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Full text of "Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France : ou recueil de preuves memoires et notices généalogiques, servant à contaster l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses civiles et morales de diverses maisons et familles nobles du royaume / 7"

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ARCHIVES 

GÉNÉALOGIQUES  ET  HISTORIQUES 

DE   LA 

NOBLESSE  DE  FRANCE, 

OU 

RECUEIL  DE  PREUVES, 

MÉMOIRES    ET   NOTICES    GÉNÉALOOIQUES^ 

Servant  à  constater   rorigiae,  la  filiation  ,  Ici  atliaucHS  et  les  illastratioos  religieuses,  civiles  ei 
militaires  des  auciennes  maisons  rt  fomiltes  nobles  du  royaume  , 

AVEC  Là  COLLECTIOW  DBS  NOBILIAIRErciNÉRAUX  DES  PROVINCES  DE  FRàlfCI  ;. 

Publiées  par  M.  LAINE. 


TOME   SEPTIEME. 


A  PARIS, 

CHEZ  L'AUTEUR,  RUE  TARANNE,  lo. 


MDCCXXLI. 


\L  \  0  *]  -^  Il  Digi  ized  by  GoOglC 


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TABLE 

DES  MAISONS  ET  FAMILLES 


D  ÂLBiGMAc,  en  Rouergue,  Languedoc,  etc. 
d'Apchieii  (  comtes  ),  voyez  de  la  Toua   d* Auvergne. 
Aynard,  en  Dauphiné,  voyez  de  Montbtnakd. 

B. 

DE  Beauvillb,  voyez  deBrunet  Castelveks. 

DE  Benoistdela  FaiTjBiAREDE,  en  Languedoc. 

DU  Bois  DES  Arpestis  ,  en  Dpnois  et  en  Touraine,  voyez 

DU  Bois  DBS  Cours. 
nu  Rois  des  Cours,  au  Perche ,  au  Maine  cl  en  Nivernais. 
DU  Bois-RouyRAY,au  Perche  et  en  Beauce,  voyez  du  Bois 

DES  Cours. 
DE  RoissoN    (  seigneurs  ) ,  voyez  .de  Moreton  de  Cha- 

BRILLAN. 

«e  BouiLLOf?  (  ducs)^  voyez  de  la  Tour  d'Auvergne. 
DE  Brazais  (  barons  ),  voyez  du  Hamel. 
DR  Breuil  (  rico/«tei  ),  voyez  DU  Hamel. 
DE   Brunetde  Castelpers,  en  Rouergue,  Agénaiset  Lan- 
guedoc. 

C. 

DE  Caligny(  mar^iii^),  voyez  Hur. 

de  Castelnau(  Wcomt^tf)  voyez  d'Albignac. 

DE  Castelpers  (  barons  )^  voyez  dbBrumet. 


*  Voir  à  la  fin  du  volume  ]a    Table  générale  des  noms  cités   dan» 
les  généalogies  ci  dans  le  Nobiliaire  d' Auvergne, 


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2  PREMIERE    TABLE. 

DE  Chabrillan  (  marquis  et  comtes  ),  voyez  de  Moreton. 

DÉ  Chevrières  (  marquis)^  voyez  delà  Croix. 

DE  LA  Gisternette  (  seigHêurs  )  y  voyez  de  Benozst  de  la 
Prunarede. 

DE  Clérieux  { marquis  ) ,  voyez  de  la  Croix  de  Che- 
vrières. 

DE    COMBLIZY  (  vicomtCS  ),  VOyCZ  LlGNAUD  DE  LuSSAG. 

DE  Creissel  (i;icomto^)^  voyez  d'Albignag. 

DE  LA  Croix  de  Chevrières^  en  Dauphiné. 

DB  Cruywinghen  (  baroits  ),  voyez  Hue  de  Caligny. 

D. 

DE  DoMÈiîE  (anciens  seigneurs)  en  DdM\Ai\\\éj  y O'jQz  de 

MOWTEYNARD. 

E. 

Eynard,  en  Dauphiné,  voyez  de  Monteykard^ 

F. 

de  y KyiEVi^s  {seigneurs  )  voyez  du  Bois  dés  Coors. 

G. 

DE  GiERE  (  seigneurs  )  voyez  de  Monteynard. 
GuiGUEs  DR  Moreton  de  Chabrillan,  en  Dauphiné,  voyez 
DE  Moreton  de  Chabrillan. 

H. 

DU  Hamel,  en  Normandie  et  en  Champagne. 
Hue  de  Caligny,  en  Normandie. 

L. 

DE  LiAUGous  {seigneurs  ),  voyez  de  Mostuejouls. 
LiGNAUD^  marquis  de  Lussag,  en  Berry  ,    Poitou,  Angou- 

mois  et  Basse-Marche  ,  etc. 
DE  Lussaudière,  (  seigneurs  ),  voyez  Pandin. 


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PREMIÈRE    TABLE.  3 

M. 

DK  Li  Màisonfort  {niarquis),  voyez  du  Bois  des  Cours. 

DE  MiRGiED  (seigneurs)^  voyez  de  Montbynabd. 

DU  Mein  {seigneurs)  y  voyez  de  Moreton  de  Ghabrillàn. 

de  Moateynard^  en  Daupbiné  et  en  Languedoc. 

DE  MoNTFRiN  {murquis) ,  voyez  de  Monteth a.rd. 

DE  MosTUEJOuLs,  en  Rouergue. 

N. 
DE  Nàrgillag  (  comtes) j  voyez  Pandiw. 

0. 
D  Ornàcieu:x  {marquis)y  voyez  de  la  Croix  de  Chevrieres. 

P. 

DE  Panât  (vicomtes)^  vgyezoE  Brunet  de  Castelpers. 

I'audi»,  en  Poitou,  Saintonge,  Languedoc  »  etc. 

DE  Pierrelatte  (  seigneuî's),  voyez  de  Morbton  de  Cha- 

BRILLAN. 

DB  PisANÇON  (marquis)^  voyez  de  la  Croix  de  Chevrieres. 
DE  LA  Pruharbde  {marquis\  voyez  de  Benoist. 

R. 

DE  RoQUEViBiLLE  {barons)^  voyez  de  Mostuejouls. 

ou  RTS*CHAuvBRON(&aron^),  voyez  Lignauo  de  Lussag. 

S. 

DE  Saint-Cosme  (seigneurs)^  voyez  du  Bois  des  Cours. 

DB  Saint-Gbrvais  (marquis),  voyez  d'Albignag. 

DB  Saint-Htpolitb  (seigneurs),  voyez  Pan  dut. 

DE  Saint-Yallier  (  comtes  ) ,  voyez  de  la  Croix  db  Ghb- 

VRIERBa. 

DE  Satye  (  comtes),  voyez  de  la  Croix  de  Chevrieres. 


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PREMIERE    TABLE. 


DE  Theys  (  anciens  seigneurs)^  voyez  de  Monïeyward. 

DE  ToNNAY -Boutonne  [barons) ^  voyez  PajSdin. 

uE  LA  Tour  d'Auvergne  et  de  i.a  TouR-SAiNf-PiULET. 

DU  Triadou  {marquis)^y  voyez  d'Albignac. 

de  Tu  renne  {yicomtes\  voyez^E  i.a  Tour  d'Auvergne. 

V. 

DE  Villeneuve  (  barons  et  marquis)^  voyez  db  Brunet  de 
Càstelpers. 


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d'albignag, 

Seigneurs  d  âlbigh Ac  y  db  Moutlebous  ,  db  Fraxin, 
d'Alayrac,  de  Peïrelau,  de  Vayran,  de  Caflcc^ 

DE    MONTAL ,    D£    NlVOLIES ,     baVOnS   DE    BaZILLAC  ; 

seigneurs  marquis  du  Tbiadou  et  de  Saiwt-Ger- 
VAIS ,  vicomtes  de  Crbissel  et  de  Castelnau  ,  cotn-- 
tes  d'Âlbignag  ;  seigneurs  barons  d' Arre  ,  de  Mait- 
DAGouT,  etc.,  enRouerguep  en  Gévaudan^en  Lan- 
guedoc  et  en  Guienne. 


Aimis  :  D'azur j  à  5  pommes  de  pin  d'or  ; 
au  chef  du  même,  —     —  - 

Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  griffons. 

La  maison  d  ALBIGNAC,  d'origine  de  chevalerie,  a 
pris  son  nom  de  la  terre  SAlbignacoM  ô^Albinhac  (1) 

(I)  De  Albignaco  ou  dç  AlbinhacOy  dans  les  titres  en  latin.  La 

1 


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2  D  ALBIGNAC. 

3ituée  à  une  lieue  de  Mur-de-Barrès,  en  Rouergue,  non 
loin  des  confins  de  la  haute  Auvergne  (1).  Elle  réunit 
à  une  ancienneté  de  sept  siècles,  de  belles  alliances  et 
de  nombreux  services  militaires. 

Pierre  d'âlbigkag,  chevalier,  fut  témoin  avec  Vi- 
vian de  Versols,  Vivian  et  Deodat  Porcelliy  aussi  che- 
valiers ,  Bérenger  de  Peyre  et  Guillaume  Adhémar , 
tous  du  château  de  Genciac,  d^une  charte  donnée  en 
1  t48parGuillaumeRebaf  deCastIus,  portant  confirma- 
tion du  don  qu'il  avait  fait  aux  religieux  de  Silvanès  de 
la  dime  de  la  paroisse  de  Saint-Jean  de  Genciac.  {Cart.  de 
t abbaye  dé  ISilvanès  ^  1. 1,  p.  150).  Le  même  Pierre 
d'Albignac  intervint  dans  une  charte  de  rannée  1158, 
avec  Raimond  de  Versols,  pour  attester  que  Vivian  de 
Versols  avait  donné  aux  moines  de  Silvanès  deux  mas  si- 
tués à  Fayet,  dont  sa  veuve,  nommée  Florence,  s'était 
mise  en  possession.  Cette  dame  se  dessaisit  de  ces  deux 
mas  et  en  confirjna  la  donation  d'après  cette  enquéfe  où 
furent  aussi  entendus  Bernard  de  Roger ,  Guillaume 
de  Peyre  et  Bernard-Begon  de  Prohencoux  (/rf.,  1. 1, 
p.  287).  •  ^ 

Pons  et  Hugues  d'A^igi^ac  se  trouvant  au  château 
de  Cadars,  en  Rouergue,  furent  témoins,  le  7  août  1 227, 
à  une  charte  de  Fizas  de  Cadars ,  portant  donation 
aux  religieux  de  Bonneçombe,  de  tout  ce  qu'il  possé- 
dait à  la  Ribalderie  ÇRec.  de  Dont^  titres  de  T abbaye 
de  Bonneçombe  ,  t.  n^  fol.  10.) 

Au  commencement  du  xiv*  siècle,  cette  famille 
était  divisée  en^  plusieurs  branches  établies  dans  les 


première  orthographe  a  définitÎTement  prévalu  dans  les  actes  de 
famille,  mais  les  cartes  et  lès  dictionnaires  géographiques  écrivent 
encore  Alhinhac  en  désignant  le  lieu. , 

(l)  n  y  a  une  autre  terre  à^Albignac  dans  le  BasLimosin  à  a 
lieuedet  demie  deBriyes.  Elle  ëtait  possëdëe,  en  1394,  par  Geof- 
froi  âiAlhignac^  damoiseau,  frère  de  Guillaume  d'Albignac,  Ma- 
rie à'Albigiuic,  fille  de  Geoffroi  et  d'Imberge,  ëpousa,  le  samedi 
(^5  septend)re),  après  la  Saint  Mathieu  1 801 ,  Auger  de  Matanont^ 
auquel  elle  porta  tous  les  biens  de  son  père.  Cette  famille  est  éteinte 
depuis  longtemps,  et  Waroquier  a  eu  tort  de  la  confondre  avec 
celte  des  anciens  seigneurs  a  Albinbac  en  Rouergue. 


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DALBIGNAG. 


châteaux  d'Alb^aac,  de  Castelnau  de  Levezou  et  de 
Mostuejouls. 

Adhémar  d'Albi&itac,  damoisçau  ^Bernard»  seigneur 
SAIbignac ,  ^û  frère  aîné,  et  Blanche  à'Albignac^ 
leur  sœur,  firent  donation  à  l^glise  de  Saint*Sernin  de 
Toulouse^  des  biens  tenus  en  fief  que  les  clercs  d'i- 
celle  avaient  acquis  de  leurs  parents  {de  omni  génère 
nostPù)*  Cette  charte  sans  date  est  de  la  fin  du  xni* 
siècle.  Adhémar  ne  vivait  plus  le  26  février  1318.  Il 
avait  eu,  entre  autres  enfants  : 

Pons  d'Albiosâc,  dainoisejau^  qui  fit  hommage-Uge, 
le  26  février  1318  {y.  sl)j  à  noble  et  puissant  homme 
Giraud  Adhémar,  seigneur  des  châteaux  et  baronnies 
de  Grigtiap  et  d^Àps^  et  reconnut  tenir  de  lui,  ainsi 
que  ses  prédéeessettr$  avaient  tenu  de  ceux  dudit  sei- 
gneur dancienneté  {ab  antiquô)^  tout  ce  au  il  possé- 
dait dans  le  château  d'Albignae  et  son  manaement,  et 
reconnut  aussi  tenir  en  fief  tout  oe  qu'il  avait  dans  le 
château^  mandettieat  et  territoire  d'Aps  (au  diocèse  de 
Viviers)^  excepté  un  fief  qu'il  tenait  de  Bertrand  du 
TeiK  Cet  acte  fut  passé  dans  la  forteresse  du  château 
d'Âps,  en  présence  de  noble  Baudouin  d'Ussel  et  de 
Guillaume  de  Roche-Sauve,  damoiseau ,  et  reçu  par 
Pierre  de  Chapus^  notaire  eâ  Yivarais. 

La  postérité  de  Pons  d'Albignac  s'est  continuée 
pendant  plus  d'un  siècle.  Adhémar  d'Aubignâg  ,  l'un 
de  ses  descendatitSy  fit  un  semblable  hommage  à  Guyot 
Adhémar,  baron d'Aps,  le  9  mai  1417. 

Antoine  n  Albighag,  appartenant  à  la  même  bran* 
che,  fut  présent  avec  Antoine  Adhémar,  bâtard  de 
Grignân,  à  une  transaction  passée  au  château  de  Mas- 
.  silhu^gues,  le  29  août  1435^  entre  Louis  de  Taulignan^ 
chevalier,  baron  de  Barres  et  d'Aleyrac,  et  Louis  de 
Peyre,  baron  de  Pierrefort  et  de  Gastries  (Pithon-Curt. 
Histé  de  la  Noblesse  du  comté  Fenaissin,  t.  in, 
p.  368). 

Bertrand  i>'Ai.big]iac,  damoiseau,  fut  présent  à  la 
promulgation  des  statuts  de  l'église  de  Yabres,  par 
l'évêque  Pierre  l*',  le  13  des  calendes  de  juillet  1320 
{Rec.de  Doat.y  t.  gxlviii^  fol.  138^  139). 


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4  D  ÀLBIGNÀb. 

On  trouve  encore  plusieurs  sujets  dont  on  ne  con-* 
nait  pas  la  jonction,  et  entre  autres  : 

Reginon  d^Albign Ac ,  qu*on  voit  faire  montre ,  en 
1387,  parmi  les  écuyers  de  Bernard  d'Armagnac  ,  fils 
de  Jean  ,  comte  de  Rodei  j 

Bermond  d  Albignag  ,  damoiseau  du  château,  de 
'  Castelnau  de  Levezou,  auquel  son  cousin  Jean-Deodat 
d'Albignac,  damoiseau,  seigneur  de  Gomiès,  vendit  un 
mas  situé  dans  la  mouvance  du  même  château ,  par 
acte  de  Tannée  1350,  reçu  par  P.  Rossaldi,  notaire 
de  Castelnau  de  Levezou.  De  ce  Bermond  parait  être 
descendu  : 

Astorg  d*Albigkac,  co-seigneur  de  Castelnau  de  Le- 
vezou ,  qualifié  noble  et  puissant  homme.  Il  épousa 
Hélène  de  Mellety  qui  veuve  de  lui,  épousa  en  secon- 
des noces  Jean  de  Prudhomme,  damoiseau.  Elle 
avait  eu  de  son  premier  mari  : 

Bertrand  d' Albignag,  institué  héritier  d'Hélène  do 
Mellet,  sa  mère,  conjointement  avec  Pierre  de  Prud- 
homme, fils  du  second  lit  de  cette  dame,  par  son  tes- 
tament du  10  mai  1414. 

On  trouve  ensuite  : 

Bernard  D  Albignag,  seigneur  des  Barbuts,  au  dio- 
cèse de  Nismes,  dont  la  fille,  Isabeau  d Albignac^  fut 
mariée,  le  31  janvier  1531^  tivec  Durand  Bringuier^ 
seigneur  des  Barbuts  et  co-seigneur  de  Lionne  ^ 

Hugues  d' Albignag,  religieux  de  Tabbaye  de  Con- 
ques.. 11  fut  prieur  de  l'abbaye  de  Ciaparrous,  audio- 
oèse  de  Pampelune.  Ayant. resigné  ce  bénéfice  en  fa- 
veur d*un  aragonais,  sans  le  consentement  de  Cathe- 
rine de  Foix,  reine  de  Navarre,  cette  princesse  écrivit, 
le  24  novembre  1484 ,  à  fabbé  de  Conques,  pour  le 
prier  de  pourvoir  de  ce  bénéfice  Gui  Arnaud  a  Aran- 
ceta,  quelle  avait  présenté.  Il  parait  que  Hugues 
d'Albignac  mourut  en  possession  de  son  prieuré  vers 
la  fin  de  la  même  année ,  car  la  reine  renouvela  sa 
demande  après  sa  mort,  le  28  mars  1485, f  Titres  en 
idiome  béarnais,  abbaye  de  Conques ^  t.  n,  fol.  271, 
276.) 

Aimeric  p' Albignag,  camérier  du  monastère  de 


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DALfilGJ^ÀC.  5 

Sainte-Eninûe,  au  diocèse  de  Mende.  Il  fut  témoin, 
le  28  janvier  1499  {v.  st.y^  au  contrat  de  mariage  de 
Claude  de  Malbose, seigneur  de  Mirai,  avec  Amphelise 
de  Gabriac.  {Titres  de  la  maison  de  Malbosc.) 

Plusieurs  branches  de  la  maison  d'Albignac  se  sont 
continuées  jusqu^à  nos  jours.  La  principale,  celle  des 
marquis  et  comtes  du  Triadou,  comtes  d'Albignac 
de  Montai  et  de  Castelnau,  a  Sait  ses  preuves  de 
cour  en  1772,  et  justifié  d'une  filiation  non  inter- 
rompue depuis  : 

I.  Pierre  d' Albigitac,  P'  du  nom,  seigneur  de  Comiès, 
de  Montlebous,  de  Fraxin  et  d'Alayrac  ,  marié,  vers 

1310,  avec  noble  Catherine  de  Càstelboug,  de  la-    »«  CisTiL.«i:e  : 
quelle  il' eut,  entre  autres  enfants  : 

II.  Jean  Deodat  d'Albignàg  ,  damoiseau ,  seigneur 
des  mêmes  terres.  Il  fut  témoin,  le  3  juillet  1339,  avec 
Jeaa  d'Arpajon,  vicomte  de  Lautrec,  seigneur  de  Cal- 
mont  de  Plancage  et  de  Gastelnau  de  Levezou ,  Rai* 
mond  de  Boquefeuil ,  seigneur  cle  Salmiech,  Gui  de 
Vialard  ,  Gui  d'Aigueperse,  Claude  de  Périgord  ^ 
Jaume  de  Ségur,  etc.,  tous  chevaliers^  à  un  accord  passé 
entre  le  roi  Philippe  de  Valois  et  Geraud,  par  la  grâce 
de  Dieu  vicomte  de  Fezensaguet,  au  sujet  du  péage 
du  vieux  pont  de  la.  ville  de  Milhau  {Archives  de 
thôtel  consulaire  de  cette  ville)^  Jean->-Deodat  d'Albi- 
^nac  habitait  au  château  de  Mostuejouls,  au  diocèse 
de  Rodez,  lorsqu'il  épousa,  par  contrat  du  12  janvier 
1365  {v.  st.)^  passé  dans  la  ville  de  Florac,  au  diocèse 
de  Mende,  devant  Jean  Lequepeis,  clerc  public  du 

château  de  Sévèrac,  Justine  de  Rocheblave,  fille  de    nERotnHUTE: 

noble  Louis  de  Rocheblave,  seigneur  du  château  de^^^H^X/dlr"***' 

Rocheblave  au  diocèse  de  Mende,  et  de  feu  noble  Marie 

de  Carbonnières.  Elle'eut  en  dot  700  livres  tournois  et 

sept  habillements  de  iloces  fourrés»  Jean-Deodat  fit 

M)n  testament  au  château  de  Mostuejouls ,  le  4  mai 

1380,  devant  Raimond  Imbert,  clerc,  notaire  public 

du  lieu  d'Aguessac,  Il  prescrivit  sa  sépulture  en  Téglise 

de  Saint-Pierre  de  Mostuejouls,  au  tombeau  des  feus    . 

seigneurs  ses  géniteurs  et  parents.  Il  y  nomme  ses. 

deux  fils  : 


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6  D  ALBIGNÂC. 

I<»  Astorg,  dont  Particle  suit  : 

2°  Aimerîc.  d^Albignac,  auqud  son  père  légua  100  moutons 
d'or. 

IIL  Astorg  D  Albiobfâc  ,  damoiseau  du  château  de 
Mostuejouls,  puis  chevalier,  institué  héritier  universel 
de  sou  père  le  4  mai  1380,  assista  comme  témoin  à 
un  acte  passé  au  château  de  Yezins,  au  diocèse  de 
Rodez,  le  3  avril  1404, «devant  Pierre  du  Pont,  derc 
du  lieu  de  Bozène,  notaire  royal,  par  lequel  Vesian^ 
seigneur  de  Yezins,  damoiseau,  donna  quittance  de  la 
dot  de  Cebelie  ou  Sybille  de  Mostuejouls ,  sa  femme, 
à  Gui^  seigneur  des  châteaux  de  Mostuejoub  et  de 
Liaucous,  son  beau-frère  {sçrorius).  Il  est  nommé  dans 
l'acte  d'une  vente  d'héritages  situés  dans  la  mouvance 
du  château  de  Mostuejouls  et  confrontant  cum  terris 
dotalibus  nobilis  Astorgii  de  Albinhaco  domicellij 
faite  par  Déodat  Daguâ,  originaire  du  château  de 
Mostuejouls,  à  Jean^Revelhon,  prêtre  du  même  châ-r 
teau  ;  cet  acte,  reçu  par  Yesian  de  Born,  notaire  public 
de  Tautorité  impériale  et  de  celle  du  seigneur  de 
Mostuejouls  en  toutes  les  terres  de  sa  juridiction ,  le 
10  mai  1431.  Astorg  d'Albignac  est  rappelé  avec  la 
qualité  de  ^mmu^  (chevalier)  dans  le  testament  de 
Bertrand,  son  fils,  de  Tannée  1450,  Il  en  avait  eu 
deux,  outre  deux  filles  : 

I  ^  Gui  d^Albîgnao,  damoiseau  du  ohâteau  de  Mostuejouls  , 
mentionné  diéins  des  actesdes  2 6  novembre  1 4 S8 , 1 S  novembre 
4441,38  maislUS,  8  avril  1446,19  avril  1468 etc.  Davait 
ëpousë  noble  Almo'û  de  la  Roche ,  laquelle  fit  son  testament 
le  3  janvier  1469  (a;,  st,  ),  en  sa  maison  sise  au  château  de 
Mostuejouls,  devant  Jean  de  Born,  notaire,  et  demanda  à 
être  inhumëe  dans  Féglise  paroissiale  de  Saint-Pierre  de 
Mostuejouls,  an  tombeau  des  parents  de  son  mari,  dont  elle 
avait  eu  quatre  filles  : 

A.  Aptoinette  d'Albignac,  mariée,  en  t468|  avec  no^ 
ble  Pierre  de  Fraxin .  Sa  mère  Finstitua  son  héri- 
tière universelle  ; 

B.  Jeanne  d'Albignac,  mariée  avec  Jean  de  MaiUaç^ 
seigneur  d'Albizac  ; 

C.  Barrane  d^Albignac  \ 


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D.  Soaverame  d'Albignac  I 

9«  Bertrand»  qui  a  conUmi^  la  postérité  ; 

3<>  Jaii3k>nde  d'AMifigmc»  mariée  avec  Bogues  Eralh,  Elle  foi 
l^ataîre  de  Berti'and  d'AIbîf^ac,  son  frère,  en  U80,  et 
son  mari^onna  une  quitt&vce  à  son  «utre  fvère^  Gui  d'Aï- 
bignac,  le  28  octobre  1407; 

»o  Jeanne  d'Albignac,  épouse  de  Pierre  Cassajih,  Son  frère, 
Bertrand  d'AJbignac,  lui  fit  aussi  un  leg?  en  1 480. 

IV •  Bertrand  d'Albign A£,  damoisea«  da  cbâtetu  de 
Mosluejoub,  mentionné  comme  témoin  d'ui  aéte 
de  Gtti,  seigneur  de  Mostuej^ntk,  ehevalier»  du  1 8  dé- 
cembre 1441,  fit  son  testament  dans  ce  ch&leau  le  19 
avril  1450,  devant  Pierre  Boysset,  notaire  public  de 
Liaucous^  en  présence  de  nobles  Bertrand  de  Mostue- 
jouls,  Guillaume^de  Capluc  et  Gui  d'Atbignac.  Il  de- 
manda à  être  inhumé  dans  Téglise  de  Saint-Pierre  de 
'Hostttejonis,  au  tombeau  de  monsieur  (  ^mmi  )  son 
père.  Il  fit  un  legs  à  son  frère  Gui,  qu'il  substitua  à  ses 
en&nts,  et  laissa  la  jonissamce  vragère  de  tous  ses  biens 
à  Dcmphine,  sa  femme,  tant  qu*eHe  vivrait  en  viduité. 
Il  en  avait  eu  trois  fils  et  trois  filles  : 

A'*  t^erre,  Ib  du  npm,  dont  Tarticle  smt  ; 

S°  Jean  d'Albi^ac  ; 

V^  Ikrtrand  d,'AU>ig«ac,  TÎTa^t  le  8  janyier  1 499  ; 

4»  Hâène  d'Albignac,  mariée,  «n  f  J^9>  aveo  GuillamBe  dé 
Roqmfcuil^  seigneur  de  Versols  ; 

S<*  Souveraine  d'Albignac,]iiariée ,  par  contrat  passé,  au  châ- 
teau de  Mostuejouls,  le  7  janyier  1474  {y.  su)  avec  noble 
Aimerîc  de  Serre,  fils  de  feu  noble  Rodolphe  de  Serre,  sei- 
gneur du  mas  de  Serre,  dans  la  paroisse  de  Sainte>Marie 
de  Versols  au  diocèse  de  Rodez  ; 

6®  Marguerite  d'Albignae;  Elle,  sa  se&ur  Hélène  et  Pierre 
d'Albtgnac,  leur  frère,  fiirent  Légataires  de  Souveraine  #E)s- 
cars,  ^use'd'Aimerie,  sei^ev  de  Mostuejouls,  le  5  octo- 
bre 1479.  * 

y.  Pierre  d'Albighàg ,  II*  du  nom,  damoiseau  du 
château  de  Mostuejouls,  épousa  Flore  be  Caplug.  En 
faveur  de  ce  prochainmariage,  Louis  de  Capluc,  frère 
de  la  future  épouse,  vicaire  perpétuel  de  Téglise  pa- 
roissiale de  Saint-Cirice  de  Bourran ,  au  diocèse  de 


D»  CapIiVC. 


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O  DALBIGMAC. 

Vabresy  lui  fit  donation  de  la  moitié  de  tous  ses  biens 

Kracte  passé  au  château  de  Liaucous  lell  juillet  1479. 
ïpuis  cette  époque,  Pierre  d'Albignac  habitait  au 
château  de  Peyrelau.  Il  parait  dans  divers  actes  des 
f'mars  1481^  16  février  et  9  mars  1488  {v.  st.), 
SCLmars  1489  et  24  décembre  1501.  Flore  de  Capluc 
lui  survécut  et  fit  son  testament  à  Peyrelau,  le  15  mars 
1517,  devant  Antoine  Boysset,  notaire.  Elle  en  avait 
^  eu  deux  enfants  dont  on  va  parler,  et  qui  du  vivant 
de  leur  mère  portèrent  le  nom  de  Capluc  par  substi- 
tution, Flore  étant  l'aînée  des  enfants  de  feu  noble 
Guillaume  de  Capluc  et  d*Orable  Guitard  : 

I*  Jean»  dont  l'article  suit; 

%9  Catherine  d'Albignac,  dite  de  dplac,  mariée  ayec  Jean 
de  Durand,  du  lieu  de  Saint-Romain  du  Tarn. 

VL  Jean  d'Albignàg,  seigneur  du  Triadou,  au  dio- 
cèse de  Vabres,  habitant  du  château  de  Peyrelau,  pa- 
roisse de  Saint-Sauveur  du  Rosier,  au  diocèse  de 
Mende,  légataire  d'Orable  Guitard,  son  aïeule  mater- 
nelle, le  24  décembre  1501^  et  institué  héritier  uni- 
versel de  sa  mère,  qui  le  nomme  Jean  de  Capluc  dans 
son  testament  du  15  mars  1517,  épousa,  par  contrat 
du  12  janvier  1523,  passé  dans  le  cloitre  du  monastère 
du  Rosier,  devant  Barthélemi  Barbut  et  Antoine 
ii*«:  Boysset,  notaires  royaux,  Catherine  Jeait,  fille  d^Ai- 
Hbi«  ^wonî^HioS  meric  Jean ,  seigneur  du  château  de  Roquelongue  et 
d««étou«d.  g„.».  jg  Dolmières,  et  de  noble  Louise  de  Rocheblave.  Jean 
d'Albignac  acquit  de  son  beau-père  une  rente  annuelle 
de  20  setiers  de  froment,  mesure  de  Milhau^  par  acte 
du  12  juillet  1524.  Il  fit  son  testament  au  château  de 
Peyrelau ,  devant  Aimeri  Boysset,  clerc,  notaire. roval 
d#chàteau  de  Liaucous,  le  13  décembre  1528,  et  de- 
manda à  être  inhumé  dans  l'église  paroissiale  de  Saint- 
Sauveur  du  Rosier,  au  diocèse  de  Mende,  au  tombeau 
des  feus  seigneurs  ses  géniteurs^  {quondam  dominorum 

fenitorum  tneorum  )  f  institua  son  héritier  universel 
ierre  d'Albignac,  son  fils,  et  fit  un  legs  à  Fenfant 
posthume  dont  sa  femme  était  enceinte  (1). 

(4)  11  paratt  t'étre  forme  à  cette  époque  ou  peu  antérieurement 


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VII.  Pierre  d'Albigiïac,  III«  du  nom ,  seigneur  du 
Trîadou,  de  la  Rouvière,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  • 
5  juillet  15Ô6,  passé  devant  Jean  Celi ,  notaire  royal 
à  La^veiôls,  Anne  de  Caladoit»  fille  de  noble  Jacques     m  calioon  : 
de  Caladon,  seigneur  de  l'Espinasse  et  d'Heli*  de  Ja^^rmîmiltaw; 
Tude.  Elle  eut  en  dotla  somme  de  1000  livres  tournois,  T^et'Zt^tï'.'f! 
dont  Pierre  d'Albignac  donna  quittance  à  son  beau^  ^ïf"***  **".  "'*"*•• 

*         ■         •  A  T^ii  ^  ■  **^i»«*    chacun  assis  sur  un 

père  le  même  jour.  Elle  resta  veuve  avant  le  19  février  «nooucuje  d«  muo- 

1596.Parle  testament  qu'elle  fit  à  Peyralès,  en  Rouer-  *''''' 

gue,  devant  Yitalis,  notaire,  le  28  décembre  1600^  elle 

voulut  être  inhumée  au  tombeau  de  son  mari ,  dans  ^ 

Féglise  paroissiale  du  Rosier.  Elle  efn  avait'eu  deux  fils  : 

i^  Simon,  qui  suit  : 

a»  N,  .  .  .  d'Albignac,  seigneur  de  la  Rouvière. 

VIII,  Simon  d'Albignac,  seigneur  du  Triadou,  de 
Peyrelaii,  de  Vayran,  de  Capluc,  de  Saint-Gervais  et 
autres  places^  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du 
roi  Louis  XIII  se  distingua  dans  les  guerres  de  son 
temps.  Lui  et  son  frère  ayant  fait  prisonnier  le  seigneur 
de  Panât  (deCaslelpers),  celui-ci  fit  avec  eux  au  châ- 
teau de  Mostuejouls,  le  2  juillet  1589  ,  une  capitula- 
tion par  laquelle  il  s'obligea  à  leur  payer  pour  sa 
rançon  la  somme  de  5000  écus.  Cet  acte  fut  pas^é  en 
présence  de  noble  François  deProveuquières,  seigneur 
de  Barrés,  et  de  David,  seigneur  de  Mostuejouls. 
Simon  d'Albignac  épousa,  par  contrat  passé  au  château 
de  Gabriac,  le  19  février  1596,  devant  Guibal  et  Bos- 


de$  rameaux  possessionnés  dans  les  diocèses  de  Mende,  de  Lodéve 
et  de  Nismes ,  et  auxquels  appartenaient ,  sans  doute,  les  alliances 
suivantes:  Marie  A^Albignac,  mariée  vers  1500,  avec  Jean  de 
F'ernous,  fils  de  Gir^udon  de  Vemous,  du  diocèse  de  Viviers,  et 
de  Clarette  de  Bellecombe.  Jean  de  Vemous  fît  son  testament  le  1  a 
octobre  1525.  Marie  d'Albignac  fit  le  sien  le  22  novembre  1552. 
Mirande  d'Albignac,  mariée  avec  François  de  Itauzières,  co -sei- 
gneur de  Soubès  au  diocèse  de  Lodève,  qui  testa  le  30  septembre 
1550;  Marie  d^AUngnac,  mariée,  vers  1550,  avec  Guillaume  de 
Sales,  seigneur  de  Pujoïau  diocèsp  de  Mende;  et  Marie  d'Albi- 
gnac, mariée,  le  5  septembre  1665,  avec  Arnaud  de  Sauvage, 
seigneur  de  Malbose  au  même  diocèse^ 


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10  d'albigjkàg. 

dê^uwliif'nîïIÎ^S^^    notaires  royaux,  AûiieraGABBUç,  fille  de  noble 
gê/d^!^,^  3  ctTjeany  seigneur  de  Gabriac,  de  Saiat-Julkn,  de  Saint- 
Denis  et  autres  places,  et  de  Jeanne  de  Fottiaquier. 
Simon  d*Albignac  acquit,  en  1607,  les  terres  de  Ca- 

Eluc  et  de  Yayran ,  de  Jean  de  Tubières-Grimoard, 
aron  de  Yerfeuil  et  de  Grisa,  pour  la  soindoe  de 
47,400  livres»  Il  fit  hoBimage4ige  au  roi  pour  le 
mas  de  Naves^  mouvant  de  la  vicomte  de  Creissel , 
le  17  septembre  1612,  puis  le  l*"' juillet  1(27  pour  les 
places  et  seigneuries  de  Peyrelau  et  de  Vayran.  Il  est 
qualifié  gentilbomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi, 
^    .  dans  des  lettres  de  sauvegarde  quHl  obtint  le  $  novem*- 

bre  .1635.  Il  fit  son  testament  a(u  château  du  Triadou 
le  20  mars  1636,  et  demanda  à  être  enterré  dans  la 
chapelle  qu^l  avait  &it  construire  en  Tëglise  paroissiale 
de  Saint-Sauveur  du  Rosier.  Il  voulut  que  oes  prêtres 
des  paroisses  deCompeyre,  la  Cresse,  Saint-Hilary, 
Saint-Segond ,  Saint-Pierre  de  Mostuejouls  et  Liau- 
cous^  outre  ceux  de  la  paroisse  dû  Kosier,  assistassent 
à  ses  funérailles  ,  et  constitua  une  rente  annuelle 
de  60  livres,  pour  qu'un  prêtre  dit  tous  les  jours  la 
messe  dans  son  château  du  Triadou,  ou  dans  la  cha- 
pelle qu'il  avait  fondée,  et  dont  le  patronage  appar- 
tiendrait à  son  fils,  François  d'Albîgnac,  dont  on  va 
parler,  et  à  ses  héritiers  et  successeurs.  Il  vivait  en- 
core le  21  juin  1639,  date  d'un  dénombrement  qu'il 
donna  au  roi,  entre  les  mains  du  sénéchal  de  Beau- 
caire^  pour  les  château  et  place  de  Capluc^  les  mande- 
ment et  juridiction  de  Fournel  et  le  mandement  de 
Saint-Gervais  et  villages  en  dépendants. 

IX.  François  d  Albighac,  P^  du  nom,  chevalier, -vi- 
comte du  Triadou  et  de  Creissel,  seigneur  de  Capluc, 
de  Vay'ran,  de  Saint-Gervais,  de  Peyrelau,  de  Sauve- 
terre,  de  Nivolies  et  autres  places,  baron  de  Casteinau 
de  Peyralès,  (ut  nommé  capitaine  d'une  compagnie 
de  100  hommes  de  pied  au  régiment  d'Arpajon,  par 
commission  du  14  août  1621.  Il  fut  marié  deux  fois  : 
1^  par  contrat  passé  au  château  de  Tbolet,  le  5  dé- 
a'axûr"wwu'i'd'or.  ccmbrc  1628,  avec  Jeanne  de  SoLiocs  dePethb,  ba- 


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DALBIGKAC.  11 

roiuEke  de  Castelnau,  fille  de  messire  Fruiçoiaée  Sola- 
ges^  seigneur  et  baron  de  Tholet,  de  Castelnau  et 
autres  places  ^  sénéchal  eà  gouverneur  du  comté  de 
Rodez,  et  de  dame  A&rguerite  dé  Peyre  doCardailtac- 
Saiht-Circq.  Elle  eut  en  dot  54,Oo6  livres  outre  ses 
droits  sjar  la  baa^niûe  de  Peyre.  Elle  fît  sou  testament 
au  cbâttBau  du  i?riado4^  devant  Pierre  du  Cayla,  no- 
taire TQyal  hérédjlaîr^  de  Peyrelan,  la  27  novem- 
bre 1646.  François  d'AJbignac  épousa  en  secondes 
noces^  en  164$^  par  contrat  passé  aevant  Yillaret,  no- 
taire royal  à  Sua^èDe,  Isalmu  nu  Fesc  de  Sumenb»  »t.  fmc  . 
fiUe  de  liaesaire  Jacques  du  Fesc,  baron  de  Sumène, 
et  de  dam^  Louise  de  Peyrolles  de  Soubès*  Il  fit 
bDmçidge  ai;  roi,  le  29  ja^i^ier  1667,  pour  la  terre  et 
seigneurie  de  Vayraii ,  mouvante  d^  la  vicomte  de 
CreisseK  II  fil  sou  testam^t  au  château  du  Triadou 
le  25  décembre  1679,  et  voulut  être  inhumé  dans 
la  chapelle«d'Albignac^  en  Téglise  du  Rosier,  au  tom- 
beau de  ses  prédécesseurs.  Il  n^ivait  encore  le  1*6  août 
1696,  et  laissa  : 

Du  premier  Ut  • 

4"  François,  II®  du  nom,  dont  rarticle  suit  : 

$<*  Victor  d'AlbignaC;  seigneur  de  Peyrelau.  If  fat  maintenu 
dans  sa  jaoblesse  par  jugement  ^  I^..  lé  PcsUed^c  de  la 
Koussaye,  intendant  de  Montauban,  du  20  juin  1699; 

Z^  Marguerite  d'Albignac,  marine»  {^ar  contrat  du  6  août  11$S8, 
avec  Jean-Antoine  d*AUiepy  baron-  du  Champ  et  de  Serve», 
fils  4e  Jean  d'Altier,  seigneur  baron  .dp  Champ»,  et  d^  Ma- 
il^ d'Iziini  de  YElelart  ; 

4**  Qftbri^  d'Allngnaiï,  inari^,  pat-  çonlpral;  du  9  8  avril  1656 , 
arec  Jeai^  de  Grégoire^  sd^eur  et  b.aron  de  Sain^Rome  ; 

h**  Lonise.d'Albignac,  légaiaii^  i^  sa  mère  en  1 646  ; 

6<>  Aone  d^AlbigffaCi  muiée,  pAc  contrat  du  7  novembre  1661 , 
avec,  messire  FraAçois  d'j^rjae  de  Morlhon^  marquis  de 
Saint- Yensa»  baron  de  Castelmary  et  deSlazac; 

Du  second  Ut  : 

7'  Jean-Françob,  auteur  de  la  branche  des  marquis  et  comtes 
DO  Triadou  et  db  Castelmau,  rapportée  ci-après. 


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12  '  d'albignac. 

Enfants  naturels  de  François  d^Albignac^  I«»  du  nom. 

I.  Antoine  d'Albignàe*  Son^ère  lui  légua  1500  livres  ; 
U,  Demoiselle  d'Albignac,     ^légataires    chacune.de    120a 
'  m.  Demoiselle  d'AlbignaCf    ^lii^res  en  1679. 

X.  François  d'Albigwac  ,  IP  du  nom  ,  vicomte  de 

Creissel  et  du  Triadou,  seigneur  de  Nivolies  et  autres 

places,  servit  d'abord  en  Italie,  en  1667,  en  qualité  de 

cornette  dans  le  régiment  de  Lallier  ;  puis,  en  1 674,  en 

Gascogne ,  sous  le  maréchal  d'Albret.  Il  épousa ,  par 

cbhtrat  du  8  octobre  1680,  passé  devant  Serguière, 

M  ptABTAm  :    notaire  à  Pezènes  en  Languedoc,  Isabeau  dePlantavit 

NÎé'dîor.  flo*SD*»uî  DE  Margon,  qu  il  iustitua  son  héritière  uafverselle  par 

."^îcbSX'c^Smi^ile  testament  qu'il  fit  à  Nivolies,  le  20  août  1712,  de- 

I^iTe^.l^ibicTnVant  Pierre  Berthezène,  notaire  à  Merueys.  Cette 

r.m«.Bd'or.Tî.rd»ar.  j^me  vivait  encore  en  1729.  Il  éri  avait  eu  quatre  fils 

et  trois  filles  : 

4°  Simon  d'Albignac»      \ 

r  Joseph  d'Albignac,     [  auxquels  leur  père  légua  leur  légi- 

50  Gaspard d'Albignac,  j^^^'y 
4»  Louis,  dont  on  ya  parler  ; 
5<»  Anne-Thërèse  d^Albignac  ; 
60  Marie-Claire  d'Albignac  ; 
70  Isabeau  d'Albignac. 

XL  Louis,  vicomte "d'Albignac  du  Triadou,  cheva- 
lier, seigneur  de  Montai,  de  Nivolies  et  autres  places,' 
épousa,  par  contrat  passé  à  Milhau  le  6  septembre 
mGoaw:   ^   1729,  devant  Bardet,  notaire  royal,  Elisabeth  DE  GuALY 
M?['iba'r*gée  dfi^r!-*  DB  Galières  ,  filIc  do  mcssire  Pierre-Levi  de  Gualy 
wm^'ïï5é°deVir.  de  Galières  d'Auriac,  chevalier,  seigneur  de  Galières, 
réS^ATJ'ieïlnTie  de  Saumauc ,  de  Saint-Martin,  de  Massevaques,  de 
ibert^^.'  2  «0  Lhom  et  autres  places ,  capitaine  dans  le  régiment  de 
pointe.  "vienne,  cavalerie,  et  de  dame  Julie  de  Crozat  de  la 

Croix.  Elle  moi^rut  le  28  juin  1746,  et  fut  inhumée 
le  lendemain  dans  l'église  paroissiale  de  la  ville  de 
Milhau.  Son  mari  fit  son  testament  olographe  à  Nivo  - 
lies  le  25  octobre  1759.  De  leur  mariage  sont  issus  : 

i  •  Étienae,  dont  l'article  suit  ; 


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DÀLBIOUAC.  13 

J°  Marc- Antoine  d'Albignac  de  Montai,  chanoine  de  la  Sainte - 
Chapelle  à  Paris,  en  1761  ; 

3**.  François-Louia  d'Albignac  de  Montai,  sous-prieur  à  Saint- 
Denis,  en  1775; 

4**  Jean  -Aimar-Henri  d'Albignac  de  Montai,  ne  le  1 3  octo- 
bre 1 742,  prêtre,  nommé  vicaire  gênerai  de  Bazas  au  mois 
de  janvier  1775; 

5®  Pierre-Jean  Levi ,  comte  d'Albignac  de  Montai,  lieutenant- 
général  .des  armées  du  roi,  grand'croix  de  Tordre  de  Saint- 
Louis^  etc.  n  naquit  à  Milhau  le  1 9  février  1 744 ,  et  fut  connu 
d'abord  sous  le  nom  de  chevalier  de  Moptal.  Il  fut  fait  cornette 
dans  Royal-Pologne,  cavalerie,  le  25  février  1 760.  Héformé 
en  1763,  il  fut  appelé  le  1<'  octobre  de  la  même  annife,  à 
une  lieutenance  dans  le  régiment  de  .Toulouse,  Il  devint  ca> 
pitaine  d'une  compagnie  dans  le  régiment  d'Auch,  par  com- 
mission du  30  novembre  1764,  puis  dans  le  régiment  de 
Lyon  le  4  janvier  1767.  Il  passa  de  nouveau  dans  la  cava«^ 
lerie,  avec  rang  de  capitaine  au  régiment  Dauphin,  dragons, 
le  8  juin  1768,  et  fut  pourvu  d'une  compagnie  le  12  novem- 
bre 1 770.  Major  du  régiment  Colonel-général  en  1 778,  il 
devint  Tannée  suivante  lieutenant-colonel  des  dragons  de 
\a^  Reine,  avec  rang  de  colonel,  et  fut  nommé  chevalier  de 
l'ordre  de  Saint-Louis.  Il  fut  connu  depuis  lors  sous  le  titre 
de  comte  d'Albignac  de  Montai.  Le  1«' juillet  1 780,  il  passa 
sous-lieutenant  des  gardes  du  corps,  avec  rang  de  mestre  de 
camp,  et  devint  chef  de  brigade  le  22  février  1784.  O  émi- 
gra  en  1 791 ,  fît  les  campagnes  de  l'armée  des  princes  et  du 
oorps  de  Condé,  et  rentra  en  France  après  le  1 8  brumaire. 
Louis  XVm  le  nomma  major  des  gardes  du  corps  et  lieute- 
nant-général, et  il  fut  créé  grand'-croix  de  l'ordre  de  Saint- 
Louis  le  28  février  1 81 5.  O  a  eu  pour  fils  : 

Jean-Pierre- Aimard,  baron  d'Albignac,  maréchal-de- 
camp.  Lorsque  la  Fratice  fut  délivrée  du  fléau  de  l'a- 
narchie^ il  prit  les  armes  comme  soldat,  et  parvint  de 
grade  en  grade  à  celui  de  sous-lieutenant  après  la  ba- 
taille d'Austerlitz.  Au  passage  de  la  Vistule,  le  maré- 
chal, Ney  l'ayant  distingué  le  prit  pour  son  aide-^de-- 
camp,' et  le  fît  bientôt  après  nommer  lieutenant  et  ca- 
pitaine, n  suivit  ce  maréchal  dans  la  Péninsule,  puis 
en  Russie.  A  la  retraite,  il  faisait  partie  des  cent  vingt 
braves  qui,  restés  seuls  du  5«  corps,  repassèrent  le  Nié- 
men les  armes  à  la  main.  Nommé  colonel,  il  commanda 
■  à  Leipsick  le  1  Z%^  de  ligne.  Il  devint  successivement 
maréchal  de  camp  le  1»'  janvier  1 81 5,  inspeôteur  d'in- 
fanterie et  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi.  En 
1 823,  il  commanda  une  brigade  du  1*^'  corps  en  Espa* 
gne,  et  fut  créé  officier  de  la  Légion-d'Honncur.  Il 
mourut  à  Madrid  à  l'âge  de  40  ans  ; 


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14  d'alugmac* 

ê^  Catberine-Lucie  d'AUbigiae  de  Montai,  religieuse  maltaise 
à  Toulouse  ; 

7«  Marie-Ghi4stiDe-Agiiés  d^AB»gA«c  de  MottCal,  mad^^  à 
M.  de  CombeSf  gentilhomme  du  pays  de  Gonminges  ; 

8<>  Marie-Aune  d'Albignac  de  Montai,  re^  k  Saint-Cyr  le 
i"  jantierms. 

XIL  Étieone,  vicomte  s'Albignàc  de  Mosttal^  ba^ 

«  roii  dfi  Bazillact  sèigneuv  de  Montai,  de  Nivolies,  etc., 

éteit  lieutenant  m  rëgimettt  Royal-Pologne,  cavalerie, 

en  1759.  Depuis  il  fut  capitaine  au  régiment  Dauphin, 

dragons,  et  chevalier  ae  Tordre  de  Saint-Louis.  Il 

MSAUff     épousa  dameN***.  db  Sajlbs  m  Gubaubs,  dame  de 

d^Il^mt,*"  Ja^é  Fossat  et  autres  lieux,  et  acquit  ia  charge  de  sénéchal 

et  gouverneur  de  Bigorre,  le  !•'  janvier  1771. 


denUe. 


MARQUIS  ET  COMTES  IHJ  TRIADOU  ET  DE 
CASTELNAU. 

X*  Jean-^François  ^'Albu^uac  du  Thiasou,  sei- 
gneur marqms  de  Saint-Gefvais  et  autres  places,  fils 
de  François  d'Albignac,  !•*'  dtr  noitt,  vicomte  de  Creis- 
sei  et  du  Triadou^  et  dlsaheau  du  Fesc  de  Sumène, 
sa  seconde  femme,  fut  nommé  gouverneur  pour  le 
roi  de  la  ville  de  Merueys  le  28  aoât  1679,  et  lieute- 
nant des  maréchaux  de  France  dans  le  diocèse  de 
Niâmes^  le  15  juin  1680.  Il  épousa,  par  contrat  passé 
M  laitic:  ^  château  de  Roquelaure,  le  1""'  mars  1679,  devant 
S^^'S^oim/*  ^"^  Poulier,  notaire  royal  de  Peyrefcra,  Lucrèce  de  Lastic 


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d'albignag*  15 

DE  Saint-Jâl^  fiUe  de  feu  messire  Jean-Jacques  de 
Lastic,  seigneur  vicomte  de  Saint-Jal,  de  Gabriac  et 
autres  places,  et  de  dame  Claudine  de  Bessuejouls  de 
Roquelaure.  Jean-François  d'Albignac  fut  assisté  de 
son  père ,  qui  lui  donna  la  moitié  de  ses  biens ,  et 
le  nomma  pour  recueillir  toutes  les  substitutions 
auxquelles  il  avait  droit  de  nommer,  entre  autres 
celles  contenues  au  testament  de  Simon  d'Albignac  y 
du  20  mars  1636.  Jean-François  d'Albignac,  sei- 
gneur et  marquis  de  Saint-Gervais,  fit  son  testament 
au  cbâteau  du  Triadou,  le  16  août  1693,  devant  An- 
toine Duranc,  notaire  royal  de  Peyrelau,  et  laissa  de 
son  mariage  avec  Lucrèce  de  Lastic  de  Saint-Jal,  qui 
lui  survécut  : 

\  o  François,  II«  du  nom,  dont  Farticle  suit  ; 

2<>  Alexandre  d'Albignac  du  Triadon,  baron  de  Saint-Ger- 
vals,  vivant  le  1 2  août  1 708  ; 

5*  Simon  d'Albignac  ; 

4^  Jean-Francois  d'Albignac,  chevalier  du  Triadou,  baptisé  le 
4  9  septembre  4688.  U  fut  reçu  chevalier  de  l'ordre  de  Malte, 
page  du  grand^mattre,  en  4  708.  Blessé  mortellement  à  la 
bataille  de  Ramillies  le  33  mai  4  706,  il  fit  sur  le  champ  de 
bataille  même  son  testament  sur  ses  tablettes,  et  le  remit  à 
un  aide-de-camp  du  comtQ  de  Tilly,  gënërsd  de  la  cava- 
lerie hoUandaise  (4).  Il  donna  son  bien  à  son  frère  afné,  qu'il 
charge  de  fiedre  dire  des  messes  pour  le  repos  de  son  «ne, 
et  termine  parlées  mots  :  Je  meurs  content^  heureux  dans 
sa  pensée  de  ne  point  surviyre  à  cette  défaite  ; 

Z^  Charles  d^ Albignac  ;     , 

6»  Gabrielle  d'Albignac  du  Trîadou; 

7®  Oau^ne  d'Albignac  du  Triadou,  mariée  le  27  février  4  74  S, 
avec  René-Marc  d'Adhémar^  comte  de  Panât,  seigneur  de 
Gap-de-Naguet,  de  Bruejouls,  etc.,  capitaine  au  régiment 
de  Gondrin ,  cavalerie,  fils  de  Pierre-Jean  d'Adhémar,  sei- 
gneur de  Panat^  de  Gap-de-Naguet,  de  Bruejouls,  etc.,  et  de 
Marie  de  Senneterre; 

• • 

(4)  Ce  général  remit  ce  testament  à  M.  de  la  Haye-Villars,  ca- 
pitaine au  régiment  de  Picardie,  lequel  était  prisonnier,  et  celui- 
ci  le  remit  au  comte  de  Ganillae,  commandant  le  détachement  de 
la  s«  compagnie  des  mousquetaires. 


f 

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16  DÀLBIGNAC. 

8<^  Isabeau  ou  Elisabeth  d'Albignac,  mariée  avec  François  d-j 
FrowinquièreSf  chevalier,  seigneur  delà  Yeruhej 

9^  Félixe  d*Albignac;  ' 

4  0^  Angélique  d'Albignac. 

XL  François  d'Albignac,  II*  du  nom,  chevalier^ 
marquis  du  Triadou,  seigneur  et  baron  de  Casteinau, 
Vayran,  Peyrelau,  Capluc,  Saint-Gervais,  du  Rosier, 
de  Saint-Pierre  d'Estrepies  et  autres  lieux,  épousa,  par 
contrat  passé  à  Mende  le '12  août  1708,  devant  Du- 
do/^'à^iSr^oiede^*"^»  notaire  royal  à  Peyrelau,  Marie  diÎ  Buisson  de 
gJ'eDiei.  tigée  etREssouGHEs,  fille  de  Jeau-Autoine  du  Buisson,  sei- 

(«aillée   d«  sinople,  iTfc  1_ti  j  ..*  I 

accompagnée  desgneurde  Ressouches,  Lambrandes,  et  autres  places, 
chrf^dwrïbigé conseiller  en  la  cour  des  aides  de  Montpellier^  et  de 
SenïiTdeuitefeu  dauic  Jacqucttc  deRoquefeuil.  De  ce  mariage  sont 


lu  du  mtine. 


ISSUS 


|o  François -Antoine,  dont  Tarticle  suit; 

S»  Renc-Félix  d*Albignac,  chevalier  du  Triadou. 

XII.  François-Antoine  d'Albignac,  marquis  de  Cas- 
teinau, comte  du  Triadou,  seigneur  du  Rosier,  de  Pey- 
relau, deCapluc,  deLanvejolsetautres  places,  né   en 
1712,  épousa  par  contrat  du  24  octobre  1733,  passé  de 
vaut  Janvier,  notaire  et  tabellion  royal  en  Beauce,  An- 
Di  MûHTLoiMiBR  i  '  ne-ÉUsabeth-Constance  de  Montboissier-Beaotort  - 
^T^r d^BeLfortCANiLLAc,  décédéc  au  mois  de  novembre  1752,  fille  de 
rfe'tolïdwmêhaut  et  puissant  seigneur  messire  Philippe-Claude  de 
b1«r«uuô'rdïméiM^"^l^^*S8ier  de  Beaufort-Canillac,  marquis  de  Mont- 
er ieMonîTafi»^^^  boissier,  vicomte  de  Dienne  et  de  Bonneval,  baron  de 
.  pJ^[^,J,„2^g„g^gg•g^^g^^.çJ^â^glJ^^,^^^JJQ^gs^^y  en  Beauce, 
des  Coudreaux,  de  Cheylade  en  haute  Auvergne,  de 
Cunliac,  de  Saint-Maurice,  de  Vouvray,  de  Montar- 
ville,  d'Auzelle  et  autres  lieux,  alors  brigadier  et  de- 
puis lieutenant  général  des  armées  du  roi,  gouverneur 
des  lies  Sainte-Marguerite  et  Saint-Honoratde  Lerins, 
et  de  haute  et  puisftinte  dame  Marie-Anne-Gefneviève 
dê^  Maillé-Benehart.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

4®  Qaude-François,  dont  Farticle  suit  ; 
2*  Philippe-François  d'Albignac  de  Casteinau,  né  au  Triadou, 
diocèse  de  Mende,  le  20  août  4  762,  aumônier  du  roi,  évé- 


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I>'ALBtel*AC.  17 

que  cFAtigouIénie;  dëpiifté  aut  États  Généraux  en  1 789,  mort 
en  émigration ,  à  Londres,  le  3  janyier  1814  ; 

5^  Françoise^Geneviève  d'AIbignac,  née  au  mois  de  novembre 
1754,  mariée  en  1756,  avec  Joseph-Marie  -  Anne  Durey 
d' Harnoncourt,  seigneur  de  Morsan,  £ls  de  Pierre  Durey 
d'Hamoncourt,  seigneur  .de  Mersan,  «t  de  Francise  de  la 
Marque  j  ^ 

k^  Constamce-Agathe  d'Albignac,  née  en  1744  au  château 
du  Triadou,  mariée  avec  Pierre- Antoine  de  Thilorier, 
mooaqueiaire  noir,  depuis  mestre  de  camp  de  cavalerie. 

Xni.  Claude-François,  comte  d'Albigitag,  baron  da 
Triadou,  Ticomte  de  Casteinau ,  né  le  9  juin  1740  et 
baptisé  le  lendemain  dans  Tégiise  du  Rosier^  au  diocèse 
de  Mende^  mousquetaire  surnuméraire  le  7  janvier 
1750,  mestre-de-camp  au  régiment  Royal  cavalerie,  le 
7  avril  1773,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  le  2 
octolnre   suivant,   maréchal  de"  camp  le  1®'  janvier 
1793  à  l'armée  des  princes,  mort  le  28  novembre 
1822,    à   Châteauneuf  de  Mazénc  (Drôme),  avait 
épousé^  le  16  janvier  1772,  Henriette  db  Sambucis  ,  DtSAJi.Bcr» 
BE  VsNDELovBS ,    fiUc  dc  mcssirc  Jcau  -  Frauçois  de  de''!àrea"u"desinôpie^ 
Sambucy,  seigneur  de  Vendeloves ,  et  de  dame  Elîsa-  îomX^*««« p*o»'«'« 
belh^Yictoire  dlcher,  dame  de  la  Bastide.  De  ce  ma- j;;"^;^*»*^*^^^^^^^^^ 
riagesont  issus  :  «^«rgé  ania  totcii 

I  <*  Af aurice^François,  comte  d'Albignac  de  Casteinau,  lieute- 
nant-général, né  au  cïiâteau  du  Triadou  le  IS  février  1778/   -■ 
n  fut  page  de. Louis  XVI,. et. était  officier  à  Pépoque  de  la  ^     \ 

révolution.  Émigré  avec  son  père  en  1 701 ,  il  fut  fait  officier  '       V^ 

dans  les  gendarmes  d^ordonnance  commandés  par  le  comte 
de  Laval-Montmorency.  Iiors  du  licenciemeiit  de  ce  corps, 
il  passa  an  servicerde  Jérôme,  roî  de  Westphalie.  Il  reçut 
,de  ce  prince  le  titre  de  comte  de  Ride  »  et  fut  son  ministre 
de  la  guerre  et  son  grand  écuyer.  Employé  sur  TElbe,  en 
4  S 09,  il  dispersa  et  poursuivit  jusqu'à  iStralsund  le  corps  de 
partisans  de  Schill,  corps  qui  fut  anéanti  dans  cette  place 
^  par  le  général  Gratien.  Ayant  plus  tard  donné  sa  démis- 
sion ,  il  quitta  le  roi  Jérôme,  revint  en  France  ,  et  fut  fait 
chef  de  1  état-major  du  maréchal  Gouvion-Saint-Cyr.  Il  fit 
en  cette  qualité  les  campagnes  de  4  81 2-4  81 S  en  Russie. 
L'année  suivante  il  fut  nommé  commandant  du  départe- 
ment du  Gard.  Après  la  restauration,  Louis  XVIII  le  créa 
maréchal  de  camp  le  39  novembre  4  814.  Lors  du  débarquc- 

0 


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18  D*AUiaWACt 

ment  ào  Bonaparte  (l^iç)»  le  comte  d*Âlbicnac  r^rit  ses 
fonctions  de  chef  de  rëtat-m^jor  dn  meréclud  Gouvion-St.- 
Cyr*  Après  la  défection  des  troupes,  il  se  rendit  à  Valence , 
en  Danphinë,  auprès  du  duc  d'Angouléme.  Chargé  de  pleins 

ÇoUToirs  de  ce  prince,  il  se  rendit  à  Ljon,  et  de  là  dans  les 
ajr»>BaSy  près  de  Louis  'XVIII,  arec  lequel  il  rentra  en 
France.  Ce  pii^ce  le  nomma  au  mois  de  juillet  secrétaire 
eénéral  cki  déparlement  de  la  guerre»  et  lui  donna,  au  mois 
de  mars  18ie,  le  commandement  deTécole  royale  mîTitaire 
de  Saint-CvT.  Le  comte  d'Albignac  fut  créé  commandeur 
de  Tordre  de  Saint-Louis  le  24  août  48S0,  et  nommé  lieute- 
'  nant-généralen  I8sa.  Il  est  mort  1«S0  janyier  1824  à  49 
'  ans; 

!<>  Jean-Loub->Ne8tor,  qui  a  continué  la  postérité; 

8«>  Philippine  -  Agathe  d'AUngnac,  née  auTriadoule  S 8  avril 
A  778,  mariée  avec  IgnaceSiOuis ,  comte  de  Chasteigner, 
morte  an  Pont-Saint-Esprit  le  10  juillet  4811. 

XIV.  Jean-Louis-Ncstor,  comte  D'Ax.Bi6irÀG ,  né  le 

28  avril  1777,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de 

minorité  le  24  février  1778»  page  de  Louis  XYI  au  tO 

août,  épousa,  IeS7juillet  1S08,  JuIie^^Clotilde-Âugu^* 

!•  jtîïiîrî?*d«-*"*®  D  Akbalbstier,    fille  de  François-ï^égb ,  bsuroii 

^««^^'«j^^jj  d'Arbalêstier,  seigneur  de  la  Gardette,  de  Montclair« 

S  pin  So>^i«g  de  Beaufort,  etc.,  officier  de  marine,  mort  victime  de  là 

•I  MeompagB  e    révolutiou  cu  juiUet  1 789.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

|o  Maurice-Franoois-Hippolyte,  comte  d'Albignac,  rté  an  Vi- 
gan  le  19  man  4809.  rf ommé  sous-Uentenant  d^in£mterie 
le  |«v  octobre  1819,  fl  a  fait  en  cette  qualité  les  campagnes 
d'Afrique  de  I8se  et  de  18SI.  Il  fut  nomme  lieutenant  an 
ie«  de  ligne  le  10  juin  1881.  démissionnaire; 

\*  Gabriel-Xavier-Gaston,  vicomte  d*Âlbignac,  né  à  Loriol 

(Drôme)  ; 
8*"  Loutse-Constance-Auguatiiie  d'Albignto. 


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D'A]3i«1IAC«  1 9 

SEIGNEURS  DE  BEDOS 

BÀAOKS  D*Ar11£  et  DB  MiUmAGODT  (1). 

Cette  branche  dont  on  n'a  pu*  juâqu'à  présent  tiou- 
Ter  la  jonction  aux  précédentes,  parait  avoir  eu  pour 
auteur  : 

I.  Gui  d'AuBiGiTAc,  qui  jfut  présent,  le  19  arril 
1*50^  au  testament  de  Bertrand  d'Albignac,  damoi- 
seau^ par  lequel  ce  dernier  substitua  à  ses  enjoints 
aatre^Gui  d'Albignac,  son  frère  aîné,  damoiseau  du 
château  de  Mostuejouk.  Gui  d'Albignac  parait  ayoir 
eu  pour  fils  : 

U.  Guion  d'Albignac*  seigneur  de  Bedos,  |H*es  St.- 
Affrique.  Celui-ci  virait  à  la  fin  du  HY^  siècle  et  laissa 
deux  fils  : 

4»  François  d*Albigiiae,  co-seieneur  de  Bedot,  marié,  le  «7 
iefitembrer  4S1|y  arec  Gabriette  de  Beaiwoi$'y  dont  il  eut  : 
▲•  Jeanne  d'AUngnao; 

B.  Imberte  d'Albignae,  ^i  fit  une  donation  à  iUbtoine 
d'Albignae^  ton  coiisin-gennain,  tel»  août  ISS  8  ; 
%•  Louis,  I^rdanom,  dont  l'article  suif. 

ni.  Louis  d'Aibignac,  P'  du  liom,  co-seigneur  de 
Camas  et  de  BedoL  reçut  des  reconnaissances  féodales 
desbabxtants  de  Bédos  en  1&38^  et  fit  son  testament  le 
27  janTier  1S51.  Il  aTait  épousé,  vers  1520,  Françoise 
Rauechd,  du  dioèèsè  de  Mende,  laquelle  lui  survécut 
et  lit  une  donation  à  son  fils  atné  le  80  avril  1566.  Elle  ^^^  ^ ,  ,„.^ 
en  avait  eu  trois  et  une  fille  :  'or-  * 

«*  Aatoine,  dont  on  va  parier; 
r»  VLaSm  d'Albignac  ; 
r*  Qiarles  d'Albignac^ 

(4)  Cette  branche  portait  :  Écartelé  aux  I  é<  4  d'Albignac i 
mtrtei  nde  ^^meuksy  tm  Uon  d'or. 


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30  ~  D  AX«BIi&«ÀÇ. 

4»  Jeanne  d'Âlbignac,  marine  avec  Jean  de  Fonbessç,  écu^er« 
Celui-ci  do,niia  quittance  de  pactie  de  la  dot  de  sa  femme  à 
son  beau-pére,  le  1 2  novembre  4542,  et  une  autre  à  Antoine 
d'Albignac,  son  beau-frére,  le  S8  septembre  4560. 

IV.  Antoine  d'j^lbighac,  écuyer,  seigneiir  de  Car- 
nas,  co-seigneûr  de  Bcdos,  épousa,  par  contrat  du  19 
écîS^S'ÎSTîe'i  4  f^vric»r  15S5,  Catherine  de  Belgastel  de  Moktvail- 
jliMè?*dï  «"pièïïi^^^î  ^''^  ^®  Raimond  de  Belcastel^  ch€vaKer>  et  de 
***T^VJe"îîbir'^*^'*^®'  dame  de  Mûatviiiilant.  Il  fit  son  testament  le 
5!rïï°rfÎBlfcMi«*;  Ï5  novembre  Ï567,  et  vivait  encore  le  31  août  1598^ 
jm'  à  siBoee/ran.'  date  d'unc  transaction  qu'il  passa  avec  Jeanne  d'Albi- 
î£fiï« J"*  **^''*  gnac,  sa  sœur.  De  son  mariage  avec  Catherine  de  BeU 
castel  sont  provenus  : 


1  <*  Pierre,  qui  sait  ; 
'    a®  François  d'Albignàc  j 

*  3*  Jean  d'Albignac  ;         ' 
1                            4»  Abraham  d'Albignac. 

.V. .  Pierre  dAlbiohac,  écuyer,  seigneur  de  Bedos> 
épousa,  par  contrat  du  S  ocldi>re   1594,.  Jeanne  db 
.,  »■  c/î;*?"'     GàtADON,  dame  en  partie  d'Arre,  laqu/elle  étant  veuve, 
ffent,  membrée  d;or,  ht  son  testameut  Ic  61  mai  1631.  Elle  lavait  rendu- 
daTdwenV  a  père  de  quatre  fils  dont  les  noms>suivent  : 

aflOroniéfl  du  même  , 
uhacuo  aMîs  sur  un 

iBonticuie  de  aiao.        f  o  Charlcs,  dont  Tartide  viendra  ; 

pic.  '  ' 

•  ft^  Jean  d'Albîghac,  seigneur  de  la  Baume,  marie,  le  90  avril 

4637,  avec  Flore  du  Clause.  Il  mourut  le  30  juillet  4 C4T, 
laissant  de  ce  mariage  : 

Gbarles  d'Âlbîgnac^  seigneur  d' Afrigas,  baptisa  le  4B  swA  : 
4  658,  et  maintenu  dans -sa  noblesse  par  jugepientlre 
M,  de  Besonsy  intendant  de  Languedoc,  du  ,7  septem- 
bre 4  669.  Il  eut  pour'fîls  : 

Louis  d'Albignac/^ig^enr  de  U  Fal^rgue,  capitaine 
au  régiment  de  Castre»,  marié  i^vec  den^iselle 
Marie  de  Jean,  et  père  de  deux  fils  : 

Louis  d*Albignac,  seigneur  de  la  Fabérgue, 
capitaine    d'in£anterie,  qui  a  .laissé-de  >80ii 
mariage  avec  Isabeau  de  Quatrefages  : 

a.  Louis 'Alexandre,  baron.  d'Albîgnaç, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi, 


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DÀLBIQUAC.  21 

né  à  Arriga9y  prés  ^a  Vigan,  le  à  9  mars 
•Y  4  7S9.  Ils'est  signale  à  la  d^ense  de  Pon- 

dichf^ry  en  1774,  puis  en  178  S,  a  celle 
*  de  Gondeloar^  la  iseule  place  aui  restait 
à  la  France  dans  Flnde  et  qa'il  sut  con- 
server. Il  fut  nomme  maréchal  de  camp 
le  9  mars  1788  et  lieutenant- général  le 
S  9  n^ai  1799.  Il  a  continué  de  servir 
jusqu'en  4801,  et  a  été  fait  comman- 
deur de  Tordre .  de  Sàint-Louis  le  97 
^  •  décembre  1 8 1 4(1  )•  H  avait  épousé  avant 

la  révolution  Marie-Anne'  de  Baisse- 
roUe^  dont  il  n'a  pas  eu  d'èbfants  ; 

b,  Susanne  d'Albi^ac,  morte   sans  al- 
liance; '' 

c.  Marie-EUsabetà  d^Albignac,  mariée  â 
M.  de  la  Tour  de  Licide  ; 

•  II«  Jean  d'Albignac,  capitaine  au  régimenc  de 
Cordes,  tué  au  service; 

3®  Fulcrand  d^Albignac,  s^gneur  de  Madiéres  et  .de  Kecou- 
lettes,  (pli  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  sçn  frère  Jean 
le  7  septembre  4  669.  D  avait  épousé,  le  4  avril  1 666,  {^beaû 
de  Ginestous  ; 

4«  François  d'Albignac ,  nommé  capitaine  d'une  compagnie 
de  gêna  ^  piçd  français  »  le  8  juillet  4  «98. 

Yli  Charles  d'Albiokag  ,  seigneur  baron  d*Arre  et 
de  Saint-Michel,  institué  héritier  de  Jeanne  de  Ca* 
hdon,  sa  mère^  servit  avec  la  plus  grande  distinction 
dans  les  guerre^Be  son  temps.  Il  fit  une  capitulation 
fort  honorable  fmc  le  duc  de  Rohau ,  chef  des  reli- 
gionnaiies,  en  lui  rendant  le  chàteatt  du  Pont  en  1627. 
Le  roi  Louis  XIII  lui  écrivit  au  sujet  de  la  défense 
qu'il  avait  Êiite  au  château  de  Creissel.  Il  leva 
100  hommes  de  pied  par  commiS3ion  du  8  septembre 
1635,  et  fut  nommé,  le  17  mars  1648,  capitaine  au 

régiment  d'Enghien^  dont  il  (ut  depuis  lieutenant-co-\^ ^   _ 

lonel.  Il  avait  épousé,  le  27  août  16  3a,  Fmnooise  b'Ar-  Jr^jJiJïï^VéS!; 
sAL.  Il  fit  son  testament  le  13  marr  1667.  Ses  enfants  («««l'o 
furent  : 

*•  Jean ,  dont  l'article  suit.; 

<•        .  -  -  ■ 

(\)  Voir  le  Dictàor^uUre  htstorUgue  des  générante  français  y 
in-S»,  1820,  t.  I,  p.  58^  et  t.  VII,  p.  484. 


Ù^ÂMMkh  t 
d^ttur,  to  noyer  d« 


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22  d'albiorac. 

a«  Gabriel,   I*'  do  nom,  autoor  du  ftjjnuu  di  FiuuBUg  » 
rapporté  ci-aprw; 

!•  Philippe  d'Albi^nae^  chevalier  d*Arre^  vivant  en  1676  ; 

4*  Joseph  d^Albignac^  vivant  en  1669  (1)  j 

6*"  Jeanne  d'Albignac,  n^ariée  avtc  Jean  dû  Fohbesêâf  sei^paenr 
de  Cantolire* 

Vn.  Jean  d'Albignag  ,  baron  d^Arre  et  de  Manda- 
goût,  seigneur  de  la  Bernëde,  etc,  »  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  avec  ses  frères,  par  M.  de  Besons,  inten- 
dant de  Languedoc,  le  7  septembre  1669  (2).  Il  épousa 
lolande  db  Maitdagout,  fille  de  Pierre ,  dernier  sei- 
i!i:i!^';r«t^'d;g]aeOT  de  Mandagout,  d'une  très  ancienne  famille  dont 
S^Bu^^t  ^^^^  Guillaume  de  Mandagout >  archevêque  d*£mbrun 
STù^fcSSîiî®*  cardinal  en  1321,  Jean  d'Albignsc  vivait  encore 
nirVtout.  '  en  1698,  époque  à  laquelle  il  fil  registrer  ses  armes 
à  V Armoriai  général  de  Mantpelher  (fci.  231).  De 

son  mariage  sont  issus  : 
■•• 

l<*  Alexandre,  dont  l'article  soit; 

9*  Pierre  d'Albignao,  haron  d'Arre,  mestre  de  oamp  de  cava- 
lerie, n  rendu  hommage  pour  la  terre  de  Pourcaires  le  4 
septembre  1 7S6.  U  ëpousa  Marie  de  Mtnllan^  et  mourut  sans 
postérité  en  4 7SS; 

6*  N...  d'Albignao»  capitaine  au  r^iment  de  Lenoncourt, 
cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  de.Sain  Aonb,  mort  céliba- 
taire ;  w  • 

4*  Henri  d'Albignac,  baron  de  H^Iandi^goMt,  chevalier  de  l'oc^ 
dre  de  Saint-Louis,  maLtié  avec  Marie  d^uirenaes. 

VHI,  Alexandre  n^ALBiGWAc  d'^Aeeb  ,  seigneur  en 
^  partie  de  Ferrières,  épousa  Marie  du  Pokt,  fille  de 


foltil  d'i 


(1:).  fifaro-Antoine  d^jilhignac,  seigneur  de  Saitti^Miêhel>  té- 
moin ancontmt  de  mariage  de  François. dJAUngnae*  niatxpiis  d» 
Trîadou,  avec  Marie-Louise  du  Buisson  de  Ressouches  (44  ««âft 
«  708  ),  était  né  de  Joseph  ou  de  Philippe  d'Albignac, 

(s)  La  production  de  cette  branche  et  de  celle  d*Arrigas,  est 
imprimée  dans  les  Pièces  fugitswes  pour  servir  h  F  histoire  dm 
France,  du  mavqraiis  dTAubav,  Jugement»  sur  Ak  nohiâsM  <lk 
IfonguedoCf  seconde  parliei.p.  •• 

I     .  •         ■ 


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noble  Pierre  do  Pont ,  capitaine  au  régiment  de  la 
Reine.  Elle  le  rendit  père  de  : 

i*  Jean-Gharks,  qui  soiti 

%•  Alexandre  dTAIbignac»  prtoe,  cvaé  du  Blaiioublet  au  dio- 
cèse de  Nismes  ; 

8«  Gnq  fîUea, 

UL  Jean-Qiarles  p'Albighac  ,  baron  d'Arre  et  de 
Mandagout,  né  le  5  mai  1748,  entra  volontaire  dans  la 
légion  de  Ck>ndé  le  22  décembre  1767  et  y  fut  fait 
sous-lieutenant^  le  12  norembre  1768.  Réformé  le  9 
décembre  1776,  il  fut  attaché  au  régiment  des  chas- 
seurs des  Céyennes ,  où  il  fut  breveté  sous«Ueutenant 
en  premier  le  1*'  sej^tombre  1782. 


RAMEAU  DE  ^F^RRIËRES,  éteint. 

Vn.  Gabriel  d'Albighag,  P'  du  nom,  seigneur  de 
Ferrières,  capitaine  au  régiment  de  Rouergue^  infan* 
terie,  second  fils  de  Charles  d'Albignac^  baron  d'Arre, 
et  de  Françoise  d'Arnal,  (ut  maintenu  dans  sa  noblesse 
par  riotendant  du  Languedoc ,  le  7  septembre  1 669  ;  U 
mourut  à  51  ans  et  fiât  inhumé  dans  Téglise  parois- 
siale de  Saint'Affrique  le  22  janvier  1708.  Ii^avait 
épousé  par  contrat  passé  devant  Lafleur,  notaire  royal 
en  la  même  ville  ^  le  9  juillet  1676,  Marie  m  GaoSf  '"^ÏJ 
fille  de  feu  David  du  Gros,  seigneur  de  Gages,  et  de  tSit^ 
Catherine  de  Fabre.  Leurs  enfants  forent  : 


d'or,  m  milicff  d« 


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24  DALBIGNA€. 

l«  Gabriel,  !!•  du  nom,  qui  soit  ; 

20  Anne  d^Albignac,  ëpouse  de  Charles  de  Rouquairol,  Inort 
sans  postérité  * 

8<*  Elisabeth  d^Albignac,  mariée  par  contrat  du  1 7  novembre 
1 711 ,  passé  deyant  Crebassa,  notaire  à  Saint-Af&ique»  avec 
messire  Pierre  Ftoris,  écuyer,  lieutenant  au  régiment  de 
Tiraqueau  ; 

4®  Hélène  d'Albignac^  épouse  de  messire  Guillaume-Gabriel 
de  Galatrave^  seigneur  de  Vepdeloyes.  Elle  fut  instituée 
héritière  de  Jeanne  cl^Albîgnac  de  Gntobre,  sa  tante  ,  le  9 
ayril  1 790,  «t  virait  le  il  août  4 737. 

VIH.  Gabriel  d'Albignac,  II"  du  nom,  seigoeor  de 
Ferrières,  d'Aire,  etc.,  officier  au  rëgiment  de  la  Ma- 
rine, épousa' avec  dispense  duisecôndau  3*  degré,  en 
l'église  de  $ainl-Atfriqae,  le  29  mai  1 724,  (  le  contrat 
grossoyé  par  Crebassa^  notaire^  en  1736  )  Madelaine 
raCiAnLAïKt    DE  Chapelâin,  fille  de  doUc  Charles  de  Chapelain^ 
'^rllïîwt  "eib?!:  seigneur  de  Bedos,  et  de  dame  Marthe  de  Galatrave. 
«ithefda  même.  'Gabriel  d'Albignac  fut  inhumé  en  lëglise  de  Saint- 
Affrique  le  21  août  1750.  Il  avait  eu  de  son  mariage  : 

40  Gabriel  d'AlbignaCy  mort  jeune  ; 

S*  Pierre  d^Albignac,  dit  Tabbé  d'Arre; 

%^  Hélène  d*Albignac  d'Arre,  nëe  à  Saint-Afirique  le  34  no- 
vembre i7S5,  mariée  par  contrat  du  46  mai  4  748,  passé 
devant  Gouain,  notaire  royal  à  Liaucous,  avec  Jacques  de 
Maillon  ; 

4*  Marie  d^Albignac  d'Arre,  mariée  a  M.  de  Cazabpnne, 


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DE  BENOIST  DE  L4  PRUNAREDE 

Seigneurs  db  Roujan,  de  Tourbes^  de  la  Cisteaivette, 
DES  Cayres^  de  Novacblle,  de  la  Valette,  de 
LA  Vayrarié,  de  Sautt-Jean  de  Fos,  etc.,  marquis 
DE  LA  Prunaredb  ,  en  Languedoc. 


ÀRMB8  :  D'azur,  à  5  bandes  d^or. 
Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  lions. 
Légende  :  Voga  mb  cum  Bbnbdigtis. 

La  famille  qui  fait  Tobjet  de  la  présente  notice,  tient 
un  rang  distingué  parmi  la  noblesse  du  Languedoc 
par  une  ancienneté  de  sept  cents  ans,  dont  elle  a  eu  le 
bonheur  de  conserver  les  titres  ,  et  par  des  services 
qui  remontent  sans  interruption  jusqu^aui^  temps  de 
la  chevalerie.  Les  cartulaires  de  cette  province  ont 
conservé  la  trace  de  ses  auteurs  jusque  vers  le  milieu 
du  XP  siècle,  et  la  montrent  dans  le  siècle  suivant  di- 

tisée  en  deux  branches ,  ayant  leurs  possessions  dans 
BS  diocèses  de  Maguelonne  et  de  Béziers.  La  position 
de  ces  deux  branches  fui  également  avantageuse  jus- 

1 


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Z  DB    BBliaiST    DE    LA    PRtJHiBEDE. 

qu'à  lepoque  de  la  croisade  contre  les  Albigeois. 
LT une  d^elles,  pour  avoir  embrassé  leurcause»  partagea 
les  malheurs  et  la  ruine  de  la  maison  de  Toulouse , 
et  s'éteignit  au  milieu  des  persécutions  qui  suivirent 
cette  guerre  impitoyable.  L autre  branche,  favorisée 
par  plusieurs  inféodations  et  par  de  nobles  alliances, 
s'est  continuée  jusqu'à  nos  jours,  ses  auteurs  ayant  eu 
héréditairement,  pendant  plusieurs  générations,  le 
titre  d'avoués  ou  défenseurs  de  Tabbaye  d'Aniane^  où 
ils  avaient  leur  sépulture ,  ainsi  que  dans  l'église  de 
Saint-Saturnin  de  Tourbes,  où,  suivant  un  procès- 
verbal  du  17  décembre  1788,  on  voyait  encore  leurs 
armoiries. 

Ameil  de  Benoist ,  le  premier  dont  on  ait  con- 
naissance, était  religieux  dans  le  monastère  de  Lezat. 
Il  est  nommé  dans  une  notice  sur  l'origine  de  l'abbaye 
de  Peyrissas ,  au  diocèse  de  Toulouse,  dépendante  de 
ce  monastère,  vers  l'an  1075.  (Cartulairedetabbaje 
de  Lezat j  D.  Vaissète.) 

Pierre  de  Bewoist,  qui  vivait  à  la  même  époque, 
fut  témoin  avec  deux  seigneurs,  nommés  Raimond 
Guifred  et  Bernard  Aton ,  à  la  charte  d'établissement 
des  chanoines  réguliers  dans  la  cathédrale  de  Tou- 
louse, vers  Tan  iOll.  (Arch.  de  t  abbaye  deMoissac; 
Mémoires  de  Catelj  pp.  869,  870.) 

Un  autre  Pierre  de  Benoist ^  religieux  de  l'abbaye 
de  Psalmodi,  est  nommé  dans  la  charte  d'union  à  ce 
monastère  de  l'abbaye  de  Saint-Romans ,  du  lY  des 
calendes  d'avril  (29  mars)  1102,  (Histoire  de  Lan- 
guedoc, par  D.  Vaissète,  t.  II,  Prem^es,  col.  358.) 

En  1168,  Pons  de  Bcrmond,  Bermond  de  Som- 
mières  et  Pierre  d'Auterive  (de  Ripalta),  confirmè- 
rent le  don  que  feu  Guiraud  de  Sommières  avait  fait  à 
l'abbaye  de  Franquevaux ,  des  fiefs  qu'il  possédait 
dans  le  territoire  du  château  de  Boisesson,  et  reçu- 
rent pour  droit  d'amortissement  1200  sous  melgoriens 
de  Tabbé  Bertrand.  Gilles  de  Benoisit  fut  présent  à 
cette  charte  avec  Bernard  d'Orton ,  Guillaume  de  Lit 
mosins,  etc.  {Ibid.  fol.  608  -,  Manuscrits  du  marquis 
dAubais^  n*77.) 


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I>£  BEH0I9T    DE    LA    PftVIlAREDE.  3 

leurdaia  db  BEsdiév^  frère  ou  proche  parent  de 
Gilles^  el  de  GuillaoïtH»  I*'  dont  nous  parlerons  plus 
basy  eut  pour  fils  : 

Guillaùma*  Jourdain  (1)  de  Bsixoist,  qui  JFut  té- 
môid  aved  Dét)dal  de  Bbuâsagues  y  Arnaud  de  Sainte- 
Martin  ,  Durand-Bon  Maneip  j  etc.,  i  la  charte  d'une 
tnii^elkni  passée^  aU  indis  de  mars  1182,  entre 
Bernard ,  évéque  de  Béziers ,  et  Bérengcr ,  abbé  de 
Villemagne  ,  au  sujet  de  la  possession  de  Téglise  de 
Saint -Pierre'  de  fteddes.  (Titres  de  Vévécké  de  Bé- 
ziers ^  Recueil  du  président  Doàt^  t.  LXI ,  fak  288.) 

B«  DE  Behôist,  énoncé  fils  de  Pons ,  et  probable- 
ment petit-fils  de  Guillaume* Jourdain^  se  trouve  com- 
/  pria  dtftis  te  rôle  desf  nobles  du  bourg  d'Aiiician  de 
y  Bézièrs,  entre  autres  G.  P.  de  C^rfteillati ,  R*  Guil- 
laume de  Thezan,  P*  de  Saînt-Màrtiàl,  Pons  de  Qua- 
raAIe^  Anger  de  Servian  ^  etc«^  dont  les  biens  furent 
botifis<!(tiés  par  sehtence  dei»  inquisiteurs  oofltre  Thé- 
resie  des  Albigeois,  eh  1220.  (Tiù-es  dé  là  ville  de 
Béziers,  mêrrh  liecueitj  t.  La  ,  fol.  3,4  et  5.) 

I.  CaiilanraeBft  Bmjnèivsi  (ÈenediotiJ  l^'  djHt  nom, 
chef  dé  ht  broche  â^tùélle^  fut  témoin  arec  plusieurs 
seigneurs  j  entre  outrés  ôulllauriië  -  AiùàlHc  diè  Boi- 
aessott  (3),  i  la  oonçe^sion,  Ifaîte  au  monastère  ^e  Sil- 
irÉAès  par  Aintèri  de  Pon^v  ^^  Aroii  de  pâtiirjige  dans 
satètî^é  de  Pôjô!,  pai'  éhàrfe  dé  Tannée  U64 ,  et 
vivait  encore  eu  llSS.  (daHàl.  de  tahbcejré  de  SU- 
^anèâ^i  U  ijylol^  92)  98^  i)ans  un  tiôipmage,  rendu 
te  3  des  noms  Ûé  juUiet  12ûr9/  à  Raimond  /  évéque 
àë  Bézielrs,  par  Pônài  de  Béâsatt^  poui^  ce  qu'il  tenait 

nni    1f)n  "m  ■l'^rinfifiri  tniTnv  <i  •    \       ■        'n     ■  .    rr     r 

(1)  GuiUeimus  jfordani ,  c'est-à-dîré ,  (itiîlïàumé  fils  «le  Jour- 
dain, n  portait  ce  double  nom  ^our  indiquer  sa  filiatioii  et  pro- 
bablemelit  aussi  pour  se  distinguer  de  Guillaume  de  Benoist^  son 
proche  parent,  chéi  de  Vautre  branche. 

(s)  n  est  ;iommë  Guillaume- Amiel  de  Boscsedon  dans  une 
charte  de  t^ abbaye  de  Villcmagtic  de  l'année  IU7.  tté  nom  latin 
de  cetiè-'  Ikticlénné  fâhliUè  est  BbisédnniB  ,  BoUsadone  »  qu'on,  a 
tTKâuit  par  Boisessojt,  Le  château  dfe  Boisesson  efet  situe  en  Albi- 
geois» (  1>.  ValsièU  ).. 


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^^    auo.     KittrCfAlil^UlL. 


en  fief  de  ce  prélat  dans  le  château  de  Bessan,  il  est 
fait  mention  aes  mas  de  Guillaume,  de  la'  Bastide, 
de  Guiraud  de  la  Mathe  ,  de  Raimond  del  Puech  ou 
de  Puy  (de  Podio),  de  Guillaume  de  Florensac, 
de  Guiraud  de  Bessan  ,  de  Pons  du  Gaylar ,  de  feu 
Guillaume  de  Benoist,  de  Pons  de  Fenouillet ,  etc. 
(Recueil  de  Dùat^  t.  LXII,  foK  30).  Guillaume  I*""  eut 
deux  fils  : 

4®  Pons,  I*^  du  nom,  dont  nous  allons  parler  j 

20  Raimond  de  Benoist ,  marié  avec  une  dame  nommée  Cécile. 
Au  mois  de  février  M^h  (v,  st.)  ils  acquirent  d^ Arnaud 
de  Campagnolles ,  maître  de  Thôpital  de  St-Jean  de  Jéru- 
salem dans  les  diocèses  de  Béziers  et  d' Agde ,  d'Etienne  de 
Caritat,  commandeur  de  la  maison  de  St-Semin  de  Bé- 
ziers,  et  des  frères  Guillaume  Provençal  et  Pierre  Gtiiraud, 
du  même  ordre ,  un  champ  situé  à  la  C6te-Séche  (  Costam 
Siccam) ,  devant  ralleu  aAureillac,  pour  le  prix  de  100 

'  sous  melgoriens,  en  présence  d'Etienne  de  Bessan,  de  Pierre 
Pellipar,  etc.  (  Titres  de  la  ville  de  Béziers,  voL  LX  de 
Doat^foU  1  ).  Raimond  de  Benoist  intervint  encore  comme 
témoin  dans  deux  chartes  importantes ,  premièrement  avec 
Raimond  d^Anduse ,  Guillaume  et  Hugues  de  Baux  y 
Etienne  Burgondion ,  chanoine  de  Maguelonne ,  Pierre  et 
Berenger  de  Conques  et  plusieurs,'  autres  seigneurs ,  à  l'hom  - 
mage  rendu  par  Pierre,  roi  d'Aragon,  à  Guillaume,  évéque 
de  Béziers  ,  le  jour  des  calendes  (1er)  de  juillet  4204 ,  pour 
laseigneurie  de  Montpellier,  en  présence  de  Raimond,  comte 

'  de  Toulouse,  d'Alphonse ,  comte  de  Poitiers,  et  du  comte 
Sanche  ;  puis  le  jour  des  calendes  (  I  «^  )  de  ipars  de  la  même 
anpcée  (r.  st^)  Û  fut  présent  avec  Pierre  de  Bisages,  Bé 
renger  Amie ,  Astorg  d' Aurillac ,  G.  de  Rahastens ,  Jean  de 
Lattes ,  etc.,  à  la  promesse  faite  par  lé  mêteie  roi  aux  con- 

'suis  et  â  la  ville  de  Montpellier,  de  ne  jamais  séparer  delà 
seigneurie  de  cette  ville  les  terres  et  châteaux  qui  en  dépen- 
daient ,  entre  autres  les  château  et  ville  de  Lattes ,  Châ- 
teauneuf ,  et  toutes  les  villes  et  châteaux  que  la  reine  Marie 
de  Montpellier,  son-épouse,  lui  avait  apportés  en  dot.  (i5fûr. 
de  Zfar^guedoCf  t,  III,  Preuves,  fol,  204, 202.)  On  ignore  si 
Raimond  de  Benoist  a  eu  postérité. 

n.  Pons  DE  Benoist  ,  P''  du  nom  ,  chévaKer,  sei- 
,  gneur  de  Roujan  au  diocèse  de  Bézîers,  reçut  ce  firf 
en  inféodation  de  Baimond-Roger,.  vicomte  de  Bé- 
ziers ,  suivant  acte  reçu  par  Bernard  de  Martin ,  no- 
taire de  Bériers ,  en  1204.  Ce  seigneur  prit  une  part 
marquante  aux  événements  militaires  de  son  temps , 


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D£    BENOIST   D3    LA   P&U2iAREDB.  O 

dont  les  principaux  durent  la  croisade  préchée  par  le 

Sape  Innocent  III,  en  1198,  et  la  défaite  des  Sarrasins 
'Espagne,  en  1212^  par  le  roi  de  Çaslille  et  par 
Pierre  II,  roi  d'Aragon ,  seigneur  de  Montpellier.  C  est 
ce  que  rappellent  implicitement  une  charte  d^inféoda- 
tion  de  Tannée  1235  ,  au  profit  de  Jean  de  Benoist, 
son  fils,  et  le  contrat  de  mariage'de  Pons  If,  son  petit* 
fils,  de  Tannée  1263,  actes  dans  lesquels  il  est  qualifié 
chevalier  renommé  {incfytus)  d*outre-mer  et  d  outre- 
monts. 

III.  Jean  de  Behoist,  P'  dû  nom,  chevalier,  sei- 
£iieur  de  Roujan ,  avoué  de  Tabbaye  de  Saint-Benoit 
d'Aniane,  au  diocèse  de  Maguelonne  (1) ,  fut  marié 

avec  noble  Cécile  de  Moiîtpezat.  Le  7  des  calendes  j^^^j^Yu'k,. 
d'octobre  (26  septembre)  1236,  il  reçut  en  fief  de  »■■•  <»•«. 
GuQlaume,  abbé  a  Aniaiie,  qui  le  qualifie  fidèle  avoué 
de  son  monastère,  les  métairies  de  la  Perrière  et  du 
Puech-Rorquier^  situées  à  la  Boissière ,  sous  le  cens 
annuel  de  trois  émines  de  froment,  payable  à  la  fête 
de  Saînt-Genîès,.  et  pour  le  prix  de  cent  livres  tournois 
que  Tabbé  déclare  avoir  reçu  des  deniers  de  la  dot  de 
noble  Cécile  de  Montpezat.  Cet  acte  fut  passé  au 
monastère  d'Aniane  devant  Raimond  de  Martin  ,  no- 
taire public  de  Gignac^  en^  présence  de  D.  Dieudonné 
de  Yssida ,  recteur  de  Téglise  d^Aniane ,  et  de  Pierre 
du  Pian.  [Original  en  parchemin,  aux  archii^es  de  la 
famille.)  Jesiu  I"  eut  pour  fils  Pons  H,  dont  lious 
allons  parler. 

IV.  Pons  DE  Benoist,  II*  du  nom,  chevalier,  sei- 

(4)  L'office  des  avoues  ou  défenseurs  des  monastères  ^  le  même 
que  celui  des  TÎdames  dans  d'antres  provinces ,  ëtait  héréditaire: 
et  inféodé  à  des  funilles  considérables.  (Voir  YHisU  de  Langue- 
doc, par  D.  Vaisséte,  t.  II,  pag.  476,  491^  806,  248,. 295, 
690  col.  2,  609  'c<d.  2,  et  à  la  table ^  au  mot  Avoués^)  Les^ 
aTOués,  nommés  Quelquefois > a&&^«  chevaliers ^  étaient  les  che& 
nés  des  hommes  d'armes  et  des  vassaux  des  communautés  reli^ 
gîeuses.  Ils  les  conduisaient  et  commandaient  à  la  guerre,  de 
même  que  dans  toutes  les  occasions  où  ils  àyaient  à  protéger  le% 
^lises  dans  les  droits  et  biens  de  leur-teonporâlité. 


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'  .« 


6  DB    BBKOIST    DB    LA    PRUNAKEDE. 

gneur  de  Roujan ,  avoué  ds  Tabbaya  d*Âmane ,  est 

Jualifië  vaillant  chef  de  guerre,  sttTenuo  heïli  duce  (1), 
ans  le  contrat  de  son  mariage  passé  devant  Rainiond 
Yitalis,  notaire  public  deGignac,  le  23  novenabre  1363, 
•B  cu»oaT  :  avec  Agnès  de  CLEaMOKT,  fille  de  Pierre  de  Clerinont(2)y 
chevalier,  co-seigneur  du  château  de  Gignac ,  et  de 
Gaus^erande,  fille  de  noble  Pons  d^Aumelas  (3),  Parée 
contrat,  passé  dans  la  maison  de  Pierre  de  Clerinont  à 
Gignac^  en  présenee  de  Pierre,  abbé,d*Aniatte,  de 
Michel  du  Pian,  chevalier,  et  de  Guillaume  de  Vie, 

Erêtre,  Pierre  de  Glermopt  assure  à  sa  fille  ton?  §es 
Jens  et  droits  dans  le  château  de  Gignac.  Amatric  de 
Clermopt^  cl;ievalier,  co-seigneur  du  même  château  de 
Gignac ,  oncle  de  la  future ,  lui  fit  don  de  la  propriété 
de  son  ^ef  de  Jorns^c  et  de^  droits  qu'il  avait  sur  la  par* 
tte  du  fleuv^  de  THérauIt  contiguê  à  ce  fief,  se  réser- 
vant Fusufiruit  du  tout  pendant  sa  vie.  De  son  càté  , 
noble  Pons  de  Benoist  se  constitua  Funiversalité  (je  ses 
fie6 ,  droits  et  biens  paternels ,  et  entre  autres  le  do- 
maine de  son  château  de  Roujan,  que  Raimond-Roger^ 
vicomte  de  Béziers ,  du  consentement  de  Tévéque  de 
Béziei;s ,  avait  donné  en  acapte  (fief)  à  noble  Pons  de 
Bepoist,  son  aïeuj,  en  1204.  Noble  Cécile  de  Montpe- 

(4)  Ces  qualificationt  assez  rares  dans  les  autres  proTÎnees»  Fê- 
taient nKMQs  en  Langip^doc,  oii  il  j  avilît  de^  sortes  de  ^fh/sj^-. 
lerîe  :  celle  née  ^u  priTilëge  imin^orial  qa^a^aient  les  n<j>les  e| 
les  barons  de  ce  pays,  et  particaliérement  de  la  s^nechaussëe  de 
Beaucaîre,  d'en  conférer  les  honneurs  et  privilëges  aux  lionrgeois 
notables  ;  et  celle  des  armes  cpi'pn  devait  naturellement  tenir  à 
distinguer  de  la  première.  {D,  KaUsète,  t,  Illy  p,  550,  et  Prèu- 
i^eêy  «O/.607.) 

rt)  Cette  maison  tk'aîlsofli  aom  da  ohâteau  de  CSiennont,  d^ns 
le  RaBès.  Slle  lut  d^pouilltfe  ^t  ses  vidies  domaines  pour  avoir  pii^i 
part  aux  erreurs  des  Albigeois,  et  les  châteaux  de  Oermont, 
Ghavanae,  la  Bastide  de  Surlaç ,  Yillar ,  Villetrîtoiil  et  Taprisac, 
que  Pierre  de  Glennoat,  chevalier,  avmit  possédas  dans  le  Raa^ 
et  le  Minervois ,  furent  donnes  en  fief  pav  }e  roî  Philippe-le-Haidt 
à  Raimond  d^Ahan ,  en  18?t.  (  D,  Vaissète,  t.  IV,/>.  •.  ) 

(5)  niustre  f  t  puîss^nt^  £pnille  aljiëe  à  la  maison  4e  Montpel- 
lier, et  dont  il  .^  fait  unç  ffé^epie  mentio^i  dsjns  l'histoire  de 
Languedoc. 


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DE    BENOIST    DE    UA    VAUNÀAEDB*  7 

zat,  mère  de  Pons,  s'engage  à  payer  à  son  fils  la  somme 
de  2,000  sous  raelgoriens  clans  un  an.  {Original  en 
parchemin  y  aux  archii^es  de  la  famille,)  Ou  mariage 
de  Pons  II  de  Benoist,  et  d'Agnès  de  Clermont,  dé- 
cédés après  Fafinée  1298,  sont  issus,  en tr^  autres 
enfants^  deux  fils  : 

!•  Pons  de  BeiioÎ8t>.clieTali^r,«eîgneur  de  Aoajan  »  aTouë  de 
Tabbajre  d'Aniaoe,  Il  était  yiguier  de  Caïquarès,  lorsqu'il 
fut  témoin ,  le  7  des  calendes  de  juillet  (  S5  juin  )  1297  9  à 
un  acte  passé  devant  Barthelemi  de  Mansso ,  notaire  public 
à  Aumelas ,  par  lequel  Bérengier  de  Saint-Martia) ,  ^téhi- 
prétre  de  Cabrières ,  fixa  la  division  et  confrontation  des  pa- 
roisses et  dtmes  des  églises  de  St-Baudile  et  de  St-Martin 
do  Carquarès.  Il  y  avait  en  â  œ  sujet ,  entre  eee  deux  ég^ÎBes^ 
d«s  contestatioBs ,  dans  {lesquelles  étaient  interventis  pour 
les  termiiiery  Raimond  de  Peret .  procureur  de  Févéque  de 
Béziers,  comme  prieur  de  St-Éaudile,  Bérenger  de  Mo- 
rèze ,  religieux  et  procureur  de  Tabbaye  d'Aniane  ,  et  Rai- 
mond  de  Restincliéres ,  procureur  du  prieuré  de  Carquarés. 
(  TÎM-^s  de  Vé94ché  de  J^é^ierf,  Mec.  de  Doat,  U  hX.foL 
9&Qf  S6|«  )  Pons  de  Benoist  a  lai9sé ,  entre  ai^tre^  ^pfj|nts  : 

]>éodat  de  Benoût,  prétrç^  b^féûcier  de  Fé^&sede  Saint- 
^p^odise  de  Béziers  ,  vivant  Je  7  mai  |359.  (Titres 
de  la  ville  de  Béziers,  Bec,  de  Doat^  t,  LX,  fol,  148); 

3*>  Guillaume-'OIivier,  dont  l'Artiicle  suit. 

y.  Guillaume -Olivier  de  Bbztihss,  ehevalier,  co- 
seigneur  du  ehateau  de  Tourbes ,  au  diooé^  de  Bë- 
ziers ,  épousa ,  par  contrat  passé  devant  Paul  Peret , 
notaire  public  de  Béziers^  le  7  des  ides  (9)  xie  mars 
1293,  noble  Yolande  de  Roqûefeuil,  fille  d'illustre  ,»■  boqiwmil; 
seigneur  Humbert  de  Roquefeuil,  chevalier,  comte  uérVd'or. 
de  Rodez.  Parmi  les  biens  qu'Yolande  avait  eus  en 
dot,  il  y  avait  une  pièce  de  terre  située  au  lieu  dit 
al  Calmelli  que  Guillaume-Oiiyier  de  Benoist  donna 
en  emphytbéose,  par  acte  du  5  mars  1341,  à  Jean- 
Jourdain  ,  babit^nt  du  château  de  Margon,  pour  le 
pri^  de  2i8  Uvrcs  toi^rnois,  el;  sous  le  cens  ^nnue|  de 
25  deniers  payable  à  la  Saint^Miehel ,  soit  à  lui ,  soit 
i  son  époilse  (et  à  tous  ses  enfants  et  héritiers  legi- 
tiipes),  alaqueSle  cette  terre  avait  été  donnée  avec  d'au- 
tres biens  ^içr  iîlji^trem  dçm^m^  ffumhenum  4^ 
Rocafolio  militem  comitem  Bhutenensem  ejus  pa^ 


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8  DE   BEIVOIST   DE    LA    FRtJNAftEDE. 

trerriy  cette  disposition  ayant  été  souscrite  à  son  con- 
trat de  mariage  par  ses  père  et  mère ,  inctytus  miles 
nobîlis  Pondus  Benedicti  et  jignes  de  Clâromonte. 
Cet  acte  fut  passé  au  château  de  Tourbes^  en  présence 
de  dom  Hilarion  de  la  Vie,  prêtre,  de  Jean  Nigri  et  de 
Paul  du  Four,  habitants  de  Tourbes,  et  reçu  par 
Guillaume  Bedos ,  notaire  public  de  Béziefs.  (Orig-i- 
nal  eh  parcAemz/i.)  GuîHaume-Olivier  eut  pour  fils 
Pops  III ,  iqui  suit. 

VI.  Pons  DE  Bbnoist  ,  III*  du  nom,  cheTalîer,  eo- 
seigneur  de  Tourbes ,  reçut  Taveu  que  Pierre  Jour- 
dain, du  château  de  Margon,  lui  rendit  au  château  de 
Tourbes  le  13  juillet  1887,  suivant  acte  reçu  par 
Guillaume  Dalmas,  notaire  public  d'Aspiran,  pour  là 
pièce  de  terre  que  Guillaume -Olivier  avait  donnée  en 
emphythéose  à  Jean  Jourdain,  père  dudit  Pierre.  Ce- 
luî-ci  promit  en  outre  à  Pons  de  Benoist,  chevalier, 
de  lui  remettre  celte  pièce  de  terre ,  moyennant  25 
livres  des  28  Uvires  tournois  qui  avaient  été  payées  pour 
son  acquisition.  {Original  en  parchemirA)  Fons  III 
d*or7sV^dM  de*^^*^  épousé  noblc  N....  du  Càylar,  fille  de  Bernard 
guraiei;  .u  chrfior!  du  Cdy  lar,  co-seigneur  de  Roujan  et  d'pspondeilhan  f  1  ), 
MntdtMb!e,i««p«T  laquelle ,  entre  autres  biens,  lui  apporta  une  maison  à 
ît,1t"ïSeîl  dw  Tourbes,  où  leurs  descendants  continuèrent  d'habiter. 
*I^MiL*d?»bit! ^^'^^'^  ®"  ^®  ^^  mariage,  entre  autres  enfants ,  un  fils 
du  même  nom  qui  lui  succéda ,  et  dont  nous  allons 
parler. 

Vn.  Pons  DE  Benoist  ,  IV*  du  nom ,  chevalier,  ca- 

■  (l)  bsa  d'une  branche  pufinëe  de  la  maison  deBermond  d'An* 
duse ,  et  qui  a  formé  d'iUustres  rameaux  ,  entre  antres  celai  de 
Toyras,  quia  donné  un  maréchal  de  France  en  1 680,  et  fut  sub- 
stitué aux  noms  et  armes  de  Saint-Bonnet  et  de  Montferrier.  Les 
ancêtres  de  Bernard  du  Caylar  possédaient  en  partie  le  châteatt 
de  Roujan  dés  1296  ,  avec  ceux  de  Pons  de  Betioist.  C'est  a  cette 
co-propriété  qu'on  doit  attribuer  les  alliances  fréauentes  entre, les 
deux  famiUes^  et  peut-être  aussi  la  presque  similitude  des  armoi- 
.  ries,  à  Texception  du  chef  qui,  dans  reçu  des  seigneurs  du  Caylar, 
indique  leur  extraction  de  la  maison  d'Andnse.  CVoieV  Histoire  des 
grandi  Officiers  de  la  Couronne,  t.  Vlf^p.  Af  ».) 


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DE    BBMOIST    DE    LA    PRCITAllEDE.  9 

seigneur  de  Tourbes;  épousa, ^p^u  après  Tannée  1400, 
Hermessende  n  Albbut  {AlbeHi)^  sœur  de  noble  Tho-  i>'ai.««  : 
mas  Alberli,  viguier  royal  de  la  ville  du  Pont-Saint-  f^";;*';.  !|î"ukr" 
Esprit  (1)*  Le  2  janvier  1429  [v.  su\  noble  damoiselle 
Hermessende  AÏberti,  veuve  de  noble  Pons  de  Benoist, 
fit  donation  à  ses  fils,  nobles  Pierre  et  Jean  de  Bezioist, 
le  premier  présent  et  acceptant^  de. tous  les  biens  mèu* 
blés  et  immeubles  qu  ils*  devaient  tenir  comme  héri- 
tiers dudit  noble  Pons,  sous  la  réserve  de  300  livres 
tournois  qu'ils  durent  lui  payer  tous  les  ans,  tant  pour 
les  droits  à  elle  réservés  que  pour  Tusufruit  de  biens 
qui  lui  avait  été  donné  à  titre  de  dot  par  noble  homme 
Thomas  Alberli.  Cet  acte  fut  passé  à  Tourbes  devant 
Pierre  de  la  Fosse,  notaire  public  de  la  ville  de  Béziers, 
en  présence  de  noble  homme  Pierre  de  Palau ,  habi- 
tant de  Roujan ,  de  Louis  Andréossi ,  du  château  de 
Margon,  et  de  Guillaume-Bringuier  de  Tourbes.  {Ori- 
ginal en  parchemin.)  Pons  IV  a  laissé ,  comme  il  a 
été  dit^  deux  fils  : 

<•  Pierre  de  Benoist,  dont  la  destinée  ultérieurement  à  Pacte 

de  4429  n'est  point  connue  ; 
9^  Jean ,  Th  du  ndm ,  qui  a  continué  la  postërite'. 

VIIL   Jean  i>e  Bsnoist,  U*  du  nom,  chevalier,  co- 
seigneur  de  Tourbes,  est  dit  dans  une  enquête  de  1 501 
avoir  été  tué  à  la  guerre,  où  il  avait  conduit  nombre 
d'hommes  d  armes,  ses  vassaux,  enl450.  Il  avait  épousé     ^  po«»MèMi 
noble  Marguerite  de  Pourpbiekes  (de  PourpreriisJ  ^  i'SrgtnÈ,  mnoode 
dame  de  Margoti  et  de  Magalas,  fille  de  Raimond  de  1!^  m«me.  chargé  d7 

''  s  croiM«Dtf  d'argent 

(1)  Villaret,  Histoire  de  France,  t.  XIV,  p.  64 ,  en  parlant  de 
Thomas  Alberti  (4449  ),  ancien  vigûicr  du  Pontr^aintnEspiit»  à 
propos  de  la  défense  et  du  commandement  de  cette  place,  dont  il 
fut  charge,  et  qu'il  conserra  pendant  plus  de  quarante  ans,  ajoute 
en  note  :  «  Les  Alberti ,  forcés  par  les  troubles  de  Florence  d'a- 
»  bandonner  leur  patrie  ^  vinrent  se  reïugier  dans  le  comté  d'ATÎ- 
»  gnon  sur  la  i^Us  du  ]^y«  siècle.  Thomas  Alberti ,  dont  U  est  ici 
»  question  ,  s^attacha  au  dauphin  Charles  ♦  qu'il  servit  utilement 
»  jusque  dans  un  âge  avancé.  Il  est  l'auteur  de'  la  maison  que  nous 
»  verrons,  sous  le  régne  de  Louiâ  XIII,  parvenir  au  dernier  degré 
»  d'illustration,  par  les  honneurs  réunis  dans  la  personne  du  con< 
»  nétable.de  Luynes.  » 


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PiQ.urpFière$>  cheiraJler^  seigneur  dos  méaies  lieiix^ 
laquelle  lui  survécut ,  fi{  asisisfa,  .^n  1467, 'au  mariaga 
de  Jean  IH,  leur  fils^  qui  sui(.  Jeau  II  fut  inhuiaé 
dans  la  cbapelle  de  sa  famille  ,  en  1  église  de  Saint- 
SaturnÎD  de  Tourbes ,  où  Toa  voyait  ses  armes  avec 
celles  de  son  épause, 

IX.  Jean  de  Bemoist»  III^  du  nom,  damoiseau, 
servit  aussi  le  rOi  à  la  guerre*  Il  se  maria  ,  du  con- 
sentement de  Marguerite  de  Pourprières ,  sa  inère,  et 
d'Hermessende  d'Albert,  son  aïeule,  par  contrat  paisse 
à  Lodève  le  4  mai  1467  ,  dans  la  maison  de  noble 
Pierre  du  Puech,  eo-seigneur  de  Soubès ,  et  devant 
Dieudonué  Baldin,  notaire  public  de  cette  ville,  avec 

d'o^^VT°a"'de^*™^*^^'^®  ^®'^^*^*^*^  ^'^  Carcassonwe,  611e  de  noble 
iu"ui«.  **"  *  Arnaud  de  Garcassonne,  seigneur  de  Madières  et  de 
Fqsières ,  co-seigneur  de  Soubès ,  q\  de  Rixende  do 
lîousigues,  du  diorèse  de  Lo4ève.  (Original  en  par* 
chemin, )  Jean  de  Benoist  a  laissé  de  çp  mariage  trois 
fils  et  une  fille  : 

\^  KxLàxéj  I«r  du  nom,  dont  ^.(^)c|jLpl^  W^% 

2«  Koger  4p  BenoM  ,  mmi  *yfî<5  feoui^e  4'U¥m'  f  doat  il  eut 
entre  autres  enfants  : 

Jean  de  Benotst,  baptisa  en  l'ëglise  de  Villeneure,  au  dio- 
cèse de  Béziers  ,  le  7  dëcembre  Hùt ,  et  tenu  sor  les 
fonts  par  noblç^  J^oan  et  Mari$  de  Tjiiezany  (Qrigiru^  inr 
papier^  sigi^é  de  Pierre  ViUa^  vicaire  de,  cette  ^a- 
roissej  ) 

30  François  de  Benoist ,        )    . 

Intantseï  IftOI. 


,)- 


4*  Marguerite  de  Benoist 

X.  Apdré  DE  Beboisit  ,  I^^  du  nooi ,  écuwr ,  senrit 
dans  les  armées  du  roi  au  ban  et  afFièpeJban  de  la 
noblesse  de  Languedoc.  Il  se  maria  deux  fols  :  !•  vers 
1490,  avec  N,.,,  5  2°  en  15Q0,  avec  F^a^ooise-An^ç 
Bo  CiTLàn  :  DU  C^TLAa ,  fille  de  Jacaues  du  Gaylap>  seigneu^^  de 
.n.eiup.ge8.  ^^^^  j^  7  août  1601,  UH  violont  incendie  ayant 
consumé  en  pi^rtie  leUr  maison  deTpurbes,  et  en 
totalité  les  chartes  et  titres  de  Je^r§;  archives,  Apdré 
de  Braoist  et  son  fils  aine  firent  Ëûr^  une  enquête 
sur  cet  événement  par  devant  le  bailli  de  Tourbes,  le 


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D&    BEMOIST    OE    LA    PRDNAREM.  11 

3  septembre  de  la  méfne  année.  Hait  consuls  et  no- 
tables habitants  dudit  lieu,  déclarèrent  que  la  fnînine 
de  Benoist  avait  toujours  été  réputée  noble,  et  existé 
nablement^  ayant  pour  indice  reoiArquable  de  sa  no- 
blesse toujours  eu  l'écu  dj@  s^  armoiries  timbrées 
sur  la  porte  d'entrée  dç  sa  niaisoq  (1),  e|  le  père  a 
Faîeul  dudit  André  de  Benoist ,  servant  dans  les  ar- 
mées du  roi ,  où.  à  la  connaissance  des  témoins  ils 
menaient  non^bre  d'hommes. dWmes.  (Original  en 
parchemin^  signé  de  Jean  de  Montarel ,  haiUi  royal 
de  Tourbes^  et  des  témoins.)  Aadré  de  Benoist  ne  vi- 
vait plus  le  20  janvier  1639  (v,  st.) ,  date  du  testament 
de  Françoise-Anne  du  Caylar,  sa  veuve.  Elle  voulut 
être  inhumée  en  la  sépulture  de  la  noble  (iimiile  de 
Benoist,  et  près  du  corps  4^  son  mari.  Elle  fit  un 
legs  à  Téglise  de  Tourbes,  et  voulut  que  25  setiers  de 
grains  fussent  distribués  aux.  pauvres  le  jour  de  soi| 
enterrement.  Elle  donna  à  Jeanne  d'Amat,  sa  belle- 
fille,  ses  joyaux  et  ceux  qu'elle  avait  reçus  de  poble 
damoiselle  tientiette  de  CarcaiBSonne ,  veuve  de  Jean 
de  Benoist ,  et  que  celle-rçi  tenait  de  la  même  ma- 
nière de  noble  Mar^erite  dç  Pourprièr^ ,  poqr  lors 
VQ1|V0  4' autre  Je^ao  q^  6epqi9t>  et  aîçul§  de  9Pn  mari, 
lesquels  joyaux  la  testatrice  voulut  qu'ils  restassent 
et  se  transmissent  de  la  sorte  dans  la  famille  de  Be- 
poist,  excepté  un  ^nneàu  d'or  garni  d'un  r^bis  qu'elle 
danm  à  ^  fillfsula,  Françpi^e  du  Càyl^tr^  fille  d@  noble 
Simon^  seigneur  d'Espondeilhan^  son  neveu.  Ce  testa-, 
ment  fut  fait  ^Tourbes,  en  présence  de  noble  homme 
Çerieng^iç^  .de  Tt^^^ap  f  et  reçu  pair  Beri:ïar4  Hehry, 

(I)  Elles  y  existaient  encore  le  4  7  dëcembi;c4T88  ,  date  d^une 
autre  enquête  faite  -par  devant  M.  de  C-ra4%e|:  »  çapi^iie  châtelain 
de  Pëzenas ,  ^ans  le  but  de  fuite  leyer  le  dessin  de  ces  armoiries , 
ainsi  que  celles  qui  se  y^yaienl  encore  à  la  même  époque  dans  la 
chapelle  Notre-Dame  4|B  NçlisQ  parpissiale  de  Saint-Sati^rn^in  de 
Tourbes,  chapelle  fondée  par  la  famille  de  Benoist ,  et  où  se  trou- 
Taient  ses  sépultures.  L'écn  de  ces  armes  est  surmonte  d^tm  casque 
*!  ak^si^i  «jrilîlt  H«  [^9JM:b4  di?  tf9U  plMm^.  {Qrigiml  en 
papier.) 


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BB   Kbcis  : 


12  D^  BEHrOIST   DE    LA    PRUNAREDB. 

notaire  public  de  Seryian.  (Original en  parchemin.) 
André  de  Benoist  eut  pour  fils  ; 

Du  premier  lit  : 
4^  Jean  de  Benoist,  mort  jenne^  peu  après Fenquéte  de  4 SOI . 

Du  second  lit  ; 
a®  Autre  Jean  ,  IV*  du  nom ,  (juî  a  continué  la  postérité'. 

XL  Jean  de  Benoist,  IV *^  du  nom  ,  seigneur  delà 
Cisternette ,  né  le  9  juin  1501  ,  et  baptisé  le  12  du 
mé|ne  mois,  dans  ^église  paroissiale  de  Tourbes > 
épousa  l'*versrannéel525,  Jeanne  d^Amat,  fille de.no- 
ble  Pierre  d^Amat  (1)  et  de  Jeanne  de  Thezan;  2"  Phi- 
^'j'j^**'»«°6M  d«-lippine  de  Régis,  à  laquelle  il  survécut.  Il  fit  soiv 
testament  au  cbâteau  de  la  Cisternette,  devant  Pierre 
Regnally,  notaire  royal  du  lieu  de  Saint-Maurice ,  le 
24  décembre  1557,  et  voulut  être  inbumé  dans  Téglise 
paroissiale  de  Tourbes ,  en  la  chapelle  Notre-Dame  , 
au  tombeau  de  noble  André  de  Benoist ,  son  père. 
(Original  en  papier.)  Jean  de  Benoist  mourut  la 
même  année ,- laissant  ;. 

Du  premier  lit  : 

i  •  André ,  II*  du  nom ,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

9*  Louis  de  Benoist ,  dit  le  capitaine  de  Tourbes  ,  parce  qu'il 
eut  le  commandement  d'une  compagnie  de  1 00  hommes  de 
pied.  Il  épousa ,  par  contrat  passé  a  Roujan  le  33  février 
4  578  ,  devant  Faugiéres  ,  notaire  à  Pézenas,  en  présence 
de  nobles  François  de  la  Vergne ,  seigneur  de  Tressan  et 
Gabriel  de  Plantavit ,  seigneur  de  IVfargon ,  noble  Margue- 
rite de  Patau,  fille  de  défunts  nobles  Denis  de  Patau,  sei* 
gneur  de  Roquebrune,  et  Françoise  de  la  Vergue  de  Tvessan. 
{Expéd,  en  forme  délivrée  le  5  septembre  4  668.)  Louis 
de  Benoist  fit  deux  partages  avec  André ,  sotf  frère  atné ,  de 
leurs  biens  situés  dans  la  paroisse  de  Tourbes,  par  actes  dea. 
7  mars  4584  et  29  octobre  4604.  (Orig,  en  papier  et  grosse 
enparch.)  Il  eut  de  son  mariage  :  Anne  de. Benoist. 

So  Marguerite  de  Benoist  ; 

Du  second  lit  : 

4*  Jean  de  Benoist ,  mort  en  pupillarité. 

(f  )  Descendu  de  Pons  d'Amat,  mentionné  dans  une  charte  de 
Péirlise  d'AlbY.  dePamiée  4440. 


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i>£    BENOIST    DE    LA    PBUI7ARÈDB.  13 

XII.  André  d£  Bbhoist,  II'  du  nom ,  écuyer ,  sei- 
gneur de  la  Cisternette ,  passa  une  obligation  le  2S 
avril  1568.  Il  vendit  deux.maisons  sises  à  Bessan,  sui- 
vant contrats  passés  devant  Pieri'e  Belmont ,  notaire 
de  ce  lieu,  les  15  juillet  1568  et  10  juin  1570.  Il  fit 
un  arrentement  de  biens  fonds  dans  la  même  pa- 
roisse le  16  juillet  1578,  et  un  échange  de  biens 
situés  à  Tourbes  le  12  août  1580.  (Orig.)  Il  se  maria 
deux  fois  :  !<>  le  7  février  1564,  avec  noble  Agnès  de 
DuHAND,  fille  de  noble  N....  de  Durand^  et  de  Cathe-  »iDr>4«i>: 
rine  de  Peyran,  sœur  de  Guillaume  de  Peyran  5  2*  par  ï'X'nt .'"o/^liu 
contrat  du  26  novembre  1581,  passé  devant  André '^•**^»** '*'•'• 
Faugières,  notaire  royal  de  Pézenas ,  avec  damoiselle 
Françoise  nu  Gàylâii,  fille  de  feu  noble  Simon  du  DoCiTua-. 
Gaylar,  seigneur  d'Espondeilhan  ,  gouverneur  de  Bé-  *«»«•*»•?•»• 
ziers,  et  de  Marguerite  du  Plessis^  la  future  assistée 
de  nobles  Antoine  et  Guillaume  du  Caylar,  ses  frères, 
et  de  Jacques  du  Caylar ,  son  oncle.  (Grosse  enpar^ 
chemin, )  Anàvé  de  Benoist  porta  longtemps  les  armes 
pour  le  service  du  roi ,  durant  les  troubles  religieux 
du  Languedoc.  Le  maréchal  duc  de  Damville  lui  ac- 
corda, ainsi  qu'à  s(^  frère  Louis ,  à  raison  de  leur 
|)résence  à  Farraée ,  des  lettres  de  sauvegarde  pour 
eurs  biens,  le  27  mars  1574.  Le^O  novembre  sui- 
vant y  le  duc  dIJzès  ,  lieutenant  de  roi  dans  le  bas 
Languedoc ,  donna  commission  à  André  de  Benoist, 
pour  qu'il  levât  et  prit  le  commandement  d'une  corn-  ' 
pagnie  de  200  hommes  dp  pied  français^  pour  le  ser- 
vice de  Sa  Majesté.  (Arrêt  de  la  chambre  des  francs 
jiefs  à  Montpellier  du  5  octobre  1658.)  André  fit  son 
testament  à  Tourbes  le  27  mars  1603.  Il  voulut  être 
inhumé  dans  l'église  dùdit  lieu ,  en  la  chapelle  Notre- 
Dame  y  où  ses  prédécesseurà  avaient  anciennement 
leur  tombeau^  ordonna  que  son  héritier  fit  placer  sur 
le  sien  une  grande  pierre  avec  ses  armoiries,  et  légua 
a  Françoise  du  Caylar,  sa  femme  >  Tusùfruit  de  tous 
ses  biens,  pour  en  jouir  tant  qu'elle  vivrait  en  vîduîté. 
(Original  en  parchemin.)  André  de  Benoist  vivait 
encore  le  29  novembre  1 604.  Ses  enfonts  furent  y 


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14  DE   BEVOIST   0£    I.A    PaDHAftÈDE. 

Du  premier  lit  : 
4  '  Jem  .y  y*  du  n<»ni ,  dont  nous  aJJkms  parler  ; 
a^  Sëbaitieik  Ae  BendiAt ,  ittinrt  ntant  le  tèstatneiit  de  sèol  pèra. 

17tt  sedôhd  lit  : 

i*»  Henri  de  Benoist ,  institué  Lëritier  universel  de  son  père, 
mort  saùs  postérité; 

4^  Cdarled  de  Benoist ,   religieux  bénédictin  de  Tabbaye  de 
Sf^îibery  et]^eui-  de  St-'^llariin  de  Fenéufllèt  en  4eo<; 

5^  Marguerite  de  Benoist,  tnanéé,  avant  Tannée  1605,  aHréc 
noble  Nicolas  dé  MaAoso^  de  PfdsMsI^uier  ; 

«<^  Marié  de  Benoist,  inari^  après  l'année  iéos  ,  avec  itobte 
Fi^mëois  J^Êtbre  ^  de  Pézenas* 

Xin.  leaD  DE  Benoist  ,  Y*  du  nom ,  seigneur  de  la 
Cisternette ,  embrassa  de  bonne  heure  le  parti  des  ar- 
mes ,  qu'il  suivit  pendant  plus  de  30  ans  avec  distinc- 
tion. Le  7  juin  1586,  lé  maréchal  de  Montmorency, 
gouverneur  pour  le  roi  en  Languedoc,  lui  donna  com- 
mission, pour  commander  en  chef  la  compagnie  de 
5 eus  de  pied  qu'avait  eue  le  feu  capitaine  JEspon- 
eilhan^  et  dont  Jean  dé  Benoist  avait  été  lieutenant. 
Il  reçut  deux  autres  lettres  du  même  général,  relatives 
au  service  de  sa  compagnie,  les  f9  septembre  et  l*"^  no- 
vembre 1590^  et  fut  nommé  gouverneur  de  Sapt-Jean 
de  Fos  et  commandant  de  sa  citadelle  le  f  juin  159Ï, 
gouvernement  dans  lequel  il  fut  confirmé  par  com- 
mission du  5  mai  16âl.  Le  seigneur  de  la  Cisternette 
ref  ut  de  nouveaux  ordres  du  diic  de  Montmorency 
pour  comihander  des  gens  d'armes  pour  le  service  du 
roi,  tes  18  janvier  1613,  12  octobre  1615,  2,  8  et  11 
janvier  et  6  fiivrier  1616  (1),  8  février  1619  et  8  sep- 
tembre 162é.  On  était  alors  dans  le  ïdu  de  la  guerre 
civile  qui  désolait  depuis  si  longtemps  le  Languedoc. 
Il  parait  que  ses  propriétés  avaient  été  dévastées  par 
les  religionnaires ,  car  le  roi ,  par  letti*es  patentes  du 

..Il         l  •,■,•;■.■.■,...     A  ■  .  .       I  ,  •  -     .. 

(1)  Pendant  les  années  4645  et  4646,  Jean  de  Benoist  serrait 
comme  cbet  de  brigade  daUs  la  compagnie  des  ordonnances  du 
itA^  «tyaiit,  suivant  deux  rôles,  tînét^dectz  gentilfiHôiîtaïes  soiis  ses 
ordr«.  n  Hxïdki  uH  dertièe  ki^rtant,  seiûA  dca  lettres  que  kroi 
daigna  lui  écrire ,  en  contribuant  à-  faire  prisonnier  le  vicomte  de 
Panât ,  Fun  des  cbefs  les  plus  actifs  des  religionnaires. 


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DB    BENOIST    DE    Là    PRVKABÈDIS.  15 

13  septembre  1622,  lui  accorda  une  somme  de  3,000 
livres ,  par  droit  de  représailles^  à  prendre  sur  les  re- 
belles ,  et ,  en  considération  de  ses  services ,  Texempta 
du  logement  des  gens  de  guerre  par  autres  lettres  da- 
tées du  camp  devant  Montpellier,  le  27  du  même 
mois,  {^rrêtde  la  Chambre  des  francs  fiefs  de  Mont- 
pellier du  ^  octobre  1658.)  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  10  décembre  1593,  passé  devant  Jean  Bonhomme, 
notaire  royal  à  Montdardier,  Jacquette  de  Ginestous,  ^,^»«  ^,"'*""'= 
fille  de  noble  Pons  de  Ginestous  (1),  seigneur  de  la  Ju-  gu^ui" 
rade,  co-seigneur  de  Saint-Maurice  et  de  Montdardier^ 
et  de  Jacquette  de  Capluc.  (Original  en  papier.)  Jac- 
quette de  Ginestous  fut  légataire  de  son  père  le  17  mai 
1608.  Jean  de  Benoist,  dans  la  prévision  qu'il  pût 
mourir  durant  la  présente  guerre ,  fit  son  testament  à 
Saint* Jean  de  Fos  le  7  juin  1621  ^  et  le  déposa  pour 
minute  le  27  du  même  mois.entre  les  mains  de  Causse, 
notaire  royal.  Il  demanda  à  être  inhumé  en  la  chapelle 
de  N.  D.  du  Saint-Rosaire  de  l'église  de  Saint-Jean  de 
Fos ,  et  ordonna  que  ses  armes  fussent  gravées  sur  sa 
tombe.  Ce  testament,  dont  il  confia  Fexécution  à  sa 
femme  et  à  son  frère  Henri  de  Benoist ,  fut  ouvert , 
après  qu'on  eul  reçu  la  nouvelle  de  sa  mort  à  Paris, 
au  mois  d'août  1627,  par  devant  Michel  d'Hugues, 
écuver^  viguier  de  Gignac,  le  20  novembre  de  lamême 
année.  {Procès^-verbal  en  parch.)  Jacquette  de  Gines- 
tous vivait  encore  le  S  mai  1638.  De  leur  mariage 
sont  provenus  : 

\^  Charles,  dont  on  va  parler  ; 

79  François ,  alias  Jean-François  de  Benoist ,  vivant  en  4  624  ; 

3*  Jacques  de  Benoist ,  s^nenr  de  la  Vajrarië.  Étant  sur  le 
point  de  partir  pour  la  guerre ,  il  fit  son  testament  le  4  4  oc- 
tobre 4633,  devant  Heynalh  ,  notaire  à  Saint-Maurice,  et 
institua  sa  mère  son  héritière.  (Orig,  en  papier;) 
4<*  Franeô&fee  de  Beikoisif  t^use  de  noble  Louis  de  Beaulac;  • 
3«  IsabDtfO  d«  Béiii>fel:,  épouse  denobk  Louis  de  Clautel  ; 

(4)  Descendu  de  Guillaume  de  Ginestous,  mentionne  dans  une 
charte  de  iVglise  de  Sainte-Cëcile-d'Albj,  de  Tannée  4  4  06.  Cette 
ancienne  famiHe  possédait  alors  la  terre  et  le  château  de  Gines- 
tous, situés  à  une  petite  lieue  de  Ganges. 


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lu  DE  BBNOIST  DE  LA  PRUNÀREDE. 

G**  Henriette  de  Benoist; 
1^  Jeanne  de  Benoîst. 

XIV.  Charles  DE  Benoist,  seigneur  des  Cayres ,  de 
la  Cisternette,  de  laPrunarède,  etc.,  commença  à  ser- 
vir dans  les  gardes  du  roi>  ainsi  qu'il  résulte  d'un  congé 
qui  lui  fut  donné  le  28  juin  loi  9.  Nommé  capitaine 
aune  compagnie  de  100  hommes  de  pied  au  régiment 
de  Saint-Aunez  le  6  juin  1637,  il  servit  à  l'armée  du 
maréchal  de  Schomberg,  gouverneur  de  Languedoc, 
contre  les  ennemis  du  roi  à  Leucate,  suivant  un  certi- 
ficat de  ce  général  du  28  juillet  1639.  Le  prince  de 
Condé  lui  écrivit,  le  5  août  1642,  pour  l'inviter  d'aller 
servir  le  roi  en  Roussillon  et  s'opposer  aux  secours 
que  les  ennemis  voulaient  donner  à  la  ville  de  Perpi- 
gnan. 11  fut  déchargé  de  la  taxe  du  ban  et  arrière-ban 
le  31  décembre  1643^  puis  de  celle  des  francs  fiefs  par 
arrêt  de  la  chambre  établie  à  Montpellier  du  5  octobre 
1658.  Ilavaitépousé,parcontratdu30juiltetl623^  passé 
devant  Jean  Revelhon,  notaire  du  lieu  de  Saint-An- 
D.prriin  :  dré,  Isabeau  de  Peyran,  dame  de  la  Prunarède ,  fille 
•ioopiê  V'aT*cbef  de  feus  nobles  BalthazarddePeyran,  seigneur  du  Sau- 
îtÔSei  îôr?*  ***  *zet  et  de  la  Prunarède,  et  Isabeau  d*Assas.  (Original 
en  papier,)  Charles  de  Benoist  fit  son  testament  le  23 
novembre  1659  devant  Poujol,  notaire  royal  à  Saint- 
Guilhem-le-Désert.  II  mourut  avant  le  3  décembre 
suivant  et  fut  inhumé  dans  l'église  de  Saint-Jean  de 
Fos.  {Copie  collationnée.)  Il  laissa,  de  son  mariage 
avec  Isabeau  de  Peyran,  qui  lui  survécut,  trois  fils  et 
quatre  filles  : 

\  ^  Henri ,  dont  Particle  suit  ; 

a^  Balthazard  de  Benoist  de  la  Prunarède,  prêtre.  Il  fit  son 
testament  devant  Jean  Hërail ,  notaire  royal  à  St-Jean  de 
Fos,  le  4  2  avril  4  662 ,  en  faveur  de  Jean- François  de  Be- 
noist, son  frère,  et  demanda  à  être  inhumé  dans  l'église 
paroissiale  de  ce  lieu ,  au  tombeau  de  sa  famille  ; 
%^  Jean -François  de  Benoist  de  la  Prunarède,  chevalier»  sei- 
gneur de  la  Vayrarié ,  brigadier  des  gardes  du  corps  du  roi, 
compagnie  de  Luxembourg.  Il  fit  les  campagnes  de  Flan- 
dre et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  au  combat  de  Leuse.  Il 
mourut  à  Senlis,  le  28  décembre  4692  ,  et  fut  inhumé  dans 
Téglise  St-Roch  ; 


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DE    BENOIST    Di£    LA.   Pll]UJNAR£DE.  17 

»•  Ftançoise  de  Benoist,  marine  à  TH.,,  de  Gazel  ; 

5^  Jeanne  de  Benoist,  morte  le  premier  août  1661; 

e^  Jacquette  de  Benoist ,  mariée  avec  M.  de  Fesquet  de  Saint- 
Bauzile  ; 

7°  Isabeau  de.  Benoist. 

XV.  Henri  de  Benoist,  seigneur  de  la  Prunarède 
et  de  la  Cistcrnelte,  seigneur  direct  de  Saint-Jean  de 
Fos,  donataire  de  Jacquette  de  Ginestous,  son  aïeule, 
le  5  mai  1638,  suivant  acte  reçu  par  Pons,  notaire 
royal  à  Gignac,  commença  à  servir  comme  volontaire 
dans  le  régiment  de  Lunas  et  se  trouva  au  siège  et  à  la 
bataille  de  Pavie  le  3  août  1648.  Il  fut  ensuite  volon- 
taire dans  les  gardes  du  roi  suivant  un  congé  qu'il  ob- 
tint le  10  septembre  1660,  et  l'année  suivante  il  servait 
dans  les  mousquetaires.  Lui  et  ses  frères  Balthazard  et 
Jean-François  furent  maintenus  dans  leur  noblesse 
d'extraction  par  M.  de  Bezons,  intendant  de  Langue- 
doc, le  20  décembre  1669.  {Original  en  parchemin,) 
Il  avait  épousé  y  par  contrat  du  19  juillet  1661 ,  passé 
devant  Michel  Martin,  notaire  à  Lodève,  Gabrielle  de  «■  u  tuilu  : 
lA  Treille,  fille  de  noble  Jean-Pliilippe  de  la  Treille.?bî;!"«  Tw  a. 
de  Fosières  (1)  et  de  Jeanne  de  Joubert,  Ils  firent  leurs  !iri«nt?Sf/*"" 
testaments  devant  Pierre  OuUier,  notaire  royal  à  Saint- 
Jean  de  Fos^  savoir  :  lui  le  2  mai  1692 ,  et  sa  veuve 
(qui  vivait  encore  en  1714),  le  27  janvier  1693.  Tous 
deux  furent  inhunlés  dans  l'église  de  Saint-Jean  de 
Fos ,  en  la  sépulture  de  la  famille*  Leurs  enfants  fu- 
rent : 

(1  )H[fe£rére ,  Arnaud  de  la  Treille ,  était  chevalier  de  l'ordre 
deMall^R  commandeur  de  Grezan  en  4630.  Leur  sœur,  Diane 
de  la  Treille ,  ëpousa  noble  Jean  de  Fleury^  seigneur  de  Valquié- 
res  et  de  Vemazobre  ,  dont  elle  eut  entre  autres  enfants ,  Andre'- 
Hercole ,  cardinal  de  Fleury^  ministre  d'état ,  précepteur  et  pre- 
mier ministre  de  Louis  XV  •  et  Marie  de  Fleury^  mariée  en  4680 
avec  Bernardin  de  Rosset ,  seigneur  de  Rocozel  et  de  Ceilhes , 
dont  le  fils  aîné ,  héritier  présomptif  du  cardinal  de  Fleury,  son 
oncle ,  fut  créé  duc  et  pair  de  France ,  sous  la  dénomination  de  duc 
de  Fleury,  en  4756,  et  fut  la  souche  de  la  dernière  famille  de 
Fleury,  éteinte  en  4845 ,  dans  la  personne  du  duc  de  Fleury,  pair 
de  France ,  premier  gentilhomme  de  la  chambre  de  Louis  XVIII. 

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18  DE    BEJNOIST    BU    LA    PRUNÀRÈDE. 

40  Philippe  de  Benoist,  seigneur  de  la  Prunaréde  et  de  la 
Gistemette ,  seigneur  direct  de  Si- Jean  de  Fos ,  capitaine 
de  dragons  au  régiment  de  Saint-Fremont ,  major  des  dra- 
gons de  Gillj,  puis  colonel-lieutenant  commandait  du  ré- 
giment de  Broglio.  Il  servait,  en  1 690  et  4  694  ,.sous  le  mar 
quis  de  Boufflers  ,  et  prit  part,  en  1692,  au  combat  livré 
près  de  la  rivière  d'Ourthe.  En  4  695  et  4  694,  il  faisait  par- 
tie de  Tarraée  chargée  de  la  défense  des  lignes  de  Flandre. 
Détaché  de  Farméc  du  maréchal  de  Boufflers ,  'et  se  trou- 
vant au  r;(mp  de  Fiis.se  ^  commandé  par  M.  de  Tallard ,  il 
fit  un  te.siiuiit>îvt  autographe  le  3  jtiillet  4696,  La  paix  de 
Kyswick  It'  ramena  mnmentaaément  dans  ses  îoyéfs ,  où  il 
fit  un  deniipr  teslamçnt  (ÎE-vantOtiUier,  notaire  àSt-Jean 
de  Fos,  le  s  mars  i?OU^  el  danâ  leqiml,  après  avoir  insti- 
tué safiUc  Htm  béritiï'îrc  univeraellej  il  établit  une  substitu- 
tion graduelle  au  prciiît  de  ses  freîres.  L^avènement  de 
Philippe  V  au  trûne  d'E^pagoe  ayant  engagé  la  France 
dans  une  nouvelle  guerre  européenne ,  il  rejoignit  avec  son 
régiment  Parmée  commandée  en  Allemagne  par  M.  de  Tal- 
lard.  Il  s'y  trouva  en  4  703  au  siège  de  Brisach»  au  combat 
de  Spire  et  à  la  prise  de  Landau ,  et  fut  tué  Tannée  suivante 
à  la  bataille  de  Hochstaedt.  II.  avait  eu' de  son  mariage  avec 
Catherine  de  Ginestous  de  Saint-Maurice ,  dame  de  Saint- 
Maurice,  duGastelet^  etc.,  fille  unique  et  héritière  de 
Pierre  de  Ginestous,  seigneur  de  Saint-Maurice,  et  de 
Marie  d'Autrivay  : 

Gabrielle  de  Benoist  de  la  Prunarède ,  dame  de  la  Gistfer- 
nette,  de  Saint-Maurice,  du  Castelet,  etc.,  mariée,  par 
contrat  du  4  0  février  4  74  9,  avec  Antoine  de  Barbeyrac, 
seigneur  de  Maureillan,  et  par  eue  de  St.-Maurice,  etc., 
laquelle  fit  un  testament ,  devant  Bellbnnet ,  notaire  à 
Montpellier,  le  6  juin  4  7^0; 

-  2<*  Charles  de  Benoist  de  la  Prunarède,  ne  le  99  avril  4  66  S,  cor- 
nette de  la  compagnie  de  son  frère  atn^  dans  le  régiment 
de  Saint-Fremont,  le  4  S  janvier  4689,  ensuite  lieutenant 
de  cuirassiers,  tué  dans  une  escarmouche,  peu  avant  la 
bataille  de  Uochstœdt»  en  4  704  (4);  •     ^, 

5«  Henri .  aUas  Gabriel-Henri  de  fienoist  àé  la  Prunarède, 
ondoyé  le  25  février  4  669,  et  baptisé  le  9  juin  4^t1, 
prieur  de  Lunas  en  4695,  prieur  commendataire  de  Salut- 


(4)  On  voit  par  une  lettre  de  M.  Chamîllard,  mhiiàtre  de  la 
guerre,  écrite  à  son  frère  Henri,  le  44  août  4706,  qu'il  devait 
Dasser  au  commandement  du  régiment  de  milice  du  diocèse  de 
Lodève. 


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DE    BEKOIST    DE  LÀ    PRUNARÈDE.  19 

Antoine  d'Agen,  chanoine  et  archidiaore  de  Lodéye  et 
vicaire  gënéial  de  ce  diocèse,  le  4  8  aTiil  173S.  D  fit  un 
te^ment  mystique  le  2.0  mai  17SS  ,  et  mourut  à  la  fin  de 
cette  annëe  * 

4®  Gabriel ,  qui  a  continue  la  postérité  ; 

5**  Henri  de  Benoist  de  la  Prunaréde  ,  cornette  au  régiment 
de  Berthel,  dragons,  en  I69S,  lieutenant  réformé  au  régi- 
ment Mestre-de-camp-général ,  dragons  ,  par  brevet  du  pre- 
mier mai  4  703 ,  puis  capitaine  d'une  compagnie  dans  le  ré- 
giment Dauphin,  dragons,  le  21  juin  4  7I2«  Le  roi 
Louis  XrV  l'avait  nommé  chevalier  de  Tordre  de  St-Louis, 
le  21  septembre  4  744.  La  mort  de  ce  monarque  fit»  ajour- 
ner sa  réception  dans  cet  ordre ,  et  elle  eut  lieu  sur  un  orr 
dre  de  Louis  XV,  où  ces  faits  sont  rappelés ,  P|^le  prince 
de  Tingry^  à  VaJenciennes ,  le  5  mai  4  746.  Henri  de  Be- 
noist avait  fait  un  testament  à  Orange,  devant  Charles 
Re3rne,  notaire  de  cette  ville ,  le  25  août  1 740.  Il  en  fit  un 
dernier  devant  Bonafous ,  notaire  royal  à  Lodéve ,  le  4  0  mai 
4  724 ,  et  institua  son  frérç  Gabriel  son  héritier  universel* 
U mourut  à  Paris  le  38  décembre  ie  la  même  année,  et  fut 
inhumé  dans  l'église  de  StrSéverin,  en  la  chapelle  du  St-Sa- 
crement  ; 

fto  Jeanne  de  Benoist  de  la  Pruoaréile  ; 

7*  Gabrielle  de  Benobt  de  la  Prunaréde ,  religieuse  ursuline 
à  Montpellier; 

8o  liélé^e  de  Benoist  de  la  Prunaréde  >  morte  jeune. 

XVI.  Gabriel  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  cheva- 
lier de  la  Pruaarède,  fut  d^abord  corneHe  de  la  com- 
pagnie de  son  frère  aine  dans  le  régiment  de  dragons 
de  Saint^Fremont  (depuis  Cilly),  à  la  formation  de  ce 
corps  le  20  août  1688,  et  y  obtint  une  iièutenance  le 
30  novembre  suivaot.  Il  fit  les  campagnes  de  1691  et 
1692  en  Allemagne  et  siir  la  Sarre  et  la  Moselle  ^  *et 
celles  de  1^93,  1694  ,  1695  et  1696  en  Flandre ,  où  il 
se  trouva  avec  la  cavalerie  qui  couvrit  le  sié^e  d'Ath 
en  1697.  Le  régiment  de  Cilly  ayant  été  réformé  le 
23  décembre  1698,  te  chevalier  de  la  Prunaréde  fui 
nommé  sergent -major  du  régiment  de  Nuaillé,  nou- 
vellement levé,  avec  rang  de  capitaine,  par  commission 
du  26  avril  1702.  U  fit  les  guerres  de  Flandre  et  se 
distingua  au  siège  d'Qstende  en  1706«  Après  la  prise 
de  Bruges  et  de  Furnes ,  il  remplit  les  tonctions  de 


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in  LA  T»iLU  : 
comme  à  la  p.  17. 


20 

major  dans  ces  places  en  1706  et  1707.  C'était  un  offi- 
cier d'un  grand  mérite,  comme  on  le  voit  par  plusieurs 
lettres  du  comte  de  la  Mothe-Houdancourt  (depuis 
maréchal  de  France),  des  29  juillet  1706  et  1"'  février 
1707.  Il  épousa,  par  contrat  du  27  avril  1716,  avec 
l'agrément  de  Mgr.  Jacques -Antoine  Phélypeaux, 
évéque  de  Lodève  et  comte  de  Montbrun»  contrat  dé- 
posé pour  minute  en  Tétude  de  Bonafos,  notaire  royal 
à  Loaève^  le  20  novembre  1723,  Isabeau  de  la  Treille 
DE  FqiiERES,  fille  de  feus  nobles  .Gabriel  de  la  Treille, 
seigneur  de  Fosières,  du  Gros  et  autres  places,  et  Isa- 
beau  deCalmès  de  Montirat.  Ils  firent  un  testament 
conjonctif  le  1*"  mars  1726  (1)  devant  le  même  no- 
taire. Gabriel  de  Benoist  mourut  le  1**^  décembre  sui- 
vant. Isabeau  de  la  Treille  lui  survécut  jusqu'au  3  avril 
1764  et  fut  inhumée  auprès  de  lui  dans  Téglise  de 
Saiut-Fulcrand  de  Lodève. .  De  leur  mariage  sont 
issus  : 

i^  Jean->6abriel  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  né  le  S  4  mars 
4  747,  docteur  en  théologie,  bénéficier  majeur  de  Téglise 
de  Lodève ,  chanoine  de  Téglise  de  Saint-Semin  ,  abbé 
commenda taire  de  Saint-  Guîlhem  *  du  -  Désert  en  4  744  , 
chanoine-sacristain  et  grand-vicaire  à  Montpellier  en  4  748; 

2<*  Henri  de  Benoist ,  marquis  de  la  Prunarède ,  seigneur  de 
Novacelle,  de  Serisières,  etc.,  né  le  27  décembre  4  7iO%  fl 
fut  successivement  cornette  dans  le  régiment  Royal,  dragons, 
le  4  5  décembre  4  735,  lieutenant  le  4 er  avril  4  75^,  capi- 
taine le  4  5  avril  4  742,  et  cheyalier  de  Tordre  de  St-Louis 
le  24  mai  4  748.  Il  fit  avec  une  gVande  distinction  les  guer  - 
res  d'Allemagne.  Le  29  août  4  760,  lors  de  l'attaque  de 
Tarriére-garde  de  Tarmée  de  réserve ,  commandée  par  le 
chevalier  du  Muy ,  par  Tarmée  du  prince  de  Bruùswick  , 
M.  de  la  Prunarède ,  à  la  tête  d^un  escadron  et  soutenu  de 
deux  piquets  du  régiment  Royal,  dragons ,  chargea  sept  es- 
cadit>ns  ennemis ,  et  soutint  un  combat  opiniâtre,  dans  le- 
quel il  reçut  quatre  blessures  et  fut  fait  prisonnier.  Le  but  de 
cette  chargé  briUante  était  atteint  ;  le  régiment  de  Thianges 
et  les  trois  autres  escadrons  du  régi^nent  Royal  furent  sau- 
vés et  purent  continuer  leur  retraite  dans  les  défilés  du  Zie- 
zemberg.  Le  marquis  de  la  Prunarède  fut  créé  lieutenant- 


(4  )  On  a  de  lui  un  testament  militaire  qu^il  fit  durant  la  guerre 
de  Flandre  devant  Jean  Nicolas  Fidenhoven,  notaire,  en  la  ville 
d'Arlon  ,  comté  de  Chiny ,  le  7  mars  4  693. 


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DC    BËNOIST    DE    LÀ    PRCITAREDE,  21 

colonel  en  récompense  de  cette  action  dcvalçur,  le  t8|ii«Fs 
1763.  Le  4  0  septembre  4  777,  le  roi  le  convoqua,  comme 
gouyerneur-châtelaîn  de  Gâteau- Cambrésis ,  aux  états  de 
Cambray  et  du  Gambrésis.  En  4786  »  il  était  lieutenant  de 
roi  de  la  proviiice  de  Languedoc  et  gouyerneur  «le  Lo- 
déye  (4).  Il  mourut  en  4  78a.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
passé  devant  Salase  ,  notaire  à  Lodéye  ,  le  4  4  octobre  4  748, 
demoiselle  'Maxie.Evesqué ,  dame  de  Novacelle,  fille  de  Jo- 
seph Evesqué ,  seigneur  de  Novacelle  et  de  Serisières ,  et  de 
dame  Marie  Bonastier.  Il  resta  veuf  avant  le  4  mars  4  755  , 
date  d'un  testament  autographe  qu^il  fit  à  Montpellier,  et 
par  lequel,  après  avoir  réglé  la  légitime  de  sa  fiUe ,  il  insti- 
tua son  frère  Jean  de  Benoist  son  héritier  universeï^ 

Marâie-Henriette  de  Benoist  de  la  Prunarède ,  fille  unique 
de  Henri,  épousa,  par  articles  du  4  8  et  contrat  du  30  jan- 
vier -4  777,  passé  devant  Salase ,  notaire  royal  à  Lodève, 
Jean-François  Peyrot,  seigneur  de  Vailhaury  et  de  Lu- 
gagnac,  baron  de  Brousse,  co-seigneur  du  mandement 
de  Peirallade ,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse ,  fils 
de  défunt  messire  Pierre-François  de  Peyrot ,  seigneur 
des  mêmes  lieux,  trésorier  de  France ,  et  de  dame  Marie- 
Susanne  de  Tauriac?ïlLe  mourut  sans  enfants  ; 

3<*  Guillaume -Gabriel  de  Benoist  de  la  Prunarède ,  docteur 
de  Sorbonne ,  doyen  dé  Saint-Martin  de  Tours  et  vicaire- 
général  de  ce  diocèse,  abbé  commenda taire  de  Tabbaye 
royale  de  Jouy,  décédé  à  Montpellier  le  47  décembre  4793; 

4«  Jean ,  VI«  du  nom ,  qui  a  continué  la  postérité  j 

'  5*  Marie-Henriette  de  Benoist  de  la  Prunarède  ,  mariée ,  par 
contrat  passé  devant  Salase ,  notaire  à  Lodève ,  le  8  septem- 
bc«  4749,  avec  François-Armand  de  Ginestous  y  fils  de 
Jean-Joseph  de  Ginestous,  seigneur  de  Maron,  et  de  dame 
Marie-Anne  de  Jougla  de  Lauzières.  Elle  mourut  sans  en- 
Êmts  avant  Tannée  \  764)  ; 

6<»  Anne-Isabeau  de  Benoist  de  la  Prunarède. 

XVn.  Jean  bb  Bbnoist  de  la  Prunarède,  VP  du 
nom,  chevalier,  puis  comte  de  la  Prunarède,  seigneur 
de  Novacelle,  de  la  Valette ,  etc, ,  né  le  Ï5  novembre 
1725,  entra  cornette  dans  le  régiment  Royal,  dragons,  • 
le  12  octobre  1739,  et  devint  successivement  lieuie- 

(I)  Arrêt  du  parlement  de. Toulouse  du  54  janvier  1786,  qui 
reconnaît  au  marquis, de  la  Prunarède  et  à  sa  famille  le  droit  de 
sépulture  dans  l'église  cathédrale  de  Saint-Fulcrand  de  Lodève. 
Ce  droit,  ainsi  que  celui«le  banc  et  de  litre,  avait  déjà  été  reconnu 
par  une  délibération  du  chapitre  de  Lodève ,  en  date  du  1 1  oc- 
tobre «754. 


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22  J)£    B£N01$T    DE    LÀ    PRVKAREDE. 

nani  cfU  même  régiment  le  14  septembre  1742,  capi- 
taine d'une  compagnie  de  chevau-légers  de  nouvelle 
levée  le  1**'  août  1743,  capitaine  dans  le  régiment  des 
Salles^  cavalerie  (ci-devant  Brancas  et  depuis  Royal- 
Lorraine),  le  3  octobre  1753  et  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis  le  6  avril  1757.  Il  fit  la  campagne  de  Bo- 
hême, se  trouva  à  la  prise  de  Prague  en  1741  ,*puis  à 
la  célèbre  retraite  sous  le  comte  de  Belle-Isie  en  1742, 
eut  une  jambe  cassée  à  la  bataille  de  Dettingen  en 
1745,  et  combattit  à  Minden  en  1759.  Il  fut  premier 
capitaine  au  régiment  Royal-Lorraine ,  avec  grade  de 
lieutenant-colonel  de  cavalerie ,  puis  gouverneur  de 
Lodève,  Le  comte  delà  Prunarède  est  décédé  en  1799. 
Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant  Leno^r,  no- 
taire royal  à  Pans,  le  7  janvier  1772,  demoiselle  Ma- 
DE  macmijt  :     rie-Gabrielle  de  Maupoint,  née  à  Tilë  Saint-Domincue 

ecarleié,  aux  1  et  4  .  •     .ii         ^  -  wr»        a  »      »  i  »        ^      »«■  ii«    '  "    i        -.  -•     •      • 

d'Mur,  à  6  étoiiM  le  28  luillet  1759»  decédee  a  MontpeUier  le  il  luin 

d'argent.  2,    2  et  2  ;  ^  ^  q^.  •'^  .'  ..  •    ^  ^  ** 

aux2  eisde  j^ueu-  lodo.  Dc  ce  maHEge  sont  is^Us  : 

le*,  au  lion   d'or. 

1«  Jean-Andrë^HercHle  de  Benoist  de  la  Pranarède  t  né  le 
SO  juin  1774,  mort  dans  la  campagne  de  Russie  en  1814  ; 

2«  Marie^Gharles-Jules- Auguste  de  Benoist  de  la  Prunarède, 
né  le  23  mars  4  780^  adjudant-major  au  4  0' régiment  de 
hussards,  ihort  à  Chambëry  (Savoie)  le  29  juillet  4  808  ; 

^°  Marie-Jean-Hypolite-Nestor ,  dont  l'article  syit  ; 

h^  Fulcrand-Henri -Marie-Eugène  de  Benoist,  comte  de  la  Pru«^ 
narède ,  né  le  26  janvier  4784  »  inspecteur  général  des  re- 
lais de  France ,  chargé  du  service  des  voyages  de  la  cour, 
chevalier -de  la  Légion-d'Honneur,  de  Tordre  de  Charles  III 
d'Espagne  et  de  Tordre  de  St-Maurice  de  Sardaigpe,marié, 
le  4  avnl  4  827,  avec  Adèle- Joséphine- Vivante  Quarré  de 
Chelersy  née  à  CSiekrs,  arrondissement  de  Saint-Pol  (Pas 
de  Calais),  fille  de  Joseph-Pierre- Alexandre  Quarré  de  Che- 
1ers ,  lieutenant-colonel  de  cavalerie ,  chevalier  des  ordres 
de  St-Louis  et  de  la  Légion-d'Honneur^  et  de  dame  Fran- 
çoise-Louise Scott; 

5®  Marie-Pierre- Auguste-Ferdinand  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, né  le  25  février  4  787,  décédé  à  Saint-Paul  (Bou- 
ches-du-Rh6ne)  le  25  décembre  4  856  ; 

6^  IVfarie-SujMume-HeiU'iette  de  Benoist  de  la  Prunarède  , 
mariée,  en  4  802  ,  ayec  Aimjé-Vii^i}t-^Gaspard ,  comte  de 
Pm^o/t ,  morte  sans  enfants  à  Chamkérjr  (Savoie) ,  le  25 
mars  1823; 


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DE    BENOIST    DE    LA    PRUNAREDE.  23 

7<*  Marie-GabrieUe- Pauline  de  Bootoist  de^  la  Prunarède, 
morte  en  bas  âge  ;  ^  ^ 

8*  Fortunée-Marie-Laurence  de  Ben^t  de  la  Prunaréde  ; 

9<*  Marie-Rose-Laurence- Alexandrine  de  Benoist  de  la  Pruna- 
réde, mariée ,  le  50  septembre  1 805 ,  à  don  Fidèle  iie  Mar- 
çarit  et  de  Bruyères ,  comte  de  Montagut  d^AguîIar  ; 

1 0**  Marie-Jeanne-Paule-Albertine  de  Benoist  de  la  Pruna  - 
rède,  mariée,  par  contrat  passé  devant  Barthélemi-Pascal 
Peridier,  notaire  à  Montpellier,  le  9  mai  4  8S7,  arec 
Adrien-Prudent  de  ViUiers^  fils  de  Claude-François  de 
ViUiefc,  écuver,  et  de  feue  dame  Marie-Marguerite-Félicité 
Treil  de  Pardailban. 

XVIIl.   Marie- Jean-Hypolile-Nestor  de  Bevoist, 
marquis  de  la  Prunaréde,  né  le  1 5  août  1 78 1 ,  a  épousé, 
le  29  octobre  1829,Jeanne-Frédérique-AlhénaïsP4N- 
Dur  DE  Saiwt-Hypolite,  fille  de  feu  Jacques-Philippe  j.^^/j""^  ^.„. 
Pandin  de  Saint-HypoUte,  contre-amiral  honoraire,  g"tT«u  ctfcoiu 
chevalier  de  Tordre  de  Saint^Louis,  et  de  dame  Jeanne-  de  Ibwrawt'iu 
Frédérique-Antoinette  Vignolle  de  la  Farelle.  De  ce  Ket^îTÔ^u' 
mariage  sont  issus  : 

\  «  Marie- Antoine-Henri  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  né  le 

10  octobre  1830; 
9«  Marie-Fulcrand- Joseph  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  né  le 

ai  janvier  fSSS. 


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DU  BOIS  DES  COURS  9 

Seigneurs  d'AunoYj'De  Favièhes  ,  de  laPotherie  ,  de 
LA  Perrière  ,  de  Chatenay,  marquis  bb  la  Maison- 
FORT^  seigneurs  delà  Motte,  de  l'Etang,  de  Saint- 

COSME^  DE  ChAMPESSANT^    DE  NoGENT-LE-BeRNARD  ; 

comtes   DU  Boïs-des  Cours,  au  Perche,  au  Maine 
et  en  Nwemais. 


Armbs  :  d'argent,  à  5  coquilles  de 
gueules  y  en  orle^  2,  2  et  1 . 
G)uronne  ^e  marquis. 
Supports  :  Deux  lions. 

La  maison  du  BOIS  des  COURS  est  originaire  du 
Perche  et  une  des  plus  anciennes  de  cette  province. 
Elle  était  divisée,  dès  le  xiv*  siècle,  en  trois  branches 
principales  : 

1*  Ce\l\i  du  Bois'Rouvray^  seigneurs  de  Brazais,  au 
Perche  et  en  Beauce,  fondue  vers  la  fînduxvi*  siècle 
dans  la  maison  d'Esparbez  de  Lussan  ; 

2**  La  branche  du  Bois  des  Cb£ir5  ^  qui  sW  sub- 
divisée au  commencement  du  xvi*  siècle  et  avait  ses 
possessions  dans  les  provinces  du  Perche ,  du  Main^ 
et  du  Nivernais; 

3*  Celle  du  Bois  des  Ârpentis ,  possession  née  en 

10 


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Z  DU   BOIS   DES    COURS. 

Dunois  et  en  Touraine,  laquelle  a  donné  un  chevalier 
des  ordres  du  roî,  et  s'est  éteinte  v^rs  la  fin  du  xyi'' siècle 
dans  la  maison  de  Balzac* 

La  généalogie  de  cette  famille  est  dressée  d'après  un 
inventaire  de  titres  produits  en  1786,  au  cabinet  du 
Saint-Esprit ,  pour  l'admission  du  comte  du  Bois  des 
Cours  dans  Tordre  de  Saint-Lazare.  Elle  a  été  supplé- 
mentée  sur  les  originaux  mêmes,  visés  dans  ces  preuves 
et  sur  des  extraits  tirés  de  divers  dépôts  publics  et  au- 
tres sources  indiquées. 


*  BRANCHE  DES  ARPENTIS. 

La  branche  du  Bois  des  Arpentîs  portait,  d'après  (e  P.  An- 
selme :  d^orà  8  coquilles  de  sable  en  orle^  et  unécussonde 
gueules  en  cœur.  D'après  les  registres  dé  l'ordre  de  Malte  , 
prieuré  d'Aquitaine^  à  la  bibliothèque  de  l'Arsenal,  elle 
portait  le  même  écu,maîs  avec  6  coquilles  seulement,  posées 
en  orle,  ainsi  qu'elles  sont  décrites  dans  le  César  armoriai 
(fol.  178). 

Cette  branche  a  dû  se  former  vers  le  commencement  du 
XIV®  siècle. 

Philippon  DU  Bois,  écuyer,  seigneur  des  Arpentis,épousa, 

avant  Tannée  1392 ,  Marguerite  de  Beauvilliers,  fille  de 

faMè  d'tîj^™'de  Jean ,  dit  Gaucher  de  Beauvilliers ,  chevalier,  seigneur  dïi 

«iDopieie.bMesd'ar  piessis,  dc  Mofsans,  du  péage  de  Friaize,  etc.,  et  de  Cathe- 

g«nt  chargées  deo,  i\^         «  xiiiF         J  'i  r 

meriettesdegaeuiei,  rme  de  Gourbanton.  fille  cut  cn  dot  une  partie  de  ce  péage 
'  ****  à  raison  de  laquelle  Philippon  est  dit,  dans  un  aveu  rendu 

le  28  août  1406,  le  premier  des  25  vasseurs  de  Geoflfroi  de 
Beauvilliers,  à  cause  de  son  hébergement  de  Morsans  rele- 
vant de  la  châtellenîe  de  Châteaudun.  ('De  FillevieilleJ. 
Philippon  du  Bois  et  Alart  de  Beauvilliers ,  son  beau-frère, 
seigneurs  du  péage  de  Friaize ,  sont  nommés  dans  un  acte 
du  11  juin  1410  CHist.  des  Grands^Officiers  de  la  Cou- 
ronne, t.  iy^j^.  729,) 

Jean  do  Bois,  seigneur  des  Arpentis,  petit-fils  de  Philip- 
pon et  frère  de  Françoise  du  Bois,  mariée  avec  Antoine 
Ckauperon y  chevalier^  seigneur  de  la  Motle-Chauveron, 
s^entremit  comme  arbitre  dans  un  partage  fait  le  2  décem- 
bre 1482,  par  Philippe  de  Menou^  chevalier,  avec  Abel  de 
Brizay  et  Lancelot  de  la  Touche^  maris  ^e  ses  nièces,  filles 
de  feu  Trigan  de  Menou,  son  frère,  des  successions  de  dé- 


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DU    BOIS    DES    CODES.  3 

I.  Jean  du  Bois-Rouvrat,  P'  du  nonHy  écuyer,  rap- 
pelé comme  défunt  dans  des  aveux  rendus  les  20  juil- 
let 1385  et  26  juillet  1 399,  laissa  deux  fils  : 

t  ^  Colin,  qui  sait  ; 

a*  Gillet  du  Bois-Rouvray,  vivant  en  1,5 M. 

n.  Colin  DU  Bois-RouYXAY,  écuyer,  nommé  dans 
les  aveux  des  20  juillet  1385  et  26  jmllet  1399,  eut 
entre  autres  enfants  : 


SEIGNEUES  DES  ÂAPEimS. 

fants  Jean  de  Menou  et  Jacquette  de  Chamboraut ,  leurs 
père  et  mère.  (Arch.  du  château  de  Boussay^  liasse  4«). 
Jean  du  Bois  fit  hommage  pour  son  bôtel  des  Arpentis ,  et 
pour  iesfiefjs  en  dépendants ,  en  1486.  (LealVoms féodaux  ^ 
par  D.  Bettencourt)  1. 1.  p.  129.)  U  eut  entre  autres  en- 
fants : 

4«  Louis,  !«'  du  nom,  qui  suitj 

S*  Louise  du  Bois  des  Arpentis,  mariée  avec  François  Serpil- 
Ion,  écn  jer,  seigneur  de  Maligne  ; 

3^  Prégente  du  Bois  des  Arpentis  ,  femme  de  Pierre  de  Mar- 
connafy  seigneur  de  la  Barbeliniére. 

Louis  DO  Bois,  1er  du  uom  i  chevalier,  seigneur  des  Ar« 
pentîs,  fils  de  Jean,  fut  père  de  Louis  II  qui  suit. 

Louis  DU  Bois  ,  II    du  nom»  chevalier ,  seigneur  des  Ar- 
pentis, de  Chasttllon,  de  Monteclerc^  etc.,  épousa  Marquise 
o*Abgehce.  Il  fit  hommage,  eu  1521  et  1538,  pour  les  terres      t>'kwmtm  -.  - 
des  Arpentis,  de  Lorsey,  de  Clervaut  et  du  Plessis-Briocbet.  ^  «»•"»«.  *  uo« 
(Les  Noms  féodaux,  fol.  129.)  Il  fut  père  de  :  "*""'•  '^'*'"*'"*- 

|o  Loi|is,  I1I«  du  nom,  qui  suit  ; 

a<*  Françoise  du  Bois  des  Arpentb,  mariée,  yers  1S80,  avec 
André  le  Moine  j  seigneur  de  Sourdeval,  cheyalîer  de  Fordre 
du  Roi,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  gouTemeur 
de  Mortain. 

Louis  DU  Bois,  Iir  du  nom,  seigneur  des  Arpentis  et  de 
Belleville,  chevalier  de  Tordre  du  Aoi^  capitaine  ^'une  com- 
pagnie de  50  hommes  d'armes  des  ordonnances,  épousa     m  ScasiMs . 
Louise  DE  Surgères,  fille  de  Ren4  de  Surgères,  écujer,  sei-  Jj  4?!!"***  '  *"*"* 
gneur  de  la  Flocelièrc,  et  de  Philippe  ,  da^e  de  Belleville, 
Il  en  eut  : 


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4  DU    BOIS    DES    COURS* 

1»N....  du  Bois-Rourray  (4),  dont  est  descendu  par  diren 
degrés  : 

Jean  du  Bois-Rouvraj,  seigneur  de  Brazais,  marie,  ver» 
FannëelSIO,  arec  Hélène  de  CarvilU^  dont  il  eut  : 
A.  Robert  du  Bois-Rouvraj,  ëcuyer,  seigneur  de  Bra- 
zais, c^ui  épousa,  vers  1 555,  Alix  du  Hamel^  laquelle 
en  était  Teuyele  24  août  1554.  Elle  en  ayait  eu  deux 
fils:  ^ 

a.  Robert  du  Bois-Rouvraj,  seigneur  de  Brazais 
vivant  le  25  novembre  1564  ; 

b.  Pierre  du  Bois-Rouvray,  seigneur  de  Brazais, 
qui  laissa  de  son  mariage  avec  Barbe  de  Crèue- 
cœur  : 

Jeanne  du  Bois-Rouvray,  mariée,  le  4  février 
1579,  à  Joseph  d'Ésparbez  de  Lussan, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du 

(l  )  Ici  s^arrétentles  renseignements  de  la  preuve  de  Saint-Lazare 
sur  la  branche  du  Bois-Rouvray. 


SEIGNEURS   DES   ÀRPERTIS. 

|o  Louis,  IV*  du  nom^  qui  suit  ; 

2<*  François  du  Bois  des  Arpentis,  seigneur  de  Belle  ville,  che- 
valier de  Tordre  du  Roi,  chambellan  du  duc  d'Anjou.  Il  prit 
pourfemme  Olive  de  JJiélignjr,  fille  de  Charles  de  Théligny, 
chevalier,  seigneur  de  la  Salle ,  et  de  Françoise  de  Varie, 
et  laissa  : 

Claude  du  Bois  des  Arpentis,  mariée  à  Roch  du  Puy,  ba- 
ron de  Saint-Médard ,  fils  de  Louis  du  Puy,  baron  de 
Saint-Médard,  et  d'Isabeaa  des  Orbiers  ; 

5*  Avoie  du  Bois  des  Arpentis,  mariée  avec  Antoine  Petit, 
écuyer,  seigneur  de  Bois-Fichet  et  des  Deffends. 

«•••JîfV""* bande  Louis DU  Bois,  IV* du  Dom,cbeyalier, seigneur  des  Arpentis, 
î^lfoMifibiï"'  épousa  Claude  Robertet,  fille  de  Claude  Robertet,  général 
•I  •ccemjMgDée  de  des  finances  en  Normandie,  et  d'Anne  Brîçonnet.  Louis  du 
s^ioiie.  <<^rgeou    g^jg  f^^  j^^^^^^  ^^  jg  g^^j^  ^obe  du  roi  Henri  III ,  qui  le 

créa  chevalier  de  ses  ordres  le  31  décembre  1 586,  et  gouver- 
neur de  Touraine.  (  ffist,  des  grands  Off.  de  la  Couronne^ 
t.  IX  p.  97.)  Il  ne  laissii  que  des  filles  : 

4*  Anne  du  Bois,  dame  des  Arpentis,  mariée,  en  1588,  avec 
Barthélemi  de  Balzac,  seigneur  des  Chabots  ; 

3*  Qaude  du  Bois  des  Arpentis,  femme  de  François  le  Bascle, 
seigneur  du  Puy-Bascle  et  de  Soubreuil. 


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DU    BOIS    DES    COURS.  O 

roi,  capitaine  de  50  hommes  d*armet 
des  ordonnances.  (Histoire  des  Grands 
Officiers  de  la  Couronne,  t.  VII,  p.  459;) 

B.  Jacqueline  du  Bois-Rouvray,  mariée,  par  contrat  du 
S2  janvier  15 S6,  passé  au  taî)ellionnage  d^illiers  en 
Beauce,  ayec  Mauri  Absolut ,  ëcuyer,  seigneur  du 
Bas-Motteuz  j 

V  Jean,  II«  du  nom,  auteur  de  la  bbancbb  du  Bois  des  Cours, 
dont  nous  allons  parler. 

m.  Jean  du  Bois  des  Cours,  II*  du  nom,  écuyer,      nyouiw 
donna  une  quittance  le  1 5  mai  1 422.  Jeanne  de  Yoisiifs,  «ly .  ^  i*  »«>  •>*• 
dame  de  Favières^  sa  veuve,  représentée  par  Menault  Sntonné/dr^M. 
du  Bois  des  Cours ,  son  fils ,  partagea  les  biens  de  ses  "*"*'  ***""'* 
père  et  mère,  le  21  décembre  H 52.  Elle  fit  une  do- 
nation au  même  Menault  le  5  juillet  1460.  Elle  était 
alors  remariée  avec  Jacquetin  de  Venisy,  écuyer. 

IV.  Menault  DU  Bois  des  CouRs,écuyer,  seigneur  d'Âu- 
noy-sur-le-Loir,  de  Favières,  etc.,  intervint  dans  des 
actes  des  30  mars  1443,  21  juin  1444,22  janvier  1445^ 
21  décembre  1452,  26  janvier  et  23  février  1456  (i^. 
5£.^,  5  juillet  1460,  lljuilletetl7  février  1 464 (^^/.5^^, 
16  septembre  1471,  16  juillet  1477,  14  février  1483 
(v.  st.),  2  mai  1492  et  7  janvier  1494  (\^.  st.).  Il 
rendit  un  hommage  le  16  février  1494  et  en  reçut  ^ 
plusieurs  les  29  mars  et  7  octobre  1483  ,  et  8  janvier 

1485  (v,  st.)  Lui  et  Jacquette  db  Charnacé,  sa  femme,  dw,  o"reii'p«. 
firent  une  acquisition  le  17  décembre  1472,  Menault* 
du  Bois  des  Cours  mourut  avant  le  25  février  1498  fV. 
st.)f  laissant  six  enfants  : 

4<*  Pierre,  dont  Farticle  suit  ; 

S^  Louis  du  Bois,  cure  de  Sainte-Opportune  eu  1 490,  vivant  en 
1506; 

S"  Olivier  du  Bois ,  vivant  à  la  même  époque  ; 

40  Jeanne  du  Bois,  mariée,  avant  le  35  février  1408,  avec 
Humbertéfe  Tascher; 

5^  Catherine  du  Bois,  femme  de  Pierre  Oriart  ; 

6«  Antoinette  du  Bois,  mariée,  par  contrat  du  7  juiQet  1490, 
avec  noble  homme  Regnauld  Marie. 

V.  Pierre  DU  Bois  DES  Cours,  écuyer.  seigneur  de 
Favières,  assista,  le  24  mars  1482,  à  un  contrat  d'ac- 


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6  DU    BOIS    DES   COURS. 

quisition  de  son  père,  et  s*aliia,  par  contrat  du  31  oc- 
dïof .Te'kîîLîto  tobre  1487,  avec  Guillemette  de Brighants au,  fille  de 
dWgenL  JBelot  de  Brichanteau,  seigneur  de  Pontheau,  et  de 

Margueritede Girolles.  (Histoiredes  Grands-'Officiers 
de  la  Couronne^  U  Fil,  p.  902.^  Pierre  du  Bois  des 
Cours  assista  au  mariage  de  sa  sœur  Antoinette,  le  7 
juillet  1490.11  parait  dans  divers  actes  des  2  mai  1492, 

7  et  28  janvier,  20  février  et  19  avril  1494  (v.  st.) 
et  13  juillet  1506.  Il  avait  (aàt  le  partage  de  la  succes- 
sion de  son  père,  le  25  février  1498  (p.  stj^  et  avait 
rendu  deux  hommages  les  5  juillet  1 497^et  28  mai  1499. 
De  son  mariage  avec  Guillemette  de  Brichanteau  sont 
provenus  : 

î^  Lonp,  dont  on  Ta  parler  ; 

3*  Autoine  du  Bois  de  Fayiéres,  reçu  cheralier  de  l'ordre  de 
Saint-Jean  de  Jënualem  en  4  51 S  (4).  Le  1 0  octobre  4 SI  9 , 
par  acte  passé  deTant  Bastard,  notaire  apostolicpie  et  royal 
à  Rhodes,  il  fit  donation  de  tous  ses  biens  à  (lOup,  son  frère, 
moyennant  une  rente  de  40  ëcus  d'or  au  soleil  qu''il  tou- 
cherait jusqu'à  ce  qu'il  fÛt  pourvu  d'une  commandef^ 
(Orig,  en  parchemin).  En  4 5SS  ,  il  d^endit  le  bastion  de 
r ranoe  lors  du  fameux  siège  de  Khodes  par  Soliman  ; 

3"  Jacques,  I**  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  db 
^    LA  MoTTB  ,  ns  l'Etahg,  db  Sauit«Cosiib  ,  etc.,  rapportée 
ci-après; 

4*  Anne  du  Bois.      )  Elles  firent  on  partage  avec  leurs  finères  le 
50  Gillone  du  Bois.  |      34  mars  4  51 7; 

6**  Hélène  du  Bois,  qui  épousa,  le  S  S  décembre  4519,  Alain 
Gouro/i^^uyer.  » 

YI.  Loup  DU  Bois  DES  CouBS,  écuyer,  seigneur  de 
Favières ,  nt  hommage  au  duc  d'Alençon  pour  cette 
terre^  mouvante  de  la  châtellenie  de  ChâteauneuF-^n- 
Thimerais,  le  16  mai  1520.  (Originalenparckemin.) 

Le  16  février  1539  (v.  st,)  Il  rendit  un  autre  hom- 

ÎTffis'ÏSu»™*?^^^*  pour  lui  que  pour  Catherine  leVovea,  sa 

4'4p«roD4Qiii«me.  fcmme,  damc  de  Chatenay,  deGleiore  et  de   la  Po- 

therie  en  partie.  Il  existe  un  autre  hommage  de  Loup 

du  Bois  des  Cours,  du  13  août  1545.  U  mourut  avant 


(4)L*abbéde  Vertot,  t.  VII,  p.  49S,  a  mal  décrit  ses  armow 
ries. 


u  VofltR 

4**uir ,    à  S  finecs 


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DU    BOIS   DBS   COUBS«  7 

le  12  avril ,  15&1.  Catherine  le  Yoyerqui  lui  survécut 
rayait  rendu  père  de  deux  fik  et  d'une  fille,  savoir  : 

f  *  Antoine,  qui  suit  ; 

S»  François  du  Bois  des  G)urs,  prieur  commendataire  de  Tanu 
en  1551  y  rivant  en  1568  ; 

8®  Adrienne  du  Bois ,  mariëe  par  ses  père  et  ttiére  le  4  7  jan- 
vier 1 845y  arec  noble  homme  Jean  le  f^elu.  Elle  rivait  en 
4860. 

Vn.  Antoine  du  Bois  des  GouRs,cheTalier,seigneur  de 
Favières,  d'Âutron,  de  la  Potherie,  etc.,  épousa,  par 
contrait  du  12  avril  15S1,  Marguerite  Vipart,  de  la^,^  v»^»* 
maison  des  marquis  de  Silly  (1).  Ces  époux  donnèrent  '•^^f^^iS^i 
une  procuration  le  31  juillet  1563,  et  intervinrent  dans  ~*  **•«"•■*"•' 
un  partage  du  15  mai  1556.  Antoine  du  Bois  des 
Cours  fît  divers  partages  avec  Antoine,  son  oncle ,  en- 
tre autres  unie  31  octobre  de  la  même  année  1 5 56, passé 
devant  Giboult,  notaire  à  Châteauneuf.  Antoine  était 
cbef  des  montres  sous  le  connétable  de  Montmorency, 
n  rendit  un  bommage  le  19  noirembre  1560^  et  fit  un 
partage  avec  son  frère  le  18  juillet  1563.  Le  4  décembre 
suivant  il  obtint  l'autorisa tion  de  faire  placer  un  pont- 
levis  à  sa  maison  forte  de  Favières.  Il  rendit  un  autre 
hommage  le  8  juillet  1569,  et  ne  vivait  plus  lel2  juin 
15.73.  A  cette  époque  Marguerite  Vipart  était  tutrice 
de  leurs  enfants ,  nommés  ; 

40  Adrien^  dont  Farticle  suit  ; 

S  Jeanne  du  Bois  des  Cours.  Elle  fut  mariëe;  son  frère   était 
tuteur  de  ses  enfants  le  39  septembre  1899. 

VIII.  Adrien  DU  Bois  des  Cours,  chevalier,  seifi[neur 
de  Favières,  de  la  Ferrière,  de  Châtenay,  de  Viîlard- 
le-Chéne,  de  Bricbanteau,  etc,  gentilbomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  roi ,  capitaine  d'une  compagnie 
d'hommes  d'armes  des  ordonnances,  gouverneur  du 
château  de  Dreux,  rendit  d'importants  services  aux 
rois  Henri  III  et  Henri  IV,  dans  la  guerre  que  ces  deux 
princes  soutinrent  contre  la  ligue,  ainsi  qu'on  le  voit 

(1)  Le  dernier  marquis  de  Silly  ^  lieutenant-genëral  et  che-va- 
lier  des  ordres  du  roi»  est  mort  sans  postérité  en  1 797. 


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8  ou   BOIS  DES   COURS. 

par  ptusieurs  lettres  des  plus  honorables,  conservées 
dans  la  famille  (1).  Adrien  fit  un  partage  avec  sa  sœur 


(l)  Ces  lettres  sont,  entre  autres ,  une  du  roi  Henri  III,  datée 
de  Tours  le  15  avril  1589,  immëdiatement  après  le  traite  d^al- 
liance  de^ce  prince  avec  le  roi  de  Navarre,  quatre  de  Henri  IV,  da- 
tées de  Senlis  le  M  janvier  1591,  durfint  le  siège  de  Paris,  4  février 
et  17  avril  1592,  du  camp  devant  Rouen,  lorsque  le  duc  de  Parme 
vint  avec  son  armée  faire  lever  le  siège  de  cette  place,  et  de  Saint- 
Denis  le  26  octobre  de  la  même  année ,  où  Henri  IV  lui  témoigne 
le  regret  qu'il  éprouve  de  sa  blessure,  et  le  conjure  de  promptement 
faire  parachever  les  fortifications  de  sa  maison,  pour  la  mettre  en 
état  de  favoriser  la  retraite  et  le  passage  de  ses  troupes,  et  pour 
que  les  ennemis  ne  pussent  s'en  emparer  ;  une  (sans  date)  de  Fran- 
çois de  Bourbon ,  duc  de  Montpensier  (qui  se  qualifie  affectionné 
et  fidèle  ami  du  seigneur  de  Favières),  1  invitant  à  se  mettre  à  la 
poursuite  du  vicomte  de  Thouars ,  qui ,  se  retirant  blessé  de  Ver- 
non,  se  dirigeait  vers  Chartres  ou  Dreux  ;  une  de  Charles  de  Bour- 
bon ,  comte  de  Soissons ,  datée  de  Noyon  le  29  octobre  (l  591)  lors 
du  siège  de  Rouen  et  de  la  défaite  des  Espagnols  ;  enfin  une  du 
premier  maréchal  de  Biron,  du  26  novembre  iS90,  où  il  convie 
M.  .de  Favières ,  comme  l'un  des  principaux  gentilshommes  du 
îays,  de  venir  l'assister  avec  ses  amis  au  siège  qu'il  a  mis  avec 
'armée  du  roi  devant  la  ville  d'Evreux.  Nous  rapporterons  tex- 
tuellement ici  deux  de  ces  lettres.  La  première  de  Henri  III  et 
l'autre  de  Henri  IV  : 

((  Monsieur  de  Fauviéres,  se  présentent  maintenant  de  telles  oc- 
»  casions  de  me  faire  service  en  vos  quartiers,  jem'asseure  que  vous 
-»  serez  aussy  promt  et  disposé  de  les  embrasser,  comme  l'affection 
»  que  vous  avez  toujours  montré  au  bien  de  mes  affaires  m'en  a 
»  rendu  de  bons  témoignages.  Je  vous  prie  donc,  continuant  en 
»  icelle,  que  vous  assemblez. les  meilleurs  et  plus  grand  nombre  de 
»  vos  amis  et  de  mes  subjects  que  vous  pourrezpour  faire  la  guerre 
»  à  mes  ennemis  et  les  endommager  le  plus  qu'il  vous  sera  possi- 
»  ble,  comme  vous  en  aurez  le  moyen ,  que  pour  favoriser  et  te- 
»  nir  en  service  assez  bons  et  loyaux  subjects,  vous  tenant  au  reste 
»  prêt  pour  aller  joindre  mon  cousin  le  comte  de  Soissons,  lorsqu'il 
j)  vous  en  donnera  avis,  vous  asseurant  que  vous  me  ferez  service 
»  agréable,  duquel  je  me  sauray  bien  souvenir  de  vous  gratifier , 
»  quand  il  s'en  présentera  quelque  occasion,  avec  autant  de  bonne 
»  volonté  que  vous  le  sauriez  désirer  de  vostre  roy,  qui  prie  Dieu 
»  cru'il  vous  ait  en  sa  saincte  et  digne  garde.  A  Tours  le  1 5«  jour 
»  d'avril  1589.  Signé  Hemrt.  Au  dos  est  écrit  :  A  mons,  de  Fau- 
»  vières,  gentilhomme  de  ma  chambre.  » 

«  Monsieur  de  Fauviéres,  je  vous  ay  escript  que  l'armée  des 
»  ducs  de  Parme  el  de  Mayenne  devoit  passer  la  rivière  de  Somme, 
»  maintenant  je  vous  advertis  qu'elle  l'a  passée  et  qu'elle  marche 
»  droit  à  moy.  Et  pour  cestc  cause  je  vous  prie  et  conjure  sur 


F; 


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t>n    BOIS    D£S    COURS.  d 

le  31  octobre  1579.  Il  épousa,  en  premières  noces, 
Madelaine  le  Fort,  dont  l'inventaire  des  biens  meu»       ^k  fort  : 
blés  par  elle  délaissés  fut  fait  le  15  juillet  1592.  Il  prit^i^î.";»;^,^;";;;;;; 
pour  seconde  femme ,  par  contrat  du  24  juin  1592,  <**£«">'«•■""  <*'« 
Marie  de  Boullehart.  Il  est  qualiBé  noble  et  puissant 
seiffneur  (qualité  portée  par  ses  descendants)^  dans  un  ^^  gu^uiei  au  uon 
hommage  à  la  baronnie  de  Cbâteauneuf  pour  la  terre  «u'^ur3édf'MbI!! 
et  seigneurie  de  Favières,  le  11   novembre   1593, 
hommage  rendu  conjointement  par  Adrien,  Jacques 
du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  l'Étang  et  de  la  Motte- 
Mouchard,  son  cousin  issu  de  germain,  ce  dernier 
agissant  pour  lui  et  ppur  ses  frères  et  sœurs.  (  Ori- 
ginal en  parchemin).  Adrien  du  Bois  des  Cours  fut 
dispensé  du  service  du  ban  et  arrière  ban  le  15  juil- 
let 1597.  Il  est  qualifié  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi ,  dans  des  lettres  des  14  novembre 
1598,  17  décembre  1599et  26  octobre  1600.  Il  rendit 
un  hommage  le  15  juillet  1602  ,  et  fit  son  testament 
le  7  mai  16 16, et  mourut  le  31  janvier  1617.  Marie  de 
Boullebarl  fit  le  sien  le  V  novembre  1623.  Elle  avait 
eu  la  garde  noble  de  ses  enfants  le  14  février  1617,  et 
vivait  le  13  septembre  1624.  Adrien  avait  eu  : 

Du  premier  lit  : 

f°  Adrien  du  Bois  des  Cours  ,  cheyalier,  qui  fit  son  testament 
le  1 5  décembre  1 604,  et  yivait  encore  en  1 625  ;     . 

S°  Madelaine  du  Bois  des  Cours,  mariée,  le  1 6  avril  1 603,  avec 
Philippe  de  yHlçreau  ; 

Du  second  lit  : 

5*»  Gédéon,  I*'  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité; 

*•  Jacques  du  Bois  des  Cours,  I  mineurs  en  1617,  morts  ayant 
&^  Georges  du  Bois  des  Cours,  j      Tannée  1 63S  ; 


M  tonte  l'afiectyon  que  vous  portez  au  byen  de  mon  estât  et  à 
»  moy  eu  particulier,  de  me  venir  treuver  en  toute  diligence , 
»  avec  toutes  les  troupes  que  vous  commandez  pour  mon  service 
»  et  le  plus  de  vos  amis  qu'il  vous  ser£^  possible  pour  me  servir  à 
»  la  bataille  dont  je  ne  fais  plus  de  doute.  Je  ne  vous  tcriray  plus 
»  que  ce  mot  de  lettre,  pour  l'assurance  que  j'ay  de  vous  voir  bien- 
»  tost  auprès  de  moy,  priant  sur  ce  le  seigneur  vous  avoir,  Mon- 
»  sienr  de  Fauviéres,  en  sa  saincte  garde.  Escript  au  camp  devant 
M  Rouen  le  17"  jour  d'avril  1592.  Signé  Henry.  » 


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10  DU    BOIS    DES    COUKS. 

6^  Antoine  du  Bois  des  Cours,  cheralier,  seigneur  de  Gliate- 

nay,  -vivant  le  27  octobre  1668  ; 
7**  Marie  du  Bois  des  Cours,  j  mineures  en  1647,  mentionnées 
8<»  Rachel  du  Bois  des  Cours,  j      en  1 62  5  ; 
90  Isabeau  du  Bois  des  Cours  ,  mariëe,  le  22  mai  1618^  avec 

Alexandre  de  Chaumont,  seigneur  d'Athieules,  fils  de  Louis 

de  Chaumont-Quitry  (|  j  seigneur  d^Athieules,  et  d'isabeau 

du  Breuil  de  Montaud. 

IX.  Gédéon  du  Bois  des  Cours,  1®'  du  nom,  cheva- 
lier, seigneur  de  Favières,  de  Saint -Maurice,  du 
Chesne-Brichanteau,  etc. ,  baron  de  la  Maisonfort, 
guidon  puis  lieutenant  de  la  compagnie  de  100  hommes 
d'armes  des  ordonnances  du  roi  sous   la  charge  du 
marquis  de  Rosny,  grand-^maitre  de  lartillerie  de 
France,épousa,  au  château  de  la  Maisonfort,  par  con- 
trat du  18  septembre  1624,  passé  devant  Christophe 
licfebvre,  notaire  et  tabellion  juré  sous  le  scel  de  ladite 
de  gîIu^M  ïïVun.  châtellenie ,  Éléonore  de  Beaujeu  (2),  dame  de  la 
gfoi d'argent         Maisonfort  en  Nivernais,  légataire  de  Catherine  de 
Beaujeu,  sa  sœur,  le  2  mai  1625,  toutes  deux  filles  de 
feu  messire  Claude  de  Beaujeu ,  chevalier,  baron  de 
la  Maisonfort,  et  de  dame  Marthe  de  Regnault.  Le 
20  novembre  1625  Gédéon 'fit,  au  nom  de  sa  femme, 
foi  et  hommage  au  roi,  entre  les  mains  du  chancelier 
de  France ,  pour  moitié  de  la  terre  de  Saint-Maurice , 
mouvante  du  château  de  Montargis,  par  droit  successif 
de  Madelaine  de  Beaujeu,sa  nièce.  Il  est  qualifié  com- 
missaire ordinaire  de  Tartillerie,  dans  un  acte  du  31 
décembre  1626.  Il  rendit  de  nouveau  deux  hom- 
mages au  nom  de  sa  femme,  les  24  juin  1628  et  27 
novembre  1629.  Il  fut  fait  lieutenant  de  la  compagnie 
de  100  hommes  d*armes  du  prince  de  Henrichemont, 
le  20  août  1632,  et  joignit  à  ce  commandement  celui 
'  d'une  compagnie  de  50  hommes  d'armes,  dont  il  fut 


(1)  Descendu  de  Guillaume  de  Ghaumont,  chevalier,  seigneur 
de  Quitry,  grand-maître  des  eaux  et  forêts  de  France  en  1418. 
(  Hist,  des  Grands-Ojfflciers  de  la  Couronne^  t.  VIII ,  p.  885 , 
890.) 

(s)  Il  y  avait  parenté  entre  cette  dame  et  la  grande  Mademoi^ 
selle,  qui  la  qualifiait  de  cousine. 


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DU    BOIS   DBS   COURS.  11 

nommé  capitaine  par  commission  du  !•'  juillet  1635. 
Le  8  octobre  de  cette  année^  Louis  XIII  lui  permit  de 
s'absenter  de  la  cour  pour  aller  servir  à  l'armée  com- 
mandée par  le  duc  d  Angoulême  et  le  maréchal  de  la 
Force,  et  il  s'y  trouva  la  même  année  au  siège  de  Saint- 
Mibiel.  Le  16  mai  1639^  il  fut  exempté  du  ban  et  ar- 
rière-ban, en  sa  qualité  de  lieutenant  de  la  compagnie 
d'hommes  d'armes  du  prince  de  Henrichemont.  Il 
obtint  deux  sentences  de  maintenue  dans  son  ancienne 
noblesse  de  race,  Tune  en  l'élection  de  Verneuil,  le  !•' 
février  1634,  l'autre  des  commissaires  généraux  dé- 
partis en  la  généralité  d'Alençon,  du  22  mars  1641.  Il 
mourut  en  1648.  Ses  enfants  furent  : 

!•  G^dëon ,  !!•  du  nom,  dont  l'article  «uît; 

S*  Maximilien  âa  Bois  des  G)urs,  dont  était  TeuTe,  le  1 7  jan- 
vier 4  665 ,  Elisabeth  Au§iery  ayant  un  ils  et  une  fille  : 

A.  Maximilien  du  Bois  des  G)urs ,  qui  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  par  M.  de  Marie,  intendant  de  la  généralité 
d^Alençon  en  1666.  U  passa  à  Londres,  et  ât  père  de 
deux  fils  et  d'une  fille  : 

-  a.  N du  Bois  des  G)urs  ; 

b.  N du  Bois  des  Cours  ; 

c.  N du  Bois  des  Cours,  mariée  avec  M.  du  Thé- 

raud; 

B.  Marthe  du  Bois  des  Cours ,  épouse  de  Gaude  de  Teil- 
lier', 

So  Âmos  du  Bois  des  Cours  ; 

40  Elise  du  Bois  des  Cours  ; 

V*  Eléonore  du  Bois  des  Cours. 

X.  Gédéon  du  Bois  dbs  Cours,  II'  du  nom,  cheva- 
lier,seigiieur  de  Favières,  baron  de  la  Maisonfort,sou- 
Tent  mentionné  dans  les  Mémoires  de  Bussy-Rabutin, 
épousa>  par  contrat  du  15  octobre  1649,  Marie-Anne       ^^^^^ 
Sarrau,  fille  de  Claude  Sarrau^  conseiller  au  parlement  de  Mbi^VVierre» 
de  Rouen,  puis  au  parlementde  Paris,  si  connu  parses  ^^  ^"^"°  '*''''' 
liaisons  scientifiques  et  littéraires  (  1  )  avec  la  reine  Chris- 


[V  Voir  le  Dieu  de  Moréri ,  t.  IX,  p.  165,  et  la  Biographifi 
unwersellCj  t.  XL,  p.  456«  Marie- Anne  Sarrau  joignait  à  beaucoup 
il^esprit  et  de  goÀt  une  grande  instruction.  C'est  à  elle  que  le 
grand  Corneille  dédia  sa  comédie  de.  ta  Vewfe, 


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12  DU   BOIS  DES   COU  AS. 

tine  de  Suède  ,  et  de  Françoise  du  Caudal.  Gédéon 
fui  maintenu  dans  sa  noblesse  par  M.  de  Marie,  inten- 
dant d'Alençon,  en  1666,  avecSusannede  Jarry,  veuve 
de  M.  du  Bois  des  Cours,  (sans  doute  Amos),  et  Yves 
du  Bois  des  Gours^  seigneurs  de  Beaumanoir,  paroisse 
deFayières.  Il  obtint  une  sentence  le  27  octobre  1668 
et  intervint  dans  deux  actes  des  15  janvier  et  5  août 
1679.  Ses  enfants  furent  : 

i^  Gédëon^  IIP  du  nom,  qui  suit  ; 
S<^  Susanne  du  Bois  des  Cours. 

XL  GédéoQ  DU  Bois  des  Cours,  III*  du  nom,  che- 

valier,barondeFavièreset  de  la  Maisonfort,lieutenant 

au  régiment  des  gardes-françaises,  puis  colonel  du 

régiment  de  Picardie,  servit  longtemps  sous  le  maré- 

fatcé  nébuiè  dv-chalde  Turenne.Iiépousa,l°AaneDE  nocHBCHOUÀRT, 

gent  et  de  gueule*.  .  ,  J,       ^  ^      ,  .  ' 

qui  mourut  sans  entants  un  an  après  son  mariage  ; 

2°  par  contrat  du  15  janvier  1679,  Catherine  Gillot 
GiLioT  D'Atuw  ï^'ALLiGNY.Gédéon  III  6t  enregistrer  ses  armes  à  l'Ar- 
«i'.iur,à,spapiuonimorial  général  de   France    le   30  octobre  1697,  et 

mourut  avant  le  14  août  1700.  Catherine  Gillot  lui 

survécut  jusqu^après  Tannée  1720.  Ils  ont  laissé  : 

•  4»  Alexandre,  dont  on  va  parler; 

S^  François  du  Bois  des  G)urs,  officier  de  marine,  mort  le  S  5 
juin  1729; 

S*'  Geneviève  du  Bois  des  Cours,  mariée ,  par  contrat  du  9 
juillet  1705,  avec  Humbert  de  la  Bussière, 

XII.  Alexandre  du  Bois  des  Cours,  marquis  de  la 
Maisonfort,  seigneur  de  Favières,  de  Bitry,  d'abord 
page  du  comte  de  Toulouse  le  25  niars  1696,  ensuite 
garde  de  la  marine  en  1 702,  fut  nommé  successivement 
enseigne  de  vaisseau  le  18  juin  1703,  major  le  15 
août  1712,  chevalier  de  Tordre  de  Saint  «Louis  le  28 
juin  17 18,  lieutenant  de  vaisseau  le  25  novembre  1719, 
puis  capitaine  de  vaisseau  en  1730,  et  mourut  le 
8  octobre  1754  (i).  Il  obtint  lérection  de  la  baronnie 


(%)Vo\TVEtat  de  la  France,  1749,  t.  IV,  p.  281,  et 
le'es  suivantes  jusqu'en  1754,  même  volume  ,  ëtat  de  l'air 


des  an- 
amirauté. 


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DD    BOIS   DES    COURS.  13 

de  la  Maisonfort  en  marquisat  par  lettres  patentes  du 
9  novembre  1743,  enregistrées  en  1745,  savoir^  au  par- 
lement le  10  février,  à  la  chambre  des  comptes  de 
Paris  le  6  avril  et  au  bureau  des  finances  d'Orléans 
le  1*'  septembre.  Elles  le  furent  aussi  à  la  chambre  des 
comptesde  Nevers  (fol.  1 10.^,  le  30  mars  1 746.  Il  avait 
épousé,  1"  par  contrat  du  3  mars  1707,  Anne-Mar- 
guerite Laurews-Renieri,  noble  vénitienne.  La  suc-  L*''«M«-H«»Mm.  : 
cession  de  cette  dame  futinventoriee  le  26janvier  1711;  ceicoi».* 
î^  Catherine  Chigoineau.  Cette  dame,  énoncée  veuvedçgu«ui».èSécotu 
de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Alexandre  du 
Bois  des  Cours,  marquis  de  la  Maisonfort,  ancien  ca- 
pitaine de  vaisseau,  fut  représentée  au  mariage  de  son 
fils  (1761),  par  haut  et  puissant  seigneur  messire 
Charles  de  Courbon  ,  chevalier,  seigneur  de  Blénac, 
chefdVscadre.  Le  marquis  de  la  Maisonfort  en  avait 

eu  deux  enfants  : 

■ 

1»  François- Alexaiulre*Philippe,  dont  Tariicle  suit  ; 

S"  Demoiselle  du  Bois  des  Cours  de  la  Maisonfort,   mariëe  à 
M.  Pascal  de  Saint- Félix ,  gentilh.omme  de  Languedoc.  * 

Xin.  François -Alexandre -Philippe  dd  Bois  dus 
Cours,  marquis  de  la  Maisonfort,  seigneur  de  Bilry, 
de  la  Bretauche  et  autres  lieux>  lieutenant  de  vaissea«, 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis,  mort  en  1784, 
avait  épousé,  le  28  février  1761  (le  contrat  passé  chez 
les  notaires  royaux  au    siège  de  Brest),  l\Jarie-Ga-     mk,„^„,o,. 
brielle-Charlotte-Anne  de  Kergadïou,  dame  ^^^^^^^^^'^JJ^i^l*^ 
mabian,deTrevidy  et  autres  lieux, née  le  24  iuinl739,  fr?oc*  c«nton"dw 
décédée  à  Nevers  le  12  décembre  1828,  fille  unique  °"°** 
de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Michel-Jean- 
Baptiste  de  Kergadiou,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu 
de  Tromabian ,  etc.,  dernier  chef  de  nom  et  dWmes 
de  cette  ancienne  famille,  et  de  haute  et  puissante 
dame  Françoise-Louise-Marie  le  Borgne.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I*  Antoine>François«Philippe,  dont  Farticle  suit  \ 

2»  Françoîse-Nicole-Marie  du  Bois  des  Cours  de  la  Maison-- 
fort,  nëe  a  Brest  le  33  janvier  1763,  mariée,  par  contrat 
du  18  avril  4780,  avec  Etienne-François-Denis,  comte  du 


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14  DU    BOIS    DES   COURS. 

CoéthsqtiM,  né  le  24  septembre  4  756 ,  capitaine  au  régi- 
ment Royal-Piémont,  cavalerie,  fils  de  Jean-François-Yves, 
vicomte  du  Goetlosquet,  ancien  colonel  en  second  du  régi- 
ment Dauphin  ,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  et  de 
dame  Denise-Françoise  de  Tréanna ,  héritière  de  TeoBor^ 
non,  sa  première  femme; 
S<*  Marie-Ëlisabeth-Eléonore  du^ois  desG>ur8  de  la  Maison- 
fort  ,  née  afii  mois  d^avril  4  768  ,  mariée  ,  le  4*'  avril  4  795, 
avec  André-François  Gonrn  de  Lurieu,  ancien  ofEcier  et 
ancien  magistrat ,  chevalier  des  ordres  de  Saint-Louis  et 
de  la  Légion-d^Honneur.  Elle  est  décédée  au  mois  de  sep- 
tembre 4856  ; 

4*  Rose-Esther  du  Bois  des  G>urs  de  la  Maisonibrt ,  née  le  it 
mai  4  774  ,  mariée ,  le  3  juin  4  790,  avec  messire  François- 
Ignace  Carpenùer^  comte  de  Changy,  chevalier  de  Tordre 
-de  Saint-Louis,  capitaine  au  régiment  de  Mestre  de  Camp- 
général  ,  dragons,  fils  de  messire  François  Carpentier,  mar- 
quis de  Ghangj,  chevalier,  seigneur  de  Vanzé-Jes-Pavillons 
et  autres  lieux,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  t£  de 
dame  Marie-Jeanne  d'Astier,  dont  postérité* 

XIV.  Antoine-François-Philippe  su  Bois  des  Coubs, 
marquis  de  la  Maisonfort^  maréchal  de  camp,  com- 
mandeur de  Tordre  de  Saint-Louis,  etc.^  etc.,  naquit 
en  1764.  Il  entra  au  service  dans  le  régiment  de 
Monsieur^  dragons,  où  il  fut  fait  capitaine  en  1786. 
Éipigré  en  1791,  il  fut  à  Tarmée  de  Condé  se  vouer  à 
la  cau^e  des  princes,  à  laquelle  il  rendit  de  grands  ser- 
vices, et  fut  nommé  par  Louis  XVIII  (alors  le  comte  de 
Lille),  colonel  et  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis. 
En  1806,  il  entra  au  service  de  Russie  dans  la  diplo- 
matie, et  fut  successivement  nommé  commandeur  de 
Tordre  deSaint-Wladimir  et  conseiller  d'état.Rentréen 
France  en  1814,  il  fut  secrétaire  de  la  lieutenance  géné- 
rale du  royaume  de  il/o/i^ieur  (Charles  X),  puis  conseil* 
1er  d^élat  et  maréchal  de  camp.Àprès  les  cent-jours  il  fut 
nommé  député  par  le  département  du  Nord  (Lille), 
en  1815^  et  fut  secrétaire  de  la  chambre.  Ayant  cessé 
d^étre  député,  il  fut  nommé  intendant-général  du  do- 
maine extraordinaire  de  la  couronne.  Envoyé  en  1820 
en  mission  eiLtraordinaire  en  Toscane ,  et  près  des 
cours  de  Parme,  M odène  et  Lucques,  il  y  résida  sept 
ans,  fut  fait  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur,  com- 
mandeur de  Tordre  deSaint«Loub  et  grand'croi^  de 


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BU  BOIS   DBS    COURS.  15 

Tordre  de  Saint-Joseph  de  Toscane.  Le  marquis  de  la 
Maisonfort  est  auteur  d'un  grand  nombre  d'ouvrages 
politiques  et  littéraires.  Il  mourut  le  2  octobre  1827, 
à  Lyon^  en  retournant  de  Paris  à  son  poste  à  Florence. 
Il  a  laissé  de  son  mariage  avec  demoiselle  Pierre- 
Louise-Âdelaide  le  Gascoing  db  Berthun,  sa  veuve,  dar^ot^à?. 
d'une  ancienne  famille  noble  de  J>formandie ,  deux  ^^■^;'°„^' J"'^;; 
enfants  :  p'** 

!•  MaximilieD;  dont  Fartide  suit  ; 

30  Louise- Sarah  du  Bois  des  G)ars,  mariëe,  en  1809,  à  Jules» 
Barbon  de  Pron, 

XV.  Maximilien  nu  Bois  des  Cours^  marquis  de  la 
Maisonfort,  né  le  11  juin  1792,  entra,  en  1808,  au 
service  de  Russie  dans  les  guides  de  l'empereur.  Il  fit 
les  guerres  contre  les  Suédois  et  contre  les  Turcs , 
jusqu'en  1812,  et  parvint  au  grade  de  major  en  Russie. 
Sur  la  demande  de  Louis  XVIII, il  fut  fait  chevalier  de 
l'ordre  de  Malte,  en  1807,  et  il  reçut  les  ordres  russes 
de  Saint-Georges,  de  Sainte-Anne,  de  Saint- Wladimir 
et  de  rÉpée.  11  fut  ensuite  attaché  au  prince  royal  de 
Suède  (Bernadotte),  et  rentra  en  France  en  1814.  Il 
avait  été  créé  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  par 
Louis  XVIII ,  le  14  février  de  cette  année.  Il  fut 
nommé  sous-lieutenant  des  gardes  du  corps,  compa- 
gnie de  Grammont,  avec  le  grade  de  lieutenant-colqnel. 
U  devint  lieutenant  (grade  de  colonel),  et  aide-major- 
général  de  tout  le  corps  en  1829.  Nommé  maréchal 
de  camp  le  11  août  1830,  il  fit  partie  du  cadre  de  la 
réserve  jusqu'en  1838.  Placé  alors  dans  le  cadre  d  ac- 
tivité ,  il  reçut  le  commandement  du  département 
des  Hautes- Alpes  ,  et  le  30  juin  ,  il  fut  placé  à  la 
tête  d'une  brigade  d'infanterie  dans  la  division  active 
des  Pyrénées -Orientales.  Il  a  commandé  plusieurs 
fois  cette  division  et  la  21'*  division  militaire.  A  la  sup* 
pression  de  la  division  active,  il  a  été  nommé,  le  9  jan- 
vier 184l,  au  commandepient  du  département  de  la 
Ahoche.  Le  marquis de^  la  Maisonfort,  en  outre»  est 
commandeur  de  la  Légioo-d'Honnèur,  et  grand-offi- 
cier de  l!or.dre  de  Charles  III  d'Espagne,  chevalier  du 
Mérite  de  Prusse  et  de  TÉpée  de  Suède. 


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16  DU    BOIS    DES    COURS. 

SEIGNEURS    DE    LA    MOTTE,    DE    l'ÉTANG, 
DE    SAll?ÎT-COSMR  ,    ETC. 

VI.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  I"  du  nom,  sei- 
gneur de  la  MoUe-en-Favières,  fils  puiné  de  Pierre 
du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  Favières,  et  de  Guille- 
melle  de  Brichanteau,  fil  un  partage  suivant  acte  passé 
devant  Jean  Barbe,  clerc,  substitut  de  Louis  Tison, 
tabellion  à  Châleauneuf-en-Thimerais ,  le  24  mars 
1517,  avec  Louis  du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  Fa- 
vières, Antoine  du  Bois  de  Favièrea,chevalier de  l'ordre 
de  Saint-Jean-de-Jérusalem,  et  Anne  et  Gillonnedu 
Bois,  ses  frères  et  sœurs,  des  successions  de  leurs  père 
et  mère.  [Original  en  parchemin.)  Jacques  t*""  épousa, 
par  contrat  du  28  juillet  1530,  passé  devant  Eschau- 
vron  ,  substitut  du  tabellion  d'Epernon,  Jeanne  le 
Vaunibr,  fille  de  feu  Gui  le  Vaunîer,  écuyer,  seigneur 
de  Cotinville,  et  de  Marguerite  de  Courtray.  {Orig. 
en  parchemin.)  Le  12  avril  1551,  Jacques  du  Bois  des 
Cours  assista  au  contrat  de  mariage  d'Antoine  du  Bois 
des  Cours,  son  neveu,  avec  Marguerite  Vipart;  et,  le 
31  octobre  1552,  il  comparut  en  personne  (Antoine 
du  Bois  des  Cours  y  comparut  par  procureur)  au 
procès-verbal  des  coutumes  de  Châteauneuf-en-Thi- 
merais.  (Coutumier  général^  t,  III,  p.  GgS).  Jac- 
ques 1*'  fit  un  partage  avec  Antoine  du  Bois,  son  ne- 
veu, seigneur  de  Favières,  par  acte  du  12  juin  1553, 
passé  devant  Challenge,  tabellion  juré  sous  le  scel  de 
la  V  comté  et  baronuiede  Châteauneuf.  {Orig.enpar- 
chemin,)  Jeanne  le  Vannier  ne  vivait  plus  lors  d'une 
sentence  obtenue  par  son  mari  le  28  août  1554.  Celui- 
ci  rendit  un  aveu  le  27  janvier  1560,  et  mourut  peu 
après  1568.  Ses  enfants  furent  : 

1"  Jean,  III«  du  nom  ,  dont  Tarticle  suit  ; 


a»  Qaude  du  Bois  des  Cours, 
S«  Antoine  du  Bois  des  G)urs, 


nommes  dans  un  hommage 
rendu  à  la  seigneurie  d'Ar- 
bouirille  par  leur  frère  atnë, 
le  35  décembre  1569; 

4®  Anne  du  Bois  des  Cours  ,  mariée  par  contrat  du  ai  arril 
1$S6,  passé  devant  Giboul,  tabellion  juré  en  la  cbâtellenie 


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DU  BOIS  DES  couas.  17 

de  ChÂteauncuf,  avec  Jean  du  Uamel,  ^cuyer,  seigneur  de 
Boisroger  et  des  Grés.  {Orig,  en  parchemin,  ) 

VIL  Jean  du  Bois  des  Cours,  IIIMu  nom^ëcuyer, sei- 
gneur de  la  Motte-.en-Favières,de  FÉtanget  autres  lieux 
épousa,  par  articles  du  8  et  contrat  du  27  juin  1567,     „  vitmir 
passés  devant  Guillebert,  notaire  à  Brezolies,  et  Gi-  d»or"àu""'i  d« 
boult,  tabellion  à  Châteauneuf,  Marguerite  dbVillieks,  f^qùiSÂn^»  de 
dame  de  l'Étang-Saint-Cosme  (1),  fille  de  feu  noble  «^"•"^'^ 
Jean  de  Yilliers,  seigneur  de  l'Étang ,  et  de  Margue- 
rite de  Mézières.Le  15  juin  1571 ,  suivant  acte  passe 
devant  Martin  André ,  clerc ,  tabellion  juré  sous  le 
scel  de  la  vicomte  et  baronnie  de  Châteauneuf^  Jean 
du  Bois ,  seigneur  de  la  Motte-Mouchard  ,  tant  pour 
lui  que  pour  Claude  du  Bois ,  son  frère ,  fit  aveu  et 
dénombrement  à  Antoine  du  Bois,écuyer,  seigneur  de 
Favières  ,  son  cousin-germain,  pour  les  manoir,  terre 
et  seigneurie  de  la  Motte-Mouchard,  mouvant  en  plein 
fief,  foi  et  hommage  de  la  seigneuriede  Favières  (Or. 
enparch.)  Jean  UI  mourut  peu  après  Tannée  1584. 


(l)  Elle  hérita  de  cette  terre  de  sa  sœur  atnee  Marie  de  F'illiers, 
femme  de  Jacques  de  LaffalVaLinéy  seigneur  deBussu  etd'^Ancre- 
bellemer,  mort  sans  enfants  en  1579.  Celle-ci  avait  pour  belle> 
sœor  sa  mère ,  Marguerite  de  Mézières,  dame  de  Montreuil,  la- 
quelle, après  le  mort  de  Jean  de  VilUers^  leur  père  s'^it  rema- 
nëe,  le  22  janvier  1 554^  avec  Jacques  de  Laval^  le  jeune,  cheva- 
lier, seigneur  de  la  Faigne  ,  frère  puînë  du  seigneur  de  Bussu ,  et 
en  avait  eu,  entre  autres  enfants,  Susanne  de  Laual,  première 
ferame,en  1687,  ôms^ritd'Alloni/iUe,  (Histoire  des  Grands  Offi- 
ciers de  la  Couronne,  t.  III,  p.  643,  648.J  Jean  de  Yilliers,  sei- 


gneur de  TEtang,  père  de  Marie  et  Marguerite  de  Yilliers,  était  fils  de 
Rubeclerc  de  Killiers,  seigneur  de  rEtaiM|,  et  de  Louise  de  G)r- 
dopan.  Son  frère  aîné,  Jean  de  Yilliers,  seigneur  des  Mezangères  , 
laissa  de  son  mariage  avec  Marguerite  de  Saint-Madour,  Fran- 
çoise de  F'illiers,  dame  des  Mezangères  et  de'«Iliverelles,  épouse  de 
François,  seigneur  de  Baif,  en  Anjou,  qui  en  eut,  entre  autres  en-  ' 
£amts,'  deux  filles,  Catherine  de  Baif  y  épouse  de  René  de  Li^val , 
seigneur  de  Bois-  Dauphin,  et  mère  de  Françoise  de  Lai^al^  femme 
d'Hercule  de  Rohan,  duc  de  Montbazon,  pair  et  grand- veneur 
de  France,  et  Marguerite  de  Baif,  épouse  de  Félix  de  Chourses^ 
seigneur  de  Malicome,  et  mère  de  Marguerite  de  Chourses,  mariée 
a  Charles  de  Beaumanoir^  seigneur  de  Lavardin,  qui  en  eut  Jean 
de  Beaumanoir,  premier  marquis  de  Lavardin,  maréchal  de 
France.  {Ibid.,  t.  III,  650,  et  t.  YII,  p.  S8S.  ) 

2 


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18  DU   BOIS   DBS   GOUBS. 

Marguerite  deVilliers^  sa  veuve,  passa  nombre  d'actes 
jusqu'en  1608.  De  leur  mariage  sont  pro venus  : 

1*  Jacques,  n«  du  nom,  qui  suit; 

fo  Jean  du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  la  Motte-Uouchard , 
qui  eut  pour  fille  : 
Renëe  du  Bois  des  G>ur8  ,  maiiëe  à  Jean  de  Baigneux  , 
écuyer,  seigneur  de  Saint-Mars  ; 

5*  Adrien  du  Bois  des  Cours,  ëcuyer,  seigneur  de  Cotinville. 
Uni  à  sa  sœur  Madelaine,  il  fit  un  partage  ayec  Jacques  et 
Jeandn  Bois,  leurs  frères,  par  acte  passe  devant  Deschajs, 
notaire  à  P^rray-en-Sonnois,  le  SO  noyembreieos.  Il  eut 
un  fils  et  deux  filles  : 

A.  Jean  du  Bois  des  Cours,  mort  sans  postérité  ; 

B«  Renée  du  Bois  des  Cours ,  épouse  de  René  le  Breton , 
écuyer,  seigneur  de  FranTiUe; 

C.  Denise  du  Bois  des  Cours,  mariée  arec  Gabriel  deFon 

tenay-j  écuyer,  seigneur  de  la  Noue  ^ 

4«  Paul  du  Bois  des  Cours.  D  ett  rappelé  comme  décédé  sans 
postérité  dans  un  acte  départage  passé  devant  Scîret,  notaire 
et  tabellion  sous  le  scel  de  la  cbâtellenie  d' Ydeville  ,  le  S7 
août  1602,  entre  ses  frères  et  sa  soeur  Madelaine,  celle-ci 
ainsi  qu'Adrien  assistés  de  Marguerite  de  Villiers,  leur  mère 
et  tutrice  naturelle,  et  d'Adrien  du  Bois  des  Cours,  seigneur 
de  Farières,  leur  cousin  remué  (issu)  de  germain  et  curateur. 
{^Otig.  en  parchemin,) 

5*  Madelaine  du  Bois  des  Cours ,  mariée  arec  Jean  de  F'ille- 
reau^  écuyer,  seigneur  de  Cbamprond  et  du  Mesnil,  qui  fit 
un  accord  sur  partage  le  %9  mars  1 61 3,  devant  Lallier,  no- 
taire en  la  cour  de  Sonnois,  avec  Jacques ,  Jean  et  Adrien 
du  Bois  des  Cours,  ses  beaux-frères.  (Orig.  en  pia'ehemin.)^ 

6^  Susanne  du  Bois  des  Cours ,  mariée  avec  Esprit  d'Alton- 
ville,  seigneur  de  Louyille,  de  Henrille  etc.,  veuf  de  Su- 
sanne de  Laval,  èl  fils  de  Jean  d'AUonville  ,  cbevalier.  de 
Tordre  du  Roi,  et  de  Jeanne  de  la  Rocbette,  dame  de 
Bruyères-le-^Cbàtel.  (HisU  des  Grands  Officiers  de  la 
Couronne,  t.  lÙ,  p.  648.  ) 

VIII.  Jacques  m  Bois  des  0>uas,  IP  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  TÉtang,  de  Saint-Cosme-de-Vair, 
de  la  GadeKère,  de  laMotte^  etc.,  né  en  1568, gentil- 
homme det  la  maison  et  s^rcher  de  la  compagnie  de 
François  de  Bourbon,  prince  de  Gonty,  en  1&87, 
'  homme  d*armes  de  la  compagnie  du  prince  de  Condé, 


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DU  BOIS  DBS  couafl«  19 

en  1 592  (1)^  servait  en  la  même  qualitésous  le  seigneur 
de  Marolles  en  1594.  ainsi  qu'il  parait  par  des  lettres 
d'exemption  données  en  sai  faveur  au  présidial  de 
Chartres,  le  2i  décembre  1594.  Le  14  octobre  de 
Tannée  suivante  le  maréchal  de  Bois-Dauphin  lui 
donna  commission  pour  lever  et  commander  une 
compagnie  de  100  arquebusiers  à  pied  français  pour 
le  service  du  roi.  (Originaux.)  Il  épousa,  par  contrat 
du  14  octobre  1596,  passé  devant  Picau^  notaire 
au  Mans ,  Marguerite  d£  TiiAam,  de  la  nbaison  du  n  Tais». 
Plessis-MaroHes  ^  avec  laquelle  il  paissà  un  accord 
le  25  décembre  1603.  Le  31  janvier  1605,  Jacques 
du  Bois,  seigneur  de  la  chàtellenie  de  TEtang,  obtint 
du  roi  Henri  lY,  en  considération  dé  âea  servicës^des 
lettres  patentes  portant  établissement  de  foires  et 
marchés  au  bourg  de  Saint-Cosme,  lettres  qui  furent 
confirmées  par  Louis  XIII  le  28  mars  1621  (Origi- 
naux en  parchemin.)  Jacques  II,  ses  frères  Jean  et 
Adrien,  et  Madelaîne,  leur  sœur ,  firent  l'inventaire 
des  biens  de  leur  mère,  le  10  septembre  1608.  Jac- 
ques rendit  un  hommage  le  30  octobre  suivant^  et 
reçut,  le  7  octobre  1611,  un  aveu  de  messire  Jacques 
de  Rouville,  chevalier,  comte  de  Clinchamps,  pour 
partie  de  la  terre  de  Saint-Père  mouvante  de  la  sei- 
gneurie de  l'Étang  (Ong^.)  Il  passa  des  actes  les  14 
mars  1613,  11  et  12décembre  1614,  et8juilletl620, 
obtint  un  arrêt  le  14  avril  de  cette,  année,  reçut  un 
hommage  le  25  juin  1626,  et  obtint  une  sentence  de 
maintenue  de  noblesse  en  l'élection  de  Châteauneuf- 
en-Thimerais,  le  7  juin  1634.  François,  seigneur  de 
Rouville,  comte  de  Clinchamps,  lui  fit  aveu  et  dénom- 
brement  pour  partie  de  la  seigneurie  de  Saint* Père, 
le  17  mars  1635  {Orig.  en  parch.)  Jacques  du  Bois 
vivait  encore  le  21  août  1645.  Marguerite  de  Tra- 
gin  en  était  veuve  lors  de  la  déclaration  des  biens 
desa  succession,  faite  le  9  février  l652.Leurs  enfants 
furent  : 


(l)  Certificat  de  Ren^  de  Vouziers  ,  gentilhomme  de- la  chambre 
du  roi,  «nseigne  d«  cstte  compagnie,  du  8S  septembre  1 599, 


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30  DU    BOIS   DES    COURS. 

!•  Jacques,  III^,  du  noln,  dont  nous  allons  parler  ; 

2"  Yves  du  Bois  des  Cours,  chevalier,  seigneur  de  Beaum^T' 
noir,  de  la  Motte,  etc.,  homme  d'armes  de  la  compagnie  du 
prince  Maurice  de  Savoie  en  1645  *  il  ëtait  au  service  dès 
1 635  avec  son  frère  atnë.  Il  se  maria,  par  contrat  du  2  jan- 
vier 1653,  avec  Antoinette  de  Rimhert^  de  laquelle  il  eut  : 
Joachim  du  Bois  des  G>uts ,  seigneur  de  Beaumanoir  et 
de  la  Motte^  mort  sans  postëritë  ; 

5«  Marie  du.  Bois  des  G)urs,  mariée,  par  contrat  du  5  février 
1629,  avec  Jacques  de  TulUères,  ëcuyer,  seigneur  d'Argen- 
çon,  des  Briéres  et  de  la  Charmoie  ; 

4*  Renëe  du  Bois  des  Cours,  mariée  avec  Pierre  de  Collas  , 
écuyer^  seigneur  de  Chazé,  morte  avant  le  9  février  1652  ; 
5^  Elisabeth  du  Bois  des  Cours  ; 

6^  Louise  du  Bois  des  Cours,  mariée  avec  François  de  Graf- 
fart ,  écuyer,  seigneur  de.  Mainville  j 

1^  Gabrielle  du  Bois  des  Cours,  femme  de  Jacques  de  la  Ri- 
vière ,  écuyer,  seigneur  de  Châteaufort. 

IX.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  IIP  du  nom  ,  che- 
valier, seigneur  de  TEfang,  de  Saint-Cosme-de-Vair 
et  autres  lieux,  fournit  un  gentilhomme  armé  et  équipé 
pour  le  service  du  roi,  au  ban  et  arrière-ban,  en  1639. 
Il  épousa^  par  contrat  passé  devant  Pottier,  notaire  au 
Mans,  le  15  janvier  1643,  Marie  Eveillabd,  fille  de 
noble  Jacques  Eveillard ,  sieur  du  Gage,  et  de  dame 

d'arg«u,'îi*Swroi»  Anne  Boullay  •  Jacques  III  donna  une  décharge  à  ses 
î!/.'*''iwi%T:  père  et  mère  le  2  août  1645.  Il  fit  faire  l'inventaire 

ffoe  en  cn«si  oe  2  mo-  r  ii»  ^ 

lème  ^eiC°" ime  ®^ '^**^'^^ ^^'*^*^^^^  par  Maric  Eveillard  son  épouse, 
'uMrow de°tSoîie  le  23  juillct  1660,  fit  son  testament  le  13  novembre 
1664,  mourut  le  lendemain  et  fut  inhumé  le  15 
dans  le  chœur  de  Féglise  paroissiale  de  Saint-Cosme, 
oùavait  été  enterrée  Marie  Eveillard.MariePETiTGARs, 
•  :  qu'il  avait  épousée  en  secondes  noces,  et  dont  il  n'eut 
pas  d'enfants,  se  qualifie  sa  veuve  dans  l'acte  de  bap- 
tême de  Jacques  V,  son  petit-fils,  du  29  octobre  167^. 
Il  avait  eu  de  sa  première  femme  : 

!•  Jeau;  IV®  du  nom,  dont  Farticle  suit  ; 

a»  N....  du  Bois  des  Cours,  mariëeavec  N....  du  Bois-Tussé, 

X.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  IV*  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Saint-Cosme ,  de  l'Étang  et  autres 


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même 


«ulei  eiilrc  2  étoi- 


DU   BOIS   DES   COURS.  2! 

lieux,  baptisé  en  Téglise  de  Nogent-le-Bernard  le  24 
juillet  1651,  était  sous  la  tutelle  de  son  père  en  1660. 
11  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  M.  de  Marie,  in- 
tendant de  la  généralité  d'Alençon,  le  1**' juillet  1667, 
et,  le  21  février  1670,  M.  Voisin  de  laNoiraye,  inten- 
dant de  Tours,  lui  donna  acte  de  la  représentation  de 
ses  titres  de  noblesse.  Il  s'allia,  par  contrat  du  7  dé- 
cembre 1675,  avec  Madeiaine  le  Tessier.  Il  fit  foi  et  ,  »  Tm»  > 
bommage  et  fournit  aveu  et  dénombrement  pour  .i^fie Vn  ^^*  \l 
les  terres  et  seigneuries  de  l'Étang  et  de  Saint -Cosme,  Sï'  '!ï,S'u"**d^,r" 
situées  dans  le  Sonnois,  en  1677  et  1680.  Parmi  les  ^X.**;:; ^"" *»• 
seigneurs  cités  comme  relevant  de  lui,  on  remarque **»**'""'• 
Marie  de  Bourbon  ,  princesse  de  Carîgnan,  Louise 
d'Orléans,  princesse  de  Nemours ,  dames  de  la  ba- 
ronnie  de  Bonnétable  ;  Pierre  de  Baigneux,  chevalier, 
seigneur  de  Courcival;  François^  comte  de  Glincbamps 
Repé  de  Laval,  seigneur  de  Bois-Dauphin,  etc.,  etc. 
eVoir  les  Noms  Féodaux  ,  par  D.  Bettencourt,  1. 1, 
(bl.  131.)  Jacques  du  Bois  des  Cours  comparut  au  ban 
et  arrière-ban  les  V^  avril  1689  et  2  avril  1691,  et  fit 
registrer  ses  armes  à  F Jlrniorial  général  de  Tours ^ 
en  1698.  Il  vivait  encore  le  23  juin  1704,  et  mourut 
avant  le  30  août  1706,  laissant  Madeiaine  le  Tessier 
veuve,  avec  neuf  enfants,  quatre  garçons  et  cinq  filles. 
Les  successions  desdits  JacauesIY  et  Madeiaine  le 
Tessier,  furent  partagées  le  6 septembre  1737  (Orig.  ) 
Leurs  enfants  furent  : 

1^  Jacques,  V«  du  nom,  dont  Tarticle  suit  ; 

2»  Julien  du  Bois  des  Cours,  cheyalier,  co-seigneur  de  Saint  - 
Gosme,  ne  en  1678.  Il  entra  au  service  sous-lieutenant  dans 
le  régiment  des  Feugerets,  infanterie,  suivant  un  certificat 
du  colonel,  daté  de  Namur  le  4  9  mars  4  703,  v  fut  fait  lieu- 
tenant Fannëe  suivante;  puis  lieutenant  de  la  compa- 
gnie colonelle  le  8  mars  1705,  et  passa,  le  27  juin  1706, 
capitaine  d'une  compagnie  dans  le  régiment  d'infante- 
rie de  Girardin,  alors  à  JNieuport.  (  Originaux,)  Il  se  ma- 
ria deux  fois:  i^  avec  Madeiaine  jSroc^ete/,  dame  des  Noës- 
Séches,  par  succession  de  messire  Gui  Brochetel ,  son  cou- 
sin-germain ,  capitaine  des  gardes  du  maréchal  de  Tessé  » 
N  suivant  un  acte  du  17  mars  171 8,  signe  Bainville,  notaire 
royal  au  Mans;  2ole  S I  septembre  4  722,  avec  Marie-Renée  Ar- 
songer,  U  mourut  le  7  décembre  4  7*7,  et  fut  inhumé  le  9 


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22  ,  DU   BOIS  DES  Gotjas. 

dans  l'église  paroissiale  de  Nogent-le-]3ernard«  Il  laissa  de 
son  second  mariage  : 

A.  Julien  du  Bois  des  Cours,  cheyalier,  seigneur  de 
Saint- Blacet  et  autres  lieux,  ne  en  4  735,  marie  avec 
dame  Anne-Gabrielle  Hatton  de  la  GoupiUère,  et  dé> 
céàé  sans  postëritë  le  3  mars  1 783  ; 

B.  N....  du  Bois  des  Cours,  mentionnée  avec  son  frère 
Julien  dans  un  acte  du  8  janvier  1 769.  Elle  était  veuve 
alors  de  messire  François  de  Ifeveu^  seigneur  du  t^lessis- 
Dorin; 

5<*  N....  du  Bois  deâ  Cours ,  nommé  enseigne  âé  la  compagnie 
de  Buranlure  ,  au  régiment  de  Bourbon, le  10  mai  4  705. 

iOrig.); 

4°  N«...  du  Bois  des  Cours.  Il  étudiait  en  théologie  à  Funiver» 
site  d'Angers  en  4706  ; 

i^  Simonne  du  Bois  des  Cours  ; 

60  Madelaine  du  Bob  des  Cours ,  morte  avant  le  partage  de 
4737; 

7<'  Charlotte-Françoise  du  Bois  des  Cours,  née  au  château  de 
TEtang  le  38  décembre  4  694  ;  elle  était  veuve,  en  4  737, 
de  messire  René-François  de  Berziauy  chevalier ,  seigneur 
de  la  Marzelière.  Elle  fit  son  testament  le  36  mars  4  765  ; 

8«  N.,..  du  Bois  des  Cours,  |  ™,  ^  ^^^\^*.  ^«  -  i,aii  fà\ 
90  N....  du  Bois  des  Cours. }  ™^'  ^^^^*^*  *"  *  ^"^^  <*>• 

XI.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  y"  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Saint-Cosme,  de  la  haute  justice  de 
l'Étang,  des  fiefs  et  seigneuries  de  la  Taille,de  la  Car- 
Hère,  aAinay-le-Gazon  et  autres  places ,  né  le  26  et 
baptisé  le  29  octobre  1676,  éts^it  lieutenant  au  régiment 
des  milices  de  la  généralité  de  Tours  le  4  août  )694« 
Il  passa  enseigne  de  la  compagnie  colonelle  du  régiment 
de  Bourbon,  infanterie,  le  14  mars  1702,  fut  fait  lieu- 
tenant de  la  même  compagnie  le  14  mars  1706  (2), 
avec  commissioh  de  capitaine  du  17  octobre  suivant, 
et  prit  le  commandement  de  la  compagnie  de  Fom- 
brun,  au  même  corps,  le  7  juin  1710.  Il  se  trouva  à 

(4)  U  y  a  une  alHance  de  cette  branche  de  la  maison  du  Bois  des 
Cours  avec  ceUe  de  Courtanrel  3  mais  on  n'a  pu  en  découvrir  la 
date. 

(2)  Certificat  du  comte  de  Laval,  daté  du  Mans  le  84  août 
4  706.  et  scellé  de  ses  armes.  (Original,  ) 


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DU    BOIS   DES   CODAS.  23 

l'attaque  des  lignes  deWeissembourg  le  3  juillet  1705, 
puis  Ters  la  fin  de  cette  année  à  la  prise  de  Soncino 
et  de  Montmélian  en  Savoie,  à  celle  de  Nice  le  4  jan- 
vier 1706,  enfin,  en  1709^  au  siège  deTournay,  où  le 
régiment  de  Bourbon  fut  chargé  pendant  18  mois  de 
défendre  Fouvrage  à  corne  des  Sept-Fontaines.  Jac- 
ques du  Bois  des  Cours  fit  encore  les  campagnes  d'Ar- 
leux  et  de  Denain  en  1711  et  1712.  Il  épousa  en  pre- 
mières noces,par  contratdu25févrierl71 3,passé  devant  ,**•"■•'■""■•. 
Johet,  notaire  royal  a  Chartres,  Marie-Elisabeth  Bazin  «J'or.  «u  kod  denbie 
DE  FB.E8NB,  fille  de  feu  messire  François-Marie  Bazin,  ïliTu^  «li^et^s 
chevalier,  seigneur  comte  de  Fresne,  conseiller  du  roi  *"*'* 
en  ses  conseils,  maréchal  de  ses  camps  et  armées, 
grand-hailli  de  Soissons  çt  du  Soissonnais,  et  dé  dame 
Catherine  Bregent  (Orig.  e/sparcA.)  Marie-Elisabeth 
Bazin  de  Fresne  fit  son  testament  devant  Moriceau, 
notaire  royal  à  Bonnétable,  le  24  janvier  1715^  et 
voulut  être  inhumée  dans  Téglise  de  Saint-Cosme, 
sépulture  ordinaire  de  la  Emilie  de  son  mari.f  On^.  J 
Celui-ci  épousa  en  secondes  noces,  le  20  avril  1722,         ^^^^^ 
Anne  LE  Maire.  Le  16  novembre  1726,  Charles  de  <i'«rgem  ii"Muioîr 
Baigneux,  seigneur  de  Courcival,  chevalier  de  Tordre  *  "    * 
de  Saint-Louis ,  lui  fournit  aveu  et  dénombrement 
pourrie  fief  de  Chemil^,  mouvant  de  la  haute  justice 
de  rÉtang-Saint-Cosme,  etle  3  août  1729,  il  en  reçut 
un  autre  pour  partie  de  la  seigneurie  de  Saint-Père, 
rendu  par  messire  Abraham  Peireac  de  Moras ,  che- 
valier, seigneur  du  marquisat  de  Saint-Priest ,   de 
Saini-Étienne  et  de  Laurière,  premier  baron  de  Forez, 
comte  de  Clinchamps,  etc.,  etc.  {Originaux.)  Jacques 
du  Bois  des  Cours  mourut  au  château  de  l'Étang  le 
22  mars  1742,  et  fut  inhumé  le  lendemain  dans 
révise  paroissiale  de  Saint-Cosme.  Ses  enfants  furent  \ 

Du  premier  lit  : 
4<>  JacqmjahMarie-Crnîllaiime,  dont  Tartide  suit  ; 
1*  Marie-Catherine  du  Bois  des  Cours  ; 
Du  second  Ut  : 

%•  Jacques  du  Bois  des  Cours  ,  chevalier ,  seigneur  de  Saint- 
Cosme  ,  né  le  30  iQars  1736,  marie,  par  contrat  du  17  féi 


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Ji  DU   BOIS    DBS    COUaS. 

Trier  1 755,  avec  Agaés-FriDOoise  du  Patfy  et  dëcëdé  sans 
postérité. 

XII  Jacques-Marie-Guiliaume  ,  comte  du  Bois  des 
Cours,  chevalier,  seigneur  de  l'Étang,  de  Saint-Cosme, 
de  Champessant^  de  Roupéroux ,  de  Nogent-le-Ber- 
nard,  etc.,  né  au  château  de  TÉtangle  15  juillet  1716, 
fut  nommé,  le  1*'  juillet  1734,  lieutenant  en  second 
au  régiment  de  la  Fère,  infanterie  y  où  il  devint  en- 
seigne le  10  juin  1735^  et  lieutenant  le  15  juin  1738. 
Après  la  mort  de  son  père  il  quitta  le  service  avec  un 
certificat  des  plus  honorables,  daté  du  camp  de  Liben, 
sous  Prague,  le  12  octobre  1742.  (Orig.)  Il  épousa  , 
wGrmnT-     P^f  coutral  du  29  juillet  1743,  Charlotte-Renée  de 
degMoî'^.ii'eiM  GuiBBRT,  fillc  d'EtieuDe  de  Guibert»  chevalier,  et  de 
^!!!^t<^^  s  b^  demoiselle  Charlotte-Renée  de  Baigneux  de  Courcival. 
«..ts.d^sr.  t         Ug  çg  mariage  sont  nés  : 

I  ^  Jacqaes-Marie-Etienae,  qui  soit  ; 
S*  Anne^Iharlotte  da  Bois  des  Cours. 

Xin.  Jacques-Marie-Etienne  ,  comte  du  Bois  des 
Cours,  chevalier,seigneurde  Saint-Cosme,derÉtang, 
de  Champessant,  de  Roupéroux ,  de  Nogent-le-Ber- 
nard,  etc.,  né  le  14  juin  1750,  lieutenant -colonel 
d'artillerie  ,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis ,  fit 
ses  preuves  de  noblesse  pour  Tordre  de  Saint-Lazare, 
en  1786^  au  cabinet  du  Saint-Esprit ,  et  mourut  à 
Tittmonning  en  Bavière,  laissant  de  son  mariage  avec 
Angélique-Louise-Félicité-Marie-Perrine  Bbliii  de 
Biui        LiifGïx)Ti£RE,  dame  de  Langlotière  et  de  Brèche,deax 

•iLAsevonàu:     /»|i    _ 
dW,  i  h  fatee  «le  n-  tllleS  : 
bir,  •cconipafnéc  d« 

3  :oin d«  gueule  ^ ,  AgUé-Maiic- Félicité  du  Bois  des  Cours ,  mariée,  le  37  jan- 

yier  1807,  ayec  messire  Alexandre-Louis  Lienaûdy  marquis 
de  Lussac ,  ancien  sous4ieutenant  des  gardes^u-corps  de 
Monsieur^  gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du  roi 
Charles  X,  et  cheTalier  de  la  Légion-d'Honneur  ; 

S<»  Charlotte-Séraphine  du  Bois  des  Cours,  mariée  an  1809, 
avec  messire  René-Louis-Ambroise  de  la  Poëze^  cheyaUer,, 
seigneur  de  la  CoUessière. 


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DE  BRVNET  DE  GASTBLPERS, 

Seigneurs  de  Vimenet  ,  de  M ontléal  ,  de  Lestbllb  , 
barons  de  Càstelpbrs  et  dp  Pujols,  vicomtes  i^Au- 

BIALET,    DE    PaHÀT,    DE  CadARS    et  DE  PeTREBRUNE, 

marquis  de  Villeneuve  ,  barons  des  états  de  Lan- 
guedoc  ,  comtes  de  Montredon,  s^icomtes  de  Lau- 
TREC  ;  barons  de  Sept-Forges,  etc.^  etc.^  en 
Rouergue,  en  yi gênais  j  en  Languedoc  et  au  Marine. 


Abhbs  :  Écartelét  aux  \  et  h  d' argent ^  au 
sautoir  de  gueules,  qui  est  de  Panât;  au 
a  d'azur,  au  château  a  5  tours  d'argent^ 
qui  est  db  Gastblpebs  ;  au  5  d'ov,  a  3 
chevrons  de  sable ^  qui  est  db  Lbvis  ;  sur 
le  tout  d'or,  au  lévrier  rampant  de  gueu- 
les \  a  la  bordure  componée  d'argent  et 
de  sable  de  iQ  compons,  qui  est  db 
Bbubbt  (<*). 


(ï)  n  y  a  eu  des  cachets  ëcartelës  aux  armes  de  la  Rochefou- 
cauld, de  Toulouse-Lautrec  et  de  Saint-Chamans»  La  branche  de 
Villeneuve  portait  en  4  698,  écartelé,  au  I  d'argent,  à  zfasces  de 
sinople,  la  première  chargée  de  trois  étoiles  d'argent;  au  S  d'or, 
a  S  chevrons  de  sable  ;  au  S  de  gueules,  au  lion  couronné  d'or  ; 

1 


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2  DE    BRUNET    DE    G4STBLPERS. 

Couronnéde  vicomte  :  cimier:  unefoy. 

Supports  :  deux  griffons. 

L'e'cu  posé  sur  deux  bannières,  l'une 
aux  armes  de  Brune't,    Tautre    ëcar- 
^  t^ée  de    Panât ,  de    Castelpers   et 

de  Levis* 

Légende  :  En  bonne  foy. 

Devise    :    Fibblitatk     et     adi>acia 

LUCBT. 

La  maison  de  BRUNET  de  CASTELPERS  est 
originaire  de  Rouergue,  et  possédait  des  fiefs  dans  la 
baronnie  de  Sévéracdès  le  milieu  du  xn®  siècle.  Son 
nom  se  voit  fréquemment  dans  les  chartes  de  celte 
province  avec  ceux  des  plus  nobles  familles.  Vers  le 
milieu  du  xiv*  siècle,  ses  auteurs  quittèrent  le  Rouer- 
gue  pour  aller  s'établir  dans  la  sénéchaussée  d'Agen, 
en  Guienne.  Les  descendants  de  ceux-ci,  par  un  heu- 
reux concours  de  riches  substitutions  recueUlies,d'ilIas- 
tres  alliances  et  de  services  distingués,  s'y  sont  main- 
tenus pendant  trois  cents  ans  au  rang  des  familles  les 
plus  marquantes  et  les  plus  considérables. 

Pierre  de  Brunet,  le  premier  dont  il  soit  fait  mention 
dans  les  chartes,  fut  témoin,  avec  Pierre  deBelcastel, 
à  rhommage  rendu  à  Raymond  Trencavel,  vicomte 
de  Beziers,  le  2  des  calendes  de  juillet  (30  juin)  1165, 
par  Arnaud,  seigneur  du  château  de  Glermont,  fils 
d' Aldeburge.  (Archwes  du  château  de  Foix ,  cartul. 
caisse  1 5,*  Hist.  de  Languedoc ,  par  Z>.  Vaissète,  t.  II, 
preui^esy  col.  602.) 

Guilherme  de  Brunet  est  nommé  avec  Hugues  de 
Conques,  Pierre  de  PradeS,  Etienne  d'Agen,  Pierre 
de  Montréal,  Sanche  deMorlane,  etc.,  parmi  les  che- 
valiers qui  prêtèrent  serment  de  fidélité  au  vicomte 
de  Beziers,  dans  le  château  de  Garcassonne,  au  mois 


iui  4  d*€ttur^  a  la  tour  d* argent  ^  et  sur  le  tout  db  Baunbt. 
{^Armoriai  de  la  généralité  de  Montpellier  y  fol.  63.)  Depuis, 
cette  branche  a  porte  aussi  Tëcu  de  Brunet  sans  écartelures.  ^Voir 
V  Armoriai  des  états  de  Languedoc^  par  Gastelier  de  la  1  ouT; 
in-4»,  1767,  p.  IS2.) 


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DB    BAVRBT   DB   CâSTBLPBBt.  3 

de  mai  1191.  (HUi.  de  Languedoc,  U  III ^  preuves^ 
co/.  171.) 

Vers  le  milieu  du  xu*  siècle,  Begon,  seigneur  de 
GalmoDt,  ayant  fait  abandon  aux  religieux  d'Aubrac 
du  mas  ou  village  de  Melet,  en  reçut  en  retour,  pour 
rendre  cette  cession  irrévocable,  400  sous  rodanois,  va- 
lant huit  marcs  dWgent*  Cette  transmission  eut  lieu  en 
présence  et  par  l'entrembe  des  nobles  de  Brunet  (ens 
Brunets),  des  nobles  Berols  ,  de  Hugues  Folquelms , 
d'Etienne  Berenguier,  de  Hugues  Durand  et  Guillaume 
de  Salelles ,  d'e/t  (noble)  Bernard  Folquems  et  Ide 
Rasa,  etc.  (Charte  en  idiome  roergat  ^  Domerie 
ttAubrac,  t.  L  fol.  6,  verso.) 

P.  DB  BavifBT^  Arohambaud  d'Auzita,  P.  de.  Guzac, 
et  plusieurs  autres  furent  témoins,  en  1243,  de  la 
donation  &ite  par  Gui  de  Sévérac  à  l'abbaye  de  Cod« 

Îaes,  de  tous  les  droits  qu'il  avait  sur  le  village  de  la 
rade,  que  les  seigneurs  de  Panât  avaient  donné  à  la 
même  abbaye.  Cependant  Gui  de  Sévérac  contestait 
le  legs  fait  à  Guillaume,  abbé  de  Conques^  par  Hector 
de  Panât,  de  la  moitié  du  village  del  Boisso^  comprise 
dans  son  testament  avec  le  village  de  la  Prade.  Il  y 
eut  à  ce  sujet  une  transaction  en  la  même  année  1243, 
entre  labbé  Guillaume  et  le  seigneur  de  Sévérac,  en 
présence  de  P.  de  Brunet,  de  Raimond  d'Entragùes 
et  de  Bertrand  de  Melet.  (Recueil  de  Doat,  titres  de 
Tahbaye de  Conques,  t.  lI^JolAl  et  18,  verso.) 

On  trouve  au  fol.  38  du  même  cartulaire ,  l'acte 
d'inféodation  de  plusieurs  mas  ou  villages  accordée 
par  Hugon,  abbé  de  Conques,  à  Déodat  Mancip,  sei- 
gneur de  Bournazel ,  sous  la  réserve  de  l'hommage. 
Cette  charte  est  datée  du'  2  des  nones  de  juillet  1262, 
et  Raimond  de  Brunbt  y  figure  comme  témoin  avec 
GuiUaume  Aynard ,  Bertrand  de  Baratier  et  plusieurs 
antres. 

Noble  Bernard  de  Brunbt,  uni  à  nobles  Mathieu 
de  Goleime  et  Echer  del  Peirou ,  consuls  de  Ville- 
franche,  transigea,  le  1"  juillet  1279,  avec  nobles  Or- 
gouilbuxetFortanier  de  Morlhon,  frères,  sur  l'usage 


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Dl  NOBILM  ; 


DS    SânDORTILlB  : 


4  DE    BEUNET    DE    GÀSTEtPERS. 

des  eaux  et  des  bois  de  certains  terroirs  dépendants 
de  la  commune  de  Villefranche.  (R,  de  Doat^  t.  147, 
jol.  10.; 

Pierre  de  Brunet,  seigneur  de  Vimenet,  près  Sé- 
vérac,  est  nommé  avec  Bertrand  de  Combettes,  Pierre 
de  Poiol,  tous  sergents  d'armes  du  roi,  dans  des  lettres 
de  sauve-garde  accordées  à  Tabbaye  de  Bonneval,  par 
Philippe  de  Valois,  le  28  septembre  1335.  (Cartul, 
de  Vabb.  de  Sonnerai,  t.  11^  fol,  232,  verso.) 

Ce  fut  vers  le  milieu  du  xiv*  siècle  que  cette  famille 
quitta  le  Rouergue  pour  s'établir  dans  la  sénéchaussée 
d'Agen ,  soumise ,  ainsi  que  les  autres  contrées  de  la 
Guienue,  à  lautorité  des  rois  d'Angleterre. 

I.  Arnaud  de  Bruwet,  1*'  du  nom  ^seigneur  de 
Montléal,  co-seigneur  de  Beau  ville,  au  diocèse  d'Agen, 
vivant  en  1 380 ,  avait  épousé  Béatrîx  de  Nobilis,  de 
laquelle  il  eut  : 

i**  Arnaud,  II®  du  nom,  qui  soit  : 

2°  Pelegrinede  Brnnet  mariée,  en  1599,  avec  Raimond  de 
Durforu 

II.  Arnaud  de  Brunet,  IP  du  nom,  damoiseau,  sei- 
gneur de  Montléal ,  épousa  Comtesse  de  là  Borne.  Il 
eut,  entre  autres  enfants  : 

llï.  N DE  Bruket,  seigneur  de  Lestelle  et  de 

Montléal,  qui,  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  Sakdon- 
viLLB,  a  laissé  : 

l<>  Arnaud,  lll«  du  nom,  qui  suit  ; 

2**  N....  de  Brunet,  seigneur  de  Montléal^    marié  ayec  Anne 
de  Raimond  de  Fotmont  ; 


Di  Laccxac  ; 
(le  giienleif  à  S  baD< 
des  d'argontt 


"  N....  de  Brnnet, seigneur  de  la  Borde,  marié  avec  N.. 
Faute  t  dont  il  eut  : 

N....  de  Brunet,  seigneur  de  la  Borde. 


de 


IV.  Arnaud  de  Bruhet,  HP  du  nom,  seigneur  de 
Lestelle,  au  diocèse  d'Agen,  en  1480,  avait  épousé 
Jeanne  de  Laugnac.  ÏI  en  eut,  entre  autres  enfants  : 

4*  Arnaud  de  Bruiiet,  seigneur  de  Lestelle,  marié  avec  Régine, 
dame  de  Galapiafif  et  décédé  sans  enfants  ; 


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.DE    BRUmET    DS    CASTEJLPERS.  5 

!l*  Jean,  qui  a  continad  la  postëritë; 
3<»  Marguerite  de  Brunet. 

V.  Jean  de  Bruitet,  seigneur  deLestelie  et  de  Gala - 
pian,  après  son  firèreainé,  ëpousa,en  1506, Marguerite 
DE  Stdbb  ,dame  de  HauteriTe  (branche  de  la  maison  de       »■  stoi«  ; 
Saint-Mégrin),  Il  reçut  une  reconnaissance  féodale  dl'gS^ttVêart! 
en  1513,  De  concert  avec  sa  femme  et  leur  fils  aîné,  Jî^rbS.^"  "*"' 
il  rendit  hommage  au  roi,  le  3  juilliet  1539,  à  raison 

des  fiefs,  terres  et  seigneuries  qu'il  possédait  dans  le 
comté  d'Âgénais.  Ses  enfants  furent  : 

1  <*  Gui,  dont  Vartide  suit  ; 

a<*  Jean  de  Brunet,  seigneur  deMoQtlëali  marié  avec  N...,  d€ 
MaizièreSf  mort  sans  postante  ; 

S^"  Guillaume  de  Brunet  ; 

4«  Ârmande  de  Brunit,  mariée  aTeciUiié  cfj&jfioif  ,  aeigneur 
de  la  Blanchardaye. 

VI.  Gui  DE  BauiïET,  seigneur  de  Lestelle  et  de  Mont- 
léal,  yicomte  de  M onbahus  ^  épousa  ,  par  contrat  du 
22  juillet  1544^  passé  devant  Regons^  notaire  à  Beau- 
ville,   Bertrande  de  Guerre,  fille  de  noble  Louis  de  ,   mGoum; 
Guerre,  écuyer,  seigneur  de  Guerre j  en  présence  eta/ÎSSil'"*  *"°" 
du  consentement  de  François ,  baron  de  Beauville  et 

de  Jean  de  Beay ville,  seigneur  de  Massanes.  De  ce 
mariage  sont  provenus  (1): 

4«  Louis,  !•'  du  nom,  dont  l'article  soit  ; 

2<*  Arnaud,  IV<>  du  nom,  auteur  de  la  bsahcbidb  BvAOTibii, 
rapportée  plus  loin  ; 

Z^  Béraud  de  Brunet ,  seigneur  de  Montléal  ;  ., 

A^  Louise  de  Brunet,  mariée  a:veo  Hélias  da  la  Clergerie^  sei- 
gneur de  Reignac  ; 

50  Marie  de  Brunet,  épouse  de  Martial  de  la  Clergeriey  sei- 
gneur de  la  Tour  ; 

t^  Marguerite  de  Brunet. 
Vn.  Louis  nE  Bruhet,  I"  du  nom ,  chevalier,  sei- 


(1)  Léger  de  Brunet,  marié,  en  1 564,  avec  Jeanne  de  Comarqvcy 
fille  de  Jean  de  Gomarque  ,  seigneur  de  Beaumanoîr  en  Agé- 
nais  ,  et  de  Françoise  de  CSaumont,  pouvait  être  iils  ou  proche 
parent  de  Gui  de  Brunet. 


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6  SB  BEVltET  DM   CASTBI.PBBS. 

gneur  de  Lestelle,  baron  de  Pajats  et  de  Cazeneuve, 
vicomte  d'Ambialet  et  de  Monbahus ,  conseiller  et 
chambellan  de  Henri,  roi  de  Navarre  (depuis  Henri  lY  ) 
fut  en  grande  estîflae  dans  Fesprit  de  ce  prince,  ifui, 
pour  l'econnaitre  son  zèle  et  sa  fidélité,  kii  donna  sac- 
cessivement  le  gouvernement  des  villes  de  Tonneins, 
de  Qairac  et  de  Montpellier.  Il  embrassa  avec  ardeur 
la  cause  des  religionnaires  et  commanda  une  compa- 
gnie dans  la  guerre  d'Albigeois,  en  1 67 1  et  1 572,  puis 
en  Guienne  (1)  au.  siège  de  la  Réole  en  1577^  à  la 
prise  de  Saint-Emilion  et  de  Liboume  en  1579,  à 
celle  de  Ohors  en  1580.  Le  roi  de  Navarre  lui  écrivit 
de  Lectoure,  le  12  décembre  1583,  touchant  la  con- 
servation de  la  ville  et  du  château  de  Pujols  et  la  re- 
prise de  la  maison  forte  de  Tombebouc.  En  1586^  il 
accompagna  ce  prince  en  Poitou  et  se  trouva  à  la  prise 
de  Sauzay,  de  Saint-Maixent  et  de  Fontenay,  à  la  ba- 
taille de  Coutras^en  1587,  à  la  prise  deNiort,  en  1588, 
Euis  à  celle  des  principales  jdaees  de  Poitou,  en  1589. 
«e  2 1  avril  de  cette  année  le  roi  de  Navarre  fit  proclamer 
à  Saumur  le  traité  dVlIiance  quil  avait  conclu  avec 
Henri  HI,  contre  la  ligue.  Peu  de  jours  après  il  écrivit 
au  seigneur  de  Lestelle  une  lettre,  entièrement  de  sa 
main,  ainsi  conçue  :<(  Grapault  (2)^que  uoulés-uous 
»  dyre  ://  rCest  pas  temps peult  estre  lie  uenyr?  Yostre 
»  frère  dyt  que  cy  et  Lauardyn  (3)  est  aussy  gros  (fort) 
«  que  nous  pour  le  moyns.  Layssons  rallyerje,  ne  nous 
»  escusés,  ce  n'en  est  pas  ta  sayson;  mays  sy  nous 
»  m'aymés,  et  sy  nous  uoulés  que  je  le  croye,  monstres 
n  Texempleausaultres.  Jeté  prye,  Crapault,uyeninoy 
»  treuuer  et  amène  ce  quetu^pourras  ou  ce  que  tu|uoul- 
»  dras,  car  en  quelque  &çon  que  je  te  uoye  tu  seras  le 
-"— ^ ■  -  I   -  '  - 

(<)VoÎpk  Journal  de  Faurin^sur  les  guerres  de  Castres,  p.  S, 
ijoiié  dans  les  Pièces  Jugitive^  pour  éennra  l^hiseoit^  de  France, 
publiées  par  le  marquis  d'Aubais. 

(l)  On  sait  que  Henri  IV  donnait  des  sobriquets  aux  gentiJs- 
hommes  qu'il  honorait  de  sa  iaveur  et  de  sa  familiarité. 

(s)  Jean  de  Beaumanoir,  marquis  de  Lavardin,  qui,  dévoué  à  la 
«Aiueckfl  calnnîétes jusqu'en  f  586,  «tait  devenu  depuis  comman- 
dait èe^raniiée  catholique  i  sous  le  duc  de  Joyeuse  ,  et  disputa 
longtemps  a»  roi  de  Narvane  le  succès  de  la  bataille  de  Coutras. 


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DB  BKtJNBT  DB    CÀâTEtPERJ.  f] 

»  byen  uenu.  Ce  que  nous  auons  faict  jusques  icy  n'est 
n  pour  ryen  compté  au  prys  de  ce  quenous  ferons  asture 
»  (à  cette  heure).  AdyeUjVJcouseuousuerrajVyssouse 
»  nous  dyra  tout.  Vostre  pîus  afiFectyonë  maistre  et 
»  amy.  Signé  Hbnuy.  A  Saumur,  ce  29  d'auryl.  Sus- 
»  cription  :  A  mons.  de  Lestelle.  w  On  conserve  plu- 
sieurs autres  lettres  de  ce  prince,  écrites  au  seigneur 
de  Lestelle,  soit  à  raison  de  son  service,  soit  à  Focca- 
sion  de  ses  blessures,  et  qui  toutes  témoignent  de  Taf- 
fection  et  de  Testime  qu'il  lui  portait.  Louis  deBrunet 
continua  à  le  servir  avec  le  même  zèle  après  son  avène- 
ment au  trône,  et  en  reçut  une  pension  de  300  livres 
par  brevet  du  27  novembre  1608.  Il  avait  épousé,  le 
17  mai  1679,  Madeleine  db  Lordàt,  fiUé  de  Bernard  d»or*èiî:roîîii«. 
de  Lordat,  baron  de  la  Bastide,  et  deCbarlottedeCas-  •*•'•*•  ««•»i«*- 
telpers,  Ticonnesse  d'Ambialet.Le  12  novembre  1604^ 
Louis  de  Brunet  transigea  avec  Jacques-Paul  et  Paul- 
Jac(][ues  de  Lordat,  neveut  de  sa  femme,  siii  sujet  de 
la  vicomte  d'Ambialet,  dont  il  demeura  possesseur 
après  un  long  procès  que  termina  cette  transaction.  Il 
laissa  de  Madelaine  de  Lordat  deux  enfants  : 

*•  Jean-Jacques,  dont  on  va  parler;  ^ 

8«  Pauline  de  jBrunet,  dame  de  Saussenac ,  mariëe  avec  Jean- 
Jaeqitfes  de  Lordat,  baron  de  Bats,  seigneur  de  Gastagnac, 
gentilhomme  ordinaitc  de  la  chambre  du  ror,  lequel  fit  son 
testament  le  8  mars  4  694.  Elle  -viyait  encore  le  8  août 
1840. 

ym.  Jean-JacquesDE  Bi^unét,  cbevalier,  b^iron  de 
Pujols,  t^comte  d'Ambialet  en  Albigeois ,  Seigneur  de 
Lestdlé,  etc.,  gentilhomme  ordinaire  delacbambrc 
du  roi ,  gouverneur  des  villes  dé  Clairac  et  de  Ton- 
seins  après  son  père,  servit  avec  beaucoup  de  distinc- 
tion sous  le  r^ne  de  Louis  XIII.  Il  s'allia,  par  contrat 
du  31  mai  1605,  passé  devant  M onet,  notaire  à  Pujols,       ..  p^,. , 
en  Agénais ,  avec  Marguerite-Catherine  du  Faur  db  Î""^p7^îï2 
PiBAAc,  fille  de  feu  messire  Louis  du  Faur,  seigneur  «  J*^^,/ ^"J"J; 
de  Giatens,  chancelier  de  Navarre,  et  de  dame  Anne  poînte.  *   ^ 
de  Guîot  de  Preignan^  première  dame  d'honneur  de 
de  la  reine  de  Navarre. Ce  mariage  avait  été  préparépar 
feu  dame  Yolatide  de  Lordat,  baronne  de  Pujois,veuve 


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8  DE  BaUHET  DE  CASTELPEHS. 

cT Arnaud  du  Faur ,  et  tante  respective  des  futurs  époux  * 
Jean-Jacques  de  Brunet  fit  son  testament  le  8  jan- 
vier 1646,  devant  Descairal,  notaire  à  Pujols,  et  pres- 
crivit sa  sépulture  au  tombeau  des  seigneurs  de  Pujols, 
ses  prédécesseurs.  Parmi  les  legs  portés  dans  ce  testa- 
ment,on  en  voit  un  de  300  livres  avec  une  maison,que 
Jean- Jacques  de  Brunet  fit  à  Louis  de  laGaçherie,  son 
chirurgien»  pour  les  bons  services  qu'il  lui  avait  rendus 
tant  en  Italie,  en  Angleterre  et  en  Espagne,  qu'en 
France,et  qu'il  lui  rendait  encore.  Il  eut  de  son  maria- 
ge avec  Marguerite^Catberine  du  Faur  : 

l<>  Henri  de  Brunet,  mort  jeune  ; 

Z^  Louis,  II«  du  nom ,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

'  8<»  Timoiëon  de  Brunet,  seigneur  de  LesteUe  ; 

A**  Marie-Anne  de  Bnmet^  mariée  avec  Raimond  de  Véracj 
seigneur  de  la  Gaubertie  et  de  la  Borie,  en  Përigord  ; 

5<>  Olympe  de  Brunet,  mariée  4  ^  ayec  Antoine  de  la  Croisjpe^ 
écujer,  seigneur  de  Beaumanoir,  dont  elle  était  Tenve  en 
4  646;  S^  ayec  François  «26  Hfontpezatt  seigneur  de  Poussois  ; 

e*"  Barbe  d^  Brunet,  religieuse  à  Rodez. 

IX.  Louis  DB  Brunet,  IP  du  nom,  chevalier^  baron 
de  Gastelpers  et  de  Pujols,  vicomte  d^Ambialet  et  de 
Panât,  seigneur  de  LesteUe,  etc . ,  qualifié  haut  et  puis^ 
sont  seigneur,  comme  le  furent  tous  ses  descendants, 
succéda  a  son  père  dans  le  gouvernement  de  la  ville  de 
Clairac.  Il  épousa,  par  contrat  du  27  octobre  1631, 
passé  devant  Fabri ,  notaire  à  Touels  en  Rouergue, 
^  Di  castilpbm  :  Anuc  DE  Gastelpebs  DE  Levis,  fiUc  uuiquc  et  héritière 
f*SVu^é^!^iti  de  messire  David  de  Castelpers  de  Levis^  baron  de 
iMMiU]ié,Uf,u.  Castelpers,  de  Yilleveuve-le-Cremade,  au  diocèse  de 
Beziers,  et  des  états  de  Languedoc,  vicomte  de  Paoat 
et  de  Peyrebrune,  seigneur  de  Ilecpiista,  de  Coupiac , 
de  Toueis,  de  Salvian ,  de  Pourcairagnes^  de  Montre- 
don,  de  Villefranche,  etc.;  et  de  dame  Jeanne  de  Ver- 
nède  de  Corneillan.  Par  ce  mariage  Louis  IldeBrupet 
recueillit  les  substitutions^  établies  dans  lés  mai- 
sons de  Panat>  de  Levis-Leran  et  de  Castelpers,  pour 
les  terres,  vicomtes  et  baronnies  de  Panât,  de  Castel- 
pers et  de  Cadars,  avec  clause  d'en  porter  les  noms  et 


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DE  B&UNET    DE   CASTEL6ERS.  (1 

armes  (1).  Louis  II  servit  avec  beaucoup  de  distinction 
dans  la  dernière  guerre  de  Guienne.  Ayant^të  griève» 
ment  blessé  le  !26  mai  1649,  il  fit  son  testament  le 
même  jour,  qui  fut  aussi  celui  de  sa  mort  (3),  devant 
Lafont,  notaire  à  Libourne.  Il  laissa  d'Anne  de  GasteU 
pers  trois  fils  et  trois  filles: 

I  «  David  de  Brunet  de  Castelpers ,  institue  héritier  universel 
de  Jean-Jacques,  son  aïeul,  le  8  janvier  1646,  mort  satis 
postérité  ; 

a<*  Jean-Samuel ,  dont  Tarticle  suit  ; 

3**  LouisJoseph,  auteur  de  la  Bramchb  de  Villeneuve,  rap- 
portée ci-aprés; 

*•  Louis  de  Brunet  de  Pujols,  vicomte  d'Ambialet,  mort  sans 
postérité; 

S»  Marthe  de  Brunet  de  Caste]{)ers,  mariée  à  Qaude  de  Murât 
de  Lestang^  baron  de  Pommerols  ; 

6<*  Anne  de  Brunet  de  Gastelper»,  abbesse  de  !a  SalVetat; 

7*»  Jeanne  de  Brunet,  religieuse. 

X.  Jean-Samuel  de  Brtjnbt  de  Castelpers  de  Lb- 
vis^  comte  de  Panât ,  vicomte  d'Ambialet,  baron  de 
Castelpers,  de  Pujols,  de  Requista,  deTouels^  de  Pey- 
rebrune,  de  Villefranche,  de  Bournac,  de  Coupiac, 
seigneur  de  Lestelle,  etc.,  fut  nommé  député  aux  états 
généraux  du  royaume,  convoqués  en  1652,  lors  des 
troubles  de  la  Fronde.  Enl674,les  côtes  de  la  Guienne 
étant  menacées  ,  le  maréchal  d'Albret ,  qui  n'avait 
point  de  troupes  k  opposer  aux  ennemis,  écrivit,  le 
18  mai  1674,  au  comte  de  Panât,  comme  à  tun  de 
ses  amis  les  plus  considérables  et  sur  lequel  il  comp- 
tait beaucoup^  pour  ou  il  rassemblât  en  toute  diligence 
le  plus  de  monde  qu'il  pourrait;  tant  à  pied  qu'à  che- 
val. On  voit,  par  une  autre  lettre  du  12  juillet,  que  le 
comte  dePanatconduisit  une  troupe  de  gentilshommes 
à  Villefranche^  où  il  prit  le  commatidement  du  ban  et 
arrière-ban.  (Orîg.  aux  archives  de  la  famille).  Jean- 


(1)  Voir  les  Tablettes  historiques,  généalogiques  et  chronolo- 
giquesy  de  Chazot  de  Nantigny,  in-Ift,  t.  vu,  p.  344. 

(2)  V.  les  notes  du    marquis  d*Aubais  sur  le  Journal  de  Fau~ 
rin,  p.  47,  col.  S. 


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10  DB   BEinfST  DB   CASïSXJPBBS. 

Samuel  ëpousa,  par  contrat  du  35  février  1660,  passé 
devant  Rebière,  notaire  à  Villefranche-de-Rouergue, 
B'E»iic«iL:     Jacqueline  d'Esping&al  ,  fille  de  feu  haut  et  puissant 
d^wr*<^HÎ"«d^  messire  François,  comte d'Espinchal,  deDu* 

tèS^.  de  blé  du  ^i^ygg  g|  jg  Massiac,et  de  dame  Marie-Isabelle  de  Po- 
lignac,  sa  veuve,  alors  remariée  avec  Jean  de  Grimoard 
de  Pestels  de  Levis,  comte  de  Quélus.  Jean-Samuel  vi- 
vait encore  au  mois  d^octobre  1700.  Ses  en&nts  furent: 
f  «  Louis-David  de  Brunet  de  Gastelpen,  comte  de  Panât,  ca- 
pitaine de  dragons,  mort  jeune  ; 
S«  Louis-Joseph  de  Brunet  de  Gastelpers^  mort  sans  postérité  ; 
S<*  Joseph,  I«r  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

4<*  Gaspard  de  Brunet  de  Gastelpers,  prévôt  de  Tégltse'd'Alby, 
YÎvant  le  27  janvier  1 700  ; 

5<*  Hyacinthe  de  Brunet  de^Castdpers  ; 

S*  Henriette  de  Brunet  de  Gastelpers,  abbesse  de  la  Salvetat  ; 

7®  MtfÎB-AnAe  de  Brunet  de  CasCelpers  ^ 

8^  Marie  de  Brunet  de  Castelpers  de  PiEuiat ,  qui  était  mariée 
en  4  700  avec  Jean-Felix  de  Pe/amour^ue, 'seigneur  du  Pou- 
get  et  de  Lugagnac,  au  diocèse  de  Rodez,  de  Pejrrelade,  du 
Gambon,  de  Yeyrat,  etc.  ; 

9«  Marié-Elisabeth  de  Brunet  de  Castelpers  de  Panât,  mariée, 
le  40  novembre  1699,  avec  Jacques,  marquis  de  Volonzacp 
capitaine  au  régiment  de  Melun,  cavalene. 

XI.  Joseph  DE  Brunet  de  Castelpers^  P'  du  nom , 
vicomte  de  Panât  (1)^  baron  de  Castelpers,  dePujoIs, 
de  Requista,  de  Touels,  etc. ,  épousa,  par  contrat  du 
iÏÏST*iî«TU27  janvier  1700,  passé  devant  Dufos,  notaire  à  Réal- 
îidé??*drtÎMrlîinontî  Marie  de  Toulouse-Laotrec,  fille  de  haut  et 
îrtïivHi/faM*;  7n  P^îssant  âeigueur  messire  Jean  de  Toulouse-Lautrec^ 
2^«^J.^«"«^"»  chevalier,  vicomte  de  Montfa,    et  de  Françoise  de 
uatr^/"^      'Saint-Maurice,  dame,  de  Piegades.  Marie  de  Tou- 
louse-Lautrec mourut  en  1745,  ayant  eu  du  vicomte 
de  Panât,  décédé  en  173  9  r 

4<»  Joseph-Samuel  de  Brunet  de  Castelpers,  vicomte  de  Panât, 
ne  le  44  octobre  1700,  reçu  page  du  roi  en  la  petite  écurie 
au  mois  de  juiUetI  71 7.  Il  ëpousa  Anne-Françoisé  de  Roque» 
fçuily  fille  de  Henri  de  Aocruefeuil,  baron  d«  Londres ,  tI- 
comte  de  la  Rode,  seigneur  de  G>rnonsec^  etc.,  et  de  demoi- 
moiséUe  de  Lescure.  Il  mourut  sans  enfants  en  4  944  ; 

(4)  On  conserve,  dans  les  archives  de  la  famille,  le  tableau  de  ics 
•4  quartiers  de  noblesse,  fait  vers  4  720. 


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DB  BRUITET   DK  CASTELPERS.  11 

9»  Jean-Elisabetli  de  firanet  de  Gastelpei^,  sact^  étèqae  d'E- 
vrls  le  f^'noTemlxre  ITSa  ,  depid»  arclKevéqne  de  RoHen  , 
mort  à  Munster  au  moîa  d'aùût  1800  ; 

5o  Mdolnor-Jo8<|ih  de  Bronet  de  Castelpero,  dettin^  à  Tordre 
de  Malte,  mort  jeune; 

4«  Joseph,  II«  du  nom,  qui  a  continue  la  postérité  , 

«•  Alexandre  ie  Brunet  de  Gastelpers  de  Cadas,  mort  jeune  -, 

«•  Frëdëric-Joseph  de  Brunet  de  Castelpers,  ecclésiastique; 

7«  Georges-Eugène  de  Brunet  de  Castelpers  ,  qui  se  maria  et 
eut  One  fille  : 

Marie-Anne  de  Brunet  de  Castelpers ,  âf i$e  de  4   ans  , 
en  f7l7; 

t«  M«rie-Àniie^ Jadnâiine  de  Bnmet  de  Castelpen. 

^  Xn.  Joseph  DB  Bbuiîet  de  Castblpbhs^  U^du  nom, 
comte  de  Panât»  vicomte  de  Cadars  etde  Peyrebrune, 
hxon  de  PttjoU,  etc-,  ne  «  1 704,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Louis,  capitaine  de  vaisseau,  puis  chef  d'es- 
cadre, mort  en  1776, doyen  des  officiers  généraux  de 
de  la  marine,  aroit  épousé,  en  1750,  Françoise-Marie 
DB  LA  Rochefoucauld-Langeac,  sœur  du  cardinal  de  pVriiî,Tu7îor!ïs 
la  Rochefoucauld,  archevêque  de  Rouen,  fille  deJesLn-ifl^y,^:\l''i^] 
Antoine  de  la  Rochefoucauld,  marquis  de  Langeac,  ^**  {l^lr'ijÀè 
comte  de  Saint-IIpize,  et  de  dame  Marie  de  Michel  de  p>««>k  îeV^r'tei! 
Lâchant.  De  ce  mariage  sont  issus  :  !^;  ^^'  7  u 

lo  Doluniipe-Fniiçcûi  dont  Faitick  soit  : 

a«  Amaud^Teui  de  Branetde  Gtofelpen,  né  k  48  iMftt  4?98, 
grandotieaâile  de  Rouen  et  de  Ponteise,  d^të  du  elergd  de 
Aonen  anx  états-^ënérauz  en  1799»  mort  au  mois  d'octo- 
bre 48lt; 

»•  Léopold  de  Brunet  de  Castelpers,  cheyalier  de  Panât,  né 
le  I»  novembre  1768  ,  contre-amiral,  chevalier  de  Tordre 
de  $t.^Lotfiar ,  secrétaire  ^énérsà  Ae  Tamirautë  de  Vtaude, 
èécéàé  à  jParis  le  ts  janvkr  4884; 

*•  Maric-Eagënie-Antoînettede  Brunet  de-Castelpers,  ftiariée, 
le  J6  juin  4778,  «rec  Feltx-François^  comte  à*EspU,  colo- 
nel d'infanterie ,  cberalier  de  Tordre  de  St.-Louis  et  de 
Tordre  de  la  Fid^tëde  Bade,  gouVemeur  de  Muret.  Elle  est 
àMàéz  au  mois  de  noTembre  1857. 

Xm.  Dominique-François  db  Brunbt  de  Castsl- 
pias ,  marquis  de  Panât,  vicomte  de  Cadars  etde 
Peyrehrune ,  baron  dei^ournac ,  seigneur  de  Touels, 
de  Requista ,  de  Viliefratiche-de-Panat,  et  autres 


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12  DE    BROSET    DE   CÂSTELPEES. 

places^  né  le  30  août  1752,  fut  premier  député  de  la 
sénéchaussée  de  Toulouseaux  états-généraux  en  1789, 
et  mourut  à  Londres  en  1795.  Il  avait  épousé,  en  1786^ 
obRcmlud'âlio»  Guillemette-Paule-Marie-Vicloire  de  Rddelle  d'Al- 
dw.a5roue.dor.  ^^^^  jécédée  le  14  août  1840,  fille  de  messire  de  Ru- 
délie  d'Alzon,  président  au  parlement  de  Toulouse, 
et  de  dame  de  Bonfontan  de  Lastours  d'Andoufielle. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  <*  Dominîque-Samuel-Joseph-Philîppe,  dont  l'article  suit  ; 

a*  Pierre-Henri-François-Eugène- Âmédëe  de  Brnnet  de  Cas- 
telpers  de  Panât,  ne  le  5  avril  1 788,  chevalier  de  la  Lëgion- 
d^Honneur  et  de  Tordre  militaire  de  Pologne,  capitatiie  de 
chasseurs,  tuë  à  raiTaire  de  Muedyn,  près  Moscou,  le  25  oc- 
tobre I8IS  ^ 

3**  Marie-Eugénîe-EIisabeth-Irène  de  Brunet  de  Castelpers  de 
,  Panât ,  née  le  4  août  1 780 ,  tnariëe  ayec  Marie-Philippe- 
César  tCOmezon» 

XIV.  Dominique-Samuel-)oseph--Philippe  de  Bbu- 
NET  d£  Castelpers,  vicomte  de  Panat^  né  le  21  mars 
1787,  chevalier  de  la  Légion-d*Honneur  et  de  Tordre 
de  Charles  III  d*Espagne,  fut  nommé  auditeur  au  con- 
seil d'état  le  19  janvier  1810.  Le  28  novembre  de 
cette  année,  il  fut  envoyé  dans  les  colonies  hollandaises 
des  Indes  Occidentales^  à  l'époque  de  la  réunion  de  la 
Hollande  à  Tempire  français.  Il  fut  attaché  à  l'ambas- 
sade de  France  à  Varsovie  le  6  juin  1812,  fut  secré- 
taire de  légation  en  Sicile,  en  1814,  et  successivement 
secrétaire  d'ambassade  à  Naples  en  1815,  et  chargé 
d'affaires  près  la  même  cour  en  septembre  1817.  Il  a 
été  nommé  préfet  du  département  du  Cantal  le  30 
mars  1.828,  député  du  département  du  Ç^rs  en  1827 
et  1839.  Il  a  épousé,  le  10  novembre  1819,  Frànçoise- 
HocQBAHT  :      Joséphine-Éléonore  Hocquart,  fille  de  Mathieu-Louis 

de  gueules,  i  3 roMi  rv       "^  .  #      »       i        i         i'  À^a 

dvg«nt.  Hocquart,    ancien   avocat-général    de   la   cour  cies 

aides  de  Paris,  premier  président  de  la  cour  royale  de 
Toulouse,  et  de  dam^Delsuc  de  Cassagne.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I^Henri-Hyacinthe-Philippe  de  Bruaet  de  Castelpers  de  Pa. 
nat^  né  le  ai  février  1893  ; 


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DE   BRUNET   DB    CASTELPERS.  13 

9^  Joseph-Léopold  de  Brunet  de  Castelpers  de  Panai,  né  le 
36  juin  1834,  eléve  de  la  marine  royale  ; 

Z'*  Antoinette  de  Brunet  de  Castelpers  de  Panât,  nde  le  4  sep- 
tembre 1830. 

BRANCHE  DE  VILLENEUVE. 

X.  Louis  DE  Brxjwbt  de  Pujols  de  Castelpers  de 
Letis,  baron  de  Villeneuve  et  des  états  de  Languedoc, 
vicomte  de  Lautrec,  seigneur  de  Montredon  et  de  la 
Canourgue,  sénéchal  de  Castres,  lieutenant  de  roi  en 
la  province  de  Languedoc,  fils  puinéde  Louis  II,  baron 
de  Castelpers  et  de  Pujols ,  et  d'Anne  de  Castelpers , 
baronne  de  Villeneuve,  épousa,  par  contrat  duo.  jan- 
vier  1674,  passé  devant  Bertrand,  notaire  à  Pezenas, 
Elisabeth  de  la  Croix  de  Castbies,  morte  en  17 14  ,  •'  "  ^^^^  "  ^*»- 
fille  de  haut  et  puissant  seigneur  messire  René-ûas-  J"""^  »  *  '•  "»•« 
pard  de  U  Croix,  marquis  de  Castries,  baron  de  Gour- 
dièges,  chevalier  des  ordres  du  roi ,  maréchal  de  ses 
camps  et  armées,  lieutenant-général  dans  la  province 
de  Languedoc  et  gouverneur  de  Montpellier ,  et  de 
haute  et  puissante  dame  Elisabeth  de  Bonzi,  sœur  du 
cardinal  de  Bonzi^qui  assista  au  contrat.  Louis-Joseph 
transigea  avec  son  frère  aine,  le  14  mai  1663,  relative-  , 
ment  à  ses  droits  dans  les  successions  de  leurs  père  et 
mère.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d  extraction, 
par  jugement  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne, 
du  4  mai  1668,  et  fut  admis  sur  les  marnes  preuves 
comme  baron  de  Villeneuve  aux  états  de  Languedoc, 
par  délibération  de  ces  états  du  mois  de  février  1669. 
De  son  mariage  sont  issus  : 

l**  Joseph-François  de  Brunet  de  Castelpers ' de  LeTis,nëà 
Montpellier  le  4  8  octobre  1 6  8  i ,  reçu ,  le  2  7  novembre  4697, 
page  du  roi  dans  sa  grande  écurie,  où  il  mourut  peu  de  temps 
après  j' 

2*>  Pierre-François  de  Brunet  de  Pujols  de  Castelpers  de  Levis, 
marquis  de  Villeneuve ,  comte  de  Montredon  ,  vicomte  de 
.  Lautrec,  baron  des  éuts  de  Languedoc.  Il  fit  hommage  au 
roi,  les  sa  avril  4  74  5  et  5  septembre  4  743,  pour  les  terres 
de  Villeneuve-Ia-Cremade ,  de  Montredon  et  de  Cers.  U 
épousa  dona  Marie  de  l^illanova,  espagnole  dont  il  n^eut 
point  d'enfants  ; 


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14  DE  BaUNBT    DE    CASTBLPBaS. 

S*  L^Mosegh,  dontravUdetiik; 

4^  Matrie  de  Brunet  de  Gastdpe» ,  mariée  â  H.  ^jiiUezy  à 
Toulouse  ; 

9«  Demoiselle  de  Bninetde  Gastelpers,  mariée  avec  le  seigneur 
de  Caseneuve  ; 

e«  Elisabeth  de  Brunet  deCastelpers,  mariée,  le  7  juillet  4  708, 
à  Pierre  Joseph-Hyacinthe ,  marquis  de  CayUâs^  baron  de 
Rouairoux,  son  cousin-germain,  cheyalierde  la  Toison  dW, 
lieutenant-génëral  au  gouvernement  de  Roussillon  et  de  la 
Cerdagne,  decédële  S  avril  1736,  fils  de  Jean  de  Cajlus, 
baron  de  Rouairoux  et  des  états  de  Languedoc,  et  de  Marié 
de  Bonzi,  sesur  du  cardinal  Pierre  de  Bonzi,  archevêque  et 
primat  de  Narbonne. 

XI.  Louis-Joseph  db  Bbiinet  de  PtiioLs  de  Castbl- 
PBHS  db  Levis,  vicomte  de  Lautrec,  épousa  Marie 
DiiTi  diVim.nu::Dai7ti  DE  YiLLEGLi,  de  laquelle  il  eut  : 

1  o  Marc-Antoine,  dont  Tartide  «uit  ; 
%*^  Loui»Joseph  de  Brunet  de  Pujols  de  Castelpeis; 
S®  N... .  de  Brunet  de  Pujols  de  Gastelpers  ^  mariée  ftvec  N. . . . 
Doni ,  seigneur  de  Groult  et  de  Beauohamp* 

Xn.  Marc-Antoine  de  Brunet  de  Pojols  de  Castbl- 

PEB6  DE  Levis,  marquis  de  Villeneuve,  baron  des  états 

de  Languedoc,  comte  de  Montredon,  vicomte  de  Lau« 

trec,  etc.,  épousa,  le  l"""  août  1745,  Marie-Anne- 

FiMoi  :      Ursule  Farjoiç,  fille  de  Lambert  Farjon,  seigneur  de 

d^asar,    au  rocher  la  f  .0117^ 
dargeot         ^  ^*  CiaUZC. 


î«.né«'XMbteT     Cette  branche  est  représentée  par  deux  frère»  qui 
n'ont  point  d'oqfants. 

BRANCHE  DE  BEAUVILLE  (1). 

lY .  Arnaud  de Bbunbt  DELESXELLEiHe  dunom,</i£DE 
BBàiJViLLB^  chevalier,  baron  deSept-Forgesau  Maioe^ 
seigneur  de  Lioux^  de  Fontenailles,de  Chemiers,  de  la 
Grande-Leftte,de  la  Hautonnière,du  Mesnil-Barry,  etc. , 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  cheva- 


(I)  Cette  branche  qui  s'est  éteinte  dans  le  dix-ieptiéme  siècle, 
portait  sonëou  :  Partiau  i*^  d'or^  au  lévrier  rampant  de  gueules^ 
à  la  bordure  comportée  d'argent  et  de  sable  de  i  ^eompohs  qui  est 
DB  Bmuhbt;  au  3  d'argent  y  à  S  vaches  de  gueules,  accornées,  on-- 
glées  et  clarinées  dozar,  qui  est  db  Bbauvillb. 


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DB   BAUVBT  DB    BEA V VILLE.  15 

lier  de  son  ordre,  maréchal  de  ses  camps  et  armées, 
lieutenant  pour  S.  M.  aa  duché  de  Mayenne,  s'attacha 
au  roi  de  Navarre  ^depuis  Henri  lY),  auquel  il  rendit 
de  longs  et  honorables  services.  Par  une  lettre  datée 
de  Lectoure,  le  14  décembre  1583,  ce  prince  lui  or- 
donna de  marcher  avec  son  régiment  sur  la  terre  de 
Duras^  et  par  une  autre  datée  de  Bergerac^  le  27  juil- 
let 1585,  il  le  choisit^  parmi  plusieurs  chefs  dévoués, 
à  cause  de  son  affection  et  de  sa  fidélité^  pour  com- 
mander dans  la  ville  de  Clairac.  Il  iservait  en  Nor- 
mandie sous  le  comte  de  Matignon,  et  était  gouverneur 
de  Domfronl,  lorsque,  le  1*'  avril  1587,  ilieva  un  ré- 
giment d'infanterie  de  son  nom,  avec  lequel  il  servit 
cette  campagne  et  la  suivante  dans  la  même  province, 
n  est  qualifié  gouverneur  des  ville  et  château  de 
Mayenne  dans  une  lettre  de  Henri  lY  du  23  jan- 
vier 1 59o>  et  il  esî  porté  dans  les  comptes  de  l'extra- 
ordinaire des  guerres  comme  maréchal  de  camp  au 
1*'  avril  de  la  même  année.  Le  5  du  même  mois,  il 
marcha  ayec  son  régiment  au  secours  du  château  de 
Mayenne,  et  en  fit  lever  le  siége^  après  avoir  contribué 
à  la  défaite  des  ligueurs.  (Chronologie  militaire^  par 
Pinard,  t.  vi.  p.  33).  Il  avait  épousé^  le  23  juillet  1587, 
Elisabeth  de  CnAuviGrïÉ,  fille  de  Roland  de  Chauvigné,  »■  caiefio..  .- 
seigneur  de  Boisfron  a>i  Maine,  et  de  Françoise  Laine,  i" gÛëii;*,V^*- 
Le  18  août  1603,  il  fit  foi  et  hommage  au  roi  pour  le  {^Si^'i^-wT?» 
fief  de  la  Hautonnière,  mouvant  du  château  du  Loir,  *lV  *'•  «ï»»'™  '■ 
qui  lui  -appartenait  du  çnet  de  sa  lemme ,  hommage  i»»»  d«cueuies. 
qu'il  renouvela  le  9  avril  1606,  comme  ayant  la.garde 
noble  de  René  de  Beauville,  son  fils  unique,  baron  de 
Sept-Forges,  (Chambre  des  comptes  de  Paris  ^  re- 
gistre 352,  }i.l  SI  ^registre  364,  p.92).  Le  6  août  1606, 
Henri  IV  lui  ordonna  de  seconder  le  marq^uis  de  Cour> 
tenvaux,  qu'il  avait  chargé  de  conduire  du  canon 
d^Orléans  à  Sa.umur^  et  d'agir  avec  toute  la  diligence 
possiUe  dans  cette  occasion  si  importante  pour  son 
service.  Il  est  qualifié  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  sa  chambre^  lieutenant  pour 
S.  M.  au  duché  de  Mayenne^  et  mestre  de  camp 
de  3000  hommes  de  pied  français  entretenus  en  Poi- 
tou ,  dans  le  contrat  de  mariage  de  son  fils,  de  Tan- 


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16  DE    BHUNET  DE    BEAUVILLE. 

née  1611.  Le  roi  Louis  XIII  lui  donna  de  nouvelles 
provisions  de  maréchal  de  camp  par  brevet  du  7  sep- 
tembre 1621.  Le  27  du  même  mois  il  reçut  du  duo 
d'Angoulême  une  commission  pour  mettre  en  sûreté 
les  ports  et  passages  situés  entre  les  villes  de  Montauban 
et  de  Castres  ,  et  empêcher  les  ennemis  de  S.  M.  de 
s'en  emparer.  Cestle  dernier  acte  connu  de  sa  longue 
carrière  militaire.  Il  eut  pour  enfants  : 

1«  René,  qui  suit  ; 

9<>  Gillette  de  6runet,claroe  du  Mesnil- Barry ,  mariëe  à  Jean 
du  Mas,  seigneur  du  Brossay  et  de  Montaugë  en  Bretagne. 

y.  René  os  BauNET,  dit  db  Bbauvillf  ,  chevalier 
baron  de  Sept-Forges^  seigneur  de  Fontenailles,  de 
Chemiers,duBoisduIVfaine,etc.)  élevé  page  de  Gaston, 
duc d*Orléans  (1).  puis  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  duc  aEnghien,  épousa^  par  contrat  du 
24  décembre  161 1,  passé  devant  Besnard>  notaire  à 
DO  KiTio  :  Loudun ,  Anne  pu  RrvAU,  fille  de  messire  René  du 
.trïïvJ|^*aJeaf.SîRîvau,  chevalier,  seigneur  de  Villiers  et  du  Plessis- 
Milon,  chevalier  de  Tordre  du  roi^  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambré,  et  de  Jeanne  Goulard,  dame  du 
Plessis-Milon.  René  a  laissé  de  son  mariage,  entre 
autres  enfants  : 

VI.  François  de  Bruitet,  dît  de  Beauyille,  cheva- 
lier, seigneur  de  Fontenailles,  marié,  par  contrat  du 
27  avril  1665,  passé  devant  du  Bois,  notaire  au  Liide, 
Bnnor  :      avcc  Margueritc  Berthot,  fille  de  noble  I^ouis  Berthot, 
îrô1fdîV«'"«e«.^-  conseiller  du  roi,  contrôleur  au  grenier  à  sel  du  Lude , 
^Tpr:^uTte  et  de  Judith  Ruau.  Charles  IV,  duc  de  Lorraine,  dont 
.i.,opie.  François  de  Beauville  était  prisonnier  de  guerre,  lui 

donna  un  passeport  daté  du  camp  d'Epfick ,  le  27  no- 
vembre 1674.  Il  vivait  en  1679,  et  eut,  entre  autres 
enfants  : 

Charles  de  Brunetde  Beauyille,  né  au  Lude,  au  mois  de  juil- 
letl  669,  reçu  page  du  roi  en  la  grande  ëcurie,  au  mois  de  jan- 
vier 1686. 

(4)  Ce   prince,  qui  Taimait  beaucoup,  lui  fit  une  pension    de 
S 000  livres,  par  brevet  du  20  septembre  1 6S3, 


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DE  LA  CROIX  DE  CHEVaiERES^ 

Seigneurs  de  Guerre,  de  Bris,  de  Chantsmbrle,  etc.  ; 
comtes  de  Saint- Vàllier  et  de  Vals,  marquis  de 
ChevriIires  et  de  Clérieux  ,  barons  de  SERyES^'5ez- 
gneurs  de  Faramass,  des  Cottanes^  de  Lieudisu, 
comtes  de  Sayye  et  marquis  d'Oriîagieux  ;  seigneurs 
DE  CqamAgkieîj  ,  DE  SatuzA29ge,  marquis  de  Pisa^- 
çoisr ,  en  Dauphiné: 


Amvvs  :  lyoziâr,  au  buste  de  cheùal  d^or^  aH^tné 

de  gueules  ;  au  chef  cousu  de  gueules^  chargé 

de  5  croisettes  d'argent.    • . 
L'écu  place  sur  deux  bannières  aux  mém^  armes, 

passées  ed  sautoir  ,  et  timbré  d^unef  couroniie 

de  marquis. 


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^  DE    LA    CROIX    DE    CflEVRIERES. 

.  Supporit  :  4ieàx'cheTa,ui  afTronttis  (l). 
Cimier  :  un  cheval  porlaqt  une  bannière  aux  ar^ 
raed.de  l'ecu. 

Devise  :  Indobuitubi    domuski   ckucb». 
Cri  :  GrtJBRAB  ! 

Le  tout  environné  d'un  manteau  de  pair  ie 
France,  sommé  d^une  couronne  de  comte. 

La  înîiisori  dis  tA  CROIX  de  CHEVRIÈRES  ,  ori- 
ginaire de  Voreppe,.  en  Daupbiné ,  portait  ancienne- 
ment le  nom  de  Guerre  ,  sous  lequel  sa  filiation  est 
régulièrement  établie  depuis  1317^  Celui  de  la 
Croix  lui  est  venu,  en  147 B,  par  substitution  d'une 
trèsrancienne  famille  de  la  même  province  (2),  qui 
<;omptait  parmi  ses  ancêtres  Humbert  de  la  Croix, 
sénéchal  ou  grand-maitre  de  Daupbiné  en  1334  (3), 
dignité  la  plus  éminente  de  cet  état,  et  depuis  inféodée 
héréditairement  à  la  maison  de  Clermont-Tonnérre. 

Ce  noble  héritage  n'a  point  déchu  dans  la  famille 
de  Guerre  ;  car  depuis  Tépoque  de  sa  substitution  au 
nom  de  la  Croix,  elle  n'a  cessé  d'attacher  à  ce  nom  les 
souvenirs  les  plus  honorables  qu'on  puisse  recueillir 
dans  toutes  les  carrières.  Elle  a  donné  deux  évéques 
et  princes  de  Grenoble,  et  un  évêque  de  Québec,  plu- 
sieurs généraux  au  service  de  France  et  d'Espagne , 
dont  l'un  fut  capitaine-général  (maréchal)  des  armées 
de  Philippe  V ,  et  grand'-croix  de  l'ordre  de  Saint- 
L(Ouis,  plusieurs  ambassadeurs  et  conseillers  d'état,  et 
une  longue  suite  de  présidents  au  parlement  de  Dau- 
pbiiié  ^  enfin ,  elle  a  réuni  aux  distinctions  person- 
nelles Içs  plus  marquantes,  la  richesse  et  la  dignité  des 

(I)'  G^est  par  er^eur^luW  a  gravé  deux  licornes,  planché  99  de 
V Armoriai  de  la  chambre  des  pairs» 

(3)  Celte  Camille  descend  de  Bernard  de  la  Croîx^  mentionné 
dans  un  recensement^  fait  vers  letnilieu  du  Xn«  siècle,  des  services 
et  cens  dus  au  prieuré  de.  Démené.  (  Cartulaire  de  Domène  ,  n. 
3f58.) 

(5)  Histoire  de  Dauphiné^  par  le  président  de  Valbonnais  ,  t. 
11^  p.  à81,  383. 


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M  LA   CftOnc   &B   GHfiVUlklBSé  3 

possessions  ,  et  le  lastre  de$  alliances  qui  presque 
toutes  rappellent  les  premières  familles  du  royaume. 

Gui  Âllard^  président  en  Tëlection  de  Grenoble,  a 
publié  une  histoire  généalogique  dç  la  maisof^  de  la 
Croix  de  Chei^rières  (1)»  Son  travail  plein  de  recher- . 
ches  a  été  analysé  avec  peu  d*exactUude  mx  Moréri^ 
et  par  les  généalogistes  qui  Tont  transcrit  >  sans  re- 
monter  à  la  source.  La  généalogie  que  nous  allons 
donner  r^prodoim  fidèl^meçt  c^Ue  de  Gui  Allard. 
Elle  If  çpmpléj(er;a  par  quelques  titres  qu'il  n  a  pas 
conià.M^^  et  pai!  tous  les  faits  que  la  succession  de» 
temps  a  ameniez  dans  Iibs  ^iverçç^  brancll^s  de  cette 
ancienne  famille. 

.  L.Jfoble  Pierre  pk  Gi^EmnE,  V*  du  nom ^  du  lieu 
de  Voreppe,  fut  présent,  avec  noble  Rolet  d'Entre-* 
monts ,  a  Tacte  d'une  9cquisition  de  biens  fonciers  sis 
en  la  paroisse  de  Goncelin,  faite  Iç  7  mai  1 J17,  par 
Artaud  deBeâumont,  seigneur  de  la  Pretie  (2).  Il  est 
fait  mention  dé  Raymond  Bertrand ,  chevalier ,  de 
Guigonïiet  de  la  Brive,  damoiseau,  et  de  nobles  Pierre 
de  Guerre,  Bertrand  Randan  et  Pierre  Maurin,  tous 
de  Voreppe,  dans  un  dénombrement  de  Tannée 
1335  (8) ,  Pierre  I*'  eut  pour  fils  Pierre  II,  qui  suit. 

II.  Noble  Piertè  de  Guerre  ,  H*  du  nom,  épousa, 
par  contrat  du  tt  mai  1352,  Béatrix  de  Ghymie,  filfe     „  CHT»«t: 
de  noble  Guillaume  de  Chypre  y  du  lieu  de  Ghirenfs ,  Jj^fj"'"'*  ** 
prèsToîrbri.  11  vivait  en  1369*,  et  laissa  de  ce  ma- 
riage: 

1»  Jean,  I"  du  npm,  qui  juit  ; 

(4)  tll-4^  Grenoble^  1678.  EQe  est  iéàiét  an  comte  de  Saint- 
V^àlier^  capitaine  des  gardes  de  la  porte  dn  roi  et  conseiller 
d'ëtet. 

(9)  Hiâtoire  de  la  maison  de  Beaumont,  in-fol.  JPrewes^  page 
49.  • 

(3)  ArchiYes  de  la  chambra  des  comptes  de  Grenoble,  Ziber 
nobUium  detanptQrum  Rm  D,Hemici4e  ViUartL^  yiparieim» . 
episeopiy  ac  vicarii  gêner alis  Delphinatus, 


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4  DE   LA    G«01X    DE    CHEVSl^RES. 

I.  lU  donnèrent  cUsree«Bii 
au  dauphin,  en  IS84  et  1588  , 
pour  des  biens  qu'ils  possédaient  a 
Voreppc. 

ni.  Noble  Jean .  de  Gqerke,  P'  da  nom ,  donna 

deux  reconnaissances  au  roi  dauphin  Charles  TI,  les 

15  juin  et  16  août  1384,  pour  des  biens  nobles  quHI 

possédait  dans  le  mandement  de  Vereppe.  Il  épousa, 

M  Lim»  :     par  contrat  du  13  octdbre  1396,  Louise  db  Lambert, 

iTf^nV^I:^-  fiHe  de  noble  Louis  de  Lambert,  et  de  Françoise  de 

StLt  **'^*'*'*"  Villeines.  Il  passa  un  acte  de  vente  le  2  juillet  1406, 

et  des  albergements,  lés  22  janvier  1426  et  24  avril 

1438.  II  eut,  entr'autres  enfants,  deux  fils  : 

4*  Hierre,  II«  du  nom,  qui  a  continu<$  la  postérité  ; 

ft*  Hugues  de  Guerre,  chanoine  de  Tinsigne  chapitre  de  Saint- 
Chef,  au  diocèse  de  Vienne,  en  1450  (i). 

IV.  Noble  Pierre  DE  Gtjebm,  III*  du  nom,  s'établit  à 
Romans,  en  Yalentinois,  par  suite  du  mariage  qu^ii 
M  caonAM:  conlracta,  le  6  octobre  1462,  avec  Catherine  de  Cho* 
HÂKp,  fille  de  noble  Hugues  de  Chomard ,  et  de  Ca- 
therine de  Copier.*  Dans  ce  contrat,  il  est  énoncé  fils 
de  noble  Jean  de  Guerre,  et  frère  de  noble  Hugues  de 
Guerre,  chanoine  de  Saint-Chef.  Pierre  de  Guerre 
était  alors  récemment  de  retour  dltalie,  où  il  s'était 
distingué  dans  le  corps  de  troupe  que  le  roi  Char- 
les Vn  avait  envoyé  au  roi  René,  pour  se  maintenir 
dans  le  royaume  de  Naples  contre  Alfonse,  roi  d'Ara- 
gon, son  compétiteur.  II  accompagna  le  dauphin 
Louis  en  Flandre ,  et  prit  part  à  l'armement  que  fit 
le  comte  de  Gomminges,  gouverneur  de  Dauphiné, 
contre  le  duc  de  Savoie.  En  147^,  il  commanda  une 
compagnie  de  gens  de  pied  sous  Louis,  bâtard  de 
Bourbon ,  comte  de  Roussillon ,  amiral  de  France , 
lorsque  ce  général  fut  envoyé  par  Louis  XI  en  Sa- 

(I  )  Les  preuTBS  de  noblesse  pour  ce  chapitre,  d'après  les  sta- 
tuts  de  sa  rëanion  â  Fëglise  de  haint-Pierre  de  Vienne,  étaient  de 
neuf  g<^nërations  pateradles.  {France  cheyaieresque  etchapitrah, 
1787,  p.  194.) 


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ra  LA   CROIX  U   CHSTKIBRIS;  5 

Toie,  pour  faire  mainleair  la  duchesse  Yolande  de 
France,  sœur  de  cemonarauê ,  dans  radministcation 
du  duché ,  durant  la  minonté  de  ses  fils;»  en  quoi  elle 
éuît  troublée  à  main  armée  par  les  princes  de  Savoie, 
ses  beaux-firè^es^  à  l'instigation  du  auîc  de  Bourgogne. 
L'année  suivante,  il  y  eut  à  Romans  une  sorte  de 
moaTement  suscité  par  leis  prétentions  que  le  pape 
Sixte  IV  élevait  sur  le  comté  de  Yalentinois.  Le  sang- 
froid  et  la  fermeté  que  Pierre  de  Guerre,  malgré  son 
âge  avancé,  montra  dans  la  défense  des  intérêts  du  roi, 
furent  cités  pour  l'heureux  effet  qu'ils  produisirent 
dans  cette  circonstance  extraordinaire.  (Gui  AUardJ) 
Il  fit  son  testament  le  6  août  1480,  et  institua  Jean  II, 
son  fils,  qui  suit,  son  héritier  universel. 

V.  Jean  db  Gubbre  ,  II*  du  nom,  dit  db  ia  Caorx, 
seigneur  de  Guerre  et  de  la  Ruinière,  recueillit  cette 
dernière  terre  comme  légataire  universel  de  noble 
Félix '{)e  la  Croix,  seigneur  de  la  Ruinière,  dernier 
rejeton  de  Fancienne  maison  de  Ja  Croix,  en  Graisi- 
vaudan,  lequel,  par  son  testament  du  3  mars  1476,  le 
substitua  à  son  nom  et  à  ses  armes  (1).  Jean  de  Guerre 
était  jeune  alors.  A  l'exemple  de  son  père,  il  embrassa 
le  parti  des  armes,  et  servit  sous  jes  rois  Charles  VIII, 
Louis  XII  et  François  P'.  Il  se  trouva  aux  batailles  de 
Ravenn&et  de  Marignan^  en  1512  et  151 5^  ainsi  qu'à 
la  conquête  du  Milanais.  Il  cpmmandait  une  compa- 

le  de  genfrdé  pied  lorsq[U*il  fut  fait  prisonnier  avec 


te  roi  François  r' ,  à  la  oataille  de  Pavie,  en  1525. 
Après  son  échange ,  il  eut  le  commandement  d'une 
compagnie  de  gens  de  guerre  à  cheval,  sous  les  ordres 
du  comte  de  Saint^Paul,  et  mourut  en  Italie  en  1529. 
Il  avait  épousé ,  par  contrat  du  29  septembre  1482 , 
Drevonne  DB  MoirisTROL ,  d'une  ancienne  famille  de    BiHommoi,: 

(I)  Jean  de  Guerre  n^exécuta  point  cette  substitution  d'tme 
manière  absolue.  Lui  et  ses  descendants ,  pendant  trois  généra- 
tions, portèrent  eonjointement  les  deux  noms.  Ils  Gonsenrèrent  les 
armes  de  Guerre  dans  leur  ëcu,  et  placèrent  celles  de. la  Croix  sur 
ua  chef. 


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6  1»    Ll  XULOlKOe  GBBYftiÈRÉS. 

Saint-Donat,  qui  s*éteigniiiça  sàfiersoiiiie.  Elle  était 
fille  unique  de  noble rPonson  de  D^BÎsIrol,  et  de  noble 
Jeanne  de  Leusse.  Jean  de  Guerre  fit  son  testament  le 
15  février  1525.  Drevonne  de  Monbtrol  fit  le  sien  le 
!•'  avril  1 535,  De  leur  mariage  sont  prévenus  : 

4»  Jean  de  Guenre,  dit  de  la  Croix  ,  tûé  au  paà  de  Suie-,  en 
Piétnont,  en  4tit6i 

8<>  Pierre  de  Guerre,  dit  de  la  Croix,  ^ui  porta  les. armes  tous 
ks  rois  Louis  XII  et  François  I«'.  Il  sfétablit  ^  Béauce, 
avec  sa  femme ,  Françoise  ^Arzac  ,  de  laquelle  il  eut  deux 
£ls  et  une  fîUe  : 

A.  Pierre  de  la  Croix.  Il  commanda  successivement  dedx 
.^<>mpagnies  de  gens  de  guerre  à  pied  et  .à  cheval  pour 
le  service  des  rois  Henri  II  et  Charles  IX.  Il  combattit 
à  la  bataille  de  Renty  contre  les  impériaux  en  4554. 
Durant  les  guerres  civiles  de  la  ligue,  il  se  trouva  aux 
batailles  de  Dreux,  de  Saint-Denis  et  de  Jamac,  'et  fut 
tué  à  cdle  de  Moncontour  en  4569.  Il  n^eut  point  de 
postérité  ; 

B*  Oaude  de  la  Croix  ,  seigneur  de  Morvilli%rs  et  de 
Gratidyille ,  en  Beauce.  Il  transigea ,  par  acte  passé 
devant  Cottereau,  notaire  à  Paris,  le  45  juillet  /I8M  , 
avec  Jean  de  la  Groix  de  Chevrières ,  son  cousin-ger- 
main, sur  les  successions  de  leur  aïeul  Jean  de  Guerre, 
dit  de  la  Croix,  et  de  Drevonne  de  Monistrol ,  son 
•  épouse.  Qaude  de  la  Croix  suivit  aussi  avec  distinction 
la  carrière  des  armes.  Sa  postérité  s'est  éteinte  dans  le 
XVn«âècle; 

C.  Françoise  de  la  Croix,  dame  de  Vercors,  ndariée  avec 
Pien»  «T^^ofeâtte,   seigneur  de  Joannas,  gouverneur 

.de  Château  -  Dauphin  en  4560,  puis  du  Font -Saint- 
Esprit  en  4  574  ^  mort  sans  postérité  \ 

5«  Félix»  I«'  du  nom,  qui  a  continué  la  branche  deDaupbiné; 

4*  ^Gérard  de  la  Croix,  dit  de  Guerre.  Il  fut  chanoine  sacris- 
tain de  Téglise  de  Saint-Bernard  de  Romans,  chanoine  de 
Saint- André  de  Grenoble  et  prieur  de  Saint-Bomain.  D  fit 
son  testament  le  54  août  4  554  ; 

V^  Artaud  de  la  Croix ,  dit  de  trùerrè-  chanoine  de  Sabt- 
Bema)d  de. Romans  ; 

€•  Mad«laine  de  Guerre,  dite  de  la  Croix. 
VI.  Félix  DE  LÀ  Croix  ,  I"  du  nom,  dit  de  Guerri:, 


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dieviiKer  y  sei^iir  de  Chevrières  (1)  «  «Te  Brie ,  de 
Guerrè>  âc^la  Rtiîmère,  etc.,  avocat-général  au  ^rle- 
ment  de  pauphiné ,  seul  niaitre  des  requêtes,  inten- 
danit  en  cette  province  et  conseiller  d'état,  naquit  vers 
k  fin  dirxv'  sièoi*.  li  Ait  pourvu  d'abprd  d'une  charge 
de  conseille^  au  parlement  de  Grenoble  \  le  30  avril 
li543,  et  y  fut  reçu  le  28  mai  suivant.  Le  jqî  Fran- 
çois I*'  le  cWisit,  le  8  février  1544)  pour  Tun  des  com- 
nnssaires  chargés  d'JDStrutre  le  proc^  du  chancelier 
Povet.  Depuis,  il  fut  ineraîbre  de  la  châmbrede  justice, 
élaolie  pour  le  jugement  du  maréchal  de-Biezet  dn  sei- 
gneur ae  Vervins  (Jacques  de  Goucy) ,  son  gendte^Dans 
ces  diverses  missions,  Félix  de  la  Croix  avait  ittontré 
un  talent  oratoire  reoiarquahle^  éi  qui  lai  ouvrit  dés 
lors  une  nouvelle  carrière (2).  Il  résigna saicharge  de 
conseiller  pour  ceUed  avocat-général  au  «létti^  parle- 
ment, dont  il  fut  potirvu  pat  lettres  du  3  jahvief  154^ 
(a;.  5^.),  et  dans  laquelle  il  fut  reeu  le  18  décembre 
1551.  Le  10  août  1553,  il  se  démit  dé  cet  office, 
ayant  été  appelé  à  la  charge  de  seul  maître  des  re- 
quêtes du  ciauphin  et  d'intendant  de  justice^  police 
et  finances  en  Daupfainé.  Cette  charge  lui  fut  confirmée 
par  lettres  du  14  juillet  1554.  Le  14  juin  1 557,  il  reçut 
des  lettres  de  conseiller  d'état  conçues  dans  tes  termes 
les  plus  honorables  pour  ses  services  et  son  caractère. 
Il  nt  plusieurs  test'an^ents,  dont  quatre  sont  connus. 
Ils  sont  datés  des  15  novembre  1551 ,  15  mai  1557, 
13  février  1569  et  5!8  juillet  1577.^11  mourut  eu 
1583,  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devanjt  Ma- 
rin^ notaire  à  Grenoble,  le  15  juin  1541,  Guigçnne 
DE  PoRTURjT  dame  de  Brie,  fille  ae  Jacques  dé  Portier,  „.  p<,.„„ . 
écuyer,  seigneur  de  Brie,  et  de  Catherine  Morard  J«j^;",J";j;*çJJ^^^^ 
d'Arces.  Guîgonne  de  Portier  avait  fait  conjointement  ^  *^^*2urèlln^l 
avec  son  tnari  son  testament  (levait  Pinard,  notaire  à  de  même,  gfee  un* 
Grenoble,  le  15  m^i  1567.  t^urs  enfant»  furent  :       ^"*' 


{i)  Hacqmt  cette  terré  de  Diane  de  Poitiers;  duchesse  de  Va- 
Uuâ]«AB  («iri^  f  S6#y.  Le  roi  lui  fift  wmkeAeè  droits  de  Idds  par 
kUMt^liateMi»  (kl  87  Mp«e»bre  4'SSr. 

(2)  Chorier,  Etat  politique  eu  Dauphiné,  t.  II,  p.  4  3S. 


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8  BB  LA   CROIX   DE .  CHSVHIERBSa 

I*  Faix  de  la  Croix»  dit  le  capitaine  Çtierrières,  0  servit  avec 
la  plus  grande  distinction  durant  les  guerres  ciTÎIes  de  la 
ligue ,  et  donna  des  preuves  signalées  de  sa  yaleur  à  la 
défaite  de  Montbmn  dans  le  ■  Dioîs.  Nommé  capitaine  de 
800  hommes  .de  pied  par  commission  du  8  août  4  575, 
il  coinmanda  cette  compagnie  dans  diyerses  rencontres,  et 
enleva  Morestel  aux  religioonaires»  Félix  de  la  Croix -fut  at- 
teint de  sept  coups  de  mousquet  à  Uattaque  de  cette  place, 
n  fut  nommé  .c<àonel  de  6  compagnies  ('outré  la  sienne) 
qu'il  commanda  auiç  sièges  de  Monteleger,  de  la  Jon- 
chère  et  d'Hostùn;  et  pour  reconnaître  ses  services,  le  roi 
lui  fît  .don  d'une  somme  de-  5000  livres  par  brevet  du  37 
juillet  4  576,  et  le  nomma  la  même  année  capitaine  et  gou- 

.  vemeur  de  fHsançon.  U.  f&t  tué  au  siège  d'Issoirc  en  4577. 
Il  ne  s'était  point  marié  ; 

a*  Jean,  III*  du  nom,» qui  a  continue  la  postérité  ; 

8*  André  de  la'Crmx  ,  seigneur  de  Satnzange  /  mort  célilNi- 
taire  après  Tannée  1 577  ; 

4*  Balthanird'de  la  Croix,  )     légata&reB   de.    leur    père    en 
5*  Qaspard  de  la.  Croix,      { 4557 ; 

5*  Ckiigonne  de  la  Croix,  mariée,  4*^  par  contrat  du  •  aV^l 
4  550,  atec  noble  Gabriel  Ode,  seigneur  de  Triors  |  S*  avec 
noble  Hugues  de  DoreeoUe,  seigneur  de. la  Tivolière,  gou- 
verneur des  ville  et  château  de  Montélimar  ; 

7«  Gasparde  de  la  Croix.  Elle  vivait  en  4  557; 

-    8<»  Catherine  de  la  Croii^  dite  de  Guerre^  dame  dç  Fiaacajrs» 
EUe  fit  son  testament  le  k  février  4  586. 

VIL  Jean  de  la  Caorx  db  Chevrtèbxs,  III*  du  nom, 
comte  de  Saînt-Vallier  et  de  Vais,'  baron  de  Serves  et  de 
Clerieux,  seigneur  de  Chévrières,de*Brie,de  Chante- 
merle,  des  Cottânes^  de  Faram'ans,  de  Lieudieu,  d'Or* 
nacîeuxetde  Pîsançon  (1) ,  garde-des-sceaox  de  Sa- 
voie, conseiller  aux  conseils  d'état  et  privé,  président  au 
parlemienjt  de  Dauphihé,  ambassadei|r  extraordinaire 

■  (4)  n  avait  acquis  de  la  maison  de  Poitiers,  en  4  584  et  4586,  le 
comté  de  Saint- Vallier ,  ancien  apanage  .d'une  branche  cadette 
des  dauphins  db  la  dernière  race,  ainsi  que  le  comté  de  Vais,  la 
baronnie  de  Clerieux  et  la  terre  de  Pisançon.  La  maison  de 
Chaumont  lui  céda  les  terres  d'Omacieux  et  de  Faramans,  ainsi 
que  la  baronnie  de  Serves.  Henri  IV  lui  fi(  don  des  droits  de 
lods  sur  la- baronnie  de  Qeriieax  et  la  terre  deChantemeiid,etil 
fit  hommage  à  ce  prince  pour  celle  de  Lieudieu  en  U  chambré  d«B 
comptes  de  Grenoble  le  98  février  4606. 


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VB   LA  CHOl^   DE  GBBVRiiUBS.  9 

et  piéDfpotentiaire  efi  Savoie,  puis  évéque  et  prince  de 
Grrenoble,  est  cité  comihe  l'un  des  hommes  illustres  da 
xvi"  siècle,  moins  par.  Téclat  et  la  diversité  des  hautes 
fonctions  qu'il  a  successiirenient. remplies,  que  par  les 
talents  élevés  auxquels  il  a  du.  ses  succès,  et  les  vertus 
qui  ont  honoré  sa' mémoire.  Suivant  les  ttaces  de  son 
père,  ibdébutà  comme' lui  par  une  charge  de  conseiller 
au  parlement  de  Grenohle ,  dont  il  fut  pourvu  avec 
dispense  dage,  le  25  juin  1578  (1)^  et  comme  lui  il 
résigna  cette  charge  pour  celle  aavocat-général  au 
même  parlement,  le  i9  octobre  1585.  Il  y  fut  recule 
20  décembre  de  la  même  année.  Henri  UI.  le  nomma, 
le  24  novembre  1588,  m'aitre  dès  requêtes  et  inten- 
dant de  justice  et  finances  dans  Tarméé  que  le  duc  de 
Mayenne  commandait  eh  Dauphiné.  Le  Toi  Henri  IV 
le  nomma  conseiller  honoraire  au  parlement  de  Gre- 
noble le  27  novembre  1591 ,  puis  ,  le  13  septembre 
1595,  conseiller  d'état  et  surintendant  de  la  justice  et 
des  finances  de  son  année,  commandée  dans  la  même 
province  par  Alphonse  d*Ornano.  A  cette'  dernière 
époque  le  marécnal  de  Lesdiguières  était  occupé  à  la 
conquête  de  la  Savoie.  Le  roi  ayant  établi  à  Cham* 
béry  un  conseil  souverain  et  un  parlement,  y  appela 
M.  de  Chevrières,  par  lettres  à,VL  mois  de  septembre 
1600x  et  le  nomma  garde-des^sceau>x.  Lorsque  la  paix 
fut  accordée  au  duc  de  Savoie,  Jean  de  la  Croix  re* 
mit  les.sceaux  au  chancelier  de  France,  le  26  octobre 
1601,  et  reçut  un  nouveau  brevet  de  conseiller  d'état 
le  18  décembre  suivant.  Par  le  traité  de  Lyon,  le  duc 
Charles-Emmanuel  avait  abandonné  à  la  France  les 
pays  de  Gex ,  de  Bugey  et  dé  Valromey,  M.  de  Che- 
vrières, chargé  de  suivre  rexécution  de  ce* traité,  s'en 
acquitta  à  l'eirtière  satisfaction  du  roi,  qui  lui  fit  don 
en  récompense  d'une  charge  de  .président  à  mortier 
«u  parlement  de  Grenoble.  Il  y  fut  reçu, le  31  déc^m- 

-z — ' ' "—■ y' 

•-  -  i 

(1)  Un  breyet  du  roi  Henri  III,  du  95  août  1 579,  commet  Jean 
de  la  Croix  p<nir  continuer  à  remplir  la  charge  d^intendant  de  la 
proTince  à»  Dauphinë  au  lieu.  4^  aoi&4>ére,  auprès  de. M,  le  duc 
d'Aumale. 


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bre  tfiOS:  il  (aï  mqms  beiiretix,  rniiiiée  8uiTa:iite| 
dan&  là  misuon  dont  les  éials  e^  le'  parlement  de  Dau- 
phiné  le  chargèrent,  avec  plusieurs  autres  députés, 
pour  demander  au  roi  TadjoDclioii  au  gbuYernement 
de  cette  province  de  la  Bresse,  du  Bugeyet  des  au<^ 
très  pays  cédés  par  la  Savoie,  et  que  le  maréchal  de 
Birqn  fit  réunir  à  son  gouvernement  d^  Bourgogne^ 
Mais  ce  fiit  pour  Henri  IV  une  ncuvdle  occasion  d^ 
remarquer  rhabiletë  de  M.  de  Chevrières ,  et  il  le 
nomma  son.  ambassadeur  extraordinaire  près  la  cour 
de  Savoie  le  27  mai  160â.  Le'  but  .secret  de  cette 
mission  (d'après  les  instructions  qu  il  reçut  en  1607), 
se  rattachait  à  un  vaste  projet  que  Henri  IV  noiima- 
sait  depuis  plusieurs  années,  et 'qui  eût  opéré  de 
grands  changements  en  Europe,  si  le  fer  d'un  assassin 
n'eût  trancha  les  jours  de  ce  monarque.  Ufut  ehargé 
d'arrêter  ies  bases  d'une  Ùgnê  contre  l'Espagne,  et  de 
pourvoir, à  la  conquête  4^  Milanais  que  le  duc  Char- 
les-Emmanuel eûi.conaervé  ea  cédant  la  Savoir  à  Ja 
France  (1).  Il  fut  aussi  chargé  de  stipuler  les  (»)ndi- 
tions  du  mariaga  du  jeune  prince  héréditaire  de  Sa<« 
vote,  Yictor^Amédée,  avec  Christine  de  France^  fille 
du  roi  (mariage  qui  s  accomplit  en  1619).  Henri  IV 
savait  que  M.  de  Chevrières,  veuf  depuis  bien  des  an^ 
néiçs,  désirait  embrasser  la  vie  religieuse,  VoulanMui 
damner  Une  marqué  signalée  de  sa  satisfaction  de  ses 
services,  il  le  ^omma,  l'année  même  de  so|i  retour  de 
Savoie,  à  l'évéché  dé  Grenoble,  dont  il  reçut  les  bulleg 
le  11  juillet  1607.  Il  résigna  sonoflicede  présidcsitle 
2  octobre  suivanjt;  naiale  mémejour,paruuedistiiK> 
tfoo  spéciale  qui  lui  fut  accordée  sans  qu'elle  pât  tirer 
à  conséquence,  pour  la  venir,  le  rôi  le  conserva  dans 
ks  rang  et  séance  où  il  était  auparavant,  nom-^eu-^ 
lementpout  le  parlement  de.  Grenoble,  mais  encore 
pour  tous  les  autres  parlements  du  ffoyaume»  oeqiii 
fut  vérifié  et  enregistré  au  parlement  de  Dauphiné 
au  mois  de  décembre  suivant^  et  à  celui  de  Paris 


(l)  Les  pièces  et  insiraetions  relktités  à  cette  fiëçoclatîoii'exis- 
taient,  en  1 678,  dans  les  archives  de  la  famille.  (Gui  AUarâ.) 


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t>B   LA  CHOIX   OB   CHEVRIÈBES.  1 1 

le  32  léTrier  1609  (t).  Le  M  dç  te  Okème  mob^ 
il  avait  été  ^a^pelé  par  le  roi  à  la  présidence  des 
états  d^  Dauphin^.  Après  la  mort  de  Henri  lY,  il  se 
rendit  à  Pan^  auprès  de. la  reine  régenté  Marie  de 
Médici$.  Cette  prin^eâ^  le  nbmn^a  membre  de  son 
cpnseil  ordinaire^  piir  brevet  dja  25  juin  1611,  puis 
conseiller  d'état  ordinaire  avec  une  pension  de.  2000 
livres,  le  17  septembre  1612.  H  assista  aux  état^gé* 
néraux  du  royaume,  tenus  à  Paris  en  1615,  puis  à 
rassemblée  des  notables,  tenue  à  Rouen  en  16 18. 
Eiifih,  accablé  par  Tâge  et  par  lès  travaux  d'une  vie 
activement  remplie  ^2),  il  mourut  à  Paris  durant 
rassemblée  générale  au  clergé  de^r^nce  ^lu.mpis  de 
isar^  1619.  Le  19  de  ce  mois,  il  y  eut  des  lettres  du 
roi  adressées  au  premier  lieutenant  du  grand  prévôt 
dé  France,  pour  la  translation  du  corps  de  ce  prélat 
en  Dauphipé,  suivant  qu'il  ravait^prescirit  avant  de 
mourir,  pour  élre  inkuméenl  église  de  Saint^Ber- 
nard  de  Romans,  au  tombeau  de  sa  famille.  Son  cœur, 
selon  son  vœu^  resta  à  Paris  et  fut  placé  au  milieu  de 
la  nef  de  l'église  des  frères  prêcheurs  réformés  de  la 
roe  Saint-Hoiioré  ,  sous  une  laine  d*airain  gravée  de 
ses  armoiries.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  7  sep- 
tembre 1577 ,  reçu  par  Sellard ,  notaire,  Barbe  d'Ar-  «'amac: 
zAc;  fille  de  noble  Joachim  d^Arzac,  de  Saint-Mar- J^*^^"„\'j.*jjf^j2 
cellîn ,  et  de  Caude  de  Costaing  de  Pusignan  ,  qui  ««»«»  .^•»''j  <*«;8* 
institua  sa  tille  son  héritière  universelle,  par  son  tes- 
tament reçu  par  Borel,  notaire,  le  27  février  1578. 

(l)  Un  précédant  airét  du  parlement  de  Paxû;,  4itt.34  «ovem- 
bre  i*608,  lui  avait  reconnu  ce  droit  de  séance  «et  ,yoîx  dëlibë- 
rative. 

(s)  Indépendamment  des  travaux  parlementaires  et  des  négo- 
oânons  de  M.  de  Chevrîéres,  où  il  fit  briller  soii  ^oquence  et  son  ■ 
bd>iltt€ë  r  il  fnt  ecxmpté<  parmi  iés  meillear^-prédicateurs  et  les 
plq»  Bayants  j^Ii^eoo8ulit95.  Os  a,  àaihâ/im  Commentaire  mrie 
statut  de  Loyis  XI-,  touchant  les  donations  entre-vifs ,  suiyaht 
tusagè  du  Dauphihéy  commentaire  qui  fît  rendre  au  statut  del- 
/»&ii»i!  l'antoritë qu'il  semblait  ayoir perdue  depuis  un  siècle,  et 
qu^il  a  conservée  ensuite  jusqu'à  la  promulgation  du  code  civil. 
(Biographie' utfiverseUe  y  publiée  par  M.  Imchaud,  totn.  XXflI; 
page?!.) 


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12  DE   LÀ   GROU   DX  CHBTRlÈaBS. 

Barbe  d'Arxac  fit  le  sien  devant  Ennemond  Ricot,  no- 
taire royal  et  delphinal  à  Romans,  le  3  février  1593 , 
puis  un  codicille  le  9  juillet  1594.  Il  existe  aussi  un 
testamont  de  Jean  de  la  Croix  de  Chevrières,  reçu  par 
le  même  notaire ,  le  23  mars  1:609 ,  et  dans  lequel 
on  remarque  de  nombreuses  libéralités  envers  les 

Euvres  de  toutes  ses  terres.  De  son  mariage  avec 
rbe  d^Arzac  étaient  issus  : 

4«  Faix,  n«  du  nom,  dont  on  parlera  cî-aprés; 

%•  Alphonse  de  la  Croix  de  Cherriéres ,  cheyalier,  seijgneiir 
d'Omacieux,  des  Gottanes  ,  de  Balbin,  de  Faramans  ,  âm 
Lieadieu ,  etc.  Il  fut  nomme,  le  50  avril  1611,  coad- 
juteur  de  son  père ,  auquel  il  succéda  comme  éréque  et 
pnnce  de  Grenoble,  et  président  perpiétuel  des  états  de 
Dauphiné. ,  Il  avait  été  sacré  à  Lyon  évdane  de  Ghalcë- 
doine  le  9  novembre  1616.  Ses  infirmités  lui  firent  abdi- 
ouer  Fépiscopat  en  16S0.  Il  reçut  le  brevet  de  conseiller 
a'état  et  les  [prieurés  de  Notre-Dame  de  Grâce  en  Nor- 
mandie ,  de  Beaulieu  à  Angoidéme ,  d'Aubigny  en  Niver- 
nab  et  de  Saint-Pierre  de  Juigny  au  Perche.  Il  fit  scmi 
testament  le  18  novembre  1656,  et  mourut  à  Saint-Mar- 
cellin,  en  Dauphiné,  au  mois  de  juillet  1657  (1}  ; 

s*  Jean,  IV*  du  nom ,  auteur  db  la  beànchb  db  Pibamçob  , 
rapportée  ci-aprés  ; 

A*  Pierre  de  la  Croix  de  Ghevriéres,  mort  avant  son  père,  et 
inhumé  dans  l'église  de  Saint-Bernard  de  Romans  ;  ^ 

8«  Catherine  de  la  Croix  de  Ghevriéres,  mariée  à  noble  Pierre 
de  la  Baume ,  conseiller  d^état»  et  doyen  du  parlement  de 
Gfienoble,  dont  sont  descendus  MM.  de  la  Baume-Pluvinel 
en  Dauphiné  ; 

6*  Mai^uerite  de  la  Croix  de  Ghevriéres.  mariée,  par  contrat 
dtt  94  avril  1618,  à  noble  Laurent  de  Rabot  d^Orillac, 
seigneur  de  Yeyssilîea  et  de  Buffiéres,  conseiller  au  parle- 
ment de  Grenoble. 

VIII.  Félix  DE  LA  Choix  db  Chevrièebs,  II*  du  now^ 
chevalier,  comte  de  Saint-Yallier  et  de  Vais,  baron 
de  Serves  et  de  Clerieux,  seigneur  de  Ghevriéres,  de 
Chantemerle ,  de  Faramans ,  etc. ,  fut  pourvu  d'une 


(1)  Dictionnaire   des  sciences  ecclésiastiques ,   pat-  le  P«  Ri> 
chard,  tome  III,  p.  IIS. 


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DE  lA  CftOIX   DE  C^ETRÙaSS.  13 

charge  de  conâeiller  au  parlement  de  Grenoble  U 
24  novembre  160if,  puis  de  celle  (jl'ayocat-gënéral  au 
grand^  conseil  le  17  lanvier  1613.  Il  devint  conseiller 
du  roi  en  ses  conseils,  maître  des  requêtes  ordinaire 
de  son  hôtel  le  19  juin  1619  (  cnarge  pour  la- 
(|aelle  il  prêta  serment  au  parlement  de  Paris,  le  13 
jaillet  suivant).  Il  rendit  nommage  au  roi  pour  ses 
terres  en  la  chambre  des  comptes  de  Dauphinë  le 
14  décembre  1620.  Il  fit  son  testament  le  1*'  octobre 
1624,  reçu  par  Cbabert,  notaire  à  Grenoble,  et  mou- 
rut le  23  novembre  1627.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  10  jaillet  1610,  passé  devant  Bon,  notaire,  Claude 
OB  CmssÉ,  fille  de  Michel  de  Chissé,  chevalier,  sei-.  wcmmài 
gneur  baron  de  la  Marcousse>  enseigne  de  la  comfà^p^t^iîl^J!^ 
gniede  100  hommes  d'armes  de  M.  de  Maugiron,  et  î!i.^**"*  •"  ** 
gouverneur  de  Gap,  et  de  Claude  de  Monteynard  dé 
Marcieu.  Claude  de  Chbsé  fit*  son  testament  publié 
devant  Froment,  notaire  à  Grenoble,  le  3  mars  1637. 
De  son  mariage  sont  provenus  : 

1*  Jean,  IV*  du  non,  dont  Farticle  suit; 

S*  Joachim  de  la  Croix  de  Gheyriérès,  mort  à  Dijon  en  1  ei  •  ; 

5*  François-OçtaYien  de  la  Croix  de  Cheviiéres ,  baron  de 
Qerieux,  enseigne  (colonel ) de  la  compagnie,  mestre-de- 
camp  du  rëgipient  des  gardes  françaises ,  mort  au  siëge 
é^Atra»  en  1640,  et  enttrré  à  Amiena; 

4*  Jeanne  de  la  Croix  de  Cheméres^  mariëe  à  messire  Fâi- 
den  de  Boffin^  baron  d'Uriage,  éeignenr  de  Reyel,  conseil- 
ler du  roi  en  ses  conseils  et  avocat-gënëral  au  parle- 
ment de  Dauphiné.  Restée  veuve  de  bonne  heure,  elle  con- 
sacra le  reste  de  sa  vie  à  la  piëtë,  et  fonda  à  Grenoble  ime 
congrégation  pour  la  propagation  de  la  foi  ; 

5*  Catherine  de  la  Croix  de  Chevriéres ,  mariëe  ,  en  1634, 
avec  Annet  de  la  BaumeSuzet  comte  de  Rochefoit  en 
Languedoc ,  baron  de  Lupé  et  dé  Saint-JuHen  en  Forez , 
mestre  de  camp  d'infanterie,  fils  de  Rostaing  de  la  Baume , 
cemte  de  Suze,  et  de  Catherine  de  Grolée  de  Mevouillon  ; 

€•  Anne  de  la  Croix  de  Chevriéres  ,  'morte  à  Grenoble    en 

7*  Barbe  de  la  Croix  de  Chevriéres,  religieuse  à  la  Visitation   - 
de  Sainte-Marie  de  Grenoble  ; 


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14  DB  U   GA9IX   BB   OMyAIffllKl. 

S*  Marie  de  la  Croix  de  1     relî|[ieiifes  donûiûiqaiiies,  «u 

CheTrîéres,  /  monastère  royal  de  Montfleur  j^ 

B*  Françoise  delà  Groiz  de  | diocèse  de  Grenoble. 
CheTnères, 

IX.  Je^n  DIS  LA  Crou  pe  GHEviuÈaEf ,  lY*  du  nom, 
chevalier,  comte  de  Saint-V?illiçr  et  de  Vab,  nvarquis 
d^Ornacieux^  baron  de  Serves  et  de  Clérieux,  seigneur 
de  Chevrières>  Çhantemerle,  Blanieu  ,  Lieudieu , 
Saint-Véran,  Brie,  Beaumont,  Crosé,  Monteux, Fa- 
ramans,  Batbin  et  des  Cottanes,  conseiller  d^état,  pré- 
sident au  parlement  de  Dauphiné^  avait  été  reçu  con- 
seillera ce  parlement  le  9  août  1633. 11^ épousa  à  bijon, 
er  contrat  du  29  avril  1642 ,  pas^é  devant  Clauae 
iSîSette,  notaire  et  tabellion  royal ,  Marie  de  Sa.yve  , 
î«ï«t,M*.rJrîî  fille  unique  Qt  héritière  de  messire  Jacques  4e  Sayve, 
îu.uC*'"""  **  èhevalier,  seigneur  d'Échîgey  et  de  Chamblanc,  con- 
seiller du.  roi  en  ses  copaeils  d^état  et  privé,  président 
à  iQor^er  au  parlement  de  Dijon,  et  de  dame  Barbe 
Giroud  de  Marini.  Ses  père  et  mère  lui  constituèrent 
150,000  livres  en  avancement  d*hoirie.  Par  le  testa- 
ment qu'il  fit  le  lendemain,  30  avril  1642^^  devant  le 
même  notaire^  Jacques  de  Say  ve  institua  sa  fill^  son 
héritière  universelle  j  et  comme  il  avait  été  stipulé 
dans  son  contrat  dé  m^riag;e  que  le  second  âts  qui  en 
naîtrait  porterait  le  x^Qm  et  les  armes  de  Say^e^  Jac- 
ques de  Say  ve  lui  donna  sa  terre  6t  seigneurie  ^*Echi« 
gey  I  ainsi  que  la  maison  qu'il  avait  à  Dijon ,  place 
SainVJean  (1).  I^ar  suite  de  ce  mariage,  Jean  tV  se 
démit  de  sa  charge  de  conseiller  au  parlement  de 
Danphiné,  pour  celte  de  président  au  parlement  de 
Bourgogne  ;  dont  les  provisions  lui  furent  expédiées 
le  6  octobre  1642  (2),  et  dans  laquelle  il  fut  reçu  le  15 
juin  1643.  Au  mois  de  novembre  àé  Tannée  suivante, 
il  se  rendit  à  |lome  ^  chargé  par  le  roi  d'une  négocia- 
tion secrète  et  d  affaires  importantes,  et  fut  nommé 


(1)  Copie  de  ce  testament,  coUationnëe  à  Grenoble  le  30  août 
Vr57  et  certifiée  le  6  avril  1758 ,  existe  en  nouvelle  expédition  au- 
thentique délivrée  le  4  mai  1851,  dans  les  archives  de  la  famille. 

(a)  Voir  le  Parlement  de  Bourgogne  y  par  Palliot,  p.  97. 


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DU  1.    CROIX   VE   GHBYRliUlXS.  15 

conseiller  d'état  à  son  relOur^  le  U^  février  1645,  Au 
mois  d^ayrilsuivaiit,  le  roi  mëttaDt.én  considération 
les  importants  et  nombreux  services  rendus  àj'état 
par  la  maison  de  la  Croix  de  Cfaevrières,  dans  le  sà- 
cerdocpv^Ies  armées,  les  négociations  et  la  magistra- 
ture, et  l'ancienheté  de  sa  nobksse,  érigea  en  faveur 
de  Jean  de'  la  Croix  de  Chevrières,  comt^  de  Saint-   x 
Vallier  et  de  Vais,  la  terre  et  seigneurie  4'Omacieux, 
a  l'une  des  plus:belles  du  Daùphiné,  ayant  un  château 
))  de  marque,  avec  justice  haute,  moyenne  et  bî^sse, 
»  et  mouvante  du^  roi  •commç  dauphin  » ,  en  titre  de 
Marquisat  dOmacieux,  avec  union  et  incorporation 
à  ladite  terre  des  villages  de  Saint-Dîdier  j^  BalBin , 
Jupin,  Sardieu/Pinol  et  Marcillole,^pour  passer  à 
ses  hoirs,  successeur»  et  ayant-cause,  et  les  descenr 
dants  d'iceux  en  légitime  mariage  et  ligné  colfatéi;ale 
de  son  nom.  Ces  lettres-patentes  furent  enregistrées 
au  parlement  et  en  la  chambre  des  comptés  Ëe  Dau- 
{iiné  les  19  juin  et  3  décembre  1646  (1).  La  reine 
mère  régente  appela  le  marquis  d'Ôrnacieux  à  prendre 
séance  et  voix  délibérative  dans  son  conseil  par  let- 
tres-patentes du  25  mars  1648,  et  il  fut  pourvu  dé  la 
charge  de  président  à  mortier  au  parlement  de  Gre- 
noble le  25  juin  1650.  Le  roi  adressa  des  lettres -pa- 
tentes, le  1"  février  1654 ,  à  messieurs,  du  parlement 
de  Dauphiiié,  pour  faire  surseoir  toutes  les  afiEsiires  du 
ressort  de  M.  de  Chevrières,  Sa  Majesté  l'àyaht  en- 
voyé à  Borne  pour  traiter  de  choses  importantes  à  son 
service.  Le  marquis  d'Ornacieux  fit  son  testament  au 
château  de  Brie,  le  4  novembre.  1678  (2),  reçu  par 
Chabot,  notaire  royal.  Il  voulut  être  inhumé  sans 
aucune  potiape,  sans  cortège  et  parmi  les  pauvres,  dans 
te  cimetière  de  rhôpUal  de  Grenoble.  Il  fit  des  legs 
nombreux  .et  considérables  aux  communautés  reli- 
gieuses, à  plusieurs  congrégations  et  établissements  de 

(1)  Copie  coHationnée  à  Grenoble  le  20  août  4  757  et  certifiée 
le  6  avrO  1758,  existe  en  nouYellé  expédition  authentique  déli- 
vrée le  4  mai  4  851 ,  dans  les  archives  de  la  famille. 

(2)  Marie  de  Sayve  fit  le  sien  le  même  jour  et  au  même  lieu. 


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16  D£    LA    CROIX 'DS  .CfiBVKIÈRES. 

charilé  qu'il  avait  <:0BtribHé  à  fonder.  Il  mourut  en 
d  680,  et  ayait  eUde  son' màmgc  : 

.40  Pierre-Fëliz ,  qui  k  cohtinuë  la.fiRiHCHB  oit  Saint- Val- 
KiBR ,  marquis  de  Çhefrières ,'  dont  pôus  allons  parler  ; 

S<*  Jac<[ues  -  Benoit  de  la  Croix  de  Ckeyri^res  t  comte  de 
'Sàyfe,  n  était  appelé  par  le  contrat  de  mariatge  de  s»  mère 
'  '  .à  recueillir  les  biens  die  la  faiaison  de  JSayre;  mais  il  mou- 
rut jeune  en  Espagne,  en  1 667^  scvaL^if'aYoit  ë^é  marié  ; 

30.  François,  auteur  de  laBftÀkiCHB  db  Sattb,  marquis  d^Or- 
nacieux^  rapportée  ci-après  ;  '        . 

4<>  JeanTBaptisfe  de  la  Croix,  de  Cheyriéres  ,'né  à  Grenoble 
le  l4'noYembre,4655.*-n  fut  admis  de  minorité  chevalier 
de  Tordre  de  Sain t>  Jean  d^  Jérusalem,  par  bref  du  pape 
Alexandre,  VU;  dU  13  octobre  1665  (^)*  U  fut  successive- 
ment  prieur  de  Sâint-Vallier,  docteur  en  théologie  de  la 
,  'Faculté  de  Paris,  chanoine  de  TégliBe  collégiale  de  Greno- 
ble, et  aumônier'  de  Louis  yH^.  Il  assista  comme  xléputé 
à  l'assemblée  g^énérale  du  clergç  de  France  en  4  675.  Après 
■  ^Yoû'  refusé  successiyement  plusieurs  évéchés ,  il  accepta 
celui  de  Québec ,  où  toute  sa  vie'  fut  une  longue  suite  de 
bonnes  œuvres  et  de  mesures  aussi  sages  qu'utûes  a  l'éta* 
hlisseinent  récent  de  ce  diocèse  (S).  Il  mourut  à  la  fin.de 
Tannée  4  747,  dans  un  hôpital  q.u^il  avait  fondé,  et  où  il 
s'était  retiré  après  avoir  quitté  le  séjour  de  sa  ville  épis- 
copale  ;  ' 

A?  BArbe- Marie  de  la  Croix  de  Chevrières^  mariée  par  con- 
trat du  S 9  juillet  4664,  avec  Louis  de  Ponteyès,  chevalier, 
miarquis  de  Buous,  baron  de  Saint-Martin,  mestre  de  camp 
de  cavalerie ,  enseigne  >  des  gendarmes  de  la  reine-mère 
Anne-d' Autriche ,  fils  d'Ange  de  Pontevès,  seigneur  de 
Buous,  baron  de  S^iat-Martin  de  CastUlon^  et  de  Margue- 
rite de  Castellahe -Adhémar^  comtesse  de  Grignan.  Son 
père  lui  confirma,  par  son  testament,  le  paiement  intégral 
de  4  03^000  livres  qu'il  lui  avait  assignées  pour  sa  dot  ; 

(4)  Copie  de  ses  preuves  d'ancienne  noblesse  de  nom  et'dVrmes 
faites  à  Grenoble ,  le  ^4  juillet  4664  ,  par  dçyant  François  de 
Rate  de  Cambous ,  commandeur  de  Jalès ,  .et  Jean  de  Mons  de 
Savage,  chevaliers  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  députés* 
par  le  chapitre  du  grand  prieuré  de  Saint-Gilles,  existe  dans  les 
archives  de  la  famille.  Gui  AUard  a  donné  le  tableau  des  sa 
auartiers  de  Jean -Baptiste  de  la  Croix  de  Chevrières ,  à  la  suite 
de  ses  Généalogies  des  maisons  de  la  Croix  de  Chevrières^  de 
MoMwroy,  etc.,  p»  4  00! 

{%)  Voir  VEtat  de  la  France,  4'79'8,  t.  ÏII,  p.  4  53,  et  la  Bio^ 
graphie  universelle  de  Michaud,  t.  XXIII,  p.  74. 


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BÈ   LA    tROIX    i)E    CHEVRIERES.  1? 

«•  MadeLone-Marguevite  de  la  Croix  de  GfaeYiièreâ ,  reli- 
gieuse au  grand Gouvent  delà  Visitation,  à  Grenoble,  le  41 
octobre  1665  ;  '  , 

7°  Anne  delà  Croix  de  Cheyrières.  Elleeut,  comme  sa -sœur, 
Barbe-Mane,  lOSjOOO  Hvres  de  dot,  et  épousa,  par  contrat 
passe  à  Grenoble  i8'6  aoàt  1655,  Gabriel  dé  Prùnier-Saini- 
Andréj  chevalier,  baron  de  Saint-André  en  Bôchaine,  sei- 
gi^ur  de  la  Buissiére^  de  BeUeoombe  ,  etc. ,  bonseiller  du 
roi  en  ses  conseils ,  président;  à  moVtier  au  parlement  de 
Grenoble ,  fils  de  Laurent  de  PrunieivSaint- André ,  baron 
de  Saint-André ,  conseiller  d'état ,  second  président  dii 
parlement  de  Dauphiné,  et  de  Marguerite  de  Belliérre,  fiUè 
de  Pomponne  de  Belliévre,  cbanceuer  de  France; 

8»  Isabelle  de  la  Croix  de  Ghevriéres,  religieuse  au  moiiastéré 
royal  de  Montfleury  ;   . 

9«  Angélique-Claudine  de  la  Croix  de  CheVrières,  mariée^ 
par  contrat,  passé  à  Grenoble  le  7  juin  1677>  arec  Louis- 
Kostaing  de  Clermont,  comte,  puis  marquis  de  Moptoison, 
fils  de  François-Antoine  de  Qermont^  marquis  de  Montoi- 
soii,  lieutenant  des  gardés  du  Corps,  et  dé  Marguerite  dé  la 
Bontière'; 

40*  Thérèse  de  la  Croix  de  Chevrières,  morte  jeune. 

BRANGHE  DE  SAINT-VALLIER , 
Marquis  de  Chevriérbs,  etc; 

XV  Pierre-Félix  de  la  Croix  de  Chëvrieres^  cheva* 
libr,  marquis  de  Chevrières,  comte  de  Sàînt-Vallîer, 
naquit  à  Grenoble  le  10  juin  1644.  Il  embrassa  de 
bonne  heure*  la  profession  des  armes,  et  fit  sa  première 
campagne  à  20  ans  dans  l'expédition  d'Afrique^  sous 
le  duc  de  Beaufort,  et  se  trouva,  à  la  prise  deGigery. 
Nommé,  le  20  décembre  1666  (1),  sur  la  résignation 
du  marquis  d'Arbouville^  colonel  d'un  régiment  d'in* 
fanterie  (petit  vieux  «cor^)»  qui  prit  le  nom  de  Saint- 
Vallier^  il  le  commanda  a  Tamiée  de  Flandre^  sous  le 
maréchal  de  Crëquy^  puis  au  siège  de  Dôli?^  où  il  fit, 
fLvec  ce  régiment,  le  logement  de  la  contre-escarpe  en 
présence  du  roi.  Passé  av.ec  ce  corps  au  secours  de 

(f)  Sa  commissioh  et  ses  lettres  de  service  furent  expédiées  le  3 
avrai667^ 


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-18  DS   hk   CROIX   DE   CflEVRlBRia. 

ûmdie  ^i  1669,  it  s'y  dklingiia  à  rattacfiiB  des  re- 
tranchements des  Turcs,  et  protégea  la  retraite  du 
duc  de  Na vailles,  après  que  rexplosioo  des  poudres 
eut  fait  échouer  cette  entreprise  (1).  Il  avait  été  main- 
tenu dans  son  ancienne  noblesse  avec  ses  frères  et  Ga- 
briel de  Ja  Croix  de  Ghevrières,  sêimeur  de  Pisançon, 
•son  cousin,  par  jugement  de  M.  ou  Gué,  intendant 
de  Dauphiné,  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  du  18 
juillet  1667  (2).  Le  comte  de  Saint'^YalUer  fut  nommé 
conseiller  aux  conseils  d'état  et  privé,  et  pourvu  >  en 
1670,  de  la  charge  de  capitaine  des  gardes  de  la  porte 
du  roi  (3)^  pour  laquelle  il  prêta  serment  le  2  avril  de 
la  même  année.  Il  fit  les  can\pagnes  suivantes  à  l'ar- 
mée du  roi  en  HoUs^nde.,  enFlaodce  et  en  Franche- 
Comté.  LouB  XIV  voulant  donner  une  nouvelle  mar- 
que de  distinction  à  unelamilieqùi  se  dévouait  depuis 
SI  long-temps  au  service  de  1  état  ^  et  avait  firoduit 
tant  de  personnages  illustres  et  recommandables,  éri- 
gea en  faveur  du  comte  de  Saint-Yallier  la  terre  de 
Chevrières  et  celle  de  Blanieu  en  marquisat  de  Che- 
vrières^  par  lettres-patentes  du  mois  de  fé  vrifr  1682  (4), 
et.  confirma  le  titre  du  comté  de  Saint- Vallier ,  par 
lettres  du  mois  d'avril  1687 ,  enregistrées  en  parle- 
ment le  18  juin,  et  à  la  chambre  des  comptes  de  Dau- 
phiné  le  5  juillet  de  la  même  année  ;  puis  le  titre  du 
comté  de  Yals^  par  autres  lettres-patentes  du  mois  de 
septembre  1690,  enregistrées  au  parlement  de  Greno- 
ble le  28  mars  1692  (6).  Pierre-Félix  avait  épousé, 


(i)  On  treuTe  les  deuils  de  cette  ezpéditioa  dans  V abrégé 
chronologique  et  historique  de  la  maison  militaire  du  roi,  par 
Vàbhé  le  Pippre  de  Nœumlle,  t.  m.  p.  4SI,  485. 
-  (1)  €opie  ooUatioiuiée  à  Grenoble  le  9 S  août  1 787 ,  et  légalisée 
par  le  vice-bailli  de  Viennoia,  Uentenant^énéral  au  n^  rojal 
de  Graisivaudan  le  S  avril  17S8,  aux  archives  de  la  famule. 

(s)  Son  père  se  porta  caution  poar  lui  de  la  sonune  de  400,000 
livres  pour  le  paiement  de  cette  charge. 

(4)  Ces  lettres-patentes  sont  rapportées  textuellement  à  la  fin 
de  la  généalogie. 

.  (S)  .TabletUê  ehrûWflogiquBê  ^deChaiot  de  Nantîgny,  t.  V, 
p.  S43-2I8. 


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I>B.  LAi  GftQIX   DE -CBSVBlàRBS.  19 

pur.  iMmtfttt  du  1  h  mû  167  6,  Jeanne  db  Rouvboy,  fille     d«  Rocfioi  : 
de  Gharlbs  de  Roùvroy,  chevalier,  seigneur  du  Puy  et  ?«!?«;  iJ^S^Î 
de  Froissy,  capitaine  au.  régiment  des, gardes  fran-fe.'^""'**  *•""•"' 
çaises,  maréchal  de  camp,  et  de  Marie-Ursule  de  Gon  • 
tery.  Il  mQurai.à  Grenoble  le  16  juin  1^99.  De  son 
maj*iag^  sont  issus  : 

!•  Jean-Baptbte  4e  1*  Croix  de  GheTiiéres,  ne  »  Pari*  le  SI 
ayril  4676,  mojrt  jeune  ; 

ao  Henri-Bernard,  qui  a  contmiië  la  pos.tëFité; 

.  50  Françoi»-Paal  de  la  Croix  de  Cheyriéres ,   chevalier  de 
Saint- ValKer,  né  le  18  avril  1689.  Dés  l'âge  de  15  ans,  il 
lera  une.  compagnie  d'ihfanterie  dans  le  régiment  de  la 
Feuillade  lors  de  sa  formation  (I7i>4),  et  la.  commanda  là 
même  année  au  siège  de  Suze  et>  à  U  i^ductioA  des  Yâudois 
de  Saint-Martin  et  de  Saint-Germain,  ainsi  qu'à  la  prise  de 
la  TÎUe  et  de  la  vallée  d^Àoste.  L'année  suivante ,  il  se 
tTQuva  à  la  prise  dé  Villefiranchc)  de  Sospello  ;  de  Saint-Ôs- 
pidp,  de  Mqntalbiin  et  de  Nice,,  et  aux  sièges  de  Chivas  #; . 
da  châtean.de  Montmélian*  En  47^6,  il  combattit  à  la  ba-> 
taille  de  Turin  ,.  et  servait  à  l'armée  du  Daupbiné  Tannée 
suivante.  Le  4  4  décembre  4707,  il  obtint  une  compagnie 
/dans  le. régiment  du  Bessay,  cavalerie,  et  la  commanda  au 
// siège  4e  Tortose,  en  Espagne,  en  4708.  En  4i709  ,  il  servit 
-'-sur  les  frontières  du  RoussÛlon  ,  puis  au  canip  du  pays 
.    Messin  l'année  suivante.  A  Tarmée  d^  Flandre,  en  4  74-3,  il 
5y)mbattit  à  'Denain,  et  aux  sièges  de  Douay  et  du  Quesnoy, 
et  fit  la  campagne  de  474  5  a  ceux  de  Landau. et  de  Fri- 
boure.  11  obtint  le  régiment  de  Saint-Vallier  sur  la  démis-' 
sion  de  son  frère,  par  commission  du  7  avril  4  714.  Ce  ré- 
giment ayant  été  Déformé  par  ordres  des  4  5  et  30  novem- 
bre suivant,  il  fut  entretenu  colonel  réforn|è  â.la  suite  du 
régiment  d'infanterie  de  Leuville  (depuis  Richelieu),  par 
ordre  du  8  décembre.  Franoeis^Paul  ifut  reou  chevalier  4e 
l'ordre  .de  Saint-Lazare,  en  4  746,  et  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  miUtaire  de  Saint-Louis.  Dans  la  guerre  d'Espagne, 
en  4  749,  il  servit  avec  le  régiment  de  Leuville  aui^  sièges 
de  Saint-Sébastien,  de  Fontarabie  et  d'Urgei.  U  devmt  co- 
lonel du  régimeftt  de  Bretagne,  infsinterie,  par  cominission 
du  37  juillet  4  730..  Il  commuidait  ce  corps  au  camp  d'Ai- 
meneswn  1 75^,  et  l'année  suivante  à  la  conquête  de  la 
hornàaè^^f..  de  Saint- Vallîer  fut  créé  brigadier  d'infan- 
.  »  terie  lé  30  fêmer  4  754.  Employé  à  l'armée  du  Rhin,  il  s^y 
«      Irouvaen  4;7S6  à  l'attaqpe  des  lignes  d^Etlingen,  au  siège 
de  Philisbourg  et  au  combat  de  Clausen.  Il  Ait  promu  au 
grade  de  maréchal  de  camp  le  4«r  mars  4758.  En  1741,  il 
niareba  iivc^  la  5«  division   de .  Tarmèe  du  Bas-Rhin  en 
Westphalie,  sous  les  ordres   du  maréchal  de  Maillebois. 


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20  DE    LA    CHOIX   DE   CHEVBIÈRES. 

Parti  de  Dusseldorff  avec  la  4«  diviaion  de  la  même  armée 
pour  se  rendre  sur  les  frontières  de  Bohême,  il  fut  tuë  le  %S 
septembre  1742 /par  un  parti  de  hussards  ennemis,  en  allant 
visiter  une  garde  avancée  (I).  U  n*ëtait  point  màrië  ; 

4®  Barbe  de  la  Croix  de  Chevrièrcs,  mariëe,  en  1705,  avec 
François  de  Prunier  de  LempSy  seigneur  de  Lemps,  de  la 
Chéze ,  de.Maubourgy  etc.,  capitaine  an  régiment  de  San^' 
zay,  fils  d^ Adrien  de  Prunier  de  Lemps,  seigneur  des  mêmes 
terres,  et  de  Marie  de  Montchenu  ; 

S*"  N de  la'  Croix  de  Chevrières,   mariée  à  N.....  de 

Boesotel,  marquis  de  Montgontier. 

XI.  Henri-Bernard  db  là  Croix  d^  CHEVRièass, 
marquis  de  Chevrières  et  de  Cierieux  y.  comté  de 
Saint- ValUer  et  de  Vais,  baron  de  Serres  et  deChan- 
temerle  ,  seigneur  deCrose,  Chanos-Curson,  Beau- 
mont,  Monteux,  etc.,  né  en  167 S,  avait  été  destine  à 
Tétat  ecclésiastiaue.  A  la  mort  de  son  frère  aine ,  il 
qMÎtta  cette  carrière  et  entra  au  service.  Il  fit  avec'dis- 
tinction  plusieurs  campagnes,  entre  ai^tres  celle  da 
siège  de  Fribourg,  sous  le  maréchal  de  Villars,  en  1 7 1 3. 
Il  était  colonel  d'un  régiment  d*infiinterie  de  son  nom 
(dpnt  il  se  démit  en  faveur  du  chevalier  de  Saint- 
Vallier,  son  frère),  et  chevalier  de  Tordre  de  Saint^ 
Louis.  Il  mourut  à  Grenoble  au  mois  de  janvier  1754. 
Il  avait  épousé,  en  1712,  Denise-Renée  de  Louviers- 
«  «r.  n/ïii  d«  MottEVBRs,  fille  de  Franopis,  manpiis  de  Louviers  et 
înlï*  de  »'Î2.T*'Ï  ^®  Vauchamps ,  et  de  Marie-Elisabeth  de  Louviers. 
loupdcbie.        Leurs  enfants  furent  : 

40  Nicolas^Amédée,  dont  l'article  siiit  ; 

S«  Jean-Qaade  de  la  Croix  de  Cheyriéres,  €iit  Vahhé  de 
Saint-Vallier ,  né  en  1718»  docteur  de  Sorbonne,  abbë 
commendaiaire  de  Fabbàye  d'Ardennes ,  au  diocèse  de 
Bayeux ,  mort  aux  Missions-Étrangéi^,  à  Paris,  le  6  juin 
4T«5; 

30  Jean-Baptiste-Paul-Charles  delà  Croix  de  Çheyriérei»,  che- 
yalier  de  Saint- Vallier ,  né  en  l7Sf  ,  seigneur  de  Vau- 
champs  en  Brie.  Il  fut  d'abord  cornette  dans  le  r^îment 
Mestre  de  camp  général,  dragons.  En  4  74S,  il  obtint  une 

(4)  Chronologie  historique  milittùre^  par  Pinard,  t.  VU;  pages 

4  53-4  54. 


d'or 


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DB   LA    CHOIX  I»fe   CCTEVRrkilES'.  21 

compagnie  de  cayalerie  dans  le  régiment  de  Clermont- 
Tonnerre  (incorporé  sous  le  nom  de  Noé  dans  Bourbon  en 
i7^t).  n  a  été  major  de  ce  régiment  depuis  1758  jusqu'en 
4  76 S,  époque  à  laquelle  il  s^est  retiré  ayec  le  brevet  de 
.  mestre  de  camp  et  ta  croix  de  l'ordre  de  Saint-Louis  (1). 
Jl  a  laissé  de  son  mariage  avec  Henriette  de^la  Porte  de 
Riantz  : 

Barbe-Pierrette  de  la  Ci^iz  de  Œevrières ,  épouse  du 
marquis  du  Bourg, 

XII,  Nicolas- Amédëe  db  la  Croix  db  CHBvaiÈvBs, 
marquis  de  Chevrières  et  deClerieux,  comte  de  Saint- 
Vall&r,  baron  de  Serves,  né  en  1714,  capitaine  de 
dragons  dans  le  régiment  de  Bauffremont ,  chevalier 
de  l'ordre  de  Saint-Loub,  épousa,  en  1755,  Jeanne- 
Gabrielte  db  Grolée  ,  fille  de  Joseph  de  Grolée ,  sei-  »■  ciot^k  :  • 
gneur  de  la  Fourcalière,  et  de  Marie-Rosalie  d^  Ri-Swr*  '"''  ''  ^* 
gaud  de  Laigue  de  Serezin.  U  est  décédé  à  Grenoble, 

en  1798,  ayant  eu  de  ce  mariage  : 

4<*  Jeàn-Denis-René,  qui  suit  ; 

S<»  Jèan-Qaade-Marie,  dont  Fartide  viendra  ci-aprés  ; 

3<»  Charles-Paul  de  la  Croix  de  Chevrières  de  Saint-Vallier, 
né  le  8  février  1 789,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de 
minorité  le  10  avril  suivant,  officier  de  marine,  député  de 
la  Drôme  en  ISIS,  marié,  en  1791,  avec  Marie-Madelaine 
de  Cotte t  et  décédé  â  Paris  le  1 0  noTëmbre  1858^ 

4*  Amédée-René-Félix  de  la  Croix  de  Chevrières  de  Saint- 
Vallier,  né  en  1771,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de 
minorité  le  S5  inai  1775,  ancien  officier  d'infiintene,  Inort 
en  1857. 

XIII.  Jean-Denis-René  db  là  Choix  de  Chbvrièrils^ 
comte  de  Saint- Vallier ,  pair  de  France, vUé  le  6  oc- 
tobre 1756,  ckeyalier  de  Tordre  de  Malte/  était  en 
1787  liêutenanf;  en  second  au  régiment  des  gardes 
françaises  (2).  Nommé  membre  du , sénat  conservateur 
le  !•*  février  1805,  il  présida  ce  corps  du  1*' juillet 
1808  au  l*' juillet  1809.  Le  16  septembre  1808,  il 

(1)  Table  historique  de  F  état  militaire  de  France,  in-ia, 
Rari»,  1765,  p.  «57. 

(3)  État  militaire f  année  1787,  p.  128. 


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22  Dl   LA   CHOIX    DB  OHBUliliSAES. 

fat  investi  de  la-sénatororie  de'Géiies^  pins  nommée 

le  28  décembre ,  président  du  grand-cooséil  d^admi- 

nistration  du  sénat  poar  1809.  Le  comte  de  Saint- 

Yallier  Fut  créé  grancl*cFoix  de  rordre  de  la  Réunion 

le  3  avril  1813.  Le  26  décembrie  de  cette  année,  il  fut 

envoyé  en  qualité  de  commissaire  extraordinaire  dans 

la  7*  division  militaire,  où  il  arriva  au  chef-liett  TGre- 

noble)  le  7  janvier  1814.  Il  adbéra  à  la  déchéance 

de  Napoléon ,  et  fut  nommé  pair  de  France  le  4. juin 

de  la  même  année ,  puis,  grand-officier  de  la  Légion 

d'Honneur  le  6  janvier  1815.  Il  à  été  choisi  pour 

présider  le  collège  électoral  du  département  de  la 

brôme^  par  ordonnances  du  roi  des  26  juillet  1815  et 

mMabmm:     12  octobre  1820.  Il  est  décédé  à  Valence  de  Dau- 

tfîïï^i  •dî^*  «pWné  le  13  mars  1824,  laissant  de  son  mariage  cqn- 

JÎf'^?!;^  S*";  tracté  en  1801,  avec  Marie-Louise  de  Mazbhod,  une 

bndM  for.         fiUe  unique,: 

Marie-M&ddaine-Charlotte-Paiiline  àt  k  Croix  de  Qie- 
Trière^e  Saint- Vallier ,  mariée,  le  38  avril  ISSS»  avec 
Alfred^hiUberi-Victor  ^iiijritef  de  Mor€ton,maiqms 
de  Ghabrillan,  pair  de  France,  depuis  la  mort  du  comte 
de  Saint-Vallier,  son  Beau-pére,  auquel  il  avait  été  sub- 
stitue par  ordonnance  du  roi  du  as  décembre  ISas  (1 V 

Xni.  JF<%aiirÇlaude-»Marie  de  la  Caoïx  ds  Cbbtriè- 
B£s  DB  SAJHJ-VàioaBR,  uo  1©  1"  mars  1768^  neça  che- 
valier de  irprdre  de  Malte  de  minorité  le  2  août  sui- 
Tantyoheyalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  avant  20 
ans,  capitaine  de  vaisseau  avant  26  aiis,  a  fait  toutes 
les  campagnes  maritimes  de  la  guejrre  qui  a  iHDené 
Findépendance  des  États-Unis  d'Amérique^  et  est  dé- 
cédé en  1810,  laissant  de  son  mariage,  «contracté  eu 
n  om&m  w  Be«>  1801,  avec  BonnerMaric  de  Grâtkt  du  Bopoh^gb, 
4|««rr*m'sriAinfiUe  dc  Marc  Joscph  de  Gratet,  comte  du  Bouchage  • 
*•"  et  de  Catherine-Bonne- Marie  de  Regnauld  de  Par- 

çieu  : 

1«  Charles -Paul-Gabriel  de  la  Groix  de  Chevrières,  .marquis 

— — — ^ —  ■     I  ... 

(I)  BuUetindet  lois,  18S8,  7«  série,  t.  XVU,   n..kfiê,  BuUetin 
»•  647. 


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DB  U  CMMUC  DB   GBEVaiàBBf.  2e^ 

de  Saint- VaUier.  ne  le  8  juillet  480(9.  H  ett  entré  à> 
l'ëcole  militaire  de  Saint-Cyr  le  !•'  octobre  1820  et  a  ëlë 
nommë^  le  l*'  octobre  1 828,  sous-lieutenant  au  4»  r^iment 
de  carabiniers.  H  passa  aVec  le  même  pade  dans  le  S«  ré- 
giment de  cuirassiers  de  la  garde  royale  le  2  novembre  1 82  8^ 
et  j  servit  jusqu'à  la  révolution  de  juiUet  1 8S0  ; 

a"»  Bonne  -Humbert  de  la  Croix  de.  CheViiéres,^  comte  de  Saint 
,  ¥allier,  né  le  24  août  4804,  entre  aux  pages  le  4«r  juillet 
4^894 ,  nommé,  le  4  6  juillet  4'828,  sous-Kentenant  dans  le  2« 
régiment  de*  dragons,  où  il  a  servi  jusqu'aux  événements  de 
JTOUet'4890.  n  a  épousé,  le  20  mai  4828  ,  Marie-Eléonore- 
i^ngéliqQe  de  3f mission,  fille  de  Thomas-Jean- Antoine  de 
Manssion,  et  de  Marie-Anne-Eiûalie  de  Berthoult  d^Hau- 
tecloque.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

40  Charles-Raymond  delà  CroÎL  de Çhevriéres  de  Saint- 
Vallier,  né  le  27'septembre  4  8S5  ; 

2<»  Jean-Charles  de  la  Croix  de  Cfaevrières  de  Saint- Val- 
lier,  né  le  23  noyembre  4889. 

>  •      *        ■  . 

BRANCHE  DE  SAYVE, 
,       Marquis  d'Ôrnâcieux^  etc. 

X.  François  DE  LÀ  Croix  de  Chevriebbs  de  Sayve  , 
chevalier,  comte  de  Sayve  et  de  ]\JarigDy^  iDar<|uis 
d*6rsacieux^.  baptisé  le  23  juillet  1647^,  fils  puiué  de 
Jean  FV  de  la  Croix  de  Ghevrières^  comte  de  Saint- 
Vallier,  et  de  Marie  de  Sayve^  sucoédar  dans,  le  droit 
de  spB  frère  Jacqu^s^BenoU  et  recueillit  la.  aoceemon 
de  Jacques  de  SÂytw  son  aîettl  maternel'.  Son  père , 
par  son  testament  du  4  norembre  1678,  lui  légua  le 
marquisat  d^Ornacieux,  avec  les  terres  adjacentes, 
seigneurieat  juridictioa  baute,  moyenne,  et. basse  de 
Faramans,  des  Cottanes  et  de  Lieuaieuy  ainsi  que  la 
maison  seigneuriale  du  Serclier.  François  fut  conseil- 
ler, put»  prési«lent  à  mortier  au  parlement  de  Gre- 
noble. Il  épousa 9  par  contrat  du  4  septembre  t660, 
ibitoinetta  BB  ^idaud  de  la  Tovr,  fille  de  Jean  de  Vi-*     n.  vwadd  : 
daud,  baron  d'Anthon,  seigneur  de  la  Totir,  procci^a^y;,^iM^ê 
reur-général  du  partemeni  de  Daupbiné,  et  de  Ga-  *^  'yï* 't* «  pd!!S 
brielk&  de  Sève.  Le  marquis  d^Ornacieux  fil  son  les*  J^^ j_[jj|  »*<»p""** 
tament  le  B^aout  1694  et  mourut  le  3t  janvier  1695. 
Antoinette  de  Yidaud  fit  le  sien  le  20  décembre  de 


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24  im   hk  CHOIX  DE  CBfiVRIÈRES. 

cette  derni&re  année.  De  leur  mariage  sont  provenas  : 

i^  Jean-Dominique,  dont  Particle  suit  ; 
)«  Ga!briel  de  la  Croix  de  Chevriéres ,  comte  de  Mâ^iigny , 
.  mort  abbé  ; 

S®  Pierre-Félix  de  la  CrpÛL  de  Ghevrières ,  comte  de  Sayre , 
colonel  d^infanlerie.  Il  fit  les  guerres  de  la  succession  d^ 
pagne,  passa  au  service  de  Phflippe  V,  et  devint  lieutenant- 
gëjjiëral  de  ses  armées,  gouTemeur  et  capitaine-général  du 
royaume  de  Valence,  président  de  l'audience  royale  dudit 
royaume  et  commandant'militaire  du  royaume  de  Murcie , 
commandeur  de  la  commanderie  de  Ares,  de  Tordre  de 
Montessa ,  et  grand'-croix  de  l'ordre  royal  et  miliU^re  de 
$aint-Loui8.  Il  mourut  en  1 775^  laissant  deux  allés  : 

A.  Isabelle  de  la  Croix  de  Cheyrières  de  Sayve,  épouse 
du  yioomte  «fe  Flodorp,  ^seigneur  de  Qabeck ,  es  Bel- 

B.  Louise  de  la  Croix  de  Cheyrières  de  Sayre ,  mariée 
au  marquis  de  Roben,  colonel  an  senrice  d'Espagne; 

Ces  deux  dames  moururent  sans  en&nts  en  Belgique, 
après  ayoir  institué  pour  leurs  légataires  uniyer- 
sels  leurs  petits-neyeux  à  la  mode  dé  Bretagne 
Jules  et  Auguste  de  Sayye^  dont  on  parlera  plus 
bas; 

4*  Mathieu  de  la  Croix  de  Cheyrières  de  Sayye  ; 

^^  Autre  Mathieu  de  la  Croix  de  Cheyrières  ,  cheyalier 
d'Omacieux^  capitaine  dans  le  régiment  Commissaire-Gé- 
néral, cayalerie  ; 

B^  Kioolas-Aipédée  de  la  Croix  de  Cheyrières  ,  cheyalier  de 
Marigny,  capitaine  dans  le  même  régiment  ; 

7»  Gabrielle  de  la  Croix  de  Cheyrières,  religieuse  à  la  Visita- 
tion de  Grenoble  ; 

8«  Anne'de  là  Croix  de  Cheyrières  de  Sayye,  prieure  perpé- 
tueUe-dn  monastère  de  Saint-Benott  â  Lyon. 

XI.  Jean-Dominique  de  la  Caoïx  de  Chetreèrbs 

])B  Sàtve,  chevalier,  comte  de  Sayve^  marquis  d'Or- 

nàcieux,  seigneur  de  Faramans,  des  Gottanes,  d*Ar- 

'  zay^  deBoissieux,  etc.,  conseiller,  puis  président  au 

parlement  de  Grenoble  le  12 août  1709,  épousa,  par 

contrat  du  9  juillet  1712,  Marie-Ânne  de  la  Poype  du 

D.  hPotpb:  ^  Saint- Julien  ,   fille  de  nr.essireArthus- Joseph  delà 

fMc.*d*"rgeni.  '  "  Poy  pc  de  Saînt-Julien  de  Gramont,  président  a  mortier 


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IXB    LÀ   CaOlX   DE   GBBVRIÀRBS.  25 

au  paiienent  de  GrenoUevet  de  dame  Anne  de  Gro^ 
lée-Viriville.  Le  marquis.  d'Omacieux  fit  son  testa- 
ment le  6  mars  1734,  et  mourut  en  1740,  laissant  de 
son  mariage: 

l«  Arthus^oseph  qui  sait  ; 

a<»  Gaspard-François  de  k€^â  de  Cherriéres  de  Sayre^  né  le 
1 4  juillet  1 71  A,  reçu  clievalier  de  Tordre  de  Malte  le  7  mai 
4  7S0 ,  commandeur  de  Durbans  çt  bailli  de  -Manœqtie  en 
1775  j 

8**  Demoiselle  de  la  Croix  de  CSbeTrières  de  Sajve; 

4»  Demoiselle  de  la  Crovt  de  CSieTriéresde  Sayre. 

XII.  Arthus^Joseph  se  la  Croix  de  Ghevrièrbs  de 
Satve,  clieyalier^  marqub  d'Omacieux,  seigneur  de 
Faramans,  de  Pajay,  de  Boissiéui,  de  Liendieu,  de 
Marcillole,  de  Sardieu  et  autres  pls^ces,  conseiller  du 
roi  en  ses  conseils,  président  à  mortier  au  parlement 
de  Grenoble  le  7  septembre  1739^ëpousa,  par  contrat 

du  7  novembre  1744^  Anne  Pupil  de  mions,  fille  Pota  di  mio«c: 
de  messire  Barthelemi-Jean-Claude  Pupil^  chevalier,  î'ÏJÎnt.*  *""*** 
seigneur  de  Mions,  de  Courbas,  de  Saint^Sympborien 
d'Ozon  et  autres  places,  premier  président  de  la  cour 
des  monnaies  et  lieutenant-général  en  la  sénéchaus- 
sée et  siège  présidial  de  Lyon,  et  de  dame  Marguerite 
de  Sève  de  Fiechères.  Anne  Pupil  de  Mions  fit  son 
testament  le  35  juin  1753.  Elle  avait  eu  du  marquis 
d'Ornacieux,  mort  à  Yéronnele  2  mai  1800  : 

|o  Barthelemi'Arthus,  qui  suit; 

'■  3«  Mathieu- Antoine  de  la  G'èix  deChevriéres  de  Sayve,  bap- 
tise le  S  9  août  47^8,  leçu  cheralier  de  l'ordre  de  Malte  au 
grand-prienrë  çle  France  le  5  juillet  1 77S.  H  a  assiste  en  1 789, 
â  rassemblée  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Romans,  conTo- 
qu^  pour  râection  des  députés  aux  états-généraux  du 
royaume  ; 

3<>  Demoiselle  de  là  Croix  de  Chevrières  de  Sayve. 

XIII.  Bartbelemi^Artfaus  de  la  Croix  de  Chevrieiœs 
PE  Sâyve,  marquis  de  Sayve  et  d'Ornacieux,  né  en 


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26  1»  LA  omouL  oc  onmiiàBBSi. 

1749^  prësideiitàiiK)rdertw.pai4emeiit^GrMUible(l), 
décédé  à  Paris  le  30  janvier  IS^l,  avait  épousé,  par 
contrat  du  24  jnin  ITSl,  passé  devant  Amans  et  son 
confrère,  notaires  au  châtetet  de  Paris ,  Adélaide»Rose- 
D<Hnfiu.T  :  Victoire  d'Hehvillt,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur 
LSt 'iyr?îr.^'  Louis-Michel-César,  marquis  d'HérviHv,  baron  d'Iroy, 
seigneur  de  Vire,  de  Lechelte,  du  Val,  èe  Chigny-sur- 
Otse,  de  la  Capelle  et  autres  places,  et  de  haute  et 
puissante  dame  Rose-Adélaïde- Victoire  de  Gistille- 
Cheiioise.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

f"  Arthuft  de  la  Croix  deChetrièra  deSa^Tc,  OMit  46  à  ans 
à  Munich^  en  BaTÎère  ; 

.  s*.  Jooepli-LoQÎB-Jaltt,  dont  L'artûde  suit  ; 

S<*  Auguste,  aendûnnâ  après  sça  ftèen  aimé  ; 

4«  Amâie  de  la  Croix  de  Cheniéres  de  Sayve,  morte  fort 
jeune  â  Grenoble. 

XIV.  Joseph-Louis-lulesDB  LA  Choix  D£  Chbvbièh 

EBS,  marquis  de  Sayve,  né  à  Paris  le  1*'  mai  1784, 

reçu  chevalier  de  l'ordre  de  Malte  de  minorité  en 

1787  (2),  ancien  chef  d'escadron,  aide-de-camp  du 

prince  Eugène  de  Beauharoais>  vice-roi  dllaiie,  che«^ 

'  valier  des  ordres  de  la  Légion -d'Honneur  et  de  la  cou- 

d'JÏUit'^  eiM- ronne  de  Fer,  a  épousé,  le  l*"*  mai  1815,  Célestine— 

à^\  miuSST  te  Wilhelmine  de  Cauvigsy.  fille  de  Bernard,  baron  de 

Mdt'mé.^'ldir"  Cauvigny  de  Clinchamps,  et  de  Marier-Claude  de  Vau» 

gé^da  »  eroiMties  do  quelin.  JDc  ee  miariage  sont  issus  : 

1  "  Arthur-Gustaye  de  la  Croix  de  Cheviières  de  Sajnre,  né  le 
SO  octobre  1SS.«  ; 

S°  CëcâHe-Isaure-Mark  de  la  Croix  de  Cbevrièrcs  de  Sayve , 
née  le  46  mai  iaïf  »  mariée,  le  4tf  juin  l  M*,  an  comte  Louis 
. .  du  Couédiode  KêrgouaUr  ; 

8<*  Julienne-Elisabetli-Louise  de  la  Croii  de  Cheyrières  de 
Sayve,  née  le  10  février  1819  ; 

(1)  Almahach  général  du  Dauphiné,  1790,  p.  49. 

(a)  Le  procès- verbal  de  ses  preuves  £dtes  au  grand  prieuré  de 
France  en  4788,  et  le  mémorial  de  ses  titres,  dcenés  par  le  généa- 
logiste de  Tordre,  e^stent  en  origianux  dans  les  archives  de  la  fa- 
mille. 


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BK  lA  omhx  bb  amvBiàBBi.  27 

4*  ClaiM^lMUftl^^^pèmtt  de  U  Cnfix  do  OlMTrièNs  de 

S^jTe*  née  le  15  mai  18S1  ^ 

«o  Aliz-lMUrie-^CMÎlie de. ki  Crpiis de GbeipnénB deSsjiw»  née 
le  17  octobre  1835; 

«0  Maxîfi-Hyaoittthe-Ijewte  de  la  Oraîs  de  CheviUrii  de 
Sayre,  née  le  1 5  août  1 8S6. 

SECONDE  BRANCHE  DE  SAYVE. 

,  XTV*  Auguste  oe  la  Croix  db  Chetriè&bs,  comte 
deSayye,  né  à  Grenoble  le  21  juin  1790,  ancien  offi- 
cier de  cuirassiers,  cfaeyalier  de  Malte  et  de  la  Légion- 
d'Donneur,  a  épousé,  le  22  mars  1824,  iiOuise-Émilie 
DU  HAjinsL,  fille  de  LoubJoseph^  comte  du  Hamel,  ^  wHA«nt 


conseiller  d*état,  ancien  préfet  et  ancien  membre  de  la  d?^I\d!LB«ed« 
chambre  des  députés,  cheyalier  de  Tordre  de  Malte  J,g2iïoîïé?S 
et  de  la  couronne  de  Fer  d'Aùtricbe,  officier  de  la  Lé-J^  *J  ÏJ*  **** 

£on-d'Honneur,  et  commandeur  de  Tordre  de  Char-  d'argent  ^ 
5  lUd'Eapagae  (1)  et  de  daine  Henrietle-Marie-An- 
tBÎnettB  de  Chasteighier.  De  ee  mariage  sont  issus  : 

4*  Fâis^Gharles-Henri  de  la  iCroii  de  Gherrières  de  Sayre, 
né  le  18  ami  4  8S9;' 

t«  JoBette  -  Épiiïe  de  la  Crois  1 

de  Cheyriéres  de  Sayre,  1     jumelles ,  nées  le  6  ayril 

V  Sidonie  -  Wilhelmine  de  la  <  1 8S8  ; 

Croix  de  QieTiières  de  Sajrre,  | 

h^  FéUde-Alexandrine-Hennette  de  la  Croix  de  Cheméres  de 
Sayre»  née  le  1«'  septembre  1886. 

BRANCHE  DE  PISANÇON. 

YIII.  Jean  de  là  Croiï  db  Ghbvbiebes,  IY'  du 
oom ,  seigneur  de  Pisançoh,  fils  puiné  de  Jean  III  de 
la  Croix  de  Chevrières,  comte  de  Saint- Vallier,  et  de 
Barbe  d'Arzac^  embrassa  le  parti  des  armes  et  fiit  , 
nommé  auccessivement  capitaine  de  100  hommes^  de 
pied  dans  le  régiment  de  Sault,  par  commission  du 

'  (4)  Voir  la  généalogie  de  la  maison  du  Hamel  dans  le  IV*  vo- 
luBe  des  Archives  de  la  noblesse,  p.  58. 


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38  DS^  hh.  CAOU   DB.  GBBVRlàftfiS. 

13 novembre  1621 ,61  gouTéraenr dés-yiUe-et  château 
de  Serres.  Fait  prisonnier  dans  les  guerres  d'Italie  et 
conduit  à  Milan,  il  obtint  d'être  éekangé  a^ec  Tun 
des  commandants  de  l'armée  ennemie^  et  lors  de  son 
retour,  il  fut  accueilli  à  son  passage  arec  beaucoup  de 
distinction  par  le  duc  de  Savoie.  La  reine  l'indemnisa 
de  ses  pertes  en  lui  assurant  la.  première  chaîne  qui 
viendrait  à  vaquer  parmi   les  gentilshommes  de  sa 
maison,  et  il  fut  nommé  mef^tre  de  camp  d'un  régi- 
ment d'infanterie,  par  commission  du  20  septembre 
1626.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  13  janvier  1610^ 
Bailli:        Aunc. Bailly,  fille  uniquc  de  noble  Jean  Bailly,  con- 
dwmiii:"..^l?r.seiller  au  parlement  de  Grenoble,  etdT)Iympe  Aile- 
£*ch"d?»1ïl!îd™*^^^  ^^^  ^  fi^  *^^  testament  reçu  par  Ar- 

èmaîL  thaud,  notaire^  le  19  mai  1630,  et  mourut  en  1632, 

ayant  eu  de  son  mariage  cinq  fils  et  trois  filles , 
savoir  : 

.  %**  François  deia  Croix  de  CheYrièveSy  enseigne,  puis  lieute- 
nant de  la  compagnie  inestre  de  camp  du.^giment  de  Pié- 
mont, n  fut  fait  prisonnier  au  siëge  d'Arras,  en  1640  ,  et 
mourut  sans  avoir  été  marié  ; 

a<>  Jean  de  la  Croix  de  Chevrièresy  tué  au  siège  d'OrlÂtello  , 
percé  de  trois  coups  de  pique,  portant  Tenseigne  de  la  com  • 
pagnie  mestre  de  camp  du  régiment  de  Yematel  ; 

S<>.  Gabriel,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

4<>  Joseph  de  la  Croix  de  Chévriéres^  p^ge  du  grand  Condé  , 
décédé  â  Paris  en  1 647; 

so  Antoine  de  la  Croix  de  Cheyriéres,  ecclésiastique  ; 

B^  Marguerite  de  la  Croix  de  Chevrière^,  religieuse  au  cou- 
vent des  filles  de  Notre-Dame  de  Tournon  ; 

7^  Honorade  de  la  Croix  de  Chevrières,  religieuse  à  la  Visita- 
tion de  Sainte-Mane  de  Grenoble  ; 

S^  Anne  de  la  Croix  de  Chevriéres  ,  mariée,  le  19  octobre 
468S,  avec  messire  Abel  de  Simiane-lonCoste  ^  cbeyalier, 
conseiller  du  roi  en  tous  ses  conseils,  président  en  la  cham- 
»  bre  des  comptes  de  Daupbiné,  fils  de  Jeafn-Baptiste  de  Si- 
miane-Ia-Coste,  seigneur  de  Montbivos,  conseiller  au  par- 
lement de  Grenoble,  et  de  Marie  de  Portes. 

IX.  Gabriel  de  j.a  Croix  de  Chevrieres,  chevalier, 
seigneur  de  Pisançon,  de  Chamagnieii,  de  Satuzange, 


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DB    LA    GKOIX    BE    CBEVRlÈftEa.  S  9 

de  Guerre,  de  la  Ruinière,  de  Combouin  et  du  bourg 

du  Péaf^e  de  Pisançon ,  fut  pourvu  d'une  charge  de       « 

conseiller   au  parlement  de  Grenoble  le  28  juillet 

1650,  puis  de  celle  de  président  a  mortier  au  même 

parlement  le  30  juin  1670.  Il  épousa^  par  contrat  du 

10  juillet  1652,  Madelaine  db  Sayvb,  fille  de  Claude      »,  siTtt: 

de  Sayve ,  cheralier ,  comte  de  la  Motte  et  de  Thil ,  î&ttbl'gi^dlfî 

seigneur  de  Chavagnais^  etc.,  conseiller  au  grand Jj'j^"'''*» **" «^" 

conseil,  puis  président  en  la  chambre  des  comptes  de 

Dijon,  et  d'Elisabeth  de  Jacot  de  Neuilly.  Ses  enfiuits 

furent  :  ^ 

i^  Jean-Bernard,  dont  l'article  suit; 

%^  Joachim  de  la  Croix  de  Gheméres  »  reçu  cheyaHer  de 
Tordre  de  Malte  au  grand  prieuré  de  Saint-Gilles  en 
1682  (1).  n  fut  nomm^  en&eigne  de  la  galère  V Éclatante  , 
an  service  du  roi  en  1686*  La  yille  de  Marseille  à  conserve 
le  souyenir  des  services  qu'il  rendit  à  son  commerce  contre 
les  barbaresqnesy  en-  donnant  son  nom  (  de  Pisançon  )  â  une 
de  ses  rues  voisine  de  la  rue  Saint-Férëol  ; 

S»  Pierre  de  la  Croix  de  €3ieyrièr^>  conseiller  derc  au  parie-  . 
ment  de  Grenoble  ; 

\^  Qaude  de  la  Croix  de  Chevrières,  chevalier  de  Tordre  de 
Malte,  mort  commandeur  ; 

y  Anne  de  la  Croix  de  Chevriéres,  épouse  de  M.  Borel,  sei- 
gneur de  Hauterive  ; 
6**  Thérèse  delà  Croix  deChevrières; 
70  Marie  de  la  Croix  de  Chevrières; 
8<>  Anne  de  la  Croix  de  Chevrières. 

X.  Jeao-Bernard  pb  Là  Cboix  be  CHEv&iàREs,  che- 
valier, seigneur  de  Pisançon,  reçu  président  4  mortier 
au  parlement  de  Grenoble  en  1685  ,  vivant  en  1727, 
avait  épousé,  par  contrat  du  18  février  1691,  Fran- 
çoise DE  Rabot  n'OauxAc,  d'une  ancienne  famille  du  ^  ,^^^^ . 
Dauphiné,  actuellement  éteinte  (2).  De  ce  mariage  j;«.j"^^«;«^8«»- 

sont  nés  t         *  flanboywto. 

1**  Louis,  dont  l'article  suit;  ^ 

(«)  Histoire  de  Malte  parPabbé  de  Vcrtot,  t.  VII,  p.  «9. 

(2)  État  politique  du  Dauphiné,  par  Choner,  pp.  474  etsUTV. 


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dV   el 


30  hk  LA  GAoix  DB  cnevAiàRW» 

t«  DemoMle  de  la  Croix  de  Cberrières,  marnée  kVL  de  là. 
Portfi  d'Ambierieux^  conseiller  au  parlement  de  ûr^jsablfv 

XI.  Louis  DE  UL  Croix  bb  GHEVRiiRBs^  chevalier, 
seigneur  de  Pisançon,  du  bourg  du  Péage  ^  de  Ch^r 
tusange,  de  Combonin,  deChauffati  de  Monùgue-sur* 
Châteaudouble  et  autres  places^  reçu  conseiller  au 
parlement  de  Grenoble  en  1723  (1),  épousa,  le  4 

gmiIii  ^  juillet  1754,  Marie-Gabrietle  db  Groléb,  fille  de  mes- 

^^'  "  '*''  sire  Joseph  de  Grolée,  seigneur  de  la  Fourcalière,  et 

de^dame  Marie-Rosalie  de  Rigaud  de  Laigue  de  Se- 

rezin.  Il  fit  son  testament  le  20  décembre  1778.  Ses 

enfants  furent  : 

♦•  Jean-Franeoi»,  qui  suit  ;, 

9«  Claude  ^  ({ui  a,  Cncmd  la  «Kcp^Wf  M4?iCBp  im  P1J411COH , 
rapport<^  cureprè».  ; 

S®  GaMeUAlexandre^lfathieu  de  la  €roix  de  GheTriètes  de 
rkanooB,  reço  cheralier  de  fordre  de  Mahele  17  octobre 
4  764 ,  dëcddë  sans  peetértié  ; 

V  Marie-Nicole  de  la  Croix  de  Chevrîéres  de  Pisançon,  ma- 
riée, par  contrat  du  14  décembre  1774,  a^ec  messîre 
Gabriel  d(f  Mi^nin^  iwqjmide  CfSÈiep  aJan'oheraB-li^^ 
de  la  garde  du  roi,  dq[»ub  officiel?  49XMil^48*cde%  fmçaiMS 
et  cheyalier  de  l'ordre  de  Saint-I^oui^,  ^s  de  messire  Paul- 
Antoine  de  Mapiin  de  Oaste,  seigneur  de  la  Ramière  et  da 
Colombier  au  diocèse  d'Uzès^  co-seignenr  de  1»  fille  et  terri- 
toire de  Bolène  aa  çomtë  Yenaissin  et  d.e  dame  6[^rieile 
Alfanti; 

5<»  Hippolyte-Pauline  de  la  Croix  de  Chemères  de  Pisançôn, 
mariée,  le  dernier  février  4  784,  avec  Gaspard  de  Monts  de 
Savassef  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis ,  capitaine  au 
rëgîment  de  Bretagne,  infiinterie,  fils  de  Louis,  comte  de 
Monts  de  Sayasse  et  de  dame  Anne  de  JUvery» 

XII.  Jean-François  db  CHEvaiÈBEs,  marquis  de  Pi- 
sançôn ,  chevalier  des  ordres  de  Malte  et  de  Sl-Loais» 
ancien  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  Royal- Rous- 
sîllon,  a  assisté  en  1789,  avec  son  frère  le  chevalier 
Alexandre  de  l'isançon,  aux  assemblées  de  la  noblesse 
des  bailliages  de  Romans  et  de  YiziHe^  pour  élection 

{%)  État  de  la  France,  année  1749,  t.  IV,  p.  «00. 


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m  i«i  €amx  ob  anEVRisnis.  H 

des  députés  aux  états  généraux  du  royaume.  Il  a 
épousé,  le  29  frimaire  aa  xi  (29  décembre  1802), 
Sabine  db  Yallui  >  fille  de  Laurent  de  YalUn,  comte     uTaluss 
de  Saint-Didier,  et  de  Glaudine^Ursule^Henriette  de  d.'IS^m^J'dw 
Vienne.  De  ce  mariage  sont  issus  :  «am  «  •«»  a.  • 

4<»  Qaiide-Henri  de  la  Croix  de  Cherrières ,  comte  de  Pisan- 
çon; 

S*  Paul-Oacar   de  la  Croix  de  ChoTriéres ,  vicomte  de  Pi- 
sançon. 

SECONDE  BRANCHE  DE  PISANÇON, 

Établie  en  Languedoc, 

Xli.  Claude  de  là  Croix  de  Cheyribres,  comte  de 
Pisançon,  reçu  chevaUer  de  l'ordre  de  Malte  de  mino- 
rité le  17  avril  1768,  chevalier  de  Tordre  de  Saint- 
Louis,  servit  dans  le  régiment  de  Monsieur ^  et  était 
capitaine  avant  d'entrer  dans  Tarmée  de  Condé,  où  il 
fit  U  campagne  sous  Les  ordres  de  ce  prince.  Il  a 
épousé,  ]^  )2  thermidor  an  vi  (30  juillet  1798),  Ma- 
rie  •Jesune-»  Françoise  PLAMnif  be  Yilleperdbix  , 
fille  de  mèssire  Constance-Laurétius-Charles-Régis- 
Plantin  de  Villeperdrix,  et  de  dame  Claire  Bruneau 
d'Qmac*  De  ce  mariage  sont  issus  : 

'  1*  Jean-Françoift-L^n  de  la  Croix  de  Chevrières,  comte  de  Pi- 
saaeon,  marié,  le  10  septembre  1859,  avec  Marie- Amélie- 
Aimée  de  Hostaing,  fille  de  Joseph  -  Philippe,  comte  de 
&o8tai|ig,  et  de  dame  Adélaïde  Bmnel  ; 

S*>  Marie-Gabrielle-Constance  de  la  Croix  de  Che^rières  de  Pi- 
sançon,  mariée,  le  S 7  janyier  1830,  a^ec  Loais-Joseph - 
François-Henri  de  Cadoine ,  comte  de  Gahriac  ; 

y*  Marie-Catherine-Jo8^hine  de  la  Croix  de  Cheyrières  de 
Pisançon,  mariée  le  10  avril  1853,  avec  Louis  de  Jffagnin, 
marquis  de  Gaste  ; 

4»  Marie-Pauline  de  la  Croix  de  Çheyriéres  de  Pisançon,  ma- 
riée, le  90  mai  1853,  arec  Alphonse-Jules-Esplandian,  ba- 
ron de  Serre  de  Monteil  ; 

5»  Marie-Elisabeth  de  la  Croix  de  Pisançon,  mariée,  le  10  dé- 
cembre 1858,  avec  Jean-Baptiste  léOmbard  de  Fonteron, 


Plarii 

M  TlLUPraM 


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32  DE    LA    CROIX    DE    CftEVRlÊRES. 

LETTRES-PATENTES 

bu  MARQUISAT  DE  GHEVRIÈtlES 
Février  1682. 


Louis,  par  la  grâce  de  Dieu,  roi  de  t*rànc6  et  de  Nayarre, 
daupbin  dé  Viennois,  comte  de  Yalentiïiois  et  de  Diois,  à  tous 
présents  et  à  venir,  salut. 

Nos  prédécesseurs  rois  ayant  toujours  reconnu,,  par  une 
singulière  et  louable  prudence,  que  l'honneur  est  le  plus  puis- 
sant motif  d'exciter  leurs  sujets  aux  belles  et  généreuses  ac- 
tions, à  se  porter  dans  les  occasions  les  plus  importantes  pour 
le  service  et  maintien  de  leur  monarchie,  ont  pris  un  soin  par* 
ticulîer  de  décorer  et  d^elever  à  des  ràùgs  d'honneur,  selon  le 
degré  de  naissance  et  de  mérite,  ceux  qui  s'étaient  rendus  re- 
commandables  par  leur  vertu }  en  quoi  voulant  les  imiter  et 
mettre,  en  considération  rancieime  noblesse  de  la  £9iinille  de  la 
Croix  de  Chemères,  de  laquelle  sont  issues  plusieurs  per^ 
sonnes  de  grande  vertu,  et  qui  nous  ont  rendu,  et  à  notre  état, 

Elusîeurs  services  très-importants,  tant  dans  l'épée  que  dans 
1  robe  et  l'église,  et  notamment  Pierre-Félix  de  la  Croix  de 
Chevrières ,  chevalier ,  comte  de  Saint-Yallier,  conseiller 
en  nos  conseils  d'état  et  capitaine  des  gardes  de  notre  porte, 
qui  dès  ses  jeunes  années,  et  aussitôt  qu'il-eut  été  en  âge' de 
supporter  les  fatigues  de  la  guerre,  a  commencé  à  nous  rendre 
ses  services ,  tant  en  qualité  de  volontaire  de  nos  armiées  que 
dans  l'emploi  de  colonel  d'un  régiment  d'infanterie,  petit  vieux 
corps,  sous  le  nom  de  Stùn^-Fidliery  dans  lequel  emploi^  après 
nous  avoir  donné  des  preuves  de  sa  valeur  durant  plusieurs 
années,  et  notamment  à  la  prise  de  Gigery,  en  Afrique,  sous  ' 
notre  cousin  le  duc  de  Beaufort ,  au  siège  de  DôIe,  où  il  fit 
avec  son  régiment  le  logement  sur  la  contrescarpe  en  notre  pré- 
sence j,  dont  nous  eûmes  une  très-particulière  satisÊiction,  et  au 
siège  de  Candie,  sous  les  ordres  de  notre  cousin  le  duc  de  Na- 
vames,  où  il  se  distingua  en  plusieurs  occasions  ;  nous  l'au- 
rions honoré  de  la  charge  de  capitaine  des  gardes-  de  notre 
porte,  dans  laquelle  il  nous  sert  actuellement  avec  tout  le  zèle, 
fidélité  et  affection  possibles.  François  de  la  Croix  de  Che- 
vrières  deSayi^e^  marquis  d'Oniacieux,  son  frère,  dans  la 


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nX   hk    C«Û1X   9S    CH£YAlilES.  3*3 

tectioa  lie  U  charge  de  président  k  mortier  en  noUe  oour  de 
pariemest  ide  Gjxnèbfe  y  et  Jean  1^0  ia^Cr^ix  de  Che$^rières  » 
auMÎ  asD  ùàrûf  dams  celk  de  notre  conseiller  etaumânier  (1), 
en  quoi  ik  'Oat  tcà^fi^gnement  îmilë  leurs  n^e,  aMul  et  autres 
leurs  anoâlcis ,  iesqnels  depuis  quatre  sièdes  ont  ëtë  entière^ 
ment  :de¥aaés  ponr  notre  serrice,  celui  des  loi^  nos  prédë^ 
cesseun,  et  de  moire  ^tat,  savoir  Jean  de  la  Croix  de  Oisvriè^ 
DM,  faaroB  de  Senres  et  deGerîeux,  comte  de  Saînt-Vallier  etde 
Tais,  et  iiianpiisd?(^aciei]x,  leurpère,  tant  dans  la  fonction 
des  cliarges  de  pcésident  à  monier  de  nos  parlements  de  Bour- 
gogne et  de  Dauphiné/que  dans  cellede  conseiller  d'ëtat  et  de 
k  reine,  notre  très*h<moree  dune  et  mère,  dana  lesquels  emplois 
il  rdonna  tant  de  preuves  de  sa  capacité  et  de  Tatladieaicnt 
qu'il  «  toujoprs  eu  pour  notre  service,  qu'il  fut  choisi  et'Cn** 
voyëâ  Eome»  près  notre  Sàint-Père,  pour  la  conduite  de  plu«- 
sieurs,  affaires  tres-importantesy  dont  d  s!acquitta  très-digner 
ment.  Octâvien^  la, Croix  de^  Cheyriires^  baron  de  Glârieuz^ , 
SM  frère,  mourut  enseigne  colonel  du  régiment  de  nos  fpardes 
au  premier  siège  d'Amis.  Fëlix  de  la  Croix  de  ChevrOres^ 
leur  aîeuly  dans  la  charge  de  conseiller  au  paslement  de  Gre- 
noble, et  en  celle  d'avocat-gënëral  eh  notre  grand  conseil , 
ayant  donne  pendant  plusieurs  années  des  marques de-saa^[>a- 
Cité  et  probité',  fut  honoré  de  la  charge  de  maître  des  requêtes, 
et  mourut  iftant  choisi  pour  des  emplois  tris-importants  pour 
le  service  de  notre  état.  Alphonse.ie  la  Croix  de  Chemeresj 
son  second  frère,  fut  évéque  et  prince  de  Grenoble,  présidf qt 
des  étals  de  notre  province  de  Dau|diiné,  conseiller  en  nps 
conseils  d'état;  et  Jean  de Za  Croix  de  Chevrières  de  Pisanr- 
een ,  .son  troiuiime  ffère,  fat  fait  mestre  de  camp  d'un  régi- 
înent  d'infimterie,  et  a  laissé  ses  enfanta  dans  des  emplois  tm» 
importants,  entre  autn» Gabriel  delà  Croix  de  CheuiièrM  de 
Ptf«tpoR,  Ruinons  sert  actuellement  dans  celui  de  présidente 
mortier  dans  noire  oonr  de  parlement  de.GraMMe.  Jean  deila 
Croix  de  Ci^m^Kos^ilenr  bisaïeul,  aeigneur.  des  terres  de  Pi* 
san(on  et  antres  lieux ,  a  servi  dans  les  emplois  de  conseiller 
etavoeat^{6iéfalanjpttlementde  GrenèUe,.et  ensuite  de  pré- 
sident fà  mortier  audit  |iarkment  }^  fut  1  envoyé  en  qualité  d'am- 
bassadenr  extraordmaiDe  cris  .notre  cousin  le  doc  de- Savoie, 
ponivdes  négodatiens  toiMmpertantes,  et.  fut  enfin  par  sa  vertu 
etipiélë^  £iit  évéque  et.  primat  de  Grenoble,  nrésident  des  étals 
de  Oaupàiné^  on  il  a  donné  dea  marques  sensibles  d'une  grande 

(4)  Les  lettres  confirmatives  du  comté  de  Saînt-Vallier,  du 
raoîs  d'avril  «687,  rappelletit  sa  nomination  à  Tévéthë  de  Que'- 
bec  en  Canada. 

3 


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34  DE   LÀ   CROIX   DE    CHBVRlàRBS*' 

veFtu  et  capacité ,  et  d'une  fidélité  inviolable  pour  le  serriee* 
de  Dotre  état.  Félix  de  la  Croix  de  Ckevrières^  son  frère  aine, 
fut  colonel  d'an  régiment  d'infanterie.  11  emporta  Morestel^ 
où  il  fut  blessé  dé  sept  coups  de  mousquet^  et  fut  enfin  tuë^ 
au  siège  d'Issoire.  Autre  Félix  de  la  Croix  de  Cheintères^ 
leur  trisaïeul,  cfaeyalier,  seigneur  de  Cheyrières,  de  Brie  et' 
autres  lieux,  a  pareillement  servi  dans  rempkd  de  consefUer» 
au  parlement  de  Grenoble,  avocat^général  audit  parleoKDt,  ctx 
seul  mattre  des  requêtes  du  dauphin,  intendant  de  justice, 
police  et  finances  en  ladite  province  de  Dauphiné,  et  conseiller 
d'état  ;  et  son  père  Jean  de  la  Croix  y  seigneur  de  Guerre,  de 
la'  Ruinière  et  autres  lieux,  fut  fait  capitaine  d'une  compagnie 
d'in&nterie  et  ensuite  de  cavalerie^  et  plusieurs  autres^  leurs 
ancêtres,  tant  dans  la  prélation,  l'épée  et  la  robe' qu'autres  em- 
plois importants,  dans  lesquels  ils  ont  touiows  donné  des 
preuves  d'un  attachement  singulier  et  inviolable  au  service  de 
cet  état  ^  et  désirant  donn»  au  sieur  comte  de  Saiot-YalHer 
des  marques  de  k  satisfaction  que  nous  avons  de  ses  services,^ 
de  ceux  de  sa  famille^  et  de  ceux  de  ses  ancêtres,  qui  passent  à. 
sa  pdslérité  et  donnent  une  louable  émulation  à  ses  descendants^ 
et  a  nos  autres  sujets  de  les  imker  et  suivie  leur  exemple;  étant 
d'ailleurs  informé  de  la  grandeur,  qualité  et  noblesse  de  la  terve* 
et  seigneurie  de  Ghevrières ,  située  en  notre  province  dé  Dau-> 
phiné,  baiHiage  de  Saint -Marcellin,  qui  est  de  très'grande 
étendue,  consistant  en  plusieurs  fiefs,  trois  gtandes  papoisies 
appelées  Yillars,  Saint- ApoUinar  et  Boîssieux,  à  laquelle  il  j 
a  plusieurs  édifices,  châteaux,  inanoîr  seigneurial, l>asse-cour> 
écuries  et  autres  bâtiments  nécessaires,  colombier^  garenne, 
parc,  prés,  bois,  étang,  moulin,  rentes,  justice  haute;  moyenne 
et  basse ,  qui  sVtend  sur  un  grand  nombre  d'habitants  et  jus- 
ticiables, tant  ecclésiastiques,  nobles,  que  roturiers,  et  que  le 
sieur  comte  de  Saint-Yallier  possède  encore 'aux  environs  de 
la  terre  et  seigneurie  de  Ghevrières  les  fief,  terre  etsèigneurie 
de  Blanieu,  consistant  en  château,  domaine^  prés,  bois,  étaùngs, 
haute^  moyenne  et  basse  justice,  et  plusieurs  autres. droits/ la- 
quelle étant  jointe  avec  la  seigneurie  de  Ghevrières  et  dépendance 
(î'icelle,  produiront  un  revenu  suffisant  et  capable  déporter 
une  dignité  convenable  à  la  noblesse,  au  mérite  et' aux  services 
du  sieur  comte  de  Saint- Yallier  et  de  sies  prédécesseurs,  jéoes' 
causes,  savoir  faisons  que ,  désirant  donner  au  sieur  comte- de 
Saint- Yallier  une  marque  honorable  de  la  '  satisfaction  quô- 
nous  avons  de  ses  services  et  de  ceux  de  ses  prédécesseurs»  qui 
passe  à  sa  postérité^  nous  avons  joint ,  uni  et  incorporé,  .et  par 
ces  préset) tes  signées  de  notre  main,  joignons,  iinissons  et  in* 
corporons  au  susdit  fief,  terre  et  seigneurie  de  Ghevrières  et 


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DE   hà.   CROIX    DK    CHSVRIERE8.  SS 

d^ndancés  d'îeeUc,  les. fief,  tericet  seîgiieuriede  Blanieu, 
circoiistaiices  et  dépefidantes^  jpour  le  tout  ne  £iire  et  composer 
à  Tavenir  qu'une  seule  et  même  terre ^  seigneurie  et  justice , 
pour  étire  à  rayenir  ienue  et  possédée  par  le  sieur  comte  de 
Saint- Vallier  et  ses  enfiants  et  sucoesseurs,  tant  mâles  que  fe- 
melles, Bes  et  à  naître  en  légitime  mariage,  sous  les  titre,  nom,' 
(piaiité  et  appellation  de  marquisat  de  ChevrièreSf  relevant  de 
nous  à:  une  seule  foi  et'hommage ,  'aveu  et  dénombrement,  kt 
cause  ée  notre  proyince  de  Daupiiiné,  desqueb  titre,  dignité  et 
qualité  nous  l'ayons  décoré  et  décodons  par  ces  présentes;  you- 
ions  et  nous  plait  qu^en  tous  actes  et  contrats,  tant  en  juge-^ 
ment  que  dehors,  le  sieur  comte  de  Saint- Vallier  et  ses.  succes- 
seurs, jouissant  audit  marquisat  en  ligne  directe  et  collatérale, 
se  puissent  dire^  noouner  et  qualifier  du  titre  et  qualité  de 
maïquis ,  et  jouissent  à  pierpétiiité  des  honneurs ,  armoiries, 
écusaoDS^ ,  enseignes,  droits ,  privilèges ,•  prérogatives,  préémi» 
oences'  en  &it  de  guerre  et  de  paix,  aux  assemblas  de  noblesse 
et  ^rtout  aiUeuvs,  et  autres  droits  y  attribués,  tout  ainsi  qu'en 
joatssent  et  usent  de  prisent,  et  doivent  jouir  et  user  les  autres 
marquis  de  notre  royaume ,  selon  la  coutume  de  notre  pro^ 
vinoe  de  Dauphiné  et  l'ordonnance  locale  d'icelle,  sans  que, 
advenant  le  oécès  dudit  comte  de  Saint- Vallier  sans  enéint» 
mâles  ou  héritiers  de  son  nom ,  nous  puissions,  ni  lesrois^nos 
successeurs ,  prétendre  ledit  marquisat  nous  appartenir  par 
droit  de  réversion  et  autrement  en  quelque  sorte  et  manifare 
que  ce  soit,  en  conséquence  des  ordonnances  faites  par  les  rois 
nos  prédécesseurs  et  nous  sur  le  fait  des  érections  de  duchés, 
marquisats  et  comtés,  amquelles  nous  avons  dérogé  et  dérogeons, 
par  ces  dites  présentes  en  faveur  du  comte  de  Saint- Vallier  et 
de  ses  successeurs;  et  à  faute  d'héritiers  en  ligne  directe  ou 
collatérale,  la  terre  venant  à  pas^r  dans  une  famille  étrangère, 
elle  retournera  en  son  premier  état.  Voulons  en  outre  que  leurs 
vassaux,  tajQt  ecclésiastiques ,  nobles  que  roturiers,  leur  ren-> 
dent  leur  aveu  et  dénombrement  en  la  susdite  qualité,  et  que  la 
justice  des  fiefs,  terres  et  seigneuries  présentement  unies^  soit  à 
Tavenir  rendue  par  les  mêmes  officiers  qui  sont  ou  seront  ci- 
après  nommés  et  établis  par  le  sieur  comte  de  Saint- Vallier  et' 
ses  successeurs,  en  l'auditoire  qui  est  présentement  établi  au- 
marquisat  de  Chevrières ,  ou  en  tel  autre  qu'il  jugera  à  propos 
de  faire  bâtir  pour  la  commodité  publique,  ainsi  que  bon  lui 
semblera,  et  les  sentences  et  jugements  qui  seront  à  l'avenir 
rendus  par  les  officiers  de  la  justice,  intitulés  en  la  susdite  qua- 
lilé  de  marquisat ,  et  sans  néanmoins  aucun  changement  de  res- 
sort; et  à  la  charge  que  les  appellations  de  sentences  qui  seront 
rendues  par   les  ofuciers  de  sa  justice,  ressortiront  où  elles 


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86  mi    LA   CHOIX   DE   GDCVRIÈllES. 

«vaieM  aooouttHtté  deitisortif,  etque  ses  ▼«siax,  jiMtiîiâbles 
et  teoMkciers  des  &eh,  terres  et  seigaenrics  pvâwnteatm  unis 
ne  seroDt  leoue  a  plue  grands  droits  ni  éevoiis  que  oeos  au&* 
qaek  ils  réuàfii^i  «oligés  avant  oes  dites  préMUlis ,  et  de  nous 
payer  'les  draits  et  de^Yoirs ,  si  aueuas  sens  eent  due;  ^e,  an 
contenu  de  ces  dites  présentes  y  il  n'hait  rien^k  cottraiee  muK 
us  et  eoutasoesdes  liens,  ni  .pitfjudMiBble  à  nos  droits  et  à  œus 
d'antmi.  Si  donmons  en  fliandement  à  nos  amës  et  fiSaus  eon- 
aaillers  les  gens  tenant  notre oonr  deLparleRMHit,aideset>fiiianoes, 
et  diamhre  des  comptes  .ée«  Grenoble ,  ptësideots  et  ttfàeners 
de  France,  gënëtanx  de  nos  finances  ^  au  bailli  de  Tilk  an  een 
lieutenant,  ou  autres  officiers  qu'il  appaiAiendm^  que  eesfwtf" 
sentes ;ib fassent  registnr,  et  du  eontenuen  iceibs  jouit  «t 
user  le!aieureomteideSaint''YaPier  et  aaseueeesseurs,  etayi»tf 
cause  tant  mâles  que  leineHes , ,  i^nement ,  pisibleoMiit  «t 
peraétuelleoMint,  cessant  ei  Sûsant  cesser  4nus  tioaUes  «i  «n- 
ptdienients  à  oe  contnaifes^  Car  tel»estiioiie|ilatsir.  £t  afin  ^tw 
ce  floit  chose  ferme  et  stable  li'toc^u»,  nous  artons  fait  mettre 
notre  contie.scd  ces  dites/présentes.  Doiuië  à  Saint^Geenain* 
en-<Lm,.au  mois^  fërrier,  l'en  de  grâce  1(IS2,  et  'de  naire 
règne  le  a9*,.SignëL0UIS;<tettrileMpli,>par  leioi>daiip)iiii, 
é^  CobBBRT.  Visa  Fettétm';  Snmat  Ice  enregistvemeBts  «u 
pulemcnt  deKaasIe4l;{èvfier  itM,eii  narlement  de*fiMii* 
phiiiéie;3iaaEs  aaîvant,  et  en  lacliaMbie  m  cemptee-de  Orm 
noble  le  to  du  marne  mois  ,^). 


(4)  Copie  collationnée  à  Grenoble  le  ae  août  I7S7,  Ugalisën 
le  S  aTiil  I7SS,  aux  archires  de  la  famille. 


m^»9^f^ 


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DU    HAMEL, 

Seigneurs  du  Parc^  de  Hakon,  des  Ressuintes,  de 
Beaufort  ,  DE  Bourgogne  ;  barons  de  Brazais  ^ 
vicomtes  DE  Breuil  ,  en  Normandie  et  en  Ckampagv^e. 


Abmes  :  d'argent,  au  chevron  de  gueules. 

Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  licornes. 
Devise  :  tout  on  rien. 


Cette  ancienne  famille  est  originaire  de  la  Basse-Nor- 
maDdie»  dans  la  mouvance  du  château  et  comté  d'Alen- 
(on,  où  ses  premières  possessions  étaient  situées. 

Aymar  du  Hamel,  Tun  de  ses  auteurs,  fit  une  dona- 
tion à  Tabbaye  des  Ressuintes  vers  la  fin  du  xii*  siècle, 
SQÎyant  un  acte  collationné  le  28  avril  1620. 

Les  descendants  d'Aymar,  seigneurs  du  même  lieu  des 
Ressuintes,  ont  été  maintenus  dans  leur  noblesse  d^an- 
cienne  race  par  jugement  de  l'intendant  d'Alençon  en 
1666. 

Guillaume  du  Hamel,  abbé  de  Préaux  ,  au  diocèse  de 
Lisieux,  en  1266,  mourut  en  1284,  et  fut  inhumé  à  Ten- 
tïép  du  chapitre  de  son  église.  {GalUa  Christiana,  t.  xi, 
p.  839). 

1 


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2  DU   HAMEL. 

Là  filiation  produite  devant  l*intendant  d'Alençon  re- 
monte à  : 

I.  Jean  duîHamel  ,  I"  du  nom ,  écuyer,  seigneur  da 
Parc,  des  Ressuintes,  etc.,  lequel  fournit  Taveuet  dé- 
nombrement de  la  métairie  de  la  Gheyalerie  par  acte  du 
26  septembre  1462,  et.6t  le  transport  d'une  rente  fon- 
cière le  16  mars  1473.  II  est  nommé  dans  le  registre  de 
Téchiquier  tenu  à  Rouçn  au  terme  de  Saint-Micliel  1484, 
avec  Jean  de  Safifré  et  Guillaume  de  Harcourt,  comte  de 
Tancar  ville.  (Preuves  de  F  histoire  de  la  maison  de  Har- 
court,  t.  II,  p.  715.) 

!•  Clériadus ,  qui  sait  ; 

2«  Roland  da  Hamel ,  gai  fit  une  donation  à  M.  de  St-Lam- 
bert,  le  15  noYembre  1506,  tant  en  son  nom  qu'en  ceax 
de  son  frère  et  de  sa  mère. 

II.  Clériadus  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  du  Parc, 
des  Ressuintes,  etc.,  reçut  une  cession  de  rente  que  lui 
tit  Jean  du  Hamel,  son  père,  le  28  janyier  1487  (t?.  «/.), 
et  fournit  une  déclaration  féodale  à  cause  de  sa  terre  et 
seigneurie  du  Parc  le  30  février  1505  (v.  st.).  Ses  enfants 
furent  : 

i*  Jean  du  Hamel,  seigneur  du  Parc,  mort  sans  postérité  ; 

2*  Hector,  dont  on  va  parler; 

3«  Alîx  du  Hamel  »  mariée  à  M.  de  Boisrouvray,  Elle  lui  sur- 
Técu't  el  transigea  sur  son  douaire  avec  ses  héritiers  le 
34  août  1554; 

4«  Christine  du  Hamel.  Elle  était  reuve,  en  1553,  de  Richard 
des  Fourneaux,  écuyer. 

III.  Hector  du  Haiiel,  écuyer,  seigneur  des  Res- 
suintes, du  Parc,  de  Haron,  etc.,  épousa,  le  30  juin  1521 , 

varié d^^ll^v  Françoise  de  Saillant,  sœur  de  Jean  de  Saillant,  qui 
lui  fit  une  rétrocession  de  bail  le  30  juillet  1564.  Hector 
du  Hamel,  seigneur  des  Ressuintes,  Jean  du  Hamel, 
seigneur  du  Parc,  sou  frère  aîné,  et  Christine  du  Hamel, 
leur  sœur,  furent  présents ,  le  31  octobre  1552,  reprë* 
sentes  par  Samson  Pigousse ,  leur  procuroir,  au  proqèff- 
verbal  des  coutumes  de  la  baronnie  de  €hâteauDeuF-en- 


Bur;  i  la  bauda 
de  guenlea,  bro- 
chante    iw     la 


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BB  CaoUT  : 


-     PU  0AIIBI..  3 

Tbimerais  (Coutumier  général,  t.  ui,  pp.  693,  694). 
Hector  du  Hamel  rendit  on  aveu  au  vidame  de  la  Ferté  le 
1*'  janvier  lôô9 ,  et  fit  avec  Louis  de  Saillanl  un  partage 
qui  fut  ratifié  le  30  mars  de  la^éme  année  (v.  st.).  Il 
laissa ,  entre  autres  enfants  : 

i*  Roland ,  dont  l'article  suit  ; 

2*  Gilles  du  Hamel ,  écuyer; . 

5»  Marguerite  du  Hamel ,  épouse  de  Gilles  de  Belleau,  ôcuyer. 

lY.  Roland  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  du  Parc,  de 
Charençay,  de  Harôn  et  des  Ressuintes,  partagea  avec  son 
frère  Gilles  les  successions  d'Hector  et  Jean  du  Hamel , 
leurs  père  et  oncle,  le  28  septembre  1564.  Roland  avait 
passé  une  transaction  avec  Gilles  de  Belleau ,  son  beau- 
frère  ,  le  i4  juin  1556.  II  en  passa  une  autre,  le  5  juin 
1565,  avec  Louis  de  Saillant,  son  oncle.  Il  ne  vivait  plus 
en  1586 ,  et  avait  eu  de  son  mariage  avec  Françoise  de  _ 
Choist  ,  entre  autres  enfants,  Jean  II ,  qui  suit.  *      *«iur.  «»'ehrf 

'  7  7  ^  émanclié  d'or. 

y.  Jean  du  Hamel,  II' du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Parc ,  des  Ressuinles ,  de  Charençay,  de  Berlin ,  de 
la,  Ridollière ,  de  Launay  ,•  des  Hayes ,  des  Bouillons , 
de  Haron ,  etc.,  fit  le  partage  de  la  succession  de  son  père 
le  12  mars  1586,  et  se  maria,  par  contrat  du  98  sep- 
tembre  de  la  même  année ,  avec  Françoise  des  Gubz  de  »m  qom  : 
LA  Pommeraye.  Elle  lui  survécut  jusqu'au  14  janvier  f^UTdi'll^X, 
1658.  Elle  ravait  rendu  père  de  :  iStét^À^: 

à  U  bârdurt  du 

fo  Charles,  1«»  du  nom,  dont  l'article  Tienl  ci-après;  gu«ttie«. 

2«  Abraham  du  Hamel ,  seigneur  de  Haron  et  de  la  Ridol- 
lière, mort  avant  Tannée  1624,  laissant  de  son  mariage 
avec  Elisabeth  de  Blondel  : 

Charles  du  Hamel ,  seigneur  de  Haron  et  de  la  Ridol- 
lière, élection  de  Verneuil,  dont  la  veuve,  Marie  de 
SabrevoiSy  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  en  1666. 
Leur  fils  : 

Michel  du  Hamel ,  seigneur  de  Haron  et  de  la'Tasse- 
Ratel,  vivait  le  14  avril  1720; 

39  Louis  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  dû  Saussay,  des  Res- 
suintes et  du  Parc,  terre  dont  il  fit  le  retrait  le  4  mai 
1624,  par  suite  des  partages  arrêtés  entre  lui,  Charles  du 


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4  PU   HAIIEL.     . 

Hamei^  soo  frère  aîné,  et,  feu  Afairabam  du  Hamel.  Louis 
du  Hamel  fut-  maintenu  dans  sa  noblesse  par  l'intendant 
de  la  généraliié  d'Alençou  le  !«'  juillet  4667.  Il  avait 
épousé  Charlotte  de  Bianckouin^  de  laquelle  il  n'eut  pas 
d'enfants. 

yi.  Charles  du  Hahel  ,  I"^  du  nom ,  chevalier,  sei- 
gneur des  Ressuinte^,  de  Beaufort  et  autres  lieux  ;  obtint 
avec  ses  frères  des  lettres  de  bénéfice  d'âge  le  17  juillet 
1614.  Charles  du  Hamel  reçut  un  aveu  d^ André  de  la 
Touche  le  6  août  1624,  et  fut  maintenu  dans  sa  noblesse 
d'ancienne  race  par  ordonnance  des  commissaires  aux 
francs-fiefs  du  16  juin  1634.  Des  certificats  des  22  sep- 
tembre et  6  décembre  1635,  25  septembre  et  3  octobre 
1636,  témoignent  de  la  présence  de  Charles  du  Hamel  aa 
ban  et  arrière-ban  pour  le  service  du  roj.  Il  avait  obtenu 
un  congé  le  1"  juin  1636,  pour  aller  chez  lui  rétablir  sa 
santé.  Le  1 1  du  même  mois  de  juin.  1636 ,  lui  et  son  frère 
Louis  furent  exemptés  de  contribuer  au  ban  et  arrière* 
ban,  et  tous  deux  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  par 
ordonnance  de  Tintendant  d'Âlençon  du  12  mars  1641. 
Charles  du  Hamel  fut  tué  à  la  bataille  de  Rocroy  servant 
alors  comuie  capitaine,  suivant  une  attestation  du  26  août 
«1657.  Il  avait  épousé,  le  16.décerabre  1618,  Charlotte 
darii^^'&VtètM  MoEEAU,  de  laquelle  il  eut  deux  fils  : 

4«  Maure  de  •••  ' 

lo  Charles,  U«  du  dOm,  qui  suit; 

2«  Nicolas  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  des  Kessuintes,  marié 
avec  Louise-Anne  de  Sabrevois,  Elle  était  veuve  et  avait 
deux  filles  lorsqu'elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  le 
24  mai  1667.  *  • 

VII.  Charles  du  Hakel  ,  II*  du  nom ,  chevalier,  sei- 
gneur de  Beaufort  et  de  Sauveloup ,  fut  nommé  Tun  des 
gentilshommes  servants  du  roi  par  provisions  du  18  février 
1647,  puis  lieutenant  de  la  compagnie  du  capitaine  Talon 
au  mois  de  juin  1648.  Il  épousa ,  par  contrat  du  30  mars 
der"/.uXtTOD  1654,  Gabrielle  de  Piixiers,  mentionnée  avec  lui  dans 
^'••"-  un  contrat  de  donation  du  14  janvier  1662.  Charles  du 

Hamel  rendit  un  aveu  à  la  châtellenie  de  la  Ferté-Arnault 
le  17  juin  1664,  et  mourut  avant  le  12  juin  1665.  Sa 
veuve  fit  faire  l'inventaire  de  ses  titres  par  Gaspard  le 


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MOBIAQ  : 


mi  BAUBL.  5 

y  fabëlIioB ,  le  5  décembre  de  cette  année ,  et  la 
8ui?ante  elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  d'ancienne 
race  avec  ses  enfants  mineurs.  {Regwtre  de  la  Recherche 
de  la  généralité  d'AJençon  (1666)  à  la  Bibliothèque  de 
TArsenal  ^  in-folio  coté  743).  D'après  un  acte  du  4  août 
1679 ,  Gabrielle  de  Pilliers  était  remariée  à  Edme  de 
Gampion  du  Plesàis*  Elle  avait  eu  de  son  premier  mari  : 

io  Ferdinand,  dont  Tarticle  suit; 

2»  Françoise  du  Hamel ,  mariée  à  messire  Jacques  de  ta 
Plesse,  chevalier.  Elle  mourut  avant  l'année  1688; 

3»  Marie  du  Hamel ,  mariée ,  par  contrat  du  îtO  mars  1685  » 
avec  messirç  Henri  de  Saint-Germain,  chevalier,  seigneur 
de  Grand villiers; 

4«  Iffarthe  du  Hamel.  Elle  et  sa  sœur  Charlotte  obtinrent  des 
letttes  de  bénéfice  d'inventaire  en  }a  chancellerie  du  pa- 
lais à  Paris  le  5  mars  1688 ,  pour  la  succession  do  Fran- 
çoise du  Hamel ,  dame  de  la  Plesse,  leur  sœur; 

5»  Charlotte  du  Hamel ,  épouse  de  Jean-Robert  de  Vedeau  de 
Gtandmont ,  écuyer,  seigneur  des  Ressuintes.  Elle  eut  acte 
de  l'enregistrement  de  ses  armoiries  le  18  septembre 
1697.  Son  mari  donna  quittance  de  sa  dot  à  Ferdinand  du 
Hamel  le  23  octobre  1720. 

YIII.  Ferdinand  nu  Hamel,  chevalier,  seigneur  de 
Beauforty  baptisé  le  3  avril  1664,  transigea  avec  ses 
sœurs  le  10  avril  1686 ,  relativement  aux  dettes  passives 
de  leurs  père  et  mère.  Il  servit  au  ban  et  arrière-ban  avec 
la  noblesse  du  bailliage  d'Evreux  en  1689,  1690,  1692, 
1696  et  1698,  suivant  divers  certificats  du  comte  de 
Maries ,  du  duc  d'Ëstrëes ,  du  marquis  de  Beuvron,  du 
duc  de  ChevreUse  et  du  marquis  de  Càgny.  11  épousa, 
par  contrat  du  7  mai  1696,  Louise  le  Hantier  ,  fille  de  a,^,ul 
messire  Alexandre  le  Hantier,  chevalier,  seigneur  de 
Rousselin,  et  de  dame  Louise  de  Gastel.  Ferdinand  du 
Hamel  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  M.  de  Gas- 
Yille,  intendant  de  la  généralité  de  Rouen,  le  1^'  mai  1718, 
et  mourut  le  18  avril  1722.  Il  avait  eu  trois  fils  : 

b         1»  Jean,  III«  du  nom,  qui  suit;         • 

2»  Ferdinand-Charles  du  Hamel,  baptisé  le  8  juin  1704; 

5»  Autre  Ferdinand-Charles  du  Hamel ^  baptisé  le  50  avril 
1706. 


LE  HANTtER  : 

1  cbe- 
vrom  dVgttDt, 
accompagiiés  de 
3  molette*  d'épe« 
rao  du  méoie. 


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Bl  LiMMU  :. 


trèfles  «Tanir. 


6  1>U  BAMEL* 

IX.  Jean  du  Hamel,  IIP  du  nom,  chevidiery  sei- 
gneur de  Beaufort  et  de  Leynerol ,  puis  baron  de  Brazab 
et  seigneur  de  Bas-Motteux,  baptisé  le  18  mars  1698 , 
fut  lieutenant-colonel  de  cavalerie  et  chevalier  de  l'ordre 
de  Saint-Louis.  11  transigea  avec  sa  mère  le  4  septembre 
1723.  Il  fut  marié  deux  fois  :  1"*  par  contrat  du  16  août 

feMiTeîaViair  l'^2^>  ^^^  Mçirie-Thérèse  de  Limoges  de  Saquenviixe; 

3*  «  «t  ».  2*  par  contrat  du  22  décembre  1738,  avec  Ânne-Andrée 

^^^^.        Diii.  d'Emneval,  née  le  12  novembre  1712 ,  fille  aînée 

d'argwi"  M  ch€.  de  messire  Gabriel-Alexandre  Dyel  d'Enneval ,  chevalier, 

llZmt^dti  baron  de  Brazais ,  et  de  dame  Adélaïde-Claude  de  Ho- 
denc,  et  sœur  de  Marie -Angélique  Dyel  d'Enneval, 
épouse  d'Alexandre  de  la  BouUaye,  chevalier,  seigneur 
de  FessanyilIiers,.aveG  lequel  Jean  du  Hamel  transigea, 
le  4  février  1746,  au  sujet  de  la  succession  de  Claude- 
Ferdinand  Dyel  d'Enneval,  baron  de  Brazais,  leur  beau- 
frére.  Jean  du  Hamel  fit  foi  et  hommage  pour  les  terres 
de  Brazais  et  de  Bas-Motteux  le  27  juillet  1748.  Il  mou- 
rut le  29  janvier  1750.  Le  15  septembre  1763  il  y  eut 
acte  de  notoriété  des  habitants  de  Marciily  constatant  que 
madame  veuve  du  Hamel  de  Beaufort  et  madame  de  la 
BouUaye,  sa  sœur,  étaient  les  seules  héritières  de  messire 
François-Alcibiade  de  Nollent.  Du  mariage  de  Jean  III 
du  Hamel  et  de  dame  Anne- Andrée  Dyel  d'Enneval  sont 
issus  : 

1«  Jesm-Alexandre-Ferdinand  du  Hamel,  marquis  de  Braxais. 
Il  servit  d'abord  dans  les  mousquetaires  gris ,  passa  capi- 
taine dans  le  régiment  Dauphin ,  cayalerie ,  et  fut  retraité 
comme  colonel  de  cavalerie  et  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis.  H  est  décédé  le  17  mars  1816»  laissant  de  son 
mariage  avec  Yvonne  Melliny ,  morte  le  11  mars  1Ç35, 
deux  filles  : 

A.  Yvonne-Adèle-Jeannette  du  Hamel  de  Brazais,  née 
en  1805 ,  chanoinesse  comtesse  de  Tordre  de  Sainte- 
Anne  de  Munich  ; 

B.  Yvonne-Méianie-AIexandrine  du  Hamel  de  Brasais, 
née  en  1811 ,  mariée,  en  )351',  avec  Jules,  vicomte 
de  RoquefeuU,  fils  dé  Joseph-Augustin ,  marquis  de  Ro- 
quefeuil,  c<^onel  de  cavalerie,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Louis,  et  de  Louise-Gabrielle  de  Flavigny  ; 

2«  Charles-André ,  dont  l'article  suit  ; 

5«  Adélaïde  du  Hamel  de  Brazais,  religieuse  aux  ursulines 
de  Chartres. 


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DU   HAMEIi.  7 

X.  Charles- André  du  Hamel^  chevalier,  vicomte  de 
Breuil,  seigneur  de  Bas-Motteux,  de  Bourgogne  et  au- 
tres lieux,  capitaine  au  régime»!  Dauphin,  cavalerie, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis  (1) ,  épousa ,  par  con- 
trat passé  devant  Rivart,  notaire  royal  à  Reims,  le  S6    MSA>e«oiT: 
mars  1784,  Louise- Anne-Gédéon  de  Sahuguet  de  Ter-  îôqSu6*d'tîg"nt 
WBSy  fille  de  messire  Gédéon-Anne-Jean  de  Sahuguet,  croi^îf»  da  m"" 
marquis  de  Termes,  seigneur  de  Rosnay,  de  Quatre-  ^*J^,  pj;"**; 
Champs  et  autres  lieux ,  ancien  capitaine  de  dragons  au  *p*«*^  e1i°b«..'' 
régiment  d' Apchon ,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  ''°*"**  *" 
et  gouverneur  de  la  ville  de  Fismes ,  et  de  dame  Margue- 
rite-Thérèse Maiilefer  de  Résigny.  Le  vicomte  de  Breuil 
est  décédé  au  mois  de  janvier  1814.  De  son  mariage  sont 


V  Gbarles-André-Eugène  ,  qui  suit  ; 

2»  Alexandre ,  dont  l'article  Tient  après  celui  de  son  frère 
aîné  ; 

5o  Tbérèse-AIexandrine'  du  Hamel  de  Breuil ,  mariée  avec 

François-Charles,  comte  d«  Saint-Pol; 
40  Frédérique-Éléonore  du  Hamel   de  Breuil ,  mariée  avec 

François-Pierre ,  comte  de  Saint-Pol  de  Masle* 

XL  Charles- André-Eugéne  du  Hamel,  vicomte  de 
Breuil,  né  le  8  novembre  1788,  lieutenant -colonel  de 
caTalerie,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  et  officier 
de  la  Légion -d'Honneur ,  a  épousé,  le  8  mai  1832,  Hen- 
riette-Marîe-Geneviève  de  Murât  l^Estang,  fille  de  ^îf*ta  i"  dé 
Hugues-François-Casimir  de  Murât,  marquis  de  l'Es-  ;iXq»r/;lt 
lang,  et  d'Aglaé-Marie-Charlotte,  née  princesse  deBrog-  î.*„r.c?%u*îeï!e 
lie,  fille  du  dernier  maréchal  de  France  de  ce  nom.  De  ce  •"  p.°5^*  ."^."^t 

.  .  au  milieu,  le  tout 

mariage  sont  issus  : 


D>  MniAT  : 
d'asur,  à  S  faacea 


muraille  et  ma- 
çooné  de  «able. 


4»  Cbarles-René-Marie  du  Hamel  du  Breuil,  né  le  20  avril 
1833; 

2«  Paul-Hugues-Alexandre-Marie  du  Hamel  du  Breuil ,  né  Je 
22  avril  1835,  décédé  ; 

30  Eugène-Alexandre-Sfarie  du  Hamel  de  Breuil ,  né  le  7 
avril  1837,  décédé; 

4«  Edgard-Victor-Marie  du  Hamel  de  Breuil,  né  le  19  dé- 
cembre 1838. 

(1)  Voir  VÉtat  mîlitmre  de  1787,  p.  380. 


.   DigitizedbyV^OOQlC  ^^ 


d'uur,  accomi 
gnée  de  tii   Bil- 
lettet   dn   mém« 
en  orle. 


ff  DC   HAMEL. 

XII.  Alexandre  du  Hamel,  cfaievalier  deBreuil,  ca- 
^  M  MoTiiA  :  pitaioe  de  cavalerie ,  a  épousé ,  le  2  janvier  1 826 ,  Marie- 
Julie^Ëlisabetb  de  Moviia-Ghatillon,  fille  de  Bénigne- 
Ferdinand,  comte  de  Moyria-Châtillon ,  et  de  Marie- 
Armande  de  Balathier-Lantage>^  6t  petite-fille  du  marquis 
de  Moyria-Châtillon,  olBcier-général  et  chevalier  deFor- 
dre  de  Saint-Louis,  et  d'Antoinette  de  Laye.De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

1«  Pierre-Marie-Gonstance-Ferdinand  du   Uamel  de  Breuil , 
né  le  21  novembre  1827  ; 

2*  Marie-Alexandre-Ernest  du  Hamel  du  Breuil,  né  le  8  dé- 
cembre 1828. 


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HVfi  DE    GALIGNY, 

Seigneurs  de  Luc,  de  Laitgrunb,  de  la  DÉLivRXiibB  \ 
marquis  dé  Câlignt,  de  Heemaz^ville,  de  Ha- 
uaet;  seigneurs  deCourgy,  de  Saist-Cye,  d'Av- 
VEB6  etc.,  en  Normoêndie^^  barons  de  CiLuYinKGBEN, 
DE  TéEwifi^te»  fetc,  dans  là  Flandre  espagnole. 


.  AfcUlBi  :  I^iùiur,  a  Paiglc  d*argeiU,  ac- 
I  cotnpagnée  en  chef  de  deux  étoiles  du 

!  fnéike{i).  _ 

Couronne  de  marquis. 

Supports  :deui  lions. 

Devise  :  ad  astra  fbror. 

Cette  famille^  dont  k  noblesse  a  été  jurée  à  Malte 
et  reconnue  immémoriale  (2),  est  originaire  de  la  vi- 

(l)  Voir  à  la  bibliothèque  du  roi,  section  des  manuscrits,  P Ar- 
moriai de  Normandie f  genëralitë  de  Gaen,  et  VArmorialde  Nor- 
^luindie^  grave  par  Chenflard. 

(S)  FamiUa  Hiiede  Giligny  a  tempore  immemorabili  est  génère 
nobilis  uti  docetur  exhibitis  publicis  scriptwis  etc.  (Lettre de 
Ximenésde  Taxada,  grandHnaitre  de  Tordre  de  Saint-Jean  de 

1 


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2  HUE   DE   GÀLI6NY. 

comté  de  Caen,  dans  la  basse  Normandie,  où  ses  (^re^ 
imères  possessions  étaient  situées.  Elle  est  connue  sous 
le  nom  de  Hiw,  seigneurs  de  Luc,  dans  les  anciens 
dictionnaires  de  la  noblesse;  et  Tancien  fief  deCaligny, 
dont  elle  porte  aujourd'hui  le  nom,  est  situé  dans  la 
commune  de  Luc.  Parmi  les  titres  produits  devant 
Tordre  de  IVIalte  se  trouve  un  extrait  du  cartulaire  de 
Tévéché  de  Bayeux  (in-folio,  n®  I,  intitulé  Uifre  noir, 
p.  69),  où  Ton  voit  qu'en  1387  des  messires  Hûe  de 
Luc,  chevaliers,  tenaient  à^anciermetéy  franchement 
et  noblement  y  un  fief  sis  à  Bernières  (t)  et  illec  enf- 
uirons, 

La  notice  qui  va  suivre  est  conforme  à  divers  arrêts 
du  conseil  d'État  rendus  sous  l'ancienne  monarchie, 
en  faveur  des  marquis  de  Caligny,  es  noms  et  quali- 
tés, sa  majesté  jr  étant.  Nous  avons  aussi  consulté  le 
^  proi^e  délia  generosa  nobilita  e  legitimatione  del  no- 

^  bili  signor  marchese  Carolo  Alberto  Hûe  de  Cali- 

gny  (2),  par  Barthelemi  de  Bar,  et  Marie-Gabriel-Louis 
Texier  de  Hautefeuille,  grands  prieurs  de  Tordre 
de  Malte  €;&députés  de  la  vénérable  langue  de  France 
à  Valognes ,  etc.  Ces  actes  de  l'autorité  souveraine 
établissent  la  filiation  de  cette  famille  depuis  Pierre 
Hue^  I*'  du  nom,  qui  siégea  dans  une  assemblée  de 
noblesse  en  1424,  et  sa  division  en  plusieurs  branches 
dont,  entre  autres,  celle  de  Caligny  qui  fait  le  sujet  de 
cette  notice,  et  une  autre  qui,  durant  nos  guerres  ci- 
viles, passa  en  Italie,  y  fut  inscrite  parmi  les  nobles  du 
duché  de  Bénévent  et  s'allia  aux  meilleures  familles  du 
royaume  de  Naples. 

Jérusalem,  enregistrée  a  la  chancellerie  de  Malte  le  5  juin  \  774}. 
n  résulte  des  preuves  de  cette  famille  et  de  recherches  faites  aa 
greffe  de  la  chambre  des  comptes  de  Normandie,  que  la  note  in- 
sérée t.  II,  p.  448  du  Dictionnaire  véridique  est  erronée,  et  doit 
être  rectifiée  et  complétée  conformément  à  la  présente  notice. 
{Lettre  de  M,  Hamel,  archiviste  du  département  de  la  Seine-Infé- 
rieure, du  1"  décembre  1840. 

(1  )  Bernières  sur  la  mer  est  limitrophe  de  Luc  et  de  Langrune.  Ce 
dernier  nom  a  été  commun  à  plusieurs  fiefs  possédés  par  d'autres 
familles,  ce  qu'il  est  bon  de  faire  observer  pour  éviter  toute  confu- 
«ioD. 

(a)  Imprimé  à  Rome.  in-4o  1775. 


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ntlE    Df:   CALICMY.  3 

Pendant  les  guéries  de  feligion,  ta  noblesse  catho- 
lique des  enyirons  de  Caen  eut  beaucoup  à  souffrir  des 
déTastations  des  protestants  ^ui  brûlèrent  tous  les  char* 
trîers  des  églises  jet  des  familles*  Ce  malheur  public, 
consigné  dans  toutes  les  histoires  de  la  Normandie, 
a  privé  la  famille  Hûe  de  Caligny  de  ses  plus  anciens 
litres  et  notamment  des  contrats  qui  établissaient  les 
alliances  de  ses  auteurs.  Celles  de  Pierre  P'  et  de 
Guillaume  Hûe,  entre  autres,  n'étant  point  connues, 
nous  donnerons  les  noms  de  quelques  parents  pater- 
nels, dans  les  familles  desquels  les  titres  de  cas  alliances 
peuvent  s'être  conservés  i  ce  sont  :  Jean  de  Gahaignes, 
écuyer,  nùble  homme  Charles  Rouxel,  sieur  de  Bret«- 
teville ,  François  d'Aoisy,  écuyer,  sieur  de  Crique- 
ville,  Cliarles  Bazin,  écuyer,  sieur  de  Villedan  ,  Oli- 
vier Gohier,  écuyer,  sieur  de  Bonneville,  etc. 

Les  descendants  de  Pierre  I"^  et  de  Guillaume 
Hûe  de  Caligny  ont  rendu  d'importants  services  sous 
les  derniers  Valois  y  ils  ont  fourni  des  officiers  géné- 
raux, un  commandeur  de  Tordre  de  Saint-Louis,  or- 
dre que  tous  les  officiers  de  ce  nom  ont  eu  depuis 
l'institution  jusqu'aux  dernières  promotions.  Cette  fa- 
millea  surtout  marqué  danslecorps  du  génie,  où,  |)en- 
dant  près  de  âen^  siècles  elle  a  dirigé  les  fortifications 
sur  une  grande  étendue  des  frontières  de  France*  A 
laison  de  ses  services  et  de  ses  grands  travaux  mili- 
taires, elle  est  souvent  citée  dans  différents  ouvrages 
dliiaiijoîre  et  de  sciences,  particulièrement  dans  Vffis- 
toire  du  corps  du  génie^  par  Allent;  dans  X Histoire 
militaire  du  règne  de  Lùnis  le  Grand^  par  Quincy  -, 
dans  la  Chrtmologie  kistorique  militaire,  par  Pinard, 
etc.  Onpemt  consuker  aussi  la  Biographie  unii^ersetle, 
pubUée  par  M.  Mtehaud,  art.  Hite  de  Galighy^  t*  67^ 
p.  410,  et  une  excellente  notice  historique  sur  les  in- 
génieurs de  ce  nom,  par  IVL  le  Iteutenont-colonel  du 
génie  Augoyat,  Vu«n  de  nos  écrivains  militaires  les  plus 
distingués,  notice  insérée  dans  le  Journal  des  armes 
spéciales  (t.  vm,  p.  729),.  et  rédigée  sur  les  documents 
qonservés  dans  les  dépôls  publics^  partîcuUèreinent 
au  dépA^  ^^  fortifications. 


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4  HUE   DE  CALlGIiY. 

BRANCHE  DE  CALIGNY.  j 

I.  Guillaume  Hu«,  écuyer,  seigneur  de  GiUgny-,  a 

yivant  squs  le  règne  de  Louis  XIL  est  rappelé  dans  j 

un  contrat"  de  vente  d'héritages  mouvants  du  fief  de  , 

Caligny,  passé  au  profit  d'Antoine  Hue,  son  petit-fils,  j 

devant  les  tabellions  rovaux  de  Saint-Silvain^  le   IS  i 

juin  1561.  Il  eut  pour  fils  :  \ 


IL  Pierre  HtiE,  !!•  dû  nom,  éci^yer,  seigneur  de 

Caligny,  dont  la  noblesse  fut  reconnue  par  un  juge- 

d'a."î*2"iî'"oi.f-tu«nt  en  1556.  Il  eut  pour  femme  Madeleine  de  Bour- 

!^r«5*irmL''dep^^^^^         ct  fut  înhumé  en  l'église  Notre-Dame  de  S^înt- 

dô«*do'r?*  ""       l^-  De  leur  mariage^st  provenu  : 

ni.  Antoine  Hue,  écuyer,  seig'  de  Caligny,  cnû  passa 
un  contrat  d'acquisition  le  30  juin  1^71,.  Il  eut  le 
bonheur^  ainsi  que  son  fils  Jean  Hue,  de  rendre  un 
service  considérable,  en  contribuant  à  maintenir,  la 
ville  de  Caen  sous  l'obéissance  des  rois  Charles  IX  et 
Henri  III  pendant  les  guerres  civiles.  (Une  rue  de 
Caen,  près  du  château,  porte  encore  le  nom  de  CaliT 
gny,  et  les  armes  d'Antoine  se  voyaient  avant  la  révo- 
d'»ur  Ta"Uefron^^^ion  dans  Ics  égUscs  dcs  Corisicrs  et  desCordeliers  de 
Imîrd'TrSf '**^^'^)*  A.ntoine  avait  épousé  Madeleine  Yon,  desceuT 
duedeGillesYon,  écuyer,  dont  la  noblesse  futreconnue 
en  1423,  sous  Henri,  VI  roi  d'Angleterre.  De  ce  ma- 
riage naquit  : 

ly.  Xeav  Hus,  écuyer,  seigneur  de  Caligny,  de 
Luc,  de  Langrune,  auquel,  en  récompense  de  ses'  ser- 
DBLi  RiTikii  :  vices  militaires,  le  çoiHenri  IVconcédaune  vavassorie 
fJî^fJj.î^J,/*"^ noble  en  1592.  Il  éppusaen  1611  Marie  de  la  Rivièrb 
DE  MissT  (1),  fille  de  Thomas  de  la  Rivière,  seigneur 
de  Missy,  et  de  Catherine  de  Frémont.  Jean  Hûie  de 
Caligny  fot  père  de  \ 

y.  Gilles  HtTE,  écuyer,  seigneur  de  Caligny,  de 
Luc,  de  Langrune,  du  Lieu,  de  la  Délivrande,  etc.^ 

(f)  Cette  maison  de  la  Rivière  de  Mîssy  remonte  do  côte  pater- 
nel, «uÎTant  la  Roque,  jusqu'à  Richard  I«',  duc  de  Normandie, 
beau-frère  de  Hugues  Capet  {Hist,  dfi  la  maison  d'Harcourt,  {^ 
1000  à  1006.) 


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HUE   DE    CALIGITY.  5 

marié  en  1656  avec  Marie  Helloui^,  fille  de  Jean     hbixow. 
Hellouin,  baron  de  Ménilbus.  et  de  Marie  Brise.  De^'""'  •"  chtinn 

•  .  '  d'or,  aeeompaKné  «q 

ce  mariage  est  issu  :  «ber  de  9  éteuet  du 

mime,  et  en  pointu 

VI.  Jean-Anténor  Hue,  !•»  du  nom,  chevalier,  sei-  fu^^'J*"'*  "**"«•"* 
gneur  de  Caligny,  de  Luc,  de  Langrune,  du  Lieu,  de 
la  Délivrande,  etc.,  directeur  des  fortifications  de 
Belle-Isleet  Port-Louis,  etc.,  en  Bretagne,  et  depuis, 
direcleur  des  fortifications  du  Dauphiné  (1),  cité  sous 
le  Dom  de  Luc  dans  X Histoire  du  corps  du  génie  (p. 
166).  Il  fut  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis 
par  Louis  XIV  en  personne,  le  9  janvier  1696.  Il 
avait  épousé,  en  16S6,  MadeleinenEVAUQUEUN,  fille 
d'Hercule  de  Vauquelin,   marquis  de  Hermanville, 
conseiller  d^Etat,  et  de  Madeleine  de  Guillon  de  Mar-   »■  VirQCBu^  : 
pousse.  Jean-Anténor  Hue  de  Caligny  avant  hérité  du  e-^îié  '"d^JUnl' 
fief  de  Hermanville,  en  rendit  hommage  \e  13  dé- ïï^dt.'*  *  ""- 
cembre  16 S7.  Ses  enfants  furent  : 

<•  Jean-i^ënor  Hue  de  Caligny,  !!•  du  nom,  né  en  \  ÇS7,  bri-:  ^ 
,  gadier  des  armées  du  roi  dans  le 'corps  du  gënie,  comman- 
deur honoraire  de  Tordre  de  Saint-Louis,  directeur  des  for- 
tifications des  Flandres  française  et  espagnole,  de  Franche-^ 
Comté  et  de  Bourgogne,  auteur  d'un  grand  nombre  de  mé- 
moires sur  les  fortifications,  de  la  première  statistique  im- 
portante qui  ait  été  faite  en  Europe ,  de  plusieurs  histoires 
spéciales  qui  ont  été  récemment  Tobj et  de  rapports  favorables 
de  M.  Mignet,  de  l'Académie  française,  au  comité  des  mo- 
numents écrits  derhistoiredeFrance(2).  On  conserve  douze 
volumes  de  sa  correspondance  avec  Vauban  qui  Thonora  de 
son  amitié  dés  son  admission  dans  le  corps  du  génie,  avecXou- 
vois  et  les  grands  personnages  du  siècle  de  Louis  XIV. 
M.  de  Caligny  fut  le  premier  ingénieur  qui  eut  des  idées 
justes  sur  1^  écluses  de  navigation.  Nommé  ingénieur  en 
chef  à  Ypres  et  à  laRnocke,  ce  fut  sous  sa  direction  ques'etë- 
cutèrent  la  plupart  des  travaux  de  fortification  d?Ypres,  qui 
otitfait  Fadmiration  de  Bé|idor(5).  Il  dirigea  les  travaux  de 

(f  )  Ses  services  militaires  paraissent  avoir  été  confondus  par  Pi- 
nard (t.  Vm,  p.  550)  avec  ceux  d'un  de  ses  fils.  . 

(s)  On  cite  particulièrement  parmi  les  ouvrages  historiques  de 
M.  de  Caligny  une  Histoire  des  guerres  causées  par  le  partage  de 
M  monarchie  f  et  des  troubles  suscités  par  les  princes  du  sang,  tant 
*^8iUmes  que  naturels  jusqu'en  f  705,  un  gros  vol.  in-fcKo  ma- 
nnscrit.  On  imprime  en  ce  moment  plusieurs  de  ses  nuémoires  mi- 
ntah^  chez  M.  Corréard. 

(i)  Architecture  hydraulique^  t.  IV,  p.  252, 


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6  HUA   DK   CkLlQVY. 

défense  de  Calais,  après  le  boml>ardeineDt  par  les  Ao^is  ea 
1 696,  pais  ceuxdeDunkenjue,  Grayelines,  etc.,  et  assista  en 
1704  à  la  bataille  d^Hochstsedt.  On  compte  parmi  les  preuyes 
de  dénouement  de  cet  officier  illustre,  la  ruine  qu*i]  ût  de  ses 
propres  biens  en  Flandre,  par  la  belle  madosuTre  d'hjrdrau- 
lique   qui  arrêta   la  marche   Tictorieuse  de  Marlborough 
après  la  bataille  de  Kamillies  (4  706),  et  conserva  la  frontière 
ou  le  maréchal  de  Villars  sauTa  la  Franoe.  Ce  fiit  aussi  sur 
eeB  instances  que  le  maréchal  de  Villeray,  étouidi  par  sa 
,    défaite,  conserra  la  place  de  Fumes  qu'il  Toulait  aban- 
donner.   Jean-Anténor    mourut  en  A  754 .  Il  avait  épousé, 
en  1 690  ,Maiie-Madelebe  d'£$quicn,  fille  de  Jacques  d^Es- 
quien  et   de  Catherine  de  Godefroot.  De  ce  mariage  est 
née  : 
Julie-Pélagie  Hiie  de  Caligny,  mariée  avec  Adrien  MormL 
de  Coitrcy^  gouverneur  héréditaire  des  yiUe  et  châ* 
teau  de  Yalognes,  fîls  d^Adrien  Mord  de  Courey,  et  de. 
Marie  de   Briqueville  (4).  La  ^Ue  unique  de  Julie- 
Pélagie  Hue  épousa  Anténor-Louis,  marquis  de  Cali- 
gny,  soQ  oncle  à  la  mode  de  Bretagne^ 

9*  Hercule  Hue,  seigneur  de  Langrune,  né  en  1665,  brigadier 
des  armées  du  roi,  d'abord  ingénieur  en*  ch|f  à  Grenoble, 
^  iluningue  et  ThionyiHe,  ensuite  directeur  cHs  fortiâpations 

dès  places  de  la  Provence,  et  enfin  des  places  et  ports  de  la 
Normandie.  Il  se  distingua  dahs  un  grand  nombre  de  sièges 
et  de  batailles  mémorables,  en  AUemagne,  en  Italie,  en 
Espagne  et  en  Flandre  :  à  l'un  de  ces  siéses  il  sauta  et  fut 
brûlé  par  l'explosion  d'un  magasin  à  poudre.  Il  sjiirvécut  à 
cet  événement,  guérit  et  reprit  son  service.  Il  mourut  à 
Yalocnes  en  4  725.  Les  lettres  historiques  du  maréchal  d^As- 
feld,  les  ouvrages  de  Quincy  et  d'Allent  citent  fréquemment 
cet  oiBcier  général  sous  le  nom  de  Langrune^  Pinard  a 
donné  sabiographie  militaire,  t.  VUI^.  55.0  de  son  ouvrage. 
U  avait  épousé  Bonne-Charlotte  4c  CrueryilUt  dont  la  mère . 
était  née  Morel  de  Putanges.  De  ce  mariage  naquit  : 

Bonne-Charlotte  Hue  de  Langrune,  mariée  avec  ^toine 
GiUainj  marquis  de  Bénouville,  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis  ,  lieutenant  *  des  gendarmes  de  Bretagne, 
mestre  de  eamp  de  cavalerie.  De  ce  mariage  sont  pro- 
venus  : 

a.  N...  Gîllaitt  de  Bénouville  tué  à  Parmée  de  West- 
phalie  en  1764  ; 

h.  Thérèse-Bonne  G;illain  de  Bénouville  mariée  ^. 
4  7«0  avec  François  Sà^uin,  marquis  de  Livry, 

■  M  i|i .1    p    I  ^  I  I  I     n     ,  „^     „  .  .  I  .  ,  I a,..  .      . 

(I)  Famille  descendue,  suivant  la  Roque,  deS comtes  de  Vcrmau- 
dois,  issus  de  Henri  !«',  roi  de  France  {Histoire  de  là  maison^ 
d'Harcourt  t.  II,  p.  1465). 


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ilUE   DE   GiLIGNY,  1 

dont,  entre  autres  enfants^  une  fille  mariée  à  M.  le 
comte  de  Polignac  ; 

h'*  François  Hiie,  chevalier  de  Langnmt,  capitaine  au  régi- 
ment de  Thorigny  en  1 704  ; 

4«  Antoine  Hue,  chevalier  de  Luc^  qui  servit  comme  ingénieur 
en  169S  au  siège  de  Namur  où  il  fut  blessé.  En  1 704,  il  était 
lieutenant  des  maréchaux  de  France  en  Touraine  où,  par 
suite  de  ses  blessures,  il  s'était  retiré  dans  une  terre  de  sa 
femme,  Anne  Françoise  de  Dreux,  de  la  maison  de  Dreux* 
Brézé  et  Nancré  ; 

5^  Liouis-Rolland,  dont  Uarticle  suit  i 

6*'  Marie-Madeleine  Hue  de  Calignjr ,  mariée  le  1 7  janvier 
1689,  avec  Tannegui  de  Saint'Ouen  (i)y  chevalier,  sei- 
gneur de  Fresnay-sur-mer  ^  dont  elle  était  ^veuve  en  1 730. 

VII.  Louis-Rolland  Hue  de  Ca.ligny,  chevalier  de 
Caligny,  né  eu  1677,  hérita  en  1731  des  terres  sub- 
stituées aux  descendants  mâles  de  sa  famille^  tous  ses 
àinés  étant  morls  sans  postérité  masculine,  et  rendit 
aveu  pour  Hermanville,  Hamart,  Cruyninghen  et 
Terwaese  dans  la  Flandre  espagnole.  Il  se  distingua 
à  plusieurs  sièges  et  batailles  mémorables ,  ayant  fait 
huit  campagnes  en  Allemagne,  et  assisté  aux  deux  pas-* 
sages  du  Rhin.  Il  prit  part  au  bombardement  de 
Bruxelles,  au  siège  a  Ath,  à  la  défense  et  la  reprise  de 
Haguenau,  et  fit  les  sièges  deSchorendorf,  de  Landau, 
deFribourg,  de  Kehl,  de  Philisbourg,  etc.  Il  com- 
jnanda  en  chef  le  génie  à  Tarmée  sur  la  Meuse  en 
1741,  et  à  l'armée  de  Bavière  en  1743.  De  1716  à 
1723,  il  fut  ingénieur  en  chef  de  Landau  et  composa 
un  mémoire  remarquable  sur  la  défense  de  cette  placer 
Directeur  des  fortifications  de  la  Normandie,  il  fit 
exécuter  beaucoup  de  travaux  utiles  dans  les  ports  de 
Dieppe,  duHavreetde  Ronfleur.  Cherbourgluidutson 
aucien  port  militaire,  que  M.  de  Gaux  exécuta  sous  ses 
ordres.  Pendant  près  de  quarante  ans>de  17 10  à  1748, 
ce  furent  les  deux  frères  Hercule  et  Louis-Rolland  qui 
firent  les  plans  et  projets  de  la  plupart  des  travaux 

(i)  D'une  ancienne  famille  de  chevalerie  de  la  vicomte  d'Ar- 
qués, en  Normandie,  dont  une  branche  accompagna  Guillaume 
le  Bâtard  à  la  conquête  de  l'Angleterre,  en  1066,  et  y  laissa  une 
postérité  illustre  (  Voir  la  généalogie  de  S*int-Oucn  dans  le 
t.  III  des  Archives  de  la  noblesse). 


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8  DUE    DE    CALIGNT. 

qui  S  exécutèrent  dans  les  places  et  ports  de  la  Nor- 
mandie, comme  on  le  voit  par  leurs  mémoires,  con- 
servés au  dépôt  des  fortifications ,  ainsi  que  leur  cor- 
respondance avec  le  maréchal  d'Asfeld.  Louis-Rol- 
land mourut  à  Yalognes  en  1748.  Il  avait  épouse 
d'iwir^àT'  M  Marie-Madeleine  Gouel  de  Sàint-Pré>  fille  de  Pierre 
4e'Jn*d'or.  ^"""^  Goucl,  scigucur  dc  Saint-Pré,  et  de  Marie-Madeleine 
d*Esquien.  Il  eut  pour  fils  et  successeur  : 

Vm.  Anténor-Louis  Hue,  marquis  de  Caligny,  de 
Hermanville,  de  Hamart,  etc.,  baron  de  Cruyninghen 
et  de  Terwaese,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis, 
ingénieur  en  chef  du  génie  de  la  côte  de  la  Hou- 
gqe  et  de  celle  de  Cherbourg,  commandant  géné- 
ral des  ihilices  du  pays,  auteur  dé  plusieurs  mémoires 
estimés  sur  les  fortifications.  De  1734  à  1744^  il  ser- 
vit dans  leà  brigiadés  du  génie  commandées  par  son 
père,  notàttiùîèht  àû  siège  de  ^ribourg.  Il  épotisa  eu 
iio.n.'MCo0.cT    ^'^^^9  Bonne- Jùlîé  Morel  de  Courcy,  fille  unique 
mT'Si*'*'*'7î^^^^  d'Adrien  Motel  de  Couroy,  gouverneur  héréditaire  de 
lnI  d'a'iJirat  'et  um  Yalogucs,  chèvalicr  des  ordres  de  Saint-Louis  et  de 
jTo^D^'foJ*''"*"  Sâînt-Michel,  dont  nous  avons  jpatlé  plus  haut,  et  qui, 
eu  1708,  arma  et  équipa  à  «es  n'ais  piu3  de  900  hom«- 
nies  de  guertre,  repoussa  les  Anglais  qui  étaient  venus 
arec  une  flotte  nombreuse  faire  une  descente  à  Ta- 
tihou.  De  ce  mariage  sont  isssus  : 

l«  Antënor  JSiie,  marquis  de  Caligny^  baron  de  Gnjnîngheii 
et  de  Terwaese  ;  capitaine  de  cayalerie,  qui  ëpoUsa  Ilosê 
Bernard  d'Aubigny ,  fiUe  de  M.  Bemainl  d'AuMgnj  et  dé 
demoiselle  de  Briquerille,  soeur  du  marquis  de  Biiquerilley 
clief  d'escadre,  cheyalier  de  Tordre  de  Saint-Loois  et  mem- 
bre de  ràs'sociatîon  de  CincinnÀtai.  De  ce  mariage  sont  pro* 
tenus  : 

à.  Arsène  fiûé  de  Galigny,  officier  de  càTalerie,  tué  à  là 
bÀUillé  d'EyIau.  H  ttè  rat  pas  marie  ; 

b.  Alberfc-Frabçols-Chrétien  Hue  de  tiaHgny ,  chevalier  de 
Tordre  de  Malte  le  15  juillet  1786^  capitaine  d'in- 
fanterie, tuë  à  la  bataille  de  Lutzen,  célibataire; 

le.  Rose  Hue  de  Galigny,  mariée  à  Michel  Bauqttet  de 
Grandvaly  cheyalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  j 
,.     d.  Joséphhie  Hiie  de  Galî^nv,  mariée  à  Hervé  Enumù 
de  Ckantore,  chevalier  ae  l'ordre  de  Saint-Louis; 


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HUE    DE    CAtiGNY.  9 

S<>  Charles  Albert  Hue,  comte  de  Caligny  (l),  reçu  de  mino- 
rité cheralierde  Tordre  de  Malte  k  so  juillet  1760.  Il  ayait 
lait  ses  caravanes  et  approcbait  de  la  commanderie  au  mo- 
n^qt  âe  la  révo^tion.  Capitaine  de  cavalerie  en  garnison  à 
Caen,  il  se  distingua  dans  la  répression  des  mouvements  po- 
pulaires et  sauva  du  pillage  le  château  deHarcourt.  II  mou- 
rut célibataire  en  1 797  ; 
5<*  Jean-RoUand  Hiie  de  Caligny,  officier  an  régiment  de  la 

IBieine,  cayalerie,  mort  au  service,  sans  avoir  été  marié  ; 
4<*  Bemard-Henri-Lou^,  qui  a  continué  la  postérité  ; 
4(«  Henr^tte  Hiie  de  Caligny,  mariée  â  Paul-François-Casimir 
%    Sorin  de  Lépes^e ,  ancien  officier  d'infanterie,   condamné 
à  mort  pal*  le  tribunal  révolutionnaire  le  SI  juillet  1794. 
De  ce  mariage  est  n^  : 

Casimir  Sorin  de  Lépesse,  officier  dans  le  rénment  de 

Bergh,  décoré  dans  ta  campagne  de  Russie.  U  a  épousé 

la  fiUe  unique  du  comte  de  Marguerie,  officier  supérieur 

de  cavaleri^f  chevalier  de  Vordre  de  Saint-Loui$  ; 

i^  Marie-Rose  Hiie  de  Caligny,  mor^e  religieuse  aux  Dames 

de  la  Visitation  deCaen. 

IX.  BerDard-HeQri-Louis  Hvb,  vicomte  de  Cali- 
gny (2),  né  à  Valogpes  en  t763,  officier  au  régiment 
de  Beauce  en  1783,  épousa  en  premières  noce$  ia  fille 
unique  du  courte  de  MoYinER-SAiiïT-BLAifCAiiD,  com-  momhi  Sâwr-Bti 
mandeur  de  Tordre  de   Saint-Louis^   maréchal  de  de  iinopù,  i  3  et- 
camp ,  gouii:érneur  dps  ville  et  château  de  Brest.  cfadMesin'^ie  «ûï 
N'ayant  pa^  e^;  d'^nfanû  de  ce  premier  mariage,  ilde°8«dte'tiV."d"p't 
épousa  en  secondes  noces,  en  1805,  Eugénie-  \iarie-'""  •*""*"•• 
Léonor  Ayige  DE  Feuhahville^  fille  de  Jacques-Marie        ^,,„. 
Avice  ,dc  Ferma^ville  (»),  président  du  conseil  de3  î. p"n dJ  îTïlT 

(4)  n porte  le  titre  de  marquis  dans  un  arrêt  de  la  rote  de  nome, 
diaprés  la  coutume  étrangère  qui  donne  le  même  titre  à  tous  le$ 
frèreSy  deçlaramu^  et  définitive  sententiamus  D.  marchionem  Ca- 
r^hun'Àlbèrtumt.  Hue  de  Caligny  tanquam-  débite  qualificatum, 

(9)  U  p^tç  c(6  titr^  43n9  son  preinier  contrat  de  mariage  sous 
Louis  XVl ,  et  IjB  çopserya  dam  ses  lettres  de  présentation  à 
Low  XVUl  h  fT  npiKeiabrç  MH»  ^y^^  «^  Thonneur  d'être 
personnellepA^lit  connu  de  ce  prince  ;  ipais  en  yertu  de  1^  charte, 
fl  était  deyenu,  par  la  ipprt  d^  s^s  neyeu» ,  héritier  des  titres  de 
la  &iiûUe  ;  «t  sa  vepT^  a  p^lifi  de  i^arquiae  4e  Caligny  daq9  le  hi^- 
Tet  de  chanoinesse  de  sa  fille. 

(5)  Preuves  de  Malt^  du  côté  des  Avice  de  ToqrviUe  {Original 
enparehemin),  Ja^cques-Marie  et  Loms-Casimir  étaient  fils  de  Jac- 
ques-Louis >^v{ce  de  Tourville  et  de  Marie -Geneviève-Margue- 
rite le  Cartel  de  LimareU,  fille  d'Antoine  le  Cartel^  seigneur  de 
Limarets,  et  de  Jacqueline  d*Awc<ns,  Jacques-Louis  était  fils  de 


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10  HUE    DE    CÀLIGMY. 

princes  de  Varmée  royale  de  basse  Normandie ,  et 
nièce  de  Louis-Casimir  Avice  de  Tourville,  capttaiqe 
de  frégate,  qui  s'est  distingué  dans  la  guerre  d'Améri- 
qvie.  lia  mère  de  cette  dame,  Henriette  le  Cloutier  de 
Tracy  descendait  du  gentilhomme  de  ce  nom,  qui  eut 
rhonneur  de  recevoir  et  de  loger  dans  son  hôtel,  à 
Caen,  le  roi  Charles  VII,  lorsque  ce  prince  reprit 
celte  ville  sur  les  Anglais  en  1450.  Bernard-Henri- 
Louis,  lieutenant  colonel  dans  la  légion  de  la  Mancfte, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  et  aide  de  cai<lp 
du  maréchal  Serrqrier  en  1814,  est  mort  en  1834, 
dans  son  château  de  Flottemaaville,  laissant  deux  fils 
et  une  fille  : 

I®  Antënor-Albert  Hue,  marquis  de  Calîgny,  lieutenant  de 
-vaisseau,  cheValier  de  la  légion  d'honneur; 

2^  Anatole-François  Hue,  comte  de  Caligny  ; 

S«  Elisabeth-Charlotte  Hue  de  Caligny,  chanoinesse  comtess^ 
du  chapitre  royal  de.  Sainte-Anne  de  Munich  (brevet  alle- 
mand signe  de  S.  M".  Louis,  roi  de  Bavière,  à  Berchtesgardcn 
le  4  0  octobre  1858).  ' 


Jacques-Richard  Avice  de  Tourville^  et  d' Anne-Madeleine  Davy 
d'Amf reville ,  fille  du  marquis  d'Amfre ville,  et  de  demoiselle  de 
Pierrepont.  Jacques-Richard  était  fils  de  Pierre  Avice  de  Tour- 
ville  et  de  Jeanne  Suhart,  issue  d'Antoine  Suhart,  et  de  Françoise 
de  Harcourtf  etc.,  etc. 

Henriette  le  Cloutier  de  Tra^,  femme,  de  Jacqpies -Marie 
Avice  de  FermanvillCj,  était  fille  de  Léonor  le  Cloutier  de  Tracy, 
et  de  Jacobine-Susanne-Claudine  le  Harivel  de  Maizet,  dont  la 
mère  était  une  demoiselle  de  SainuGermain  de  celle  des  trois 
familles  de  ce  nom,  toutes  alliées  aux  d'Harcourt,  qui  porte  pour 
armes  :  de  gueules,  cm  chevron  d'or,  accompagné  de  S  besants  du 
même,  Léonor  était  le  fils  d'une  demoiselle  Petit-Cœw^de  Saint- 
Vaast^  sœur  d'Alexandre-Louis  Petit-Cœur  de  Saint-P^aast, 
maréchal  de  camp  et  commandeur  de  l'ordre  de  Saint-liouis  (Voir, 
pour  la  suite  de  la  généalogie  lb  Cloutibr,  le  Dictionnaire  (le  la 
noblesse  de  la  Chenayedes  Bois^  et^  pour  les  détails  sur  ces  diverses 
familles,  P Histoire  de  la  maison  d'Harcourt), 

Les  armes  de  toutes  ces  familles  se  trouvent  dans  les  nobiliaires 
delà  Normandie. 

On  peut  consulter  sur  la  famille  Avice,  dont  trois  branches 
existent  en  Bretagne  et  deux  en  Normundie,  la  généalogie  qu'en  a 
donnée  M.  de  CourceUes,  t.  I,  p.  82-27  de  son  Dictionnaire  de 
fa  Noblesse, 


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LIGNATJD  DE  LUSSÀC, 

Seigneurs  de  Lage-Bernabd,  de  la  Brosse,  de  Golon- 

GES,  DE  SaINT'MaRTIN-LÈ-MaULT,  DE  ChAMPERON,  DES 

Forges,  de  Flez,  de  Marecil,  de  Brigueil  ;  barons 
DU  Rys-Chacveron  et  de  la  Boutelaye  •,  vicomtes 
DE  GoMBLizT  ;  marquis  de  Lussag,  en  Berry,  PoiiotL 
Champagne  y  Angoumois  et  Basse-Marche,   - 


Anires  *  (tofiient,  à  5  mertèùes  de  sable. 
Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  lions. 
Devise  :  Vaincre  bt  surhoutéh. 

La  noblesse  de  cette  famille  est  ancienne  et  toute  mili- 
taire. Elle  est  originaire  de  cette  partie  du  Bas-Berry  qui 
confine  à  la  Marche,  où  se  trouve,  non  loin  d'Aigurande, 
sur  la  Creuse,  un  village  de  son  nom.  Robert  de  Villemar- 
tin,  lieutenant-général  de  la  Basse-Marche,  dans  ses  Mé- 
moires manuscrits  conservés  à  la  Bibliothèque  de  Poitiers, 
fait  remonter  Tancienneté  de  cette  famille  au-delà  de  1200. 

Elle  a  eu  deux  chevaliers  de  Tordre  du  Roi,  gentils- 
hommes ordinaires  de  Henri  III  et  de  Louis  XIII ,  un 
capitaine  d'une  compagnie  de  100  hommes  d*arme3,  un 

1 


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2  LIGNAUD   DE  LUSSAC 

maréchal-de-camp,  grande-croix  de  Tordre  de  Saint-Louis, 
commandant  de  l'Hôtel  royal  des  Invalides ,  et  plusieurs 
officiers  distingués.  Elle  a  pris  ses  principales  alliances 
dans  les  familles  de  Barbançois-Safzay,  Barthon  de  Mout- 
bas,  du  Bois  des  Cours,  de  la  Bourdonnaye,  du  Breuil,  de 
Bridieu,  de  Car  voisin,  de  Couhé-Lusignan,  de  la  Coûture- 
e%non,  Estourneau,  de  Gain,  des  Marais,  de  Montbel, 
du  Parc,  de  Pressac,  de  Rabaine,  le  Roux  d'Esneval,  de 
Verines,  de  Villelume,  etc.,  et  par  ces  alliances  elle  lient 
aux  maisons  les  plus  illustres  du  royaume. 

La  généalogie  'qui  va  suivre  a  été  dressée  tant  sur  la 
preuve  faite  pour  les  honneurs  de  la  cour  en  1788  (1)  par 
le  marquis  de  Lussac ,  que  sur  les  titres  originaux  visés 
dans  cette  preuve  et  qui  existent  encore  dans  les  archives 
de  la  famille. 

L  Jean  Lignacd,  damoiseau, stipulant  dans  un  acte 
deTannée  1397,  fil  hommage-lige,  le  13  mars  1403  (v.  st.)^ 
à  Jean,  comte  de  Poitou,  pour  une  dîme  qu'il  possédait 
en  la  paroisse  de  Moutiers ,  près  Lussac ,  et  pour  une 
pièce  de  bois  confinant  à  ceux  de  messire  Jean  de  Saint- 
Savin ,  chevalier.  Jean  de  Lignaud  en  fil  un  second , 
le  2  avril  1405,  suivant  acte  reçu  par  Jean  Chantrean, 
clerc,  garde  du  scel  établi  en  la  cour  du  duc  de  Berry  et 
d'Auvergne,  comte  de  Poitou,  à  noble  et  puissant  seigneur 
messire  Charles  d'Albret ,  tuteur  des  enrants  mineurs  de 
Gui  (Y),  sire  de  la  Tremoille,  chevalier,  pour  la  moitié 
de  la  dîme  de  la  Jallebosse,  le  pré  du  Rys  et  pour  d'au- 
tres biens  qu'il  tenait  en  fief  dudit  seigneur  du  chef  de 
Catherine,  sa  femme.  Il  eut  pour  fils  : 

IL  Pierre  Lignaud  ,  seigneur  de  Lâge-Bernard  et  au- 
tres lieux.  Il  est  qualifié  damoiseau  dans  le  terrier  du  châ- 


(I)  Cette  preuve  se  trouve  à  la  Biblic^hèque  du  roi,  dans  l'an- 
cien fonds  du  Saint-Esprit»  et  par  duplicata  aux  archives  du 
royaume»  vol.  vi,  fol.  547  des  Mémoires  généalogiques  des  familles 
qui  prétendent  aux  honneurs  de  la  cour.  On  voit  aussi  à  la  Biblio- 
thèque du  roi  une  production  de  titres  faite  par  celte  famille  de- 
vant M.  Tubenf»  intendant  de  la  généralité  de  Bourges»  le  18  sep- 
tembre 1669.  Elle  y  énonce  la  filiation  depuis  Pierre  Lignaud , 
écayer»  vivant  en  1453,  jusqu'à  Robert  Lignaud  en  1669. 


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tlGNAUD   DE  1.1/SSAG^  3 

teau  de  Fiez,  dressé  et  sigbé  par  Jean  Ghantreau,  notaire, 
le  3  aYril  1437,  pour  une  redevance  qu'il  devait  &  raison 
de  la  part  qu'il  avait  dans  le  bois  des  Bardons,  dépendant 
de  la  châtelleniede  Lussac.  {Orig,  en  parchemin^  foL  19, 
recio,)  Le  8  mai  1444,  Pierre  Lignaud,  écuyer,  obtint,  en 
la  sénéchaussée  de  Lussac,  une  sentence  dans  laquelle  ses 
père  et  mère  sont  rappelés^II  mourut  avant  Tannée  1449, 
laissant  (]):  v 

III .  Perrol  Lignaud  ,  écuyer ,  seigneur  de  Làge-Ber- 
nard,  de  la  Buxière  et  autres  lieux.  Le  3  avril  1449,  il 
fil  bornmage  à  madame  de  Gb&teau-Guillaume  (Gatberine 
de  risle-Bouchard,  veuve  de  Georges,  seigneur  de  la  Tré- 
moïlle),  pour  le  fief  de  la  Buxière  q^u'il  avait  acquis. 
Le  8  septembre  1453  ,  par  acte  passé  devant  Soreau 
et  Derabaliére ,  notaires ,  il  acquit  de  Jean  du  Moulin, 
écuyer,  seigneur  de  Lâge-Boutaud,  une  rente  annuelle  sur 
le  four  banal  de  Lussac-les-Églises.  Il  accensa  des  hérita- 
ges situés  dans  la  paroisse  de  Tolet  le  24  avril  1456,  et, 
le  l*'*  octobre  1466,  il  fournit  à  Louis  I*',  seigneur  de  la 
Trémoïlie,  scni  aveu  et  dénombrement  pour  la  dime  de  la 
lallebosse,  le  pré  du  Rys  et  d  autres  biens  qui  avaient 
appartenu  à  ses  père  et  mère.  Enfin,  le  20  octobre  1468, 
procéd^mt  au  droit  de  feu  Jean  Lignaud  et  de  Gatherine, 
sa  femme,  il  obtint  aux  assises  du  fief  Lussaçois  une  seur 
tence  qui  condamna  Pierre  de  la.  Grange  à  lui  payer  un 
cens,  comme  seigneur  foncier  du  pré  du  Rys,  situé  en  la 
paroisse  de  Lussac-les-Ëglises.  Il  mourut  Tannée  suivante.  iornur: 
Il  avait  épousé,  vers  1445 ,. Marie  Joubert,  de  laquelle  t^afoutlî/JKto 
f    il  eut  entre  autres  enfants  :  ■"»*«  «*'«'• 

io  Perrot  fignaud,  écuyer.  Le  8  septembre  1469  il  rendit 
à  Louis  I*',  seigneur  de  la  Trémoïlie»  son  aveu  et  dénom- 
brement pour  sa  terre  de  Lignaud,  son  hôtel  de  Lussac  et 
son  vieil  hôtel  de  Lâge-Bernard,  situé  dansja  paroisse  de 
Brigueil,  et  mouvant  de  la  châteilenie  de  Lussac.  11  mourat 
sans  enfants  ; 

2*  Guillaume^  !«'  du  nom^  qui  a  continué  la  postérité; 

(1)  Un  ancien  cachet  écarielé  atteste  une  alliance  avec  la  mai- 
800  de  Foucault-Saint-Germain-Beaupré.  La  femme  de  Pierre 
Lignaud  était  peut-être  de  cette  famille. 


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4  LiGNAQP   DE   LUSSAG- 

3«  Vincent  Lignaud»  ôGuyer.  Fondé  de  la  procuration  de  son 
frère  Guillaume,  il  transigea  le  8  octobre  1476,  suivant  acte 
passé  devant  Touzeau  et  Derabalière,  notaires,  avec  le 
prieur  et  lés  religieux  de  la  maison  Dieu  de  Menlmorillon 
et  frère  Jean  du  Sol,  commandeur  delà  commander  ie  de  He- 
ruty  dépendante  de  ladite  maison  Dieu,  relativement  à  une 
rente  que  Guillaume  Lignaud  avait  sur  les  habitants  du 
village  des  Lignes,  fief  relevant  de  Lussac^  et  dont  il  se  dé- 
partit en  faveur  de  ces  religieux. 

IV.  Guillaume  LiGisAUD,  P'  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Lâge-Bernard,  de  Làge-Bardon,  de  la  Buxière  et  au- 
tres lieux,  succéda  dans  les  biens  de  sa  famille  à  son  frère 
atnée  en  1473.  Le  1 5  mars  de  celte  année  {v.  st.)  il  avoua 
tenir  de  Louis  I ,  sire  de  la  Trémoïlle,  comte  de  Behaon, 
à  cause  de  son  chj^teau  de  Lussac-les-Églises,  à  foi  et  hom- 
mage lige  et  sous  le  devoir  d'un  éperon  doré  à  chaque 
mutation  de  seigneur  et  de  vassal,  savoir  :  son  hôtel  et  hé- 
bergement de  Lussac,  sa  terre  de  Lignaud,  le  pré  du  Rjs, 
la  dime  de  la  Jallebosse,  et  nombre  d'héritages  énumérés 
dans  son  dénombrement ,  enfin  son  vieil  hôtel  de  Lâge- 
Bernard,  sis  en  la  paroisse  de  Brigeuil-le-Chantre.  On 
voit  par  un  registre  du  5  juin  1478 ,  conservé  dans  le 
charlrier  de  Lussac,  que  Guillaume  Lignaud  servait  dans 
la  compagnie  du  même  seigneur  de  la  Trémoïlle^II  avait 
obtenu  des  lettres  d'octroi  le  20  mai  1477.  Il  fit  un  échange 
le  23  février  147S  (v.  st.).  Il  est  énoncé  héritier  principal 
de  feu  Perrot  Lignaud,  écuyer,  son  père,  dans  un  accord 
qu'il  passa,  le  14  août  1481,  avec  les  officiers  de  la  justice 
de  Lussac  pour  M.  de  la  Trémoïlle,  relativement  aux  terres 
de  Bochiron  et  de  la  Chaume,  qui  demeurèrent  à  Guillaume 
Lignaud,  et  à  celles  des  Renardières  et  des  Perières,  qui 
restèrent  au  seigneur  de  la  Trémoïlle.  Le,29  janvier  que 
Ton  comptait  encore  1481  (v.  st.)^  Guillaume  Lignaud  fit 
une  acquisition  de  biens  fonds.  Le  9  mai  1483  il  rendit 
hommage  à  Louis  II,  sire  de  la  Trémoïlle,  vicomte  de 
Thouars,  pour  ce  que  lui  et  ses  prédécesseurs  tenaient  en 
fief  de  la  maison  de  la  Trémoïlle  à  cause  de  la  châtellenie 
de  Lussac.  Il  passa  un  arrentement  le  3  janvier  1 484  (t;.  st.)^ 
obtint  des  lettres  de  chancellerie  le  dernier  février  1486 
(v.  st.)^  puis  une  sentence  le  1 1  juin  1489,  en  la  sénéchaus- 
sée de  Montmorillon,  conjointement  avec  Louis  de  la  Tré- 


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*  L1GNAUB   DE  LUSSAC.  5 

moille,  vicomte  de  Thouars,  contre  le  curé  de  Saint-Martin- 

ie-Mault,  qui  fut  débouté  de  ses  prétentious  sur  la  dim^ 

de  rÉchange.  Enfin,  le  98  avril  1501,  il  acquit  une  reote 

sur  les  nobles  de  son  fief  de  Lussac.  Il  ne  vivait  plus  en 

1510.  GuionneDE  Pressac,  son  épouse  (i),  mentionnée     „  p.»^  : 

avec  lui  dans  le  contrat  de  mariage  de  leur  fils  aîné,  l'avait  cou*rôn'né"d"r! 

rendu  père  de  trois  enfants  :  âc«o.té  de  s  i«' 

*  I  langvt  du  mèmey 

4d«  chaque  c6té 

!•  François,  dont  on  va  parler;  ^  *"  ^^' 

2^  Antoine  Lignaud,  religieux  puis  prieur  de  Saînt-Exopérj 
de  Lezignac-sur-Goyre,  au  diocèse  de  Limoges  ;  • 


3<>  N....  Lignaud,  épouse  d'Antoine  de  Lâge-Hélie,  écnyer. 


V.  François  LIG^ aub,  écuyer,  seigneur  de  Lâge-Ber- 
nard,  de  l'Épine,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  8  janvier 
1506  (v.  st.),  passé  devant  Ducourret  et  Derabalière,  no- 
taires, Jeanne  Gouraud,  fille  de  Louis  Couraud,  écuyer,  ,  ^^,"t"=  . 
et  soeur  de  Gabriel  Louraud,  chevalier,  seigneur  de  Samt-  «!«•«« «i*«rf eut. 
Martin-le-Mault,  qui  fit  don  à  la  fut^  'des  petites  dîmes 
de  Lussv  et  de  la  Jallebosse.  François  iLIgnaud  fit  hom- 
mage i  Louis  de  Loubé,  écuyer,  seigneur  de  Reigny,  pour 
son  fief  de  TÉpine;  et,  le  même  jour,  6.  mai  1510,  il  fut 
reçu  aux  assises  de  Lussac-Ies-Églises  à  faire  foi  et  hom- 
mage pour  ce  qu'il  tenait  dans  la  mouvance  de  cette  châ- 
tellenie.  Enfin  le  24  septembre  suivant,  il  fit  foi  et  hom- 
mage à  M.  de  la  Trémoïlle  pour  son  fief  de  Lâge-Bernard.* 
Le  11  décembre  1515,  il  donna  une  quittance  à  Antoine 
de  Làge-Hélie,  son  beau-frère.  Louis  et  sa  femme  donnè- 
rent quittance,  le  5  novembre  1519,  de  la  dot  constituée 
à  celte  dame  par  Gabriel  Couraud,  leur  beau-frère  et  frère. 
Le  8  janvier  1522  (v.  st.),  le  roi  François  I"  accorda  des 


(1)  Issue  d'une  très-ancienne  famille  du  Poitou ,  qui  tire  son 
nom  de  la  terre  de  Pressac.  située  à  une  lieue  de  la  rive  gauche 
de  la  Vienne,  et  qui  possédait  la  baronnie  de  Tlsle  en  Périgord. 
Aymard  de  Pressùc  épousa  Jeapne  de  Cramaud^  fille  de  Jean,  sei- 
gneur de  Graraaud ,  près  Rochechouart ,  chevalier  bachelier ,  et 
d'Orable  de  Mauléon,  et  petite  nièce  de  Simon  de  Cramaud,  pa- 
triarche d'Alexandrie  en  1390,  puis  cardinal»  archevêque  et  duc 
de  Reims,  pair  de  France ,  l'homme  d'état  le  plus  marquant  de 
son  siècle.  La  maison  de  Pressac»  marquis  de  l'isie  et  seigneurs, 
de  Lioncel,  existe  encore  en  Périgord  et  en  Angoûmois;  ' 


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6  L1GNAU0  BE   L€SSAC.  * 

'  lettres  patentes  i  François  Eignaad  pour  faire  le  terrier 
de  la  seigneurie  de  Lâge-Bernard(l),  et  le  7  mars  suivant  il 
acquit  une  rente  foncière  sise  au  bourg  de  Lussac,  de  Jean 
et  Claude  Chardon,  oncle  et  neveu,  écuyers,  seigneors  de 
^  Bonneuil.  Le  26  décembre  1530,  François  Lignaud  tran- 
sigea avec  Jean  de  Moutbel,  écuyer,  seigneur  de  Cham- 
péron,  son  parent,  au  sujet  d'un  banc  qui  appartenait  & 
ce  dernier  dans  Féglise  de  Lussac.  Jeanne  Couraud  sur- 
rivait à  son  mari  en  1540.  Elle  en  avait  eu  : 

1**  Guillaume,  II»  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

2«  Isabeau  Lignaud.  Elle  fut  mariée,  par  contrat  du  4  avril 
•  1549,  passé  devant  Prévost  et  Forestier,  notaires,  avec  Pierre    . 

des  Bastides,  écuyer,  seigneur  des  Bastides,  et  lit  son  testa- 
ment le  9  mars  1571. 

VI.  Guillaume  Lignaud,  IV  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Làge-Bernard,  de  la  Brosse,  de  la  Buxiëre  et  autres 
lieux,  servit  dans  les  guerres  d'Italie  en  qualité  d*homme 
d'armes  de  la  co|ïi|ttgni8  d'ordonnance  du  duc  de  Guise. 
Il  intervint  dans  flifers  actes  des  3  mars  1539,  i§  février 
1543  (v.  st.),  14  juillet  1547  et  4  avril  1549.  fce  1"^ 
mars  1547  {v.  sL),  il  fit  hommage  au  roi  pour  la  terre 
de  la  Bro9se  ou  fief  Serpentin,  relevant  de  S.  M.  à  cause 
de  la  baronnie  de  Mohtmorillon.  Guillaume  Lignaud  fut 
tué  à  la  bataille  de  Saint-Quentin  le  10  août  1557.  Il  avait 
épousé,  par  contrat  passé  au  lieu  noble  de  la  Boche-Aguet 
M  cora*  •  ^^^^^^  Bozet  et  Prévôt,  notaires,  le  7  février  1540  (v.  st.), 
écarteiéTo/  et  Margucrito  de  Gouhé,  fille  de  messire  François  de  Couhé, 
chevalier,  seigneur  de  la  Boche-Aguet,  et  de  Benée,  dame 
de  Betz,  terre  située  près  Loches ,  en  Touraine,  possédée 
depuis  cette  époque  par  la  famille  de  Couhé-Lusignan.  Par 
acte  passé  à  Lussac  devant  Prodomme,  notaire,  le  3  juin 
1560,  Marguerite  de  Couhé  transigea  avec  Bené  de  Couhé, 
écujer,  seigneur  de  Châtillon,  son  frère.  Par  cet  acte,  ce 
dernier  reprit  Fentière  jouissance  de  la  terre  de  Châtillon 
qui  avait  été  cédée  à  Marguerite  de  Couhé  et  à  son  mari 


(1)  Ces  lettres  et  ce  terrier  fait  par  Derabalière  et  Forestier,  no- 
taires, du^l2^aTril  au  15  mai  1523,  existent  daus  les  arcbiyes  de 
la^famille. 


d'azur,  à  i  mer- 
lettes  de  Tun  en 
l'autr*. 


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tIGNAUD  i»fi   LUS6AC.  7 

pour  paiement  de  l'iiHérèt  du  restant  de  sa  dot,  que  René 
de  Gouhé  finit  d'acquitter.  Marguerite  de  Gouhé  ayant 
la  tutelle  et  garde  noble  de  ses  enfants  (1),  fournit  un  dé- 
nombrement le  31  juillet  1561.  Jean  de  Blond,  éeuyer, 
seigneur  de  Mareuil,  ayant  vendu  dés  biens  situés  au  lieu 
de  la  Buxiére,  refusait  de  payer  le  droit  de  lods  et  ventes 
à  |a  maison  de  Lignaud.  Il  y  fut  condamné  par  sentence 
delà  sénéchaussée  de  Montmorillon  du  7  septembre  1568, 
et  par  autre  sentence  de  la  cour  présidiale  de  Poitiers  du 
6  mars  1574.  Ce  long  procès  dura  encore  plus  d'un  siècle 
et  ne  fut  terminé  que  par  Françoise  le  Roux ,  veuve  de 
Robert  Lignaud,  marquis  de  Lus^ac.  Ii|pirguerite  de  Coubë 
avait  cessé  de  vivre  en  1 576. 

VII.  Antoine  Lignaud,  I"  du  nom,"  chevalier,  baron 
du  Rys-Cbauveron  dans  la  Basse -Marche,  seigneur  de 
Lâge-Bernard,  de  la  Brosse,  du  fief  Lussaçois  et  de  Lus- 
sac-les-Ëglises,  fut  ctievalier  de  Tordre  du  Roi  et  gentil- 
homme ordinaire  de  la  chambre  (2).  Il  porta  les  armes,  sous 
le  règne  de  Charles  IX,  d'abord  en  qualité  d'archer,  puis 
d'homme  d'armes  dans  la  compagnie  de  Léonor  Chabot, 
comte  de  Charny,  depuis  le  3  juin  1567  jusqu'au  10  juin 
1574:  Ce  dernier,  par  acte  du  16  mars  1568,  |ui  fit  don, 
en  considération  de  ses  services,  du  droit  de  prélation  et 
retenue  féodale  es  juridictions  de  Château-Guillaume,  de 
Lussaçois,  du  Courris,  de  Tolet  ef  de  Lussac-les-Églises. 
Il  acquit  de  la  maison  de  Youhet,  pour  la  somme  de  deux 
mijle  livres ,  tous  les  droits  qu'elle  pouvait  prétendre  en 
la  seigneurie  du  fief  Lussaçois,  comme  il  résulte  de  la 
quittance  qui  lui  fut  donnée  des  lods  et  vente  desdits  droits 
féodaux  le  1"  octobre  1575.  Antoine  Lignaud  épousa,  par 
contrat  du  4  mars  1576(î;.  st),  Marie  Mauclerc, dame  du  à^^^el'^îacrcix 
Rys-Chauveron ,  veuve  de  Jacques  de  Saint-Savin ,  sei-  ' 

gneur  de  la  Perière,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi.  L'acte 


(1)  Ces  enfants  ne  sont  point  nommés  dans  Tacte  de  1561.  Jean 
et  Claude  Lignaud,  archers  de  la  compagnie  du  comte  de  Gbarny, 
étaient  peut-être  frères  d'Antoine.  Jean  ne  vivait  plus  le  11 
avril  1574. 

(2)  A  partir  d'Antoine  I«>r,  les  «ctes  donnent  aux  chefs  de  cette 
famille  les  qualités  de  hauts  et  puissants  seigneurs. 


Haocurc  : 


aocrée  de  |CMeu«~ 
U'i. 


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8  I.IGNAUD  Bfi  LUSSACl^ 

fut  passé  au  château  du  Rys  deTaot  Premières  et  Fau- 
oonnier,  notaires.  Il  est  quaufié  haut  et  puissant  seigneur, 
messire  Antoine  Lignaud,  chevalier  de  Tordre  du  Roi, 
dans  une  transaction  que  lui  et  dame  Marie  Mauelerc,  sa 
femme,  passèrent  le  17  mars  1582.  Le  roi  Henri  III,  qm 
Tavait  employé  utilement  en  diverses  missions,  le  nomma* 
gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre  par  lettres  de  rete- 
nue du  11  août  1686  (l).  Déjà,  le  6  mars  de  Tannée  pré- 
cédente, ce  prince  lui  avait  accordé  des  lettres  patentes 
pour  faire  faire  le  terrier  de  ses  terres  du  Rys-Chauveron 
et  de  Lâge-Bernard.  Le  7  septembre  1586,  Antoine  Li- 
gnaud  et  Marie  Mauelerc  obtinrent,  contre  Nicolas  d'Es- 
pagne, écuyer,  seigneur  de  la  Brosse,  un  arrêt  du  parle- 
ment de  Paris  quiip  réintégra  dans  la  terre  de  Mesmy. 
Le  4  avril  1688,  Charles  d'Escars,  évêque,  duc  de  Lan- 
gres,  pair  de  France,  commandeur  de  l'ordre  du  Saint- 
Esprit,  fit  don  à  messire  Antoine  Lignaud,  baron  du  Rys 
et  de  Lâge-Bernard,  des  droits  de  lods  et  vente  de  la  terre 
de.Cbàteau-Guillaume,  mouvante  de  la  baronnie  d'An- 
gles. Il  obtînt,  le  13  mai  1690,  contre  François  d'Au- 
busson,  chevalier,  seigneur  de  la  Feuillade,  une  sentence 
du  présidial  du  Dorât  (Basse-Marche)  et  un  arrêt  confir- 
matif  du  jparlement  lors  séant  à  Tours,  qui  débouta  le 
seigneur  de  la  Feuillade  de  sa  demande  en  retrait  lignager 
de  la  terre  du  fief  Lussaçois  acquise  par  Antoine  Lignaud. 
(Voir  la  Coutume  de  Poitou^  par  Constant  des  Chaizeaux.) 
De  son  mariage  avec  Marie  Mauelerc  sont  provenus  : 

1<»  René,  qui  suit  ; 

2**  Jeanne  Lignaud,  mariée,  par  contrat  du  24  mai  1600,  passé 

(1)  c  En  considération,  portent  les  lettres,  des  bons  et  continuels 
»  serYices  que  notre  cher  et  bien  amé  le  sieur  baron  du  Rys  et  de 
»  Lâge-Bernard  nous  a  cy-devant  faits  et  fatt  encore,  en  certains 
9  voyages  et  affaires  où  nous  l'employons  pour  nostre  service  ; 
»  iceluy  pour  ces  causes  etpour  la  confiance  que  nous  avons  de 
>  sa  personne  et  de  ses  sens  ,  suffisance  loyauté,  prud'hommie  et 
»  bonne  diligence,  avons  cejourd'huy  retenu  et  retenons  en  l'état 
»  de  gentilhomme  ordinaire  de  notre  chambre  pour  en  iceluy 
»  nous  servir  dorenaaient  aux  honneurs  et  autorité,  prérogatives, 
»  prééminences,  franchises,  libertés,  livraisons,  bôtelages,  gages, 
9  proffîts,  revenus  et  émoluments-  accoutumés.  Donné  à  Paris,  le 
*  \\  août  1585»  signé,  Herrt.  > 


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LIGNAUD   0E   LUSSAG.  9 

devant  Mazeroux  et  Berneron,  notaires,  avec  François  E$- 
toumeau,  écuyer,  seigneur  du  Gros.  Elle  fui  mariée  et  dotée 
par  SCO  frère. 

VIII.  René  LiGivttD,  cheyaUer,  seigneur  châtelain  de 
Lussac-les-Ëglises,  de  Lftge-Bernard,  du  fief  Lussàçois,  etc. , 
baron  du  Rys-Ghauveron,  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  la  chambre,  lieutenant  de  la  compa- 
gnie de  iOO  hommes  d'armes  de  M.  de  Sully,  gouverneur 
de  Poitou,  puis  capitaine  de  100  hommes  d'armes  des  or- 
donnances du  Roi  (1),  naquit  vers  1580.  II  fît  foi  et  hommage 
au  roi,  le  4  avril  1606,  pour  la  seigneurie  du  fief  Lussàçois, 
mouvante  de  S.  M.  à  cause  de  son  comté  delà  Basse-Mar- 
che. Le  bourg  de  Lussac,  assis  dans  un  beau  et  fertile  pays, 
avait  été  ruiné  et  presque  entièrement  abandonné  durant 
les  guerres  civiles.  Antoine  Lignaud  et  son  fils  René  n'é- 
pargnèrent aucun  soin  pour  le  repeupler  et  y  rappeler 
Faisance  et  la  sécurité.  Il  y  avait  eu  jadis  des  foires  et 
marchés  dans  ce  bourg.  René  Lignaud  demanda  au  roi 
Henri  IV  et  en  obtint  des  lettres  patentes  portant  rétablisse- 
ment de  ces  foires  et  leur  augmentation  au  nombre  de  six. 
Ces  lettres  sont  datées  de  Paris  au  mois  de  février  1609, 
et  scellées  du  grand  sceau.  René  servit  avec  distinction 
durant  les  troubles  qui  s^élevèrent  au  commencement  du 
régne  de  Louis  XIII.  Ce  prince,  qui  Thonora  toujours 
d  une  confiance  particulière ,  le  nomma  gentilhomme  or- 
dinaire de  sa  chambre  par  lettres  du  2  avril  1612.  On  le 
trouve  qualifié  guidon  de  là  compagnie  de  cent  hommes 
d'armes  de  M.  Sully  en  1615.  Le  duc  de  Sully  lui  en 
donna  la  lieutenance  en  considération  de  son  courage  et 
de  son  expérience  qui  lui  étaient  connus.  Ce  sont  les  termes 
de  la  commission  donnée  par  ce  grand  homme  d'état  %t 
de  guerre  à  René  Lignaud ,  Je  13  juin  1620.  Le  6  août 
suivant,  le  roi  lui  écrivit  de  La  Flèche  une  lettre  par  la« 
quelle,  après  avoir  fait  l'éloge  de  son  mérite,  il  Fexborte  à 
le  servir  avec  le  même  zèle  et  la  même  affection  qu'il  avait 
accoutumé  de  le  servir  dans  toutes  les  affaii^s  qui  s'é- 
taient présentées.  Durant  le  siège  de  Montaoban,  défendu 


(i)  Il  a  cette  qualité  dans  l'acte  baptistaire  de  Georges,  Lignaud» 
son  fils,  du  18  novembre  16i9t  * 


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•♦ 


10 


LIGNAUD   DE   LOSSAG. 


DE  Rabiihi: 
d'argent,  i  la  h»- 
ce  de  gueules,  ac- 
compagnée de  6 
coquilles  du  mé- 


par  le  duo  de  Rofaau ,  chef  des  religionnaires ,  le  duc  de 
Sully,  son  beau-père,  voulant  le  ramener  au  roi,  dans 
Tintérêt  même  des  calvinistes  qui  devaient  enfin  succom- 
ber dans  cette  Iglta  inégale ,  cbar^^  de  cette  mission  son 
lieuiQnant  le  seigneur  de  Lussac ,  «en  la  capacité  duquel  il 
avait  une  confiance  entière.  Les  lettres  de  sauve-  garde 
données  par  le  roi  à  René  Lignaud,  pour  cette  mission, 
sont  datées  du  camp  devant  Montauban,  le  6  août  1621. 
11  continua  à  signaler  son  zèle  et  sa  valeur  dans  cette* 
guerre.  Louis  XIII,  informé  de  ses  nouveaux  services,  lui 
en  exprima  sa  satisfaction  dans  les  termes  les  plus  hono- 
rables par  une  lettre  datée  du  camp  devant  Saint-Jean 
d^  Angely,  le  28  juin  1622  (1).  René  Lignaud  avait  épousé, 
par  contrat  passé  au  lieu  noble  du  Rieu,  le  1"  septembre 
1605,  devant  Dansays  et  Jourdaneau,  notaires,  Esther 
DE  Rabaine  (2),  dame  de  Lousmée,  d'Orville  et  de 
Rrezillac,  fille  de  feu  messire  Jean  de  Rabaine,  seigneur 
d'Usson,  de  la  Touche,  d'Orville,  de  Lousmée,  de  Rre- 
zillac, chevalier  de  Tordre  du  Roi,  et  de  Louise  de  Pons, 
dame  d'Usson  et  de  Rrillac.  René  Lignaud  et  Esther  de 
Rabaine  sont  rappelés  comme  défunts,  le  19  août  1630, 
dans  Facte  de  tutelle  de  leurs  enfants  mineurs.  Ils  laissè- 
rent trois  fils  et  deux  filles  : 

fo  Maximilien  (filledl  de  Maximilien  de  Béthune/If^'  duc  de 
SiiWy,  ministre  de  Henri  IV),  dont  l'article  suit  ; 


(1)  «  Le  sieur  de  Saint-Germain  Beaupré  *  (lui  mande  ce  prince) 
»  m'a  fait  entendre  l'affection  que  vous  avés  au  bien  de^mon  ser- 
>  vice,  dont  je  tous  sçais  bon  gré>  et  aurai  à  plaisir  que  vous 
»  vemés  me  trouver  pour  vous  le  témoigner,  vous  assurant  que 
»^vous  y  serés  toujours  bien  venu.  » 

(2)  Sœur  de  Paul  de  Rabaine,  seigneur  de  la  Tour  de  Brillac  et 
d'Usson,  marié  vers  le  même  temps  avec  Diane  d'Esluer  de  Caus- 
sade  (sœur  de  Jacques,  comte  de  Saint-Mégrin  et  marquis  de  la 
Yauguyon,,<lont  sont  issus  les  ducs  de  la  Yauguyon  et  princes  de 
Carency,  pairs  de  France),  fille  de  Louis  d'Estuer  de  Caussade, 
comte  de  Saint-^Afegrin,  et  de  Diane  d'Rscars,  princesse  de  Ca- 
rency. Paul^eut  entre  autres  enfants  de  Diane  d'Estuer  sa  première 
femme,  Jeanne  de  Rabaine,  mariée  le  27  décembre  1653,  avec 
Charles  de  Senneterre,  marquis  de  Saint-Victour,  auquel  elle  porta 
les  terres^d'Usson,  d'AvaiUes  et  de  la  Tour  de  Brillac. 

*  Gabriel  Foucault,  gouverneur  de  la  Uarche  et  capitaine  de  5o  homiiiei  d'arMca,  pire 
de  Louii  FoucauU,  comte  dtt  Daugnon,  njaréchal  de  France. 


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LIGNACB   BE   LUSSAC. 


lï 


2o  Georges  Lignaud,  né  en  1619,  mort  sans  postérité  ; 

S«  Olivier  Lignaud,  dievalier,  seigneur  d'Orville,  eapitaine 
d'une  compagme  de  gens  de  pied,  mort  le  G  septem-  • 

bre  1652(1); 

4<*  Jeanne  Lignaud,  religieuse  à  l'abbaye  tie  Notre-Dame  de  la 
Règle  à  Limoges,  où  elle  prit  l'habit  le  4  avril  1628; 

&>  Esther  Lignaud,  mariée  à  messire  François  EstoumeaUt 
chevalier,  baron  dis  Kjf^  seigneur  de  la  Mothe  et  de  la  Per- 
rière» conseiller  et  premier  chambellan  de  Gaston,  duc 
d'Orléans,  frère  du  roi  Louis  XIU.  Il  transigea  pour  les 
droits  de  sa  femme  avecMaxîmilien,  Georges  et  Olivier  Li-  ^  ^ 
gnaud  par  acte  passé  au  lieu  noble  de  la  Perrière,  le  20  fé- 
vrier 1650,  devant  Desbrousses  et  Boucquet,  notaires  royaux. 
Du' mariage  d'Esther  Lignaud  et  de  Français  Estourneau 
est  issue,  entre  autres  enfants  : 

Madelaine  Estourneau,  mariée,  le  22  mai  1648,  avec 
Jacques  (VAbzac  de  Mayac,  seigneur  de  Limeyrac,  pre- 
mier chambellan  de  Gaston,  Monsieur,  duc  d'Orléans, 
et  maréchal-de-oamp. 

IX.  M aximilien  Lignaud  ,  chevalier ,  marqais  de  Lus- 
sac,  baron  du  Rys  et  de  Lâge-Bernard,  seigneur  de  Tilly, 
de  ColoDges ,  de  Saint-Martin-Ie-Mault ,  de  Ghampéron, 
d^Orville,  de  Brezillac,  épousa,  par  contrat  passé  au  châ- 
teau de  Sarzay,  devant  Pajot,  notaire  royal,  le  14  février 
1635,  Anne  de  Barbançois,  fille  de  haut  et  puissant  d^wb"^ 'Ttê- 
seigneur  messire  Léon  de  Barbançois,  chevalier,  seigneur 
de  Sarzay,  de  Reville,  de  Limauges,  d'Angibaud,  etc., 
chevalier  de  Tordre  du  Roi ,  premier  maître  d'hôtel  de 
S.  M.,  maréchal-de-camp,  et  de  Françoise  du  Rieux,  fille 
de  Jean  du  Rieux,-  seigneur  de  Villepr éau,  sénéchal  de  la 
Basse-Marche,  et  de  Barbe  de  Rechignevoisin.  Elle  eut  en 
dot  «36,000  livres.  Maximilien  Lignaud  fit  un  partage  avec 
ses  frères  et  sœurs  le  25  février  1636.  Le  28  octobre  de 
cette  anuée,  Charles  de  Valois,  duc  d'AngouIème,  lui 
donna  un  congé  daté  du  camg.  de  Mouy ,  et  constatant 
qu'il  avait  servi  comme  volontaire  avec  armes  et  chevaux 
à  ]  armée  dé  Picardie.  Il  servait  encore  en  1638,  et  en 
cette  considération  le  roi  lui  donna,  le  14  avril,  des  let- 
tres de  sauve-garde  et  d'exemption  de  logement  de  gens 

(1)  Il  avait  reça  en  bénéfice  laïc  le  prieuré  d'Azac,  ce  qui  fait 
qu'on  le  tronye  porté*  comme  ecclésiastique  dans  quelques  mé- 
moires. ^ 


tes  de  léoi 
d'or ,  arrachéfis 
et  lampasséci  d« 
gueules. 


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13  LIGNAUB    DE   LUSSAC. 

de  guerre  pour  ses  terres  et  paroisses  de  Lussac,  Tilly  et 
ColoDges;  et  par  lettres  du  12  avril»  1640,  S.  M.  lui 
{Confirma  le  don  qu'elle  lui  avait  fait  par  brevet  du  13  dé- 
cembre 1639,  des  droits  de  lods  et  vente  à  Toccasion  du 
rachat  du  fief  Lussaçois.  Le  3  février  1645,  suivant  acte 
passé  au  château  de  Sarzay,  devant  Pajot,  notaire  royal, 
messirè  Olivier  Lignaud,  chevalier,  seigneur  d'Orviile, 
son  frère,  lui  céda  tous  ses  droits  dans  les  successions  de 
leurs  père  et  mère  et  dans  celle  échue  de  Georges  Li- 
gnaud,  leur  frère.  Le  12  décembre  1665,  Maximilien  Li- 
gnaud  fournit  Taveu  et  dénombrement  de  ses  château, 
châtellenie,  fort  et  forteresse  de  Lussac,  où  il  avait  droit 
de  sénéchaussée,  justice  haute,  moyenne  et  basse,  foires 
et  marchés,  et  encore  pour  les  fondations,  dotations  et 
augmentations  de  Féglise  paroissiale  de  ce  lieu  et  de  celles 
des  églises  de  Saint-Martin-le-Mault  et  dé  Golonges,  et 
de  Tabbaye  de  la  Colombe  ;  enfin  parmi  nombre  d'autres 
fiefs ,  seigneuries  et  justices ,  ceux  de  Làge-Bernard ,  de 
Saint-Marlin-le-Mault  et  de  Tilly,  qu'il  déclara  tenir  du 
roi  à  foi  et  hommage-lige  à  cause  de  sa  tour  de  Mauber- 
geon  de  Poitiers.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec 
son  fils  afiné,  par  jugement  de  M.  Tûbeuf,  intendant  de 
la  généralité  de  Bourges,  du  18  septembre  1669.  Anne 
de  Barbançois  lui  survécut  jusqu'après  le  26  octobre  1682. 
Leurs  enfants  furent  : 

lo  Roberti  qui  a  continué  la  postérité  ; 

2»  Antoine-François  Lignaud  de  Lussac  ; 

3«  Marie  Lignaud  de  Lussac,  épouse  de  messire  Chauvei,  sei- 
gneur d^la  Yillatte,  de  Montarin  et  deSonnacen  la  Marche; 

A**  Louise  Lignaud  de  Lussac,  mariée  avec  messire  Antoine  de 
la  Couture- Renon,  cheyalier,  seigneur  de  la  Couture,  de  Ri* 
chemont  et  autres  lieux.  Le23juilleti697,  suiyant  acte  passé 
au  château  de  Lâge-Bernard  devant  Guineau  et  Rougier, 
notaires  du  marquisat  de  Lussac ,  ils  vendirent  à  la  mar- 
quise de  Lussac,  leur  belle-sœur,  les  terre,  fief  et  seigneu* 
rie  de  Paumet,  qui  était  échue  à  la  dame  de  la  Couture» 
par  le  partage  qu'elle  avait  fait  avec  ses  sœurs  le  25 
mai  1687  ;  ^ 

5«  Marie-Esther  Lignaud  de  Lussac ,  mariée  avec  messire 
François  de  Gain,  chevalier,  seigneur*d'AvailIeSy  de  Reme< 
neuil,  d'Aumont  et  de  la  Couture. 


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UGNAUO   DE   LUSSAG.  13 

X.  Robert  Lignaud,  chevalier,  marquis  de  Lussac, 
seigneur  de  Lâge-Beraard,  de  SaioUMartiD-le-Mault,  de 
Tilly^  de  Colonges,  de  Paumet,  des  Forges,  du  flef  Lus- 
saçois,  etc.,  lieutenant  des  marécbaux  de  France  en  Poi- 
tou et  Basse-Marche,  naquit  au  château  de  Làge- Ber- 
nard le  19  juin  1639.  Il  servit  d'abord  à  Tarmée  du  roi 
en  Picardie,  suivapt  un  certiBcat*  du  marquis  d'Hocquîn- 
court,  gouverneur  de  Péronne,  du  6  septembre  1667, 
Ensuite  il  rejoignit  comme  volontaire  Tarmée  de  Flandre, 
et  se  comporta  vaillamment,  le  11  août  1674,  au  combat 
de  Seneff,  suivant  un  certificat  que  lui  donna  le  prince  de 
Gondé,  le  1 1  septembre  de  la  même  année.  Sa  commis- 
sion de  lieutenant  des  maréchaux  de  France  et  juge  sur 
le  point  d'honneur  de  la  noblesse,  est  datée  de  Paris  le 
26  février  1680.  Le  21  août  4e  cette  année,  par  con- 
trat passé  devant  Diette ,  notaire  royal  à  Issoudun ,  il 
épousa  Françoise  le  Roux  ,  fille  de  haut  et  puissant  sei-  ^  row  : 
gneur  Claude  le  Roux,  chevalier,  baron  d*Acquigny,  sei-  îi3'|riëDMc' 
gneur  du  Mesnil-Jourdain,  de  Cambremont  et  autres  pla-  Jô°t"^ae"1éoHrd 
ces,  conseiller  au  parlement  de  Normandie,  et  de  haute  et  d'°' 
puissante  dame  Madelaine  de  Tournebu,  fille  de  feu  haut 
et  puissant  seigneur  messire  Anne  de  Tournebu ,  cheva- 
lier,  seigneur  baron  du  Livet ,  seigneur  de  Bouges ,  con- 
seiller-d'état, premier  président  aux  requêtes  du  parlement 
de  Normandie,  et  de  haute  et  puissante  dame  Françoise 
de  Prunelé,  baronne  d'Esneval,  vidame  de  Normandie, 
vicomte^e  de  Comblizy  (1),  laquelle  constitua  en  dot  à 
sa  petite  fille ,  outre  les  droits  maternels  tiui  lui  étaient 
déjà  échus,  la  somme  de  60,000  livres.  Le  marquis  de 
Lussac  fit  hommage  au  roi,  en  1684,  pour  sa  terre  de 
Lussac-les-Ëglises,  mouvante  de  la  tour  de  Maubergeon 
de  Poitiers.  (Voir  les  Noms  féodaux  ^  par  D.  Bettencourt, 
in-8*,  Î826,  p.  575.)  Il  mourut  avant  le  13  mars  1693. 


(I)  Celle-ci  était  arrière  petite-fille  de  René  de  Prunelé,  seigneur 
d'Herbaut,  panetîer  du  roi/  marié  en  i528  avec  Anne  de  Dreux, 
baronne  d'Esneval,  vidame  de  Normandie,  descendue  de  Robert 
de  France,  comte  de  Dreux,  fils  puîné  du  roi  Louis-le-Gros.  Fran- 
çoise de  Prunelé,  principale  héritière  de  la  branche  aînée  de  sa 
maison,  fit  donation  de  la  terre  d'Esneval  et  du  vidame  de  Nor- 
mandie àRobert  le  Roux,  baron  d'Acquiguy,  son  petit-fils,  en  1077. 


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14  LIONAUD   DE   LCSSAC 

Le  itf  juin  suivant,  sa  veuye  fit  faire  l'invetitaire  de  ses 
biens.  Elle  vivait  encore  en  1714.  De  leur  mariage  sont 
provenus  : 

1«  Etienne  dont  l'article  sait; 

3«.Louîs-Léon  Lîgnaud  de  Lussac»  né  le  17  janvier  iQ86.  Il  fut 
présenté  de  minorité  au  grand-prieuré  d'Aquitaine,  et  y 
fut  reçu  cheyalier  de  Malle  le  24  septembre  de  la  même 
année.  (Voyez  l'Histoire  de  Malte,  par  l'abbé  dé  Vertoi, 
t.  vil.  p.  186); 

3«  Antoine  Lignaud  de  Lussac,  né  en  f  688,  vicomte  de  Gom- 
blizy  en  Champagne  el  de  Buxeuil  en  Berry,  prieur  et  curé 
de  Oremonville  au  diocèse  de  Rouen  ; 

4*  Claude  Lignaud  de  Lussac,  d'abord,  en  1712,  cornette  du 
régiment  de  Saint-Germain-Beaupré,  cavalerie,  puis  en  1714 
lieutenant  et  ensuite  capitaine  réformé  au  même  corps.  Il 
mourut  sans  postérité; 

50  Robert  Lignaud  de  Lussac,  mort  jeune  ; 

60  Madelaine  Lignaud,    (   religieuses  au  monastère  de  Notre- 
,  i    ^^™®  ^®  '^  Puye,  ordre  de  Fonte- 

7o  Françoise  Lignaud,   (   vrault^  au  diocèse  de  Poitiers; 

8°  Marie  Lignaud,  religieuse  à  Tabbaye  de  Blessac,  du  même 
ordre,  au  diocèse  de  Limoges; 

9^  Geneviève  Lignaud  de  Lussac^  mariée  avec  N....  du  BretiU, 
seigneur  de  Lourdoueix  en  Marche. 

XI.  Etienne  Lignaud  ,  clievalier  ;  marquis  de  Lussac, 
seigneur  de  Làge-Bernard ,  Tilly ,  Colouges ,  St-Martin- 
le-Mault,  Paumet,  du  fief  Lussaçois  et  autres  lieux,  né 
au  château  de  Bouges,  en  Berry,  et  baptisé  le  23  sep- 
tembre 1683,  servit  dans  la  marine  de  Malte  sur  les  ga- 
lères de  la  Religion,  et  mourut,  plusieurs  années  après  son 
retour,  des  blessures  qu'il  avait  reçues  et  qui  s'étaient  rou- 
vertes. Il  avait  été  maintenu  dans  sa  noblesse,  par  jugement 
de  M.  Foullé  de  Martangis,  intendant  de  la  généralité  de 
Bourges,  du  31  décembre  1714  (1),  et  s'était  allié,  par 
contrat  passé  en  la  maison  noble  du  Bâtiment^  paroisse  de 
Gbamboreix,  en  Basse-Marche,  devant  Augier  et  de  Gham- 
dvI!cJr!"fVo"iê.  ps'gïïe,  notaires ,  le  5  juillet  1716,  avec  Anne  de  Ville- 
•an^i^d'Mgent,  4,  LUME ,  filIc  dc  haut  et  puissant  seigneur  messire  Charles 


s»  a  eti 


*  (1)  Cette  maintenue  existe  à  la  Bibliothèque  royale,  section  des 
manuscrits. 


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LIGNAUD  DE   LVJ8SAC.  15 

de  VîUelume;  chevalier,  seigneur  du  Bâtiment,  et  de 
dame  Silyine  de  Montmorency,  fille  de  Charles  de  Mont- 
morency, chevalier,  seigneur  de  Neuvy-Pailloux.  Elle  ap- 
porta dans  la  maison  de  Lignaud  la  terre  seigneuriale  de 
Forges.  Le  marquis  de  Lussac  a  laissé  d'Anne  de  Yille> 
lume,  qui  vivait  encore  en  1751 ,  outre  plusieurs  enfants 
morts  au  berceau  : 

io  Jean-Louis,  qui  suit; 

2<*  Robert  Lignaud  de  Lussac,      j 

Z^  Armand  Lignaud  de  Lussac,    )  ' 

4«  Gatlierine  Lignaud  de  Lussac,  morte  sans  alliance»  retirée 
au  monastère  des  dames  de  l'Union  Chrétienne,  à  Poitiers; 

5«  Henriette  Lignaud  de  Lussac,  prieure  des  dames  hospita- 
lières de  Laval-Magnac,  au  diocèse  de  Limoges.  Elle  fit  un 
règlement  de  biens  avec  son  frère  le  13  décembre  1748. 

XIL  Jean-Louis  Lignaud,  chevalier,  marquis  de  Lus> 
sac,  baron  de  la  Boutelaye,  vicomte  de  Comblizy,  seigneur 
de  Lâge-Bernard,  Tilly,  Colonges,  Saint-Marlin-le-Mault, 
du  fief  Lussaçois,  Paumet,  Champéron,  Fiez,  Mareuil, 
Brigueil-le-Chantre,  Buxeuil,  en  Berry,  d*Aulnay,  Chi- 
zay,  Beauvoir,  etc. ,  en  Angoumois  et  en  Poitou,  est  né 
au  château  de  Làge-Bernard  le  27  août  1723.  Il  fut  nommé 
successivement  gentilhomme  à  drapeau  dans  le  régiment 
des  gardes  françaises  le  2ô  avril  1737,  et  cornette  de  la 
3*  compagnie  du  régiment  Colonel-Général,  cavalerie,  le 
16  septembre  1741,  et  fit  avec  ce  corps  les  campagnes  de 
Bohème,  d'Allemagne  et  de  Flandre,  ces  dernières  si  glo- 
rieuses sous  les  maréchaux  de  Saxe  et  de  Loewendahl.  Le 
6  mai  1761,  suivant  acte  passé  à  Paris  devant  Martel  et 
Mathon,  notaires  royaux,  il  acquit  de  Louis-Henri,  mar- 
quis de  Pons-d'Hostun,  comte  de  Yerdun,  pour  la  somme 
de  38,000  livres,  les  fiefs,  seigneuries  et  châtellenies  de 
Fiez,  Mareuil  et  Brigueil-le-Chantre.  Le  3  juillet  de  la 
même  année,  Louis  XY  lui  fit  remise  du  droit  de  prélation. 
qui  lui  était  dû  à  raison  de  cette  acquisition.  Il  fit  hom- 
mage-lige au  roi  Louis  XYI,  au  bureau  des  finances  de 
la  généralité  de  Limoges,  le  12  juillet  1776,  pour  son  fief 
Lussaçois,  mouvant  de  sa  Majesté  à  cause  du  comté  de  la 


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16  .      LIGNAUD   DE   LUSSAC. 

Basse-Marche,  et  obtint  du  monarque  l'incorporation  de  la 
châtellenie  de  Brigueil-le-Ghan(re  à  ses  marquisat  et  châtel- 
lenie  de  Lussac-les-Ëglises,  pour  ne  faire  et  composer  à 
l'avenir  qu'une  seule  et  même  justice,  par  lettres  données 
à  Paris  au  mois  d'avril  1785  (1).  Jean-Louis  Lignaud 
avait  épousé,  par  contrat  du  S6  mars  17ôl,  passé  devant 
Duchastenier  et  son  collègue,  notaires  royaux,  à  Poitiers, 
d'arnentVr*  itv  Anuc-Nicolc  FcjHEE,  fillc  dc  défunt  haut  et  puissant  sei- 
«uges  d«  .abie.  gijgyp  messire  Jean-Henri  Fumée,  chevalier,  seigneur 
d'Alogny,  et  dame  Anne-Nicole  de  Saint-Martin,  sa  pre- 
mière femme.  Elle  fut  assistée  au  contrat  et  autorisée  par 
haut  et  puissant  seigneur  messire  Claude-Pierre  Fumée, 
chevalier,  baron  de  la  Boutelaye,  conseiller  du  roi  en  ses 
conseils,  sénéchal  de  robe  courte  de  la  sénéchaussée  de 
Ghàtellerault.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

*  1«  Antoine,  11^  du  nom,  qui  suit; 

2«  Haxîmilien  Lignaud  de  Lussac,  qui  servit  d'abord  dans  ]e< 
chevau-légers»  et  mourut  à  22  ans  lieutenant  au  régiment 
de  Royal-Chaofpagne»  cavalerie  ; 

5o  Sylvie  Lignaud  de  Lussac,  mariée  par  coïitrat  du  i9  dé- 
cembre 1775»  avec  Joseph-Louis  des  Marais,  seigneur  du 
Gbambon  en  Marche,  ancien  mousquetaire  de  la  garde  du 
roi.  Elle  est  décédée  le  9  avril  1783 ; 

4*  Marie -Anne -Rosalie  Lignaud  de  Lu&sac,  mariée  à  Jo- 
seph, comte  de  Monibel,  seigneur  de  la  Tâche  et  de  Bourgr 
Archambaud,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Lazare  et  lieu- 
tenant de  cavalerie  ; 

5<>  Barbe-Louise  Lignaud  de  Lussac,  chanoinesse  du  noble 
chapitre  de  Poulangy,  au  diocèse  de  Langres,  mariée  à  Jo- 
seph» comte  de  Vérines,  chevalier»  seigneur  de  Gombourg, 
ancien  chevau-léger  de  la  garde  du  roi  et  chevalier  de  Tor- 
dre de  Saint-Louis  ; 

(1  )  On  voit  par  ces  lettres-patentes  qu'elles  furent  accordées  pour 
établir  un  meilleur  ordre  dans  l'administration  de  la  justice  à 
Brigueil»  où  il  n'y  avait  point  de  sujets  instruits  du  droit  et  des 
formes  judiciaires»  tandis  qu'à  Lussac  le  tribunal  était  composé 
sur  un  pied  qui  satisfaisait  complètement  aux  besoins  publics  ;  ce 
qui  n'est  point  étonnant»  ajoutent  les  lettres  ,  parce  que  Ton 
compte  dans  le  bourg  de  Lussac  et  les  quatre  paroisses  qui  en  dé- 
pendent jusqu'à  4»  500  habitants,  et  qu'il  s'y  tient  un  marché  par 
semaine»  et  par  an  six  foires  des  plus  considérables  destinées  à 
l'approvisionnement  de  Paris  et  de  la  marine. 


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LIGNAUD    DE   LUSSAC.  17 

6«  Anne  Lignaud  de  Lussac»  mariée  à  Jean-René-Aiaieri, 
comte  de  la  Bourdonnaye,  seigneur  de  Goetcandec  et  de 
Grandchamp  en  Bretagne,  maréchal-de-camp  et  chevalier 
de  l'ordre  de  Saint-Louis. 

Xm.  Antoine  Lignaud,  It^^dunom,  comte,  puis  marquis 
de  Lussac,  seign""  de  Tilly ,  Golonges,  Saint-Martin-le-Mault, 
Brigueil,  Fiez,  Mareuil,  Champeron,  Foucault,  Gourville, 
du  fief  Lussaçoîs,  etc.,  baron  de  la  Boutelaye  et  des  Bau- 
diments,  vicomte  de  Gomblizy  et  de  Buxeuil,  maréchal  de 
camp,  grand'-croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  St-Louis, 
officier  de  la  Légion-d 'Honneur ,  commandant  de  rHôtel 
royal  des  Invalides,  est  né  au  château  de  Làge-Bernard  le  7. 
mars  1755.  Il  entra  au  service  en  1 771 ,  dans  les  chevau-Ié- 
gers  de  la  garde  du  Roi,  fut  nommé  capitaine  au  régiment 
Royal-Champagne,  cavalerie,  en  1778,  et  chargé  du  com- 
mandement des  écoles  de  cavalerie  de  Béthune  et  de  Hes- 
din  en  1787  et  1788.  Le  16  février  de  celte  dernière  an- 
née, il  fut  admis  aux  honneurs  de  la  cour  d'après  ses  preu- 
ves faites  devant  M.  Ghérin,  généalogiste  des  ordres  du  Roi. 
Le  marquis  de  Lussac  passa,  en  1791,  du  grade  de  major 
en  second  du  régiment  colonel-général ,  cavalerie ,  auquel 
il  avait  été  promu  en  1789,  à  celui  de  chef  de  brigade  des 
chevau- légers  de  la  garde  du  roi.  Il  avait  été  chargé  de 
la  formation  de  ce  corps,  qu'il  a  toujours  commandé  depuis. 
Émigré  en  1791,  il  fit  la  campagne  de  1792,  en  Champa- 
gne, concourut  à  la  défense  de  Maestricht  en  1793,  fit  la  . 
campagne  de  Liège  en  1794,  puis  celle  de  Quiberon  en 
1795.  Il  rentra  en  France  chargé  des  pouvoirs  de  Mon- 
sieur. Après  la  restauration  et  lors  de  la  réorganisation 
de  la  maison  militaire  du  roi,  il  fut  nommé  commandant 
d'escadron  des  chevau-légers  le  5  juillet  1814,  et  maré- 
chal-de-camp le  3  août  1814.  Il  rejoignit  Louis  XYIII  à 
Gand,  en  1815,  suivant  le  certificat  du  duc  de  Berry.  II 
devint  commandeur  de  Tordre  de  Saint-Louis  au  mois  de 
novembre,  et  commandant  en  chef  de  la  succursale  des 
Invalides  d'Avignon ,  le  9  décembre  de  la  même  année. 
Il  fat  nommé  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur  en  1816. 
Le  16  n^ars  1821,  il  fut  appelé  au  commandement  de 
THAtel  royal  des  Invalides  de  Paris,  dont  il  a  été  gouver- 
neur par  intérim  depuis  le  19  mai  1821  jusqu'au  1"  jan- 


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18 


UGNAU0  DE  X^USSAG. 


vier  1822.  U  a  été  nommé  grand-croix  de  l'ordre  de  St.^ 
'     Louis  le  20  août  1823,  et  officier  de  la  Légion-d'Honneur 
le  19  oct<^re  1824.  Mis  en  retraite  en  1830,  il  est  mort 
du  choléra-morbus,  à  Orléans,  lé  20  août  1832,  dans  sa 
78«  année.  Il  avait  épousé,  1^  par  contrat  du  26  mai  1777, 
passé  devant  Monnot  et  son  confrère,  notaires  au  eb&teaa 
M  ca.tmsi»  :    ^®  VdiTis  (mariage  célébré  à  la  Mothe-S**-Heraye,  le  1«  jmllel 
dl**'iu'«i"JT"w  suivant),  Adelaïd&Jeanne-Gharlotte  de  Garvoisin  (1),  fille 
cbefT«"*ur.*      de  très-haut  et  très-puissant  seigneur  Charles-Louis,  eomte 
de  Garvoisin,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi,  pre- 
mier sous-lieutenant  des  mousquetaires,  et  de  feu  très-haute 
et  très-puissante  dame  Renée-Jeanne-Charlotte  de  la  Hette 
d^Artaguette  (2),  fille  de  Jean-Baptiste-Martin  de  lafiette 
d'Artaguette-d'Iron,  marquis  de  la  Mothe-Sainte-Hera^^e, 
baron  d'Aguerre,  et  de  Marie-Victoire  Guillard  de  la  Va- 
cherie; 2''  Gonstance-Joséphine-Hyacinthe-Thérèfie  do 
d'«  %"nr*à  V  u.  ^^^^9  ^^  '^  province  de  Bretagne,  fille  du  comte  du  Parc, 
inê!?«?d*  guiu*.  colonel,  et  de  damoiselle  le  Rouge  de  Kerdavid*  Il  a  eu  ; 

Du  premier  lit  : 
.    '  1»  Alexandre-Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2«  Pauline  Lignaud  de  Lussac ,  femme  de  Louis-Alexandre, 
eheyalier  de  Gibot,  seigneur  de  Lavau,  de  Dandesigny,  de 
Tbézé,  de  Bilazais  cl  de  Beaurepaire,  capitaine  d'inCsuite- 
rie.  Ils  sont  décédés  sans  postérité  ; 

3o  Aline-Angadrôme  Lignaud  de  Lussac»  mariée  à  Pierre-An- 
•  toine  Barthon,  yicomte  de  Montbas,  chevau-iéger  delà  garde 

du  roi  en  1814  et  1815  avec  le  grade  de  capitaine»  dont  un 
fils; 

Antoine  Barthon,  vicomte  de  Montbas; 


(1)  Sa  sœur  àinée»  Gharlotte-Marie-Dominique  de  Garvoisin, 
a  épousé  messire  Marie -Me^min  du  Boueix,  marquis  de  Ville- 
muDrt  en  Poitou.  Angadrême  de  GarToisin ,  sœur  cadette  de  la 
marquise  de  Lussac,  a  épousé  messire  N...  Yzorè  d'Hervnuh, 
chevalier,  marquis  de  Pieumartin ,  seigneur  de  la  Roche-Posay 
en  Poitou*  EnGn  messire  Antoine-Gharles-Vincent,  comte  de  Gar- 
voisin^ leur  frèrci  colonel  de  cavalerie,  épousa  dame  Angélique- 
Euphrosine-Marie  de  Laage,  et  mourut  sans  postérité. 

(1)  Sœur  aînée  ;^de  Jeanne-Marie-Victoire  de  la  Hette  d'Ar|a- 
gueite,  mariée^Je  16  mai  1750,  avec  Louis-Nicolas  d'Escars,  mar^ 
quis  de  Perusse'  colonel  au  corps  des  grenadiers  royaux  et  depuis 
lieutenant-général  des  armées  du  roi,  mort  en  Westphalie  en  1795. 


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I.1GNAUJ>   DE   LUSSAC.  19 

A*"  liouise-Çatherine-Adèle  Lignaud  de  Lusiac ,  morte  mbi 
alltance  à  Tâge  de  22  ans  ; 

Bu  secend  Ht  : 

5«  Victorlne-Marie  Lignaud  de  Luhbhuv  née  à  Paris,  le  Z  fé- 
vrier 1824. 

Xiy .  Alexandre-Louis  Lignaud  ,  marquis  de  Lussac, 
né  au  château  de  Làge-Bernard  le  l*''  juillet  1780,  a  été* 
ijiscril  et  reçu  dans  le  corps  des  eherau-légers  au  mois 
d'octobre  1791.  Il  s^est  trouvé  au  rassemblement  de  la 
Vendée  en  1799,  sous  les  ordres  du  comte  Charles  d' Auti- 
cbamp,  et  faisait  partie  de  la  division  du  général  Tranquille, 
dans  le  Maine,  en  1 8 1 3,  avec  le  grade  de  capitaine  de  cava- 
lerie. Après  la  restauration  il  fut  nommé  maréchal-des-lo- 
gis  avec  brevet  de  chef  d^escadron  dans  les  chevau-légers. 
de  la  garde  du  Roi,  le  24  août  1814,  et  le  même  jour 
chevalier  de  la  Légioiwl'Honneurr  U  a  fait  la  campagne  de 
1815,  en  Belgique,  sous  les  ordres  du  duc  de  Berry,  ainsi 
que  le  constate  le  certificat  de  ce  prince,  daté  du  1"  jan- 
vier 1816.  H  a  été  nommé  sou&-Ueutenant  des  gardes  du 
corps  de  Monsieur  le  12  janvier  de  la  même  année,  puis 
gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du  roi  le  1 1  avril 
1828.  Il  a  prêté  serment  en  cette  qualité  au  mois  de 
mai  1829.  (Lettre  de  M.  le  duc  d'Aumont,  premier  gen- 
tilhomme de  la  chambre,  du  1"  mai  1829.)  Il  avait  été 
nommé  auditeur  au  conseil-d'état  par  décret  du  1*'  août 
1810.  Il  a  été  membre  du  conseil  général  dlndre-et-Loire 
depuis  Tannée  1818  jusqu*en  1830.  Il  a  épousé,  par  con- 
trat passé  devant  Desvignes  et  son  confrère,  notaires  à  la 
Flèche,  le  27  février  1807,  Aglaé-Marie-Félicîté  du  Bois  ^"^^^ 
DES  Cours  de  Saint-Coshe  (1),  fille  de  messire  Jacques-  «rar«nt,Tî*« 
Marie-Etienne,  comte  du  Bois  des  Cours  de  Saint-Cosme,  2ï\7/êi??* 


(1)  Sœur  aînée  de  Gbarlotfe-Séraphîne  du  Bois  des  Cours  de 
Saint-Cosmei  mariée»  en  1809,  avec  messire  René-Louis-Ambroise 
de  La  Poëze,  cheyalier,  seigneur  de  la  GoUessièrc,  baron  d'Ha- 
rambure,  capitaine  dans  les  carabiniers  de  Monsieur,  remarié  en 
1817  à  Louise-Virginie  d'IIarambure,  fille  du  baron  d'Harambure» 
lieutenant-général  des  armées  du  roi.  Il  a  eu  des  enfants  des  deux 
lits  ;  ceux  du  premier  sont  :  A.  René  de  la  Poëze;  B.  Raoul  de  la 
Poëze  ;  G.  Marie<^Amélie  de  la  Poëze»  mariée  avec  Arthur-Marie-^ 
Pierre,  yîcomte  de  Quinemontf  et  décédée  saris  enfants. 


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SO  LIGNAVll   DE   LUSSA€» 

seigneur  de  Saint-Gôsme,  TÉtang,  Ghampessant,  Roupé- 
roux,  Nogent-le-Bernard,  etc.,  au  Maine,  lieutenant-colo- 
nel d'artillerie,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis,  mort  à 
Tittmonning,  en  Bavière,  et  de  dame  Angéiiquje-Marie- 
Lôuise-Félicitë-Perrine  Belin  de  Langlolière,  dame  de  Lan- 
glotière  et  de  Brèche.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

!•  Maximilien-Louis-Gliarles^  dont  Farticle  sait  ; 

2«  Aglaé-Afarie-Ântoinette  Lignaud  de  Lussac,  née  à  la  Flèche 
le  9  novembre  1807,  mariée»  le  23  juin  1829,  à  François- 
Henri-Antoine,  marquis  de  Bridieu,  qui  fut  secrétaire  géné- 
ral de  la  préfecture  de  Calvados  jusqu'aux  journées  de 
jaillet  1850,  fils  de  Gyprien- Joseph-Louis,  marquis  de  Bri- 
dieu ,  et  d'Elisabeth  ae  tfallevaud  de  Marigny.  De  ce  ma- 
,  riage  sont  nées  3  filles; 

A.  Emma-Louise-Uarie  de  Bridieu; 

B.  flfarie-Élisabeth-Louise  de  Bridieu  ; 
G.  Anne-Marie-Rachel  de  Bridieu. 

XY.  Maximilien-Louis- Charles  Lignaud,  comte  de 
Lussac,  est  né  à  la  Flèche  le  6  février  1810. 


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ADDITIONS       .  21 

A  h  généalogie  de  Ligitaud  de  Lussàg. 


-"  On  trouve  dans  la  collection  historique  de  D.  Fon- 
teneau,  conservée' à  la  bibliothèque  publique  de  Poi- 
tiers (t.  XLV,  ifol.  44S,  447  et  453),  deux  mémoires 
sur  la  maison  de  Lignaud  écrits  vers  la  fin  du  XVIP 
siècle  et  au  commencement  du  XVIII%  par  MM.  Ro- 
bert, lieutenants-généraux  de  la  Basse-Marche  au 
^iége  du  Dorât,  Il  y  est  fait  mention  de  cette  famille 
comme  d'une  des  plus  anciennes  du  Poitou,  et  Ton  y 
cite  Pierre  LiGKAtrn,  seigneur  de  Lâge-Bernard  et  de 
Lussac-les-Eglises  en  1350,  fils  d'autre  Pierre  Li- 
GiîAUD,  seigneur  de  Lussac,  qui  vivait  en  1320,  les- 
quels, d'après  l'ordre  des  temps,  paraissent  avoir  été  le 
père  et  l'aïeul  de  Jean  Lignaud,  damoiseau,  vivant  en 
1397,  le  même  qui  forme  le  le'  degré  de  la  preuve  de^ 
cour.  Il  y  est  aussi  fait  mention  de  François  Lignaudy 
Gui  Lignaud ,  Jeantiot  ou  Jean  Lignaud ,  et  de 
Guyard  Lignaud,  vivant  en  1240. 

Guillaume  Lignaud,  U^  du  nom  (p.  6),  comme  sei- 
gneur de  Lussac-les-Eglises,  reçut  un  aveu  et  dénom- 
brement en  1538  de  Pierre  Mazeron,  habitant  du 
bourg  de  Lussac  (Original  en  papier). 

Maximilien  Lignaud,  marquis  de  Lussac,  et  Anne 
DE  Barbançois,  avaient  eu  de  leur  mariage,  outre  Ro- 
bert et  Antoine-François,  un  troisième  fils,  Louis  Li- 
gnaud^ seigneur  du  fief  Lussaçois,  firlleul  de  messire 
Louis  Foucaud,  comte  du  Daugnon,  qui  fut  depuis 
maréchal  de  France. 

Dans  la  Généalogie,  de  la  maison  de  Joubert  de. 
Cissé^  imprimée  à  Paris  en  1782,  on  lit  page  41  que 
Marguerite  Joubert,  fille  de  Gauvain  Joubert,  écuyer, 
lequel  ne  vivait  plus  en  1475,  se  maria  à  Louis  Li-. 
gnaud^  écuyer,  seigneur  de  la  Morinière,  et  que  de 


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22 

leur  mariage  naquit  Pierre  Lignaud,  écuyer,  marié 
le  13  mai  lilS,  avec  Marie  Poute  deChateau^Dom^ 
pierre  (I),  fille  de  Mondot  Poute,  sei^eur  de  Châ- 
teau-Pompierre.  A  la  p.  43  de  la  même  généalogie 
est  citée  Falliance  de  Nicole  Jouhert^  fille  de  Jean 
Joubert,  II*  du  nom,  seigneur  du  Pny  de  Marigny, 
avec  Léon  Lignaud,  écuyer,  seigneur  de  la  Barre. 

Antoine  Lion avd,  I**  au  nom»  baron  du  Rys*Chau- 
veron  (p.  7)  cheyalier  de  Tordre  du  Roi,  fut  présent^ 
en  1588|  à  l'assemblée  de  la  noblesse  du  bailliage  du 
Dorât)  convoquée  pour  nommer  des  dépiités  aux 
états  généraux  du  royaume  te^us  à  Blois. 

(1)  De  la  maison  des  iiomtes  de  Mlei^,  'représentée  en  1789 
par  un  chef  d'escadre  et  nn  mestce  de  CMip,  commandant  du  ré-- 
giment  de  Fois,  bn||adier  des  araHéts^H  r^î- 


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DE  BIONTEYNARD  , 

Seigneurs  qe  Mobtetniad,  de  Rotssas,  db  Moire^  de 

LA    MOTTÉ,  DB  LaRYAS  CTl    TrieveS  \   DE  DOMENE,  DE 

Thets^de  TsnciNy  de  la  Pierre,  de  Gièke,  du  Tou- 
VET,  DU  Chastelard,  €11  Graiswaudan  ;  de  Prébois, 
de  Margieu,  de  Gejnsag,  de  Chalekcon,  d'Aruayon, 
de  Curiîier,  de  Taulignan,  en  Diois\  de  l'Ar- 
CENTiERE  en  Embrunois\  de  Remolon,  de  Piégu, 
de  Chanousse  ,  en  Gapençois  \  de  Moitt-Emule  ,  de 
Mont-Baxilb,  du  marquisat  de  Ceya^  en  Piémont'^ 
DE  Beaulieu,  en  Auvergne  \  du  marquisat  de  Mont* 
FRiir,  en  Languedoc^  etc. 


AàMis  :  De  uàit.au  chef  de  gueules  y  chargé 

dfun  lionissant  d'or  (I). 
Supports  :  deux  lions. 
L'écu^ timbré  d'une  couronne  ducale  à  toque 

de  vair. 
Cimier  :  un  lion  issant. 
Devise  :  PoTius  moei. 
L'ëcu  enyironnë  du  manteau  dé  pair  de  France 

à  cercle  et  toque  de  baron. 

(I)  Voir  V  Armoriai  général  de  Dauphiné  et  Y  Armoriai  gé-^ 
fierai  de  Languedoc  ^  dresse's  en  1696  ,  ainsi  que  les  divers  ouvra- 

I 


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2  D£    MOttXfiYAAllD. 

Le  président  de  Valbonnais,  auquel  on  est  rede- 
vable de  la  meilleure  histoire  duDauphîifé,  s'exprime 
aindi  sur  la  maison  de  MONTEYNARD  : 

«Je  remarquerai  comme  une  chose  singulière  Ta  van* 
«  tage  qu'a  la  maison  des  Aynards  de  faire  remonter  les 
«  preuves  de  son  origine  au  delà  des  temps  où  se 
«  bornent  toutes  nos  connaissances  sur  Tahcienneté  des 
«  familles.  C'est  un  sentiment  assezcommun  qu'ayant 
«  Tannée  1000,  les  noms  de  famille  n  étaient  pas  hé- 
<c  réditaires  ejt  ne  passaient  pas  des  pères  aux  enfants. 
H  Les  surnoms  de  terre  n  étaient  pas  non  plus  en 
c(  usage.  Les  armoiries  n'ont  été  introduites  que  long- 
«  temps  après.  G>mme  il  ne  restait  le  plus  souvent  au- 
<i  cune  trace  qui  marquât  la  route  qu'on  devait  tenir 
f(  dans  une  antiquité  si  reculée,  il  ne  faut  pas 
«  s'étonner  si  l'on  trouve  tant  d'incertitude  au  delà  de 
«  cette  époque.  La  maison  des  Aynards  a  eu  en  cela 
<(  une  destinée  plus  beureuscr  Elle  ne  se  renferme 
ft  pas  dans  les  limites  qu'on  vient  de  marquer.  Des 
c(  titres  tirés  d'anciens  cartulaires  lui  ont  conservé  des 
«  ancêtres  au  milieu  des  ténèbres  du  x«  siècle. 

<c  Dans  un  acte  du  cartulaire  de  Saint-Hugues , 
«  d'environ  Tan  1090  (l)^Aynardde  Domène  déclare 
«  tenir  de  l'évéque  de  Grenoble  la  haute  et  moyenne 
«  justice  dans  l'étendue  d'un  territoire  qui  y  est  dési- 
«  gné.  Il  y  comprend  deux  mas  qu'il  avait  eus  de  la 
«  succession  de  Rodolphe  son  aïeul,  à  qui  Isarn,  évéque 
(c  de  la  même  ville  »  les  avait  donnés  en  &e(pro  filiaticoi 
«  voulant  s'en  faire  un  vassal  et  l'attacher  plus  particu- 
le lièrement  aux  intérêts  de  son  église.  On  sait  d'ail- 
((  leurs  que  cet  évéque>  qui  vivait  du  temps  de  Con- 
«  rad,  roi  de  Bourgogne,  .assembla,  rers  l'an  965, 
((  pluspeqrs  nobles  et  autres  personnes  capbles  de 
c(  porter  les  armes,  à  l'aide  desquels  il  entreprit  de 
ic  chasser  les  Sarrasins  des  terres  de.  son  aiocèse. 
«  Rodolphe  était  un  de  ceux  qui  le  suivirent  dans 

ges  héraldiques  de  César  du  Grandprë,  du  P.  Menestrier^  de  Pal- 
lîot,  DubuissoB  y  .etc« 

(])  Cette  charte  est  de  Fan  1081,  après  la  mort  d*Ayuard  l**. 


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1»K  UOWTÊirNàRD.  3 

«  cette  ^péditîon,  et  à  qai  pour  récompensô  Isarn 
«  fit  part  de  oaelques-unes  dep  terres  qu'ii  avait  con* 
a  quises  sur  les  Sarrasins.  Le  même  eut  un  fils  nom- 
«  tùé  Aynard  (1).  C'est  lut  qui  a  transmis  son  nom  à 
«  sa  postérité  (2)  ;  ses  enfants  furent  Pons  et  Ajnard 
c(  II,  qui  ajoutèrent  à  leur  nom  celui  dé  leur  père, 
<c  comme  ont  fait  depuis  tous  leurs  descendants,  Vusage 
0  de  désigner  ainsi  les  familles  ^  comme  par  Une  es- 
«  pèce  de  surnom,  commençant  dès  lors  à  s'établir. 
ft  Pons  Aynard  fat  père  de  GÛigues  Aynard,  qui  prit 
«  le  nom  de  Démène  dont  il  était  seigneur. 

«  Ces  actes ,  dont  la  foi  ne  peut  être  suspecte, 
«  donnent  une  suite  de  quatre  générations  et  les 
ft  noms  de  ceux  qui  en  ont  rempli  les  degrés,  dans  un 
«  temps  où  les  maisons  les  plus  illustres  se  dérobent 
«  aux  recherches  des  généalogistes.  »  {Histoire du 
Dauphiné,t.ll,  p.  337>  338.) 

Cette  opinion  remarquable  de  M.  Valboiinais  sur 
rancienneté  des  Aynards  n'en  restreint  pas  la  compa- 
raison ;aux  seules  grandes  familles  du  Dauphiné. 
Elle  retend  aux  races  les  plus  illustres,  à  criles  dont 
la  souveraineté  s'est  formée  sur  les  débris  du  royaume 


(1)  M.  de  Valbonnais  confond  ici  Rodolphe  pr  avec  Rodolphe  II, 
viyant  en  I02t>  et  père  d' Aynard  I•^ 

(2)  L'adoption  du  nom  d' Aynard  comme  nom  héréditaire, 
pre'ferablement  à  celai  de  Rodolphe ,  semble  indiquer  son  antério- 
rité dans  cette  famiUè.  Deux  seigneurs,  nommés  Aynard  et  Ismidon, 
souscnTÎreQt  après  le  oomte  Guigues,  en  Ot  0,  la  charte  de  fondation 
delà  célèbre  abbaye  de  Quny,  faite  par  Guillaume  le  Pieux,  cotntç 
d'Auvergne  et  duc  d'Aquitaine.  (  Baluze,  Preuves  de  PhisU  de  la 
maison  d'Awefgne,  p.  12)  l  Les  bienfaits  dont  les  Aynards  n*ont 
cessé  de  combler  la  congrégation  de  Quny,  arant  et  "depuis  la 
fondation  du  prieuré  de  Domène ,  et  la  transmission  parmi  leurs 
descendants  du  nom  d' Aynard  sont  des  indices  suffisants  pour 
qu'on  puisse  considérer  le  seigneur  Aynard ,  signataire  de  la 
charte  de  9lt) ,  comme  n^étant'point  étranger  à  leur  famille.  Nous 
ajèuterons  que  âoit  par  suite  d'alliances  avec  les  Aynards ,  soit  à 
raison  du  lustre  attaché  a  l'origine  de  ce  nom ,  on  le  Yoit  fréquem- 
ment adopté  par  plusieurs  familles  considérables.  Celle  de  Gler- 
mont-Tonnerré ,  entte  autres,  le  portait  dés  1070  et' le  porte 
encore  de  nos  joursé 


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4  DE    MO»T£Y2îARD. 

d'Arle»^  et  ^teblit  qu  aueupe  de  ces  maison  souve- 
raines n'a  été  assez  heureuse  pour  conserver  des 
preuves  historiques  d'une  pareille  ancienneté. 

Cet  avantage  particulier  nW  pas  le  seul  qui  dis- 
tingue dès  son  berceau  cette  noble  famille.  Elle  à  été 
)a  première  du  Dauphiné,  après  les  comtes  d'Âlbon, 
à  donner  Texemple  de  ces  grandes  fondations  religieu*- 
ses  qui  ont  tant  exercé  le  zèle  et  la  piété  des  princes 
dans  les  onzième  et  douzième  siècles  (1).  Les  alliances 
directes  qu  elle  avait  alors  avec  les  dauphins  de  la  pre- 
mière race  et  les  comtes  de  Die^  avec  les  maisons  de  la 
Chambre  et  de  Faucigny  en  Savoie  ,et  celle  qu  elle 
forma  plus  tard  avec  les  marquis  de  Montferrat^  bran- 
che de  la  maison  impériale  des  Paléologue,  sont  les 
signes  d  nne  grandeur  et  d'un  lustre  originaires  qu'elle 
n  a  partagés  qu'avec  très-peu  de  familles. 

Il  est  nécessaire  de  dire  un  mot  de  la  position  des 
Aynards  avant  leur  intervention  dans  la  guerre  contre 
les  Sarrasint$,  aumilieu  du  x^  siècle. 

La  déposition  de  lempereur  Charles-le-Gros  avait 
donné  lieU  à  des  troubles  dont  le  comte  Rodolphe 
crut  pouvoir  profiter  en  se  faisant  proclamer  roi  dans 
son  gouvernement  de  la  Bourgogne  transjurane  (888). 
Ce  nouvel  état  s^affermit  pour  quelque  temps  par  Tin- 
corporation  à  son  territoire  du  royaume  de  Provence, 
et  decetle  réunion  s'est  formé  le  royaume  d'Arles.  Mais 
le  principe  qui  avait  servi  de  base  à  la  formation  de 
cet  état  devait  contribuer  à  sa  ruine.  Longtemps  indécis 
sur  le  pouvoir  auquel  ils  devaient  rester  fidèles,  les 
principaux  seigneurs  des  contrées  éloignées  s'affran- 
chirent aisément  d'une  domination  incertaine;  et 
lorsque  le  faible  Rodolphe  III,  battu  par  ses  vassaux 
en  1001  ,  transmit  ses  états  à  l'empereur  Conrad  le 
Salique,  ce  monarque  ne  put  que  ratifier  l'état  d'in- 

(1)  Le  prieure  de  JVfoirenc  a  e'té  fonde  par  la  maison  d^Alboa 
en  1016.  Toutes  les  autres  fondations  faites  depuis  Feipulsion  cRs 
Sarrasins ,  soit  par  les  comtes  de  Die ,  de  Valentinois ,  de  Salmo- 
renc  et  de  Maurienne,  soit  par  les  ^véijues  et  les  hauts  baroDs, 
sont  postérieures  à  la  fondation  da  pneurë'de  Doméne  par  les 
Aynards., 


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dëfend^ttCe  et  de  souyerainetë  dans  lequel  s'étaient 
constitués  les  grands  feudataires  dé  la  Provence ,  dé 
la  Savoie  et  du  Dauphiné. 

Parmi  les  alleus  qui  s'étaient  formés  dans  ce  dèr-^ 
nier  pays ,  celui  des  Aynards  dut  être  originairement 
très- considérable.  Cest  ce  que  prouvent  d'une  part 
leur  coopération  à  la  guerre  sainte  et  l'importance  du 
fief  qu'ils  reçurent  de  l'ëvéquelsarn,  et  de  l'autre 
leurs  grandes  alliances.  Un  autre  événement  que  rap- 
portent tous  les  historiens  du  Dauphiné  donne  une 
idée  de  ce  que  devait  être  anciennement  la  richesse 
foncière  de  ceVie  famille.  Dès  le' commencement  du  xi* 
.Hccle,  les  Aynards  avaient  consacré  plusieurs  paroisses 
et  une  grande  étendue  de  terres  à  la  fondation  du 
prieuré  de  Domène.  A  cette  époque  et  pendant  plus  de 
deux  cents  ans  tous  leurs  biens  patrimoniaux  furent 
soumis  à  Tégalité  du  partage  (i).  Cependant^  malgré  ce 
démembrement  considérable  de  territoire,  malgré  cette 
cause  incessante  de  dissolution  dans  la  fortune  de  cette 
famille,  son  ipQuence  était  telle  encore  en  1335,  que 
dans  une  ^erre  qui  s'éleva  én^e  elle  et  les  Allemands, 
et  qui  dura  plus  de  dix  années,  toute  la  noblesse  du 
Dauphiné  eut  les  armes  à  la  main  pour  Tune  ou  l'au- 
tre cause  ^  et  que  le  dauphin  lui-même,  après  de 
longs  et  inutiles  efforts  pour  maîtriser  une  situation 
si  ^heuse  à  son  autorité,  prit  parti  pour  les  Aynards. 
[Falhonnais  ;  Vqhbé  Brizard). 

Par  suite  de  l'investiture  de  965,  dont  nous  parle^ 
rons  plus  loin  avec  détail,  il  y  eut  dans  cette  famille 
deux,  sortes  de  propriétés  distinctes,  l'alléu  et  le  fief. 
L'alleu  des  Aynards,  souvent  mentionné  dans  les 


(I)  Ce  n'est  que  depuis  1500  environ  que  la  maison  de  Mon- 
leynard  commença  à  soumettre  ses  propriétés  au  droit  d'aînesse  et 
de  masculinité.  Ce  changement  se  manifeste  dans  tous  les  testa- 
ments À  i»artir  de  cette  époque.  Tous ,  jusqu'au  xri*  siècle,  portait 
invariablement  suj^stitutlon  graduelle  et  peipétuelle  au  profit  des 
mâles  à  l'exclusion  desiîlles.  Dans  ces  testaments  et  les  autres,  actes 
publics,  les  membres  de  cette  famille  décédés  sont  qualifiés  djs  bon- 
ne^ d'heureuse  mémoire ,  qualification  propre  aux  familles  com- 
t4ç8  et  aux  seigneurs  indépendants. 


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DE   llOWSTBTlIiRD; 


efaàrte^,  a  conservé  son  indépendance  jusqu'au  milieu 
clu  1^:111^  siècle;  c'est  depuis  lors  seulement,  et  parfeffet 
de  plusieurs  échanges  avantageux,  qu'ils  consentirent 
à  devenir  vassaux  des  dauphins  et  à  leur  rendre 
hommage.  La  position  qu'ils  tenaient  de  leur  fief  ne 
futpeut*4tre  pas  étrangère  à  la  médiatikation  de  leurs 
terres  allodiales.  Prmcipaux  feudataires  de  Téglisè  de 
Grenoble^  ils  durentétrebngtempsopposés  4  la  ^li- 
tique  envahissante  de  la'  maison  d'Albon  ;  politique 
si  fatale  à  la  puissance  temporelle  des  évéques,  et  si 

t propice  à  Télévation  de  plusieurs  Ëimiltes.  Cette  fidél- 
ité des  . Aynard^  envers  Téglise  qui  avait  affranchi 
le  pays  du  joug  des  infidèles  est  du  moins  l'unique 
cause  qui  les  a  éloignés  de  toute  participation  au 
Aottvel  et  puissant  état  formé  par  les  dauphins,  et 
pebdantl^gtecbps,  de  toutes  places  à  leur  cour  ou 
dans  Tordiie  de  leurs  barons  et  grands  feudataires. 

Il  existe  en  Dauphiné  deux  montagnes,  appelées 
Ayrhard.  Celle  qui  a  reçu  la  première  son  nom  des 
ancêtres  de  cette  famille  est  située  non  loin  de  la  rive 
droite  de  l'Isère,  à  deux  lieues  de  Grenoble.  Un  an- 
cien château  qui  la  surmontait  servait  à  la  fois  de  sé- 
jour aux  seigneurs  et  de  défense  au  pays  environnant. 
Plusieurs  paroisses  considérables  dépendaient  de  ce 
château ,  et  entre  autres  celles  de  Saint- Aynard,  de 
Biviers  et  de  Montbonnot.  (Voir  les  cpirtes  de  Cassinî^ 
n*  119,  120.)  Il  est  fedt  mention  de  ce  mont  Eynard, 
mons  Eynardus  (1)  dans  plusieurs  chartes,  et  notam- 
ment dans  une  peu  postérieure  à  l'année  1027  et  dans 
uùe  autre  du  xiii^  siècle.  Vers  le  commencement  du 
siècle  suivant,  ce  château  étant  tombé  en  ruines,  le 
chef  de  la  branche  aînée  transporta  sa  résidence  sur 
la  rive  gauche  de  l'Isère,  dans  un  nouveau  château 


(1)  Telle  a  été  l'orthographe  primitiye  du  lieu.  Elle  to'a  toute- 
fois entièrement  prëvalu  qu  à  la  fin  du  xnr*  siècle.  Celle  d^ Ainard 
et  d'Aynard  a  sidisisté  pendant  près  de  quatre  ceints  ans.  Lorsque 
le  nom  sVst  composé  dëfinitivyement  de  la  réunion  dejs  noms  du 
lieu  et  de  la  famule ,  il  s'est  écrit  '\  Montcdnaràl^  Montàynard , 
quelquefois  Montenard,  mais  plus  communément  Montejrnard, 


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BA   MOHTBTIIAIID.  7 

qa  il  fit  Construire  sur  une  montagne  qui  dominait 
ses  principales  possessions  sur  le  Drac  et  dans  la  Ma- 
taisine.  Ce  château,  distant  de  six  lieues  de  l'ancien  et 
de  quatre  lieues  de  Grenoble,  prit  dès  lors  le  nom  de 
Monteynard,  qu'il  porte  encore  aujourd'hui. 

Nous  avons  parlé  de  l'existence  des  Aynards  avant 
et  depuis  la  formation  du  Dauphiné«  Cette  maison 
s*est  honorablement  soutenue  depuis  la  cession  de 
cette  province  à  la  France^  soit  par  les  services  nom- 
breux qu'elle  a  rendus  dans  les  armes  et  les  affairés 
publiques,  soit  par  les  emplois  «minents  où  elle  a 
été  appelée  et  par  ses  alliances  avec  les  prenrières 
&milles  du  royaume* 

Il  est  fait  'mention  de  cette  maison  dans  presque 
tous  les  ouvrages  publiés  depuis  2D0  ans  sur  la  noblesse. 
GuiAUard,  Moréri,  Pithon-Curt,  laChenaye  des  Bois 
en  ont  spécialement  parlé.  Mais  n'ayant  eu  qu'une  con^ 
naissance  imparfaite  des  sources  les  pins  nécessaires, 
leurs  ouvrages,  en  ce  qui  concerne  cette  maison,  nont 
servi  quàétabliret  perpétuer  les  erreurs  les plusgraves 
et  la  confusion  la  plus  complète,  dans  tous  les  faits 
antérieurs  à  la  fin  du  xiv**  siècle.  Plus  heureux  que 
nos  devanciers,  nous  avons  eu  sous  les  yeux  tousles  ti« 
très  de  cette  famille.  Le  cartulaire  de  Domène  (1),  que 
Valbounais  qualifie  de  monument  illustre  de  son  an*- 
cienueté ,  a  servi  de  base  aux  sept  premières  généra- 
tiens  du  présent  travail.  La  suite  est  établie  par  une 
série  d'actes. originaux  existant  dans  ses  archives,  et 
dont  de  nombreuses  copies  ont  été  recueillie  dans  le 


(1)  Ce  cartulaire  cootient  251  chartes,  dont  un  tiers  environ 
«oncement  la  maison  de  Monteynard.  Les  plus  anciennes  pour  la 
plupart  ne  sont  pas  datées.  La  première  qui  ait  une  date  est  de 
I  OiT,  et  la  dernière  de  4  23  S .  L'original  de  ce  cartulaire  (  e'criture  du 
xiiK  siècle)  existait  avant  la  révolution  dans  les  archives  du  prieuré 
de  Saint-Denis  de  la  Châtre  à  Paris,  fl  y  en  avait  une  copie  dans 
les  archives  du  prieuré  de  Saint-Martin-des-Champs ,  une  autre 
dans  celles  de  M.  de  Ponat,  doyen  du  parlement  de  Grenoble,  et 
enfin  iine  troisième ,  en  1 679,  dans  le  cabinet  de  M.  du  Bouchet, 
historiographe  du  roi.  C'est  à  celle-ci,  existant  encore  aux  archivés 
de  la  famille;  que  se  rapportent  les  nombreux  renvois  du  présent 
travail. 


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a  DB   M02I7EYXIARD. 

cabinet  du  Saint-Esprit  et  font  aujourd'hui  partie 
des  manuscrits  de  la  bibliothèque  royale^  . 

I.  Rodolphe,  I«  du  nom,  chevalier,  seigneur  de 
DoMÈNE,  de  la  Pierre,  de  Theys,  vivait  sous  les  rè- 
gnes de  Rodolphe  II  et  de  Conrad,  rois  d'Arles  ou  de 
la  Bourgogne  transjuràne.  Ce  seigneur  poss<^dait  en 
franc  alleu  tout  le  territoire  qui  environne  Tancien 
Hiont  Eynard ,  et  plusieurs  terres  situées  de  l'autre 
edlé  de  l'Isère ,  dans  la  Savoie  et  le  comlé  de  Mau- 
rienne.  Vers  le  milieu  du  x*  siècle  les  Sarrasins 
firent  irruption  dans  la  vallée  de  Grenoble  (1),  et 
forcèrent  les  éveques  à  chercher  un  refuge  à  Saint-Do- 
nat,  où  ils  établirent  pendant  quelque  temps  le  siège 
de  leur  église.  En  965  Tévêique  Isam,  secondé  par 
des  troupes  du  roi  Conrad  et  par  les  populations 
ehrétiènnes  de  son  diocèse,  entreprit  d'en  chasser  les 
barbares.  Tout  ce  qui  se  trouvait  en  état  de  portée  les 
armes  Voulut  prendre  part  à  cette  guerre  sacrée,  où 
Ton  vit  accourir  des  princes  et  des  grands  de  la  Sa- 
voie, de  la  Provence  et  des  contrées  limitrophes.  Ro- 
dolphe I**  y  prit  une  part  glorieuse  par  ses  exploits  et 
par  le  contingent  qu'il  fournit  parmi  ses  vassaux. 
Après  l'entière  expulsion  des  Sarrasins  dés  vallées  et 
des  montagnes^  l'évéque  Isarn,  pour  reconnaître  les 
services  des  princes  et.  des  guerriers  qui  Tavaient  se- 
condé et  assurer  des  prolecteurs  puissants  à  son 
église,  leur  distribua  une  portion  du  territoire  re- 
conquis sur  les  infidèles.  Rodolphe  reçut  de  levêque, 
outre  le  château  de  Theys,  toutes  les  terres  situées 
depuis  le  lieu  appelé  la  coche  de  Theys  jusqu'au  ruis- 
seau de  Domène  (2),  pour  être  terius  en  fief  de  son 


(l)  11  est  souvent  question  de  cette  irruption  des  payens  dans  les 
chartes  de  saint  Hugues,  ëvéquede  Grenoble. 

(3)  Cette  concession  embrassait  une  superficie  considérable.  Sa 
longueur,  en  suivant  le  cours  de  l'Isère  ,  avait  plus  de  quatre 
lieues.  Le  Versou,  Revel,  Villard-Bonod ,  Froges  étaient  les  prin- 
cipales paroisses  aui  en  dépendaient  «  Au  sud-est  de  Doméne  se 
prouvaient  celles  de  Murianette ,  Gière,  Saint-Martin  d'Hère,  Vau- 


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BE   MOIJ'XEYNAKD. 


ëvéché,  ainsi  que  deux  mas  qalsam  lui  céda  pro 
filiatico  (1),  c  est*à*dire  pour  passer  héréditairement 
dans  sa  famille.  Cette  concession  est  rappelée  dans 
une  reconnaissance  féodale  donnée  par  Aynard  H  à 
saint  Hugues,  évéque  de  Grenoble,  en  1081.  (CaHu- 
ïaire  de  Véi^êché  de  Grenoble ^  fol.  49^  colonne  2.) 
Rodolphe  P'  eut,  entre  autres  enfants  : 


nayeys,  Saint-Georges  de  Comiers,  anciennes  possessions  à^i  Ay- 
nards.  (  Vojr  Ja  carte  du  Dauphin^  dans  Ij^lbonnais,  t  I,  p.  4  2.) 

Il  y  a  cù  lors  de  la  concession  du  territoire  de  Domène  une 
sorte  de  partage  qui  pourrait  jeter  quelque  jour  sut  l'origine  de  la 
maison  ie  Monteyn^rd.  Toute  Tëtendue  des  terres,  moins  le  bourg 
et  le  château  (à  Pexception  d«  quelques  droits  sur  ce  dernier),  fut 
concédée  à  Rodolphe,  et  le  château  et  le  bourg  ii4^o<^s  au  comte 
de  Genevois,  et  au  contraire  le  château  de  Theys  et  presque  tout 
le  territoire  échurent  à  Rodolphe  ;  tandis  que  le  comte  n'eut  que 
la  juridiction  du  lieu.  Cela  résulte  d^un  accord  fait  en  1390  entre 
Tévéque  dé  Grenoble  et  le  comte  de  Genéyois,  qui  tenait  le  château 
de  Domène  sous  un  cens  annuel  de  60  livres  de  ciré.  Ce  partage  n'au- 
rait-il pas  été  fait  originairement  entre  les  membres  d'une  mâme  fa- 
mille ?  La  richesse  foncière  dfes  Aynards  et  leurs  premières  allian- 
ces donnent  beaucoup  d6  probabilité  à  c«tte  conjecture.  L'office  de 
vehier  (  viguier  )  à  Domène  et  à  Theys  était  tenu  en  fief  du  comte 
Genevois ,  en  A  553,  par  Pierre,  fils  de  Rodolphe  de  Saint-Geoire, 
chevalier,  et  on  fait  remonter  l'iiivestiture  de  cet  office  à  l'année 
Hî6 ,  que  le  comte  Guillaume  l'accorda  à  Rodet  de  Saint-Geoire. 
(Mémoire  pour  madame  de  Lannion,  contre  le  maréchal  de 
Clermont-Tonnerre ,  4  766,  p.  Wd-,  histoire  duDauphiné^  parle  ^ 
président  de Valbonnais,  1. 1,  p.  38,  116,  4  47.  Voir  aussi  dans 
le  cartulaire  de  Domine  (n®  237)  une  charte  où  interviennent  la 
comtesse  de  Genevois  et  Aimon,  son  fils,  dans  une  dotation  faite 
à  ce  prieuré  par  Hugues  de  Domène  en  H  47). 

(l)  M.  de  Salvaing  de  Boissieu,  dans  son  Traité 'de  Vmage  des 
fiefs  (pp,  488  ,  489),  pense  que  ces  mots  pro  filiatico  doivent  s'en- 
tendre d'une  adoption  spirituelle ,  différente  de  la  défense  et  de  la 
protection  auxquelles  les  vidâmes  et  les  avoués  étaient  obligés  par 
rapport  aux  fîefs  qu'ils  tenaient  des  églises.  Cette  opinion,  qui  laisse 
sans  objet  et  sans  utilité  réelle  pour  l'église  de  Grenoble,  â  peine 
.délivrée  d'une  invasion ,  une  concession  de  territoire  eonsidér^^ble 
n'a  pas  été  partagée  par  M.  de  Valbonnais ,  qui  a  vu  dans  les 
termes  de  l'hommage  de  4  081 ,  toutes  les  conditions  d'une' inféo- 
dation  à  titre  héréditaire ,  emportant  Tobligation  des  devoirs  et 
du  service  des  fiefs.  Au  surplus,  ces  biens  concédés  à  Rodolphe  I  , 
ne  changeaient  rjien  à  la  nature  de  ses. autres  domaines  qu'il  pos^é-? 
doit  en  franc  allei|. 


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10  DB    MOIfTETnAllD. 

I*  Kodolphe,  II*  du  nom,  mentîotinë  ci-après  ; 

a*  Amulfei  qui  de  coQcert  avec  sa  très-illustre  éj^ovoefrede- 
burge  (I  )  et  avec  Rodolphe,  leur  fils,^  donation  à  la  con- 
grégation de  Quny  et  au  vénérable  jibbé  Odilon.  d^un  mas 
appelé  les  Âberges ,  situé  à  Vaunaveys  ,  dans  1  évèché  de 
Grenoble.  Cette  charte,  signée  de  Guigues,  comte  d^Albon, 
dut  être  postérieure  a  la  fondation  du  prieuré  de  St.-Pierre 
et  St.-Paul  de  Domène;  car,  d'après  le  témoignage  de  saint 
Hugues,  évéque  de  Grenoble,  les  comtes  d'Albon  n'ont  com- 
mencé à  exercer  quelque  autorité  dans  le  Graisivaudan 
qu'à  partir  de  1040,  ou  1044,  selon  les  auteurs  de  Vu4rt  de 
vérifier  les  dates.  (Voir  le  président  de  Valbonnais  et  le 
cartulaire  de  Domène,  charte  n^  27)  .On  juge  par  l'ordre 
des  temps  qu'ArAlfe  et  Fredeburge  ont  laissé  plusieurs  en- 
fants ci-après  sommés  : 

A.  Rodolphe.  Il  vivait  au  milieu  du  xi«  siècle 'et  laissa 
deux  fils  : 

'  a.  Rodolphe,  | témoins,  en  «081,  'à  une  charte  de 
b.  Hugues ,    )     ^e  Pons  Aynard,  leur  cousin  ; 

B.  Pons,  n  signa,  avec  ses  frères  Rodolphe  et  Ajnard , 
une  charte  d'Aynard  I^i*^  vers  l'an  1 040. (C^r^uZ.  de 
Domène  n9  ùi).  On  juge  par  Tordre  des  temps  que 
Pons  eut  pour  fils:  • 

Vualard,  qualifié  seigneur  de  Domène,  qui  eut  deux 
fils: 

I.  Vualard.  H  souscrivit  après  Pons  Ajmard , 
vers  1 090,  un  accord  fait  entre  Hugues,  prieur 
de  Domène,  et  Girbert  Vualeran,  touchant  le 
mouUn  de  la  Ferrière  (  ii«  ao«  )•  H  eut  pour 
fils: 

Vualard  le  jeune.  Il  donna  au  prieuré  de 
Domène,  pour  le  repos  de  son  âme  et  de 
celles  de  tous  les  parents  de  son  sang, 
(  consanguineorum  meorum  )  la  moitié 
d'un  alleu  qu'avait  acquis  à  Thcys  son 
aïeul  Vualara  l'ancien  (major),  seigneur 
de  Domène.  Cette  charte  fut  souscrite 
par  Aynard  et  sa  femme,  par  Vuandal- 


(1)  Là  charte  est  ainsi  signée  :  S.  dondtii  Arnulû  et  ejus  iUus^ 
trissimœ  conjugis  Fridehurgis  et  fitii  eorum  Rodtufi,*.  o.  P^uigo^ 
nis  comitis.  Cette  qualification  de  très-illustre  indique  dans  Frede- 
bnrgela  veuve  d'un  comte.  D'après  l'ordre  des  temps,  elle  pouvait 
être  nièce  de  Fredebnrge,  femme  de  Guigues  H,  comte  d'Aibon. 


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DE    MOKTSYUARDi  H 

fred,  et  son  fU»  Aloïs^  et  par  Vintbert , 
.oncle  du  donateur  (no  479); 

II .  Vuitbert.  11  dozuia  Fautre  moitié  du  ttiénie 
alltu  aux  moines  de  Doraène  (np*  179,  430). 
Sa  femme  et  son  fils,  non  nommes  dans  la 
charte,  la  ratifièrent  ; 

C.  Aynard,  qni  eut  pour  fils  : 

Humbert,  TÎTaçt  en   105 S.  Il  avait  contribué  par 
.un  dpQ  a  la  fondation  du  .prieuré  de  Dioméne  ; 

I).  Gautier  de  Bomène  pôuyait  être  frère  d' Aynard.  Il 
viyait  vers  1 050  et  laissa  deux  fils  : 

a.  Boson  ,  dit  Boson-Gautier,  Tirant  en  1 078 ,  père, 
par  PétronUUy  son  épouse,  d'un  fils  : 

Gautier.  Celuî-ci  approuva  avec  sa  mère  un 
don  fait  par  leUr  père  à  Hugues,  prieur  de 
Domène  ,  de  sa  part  des  dîmes  de  la  paroisse 
de  St,-Laurent  du  Versou  (no  443); 

b.  Rodolphe; 

£.  Euphémie,  mariée  à  Guillaume  Morard,  Ce  dernier, 
après  la  mort  de  sa  femme,  fit  donation  au  prieuré  de 
Domèae  d*une  partie  d^s  dîmes  de  la  paroisse  de  St.^ 
Laurent  du  Versou  ,  avec  l'approbation  de  ses  frères 
Boson  fX  Rodolphe.  Elle  en  avait  eu  deux  fils  : 

Ilb  confirmèrent  avec  leur 
onde  Gautier  de  Domène 
la  idonation  faite  par  leur 
père  {CartuL  de.  Vomène 
n»«  4  41,146). 


II.  Rodolphe^  II**  du  nom,  chevalier,  seigneur  de 
PoMENB,  ^e  Monteynard^  de  la  Pierre,  de  Theys>  na- 
quit vers  le  milieu  du  x<>  siècle.  Il  succéda  à  son 
père  vers  990,  dans  les  dernières  années  de  Tépisco- 
pat  d'Isarn^  et  partagea  ses  domaines  entre  ses  en- 
fants ycrs  1025.  Deux  ans  après  il  concourut  avec  ses 
fils, Aynard  1er,  Guigties  etÂtenuife,à  la  fondation  du 
prieuré  de  Domène,  et  mourut  avant  \0h%:  (CartuL 
de  Domène  y  n*  1  .  Pour  récompenser  leis  services 
d'un  de  ses  clitévalierâ  nommé  Etienne  Gers ,  il  lui 
avait  fait  don  d'un  mas  considérable  situé  dans  ta  pa<^ 


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12  DE    M01fTEt»i^RD. 

roisse  de  Sarint-Jean.  Celup-ci,  avec  l'approbation  de 
ses  fifs  (1),  fit  don  de  ce  mas  (pour  en  jouir  après  sa 
mort)  aux  religieux  de  Domène,  vers  Fan  1070,  pour 
le  repos  de  son  âme  et  de  celle  de  son  seigneur  le  sei- 
gneur Rodolphe  senîoris  mei  domihi  Rodulfi  (2),  et 
de  celle  de  Magne,  épouse  du  donateur  (n*"  132).  Ro- 
dolphe II  a  laissé  entre  autres  enfants  : 

1»  Aynàrd,  I«'  da  nom,  dont  l'article  viendra: 

2^  Rodolphe,  ëvéque  de  Gap*  Vers  1045  il  souscrivit  la  charte 
de  la  vente  faite  par  un  clerc  nommé  Pons  à  St.-Odilon  , 
abbé  de  Quny,  de  ce  qu'il  possédait  dans  l'église  de  Saint- 
André,  {Gallia  cht'istiana,t,  I,  col.  4 A  5); 

5*»  Guignes  dé  Domine  ,  chevalier  ,  marié  avec  Guillelme  de 
Die,  fîlle  de  Pons,  comte  de  tHe.  U  concourut,  en  1037  , 
avec  ses  frères  Aynard  I®*"  et  Atenulfe,  à  la  fondation  du 
prieuré  de  Domène.  Parmi  les  dons  qu'il  fit  à  ce  monastère 

(1)  Voici  leurs  noms  :  Aynard  (  nommé  quelquefois  Aynard- 
Étienne),  Rostaiûg,  chevalier,  Guillaume,  prêtre;  Nantelme,  père 
de  Richerand  ;  Atenulfe  ,  chevalier,  père  de  Pons  et  Hugues  par 
Theza,  sa  femme,  sœur  de  Toloroée^  épouse  de  Gauthier  de  Saint- 
Baudile,  et  Pierre.  (Voir  le  cartulaire  de  Domène ^  n<»  112,  418, 
119,  132,  154,  135,  157).  Il  était  nécessaire  de  distinguer  les 
enfants  d'Etienne  Gers,  non-seulement  parce  que  la  reconnaissance 
lui  avait  fait  adopter  pour  eux  les  noms  portés  par  la  famille  de 
Rodolphe,  mais  surtout  parce  qu'à  raison  des  propriétés  qui  leur 
avaient  été  concédées ,  on  les-  voit  souvent  intervenir  dans  les 
chartes  de  la  maison  de  Mpnteynar^  ,  et  quelquefois  mâme  con- 
tester des  donations  faites  par  celle-ci  au  prieuré  de  Domène ,  ce 
qui  pourrait  induire  à  lès  croire  issus  de  la  même  souche, 

(2)  La  qualité  de  dominuSf  placée  devant  le  nom  de  baptême , 
équivalait  à  celle  de  messire  ou  monseigneur  donnée  aux  ecclésias- 
tiques revêtus  de  dignités  et  aux  laïcs  promus  à  la  chevalerie. 
Dans- les  12«,  45«.et  14"  siècles,  le  mot  dominas  se  mettait  deox 
fois  pour  €x!primcr  les  qualités  d'un  noble  ;  l'un  devant  son  nom 
de  b£q;>tême  ,  s'il  était  chevalier ,  et  l'autre  après  son  nom  ,  pour 
désigner  sa  seigneurie  :  Dominus  Rohertus  de  Bomeriis ,  domi- 
nas de  Malaualle ,  etc.  Le^  second  dominus  a  remplacé  le  mot 
senior,  qui  exprimait  plus  anciennement  la.  seigneurie  :  Dominus 
Pontius  et  dominus  Ajrnardusfratresy  fiUi  Aynardi  senioris  de 

Domina Pontius  de  Turnone^  nepos  seniorum  de  Domina 

Pontii  Aynardi  et  Aynardi  fratris  sui.  (Cartulaire  de  Domène 
no»  198,  218).  La  charte  179  distingua  la  qualité  de  «morde 
«elle  de  major  (ancien),  données  toutes  dent  à  Vualard,  seigneur 
€le  Domène,  pour  le  distinguer  de  Vualard  junior  son  neveu. 


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D£   MO1ITBXNAI10.  t  Z 

on  remarque  un  curtil  (I)  situé  préside  Tlsére  et  du  ihoulin 
de<I>omtme,  cession  pour  laquelle  les  religieux  lui  donnèrent 
un  cheral  de  la  yalenr  de  60  sous.  H  leur  céda  aussi  un 
grand  mas  situé  à  LaYars  ,  pour  tn  jouir  aprè$.  le  décès  de 
sa  femme»  Enfin  étant  atteint  d'une  maladie  dont  il  mourut, 
il  fit  don  au  couyent  de  Domène  d'une  condamine  (3)  située 
près  du  bois  des  Moines,  en  présence  de  ses  fils,  d'Aynard, 
son  frère  £t  des  fils  de  celui-ci ,  Pons  Aynard  et  Rodolphe 
{CartuL  de  Domène  n®»  1,4  6,  66,  67,  68).  Pon«,  comte  de 
I  Die,  ayait  donné  au  même  monastère  des^condamines  situées 
a  Villettes.  Gniillelme,  fille  de  ce  comte  et  femme,  de  Gui- 
gnes die  Domène,  avait  repris  ces  biens  depuis  longtemps. 
Le  prieur  Pierre  en  obtint  la  restitution  par  Tentremise  de 
Pierre  de  Torane ,  cheyalier ,  fils  de  Guignes  de  Torane 
(n<*  f>l).  GuiUelme  intervint  encore  dans  plusieurs  chartes 
ayec  son  fils  aîné;  Elle  en  ayait  eu  deux  et  deux  filles  : 

A,  Guillaume  de  Domène  ,  cheyalier.  Lui  et  sa  mère  fi- 
rent don  aux  religieux  de  Domène  de  tout  ce  qui  leur 
appartenait  en  dîmes  et  cens  dans  réyéché  de  Greno- 
■  ble,  à  Champrond  et  en  Trièyes.  L*irrévocabilité  de  ces 
dons  fut  assurée  par  deux  somtpes  de  50  et  d^60  sous 
payées  il  Guillaume  de  Domène  (n»»  4  5,  74).  H  fitplu* 
sieurs  autres  libéralités  à  ce  monastère.  Gomme  seigneur 
(senior)  de  Francon  et  de  Boson-Gautier ,  il  approuva 
les  dons  ({ue  ceux-ci  ayaient  faits  aii  même  couyent  ;  le 
premier ,  de  tout  ce  qu'il  tenait  de  Guillaume  de  Do- 
mène à  Champrond  ;  le  second,  de  la  dtme  de  la  pa- 
roisse de  Saint-Laurent  (n<»  73^  92,  405,  443).  Le  24 
mars  44  00,  jour  de  la  fête  de  saint  Benoît,  Guillaume 
sentant  la  fin  de-  sa  yie  ,'  prit  l'habit  religieux  dans  le 
monastère  de  Domène  >,  auquel  il  fît  donation  de  son 
clos  de  Domène ,  de  sa  part  du  port  de  l'Isère  (S),  de 
quatre  mas ,  dont  troi»-ay»ent  &it  partie  de  la  dot  de 
sa  mère,  de  toutes  ses  redeyances  en  terres  et  bestiaux 
dans  celles  de  ses  terres  de  Domène  qu'il  ayait  inféo- 
dées ,  la  moitié  de  ses  bois  contigus  à  ceux  de  Hugues- 
Atenulfè,  plusieurs  champs  et  vignes  situés  à  Alleyaïi}; 


(4)  Mabon  de  laquelle  dépendait  un  jardin. 

(3)  Terre .  seigneuriale,  champ  exempt  de  toute  contnbutioa 
agraire. 

(3)11  possédait  le  tiers  de  ce  port  qu'il  ayait  inféodé  à  unseigneur 
nommé  Aymon.  Déjà  ,,par  une  charte  précédente,  Guillaume  de 
Boiàéne  ayait  cédé  cetteportioxi  du  port  de  l'Isère  aux  religieux  de 
Domène,  aye<^  promesse  de  faire  ratifier  eette  donation  par  sa  sceur 
GuiUç  et  ses  ney^x.  Pons  Aynardet  Aloïs  (de  Domène)  s'enrcn^ 
dirent  fidéjusseurs ,  et  un  seigneur  nommé  Hugues  la  signacomme 
mari  de  la  fille  d'Aymoa.  {Curtuli  de  Domène  ^  n«  84). 


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à  la  diapelie  et  à  $t.-Jeaii  d'Hi'l'ans.  Guigues  VU  (III), 
comte  d  Albon  et  de  GràiBivaudan  et  la  comtesse  Ré- 
giùe  (4)  sa  femme  »  en  prësence  de  Guillaume  de  Sas- 
seaage  et  d'Aloïs  deDomène,  se  dessaisirent  en-fayeur 
de  ce  courent  (où  la  mète  du  comte  avait  été  inhumée) 
de  tous  les  droits  qu'ils  pouvaient  avoir  sur  les  biens 
compris  dans  cette  cession.  Elle  fut  approuvi^e  par 
Aynard  II  et  Aynard  III  son  fils ,'  B^trix ,  ëpouse  de 
Pons  Aynard,  Hugues'-Atenulfe,  enfin  par  Guille,  sœur 
du  donateur^,  et  par  ses  fîls  Guillaume,  Pierre  et  Hu- 
gues dé  Martel ,  et  Guigues  de  Beaumont  ,  neveu  de 
'Guillaume  de  Domène(à}.Parmi  les  mas  compris  dans 
cette  donation  (no  17),  celui  de  Lavars  que  Guigues 
avait  assure  aux  religieux  après  la  mort  de  sa  femme , 
avait  ëtë  engagé  par  Guillaume  de  Dômènè  à  Guignes 
de  Baix  pour  56  sous  viennois.  Ce  dernier  ayant  voulu 
s'emparer  du  mas  ,  les  religieux  en  appelèrent  à  Ismi- 
don,  évéqne  de  Die,  et  à  Régine,  femme  du  comte  Gui- 
gues, en  4 1 07*  Le  mas  fui  adjugé  aux  moines  de  Do- 
mène,  moyennant  100  sous  viennois  (5  marcs  d'argent) 
donnés  à  Guillaume  de  Domène  et  à  Guigues  de  Baix» 
Rodolphe  de  Laye  ,  Guillaume  de  Sassenage  et  Aloïs 
,  de  Domène  furent  présents  à  ce  jugement,  (fiartulaire 

de  Domène  f  n^  18).  Guillaume  mourut  sans  posté- 
rité et  fut  inhumé  dans  l'ég^liçe  du  prieuré  de  Do- 
mène i 

B.  Pierre  de  Domène.  H  est  ncmimé  dans  plusieurs 
chalrtes  et  participa  àVeC  son  frère  Guillautoe  à  une 
donation  faite  par  GuiBelme-  de  Die ,  leuf  mère ,  aux 
religieux  de  Domène,  après  la  mort  de  son  mari  (n°"  6, 
I S,  1 7 ,  «6 ,  «9),  On  juge  par  Tordre  de»  temps  qu'il 
eut  pour  petit-fils , 

Hugues  de  Domène ,  chevalier.  Étant  sur  le  point  de 
partir  pour  là  croisade  préchée  par  saint  Bernard , 
en  4447,  il  engagea  toutes  ses  possessions  situées 


(4)  Elle  s'appelait  Mathilde  d'Angleterre,  et  prenait  le  titre  de 
Regitia ,  comme  fille  du  roi  Guillaume-le-Conquérant. 

(s)  Laudaverunt  hoc  donum  dominus  Ainardus  etfiUus  ejus 
F'igo,  et  Hugo  Atenulfusy  et  soror  domini  VtdUeuni  F'uiUa 
^tfiUi  ejus  J^uiUelm  de  Marteilo,  Petrus  et  Hugô^  et  V%djgo  de 
Beliûmonlê,  ftepos  domini  Vuittelmi»  L'abbé  jBrizard  (  iïtyfocre  de, 
ta  maison  de  Beaumont^  in^fol.  4779,  1. 1,  p«  34,  et  pi^uvea  t.II> 
pi  A)  met  en  quedrîon  si  Guigues  de  Beaumoât  était  neveu  ou  pe- 
tit-fils de  Guillaume,  le  mot  nepos  exprimant  l'une  et  l'autre  pa- 
renté. Il  nous  semble  qu^ifne  s'applique  ici  qu'à  celle  de  névcu; 
car  li 'Guâlanme  de  Ëomène  avait  eu  des  eufonts  ou  des  petits  en* 
fants ,  il  les^eût  certainethent  nommés  avant  ses  neveux. 


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DB    MOIfTSY»ÂIlD.  15 

à  Theys ,  à  Tencin  et  à  Dom^,  au  monastère 
de  ce  lieu,  alors  gouyemé  par  le  prieur  Pons  Ay- 
nard»  La  cbnitesse  de  Genevois  garantit  la  charte 
avec  Aimon ,  son  fils ,  en  présence  de  Pons  et 
d'Aynard  de  Revel,  de  Pieri-e  de  Voissanc,  de 
Guitfred  de  Tencin,  etc.  (n»  257); 

C.  Ouille  de  Domène,    inarie'e  avec  Armin  de  MaruL 
dont  elle  eut  trois  âls  : 

I  nommés  dans  une  char- 
te de  leur  mère  portant 
donation  au  prieuré  de 
Domène  de  la  part  du  port 
de  risère,  appartenant 
à  cette  dame  et  qu'avait 
tehue  d'elle  Nantelme 
Torenc  (n»»  85,  86)  ; 

D.  Béatrix  de  Domène,  mariée  avec  Humhert  de  Beau- 
mont,  dont  elle  eut  : 

Guigues  de  Beaumont.  En  1.106,  il  approuva  la  do- 
nation faite,  au  prieuré  de  Domène,  par  Hugues  de 
Pomène,  son  oncle.  Sa  mère  devait  être  décédéc, 
«ar  elle  ne  parait  pas  d^s  la  charte  ; 

4*  Atenulfe  ,  seigneur  de  Domène  ,  chevalier ,  fondateur  du 
prieuré  de  ce  nom  avec  son  père  Rodolphe  et  ses  frères 
Aynaiâi  I^*  et  Guigues  en  4  087.  Il  accorda  aussi  de  grands 
jN^gjâ.jce  nkbnâstière.illest  qualifié  parent  (co^/t<zti45)  de 
•  Qujgiies  II,  .conite  d'Albon  (4)  dans  deux  donations  testa- 
nentaîres  faites. aux  religieux  de  Domène,  entre  les  mains 
de  saint  Hugues^  évéquede  Grenoble,  par  Guigues  Garin, 
chevalier,  et  sa  femme  Agnès  de  Morestel,  sœur  de  Tetbert 
de  Moreatel ,  qui  sousjcrivit  ces  chartes  avec  Aloïs  de  Do- 
ittène  et  deux  seigneurs  nommés  Pierre  et  Aynard.  (Cartul. 
de  DomèniSy  n««  28  et  »1 4>  ÉUsabeth,  femme  d' Atenulfe, 
est  nommée  datas  une  charte  de  eelui-ci  en  faveur  du  même 
monastère  (no  75).  Il  céda  à  ce  couvent  sa  part  du  port  de 
l'Jkère,  fet  reçut  en  échange  un  mas  sis  à  Pradelles  et  20  sous 
tieimoîs.  H  confirma  le  don  fait  aux  religieux  de  Domène 
par  Amélie  veuve  de  Nantelme  Torenc,  de  ce  qu'elle  et  son 
mari  avaient  à  Ghamprond,  et  souscnTit  avec  Aloïs  de 
t>omène  une  autre  charte  de  Guigues  d'Uriage ,  fils  d'Ar- 
hert>le-Gras  (no«  82,  94,  417).  Atenulfe  a  eu  entre  autre» 
enfants  : 

A.  Haguès-Atenulfe ,   chevalier.  Un  grand  nombre  de 

.  '.    ,  f  "   ,         .      I     ■■  I     ■        ■  I  ■  1 1  .111. 

(*0  La  sœur  de  Ce  coin  te,  Adélaïde  d'Alboa,  avait  épousé* 
AynawUwy  80» frère. 


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16  DE    MONTETHARO. 

cbarttis  témoignent  de  son  zèle  à  accroître  la  fondation 
faite'  par  sa  famille.  (  Cartulaire  de  Domène,  n®*  75, 
95 ,  14  8,  159,  1 41 ,  etc.).  Il  avait  engagé  pour  70  sous 
à  Odon  d^Uriage  denx  condamines  que  son  père  Ate- 
nulfe  possédait  en  franc  alleu  depuis  le  partage  Qu^il 
avait  fait  des  biens  de  sa  maison  avec  ses  frères.  Hu~ 
gues-AtenuKe  permit  à  Hugues  I«',  prieur  de  Doraène 
de  les  racheter  d'Odon  d'Uriage,  ce  que  Sibold  et 
Vuitfred,  frères  du  seîgaeur  de  Domène,  approuvèrent. 
Sous  le  prieur  Hugues  U  ,  Hugues- Atenulfe  confirma 
l'entière  cession  de  ces  deux  condamines,  ainsi  que  celle 
qu'avait  faite  au  prieur  Pierre  un  chevalier  nommé 
Boson  Guillaume,  d'une  terre  qu'il  tenait  de  lui  en 
fief.  Cette  dernière  charte  fut  faite  en  présence  d'Alois 
(  de  Domène  )  et  d'Atenulfe  ,  chevaliers  (  no*  74,  95  )• 
Hugues-Atenulfe  autorisa  par  sa  sanction  nombre  de 
donations  faites  au  prieuré  de  Domène  par  ses  vassaux 
et  entre  autres  celle  d'une  dîme  dans  la  paroisse  de 
Theys,  donnée  par  Pierre  et  Guillaume  de  Moreatel, 
fils  de  Bornon  de  Morestel.  Q  est  nommé  Hugues  de 
Domène  dans  un  accord  qu'il  passa  avec  Pierre  de 
Morges  et  ses  frères ,  relativement  à  des  biens  situés  à 
Mont- Ay mon  (no'  4  71,  f94).  Ces  dernières  chartes 
sont  de  la  fin  du  xi*  siècle.  Hugues-Atenulfe  mourut 
sans  postérité ,  et  fut  inhumé  dans  le  prieuré  de  Do- 
mène; 

B.  Sibold ,  nommé  aussi  Sibold-Atenulfe*  Après  la  mort 
de  Hugues-Atenulfe,  Sibold  et  Vuitfred  n'approuvèrent 

Sas  toutes  ses  libéralités  envers  le  couvent  de  Domène. 
is  contestèrent  surtout  aux  religieux  la  possession  ab- 
solue des  deux  condamines  situées  dans  ce  territoire. 
Cette  contestation  fut  portée  aux  plaids  devant  le  sei- 
gneur Aynard  H.  Il  y  fut  statué  que  les  deux  conda- 
mines resteraient  aux  moines ,  à  l'exception  d'un  mas 
appelé  le  Fort,  tenu  par  Ébrard  ,  et  en  compensation 
duquel  les  deux  frères  promirent  de  doimer  une  bor- 
dene  située  à  Allevard^r  Aynard  HI ,  fils  du  seigneur 
Aynard,  Robert  d'Annonay,  Eustache  de  la  Pierre  et 
Morard  de  Theys  furent  les  arbitres  de  cette  décbion, 
{Cartulaire  de  Domène^  n»  76); 

C.  Vuitfr>ed.  n  approuva  le  don  fait  par  son  frère  Hu- 
gues-Atenulfe aux  religieux  de  Domène ,  du  tiers  des 
églises  qui  avaient  été  établies  dans  Falleu  de  Domène 
{nf*  89).  Lui  et  son  frère  Sibold  firent  don  au  prieur 
Arbert,  en  14  47,  d'une  famille  composée  de  cinq  serfi 
qui  étaient  attachés  au  service  de  leur  maison,  en  pré- 
sence du  chanoine  Foulques  ,  de  Morard  de  Theys  et 
d'Humbert  Benoît  (n®  64).  U  est  parlé  du  bois  de  Vuit- 
fred-Atenulfe  dans  le  recensement  des  redeyanocs  dU 


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ptkntéôe  'Dùm^U€  au  n<».  %Ë7  du  même  fiftrtulairc.  Il 
en  ayàit  fait  donalien  à  ce  àiouaH^e  .%n  j  prenant 
rhabit  religieur,  avec  rappiH>}>atiQn  de  Guigne»  de 
Doméne  et  de  sa  mère  B^atrix  (n^  âS4  bis).  Il  fut  en- 
terré dans  le  prieure  de  Domine  ; 

D.  Elde^rd ,  bienfaitrice  du  prieuré  de  Doméne  ,  où  elle 
fut  inhumée.  £Ue  fîit  mariée. deux  fois.  Ottmar-<Ate> 
nulfe  ftit  «Hi  «econd  mari.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit: 

4.  Nantelme  de  Villard-Bonod.  Lui,  sa  mère  et  son 
fr.ère  Boson  abandonnèrent  aux' religieux  de  Do- 
méne ce  qu'ils  possédaient  en  Téfilise  de  St.^Mar- 
•  tin  de  Villàrd-Bonod*  Gérsld  oe  Doméne  ,  sei- 

gneur dominant»et|son  épouse  Astrude  autorisèrent 
cette  donation,  en  présence  des  chevaliers  Aynard 
le  Blanc  et  Aloh,{Ûartulaire  de  Doméne  iè9  i  5S.} 
IVantelme  de  VUlard-Bonod  eut  pour  femme  une 
dame  nommée  aussi  astrude»  Il  en  eut  plusieurs 
fils  (n<^  S4S)  et  une  allé  (no  1 54),  nommée  Lucie  de 
Villard-Bonod  ;  ,        , 

b.  Boson  de  Villard-Bonod.  Il  approuva  avec  sa 
nièce  Lucie  le  don  que  If  antelme  de  Villard- 
Bonod  fit  au  prieuré  de  Doméne ,  pour  y  être 
enterré ,  des  dîmes  qui  lui  appartenaient  à  Do- 
méne (n«  4S4).  La  cnarte  S45  parle  des  fils  de 

,  Boson  et  de  ceux  de  Nanielme,  sans  les  nommer; 

Du  éeeond  Ut  i 

c.  Qdon,  dit  aussi  Qdon-Ottmar  j 

d.  Etienne*  B  fut  vehier  de  Doméne  $ 

e.  Berlion.  Lui  et  ses  frères  ,  après  la  mort  de  leur 
mère^'  cédèrent-  aux  'moines  de  Doméne  le  tiers  de 
l^alpe  (  montagne  )  du  Croset ,  en  la  paroisse  de 
St.-Jean ,  pour  le  posaiéder  allodialement  i  ainsi 
qu'Eldegarde  eu  avait  joui  par  droit  héréditaire, 

'  donation  approuvée  par  Snbold  et  Vuitfred,  tHmf 
de  ladite  dame,  en  présence  de  Morard  d'Avaloi^ 
de  Pierre  du  Versou  ,  etc.  {Cartul,  de  Doméne^ 
no.M5); 

so  Geniion  ,   mentionné  dans  une  charte  de  10^7  avec  son 
frère  Rodolphe  : 

A.  Bernard  était  fils  ou  gendre  de  Gention.  Le  cha- 
noine Foulques,  son  petit-fils,  £st  qualifié  parent  d*Ay- 
nard  H,  et  Quigues-Gérald ,  son  autre  petit-fils  avait 

'  pour  vassal  Atenulfe- Etienne  ,  fils  d^Étienne  Gers  , 
auquel  Rodolphe  II  avait  inféodé  >des  biens.  Bernard 

2 


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la  M    WNfTftVlfAlD« 

iF^eat  JM^'à  Ja  fin  do  omtémé  $ièt\t  et  laû&a  trois 
iiketdeiixfilks: 

a.  G^ral4^d9  Pomene,  cheralier,  possessionnë  dans 
les  paroisses  de  St.-Laurent ,  de  Yillard-Bonod  et 

.  de  Saumîères.  Il  parait  dans  un  grand  nombre  de 
chartes  aYec  son  épouse  Aairude,  Il  avait  pour 
«eigneurs  dominants  Aynard  h*,  Pons  et  Ayoard 
n,  frères,  et  pour  neveaiL  Hositaing ,  Boson ,  Bé- 
raid, Torenc  et  Aloïs ,  cheTaliers.(Oirtu/air0  de 
Domènct  no>  lao,  lïjT,  U»>.  Il  eut  cinq  fils: 

I.  Foidques,  chanoine.  S  donna  aux  relîgienx 
de  Doméne  ce  qu'il  possédait  de  dîmes  dans 
la  paroisse  de  St.  «Jean ,  avec  la  partie  de 
dtihes  de  Vîtiard-Bonod  que  tenait  de  lai 
Nanteline  de  Vîllârd-Bonod  (  n«  «59).  Par 
une  charte  postérieure  (no  1 5 S),  on  yoit  qu'il 
possédait  ces  dîmes  par  moitié  avec  Aynardll, 
dont  il  est  qualifié  parent , .  et  qu'ils  les  don- 

'  nêrent  ^ù  prieur  Hugues  III  de  la  Portf. 
Foulques  vivait  encore  dans  un  âge  avance, 
en  m7  (n<>»#tj  64); 

H.  Guillaume  (charte  ïto); 

Ul'  Xruigue^»  n^mmé  aussi  Guigues-Gérald.  D 
donna  au  prieur  Hugues  des  dtmes  à  Saumiè- 
ves»  à  MoQt-^iserouK ,  à  Mouftgarcin.  et oon- 
firma  ce  que  aes  ohevalbn  AtCnulfe-Etienne, 
Nantelme  Torenc ,  Pierre  Ajnard ,  Boson* 
Gautier  elson  frère  Rodolphe,  avaient  donn^ 
dans  les  paroisses  de  St-Laurent  et  de  Villard- 
Bonod  (no«  480,  1S7,  4SS,  lâS); 

IV.  Boson ,  (n»  45); 

V,  A-»««  prêtre.  La  charte  188  porte  accense- 
ment  d'un  jardin  à  Theys.  Bile  rappelle  Gé- 
rald,  père  de  A....  alors  décédé»  et  son  aîenl 
Bemard.EUe  parle  aussidea  enfants  de  Gérald, 
et  de  ceux  dç  A.». ,  car  il  avait  été  marié, 
maii  elle  ue  les  nomme  pas  ^ 

o.  Ayiiard,  chevalier.  11  fat  présent  avec  Gérald  de 
de  Domène  ,  son  frère  aîné,  â  une  donationfaite 
au  prieuré  de  Domène.  par  Aynardl^'^  et  fignre 
encore  dans  plusieurs  autres  .chart.ea«  (  Carùiàire 
de  Domène^  n»*  S,  145^  198,  175.)  Il  eut  quatre 
^  I61s  : 

I.  Humbert  de  Theys  ,  chevalier.  Peu  arant 
l'année  1081  ,  il  donna  au  prieuré  de  Do- 
mène  la    moitié  d'un   mas  situé  à  Thejs. 


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DB  MOUTËTIIAIID.^  19 

Aniaard  h^  tt  se»  &k  j^ons.  Âpiard  ,  Nan- 
teliiie  et  Rodolplie  CD  sMièaritiront  la  charte 
(b*  4T<6).  Humliert  ar  hitsë^  «htre  autres  eu- 
iants  : 

âa.  Adon ,  éhemdie^.  Il  éoima  anx  relî- 
gîewcde!  Boinène  ce  qa*^  tenait  a  Saint- 
.Pierre  en  Chamj^ur^  en  prësence  d^- 
dulard  de  Montorcier  et  d'Udulard 
du  i^>ttt  {tfi  t(^).  Adbn  avait  alors  des 
eniatét»  ; 

bb»  -UdUdani^>Hliodibert,  mentionne  dans  la 
charte  pr^c^dente  ; 

|i..  Udi^nd ,  ncnttotinë  dans  la  charte  de  son 
Irére  Quknhqrt*  Il  eut  pour  âls  : 

^  PoiUhUdulard  ,  qnalifié  nereti  de  Rodol- 
phe et  Hugues  dieTheys  (1 78) ; 
m.  Àodolphe  dé  Thè3rs  ;  chevalier.  Sur  la  fin 
dt  aes  >«in»,îl^..pi»t  rûabllt  rel^enx  duis  le 
courent  de  Donéoe  ^  auquel  il  donna  deux 
mas  et  tout  ce  qu'il  possédait  dans  réyéche' 
de  JBellens  (péut-^re  BkUèy),  du  consente- 
ment d'Anne,  sa  femme  et  ae>  leurs  fils.  Cette 
câiaËTf^  'est  ûtf  lètAps  du  j^iletn*  Hugues  de 
France.  ' Elle- <Érl  ôouscrite  par  Pons  et  Ay- 
naïii  H  ârères ,  fat  Richard  d^Esmerud  et 
Rotlan  de  Theys.  f  Ûaftulàirt  db  Domène, 
Qt>  216}.  Rodolphe  de  Theys  eut  trois  fils  : 

aa.  Aynard  de  Theys  ; 

•    yh:  -Ilu|itt9  dé  Tb«jf«/  t%r  8«ta  téslafaicbt , 

'      il^^kôtinà  ttttt  '  fiMJiîiëi  ée*  ifeiUbèif^'  tft» 

chteirp%kii^à^i[VëffMft^;  dttteiMps^dù' 

ptievr  ^«ièll^iid,    eti  pt^ence   a'A](-' 

hcnrt^âe  Theys  et  <fe  Mbmrd  àtU  Pierre'. 

i  Aynard  le  Btumé  tenidè  âé.  \ni  èa  ûet  lé 

r-  •.        httitiêtttf  pttmlr  Âéh  dfiaéfr  de  iTh^s.;  It 

•      futeétêMàD^taièfie  (ii*Myr,  )4a).  ^ 

ce-  Humbert  4«.ïbeys,  dqnt  Ip  ûls , 

Aynard   de  Theys,   vivait  en  1150 

(n«»4#«,  S«6).7     '  •      r 

IV.  Ukà/gtubi  fle  Thm,  dieVaHer.  11  0t  dotiltion 

att  eoutètti  éè-  Dèi^è'  d>tf  titrs  d'ttti  mas 

sklié  à  The^*,  et  eh  son  éom -Aynard  Jl,  son 

..seigneur,  donna  an  mfêmm  ècmysnt'la  moitié 

'  du  inas'die  Y uara«ib«r^|^  sis  «^fi  m^tae  lieu,  ce 

^  aui^t  confirmé  par Poas  Aynaiodi  ^n  présence 

a*Ayna'rd!le  Blanc  et   d'Aloïs    éù  Uoméne 

(nô478);' 

a. 


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iO  BB  '  ikoilTBT^AIlD. 

.      c.  Rodolphe.  D  tut  présent  «vec  son  frère  Aynard  à 

la  oharte  d'une  donation  faite  aux  relif^eux  de  Do- 

'     mèue^  yers  1  O70>  p«r  Emmène ,  iille  d* Aynard  !•' 

(n«475); 

..■   .  d.  Leodegaide»  mariée  à  N*...  seigneur  de  Gièrc, 
qu'dle  rendit  père  de  : 

I,  Rostaing*  neveu  4e  Gérald  (n»  50); 

II,  Nantebne  de  Gière  ,  chevalier,  mari  à*A~ 
daltrudé  (n^*  50^  5l).  Il  en  eut  quatre  fils  : 

'    aa.  Crnillanme  d& Gière  (|io  50); 

bh.  Rainier  de  Gière»  marié  avec  Guérine 
•     et  vivait  en  4  f  4  9  (n««  51,  56}  ; 

ce.  Guignes  de  Gière  (n«  80); 

dd.  Nantelme  de  Crière  (no  56); 

m.  Gérald  de  Gière  (n^'^SO); 

'  IV.  Frîz<ni,  chevalier,  mentionné  dans  la  même 
charte }        '  ♦ 

é.'N...».   mariée  à  uq   seigneur  appelé  Vuandal- 

..   B»  Odda,  nièce  d'Aynard  I^,  épousa  un  chevalier  nomme 
Rotlfui  d^  PujrboHiM».  EUe  vivait  en  4  058  ,  et  avait 
^      ,  donné .  un  mas  situé  a  Pra|lell«8  pour  la  dotation  d%i 

^  .prieuré  de  Dom.ène  ; 


(4  )  y«a94al£r94in.terri6tit  ^-éqptemvuentdans  le»  chartes  des  sei^ 
gll^i;S(d^  Démène;  et  obmme  qn  trouve  son  fila  Aloïs  avec  le  surnom 
4e  J)o9iène et  qcudifié  nevisn  de' Gérald (n*>  445),  on  a  dû  recher- 
cher Torigine  de  cette  pavçnté*  La  -ehàrte  458  décide  oette  qucs-- 
tion,.  (ji^raid  et  Aynard  y  interviennent  comme  frères,  et  Vnan- 
àniiîred.  y  paraît  ;san6  cette  qualité*  Son  fils  Aloî%«,était  alors  marié, 
et  le  fils  de  ce  4emier  approuve  .avee^ui  la  charte  de  leur  père  et 
aïeul  Vuandalfred.  Celui<^$i  avait  souscrit,  vers  4070,  une  charte 
de  Guigues  de  Domène  et  de  GuiUeljpae  de  Die,  son  ^>ouse.  Il  vécut, 
jusque  vers  la  fin  du  ôn2ièmè  siècle  ,  et  laissa  cinq  fils  : 

4*  Aloïs  de  Domène,,  chevalier,  (ypir  les  chartes  48,  50,  58, 
,,  /M«4,  96^  147,  457,  I45,.48T)h  Jl-paratt  avoir  été  le  seul  de  sa 
. ,  rrr  fafpîlle  qu^  ait  porté  la  n«^  4e  Domine.  U  eut  trois  fils  : 

»  A.  ilfu^es.Alou  n  fat  religieux  à  Domène  dn  temps  des 
I  .  •(  I    Iporievrs  Gnâehard  et  Pierre  de  Gleclns  (n®  9S4). 
"'   6;^^|yantier<-Cancard  (n*  848)  ; 
'Ç.  Oitigues  Aloïs,  marie  avec  Jf^nès^et  ^èrc  de  deux 


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me   JIONTEYNÀRIT.  31 

III.  Aynard  de  Donène^  I**"  du  noi»,  chevalier,  sei- 
gneur 4e  Domène,  Je  Moalcynard,  de  la  PierFe,  de 
Tbeis,  de  Saint-Georges-de-Comiers^de  Saint-Jean- 
d'Heraos,  de  Saint-Clément ,  de  Mont- Ay mon,  elc, 
naquit  vers  la  fin  du  x^.  siècle»  A  cel^e  époque  la  valke 
de  Graisivaudan  et  les  aMtres  parties  du  Daupbiaé 
étaient  couvertes  de$  ruines  de  Tinvasion  des  infi- 
dèles. Les  couvents  surtout  avaient  excité  le  zèle 
dévastateur  et  lavidité  des  barbares.  Presque  tous 
avaient  été  saccagés  et  détruits.  Après  avoir  donné  les 
soins  les  plus  urgents  aux  contrées  reconquises^  les 
prélats  et  les  grands  durent  sopgej  à  rétablir  les  mo- 
nuo^ents  du  culte  et  les  asil/es  religieux.  Les^  Ay- 
nards  furent  les  premiers  à  donner  cet  exe«apie(l). 
Aynard  de  Domène  et  ses  frères  Guigues  et  Atetiulfe, 
avec  le  concours  de  leur  père  Rodolphe,  voulant  lais- 
ser uu  monumeat  durable  de  leur  piété  et  le  don- 
ner  pour  exemple  à  leurs  descendants  ainsi  qu^aux 
étrangers  peur  T avenir  (2) ,  foudèrent  sur.  leur  terri- 
loiTO  de  Domène  le  prieuré  de  ce  nom,  vers  Tan  1027. 
La  congrégation  naissante  de  Cluny  (ordre  de  Saiut- 
Benoit  ),  dont  saint  Odiloo  était  cbef  (â)^  florissait  dès 
lors  dans  toute  1^  chrétienté.  Les  Aynards  avaient  • 
offert  aux  religieux  de  cet  ordre  un  asile  généreux  dans 
leurs  terres.  Ils  les  avaient  comblés  de  biens  et  les 
avaient  établis  dans  les  églises  qfui  dépendaient  de 

(4  )  C'est  ce  qui  a  donne  lieu  aans  doute  à  la  qualité  de  premier 
chrétien  4u  Dauphiné  (^vie  leurs  descendants  prennent  dans  quel- 
ques actes. 

(%)  Ce  sont  les  termes  de  la  charte  1 95  du  cartulaire  de  Domène, 
qui  rappelle  cette  fondation. 

(s)  $.-Odilon  fut  abbé  de  Cluny  depuis  994  jusqu'au  f""  jan- 
vier 1(^49,  date  de  sa  mort. 

a.  Pons  Alois,      i      lis  approuvèrent  un  don  fait  par 

>  leurs  père  et  mère  an  prieuré  de 

b.  Hugues  Aloïs.  î  Domène  (  no»  241 ,  248  )  j 

2»  Boson  ,       )  mentionnés  dans  une  charte  d^AynardI«r  et^è^. 
S*»  Rodolphe,  )  ses  frères  Atemdfeet  Guignes^  vers  1978  (u"57')  j* 
4°  Vuandalfred(n°as); 
5**  Guigues.  Des  deux  derniers  vivaient  en  H 1 9. 

3* 


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22  DE    MCWTEYNARO/ 

leurs  domaines.  Ce  fut  pour  leur  former  un  établisse- 
sèment  plus  vaste  et  plus  convenable  qu' Aynard  P'  Gi 
construire  luirroéme  les  édifices  de  ce  nouveau  mo- 
nastère, en  rhonneur  des  apôtres  Pierre  et  Paul.  Les 
trois  frères ,  jaloux  de  donner  à  cette  fondation  un 
caractère  de  grandeur  en  rapport  avec  leur  naissance 
et  leur  fortune,  affectèrent  des  biens  considérables 
au  prieuré,  et  lui  soumirent  leurs  égKses  de  Saint- 
Georges-de-Comiers,  de  Saint-Clément,  de  Saint-Jean- 
d'Hénins  ,  ainsi  que  la  chapelle  de  Saint-André-de- 
Gastel,  avec  toutes  leurs  dîmes  et  dépendances.  L'église 
de  ce  prieuré  fut  solennellement  consacrée  vers  Tan 
1058  (1)  par  Léger,  archevêque  de  Yienne,  Ebon^ 
archevêque  de  Taren taise,  Vuinèman ,  archevêque 
d'Embrun,  et  Artaud^  évéque  de  Grenoble.  Les  trois 
frères,  et  Elisabeth,  épouse  d'AynardP%  présents  à 
cette  consécration ,  déclarèrent  que  jamais  ils  ne 
céderaient  à  aucune  autre  église  ni  à  qui  que  ce  lut 
aucune  des  choses  qu'ils  avaient  données  et  de  celles 
qu'ils  donnaient  encore  à  Tordre  dé  Cluny ,  pour  le 
prieuré  de  Domène ,  pas  même  les  honneurs  ecclé- 
siastiques qui  leur  étaient  dus  dans  les  églises  cédées. 
*  Us  ajoutèrent  alors  à  leurs  dons  précédents  les  cessions 
qui  suivent,  savoir  :  toute  la  terre  depuis  le  prieuré  jus- 
qu'à risère,  avec  la  forêt  qui  en  dépendait,  leurs  droits 
sur  ce  fleuve,  deux  moulins  et  un  battoir,  onze  mas, 
neuf  vignes ,  divers  curtils  (  métairies  ),  borderies , 
champs  j  prés,  cens  et  dîmes  situés  â  Domène ,  Froges, 
Theys,  Montgarcin,  Monlfollet,  la  Mure,  Vaunaveys, 
Grolles,  Gière,  Pradelles,  Meyrieu,  Saint-Ferreol, 
dans  le  pays  de  Ghampsaur^  dans  la  Mataisine  à  Gra- 
ponod,  à  Allevard,  à  Saint- Martin ,  à  Mauconseil,  à 
Mont-Aymon>  ainsi  que  d'atitres  'possessions  spéci- 

(<)  Vuineman  était  monté  sur  le  siège  d'Embrun  en  «057. 
Elisabeth,  seconde  femme  d'Aynard  I^S  dut  mourir  au  plus  tard 
.  \firs  4  0èo,  car  Adélaïde,  la  troisième,  avait  un  fils  déjà  en  âge  de 
signer  les  Chartres  en  1 078  «  Ces  deux  circonstances  font  concorder 
la  consécration  avec  l'année  1098  environ,  pnisqu'Élisabeth  y  fut 
présente. 


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^«69 ,  au-delà  dés  içtyières  de  la  Drôme  %i  de  fbèpe^ 

Il  est  fait  lAenlioD  daps  cette  charte  (carUdaire  4» 

jbomène  û"*  1  )  d'un  inaa  dootié  par  Odda*  niàce 

dtt  aeigneur  Aynard^  etépoMse  deRptlaHv  cheyalier^ 

cl  dé  f^^ieurs  vasmiu^  4e  la  famille^  H  «ntre  auti^ 

d'Éticnnç  Geps%,  d'Arderic  et  de  Bainfer»  oheiraHera, 

ainsi  qae  d'une  donatioii  faite  pfit  Huinbert,  fils  d'At^ 

oard.;  Aynard  l*'  de  DgraèDe  mourut  eu  1080|  daUaU 

dotiredu  prie^ré^(Hi9Suivaut^usaged^telQps,ils'<étatt 

retiré  et  avait  {irisThabit  reli^i^ip  iB|v^ntdeiiioi^nr«  La 

trandation  de  s0a^orps,au«}ia|pitrei  ofi  il  fat  iahui|}é> 

,se,fit  solennel  leiarnt  la. vciili»  dePâqttiBaparS.  Huguet» 

ràceiQii^Qt.éUi  éf4qqe  deX^reacjbie  (i).U  avait  4lé 

marié  troi<i.fois«JPVaène|  fiapivemièm  f^Hioie,  eattippi- 

méê  avec  lui  .et  avec^  fr^Si  Rodobhe^  Gei)ti0iit 

Guigu^s  €tt  AteAUlfe  dâas  Taçte  d'une  doùaiipn^u'tb 

fireol  aMx  moÎDe»  dd  Clun^f ,  et  à  ^iqtOdilon,^  l'an  1027, 

sous  le  règne  de  Rodolphe  ïll:^  r<Â  d»  )a  BourgQgfia 

transjarape  (eh.  n*  61).  On  la  voit  encore  approuver 

avec  Aynârd  1«*  une  autre  dphâtioù  faîtfe  aux  Inê-* 

mes    religieux   (  ii*  tÔS)  piar  un  fifeiètietti^  nottïmé 

Eld^n,  par  sa  mère  ^nàstasié  etpar  înqtîitâ,  sœur  du 

d^ateur,  pour  le  rachat  de  ràmé  dé  Bbrtiob,  d'un 

mas.  ^itpé  4ins  îevécfaé  de  QrenQhlé,  ai^  jieu  vuU 

gamipeat  appelé  Monteynacd  (moms  Éynankui).  Ay- 

nard  épousa  en  secondes  noces,  H'^ers  iùS^ySlisabethj 

qui  signa  deui  chattes  de  èen  mm  du  tenupa  de  saint 

Odîfon,  abbé  de  Olttny,  Tuile  en  ftt,veut  de  l'ërifee  de 

Saint-Georges,  et  l'autre  pour  le  prieuré  de  Domène 

(«!»•  62,  65);  Il  eut  pour  trqlsî^rtie  fetttbe,  vers  J060,  DeV^SS.  .751: 

Adélaïde. d'Albqn.  fille  de  GûïgUes  lé  Vieti^  comte ;;-*î5;Vïa: 

dlàlboB,  et  d'Adélaïde  4e  Suze,  (Vqlr  le^  chartes  2,  «s^-pj;--;;.. - 

60,  «»,  19a du  cartuldê  Domène.)  AynardP' n'avait  «'i-Jï^Sî^*^*;:. 

origtnaîrerâént  cédé  à  ce  cô'iiyeftt  <jtf une  partie  dew«dett«  ' 

(4)  G0  dut  être .iiin  fait  r0|narqw?()>l^  ^t  mo^vé  pai;  do.  hantes 
«ODodéraéons ,  que  TarriTëeà  Doi|ièx|^  4^  |S«  B^a^pM^  érèœieâfi 
QrenMe  et  pnnce  du  paya,  poiùr  présidçr.  aux  obsèques  du  s^ 
gheuf  deDomène  ,*  la  veille  aë  là  plus  gfatide  àolenilitë  de  TE- 
gUse,  aJoM  que  sa  prësenee  à  Qrendble  dev^t  Hit  tiHtceaMlre. 


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24  ne  icôiy^ëyraud. 

ses  bien»  de  M6nt- Aymon.  'Vers  la  'fin  de  sa  tie^  par 
un(<  chji^Tte  (li''  193)  où  il  est  qualifié  prenciier  fonda-- 
leur  et  édificaiéur  du  prieuré  de  Doiâëne,  Toùteiity 
-y  dit- il,  aeeroitré  ce  monastère  cir  ajouter  à  ses 
premiers  bienfaits  des  bienfaits  plui  grands,  il  donna 
aux  religieux  la  totalité  dé  ses  possessions  de  Mont- 
Aymoh.'C^tte  donation  devait  éti^  considérable,  car 

Îuoiqult  en  eét  fait  souscrire  la  charte  par  son  épouse 
délalde  et  par  ses  fils  Pons,  Aynard^  Rodolphe  et 
Pieite,  ce  ne  fut  qu^près  une  longue  opposition 
(apr^  la  mort  d*Âynard  I**  et  de  Pons)  qu-Aynard  II 
conselitit  à  fe  ratifier  entre  le»  mains  de  S.  Hugues,  évé- 
que  de  Grenoble,  di»  temps  du  prieur  GéofTroi,  en  pré^ 
sence  des  ^^hanoines  iF'oulmies  et  Guignes  de  Lancey. 
Adélaïde,  reuve  d' Aynard  1^^  appi^ouvà^  le  8  des  calen- 
des de  Janrier  1081,  une  donation  faite  aux  religieux 
de  Domëne'  par  Pons^  son  fils  aine.  Aynard  P'  laissa 
sii^fils  et  quatre  fitlés:  . 

4«  PoBfi  hf  du  nom,  qui  a  continué  la  Brfmche  atnëe  ; 

2»  Ajmard  0 ,  dît  le  Vieux ,  auteur  de  la  Bxahchb  db  Mon- 
TBTBf  KD  ,  rapportée  ci-après  ;    . 

3<>  LantelBiiD  ou  Nantelme.  Il  fîit  présent  aved  ses  frères  Pon»» 
A^rnard  et  Rodolphe  à  une  donation  faite  Ters  Tan  4  078 , 
par  leur  père  et  son  épouse  Adélaïde ,  aux  religieux  de 
Boiliène^  et  paratt  encore  da&i  direrses  chactes  de  oe  prieuré 
(n****,  «ft/il4,  170); 

4*  Sd&ed.  Lui  et  868  frères  Aytiard  II  et  hsolEâm^^xm^mt^ 
rent  une ckarte  d^Ismidon  de  laChaipabre;  leur  nereu»  en  &- 
veur  du  prieuré  de  Doméne  ; 

S»  Rodolphe,  énoncé  6h  du  seigneur  Aynard  de  Domène,  et 

frère  de  Pons  Aynârd ,  dans  la  charte  d'un  don  qu'il  fit 

(étan^  sur  le  point  de  mourir)  aux  religieux  de  Domène  , 

d'une  vigne  située  prés  du  cimetière  St^Làurei^t  et  d'une 

rederance  sur.  deux  mas  sis  dans' le  cimetière  5ti- Jean ,  et 

encore  dans  le  don  qu'il  )ear  fit  d'une  autre  vigne  signée 

au  Versou  (n^"*  80^  983).  Il  laissa  un  fils  : 

*.  Pons.  Celui-ci,   après  avoir  contesté  longtemps  le  don 

fait  par  son  père  de  la  vigne  du  Verscm ,  £uiit  par  en 

aocoSder  la  confirmation  entre  les  mâîns  dm  prieur' Ar- 

bert,  vers  Fan  1116. 

8^  Pierre,  né  4'Adélaïde,  troisième  femme  d* Aynard  I*^  .  H 
souscrivit;  ^ux  cUartes  de  son  père  et  de  sa  mère.en  faveur 


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DE   MONTETNARD.  25 

Aes  religieux  dç  Domène,  \à  dernière  d'environ  Tan  I07#, 
par  laquelle  Aynard  1**  leur  abandonna  tout  cç  qui  lui  ap- 
partenaU  dans  Talleu  do  château  de  DomÀne»  en  présence 
•  de  Grerald  et  Aynard  frères ,  et  d^Aloïs  (  de  Domine)  che* 
yatiers  (n»  a); 

7*  Amaldrade  ,  mariée  à  lamidon  de  la  Cluimbre,  en  farcie, 
Elle  en  eut  plusieurs  fils  qui  avec  Aynard  EL  «  leur  onde , 
approuvèrent  la  donation  d'une  manse  que  leur  mère  fit 
anx  religieux  de  Domène ,  et  qn'elle  tenait  par  droit  hété» 
,  ditaire  dans  la  paroisse  de  Samte-Marie  (  n^  1 4  9Î  )<  Leui!» 
noms  sont  :         , 

A,  Amblard  de  la  Chambre  ; 

d.  Hostaing  deU  ChamlM^; 

C  Ismidon  de  la  Chambre,  ILfit  don  aux  moines  de  Dn^ 
mène  d'ui^  cens  et  d'une  mesure  de  mid.à  prendre  dans 
^  paroisse  dé  ViUard-Bonod  (  n««  341 ,  34S  ); 

D.  rï««..  de  la  Chanibre,  pr^v^  de  Maurietine  ; 

£.  Arbert^  surnommé  Sodet.  Ces  den^  deraiexs,  Après 
.   la  mport  deleur  frère  Ismidon  ^  con^rinèrent  le  don 
qu^il  avait  fait  à  IVglise  de  Domène; 
9<»  Aimeldie , épouse  de  Nantelme  de  Tournons  dpnt  eUe  eut 
trois  fils.:  ' 

A.  Pons  de  Tournon ,  qualifié  neveu  du  seigneur  Pon^ 
Aynard  de  Domène.  Il . dpnina  vers  II 20  au  couveni 
de  Boraène  tout  ce  qui  lui  appartenait  du  chef  de  sa 
mère  cbms  la  dlme  de  Theys ,  et  en  reeoBnaissance  le 
prieur  Arbert  lui.  fit  don  de  son  propre  judefroi  (  n* 
348  ),,  cesision  confirmée  par  ladite  Aimeldie  ; 

B.  Aynard  de  Tournon  »  C     Sibold-Atenulfe  s'obl^ea  à 
C*  Guigues  de  Tournon.  t  leur  faire  ratifier  la  donation 

'  de  leur  frère  I^ons  ; 
9**  .Emmène.  Cette  dame  avait  donné  une  grande  vigne  située 
a  Theys  aux  religieux  de  Domène  ,  peu  avant  la  dédicace 
de  leur  monastère  ters  4  0^8 ,  don  qu'elle  confirma  vers  4  070,- 
avec  Jean,  son  mari ,  qui  en  souscrivit  la  charte  ainsi  qu' Ay- 
nard I«'et  Pons,  son  ms,  Aynard  etHodoIphe,  frères,  etc. 
(  Camdaù'e  de  Domène,  n*»  4  75)  ; 

40. . Ouille.  Elle  approuva   la   donation  faite  par  sa  sœur 
Amaldrade  aux  rdigieux  de  Domène. 

IV.  PonsÂtNARD^  !•'  du  nom  (1),  chevalier,  seigneur 

(4)  Pons  paratt  être  le  premier  qui  fit  du  nom  d' Aynard  le  nom 
propre  de  la  famille  :  ......  Ego  Pontius  cognomento  AYTHÂvatns 

(charte,  n<»  #3} . 


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(ktDoiBène,de  la  Pierre»  deGière,  de  Mont^Aymon^elCy 
contribua  beaucoup  par  ses  libéralités  à  la  richesse  et  à 
l'agrandîssettieul  du  raonaslère  de  Doniène*  Le  jour 
de  la  translation  dû  corps  de  son.  père,  hit  et  son'fils 
Guigues  déposèrent  «ur  l'autei  de  Saint-Pierre,  en 
présence  de  saint  Hugues,  évéque  de  Grenoble,  une 
charte  portant  approbation  et  ratification  de  toutes  les 
acquisitions  de  aimes  que  les  religieux  de  Domèoe 
«vaientiaites  dans  rétenaue  de  leurs  terres.  L*évéque 
Hugues,  Pons  Aynard  et  Béatrix,  son  épou!se^  Gui- 
gues leur  fils  et  Elisabeth^  leur  fille,  Aynard  H,  frère 
de  Pons  et  son  fils  Aynard  souscrivirent  cette  charte^ 
et  après  BVtt  leurs  vassaux  et  parents.  Guilkuii^e  de 
Dotnène,  Rodolphe,  Eldebert.  Nantçltne  du  Charop^ 
Alols  de  Domène,  etc.  lie  prieur  tiugues,  en  recon- 
naissance d'nn  si  grand  bienfait  (ce  sont  les  termes  de 
l'acte)  ^  fit  présent  à  Pons  Aynard  d'un.chevsl  magni- 
fique. {Cartulaire  de  Domène  n<*  77).  Pons  se  dit  fils 
d'Aynard  de  Domène  dans  une  charte  du  6  des  ides 
dWoT)re  1081  (n*  197^  portant  donation  au  même 
prieuré  d^an  grand  mas  avec  tputes  ses  dépendances 
sijué  dans  la  vallée  d'AIIevard,  au  lieu  de  Villard-le- 
Prêtre,  ainsi  que  d'un  champ  entre  Téglise  et  la  rivière 
tenu  par  Arnoul  de  Theys.  Béatrix,  femme  de  Pons, 
Aynard  et  Rodolphe,  ses  frères,  Rodolphe  et  Hugues, 
sesconsins^  approuvèrent  cette  charte  par  leurs  signa- 
tures. 1.9^  cession  aux  mêmes  religieux  de  tout  ce  qui 
appartenait  à  Pons  Aynard  dans  les  églises  d^Allevard 
fut  lobjèt d'une  charte  subséquente (n""  78)., Ils  ob^n- 
rent  aussi  de  lui  et  de  son  frère  Aynard  rabandon  de 
tous  leurs  droits  dans  le  port  de  Tlsère  (n"*  83).  Rotlan 
de  Puyboson,  cousin  de  Pons  Aynard  et  chevalier 
renommé  par  sa  valeur,  et  Poqs,  cpmte  de  Die,  avaient 
(ait  conjointement  une  donation  au  même  prreuré, 
savoir,  le  comte  d^  12  ^^t^rées  de  terrei^çt  Rotlan 
de  trois  parts  qu'il  avait  par  droit  héréditaire  dans  les 
églises  ae  Sainte-Marie  et  de  Saint-Jean-^  d'Hérans. 
Rotlan,  fils  de  ce  chevalier^  confirma,  cette  donation, 
cl  Pons  Ayuard  en  souscrivit  la  charte,  avec  ^antelme 
de  Gigors  et  Pons  de  Torane  (n"*  3,  4  et  h).  Pons 


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i^E  jioifXAYaÀiu).  '27 

l*'  niourat  TQis  la  fin  du  oiuième  sièele^  oa  au  com- 
mencement idu  dounème.  On  voit  par  le  cartnlaife 
desaÎBt  Hugues  qu'iUvait  reçu  en  fief  de  Poiis-Claude, 
le  de  GrenoUej.i6  mas  d^xis  lesquels  son  fràre 
rd  n  ayait  pas  eu  départ.  Après  sa  mort»  ip  de.ces 
itaieni  tenus  de  Bëatrix,  sa  veuve,  par  Telbert 
de  MoresteU  et  trois  par  Bodolpiie  et  Boso»,  jols  de 
Gautier  de  Doinène.  {Falbonmis^  ù  11^  p*  338  ,* .  copie 
cdUatioimée  sur  t original. aux  atchipes  Hu  palais 
épiscopal  à  Gnsfioble^  le  Sjotn^ier  1766^  ou  çai^inet 
du  Saint-Esprit).  Il  laissa  trois  fibet.une  fille  : 

i<»  Guigiies,  se^ïieur  de  Doméne.  H  fut  présent  yen  44SO 
aTeo  Amëd^  Il ,  comte  de  SaToie  ,  A^ard  III ,  oo-sei- 
gnettr  de  fibmène  el;  Hugues^BertFaiid  de  Ghâteaimeuf,  à  la 
cession  cRie  Ouignes  Ascher^  che^^alieir,  fit  à  Arbert,  priietir 
d«-Domene  (4)  d'un  fief  titu^sitrla  frontière  de  SaToie. 
{CàrUâkûPe  dm  Démène ,  n^  'SSI  .)CKi%aès  vëcut  jugqaes  Ters 
4  4a0s 

2»  'Pons  II,  qni  suit; 
S<*  Raymond  ; 
4«  :É3i«abeth. 

V.  Pons'Atiiiian^,H*  du  nom,  seigneur  de  Dotnène, 
fut  présent  ayec  ses  frères  Guignes  et  Raymond , 
Bëàtrix,  leur  mère,  Âynard  II,  leur  oncle,  el  Aynard 
le  Jaunc^  fils  de  ce  dernier,  leur  cousin,  au  don  que 
leur  père  fit  au  couvent  de  J>omàoe  d*uu«CQndamine  à 
Allevard,  d'un  demi^mas  a  TJheys>  de  la  moitié  d^ 
Cban^rond  ^t  d*.une  vigme  dont  r-autre  moitié  appar*. 
tenait  à  leur  oncle,  Aynard  le  Vjeux.  ]Les  témoins  qui 
paraissent .  à  cette  i^rie  sont  Berllon  de  Moireno, 
Nantelme  du  Gbai)|p,  Hugues^  Atenulfe  et  Alpîs.  Le 
jour  de  la  pi^rt  de  Pons  P%  ses  fils  el«  Béatrix,  l/eur 
mèi*e,  du  conseil  de  leurs  hommes  e]t  de  leurs  parents 
(Guiiiattme-Hugu^%  Alenulfe^Naptelme  du  Champ  (2),, 

-■ r       '■     ■ — M  ■  .^«,.  ...  ■■■,    ti.    I    ■■    ■  !>    ■'  ■■   ;    ■,"■■.■     VM'     '    '       ■   '^  " 

(4)  Arbert  était  dëjà  |«ieur  en  4447  (  charu  64). 

(5)  Nantialme  du  Ch^mp,  dont  la  Teure  épaosa  en  secondes 
noces  GuîguesEgnà,  cberalier,  était  oncle  de  Hugue8-4^rnulfe,.i]pi 
tenait  eu  fief  le  mocdit^  de.Trefibrel  de  Pons  Aynard.  et  de  Giûl- 
lau«)^e  de  J>qinéfie^  yeps  1.0 9«.  Après  ]a  mortde.UugMos^Afaulfe 
aux  obsède;}   dù^el  assista .  Alois   4^  Ôoméofi  »  l^isabet^b  ,  sa 


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28  DÉ    MONTËYKARO.    . 

Pierre,.  Aynard,  Foulques,  charioine,  et  Aloïs),  rccon- 
mirent  et  confirnièrent  tous  les  dons  qaHl  avait  faits  au 
prieuré  de  Doinène«  Po^s  Aynard,  Raymond,  et  Gui- 
.  gués  de  Domène^  leur'  frère  ainé^  paraissent  oonMe 
fëoioins  dans  une  pharte  de  Guignes  l'V^  d^||nin 
de  l^iennois  ei  comte  d^Alboh,  donnée  vers  1  rffi  èti 
feveur  d'Ulrîc,  prieur  de  ]>)mèn€ ,  par  laquelle  ce 
prince  lui  fît  une  donation  de  dîmes  et  promit  de 
proléger  Vt  de  défendre  son  monastère  (ch.  n«»  12 
et  1 3)i  Pons  II  succéda  à  son  frère  Guigues  vers  1 1 30, 
e(  nvourut  avant  1140.  II  eut  entre  autres  enfants  : 

'  ^ 

I'  Goigues,  dont  Fartîde  suit^j 

a«  RAymond  Bérenger.  H  est  qualifié  frère  de  Pon«A}rnai«d  , 
piieur  de  Doméne,  dans  uife ' charte. (  n^  i^M  bis)  par  la- 

.  qùeUe  Jtfartiii  de  Fniges,  prêtre  dé  l'ëglise  de  Moi^trecole',  et 
iNantelmedeMAarieniie,  reçurent TUgérement  de  ce  (iri 
et  des  religieux  un  champ  appelé  Laiterel  pour  60.  sous  d'in- 
'vestiture  et  un  cens  annuel  de  S  setiers  de  froment.  Aaj- 
mond  Bérenger  parait  comme  témoin  dans  cette  charte. 
Vins  tard  il  approuya  la  doniation  de  biens,  paternels  que 

'   Gùigues  de  Domène,    son. frère  atné,  ayait  faite ,  par  son 
testament  à  Exilles,  en  fayeur  des  religieux  de  Dmaéne  ; 

30  Pons  Aynard,  prieur  de  Doméne  en  «440  et  U47.  Il  fut 
inluimë  dans  ce  monastère,  au  tombeau  de  ses  ancêtres. 

y  h  Guignes  ]>B  DoMÈNB,  chevalier,,  seigneur  en 
partie  de  Ebuiène,  avait  succédé  à  son  père  en  1140. 
Ce  seigneur  ne  dut  point  rester; étranger  à  la  guerre 
queGuigùes  Y,  comté  d*Albon  et  dauphin  de  Vien- 
nois, entreprit,  en  1153,  contre  Hiimbert  Uv comte 
de  Savoie.  Ces  deux  pritices  cédant  aux  prières  de 
Httguesy  archevécme  de  Vienne,  firent  ht  paix  pour 
alier  8e  réunir  à  i  armée  tfue  Fempereur  Frédéric  I" 
hissait  naarcher  vers  les  Alpes  pour  conquérir  Tltalie. 
Guigues  de  Domène  accompagna  le  dauphin  dans 
cette  expédition  avec  une  suite  nombreuse  de  cheva^ 

mère,  consentit  à  l'abandon  du  moulin  aux  religieux  de  Domène  1 
Guillaume  de  Domène  et  sa  mère  Guille  codèrent  leur  droit  scî  - 
gneurial  moyennant  88  sous,  et  Arbert  Mistral,  gendfe  du  défont, . 
en  reçut  4  K  pour  la  cession  des  siens.  H  paratt  que  Hugues- Arnulfe 
n'tut  pas  de  postérité.  (CariuL  de  Domène,  n»  Y7,  810). 


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Dfi-  MOIftBTllAftD.  ?9  - 

liers  et  d'boiames  de  guerre  leyëspatuni  ses  vassaQx. 
Il  se  trouva  au  couronnement  de  Frédéric  P'  à  Rome 
le  1S  juin  1155.  Il  avait  assisté  la  même  année,  à  Ri-* 
Toli,  à  la  donation  que  Berthold  de  Zeringhen  fit  au 
dauphic^  Guigtie^  de  ses'  droits  ^ur  le  comté  de 
Vienne,  en  présence  de  r^mpcfreûr.  {Falbonnais  t. 
I,  p.  339.)  Guignes  de  Domène  tomba  malade  à  son 
retour  et  mourut  à  Exilles  la  même  année.  Voici 
substantiellement  comme  cet  éyén-ement  est  rappelé 
dans  le  cartalaire  de  Domène  (n"*  246):  «  Du  temps 
«  de  Pierre  de  Gletsins^  prieur  dé  Domène,  un  très- 
ce  noble  cJbçvalier  (nobilissimus  m/fe^),  Guigùes  de 
fc  Domène»  fi^s  du  seigneur  Pons  Aynard>  étant  en 
«  Italie  à  la  cour  de  Tempereur,  fut  atteint  de  mala^ 
<(  die,  et  sentant  sa  fin  prochaine,  il  se  fit  transporter 
«  au  château  d'Exilles.  Là^.il  fit  venir  ks  cheva- 
«  liers  de  sa  $uite,  savoir  :  Gui  deChâteauneufv  son 
c<  cousin,  Gârin  de  Gière,  un  savant  homme  .nommé 
«  Guillaume  Leuz^  Mathieu  dé  la  Pierre^  sou  écuyer, 

«  et  plusieurs  autres  qu'il  serait  lon^  d^éntimérer 

K  II  prit  rhabit  de  moine  de  Cluny,  et  pei^r  le  salut 
«  de  son  âme  il  donna  (au  prieuré;  quelque  chose  de 
«  son  hérédité^  savoir,  toute  sa  portion  de  la  conda- 
«  mine  de  Domène,  le  champ  qu'il  avait  acheté  de 
«  Richard  le  Sourd,  et  près  du  Versou  le  champ  de 
«  RossIUqu.  Sa  fille,  éppuse  de  Rodolphe  de  Fauer** 
«  gny;  son  éppuse,  i^mmëe  AMdUiny.ei  leaeig»iur 
a  Raymond  oéreDger^  sou  frère»  tous  ce^K^ènfiçà 
tt  qui  il  appartenait  de  confirmer  cette  donatiou  b 
«  firent  à  Domène  (1)  en  présence  de  Pierre,  prifeur, 
c(  d'Ayipon,  prieur  claustral,  et  des  chevaliers  dé  ce 
d  lieu  :  Guignes  et  Gui  de  Châteauneuf>  Gérald  de 
«  Lancey  (2) ,  Odon-Ottmar»  Hugues-Atenuifé,  Guil- 

(I)  Chorîer  aidait  pensé  que'Gmgâes  de  Doménè  avait' assisté  a 
la  diète  de  RooMUle,  Cest.une  erreur,  car  cette  diète  tie  fîit  tenue 
par  Vempereur  Frédéxic  qu.'ea  II  M  y'.e^est^-diire  troi^aus  après  la 
mort  du  seigneur  de  Doinène.  (^rt  de  vérifier  Ui  dates,  édition 

in-8«,  t.  vn,  p.  5W).]  ;   .       , 

(3)  G^rald  de  Lan^c^ey  éleva  depuis  des  prétentions  sur  la  dime 
de  Lancey  et  de  Villa rd-Bonod»  et  sur  les  biens  de  Kichatd  le 


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aO  DB  MOirretirAtti). 

K  Irtame  dii  Ve'rsoU,  etc.,  etc.  »  Gulgucà  (leDomène 
II'»  laissé  qu'une  fille  :  ' 

Él^onore  de  Doro«ne,  mariée  avec. Rodolphe,  baron  de  F&u*- 
^'^'«r  >  père  de  : 
Goîllainne  ,  baron  de  Fandgny,  qui  n'eut  qu'âne  fiHe  : 
Marguerite,  dame  de  Faucigny ,  épouse  deTbomas  h^^ 
eomte  de  Sopfitie  ^  mariage  dont  est  desœhdue  la'  roy akf 
maiyon  de  Sardaigne.  {uih  de  vMfkt^Jâs  date*). 

SEiGNÉURS  DE  MONTEYNiUy). 

IV.  Aynakd,  II*  dci  nom,  surnommé  le  Vieux  (1)^ 
chevalier,  seigneur  de  Monteynard^  de  Ttièys,  de  la 
Pierre,  ce-seignetnr  de  Dômène,  secotid  flbd' Aynard  ï*', 
naqdtt  vers  iaû  1035.  Aprê^  la  mort  dé  ^oo  père  |îf 
rendît  homtnage>  eti  Î08 1  ^  à  Mïtii  Hugnes,  évoque  de 
Grenoble,  et  reconnut  tenir  de  lui  en  fief  les '^terres 
'  que  Tétéque  Isarh  avateiTt  données  à  Rodofphe,  son 
^amAiHàbêo'ego  Amatâus  perepfUcùpam  Gralia- 
nopolitanmm  omne»  hàges  et  hatnîcw  (H)  a  cocha 
qiuS'VoeaUir  de  Theys  usque  ctd  nifitam  quœ  ijoca- 
tur  de  Domina.  Et  habeo  duos  mansos  quos  dédit 
episcoptis  Izatnm  Hodulfo  a\^d  meo  pro  fiîîatico, 
\\  est  tait  mentkm  dans  ce  dénombrement  d'un  mas 
que  tenait  de  lui  Atels  de  Domène  et  qui  provenait 
éé  la^onMion  de  l'altéd  de  Lanèey .  (Cbj!7ie  coîtatidnnéé 
sur  toriginai  tm»  nrchwes  du  palais  épiscopal  à 
Grenùbïoi  le  9  jam^ierllM^  au  cabinet  du  Saint- 
Esprit).  Aynard  U  et  Pons  Aynard,  son  frère,  firent 
doiide  rëgtise  de Sainte^^Marie  de  'n^eys  et  d'un  mas 
situé  prè&  de  cette  église  ali  prieuré  de  Domène,  con- 
struit par  leur  père.  Aynard  ajouta  partîcufièrement  à 
ce  dOA  celui  de  h  maison  de  Rùdolphè^  avec  fih  curtil 

Soard  doBn<À  par  Gu^es  de  Don&ène.  Mais  il  8*en  désista  en 
14(10  ,  en  présence  de  Gnillami^ewdii  Yettoa^  d^Arbertdt  RtTèl , 
de  Guillaume  de  tA&Và ,  etc«  (  Car$^^  dà  Dùmème',  rfi  %11),    ■ 

{%)  II  porWt  ce  surnom  mdnM  da  vitatit^eson  père  (  n*"  f  53). 

(t)  CarpèUiif*^  âefépécht'  de  GrenohU,  p..  49,  »«  î,  M.  de 
Boissieu  cite  celte  cbarte  ,  et  explique  les  mots./e^s.et  hqtaUuy 
par  la  iMute ,  mogrenneet  ba«wi  j(Mftgi«.(7)wfW  de  ¥  usagé  des  fiefs 
p*  «M,  *«9.) 


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(ferme)  et  1»  raanse  d'Adalric.  Pons ,  «i  fcmnie  Bën* 
tm  >  Aynàvd  II  et  son  épousa  Fecène  (veuve  nde 
HoBtan  de  Yoreppe)>  et  ses  fils  Arfaert  et  Aynard  sou- 
seriVirent  «elle  charte.  (Cmrt.  de  Dùtnèney  »•  198.) 
Trob  frères  nommés  Humbert^  Pierre  et  Biernard, 
ayant  donné  aux  religieux  de  Domène  la  moitié  de 
régltse  de  la  Ferrière^  Ayn%rd  II  et  son  frère  Poos, 
ocunme  seigneurs  dominants,  approuvèrent  oelte.do^ 
nalioin  (n*^  21 1);  Il  n'en  fut  pas  de  même  de  celle  que, 
Pcms  de  TettrnM  et  ses  frères  avaient  faite  sans  son 
autorisation  au  même  monastère.  Aynard  le-  Vieux 
s'aUrîbtta  le  eens  desehoses  cédées,  prétendant  cpt'el^ 
les  d^ndaiétH  <le  son  fief.  Il  fallut  la  médiation  de 
Morard  dé  Theys,  de  Guigues  de  Clia:tiers  et  de. 
B<^rt  d'Annona;  pour  tétiÉiner  ce  débat*  Le  droit 
d'Aynatd  le  Vieux  fut  reconiiui  mais  il  s'en  désista 
pour  un  amortissement  fixé  à  20  sons  (n*"  219)*  ISous^ 
le  prieui^  Arbert,  Ay^nard  le  Vieux  mt  chargé  par 
Hugues,  évéque  (k  Gi^encS>le,  de  Pexécution  d'une  sen- 
tence que' ce  prélat  avait,  rendue  ebtre  Torenc^.fils  de 
Ifantelme  Torenç  et  di-Amélie ,  et  les  religieux  Je  Do- 
mène, relatiTcfment  aux  drpits  que  Torenc  prétendait 
avoir  sur  une  partie  du  pôlrt  de  risère,et  il  reçut  pour 
otage,  -de  la  part  de  ce  dernier,  Eustache  de  la  Pki^re. 
Le  chanoine  Foulques  et  Humbert  Benoh  forent  pré-* 
sents  à  œtté  décision  (n^  àS)«  Les  noms  de  Pons  et 
d'Aynard^  son  frèce,  se  voient  au  baa  de*la  chaiîte  d'un 
don  que  Rodolphe  de  Thoys^  chevalier,  fit  au  prieui^ 
Hugues  der  Fiance  i  en  .prenant  Thabit  religieux  au 
couvent  de  Doimène,  où  il  finit  ses  jouis  (ti*  216).  Un 
chevalier  appelé Aynard  le  Blanc  de  Gbâteaoneuf  (1) 
avait  engagé  au  même  prieur  la  8*  partie  de  ta  "dime 

: -^ -., — .-^-j .  '  .-'■•    .  .'f — 

(♦)  A^ard  de  Çhâteauneuf,  «hevaHer»  nommé  plus,  coiûmu- 
nlîtiitinf  AfDarà  lé  Blan<;  »  tenait  par  oiielque  alKaice  à  la  iuaison 
de  Moivteynard,  doiit  on  le  Toit  souscrire  nombre  de  chartes.- Il  eut 
des  enfants  de  deui^  femmes^  Batoir»  de  la  première^  dont  le  Bom 
est  ignore,  Pierre ,  Kidiolaa,  Aynard,  Boson,  Hostaîog,  chanoine 
de  G^nohle,  ^vlknt  en  HOT  et  Fretop  ;  et  de  Belleza  de  6ri- 
fUkon  y  la  seoondeL,  sowir  d'ËngHbert  de  Brignon  et  d'Elisabeth  d« 
Brigaoni  épousa  d^Ardçpc  de  Viaay,  il  laissa  un  fils,  OKyier-En- 
gilb«rt. 


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33  D£  nonTKiJUAZÙ. 

<le  Tl^^,  arec  le  çonsentemeni  de  Pons  A^nardf 
TjoA  seigneui:,  Étâhl  totaiié  nuilade,  Aynard  le  Bbac 
avait  cédé  êntièremeiii  celte  partie  de  dîme,  aux 
religieiix  de  D^mêaef  aVeç  lie  coDdefttefnent  de  Ro- 
dolphe de  Theys,  fehevalier^  de  qtti  il  Fa  tenait  Mais 
après  la  mort  de  Rodolphe  de  Theys,  Anne^  sa  veuve, 
et  seifils  Ayn^rd,  HMgaes  et Humperl  reprirent  cette 
dlihe.  Un  accord  tftt'ik  firent avee  les  veligieiix  n'avait 
point  terminé  c^^e  eonteaftation,  qui  se  reniouv^la^ips 
le  prieur  Arbert.  Elte  fujt  ^fin  portée  à  un  plaid 
tenu  par  Ay  dard  II  et  son  fife.  Il  y  fut  décidé  que  les 
religieux  rcsteTaièntén  possiïwiondft  la^diûie^  à  moins 
que  les  fils  d'Aynard  le  Blanc,  op  HogUes  el  Hqiih. 
bert  de  Theys  ne  leur  rendissent  ttmlés  les  sommas 
qu'ils  avaient  payées  et  dont  le  racolant  Tut  fixé  à  2Ô0 
isous.  EustacheetÀynard  le  Vieuxfufreniks  garants 
de  Texécuiion  de  cotte  décision  (170).  Ayoard  II  parait 
em^rë  dans  tiii  grand  nombre  de  chartes  fivec  son 
frère  Pons.  Après  la  mqrt  de  Fëcène,  son  épouse, 
Iwm  d^  Voreppe,  rié  du  premier  mariage  de  celle-ci 
avec  Roslan  de  Vore^,  confirma^*  en  1107,  les  dona- 
tions quecette  dame  avait  faites  au  prieuré  de  Do- 
mène,  et  y  àjpùla  uneméuàîrie  située  près. fie  Véglise 
de  Saiâte^Mariè ,  Jans  le  mandement  du  châteaiu  de 
Voreppe^ce  qù  approuvèrent. autre  Isarn,:fils  d'Arbert, 
(sans  OQUte  aussi  çle.  la  maison  de  Voreppe).  Arbert, 
fils  d'Aynard  le  Viqux,  AynardetNaptetme(no»  32,3?, 
43).  Aynard  U  a  eu^  entre  autres  enfants  : 

1«  Arbert.  Lui  et   aote  frère  Aynard  approuvèrent  le  don 
'    ^a' Aynard  11^  leur  père,  et  son  frère  Pons,  aymient  fait  «ut 
.reli^euiç  de  Domène  de  ce  qui  )6nr  apparteaait  de  régUse 
c t  de  ralieu  de  St- Jean  de  Tencin .  Arbert  est  rappelé  comine 
dëfunt  dans  une  charte  par  laquelle  son  père  et  don  frère 
Aynard  confirmèrent TaSandon du  4 S<^  deladtme  de  Theys 
fait  par  Nantdme  de  Vatces,  charte  siniée  par  Aynard  de 
Vatces',  AintoiQ  de  Çampon  et  Mari  (  Mârips)  de  Domène 
(  n- y»,  <;75)  ;. 
s^  Aytiard  lH  qui  a  continué  la  postérité  | 
*  5  Menoie  ,  mari^  4**  avec  lïantelm'e  d'Avahh;  a*  avec.Gë- 
rald  ,  chevaliçr.  Il  y  a  dans  le  cartuljttre  de  Domène  une 
charte  du  commencement  du  tïi*  siècle  f  n'*  4  68) ,  par  la- 
quelle Menciê,  fiUe  d'Aynard,  donne  à  ce  monastère  la  €« 
partie  de  la  dtme  de  IVglise  de  Sainte-Marie  de  Theys.  ^é- 


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DB  mouteynard.  3*3 

raid,  second  mari  de  Mencie  ,  qui  approuva  ce  don»  reçut 
une  belle  mule  pour  lacruelle  il  avait  voulu  donner  950  sou» 
de  Poitiers  au  prieur.  U  reçut  en  outre  1 00  sous  valentinois, 
mais  il  les  donna  immédiatement  à  Pierre,  prieur  d'Ayalon , 
pour  acheter  un  alleu  à  son  monastère.  Cette  charte  fut  sous- 
crite par  Arbert  de  Morges ,  Guignes  d^Ascher  et  Boson 
des  Molettes  (  n«  4  68). 

V.  Atitard,  IIP  du  nom,  dit  le  Jeune,  seigneur  de 
Monleynard,  de  Theys,  de  Domène,  de  la  Pierre,  etc., 
pariut  dans  plusieurs  chartes  d'Aynard  le  Vieux,  son 
père,  depuis  1081,  et  lui  succéda  vers  1110.  Il  avait 
approuvé  avec  lui  et  son  frère  Arbert  une  donation 
faite  aux  religieux  de  Domène  pour  le  repos  de  Tâme 
d'Ismidon  de  la  Chambre^  par  Amaldrade^  sa  mère,  et 
ses  autres  fils.  {Cartul.  de  Domène,  n""  243).  Lorsque 
son  frère  aine,  Arbert,  mourut^  AynarJ  le  Vieux  aban- 
donna à  ces  religieux,  pour  la  sépulture  de  son  fils  et 
les  prières  pour  le  repos  de  son  ame»  une  partie  de  sa 
condamine  de  Domène,  ainsi  que  ses  droits  sur  toutes 
les  dimes  qu'ils  pouvaient  tenir  soit  de  lui ,  soit  de  ses 
vassaux  et  de  ses  chevaliers.*  Ce  don  fut  fait  dans 
Téglise  de  Sainle-Marie-de-Theys,  en  présence  du 
pneur  Hugues  (111).  Aynard  le  Jeune  Tapprouya,  et  la 
charte  en  fut  signée  par  Romcstaug  d'Avalon,  Hum- 
berl  Benoit  et  Rodolphe  Bernard  (1).  Pierre  Agar, 


(1)  Ces  vassaux  de  la  maison  Monteynard  appartenaient  aux 
plus  nobles  feunilles.  Celle  d'ÀTalon  tenait  des  Aynards  des 
cens  et  dimes  à  Theys ,  Froges ,  aux  Adrets  et  à  Montfollet.  Ro- 
mestang  d^Avalon ,  cheyalier ,  dont  le  frère  Charles  ayait  e'të  in- 
huma à  Domène  était  fils  de  Guillaume  d'^Avalon,  vivant  en  1069, 
avec  Elmanda^  sa  femme  ;  et  Guillaume  avait  pour  frères  et  sœurs  : 
4<*  Vualon ,  marié  avant  4048  avec  Teuda  et  père  de  Dalmas  de 
Montreculéy  chevalier,  surnommé  Bonfils,  et  de  Aotbold,  aussi  che- 
valier» le  premier  père  d^Ardenc ,  qui  confirma  au  prieur  Arhert 
une  donation  faite  par  son  père  ;  S^  Romestang ,  marié  â  Vual- 
drade,  et  père  de  trois  fils,  Pierre,  inhumé  à  Domène,  Bor- 
non  et  Vuilis  ;  3«  Torenc,  chevalier,  époux  deSufficie ,  remariée 
â  Odon  d'Uriage  ,  et  père  de  Guieues ,  inhumé  à  Domène  avant 
1009,  deNantelme  Torenc  ou  deThorenc,  feudataire  de  Guille 
Ajmard,  épouse  d'Armin  de  Martel,  et  père  de  Torenc  et  de  Fal- 
con ,  vivants  vers  4  i  00  ;  et  enfin  de  Torenc,  qui  approuva  un  don 
fait  par  ses  père  et  mère,  Torenc  et  Suffîcie,  au  prieuré  de.Do- 


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34  DE    MOIVTEYNAliD. 

chevalier,  céda  aux  religieux  de  Domène  et  au  prieur 

Benoit  des  dîmes  à  Allevard  situées  dans  le  territoire 

d'Aynard  le  Jeune  (a<»»  81 ,  202).  Ayuard  le  Jeune 

i>Ai.i>(«»:    ,  a  laissé  de  son  mariage  avec  Livie  d  Alinges  trois  fils 

e  cueulei  à  la  croii  /»  i. 

d'or.         et  une  nue  : 

40  Aynard  ,  mort  sans  postérité; 

3**  Lantelme  !•'  dont  Tartide  suit; 

S*>  Sofired  Aynard,  marie  avec  Vernechia ,    dont  il  eut  un 

ûls  : 

Sofired  Aynard  «  vivant  en  f  4  70  ; 
k^  Aynarde  ,  mariée  à  Guigues  II ,  seigneur  de  Sassenage  , 

qui  fit  un  testament  en  I  f  90. 

VI.  Lantelme  Atitâio),  V*  du  nom,  seigneur  de 
Monteynard,  de  Theys,  de  Domène,  de  la  Pierre, 
etc.,  approuva  avec  ses  frères  Aynard  et  Soffred  une 
donation  que  feu  Ismidon  de  la  Chambre,  petit-fils 
d' Aynard  !•'  avait  faite  au  prieuré  de  Domène  (cA.  24 1). 
Lantelme  Aynard  ,  ses  nls ,  ses  frères  et  son  neveu 
concoururent  à  la  fondation  de  la  chartreuse  de 
Saint-Hugon,  vers  11^0.  Une  charte  de  Fan  1173 
donne  les  noms  des  fondateurs  dans  Tordre  qui  suit  : 
Hugues  de  Hautvillar^  Soffred  Aynard,  Vernechia,  sa 
femme  et  leur  fils  Soffred^  Lantelme  Aynard  et  ses 
fils  Aynard,  Arbert  et  Pierre,  Béatrix ,  comtesse  de 
Genève  et  Guigues  de  Châteauneuf,  Edeline  de  Bon- 
villar  et  Jourdain  d'Aiguebelle,  son  mari,  Yellenchia  de 
Morestel  et  ses  fils  Aimeri,  Humbert,  Pierre  et  Ber- 
mond;  Hugues  et  Guiliermin  de  la  Rochette  et  Hu* 
gues«  fils  de  ce  dernier ,  Ismidon  d*Aix  ^  maître  du 

mène  en  4069  ;  ♦•  Vuilis ,  père  de  Vualon  le  Roux;  5*  Tanta- 
fîUe,  dont  on  ne  connatt  pas  le  mari,  mais  qui  eut  trois  fils,  Guil- 
laume ,  Boson ,  marie  à  Vicmc ,  et  Romestang-Frambert  ;  6»  N.... 
qui  fut  mère  de  Richard  de  Theys,  neveu  de  Yualon  ;  T  et  N.... 
mère  d^Eustache  de  la  Pierre ,  qualifie  aussi  neveu  de  Vualon. 
(  Cartul,  de  Domène,  n«»  45,  47,  85,  84,  85,  86,  »i,  «55,  lOD, 
161,  185,  186,  187,  195,  392.) 

Hiunbert  Benott,  chevalier,  tenait  ses  ûeh  des  Aynards  â  Lan- 
cey  et  àTencin.  Il  avait  un  fils  nomme  Pons,  et  un  frère,  appelé 
Ajmard,  dëcëdë  avant  le  même  Humbert  Benott  (n«"197,  165, 
297,  254 }♦ 


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DE   MONTfiTMÂRD.  35 

Temple  (1),  etc.  (Chambre  des  comptes  de  Gre- 
noble^ copie  collationnée  fe  10  mars  1724,  au  ca^ 
binet  du  Saint-Esprit).  Lantelme  P'  eut  trois  fils  et 
une  fiUe  : 

3*»  Pierre  I«»  qui  suit  ; 

4*  Aynarde,  mariëe  l<*  avec  Aymar,  seigneur  de  Bressieu  ; 
S**  avec  Odon  y  seigneur  de  Totwnon.  Le  1 4  des  calendes 
de  dik^mbre  4  498  (  88  novembre),  Aynarde,  veuve 
d'Aymar  de  Bressieu,  avec  le  conseil  d'Aynard,  archevé- 

3ue  de  Vienne,  d^Odon  de  Toumon,  son  second  mari,  et 
es  chevaliers  et  prud'hommes  de  la  cour  de  Bressieu, 
fit  avec  Albert  de  la  Tour  du  Pin  le  traita  suivant.  Al- 
bert dut  avoir  pendant  8  ans  la  tutelle  d'Aymar  de  Bres- 
.  sieu ,  fils  d*Aynarde,  et  lorsque  celui-ci  serait  en  âgé  vi- 
ril, il  devait  ëpouser  la  fille  d'Albert,  laquelle  aurait  8000 
sous  de  dot  (s).  En  cas  de  mort  d'Aymar,  sa  sœur  devait 
épouser  Albert,  fils  du  seigneur  de  la  Tour  du  Pin.  Par 
ce  traite,  fait  au  château  de  Bressieu,  et  auquel  fut  pré- 
sent Falcon  Aynard,  tous  les  biens  du  mineur,  excepte 
le  château  de  Montmurat,  furent  remis  à  Albert  de  la 
Tour,  moyemnant  40,000  sous  qu'il  donna  pour  payer  les 
dettes  urgentes  de  feu  Aymar  de  Bressieu ,  et  800  sous  de 
cens  annuel  qu'il  assura  à  Aynarde ,  pendant  tout  le 
temps  qu'il  administrerait  les  biens  de  son  fils  mineur. 
Aymar  de  Sassenage,  Boiiiface  de  Miribel ,  Guillaume  de 
Oennont,  Ismîdon  de  Bocsotel,  Aymar  de  Vallin  fu- 
rent les  cautions  d'Albert  de  la  Tour ,  et  le  comte  de  Sa- 
voie fut  garant  des  deux  parties.  (  KalbonnaiSyX.,  I,p.  4  8d.) 

VII.  Pierre  âynard,  I"  du  nom,  seigneur  de  Mon- 
teynard,  de  Theys,  de  la  Pierre,  de  Domène,  de  Mont- 
Aymon,,  etc.^  est  nommé  dans  la  charte  de  1173 
avec  son  père  Lantelme  et  les  autres  fondateurs  de  ta 
chartreuse  de  Saint-Hugon.  Il  vivait  encore  en 
1224,  suivant  Un  acte  où  il  intervint  comme  média* 
leur  pour  Âymar^  seigneur  de  Bressieu,  son  neveu. 
Pierre  !•'  fut  père  de  Guignes  qui  suit. 

ym.  Guignes  Ath ard,  dit  Guigonet,  seigneur  de 

■ ; 1 -**- 

(4)  Ce  grand-maître  des  Templiers  n'a  pas  été  connu  des  hislo*- 
riens  de  cet  ordre  ni  des  auteurs  de  VArt  de  vérifier  les  dates. 
(2)  C'est-à-dire  S50  marcs  d'argent. 

3. 


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36  DE   MOJMTfiYMARD. 

Monteynard  ,  de  Theys  ,  de  Mont  -  Aymon  ,  etc.^ 
épousa  Jordane.  Sur  la  fin  de  ses  jours  il  se  retira  au 
monastère  de  Domène,  où  il  prit  Thabit  religieux,  et 
où  il  fut  enterré.  Il  fit  son  testament  en  1231,  et  avec 
le  consentement  de  sa  femme  et  de  Pierre,  son  fils 
aîné,  il  fit  don  à  ce  monastère  de  4  sesterées  de  terres 
arables  et  de  3  sesterées  de  prés  à  Mont-Aymon,  pa- 
robse  de  Saint- Agnès,  arec  une  autre  pièce  de  terre 
dans  la  paroisse  de  la  Borgée  près  Saint-Jean  de  Mau- 
rienne.  Cette  charte  fut  signée  par  l'évéque  de  Gre- 
noble et  par  Pierre  Aynard,  qui  suit.  (CartuL  de  Do- 
mène,  n**  249).  Guigues  avait  eu  deux  .fils  et  une 
fille: 

l<*  Pierre ,  n«  du  nom ,  dont  on  va  parler  ; 

3 **  Guigues  Aynard ,  mentionné  avec  son  frère  dans  un  hom- 
mage rendu  à  Févéque  de  Grenoble  le  S  février  1246,  pour 
des  biens  situés  à  Domène ,  à  Theys  et  à  la  Pierre  ; 

3<*  Aynarde ,  mariée  avec  Lantelme  de  Miolans ,  chevalier , 
avec  le  consentement  duquel ,  et  de  leur  fils  Guifred ,  elle 
céda  au  dauphin  Guigues  Y,  par  acte  du  4  4  des  calendes 
.d^août  IS48,  tous  ses  droits  quelcoi^ques  dans  les  mande- 
ments de  Theys  et  de  la  Pierre,  ainsi  que  les  terres,  vignes, 
5rés,  forêts,  hommes,  cens  et  usages  qui  lui  appartenaient 
epuis  la  coche  de  Theys  jusqu'au  cnâteau.de  Domène, 
.  pour  le  prix  de  4,0-00  sous  et  3 fi  livres  monnaie  viennoise. 
(  Archives  du  château  de  Tencin.) 

m 

"  IX.  Pierre  Aynard,  IP  du  nom,  chevalier^  seigneur 
de  Monleynard,  de  Theys,  de  la  Pierre,  de  Domène, 
de  Savel,  puis  de  la  Motte-Saint-Martin,  échangea  ses 
terres  de  Theys,  de  la  Pierre  et  de  Domène  avec  le 
dauphin  Guigues  Y,  qui  lui  donna  en  retour  les  châ- 
teau, seigneurie  et  mandement  de  Savel,  pour  être  le 
tout  tenu  en  fief  du  dauphin.  Guigues  Aynard  , 
irère  de  Pierre,  abandonna  tous  ses  droits  sur  les 
biens  cédés  et  garantit'  cette  cession.  Pierre,  évéque 
de  Grenoble ,  en  lapprouvant,  donna  au  dauphin 
Finvestiture  des  biens  que  Pienie  Aynard  lui  trans- 
portait, et  le  reçut  à  foi  et  hommage-lige.  Cet  acte  fut 
passé  aux  ides  de  septembre  1247  (le  pape  Inno- 
cent IV  étant  à  Lyon),  devant  Guillaume^   notaire 


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DE   MONTEYNABD.  37 

Îublic.  (Ch.  des  comptes  de  Grenoble,  registre  coté  : 
ber  copiarum  faclum  civitalis  Gratianopolis  tan- 
gentium^  foL  299,  a;erso  et  fol.  SOI.)  Anselme  de 
Lavai-Sâinte-Marie ,  chevalier,  qui  tenait  de  Pierre 
Aynard  une  maison  forte  on  bastide  située  au  molard 
(le  Montanson  et  provenant  de  l'échange  fait  entre 
le  seigneur  de  Monteynard  et  le  dauphin,  fit  foi 
et   hommage  à  ce  prince ,    le  8   des.  calendes   de 
mars  1249,  à  raison  de  ladite  maison  forte.  {Cham- 
bre   des    comptes  de  Grenoble.)   Pierre  Aynard, 
chevalier,  fut  présent  à  Thommî^ge  rendu  à  Amé- 
dée  ,  '  évéque  de  Yalence   et   de   Die  par  Géraud 
Adhémar,  seigneur  de  Monteil .   pour  les  châteaux 
(le  Sauzet,  de  Condillac  et  de  la  Cbalmette  en  Yalen- 
tinois,   par  acte  de  la  veille  des  nones  d'avril  1280. 
(  Histoire  de  la  noblesse  du  comté  f^enaissin,  par 
Pilhoo-Curt,  t.  I,  p.  79.  )  En  12»3,  la  veille  des 
ides  de  juillet,  il  y  eut  un  traité  de  mariage  entre  l'une 
des  filles  du  dauphin  Humbert  P'  et  le  fils  aine  du 
dômte  de  Yalentinois.    Pierre  Aynard  fut  garant  de 
ce  traité  avec  Tévéque  de   Valence,    le   comte   de 
Genève ,  Humbert  de  Montluel ,  Hoger,  seigneur  de 
Clerieu,  etc.  ( P^albonnais  ^  t.  Il,  p.  26  ).  Pierre  Aynard 
se  rendit  encore  garant  pour  le  dauphin  Humbert  et  la 
dauphine  Anne  ,  avec  Aimar  de  Poitiers,  le  comte  de 
Genève  et  Artaud  de  Roussillon,  d'une  transaction  pas- 
sée entre  ce  prince  et  Humbert,  seigneur  de  la  Tour 
du  Pin,  époux  d'Anne,  dauphine^  et  Gaston,  vicomte 
de  Béarn,  mari  de  Béatrix  de  Savoie,  relativement 
aux  droits  de  cette  dernière  dans  les  comtés  de  Vien- 
nois et  d'AIbon.  (Id.  p.  37).  Au  mois  de  septembre 
1285,  Pierre  Aynard,  chevalier,  fit  un  nouvel  échange 
de  ses  domaines  avec  le  dauphin  Humbert  I«^  Il 
abandonna  à  ce  prince  Savel,  Mayres  et  Ruât  avec 
tout  ce  qui  lui  appartenait  dans  ces  paroisses.  Il  reçut 
en  retour  les  château  et  mandement  de  la  Motte  et 
tout  ce  qui  appartenait  au  dauphin  dans  les  paroisses 
de  la  Motte ,  de  Jardens  el  d'Avelanne  avec  tous  les 
droits,  domaine,  haute,  moytnne  et  basse  juridiction, 
usages,  hommes  nobles  et  non  nobirs,  etc.  Il  fut  sli- 


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38  BE  M01«T£YIIARD. 

Eulé  eDire  les  parties  qu'en  cas  d'iaégalité  dans  la  Ta- 
{ur  des  territoires  échangés,  elles  se  rembourseraient 
mutuellement  en  argent,  suivant  l'estimation  de  leurs 
amis  communs.  {Chambre  des  comptes  de  Grenoble, 
registre  eoté  7,  foL  226).  Pierre  Aynard  se  rendit 
garant  avec  le  comte  de  Yâlentinois,  Artaud  de  Rous- 
sillon  et  François  de  Sassenage,  d'un  traité  d'échange 
fait  entre  le  dauphin  Humbert  1^  et  Aimeri  de  Brian- 
çon^  du  château  de  Yarces  pour  celui  de  Bellecorabe, 
le  mardi  (10  mai)  après  l'invention  de  la  sainte  croix, 
1289.  Le  vendredi  (29  juillet)  après  la  fête  de  sainte 
Marie-Madeleine^  même  année  (l)Jadauphine  Anne, 
assurant  la  transmission  de  ses  états  après  sa  mort  et 
celle  de  son  mari  flumbert  de  la  Tour  du  Pin,  à  Jean 
leur  fils,  adressa  des  lettres  à  Pierre  Aynard,  seigneur 
de  la  Motte,  ainsi  qu'aux  principaux  seigneurs  du 
Dauphiné,  pour  qu'ils  apposassent  leurs  sceaux  à  cette 
charte;  il  en  signa  l'acte  confirmatif  en,1292,  avec 
Charles  II,  roi  de  Sicile  (  Hist,  de  Daupkiné^  t.  I, 
p.  240  5 1.  n,  p,  52,  col.  2).  Pierre  Aynard,  II«  du 
iu>m,  mourut  peu  après  cette  dernière  année,  lais* 
sant  cinq  fils  et  une  fille  : 

l"»  Lantelme ,  H*  du. nom,. dont  rartide  suit  ; 

S*  Antoine  Aynard ,  cheyalier.  Il  ftit  tëmoin  avec  RajBimid 
Aynard  (  seigneur  de  la  Motte  ),  Aymon  de  Lucinge,  Ray- 
mond Bërenger  et  Pierre.,  seigneur  de  Morges ,  à  la  dâi- 
yrance  faite  le  jeudi  (  4  janvier  )  avant  TEpiphanie  4 SOS, 
par  Guigues  Allemand ,  seigneur  de  Yalbonnaîs ,  d'après 
Tordre  de  Béatrix ,  dame  de  Faucigny ,  de  la  baronnie  de 
Faucigny  a  Hugues ,  fils  du  dauphin  Humbert.  (  F'albon- 
naiSf  t.  n,  p.  85  ,  col.  1)  ; 


(I)  Ij  Art  de  vérifier  les  dates  ,  chronologie  des  dauphins  de 
Viennois,  date  cet  acte  du  9  décembre  4  SS9,  le  Êùsant  concorder 
avec  la  fl^te  de  la  conception  de  la  vierge  Marie,  ce  qui  est  une  ei^ 
reur. 


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DE  mouteynard.  39 

3*  Raymond,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  db  la  Motte  , 

DB  THBUS,et  DB   GiArB.  ^ 

ILe  dauphin  Jean  U  les 
recommanda  à  son  frère 
Henn  de  Viennois  (depuu 
rëgent)dan8  ses  testament 
etcodiciUeenlSIS.Cra;-. 
^  bonnais ,  t.  II ,  p.4  7T)  ; 

6«  Anne,  dame  deBelleaffaire.  Elle  fonda  dans  Téglise  de  Theus 
une  chapellenie  à  laquelle  Lantelme  Aynard  ,  son  neveu , 
teigneur  de  Theus  et  de  Gumier»  fit  un  lejgs  en  «529^. 


*  Seigneurs  DE  LA  MOTTE,  DE  GIÈRE,  éteints, 

XJ^aymond  Atnaad,  damoiseau,  puis  chevalier»  seigneur  de 
la  Sloite  et  de  Guroier»  fut  pnésient  le  vendredi  16  des  ides 
de  juillet  1293  (17  de  ce  mois)»  au  traité  par  loauel  Raymond, 
baron  de  Mevouillon,  soumit  toutes  les  terres  ae'penflaiites  de 
-$»  baronnie  au  dauphiu  Humbert  I.*'.,  et  les  reprit  de  luieo  fief. 
(Falbonnais^  t.  I,  p.  38,  col.  1.  )Le  8  mai  1300  il.  fut  garant 
avec  François  de  Sassenage  et  plusieurs  autres  seigneurs,  de 
réchange  des  châteaux  de  GûrniUon  et  d'Entragues,  fait  entre 
Guignes  Allemand,  seigneur  de  Yalbonnais,  et  Jean  ^  frère 
dn  dauphin  Hutubert  I<*,  et  chanoine  de  Tëglise  de  Vienne.  Le 
9  juillet  de  la  même  année  il  fut  encore  ténaioin  de  l'acte  où 
sont  relatées  les  causes  de  la  reddition  du  château  de  Mérîndol 
au  seigneur  de  Mevouillon,  par  Bausan  de  Menerbe,  qni  tenait 
ce  château  pour  Tévêquede  Vaison.  Enfin  Raymond  Aynard 
rendit  hommage  au  dauphin  Jean  II  le  21  avril  1307.  {Fd, 
1. 1^  p.  43,  col.  2;  t.  IL  pp.  104,130).  11  est  qualifié  chevalier 
dans  son  testament^  daté  du  8  des  ides  de  mai  1310;  ily  nomme 
ses  trois  fils  et  deux  filles ,  savoir  : 

%  **  Pierre  Aynard,  chevalier,  seigneur  de  la  Motte  en  Matai- 
sine.  Il  est  qualité  noble  et  puissant  homme  dans  Yatte  de 
foi  et  hommage-lige  qu'ail  fit  le  2.3  juillet  1314  à  Jean  II, 
dauphin  de  Viennois,  comte  d'Albon,  de  ses  château  et 
mandement  delà  Motte.  Le  dauphin,  en  considération  des 
services  que  ce  chevalier  lui  avait  rendus  et  qu'il  lui  rendait 
continueUement,  lui  donna,  à  perpétuité,  sous  jia  réserve  de 
rhommage ,  le  fief  du  château  de  Theus  que  tenait  Raim- 
baud  de  1Cheus.(  Chambre  des  comptes  de  Daupkiné,  re- 
gistre Tttulit  lettre  J.  fol.  315.)  Pierre  Aynard  fut  témoin 
â  l'acte  d'un  échange  fait  le  2  février.*  51 5  entre  le  dauphin 


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40  DE    MO»T£YNARD. 

X.  Lantelme  Athard,  II*  du  nom,  chevalier  banne* 
ret,  seigneur  de  Monteynard,  de  Chalencon,  de  Jardens 
(nommé  aussi  Jarzens),  d'Avelanne  {l\  etc.,  est  nom- 
mé parmi  les  barons  qui,  te  18  avril  1307^  rendirent 
hommage  au  dauphin  Jean  U  lors  de  son  avènement. 
(But.  de  Dauphiné ,  t.  II,  p.  129).  Le  mercredi  (24 
mars),  veille  de  TAnnonciation  de  la  vierge,  1 31 5,  Lan* 
telme  Aynard  transporta  au  même  dauphin  sa  mabon 

(4  )  Les  terres  de  Jardens  et  d'AveUiine,  situées  dans  la  Matai- 
sine ,  non  loin  de  la  rive  droite  du  Drac ,  à  S  lieues  de  la  Mur«, 
sont  dominées  par  une  montagne  sur  laquelle  Lantelme  II  fit  con- 
struire un  château  pour  protéger  ces  paroisses.  Ses  descendants 
ayant  continué  d'habiter  ce  château,  on  lui  donna,  ainsi  qu'aux 
terres  qui  en  dépendaient,  le  nom  de  Montejrnard.  Mais  quoique 
tenues  en  fief  franc  et  ancien, ces  terres  étaient  soumises  à  rhpm> 
mage-lige,  en  quoi  elles  dîfiéraient  de  Tancien  Mont-Eynard,  près 
Grenoble  ,  possédé  de  temps  immémorial  en  fane  alleu  par  les  an- 
cêtres de  Lantelme. 


Seigneurs  de  la  Motte,  de  Gière. 

et  Louis,  seigneur  d'Anthon,  et  fut  garant  avec  Henri,  frère 
dudauphin  Jean,et  Aimar  de  Poitiers,  d'un  conppromis passé 
le  SI  janTier  1 5 1 7  fc.  j£  J entrele  mémedauphin  et  Raymond 
de  Baux ,  prince  d'Orangte  et  Anne,  son  épouse,  reiatiYe- 
ment  anx  droits  de  celle-ci  à  l'hérédité  de  Gui  Dauphin, 
son  père.  Pierre  Aynard  était  châtelain  delphinal  de 
St-Bonnet  et  de  Montorcier,  et  l'un  des  conseillers  du  dau- 

i>hin  Jean  H,  qu'il  sui-vit  au  voyage  que  ce  prince  fitenlta- 
ie  ayec  l'empereur  Henri  VH  en  I  SI  5.  A  son  retour,  le  dau- 
phin renouvela  la  guerre  avec  Amédée  V,  comte  de  Savoie. 
Une  trêve  fut  conclue  entre  ces  princes  à  YiUard-Benoît  le 
4  0  juin  I  SI  4.  L''nn  clés  articles  du  traité  porte  qu^en  cas  de 
nouvelles  contestations  sur  l'objet  des  stipulations  arrêtées, 
elles  seraient  terminées  par  quatre  arbitres,  dont  Pierre 
Aynard  et  Hugues  de  Comiers  delà  part  du  dauphin.  Pierre 
Aynard  fut  choisi  pour  l'un  des  exécuteurs  du  testament 
que  le  même  dauphin  fit  au  château  de  Beauvoir  le  36 
.  août  I  SI  8,  puis  du  codicille  qu'il  fit  au  pont  de  Sorgues  le 
dimanche  des  Brandons  (1 2  mars)  que  Ton  comptait  encore 
4  SIS  (^).  Après  la  mort  du  roi  Philippe  le  Long,  la  reine 
Jeanne  de  Bourgogne,  sa  veuve,  s'était  retirée  en  Franche- 

{*)  La  fête  de  Pâques  tombait,  en  ISIS,  le  S3  avril.  On  voit  par 
le  testament  et  le  codicille  du  dauphin  Jean  H,  que  Ton  ne  com- 


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DE  ^OKTETH ARD. 


41 


(forte)  du  Chàteiet,  situé«dans  la  plaine  de  Grenoble, 
et  reçut  de  lui  en  échange  les  château,  territoire  et 
mandement  de  Chanoasse,  en  présence  de  Guigues, 
fils  du  dauphin,  de  Gui,  seigneur  de  TuUins,  de^Fran- 
çois  de  Sassenage,  de  Jean,  seigneur  de  Saint-Quen- 
tin«  et  de  Hugues  de  Comiers,  {Ch.  des  comptes  de 
Grenoble,  registre  Tituli,  fol.  499).  Lantelme  Aynard 
fut  présent^  le  19  septembre  1326,  à  Thommageque 
le  comte  de  Yalentinois  (Aimar  lY)  rendit  au  dau- 


Seigneurs  de  la  Motte  ^  de  Gière. 

Comté.  La  régence  du  Dauphîné  dëputa  Ters  cette  princesse 
Pierre  A/nani,  seigneur  de  la  Motte,  Gui  de  Grenéye  et 
Guigues  de  la  Palu,  pour  solliciter  la  conclusion  du  mariage 
de  la  princesse  IsabeUe,  fille  de  la  reine,  avec  le  jeune  dau- 
phin Guigues  Vm,  auquel  elle  avait  ëtë  fianci^e  dés  Fan- 
nëe  1316.  La  reine  confirma  les  conditions  de  ce  mariage 
entre  les  mains  des  ambassadeurs  par  lettres  datées  du  châ- 
teau de  Gray  le  S  S  mars  4  S2S,  et  il  s'accomplit  solennelle- 
ment à  Dole,  le^  mai  48S8.(^ai6on/iÂÛ.  t.  I,  pp.  SS, 
277,  886;  t.  II.  pp.  4  55,  4  75,  4  77  ,  495).  Pierre  Aynard 
mourut  en  4  529.  H  avait  fonde  une  messe  perpétuelle  au 
prieuré  de  Boméne.  Il  ne  laissa  qu'une  fiUe  : 

Gillette  Aynard, dame  delà  Motte-St-Martin  et  de  Moy- 
dans.  Son  premier  mari,  Guillaume  Ogier^  chevalier, 
seigneur  de  la  vallée  d'Oze ,  rendit  hommage  au  dau- 
phin, le  2 octobre  4  580,  à  raison  des  château  et  man- 
dement de  la  Motte-St-MartiUy  appartenant  à  ladite 
dame  par  suite  de  rechange  fait  entre  messîre  Pierre 
Aynard,  son  bisaïeul, et  le  dauphin Humbert.  (Chambre 
des  comptes  de  Dauphinéf  registre  Pilati^  lettre  B, 
fol.  4  du  dernier  cahier).  GuiUaume  Ogier  étant  mort 
peu  après  son  testament  du  4  mai  4  556,  Gillette 
épousa  en  secondes  noces  Guigues  de  Marges^  cheva- 
lier, seigneur  de  Ghastelard,  dont;  le  père,  appelé  aussi 
Guigues  de  Morges,  avait  rendu  hommage  au  nom-  de 
«a  belle-fille,  le  4  décembre  4  537,  à  raison  des  terres 
de  la  Motte  et  de  Moydans.  Gillette  fit  son  testament 
le  44  novembre  4  560,  et  institua  son  fils,  Pierre  de 

mençait  pas  toujours  Tannée  à  Noël  dans  le  Dauphinéf  au  xi?« 
siècle,  commA'ontcrn  M.  de  Valbonnais  et  les  auteurs  de  V  Art  de 
vérifier  les  dates.  Plusieurs  autres  chartes ,  mentionnées  dans  le 
présent  travail,  confirment  cette  observation. 


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42 


DE    MOHTEYNARD. 


pbin  Guigués  YlIIdans  le  château  de  Pisançon.(^ût. 
de  la  maison  de  Sassenase^  p.  192).  Lantelme  II  fut 
inhume  dans  le  prieuré  de  Domène.  Il  avait  eu  entre 
autres  enfiints  : 

1<>  Pierre,  in^  dq  nom,. dont  Fartiole  suit  ; 

V*  Jean  Eynard ,  cheyalier  banneret,  seigneur  de  Ckalencon 
et  de  Gumier.  il  embrassa  les  intérêts  des  comtes  de  Genéye 
contre  Tambition  d^Edouard  ,  comte  de  SaToie ,  et  prit  part 


Seigneurs  de  la  Motte,  pe  Giebe. 

Morges,  son  héritier,  à  la  charge  de  porter  le  nom  et 
les  armes  des  Aynards  ; 

20  Jean  Aynard,  seigneur  de  Curnier,  terre  mouvante  de  la 
baronnie  de  MéYomllon,et  pour  laquelle  il  rendit  hommage 
au  dauphin  Jean  U,  le  24  septembre  1517.  {Vtdbannais^ 
t.  n,  pp«  160,  I70t)é  n  mourut  sans  postérité  ; 

3®  Lantelme,  n«  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

4<*  Alix  Aynard,  mariée  aTec  Frai^i*  de  Bardoancnche , 
chevalier.  Lantelme  Ajnard,  son  frère,  lui  légua  (1389) 
son  château  de  Remolon,  à  la  charge  de  le  tenir  en  fief  de 
son  héritier; 

9*  Catherine  Aynard  épouse  d'Aimeri  d'Avcdon^  chevalier. 

Fille  naturelle  de  Raymond  Aynard'  : 

Aynarde.  Son  frère  Lantelme  kàjh  un  Ug9  en  1339. 

XI  Lantelme  Aynard,  II*  du  nom,  cbevalîer  banneret,  sei- 
gneur de  Theus,  de  Cumîer,  de  Remolon ,  de  Montolieu  ,  de 
Robac«  co-seigneur  de  Savel  »  membre  du  conseil  de  régence 
du  Dauphinë  pendant  la  minorité'  de  Guigues  YIII ,  puis,  après 
la  mort  de  ce  prince,  pendant  l'absence  ae  Humbert  II  {^)y  ob- 
tînt des  lettres-patentes,  le  23  octobre  1327,  portant  autorisa- 
tion de  faire  construire  au  lieu  de  Savel,  sur  le  Drac,  un  pont 
de  bateaux,  et  d*y  percevoir  des  droits  ;  ce  qui  fut  confirmé 
pour  la  branche  de  Monteynard,  héritière  de  celle  de  Gière,  par 

(*)  Aimar  m ,  comte  de  Valentinois  ,  Amédée  de  Roussillon, 
Agoultde  Baux,  et  Albert  deSassenage,  faisaient  partie  du  même 
conseil  de  régence,  dont  Lantelme  Aynard  était  Tun  .des  membres 
les  plus  influents.  (  Valbonnais^  t.  Il,  p.  24 1 ,  243.  ) 


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9  la  victoire  de  Varev  remportée  sur  ce  comte  par  le  dau- 
phin Guîgues  Vm,  le  9  août  I82(>,  Aimon  de  GenèTe,  sei- 
gpeur  d^ApthoQ  (  petit-fils  à'Amédé^  U,  comte  de  Oene- 
vpis  ),  dont  il  avait  suivi  la  bannière,  lui  fit  don,  en  récom- 
pense de  ses  services,  de  la  terre  de  la  Fare-aux-Baronnies  j 
ce  que  le  dauphin  confirma  par  lettres  du  IS  mars  1528. 
(Inventaire  des  titres  du  Dauphiné ,  à  la  Bibliothèque  du 
Aoi.  vol.  coté  JOcuahiné  en  général ^  t.  I,  n*^  33  ,  fol.  59S.} 
Le  95  juin  1 357,  Edouard  Yl,  roi  d'Angleterre,  donna  des 
lettres  datées  de  Stamford  et  portant  confirmation  d'un 
traité  passé  entre  Olivier  d'Ingham  ,  son  sénéchal  de  Gas- 


Seigkeurs  de  la  Motte,  de  Giere.      ^ 

lettres-patentes  de  Louis ^  dauphin  de  YieDDois,du  mois 
d'août  1456.  {Chambre  des  comptes  de  Gfenohle).  Dans  le 
testament  de  Henri,  ëlu  (éyéque)  de  Metz  et  régent  de  Dau- 

Shinë,  du  17  mars  1328,  ce  prince  qualifie  Lantelme  Aynard 
edilectus  miles  et  ûdeUs  c<fnsiUarius  $uu5(yalbonnais,t.  IT^ 
p.  327).  Le  l«r  avril  de  la  même  année,  ce  prince  fit  donation 
à  Lantelme  Aynard,  chevalier ,  son  bienfaiteur  et  serviteur 
{henefààtùri  et  servitori)^  en  récompense  des  grands  et  innom- 
brables services  qu'il  lui  avait  rendus,  ainsi  qu'à  ses  prédéces- 
seurs dés  château  ou  bastide^  lieu,  territoire,  district  et  mande- 
ment de  Montolieu,  en  sa  baronnie  de  Monta uban,  avec  le  haut 
domaine  et  tous  les  fiefs  et  arrière-fiefs,  homnies,  vassaux,  etc., 
pour  être  tenus  de  lui  à  foi  et  hommage-lige:  {Ch,  des  Comptes 
de  Grenoble  y  registre  Tituli^  lettre  J,  fol.  704).  Henri  étant 
mort  peu  de  temps  après,  et  ayant  fait  le  dauphin  Guigues  VIII 
son  hélritier,  Lantelme  Aynard  lui  fit  hommage- lige  pour  les 
châteaux,  territoires  et  mandements  de  Gurnier  et  de  Monto- 
fieu  le  30  mars  1330.  {Ibid,  id.  fol.  705).  Le  4  mai  1331,  sui- 
vant acte  passe  devant  Maynard,  de  Largentière ,  notaire  de 
l'autorité  mipériale  à  Grenoble,  Lantelme  céda  au  dauphin  ses 
château  et  mandement  de  Gurnier,  et  reçut  en  échange  la  sei- 
gneurie et  paroisse  de  Rohac ,  appelée  depuis  Marcieu.  Guî  de 
GroWe,  Guignes  de  Morges,  François  de  Theys,  François  de 
Bardonnencbe  et  Soffrey  Morard  furent  les  témoins  de  cet 
échaDge.  {Copie  collât,  le  2  septembre  1383,  à  la  Chambre 
des  comptes  de  Grenoble  y  caisse  des  Baronnies).  En  1332, 
Lantelme  Ayâard  fiit  député,  avec  trois  autres  seigneurs  du 
Dauphinë,  à  la  cour  de  France ,  pour  demander  au  roi  Philippe 
de  Valois  Ja  délivrance  des  terres  qui  avaî<mt  été  adjugées  à 
Isabelle  de  France,  femme  du  dauphin  Guignes  VIII;  dans  la 


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44  DE    MONTEYVAED. 

côgiie,  et  noble  et  puissant  seigneur  Jean  Eynard,  seigneur 
de  Ghalencon,  stipulant  par  Nicolas  de  Rochefort,  son 
fonde  de  pouvoir.  On  yoit  par  les  danses  principales  de  ce 
traite ,  rappelëesb  dans  ces  lettres ,  que  Jean  Eynard  avait 
ëtë  retenu  au  service  du  roi  d'Angleterre  ,  moyennant  une 
subvention  annuelle  de  1 00  marcs  sterling  (I),  auquel  il  s'en- 
gageait à  fournir  40  hommes  d'armes,  dont  six  devaient 
être  chevaliers.  En  conséquence  de  ce  traite,  Jean  Ejmard 
avait  fait  hommage-lige  à  Edouard  VI,  tant  à  raison  de  la- 
dite reténue  que  pour  le  château  de  Curnier.  {Actes  publics 
de  Rymer,  ad  annum  1537  ;  extrait  au  cabinet  du  Saint- 

(4)  Le  même  jour,  35  juin  1557,  Edouard  VI  ratifia  un  sem- 
blable traité,  fait  par  Hugues  de  Genève,  seigneur  de  Varey, 
pour  une  subvention  annuelle  de  cinquante  marcs  sterling.  {Bjr- 
mer,  édition  de  La  Haye,  1745,  t.  II,  5«  partie,  pp   4  71,  178.  ) 


Seigneurs  de  la  Motte,  db  Gière. 

succession  de  la  reine  Jeanne.  Après  la  moit  de  ce  mêmedau- 

Shin  (1333),  Lantelme  Aynard  tut  nomme  membre  du  conseil 
e  re'gence  pendant  l'absence  de  Humbert  II,  son  û'ère  et  son 
successeur,  qui  était  alors  au  royaume  de  Naples,  où  il  avait 
épousé  Marie  de  Baux.  Lantelme  alla,  au-devant  de  ce  prince 
jusqu'à  Marseille,  et,  après  son  retour,  il  lui  fit  hommage-lige 
pour  le^  châteaux,  mandements,  districts  et  territoires  deTheus^ 
ttontolieu ,  Reraolon  ,  la  paroisse  de  Rohac,  et  pour  ce  qu'il 
possédait  à  Savel ,  exceptant  l'hommage  à  lui  dû  par  noble 
isnard  de  Yaulserre,  cet  acte,  passé  le  2  janvier  1334,  en  pré- 
sence de  messire  G.,  archevêque  de  Brindes,  et  de  messire 
Amblard  de  Beaumpnt,  docteur  ès-Iois,  depuis  principal  mi- 
nistre du  dauphin.  {Chambre  des  comptes  de  Grenoble ,  re- 
gistre Frumentij  lettre  Z,  fol.  106).  Lantelme  Aynard  est 
nommé  le  troisième  (après  Albert  de  Sassenage  jet  Gui  d« 
Grolee)  parmi  les  principaux  seigneurs  présents  au  traite'  de 
paix  et  de  délimitations  de  frontières,  conclu  entre  le  dauphin 
Humbert  II  et  Aimon,  comte  de  Savoie^  le  7  novembre  1335. 
{Chambre  des  comptes  de  Dauphiné,  registre  Pilati,  fol.  6, 
7  et  8,  3*  cahier).  Après  la  mort  de  Pierre,  son  frère  aîné,  Lan- 
telme Aynard  avait  fait  son  testament  le  30  mars  J329.  On  y 
remarque  entre  autres  dispositions  celles-ci.  Il  veut  être  inhuioe' 
au  prieure  de  Domène  ,  au  tombeau  de  sa  famille,  et  ordonne 
c{ue  suivant  l'usage  observé  pour  les  bannerets,  on  ofireà  cette 
église  son  cheval  et  sa  bannière.  Il  fonde  au  couvent  de  Domène 


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DE    MONTeYlfAnD.  45 

Esprit.  )  Jean  Eynard  avait  épousé  Alix  Bérenger,  fille  de 
Rodolphe  Bérenger,  seigneur  du  Gua  et  de  Marguerite  de 
Goncelin.  Il  laissa  deux  fils  et  une  fille  : 

•  A.  Baudon  Ejmard ,  cheyalier,  seigneur  de  Ghalencon  et 
de  la  Fare ,  qui  fit  un  échange,  le  7  septembre  4355, 
aTec  Béatrix  de  Piégu,  femme  de  Guigues  Isoard.  Bau- 
don fut  marié  avec  Eléonore  Artaud  âHAix ,  fille  de 
Guillaume  Artaud ,  seigneur  d' Aix ,  de  Grasse ,  de  Be)- 
legarde,  etc. ,  qui ,  par  son  testament  du  S  mars  1 373, 
fit  un  legs  particulier  à  sa  fille ,  outre  la  dot  qu^il  lui 


Seigneurs  de  la  Motte^  de  Giere. 

une  chapelknie  à  la  présentation  de  son  héritier ,  donne  son 
cheval  kard  et  une  somme  d'argent  à  Aymar  Falcon,  son  écuyer, 
et  à  Aynard  de  Boniùce,  son  chambrier,  une  robe  de  la  livrée 
de  M.  le  prince  d'Achaïe,  ainsi  qu'un  roussin  liard,*et  institue 
s(m  héritier  universel  messire  Pierre  Aynard,  chevalier,  sei- 
gneur deMonteynard,  son  cousin  germain,  lui  substituant  mes- 
sire Jean  Aynard,  chevalier,  seigneur  de  Ghalencon,  et  à  celui- 
ci  Hugonet  de  Bardonnenche ,  son  neveu.  {Chambre  des 
comptes  de  Grenoble  y  r^istre  Pilaii^  1329-1330,  lettre  B, 
fol.  32  du  dernier  cahier.)  Ou  voit  par  ce  testament  que  Lan-, 
tdme  n'était  pas  encore  marié.  Le  29  août  1330,  il  épousa 
Humilie  de  Bocsozel  ,  dame  de  Gière ,  fille  de  Jacquemet^  m  ik 
seigneur  de  Bocsozel,  de  Gière  et  de  Gallicie.  Lantebne  fut,  ^JjJ^  '  dViJîii****it 
avec  Pierre,  seigneur  de  Monteynard,  son  cousin ,  l'un  des  «'■■"'  ^  *  *»'••• 
chefs  du  parti  des  Aynards  dans  la  guerre  qu'ils  eurent  contre 
les  Allemands  {^),  Lantelme  conserva  au  dauphin  Humbert  II 
un  dévouement  égal  à  Tiotérét  que  ce  prince  avait  pris  à  la 
querelle  de  sa  famille.  Il  lui  en  donna  des  preuves  lors  du  dif- 
fèrent du  dauphin  ayec  Bertrand,  archev^ue  de  Vienne,  re- 
htivement  à  Tautorité  que  Humbert  II  prétendait  dans  la  ville 
deVienue,  par  suite  d^un  traité  avec  le  chapitre  et  les  habitants. 
L'archevêque  intéressa  le  pape  Benoit  XII  à  sa  cause,  et  excom- 
munia Lantelme  Aynard ,  avec  plusieurs  des  principaux  sei- 
gneurs de  la  province^  par  lettres  du  15  mai  1341.  Lantelme 
fut  l'un  des  seigneurs  qui  se  rendirent  garants  du  traité 
de  transport  du  Dauphiné  à  la  France.  (  Pithon-Gurt,/^i5t. 
de  la  noblesse  du  comté  Fenaissinj  X,  lY,  p.  539).  11  vivait 
encore  le  2  janvier  1347.  (Falbonnais  y  t.  I,  p.  66.)  11  laissa 

{*)  C'était  dans  le  château  de  Gière  que  les  Aynards  renfer- 
maient leurs  prisonniers. (  Falbonnais^  t.  h',  p.  1 54). 


Bociobsl: 
cbet  éebi- 


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46  DE   MONTEYNARD. 

aTÛt  constituée.  (IQ^nore  ëtait  sœur  deO^ile  Artaud, 
mariée  à  Jean  Bérenger,  cheyalier ,  seigneur  de  Mor- 
ges).  Baudon  eut  pour  enfants: 

a.  Guillaume  Eynard,  seigneur  de  Chalencon ,  ma' 
rië  avec  Edeline  Eynard ,  sa  cousine ,  Teuye  de 
messire  Jean  de  Leuzon ,  chevalier,  co-seigneur  de 
Theys  et  de  li  Pierre.  Guillaume  avait  eu  d'un 
premier  mariage  : 

Jacques  Eynard ,  seigneur  de  Chalencon ,   co- 
seigneur  de  la  Vallée  de   Theys  et  de  la 


Seigneurs  de  la  Motte  ,  de  Gière. 

de  son  mariage  avec  Humilie  de  Bocsozei  Pierre  y  dont  nous 
allons  parler. 

Fils  naturel  de  Lantelme  Ajrnard  : 

Guillot,  auquel  son  père  légua  une  grange  dans  le  territoire 
de  Grenoble^  en  I5S9. 

XII.  Pierre Eynabd, ni"  du  nom,  chevalier,  seigneur  deGière, 
de  Savel ,  de  Marcieu ,  etc.  ,  était  fort  jeune  quand  son  père 
mourut.  En  1363,  il  eut  un  procès  avec  Guigues  de  Morges, 
fils  de  Gillette  Aynard,  sa  cousine  germaine,  et  le  18  juin  il 
obtint  un  arrêt  du  parlement  qui  obligea  les  détenteurs  de 
biens  de  la  maison  de  Bocsozei  à  lui  payer  1,200  livres  vien- 
noises à  r  0  rond,  qui  avaient  été  constituées  en  dot  à  sa  mèxe. 
Le  17  mai  1348,  il  rendit  hommage  pour  ce  qu'il  tenait  dans  la 
yallee  et  paroisse  de  Sa  vel.(RegistreP/2a^i,  1348- 1349.  fol.  12.) 
Dans  un  autre  hommage  du  20  juin  1360,  il  est  qualifié  cheva- 
lier. En  1370,  Pierre  Aynard  fit  le  voyage  de  Prusse  avec  plu- 
sieurs autres  seigneurs  dauphinois,  qui  allaient  au  secours  de 
Tordre  teutonique,  et  se  trouva  à  la  bataille  de  Rudau,  où  le 
grand-maître  Winrich  de  Kniprode  tailla  en  pièces  70  mille 
Lithuaniens,  Russes  etTartares.  Âson  retour  il  servit  dans  les 
guerres  du  roi  Charles  V  contre  les  Anglais.  Il  existe  à  la  Bi- 
bliothëaue  royale  trois  quittances  des  20  mai  et  1er  juillet  1372, 
et  16  aëcembre  1373,  celte  dernière,  datée  de  Gahors,  d'une 
somme  de  70  francs ,  poiu-  les  dépens  de  son  voyage  en  cette 
ville  verslecomted' Armagnac^  lieutenant-général  en  Rouerguc. 
Celle  du  1er  juillet  1372  est  relative  à  une  somme  de  150  francs 
donne'e  à  messire  Pierre  Eynard,  maréchal  de  la  compagnie 
du  sénéchal  de  Beaucaire,  Les  deux  quittances  de  1372  sont 
scellées  de  son  sceau  en  cire  rouge,  représentant  :  un  écu  vairé, 


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&enéa/oyZ'e'  de^  Mojiteynar^l,  p.  4- y. 


Sceau  de  Infère  Ai/nard .  CAevaàer, 
20  mai  e/  lâ  decemàre    i3/2 . 


Sceau  de  Jehan  Ay/uu*/^. 
escuier,  4  dêce/nSre  ijft3 


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DE    MOKTBYMABD,  A^ 

Pierre.  II  fut  marie  àenx  fois,  I  •  avec  Mar- 

£erite  de  Tournon  ;  i«  avec  Catherine  iie 
uzon ,  fiUc  et  héritière  de  Jean  de  Leuzon, 
chevalier,  co-seigneurde  They  s  et  de  la  Pierre, 
et  d'Edeline  Eynard.  Cette  dame,  par  son  tes- 
tament fait  à  Vassieu  le  4  août  1420,  dans 
la  maison  de  noble  Didier  de  Varces,  parde- 
vant  Jean  David ,  notaire  de  la  cour  de  Die, 
demanda  à  être  inhumëe  dans  Fëglise  des  frè- 
res mineurs  de  Die.  Elle  assigna  a  sa  mère, 
outre  une  rente  annuelle  et  viagère  de  SOO 
florins,  une  somme  de  400  florins  une  fois 
payée.  Dans  le  cas  où  son  mari  décéderait 
avant  ladite  Edeline  Eynard  ,  sa  mère,  elle 


Seigneurs  de  la  Mottb,  de  Giere. 

cvecun  chef  chargé  d^un  Uon  issant.  Vécu  est  surmonte 
im  casque  vairé^  ayant  pour  cimier  un  lion  issant.  (  Ca» 
hinei  du  St-Esprit^  voir  €i-contre  la  planche  grayée),  Pierro 
lyoard  fut  fait  capitaine-général  de  Farrière-ban  du  Dauphiné 
le  31  janvier  1375.  Les  évéques  de  Grenoble,  par  suite  d'un 
traité  ûiit  en  1280  a?ec  la  maison  de  Bocsozel ,  avaient  quel- 
qua  justiciables  dans  Fétendue  de  la  terre  de  Giëre.  Mais  û 
UQiite  de  leur  juridiction  n'avait  jamais  e'të  bien  fixée,  d'où  jl 
réiRilta  pendant  plus  d'un  Siiëclo  des  contestations  toujours  re- 
naissantes. Elles  furent  eniin  terminées  par  une  sentence  arbi- 
Irai^  rendue  en  1390,  entre  Aymon ,  éyéque  de  Grenoble,  et 
iKèleet  puissant  homme  Pierre  Eynard,  chevalier,  seigneur  de 
Gière.  On  voit  ce  dernier  figurer  comme  arbitre  avec  l'arche- 
vêque de  Vienne,  Antoine  de  Grolëe,  Artaud  d'Arces,  Jean  de 
Conflans,  chancelier  de  Savoie ,  etc.  y  dans  une  sentence  qu'ils 
lendirent  sur  le  différent  qui  exis|ait  entre  François  deSasae» 
Qage  et  Gillette  de  la  Tour,  relativement  au  partage  d'Aynard 
^  Vinay.  (  Falbonnais.  t,I,  p.  11, 32,  33,  34,  221.  )  Le  2i 

i'oin  1400,  Pierre  Aynard  fut  mis  en  possession  de  la  terre  de 
Taulignan,  aux  droits  de  sa  seconde  femme.  Par  son  testa- 
ment du  22  mars  1404,  iaitdans  le  couvent  des  frères  prêcheurs 
de  Grenoble,  devant  Jean  Saunier,  notaire,  il  prescrit  sa  sépul* 
tare  au  tombeau  qu'il  a  fait  ëtever  dans  le  milieu  du  chœur  do 
l'église  de  Domène^  devant  le  grand  autel  \^),  et  demande  pour 

(^)  n  avait  fait  cette  fondation  le  l^^mars  4400,  ainsi  que  celle 
d'une  messe  journalière  et  perpétuelle  au  grand  autel  de  Domène, 
suivie  de  prçcessions  autour  de  son  tombeau.  (^Chambre  des 
comptes  de  ùrenohle,) 


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48  DE   MONTEYlfARD. 


lègue  à  cette  dame  rusufruit  de  tous  ses  biens, 
qui  après  elle  retourneront  à  Françoise  Ey- 
nard,  sa  fille.  Elle  substitue  à  celle-ci  Jacques 
Eynard,  seigneur  de  Montlaur,  et  ses  enfants, 
et  à  ces  derniers  Pierre  Ejrnard ,  seigneur  de 
Marcieu ,  et  choisît  Guillaume  Artaud ,  che- 
valier^  seigneur  d^Aix,  et  Louis  Artaud,  sei- 
gneur de  la  Roche,  pour  exécuteurs  de  ses  vo- 
lontés. (  Copie  au  cabinet  du  Saint-Esprit.  ) 
Jacques  Eynard  lui  survécut  et  fit  son  testa- 
ment a  Avignon,  en  Dauphiné,  le  6  avril 
I4S9,  devant  Martin  Julien  et  Antoine  Ga- 
relli,  notaires  de  la  cour  de  Die.  Il  voulut 
être  inhumé  au  tombeau  des  Eynards ,  dans 


Seigneubs  de  la  Motte,  de  Gière. 

assister  à  ses  obsèques  500  prêtres  à  chacun  desquels  il  assi- 
gne 3  gros  d'argent.  Il  ordonne  à  ses  héritiers  d'établir  la  cha- 
pelle fondée  par  son  père  en  l'e'glise  de  St-Ghristophe  de  Ro- 
bac,  et  leur  défend  d'exiger  dans  tout  le  mandement  de  Gière 
plus  de  2  gros  par  chaque  florin  d'or,  à  raison  des  lods  et 
ventes.  II  lèeue  à  noble  Jean  Naturel  deux  champs  situés 
dans  la  paroisse  de  Rohac ,  et  k  noUe  Guignes  Viliars ,  son 
écuyetj  en  récompense  des  services  qu'il  en  a  reçus,  les  biens 
et  1  hérédité  de  Guillaume  Caniculiy  acquis  par  lui  testateur, 
à  la  charge  par  Guicues  et  les  siens  d'en  faire  hommage  et 
prêter  serment  de  fidélité  à  ses  Léritiers.  Il  lègue  en  outre  au 
même  Guignes  ses  deux  meilleurs  chevaux  tout  équipés ,  avec 
son  auberjon  de  mailles  et  son  bacinet.  Enfin  il  institue  ses  hé- 
ritiers universels  dans  ses  biens,  châteaux,  forteresses,  man- 
demebts  et  territoires,. Marguerite  Ejnard,  sa  fille,  et  noble 
et  puissant  homme  Jean  Ejnard,  seigneur  de  Monteynard,  par 
^ales  portions,  de  manière  que  dans  la  part  de  sa  filie  soit 
comprise  la  dot  qu'il  lui  avait  constituée  par  son  contrat  de  ma- 
riage avec  feu  Raymond  Ejnard ,  seigneur  de  Montejnard , 
subtitue  à  sa  fille  ledit  Jean  Ejnard  et  ses  en&nts  roâtes  légi> 
times,  à  celui-ci,  Jacques  Ejnard,  seigneur  de  Ghalenoon,  et  k 
défaut  de  tous  ceux  du  nom  d'Ejnard,  il  appelle  à  sa  succes- 
sion Antoine  Albert  et  Henri  de  Sàssenage,  ses  petits-fils  et  leurs 
descendants  non  engagés  en  religion.  Il  veut  qu'on  fasse  inven- 
taire de  l'or  et  l'argent  monna  jés  ou  non  monnavés,  de  sa  vais- 
selle soit  de  vermeil ,  soit  d'argent ,  et  qu'on  les  vende  pour 
acquitter  ses  legs,  et  donne  ses  perles  à  sa  fille  Marguerite^  or- 


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D£    MOMTEYliÀRD.  49 

le  prieure  de  Domène,  et  dans  le  cas  où  il 
décéderait  dans  un  pays  éloigné ,  il  ordonna 
que  son  corps  y  fût  transporté.  Q  demanda 
que  tous  les  prêtres  de  Grenoble  et  des  lieux 
circonvoisins ,  qui  pourront  être  convoqués , 
assistent  à  ses  obsèques ,  et  qu^ils  aillent  en 
procession  à  rofirande,  chacun  avec  un  cierge; 
que  30  cierges  de  cire  du  poids  de  4  liVres  cha- 

Î[ue  servent  a  son  luminaire,  que  Ton  sonne  so- 
ennellement  les  cloches ,  que  30  pauvres  por- 
tant des  cierges  suivent  son  corps,  et  que  30 
messes  soient  célébrées  outre  celle  que  1 4  prê- 
tres devront  dire  chaque  jour  pendant  sa 


Seigneurs  de  la  Motte  ^  de  Gière. 

donnant  qu'elle  se  remarie  en  Dauphiné  par  le  conseil  et  avec  le 
consentement  desdits  Jean  et  Jacques  ¥,jnaLTd, (Copie  au  cabi- 
net du  Sl'Esprit).  Pierre  Eynard  vivait  encore  le  19  juin  1405, 
époque  à  laquelle  il  reconnut  devoir  hommage- lige  au  dauphin 
pour  les  châteaux  et  territoires  de  Savcl  et  de  Marcien,(Chambre    ^^  sawham  • 
des  comptes  de  Grenoble^  terrier  de  la  Mure,  p.  66).  11  avait  bureié  d'argent  et 
épouse  :  1*  Alayse  de  Sassenage,  fille  de  Didier  de  Sassenage,  ^VuieietTam^Î! 
chevalier,  seigneiir  de  Montrigaud  ;  ^  Jeanne  de  Bressieu  ,  y»"*   «»  couronné 
fille  de  Sof&CT,  seigneur  de  Bres&ieu,  et  de  Jordane  de  Rous-  "I|*,  bihmib  t 
sillon.  Ses  enfants  furent  :  «**  6"*»'f«  »*»'••• 

'  ce«  de  Tmr. 

Du  premier  lit  ; 

1«  Françoise  Eynard,  mariée  avec  Aymar  de  Merlas,  sei- 
gneur d^Urtiéres,  dont  elle  était  veuve  sans  enfants  lors  du 
testament  de  son  père,  qui  déclara  lui  avoir  constitué  en  dot 
3000  florins  dW,  savoir,  2000  de  son  chef  et  1000  prove- 
nant de  la  dot  de  feu  Alayse  de  Sassenage,  sa  mère.  Pierre 
Eynard  lui  légua  en  outre  1 00  florins  d*or  ; 

Du  second  lit  : 

a»  Marguerite  Eynard,  mariée  1*  avec  Raymond  Eynard  , 
seigneur  de  Monteynard,  chevalier,  qui  testa  en  1403,  et 
n'en  eut  pas  d'enfants  ;  V*  avec  Gnigues  Allemand,  seigneur 
de  Champs  ; 

5«  Humilie  Ejmard,  mariée,  en  1373  ,  avec  Aymar  de  Sas- 
senage ,  seigneur  de  Saint- André  en  Royans ,  second  fils  de 
Henri ,  baron  de  Sassenage,  et  de  Huguette  de  la  Tour-Vi- 
nay.  Sa  dot  fut  de  SOOjO  florins  d'or,  et  Raymond,  seigneur 
de  Monteynard,  fut  cautibn  de  son  paiement  avec  Guillaume, 
seigneur  de  Toumon ,  François  ,  baron  de  Sassenage,  frère 
d'Aymar,  Hugues  de  la  Tour,  seigneur  d'Illins ,  Falque  , 


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âO  B%    MONTEYlfARiy. 

•neii¥âtne.  {1  lègue  o  FëgUse  des  frères  mî- 
newn  Ûe  Die ,  41^0  -florins  que  lui  doit  noble 
et  puissant  homme  Giâllaume  de  Tonmon  , 
seignetir  de  la  Clneze,lrère  de  sa  4  ^^  femme, 
et  SOO  florins  an  couTent  des  frères  mineurs 
de  Grenoble  ;  ces  deult  legs  pour  fondation 
de  deux  messes  (juotidiennes  et  perpétuelles, 
n  fait  don  de  50  florins  d'or  à  FégUse  de  St. 
Pierre  de  Cfaalencon  pour  contribuer  à  l'a- 
chat d'une  croix  d'argent  et  d'une  chasuble 
sur  laqucIBe  il  TCut  que  l'on  mette  ses  armes 
et  celles  de  Lenz<m.  fl  ordonne  l'exécution 
entière  des  testameflts  de  magnifique  et  puis- 
sant homme  Baudon  Ejnard,  chevalier,  son 
aïeulpatemel,d'£léonore  Artaud,  son  épouse, 
des  deux  femmes  défuntes  de  lui  testateur,  et 
d'Edeline  Ejnard  ,  sa  belle-mère ,  et  yeut 
que  le  corps  de  cette  dame  et  celui  de  Ga- 
theriae  de  Leuzon,  sa  fille,  son  épouse,  soient 
tianq^rtés  dan»  l'ë^^  de  Démène.  D-folt 
divers  legs  à  plosiemrs  gentilshommes  atta- 
chés a  son  service ,  affranchit  les  hommes 
de  Ghalencon  de  la  corvée  des  hiœa&,  et 
pour  ceux  qui  n'en  ont  pas,  de  la  conrée 
personnelle ,  et  ordonne  la  vente  de  ses  joyaux 
et  pierreries  pour  acheter  des  ornements  à  ru- 
sage  des  chapelles  fondées  depuis  longtemps 
par  ses  prédécesseurs  à  Œalencon ,  et  dont  le 
patronage  appartiendra  a  ses  héritiers.  Ceux 
qu'il  institue  et  qu'il  qualifie  ses  neveux  sont 

Seignedks  D£  la  Motte  y  ob  Gièioî. 

seigneur  de  Montchenu,  Aynard,  seigneur  de  Beavmont,  et 
plusieurs  antres  seigneurs  laïcs  et  ecdésiastiques.  .Elle  eut 
trois  fils  : 

A.  Antoine  de  Sa»«iage,  I      pj^^^  Eynard  leur l,!gua , 

B.  Albert  ae  Sas<e»MS«.      j ^  ^^^^        ^J^, 
seigneur  de  Ymay  ;  f 

C.  Henri  de  Sassenage ,  gouverneur  du  Dauphiné ,  ma- 
rié, le  10  août  1411,  avec  Antoinette  de  Saluces,  Il  lut 
tué  à  la  baUille  de  Vemenil  le  17  août  1424,  à  la  fête 
de  SQO  gentilshommes  du  Dauphiné. 

Fils  fUÊturel  de  Pierre  Efnard. 

Jean  Dùnxé  (  bAlard  )  memtiûnné  dans  le  ustmment  de  son 
père. 


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DB    MOKTE'YiaRD..  ht 

lUvyinond  %^ii«rd,  saigii«ur  de  MonUynard, 
auquel  il  donne  tou^  le»  bien»  qui  lui  appar  • 
tiennent  dans  ]fis  territoires  et  mandements 
de  Theys  y  de  la  Pierre  et  des  Adrets,  et  en 
Tuoivcpsalii^  de  ses  autres  biens,  Jacques  Ey- 
nard,  seigneur  de  Montlaur,  ou  au  défaut  de 
celui-ci ,  Pierre  Eynard ,  seigneur  de  Marcieu. 
Il  substitue  à  ce  dernier  Guillaume  Artaud  , 
chevalier,  seigneur  d'Aix  et  ses  enfants,  à  la 
charge  de  porter  à  perpëtuitë  ses  armes  pu> 
rto«  (  Copie  mi  oihinet  du  Saùtt-Esprit.  ) 
Apre»  la  m^Hrt  de  Jacques  Eynatod ,  comme  il 
n'avait  point  d'enlanto  mâles ,  le  gou-remeur 
de  Dauphinë  ordonna  au  châtelain.  d'Avalon 
de  mettre  sous  la  main  delphinale  une  mai- 
son forte  qu'il  avait  en  ce  lieu ,  parce  qu'il 
la  tenait  en  fief  rendable ,  ce  qnii  fat  exécute 
le  9 &  mai  1 4  30 .  Jacqpys»  Eynard  ^^avait  ea  de 
son  second  mapage  qu'une  fille  : 

Françoise  Eynard.  Sa  mère  lui  légua  MOO 
florins.  Elle  ne  vivait  plus  en  1429  ; 

b.  Marie  Eynard  ,  femme  de  Haymond,  seigneur  de 
£az<£?u/t,  chevalier  du  dîoc^  d'Uzés,  lequel  donna 
quittance  de  la  dot  de  sa  femme  â  Baudon  Ey- 
nard, son  beau-pôre,  le  II  mai  4S88  ; 

B.  Pierre  Eynard; 

C^  Sybille  Eynard,  mariée,  par  contrat  du  1 7  avril  1 334, 
passé  devant  Brache,  notaire  delphinal,  avec  noble  et 
puissant  homme  Geoi&oi  d'Agoult,  damoiseau,  sei- 
gneur deQauriéres,  delà  Bftumenies-Amaads,  de  Val<- 
drôme,  du  Pilhon,  etc.,  fils  de  Ki^mond  IV  d'AgouU» 
cb-seigneur  de  Pontmaravel  et  de  Baurières.  Elle  eut 
en  dot  1500  florins  d'or  que  son  fils  Bertrand  III  d'A- 
gonlt  reconnut  lui  devoir  lors  d'un  contrat  d'échange 
qu'il  passa  le  0  avril  1374.  avec  Isnavd  d'Agoult,  son 
trère.  (  Titrer  de  la  maisan  d'Agoult]  ; 

3«  Lantelme  Aynard,  chandne  de  l'église  de  Gap.  Le  S 4  no- 
vembre 1 337  il  fut  présent  à  une  convention  par  laqueUe 
Guichard  VI,  sire  de  Beaujeu,  se  rendit  homme-lige  du 
dauphin  Guignes  YIIl  (  qui  l'avait  fait  prrâonnier  à  la  ba- 
taille de  Yarey,  en  1 825)  pour  le  château  de  Miribel,  et  au 
transport  de  |Jusieurs  autres  châteaux  et  fiefs  fait  par  le 
même  Guichard  au  dauphin ,  pour  se  libérer  des  sommes 
qu'Edouard ,  comte  de  Savoie ,  avait  payées  pour  sa  ran- 
çon. (  f^tdhonnais^  1. 11^  p.  21  S,  col.  4)  ; 

4-'  Laurçnt  Aynard , ,  mçntioni^é  dans  des  lettres  de  Henri  de 
Villars,  archevêque  de  Lyon,  adressées  aux  auditeurs  des 

4. 


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52  DB    MOWTEYNAKD. 

comptes  de  Dauphinë  le  37  novembre  1547.  (  ValbonnaU^ 
.t.  I,  p.  85,  col.  \.)  j 
5°  Raj'mond  Aynard  qui  eut  pour  fils  : 

Amëdëe  Ejmard  ,  marie  avec  Florence  Bonnal^  nommée 
dans  le  testament  qu41  fit  le  26  juillet  IS94  avec  ses 
deux  fils  : 

a.  Jean  Ejrnard; 

b.  Antoine  Eynard  ; 

e*'  Jordane  Aynard,  mariée  avec  Guillaume  d'AgouU^  Q« 
du  noift ,  damoiseau  ,  seigneur  de  Gurban,  de  Glaret  et  de 
Saint-Genis,  frère  d^Isoarde  d' Agonit,  femmede  Bertrand  II 
de  Baux,  prince  d^Orange. 

XI.  Pierre  âynard,  IIP  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Monteynard^  de  Chanousse,de  Royssas,  de 
la  Motte-Sainl-Martin,  de  Jardens,  d'Avelanne,  etc., 
fit  hommage-lige  au  dauphin  Guignes  YIII  le  28  avril 

1 329,  pour  les  château  et  mandement  de  Monteynard, 
trois  parties  de  Chanousse  et  de  son  mandement  et 
territoire,  sa  maison  forte  de  Royssas,  et  pour  tout  ce 
qu'il  possédait  en  Trièveset  dans  le  Graisivaudan.  Le 
jeune  dauphin  Humbert,  Hugues  de  Genève  et  Hum- 
bert  de  Yillars,  chevaliers,  furent  présents  à  cet  hom- 
mage.'(CA.  des  comptes  deGrenoblcy  reg.  Pilatiy  1 329- 

1330,  lettre  B,  fol.  41  du  premier  cahier.)  Ce  fut  en 
1 335  que  s'élevaenlre  les  Allemands  et  les  Aynards  cette 
querelle  si  célèbre  dans  Thistolre  du  Dauphiné,  et  qui 
divisa  toute  la  noblesse  de  cette  province.  Valbonnais 
dit  que  cette  guerre  durait  encore  en  1340,  sans  que 
Tautorité  du  dauphin  eût  pu  mettre  un  terme  à  ces  hos- 
tilités (1),  et  sans  qu  on  en  connût  la  cause.  Humbert  II 
finit  même  par  favoriser  ouvertement  le  parti  des  Ay- 
nards. Odebert  de  Chàteauneuf  et  Antoine  de  Clermont, 


(I)  Didier  de  Sassenage  fut  Tun  des  principaux  seigneurs  de  la 
cour  du  dauphin  que  ce  prince  employa  pour  négocier  la  paix  en- 
tre les  Aynards  et  les  Allemands,  ce  qui  Toccupa  longtemps»  dit 
Chorier,  p.  208  de  son  Histoire  de  la  maison  de  Sassenage,  Pi- 
thon-^urt  (  t.  IV,  p.  540  )  dit  que  les  troubles  qu^avait  excités 
celte  guerre,  duraient  encore  en  1 548 ,  et  que  ce  ne  fut  qu'à  l'avè- 
nement du  dauphin  Charles,  que  tous  ces  mouvements  furent  en- 
tièrement apaisés  par  un  traité  du  17  juin  1550.  (  Chambre  des 
comptes  de  Dauphiné ,  registre  coté  Pilatiy  ad  annum  1551.) 


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DJÎ    MONTEYNARD.  53 

de  ce  tlernier  p^rti,  ayant  conduit  et  en  fer  nié  au  châ- 
teau de  Gière  Huml3ert  de  Seyssel  et  Rollet  et  Antoine 
de  Gressieu,  du  parti  des  Allemands,  sommes  par 
les  baiillis  de  Viennois  et  de  Gra^sivaudan  de  leur 
remettre  ces  prisonniers,*  produisirent  des  lettres  de 
sauvegarde  du  dauphin  qui  au  contraire  ordon- 
naient à  ces  baillis  de  leur  prêter  main-forte  lors- 
qu'ils en  seraient  requis. (  Histoire  de  Dauphinéi,  1. 1, 
p.  305 ,  t.  II.  p.266  ^  Histoire  de  la  maison  de  Beau- 
monty  1. 1,  p.  417).  Il  ne  parait  pas  que  Pierre  Aynard 
ait  vu  la  fin  de  cette  sanglante  querelle.  Il  fit  son  tes- 
tament, au  château  de  Royssas  en  Trièves,  le  11  mai 
1340,  devant  André  Rolland,  notaire  de  Tautorité 
impériale  en  la  eour  du  dauphin.  En  voici  les  princi- 
pales dispositions  :  Il  prescrit  sa  sépulture  au  tombeau 
(le  ses  ancêtres  dans  le  prieuré  de  Domène^  auquel  il 
lègue  200  florins  d'or  pour  acheter  10  florins  de  rente 
annuelle,  à  la  charge  par  les  religieux  de  faire  cons- 
truire dans  Téglise  de  ce  prieuré  une  nouvelle  cha- 
pelle dédiée  à  saint  Antoine^  et  qui  sera  appelée  la 
chapelle  de  Montejnard,  il  accorde  des  bienfaits  aux 
curés  et  chapelains  de  Jardens,  Royssas,  Chanousse , 
la  Motte-Saint'Martin  et  Avelanne ,  aux  frères  mi- 
neurs et  prêcheurs  de  Grenoble  et  de  Die,  et  fait  re- 
mise perpétuelle  à  ses  hommes  de  Monteynard  du 
droit  ae  main*morte  qu'il  avait  sur  leurs  biens.  Arch. 
DE  Gaubert,  sa  femme,  (fille  de  N. . . ,  seigneur  de  Gau-  »»  g*i..iit  : 
bert  près  de  Digne)  fut  nommée  dame  et  administra- 
trice de  son  hôtel  et  de  ses  enfants^  tant  qu'elle  restera 
tn  viduité.  Il  substitue  à  Lantelme^  son  fils  aine  et 
son  héritier  universel,  Jean  et  Raymond ,  ses  autres  fils, 
à  ces  derniers  Jean  Aynard,  frère  du  testateur,  puis 
Pierre,  fils  du  même  Jean  ;  à  Pierre  Lantelme  Ay- 
nard, seigneur  de  Theus,  et  à  celui-ci  Pierre  Aynard 
de  Gière,  son  fils,  enfin  le  plus  proche  mâle  de  la  race 
des  Aynards  {de  génère  Ajnardorum)\  et  au  défaut 
de  mâles  de  son  nom,  il  veut  qire  sa  succession  passe 
à  Théritier  mâle  de  Guillaume  d'AgouU,  mari  de  Jor- 
dane,   sa  sœur,  avec  défense  qu'aucune  femme  ne  ; 

puisse  lui  succéder  en  ses  biens.   Jean  Aynard,  son 


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54  DE    U0HTEYIÎ411D. 

frère,  et  Laoteline,  soo  cousin,  soot  choisis  poij^*  m- 
teurset  curateurs  de  ses  enfants,  etGuiguesde'Morges, 
chevalier  et  Marquis  de  Montjay,  damoiseau,  sont 
nommes  exécuteurs  4e  ses  dernières  Tolotités^  atec  les 
prieurs  de  Saint-Martin  de  Miseré  «t  de  Domène. 
{Uopie  au  cabinet  du  S  t.  ^Esprit).  Ses  enfants  furent  : 

.  i<^  Lantelme  Eynord,  seigneor  de  Mooteyn^rdj  de  Gbanoiiàser 
etc.  Le  3  îénier  1350  (  v.  5t.  ),  il  fît  hommage-lige  en  la 
maison  ëpiscopale  de  Grenoble  au  daaphin  Charles  de 
France r  fils  du  roi  Jean  H,  étant  debout ,  ajant  les  mains 
jointea  dans  celles  du  prince ,  et  le  baiser  de  booche  inter- 
venant entre  eux  en  signe  de  perpétuée  fidâité,  d'alliance 
et  d'amour,  en  présence  de  Henri  de  Villars  ,  arche vé<pic 
de  Lyon.  (  Ch,  des  comptes  de  Dauphîné,  registre  Pilotis 
fS49-IS50  ,  fol.  56,  verso  ^  4*  cahier.  )  Lantdme  £3mard 
n'eut  point  de  ^st^té.  Par  son  testament  ftat  à  Oianoiuee 
deyant  Jean  de  fierrille ,  notaire  de  la  cour  delphinale  à 
Gap ,  le  4  août  1 361  ,  il  choisit  sa  sépulture  dans  le  prieuré 
de  Dioméne ,  lègue  diverses  sommes  aux  frères  prêcheurs  et 
nûoeors  de  Gronoble  pour  des  messes  pendant  dnans ,  fonde 
une  chapeUenie  à  p^;>étiiité  en  la  chafWiHe  du  saint  sépul- 
cre de  Chanousse^  dont  il  réserve  le  patronage  et  la  nomi- 
nation à  ses  héritiers  de  la  race  des  Eynards,  sans  aue  l'au- 
torité de  révéque  de  Gap  puisse  intervenir  ;  et  Constitue 
aux  religienx  de  Doiliénc  des  rentes  à  Moiiteyirard  et  a 
Montfieiirjy  pour  l'entvetiett  .de  la  chapelle  de  Ittoittey- 
nard«  fondée  par  son  père.  Parmi  ses,  autres  legs  on  «n  re- 
marque un  de  30  florins  d'or  qu'il  donne  aux  habitants  deRo- 
meyer,  près  de  Die,  pour  les  dédommager  de  ce  qu'ils  avaient 
soiÂett  dans  la  guerre  qu'il  avait  eue  avec  eux*  H  institae 
son  héritier  universel  Raymond  Ejjrmird,  son.  fnèie ,  «t  délits 
le  cas  où  il  n'aurait  pas  d'enfants  mâles,  il  app^ei  recueil- 
lir son  château  de  Monteynard  et  tout  ce  qu'il  possède  dans 
lé  diocèse  de  Grenoble  et  au-delà  de  la  nviète  de  Drac  , 
tnagnifiqve  et  puissant  homme  mesnre  iHerre  Eynard,  che- 
•v^er  ,  seigneur  de  Savel ,  -et  â  recueillir  son  dbâtoau  de 
Chanop^sç ,  et  tout  cf  qu'il  possède  à  Royasas  et  dans  le 
,  diocèse  de  Die,  magnifique  fet  puissant  homme  jBaudon 
Kynard,  chevalier ,  seigneur  de  Chalehcdn.  H  renouvelle 
l'exdosion  formelle  des  femmes  dans  l'héritage'  de  ses  biens, 
tant  qu'il  existera  quelqu'un  du  sang  des  Eynards,  quelque 
éloigpée  que  fût  sa  parenté;  et  au  défaut. d'hoirs  mâles  de:8on 
nom ,  si  Guillaume  de  l'Espine ,  seigneur  du  Poè't,  son  ne- 
veu, réclame  sa  succession ,  il  lui  impose  l'obligation ,  pour 
lui  et  ses  descendants  ,  de  porter  le  nom  et  les  aniies  des 
Eynards.  Ce  testament  fut  £iit  en  présence  .de  noble  Çyaard 
d'Oze,  écuycr  du  seigneur  de  Monteyaiard  (  Ch«  des  .comp. 
de  Dauphiné,  registre  coté  secundus  homagiorum  Joan,  JVi- 


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DE  mo«t3:yi^juid.  5S 

coleti,  fol.  89,  n*  54.  Copie  au  cabinet  du  Saint-Esprit.  ) 
2**  Raymon^î",  1?"^  du  aôyn,  qui  ia  continue  la  post^ritë  j 
'  3*  Jtân  'Eyt>ar<f .  Son  père  lui  lëgua  tous  ses  hlen$  de  Greoo- 
bto^  ainsi  que  les  eens,  domaraes,  et  seigneuries  qui  lui  ap- 
pRrienueat  à^loL  Palu ,  Montfleui^,  l^resek^ux ,  Gramonl; , 
etc«  Diaprés  le^Toeu^de  son  pérp^»  U  dut  être  életé  aux  scieaoes 
et  placé  dans  un  collège  de  ohAnoinea  réguliers  ;  mais  peu 
après  la  mort  de  son  père ,  le  dauphin  Humbert  II  ayant  été  i 

no«im4  par  le  pape  chef  de  la  croisade  contre  lés  Turcs  en 
I  ft4«  ,  il;  aoeonpagtta  ce  prince  à  ?î^re|»6nt  et  prit  part 
aux  9Tantages  remportés  en  A3ie  Tannée  suivante  sur  les  in- 
fidèles, n  ne  fut  pas  marié  ; 

..4.'*  Philippine  Eynard.  Son  pèir^  lui  légua  700  florins  d'or, 
poids  de  Piémont ,  en  i  340.  Elle  avait  épousé  noble  et  puis* 
sant  homme  Marquis  de  tEspine^  chevalier,  seigneur  du 
Pôét,  dont  «Ue  était  veuve  lors  du  testament  de  Lai^telme 
Ejnard^  son  frère  aîné ,  qui  Icù  légpa  1 00  ftorins  d'or.  Phi- 
lippine^ Eynard  rendit  hommagfi .  pour  la  terre,  du  Poët  le  3 
juillet  1548. 

Xil.  Raymond  ^ynard,  I*'   du  nom,  damoiseau  ) 
pttis   chevalier,  seigneur  de  Monteynard,  de  Cha- 
liô'ussc,  de  Prébois,  de  Feuillans,  d'Avers,  de  Montlaur^ 
de  rArgentière,  etc.,  seigneur  en  partie  du  Poêt  par 
substitution   de  Guillaume  de  TE^pine  son   neveu^ 
avait  été  destiné  à  Fétat  ecclésiastique  par  le  testa- 
ment de  son  père.   Mais  la  mort  de  Lantelme,  son 
frère  âiiié,  ayant  ouvert  à  son  profit  la  sujistitution 
graduelle  des  biens  de  sa  famille  avant  qu^ileût  été 
promu  aux  ordres  sacrés,  il  entra  dans  le  monde,  prit 
possession  de  ses  fiefs  et  suivit  la  carrière  des  armes. 
H  s*allia  deux  fois  :  1**  avec  Galburge  Bérenger,  fille  .    buemi»: 
de  Bertrand  fiérenger,  chevalier^  seigneur  de  Prébois,  guêuies  de  s'prècet! 
Feuillans^  Avers ,  etc.  ;  3"  avec  Marguerite  de  Ro-   oi  roci>*o.t  : 
ciiE^oiiT,   dame  en  partie    de  TArgentière,  fille  de  i'îi^rAl'- Ïu"cm 
liiessire  Hqmbert  de  Rochefort,  chevalier,  seigneur  Jî'^^"^;:^;  5,j!;;'5t 
de  Pelafol  en  Viennois  ,  et  d'Aliénor  Allemand  d'U-  «"««'"• 
riage,  dame  de  rArgentière.  Le  père  de  Marguerite 
de    Roehefort  lui  avait  légué  1000  florins  d'or,  et 
constitué   3000  florins  de  dot.  Cette  dot  fut  payée, 
du  moins  en  partie,  par  François  de  Beaumotit,  sei- 
gneur de  la  Prette  et  de  Pelafol,  son  cousinrgermaîn, 
héritier  de  la'muison  deRocheforl,  suivant  trois  quil- 


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56  1>E    MONTEYNAEB. 

tances  que  lui  donoa  noble  et  puissant  homme  &ay« 
mond  Eynard,  les  5  novembre  1365^  14  juin  1369  ei 
8  février  ISl^.  (Hist.  de  la  maison  de  Beaumont^ 
t.  Il,  p.  425).  Le  14  octobre  1362,  Raymond Eynard, 
damoisean,  fit  foi  et  hommage*ltge  au  nom  de  Mar- 
guerite de  Rochefort,  sa  femme^  au  dauphin  Charles, 
f)Our  la  moitié  des  château,  mandement  et  tersitoire  de 
'Argenlière ,  au  diocèse  d'Embrun,  en  présence  d'Am- 
blard,  seigneur  de  Beaumont,  de  Didier,  co-seigneur 
de  Sassenage,  de  Pierre  Eynard,  seigneur  de  Savel^  che- 
valiers^ et  de  Guichard  de  Saint-Germain,  damoiseau. 
(Chambre  des  comptes  de  Grenoble  y  registre  Pilati, 
1360-1368,  fol.  ^2,  ^ersoy  2'  cahier).  Raymond  P*" 
fit  foi  et  hommage-lige  pour  les  terres  de  sa  maison 
entre  les  mains  de  Rodolphe  de  Lupé',  gouvemeu . 
de  Dauphiné,  le  25  septembre  1365  ,  hommage  qu 
contient  le  testament  de  Lantelme  Eynard,  son  frère 
aine»  [Ibid.  registre  coté  secundus  homagïorum  Joan, 
yicoletiy  fol.  89.)  Raymond  de  Montauban  lui  ayant 
cédé  la  moitié  qu  il  possédait  du  château,  territoire  et 
mandement  de  TArgentière  pour  1200  florins,  par 
acte  du  22  juin  1371,  Raymond  Eynard  en  reçut  lin-- 
vestiture  du  gouverneur  de  Dauphiné  (Charles  de 
Bouvide),  et  en  fournit  Taveaet  dénombrement  le  31 
janvier  1373.(/(&td.  registre  cx)ié  primus  homagiorum 
Joan.  Nicoleti,  fol.  185).  A  celte  époque,  Raymond 
Eynard  était  promu  à. la  chevalerie.  Siboud  Allemand, 
chevalier,  seigneur  d'Ûriage  et  de  Revel,  oncle  de 
Marguerite  de  Rochefort,  avait  cédé  ses  droite  à  cette 
dame  et  à  son  mari,  par  transaction  du  3  décembre 
1367,  passée  à  Grenoble  devant  Humbert  Granet,  no- 
taire de  la  cour  delphinale,  en  retour  d'une  maison 
sise  à  Grenoble,  que  Raymond  Eynard  lui  cédai  avec 
250  florins  dW  d'appoint.  {Copie  au  cabinet  du  Saint- 
Esprit.  )  Ce  dernier  fit  son  testament  à  Prébois  le  20 
décembre  1839,  devant  Jacques  de  Lagier,  notaire 
publia.  Il  prescrit  sa  sépulture  dans  l'église  du  prieuré 
de  Domène ,  où  son  père  ,  d*heureuse  mémoire,  avait 
été  enterré,  demande  que  100  prêtres  assistent  à  ses 
obsèques,  et  ordonne  pour  eux  un  diner  splendide. 


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DE    MONTBYNÀRD.  57 

ainsi  qii*un  dîner  honorable  pour  les  clercs.  Il  veut 
qu'un  cierge  de  cire  d*un  quintal  (100  livres)  soit  placé 
sur  son  tombeau  devant  le  maitre-autel,  et  brûle  à 
toutes  les  messes  jusqu'à  ce  qu^il  soit  consommé,  et 
ordonne  que  quatre  de  ses  vassaux,  vêtus  de  drap 
blanc,  portent  à  ses  funérailles  chacun  un  cierge  de 
2  livres.  Il  lègue  100  florins  aux  religieux  de  Domène, 
à  la  charge  par  eux,  dans  l'année  de  son  décès,  de 
faire  constipuire  un  autel  de  pierre  bien  et  honorable- 
ment travaillé,  sur  sa  tombe  et  sur  celle  de  ses  prédé- 
cesseurs, et  leur  constitue  une  rente  en  argent  pour  la 
célébration  d'une  messe,  trois  fois  par  semaine^  sur 
cet  autel,  pour  le  repos  de  son  âme  et  de  ceux  qui  y 
reposent.  Il  rappelle  noble  Galburge  Bérenger,  sa 
première  fi^mme^  et  son  frère  Lantelme  Eynard,  de 
bonne  mémoire ,  et  fait  un  legs  au  recteur  de  la  cha- 
pelienie  fondée  en  leglise  de  Saint-Barthelemy  de 
Préboîs  par  messire  Bertrand  Bérenger,  son  beau- 
père.  Il  substitue  à  son  fils  Raymond,  Jean,  son  second 
nls,  et  à  ce  dernier  graduellement  Pierre  Eynard,  sei- 
gneur de  Gière,  et  Jacques  Eynard,  fils  de  Guillaume 
Eynard,  seigneur  de  Chalencon.  {Copie  au  cabinet 
du  Saint-Esprit.)  Marguerite  de  Rochefort  survécut 
longtemps  à  Raymond  I*".  Elle  fit  son  testament  au 
château  de  Prébois  devant  Martin  Margaillan^  notaire, 
le  13  novembre  1431,  et  fut  inhumée  dans  Téglise  de 
Prébois,  en  la  chapelle  fondée  par  Bertrand  Bérenger. 
Raymond  Eynard,  son  petit-nls  et  fils  de  Jean,  fut 
son  héritier  universel.  (Ibid.),  Raymond  I*'  avait  eu 
des  enfants  de  ses  deux  femmes,  savoir  : 

Du  premier  lif  : 

1  o  Lantelme  Eynard ,  mort  sans  postérité'.  H  ayait  hérite  d^une 
partie  des  biens  de  sa  mère.  Raymond  l^  son  père,  dans  son 
testament  y  ordonna  expressément  à  Raymond,  son  second 
fils,  d^accomplir  toutes  les  conditions  du  testament  qu^ayait 
fait  ledit  Lantelme,  son  fils ,  d^heureuse  mémoire  ;  . 
Du  second  Ut  : 

2«  Raymond  Eynard,  seigneur  de  Monteynard,  de  Chanousse, 
de  Sainte-Eugénie,  etc.  Lui  et  son  frère  Jean  furent  laissés 
par  leur  père  sous  la  tutelle  de  Marguerite  de  Rochefort , 
leur  mère.  Le  30  juillet  4  591  Raymond  fit  foi  et  hommage- 
lige  tfntre  les  mains  de  Jacques  de  Mootmaur,  gouverneur 


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58  DE   IfaVTBYlljUlD. 

d«  Daaphidë ,  à  raison  des  cfcâtoan ,  Urritoiireet  mitlAemmtt 
de  Monteynard ,  qu^il  déclara  tenir  ea,  ûef  franc,  noble  et 
ancien,  avec  juridiction  hante  et  basse,  et  justice  mère  et 
mixte  impère,  hommes,  cens,  serTices,  plaids,  domination , 
lods  et  Tentes ,  etc.,  pour  les  deux  mas  ou  afibrsde  Sainte- 
Eugénie  et  de  Pays,  à  raispn  desquels  il  i^tait  tf  nn  de  soiTre 
le  dauphin  en  ses  ehetauchées,  pour  la  tpur  de  Qrejrdel,  si- 
tuée près  de  la  Mure,  enfin  pour  tout  ce  qu'il  possédait  en 
Trièves  et  dans  le  Graisiraudan .  Dans  un  dénombrement 
qu'il  fournit  le  84  mars  1 S 96,  de  ce  qnH  tenait  de  son  ex- 
cellence delphinale ,  il  est  fait  mention ,  indépendamment 
de  la  terre  et  du  château  de  Monteynard ,  confinant  aux 
mandements  de  la  Motte  St-Martin  et  de  Gomiers,  et  à  la 
rivière  du  Drac ,  du  lac  de  ManayaHas ,  près  la  Mure  , 
de  la  tour  de  Breydel,  du  château  deChanousse  et  du  man- 
deYnent  de  Sainte-Eugénie.  (  Chamhrû  des  confies  de  Gre^ 
noble j  registre  coté  priimushomagionan  Pétri  Paneti^i  SS8 , 
fol.  45, 1  II .)  n  épousa' Marguerite  Eynard ,  fille  et  héritière 
pour  moitié  de  Pierre  Eynard,  chevaEer,  seigneur  de  Oièrc, 
de  Savel  et  die  Marcieu,  et  de  Jeanne  de  Bressieu.  H  fit  son 
testament  à  AYaIôn,le  a#  août  «4i5,  devant  CI«ndé  Marehi^ 
notaire  public  à  Grenoble,  voulut  être  inbunié  dans  le  prieuré 
de  Domène,  auquel  il  légua  une  rente  annuelle  et  80- florins 
d'or  pour  être  employés  à  la  construction  de  la  chapelle  fon- 
dée par  sotf  frère  ;  fit  divers  legs  aux  frères  mineur»  et  prê- 
cheurs de  Grenoble,  au  ciiré  de  Ghanonsse,  aitisi  iju'auv^. prê- 
tres de  Féglisede  Prébois.  Aymar  de  Gomiers,  sonécuyer,  reçut 
de  lui  1 5  florins  d'or  et  son  cheval  Morel.Il  lègue ,â  MargHerite 
de  Bochef^rt,  sa  mère,  1 00  florins  d'or>  et  veut  que  sa  sœur 
Edeline,  veuve  de  Jean  de  Louzon  ,  chevalier,  vive  et  de- 
meure  aved  ses  héritiers.  Q  veut  que  quand  Marguerite  Ey- 
nard se  sera  remariée  ,  on  lui  paie  $00  florins  d'or,  dont  il 
fait  l'objet  d'un  legs  particulier.  Dans  le  cas  où  sa  femme 
accoucherait  d'un  enfant  posthume ,  si  c'est  une  fille  eDe  re- 
cevra 1 500  florins  une  lois  payés,  et  ce  sera  Jean  ¥*;^ard , 
seigneur  de  Montlaur,  son  frère,,  qui  sera  son  hérijtiel'  uni- 
versel. Pierre  Eynard,  seigneur  de  Gière,  son  beau-père,  fut 
chargé  de  l'exécution  de  ce  testament ,  fait  en  prince  de 
Guillaume  de  Mévouillon,  chevalier,  seigneur  de  Vauduse 
et  de  Ponet,  de  Tkibaud  du  TerraU,  chanoine  de  St.-Georges 
fnk  Savoie  ,  et  de  Jacques  dv  Tcvrail,  -d'Avalon,  l'un  dies  an- 
oêftras  dtt  càcvaliec  Bayard*  (  Çopi»  ou  cabi/lst  du  Si.'Es^ 
prit,)  Raymond  Eynard  mourut  sans  enfants  ; 

3<»  Jean,  !•'  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité; 

4<>  Edeline  Eynard,  mariée  l<>'  avec  magnifique  et  puissant 
homme  Jean  de  Leuxon^  chevalier,,  seigneur  de  Th£3rs  et  de 
la  Pierre  ;  S»  après  l'année  14 OS,  avec  inagnifique  et  puis- 
sant homme  Guillaume  Eynard\  seigneur  de-  Ckakncon 
(Voirp,  4a)î-  ■ 

flo  Ëléonore,  appelée  aussi  Elynode  Eynard.  Son  pàl%  lui  l^ua 


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n^    MOMTBYNARD.  Ô'ft 

{000  ûotinê  d'or  ;  MU  4tère  KàyiAoïkcl  400  florins,  et  Jean , 

.    sen  atitre  fr^re,  to  Aorins*  iSle  ne  Tivaift  plui  enl  414 ,  ou  du 

moins  elle  n'est  pas  ra^^lëe  dans  lé  testamenl  de  sa  mère  ; 

0*  Cathenne  Ejmard  , .  aussi  légataire  de  1 0OO  floi'ins  dW , 
en  1589.  Elle  épousa  1**  Etieone  de  JtontieUf  seigneur 
de  Maîllane  ;  a©  François  de  Hautuillar,  seigpeur  de  Haut- 
lillar  en  Vîvarais.  Sa  mère  lui  légua  SOO  florins  en  aug- 
Meiùt  de  dot ,  et  80  florins  par  cusp<tôition  particulière  ; 

70  Marie  Eynard,  légataire  de  1000  florins  d  or  en  1589  ; 

80  Marguerite  Ejrnard^  qui  eut  aussi  1 000  florins  pour  sa  dot. 

Enfants  naturels  de  Raymond  I«r  : 

I.  Noble  Claude  Eynard,  légataire  en  1389  et  1495,  de  la 
vie  et  de  V entretien  dans  la  maison  ; 

IL  Pari^  l^ynard^  légataire  de  iO  florins  d'or  0»  1589. 

Xin.  Jean  Etvàrd,  P^  du  nom ,  seigneur  de  Mon* 
teyuard,  avait  eu,  par  le  testament  de  son  père  ,  les 
clubteau  el  mandement  de  Montlaur  et  tout  ee  qu'il 
fMMsédait  dans  les  territoires  et  paroisses  de  Royssas  et 
de  Saint-Michel,'  ainsi  que  dans  le  château  du  Poêt, 
et  par  son  codiciUe  du  22  décembre  1389,  Iç^shàleau 
deFArgentière  au  diocèse  d'Embrun*  Ep  1403,  il  hé- 
rita dé  son^  frère  Raymond  des  terres  de  Monteynard, 
de  Sainte-Eugéoie,  de  Chanousse,  dePréboiset  delà 
tour  de  Breydd,  et  peu  après  il  deTint  seigneur  de 
Gière,  de  Savelet  de  Marcieu  par  succession  de  Pierre 
Eynard»  chevalier^  seigneur  de  Gière.  Le  29  octobre 
1407,  il  fit  hommage-lige  à  Grenoble,  entre  les  mains 
de  mefisiré Guillaume  de  Laire,  seigneur  deCornillon, 
^ouTorneur  de  Daaphiné,  pour  le  château  de  Montey- 
Àard  €t  les  autres.biens  qu'il,  tenait  de  ses  aneétres, 
hommage  rendu  dans  les  termes  de  celui  du  28  juillet 
1391,  qui  y  est  relaté.  Dans  un  second  hommage-lige 
qu'il  rendit  U  30  octobre  1418,>ilénonoe,  putre  ces 
possessions,  celles  qui  lui  étaient  échuefe  comme  héri- 
tier et  succes$emr  de  feu  ftoble  et  puisant  homme 
Pierre  Eynard,  chevalier,  savoir  :  les  châteaux  de  Gière 
etde  Savel.  (£%.  des  comptes  de  Grenoble^  registre 
tertius  homagiorwn  Pétri  Panetii  fol.  21,  173  ).  Le 
30  octobre  1415,  par  devant  Guillaume  Chauvet  de 
Vaux,  notaire  delphinal  à  Grenoble,  noble  el  puissant 


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60  DE   M09TBYNARD. 

homme  Jean  Eynard  fait  son  testament  par  lequel  i( 
veut  être  inhumé  en  la  sëpufture  des  nobles  Eynards 
dans  le  chapitre  du  prieuré  de  Domène ,  où  400 
prêtres  sont  conviés-  à  ses  obsèques^  leur  assignant 
a  chacun  3  gros  d Vg^i^^  ^^  un  diner  conveniubie.  Il 
veut  aussi  que  la  chapelle  fondée  par  son  père  soit  con- 
struite, et  il  lègue  300  florins  d'or  pour  en  accroître  la 
dotation  en  cens  et  rentes;  que  13  pauvres  habillés  de 
noir  et  portant  chacun  un  cierge  assistent  à  son  convoi, 
et  qu'on  présente  à  Toffrande  ses  armes,  son  écu  et  sa 
bannière.  Il  fait  des  libéralités  à  toutes  les  églises  de 
ses  terres,  aux  frères  prêcheurs  et  mineurs  de  Gre- 
noble ,  à  plusieurs  gentilshommes  attachés  à  son  ser- 
vice, entre  autres  nobles  Guigon  Yillars,  son  écuyer, 
et  Gonet  de  Bordelles,  à  chacun  desquels  il  donne 
50  florins  d'or.  A  l'un  de  ses  serviteurs  nommé  Ani^ue, 
il  lègue  deux  de  ses  meilleurs  chevaux,  avee  leurs 
harnais,  et  s'il  continue  à  rester  dans  son  hôtel,  il  veut 
qu'il  soit  traité  d'une  manière  somptueuse,  selon  son 
état  et  sa  personne,  et  ce,  en  considération  dès  ser- 
vices qu'il  lui  a  rendus  et  de  ceu» qu'il  en  espère  en- 
core dans  le  prochain  voyage  qu  il  compte  faire  à  l'ar- 
mée du  roi  de  France.  Il  répartit  ses  châteaux  et  terres 
entre  sesi  trois  fils,  et  s'il  lui  en  nait  postérieurement  à 
ce  testament  il  veut  que  le  premier-né  entre  dans  la 
religion  de  Saint-Jean  de  Jérusalem^  et  que  les  autres 
soient  élevés  aux  sciences  et  pourvus  de  bénéfices.  Il 
fait  un  legs  en  augmentation  de  dot  et  gain  de  survie 
^ueiw""  nié  ^  Marguerite  Allemand,  sa  femme,  et  Tinstitué  tutrice 
At  fleurs'"' de  ""îvt  dc  scs  cnfauts  mineurs.  Enfin  il  renouvelle  les  substi.- 
d'il^Dt,  brôcbâate!  tutions  de  sa  famille,  avec  clause  expresse  que  si  à  dé- 
faut d'héritiers  mâles  de  son  nom^  l'un  des  fils,  soit 
de  sa  fille  Marguerite,  soit  à  son  défaut  de  ses  soeurs 
Catherine  ou  Elynode  Eynard^  est  choisi  par  elles 
pour  son  héritier,  il  devra  prendre  et  porter  sans  nul 
changement  son  nom  et  ses  armes.  (  Chambre  des 
comptes  de  Dauphiné^  registre  coté  Cartularium  lit- 
terarumy  etc.,  etc.,  fol.  43).  A  l'époque  où  Jean  Ey- 
nard faisait  ce  testament,  la  nouvelle  d'un  grand  dé- 
sastre, de  U  perte  de  la  bataille  d'Azincourt(25  octobre 


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DE    MOÎiTEYNARD.  61 

1415)  était  parvenue  en  Dauphiné.  Toute  la  noblesse 
en  état  de  porter  tes  armes  vola  au  secours  du  roi 
Qiarles  YI.  Jean  Eynard  y  conduisit  une  compagnie 
de  gentilshommes,  laquelle  fut  passée  en  revue  à 
Paris  le  28  décembre  1415  (1)  et  servait  à  la  défense 
de  cette  capitale  sous  le  gouvernement  du  duc  de 
Guienne,  et  sous  le  commandement  de  Tannegui  du 
Chaste],  chevalier,  prévôt  de  Paris.  {Cabinet  du  Saint- 
Esprit^  titres  scellés.)  Il  parait  qu€  Jean  Eynard 
mourut  dans  cette  guerre,  car  on  '  ne  trouve  plus  de 
traces  de  lui.  Lors  du  testament  delVIarguerite  de  Ro- 
chefort,  sa  mère,  ce  furent  ses  enfants  qu'elle  nomma 
ses  héritiers.  Marguerite  Allemand,  sa  veuve,  présenfta 
requête  au  conseil  delphinal,  en  1423,  pour  faire 
compulser  les  actes  relatifs. au  don  fait  par  lé  dauphin, 
à  son  mari, de  Fusage de Talpe (montagne)  de  TArgen- 
tière.  Lors  de  son  testament^  Jean  Eynard  avait  trois 
fils  et  une  fille  : 

l»  Raymond  II,  dont  Particle  suit; 

s»  Pierre  Ejrnard,  qui  eut  par  le  testam^ent  de  son  père  les 
châteaux  et  mandements  de^  Marcieu  et  de  Savel.  Le  II 
septembre  1451,  étant  sur  le  point  départir  pour  la  France 
avec  armes  et  chevaux  y  et  d'aller  au  secours  du  roi  et  du 
dauphin  contre  les  Anglais^  anciens  ennemis  mortels  du 
royaume  et  de  ses  habitants ,  noble  et  puissant  homme 
Pierre  Eynard  fit  son  testament  au  lieu  d'Albergiies,  dans  la 
maison  forte  de  noble  Hepri  Allemand,  et  Toulut  être  inhumé 
dans  le  prieure  de  Domène ,  en  la  sépulture  de  ses  prédé- 
cesseurs, et  ordonna  que  le  jour  de  ses  funérailles  son  héri- 
tier, accompagné  de   deux  ou  trois  gentilshommes,  aille  à 

-  ■  -  '■      ' 

(I)  Voici  le  rôle  de  cette  compagnie  :  le  seigneur  de  Montey- 
nard ,  écuyer  (banneret),  le  sire  de  Sassenage  (Henri  II,  baron  de 
Sassenage),  cheyalier  bachelier ,  Guigon  Terrail,  Jean  Allemand» 
Pierre  de  Ghamprouin ,  Jean  Hugues ,  Pierre  le  Grand ,  Louis  de 
la  Baume,  Elzeard  de  Molan  et  Jean  Guibault,  écuyers.  A  la  suite 
se  trouTcnt  les  lettres  Jes  maréchaux  .de  France  au  trésorier  des 
guerres,  Simon  Haguier,  pour  le  paiement  de  cette  compagnie  de 
Jean  Eynard,  suffisamment  montée  et  armée,  pour  servir  a  la  dé- 
fense de  Paris.  On  trouve  au  même  dossier  {Bibliothèque  royale) 
une  autre  quittance  de  SIO  livres  tournois-  pour  le  même  service 
donnée  par  Jean  Eynard.  Elle  est  scellée  de  son  sceau  (ayant  un 
lion  issant  pourtimier)  et  signée  du  sire  de  Chassenage.  (Voir  la 
planche  gravée^  p.  kl.) 


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M  DE   «OUTBYllAllO*. 

l'affirand*  de  la  messe  haute  et  quVn  y  présente  ses  anneir. 
Q' lëgua  à  sa  mère  100  florins  avec  l'usufruit  de  tous  ses 
biens,  et  à  noble  HUgon  de  Biiançon^  son  cousin-germain, 
tous  ses  chevaux ,  harnais,  et  bagages  quelcom^es,  et  insti- 
tua son  frère  Raymond  son  héritier  universel,  en  renbuTelant 
les  substitutions  de  sa  '  fiimille.  Ce  testament  '  fût  passé  de- 
vant Pierre  Goyon ,  clerc  notaire  en  la  cour  de  Tofficialité 
de  Grenoble.  (  Copie  au  cabinet  du Su-Esprit)  ; 

V*  .Jacques  Eynard ,  qui  hérita  de  son  père  des.  terres  et  châ- 
teaux de  Cnanousse,  de  Montlaur  et  de  Royssas,  et  devient 
ligueur  de  Chàlencon  en  142^,  après  la  mort  d£  Jacques 
Eynard ,  son  cousin.  En  4  4  50  il  fit  le  voyage  de  Romje  pour 
le  jubilé,  et  avatit  de  partir  il  fit  son  testament  le  16  avril 
devant  Raymond  Fabre  ,  notaire  public  et  secrétaire  del- 
phinal.  11  fit  des  legs  considérables  au  couvent  de  Do- 
mène  où  il  choisit  sa  sépulture ,  ainsi  qn  aux  frères  mineurs 
de  Grenoble,  et  afiecta  pendant  sept  ans  les  revenus  de  ses 
terre  et  maison  forte  d'Avalon  ^  au  paiement  de  ces  legs. 
Après  avoir  institué  son  frère  Raymond  aon  héritier  uniter» 
sel,  et  prévu  le  cas  où  toutes  les  lignes  substituées  vieùdraient 
k  faillir,  il  veut  que  sa  succession  passe  pour  moitié  au  dau* 
phin  et  pour  Vautre  moitié  aux  pauvres.  (  Copie  «I4  cabinet 
du  Su^Èsprit),  Jacques  Eynard  fut  présent,  le  1 6  juin  1460, 
au  contrat  de  mariage  de  Guillaume  de  Beaumonf,  seigneur 
de  Pelafol ,  et  d^Auton^e  Allemand  4e  Champs  ;  puis  le  4  6 
février  1494,  à  celui  d'Aimon  de  Re^Lumont  avec  Girardc 
€aas9iTà,{HUud^lamm$oHdeBemvnont9X.\X^^,  119,  3S7); 

4*  Marguerite  Eynard,  à  laquelle  son  père  légua  1500  florins 
d'or.  ]^e  époUâa  Antoine  de  Briancon,  seigneur  de  Varces, 

XIV.  Raymon4  Eynaïid,  II*  du  nom,  seigneur  de 
Monteypard,  de  TArgentière,  da  Préboîs,  de  Chs^len- 
con,  de  Chanousse,  de  Monilaur,  puis  de  jVIarcieu,  de 
Savel,  de  Royssas,  de  Sainte-Eugénie  et  de  Breydel, 
(1)  el^.,  épousa  en  premières  noces,  par  contrat  du 
3  mars  t^21  (  i;.  st.  )  passé  à  Gr^^çbU  devapt  |ean 
D'Aicu:       Béreoffer^  notaire  delpninaK  Marie  d'AacBs,  fille  de 

d'aïur,     «a     franc  .  . 

canton  d'or;  à  la  co-  _  '_  "         ' 

tiee  cooiponée  d'ar- 

de  8  pièces,  bro-  (l)  Kaymond  II  avait  à  peine  succédée  son  père,  lorsque  Louis, 
chante  sur  le  tout,  j^emier  comte  de  Valentinois  et  de  Diois  de  la  maison  dé  Poitiers, 
mourut  en  1419,  apr<&s  avoir  institué  son  héritier  universel  le 
dauphin,  61s  du  roi  Charles  VI.  Raymond  Eynard  essaya  alors, 
mais  sans  -succès ,  de  faire  revivre  d'^ahciennes  substit;utions  du 
comté  de  Diois  faites  au  profit  de  sa  famille.  Il  n^ est,  resté  à  ses 
descendants  que  le  souvenir  de  ces  substitutions,  rappelé  par  le  titre 
de  comte  de  Diois  que  plusieurs  ont  porté  dans  leurs  actes. 


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Dl^    MOSTXVliARI».  fis 

Hugues  id'Arces  )  seigneur  de  la  Bastidâde  Aieyian  el 
fiéaUÎK  de  BeaumoAt  de  Bfontfort.  EUe  e&t  en  dot 
2,0ÛÛ  Aopinis  d'or.  Il  fit  foi  et  hommage  au  dauphin 
à  Romans,  le }  2  février  14i6  pour  ses  châteaux,  terres 
et  fl^andeiaeiits  de  Moniey nard ,  1* Argentiëre;  Marcieu, 
SafveU  Breydel,  ele.,  tenus  en  fie^  francs  et  nobles. 
{ArcJm^es  de  la  fiïmiUé).  Après  ia  mort  d'Aynard  de 
Clermofit,  lieulenant général  au  gouvernement  de 
Dauphiné,  Raymond  Eynard  fut  appelé  à  cette  charge 
par  provisions  du  .2S  juillet  145ô  ^  mais  le  Toi 
Chartes  YU  le  soupçonnant  dans  les  intérêts  du  dau«^ 
phin  Lpuifi'(depais  Louis  XI),  son  fils^  alors  retiré  au^ 
près  du  duc  de  Bourgogne,  le  fit  pemfJaoer  le  28  sep- 
tembre 1458.  {Ch.descomp.  de  Dauph.^  reg.  des  of- 
ficiers 1468,  fol  299,  n"  63,  bÀ.  2,  n'  64;  (Guid. 
Pc^,  Deeis.  ej\  2â4  )•  Le  12  août  1476,  il  transigea 
avec  Marguerhe  de  Sassenage  ,  veuve  d'Amblard  de 
Beaumonl:,  et  Jacques  de  Sassenage,  son  neveu,  rela* 
tivement  à  la  possession  du  château  de  Montfort,  dont 
cette  dame  avait  disposé  en  sa  faveur,  et  que  son  fils 
Hector  conserva  jusqu'en  1489  (1)  quHl  rentra  par 
d'autres  arrangements  flans  la  maison  de  BeauoMnt. 
(Vabbé  Brizardy  X.  I,.pp.  616,  517,  t.  il,  pp.  340, 
341).  Il  épousa  en  secondes  noces  Claudine  BÉasirGEE,  ^„*î";"';j  j, 
fille  de  Claude  Bérenger,  chevalier,  seigneur  du  Gua,  gue^rcde^ipiéw* 
et  d'Antoinette  de  Sassen^e.  Le  10  décembre  1479. 
aobteiv  puissianjt  ^t  iUuHre  homme  (2)  Raymond  Ey- 

(l)  Le  don  de  ce  château  à  £[ector  est  csm&nùé  par  le.  testa- 
ment .de  Raymond  II  du  %\  tivinaex  4  AS 9.  Le  %%  mars  de  cette 
p4me  a^n^  ':(«t  non  44SS  comqae  l!a  cru  Tabbé  BoÎKani)  Hector 
de  Monternard  céda  ses  droits  s^r  le  tcbÉleau  de.  Montfort  à  Am- 
blard  de  çeaumoaty  moyennant  A  ,9|ft0  écus  d'or  neufr,  montant  de 
tous  les  droits  dotaux  de  Marguerite  de  Sassenage.  (Histoire  de  la 
maison  de  Beaumont,  t.  i,  p.  536;.t«  li,  p.  5A<«)* 

(a)  Ces  qualifications  et  celles  de  magnifique  et  dé  haut  et  puis- 
saut  seigneur,  ëtant  communes  dans  tous  les  actes  à  Raymond  II 
et  à  ses  descendants,  comme  elles  Tayaient  été  à  ses  ancêtres,  nous 
nous  abstiendrons  désormais  dp  les  rappeler.  Par  le  même  motif, 
et  pour  ne  pas  multiplier  les  citations ,  nous  ferons  obseryer  que 
presque  tous  les  titres  cités  dans  ce  travail  existent,  soit  en  origi- 
naux ,  soit  en  copies  ,•  dans  les  archives  de  la  famille.  On  indu- 
qnera  par  des  iieuTois  ceux  qui  se  trouvent  dans  d'autres  dépôts. 


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64  DB    MOlITfiYVARD. 

k 

nard^  seigneur  de  Monteynard,  reçut  quittance  de 
magnifique  et  puissant  homme  Jacques ,  seigneur  de 
Sassenage,  d'une  sotnme  de  500  florins,  pour  complé*- 
ment  et  fin  d'une  obligation  que  ce  dernier  avait  con- 
sentie à  son  profit.  L'acte  en  fut  reçu  par  Revel,  notaire 
public  delphinal  {Archives  de  la  famille).  Raymond  II 
réunit  sur  sa  tête  toutes  les  substitutions  des  différentes 
branches  de  sa  maison.  La  succession  de  Catherine  de 
Leuzon,  veuve  de  Jacques  Eynard,  seigneur  de  Gha« 
lencon^  fit  rentrer  dans  ses  mains  les  co-seigneuries 
de  Theys,  et  de  la  Pierre,  deux  des  plus  anciennes 
possessions  de  ses  ancêtres.  Accablé  de  vieillesse  et 
sentant  sa  fin  prochaine,  il  fit  son  testament  au  châ- 
teau de  Prébois  devant  Guillaume  Borelli^  notaire 
public  delphinal,  le  24  février  1489  (i;.  st.)  voulut 
être  inhumé  dans  l'église  paroissiale  de  saint  Barthé- 
lemi  de  ce  lieu»  en  la  chapelle  de  Saint- An toine^  fondée 
par  ses  prédécesseurs,  et  institua  ses  héritiers  univer- 
sels ses  cinq  fils  Lantelme,  Pierre,  Jacques,  Hector  et 
François.  Il  en  avait  eu  huit  et  sept  filles,  savoir  : 

l<>  Lantelme  de  Monteynard  «  seigneur  de  Monteynard,  de 
TArgentière  et  de  Marcieu,  lieutenant-génëral  au  gouYer- 
nementdu  Dauphiné.  Son  père  lui  constitua  un  revenu,  per- 
pétuel de  500  florins,  en  le  mariant,  par  contrat  du  S  S  fé- 
vrier 1 462 ,  avec  Bonne  ^//ema/>£?,  fille  de Boniface  Allemand, 
seigneur  d^Uriagdet  de  Revel.  Le  lendemain,par  acte  passé 
devant  Antoine,  notaire  delphinal ,  ils  donnèrent  quittance 
d'une  somme  de  1 060  flor.  d'oï  à  valoir  sur  les  droits  de  cette 
dame  ,  à  Aimon  et  Guignes  Allemand ,  frères.  Bonne  Alle- 
mand et  Hector  de  Monteynard,  son  beau- frère,  gouverneur 
d'Asti,  fondés  de  pouvoirs  dudit  Lantelme  de  Monteynard, 
donnèrent  deux  autres  quittances  pour  partie  de  la  dot  de 
cçtte  dame,  aux  mêmes  Aimon  et  Guignes  Allemand,  co- 
seignèurs  d'Uriage ,  suivant  actes  passés  à  GrenoUe  devant 
Eybert,  notaire,  le  43  février  4  490.  {v,st,)  Lantelme  avait 
eu  un  fils  et  trois  filles  :- 

A.  François  de  Monteynard,  mort  sans  postérité  avant 
l'année  4  505; 

B.  Jeanne  de  Montejnard,  mariée  avec  Georges  ele  Loire  ^ 
seigneur  de  Glandage; 

G.  Anne  de  Monteynard,  mariée,  jo  par  contrat  du  4 S 

■  ",  juin  4  489  (v.  st.),  avec  noble  et  puissant  hcnnme  Jean 

de  Poisieu ,    seigneur  du  Passage  ;  «•  avec  André  tie 


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DE  MDHTSrBàRD.  65 

.  Motgeêf  seigneur  de  la  Motte.  £Ue  tranngea  avec  sa 
sœur  aînée ,  .par  .acte  ^assé  dans  le- palais  épiscopal  h 
Grenoble,  deyant  Ro-voyrie,  notaire ^^ le  a  ào<h  4 SOS, 
relativement  au  partage  des  saccessions  de  leurs  feus 
père, et  mère.) 
D.  Antonie  de  Monte3mard,- mariée,  l^'avec  le  seigneur 
d' Urbiniy  chevalier  de  Sai^t-Cceorges  ;  a»  avec  Gabriel 
de  GroléCy  seigneur  de  ChâteatrviUain.  EUe  monnit  le 
6  àt&  calendes  d'avril  4SS6. 

Fils  naturel  de  Luntelmedé  MovsUfnard  : 

Ejrnard  àeMonteyixvLTd,  auteur  de  la  Branche  db  la 
ToUB  *. 


*  BRANCHE  DE  LA  TOUR. 

XVÏ.  Ejrnerd.ou  j^imnr^E'i/lofnEyHAtiD, écity-er^ i" établit 
au  comté  Fenaissin  par  suite  du  legs  que  lui  fit  François  de 
Monteynàrd,  son  oncle ,  Ze  15  mai  ISiî,  de  tons  les  biens 
qu'il  -possédait  dans  le  diocèse  dr  Avignon  et  dans  la  Tour 
de  ReUy  au  comté  Fenaissin'^  biens  dbnt  il'put  prendre  pos- 
session sans  recourir  aux  héritiers  de  son' oncle.  H  eut,  entre 
attires  enfants  : 

«o  Jean,  I«r  dn  nom,  quisuit; 

30  Polixjène  de  Mdnteynard.  -Louis  II  de  Mon^eynard,  son 
.coiisin  issu  de  germain, ;lui  fit  un. legs*  par  son  tesCament 
du  7  'février  4  Sfd.  Elle  ne  fut  pas  iqariée.  ' 

XVn.  Jean  i)E  MorrTEYNARD,  !«  Ju  Doïn,  seigneur  de  la 
Tour,  habitant  de  Vaison  ,  au  comte'  Vcnaissia,  épousa,  par 
coQti-atdu  14  septembre  1541,  Marthe  de  Yinc£ns  de  Gausans^     m  Tmcm  : 
fille  d'Etienne  de  Vincens,  seigneur  4e  Causans»  àe  Brantcs,  etc. ,  Jij^'g^  2  ^^  ,**"jj*3 
et  d'Antoinette  Marcd  de  Blain .  De  cér  mariage  est  né  Antoine  P'  croiMnlu  d'«rgent, 

•  .  ^'  2  en  flancs  et  l'autre 

qui  suit  :  .      .      ^  en  pointe. 

XYIU;  Antoine  DE. MoifTKYNABD ,  1er  du  n^m,  ^'gneur  de 
la  Tour,  épousa,  le  26  avril  1579,  Françoise  de  Glarxï,  fiUe      j»  CLâ»T: 
de  Jean  de,  Ciaret ,  se^neur  de  Sainl-Félix  de  Palières ,  et  de  JT.'ÏC^V*  ^  *"**■ 
Philippine  Pelet  de  Gombas.  Il  en  eut  deul  fils  et  upe  fille  : 

l<»  Antoine,  II«  du  nom,  qui  suit  ;      * 

a*"  N de    Monteynard ,    chajiome  de .  St-Semin   de 

Toulouse; 

s«  Jeanne  de  Moxiteynard  »  abbe^se  du^qnastéredcrVigno- 
gonl.  * 

5 


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66  Dï    MCiWTETlIiRD. 

S*  Pierre  ^t  ffioaXeynàrà ,  'ea-seignew  d' Avalon ,  de  Gonce- 
lin  et  dç  Saint-Pierre ,  puis  Migocur  de  Monteynard  et  de 
TArgentière,  après  la  mort  de  Laiitelnie;>son  fi^re  àtn^.  Il 
fut  chambeUan  du  roi  Cbarlea  ¥111,  cju'il  rarrit,  en  M94, 
à  ]a  conquête  du  royaume  de  Naples,  et  dont  il  reçut  une 
pennoo,  p^r  lettrei  du  •  aTvil  44^..  il  existe  à  la  biblio> 
thièqve  du  voi  une  wrdoananoe  de  .Jacquet  de'Beaune ,  ge- 
nëral  dea  finascea  eti  Dauphisé,  du  ao  mai  1508  ,  pour 
payer  à  Pierre  de  MontaynardlaseaMB^daStU-fres  tournois 
à  lui  ordonnée  pour  sa  pension.  Le  SfëYiierlS4  4  {v.  st.), 
il  fit  aoa  lasUBMBt  à  QveDoble  ,  devant  Ifoâ  Hodulfe,  no- 


Branche  de  la  Todr. 

XIX.  AntoÎDe  de  HfoNTEYNABD^  Ile 'du  nom,  seigneur  de  la 
Tour,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  mestre  de 
canp  du  r^iment  de  Savoie,  âait  gouverneur  d'Amboiae»  lors- 
que, par  contrat  pass^  devant  Hlag^aa»  noMÔre  à  TukÂe^k 
DM  sieci»  :     20  juillet  i6a5,  il  épousa  BUocltt  w»  &taviv%,  Sàk  de  Jom 
f^.ùi^"  d.!;^ÎS!  des  Ségains,  ca-seigneut  de  Piég«n,  gouverneur  %  Tiiktte^et 
drTetiM*'  .^m!  ^'^""^  ^  Saint-Martin,  Il  était  maréebaM«-<««ip  et  gowcr* 
pa^fa^de^'étôiil^  neur  da  Casai  ^n  1^40^  loi^u'il  passa  de  ee  goOTcracmeit  è 
Sr/r;  ei  3  Vote  celui  d'Arras,  après  la  disgrâce  de  M.  de  SavU-Praiit.  tt' y 
3  *^*'  mourut  en  16((2.  Il  avait  épouse  en  .secondes  noces  Marie  le 

L«  bl4ic  :  Blanc,  fille^de  Pierre  le  Blanc,  «eignieur  du  B^oe  et  de  l'Olive, 
d v^nt*.  'k\\  hor.  au  diocèse  de Gnasaç, audi&eur-géwm  d»  la  l^tioiMl'ikvifpoo, 
ïârTetT'ÎÏJtiîi';  ^  de  Camille  Gautier  de  GiituHoi,  dame  de  Umc.  Qm  ignore 
aux' 2  et  sd'asur,  à  sî  Antoiue  dc  Moatmant  a  ett  des  enlâmts  de  octte  seconde 
d.rgï!!!!  cJtSli^^^  femme.  Il  n'a  laissé  du  premier  Ut  qu'une  fille:      ^ 

gu«ii|es.  '       '  *       . 

Iiouiçe  de  Monteyûard,  'mariée,  le  37  fërri^ir  4<S7,  a^ec  Fran- 
çois' de  la  Kergne  ,  seigneur  de  Tressan^,  lieutenant  colo- 
nel du  régiment  de  madame  royale  de  Savoie. 

SEIGNEURS  DE  LEYSSAUD. 

Nous  placerons  ici  une  brancke  dont  parle  Ont  AUard,  sans 
(ftt'il  ail  pu  en  indi({uer  la  so4iche ,  ietqui  par  sa  position  peut 
être  considérée  comme  branche  naturelle.  On  p'en  connaît  que 
les  quati-e  générations  suivantt^s  : 

André  DE  MoNTEYNABn,  du  lii^H  4^  ViUan-Besatt,  dans  ia 

vallée-de  Graisivaiidaii  (que  Qhoviar,  dans  son  ÉM  j»Uâqué 

du  Dauphinéj  dit  sans  aucune  preuve  fils  de  Laurent  de  Mon- 

teynapd,  seignueur  de  MaHâatXépoaaa^  le  96  avril  IttSa^  Jeaoae 

BnoiiD:        Broaed,  du  iicu  de  Champareillan,  au  mandement  de  Belle- 


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«aire,  «t  pveaernii  sa  sd^nJtura  d^a» k  càifwjit  yi'iji  avait 
t^méée  sous  «a  maisoB  forte  d'Agio*.  iSO'  pnétra»  et  -24 
pauTrès  liabîUës  de  noir  durent  assister  à  ses  c^^ké^es.  Il 
ordoon»  qu'il  fût  fait  u&edktrihutio&  de  pain,  deT«»  et  d'au- 
tre» comestibies  aux  paurves,  etqneoelaffttréQou(velë  (avec 
to  nteenombro  de  piètres)  à  la  fin  du  n»Uy  et  Au.  bout  de 
Taa  de  son  décès.  Il  fonda^  à  perpétuil^»  ^tre  sonFices  an- 
nuels au  prieuré  de  Doméne,  et  um  anniversaire -dans  Té- 
fHâde.  de  Jax^en$^  au  mandement  de  Monteynard.  Il  institue 
seat  hénUevs  uniYeraèld^  Lauront  et  Louis,  ae»  neveux,  le 


SnoifKQHS  EA  L'eyssavi». 

combe ,  ainsi  qu'on  le  voit  par  le  teatament  de  cette  dame  du 
17  mai  1B58,.  Us  luss^eot  ieux  fils  et  unje  fille  ;  ' 

4«  Qaude,  dont  oh  va  parler  i  "  * 

a«  Antfikfkfi  de  Mjont^ynMrdt  ;  ''  '  ■  [ 

S<  Jeapne  de  Mont^ynavd; ,  mariée  à  François. <le  Mariot^  du 
Heti  de  HauteviQe,  en<  Savoie. 

Cbude  DIS  MoNTEYNiUCD,  seigneur  de  Lejssaud  j  épousa  : 
V  Secapbisie  B|(Gtqz  \  2*"  Jeaaoe  P^tqz  ^  fille  de  rficolas       bktm  : 
&ciQ»^  «i«iiff  de  Vaubowïàis,  et  de  Gu%oane  Àurawi.  H  fit  Ji,';?;' S;.îï:' £•« 
deiuL  tflstamtBlsIeâSefivciet.l^ftd  et^Omai  1598,  et  laissa  de!<t"*/'«ii^«,»- 
sapfemiere  itaine  :  gv^e*  et  «uuinfeB  de 

4«  Antoine,  qui  suit  ; 

a*  Anne  de  Monteynard ,   mariée    aVec  David  de  Gerbaîs. 

Antoine  pb  Montçynard^  seigneur  de  Lejssaud^  épousa^  le 


i7  septenbre  âêiO^  ËQoemQndfe  Gaacin,  ùliifi  de  Claude  Giic». 
Gavêin,  du  lieu  de  Sejrs^QS,  et.de  N-  ,  .  •  dç  Sasseitage*  Elle  ^rri^B^fncVdv- 
surve'cut  à  Antoioe  de  Mo&teynwd  et  sftiJCBwrtaavec  Aimfe'de  j;,*;j^f*[J**^J^^^^ 
Golômbat^  en  Savoie.  Elle  avait  eu  de  son  picndcr  mari  :  >ur  le  tout. 

t**  Joaichîm,  qui  suit  ; 

3^  Anne  de  Monteynard  ,  épouse  de  C^abriel^ôre/,  seigneur 
de  Ponsonnas.  ^ 

Joachiod  DE  MoNTETNARD,  seicoeiir  de  LcjMaud,  premier 
consul  de  la  tiUe  dfï  Gpei^obie  (charge  à  laquelle  k  seule  no- 
bk^se était  admise  sùivaai  Gui  AUard^i  épousâi^le  12  mars  1644, 
Catherine  Baudot^  dont  il  ne  pamît  pas.  »v w  e«  d^  postérité.  Bân^r  : 

5. 


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es  DE    UONTETHMiV» 

pi%.mier  dans  ses  biens  d'Ayalon,  d^AlleTard  elduTceuil^ 
et  dans  ce  qui  lui  appartient  au  château  de  MonUaur  ;  le 
second,  dans  les  ishâteaux,  terres  et  mandemeiits  de  Mon- 
teynard  et  de  l'Argentiére,  avec  substitution  de  Tun  à 
l'autre,  *«t 'à  tous  âeux  de  Jean- Jacques,  Jeur  frère;  enfin, 
au  défaut  de  ce  dernier,  il  appelle  à  recueillir  -sa  succession 
le  plus  prodie  hiëritier  mâle-du  nom  d^Eynard.  On  iie  voit 
point  qu'il  eût  été  marié  ; 

S**  Jacques  dé  Monteynard.  Son  père  lui  légtia  la  moitié  des 
biens  d*ATalon,  d'AllcTard  et  de  Saint-Pierre.  U  mourut 
aussi  sans  postérité  ; 

4®  Hector,  I'^'^  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

5<^  François  de  Monteynard,  seigneur  de  Prébois,  de  Feuil- 
lans ,  d'ATérs',  de  Sainte-Eugénie ,  de  Pays,  de  Chanousse 
et  de  Piégu.  Û  transigea  avec  ses  sdeurs  Bonne ,  Anne  et 
Guiotte,  et  reçut  'd^dbes  deux  quittances  de  leur  rerenu 
TÎager  les  A  novembre  Ak^Z  et- A  mars  r494.  Le  4  $  mars  1 54 S 
devant  nobleAntoine  de  Garcin ,  notaire  public  delphinal, 
François  de  Monteynard'  fit  son  testament,  par  lequel  il 
voulut  être  enterré  dans  l'église  de  Sl:>Barthélemy  de  Pré- 
bois,,  et  devant  Faut^  de  Stè-G^therine,  iondé  par  ses  pré- 
décesseurs, n  ordonne  qu'il  soit  dit  troi^  grandes  messes 
le  jour  de  son  enterrement  ;  la  première  au  Saint-Esprit, 
la  seconde  à  la  Sainte-Vierge,  et  la  troisième  pour  les 
morts.  11  fait  aussi  des  libéralités  aux  pauvres,  dont  il  vei^t 
que  S 0  soient  habillés  par  ses  héritiers,  fls  assisteront, 'avec 
des  cierges  ,   à  s«s  obsèqties ,    et  64  personnes  .convoquées 

Sarmi  its  parents  et  amisj  porteront  ausfti  d«s  cierges  ornés 
e  son  écusson.  Il  fait  des  legs  à  la  chapelle  de  Ste-Ga- 
therine,  aux*frères  précheuiv  de  Die ,  aux  chapeUes  de  Mar- 
cieu ,  Ste-  Eugénie  et  Ghanousse,  et  à  la  confrérie  du  Saint- 
Sacrement  à  Prelmis ,  remet  le  tiers  des  arrérages  à  tous 
ses  débiteurs  de  cens  ,  et  assure  a  Jeanne  de  Chisséy  sa 
femme,  Tiisufcuit  d'une  mabon  qu'il  avait  récemment  fait 
construire  à  Savel,  et  les  deux  tiers  de  l'usufruit  de  tons  ses 
biens  et  droits  quelconques^  dans  les  mandements  de  Pré- 

'bois,  Feuillans^  Avers,  Ste-Eugëdie  et  Pa]^,  tant  qu'elle 

restera  en  viduité..Il  renouvelle  la  substitution  gradueUe^au 

dé&ut  de*  ses  neveux ,  ^u  profit  du  plus  proche   héritier 

mâle  de  son  nom  ;  et  s'il  n'en  existait  plus,'  il  appelle  à  cette 

•     substitution^  son  neveu,  noble  et  puissant,  homme  Antoine 

^  de  Villette,  seigneur  de  Grest.  U  mourut  sans  postérité  ; 

6*  Didier  de  Montejrnard.  Son  père  lui  constitua  un  revenu 
annuel  de  SO  florins  d'or,'  avec  les  droits,  pendant  troisans, 
du  château  de  Ghanousse  ; 

7<*  Guillaume  de'  Monteynard ,  chanoine  et  iilfirmier  de  l'é- 
glise de  Notre-Dame  de  Grenehle,  légataire  de  ses  fràres, 
*  Pierre  et  François,  en  1 51 4 ,  et  4  54  5  ; 


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DE    MONTETNÀED.  69 

•*  Gabriel  de  MontejFnard,  qui  fut  aussi  chanoine  et  infir- 
mier, de  la  mé^e  égli^.  Il  ne  vivait  plu»  le  4  s  mai  1 5 1 5,  et 
avait  été  inUumé  dans  l'église  des  frères  prêcheurs  de  Die, 
selon 8à  volonté; 

9<»  Bonne  de  Moutèjmard.  Gui  Allard  dit  qu'elb  fut  mariée 
deux  fois  li^  avec  Angelin,  dt  Chissé;  2<*  avec  Marie- An- 
dré de  Morgèly  seigneiir  de  la  Motte;  mais  il  confond  peut- 
être  cette  dernière  alliance  avec,  celle- de  sa  aiéce,  Anne  de 
MoBtêynard.  {F^oir  page  6S.)  Elle  vivait  en  1 51 S  ; 

i  0®  Anne  de  Monteynard ,  légataire  de  son  frère  François , 
en  4515; 

4  4»  GuioU«  de  Monteynard  ; 

430  Madelaine  de  Mon^teyna^d ,    \   religieuses   au   monastère 
1 5*  Oaudine  de  Monteynard ,    )     *  de  Durbons  ; 

4  4<>'C'itherine   de  Monteynard  ,   mariée  :  4°  avec  Jean   de 

Joé^audf  seigneur  des  Polemieu  ;  a<*  avec  N seigneur 

-  de^Châteauvieux  t  dont  elle  était  veuve  en  4K$9; 

450  Antoinette    de  Monteynard,   mariée   f<*  avee  noble  et 
puissant  homme  Guillaume  de  Paillette,  seigneur  de  Crest  ; 
2*>  avant  4  4^9  avec  Dalthazard  Artaud,  seigneur  de  Vol- 
^  vent. 

XV.  Hector  de  Monteynard.  chevalier,  seigneur 
de  Ghaléncon ,  de  Montrort,  de  h  PîerEC,  de  Theys, 
etc.;  conseiller  et  chambellan'  du  roi^  capilAÎi^e  de 
100  hommes' d^armes,  iieutenant-générs^l  an  gouver- 
neincnt  de  Dauphiné,  gouverneur  de  la  ville  et  du 
comté  d'Asti  en  Piémont,  fiortà  les  ai:mes  avec  beau- 
coup de  distinction  sous  \es  règnes  de  Louis  XI, 
Charles  VIII  et  Louis  XII.  Il  était  écuyer  de  iJouis  XI 
en  1476,  gouvemeuK'  des  ville,  territoire  et  comté 
d'Âsti;  en  1488,  et  liéuteiiant-générai  .en  Dauphiné. 
Envoyé  à  la  tête  «de  quelques  troupes  pour  réprimer 
des  hérétiques  vaudois  cantonnés  dans  les  montagnes 
de  cette  province,  il  s'acquitta  de  cette  mission  avec 
humanité,  ayant  dû  son  succès  à  la  persuasion  bien 
plus  qu'à  la  force  des  armes.  En  1494,  il  suivit  le  roi 
Charles  VÎm  à  la  conquête  du  royaume  de  IVaples  et 
combattit  Tannée  suivante  à  la  bataille  de  Fornoue.  En 
149^,  Hector  de  Monteynard  6t  partie  de  Tarmée  que 
Louis  XH  fit  marcher  on  Italie  pour  la  conquête 
du  Milanais.  L'année  suivante,  il  prit  part,  sous  Hu- 


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70  BE    MORTBTVARD. 

Ses  de  Beatimont,  k  Te&i^dition  centre  lesPisâns  (1)  - 
uis  XH^  voulant  fe<îOnhaiire  les  services  d'Hector 

(4)  L'Histoire  de  France  de  Velly,  contîim^e  par  Gamier, 
(t.  XXI,  p.  «46  et  suivantes) ,  £ait  Mtk  réât  «arniu  <ks  moyens 
^ue  l«s  Pîsans,  autrefois  aBi^  de  U  Finance,  «niployèreiilponr  faire 
échouer  cette  expédition.  «  Avant  »i3fe  se  porter  é  atiâuiie  hostilité, 
»  Hvig|ues  de  Beaomont  éépntà  Jànot'd'AfhmmUé  et  H«etor  de 
»  Montenart,  d«ux  de  M»  principal»  omkaines^  pMnr  déclarer 
»  aux  Pisans  qu'ils  ens^nt  à  obéir  aux  ordres  du  roi,  et  a  rentrer 
»  d'eux-mêmes  sous  le  joug  de  leurs  anciens  maîtres  (  les  Floren- 
»  tins  ).  Les  magbtrats  ayant  conduit  en  cérémonie  les  deux  che-» 
»  valiers  françab  à  l'Hôtel-de-ViUe ,  lerir  montréMnt  le  pdrtrait 
u  de  Charles  VIII ,  auteur  de  leur  liberté.  Après  leur  avoir  de> 
»  mandé  s'ils  reconnaissaient  ce  grand  roi,  et  s'être  étendus  sur  ses 
M  louanges,  ils  protestèrent  que,  devant  aux  Français  un  l>ién  plus 
»  précieux  que  la  vie,  ils  étaient  résolus  de  s'exposer  k  todt  pour 
»>  tie  point  se  séparefT  d'an  pcnsrple  ^  généreux.  Ayant  ensuite 
M  prouvé  par  des  monvanent»  historiques  qiie  Pise,  pendant  une 
»  too^oe  suite  die  siècles  »  avait  fait  partie  du  ddché  de  MUan,  ils 
M  demandèrent  aux  chevaliers  si,  par  leuc protection,  ils  ne  pou- 
»  vaient  pas  obtenir  que  le  roi;voulût  bien  les  cpmpter  au  nom- 
»  bre  de  ses  sujets.  ïï'ayant  pu  obtenir  uile  réponse  ssftisfaisante 
»  sur  cet  article;  ils  déclarèrent  qu'ils  étaient  prêts  à  subir  toute» 
»  les  conditions  qu'il  plairait  au  roi  de  leur  imposer  ,  pourvu 
»  qu'il  promît  de  ne  point  les  livrer  à  de»  loups  ravissants^  à  des 
M  tyrans  impitoyables ,  tels  que  les  Florentins  ;  et  au  cas  où  fls 
»  ne  pussent  obtenir  cette'  dernière  faVeur ,  ik  le  supjdiaîettt  d« 
»  moms  de  leiir  accorder  un  asile  sur  les  terre»  de  spn  obéitsanoe, 
»  préférant,  disaient-ils ,  Texil ,  la  pauvreté  et  Tabandon ,  aux 
>»  horreurs  qui  leur  étaient  réservées  dans  leur  patrie.  IJn  spec- 
»  tade  plus  touchant  encore  attira'  les  regards  des  deux  çheva- 
1*  Hers  r  aOD  jeunes  filles,  vètnes  de  Manc,  les  cheveux  l^ars,  et 
»  conduites  par  deux'  matxx^nes,  entrèrent  dans  ^  la' salle  de  Tus- 
»  semblée,  et  embrassant  leurs  genoux,  elles  les  conjurèrent  de  se 
»  rappeler  du  serment  qu'ils  avaient  fkit  en  recevant  l'ordre  de 
»  chevalerie,  Ae^e  déclarer  les  défenseurs  des  dames  et  demoiselles, 
»  et  de  ne  pas  les  livrer  f^  la^hrutale  insbknee  de  IkwrÉ  ennemis. 
»  ArbouviUe  et  A^ontenart ,  baissant  les  yeux  et  n'ayant  rien  à 
»  répondre ,  voulaient  se  retirer  j  la  troupe  innocente ,  leur  rc- 
»  montrant ,  que  s^ils  lui  refusaient  le  secours  de  leqr  épée,  ils  ne 
»  pouvaient  an  moins  lui  refuser  celai  de  leurs  prières  ^'ies  en- 
»  traîna  devant  une  image  de  la'  Ste-Vierge,  où  ellies  se  mireiit  à 
»  chanter  tant  piteuêement  et  de.uoiàc  si  lamentxAles,  que  là 
»  n'y  eut  ni  Français  ni  autre  à  qni  elles  n^arrachassent  des 
»  làiTnes.  Les'députés,  chargés"^  de  présents,  revinrent  au  camp. 
»  et  rencKrënt  compie  à  l'assemblée  de  ce  qu^ils  avaient  dit,  vu  et 
»  eatendu.  Il  étaiit  difficile  k  des  Français  de  vaincre  un  people 
V  qui  leur  opposait  de  pareilles  armes,  etc.,  etc.  >> 

En  effet ,  malgré  la  persévérance  de  Hugues  de   Beaumont  à 


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DE  .MO^TEVKARD.,  7  1 

de  Manteynard,  gouverneur  d'Asii,  lui  Cii,  don  du 
mair^uîflat  de  Cete ,  «t  des  autres  biens  que  ce  prince 
avait  oon&qués  9ur  le  jeu^e  maraubde  Ceve,  à 
raison  de  ses  crimes  éaormes.  Celui-ci  sut  habi- 
lemeat  dissipiuldr  son  ressentiment  et  ses  fMrojets 
de  veq^nce,  A  Mikn,  au  mois  d'août  1501/  il 
daosaiMk  et  obtint  du  gouverneur.  d'Asti,  une.  au- 
dience pour  régler  cks  affaires  d'ioiérét.  Hector  de 
Monteynard  fit  plus,  iirinvita  à  souper.  Soit  •qu  il  fût 
sans  crainte  ou  sans  défiance,.à  la  fin  du  repas,  et  lors- 
qu'on eut  servi  le  dia^^oir  (  dessert),  il  fit  éloigner  svi 
gens.  Le  maixmis  de  Ceve  pro&ta.  de  ce.  moment  pour 
f9i93aaêineT.(Chroniquedsf^nis  XJÎ,*\^t  Jean  d'Au* 
ton  'j  Histoire  du  cnei^alier  Bûx^^d^  par  Guyard  de 
BorviUe,  p.  442)«.  Hector  de  Monteynatd  eut  pour 
suocesaeur  dans  le  gouvernenfent  d'Asti  Lpuis  11^ 
mai^quis  de  Saluées,  son  beau^fr^rei,  dont  les  provi- 
sions furent  expédiées  le  23  novembre  \hO\.{Ch.des 
comptes  deDauphinén  caisse  Saluées^  1501^  n°  68). 
Il  existe  à  la  bibliothèque  royale  une  quittance  d'Hec- 
tor, du  15  août  1499,  de  la  somme  de  mille  livres 
tournois  pour  sa  pension  pondat)t  celle  armée.  Il  avait 
épousé^  ie  24  juiifet  1487 ,  Mfti^uerite  db  Mo» tfériiat,  ,  i«  Mo:,rmi.AT » 
fille  de  Guillaume  VI  e*t  sœur  de  Bonifaçe  iV  Paléo-  guS!' 
bgue,  ^fqttis  de  Moniferrat.  Elle  eut  ponr  sa  dot|»lu- 
sieurs  terres  situées  dans  ce  marquisat,  entre  autres  les 
co^eijnieuriesde  Bariolo^  de  Cerescetoet  de  Casorlo. 
Magnmqtie  et  généreux  seigneur  Hector  de  Montey- 
uara,  chevalier,  seigneur  de  Cbalenooïi^  conseiller  et 
chàmbeUan  du  rot,  gouverneur  et  capitaine  général 
de  la,  province  d'Astt,  fit  son  testament  à  Asti  devant 

*—^—i*—T——— ■«—»»<  I     I    I    lll      I  i;— Mél— Il    II         II Il      mmmmiémÊmtmU        III 

emccater  les  oràiits  éa-  roi,  et  la  Tigumic  avec  laquelle  il  poussa  les 
travaux  de  si^  devant  Pise,  il  s'SuUit  entre  les  Français  et  les 
assiégés  des  relations  tellenient  amicales,  mie  par  la  désertion  de 
son  infanterie,  qui  en  fut  la  suite,  le  général  français  fut  contraint 
de  se  retirer  précipitamment  à  la  faveur  de  la  nuit,  avec  le  peu 
àe  cayalet4ie  cnii  n'àràit  point  stii-vi  cet  exemple.  Ce  résultât,  du 
reste,  avait  été  secréeement  préparé  par  le  eomte  de  Li^ny  et 
TrÎTuliie,  qui,  n'ayant  pu  empêcher  cette  expédition/ avaient  tout 
mis  en  œurre  pjour  la  faire  échouer.. 


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72  D&   MOlïTBVMAllD. 

Alexis  Duxisy  de  Villeneuve,  notaire  publie  en  celle 
viUe^  le  ô  mars  1500.  Il  of:donne,  s'il  meurt  eii  Dau- 
phiné  sa  patrie,  qua  son  corps  soit  réuni  à  ceux  de 
ses  ancêtres;  dans  leur  sépulture  aceouturaée,  et  s'il 
décède  ailleurs,  dans  Tégiise  principale  dédiée  à  la 
sainte  Vierge.  Il  lègue  à  Marguerite  de  Montferrat,  sa 
femme,  outré  f  usufruit  de  tous  ses  biens,  S,QOO  écus 
doraii  soleil  en  augment  de  ^oty  et  comme  il  a  pour 
elle  la  plus  grande  tendresse  et  vénération ,  il  veut 
aue  seâ  enfants  mâles  babitent  avec  leur  mère,  quils 
1  honorent  et 'la  révèrent  et  suivent  tous  sesordres  et 
conseils.  Il  veut  aussi  que  sa  fiHe  Catherine  soit  élevée 
par  sa  mère,  et  qu'elle  soit  mariée  par  les  soins  et  le 
consentement  du  noble  marquis  de  Moiitferrat  et  des 
frères  fie  lui  -testateur.  Ehfin  il  dispose  de  tous  ses 
biens  en  faveur  de  ses  trois  fils,  qu  il  institue  âes  hé- 
ritiers universels  par  égales  parts,  les  substituant  Fur 
à  Tautrei  et  leur  postérité  jpar  souche  et  non  par  tète, 
pour  conserver  le  nom  et  la  dignité  de  la  "maison.  Il 
avait  eu  trois  fils  et  une  ^le  :     .        - 

I  "*  Loui9,.  I<r  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

i**  Laurent j  auteur  de  la  JBban.CBI  ABMARGiBtf,  mentionnée 
en  sou  rang  ;  ^  * 

Z^  Jean- Jacques,  qui  a  fondé  la  Bt^CHB  dbBbai»libu,  ^i.  Au- 
vergne, rapportée  plus  loin  ;  • 

A^  Catherine  de  Monteynard,  dame  d'Arvillars,  manéeavec 
Michel,  comte  de  Gruyères^  qui,  ae  concert  avec  elle,  ven- 
dit une  rente  dnnaeUe  de  SÔ couronnés d*or,  écus  de  France, 
à  Jacques  Fei*ren ,  membre  du  grand  sénat  de  la  viUe  de 
Luceme,  {Original  sur  parchemin  en  langue  allemande^ 
Le  comte  Michel  mourut  en  1 570 ,  le  dernier  reieton  de 
l'antique  race  des  comtes  de  Gruyères.  Les  villçs  de  Berne 
et  de  Fribourg  se  mirent  en  possession'  de  ses  territoires , 

.  pour,  se  garantir  des  sommes  considérable^  dont  le  comté  de 
Gruyères  était  grev^  à  leur  profit.  {Géographie  unit^erselie, 
.par  Biisching,  %.  XIV,  p.  259.) 

XVI. .  Louis  DE  Mqntbynàru,  ^^àu  nom, chevalier, 
seigneur  de  Monteynardyde  Chaleneon^  de  Chanousse, 
de  TArgentière,  d  Arnayon,  de  Piégu,  de  Vignalz,  de 
Gumianc,  co-seigncur  de  Theys  et  de   lii  Pierre^ 


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DB    MONTfiYNARD.  73 

i^lail  enfant  d'henneur  du  roi  Louis  XII  en  1506, 
puis  du  roi  Frafnçois  !•'  en  t&l^*'  {État  des  mai- 
sons des  rois  et  reines  ék  France  ^  à  la  bibliothèque 
du  roi,  manuscrit,  in-fol.,  suppléments  français,  iol. 
821,  col.  1 ,  fok  93^,  col.  2.  )  Il  accompagna  ce  prince 
dans  ses  guerres  dltàlie  et  de  Flandre  contre  les  Im- 
périaux et  les  Espagnolsr;  A  la  bataille  de  CerisoUes,  en 
1Ô44,  combattant  à  Tavant-garde  avec  le  brave  Bou- 
tiéres,  il  sauva  deux  fois  la  cornette  biatlche  portée 
par  Rubempré,  et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  en  se  di- 
sant jour  à  travers  Tesca^dron  de  lansquenet^  impé- 
riaux. Le  12  juin  I549,.îl  fit  son  testament  au  cnâ- 
teau  de  Chalencon  devant  Barthélemi  Glaudi,  notaire 
royal  delphinal.  Il  y  rappelle  un  précédent  testament 
quHÏ  avait  fait  le  10  mai  1544  et  un  codicille  le  31  oc- 
tobre 1545,  et  les  révoque.  Il  veut  être  inhumé  dans 
Téglise  de  Saint-Pierre  de  Chalencon,  et  que  120  prê- 
tres lui  rendent  le^  honneurs  funèbres  ^  ordonne  une 
distribution  de  Ué  auxpauvres>  dont' 25,  habillés  de 
blanc,  assisteront  à  sa  messe.  Parmi  les  legs  pieux  qu'il 
fit,  on  remarqtie  celui  d'une  rente  annuelle  pour  des- 
servir une  nouvelle  chapelle  qu'il  voulut  qu'on  con- 
struisit danalVglise  de  Chalencon.  Il  interdit  expres- 
sément tous  procès  entre  ses  enfants  et  toute  aliénation 
des  biens  de  sa  succession,  qu'il  soumet  aux  substitu- 
tions établies  danssa famille. II  avaitépousé  à  Avignon, 
le  19  juillet  1519,  Madelaine  Allemand  d'âlbakoin  ,  am«iia«o. 
fille  de  feu  Jacques  Albaron  ,  dit  Allemand  de  Lau- ^\àiùLni\c^wM 
dun  de  Baux ,  et  de  Marguerite  de  Guilhem  de  Castel-  î»  s  SwI^iuTi»? 
nau  de  Clermont-Lodère  sœur  du  cardinal  Fran-5i,jf°V'  **"'  *" 
çois  de  Clermont-Lodève,  légat  d'Avignon,  qui  fut 
présent  au  mariage  de  àa  nièce  ;  cette  dernière,  soeurde 
Clément  Albaron>  dit  Allemand,  baron  de  Lers,  de 
Moiitfrin  et  de  Rockefort,  qjii  lui  avait  constitué  en 
dot  6000  livrer  tournois,  et  des  joyaux  parmi  Ies« 
quels  se  trouvait  une  chaîne  du  poids  de  180  ducats. 
Louis  de  Monteynard  assura  à  cette-dame,  à  titre  do 
douaii'e,  tant  quelle  resterait  en   viduité  ,  un  revenu 

(*)  On  lit  aiUeuFs  que  les  armes  d'Albaron  dp  Le^'s  sont  ::.  d'or, 
au  lion  de  gueules. 


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7i,  D£    M02(TRYNAR9* 

anivuel  de  800  florins  sur  les  terres  de  la  Pierre  et 
de  TheyB.  De  leur  nàatrU^  sont  firoyenus  :  > 

|o  Fmirçéiâ,  dont  od  Ta  fNirler  ; 

a<»  Louis^  Il«  au  nom,  auteur  àt  la  BaAKcBfe  »i  la  V^ftaaB, 
wiarquù  àt  Montfrin  et  de  Mon^ey^utrd^  apportée  ci* 

50  Bakhasanl  de  Mootejrnatrd.   Son  père  lui  légua  700.0  tircc^ 

touiTioB,  et  ie  substitua. à  son  frère  Louis,  dans  les  terres  de 
la  Pierre  et  de  Theys  ; 

A^  Laurei;it  de  Monteynard,  protonotaire  du  St-Siëge,  cha- 
noine de  Notre-Dame  <^e  "Die  ; 

5«  Hector  de.lVÏqnteynard,  qui  fut  aussi  protonota^re  du  St- 
Siège  et  seigneur  de  Savël  ; 

6*  Marguerite  de  Monteynard,  rainëè ,  ipariëe  avec  François 
de  Sejrssel,  seigneur  d'Aiguebêlette  ; 

7«  Catherine  de  Montejnard,  ëpouse  d'Aimar  de  R^êhemure, 
seigneur  de  Besset,  au  diocèse  de  Mende  ;. 

8f  Madftlaine  de  Monteynard,  mariée  :  40par  contrat  du  S 
décembre  1545,  arec  fterre,  seigneur  d^nostun,  de  Claye 

,  son  et  de.Merrarol)  décédé  le  8  aoéit  4  560,  et  inlinmé  à 
QaTeBon.  Le  fils  atné  issu  de  ce  mariage  fut  ««bslâtaé  a«ix 
biens  de  la  maison  de  Monteynajt^d^  par  Louis  I«r ,  à  la 
charge  d'en  porter  le  nom  et  les  armes  ;  a^  par  contrat  du 

>  50  novembre  4  568^  ^assé  devant  Baffin,  notaire  royal  et 
delphinal  â  Romans ,  av€c  Oaodé ,   sdgneûr  'de   Mont^ 

'  ch^tu  et  de  Ghâtdaunenf ,  chevalier  de  i^ordre  en  Roi^  en-- 
Aligne  de. la  compagnie  du  cottte  de  Suze; 

9«  Marie  de  Monteynard ,        |   reUgieiistt  au  moiiastèra  de 
KK'' Françoise  de  Monteynard,    )        &Lint«-Qaire  d'Avignon  ; 

4 1«  Mai^uerite  de  Monteynard,  la  jeune,  fut  aussi  destinée  à 
être  religieuse..     , 

XTIL  François  db  Montkyuaiid^  seigiieu^  de  Mon- 
teyoard,  de  TAi^ùtière,  de  Chanouâse^  die  ChaienGon, 
^ICm  chevalier  de  r&rdre  dii  Roi^  guidon^  puis  enseigne 
de  U  compagnie  du  comte  de  Su2e>  £t  à  rarmée  cath^Ji* 
quedu  midi  sous  cegénéral  higiierredepuîs  1662  jus- 
qu'en 1Ô68  contre  les  religionoaires.  Après  k  candu* 
sion  de  la  paix,  la  secrétaire  du  cardinal  de  Bourbon 
arriva  à  Avignon ,  apportent  la  nomination  des  sei- 
gneurs de  Sainte-JaiUeetde'Monteynard  comme  che- 
valiers de  4'ordre  du  Roi.  Us  en  reçurent  le  collier  des 
mains  du  comte  de  Suze  le  dimanche  23-  mai  1568. 


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DE   MOjrrcYifAnD.  /a 

(Pièces  fugitives  pour  servir  à  F  histoire  de  France, 

recaeillies  par  le  marquis  d*Âubftis,  in-4«  1759,  1. 1^ 

Histoire  des  guerres  aiinteê  du  oomté  Fenaissin, 

pp.  15,  17,  95,  241,  356).  Parmi  Içs  affaires  où  II  fut 

cité  durant  cette  guerre,  ces  mémoires  rappellent  celles 

de  rOuveze  et  de  Vaùnéàs,  les  5  et  25  juillet  1562.  Il 

existe  à  la  '  ^liothèque  royale  cinq  quittances  de 

François  de   Monteynard   pour  ^^   appointements 

comme  guidon,  puis  enseigne  de  la  compagnie  du 

comte  déSaze,des24  février,  29  septembre  1563 

et  11  JOdai   1569.  II  avait  éfiousé  Louise  Allemand,      ALi.»iiiip: 

dame  de  Taulignan,  fille  de  François.  AlleYnand, '""■""* '•^"*'''- 

seigneur  dé  Taulignan^  de  Giamps,  etc.,  et  de  Justine 

de  Tournon.  Il  n*eat  de  ce  mariage  qu'un  fils  et  une 

fille: 

4*  Charles  ;  «[ont  Taitiolé  6uit  ; 

V*  Jeanne  de  Motiteyiiard,  inanëéavec  KitTOiiàrëAUemand, 
seîeneur  de  Paqaiers  au  diocèse  die  Grenobie ,  -vieotnte  de 
Tiièresi^  bailli  d'^pée  de  VieftQois. 

XVin.  Charles  be  Mostbynikd,  seigneur  de  Mon- 
teynartl,  de  Chalencon,  de  FArgentière,  de Ghanoasse, 
de  Taulignan,  etc.,  fut  mêlé  (dît  Gui  Allard)  à  des 
désordres  de  religion,  et  des  ennemis  lui  suscitèrent 

Êlùsieurs  affaires  à  la  cour,  pendant  le  règne  de 
[enri  III.  Mais  Henri  IV  étant  monté  sur  le  trône, 
écouta  ses  justifications»  et  lui  donna  Tordre  de  Saint- 
Michel.  Il  avait  épousé  Hilarie  db  Gadagivb^  fille  de  ^  i»«  g*0A4h«  :  ^ 
Guillaume  4^  Gadagnè,  chevalier,  seigneur  de  Bo-eDtJéSÎ'd'or.*"'*'' 
théon^  baron  de  Verdun,  chevalier  deaf  ordres  du  Roi, 
lieutenant-général  et  sénéchal  du  Lyonnais ,  et  de 
.Teanne  de  Sugny.  Il  mourut  après  Tannée  1604,  ayant 
eu  de  ce  maHage  : 

\*  dâude  de  Mputejiïard.  U  mourut  jeûne,  avant  ton  père  ; 

2o  lioUisÊ  de  Monteynard,  dame  de  Ghalenoob,  mariée,  le  ft6 
iKStobre  4  6SO,  at>ec  Lottis  de  Simiahe  ,  seigneur  de  Tru- 
cbeiiu;       "  , 

3<»  Jeanne  de  Monteynard  ,  àam^  de  TauUgnaiJ ,  mariée,  en 
f  6.4  S,  avec  François  de  Grolèe^  alors  comte,  depuis  marqqis 
de  ViriviHe,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  capitaine  de 
30  hommes  d'armes,  et  gouvêrneuT  de  MonteKmar.         ' 


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76  DE   MOHTBTNAKD. 

BRANCHE  DE  LA  PIERRE. 

Barons f  ^vàs  marqms- dt  JHontfrin'et  de  Monieynard\ 
en  Languedoc  et  en  Dauphinë. 

XVII.  Louis  DE  MoiiTEYUAUD,  ÏP  du  nom,  co-sei- 
gneur  de  Theys  et  de  fci  Pierre,  €h'eyalier  de  Tordre 
du  Roi,  second  fils  de  Louis  I  ,  sefgnear  cle  Montey- 
nard ,  elde  Madelaine  Alleniand^  dite  Âtbaron,  reçut 
une  donation  de  sa  mère ,  le' 4  janvier  1564^  a  l'occa- 
sion du  mariage  qu'il  contracta  avec  Charlotte  de 
D.  B.orTi>  ;     Brottiit;  dame  de  Gensac ,  fille  de  Philibert  de  Brot- 
îr^ieîTw  dbâ* fin ,  seigneur  de  Paris,  de  Saint-Nazaire ,  ef  de  Ga- 
î«ûrtSi%«i;***.uî'^î*'^®>^*^  diocèse  de  Die,  chevalier  de   l'ordre  du 
2  .1 3  *•.«;  »  3  Roi,  et  de  Catherine  de  Tholon-Sainte-JaîUe.  Il  était 

tctci  de  lion  couron-  •  i       ■  •        di  ii  i 

uMi  d'or.  enseigne  de  la  compagnie  d  hommes  d  armes  des  or- 

donnance^ du  roi  sous  les  ordres  du  oomte  de  Suze, 
lorsque  Charles  IX  le  nomma  chevalier  de  son  ordre, 
par  lettres  datées  du  château  de  Boulogne,  le  23  juin 
1572.  Louis  de  Monteynard  avait  pris  part  à  toutes 
les  expéditions  de  ce  chef  des  catholiques  du  midi^ 
opposé  pendant  longtemps.au  trop  fameux  baixm  des 
Adrets,  chef  des  religionnaires.  Il  fit  son  testament  au 
château  de  la  Pierre  le  7  février  1576.  Il  y  substitue 
ses  enfants  mâle^  les  uns  aux  autres,-  à  ceux-ci  les 
enfants  maies  de  François  de  Monteynard  ,  son 
frère,  puis  ceux  de  Gui  de  Monteynard,  seigneur  de. 
Marcieu,  et  àjeur  défaut,  les  enfants  mâles  de  Claude 
dé  BeâumoUt,  §eigneur  de  la  Tour  de  Tencin,  et  de 
Jeanne  de  Rochemure,  sa  femme^' nièce  da  testateur. 
Quelques-unes  de  ces  dispositions  les  plus  essentielles 
furent  modifiées  par  un  codicille  quil  fil  le  17  jan- 
vier 1581.  Il  révoqua  et  annula  les  deux  substitutions 
faites  au  profit  de  François  de  Monteynard,  âbn  firère, 
et  des. enfants  mâles  de  feu  Gui  de  Monteynard ,  son 
cousin,  et  dans  le  cas  où  ses  fils ,  Mari  et  Bertrand  de 
Monteynard,  mourraient  sans  enfants^  il  leur  substitua 
noble  Aymar  de  Rochemure  ,  seigneur  die  Bessct,  son 
neveu,  noble  Florentin  de  Claveson,  fils  de  noble 
Charles  (d'Hoslun)  de  Clavesbn,  son  neveu,  et  le  se- 


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D£    MOMTETHÀRD.  77 

cènd  fils  mâle  de  Claude  de  Beaumont ,  chaeun  pour 
un  tiers.  Il  avait  eu  deux  fils  et  uiie  fille  : . 

I«  Mari  ou  Marius^dont  Tarticle  suit  ; 

V  .Bertrand  de  Monteynard.  Il  fut^  seigneur  de  Gensac ,  par 
substitution  a  sa  mère,  portée  dans  le  testament  de  Phili- 
bert de'^rottin,  son  aïeul  maternel,  et  fut  aussi  seigneur  de 
Rocbefoureat.  n  épousa,  le  8  août  I59S,  Isabeau  de  Mor- 

fts^  fille  de  Gabriel  de  Morges,  seigneur  déjà  Motte-Ver- 
eyer,  et  de  Guigonne  de  la  Colombiére?  11  en  eut  deux 
fils: 

A.  Gabriel  de  Monteynard ,  seigneur  de  Gensac,  mari^ 
aVec  Louise  d^Hostun  de-  la  Baume  ,  fille  d^Ântoine 
d*Hostun  de  la  Baume  ^  cheyalier  des  ordres  du  roi, 
capitaine  de  50  hommes -d'armes  et  sënécbal  de  Lyon, 
et  de .  Diane  de  Gadagne  de  BotHëon.  11  n'eut  pas 
d*enfants  j  . 

B.  Bertrand  de  Monteynard,  seigneur  de  Gensac,  aide- 
de-camp  du  marquise  de  Gesrres ,  commandant  une  di- 
vision de  Varm^  aux  ordres  du  duc  d'En^hien.  Le  h 

'juillet  4  645  ,  il  donma  quittance  en  cette  qualité  au  Te- 
■  ceyéur-gënëral  de  Textraordinairé  des  guerres,  d\uie 
somme  de  4  50  francs  pour  les  frais  d^un-Toyage  qu'il 
venait  de  faire  à  Reims,  auprès  du  dqc  d*Ën^ien, pour 
le  service  du  roi..  (Cabinet  du  4$*t-j&^rtt,  expédition 
délivrée  par  M.  de  la  Cour,  le  9  septembre  4  776.)  11 
s'agissait  des  opérations  du  siège  de  TbionviUe,  où  le 
niarquis  de  Gesvres  fîit  tué,  à  l'assaut'  du  4  août  sui*- 
Tânt,par  l'explosion  d'une  mine.  {Chronologie  kistori- 

r  militaire,  par  Pinard,  t.  YI,  p.  ^47.)  Oa  ignore  si 
de  Gensac  périt  dans,  la  même  action,  mais:  il  iie 
■  reparaît  plus  dans  les  actes  de  famille"; 
3*  Jeanne  de  Monteynard,  mariée  iyec  Alexandre  Allemand 
de  Paqiùers,  vicomte  de  Trîèvcs. 

XYIU.  Mari  pu  Marius  de  Mojkteyvajud.,  co-sei- 
gêneur  de  Théys  et  de  la  Pierre.,  puis  àeigneur  de  Mou- 
teynard,  après  la  mort  dé  Charles,  son  cbuèin-germaÎB, 
deviut  baron  de  Montfrin,  en  Languedoc',  pair  sub- 
9titiition  portée  aux  testaments  d^Anne  et  Marguerite 
d*ÂrpÀjoti,  sœurs,  ses  cousines^  des  2âmài  1592  et  13 
octobre  1598,  fut  cbetaliet*  de  l'ordre  du  Roi  (1) ,  et 


(1)  Il  a  celte  qualité  dans  le  contrat  de  mariage  de  son  fîls  atné, 
en  1606. 


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78  DE    lUMITSTHABD.  . 

capitaine  d'uae  cotn|Àgnie  de  cheTao4éMr&,  qui  fit 
montre  à  Sassenage,  le  7  naai^  159S.  itservilairee 
distinction'  les  rois  Henn  III  et  Henri  IV,  et  reçut 
de  ces  princes  les  témoignages  d'estime  et  de  confiance 
Iqs  piq». honorables  (t).  11  avait  épousé  au  château  de 
Cba^teUrd,  par  contrat  dvi  28  juillet  1682,  reçu  par 
^7ir*éIÎ!liSé'tfK. '^*®*'  notaire,  Joachine  Coï  o&Ca[AsvBi4ABJ)^  fille  de 
rnut  XT'^euief"'  Louis  Cot,  co-seigueuF  de  Chasteiard  et  du  Ghainp,  et 
de  Jeanne  Rabot  d^tlinâ.  Ils  firent  leurs  testaments, 
savoir  :  Joachine  Cot,  le  7  novembre  1B18,  devant 
Bret,  uot^ire  royal  et  defphiiia),  et  de  Marius  de  Mon- 
tçyqard,.  au  château  de  Moatfrin^  devant  Trinquier, 
Botaifc  royal,  le  là  jianvi^  1628*  Il  fut  inhumé  en 
l'église  paroissiale  de  MiMitfirÎD,  au  tombeau  des  barons 
de  Montfrin,  ses  prédécesseurs,  dans  une  chapelle 

v 

(4)  Oa.  eonforvi)  «nQ.letU^  <|ue  i^^nri  m  lui  (U;rii/it  de  Blois  le 
85  j«A:fi«r  4iVI^  »*apr«»  U  ûi^  trag^iiie  des  Cîui«e9„  et  deux  lettres 
d^  |(ennIV  de$  19  i|MLrs..lâ9ii  et  6  sepitembire  |Jiaa<vX«a  première, 
rQldtiT^^U  iT^mtaUâAion  d'Alphoosed^Qrnsmà»  depais,  marëchal 
<k lSx9AO^t.fif>Vomfi Iweut/enafttrg^ïiéraleiiD^uphbe,  injénte une  mcn- 
ûovk  patrticulUre.  Nous.  k(  r^pporteroiis.  textuelkment  ici  :  «  Mon- 
»  sieqr  d^  U  Piwie»  U.v^leuf  et  lç&  mcritei  du  seiffioicur  Alphonse 
u  ^*0jÇ9AWit  tmon  lî^ute^|il^t•:^é4eraIfiIl.Da^phin^,  le  rendent  si  re- 
M  coiwMindablé  ^t  ta^it  i)(jrn»4  et  d4Mç4  4e  fcçiix  qui  font  congnu  et 
»  pratiqué»  c««»me  «  iai^  U  plupart  dA  mu  noblesse  de  mondit 
»  pajf«  appuis  c^*il  est  étably  ç»  çeste^  charge,  qu'il  n^est  pas  në- 
»  t;e6sair«iQAmt«Bai>^  qii'i(  f\  en  retourne,  de  hur  recommander  le 
»  respect  et  VohéJgfwsMf  qw  luy  es^  dueu  Véanmoiitôi  Toulant  que 
i)  l'esUvie  et  la  çojosidëf  ation  en  laquelle  je  le.  tiens  soit  cong^neae 
))  de  tous,  je  ne  Tai  point  touIu  laisser  retourner  sans  les  aduertîr, 
),  en  gênerai,  comme  je  vous  fais  en  particulier,  que  c'est  en  quoy 
j»  TOUS  me  pouuez  autant' faire  congnoiçtre  Tostre  fid^itë  et  aïffeo 
»  tion  que  de  le  reconenoistre  et  Im  rendre  enr  toutes  les  oocaaions 
»  qui  se  pjidsenteroat  aaresoaTant  poMr  nroa  «eryice  toitte  Tostre 
«  assÎA^asee  auec  VhQn,)|>eur  et  rererence  qi|e  tous  sçaTCt  (^vâ.  la/ 
))  est  due. 'Ce  que  je  receurayà  b<>n  et  agréable  service,  dont  tous 
»  devez  attendre  d'être  bien  rccongneu  de  moy,  que  Vous  expért- 
»  mentcreztou jour»  pour  bon  roy  et  maistre  bien  «£lectioiméw  Sinr 
«  ce,  je  prie  Diev,  moBsieur  dfi  la.  Pierre  ^  ^^«9  consens»  ^  bpl 
»  sainte  garde^^  Esçript  au  camp  devant  C^artres^  le  %%*:  j^ouv  de 
>»  mars  <  591  .•  »  Signé  Hbnrt;  et  plus  bas  :  ForgeU 

La  lettredu même  prince,  datée  de  Lyon,  le  6  septembre  4  595, 
invite  M»  de  la  Pi^re.  à  rassembler  de  suite  sa.qexnpagiûe  de  gens 
à  cheval,  et  à  la  rendre  la  plus  forte  qu'ail  pourra,  afin  qu'elll^  s.oit 
prête  à  marcher  au  premier  ordre  qu'il  allait  lui  adresser. 


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DE    MOirrETNABD.  79 

(piî  fut  dédiée,  en  1840,  à  sainte  Redenipta.  Leurs 
eniànts  furent  : 


i«  FrançoU,  ffi"^  du  «om,  dont  Tartidk  suit  : 
a»  Gui-Balthasard,  auteur  4^  U  BsàiWHiz  dob.  C«4»l3tLARD, 
rapportée  ci-  après  ; 

50  Claude  de  Mpfit^iM^d,  ba{4is4  &»  \a  chapeUf^dq  la  Pierre 
le  35  novembre  1590.  Il  fut  reçu  cheyaEej;  d^  $t^an  de 
Jérusalein  ai}  prieure  de  St-QiUes,  en  f<608  (1).  Sa  mère  le 
substitua  à  ses  frères  GuîvBahhazavd  et  Jean,  et  à  son  nereu 
Hector,  pour  le  cas  où  il  pourrait  quitter  Tordre  de  lHilalte 
et  se  marier.  Sob  {>ère  lui  I^ua  une  pension  annuelle  j 

4«  Jean  de  Monteynard,  seigneur  de  Lusson.  Il  fut  nommé 
successiTcment  gentilhomme  de  ki.  ohambre  du  duo  d^Or- 
léans,  le  5  jàiyfi<«r  1  eai ,  l^eutenant-eoXonel  du  régiment  de 
Koure»  infanterie» le  ail  janvier  i 63 7,  e(  lieutenant  d^  roi 
de  la  place  ,de  Savillan,  en  Piémont  le  30  mars  4  643. 1) 
avait  ^ousé,  par  contrat  passé  à  Montpellier  ,  le  21  mars 
-4641,  Susanne^te  Rivière ,  fille  de  feu  Alexandi*» de  Rivière, 
cons^all^r  du  roi  »  auditeur  en  la  cour  des  aides  de  Monli- 
pellier ,  et  de  damq  Pierre  de  Nicolas,  Il  fit  son  teatameot 
devant  Durot,  notaire  à  Valiguiéres ,  en  Languedoc,  le  1 9 
septembre  1668.  Il  donne  le  tiers  de  ses  bieiis  à  sa  femme, 
avee  Tusufrait  des  deax  autres  tiers,  qui  reviendront  après 
ell^  à  sçs  n,€tveux  JeaQ  et  André  de  Monteynard,  eu  à  rûn 
d'eux,  au  dbpix  de  cette  dame.  i\  fait  mention  de  sept 
antres  testaments  qu'il  avait  précédemment  faits  et  qu'il 
révoque  ^  et  voulut  être  inbumé  dans  l'église  paroissiale  de 
Montfrin.  Q  vivait  eneorele  I*' j^âlet  1669,  ^qa«  à  la- 
quelle lui  et  son  neveu,  Hector  de  Monteynard,  furent 
maintenus  ,dana  ^ur  noblesse,  par  jugement  de  'M.i  de 
Beson$  ,  intendant  de  {janguedoc.  (Pièces  fugitives  pour 
sentir  à  VBiatoir&  d»  France,  publiées  par  le  marqnis 
dfAubais,  Jugçm$jm  mr  Ui  noblesse  àfi  Laugmdo^yVL^ 
partie,  p..3i6,  ci^  çri^al  sur  parçlti^mm  au^  archives  4e 
la  faipillf-)  .  \  « 

Marguerite  de  Monteynard  de  Lusson.  EUe^fut  légi- 
timée far  lettres  p^Mnies  du  roij  enregistrées  e»  la 
^mr  4f«  çqmp^  49  Bâontp^Uier.  Hec%or  di^  Mqm$9^ 

*'  >>' ■"   ■    ^"   ■■■■ M    ■■•■'■  ■   i  ■    ■'      ■■ ' '     '    M   '■'     >-  "'     ""    '■■■'  ■ 

(1)  Voir  se»  quartiers  dans  1q  t.  11^  p.  309  de»  registres  de  Pof- 
dre  ^  Msàifi  ,,  la«^^  de  Proi^emofR ,  à  la  bibliothèque  d^  l'iïi^se- 
val.  Ses  nreu,ves  tjE;^Um.oulales  avaient  ^té  faites  par  les  commaoy 
deurs  de  Barras  et  de  Saint-Sauveur  et  le  chevalier  de  la  Menar- 
die  le  3à  juin  1607. 


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d^aïur  au  lion  d'or. 


80  DE    MOKTBYKiRD. 

nard^  marquU.de  Mûnifrin ,  Udfit  un  legs  eu  recon" 

naissance  de  l'intérêt  qu'elle  portait  a  sa  maison^  par 
son  codicille  du  20  âOi^M686. 

5»  Clémence  de  Mpnteynard ,  mariée,  le  24  août  1618,  avec 
Loais  Langon,  seigneur  de  Langon,  au  diocèse  de  Vienne. 
Son  père  lui  légua  5000  livres  ; 

6o  Susanne  de  Monteynard  ,  religieuse  en  Fabbaye  de  Ver- 
^ thon,,  du  vivant  de  sa  mère,  puis  en  Tabbaye  deSte-Glaire 
de  Grenoble  ; 

70  Jeanne  de  Monteynard,  religieuse  «  en  l'Abbaye  des  Ayes. 

XIX.  François  de  MonTEYiîABPfbarop  de  Mont- 
frin,  épousa,  par  contrat  passé  devant  JMenard  et  Cha- 
montin,  notaires  royaux  en  la  ville  de  Nismes,  le  16 

mGoiioiii.  septembre  1606,  Mat*guerite  db  Gondin,  fille  de  feu 
Jean  de  Gondin,  seigneur  de  Carsan.et  de  Boisseron, 
baron  d'Aramon^.et  de  Valïabrègue's ,  et  de  dame 
Claude  de  Buis.  Marguerite  de  Gondin ,  veuve  de 
Fraiiçois  de  Monteynard,  fit  son  testament  devaat 
Monteil,  notaire  royal  à  INismes^le  20  décembre.  16 14, 
et  voulut  être  iiiKumée  au  tombeau  du  baron  de  Mont- 
frin,  son  mari.  Elle  institua  son  héritier  universel, 
son  fils  unique  ^  Hector  de  Monteynard ,  dont  nous 
allons  parler,  et  .laissa  Tadministration  de  ses  biens  à 
dame  Claude  de  Buis, sa  ipère,  jusqua  ce  que  ledit 
Hectoir  ait  atteint  l'âge  de  25  ans  ou  se  soit  marié. 

XX.  Hector  de  Montiçyn^rd,  U^  du  nom^  seigneur 
d^  Monteynard  ,  baron,  puis  marquis  de  Montfrin  y 
seigneur  de  la  Pierre,  de  Theys ,  de  Feuillans,  de 
Vers ,  de  Chanousse ,  de  l'Argentière,  de  Chalencon, 
de  Meynes ,  de  Tbeziers,  de  Vaisse ,  de  Lusson,  etc., 
conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  mal*échal  de  camp, 
sénéchal  de  Beaucaire  et  de  2sîsmes,  fut  fait  capitaine 
dans  le  régiment  de  Languedo<^,  infanterie,  Iprs  desoni 
rétablissement,  le  8  juillet  1636.  L année  suivante^  il 
fut  blessé  à  la  prise  des  retranchements  de  Letfcate,  et 
à  la  déroute  de  I  armée  espagnole.  Hector  de  Mon- 
teynard, après  avoir  fait  plusieurs  campagnes  avec  ce 
même  régiment,  se  retira  en  Languedoc ,  où  il  rendit 
d'importants  services  à  la  couronne  durant  la  minorité 


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DÉ  MONTBYNARD.  81 

de  Louis  XIV  et  les  troubles  de  la  Fronde.  Il* fut 
nomiBé  séuëchal  de  Nismes  et  de  Beaucaire  le  17 
août  1651.  L'année  suivante  ^  pdr  lettres  patentes  du 
mois;  de  mars,  enregistrées  au  parlement  ae  Toulouse 
le  17  septeinbre  1658^.  et  en  la  cour  des  comptes  de 
Montpellier  le  2Z  novembre  1660  (1),  sa  baronnie  de 
Montfrin,  unie  aux  terres  et  seigneuries  de  Meynes, 
Theziers,  Bassorgues  et  Volpilièrè,  fut  érigée  en  /war- 
quisaty  et  il  iut  piromUau  grade  de  maréchal  de  camp, 
par  brevet  du  4  mai  de  la  même  année.  (  Chronologie 
historique  militaire,  par  Pinard»  t.  VI,  p.  360).  Hec- 
W  fut  maHé  deui  fois  :  V  par  contrat  passe  au  châ- 
teau de  Varennes,  en  Beaujolais,  le  29  novembre  (ma- 
riage célébré  le^  décembre)  1638,  avec  Françoise  db 
NiGu-VARBMirtKS,  ifille  de  François  de  Nagu,  marquis  »«  Ni«ii  s 
de  Varennes,  baron  de  Marzé,  chevalier  des  ordres «"iJeiSigl^r**' 
du  roi  y  maréchal  de  camp ,  conseiller  d'état  et 
gouverneuF  d^Âiguesmortes ,  et  d'Eléonore  du  Blé 
dUxeîfes  ;  2^  par  contrat  passé  au  château  de  St-Pri- 
vat,  devant  Jacques  Boumet,  notaire  royal  de  là  ville 
deMontfrin,  le  14  avril  1653,  ^vec Christine-Margue- 
rite DE  LÀ  GoRCE,  veuve  de  Henri  de  Faret,  seigneur  „  ^^  g«»c«: 
de  Saint-Privati  et  fille  de  feu  niessire  Pierre  de  la  jT^f^r^^^lJ;  ;,J,.'*" 
Gorce,  seigneur  de  la  Roàue-Saint-Laurcnt,.et  autres 
places,  et.  de  dai^ie  Paude  du  Peloux  de  Gourdan. 
Marguerite  de  la  Gorce  mourut  à  Montfrin  le  27  no- 
vembre 1684,  après  avoir  testée  dès  le  31  mars  1665, 
en  faveur  de  son  mari.  Hector  de  Monteynard  ne  lui 
sorvéiBUtque  deux  ans,  et  n^ourut  à  Montpellier  le  7 
janvier  1687.  Il  savait  fait  son  testament  le  2  mai  1679, 
et  un  codicille  '  le  20  août  1^86.  Il  établit,  mais  au 
profit  de  ses  descendants  seulement,  une  substitu- 
tion graduelle  et  perpétuelle  de  se?  biens,  appelant  les 
mâles  de  préférence,  et  par  ordre  de  primogéniture  -, 
au  défaut  de  tous  les  mâles,  ses  filles  et  leurs  enfants 
mâles  toujours  préférés ,  et  dans  le  même  ordre  de 
successibilité  ^  enfin  au  défaut  dé  tous  ses  descendants 

(I  )  Tablettes  historiques^  généalogiques  •  et  chronologiques  , 
par  Ckaaot  de  Nantigny,  t.  IV,  p.  410;  Dict.  des  Gaules  et  de  la 
France,  par  Expilly,  t.  IV,  p.  779. 

6 


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82  M  uaaMWkM. 

màkft  et  remise»,  il  appelle  le  seigneur  de  la  Qorce, 
son  beaa*frère ,  à  recueillir  cette. subslîtiilicHi  (iX  Sea 
enfants  furent  ; 

Du  premier  iii  : 

I"  Madelaine  de  Montéynard,  née  le  *  octobre *1 6  9j»,  mariée 
le  6  septembre  «657,  &ypc  Màre-Astoine  Perraekohyhttron 
de  SenoMiiy  au  dioc^e  de  Maçon.  Elle  mourut  eu  I7a9, 
dans  sa  mais6n  de  Ghâteauneuf »  au  corat^  Vcnaîssûi  ^ 

9*  Françoist-d^menee  de  Montaynard»  manëe„  le  1 6  février 

4  664  y  ayec  Roland  II  de  Poudras^  comte  de  Ghâteautifrs , 
capitaine  de  cheTau-légers  dans  le  régiment  d*£pemou^  fils 
de  Roland  de  Fondras,  l^^  du  nom,  cheTaKer,  seigneur  de 
Cbâteautiers,  et  de  Lucrèce  de  Sève  j 

Du  second  Ut  :  * 

s*  François,  II*  du  nom,  qui  a  continue  lapojstéritë  ; 

4°  Joseph  de  Monteynard,  cheTalier  de  Montfirin,  baptÎBé  le 
16  novembre  4664.  U  fut  reçu  clieyalier  de  Tordre  de 
Malte,  page  du  grand^maftre,  le  6  novembre  «6^76;  S  obtint 
uae  oommissioB,  le  10  acvùt  «668  ,  pour  lever  4Bt  prendre 
le  c<MnmaBde»ent  d'une  compa^ie  de  dragoiM,  comman* 

.  dément  qui  lui  fut  confirmé  par  Louis  XlV  dans  un  bravet 
du  34  août  4  689  ,  portant  remise  en  sa  faveur  du  droit  de 
lods  et  ventes.  H  servait  au  camp  de  FouviUe  sons  le  mar- 
qua de  Boufflen,  colonel  général  des  dnigcnt,  le  9  ottbbre 
4  684  •  n  fit  son  testament  devant  GouUonib ,  mot^ire  royal 
de  la  ville  de  Montûîn,  le  4«r  septembre  4  71 9.  Il  voulut  être 
înbumé  en  la  chapelle  des  seigneurs  de  Montfrin ,  ses  pré- 
décesseurs. €e  fut  François  de  Montejmard,  aon  neveu,  qui 
fut  aon  héritier  universol  j 

50  Madelaine  de  Mpniejmard^  |  religieuses  ursulines  à  Ta- 
6<^  Christine  de  Montejnard ,    \  rascon; 

7''  Marte  de  Montejrnard,  religieuise  nrsiiline  à  Nbmes. 

XXI.  François  nB  MonTfiYiiiB%  II*  du  nom^r  che- 
valier^  seigneur  de  Mouleynard,  manfuis  de  Monlfrin, 
baron  de  la  Pierre-,  etc.,  né  au  château  de  Montfrin 
le  8  juillet  1660,  succéda  à  son  père  dans  la  charge 


(4)  Le  marquis  de  Montfrin  n'appelle  point  à  cette  substitution 
la  branche  de  Ghastelard  ,  parce  qu^il  était  en  prpcès  avec  elle 
pour  la  baronnie  de  la  Pierre  et  la  terre  de  Lussoq,  dont  il  re- 
vendiouait  la  possession.  Ce  différent  fut  apaisé  plui  tard  par 
une  alliance  entre  les  deux  branches. 


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DE   HUmitLYKXKU,  83 

de  sëQécbal  de  Beaucaire  et  de  Niâmes  en  1687.  Il 
i^pousa,  pbr  contrat  jptmé  devant  Viot  et  Gmiëet,  no- 
taires, le  21  février  1699,  Louise  dç  Louet  deNo6A<  p",J"a"MJÎ**\Y"J 
HET  DE  CiLLVisso^>  fille  de  Jeao-Louis  de  Louet  de  5"/"*",^™*/i*  7„*J 
Nogaret  de  Murât,  marquis  de  Calvisson,  baron  desnn''''2iù'd'.rgeBr! 
états  de  Langtiedoe^lieutenant-génëral  au  gouverne- ^nebéd«""nop7J." 
ment  de  cette  province,  et  de  Madelatne  de  Tlsle  de 
Marivaux.  Le  marquis  de  Montirin  fit  son  testament 
le  1*^  mars  1726  devant  Combes,  notaire  royal  de  la 
ville  de  Montfrin.  En  instituant  son  fils  'aîné  survi- 
vapt,  Joseph  de  Monteynard,  son  héritier  universel, 
il  défend  que  rien  ne  soit  vendu  ni  aliéné  des  terres 
de  Monteynard^  Montfrin,  Meynes.et  Théziers,  afin 
qu'elles  passent  intactes  et  sans  aucune  espèce  de  dis- 
traction à  rainé  de  ses  descendants  mâles.  Ce  fidéi- 
commis  n^est  établi  quVnufaveur  de  sa  branche.  Au 
défaiit  de  postérité  9ial.e  de  Joseph,  il  substitue  celle 
de  FraBçoiâ>  son  second  fils;  et  daps  le  cas  où  les  deux 
frères  n'auraient  plus  de  descendants;  mâles,  il  veut 
que  les  biens  de  sa  branche  passent  aux  filles  de  Jo- 
seph ;  à  leur  défaut^  aux  filles  de  François,  et  au  dé- 
&at  de  ^eiles^'ci  aux  filles  de  lui,  testateur,  pour  être 
également  partagés  entre  elles,  sans  égard  au  droit 
d'aînesse,  et  de  manière  à  ce  que  chacune  puisse  dis^ 
poser  de  sa  part  à  son.  gré.  Il  mourut  le.  12  juillet 
1728,  et  fut  inhumé  en  Téglise  paroissiale  de  Montirin^ 
dans  la  chapelle  de  sa  fiimille.  Par  le  testament  olo^ 
graphe  que  sa  yeaye  fil  à  Avignon  le  23  mars  1740, 
elle  voulut  que  son  cwrps  fut  tran^)orté  à  Montfrin  et 
inhumé  près  de  son  mari.  Ce  testament  fut  ouvert  le 
13  juin  suivant^  le  lendemain  de  son  décès.  De  leur 
mariage  sont  issus  :  * 

|o  JeJan-Louis  de  Monteynard,  ne  à  Nismes  le  31  décembre 
1699,  mort  en  1706; 

9^  Joseph,  4ui  a  continue  la  postérité; 

S*  François,  chcTalier  de  Monteynard ,  ne  le  S 9  juin  4  706  , 
chevajier  Ae  Tordre  de  Malte,  capitaine  an  régiment  Royal, 
caTalerie  ,'  ayec  lequel  il  fit  la  fameuse  retraite  de  Prague 
en  4749; 

*•  Anne -Louise  de  Monteynard,  mariée  ,  par  contrat  du  95 

6. 


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84  DE    MONTEYNAnO. 

janvier  47S9  (la  célântetion  aTaitprëcëdëà  AVignoiilc  14 
janTier)  avec  messire  Josqih-Ignace  du  Blanc  ^  marqub  de 
Brantes,  qui  fut  depuis  gouTemeur  d^Etrechaux  et  capitaine 
des  portes  du  palais  apostolique  à  Avign'on,  Gis  de  Pierre 
du  Blanc  ,  marquis  de  Brantes,  gouTenkenr-seigneur  de 
la  Roque-sur-Pemes,  et  de  Susanne  de  GambiSflesquek  as- 
sistèrent leur  fils  a)i  contrat.  Elle  mourut  le  19  juin  1749; 

5«  Anne-Bathilde  de  Monteynard,  religieuse  au  courent  des 
danres  de  St.'-Laurent  d^ Avignon  ; 

6<»  Françoise  de  Montéynard,  mademoiselle  de  Montfrin,  nce 
le  4  9  février  IT08. 

'  XXII.  Joseph  DE  MoHTETfîARD,  comte  tilulaire  de 
Diois  par  anciemie  substitution,  marquis  de  Mont- 
irin  en  Languedoc,  comte  -de  Soutemon  en  Forez, 
baron  de  la.  Pierre  en  Dauphiné,  seigneur  de  Meynes, 
de  Théziers,  de  Sainl-Gepmain,  de  Noiieu,  de  Saint* 
Julien  et  autres  lidux^  conseiller  du  roi  en  ses  conseils, 
sénéchal  de  Beaucaire  et  de  Nismes,  naquit  à  Avignon 
le  1 3  février  1703,  et  mourut  vers  la  fin  du  mois  d'oc- 
tobre 1793.  Il  avait  épousé,  l"*  par  contrat  du  9  juio 
1732,  reçu  par  Chrétien^  notaire  à  Aubais,  Diane- 
di.rKn.tfTb  'u*ct  Henriette  de  Bàsghi  d'Aubàis,  morte  le  18  mars  1755, 
de  «bk.  mig  jg  Charles,  des  comtes  de  Baschi^  marquis 'd*Aa- 

bais,  baron  duCayla,  etc.,  et  de  dame  Diane  de  Rozel^ 
2"  par  contrat  du  24  novembre  1767,  Eliennétte  ng 
d..u^è'3^*îiid'é.BouRa  ns  Saiht-Polgub  ,  fille  de  Juste-Henri  du 
K^entf  effclmÈlJ  Bourg,  ihBrquis  de  Bozas,  comte  de  Saint-'Polgue,  en 
Forez,  et  de  dama  Fi^nçoise-Henriette  de  la  Roche- 
Aymond,  dame  de  Barmont.  Ses  entants  furent  ; 

Du  premier  lit  : 

|o  François,  UI^  da  nom,  dont  on  vi  jparler  ; 

S<^  Jacques-Hector  de  Monteynard,  comte  de  Soatejnon,  mort 
■    june  ; 

3*>  Joseph-Rajrmônd  de  Monteynard  ,  reçu  cheYalier  de  IW- 
dre  de  Malte  de  minorité; 

4«  Françoise-Marie  de  Monteynard,  née  le  ad  aynl  1 754,  ma- 
riée, le  94  juillet  1 75 S»  à  Louis-François,  marquis  de  Mott- 
tejrnard,  son  cousin,  dont  elle  recueillit  tous  les  biens  qa^eDe 
légua  à  sonneyeu,  Hector-Joseph»  par  son  testament  du  If 
mai  I808'«  Elle  mourut  le  S  aVnl  1809  ; 


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Dt    MONTEYIVAIID.  86 

X°  Susannc-Françoise  de  Monteynard. 

Du  second  lit  : 

«o  Juste-Henri  de  Monteynard;  reçu  chevalier  de  l'ordre- de 
Malte  le  IS  avril  f774,  mort  ad  mois  de  mars  1835; 

7<>  Joseph-Ignace  de  Monteynard ,  reçu  chevalier  du  même 
ordre  le  <7  avril  1774,  mort  le  8  novembre  I8SS  ; 

^  Heniiette  de  Monteynard,  mariée,  le  4 «'décembre  4  788,. 
avec  Philippe* Angélique,  comte  ^eLaurencindeBeaufort  ; 

9<*  Louise  de  Monteynard. 

XXIII.  François,  IIP  du  ncMfn,. comte  de  Montey- 
?JARD,  né  ail  château  de  Montfrîn  le  28  août  11^5, 
entra  fort  jeune  au  service  avec  te  grade  d  enseigne 
dans  le  régiment  d'Agenois.  Il  passa  de  ce  corps  sous- 
lieutenant  dans  te  régiment  du  Roi,  infanterie,  puis 
de  celui-ci ,  cornette  de  la  seconde  compagnie  des 
mousquetaires  ,  avec  commission  de  mestre  de  camp 
de  cavalerie  du  20  mars  1757.  Au  commencement  de 
Tannée-  suivante  ,  il  commandait  sur  les  côtes  de  Pi- 
cardie un  détachement  de  mousquetaires  qu'il  ramena 
à  Versailles,  le  projet  d'une  descente  en  Ap^leterre- 
n  ayant  pas  eu  ae  suite.  Il  reçut  alors 'des  leltrrs  de 
service  dans  son  igradc  de  colonel  pour  Tarpaée  d'Alle- 
magne. Il  y  arriva  le  jour  même  de.  la  bataille  de 
Crewelt  (23  juin  1758  ),  à  laquelle  il  pri*  part,  et  fit 
ensuite  av«c  l'armée  la  retraite  sur  Cologne.  Le  comte 
de  Monteynard  devint  enseigne  de  la  même  comp- 
gnte  des  mousquetaires  le  10  février  1769..  Le  29 
mars  suivant,  il  eut  l'honneur  d'être  présenté  au  roi  et 
de  monter  dans  les  carrosses  de  S.  M.  5  fut  créé  che- 
valier' de  Tordre  de  Saint-Loui^  le  10  septembre  17  60, 
el  fut  nom  nié,  le  4 'juin  suivait  i,  colonel  dans  le  corps 
des  grenadiers  de  France.  Il  commanda  ensuite  le  ré- 
giment provincial  de^Ch&lons-sur*Sâône,et'fut  promu 
aux  grades  de  brigadier  d'infanterie  le  20  mars  17^8, 
et  de  maréchal-de-camp  le  l*"^  mars  1780.  Jl  était 
lieutenant-général  au  gouvernement  de  la  province 
de. Bourgogne,  et  gouv<!rneur  des  ville  et  citadelle  de 
Chàlons-sur- Saône,  lorsque  le  roi  le  nomma  ,  le  24 
décembre   1771  ,   son  ministre  plénipotentiaire  près 


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86  DE   MONTETNARD. 

rëlectear  de  Cologne.  II  est  mort  à  Lugano,en  Suisse, 
le  9  mai  1798.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  IS 
d'  °Vî'T."iiMe  J*^***  1756,  Henriette*Lonise-MadeIaine  DE  Biscm, 
iie"2*îl."  '  née  le  20  mat  1744,  présentée  le  20  septembre  1767, 
fille  de  François,  comte  de  Daschi^Saint-Estère,  che- 
valier des  ordres  du  roi,  conseiller-d*étatd*épee,  ci- 
devant  ambassadeur  de  France  près  la  couf  de  Portu- 
gal, puis  à  Venise  V  et  de  Cbanotltv Victoire  le  Nor^ 
mand.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

l<*  Louis-FraiEioois-Rajniiood  de  Montejmabd  ,  reçu  efcevaHcr 
de  Malte  de  minorité  en  f  774»  mort  jeune  en  4  7S4  ; 

a**  Hector-Joseph,  dontVartide  suit; 

S*  Jowpii-Raymond,  dieyalier  de  Tordre  de  Malte; 

4*  Amëdëe  de  Monteynard,     )  morts  jeunes  ,  chevaliers  de 
s<*  Emmanuel  de  Montejnard,  (  Malte  at  mtnorîté. 

XXIV.  Heclor-Josepb  ,  marquis  de  MomrBTirAio, 
chef  des  nom  et  armes  de  sa  maison^  est  ne  le  16 
mars  1770.  Il  commença  à  servir ,  en  1785  ,  dans  le 
corps  4es  carabiniers,  eut  llionneur  d'être  présenté  au 
roi,  et  de  monter  dans  les  carrosses  de  S.  M. ,  le  2S 
mars  1 789,  et  fut  breveté  capitaine  de  cavalerie  le  26 
avril  de  la  ro^e  année.*  Emigré  avec  lès  princes 
français,  il  a  fait  sous  leurs  ordres  la  campagne  de 
1792.  Lors  de  la  restauration  (1814),  il  a  reçu  le  bre- 
vet de  colonel  pour  tenir  rang  du  4  jdin  1810 ,  et  la 
croix  de  Tordre  de  Saint-Louis.  Il  a  été  nommé  suc* 
cessivement  màrécbal  de  •  amp  le  2  avril  1817  ,  gen- 
tilhomme de  la  chambre  du  roi  le  20  novembre  1820, 
et  paie  de  France  le  5  novembre  1827.  Ua  cessé  de 
siéger  à  la  chambre  des  pairs,  depuis  les  événements 
de  1830.  Il  a  épousé,  par  contrat  du  17  août  1810, 
M  D>.»-BtÉsi:  Clémentine -Henriette -Philippine  m  Da^uz-BaÉzÉ, 
d^^.Ve^'J^'^'^éT. fille  de  Henri-Evrard,  marquis  de  Dreux -Bréaé, 
îïi[.^'e?^po1n"[e  pair  et  grand-maitre  des  cérémonies  de  France,  che- 
kS'di.î^iird*.^;^*^'^"^  ^^*  ordres  du' roi ^  maréchal  des  campa  et 
armées.,  etc. ,  et  de  dame  Adélaide-Anne-Philippine 
de  Custine.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

1'  Henri-Raymond,  dont  Farticle  suit; 


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DK   MOnTETlfAnD.  87 

s*  Amëdëe-At^nulfe,  vicomte  de  Monteynard,  ne'  le  A  juillet 
1815  ; 

S*  Paul-Chârles  de  Monleynard,  né  le  7  décembre*! 84  9; 
4«  Marie-Hectorine  de  Monteynard,  née  le  S  S  avril  4  815,  dé- 
cédée le  S  septembre  l««S; 

5«  Marie-Elisabeth  de  Montejnard,  aëe  le  7  décembre  181»» 
déc^ée  le  %  juillet  1856. 

XXV.  Hçnri-Raymond,comteDEMoiiTETiirARD,  pé 
à  Airigoon  le  14  juin  1811^  est  entré  dans  la  maison 
des  pages  du  roi  Charles  X  le  27  janyier  1827  ,  et  a 
été  nommé  mige  dauphin,  le  25  aoiit  1828.  IITut 
nommé  sous-lieutenant  dans  les  chasseurs  de  la  garde 
royale  le  29  septembre  1829.  Lors  de  là  retraite  de 
son  réginient,  congédié  à  Dreux  le  6  août  1830,  après 
avoir  pris  part  aux  événements  des  jours  précédents', 
il  a  continué  de  sa  personne  à  escorter  le  roi  jusqu'à 
son  embarquement  à  Cherboui^,  et  en  témoignage  de 
la  satisfaction  de  sa  conduite,  b.  M.  Ta  nommé,  che- 
valier de  la  Légion  d*Honneur.  Il  a  épousé  ^u  châ- 
teau de'Fourqueux*,  près  Saint-Germaln-on-Laye,  le 
12  septembre  1832,  Marie- Anrie-Ântoinette  le  Cornu  ^  "  co..» 
OB  BiuviÈaB^  décedée  au  même  château,  le  I2dé-^dw^à  s  coMje 
cembre  1838.  Elle  était  fille  de  feu  BenjamiurPierré-  guXi  d'if"*'  **" 
Aimé-Théodore  le  Cornu,  comte  de  Balivière,  ancien 
officier  supérieur  de  cavalerie,  et  dé  dame  Elisa^Fran- 
çoîse  BoUvar()  de  Fourqueux.  Il  a  eu  de  ce  mariage 
quatre  enfants  :         * 

I*  Hector  Frani^oiA-Rodolphe  de  Monteynard,  né  a  Four- 
queux le  SS  septembre  1838; 

9*  Marie^ofe{lli*<Hector  de  Monteynard  ,  se  à  Teiiciii  le  t7 
juillet  1855,  décédé  à  FtMirqueux  le  S  juin  4  857  ; 

%•  Marie-Humbert  de  BloUtejrnftrd ,  ué  à  Fpui^uenx  le  45 
février  1857. 

4*>  Louis-Albert  de  Monteynard,  né  à  Fourqueux  le  l«r  dé- 
cembre 1858. 


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ALtKMAVD 

à 


88  DE    MOMTEYlfAKO. 


BRANCHE  DE  CHASTELARD,  éteinte. 

XIX.  Gui-Balthazard  db  Monteyitailo,  co-seigneur 
de  Theys  et  de  la  Pierre ,  second  fils  de  Marius,  sei- 
gneur de  Monteynard ,  hérita  des  terres  du  Champ 
et  de  Chastelard  du  chef  de  Joachine  Cot,  sa  mère. 
Il  fut  aussi  seigneur  de  Prébois  par  acquisition.  Il 
épousa ,  par  contrat,  du  15  juin  1628,  passé  devant 
Genevel,  notaire,  en  présence  de  Claude  de  Monté^f- 
nard,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
et  de  J^n  de  Mbnteynard ,  seigneur  de  Lusson ,  ses 
1«"p/6o.  ft*èi'6S  )  Anne  Allemand  ,  fille  de  messire  Alexandre 
Allemand,  seigneur  de  Paquiers  et  de  la  Cluse,  vicomte 
de  Trièves ,  conseiller  du  roi  en  ses  >  conseils ,  bailli 
d'épée  du  Viennois  et  plat  pays  de  Dauphiné,  etde 
dame  Jeanne  de  Monteynard  de  Chalencoq.  Gui  Bal- 
thazard  fit  son  testament  olographe  le  24  juillet  1£44, 
reçu  par  Jacques  Froment,  notaire  à  Grenoble.  Il  inr- 
stitua  sa  femme  son  héritière  universelle,  à  la  ehàrgo 
de  transmettre  son  hérédité  à  celui  de  leurs  enfants 
qu'elle  choisirait  -,  et  dans  le  cas  où  elle  mourrait  inr- 
testai^  il  appela  successivement  ses  deux  fils  et  leurs 
enfants  maies  ^  par  ordre  de  primogéniture ,  leur 
substitHiant  son  frère,  Jean  de  IVIonteynard ,  seigneur  ^ 
de  Lusson  y  et  au  défaut  de  Jean»  ou  dé  ses  enfonts 
mâles,  il  appela  Hector  de  Monteynard,  son  neveu, 
baron  de  Montfrin,  lui  substituant,  en  cas  de  mort 
sans  enfants  mâles^  Gabriel  de  Monteynard,  seigneur 
de  Gensac,  son  cousin*germain.  Nonobstant  ces  sub- 
stitutions, il  voulut  que  les  filles  fussent  dotées  selon 
leur  condition  et  le  rang  de  leur  maison.  Il  vivait  en- 
core le  5  juin  1649  ,   et  laissa  deux  fils  et  deux  filles  : 

4»  Jean,  H®  du  nom,  qui  suit; 

20  André  de  Monteynard,  seigneur  de  Chastelard.  Lui,  son 
frère  aîné  et  ses  deux  sœurs  eurent  chacun  un  legs  par  le 
testament  de  leur  père.  Il  mourut  sans  postérité  -, 

3"  Charlotte  de  Monteynard,  mariée  avec  Mathieu  du  Mou- 


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Dfi    MOliTSYlVÀAD.  89 

lin,  s«icneur  de  la  Bonneliére,  capitaine  au  régiment  de 
Lyonnais;  . 
4<*  Gaspàrde  de  Monteynard,  mariée,  le  6  mars  4  663,  avec 
Jean  du  Vache,  baron  de  Châteauneuf ,  seigneur  de  TAl- 
benc  et  de  Vatilieu ,  président  en  la  cour  des  comptes  de 
Daopbiné. 

XX.  Jean  .o£  MoNTEYJfA^B,  Uv  du  oom,  seigneur 
da Champ  fl),  de  Chastelard  et  de  Prébois,  co-sei- 
gneur  de  Theys  et  de  la  Pierre ,  baptisé  le  7  février 
1629^  fut  émancipé  le  16  mai  1654  par  son  père,-qui 
rinveslît  en  même  temps  de  tous  les  droits  qu'il  pou- 
Yait  prétendre  en  lsi  succession  de  feu  dame  Anne 
Allemand,  sa  mère.  Il  fut.  marié  deux  fois  :  1*"  par 
contrat  du  27  janvier  1665,. passé  devant  Maillet,  no- 
taire à  Grenoble^  avec  Isabeau  Pourroy,  fille  de  noble  po„„o,  : 
Isaae  Pourroy,  conseiller  du  roi,  contrôleur-général  JÙ°.uieÀ  \r\Y!nî 
desfinanceâ  en  DaUphiné ,  et  de  Florence  Marnais  :  *'•«»;;  ch«r|«  de  5 
-i  en  16^9,  avec  Virginie  d  âhcbs^  a  laquelle,  par  son  '^'^^'^^j^^^, 
testament  du  29  juillet  1702,  reçu  par  Don,  notaire  à  d'a.ur  °  lu"  franc 
Grenoble,  il  légua  l'usufruit  d'une  somme  de  48,000  ^•"'**"  '  " 
livres  jusqu'à  la  majorité  des  enfants  qu'il  avait  eus  de 
cette  dame ,  ainsi  qu'une  maison  pour  sa.  résidence 
tant  qu'elle  vivrait  en  viduité.  Par  ce  même  testament, 
il  établit  entre  ses  enfants  du  premier  et  du  second 
lit  une  substitution  graduelle  et  perpétuelle  ;  d'abord 
au  profit  des  mâles,  ensuite  des  filles  et  de  leurs  en- 
fiuits  mâles,  au  dé&at  desquels  il  appelle  François  de 
Monteynard,  marquis  de  Môntfrih,  son  cousin  et  ses 
enfants  et  descendants  mâles  par  ordre  de  primogéni- 
tve.  Jean  de  Monteynard  fit  un  codicille  réglemen- 
taire le  7  décembre  1707  ;  mais  comme  dans  lés  trois 
^s  qui  suivirent  il  lui  survint  deux  enfants  de  sqn 
second  mariage,  il  fit  de  nouvelles  dispositions  codi- 
cillaires  le  8  avril  .  1710,  devant  Jourdan,  notaire 
i^yal  du  Oiamp  fixa  le  legs  partageable  par  égales 
parts  entre  les  enfants  de  ce  second  lit,'  et  ajouta  un 
revenu  aUx  legs  qu'il  nvait  faits  à  Virginie  d'Arces.  Il 
avait  eu 


(0  n  fît  foi  et  hommage  pour  cette  terre  en  la  chambre  des 
comptes  de  Grenoble  le  %  avril  <  «SO. 


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90  DE   MOUTBYMiKD. 

Du  ff€pmr  EU  ..* 
1*  Louis- Joseph,  dont  Tarticle  suit  ; 

%*  François  de  Montejnard,  reUgieux  de  l'olMcrTance  de  St.- 

Franoob  ; 
l»  Laurent  de  Monteimard,  \  _^ -.  ;*.,«^ 
*•  Joseph  de  Monteynard,    }  "*'*'*•  J'""""  ' 

5*  Anne  de  Monteynard ,  mariëe  aree  Humbert  Moi  et  de 
Saurchenu,  seigneur  deTalhoBdiaU.  EDe  moumt  «ns  ca* 
fantsen  4  740; 

%"  Anne  de  Monteynard,  la  jeune ,  religieuse  au  monastcrs 
de  Montfleury  ; 

7«  Qémence  de  Monteynard,  religieux  au  cou'vent  des  Ayes  ; 

Du  second  lit  :     • 

%"  Gabriel-Justin  de  Monteynard,,  mort  au  berceau  ; 

9*  François-de  Montejnard,  oui  fut  reçu  chevalier  de  Toidrc 
de  St.-Lazare  en  |7S5  (4).  D  fut  commandant  de  bataillon 
au  r^iment  Royal  des.  Vaisseaux,  et  oherilier  de  l'ord^de 
Sfc-Lonis.  fl  mourut  sans  postent^; 

10"*  Jean-Baptiste  de  Monteynard  ,  capitaine  ou  rdgiatnt 
Royal  des  Vaisseaux,  mort. aussi  sans  postëtit^: 

f  4.«  Qaude-FVtmçois  de  Montèjrnard,  mort  jeune; 

44«>  Marie  de  Monteynârd  ,  épouse  do  CSiaiies  -  Fr&neois  tk 
Coigmn,  baron  de  St.-Maroel  en  Savoie  ; 

4  5*  Louise-Marie  de  Monteynard,  baptisa  k  S  nonvmbR  4  TM, 
mariée,  en  4  7ft6  ,  an^  Jacques  de  lUt^igUêse ,  scsgncmr  d« 
Veynes  au  diocèse  de  Qap,  mort  en  4  7«t  ; 

hé*"  Jeanne-Barbe  de  Monteynard,  manée  4*  avec  N....  dt 
f^aujany;  3**  avec  Etienne ^u  Cerf^  seigneur  de  Croae. 

XXI.  Loub- Joseph  dm  Mostsymard,  seigneur  de 
Giastelard,  du  Champ,  d^Avers^  du  MoUrd  ,  co-sei- 
gneur  de  Theys,  de  la  Pierre,  des  Adrets,  etc.,  suc- 
céda à  son  père  en  1711.  Il  fut  président  en  la  cham- 
bre des  comptes  de  Grenoble,  où  il  fit  hommage  au  roi 
pour  ses  terres,  le  9  avril  1726.  Il  avait  épousé,  le  13 
I L.  Bârir  août  1712,  Claudine  du  Paat  de  là  Bàtub,  dame  de 
la  Bâtie,  au  bailliage  de  Briançon.  Us  firent  leur  testa- 
ment mutuel  devant  Moreau ,  notaire  royal  à  Théys  , 
le  à  août  1725.  Louis-Joseph  de  Monteynard  mourut 

(I)  iCiat  de  la  France,  annëe  17tf,  p.  V%, 


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DE   tfOUTBYllABD.  SI 

en  1727,  et  fut  inhumé  daus  l'église  du  Champ.  Sa 
veuve  se  remaria  avec  Claude^François  de  Guérin , 
comte  de  Tencin,  mort  en.  17 59.  Elle  avait  eu  de  $on 
premier  mari  : 

i*  Lcmis-FraBçois  qui  suit  ; 

]•  François  de  Monteynard,  mort  ecclésiastique  ; 

3*  Anne  de  Montejnardy  qui  fit  àon  testament  le  9  août  1740, 
en  faisant  profession  dans  Tabbaye  de»  Ayes.  Au  mois  de 
ioîn  1766,  elle  fut  nomme'e  abbesse  de  Fabbaye  royale  de 
Vemaison,  ordre  dé  Ctteaux,  au  diocèse  de  Valence  ; 

4**  ]\Iarguerite  de  Monteynard,  nëe  en  I7S4,  religieuse  aux 
UTsulines'  de  Grenoble.  Au  mois  de  mars  -1779  elle  fut 
nommée  abbesse  de  Fabbaye  de  St.-Paul  de  Beaurepaire, 
ordre  de  Oteaux  y  au  diôcàe  de  Vienne,  puis  au  mois  de 
juillet  suivant  à  Tabbaye  de  St^-Pierre,  ordre  de  Saint  Be- 
noh,  au  diooèse  de  Lyon  ; 

S»  Jeanne-rMarie  âé  Montejmard ,  née  le  il 7  inin  1797,  ma- 
rias, au  mois  de  fé-mer  4  748,  ayee  Antoine  de  Guérin  , 
comte  de  Tencin ,  (  neveu  du  cardinal  de  Tencin.  ministre 
d'ëtat  et  arcbevéque  de  Lyon),  gouyemeur  de  Die,  cheva- 
Uer  de  Tordre  de  Saint-Louis,  morte  à  Grenoble  le  37  avril 
«771. 

XXn.  Louis-François,  marquis  db  Monteynard, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi ,  grand-croix  de 
Tordre  de  Saint-Louis ,  ministre  secrétaire  d'état  au 
département  de  la  guerre,  gouverneur-général  de  Tile 
de  Corse,  etc.,  naquit  au  château  de  la  Pierre  le  13 
mai  1713.  Il  fut  seigneur  de  Chastelard,  du  Champ, 
de  la  Pierre ,  d'Avers,  du  Molard,  et  co-seigneur  de 
Theys  et  de  Préhois  (1).  Entré  fort  jeune  au  service, 
il  fut  nommé  lieutenant  au  régiment  Royal  des  Vais- 
seaux lê  12  janvier  1728,  et ,  lé  5  novembre  suivant, 
il  eut  commission  pour  y  lever  une  compagnie.  Il  s^er- 
vît  à  Tarmée  du  "Rhin  et  au  siège  de  Philisbourg  en 
1734,  puis  à  larmée  de  Bavière  en  1740,  en  qualité 
d'aide-maréchal  général  des  logis  surnuméraire  dé 
cette  armée.  Enfermé  dans  1  an Iz  ,  avec  le  comte  do 
^g^i^*^  ^t  compris  dans  la  capitulation  de  cette  place 
(23  janvier  1742),  il  rentra  en  France  avec  le  régi- 

(1)  n  fit  hommage  pour  toutes  ces  terres  en   la  chambre  dei- 
comptes  de  Grenoble  le  4  8  juin  1765. 


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92  DE    IfOSTEYHAKD. 

ment  lioyal  des  Vaisseaux,  ne  pouvant  servir  pend«int 
un  an.  Le  marquis  de  Monteynard  fut  nommé,  le 
!•'  septembre  1743,.  aide-major  général  des  logis  de 
larmée  d'Italie  sous  les  ordres  de  l'infant D.  Philippe, 
due  de  Parme.  En  1744  il  se  trouva  au  passage  du 
Var,  à  la  prise  des  retranchement^  de  Montalban,  et  à 
celle  des  villes  de  Yillefranche  et  de  Nice.  Le  1 1  mai, 
le  roi  lui  donna  le  régiment  d'Agenais,  dont  le  colonel, 
le  marquis  de  Malause,  avait  été  tué  sur  les  retran- 
chements de  Montalban.  Il  réunit  ce  commandement 
au  grade  d^aide-tnajor  général  des  logis  de  Tarmée, 
et  se  distingua  d'une  manière  particulière  durant 
toute  cette  campagne.  Après  le  passage  des  Alpes ,  le 
prince  de  Conty  voulant  attaquer  les  retranchements 
de  la  vallée  de  Sture,  en  Piémont,  donna  au  marquis 
de  Monteynard  le  commandement  de  8  compagnies 
de  grenadiers,  formant  Fàvant-gàrde  d'une  colonne 
de  6  bataillons,  qui  marcha  sur  ces  retranchements 
par  les  cols  de  l'Eyssalette  et  de  Guypiçres,  au  sommet 
de  la  montagne  qu^  sépare  la  vallée  de  Sture  de  .celle 
de  Muyres.  Le  marquis  de  Moateynard  s'avance  au 
pied  d*un  rocher  qui  dominait  le  retranchement  en- 
nemi,  défendu  par  quelques  bataillons  piémontais,  et 
pendjant  la  nuit  (18  juillet),  il  gravit  ce  rocher  avec  le 
plu^  grand  sang-froid.  Dès  que  le  jour  parut,  les 
Piémontais,  le  voyant  maître  de  ce  poste,  prirent  la 
fuite  et  abandonnèrent  le  retranchement.  Ge  mouve- 
ment fut  suivi  de  Tatlaque  et  de  la  prise  du  château 
Dauphin ,  et  du  siège  et  de  la  réduction  de  Démon  t. 
Le  marquis  de  Monteynard  servit  ensuite  au  siège  de 
Coni,  et  combattit,  le  30  décembre^  à  la  bataille  gagnée 
sur  le  roi  de  Sardaigne ,  sous  Ips  murs  de  cette  place. 
Au  mois  de  janvier  1745^  il  fut  chargé  par  l'infant  de 
reconnaître  les  chemins  praticables  pour  pénétrer 
dans  le  Milanais  par  l'état  de  Gènes,  et  de  prendre  les 
dispositions  pour  la  marche  de  l'arinée,  qui  devait  se 
réunir  à  Tarmée  espagnole  ,  commandée  par  le  comte 
de  Gages.  Après  la  jonction  des  deux  armées,  le  mar- 
quis de  Monteynard  concourut  à  la  prise  d'Aqui,  de 
èarravalle,  et  des  ville  et  château  de  Torlone.  La  part 


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DE    HONTEYWARD,  93 

biillanle  qu'il  prit  au  combat  de  tlivaroiine  (27  sep- 
tembre) fixa  le  choix  que  le  mairéchai  de  Mallebois 
fit  dé  lui  pour  en  porter  au  roi  la  nouvelle.  Arrivé  à 
Versailles  le  &  octobre,  il  fut  déclaré  brigadier  avec 
brevet  à  prendre  taug  du  1*'  mai  précédent.  Au  mois 
d'avril  1746,  le  maréchal  de  Maillebois  voulant  mar^ 
cher  au  secours  de  la  ville  de  Valence^  assiégée  par  les 
Piémontais ,  et  couvrir  la  gauche  de  sa  marche^  déta^ 
cha  le  marquis  de  Mùnteyuard  pour  aller  prendre  à 
Savonne  cinq  bataillons  français  et  des  troupes  que  la 
république  de  Gènes  devait  fournir,  et  de  là  se  porter 
dans  la  rtiontagne  qui  verse  sur  la  Bormida^  occ^pée 
en  forces  par  les  Piémontais.  A  la  tête  de  ses  trou- 
pes, M.  de  Monteynard  chassa  Tennemi  de    poste 
en  poste,  et  ayant  acculé  7  compagnies  de  grenadiers 
dans  une  grande  maison  isolée,  appelée  les  Bains 
d'Aqui,  il  la  prit  par  escalade^  et  força  ces  7  compa- 
gnies à  se  renure  à  discrétion.  Deux  jours  après,  il  tra- 
versa la  Bormida,  s'empara  de  la  ville  d^Aqui  le  4  mai, 
et  bientôt  après  du  château,  dont  la  garnison  se  rendit 
prisonnière  de  guerre.  Après  la  bataille  de  Plaisance, 
l'armée  combinée  de  France  et  d'Espagne  dut  repasser 
le  Pô>  et  prendre  position  sur  la  rive  droite  de  ce 
fleuve  ;  le  marquis  de  Monteynard  fut  embarqué  le 
8  août  avec  trois  bataillons^  six  compagnies  de  grena-r 
diers  et  300  chevaux.  Après  avoir  balayé  la  rive  opposée 
des  troupes  légères  autrichiennes  qui  la  défendaient,  et 
avoir  protégé  la  tête  du  pont  qu  on  jetait  derrière  lui, 
il  eut  ordre  de  marcher  avec  son  djétachement,  renforcé 
de  1200  chevaux  espagnols,  au  village  de  Parpanèse, 
à' 4  lieues  en  remontant  le  fleuve,  où  le  roi  de  Sar* 
daigne  faisait  jeter  un  pont.  Bepoussé  dans  une  pre-^ 
mière  attaque,  le  marqub  de  Monteynard  revint  à  la 
charge,  emporta  le  village  de  vive  force,  et  mit  le  feu 
à  35  bateaux  du  pont  du  roi  de^Sardaigne,  malgré  les 
efforts  redoublés  de  l'artillepie  piémontaise  qui  le  car 
nonnait  de  l'autre  côté  du  fleuve.  Cette  action  brillante, 
dans  laquelle  le  marquis  de  Monteynard  fit  6^00  pri« 
sonniers>'eut  pour  efiet  d'empêcher  le  roi  de  Sarclai- 
srne  d'attaquer  les  derrières  de  l'armée  franco-espa- 


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'94  DB   MONTBYSAmD. 

-Çnole,  tandis  aue  Farinée  autrichieaae  Taltaq^aU  de 
•front,  ie  10  aovâf  sur  le  ruisseau  le  Tidon  où  eUe  fut 
battue.  Après  la  sanglante  et  malheureuse  attaque  du 
et>l  de  TAssiette^  où  périt  le  comte  de  BelIe-^Isle,  frère 
du  maréchal  (19  juillet  1747),  le  marquis  de  Montey- 
nard  fit  l'arrière-^arde  de  la  retraite,  sous  les  ordres 
du  comte  de  Mailly,  et  resta  jusqu'à  minuit  $ur  ie 
terrain  où  Ton  avait  été  battu,  sans  que  les  Piémon- 
tais  osassent  sortir  de  leurs  retranchements,  d'où  ils 
avaient  repoussé  les  Français  avec  tant  de  pertes.  Il 
fut  créé  maréchal •'de-cantp  le  10  mai  1748.  En  1756 
il  fut  Tun  des  cinq  généraux  qui  accompagnèrent,  le 
maréchal  de  Richelieu  à  la  conquête  de  file  de  Mi- 
nbrque.  Il  montra  la  plus  grande  valeur  à  Tassant  du 
fort  Saint-Philippe  ;  et  après  la  réduction  de  Mahon  , 
le  roi  le  nomma  cammandeur  de  l'ordre  de  Saint-Louis 
par  provisions  du  23  juillet  17i46.  IL  fut  maréchal- 
général  des  logis  de  l'armée  qui  s'assembla  au  mob 
d'août  1757,  en  Basse-Alsace,   sous  les  ordre»  du 
même  maréchal.  Cette  armée  marcha  4att8  laHesse, 
puis  à  Hanovre,  où  celle  du  maréchal  d'EsU«e&lui  fut 
mcorporée.  Le  marquis  de  Monteynard  prit  pavi  aux 
opérations  qui  consommèrent  la  ruine  du  duc  de  Otat- 
berland  et  la  conqoéce  de  l'éleetorat  de  Hanovre.  U 
continua  à  servir  l'année  suivante  à  la  même  armée  , 
sous  les  ordres  de  S.  Ai  le  comte  de  Clermont,  oMame 
maréchal-général  des  logis  et  niarécbal-de*carap,  et 
comiMttit  à  Crewelt  le  23  juin.  Elevé,  par  promotk>n 

relaie ,  au  grade  de  Ueutenant<*général  aes  armées 
roi  le  10  février  1769,  il  se  trouva>  le  1?'  août,  à  la 
bataille  de  Minden.  (Voir  pour  plus  de  détails  la 
Chronologie  historique  mililairûy  t.  V,  pp.  632,  633, 
634,  et  les  Fastes  militaires,  par  M.  de  la  ForieUe , 
in- 12, 1779, t- 1,  pp.  318, 314, 315, 316,  317, 318).  En 
1762,  le  marquis  de  Monteynard  fut  employé  dans  la 
réserve  commandée  par  le  prince  de  Coudé,  et  donné 
à  ce  prince  oomtne  liéutenant<HgénéniI  de  confiance , 
ayant  la  faculté  de  désigner  et  choisir  les  oi&ciersgé<- 
néraux  employés  sous  ses  propres  ordres.  11  prit  une 
part  active  à  toutes  les  opérations  de  cette  r^rve,  à 


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I>£   MONTKYNARD.  95 

8«iiiurch6&  M  vantes  ^t  hardies,  et  aux  glorieux  com- 
bats de  Groningtteet.de  Johannisberg,  les  25  et  30 
août*  ia  paix  entre  la  France  et  l'Angleterre  ayant 
été  signée  le  3.  novembre,  et  Tarmée  française  étant 
rentrée  en  France,  le  marquis  de  Monteynard  fat 
nommé  commandant  en  chet  sur  le  Bas-Rhin  avec  18 
bataillons  et  12  escadrons^  outre  quelques  corps  de 
troupes  et  plusieurs  génmux  dont  les  lettres  de  ser- 
vice étaient  à  ses  ordres.  La  paix  entre  Timpératrice- 
reine  et  le  roi  de  Prusse  n'était  pas  encore  signée.  Un 
corps  de  troupes  prussiennes  voulait  profiter  de  la 
glace  qui  pouyrait  le  Rhin  et  la  Meuse  pour  traverser 
ces  fleuve^  et  se  jeter  dans  les  Pays-Bas  autrichi^s. 
Ce  mouvement»  s'il  eût  réussi,  eût  rallumé  le  feu  de 
la^uerre  et  éloigné  l'œuvre  si  désirée  de  la  pacifica- 
tion générale.  Le  marquis  de  Monteynard  se  porta  au- 
devant  de  ces  troupes,  et  sans  tirer  un  seul  coup  de 
fusil,  il  arrêta  leur  m^ircbe.  Une  convention  conclue 
avec  le  chef  de  ce  corps  (janvier  17  B3),  mit  à  l'abri  de 
toute  invasion  les  ducbés  de  Clèves,.de  Gueldre  et  de 
Bei^«  Cette  convention,  ratifiée  par  Louis  XY  et  pr 
le  grand  Frédéric,  fut  regardée  comme  un  événement 
aussi  heureux  pour  les  co9JQnctures  (1)  qu'honorable 
pour  rbabileté  elle  sangrfroid  du  marquis  de  Montey* 
nard«  Il  en  reçut  les  félicitations  les  plus  flatteuses  de 
rimpératrice-reine,  de  1  electeui>palatin  et  du  prince 
Charles  de  Lorraine,  gouverneur  des  Pays-Bas.  Le 
traité  de  Paris  ayant  terminé  cette  guerre,  qui  tenait 
depuis  sept  ans  toute  l'EAirope  en  armes,  le  marquis,  de 
Monteynard  ramena  en  France^  au  mois  d'avril,  les 
tixiupes  et  l'artillerie.  A  son  arrivée  à  Versailles, 
au  mois.de  mai,  le  roi  lui  donna  le  commandement 
des  troupes  en  Provence.  {Fasites  militaires,  t.  H,  pp. 
319,  320«)  Depuis  il  fut  appelé  successivement  au 
gouvernement  de  Sarrelôuis  et  au  gouvernement  gé* 
néralde  l'île  de  Corse  le  3  juillet  1772.  Le  4  janvier 
de  Tannée  précédente  il  avait  été  nommé  ministre 
aeofëtaîre  d'état  au  département  de  la  guerre.  Soft 

(1)  Là  paix  fut  ftigii^  à  Paris  le  4  0  février  4  769. 


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96  D£    MONTEYMARD. 

administration  fut  marquée  par  des  vues  sages,  des 
réformes  urgentes  et  une'  sollicitude  pleine  de  zèle  et 
d'humanité  pour  le  soldat.  Ce  fut  M.  de  Montey- 
nard  oui  institua  les  chevrons  avec  augmentation 
graduelle  de  paie,  ainsi  que  les  plaques  de  vété- 
rance  (1),  sortes  de  récompenses  à  la  fois  utites  et  ho- 
norifiques qui  donnèrent  un  nouveau  prix  au  métier 
des  armes,  et  attachèrent  à  leurs  drapeaux  une  foute 
de  vieux  soldats  propres  à  former  ceux  qui  entraient 
dans  la  carrière.  Louis  XV  avait  conçu  la  plus  haute 
estime  pour  le  marquis  de  Monteynard  ^  il  admirait 
son  désintéressement  et  sa  droiture,  ses  intentions 
élevées  et  son  zèle  pour  le  bien  dç  Tétat.  Cependant 
ce  prince  n'eut  pas  la  force  de  résister  à  une  cabale 
puissante  qui  s*était  formée  à  là  cour  contre  son  mi- 
nistre 9  il  liii  demanda  sa  démission  qui  fut  donnée 
le  28  janvier  1774.  On  ne  peut  attribuer  qu'à  la  dé- 
faveur où  il  était  tombé  dans  sa  retraite,  roubli  in- 
concevable où  furent  laissés  ses  longs  et  glorieux 
services  dans  la  promotion  du  13  juin  1783 ,  où  sur 
dix  maréchaux  de  France  nommés,  six  étaient  lieu- 
tenants-généraux moins  anciens  que  lui.  La  nomina- 
tion de  M.  de  Monteynard  au  gouvernement  de  la 
Corse  se  rapporte  à  des  circonstances  qui  sont  un  té- 
moignage de  la  haute  estime  qu'on  avait  pour  ce  gé- 
néral, même  dans  les  pays  étrangers.  Après  la  réunion 
de  cette  iJe  à  la  France,  Louis  XV  lui  accorda  des 
états  particulier^.  A  Tune  de  leurs  premières  séances, 
ces  états  demandèrent  que  la  Corse  fût  érigée  en  gou- 
vernement militaire,  et  supplièrent  le  roi  de  leur 

(4)  Cette  plaque  ëtaît  décernëe  aux  militairen  ayant  24  ans  de 
service.  Elle  consistait  en  deux  petites  ëpëes  de  cuiyre  posées  en 
sautoir  sur  un  fond  de  drap  rouge,  aussi  borde  de  cuivre.  Cette 
plaque,  déforme  ovale,  se  portait  sur  la  poitrine.  Les  hcHnmes  qui 
en  étaient  décorés  la  recevaient  solennellement  sous  les  armes ,  et 
on  leur  en  expédiait  le  brevet  avec  mention  du  traitement  qui  y  était 
attaché.  Des  mesures  d'économie  ont  fait  supprimer  ce  traitement 
après  la  retraite  du  marquis  de  Monteynard;  mais  les  militaires 
qui  avaient  obtenu  la  plaque  de  vétérance  continuèrent  a  la  por- 
ter sous  la  république  et  sous  Tempire.  Quelques-uns  ,  parmi  les 
invalides,  la  portaient  encore  sous  la  restauration. 


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DB    MqNTEYMAttD.  97 

accorder  le  marquisde  IVIpnteynardpour  gouverneur. 
Le  roi  daigna  se  rendre  aux.  vœux  qu  ils  exprimaient, 
et  dont  il  est  fait  une  honorable  mention  dans  les 
provisions  de  ce  gouvernement-,  le  sceau  en  est  en- 
fermé dans  une  belle  boite  d'argent,  sur  laquelle  sont 
gravées  les  armes  de  France  ,  et  au  revers  cette  in- 
scripûon  :  Jnsignaniunus^  virtus  ipe:tuil,  ex.optavit 
Corsicoy,  rex dediùlLàQ  marquis  de,Monteynard.^vait 
été  créé  grand'crotx  de  Tordre  de  Saint<-Louis  le  21 
février  1779.  Il  est  mort  A  Paris^  au  mois  de  mai  1791, 
frustré  par  le»  décrets  de  l'Assemblée  nationale  du 
la  majeure  partie  de  ses  pensions  et  traitements*  D'A- 
près ses  deriiières  intentions,  il  devait  être  porté  sans 
faste  à  la  sépulture  commune,*  mais  au  départ  du 
convoi,  les  pauvres  auxquels  il  faisait  de  grandes  cha- 
rités et  le  pfeuple  du.  voisinage  s'attroupèrent  et  an- 
noncèrent la  volonté  que  son  corps  fût  reçu  dans  les 
caveaux  de  Téglise  des  JacoMns  (  aujourd'hui  Saint- 
Thomas- d'Aquin),  et  déposé  au-dessous  du  lieu  où  il 
avait  coutume  de  se  placer  pour  assister  aux  offices. 
On  ne  voulut  pas  s'y  opposer,  et  c'est  là  que  sont  de- 
meurées ses  cendnes.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du 
24  juiUet  1753,  passé  devant  Baumet,  notaire  royal 
de  la  ville  de  Montfriii,  Françoise-Marie  de  Moist^tev-  ^. ..""..J^^,"""*  ' 
NÂRD,  fille  de  Joseph  de  Monteynard ,  marquis  de"^  "' 
Montfrin,  comte  de  Souternon,  sénéchal  deBeaucaire 
et  de  Nismes,  «t.de  Diane-Henriette  de  Baschi  d'Au- 
bais.  Le  marquis  de  Monteynard,  n'ayant  pas  eu 
d'enfants,  institua  sa  feiiime  légataire  univers^clle,  et 
celle-ci  transmit,  en  1808,  sa  succession  et  celle  de 
son  mari  à  sou  neveu,  Hector- Joseph,  marquis  de 
Monteynard  (Voir  p.  84). 

^  BRANCHE  DE  MARQEU .  éteinte. 

{      •  ■       ■        . 

XVt.  Laurent  de  MoNTEYMÀiiD,  chevalier,  seigneur 

4c  Marcieu^  de  Savcl^  d'Avalon,  de  Monlcrel,  de  Gon- 

celin,  puis  des  terres,  châteaux  et  mandements  de 

Prébois,  Feuillans,  Avesnes,  Sainte -Eugénie,  et  de 

7 


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s  8  DE  MONTEYRAIIO. 

Pays ,  par  \e  testament  de  Krànçois  de,  Moateynaril  ^ 
son  oncle,  du  15  mai  1513,  était  le  second  Gis  d'Hec- 
tor de  Moiiteynard,  gouverneur  d^Asti,  et  de  Abi^ue-» 
rite  de  Montferrat.  Il  porta  les  armes  dèssa  plus  ten- 
dre jeunesse,  et  se  Ironva,  en  1521,  à  la  défense  de 
Mézières  contre  Tarmée  de  Charly  Quint,  sous  les 
ordres  d'Anne  de  Montmorency  qui  fut  depuis  con- 
nétable de  France  et  qui  donna  à  Laurent  de  Montey- 
nard  la  lieutenance  de  sa  compagnie  de  100  hommes 
.   des  ordonnances.  Celui-ci  était  échansoadu  noi Fran- 
cis !•%  en  1523  {Etat  des  maisons  des  rois  et  reines 
de  FrancCy  manuscrit  in-fol.,  à  la  btbiiothèquedu  roi, 
Ifol.  931,  cot.  1 .  )  Représenté  par  noble  Antoine  Gar- 
cih^,  châtelain  de  Monteynard ,  Laurent  acquit  du  roi 
François  I^',  dauphin,  par  acte  passé  à  Lyon  le  A  se|>^ 
teqibre  1 537,  devant  D(A*tin,  notaire  et  tabeUion  royal 
tous  les  droits  de  juridiction  et  de  justice  que  le  roi 
avait  dans  les  lieux  de  Prébois,  FeuiUans,Saihle-EM- 
§énie.  Avers,  Pays  et  Cogulet.  Il  est  rappelé  comme 
défunt  dans  le  testament  de  son  frère  Louis  du  12 
1.1  Tâti.        i^^'^  1549.  Il  avait  épousé,  en  1524,  Catherine  de  Ta- 
r»r.i,  «Por  rt  d'irur,  LAîiTT,  damc  dc  la  Grangc,  deWouaiUy  et  de  la  Fei-rière  ^ 
L'.uM'rioJ'.'^'''"' fille  unique  et  héritière  de  Guillaume  de  Tdaru,  sei*- 
gneur  des  mêmes  lieux,  et  de  Louise  deLevis^Cousan. 
De  ce  mariage  sont  issus  . 

1«  Gtii-Balthazardy  !«■'  du  nom;  qui  suit  ; 

V*  Hcotor  de  Montcynard  ; 

5"  Philippe  de  Motiteynard  5 

4*»  François  de  Monteynard  ,  chevalier  de  l'ordre  de  Malte, 
tue  en  1 557,  dans  un  combat  naval  contre  les  harbaresqucs. 
(  Itîartfrolose  des  cheualievs  de  Smnt-  Jean  de  Jérusalenè^ 
par  le  p^re  de  Grousscncourt,  in-fol.,  t.  II,  p.  46  ); 

5*»  Qaudine  de  Monteynard,  religieuse  à  Montfleury. 

XVII.  Gui-Balthazard  de-Montethard,  V^  du  nom, 
seignetiT  de  Marcieu,  de  Savel>  de  Goncelin,  d*Ava- 
ion,êtc.,che▼aUerde^ordredu  Roi,  ë|>ousa,:e»  1558^9 
warè^u^Iïîndê  H.  Joachime  de Guiffrey  ,  fiUe  uni<iue  de  Guigoes  de 

ï'uDi?i(r.aM;vfc^^^^  seigneur  de  Boutièrcset  du  Tou- 


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DE  uonmrfihAv.  99 

Tct,  chcvaliçr  de  l'ordre  du  Boi,  lieutenant -général 
en  Piémont^  et  commandant  Tarmée  du  roi  Fran- 
çois I**,  aQ*delà  des  monts  en  1543  >  et  de  Gasparde 
de  Berlioz.  Gut-Balthazard  P'  mournt  en  1679,  lai  - 
stnt  de  ce  mariage  : 

f*^  Gui-Baltbazard,  II«  du  nom,  dont  Tarticle  suit  ; 

9*  Jean  de  Monteynard  ; 

S*  Lucrèce  de  Monteynard,  épouse  de  Gaspard  <ie^âro/iat,  sei- 
gneur de  Polemieu  et  de  Polienas ,  çouremeur  de  Moirenc» 
et  lieutenant  de  la  compagnie  d*Ifonime»  d*armes  de  Lau- 
rent de  Maugiron  ;       . 

4«  Diane  de  Monteynard,  épouse,  en  1 9  98 ,  d'Ôctafien  Eméde 
Sainir^ulien ,  seigneur  du  Uerest  et  du  $<dier,  second  pré- 
sident au  parlement  de  Dauphiné,  fils  de  Barthélémy  Emé 
de  Saint-Julien,  conseiller  du  roi  en  tous  ses  conseils ,  pré- 
sident au  parlement  de  Grenoble,  et  d'ÉIéonore  dePélision; 

s*  Claudine  de  Monteynard,  épouse  de  Michel  de  Chissé^  ba- 
ron de  la  Marcousse. 

XVIIL  Gui-Ballhazard  ns  Montbtuàbjd  ,  IP  du 
nom^  l>aron  de  Marcieu  et  d^Arvillard,  seigneur  du 
Touvet,  de  Bout*«'Tes,  de  Goncelin,  de  Saint-Jean 
d'A^aton  ,  de  la  Tour  d^Entremonts  .et  des  Molettes, 
fut  chargé,  sous  les  règnes  de  H^^nri  IV  et  Louis  Xllf , 
de  diverses  missions  importantes»  Après  la  prise  de 
Morestel,  par  Alfonse  d'Ornano,  le  11  août  1595,  ce 
fat  lut  jqui  en  fit  raser  les  fortifications,  en  exécution 
de  la  trêve  conclue  entre  le  duc  de  Savoie ,  par  l'en- 
tremise du  premier  président  du  parlement  de  Gre- 
noble, et  M.  de  Sillery,  ambassadeur  de  France  en 
Suisse.  D  existe  à  la  bibliothèque  royale  une  quit- 
tance donnée  par  Gui-Baltbazard  de  Mobteynard,  ba- 
ron de  Marcieu,  le  15  septembre.  16 18,  d*une  somme 
de  1200  livres  à  lui  wdonnée  par  le  roi,  pour  les  frais 
da  voyage  quHl  venait  de  faire  en  Piémont ,  par  le 
commandement  du  maréchal  de  Lesdiguières,  pour 
le  service  de  sa  majesté.  (  Oripr.  9k  parch.  )  II  avait  jua»: 
épousé  Anne  Fléaud  ,  fille  de  Gaspard  Fléard ,  prési-  •JÛ"Vc7aîiLT»„**i!r 
cfent  au  parlement  de  Grenoble,  et  .de, Virginie  Bon  l*|jiî'°J.;;î;,' *'"'•" 
de  Mévouillon.  Il  eut  pour  fille  unique  et  héritière  :  '  "  ' 


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100  DE   MOITTETirARD. 

VirginU  dç  Monteynard^  daine  de  Marcieu ,  de  Boutières  et 
dû  TouYet,  mariée,  en  1 6SS,  avec  Ennemond  Emé  deSaint- 
Julien,  son  cousin-;germain,  dont  les  enfants,  en  recoeillant 
les  biens  de  cette  branche  ,  ont  ajouté  à  leur  nom  celui  d& 
Marcieu,  et  induement  delui  de  Monteynard, 

BRANCHE  DE  BEAULIEU; 
En  Auvergne ,  éteinte. 

XVI  «  Jean-Jacques  deMoktbymard^  troisième  fib 
d'Hector  de  Monteynardy  et  de  Marguerite  de  Moot- 
ferrât ,  eut ,  dans  le  partage  des  biens  de  sa  famille, 
ceux  qu'avait  apportés  sa  mère  dans  le  marquisat  de 
Moniferrat.  François  de  Monteynard,  seigneur  de 
Prébois,  son  tuteur,  acquit  en  son  nom  et  au  nom  de 
ses  frères  Louis  et  Laurent,  les  château  et  territoire 
de  Beaulieu  en  Auvergne,  de  Gabriel  de  Grolée,  che- 
valier ,  seigneur  de  Châteauvillard  et  de  Gaspard  du 
Chariol ,  chevalier,  seigneur  de  la  maison  forte  du 
Ghariol,  par  acte  du  4  mai  1507,  passé  dans  la  sacrislie 
deFéglise  de  Grenoble,  en  présence  de  Dre^on,  no- 
taire public.  Jean-Jacques  tut  légataire  de  son  autre 
oûcle,  Pierre  de  Monteynard  (1511),  d'une  renteavec 
sa  nourriture  et  son  entretien ,  et  celui  de  deuxehe-- 
vaux  dans  telle  de  ses  seigneuries  qu'il  voudrait 
habiter.  Jean  -  Jacques  de  Monteynard  combattit  à 
la  bataille  de  Marignan  en  1551.  (  Le  père  Hilarion 
de  Coste.  )  Il  transigea  avec  ses  frères  l^ouis  et  Lau- 
rent le  27  janvier  1517  (i;.  st.)*  Il  fut  l'un  des  gen- 
tilshommes qui  en  1521  concoururent  sous  le  cheva-« 
lier  Bayard  à  la  glorieuse  défense  de  Mézières  contre 
Tarmée  de  Temperéur  Charles  Quint.  Il  suivit  Bayard 
dans  les  guerres  d'Italie ,  et  fit  montre  à  Cassano,  lé 
24  octobre  1523,  parmi  les  100  lances  de  sa  compa- 
gnie des  ordonnances.  {HisU  de  la  maison  de  Beeui^ 
mont,  1. 1,  pp.  28I7349  ;  t.  II ,  p.  436.  ).  H  ne  vivait 
plus  lors  du  testament  de  son  frère,  Louis  de  Mon- 
tMc.oL  teynard,  du  12  juin  1549.  Il  avait  épousé  Maximi- 
ti'«r,"î  u^Mci  on-lienne  de  Murol,  de  laquelle  il  eut  : 


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DE    MOISTEYKAnD.  101 

1«  Jean,  i;*r  du  nom,  qui  suit; 

2o  Jacques  de  Monteynard^  tl  donna  une  procuration  à  sa 
mére'le  Sf  aoét  4  5é6  ; 

3<^  Anne  de  Monteynard,  femme  du  sei^eur  d'Auterat, 

Xyil.  Jean  i^£  M^wt^ynatid,  I*^  du  nom^  seigneur    »■  ta  sovuk»: 
de  Beaulieu,  épousa  Jacauelinc  de  la  Souchèrç^  iciî^ce  !Î?oS!d*irchIïg**d« 
<Iu  cardinal  «l'ÔDde  de  la  Souchère,  abbé  de  Clair- LX"p.^"e  'l 
veaux,  mort  à  Rome  en  1571.  Lui,  son.  frèiTç  JU.çq^f^St*^'""''^''*'"''"** 
de  Monteynairds  e^  l«ur  mère,  trajosigèreni,  Iç  \  uiaï 
ï5é7/aTec  François,  seigneur  de  MoiiieyQard^VQui^ 
Balthazard  de  Monteynard,  seigneur  de 'Marcîeu« 
Cet  acte,  reou  par  Bossignol  et  Bernard,  notaires 
royaux  et  delphinau;x ,  rappelle  nommément  les  sub- 
stitutions testamentaires  de  1344,  1361,  lâS9,  140^ 
1415,  1427,  1431,  1489,  1500,  1506,  1511  et  l^il 
Jean  de  Monteynard  a  laissé  de  SQn  mariage  : 

4  ^  Jean,  II"  du  nom,  qui  suit; 

2**  Louise  de  Monteynard,  mariëe ,  par  contrat  passé  à  Non- 
nette,  le  90  février  4591 ,  avec  François  du  Praty  seigneur 
de  Bousde,  fils  d^ Antoine-Paul  du  Prat,  seigneur  deBdusde, 
e(  de  Perronnellé  de  Saillans.  (  Jffist»  des  grands  qjffi,  de 
la  couronnp,  t.  Tf,  p.  458.  )  ' 

XVUL  Jean  de  Mohtbtnard^  II*  du  nom,  seigneur, 
de  BeauUeu,  mourut  sans  postérité.  Par  son  testa- 
ment^ fait  au  château  de  Montfrin  le  14  novembre 
1634,  il  institua  son  héritier  universel  Hector  de 
Monteynard ,  baron  de  Montfrin ,  son  cousin  issu  de 
germain. 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 

Page  4  7,  ligne  6,  Eldegard,  lisez  Eldegarde, 

Page  *0,  Kgne  4"  :  A  partir  de  Lantelme  II  et  pendant  plusieurs 
générations  les  chefs  de  la  branche  aînée  se  qualifiaient  seigneurs 
des  Monts  Ejrnards,  ainsi  qu'on  le  voit  dans  une  très-ancienne 
généalogie,  à  demi  détruite  de  vétusté. 


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f02  DE    MONTEYUARD. 

Page 47, sceau  n<*  I  delà  planche  gravée,  SO  reaiet  16  décem- 
bre 4S7a,  lisez  i  ao  mai  et  l<^  juillet  1 373. 

Page  55,  en  margfs.  m  Gaubbut,  ajoute»  :  d'or,  à  trois  bandes 
d'azur. 

Page  56,  ligne  56,  décembre  i  850  ;  transposition  de  chifires  ,  il 
faut  lire  décembre  1389. 

Page  67,  à  la  marge.  Bàcoot,  ajoutez  :  de  sable,  au  cherron  d'or, 
accompagne  de  5  molettes  d'éperon  du  même. 

Page  75,  lignes,  4  7,  4  8  et  49  , article  S"  à  supprimer,  étant  ré- 
pète, mais  à  sa  place,  p.  77. 

Page  83  ,'  François  II  de  Monteynard,  marquis  de  Montfrin,  a 
commandé  Farrière-ban  de  la  noblesse  du  Langaedoc  dans  les 
guerres  de  Louis  XIV,  comme  sénéchal  de  Nismes  et  de  Beau- 
caire.  (  Gui  Allard»  )  . 

Page  86,  ligue  5,  Henriette -Louise-Madelaine  de  Bascbi,  lisez: 
Henriette-Lucie-Madelaioe  deBaschî.  Il  faut  rétablir  ainsi  Tordre 
des  enfants  issus  de  ce  mariage  : 

4»  Hector-Joseph,  dont  l'article  suit  ; 

30  Louis-François  Raymond  ,    )       _^        ^      a  ».      i* 

S'Gui-Rodolphe-AmAîëe,  «orts  en  W  4ge  .  cheT»ber» 

«•  Albert-Maurice-Emmannel,  I       <**  '^'^"  ^«  minonte. 
Page  87,  il  faut  rétabfir  ainsi  les  deux  articles  suivants  : 

4»  Marie-HectoriDc  de  Monteynard,  née  le  35  avril  4  84  5,  de- 
cédée  le  5  septembre  4  855^  lisez  ;  décédée  le  3  juillet  4856  ; 

5°  Marie-Elisabeth  de  Monteynard  ,  née  le  7  décembre  484», 
décédée  le  3  juillet  4  856,  lisez .  décédée  le  3  septembre  4  855- 


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DEMORETONDE  GHABRILLAN9 

Seigneurs  de  la.  Palitd  ,  de  Pierrelattb  ,  de  Tauli- 

GNAN,  DeChATEAXJ»EUF-DE-MazEKC,  DE  LA  BasTIE- 
ROLAITD  y  DE  ChABRILLAIÏ  ,  DE  SaiHT  -  GeRVAIS  , 
D  OuRCHES  ,  DE  ViRONlîB  ,  DE  PoNBT,  DE  ChOMÉANE, 
DE  D1ED-LB-F1T,   DE  VbSC,  de  CoMPS,  DE  LA  MoTTE- 

Chabrillan,  du  Mein,  DE  Boisson,  DE  Saint-Jean- 
LE  -  Cen TENiER  9  etc.j  murquis  et  comtes  de  Gha- 
BRiiLAZf,  en  Dauphiné  et  en  p^warais. 


Armbs  :  d'azur,  i.  tme  tour  crénelée  de  cinq 
pièces,  sommée  de  trois  donjons,  chacun 
crénelé  de  trois  pièces,  le  tout  d'argent, 
maçonné  de  sable;  à  la  patte  d'ours  d'or, 
mouvant  du  quartier  senestre  de  la 
pointe,  et  touchant  la  porte  de  la  tour. 
I/ëcu  somme  d'ane  couronne  fleuronnëe 
a  toque  de  sueules  à  houppe  d*or,  supporte 
par  deux  lions  couronnés  de  la  même 
couronne,  et  environné  d'un  manteau  de 
pair  de  France  à  couronne  de  comte  pair. 
Devise  :  Autesqdbbrar^qobdoblar  (i). 


(<)  Plutôt  rompre  que  ployer. 


1 


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t2  D£    MORETON    DE   GHÀBRILLAN. 

«  Le  sentiment  général  de  la  province  de  Dauphiné 
»  donne  place  à  la  maison  de  MORETON  parmi  les 
V  maisons  de  Tancienne  chevalerie  de  cette  province. 
»  Ce  sentiment  est  justifié  par  les  monuments  publics 
»  et  par  les  titres  domestiques.  »  (Preuves  de  cour, 
dressées  au  cabinet  du  Saint-Esprit  en  1765. j 

Les  ancêtres  de  cette  famille  ont  porté  originaire- 
ment le  nom  de  Guigues  (dans  les  actes  en  latin  Guigo, 
Guigonis),  nom  que  les  comtes* d'Albon,  premiers 
dauphins  de  Viennois ,  ont  illustré-en  le  portant  tous 
jusquà  leur  extinction  en  1162^  et  qui,  par  une  coïn- 
cidence singulière,  s'est  perpétué  dans  la  maison  de 
Guigues  avec  le  château  à  3  iours\  que  portaient  ces 
comtes  (1).  Le  nom  de  Moreton  (dans  les  actes  en  latin 
Moretiy  MoretOy  Moretonis)  est  aussi  fort  ancien  dans 
cette  famille. On  voit  par  le  cartulaire  de  Saint-Hugues, 
évêque  de  Grenoble  (fol.  92),  qu'en  Tannée  1 108,  Gui- 
gues de  Beaumont  vendit  à  l'église  de  Grenoble  et  à 
celle  de  Saint-André,  une  terre  qui  confinait  à  l'occi- 
dent à  la  terre  des  fils  de  Gerald  Moreti  (Chambre  des 
comptes  de  Grenoble  ).  Ce  dernier  nom  était-il,  dans 
l'origine ,  un  de  ces  sobriquets  généralement  adoptés 
un  siècle  avant  les  noms  de  terres,  ou  bien  vient-il 
d^une  de  ces  substitutions  si  fréquentes  dans  tous  les 
pays  qui,comme  le  Dauphiné,  suivaient  la  loi  romaine  ? 
'Cette  question  remonte  à  d^s  temps  si  éloignés  qu^'elle 
ne  peut  être  posée  que  comme  simple-conjecture.  Tout 
ce  qu'on  sait ,  c'est  que  la  tradition  attribue  aux  Mo- 
reton  d'Angleterre  une  origine  commune  avec  les 
More  ton  de  Dauphiné.(2).       • 


(l)  Sur  d*an€i«ns  quartiers  produits  pour  Tordre  de  Malte,  k 
château  des  Guigues  de  Moreton  est  absolument  semblable  (sauf 
la  patte  d'^onrs)  au  château  des  Giiîgues  d'Alboti ,  dauphins  de 
Viennois,  grave  t.  VI,  p.  736  de  V Histoire  des  grands  officiers 
de  la  couronne*  ■  On  ne  consigne  ici  cette  observation  que  pour 
leç  découvertes  ultérieures  qu'on  pourrait  faire  dans  les  cartulaî- 
res  du  Dauphiné  mr  cette  ancienne  famille. 

(s)  Cette  tradition  s'est  conservée  ainsi  dans  la  famille.  Au  beio- 
ment  où  Guillaume,  duc  de  Normandie,  entreprit  Finvasion  de 
r Angleterre^  il  fut  accompagné  par  un  cadet  de  la    maison  de 


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DE    MORETON    OK   CHABRlLLÀlf.  3 

Il  y  a  une  observatbB  à  faire  sur  ces  deux  noms  si 
anciens  dans  cette  maison.  C'est  que  celui  de  Guigues, 
d'abord  nom  de  baptême,  comme  ceux  d'Âdhémar, 
d'Artaud,  de  Bérenger  et  tant  d'autres,  est  devenu, 
comme  ceux-ci  surnom  héréditaire^  joint  au  prénom  ou 
nom  patronymique ,  avec  la  terminaison  génitive  de 
Gui^o  en  Guigonis  dans  les  actes  en  latin,  pour  in- 
diquer la  filiation  ou  la  souche  (fils  ou  descendant 
de  Guigues).  Le  nom  de  Mqjretiy  MoreU}^  Moretonis^ 
devenu  nom  de  famille,  celui  de  Guigues  a  continué 
à  être  porté,  puis  il  a  été  quitté ,  ensuite  repris,  soit 
comme  prénom ,  soit  comme  surnom.  Dans  ces  der- 
niers temps,  des  membres  de  la  favûlle  y  ont  renoncé 


Moreton  de  Daapfainé,  qui  se  joignit  aux  cheraliers  prorençaux  et 
daaphinois  qui  «aivkent  lafortuiiedueQxiquërant,etsa  postante 
existe  encore  es  Angleterre. 

On  voit,  en  efiet,  dans  V Europe  au  moyen  âge,  de  Henri  Hallam 
(  traduction  française  de  Dudouit  etBorghefs,  Paris,  in«8*,  I8S8, 
t.  II,  p.  67),  Robert  et  Roger  de  Moreton^  ccMnpafpions  deGiiil- 
laume,  et  fib  d'un  chevalier  provençal,  noini^ë  Gorbet,  employés 
par  ce  prince  dans  d^importantes  négociations  ayec  lord  Àrunde], 
çitéB.  comme  témoignage  de  la  politique  tenue  par  Guillaume  en- 
vers les  cheyaliers  qu'il' distinguait,  et  auxquels  il  accordait  des 
fayeurs  et  des  terres.  Selon  EUdlamyla  dotation  de  Robert  de  Moore- 
ton,  dont  il  ënumère  toutes  les  terres,  fiit  une  des  plus  considérables, 
et  il  appuie  son  témoignage  de  celui  de  Dugdale  dans  son  Baro- 
nage^  p.  S.9. 

Orderic  Vital  confirme  ces  faits  dans  son  Histoire  eeclésiasUque^ 
où,  au  livre  IV,  année  1 074 ,  (édition  de  4  S40,  imprimée  chez  Jules 
Renoaard,  yol.  H,  p.  SftO,  32 1)  il  rappelle  Gorbet  et  ses  deux 
fils  comme  s'étantparticuliérementillustrésàla  conquête,  parmi  les 
princitiaux'  qui  suiyirent  le  duc  Guillaume  ;  et  John  BuAe,  dans 
son  Peerage  and  Baronetage  of  England,  cité  plusieurs  familles 
illustres  descendues  de  Roger  de  Moreton  précité,  comme  les 
Herbert  of  Pembroke  et  les  Finch  of  Winchelaea. 

Le  même  tuteur  (Barke)  fait  mention  des  Moreton. G>rbet  de 
Shropshire  (représentés  aujourd'hui  par  sir  Andrew  Moreton  Gor- 
bet) établissant  leur  filiation  depuis  Robert  de  Moreton,  compagnon 
de  Guillaume. (édition  de  Londres,  48S4,  t.  I,  p.  887,  988);  des 
.  Moreton,  lords  Dueie,  dont  le  nom  est  Reynols,  et  qui  ont  pris  le 
nom  de  Moreton  of  Tortworth  par  succession  des  Moreton  of  En- 
gleton,  dont  ils  ont  épousé  rhéritièreeiil7  00  (i<2.,p.  396)  f  des  com- 
tes de  Moreton  ofEngleton  de  Stafibrdshire  {id.^'p,  396)  -,  enfin  des 
lords  Moreton  en  Ecosse,  dont  le  nom  est  Douglas  (/£?  .t.II,p.  194). 


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4  UE    MORETON    D£    CHABRILLAN. 

par  acle  authentique-,  d'autres  ont  continué  à  le  porter 
comme  surnom  (et  c'est  ainsi  qu'il  s  est  perpétué  dans 
la  branche  ainée)  *,  d'autres  enfin  comme  prénom.  Le 
nom  de  Moreton^  qui  a  prévalu  seul  pendant  plusieurs 
siècles,  a  été  donne  très-anciennement  à  un  fief  situé 
entre  Pierrelatte  et  Saînt-Paul-Trois-Châteaux,  près 
de  cette  dernière  ville  (1),  fief  distinct  de  la  terre  de 
Moreton,  près  Donzère,  anciennement  appelëe  le^ 
Granges-Gontardes^comni^une  de  Chartrousas  (Drome), 
et  qui  passa  par  alliance  de  la  maison  de  MoretoD 
dans  celle  de  Pelet ,  au  commencement  du  XVII*  siè- 
cle (2). 

Sous  les  règnes  de  saint  Louis,  de  Philippe -le-Hardi 
et  de  Philippe-le-Bel,  la  maison  de  Guignes  de  Mo- 
reton  occupait  une  position  distinguée  dans  plusieurs 
provinces  limitrophes.  Elle  avait  de  riches  possessions 
près  du  Pont-Saint-Esprit,  à  Châteauneuf-de-Mazenc, 
dans  le  territoire  de  Montélimar  et  sur  le  Rhône,  et 
faisait  nombre  parmi  les  principales  familles  des  dio- 
cèses deSaint-PauUTrois-Châteaux,de  Die  et  de  Va- 
lence. La  terre  deChabrillan,  qui  fut  pendant  400  ans 
son  principal  domaine  et  qu'elle  possède  encore  au- 
jourd'hui,lui  est  venue  par  échange,  en  1450,  du  dau- 

Ehin  (depuis  Louis  XI)  auquel  elle  céda  ses  droits  sur 
îs  ville,  château  et  territoire  de  Pierrelatte  ,  que  ses 
auteurs  possédaient  en  majeure  partie.  Dans  la  suite 
ce  patrimoine  s'est  accru  de  plusieurs  belles  terres,  et 
des  distinctions  nombreuses  ont  ajouté  à  l'avantage 
de  l'ancienneté,  le  lustre  des  services  et  des  plus  nobles 
alliances. 

Il  y  a  eu  comme  un  usage  établi  dans  celte  famille 
de  vouer,  à  chaque  génération,  un  ou  plusieurs  che- 
valiers à  la  défense  de  là  Religion.  Les  annales  de 
l'ordre  de  Malte  et  les  historiens  attribueift  à  ces  che- 


(1)  Cet  ancien  fief  deMoreton  appartient  actuellement  à  M.  de 
Serre  de  Mon teil . 

(2)  Cette  terre  de  Moreten-les-Donzére  est  passée  de  MM.  de 
Narbonne'-Pelet-Fritzlar  à  M.  de  la  Baume,  qui  la  possède  au- 
jourd'hui avec  le  chât«au  de'  Chartrousas. 


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DE    MOREIO»    ÙE    CBABRlLLAlî.       .  5 

valiers  beaucoup  de  faits  honorables.  La  plupart  sont    . 
parvenus  aux  premières  dignités,  et  deux  ont  été  portés 
comme  candidats  au  magistère. 

On  ne  trouve  sur  la  maison  de  Moreton  qu'une 
notice  fort  incomplète  dans  le  Dictionnaire  de  lano- 
&fe55e  de  la  Chenaye  des  Bois.  Celle  que  nous  donnons 
est  établie  sur  les  preuves  faites  par  cette  maison  pour 
les  honneurs  de  la  cour  et  l'ordre  de  Saint-Lazare,  sur 
an  travail  curieux  contenant  l'histoire  de  cette  famille, 
jusqu'au  12  août  1518,  travail  dressé  par  Jean  de 
iarsains  (1)  «  secrétaire  de  hault  et  puissant  seigneur 
»  messire  François  de  Morettoi) ,  seigneur  de  Chabril* 
»Ian  »  enfin  surlestitresoriginaux  mêmes  qui  ont  servi 
à  ces  difiérentes  preuves  et  qui  existent  encore  dans  les 
archives  de  MM.  de  Chabrillan.  Nous  ayons  indiqué 
par  des  renvois  les  sources  où  nous  avons*puisé  quel-  • 
ques  autres  détails  essentiels  qui  n'ont  point  été  men- 
tionnés dans  ces  preuves.  - 

L  Guillaume  de  Moreton,  P'  du  nom  ,  chevalier, 
seigneur  de   la   Palud,  de  Saint- Paul^   etc.,    vivait 
en  1250  ( État  politique  du  Dauphiné^  par  Chorier, 
t.  III,  p.  Z9&\  Preu\f€S  de  cottr  ),  Jean  de  Jarsains 
rappelle  son  mariage  avec  Meinette  de  Montoison, 
fille  de  feu  messire  Gonin  de  Mon  toison,  chevalier^    o.  moitouo.  :  * 
seigneur  de  Marsaune,  près  de  Montelimar,  et  sœur  ï;f"'j*^y';^'J''^- 
deGodefroi  de  Montoison,  seigneur  de  Marsanne  et  jp'*^^'^«»p«"«"'** 
d'Anisin.   'Guillaume  I"  vécut  jusque  vers  1270,  et 
laissa,  entre  autres  enfants  : 


(l)Ce  trayail  curieux  a  été  connu  du  marquis  d^Aubaîs  (Voir 
ses  notes  sur  les  guerres  du  comté  F'enaissin,  pages  353,  S  S  5). 
Cest  un  gros  livre  contenant  la  g<?nëalogie  et  l'inventaire  des  prin- 
cipaux titres  de  la  maison  de  More tcm -Chabrillan.  Ce  livre»  ëcrit 
et  signe  par  Jean  de  Jarsains,  et  relie  en  bois  recouvert  de  basane 
tannée,  existe  en  original  dans  les  archives  de  la  famille.  Il  com> 
mence  à  4  250  et  finit  à  1 51  S.  Il  fut  continue  depuis  cette  époque 
jusqu'au  1 9  octobre  1 6S|  par  les  chefs  de  la  famille.  Une  copie  de 
toale  la  partie  généalogique  a  été  faite  vers  la  fin  du  I7«  siècle, 
et  se  trouve  dans  le  fonds  de  d'Hozîer,  à  la  Bibliothèque  du  roi. 
Jean  de  Jarsains  avait  fait  quelques  erreurs  dans  les  premières  filia- 
tions. Elles  ont^été  corrigées  dans  un  travail  plus  considérable> 
dressé  par  d'Hozier,  et  dans  les  PreMi'e5  de  cour. 


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6  DE    ISORBTON    DE    CHÀBKILLÀN.  . 

4*  Pierre,  !«'  du  nom,  donlTarticle  suit  ; 

3^  Hugues  de  Moreton,  dont  on  ignore  la  destinée  (l); 

S^  Guillaume  Moreti^  clerc  de  Fëglise  de  Die.  La  veille  de» 
ides  d'août  (SI  juillet)  4  294,  il  fut  témoin  d'une  sentence 
arbitrale  rendue  par  Raimond  de  Baux,  piince  d'Orange  , 
«ntre  Jean,  ëyéque  de  Valence  et  de  Die,  et  le  chapitre 
et  Puniversité  de  cette  dernière  ville.  {Mémoires  pour  F  his- 
toire de  Dauphiné,  par  le  président  de  Valbonnais,  ëdit. 
de  1711,  p.  4S0.) 

U.  Pierre  GmcvESyalias  Morbton,!*' du  nom,  da* 
moiseau,  seigneur  de  la  Palad,de  Saint-Sauveùr,  etc., 
acquit,  par  acte  du  12  octobre  1306,  de  Ricand  de 
Vhlefde  la  Isla),  chevalier,  et  d'autre  Ricaud  de  Plsle, 
son  fils,  tout  ce  qui  leur  appartenait  en  hommes,  hô* 

■  ■       ■     .        Il  I  I    ■     '■  I         I  à  . . 

(4)  Jean  de  Jarsains  s*est  trompe  en  confondant  ce  prehiieï*  Hu- 
gues avec  un  autre  de  même  nom,  son  petit-neveu,  lequel  fit  son 
testament  en  4  574.  A  Tëpoque  où  vivait  le  prenner  Hugues,  il 
s'est  forme,  a  Châteauneuf  et  dans  les  environs,  une  branche  à 
lacnielle  appartenaient  sans  douteles  sujets  que  nous  allons  nommer  : 

Noble  Gerand  Moreti,  mentionna  pour  des  biens  confrontant 
aux  siens  dans  une  reconnaissance  donnée  à  Grodefroi  Moreti  le 
4S  mars  4544. 

Sazie,  femme  de  Guîllanme  Guigonis,  donne  l'aveu  de  sa  mai- 
son de  Châteauneuf,  confrontant  à  celle  de  noble  messire  Pierre 
Moreti,  chevalier,  le  aà  janvier  1 357. 

Pierre  iP/oreti,  fils  de  feu  Guillaume  Moreti,  nomm^  dans  une 
reconnaissance  donnée  au  même  Gt>defroi  le  6  mai  4  SSO.  (Ce  Guil- 
laume n'étant  point  lappelé  avec  la  qualilié  de  chevalier  ou  celle 
de  messire  (dominus)  qui  Texprimait,  est  nécessairement  distinct 
de  Guillaume  II  qui  a  continué  la  filiation  de  la  maison  de  Cha- 
briUan). 

Eracle  Guignes,  mari^  avec  Antonie  ou  Antoinette  Jteinaud, 
fille  de  Jean  Reinaud^  du  lieu  d'Alixau ,  au  diocèse  de  Valence, 
mariage  rap|>elé  dans  une  quittance  en  diminution  de  dot  don- 
née par  Mai^eritede  Pracomtal>  mère  d'Antonie  Reinaud^  à  no- 
ble Rostaing  de  Pracomtal,  son  frère,  le  29  octobre  4440. 

Nobl^  Barthelemi  Guignes,  mentionné,  en  4  424 ,  dans  un  acte 
de  Rostaing  de  Pracomtal,  époux  de  Marguerite  de  la  Bastie-Roland. 

Noble  âniUemette  Moretiy  mariée,  le  4  5  octobre  4  389,  avec 
Berard  de  ^erarcf,  seigneur  de  Porchères,  fils  de  Louis  de  Berard 
et  d'Hélix  de  Ghiteauvieux. 

Ajmaud  Guignes,  du  lieu  de  Saozet,  vivant  le  24  mai  4598. 

Pierre  Moreton,  écuyer,  qui  servit  sous  Antoine  de  Levis, 
écuyer  banneret,  suivant  le  rôle  d'une  revue  de  sa  compagnie 
faite  à  Viviers  le  44  décembre  ^**$.  (Cabinet  du  Si.  Esprit,  Mé- 
langes, vol.  %,foL  72.) 


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DE    MORETON    DE   CHÀBRILLÀM.  .  7 

tels ,  vignes ,  prés ,  pâturages ,  bois ,  ceos ,  domaine , 
moulins,  chasses^  etc.,  dans  les  château,  territoire  et 
mandement  de  Taulignan  (1),  moyennant  la  somme 
de  100  livres  couronnées  de  Provence.  Cet  acte  fut 
passé  près  de  Téglise  du  prieuré  de  Notre-Dame- 
d*Aygu,  hors  des  murs  de  Montélimar,  devant  Durand 
Valausan,  notaire  de  Tautorité  impériale  et  de  celle  de 
noble  homme  messire  Geraud  Adhémar,  seigneur  de 
Monteil.  Pierre  P'  est  nommé  dans  un  acte  du  3 1  octo- 
bre 1325,  par  lequel  nobilis  Guillelmus  Guigonis, 
dictus  MoRBTO,  j^/iW  PetrîGviGoms^alias  Moreto  de 
Castrojiovo  (Châteauneuf-de-iVlazenc^  représenté  par 
Pierre  de  Vivants,  acquit  d* André  Arnaud  de  Val- 
réas  (de  Valriaco)^  la  moitié,  par  indivis,  d  un  bien 
situé  à  Taulignan,  en  présence  de  Pierre  Arnaud  de 
Vairéas.  Pierre  1"  mourut  peu  après  cette  époque  dans 
un  âge  avancé,  laissant-,  entre  autres  enfants  : 

1«  GaiUamiie,  II*  du  nom,  dont  nous  parlerons  ci-aprés; 

•«•  Hugues  de  Moreton ,  cheyalier  du  Valentînois,  tuë  à  la 
bataille  de  Varey ,  gagnée  en  4  525  par  le  dauphin  Gui- 
gnes VIII,  contre  Edouai^,  comte  de  Savoie.  (Voir  à  la 
Bibliothèque  de  Grenoble  le  Dictionnaire  généalogique ^ 
historique ,  etc.  deDaùphiné,  par  Gui  Allard,  manuscrit  en 
deux  Tolumes  in-fol.,  t.  Il,  au  mot  Morbton,  où  cet  au- 
teur dit  avoir  dresse  la  généalogie  de  la  maison  de  Moreton 
de  ChabriUan  depuis  4  250)  ; 

3»  Pierre  Guigues,  a/i/u  Moreti,  qualifié  noble  et  puissant 
homme  et  chevalier  de  ChâteauneuMe-Mazenc  dans  des 
reconnaissances  féodales  ^'U  reçut  en  4S37,  4  858  et  4  54S. 
Il  eut  quatre  fils  : 

A*  Godefroi  Guignes,  aUas  Moreton,  chevalier  co<^sei- 
gneur  de  Châteauneuf-de-<Mazenc.  U  suivit  de  bonne 
heure  et  avec  succès  la  carrière  des  armes,  car  il  était 
déjà  promu  k  la  chevalerie  en  4  347.  Le  4  mars  de 
cette  année,  Hugues  Rijpert ,  damoiseau,  seigneur  du 
Puy «Saint-Martin,  rendant  hommage  à  Gaucher  Ad- 


(4;  On  ignore  si  cette  charte  est  la  première  qui  soit  relative  â 
la  possession  de  Taulignan.  Tout  ce  qu  on  sait  c'est  que  les  armes 
de  Moi^on  furent  p^cées  au  dessus  de  la  porte  d^entrée  de  la 
ville^ù  dles  existaient  encore  sous  le  règne  de  Louis  XV. 


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HORETON    DE    CHABEILLÀir. 

hëmar,  seigneur  de  la  Garde,  fut  assista  comme  tc^nioin 
par  Godefiroi  Moreton,  cheralier,  Rostaiog  de  Pra- 
comtal,  jarisconsultè,  et  Guillaume  de  Pracomial,  aussi 
chevalier  (4).  Il  est  qualifie  haut  et  puissant  seigneur , 
magnifique  et  puissant  homme  et  cheyalier  dans  des 
reconnaissances  qu'il  reçut  de  ses  emphyt^otes  de  Châ- 
leauneuf-de-Mazenc  les  iS,  29  et  50  décembre  4  549 , 
4,  28  et  27  janvier,  et  7,  40  et  2  4  fevrier  de  la  même 
année,  6  mai  et  25  juiUet  1550,  et  44  septembre 
4  551  (2).  Il  avait  ëpousé  Menjone  de  la  Gorce,  alias 
deSalavas,  fille  de  noble  Hugues  de  laGorce,  aUas  de 
Salavas,  et  d^ Alise  d'Auriol*  En  4  549  il  rendit  hom- 
mage au  comte  de  Forez  au  nom  de  sa  femme  et  d'Er- 
messinde  de  la  Gorce,  sa  sœur,  pour  les  châteaux^ 
terres  et  seigneuries  d'Auriol  et  de  Revinant,  situ^  au 
éiocése  de  Vienne  (5)  et,  le  4  0  août  de  la  même  année, 
suivant  acte  passe  à  Châteauneuf-de-Mazenc ,  en  pré- 
sence de  Pons  Alpays  de  Sabran,  de  Bertrand  Burgon- 
dion  de  Salavas,  de  messire  Barthelemi  d^Aleyrac  et  de 
Mathieu  d'Aleyrac,  clerc,  il  reconnaît  avoir  reçu  de 
son  beau-père,  et  de  Pierre  et  Raymond  de  la  Gorce, 
ses  beaux-frères,  la  somme  de  700  livres  pour  la  dot  de 
Menjone  de  la  Gorce,  sa  femme.  On  le  trouve  encore 
nommé  et  qualifié  noble  et  puissant  homme,  messire  Go- 
defroi  Moreti ,  chevalier ,  dans  une  reconnaissance 
d'emphytfaéoses  qu'il  reçut  le  25  août  4  555  de  plusieurs 
de  ses  tenanciers  des  lieux  de  Roynac  et  de  Chante- 
merle,  dépendant  de  Ghâteauneuf-de-Mazenc ,  suivant 
acte  passé  devant  Geofiroi  Dominici,  notaire  public  de 
Tautorité  impériale  et  de  celle  du  comte  de  Valentinois 
et  de  Diois.  On  ne  voit  plus  d'actes  postérieurs  dans 
lesmiels  Godefroi  Moreton  soit  intervenu.  Menjone 
de  la  Gorce  lui  survécut  longtemps.  Par  le  testament 
qu'elle  fit  à  Châteauneuf-de-Mazenc  le  24  décembre 
4587,  eUe  voulut  éti^  inhumée  dans  le  cimetière  de 
l'église  du  couvent  des  frères  mineurs  de  Montelimar  » 
en  la  sépulture  de  messire  Roland,  seigneur  de  la  Bas- 
tie,  son  premier  mari.  Elle  fit  plusieurs  fondations 


(4)  Cet  acte  de  foi  et  hommage  en  latin,  passé  au  château  de 
Montelimar  devant  Pierre  Gumberti»  notaire,  est  rapporté  tex- 
tuellement dans  Y  Histoire  de  la  noblesse  du  comté  f^enaissin,  par 
Pithon-Curt ,  t.  m,  p.  68. 

(2)  Registre  terrier  de  récriture  du  temps,  intitulé  sur  la  cou- 
verture :  Recongnoissances  ancienes  de  ChdteauneuJ  en  faveur 
de  noble  Godefror  de  Moretton,  conservé  en  original  dans  les 
archives  de  la  iamille. 

(5)  Chambre  des  comptes  de  Paris,  régisse  492,  fol.  5|^  4  45  , 
registre  495,  fol.  64. 


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DE  DE  MO&ETON  DE  CUÀBEILLÂIT.  <7 

pieuses,  çti  comme  die  n'ayait  pas  eu  d'enfants  de 
Godefroi  Moreton,  elle  légua  à  Claire  et  Catherine, 
filles  de  noble  Pierre  Moretide  Châteauneuf,  la  moi- 
tié de  tout  ce  qu'elle  pouyait  prétendre  dans  les  succes- 
sions de  feu  messire  Pierre  Morcti  et  de  feu  messire 
Grodeiroi  Morcti,  son  mari,  de  Hugues  Moreti  et  d'autre 
CPierre  Moreti,  chanoine,  tant  à  raison  de  sa  dot  que 
•0r  les  legs  a  elle  faits  par  les  sus-nômmés.  Elle  légua 
en  outre  aoo  florins  d'or  à  noble  Béatrix,  femme  du- 
dit  noble  Pierre  Moreti,  pareille  somme  à  Geraud  de 
laGorce,  chevalier,  nereu  de  la  testatrice,  et  «0  flo- 
rins d'or  à  Geraud  de  Mirabel,  scipfûeur  de  Laupie,  et 
institua  son  héritier  universel  noble  Geraud,  seigneur 
de  la  Bastie-Roland.  Ce  testament  fut  reçu  par  Ros- 
taing  Vulturis,  potaire  public  de  rautqrité  impériale.. 
M enjone  de  la  Gorce  ne  vivait  plus  le  3  juillet  \  406, date 
d'un  acte  où  elle  est  qualifiée  noble  et  puissante  dame  j 

B.  Gonet  Guignes,  alias  Moreti.  Il  dut  mourir  sans  en- 
fants avant  le  testament  de  son  frère  Hugues,  puisqu'il 
n'y  est  pas  nommé.  H  est  rappelé  dans  un  acte  du 
4  0  novembre  IS89,|}ont  nous  parlerons  plus  bas; 

C.  Hugues  Moreti.  On  n'a  d'autre  acte  de  lui  que  le  tcsU- 
ment  qu'il  fit  à  Châteauneuf-de-Mazenc,  devant  Pierre 

VidturiSy  le  i  septembre  A  574.  H  légua  60  florins  d'or  à 
noble  dame  Menjone  de  la  Grorce,  sa  belle-sœur,  donna 
à  noble  Greraud,  seigneur  de  la  Bastie-Roland,  la  5« 
partie  des  actions  qu'il  avîût  à  la  Tour,  située  dans  le 
territoire  de  Montboucher,  et  nomma  ses  héritiers  no- 
bles Raymond  et  Pierre  Moreti,  ses  cousins.  Ce'testa- 
ment  fut  fait  en  présence  de  Guillaume  Raynaud  , 
prieur  d'Alanson  et  de  François  de  Sales,  clerc  ; 

D.  Pierre  Moreti,  chanoine  de  Die  et  de  Mende.  Il  est 
rappelé  comme  défunt  dans  un  acte  du  A  0  août  4  540, 
qui  fait  voir  que  lors  de  son  testament  il  avait  fait  un 
legs  de  1 00  florins  d'or  à  noble  dame  Menjone  de  la» 
Gorce,  femme  de  noble  et  puissant  homme  messire  Go- 
defroi Moreti,  chevalier; 

40  Guigonne  Guigues,  mariée  avec  noble  N...  Arnaud  de 
Valréas,  Elle  eut  un  fils  :  Pierre  Arnaud  de  Valréas  (de 
Varriaco)  habitant  du  lieu  de  Sauzet,  au  diocèse  de  Va- 
lence, qui,  par  acte  du  10  novembre  158»,  passé  à  Château- 
neuf-du-Rliône,  céda  à  noble  Raymond  Guigues,  aliq^ 
Moreti,  son  cousin,  tout  ce  qu'il  pouvait  prétendre  sur  les 
biens  et  héritages  de  noble  seigneur  Pierre  Guigues,  alias 
Moreti, chevalier,  et demeSsire Godefroi  Guigues^  aliasMo" 
reti,  aussi  chevalier,  et  GônetGuigues,  alias  Moreti,  l'un  et 
l'autre  fils  dudit  noble  Pierre. 

III.  Guillaume  Guigues,  aHas  Moretow  et  Morjbti 


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10  DE.  MORETOM    Dfi  CBAB&ILLAN. 

II*  du  nom ,  chevalier ,  seigneur  de  la  Palud,  co^ei- 
gneur  de  Tàulignan  ,  acquit  q^elques  biens  fonds , 
situés  dans  le  territoire  de  Tàulignan ,  par  acte  du 
7  janvier  1324  (^.  st.)^  passé  devant  Hugues  Bolgrelli, 
notaire  public  de  l'autorité  impériale ,  le  même  qui 
reçut  Tacte  d'acquisition  du  31  octobre  132^  men- 
tionné sur  le  degré  précédent»  U  est  qualilfe  nobilis 
dominus  {\)GuiUelmus  GuigonisààSïiï  actede  cession 

3ue  lui  fit>  le  12  novembre  1331 ,  Pons  de  Vivants^ 
'un  jardin  rélevant  en  fief  franc  de  la  seigneurie  de 
Tàulignan  et  du  domaine  de  magnifique  et  puissaot 
homme  Amédée de  Poitiers,  seigneur  supérieur  dudit 
lieu  de  Tàulignan ,  pour  le  prix  de  10  fiorind  de  Pié- 
mont, acte  passé  sous^la  forteresse  de  Tàulignan, 
devant  Bertrand  Guérin ,  notaire  public  de  Tautorité 
impériale.  Il  est  qualifié  noble  homme  et  puissant  sei- 

Êneur,  chevalier,  dans  Tacte  d^une  trànsactioa  passée 
i  3  janvier  1340  {v.  st.)y  entre  magnifiques  et  puis- 
sants hommes  Géraudet  Lambert  Adhémar,  seigneurs 
de  Monteil  (Montelimar) ,  au  diocèse  de-  Valence, 
touchant  Tadministration  de  la  justice  de  ce  lieu;  acte 
où  furent  présents' avec  lui  Amédée  de  Poitiers,  Gau- 
cher Adhémar  et  Bertrand  de  Tàulignan ,  aussi  che- 
valiers^ Guignes  Adhémar,  chanoine  de  Valence,  frère 
de  Géraud  ,  Rostaing  et  Pons  de  Pracomtal ,  frères , 
Guillaume  de  Passemar  (JPassamariî)  ^  etc.  Vers  la 
même  époque  Guillaume  II  épousa  Doyenne,  nommée 
aussi  Decaue^Doyenesse  et  Deganesse  de  Piereblatte, 
dViur'"è'î"i!2dii  ^*°^®  ®°  partie  de  Pierrelatte,  fille  d'Azemaret  de 
<*'or.  '  Pierrelatte ,  chevalier.  Cette  dame  est  nommée  avec 

lui  dans  un  acte  de  biens  mouvants  du  domaine  et  de 
la  seigneurie  dudit  Guillaume  Moreti^  du  25  fé- 
Trier  1346  {y.  ^^).EIle  était  veuve  lorsque^  par  acte 
du  30  novembre  1347,  agissant  pour  elle  et  pour  ses 
enfants,  elle  acquit  d'Antoine  de  Bipert ,  une  terre 
située  dans  le  territoire  de  Tàulignan,  proche  Crest, 


{\)Domiruis  devant  un  nom  de  baptême  signifiait  metsire  ou 
monseigneur^  c^est-à-dire  chevalier. 


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DB   MORBTON   DS   CBABRILLÂN.  11 

coofrontant  avec  la  terre  dé^Raybaud  de  Rostaing, 
chevalier,  et  tenue  en  fief  franc  pour  messîre  Amédée  * 
de  Poitiers  y  ainsi  qufs  deux  maisons  situées  dans  le 
château  de  Taulignan,  avec^tous  leurs  droits  et  dépen- 
dances; ledit  acte,  passé  devant  Arnaud  de  Montbrison^ 
notaire  public,  Ait  confirmé  le  même  jour  dans  rhôtel 
de  feu  messire  Guillaume  Moreti ,  chevalier,  en  pré- 
sence duditRaybaud  de  Rostaing^  de  Bertrand  Man- 
got  et  de  Rostaing  Faramond,  notaire.Decane  de  Pier* 
relatte  vivait  encore  le  18  novembre  1361.  Elle  avait 
eu  de  Guillaume  II  : 

4*  Raymond,  I«'du  nom,  dont  Tarticle  suit  ; 

S<^  Pierre  Guignes  ,  aUas  Moreti,  de  Chàteauneuf-de-Mazenc. 
Le  9  septembre  1 89^ ,  il  fit  nne  obligation  de  la  somme  de 
97  flonns  d'or  ,  au  profit  de  noble  Giraud  cTe  Bologne,  sei- 
gneur d'Alanson,  à  raison  de  pareille  somme  que  ce  dernier 
ayait  payëe  pour  lui  dans  le  temps  qu'il  avait  été  pris  et  mis 
dans  les  prisons  du  seigneur  de  Gngnan,  parles  gens  de  sa 
garnison ,  et  ce  pour  sa  rançon,  suivant  acte  devant  Pierre 
Barasc,  notaire,  en  présence  de  nobles  bommes  Pieire  Fayn, 
Aimar  de  Puygros,  fils  de  noble  Qaueberde  Clansayes,  et 
Bernard  de  Grignan.  Il  avait  épousé,  avant  le  1 0  juin  I S69 , 
noble  Bëatrix  de  Roynac^  laquelle  fut  héritière  de  grands 
.biens  situés  au  Poet  »  à  Sarasse  et  à  Roynac.  Elle  éuit  fille 
de  Jean  de  Royiiae,  du  lieu  d'Andran,  près  Montelimar,  et 

'  .bailli  de  Qéon,  lequel  était  héritier  de  noble  Jarenton'Hu- 
gués  de  Savasse  ^  suivant  une  quittance  que  Pierre  Guignes 
donna  ponr  quelques  meubles  de  ce  dernier  ,  le  29  novem> 
bre  1401.  Beatrîxfnt  légataire  de  200  florins  d'or,  en  4  887, 
par  le  testament  de  noble  dame  Menjone  de  la  Gorce,  veuve 
de  Godefjx>i  Horeti,  chevalier.  Pierre  Gaigues  ftt'son  testa-  - 
ment  en  4404,  et  mourut  avant  le  27  février  de  cette  année 
(v,  #«,).  Béatrix  testa  en  4  44  7,  et  voulut  être  inhuméief dans 
Te^lise  de  Notre-Dame-de-Marthole  à  Châteauneuf-de- 
Mazenc.  Bs  laissèrent  trois  enfants  : 

A.  Martin  Moreti,  damoiseau  de  Châteauneuf-de-Mazenc, 
marié  par  contrat  du  «7  février  4  404  (r.  iU)  pas^é  de- 
vant Jean  Dupuy ,  clerc  ,  notaire  public  de  l'autorité  de 
Tévêque  de  Viviers,  en  présence  de  noble  Giraud  de 
Mirabel,  seigneur  de  Laupie  ,  avec  noble  Marie  de 
Mixubnontt  du  diocèse  d'Uzès,  habitant  au  château  de 
Banes  en  Yivarais ,  à  laquelle  magnifique  et  puissante 
dame  Hélisde  Beaufort ,  comtesse  de  Valentinois,  dont 
elle  était  demoiselle,  donna  200  écus  d'or.  Le  24  avnl 
4  440,  Martin  Moreti  consentit  une  obligation  au  pro- 
fit de  .noble  Giraud  de  Bolpgne,  seigneur  d'Alanson.  11 


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12  DE    MOBETO»    DE   CBÀBRILLAN. 

neviTait  plus  en  I4S0,  date  du  testament  de  Marie  de 
*  Maulmont,  laqueUe  voulut  être  inhumée  dans  l'église  de 

Notre-Dame-âe-Marthole  ,  et  nomma  exécuteurs  de 
ses  dernières  volontés  Jean  Girot ,' religieux  de  Tordre 
de  St. -Jean  de  Jérusalem ,  et  Pierre  Olivier.  De  leur 
mariage  étaient  provenus  : 

a.  Martin  Moreton  qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Ver- 
neuil,  le  7  août  1434,  servant  à  rarriére-ban  de 
Dauphiné,  commandé  par  Henri  de  Sassenage. 
[Dictionnaire  historique  et  généalogique  de  Dau- 
phinéf  par  Gui  AllaftI,  t.  II,  au  mot  F'erneuil)  ; 

b.  Jean  Moreton,  légataire  de  Pierre  Guigues ,  son 
aïeiil;  en  1404,  et  institué  héritier  de  Béatrix  de 
Boynac ,  son  aïeule ,  en  4  44  7. 11  mourut  avant  k 
S  S  août  4  444,  jour  au<}uel  noble  Guichard  de  Ro- 
biac  céda  à  noble  Antoine  Moreton,  co-seign«urde 

«Pierrelatte,  tout  ce  qu'il  pouvait  prétendre  dans 
leâ  successions  dudit  Jean  Moreti,  dit  le  petit  Mo- 
reton, de  Martin,  son  père^  et  de  Pierre,  père  de 
Martin  ; 

c.  Marguerite  Moreton,  légataire  de  Béatrix  deRoj- 
nac ,  son  aïeule,  en  4  44  7  ; 

B.  Claire  Moret^  Menjone  de  la  Gorcelui  légua,  ainsi  qu'à 
noble  Catherine,  sa  sœur,  en  4  587,  la  moitié  de  tout 
ses  droits  dans  l'héritage  de  messire  Pierre  Moreti ,  de 
feu  Godefroi  Moreti,  son  mari,  et  de  noble  Hygues 
Moreti  et  Pierre  Moreti,  chanoine.  Claire  mourut  sans 
alliance  avant  le  8  juillet  4 100  ; 

C.  Catherine  Moreti,  qui  fut  mariée  suivant  le  même  acte 
de  4406  ; 

8o  Béatâx  Guignes,  aUas  Moreti,  mariée»  par  contrat  passé 
àTauEgnan  le  4  8  novembre  4564  ,  devant  Guillaume  Fnl- 
.conis ,  de  Dieu-  le-Fit,  notaire  public  de  l'autq^té  impériale, 
avec  noble  homme  messire  Raymond  de  Chavanony  dit  de 
Traînas^  chevalier ,  seigneur  de  Truinas  ^an  diocèse  de  Die. 
Sa  mère  et  noble  Raymond  Guignes,  son  frère  ,  lui  consti- 
tuèrent en  dot  la  somme  de  600  florins  d'or,  en  présence  de 
Dalmas  de  Vesc,  de  Jordan  d^rre ,  etc. 

IV.  Raymond  Guigubs,  alias  Mobeti  et  Mobetov, 
P'  du  nom,  seigneur  de  la  Palud  et  co-seigneur  de 
Pîerrelalte  au  diocèse  de  Saint-Paul-Troîs-Châteaux, 
était  majeur  de  18  ans  lorsqu'il  assista  au  contrat  de 
mariage  de  sa  sœur  en  1361.  Le  10  novembre  1389  il 
reçutia  donation  que  lui  fit  noble  Pierre  Arnaud  deVal- 


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DE    MORETON    DE    CHABRlLLàlT.  13 

réas,  son  cousin,  habitant  de  Sauzet,  de  tous  les  droits 
et  actions  qu'il  pouvait  avoir  sur  Thérédité  de  Pierre 
Guigucs^  alias  Moreti^  (rèré  de  la  mère  du  donateur, 
et  sur  celles  de  feus  Godefroi  et  Gonet  Guigués  dits 
Moreti,  ses  fils,  à  raison  de  la  dot  de  Guigonn^,  mère 
dudit  Pierre  Arnaud.  Le  6  janvier  1391  (v.  sl)j 
Ravmond  Guigues  ,  alias  Moreton ,  consentit  une 
obligation  de  65  florins  de  bon  or,valant24sous  chacun, 
au  profit  de  noble  Giraud,  seigneur  de  la  Bastie-Rol- 
land.  L'acte  en  fut  passé  à  Taulignan  devant  Jean 
Bernard  ,  notaire  de  Tautorité  impériale,  en  présence 
de  nobles  Hector,  bâtard  du  Cheylar,  de  Guillaume  de 
Bernard,  capitaine  de  Châteauneuf-de-Mazenc^  d'Ar- 
mand de  Vesc  et  de  Jean  Fabri ,  châtelain  de  Tauli- 
gnan. Raymond  P'  consentit  une  autre  obligation  le 
23  février  1392  (v.  5t.),  au  profit  de  Simon  deCas- 
sanhes.  Il  acquit  par  échange  tout  ce  que  noble  homme 
Pons,  seigneur  de  Beaumont,  possédait  dans  les  châ- 
teau, lieu  et  territoire  de  Pierrelatle,  soit  tours,  hdtéis, 
juridiction,  domaines,  lods,  hommes,  hommages^  ter- 
res, bois,  métairies,  cens,  services,  etc.,  ainsi  que 
renonce  un  accord  passé  le  2â  septembre  1396  devant 
Pa^al  Cluzel ,  notaire  public  de  lautorité  de  Tévéque 
dç  Viviers,  en  présence  de  noble  Jean  de  Planzolles. 
dit  de  Mérindôl;  c^  échange  fut  définitivement  efiec- 
tué  le  4  septembre  1397,  jour  auquel,  en  retour, 
Raymond  transporta  au  seigneur.de  Beaumont  tout 
ce  qu^l  possédait  dans  les  lieu,  terri(oire,^mandement 
et  cUstrict  dé  la  Palud,  au  diocèse  de  Saint-Paul-Trois- 
Châteaux,  avec  120  écus  d'or  d'appoint,  suivant  acte 
pas'sé  devant  Pons  de  Nuce^  de  Viviers^  notaire  public 
de  l'autorité  apostolique.  Le  14  depterobre  même  an- 
tïée,  noble  Raymond  Moreti  de  Taulignan^  obtint  la 
ralification  de  cet  échange  de  noble  et  puissant  homme 
Pierre  d'Uzès,  seigneur  dommant  de  Pierrelatte,  celui- 
ci  représenté  par  son  tuteur  noble  Raymond  de  Bar- 
jac,  seigneur  du.BousqUet;  et ,  par  cet  acte ,  reçu  par 
Pierre  Pages,  nouire  public  de  fautorité  royale,  Ray- 
mond'sengagea  envers  le  seigneur  d'Uzès,  duquel  le 
château  de  Pierrelatte  était  tenu  eu  fief  franc  et  noble 


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14  DB    MOKETOl^    DE   CHÂBRILLÀN. 

à  la  même  reconnaissance  que  ses  prédécesseurs  avaient 
fiiite,  savoir,  de  i'alberge  de  50  chevaliers  (eguitarui- 
bus)  par  an,  dans  ledit  château,  et  de  ne  point  Tatiéner 
à  des  personnes  prohibées  par  le  droit.  Raymond  t' 
avait. épousé,  avant  le  23  février  1^92  (i;.  st.)^  noble 
Agnès  D^AuDiGiÈR ,  dame  en  partie  de^  l'île  de  Formi- 
gtères^  sur  le  Rhône ,  avec  laquelle  il  vendit  à  noble 
Janrelme  de  la  Porte,  du  Bourg-Saint-^Andéol,  une 
terre  située  dans  le  territoire  de  Saint-Just ,  par  acte 
du  29  mars   1397  (v.  sù)Ciçiie  dame ,  par  acte  du 

1 5  avril  1 398^  engagea  ses  biens  à  la  garantie  du  paie- 
ment de  50  francs  d'or  que  son  tnarî  devait  à  Pons 

-d*Dzès,  pour  les  tods-de  ^acquisition  du  château  de 
Pierrelatte.  Le  15  mai  suivant,  Raymond  I*"  et  Agnès 
d'Audigier  passèrent  une  obligation  au  profit  de  noble 
Bermond  de  Barjac ,  cô-seigneur  de  Lussan;  et,  par 
acte  du  7  juin  suivant ,  Raymond  reconnut  devoir  à 
noble  Guillaume  d'Hostun,  capitaine  et  châtelain  de 
Châteauneuf-de-Mazenc ,  une  somme  de  110  francs 
d'or,  à  raison  de  l'investiture  à  lui  faite  par  le  dauphin 
de  Viennois^  des  succession^  de  noble  messire  Gode- 
froi  Moreti,chevalier^  et  noble  Gonet  M oreti,  scm  frère* 
Le  18  novembre  de  la  même  année  1398,  Ray^nond 
et  Pierre  Moreti,  comme  héritiers  de  messire  Pierre 
Moreti  et  de  ses  fils,  les  mêmes  Godefroi  et  Gonet^ 
transigèrent  avec  les  frères  mineurs  deCrest,  parla 
médiation  d'Aimar  Berlion  et  d'Antoine  d'Hostun, 
arUtres  choisis  par  les  parties^  Agnès  d'Audigier  fit 
son  testament  à  Bourg-Saint-Andéol  ^  le  18  novem- 
bre 1399,  devant  Hugues  de  Chays,  notaire  public  de 
l'autorité  épiscopaleenVivarai^y  et  demanda  à  être  in- 
humée dans  le  cloître  de  l'égli^  de  Saint-Andéol>  en 
la  sépulture  de  sa  famille.  Elle  institua  Antoine  et 
Pierreses  fils,  ses  héritbp^les  substituant  l'iUn  à  Tautre, 
et  à  ceux-ci  leurs  sœurs*  enfin  à  ces  dernières^  noble 
Raymond  d'Audigier  et  nobles  Piecre  et  Jean  Gilles. 
Lel^'décembre  suivant  noble^aymond^Moréti,  co-sei- 
gneiiir  de  Pierrelatte,  céda  pour  dettx  ^ns  à  noble  Gî- 
raud  de  Bologne,  ca»seigneur^'Alansoa,  tous  lès  firoits 
qu  il  percevait  dans* les  lieux  de  Taulrgaan  et  de  Sfoot- 


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DE   MORETON    DE    CHABRILLAIT.  16 

brison.  Agnès  d*Audigier  vivait  encore  le  8  juin  1405. 
Ce  jour ,  par  acte  passé  au  château  do  Pierrelattè, 
devant  Guillaume  Ymbert^  clerc  notaire  public  de  Tau- 
torité  apostolique,  elle  transporta  à  noble  Jancelme  de 
la  Porte,  père  de  noble  Pierre  de  la  Porte^  mari  de 
Guillemette  Moreton ,  sa  fille,  un  péage  sur  le  sel  qui 
passait  par  l'ile  de  Formigières»  sur  le  Rhône,  à  la 
charge  de  le  tenir  d'elle  en  fief  franc,  sous  son  domaine 
direct,  et  ce  pour  paiement  de  80  francs  d'or,  qu'elle 
et  son  mari  avaient  constitués  à  leur  fille.  Raymond, 
devenu  veufavant  le  16  novembre  1412,  épousa  en  se- 
condes noces  noble  Aleysette  Lioubàte,  qualifiée  dame 
deChalençonpar  Jean  de  Jarsains.  Elle  était  veuve  de 
noble  Mathieu  de  Laye.  Par  le  testament  quelle  fit  le 
24  août  1424,  devant  François  Gras,  clerc  du  lieu  de 
Ghâteauneuf-surrle-Rhône,  elle  voulut  être  inhumée, 
selon  le  lieu  de  son^ décès,  soit  dans  l'église  paroissiale 
de  Chalençon^  au  diocèse  de  Viviers,  en  la  chapelle  de 
Sainte-Marguerite^  fondée  par  ses  prédécesseurs,  soit 
à  Beauchâtel ,  dans  Téglise  de  Saint-Laurent^  chapelle 
de  Sainte-Croix  ,  et  dans  le  cas  où  elle  décéderait  à 
Châteauneuf-de-Mazenc  ou  à  Pierrelattè ,  dans  l'église 
dudit  Pierrelattè;  et  comme  elle  n  avait  pas  eu  d'en- 
fants *de  ses  deux  mariages,  elle  institua  ses  héritiers 
les  fils  de  son  mari,  laissant  à  celui*ci  l'usufruit  de  ses 
biens.  Rayn^Qnd  I^  avait  eu  d'Agnès  Audîgier  les 
enfants  qui  suivent  : 

4*  Antoise,  I«r  du  nom,  qui  a  condDué  la  branche  atnée  et 
dont  l'article  $uit  ; 

S^  Pierre,  II«  du  nom,  auteur  de-la  branche  des  seigneurs  des 
Gbar gbs-Gontàrdbs  ;  *. 


""  Sl&IGNEUnS  DES  GR ANGES-GOIVTAIlBES. 

y. Pierre  Moreton,  II*  du  nom,  damoiseau^  co-sei** 
gneur  de  Pierrelattè,  porla  les  armes  dès  sa  plus  tendre 
jeunesse, et  s'attacha  à  la  personne  du  dauphin  (depuis 
CharlesVII),  qui  l'honora  de  sa  faveur  et  de  son  amitié 
(Gui  Allard).  Il  fut  tué  par  Amieu  de  Bar jac,  vers 
l'an  1429,  saivant  les  lettres  patentes  que  le  roi  envoya 


LieOKtTK' 


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16  DB    MOKBTON    DE    CHiLBRILLAN. 

« 

Z'*  Deganesse  Guîgonis,  alias  Moreton ,  mari^  avec  Louis 
d'jiudigier,  auquel  elle  fit  un  legs  de  1 00  florins  d*or  par  le 
testamenf  qu^eUe  fit  le  7  septembre  1 590  à  Bourg-Saint- 
Andéol,  devant  Hugues  de  Cnays,  notaire  public  de  l'auto- 
rite  de  Tévéque  de  Viviers.  Gimme  elle  -n'avait  point  d'en- 
fants, elle  institua  son  père  son  héritier  universel.  Elle  voulut 
être  inhumée  dans  le  cimetière  delVglise'de  Saint-Andëol , 
en  la  tombe  de  Giraud  d'Audigier.  Ce  testament  fut  fait  en 
l'hôtel  de  Pierre  d'Audigier^  en  présence  de  Jean  d'Audi- 
gier  et  de  Raymond  de  Toumon,  sacristain  de  Fégjise  de 
Saint- Andëol  ^ 

4<>  Guillemette  Moreton,  mariée,  pat  contrat  passé  à  Bourg 
Saint-Andéol,  le  11  novembre  1 599,  devant  le  même  Hugues 
de  'jChays,  notaire^  avec  noble  Pierre  de  la  Porte,  fils  de 
noble  Jancelme  de  la  Porte,  de  Bourg-Saint-Andéol.  Elle 
eut  en  dot  600  francs  d'or.  Les  témoins  de  ce  contrat  furent  : 
noble  Guillaume  de  Baijac,  chevalier,  co-seigneur  deBoorg- 
Saint-Andéol,  noble  Raymond  de  Barjac,  son  fils,  nobles 
Pierre  Aliney,  Alzias  de  Saint-Paul,  Louis  de  Chames,  Jean 
et  Raymond  d'Audigier,  etc  ; 


*  Seigneurs  des  Granges-Gohtardes. 

• 
cette  année  au  comte  de  Villars^  pour  se  saisir  de  la 
personne  et  des  biens  du  meurtrier.  Voici  en  quels 
termes  Jean  de  Jarsains  rapporte  les  circonstances  de 
cet  événement  :  «  Les  deux  frères  (Antoine  et  Pierre 
»  Moreton) ,  seigneurs  de  Pierrelàte  d'une  part,  et  le 
»  noble  Amyeu  de  Barjac,  seigneur  de  Sainct-Remeze 
»  avecque  ses  frères  d*auitre  part,  hurént  débatet  grosse 
»  iioyse  ensemble,  en  telle  manière  que  lesdits  seigneurs 
»  de  Pierrelate  tenoyent  une  armée  de  200  hommes , 
»  comme  il  apart  aux  informacions  d'ung*  gros  procès 
»  entre  le  Pape  et  ledit  noble  Anthoyne  Moreton,  sei- 
»  gneur  de  Pierrelate;  et  ceulx  de  Sainct-Remeze , 
«  d'aultre  part,  avoyentleur  armée  et  se  fayson  guerre 
)>  tous  les  jours.  Je  n  ay  jamays  sceu  trouvé  escripture 
»  qui  face  mancion  pourquoi  vint  débat,  toutesfoys  ils 
u  mirent  tant  la  guerre  qui  en  y  but  beaucop  de  tués^ 
»  tant  d'ung  costé  que  d'aultre  ^  entre  lesquieulx  fut  le 
»  noble  Pierre  de  Moreton  ,  seigneur  de  Pierrelate , 
»  frère  de  noble  Antoyne,  seigneur  dudit  jieu  dePier- 
»  relate,  et  n'ay  jamays  sceu  trouvé  par  escripl  le  lieu 


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DB    MORBTOZf    DE    CHABRILLAK»  17 

iS*  Catherine  Moreton,  mariée,  par  contra^  da  I  ft  noirem- 
bre  1412,  avec  noble  Arnaud  JÊudoard,  fil»  de  aoble  Ray* 
mond  Audoard,  du  lieu  de  Marsanne ,  au  diocèse  de  Va~ 
lence.  Son  père  lui  constitua  pour  dot  la  viguerie  de  Sauzet 
avec  600  florins  d'or.  Ce  contrat  fut  passe  devant  Girenton 
Gras,  notairepublic  de  Montelimar,^  en  présence  de  nobles 
Francis  de  Cleon  (de  Clwo),  Jean  de  Berenger,  Maximii} 
de  Saint-Gai^  etc.  Elle  est  nommée  dans  une  quittance  crue 
son  mari  donna  k  Antoine  Moreton,  son  frère,  le  S 5  dé- 
cembre iUl  4  5. 
l 

Sbig9Evb5  DBS  Grajigbs-Goiitirdes. 

»  OÙ  il  fut  tué.  Après  la  mort  dudit  noble  Pierre  More- 
»  top,  les  noveiles  vindrent  encourt  à  cause  oui  estoit 
»  eongnu ,  et  quant  le  roi  Charles  le  sceut,  il  bailla  à 
))  son  cousin  le  conte  de  Yilars  et  auchenechaldeBeau- 
))  cayre,  mandement  pour  prendre  le  corps  et  les  biens 
»  dudit  seigneur  de  Sainct-Remeze,  pour  en  fayre 
»  incontinent  justice,  lequel  roons.  le  cbnte  de  Yilars 
))  bailla  sa  commission  pour  Vexequter  à  plusieurs  sei- 
»  gaeurs  du  Dalphiné  ,  entre  lesquieulx  le  noble  Au- 
»  thoyne  Cornillane  en  estoit,  aussy  en  estoit  le  noble 
»  Odoart  de  Marsane,  comme  il  apart  par  la  commis- 
»  sion.  Quant  ledit  seigneur  de  Sainct-Remezeoytdire 
»  que  le  roy  avoit  donné  commission  de  le  prasdre , 
»  il  vint  par  devers  M.  le  conte  de  Yilars ,  luy  priant 
»  qui  fit  son  apoinctement,  lequel  M.  leconte^  du  eoo- 
))  sentement  dudit  noble  Anthoyne  Morejlon^seigneur 
»  de  Pierrelate,  fit  Tapoinctemenl;  (vers  1434)  en  la 
»  manière  qui  s'ensuyt.  Et  premièrement  a  ordonné 
»  ledit  M*  le  conte,  que  ledit  seigneur  de  Saincl-Re- 
»  mezeferaapourter  les  os  dudit  noble  Pierre  Moreton 
»  à  ses  despans ,  de  là  où  ils  sont  jusques  à  la  plus  pvo- 
))  cbéne  ville  de  Pierrelate,  et  quand  les  os  du  deffunt 
»  seront  là,  ledit  de  Sainct-Remeze  sera  tenu  de  maindei} 
))  à  tous  les  parans  dudit  deffunt  qui  luy  viegnent  fayre 
.  »  compaignie ,  et  doit  ledit.de  Sainct-RjBineze  fayre 
»  accompaygncr  les  os  par  60  pre&tres  faysant  Tpffice  à 
))  tel  cas  apertenant^  It^m.  dessus  lesdils  os  dudit  def<>-  i 
^)  funt  aura  ung  drap  d'or  armoyé  des  armes  dudit 
.j  deflPuntjet  aura  24  torches  alumées,  et  en  un  tel  estât 


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18 


DE   MORETON   DE    GHABaiLLÂN. 


V.  Antoine  MoaxTi,  alias  Morbtoit  ,  I*'  du  nom , 
co-seigneur  de  Pîerrelatte,  puis  seigneur  de  Chabril- 
lan,  qualifié  noble  et  puissant  homme^  eomme  le 
furent  depuis  tous  ses  descendants,  fut  institué  héri- 
tier universel  de  sa  mère  en  1S99^  pour  les  biens 
qa^elle  avait  à  Antissac  et  au  port  d'Erieu.  II  épousa 
en  premières  noces^  par  contrat  du  8  novembre  1403, 
passé  à  la  Tourette,  devant  Antoine  Foaigier,  no- 
taire publie  de  l'autorité  du  comte  de  Yalentinois, 
Bonne  DE  Maillan,(1)  fille  et  héritière  universelle  de 
Di  MAiitA»  ir^^^  feu  noble  Pons  de  MaHlan  de  Viviers  et  de  noble  Gui- 
î  Hur,  à*3  XtTI^»  gonnette  de  Benefici ,  alors  remariée  à  noble  Durand 

d'argent  ;    au   2  dt 

gueulea  au  lion  d^oi,  ■  ^ 

(1  )  Le  nom  de  cette  ùcsnauK  est  éetit  ladiffëremweot  de  Ma- 
lian,  de  Malkan  et  de  Maillon. 


GOJITARB  : 


Seigneurs  des  Graitges-Gontjlrdes. 

* 

»  yront  jusqu'à  f  église  de  Pietrelate,  là  où  ledit  def- 
i>  funt  sera  enterré.  Item,  touslesquieulx  60  prestres 
»  doivent  dire  messe ,  et  ledit  dé  Sai^ct-Remeze  leur 
»-doit  donner  à  chacun  deux  gros,  et  à  dînera  toute 
))  la  compaygnie.  Item ,  M.  de  Joyeuse  doit  pourter 
»  le  deul  et  doit  ofiFrir  une  torche  armoyée  des  armes 
»  dudit  de^unf.  Item,  ledit  Barjac  doit  fonder  en  la 
»  chapelle  en  laquelle  sera  enterré  ledit  defifunt,  deux 
)>  messes  la  semaine,  et  pour  icelles  donner  de  pencion 
»  tous  les  ans  perpétuellement,  trèze  florins.  Item^ 
»  ledit  Barjac,  seignear  de  Sainct-Remeze ,  doit  re- 
(f  mettre  une  partie  de  la  seigneurie  de  Pierrelate^  de- 
«  là  il  est  conseigneur>  au  noble  Anthoyne  Moreton  et 
»  à  son  nepveu  Bèirmond.  »  Parmi  les  choses  dont 
Amieu  de  Barjatï  dût  se  dessaisir  au  profit  de  la  fiimille 
du  défunt,  se  trouvait  aussi  une  tour  dite  de  la  Gim- 
panne,  qu' Amieu  avait  acquise  du  seigneur  de  Saint- 
Pauiet  Pierre  Moreton  avait  épousé  Dauphine  Goir- 
TiRDj  fille  et  hériti^  dé  noMe  Antojne  Gbntard,  de 
Donzère ,  au  diocèse  de  Saint-^Paul-Trois-Ghâteaux. 
Cette  dame  fit  son  testament  le  28  juin  1437^  devant 


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OK    MORETO»   DE    CHÂBRTLLÂlf.  19 

de  la  Chalm.  Le  contrat  fut  passé  en  présence  de 
nobles  Pirmin  de  Lambert,  de  Bourg- Sain t-Andëol , 
de  Pierre  de  Benefici,  de  Privas,  de  Pierre  de  Raco, 
de  Châteauneuf-sur-le-Rhône,  de  Jfean  Gilles  et  de 
Mondon  de  la  Chalm  {de  Calma).  Bonne  de  Maillan 
fit  son  testament  à  Châteauneuf,  au  diocèse  de  Saint* 
Paul-Trois-Châteaux,  devant  Pierre  Amelbe,  prêlre , 
notaire  public  de^  l'autorité  de  l'évéque  de  Vi^ers ,  le 
23  mai  14 10,  et  voulut,  soit  qu'elle  mouj^ût  dans  Fem- 
pire,  soit  qu'elle  décédât  en  France,  que  son  corps 
fut  inhumé  dans  le  cimetière  de  Saint-Vincent  de  Vi- 
viers, au  tombeau  de  son  père  et  de  sa  famille.  Elle  fit 


SsiGHECUS   ncs  GaAVGBS*GoirTAll8ES. 

BAyniond  Fabri ,  notaire  du  lieu  du  Serre,  puis  un 
codicille  le  9  novembre  suivant  devant  Martin  Portier, 
notaire  impérial  et  royd  à  Bourg-Saint-AndéoL  Par 
ses  dernières  dispositions  elle  changea  le  lieu  de  sa  sé- 
pulture qu'elle  avait  désignée  dans  l'église  du  Serre  , 
en  la  chapelle  des  Gontards,  ses,  prédécesseurs,  et 
voulut  que  son  corps  fût  inhumé  dans  l'église  Sain  t-» 
Jean  de  Pier relatte,  en  la  chapelle  Sainte-Marie  ,  qui 
appartenait  à  son  beau-frère  noble  Antoine  Moreton. 
Ellîl  révoqua  une  donation  de  ses  bienâ  qu'elle  avait 
précédemipient  faite  à  ndble  Raymond  d^  Saint-Just , 
et  institua  son  héritier  universel  son  fils  qui  suit. 

VI.  Bermond  Mokfton  ,  co-seigneur  de  Pierrelatte 
et  seigneur  des  Granges*Gon tardes,  succéda  à  son  père 
vers  1439.  En  1443,  le  bâtard  de  Valentinois  s'étant 
emparé  de  la  ville  de  €hftteauneuf-de  Mazenc ,  où 
Bermonddemeurait,  il  en  confia  la  garde  à  ce  seigneur. 
Trois  mois  après ,  le  seiraeur  de  Saint-Vallier  ayant 
repris  cette  ville ,  menaçait  de  faire  mourir  Bermond 
Moreton ,  et  se  saisit  de  ses  terres.  Sur  la  requête  de 
Bermond  au  dauphin  Louis  ,  ce  prince  ordonna  à  Ses 
officiers,  par  lettres  du  7  février  1447  fi'.  st,);  d'in- 
former sur  cette  affaire;  et  après  une  enquête,  il  fut 
remis  en  possession  de  ses  biens  de  Châteanneuf-de- 


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20  D£    MOBETON    DE    CRABRILLAN. 

un  legs  de  100  florins  d*or  à  noble  Guigonnelte,  sa 
roère,  femme  de  noble  Durand  de  la  Ghalm,  et  uo  de 
pareille  somme  à  Anne  sa  fille  (de  la  testatrice),au'eUe 
avait  eue  de  son  mariage  avec  noble  Eustache  ae  Fa- 
van;  légua  également  100  florins  d'or  à  son  mari,  et 
institua  noble  Deganesse  Moreton,  sa  fille ,  son  héri- 
tière universelle,  ce  qu  elle  confirma  par  un  codicille 
du  12  octobre  de  la  même  année.  Nobles  Antoine  et 
Pierre  Moreton  acquirent,  par  acte  du  22  août  1413, 
passé  devant  Sobeyrani ,  notaire  impérial  à  la  Garde- 
Adhémar,  de  noble  Jean  de  Bressac,  de  Bourg-Saint- 
Andéol,  deux  parties  de  ses  biens  situés  dans  le  terri- 


Seigneurs  des  GEiNGES-GomriRDES. 

Mazenc,  par  lettres  patentes  du  11  mai  1449.  Des 
l'année  1446,  il  avait  passé  un  acte  avec  nobles  Etienne 
et  Isnard  Moreton ,  ses  cousiAs-germains^  touchant  la 
cohabitation^t  la  communauté  de  vie  et  dMntérets  de 
toute  leur  fiimi)le  dans  le  château  de  Pierrelatte.  Ber- 
mond  transigea,  lell  septembre  1449,  avec  noble  An- 
toine de  Moreton,  son  oncle,  sur  le  partage  des  biens 
qu'ils  possédaient  indivis;  ils  convinrent  queleshiens  de 
Pierrelatte  et  dé  Châteauneuf^le-Mazenc  demeure-* 
raient  à  Antoine,  et  que  Bermond  aurait  pour  ^a  fkrt 
tous  ceux  qu'ils  possédaient  dans  les  lieux,  juridictions 
et  mandementsae  Beaucbastel,Pierregourde,  le  Caylar, 
Rochemaure,  Chalençon,  Gaianson^  Solonhac^  de 
Bourg-Saint- Andéol  et  de  Saint-Marcel  d'Ardêche, 
enfin  tous  les  autres  à  eux  appartenants  dans  le 
royaume  de  France,  tant  ep  deçà  qu^au  delà  du  Rhône 
et  dans  les  lieux  et  mandements  de  Taulignan,  Mont- 
brisbn  et  Pontaujard.  Bermond  fit  son  testament  à 
Beauchastel  de  vaut  André  d'Aoust,  notaire  de  la  Youlte, 
le  15  août  1451 ,  par  lequel  il  prescrivit  sa  sépulture 
danslegUse  de  Saint-Laurent  de  Pierregourde^au  tom- 
beau et  en  la  chapelle  de  ses  prédécesseurs,  par  eux 
fondée  en  ladite  église,  voulant  qu'on  tint  exactement 
la  main  à  cette  fondation, telle  qu  elle  avait  été  faite  par 


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DIS   IIOHETON   DE   GHABfilLLÀN.  21 

toîre  et  la  juridiction  de  Pierrelatte,  sous  le  domaine 
et  la  seigneurie  de  noble  Raymond  Moreti,  leur  père, 
pour  en  jouir  jusqu'au  renàboursement  de  37  Rorihs 
dor  que  leur  devait  ledit  dé  Bressac.  Antoine  parait 
dans  divers  actes  des  9  juin  1422 ,  24  août  1424  , 
21  février  1425  (^.  st.),  9  juin.  1426,  14  Octobre 
et  7  novembre  1433, 18  août  et  11  novembre  1434  et 
7  juin  1435.  Le  26  juillet  de  Tannée  suivante,  repré- 
senté par  Jean  d'Âudigier ,  scm  fondé  de  pouvoirs ,  il* 
acquit  de  noble  Amieu  (Amédée)  de  Barjac ,  frère  din 
noble  Gonon  dé  Barjac,  et  tous  deux  fils  de  messire 
Raymond  de  Barjac,  chevalier,  quelques  biens  situés 


Skigneurs  des  Gaanges-Goktaedes. 

Teu Guillaume  deHauteville^chevalier.Ilinstitua  noble 
Claude  Mekes^  (qu'il  avait  épousée  par  contrat  passé 
(levant  Pierre  Chapuis,  notaire  d'ÏJrre,  le  5  septem- 
L>re  1441),tutrice  de  ses  enfants,  dont  tes  nomssuivent: 

1<*  Charles,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

2^  Antoine  de  Moreton,  auquel  son  père  légua  200  francs. 
Il  avait  été  destiné  à  l'église,  mais  lorsqu'il  fut  majeur,  iX 
prit  le  parti  des  armes.  Dans  une  montre  du  20  octobre  1 490 
il  est^povté  comme  l'un  des  50  hommes  d^armes  commis  à  la 
gfird«  de  la  yiile  de  Saint-Malo.  {Cabinet  du  Saint-Es' 
prit,  *voL  277  des  Sceaux,  fol.  200,  A.)  . 

5»  Louise  de  Moreton,  I  ,  .      ,        , ,        ,     , 

f  leur  père  leur  légua  à  chacune 

4<>  Antoinette  de  Moreton^   \       400  florins  payables  lors  de 
5»  Dauphine  de  Mweton,    \       !««"  mariages  ; 

t^  N...  de  Moreton,  née  aprâ  le  testament  de  son  père. 

VII.  Cbarles  de  Moreton,  seigneur  des  Granges- 
Gontardes  et  de  Sauzet ,  héritier  universel  de  son  père 
en  1451 ,  puis  de  sa  mère,  par  le  testament  qu'elle  fit 
le  20  juillet  1480^  devant  Pbilippon, notaire,  transigea 
par  acte  du  20  mars  1495  ,  passé  devant  Michel ,  no- 
taire, avec  noble  Geoffroi  de  la  Chapelle  et  noble 
François  Mërès  ^  à  raison  de  600  florins  d  or,  restant 
de  la  dot  de  noble  Claude  Mérès ,  mère  dudit  Charles 


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Uitki. 


Google 


22  DE    MORfiTON    DE    CHAB&lJLLAlT. 

dans  \e  territoire  tle  Pierrelatte  >  à  raison  d*une  obli- 
gation .  qu'il  lui  avait  faite  pour  une  chapellenie  y 
ordoniaoe  par  1^  comte  de  Yilliirs ,  lors  4e  la  mort 
de  Pierre  More  ton  ^  et  pour  dépenses  faites  à  Toc* 
casion  du  procès  qu'il  avait  eu  contre  ledit  de  Bar- 
jac  j  tant  à  Avignon  qu'à  Montpellieir^  Antoine  1*'  in* 
tervini  dans  d'autres  actes  des  9  novembre  1437^ 
17  août  1438  et  25  décembre  1443.  Guich^rd  de  Ro- 
biac  lui  céda,  le  23  août  1444,  tous jçs droits  qu^l 
avait  dans  tes  biens  de  feus  nobles  Pierre  Moreti , 
Martin  Moreti,  sop  fils,  et  Jean,  dit  Ie!*petit  Moreton, 
fils  de  ce  dernier.  On  conserve  encore  plusieurs  actes 


Seigiteurs  des  Granges-Gontardes. 

deMoreton>  Celui-ci  fit  son  testament  devant  Pierre 
Nogîer ,  prêtre,  notaire  et  secrétaire  de  Tévéque  de 
Viviers,  le  30  juin  1504.  Il  avait  épousé  noble  Isabeau 
svuy  :  Syney,  qui  lui  survécut,'  et  dont  il  eut>  entre  autres 
enfants  :  •       • 

Vin.  François  de  Morbtoiv,  seigneur  des  Granges- 
Gontardcs,  de  Sauzet,  etc.,  héritjier  universel  de  son 
père  en  1504.  Il  fut  capitaine  du  Pont  de  Sorgues,  et 
nt  son  testament  devant  Maurice  Martin>  notaire  à 
Saint-Paul-Trois^Cbâteaux,  le  17  septembre  1544. 
Ses  enfants  furent  : 

I  **  Jean,  î*^  du  nom,  dont  Tarljcle  suit  ; 

S«  Guillaume  de  Moreton,  seigneur  de  Sauzet,  marié  avec  Lu- 
crèce Lcuirens,  qui  lui  survécut  et  se'  remaria  avec  noble 
Jean  d'Arlempde.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

A.  Guillaume  de  Moreton»  prévôt  de  l'église  de  Saint- 
Paul.Trois-Châteaux  ; 

B.  Jean  de  Moreton»  seigneur  de  Sauzet,  eoseigneur  des 
Grattges-Gontardes,  nommé  «vec  sa  sœur  liache^  'dtns 
une  requête  du  ai  avril  1573,  présentu^e  au  vice-séné- 
chal de  Valentinois  et  XHois  par  noble. Jean  Albert, 
sieur  de  Moiltlehuc,  pourlèur  nommer  un  tuteur  à  cause 
de  Fabsence  du  royaume  de  noble  Pierre  de  Borne ^ 
sei^eur  de  JLigonnez,  jusqu'alors  cbai|{é  de  leur  tutelle» 
Jean  a  laissé  une  fille  : 


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DB    MOREXOlff    BE   CHABRILLAK.  ^l] 

relitîfs  à  Antoine  Moréton,  des  13  juto  et  35  jan- 
vier 144&(»'.  su),  17  juillet  1447  et  1 1  septembre  1449. 
Il  avait  éponsé  en  secondes  noces,  par  contrat  du  8  oe- 
tobc&14][7,  passé  dei^nt  Raymond  Boisson,  notaire,îlo- 
We  AJayseFLAUDRiif ,  fille denoble  Pons  Flandrln  (1),  ^^J.'-^Tti  'tu.. 

d'or,     •ceompagni* 

(I)  C«ttB  famille  a  donné  deux   çai;dinaux,  Pierre  Flaadrin,  **«  5  rote.  «r«r|eni. 
ÛCYé  à  cette  dignité  en  IS7I,  mort  a  Avignon  en  1381^  et  Gui 
Flandrin,  vivant  en  4403.  (Voir  les  notes  de  Baluze,  à  la  suite  de 
son  ouvrage  iaftitiilë  F'Uœ  papantm  uii*€inonetuium ^in-A^,  t.  I, 
p.  ifis,  i%%Z^  $%UDi€t.  de  Mareri,  té  V.  p.  iSi). 


SbiGNEDHS   DBS     GR4IIGBS-*GonTiLaDBS. 

Marguerite  de  Moreton,  mariée,  par  contrat  passé  a 
Donzère  devant  Guérin»  notaire  delphinal,  le  4  5 
déceml>re  1594,  avec  Antoine  d'Alauzier^  fils  de 
Pierre  d'Alauzier,  «t  de  Catherine  de  Borne,  Fran- 
•  çoise  de  Moreton,  tante  de  Marguerite,  lui  donna 

500  écus  dW,  ovtre  445S  ëçua  mb  tiers  d'or 
qu'elle  avait  eus  en  dot.  Elle  fit  son  testament 
olographe  déposé  chez  Giraudi ,  notaire  à  Boléne, 
le  as  mars  4615,  et  comme  elle  n'avkit  pas^  d'en- 
fants, elle  institua  son  héritier  lîneri  Ripent,  k  la 
.  charge  de  porter  !•  nom  et  les  armes  d  jUauzier. 

(Pithon-Gurt.  Histoire  de  la  Noblesse  du  eemté 
Kenaissin,  t.  III.) 

C.  Françoise  de  Moreton.    t     „       .     . 

^  ,    -  _    ,,  /   elles  vivaient  en  4  591  ; 

D.  isabeau  de  Moreton,      ) 

E*  Madelaine  de  Moreton,  mariée  avec  Bernard  de  Bolo- 
gne^  seigneur  de  Sallent  et  de  Geilion.  Elle  vivait  le  99 
septembre  4  593  ; 

F.  Rachel  de  Moreton  s 

3»  Mathieu  de  Moreton,  prévôt  de  l'église  de  SaintrPaul-Trois- 
Châteauxen  4540.  {Gallia  Christiana,  t.  I,  col.  756.) 

A"  Françoise  de  Moreton,  mariée,  par  contrat  du  46  octobre 
4531,  avec  noble  N...  <ie  Limdun,  seigneur  d'AramOn^ 

5«  Elisabeth  de  Moreton,  mariée  avec  Claude  de  Hautuilar, 
qui,  le  S  août  4  545,  donna  quittance  de  500  écus  à  Jean  de 
Moreton,  son  beau-frère.  De  ce  mariage  est  née,  entre  au- 
tres enfants  : 

Claudine  de  Hautvilar,  mariée  à  François  de  ^f^rj,  sei- 
gneur de  Liviers,  frère  de  Jean  de  Mars  de  Liviers^ 


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24  DE    MORBTOir    DE   CH4BR1LLAM. 

seigneur  de  Poreherolles^  Antoine  I"  fit  son  testament 
le  27  juin  1446.  l\  institua  ses  héritiers  universels 
ses  fils  Etienne  et  Isnard,  et  comme  Bermond  More- 
ton  ,  son  neveu ,  avait  été  substitué  par  lui  d^ns  tous 
ses  biens  de  Pierrelatte,  il  voulut  quHl  ne  pût  plus  rien 
demander  sur  sa  succession.  II  déclare  qu'ayant  reçu 
de  M.  de  Foix  et  de  M.  le  cardinal  de  Foix  une 
somme  de  360  florins  (ce  que,  dit-il,  Louis  de  Poitiers, 
Guillaume,  bâtard  de  Poitiers,  M.  Tévéque  de  Viviers 
et  M.  Fabbé  de  Foix  peuvent  attester),  il  veut  que 
noble  Isnard ,  son  fils ,  ait  la  moitié  de  cette  somme. 
Le  7  juin  1447  il  donna  procuration  à  noble  Etienne 


Seigneurs  des  Gkàuges-Gontaâdes 

chevalier  de  Tordre  dç  Malte  en  1571  et  depuis  grand- 
prieur  de  Saint-Gilles. 

IX.  Jean  oeMoiubi'ov,  P''du  nom,  seigneur  desGran- 
ges-Gontardes,  co-seigneur  de  Sauzet,  institué  héri- 
tier universel  de  son  père  en  1544 ,  est  dit  succédant 
aux  biens  et  hoirie  de  feu  noble  Bermond  deMoreton, 
dans  une  expédition  du  testament  de  ce  dernier,  faite 
le  §9  mars  1549.  II  avait  épousé,  par  contrat  du  18  jan- 
vier 1544,  passé  devant  Antoine  Rayuaud,  notaire  à 

ueutei  i  la  Salnt-Marcelin ,  noble  Lionnette  de  la  Porte  de  l  Ar- 
ïroi/d'ôr.*''  "taudière,  fille  de  Guignes  de  la  Porte,  chevalier, 
seigneur  de  FArtaudière,  et  de  Guigonne  de  ^alvaing 
de  Boissieux.  Lionnette  de  la  Porte  fit  son  testament 
en  1580,  devant  Jacques  Sablon,  notaire  à  Donzère, 
puis  un  codicille  le  24  février  1584,  devant  Pierre 
Aubert,  notaire  au  même  lieu.  Jean  de  Moreton  en 
'  avait  eu  : 

i  «  Jean,  II*  du  nom ,  qui  suit  ; 

S*  François^  de  Moreton^  mariée,  par  contrat  du  5  mars  4  576, 
passé  devant  Jaomes  Sablon,  notaire  à  Montelimar,  avec 
noble  François  de  aoruis,  seigneur  de  Palières  ; 

l^  Marguerite  de  Moreton»  à  laquelle  sa  mère  fit  un  legs 
en  1584. 

X.  Jean  de  Moreton,  II*  du  nom,  seigneur  des 


OB  UA  PokTI   *! 


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DE    MORBTOlf   DB    CHABRiLLAM.  25 

Moreton  ,  son  fils  ,  pour  remettre  entre  les  mains  du 
cardinal  de  Foix,  vicaire  et  légat  apostolique ,  en  qui 
il  avait  toujours  eu  de  la  confiance  de  même  qu  en 
ceux  de  sa  maison,  toutes  les  causes  qu'il  avait  pen- 
dantes au  consistoire  du  comté  Yenaissin.  Louis, 
dauphin  de  Viennois  et  comte  de  Yalentinois  (depuis 
Louis  XI)  payant  voulu  réunira  son  domaineles  château 
et  seigneurie  de  Pierrelatte,  qui  était  une  des  clefs  du 
pays  ,  fit  proposer  audit  noble  Antoine  Moreton ,  de 


SsiGUBUBS-DES  G&AN6£S-GoKTAEJ»ES. 

Granges-Gontardes,  institué  héritier  universel  de  sa 
mère  en  1580,  épousa,  par  contrat  du  17  juin  1584, 
passé  devant  Sablon^  notaire  à  Montelimar,  Martiane  ^  ^^ 
DE  Vesc  ,  fille  de  Guillaume  de  Vesc,  seigneur  duP*[*^J'j'«?jj^jt'ï'j»j 
Teil,  de  Saint-Montan,  etc.,  et  de  Jeanne  d'UrreoLeidon' "** 
d'Ourches.  Jean  de  Moreton  et  Jean  de  Banne,  sei- 
gneur de  la  Bastie ,  mari  de  Jeanne  de  Vesc,  furent 
institués  héritiers  d'Alain  de  Pracomtal ,  seigneur  de 
Château- Sablier,fils  de  Jacques  de  Pracomtal,  seigneur 
de  Château- Sablier,  et  d'autre  Jeanne  de  Vesc^  tante 
de  Martiane,  par  testament  et  codicille  des  28  dé* 
cembre  1592  et  10  juin  1600.  Laurent  de  Vesc,  sei- 
gneur duTeil,  beau- frère  de  Jean  de  Moreton,  finsti- 
tua  son  héritier,  par  le  testament  qu'il  fit  devant  Jac-^ 
ques  Guérin,' notaire  à  Donzère,  le  28  mai  1596. 
Jean  II  n'a  laissé  qu'une  fille  : 

Martiane  .de  Moreton,  dama  des  Granges  -Gon tardes  ^  qui 
fiitmariëej  par  contrat  du  15  noyembre  1603,  où  elle  fut 
assistée  par  Qpble  Jacques  de  Moreton,  seigneur  de  Chabril- 
lan,  avec  noble  Vital  Pelet,  fils  de  noble  Louis  Pelet,  baron 
de  Gombas  et  de  Montmirat,  chevalier  de  Tordre  du  Roi, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre ,  et  de  Georgette  de 
Barthélémy  de  Grammond.  Martiane  de  Moreton  et  Vital 
Pelet  transigèrent  avec  PauldeRipert  le  k  janvier  4  dSS,  sui- 
vant acte  reçu  par  Roger,  notaire  à  Boléne.  Elle  fit  son  tes- 
tament le  44  octobre  1624.  Les  marquis  et  comtes  deNar- 
bonne-Pelet,  descendus  de  ce  mariage,  se  qualifiaient  sei- 
gneurs de  Moretoriy  en  Dauphiné,  (nom*qu'ils  avaient  donne 
à  la  terre  seigneuriale  des  Granges-Gontardes),en  vertu  de 
la  substitution  portée  au  contrat  de  1605. 


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26  DE    MORETOn    DB    CBABAILULS. 

réehanger  contre  les  château,  forteresse  et  seigneurie 
de  Cbabrilbn.  Le  traité  de  cet  ëckaiige  fut  fait  le 
6  mai  1460,  et  souscrit  par  Etienne  Moveton^  enTab* 
sence  de  son  père.  Celui-^ci,  jam  termes. des  stipiih- 
tioDS,  cède  au  prince  tout  ce  qui  lui  appartenait  dans 
les  châieati,  ville  et  mandement  de  Pierreiatle ,  ayec 
juridiction  haute  et  basse,  mère  et  mixte  impère, 
hommages  soUes,  non  nobles  et  ru8ti£[ues ,  tant  liges 
que  de  fidélité,  les  cens  et  rerenus  quelconques ,  ks 
bois,  étangs,  lacs,  rivières,  forets,  chasses,  garennes, 
fours,  moulins,  péages,  gabelles,  corvées,  servitudes 
tant  d'hommes  que  d'animaux,  et  bonheurs  dépen- 
dants de  ladite  seigneurie.  En  retour,  et  sous  la.pro- 
messepar  le  dauphin  de  nroportionner  par  une  somme 
d  aident  Timportance  de  la  possession  quUl  transmettait 
à  Antoine  Morelon,  à  celle  transmise  au  prince,  il  lui 
céda  les  lieu,  ville,  château  et  mandement  de  Cha- 
brillan  (deCaprillano)^  au  diocèse  de  Valence  (1)  avec 


({  }  Le  but  politiqoe  de  L^uis  XI,  eti  concédant  une  terre  de  loa 
domaine  delphinal  en  échange  de  Pierrelatte,  était  de  faire  cons- 
truire prés  de  cette  irille  une  forteresse  qui  couvrît  la  frontière  de 
cette  partie  de  ses  états. 

Chabrillan  est  situé  sur  une  hauteur  à  itne  petite  distuoe  de 
la  rÎTe  |;auche  de  la  Dr6me>  i  cinq  quarts  de  lieue  G.  S.  O.  de 
Crest,  a  lieues  E.  S.  E.  de  Livron  et  de  Loriol,  8  lieues  et  deaz 
tiers  N.  E.  de  Montelimar,  et  S  lieueé  et  demie  de  Die.  Cette  terre 
avait  eu  pour  premiers  possesseurs  des  seigneurs  de  son  nom,  dont 
la  famille  était  divisée  en  deux  branches  au  commencement  do 
A  S*  siècle.  L'héritière  de  la  branche  atnée  ,  Polie  de  Chabrillan^ 
iille  d^Aj^nard  et  nièce  d*Amé  dmCkabriltan,  épousa  François  df 
Beaumonty  chevalier,  seigneur  de  la  Frette.  Celni-ci  vendit ,  ven 
1 S60,  à  Aimar  de  Poitiers,  comte  de  Valentinois,  tous  les  droits 
qu'il  tenait  de  sa  femme  sur  les  châteaux  d'Autichamp,  de  Cha- 
brillan ,  de  Saillant,  de  Crest  et  de  Roche  de  Grane,  pour  la 
somme  de  1100  florins  d*or  de  Piémont.  {Histoire  de  la  maison 
de  Beaumonty  par  Tabbé  Brizard.) 

Jean  et  Sébastien  de  Chabrillan,  derniers  rejetons  de  la  branche 
cadette,  moururent  sans  enfants  après  Tannée  1546.  Cette  pre- 
mière maison  de  Chabrillan,  qui  n'avait  pas  eu  d'autre  nom  que 
celui  de  cette  terre,  portait  un  écu  d'Or,  au  buste  de  chèfre  eoupi 
de  sable,  (Voir  le  Dict,  hist.  et  généal.  de  Gui  Allard,  à  la  biblw- 
thèque  de  Grenoble,  manuscrit  in-folio,  t.  I,  au  mot  CHABia- 
lau). 


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DE    MORfiTOU    DE    CHÂBRILLÂIf.  27 

juridiction  haute,  moyenne  et  basse,  mère  et  mixte 
impère,  hommages,  cens,  revenus,  maisons,  terres , 
vignes,  prés^  étangs,  lacs,  rivières,  cours  d^eau^  forets, 
chasses,  garennes,' fours,  moulins,  tâches,  ohventions, 
pensions^  péages,  gabelles,  eorvées,  servitudes  et  autres 
droits  et  honneurs,  avec  pouvoir  de  créer  des  juges 
ordinaires,  châtelains  et  autres  officiers,  pour  la  charge 
et  juridiction  dudit  mandement,  sauf  la  suzeraineté 
(fupenarv'eo/e)  et  les  ressort  et  connaissance  des  causes, 
appellations  et  nulUtés,  lesquelles  seraient  portées  de* 
vaut  le  sénéchal  de  Yalentinois,  et  de  là  au  souverain 
consistoire  delphinal  de  Grenoble,  et  sous  la  réserve 
des  hommages  nobles  de  Chabrillan,  que  le  prince 
retint  pour  lui,  ladite  terre  cédée  à  Antoine  Moreton 
pour  être  tenue  en  fief  franc  et  noble  du  Dauphiné. 
Cet  acte  fut  passé  à  Alixan ,  devant  Antoine  Boiland , 
de  Beâufort,.  clerc,  notaire  impéirial  et  delphinal  à  Bo-^ 
mans,  en  prépuce  du  chancelier  du.  u^uphin,  de 
Louis  de  Laval,  gouverneur  de  Dauphxné,  de  Jean 
de  Girard,  archevêque  d'Embrun,  et  de  plusieurs 
seigneurs  et  jurisconsultes.  (Chambre  des  comptes  de 
Grenoble^  registre  coté  :  Tertius  libeT  alienationum 
ab  anno  1467,  n^  25,  foL  15.)  Antoine  Moreton.ratifia 
cetéchangeparactedu  12  maide  la  même  année  1450, 
passé  devant  Ribotti,  de  Pierrelatte,  clerc,  notaire  pu- 
Uic  de  Tautorité  de  Tévéque  de  Viviers  ^  et$  toujours 
dans  la  même  année,  par  acte  reçu  par  Gérard  de 
Royssa?}  notaire  à  Puygros,  il  confirma  les  libertés  et 
coutumes  de  Chabrillan.il  fit  un  dernier  testament 
au  château  de  Chabrillan,  le  20  mars  1452,  devant 
Jacques  Eschaffin,  clerc,  notaire  delphinal  au  lieu 
de  Crest-Arnaud,  par  lequel  il  prescrivit  sa  sépul- 
ture dans  Téglise  du  prieuré  de  Saint-Pierre  de  Cha-* 
brillan.  Le  25  mars  1454  (u.  st.)y  noble  et  puissant 
homme  Antoine  Moreton  fit  donation  à  son  fils  Etienne 
des  lieu  et  château  de  Chabrillan,  avec  tous  les  biens 
qu'il  possédait  dans  les  lieux,  châteaux  et  mandements 
de  Balmesetd'Atond,et  près  de  la  rivière  deRoubion, 
en  faveur  de  son  procham  mariage.  Il  mourut  avant 
le  30  mars  1459,  dans  un  âge  avancé.  Ses  en&nts 
furent  : 


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28  D£    MORBTON    DE   CHÀBRILLAN. 

Du  premier  lit  : 

i  ^  Deganesse  Moreton^  héritière  de  Bonne  de  Maillan,  sa  mère. 
Elle  épousa  ,  par  contrat  du  24  février  1425  (i;.  st.),  passe' 
devant  Aoger  Sobeyran  ,  notaire  publié  de  ^autorité  impé- 
riale à  la  Garde-Adhémar»  noble  Eymar  de  Brotin ,  sei- 
gneur de  .  Pariset  et  de  Rochefourchat.  Ces  époux  sont 
rappelés  dans  un  ac(e  du  15  mars  1476,  par  lequel  noble 
Guillaume  d'Arlempde,  seigneur  de  G)ncoule8  et  co-seigneur 
du  Teii ,  au  diocèse  de  Viviers,  fils  de  noble  François  d'Ar- 
lempde  et  d'Antoinette  de  Brotin,  reconnut  avoir  reçu  de 
noble  Ëynard  de  Moreton,  seigneur  de  Chabrillan,  la  sonune 
de  400  florins,  pour  reste  de  la  dot  de  noble  Deganesse  Mo- 
reton, son  aïeule  ; 

Du  second  lit  :  , 

a**  Etienne  Moreton  del^ierrelatte ,  damoiseau  ,  seigneur  de 
Chabrillan.  Le  14  juin  1451,  il  fit  une  obligation  au  profit 
de  noble  et  puissant  homme  Guillaume,  bâtard  de  Poitiers, 
seigneur  de  Soyans  ;  puis  une  autre  ,  le  S  août  4  452,  en  fa- 
veur de  noble  homme  François  de  Poitiers,-  seigneur  d'A- 
lond.  Il  épousa,  peu  après  le  25  mars  1454,  damoiselle  Mar- 
guerite de  la  Marette,  fille  de  feu  noble  Antoine,  dit  Geren- 
ton  de  la  Marette  ,  seigneur  de  la  Marette,  au  diocèse  de 
Viviers.  Par  le  testament  qu'il  fit  à  Crest,  dans  le  couvent  des 
Frères-Mineurs,  hs  50  mars  1459,  devant  Jacques Escha0in, 
clerc,  notaire  delphinal ,  il  voulut  être  inhumé  dans  l'église 
du  prieuré  de  St. -Pierre  de  Chabrillan,  en  la  tombe  de  son 
pA-e.  Prévoyant  le  cas  où  il  n'aurait  pas  d'enfants,  il  insti- 
tua son  frère  Eynard  son  héritier  universel,  lui  substituant 
noble  Antoine  Flandrin,  seigneur  de  Porcherolles,  et  à  celui- 
ci  noble  Jean  Audoard ,  fils  de  noble  Arnaud  Audoard  de 
Marsanne,  à  la  charge  par  lui  de  porter  son  nom  et-ses'armes. 
Marguerite  de  la  Marette  fit  aussi  son  testament  le  15  avril 
de  la  même  année  4  459,  Ï31e  voulut  être  inhumée  dans  le 
•même  lieu  que  son  nari,  l'institua  son  héritier  universel;  et 
si  elle  n'en'  avait  pas  d'enfants,  elle  lui  substitua  noble  Pons, 
seigneur  de  la^arette,  et  noble  Philibert  de  la  Marette,  se& 
frères.  Etienne  Moreton  survécut  à  Marguerite  delà  Marette, 
et  se  remaria  avec  noble  Bonne  ^/oÏ5  (4),  fille  de  noble  Jean 
Aloïs,  seigneur  de  Vassieux  et  de  Caumont,  et  de  Cécile 


(4)  Très- ancienne  famille  qui  a  subsisté  jusqu'au  XVII*  siècle. 
Il  est  fait  mention  de  ses  premiers  titres  dans  la  généalogie  de 
Moutbtnard,  imprimée  dans  ce  volume,  pages  20  et  24 .  La  ramille 
Aloïs, seigneurs  d'Hercules,  co-seigneurs  de  Theys,  qui  adonné  des 
présidents  au  parlement  de  Grenoble  et  des  mattres  des  requêtes, 
n'a  pas  la  même  origine.  Elle  porte  :  D^argent,  au  chevron  de  si- 
nople  ;  au  chef  d'azur  y  chargé  d'une  eroisette  d'or. 


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DE    MOllETOM    DE    CHABRILLAN.  29 

d^Urre.  Le  S4  avril  1 465,  suivant  acte  reçu  par  Qaude  Cha- 
puis,  notaire  à  Grest- Arnaud,  il  reconnut  devoir  120  ëcusde 
bon  or  et  de  bon  poids  à  noble  et  puissant  homme  Robert 
.  de  Gramont,  bailli  du  pays  de  Gevaudàn,  habitant  du  lieu 
de  Crest- Arnaud ,  au  diocèse  de  Die,  ainsi  qu*à  noble  dame 
Qaude  de  Chasteillard^  son  ëpouse.  Etienne  vivaij:  encore  le 
40  juillet  4  466  ,  et  mourut  sans  postérité  avant  le  5  fé- 
vrier 4  470  (  v.  st.).  Sa  tombe  se  voyait  dans  Téglise  du 
prieuré  de  Chabrillan  ; 

•S*  Eynard,  qui  a  continué  la  descendance^ 

4<*  Béatrix  Moreton,  légataire  d'Aleysette  Liourate,  son  aïeule, 
le  24  août  4494  ; 

5*  Agnès  Moreton,  à  laquelle  son  père  légua  4  000  florins  d^or 
en  4446.  Elle  épousa,  en  4456,  noble  Jean  Chabert,  de 
Châteaudouble,  habitant  de  Coubonne.  Leur  fils,  noble 
Etienne  Chabert,  comme  donataire  de  ladite  Agnès,  recon> 
nut,  le  42  octobre  4  495,  avoir  reçu  de  noble  Isnard  More- 
ton,  seigneur  de  Chabrillan,  en  divers  paiements,  la  dot  qui 
.  avait  été  constituée  à  ladite  Agnès. 

VI.  Eynard  ou  Ainard ,  appelé  aussi  Isnard  Moreton, 
seigneur  de  Chabrillan  après  sou  frère  Etienne,  épousa 
en  1470,  noble  Claretle  Aloi?,  fille  de  noble  Jean  Aloïs,       ^,^,, 
et  sœur  de  Bonne  Aloïs  et  de  noble  Louis  Aloïs,  sei-j^^j^yMmci^^^ 
gneurde  Vassieux.  Eynard  rendit  hommage  au  dau-bie  trêcbeur  ««u- 
phin  en  1470,  pour  les  château,  terre  et  seig|aeurie  dev^'  dw!"  bru- 
Chabrillan.  Le  .5  février,  que  Ton  comptait  encore  1470**""* 
(i^.  st,)y  il  passa  que  obligation  au  profit  de  noble  et 
puissant  homme  François  de  Poitiers,  seigneur  d'AIond. 
Le  14  février  1473  (if.  sU)^  il  passa  un  accord  avec 
noble  homme  Eynier  du  Puy,  seigneur  de  la  Boche  , 
son  parent,  il  fit  un  premier  testament  devant  Jacques 
Gerente,  notaire  public,  le  22  septembre  1483,  voulut 
être  inhumé  dans  l'église  du  prieuré  de  Saint-Pierre 
de   Chabrillan,  sépulture  de  sa  famille,  fit  plusieurs 
fondations   pieuses  et  des  legs  à  nobles  Eynard  et 
Eycnar  Audoard,   frères,  du  lieu  de  Marsanne,  ses 
coiisins,et  nomma  exécuteurs  de  ses  dernières  volontés, 
noble  Antoine  d'Urre,  dit  de  Cornillon,  seigneur  du 
Puy-Saint-Martin,  et  le  curé  et  le  châtelain  de  Cha- 
brillan. Il  confirma  et  étendit  les  dispositionsde  ce  tes- 
tament par  le  dernier  qu  ilfit  le  13  juillet  1497,  devant 
Clément  Barrier,  nolftire  public  à  Crest,  en  présence 


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30  DE   HORBTON    DE   GHABEILLAN. 

du  même  Antoine  d^Urre,  seigneur  du  Puy- Saint- 
Martin,  et  de  Louis  Âiols,  seigneur  de  Vassieux.  Il 
mourut  peu  après.  Clarette  Âlois,  sa  veuve,  fonda  à 
cette  occasion,  par  acte  du  16  décembre  1499,  passé 
devant  lé  même  notaire,  une  chapelle  en  Fhonneur  de 
saint*  Jean-Baptiste,  dans  l'église  du  prieuré  de  Cha- 
brillan,  à  la  nomination  de  ses  fils  et  de  leurs  succes- 
seurs portant  le  nom  et  les  armes  de  Moreton.  Le  6  oc- 
tobre 151  l,ellefit.son  te9tamettt,dont  furent  exécuteurs 
Claude  d'Urre,  seigneur  du  Puy-Saint-Martin,  et  Ar- 
naud Audoard  de  Marsanne,  puis  un  codicille  le 
21  août  1017.  EUefiit  inhumée  près  de  son  mari,  dans 
Téglise  du  prieuréde  Saint-Pierre  de  Ghabrilian.  Leurs 
enfants  furent  (i)  : 

4*  Fraaçoi», dont  rafftkle  suit; 

S*  CUade  de  Moretoa  de  Chabrillan,  aa(|uel  son  père  légua  set 
biens  situés  à  Châteauneuf-de-Mazenc,  â  Saint-Gervab  et 
ceux  situés  au  delà  du  Roulnon.  Sa  mère  le  substitua  â  son 
frère  ataé  dans  les  droits  de  patronnage  de  la  chapelle  de 
Saiat-Jean-Baptistey  fotidéB  par  eUe  en  1 499,  devant  le  tom- 
beau d'Ejnard,  soa  père.  Il  at  son  testament  le  a  7  août  1 8 1 0, 
par  lequel  il  ordonna  sa  sépulture  dans  la  grande  église  de 
Parme,  et  institua  son  frère  aîné  son  héritier  ; 

S«  Simonette  de  Morefoa  de  GhabriUan,  i  légataires  de  leur 
.  A*  Antoinette  de  Moreton  de  Chabrillan,    (  p^  en  lltS  ; 

8«  Sibylle  de  Moreton  de  Chabrillan  qui  était  mariée,en  I  SOt, 
arec  noble  Ponson  du  Gros,  seigneur  du  Cros,  de  la  ville 
de  Montelimar. 

JPîls  ntaurel  dErnard. 
Albert  de  Moreton,  bâtard  de  Chabrillan,  iégaiaire  de  je» 
pèrcy  en  148l(,  de  100  écaedor  et  de  revenus  ^uilitvaU 
coutume  de  levet^  sur  les  Ueu^  ienement  et  territoire  de 
Cbdlemuteuf-de-Mazenc.  E y  nord  lui  fit  encore  don  «ie  f  00 
fiorins  ïtor  en  1 407.  il  fit  son  testament  le  S8  mai  1 6S8, 
choisit  sa  s^uUare  dans  VégUse  de  Saint^Pierre  de  Cha- 
brillan^ et  institua  Franqois  de  Mareton^  son  frhre^  son 
héritier» 


(1)  Pithon-Curt,  dans  son  Hist^  de  la  JVoblesse  du  comté  /^» 
wuUssin^  t.  ni,  p.  S7A,  cite  comme  fille d'Isnard  de  Moreton,  sei- 
gneur de  Chabrillan,  Marguerite  de  Moreton,  mariée  avec  Aj  - 
mar  d'Urre^  co-seîgneur  d*Urre,  taais  aucub  titre  ne  fait  men- 
tion de  cette  dame,  qui  n'est  nommée  Jaas  aucun  des  devx  testa- 
■nentj  d'Isnard. 


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DE    IIOBETON    DE    CHÀBR1LL4N.  31 

VU.  François  de  Mobeton,  seigneur  de  Chabrillan , 
co-seigneur  deChâteauneaf-de-Mazenc  et  de  la  Bastie- 
Roland  ,  épousa,  en  1506,  Dauphine  de  Seytb.es,  fille 
de  noble  Olivier  de  Seytres,  seigneur  de  Caumont  et  ^^^■•^'Î'V  ^ 
de  Verquières,  et  de  Jeanne  de  Galiens  des  Issarts.  g^"^^^  îiiijt'il 
François  de  Moreton  fit  hommage  au  roi  dauphin, s e^iiUti ««•<••« 
pour  la  seigneurie  de  Chabrillan ,  le  1 4  décembre  1 54 1 .  t  cmt.  *^  *" 
Le  30  août  1551,  par  acte  passé  au  château,  de  Cha- 
brillan, devant  Yitai  Brunel,  notaire  delphinal  à  Crest- 
Arnaud,  messire  François  de  Moreton  fit  donation  à 
Sébastien ,*son  fils,  d'unesomme  de  4000  livres  payables 
après  soi^  décès;  savoir  :  450  livres  par  son  héritier 
des  biens  de  Châteauneuf-de-Mazenc  et  de  la  Bastie- 
Roland,  et  3550  livres  par  son  héritier  de  la  terre  et 
seigneurie  de  Chabrillan ,  pour  tous  ses  droits  pater- 
nels seulement  et  sans  préjudice  de  ceux  qui  lui 
viendront  de  sa  mère  (1),  François  de  Moreton  fit  son 
testament  au  château  de  Chabrillan,  le  37  août  1555, 
devant  Claude  Terras,  notaire  royal  et  delphinal.  Il 
demanda  à  être  inhumé  dans  leglise  du  prieuré  de 
Saint-Pierre  de  Chabrillan,  en  la  chapelle  de  Saint- 
Jean-Baptiste«  Parmi  les  legs  qu'il  fit,  on  en  remarque 
un  de  15  écus  d'or  au  soleil,  de  pension  annuelle,  ;^ 
François  de  Moreton,  son  fils,  chevalier  de  'Rhodes , 
et  comme  il  était  prisonnier  entre  les  mains  des  Turcs, 
son  père  lui  légua,  outre  cette  pension,  500  écus  d'or 
au  soleil  pour  le  paiement  de  sa  rançon.  Il  fit  un  co- 
dicille au  même  château  le  28  septembre  1558,  devant 
Claude  Terras,  notaire,  et  mourutavant  le  l*'aoûtl563. 
Il  avait  eu  de  son  mariage  : 

I*  Charles  de  Moreton,  seigneur  de  Chabrillan,  homme  d^ar- 
mes  de  la  compagnie  du  chevalier  Bayard  (S)  sous  lequel  il 


(f  )  Une  lettre  du  roi  Henri  II,  dat^  de^  FontaîneUean  le  9o 
décembre  i  SS8,  et  adressée  à  son  «më  le  seigneur  de  Chabrillan, 
par  laquelle  S.  M«  lui  mande  de  se  trourer  aux  ëtats  de  Dauphine 
arec  les  autres  gentilshommes  de  la  province,  parait  se  rapporter 
à  François  de  Moreton. 

{i)  Son  nom  est  inscrit  parmi  ceux  qui  eurent  Fhonneur  de 
combattre  sous  ce  héros,  sur  le  monument  élevé  à  sa  mémoire 
place  Saint-André  de  Grenoble,  sous  le  règtie  de  Louis  XVIIl. 


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32  DE    MORETON    DE   CHABRILLAN. 

fit  ses  premières  armes  dans  Fezpëdition  du  Milanais.  H  est 
cite  avec  le  brave  Boutières  et  plusieurs  autres  seigneurs  du 
Dauphiné  parmi  ceux  qui,  par  leur  courage ,  contribuèrent 
particulièrement  au  gain  de  la  bataille  de  Cerisolles,  sous 
François  !•' ,  en  IA44  (l).  Charles  de  More  ton  épousa 
avant  le  3S  août  1551,  Agnès cfu  Puy^  fille  de  measire  Ho- 
noré du  Puy,  seigneur  de  la  Roche,  de  Rochefort  et  de 
Hauteville,  et  de  Pyronne  de  ClaTeson.  Il  fît  son  testament 
le  SI  décembre  1561,  en  faveur  de  son  frère  Sébastien, 
conformément  aux  substitutions  établies  dans  la  famille,  et 
fut  inhumé  dans  l'église  du  prieuré  de  Ghabrilian.  Q  avait 
eu  cinq  filles  :      * 

-A,  Hélène  de  Moreton  de  Ghabrilian,  héritière  de  son 
père,  mariée  avec  noble  César  de  Brianqon^  seigneur 
de  Celerin.  Elle  mourut  sans  enfants  ; 

B.  Louise  de  Moreton  deChabrillan  ,  mariée,  par  contrat 
du  20  janvier  1582,  avec  Charles  de  Latier  deBayane, 
seigneur  d'Orcinas  et  de  Souspiere,  alors  maréchal  des 
logis  de  la  compagnie  d'hommes  d'^arroes  de  M.  de  Man- 
giron,  depuis  capitaine  et  sergent-major  du  régiment 
de  Livarot,  fils  de  Louis  de  Latier,  seigneur  de  Bayane, 
et  d'Alix  deBrotin  (2).  ËUevivaît  encore  le  20  juin  4  620  ; 

C.  Eynarde  de  Moreton  de  Chabrillan,  mariée  à  noble 
Pierre  de  Chaboud,  de  la  Côte-Saint- André  ; 

D.  Ragonde  de  Moreton  de  Chabrillan,  qui  fut  abbesse 
de  Saint- André  de  Ramiéres,  au  diocèse  de  Vaîson 
(pricipauté  d'Orange),  après  Gaire  de  Moreton,  sa 
tante  ; 

E.  Jeanne  de  Moreton  de  Chabrillan,  mariée  avec  Uum- 
bert,  seigneur  de  Chapelier  ; 

2*  Christophe  de  Moreton  de  Chabrillan,  reçu  chevalier  de 
Tordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  le  5  mai  4  5S5  (s). 

5»  Emard,  alias  Morard  de  Moreton   de  Chabrillan,   mort 
jeune; 


n)Voir  VHiitoive  de  Dauphiné  par  Chorier,  seconde  partie, 
p.  »7,  eiV Annuaire  du  département  de  la  Drame  de  l'an  XI  II, 
p.  160. 

(2)  Quartiers  des  chevaliers  de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  Lan- 
gue de  Provence,  t.  H.  fol.  162,  à  la  Bibliothèque  de  l'Arsenal. 

(5)  Pièces  fugitives,  du  marquis  d'Aubais,  Uh  partie,  p.  176. 
Cette  version  paraît  préférable  à  celle  de  l'abbé  de  Vertot  qui  in- 
dique la  réception  de  Christophe  en  la  même  année  que  celle  de 
François  et  dans  un  ordre  qui  tend  à  faire  supposer  que  François 
était  atné,  tandis  que  Christophe  est  né  9  ou  4  o  ans  avant  hii. 


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^xMpîte  ^  ScîntJcanda  Jër«salein  an  prieuré  de  Saîitt^U- 
1^  ^  f  ^«  (♦  );  Fait  'prisolknier  par  les  Turca  à  Tentneptise 

de  f&fCo^  eir  i  8S2,  il  resta  4  4  ans  en  esclavage*  Après  $a  dé^ 

.Hmuiee»  qu'il  n^obtkit  qu'après  les  plus  gfttnâes  difficultés^  k 

«9ttl0  de  ta  répotftUon  de  râleur  au'u  s'était  acquise^  il  s'éleva 

fftoeetsftvemênt  aux  premières  cnat^es  de  Tordre,  dans  les^ 

'   *    mÊ0ki8 il-dèptki^a  nue  haute  «apai;itë  tinie à  Qoe  grande  valeur. 

^IbtsueeesstTément  commandeur  de  Montpellier  ou  de  Lau- 

«'•s      hatCf  eit'dé  Bordeaux,  |^^^ra)  des  galères  et  bailli  de  Mano»» 

que«  E«  ^9fté^  ïe  commandeunr  de  Chabrillan  dé  rendit  au 

'     camp  de  Ttifmée  caibc^q^te  à  AVMôn.   N^inm^  gouver» 

neto^  de Carpentras  au  m<ps  d^avrtl  de  cette  année,  il  d^oa 

''   '*'  «ne  tentative  des  religionnaires  potir  -surprendre  Mourraoi- 

>■   itàn  (â).  h'éêàt  de  pa»,  proclamé  sbr  lé  pont  du  IVhÔne  le 

*  ■    «7  «oilt-etltt  prise  récente  de  S  gidères  dé'fd  Ileligion.  o«  se 

'  trcmytasnl;  aoo  chevatters,  rappelèrent  à  Malte  le  comman- 

deltr  de  CJ^rillan.  Jean  rÊvéque  de  la  Gassière/  maré- 

'  <(âUilr*dje  r^rdre,  appelé  an  magistère  dans  un  âge  avancé, 

'  .■  -  «#th-^S79^  «VaJit  «tt  la  doalenr  de  Voir  sous  son  gouvernement 

»-••  ■  pteie^ii^prilieeiB  s'attribuer,  à  Texemple  du  pape,  lé  droit  de 

;  ■      nommer  «tut  grands  prieurés  de  leurs  états.  L'împossibi- 

•IS^é  de  remédier  à  cet  abus  autreittent  que  par  d'inutiles  re- 

^    '  -éMlttlraiibe^  fut  taxée  de  ^^eaise.  La  Otssière  ne  laissa  pas 

w"   léngtfttpli  ses  ennemis  dans  cette  opinion.  Mais  les  mesures 

}'  éisfa^l^tpk^ifai'ià  prit  pour  mettre  nnfrein  à  la  licence  et  aux 

'  d^liedPdreRs  d*un  grand  nombre  de  chevaliers,  furent  le  signal 

V'  *^  4ttxÊÊi  vé^tt  Offerte  (iS8r).  Romégas  (Mathurin  de  Les*. 

^  •  -ébs»),  mettA  bomme  de  ffuerre^  taiais  esprit  brouillon  et  mau  - 

'-  wit-piMitîqiie^  se  mit  à  la  tête  des  èonjûrés ,  qui  déposèrent 

lsi'Cafi\9ièjre,  et  nomt^reirt  K<Anégas  lieutetiant-généràl  pen>^ 

'  ^lit  la  vacance  du  magistère.  Chabrillan,  général  des  g9- 

'^  KèrUtétsât  éloigné  de  Malte  au  moment  où  cette  révolution 

''  '  '  -iltQttilidts  ^afecomplîr.  Deux  jours  aprè^,  il  rentre  dans  le  port 

f'w  -jMre^.Isrtâteiraâers  qui  l'avaient  suivi.  A  peine  est-il  informé 

'  >>  4e|éréA«mènts  qn'u  se- tend  au  château  Saint- Ange ,  où  Ton 

«««q(t  enfermé  le  grand-^maitre,  et  presse  instamment  ce  prince 

'.    ^èÉdènter  Fo&e  qu'il  hii  lait  de  le  rétabUr  dans  son  auto- 

^nfaf'Ji  la  tâte  de  ai^dO  hommes,  tant  des  troupes  qu^il  avait 

;/f»*Wi<P  <#  .gilérerqoe  dW  gwmd  a»mbre  de  ehevaliers  et  de 

gens  de  bien  qui  djstestaiefllt  cettç  sédition.  Mais  le  généreux 


ibrs  des  chevaliers.de  Saint-Jean  de  Jérusalem*  langue 
1. 11^  fol.  239. 
des  guerres  du  comté  f^enaissin,  de  Provence ^  etc. , 
iîSf(|é  Pérussis,  publiée  dans  les  Pièces /ugitiyes  du  marquis 


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34  DS    M0ft£l*Olf    1»    GHABSIXLAJr. 

ne^fd  ,  «ennUd  â  ceM»  fvtwte  d«  dévdiie|itetii  ,  ri^^ondit 
.  .qu'il  àimecail  mieax  unir  ses  jo^rs  en  ^rtsoja  qjine  desouffirir 
■  que  ses  reli^^x  ,  qu'il  regardait  toujours  comme  ses  ei^uts, 
.  j  >  ea  yiussea^  aux  mains  pofir  sa  cause  personnelle  et  qu'il  at- 
'tendait  son  vétablissemeiit  de  Vautoritë  du  souveraiii  pontife, 
chef  suprême  de  la  Religibn(f  )»  LaCassière^  appelé  à  Rome, 
.  y.  fut  reeuà  la  t^te  de  800  chevaliers  comme  eu  triomphe. 
Comblé  de  marques  «l'honneur  et  rétabli  dani»  son  autorité, 
il  était  sur  le  poifit  de  son  départ  pour  Malte  l0|:sque  la  moit 
le  surprit  à  Rome  le  2 1  décembre  1 5  8 1 .  On  dut  s'occcçej;  aus- 
sitôt de  Télection  de  son  successeur.  Le  roi  Henri.  III  avait 
cru  voir  dans  la  déposition  de  la  Gassière  une  ipjure  faite  au 
nom  français,  et  s''en  était  plaint  hautement.  Le  pape,  jpooi- 
donner  satisfaction  au  roi ,  nomma  tnÀs  sujets  u^nçais ,  et 
voulut  que  Félection  se  fit  à  Malte  et  non  à  Rome*  Lies  pro- 
posés par  Grégoire  XIII  furent  Jean-François  de  Panisse, 
grand-prieur  de  Saint-Gilles ,  François  de  M(n:^ton-Cha- 
brillan,  bailli  de  Manosque,  et  Hugues  de  Loubens-Verdalle, 
grand-commandeur»  u  Le  pape  penchait  beaucoi^  pour 
»  Panisse,  non-seulement  parce  qu'il  était  pacifique  et  pieux, 
»  mais  encore  parce  qu'il  était  Avlgnonnais^  agréa^e  au  roi 
»  Henri  HI  et  suspect  aux  ministres  du  roi  d'Espagne.  Mais, 
»  pour  tenir  la  chose  secrète  ,  le  pape  donna  un  bref  p«r 
»  lequel  il  déclarait  l'élection  nuUe  si  elle  ne  |orahiit  sur 
»  l'un  des  trois,  et  entendait  que  Panisse  fût  élu,  m^ne  du 
»  j,our  de  la  date  de  ce  bref.  Pa^i^se  s'étant  tena  tr^inquille, 
M  et  Verdalle  ayant  su  le  mystère,  ne  manqua  pas  d'en  pro- 
)>  ûter.  n  se  prévalut  de  la  modestie  de  l'un  et  de  FUbsence 
»  de  l'autre  (Moreton)  ,  et  ût  tant  par  ses  men^  qUr'il  fut 
V  élu  grand-mattre.  »  (Fa.ntoTdi,Ilùtoire  kafienne  dUcamUé 
Venaissin  et  d'Avignon^  t.  I,  p.  457;  Pithon-Curt,  His- 
toire de  la  noblesse  du  comté  V^iuàssin^  t.  I,  p.'S24.;)  (S). 
6<*  Blanche  de  Moreton  de  Chabrifitm ,  mariée  avec  Raymôàd 
d'ArçeSy  chevalier,  seigneur  de  Burlet,  geatilh^QUnf  «nrdi- 
•fiàire  de  la  chambre  du  roi,  enseigne  de  la  conipagnie  de  50 
hommes  d'armes  des  ordonnances  sous  la  chai^ge  du  che- 
valier 'de  Routières.  Il  fit  son  testament  en  1 865^  et  mourut 
sans  postérité  ; 
7«  Glaire  Ou  Oarette  de  l^oreton  de  Ghahiîllan  >  légataire  de 
Oarette  Aloïs  ,  son  aïeuk ,  le  6  octobre  1811.  £lle  était  en 
1885  religieuse,  et  fnt  depuis  f U>esse  du  moimitère  de  Saint- 
André  de  Ramières  ; 

(!])  Histoire  de  V ordre  de  Saint- Jean  deJérusalenky  J^  TaUié 
de  Vèrtot,t,  VII,  pp.  I&7,  4  88,  159  ;  Martyrologe  des  ùhev€tUers 
de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ,  par  le  P.  de  Goussencourt,  t.  If, 
p.  358. 

(.2)  D'Hozier ,  dans  son  travail,  cite  encore  comme  updes  lii»de 
François,  Ennemonddc  Moreton  de  Ghabrillan,  qui  vivaitex^l  855. 


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M  uotLMTcm  DB  iàiAniixâfr.  35 

f 0  Miracle  d€  Moreton  de  Chabrilian,  J  "^'**^  J**"*"* 

TIQ.  SébastieB  db  Moustov  db  Chabsillait,  die- 
niier,  seigneur  de  Chabrilian  ,  de  Ckiteauneuf-de* 
Mazenc,   de  la  Bastle-Roland  ,  de  Cernon  et  d«  la 
Borde-Grapin  en  Brie,  né  a{H*ès  l'ann^  1518,  succéda 
à  Chartes ,  son  frère  aîné,  dans  tous  les  U:ens  de  sa 
maison  en  vertu  des    substitutions  et  fidéicommîa 
contenus  aux  testaments  de  ses  prédécesseurs.  Il  fut 
chevalier  de  Tordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  et  capitaine  des  gardes  de  la  porle 
de  S.  M.  Ce  seigneur  servit  avec  beaucoup  de  distine- 
tion  dans  les  guerres  de  son  temps  et  fut  fort  aimé  dies 
rms  Henri  II  et  Charles  IX.Il  fut  aabord  capitaine  (gou- 
verneur) des  ville  et  château  de  Provins  >  par  provision 
diti^24  novembre  1549.  Il  était  aussi  écuyer  de  Diane 
de  Poitiers,  duchesse  de  Yalentinois,  lors  d'une  dona- 
tion que  lui  fit  François  de  Moreton,  seigneur  de<}bA- 
briMan,  son  père,  le  31  août  1351,  en  contemplation 
à*nn  mariage  que  cette  duchesse  voulait  lui  faire  con- 
tracter, projet  qui  n'eut  point  de  suite.  Il  fut  fait  liau-^ 
Wnant  des  gardes  de  la  porte,  après  la  mort  du  sei- 
gneur du  Motet,arrivée  lel2  octobre  1653,et  il  a  cette 
qualité  dtas  des  lettres  de  Henri  II  du  19  avfU  1&59. 
t^  roi  Charles  IX,  à  son  avènement  (10  juillet  de  la 
même  année),  le  nomma  Tun  des  100  gentilshommes 
de  sa  maison.  C'est  avec  cette  qualité  qu'il  se  maria 
le  1*^  août  1563,  par  contrat  pasàé  devant  Mathurin 
Rossart,  tabellion  juré  de  la  prévôté  et  châtellenie  de 
Bi^>  avec  Louise  bu  Mouiiin,  fille  de  Jacques  du  ^  doMovui  : 
MoùUn,  éeoyer,  seigneur  de  Brys,  de  Cernon,  de  U  î^*  th.rl|!ikl' d\i?J 
Borde^îrapin,  de  Varette,  etc.,  échanson  ordinaire  du  «^"»*«  '"•'«•"^ 
roi,  ettle  Marguerite  Hébert,  Elle  eut  en  dot  la  terre 
^  seignenvie  d'Eaubonue,  mouvante  en  fief  de  la 
terre  de  Montmorency.  Le  roi  Charles  IX  prenant  en 
considératiot)  les  bons  et  agréables  services  que  Sébas- 
tien de  Moreton  de  Chabrilian  lui  avait  rendus  au  fait 
des  guerres,  le  retint  en  l'état  de  gentilhomme  ordi- 
>>Mre  de  sa  chambre  le  5  juin  156Q.  Étant  sur  le  point 
de  partir  pour  l'afniée  du  roi  et  considérant  les  grands 


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36  DK  llOMItasi   9fL  OêJOMhlJLK. 

troubles  qui  agitaient  lerofautne  de  Fmntei  SélMuden 
fit  son  testament  au  château  de  Chabrillan,  le  24  no- 
veitibre  de  lamémé  année  1 568,  devant  Terras,  notûre 
royal  et  delphiiiaL  Après  la  mort  de  Charles  IX,  le  roi 
Henri  III  Tbonora  du  collier  de  son  ordre  et  le  nomma 
capitaine  des  gardes  de  la  porte.  Il  a  cette  qualité  et 
celle  de  chevalier  de  Tordre  dans  des  lettres  du  duc 
de  Mayenne,  lieutenant-général  de  larinée  du  roi  en 
Dauphiné^  du  30  août  1581,  portant  commission  audit 
Sébastien  de  Moreton,  de  faire  procéder  à  la  démolition 
des  murailles  des  lieux  de  Saint-Paul^Troîs-Châteaux^ 
Saint-Restituit  et  Talette,  et  de  les  mettre  en  tel  état 
que  les  perturbateurs  du  repos  public  ne  pussent  s'en 
empainer  et  s  en  servir  au  préjudice  du  roi^  commis* 
siott)  dit  ce  prince,  qu'il  ne  pouvait  confier  à  une  per- 
scane  plus  affectionnée  au  service  de  S.  M.  et  qui 
aimât  tant  le  bonheur  de  ses  sujets.  Les  instructions 
portent  que  le  seigneur  de  ChabriUan  pourra  se  faire 
assister^  dans  Texécution  de  ces  ordres,  par  des  per- 
sonnes à  Son  choix,  auxqikelles  il  eut  pouvoir  de  déli- 
vrer des  lettres  sur  ce  nécessaires.  Sébastien  de  Moreton 
fut  gouverneur  de  Provins  et  de  Château^Gaillard^et 
capitaine  de  100  hommes  d'artnes  (Dictionnaire  des 
Gaulas  et  de  la  Ffance,  t.  Il,  p.  160).  Lui  et  sa  femme 
firent  leur  testament  mutuel  au  château  de  Chabrillan, 
le  6  août  1586  (l),devant  GuiilaumeTerras,notaire.Ib 
voulurent  être  inhumés  dans  la  chapelle  do  l'élise 
de  Saint-^Julien  de  ChabriUaa,  à  droite,  via-à-viad^s. 
fonts  baptism$uj^>  et  que  12  prêtres  vêtus  de  drap  noir 
assistassent  à  leur  convoi,  portant  chacun  une  loreht 
avec  les  armoiries  du  seigneur  de  Chabrillan.  U  eatru^ 
p^  comme  défunt  le  6  février  1592.  Louise  du  Moidw 
fit  un  dernier  testament  le  27  Octobre  1613^  aiour«t 
Je  22  mars  1619,  et  fut  inhuinée  le  lendi^main  dans 


(I)  Les  ancêtres  de  Seliastien  d«  Moreton  se  qualiâaient  noBles 
'et puissants  hommes,  magnifiques  et  puissaMS  seigneurs.  Haas  ses 
«ctdè  U  est  qualifie  kaut  etpmsUsakit  UtigMur ,  q«i«1tt^  qU^A  W- 
trouve  dans  tons  ceux  pass^  par  ses  descendants. 


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l*iégHM  collégiale  de  StinN&iaveuf  de  Crest.  De  leur 
laariagè  sont  provenus  : 

l«  f  raQÇoi9  de  Moreton  de  Chftbrillaii,  M  le  7  janvier  1 967» 
n  fut  instîtqë  héritier  universel  de  son  père  en  1 568,  et  mou  • 
rut  ayant  Tannëe  1 586  ; 

8o  JaçqUeSj  qui  a  continue  la  postérité  ; 

8*  Charles  da  Morttoii  d«  Chahrillai) ,  né  le  ai  i^r»  ilkjî, 
(frère  jumeau  de  Jacques),  mort  jeune  ; 

a«  Leuise  de  Moreton  de  Chabril)aa ,  née  le  91  juillet  IM8 , 
juaiiëe  I"  par  contrat  4»  9  juillet  |((8&  arec  Franfois-An- 
loine  de  Clemont,  baron  de  la  Roche-Montoison,  seigneur 
de  Vaunayeys,  de  la  Roche-Baudin ,  de  Fëlines ,  de  G^igors, 
de  Beaufort  et  autres  lieux  (ft>ére  de  la  connétable  de  Mont- 
morency) ,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  dn  roi  , 
mestra  d^  camp  d'un  régiment  d'inf^ntarie ,  mort  sans  en- 
.lantSy  à  liboume,  le  8f  mai  1586 ,  d'un  coup  de  carabine 
qu'il  ayait  reçu  daos  la  tranchée  devant  cette  place  ;  S**  par 
contrat  du  S9  juîUet  1 887,  passé  devant  Jean  Mord,  notaire, 
avec  noble  Hercule  de  Thùlon  de  Sainte^aiUe  ,  seigneur 
de  la  Lavple  ,  cot>8dgnenr  d^  VtB9o))res ,  fils  de  Jean  du 
Xholon  de  Sainte-JaiUe  ,  sekpeur  des  mêmes  lieux ,  et  de 
fleurie  du  Puy-Montbrun.  Elle  eut  en  dot  31,000  livres^ 

5*  Blanche  de  Moreton  de  Ghal^rUlan  »  à  laquelle  s^s  père,  et 
mère  lignèrent  également  une  dot  de  81,000  livres,  et  en 
outre  ,  comme  à  sa  sœur ,  une  somme  de  500  écus  d*or  au 
soleil. 

Vtp  Jftoques  PE  Mo^BTO»  n^  ÇaàXTOitJJkVj  qheyaUert 
seigneur  ae  CbabrillaD^  de  Ppoet»  de  Roche,  d'Our* 
chesi  de  Choméane,  de  la  Motte,  de  Saiot-Genrais^etc, 
né  le  21  mars  1571,  entr^  fort  j^une  d^n^  la  carrier^ 
des  armes  et  y  obtint  ua  avaQcemeni  rapide.  Le  roi 
Henri  IV,  dont  il  avait  embrassé  la  cause  avec  chaleur, 
lui  écrivit  cette  lettre  à  Topcasion  de  la  réinst^llatipa 
de  M.  d'Ornano  dans  la  lieutenance-générale  du  pau- 
phiné  :  «Mous'',  de  Chabrillan,  le  seigr.  Alphonse  d'Or* 
»  nano  a  si  hieo  mérité  de  tout  mon  pais  de  Dauphiné, 
)»  pour  ravoir  gouverné  soubz  mon  auctorité  iavec 
»  tout  le  seing,  honneur  et  prudence  qui  si  pouvoit 
»  désirer»  qu^  je  suis  bien  ^sseuré  que  si  en  retournant 
»  naîntenant  continuer  sa  charge  qu'il  y  sera  reeueiliy 
autant  de  contentement  que  Tacddent  qui  lu^ 


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»*Dau 
àta 


4m  S  «trilM  #«r. 


»  Mhflit  èeniièrMMiit(l)^  plniict  elr^prené  mesmcs 
^  de  ceulx  de  la  noblesse  qui  lay  enttaiijoiirs  moastfé 
9  affectioii  fiarticulière ,  comme  de  sa  part  il  s'en  re* 
»  yanche  en  tous  les  offices  qu'il  leur  peult  rendre, 
»  n'ayant  manqué  de  me  tesmoigner  la  bonne  âssis- 
»  tance  qu'il  en  a  tous  jours  receue ,  et  entre  autres 
»  de  TOUS  à  qui  je  n'ay  pas  voulu  taire  que  je  vous  en 
»  sçay  très-bon  gré ,  et  par  mcsme  moyen  tous  dire 
»  que  vous  ne  me  pouvez  mieulx  confirmer  en  la  bonne 
»  oppinion  que  j'en  ay  prinse,  que  continuant  de  Pas- 
Y  sister  et  vous  tenir  près  de  Iny,  rendant  tous  jonrs 

>  llionneur  et  respect  que  vous  scavez  estre  deu  à  la 
»  dignité  qu'il  tient  en  laditte  province  et  àsa  personne 

>  plaine  de  vertu  et  de  mérite;  de  qaoy  je  vous  tiens 
»  pour  assez  adverty,  qui  me  gardera  m  vous  en  dire 
»  aussi  davantage,  sinon  pour  vous  asseurer  que  ce 
n  faisant,  vous  ressentirez  les  fruicts  de  la  bonne  vo- 
»  lunté  d'un  bon  roy  et  maître  bien  affectionné,  tA 
9  que  vous  me  congnoistrez  tous  jours.  Sur  ce  je  prie 
•  Dieu,  Mons^'.  de  Cbabrillan,  vous  avoir  efi  sa  saincte 
»  garde.  Escriptaucamp  devant  Chartres,  ce  xn^  jour 
»  de  mars  1591.  Signé  Heurt,  et  plus  bas  Forget.  » 
Ledit  seigneur  de  Chabrillan  fut  nommé  mestre  de 
camp  de  8  compagnies  de  lOObommesde  pied  chacune, 
de  nouvelle  levée,  par  commission  de  M.  d'Ornano, 
datée  de  Romans  le  25  juillet  1592,  en  récompense 
de  sa  valeur  et  de  son  expérience  au  fait  des  armes. 
Jacques  de  Moreton  s'allia,  par  contrat  passé  à  Saint- 
Gervais,le  17  janvier  1595,  devant  Bernardin  Brisset, 
notaire  royal  et  delphinal  à  Montélimar,  avècGuigonne 
D'UaaB,  dame  d'Ourches,  de  Saint-Gervais  et  de  la 
Motte,  fille  de  haut  et  poissant  seigneur  messire  Ros- 
taing  dTJrre,  dit  Berlion,  chevalier,  seigneur  d'Oor- 
ches,de  Ponet,de  Saint-Gervais,de  laMotte-Oialençon, 
de  Saint- Vincent,  de  Yéronne,  etc.,  cbevaKer  de 


(1)  Nomme  fientenant-gënéral  en  Daraphiiië  en  1589,  ap»és  k 
mort  de  Lamnent  de  Mangiron,  il  fut  fût  priBcmider  jfKt  le  onc  die 
Ncmoars,  chef  des  Ugiieiin,  le  f  s  vrA  l  M«. 


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Votére  au  Roi,  {^tilboaule  ordinaire  de  h  elMRM>re, 
eotanel  des  bandes  de  Daupfainé,  et  de  dame  Laarence 
de  Simiane  de  Gôrdes.  Guigonne  d^Urre  recul  de  sa 
mère  30,000  livres  en  faveur  de  ce  mariage.  Jacques 
de  Moreton  fit  son  testament  le  26  octobre  1613,  et 
fut  inhumé  le  8  novembre  1614  dans  Téglise  collé- 
gialejde  Saint'Sauveur  de  Crest,  conformément  à  ses 
dernières  volontés.  Par  acte  du  17  août  1626^. passé 
auch&teaude  Ghabrillan,  devant  Poncet,  notaire  royal, 
Guigonne  d'Urreajppela  Antoine  de  Moreton,  seigneur 
de  Chabrillan,  son  fils  aine ,  à  recueillir  la  succession 
de  Jacques  d'Urre,  son  frère,  décédé  intestat  en  1621^ 
à  Toulouse,  en  revenant  du  camp  de  Montauban, 
snccession  à  laquelle  cette  dame  se  trouvait  appelée 
en  vertu  d'une  substitution  portée  dans  le  testament  de 
Roslaing  d'Urre,  du  29  août  1577.  Du  mariage  de 
Jacques  de  Moreton  et  de  Guigonne  d'Urre,  il  est  pro- 
venu une  nombreuse  postérité ,  savoir  : 

I*  Antoine^  XI*  du  nom,  qui  a  continue  la  branche  aioée,  dite 
des  Marquis  db  CHABRiLtAir,  dont  nous  aUons  donner  la 
suite  ; 

9*  Georges  de  Moreton  deChabrillan,  né  le  t9  octobre  f600. 
Son  père  lui  lëgua  les  biens  de  Cfaâteauneufnle-Mazenc.  Il 
mourut  sans  postérité  ayant  Tannée  4  63  S; 

3<>  Laurent  de  Moreton  de  GhabrillaB,  né  le  48  juiv-  1609, 
mort  jeune  ; 

6*  Charles,  qui  a  donné  origine  à  la  branghb  db  la  Mottb- 
Chabrillan,  rapportée  plus  loin  ; 

5»  Bertrand  de  Moreton  de  Chabrillan,  né  le  SI  jùiri  460».  Il 
fit  ses  preuves  de  noblesse  le  16  avril  *  621 ,  pour  être  reçu 
chevaher  de  l'ordre  de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  devant  les 
commissaires  à  ce  députés;  Jean-Pierre  de  Ruynat,  comman- 
deur de  Valence,  et  Charles  de  Marcel-Qpochain,  chevaliers 
du  même  ordre.  Il  fut  grand- prieur  de  Saint-Gilles,  après 
avoirété  commandeur  d'EschiroUes  le  3  mai  4  658,  puis  par 
permutation  d'Avignon  le  4  juiUet  4664,  de  Saint-Aukire 
en  Rooergue  et  de  Marseille.  Après  la  mort  du  grand-mat^ 
tre  Nicolas  Cotoner  (4  680),  il  obtint  pour  le  magistère  des 
voix  <pi'il  donna  volontairement  en  faveur  du  grand- 
maître  Caraffa  (4).  Il  mourut  à  Malte  en  4  68S  ; 

(I)  PrmiTes  d'Antdine-Apollinaire  de  Moreton  de  Ch^^briUlA,, 


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40  DB  liOUM^eV    BE    GIlA9lllI.Liir. 

f  *.  Imùs  éà  Hoi^eton^^de  GhiânMlffay  tetgaeur  de  SaittlNGerrik 

et  da  V^ronne,  xné  le  6  mar»  #64^,  destina  à  Téglise,  H  ût 
son  testameat  le  14  janyier  1666,  en  faveur  de  son  neveu, 
Joseph,  seigneur  de  Ghabrillan'  ; 

7**  Charlotte  de  Moreton  de  Chabiillan,  n^e  le  30  mai  1 597, 
religieuse  puis  abbç^e  du  couvent  de  Saint-André-de-lla- 
'        mieres; 

8«  Anue  dé  Moreton  de  Chabrillan,  nëe  le  S 8  juin  1808,  ma-< 
fiée,  ^ar  oôntrat  du  4  mai  4615,  avec  haut  et  puissant  sei* 
gneur  messire  Fabie»  de  Gelas  de  Leberon ,  chevalier , 
seigneur  d'Upie,  de  Barcelonne,  de  Mont^Savignac  ^  de 
Beau  mont  * 

•<»  Marguerite  de  Moreton  de  Ghabrillan,  nëe  le  29  août  IK^t^ 
religieuse  à  Saint- Andrë-de-Ramières  ; 

4  0<^  Catherine  de  Moreton  de  Ghabrillan,  nëe  le  7  février  4  606 , 
mariée,  par  contrat  du  4  8  août  4  625,  avec  Alexandre  de 
Sibeud,  seigneur  de  Saint-Ferr^ol,  alors  gouverneur  pour 
lo  roi  de  la  yille  et  citadelle  de  Romans,  depuis  gouvemeiir 
de  Die,  fils  d'Hercule  de  S9>eud;  seigneur  de  Saint-Ferrër^f 
gouverneur  de  Die,  et  de  Susanne  de  Giraud,  dan^e  de 
Divajeu  ; 

44^  Gasparde  de  Moreton  de  Ghabrillan,  nëe  le  6  février  4608, 
religieuse  à  Saint* Andrë-de-Ramiéres  ; 

«2^  Jeanne  de  Moreton  de  Oh^rillan,  née  le  8  septembre  464  0, 
religieuse  ea  Tabbayte  de  Ymnaison  ; 

|8<*  Laurence  de  Moreton  de  Ghabrillan,  mariée,  le  19  mars 
.  46S9,  avec  messire   Gabriel  Dangerèjt,  seigoeiir  du  Main, 
frère  de  Marie  Dangerès  ,  alliée  le  même  ymr  a  Charles  de 
Mçreton  de  Ghabrillan,  frère  de  Laurence. 
Fille  naturelle  de  Jacques  : 
MM'guerite  de  Moreton,  à  laquelle  son  père  légua  4  900 
livres  Ze  26  noifenthre  4  643. 

On  trouve^  vers  le  même  temps,  une  W^iiguerite  de 
Moreton  qui  fut  mariée,  le  3  octobre  4653,  avec 
Jacques  de  JVarbonne^  seigneur  de  Lunas  et  de 
Valjoyeuse ,  gentilhomme  de  la  chambre  du  duc 
d'Orléans,  fîls  de  Jean  de  INfarbonne,  baron  de 
Faugères,  et  d'Antoinette  du  Caylar. 

son  péfit-neveu,  du  27  novembre  4  725.  Le  tableau  de  ses  huit 
quartiers  (de  Moreton-Ghabrillan,  de  Seytres-Gaumont;  du  Mou- 
Im,  Hébert,  d'Urre,  Fain,  de  Slmiane  et  Alleman),  se  trouve  dans 
le  2*  volume,  fol«  230  des  Quartiers  des  chevaliers  de  Saint- Jean 
de  Jérusalem^  langue  de  Provence,  à  la  bibliothèque  de  PArse- 
«lal.  Voir  aussi  k  ifoHUmre  de  Dauphinéèt  Qui  Aikrd,  p.  ttO. 


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DB  XORSTOn    Dl    CHAimXLLAR.  4l 

MARQWS  DE  CHABRILLAN. 

X.  Antoine  de  Moreton  de  Chabrillan,  IP  du  nom, 
ofaeTalier,  seigneur  de  Chabrillan,  de  Saint^Gervais, 
de  Chom^ane^  d'Ourches,  de  Poneti  deVéronne, 
de  Saint-Paul,  de  Bas-Lambres,  gentilhoglme  ordi- 
naire de  la  chambre  du  roi  (1)  syndic  de  la  noblesse 
de  la  province  de  Daupbiné,  naquit  le  18  mars  1596. 
Il  fut  institué  héritier  universel  par  le  testament  de  son 
père  en  1613,  et  s'allia,  par  contr(tt  passé  à  Grenoble 
le  6  février  1628»  devant  Piçrre  MourGn^  notaire  royal 
delpbinal,  avec  Isabeaq  db  Cbafoïuy,  fille  unique  de  dw?'T"r^q« 
6m  nokie  Laurent  de  Cbanonay,  seigneur  d'Eybens  et  J^J^ÏHIâ*.".*"'^** 
de  Bresson ,  avocat-général  au  parlement  de  Grefioble, 
et  de  dame  Gasparde  Expilly,  alors  remariée  à  noble 
Claude  de  Fassion  ,  seigneup:  de  Brion»  conseiller  du 
foi  en  ses  eonseilg ,  avocat<-général  au  parlement  de 
Dauphiné.  Isabeau  de  Ghaponay  se  constitua  en  dot 
90,000  livres.  Elle  mourut  avant  te  22  octobre  1664. 
Antoine  II  fit  son  testament  le  25  février  1667,  et  vivait 
encore  le  7  juillet  1668,  époque  à  laquelle  il  produisit 
devant  M.  de  Gué,  intendant  de  Dauphiné,  Lyon- 
nais, etc.,  sestitresde  noblesse  et  justifiade  sa  filiation 
depuis  Raymond,  son  5*  aïeul,  vivant  en  1399.  f  Cabi- 
net du  Saint- Esprit^  Dauphiné^  uol.  lo^foh  197,^)1! 
avait  eu  d«  son  mariage  : 

40  CUude  4e  MoretGo  de  Cbabrillan^  ne  le  4*'  mars  IÇSO, 
*     m^t  jeune; 

1*  Laurent  de  M^reton  deChabiiïlaD,  «eîgnear  dX>Qrches^  né 
le  6  ftTril  4681,  Domn^,  le  80  mai  <I6SS,  capitaine  d'une 
coii!ipe^nie  dans  le  régiment  de  la  Marcoosse,  cavalerie.  Il 
fut  ta«  au  «ëge  de  Pavie  3 

5^  {Jacques  de  Moreton  de  Cb^abriUan,  â 

B^leâS  juillet  4  633,  L  f 

4»  Antoine  de  Moreton  de  Chabrillan,  f  ^^^^  .-«„*  1*,,-  «An*. 

lyà  le  4  «îptembre  4  655,  ^ ^"^  avffnt  leur  père, 

4*  ûas^rd  de  Moreton  de  ChabriUan,  1 
n^  le  82  septembre  4636,  | 


(4)11  est  ainsi  qtialifié  dam  ploiûurs  actes,  dés  le  31  juin  4  6S4  « 


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42  Dl^   MORBrair    DB   CHAHKILEÂir* 

t^  Joseph,  <|iii  a  continué  la  posUritë  ; 

7«  Autre  Gaspard  de  Moreton  de  Chabnllan,  né  le  S  S  férrier 
46S9,  tnort  a  Grenoble  en  4  640; 

%**  François  de  Moreton  de  OmbriUan,  cheyàHer,  sei^Miir  de 
la  Pojpe,  lié  le  i  6  février  1 640,  capitaine  de  caTalerie  dans 
le  régiment  de  la  Reine,  mort  des  blessures  qu^il  reçut  à  la 
batame  de  Sintzheimle  16  juin  4  674; 

0<*  Louis  de  Moreton  de  ChabriUan,  capitaine  de  cayalerie, 
tué  au  service  du  roi  en  Italie  * 

I0«  Autre  Louis  de  Moreton  de  Chabnllan,  né  Iç  1^  octobre 
1 644,  prieur  d^Ourches  * 

4  f  <»  Autre  Qaude  de  Moreton  de  Chabrillan,  né  le  4  3  décembre 
4  645.  n  fit  ses  preuves  pour  l'ordre  de  Malte,  au  grande 
prieuré  de  Saint-Gilles^  les  3S  octobre  et  34  décembre  4  6«é, 
devant  César  de  ViUeneuve^Beauregard,  Gommandenv  de 
Paliès,  et  Jean  de  Monts  de  Savasse,  chevaliers  du  même 
ordre,  et  y  fut  reçu  le  4  4  janvier  4  666.  En  1688  il  était 
bailli  de  Saint-Paul,  Depuis  il  fut  grand^eroix  et  général 
des  galères  de  la  Religion,  commandeur  de'RenneviUe,  en- 
suit» par  permuutioii,  en  4690,  conHaandeur  de  la  C«|peBe- 
Livron  en  Quercy  et  du  temple  de  Bordeaux.  Le  pape 
Alexandre  YIII  lui  avait  aussi  donné  le  commandement  de 
ses  galères  (4).  Il  était  connu  sous  le  noip  de  baiUi  d»  Cha- 
briÛam; 


(4)  On  trouve  un  précis  de  ses  campagnes  dans  Tacte  dé  ccmsé- 
«•ation  qu'il  fit,  le  6  janvier  4  702,  à  l'église  Notre-Dame-de- 
l'Osier,  en  Dauphiné,  de  son  étendard  de  bataille  qu'il  porta 
solennellement  dans  cette  église  à  la  tête  de  500  hoinmesqui  Ta* 
vaient  suivi  dans  ses  expéditions.  Ce  fut  lui-même  qui  en  dressa  le 
procês-verbal,  dont  voici  la  teneur  :  a  D.  O.  M.  Le  jour  des  rois 
i>  de  l'année  4  702,  l'illustrissime  et  vénérable  frère  seigncorClaodc 
»  de  Moreton  de  Cbabrillan,  chevalier,  bailli,  grand-croix  de 
n  l'ordre  de  Saint* Jean  de  Jérusalem,  commandeur  des  comman- 
»  derics  du  Temple  de  Bourdeaux,  de  la  Chapelle  de  Livron  en 
»  Quercy,  ci-devant  général  des  galères  de  Malte  et  de  celles  de 
»  notre  saint-père  le  pape  Alexandre  VIII,  est  venu  ici  pour  ofl&ir 
»  et  présenter  à  cette  église  son  grand  étendard  de  bataille ,  en 
»  mémoire  et  reconnaissance  de  la  protection  et  des  grâces  que 
»  Notre  Seigneur  Jésus-Christ  a  répandues  sur  Ihi  par  rinterces- 
»  »iou  de  la  très-sainte  Vierge,  sa  glorieuse  mère,  en  laquelle  il  a 
M  eu  toute  sa  vie  une  parfaite  confiance  et  une  singulière  dévotion, 
»  et  particulièrement  sous  le  titre  de  Notre-Dame-de-rOsiêr,  dont 
»  il  fit ,  à  cet  effet ,  représenter  le  miracle  sur  ledit  étendard  de 
»  bataille  qui  lui  a  servi  pendant  le  temps  de  son  généralat  et 
»  commandement  des  galères  de  Make  et  du  l^e,  «fin  d'^tenir 


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OE   KORBTOlf   DB  Ca^EROXAU.  4ti 

li^Isabeau  dt  Moreton  de  Chabrillan,  aée  le  SO   décembre 
I6i8,  mariëe  avec  Pierre-Louîs  de  F'ejrnes,  seignenr  dudit 
'    fieà ,  de  Pray el^  de  Hsle-AdsBi;  etc. ,  eofiiseiller  ao  paiiément 
de  Dauphiné  (i); 


»  de  cette  paissante  prote<^rièe  la  Tietoire  sur  les  leirès  ennemie» 
»  du  nom  chrétien,  à  la  plus  grande  gloire  de  son  saint  et  illustre 
»  ordre^  à  Tarantage  de  la  rëpublicnie  de  Venise,  aux  armes  de 
»  lacfaelle  il  unit  celles  cm'û  aVait  l'honnenr  de  eofnmander  aui 
»  fiiéges  &t}ganti  et  përiÛeiix  de  Naples  {N^poli)  et  Malroisie  dana 
»  le  royaume  de  la  MoréCi  et  à  ceux  de  la  Vallone,  de  la  Cannin^ 
»  en  Dalmatie,  en  Tannée  1 690,  places  qui  furent  conquises  mal- 
»  gré  mille  périls  et  difficultés  qni  semblaient  s'j  opposer,  tant  11 
»  canse  de  leur  situation  avantageuse  qui ,  jusqu'alors,  les  avait 
1^'  readves  imprenables,  que  par  le  grand  nombre  et  la  fierté 
»  étonnante  des  Turcs  qui  les  défendaient;  ce  qui  en  fit  attribuer 
T»  tout  le  succès  à  Notre>Dame-de-lX)sîer,  sous  Tétendard  de  la- 
i>  quelle  combattait  ledit  seigneur  général,  aussi  bien  que  Fépou- 
B  Tûate  et  la -crainte  croyable  qu'il  porta  l'année  suivante  jus- 
»  qa'aox  p<Mrtes  de  G>n8tantinople,  capitale  de  l'empire  ottoman, 
»  où  il  fut  défier,  uni  aux  mêmes  forces ,  les  armées  navales  du 
»  grand  seigneur,  dont  les  Turcs  furent  obligés  de  sortir  toutes 
»  leurs  troupes  pour  les  jeter  incessamment  dans  les  ties  et  foite- 
»  lesses  de  Ténédos,  Mételin,  Cbio  et  autres  plaèes  dont  ils  icrai*- 
»  gnirent  qu'on'  ne  fit  les  sièges  ;  précaution  qui  les  en  mit  à  oou- 
»  vert  et  qui  leur  servit  à  leur  ùlre  éviter  la  destruction  et  la 
»  déroute  de  leur  armée  navale  qu'on  avait  dessein  de  combattre» 
»  et  qui  fut  le  fruit  de  cette  campagne. 

x>  Ledit  seigneur  bailli  prie  instamment  la  sainte  Vierge,  n^èire 
9  de  Dieu,  Notre-DameniM^Osier,  de  lui  accorder  la  continua- 
9  tîon  de  sa  puissante  protection  auprès  de  son  fils ,  pendant  le 
D  cours  de  sa  vie,  etdele  maintenir  toujours  dans  sa  sainteet  digne 
»  grâce. 

»  F'îdimus  steUam  ejus  in  OrienUy  €t  vemnau  cum  muner^ms 
9  adosrare  Dominum, 

»  Signé  a  Toriginal,  le  bailli  db  Chabrillak.  )> 

Cet  étendard  de  soie,  très  vieux  et*très  usé,  existe  encore  dana 
le  chœur  de  l'église  de  Notre-Dame-de-FOsier.  (Voir  le  Péleri- 
nage  à  Notre-Dame-de-FOsier,  Gi*fenobIe,  1837,  chez  Baratier 
frères  et  fils,  imprimeurs  de  l'évêché,  pp.  «7,  9t,  99  et  lOd.) 

(i)  Elle  est  peut-âtre  la  même  qu'Isabeau  de  Moreton  de  Cha- 
brillan que  cite  l'abbé  Robert  de  Briançon,  dans  son  Etat  de  la 
Pro^nce,  tome  H,  pp.  28,  29,  comme  ayant  épousé,  en  1  ©#7, 
Françtôs  d^ Etienne^  seignenr  de  Kousset,  fils  de  Gabriel  d'Etienne, 
seigneur  de  Montfuron,  en  Provence,  président  à  mortier  au  par*- 
lement  d'Aix,  et  de  Philippe  de  Rousset,  dame  de  Rousset  et  de 
Prnniéres,  en  Dauphîné. 


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44  D8    MORÉtON    DB    CHABRILLÀIT. 

4  9»  Giiigonne  de  Moreton  de  O^abriUan,  née k  ai  juUkt  1 6S9  ; 

iA**  Aon«  ^  l^loreton  de  GhiibriiUii, «é^ b  4  MptembM  lesâ, 

morte  sans  alliance  ; 

1 5*  Gasparde  de  Moreton  de  Ghabrillan,  née  le  22  septembre 
46S6; 

|«o  Marie  de  Movetoa  de  ChabrîUfttt,  n^  le  l**  aeèft  iBk%. 

XL  Joseph  deMorbton  dsCbabriixa^,  chevalier, 
maniais  de  ChftbriUan,  seigneur  de  Saint^Gervaîs,  de 
Ponet,  d'Oarches,  de  Ris^Lambres,  deChoméane^  de 
Fourches,  de  Saint^I^aul,  de  la  Raye,  de  Yéroone^  da 
Mas»  etc.^  syndic  de  la  noblesse  de  fa  province  de  Dau- 
phiné,  naquit  le  11  novembre  1637.  Le  30  décem* 
bre  1661  it  (ut  nomme  pour  exercer  la  ehni^e  de 
commis  de  la  noblesse  aux  états  de  Dauphiné,  ponr 
cause  d*absence  de  son  père ,  charge  pour  laquelle  il 
prêta  serment  entre  les  mains  de  TéviSquede  Grenoble, 
il  porta  les  armes  sous  le  due  de  Beaufort>  au  siégvde 
Gigefy,  en  1664  ,  et  fut  nommé  ensuite  cornette  deli 
compagnie  mestre  de  camp  du  régiment  de  la  Reine.  H 
épousa,par contrat  passé  àLyon^le  20  novembre  1668, 
devant  Groisette,  notaire  royal  et  apostolique  de  ladite 
vilie^  Antoinette  de  Yigby,  fille  de  haut  et  puissant 
r  Je"rtir«.  Scigncur  messlre  Gaspard  de  Vichy,  comte  de  Champ- 
r<md ,  seigneur  de  Cheveniiet ,  de  Trezettea  »  de 
Rosne,  etc.,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre,  maréchal  de  camp  et  gou- 
verneur pour  S.  M.  des  ville  et  citadelle  du  Pont- 
Saint-Esprit,  etde  £eu  dame  Hilaire  d'Albon  de  Saint- 
Forgeux.  Au  mois  d'octobre  1674,  il  obtint  du  roi 
des  lettres  patentes  portant  érection  en  dignité  de 
marquisat  de  Chabrillan^  des  terres  de  Chabrillan  et 
de  Choméane^  sur  les  considérants  les  plus  honorables 
pour  ses  services  et  lancienneté  de  sa  famille  (1),  les* 


(1/  La  tenear  de  ces  lettres  patentes  est  imprimée  à  la  fia  de 
cette  généalogie.  Il  en  est  ûiit  mention  dans  le  Dictionnaire  Jes 
Gauler  et  de  la  France,  t.  II,  p,  460,  dan»  les  Tablettes  histo- 
riques  et  chronologiques,  par  Chaaot  de  Nantigny,  t.  IV^p»  19$^ 
et  dans  le  Tableau  historique  de  la  JYoblessfy  par  Waroqnier»  t« 
ÏI,  p.  u». 


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DE    MORETON    DE   CHABRILLAN.  45 

dites  lettres  enregistrées  au  parlement  de  GceupUe, 
le  18  juillet  1676)  à  la  chambnd  des  comptée  le  27  des* 
dits  mo  et  an ,  et  au  bureau  des  finaneed  le  1 6  jan- 
vier 1677.  Le  marquis  de  Chabrillan  fut  nommé  lieu- 
tenant de  roi  au  département  de  Yaientinois^  Dlois , 
Saint -Paul -Trois -Châteaux  et  des  Baronniès  le 
25  avril  1692 ,  et  prêta  serment  pour  cette  charge  au 
mois  de  mai  suivant  (Cabinet  du  Saim^-Esprit ^ 
Mélanges^  toU  287,  fol.  561).  11  reçut  cinq  lettres  de 
Louis  XIV,  datées  dea  2  décembre  1692,  10  juin  et 
13  juillet  1694^14  septembre  1696,  et  19  février  1697, 
au  iujet  des  fondions  de  sa  charge  et  du  commande* 
me»t  dans  son  département.  Il  fit  son  testament  au 
château  de  Saint-Gervais,  le  30  oetobre  1695,  devant 
Imbert,  notaire  royal  héréditaire  à  Chàteauneuf-de-* 
Mazeno ,  par  lequel  il  demanda  à  être  inhumé  dans 
réglis«  paroissiale  de  Saint-Gervais,  s'il  n'en  était  paa 
éloigné  de  plus  de  huit  lieues  lors  de  son  décès.  Ge 
testament  en  annulle  un  précédent  qu'il  avait  fait  devant 
Vitet,  notaire  à  Saint-Gervais^  le  20  juin  1685»  et  en 
rapMUe  deux  ,  savoir  :  le  testament  d'Antoinette  de 
Vicny,  du  5  juin  1678,  et  celui  fait  au  profit  de  liii^ , 
testateur,  par  Gasparde  d'ËxpiUy^  présidente  de  Brios, 
le  %%  octoore  1665.  Il  vivait  encore  en  1698,  et  laissa 
cinq  fils  et  deux  filles  : 

I*  Aâtoiiie,  III^  da  nom,  dont  on  va  parler  j 

S^  Bertrand  de  Moreton  de  Chabrillan,  ne  à  Lyon  le  7  mai 
1471 .  Il  ht  admis  pag«  du  grand-ma)ti^  db  Tordte  de 
Nbhe  le  IS  octobre  lOSa.  Ses  pfcaves  forent  faites  fta 
frabd-pricurë  d^Aiivergne  k  S  iuulet  «das^  etyeçaei  le  20 
mars  4486.  Il  fiit  commandeur  de  Salins  len  4695,  de  Saint- 
t'anl-les-Komans,  par  permutation,  le  33  join  1696,  deSal- 
teonsens  en  ¥Vanche.Gomtë  tel  de  Lobis  dfans  1^  Maréhe  *' 

S*  Bertrand- Joseph  de  Moreton  de  Chabrillan,  baptise  le  %A 
aoi^t  I67>.  U  lut  ausâi  admis  )page  du  grand-iHattre  de  l'or- 
dre (h  Malte  le  i  septembre  l684«  Ses  preaves  furent  faites 
tu  grand-prieuré  d  Auvergne  le  88  octobre  suivant,  et  re<* 
çues  le  ao  mars  1687.  Il  fut  nommé  capitaine  dan»  le  régi- 
ment da  Koi,  puis  colonel  du  régiment  de  Chabrillan , 
infanterie.  Il  périt  i  U  tite  de  ee  régiment  qui  fut  entière- 
ment d^ti^it  à  la  bataitte  d'H«ofaei»dt  en  4  704.  {JÊkêùù^ 
de  h  Milice  Fran^tMe,  par  le  P.  Daniel,  I.  il»  p^  489»)  , 


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4$  DE    MOftETOH    DE   CSÂBRILLAN. 

ê^t&màé  àeMoTeton  de  C&abiillaii,  dît  d'abord  fahbé  de 
CkahriUan.  H  fait  ensuite  dievaHer  de  l'ordre  de  Malte  et 
capitaipe  de  greiiadiers  dans  le  irëginient  de  Giudiriilaii,  Il 
fut  toé  à  la  bataille  d'ELocbsbedt  ; 

4<*  D^mivique-Aiitpîne  de  Mozetea  de  CSbabrillan ,  baptM  le 
S7  octobre  1 676 ,  inscrit  le  31'  mai  1 679  oonime  chevalier 
de  minoritë  de  Tordre  de  Malte.  Ses  preuves  furent  faites 
au  grand-prieui^  d'AuYergne  le  28  octobre  1684.  Il  fut 
aussi  capitaine  au  riment  de  ChabrillaBy  etp^rit  avec  ses 
frères  Bertrand- Joseph  et  Qaude  à  ^bataille  d^fioelisfeSBdt; 

6^  Anne-Marie  de  Moreton  de  Chahriilan  ; 

7<*  Louise-Françoise  de  Moreton  de  ChabrîHan ,  l^gàtàii«  de 
de  80^000  Hyres  le  30  octobre  4696.  EUe-  épousa,  le  SO.bmî 
I698y  messire  Etienne  d'Jliguebelle,  comte  de  Mont^acdin. 

'  XII.  Antoine  db  Moreïon  de  CHÀBRiLLiUr ,  ID?  du 
nom,  marquis  de  Chabrillan ,  seigneur  dé  Choméane, 
de  Saint-Gervais,  d'Ourches,  de  Véronne,  dePonel, 
de  Bas-Lambres ,  et  autres  places ,  né  le  7  août  1669, 
fiut  reçu  page  de  la  grande  écurie  du  roi  le  1 6  août  1 68  ô. 
Il  obtint,  le  20  août  1688^  une  commission  de  capitaine 
d^une  compagnie  de  cavalerie,  incorporée  depuis  dans 
le  régiinent  duRoi>  et  fut  nommé,  le  7  octobre  169ê, 
lieutenant  de  roi  en  Dauphiné ,  au  département  de 
Valentinoià,  Diois,  Saint^Paul-Trois^hâteàux  et  des 
Baronnies.  Il  reçut  quatre  lettres  du  roi ,  les  27  octo- 
bre 1702,  22  mars  1703,  7  mai  et  24  octobre^  1*760,  à 
Toccasion  de  ses  fonctions  et  du  commandement  dans 
soib  département.  Le  28  juillet  1706,  il  (ut  commandé 
par  le  duc  de  la  Feuillade,  gouverneur  de  Dau|^iné> 
pour  une  expéditign  secrète ,  ayant  sous  ses  ordres  le 
2^  bataillon  du  régiment  de  Sourches.  Le  roL  lui  donna 
deux  commissions,  Tune  le  10  janvier  1721,  pour 
^x»mmander  à  Montélimar,  tant  aux  habitants  qa^aux 
troupes;  Fautre  du  9  octobre  de  la  même  année^ éten- 
dant son  cominandement  sur  toute  la  ligne  du  Rhône, 
Queue  dlsère,  jusqu'au  Pont-Saint-Esprit^durant  l'af- 
freuse contagion  qui  désolait  la  Provence  et  le  Dau- 
phiné. Le  marquis  de  Chabrillan  (ut  revétu«(pour  cette 
mission ,  d^  tou^  les  pouvoir?  civils  et  mikiaîres  dans 
retendue  des  pays  soumis  à.  son  oommandement^  Il  fit 
sotr  téstaiœnt  le  19  décembre  1747^.  Il  avait  épousé , 


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D£    MOUKTON    D£  CHABIL1U.AK.  47 

contmt  dB  30  mai  lOBS,  passé  devant  Claude  Au- 
,  àoiftire  royal  à  Grenoble^  Antoinette  de  Gftot&E-^  db  gioUi  : 
ViamtLB,  sœur^e  «a  maréchale  de  Ttfilard,  et  filleîlTtfpWÎK'** 
de  feu  hant  et  puissant  seigneur  Charles  de  Grolée, 
comte  de  VinvtUe,  seigneur  de  Taulignan,  Chatonnaj, 
Beaurepaire  et  autres  places^  gouverneur  oour  le  roi 
des  vitte  et  citadelle  de  Montélimar,  etae  haute  et 
puissante  dame  Catherine  de  Dorgeoise  de  la  Tivolière, 
dame  de  Voiron  et  de  Tile  d'Âbeaux*  De  ce  mariage 
sont  provenus  : 

1^  G^r-Fra^çois,  a/ÎAi François-César,  dont  Particle  sait; 

%*  Antoine*- Apollinaire  de  Moreton  de  ChabrUlany  né  le  S 
jmllet  1 707,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de  minorité 
le 'S  5  janvier  f  709.  Ses  preuves  furent  faites  le  37  novembre 
4726.  En  4  75a  il  était  capitaine  des  gardes  de  S.  A.  S.  le 
prince  de  Gonty  et  premier  écujer  de  ce  prince,  grand^- 
eroix  de'l^ordre  de  Malte  et  bailli  du  Temple.  Il  mourut  à 
Paris  en  4  7SS,  alors  bailli  de  Manosque  ; 

3°  Joseph-Toussaint  de  Moreton,  chevalier  de  Ghabrillan  de 
Saint-Gervais,  reçu  en  4  74  4  chevalier  de  l'ordre  de  Malte 
de  minorité,  successivement  commandeur,  mestre  de  camp 
^e  cavalerie ,  cc^onel  d''un  régiment  de  grenadiers  royaux, 
créé  brigadier  de  dragons  le  4  0  février  -4759  ,.mort  i 
Montélimar  en  4  768  3 

4^  Louis  de  Moreton,  chevalier  de  ChabriUao  de  Ponet,  né  1« 
40  août  4  742.  U  fut  admis  de  minorité  dans  l'ordre  de 
Malte  en  474  3,  ^t  reçu  page  du  grand-mattre  1»  49  janvier 
4  727.  Il  était  commandeur  de  Saint-Luce  en  4  776 ,  et  de 
Gap-Francès  en  4  779,  et  bailli.  Il  avait  commencé  à  servir, 
•  dés  Tâge  de  4  4  ans,  dans  la  compagnie  des  cadets  gentils" 
hommes,  d'où  il  était  passé  lieutenant  dans,Ro7al-Vaisseaux, 
,en  4728.  Il  fut  nommé  successivement  capitaine  au  ré»* 
ment  de  Flandres  le  4«'  novembre  4  7SS,  et  capitaine  de 
grenadiers  le  45  juillet  4  747,  breveté  lientenant'-'colonel  en 
4746,  commandant  de  bataillon  Je  2  février  4 75 S,  puis  ma- 
jor commandant  pour  le  roi  la  ville  et  citadelle  de  MontéU- 
mar  en  4T64.  Û  mourut  à  Montélimar  en  4  787  ; 

' -S* Atme-Josèphe  de  Moreton  de  Chabrillan,  mariée,  le  25 
janvier  4  ras,  avec  Jacques  d^UiUàre ,  marquis  de^  Joviao» 
vioomte  de  Mêlas,  etc.,  commandant  pour  le  roi  en  Viva* 
râis  ; 

«•  Marie-Qaude  de  Moreton  de  1 

7-DSeUede   Moreton    aer**i«^^^^«»^"«^'^«^*ï-y*^°- 


ChadniHan, 


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4t  DIB    MOaBTON    JDB   CBA«aiI<|;«iK. 

XUI.  César-Frii^pçoi»  Cumossas  Mobkw  pb  Cka.* 
BMLi.««,  Bi8t<|m$  de"C^îàwUbià,%èî|fiei|i'  éerSaiot- 
'GefvMS^  tl^Oatthfesyde  V^ôntte^  de0iBu-k-^Fii4  de 
Vd^^  (te  Cèmipâi  de  Tmittjis,  ddPMèl,  déBàs^Lan- 
bréideI4ng€y(i)^c.,  mar^kaldô  camp^/diéTiilÎOT 
da  IWdi^  de  Sàint-Lauis,  naquit  )e  $2  cut^t  i70t. 
Ëntt'é  da^s  les  mcMaâquQtaires  en  «ITl?^  S  otiHnt ,  le 
20  Cévrier  17  J9»  une  commission  Je  capitaine  réformé 
à  la  suite  du  régiment  du  Roi,  cavalerie,  et  fit  avec 
ce  corps  la  campagne  d'Espagne*  Il  fut  depuis  capitaine 
au  régiment  de  Turcnoej  cavalerie.  Le  27  février  1 722, 
il  prit  le  commandement  d'une  compagnie  dans  le 
régiment  de  Gramont,  cavalerie,  il  la  commandaîc  au 
camp  de  la  Meuse  en  1727;  le  tO  décembre  de  cette 
année,  il  reçut  la  commission  de  la  lieutenance  de  roi 
du  château  de  Saint-André  de  Villeneuve  d'Avignon. 
Il  fit  les  campagnes  de  1733,  1734  et  17 3.^  en  Allema- 
^ne^  et  se  trouva  aux  sièges  de  Kelilet  de  Philîshourg. 
à  raltaque  des  lignes  d^Eflingen  etàraffairedeClausen. 
Le  marquis  de  Ghabrillan  fut  nomme  mestre  de  camp 
du  régimentde  cavalerie  de  la  Tour  qui  prit  sou  nom 
le  t6  avril  1738,  et  le  commanda  dans  la  guerre  qui 
éclata,  en  1740,  après  la  mort  de  rempcreur  Charles  IV» 
pour  réieclion  de  son  successeur,  L  année  suivante  il 
se  trouva  à  la  prise  de  Prague,  puis  en  1742  au  com- 
bat de  Sahay  et  au  raviiaîlleraent  de  Frauenberg  ^  à  h 
fin  de  cette  même  année  il  prît  part  à  la  belle  retraite 
de  Prague,  sous  le  maréchal  de  Belle-Isle.  En  1743 
il  combattit  à  Deltingen  et  fut  employé  à  l'armée  qui 
couvrit  les  sièges  deMenin,  d'Ypres  et  de  Furnes.  Le 
marquis  de  Cbahrillan  se  distingua  à  Fontenoy  (2)  et  se 
trouva  au  siège  et  à  la  prise  de  Tournay,  et  à  ceui 

■*■  [  ■.„•..,    ,     ;    ■     ■   ■  •      ; ' .'     .,     ,..'',,    ",    "...       ^^:>    '..«!'  f      f*'"    1 

,    (4)  Plii8teunacl«k  dé  lui  solitfiçom^Ckiét^^oiitiiàJj^Nge^^ 
ayant  reeueilli  la  successiùii  de  (la  tunfi  ^  b  npiiipri^pi  iln  Tim 

(2)  Voltaite,  dans  son  Poème  de  Fontenoy,  rappelle  la  part  qa'U 
j^it  à  cette  joura^  gloiietise  par  ces  deux  Yen  : 

Cuernen,  tfue  ChabnUan  ayec  Brancas  ralUe, 
Que  iFAtiglàh  imim^  v0irt  payer  rotre  Tie  l    ^ 


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DB   MORkTÔH    Dis    CHÀIIRILLAK.  49 

iFOudenarde,  de  Dendermondè  et  d'Ath  en  1745.  Le 
1«>-  tnars  de  cette  année  il  fut  pl*omii  au  grade  de  bri- 
gadier, de  cayalerie.  Employé  à  l'armée  du  vùi  par 
iottres  du  1''  mai  1746^  il  fut  détaché  le  1*^  juin  pour 
aller  servir  au  Mans,  'sous  le  prince  de  G>nty.  Ayant 
ensuite  rejoint  Tarmée  du  roi,  il  combattit  à  la  bataille 
de  Raucoux  le  11  octobre,  sous  le  maréchal  de  Saxe. 
Pendant  les  années  1747  et  1748,  le  marquis  de 
Cbabrillan  fut  employé  sur  les  côtes  du  pays  d'Au- 
nis  et  du  Poitou.  Il  fut  créé  maréchal  de  camp  le 
10  mai  1748  (t).  Le  marquis  de  Chabrillan  fit  ses 
preuves  de  cour  et  eut  Thonneur  de  monter  dans  les 
<arlrosses  du  roi  le  12  janvier  1767.11  mourut  à  Mon- 
lélimar  le  27  septembre  1776,  et  fut  inhumé  dans 
Téglise  des  Becoilets.  Il  avait  épousé,  [<>  par  contrat 
du  4  juillet  1729,  passé  devant  Villaret,  notaire  à  Alais, 
(  mariage  béni  le  lendemain  )  Marguerite^Chàrlotte  de  ^.  ^^  p^., . 
LA.  Fake  ,  morte  de  la  petite  vérole  à  Montpellier  le  J^»"^»  *j,*  **J,^iJ* 
21  mai  1730,  et  inhumée  dans  Téglise  Nôtre-Dame ,  «i»  gu«uiM.' 
fille  de  haut  et  puissant  seigneur. François,  marquis 
de  la  Fare,  vicomte  de  Montclar,  lieutenant  de  roi 
en  Gévaudan^  gouverneur  d*Agde^  et  de  dame  Marie 
de  la  Fare-Laugère.  Elle  avait  fait  son  testament  le  19 
précédent ,  devant  Antoine  Bellonnet ,  notaire  royal  ^ 
2''par  contrat  du  l*"'  février  1738,  passé  devant  Joseph 
Fournerie,  notaire  public  apostolique  à  Carpentras, 
Marie-Catherine-Louise  d'Astcaud  de  Murs,  décédée  b«aito*dd  : 
le  19  décembre  175Ô,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  tl^^mZ*  (rJr!''au 
Jean-Baptiste-François  d'Astuaud,  marquis  de  Murs,  irlim'",te^?4r!* 
baron  de  Romany ,  seigneur  de  Séderon,de  Lioux  et 
autres  places,  et  de  dame  EUéonore  de  Castagnière  de 
ChâteauneufjfilledePierre-AntoînedeCastagnière(2)^ 
marquis  de  Châteauneuf  et  de  Marolles ,  conseiller 
d'état,  ambassadeur  de  France  à  Constantinople ,  en 
Hollande ,  etc.  Les  enfants  du  marqub  de  Chabrillan 
furent^ 

(1)  Chronologie  historique  militaire,  par  Pinard,    t.  VII, 
p.  S96. 

(s)  Ce  nom  est  aussi  orthographié  Castagner  et  Castanière, 

4 


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Ot)  D£    MORETON    DE    CHÀBRILLAN. 

*        Du  premier  Ut  : 

4*  Marie* Antoinette  de  Moreion  de  Chabrillan ,  née  k  Mont- 
pellier le  S 5  ayril  1 750,  morte  le  50  mai  suiyant  ; 

Du  second  Ut  : 

S*  Joseph-Dominique,  dont  Tarticle  snît; 

50  François  Guignés  de  Moreton  de  ChabriHan  ,  né  en  4745, 
cheyalier  de  Malte  de  minoritë,  mort  en  bas  âge  ; 

k^  Louise-Catherine  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  nëe  le  S  sep- 
tembre 4744,  mariée  par  contrat  passé  devant  Andraut, 
notaire  à  Montélimar ,  le  8  mai  4  768,  ayec  Flodoard-Éléo- 
nore,  comte  de  Balfy.  EUle  survécut  à  son  mari  et  mourut 
sans  enfants  à  Grenoble  le  8  avril  4  839  ; 

5o  Françoise  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  née  le  50  mai  4  74 S, 
mariée  par  contrat  passé  devant  le  même  notaire,  le  S  S 
janvier  4  765^  ayec  Joseph-François-Régis-Camille  de  Serre^ 
Stadnier,  marquis  de  Gras ,  grand-bailli  d^épée  du  Vira- 
rais  ,  morte  sans  enfants  a  Bourg-Saint-Andéol  le  20  mai 
I84S; 

6«  Jacqueline  de  Moreton  de  Chabrillan ,  née  le  4  octobre 

4  748^  mariée  par  contrat  passé  devant  le  même  notaire ,  le 

5  7  juin  4  765,  avec  Pierre-Paul-Antoine  de  Gras^  marquis 
de  Preigne,  morte  à  Tarascon  le  8  octobre  4  809,  laissant  des 
enfants  ; 

7*  Autre  Françoise  de  Morecon  de  Chabrillan,  née  le  %k  sep- 
tembre 4  740,  mariée  par  contrat  du  44  mars  4  779,  reçu  au 
Tertre  ,  notaire  à  Paris  ,  avec  Louis-Angéliqne-Marie  de 
Remigny,  marquis  de  Joux.  Elle  est  décédée  veuve  et  sans 
enfants,  à  Tarascon,  le  38  septembre  4  835. 

XIV.  Joseph^Domioique  Guigues  de  MoEfiroH  de 
Chabrillan,  marquis  de  Chabrillan,  seigneur  de  Saint- 
Gervais,  d'Ourches,  de  Véronne,  Poiiet,  Bas-Lanabres, 
Choméane,  Dieu-le-Fit,  Yesc,  Comps»  Traînas  ,  etc.; 
né  le  ^  août  1744,  fut  nommé  à  vingt  ans  colonel  com- 
mandant du  régiment  de  Conty  (1),  infanterie,  qui 
prit  le  nom  de  Barrois  en  1776,  à  ta  mort  du  prince 
de  Conty,  et  successivement  chevalier  de  I  ordre  de 
Saint -Louis  en  1778,  brigadier  d'infanterie  te 
l"""  mars  1780,  chevalier  commandeur  de  Tordre  de 
Saint*Lazare  le  16  juillet   1783.  Il  avait  été  nommé 


(i)  État  militaire  de  France^  année  4  773,  p.  297. 


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DE    HOEBTOII    DE   GHÀBRILLAN.  51 

premier    écujer  de  madame  lai  comtesse  d'Âitob^ 

en  1773.  Il  fut  promu  au  grade  de  maréchal  de  camp 

Iti  1"  janvier   1784.  Le  marquis  de  Chabrillan   est 

mort  à  Saint-Vallery  (Somme),  le  9  mars  1793.  Il  avait 

épousé,  par  contrat  passé  devant  Hocque  de  Cerville, 

notaire  au  cbâtelet  de  Paris,  le  18  novembre  1766, 

Innocente- Agiaé  de  Vigiterot  du  Pixssis- Richelieu  do   pi.MiB.Eir.n. 

D  Aiguillon  ,    décédée  au    château    d'Aiguillon    le  ée«ri«ié""««  i  «t  4 

13  juin  1776,  fille  d'Emmanuel-Armand  de  Vignerot  J?;;* J^";*'/;^?';; 

liu  Plessis-Richelieu,  duc  d'Aiguillon,  pair  de  France,  Jj  5^'5v*''i,"à  l 

comte  de  Condomois,  marquis  de  Montcornet,  cheva*  che-ron.  de  ga«uiei, 

...  .  ,  .',.*  '*ii  ^  avec  UD  Umbeld^asur 

lier  des  ordres  du  roi  ^  lieutenant*general  des  armées,  qui  cm  du  p/émm. 
commandant  en  chef  en  Bretagne^  puis  ministre  des  *^**''**"* 
affaires  étrangères  et  de  la   guerre,   et  de  Louise- 
Félicité  de  Bréhan,  comtesse  de  Plélo,  dame  du  pa- 
lais de  la  reine  Marie  Leczinska.  De  ce  mariage  sont 
iisus  : 

!•  Hippolyte-Cësar,  dont  Tarticle  suit  ; 

a*  Hector  Gaîgues  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  mort  en  bas 

Z^  Pierre-Charles-Fortuné,  auteur  de  la  sbAhdb  bràvcbb  db 
Chibrii.la!i,  rapportée  ci-après  ; 

4«  Louis- Armand-Gasimir-François-Marie  Guigues  de  Mo- 
reton de  Cliabrillan ,  né  au  mois  d'ayril  1776,  chevalier  de 
Malte  de  otinorité»  décédé  a  Paris  le  9  septembre  1779. 

XV.  Hippolyte-César  Guioues  dx  Mowetow  de  Cha- 
brillan, marquis  de  Chabrillan ,  né  à  Paris  le  6  no- 
vembre 1767,  entra  à  l'école  militaire  des  chevau-lé- 
gers.  Il  en  sortit  pour  passer  officier  au  corps  des 
carabiniers,  où  il  fut  fait  capitaine  en  1786.  Le  3  no- 
vembre de  Tannée  précédente  il  avait  eu  l'honneur  de 
monter  dans  les  carrosses  du  roi  et  de  chasser  avec 
S.  M.  Il  fut  nommé  premier  écuyer  de  madame  la 
comtesse  d'Artob,  en  survivance  xlu  marquis  de  Cha- 
brillan ,  son  père.  La  révolution  le  força  de  quitter  la 
France  et  de  cnercher  un  asile  en  Espagne.  Se  rendant 
de  Barcelonne  en  Angleterre,  il  fut  fait  prisonnier, 
le  22  décembre  1794,  ainsi  aue  madame  la  marquise 
Je  Caumont-la-Force  ,  sa  belle-mère ,  madame  de 


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èî  Dfe    MORETOK    DE    CHAtiRlLLÀ^. 

Chabrillan ,  son  épouse,  et  ses  deux  enfants  en  bas 
âge,  par  la  frégate /a  Minerve,  et  conduit  et  incarcéré 
à  Toulon.  Il  fut  sauvé,  par  les  généraux  Bizanet  et 
Bonaparte,  du  massacre  des  prisons  qui  eut  lieu  dans 
cette  ville  le  11  mars  1795  (1).  Transféré  à  Grasse  , 
il  est  resté  prisonnier  jusqu'au  18  mars  1797,  époque 
à  laquelle  un  arrêté  de  l'administration  centrale  des 
Basses-Alpes,  séant  à  Digne,  le  rendit  à  ta  liberté  ainsi 
que  sa  famille.  Après  la  restauration^  Louis  XYIII  le 
créa  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  le  11  octo- 
bre 1814.  Il  fut  nommé  gentilhomme  d'bonneur  de 
Monsieur^  frère  du  roi,  en  janvier  1815,  puis  le  15  no- 
vembre suivant,  chef  d'escadrons,  pour  prendre  rang 
du  31  décembre  1797,  et  fut  promu  au  grade  de  lieu- 
tenant-colonel le  29  juillet  1816.  Le  marquis  de  Cha- 
brillan a  été  député  de  la  Drôme  en  1815,  1816  et 
1824,  et  président  du  collège  départemental  de  U 
Drôme,  par  ordonnances  royales  des  24  décembre  1 823 
et  5   novembre  1827.  Le  roi  Charles  X  le  nomma 
gentilhomme  de  sa  chambre  le  26  octobre  1824.  Il 
est  décédé  à  Paris  le  16  octobre  1835.   Le  marquis 
de  Chabrillan  avait  épousé  en  cette  ville ,  paroisse 
de  Saiiit-Sulpice,  le  18  février  1784  (  le  contrat  passé 
les  8  et  16  du  même  mois,  devant  Boulard  et  son 
collègue,  notaires  au  châtelet).  An toinette -Françoise- 
mc.i-oht      Marie  Nonpar  de  Caumowt-la-Force,  née  le  1"  juil- 
dw*  rriéoi»tnit  1®1  1771 ,  dame  pour  accompagner  Madame^  corn- 
ue'ii"é.*"«m*ÎTt  *^**®  ^^  Provence,  fille  de  Bertrand  Non  par,  marquis 
eoaraimé*  d«  gueu-  de  Caumout-la-Forcc,   gentilhomme  de.  la  chambre 
de  Monsieur^  et  d*Adélaïde-Luce-Madelaine  de  Ga- 
lard  de  Béarn-Brassac.  La  marquise  de  Chabrillan 


(l  )  On  trouve  des  détails  sur  cet  ëvénement  dans  le  Mémorial 
de  Sainte-Hélèrus ,  édit.  de  1825  ,  t.  I,  p.  195;  dans  la  F^ie  de 
Napoléon  Bonaparte,  par  Waltcr  Scott,  édit,  in-IS,  ISST,  t.  V, 
p.  64  ,  et  dans  la  Biographie  des  premières  années  de  Napoléon 
Bonaparte,  par  M.  le  baron  de  G>ston,  2  vol.  in-8,  1859,  t.  I, 
chap.  W ,  pièces  just^ficatii^es.  Voir  aussi  le  Moniteur  des  S  8 
nivôse,  fc',  9  et  10  germinal  an  III  (l 7  janvier,  SI,  92  et  50  mars 
J795\no«H8,  181,  489,  490  et  408. 


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DE^   :9»lORETOIC    DE    CHÀBRfLLAlC.  6^ 

a  été  présentée  le3^  février  1786.  De  cq  mariage  sont 
issus  :  V 

4*  AIphonse-Louis-Isidore-G^ar-Hippolyte  Gnigues  de  Mo- 
reton.  de  Giiabrillan,  Xké  à  Bayonne  le  33  décembre  4  790. 
n  entra  él^ve  a  Fécole  de  Saint-Cyr  le  4  0  mars  4  809,  et  fut 
nommé,  le  4  4  août  4  84  0,  sous-lîeutenant  au  premier  régi- 
ment de  carabiniers.  Il  est  mort  à  Doroghobusz ,  en  Russie  , 
daps  les  premiers  jours  de  septembre  4  84  3  ,  des  blessuret 
qu'il  avait  reçues  le  37  août  précédent  à  la  bataille  de 
Wiasma  ; 

3**  Amédée  Luc-Victor  Guignes  de  Moreton  de  Chabrillàn , 
né  à  Saint -Sébastien  en  4  793,  mort  à  Barcelonne ,  en  4  794  ; 

5<^  Alfrcd-Phîlibert-Victor,  dont  l'article  suit  ; 

f^  Joséphine-Marie-Zoé  Guignes  de  Moreton  de  Ghabrillan, 
née  a  Paris  le  49  août  1 788,  mariée  le  6  mai  184  8  (le  con- 
trat passé  les  5  et  1 0  devant  Péan  de  Saint-Gilles,  notaire), 
avec  Antoine- Joseph  Godart ,  comte  de  Belbeuf,  chevalier 
de  Tordre  de  S^int^Jean  de  Jérusalem,  major  dé  la  légion 
départementale  de  la  Seine -Inférienre,  n**'75; 

5**  Aglaé-Marie-Éléonore  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan , 
née  à  Grasse  (Var)  le  9  prairial  an  IV  (28  mai  1 796),  morte 
■à  Saint-Maunce  d' Agaune,  en  Valais^  le  3  9  janvier  1 798  ; 

6<^  Fortunée-Louise-Innocente-Mal vina  Guigues  de  Moreton 
de  Chabrillan,  née  à  Paris  le  36  décembre  1804,  mariée  le 
30  avril  4  8^1  (le  contrat  passé  le  38  devant  Péan  de  Saint > 
Gilles),  avec  Auguste-Victor,  comte  de  Mas  in  de  Boujr,  alors 
officier  supérieur  des  gardes'  du  corps  de  Monsieur ,  depuis 
officier  aupérieur  des  gardes  du  corps  du  roi ,  et  jusqu'en 
4  830  lieutenant-colonel  du  4«  régiment  de  cuirassiers; 

7»  Louise  «Marie  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  née  à 
Paris  le;. 4^'  septembre  4  806,  niorfe  le  37  juin  4807; 

8*»  Aimée-Sophie-Léontine  Guigues  de  Morieton  d^  Chabril- 
lan, née  à  Paris  le  8  février  4809. 

XVI.  Alfred-Philiberl-Victor  Guigues  de  Moreton 
BE  Chabrillaw,  marquis  de  Chabrillan,  pair  de  France, 
né  à  Pans  le  4  octobre  1800,  a  épousé,  le  28  avril  1823 
(le  contrat  passé  le  24,  devant  Péan  de  Saint-Gilles), 
Marie-Madelaine-Charlotte-Pauline  de  la  Croix  de 
Ghevrieres  de  Saiwt-V allier,  née  à  Saint-V allier  le    "'cMf.iàâM'  " 
7  nivôse  an  XU  (29,  décembre  1803),  fille  de  Jean  fil^'^.lAV'l^ii; 
Denis-René  delà  Croix  de  Chevrières,  comte  de  Saint-  ««^^"dr,,^..?.;^ 
Vallier,  pair  de  France ,  crand-croix  de  Tordre  de  la  *'l'"»*  ^^  *  «"^«îv 
Réunion  ,  grand*  omcier  de  la  Legion-d  Honneur,  etc., 


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54  DB   MORBTON    I](E   GHABEILLAN. 

et  de  dame  Marie-Loube  de  Mazenod.  Le  DUtrquis  de 
Chabrillan  est  pair  de  France  depuis  le  13  mars  1824, 
en  vertu  de  Tordonnance  royale  du  23  décem- 
bre 1823  (1).  Les  lettres  patentes  d'institution  de  son 
majorât  sont  datées  de  Saint-Cloud  le  4  juin  1827, 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

!•  Louîs-Hippolyte-Ren^  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan , 
né  à  Paris  le  1 9  noyembre  1 824  ; 

9**  Paiil-François  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan^  né  à 
Paris  le  36  mars  1826  ; 

9«  Louise-Françoise-Eulalie  Guigues  de  Moreton  de  Chabril- 
lan, née  à  Saint-Vallier  le  22  octobre  1827  ; 

4*  Marîe-Fortune'e-Marguerite  Guigues  de  Moreton  de  Cha- 
brillan^ née  à  Saint-Vallier  le  50  septembre  I8S7. 

SECOPtDE  BRANCHE  DE  CHABRILLAN. 

COMTES  DB  CHABRiLLAIf. 

XV.  Piei're-Charles-Fortunë  Gt7|GUfi$  de  Morcton 
DB  Chabrillan,  comte  de  Chabrillan^  né  à  Paris  le 
13  juillet  1771,  fils  puiné  de  Joseph-Dominique,  mar- 

3uis  de  Chabrillan ,  et  d'Innocente-Aglaé  de  Yignerot 
u  Plessis-Richelieu  d'Aiguillon ,  f\^t  reçu  chevalier 
de  Malte  de  minorité  le  6  septembre  1771»  et  fut 
commandeur  de  Ballisy  sans  avoir  fait  de  vœux  (2).  Il 
entra  surnuméraire  dans  les  chevau-légers  de  la  garde 
du  roi  le  20  août  1784.  Reformé  le  1"  octobre  1787, 
il  passa  sous-lieutenant  dans  les  carabiniers  le  19 
août  1789,  et  donna  sa  démission  le  l""'  juillet  1791. 
11  avait  eu  Fbonneur  de  monter  dans  les  carrosses  du 
roi  le  17  février  1789.  Le  1"  avril  18U ,  il  fut  fait 
lieutenant  en  premier  dans  la  garde  nationale  a  cheval 


(I)  Bulletin  des  lois,  48S3,  7«  sërie,  t.  XVII,  p»  468,  bulletin 
H0  647, 

(s)  En  se  mariant,  il  renonça  à  cette  commanderie»  laquelle  ap- 
partenait au  grand-mattre ,  et  ëtaît  administrée  par  un  chevalier 
non  profés  au  choix  de  S.  A.  E.  Mais  il  obtint  de  porter  U  croix  de 
dévotion  de  Tordre. 


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DE    MK>aBTON   DE    CHABRILLAN.  5â. 

de  Paris  (mobilisée),  4""  escadron,  2*  compagaie.  Après 
la  restauration^il  fut  nommé  successivement  sous-heu*- 
tenant  aux  chevau-légers  de  la  garde  du  roi  avec  rang 
de  major  (lieutenant-colonel),  le  5  juillet  1815,  colo- 
Del  de  cavalerie  et  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis 
le  24  août  suivant.  Le  comte  de  Gbabrillan  est  décédé 
le  !•' septembre  1817,  à  Grenoble,  où  il  était  en  gar- 
nison avec  la  légion  de  la  Drôme  (n*  24  )  qu'il  avait 
formée  (1).  La  reconnaissance  et  1  affection  des  offi- 
ciers, sous  officiers  et  soldats  de  cette  légion  (tous  ou 
presque  tous  compatriotes  de  leur  chef),  lui  élevèrent, 
dans  le  cimetière  aela  ville  de  Grenoble,  un  monument 
en  pierre,  sur  lequel  on  lit  : 

La  légion  (U  U  Drame 
à  s<M  premier  colonel^ 
M.  Péerre^Charles^ForOM^Guigues  de  Moreton  , 
comte  de  Chahriliarif 
.    décédé  h  Grenoble  le  i^*  septembre  I  SI  7. 

U  avait  épousé  à  Paris,  par  contrat  passé  devant 
Péande  Saînt-Gilles ,  notaire,  les  à  et  10  avril  1791,      coomni»  : 
et  7  brumaif e  an  IX,  Cbarlotte-Robertine  Codstaïd  ,  î:;,";;^::;;.^:;'-: 
née  à  File  Saint-Dominsue  (Haïti),   habitation  Dttvi-^l?'""*^'*'''."'^"''' 

n  •  %        »      à^       •        1         -n  "*"'  en  pointe  »ur- 

vier-ttourgogne, paroisse  de  la  Croix-des^Bouquets ,  jomant un croiwdiUi 
canton  doPort-au-Prince,  le  11  janvier  1770,  décédée  "*'"* 
à  Paris  le  1 1  pluviôse  an  IX*,  fille  de  Gui^Pierre  Cous* 
^d,  aneîea  capitaine  de  dragons,  depuis  maréchal  de 
c^mp,  chevalier  de  Pordre  de  Saint-Louis,  commandant 
pour  le  roila  partie  sud  de  File  Saint--Domingue,  décédé 
auPort-au-Prinçele  14avril  1793,et  d*Anne-Laurence 
Duvivier-Bourgogne,  décédée  le  14  décembre  1786,  et 
sœur  puînée  de  Sophie-Guillelmine  Gmstard,  mariée 
aHélion,  marquis  deBarbançois,  et  décédée  au  château 
de  Villegongis  (Indre)  le  28  février  1 826.  Le  comte  de 
Chabrillan  avait  eu  de  son  mariage  denit  fils  : 


(i)  Sa  nominatioD  au  commandement  de  cette  lë^on  d^par-^ 
tementale  d'infanterie  est  du  i  8  octobre  1815. 


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5(>  DE   MORETQN    DE  CHABAIIXAK, 

40  Charles-Fortun^^-Jules-Guigiies, qui  soit  ; 

2*  Adalbert'Josepb-Fortunë  Guigues  de  Morcton  de  CHai- 
brillan  ,  mort  le  S  3  nivôse  an  ix,  six  jours  après  sa  nais- 
sance. 

XYI.  Charles-Fortuné-JuIeS'Gaigues  de  Moilbton 

DE  Châbhillan,  comte  de  Chabrillan,néà  Fontain&rr 

biçau  le  9  frimaire  an  Y,  fit  partie  de  la  garde  natianale 

à  clieval  de  Paris  (mobilisée) ,  même  compagnie  que 

soji  pèrcy  le  1^'  avril  1814.  Il  entra  chevau-^Iéger  sur-»-. 

numéraire  des  12  de  la  garde  da  roi,  avec  brevet 

de   lieutenant   de  cavalerie^  le  l'^' juillet  1814   et 

passa  sous-lieutenant  dans  les  hussards  de    la  garde 

royale  le  10  octobre  1815.  II  y  fut  fait  lieutenant  en 

second  le  23  janvier  1821,  lieutenant  en  premier  le 

12  mars  1823,  capitaine  en  second  le  30  avril  1826, 

et  adjudant-major  capitaine  le  28  janvier  1827.  Il  a 

été  licencié  par  Tordonnance  du  1 1  août  1 830,  reconnu 

chef  dVscadrons  en  solde  de  congé  le  même  jour.  Il  a 

épousé  à  Paris,  le  27  février  1826  (  contrat  passé  de- 

m  %k  TotiwPi»:  vantTourin  et Péan  de  Saint-Gilles  le  26),  Joséphine- 

dw.  àTtour'à  S  PhilisrCharlotte  dé  la.  Tour-ou-Pin  de  Gouverk et 

^ç3I.  JlTSV;  DE  LA  Charge,  née  à  Paris  le  8  prairial  an  XUI,  fille 

;L;r«'  r.î«éïdeRené-»Louis-Victor,  marquis  delaTour-du-Pin  de 

»c.«,ueid'ordepro.(5QQyeruçt  jg  la  Charcc  •  lieutenant-colonel  au  corps 

hl  ;  aux  2  et  3  d  or,  in»  •  .  .  «  i       ■         i  ■  X^ 

-   -   -    v„ur,  royal  d  etat-r major,  ancien  membre  de  la  chambre  des 
'  députés ,  officier  de  l'ordre  royal  de  la  Légion-d'Hon- 
neur,  et  de  dame  Honorine-Camille-Athéna'isGrimaldi, 
princesse  de  Monaco.  De  ce  mariage  sou  tissus  : 

1«  Hîppolyte-Camille-Fortuné-Guigues  àe.  Moreton  de  Cha- 
brillan,  né  à  Fontainebleau  le  II  septembre  1 8S8  ; 

S*  Lonis-Robert-Fortuné-^uigues  de  Moreton  de  Chàbrillan, 
né  à  Paris  le  6  janvier  I  853. 


au  dauphin  d' 
crêlé  et    oreille 
guenlct. 


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DE    MORBTOIf    DE   CHAlIRlLLilf .  ^7 

BRANCHE  DE  LA  MOTTE-CHABRILLAN, 

Seigneurs  dit  Mein,  barons  de  CraiUiiixan- 

X.  Charles  de  Mqrëton  de  Charrillan,  chevalier, 
seigneur  de  la  Motte-Cha^brillan  et  autres  lieux ,  fils 
puîné  de  Jacques  de  MoretQn  de  Chabriilan,  seigneur 
de  Chabriilan,  et  deGuigonne  d*Urre,  naquit  à  Crest 
le  2  juin  1607,  et  fut  baptisé  le  19  août  suivant,  il  est 
qualifié  capitaine  d'une  compagnie  de  gens  de  pied 
au  régiment  de  Montoison  dans  une  procuration  qu'il 
donna  le  26  septembre  1628,  et  commandait  un  régi- 
ment de  son  nom  en  1632,  suivant  une  commission 
accordée  par  le  roi«  le  18  août  de  cette  année,  au  baron 
de  Yiriville ,  pour  commander  une  compagnie  de 
100  hommes  de  pied  au  régiment  de  la  Motte-Cha- 
brillau.  Il  épousa,  par  contrat  ^xx2^  mars  1639,passé  , 
devant  Fayn,  notaire  royal  héréditaire  à  Suint-Gervais,  D*««t«b  : 
Marie  Dangerès,  âame  du  Mein,  deBruzon,  di^  man-M^dH*!!!**'^*"'*" 
dément  d'Alègre ,  de  Saint-Jean-le-Centenier.  en  "Vi- 
varais ,  fille  de  feu  messire  Guillaume  Dangerès,  sei- 
gneur des  mêmes  lieux,  et  d'Anne  de  Hauteforc  de 
Lestrange.  Charles  de  Moreton  fit  son  testament  le 
2  septembre  1667.  Marie  Dangerès,  sa  veuve^  fit  le 
sien  àVilleneuve-de-Berg,  le  2  septembre  1680,  devant 
Terrasse,  notaire.  Elle  voulut  être  inhumée  dans  l'église 
paroissiale  de  Sainl-Jean-le-Centenier.  Elle  fit  un  co- 
dicille le  30  des  mêmes  mois  et  an ,  et  vivait  encore 
en  1683.  De  leur  mariage  sont  provenus  : 

i  «  Gabriel,  qui  suit  ; 

2^  Laurent)  auteur  de  la  branche  des  Comtes  de  Moretont- 
Ghabrillam,  rapportée  ci-après  ; 

S»  Annet- Gabriel   de  Moreton  de  Chabriilan  ,   né   en  «643, 
baptisé  â  Félines  le  24  novembre  1647,  mort  en  bas  âge; 

XI.  Gabriel  nE  Moreton  de  jChabrillak, -chevalier, 
seigneur  de  la  Motte-Chabrillan,du  Mein, de  Bruzon 
et  autres  places,  né  le  3  février  1640,  haptisé  à  Félines 
le  24  novembre  1647  ,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse 


I  iir«*. 


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58  DE    MORETON    DE    CHABRILLAN. 

par  jugement  de  M.  du  Gué,  intendant  de  Dauphiné, 

du  9  août  1668,  et  par  M.  de  Besons,  intendant  de 

Languedoc,  le  14  février  1671,  Il  épousa,  par  contrat 

du  16  août  1689^  passé  devant  Georges  Châtaignier, 

notaire  royal  à  Saint-Sorlin-de-Serriëres ,  Anne  ut 

DB  FiT.ViLiitM:  Fa  Y  DE  ViLLiBRs^  fille  dc  noble  Pierre  de  Fay  de  Yil- 

îrô/"dor"'."u  âîf  liers,  écuyer,  seigneur  du  Port,  de  Serrières,  etc.,  et 

Jupc°fo«h;p  dî'/un  ^®  ^*"™®  Pierrette  de  TEspinasse.  Elle  testa  devant 

Chalendar^  notaire  à  Serrières,  le  16  septembre  1706. 

Gabriel  de  More  ton  fit  son  testament  à  Félines ,  le  21 

janvier  1721,  devant  P.  Chomel,  notaire  royal,  et  fut 

inhumé  le  surlendemain  dans  Téglise  paroissiale  du 

même  lieu.  Il  avait  eu  d'Anne  de  Fay  de  Villiers  : 

l<*  Jo8q>h-Zacharie  de  Moreton  de  Ckabrîllan  ,  ne  en  f6«l, 
mort  en  4099  ; 

2^  Charles-Gabriel,  dont  l'article  sait  ; 

3*>  André-Oabriel  de  Moreton  de  Chabrîllan ,  ne  le  S  jan- 
vier 1 704  ,  reçu  chanoine  au  chapitre  de  St.-Picrre  é$ 
Vienne  le  90  jutUet  47S4^ 

A**  Marie-Anne  de  Moreton  de  Chabrillan,  religieuse  aa  cou 
vent  de  Ste.-Golombe  de  Vienne  ; 

5<*  Dorothée  de  Moreton  de  GhabrîUan,  religieuse  ursofioe  â 
Vienne  ; 

6<»  Louise-Marguerite  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  mar^,  k 
9  novembre  1710,  avec  Alexandre-François  de  Jaomit- 
mont,  seigneur  de  L'Horme  et  du  Mouchet  en  Forez,  dont 
postérité  ; 

7*"  Qaudine  de  Moreton,  morte  en  bas  âge. 

Xn.  Charles-Gabriel  de  Moreton  de  Chabrillav^ 
chevalier,  seigneur  duMein,  de  la  Motte-Cbabril- 
lan,  etc.,  né  au  château  du  Mein,  le  2â  janvier  16H9^ 
épousa,  par  contrat  passé  devant  Fontaine ,  notaire , 
à  Sain t-V allier,  le  25  novembre  1736,  Marie-Anne- 

DiSitan-GouMU:  Nlcolc  DE  SaINTE- CoLOMBE  DE  L  AuBÉPIIT,  néc  Ic  7  SCp- 

écarteié  .ax  1  et  i  tembre  1721,   fille   de  François-Benoît  de    Sainte- 

d'or. aux 2  et  5  d'or,  Colotnbe^marqiHS de l  Aubepin,seigneur  de  Saint-jQst- 

^jiueiour  •«"•"■  jj^.p^ndue,    de   Fourneau,  etcv,  et  de  dame  Diane 

d'Izcran  .Charles-Gabriel  fit  son  testament  le  6  mars  1 762, 

devant  Boriol ,  notaire  au  bourg  de  Serrières,  où  il 


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DB    MOBETON    DE    CHABRILLAN.  59 

moinit  le  11  avril  suivant,  et  fat  inhumé  dans  la 
chapelle  de  Notre-Dame  de  Téglise  de  Saint-Sorlin  du 
mène  lieu.  Sa  veuve  fit  le  sien  au  château  du  Mein , 
devant  le  même  notaire,  le  ^7  novembre  de  la  même 
année.  Elle  mourut  le  8  décembre  suivant,  et  fut  en- 
terrée dans  Téglise  de  Félines,  caveau'de  la  chapelle  du 
Mein.  Leurs  enfants  furent  : 

%^  daude-Harie  de  Moretotl  de  Ghabrillan,  mort  à  Tâge  de 
3  ans; 

«•  BcDott-Marie,  dont  on  va  parler  ; 

V^  Autre  Oande-Marie  deMoreton  de  ChahriOany  ne  en  1749. 
E  lut  nommé  cornette  dans  la  compagnie  de  Volney,  régi- 
ment de  Ghabrifian,  le  S4  septembre  1757.  Il  mourut  de  la 
petke  vérole  en  la  même  année  ; 

4*  Charles- Alexandre  de  Moreton  de  Chabrfllan ,  né  à  Tour- 
ron  le  4  novembre  1 747,  chevalier  de  l'ordre  de  Malte  le  n 
janvier  4  774,  commandeur  de  Sales  et  de  Monseugny.  Entré 
au  service  en  qualité  de  garde  de  la  marine  le  I  e'  octobre 
4764,  il  suivit  cette  carrière  jusqu'en  1787  ,  époque  à  la- 
ouelle  il  se  retira  avec  le  grade  de  major  de  vaisseau.  H  est 
décédé  le  18  juillet  4  823.  11  avait  épousé,  en  1793  ,  José- 
phine Lambert,  morte  à" Félines  le  7  mars  4884.  De  leur 
nariage  sont  issus  : 

A.  Charles-Alexandre  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  né  à 
Félines  le  7  janvier  4  797.  Entr^  au  service  dans  la  ma- 
rine le  4  ^^  mars  4  8  4  3,  il  fut  nommé  aspirant  de  2®  classe 
sur  le  vaisseau  le  Trident  le  4  5  mai  4  845.  LJN^encîé  le 
40  mai  4  844,  il  entra  en  4  84  6  comme  sous -officier 
dans  le  4«  régiment  d'infanterie  de  la  garde  royale  , 
passa  au  service  de  la  Hollande  en  4  84  9 ,  et  fut  tué  le 
4  8  octobre  4  824  dans  une  aâaire  à  Macassar,  tle  de  Cé^ 
lèbes  ; 

B.  Eugène-Alexandre  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  né  à 
Félines  le  4  septembre  4  804.  Entré  au  service  le  9  no- 
vembre 4  820  dans  le  5*  régiment  de  dragons,  avec  le- 
quel il  fit  la  campagne  d^Espagne  en  4  825,  il  j  fut 
nommé  successivement  sous-lieutenant  le  28  octobre 
4827,  et  lieutenant  le  5  février  4  852.  Mis  en  non  acti- 
vité par  ordonnance  royale  du  4  4  février  4  856,  il  s^est 
retiré  à  Félines; 

C.  Joséphine  de  Moreton  de  Chabrillan ,  née  à  Félines  le 
32  octobre  4  794 ,  mariée  au  mois  de  septembre  4  853,  â 
N....  Boudin; 

p.  Alexandrine-Charlotte  de  Moreton  de  Chabrillan,  née 
à  Félines  le  4  9  juin  4 798, mariée,  le  24  décembre  4  824, 


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€0  DE   MORETOM    DE    CHA.BRILLAN. 

à  N.*.*   Béringery  morte  à  Saint-Étienne  le  !•  mavs 
4  82 9,  laissant  quatre  enfants  ; 

£•  Laurette-Colombe  de  Moreton  de  Chabrillan ,  née  à 
Félines  le  S  S  septembre  4  803; 

50  Diane-Marie  de  Moreton  de  Ghabrillan,née  le  4  8  mars  1 759, 
reçue  chanoinesse  au  chapitre  noble  de  Leigneux  le  3t> 
mars  4  750.  Elle  ût  ses  yœux  le  29  août  4  784,  et  mourut  à 
à  Qermont-Ferrand  au  mois  de  janVier  4  84  4  ; 

6**  Marie-Henriette  de  Moretoi^  de  Chabrillan  ,  reçue  ,  le  4 
juin  4  764 ,  chanoinesse  au  même  chapitre  de  Leigneux,  où 
elle  ^t  morte  en  4  785; 

7*  Marie-Hîlaire  de  Moreton  de  Chabrillan  du  Mein,  reçue 
aussi  chanoinesse  au  chapitre  royal  de  I^eigneux  le  9  jan- 
vier 4  760,  morte  en  SuLtse  en  4  797  ; 

8<'  Marie-Hëléne  de  Moreton  de  ChabriHan-Dangerés,  chanoi- 
nesse au  inéme  chapitre,  mariée,  au  mob  d'août. 4  774,  avec 
Ignace  de  la  FayoUe  de  Mars,  de  Joux,  paroisse  de  Tence 
en  Velay,  morte  en  4  794 ,  laissant  postérité  ; 

9"  Marie- Anne  de  Moreton  de  Chabrillan,  morte  en  bas  âge. 

• 
XIII.  Benoit-Marie,  baron  de  Moreton  de  Cha- 
brillan, seigneur  du  Mein,  de  Bruzon,  etc.,  maréchal 
de  camp,  né  à  Tournon  le  12  octobre  174f>,  iutnommé 
successivement  garde  du  corps  du  roi,  compagnie  de 
Luxembourg,  le  3  octobre  1763,  sons-lieutenant  au 
régiment  Royal-IiOrraine,  cavalerie,  le  16  avril  1767, 
exempt  des  gardes  du  corps  3e  Monsieur^  frère  du 
roi,  compagnie  de  Levis,  le  1"  avril  1771,  enseigne, 
puis  second  lieutenant  en  1774,  mestre  de  camp  de 
cavalerie  le  2  février  1779,  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis  le  18  octobre  1781,  et  maréchal  de  camp 
au  mois  de  janvier  1815,  pour  prendre  rang  du  2  fé- 
vrier 1794.  Il  a  fait  son  testament  devant  Graillât, 
notaire  à  Tournon,  te  12  juillet  1824^  et  mourut  dans 
la  même  ville  le  24  décembre  vivant.  Il  avait  eu  de 
son  mariage,  contracté  le  23  mai  1778,  devant  les 
conseillers  du  roi  notaires  au  châtelet  de  Paris,  avec 
PI  Lo««.AT  :  Antoinette-Charlotte  de  Lonlay  de  Yillepail,  6IIe  de 
^reT"de'i.bie,*'ît^^""'^™™*"^*^'  dc  Loulav,  baron  de  Villepail,  sei- 
ttMflcttr  de  lyiidegneur  de  Saint-Cyr,  de  Montchavoust,  etc.,  écuyrr 
eavalcadour  de  î^ouis  XV,  et  de  dame  Louise-Renéc' 


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Dfe    MO&£TON    DE    CHABRTLLAN.  6t 

Pulcherie  .de  Gauné  de  Cazeau ,   trois  fils  et  deux 
filles  : 

4  ^  Henri-Marie,  qui  stiit  ; 

%*"  Charles-Alexandre-Henri,  auteur  de  la  sbcondb  branchb  db 
Chabbill Air  DU  Mkib, rapportée  ci- après  ; 

S<»  Jules-Edouard  de  Moreton  de  Ghabrillan,  né  au  château  du 
Mein  le  39  avril  1 784,  et  reçu  chevalier  de  Maltede  minorité 
le  l  septembre  1785.  Le  6  fructidor  an  XII  (24  août  4  804) 
il  «ntra  au  service  dans  le  dixième  régiment  de  cuirassiers, 
ci-devant  Royal-Cra va ttes,  dans  lequel  av^it  été  incorporé  en 
4  761  ,  l'ancien  régiment  de  ChabriUan;  D  passa  rapi- 
dement par  les  premiers  gtades,  se  trouva  aux  bataiUes 
d'Austerlitz  et  dléna  ,  en  1805  et  1806,  au  combat  dé 
Hof,  en  Prusse  et  a  la  bataille  d'Eylau  eti  1807^  Il  fut  blessé 
de  deux  coups  de  feu  dans  cette  dernière  bataille.  Il  ftit 
nommé  membre  de  la  Légion-d^Honneur  par  décret  impé- 
rial daté  du  camp  de  Feuckenstein  le  4  4  avril  4  807,  et 
nomme'  sous-lieutenant  audit  régiment  le  35  mai  suivant. 
L'année  suivante  il  se  trouva  à  la  bataille  de  Friedland, 
puis,  en  4  809,  à  celle  d'Ekmiihl  et  à  la  prise  de  Ratisbonne 
et  de  Vienne.  Il  fut  promu  au  grade  de  lieutenant  le  4  6 
mai  de  cette  année.  Cinq  jours  après  il  fut  blessé  légèrement 
d'une  balle  à  la  cuisse  et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  a  la  bà^ 
taille  d^Essling.  Dans  la  même  compagne  il  se  trouva  en- 
core aux  batailles  de  Wagratn  et  de  Znaïm.  Il  ût  la  cam-. 
pagne  de  Russie  et  combattit  à  la  Moskowa  ie  7  septembre 
4848.  Criblé  de  blessures  à  l'affaire  du  4  octobre  suivant  sur 
la  route  de  Kalouga,  il  mourut  le  lendemain,  universelle- 
inent  regretté  pour  sa  bravoure  et  pour  les  espérances  qu'il 
donnait  (^Lettre  du  capitaine  quartier-maître  du  régiment^ 
datée  de Sarreiouis  te  iSjuiri  4  84  3); 

4«  Louise-Claudine  de  Moreton  de  ChabriUan,  née  au  châ- 
teau du  Mein  le  3  juillet  4  779,  mariée,  par  contrat  passé 
devant  Duguest,  notaire  à  Lyon,  le  36  février  4808,  avec 
Gabriel-César  de  ta  Fayolle ,  morte  sans  enfants  à  Saint- 
Vallier  (Drôi?ie)le  3  3  août  4  838.  Par  son  testament  du  3  2  avril 
même  année,  elle  avait  institué  son  frère  aîné  son  héritier 
pour  tout  ce  qui  Iqi  revenait  dans  la  succession  de  sa  mère  ; 

50  Jeanne  de  Moreton  de  ChabriUan,-  née  à -Paris  le  86  mai 
4  786,  morte  à  Lyon  le  §0  mars  4  793. 

XIV.  Henri-Marie,  baron  de  Moreton  dé  Cuabril- 
LAN,  né  au  château  du  Mein  le  IGoclobre  1780,  entra 
dans  les  gardés  du  corps  du  roi,  compagnie  de  Luxem- 
bourg, le  18  juin  1814,  reçut  le  brevet  de  lieulenanjt 
le  27  janvier  1821,  pviis  d'après  Tordonnauce  sur  les 
gardes  du  corps,  il  eutrang  de  capitaine  Iel5juinl822. 


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DE   RoOKIGDKt  : 


62  DE  MOBETOiV    DE    CBABRlLLÀÏr. 

Il  a  fait  avec  les  escadrons  de  ce  corps  les  campagnes 
d'Espagne  en  1823  et  1824,  et  s'est  trouvé  à  la  prise 
dc^Madrid.  Lel  1  août  1823,  il  fit  partie  d'un  détache-^ 
ment  de  25  gardes  du  corps  choisis  à  Tanciennelé  avec 
sept  officiers  destinés  à  se  rendre  au  port  Sainte-Marie, 
pour  y  recevoir  le  roi  d'Espagne  au  momentoù  il  serait 
délivré  de  l'espèce  de  captivité  où  il  était  retenu  à 
Cadix  ^  et  lui  servir  d'escorte  jusqu  à  sa  rentrée  daos 
sa  capitale  (1).  Le  20  novembre  suivant ,  le  roi  lui 
accorda  la  décoration  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint  -  Ferdinand  de  première  classe.  Rentré 
en  France  au  moisd*août  18^4,  il  a  quitté  le  service  le 
24  décembre  de  cette  année.  Nommé^  dès  le  29  juil-^ 
let  1816,  maire  dé  la  commune  de  Saint-Cyr-en -Pail, 
arrondissement  de  Mayenne,  il  na  pasçeissé  de  rem- 

Slir  ces  fonctions  jusqu'à  ce  jour.  Il  a  épousé  à  Gua- 
alaxara,en  Espagne,  le  a  octobre  1825,  Marie-Tbé- 
rèse-Romaine  -  Laurence-Joséphine-Jeanne-Manuelle 
DE  BoDRiGUÈz,fille  dc  don  Manuel-Basile  de  Rodriguez, 
ancien  officier ,  puis  alcade  de  Madrid,  décédé  le 
21  janvier  1814,  et  de  J^eanne  de  Torrado^  décédée 
le  14  juillet  1817.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

!•  HenH-Th^dore  de  Moreton   de  Gbabrillan,  décédé  U  « 
mars  ISSg  ; 

3*  Charles-Alexandre  de  Moreton  de>€habriUaB,  né  à  Paris  le 
7  juin  4  827  ; 

S'*  Marie-Thërése-Henriette  de  Moreton  de  Chabrillan,  née 
le.34  décembre  4S39. 


(4)  n  y  eut  dans  cette  mission  une  particularité  honorable  pour 
le  baron  de  Cbabcillan.  Pendant  nn  séjour  de  Ferdinand  VII  à 
Cor  doue,  le  96  octobre  4833,  cepriiye  se  rendit,  pour  recevoir  les 
bénédictionS|  dans  deux  églises  séparées  l'une  de  l'autre  par  une  rue 
si  étroite,  qu'aucune  voiture  ne  pouvait  y  passer.  En  sortant  de  la 
première  é^ise  pour  aller  à  la  seconde ,  le  roi  fut  donc  obligé  de 
laire  le  trajet  à  pied ,  suivi  de  son  escorte  qui  mit«pied  à  terre  pour 
l'entourer  ;  mais  cette  rue  se  trouva  tellement  encombrée  d'une 
multitude  de  personnes  qui  attendaient  le  passage  du  prince ,  et 
les  vivats  et  les  cris  d'allégresse  devinrent  si  bruyants  et  si  confus, 


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DE    MOKEJqff    DE    CHABRILLàN.  {  i 

SECONDE  BRANCHE. 

DE    CbABRILLAH    du    MKIK. 

XrV.  Charles-Alexandre-Henri  db  Moretom  de 
Chabrillâiî,  né  au  château  du  Meinle  25  mai  1782, 
reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de  minorité  le  26  fé- 
vrier 17 83  (autorisé  par  le  roi  à"  porter  la  décoration 
le  22  août  1824),  fui  admis  élève  à  l'école  polytechni- 
que le  1"  vendémiaire  an  XII  (24  septembre  1803),  et 
passa  sous-lieutenant  élève  à  Tecole  d  artillerie  et  du 
génie  à  Metz  le  1*'  vendémiaire  an  XIII  (  23  septem- 
bre! 804)  .11  fut  nommé  iieutenantau  5«régiment  d'artil- 
lerie à  pied  le  17  novembre  1806,  se  trouva  cette  année 
àlabataille  d'Iéna^  puis  aux  deux  combats  et  àj(a  bataille 
d^EylauJes  5)6,Tet8  février  1 807  .Ilfit  aussi  la  campagne 
suivante  en  Prusse  et  en  Pologne.  Le  25  février  1809 
il  fut  nommé  lieutenant  en  premier.Le  3  mai  suivant,  au 
combat  d'Ebersberg,  où  la  division  Claparède,  forte  de 
7000  hommes,  se  couvrit  de  gloire  en  luttant  peiidant 
3  heures  contre  30,000  hommes,  M.  de  Chabrillaii , 
attaché  à  la  brigade  d'avant-^garde  du  général  Coohrn, 
passa  la  Traun  avec  deux  pièces  de  canon  ,  sous  un 
leu  ^meurtrier,  et  par  ses  bonnes  dispositions  et  son 
intrépidité,  il  contribua  principalement  à  faire  main- 
tenir la  division  Claparède  dans  Ebersberg.  Sur  le  rap- 
port du  général,  M.  deChabrillan  futnomraéen  même 
temps  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur  et  capitaine 
au  même  régiment.  Quatre  jours  avant  sa  promotion 
il  avait  pris  part,  le  12  mai,  au  feu  d'obusiers qui  pro- 
voqua la  prompte  reddition  de  la  ville  <le  Vienne*  Il 
combattit  a  Wagram  au  mois  de  juillet  de  la  même 
aaoée*  Le  14  avril  1810,  il  eut  ordre  du  général  Gîas- 
sendi  de  se  rendre  à  Vincennés  pour  chercher  à  aug- 
menter la  portée  des  fusées  à  la  congrève;  et,  Tannée 


qu'ils  étaient  rrainijent  effrayants.  Le  roi ,  surpris  de  ce  tumulte, 
prit  le  bras  de  M.  de  Chabrillan  ,  et  le  retint  pendant  tou  t  le 
parcours  de  ladite  rue  jusqu'à  l'ëglise.  ^ 


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C4  DE    MORËTOft    BB    O0ABBULLAlt: 

suivante,  il  fut  envoyé  à  Toulon  pour  y  diriger  la 
confection  de  ces  fusées  destinées  à  la'  marine.  Sur  la 
fin  de  cette  année  il  fut  attaché,  comme  capitaine 
d'artillerie,  à  Fambassade  du  général  Audréossy  près 
la  porte  Ottomane.  Il  reçut  à  Gonstantinople  ^  le 
i*' octobre  1812  ,  sa  nomination  de  capitaine  en  pre^ 
mier,  yresta  pendant  tout  lé  séjour  du  même  ambas- 
sadeur. Jl  revint  par  mer  à  Marseille  le  31  mars  1815, 
et  de  là  à  ï^aris.,  au  mois  de  juin.  Il  eut  alors  mission 
de  faire  dresser  des  batteries  pour  la  défense  de  cette 
capitale,  sur  toute  la  rive  gauche  de  la  Seine.  Nommé 
capitaine  commandant  de  la  première  compagnie  du 
régintent  à  pied  d'artillerie  de  la  garde  royale  le  20 
septembre  1815,  avec  rang  de  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Louis  en  1822^  chef  de  bataillon^  il  a  fait 
avqc  sa  compagnie,  en  1823,  la  campagne  jusqu'à 
Madrid,  ou  il  a  reçu  sa  nomination  de  major  dudit 
régiment,  en  date  du  1(»  avril,  avec  grade  de  lieu- 
tenant-^colonel,  ainsi  que  l'ordre  de  reVenir  à  Vincen- 
nés.lla  été  nommé  successivement  chevalier  de  l'ordre 
de  Saint-Louis  en  1822,  chef  de  bataillon  du  même  ré- 
giment en  1825,  officier  de  la  Légion-d'Honneur  le  22 
mai  de  cette  année  >  lieutenant-colonel  au  4*  régiment 
Di  LA  BàiraB-Gii-  d'aftillerie  àpied  en  1827,  enfin  adjoint  au  comman- 
écneiéTuVi  et4  dant  dé  l'école  d'artillerie  à  Toulouse  le  11  juin  1832. 
d'„r,4  4«rReiicideLe  11  mai  précédeut  il  avait  épousé  en  cette  ville , 

gueules,  qui   etl   «•--,-       ^,.  ,••  -*  •-?       "^  /^ii        ^       •  «•       • 

laBartkéi  aux  2  «»  Maly-V^ctoire  DE  laBarthb-Gisca.ro,  fille  de  Marie- 

fl«m"y«nii   d'^.Antoinc^  comte  de  ïa  Barthe-Giscaro ,  chevalier  de 

qui  e..  d.  Fum.1.      |>Q^jj.g  jg  Saint-JLouis,  et  de  dame  Prançoise-Perette- 

Caroline  Pages  de  Beaufort.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

4«  Henri-Paul -Edouard   de    Moreton     de   Chabrillan  ,    ne' 
le  30  avril.  I8S5,  mort  le  SI  mai  i  856  ; 

S*^  Ernest  de   Moreton  de  Ghabnllan,  ne  à  Toulouse  au  mois 
d'octobre  1 8 Sg,  mort  au  mois  dç  juillet  1859. 


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DB   MORETON   DE     CHÀBAILLÂN.  65 

COMTES  DE  MORETON.CHABRILLAN- 

XI.  Laurent  de  Moreton-Châbbillàn,  chevalier,  sei- 
gneur de  Saint- Jean-le-Centenier,  de  Boisson  et  au- 
tres places,  baptisé  à  Grestle  16  juin  1641 ,  second  fils 
de  Charles  de  Moreton  de  Chabriilan ,  et  de  Marie  Dan- 
gerès^  fut  maintenu  dans  son  ancienne  noblesse  par 
jugement  de  M«  du  Gué^  intendant  de  Dauphiné,  du  ' 
9  août  1668,  p^is  par  jugement  de  M.  de  Bezons,  in- 
tendant de  Languedoc,  du  14  janvier  1671.  Sa  mère 
Tinstitua  sonliéritier  universel  en  1680.  Il  épousa^  par 
contrat  passé  au  château  de  Servas  le  1^^  septembre 
1683,  devant  Bernard,  notaire  royal,  noble  Margue- 
rite DE  RozEL  DE  Servas,  fils  dc  Jcau  de  Rozel,  sei-      „R«,ai- 
gneur  de  Servas,  de  Sauzette,  de  la  Serboure,  etc.,  deiinopu,  i^  < 
conseiller  du  roi,  lieutenant-général  en  la  sénéchaus-  '""*  "**"*' 
sée  et  siège  présidial  de  Nismes,   et  de  dame  Louise 
de  CafTarel.  Laurent  de  Moreton  fit  son  testament  le  21 
septembre  1721,  et  mourut  la  même  année.  Margue- 
rite de  Rozel  testa  le  28  novembre  1733^  et  mourut  à 
la  fin  du  mois  d'août  1736.  Il  en  avait  eu  les  enfants 
ci-après  nommés  : 

I  ®  dande^  dont  Tartide  suit  ; 

a<>  Laurent-Henri  de  Moreton-Chabrillan ,  dit  le  chevalier 
d'Alégre>  capitaine  au  régiment  de  Bauffremont  »  dragons, 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis^  marié  à  Bruxelles,  le  S  8 
avril  \  747,  avec  Caroline  Quielquin  de  Mortier ,  fille  de 
M.  Quielquin  de  Mortier,  capitaine  au  service  du  roi.  Il 
mourut  dans  un  âge  avancé  au  château  de  Saint-Jean-le- 
Gentenier.  Caroline  Quielquin  lui  survécut  jusqu^au  SI  avril 
4  778. 11  en  avait  eu  un  fils  et  une  fille  : 

A.  Louis-Joseph-Henri  de  Moreton-Chabrillan  ,  né  en 
1 780  à  Versailles,  qui  fit  ses  preuves  pour  Fécole  mili- 
taire en  1760,  et  mourut  à  Cayenne  à  Fâgede  17  ans, 
le  41  novembre  1766; 

B.  Marie-Charlotte-Joséphine  de  Moreton-Chabrillan , 
reçue  a  Saint-Cyr  en  1757.  Elle  sVuit  retirée  à  Privas 
où" elle  se  maria,  en  1 830,  avec  M.  d'Arnaud.  Elle  est 
morte  en  1822  ,  après  14  mois  de  mariage  ,  dans  un 
âge  avancé  ; 

3»  Louis-Joseph-Henri ,  dit  le  chevalier  de  Moreton ,  né  le  6 
juillet  1689,  au  château  de  Saint- Jean-le-Centenier,  cheva- 
lier de  l'ordre  de  Malte,  lieutenant-colonel  des  grenadiers 
de  France,  mort  dans  u^n  âge  avancé  au  château  de  Saint- 
Jeau-le-Centenier  5 

6 


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66  DR  XOUTOR   DB   CMÀMKUXkS. 

4*  Lftarent  de  Moretoa-Chabrfllan  »  seigneur  de  Serrai  , 
lieutenant  au  rëgiment  de  Bauffremont  en  1 797,  marie,  en 
1750,  avec  Marie-Jéanne  de  Missol,  dont  il  eut  : 

A.  Laurent-Joseph  de  Moreton-Chabrillan ,  ne  à  Beau* 
caire  en  1 7S8«  Il  entraT  enseigne  au  riment  de  Flan* 
dre,  inÊinterie,  le  29  décembre  4749,  et  j  obtint  une 
lieutenance  en  1 753.  La  même  année  il  passa  cornette 
au  régiment  de  Chabrillan,  cavalerie.  Û  y  fut  fait  aide- 
major  en  1758  et  capitaine  le  7  mars  4  761  (l).  D  fût 
ensuite  major  du  régiment  de  Conty ,  et  mourut  sans 
enfants  au  fort  Saint-Pierre  à  la  Martinique  ; 

B.  Henri-Gharl^Bs  de  Moreton-Chabrillan,  né  le  19  dé- 
cembre 4  736; 

C.  Charles  de  Moreton-Chabrillan,  né  le  4  7  février  1 748. 
Nommé  aumônier  du  roi  Louis  XV  en  4  775,  prieur 
d'Ardres/  au  diocèse  de  Boulogne,  en  4  778,  puis  de 
Saint- Jean  du  Mans,  aumônier  de  Louis  XVIfIen48l4, 
chanoine  honoraire  du  chapitre  rojal  de  Saint-Denis 
et  des  sièges  épiscopaux  de  Valence  et  de  Viviers , 
il  est  déc^é  à  Rochemaure  (Ardéche  ),  le  9  S  mars 
1834  ; 

D.  N...  die  Moreton-Chabrillan,  archidiacre  d'Avignon, 
doyen  de  Tarascon ,  grand- vicaire  d^ Arles,  prieor  de 
Frigolet  en  Provence,  décédé  à  Beaucaire  en  1 84  S  ; 

£.  Louise  de  Moreton-Chabrillan,  mariée  avec  François» 
baron  de  Rochefort,  chevalier,  seigneur  du  Bijoux, 

Srés  Privas,  capitaine  d'infanterie,  chevalier  de  l'ordre 
e  Saint-Louis,  dont  postérité.  Elle  est  morte  à  Roche- 
maure  (Ardéche),  en  1 894; 

F.  Marie- Anne  de  Moreton-Chabrillan  ,  née  le  47  oc- 
tobre 4  749; 

5*  Joseph  de  Moreton-Chabrillan,  dit  le  chevalier  de  Boisson  ; 

6^  Louise  de  Moretdn-Chabrillan ,  mariée ,  par  contrat  du  8 
juin  4  746,  avec  noble  Jérémie  du  Pré  d'AlJbowfj  Ueute- 
nant-colonel  du  régiment  de  Médoc^  infanterie.  Elle  vivait 
le  4  9  octobre  4  745  ; 

7*  Marguerite  de  Moreton-Chabrillan,  religieuse  (2)  ; 

8«  Thérèse  de  Moreton-Chabrillan  ,  i  ^i;  .^„.^  .„  «^,^«^»  j„ 

..M^Anae  .de   Mouton -Ch..^*^::!^"?^^!^ 


(4)  Table  historique  de  tétat  mUiuUre^'i^.  84 • 


Dans  le  même  temps  vivait  M»»  de  Chabrilian,  religieuse 
professe  en  Tabbaye  de  Chelles ,  nommée  par  le  roi  le  8  octobre 
4  709,  abbesse  de  Tabbaye  du  Paro-aux-Dames,  ordre  dt  Citeaux, 
diocÀe  de  Senlis. 


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DB  MORBTOir   t>B  CHJlBRILLiJr.  67 

Xn.  Claude,  comte  db  Mo&etoh-Cbab&iixan,  chçvS 
seigneur  de  Boisson,  de  Saint-Jean-le-Gentenier,  du 
mandement  d'Alègre,de  liampare^  etc.,  lieutenant  de 
dragons,  puis  capitaine  de  cavalerie ,  épousa,  par  con- 
trat passé  à  Uzès^  le  25  mai  1727,  devant  lyiartin,  no- 
taire, Marie  Yerdelhan  des  Foubiiibls,  fille  de  feu 
Annilial  Verdelhan  des  Fourniels,  et  de  feu  dame^^J»»»"!»»^ 
Françoise  le  Vieux.  Le  6  marsrl737,  Claude  de  More-Mbk,  &  od«  étoul 
ton  fit  hommage  au  duc  d'Uzès  poui^lefîefetseigneu-i  8^oqaWe^«^d\>7( 
rie  de  Lampa^-e ,  mouvant  de  son  duché-pairie.  11  fit;î,r'.î"S^"euu" 
son  testament  à  Paris,  devaQt  Perret,  notaire,  lel9  no-  *  «ï^»»»»»  i'ufnû 
vembre  1748,  et  mourut  le  même  jour.  {Mercure  de 
France^  année  1748,  décembre,  t.  L  p.  232.)  De  son 
mariage  spntiasus  : 

4 <^ Jacques- Aimar  (l)  dont  on  Va  parler;     • 
S^  Marie-Anne  de  Moreton-GhabrîUan^  chanoinesse  comtéiie 
de  Largentiére; 

S*  Jeanne-Madelaine  de  Môreton-^ChabnUon,  chanoinesse  com- 
tesse du  inéme  chapitre  ;        , 

A^  Marie-Madelaîne-EmUie-Victoire  de  Morieton^UhabriUan  , 
née  le  1 4  juin  4  751 ,  reçae  le  28  mais  4  7i4 ,  dans  là  maison 
nwale  de  l'Ënfant-Jésas,  â  Paris,  où,  le  30  septembre  4  766» 
elle  reçut  le  voile  noir  de  la  main  de  madame  Louise^  i* 
fiUe  de  Louis  XV.  EUe  fat  nommëe  abbesse  de  Tabbaje 
'  aux  Bois  en  4  770 ,  et  mourut  en  4  7-98  ; 

5®  Jeanne-Marie-  Louise-Thècle  de  Moreton-Chabrillan ,  née 
le  ai  septembre  4  733,  mariëe  4^  avec  N...  de  Boucaud,  re- 
oereur-gënëral  de  la  ville  de  Paris;  »*>  en  '4  778,  avec  Fran- 
çois-LonisrAntoine,  comte  de  Bourho»*Bus$et^  gentilhomme 
de  la  chambre  de  Mg*  le  comte  d'Artois,  lieutenantr^néral 
des  armées  du  roi,  décédé  le  4  6  janvier  4  795.  Elle  fut  nom- 
mée dame  d*atours  de  madame  la  comtesse  d'Artois.  Elle 
n'eut  point  d'en&nts  de  ses  deux  mariages  et  mourut  à  Paris- 
le  S4  avril  4843. 

XniJacques-Âimar,  comte  de  Moreton-ChAbrillàiî).. 
seigneur  de  Boisson,  de  Saint- Jean-le-Centenier,  du 
mandement  d'Aiègre,  de  Saint-Nazaire,  de  Guisans, 
de  Paris,  de  Merlet,  de  Montanègues,  etc.,  lieute- 

(4)  B  est  nommé  aussi  «piel^efois  Jacmies-Ajrnard.  Il  a  ist 
noms  de  Jacques-Henri  dans  le  travaU  de  M.  d'Hpiier. 


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68  DB   MO&ETOir  DE    CHiBBUXÀN. 

nant-génëral  des  années  du  roi,  capitaine  des  gardes 
de  Monsieur,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis^  et 
commandeur  de  Tordre  de  Saint-Lazare,  naquit  au 
château  de  Saint-Tean-le-Centenier,  en  Yivarais,  le 
10  janvier  1729.  Il  entra  dans  les  pages  deLouisXV 
le  5  décemhre  1742.  Il  accompagna  ce  prince  en 
Flandre  en  1744,  et  y  fit  le  service  aux  tranchées  des 
sièges  de  Menin,  d'Ypres,  de  la  Knocque,  de  Furnes 
et  de  Fribourg  en  Brisgau,  en  qualité  d'aide- de-camp 
des  aides-de-camp  du  roi.  Il  fut  légèrement  hlessé  a 
lattaque  du  chemin  couvert  à  ce  dernier  siège.  Il  passa 
au  commandement  d'une  compagnie  dans  le  régi- 
ment deTalleyrand,  cavalerie,  le  2  janvier  1745,  com- 
battit à  Fontenoy  le  1 1  mai  suivant,  et  continua  à  ser- 
vir pendant  toute  cette  campagne  en  qualité  d'aide- 
de-camp  du  duc  de  Richelieu.  Il  suivit  ce  général  à 
Bottlogne-sur-Mer^  lorsau'il  alla  prendre  le  comman- 
.  dément  d'une  armée  de  débarq^uement  pour  une 
expédition  en  Angleterre,  expédition  qui  ne  put  s'ef- 
fçctuer.  Il  reprit  le  commanaement,  de  sa  compagnie 
en  1746,  et  se  trouva  au  siège  de  Mons  et  à  la, bataille 
de  R^ucouxy  puis  l'année  suivante  à  celle,  de  Laufeldt. 
Après  le  siège  de  Berg-op-Zoom  il  passa,  avec  la  per- 
mission du  maréchal  de  Saxe,  à  l'armée  que  le  duc 
de  Richelieu  commandait  à  Gènes,  et  s'y  trouva  aux 
combats  livrés  aux  Austro-Sardes  à  Arenzano  le  7 
novembre,  puis  à  Voltri^  où  le  général  Nadasti,  qui 
tenta  d*enlever  les  quartiers  de  l'armée  française,  fut 
complètement  battu.  Le  comte  de  Moreton-Chabrillan 
se  distingua  dai\s  cette  dernière  affaire ,  et  fut  choisi 
pour  en  porter  la  nouvelle  au  roi.  Le  1»  février  1749, 
il  fut  nommé  mestre  de  camp  du  régiment  de  cava- 
lerie de  ChabriHan',  en  remplacement  du  marquis  de 
Chabrillan  (César-François),  son  cousin ,  et  le  com- 
manda au  camp  de  la  Sambre  en  1755.  L'année  sui- 
vante il  suivit  en  qualité  d'aide-de-camp  le  duc  de  Ri- 
chelieu dans  l'expédition  de  l'jle  de  Minorque^  et  fit  le 
siège  de  Mahon.  II  commanda  son  régiment  à  larinèe 
du  même  maréchaU  qui  fit  l'expédition  de  Hanovre, 
et  8  empara  de  Brunswick,  Wolfenbuttel  et  Zell,  en 


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DB    UORETOir  DB   GHABRILLÀIT.  69 

1 7  57 .  L'année  suivante^il  fit  la  retraite  de  Tëlectorat  de 
HanovreiCombattitàCrewelt,  où  son  régiment,  en  cou-  • 
yrant  la  retraile,essuya  le  feud^une  vive  canonnade,  et 
eontribaa  beaucoup  au  gain  de  la  bataillé  de  Lutzelberg, 
le  10  octobre  174 8, en  exécutant  plusieurs  charges  heu- 
reuses sur  rarméeAnglo-Hanovrienne.Il  fit  partie  de  Tar- 
mëe  expéditionnaire  assemblée  en  Bretagne  pour  llr- 
hnde,  dans  le  mois  d'octobre  1759.  Cette  expédition 
ayant  manqué  par  la  perte  du  combat  naval  de  Belle- 
Isle,  par  le  maréchd  aé  Conflans,  le  comte  de  Chabril- 
lan  alla  joindre  Tarmée  du  duc  de  Broglie,  et  combattit 
à  Corback  et  à  Rhinberg  en  1760.  Le  20  février 
1761,  il  fut  fait  brigadier  de  cavalerie  et  obtint  un 
régiment  de  dragons  de  son  nom  le  30  novembre  de 
la  même  année.  Il  le  conïmanda  en  Bretagne  en  1762, 
et  fut  promu  au  grade  de  maréchal-de-camp  le  25 
juillet  de  cette  année.  Il  devint  capitaine  des  gardes 
du  corps  de  Monsieur^  comte  de  Provence  (  depuis 
Louis  XVni),  le  10  novembre  1770,  et  fut  reçu  che- 
valier commandeur  de  Tordre  de  Saint-Lazare  le  16 
juillet  1779^  (ses  preuves  avaient  été  faites  le  7  mai 
précédent).  Enfin,  il  fut  nommé  inspecteur  du  corps 
des  carabiniers  le  23  septembre  1781,  et  créé  lieute- 
nant-général le  S  décembre  1782  (1).  Il  fut  nommé 
commandant  de  la  22e  division  militaire  en  1793,  puis 
commandant  delà  4e  division  de  l'armée  du  centre  en 
1793.  Au  mois  de  mai  de  cette  année,  il  passa  avec  son 
grade  de  général  de  division  à  l'armée  de  Tintérieur. 
Il  est  décédé  au  château  de  Pierre^  le  29  vendé- 
miaire an  XI  (21  octobre  1802).  Il  avait  épousé,  en 
Féglîse  Saint-Eustache,  à  Paris,  le  1"  mars  1752,  ^^7|;y'^  „ 
Bathilde-Madelaine-Félicité  Vekdelhaw  des  Four- 
msLS,  sa  cousine-germaine,  dame  de  Saint-Nazaire,  de 
Guizans,  dêParis^  deMontanègues,  etc. 5  née  le  30  jan- 
vier 1732,  décédée  à  Paris  le  6  mars  1765,  fille  de 

Jacques  Yerdelhan  des  Foumiels,  fermier  général,  et 

/      , 

(l)  Chronologie  historique  militaire,  par  Pinard,  t.  VII, 
p.  592;  Tableau  historique  de  la  noblesse^  pa;*  Waroquier,  t.  Il, 
p.  ISS. 


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70  DB  MOILSTOn   DE    CHÀBEIIXA». 

deMarie-MadelaineMorindelaSablonnière,  dontilesl 
.souvent  &it  mention  dans  les  méiQoires  de  Marmon- 
tel.  Le  comte  de  Ghabrillaik  en  a  eu  un  fils  unique  , 
dont  larticle  suit. 

XIV.  Jacques-Henri-Sébastieu-César,  comte  de  Mo- 
aBTow-CHABRiLLAN,  cst  né  à  Paris  le  5  décembre  1 752, 
D'abord  capitaine  au  régiment  Royal-Roussillon,  ca- 
valerie, il  futnomnré  capitaine  des  gardes  du  Corps  de 
Monsieur^  en  survivance  de  son  père,  le  22  décembre 
1777,  puis  mestre  de  camp  commandant  du  régi- 
ment de  la  Fère,  infanterie,  le  3  août  1785,  et  cheva- 
lier de  Tordre  de  Saint-Louis.  Depuis  il  fut  général 
de  brigade  et  commandant  à  Douay  ^  où  il  mourut  au 
mois  d  avril  1795.  Il  avait  épousé,  en  la  paroisse  Saint- 
Sulpîce,  le    13  avril  1779,   Marie-Elisabeth-Olive 

Faonin  ;     Fbottieb  DB  LÀ  Coste-Messblièbe,  décédéo  Ic  24  mai 
f»Kc;^/diîô  1807,  âgée  de46  ans  et  8  mois,  fille  de  Joseph  Frot- 
dirSrch.qu"Sé:  ^™>  comte  de  laCoste-Messelière,maréchal-de-camp„ 
poa4M2,2eti.      *  aucicu  premier  sous-lieutcnant  des  chevau- légers  de 
la  garde  du  roi,  commandeur  de  Tordre  de  Saint- 
Louis,  et  de  dame  Jacqueline-Eléonore  de  Reclesne 
de  Digoine.  De  ce  mariage  sont  issus  deuiç  fil^  et  une 
fille: 

\^  Aimé-Jacques-Marie-ConstaDt,  dont  Tarticle  suit; 

9<>  Gësar-Louis-Fraoçois  de  Gaigues  de  Moreton;  comte  de 
Ohabrillan,  ne  le  Si  juillet  1701.  A  la  restauration  il  fut 
l'an  des  1 2  surnuméraires  des  cherau-lëgers  de  la  garde  du 
roi,  avec  breTet  de  lieutenant  de  cayalerie; 

S*  Marie-£lëonore  Aglaë  de  Moreton-ChabrUlan,  née  le  »  juin 
fV84,  mariée  au  château  de  Digoine  le  a  nivôse  an  X 
fS5  décembre  4801),  avec  Auxonne-Théodose  «  comte  de 
Thiard  de  Bissjr,  maréchal  de  camp,  député,  etc.    . 

XV.  Aimé-Jacques-Marie-Çonstant  de  Guigubs  de 
MoasTON^  comte  de  Moreton-Chabritlan,  né  le  4  juillet 
1780,  fut  nomm^  cliambeilan  de  Tempereur  Napo- 
léon par  décret  du  21  décembre  1809,  et  créé  comte 
de  l'empire  par  lettres  patentes  du  19  janvier  1811. 
Le  13  du  même  mois  il  avait  été  nommé  sous-lieute- 
nant de  cavalerie,  quoiqu'il  ii'eut  jamais  servi,  et  par 
le  même  décret  officier  aordonnance  de  Fempereur. 


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DB   MORETÔN    DE   CSÀBRILLAN.  71 

n  fit  près  de  sa  personne  tonte  la  campagne  de  Russie 
en  1812,  assista  à  toutes  les  batailles  et  toutes  les  af- 
faires oùNapoIéon  se  trouva,  et  fut  plusieurs  fois  en- 
voyé par  Tempereur,  de  Moscou  aux  avant-postes  de 
Farmée,  sur  les  bords  de  la  Nara,  Il  fit  aussi  toute  la 
retraite  auprès  de  la  personne  de  Napoléon,  jusqu'au 
moment  de  son  départ  de  Tannée,  où  il  fut  laissé  pour 
continuer  à  servir  sous  les  ordres  du  roi  de  Naples , 
appelé  a^-^rs  au  commandement  en  chef.  Le  21 
décembre  il  en  reçut  Tordre  à  Kœnigsberg  d'aller 
rendre  compte  à  Teropereur  de  ce  qui  se  passait  à  Var- 
sovie et  dans  cette  bartie  de  la  Pologne.  Il  avait  été 
nommé  lieutenant  de  cavalerie  à  Moscou  le  13  sep- 
tembre 1812,  puis  capitaine  à  Smolensk  ,  et  créé 
chevalier  de  la  'Légiond'-Honneur  à  la  fin  de  cette 
campagne (1).  De  1809  à  1813,  lecomte  de  Moreton- 
Oiabrillan  fut  presque  sans  interruption  de  service  au- 
près de  la  personne  de  Tempereur,  soit  comme  cham- 
bellan, soit  comme  officier  d'ordonnance,  et  fut  assez 
heureux  pour  être  constamment  honoré  de  témoigna- 
ges de  sa  naute  bienveillance.Promu  au  grade  de  chef 
d'escadrons  en  1813  ,  il  fit  en  cette  qualité  une  partie 
de  cette  campagne  dans  le  24''  régiment  de  chasseurs  à 
cheval.  Fait  prisonnier  à  Dresde  lors*  de  la  reddition 
de  cette  place^  et  envoyé  en  Hongrie,  il  y  resta  jusqu'à 
l'abdication  de  Tempereur.  Il  revint  alors  en  France,  et 
quitta  le  service  le  3  mai  1816.  Le  roi  Charles  X  le 
nomma  Tun  des  gentilshommes  honoraires  de  sa 
chambre  par  ordonnance  du  31  décembre  1826.  Le 
comte  deMoreton-Chabrillanaépousé,  par  contrat  du 

27  juin  1803,  Alexandrine-Françoise-Eugénie-Zéphi.„c.o...,tG«™« 
rine-Olympe  DE  Choiseul-Gouffibr,  fille  de  Marie- J««^'^j*^^*j^«j«»j 
Gabriel-Florent-Auguste,  comte  de  Choiseul-Gouf-wïeitMdumêmeVi 
ner,  ancien  ambassadeur  a  Constantmople,  mmistre  le  tout  ou  écuMoa 
d'état,  pair  de  France,  membre  de  TInstitut,  etc.;  et fe7d?Mbu^'ql! m 

Geuffêr. 

(1)  Par  une  marque  de  faveur  particulière,  Tempereur  dai- 
gna enyo^rer  chez  lui  le  brevet  de  sa  nomination ,  avec  ordre 
aussitôt  son  arrivée  d'en  prendre  la  décoration  pour  se  rendre 
auprès  de  lui. 


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72  DE   MOEETOXr  DE   CHÀBaiLLiV. 

d'Adëlalde-Marie-Louise  de  Gouffiej^  De  ce  maria^ 
sont  issus  : 

l«  Aagaste-Oliyler-Edmond  de  Guignes  de  Moreton-Chabril- 
lan,  ne  le  35  mai  1 80i,  dëoëdë  le  39  juillet  4  850  ; 

S^'Marie-Louis-Oliyier-Thëodose  de  Guigues  de  Moreton- 
Chabrillan,  ne  le  6  mai  1811.  Il  fut  nomme  sous-lieutenant 
au  service  de  Bavière  le  8  mai  1 850,  avec  autorisation  du  roi 
Charles  X.  Démissionnaire  le  10  juin  1855,  il  rentra  ^ 
France.  Il  fut  attaché  au  ministère  des  affaires  étrangères  le 
15  juin  1857  et  nomme  auditeur  au  conseil  d'état  par  or- 
donnance royale  du  S  décembre  de  la  même  année  ; 

So  Paul-Josselin-Lîonel  de  Guigues  de  Moreton-Ghabrillan, 
né  le  50  novembre  1818,  attaché  à  la  légation  de  Copen- 
hague le  28  avril  1888  ^ 

A^  Marîe-Louise-Martiane  de  Geignes  de  Moreton-ChabdUao, 
mariée,  le  6  juillet  18 29,  avec  Edouard- Auguste-Victor- 
nien,  marquis  de  Colbert-Maulevriery  fils  d'Edouard-Vic- 
tumien-Charles-René  Colbert,  comte  de  Maulevrier,  maré- 
chal de  camp,  elt  d'Anne-Marie-Louise  de  Quengo  de  Cre- 
noUe; 

6<*  Marie-Jacqueline-Sidonie  de  Guigues  de  Moretop-Chal^ril- 
lan,  mariée,  par  contrat  du  9  juin  1851,  avec  Louis-Frao- 
çois- Alphonse,  comte  de  Montholon-^émonviUe,  chevalier 
de  la  Légion-d'Honneur,  fils  de  Louis-Désiré^^  marquis  de 
Montholon-Sémon ville,  officier  de  la  Légion-d'Honneur , 
commandeur  de  Tordre  civil  de  Bavière,  et  de  dame  Elisa- 
.beth-Henriette-Marguerite  de  la  Cour  de  Pavant. 


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LETTRES  PATENTES 

DU  MARQUISAT  DE  GHABRILLAN. 

QCTOBBB  1674. 


Louis ,  par  la  grâce  de  Dieu,  roi  de  France  et  de  Navarre, 
dauphin  de  Viennois,  comte  de  Valentînois  et  Diois,  à  tous 
présents  et  avenir,  saluf.  Les  rois  nos  prédécesseurs  ayant 
jugé  ^'il  était  de  leur  justice  et  delà  gloire  de  leur  cou- 
ronne de  récompenser  les  actions  généreuses  de  leurs  sujets 
par  des  marques  d'honneur  qui  passent  Ma  postérité;  nous, 
à  leur  exemple,  ayant  mis  en  considération  les  fidèles  et  re- 
commandables  services  qui  ont  été  rendus  à  cet  étal  en  plu*' 
sieurs  importantes  occasions  par  la  maison  de  Moreton  de 
Chabrillan ,  l'une  des  plus  anciennes  de  notre  province  de 
Dauphiné ,  et  voulant  honorer  notre  amé  et  féal  Joseph  de 
Moreton  ,  seigneur  dé  Chabrillan  et  de  Ghoméane ,  d'un 
titre  convename  aux  services  de  ses  ancêtres,  des  siens  et  de 
ses  frores,  qui  tous,  suivant  les  exemples  de  leurs  pères,  ont,  " 
par  des  actions  dignes  de  leur  naissance  et  d'un  zèle  parti- 
culier attaché  à  cette  famille  pour  notre  service  et  la  gran- 
deur de  notre  état,  fini  leurs  jours  les  armes  à  la  main  dans 
des  emplois  considérables  pour  leurâge,  le  frère  aîné  dudit 
sieur  de-Chabrillan  ayant  été  tué  au  siège  dePavîe,capîtaîne 
de  cavalerie  dans  le  régiment  de  laMarcoussç,  et  son  cadet, 
aussi  capitaine  de  cavalerie  dans  le  régiment  de  la  Reine , 
notre  très  chère  épouse,  étant  mort  depuis  peu  de  jours  des 
blessures  par  lui  reçues  à  la  hataille  de  Sintzeini,  dans  le 
Palatînàt,  dont  la  victoire  a  été  si  gloriçusepour  nos  armées; 
ledit  sieur  de  Chabrillan  ayant  été  empêché  de  continuer 
les  services  qu'il  avait  commencé  de  nous  rendre  dans  l'ac- 
tion de  Gigefy,  et  depuis  en*  qualité  de  cometle  de  la  com- 
pagnie mestre  de  camp  du  même  régiment  de  la  ]leine,par 
l'accident  d'un  bâtiment  tombé  sous  lui,  qui  l'avait  incom- 
modé pour  le  reste  de  ses  jours;  savoir  faisons  qu'étant  bien 
informé  que  les  terrés  de  Chabrillan  et  de  Ghoméane,  situées 
en  notre  dite  province  de  Dauphiné ,  à  la  sénéchaussée  de 


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74  I>E  MORfiTOH  DE  CHABEÛJLàH. 

Grest,  sont  àes  plus  considérable  da  pays,  et  qu'elles  soot 
en  toute  justice  naute,  moyenne  et  basse^  relevant  de  nous, 
à  cause  de  notre  comté  de  Yalentinoisi  et  «ju'dles  consistent 
en  plusieurs  beaux  revenus  capables  de  soutenir  un  titie 
honorable.  A  ces  causes  et  autres  considérations  à  ce  nous 
mouvants,  avons  de  notre  grâce  spéciale,  pleine  puîssani», 
autorité  rojale  delphinale ,  créé ,  érigé ,  élevé  et  décoré , 
créons  ,  érigeons ,  élevons  et  décorons  ^  par  ces  présentes , 
signées  de  notre  main,  ladite  terre  de  Gnabrillan ,  jointe  à 
celle  de  Ghoméane ,  en  titre,  nom ,  dignité  et  préémmenee 
de  marquisat ,  qui  sera  tenu  de  nous  à  une  seule  foi  et  hom- 
mage à  cause  de  notre  dit  comté  de  YalentinoiS)  pour  en 
jouir  et  user  par  ledit  sieur  de  Ghabrillan  et  ses  ôuants,  et 
postérité  mâle  en  loyal  mariage  auxdits  Bon^,  titre  et  dignité 
de  marquisat  de  Cha^rill^inj  vanloos  et  nous  plaît  que  tels 
ils  se  puissent  dire  et  qualifier.en  tous.actçs,  tant  en  ju^mens 
que  dehors,  qu'ilsjouissent  de. pareils  honneurs^  droit  d'ar- 
mes^ blasons ,  autorité ,  prérogatives,  prééminences  en  fait 
de  guerre,  assemblées  d^etat  de  noblesse  et  autrement,  tout 
ainsi  que  les  autres  marquis  de  notre  royaume  et  province 
de  Dauphîné ,  encore^  qu  ils  iie  soient  ici  partiGulièr.ement 
spécifiés,  que  tous  les  vassaux,  de  quelque  qualité  et  condi- 
tion qu'ils  soient,  tenant  noblement  et  en  roture  dudit  mar- 
quisat de  Ghabrillan^  le  reconnaissent  pour  marquis,  faasent 
leur  fdi  et  hommage ,  baillent  leur  aveu^  dénombrement  et 
déclaration,  le  cas  échéant,. sous  le  nopa  de  marquis  de  Gha- 
brillan, comme  aussi  que  ïçs  ofiiciers'e^^er^ant  la  justice  en 
icelui,  intitulent  les  sentences,  jugements  et  autres  acl^ 
dudtt  nom  et  titre  de  marquisat,  sans  .toutefois,  aucune  mu- 
tation et  changement  de  ressort,  ni  contrevenir  aux  cas 
royaux  dont  la  justice  appartient  à  nos  baillis  et  sénéchaux» 
ni  qu^,  pour  raison  de  la  présçnte  érection  et  changement  de 
titre,  ledit  sieur  soit  tenu  envers  nous,  et  ses  vassan^c  et 
tenanciers,  en  vers  lui,  à^autries  et  plus  grands  droits  que  ceux 
qu'ils  doivent  à  présent,  et  sans  aussi  déroger  ni  preiudicier 
aux  droits  et  deyoir^tsi  aucuns  sont  dus  à  autres  qu  à  nous, 
et  en  cas  que  désunion  fût  ci-après  faite, de  qu^quç  partie 
dudît  marquisat ,  voulons  que  le$  choses  ainsi  désunies  relè- 
vent immédiatement  des  seigneurs  auxqueU  la  mouvance  en 
appartiendra,  ni  q^'à  défaut  d'hoirs  mâles , en  loyal  mariage, 
ledit  m«irquisat  puisse  être  réuni  à  notre  couronne,  en  vertu 
de  nos  ordonnances,  notamuieut  celle  du  moisde  juillet  1566, 
à  qupi  nous  avons. pour  ce  regard  dérogé  et  dérogeons  par 
ces  présentes,  ains  retourneront  lesdites.  terres  et  dépen- 
dances en  leur  première  nature  et  seigueurie,  aix\si  qu  elle 


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DB  MOUTON  DE  GHiBRlLLÀN.  75 

était  auparavant  la  présente  érection,  sans  laquelle  condition 
ledit  sieur  de  Ghabrillan  n'eût  accepté  la  présente  grâce  ^ 
voulons  en  outre  que  si  ledit  marquisat  venait  à  toniber  es 
mains  d'aucune  personne  de  la  reli^on  prétendue  reformée , 
il  n'j  puisse  être  fait  aucun  prêche  ni  exercice  de  ladite 
religion  à  peine  de  nullité  des  présentes.  Si  donnons  en  man- 
dement à  nos  amés  et  féaux  conseillers  les  gens  tenant  notre 
cour  de  parlement  et  chambre  de  nos  comptes  à  Grenoble, 
présidents  et  trésoriers  généraux  de  France  audit  lieu,  et  sé- 
néchal de  Yalentinois,  au  siège  de  Grest ,  et  son  lieutenant  et 
autres  nos  officiers  et  justieiers  à  qui  il  appartiendra,  que  ces 
présentes  ils  aient  à  faire  registrer,  et  du  contenu  en  icelles 
jouir  et  user  ledit  sieur  de  Ghabrillan  et  ses  successeurs 
mâles  en  loyal  mariage,  pleinement,  paisiblement  et  perpé- 
tuellement^ en  faisant  cesser  tous  troubles  et  empêchements 
au  contraire;  car  tel  est  notre  bon  plaisir,  nonobstant  quel- 
conques ordonnances  et  restrictions,  mandements,  défenses 
et  lettres  À  ce  contraires,  auxquels  et  aux  dérogations  y  con- 
tenues nous  avons  dérogé  et  dérogeons  par  ces  présentes;  et 
afin  que  ce  soit  chose  ferme  et  stsd)le  à  toujours,  nous  avons 
fait  mettre  notre  scel  à  icelles,  sauf  en  autres  choses  notre 
droit  et  l'autrui  en  toutes.  Donné  à  Saînt-Germsin-en-Laye, 
au  mois  d'octobre  l'an  de  grâce  mil  six  cent  soixante- qua- 
torze, et  de  notre  règne  le  trente- deuxième.  Signé  Louis , 
et  sur  le  repli,  par  le  roi  dauphin,  signé  LeteUier,  A  côté 
viSQy  signé  aAligrej  et  scellé  du  grand  sceau  en  cire  verte. 

Lesdites  lettres  patentes  enregistrées  à  la  chambre  des 
comptes  et  cQur  desfinances  de  Dauphiné,  le  27  juillet  1676, 
en  présence  de  MM.  Abel  de  Gautereau,' premier  président; 
J.  de  la  Porte,  F.  Pourroy  de  Quinsonnas,F.  de  Manisy , 
de  Perrière,  présidents  ;  H.  de  Lionne,  J.  de  Ponnat ,  J.  de 
Gamier,  A.  Maximin,  P.  de  Guiffrey,  F.  de  Sambin, 
L.  Montaigne,  J.  Duchon,  Ph.  du  Yîvier  et  Jean-Augustin 
de  Loulle ,  tous  conseillers  du  roi  maîtres  ordinaires  en 
ladite  chambre. 

Extrait  du  cahier  du  registre  cote'  :  27  generalia ,  étant 
aux  archives  de  la  ci-devant  chambre  des  comptes  de  Dau- 
phiné, collationné  par  le  soussi^é,  préposé  auxdites  ar- 
chives, ensuite  de  l'autorisation  de  M.  le  procureur-çénéral 
du  roi  près  la  cour  royale  de  Grenoble,  à  la  disposition  du- 
quel se  trouvent  ces  archives.  Grenoble,  le  27  février  1826, 
signé  Crozeî,  Vu  par  nous,  procureur-général  près  la  cofir 
royale  de  Grenoble,  signé  Achard, 


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jDE    MOSTVEJOULS, 

Seigneurs  barons   de  Mos-tuejfouls  ,   de  Vors  ,   de 

LlAÛGOUSy  DE  CoADÂZBy  DE  PlNET^    DE  SAIlfT-RoME 

DU  Tarn,  de  SAiirr-MABCELLiw ,  de  MoniBAtiir, 
DE  Castelsouc,  deRoquevielle,  deSaiht-Georges, 
DE  Lévejac,  de  Capluo,  etc.f  comtes  de.  Mosxue- 
XOI7LS,  en  Rouer gue. 


Àrmbs  :  De  gueules^  a  la  croix  fleurdelyst-c 
ifor,  cantonnée  àe  i  billettes  du  même, , 

Couronne  Je  coint% 

Supports  :  deux  lys  an  naturel. 

L'écu  enTironnë  du  manteau  de  pair 
sommé  de  la  toque  de  baron. 

La  noblesse  du  Rouergue  est  peu  nombreuse}  mais 
elle  est  renommée  par  son  ancienneté  et  par  des  faits 
brillants  de  chevalerie.  Parnli  les  familles  qui  iloris- 
saient  dans  cette  contrée  dès  le  milieu  du  11"  siècle, 
celle  DE  MOSTUEJOULS  *  tenait  un  rang  distingué- 


*  Le  nom  de  cette  maison  a  éprouvé  de  nombreuses  variations 
dans  les  actes  ;  on  le  trouve  éci^f^e  Mostojol,  de  Mestojoi,  de 

1 


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2  ,  BB    MOSTtEJODLS. 

La  première  charte  qui  la  fasse  connaître  (1075)  est 
celle  de  la  fondation  du  prieuré  de  Rosier,  au  diocèse 
de  Mende,  à  laquelle  on  la  voit  concourir  avec  les 
premiers  barons  du  Gévaudan  et  de  l'Auvergne.  Elle 
habitait  dès-lors  le  château  de  Mostuejouls ,  chef-lieu 
d'une  paroisse  située  sur  le  Tarn,  à  3  lieues  nord- 
nord  est  de  5îilhau(l),  château  qu'elle  a  possédé  Sans 
interruplion  depuis  800  ans  et  qu'elle  possède  encore 
de  nos  jours. 

Les  ancêtres  de  celte  famille  appartenaient  à  l'ordre 
des  bannerets.  Leur  domaine ,  que  tout  indique  avoir 
été  dans  l'origine  un  franc-alleu  (2) ,  avait  une  juri- 
diction étendue,  distincte  et  indépendante  de  la  juri*- 
diction  royale  et  comtale.  Ils  ont  pris  part  aux  croi- 
sades et  aux  guerres  des  comtes  de  Rodez  dont  ils 
étalent  devenus  feudataires.  Plusieurs,  parmi  leurs 
descendants,  ont  marqué  par  les  hautes  dignités  dont 
ils  ont  été  revêtus.  Deux  frères,  entr 'autres,  vers  la 
fin  du  13*  siècle  et  le  commencement  du  suivant,  ont 

Mostujol,  de  Mostigol,  de  Moustuenghols,  de  Moustuejol,  de 
Moustuejouls,  de  Mostuejol,  de  Mostuejolsy  de  Mostuejolz^  de 
Mostuejoulz,  et.  enfin  de  Mostuejouls  y  orthographe  la  plus  géne'- 
ralement  sume  et  la  plus  conforme  au  nom  en  latin  de  Mostue- 
jolism 

{\  )  Dictionnaire  des  Gaules  et  de  la  France,  par  Tabbé  Ex- 
piUy,  t.  IV,  p.  955. 

(2)  Voir  la  charte  de  1 07*.  C'est  à  cette  possession  en  firanc-al- 
leu  qu'il  faut  rapporter  la  iorraxHLe  Dei  gratia,  que  Tabbé  Roy, 
dans  son  Histoire  du  cardinal  Raimond  de  Mostuejouls^  dit  avoir 
remarquée  dans  plusieurs  des  anciennes  chartes  de  cette  maison. 
L'opinion  commune,  suivie  par  labbë  Roy,  ne  considère  cette 
formule  dans  les  11»,  IS»  et  13®  siècles,  que  co^me  une  expres- 
sion de  gratitude  envers  Dieu  ;  mais  cette  interpre'tation  est  dé- 
mentie par  les  chartes,  car  celles  qui  portent  cett«  formule  sont 
d'une  grande  rareté,  tandis  qu'elles  eussent  e'te'  très  communes 
dans  ces  siècles  religieux,  si  la  formule  Deigratia  eût  été  à  Tusage 
de  tous  les  possesseurs  defiefe.  Au  reste,  les  prohibitions  sévères 
de  Charles  VII  et  de  Louis  XI  ont  décidé  cette  question,  et  fait 
voir  que  cette  formule  toute  politique  était  un  signe  d'indépen- 
dance que  des  familles  puissantes  ont  pu  seules  s'arroger.  Nous 
ajouterons  que  les  vassaux  nobles  du  château  de  Mostuejouls  indi- 
quaient dans  leurs  Chartres  qu^étaît  le  seigneur  de  Mostuejouls 
▼ivant  à  l'époque  où  elles  étaiei^ 


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i\è,  Vm  séftéehal  du  comte  de  Rode2 ,  VxtLtvé  cardi- 
nal et  ëvéque  de  St-Papoul. 

Les  prmcipales  alliances  de  Mostuejouis  ^nt  avec 
les  maisçns  de  Buissoiï-Boiimazel,  de  Cadoiné-Ga'- 
hciSLCy  de  Caissac,  de  Cardailiac  ^  de  Oi^illac,  dlzarn 
de  Frai3siiieti  d«  Landorre^  de  Lastic,  d-e  Lauzières- 
Thémines,.  de  Lct^jsou  4e*  Veiîns^  de  Levis-Quélus, 
de  Lirron,  de  Loubeyrat,  de  MaDdagout,  de  Mont- 
ferrandi  de  Mf  ntvaliat^  de  Pérusse  d'Escars,  de  Ra- 
bastens  >  de  Bocliefort  d^ÂUrouse  ^  de  Saint-Marii^l , 
de  Saint-Maurice,  de  Saunhac,  de  Séverac,  d^Solages, 
de  Tournemine,  de  Toulouse-Lautrec,  etc. 

La  généalogie  qui  va  suivre  est  extraite  ej)  majeure 
partie  de&  preuves  de  cour  feites  par  feu  M«  Fabbéde 
Mostuejouis,  sous-précepteur  d€S  enfants  de  France, 
devant  M.  Gbérin,  généalogiste  des  ordres  du  roi  (!)• 
On  y  a  ajouté  quelques  faits  puisés  à  des  sources 
qu  on  a  indiquées  par  des  renvois  en  bas  de  pagev 

L  Raimond,  I"^  du  nom,  seigneur  du  chiâteaU  bu 
MosTUEjotJLs,  né  dans  les  f^remiètes  années  du  1 1^  siè*- 
de,est  nommé  avec  les  seigneurs  de  Ganillac,  Hugues 
€omptor(d'Apchon),  et  Bernard  de  Peyrelau,  tous 
fondateurs  du  pieuré  du  Rosier  (En traigu0s),dan^ 
une  charte  du  4  des  ides  (  12)  de  juillet  lOlày  par  la- 
quelle on  apprend  que  Raimond  de  Mostuejouis  et 
ses  fils  firent  don  à  l'abbaye  de  St-Sauveur  d'Âniane 
(diocèse  de  Montpellier),  d*un  mas  en  franc-alleu^ 

3u'Us  possédaient  ati  village  de  Vors(||,^ur  la  fond- 
ation du  prieuré  de  Rosier,  en  Gévairaan.  (Histoire 
générale  de  Languedoc^  par  D.  Vaissète,  t.  II,  p*  233 , 
et Preu(^e5,  col.  257.)     . 

IL  Raimond  DE  ']\foâïTmJrotJLS,n*  du  nom,  seigneur 
du  château  de  Mostuejojulsi  intervint  avec  son  père 
dans  la  charte  de  1075^  qui  précède.  En  1132,  après 


(1  )  Ces  preuves  existent  dans  FaBcien  fonds  du  cabinet  du  Sain:^^ 
Esprit,  à  la  Bibliothèqae  du  Roi. 

(2)  La  majeure  partie  de  oe  lieu  appartient  encore  4  la  fa- 
mille. 


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.    I 


4  DE    MOStCEJOULS, 

la  "mort  de  Bernard  IV,  comte  de  Melgâeii^  il  y  eut 
un  trahé  conclu  entre  Bérenger-Raimond ,  comte  de 
Géyaudan  et  marquis  de  Provence,  et  Guillaume  YI^ 
seigneur  de  Montpellier,  touchant  l'administration  du 
comté  de  Melgueil  pendant  la-minorilé  de  la  comtesse 
fiéatrix.  Parmi  les  seigneurs  qui  jurèrent  solennelle- 
ment d'eti  soutenir  Fexécution  contre  tous,  on  remar- 
que Raimond  de  Mostuejouls  et  soii  fils  Raimond, 
.Raoul  et  Raimond  de  Provcnchères,  Geoffroi  des 
Porcellets,  Hugues^  Gui  et  Guiraud-Raimond  de 
Montferrand,  Etienne  de  Nogaret,  Rigaud  de  Galms^ 
Ratier  et  Raimond.de  Gompeyre,  Guillaume-Raimond 
d'Ayignon,  Raimond  de  Salers,  Geoffroi  de  Marseille, 
Henri  de  Fierrelate,  Bernard  de  Lusençon,  Hugues- 
Bertrand  Mancip,  Bemard-Geofiroi  de  Milbau^  Ge*- 
nuid-Guitard  de  Severac  et  plusieurs  autres.  (HisU 
de  Languedoc^  \.,  U,  Preui^es,  col.  470.) 

UI.  Raimond  db  Mostc£jouls,  IIP  du  nom,  sei- 
gneqr  du  château  de  Mostuejouls^  parait  avoir  suc- 
cédé, à  son  père  vers  1134.  Après  le  mariage  de  Bé^ 
renger-Raimond,  comte  de  Provence,  et  de  Béatrix, 
comtesse  de  Melgueil  (1135),  il  y  eut •  un  nouvel 
accord  entre  ces  époux  et  Guillaume  \I,  seigneur  de 
Montpellier,  oncle  maternel  de  Béa trix,  touchant  le 
comté  de  Substantion  (Melgueil);  Raimond  dé  Mos* 
tuejouls  en  fut  Tuu  des  témoins,  avec  Ligier,  évéque 
jd' Avignon,  Raimond  de. Baux,  Raimond  d'Anduse, 
ÎRostaing  *il'A|^c,  Pons  de  Montlaur,  Bernard  de 
•Sauve,  eic.{JBnsL  de  Languedoc^  t  II;  Freut^es,  col. 
478.  )  On  juge  par  l'ordre  des  temps  que  Raimond  lU 
^ut  pour  fils  : 

*  JLV.  Pierre  be  Mçstuejouls,  V^  du  nom,  seigneur 
du  château  de  Mostuejouls,  «qui  fut  présent  avec  Pons 
de  Cassanhes^  en  1155^  à  la  charte  d'une  donation 
faite  aux  religieux  deSilvanès^  par  Guillaume,  prévôt 
de  Beaumont(l).  Pierre  de  Mostuejouls  eut  pour 
successeur  immédiat  :     ^ 

(I)  Titres  d0  tàhha^  de  Silvanès,  tome  I,  p.  948. 


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DB   MOSTtHBlOUU.  ^ 

V.  Aimeric  dis  Mostcejoiixs,  P*^  du  nom,  chevalier^ 
seigneur^s  «hateiux  de  Mostuejouls  et  de  Liancou9> 
né  vers  1  idO.  Il  épousa  une  dame  nommée  Aiglincy 
qui  étail  yeuTe  de  lui  en  1214.  Il  est  rappelé  avec  la 
qualification  de  monseigneur  Aimeric  de  Mostuejolj 
dans  une  sentence  arbitrale  rendue  entre  Englès, 
a/w  Richard  de  Mostuejouls,  son  petit-fils  empierre, 
oncle  de  ce  dernier,  le  10  des  calendes  de  juin  (23 
mai  )  1262:,  sentence  qui* fait  voir  qu' Aimeric  P'  avait 
possédé  des  biens  et  droitures  àPeyrelao.  Il  eàt  encore 
rappelé  dans  une  reconnaissance  féodale  donnée  au 
même  Englès  de  Mostuejouls,  son  petit*fils^  le  17  dqs 
calendes  de  février  (  16  janvier)  1272.  Aigline,  veuve 
d'Aimeric  P',  parait  ^ans  deux  chartes  de  1220  et 
et  1232.  Par  la  dernière  elle  mit  en  liberté  une  femme 
qui  avait  été  arrêtée  comme  prévenue  de  yol,  et  con- 
duite au  château  de  Mostuejouls.  C'est  ce  que  rappelle 
une  information  faite  le  mercredi  après  la  fête  de 
Saint-Gilles  1262,  au  sujet  de  la  justice  et  de  la  pos- 
session du  mas  de  Peyrat,  et  insérée  dans  une  sentence 
obtenue  sur  icelle  par  Richard^  surnommé  Englès  de 
Mostuejouls,  son  petit -fils,  le  lundi  après  la  fête  de 
Saint-Thomas,  apôtre,  de  la  même  année.  Du  mariage 
d'Aigline  et  d'Aimeric  étaient  issus  quatse  fils  : 

\**  Guillaume,  I«r  du  nom,  dont  ràrticle  suit  ; 

S**  Pierrei  Ti^  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  db 
LiAÙcocs,  puis  DB  MosTOBJoiJLs,  fappoCtee  cî^aprés  ; 

S*  Aimeric  de  Mostuejouls,  décédé  avant  le  SS  mai  ISSil  ; 

\^  Haimond  de  Mostuejouls,  rappela  dans  l'informatioo  de 
l'année  1^69.     / 

TL  Guillaume  de  Mostuejocls>  P'  du  nom,  che*» 
valier, .  seigneur  du  château  de  Moituejouls,  de  Liau- 
cous,  etc.,  fit  un  échange  le  2  avril  1226  avecRaimond 
d'Anduse,  chevalier,  baron  de  Floîrac,  et  par  acte  du 
même  jour,  passé  devant  Jean  de  Campo  ^1lbaîdo\ 
notaire  royale  Guillaume  de  Montségur ,  damoiseau, 
s'obligea  envers  lui  à  contraindre  les  tenanciers  du 
mas  de  la  Vieille-Baume  de  lui  fournir  reconnais- 


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sance  du  ceos  rar  eux  du  aur  ledit  nuis  à  lut  cédé  par 
le  seigneur  de  Floirac.  Guillaume,  d^Mostpjouls  fut 
présent   avec  Pierre  de  SeDaret>  chevaror,  à  un 
iiamai,age  rendu  par  Gui  de  Sevèrac  à  Tëvéque  de 
Mende»  le  a  des  ides  (13)  de  mai  1244.  {Hist.  de 
Languedoc,  t.  III,'  Preui^s,  col.  435.)  Levezone 
<r«Knr  «a  S^'c»tî-(DE  Levezou)^  Ycuve  de  Guillaume  de  Mostuej ouïs  (1)^ 
iré\?r;in'i;;iV*fut  présente  à  la  sentence  arbitrale  du  23  mai  1:252. 
tueuitt.  L^informatiou  de  1262  avait  pour  objet  de  constater 

que  la  haute  ^  moyenne  et^  basse  juridiction  dans  le 
château  de  M ostuejouls  et  dans  le  mas  de  Peyrat  ap- 
partenait à  Guillaun^  deMostuejouk,  et  que  le  comte 
de  Poitiers  et  de  Toulouse  nV  en  avait  aucune.  Cest 
ce  qui  résulta  du  témoignage  de  la  plupart  des  témoins^ 
lesquels  déposèrent  avoir  vu  ledit  feu  messire  Guil- 
laume de  Mostuejouls,  chevalier,  exercer  différents^ 
actes  de  justice,  et  (aire  exécuter  le  jugement  du  fer 
chaude  pendre,  brûler  et  fouetter,  tant  hommes  que 
femmes,  pour  vols  et  autres  crimes  et  délits  commis^ 
daiAS  le  château  de  Mostue jouis  et  son  ressort..  Il  laissa 
huit  enfants  : 

<<>  Kichârd,  dit  Englés,  dont  nous  «Uon»  parler  ; 

h**  Dau{>hme  de  Mostue  jouis,  mariée  aree  Gaucelîn,  seigneur 
d*AUier  en  Gévaudan,  qui  autorisa  l^abandon  qu'elle  fît  â 
son  frère  Richard  de  toits  ses  droits  paternels,  par  acte  da 
•  I  mai  1253  ; 

85>  Jacspime^de  P^sùiejouls,  mentionnées  dans  la  sentence* 
..  RichardettedeMo^tueiouU.  jg^tt  '1^1  "ûï 
7<*  Ferrande  de  Mostuejonls,     '      seigneur  de  Scveroû  ; 

85  Lavezone  de  Mostqejouls,  femme  de  Jean  de  Landorre^, 
ckeyaliêr,  seigneur  de  Salmiedi.     . 


(f  )  Bile  descendait  de  Raimond  de  Levèzou,  chevalier,  qui  fut 
prësenf;,  In  H 1 2 ,  à  la  charte  de  donation  faite  à  Tabhaye  de  SainV 
Victor  de  Marseille,  des  églises  ^e  Saint-Pierre  et  de  Saint-Léonce, 
par  Richard,  comte  de  Rodez,  et  était  arrière-petite  nièce  d'Ar— 
naud  it  Leirezou,  archevêque  dfi  Narbomie,  mort  en  IIA9. 


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DS    MOSTUEJOUL9. 


Yll.  Richard,  f/iVEnglèsDB  MosTimJOVLS,  chera- 
Uer,  seigneur  ei^i  partie  de  Mostuejouls  et  deLiaucous, 
eut  un  différent  avec  Pierre  d«  Mostuejouls ,  son 
onçle^  relativement  aux  successions  de  feu  Guillaume 
de  Mostuejouls ,  père  d'Englès ,  et  d*Aimeric ,  son 
oncle,  tous  deux  frères  du  même  Pierre.  On  convint 
de  s'en  rapporter  à  la  décision  d'un  arbitre  choisi,  et 
d'exécuter  son  jugement  sous  peine  de  100  marcs  dW- 
gent^  Ce  jugement,  du  10  des  calendes  de  juin  (23  mai) 
1252,  régla  ainsi  le  partage.  Englès  conserva  le  château 
de  Mostuejouls  et  toute  la  part  que  son  père  avait  éue 
dans  les  paroisses  de  Saint-Piqire  de  Mostuejouls ,  de 
St'Jean  de  Glauzelles  et  de  Noviz,  ainsi  que  tous  les 
biens  et  droitures  de  feiî  Aimeric,  son  aïeul,  sobre 
Peiraleudans  la  broa  esus  uel  Mairoissel.  Son  oncle 
Pierre  eut  pour  sa  part  tous  les  biens  qui  avaient 
appartenu  audit  Aimeric,  son  frère,  et  dont  ce  dernier 
lui  avait  fait  donation  >  et  de  plus  le  mas  de  Franqui- 
ran«  Cette  sentence,  prononcée  à  Creyssel,  devant  la 
porte  de  Féglise  de  St- Julien  y.  fut  ratifiée  par  les  par- 
ties, en  présence  de  Hugues,  comte  de  Rodez,  de 
frère  BogerdeCabarès,Pons  d'Albes,P.  Gaucelin  de 
Fc^liaquier,  Guillaume  Rostaing,  Boson  de  Monestier, 
Berenger  d'Auriaç ,  Bérengerde  iaFare,.etc.  Ce  fut 
en  faveur  de  Richard  de  Mostuejouls,  chevalier,  sur- 
nommé Englès,  que  fut  rendue  en  la  cour  de  Milhau 
la  sentence  du  luudi  après  la  fête  de  Saint-Thomas 
1272  (1)  y  qui  renvoie  à  sa  juridiction  un  homme  pré- 
venu d'avoir  frappé  jusqu'à  effusion  de  sang  Bernard 
de  Pinadel,  et  qui  déclinait  cette  juridiction  pour  être 
renvoyé  à  celle  du  comte  de  Poitiers  et  de  Toulouse. 
Par  acte  du  dimanche  avant  la  Nativité  de  N.-S.  1266^ 
passé  devant  Ytier,  notaire  public,  Bertrand  de  Barre, 
prieur  de  la  Canourgue,  stipulant  pour  Téglise  de 
St-Pierre  de  Mostuejouls,  reconnut  que  messire  En- 


(1)  GuiUauine  de  Mostuejouls,  son  père»  et  Aimeric,  son  aïeul,' 
sont  nommés  dans  une  reconnaissance  féodale  que  lui  donna  Deo- 
dat  Benoît,  prêtre,  en  la  même  année  1372.  (Original aux  archi- 
ves du  château  de  Mostuejouls,) 


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DE    MOSTUEJ6ULS. 


glès  de  Mostaejoiik  avait  la  justice  mère  et  mixte  im^ 
pèiie  sur  toutes  les  terres  que  possédait  ladite  église, 
dans  la  mouvaace  du  château  et  lieu  de  Mostuejouls, 
à  Texceptipn  d'un  héritage  légué  à  cette  église  par 
Guillaume  Benezeg.  Noble  Englès  de  Mostuejouls, 
chevalier^  seigueur  du  château  de  Mostue jouis  en 
partie,  vendit  le  5  des  calendes  de  Juillet  (27  juin) 
1276  j  à  Alamande  de  Mostuejouls,  au  nom  et  comme 
mère  et  tutrice  de  Pierre  de  Mostuejouls ,  4es  trois 
parts  des  lieu  et  paroisse  de  Liaucaus,  avec  les  cens, 
seigneurie^  directes,  ventes,  lausimes,  droits  d'investi- 
ture, terres,  prés,  pâtiyrage»,  etc.,  c[uHl  avait  acquis 
de  noble  Saur  de  la  Canourgue ,  fille  de  feu  Foulques 
de  la  Ganourgue  et  femme  de  Guiral  Aerra  de  Sainte- 
Colombe.  Cet  acte  fut  reçu  par  Guillaume  Nicolas» 
notaire  à  Chirac.  Englès  possédait  le  château  de  Most 
tuejouls  par^  indivis  avec  Richard  de  Mostuejouls, 
damoiseau.  ^Quelques  débats  s'étant  élevés  au  sujet  de 
leurs  prétentions  respectives,  elles  furent  réglées  par 
un  accord  fait  le  lundi  après  la  fête  de  Ste-Catherine 
1283,  par  la  médiation  de  Raimond  de  la  Roque, 
chevalier,^  et.  de  Guillaume;  Grimoard ,  damoiseau. 
Par  cet  acte,  passé  devant  Raimond   de  Morièi'es, 
notaire  public  de  Tautorité  lépiscopalç  en  la  ville  de 
Mende,  en  présence  de  Tévêque  Etienne  et  de  Lordet 
de  Chirac,  jehe  va  lier,  il  fut  arrêté  que  Englès  aurait 
la  tour  du  château  de  Mostuejouls  ^  a  condition  qu'il 
ne  pourrait  lui  donner  plus  de  hauteur  que  celle  qu  elle 
avait  actuellement  ^  que  le  moulin  situé  sur  le  Tarn 
appartiendrait  à  Richard^  sans  qu'il  pût  le  vendre  ni 
l'hypothéquer,  non  plus  que  sa  portion  du  château,  à 
nulle  personne  plus  puissante,  aui  nobiliorem  oui  me- 
liorem  honore  vel  diçitiis^  principalement  à  Pierre 
de  Mostuejouls;  mais  seulement  à  lui,  Englès,  et  à  ses 
successeurs  ;  enfin,  qu'ils  jouiraient  en  commun  ël- 
par  indivis  de  la  vigne  del  Contrast,  Englès  ne  vivait 
plus  le  6  mars  1286.  Il  avait  eu  de  son  mariage  avec 
Guillelniine  ^  légataire  d'Airoeric  II  de  Mostuejouls,^ 
son  petit-fils,  le  4  octobre  1322  : 

i<»  Guillaume,  II*"  du  nom,  mentionné  ct-après  ; 


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DE   MOSTUËJOULS.  9 

i^  Râimond  de  Mostucjouls,-  cardinal  du  titre  d«  Saint-Eu; 
sèbe;  premier  e'véque  de  Saint -Flour,  puis  évéque  de  Saint'- 
Papouï,  etc.  Il  naquit  au  château  de  Mostuejouls,  et  entra 
dans  l'ordre  de  Saint-Benoît,  en  l'abbaye  de  Saint-Guilhem 
du  De'sert,  au  diocèse  de  Lodève.  U  devint  docteur  en  dé- 
cret, chapelain  du  pape  .Jean  XXII,  prieur  de  Saint-Martin, 
de  Londres  au  diocèse  de  Maguelonne,  puis  abbé  de  Saint- 
ïiberi  en  4  316.  D'après  Baluze,  suivi  par  Pabbe'  Fleury, 
Raimond  de  Mostuejouls  e'tait  aussi  pourvu  du  prieuré  de 
Saint-Flour,  lorsque  le  pape,  ayant  fait  de  Saint-Flour  le 
sieçe  d'un  nouvel  ëvêché,  l'en  nomma  premier  ëvêque  au 
mois  de  juillet  1517  (1).  U  passa  de  ce  siège  à  celui  de  Saînt- 
Papoul  au  commencement  de  l'année  f  31 9.  Le  16  juillet  de 
cette  année  le  pape  le  nomma  avec  Jean  de  Comminges,  ar<- 
chevéque  de  Toulouse,  et  Jacques  Fournier,  évêq^ue  de  Pa- 
mJers,  pour  juger  Bernard  Deticieui,  de  l'ordre  des  frères 
mineurs,  l'un  des  principaux  promoteurs  du  schisme  des 
spirituels,  et  qui  paT  sentence  des  évéques  de  Pamiers  et  de 
Saint-Papou! ,  assistés  des  évéques  de  Carcassonne,  de  Mire- 
poir  etd'Aleth,  du  8  décembre  1519,  fut  dégrarlé  des  ordres 
sacrés  et  condamné  à  une  prison  perpétuelle.  B.aimond  de 
Mostuejouls  s'occupa  avec  zèle  des  soins  nombreux  que  ré- 
clamait l'évêché  de  Saint-Papoul,  dont  l'érection  datait  à 
peine  de  deux  années  (1517).  Les  statuts  qu'il  établit  pour 
ce  diocèse  sont  cités  comme  lin  monument  de  liante  sagesse 
et  de  charité  pastorale.  Il  fit  don  à  sa  cathédrale  d'une 
grande  croix  et  de  plusieuré  ornementa,  et  unit  au  grand 
prieuré  de  son  église  le  prieuré  de  Montferrand,  situé  dans 
son  diocèse  et  qui  dépendait  de  la  collation  de  l'évêque.  En 
13&3  il  fonda  en  l'abbaye  de  Saint-Guilhem  du  Désert  une 
ohapellenie  dont  il  réserva  le  patronage  à  son  neveu,  Ai- 
meric  de  Mostuejouls.  La  même  charte  rappelle  les  père  et 
mère  de  ce  prélat,  Englès  de  Mostuejouls  et  Guillelmine,  pour 
lesquels  il  fonda  un  anniversaire  .Honoré  parle  pape  Jean  XXII 
d'une  haute  estime  pour  ses  vertus  et  ses  lumières,  il  fut 
élevé  par  ce  souverain  pontife  au  cardinalat,  le  1 8  décembre 
4-327.  L'année  suivante,  les  religieux  de  Saiut-Guilhem  du 
Désert,  qu'il  n'avait  cessé  de  combler  de  bienfaits,  établirent 
pour  lui  un  anniversaire  dans  leur  couvent.  H  fit  son  testa- 
ment en  i334.  Parmi  nombre  de  dispositions  pieuses,  on  re- 
marque la  fondation  de  six  chapellenies  dans  l'église  de  Mos- 
tuejouls, sous  l'invocation  de  la  sainte  Vierge  ;  et  le  roi  Phi- 
lippe de  Valois,  par  lettres  données  à  Chartres,  au  mois  d'oc- 
tobre 1335,  lui  permit  d'affecler  a  la  dotation  de  ces  cha- 
pellenies jusqu'à  cent  livres  tournois  de  rente.  11  mourut 
en  la  même  année,  et  fut  inhum^  selon  ses  dernières  Tolon- 


.  (  1  )  Voir  au  sujet  de  ces  diverses  npminations  les  savantes  obser- 
vations de  D.  Vaissète,   ffist.  de  Languedoc,  t.  IV,  p.  564;  5'66» 


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10  DE   MOSTUEJOULS. 

ttis  dans  IMglise  de  Tabbaye  de  Saint-Guilb'em  du  Désert^, 
sous  une  tombe  de  marbre  noir  qu*on  y  voyait  encore  en .. 
4  788  (I); 

S**  Oarcinde  de  Sffostnejouls ,  mariée  avec  Arnaud  m,  sei- 
gneur de  Lauzières,  chevalier  (2),  mariage  dont  sont  sor- 
ties les  diverses  branches  .de*la  maison  de  Lauzières  -  Thé- 
mines  ; 

4**  Guise  de  Mostuejouls  |  légataires  de  leur  frère  atné 

>  en  1 3  0  7.  YassadeUe  épousa  Lor- 

5^  Vassadelle  de  IlEbstuejouls,  1  <let  de  Chirac,  chevalier  (S). 

VIII,  Guillaume  de  Mostuejouls ,  II*  du  nom,  da« 
moîseau,  puis  chevalier,  seigneur  du  château  de  Mos- 
tuejouls, en  partie  sénéchal  du  comté  de  Rodez, 
qualifié  noble  et  puissant  homme ,  amortit  quelques 
eens  que  Bernar^l  de  Prunet ,  damoiseau ,  possédait 
dans  le  ressort  des  château  et  mandement  de  Mostue- 
jouls j.  suivant  acte  passé  devant  Jourdain  Catalan , 
notaire  public  de  la  baronnie  de  Severac ,  du  2  des 
nones  (6)  de  mars  1286.  Guillaume  II,  de  concert  avec 
Richard  de  Mostuejouls,  damoiseau^  fit  hommage 
à  Guillaume,  évéque  de  Mende,  en  1292,  pour  le 
château  de  Mostuejouls.  Guillaume  de  Mostuejouls, 
chevalier,  concourut  par  son  entremise  à  une  transac- 
tion passée  le  5  des  ides  de  juin  (9)  1296,  entre  Hen- 
ri II,  comte  de  Éodez,  et  les  consuls  et  habitants  de 
Milhau,  relativement  aux  tailles  que  le  comte  préten- 
dait sur  les  terres  possédées  par  la  commune  de 
Milhau  ,  en  la  vicomte  de  Creissel  (4),  Guillaume  de 


(4)  Histoire  générale  de  Languedoc;  Gallta  christiana;  His- 
toire des  Cardinaux  français  y  parl^abbé  Roy,,  t.  ÎX,  où  se  trouve 
avec  Tarticle  de  ce  cardinal  une  notice  généalogique  très-détaillée 
sur  sa  famille. 

(2)  Histoire  des  Grands  Officiers  de  la  Couronne^  t.  VIII,. 
p.  413. 

(5)  Lordet  de  Chirac,  leur  fils,  est  appelé  à  la  substitutîoi»  gra- 
duelle portée  au  testament  d'Aimeric  de  Mostuejouls,  II'  du  nom, 
son  cousin -^germain,  du  mois  dWtobre  1333. 

(4)  BiUiothèquc  rojale,  Recueil  de  Doai,  litres  de  la  ville  de 
Milhau,  foh  71,  739. 


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HostueJQttls  fut  présent  à  un  Ixominage  rendu  au 
comte  de  Rodez  pârDéodat  de  Levis,  chevalier,  le  sa- 
medi après  Toctave  de  la  Pentecôte  1298  (1).  Il  fut 
encore  présent  avec  Bernard  de  Berenguier,  aussi 
ehevaiier,  à  des  lettres,  du  même  eomte-  de  Rodez,  du 
14  des  calendes  d'avril  (19  mars)  1399,  portant  con- 
innation  de  la  donation  faite  par  Bertrand  de  Su-- 
hertio  et  son  fils,  des  cens,  droits  et  possessions,  quils 
avaient  dans  la  vicomte  de  Creissel  »  au  couvent  de 
Sainte -Glaire  de  Milhau  (2).  Le  23  septembre  de 
la  même  année  1299^,  Guillaume  de  Moatuejouls 
assists^avec  Arnaud  de  Landorre^  seigneur  de  Sal-^ 
miech.  G,  de  Lusençon,  Guibert  Eralh,  chevalier ,  ejfe 
G.  de  Scorailles,  damoiseau,,  à  une  charte  de  Henri  II,. 
comtede  Bodez,  en  &veur  de  Tabbaye  de  Bouneval  (3}« 
Le  samedi  après  la  fête  de  la  Madelaine  1303 ,  GuiU 
hume  de  Mostuejouls  signa  et  scella  du  sceau  de  ses 
armes,  avec  Bérenger  d'Ârpajon^  damoiseau,  Tacto 
cTadhésion  des  barons  et  des  principales  villes  du 
Rouergue  à  l'appel  du  roi  Phihppe  le  Bel  au  futur 
eoneile  contre  les  entreprises  du  pape  Boniface  YIII  (4). 
Guillâume^JI  fit  un  accord  avec  le  prieur  de  la  Ca-: 
Dourgae  ;^ety  du  consentement  de  noble  Richard  de 
Mostuejouls  ,  damoiseau,  seigneur  en  partie  du  châ«- 
teau  de  Mostuejouls,  il  céda  à  ce  prieur  divers  cens  et 
droits  dans  ce  châte|i#et  son  mandement^  sans  toute- 
fois déroger  ni  préjudicier  à  l'accord  précédemment 
iàit  entre  son  père  et  le  même  Richard.  Le  consente* 
ment  de  celui-ci^  passé  devant  Tournier,  notaire 
royal,  est  daté  du  lundi  après  la  fête  de  Sàinte-Foy 
1304.  Guillaume  de  Mostuejouls  fit  son  testament  le^ 
jeudi  (5  janvier>  ayant  PÉpiphanie  1307  {v.  st.)^  de- 
vant Tadée,  notaire  public  à  Creissel.  Il  voulut  être 

(1)  Bureau  des  finances  de  Màntauhan-y  registre  d*hommagesi 
du  comté  de  Rodez,  n»  4  S,  fol.  20. 
(a)  Recueil  de  Doût,  titres  de  Milhau,  foL  95,  verso. 
(3)  Recueil  de  Doat,  titres  de  tabht^e  de  Bonnei^alj  tom.  II,. 

[1}  Archives  de  la  Sainte^  Chapelle  à  Parts» 


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12  DE    MOSTCEK>.ULS; 

iuhitiné  dans  i'égttse  de  Saint-Pierre  de  son  chà\eaiî 
de  Mosluepuls  5  fil  divers  legs  pieux  aux-  églises  et» 
cîhapelles  de  Mostuejouls,  de  Liaucous,  de  Clatiz*îUes, 
à  la  chapelle  du  château  de  Peyrelau ,  aux  pauvres 
de,  son  château  de  Coad^ize  et  du  lieu  de  Vëbron  et  à- 
divers  monastères.  Il  ordonne  qu'au  premier  voyage 
d'outre-rmer  qui  serait  fait/ son  héritier  choisît  un  bon 
ui  vaillant  guerrier  (  bonum  et  idonewn  bellalorem) 
pour  aller  combattre  les  Sarrasins  et  venger  la  mort 
de  N.-S.  et  la  foi  catholique,  et  qu'il  lui  fût  payé  100 
sous  pour  ses  travaux  et  les  dépenses  de  son  voyage. 
U  déclara  avoir  reçu  d'Aigline,  sa  femme,  50ÔO  sous 
pour  sa  dot  v  légua  à  dame  Guillemette,  sa  belle-mère, 
sa  nourriture  et  son  entretien  dans  sa  maison,  et  in- 
stitua son  fils  aine  son  héritier  universel ,  lui  substi- 
tuant  ses  frères,  et  à  ceux-ci  leurs  sœurs,  et  enfin,  au 
défaut  de  ces  dernières,  les  sœurs  de  liTi,  testateur,  et 
son  neveu  Lordet,  fils  de  Lordet  (de  Chirac) ,  cheva- 
Arr»,..!.  I  lier,  Àigline  Aycelin,  veuve  de  Guillaume  de  Mostue- 
it,"  w.  ump»!IéM  jouis  ,  fit  deux  testaments ,  les  9  des  calendes  d  août 
dcgueuk..  ^24  juillet)  1311  (1)  et  8  des  calendes  de  novembre 

(25  octobre)  1328.  Par  ce. dernier,  reçu  par  Laurent, 
notaire  royal  public  de  Milhau ,  elle  demanda,  pour 
le  cas  où  elle  décéderait  avant  la  consécration  de  la 
chapelle  qu'elle  faisait  construire  so^s  le  litre  de  Saint- 
Biaise;  dans.féglise  du  château €€^  Mostuejouls  ,  que 
son  corps  fût  déposé  dans,  le  cimetière  de  la  même 
église,  au  tombeau  de  son  mari  et  de  sa  mère,  et 
lorsque  la  chapelle  serait  terminée,  que  son  corps  y 
fût  transporté.  Elle  avait  eu  de  son  mariage  avec: 
Guillaume  II  de  Mostuejouls  : 

i**  Aimeric,  Ilf  âa  nom,  dont  l'article  suit|, 

a<»  Guillaume  de  Mostuejouls,.  religieux  au  couTcnt  de  Saint- 
Cuilhemdu  De'sert  en  1  307.  Il  était  prieur  de  Saint-Martin 
eu  J3H; 


(i)  Bureau  des  finances  de  MantauJbàn,  registre  des  Testa- 
ments,  n^  350,  fo].  15.  Dans  ce  testament  de  1811,  Aigline  fait 
un  legs  à  Ayceline,  fille  de  Je^n  Aycelin,  ^on  neveu. 


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DB    MOSTOEJOULS^  1^^ 

K^  Raimond  de  Mostuejbula,  chanoine  de  régli«c  de.  Mague- 
lonne  j 

A^  Pierre  de  Mostuejouls,  destine  par  son  père  à  Te'tat  ecde'- 
siastique^  légataire  de  sa  mère  en  1 311  ; 

5^  Marqués  de  Mostuej ouïs,  seigneur  de& château  et  chatellenie 
dePinet,  D  était  chanoine  de  l'église  deSt-Firmin  d*Amiens 
en  1318,  chanoine  des  églises  de  Lodève  et  d'Urgel  en  1 328, 
et  prieur  de  la  Becède.  Le  1 2  juillet  1355  il  fit  don  de  son 
château  d<e  Pinet  à  Guillaume  de  Mostuejouls»  son  neveu,  ne 
8^en  réservant  que  Tusufruit.  Comme  tuteur  de  Guillaume  et 
de  Maralde  de  Mostuejouls,  ses  petits  neveux,  il  donna  deux 
quittances  le  44  mars  1337  à  Jean,  comte  d*Armagnac  et 
de  Rodez  ;  -la  première  pour  des  sommes  avancées  pour 
caution  de  Henri,  comte  de  Kodez,  par  fetk  Guillaume  de 
Mostuejouls,  son  père,  sénéchal  du  comté  de  Rodez  ;  la  se- 
conde de  1 500  florins,  pour  solde  de  plus  grande  somme  due 
au  feu  cardinal  de  Saint-Eusèbe,  son  oncle  (l)  ; 

6*^  Fine  de  Mostuejouls,  mariée  avec  GuiUaume-Étienne  de 
Saint-Martial^  chevalier,  seigneur  de  Saint-Martial,  dont 
«lie  avait  cinq  fils  et  deux  filles  en  4  328  ; 

7*  Guisète  de  Mostuejouls,  mariée  avec  Pierre  rfe  Montjuzieu, 
•qui  avait  cinq  filles  à  la  même,  époque  ; 

8®  Aigliue  de  Mostuejouls  épouse  de  Pierre  Jourdain  de 
Tournemire,  chevalier,  seigneur  du  château  de  Tourne- 
mire  en  Rouergue,  dont  elle  était  veuve  en  1328. 

IX*  Aimeric  DE  Mostuejouls,  IPdunora,  damoi- 
seau, puis  chevalier^  seigneur  du  château  de  Mostue- 
jouls, de  Vors,  de  Vébron,  etc,^  obtint  de  Richard  de 
Mostuejouls,  fils  de  feu  Richard  de  Mostuejouls,  da- 
moiseau, la  cession  de  ses  droits  de  juridiction  mère 
et  mixte  impère,  et  de  justice  haute^  moyenne  et 
basse,  dans  le  château  de  Mostuejouls,  pour  Tabandon 
qu'il  lui  fit  de  la  paissière  (pacceriam)  d'un  moulin 
qui  lui  appartenait  sur  le  Tarn,  Cet  acte  fut  reçu  en 
4315  par  Bernard  Orimaldi,  notaire  public  du  château 
de  Mostuejouls.  Aimeric  fit  son  testament  au  château  • 
d'Aulas,  au  diocèse  de  Ntsmes,  le  4  octobre  1322,  dé- 
liant Guillaume  des  Rosiers,  clerc  de  Maguelonne, 
notaire  public  de  l'autorité  apostolique  et  royale.  Il  • 


(I)  Bureau  des  finances  de  Montauban,  comté  de  Rodez  ^  L.  5. 
Jlist,  cote9  564,  S65. 


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14  DU    XDATUEJrOULS. 

prescrivit  sa  sépulture  au  tombeau  de  ses  ancêtres^,  fit 
des  legs  aux  églises  de  Mostuejouls,  de  Peyrelau,  de 
Liaucous,  de  Clauzelles,  du  Rosier,  de  Pinet,  ainsi 
qu'à  ses  hommes  du  château  de  Coadaze,  de  Yébron 
et  du,  mandement  de  Mostuejouls  ;  et  ordonna  qu^au 
premier  passage  général  pour  la  terre  sain(e,  il  fôt 
choisi  un  vaillant  chevaUer  pour  faire  ce  voyage,  et 
qu'il  lui  fût  payé  100  sous  pour  ses  travaux  et  ses 
dépenses.  Aimeric  II  survécut  plusieurs  années  à  ce 
testament.  Le  19  des  calendes  de  janvier  (24  dé- 
cembre) 1327,  il  fît  don  à  Bernard  deCapluc^  damoi- 
seau,, d'un  habit  de  drap,  sa  vie  durant,  et,  pour  ga^ 
rantie  de  ce  don,  il  affecta  la  somme  de  3000  livres, 
qu  il  avait  sur  le  fief  de  Saint-Rome  du  Tarn,  et  qu'il 
avait  reçue  dudit  Bernard  de  Capluc.  Aimeric  de  Mos- 
tuejouls fut, institué  héritier  universel  de  sa  mère,  le 
25  octobre  1328,  et  ne  vivait  plus  le  12  juillet  133â. 
Il  laissa  de  Bérengère,  son  épouse  : 

4^  Raimoûd  IV^  du  nom,  mentionné  plus  bas; 

£•  Guîon  de  MostUejoùb,  prieur  d'Arres,  Vivant  en  1 547  ; 

S^»  Guillaume  de  Mostuejouls,'  destine  â  Tëtat  ecclésiastique 
en  4  32&,  seigneur  du  château  de  Pinet  en  1327.  Il  est  qua- 
lifié chanoine  de  Tëglise  cathédrale  de  Rodez  dans  une 
charte  du  90  juin  1 3 A  s  (t }  ; 

4^  Arnaud  de  Mostuejouls,  qui  fut  aussi  destine  à  Téglise; 

5'  Blarguerîte  de  Mostuejouls,  légataire  de  800  livres  en 
1 522  (2).  I^le  était  mariée,  en  1 548,  avecMatfred,  seigneur 
de  Cazillae,  chevalier  ( 

6^  Aigline  de  Mostuejouls,  légataire  de  700 'livres; 

7*'  LeVezone  de  Mostuejouls,  religieuse  a  Elne  ; 

8^  Yassadelle  de  Mostuejouls,  i 

9**  Hicharde  de  Mostuejouls,  >  destinées  à  éfre  religieuses; 

4  0^  Guise  de  Mostuejouls,       1 

41®  Fine  de  Mostuejoub;»  qui  fit  son  testanlent  le  1 6  avril  i  55d« 


(4  )  Recueil  de  Doat,  titres  de  Rodez ^  fol.  4  74 ,  verso. 

(2)  Elle  ou  sa  sœur  Aigline  était  maiiée,  en  4  327,  avec  Jean  de 
i?arre,  damoiseau. 


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•BB    KOSTUBJOUUS,  15 

FUs  naturel  tVAimeric  II. 
Jean,  hâtard  de  Mostuejouls,  légataire  de  son  père.  , 

X.  Raimond  de  Mostuejotjls,  IV*  du  nom,  damoi-    ~ 
^seau^  seigneur  du  château  de  Moslue jouis,  et  en  par- 
tie de  Saint-Rome  du  Tarn,  était  à  Avignon   lorsqu'il 
ratifia  le  testament  de  son  père  le  16  janvier  1324.  Le 
jeudi  après  la  fêle  de  St-Laurent  de  Tannée  précé- 
dente, il  fournit  l'aveu  et  dénombrement  de  ce  qu'il 
tenait  à  St-Rome  du  Tarn,  du  chef  de  Jacquette  de  mSautt-mackicbî 
Saint-Maurice,  sa  femme,  à  Géraud  d'Armagnac,  sauTiy/irrmoitîè 
vicomte  de  Creissel  etseigneur  de  la  baronnie  de  Roque-  ^^  ^  *'*°*'"  dargtut. 
feuil  (1).  Le  15  des  calendes  de  juin    (18  mai)  1325, 
Raimond  de  Mostuejouls,   au  droit  de   Jacquette  de 
St-Maurice,  paya  à  Raymond  de  Sénégrade,  chevalier, 
seigneur  deG  château  et  lieud'Avène,  au  diocèse  de  Bé- 
liers, et  à  Raimond,  son  fils  émancipé,  la  somme  de 
1000  livres,  pour  ia  cession  qu'ils  lui  avaient  faite  de 
leurs  droits  en  la  succession  de  feu  Raimond  d'Àuriac^ 
damoiseau,  seigneur  en  partie  de  Saint-Rome  du  Ta^n. 
Raimond  de  Mostuejouls  n'avait  pas  encore  d'enfants 
mâles,  lors  d'un  testament  qu'il  fit  à  Avignon,  dans  la 
maison  de  Raimond  de  Mostuejouls,  son  grand-oncle, 
évéque  de  St-Papoul,  devant  Guillaume  des  Rosiers, 
clerc  du  4îocèse  de  Maguelonne,  notaire  public  de  Tau- 
torilé   impériale  et  royale,  la  onzième  année  du  pontifi- 
cat de  Jean  XXII  (1327).  Jacquette  de  St-Maurice 
étant  morte  cette  année,  Raimond  de  Mostuejouls  épou- 
sa en  secondes  noces,  le  21  décembre  1328,  Catherine 
T>E  Lastic,  dame  de  Pauliac,  de  Saint-Bodeil,  de  Saint-      d«  u^tz  -. 
Saturnin,  de  Champetières,  etc.,  fille  de  Pierre-Bon- dVgJnu'' ' *"  "*"' 
par,  IP  du  nom,  seigneur  de  Lastic,  de  Valeilles,  de 
Champetières,  chevalier,  etde  Maragde  de  Pauliac,  sa 
première  femme.  Il  lui  fut  assigné  en  dot,  et  pour  sa 
part  datis  la  succession  de  sa  mère,  l'hôtel  ou  hospice 
de  Pauliac,  situé  dans  la  ville  de  Brioude,,  la  forêt  de 
Boschaut,  sise  devant  le  château  de  Vernières,  avec  ses 

(1)  Bur,  des  fin.  de  Montauhan.   Regist.   d'hommages  du 
<omté  de  Rodez ^  n*  3,  folio  f  30. 


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cai  boucU  d'ur. 


16  DE   MOSTVEJOULS. 

appartenances  et  tout  ce  que  Maragde  dePauUac  possé- 
dait à  Saint-Bodeil ,  avec  réserve  du  retour  de  ses 
biens  à  son  père,  dans  le  cas  où  elle  mourut  sans  en- 
fants. Le  2l  avril  1333,  Raimond  de  Mostuejouls 
rendit  hommage  au  chapitre  de  Brioude  pour  Thôtel 
de  Pauliac.  Catherine  de  Lastic  étant  morte  peu  après, 
il  épousa  en  troisièmes  noces  Bérengère  d£Sajiîi>-Mâ&- 
niSAinT-iitiTiâx:  TUL,  tante  du  cardinal,  Hugues  de  Saint-Martial,  fon- 
•lar.  «uraj  ""  (Jeteur  du  collégc  de  Saint- Martial  à  Toulouse.  Elle 
est  qualifiée  magna ,  nobilis  et  potens  domina , 
dans  une  transaction  qu^elle  passa,  comme  yeuve  de 
Raimond  de  Mostuejouls  et  tutrice  de  Guillaume,  leur 
fils,  le  mercredi  (11  octobre)  avant  la  fête  de  St-Luc, 
évangéliste,  1345,  avec  les  habitants  de  Mostuejouls, 
qui  s'engagèrent  à  contribuer  pour  un  tiers  aux  frais 
et  dépends  que  les  seigneurs  de  Mostuejouls  seraient 
tenus  de  faire  toutes  les  fois  qu*ils  seraient  appelés  par 
le  roi  pour  se  mettre  en  armes  et  aller  à  la  guerre. 
Raimond  IV  avait  laissé: 

Du  premier  lit  ; 

1*  Leyezone  de  Mostuejouls,  légataire  de  son  père  en  1527, 
religieuse  à  Elne  en  1 364  ; 

Du  second  lit  : 

a*  Marie  de  Mostuejouls,  dame  de  Pauliac,  mariée  arec  N.. .. 
de  Rochefort,  seigneur  d^Aurouse  en  Auvergne  (I); 

Du  troisième  lit  : 

5*  Guillaume,  IQ®  du  nom,  qui  suit  ; 

'*•  Gui  de  Mostuejouls,  prieur  d'Arres; 

50  Raimond  de  Mostuejouls  ; 

6^  Arnaud  de  Mostuejouls,  chanoine  de  Maguelonne  et  prieur 
de  Gornonteral; 

7«  Maralde  de  Mostuejouls,  mineure  en  1S37: 

8»  Lordette    de    Mostuejouls  ,   prieure    de    SainteJPiaxéde 
en  4  S6A  ; 

9«  Marguerite  de  Mostuejouls,  religieuse  de  Saînte-Qaîre. 

XL  Guillatlme  de  Mostxjejouls,  IIP  du  nom,  da- 


(I)  Archives  de  la  maison  de  Lastic, 


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Dis    llOSTUBJÔtJl.5*  n 

moiseaa,  seigneur  des  châteaux  de  Mostuejouls  et 
de  Pinet^  de  la  ville  de  Saint-Rome  du  Tarn,  cô- 
seigneur  de  Vébron,  etc.,  était  sous  la  tutelle  de  Mar- 
ques de  Mostuejouls,  son  onele^  qui  lui  fit  donation 
de  Ja:  terre  ei  du  château  de  Pine't,  par  acte  du  32  avrit 
1335,  confirmé  par  lettres  du  roi  Philippe  de  Yaloiâ, 
du  mois  d'aoât  Je  la  même  année.  Guillaume  III  ob* 
tintdu  roi,  le  27  septembre  1337,  des  lettres  de  sauve- 
garde pour  sa  personne,  sa  famille»  ses  châteaux  et 
seigneuries  (1).  En  1347,  il  fit  hommage  à  Tévéque 
de  Mende  pour  le  château  de  Castelbouc  et  pour 
Montbrun,  et  transigea  la  même  année  avec  les  habi<^  • 

tants  de  Mostuejouls  au  sujet  des  quatre  cqs  seigneu- 
rkux  pour  lesquels  ils  devaient  contribuer,  savoir 
pour  la  guerre,  sa  promotion  à  la  chevalerie,  sa  rançon, 
sil  était  fait  prisonnier,  et  le  mariage  de  ses  fille*».  Il 
épousa  le  3  ou  23  avril  1342,  par  contrat  passera  la 
Capelle-Marival,  devant  Jean  de  Borne,  notaire  royal 
public.  Sibylle  de  Cardaillàc,  fille  de  noble  homme  »  CMDAn.iicï 
messire  Bertrand  de  Cardaillac,  chevalier,  ladite  de-  d*«4eDÏ!ri«mp»lîî^ 
moiselle  assistée  de  noble  et  puissant  homme  niessirej;"*,^*^*",'^^;^ 
Guillaume  de  Cardaillac,  chevalierj,  seigneur  du  châ-  *J  '^"^*  a^nem 
teau  de  la  Capelle-Marival  et  co-seigneur  de  Cardaillac, 
au  diocèse  de  Cahors,  lequel  lui  constitua  en  dot  3000 
florins  d^or,  et  s'engagea  à  lui  donner  des  habits  de 
noces,  selon  son  état,  et  au  gré  de  noble  et  égrège 
dame  madame  la.comtesse  d'Armagnac.  Le  1 6  décem- 
bre 1363,  Guillaume  de  Mostuejouls  fit  foi  et  hom- 
mage à  Jean,  comte  d'Ârmagnac  et  de  Rodez,  seigneur 
de  la  baronnie  de  Roquefeuil  pour  les  mandement  et 
jurîdiction  plénière  du  lieu  de  Saint-Rome  sur  le 
Tarn,  avec  les  maisons,  tours,  forteresses,  terres, 
fiefs,  alleus,  hommages,  cens,  etc.,  qu'il  reconnut 
relever  de  ce  prince  en  fief  franc  et  honoré.  Il  fit  son 


(I)  Ces  lettres. sont  insérées  dans  le  procés-Terbal  d'exécution 
d'icciles  et  d'dpposition  des  pamonceaux  royaux  sur  les  tours  et  à  li 

Sorte  du  château  de  Mbstuejôuls  et  dans  les  mas  du  Vet^  de  Cezet, 
e  Gimeyras  et  de  BelleVielle,  dépendant  dudit  château  en  toute 
juridiction  mère  et  mixte  impère,  dressé  le  SI  norembre  fSlo, 
par  le  juge  de  Mende. 

V  2 


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18  P»  UQêTtEi^VlS* 

testament  à  Avigiion.  le  30  octobre  1364,  devaurti 
l^îerre  Chauve,  clherc  du  diocèse  de  Gap,  notaire  pu* 
Uîc  de  lautorité  impériale  et  apostolique,  institua 
Bertrand  de  Mostilejoub^  son  fils  ainé>  son  héritier 
universfel,  lui  substituant  Gui^  son  second  fils  ;  et, 
dans  le  eas  où  ses  deux  fils  décéderaient  sans  enfants,  il 
substitua  les  châteaux  de  Mostuejouls  et  de  Cioadaze, 
aifisi  que  le  lieu  de  Yéhron^  à  messire  Azeinar  de  Barre« 
seigneur  de  Rossés,  son  (petit)  neveu,  et  les  diateaux 
de  Pinet  et  de  Saint- Rome  du  Tarn  à  messire  Jour* 
dain  de  Jourdain,  seigneur  de  Tournemine,  son  cou- 
sin^ puis  après  lui,  en  cas  de  décès«ans  enCabts,  à  Fine 
de  Mostuejouls  (1) ,  fille  de  feu  son  très-cher  neveu 
messire  G.  de  Mostuejouls,  seigneur  de  Mostuejouls^ 
à  la  charge  par  son  mari  de  porter  le  nom  et  les  arn^s 
de  Mostuejouls^  et  à  cette  dernière,  dans  le  même 
cas,  ^e(inne  de  Mostuejouls,  sa  sœttr>  sous  la  même 
condition  ;  il  laissa  à  Gui,  frère  de  cessâmes,  prieur 
de  Saint-Léon,  Tusufruit  du  château  de  Saint^Rome 
du  Tarn*  Sibylle  de  Cardailtac  survécut  à  son  mari  et 
fit  son  testament  le  27  juillet  13T£«  Us  laissèrent  : 

4*  Bertrand»  qui  suit; 

9*  Chiide  Ho&tnejouls,  auquel  sou  père  It^gaa  S  000  florins  dW-* 
S»  Sîbylli»  de  Mostuejot^ ,  religieuse  au  monastère  de  No^ 
BcgQque*  Elle  vivait  encore  le  7  octphre  I  A4  8 . 

XII.  Bertt*atid  de  Mostuejouls,  seigneur  des  châ- 
teaux de  Mostuejouls  et  de  Coadàze^  seigneur  de 
Vébron  et  de  Saint-Rome  du  Tarn,  fil  donation  par 
acte  passé  devant  Bernard  Fontes^  notaire  royal  public 
à  Milhau^  le  9  septembre  1378,  à  noble  homme  Gui 
de  Mostuejouls,  seigneur  de  Liauco'tis,  de  sonchâteaM 
de  Mostuejouls,  avec  toute  justice,  haute,  moyenne  et 
basse,  mère  et  mixte  impère,  les  maisons,  casaux, 
forteresses,  terres,  prés,  pâturages,  bois,  vignes,  cens, 
ot  autres  revenus  quelconques  en  dépendant ,   sous 


(4)  Fiae  de  Mostuejouls  ^usa  Pierre  difPity^  chevalier,  sei- 
gneur de  Moreze  et  Casany.  Gui  de  Mostuejouls  lui  paya  uue 
somme  de  404^  florins  d'or,  le  4  .déeembre  I S97. 


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1>B    MOSTirCJOULS.  19 

la  réserve  des  cens  avec  le  domaine  direct,  les.  ventes 
«t  siutres  droits  dans  les  mas  de  la  Copabe-Çreuse^  de 
laBeyssière,  de  la  Teule  et  de  la  Pinède,  en  la  paix)isse 
ds  Saint-Rome  de  Gernon,  diocèse  de  Mende,  d^une 
somme  de  200  ftorins  d'or  pour  être  employée  à  l'acquit 
de  legs  par  lui  faits  par  son  testament,  fait  devant  le 
même  notaire,  et  de  l'usufruit  d'une  chaipbre  dans 
ledit  dbâteau  ^  sous  la  condition  que,  s'il  avait  des  en- 
fants légitimes  à  son  décès,  cette  donation  serait  nulle. 
Cette  donation  est  motivée  sur  la  sincère  affection 
que  le  donateur  portait  à  Gui  de  Mostuejouls,  et  sur 
ce  que  tous  deux  avaient  le  même  surnom  et  por- 
taient les  mêmes  armes,  à  la  différence  seulement  ^ 
d^une  brisure  ou  liste  (hordure)  cCor  ou  d!azur  que 
les  seigneurs  de  Liaucous  avaient  coutume  de  por- 
ter (l)s  enfin  sur  ce  que  par  leurs  prédécesseurs  ils 
étaient  issus  d'un  même  chef,  seigneur  des' châteaux 
de  Mostuejouls  et  de  Liaucous,  dont  étaient  nés  deux 
fils, 'et  que,  par  le  partage  qu'ils  avaient  fait  de  sesbîpns, 
ledit  château  de  Mostuejouls  était  échu  à  Fauteur  des 
{nrédécesseurs  dudit  Bertrand,  et  de  même  le  château 
de  Liaucous  était  advenu  à  l'auteur  des  prédécesseups 
dudit  Gui«  Et  après  que  Bertrand  eut  affirmé  devant 
le  juge  du.  château  de  Mostuejouls  avoir  fait  cette  do- 
nation sans  induction  et  par  pure  libéralité,  elle  fut 
hom^gùée  pour  avoir  sa  pleine  et  entière  exécution. 
Bertrand  de  Mostiiejouls  avait  épousé  Dauphine  se 
MoMTLAUR,  dont  il  n*eut  point  d'enfants,  dv  "^0  coù;on. 

Seigneurs  eis  LiAucoos  puis  be  Mostuejouls. 

VI.  Pierre  DE  MoSTtÉJOULs,  II*  du  nom,  chevalier, 
seigneur  du  château  de  Liaucous,  de  Lueyses,  de  la 
Condamine,  de  Vébron,  de  Verceil,  deMostuergues,  de 
Mostuejolengue,  co-séigneur  de  Montbrun,  second 
fils  d'Aimeric  I**^   seigneur  de  Mostuejouls,  fut  pré- 


(4)  Bertrand  oblige  le  donataire  à  quitter  cette  brisure  et  à  por* 
ter  les  armes  pWines  de  Mostuejouls» 


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*20  DB   UOSTUCJOCLS. 

sent  ayec  Guillaume  de  Veyrîères,  Gaueeiin  de  Folla* 
quîer,  etc.,  le  11  des  calendes  de  mai  (21  avril)  1246, 
àrabandoiifaitparRaimondedeRoqtiefeuil  à  Hugues, 
comte  de  Rodez,  qui  Tarait  récemment  dotée,  en  la 
mariant  avec  Bertrand  d'Anduse^  de  tous  ses  droits 
paternels  et  maternels.  Bertrand  d'Andusé  confirma 
<;et abandon,  du  consentement  de  Raimond  d^Abduse, 
son  père,  par  une  autre  charte  du  12  des  calendes 
tf  octobre  (20  septembre)  1247,  en  présence/  du  même 
Pierre  de  Mostuejouls,  de  Guillaume  de  Roquefeuil, 
abbé  de  Saint-Guilhem  du  Désert,  de  Pierre-Jour- 
^dain  et  Raimond-Jourdain  de  CreissrI,  de  Bernard 
de  Levezou,  de  Pierre-Astorg  de  CastiUon,  d*Adetbert 
de  Senaret,  de  Géraud  de  Pontanilles,  etc.  (Histoire 
de  Languedoc^  parD.  Vaissète,  t.  III,  col.  457,458). 
Pierre  (fe  Mostuejouls  est  instancié  dans  une  sentence 
arbitrale  rendue  entre  lui  et  son  neveu  Englès  de 
Mostuejouls,  le  10  des  calendes  de  juin  (23  mai)  1252, 
au  %jet  du  partage  des  successions  de  ses  deux  frères , 
Guillaume  et  Aimeric  :  le  premier  père  d'Englès  et 
le  second  son  oncle,  sentence  qui  adjugea  à  Pierre 
de  Mostuejouls  les  biens  qui  avaient  appartenu  audit 
Aimeric,  et  dont  celui-ci  lui  avait  fait  donation,  ainsi 

3ue  le  mas  de  'Pranquiran.  Le  18  des  calendes  de 
écembre  (14  novembre)  de  la  même  année  1262, 
suivant  acte  passé  devant  le  portique  de  l'hôpital  de 
Saint-Jean,  à  Milhau,  et  reçu  par  Hugues  Pierre,  no- 
taire de  cette  ville,  Pierre  de  Mostuejouls  et  Guî  de 
Severac  accordèrent  à  Guiraud  Pages  Tinvestiturc 
d'une  pièce  de  terre  située  au  territoire  /llnos,  et 
eonfrontant  avec  le  mas  de  Franquiràn.  Le  4  des 
nones  (21)  d'avril  1253  il  y  eut  un  accord  fa^t  entre 
Pierre  de  Mostuejouls, chevalier,  et  Bernard  et  Hugues 
de  Ca plue,  frères  ;  par  cet  accord,  dû  à  la  médiation 
de  Gaufred  de  Compeyre  et  de  noble  N.....  de  Roque- 
vaîr,  chevaliers,  les  deux  frères  de  Capluc  s'engagèrent 
à  tenir  eu  fief  franc  du  seigneur  de  Liaucous  le  mas 
<^e  Beysse  et  tout  ce  qui  en  dépendait  dans  la  paroisse 
Je  Liaucous.  Pierre  I  avait  épousé  une  dame,  nom- 
mée Laurettej  rappelée  comme  veuve  dans  un   aveu 


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nendu  par  Gui  P%  leur  fils,  dont  on. va  parler^   du 
1.3  juin  1254. 

VIL  Gui  DE  MosTUEJoi7L8^  I**  dtt  nom,  chevaKérf 
seigneur  du  château  de  Liaucous^  de  Yébron,de  Moni- 
brun,  etc.,  rendit  Taveu,  dont  on  vient  de  parler,  des. 
ides  (1^)  de  juin  1254,  pour  raison  des  biens  qu*il  pos* 
sédait  du  chef  de  sa  mère  et  des  ancêtres  de  cette  dame, 
dans  le  mandement  et  les  appartenances  de  Brigas,  qu'il 
tenait  du   comte  Derodez  en   fiëf  honoratum,  et  fi( 
hommage  à  Téveque  de  Mcnde  pour  ses  autres  terres 
en  12^5.  Dfoble  Alamande  de  Mostueiouls,  sa  veuve,   MMofiDuoru: 
comme  tutrice  de  Pierre  de  Mostuejouls,  leur  fib,  fit   •""""*  '*  ^  *• 
une  infëodàtion  de  biens  situés  en  la  combe  du  mas  de 
Franquiran,  au  mois  de  novembre  127^,  et  reçut  un 
aveu  et  dénombrement  du  (ils  de  feuGuiralGui,  cheva- 
lier de  Liaucous,  pour  le  mas  de  Verceil ,  en  la  paroisse 
de  Liaucous  ,  qu  il  tenait  en  fief  franc  de  Pierre  de 
Mostuejouls.  Alamande  ps^rait  encore  avec  son  fils 
dans  un  acte  du  samedi  après  la  fête  de  Nativité  de 
saint  Jean-Baptiste  1283,  passé  devant  Pierre  Airald, 
notaire  public  de  Tautorité  du  pape. 

VIIL  Pierre  de  Mostubjouls,  ÎH«  du  nom,  damoi- 
seau  puischevalieri  seigneur  du  château  de  Liaucous  i 
de  Brigas,  de  Vébron,  elc.'^  reçut  avecsa  mère  l'hom- 
mage de  plusieurs  de  ses  vassaux  du  lieu  dé  Verceil 
en  1278*  Le  samedi  après  la  fêle  de  TAscension  1283,  il 
acquit  de  Raimond  de  Mostuejouls  et  de  Guillelmine, 
sa  femme,  une  pièce  de  vigne  située  sous  le  château 
de  Liaucous.  Il  reçut  un  aveu  le  samedi  avant  la  fête 
ancienne  de  Caréme-prenant  1288,  acquit  le  mas  de 
Franquiran,  paroisse  du  Rosier,  le  12  des  calendes  de 
juillet  (22  juin)  1288,  fit  un  échange  en  1292,  et  tran- 
sigea, le  mardi  après  TEpiphanie  1298,  avec  Olric  de 
la  Chapelle,  au  sujet  de  leurs  prétentions  respectives 
dans  le  château  de  Peyrelau  et  dans  les  mas  dé  Pierre- 
Mousse,  del  Batut,  sur  le  territoire  de  Lascombes,  et 
dans  les  paroisses  du  Rosier  et  de  Saint-Sauveur  au- , 
delà  du  Tarn,  acte  passé  devant  Guillaume  Molenerii, 


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32  Z»    MOSTUCïdULS. 

notaire  public  à  Milhau  ,  que  Pierre  s'engagea  à  Taire 
ratifier  par  sa  mère,  par  Alde^  sa  femme,  et  par  Bre- 
mond,  son  oncle.  Il  ne  vivait  plus  en  1305,  et  est 
rappelé  dans  des  actes  de  sa  veuve  et  de  son  fils  aine ,. 
Guilt,  des  8  septembre  et  19  novembre  1313.  Il  avait 
eu  de  son  mariage  : 

i«  Gui  de  Hostuejouls,  U*  du  nom»  damoiseau,  pais  cheya- 
lier,,  seigneur  du  château  de  JUaucoas,qui  transigea,  le  6  des 
ides  (k)  de  septembre  ISIS,  avec  Bernard  de  Capluc,  da- 
moiseau, auquel  il  céda  un  cens  à  prendre  sur  se»  tenan- 
eiers  du  château  de  Peyrelau.  Il  mourut  avant  le  4  8  des 
eakndes  d'octolve  (20  septembre)  4 539»  laissant  une  filk 
aniqpie  t 

Hélène-  de  Mostuejouls,  mariée/  par  traite  du  1 8  fëTiier 
4  550  (v.  «t.}^  avec-  noble  homme  messire  Aimeric  dt 
Garsevaty  cheyalier,  fils  émancipé  de  noble  homme 
messire  Aimeric  de  Garseval,  chevalier  du  diocèse  de 
Kodez.  Les  tuteurs. de  Bi&rtrand  de  Mostuejouls,  cousin- 

Sermiain  d^Hélène,  lui  constituèrent  en  dot  la  somme 
e  1 4  deniers  d^or,  outre  des  habits  de  noces  selon  le 
gré  de  messires  Raimond-Bérenger  de  Bertholène  et 
Gui  de  Senhoret ,  seigneur  du  château  de  la  Roche- 
Sainte-Marguerite  ; 

t«  Guillaume,  qui  a  continué' la  postérité  ; 

8<*  Alazacie  de  Mostuejouls,  étant  sur  le  point  dé  se  marier 
avec  noble  Pierre  de  Senhoret  lé  jeune,  damoiseau,  seigneur 
en  partie  du  château  de  ïa  Roohe-Sainte-Marguerite,  fils  et 
héritier  universel  de  messire  Gui  Senhoret,  seigneur  du 
même  château,  renonça  en  ^Eiveur  de  son  frère  aîné,  le  4  • 
novembre  1314  à  tous  ses  droits  paternels  et  maternels,  au 
mojcn  de  46  mille  sols  tournois  qu'il  lui  avait  constitués  en 
dot.  Pierre  de  Senhpret  donna  quittance  pour  partie  de 
eette  dot  à  Gui  de 'Mostuejouls  le  4  8  avril  4  547,  puis  une 
autre  â  Guillaume  de  Mostuejouls  le  30  septembre  4  5SS. 
Alazacie  ne  vivait  plus  le  30  novembre  45^5'; 

h^  Lordette  de  Mostuejouls,  prieure  du  couvent  de  Sainte- 
Praxéde,  au  diocèse  d'Avignon.  Elle  vivait  encore  le  S 4  juin 
1 595y  date  du  testament  de  Gui  de  Mostuejouls,  son  neveu. 

IX«  Guillaume  de  Mostubjouls^  damoiseau,  puis 
chevalier,  seigneur  du  château  de  Liaucous,  de  Bri- 
ga»,tie  Vëbron,  de  Franquiran,  de  Verceil,  de  Mont- 
brun,  etc.,  après  la  mort  de  Gui  II,  son  frère  aine,  eut 
de  vife  rfémélés  avec  Prerre  do  Capiuc,  chevalier,  ei 


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Richard,  ÂàU>r§  et  Gaucelin  de  Otpluc,  damoîseftiix. 
Ayant  assemblé  s€s  amis  et  ses  vassaux  y  il  mareba, 
étendard  déployé>  vers  le  châleau  de  Gaplac^  doQi  il 
sempara  de  vive  force,  .^  qù  il  fit  arb^r  bob  éteo> 
dard  sur  le  haut  de  la  tour.  Ces  détails  sont  consigméâ 
dans  une  plainte  au^K  bailli  et  lieutenant  du  bailliage  dm 
comté  de  Gévaudan,  par  laquelle  on  apprend  que,  pen- 
dant l'occupaiioD  de  ce  château  par  Guillaumede  Mos- 
tuejouls,  il  y  avait  exercé  plusieurs  actes  de  justice. 
Cependant  une  sentence  des  mêmes  officiers,  du  IS 
mal  1329,  renvoya  le  seigiieur  de  Lifiucous  des  pour- 
suitesdirigées  contreluLIl  avaiten  effet  slir.lecitâteaii 
de  Capluc  des  droits  qui  avaient  été  longtemps  mécon^ 
aus,  et  quifurentcoQsacrés  par  unàccord  qu'il  passa  le  9 
des  calendes  de  juin  (24  mai)  1329,  avec  noblesAigand^ 
Bernard  et  Gaucelin  de  Çapluc,  damoiseaux*.  Par  cet 
acte  passé  devant  Jacques  Gui,  notaire  royal  public  de  la 
sénéchaussée  de  Rodez,  il  fut  arrêté  queGuilUumé  de 
Mostuejouls  et  ses  successeurs,  seigneurs  €le  Liauoous, 
auraient  àperpétuité,  durant  tout  le  moisd'août  de 
chaque  année,  la  garde  du»  château  de  Capluc,  avec 
ladministcation  de  sa  justice.  Le  20  novembre  1331, 
suivant  acte  passé  devant  le  même  notaire,  Guillaume 
Bernard  reconnut  tenir  de  toute  ancienneté  de  Guil- 
laume deMostuejouls  et  de  ses  prédécesseurs,,  des  hé- 
ritages situés  dans  le  mandement  et  sous  la  juridictioù 
haute  et  basse  du  château  de  Liaucqus,  moyennant 
différents  c^ns.  (Guillaume  mourut  avant  le  18  février 
t3ÂÛ,  laissant  deux  fils  et  trois  filles  :  * 

I  ^  Bertrand  de  Mostuejouls,  damoiseau,  mort  jeune,  avant  là 
18  mars  4555; 

a*  Gui  II®du  noin,  qui  acontinuëla  postëritë.; 

'3^  Maralde  de  Mostuejouls,  mentionnée  dans  deux  quittances 
dotales  des  l^r  avril  fS65  et  16  juillet  1377,  avec  son  mari 
Boble  homme  Guillaume  de  Benne^  damoiseau,  co-seignéut* 
du  château  dePradelles;  elle  se  remaria  depuis  à  N-.<.,'4ie 
la  Roche f  seigneur  du  Mesnil  au  diocèse  de  Vabres  ; 

k^  Aide  de  Mosluejouls,  I    religieuses  au  monastère  d« 

JT  Alamande  deMostuejouls,  vBlesle. 

X.  Gui  n£  MosTU£j«uLS,  IP  du  nom^damoisèau^ 


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24  Dfi    MOSTOEJOULS. 

puis  chevalter,  qualifié  7?o^/«  et  puissant  Aomme  (1)^ 
seigneur  de&.chàteaux  de  Mostuejouls  de  Liaucous,  de 
Brigas^deVors,de  Yébron^deMontbrun,  etc.,  futlaisse 
avec  son  frère  Bertrand  sous  la  tutelle  de  Déodat 
M  MoiTFMtA»!  Eralh,  chevalier.  Il  épousa  Sibylle  db  Moittferbiiid, 
di.ri4paudegueu.^QQiiQ^i^  £11^  dc  feu  ttiessire  Guitiaume  de  Montfer- 
rand,  dans  un  acte  de  Gui  de  Mostuejools  du  14  no- 
vembre 1366.  Celui-ci  devint  seigneur  de  Mostuer 
jouls  par  suite  de  la  donation  que  lui  fit  de  ce  cbâteaa 
Bertrand  de  Mostuejouls^  le  9  septenibre  1378.  Gui 
servit  dans  les  guerres  contre  les  Anglais ,  en  la 
compagnie  de  Jean  III^  comte  d'Armagnac  et  de  fiodeZi 
et  contribua  sous  ce  princeà  Textermination  des  com- 
pagnies de  brigands  qui  désolaient  les  provinces  mérî- 
dionales.  Des  quittances  qu'il  donna  en  1IUB6  et  1387, 
pour  ses  appointements  militaires^  sont  scellées  de  son 
sceau  représentant  une  eroix  cantonnée  de  quatre 
biUettes.  Étant  dans  Tintention  de  faire  le  voyage  d'ou- 
tre-mer, pour  visiter  le  saint  sépulcre  et  les  autres  lieui 
saints,  .Gui  de  Mostuejouls  fit  son  testament  à  Milhaii, 
devant  feau  de  Borne,  notaire  royal  publicyle  21  Juin 
1395.  Il  ordonna  que,  dans  quelque  endroit  qu'il 
mourût^  son  corps  fut  inhumé  dans  la  chapelle  du 
cb&teau  de  Mostuejouls,  fondée  par  feu  niéssire  Rai- 
mond  de  Mostuejouls,  prétre-cardinal  du  titre  de 
Saint-Eusèbe,  au  tombeau  que  ce  ihéme  cardinal  et 
ses  prédécesseurs  avaient  (ait  construire  en  la  chapelle 
deSt-Antoine  et  St-Blaise^  seulement ,  s*il  décédait 
hors  du  diocèse  de  Rodez,  son  corps,  déposé  dans  Fé- 
glise  la  plus  proche;^  devra,  dans  l'espace  de  deux  an- 
nées, être  transporté  à  Mostuejouls .  11  fonda  dans  son 
château  une  chapelle  sous  le  vocable  de  N.-S.  J.-Cj, 
de  Notre-Dame  et  de  St-Jean  l'Évangéliste,  dans  la 
même  forme  et  sous  les  mêmes  conditions  que  les  six 
chapellenies  fondées  par  le  cardinal  de  Mostuejouls, 
pour  y  être  célébrée  tous  les  jours  une  messe  pour  le 
repos  de  son  âme  et  de  celles  de  ses  parents,  feu  no- 

(!)  Cette  qualitë  et  celle  de  haut  et  puissant  seigneur  oui  i^^ 
eomttttttct  8  tous  «e«  descendants,  sfigneun  à  haute  justice. 


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Dfi    MOâTVElOVLS.  *  25 

ble  Sibylle  de  C&rdâillâc  et  son  mari  feu  Guillaume 
de  Mostuejouls,  et  ses  prédécesseurs ,  seigneurs  dudie 
château,  et  de  noble  Sibylle  de  Montferrand^  femme 
du  testateur.  Parmi  les  legs  nombreux  qu'il  fit,  on  en 
remarque  pour  les  églises,  les  couvents  et  les  pauvres 
de  ses  châteaux  et  mandements  de  Liaucous,  Mostue- 
jouis,  Montbrun,  Pinet,  Castelbouc,  et  de  ses  autres 
terres.  Il  établit  une  substitution  graduelle  entre  ses 
fils,  et  à  leur  défaut  il  appelle  successivement  à  la  re- 
cueillir noble  Béraud  de  Berald,  fils  d'Hélène  de  Mos- 
tuejouls,  sa  fille  ,  les  enfants  de  SybiUe,  son  autre  fille,  . 
épouse  de  Yesian  de  Yezins^  Sibylle  de  Mostuejouls^  sa 

Ketite-fille,  Hugues  et  Jean  de  Benne,  ses  neveux,  noble 
omme  Grimoard  de  Senhoret,  surnommé  Grimoarcl, 
seigneur  de  Grisac>  et  enfin  noble  homme  Gui  de  St- 
Baudile,  co-seigneur  dudit  lieu,  sous  la  condition  par 
ces  derniers,  ou  par  Béraud  de  Bérald,  de  porter  le  nom 
et  les  armes  de  Mostuejouls.  Gui  de  M ostuejouls  est 
rappelé  comme  défunt  dans  une  quittance  que  son  fils 
aine  reçut,  le  9  novembre  de  la  même  année  139ô,  de 
noble  homme  Baimond  de  la  Boche,  damoiseau,   sei« 

f;neurdu  Mesnil,au  diocèse  de  Vafares,  pour  partie  de 
a  dot  de  défunte  noble  Maralde  de  Mostuejouls,  tante 
de  Gui  et  mère  dudit  RaimQudde  1<jl  Aoche.  Il  avait  eu 
quatre  fils  et  trois  filles  : 

1  *  Gui  EŒ«  du  nom,  dont  Parlicle  suit  ; 

9<*  Aimeric  de  Mostuejoulâ,  destina  par  son  père  à  l'état  ecclé« 
siastique  ; 

8*  Bertrand  de  Mostuejouls,  religieux  de  Saint- Victor  de 
Marseille  ; 

4*^  Guillaume  de  Mostuejouls»  grand  archidiacre  de  Lectoure 

et  chanoine  de  Mende  ; 
5^  Hélène  de  Mostuejouls,  mariée,  par  contrat  du  35  janvier 

1585,  avec  noble  Marquis  de  Berald,  seigneur  de  Pauliac  ; 

6»  Sibylle  ou  Cébélie  de  Mostuejouls,  mariée  avec  noble  et 
puissant  seigneur  Vesian  de  Vezins,  chevalier,  seigneur  de 
Yezins,  lequel  donna  quittance  de  la  dot  de  Cébélié  â 
Gui  III  de  Mostuejouls,  son  beau>frère,  en  \  40G.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  entre  autres  enfants  : 

A.  Guillaume  de  Vezins,  mort  sans  poetéiité  j; 


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26  *  ne  MOtrosfoufcs. 

B,.  Hélix  ou  Felùe^  dame  de  Veziiis,  mariée,  m  Ui0  ,. 
arec  Bëreoger  III»  seignèar  de  Levezpu ,  dont  les  des- 
cendants ajoutèrent  à  leur  nom  celui  de  Vezms  et  écar- 
telérent  leurs  armes  de  celles  de  cette  andemie  famîHc; 

7<^  Aide,  ou.  Aude  de  Mostuejôuls,  religieuse  au  monastère  de 
Saint-Saturnin,  au  diocèse  de  Rodez.  Elle  fut  légataire  de 
son  père»  ainsi  que  ses  frères  et  sowirs^  le  91  juin  4S9S. 

XI.  Gui  sjB  MosTUEJOULS,  Hl*  da-  nom,  chevalier 
seîgneardes  châteaux  de  Mostuejouls^  de  Liaucooset 
!>■  SâCBOAc:  de  Pinet,  épousa  Jausiande  de  Saunhac,  fille  de  noble 
iiZ*7e*"girui!..7"  Gùillauine  deSaunhac,  du  bourg  de  Rodez.  Leconlrat 
cJÎa,Sn:i'*d'r"**dc  ce  mariage  avait  été  passé ,  mais  la  célébration  nen 
avait  pas  encore  été  faite  lors  de  la  dotation  cjue  Gui  II 
fit  à  son  fils  de  la  moitié  de  ses  biens,  par  acte  da  IS 
mai  1389,  passé  en  présence  du  jnge des  montagnes  de 
Bouergue,  et  reçu  par  BarthélemiFerras,^  notaire  pa- 
bKc  des  autorités  apostolique»  impériale  et  épiscopale 
à  Rodez.  Gui  III  intervient  dans  deux  autres  actes  des 
6  décembre  1397  et  24  novembre  1406.  Le  4  février 
1426  (i^.  st.  )  les  habitants  deMostuejouls  reconnurent 
devant  le  bailli  de  noble  et  puissant  homme  roessire 
Gui  de  Mostuejouls,  lui  devoir  chaque  année  deoi 
journées:  l'une  dejossagnas,  et  l'autre  aux  vendanges. 
n  CàM>AiiLAc  :  î'  épousa  en  secondes  noces^  eu  1404,  Barane  de  Car- 
coni»eii«p.i7.  DAiLLAc,  fitlc  de  Pous*  dc  Cardaillac  baron  de  Va- 
reyre,  vicomte  de  Murât,  seigneur  de  Prîvasac,  etc.,et 
d*Ermengarde  d*Estaing,  et  nièce  de  FrançoisdeCardail- 
lac,  évéque  do  Cahors.  11^  fit  son  testament  au  château 
de  Mostuejouls^  devant  Etienne  Bompar,  notaire  pu- 
blic du  lieu  de  la  Roquette,  le  V  juillet  1448.  Il  pre- 
scrivit sa  sépulture  en  la  chapelle  de  ce  château,  au  tom- 
beau de  ses  ancêtres,  et  fît  des  libéralités  aux  maisons 
religieuses  et  aux  pauvres  de  ses  châteaux  et  mande- 
ments de  Mostuejouls^  de  Liaucous,  deMontbrunetde 
Pinet.  Il  nomme  et  substitue  graduellement  tous  ses 
enfants,  et  à  leur  défaut  il  appelle  successivement  à  re- 
cueillir ses  biens  les  fils  de  Marqué»  de  Bérald,  ses  ne- 
veux, Guillaume  de  Yezins,  fils  puîné  de  messire  Ve- 
sian  de  Yézins,  aussi  sOn  neveu,  le  fils  puiné  de  noble 
Jean  de  Provenqoières  et  de  Bonne,  sa  femme,  noble 


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DB    MOST0BJ01JL&.  27 

Anloine  Grimeard,  seignetir  deGrtssac,  iioMè  Ainieric 
de  Garseval,  et  noUe  Guiltaume  deCkpIuo,  à  la  charge 
pour  ceux  à  qui  échoirait  cette  substitutioD^  de  de- 
meurer dans  sa  terre  de  Mostuejouls  et  de  porter  son 
nom  et  ses  armes. Il  ne  vivait  plus  le  13^ septembre  1452. 
Ses  enfants  furent  ; 

Du  premier  lit  .*■ 

4«  Jeanne  de  Mostuejouls,  mariée,  vers  14S0,  aYec  Guillauflie 
de  Cadoine,  chevalier,  seigneur  de  Gabriac  et  de  Barre, 
dont  elle  était  yeuve  en  i  448  ; 

i**  Sibylle  d&  Mostufijoulsy  légataire  de  son  père  en  4449  ^ 
Du  second  lit  : 

S*  Aimeric  de  Mostuejouls  y  co-s^neur  de  Mostuejouls  et 
de  Liaucous ,  etc. ,  marié ,  par  articles  du  I  *'  octobre 
1457,  reconnus  au  château  de  Pérusse,  dans  la  Marche; 
ie  7  janvier  de  la  Qiéme  année  (v.  st.) ,  devant  Etienne 
Bompar,  notaire,  avec  noble  dame  Sobeirane  (  Souve- 
raine )  de  Pérusse  étEscars ,  fille  de  noble  et  puissant 
messire  Audouin  de  Pérusse,  seigneur  d'Ësears,  de  la 
Vauguyon,  de  Jaillac,  de  Saint-Bonnet,  etc.,  chambellan 
du  roi  Charles  VI,  et  de  Marguerite  de  Pompadour.  Elle  fut 
assistée  de  messire  Ranulfée  dePétusse,  évéque  de  Mende  ei 
eomte  de  Gévaudan,  son  frère.  Elle  eut  en  dot  S 000  ^orins- 
d'or,  valant  chacun  i  6  sous  tournois,,  pour  tous  ses  droits 
paternels  et  maternels.  Aijueric  fit  son  testament  le  12  mars 
1460.  Par  celui  que  fit  Souveraine  de  Pérusse,  le  5  octobre 
1470,  elle  voulut  être  inhumée  en  la  chapelle  du  châteaa 
de  Mostuejouls.  Elle  fit  des  legs  à  Sobeirane  4'Albignac,  sa. 
filleule,  fille  de  noble  Gui  d'Albignac,  a  Hélène  et  Margue- 
rite d'Albignac,  filles  de  feu  noble  Bertrand  d'Albignac,  et 

•  à  noble  Pierre  d'Albignac  l^ur  frère,  a  noble  et  puissant 
homme  Gauthier  de  Pérusse,  seigneur  dlSscars,  frère  atné  de 
la  testatrice,  aux  enfants  de  noble  et  puissant  homme  Au- 
douin de  Pérusse,  seigneur  de  Saint-Bonnet,  ses  neveux,  à 
noble  Aimeric  de  Mostuejouls,  prieur  de  Greissel,  i  Bertrand 
de  Mostuejouls,  seigneur  de  Montbrun,  beau-frère  de  la  te»- 
tatrice,  et  aux  enfants  de  ce  dernier.  Elle  laissa  l'usufruit 
de  ses  biens  à  son  mari,  et  institua  son  héritier  universel, 
noble  Gui  de  MostuejuulS)  fils  atné  dudit  Bertrand,  avec 
substitution  graduelle  au  profit  de  ses  frères,  et^  au.  défaut 
de  ceux-ci,  au  profit  de  Fhéritier  universel  de  la  maison  de 
Mostuejouls.  Bernard  de  Senhoret,  xhevalier,  seigneur  de 
Seuhorét,  -comptor  de  Montferrand,  Astorg  de  Senhoret, 
chanoine  et  prévôt  de  Véglise  de  Mende,  ses  neveux,  Ai- 
meric de  Mostuejotds,  son  mari,  et  Jean,  seigneur  de  Ve*- 


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28  DE    MOSTUEJÛULS^. 

zins,  furent  n<»am^a  exécuteurs  de  ses  derai^^  T«kflkti^. . 

Aimeric  mourut  sans  enfants  ; 
A**  Bertrand,  qui  a  continué  la  postérité  ; 
6^  Blanche  de  Mostuejouls,  mcu'iée  ayec  noble  Galabert  de . 

Montjuzieu,  seigneur  de  Montjuzieu  ; 
6^  Sibylle  de  Mostuejoub,  épouse  de  noble  Antoine  de  Man- 

dagout,  seigneur  de  Roquetaillade. 

XII.    Bertrand  de  Mostxtejouls  ^  damoiseau ,  ço* 
seigneur  des  châteaux  de  Mostuejouls,  de  Liaucous, 
de  Montbrun,  de  Pinet^  etc.,  fut  substitue  dans  la 
moitié  des  biens  de  son  père,  par  disposition  portée 
aux  articles  du  mariage  d  Aimeric  de  Mostuejouls,  du 
1"  octobre  1437.  Le  13  septembre  1452  il  reçut  quit- 
tance de  noble  Jean  de  Berald,  seigneur  de  Pautiac, 
petit-fils  de*Marquès  de  Bçrald  et  d'Hélène  de  Mos- 
tuejouls,  de  la  dot  qui  avait  été  constituée  à  cette 
dame  par  Gui  de  Mostuejpuls,  son.père«  Il  épousa 
dT6eni^àTf.«:e.Felicie,  alios  Philippe  du  Livron,  légataire  dcSobei- 
«Vtorï.;g."chTr!  "*"®  dePérusse,  en  1479.  Elle  était  fille  d'Antoine  de 
''ti€r"de''îr«i]i''**'''^*^^^"'  seigneur  d'Ojac  et  de  Vart,  et  de  Marguerite 
tiu.«r  e6u«    ..    j^  jVoailles.  Le  2D  août  1483,  Bertrand  de  Mostue- 
jouls  nomma  un  des  six  servants  à  Tune  des  chapelles 
.  fondées  dans  Téglise  de  Mostuejouls  par  feu  de  bonne 
mémoire  messire  Raimond  de  Mostuejouls^  prêtre- 
cardinal  du  titre  de  Saint-Eusèbe  ;  puis  le  5  janvier 
1488,    il  désigna  Raimond  Pesseglas,   prêtre,   pour 
desservir    la  chapelle    de  Saint-Jean    lÉvangéiiste, 
fondée  dans  le  même  château  par  Gui  de  Mostuejouls,. 
chevalier,  son  aïeul.  Il  laissa  quatre  fils  : 

I*,  Gui  IV«  du  nom,  qui  suit  j 

'^  Jean  de  Mostuejouls,  prieur  de  Saînt-Lanrent  deRivedolt^. 
vivant  le  7  avril  1 520  ^ 

S^  Guillaume  deMostuejouls,  chevalier  de  Tordre  de  Malte  le- 
3  avril  U92(f); 

4°  Bernard  de  Mostuejouls,  prieurde  St.-Laûrent  de  Combes  ; 

6®  Aimeric  de  Mostuejouls,  prieur  de  GreisseL 

{i  )  Voyez  les  Pièces  fugitwes  pour  servir  à  P Histoire  de 
Francct  recueillies  par  le  marquis  d'Aubais,  à  la  fin  de  la  second» 
partie»  p.  I7f. 


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DE   MOSTUEJOUliS.  59 

XIH.  Gui  DE  MosTuBJotJLs,  IV*  du  nom,  éouyer, 
^eigneuT  des  châteaux  de  Mostuejouls,  de  Liaucous 
'iet  dePinet^  passa  un  accord  le  27  août  1503,  suivant 
acte  reçu  par  Antoine  Boysset^  notaire  royal  public 
^u  château  de  Liaucous^  avec  les  ïiabitants  de  Mostue- 
jouls,  qu  il  déchargea  des  réparations  à  faire  actuel- 
lement ou  à  Tavenir  à  son  château  et  forteresse  de 
Mostue jouis,  sur  leur  désistement  du  droit  de  refuge 
qu'ils  avaient,  pour  eux  et  leurs  biens,  dans  le  donjon 
«u  forteresse  du  même  château.  Il  avait  épousé  An- 
tonie,  alias  Faivîe  de  Rabastens,  morte  avant  le  26  ,  ••«  BAnthr».»  :  ^ 
novembi^e  1512,  fille  dePilfort  de  Rabastens,  vicomte  R4i'"'î«^'-i^"et.r- 
de  Paulin,  baron  de  Mezens  et  de  Campagnac.  Il  fii -*«*•«-•"'* 
■son  testameji,t  devant  Antoine  Boysset,  le  17  septembre 
.1541,  et  fut  inhumé  dans  la  chapelle  de  Notre-Dame 
•de  Mostuejouls^  sépulture  de  ses  ancêtres.  Ses  enfants 
'furent  : 

l*»  François,  I*'  da  nom,  dont  rârticle  suit  ; 

2<>  Bertrand  de  Mostnejouls,  prieur  de  Saint-Pierre  de  Com- 
bes, vivant  le  7  avril  4  520  ; 

'3*  AnteînettedeMostuejouls,  mariée,  1  ®  par  contrat  du  29  jan- 
vier 4506,  avec  noble  Gaspard  du  Jouy  co-seigneur  de  Pey* 
relau  ;  S°  avec  noble  Gaspard  du  Clous  de  Campet^  avec 
^Icq^el  elle  vivait  le  4  7  septembre  4  541  ; 

A^  Gabrielle  de  Mostuejouls,  «nariée,  par  contrat  du  3-9  no- 
vembre 4523,  avec  noble  Antoine  de  Ricard t  seigneur 
de  Montfloret  deSaint^eniez  de  Verteillac,  co -seigneur 
de  Peyrelau.  Elle  ne  vivait  plus  le  4  7  septembre  4  54  4  ; 

>5<^  Helîps,  ou  Hélix  de  Mostuejouls,  mariée,  par  contrat  du  27 
août  4500,  avec  Antoine  de  Mon  tuai  fat,  seigneur  de  Mont- 
vallat,  de  Momao  et  de  Miremont,  û\s  de  Guillaume,  sei- 
gneur de  Montvallat,  et  d'Hélix  de  Vaïkn  (1).  Il  fit  son 
testament  le  4  9  septembre  4  539,  «t  Helips  do  Mostuejouls 
en  était  veuve  le  4  7  septembre  4  544  ; 

^^  Danphine  de  Mostuejouls,  abbesse  de    Sainte-Marie   des 
Olîeùx,  au  diocèse  de  Narbo«ine,  en  1539^  sur  la  démission     , 
d'Anne  d'Arpajon.  {GaUia  Chnstiana,t,  VI,  col.  2J8); 

■7**  Helips  de  Mostuejou]3,  religieuse. 


(1)  Preuves  de  la  maison  de  MootvftUat. 


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30  DE   MOSTCBIOUU. 

XIV.  François  de  Mostobiovls,  I*'  du  nom,  sei- 
gneur du  château  de  Montbrun,  épousa  en  premières 
*'or  à"  iîJf'ran*  de  uoccs,  ic  27  noTeoibre  1512,  Madelaine  de  Lbtis,  fille 
•»bi«.  Je  feu  Gui  de  lieyis^  baron  de  Quélus,  seigneur  de 

Villeneuve-la-Cr^made,  de  Perigny,  etc.,  et  de  Mar- 
guerite de  Gardaillac,  dame  de  Yareyre.  IV&delaine  de 
Levis  fit  son  tesUiment  devant  Âimerîô  Boysset,  no- 
taire royal,  ie  7  avril  1620  (1),  et  voulut  être  inhumée 
dans  la  sépulture  de  h  maison  de  Mostuejouis.  Frao^ 
çois  de  Mostuejouis  se  remaria,  par  pactes  passés  an 
château  de  la  Capelle  près  Moissac,  le  6  octobre  1621, 
M  L*riih«M  »    devant  Boysset,  notaire  royal,  avec  Madelaine  db  Lm- 
**V"à*«rJw  d^  "^^^"'^^^*"^®»   veuve    d'Aleîjandre  de  la  Yorme, 
rnÔDi«,«u2«teBiwu-écttyer,  seigneur  de  Saint-Sernin,  et  fille  de  raesâw 
!rnte.'dyil^t;^Guion  de  LauxièreSy  chevalier,  seigneur  de  la  Caftette, 
nit'i  b'^pfîV/tn  do  Montesquieu,  etc.* sénéchal d'Ariaagnae  puisgonut' 
ibk  f .«  rf"fdw  maitre  de  lartillerie  de  France,  et  de  dame  Jeanne  de 
niiue;quiertrf.PM..lft  Rochc,  daTOc  dc  Pezenes.  Elle  se  constitua  en  dot 
3000  écus  petits,  qui  lui  avaient  été  donnés  lors  de  son 
1*'  mariage,  ainsi  que  tous  les  droits  qui  lui  étaient 
échus  dans  les  successions  d* Alexandre  de  la  Yorme 
et  de  ses  fils  François  et  Antoine  de  la  Yorme,  décèdes 
après  leur  père  en  pupillaritÀ.  François  de  Mostue- 
jouis mourut  avant  son  père  :  il  laissa  de  sa  2*  femme  : 

•    ê 
l«  Gui  V«  du  nom,  dont  IWtide  suit  : 

9<^  Bertrand  de  IVIostuejouls,  seigneur  de  Saint^Morcellin  et  de 
la  Gaze,  Tiyant  le  S 9  aTril  1 582  ; 

S*»  Jean  de  Mostuejouis  Tatné.  Lui  et  son  frère  Jean  le  jeune, 
furent  légataires  de  Gui  IV  de  Mostuejouis,  l^ur  aïeul»  le  47 
septembre  1541  ; 

**  Jean  de  Mostuejouis,  le  jeune,  qui  fut  reçu  chevalier  àt 
l*ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  au  prieure  de  Touloose 
en  1554  (2). 


{i)  n  est  fait  mention  dans  ce  testament  d*un  bâtard  nomme 
Bertrand  de  Mostuejouis,  et  d'autre  Bertrand  de  Mostuejouk, 
prieur  de  Saint-Pierre  de  Combes. 

(2)  Voir  l'histoire  de  Malte,  par  l'abbë  de  Vcrtot,  t.  VII,  les 
registres  des  Quartien  des  ehevakers  de  tordre  de  Saint-Jean 


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DU    MOSTOEJOtJLS.  31 

.     ItV.  GuiV,  dit  Guion  drMostuejouls,  seigneur  de 
Mostuejonls)  de  Liaueous,  de  Franquiran,  de  Mont- 
brun,  de  Castelbouc,  de  Bombes,  de  Vors,  de  Vë- 
bron,  etc.,ëpousa,parcoulrat  passé  le  13  février  1666 , 
devant  GeraudVermeDOse,  notaire  royal  sous  le  scelëta- 
bli  dans  le  baut  pays  et  bailliage  des  montagnes  d'Auver- 
gne, Jaequette  de  Caissac,  veuve  de  Louis  de  jBeauclerc,      m  rmnc  -. 
seigneur  de  Beaucler  et  de  la  Voûte,  et  fille  de  Nico-îw^'aÔcom^^gné 
las  de  Caîssac,  seigneur  deSedages.  Il  passa  deuiactes,  T;  t'^^l^'i^:, 
tx^njointement  avec  Madelaine  de  Lauziëres,  sa  mère,  "*"'  ***' 
en  i540  et  1546.  Guion  de  Mostue jouis,  «  voyant  en 
n  ce  présent  rovaulme  la  guerre  ouverte^  etprestàaller 
»  au  camp,  »  ntson  testament  à  Mostuejouls,  le  2  fé- 
vrier 1570,  et  en  fit  le  dépôt  le  lendemfain  à  Antoine 
Yrinhac,  notaire.  Dans  un  mémoire  que  M.  de  Four- 
quevaux  adressa  au  roi,  en  1674,  sur  la  situation  po~ 
litique  dlu  Languedoc,  il  cite  M.  de-Mostuejouls  parmi 
les  principaux  gentiUbommes  de  cette  province  qui     . 
embrassèrent  la  cause  des  religion  naires  (1)  •  Il  dut  mou- 
rir peu  après  dans  cette  guerre  funeste^  car  il  est  rap* 
pelé  coAme  défunt  dans  le  contrat  de  mariage  de  sa 
fille  Marguerite»  du21  juin  1576.  Jacquettede  Caissac 
lui  survécut.  Il  en  avait  eu  deux  fils  et  deux  filles  ; 

4*»  Marc-François  de  Mostuejouls,  seigneur  de  Mostuejouls, 
institue  héritier  universel  de  son  père  en  1570,  mort  céli- 
l>ataîre  avant  le  29  avril  1 583  ;  * 

'  a*  David,  qui  a  continoé  la  postëritë  ; 

3*  Marguerite  de  Mostuejouls,  mariée,  4®  par  contrat  du  24 
juin  1576,  passé  devant  Antoine  Yrinhac,  notaire,  avec  no- 
ble Jean  de  Grangiert  seigneur  de  Lareyse  et  de  Montme- 
jan  ;  %^  par  contrat  passé  devant  le  même  notaire,  le  29 
avril  1582,  de  1-agrement  du  cardinal  d'Armagnac  et  de 
révéque  de  Rodez,  avec  nohle  Pierre  du  Jou,  seigneur  du 
Jou  en  Rouergue  ; 


de  Jérusalem^  langue  de  Provence,  t.  I,  p.  484,  à  la  bibliothèque 
de  TArsenal.  Le  marquis  d'Aubais  a  imprimé  les  quartiers  de  ce 
chevalier  de  Malte,  p.  469,  après  la  seconde  partie  de  ses  Fièceg 
fugitives,  n  portait  sur  son  écu  une  bordure  componée  ou  denti-' 
culée  d* argent  de  8  pièces^  pour  brisure. 

(1)  Histoire  générale  de  Languedoc ^  t.  V,  p.  230, 


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32  »K  HOSTVE10CL6. 

40  Judith,  àlias  Jacquette  de Hostuejonk.  Son  père  lui  Wguâ  ■ 
ainsi  qu-à  sa  sœur  à  chacune  5000  livres  pour  leur  dot.  Elk 
fut  aussi  raariëe  deux  fois  :  \^  par  contrat  du  12  novembre 
4  570,  a.vec  Jeajï  de  Maillan  de  GranlaCf  écuyer,  seigneur 
de  la  Caze,  de  Passades,  de  MalleviUe,  habitant  de  la  Ga- 
nourgue,  fils  deGUbèrt  de  Maiilan,  seigneur  de  Grandlac,  et 
d'Anne  des  Gpis  (i)  ;  a<*  par  contrat  du  1*^  septembre  1 591  « 
avec  Jean  dç  Louieyrat,  seigneur  de  Muret,  et  de  Saint- 
Saturnin',  fils  d^ Antoine  de  Loùbeyrat,  seigneur  de  Muret 
en  Auvergne,  et  de  Louise  de  Chavagnac  (2). 

Enfants  naturels  de  Guion  de  Mostuejouls  :  • 

I.  Jean  de  Mostnejoidst  1 

II.  Léon  de  Mostutjouls,         \  légataires  de  leur  père  en  î  570. 

III.  Georges  de  Mostuejouls^  \ 

XVI.  David  m  MostoEJOuLs'^  seigneur  de  Mostue-^ 

jouis,  de  Liaucous^  de  SaiiiuGeorges^  de  FranquiraB, 

de  Bombes,  co-seign€ur  de  Capluc  (3)  épousa,  par 

contrat  du  19  avril  1583,  passé  au  château  dé  Seneviè- 

4,     res  en  Quercy,  devant  Louis  Fornier,  notaire  royal, 

M  lauthk  :     Brunelte  de  Làutrec,   filte  de  feU  noble  Antoine  de 

*ca.ie»é,auiietideLûtitrec,  seicncur  de  Plecven  Genevois,  conseiller  à 

gueulei,*  la  croix  de  m  ,  ■»  '     »  imi. 

7(w(ou«ed'or;aui2  la  cour  souvcraine  du  parlement  de  loulouse)  et 
iLxd'orrqui^ti  tr«  d'Antoinette  de  Vabres.  Cette  dame  constitua  à  sa 
1-ii.irw.  £j|j^^  p^j^j,   ^^yg  ^^g  droits  paternels,   2333  écus  un 

tiers  (7000  livres^  avec  une  robe  de  velours  noir,  une 
autre  de  satin  noir,  et  une  de  taffetas  velouté,  et  lui 
fit  donation  de  tous  ses  biens,  sauf  rusufruit  et  une 
somme  de  50()0  livres,  pour  payer  les  légitimes  de 
Bachel  de  Lautrec,  femme  de  noble  Raimond  du  Puy, 
seigneur  de  Peyrens,  et  de  demoiselle  Marie  de  Làu- 
trec, ses  autres  filles.  Antoine,  baron  et  vicomte  de 
Gourdon,  fit  don  à  Brunettc  de  liautrec  del333  ecus 
un  tiers,  revenant  à  4000  livres.  Guion  de  Mostue- 
jouls, père  de  David,  avait  aliéné  les  châteaux^  pla- 
ces et  seigneuries  de  Montbrun  et  de  Castelbouc,  au 


(I)  Pihces fugitives  du  marquis  d'Aubais  ;  Jugements  sur  ia  «A' 
blesse  de  Languedoc,  seconde  partie,  p.  495. 

(a)  Ibid,,^.  I9S. 

(3)  U  était  seigneur  de  Capluc  pour  un  1 2«,  et  7  exerçait  ton 
autorité  pendant  le  mois  d'août.  Voyez  p.  23. 


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UûwnkJXkt  t 

au    chevrob 
■crompanné  àa 


profit  de  Léon  de.  Chapifelu  de  la  Vigne*  David  ap- 
peh  au  parlement  contre  cette  vente^  qu'il  prétendait 
que  son  père  n'^avait  pas  eu  le  droit  de  faire,  attendu 
que  les  bie&is  cëdés  étaient  grevés  de  substitution.  Ce-» 
pendant  peur  terminer  ce  procès,  il  i^itifia  cette  vente 
en  faireurdeGaspurde  deParis,TeuiredeLéon  déChap^ . 
peiti,  et  d'Anne  de  Chappelu,  sa  fille,  par  acte  du  7  juin 
1606,  passé  devant  Pierre  Maurin,  notaire éttabeUion 
royal  à  Florac*  Il  eut  pour  fils  Jean  P'  qui  suit. 

XVXI.  lean  de  M o&tusiools,  I*^*^  du  nom^  cavalier, 
baron,  de  Roquevîeïlle^  seigneur  de  Mostttejotris,  de 
Liaucouis,  de  Saînt-Marcelljn,  de  Saint-Georges  de  Le- 
vé jac,Inos  en  Paréage,deFranquiran,deVors,co-sei*- 
gneur  de  Capluc,  épousa^  par  traité  passé  au  château 
^e  Montvallat,  le  1 5  août  1610,  devant  Jean  Moisset, 
Bolaire  royal  et  tabellion  en  la  yiUe  et  baronnie  de 
Chaude$aigues ,  Jeanne  de  Moutvallat,  fille  de  Guil-  o.  m 
lauine,  seigneur  de  Montvallat,  de  Miremont  et  autres  J*"i, 
lieux  en  Auvergne,  et  de  feu  Jeanne  deBourbon-Ma-5'°X!;"'»/*/£;. 
lausp.  Le  seignçur  de  Montvallat  constitua  en  dot  a  sa  jj***;;*,^  ^  **•"' 
fille  l'6,600  livres,  et  proroit  de  lui  dofiner  des  habits  '  *"*"*** 
de  noces  suivant  la  qualité  des  deux  maisons.  Jean 
deMostue  jouis  nomma,  le  6  août  1 6  32 ,  ai  Tune  des  quv 
tre  chapeilenies  fondées  en  Téglise  abbatiale  de  Saint- 
Guilhem-le-Désert,  au  diocèse  de  Lodève,  par  feu  ré- 
vérendissimeRaimond  de  Mostuejouls^  cardinal  du  ti- 
tre deSaint-Eusèbe.  Jean  delVIostuejouls  et  Jeanne  de 
Montvallat  se  firent  donmutuel,àtitredegain  de  sur* 
vie^  outre  lei^rpart  afi'érente  dans  leur  communauté, 
d*une  somme  de  10,000  livres,  suivant  acte  passé  de- 
vant François  Vîlalîs,  notaire  royal  à  Liaucous.  Jean  !•' 
fit  son  testament  devailt  le  même  notaire  le  7  juil- 
let 1664,.  (1)  et  prescrivît  sa  sépulture  dans  la  cha- 
pelle de  Notre-Dame  de  Mostuejouls,  au  tombeau  de  ses 
prédécesseurs,  Keu  où  fut  aussi  inhumée  sa  veuve,  in\  - 
v«Bt  son  vœu consignédans  son  testament  du  t8 avril 
1675.  Leurs  enfants  furent  : 


(I)  n  aTait  d^jà  fait  un  premier  testament  le  5  novcmlire  4  6f  6. 


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â4  DE   UOISTUEJQULS, 

!•  François  Il«  du  nom,  dont  on  Ta  parler  ; 

3**  Dominique  de  Mostuejouk,  seigneur  de  Liaucous,  marié, 
par  contrat  du  la  féyrier  4  648,  pass^  devant  Jean  Raoul  et 
François  Vitalis,  notaire  à  Compeire,  aycc  Dorothée  d^ 
GraiUe^  fille  de  tioble  Jean-François  de  Graille,  «seigneur  de 

.  ,  Graille,  de  Seilles,  etc.  H  Tiyait  en  1675  ; 

3^  Dayid  de  MostuejoUls,  seigneur  de  Verceil.  «  Aj^ant  reca 
»  ordre  du  gouverneur  delà  proviUce,  comme  le  reste  de  li 
»  noblesse  de  Guiènne,  de  venir  pour  la  défense  des  frontières 
»  du  gouvernement  que.  les  ennemis  de  l'État  venaient  d'at- 
»  taquer,  et  n'ignorant  pas  qu'il  peut  y  avoir  danger  de 
»'  mort  dans  le  service  qu'il  s'en  va  rendlire  »,  il  filtBon  tes- 
tament le  S  juin  4  674.  11  mourut  le -39  septembre  4676, 
après  avoir  institué  son  frère  sdné  son  héritier  universel  par 
un  second  testament  qu'il  avait  fait  à  Toulouse  le  4  4  du 
même  mois; 

k^  Honoré  de  Mostuejouls,  seigneur  de  Polinhac,  institué  hé- 
ritier universel  de  sa  mère  le  4  8  avril  1675.  Il  fit  son  tes-' 
tament  le  35  avril  4  695,  en  faveur  de  Jean  de  M^tuejoals, 
son  neveu;  il  mourut  sans  avoir  été  marié  le  39  dé- 
cembre 4  705; 

5^  François  de  Mostuejoiâs,  seigneur  de  Bombes,  mort  av»nt 
le  4  8  avril  4675; 

6°  Jean  de  Mostuejouls,  seigneur  de  Franquii'an,  prieur  de 
Liaucous,  vivant  en  1695* 

»    -7*  Jean-Charles  de  Mostuejouls»  seigneur  de  Samt-Georges, 
vivant  en  4  695  ; 

^^  Jeanne  de  .Mostuejouls,  femme  de  noble  Jean  de  Pascal^ 
seigneur  de  Saint-Juery,  morte  avant  l'année  4  675; 

9<>  Marguerite  de  Mostuejouls,  .)      religieuses  -au  prieuré  de 
4  0^  Renée  de  Mostuejouls^         J  Layaudieu. 

XVIII.  François  ïmb  Mostubiouls,    H*  du  nom, 

l>aron  de  Boquévieille  et  de  Saint- Marcellin,  seigneur 

«tf.  utÉÊOci     de  Mostuejouls,  de  Liaucous^  de  Vet,  deFranquiran, 


"teartftlé  «Il  \  d*  Lf' 
MSM,  an  1  d 
rMia  d'èchiqi 
(ent,  et  um 


"'"hiliîwîî^  Capiuc  et  autres  places^  ^efoosa  par  contrat  du  U 
,  «etlm'bordar'i^a'vrii  1654,  pa^  ftu  château  de  Vezins  en  Rouergae, 
T«f^*«*it.iT/*r;  devant  Galïbert,  notaire  à  Saint-Léon,  et  Vitalis,  no- 
^Ap<^au\Ztd0  taire  à  Liaucous,  Marie-Madelaine  d^  Levezov  de 
à1!i"tou'r"d/i3?*  Vezins,  fille  de  feu  messire  Jean  de  Levezou-Roque- 
^to?^''?n/oiir  fort-Morlas  de  Vezins,  seigneur  et  baron  de  Vezins, 
fleLLéeTfléM^Castelniçy,  Comprinhac^  la  Vaisse,  Engarrevaque», 
i>^'!!f^,  ^'  *^  '^  Saint*  Aniai),  Nogaret  et  autres  places,  et  de  feu  dame 


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Aline  de  Garsevah  Marie^Madetaine  de  Vezins  fit  son 
testament  au  cbâteati  de  Mostuejouls  le  26  janvier 
1692,  devant  Vitt^Us,  notaire  royal  à  Liaucaus,  et  fut 
inhamée  dans  la  chapelle  de  Notre-Dame  dudît  lieu 
de  Mostuejouls,  au  tombeau  de  soa  mari.  Elle  en 
avait  eu  trois  fils  et  trois  filles  : 

!<*  Jean,  II^  du  nom,  dont  nous  allons  parler  :      , 

3**  Joseph  de  Mostuejouls,  légataire  de  David,  86& oncle,  le  M 
septembre  1 676  et  de  sa  mère  le  26  janyier  1 692  ; 

5°  Honoré  de  Mostuejouls  ; ,  , 

A^  Marie*-Anne  de  Mostuejouls,.  mariée  :  l^^aVeç  noble  Jacques 
de  i^on/ia/,.  seigneur  de  la  Jonquière  ;  %°  par  contrat  passé 
devant  Rames,  notaire  àSaint-Affrique,  le  22  décembre  1698, 
avec  François-Pàul  de  Solages  ,  marquis  de  Carmeaux  , 
fils  4c  Paul,  de, Solages,  chevalier,  seigneur  de  Kohal ,  dé 
Saint^Etieni^e  de-  Nocoules ,  de  Lauras,  de  Saint-Pri- 
vat,  etc. ,  et  de.  Geneviève-Catherine  de  Moustier.  Par  le 
testament  qu'elle  fît  le  24  mars  1700,  devant  Gros,  notaire 
royal  à  Saint- Afinque,  elle  institua  son  mari  son  héritier  i 

5^  Gabrielle  de  Mostuejouls»  religieuse  à  Milhau  ; 

6^  Françoise  de  Mostuejouls,  r^gieuse  au  monastère  de  No- 
nenque; 

XIX.  Jean  bb  Mostuejouls,  II*  du  noia,  ehevalier, 
seigneur  baron  de  Mostuejouls ,  de  Roquevieille,  de 
Liaucous,  de  Yet,  de  Franquiran,  de  Bombes,  de 
Cèzes,  de  Yerceil,  de  Polinhac^  de  Saint-Georges  de 
Lévejac^  de  Saint-Marcellin,  dlnosenPareage,.  co*- 
seigneur  de  Capluc,  s'allia,  par  contrat  du  15  juin 

1694,  passé  devant  Antoine  Yitalis,  notaire  royal, 

avec  Jeanne  d'IzARN  db  Fraissinet,  fille  de  messire  ^^^^  .^^ 
Bernard  d'Izarn  de  Fraissinet,   comte  de  Valady,  **""«»«:  "'^ 
seigneur  de  Servîères,  de  Golinhac^  de  Saint-Salur-dwïr^\;M«trfS 
niri,  de  Saint--Jean,  de  Muret  et  autres  places,  et  de  î;X'dê*îîïîîii  * 
dame  Marie  de  Loubeyrat,  dame  de  Muret.  Jean  II 
parait  ou  intervient  dans  divers  acles  des  23   avril 

1695,  20juilletl717,6  mars  1718  et28  janvier  1719. 
Ses  enfants  furent  : 

1  «>  Joseph-Honorë,  dont  Tarticle  suit  : 

3^  Jean-Charles  de  Mostuejouls,  ne  le  30  mai  1698»  baptise  le 


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M  BE   «fOSSDBBJOUUS. 

A4  ëans  Téglise  paroisaiale  et  Mottuejoials.  il  fit  let  praiY^ 
de  noblesse  pai^k*  être  reçu  chevalier  de  justice  de  l'ordre 
de  Malte»  le  SO  juillet  1 717  ; 

0*  Ma  rie- An  ne-Charlotte  de  Mostuejouls^  e'pouse  du  seigneur 
4/e  Peirelade  ; 

4®  Marie- Jeanne  de  Mostuejouk,  ^o^e  de  M«.<^ii  Cajrlarde 
Taussac,  . 

XX.  Joseph«HoBoré  bb  ]VIo8tuejoui..s^  chevalier, 

baron  de  Mostuejoub,  seigneur  de  Liaueous,  de  Saint- 

MarcelUn  ,   de  Yet  y  de  Franquirap ,  de  Bombes , 

Vors,  Inos  en  Pareagé>    Massegros,    Cèzes,  Sainl- 

%   Oeorges  de  Lévejac ,  MontTergnes  ,    Bonnevîelle^ 

Capluc  et  autres  places,  épûiusa,  par  contrat  passé 

au  château  de  Bournazei,  au  diocèse  de.Rode;z^  le 

28  janvier  1719,  derant  François  Brtinet,  notaire 

royal  à  Bournazel,  et   Jean  Vitalis,   notaire  royal 

w  Br»M>ii.BovMv.  à  LtaucouSy  Jacquette  de  ]3]disso9de  Boornazei.,  fille 

ffot  k  wxhUt»^  a«  de  feu  baut  et  puissant  seigneur  messire  fiaimond  de 

t.7R^r;"bï;Iédt^^  chevaUer,  comte  de  Bouriîazel,  seigneur  de 

"mé^^dT^'p.'pùu;.";'^^*™^'?  Uelcastel,  la  Motte,  Roussenac,  etc.,  et  de 

if$»uy  dMbiiiuuii  ' ia  haute  et  puissante  dame  Marie-Anne  de  Loubens- 

Verdalle.  Le  baron  de  Mostue  jouis  reçut  un  aveu  le 

9  mai  1741»   H  esc  rapp^  <avec  sch^l  .épou3e  dans 

«ombre  de  titanes  conçeroAiU  li^ùrs  c^âuajts^  dont  le» 

jDoms  suivent  : 

•*  Jean- Pierre,  mentionne  ci-après  ; 

%9  Oaude-Charles  de  Mostuejouls,  prieur^  seigneur  de  Cati» 
en  Quercy»  8oti»-prëcepteuF  des  enfants  de  France  en  474»0. 
premier  aumônier  de  Mad^une,  en  i  778,  {dace  qu'il  a  reBi- 
plie  jusc^n'en  4790,  .chanoiner«iomte.  de  Brioude  en  4775, 
abh^  commendataire  de  Saint-Vincent  de  Senlis,  pub  de 
Saint-lVicolas  d'Angers,  chanoine  du  chapitre  de  Saint-Jean 
de  Lyon.  Pendant  if^^ucation  des  princes,  Gh  du  Daapbio, 
Tabbe'  de  MostVjejouls  fut  spécialement  a^ehe  à  M.  )* 
comte  de  Proyence  (  depuis  Louis  XVIII  ).  Ce  prince  l'ho- 
nora toujours  de  sa  confiance,  et  continua  de  s'entretenir  sou- 
vent avec  lui  de  sciences  et  de  littérature,  qu'il  avait  culUr 
vécs  avec  ardeiir  «t  succès^  pendant  tout  le  temps  de  9o& 
éducation.  L'abbë  Proyard,  dansla./^ie  du  Daiffhin,  père 
de  Louis  XVl  (4),  raconte  que  ce  prince,  attentif  à  donner, 

(I)  (Jaatrième  ëdidon,  impr.  à  Lyon  en  4  7S4,  chez  Brui?set- 
Poalus,  p.  486,486.. 


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eo  pr^ence  des  jeunes  princes,  des  marqRes.  de  considéra- 
tion et  d*estime  aux  personnes  qui  avaient  pail  à  leur  édu- 
cation, ayant  hi  un  jour  dans  Y  Histoire  ecclésiastique  que 
Saint'Flour  ayait  étë  érigé  en  évéclié  en  faveur  d'un  abbe 
de  M ostuejouls  (  Raimond  )  qui  fut  ensuite  cardinal ,  il  Bx 
venir  le  duc  de  Berry,  et  après  avoir  lui  avoir  fait  lire  l'ar- 
ticle, il  lui  dit  :  «  Vous  voyez,  mon  fils,  qu'il  y  a  longtemps 
que  les  talents  et  la  vertu  sont  reunis  à  la  naissance  dans  la 
faraiUIe  ^e  M.  ûe  iMostuejouk,  votre  sous-précepteur.  Celui 
dont  il  est  ici  question,  était  un  de  -ses  grands  oncles;  » 

3^  Jean  €Kodefroi  de  Mostaejoitls,  baptisé  en  Téglise  de  Mos- 
tuejoub,  le  $t  janvier  1741.  H  fit  ses  preuves  de  noblesse,  le 
10  juin  1766,  pour  être  reçu  ebaneine-comte  du  chapitre 
royal  de  Saint-Julien,  de  Brioude  ; 

40  Marie  de  Mostuejouls,  mariée,  par  contrat  du  46  août  i  743^ 
avec  Jean -Baptiste  de  MaiUan,  chevalier,  seigneur  de  la 
Gaze  et  de  Grandlac,  Ûis  de  Jean-Baptiste  de  Maillnn,  che>- 
valier^  seigneur  de  Maillan,  de  la  Caze,  de  jM^eville  etc., 
et  de  dame  Jeanne  de  Brun  d^  Montesquieu  ; 

8»  Marguerite  de  Mostuejouls,  mariée  à  M.  de  là  Deveze,  sei-^ 
gneur  de  Naujac;  .  *  . 

t^  Marguerite  de  Mostuejouls,  reçue  en  t77i  cbanmnesse- 
conLtesse  de  Tinsigne  chapitre  de  Remiremont  ;  quelques- 
années  après  elle  fut  nommée  lieutenante  de  rabbesse(l),. 
madame  la  princesse  Charlotte  de  Lorraine,  fille  de  la  com- 
tesse de  Brionneet  sœur  du  tfHncc  de  Lambesc,  grand  écuyer 
de  France,  sous  Louis  XVi.  Après  la  mort  de  la  princesse 
de  Liorraine,  S.  A.  S.  la  princesse  Louise  de  Condé,  qid 
lui  succéda ,  continua  la  comtesse  de  Mostuejoùb  dans  la 
dignité  de  lieutenante  qu^elle  remj^t  jusquVn  1790,  épo- 
que de  la  révolution  et  d<  la  destruction  des  'établissement» 
religieux.  Elle  émigra  et  passa  quelques  années  «n  Alle^ 
magne.  Rentrée  ensuite  dans  sa  Emilie,  elle  y  est  déeédée- 
au  mois  de  mai  18 15. 

XXI.  Jean-Pierre,  marquis  de  Mostuejouls,  sei- 
gneur baron  de  Saint-Marceliin,de  Liaucous  et  autres 
E laces,  né  à  Mostuejouls  le  18  mai  1721,  fut  nommé 
eutenant  en  second  de  la  compagnie  de  Langle,  au 
régiment  du  Roi,  infanterie,  par  lettres  du  15  avril 
1744,  et  aide-Kie«€amp  du  prince  de  Clermonl.  Un 
certificat  du  duc  de  Btron,  pair  de  France,  chevalier 

(l)  Cçtte  'dignité  donnait  \9r  4rQit  de  présider  U9  ti^bupial, 
chargé  de  rendre  la  justice  a  tous  Us  maaux  de  Tobba^e,  et  de  la: 
zq^résent/er  dans  toutes  les  ocçaakfis  iat^pioriantes. 


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38  OIS    MOSTtBJOtILS. 

({es  ordres  du  Roi,  lieutenant-général  de  ses  armées,, 
et  colonel  du  régiment  des  gardes-françaises  ,  daté  à 
Paris  le  9  février  1747,  porte  que  M.  de  Mostuejouls 
avait  servi  avec  distinction  dans  le  régiment  du  Roi, 
et  notamment  à  la  bataille  de  Fontenoy,  où  il  avait 
montré  autant  de  valeur  que  de  bonne  volonté,  quoi- 
quHl  né  fut  pas  obligé  de  s'y  trouver,  n'étant  plus 
alors  dans  ledit  régiment.  Il  épousa,  par  contrat  passé 
devant  Collet  et  Chomel,  conseillers  du  roi,  notaires 
au  châtelet  de  Paris,  le  14  février  1765,  haute  et 
puissante  demoiselle  Marie-Françoise-Adelaîde  le 
t»  FiLbtov  I»  LA  Filleul  de  LAt]HAPELLE,  fille  de  feu  haut  et  puissant 


C"**«A«:      seigneur  Alexandre  le  Filleul,  marquis  de  la  Chapelle 


d'asur,  au  lion  d'or.  " 


r.'îiîïi^.nfaÏÏ®'^  de  haute  et  puissante  dame  Jeanne-Françoise- 
y^  ^^^^^^•"»«»  Hélène  Chardon  de  Tilliers,  et  sœur  d'Alexandre- 
François-Marie  le  Filleul,  comte  de  la  Chapelle,  lieu- 
tenant-général des  armées  du  roi ,  granil*-croix  de 
Tordre  de  Saint-Louis,  mort  en  Angleterre  en  18.10, 
près  de  Louis  XYIII^  dont  il  était  ministre.  Le  mar- 
quis de  Mostuejouls  fit  foi  et  hommage  au  roi,.auba- 
rean  des  finances  de  la  généralité  de  Montauban  le- 
22  février  1771:, pour  la  tel^etseigneurie  de  Liaucous, 
avec  toute  justice,,  haute,. moyenne  et  basse^  mouvante 
de  S.  M.  à  cause  de  son  comté  de  Bouergue.  Il  fat 
nommé  par  le  roi,  le  11  août  1779,  comme  membre 
*  de  la  noolesse,  pour  faire  partie  de  l'assemblée  pro- 

vinciale de  la  Haute-Guienne.  Il  est  mort  au  mois  de 
février  1805,  Sa  femme  estdécédée  le  23  mars  1823. 
De  Içur  mariage  sont  issus  : 

1  *  Charles-François- Alexandre,  dont  Tarticle  suit  ; 

2°  Jean<-Raimond-Auguste  de  Mostuejouls»  n^  ^^  24  novembre 
1773.  Entre  dans  les  pages  de  la  chambre  de  Monsieur 
(depuis  Louis  XVIII)  ,  en  4  785»  il  fut  nommé  officier  au 
régiment  de  la  Fère,  infanterie,  en  47ST,  et  passa  ayec  les 
officiers  de  ce  régiment  à  Farmée  de  G>ndé-,  où  il  servit  jus* 

2u*à  la  retraite  de  ce  corps  en  Rnssie.  Q  fut  blessé  a  Taflaire: 
*Ober-Kamlach  en  Bavière.  Retiré  a  Vienne  en  Autriche, 
'  il  est  décédé  en  1 8f  f  ^  sans  postérité  ; 
9^  Victor-Louis-Joseph  de  Mostaejoub,  né  le  19  mars  4775i 

ecclésiastique,  mort  en  1 830  dans  sa  famille  ; 
4^  Louis-Françots-Ouion-René  de  Mostuejouls,  né  en  1777. 


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En  I84i»  il  entra  dans  les  gcrdes  du  corps  an  roi»  com- 
fMignîe  de  Wagram,  où  il  resta  jusqu^au  licenciement  de 
cette  compagnie  ; 

'5<*  Antoine  Hippoly  te-iVinédée,  dont  Fartide  viendra  après  ce- 
lui de  son  frère  aîné  ;  . 

«<»  JoM^phinede  Mostuejouls,  luariëe,  en  f78^,  aiFec  Antoine.- 
Alexis  de  Lei^ezou  de  Lusenqon  de  P^ezins,  yicomte  de  Ve- 
zîns  ;     . 

70  ConsUnce-Adelaïdfe  de  Mostudouls,  ^  chanoinetecsderin. 

go  Charlotte  de  Mostuejouls,        ^  "S'»^  chapitrede  Re- 

•»        '  f  mireraont  en  4  787; 

90  Agathe  de  Mostuejouls,  raor^  sans  alliance  au  mois  d'octo- 
bre 1845;  ^ 

AO^  Alexandrine  de  Mostuejouls,  née  en  1791. 

XXII.  Charles-FraTiçoîs-Alexandre,  coiïit^DEMos- 
"ïiîEJouLs,  pair  de  France,  ne  le  16  janvier  1769, 
i>aptisé  le  même  jour  en  îëglîse  paroissiale  de  Mos- 
tuejouls^  entra  aux  pages  de  Madame  en  1783.  Il  fut 
nommé  officier  au  régiment  de  Bassigny ,  dont  son 
'oncle,  le  comte  de  la  Chapelle,  était  colonel,  en  1788, 
puis  au  régiment  de  Champagne  ;  passa  en  Allemagne 
avec  les  officiers  de  son  corps,  et  nt  la  campagne  de 
1792  comme  aide-de-camp  de  son  oncle,  le  comte  de 
la    Chapelle  ,    alors   major-général    de  1  armée  des 
princes  français.  Il  passa  ensuite  au  corps  de  Condé, 
où  il  fit  les  campagnes  suivantes  jusqu'en    1736.  Il  se 
retira  à  Vienne  en  Autriche,  alla  à  Mo  Au  avec  le  ma- 
réchal comte  Rzewski,  hettman  de  Pologne,%t  y  assista 
aa  couronnement  de  Tempereur  Alexandre  en  1801. 
Rentré  dans  sa  famille, en  1 803,  ilépousa  en  premières 
noces,  le  31  août  1808,  Virginie  de  Moktcalm-Gozon,  MMoHTCàw-Goww 
mer»  sUs  enfants  le  28  novembre  1811.  Il  fut  élu  3w^"ôJ>^:LÎ 
en  1812  membre  du  conseil  général  du  département  ^SJi^ï'J^X** 
de  FAveyrou,  et,  comme  président,  chargé,  en  1814,>jj;"^^2^;Jj^J„*»j 
de  porter  aux  pieds  de  LouisXVIII  Thommage  et  les  fé-  ?^^"j"/;3J"*'  '"•' 
licilations  de  ce  département.  En  1820,  le  comte  de^"""' 
Mostuejouls  fut  élu  membre  de  la  chambre  des  dé- 
«pûtes,  et  réélu  successivement  jusqu'en  1827.  A  celte 
époque  il  fut  appelé  à  la  chambre  des  pairs  ,  où  il  est 
Testé  jusqu'à  la  révolution  de  1830,  Il  avait  été  nommé 


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DR  Nartbvh.; 


m'  GtAMOKAisn  : 


40  DE   UOSTY7BJ0ULS. 

cbevfttier  de  Perdre  de  Saînt-Louïs,  le  4  novembre 
1314,  inspecteur  des-  gardes  hationales  ea  1816,  et 
chevalier  de  l'ordre  de  la  Légion  d'Honneur,  le  11 
aoât  de  cette  année.  Il  a  épousé  en  secondes  noces, 
le  30  juillet  1816,  Edmée-Louise  de  NamtbdiL)  dé^ 
oédée  aussi  sans  en&nts  le  13  avril  183*6.  Le  comte 
de  Mostue jouis,  se  voyant  sans  postérité ,  a  appelé 
auprès  de  lui  le  fils  aine  de  son  frère  Atnédée,  dont 
l'article  suit. 

XXIL  Antoine-IIîppolyte-Amédée  de  Mostuejouu, 
né  en  1778^  a  été  élu  eiï  1 827  ihembre  de  la  chambre 
des  députés,  où  il  a  siégé  jusqu'en  1830,  et  a  été 
nomme  membre  delà  Légion  d Honneur  ea  1329. 
Il  habite  le  château  de  l'Arcade  prés  de  Gignac 
(Hérault).  Il  a  épousé,  eix  1802,  Henriette  de  Grahi>- 
SAiGKE  d'Hautbaîve,  morte  en  1839.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 


i  '^  Armand,  doBt  Partide  suit; 

2<^  Dîeudoontî  de  Mostuejouls  ; 

5°  Raimond  de  Mostuejoub  ; 

A**  Aime  de  Mostuejouls; 

5°  Ala2acie  de  Mostuejoub,  née  en  4  80B,  mariée,  en  I8SS, 
aTec  Edouard,  baron  de  LejrroUe ,  conseiller  à  la  cour 
royale  de  Montpellier; 

60  Emilie  d^fostuejouls,  nëe  en  1808. 

XXULi Armand,  vicomte  de  Mostubjoiils»  né  en 
1812,  a  épousé,  le  9  août  1834,  Mélanie^Sléphanie  i>b 
nmi.Tb^'Sî!  1-KVEzou  DE  Vezims,  uéc  le  31  octobrjs  1812.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

1  ®  Lt>ui9-Charles«-Ferdinand  de  Moâtuejouls,  nele  2^uilR  840. 

2«  Cécile  de  Mostuejouls  ; 

30  Aiglinede  Mostuejouls,  nëe  en  4836. 


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PANDIN, 

JSeigneurs  db  Bbaubegaro,  des  PaullaudiIikes,  des 
Jauriges,  du  Treuil,  de  Romefort,  des  Martres, 
baronsn^  Toukay-Boutonne^  comtes  de  Narcillac/ 
seigneurs  dbBiarge,  de  Saimt-Hypolite,  duChail,  . 
du  Peux,  de  Chateauheuf,  de  Lussaudière,  etc.  &i 
Poitou^  Angoumoisy  SairUonge^  au  pays  dj4unis 
jet  jen  Languedoc. 


ÂRMBS  :  d'azur^  a  trois  pals  d'argent;    au  thefeûusu 
de  gueules ,  chargé  de  S  fasces  d'or  ;  h  la  bande 
du  même,  brochante  sur  le  tout  (1). 
Couronne  de  comte. 
Supports  :  deux  licornes. 

La  famille  PANDIN  est  originaire  du  Poitou ,  et 
passe  pour  très-ancienne  dans  cette  province.  Un  ar- 
rêt contradictoirement  rendu  par  la  cour  des  aides  de 


{i  )  Armoriai  de  la  généralité  de  Poitiers ,  dresse  en  exécution 
de  redit  de  <696,  fol.  H 5,  1<6,  415  ;  Armoriai  de  la  généra- 
li     de  Limoges,  id,,  fol,  20*,  à  la  Bibliothèque  du  roi. 

•  1        • 


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TkJUDlV     DE    ROMEFORT. 


BRANCHE  DE  ROMEFORT  ET  NARCILLAC. 

VIL  Jean  Pandin,  VP  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Boisgrand,  du  Treuil,  de  Romefort,  etc.,  second 
fils  de  Jean  V*,  seigneur  de  Beauregard,  et  d'Hélène 
le  Cocq,  épousa,  par  contrat  passé  à  Saint-Jean  d'An- 
gely,  le  15  décembre  1670,  devant  Senède,  notaire 
»v  5*j»i6i  :  royal,  Quezia  nu  Sauvage,  fille  de  feu  Samson  du 
Sauvage,  écuyer,  seigneur  de  Romefort,  et  de  feu 
Elisabeth  Gourlaiier,  et  sœur  et  héritière  de  Léonard 
du  Sauvage,  seigneur  dudit  lieu,  mariage  qui  fut  cé- 
lébré d'après  les  cérémonies  de  la  religion  réformée. 
M.  Colbert  du  Terron,  intendant  des  provinces  d'Au- 
nis  et  d'Angoumois,  certifia,  h  28  juin  1674,  que  Jean 
Pandin^  seigneur  de  Boisgrand,  s'était  rendu  à  Ro- 
chefort  avec  armes  et  chevaux^  pour  s'opposer  aux 
entreprises  que  les  ennemis  auraient  pu  former,  soit 
d'une  descente,  soit  du  siège  de  quelque  place  dans 
l'étendue  des  côtes  desdites  provinces.  Jean  Pan d in 
et  sa  femme  firent  leur  testament  mutuel  sous  seings 
privés  au  lieu  du  Treuil,  paroisse  de  la  Faye,  le  25  sep- 
tembre 1694.  Ils  ne  vivaient  plus  en  1704,  et  avaient 
hissé  deux  fils: 

i  9  Gaspard  Pandin,  écujer,  seigneur  de  Romefort.  Il  servit 
au  ban  de  la  province  d'Angoumois  en  1703,  ayec  son  frère 
Charles,,  et  fit  avec  lui  un  partage,  puis  un  échange  les  5 
janvier  4  704  et  42  janvier  4705.  Il  mourut  sans  avoir  été 
marié  ; 

3°  Charles,  qui  a  continué  la  descendance. 

VIIL  Charles  Pandiw,  chevalier,  seigneur  de  Ro- 
mefort, du  Treuil,  de  Beauregard,  de  Biarge,  des 
Martres ,  etc.,  servit  au  ban  de  la  province  d'Angou- 
mois, dans  l'escadron  commandé  par  M.  de  Rulle,  sui- 
vant un  certificat  du  marquis  de  Villette-Marsay,  lieu- 
tenant-général des  armées  du  roi,  daté  de  Rochefort 
le  24  août  1702.  Il  épousa,  par  contrat  du  8  avril 
n04,  passé  en  la  viile  de  Cognac  devant  Roux  et  J*  de 


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VA^mV    DE   BEAUB EGARD.  3 

SB  LA.  Lande,  avec  laquelle  il  est  rappelé  dans  le  con*     osLâUsDi: 
tral  de  mariage  de  Jean  II*,  leur  fils  unique,  qui  suit.  fZé  Ai  '«»op7«  •!*«« 

chef  d''azur,  charf(à 

III.  Jean  PAimiN,  IP  du  nom^  ecuyer,  seigneur  de  g"'t. 
Beauregard,  épousa,  en  sa  maison  noble  dudit  Beau- 
regard,  par  contrat  du  4  mai  1536,  signé  Barreau, 
notaire,  Marie  Sapinaud.  Il  fit  foi  et  hommage  et      SiF.iiàt<D: 
fournit  aveu  et  dénombrement  au  marquis  dç  Nesle  uïïe"!;". ""''*** 
et  à  la  dame  de  Martreuii,  le5  7  mars  et  7  juin  1547, 

«t  le  11  novembre  1569.  De  son  mariage  sont  issus  : 

1<*  Jean;  III^  du  nom,  qui  suit  ;^  • 

a*  Marie  Pandin.  Elle  ëtaît  reuve  de*nobIe  Jaèques  €'hatletf 
lors  d^un  partage  qy''elle  fit  aiFec  son  frère  le  1 6  juin  4  5%7 . 

IV.  Jean  Paiïbin,  IIT*  dp  nom^  écuyer,  qualifié 
sieur  des  Paillandières  du  vivant  de  son  père,  et  de-* 
puis  seigneur  de  Beauregard,  est  nommé  dans  divers 
actes  des  30  mai  et  20  septembre  1577,  7  juin  1583, 
25  février  1585,  12  juin  et  17  août  1592.  Il  avait 
épousé  Marie  du  Jau,  avec  laquelle  il  vendit  uqe  mai-  ^ 
/son  par  acte  du  8  février  1608.  Il  mourut  avant  le  4  iVwr.' 
mars  1609.  Sa.  veuve  rendit  un  aveu,  le  18  juin  1614, 
^u  chapitre  de  Saint-Hilaire  de  Poitiers,  à  cause  de  4a 
terre  et  seigneurie  de  G)urcosme.  Leurà  enfapts  fu- 
rent^ 

1  «  Jean,  IV®  du  nom,  dont  on  va  parler  ;  , 

^^  Josias  Pandin,  ëcuyer,  mort  ayant  l'année  1636  ; 

m 

Z^  Gaspard  Pandin,  ëcuyér,  sieur  desMarfots.  Il  fit  lâi  par- 
tage avec  son  frère  atné  le  2  septembre  1612.  On  juge  par 
Tordre  des  temps  qu'il  peut  avoir  eu  pour  fils  : 

Josias  Pandin,  écujrer,  seigneur  des  Jarriges,  marie  par 
contrat  passe  devant  Pigeon,  notaire  à  Poitiers,  en 
4  625  ,  avec  'EsÛier ,Picquet  (l). 


(i)  Josias  Pandin  a ët^  Pau teur  d'une  branche  qui,  lors  delà 
revocation  de  Fëdit  de  Nantes  (1685),  s'expatria  et  se  retira  en 
Prusse,  où  elle  existe  encore  aujourd'hui.  Cette  brancbe  avait 
alors  pour  chef  Joseph  Pandin  des  Jarrige^f  marie  avec  Fran- 
çoise Boilçaa  {  famille  également  réfugiée) ,  sœur  de  Henii  Boi- 


nn   Jic  : 
fascé    onde    d'or   et 


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4  PANmir   DE   BEAURCGARD. 

V.  Jean  Pahdin,  IV*  du  nom,  écuyer,  sieur  des 
Paillandières ,  puis  de  Beauregard  après  la  mort  de 
son  père,  épousa,  par  contrat  du  Î2  mars  1594^  Ma- 

bah^oi:  rie  Barbade.  Tous  deux,  de  concert  avec  Elisabeth 
Barbade,  sœur  de  Marie,  et  son  époux  Jean  Barberin, 
âieur  du  Bost,  passèrent  une  transaction,  le  23  juillet 
1603  ,  avec  les  religieux  carmes  de  Mortemart.  Jean 
Pandin  fit  une  acquisition  d'héritages,  par  contrat 
passé  devant  Permel,  notaire,  le  27  janvier  1609,  et 
vivait  encore  en  163!2.  Sa  succession  et  celle  de  sa 
femme  furent  partagées,  par  acte  ^igné  Gallais^  le  10 
novembre  1636,  entre  reurs  enfants,  savoir  : 

<•  Jean,  V«.da  nom,  qui  suit  ; 

2*  J^suë,  f^r  du  nom,  auteur  delà  BRiircBB  db  LvMAtJOiimB, 
rapportée  à  son  rang  ; 

3»  Gaspard  Pandin,  ecaycr,'8ieur  des  Loges,  virant  le  l*'  avril 
1664;       • 

4*  Josias  Pandin,  écuyer.  Sa  succession  et  celle  de  son  oncle 
Josias  firent  aussi  l'objet  du  partage  de  1 636. 

VI.  Jean  Pawdin,  V*  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
Beauregard,  fut  déchargé,  comme  noble  de  race,  de  la 
cotisation  du  ban  et  arrière-ban,  par  ordonnance  des 
commissaires  députés  sur  ce  fait,  rendue  à  Paris  le 
10  mars  1643,  sur  la  production  de  ses  titres.  (  Ca- 
bîhet  du  Saint-Esprit.  )  Il  avait  épousé  â  Poitiers, 
^r  contrat  du  29  avril  162S,  passe  devant  Gaultier 


leau  de  Castelnau ,  capitaine  des  grenadiers  à  cheval  de  Brande- 
bourg, et  de  Louise  Boileau ,  épouse  d^Abel  de  Ligounier,  fîrère 
du  lord  de  Ligounier,  gênerai  des  armées  britanniques.  De  ce  ma- 
riage était  issu  M.  Pandin  des  Jat^riges,  chancelier  du  grand  Fré- 
déric. (  Dictionnaire  de  la  noblesse^  par  la  Chenaje  des  bois , 
in-4^,  t.  n,  p.  685.)  Pierre  Pandin^  écuyer,  sieur  des  Jarriges, 
frère  de  Joseph,  resta  en  France  et  fit  registrer  ses  armes  à  Tar- 
morial  général  de  Poitiers  (  fol.  413  )  en  4698.  Il  les  portait,  sans 
doute  ^n  signe  de  brisure,  comme  il  suit':  Coupé ,  au  \  de  gueu- 
les, a  ^fasces  d'or;  au  9  d*azur,  k  S  pals  d!  argent  ;  à  la  bande 
d*Qr^  brochante  sur  le  tout. 


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PAJ<iDIN    DE    LUSSAUDIÈRE.  13 

•4°  -Josué,  H^  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

2®  Anne-Madelainc  Pandin  ; 

S*»  Marie  Pandin,  mariée  avec  messire  Jacques- Alexis  de  Bos- 
quevert,  e'cuyer,  seigneur  de  Vaudelaigue; 

k"*  Angélique  Pandin,    épouse  de    messire  Pierre    Pandin^ 
écuyer^  seigneur  de  Châteauneuf. 

Vni.  Josué  Pakdiw,  II*  du  nom^  écuyer,  seigneur 
de  Lussaudière,  enseigne  au  régiment  de  Craon- 
Prince,  au  service  des  États  Généraux,  épousa,  par  con- 
trat passé  à  Maëstricht  en  1722,  devant  F.-B.  de  Ma- 
linne^  notaire  public,  Marie  db  la  Yierre,  fille  d'Abra- 
ham de  la  Vierre,  natif  du  Perron,  au  pays  de  Gex  , 
capitaine  au  service  du  roi  de  Prusse,  et  de  dame 
Judith  Bassenge.  Josué  II  n'est  rentré  en  France 
qu'après  un  exil  de  21  ans.  Le  18  octobre  1727,  sui- 
vant acte  passé  à  Lussaudière  devant  Banlier  et  Bref-  ' 
fard,  notaires  à  Saitit  Maixent ,  il  fit  avec  Anne-Ma- 
delaine  Pandin,  Jacques-Alexis  de  Bosquevert  (tuteur 
d'Amable-Louis,  Joseph  et  Marie-Jeanne  de  Bosque- 
vert, ses  enfants  mineurs,  et  de  feu  dame  Marie 
Pandin  ,  son  épouse)  ses  sœur  et  beau-frère,  le  par- 
tage des  successions  de  Gaspard  Pandin  et  de  dame 
Anne  Brunet,  leurs  père  et  mère.  Josué  II  mourut  à 
'Lussaudière  le  11  septembre  1731.  Marie  delaVierré 
lui  survécut  long-lemps  et  mourut  après  Tannée  1769. 
Elle  en  avait  eu  deux  fils  et  cinq  filles  : 

\^  Gaspard  Pandin,  écuyer,  seigneur  de  Lussaudière  par  par- 
tage avec  ses  frère  et  sœurs,  le  a  avril  1 760,  mort  sans  pos- 
térité ; 

2**  Josué,  in®  du  nom,  qui  suit  ; 
5**  AngiSique  Pandin  ; 
4*  Marie  Pandin  de  la  Cîbandière  ; 
5*  Henriette-Madelaine  Pandin  ; 
6^  Elisabeth  Pandin  de  la  Touche  ; 
^T*  Angélique-Marguerite  Pandin. 

IX.  Josué  Pandin,  IIP  du  nom^  chevalier,  seigneur 
de  Lussaudière  et  autres  places,  épousa,  par  contrat 
•du  4  avril  1769,  passé  au  Breuil-Broussard,  devant 


DE    LA    ViBIkRB  : 


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Ballancl  el  Prat,  notaires  royaux  en  Ajogoumols^  Jutie^ 
Brormo-  Elisabclh  Broussard,  fille  de  feu  messire  Théodore 
Broussard,  sieur  de  Villairet  et  en  partie  du  Breuil- 
Broussard,  et  de  dame  Marie-Madelaine  de  la  Porte. 
Josué  III  est  décédé  à  Lussaudière  au  mois  de  dé- 
cembre Ï798.  Sa  veuve  est  décédée  au  même  lieu  le 
27  avril  1825.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  *  Gaspard -Jacques  dont  TarUde  snit  ; 

S*  Josuë'Louis,  mentionné  après  la  postérité  de  son  frère  atné  ; 

S*  Madelaine-^isabeth  Pandin,  née  le  S8  juillet  1770,  morte 
au  mob  d'arril  4  774  ; 

4*  Aimée^ulie-Françoise  Pandin,  née  le  e  aoAt  1781,  morte 
le  lendemain. 

X.  Gaspard-Jacques  Pandut  be  Lussaudi£rb,  che- 
valier, né  le  20  janvier  1772,  émigra  au  cominçace- 
mentdela^  révolutionne!  épousa  s^Amsterdam,  au  mois 
iiii.Ex  :  de  janvier  1796,  Ànna-»Christina  ÏIaagbk,  décédée  à 
Lussaudière  le  6  novembre  1831.  De  ce  mariage  il  a 
deux  enfants  : 

4*  Garolîûa-Chrîstina-Elisabeth  Pandin  de  Lussaudière  ,  née 
au  mob  d'ayril  41Ô7,  mariée  en  iévrier  48ao,  avec  M»  de 
Xaubierf  avocat  à  la  cour  royale  de  Paris  ; 

2®  Charlotte-Louise-Germaine  Pandin  de  Lussaudière  ,  née  i 
Lussaudière  le  Si  juillet  1801 ,  mariée  I®  avec  M.  Guille  des 
Buttes  y  cheyatier  de  la  Légton-d'Honneur  et  ancien  officier, 
décédé  à  la  Mothe-Saiate-Heraye  le  48  noTembre  4834  ;  9<* 
le  8  septembre  4  8  34,  avec  M.  Poinsignon^  alors  chef  de 
bataillon,,  aujourd'hui  colonel  du  .4  4«  régiment  de  ligne,  an- 
cien capitaine  des  grenadiers  de  la  garde  royale,  officier  de 
la  Légion  d'Honneur,  cheyalier  de  f  ordre  de  Saint-Louis , 
et  de  Tordre  de  Saint^Feidinand  d'Espagne  de  seconde 
classe. 


X.  Josué-Louis,  chevalier  Pandin  de  Lussaudière, 
né  le  17  mai  1777,  a  fait,  avec  son  frère  aîné  Gaspard- 
Jacques,  les  preuves  requises  pour  leur  admission 
comme  officiers  au  service  militaire  devant  AI.  Ché- 
rin  fils,  généalogiste  des  ordres  du  roi,  le  19  mai 


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PANDIN    DE   LUSSÀUDIÈRÏ.  Th 

1788  (1).  7osué-Louîs  a  épousé  en  Saintonge,  en  fé- 
vrier 1802,  Emilie  Basset,  décédée  dans  sa  terre  de 
Chavroux  près  Pons,  en  1832.  De  leur  mariage  sont 
issus  un  fils  et  trois  filles  : 

I*  Thëodore-Charles  Paadin  de  Lussaudiére,  ne  en  4  807, 
non  marie  * 

S*  Pauline  Pandin  de  Lussaudière,  mariée  en  février  1829  , 
airec  M.  Maillard,  ministre  président  de  Téglise  consisto- 
riale  de  Bordeaux.  Elle  est  décédée  au  mois  de  janvier  4  850; 

Z*  Nelly  Pandin  deLussaudière,  non  mariée  ; 

k^  Ermance  Pandin  de  Lussaudière,  mariée,  en  octobre  4  8S4, 
avec  M,  le  chevalier  de  Court, 


La  famille  de  Pandin  tient  par  ses  alliances  à  celles 
de  Boscal  de  Real,  de  Saint-Legier,  de  Lescours,  de 
Baccalan,  leTonnellier  de  Breteuil,  d'Agrain^  de  Ses- 
maisons,  de  Lambilly,  de  la  Tour  du  Pin-Chambly , 
Godard  de  Belbeuf,  de  Pazzis,  des  Monstiers  de  Mé- 
rinville,  de  Harcourt,  Choppin  d'Arnouville,  d*Ailz 
de  Meymy,  d'Orfeuille  de  Saint-Georges,  etc* 


(4)  Ces  preuves  et  celles  faites  en  4  785  par  la  branche  de  Biarge, 
-existentà  la  Bibliothèque  royale,  ancien  fonds  du  cabinet  du  Saint- 
Esprit. 


'BiMCT  : 


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DE  L4  TOrR  D  AUVERGNE, 

Vicomtes  de  Turennb,  ducs  de  Bodilloit,  (I'Aluet 
et  DE  Chateau-Thierrt,  comtes  D'ApcHiBR,etc. 


Armes  :  D* azur,  semé  de  fleurs  de  lys 
d'or;  h  la  tour  d'argent,  maçonnée 
de  sable,  brochante  (i),  L'ëcu  tim- 
bre d'une  couronne  de  prince  souve- 
rain. 

Je  n'ai  pas  ici  le  projet  de  donner  un  éloge  de  la 
maison  de  la  Tour  d'Auvergne  ;  ce  que  j'en  pourrais 
dire  ne  rappellerait  qu'imparSetitement  ce  qui  est  ëcrit 
à  grands  traits  dans  nos  annales ,  et  n'apprendrait  à 
personne  que  le  nom  de  cette  race  illustre  est  un  des 
plus  nobles  échos  de  notre  liistoire. 

Appelé  par  le  plan  de  mon  ouvrage  à  parler  des  la 


(l)Ge  semë  de  fleurs  de  lys  d'or  en  ehamp  d'azur,  paraît  pour 
la  première  fois  sur  un  sceau  de  IS58.  Ce  fut  yraisemblablement 
une  concession  du  roi  saint  Louis ,  qui  en  accorda  de  semblables 
*  beaucoup  de  grandes  familles.  Antérieurement,  Fëou  des  seigneurs 
àt  la  Tour  ëtait  :  de  gueules,  a  une  tour  d'argent,  maçonnée  de 
sable.  On  peut  voir  dans  P Histoire  des  Grands^Officiers  de  Ut 
Couronne  y  t.  IV,  p.  539  a  546,  les  diverses  ëcartelures  et  brisures 
adoptas  dans  les  différentes  branches  de  cette  maison. 

1 


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2-  DE   LA    TOUR   DVtJVBRGNE.* 

Tour  d'Auvergne,  ma  tâche  sera  plus  modeste*,  elle  se 
bornera  à  retracer  les  principaux  faits  de  deux  procès 
qui  ont  eu  beaucoup  de  retentissement  ^  et  à  signaler 
■  quelques  erreurs  dun  livre  souvent  consulté^  et  qui 
m'a  beaucoup  servi  à  moi-même  pour  le  Nobiliaire 
à! Auvergne.  Simple  narrateurd'événements  qui,seloa 
les  époques ,  ont  soulevé  les  passions  ou  excité  la  sur- 
prise, je  dirai  avec  modération  et  franchise  les  causes  de 
ces  erreurs  et  les  arrêts  qui  sont  intervenus  sur  une 
des  plus  graves  questions  de  titres  et  de  propriété  de 
nom  qui  aient  encore  été  agitées. 

Les  deux  causes  dont  il  est  ici  question  diviseront 
naturellement  cette  notice  en  deux  parties.  Dans  la 
première  on  expliquera  sommairement  les  prétentions 
de  la  maison  de  la  Tour  d'Auvergne,  les  erreurs  de 
Baluze,  et  l'opinion  des  savants  sur  son  ouvrage.  La 
seconde  résumera  les  arrêts  récemment  rendus. 

MAISON  DE  LA  TOUR  d' AUVERGNE. 

11  existait  en  Auvergne,  dans  le  XIII*  siècle ,  des 
familles  illustres  par  les  dignités  de  leurs  fiefs  et  puis- 
santes par  leur  fortune  et  leur  vasselage.  Tels  étaient 
après  les  vicomtes  de  Polignac,  de  Murât  et  de  Thiers 
(ces  derniers  puînés  des  vicomtes^  puis  comtes  d'Au- 
vergne), les  seigneurs  de  Montboissier,  d'Âpchon,  de 
Mercœur,  de  Langeac,  de  la  Tour,  d'Aurillac,  d'Olier- 
gues^  etc.  Tout  allait  de  pair  dans  ces  familles,  l'an- 
cienneté,  l'influence  politique,  l'éclat  des  fondations 
ou  des  faits  d'armes,  le  lustre  des  alliances,  tout  était 
commun  entre  elles,  et  les  plaçait  sur  le  même  rang, 
celui  des  premières  maisons  de  la  province  après  les 
deux  branches  dauphine  et  comtale. 

Les  seigneurs  de  la  Tour  demeurèrent  dans  cette 
position  de  simples  barons,  soit  du  comté  d'Auvergne, 
soit  de  l'église  de  Clermont,  jusqu'en  1422.  A  cette 
époque,  Marie  d'Auvergne,  veuve  de  Bertrand  IV, 
seigneur  de  la  Tour,  recueillit  la  succession  de  sa 
cousine  Jeanne  II,comte6se  d'Auvergne  et  de  Boulogne, 
succession  qui  passa,  en  1437,  à  son  fils  Bertrand  V 


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DE    LA    TOUR    D  AUVERGNE.  3 

Ae  la  Tour,  h'  du  i^oiu,  comme  comte  d'Auvergne  et 
de  Boulogne.  Ce  dernier  eut  deux  fils  ^  Bertrand  YI 
(II)  de  la  Tour,  comte  d'Auvergne  et  de  Boulogne, 
(père  du  comte  Jean  III,  dont  la  fille,  Anne  de  la  Tour, 
légua  le  comté  d'Auvergne  à  la  reine  Catherine  de 
Médicis,  sa  nièce,  en  1524),  et  Godefroi  I  delà  Tour, 
seigneur  de  Montgascon,  dont  le  fils  Godefroi  II,  mort 
en  1497,  ne  laissa  que  deux  filles. 

Une  seule  branche  de  la  maison  de  la  Tour  sur- 
vivait à  celle  qui  avait  gouverné  pendant  3  générations 
le  comté  d'Auvergne,  c'était  celle  des  seigneurs  d'Olier- 
gues,  formée  par  Bertrand  de  la  Tour,  second  fils  de 
Bertrand  II,seigneur  de  la  Tour,  et  de  Béatrix,  dame 
d'Oliergues  >  et  arriére  grand  oncle  de  «Bertraild  IV, 
seigneur  de  la  Tour,  marié  en  1389  avec  Marie  d'Au- 
vergne. Une  alliance  porta  dans  cette  branche  d'Olier- 
gues >le  comté: de  Beaufort  et  la  vicomte' de  Turenne, 
en  14 44, puis  une  autre,  enl691,'le  duché  de  Bouillon 
et  la  priniîipauté  de  Sedan,  en  échange  de  laquelle 
Loui^ZIV  (HmnaàJFVédéric--Maurice  de  la  Tour,  duc 
de  BauiUon,  les  comtés  d'Auvergqe  (1)  et  d'Évreux  , 
avec  les  duchés  d'Alhret  et  de  Châleau-Thierry,  en 
1651.  Le  .dernier  duc  de  Bouillon,  qui  fut  aussi  le 
dernier  rejeton  mâle  de  cette  branche ,  est  décédé 
en  1.812  {%). 


(i)  G^est  ce  même  comt^  d'Auvergne  <)oiitVic  était  le  che{*lieu, 
qu'avait  possëdë  la  branche  sAnée,  Laportioudeterritpire  la,plc|s 
considérable  de  cette  proyince,  appelée  la  terre  ou  grand  .cop^té 
d'AuTerene,  dont-Qermont  était  la  capitale,  fat  l'apanage  de 
princes  de  la.rarâon  deiErance  depuisAlfonse,  comte 'de Poitiers, 
jusqu'/à  ^  réunion  déûnitive  à  la  çpq|rqnne>  en  1 5SI,  iLors  de  l'é- 
change avec  la  principauté  de  Sedan  »  )e  ministère  attaclxait  un  si 
haut  prix  à  cette  cession,  qu'il  avait  songé  un  m<>m<;nt  à  céder  au 
duc  de  (BouiUon  la  totalité  de  la  province  d'Auvergne.  .Mais  il  y 
eut  une  si  énexçique  opposition  de  la  part  des  habitants  et  du  gou- 
vemeur,le  duc  de  Chaulnes,  qu'on  renonça  à  ce  projet,  en  donnant 
au  duc  de  Bouillon,  avec  lejpetitcomté  d'Auvergne,  celui  d'Évreux 
et  les  duchés  pairies  d'AIoret  et  de  Château-Thierry.  L'abbé 
Expilly,;dans  ^qn p^çtiormairfi  desffm^sst  de  .la  JFrance^  t.  I , 
p.  407  et  ^4  08,  a  imprimé  U.protest^tipn  an  duc  de  Ghaiikies. 

(a)    Le  rameau  des  comtes  d'Auvergne ,  formé  par  Frédéric- 


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4  DE    LA    TOUR    D  AUVERGNE. 

Antoine-Raimond  de  la  Tour,  seigneur  de  Murat- 
le-Quaire,  fils  puîné  d'Agne  IV ,  seigneur  d'Oliergues, 
et  d'Anne  de  Beauforl;  vicomtesse  de  Turenne, 
a  formé  la  branche  des  comtes  d'Apchier,  la  seule  de 
cette  illustre  famille  qui  se  soit  continuée  jusqu^à  nos 
jours,  car  celle  de  la  Tour  d'Auvergne  de  Planchât, 
qui  en  était  une  ramification,  a  cessé  d'exister  au  com- 
mencement du  xviii^  siècle. 

La  maison  de  la  Tour,  riche  de  plusieurs  princi- 
pautés en  France  ,  exerçant  la  souveraineté  sur  le 
duché  de  Bouillon,  alliée  aux  maisons  de  Bourbon, 
de  Stuart ,  de  Médicis  ,  d'Orange,  de  Lorraine  et  de 
Bavière,  et  tenant  par  celles-ci  à  presque  toutes  les 
têtes  couronnées,  ne  dut  point  résister  à  un  sentiment 
de  famille  très-naturel  et  très-louable,  celui  de  con- 
naître son  origine  et  de  recueillir  et  conserver  les  titres 
qui  honorent  la  mémoire  de  ses  ancêtres.  Justel  ; 
chargé  de  ces  recherches  par  Frédéric-Maurice ,  duc 
de  Bouillon,  publia,,  en  1645,  une  Histoire  delà 
maison  dUAupergne  avec  celle  de  la  maison  de  Tu- 
renne.  Vingt  ans  après,  l'historiographe  du  Bouchet, 
très-versé  dans  la  connaissance  des  titres  et  des  familles 
de  l'Auvergne,  sa  patrie,  fit  paraître  une  Table  généa- 
logique  des  comtes  d! Auvergne^  en  six  feuilles  in-fol. 
Le  cardinal  de  Bouillon  (  Emmanuel-Théodose  de  la 
Tour),  fils  du  duc  Frédéric-Maurice,  homme  éminent 
par  sou  esprit  et  son  savoir,  mais  hai  à  la  cour  par  sa 
hauteur  et  les  prétentions  excessives  qu'il  prétait  à  sa 
famille,  peu  satisfait  de  ces  deux  ouvrages,  engagea  le 
savant  Baluze,  qui  partagea  depuis  son  amitié  et  ses 
disgrâces,à  le  seconder  dans  de  nouvelles  recherches. 
Cette  dernière  exploration  dut  les  occuper  pendant 
plusieurs  années,si  l'on  en  juge  par  les  immenses  ma- 
tériaux recueillis  par  Baluze.  L'objet  fondamental  de 
ces  recherches  était  d'établir,  non  plus  sur  de  vagues 


Maurice,  second  fils  de  Frëdëric-Maurice,  duc  de  Bouillon  ,  et 
d'Éléonore-Gatherine-Febronie,  comtesse  de  Berg ,  s^ëtait  éXxaX 
à  la  seconde  génération  en  1 747. 


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DE    LA    TOUR    DÀUVERGJ!i£.  5 

inductions  ou  des  témoignages  plus  ou  moins  douteux, 
mais  sur  des  titres  positifs,  Torigine  de  la  maison  de  la 
Tour  de  celle  des  comtes  d'Auvergne.  Ce  résultat  fut 
publié  en  1695,  un  an  après  la  mort  de  du  Bouchet. 
C'est  un  procès-verbal  aressé  en  Tabbaye  royale  de 
Saint-Germain  des  Prés,  et  signé  de  Baluze  et  des 
frères  Jean  Mabillon  et  Thierri  Ruinart,  hommes  les 
plus  versés  dans  la  diplomatique,  attestant  que  Geraud 
de  la  Tour,  mari  de  Gausberge,  était  fils  de  Bernard, 
mari  de  Berthelde,  ce  dernier  fib  de  Bertrand  1*% 
comte  d'Auvergne  ,  époux  de  Blitsende ,  et  frère 
d'Acfred  II  et  de  Guillaume ,  successivement  ducs 
d'Aquitaineetcomtesd'Auvergne,et  fils  du  duc  et  comte 
Acfred  I*'.  Cette  filiation  était  expressément  justifiée 
par  trois  chartes  des  années  928,  937  et  960,  qu  on 
disait  extraites  du  cartulaire  de  Brioude,  et  contenues 
dans  6  feuillets  détachés  de  ce  même  cartulaire,  re- 
présentés après  la  mort  de  du  Bouchet ,  comme  trouvés 
dans  son  cabinet  par  un  sieur  Pierre-Jean  de  Bar,son 
secrétaire. 

Cette  publication  causa  un  grand  étonnement  parmi 
les  savants  et  les  gens  du  monde.  On  ne  put  pas  com- 
prendre comment  duBouchetaurait  eu  un  seul  moment 
dans  les  mains,  et  à  plus  forte  raison  pendant  le  long 
temps  que  l'on  suppose^ces  prétendus  feuillets  détachés 
d'un  cartulaire  de  Brioude  ^  sans  en  faire  part  à  la 
maison  de  la  Tour  d'Auvergne,  lui  qui  n'avait  jamais 
cessé  ses  recherches  sur  cette  grande  famille,  et  qui, 
quoique  différant  d'opinion  avec  Justel,  écrivait  encore 
en  168t,  dans  sa  Table  généalogique  de  la  maison 
de  Scorailles,  que  Bernard  de  la  Tour,  époux  de 
Béatrix  de  Rodez,  était  issu  d'un  puiné  des  comtes 
héréditaires  d'Auvergne. 

L'autorité  des  noms  de  Baluze,  deD.  Mabillon  etD. 
Ruinart,  ne  put  pas  balancer  les  soupçons  qui  s'élevè- 
rent de.  toute  part  contre  l'authenticité  de  ces  titres., 
Leur  examen  ouvrit  le  champ  à  une  polémique  dans 
laquelle  Baluze  fit  briller  toutes  les  ressources  d'une 
érudition  profonde  et  d'un  esprit  exercé.  Mais  il  ne 
put  pas  parer  tous  les  coups  portés  à  son  système,  et 


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6  DE   LA   TOUR   D  AUVERGNE. 

les  chartes  de  928, 937  et  960  qui'  en  faisaiem  la  base, 
furent  déclaras  favsses  par  arrêt  du  11  juillet  1704, 
reùduen  la  cbamère  souTeraine  établie  à  TArsenal. 

AfvèÀ  cette  décision,  il  semblait  que  cette  affaire  dût 
s'assoupir.  Mais  le  bot  du  cardinal  de  Bouillon  n'était 
point  rempli.  Bahize  cédatit  à  ses  instances  et  peut-être 
aiÉssi  à  l'espoir  de  ranliener  Ses  advêtsaires  pàt  de  nou- 
veaux argunfents,  publia,  en  1708,  son  Histoire  gé^ 
néalogique  de  la  maison  £ Auvergno^  eri  deux  vo- 
lumes ifi-fotio,  l'un  de  texte  et  l'autre  de  preuves.  Cet 
ouvrage  étailt  le  développement  du  s^stètiïe  condamné 
en  1704,  et  les  pièces  déclarées  fausses  y  étant  im-< 
primées  (  Jl».  24,  25  et  475  des  Preuves  )  Un  arrêt 
du  conseil  du  mois  de  juin  1710  en  ordonns^  lia  stip- 
pressioD  ^  et  BaStizê^  qui  jusqUeS  là  avait  conservé  ses 
places^  les  perdit  et  fut  exilé. 

Ces  faits  éloignés  de  nous  de  plus  d'Uil  siècle  avaient 
à  leur  époque  une  importatiée  telle  qu'ils  suffisaient 
pour  captiver  tous  les  esprits.On  peut  voir  dans  les  écrits 
du  temps,  le  Journal  des  Savants  y  juin  1709;  le 
Journal  de  Verdun^  juiUet  de  la  mente  année  ;  les 
Mémoires  duP.N'ièeron^\eJaumaldeLêipsick,tltO'^ 
la  Bibliothèque  de  Clémeht ,  t.  II ,  p.  283  ;  les  Mé- 
tnoires  de  Tréooux;  les  Mémoires  pour  et  contre  la 
fhàison  de  Bouillon  y  imprimés  à  Gdlogrie,  in-4<^;  le 
Supplément  à  la  méthode  pour  étudier  F  histoire , 
par  l'abbé  Lenglet  du  Fresnoy,  in-4»,  1729 ,  seconde 
partie,  p.  181,  avec  quelle  réserve  les  anus  de  Baluze 
défendirent  son  ouvrage ,  et  quel  emportement  les 
eriiiqiies  mettaient  dans  leur  réAilation.  On  disait  bien 
dune  part  que  Fàrrêt  del704^ne  devait  ét^e  considéré 
que  comnke  une  mortification  infligée  par  Louis  XIY 
à  l'inflexible  orgueil  du  cardinal  de  Bouillon;  mais  de 
l'autre,  dh  ne  voulait  voir  que  corruption  ou  nialbabi- 
letédans  la  déclaration  de  i69^,et  qu'une  coupable  té- 
mérité dans  la  reproduction  de  pièces  dont  la  fausseté 
disâit-^m, sautait  aux  yeux  dés  céiinaisseurs,  indépèn** 
damment  de  leur  condanmatioii  juridique. 

Aujourd'hui  qu'on  est ,  sinon  entièrement  indiffé- 
rent, du  moins  de  sang  froid;  pour  apprécier  ces  sorles 


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DE    LÀ   TOUA    DAUYERG24E. 


de  matières,  on  peut  résumer  eo  peu  cte  mots  ce  qa'ii 
y  a  de  fondé  dans  les  objections  et  les  éloges  qui  re- 
viennent  à  Baluze» 

On  ne  peut  mettre  en  doute  que  Tamitié  qui  liait 
Baluzc  au  cardinal  de  Bouillon  n'ait  quelquefois  voilé 
cette  admirable  sagacité  qu'il  portail  si  loin  dans 
les  questions  les  plus  ardues.  Son  travail  en  fournit 
plus  d^une  preuve.  Mais  Lenglet  du  Fresnoj  a  été 
beaucoup  trop  loin  en  disant  qu'il  avait  trompé 
D.  Mabillon  et  D«  Ruinard,  à  Tégard  de  rautbenticité 
des  titres.  En  réduisant  au  néant  une  foule  d'objec- 
tions^en  apparence  lea  plus  accablantes ,  Baluze  a  fait 
voir  que  des  hommes  savants  pouvaient  se  tromper 
sur  la  validité  des  chartes,  et  lui-même  a  pu  de  très 
bonne  foi  en  donner  un  mémorable  exemple,  sans  que 
sa  réputation  de  savoir  et  de  probité  en  ait  souffert  la 
moindre  atteinte.  En  eilet,  malgré  les  clameurs  d'une 
malveillance  intéressée  à  rabaisser  un  écrivain  si  supé- 
rieur à  tant  d'autres,  Baluze  a  pu  voir  qu'en  dehors  du 
champ  litigieux  sur  lequel  le  combat  s'était  livré ,  tout 
le  terrain  lui  était  resté,et  qu'il  n'avait  pas  cessé  un  mo- 
ment de  conserver  l'entière  confiance  et  l'admiration 
des  éradits  et  des  gens  de  lettres.  Aussi  ^  malgré  cette 
vive  contestation,  son  livre  est-il  resté  une  source  pré- 
cieuse et  sure  où  ont  puisé  abondamment  nos  meilleurs 
historiens,et  nommément  les  auteurs  de  Tj^rt  de  véri-- 
fier  les  dates. 

Disons  maintenant  un  mot  du  systètne  de  Baluze  et 
des  difficulté^  qu'il  présente.  Nous  suivrons  l'ordre  des 
filiations. 

I.  Acired  P%  comte  de  Carcassoiîve  et  de  Razès, 
mentionné  dans  des  chartes  de  873  et  883,morten904, 
était  frère  d'Oliba  II,  et  tous  deux,  selon  D.  Vaissète, 
petits  fils  d'Oliba  P%  comte  de  Carcassonne  en  819, 
de  la  famille  de  saint  Guillaume ,  prince  de  la  race  de 
Charlemagne.  D.  Vaissète  partage  Topinion  de  Baluze 
et  des  autres  savants  qui  admettent  la  parenté  d'Ac- 
fred  avecWifred  ou  Acfred,  comte  de  Bourges  en  828, 
et  les  raisons  que  donna  l'abbé  de  Camps,  pour  com- 


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8  D£    LÀ   TOUR    D  AUVERGNE. 

battre  ce  sentiment  n  ont  aucune  solidité.  Acfred  X 
mourut  eh  905,  laissant  de  son  mariage  avec  AdélindB^ 
sœur  de  Guillaume  le  Pieux,  comte  d'Auvergne  et  duc 
d^  Aquitaine  : 

4<>  GuiUaume  II,  comte  d^Auvergne  et  duc  d'Aquitaine  en  910^ 
après  le  duc  Guillaume  1^  Pieux,  son  oncle,  mort  sans  pos- 
tëritë  le  1 6  décembre  926  ; 

2*"  Acfred  II,  qui  succéda  à  son  frère,  et  mourut  aussi  sans 
enfants  ; 

3»  Bernard  I<r  du  nom,  dont  l'article  suit. 

Il  se  présente  ici  une  grave  difficulté  que  Baluze 

[)arait  avoir  pressentie;  c'est  que  Bernard  qu'il  place 
e  3«  des  fils  d' Acfred  P'  (p.  19  du  texte),  était  laine 
de  Guillaume  et  par  conséquent  d' Acfred  II,  comme 
le  prouvent  plusieurs  chartes^  où  il  est  rappelé ,  et 
entre  autres  celles  de  927  et  930^  rapportées  p.  21et24 
de  ses  Preuves.  Or,  ce  Bernard  n'ayant  succédé  ni 
aux  droits  de  son  père  dans  les  comtés  de  Carcassonne 
et  de  Razès,  ni  à  ceux  du  duc  Guillaume  le  Pieux  sur 
l'Aquitaine  et  l'Auvergne,  a  du  nécessairement  mourir 
sans  postérité,  soit  avant  son  père,  soit  avant  son  oncle, 
puisque,  selon  la  remarque  de  D.  Vaissète,  ce  sont  ses 
frères,Guillaume  II  et  Acfred, qui  ont  succédé  immé- 
diatement l'un  après  l'autre,  sans  qu'il  soit  &it  men« 
tîon  de  lui. 

n.  Bernard  P^  du  nom  ,  comte,  que  Baluze  (ait  in- 
tervenir dans  la  charte  supprimée  de  928,  épousa 
Blitsende^  rappelée  avec  lui  dans  une  charte  de  930, 
et  seule  dans  une  autre  de  937,  dans  laquelle  Joseph, 
prévôt  de  Brioude,se  qualifie  parent  de  cette  comtesse. 
Dans  ces  deux  chartes  authentiques,  il  n'est  fait  nulle 
mention  de  leurs  enfants.  Baluze  leur  donne  trois  fils, 
mentionnés  dans  cet  ordre  : 

|o  Bernard,  U^  du  nom,  dont  nous  allons  parler; 

20  Astorg,  TÎcomte  d'Auvergne,  ainsi  qualifie  par  du  BoncheU 
Baluze  cite  une  charte  de  cet  Astorg  en  foyeur  de  P^glise 
de  Brioude,  datée  du  règne  de  Louis  d'Outremer  (  de  SSC 
à  954).  Il  fut  marie  avec  Ascendane,  dont  il  eut  cmq  fils  : 


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DE    LA    TOUR    D  AUVERGNE.  9 

A.  Robert  I«%  vicomte  d'Auvergne,  vivant  en  087,  allie', 
1®  avec  Adalgardei  i«  avec  Hildegarde.  De  la  pre- 
mière sont  provenus  trois  fils  : 

a.  Robert  U, vicomte  d'Auvergne,  marié  avec  Ingel- 
berge,  dame  de  Beaumont  en  Ghâlonnais,  et  père 
de  quatre  enfants  : 

I.  Gui  I«r,  qui  fut  établi  comte  d'Auvergne  en 
979^  par  Guillaume  Taillefer,  comte  deTou- 
louse,  et  mourut  sans  enfants  en  989; 

IL  Guillaume  V,  successeur  de  son  frère  dans  le 
comté  d'Auvergne,  qu'il  transmit  a  sa  posté- 
rité. U  mourut  vers  1  an  1015; 

III.  Robert  UI  vicomte  d'Auvergne,  mort  sans 
lignée; 

IV.  Bertrand,  vicomte; 

b.  Eustorge; 

c.  Etienne,  évéque  d'Auvergne  dès  937.  Il  fit  son 
testament  en  976; 

B.  Ëustorge; 

G.  Matfroid  ,  tige  des  vicomtes  de  Thiers.  L'évéque 
Etienne ,  son  neveu ,  le  rappelle  avec  ses  frères  Ëus- 
torge, Gui  et  Almand  dans  une  charte  de  940; 

D.  Gui; 

£.  Armand,  nommé  avec  son  fils  Amblard,  dans  la 
charte  de  948; 

3*  Guillaume  vivant  sous  le  règne  de  Louis  le  Débonnaire. 

On  a  vu  par  les  observations  qui  précèdent  que  le 
comte  Bernard  et  son  épouse  Blitsende  n'ont  pas  dû 
laisser  de  postérité,  puisque  tous  les  droits  de  ce  comte 
sont  échus  à  ses  frères  puînés,  Guillaume  et  Acfred. 
Cest  donc  ailleurs  qu'il  faut  désormais  chercher  Tori- 
gine  de  la  maison  de  la  Tour  et  celle  des  vicomtes 
d'Auvergne,  devenus  plus  tard  comtes  d* Auvergne, 
dont  nous  venons  d'esquisser  la  filiation  d'après  Ba- 
luze.  Les  chartes  de  cette  filiation  auraient  besoin 
d'être  revues  •  car  c'est  quelque  chose  de  prodigieux 
qu  une  suite  de  6  générations  pleines  de  virilité,  dans 
un  intervalle  de  moins  d'un  siècle.  C'est  ce  que  pré-» 
sente  le  tableau  ci-dessus,  en  y  ajoutant  Robert  r*", 
comte  d'Auvergne  en  1(»16.  (fils  de  Guillaume  V)  et 


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10  DE    LA   701III   d'aDYE«GNC. 

Guillamne  VI  f  fils  de  Robert),  lequel  gouTernait  déjà 
l'Auvergne  en  1032,  et  avait  pour  quatrième  aîeulle 
vicomte  Astorg,  vivant  de  937  à  954. 

m.  Bernard  U,  surnommé  d  Auvergne  par  Baluze. 
Sa  filiation^  son  mariage  avec  Berthelde^ei  ses  enfants 
ne  sont  connus  que  par  Us  chartes  de  937  et  960  sup^ 
primées^  et  qui  lui  donnent  deux  fils  : 

1^  GeraudI*',  dont  Tartidesuit  ; 
â^"  Etienne. 

Justel ,  en  faisant  aussi  descendre  la  maison  de  la 
Tour  des  anciens  comtes  d'Auvergne,  avait  bien  senti 
qu'une  pareille  extraction  supposait  un  apanage  con- 
sidérable. Aussi  avait-il  considéré  la  baronnie  de  la 
Tour,  comme  un  fief  démembré  du  comté  d'Auver- 
gne. Cette  opinion,au  moins  très-ralionnelle,est  com- 
battue par  Baluze.  Selon  lui  (p.  31  de  sa  défense),  la 
terre  de  la  Tour,  dont  Geraud  I*'  prit  le  nom ,  lui 
aurait  été  apportée  par  sa  femme,  opinion  qui  réduit 
à  rien  Bernard  II ,  qu'il  fait  cependant  aine  des  vi- 
comtes d'Auvergne>  et  lui  retranche  le  seul  bien  qu'on 
pouvait  supposer  lui  être  proveau  d'une  aussi  grande 
succession  paternelle,  car  on  ne  voit  pas  que  ce  Geraud 
ni  ses  descendants  aient  eu  pendant  plus  de  deux 
cents  ans  aucune  autre  possession  dont  l'importance 
valût  la  peine  qu'on  la  citât  avec  celle  de  la  Tour. 

IV.  Geraud  de  la  Tour,  P'  du  nom.  Les  chartes 
de  937  et  960  qui  marquaient  sa  filiation  par  Ber- 
nard II,  Bernard  P'  comte  jusqu'à  Acfred  I*',  ont  été 
supprimées  par  larrét  de  1704.  Cependant  une  charge 
authentique  de  Sauxillanges  prouve  que  son  pères'a|.  • 
pelait  Bernard  ^  et  sa  femme  Gasuberge.  Baluze  la 
fait  fille  de  Berlion^  vicomte  de  Vienne,  et  lui  donne 
pour  enfants  : 

4  **  Bernard  III«  du  nom,  qui  suit  ; 

S**Berlion,  vicomte  de  Vienne  en  lOOâ,  auteur  de  la  maison 
de  la  Tour  du  Pin,  en  Dauphinë; 

3*  N. . . .  de  la  Tour,  duquel  sont  descendus  les  Torriani  ou 
delta  Torre,  souyerainsde  Milan  dans  le  zui*  siècle; 


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DB    LA   TOUR    d'auVERONE.    .  11 

4«  Rotberge  de  la  Tout,  mariée  à  Daimas,  seigneur  de  Buffle, 

Les  Torriani  prëtendaient  descendre  de  la  maison 
de  la  Tour  du  Pin,  et  cela  sur  une  simple  ressemblance 
d'armoiries,  coAime  si  presque  toutes  les  familles  du 
nom  de  la  Tour  ne  portaient  pas  des  armes  parlantes. 

La  charte  de  1004  mérite  auelque  attention.  Cho- 
rier,  historien  d'une  véracité  suspecte,  et  zélé  pour 
toute  espèce  de  système,  avait  dit  expressément  dans 
la  première  édition  de  son  Histoire  âe  Dauphiné, 
(1661,  p.  809),  que  les  seigneurs  de  la  Tour  du  Pin 
n'étaient  point  descendus  de  la  maison  de  la  Tour 
d'Auvergne.  Dans  la  seconde  édition  (  livre  II,  p.  84)^ 
oti  fut  fort  étonné  de  lui  voir  citer  cette  charte  de  1004, 
qui  ruinait  sa  première  assertion  et  établissait  le  con- 
traire sans  au'il  indiquât  la  source  où  il  avait  puisé  la 
pièce  oui  l  obligeait  à  un  si  grave  changement.  Par 
cette  charte  y  Berlion  de  la  Tour  donne  à  l'église  de 
Vienne^  pour  sa  construction,  mille  sous  et  un  mas 
situé  auprès  de  l'église  Saint-Jean,  et  ce  pour  la  ré- 
demption de  son  âme  et  de  celles  du  vicomte  Geraûd, 
son  père,  de  Bernard  de  la  Tour,  son  aïeul  >  et  des 
comtes  Guillaume  et  Acfred ,  et  de  tous  ses  parents. 
L^abhé  de  Camps  ne  doute  point  que  cette  charte  ne 
soit  fausse  et  n  ait  été  envoyée  à  Chorier  pour  une 
recti6cation  jugée  importante.  Le  président  de  Val- 
bonnais,  qui  avait  tant  d'intérêt  à  éclaircir  cette  ques- 
tion pour  son  Histoire  des  dauphins  de  la  maison  de 
la  Tour  du  Pin,  et  qui  fit  de  longues  et  inutiles  re- 
cherches dans  les  archives  de  l'église  de  Vienne^  dé- 
clare également  cette  charte  imaginaire  et  proteste 
avec  force  (t.I,  pp.  556 ,  557),  contre  le  faux  système 
qu'on  en  voulait  faire  dériver. 

Quant  à  l'alliance  avec  la  maison  de  Baffie,  elle  ne 
repose  sur  aucun  titre. 

V.  Bernard  de  la  Tour  (IIP  du  nom) ,  est  énoncé 
fils  de  Geraud  et  petit-fils  de  Bernard  dans  la  charte 
de  donation  qu'il  fit  au  monastère  de  Sauxillanges  de 
la  moitié  des  revenus  de  l'église  de  Plantât.         * 

Cette  charte  fut  donnée  du  temps  que  S.  Odilon 


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12  D£    LA    TOUR    D  AUVERGNE. 

gouvernait  Tabbaye  de  Cluny  (994  à  1049),  et  comme 
il  y  est  fait  mention  de  Dominique  Casians,  de  Léo- 
taldCazapol,  de  Bernard  Almerat,  deGeraudde  Spor- 
tiac  et  de  Geraud  Betserre,  et  qu'on  ne  trouve  de 
noms  de  famille  en  si  grand  nombre  dans  les  chartes 
que  vers  le  milieu  du  xi'  siècle,  on  peut  avancer  avec 
une  presque  entière  certitude  que  celle-ci  n'est  pas 
antérieure  à  1030.  Bernard  III  devait  être  vieux  à  cette 
époque  si  en  .effet  son  père  Geraud  eût  vécu  en  937, 
etcependant  il  ne  parle  dans  cette  donation  importante 
ni  de  sa  femme,  ni  de  ses  enfants,  quoique  leur  pré- 
sence eût  été  nécessaire  pour  la  valider  ou  que  leur 
mort  dût  y  être  rappelée,  puisque  Bernard  fait  surtout 
cette  libéralité  pour  ceux  de  sa  famille  qui  ne  sont  plus 
et  qu'il  nomme  expressément  dans  la  charte(l).Baluze 
lui  donne  quatre  fils  : 

1°  Geraud,  II*  du  nom,  qui  suit  ; 

2®  Etienne     ) 

_  ,  2  moines, 

5<»  Bertrand  J 

4<»  Bernard. 

VI.  Geraud  II  de  la  Tour,  chevalier,  seigneur  de 
la  Tour,  château  situé  dans  la  vallée  de  Tauves,  dut 
naître  au  plus  tard  vers  1020,  en  admettant  que  son 
père  eût  été  frère  aîné  de  Berlion  vicomte  de  vienne, 
en  1004,  et  que  ces  deux  derniers  eussent  été  fils  de 
Geraud  P'  vivant  en  937.  Geraud II  fit  des  donations 
considérables  à  l'abbaye  de  Sauxillanges,  dont  la  plus 
ancienne  est  du  temps  de  l'évêque  Etienne  (1056 
à  1073),  la  seconde  du  temps  de  l'épiscopat  de  Guil- 
laume de  Chamalières  (1074  à  1076),  et  la  dernière 
souscrite  par  Durand,  évêque  de  Clermont,  en  1077, 
et  qui  eut  pour  successeur,  en  1096,  Guillaume  de 
BaflSe.  Dans  ces  4  chartes  Geraud  II  intervint  cons- 
tamment avec  ses  frères.  Dans  aucune  il  n'est  fait 


(l)  Cet  argument  est  employé  par  Baluze,  p.  485,  desPreuvesy 
pour  la  charte  Omnipotentis  Dei^  etc.,  de  la  fin  du  xi«  siècle.  H 
fait  observer  que  puisque  Bernard  IV  n'y  nomme  ni  sa  femme  ni 
ses  enfants,  c'est  qu'il  n'en  avait  pas  et  n'était  pas  encore  marié. 


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DE   LÀ    TOUR    d'aUVEKGNE.  i  3 

mention  de  sa  femme  ni  de  ses  enfants.  Malgré  ce 
silence  extraordinaire ,  Baluze  lui  donne  trois  fils  et 
une  fille  : 

4*»  Bernard  IV«  du  nom,  qui  suit  ; 

S**  Bertrand; 

S**  Guillaume; 

4<>  Petronilie  de  la  Tour,  mariëeen  H12,  avec  Bernard,  vi- 
comte de  Comborn  (  rien  ne  prouve  que  cette  Pétronille 
soit  de  la  maison  de  la  Tour  en  Auvergne,  plutôt  que  de 
celle  de  la  Tour  en  Rouergue,  famille  également  puissante. 
D'aîlleurà  Pétronille ,  comme  fille  de  Greraud  II,  aurait  eu 
plus  de  50  ans  en  1 1 1  a.) 

VIL  Bernard  de  la  Touh,  IV'  du  nom,  est  qualifié 
chevalier  dans  une  charte  d'environ  Fan  1090,  par 
laquelle  il  confirma  les  donations  faites  au  prieuré  de 
Sauxillanges  par  son  aïeul,  son  oncle  et  son  père^  qu  il 
ne  nomma  pas,  non  plus  que  sa  femme  ni  ses  enfants. 
Il  était  cependant  en  âge  d'être  marié  et  il  est  peu 
probable  que  si  Geraud  U  eut  eu  des  enfants,  il  se  Ait 
retiré  dans  un  cloitre  à  la  fin  de  ses  jours  (comme 
c'était  alors  l'usage)  avant  d'avoir  pourvu  à  leur  éta- 
blissement. Baluze  le  croit  le  même  qu'un  Bernard  de 
la  Tour«  non  qualifié  chevalier^  mais  marié  et  ayant 
des  enfants^  et  énoncé  fils  de  feu  Geraud  de  la  Tour, 
dans  une  charte  d'environ  l'an  1 120,  portant  donation 
aux  religieux  de  Sauxillanges  de  la  moitié  d'un  mas 
que  tenait  de  lui  Aymar  de  la  Salzède.  Baluze  lui  donne 
deux  fils  : 

4  <*  Bertrand  I«r,  qui  suit  ; 
90  Guillaume  de  la  Tour. 

VIII.  Bertrand  I©'  du  nom,  seigneur  de  la  Toub, 
fonda  le  couvent  des  dames  de  la  Vaissy,  ordre  de  Ci- 
teaux  en  Auvergne.  L'obituaire  de  ce  couvent  porte 
qu'il  eut  pour  femme  Matheline^  sœur  de  Beriiard- 
Aton^  vicomte  de  Béziers.  D.  Vaissètell  (t.  ,  p.  470) 
établit  que  Matheline  de  Beziers  était  déjà  nubile 
en  1105,  puisqu'elle  fut  mariée  cette  année  avec  Guil- 
laume-Arnaud de  Béziers.  Elle  vivait  encore  en  1 152 , 


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Izi  D£    LÀ    TOUR    d'àUVEECME. 

alors  établie  en  Yivarais.  Elle  a  pu  postérieurenent 
épouser  Bertrand  de  la  Tour,  mais  certainement  ce 
n'est  pas  d'elle  que  naauit,peu  d'années  avant  Tan  1 169,  ' 
Bernard  y,  seigneur  aela  Tour,  comme  l'a  cru  Baluze. 
Bertrand  I«'  eut  d'après  cet  historien  : 

4<*  Bernard  V,  seigneur  de  la  Tour,  qui  renouvela,  en  4191, 
en  présence  du  roi  Philippe- Auguste,  l'hommage  que  son 
père  et  son  oncle  ayaient  fait  à  Fabbaje  de  Clunj.  -fl  eut 
pour  femme  JN"...  de  Oermont,  fille  de  Dauphin,  comte  de 
Glermont,  et  de  G.  comtesse  de  Monferrand; 

S®  Bertrand  de  la  Tour,  seigneur  ie  1a  Tour  en  .1 S06,  oue  tous 
les  généalogistes,  à  partir  de  t  Histoire  des  Grands -Officiers 
de  la  Couronne,  ont  considéré  comme  le  premier  auteur 
certain  de  la  maison  de  la  Tour  d'Auyergne; 

Z**  GuiUaume  de  la  Tour,  chantre  de  l'église  de  Brioude  et 
doyen  de  Notre-Dame. du  Port,  à  Qermont,  que  Bernard  VI 
appelle  son  onde  dans  un  acte  de  42SS; 

A^  Guillaume  de  Tour,  prévôt  de  Péglise  de  Brioude.  Le  roi 
Saint  Louis,  dans  des  lettres  du  mois  de  décembre  4  2S6,dit 
que  les  prédécesseurs  dudit  Guillaume  de  la  Tour,  les  ducs 
a' Aquitaine  et  comtes  d'Auvergne,  avaient  été  les  défen- 
«eut»  de  cette  ^lise  etdeson  royaume.  Il  jnourut  le  4  7  mars 
4S46. 

L'authenticité  de  ces  lettres  de  saint  Louis  a  été 
vivement  contestée.  Baluze  les  a  défendues  avec  une 
grande  supériorité;  mais  il  n*a  satisfait  personne  quand 
îi  a  dit  que  le  mot  prédécesseurs  y  pris  même  dans  le 
sens  plus  précis  d' ancêtres ^  devait,  dans  l'esprit  de  ces 
lettress'entendre  exclusivement  des  ancêtres  paternels. 
Il  y  avait  aux  XIII,  XIY  et  XY"  siècles,  des  formules  en 
apparence  bien  plus  claires  etbienjpliis  positives,  par 
exemple,celle  <2i4  5a7ig-rq/a/,qui4)e  signifiait  pas  qu'on 
en  fût  plutôt  du  côté  paternel  que  du  côté  maternel  ;ainsi 
aux  .échiquiers  tenus  à  Rouen  en  H66  et  1469,  Guil- 
laume 4e  parcourt,  comte  de  Tancarville,  eut  séance 
ini^fiédiatevient  après  le  président,  non  pas  parce  qujl 
étail  cQm^te,  mais  parce  qu'il  était  du  sang  rojral  et 
paren,t  d«  ipi  (la  Roque,  msioire  de  la  maison 
deHarcourt^iJj  pp.  641,  642  et  644  ;  t.  III,  pp.  707, 
709.) 

Or,  cette  extraction  du   sang  royal  du  comte  de 


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DE    LÀ   TOUR    DAUVfillGKE.  15 

TancarviUe  lui  venait  de  Catherine  d*Artois>  sa  tris- 
aïeule, mère  de  Blanche  de  Ponthieu,  femme,  en  1340, 
de  JeanV,  comte  de  Harcourt.  On  en  peut  dire  autant 
de  ce  passage  de  Pétrarque  qui,  en  parlant  du  cardinal 
de  Boulogne,  vivant  en  1350  ,  dit  qu'il  était  regia 
stirpeprogenitus  (préface  de  Baluze),parce  qu'en  effet 
ce  prélat  était  fils  de  Marguerite  de  Flandre,  petite- 
fille  d'Alix  de  Dreux,  princesse  de  sang  royal,  et  qu'il 
était  en  outre  arrière  petit-fils  de  Mahaut  de  Bourgo- 
gne, fille  du  duc  Eudes  II,  prince  du  sang  royal. 

En  résumant  les  observations  qui  précèdent,  on  voit 
que  la  maison  de  la  Tour  en  Auvergne,  ne  prouve  ni 
par  titres  ni  par  traditions  incontestables^  une  origine 
commune  avec  les  anciens  comtes  d'Auvergne  comme 
font  avancé  Justel  et  Baluze,  et  que  son  extraction  des 
vicomtes  d'Auvergne,  suivant  le  système  de  du  Bou- 
chet,  n'est  pas  mieux  fondée;  que  cette  maison^  quoi- 
que devenue  par  suite  de  riches  héritages,  la  première 
de  l'Auvergne,  était  cependant  primée  dans  les  xi;  xii 
et  xin""  siècles,  par  plusieurs  autres  alors  plus  considé- 
rables par  leurs  possessions  et  le  rang  de  leurs  fiefs, 
comme  les  vicomtes  de  Polignac,  de  Murât,  de  Cariât 
et  de  Thiers,  etc.,que  les  premières  alliances  alléguées 
à  l'appui  de  cette  prétention  à  une  origine  souveraine, 
entre  autres  celles  avec  les  maisons  de  Comborn,  de 
Béziers  et  de  Toulouse  (1),  ont  été  rejetées  par  tous 
les  historiens  comme  plus  que  douteuses,  de  même  que 
la  communauté  d'origine  des  maisons  de  la  Tour  d'Au- 
vergne, de  la  Tour  du  Pin  et  de  la  Torre  de  Milan  ; 
qu'enfin  si  l'ancienneté  de  celte  maison  se  manifeste 
par  des  monuments  hors  de  doute  depuis  le  commen- 


(4  )  Voir  sur  cette  prétendue  alliancede  Bernard  VI  de  la  Tour, 
ayec  Jeanne  de  Toulouse,  sœur  de  Raymond  VII,  les  observations 
de  D.  Vaisséte^  t.  ni,  de  son  Uist,  de  Languedoc,  p.  580,  ool.l , 
gai  trouve  douteux  Fextrait  d^un  ancien  obituaire  du  couvent  de 
Vaîssy,  dont  Baluze  appuyait  cette  alliance.  Quant  au.contre-scel 
à  la  croix  de  Toulouse ,  joint  aux  sceaux  de  Bernard  VII  et  Ber- 
trand de  la  Tour,  en  4288  el  1280,  plusieurs  anciennes  maisons 
Sortaient  une  croix  semblable,  et  entre  autres  celle  de  Lille-Jour- 
ain  en  Languedoc,  et  celle  d'Oradour  en  Auvergne. 


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16  DB    LA   TOUR    D  AUVERGNE. 

cernent  du  xi'  siècle^  il  est  également  certain  que  dès 
ce  même  siècle  et  dans  les  suivants,  elle  était  subdi- 
visée en  plusieurs  branches,  ainsi  que  le  prouvent  le 
cartulaire  de  Sauxillanges  (1)  et  les  pièces  nombreuses 
rapportées  par  Baluze,  d'où  est  résultée  la  difficulté 
jusqu'à  présent  insurmontable  d'établir  une  filiation 
certaine  et  suffisamment  justifiée  au  delà  de  Bertrand, 
seigneur  de  la  Tour  en  1206,  point  d'arrêt  de  tous  les 
historiens  qui  se  sont  donné  la  peine  d  examiner  cette 
question.  Mais  nonobstant  ces  erreurs  assez  nombreu- 
ses^ dont  la  source  fut  dans  un  dévouement  trop 
aveugle,  ennobli  par  le  malheur  et  rexil,on  ne  saurait 
trop  répéter  que  cet  essai  de  Baluze  dans  un  genre  au- 
dessous  de  la  portée  de  son  esprit  et  de  ses  lumières, 
restera  comme  un  monument  précieux  pour  l'histoire 
d'Auvergne,  et  on  lui  saura  toujours  un  gré  infini 
d'avoir  publié  ses  savantes  recherches,  malgré  le  dé- 
chaînement des  rivalités  scientifiques  et  nobiliaires  et 
les  disgrâces  de  la  cour. 

MAISON    DE  LA   TOUR    SAINT-PAULET. 

On  lit  ce  qui  suit  dans  le  Dictionnaire delanoblesse^ 
publié  par  la  Chenaye  des  Bois,  in-4^  t.  XII.  p.  666, 
.1778: 

«  Pe  la  tour,  en  Lauraguais,  maison  qui  a  l'avaa- 
»  tage  peu  commun  de  remonter,  par  titres  authenti- 
i>  ques,  ses  filiations  dans  la  plus  haute  antiquité  (2). 
»  Elle  est  redevable  de  cette  faiseur  à  la  piété  de  ses 
»  ancêtres  et  à  leur  bienfaisance  envers  l'église. 

»  En  effet,cette  maison,  établie  depuis  environ  600 
»  ans  en  Lauraguais,  a  recouvré  la  plus  grande  partie 
»  de  ses  titres  dans  les  archives  du  prieuré  de  Notre- 
»  Dame  de  Prouille,  dont  les  seigneurs  de  la  Tour  ont 
»  été  les  bienfaiteurs  dans  les  siècles  les  plus  reculés(3). 


(l)  Voir  à  la  Bibliothèque  du  roi  une  copie  de  ce  cartulaire 
reYue  et  corrigée  sur  Poriginal,  par  Baluze. 

(2^  C^est-à-dire  depuis  le  commencement  du  xiu*  siècle. 

(s)  Cest-à-dire  depuis  1307,  date  de  la  fondation  de  Tabbaye 
de  Prouille  par  S.  Dominique. 


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DK    LA    TOUR   d' AUVERGNE.  17 

»  Une  source  aussi  pure  est  à  l'abri  de  la  critique  et 
»  du  plus  léger  soupçon;  Vautre  partie  de  ses  titres  est 
»  en  originaux  on  par  copies  en  (ormeyëmanées  de  ces 
D  dépôts  dont  Tauthenticité  est  universellement  re- 
»  connue.  Ainsi  on  peut  hardiment  entreprendre 
»  d'écrire  la  généalogie  de  la  maison  de  la  Tour^  et 
»  rétablir  sur  de  solides  fondements.  Cest  à  la  lueur 
»  du  flambeau  de  la  vérité  que  tout  historien  généalo- 
»  giste  peut  marcher  d'un  pas  ferme  dans  les  ténèbres 
»  de  lantiquité,  et  sortir  victorieux  de  cette  carrière, 
»  que  quelques  écrivains  ont  osé  parcourir  à  la  faveur 
»  au  mensonge  et  de  l'illusion  la  plus  caractérisée.  Si 
))  de  pareik  écrivains  ont  eu  assez  de  force  pour  en 
»  imposer  au  lecteur  y  par  une  vraisemblance  com- 
)i  binée  dans  leur  propre  imagination^  quel  succès 
»  ne  doit-on  pas  attenare  de  notre  travail ,  qui  sera 
»  appuyé  des  preuves  les  plus  incontestables  !  » 

L'auteur  de  ce  pompeux  préambule  se  proposait 
d'établir  que  MM.  de  la  Tour  Saint-Paulet  avaient 
une  origine  commune  avec  la  maison  de  la  Tour 
d'Auvergne  k  L'assurance  avec  laquelle  il  parle  de  ses 
preuves  et  le  jiiste  mépris  qu'il  déverse  sur  ces  écri- 
vains qui  trompent  le  public  et  les  familles  par  leurs 
illusions ,  m'avaient  tout  d'abord  persuadé  que  cette 
origine  était  formellement  justifiée  par  les  titres*  Mais 
mon  désappointement  a  été  grand  quand,  après  avoir 
lu  et  relu  son  travail ,  j'ai  vainement  cherché,  je  ne 
dirai  pas  un  titre^mais  seulement  l'ombre  d'une  vrai- 
semblance en  faveur  de  ce  système.  Voici  sur  quels 
fondements  il  repose. 

La  Faille,  dans  son  Traité  des  Capitouls  de  Tou- 
louse ^  édition  de  1707^  p.  111,  en  parlant  de  Guil- 
laume et  Bernard  de  la  Tour,,  fxèves,  compris  dan» 
une  création  de  200  chevaliers  fails  par  Raymond  VU, 
comte  deToiilouse,en  1244,ajoute  qîie  ces  deux  frères 
étaient  des  la  Tour^  anciens  bienfaiteurs  du  prieuré 
de  Prouille,  dont  la  famille  existe  encoresous  te  nam 
de  la  terre  de  SainthPauleten  Lauraguais, 

Observons  d'abord  que  ce  témoignage  de  la  Faille, 
est  implicitement  contraire  au  système  que  nous  exa- 

2 


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16  DE   LA   TOUR   D* AUVERGNE. 

minonà.  II  est  bors  de  doute  que  cet  auteur  connais* 
sait  parfaitement  la  maison  de  la  Tour  d'Auvergne^ 
et  cependant,  an  lieu  de  dire  que  ces  deux  frères  des- 
cendaient de  cette  illustre  famille,  il  dit  expressément 
qu'ils  étaient  issus  des  anciens  de  la  Tour  en  Laura- 
guais.  Il  n'y  avait  pas  là,  certes,  de  quoi  s'étonner 
si  après  un  témoignage  aussi  clair,  le  P.  Anselme  et 
Moreri  n'ont  pas  confondu  les  deux  familles. 

Dans  le  même  temps  que  Bernard  et  Guillaume  de 
la  Tour  (1),  et  Pons,  leur  frère,  vivaient  en  Laura- 
guais  ,  dans  la  position  d'anciens  gentilshommes  (2), 
mais  n'ayant  dans  les  trois  branches  de  leur  fa- 
mille que  la  co-possession  d'une  seule  terre,  celle  de 
Montaùriol,  paroisse  de  39  feux ,  isituée  à  2  lieues 
de  Castelnaudary,  Bernard  VI  (ou  I®'  du  nom  suivant 
le  P.  Anselme),  filsde  Bertrand,  seigneur  de  la  Tour, 
et  de  Judith  de  Mercœur,  et  père  de  Bernard  VII  (II), 
de  Dauphine  de  la  Tour,  femme  d'Ebles,  vicomte  de 
Ventadour,  en  1236,  de  Gaillarde  de  la  Tour,  femme 
de  Pierre,  vicomte  de  Murât,  et  de  Marguerite  de  la 
Tour,femme  deGeraud  de  Rocbefort,occupait  en  Au- 
vergne le  rang  d'un  des  premiers  barons  de  cette  pro- 
vince, faisait  des  traités  de  paix,  échangeait  pour  des 
châteaux  des  droits  sur  ses  villes,  et  tenait  par  ses 
alliances  à  tout  ce  qu'il  y  avait  de  maisons  les  plus 
puissantes  et  les  plus  illustres  du  voisinage.  Il  y  a  eu 
bien  certainement  des  auteurs  dignes  du  blâme  le  plus 
sévère  pour  la  témérité  de  leurs  conjectures,  mais  je 
n'en  connais  aucun  qui  aurait  osé  hasarder  que  deux 


(l)  La  Ghenaye  des  Bois,  p.  669,  fait  entendre  que  ce  Guil- 
laume de  la  Tour  est  nommé  dans  le  testament  de  Guillaume  de 
la  Tour,  prévôt  de  Brioude  de  Tannée  1245.  Ce  testament  ne 
porte  pas  d^autre  désignation  de  nom  que  G,  de  Turre,  Ce  qui 
peut  signifier  Geraud  ou  Gui  comme  Guillaume.  Au  reste  le  préyôt 
le  qualifie  son  cousin,  et  il  eût  été  son  grand-oncle  dans  le  système 
de  la  Chenaye  des  Bois. 

(s)  On  peut  induire  des  premiers  titres  de  cette  famille,  qu'elle 
est  originaire  du  Lauraguais.  Elle  a  probablement  reçu  son  nom 
d'une  terre  de  la  Tour,  située  à  a  lieues  de  Castelnaudary,  H  doit 
exister  des  titres  sur  ces  seigneurs  de  la  Tour  dans  les  arehives  des 
diocèses  de  Narbonne  et  de  Carcassonne. 


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DE  Là    tour    DÀUYBRGKE  19 

gentilshommes  dans  des  situations  aussi  distantes  non 
seulement  pour  les  pays  qu'ils  habitaient,  mais  pour 
les  alliances  et  surtout  pour  les  fortunes,que  ces  deux 
Bernard  de  la  Tour,  dis-je ,  fussent  un  seul  et  même 
personnage.  C'est  pourtant  ce  qu  affirme  et  soutient 
l'auteur  du  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  J'ai  long- 
temps cherché  à  pénétrer  les  raisons  sur  lesquelles  on 
appuyait  ce  système-,  je  n'en  ai  pas  aperçu  d'autres  que 
celles-ci  : 

1*  Baluze  et  le  P.  Anselme,  trompés  par  une  simir 
litude  de  nom  et  par  une  idendité  complète  de  qualité^ 
ont  cru  que  Bernard,  seigneur  de  laTour  en  Auvergne, 
qualifié  chevalier' dans  plusieurs  chartes,  était  le  même 
que  le  Bernard  compris  dans  la  promotion  de  200  che* 
valiers,  faite  en  1244  par  le  comte  deToulousê-,  or,il  est 
certain,  par  le  témoignage  de  la  Faille,  que  ce  dernier 
Bernard  était  des  la  Tour  en  Lauraguais,  donc  néan- 
moins ces  derniers  et  les  laTour  d'Auvergne  descendent 
de  ce  même  Bernard,  co-seigneur  pour  un  quart  de 
Montàuri6l(l),  et  ne  forment  qu'une  seule  et  même 
famille^ 

2*»  Les  ancêtres  de  MM.  de  la  Tour-Saint-Paulet 
faisaient  quelques  aumônes  à  l'abbaye  de  Prouille,dans 
les  xiii''  et  xiv**  siècle,  et  habitaient  le  Lauraguais. 
MM.  de  la  Tour  d'Auvergne  sont  devenus  comtes  de 
Lauraguais  par  échange  avec  Louis  XI,  pour  le  comté 
de  Boulogne,  et  ont  eu  deux  religieuses  à  Prouille 
en  1479  :  nouvelle  preuve  de  la  continuité  des  rapports 
de  famille  par  celle  des  bienfaits  envers  le  même  mo- 
nastère ; 

3^  MM.  de  la  Tour  en  Lauraguais  portent  une 
tour  (2)  dans  leurs  armes  (comme  presque  toutes  les 
Êimilles  de  leur  nom)^  or,  MM.  de  la  Tour  d'Auver- 


(l  )  La  Chenaye  des  Bois  ne  s'est  pas  borne  aux  conjectares  les 
plus  aTentureuses,  il  s'est  permis  pour  fortifier  ses  raisonnements 
d'emprunter  des  actes  et  des  alliances  qui  appartiennent  à  Bernard 
de  la  Tour  d'Auvergne.  Mais  cela  est  sans  conséquence  pour  ceux 
qui  ne  jugent  qu'après  examen. 

(2)  Le  marquis  d'Aubais,  dans  ses  pièces  pour  servir  à  l'histoire 


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20  DE   LÀ   TOUR   DÂUTBR6HE. 

gne  portent  aussi  une  tour,  avec  des  fleurs  àe  lys  par 
concession  particulière  ^  dernière  preuve  de  Fidentité 
des  deux  familles. 

La  question  que  je  suis  amené  à  traiter  est  trop 
grave  pour  que  je  n'aie  pas  mis  la  plus  sérieuse  atten- 
tion dans  cet  examen.  Je  puis  donc  affirmer  de  nou- 
veau que  parmi  toutes  ces  preuves  annoncées  avec 
tant  d'assurance  parlaChenayedesBois  comme  devant 
convaincre  les  plus  incrédules,  et  leur  montrer  com- 
ment on  doit  traiter  cette  matière,  il  n'y  a  pas  un  seul 
titre  ,  pas  un  seul  fait  apparent ,  capable  de  donner 
quelque  valeur  à  la  nullité  ae  ceux  que  Ton  vient  de  lire. 

J'ignore  si  les  ducs  de  Bouillon  et  les  comtes  d' Ap- 
chier  eurent  connaissance  de  cette  généalogie.  La 
révolution  qui  survint  dispersa  les  deux  familles,  et 
fit  perdre  la  trace  de  cette  affaire  jusqu'au  procès  qui 
s'éleva  en  1822. 

A  cette  époque  il  n'existait  plus  de  l'illustre  maison 
de  la  Tour  d'Auvergne,  que  Godefroi-MauriceJttarîe- 
Joseph^  comte  d'Apcbier,  né  le  3  mars  1785  (père  de 
plusieurs  fils).  La  famille  de  la  Tour  en  Lauraguais 
était  représentée  par  monseigneur  Hugues-Robert- 
Jean-Charles  de  la  Tour,  évéque  d'Arras ,  cardinal, 
né  le  14  avril  1768,et  ses  neveux  les  comtes  Melcbior 
et  Godofroî  de  la  Tour. 

Lecomte  d'Apcbier  forma  une  action  contre  MM.  de 
la  Tour  en  Lauraguais,  tendante  à  ce  qu'ils  cessassent 
d'ajouter  à  leur  nom  celui  <f^iii;ergf/ie.Gette  action  re- 
poussée en  première  instance,  paf  un  jugement  du  2 
juillet  1823,  sur  ce  que  le  comte  d'Apcbier  ne  justifiait 
pas  par  des  litres  suffisants  son  origine  commune  avec 


de  France,  Jugements  sur  la  noblesse  de  Languedoc^  généralité 
de  Toulouse,  p.  84,  généalogie  de  la  Tour -Sain t-Paulet,  décrit 
ainsi  les  armoiries  :  d'œuur,  a  Zfasces  d*or.  H  faut  croire  ou  qu'il 
y  a  erreur,  ou  que  ces  armes  ont  été  changées,  car  dans  1^ Armo- 
riai général  de  Toulouse  y  dressé  en  1698  et  années  suivantes , 
fol.  471,  les  armes  de  Qaude  de  la  Tour  de  Saint- Pauiet  sont 
décrites  :  d'azur^  a  la  tour  crénelée  de  l  pièces  d'argent,  maçon- 
née de  sable. 


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la  bratiche  ducale  de  Bouilloo  sortie  comme  la  sieane 
de  celle  d*01iergues,  fut  portée  devant  la  eour  royale  de 
Paris.  L'arrêt  qui  întervintle  26  janvier  1824,  tout  en 
reconnaissant  la  communauté  d'origine  du  comte 
d'Apchieravecledepnierduc de  Bouillon, a dédaréque 
le  nom  d  Auvergne^  existant  dans  cette  dernière  bran- 
che seulement  depuis  1654,  s'était  éteint  avec  elle  et 
n'avait  iamiis  existé  de  droit  dans  la  branche  d*Apchier| 
mais  à  regard  de  MM.  de  la  Tour-Sain t-Paulet,  con- 
sidérant que  les.questions  de  propriété  de  nom  sont 
d'ordre  public,  et  statuant  par  jugenient  nouveau,  la 
cour  leur  fil  défende  de  prendre  le  nom  cC Auvergne ^ 
et  ordonna  que  ce  nom  serait  rayé  de  tous  les  actes  où 
il  aurait  été  introduit. 

Monseigneur  révéque  d'Arras  et  ses  neveux  s'élant 
pourvus  en  cassation  contre  cet  arrêt,  la  cour  suprême, 
considérant  que  la  cour  royale  avait  excédé  ses  pouvoirs 
en  statuant  sur  unequestion  qui  ne  lui  était  pas  soumise, 
a  cassé  et  renvoyé  la  cause  devant  la  cour  rdyale  d'Or- 
léans. 

Par  son  arrêt  du  13  août  1827, 'cette  cour  : 

Considérant  que  la  possession  suffisante  pour  con- 
server un  nom  ne  Test  pas  pour  pouvoir  le  contester 
à  ceux  qui  sont  aussi  en  possession  de  le  porter. 

Considérant  que  les  nouveaux  titres  et'  documents 
produits  par  le  comte  d'Apchier  étaient  insuffisants 
pour  établir  dans  sa  branche  la  possession  immémo- 
riale, notoire,  publique  et  exclusiye  de  porter  le  nom 
de  la  Tour-dAupergne^  qui  seule  pouvait  rendre  sa 
demande  recevable  ; 

aConsidérant  en  outre  que  par  une  délibération  sous 
»  signature  privée,  enregistrée  le  S  août  1807,  la  bran- 
»  che  d^Apchier  a  expressément  reconnu  la  branche  de 
»  la  Tour  d Auvergne^Lauraguais  pour  appartenir 
»  à  la  famille  dont  elle  fait  elle-même  partie,  et  que 
))  cette  reconnaissance  a  été  confirmée-  par  plusieurs 
»  fiiils  postérieurs  et  par  une  correspondance  enre- 
»  gistrée  et  rapportée  devant  la  cour,  a  mis  Tappel  du 
»  comte  d'Apchier  au  néant.  » 

Il  résulte  de  l'esprit  de  l'arrêt  de  cassation  et  des 
termes  de  l'arrêt  de  la  cour  royale  d'Orléans  : 


» 


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22  DE  LA  TOUR  n'ACVElt^lffE. 

Que  lorsqu'un  nom,  que)  qu'il  soit,  s  éteint,  ihombe  ' 
aussitôt  dans  le  domaine  public,  de   manière  que 
chacun  peut  en  disposer  selon  sa  convenance  et  sa  vo- 
lonlé  (1). 

Que  lorsqu'un  nom  s^éteint  dans  une  branche  d'une 
famille,  une  autre  branche  qui  a  relevé  ce  nom,  même 
depuis  plus  d*un  siècle,  n'a  pas  pour  cela  une  posses- 
sion suffisante  pour  exclure  toute  autre  \amille  qui 
veut  s'attribuer  le  même  nom,  cette  possession,  pour 
avoir  force  d'e:iclusion,  devant  être  immémoriale (2), 
notoire,  publique  -, 

'  Qu'il  y  a  jusqu'ici  deux  possessions  notoires,  pu- 
bliques du  nom  de  la  Tour  d Auvergne^  celle  du 
comte  d'Apchier  justifiée  par  une  suite  d'actes  et  de 
faits  de  notoriété  publique  depuis  1691  (3)  et  celle  de 

(4)  Diaprés  cette  docU-ine,  toate  personne  (pii  s^ appelle  Bour- 
bon, et  le  nombre  en  est  grand,  peut  ajouter  à  son  nom  celui' de 
Conde,  et  le  faire  appeler  Je  Sourbon-Condé  san^Tpienal  ne  puisse 
intervenir,  pas  même  le  procureur  du  roi  pour  cause  d  oi^re 
public. 

(2)  Cette  doctrine  qui  a  prévalu  dans  une  autre  cause,  celle 
pour  le  nom  de  pQns,  reyendiquë  par  les  marquis  d^Asnièresde  la 
Chàtaignefaye, comme  juYeigneurs  de  cette  illustre  famille,  man- 
que d'application  dés  qu^on  remonte  aux  tempg-  où  les  noms 
n'étaient  point  encore  fixes  (xi<^,  xue  et  xiu«  siècles},  et  variaient 
dans  une  même  famille  autant  de  foisqu^U  se  formait  une  nouvelle 
branche  ou  un  nouvel  apanage.  Il  est  arrivé  souvent  que  lors- 
qu'une branche  illustre  s'est  éteinte,  une  autreeu  a  relevé  le  nom, 
par  exemple,  comme  la  maison  d'Avaugour,  puînée  des  ducs  de 
Briit^gne  qui,  depuis  4  700,  avait  relevé  ie.fiQm  4^  Br^tag^ù,  que 
cette  branche  n'avait  jamais  porté.  Ce  n'est  pas  par.  droit  de 
propriété,  mais  par  droit  d'agnation  et  pour  mdiquer  une  corn- 
mntkautë  d'origine  et  niïe  continuation  de  la  même  race  que  cet 
usage  s'est  établi  dana  plusieurs  grandes  familles.  On  peut  dire«i 
l'on  veiit  que  cet  usage  ne  constitue  pas  un  droit  exclusif' ;  à  la 
bonne  heure^  mais  on  saura  toujours  distinguer  une  possession  de 
nom  fondée  sur  l'identité  du  sang,  de  là  possession  purement 
facultative.  La  cour  royale  de  Paris  elle-même  avait  fait  cette  dis- 
tinction, cav  en  déniant  au  comte  de  la  Toar  d'Auvergne  d'Apchier 
le  droit  d'actionner  MM.  de  la  Tour-Saint-Paulet,  elle  n'avait  in- 
terdit qu'à  ces  derniers  de  porter  le  nom  de  la  Tour  d!  Auvergne, 

(5)  Entre  autres  l'enregistrement  à  V  Armoriai  de  la  généralité 
de  Riom  (fol.  SS4,  n»  347  et  535,  n*  S9o;,  fait  en  1698,  devant 
les  commissaires  du  roi,  par  Godefroi-Mâuriee  de  la  Tour  d'Au- 
s^ergne^  seigneur  de  Murât  et  de  Margeride^  et  df  Maurice-Frédéric 


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DE    hk    TOUR    d'aUVBRGENE  23 

MM.  de  la  Tourd!jiu\fergne-Lauraguais^  remontant 
à  lacté  du  5  août  1807  (1). 

Enfin  et  par  conséquence  forcée,ilrésulteencore  que 
puisque  la  possession  del691,appuyée  de  la  consangui- 
nité la  moins  contestable,  n'a  pas  été  jugée  suffisante 
pour  établir  un  droit  exclusif  à  une  famille,  à  bien  plus 
forte  raison  la  possession  de  1807,  assise  sur  une  réco- 
gnition sans  yaleur  pour  une  question  d'état,  sera-t- 
elle  impuissante  à  s'opposer  à  toute  nouvelle  possession 
qui  pourra  se  former  du  nom  de  la  lourd!  Auvergne. 

Telle  a  été  Fissue  de  ce  procès,  auquel  un  incident 
du  plus  haut  intérêt  a  donné  beaucoup  d'éclat.  Les 
parties  se  disputaient  non  seulement  la  possession  d  un 
grand  nom,  mais  encore  celle  des  cœurs  de  Turenne 
et  du  premier  grenadier  de  France.  Un  arrêt  récent 
de  la  cour  cour  royale  (mars  1841)  a  restitué  le  cœur 
de  la  yoMrcP-^Mi^er£^/ie-Cbrecf(dernier  rejeton  d'une 
branche  naturelle),  a  madame  du  Pontavice,  née  de 
Kersausie,  comme  légitime  et  unique  héritière  de  ces 
précieux  restes. 

de  la  Tour  d'Auvergne,  seigneur  de  Planchât  ;  plusieurs  actes 
d'hommages  rendus  au  roi  en  i  68  S  et  1 6 8 5, par  le  même  Maurice- 
Frëdéricet  son  frère  René,  comme  fils  de  René  de  la  Tour  d'Au- 
vergne, et  par  Godefroi-Maurice  de  laTour  d'Awergne  en  1 700 
{Chambre  des  comptes  deParis,  registre  505,  p.  5;  registre  504, 

Lg5;  registre  506,  p.  U6.)  enfin  le  brevet  de  duc  accorde  par 
uis  XV  à  Nicoli^s- Julie-Xiste  de  la  Tour  d'Aut^ergne,  comte 
d'Apchier,  né  le  10  août  1 7ao,  aïeul  du  comte  actuel,  kquel  avait 
été  adopte  par  le  dernier  duc  de  Bouillon  et  lui  eût  succédé,  si  la 
révolution  n'eût  changé  ces  dispositions  de  famille.  {État  des 
cours  de  tEurope^^ar  l'abbé  de  la  Roche-Tilhac,  année  1786, 

{i)  Je  ne  connais  point  d'actes)  antérieurs  |de  la  possession  du 
nom  d'Auvergne,  dans  la  famille  de  MM.  de  la  Tour  Saint-Paulet, 
do  moins  on  n'en  trouve  pas  la  mention  dans  la  généalogie  publiée 
parla  Ghenaye  des  Boîs,ni  dans  les  actes  de  naissance  des  1 9  mars 
1T67,  14  avril  1768  et  6  septembre  1 770. 


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NOBILIAIRE 

DE  LA  movmcB 

D'AUVERGNE, 

DRBMâ 

d'après  LE3  JUGEMENTS   DE  MAINTENUE  DE  NOBLESSE 

RENDUS  PAR  M.  DE  FORTIA  ,  INTENDANT 

DE  CETTE  PROVINCE , 

DURANT  LA  RECHERCHE  DE  1666  ET  ANNEES  SUIVANTES , 


Des  notices  sûr  diverses  J amitiés  éteintes  ,  et  des  extraits  du 

Prwineial  de  Guillaume  Revel,  héraut  d'armes 

du  roi    Charles    WÙ  en   1450. 


GÉNÉRALITÉ  DE  RIOM. 


PARIS, 
IMPRIMERIE  DE  MOQUET  ET  COMPAGNIE, 

9Qr,  RUE  DE  LA  HAR^E. 
1841. 


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INTRODUCTION 

AV  NOBILIAIRE  D'AOVEBQHE. 


La  province  d^Auvergne  {^Alvernia^  Arvernia)  est  bomëè  au  nord  par  le 
Bourbonnais  et  le  Berry,  au  sud  par  le  Rouergueet  le  Créraudan,  à  l'est  par  le 
Velay  et  le  Forez»  et  à  l'ouest  par  la  YÎcomté  de  Turenne»  la  Marche  et  le 
Quercyi  , 

Les  géographes  divisent  cette  province  en  haute  et  basse  Auvergne. 

La  hante  Auvergne,  hérissée  de  montagnes  parmi  lesquelles  on'  distingue 
le  Puy-de-Dôme  et  le  Mont  d'Or,  est  située  au  midi  de  la  rivière  de  Rue,  qui 
la  sépare  de  la  basse.  Elle  ne  renferme  que  quinze  villes,  Saint-Flour,  Chau- 
desaigues,  Pierrefort,  Murât,  Allanche,  Mauriac,  Salers,  Pléaux,  la  Roque- 
brou,  Aurîllac,  Maùrs  Montsalvy,  Arpajon  de  Sévéfac,  Cariât  et  Massiac. 

La  basse  Auvergne,  beaucoup  plus  étendue  et  plus  fertile,  est  située  au 
nord  et  à  l'est  de  la  rivière  de  Rue.  On  la  divisait  en  trois  districts  :  la  Lima- 
gne,  regardée  comme  le  pays  le  plus  délicieux  de  la  France,  les  Montagnes  (à 
l'orient' et  à  Toccident  de  la  Limagne)  et  le  Brivadois  et  le  Langendois,  qui 
s'étendent  depuis  l'Alagnon  jusqu'au  Yélay.  Les  principales  villes  de  la  basse 
Auvergne  sont  :  CHermont,  Montferrand,  Riom,  Beaumont,  Combronde,  Ai- 
gueperse,  chef-lieu  du  comté  de  Montpensier,  Vodable,  Vieillebrioude,  Thiers, 
Ambert,  Mariugues,  Saint-Pourçain,  Artoiine,,  Cusset,  Ebreuil,  Pontgibaud, 
Hermenc,  Arlenc,  Pont-du-Château,  Billom»  Lezoux,  Besse,  Issoire,  Vic-lç> 
Comte,  Sauxillanges,  XJsson,  Saint-Germain-Lembron,  Ardes  (chef-lieu  du 
duché  de  Mercœur),  Blesle,  Auzon,  Brioude^  la  Chaise-Dieu,  la  Voulte  et 
Langeac. 

L'Auvergne  fut  sans  contredit  le  pays  le  plus  célèbre  de  la  Gaule  Celtiqur 
parles  longues  guerres  que  ses  rois  firent  aux  Romains,  et  parles  colonies  que 
ses  peuples  fondèrent  dans  la  Lombardie,  la  Bohème,  la  Frise  et  la  Westpha- 
lie.  Lorsqu'après  avoir  balancé  longtemps  la  fortune  de  César,  la  nation  ar- 
vernienne  succomba  enfin  avec  Verciu^getorix,  et  fut  réduite  en  province  romaine 
(46  ans  avant  J.-C),  elle  conserva  de  beaux  privilèges:  entre  autres  l'établisse- 
ment d'un  sénat  à  l'instar  de  Rome.  Elle  obtint  aussi  le  droit  de  bourgeoisie 
romaine  pour  Augiatonemetum,  sa  capitale,  patrie  d^Avitus,  qui  fut  élevé  à 
l'empire  en  455. 

Comme  province  romaine,  l'Auvergne  comprenait  avec  son  territoire  le  Vélay 
et  le  Bourbonnais.  C'est  assez  dire  qu'elle  avait  perdu  la  plus  grande  partie 
des  états  soumis  a  sa  domination,  qui  s'étendait  sous  ses  rois  de  la  Loire  a  la 
Méditerranée,  y  compri»  Narbonne  jusqu'aux  confins  de  Marseille,  et  des 
Pyrénées  jusqu'à  l'Océan  et  au  Rhin,  Cette  province  était  passée  sous  la  domi- 


4  IJNTRODUCTION. 

nation  des  Visigotbs  depuis  Van  yl74,  lorsque  (Uotû  la  conquit  en  507.  Incor- 
porée au  royaume  d*Austrâsie  en  514,  elle  en  fut  séparée  en  650,  pour  £aii« 
partie  du  duché  d'Aquitaine,  et  fut  gouyernée  par  des  comtes  amovibles, 
soit  au  nom  de  la  maison  d'Aquitain^  jusqu'en  770,  soit  depuis  cette  époque 
pour  les  rois  de  France. 

Lorsque  l'hërédité  commença  à  s'introduire  dans  les  grands  fiefs  de  la  cou- 
ronne, rAuyergne  eut^pour  i*'  comte  héréditaire  Bernard  II,  dit  PlantcTeloe, 
_pére  de  Guillaume  le  Pieux,  comte  d'Auvergne  ei»  886,  mort  sans  postérité,  et 
a'Adelinde,  mariée  avec  Acfred,  comte  de  Carcassonne,  et  dont  le  fils  atné  , 
Guillaume  II,  dit  le  Jeune,  succéda  à  son  oncle  Guillaume  lé  Pieux  en  Of  8. 
Guillaume  II  et  son  frère  Acfred,  qui  gouverna  pendant  deux  ans  après  lui, 
étant  morts  sans  enÊints  en  026-  et  0^8,  Eble»,- comte  de  Poitiers,  fut  investi  du 
comté  d'Auvergne  par  le  roi  Charles  le  Simple.  Raimond-Pons,  comte  de  Tou- 
louse, lui  succéda-ien  9^2.  Guillaume  Taillefer,  comte  de  Toulouse,  donna  en 
970  â  Gui  I,  vicointe  d'Auvergne,  l'investiture  du  comté  d'Auvergne,  dont  il 
se  réserva  la  suzeraineté  comme  duc  d'Aquitaine. 

Cette  nouvelle  dynastie,  continuée  par  GuiHaume  V,  frère  et  successeur  de 
'  Gui,  s'est  divisée  en  deux  branches  principales  au  nnlieci  dti  XII*  siècle,  après 
"Une  querelle  de  succession  qui  arma  la  Fr^mce  contre  l'Angleterre.  Guil- 
laume VII,  comte  d'Auvergne,  avait  eu  deux  fils,  Robert  III  et  Guillaume  IX, 
dit  le  Vieux.  Le  premier  mourut  avant  le  seôond,  laissant  de  Marquise  d'Albon, 
sa  femme,  fille  de  Guîgues  IV,  dauphin  de  Viennois,  un  fils,  Guillaume  VIU, 
dit  le  Jeune.  Celui-ci  avait  a  peine  succédé  à  son  père  qu'il  vit  son  oncle, 
Guillaume  IX,  lui  disputer  le  comté  d'Auvergne,  prétendant  que  la  représen- 
ta lion  n'avait  point  lieu  en  ce  pays.  Dépossédé  en  4155,  Guillaume  VIII,  se- 
condé par  r^^eterre,  continua  1a  guerre  contre  son  oncle  jusqu'en  4169. 
£ile  fut  terminée  à  cette  époque  par  un  traité  qui  garantit  â  Guillaume  IX  la 
possession  du  comté  d'Auvergne,  et  restreignit  comme  nous  allons  l'indiquer 
l'apanage  de  la  branche  atnée»  - 


Guillaume  VIII,  comme  comte  d'Auvergne,  et  I**"  cpmme  dauphin, conserva 
le  comté  de  Vélay,  et  eut  dans  le  partage  de  l'Auvergne  la  châtellenie  de  Vo- 
dable,  Ludesse,  Isspire,  leCheyla,  Tourzel,  Meiihaud,Saint-llpize,  Combronde, 
Langeac,  Saint-Herem,  Saligny,  ainsi  que  la  moitié  de  la  ville  de  Clermont. 
Longtemps  avant  ce  partage  et  dès  II  49,  Guillaume  le  Jeune  avait  adopté  du 
comte  Guignes  d'Albon,  son  aïeul,  le  titre  de  dauphin,  et  pris  pour  armoiries 
un  dauphin  au  lieu  du  gonfalon  d^ Auvergne,  eodservé  par  les  descendants  de 
Guillaume  le.  Vieux,  son  oncle,  A  partir  du  traité  de  1169,  Guillaume  I", 
et  ses  successeurs  portèrent  le  titre  de  comtes  de  Clermont  et  de  Montferrand 
avec  celui  de  dauphins  d'Auvergne.  C'est  cette  portion  de  territoire  qu'on  ap- 
pelait la  principauté  d'Auvergne,  pour  la  distinguer  du  comté  d'Auvergne 
proprement  dit,  de  la  terre  d'Am^ergne  dont  nous  parlerons  plus  bas,  et  du 
comté  de  Clermont  .dont  jouirent  lesévéqaes  de  cette  viUe  (i)  depuis  ISOS 
jusqu'en  1552,  qu'un  arrêt  du  parlement,  rendu  en  faveur  de  Catherine  de  Mé- 
dicis,  les  en  dépouilla  sur  ce  fondement,  que  Robert,  évéque  de  Clermont, 
n'ayant  eu  ses  droits  sur  la  ville  de  Qermont  qu''à  titre  de  dépôt  de  Gui  II, 


(t)  Ce  comté  se  composait  d'une  partie  de  la  ville    de  Clermont  et   de  sa 
banlieue  et  des  châtellenies  de  Chamalières  et  de  MonlrognosiOOQlC 


IKTRODIîCTION.  5 

éomte  d^AuvergAe,  son  frère,  ies  successeurs  de  ceprâat  nepouyaien^hiTo^er 
le  bénéfice  de  la  prescription. 

La  branche  daophine  d'Auvergne  s'éteignit  en  1436.  Jeanne,  héritière  de 
cette  branche,  en  légua  le  patrinioine  à  la  maison  de  Bourbon-Moatpensier. 
Celle-ci  s'éteignit  au  commencement  dil  XVII«  siècle.  Marie  de  Bourbon-Mont- 
pensier,  dai^ine  d'Auvergne^  ayant  épousé  en  I6S8,  Gaston,  duc  d'Orléans , 
frère  de  Louis  XIII,  en  eut  la  célèbre  mademoiselle  de  MontpensieFt  morte  en 
1695  ,  après  avoir  laissé  le  duché  de  Montpensier  et  le  dauphiné  d'Auvergne 
au  duc  ijET Orléans  {Philippe  1»^)  frère  de  Louis  XIV,  ijui  les  ^  transmis  à  ses 
descendants. 

#.  COMTES  n'j^DTBRGlIB. 

Guillaunle  IX,  dit  le  Vieux,  comte  d'Auvergne,  eut  par  le  traité  de  H 69 
fait  avec  son  neveu,  la  portion  la  plus  considérable  de  la  province  d'Auvergne. 
Le  comte  Gui  II,  son  second  fils,  soit  en  prenant  le  paHi  de  l'Angleterre  coritre 
la  France,  soit  par  ses  querelles  sanglantes  avec  son  frère,  Tévéque  de  Oermont, 
perdit  cent  vingt  places  qui  lui  ârent  sqocessivement  enlevées  par  le  roi 
Philippe  Auguste  et  par  Guide  Dampiejre,  sire  de  Boarbon,  lieutenant* 
général  de  ce  monarque.  Un  traité  avec  le  roi  saint  Louis,  en  4  32^,  régla 
entre  la  Couronne  et  1^  comte  Guillaume  XI,  fils  de  Gui  II,  un  nouveau 
partage  de  l'Auvergne.  .Le  comte  demeura  possesseur  des  château  et  ville 
de  Vic-le-Comte  et  des  châtelleuies  de  Mirefleur,  la  Cbype,  Besse,  Clavrères, 
Montredon,  Artonne  et  Lezoux.  Vie  fut  le  ohef-lieti  de  ce  petit  état  que 
l'on  continua  d'appeler  le  comté  d'Auvergne.  La  portion  la  plus  étendue  du 
territoir&^appelé  la  terre  d'Auvergne,  fut  donnée  par  le  roi  saint  Louis  en 
4244,  â  j^Monse,  son  frère,  comte  de  Poitiers  (4). 

La  postérité  de  Guillaume  XI  a  subsitsé  juscfu'en  i437.  A  cette  épooue  le 
comté  d'AuTergne  et  celui  de  Boulogne  (dont  le  comte  Robert  V  avait  hérité 
en  4360),  échurent  a  Bertrand  I^r  de  la  Tour,  fils  de  Bertrand,  seigneur  de  la 
Tour,  et  de  Marie,  comtesse  d'Auvergne.-  Ce  comté  passa  de  la  maisqn  de  la 
Tour  par  testament  d'Anne,  comtesse  d'Auvergne  (4  594)  à  la  reine  Catherine 
de  Médicîs,  sa  nièce,  et  fut  réuni  à  la  couronne  en  4  64  5,  Louis  XIV  l'en  déta- 
cha en  4654,  et  le  donna  à  la  branche  de  la  Tour- Bouillon, -avec  les  duchés 
d'Albret  et  de  Château-Thierry  et  le  comté  d'Evreux,  en  échange  des  prin- 
cipautés de  Sedan  et  de  Raucourt.  Cette  branche  de  la  Tour-Bouillon  a  pos- 
sédé ce  coiA  té  d'Auvergne  jusqu'à  la  révolution. 

Après  le»  diverses  familles  qui  ont  gouverné  les  différentes  portions  de  l'Au- 
vergne par  droit  de  souveraineté,  cellefi  qui  'ont  le  plus  marqué  dans  l'histoire 
de  cette  province,  sont  les  vicomtes  do  Polignac,  les  .princes  de  Montboissier, 
les  yicomtes  de  Murât,   de  Cariât  et  de  Thieçs^  les  seigneurs  d'Apchon,  de 


(4)  Qermont  était  la  capitale  de  la  tei*rc  ou  grand  com'té  d'Auvergne.  Après 
la  mort  d'Alfonse  elle  revint  à.  la  couronne.  Le  roi  Jean  Férigea  en  duché  en 
4  360,  en  faveur  de  Jean,  duc  de  Berry,  son  fils.  Les  nouveaux  ducs  d'Auver- 
gne établirent  leur  résidence  à  Riom,  où  la  noblesse  la  plus  considérable  d'Au- 
vergne vint  former  leur  cour  et  faire  construire  de  magnifiques  hôtels.  Ce  du- 
ché passa  dans  la  branche  des  ducs  de  Bourbon  eu  144  6,  et  fut  définitivement 
réuni  à  la  couronne  en  4  534,  après  la  moit  de  Louise  de  Savoie,  mère  du  roi 
François  I^.  Ce  riche  apanage,  convoité  par  cette  princesse  ambitieuse,  avait  élé 
la  cause  de  ce  procès  funeste,  intenté  au  connétable  de  Bourbon,  et  qui  avait 
exaspéré  ce  prince  jusqu'à  trahir  son  sang  et  sa  patrie.     ^.^^^^^  ^^  GoOqIc 


6  \    INTRODUCTION. 

Mercçeur,  de  Laageiu;,  d'Oliergues  et  plusieurs  «utres  .qui  aTÙent  assez  de 
puissance  et  de  crédit  pour  entraîner  une  partie  de  la  noblesse  et  des  popula- 
tions dans  leurs  guerres  privées. 

J*ai  encore  quelques  mots  à  dire  sur  l'Auvergne,  considérée  par  rapport  à 
Touvrage  que  je  publie. 

Aint  subdivisions  que  cette  province  a  subies  dans  Tordre  politique,  il  £iat 
ajouter  les  restrictions  plus  récemment  opérées  dans  un  but  parement  admi- 
nistratif. Ainsi  le  Vélay  a  été  séparé  de  FAuvergné  et  ineorporé  an  gouverne- 
ment général  de  Languedoc  et  à  la  gén^alité  de  Montpellier.  Le  comté  de 
Montpensier,  le  pays  de  Combrailles,  celui  de  Franc-Aleu  furent  compris 
dans  la  généralité  de  Moulins,  avec  80  paroisses  détachées  de  celle  de 
Kiom,  en  16 30,  pour  former  Télection  de  Gannat  (l).  • 

Considérée  comme  généralité^  l'Auvergne  n'embrasse  que  -sept  élections-  : 
Anrillac,  Brioude,  Clermont,  Issoire,  Riom,  Saint-¥*loar  et  Mauriac.  Le  siège 
de  cette  généralité  était  à  Riom ,  quoique  Clermont  fôt  la  capitale  de  la 
province  (â). 

Le  Nobiliaire  dfAûtfergné,  que  je  publie  dans  le  7*  volume  des  Archives 
de  la  noblesse f  est  extrait  en  majeure  partie  des  registres  de  ces  sept  élections, 
contenant  les  maintenues  et  condamnations  tendues  par  M.  de  Fortia,  inten* 
dant  de  cette  province,  en  i666  et  années  suivantes. 

J'ai  pensé  qu'on  verrait  avec  plaisir  dans  ce  même  nobiliaire  quelques  ren- 
seignements sur  plusieurs  familles  autrefois  considérables  et  éteintes  avant  la  re- 
cherche. J'ai  puisé  ces  renseignements  a  beaucoup  de  sources ,  quelques-ans 
dans  des  cartulaires,  le  plus  grand  nombre  dans  deux  manuscrits  précieux  de 
la  Bibliothèque  du  roi.  Le  premier  est  un  Armoriai  d^ Auvergne,  dç  Bourbon- 
nais et  de  Forez  (un  vol.  in-fol.  sur  parchemin  vélin),  peint  en  4  450.par  Guil- 
laume Revel,  héraut  d'armes  du  roi  Charles  VU  et  du  duc  de  Bourbon.  Le 
second  est  une  Histoire  d^ Auvergne  par  Audigier  (6  volumes  in-**,  reliés  en 
4  tomes),  ouvrage  rempli  de  recherches  sur  les  familles,  mais  qui  demande  à 
être  consulté  avec  précaution,  si  Ton  vebt  se  mettre  en  garde  contre  le  pen- 
chant de  cet  auteur  à  faire  valoir  les  traditions  les  moins  vraisemblables.  Au 
reste,  j'ai  eu  l'attention  de  distinguer  par  un  astérisque  toutes  les  notices  pui- 
sées à  d'autres  sources  que  dans  les  maintenues  de  M.  de  Fortia. 

Les  registres  des  productions  faites  devant  cet  intendant,  que  j'ai  eus  long- 
temps sous  les  yeux,  n'indiquent  pas  toujours  les  armes  des  familles  et  moins 
souvent  encore  leurs  origines.  J'ai  fait  beaucoup  de  recherches  pour  compléter 
cette  partie  si  importante  de  mon  travail.^Si  je  n'ai  comblé  toutes  les  lacunes, 
on  verra  par  un  assez  bon  nombre  de  notes  curieuses  que  mes  soins  n'ont  pas 
"été*  entièrement  perdus. 

Dans  un  ouvrage  où  les  mêmes  formules  reviennent  à  tout  moment,  il  était 
nécessaire  d'adopter  une  classification  qui  évitât  des  redites  fastidieuses.  On  a 


(I  )  Cest  dans  les  NobiRaires  de  Languedoc  et  de  Bourbonnais  qu'on  devra 
consulter  les  maintenues  des  familles  qui  habitaient  ces  parties  de  l'Auvergne. 

(9)  Cette  supériorité  de  ressort  était  antérieure  â  l'établissement  des  généra- 
lités. Le  sénéchal  de  Rîom  portait  seul  le  titre  de  sénéchal  d'Auvergne,  celui 
de  Clermont  prenait  simplement  la  qualité  de  sénéchal  de  Clermont,  Cétait  à 
Oermont-Ferrand  que  se  tenaient  anciennement  les  assemblées  des  chevaliers 
de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  de  la  langue  d'Auvergne,  l'une  des  trois 
qui  divisaient  les  établissements  de  cet  ordre  en  France. 


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IMTHODtCTlON.  7 

en  consëquénce  exprime  la  latitude  de  chaque  production  par  deui  dates,  celle 
du  plus  ancien  titre  produit  et  celle  de  la  maintenue.  Lorsque  deux  branches 
d^une  même  famille  ont  produit  séparément,  et  rem<mté  à  une  époque  diffé- 
rente» on  achéd^ahord  la  date  de  l'acte  le  plus  ancien  de  chaque  production,  puis 
celle  de  la  maintenue.  Ainsi  par  exemple,  ces  signes  i  528-4  54S-f  670,  signifient 
qu^il  y  à  eu  deux  branches;  que  Tune  a  produit  depuis- 4 5S 8  et  l'autre  depuis 
4S4S,  et  que  toutes  deux  ont  été  maintenues  en  4  670. 

Dans  les  registres  que  j'ai  compulsés,  il  s'est  trouvé  sous  la  date  de  4  6S6,  dif- 
férents arrêts  rendus  par  la  cour  des  aides  de  Clermont-Ferrand,  En  citant  ces 
arrêts  il  est  bon  d'avertir  qu'ils  n'avaient  force  que  pour  les  exemptions^  et  pri- 
vilèges de  la  noblesse,  ce&  cours  n'étant  point  instituées  pour  connaître  de  la 
possession  d'état  des  familles,  sur  laquelle  les  intendants  et  le  conseil  d'état  pou- 
vaient seuls  prononcer  souTerainement^  Pour  être  maintenu  noble,  il  fallait 
produire  ses  titres  avec  filiation  suivie  depuis  1 650,  soit  deYant  les  commissaires 
départis  et  intendants  des  -généralités,  soit  au  conseil  d'état,  tandis  que  poui* 
être  déchargé  de  la  taille  et  maintenu  dans  les  privilèges  et  immunités  nobi- 
liaires, il  suffirait  de  prouver  devant  la  cour  des  aides  qu'on  était  noble  depuis 
quelque  époque  que  ce  fût,  ou  même  qu'on  exerçait  actuellement  une  charge  ou 
un  office  donnant  droit ,  même  idagérement ,  â  ces  exemptioné  et  immunités. 

Ces  arrêts  des  cours  des  aides  n'ont  donc  qu'une  valeur  restreinte  et  relative. 
S'ils  décident  souverainement  sur  le  fait  des  prévîléges  à  exemptions  ,  t'est  que 
les  parties  ont  produit  les  décisions  du  conseil  d'état  ou  des  commissaires  géné- 
raux départis  qui  ont  statué  sur  leur  possession  d'état,  ou  bien  montré  les  lettres 
de  provisions  des  charges  et  offices  qui  leur  attribuaient  les  privilèges  ou 
exemptions  de  la  noblesse  ;  la  compétence  des  cours  des  aides  et  chambres  des 
comptes  ne  s'étendait  pas  au-delà. 

Les  curieux  remarqueront  que  parmi  les  sources  où  j'ai  puisé,  je  cite  fré- 
quemment l'illustre  chapitre  de  Brioude  dont  presque  tous  les  chanoines  appar- 
tenaient aux  plus  nobles  familles  de  l'Auvergne.  J'aurais  pu  m'étendre  davantage 
sur  ces  citations,  si  je  n'eusse  déjà  publié  le  catalogue  des  chanoines-comtes  du 
chapitre  de  S t- Julien  de  Brioude  dans,  le  tome  FV  du  présent  ouvrage.  Il  sera 
bon  d'y  recourir  pour  compléter  des  renseignements  dont  il  m'a  suffi  d'indiquer 
la  source. 

Je  terminerai  par  une  observation  essentielle  sur  la  noblesse  d'Auvergne. 
Cest  qu^il  n'y  a  eu  dans  cette  province  ni  anc^lissements  municipaux,  ni  char  • 
ges  de  judicature  attributives  de  noblesser.  Les  seuls  secrétaires  du  roi  en  la 
chancellerie  de  la  cour  des  aides  de  Clermont-Ferrand  jouissaient  de  ce  privi- 
lège, que  n'avaient  ni  les  conseillers  ni  les  présidents.  Ces  secrétaires  du  roi 
peu  nombreux,  et  les  charges  de  trésoriers  de  France  à  Riom,  dont  l'établisse- 
ment remonte  à  4  554,  sont  les  seules  sources  vénales  de  noblesse  connues  en 
Auvergne.  Il  y  a  donc  eu  beaucoup  moins  de  ces  sortes  d'anoblissements  dans 
cette  province  que  dans  beaucoup  d'autres  ;  aussi  la  noblesse  y  est^^e  relative- 
ment  moins  nombreuse  ;  mais  elle  y  est  généralement  ancienne,  et  malgré  les 
guerres  continuelles  qui  moissonnaient  les  familles  d'épée,  on  y  trouve  encore 
beaucoup  de  ces  noms  connus  dans  l'histoire  et  qui  rappellent  les  plus  brillan-* 
tes  époques  de  la  chevalerie. 


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NOBILIAIRE 

D'AUVERGNE. 


KDEMA1^,  voyez  d'ANGLARS. 

d' AIDAT»  Guillaume  d' Aidât  fut  présent  au  mois  de  décembre 
1196  à  la  vente  Taite  par  Guillaume,  comte  de  Glermont,  dauphin 
d'Auvergne  et  par  Huguette  de  Gbamàlières  sa  femme,  du  t^hâ- 
teau  de  Chamalières  à  Robert,  évéque  de  Glermont.  La  terre  d' Ai- 
dât, qui  a  donné  son  nom  à  cette  famille,  éteinte  depuis  fort  long- 
temps, est  située  à  S  Jieues  de  Clermont-Ferrand. 

'*'  lœs  AIX  (1) ,  seigneurs  de  Veygoux  et  d'Ayat.  Cette  famille 
avait  jété  condamnée  par  jugement  de  M.  d'Herbigny,  intendant  de 
la  gÀhéraiité  de  Moulins,  du  20  juillet  1667.  Elle  en  appela  au  con- 
seil d'étati  où  sa  preuve,  r^iiontant  à  Gabriel  dès  Aix ,  qill  vivait 
eft  1Ô09,  fut  contradictoir^oient  reçue  par  arrêt  du  3  décembre 
1672.  Le  général  de$  AiXy  tué  à  la  bataille  de  Marengo,  apparte- 
nait à  cette  famille.  D'argetUj  à  la  bande  de  gueukSf  chargée  de  3 
coquilles  d'or. 

d' ALBIAT  DE  PONTCHARR A  (Pierre)  fut  maintenu  sur  produc- 
tion remontant  à  1Ô85.  De  sable^  d  6  fltmckis  d'argènP. 

Michel  Albiaty  consul  de  la  ville  de'Montferrand,  comparut  pour 
le  tiârs  état  au  procès-verbal  de  la  coutume  d'Auvergne  le  30 
juilMlôiO.  ^ 

D'ALBIN,  seigneurs  de  l'Hôpital,  de  la  Prade,  etc.,  1533-1666. 
Bcarteléy  aua  1  et  4  de  sabUj  au  lUm  d'or  qui  est  d'Albin  *,  aux  2  et 
3  d'argent^  à  trois  Umrteaux  de  gueules^  qui  est  du  Mas  db  NAts-* 
SAC,  au  lamM  d'or  brochant  sur  les  deux  premiers  quartiers, 

La  terre  d'Albin,  berceau  de  cette  famille,  est  située  en  Rouer- 
gue,  où  1^  branche  aînée,  dite  des  seigneurs  de  Valzergues,  avait 
une  position  distinguée  avant  1369. 


(I)  Le  nom  se  prononce  de  Zaix,  Dezàixj  et  est  sourent  orthograplii^  ainsi 
danrlcs  actes. 


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t  nOBILIàinC   DAUTKBÙIVE. 

i>*ALÈGRE,  seigneurs  imrons  d'Alé^pre.  Lfi  premi^  maison 
d*Alëgre,  éteinte  m  I36i ,  avait  eu  poar  apanage  une  terre  consi- 
dérable située  à  4  Uenes  du  Puy  ea  Tehy,  et  à  3  lieues  de  la  cé- 
lèbre abbaye  de  la  Chaise-Dieu.  Le  château  d'Alëgre,  bâti  au  som- 
met d'une  haute  montagneet  au  bord  d'un  lac  qui  dominait  la  petite 
ville  d'Aiègre ,  était  te  chef-lieu  de  la  baronnie  du  même  nom. 
VHisL  des  Grands  Offic.  de  la  Couronne  (t.  TII,  p.  702),  foit  men- 
tion d'une  Antoinette  d'Àlëgre,  mariée  en  112%  avec  Pi^rgyie 
Beauvoir,  qui  testa  au  château  du  Rom^  en  1153.  Cette  citIRon 
est  erronée^  le  château  du  Roure  n'étant  entré  dans  la  maison 
de  Beauvoir  que  postérieurement  à  1 1 80.  Armand,  seigneur  é^j^lê- 
^e,  vivant  en  1200,  est  le  premier  depuis  lequel  la  filiation  ^it 
régulièrement  établie.  Casto  II  de  Saint -Nectaire  ayant  épousé,  en 
1339,  Oudine  SAlègre^  sœur  atnée  d'Armand  III,  dernier  seigneur 
â^AUgre^  leur  fils  Bertrand  recueillit  en  1361  la  baronnie  d'Alègre, 
qu'il  vendit  à  Jean  de  France,  duc  de  fierry  et  d^Auvergne.  Ce 

S  rince  en  fit  don  en  1386  à  Morinot,  seigneur  de  Tourzel.  Les 
escendants  de  ce  dernier  prirent  le  nom  d'Alègre,  et  fondèrent 
la  seconde  famille  de  ce  nom  en  Auvergne.  (Yoyez  TOURZEL.) 
La  première  portait  :  de  gueules^  semé  de  fleurs  de  lys  é^or.  Dans 
deux  sceaux  de  I34ô  et  136T,  il  n'y  a  que  nx  fleurs  de  lys , 
posées  3^  2  ell  ;  mais  les  sceaux  nu  semé  soirt  plus  nombreux. 

Ce  semé  de  fleurs  de  lys  parait  être  une  concession  royale  posté- 
rieure à  1254)  car  sur  deux  sceaux  de  loriet  et  Hugues  d^AUgre^ 
frères,  au  tms  d'un  acte  de  vente  qu'ils  firent  à  Bertrand- Boniface 
deTissac,  damoiseau,  de  plu»eurs  rentes  qui  leur  appartenûent  è 
Chamallbres,  non  loin  d'Alègre,  on  remarque  ini^  croia^  «t  comme 
ces  deux  frères  étaient  des  cadets  de  la  maison  d'Alèg:re,  ils  por- 
taient un  croissani  pour  brisure,  placé  l'un  an  premier  4Santon, 
Tautre  au  second. 

Il  existe  en  Languedoc,  à  4  lieues  et  demie  nord-ouest  d'Uzës, 
une  autre  terre  d'Alègre,  qui  a  donné  son  nom  à  une  làmille  jadis 
considérable  et«èteinte  (tepuis  longtemps.  Elle  est  connue  depuis 
Pierre,  seigneur  d^Alêgre,  qui  fut  présent,  en  1174,  au  seopent 
que  le  comte  de  Toulouse  fitâ.^uillaume  VIII,  SQigneur  de  Mont- 
pellier, de  lui  conserver  la  vie  et  la  liberté.  Cette  £aq|iUe  poi%it  : 
d^axury  à  3  pommes  de  pin  d'or. 

D'ALEXANDRE,  seigneur  deRouzat,  de  la  GbapeHeHd'Andelot, 
de  Lu^illac,  1520-1666.  D'argent,  â  l'aigle  éployée  de  sable. 

Il  y  a  eu  des  preuves  faites  pour  lé  sravioe  militaire  par  cette 
famille  eo  1784. 

.  d'ALZON,  seigneurs  de  lâ  Coste ,  «16^.  De  gueuks,  firetté  d^ar^ 
semé  de  fleurs  de  lys  du  même  dans  les  clair es^oies.  Cette  famille  est 
originaire  du  Languedoc,  où  une  branche,  dite  des  seigneurs  de 
Colomiers,  s'est  fondue,  en  1542*1567,  dans  la  famille  de  Fbucaud^ 
qui  en  a  relevé  le  nom  et  les  armes.  ^ 


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«OBILUIHE    D  AUVERGNE.  3 

^  AMABITON,  seigneurs  de  Beaurecaeil,  de  MontDeury,  etc. 
Cette  famille  tire  sa  noblesse  de  Jean  Amariion  de  Beaurecuail^ 
pourvu  d'une  charge  de  secrétaire  du  roi  en  la  chancellerie  de  la 
cour  des  aides  de  Cïern^ont-Ferrand  le  18  mai  1706,  charge  dont 
îl  obtint  les  lettres  d'honneur  le  14  mars  172d;  Il  était  fils  de  Henri 
Amariion,  procureur  du  roi  en  l'élection  d'Issoire.  De  gueules^  an 
lion  S  or  \  au  chef  d^argenty  ckargé  de  3  étoUes^'àzur. 

*  ANDRÉ  DE  LA  RONADE,  Jacques  j4nir4  de  la  Ronade,  doc* 
leur  è&-droits,  bailli  d^Apchon,  fils  dé  Jean  Jndré  de  la  Ronade  et 
de  Jeanne  de  Sartiges ,  fut  anobK  par  lettres  patentes  du  roi 
Henri III  du  mois  de  juin  158S.  Cette  famille  ayant  depuis  dérogé, 
par  Texercice  des  charges  de  judicature,  n'a  point  figuré  dans  la 
recherche  de  1666.  Mais  elle  a  été  releyéede  cette  dérogeance  ei 
maintenue  par  arrêt  du  conseil  d'ét|it  du  7  mai  1743.  D'azur,  au 
'chevron  d'argent,  accompagné  en  ehef  de%Jlanchi9  d'or,  et  en  ftmie 
itun  soleil  du  même. 

Dans  son  testament  du  20  octobre  1586,  Jacques  André  de  la  Ro- 
nade recommande  ses  enfants  au  seigneur  d'Apchon,  son  bon  sei- 
gneur, à  la  famille  duquel  la  sienne  était  attachée  depuis  plus  de 
300  ans.  Cette  famille  est  en  effet  fort  ancienne.  Son  liom  se  trouve 
écrit  indifféremment  Andreu^  Andréa  Andrieu  dans  les  anciens 
^cles.  G.  Andreu  figure  partni  lès  téàunns  de  la  vente  du  chftteau 
de  Chamalières,  à  Robert,  évéque  de  Clennont,«n  1196,  parle 
daup^n  GuiUaumeet  Hugoette  de  Chamalières ,  sa  femme.  Le 
ncnn  de  Jean  André  se  lit  au  bas  du  traité  de  xnariage  (  14  mars 
1333)  de  Beraud  I  Dauphin,  seigneur  de  Mercœur,  avec  Marie 
de  la  Yie-Villemur.         v 

ANDRODIAS.  Philibert  Androdias,  seigneur  du  Chastel,  fut 
anobli  par  lettres  du  mois  d'avril  1659,  regtstrées  en  la  chambre  des 
comptes  et  en  la  cour  des  aides  deClermpnt  les  3  février  1660  et 
^7  janvier  1661.  IPazwr,  é  la  licorne  d'afgent^  passant  sur  une  t^r 
rossé  de  sinopk^  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  3  étoiles  d'or. 

îD'ANGLABfi,  seigneurs  de  Bassigaac,  1543-1666.  De  sable,  au 
lion  éPargmtyMimpasséy  armé  et  couronné,  de  gueules^  accompagné 
de  S  éioUes^d'argent, 

Audigier  s'est  trompé  sur  l'origine  de  cette  famille.  Elle  n'est 
point  du  Umosiû  et  ne  descend  pas  d'un  puiné  des  vicomtes  de 
Yentadour.  Elle  est  originaire  du  Quercy,  et  son  nom  primitif  était 
^(femar  (quelquefois  Ayme^)^  ainsi  que  le  prouvent  ses  plus  an- 
ciens titres.  Les  alliances  de  cette  famille  sont  toutes  très-dis 


b'ANJONT,  marquis  deMcrdogne,  1439-1666.  D'argent ,  à  3 
fasces  ondées  de  gueules;  au  chef  d'azur  y  chargé  de  3  coquilles 
d'argent. 

Le  chftteau  d'Ànjony,  situé  dans  la  Haute- Auvergne^  était  pos- 

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]?Î0BILIAIRC   PAIÎVEIIGKE. 


sédé,  en  1403,  par  Louis  IdCy^njon^,  chef  de  cette. famille.  La 
terre  de  Merdogne  iui  advint,  en  1557,  par  le  mariage  de  Michel, 
seigneur  d'jénjony^  avec  Germaine  df  Foiœj  dame  de  Merdogne. 

"^  ANNE.  Pierre  ^nne,  vivant  en  U50  à  Rochefort,  suivant  Yyér- 
morial  de  Forez  et  d' Auvergne  de  Guillaume  Revel  (fol.  320), 
portait  :  D'argent ,  à  la  fa$ce  de  guevles ,  accompagnée  de  6  étoiles 
d'azur^  3  rangées  en  chef,  et  2  et  i  en  pointe,  Pour  cimier  :  un 
maure  habillé  de  gueules,  et  pour  cri  les  Roches  de  Coffins. 

*  d'ANTEROCHE,  seigneurs  d'Anteroche,  de  Laval,  de  Com- 
brettes,  de  Peyrusse.  Cette  famille  originaire  de  ta  vicomte  de  Mu- 
rat  paraît  ancienne^  et  elle  est  bien  alliée.  Elle  a  été  admise  dans  le 
chapitre  de  Brioude  des  1577,  et  à  Malte  en  1654.  Alexandre - 
César  d'Jnteroche^  npmmé  évéque  de  Condom  en  1763  ,  était  de 
cette  famille.  D'çizurr  à  la  bande  d'or^  chargée  de  3  mouchetures 
^hermine  de  sable  ^  et  accompagnée  de  2  croisettes  S  or  ;  en  chef  trois 
burettes  ondées  d'argent. 

d'APCHIER  (1),  seigneurs  de  la  Valette,  de  Montbrun,  de  Tre- 
zen ,  etc. ,  1539-1666.  I^'or^  au  château  à  3  tours  de  gueules^  ma- 
çonné^ ajouré  et  toulissé  de  sahle^  la  tour  du  milieu  plus  élevée  et 
aceùstée  de  deux  hallebardes  d'azur. 

La  branche  d'Apchier  de  Gironde  a  produit  depuis  1529.  Elle 
porte  les  mêmes  armes. 

d'APCHON:  La  terre  d'Apchon  était  la  première  baronnie  de  la 
Haute- Auvergne  en  concurrence  avec  celle  de  Pierrefort,  qu'elle 
primait  sous  ce  rapport,  qu'on  appelait  le  baron  de  Pierrefort  une 
seule  fois  et  le  baron  d'Apchon  deux  fois.  Apchon  était  aussi  un 
ancien  comptorat^  dignité  attachée  à  ce  qu'on  croit  à.  la  recette  des 
deniers  royaux.  Cette  dignité,  non  personnelle,  mais  féodale,  était 
assez  relevée  pour  que  des  seigneurs  aussi  puissants  que  ceux 
d'Apchon  en  fissent  leur  nom  propre,  et  ils  sont  connus  sons  ce 
nom  depuis  Amblard  Comptor,  seigneur  d'Apchon ,  qui  vivait 
en  998,  sous  le  roi  Robert,  et  donna  une  terre  considérable  pour 
fonder  le  monastère  de  Saint-Fiour,  en  rémission  d'j^  crime  qu'il 
avait  commis.  La  terre  d'Apchon ,  distante  de  7  lieues  d'Aurillac, 
relevait  en  fief  de  Tévêché  de  Clermont  (2).  Le  chftteau,  Tune  des 


(1)  Cest  une  branche  de  Frustre  maison  de  Châteauneuf-Kandon  atnée  de 
celle  de  Joyeuse,  dont  la  généalogie  est  mentionnée  t.  III,  p.  808  de  YHistoire 
des  Grands  Officiers  de  la  Couronne,  ^ 

(2)  Apclion  était  un  fief  de  cette  église.  C'est  peut-être  à  ce  fief  qu'était  at- 
chée  dans  la  première  maison  d^Apchon  la  dignité  de  comptor,  c'est^-â-dire  de 
receveur  de  deniers,  droits  et  tributs  dus  par  les  vassaux  de  l'église  de  Cler- 
mont dians  toute  l'étendue  de  sa  mouvance  et  de  son  territoire.  Le  cri  d'ar- 
mes pourrait  dans  ce  cas  se  rapporter  à  l'origine  de  cette  dignité  et  faire 
allusion  au  nom  de  Clairmont  (  comme  on  l'écrivait  autrefois  )  Cfaromonte, 

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NOBILIAinE   D  AUVERGNE.  Ô 

p\u^  fortes  places  de  là  Haute-Auvergne,  est  bâti  au  sommet  d'un 
rocher  très  élevé  et  escarpé  de  toutes  parts.  C'est  sans  doute  de  sa 
situation  que  les  seigneurs  d'Apcbon  avaient  pris  leur  cri  d'armes 
hault  et  clair  y  qu'ils  furent  toujours  soigneux  de  conserver. 

Il  y  a  eu  dans  les  armes  diversies  portées  par  cette  illustre  fa- 
mille une  confusion  qui  réclame  quelques  éclaircissements.  On  lit 
dans  un  factum  de  1459  que  la  maison  d'Apcbon  descendait  de 
celle  des  Ursins,  A  Rome^  et  qu'elle  portait  anciennement  sonécu 
handé  d'argent  et  de  gt^eules  de  6  pièces  ;  au  chef  d'argent,  chargé 
d'uûe  rose  de  gueules,  boutonné  a  or  et  soutenu  dèmêrke^  aune 
engrêlure  d^azur.  (Chez  les  Ursini  c'était  une  anguille  d'azur.) 
Mais  cette  tradition  remonte  à  une  époque  où  les  titres  des  an- 
ciennes familles  étaient  ensevelis  dans  les  chartriers  sans  qu'il  y 
eût  personne  en  état  de  les  lire  et  de  les  comprendre,  de  manière 
que  par  ignorance  de  ces  monuments  et  de  leur  ancienneté,  elles 
cberchaient  leur  origine  dans  l^s  traditions  les  plus  éloignées  et 
les  plus  chimériques.  Celle  que  nous  venons  de  citer  est  de  ce 
nombre.  Les  armes  primitives  de  la  maison  d'Apcbon  étaient 
4  fasces  ou  burelhs.  C'est  ainsi  qu'elles  sont  figurées  sur  le  scei  et 
contre-scel  de  Bertrand  Comptor,  seigneur  d'Apcbon,  appendus  à 
une  charte  du  3  décembre  1233,  rapportée  dans  les  preuves  de 
V  Histoire  de  la  maison  d^ Auvergne  (  p.  496  ) ,  par  Baluze  ;  autour 
du  sceau  est  la  légende  :  Sigillûm  Bertrandi  Comprors.  Dans  le 
nniôme  temps  on  trouve  un  autre  sceau  attribué  à  la  maison  d'Ap- 
cbon, représentant  une  croix  accompagtiée  aux  2  premiers  cantons 
de  2  pièces  de  monnaie,  au  3*  d'une  hache  d'armes,  et  au  4*  d'une 
nonne  en  habits  de  chœur.  Les  insignes  de  ce  sceau  ont  beaucoup 
d^aiialogie  avec  les  attributs  dû  comptorat  que  la  maison  d'Apcbon 
étendait  peut-être  aii^i  à  la  cbAtellenie  royale  de  Nonette.  Quant 
à  l'écu  d'or,  semé  4^  fleurs  de  lys  dazur,  Audigier  en  rapporte  la 
concession  au  dauphin,  régent  du  royaume  pendant  la  captivité 
du  roi  Jean,  en  faveur  de  Guillaume  Comptor,  IV*  du  nom,  bailli 
et  capitaine  souverain  d'Auvergne,  en  1357,  comme  récompeiise 
des  services  signalés  qu'il  rendit  contre  les  Anglais ,  pendant  les 
malheurs  de  la  France. 

Louise  d'Apchon,  petite-fille  de  Guillaume  IV ,  épousa ,  le  20 
avril  1414,  Artaud  de  Saint-Germain  {\) ,  chevalier,  seigneur  de 
Montrond  et  de  Rocbetaillé^.  Louis  Comptor  d'Apcbon ,  père  de 
Louise  ;  par  son  testament  du  15  février  1415^,  substitua  à  ses  fils 
les  «nf^nts  de  sa  fille,  qui  recueillirent  la  succession  d'Apcbon,  et, 
en  vertu  de  |a  substitution,  en  prirent  le  nom,  les  armes  et  le  cri. 
Cette  seconde  maison  d'Apcbon ,  titrée  comtes  d'Apcbon  et  de 
Montrond,  marquis  de  Saint- André,  maintenue  en  1666,  a  noble- 


(i;  Descendu  de  Chatard  de  Saint-Gecmain,  viTant  en  4  292,  avec  Alix  de  la 
Mottc-Saint-Jean,  son  épouse  ,  et  celui-ci  fils  d* Artaud  de  Saint-Germain,  qui 
■vivait  en  f  241 .  La  maison  de  Saint- Germain  portait:  d'azur^  au  chef  d'argent^ 
chargé  Je  3  roses  de  giuules. 


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C  nOBttlÀIRB    OAUVERCaE. 

ment  continué  iei&  illustratioos  de  la. première.  Elle  a  fini  en  b 
personne  d'Antoine-Marie,  comte  d*Apchoo,  créé  lieutenant-gé- 
néral en  1780,  et  chevalier  des  ordres  du  roi  en  1784.  Z>'or,  semé 
ie  fleurs  de  lys  d'azur. 

Les  familles  p'A^bières  et  pb  Murol  étaient  des  branches  apa- 
i^gées  de  la  f^reraière  maison  d'Apchon. 

*  ARAGONÈS ,  seigneurs  d'Orcet ,  de  Durtol ,  Oa  LavaL  Cette 
famille  descend  de  Gilbert  ^mjfone3,lequel  obtintdii  roi  Louis  XIV, 
au  mois  de  février  1647 ,  des  lettres  de  noblesse  qui  furent  confir- 
mées par  arrêt  du  conseil-d'état  du  9  décembre  1667.  JDc  sablcy  à  la 
fasce  d* argent  j  accompagnée  en  chef  de  2  étoile^  et  en  pointe  d'un 
croissant  du  même. 

d'AKAQUY,  seigneurs  d'Ussel,  1506^1666.  D^azur,  au  Kondror, 
atcompàgné  de  10  besants^  du  même  en  orie* 

Cette  ancienne  femille  est  originaire  du  Quercy.  Pierre  d^^raqu^ 
Rendit  hommage  au  vicomte  de  Turenne,  en  1444. 

*  0'AKBOUSE.  Thibaud ,  seigneur  â! Arbouse ,  assista  avec  h 
haute  noblesse  d'Auvergne,  en  1169^au  traité  de  ^aix  conclu  entre 
Pienre,  seigneur  de  Blot,  et  Archambaud  de  Bourbon  {Spieilêge, 
par  D.  Luc  d'A^bery).  Cette  ancienne  famille  &'est  fondue  au 
xv«  siècle  dans  celle  de  Veyny,  en  Bourbonnais.  D'or^  à  un  arbou- 
sier de  sinopk. 

*  D'ARCHES,  seigneurs  d^Arches,  terre  située  à  2  lieues  de 
Mauriac.  Cette  maison,  éteinte  depius  longtemps,  a  donné  8  cha- 
noines à  l'église  de  Brioude  depuis  Armand  d'Arches,  en  1262,  jus- 
qu'à Dalmas  d'Arches,  en  1489. 

• 

♦ARLENC,  ancienne  châtellenie,  située  danslaPàute-Auvei^c, 
qui  fut  au  comn^enceinent  du  xii'  siècle  Tapanage  d\ine  branche 
cadette  de  la  maison  de  Montboissier  formée  par  : 

I.  Guillaume  ilfamce,  seigneur  d'Arlenc,  61^  ^iné  de  Ho* 
gués  Maurice,  III«  du  nom,  seigneur  de  Montboissier.  Il  est  fait 
nention  de  lui  et  d^ Antoinette^  sa  femme ^  dans  une  charte  de 
l'année  1114.  Il  en  eut  trois  fils  r 

4*  Pons,.  *«' du  nom,  seigneur  d'Arlenc*  qui  fît  donation  d«  Téglise  de 
Saint-Martin-4*Artonne  à  Tabbaye  de  Saint-Michel-de-la-Cluse,  en  Pié- 
mont ,  fondée  par  les  seigneurs  de  Montboîssier,  ses  ancêtres  ;  il  laissa  ; 
Pierre d'Arlenc,  chevalier,  vivant  en  il 70,  et  décédé  sans  postérité-, 

jo  Etienne,  dont  Tarticle  suit  ; 

5»  Geraud  d'Arlenc. 

II.  Etienne  d'Arlbnc,  co-seigneur  d'Arlènc,  épousa,  vers  1140, 
»....  DE  PoLiGNAc,  &WUT  dtt  vîcomte  Pons^  III,  de  laquelle  il  eut, 
entre  autres  enfants  : 


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KfOBlLlAlRS    DAUVEtlGME. .  7 

t«  Pons,  II?  du  nom,  qui  «litj 

2!»  Etienne  d'Arlenc  ;  i  mentionnés  dans  des  chartes  de   «IftO   et 

8»  Guilianme  d'Arlenc  ;        )      4195. 

ni,  Pons,  n«  du  pom,  seigneur  d'Arlbnc,  prit  une  part  active 
à  la  guerre  que  Pons  III ,  vicornte  de  Polignac,  son  oncle ,  fit  à 
l'évêque  duPuy,  àratsondes  péages  que  prétendait  son  église, 
même  sur  les  grands  chemins  qui  traversaient  la  vicomte  de  Po- 
lignac. Le  roi  Louis-le-Jeune  ayant  conduit  une  armée  en  Auverr 
gne  au  secours  de  Pévèque,  en  1169,  fit  prisonnier  le  vicomte 
Pons  dans  Je  château  de  Nonette,  et  l'emmena  à  Paris.  I^sle 
traité  qui  lui  rendit  la  liberté,  en  1171*  if  ftit  stipulé  quWons 
d'Arlenc,  ainsi  qu'Heracle  de  Polignac,  frère  du  vicomte,  et  le 
prévôt  de  Brioude  seraient  tenus  de  réparer  les  dommages  causés 
à  réglise  du  Puy  durant  cetteJongue  guerre,  (archives  de  Véalm 
^Puy^  a«  livre  des  compositions.)  Ponsd'Arlenc  et  ses  frères 
Etienne  et  Guillaume,  furent  témoins  d'un  traité  de  paix  conclu 
en  1195  j  entre  Hugues  Dalmas,  seigneur  de  Cousan  et  Agnon  de 
Maymont,  seigneur  d'OIiergues.  Pons  II  eut ,  entre  autres  en- 
feots: 

I*  Pons,  in*  du  nom,  qui  suit  : 

2?  Heracle  d'Arlenc,  chanoine  de  l'église  du  Puy,  vivant  en  l$99  ; 

*•  Etienne  d'Arlenc,  chevalier.  On  lie  trouve  inscrit  en  1255,  parmi  les 
harons  d'Auvergne  qui  demandèrent  à  Alphonse,  comte  de  Poitiers ,  à 
être  maintenus  dans  leurs  anciens  privilèges.  ■  On  juge  par  le  rapport  des 
temps  qu'il  a  eu  pour  fils  : 

A.  Gérard  d'Arlenc,  chanoine  de  Brioude  eu  1 977  ; 

B.  Pierre  d*Arlenc,  chanoine  du  même  chapitre  en  IS8S. 

tV.  Pons,  III®  du  nom,  seigneur  d'Arleng,  épousa  Béalrix^ 

BB  LA  R0GHE«^EN-Il£6NIER,  dOUt  il  U'CUt  qu'UDC  fille  : 

Guigoime,  dame  d'Arlenc/ terre  qu^eUe  porta,  à  son  mari  Etienne,  sei- 
gneur de  Vissctp^  vivant  en  4  S  78. 
Armes»  Voyez  Monthoissier. 

ARNAUD,  seigneurs  de  Lespinasse,  de  Loubinet  et  du  Feu. 
Guillaume  Arnaud^  exempt  des  gardes  du  corps  du  roi,  fut  anobli 
pour  ses  services ,  par  lettres  patentes  du  mois  de  mai  1656 ,  con- 
firmées par  arrêt  du  conseil  d'état  du  4  avril  1668.  D'azur ,  au 
chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  2  palmes  adossées  et  en  pointe 
cTun  rocher  ^6  coupeaux,  le  tout  du  même. 

La  famille  de  MM-  Amauld  de  Pomponne  et  d'Andilly,  qui  se 
prétendait  originaire  d'Auvergne,  portait  les  mômes  arm^s ,  ainsi 
que  celle  de  MM.  Arnauld  d'Artonne  et  de  la  Ronzière,  dont  l'un, 
Pierre  Arnauld  de  la  Ronzière^  fut  reçu  chanoine  de  Brioude 
cii  I6G6. 


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8  NOBILIAIRE    d'acVERGKB. 

Le  nom  d'Arnaud  ou  d'ArnauId  est  fort  ancien  en  Auvergne, 
Pierre  Arnaud,  clerc,  est  nommé  dans  une  charte  de  Béatrix 
d'Oiiergues,  mère  et  tutrice  de  Bertrand  de  la  Tour,  de  Tannée 
1294.  Pierre  éF Arnaud ^  chanoine  d'Ënnezat,  signa,  te  20  avril 
1314 ,  le  testamrat  de  Robert.  VI,  comte  d'Auvergne,  et  y  apposa 
son  sceau.  . 

*  AHTASSEI  (  Jean  ) ,  domicilié  à  Vissac ,  en  1450 ,  portail  :  De 
gueuleSy  à  3  fcuces  ondée$  éPargeni. 

*  JATAULT  deNESCHERS  (Pierre)  vivait  en  1460,  et  portait  : 
De  ^mUes,  au  iion  (fcmgent 

*  AUBERT,  seigneurs  de  Monteil-Gelat,  de  Roche-d'A^oux ,  de 
Pionsat,  etc. ,  famille  originaire  de  Pompadpur ,  en  lâmosin ,  ano- 
blie en  la  personne  de  Gui  Aubert^  frère  d'Etienne  Aubert^  évêque 
et  comte  de  Noyon ,  pair  de  France,  en  1^337,  et  de  Pierre  Aubertj 
abbé  de  Grandmont.  Les  lettres  de  noblesse  sont  datée»  du  bois  de 
Tincennes  au  mois  de  mars  1338 ,  et  Gui  Avhert  est  rappelé  avec 
la  qualité  de  chevalier  dans  un  acte  du  27  février  1351,  passé  en 
faveur  d'Audouin  Aubert,  Fun  de  ses  fils,  évéque  de  Maguelonne, 
puis  cardinal  en  1353  et  évéque  d'Ostie.  Cette  famille  s'est  éteinte 
vers  la  fin  du  xv«  siècle.  De  gueules ,  au  lion  d'argent ,  à  la  bande 
d'azur  y  brochante  sur  le  tout  ;  et  au  chef  de  gueules^  chargé  de  3  co- 
quilles d^argent,  et  soutenu  S  azur. 

*  AUBIER,  sieurs  de  la  Monteilhe,  de  Condat  et  de  Rionx. 
M.  Ghérin  ayant  eu  à  examiner  lestitres  de  cette  famille,  dont  le  plus 
ancien  remonte  au  Id  juin  1615,  et  n'ayant  trouvé  dans  ces  titres 
qu'absence  de  qualifications  nobles,  ou  qualités  de  la  bourgeoisie, 
avait  conclu,  le  27  octobre  1778,  à  ce  que  la  demande  faite  par 
Antoine  et  Emmanuel  A^ier  de  la  MonteUhe ,  père  et  fils ,  le  pre- 
mier conseiller  au  conseil  supérieur  de  Glermont-Ferrand ,  le  se- 
cond avocat  du  roi  en  la  même  sénéchaussée  (depuis  gentilhomme 
de  Louis  XYI>  chambellan  du  roi  d&Prusse  et  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambre  de  Louis  XYIII),  tendante  à  ce  qu'ils  fussent 
maintenus  nobles  par  un  arrêt  du  conseil-d'état,  ou  que  subsidiai- 
rement  ils  obtinssent  des  lettres  d'anoblissement  en  tant  que  de 
besoin,  fut  écartée  au  premier  chef,  attendu  que  cette  famille, 
d'ailleurs  fort  honorable,  ne  faisait  pas  preuve  d'une  noblesse 
d'extraction.  Cependant  un  arrêt  du  parlement  de  Paris ,  du  26 
février  1780,  la  maintint  comme  telle,  ce  qui  fut  confirmé  par  ar- 
rêt du  conseil-d'état  du  15  septembre  suivant;  en  conséquence, 
de  ces  deux  décisions ,  M.  Ghérin  dut  délivrer  à  cette  famille,  le 
17  mars  1782,  un  certificat  pour  le  service  militaire.  D^or^  au  che- 
vron de  gueules^  accompagné  en  chef  de  2  molettes  d!  éperon  d^  azur  y 
et  en  pointe  d^un  croissant  du  même. 

*  AUBIERES,  terre  qui  dépendait  anciennement  de  la  châ- 
tellenie  de  Ghamalières.  Elle  passa  de  la  maison  d'Apchon  dans 

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•    KOBILIAIHE    t>AtVElinr?E.  3 

une  branche  de  celle  de  Damas ,  qui  plus  tard  prit  le  nom  d'Au- 
bières ,  ainsi  que  les  armes  de  celte  famille.  Elles  sont  :  d'or,  à  la 
fasce  de  sable, 

d'AUBUSSON  ,  seigneurs  deiBanson  ^  1293-1669.  Écartelé,  aux 
1  et  A  d^OTj  à  la  croix  ancrée  de  gueules^  qui  est  d*Aubusson  ; 
aux  2eê  S  de  gueules  j  au  massacre  de  cerf  Sor^  qui   est  D£ 

Les  auteurs  de  V Histoire  des  Grands  Officiers  de  la  Couronne 
(  t.  y  V  p-  362)  sembfent  mettre  en  doute  le  témoignage  de  du 
Bouchet  et  de  d^Hozier ,  qui  font  descendre  cette  branche  de  celle 
de  la  Borne,  qui  a  été  la  souche  de  toutes  les  branches  de  la 
maison  d'Aubusson  danâ  la  Marche,  après  Textinction  de  la 
braîncbe  aînée  des  vicomtes.  On  ne  voit  pas  trop  sur  quoi  ce 
doute  est  fondé,  car  la  branche  de  Banson  était  noo-seulenient 
avouée  par  les  autres  bi>anches,  mais  elle  fut  même  appelée  à  la 
substitution  de  la  terre  de  la  Feuillade^  ce  qui  prouve  que  le 
doute  du  p.  Anselme  et  de  ses  continuateurs  n'existait  point 
dans  la  famille. 

S'il  y  a  en  France  plusieurs  maisons  pkis  considérables  que 
celle  d'Aubusson ,  il  n'y  en  a  pas  de  plus  anciennes ,  du  mcNins 
panni  celles  dont  Torigine  ne  xemonte  pointa  une  souche  souve- 
raine. Celle-ci  a  eu  pour  premier  auteur,  selon  Baluze,  Ranulfe 
d^jévAusson^  créé  vicomte  de  la  Marche  par  le  roi  Eudes,  en 
887,  et  frère  de  Turpion,  élu  évêqué  de  Limoges  en  898, 

Su'Adémarde  Chabanais  dit  issu  d'une  race  très-illustre.  C'est 
'après  ce  témoignage,  sans  doute,  qu'on  avait  cru  reconnaître 
les  auteurs  de  ce  premier  vicomte  d'Aubusson ,  dans  un  Ebon , 

3  nBllûé  prince  d'^ubussony  par  une  charte  d'environ  l'an  752,  et 
ans  uu  Turpion^  nommé  sans  surnom  dans  un  diplôme  de  Char- 
lemagne  de  l'année  803.  .Mais  Tauthenticité  de  ces  chartes  a  été 
reconnue  suspecte,  à  l'occasion  de  démarches  récemment  faites 
pour  faire  revivre  ce  titre  de  prince,  démarches  qui  dès-lors  ne 
pouvaient  point  avoir  de  résultat  (1).  Au  reste,  l'histoire  de  cette 
famille  n'a  rien  à  perdre  en  écartant  un  lustre  équivoque  et  quel- 
quesornéments  étrangers.  Ceux  dont  elle  fait  preuve  par  bons  ti- 
tres depuis  près  de  mille  ans ,  et  qui  la  placent  au  niveau  des 
maisons  de  Comborn,  de  Yentadour,  de  Brosse  et  de  Roche^ 
chouart,  toutes  d'origine  vicomtale,  offrent  d'amples  conapen- 
sations  à  ce  titre  de  prince  ^  doi^  la  valeur  n'est  peut-être  pas 
bien  comprise,  et  que  portaient  nombre  de  possesseurs  d'alleux 
dans  les  10«,  11*  et  12^  siècles ,  entre  autres,  les  princes  de  Cha- 
banais et  de  Chalais  (l'«  race) ,  auxquels  probablement  la  maison 
d'Aubussou  n'eût  jamais  songé  à  envier  ce  titre. 


(4)  J^ignorais  cette  particularité  lorsque  je  fournis  l'article  du  grand- 
roattre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem ,  iPicrre  d*Aubussonj  pour  le  Diciionnaivc 
de  la  Conversation, 


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10  NOBILIAIRE    OPAUVEAG^B.       , 

J'ai  i  parler  d'une  rectification  plus^rieiise(l).  Il  est  dit  dans  an 
nobiliaire,  que  je  me  dispense  dia citer,  que  la  famille d*>^u&uis5on, 
eu  Languedoc,  descend  d'Antoine  d'Jubuisêony  chevalier,  qui, 
d'après  la  Golombiére,  figura,  en  1444,  dans  un  tournoi  près  la 
ville  de  Saumur ,  où  se  trouvaient  le  roi  René  et  plusieurs  comtes 
et  princes  du  sang.  La  Golombiére  a  estropié  te  nom.  Il  s'agit  ici 
d'Antohne  d'^ubusson,  seigneur  de  Monteil^raurYicomte ,  bailli 
de  Touraine,  lequel  n'a  en  qu'un  fils^  du  môme  nom,  mcMisans 
postérité  avant  le  4  mars  1507. 

La  famille  qui,  sur  le  fondement  de  ^ie  i^ère erreur  de  la 
Oolombière ,  a  changé  l'orthographe  de  son  nom  en  celle  d'^ti- 
buisson ,  et  ajouté  des'  croisetles  ancrées  dans  ses  armes ,  s'appe- 
lait d'abord  Aubisson,  Elle  descend  de  Créraud  AvXsisson^  qui  fut 
eapitoul  de  Toulouse  en  1640,  et  que  M.  de  Besons ,  intendant 
de  Languedoc,  déclare  avoir  été  anobli  par  cette  charge,  dans 
son  jugement  du  30  septembre  1670  (2).  Géraud  laissa  deux  fils  : 
Germain  Aubisson^  halritant  de  Toulouse,  et  Géraud  d*A%ibissonn 
avoeat  au  parlement  de  Toulouse.  Tous  deux  se  nomment  et 
qualiGent  ainsi  dans  l'enregistrement  qu'ils  firent  en  1698 ,  à  rar- 
mariai  général  dé  Toulouse  (3),  fol.  $7  et  1455,  de  leurs  armoiries 
ainsi  décrites:  d'argenij  à  une  aigle  de  sable  ^  fondant  vers  un 
buisson,  accompagnée  en  chef  de  2  étoiles  de  gueules.  Celles  de 
Gàraud  ont  de  plus  en  pointe  un  lézard  de  sinople.  C'est  de  ce 
dernier  que  sont  descendus  MM.  d'Aubuisson  de  Nailhoux  et  de 
Ramonville.  Il  y  a  encore  en  Languedoc  une  branche  dite  des 
d'Aubuisson  de  Fbisins. 

D'AUDpBRAND ,  seigneurs  de  Prades,  1470-1666.  lïazur,  à  2 
fascesd'or,  accompagnées  en  chef  de  3  besants  d'argent.  -^ 

*  AULHAT ,  seigneurie  située  près  d'une  petite  rivière ,  à  une 
lieue  et  demie  d'Issoire ,  était  possédée  pair  Hugon  d^Aulhat,  da- 
moiseau ,  en  1285. 

*  d'AUREILLE,  barons  de  Villeneuve.  Cette  famille  n'est  pas 
ancienne.  Elle  a  produit  un  personnage  marquant  en  la  personne 
do  Rigaud  d*AureiUe,  baron  de  YiUenauve,  que  les  rois4.ouis  XI, 
Charles  VIH,  Louis  XII  et  François  I«'  chargèrent  de  diverses 
ambassades  :  sa  postérité  s'est  éteinte  e^  1572.  D^or ,  d  la  bande 
fuselée  de  sable, 

o'AUREL ,  seigneurs  de  Lolift-e,  de  Yarvasscj  etc.,  1666-1666. 

fl)  Us'agii  ici  d^un  passage  du  Dictionnaire  "véridiqùe  (tom.  I,  p.  55)',  où 
la  famille  à^Aubuisson  est  énoncée  d'origine  chevalei'Ë^ue.  J'éUit.folt  jeune 
lorsque  ce  livre  parut  (4  84  8),  et  l'on  ne  doit  pas  s'étonner  si  une  longue  expé- 
rience ra*a  fait  découvrir  des  erreurs  qu'il  est  de  mon  devoir  ^e  signaler. 

(2)  Voir  les  Jugements  sur  la  noblesse^ du  Languedoc ^  publiés  par  le  mar- 
quis d'Aubais,  2<^  partie,  p.  6.  .  '        ' 

(3)  Voir  aux  manuscrits  de  la  Bibliothèque  du  Roi. 


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NO»a.lAlK»::t)'ii<iV£Il6HE.  1  / 

y     « 

D€  fumkt^  au  ctroiêsufU  d*or^  ikceompagné  de  3  molettes  d'éperon 
d'argent. 

d'AURELLE»  quelquefois  d'Aurëille  ,  seigneurs  d^  Colom- 
bineset  4'Alleret ,  1360-1666.  Parti,  aul  d'azur.,  à  ^  ehçprons 
d'jor;  au  çhefd^argent^  .chargé  de  5  mouchetures  de  sable'^  au  2 
£azur ,  à  2  étoiles  d'ar^t  et  une  coquille  du  même  sous  2  ix^ants 
d'or.  * 

Il  y  a  eu  sous  les  noms  d'Aurelle  et  d'Aureille  de  nombreuses  ad- 
missions dans  le  chapitre  de  Brioude  depuis  Bernard  ffJurelU , 
en  1256,  jusqu'en  1613. 

On  ne  connatt  point  de  terre  de  ce  nom  en  Auvergne.  Mais  il 
y  avait  près  de  Saint-Geniez,  en  Rouergue,  un  ancien  château 
d'Aurelle,  dont  Pons  de  Castelnau  et  son  fils  Bertrand  étai^t  sei- 
gneurs dominants ,  car  ils  vendirent  la  moitié  de  la  seign^ie  de 
ce  château. à  Astorg  de  Yillaret ,  pour  la  somme  de  2012  «ous,  au 
mois  de  juillet  1244.  Vautre  portion  de  ce  château  appartenait 
à  Jean  d'^urelle^  auquel  AldeberteJe  Mandagmt^  prieur  et  ad- 
ministrateur de  réglise  de  Sainte-Marie  de  Milhau ,  abandonna 
certaines  rentes  et  redevances  en  échange  d'autres  biens  plus  à 
proximité  de  son  église,  par  acte  de  la  veille  des  calendes  de 
juillet  (30  juin)  1234.  (Titres  de  la  domerie  d'AuJbrac^  1. 1 ,  fol.  53, 
67.) 

o'AURELLE,  sieurs  de  la  Fredière.  Cette  famille  avait  d'abord 
été  condamnée  par  défaut  â  2,000  livres  ;  mais  ayant  fait  depuis 
une  production  suflSsante,  elle  fut  maintenue.  D*or  ,  au  chevron 
d'azur ,  surmonté  d'un  lambel  renversé  de  gueules. 

Un  Pons  ^Jurelle ,  sieur  du  Croset  et  de  la  Garde ,  paroisse  de 
Bort,  s'est  désisté  de  la  qualité  d'écuyer,  en  1667,  et  a  payé 
200  livres  d'amende.  {Registre  dej élection  de  Clermonty  fol.  1 26.  ) 

d'AURELLIE,  seigneurs  de  Trîbouîllon  et  (ie  Favard,  1546- 
1666.  D'azwr ,  à  la  bande  d'or,  chargée  de  7  losanges  de  gueules. 
^Pierre  Aurellie^  qui  vivait  à  Vodable  en  I4ô0,  portait  : 
Écartelé ,  aux  1  et  4  ^or,  à  6  loscmges  de  sable  accolées  eH  band^  ; 
aux  iet^de  sable ,  d  3  molettes  d* éperon  d'or  ;  é  la  bordure  de 
gueules. 

*  AURILLAG,  ville  considérable  et  ancienne  baronnie^  située 
dans  une  vallée  fertile  sur  la  Jordane,  et  qui  disputait  à  Saint* 
Flour  le  titre  de  capitale  de  la  Haute-Auvergne.  S.  Géraud ,  qna* 
lifié  comte  d'Aurillac,  né  en  855,  fils  de  Géraud ,  comte  de  Li- 
mosin  en  847,  et  de  la  comtesse  Adeltrude,  fonda,  en  894,  la  célèbre 
abbaye  de  SaintGéraud  d'Aurillac  >  dont  les  abbés  ont  toujours 
conservé  le  titre  de  comtes  d'Aurillac,  que  portait  leur  fondateur. 
Saint  Géraud  n'avait  qu'une  sœur,  mère  de  Rainald  et  de  Be* 
noît,  vicomtes  de  Toulouse  en  900,  ce  dernier,  père  d'Aton- 
Benolt,  vicomte  de  Toulouse  en  940.  Audigier  fait  sans  aucune 
vmisemblfKiee  Géraud ,  baron  d'Aurillac  en  1040,  et  Rançon» 


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12  KiOBlLlAinB   OâUV£RG!rE^ 

évêque  de  Clefrinont,  fiis  du  TieGinte  Benoit,  ffiisant  ainsi  descend 
(Ire  la  seconde  maison  d'Aurillac  de  la  première.  Mais  ce  système 
est  insoutenable.  Baluze  pense  que  les  barons  d'Aurillac  sont  une 
branche  de  la  maison  d^Auvergne,  sans  avancer  aucun  fait^  Tâp- 
pui  di  cette  conjecture.  Quoi  qu'il  en  soit,  ces  barons  étaient 
puisiaiits  ;  ils  faisaient  leur  séjour  dans^n  château  bâti  sur  un 
rocher^scarpé.  Leur  fanJille  a  subsisté  jusqu'au  XVe  siècle.  Elle 
portait  :  D'azur ,  à  la  bande  d*or ,  accompagnée  de  6  eoquilleè  for- 
gent en  orle» 

d'AURIÈBES  du  VIGNAU  ,  famille  de  valets  de  garde-robe 
et  porte-manteau  du  roi^  etc.  D'azur^  à  la  tour  émargent ,  ajourée 
de  sabïe ,  sommée  d'une  aigle  d'argent» 

'  *  AfTROUSE,  terre  située  à  quatre  lieues  de  Brioude.  Elle  ap-^ 
partenait  à  ta  maison  de  Bochefort ,  qui  en  portait  souvent  exclu- 
sivement le  nom  dans  les  XIII«  et  XIV«  siècles.  Losange  d!or  et 
d'azur  ;  à  la  bordure  de  gueules, 

*  d'AWTERAT  (Robert),  vivant  en  1450,  portait  :  D'argent, 
au  lion  de  sable ,  accompagné  en  chef  de  3  couronnes  de  gueules: 
La  terre  d'Auterat  est  située  à  deux  lieues  de  Langeac. 

AUTIER  DE  yiLLEMONTÉE,  seigneurs  de  la  Grange ,  1459^ 
1666.  D*azur>,  au  chef  denché  dor ,  chiirgé  d'un  lion  léopardé  de 
sable  Voyez  de  Chazeron. 

On  trouve  un  chevalier  nommé  Jutier,  parmi  les  témoins 
d'une  charte  de  Tannée  1075,  par  laquelle  Gérau*  de  la  Tour,  et 
ses  frères  Etienne ,  Bertrand  et  Bernard  Qrent  donation  de  di* 
verses  églises  au  prieuré  de  Sauxillanges. 

*  d'AUTRESSAL  ,  anciennement  d'Oltrassail  ou  d'Oltras- 
SALH,  C&mille  priginaire  de  la  ville  de  Mauriac.  Elle  est  connue 
depuis  Jean,  Etienne  et  Jacques  dOUrassail,  frères,  qui  firent 
une  vente  au  doyen  de  Mauriac  en  1267.  L'héritière  ,  Catherine 
djéutressalj  épousa  ,  en  1656,  Annet  cfe  Combarel  de  Gibanei  Une 
autre  branche,  séparée  avant  1631,  existe  en  Périgord.  D'argent, 
à  3  chevrons  de  gueules, 

d'AUZOLLES,  seigneurs  du  Bouscherat,  de  Durbiac ,  etc. , 
1533-1666.  D'azur  f  à  la  bande  d'argent  ^  chargée  de  3  roses  de 
gueules. 

*  ATJZON ,  ancienne  baronnie  de  la  Haute-Auvergne ,  située 
dans  les  montagnes,  à  peu  de  distance  de  la  rive  droite  de  TAUier 
et  à  deux  lieues  de  Brioude.  Elle  était  dès  te  onzième  siècle  Fa- 
nage d'une  très-noirie  famille,  à  laquelle  l\[>partenait  Bernard- 
d'j4uzony  abbé  de  Brioude  en  1 100. 

Bompar ,  seigneur  d'Auzon  (  de  Alxonio  ),  le  dernier  de  I9  bran- 
che aînée  de  ceUo  maison,  vivait  en  1292.  Sa  fille  unique,  Bom- 


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»OBlLlAniK   BAirVERGTTE.  13 

pare,  dame  â^Auzonet  de  RiUac-  porta  ces  ter^  en  dot  à  flugu«s, 
seigneur  de  Montmorin.  Éeartelé  d'or  et  (Taxnr.     '  > 

*  AYCELIN  DE  MONTAIGU ,  seigneurs  de  Montaîgu,  près 
fiillotn,  de  Bressolie,  de  Chateldon»  de  Listenois ,  etc.  Pierre 
^yceim^  chef  de  cette  illustre  famijle^  vivait  en  1207.  Jeanne 
./4ycelin ,  dame  de  Montaigu  ,  de  Listenois  et  de  Ghateldon ,  la 
dernière  de  son  nom ,  épousa,  en  I4l0,  Jean  de  Fïenne ,  seigneur 
de  Roulans,  maréchal  de  Bourbonnais.  De  cette  ancienne  famille 
étaient  provenus^  Hngues  Aycelin^  créé  cardinal  en  1288 ,  évé- 
que  d'Ostie,  mort  à  Rome  en  1297  ;  Gilles  Aycelin ,  son  frère,  ar- 
chevêque de  Narbonne  en  1290,  puis  de  Rouen  en  1311 ,  garde- 
des-sceaux  de  France,  parrain  du  roi  Cbarles-le-Bel  ;  Jean  jéycelin, 
leur  frère,  évoque  de  Clermont  en  1298  ;  Albert  Aycelin^  neveu 
du  précédent,  aussi  évéque  de  Clermont  et)  1307;O)Ues^ycei»^; 
évoque  de  Lavaor,  puis  de  Therouenne,  chancelier  de  I^rance  en 
1357  ,  créé  cardinal  en  1361 ,  et  évéque  de  Tusculom,  mort  eu 
1378.  Ce  prélat  combattait  à  Poitiers,  ea  1356,  à  côté  du  roi 
Jean,  dont  il  partagea  la  captivité  en  Angleterre.  Revêtu  alors  du 
caractère  de  son  principal  ministre ,  il  aii^^mieux  abdiquer  ses 
dignités  que  de  consentir  aux  dures  conditions  que  les  vainqueurs 
mettaient  à  la  paix  et  à  la  liberté  du  roi.  Son  ♦ère,  Pierre  JyMin^ 
élu,  en  1371,  évéque  et  duc  de  Laon  vCt  créé  cardinal,  en  1384,  a 
montré  aussi  un  beau  caractère,  en  «'opposant  avec  forée  à  tou- 
tes les  entreprises  du*dui{  de  Bourgogne  contre  l'autorité  rofale. 
De  sable j  à  Z  têtes  de  lion  arrachées  d'&r^  lampassées  de  giieuUs.t 

d'AYROLLES  ,  seigneurs  de  Yergnenègre  et  de  la  Salle ,  etc. , 
famille  anoblie  sous  le  règne  de  Henri  III,  par  réchevinage  de 
Bourges,  et  maintenue  sur  ce  principe  de  noblesse  en  i666.'Écar* 
4eléy  aux  let  A  d'azur ,  au  lion  d^ argent  ;  au  2  de  sabh ,  à  P aigle 
d'or;  au  3  (for  ,  à  une  gerbe  de  branches  d* olivier  de  sinople. 

B 

Dfi  LA.  BACHELERIE  de  BTJGES,  1486-1666.  De  gueules ,  aijt 
^iion  d'or  ;  à  3  barres  de  sMe  brochantes, 

Jean  (2e  la  Bachelericy  chanoine  de  Rodez,  au  nom  d'Hélix, 
abbesse  de  Saint-Saturnin,  transigea,  le  jeudi -après  la  Nativité  de 
Saint-Jean-Baptiste  1308,  avec  Géraud  Adémar ,  aussi  chanoine 
de  Rodez,  stipulant  pour  Tabbaye  de  Conques,  à  raison  de  la  ju- 
ridliction  sur  les  territoires  de  Mon  teros  et  la  Brugière,  paroisse  de 
Senergues,  revendiquée  par  les  deux  monastères.  {Recueil  de 
Doaty  titres  de  l'abbaye  de  Conques  y  t.  II,  fol.  68.)  • 

*DE  BAFFIE.  La  terre  de  BafOe,  située  dans  le  Livradais,  à 
une  lieue  8.-E.  d'Ambert,  a  donné  son  nom  a  une  maison  illusti'fîr 
que  ropinioQrfonimune,  selon  Audfgier*,  fait  deso^ndrades  vi- 
comtes de  Pclgpac  ou  de  Velay.  Dalraas,  seigneur  de  Éhfj^i  jii-^ 


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vâit  fn  9eo.  Guill^unio  iie  ^a/^b,  évéqoe  de  Gleroiofit^  en  1695 , 
doo*'  à  raMA^ne  de  SauxiUanges,  en  1101 ,  sa  terre  du  Pay  et 
réglise  de  Yiverals.  Xes  préteutions  de  cette  maison  au  comté 
de  Forez,  en  1244 ,  par  suite  du  mariage  de  Ouillaume-le-Yieux , 
seigneur  de  Bafjie  ^.avec  Aliénor ,  tils  de  Gui ,  comte  de  Forez  et 
d'Ajuranne,  sa  première  femme,  furent  sur  le  point  d'occasion- 
ner une  guérrp.  Ce  différent  fut  aplani  par  la  médiation  du  roi 
saint  Louis.  Eléonore  de  Baffie ,  fille  de,  GuitlaumB-le-Yieux , 
épousa  Robert  V,  comte  d*Auvergne  et  de  Boulogne.  La  maison 
de  Baflie  s'est  éteinte  à  la  fin  du  XIIT«  8!ècle.  D^or ,  à  3  moleUes 
d'éperon  de  mhie. 

DE  B AILE,  seigneurs  dudit  lieu,  151 84666.  De  gueuk$,au 
lion  d'argent, 
Etienne  de  Baile  éi9Àt  chanoine  comte  de  Brioude  en  1400. 

.  deBALLERIN,  1486-1666.  Parti,  au  1  d'azur,  au  chevron 
d^oTy  accompagné  i^n  pointe  d'un  lion  du  même ,  lampaisé,  armé  et 
couronné  de  gueules  ;  jau  2  dazur,  d  3  pals  d  argent  ^  chargés  de  3 
étoiles  de  guKules,     ^., 

"  De  BALSAC  ou»db  BALZAG  (de  BalciacoJ.  Cette  maison  a 
joué  un  rôle  brillant  dans  l^istoire,  et  son  nom  se  retrouve  dans 
les  titras  des  plus  illustres  familles.  Elle  l'avait  reçu  d'une  terre 
sitifte  à  deux  lieues  de  Brioude ,  et  où  s'est  élevée  la  petite  villç^ 
de  Balsac.  Audigier  dit  qu^tm  lui  donne  pour  auteur  un  Hildebmi 
de  Balsac^  qui  vivait  en  9^5.  Un  mémoire  certifié  le  12  septembre 
1609,  par  les  chanoines  de  Brioude  et  leur  archiviste,  contient 
jime  foule  d'extraits  dont  le  premier  rappelle  un  Odon,  seigneur 
de  Balsac ,  qui  fit  un  don  pour  une  fondation  dans  ce  chapitre, 
par  charte  du  mois  de  mars  814,  sou»  le  règne  de  Loois^Ie-Dé- 
b^pnaiif .  On  trouve  ensuite  des  Rodolphe,  Ferdinand  et  lUdmond 
dé  Balsac^  chanoines  de  Brioude  en  948  et  llôO.Jtfais  ces  faits, 
ingénument  rapportés  dans  VHistoire  des  Grands  Officiera  de  la 
Couronne  (t.  II ,  p.  435) ,  ne  sont  point  confirmés  par  la  chrono- 
logie des  chanoines  de  Brioude,  publiée  d'après  un  travail  à  fond, 
âiit  en  1788  -,  sur  le  Gartulaire,  la  ChrQpique  et  les  Annales  de  ce 
chapitre ,  par  une  conmiission  d'hommes  éclairés  choisis  parmi' 
les  chanoines.  On  voit  par  cette  liste  que  le  plus  ancien  chanoine 
^e  cette  maison  fut  Hugues  de  Balzac ,  en  1232 ,  et  il  y  en  eut 
onze  jusqu'à  Jacques  de  Balzac ,  en  1609.  Il  faut  conclure  de  ce 
rapprochement,  et  de  la  citation  on  ne  peut  plus  suspecte  de  la 
charte  de  814,  que  le  chapitre  de  Brioude  faisait  comme  Tordre 
de  Malte,  c'est-à-dire  qu'il  vendait  de  l'ancienneté  aux  familles 
qui  creyaient \en  avoir  besovp.  Celle  de  la  maison  de  Balsac, 
aussi  favwisée  sous  ^  rapport  que  les  plus  nobles  du  royaume, 
eât  pu  sufiire  à  une  ambition  légitime  ;  mais  la  fortune  et  la  fa- 
veur afiientaveuglécetfe  famille,  et  ce  n'était  pas  trop  pour  la 
nmttiwde  d'un  successeur  de  Hugues  Capet  (lann|[|||uise  de  Ycr- 

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NOBtLi Aire  d'au visugne.  15 

tieail;^  remonter  le  berceau  de  sa  race  jusqu'au  règne  de  Louis- 
le-Débonnaire.  La  maison  de  Balsac  pouvait  se  passer  de  celte 
ancienneté  postiche,  et  encore  plus  de  celte  prétendue  faveur  de 
la  marquise  de  Yerneuil,  qui  ne  put  point  ternir  la  considération 
longuement  ac<iuise  par  les  diverses  branches  de  son  nom.  il  y 
en  eut  trois  principales ,  d'Entragues ,  de  Crlermont-Soubiran  et 
de  Montagu ,  toutes  éteintes  dans  le  XVIÏ«  siècle  ;  et  une  bran- 
che hfttardu  formée  par  Mondf>n  de  Balsac  y  fils  naturel  de  Louis 
de  é/kac ,  chevalier  de  Malte  et  commandeur  de  Chazelles,  en 
'  ForafE^Ge  Mond<m>  légitimé  par  le  roi  Louis  XI,  fut  Fauteur 
d'une  branche  dite  des  seigneurs  de  Saint-Pau ,  en  Armagnac , 
que  l'on  croit  encore  existante*  D'azur,  à  3  flanchis  d'argent-^  au 
4;hef  d'or ,  chargé  de  3  flanchis  d^azur. 

*  DB  BANSAT.  Cette  famille  a  pris  son  nom  d'un  château  si- 
tué à  trois  lieues  sud-sud-est  d'Issoire.  Raoul  i?e  Bansat,  cheva- 
lier, vivait  en  137i'.  Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  celle  d<^s 
^gneurs.c{0  BauzaCy4en  Yelay,  connul^  depuis  P.  de  Bauzac^ 
mentionné  dans  une  transaction  passée,  en  1182,  entre^ Ro- 
bert ly ,  comte  d'Auvergne,  et  Pierre ,  abbé  de  Saint-Michel  de 
€luse,  en  Piémont. 

*  DE  BANSON.  Le  château  de  Banson ,  bercea^de  cette  fa- 
mille, est  situé  sur  tme  petite  rivière  qui  se  jette  dans  la  Sioule. 

ait  possédé ,  en  1 199 ,  par  B.  de  Banson  et  par  G.  de  Banson , 
[lier  en  1214  et  1229.  Erard  de  Banson,  fils  de  Garados ,  sei- 
;  ife  Banson  en  1362,  n'ayant  eu  de  son  épouse  Mix  qu'un 
fils  f'^uis  de  Banson ,  abbé  de  Mauzac,  disposa  de  Banson ,  en» 
1434,  en  faveur  de  Guillaume  d'Àubusson-la-Borne  y  seigneur  de 
Poiix^  à  la 'Charge  de  porter  le  nom  et  les  armes  de  Banson.  Une 
brandie  cadette  eitistait  en  1450,  représentée  par  Guillauifte  de 
BansA.  De  gueules^  ai4  massacre  de  cerfd'or^ 

DE  BAB,  seigneurs  de  Courteix,  delaCondamine,  de  la  Carde, 
de  Bouberollps,  etc.,  1416-1666.  Parti ,  au  1  dé^gueules,  au  crois- 
sant tourné  d^ argent,  accompajgné  de  8  étoiles  du  même  en  orhi  au 
2  d!ory  au  chevron  et  azur ,  charoé  de  3  étoiles  d'argent. 

giostaing  de  Bar  est non^pé dans-nae  donation  faite  par  Guil- 
laume, compte  de  Clermont,  aauphin  d'Auyergne ,  à  la  chartreuse 
du  port  Samte-Marie,jen  1222. 

DE  BARD, seigneurs  de  FQuraial,  de  Èrouzat,  etc.,  1521-1666. 
D'azur ,  à  la  molette  d'éperon  é^or,  percée  de  sable  ^  à  Fengrêlure 
de  gueules,  et  au  ehefâ!or,  chargé  £un  lambel  de  sable. 

DE  BARDET  DE  BURC,  1429-1666.  D'azur,  au  chevron  d'or^ 
accompagné  en  chef  de  3  étapes  et  en  pointe  d'un  lion ,  le  tout  du 
même. 

Cette  famiille  est  bien  conhue  avec  qualifications  nobles  depuis 
l'an  1362.  ^     . 


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IG  NOBILIAIRE    DAUVERGHE. 

DBLi  BARGE,  seigneurs  de  la  Bar|e,  14091666,  D'argtÊt^àla 

bande  de  sable. 

Audigier,  t.  iv,  p.  UI7,  donne  la  généalogie  de  cette  famille, 
depuis  1250,.(Jue  vivait  Faydit,  !««"  du  nom,  seigneur  de  la  Barge. 
U  fait  observer  qu'anciennement  les  armes  de  la  Barge  étaient  : 
de  gueules ,  à  la  fa%ce  échiquetée  d'or  et  d'azur  de  2  tires  \  au 
chef  d*or^  chargé  dun  lùm  léopardé  de  sable. 

Cbatard  de  la  Barge ,  chevalier,^vivait  en  1288.      ^ 

DE  BARON,  seigneurs  de  la  Martre^  de Bonnencontre ^  de 
Layat ,  ^c^. ,  140(3-1499-1606.  De  gueules,  à  2  pals  d^argent  ;  à  la 
bande  de  sable^  chargée  de  3  rocs  d'échiquier  S  argent^  brochante  sur 
le  tout. 

Josserand  de  ^a/on,  écuyer,  viva^iten  1374. 

DE  BARRIAG,  seigneur  du  Gavla,  du  Perle,  de  Gardillac,  1350- 
1666/  De  gueules^  à  3  bandes  iVargent;  au  vjtef  cousu  d^azur^ 
chargé  de  2  étoiles  dor.  é 

LtF  terre  de  Barriac,  dont  cette  famille  tire  son  nom,  est  si- 
tuée dan^  le  Cantal ,  à  deux  lieues  de  Mauriac. 

DE  BEâUBOST,  seigneurs  de  Lavens,  1656. 

DE  BEAUCLAIR,  seigneurs  de  Messac/de  la  Gralière,  eo- 
seigneurs  de  Glenat,  I4l5-166è.  D'or,  à  3  chevrons  de  gtieulm: 
au  chef  d'hermine.  !^ 

Cette  famille  descend  de  Rigaud  !«■',  seigneur  de  Beauctmy 
gui  vivait  en  1310,  et  dont  le  fils,  Riçaud  II  de  Beauclair  yh^iïl^àes 
liiontagnes  <j^' Auvergne,  fut  fait  prisonnier  par  les  Anglais^  au 
siège  de  Luzignan,  en  1370.  .  ., 

*  SE  BEAUPRANCHET,  seigneurs  d'Ayatet  de  Gramo^  ont 
fait  des  preuves  de  cour  en  1784.  Ives  de  Beaufranchet  était  cha- 
noine de  Brioude  en  1557,  et  Julien  de  Beaufranchet  eu  1565. 
De  sabicy  au  cheWQn  d'or^  accompagné  de  3  étoiles  d^argent. 

DE  BEAUMONT,  seigneurs  de  Rochemure,  1499-16fi6.  DV- 
genty  à  la  fasce  Hazur  ,  chargée  de  3  fleurs,^  lys  d^or. 

C'est  une  branche  de  Fancienne  maison  de  Çeaumont  d'Auti- 
champ,  en  Bauphiné,  dont  Tabbé  Brizard  a  piiblié  une  excel- 
lente histoire  généalogique.  ^ 

<  *        .  .    . 

DE  BEGUE,  seigneurs  de  la  Borde,  etc.,  ont  prouvé  4  de- 
grés en  1666.  Losange  dC argent  et  de  sable  ;  à  la  bordure  de  guéuks, 

DE  BELCHER,  voyez  de  PESTELS. 

DE  BELLENAYE,  voyez  de  SAINT-FLORET; 

DE  BELVEZEIX,  seigneurs  de  Vauj:,  1509*  1666,  D'argent ,  à 
la  bande  de  sable,  chargée  de  3  étoiles  dPor.^^ 


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nODlErAlIlE   D  AUVERGNE.  17 

bbBERAL, seigneurs  de iapson,  dé3  Forges,  delà  Fagette, 
de  la  Farge ,  etc.,  famille  anobiie  au  mois  de  décembre  1625,  et 
dinifinnée  par  àrrét  du  conseii  d'état  du  1 8  juillet  1667.  D'azur , 
d  2  torches  d^argtnt^  alluméegjde  guetUes  et  passées  en  sautoir,  sur- 
montéef  d'une  fleur  de  lys  d^ or.  ^ 

DE  BÉRENGER,  marquis  deMontmouton,  barons  de  Murât- 
TAràbe,  etc.,  1431-1666.  D'azur ^  au  griffon  d^argeni. 

Cette  ramlile  est  originaire  deRouergue.  En  1150,  Pierre  de 
JBérenger  fut  témoin,  avec  Arnaud  de  Pons  et  ses  fils  Bertrand  et 
Guillaume  d'Avignon.,  à  la  charte  d'une  donation  faite  aux  reli- 
gieux de  Silvapès  par  Béodat  Porcel.  (  Cartulaire  de  SUvanès^ 
t.  I*"",  p.  16Q.)  Raimond  de  Bérenger.  seigneur  de  Montmouton, 
fils  émancipé  d'un  autre  Raimond  de  Bérenger,  seigneur  de  la 
Gléole,  vendit  à  Déodat,  abbé  de  Bonnéval,  des  rentes  qu'il 
avait  au  village  d'Almon,  près  Rignac,  par  acte  du  26  juillet  1358 
(  Cartulaire  de  Bonnevat^  t.  II,  p.  298). 

*  pE  BÉRAUD,  seigneurs  de  Corbières.  Pierre  de  Béraud  fut 
présent,  en  1249 ,  à  un  traité  passé  entre  Gui  de  Dampierre ,  sei- 
gneur de  Saint-Just,  et  Béraud,  seigneur  de  Mèrcœur. 

Corbières  était  un  château  mouvant  du  dauphiné  d'Auver- 
gne, possédé,  en  1455,  par  Jean  de  Béraud  et  Béatrix  de  Bar,  sa 
femme.  Leiur  postérité  existait  encore  en  1664.  D'or ,  à  fa  faece  de 
gueules. 

DE  BERNARD  deTALODE,  1504-1666.  li'azur,  d  la  bande 
d'argenty  chargée  d!un  lion  léopardé  de  gueuiesy  et  accostée  de  2  étoi- 
les d!  or. 

Raimond  de  Bernard ,  chevalier,  vivait  en  1273. 

Il  y  a  eu  cinq  chanoines  deBrioude  de  ce  nom,  en  1291 ,  1306, 
1332, 1365  et  1367. 

DE  BERNARD  DE  LA  CARBONNIÈRE,  1552*1666.  D'azur,  à  3 
chevrons  d'argent. 

.  Cette  famille  est  anciepne  et  originaire  du  Quercy.  Raimond 
de  Bernard  y  chevalier,  transigea,  en  1292,  ayec  Goérin  Grimôard, 
damoiseau  d'Aynac. 

DE  BERNY,  1666.  De  gueules^  au  sautoir  d'or,  bordé  de  sable  , 
cantonné  de  4  bésants  du  second  émail. 

'^  DE  BESSE,  seigneurs  de  Besse.  Cette  ancienne  famille  tirait 
son  nom  d'une  terre  située  dans  le  diocèse  de  Clermont,  à  deux 
lieues  de  la  petite  ville  de  Besse.  Guillaume  ife  Besse  fut  témoin, 
en  1190  et  1197 ,  à  deux  donations  faites  par  Gui  II ,  comte  d*Au- 
vergne,  la  première  à  la  chartreuse  des  Portes,  la  seconde  en  fa- 
veur des  pauvres  de  l^hôprtal  de  Saint-Amable  de  Riom.  Le  nom 
de  Besse  est  fréquemment  inscrit  parmi  ceux  des  nobles  qui  fu- 
rent reçus  dans  le  chapitre  de  Brioude  depuis  1270.  Cette  maison 
s'est  éteinte  dans  la  famille  de  la  Richardie ,  qui  eu  a  relevé 


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13  KOBVLlAtRR    D*Al3VEIlt>Nfi, 

le  nom  et  les  armes.  Eile  portait  :  dWw,  au  lion  d'dr,  hmp^Êié, 
utrmé  et coûrùmé  de  gueules.  ^  ^    /   y;      . ,. 

Pierre  de  Besse ,  qui  vivait  à  Blesle  en  1450 ,  portait  :  Lcarkle , 
aucc  letA  £azur^  au  lion  d*arg€nt\  aux  2  e/  3  d'or,  à  3  ftaiMhi$âe 
gueules.  Pour  cimier  :  une  tête  de  loup,  et  pôur^îri  :  Momtqon- 

*  DE  BESSE,  seigneurs  deBelIefaye,  (ïans  la  vicomte  de  Tu- 
renne.  Fvyez  le  ]>foUiiaire  de  Limosin.      ,     ,    ,  ^ 

BLAKC  du  BOST  (Gaspard)  fut  anobli  pour  ses  services  mili- 
taires, par  lettres  patentes  dumois  de  novembre  1643,  enregistrées 
à  la  cour  des  comptes  et  vérifiées  à  la  cour  des  aides  en  1644 ,  et 
confirmées  le  23  décembre  1665.  ÉcarteU,  aux  i  et  4  de  simple , 
au  cor  de  chasse  d'or;  aux  2  c/  3  d' azur  y  à  la  tour  (F  argent, 
aJQUrée  de  sable  i 

DE  BLANCHEFORT  ,  seigneurs  de  Beauregard,  barons  d'As- 
nois,  en  Nivernais,  l  $08-1^66.  Z>'ôr,  à  6  coHces  de  gueules. 

Moréfi  avait  cru,  sans  fondement^  cette.famille  une  hrancbetlc 
Pillustre  maison  de  Blanchefôrt^  en  Limosin,  descendue  de  la  mai- 
son de  Comborn  (1).  Les  barons  d'Asaois ,  rameau  des  seigneurs  de 
Beauregard,  se  sont  éteints  les  derniers  de  cette  famille ,  en  1775. 

DE  BLANCHEFORT-  Cette  famille  a  fait  preuve  de  6  généra- 
tions comme  branche  de  l'illustre  maison  de  Blanchefort,  en  Li- 
mosin. O'or^  à  2  lions  léopardés  de  gueules. 

BLAUF,  t?oy«jï  DE  GIBERTÈS. 

BLÎCIL  seigneurs  de  la  Deyte,  de  V eausse,  de  Palebot,  de  Franc- 
Séjour*  Celte  famille  a  été  anoblie  en  la  personne  de  Pierre 
Blich,  mort  le  13  décembre  1667,  revêtu  de  la  charge  de  secrétaire 
du  roi,  dont  il  avait  été  pourvu  le  12  juillet  1643.  D'azur ^  au  che- 
vron d'or  y. accompagné  de  3  étoiles  du  même, 

*  BLOT,  baronnie  située  près  de  la  Scioule,  sur  le»  confins  de 
l'Auvergne  et  du  pays  dé  CombraiUes,  a  formé  au  commencement 
du  XII''  siècle  l'apanage  d'une  branche  de  rillustre  maison  de 
Bourbon-l'Archambaud.  Elle  a  eu  pour  auteur  Aymon^  surnom- 
mé Fairemche  (cheveux  mêlés),  seigneur  deBlot,  de  la  Roche- 
Aymon  et  de  Montaigu^  second  fils  d'Arehambaud  V,  sire  de 
Bourbon»  Suger,  dans  la  Vie  de  Louis-le-Gros,  qualifie  AymoD  are 
de  Bourbon,  parce  qu'ayant  survécu  à^rchambaud  VI,  son  frèrt 
aîné,  décédé  avant  Archarobaud  V  leur  père,  il  se  prétendit  le 
successeur  immédiat  de  celuin^i,  au  préjtklicQ  de  son  neveu  Ar- 


(I  )  J*ai  rcfutë  avec  dëtaU  cetr^  erreur  4e  Moreri  dans  une  notice  sur  la  mai- 
son de  Blanchefort,  insérée  t,  IV  de  V Histoire  des  Pairs  de  France, 


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MOélLUiRE    DA|}VERG»E.  |9 

ebambaud  YII  dont  il  coirfestait  la  représentation..  Louis-le-Gros 
ayant  prononcé  sur  ce  différent  ei|p|veur  dû  neveti,  fut  contraint, 
pour  soumettre  Aymon,  de  recourir  a  la  voie  des  armes.  II  l'assié- 
gea dans  son  château  dé  Gerininy,  le  fit  prisonnier  et  l'amena  à 
Paris  en  1115  (et  non  pas  en  J 125,  comme  le  dit  Audigier).  Aymon 
épousa  Aldesinde  de  Nevers^  dont  ii  eut  Pierre  de  Bloi,  seigneur 
de  Blot.  Arcbambaud  Yll,  son  cousin  germain,  qui  l'avait  eu  sous 
sa  tutelle,  avait  profité  de  sa  minorité  pour  le  dépouiller  du  cbft^ 
teau  deMontaiguen  Combrailles.  Ce  fut  le  sujet  d'une  queirelje 
qui  dura  nombre  d'années  et  ne  fut  terminée  qu^n  1169  par  la 
médiation  du  roi  d'Angleterre,  d'Etéonore  de  Guienpe,  son  épouse, 
et  du  prince  Richard  Cœur-de-Lîon,  leur  fils.  Ce  traité,  où  furent 

Srésents  l'archevêque  de.  Rouen,  l'évoque  de  Lîsieu]^,  chancelier 
'Angleterre,  et  la  plupart  des  grands  feudataires  d'Auvergne,  est 
rapporté  dans  le  Spicilège  de  D.  Luc  d'Achery.  La  postérité  de 
Pierro  de  Blot  s'est  continuée  jusqu'au  commencement  du 
XT«  siècle.  Catherine  <fe  Bloty  héritière  de  cette  maison,  en  porta 
les  biens  à  Jean  de  Chauvigny^  seigneur  de  Nadde  en  Bourbonnais^, 
dont  elle  était  veuve  en  l4i7.  Leurs  descendants  en  relevèrent  le 
nom  et  leà  armes.  De  iàbh,  au  lion  ^or. 

DE  BLUMENSTEIN,  tjoyejî  KAYR. 

DE  BOBIERE,  sieurs  de  Yillenune. 

*  BOHIER,  seigneurs  de  Saint-Cirgues  et  d*Arfeuille,  famille 
éteinte.  Elle  avait  été  anoblie  parle  roi  Charles  VIII  en  1490.  Elle 
a  donné  un  archevêque  dé  Bourges  et  cardinal.  D'o^r^  au  lion 
âlazuT ,"  au  c^f  de  gueules. 

DU  BOIS  DE  CESSAT  (  Pons  )  anobli  en  considération  de  ses 
services  militaires,  par  lettres  du  mois  de  mars  1645,  enregistrées, 
et  confirmées  par  autres  lettres  dn  mois  dé  février  1667.  portait  ; 
d^argentj  à  l* arbre  arraché  de  sinopie  ;  au  chef  de  gueules,  chargé  de 
3  casques  de  chevalier  d^ argent.  . 

DU  BOIS  pE  SAINT-ETIENNE,  seigneurs  de  Margeride,  de 
Lescure,  de  Glavières,  de  Saint- Julien,  etc.,  1666.  D'argent^  au 
lion  de  gueules^  tenant  une  croix  poteneée  du  même^  au  dhef  de 
gueuleSj  chargé  de  3  étoiles  d'argent, 

DE  BOISSET  DE  LÀ  SALLE,  seigneurs  de  Toursiat,  co-seigneurs 
de  Vie,  1517-1666.  D'or,  au  chêne  arraché  de  sinopie;  au  chef 
d^azur,  chargé  de  2  fleurs  de  lys  éFor.  Cette  famille  est  originaire  du 
Quercy  et  d'ancienne  noblesse. 

DE  BOISSIEUX,  seigneurs  de  la  Genette,  de  Bosredon ,  etc. , 
1558-1666.  D'azur j  à  Faigle  d'or,  accompagnée  en  pointe  de  3  roses 
^argent. 

*  BOISSONNELLE,  terre  seigneuriale  située  près  de  Bilions,; 

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"20  KOBILIAIRB    d'aUVERGHK» 

dans  le  diocèse  de  Clermont.  Eïtte  a  donné  son  nom  à  une  famille 
éteinte  depuis  fort  longtempi^t  dont  était  Guillaume  de  Boissof^ 
neUey  abbé  de  la  Cbaise-Diea  en  1233.  D'argent,  au  lion  ffazur. 

BOLIER,  tJOî^JS  BOULIER  DU  CHARIOL. 

BOMPAK,  t?oj/(?j^  DE  LASTIC. 

DE  BOMPARAN,  seigneurs  de  la  Rivière,  1525-1666.  D'azur, 
au  chevron  d^or,  accompagné  de  3  cannelles  d^argent 

DE  BONAFOS,  seigneurs  de  la  Salle-Belinais  et  dé  la  Roussille, 
de  Muratel,  etc.,  famille  anoblie  pour  services  militaires  par  let- 
tres patentes  du  mois  de  septembre  1654,  confirmées  au  mois  de 
mars  1669.  D'azur,  d  3  colonnei  d'ordre  toscafid'or;  à  la  bordure 
du  même.  ^ 

DE  BONNAL  DU  LESQUET.  1520-1666.  D'azur  à  la  iande 
d^ argent,  accompagnée  de  d&ux  biches  d'or-  Cette  famille  est  origi- 
naire de  Languedoc,  où  son  nom  s'écrit  aussi  de  Sonnait 

DE  BONNAVENT  de  BEAUMEVIÈLLE,  seigneurs  d'Ambur, 
famille  originaire  de  Languedoc  qui  parait  avoir  tiré  sa  noblesse 
des  offices  de  maître  d'hôtel  du  roi  et  de  grand  prévôt  d'Auvergne 
sous  Heuri  IV,  1666.  Ecartelé,  aux  letide  sabU,  au  lion^d'argent; 
aux  ^etZde  sinople,  à  la  tierce  feuille  d'or  (alias  :  deux  trèfles 
d'orl 

deBONNEVIE,  voyez  la  généalogie  de  cette  famille  dans  le 
tome  y  de  cet  ouVrage. 

DE  BONNEVILLE,  seigneurs  de.Pouzols,  de  Chapteuil,  etc.,  fa- 
mille originaire  de  Languedoc,  152S-1666.  Elle  a  prouvé  devant 
M.  de  Besons  depuis  1513.  D'azur,  au  lion  d^or;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  de  3  étoiles  d! argent, 

DE  LA  BORIE,  seigneurs  de  Poulargues,  1462-1666.  D'azur,  au 
chevron  d'argent,  accompfigné  de  3  étoiles  d^or. . 

DE  BORT ,  seigneurs  de  Cheyssac ,  de  la  Gourtade ,  1500-1666. 
D'azur^  au  sautoir  tngréU  d^or,  accompagné  au  V  canton  éPune 
étoile  du  même  pour  brisure. 

C'est  une  branche  puînée  de  l'ancienne  famille  de  Bort  qui  pos- 
sédait, il  y  a  près  de  700  ans,  le  château  de  Bort,  situé  dans  la  partie 
du  Limosm  qui  confine  à  l'Auvergne. 

*  DE  BORT.  Louis  de  Bort  qui  habitait  à  Montpenâer  en  1450, 
portait  :  d'or,  au  lion  d'azur.  Cette  famille  était  originaire  de  la 
Marche  et  du  Berry. 

DE  BOSREDON,  seigneurs  du  Puy-Saint-Gulmier,  de  Ma- 

^  nou,  etc.,  1436-1666.  ÉcarteU,  aux  1  et4  d'azur,  au  lion d^argent, 

'  lampassé  et  armé  ^e  gimtles  ;  aux  2  et  S  vairés  d'argent  et  de  sinople 

de  4  tires,  - 


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stObiliaihb  d'auvkrghb.  ^  2t 

Celte  maison  possédait  originairement  le  château  deBosreâoG 
près  Volvic*  Louis,  seigneur  de  Bosredon  et  du  Puy-Saint-Gulœier, 
fut  premier  écuyer  de  la  reine  Isabea^u  de  Bavière  et  gouverneur 
d'Etampes.  Il  mourut  en  Hl7  (l).  Hugues,  seigneur  de  Bosredon^ 
chevalier,  chambellan  duducae  Bourbon,  rendit  divers  homma- 
ges pour  sa  terre  et  baronnie  d'Hermenc,  de  1437  à  1455. 

Jean-Matbelin  de  Bosredon  ^  écuyer,  baron  du  Puy-Saint-Gul- 
mier,  épousa,  ]e7  janvier  1601,  Marguerite  te  Gromjf  de  J'amr-^tnY, 
dont  il  eut  entre  autres  enfants  :  1®  François-Bertrand^  dont  on 
va  parler^  ^^ Gabriel  de  Bosredon,  écuyer,  qui  a  formé  la^rancbe 
de  Vieux-^Voisin. 

François- Bertrand  de  Bosredon^  chevalier 9  seigneur  du  Puy- 
Saint-Gnlmier,  épousa,  le  29  septembre  1671,  Léonarde  BoulioU 
sa  maîtresse,  dont  il  avait  eu.  quatre  enfants  naturels  qui  furent 
légitimés  par  leur  mariage,  savoir  :  Jean  de  Bosredon,  chevalier, 
seigneur  du  Puy^Saint-Gulinier,  terre  pour  laquelle  il  rendit  hom- 
mage en  1683  ;  Gabriel  deBosredon^  seigneur  des  Aymars  en  1684; 
Jean  le  jeune  et  Gabrielle. 

DU^BOST,  seigneurs  de  Montfleury  et  de  Codignat,  1562^1666. 
D'azw,  à  la  bande* d'^or,  accompagnée  de  2  étoiles  d^ argent, 

DE  BOUCHÂRDv  seigneurs  de  Saint-Privat,  de  Yergezat ,  de 
Falloset,  etc.,  1553-1666.  D'azur,  à  3  fasces  vndées  d'argent;  au 
chef  cousu  de  sinople,  chargé  d^im  lion  léopardé  d'or. 

Raoul  Bouchard,  chevalier,  vivait  en  1 209,  et  Amblard  Bouchard 
en  1273.  Guillaume  Bouchard,  chevalier,  fut  témoin  du  testamient 
de  Guillaume  XII,  comte  d'Auvergne,  du  1«'  août  1332. 

""■  DU  BOUCHET  (Agne  ou  Anne),  bailli  d*Ôliergues  en  1441,  vi- 
vait encore  en  1450  et  portait  :  d'argent^  semé  de  trèfles  d^  sinople, 
au  lion  d!or,  ^t  au  filet  de  gueules,  brochant  sur  le  tout. 

DuBOUCHUTû!APCHIER,  1526-1666.  D'argent,  d  S  têtes  de 
maure  de  sable ,  tortillées  d'or. 

DE  BOULIER  DU  CHARIOL,  1350-1666.  De  gueules,  à  la  croix 
ancrée  iX argent 

Cette  maison  est  une  des  plus  anciennes  et  des  mieux  alliées  de 
la  province  d'Auvergne,  Il  y  a  des  chartes  dans  le  Cartulaire 
de  Sauxillanges  qui  la  font  connaître  depuis  le  milieu  du  xi*" 
siècle,  temps  auquel  Ildin  Boulier  y  fils  de  Bernard,  fit  une  fonda* 
tion  dans  le  prieuré  de  Ghauriat,  dépendant  de  Sauxillanges,  pour 
l'entretien  d'un  religieux  qui  y  célébrerait  perpétuellement  l'of- 
fice divin  pour  le  salut  de  son  âme  et  de  celles  de  ses  parents. 


(l)  Un  Gilbert  dà  Bosredon  ,  seigneur  de  Salles,  à  été  condamna  par  dé- 
faut à  3000  U^res  qu'il  n'a  p*  pa^er,  ëtant  pauvre  (  fol. .  **  de  l'élèciiof\  de 
fiiom.). 


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24  MOB)L(A.IRB    d'aBVBRGKE. 

tm  BOULIEU  (1),  seigneurs  de  Montpensier ,  de  la  %lelte,  de 
Saint-Bonnet,  etc.  Cette  famille,  originaire  du  VivarîJs,  à  prodoit 
depuis  Albert  cfe  Beaulieu  ou  de  Boulieu,  seigneur  de  Jarnieux , 
anobli  par  le  roi  PhiHppe  de  Valois  le  30  avril  1347.  Losange  d*or 
et  (fai^tir.  Alias  :  échiqueté  d'or  et  de  gueules. 

*  DB  BOURBON-BUSSET,  comtes  de  Busset  et  de  Clmslus^  ba- 
rons de  Vézigneux.  On  ^  prétendu  que  Louis  jde  Bouibon,  élu  évè« 
que  et  prince  de  Liège  à  1  âge  de  1 8  ans,  en  1 456  (2) ,  n'ayant  reçu  les 
ordres  de  la  prêtrise  qu'en  1466,  avait  épousé  dans  cet  intervalle 
Catherine  de  GtAeldre.  dont  étaient  nés  Pierre  de  Bourbon,  seigneur 
barcto  de  Busset,  et  Jonques  de  Bourion^  grand^irieur  de  France. 
Mais  rexistence  de  cette  Catherine  de  Gueldre  est  fort  douteuse. 
Il  n'en  est  pas  de  même  de  la  position  des  enfants  de  l-évéquo  de 
Liège.  J'ai  eu  entre  les  mains  le  contrat  de  noariafe  de  Jean  d'Al* 
Ikmi,  baron  de  Saint-André,  avec  Cliarlotte  de  la  Rockie,  dame  de 
To^rnœUe.  Il  est  du  ^St  janvier  1509,  passé  devant  Jean  Pestre  et 
Claude  Bûrdon,  notaires  à  Montferrand.  Lé  Sis  atné  de  l'évêque 
de  Lîége  y  assiste  conime  témoin  avec  ces  qualités  :  «  Pierre , 
bâtard  de  Bourbon,  seigneur  et  baron  de  Bu^t.  »  S'il  eût  été  fils 
légitime,  il  n'aurait  pas  de  lui«-méme  pris  cette  qualité  de  bftt^rd. 
Cette  observatioti  n'est  pas  indifférente^  la  légitimité  de  cette 
branche  adnrise^  c^Mait  elle  qui  à  la  0iort  de  Henri  HI  en  lâSO^  eût 
dû  su^éder  au  tiône  de  Franeevà  l'exclusion  de  Henri  lY,  car  la 
branche  de  Bussei,  issue  des  ducs  de  Bourbon»  avait  i'^esse  sur 
la  branche  de  Tendûme  issue  de»  comtes  de  la  Marche  ;  mais  il  n'y 
a,  jamais  eu  rien  dans  la  branche  de  Basset  qui  annonçât  l'état 
d'une  branche  légitime  de  la  maison  de  France,  et  l'on  r^narque 
au  contraire  que  presque  aucune  autre  branche  naturelle  n'a  été 
si  peu  favorisée,  quoique  sa  parenté  fût  toujours  reconnue.  Elle 
porte  :  d'azur^  semé  de  fleurs  de  lys  d^or^  à  la  bande  de  gueules  bro- 
chante et  au  che^de  Jérusalem, 

DE  BÔURDEILLES  {de  Bordilhé)^  seigneurs  de  Couzancç,  de 
Ciroou,  du  Pouget,  de  Ferrussat,  1485-1666.  D'azur,  à  3  demi- 
vpisd'or. 

Cette  famille  est  fort  ancienne.  Guillaume  de  Bourdeilles  était 
chanoiae  de  Brioude  en  12^1.  Frangois-Maurice  de  Bourdeilles  de 
Couzanç^  était  doy^  de  ce  chapitré  en  1778. 

DB  BOURNAT,  ou  de  BOURNAC  {de  BorfMo)\,  TOgneurs  de:la 
Faye  et  de  la  Croche,  1529-'1666«  lïor,  au  çkevron  de  guetdes^  oo* 
eompa^  de  3  car^  de  chasse  de  sabky  Uéstde  gueuies.  Cette  famiQe 
est  ancienne  et  originaire  de  Bourbonnais.  Lancdot  de  Baurnaij 


(1)  Le  nom  de  cette  famiUe  8*est  écrit  de  Beaulieu^  deBordieu  et  de  Bou- 
Ueu. 

(à)  Ce  fat  durant  rddministratton  de  ce^irëlat  qn'eiirent  fiea  les  guerres  san- 
glantes soutenues  par  la  France  et  le  duc  de  Boui^ogne,  pour  soumettre  les 
Liégeois  révolta.  Louis  de  Bourbon  fut  tué  dans  une  bataille,  de  la  main  de 
Guillaume  de  la  Marck,  surnomme  le  Saoglifir  des  Ardennes,  le  90  août  44tS. 


NOBiLiAihE  o'avvbagike.  23 

dameûsèau.  rendit  tiommage  pour  àf^  tenemeate  sis  ilms  tes  pa- 
roisses de  Saint-Léger  etdu  Puy  en  1300.  Guillaume  de  Bcyurnat 
était  chanoine  de  Brioude  vers  1337. 

*  BOÙSSANT  (Jean),  vivant  en  1450,  portait  :  d'ùr,  à  F  aigle  de 
gueules^  becqfuée  et  membrée  d^azur. 

*  DE  BOtJZEL,  seigneurs  de  Bouzel  près  BilloU;  famille  qui  sub- 
sistait en  1450,  et  portait  :  d^or^  au  laurier  de  sinople  :  au  chef  dé- 
zurj  chargé  de  3  étoiles  d argent. 

*  PB  BOUZOLS,  seigneurs  de  Bouzols  dans  le  diocèse  du  Puy. 
Pierre,  seigneur  de  Bouzols^  est  mentionné  dans  des  chartes  oe 
126S  et  127d.  Il  avait  épousé  Alix  de  la  Roue,  sœur  d'ÀrmanU  II«, 
seigneur  de  la  Roue.  Il  fut  raieul  de  Catherine  de  BouzoU^  épouse, 
en  1309,  de  Guillaume,  dit  Armand  YllI,  vicomte  de  Polignac* 
Cette  maison  s'est  éteinte  dans  le  15*  siècle.   , 

DE  BOYER  DE  CHOISY,  seigneurs  de  Choisy,  dé  la  Motte  et  de 
Chanloin,  1551-1666.  D'azur,  au  chevron  dor,  accompagné  de  3 
lys  au  naturel. 

La  généalogie  de  cette  famille  est  imprimée  dans  le  premier  vo- 
lume de  cet  ouvrage. 

BE  BRANDONt  seigneurs  de  Ghatagnac  et  de  Fonsaiote,  1543- 
1 666.  V argent,  à  3  hrandon$  en  forme  de  vases  allumés  de  gueula. 
Hiscret  homme  maître  Adémar  d!e  Brandon,  jurisconsulte  (1),  e$t 
nommé  dans  une  procuration  dqnnée  par  Henri,  comte  de  Rcsdesi, 
4e  samedi  après  rAnnoociation  1303,  touchant  la  constitution  do- 
taie  de  Béatrix  de  Rodez,  sa  fllle,  épouse  de  Bernard  de  la  Tour. 

DES  BRAVARDS  d'Eissat,  seigneur  d'Eissat,  deSollaeys,  etc. 
1384-1666.  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  3  billettes  du 
même. 

Une  branche  de  cette  famille  existe  en  Bourbonnais  et  porte  le 
titre  de  comtes  du  Prat. 

(4)  Cette  qualité  de  jurisconsulte  u'^tait  point  incompatible  avec  rexercice 
des  droits  de  la  noblesse,  carmaître  Guillaume  de  Jfïontanhact  notaire  à  Mont- 
roder,  (|ui  reçut  cet  acte  de  tl^08«  quoique  dans  une  position  inférieure  ^  ceUe 
d'Adëmar  de  Brandon,  était  cependant  d'une  très  noble  et  très  ancienne  famille. 
Il  était  fils  légitime  et  héritier  universel  de  feu  Guillqurne  de  Montanhac 
f  Montagnac),  damoiseau,  et  avait  deux  frères  putnés,  Raimond  et  Bércngcr  de 
Montanbac.  Par  son  testament  fait  le  $  des  caletides  d*aoât  (  SO  juillet  )  4Sf  I, 
U  légua  50  livres  à  Cécile,  comtesse  de  Rodez,  à  laqnelle  il  recofAnlaiid^  ses  en- 
fants. Il  en  avait  trois ,  Pierre  de  Montanhac,  son  héritier  unîvejrsel,  Raimond 
et  Asturge  de  Motitanhac,  damoiselle.  Il  voulut  être  inhumé  soit  à  Montanhac 
(  terre  située  à  3  lieues  de  Rodez  ),  soit  à  Montrosier.  Les  témoins  de  ee  testa«^ 
ment  servent  eiieove  i  psottrqr  que  OuîUanaie  de  Montanhac  n'avait  pcnvt 
dérogé  à  sa  qitadité,  par  l'ex«rcicse  d^sa  chiaiige.  Ce  sont  Gaillard  de  Gibrac,^ 
^heralijpPi  (xératid  de  Gibr|ic,i  damoiseau  ;  Ben^a^d  d'Alboy  et  Gautier  de 
RodbUe».  écuyer  de  la.coiiitesse.de  Sbodez  (  Bweau  des  finances  de  Moniau" 
ban,  Registre  des  testaments,  n**  250»  fol,  S 4). 


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24  noBiLiAïuc  d'auvilagkc. 

*  DR  BRÉOM- Cette  maisoos^téteiate  vers  la  fia  du  14<  sièele^ 
Elle  tirait  son  nom  d'une  terre  située  prés  de  Basse.  Maurin,  sei- 
gneur de  Bréàn  et  de  GhâteauDeuf  en  1220,  fut  père  de  Maurin  II 
de  Sréan^  marié  avec  Fronçùise  de  Roehefort,  dame  de  Mardogne, 
terre  dont  la  maison  de  Bréon  prit  alors  le  suruom.  Dauphine  de 
Bréon,  héritière  de  Mardogne,  porta  cette  terre  vers  1376  à  Pierre- 
Guillaume  de  Tiniêre»^  son  second  mari.  D'or,  à  la  croix  ancrée  de 
nnopk. 

DU  BREUIL,  voyez  de  €0URGELLES. 

BKEZONS,  ancienne  chàtellenie/sitaée  dans  le  Cantal  à  cinq 
quarts  de  lieues  de  Pierrefort  et  qui  relevait  de  l'église  de  Cler- 
mont.  Elle  a  donné  son  nom  à  une  ancienne  famille,  connue  de- 
puis Amblard  de  Brezons^  qui  vivait  en  Tan  1000,  et  que  les 
chartes  de  Saint -Flour  désignent  comme  le  fondateur  de  son  mo- 
nastère. Marie  de  Berton-Crillon,  épouse  et  héritière  de  Fran- 
çois de  BrezonSf  décédé  sans  enfants  en  1620,  donna  la  terre  de 
Brçzons  à  Charles,  comte  de  Brancas-Yillars.  La  fille  de  ce  dernier, 
Françoise  de  Brancas ,  dame  de  Brezons,  {yorta  cette  terre  en 
mariage,  en  1679,  à  Henri-Charles  de  Lorraine ,  prince  d'Har- 
court.  La  maison  de  Brezons  portait  :  de  gueules^  au  lion  losange 
d*argent  et  dlazWy  lampassé  et  armé  de  ioble. 

La  branche  de  Brezons,  seigneurs  de  Negrebrousse  de  Y^te* 
Serre,  maintenue  en  166Ç,  sur  une  preuve  filiative  remontant  à 
lô4l,  portait  le  lion  échitp$eté  d'or  etd^azur.  Celle  do  Ferrières, 
maintenue  à  la  même  époque,  descend  de  Jean  de  Brezons^  fils 
naturel  de  Charles  de  Brezons j  chevalier  des  ordres  du  Roi,  lieute- 
nant du  roi  en  la  Haute-Auvergne  et  gouverneurde  Murât,  lequel 
fut  légitimé  par  lettres  4u  mois  de  mai  1607:  Toutes  ces  branches 
sont  éteintes. 

^dbBRIFFELLE  (Jean),  vivant  à  Gonros  en  1450,  porteit  :  D^àr- 
gentj  à  l'arbre  de  sinople^  la  racine  ctecostée  de  2  roses  de  gueules. 

DE  BRIOUDE,  voyez  de  VIEILLEBRIOUDE. 

DE  BRÏÇUILLANGES,  1656. 

DE  BRISSON ,  seigneurs  de  la  Cbaumette  et  de  la  Queyrolle, 
famille  anoblie  pour 'services  militaires,  par  lettres  de  1  année 
1578,  confirmées  le  20  septembre  1600.  D'azur^  à  l'épée  d^or  en 
pal,  soutenant  de  la  pointe  un  Kvre  fermé,  et  chargée  au  centre 
d^une  rose,  le  tout  du  même  émail 

DU  BROC)  seigneurs  du  Broc,  du  Chambon,  etc.  La  chfttellenîe 
du  Broc,  près  de  la  rive  gauche  de  TAllier,  à  une  demi-lieue  d'Is- 
soire  était  possédée,  dans  le  12»  siècle,  par  une  famille  qui  en  re- 
çut Ifi  nom.  Bertrand,  seigneur  du  Broc,  se  reniHt  caution  de  la  fi- 
délité du  dauphin  d'Auvergne,  lors  du  traité  que  fit  ce  prince 
avec  le  roi  saint  Louis  en  1229.  Il  eut  pour  Bis  Pierre  I'%  seigneur 

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kodiliaihe  d'acvejilgjie.  25 

di^Bf'oc^  qau  de  Marquise  de  Tniers,  dame  de  Busset,  laissa 
pierre  II*  seigneur  du  Brocy  lequel  fit  soo  testament  eu  1273.  Il 
avait  eu  de  Marquise  de  Vichy,  V  Bauphiue  dame  du  Broc,  mariée 
A  avec  Louiâ  de  Beaujeu^  seigneur  de  Montferrand ,  B,  en  1304^ 
avec  Briand  de  la  Rochebriana;  2"*  Marguerite  di  Broc^  mariée  en 
1289,  avec  Jean  Chauderon  ;  3^  Catherine  du  Broc,  qui  fut  fiancée 
à  Guichard  de  Beaujeu,  frère  puîné  de  Louis.  Mais  l'un  et  l'autre 
moururent  jeunesV-avant  Taccomplissement  de  ce  mariage.  Le 
Broc  est  passée  dtfns  la  maison  de  la  Rochebriand.  De  gueules^  û  6 
roses  d'argenty  grainées  d'or. 

*  DE  BROSSADOL  (  on  prononce  Brossadou  ).  Bertrand  de 
BrossadoU  chevalier,  est  nommé  dans  une  charte  du  6  des  ides  dé 
juin  1241,  par  laquelle  Guérin  de  Châteauneuf  confirme  une  dona- 
tion faite  par  Guérin,  son  père,  aux  religieux  de  l'hôpital  d'Aubrac 
(  Titresde  la  domerie  d'AuhraCy  t  L  fol.  63).  B.  et  G.  de  Bràssadol 
vivaient  en  1268.  Le  château  de  Brossadol  relevait  de  l'église  de 
Glermont,  suivant  un'  hommage  reildu  en  1270  par  Émond  de  Bros^ 
Midol,  chevalier.  Cette  famille  qui  habitait  à  Saint-Cirgues  en  1450, 
et  qui  s'est  éteinte  depuis,  portait  :  de  gueules^  au  griffon  d'or^ 
hecqué  et  armé  d'argent. 

DE  BROUSSE,  seigneurs  de  Sallemague,  1538-1666.  D'azur,  à 
3  étoiles  ff argent, 

La  terre  de  Brousse,  qui  a  donné  son  nom  à  cette  ancienne  fa- 
mille, est  située  à  cinq  lieues  d' Ambert. 

DE  BRUGIER ,  seigneurs  du  Rochain,  d'Andelat,  etc.  Famille 
aooblie  sous  Henri  III,  par  la  charge  de  secrétaire  du  roi.  D'azur^ 
à  A  burettes  d'argent;  au  chef  cousu  de  guetdes,  chargé  de  2  roses 
étor.  * 

Le  nom  de  cette  famille  est  ancien  en  Auvergne.  En  1247,  Guil- 
laume Br^gier  fut  présent  avec  Bertrand  de  Brossadol,  chevalier, 
et  Pierre  de  Tourlande,  damoiseau,  à  la  charte  d'une  donation 
faite  par  Guérin  de  Chftteauneuf  à  l'abbaye  d'Aubrac  (  Recueil  de 
Doaty  titres  d'Aubrac,  t.  P%  fol.  102  ). 

BRUN  (Gabriel),  écuyer,  sieur  de  Boissièux,  et  François  Brun , 
écuyer,  sieur  de  Pucels,  maintenus  comme  verriers. 

BRUN,  seigneurs  de  Bosnoir  et  de  Seveyragues,  1666.  De  gueu^ 
les^  au  cœur  d'argent,  accompagné  de  3  croissants  du  mème\  Cette 
famille  a  prouvé  en  Languedoc  depuis  1519. 

DE  BUGES,  voyez  de  la  BACHELLERIE. 

*  BULHON.  Terre  située  à  une  lieue  et  demie  de  Lezoux,  qui  a 
donné  son  nom  à  la  famille  des  seigneurs  de  Bulhon  et  de  Boncelles. 
Elle  est  connue  depuis  Testard  et  Gerauddei?t«//ion,  frères,  vivants 
en  1060.  Elle  portait  :  Écarteléy  aux  letA  d'azur,  au  lionSor,  is- 
sont  de  S  fasces  ondées  d'argent;  aux  ^et  S  d'argent,  d  la  bande  de 


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26  NOBILIAIRE    d'aUVERGHB. 

gu^çs,  acedtmfagmée  de  ^toquiUesdumême.  La  terre  de  BultMii 
était  possédée  au  15«  siècle  par  k  famille  de  la  Forest.  * 

"^  BUSSIOLv.  seigneurie  située  à  cinci  quarts  de  lieue  de  Billom 
que  possédaient  au  milieu  du  xi»  siècle  Etienne  et  Pierre  de  Bu^siol^ 
souscripteurs  de  la  charte  d'une  donation  faite  9ux  moines  de 
Sauxillanges  \  par  Hugues  de  Paiilerols  (  Cartul.  de  SauxiUangeSj 
foi.  87).  Cette  famille  est  éteinte  depuis  plus  de  500  ans. 

*  BK  LiL  BUXiÈREi  seigneur  de  la  Coatufe  en  Gombraille. 
Cette  famille,  qui  s'est  fondue  au  commencement  du  17«  siècle  dans 
la  maison  de  Montagnac»  estfiliativement  connue  depuis  Jean  de  la 
Buxière^  dit  Guillardet,  marié,  en  1392,  avec  Catherine  de  Ctfâteau- 
neuf.  Antérieurement  vivait  Bernard  de  la  Buodère  en  1249.  D'o- 
zur^  à  la  fasce  dor,  $afnmée  d'un  lion^  issant  et  aecompagnée  en 
pointe  de  3  coquilles  mal  ordonnées  du  même' 


DE  CABANÉES  m  COMBLAT,  1545-1666.  Cette  famille  porte 
le  nom  et  les  armes  de  Cùmblaty  par  clause  d'une  donation  faite 
le  4  février  1541  à  Jean  de  Cabanées  par  Raimond  de  Comblât, 
son  beau  père.  ITazur^  à  3  téies  de  lion  d'or. 

DE  GAISSÀG,  seigneurs  de  Sédages,  de  Retiac,  de  Requiran, 
1479-1666.  D'argent^  au  chevron  dazur,  accompagné  en  chef  de 
deux  étoiles  du  même,  et  en  pointe  dun  lion  aussi  d  azur  y  lampassé  et 
armé  de  gueules, 

\' 

*  DE  CALDAGUES,  seigneurs  de  la  Boissonie,  de  Tournai,  de 
Comblât,  de  Ferval,  etc.  Jean  de  Càldagués^  président  à  la  eour 
des  aidea  de  Qermont-Ferraod,  fut  pourvu,  le  1«'  septembre  1669, 
d'une  charge  de  secrétaire  du  roi,  dans  laquelle  il  D^nirat  en  1694. 
Il  était  fils  de  François  de  CaldmguéSy  mort  en  1654,  procureur-gé- 
néral de  la  eour  des  aides  de  Glermont-Ferrand.  Les  offices  de 
cette  cour  n^anoblissaient  point.  C'est  ce  q«i  exjplique  l'acquiAilion 
d'une  charge  de  secrétaire  du  roi  par  son  frère  aîné,  le  prési- 
dent de  Caldagoès.  Celui-ci  avait  un  autre  frère  appelé  François  6é- 
raud,  auteur  d'une  branche  qui  a  survécu  à  la  précédente,  et  qui 
fat  la  plus  distinguée  quoique  n'ayant  aucun  principe  de  noblesse. 
Ëlie  était  représentée  en  1821  par  trois  frères  qui  n'avaient  point 
d'enfants.  Le  second,  Raimond,  dit  le  comte  de  CaldaguèSy  était  lieu- 
tenant-général des  armées  et  commandeur  de  l'ordre  de  Saint- 
Louis.  Les  auteurs  de  cette  famille  ont  rempli  pendant  pftisienrs 
générations  la  charge  de  lieutenants  civils  des  vicomtes  de  Cariât 
et  de  Murât.  D'or,  à  Parbre  terrassé  de  sinople  -,  un  lévrier  passant 
d'argent,  colleté  dor,  broché  sur  le  fût  de  t arbre;  au  cheffazwr^ 
chargé  de  3  étoiles  d^ argent. 

*  M  CAMBEFORT.  Gette  famille  est  aaekfiiie.e^iort  bOBO- 
rable,  mais  elle  n'est  pas  noble.  Sa  généalogie  ayant  trouvé  place 

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daaSh  le  dernier  vduoie  du  supplément  de  VArm^rM  général  de 
MM.  d'Hozier,  nousrat)pelleroDS,  en  forme  d'additions,  les  faits  sui- 
vants qui  y  sont  omis.  Pierre  Càmbefort,  habitant  du  Puy,  vivait 
en  1268.  Nicolas  de  Cambefort,  avocat  do  seigneur  de  Mauriac, 
comparut  pour  le  tiers  état  à  la  rédaction  de  la  coutume  d'Au- 
vergne le  $0  juillet  IMO.  En  1666,  Jean  de  Camhefori.  demeurant 
à  Aarillaci  ayant  été  assigné  par  M.  de  Fort!»)  pour  produire  'ses 
titres^a  déclaré  qu'il  n'était  pas  noble  (  Fol.  9,  de  Y  élection  d'Ju- 
rilkte).  Paul  de  Camhefori,  avocat  au  présidial  d'Aurillac,  vivait  en  , 
1684^  et  Hugues  (ie  Gamheforl^  procureur  du  roi  en  la  môme  élec- 
tion, en  16^.  Cette  famille  faisait  alors  encore  partie  de  la  bour- 
geoisie de  cette  viHe.  De  gueules^  au  lévrier  rampant  d'argent^ 
colleté  et  bouclé  d^or  ;  à  la  bordure  crénelée  du  même. 

ïïB  CANILLAC,  seigneurs  de  Lavort,  du  Fau  et  de  là  Tronchére. 
Cette  famille  descend  de  Jean-Timoléon  de  Canillac^  fils  naturel 
de  Jean-Timoléon  de  Beau  for  t-Montboissierj  marquis  de  Canillac, 
eomie  de  Saint*Gîrgues,  lequel  fut  légitimé  en  1642  et  anobli  par 
lettres  do  mois  de  mai  1658,  confirmées  par  arrêt  du  conseil  du 
2S  novembre  1667.  D'azur^  au  lévrier  élancé  d* argent^  ongle' et  col- 
leté de  gueules,  sommé  fun  croissant  d*argent  ;  à  la  bordure  eom- 
fonéed^or^ 

DE  CARBONNEL,  seigneurs  d'Héry,  1503-1666.  De  gueules,  à 
3  panaches  d'or. 

jm  CARBONNIÈRES,  seigneurs  de  la  Barthe,  1502-1666.  D'a- 
zur, à  3  bandes  d*argent^  celle  du  milieu  chargée  de  3  charbons  de 
sable  aUumés  de  gueules  et  les  autres  chacun  de  2  charbons  de  même, 

La  maison  de  Garbonnières  est  originaire  de  la  partie  du  Limosin 
qui  confine  à  l'Auvergne  et  est  enclavée  dans  de  la  vicomte  de  Tu- 
renne.  Baluze^  dans  son  Histoire  de  Tulle^  en  fait  mention  sous  les 
années  1070,  1076  et  1092.  Depuis  cette  époque  jusqu'en  1254, 
que  commence  la  filiation  visée  dans  les  preuves  des  carrosses  de 
eeite  fiimiUe,  il  y  a  une  lacune  de  prés  ae.deur  siècles  dans  ses 
titres.  La  GhenayeH|es-Bois  a  essayé  de  la  remplir.  Il  a  cité  un  Nan- 
telin  de  Carbonnières  comme  témoin  d,'une charte  de  donation  faite 
à  Glermont  en  1095,  lors  de  la  tenue  du  concile  où  le  p^e Urbain  ill 
prêcha  la  croisade ,  par  Humbert  II,  comte  de  Savoie,  au  prieuré  du 
Bomiget,  près  de  Lyon.  Cette  charte  ne  fut  point  donnée  à  Ciermont. 
Elle  «st  datée  d'Yeime,  en  Bugey,  en  10^,  et  Nanlelîn  de  Carbone- 
riis  qui  ^  fut  présent,  était  seigneur  du  chftteau  de  Charbonnières, 
en  Sarore,  où  naquit  le  comte  Thomas,  le  20  mars  1177,  père  du 
comte  Amédée  III,  àia  cour  duquel  vivait  Ufred  de  Charbonnières, 
Tim  des  descendants  de  Nantelin.  C'est  par  des  recherches  plus 
sérieoBes  dans  les  cartulaires  du  Limosin  et  de  l'Auvergne  qu'on 
peut  espérer  de  combler  la  lacune  considérable  qui  se  trouve  dans 
les  tilrés  de  cette  noble  famille. 

DE  CARDAILLAG,  barons  de  Saint-Sernjn,  seigneuTS  de  la  Ca- 
peUe-Marival.  1537-1666.  De  gueules,  au  lion  d'argent,  lampasséy 

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28  NOBfLiAtnE  d'avvergne. 

armé  et  cauranné  d'or  y  aceàmpagné  de  13  hesanîs  d argent  m 
orle^aulambeldor. 

Famille  originaire  du  Quercy  et  Tune  des  premières  et  des  plus 
illustres  de  cette  province.  Elle  s'éteint  de  nos  jours. 

DE  CARMANTRAND,  seigneurs  de  Besance.  Cette  famille  a  eu 
pour  auteur  Etienne  de  Carmantrand^  pourvu  d'une  charge  de  se- 
crétaire du  roi  le  2  décembre  1643,  mort  en  exercice  le  6  août 
1648.  De.  gueuksy  à  la  fasce  d'or^  accompagnée  de  3  beeanis  du  mêm. 

Le  nom  de  cette  famille  parait  ôtre  une  contraction  de  celai ie 
Caresmentrant.  Ce  dernier  était  porté,  en  1392,  par  Denis,  fils  de 
HuguesCaresmentrant  et  de  Marguerite- Agnès  Coquelet,  tenan- 
ciers non  nobles  de  la  châtellenie  de  Souvigny  en  Bourbonnais. 

DB  CASSAGNES  de  BEAUFORT,  seigneurs  de  Miramont,  1415- 
1666.  D'azur,  au  lion  d'or  \  à  la  cotice  de  gueules,  brochante  mrk 
tout. 

Cette  famille,  dont  le  nom  s^écrivait  autrefois  de  Cassanhes  (dans 
les  actes  en  patois  de  Cassanas)^  est  originaire  du  Rouergue  où  elle 
florissait  dès  le  commencement  du  xi^  siède.  Deux  frères,  Hugues 
et  Rigâl  de  Cassanhesy  seigneurs  du  château  de  Gassanhes,  de 
concert  avec  les  seigneurs  de  Panât,  rétablirent  et  dotèrent  ea 
1028,  réglise  de  Saint-Pierre  de  Clairvaux,  à  là  sollicitation  tfun 
pèlerin  nommé  Albouin,  fils  dliarald,  roi  d'Angleterre,  et  avecle 
consentement  de  Pierre,  évêque  de  Rodez^  et  de  la  comtesse  Ri- 
carde,  veuve  de  Raymond  III,  comte  de  Rouergue  (Recaeilda 
président  de  Doat,  titres  de  Pàbbaye  de  Conques,  t.  I>  fol.  144) 
Dans  cette  charte,  confirmée  en  1068,  les  deux  frères  rappellent 
Raymond  de  Cassanhes  leur  père  et  Richilde  leur  mère,  défunts. 

On  trouve  les  signatures  de  Pons  de  Cassanhes  et  de  Pons  de 
Panât  au  bas  d'une  charte  de  donation  faite  en  1077  aux  abbayes 
de  Cluny  et  de  Moissac  par  Foi,  vicomtesse  de  Narbonne  [Hi$iM 
LanguedoCy  t.  II.  Preuves  col.  295,  296). 

\  DE  CASTANÈDE,  seigneurs  de  la  Grégie,  de  Germes,  1436-1666. 
Éeartelé,  aux  leH  d'or^  à  3  fasces  de  gueules}  à  la  bande  du  tnénft) 
chargée  de  3  fleurs  de  lys  d'or,  brochante  ;  aux  2  et  3  d'azur  y  au  /wa 
(for  s'appuycmt  sur  un  arbre  ébranché  du  même. 

deCA^TELAS,  seigneurs  de  Servières,  1546-1666.  ÉearteU.m 
1  et  A  de  gueul^s^  à  la  tour  d'argent ,  aiowrie  de  sable  ^  aux  2  el  3 
d'azur,  à  3  maillets  d'or. 

C'est  une  branche  de  rancienne  maison  de  Casteras  eaGdacogi»! 
dont  la  généalogie  est  imprimée  dans  le  tome  lY  de  cet  ooviig9* 

*  DE  CÉBAZAT.  Cébazat  est  un  gros  bourg  de  la  haute  Auver- 
gne. Guillaume  de  Cébazat,  doyen  de  Clermonl,  vivait  en  12^,» 
Dalmas^  seigneurs  de  Cébazat,  en  1278.  Sa  postérité  a  fini  dans 
Péronnelle  de  Cébazat,  dame  de  Blanzat  et  de  Lignac,  mariée: 
1«  avec  Biaise  le  Loup,  seigneur  de  Prçschonet  j  2o  en  1S99,  iv« 


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KOBILIAIRE    d'aUVEAGKBv  29 

HeBri  tU  Beaufart^Monéoiuier'CaniUhc  ^  seigoear  baron  du 
PoDt-du-Ghftteau.  D'argent^  à  3  ckevrohs  d'azUr. 

GHABRE,  £àiniUe  de  lieutenants-criminels  à  Riom,  anoblie  par 
lettres  du  mois  d'avril  1653.  ÉcarteU^  aux  1  etid'axur^  au  chevron 
d'oTf  accompagné  de  3  têtes  de  chèvre  du  même  ;  aux  i  etS  d'azur^ 
à  la  croix  a  argent  et  à  la  bordure  de  gueules. 

*  DE  CHALENÇON.  La  terre  de  Ghalencon,  ancienne  baronnie 
de  Yelay ,  située'à  cinq  lieues  du  Puy,  a  été  le  berceau  d*une  race 
illustre  qui,  en  1421,  a  recueilli  la  succession  des  vicomtes  de  Po- 
lignac,  et  en  a  relevé  et  continué  jusqu'à  nos  jours  le  nom  et  les 
armes*  Avant  cette  substituti(H),  la  maison  de  Chalençon  portait  : 
dt  gueules^  à  3  têtes  de  lion  d*or. 

CHAIiVET  DE  ROGHEMONTEIX  (1),  seigneurs  de  la  Roche- 
If  ernassal,  1550-1666.  De  gueules,  au  lévrier  passant  ^argent, 
colleté  de  gueules.  J 

La  branche  des  seigneurs  de  Nastrac  et  du  Yernet  ajoutait  \m 
dief  cousu  d'azur,  chargé  de  3  étoiles  d'or. 

Celle  des  barons  de  Fenouîliet  en  Languedoc,  portait  le  lévrier 
rampant,  avec  une  bordure  d^or  pour  brisure. 

Cette  famille  a  puisé  sa  noblesse  au  xve  siècle  dans  les  charges 
de  robe  et  de  finance.  Elle  a  formé  de  nombreux  rameaux. 

Jean  et  Gui  Chalvet^  frères,  marchands,  demeurant  à  Salers, 
firent  hommage  en  1502,  pour  la  Motte  de  la  Rasçhiegra-Sobrana 
avec  domaine  et  haute  justice  {chambre  des  comptes  de  J^ariSy  régis  - 
tre  471,  fol.  107). 

*  DE  CHAMALIÈRES.  Cette  maison  a  eu  pour  apanage  une 
chàtellènie  qui  appartenait  au  xi®  siècle  au  domaine  de  la  liaison 
d'Apchon.  Guillaume  de  Chamdlières.,  évêque  de  Clermont,  vivait 
en  1074.  Hélie,  seigneur  de  Chamalières^  vivait  en  1167*  Il  eut 
pour  successeur^  Guillaume,  dont  la  fille,  Huguette,  dame  de 
Chamalières,  était  mariée,  en  1196,  avec  Guillaume,  dauphin 
d'Auvergne.  Pierre  de  Chamalières,  issu  d'une  branche  cadette,  est 
le  dernier  de  ce  nom  qui  paraisse  dans  les  chartes  *,  il  vivait  en  1220. 
Une  fasce. 

DE  CHAMBEUIL,  seigneurs  de  la  Yaissière,  de  FarreyroUes, 
1531-1666.  D'azur,  au  chevron  d'argent^  accompagné  de  trois  épées 
d'or. 

DU  GHAMBON)  seigneurs  du  Ghambon  près  Besse.  Cette  famille 
existait  en  1450,  et  portait  :  de  gueulesy  au  sautoir  dlor. 

*  DB  GHAMBON,  seigneiurs  de  Ghambon,  près  Ambert,  famille 
éteinte.  D'azur  y  à  la  tour  d^argenty  maçonnée  de  sable, 

à ^ : — 

(1)  Le  nom  s'est  écrit  Chauvet,  Chovet,  Choïvety  Choupetet  CaheU 

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30  ROBILIAIBC   DAtrVER&IVK. 

dbGBAMBON,  fliustrepiftîdon  de  GombraiHes,  voyeE  le  yobi- 
liaire  de  Bourbonnais. 

^  DE  CHAMPPLOUR .  9eigiieisr9  de  Lauredoux.  Gaspard  de 
Champflaur  était,  en.  1698,  neotenant  particuliei*  en  la  sénéchaos- 
sée  de  Ciermout^  et  Biaise  Ckampflouvy  conseiller  à  la  cour  des 
aides  de  la  même  ville.  3ean  de  Champfiour^  aussi  lieutenant  parti- 
culier à  Clermont,  fut  anobli  en  1749.  D'azur,  à  un  vol  d'argent  en 
chef,  une  étoile  d*or  en  cœur  et  une  fieur  des  champs  du  même  en 
potnte^  tigée  de  sinople. 

DE  CHAMPREDONDE,  seigneurs  de  M<^tgranat,  de  Montcho- 
mel  et  de  la  Paye,  1477-1666.  D'azur  d  3  couronnes  de  chêne  Swt, 

DES  CHAMPS,  seigneurs  du  Chier,  de  Beauregard,  etc.,  lôOO- 
1666.  D'azur^  au  chevron  d!or^  accompagné  de  6  mokttes  £  éperon 
émargent. 

DE  CHANDIEU,  seigneurs  d'Appens  et  du  Moulin,  1616-1666. 
De  gueules  y  au  lion  Wor^  lampassé  et  armé  de  sable. 

Cette  famille  est  originaire  du  Forez,  où  est  située  la  teire  de 
Chandieu,  à  une  lieue  de  Montbrison.  Elle  est  ancienne  et  dMin* 
guée. 

DE  CHANY9  seigneurs  de  Lez ,  de  la  Combe,  des  Cottes,  de  la 
Closelte.  1490-1666.  D'argent,  à  la  tierce  feuille  de  gueules,  accom^ 
pagnée  de  3  feuilles  de  chêne  de  sinopk. 

Bernard  de  Chany,  chanoine  de  Brioude,  vivait  en  1294  et  1317. 

DE  CHAPEL)  seigneurs  de  la  Salle,  etc.,  1455-1666.  D'azur ,  d  3 
fasces  crénelées  Sor^  la  première  de  quatre  créneaux,  la  secorde  de 
troiSy  et  ta  troisième  de  tùux.  Cri  Murât  (voir  V^rmoriàl  SAu/cer- 
gne,  dressé  en  1 450  par  Guillaume  Revel,  héraut  d*armes  du  roi 
Charles  VIT,  fol.  63,  67). 

Chatard  de  Chapel,  chevalier,  seigneur  de  Yirsac,  vivait  en  1209. 
Berand  Dauphin,  seigneur  de  Rochefort,  légua  15  livres  tournois 
à  Creraud  de  Chapel,  en  1383. 

uv  CHAPITRE,  voyez  DV  CHATELET. 

DE  CHARBONNEL,  seigneurs  de  Gouzoï^  et  de  la  Plagne,  1525- 
1666.  D'argent  jà6  étoiles  $azur;  à  la  bordure  denchée  et  au  chef  eu 
même» 

Cette  famille  a  été  reçue  nombre  de  foisdans  le  chapitre  de 
Brioude,  depuis  Antdne  de  Charbonnel  dpxl  vivait  vers  1366. 

DE  CHARVIL,  seigneurs  de  Digons,  1516-1666.  D'azur,  au  lé- 
vrier émargent,  surmonté  ffune  fleur  de  lys  Xor;  au  chd  du  même, 
chargé  de  3  rondelles  de  gueules  ajourées  en  sautoir.      ^ 


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]S0M1.IAIRB    DAUT£tl&HE.  31 

DB  GHASLUS^  seigDeoFS  de  Proodines,  1417*1666.  D^axurà  un 
Itude  {jpms&n  de  mer)  d^ar  en  bande^  accompagné  de  5  éioUei  du 
mêmei  2  en  chef  et^^  en  pointé  ;  à  la  bordure  engréléè  de  gueuiee. 

Guillaume  de  Chaslug  habitait  à  Leptoiog  en  1450,  et  portait,  dV 
près  Guillaume  Revel  (fol.  (32)  t  d^àzur^  au  poisson  d'or  en  pal  y 
aceoité  de  6  étoiles  du  même,  et  pour  cimier  un  sauvage. 

i>B  GHASLUS'LAMBllON,  seigneurs  d'Apcbon,  de  Sanssat  et 
d'Auzat,  1290-1666,  Echiqueté  d'or  et  de  gueules  (1). 

Le  château  de  Ghaslus,  situé  sur  uoe  montagne  escarpée  dalis  la 
plaine  de  Lambron,  non  loin  dlssoire,  appartenait  aux  anciens 
comtesse  Clermont  et  d'Auvergne.  De  là,  la  tradition  qui  fait  sor- 
tir cette  illustre  famille  de  Gui,  seigneur  de  Chaslus,  ymnt  dans 
le  xe  siècle  (frère  de  Matfroid,  «Tuteur  de  la  branche  des  vicomtes 
de  Thiers),  fils  d'Astorg  et'd'Ascendane,  et  Astorg  fils  de  Bernard  I, 
comte  d'Auvergne  et  de  la  comtesse  Blissende.  Audigier  (t.  iv, 
p.  223  )  donne  la  généalogie  des  anciens  seigneurs  de  Chaslus,  de^ 
puis  Guillaume  I,  qui  vivait  en  964,  jusqu'à  Pierre ,  seigneur  de 
Chaslus  et  d'Apchon,  lequel  fut  maintenu  en  1666. 

Les  archives  du  chapilre  de  Brioude  constatent  des  admissions 
de  chanoines  de  cette  famille  depuis  1147. 

DE  CHASLUS  deCOUSAN,  151»-1666.  D'ajjitr,  à  3  fasces  ^or, 
alésées  et  bastillées  de  trois  pièces. 

DB  LA  CHASSAGNE,  seigneurs  du  Sereix,  de  Piessat,  de  Ville- 
dieu,  1466-1666.  D'argenty  à  Vaigle  éployée  de  table;  à  la  bordure 
de  gueules^  Cernée  de  ûeurs  de  lys  d'or. 

Constantin  (te  la  thassagne,  chevalier^  vivait ^n  1274.  Guillaume 
de  laChassagnc),  chanoine  de  Brioude  en  1378. 

*  DE  LA  CHASSAGNE  (Pierrot;,  vivant  à  Usson,  en  1450,  portait  : 
partie  au  1  d'azur^  à  une  tige  de  lys  d*ory  au  2  de  sable^  à  la  croix 
ancrée  Sargent. 

deLaCHASSAGNOLLE,  seigneurs  d'Ànvaux,  1546-1666.  De 
gueules^  au  lion  â!or^  à  deux  bâtons  d'azur  péris  en  barre. 

*  de  CHASSAIN.  Cette  famille  existait  à  Pierrefort  en  1450^  et 
portait  :  Sargent,  au  châtaignier  de  smbvle  fruité  â!or. 

Beraud  Chassain  fût  tém%|  à  Tacte  (rémancipation  de  Jeanne 
Dauphine,  en  1389,  lors  de  ses  fiançailles  avec  Randon  de  Poli- 
gnac. 

""  dï£  CHASTELPERRON,  seigneurs  de  Chast^errbn  et  de 
Gerzat.  Cette  maison  était  puissante  dans  le  xi«  siècle  (&);  Etienne, 


(4)  Seloû  Audi|per,  d'êP^  à  la  croix  ensrélée  d^azur.  EUcs  sont  akisi  pein- 
tes dans  V^rmorial  i:^ Auvergne  de  GùiUaurae  Rerel,  fol.  5«. 

(a)  Cfi  n'est  que  posttîrieufemeat  que  Chastelperron  fut  compris  dans  )a.cir> 
conscription  du. Bourbonnais. 


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32  KOBILIAIRE    d'âUVEKCNE. 

seigneur  de  CkoêielpiBrron^  est  qualifié  baron  d' Auvergne  par  te 
roi  Philippe-Auguste.  Ce  monarque  lui  donna  en  fief  la  terre  et  le 
château  de  Gerzat,  situésprès  dé  Glerm(Hit>Ferrand,  pour  s'assurer 
de  cette  place  contre  les  comtes  d'Aùvwgne.  Hugues,  seigneur  de 
Chasklperron  et  de  Gerzat,  fils  d'Etienne,  vivait  en  1237.  Il  était 
marié  avec  Jeanne  de  Randan^  fille  de  Baudouin,  seigneur  de  Kan- 
dan.  Cette  maison  s'est  éteinte  daus  le  xy«  siècle.  La  maison  de 
Ghabannes  possédait  Chastelperron  en  1450.  Ecartelé  iw  et  de 
gueules. 

*  DE  CHATEAUNEUF.  La  terre  de  Châteauneuf ,  située  à  quatre 
lieues  de  Montaigu,  a  été  le  berceau  de  cette  famille  qui  s'est 
éteinte  dans  le  lô«  siècle.  Elle  portait  :  de  sabkj  à  3  trèfles  versés 
d'or. 

DU  CHATELET,  seigneurs  du  Châtelet  et  de  la  Gorce,  1525-1666. 
Le  nom  primitif  de  cette  famille  était  du  Chapitre  (de  Capitula) 
sous  lequel  elle  était  connue  dans  la  ville  de  Saignes,  depuis 
Pierre  du  Chapitre ^  damoiseau  qui  vivait  en  1395.  Geraud  du  Cha- 
pitre^  damoiseau,  Vivant  en  1448,  ayant  fait  bâtir  la  tour  carrée  du 
Châtelet,  dans  la  paroisse  d'Ydes,  en  prit  le  nom  qui  passa  k  sa 
postérité.  Elle  s'est  éteinte  vers  1670  dans  la  maison  de  Chaslus. 
D'azur j  au  pin  arraché  dfor  -y  au  lévrier  courant  d! argent j  colleté  de 
guêuleSj  brochafU  sur  le  fût  de  Varbre. 

*  CHAUGHAT,  Camille  de  la  ville  de  Clermont,  éteinte  dans  le  xv^ 
siècle.  Geraud  Chauchat,  bourgeois  de  Ciermont,  était  panetier  du 
roi  Philippe-le-Bel  en  1304.  Lui  et  Jean  Chauchaty  valet  du  même 
roi,  reçurent  en  don  de  Louis,  sire  de  Bourbon,  en  1306,  cent  ar- 
pents de  la  forêt  de  Giverlay.  Pierre  Chauchat  vivait  en  1328,  et 
Jean  Chauchat,  bourgeois  de  Glermont,  fils  de  feu  Rouffet  Chou- 
chaty  en  1350.  Il  est  fait  mention  dans  des  lettres  de  Charles  YI,  de 
l'année  1404,  d'un  hôtel  situé  à  Clermont  en  Auvergne,  rue  des 
Grands^Guès,  acheté  par  le  duc  de  Berxy,  lequel  avait  appartenu 
à  feu  Gérard  Chauchat.  Jean  Chauchat^  receveur  général  des  aides 
en  Languedoc  en  1385,  portait  :  tin  écu  semé  de  besanis^  au  lion 
brochant  sur  le  tout,  et  à  la  bordure  denchée. 

"^  DE  LA  CHAUME  (Jacques)  vivant  en  1450,  portait  :  d^or^au 
chevron  d^azur,  accompagné  de  S^oiles  du  même^d  VengrÛure 
aussi  d'azur.  • 

DE  GHAUMEIL,  seigneurs  de  la  Koche  d'Omac  et  de  Saint- Cir- 
gues,  1535-1666.  Ecartelé,  aux  1  e^4  d'azur,  au  chevron  d^ or,  ac- 
compagné de  3  bùurdons  de  pèlerin  du  même;  aux  2  al  3  S  azur,  à 
3  pals  d^or.  Voyez  de  Massebeau. 

DE  CBLAlUMES  (Claude),  écuyer,  sieur  de  Bordelles,  1656.  D'azur, 
au  chevron  d'or,  accompagné  en  chefSune  étoile  et  d^un  croissant  du 
même,  et  en  pointe  cf  un  poisson  d'argent  en  fasce. 

Jean  de  Chaumensis,  chanoine  de  Brioude,  vivait  en  1342.  C'est 

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]>I0BU.1AIR£    d' AUVERGNE.  3^3 

le  nom  de  cette  famille  dans  les  actes  en  latin.  Etienne  de  Chau- 
mensis  fut  reçu  dans  le  même  chapitre  vers  13765  Antoine  deChau- 
mensis  en  1407  et  François  de  Chaumes  en  1545. 

'de  CHAUNAC,  seigneurs  de  Montlauzy  et  de  Marfons,  1518- 
1666.  D'argent^  au  lion  de  sable  ^  lampassé,  armé  et  couronné  de 
gueules. 

Il  y  a  eu  des  preuves  de  cour  faites  par  le  marquis  de  Chaunac- 
Lanzac  en  1787.  L'abbé  de  Lanzac,  son  frère,  est  le  dernier  rejeton 
de  cette  ancienne  famille. 

*  DE  CHAUSSAING  (Henri),  vivait  à  Cusset  en  1450.  D'az^,  à  la 
bande  d'or,  accompagnée  de2  étoiles  du  même  -,  à  la  bordure  de  gueules, 

*  CHAUSSARD  (Jacques  et  Guillaume),  vivaient  à  la  Tour  à  la 
môme  époque ,  et  portaient  :  mi-parti  au  1*»^  d'or,  à  une  demi-croix 
ancrée  de  sable^  ^t  de  sable,  fretté  d'or. 

DE  CHAUVIGNY,  voyez  le  Nobiliaire  de  Bourbonnais. 

DE  CHAVAGNAC,  seigneurs  de  Terrisses,  1542-1666.  D'argent, 
à  Vaigle  de  sable,  becquée  et  membrée  de  gueules. 

Françoisde(7fcat?a5frMicfutreçu  chevalier  de  iVIalte  le  12aoûtl569. 

H  y  avait  aussi  la  branche  de  Meyronne,  dont  était  Louis  de 
Chavagnac,  doyen  de  Brioude  en  1655.  Cette  famille  passe  pour 
très  ancienne  ;  elle  est  alliée  aux  la  Rochefoucauld^  dte  Chabannes 
de  Beaufort-Canillac,  de  la  Roche- Ver nassal,  etc. 
» 

DE  CHAVAGNAC ,  seigneurs  de  Ghavagnac ,  de  Lugarde ,  de 
Blesie,  d'Aubei)eyre,  de  la  Rouzière,  etc.,  1667.  Cette  famille  très 
distinguée  a  pris  son  nom  de  la  terre  de  Ghavagnac,  située  dans  la 
paroisse  d'Auriac,  et  qui  relevait  de  la  baronnie  de  Mercœur  avec 
la  châteljenie  de  Blesie,  dont  elle  dépendait.  Audigier  fait  men- 
tion de  cette  famille  depuis  1250.  Antérieurement  on  trouve, 
Guillaume  de  Cha/vagnac,  chanoine  de  Brioude  en  1200>  et  Pierre 
de  Ghavagnac,  abbé  de  Pebrac  en  1229.  De  cette  famille  était  Je 
fameux  Gaspard  comte  de  Ghavagnac,  lieutenant- général  des 
armées  de  l'empereur,  mort  dans  sa  terre  du  Bousquet  en  Auver- 
gne en  1695,  et  qui  a  laissé  des  Mémoires  sur  les  événements  po- 
litiques et  militaires  de  son  temps.  De  sable,  à  3  fasces  d'argent, 
accompagnées  en  chef  de  3  roses  d'or.  Une  branche  établie  en 
Champagne  portait  :  d'argent  à  2  fasces,  de  sable;  au  chef  d'azur, 
chargé  de  3  roses  d'or.  Enfin  la  branche  des  seigneurs  d'Amandine 
et  de  Biers,  maintenue  par  M.  de  Fortîa  en  1666,  portait  :  de  sable, 
à  2  fasces  d'or,  surmontées  de  3  roses  du  même. 

DE  CHAVAROCHE  (Jean),  fut  anobli  pour  ses  services  avec 
quatre  de  ses  fils,  dont  deux  furent  tués  et  deux  prisonniers  de 
guerre,  par  lettres  du  mois  de  septembre  1643,  enregistrées  le 
17  juin  1644  et  confirmées  en  1666.  De  gueules,  au  sautoir  d'or, 
supporté  par  deux  lions  du  même 

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34  NOBILIAIRE    D  AUVERGNE. 

*  DE  CHAYLUS,  Cette  famille  existait  à  Vodable  en  1450.  D'ar- 
gent^ À  l4  hillettes  de  gueules  y  5,  4,  3  et  2* 

DB  CHAZELLES,  seigneurs  de  Saint-Loup,  de  Bi]gn&,  de  Pou- 
jols,  etc.,  1488-1666.  D'azur,  à  une  tête  de  léopard  d'or,  lampas- 
sée  de  gueules;  au  chef  cousu  du  même,  chargé  d'une  étoile  et  d'un 
croissant  d'argent. 

Geraud  deChazellesyXsdMeïi  1266;  Ponsrfe  Chazelles^  cheva- 
lier, en  1285.  Bertrand  et  Jacques  de  Chazelles  étaient  chanoines 
de  BAjude  en  1323  et  1325.  Une  branche  de  cette  famille  existe 
en  Lmguedoc. 

DE  CIIAZERON,  seigneurs  de  la  Tiercerie,  1546-1666.  D'or,  au 
chefémanché  de  3  pièces  d'azur  (1). 

La  maison  de  Ghazeron  a  reçu  son  nom  d'un  ancien  château  si- 
tué près  de  Riom.  Oudin,  seigneur  de  Chaneron  en  1260,  chevalier, 
fut  père  de  Jacques  de  Chazeron,  qui  vivait  en  1290,  François  de 
Chazeron,  damoiseau,  fils  de  Jacques,  fut  présent,  le  mercredi 
avant  la  fête  de  Saint-Georges  13U,  au  traité  de  mariage  d'Astorg 
d'Aurillac  avec  Dauphine  de  la  Tour  5  (Baluze,  preuv.  de  l'hist.  de  la 
maison  d'Auvergne  y  p.  676.)  Jean,  seigneurie  Chazeron,  fils  de 
François,  vivait  en  1352.  Les  titres  des  cordeliers  de  Riom  font 
voir  qu'il  fut  en  grande  intimité  avec  le  pape  Innocent  VI.  Son  fils 
Oudard,*  seigneur  de  Chazeron,  épousa,  vers  1380,  Marguerite  de 
Belle faye,  dite  de  Colore,  dame  de  Voloreet  de  Montguerle,  fille  de 
Pierre  de  Besse,  seigneur  de  Bellefaye  (2)  et  de  Marguerite  de 
Thiers ,  dame  de  Volore ,  et  sœur  d'Agnès  de  Bellefaye,  mariée, 
etii373,  avec  Beraud  Dauphin,  seigneur  de  Rochefort,  qui  lui 
survécut  et  n'en  eut  pas  d'enfants.  La  postérité  dX)udard  de  Cha- 
zeron a  formé  deux  branches.  La  première,  dite  des  seigneurs  de 
Chazeron,  de  Roche  d'Agoux  et  de  Pionsac,  s'est  fondue.en  1611 , 
dans  la  maison  de  Monestay,  qui  depuis  a  ajouté  à  son  nom  et  à  ses 
armes,  ceux  de  Chazeron  (3),  et  la  seconde,  celle  des  seigneurs  de 
Pélicieux  et  de  la  Tiercerie,  qui  fut  maintenue  en  1666,  et  qui  est 
également  éteinte. 

Nota  :  Cette  notice  rectifie  Terreur  de  la  Chenaye  des  Bois  et  des 
généalogistes  qui  avaient  pensé  que  la  maison  de  Chazeron  était 
une  branche  de  celle  d'^^utier  de  Fillemontée, 

(1)  Les  armes  de  cette  famille  sont  ainsi  dëcrites:  d'argent,  au  cheféman- 
ché dazur  ;  de  gueules  au  chefémanché  d'or;  eufîn  d*or,  au  chef  émanché 
de  gueules^ 

(2)  Pierre  de  Besse  était  neveu  du  pape  Clément  VI,  par  Almodie  Rogîer,  sa 
mère  sœur  de  ce  souverain  pontife  et  femme  de  Jacques  de  Besse  ;  Nicolas  de 
Besse,  frère  de  Pierre,  fuCcréé  cardinal  en  «544.  Enfin  ces  deux  frères  étaient 
cousins-germains  lu  pape  Grégoire  XI  Pierre  Rogier  de  Beaufort),  le  même 
qui  transféra  la  résidence  des  papes  à  Avignon  en  4  376. 

(3)  Cette  seconde  maison  de  Ghazeron  s^éteint  en  une  fille,  Pauline-Henriette 
de  Monestay-Chazeron,  épouse^du  duc  de  Cèreste-Brancas,  possesseur  actuel  du 
marquisat  de  Chazeron.  ^  , 

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NOBILIAIRE    DAUVERGHK,  35 

DE  CHEMIN ADES,  seigneurs  de  Lormet,  1616-1666.  De  gueules, 
au  chien  courant  d^argent  5  au  chef  d'or  ^  chargé  de  3  molettes  d'éperon 
de  sable. 

Cette  famitle  est  ancienne  et  fut  admise  dans  le  chapitre  de 
Brioude  dès  1330. 

deCHERY,  seigneurs  d'Aubagoat:  cette  famille  a  fait  preuve  de 
cinq  degrés,  avec  réception  dans  le  chapitre  de  Brioude  en  1598. 
D'azur,  à  un  croissant  tourné  d argent,  accompagné  de  6  étoiles  du 
même^  rangées  3  en  chef  et  3  en  pointe, 

*  DE  CHILLAC,  seigneurs  de  Chillac  en  Velay,  etc.  Cette  famille 
existait  encore  en  1450.  D*azur,  au  chevron  dor,  accompagné  de  3 
étoiles  du  mêtne. 

deCISTEL,  seigneurs,  barons  de  la  Garde,  de  Bournac,  deMar- 
tinanehes,  etc.  De  gueules,  à  3  lionceaux  léopardés  dor  -,  au  chefden- 
ehé  d'azur,  chargé  de  3  fleurs  de  lys  d'or. 

Audigier,  1. 1,  p.  349,  verso,  fait  mention  de  Jacques  Cisiel ,  qui 
fut  l'un  des  commissaires  du  fouage  imposé  par  les  trois  états 
d'Auvergne,  en  135Q;de  Berthon  Cistel,  premier  élu  deClermomt, 
en  1441  et  1451  ;  d'Etienne  Cistel,  second  élu,  en  1454;  de  Robert 
Cistel ,  «ecofld  élu,  en  1455  et  1467. 

La  noblesse  a  été  acquise  à  cette  famille  en  la  personne  de  Claude 
Cistel,  pourvu,  le  22  septembre  1558,  d'une  charge  de  secrétaire 
du  roi ,  dans  l'exercice  de  laquelle  il  mourut  en  1557. 

'^^CISTERNES  deVINZELLES.  Cette  famille  est  ancienne  et 
honorable,  mais  on  ne  lui  connaît  aucun  principe  de  noblesse/ 
Pierre  Cisternes,  l'un  de  ses  auteurs,  avait  bien  été  reçu  dans  une 
charge  de  président  à  la  cour  des  aides  de  Clermont-Ferrand,  le 
27  février  1690,  de  môme  que  Nicolas-François  Cisternes  de  Fin- 
zelles  le  fut  aussi,  le  21  février  1731.  Mais  les  charges  de  cette 
courn'anoblissaient  point.  Pierre  deCisïcrwcs,  prêtre,  notaire,  passa 
en  cette  qualité  les  articles  de  mariage  de  Claude  de  Montagu, 
chevalier,  seigneur  de  la  Ferté-Chauderon ,  avec  Louise  de  la 
Tour  d'Auvergne,  le  25  octobre  1432.  Cette  famille  porte:  D'ar- 
gent, à  une  citerne  de  sable,  chargée  dune  étoile  d'argent. 

*CLAVIÈRES,  quelquefois  CLAVIERS,  seigneurie  considérable, 
située  à  une  lieue  de  Salers,  qui  avait  donné  son  nom  à  une  an- 
cienne famille,  dont  les  biens  sont  passés,  en  1460,  avec  addition 
.  de  nom  et  d'armes,  dans  la  branch^de  Scorailles  de  Murât  l'Arabe- 
Elle  portait  :  De  gueules,  au  sautoir  d'argent ,  cantonné  de  4  clefs 
du  même,  les  anneaux  en  losange. 

DE  CLAVTÈRES,  seigneurs  deZugueset  de  Couloumiergues, 
1554-1666  (1).  De  gueules,  à  la  çlefdargent  enpal^  au  chef  cousu  da- 
isur,  chargé  de  3  étoiles  dor. 

{^)  Un  Gilbert  de  Clavières ,  seigneur  de  fosse,  fut  condamné  comme  usur- 

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36  NOBILIAIRE    d'aUVERGKE. 

Cette  famille  paraît  être  une  branche  de  celle  qui  précède. 

*  DU  CLUZEL  (Jean) ,  qui  vivait  en  1450,  à  Saint-Bonnet  de  No- 
vacelle ,  portait  :  D'azur,  au  chevron  d'or^  accompagné  de  3  roses 
d'argent 

Arnaud  et  Jean  du  Cluzel^  possessionnés  à  Saint-Cirgues,  à  la 
même  époque,  accompagnaient  le  chevron  de  3  étoiles  d'argent, 
et  portaient  ww  chef  cousu  de  gueules,  chargé  d'un  réseau  de  sable. 

DU  CLUZEL,  seigneurs  du  Rougbat  et  de  la  Loge;  etc.  Cette  fa- 
mille descend  de  Jean  du  Cluzel,  auquel  Henri  IV  accorda  des 
lettres  de  légitimation  et  d'anoblissement ,  en  considération  de  27 
ans  de  services.  D^azur,  à  la  fasce  hastillée  d^or  de  3  pièces  ac- 
compagnée en  pointe  d'une  molette  d'éperon  du  même  (1). 

*  DE  COISSE  (Jean),  habitait  à  Arlenc,  en  1450.  De  gueules^.à  la 
croix  d'argent,  bordée  d'une  engrêlure  de  sable, 

*  DE  COLOGNE.  Hugues  et  Guillaume  de  Cologne  frères,  sei- 
gneurs de  Moret,  vivaient  en  1*255.  Guillaume  Revel  fkit  mention^ 
en  1450,  de  Jean  de  ^oîogfne,  écuyer  de  la  ville  de  Vie,  capitaine 
pour  le  comte  d'^Auvergne  des  château  et  baronnie  de  la  Tour.  Il 
portait  :  D'or,  au  chevron  de  gueules^  accompagné  en  pointe  d'une 
rose  du  même. 

*  DE  COLOMBINES.  Beraud  et  Louis  de  Colombines  habitaient  A 
Blesle  et  à  Mercœur  en  1450.  Ils  portaient  :  De  sable  y  à  2  étoiles 
d'argent  et  un  alérion  du  même  ;  à  la  bordure  de  gueules. 

*  DE  COMBAREL  de  GIBANEL  ,  famille  originaire  de  Limosin. 
Elle  prouve  sa  filiation  dépuis  Jean  (ie  Comèare/,  co-seigneur  de 
Noailles,  qui  vivait  en  1400.  L'un  de  ses  fils,  Hugues  de  Combarel, 
fut  successivement  évoque  de  Tulle,  de  Béziers  et  de  Poitiers,  en 
1424.  Partiy  au  1  d'azur,  à  ^coquilles  d'or  en  pal-,  au  2  de  gueules, 
â  une  demi-molette  d^  éperon  d'argent,  mwvante  de  la  partition. 

DE  LA.  COMBE,  seigneur  du  Puy,  de  la  Guillaumie,  etc. ,  1656. 

DE  COMBLAT,  voyez  de  CABANÉES. 

DE  COMBRES  deBRESSOLLES.  1454-1666.  De  simple,  au  che- 
vron d'or,  accompagné  de  3  étoiles  du  même. 

Cette  famille  est  fort  ancieivie.  Guillaume  de  Combres.  était  cha- 
noine de  Brioude  en  1257. 


pate^r  de  noblesse  à  2,000  livres.  (Reg,  de  Saint-Flourf  bureau  de  Mauriac ^ 
fol.  37.) 

(1)  Ce  sont  les  armes  que  portait  Guillaume  du  Cluzel,  qui  Tivait  à  Vissac  en 
1450.  Il  ayait  pour  cimier  une  hure  de  sanglier,  et  pour  cri  :  le  CluzeL  (^Ar- 
moriai àe  Guillaume  Rerel,  fol.   307.) 


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NOBILIAIRE    d'acVERGÎIB.  37 

'^GOMBROND£,chatelleniequiappartenaitàla  maison  d*4pchon 
dans  les  12e  et  13e  siècles.  Almodie  de  Combronde,  fille  d'Etienne 
d'Apchon,  seigneur  de  Combronde,  épousa,  vers  l'année  1320, 
Robert  1er  Dauphin  ,  seigneur  de  Saint-Ilpize.  Baluze  dit  qu'elle 
portait  :  D'or^  à  6  fleurs  de  lys  d'azur.  C'est  une  erreur,  la  conces- 
sion de  Oeurs  de  lys  pour  la  maison  d'Apchon  étant  de  l'an- 
née 1357. 

COMPTOR,  voyez  APCHON. 

DE  CONQUANS ,  seigneurs  de  Cances,  de  Gamburat ,  de  Tour- 
sac,  de  Maurifons,  de  Lescure,  de  Mazières,  de  la  Gapelle,  de  la 
Saigne ,  de Mauringues,  delà  Garrigue ,  de  Queyrigus,  etc.  1600- 
1666.  D^azury  à  r aigle  couronnée  d'or. 

*  COPEL ,  terre  située  à  3  quarts  de  lieue  de  Billom ,  avait  donné 
son  nom  à  l'une  de  plus  anciennes  familles  d'Auvergne.  Eustorge 
de  Copel  souscrivit  une  charte  de  donation  faite  au  monastère  de 
Saoxillaoges  par  un  prêtre  nommé  Hugues,  au  mois  de  décembre 
la  sixième  année  du  règne  de  Lothaire,  roi  des  Français,  c'est- 
à-dire  de  Tannée  960.  {CarttU.  de  Sauxillanges^  fol.  107  de  l'origi- 
nal ,  etb9de  la  copie.) 

DE  CORDEBEUF-BEAUVERGER,  comtes  de  Montgon,  sei- 
gneurs de  Matroux,  1430-1666.  Écartelé,  aux  1  et  4,  contre-écartelés 
â^or  à  3  fasces  de  sable,  et  échiquetés  d'argent  et  d'azur  au  chef  de 
gueules,  qui  est  de  Montgon,  aux  2  c^  3  contre- écar télés  en  sautoir 
d'hermine  et  d'argent^  à  2  fasces  d'azur^  qui  est  de  Cordëbeue. 

Avant  son  alliance  avec  l'héritière  de  Leotoing-Montgon,  la  mai- 
son de  Cordebeuf  portait  :  De  sable,  au  lion  d'argent.  En  1450, 
Martin  de  Cordebeuf  portait  :  Écartelé  en  sautoir  d'hermine  et  de 
sable  ;  à  la  bordure  contre-écartelée  de  même. 

DE  CORNON ,  voyez  de  COURNON. 

DE  CORTIAL,  seigneurs  de  la  Bfttisse,  1511-1666.  De  sable,  au 
lion  couronné  d'argent. 

DE  COULOM,  sieurs  delà  Combe.  1506-1666.  D'azur, à  l'aigle 
d'argent,  becquée  et  membrée  de  gueules,  volant  au  flanc  dextre  de 
reçu. 

DE  COURCELLES,  seigneurs  du  Breuil.  La  terre  duBreuil,  située 
sur  le  bord  de  Isi  Couse,  près  de  Saint-Germain-Lembron,  appar- 
tenait au  commencement  du  13«  siècle  à  Amauri  deCourcelles{\), 
connétable  d'Auvergne, qui,  en  1238,  fit  assigner,  pour  compa- 

.  {\)  Cette  maison  est  connue  depuis  Geraud  et  Geoffroi  de  Courcelles  frères, 
mentionnes  avec  Gtiillaùme^  comte  d'Auvergne  ^  dans  une  charte  de  l'église  de 
Saint-Yrieix ,  au  diocèse  de  Limoges  ,  de  Fan  1070.  {Voir  Baluze  k  la  table ,. 
aux  mots  du  Breuil  et  de  Cour  celles,) 

• 

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38  KOBIIIAIRB    DALYERGIIE. 

raître  devant  lui,  Gaiilaume  comte  de  Clermont,  (iaapbrn  d'Au- 
vergoe,  poor  rendre  à  une  plainte  formée  par  les  chanoines  de 
Brioiide.  La  fille  de  ce  comte,  Philippie  d'Auvergne,  ftit  mariée  à 
Robert  d«  Courcelles^  seigneur  du  Broc,  fils  d'Amauri.  Louis  II  du 
Breuil  ,  seigneur  du  Breuil,  baron  d'Orose  et  de  Tinières,  dernier 
rejeton  de  cette  ancienne  famille,  n'ayant  pas  eu  d'enfants  dTsa- 
beau  de  Langeac,  il  lui  fit  donation  de  tous  ses  biens,  qu'elle  porta 
en  mariage  à  Jean  d'Urfé,  dit  Paillard.  He  gueules,  à  2  fasces  d!or, 
accompagnées  de  8  losanges  du  même,  ^^  3  et  2.  Tel  était  l  ancien 
sceau  de  celte  maison.  Guillaume  Revei,  dans  son  armoriai  ^Au- 
vergne, dressé  en,U5o,  dit,  p.  U%  que  Louis dt^jPrcMÎ/,  baron 
d'Orose,  portait:  Écartelé,  aux  \  et  A  de  gueules,  à  5  fasces  d' argent , 
chacune  chargée  de  5  fleurs  de  lys  d'azur  ;  au  2  ^axur,  à  la  bande 
d'or,  accompagnée  de  ^fleurs  de  lys  d'argent,  au  ^  d'or,  à  10  fusées 
d^azur,  rangées  5  et  6.  cimier^  une  femme  habillée  d'azur  et  chevelée 
d*or.  Cri  :  Courcelles. 

*  DE  COURNON.  Le  nom  de  cette  ancienne  famille  était  Escot. 
Le  bourg  de  Gournon,  dont  elle  a  pris  son  surnom ,  est  situé  sur  le 
penchant  d'une  colline  au  bord  de  TAUier  et  à  2  lieues  de  Clermont. 
Elle  est  connue  depuis  Guillaume  Escot,  seigneur  de  Cournon  et 
de  Gondole,  fui  prit  part  à  la  guerre  que  Gui  II,  comte  d'Auvergne, 
fit  à  son  frère  Robert,  évêque  de  Clermont.  Le  château  de  Cournon 
ayant  été  démoli ,  Guillaume  Escot  fut  autorisé  à  le  rétablir  par  le 
traité  de  paix  que  firent  les  deux  frères,  en  1199.  Son  fils  Raoul 
Escot,  seigneur  de  Cournon ,  reprit  de  fief  la  tour  de  Gondole  de 
l'église  de  Clermont ,  en  1 204.  Guillaume  de  Cournon ,  Ile  du  nom, 
fit  hommage,  pour  toutes  ses  terres,  au  roi  Philippe-Auguste,  au 
mois  de  décembre  1211,  et  promit  de  ne  plus  faire  ni  paix  ni  trêve 
avec  le  comte  Gui  que  par  le  consentement  ou  Tordre  de  ce  mo- 
narque. Raoul  II  de  Cournon,  chevalier,  fils  de  Guillaume  II ,  vi- 
vait en  1279  et  laissa  d'Alix  de  Montgascon^  son  épouse,  Raoul  III, 
seigneur  de  Cournon,  chevalier,  mort  le  8  février  1330.  Agnès, 
dame  de  Cournon  porta  cette  terre  à  son  mari  Bertrand  de  Lavieu. 
La  maison  Escot  de  Cournon  portait  :  D'azur,  à  la  croix  ancrée 
d'or. 

DE  COURT AUREL,  seigneurs  de  Rouzat^  de  la  Tour,  etc.  161 1- 
1666.  D^azur,  au  lion  d'or- 

DE  COURTÈN,  originaire  de  Suède,  famille  anoblie  en  1651, 
par  la  ï*eine  Christine,  et  confirmée  par  lettres  de  Louis  XIV,  du 
niois  de  juillet  1654 ,  enregistrées.  D'azur^  semé  de  couronnes  an- 
tiques d'or;  au  centre  un  écu  de  sable,  chargé  d'un  lion  léopardé 
d'argent,  avec  un  chef  d or,  chargé  d'un  croissant  de  gueules. 

DE  COUSTAU,  seigneurs  de  Tordes  et  de  Rehdul,  famille  ano- 
blie par  le  duc  de  Berry  et  d'Auvergne,  et  confirmée  par  le  roi 
Charles  YI ,  suivant  une  sentence  des  élus  de  Clermont,  du  14  jan- 


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NOBILIAIRE    D^AUVERGNE.  39 

vier  1396,  et  maintenue  en  1666.  Écartelé^  aux  1  et  Avairês  d'argent 
et  d*azur  de  3  tires;  aux  ^  et  S  de  gueules,  au  casque  grillé  d^ argent^ 
taré  de  profil. 

*  DE  CRESPAT,  seigneurs  de  Durtol  et  de  Ludesse.  Quoique 
cette  famille  n'ait  pas  figuré  dans  la  recherche  de  1666,  elle  est 
ancienne.  Audigier  en  remonte  Tanoblissement  à  1435.  Gérard 
Crespat,  seigneur  de  Durtol,  près  Clermont,  fut  présent,  le  15  fé- 
vrier 1442,  à  l'acte  d'émancipation  de  Gabrielle  de  la  Tour,  fille 
de  Bertrand,  comte  de  Boulogne  et  d'Auvergne,  et  Durand  Crespat, 
seigneur  de  Durtol ,  fournit  Taveu  des  cens  et  rentes  qu'il  tenait 
du  comte  de  Montpensier,  en  1493  (Ch.  des  comptes  de  Paris,  re- 
gistre 471,  fol.  192).  Géraud  de  Crespat,  chevalier,  seigneur  de 
Ludesse,  fit  hommage  pour  cette  terre  en  1693.  D'azur,  d  la 
bande  d^or^  chargée  d'une  étoile  de  gueules  entre  deux  coquilles  de 
sinople^  à  la  bordure  engrêlée  de  gueules. 

*  DE  CRESTES.  Cette  famille  est  éteinte  depuis  longtemps.  Elle 
avait  pris  son  nom  d'une  terre  située  à  3  lieues  dlssoire.  On 
compte  de  ce  nom  12  chanoines  de  Brioude  depuis  1324  jusqu'en 
1562.  G.  de  Crestes  vivait  en  1196.  D'azur,  à  3  chevrons  d'or. 

s 

DU  CROC ,  seigi^eurs  de  Brunard ,  du  Mas,  de  Chabannes,  de 
Blanchonée,  1460-1502-1666.  D'or,  à  2  fasces  de  simple.    - 

*  CROISET  (Pierre)  habitait  à  Randans,  en  l45o,  et  portait  :  De 
gueules,  au  chevron  d! argent,  accompagné  de  3  croisettes  pâtées  du 
même;  d  la  bordure  engrêlée  d^  gueules. 

*  DE  CROS(Geraud)  vivant  en  1450,  portait,  suivant  Guil- 
laume Revel  :  D'argent,  à  3  chevrons  de  sable;  au  lambel  d'azur. 
Et  pour  cri  :  Murât. 

DU  CROSET,  seigneurs  de  Cumigniat,  deBonafous,  de  Ja vogues, 
1506-1666.  D'azur,  à  la  bande  d'argent,  chargée  de  3  roses  de  gueules. 
Bertrand  du  Croset  était  chanoine  de  Brioude  enl491 . 


D 


*  DB  DALET.  La  terre  de  Dalet,  située  sur  la  rive  droite  de  l'Al- 
lier, à  3  lieues  et  demie  est-sud-est  de  Clermont,  a  été  le  berceau 
d'une  très  ancienne  famille  qui  se  prétendait  issue  de  la  maison 
de  Saint-AUire,  quatrième  évêque  de  Clermont,  vivant  dans  le 
IV*  siècle.  Cette  maison  se  fondit  au  comm^cement  du  XIIP  siè- 
cle dans  celle  de  Mezet ,  dont  une  branche  en  releva  le  nom  et  les 
armes.  L'héritière  de  cette  branche ,  Alix,  dame  de  Dalet,  épousa 
vers  1640  Pons  de  Langeac,  dont  les  descendants  ajoutèrent  à  leurjs 
noms  de  baptême  celui  d'AUire  en  souvenir  de  cette  tradition  et 
de  la  possession  de  la  terre  de  Dalet.  Fascé  d'or  et  d  azur  de  4  pUces. 


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40  KOBILIAIRE   d'aCVEROWE, 

DANTIL  DE  LIGONNEZ,  barons  de  Saint- Haon,  1324-1666. 
Parti ,  au  1  d'argent^  à  3  chevrons  de  gueules;  au  2  d' azur  y  au  lion 
d'or. 

DESAIX,  voyez  des  AIX. 

DE  DIENNE,  seigneurs  de  Chavagnac,  de  Courbines,  de  Chey- 
ladet  de  Saint-Eustaze ,  de  la  Rochette ,  de  Chansac ,  etc. ,  1228- 
1620-1666.  D'azur^au  chevron  d'argent^  accompagné  de  3  crois- 
sants d'or. 

deDIGONS,  seigneurs  du  Tronsay,  14804666.  D'azur ^  à  3  étoiks 
d'or;  à  la  bordure  de  gueules.  (Voir  i' Armoriai  d!Auvergney  dressé 
en  1450  par  Guillaume  Revel,  foL  170.) 

DE  DOUHET,  seigneurs  d'Auzers,  du  Cluzél,  de  Valmaison,  de 
Combret,  de  Cussac,  de  la  Goste,  1522^  seigneurs  de  Mariât,  de 
Boudes,  de  Donnez^t,  de  Peucbaut,  de  la  Tourette,  de  Montmoi- 
rat,  etc.,  1542,  1670.  Écartelé^  aucb  1  et  i  d'azur,  à  la  tour  d'ar- 
gent, maçon/née  de  sable  ;  aux  2  et  S  de  gueules^  à  la  licorne  d'argent. 

Cette  famille ,  qui  fut  attachée  pendant  plusieurs  siècles  à  la 
maison  de  la  Tour,  descend  d'Antoine  Douhet,  conseiller  de  Jean, 
comte  de  Boulogne  et  d'Auvergne,  anobli  par  lettres  patentes  du 
mois  de  décembre  14S3  (l). 

Ses  auteurs  étaient  notaires  à  Nonnette  et  à  Riom  en  1298  et 
1320,  et  Pierre  Douhet  était  procureur  à  la  Tour  en  1459. 

DE  DOURETTE.  Guillaume  de  Dourette,  écuyer,  seigneur  de 
Pereis,  vivait  en  1382.  Il  fut  père  de  Jeanne  de  Dourette^  mariée 
vers  la  même  époque  avec  Bernard  ae  la  Tour^  qui,  après  la  mort 
de  Jeanne,  embrassa  la  vie  religieuse  au'monastère  de  Sauxillanî^es. 
Cette  famille  existait  encore  en  1450  :  D'argent,  au  sautoir  de  sable, 
cantonné  de  4  croix  potencées  du  même. 

DE  DROSSANGES,  seigneurs  dudit  lieu,  de  la  Combe,  de  la 
Roure,  etc.,  1510-1666.  D'azur,  à  la  tour  d'argent ,  maçonnée  ei 
ajourée  de  sable,  accostée  de  6  fleurs  de  lys  d'or. 

DE  DURFORT,  seigneurs  de  Léobard,  de  Pestillac  et  de  Bur- 
buron ,  1539-1666.  D'azUr,  à  la  bande  d!or. 

C'est  une  des  nombreuses  branches  de  la  maison  de  Durfort- 
Duras,  branche  formée  par  Guillaume  de  Dwr/br^,  seigneur  de 
Clermont-Soubiran,  qui  vivait  en  1239.  La  terre  de  Durfort,  si- 
tuée à  une  lieue  et  demie  de  Lauzerte  en  Quercy,  a  été  le  berceau 
de  cette  illustre  famille,  connue  depuis  l'année  1063.  Les  Durfort 

Ct)Micliel  et  Annet  de  Douhet^  d'une  famille  étrangère  à  celle  dont  nous  pat- 
io ns,  ou  issus  d^uue  brRnche  qui  n'avait  pas  é  té  anoblie,  et  demeurant  à 
Monteil-Gellat,  ont  àéfiXé  la  qualité'  de  noble  {foL  4  2  2  É?e  l'élection  de  Cler- 
mont.)  Jacques  de  Douhet,  sieur  d'Auberoche,  et  Jean  de  Douhet,  sieur  de 
Noualbat,  ont  e'té  condamne's  au  conseil-d'e'tat,  le  *2»  décembre  4  667,  le  pre- 
mier à  .600  livres  d'amende,  le  second  à  200  livres. 


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JifOBILtAIHE   d'aUVERGKE.  41 

(le  Beyme  et  de  Rouzine  ont  une  origine  aussi  très*ancienue,  mais 
différente.  La  terre  dont  ils  ont  tiré  leur  nom  est  située  près  Sa- 
verdun,  dans  le  comté  de  Foix.  Ils  portent  *.  de  gueules,  à  3  fasces 
d'argent. 


D'ESC  AFFRES,  seigneurs  de  Trioulou ,  etc. ,  1444-1668.  Écar- 
telé,  aux  1  et  4  d^azur^  à  la  tour  d'argent ,  ajourée  et  maçonnée  de 
.  sable  ;  aux  2  et  S  coupés  d'ij^zur^  au  lion  léopardé  d'argent^  et  d*or^ 
au  taureau  de  gu^eules. 

Cette  famille  est  originaire  du  Languedoc  et  Tune  de  celles  qui 
figurent  dans  les  plus  anciennes  chartes  de  cette  province;  elle 
descend  de  Hiiguesd'Esca/fres,  seigneur  puissant,  mentionné  dans 
deux  actes  de  lOlO  et  1023.  D'autres  chartes  de  1071, 1089,  1128, 
1132,  1139,  1153, 1163,  1170  et  1260  constatent  l'existence  des 
descendants  de  Hugues  dans  les  vicomtes  de  Carcassonne  et  d'Albi. 
Ils  étaient  déjà  seigfneurs  de  Trioulon,  prèsMaurs,  dans  le  Cantal, 
dès  Tannée  1274.  Zecher  Escaffres,  chevalier,  Geraud  de  Privazac 
et  Bernard  de  Bez  furent  témoins  d'une  charte  de  Guillaume  de 
Panât  en  faveur  de  l'abbaye  de  Bonnecombe,  en  1 172.  (ftecueil  de 
Doaty  Bonnecombe,  t  I^  p.  18.) 

D'ESCARS,  voyez  de  PÉRUSSE. 

D'ESCORAILLES ,  voyez  DE  SCORAILLES. 

ESCOT  5  voyez  de  COURNON. 

D'ESCOURCELLES,  voyez  de  CÔURCELLES. 

d'ESCOUROLLES,  1456-1666.  D'azur,  à  3  lionceaux  d'or,  les 
2  en  chef  soutenant  un  chevron  d'argent  ;  au  chef  cousu  de  gueules . 
chargé  de  3  étoiles  d*or. 

Cette  famille  est  originaire  du  Bourbonnais,  où  est  située  à 

2  lieues  de  Gannat  la  terre  dont  elle  tire  son  nom. 

D'ESPAR VIER,  seigneurs  de  Blazery,  1639-1666.  De  gueules, 
à  2  lions  affrontés  d'or-  • 

DE  L'ESPINASSE  DU^ASSAGE,  seigneurs  de  Celion,  de  Vieille- 
Prade ,  etc. ,  1305-1666.  D'azur ,  au  lion  d'argent. 

d'ESPINCHAL,  marquis  d'Espincbai,  barons  de  Massiac.  La 
terre  et  baronnie  d'Espinchal ,  située  à  8  lieues  d'Issoire,  a  été  le 
berceau  de  cette  ancienne  famille ,  alliée  aux  premières  maisons 
d'Auvergne.  Elle  a  donné  nombre  de  chanoines  au  chapitre  de 
Brioude  depuis  Tan  1266.  D'azur,  au  griffon  d'or,  accompagné  de 

3  épis  de  blé  du  même. 

D'EST AING.  Guillaume  (TEstaing,  de  la  paroisse  de  Chambon , 

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42  JDfOBlLlAlRB    D*AUY£ROirB. 

élection  de  Glermont ,  fut  maintenu  en  1666.  l^azur,  d  S  fleurs  de 

lys  dor  (1). 

Voyez  dans  le  précédent  volume^  p.  40,  du  Nobiliaire  de  Cham- 
pagne^ ce  que  nous  ayons  dit  de  cette  illustre  famille,  actuelle- 
ment éteinte. 

DE  l'ESTANG  de  TOTJRTOULON  ,  1463-1666.  Parti ,  au  1  d'a- 
zur^  à  3  bandes  d'or  5  au  2  d'azur^  à  la  fasce  d'or  y  accompagnée  de 
3  étoiles  d'argent. 

EYMÉ  DES  ROCHES,  1642-1666.  D'azur,  à  la  band^  d^or,  ac- 
compagnée de  6  étoiles' d^ argent. 


DE  L\  FAGE.  Jean,  seigneur  de  Ribes  et  de  Foumds,  et  Charles, 
seigneur  de  la  Combe,  son  cousin- germain,  ont  été  condamnés 
contradictoirement  chacun  à  2,000  livres  qu'ils  ont  payées.  (Fol. 
27  du  registre  de  V élection  de.  Brioude^  et  fol,  65  du  registre  de  Vé- 
lection  de  Saint- Flour.) 

Nonobstant  cette  condamnation,  les  productions  des  deux  bran- 
ches de  cette  famille  se  trouvent  classées  parmi  les  mainte- 
nues de  M.  de  Fortia,  ce  (jui  doit  être  une  erreur  s'il  n'y  a  pas 
d'arrêt  du  conseil  d'état  qui  ait  postérieurement  relevé  cette  fa- 
mille. D'argent^  à  2  lances  éclatées  de  gueules ^  passées  en  sautoir ^ 
sur  lesquelles  broche  un  chevron  de  sobfe,  accompagné  en  chef  de  2 
palmes  de  sinople. 

DE  FAIDIDES,  seigneurs  de  Chalandras  et  de  Sain,t- Yvoioe , 
1446-1666.  D'or  y  à  3  taupes  de  sable. 
Robert ,  seigneur  de  Faidides  et  de  Chalandras,  vivait  en  1420. 

DE  laFARGE,  seigneurs  de  Montcelar,  1529-1666."  De  sable , 
à  la  bande  d'argent,  accompagnée^  en  chef  ^ une  étoile  du  même. 

Il  y  a  eu,  sous  le  nom  de  la  Farge,  plusieurs  chanoines  comtes 
de  Brioude,  depuis  Tannée  1374  jusqu'à  Charles  de  la  Farge  de 
Montcelar  en  1628. 

'^  DE  LA  FARGE  (Etienne),  habitait  à  Roche^Savine  en  1450. 
D'argent ,  à  3  marteaux  d'azur ,-  à  la  bordure  engrêlée  4^  sable. 

DE  FAUCON ,  seigneurs  de  Villaret.  Cette  famille  a  prouvé  de- 
puis Jourdain  de  Faucon ,  écuyer,  seigneur  de  Villaret,  auquel  le 
roi  Charles  VII  accorda  des  lettres  de  rehabilitation  le  24  juillet  1450. 
D'azur,  au  faucon  d'argent,  chaperonné  de  gueules ,  perché  sur  un 
tronc  d'arbre  d'or,  et  accompagné  en  chef  de  3  tierce-feuilles  du 
même. 

(i)  François  d'Estaing,  seigneur  de  Chambon  et  de  la  Borie,  a  dénié  la 
qualité  d^écuyer  et  a  été  condamné.  Joachim  d*Estamg,  sieur  de  Roquestat , 
paroisse  de  Chambon,  le  fut  par  défaut  (  Registre  de  Saint-Floury  fol.  Si  y 
de  Clet-mont,  fol.  Hi), 


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z^OBiLZAiBK  o'a^vergue»  Ai 

DE  FAUGIÉRBS ,  seigpeurs  du  Croizetet  de  Ghambaret ,  ld4o- 
1666.  D'azur j  à  la  bande  d'argent  j  à  la  bordure  de  gueules. 

DE  FAY  (on  prononce  Faï),  seigneurs  dé  Saint-Quentin,  de 
Coisse,  etc.,  1480-1666.  Écartelé^  aux  1  et  A  de  gueules,  à  la  bande 
dUor,  chargée  d'une  fouine  d'azur  ;  aux  2  et  S  d'or,  au  lion  d'azur,. 
.  C'est  une  branche  de  la  très-ancienne  maison  deFay,  originaire 
du  Haut-Vivarais,  et  qui  avait  pour  chef,  en  Tan  1100,  Pierre, 
seigneur  de  Fay^  au  diocèse  du  Puy,  bienfaiteur  de  l'abbaye  de 
Clianac.  Les  marquis  et  comtes  de  la  Tour-Maubourg  descendent 
de  cette  branche  de  Saint-Quentin. 

*  FAYDIT  (Jean)  vivait  en  1450  et  portait  :  d'azur^  au  chevron 
d argent  ^^ accompagné  de  3  étoiles  du  même.  Voyez  de  FEYDIT. 

DU  FAYET,  seigneurs  de  la  Borle  et  de  la  Tour,  1Ï72-1666.  D'a- 
zur^  à  la  tour  d'argent  9  ajourée  de  sable  ^  adextrée  d'un  croissant 
d'argent  et  senestrée  d'une  étoile  d'or. 

Hugues  du  Fayet,  chevalier,  vivait  le  17  novembre  1308,  date 
des  fiançailles  d'une  fille  de  Bernard,  seigneur  de  la  Tour,  et  de 
Béatrix  de  Rodez  avec  Astorg ,  seigneur  d'Aurillac. 

DE  LA  FAYETTE,  seigneurs  de  Montluisant  et  de  Pelacot,  1551- 
1666.  De  gueuleSy  à  la  bande  d'or  ^  à  la  bordure  de  vair. 

Cette  maison  a  pris  son  surnom  de  la  Fayette  d'une  terre  située 
non  loin  de  la  baronnie  de  Montbossier  et  qui  relevait  de  la  châ- 
tellenie  d'Usson.  Pons  Motier^  seigneur  de  la  Fayette,  qui  vivait 
vers  la  fin  du  XII«  siècle,  eut  deux  fils,  Gilbert  et  Pons  Motier^  le 
premier  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de  la  Fayette,  le  second 
auteur  de  la  branche  de  Champetières. 

*  DE  FERRIÈRES  (Guionnet),  vivant  à  Massiac  en  1450,  por- 
tait :  d'argent  y  à  3  fers  de  cheval  d'azur, 

DE  FERRIÈRES- SAUVEBOEUF,  1535-1666.  I>c  gueules^  au  pal 
d^or^  à  la  bordure  dentieulée  du  même. 

Famille  ancienne  et  très-distinguée,  originaire  de  la  vicomte  de 
Turenne.  Guillaume  de  Ferrières  fut  caution  des  conventions  du 
mariage  conclu  vers  1210,  entre  Raimond  IV,  vicomte  de  Tu- 
renne,  et  Hélix  d'Auvergne,  fille  du  comte  Gui  II. 

*  DU  FEU.  Cette  famille  existait  à  Mozun  en  1450.  D'azur  y  au 
lévrier  dargent^  surmonté  de  2  roses  du  même. 

DE  LA  FEUILLADE,  sieurs  de  Chalucet ,  branche  naturelle  de 
la  maison  d'Aubusson.  Écartelé,  aux  letA  dazur^  à  la  croix  an- 
crée dor;  aux  2  c^  3  (for,  à  F  aigle  de  gueules. 

DE  FEYDIT,  sieurs  de  Regot ,  famille  anoblie  pour  services  mi- 
litaires, par  lettres^  du  mois  de  mars  1647,  enregistrées  à  la  cour 
,  des  aides  le  24  mai  1650.  D'azur ^  à  3  annelets  d'argent  Voyez 
FAYDIT. 

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4  ï  NOBILIAIRE  u'auverghe. 

*  DE  f*LAGEAT,  seigneurs  de  Flageat.  Cette  famille  s'est  éteinte 
peu  avant  la  recherche,  dans  la  maison  d'Alègre.  Elle  descendait 
de  Gilles  de  Flageat,  qui  vivait  en  1253 ,  et  négocia  un  accommo- 
dement fait  par  le  roi  saint  Louis  et  le  comte  de  Toulouse  avec  le 
connétable  Humbert  de  Beaujeu  et  Hugues  de  la  Tour,  évôqne  de 
Clermont.  De  sable ,  à  la  tour  d'argent. 

DU  FLOQUET,  seigneurs  de  Cbaméane,  de  Reals,  de  Gromont, 
de  laGorse,  de  Saint-Genest,  de  Dorameries,  1544-1548-1666 
D'azur  y  à  là  croix  engrêlée  d'or,  cantonnée  aux  letA  d'une  étoik 
d! argent  et  aux  2  et  3  d'une  pomme  de  pin  d'or, 

*  FLOTTE,  seigneurs  de  Revel;  famille  considérable  qui* 
donné  deux  chanceliers  de  France,  Pierre  Flotte^  chevalier, sei- 
gneur de  Revel  (terre  que  lui  donna  le  roi  Philippe-le-Bel  en  1291 
et  Guillaume  Flotte ,  nommé  chancelier  de  France  en  1339,  celui- 
ci  père  de  Pierre  Flotte,  seigneur  d'Escolle,  amiral  de  France 
Le  dernier  de  cette  famille  périt  à  la  bataille  de  Rosebeckeen  1382. 
Elle  était  alliée  aux  plus  grandes  maisons  du  royaume.  Fascéd'or 
et  d'azur. 

DE  FONTANGES,  seigneurs  d'Aubereque,  de  Tinieres,  de  Vol- 
zic ,  etc. ,  1526-1666.  D'azur,  à  3  fleurs  de  lys  d'or  rangées  enfasce. 
Les  branches  de  Chambon  et  de  Masclas  portent  :  de  gueules,  au 
chef  d'or,  chargé  de  3  fleurs  de  lys  dazur. 

.  Cette  maison  était  jadis  une  des  plus  considérables  de  TAuver; 
gne.  Le  château  de  Fontanges ,  dont  elle  a  pris  sou  nom ,  est  situé 
sur  un  rocher  escarpé  à  cinq  quarts  de  lieue  de  Saint-Martin  de 
Valmeroux,  où  on  en  voit  encore  les  ruines.  Jutel  (p.  25  et  35,  des 
Preuves  de  la  maison  de  Turenne)  rapporte  avec  détail  le  combat  en 
champ-clos  de  Géraud  de  Fontanges  contre  Aimeri  de  Saint-Cèré, 
chevalier,  qui  eut  lieu  en  1178  en  présence  des  vicomtes  de  Tu- 
renne,  de  Comborn  et  de  Limoges,  combat  dans  lequel  Géraud  de 
Fontanges  fut  vainqueur. 

DE  LÀ  FOREST  DE  BULHON,  1556-1666.  D'argent,  à  3/(MC« 
de  sable. 

Chatard ,  seigneur  de  la  Forest,  damoiseau,  fils  de  feu  Arberl, 
seigneur  de  la  For  est  en  partie,  tenait  des  biens  dans  la  mouvance 
de  Thiers  en  1325-  Arbert  était  neveu  d'un  autre  Arbert  de  laFo- 
rest,  chanoine  de  Thiers  en  1268. 

FORGET,  seigneurs  de  Gourdon  et  des  Marcins,  de  Mons,  etc. 

Cette  famille,  originaire  de  Touraine ,  a  fait  preuve  de  qual^ 
degrés  de  noblesse  avec  lettres  de  réhabilitation  du  mois.de  dé- 
cembre 1608  en  faveur  de  Paul  Forget,  lequel  rendit  desservie^ 
considérables  à  Henri  IV.  D'azur,  au  chevron  d^or,  accompagné^ 
3  coquilles  du  même. 


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NOBILIAIRE    D  AUVERGNE.  45 

*  DU  FOUR  DE  TEYSSERAS,  à  Cariât  en  1450.  De  gueules ,  au 
castor  d'or. 

DE  FOURNIE?. ,  seigneurs  des  Rioux,  de  Foulhoux,  etc. ,  fa- 
mille anoblie- par  lettres  du  mois  de  mai  1654,  registrées  à  la  cour 
des  aides  le  5  mai  1655  et  confirmées  par  arrêt  du  conseil  d'état  du 
1"  mai  1669.  D'azur ^  au  chef  d'argent  y  chargé  de  3  thrce-feuilles 
de  sinople. 

DU  FRAISSE,  seigneurs  de  Pissade,  de  Vernines,  etc.  Cette  fa- 
mille est  oriojinaire  du  village  du  Fraisse,  situé  à  5  lieues  d'Am- 
bert.  Deux  frères,  François  et  Antoine  du  Fraisse,  firent  hommage, 
en  1369 ,  pour  leur  maison  de  Bonnerive ,  en  la  seigneurie  de  Vo- 
lore.  Cette  famiUe  a  rempli  pendant  300  ans  des  charges  de  magis- 
trature. D'argent^  au  frêne  de  sinople;  au  chef  d'azur  y  chargé  de 
3  étoiles  d'or. 

DE  FREDEVILLE ,  de  Frigidavilla ,  barons  de  Fredevîlle , 
du  Chambon,  de  la  Grolière,  etc.,  1368-1666.  D'argent^  à  la  croix 
denchée  de  gueules. 

Hugues  de  Fredeville ,  chevalier,  fut  exécuteur  du  testament 
d'Agne  II  de  la  Tour,  seigneur  d'Oliergues,  en  1382,  avec 
Guillaume,  seigneur  deChalencon,  et  Geoffroi,  seigneur  de  Mont- 
morin,  aussi  chevaliers.  Le  même  Hugues,  seigneur  de  Fredeville, 
est  qualifié  sénéchal  d'Auvergne  en  1389. 

DE  FRÉTÂT,  seigneurs  de  Varvasse,  du  Chassaing,  de  la  Deyte, 
de  Boissieux,  etc.;  famille  anoblie  par  lettres  patentes  du  5  no- 
vembre 1576.  D'azur,  à  2  roses  d*6r  et  un  croissant  d argent. 

Audigier,  tout  en  relatant  les  lettres  d'anoblissement  de  Pierre 
de  Frétât,  chef  de  cette  famille,  en  fait  connaître  l'ancienneté  de- 
puis 1229  et  en  cite  plusieurs  personnages  sous  les  règnes  de 
Charles  V,  Charles  VI  et  Louis  XII. 


DE  LA  GARDE ,  seigneurs  de  Saignes  et  de  Parlan ,  1464-1666. 
D'azur,  à  une  épée  d'argent  en  bande. 

La  généalogie  de  cette  famille  est  imprimée  dans  le  6e  volume 
des  Archives  de  la  noblesse. 

*  DE  LA  GARDETTE ,  seigneurs  de  Fontenilles.  Cette  ancienne 
famille  s'est  éteinte  dans  celle  de  Senneterre,  en  1500.  De  gueules, 
à  la  bande  componée  d'or  et  d'azur  de  6  pièces ,  accompagnée  de  6 
étoiles  d'argent  en  or  le. 

DE  GAUSSERA1VD ,  seigneurs  de  la  Motte  et  de  Méalet,  1520- 
1666.  Ëcartelé^  aux  1  et  4  de  gueules,  à  3  bandes  d'or;  aux  2  e/  3 
d'azur,  à  3  rocs  d'échiquier  d'or. 


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46  HOBILIAIRB    D  AU  VERGUE. 

Eracnçois  de  Gausserand^  écoyer,  fils  naturel  de  noble  Louis  de 
Gausserand ,  écuyer,  seigneur  de  la  Motte,  fut  légitimé  et  anofoli 
par  lettres  des  mois  d'avril  et  mai  1603.  Son  fils,  François  de  Gaus- 
serand, écuyer,  seigneur  de  Ferrières,  fut  maintenu,  en  1666.  Il 
portait  ses  armes  comme  ci-dessus. 

DE  GEBËLIN ,  seigneurs  de  Floransolles.  Filiation  1549.  Ancien- 
neté 1328.  D'azur^  à  la  tour  hersée  d'argent  ^  ajourée  et  maçonnée 
de  sable,  adextrée  de  2  fleurs  de  lys  d'or  en  fasce,et  senestrée  de  deux 
flèches  du  même  en  sautoir  ;  en  chef  à  dextre^  une  étoile  d^or,  et  d 
senestre  en  pointe  un  globe  impérial  du  même. 

*  DE  GIAC,  seigneurs  de  Giac  et  de  Châteaugay .  La  terre  de  Giac, 
dont  cette  famille  a  pris  le  nom ,  était  une  seigneurie  considéra- 
ble, située  près  des  confins  du  Limosin  et  du  pays  de  Gombrailies. 
Le  mérite  de  Pierre  de  Giac^  chancelier  de  France  en  1384,  et  dont 
le  père,  Jean  de  Giac^  avait  été  trésorier  de Beraud  If,  comte  de  Cler- 
mont,  dauphin  d'Auvergne,  contribua  beaucoup  à  l'élévation  de 
cette  famille.  Elle  fut  précipitée  du  faîte  de  cette  grandeur  par  les 
crimes  et  les  malversations  d'autre  Pienre  de  Giac ,  petit-flls  du 
chancelier.  Placé  à  la  tête  des  affaires  par  Charles  YII,  il  ne  son- 
gea qu'à  profiter  des  malheurs  publics  pour  accroître  sa  fortune. 
Ayant  occasionné  la  perte  d'une  armée  en  Normandie^  en  la  lais- 
sant manquer  de  vivres,  le  connétable  de  Richemont  et  Georges 
de  la  TrémoïUe ,  en  l'absence  du  roi ,  se  saisirent  de  Pierre  de 
Giac,  à  Issoudun,  et  le  traduisirent  à  Dun'*le-Roi;  devant  un  tri- 
bunal extraordinaire,  qui  le  condamna  à  mort.  Les  tortures  de  la 
questron  lui  arrachèrent  les  aveux  les  plus  étonnants.  Il  demanda 
avec  instance  qu'on  lui  coupât  la  main  droite  qu'il  avait  vouée  au 
diable  afin  de  parvenir  à  ses  intentions,  craignant  sans  doute,  s'il 
n'acquittait  sa  promesse,  que  le  démon  ne  s'emparât  de  la  totalité 
du  corps.  Son  fils,  Louis  II  de  Giac,  seigneur  de  Giac  et  de  Châ- 
teaugay, né  de  Jeanne  de  Maillac,  première  femme  de  son  père, 
que  celui-ci  avait  fait  empoisonner  pour  épouser  Catherine  dé  l'Ile- 
Bouchard ,  vivait  encore  en  1472.  Rien  ne  donne  à  penser  qu'il  ait 
eu  des  enfants.  D'or,  à  la  bande  iazur,  accompagnée  de  6  merlettes 
de  sable  en  orle, 

DE  GIBERTÈS,  seigneurs  de  Tissac,  de  la  Grange,  etc.  1508- 
1656.  D'azur,  à  la  fasce  émargent. 

La  famille  dont  il  est  ici  question  portait  originairement  le  nom 
de  Blauf.  Elle  a  été  substituée  aux  nom  et  armes  de  la  maison  de 
Gibertès,  dont  étaitGuillaume,seignéurdeG»6erlés,vivantenlâ90. 

Pierre  Blauf  ^  chapelain  de  la  maison  de  Bertrand  de  la  Tour, 
chanoine  de  Clermont,  reçut  en  legs  de  ce  dernier,  en  1281 ,  une 
rente  viagère  de  100  sous,  assise  sur  sa  terre  la  plus  proche  de  Sen- 
neterre. 

En  1698 ,  il  existait  un  procureur  du  roi  à  Issoire,  et  deux  avo- 
cats à  Clermont,  du  nom  de  Blauf, 


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'         NOBILIAIRE    d'aDVERGNB.  47 

DE  GIOU,  seigneurs  de  Falcimagne,  de  Saint-Étienne,  de  Cay- 
lus,  1492-16^6.  D'argent^  à  3  tourteaux  de  gueules. 

Cette  famille  tire  son  nom  de  la  terre  de  Giou,  située  à  une  lieue 
d^Auriliac.  Esclarmonde  de  Giou  était  religieuse  à  Brageac  en 
1297.  La  Gliation  est  bien  établie  depuis  Pierre,  seigneur  de  Giou^ 
qui  vivait  en  1435,  et  avait  épousé  Marguerite  de  Scorailles. 

DE  GIRARD-SAINTE-RADEGONDE,  seigneurs  de  la  Tour- 
Vidal,  de  la  Combaude,  famille  anoblie  par  lettres  du  mois  de  fé- 
vrier 1583,  confirmées  par  autres  lettres  du  16  février  1598.  Coupé, 
aul  de  gueules^  à  la  fasce  d'or^  accompagnée  de  6  hesants  du  même  ; 
au  2  d'or^  au  lion  de  sable. 

DE  GIRONDE,  seigneurs  de  Montai  et  de  Néronde  1535-1666. 
D'azur^  à  3  étoiles  d'argent,  à  la  colombe  essorante  du  même^  per- 
chée sur  V étoile  de  la  pointe.  Cimier,  une  colombe  essorante. 

Le  château  de  Gironde,  que  possédait  cette  maison  dès  le 
xiir  sièile,  e^t  situé  dans  la  paroisse  de  MoIIède,  et  relevait  de  la 
baronnie  de  Mercœur. 

DE  GORGE  (Tristan),  écuyer,  sieur  dudit  Heu.  Sa  veuve,  Ga- 
brielie  de  Comblât,  fut  maintenue  en  1666. 

DE  GOUZELLES,  seigneurs  de  la  Roche,  etc.,  1487-1666.  D'ar- 
gent ,  à  3  feuilles  de  sinople  (1). 

*  DE  LA  GRANGE  (Geraud),  vivant  en  1450,  portait  :  D'argent^ 
au  chef  émanché  de  gueules  de  A  pièces. 

DU  GREIL  DE  LA  YOLPILIÈRE ,  seigneurs  de  la  Yolpilière,  de 
Boussac,  de  Freissinet ,  de  Nozerolles,  de  Maginzat,  etc.  1550- 
1666.  La  branche  des  seigneurs  de  Feidides  a  prouvé  depuis  1513. 
De  gueules,  au  chevron  d^or^  chargé  de  cinq  tourteaux  d'azur  > 

GRENIER ,  famille  de  verriers,  origin.  de  Guienne.  1552-1666. 

DE  GRENIER  DE  PLEAUX,  1262-1666.  De  gueules,  à  la  fasce 
dor. 

DE  GRÏGNOLS,  seigneurs  de  Caumont.  1513-1666.  D'azur,  à 
une  tige  de  3  épi^  aor  entrelacés. 

DE  GRIZOLLES  DE  PONSONNAILLES,  1541-1666.  D'azur,  à 
S  cloches  d'argent ,  bataillées  de  sable. 

(1)  Une  famille  de  Gouzel  a  été  condamnée  au  conseil,  durant  la  recherche, 
savoir,  Pierre  de  Gouzel  de  Ségur ,  sieur  de  la  Rocherousse,  paroisse  de 
Harcenac,  et  Jean  et  Guide  Goit&e/,  le  premier  à  I,a00  livres  d^amende,  et  les 
deux  autres  à  800  livres,  et  Charles  de  Gouzel,  sieur  de  Lauriat,  paroisse  de 
Beaumont,  à  300  livres.  {FoL  kT  de  Célectioa  de  Clermonu) 

(a)  Louis  du  Greil,  qui  vivait  à  Pierrefort  en  1 450,  portait  :  écartelé,  aux  i  et 
4  DO  Grbil  ;  aux  1  et  %  fascés  d'argent  et  d'azur^  la  première  fasce  d'argent 
chargée  de  5  merlettes  de  sable.  Pour  cimier  un  loup  issant,  et  pour  cri  :  la 

YoLPILlàftB.  ^  1 

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48  NOBILIAIRE    D*AUVE11GIÏB. 


l 


leGROING,  seigneurs  de  la  Maisonneuve,  1530-1666.  D'argent^ 
à  3  têtes  de  lion  de  gueules,  couronnées  d'or  ;  au  croissant  d'azur 
en  abîme,  * 

DE  GUERIN ,  barons  de  Lugeac ,  1648-1666.  Losange  d'argent 
et  de  sable  {1). 

*  DE  LA  GUESLE,  seigneurs  de  la  Guesle  et  de  la  Chaux,  etc. 
Cette  famille  qui  a  donfté  deux  procureurs  généraux  et  un  prési- 
dent au  parlement  de  Paris,  s'est  éteinte  en  la  personne  de  Fran- 
çois de  la  Guesley  archevêque  de  Tours,  mort  le  30  octobre  1614. 
Elle  avait prisson  nom  d'un  magnifique  château  situé  près  de  Vic- 
ie-Comte, et  descendait  de  Gautier,  seigneur  de  la  Guesle,  lequel 
accompagna  le  roi  saint  Louis  à  sa  première  croisade,  en  1250. 
D'or,  au  chevron  de  gu^ules^  accompagné  de  3  cors  de  chasse  de 
sable,  liés  de  gueules. 

DE  GTJIGNARD,  seigneurs  de  Bezaudun,d'Albignac,  14B7-1666. 
d'azur ,  à  3  étoiles  d!or  et  un  soleil  du  même  en  chef  (2).    * 

DES  GUILLAUMANCHES,  seigneurs  du  Boscage,  1511-1666. 
D'argent,  au  taureau  de  gueules  ;  au  lambel  d'azur. 

Audigier  (t.  II,  363)  dit  qu'il  a  vu  des  litres  de  1024,  1089  et 
1115,  dans  lesquels  les  seigneurs  des  Guillaumanches  se  disent 
issus  de  la  lignée  masculine  de  la  famille  de  Nicetius,  duc  d'Au- 
vergne. Ces  titres  et  plusieurs  autres  postérieurs  ont  été  reconnus 
faux  par  M.  Chérin  père,  généalogiste  des  ordres  du  roi,  ce  qui  n'a 
pas  empêché  cette  famille,  d'ailleurs  ancienne,  de  monter  dans  les 
carrosses  du  roi,  en  1786,  sur  le  rapport  de  Chérin  fils. 

DE  GUILLEN,  seigneurs  de  la  Rochette,  ont  fait  preuve  de  6  de- 
grés. D'azur,  à  la  fasce  crénelée  d'or,  accompagnée  en  pointe  d'une 
étoile  du  même. 

DE  GUIRARD,  seigneurs  de  la  Gane  et  de  Monlarnal,  1535- 
1666.  Parti,  au  1  d'azur,  au  lion  d'or;  au  2  de  gueules,  à  Vépervier 
d'argent  empiétant  une  perdrix  du  même^  accompagné  en  chef  d'une 
clochette  d'argent  entre  deux  étoiles  d'or. 


(l)  André  Guérin  ,  sieur  de  Chevrières  ,  paroisse  de  Saînt-Éloi ,  et  Pierre 
Guérin,  dit  Saint-Pierre^  demeurant  au  4;hâteau  de  Maubec,  ont  été  condam- 
nes chacun  à  2,000  livres  d*amende.  {Fol,  21  etltl  de  Riom.) 

(*)  Cette  ancienne  famille,  celle  de  Gui^nart,  en  Bretagne,  celle  descendue 
de  Jean  Guignart,  anobli  parfe  duc  de  Bourgogne  Philippe-le-Bon,  en  4  447, 
et  celle  de  Guignard  de  Saint-Priest ,  anoblie  par  Tëchevinage  de  la  ville  de 
Lyon  cnl621et1622,  sont  toutes  des  familles  d'origine  différente,  quoique  por- 
tant le  même  nom.. 


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rtOBtuAiRE  d'àdvbrgns.  49 

H 

bE  Lk  HARBAUDIERE ,  seigneurs  de  la  Baume. 

DE  LA  HAYE ,  seigneurs  de  la  Bâtisse,  1540-1666.  De  gueules^ 
au  gantelet  renversé  d'argent. 

*PE  L'HOPITAL,  seigneurs  de  la  Tour,  de  Vinay,  etc.  Charles 
de  fkàpital,  (1)  épousa,  vers  1470,  MargùRite  du  Prat ,  de  laquelle 
il  eut  Jean  de  V Hôpital^  premier  médecin  du  connétable  de  Bour- 
bon,qui  le  fit  son  bailli  de  Montpensier  en  lôl5 ,  puis  auditeur  de 
ses  comptes  à  Moulins  en  1522,  et  qui ,  pour  le  récompenser  des 
services  qu'il  lui  avait  rendus  dépuis  vingt  ans,  en  lui  sacrifiant  sa 
clientelle,  lui  donna  la  seigneurie  de  la  Tour-la  Bussière  et  le  do- 
maine noble  de  la  Roche  en  1525.  H  avait  épousé  Marguerite  de 
Ladiot^  dont  il  eut  Michel  de  V Hôpital^  né  à  Aigueperse  en  1505, 
t^hancelier  de  France  en  1560,  décédé  en  1573,  laissant  nu  des 
plus  beaux  noms  qui  aient  honoré  la  magistrature  française  et 
l'administration  des  affaires  publiques.  Il  n'avait  eu  qu'une  fille 
mariée  à  Robert  HurauU  :  D'azur^  (2)  à  ta  tour  d'argent,  sommant 
un  rocher  du  même;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  3  étoiles 
pointées  d'or» 

o'HUMlERES  (Antoine) ,  écuyer,  siéur  de  Loubegac  et  de  la 
€elsade. 


DE  JACQUES,  seigneurs  de  Gasches  et  de  Belmont,  famille 
maintenue  et  anoblie  en  tant  que  de  besoin  par  lettres  du  mois  de 
mars  1654  (3).  Partie  aulde gueùUsy  à  3  coquilles  d'argent;  au  2 
d*azurj  à  2  étoiles  et  une  fleur  de  lys  d'or. 

DE  JACQUES,  seigneurs  de  Fonivergne,  de  la  Bastide  et  de  la 
Gbassagae,  famille  aooblie  par  lettres  du  roi  Charles  VII  du 
20  août  1453.  D'as;wr,à  2  étoiles  d'or  et  un  croissant  ff  argent, 

DE  JADON,  seigneurs  de  Saint-Cirgues,  de  Barbessanges,  1650- 
1666.  jyazuTj  d  un  rocher  d'or ^  èommé  d'un  oiseau  du  même. 

*  JAR  (Pierre),  vivant  en  1450,  à  Vissac,  portait  :  De  gueules,  au 
éhevron  d'argent  ;  à  labordure  d'or. 

(O  La  Biographie  urUt^^rsetle^t.  XXIV,  p.  412}  le  qualifie  seigneur  de 
Belesbat  ;  c'est  une  erreur. 

(a)  Leur  postëritë  s'est  ëteinte  vers  la  fin  du  XVII«  siècle.  Hle  ajoutait  aux 
nom  et  armes  de  HuraaU,  ceux  de  tHâpitaL 

(5)  On  Toit  au  fol.  a  du  registre  de  la  prévôté  de  Maurs  que  Louis  de  Jac- 
^uesy  sieur  de  Gasches  et  de  Belmont,  fut  condamné  à  100  livres  d*amende  lors 
lie  la  recherche.  Peut-être  les  lettres  d'anoblissement  avaient-elles  éîé  révo- 
quées. 


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DB  JARRIERi  seigaeurs  de  Tracbàise,  1529-1666.  Bandé  éCor 
H  tazur* 

DE  JUGEALS  DB  PEYRAG  (originairement  db  PETRAG,  famille 
ancienne  du  Périgord),  seigneurs  de  Bassignac,  1365-1666. />'a^ur, 
d  la  fasce  d'or^  accompagnée  de  3  étoiles  d'argent. 


*  KAYR  de  BLUMENSTIEN,  originaire  de  la  Haute-Autriche. 
Cette  famille  a  reçu  de  l'empereur  Léopold,  en  considération  de 
services  militaires  fendus  à  l'eibpire,  le  18  mars  1676,  des  lettres 
de  noblesse  dans  lesquelles  il  est  dit  que  ses  auteurs  étaient  re- 
nommés dès  Tannée  1207,  et  qu'ils  possédaient,  dans  la  Haute- 
Autriche,  près  de  la  yille  de  Lintz,  le  domaine  de  Blumenstein. 
François  Kayr  de  Blumenstein ,  né  à  Strasbourg,  secrétaire  du 
rnaréctml  de  Villeroy,  Gis  de  Jacob-Ferdinand,  qui  avait  obtenu  le 
di[^ôme  de  1676,  fut  naturalisé  Français  par  lettres  patentes  du 
mois  de  mai  1715,  et  confirmé  dans  sa  noblesse  par  d'autres 
lettres  du  mois  de  mars  1738.  Partie  au  1  d*azur^  à  un  monticule 
de  sinople^  sur  lequel  se  trouve  un  vase  rempli  de  fleurs  au  milieu 
desquelles  domine  une  rose  double  rouge;  au  2  éCargenty  à  un  mon- 
ticule  de  sinople^  oit  se  tient  de  fiponi  un  homme  en  habit  rouge  y  éêroii 
et  ouvert  sur  la  poitrine,  ayant  la  barbe  de  sable  et  la  tête  couronnée 
de  lauriers  de  sinople.  Il  tient  de  la  main  dextre  une  flèche  renversée 
et  appuie  la  gauche  sur  sa  hanche  ;  à  la  Champagne  de  sinople,  char- 
gée d^une  couronne  de  laurier  au  naturel. 


DU  LAC  y  seigneurs  de  Puydenat ,  1540-1666.  D*azur,  à  la  fasce 
d^or. 

Le  château  du  Lac,  qui  a  donné  sovji  nom  à  cette  maison ,  est  si- 
tué dans  la  paroisse  de  Courteserre.  Etienne  du  LàCy  chevalier,  fut 
témoin  et  signataire  du  testament^  d'EIéonore  de  Paflie,  comtesse 
d'Auvergne,  du  mercredi  après  l'Epiphanie  1285. 

DU  LAG,  aeigneurs  d'Eoval ,  1439-1665.  ffor^  au  chevron  de 
gueules^  accompagné  de  3  fer  maux  d'azur  sans  ardillons. 

La  filiation  de  cette  ancienne  famille  est  bien  établie  depuis 
Béraud,  seigneur  du  Lac,  et  de  Monteil,  marié,  vers  HOO,  avec 
Algaye  Motier  de  la  Fayette,  sœur  de  Gilbert,  maréchai  de  France. 

DE  LACOME^  seigneurs  de  Chapes,  1656. 

DE  LAIRE,  seigneurs  de  Vivart,  de  Lavort  et  de  Lisie,  1540- 
1666.  If  azur  ^  à  la  bande  d'or. 

Le  nom  de  Laire  {de  Area)  est  fort  ancien  en  Auvergne.  J.  4e 
Laire  fut  témoin,  en  1196,  à  la  vente  faite  parle  comte  de  Cler- 
mont  du  château  de  Chamalières  à  Robert ,  évêque  de  Ciermont. 


KOBILIAIKK    D*AY}VJiR6NB.  51 

Hugues  de  Laire,  damojscau ,  viyaît  en  1384 ,  Guillaameife  Laireiy 
chevalier,  en  1395,  et  Etienne  de  Laire^  aussi  chevalier,  vers  1430. 
Jean  de  Laire,  cadet  de  cette  ancienne  famille,  vivait  à  Arlenc  en 
l^dOet  portait  :  D'argent^  à  la  bande  d^azur^  chargée  de  3  étoiles 
d'argent. 

On  peutvoîr,  dans  le  t.  iv  des  Archives  de  la  Noblesse^  une  lon- 
gue liste  de  chaiioines  de  Briôude  du  nom  de  Laire,  depuis  Tannée 
1268, 

DE  LAIZER^  seigneurs  de  Siougeat^  de  Compain ,  etc.,  1494- 
1666.  De  sahky  d  la  bande  d'or^  accompagnée  de  deux  étoiles  d'ar- 
gent 

Cette  famille  a  fait  des  preaves  de  cour  devant  Cherin  fils,  en 
1786.  Elle  est  connue  depuis  Guillaume  de  Laizer^  chevalier,  qui 
fit  hommage  au  comte  d'Auvergne  en  1227. 

Il  y  a  peu  de  familles  anciennes  qui  n'aient  leurs  traditions 
plus  ou  moins  fondées  en  probabilité,  et  souvent  elles  y  tiennent 
plus  qu'aux  faits  les  mieux  avérés  et  les  plus  honorables.  Celle- 
ci  se  prétend  originaire  d'Allemagne ,  où  remontent  jusqu'au 
x^  siècle  les  vestiges  de  son  ancienneté.  Il  n'est  pas  besoin  d'in- 
sister pour  faire  sentir  le  vide  d'une  pareille  tradition. 

DE  LAMY,  seigneurs  de  Boisconteau ,  ont  prouvé  4  degrés. 
Ècartelé^  aux  1  et  A  ^ argent^  au  pin  de  sinople;  aux^etS  éFazury 
ti  la  tour  d'argerd  ;  sur  le  tout  de  sinoplcj  d  l'étoile  ^argent. 

*  DE  LANDOS.*La  terre  de  Landos,  située  à  trois  lieues  et  demie 
du  Puy,  a  dpmié  son  nom  à  une  famille  qui  existait  au  milieu  du 
Xiu<)  siècle.  Guillaume  de  Landos  fut  témoin ,  avec  la  principale 
noblesse  d'Auvergne^  à  une  transaction  passée  le  jeudi  avant  la 
fête  de  saint  Philippe  et  saint  Jacques,  apôtres,  1249,  entre  Ro- 
bert V,  comte  d'Auvergne  et  le  seigneur  de  Bourbon,  relativement 
aux  mouvances  des  nobles  du  pays  de  Combrailles,  dont  partie 
relevait  des  sires  de  Bourbon,  et  partie  des  comtes  d'Auvergne. 

DE LANDRODIE,  seigneurs !hEscours,  1564-1660.  Parti,  aul 
d'argent ,  à  3  étoiles  d'azur  ;  au  2  d'azur,  semé  de  larmes  d'argent  j 
au  lion  d^or^  brochant, 

DE  LANGEAC,  comte  de  Dalet,  etc.,  marquis  de  Goligny,  lAH 
1666.  D'or  y  à  3  pals  de  vair. 

Langeac  était  une  ancienne  baronnie  limitrophe  du  Gévaudan  et 
de  l'Auvergne,  et  la  ville  du  même  nom  était  le  chef-lièu  du  petit 
pays  appelé  Langeadais,  régi  par  ses  coutumes  particulières.  Les 
seigneurs  de  Langeac  descendaient,  selon  Audigier,  de  Raymond 
Pons,  comte  de  Toulouse.  Une  autre  tradition  en  remonte  la  sou- 
che aux  conites  de*  Gévaudan  et  de  Forez.  Sans  admettre  ni  l'une 
ni  l'autre  de  ces  traditions,  on  peut  dire  que  cette  famille  était  une 
des  plus  anciennes  et  des  plus  illustres  de  l'Auvergne.  La  branche 
des  marquis  de  Coligny  s'est  éteinte  en  1746;  l'aînée,  celle  des 
seigneurs  de  Langeac,  s'était  fondue  par  un  mariage,  en  1586, 
dans  une  branche  de  la  maison  de  la  Rochefoucauld ,  qui  en  a  re- 


53  KOBiLiATRE  o'avyergue; 

levé  le  nom  et  les  armes.  Enfin  la  branche  des  barons  du  Créât  et 
.  de  JuJllac  subsistait  encore  à  Tépoque  de  la  révolution  ;  elles  des-  . 
cendaieot  toutes,, par  uneGliation  non  interrompue,  de  Guillaume^ 
seieneurd<?  Langeac,  vivant  en  1105.  Ce  qu'Audigier  rapporte  au 
delà  n'est  fondé  sur  aucune  preuve  authentique. 

^DE  LANGES.  Cette  famille  existait  à  Châteauneuf  en  1450. 
D^azur^  au  lion  d'or -y  au  lambel  d'argent, 

DE  LANGLADE,  seigneurs  de  Maubec ,  du  Chayla,  etc.  ^  1477- 
1666.  D'argent,  à  3  taux  de  gueules. 

Les  titres  produits  par  cette  famille  ont  été  déclarés  faux  par 
M.  Cherin.  Elle  e«t  du  Gévaudan. 

deLASTIG,  seigneurs  de  la  Vergnette,  de  Bellemure  et  de 
Sieugeac,  1537-1556-1666.  De  gueules^  à  la  fasce  d'argent. 

Cette  maison  portait  originairement  le  nom  de  Bompar.  Elle  le 
conserva  jusqu'à  la  fin  duxiv«  siècle.  Celui  de  Zas/tc,  qu'elle  a  porté 
exclusivement  depuis  cette  époque,  lui  vient  d'un  château  situé 
sur  une  hauteur  à  deux  lieues  de  la  rivière  d'Allier.  C'était  une  fa- 
mille puissante  dans  les  mi^y  xiiie  et  xiy«  siècles.  La  chfttellenle  de 
Lastic  était  une  dépendance  de  la  baronnie  de  Mercœur.  On 
trouve  nombre  de  sujets  de  cette  maison  admis  dans  le  chapitre 
de  Brioude,  depuis  l'année  1161. 

DE  LAUDOUSE  (deLaudoso),  seigneurs  de  la  Borie,  1470-1666. 
De  gueules,  au  rencontre  de  cerf  dor.  ^ 

P.  de  Laudouscy  religieux  de  Tordre  des  frères  mineurs,  fut  té^ 
moin  du  testament  de  Guillaume  de  la  Tour,  prév9t  de  Brioude, 
en  1245. 

Cette  famille  a  donné  plusieurs  chanoines  de  Brioude  depuis 
l'année  1498. 

deLAURIE,  seigneurs  de  la  Valette  et  des  Plas,  137Î-1666. 
D* argent,  à  3  roses  de  gueules. 

Ancienne  famille,  qui  tire  son  9bm  d'june  terre  située  à  une  lieue 
et  demie  de  Massiac  (Cantal). 

DE  LAVANDES,  f>oyez  de  SARTIGES. 

DE  LAYAT,  seigneurs  de  Montaîgnat,  1519.  16  mars  1668.  />'a- 
zur,  au  chevron  dor,  accompagné  de  3  étoiles  du  même. 

Dis  LE0T0IN6  (quelquefois  mais  improprement  de  Léautoing^ 
deLautoin)^  seigneurs  de  Léotoing  et  deMontgon.  Suivant  Audi- 
gier ,  cette  maison  est  une  branche  de  celle  de  Mercœur,  formée  par 
Beraud,  seigneur  de  Léotoing,  terre  qui  fût  un  démembrement  de 
la  baronnie  de  Mercœur  et  qui  depuis  releva'  du  dauphiné  d'Au- 
vergne. Louis  de  Léotoing ,  seigneur  de  Montgon ,  l'un  des  sei- 
gneurs les  plus  braves  de  son  temps,  fut  armé  chevalier  au  siège 
de  Rayonne,  en  1469,  par  le  comte  de  Dunois.  Il  y  a  eu ,  depuis 
Durand  de  IJotoing ,  chanoine  de  Brioude,  en  1200,  beaucoup  de 
membres  de  cette  famiiie  reçus  dans  le  môme  chapitre.  L'faéri- 


NOBILlAlIlE    D  Ai;V£IlGir£.  â3 

tière  de  la  branche  aînée  de  celle  maison^  Louise  de  Léotoing, 
épousa,  en  154i ,  François  de  Cordebceuf,  auquel  elle  porla  la  terre 
de  Montgon.  D'or,  d  3  fasces  de  sable.  La  branche  des  seigneurs 
deCharmensac  et  de  la  Bofie  portait  les  fascet' d'azur.  Elle  exis- 
tait en  1636. 

deLÉRETTE,  seigneurs  du  Poet,  1535-1666.  D'argent,  d  3 
grues  de  sable ^  becquées  et  membrées  de  gueules^  ayant  les  extrémités 
des  ailes  aussi  de  gueules. 

Cette  famille,  qui  avait  pris  son  nom  de  la  terre  de  Lérette ,  si- 
tuée dans  la  paroisse  de  Saint-Diery,  près  Besse,  s'est  établie  dans 
le  Blésois  dans  le  xvii''  siècle. 

DE  LESPINASSE ,  voyez  de  L'ESPmASSE, 

DE  LIGNERAC ,  t3oy6;r  ROBERT  DE  LIGNERAC. 

*  deLIGNAT,  seigneursde  Lignatau  diocèse  de  Glermont.  Cette 
famille  existait  en  1450.  Elle  portait  :  D'argent,  à  la  bande  de  sable^ 
chargée  de  3  coquilles  d*or;  à  la  bordure  du  second  émail, 

de  LIGONDÈS,  seigneurs  dç  Rochefort,  du  Puy,  de  Saint- 
Bonnet  et  de  Châleaubodeau ,  1318>1666.  D^azur,  semé  de  molettes 
d'éperon  d'or*^  au  lion  du  mime,  brochant. 

La  terre  deLigondès,  dont  cette  famille  avait  retenu  son  nom, 
est  située  dans  le  pays  de  Combrailles,  près  de  la  rivière  du  Cher. 

de  LIGONNEZ ,  to»cz  DANTIL. 

*  de  LOBARTÈS  (Raymond) ,  habitait  à  Rochefort  en  USO  - 
D'argent ,  au  lion  d^azur  ;  au  filet  du  même  en  bande. 

DE  LODAN,  seigneurs  de  Dommèse,  1666.  D'azur,  d  la  bande 
d'or  'y  à  la  bordure  denchée  de  gueules. 

*■  DE  LODIÈRES  (Pierre)  habitait  àMallet  en  1450.  De  sable, 
d  la  bande  d'argent,  accostée  de  2  cotices  d'or,  et  accompagnée  au 
2*  quartier  d'une  étoile  d'argent. 

DE  LONGUA,  seigneurs  de  Foumols,  1520-1666.  D'argent,  au 
Uon  de  gueule&,  lampassé,  armé  et  couronné  d'or  ;  à  la  cotice  en 
barre  du  même,  brochante. 

'*'  DE  LOUBEYRAT.  Cette  famille,  qui  s'est  transplantée  dans  le 
Gévaudan  au  xvie  siècle,  avait  pris  son  nom  a'une  terre  située  à 
deut  lieues  de  Riom.  Elle  existe  encore  en  Languedoc.  Parti,  au 
1  dazur,  à  faybepin  d'or,  soutenu  d'un  léopard  lionne  du  même, 
chargé  de  S  étoiles  de  gueules  ;  au  2  d'or,  à  3  rochers  de  gueules. 

*  DE  LA  LOYRE  (Guillaume)  vivant  à  Gibertès  en  1450,  por- 
tait :  D'azur,  à  la  bande  d! argent,  chargée  d'une  rose  de  gueules- 

*  deLUDESSE  (François),  chanoine  de  Brioude,  en  1309,  des- 
cendait de  l'ancienne  famille  des  seigneurs  de  Ludesse,  à  3  lieues 
d'Issoire,  .  r-        i 

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54  NOAILIAIAE    U  AtlVERCNE. 

*  LUGARDE,  terre  sîtaée  dans  le  vicomte  de  Marat ,  possédée, 
en  1229,  par  Maurice  deLugarde. 

*  DB  LUGEAC  Raoul  de  Lugeac,  abbé  de  Brioude,  vivait  en 
d063.  La  terre  4e  Lugeac  n'est  distante  que  de  cinq  quarts  de  lieue 
leBrioude. 

Ces  trois  dernières  hmilles  sont  éteintes  depuis  bien  des  siècles.. 

H 

DB  MAÇON ,  voyez  de  MASCON. 

*  DE  MADIG.  La  chAtellenie  de  Madic  est  située  près  des  com 
Qns  du  Limosin  >  à  une  lieue  de  Bort.  Elle  paraît  avoir  formé  Ta- 
panage  d'une  branche  delà  maison  de  Bort.  B.  de  Madic,  chevalier, 
fut  témoin,  en  1270,  ^ux  articles  du  mariage  projeté  entre  Bertrand^ 
seigneur  de  la  Tour,  et  Tune  des  filles  de  Philippe  de  Montfort, 
seigneur  de  la  Ferté-Aleps  et  de  Castres.  Il  existait  encore  uDe 
branche  de  cette  famille  à  la  Tour  en  1450.  Elle  portait  :  D^or,  au 
sautoir  de  sable;  à  la  bordure  du  même. 

'*'  MADRIAT,  terre  située  à  une  lieue  d'Ardes,  qui  avait  se& 
seigneurs  particuliers  dans  le  xiii^  siècle.  Mathieu  de  Madriat^ 
clerCj,  chancelier  de  Robert  III ,  comte  de  Clermont,  est  nommée 
dans  le  testament  de  ce  prince  de  Tannée  1302. 

*MAFFREY  (Astorg)  habitait  au  Chazes,  près  Langeac,  en  1460. 
li  portait  :  D' argent ^  à  5  rocs  d^échiquier  de  sable;  auUmbel  d^axur. 

DB  lA  MAJORIE,  seigneurs  de  Soursac,  de  Gourdes,  etc.  Cette 
famille,  qui  a  fa,it  preuve,  devant  M.  de  Forti^u  depuis  l$a3».  re- 
monte À  Gérard  de  la  Majorie^  anobli  par  lettres  du  roi  Jean  le  Bod 
du  mois  de  novembre  1350.  D'azur^  à  la  bande  d^or. 

MALET  DB  YAMDEGRE,  famille  anoblie  par  la  charge  de  se- 
crétaire du  roi,  dont  fut  pourvu  Amable  Malet,  le  26  décembre  1555. 
D^azur^  à  la  fasce  d'or,  chargée  de  'à  fleurs  de  pensée  au  naturel^  et 
accompagnée  de  3  mains  d'argent 

Un  événement  affreux  a  réceminent  porté  le  deuil  dans  cette 
famille  et  ému  de  pitié  toute  la  province.  Le  comte  de  Yandègre  ^ 
n'ayant  pu  vaincre  la  résolution  de  ^n  fils  qui,  épris  d'une  jeune 
servante,  voulait  Fépouser,  le  tua  d'un  coup  de  fusil. 

DE  MALRAS,  seigneurs  d'YoUet,  de  Beaulieu ,  etc. ,  1540-1666. 
D^azur,  au  lion  d'argent,  lampassé  et  armé  de  gueules, 

*  DE  MARCENAT,  seigneurs  de  Marcenat  dans  la  vicomte  de 
Murât.  Cette  maison  est  connue  depuis  Astorg  de  Marcenat^  qui^ 
vers  la  fin  du  xi""  siècle,  fit  donation  fl|i  monastère  de  Sainte-Foi  de 
Conques,  de  l'église  de  Saint-Mamet  et  de  Saint-Jean,  en  présence 
de  Bernard  d'Auberoque,  de  Bernard  Rigaud^  etc.  {RecueU  du  pré- 
sident  de  Doaty  Titres  de  V abbaye  de  Conques^  t.  P%  fol.  106,}  Ui^e 

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NOBILUIRB  d'aUTERGSE.  65 

branche  de  cette  ancienne  famille  existait  encore  à  Yodable  en 
l4ôO,  et  portait  :  D^azur,  au  chevron  d'ofj  accompagné  de  3  roses 
du  même, 

DE  MARDOGNE,  voyez  de  BRÉON. 

DE  M ARGALET ,  seigneurs  du  Yernet  et  de  Laval ,  famille 
originaire  de  Provence.  1379-1666.  D'azur^  à  ^croissants  d'ar- 
gent en  paL 

'^  DE  MARILI4AG ,  seigneurs  de  Saint-Genest ,  etc.  Cette  famille, 
qui  a  donné  un  garde  des  sceaux  de  France  en  1624,  et  dont  le 
dernier  fut  tué  à  la  bataille  d^Hochstsedt  en  1704,  descendait  de 
Pierre  Marîllac,  natif  d'Aigueperse,  châtelain  de  Lastic  en  1480. 
Ses  fils,  Guillaume  et  Julien  MariUac  firent  la  fortune  de  leur  fa- 
mille dans  la  gestion  des  finances  des  ducs  de  Bourbon..  D'ar-- 
genty  maçonné  de  sable  de  1  carreaux^  2,  5  e^  2,  celui  du  centre 
chargé  d'un  croissant  de  gueules^  et  les  autres  de  6  merlettes  de  saMe. 

MARIOT  DE  GUIRARD  y  sieurs  de  Saint-Etienne ,  1666. 

*  DE  MARMANHAC,  Pierre  de  Marmanhac ,  damoiseau ,  était 
possessionné  en  la  vicomte  de  Cariât  en  1355.  D'azur^  à  une  main 
émargent  La  terre  de  Marmanhac  est  située  près  d'Aurillac. 

*  MARMIESSE ,  terre  située  à  une  lieue  et  demie  d'Aurillac,  a 
été  le  berceau  d'une  ancienne  famille  qui  existait  encore  au  mi- 
lieu du  XV*  siècle,  a'or^  à  3  fasces  ondées  de  gueules. 

*  DE  MARSAC.  La  dame  de  Marsac  est  nommée  parmi  les 
légataires  de  G.,  comtesse  de  Montferrand^  en  1199.  François  de 
Marsac ,  chevalier^  fut  présent,  en  1249,  à  l'accord  fait  entre  Ar- 
chambaud,  sire  de  Bourbon  et  Robert  Y,  comte  d'Auvergne,  tou- 
chant les  hommages  du  pays  de  Combrailles.  La  terre  de  Marsac 
est  à  une  lieue  ei  demie  d'Ambert. 

DE  MARTRAIN,  seigneurs  de  la  Garde,  famille  originaire  de 
Languedoc,  1021-1666.  D'axur,  à  Vaigle  d'or. 

'^  DE  LA.  MARTRE.  De  sable,  à  ta  bande  ior  accompaanée  de  6 
étoiles  du  même  en  ork.  Cette  famille  existait  encore  en  1450. 

DU  MÀS  DE  LODïNES,  1652-1666.  D'azur^  au  chevron  d^or^  oc- 
compagne  de  3  trèfles  du  même. 

Armand  du  Mas ,  demeurant  à  Yieillebrioude  en  14S0,  portait  : 
d'argent ,  au  lion  de  sable. 

Bernard  du  Mas  fut  témoin ,  en  1369,  aux  articles  du  mariage 
projeté  entre  Marquis  de  Beaufort,  seigneur  de  Cani41ac ,  vi- 
comte de  la  Mothe,  etCatberiûe,  sœur  de  Beraud,  dauphin  d'Au- 
vergne, comte  de  Clermont.  (Voir,  dans  le  u  IV  des  Archives^  la 
liste  des  chanoines  de  Brioude.) 

DE  MASCON,  seigneurs  de  Neuville  et  du  Chéry,  1454-1666. 
De  gueuleSy  d  la  fasce  d'argent^  accompagnée  de  3  étoiles  d'or. 

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56  MOBILlàIRE   DÂUVER&KE. 

Cette  famHle.est  originaire  du  Bourboanais.  tterre  de  Masean, 
chevalier,  seigneur  de  Neuville,  rendit  hommage,  en  1367,  pour 
des  cens  et  le  four  bannal  de  Gannat. 

DK  MASCON,  seigneurs  du  Sauzet,  de  Fredeville,  de  Ludessç  et 
de  la  Martre,  1546-1666.  D'azur,  à  la  bande  â^or.  accompagnée  de 
3  étoiles  du  même,  2  rangées  en  chef  et  1  en  pointe. 

Cette  famille  paraît  êti^e  une  branche  de  la  précédente.  Elle  a 
fait  une  preuve  pour  le  service  militaire  en  1785. 

DE  MASSE,  seigneurs  de  la  Cour,  1556-1666.  D'azur^  à  Varhre 
sec  arraché  d'or;  au  chef  cousu  de  gueules ,  chargé  de  3  croissants 
d'argent. 

Djs  MASSEBEAU,  seigneurs  de  Jarrousez.  Cette  famille  portait 
originairement  le  nom  db  Chaumeil.  Jean  de  Chaumeil^  seigneur 
de  Massebeau,  son  auteur,  fut  anobli  en  1483.  D'azur^  à  3  chevrons 
d'oTj  accompagnés  de  3  croissants  du  même. 

*  MATHAREL ,  seigneurs  de  Lasteyras,  de  la  Marthe,  du  Joux. 
Cette  famiile  a  été  reconnue  noble  par  arrêt  du  31  juillet  1716,  ob- 
tenu par  Antoine  Matharel,  qui ,  antérieurement  à  çët  arrêt,  ne 
prenait  que  la  qualité  de  bourgeois  de  Qermont,  ainsi  que  le 
prouverinseription  qu'il  fit,  en  1698,  de  ses  armoiries  kYjirmorial 
de  la  généralité  de  Riom,  fol.  82,  n^  192.  Claude  Matharel,  son 
frère ,  était  bailli  de  Sauxillanges ,  et  les  Matharel  de  Lasteyras 
étaient  lieutenants  du  bailU  d'Usson.  La  branche  du  Joux  est 
éteinte.  Il  en  existe  une  à  Clermont  et  une  autre  en  Normandie  et 
à  Paris.  Celle-ci ,  maintenue  par  arrêt  du  16  juillet  1668 ,  descend 
d'Augustin  Matharel\  mort  en  1653^  reVêtu  d'une  charge  de  se- 
crétaire du  roi,  dont  il  avait  été  pourvu  le  16  février  1621.  Son  fils, 
Jacques  Matharel,  exerça  aussi  la  môme  charge  (Voy.  VBisioire  dé 
ia  chancellerie  de  France,  par  Tessereau,  1. 1,  p.  331 ,  403,  465, 
477).  On  ne  sait  où  la  Cbenaye-des-Bois  a  puisé  lea  faits  dont  il  a 
composé  la  généalogie  de  cette  famille.  Elle  porte  :  coupé  d'axur 
et  de  gueules,  à  3  losanges  d!or  rangées  sur  h  coupé -^  en  chef  wu 
croix  dorj  accompagnée  de  3  étoiles  du  même,  1  en  chef  et  ^  en 
flancsr 

DE  MATHIEU,  sieurs  delà  Cabanne  et  de  Bardes,  1656.  D^axwr^ 
à  3  bandes  d'argent;  au  chefd^uxur,  chargé  de  3  éUiUes  (for. 

DE  MAURICAUD,  seigneurs,  des  Bessières,  ont  prouvé  4  degrés. 
D'azur,  à  3  gerbes  d^or. 

MAURICE ,  voyez  de  MONTBOISSIER. 

*  DE  MAYET  DE  LA.  VILLATELLE,  seigneurs  de  la  YillateHe,  de 
Colombier,  etc.  Cette  famille  tfa  pas  été  maintenue  en  Auvergne; 
mais,  par  des  preuves  qu'elle  a  faites  pour  les  pages  en  1710 ,  puis 
pour  le  service  militaire  en  1781 ,  on  voit  qu'elle  remonte  à  Jean 
Mayet  qui  vivait  en  1400.  D'or,  à  2  chevrons  de  gueules ,  aca^n^ 
pagnes  ^h  chef  de  2  demi-vols  d'aigle  abaissés  d'azur. 


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NOBÎLUIBE    D  AUVERGNE*  57 

^  DE  MAYMONT  ou  MEYMONT  {d$  Magnomonu),  seigneurs  de 
Maymontetd'Oliergues.  Ces  deux  terres  sont  deux  châtellénies 
peu  distantes  Tune  de  Tautre  et  situées  sur  la  rive  droite  de  la 
Dore,  dans  la  Haute-Auvergne.  Agnon,  qualifié  vicomte  dans 
une  charte  de  l'église  du  Puy  de  l'année  993,  est  considéré  par 
Baluze  comme  Tauteur  de  la  maison  de  Maymont.  Cepen-» 
(lant  la  filiation  n'en  est  bien  connue  que  depuis  Agnon  I  de 
Maymont^  qui  vivait  en  1078  et  1090.  Il  laissa  de  Pétroiylle,  sa 
femme,  Agnon  II  de  Maymont  y  seigneur  d'Oiiergues^  et  Etienne 
deMaymoné,  qui  fUt  marié,  en  1113,  avec  Auxiliande,  fille  de 
Hugues  Dalmas ,  sire  de  Cousan.  Agnon  III,  leur  fils,  fut  seigneur 
de.  Mxxymmt  et  d'Oliergues.  Il  fut  père  d'Agnon  IV  de  Maymont, 
seigneur  d'Oliergues  en  1195  (Voir  t.  V,  la  généalogie  de  Dama$, 
p.  20, 21).  Iselt,  dame  de  Maymont  et  d'Oliergues,  héritière  de  cette 
inaison ,  en  avait  porté  les  biens  en  mariage,  avant  Tannée  1208,  à 
Robert  de  Felay^  dit  de  Clermont.  Agnon  V,  seigneur  d'OKerg^w 
et  de  Maymont  en  1234  et  1249,  leur  fils,  épousa  Béatrixcfe 
Baffie  et  en  eut  Agnon  VI,  dernier  seigneur  û'Olierqvss  et  de 
MaynK)nt  de  cette  seconde  race  .11  n'a  laissé  d'Alix  de  Courcelles  du 
Breuil  que  deux  filles,  qui  partagèrent  le  14  janvier  1276.  Béatrix 
eut  la  châtellenie  d'Oliergues,  et  Iselt  celle  de  Maymont.  La  pre- 
mière épousa  Bertrand  III  de  la  Tour^  et  la  seconde  Guignes  de 
Roussillon.  Les  armoiries  d'Oliergues,  selon  Baluze^  sont  :  de  sablera 
3  molettes  d'éperon  d'argent  Leur  ressemblance  avec  celle  de  Baffie 
est  frappante.  Peut-être  Agnon  VI  avait-il  adopté  Técu  de  sa  mère. 

*  DE  MAZAYES.  Albert  de  Mas^ayeêivii  témoin  d'une  transaction 
passée ,  en  1182 ,  entre  Robert  IV,  conite d'Auvergne,  et  l'abbaye 
de  Saint-Michel  de  la  Cluse ,  en  Piémont.  La  terre  de  Mazayes  est 
située  à  3  lieues  de  Clermont. 

DE  MEALET,  seigneurs  de  Fargues,  de  Bleau,  de  la  Plan- 
che, etc.,  1532-1606.  D'azur,  à  3  étoiles  d'argent  ;  auehefd^or^ 

Cette  ancienne  famille  tire  son  noin  de  la  terre  de  Mealet ,  située 
à  2  lieues  de  Mauriac. 

Aymeri  de  Mealet^  vivant  en  1450,  portait  les  étoiles  d'or  y  c'est- 
à-dire  semblables  au  chef,  et  pour  cri  Mealet. 

*  MËRCŒUR,  ancienne  baronoie  située  à  une  lieue  à  l'ouest  de 
la  ville  d'Ardes  et  à  5  lieues  d'Issoire,  et  dont  relevaient  plusieurs 
autres  petites  villes.  Le  château  de  Mercœur  âtait  une  place  forte 
bfttie  sur  une  éminence.  Il  fut  détruit  par  ordre  du  roi  Charles  IX 
en  1567.  Cette  baronnie  était  possédée  dès  le  ix"*  siècle  par  une 
maison  illustre  et  puissante  qui  a  donné  depuis  lors  nomore  d'é- 
vêques  aux  églises  du  Puy,  de  Clermont  et  de  Mende.  S.  Odilon 
de  MeroBur^  abbé  de  Cluny,  mQrt  h  87  ans,  en  1048,  après  avoir 
institué  la  fête  des  morts  que  l'Église  célèbre  le  lendemain  de  celle 
de  tous  les  saints^  le  bienjieureux  Pierre  de  Mercœur^  fondateur 
de  l'abbaye  d'Obazine,  et  Etienne  de  Mercœur,  abbé  de  la  Chaise- 
Dieu,  mort  eu  odeur  de  sainteté  en  1166,  étaient  de  cette  noble  et 
illustre  famille.  Elle  remontait  à  Ithierl,  seigneur  de  Mercosur^ 


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58  KOBiLiAms  d'auveegvb. 

mentionné  dans  des  chartes  de  895,  906  et  911,  frère  de  Gulfad 
de  Afercœur,  prévôt  de  Brioude  en  937.  Baluze  croit  cette  maison 
descendue  dlthier,  établi  comtebénéficiaire  d' Auvergne  par  Charte* 
magne  en  778.  Elle  s'est  éteinte  dans  la  maison  de  Joigoy  vers  la  Gn 
du  xiii*  siècle.  Mercœur  fut  érigé  en  duché  pairie,  en  1569,  pour 
Nicolas  de  Lorraine,  comte  de  Yaudemont  La  maison  de  Mercœur 
portait  :  de  giieuks^  à  3  fasees  de  vair. 

DE  MEYMONT,  voyez  de  MAYMONT. 

"*-  DE  MEYRAS ,  1514-1666.  Parti ,  au  1  de  gueules ,  à  une  tête 
d'homme  d'argent,  posée  de  front  ;  au  S  d^argeni ,  au  chef  d^axur, 
chargé  de  trois  étoiles  dror^  chacune  soutenue  d'un  croissant  d^ar* 
gent. 

*  DE  MEZEIX  ou  de  Mezet^  seigneurs  de  Mezeix,  de  Dalet  et  de 
Saint-PardouK.  La  terre  de  Mezeix,  dont  cette  famille  a  reçu  son 
nom^  appartenait  au  domaine  des  comtes  d^Auvergne.  Elle  était 
dominéepar  un  château  construit  sur  une  hauteur,  au  bas  de  la- 
quelle coule  l'Allier.  La  justice  appartenait  aux  évêques  de  Gler- 
mont ,  auxquels  les  seigneurs  de  Mezeix  rendaient  hommage. 

Hugues  de  Mezeix  vivait  en  1182.  Cette  famille  était  divisée 
en  plusieurs  branches  dès  le  commencement  du  xvf^  siècle*  Les 
biens  de  la  branche  de  Dalet  sont  passés  dans  la  maison  de  Lan^ 
geac  en  1441,  et  ceux  de  la  branche  de  Saint'Bonnet  dans  la  mat- 
son  de  Murol  peu  après  1409.  La  branche  aînée  des  seigneurs  de 
Mezeix  n'a  fini  que  peu  de  temps  avant  la  recherche.  Fascé  d^or 
et  a  azur  de  4  pièces^  qui  sont  les  armes  de  Dalet.  Jean  de  Mezet^ 
qui  vivait  à  Usson  en  1450,  portait  :  Écarlelé^  aux  1  etAd^or^  aa 
chevron  de  sable  y  accompagné  de  3  roses  de  gueules;  aux  ^  et  S  de 
gueules,  au  gonfalon  d'argent,  qui  est  d'AuVERONE ,  avec  chan- 
gement d'émaux  pour  brisure.  Cimier,  une  tête  de  bœuf. 

deMIREMONT,  seigneurs  d'Enval,  1544-1666.  D'azur,  au  lion 
d'or,  lampassé,  armé,  vilené  et  couronné  de  gueules. 
Heral,  seigneur  de  Miremont  et  d'Enval ,  vivait  en  1285. 

*  DE  MIREMONT ,  seigneurs  de  Miremont ,  près  Mauriac  (Can- 
tal). Aymard,  seigneur  de  Mremon^  vivait  en  1075,  et  Pierre- 
Aymard,  son  fils,  en  1105.  Il  est  fait  mention  de  ce  dernier  dans  la 
chronique  de  Saint  Pierre-le-Vif  de  Sens.  Geraud,  seigneur  de  Mi^ 
remont,  en  1250,  eut  pour  fils  Etienne,  seigneur  de  Miremont  en 
1280.  Cette  ancienne  famille  s'est  éteinte  en  1347,  et  ses  biens 
sont  passés  par  alliance  dai|S  la  maison  de  Saint-Exupéry.  Elle  por* 
tait,  selon  Audigier  :  D'azur,  à  3  miroirs  ronds  d'argent,  bordés 
de  gueules-^  au  chef  d'or. 

"^  DE  MIREMONT,  autre  famille  d'Auvergne  qui  tirait  son  nom 
d'une  terre  située  dans  le  diocèse  de  Clermont  (Puy-de-Dôme), 
et  dans  laquelle  il  y  avait  une  commanderie  de  l'ordre  de  Saint- 
lean  de  Jérusalem.  Oe  cette  famille  était,  en  1450,  Raymond  de 
fifiremmt,  frère  de  Guillaume  de  Miremont,  prieur  de  Sauxillaixges« 


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NOBILIÀIRB   D  AUVERGNE.  69 

Elle  portait  :  éPargeni,  à  3  étoiles  de  gueuks;  au  cr^mmt  du  mimé 
m  cœur. 

Gilbert  de  Miremont^  abbé  de  Pébrac ,  mourut  en  1327. 

II  existe  en  Champagne  une  autre  famille  de  Miremont ,  qui  se 
dit  originaire  d'Auvergne.  Voir  t.  VI  des  Archives^  le  Nobiliaire 
de  Champagne. 

DE  MOLEN  DE  LA  VERNÈDE,  comtes  de  Saint-Poney.  Pierre , 
seigneur  de  Malemprise,  condamné  à  2,000  livres;  Laurent  Fran^ 
çois,  son  fils 9  à  1,000  livres;  Philippe,  sieùr  de  Malemprise,  et 
Jean,  sieur  de  Glamones ,  chacun  à  2,000  livres  ;  Jean ,  seigneur 
d'Auriac,  condamné  à  1,000  livr.  ;  Henri,  sîeur  de  Fressine^t,  con- 
damné à  2,000  livr.;  et  Pierre,  seigneur  de  Cistrières,  à  1 ,000  livr.^ 
dinsi  qu'on  le  voit  aux  folios  13, 14  et  29  de  Félection  de  Brioude 
(registres  de  la  recherche  de  1666),  ont  été  relevés  et  maintenus 
nobles  par  arrêt  du  conseil  d'état  du  6  décembre  1672.  De  sinople, 
d  3  flanchis  d'or.  » 

DE  MOLETTE ,  seigneurs  de  Morangiès,  1481-1666.  D'azur,  au 
cor  de  chasse  d'argent,  Hé  de  gueules,  accompagné  de  3  molettes 
d^éperon  d^or.  Il  y  a  plusieurs  chartes  du  xi«  siècle  sur  cette  mai- 
son dans  le  cartulairede  Sauxillanges.  Ses  auteurs  étaient  vassaux 
des  seigneurs  de  Montboissier. 

Arbert  de  Molette,  abbé  de  la  Chaise-Dieu ,  assista  au  concile  de 
Clermont  eij  1263. 

DE  MONGELAR  :  De  gueules  y  au  cerf  d  argent,  rûmé  d^&r,  pas^ 
sanisur  un  tertre  de  sinople.  Cette  famille  existait  en  i4ôO. 

*MONTAIGU-LE-BLANC,  ou  SUR-CHAMPEIX ,  cbâtellenie 
située  sur  une  éminence  dans  la  Limagne,  et  qui  relevait  de  la  ba- 
ronnie  de  Montgaseon.  Elle  fut  le  berceau  d^une  illustre  famille, 
qui  a  donné  un  grand  maître  de  l'ordre  de  Saint- Jean-de-Jéruaa-t 
lem,  Guérin  de  Montaigu,  é\u^n  1208.  Elle  était  représentée  au 
milieu  du  xu^  siècle  par  Astorg,  seigneur  de  Montaigu,  lequel  se 
rendit  caution  d'un  traité  passé  en  1165,  entre  les  églises  de  Cler^ 
mont  et  de  Montferrand,  par  la  médiation  db  pape  Alexandre  II L 
Marguerite  de  Montaigu ,  héritière  de  cette  maison,  en  porta  les 
biens  vers  le  niilieu  du  xvi*  siècle,  à  François  Ythier,  seigneur  de 
Joran ,  son  mari ,  et  ils  passèrent ,  par  un  autre  mariage,  en  1601, 
dans  la  maison  de  Motier-Champestières.  De  gueules,  au  lion  de 
voir. 

DE  MONTAIGU ,  voyez  AYCEUN- 

'^  DE  MONTAL,  seigneur  de  la  Roquebrou.  Suivant  Audigier, 
cette  maison  descend  de  Durand  d'Auriilàc,  QIs  d*Astorg  d'Auril- 
lac,  seigneur  de  Conros.  Il  épousa  Guillemette,  dame  de  la  Roque- 
brou  ^château  situé  près  de  celui  de  Montai.  Leurs  descendants 
ont  exclusivement  porté  le  nom  de  Montai.  L'héritière  de  cette  fa- 
mille, Rose  de  Montai,  dame  de  la  Roquebrou  et  de  Garbonnières, 

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60  lïOBlLlAl&B   DÀUV£fi<;irE. 

en  porta  les  biens  à  son  mari ,  François  SEtçan^  seigneur  de  Cas- 
telnau,  à  la  condition,  pour  lui  et  sa  postérité,  de  joindre  à  leurs 
nom  et  armes  ceux  de  Montal-laRoquebrou.  Ils  vivaient  en  1610. 
Celte  .maison  portait  ;  D'azur^  à  3  coquilles  â^  argent;  au  chef  d'or, 

'  DE  MONTAL,  seigneurs  de  la  Prade,  del  Teil,  del  Champs,  1472- 
1666>  De  gueuleSf  semé  de  coquilles  d'or. 

*  MONTBOISSIER,  baronnîe  de  la  haute  Auvergne  à  8  lieues 
de  Clermont ,  qui  fut  le  berceau  d'une  des  plus  grandes  familles  de 
cette  province.  Ses  auteurs,  qualiGés  priuces  dans  plusieurs  char- 
tes des  xp  et  xii*  siècles,  portaient  ordinairement  le  nom  de  Mau- 
rice (1).  Pierre  de  Poitiers,  religieui^  de  Tordre  deCluny,  qui  écri- 
vait sa  chronique  du  temps  de  Pierre  Maurice  de  Moniboissiery  sur- 
nommé le  Vénérable,  élu  abbé  et  général  de  cet  ordre  en  1122, 
dit,  eh  parlant  de  ce  saint  personnage,  qu'il  était  issu  d'une  race 
puissante  et  souveraine.  La  branche  atnée  de  Montboissier,  sub- 
stituée, en  1511,  aux  noms  et  armes  de  Beaufort  et  de  CaniUae , 
titrée  marquis  de  Canillac,  comtes  d'Alais,  de  Saint-Georges  et  de 
Cbampeix,  s'est  éteinte  en  1725.  Les  vicomtes  de  la  Motte  et  de 
)a  Roche-Caniilac ,  patrices  romains,  comtes  de  Montboissier- 
Beaufort'GaniUac,  branche  aînée  actueUe,  est-  la  seule  qui  puisse 
continuer  cette  illustre  race,  la  branche  des  comtes  de  Dienne  et 
de  Montboissier  n'étant  plus  représentée,  depuis  1802 ,  que  par 
des  filles.  La  branche  des  marquis  du  Pont-du-Châte^u  a  Gni  en 
1760 ,  celle  des  comtes  de  Lignac  en  1742,  et  celle  des  comtes  de 
Hauterive  vers  la  fin  duxyii®  siècle.  Écarleléy  oux  \  eiA  d'argent^ 
à  la  bande  d'azur^  accompagnée  de  6  roses  de  gueules  en  or  le  ;  qui  est 
DE  Roger  de  Beaufort  *,  aux  2  e^  3  d*azt«r,  au  lévrier  rampant 
^^ argent,  armé  et  colleté  de  gueules,  et  à  la  bordure  crénelée  d'or^ 
qui  est  de  Canillac  ;  sur  le  tout  d^or^  semé  de  croisettes  de  sable, 
au  lion  du  même  y  brochant,  qui  est  de  Montboissier. 

*  DE  MONTCHANSQN.  Cette  famille  existait  à  Mallet,  près 
Saint-Flour,  en  1450.  D'argent,  à  3  étoiles  d'azur;  au  chef  du  même. 

DE  MONTCLAR,  seigneurs  de  Mootbrun,  1479-1666.  D*azur, 
auchefd'or. 

La  terre  de  Montclar,  dont  cette  famille  a  pris  son  nom,  est  une 
ancienne  baronnîe  de  la  Haute  Auvergne,  que  Louis  XIII  érigea  en 
marquisat  pour  la  maison  de  Roquefeuil ,  dans  laquelle  elle  était 
passée.  Astorg  dé  Montclar,  chef  de  cette  noble  famille,  vivait  en 
1109.  Ebles  de  Montclar ^  Gis  de  Pierre,  seigneur  de  Afonictor  et 
d'Almodie  de  la  Valette,  fut  abbé  de  la  Chaise^Dieu ,  et  mourut  en 
1293. 


(4)  Nom  originaire  de  la  Savoie,  où  fat  fondée  la  célèbre  abbaye  de  Saint - 
Maurice,  en  Tbonneur  de  St-Maurice ,  chef  de  la  légion  thébaine  martyriT 
sçe  en  996,  et  dont  lea  comtes  de  Savoie  avaient,  dit*on,  conservé  Tanneau^ 


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NOBILIAIRE   d'AUVERCKE.  61 

*  DE'MONT-p^OR,  de  Monte  aureo^  seigneurs  de  Mbnt-d*Or, 
près  Besse  :  D'argent,  d  3  flanchis  d'azur.  Cette  famille  existait 
en  1450. 

*  DU  MONTEIL,  seigneurs  du  Monleil.  Cette  famille  existait 
à  Blesie  en  1450.  D'argent  y  à  la  bande  d'azur^  chargée  de  3  molettes 
d^  éperon  é^  or,. 

*  MONTFERRAND ,  petite  ville  et  château  situés  à  un  tiers  de 
lieue  de  Glermont,  et  qui  avaient  originairement  le  titre  de  comté. 
G.  comtesse  de  Montferrand,  héritière  de  sa  famille,  en  porta  les 
biens  en  mariage  à  Robert,  dauphin ,  comte  de  Clermont,  dont  les 
descendants  se  sont  qualiQés  comtes  de  Clermont  et  de  Montrer- 
rand  ;  et  comme  dans  la  suite  les  deux  villes,  quoique  toujours 
distinctes.,  se  trouvèrent  cependant  réunies  par  leur  proximité,  celle 
de  Montferrand  emprunta  le  nom  de  Clermont  >  et  fut  appelée 
Clermont' Ferr and,  La  comtesse  G.  de  Montferrand  fit  son  testa- 
ment en  1179.  Elle  portait,  selon  Baluze  :  D'or,  au  griffon  coupé  de 
gueules  et  de  sinople. 

DE  MONTFLEtJRY,  voyez  du  BOST. 

"^  MONTGASGON,  ancien  chftteau  bâti  sur  une  montagne,  dans 
la  haute  Auvergne.  La  baronnie  qui  en  relevait  avait  pour  chef- 
lieu  la  viDe  de  Maringues,  dès  le  w  siècle.  Elle  était  alors  le  do- 
maine d'une  famille  qui  ne  le  cédait  à  nulle  autre  pour  la  n(d)Iesse 
de  ses  alliances. 

Astorg  dé  Mbntgascon  fit  don ,  en  12Û2 ,  à  Tabbaye  de  Chantoin, 
d'un  cens  de  cinq  gaillardes  (petite  nionnoie  de  la  grandeur  d'un 
liard),  à  prendre  sur  les  maisons  de  Rochebrune  et  de  Marrin,  à 
Fextrémité  de  la  ville  de  Clermont.  Son  £ils,  Guillaume  de  Mont- 
gascon,  seigneur  de  Montgascon  et  de  Pontgibaud,  se  rendit  cau- 
tion pour  le  comte  d'Auvergne,  dans  le  traité  quç  fit  ce  prince  avec 
le  roi  saint  Louis,  en  1229.  Il  fut  père  de  Faucon  lo*^  qui,  d.'Isa- 
beau  de  Mèllo,  laissa  Robert ,  seigneur  de  Montgascon  et  de  Pontr 
gibaud,père,  par  Béatrix  de  Beaujeu,  sa  première  femme,  de  Fau- 
con II,  seigneur  de  Montgascon^  marié,  après  1263,  avec Isabeau 
de  Feniadow*  Il  n'en  eut  que  deux  filles  :  Béatrix,  dame  de  Mont- 
gascon, de  Pontgibaud,  etc. ,  porta  ces  terres  en  mariage,  en  1274, 
i  Robert  YI ,  comte  dC Auvergne-,  Mahaut ,  sa  sœur,  fut  mariée 
deux  fois  :  i^  avec  Eudes,  seigneur  de  Tournon  ;  2''  avec  Guillaume 
de  Bourbon,  seigneur  de  Beçay .  De  gueules,  au  chef  de  vair  (1). 

DE  MONTGON ,  voyez  de  CORDEBOEUF. 

*  DE  MONTGRANAT.  Cette  famille  existait  à  Montsuo  »  en 
1450,  et  portait  :  D'azur,  à  la  bande  d'argent,  chargée  de  3  mofettes 
d^éperon  de  sinople* 

(I)  Fàloonll  de  Montgascon^  brisait  en  4264  d^un  chevron  brochant  sur 
le  tout.  C'est  que  probablement  son  père  Tivaît  encore  (Baluze,  Prciit'e*,  p. 

*^*^*  '  Digitizedby  Google 


^2  irOBILlAfRB    d'aCT£RG]IE. 

*  Dk  M0NT6RELEIX.  Astorg  de  Monigrékix  fut  Tun  des 
Beigneurs  auxquels  Jean^  comte  de  Glermont,  dauphin  d^Au ver- 
gue, fit  des  legs  par  son  testament  eu  t340.  La  terre  de  Mont- 
greleix  est  distante  de  4  lieues  d^Ardes. 

DE  MONTMORIN ,  sieurs  de  Laubespin  et  du  Clos,  maintenus 
^n  1656.  De  gueulesy  semé  de  molette  d'éperon  d'argent}  au  lion  du 
même,  brochant. 

Cette  maison,  qui  s'est  éteinte  assez  récemment,  a  eu  une  grande 
existence.  Elle  avait  pris  son  nom  d'une  terre  considérable  située 
^ntre  l'Allier  et  la  Dore,  à  5  lieues  d'Issoire-,  son  château  ,.bftti  sur 
tme  montagne  isolée,  est  nommé  dans  les  anciens  titres^  Mom 
JUauridiy  c  est-à-dire.  Mont  de  Maurice,*  Ce  nom  de  Maurice  porté 
originairement  par  la  maison  de  Montboissier,  et  le  voisinage  des 
châteaux  de  Montmorin  et  de  Montboissier  ont  fait  penser  à  VMbé 
Faydit  et  à  Audigier  que  les  maisons  de  Montmorin  et  de  Mont- 
boissier avaient  une  origine  conunune.  Audigier  cite  un  fait  (t.  i»^ 
p.  76)  qui  fortifie  beaucoup  cette  conjecture.  Lide  de  Montmorin^ 
qu'il  dit  fiis  de  Maurice,  seigneur  de  Montboissier,  fut  présent,  en 
1064,  à  un  jugement  rendu  en  faveur  du  monastère  de  Saint^- 
Bénigne  de  Fructuaria^  par  Pierre  de  Savoie,  marquis  de  Suze 
(6uicbenon,  Hiit.  de  la  maison  de  Savoie.)  Lide  parait  dans  cette 
charte,  ajoute  Audigier,  par  rapport  à  la  terre  qu'il  possédait  dans 
la  Marche  de  Suze.  Or,  il  parait  constant  que»  soit  de  son  chef,  soit 
du  chef  d^Isengarde,  sa  femme,  Hugues  Maurice  Ps  seigneur  de 
Montboissier,  possédait  des  biens  considérables  en  Piémont,  puis- 
qu'ils y  fondèrent,  vers  960,  la  c^èbre  abbaye  de  ^Saint-Michel  de 
ia  Close,  fondation  rappelée  par  une  foule  d'historiens.  Du  Bouchet 
fait  descendre  la  maison  de  Montmorin  d'un  seigneur  nommé  Ca- 
lixte  qui  vivait  sous  Lothaire;  mais  cet  auteur,  ai  hasardeux  sur 
les  origines  des  grandes  familles,  ne  cite  explicitement  aucun  titre 
à  Tappui  de  son  système.  Audigier  tolifie  te  sien  par  plusieurs 
ehartes.  Maurice,  surnommé  Jambage,  seigneurie  Monimarin^ 
fils  de  Lide,  fut  à  la  première  croisade,  en  1096.  A  son  retour,  il 
fit  une  donation ,  en  1114,  au  monastère  de  Sanxillanges,  où  il  fut 
inhumé,  Tannée  suivante,  d'après  le  cartnlahre  de  cette  église. 
Hugues»  seigneur  de  Montmorin  ^  Uenfaiteur  du  monastère  de 
Sauxillanges  en  il 48*  était  son  fils.  ICartul.  de  SauûsiUangfiS^ 
fol.  177.) 

Il  y  a  en  Auvergne  une  fiamiUe  d^Aurtlle^  qui  depuis  peu  se 
surnomme  de  Montmorin.  C'est  un  travers  pour  beaucoup  de  fa- 
milles honorables  que  de  se  substituer  de  leur  chef  aux  plus 
beaux  noms  de  l'histoire,  et  de  croire  qu'elles  les  continuent  parce 
qu'elles  les  ajoutent  aux  leurs.  Les  alliances  les  plus  directes 
ne  sauraient  justifier  de  pareilles  prétentions,  et  c'est  déjà  beau- 
coup, lorsqu'elles  sont  fondées  sur  des  substitutiolEtô  expresses, 
quand  l'opinion  publique  les  ratifie. 

*  MONTORCIER,  famille  de  robe  de  la  ville  de  Clermont.  Fran- 
çois Montorcier^  pourvu  le  16  janvier  1682,  de  l'office  de  conseil- 
ler secrétaire  du  roi,  contrôleur  en  la  chancellerie  près  la  cour  des 


SOBILIAIRE   d'aOVERGHE.  63 

aides  de  Clermont-Ferrand,  a  acquis,  par  l'exercice  de  cette  charge» 
la  noblesse  à  sa  famille,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  Une  an- 
cienne maison  de  Montorcier,  en  Dauphiné,  laquelle  existait  arec 
dislîtiction  dans  les  xiii*",  xiv*  et  xv*  siècles.  D'azur^  au  chevron 
éTor,  accompagné  en  chef  de  ^croissante  d'argent^  et  en  pointe  d^un 
globe  du  même. 

*  DE  MONTREDON,  seigneurs  de  Montrodon.  Cette  terre  est 
située  près  de  la  Mone,  à  3  lieues  de  Clermont-Ferrand.  Louis  de 
Montredon  étjsiit  chaaoine  de  Brioude  en  1361,  et  Jacques  deMontr 
redon  vivait  en  1450.  D'or^  à  la  bande  d'azur, 

'*'  DE  MONTRODÉS.  La  terre  de  Montrodès,  qui  a  donné  son 
nom  à  cette  ancienne  famille,  est  située  à  â  petites  lieues  de  Cler- 
mont-Ferrand. Amblard,  seigneur  de  Montrodès,  chevalier,  vivait 
eo  1389. 

DE  MONTROGNON,  seigneurs  du  Mas,  des  Crottes,  etc.,  1270- 
1666.  D'azur,  à  la  croix  ancrée  d'argent. 

Jean  de  Montrognon,  seigneur  d'Omme,  vivant  en  1330,  avait 
épousé  Catherine,  dame  de  Salvert  (fille  de  Hugues,  seigneur  de 
Salvert),  laquelle  était  veuve  de  lui  en  1336.  Leurs  descendait 
ont  porté  indistinctement  les  noms  de  Salvert  et  de  Montrognon. 

*  DE  MONTSALVY,  seigneurs  de  Montsalvy.  D'argent,  au 
tourteau  de  sable,  à  la  bordure  de  gueules:  Cette  famille  existait  en 
1450.  La  terre*  de  Montsalvy,  dont  elle  avait  pris  son  nom ,  est  si- 
tuée à  5  lieues  d'Aurillac,  près  des  confins  du  Rouergue.  C'était  un 
fief  mouvant  de  la  vicomte  de  Murât. 

DÉ  MONTSERVIER,  seigneurs  de  Félines,  1481-1666.  D'azur, 
au  chevron  d^or^  accompagné  de  3  treffles  du  même. 

Famille  très  ancienne^  qui  a  doiuie  des  chanoines  au  chapitre  de 
Brioude  depuis  1330. 

DE  MONTYALLAT,  seigneurs  de  Miremônt,  de  Momac  et 
de  CoUanges,  1512-1666.  D'azur,  au  chevron  d^or,  accompagné  de 
3  couronnes  de  laurier  fargenl^  liées  chacune  de  4  liens  de  gueuks. 

La  branche  des  seigneurs  de  Tessiëres,  des  Bouliers  et  de  Briode^ 
porte  de  même. 

Le  jchàteau  de  MontvalUt ,  qui  a  donné  le  nom  à  cette  ancienne 
fiBiniUe,  est  situé  sur  une  hauteur,  à  4  lieues  de  Saint-Flour.  Les 
possesseurs  de  ce  chàtealQ  avaient  part  à  la  seigneurie  de  Chaudes- 
aiguës.  Durand  de  mntvallat,  seigneur  du  château  de  Montvallat, 
vivait  en  1223. 

MOREL  DE  LA  COMBE,  sieurs  de  la  Chapelie-sous-Ussan., 
1656.  D'azuTy  à  la  colombe  essorante  d^argent^  accompagnée  de  3 
étoiles  d^or. 

DE  MORBT  DE  MONTARNAL,  barons  de  Pagas,  etc. ,  1328- 
1666.  D'argenty  à  la  hure  de  sanglier  de  sable,  armée  et  allumée  d'ar^  > 


64  INQBlLIÀfliE    D  AUVERGNE» 

gentj  aceamptignée  de  5  jappes  de  raisin  de  gtieules,  2  en  chef  et  3 
en  pointe. 

Cette  maison  est  fort  ancienne;  ses  auteurs  possédaient  le  châ- 
teau de  Muret ,  en  la  cbâtellenie  de  YiUefranche  de  Rouer^ue. 
dans  le  xi*  siècle.  Hugues  de  Moret,  fils  de  Bernard  de  Moret^6i 
deux  donations  au  nionastère  de  Conques,  sous  le  règne  de  Phi- 
lippe 1""  ;  la  seconde,  relative  à  son  alleu  de  Recoules,  fut  souscrite 
par  Austrin  de  Moret,  qui  n'est  point  qualifié  son  frère,  comme  le 
dit  la  Chenaye  des  Bois  (Cartul.  de  Cénques,  t.  l^^  fol.  204,  251). 
La  terre  de  Montarnal  est  entrée  dans  cette  maison  ^.  depuis  136o 
environ,  par  le  mariage  de  Nive,  dame  de  Montarnal»  avec  CUiil- 
laume,  seigneur  de  Moret^  chevalier. 

Je  n'ai  point  trouvé,  dans  le  cartulaire  de  Conques  les  chartes 
de  962  et  Ô90,  dont  parle  la  Chenaye  des  Bois. 

MOTIER  DE  CHAMPETIÉRES,  1534-1666.  De  gueules,  d  h 
bunde  d^OTy  à    la  bordure  de  vair.  Foyez  de  la  FAYETTE . 

DE  MOURICAUD ,  voyez  de  MAURICAUD. 

DE  MOUSTOULAT,  seigneurs  de  Gargnat  et  de  Saint-Hîlaire, 
1542-1666,  Z>«  sabley  à  la  montagne  d'argent,  semée  de  flammes  de 
gueules. 

DE  MURAT  (anciens  vicomtes),  puinés  des  vicomtes  de  Cariât. 
Voyez  la  généalogie  de  cette  maison  et  des  notices  sur  toutes  les 
familles  de  Murât  dans  le  premier  volume  des  Archives  de  la 
noblesse. 

DE  MURAT,  seigneurs  de  Murat-le-Quaire,  deVernines,  de 
Bansat,  1245-1666.  Cette  maison  portait  originairement  le  nom 
ï)£  Crûs.  Losange  d^or  et  d'azur^ 

DE  MURAT,  seigneurs  de  Saint-Genest.  Christophe  de  Marat, 
secrétaire  du  roi,  obtint,  le  1"  mars  1642, les  lettres  de  vétérancé 
de  cette  charge,  équivalentes  à  des  lettres  de  noblesse.  D*azur^  à 
la  tour  donjonnéè  de  Z  pièces  d! argent^  ajourée  et  maçonnée  de  saUe, 

"^  DE  MURAT-LA-GASSE.  La  terre  de  Murat-la-Gasse,  fief  rde^ 
vant  de  la  vicomte  de  Murat^  était  possédée»  en  partie,  en  1240, 
par  Bernard,  co-seigneur  de  Murat-lohGasse.  Jean  de  Mwrat-la- 
Gasse^  dernier  possesseur  connu ,  vivait  en  1450.  Il  pertait  :  De 
gueules,  au  château  donjonné  de  3  pièces  d^argent ,  me^;anné  dt 
sable  (1).  Cimier  :  une  agace  ou  pie.  Cri  :  Mur  AT. 

DE  MURAT,  seigneurs  de  Villeneuve ,  de  Rochemaure,  etc., 
1326-1666.  D'argentn  à  la  bande  de  gueules,  accompagnée  de  6  mer- 
lettes  de  sable  en  orle.  Postérieurement  à  la  recnerche,  cette  an- 
cienne famille,  qui  prétendait  descendre  de  la  maison  des  vicomtes 


(I)  Les  cadets  ajoutaient  5  e^oiVe^  d'argent  en  c^e/pour^l>risurc„et 
OUr  cri  MowtlaUZT.  Digitizedby  VjOOQIC 


^,et  aTAÎmt 

pour  \   '  *' 


deMurat,  en  a  pris  les  armes  pleines.  (Voyez  1. 1  des  ArOtitei  de 
la  Noblesse,  art.  de  Murât ,  p.  18.) 

DE  MURAT,  seigneurs  de  Serre,  de  Montamy,  de  Montfort , 
15S7'1666.  D'argenty  à  la  fasce  de  gtêeules^  accompagnée  de  6  mer- 
leites  de  sable^  3  rangées  en  chef  et  2  posées  2et  1  en  pointe.  C'est  une 
branche  de  la  maison  de  Murat-Rochemaure. 

*  DE  MURAT'CISTRIÈRES.  Cette  famille,  qui  n'était  pai^  comp- 
tée parmi  la  noblesse  d'Auvergne  en  1666,  ayant  exercé  pendant 
six  générations,  sous  le  nom  de  Cistriéres^  l'office  de  bailli,  juge  et 
garde  des  sceaux  de  la  vicomte  de  Murât,  et  se  trouvant  en  pos- 
session de  la  baronnie  du  même  nom,  adopta  non  seulement  ce  nom 
de  Murât,  mais  encore  elle  crût  pouvoir  relever  les  armoiries  des 
anciensvicomtes,  maison  presque  souveraine,  tandis  quesesauteurs 
n'étaient  que  simples  officiers  de  judicature.  Des  lettres  patentes, 
enregistrées  au  parlement  deParis  le  7  septembre  1776,  ont  érigé 
leurs  terres  en  titre  de  vicomte  de  MuraP-Cistriéres.  Et  y oilk  comme 
une  famille  bourgeoise,  qui  n^avait  eu  d'autres  rapports  avec  les 
vicomtes  de  Murât  que  celui  de  rendre  la  justice  à  leurs  vassaux , 
et  de  déchiffrer  et  conserver  leurs  titres,  est  parvenue  à  se  sub- 
stituer jusqu'à  leurs  qualités  féodales  ;  et  en  favorisant  ces  usur- 
pations on  appelait  cels^  faire  revivre  les  grandes  familles!  Si  la 
noblesse  n'avait  pas  été  entraînée  par  la  violence  des  événements, 
elle  eût  infailliblement  succombé  par  l'excès  de  ces  profanations 
ridicules.  La  famille  de  Murat-Cistrières  porte  :  Parti,  au  1  d'azur^ 
à  3  fasces  muraillées  et  crénelées  d* argent,  la  première  de  cinq  cré- 
neaux, la  seconde  de  quatre,  et  la  dernière  de  trois,  celle-^ci  ouverte 
en  porte  ronde  au  milieu^  qui  est  des  vicomtes  de  Murât  ;  au  2 
d*azury  à  un  saint  Michel  d'or,  foulant  aux  pieds  un  démon  enchat-- 
né  du  mêmey  qui  est  de  Cistrieres. 

*  DE  MUROL  {de  Murolio)^  seiffneurs  de  Murol  et  du  Broc,  vi- 
comtes de  la  Rochebriand.  Murol  était  un  château  très  élevé,  chef- 
lieu  de  la  baronnie  du  môme  nom ,  situé  près  de  la  rivière  de  la 
Couse,  à  4  lieues  de  Clermont,  et  dont  relevaient  un  grand  nombre 
de  fiefs.  L'ancienne  maison  de  Murol,  selon  Audigier,  avait  une 
origine  commune  avec  celle  d'Apchon-Gomptor.  Bertrand  de  Mu- 
roi  vivait  en  1196.  Jeanne,  dame  de  Murol  et  du  Chambon ,  héri- 
tière de  cette  maison,  en  porta  les  biens  en  mariage,  en  1455,'à 
Gaspard  d'Estaing,  seigneur  de  Lugarde.  D^or,  à  la,  fasce  ondée 
éCazur. 

*  DE  MURS.  Hugues  de  Murs  fut  présent,  en  1182,  à  une  trans- 
action passée  entre  Robert  lY  ,  comte  d'Auvergne  et  l'abbé  de 
Saint-Michel  de  la  Cluse.  La  terre  de  Murs  est  a  quatre  lieues  et 
demie  de  Brioude. 


DE  NAUCAZE,  seigneurs  de  Boisse,  de  la  Roqu^vigneron,  1490- 

5 


66  MOlILIilÙE   DAUVBftCHE- 

1666.  D*arge$U9  ai*  léopard  de  sMe,  armé  et  allumi  de  gueules,  et 
un  hcBufde  gueules^  accorné^  colleté  et  clarine  d'azur  Vun  $ur  Vau- 
tre-,  au  chef  d'azur^  chargé  dun  navire  équipé  d argent  sur  une  mer 
du  même. 

Cette  famille  possédait  originairement  la  tetre  de  Naucaze  dans 
la  paroissede  Saint- Julien  de  Toursac. 

*  DE  NECHERS,  Pierre  de  Nechers,  damoiseau,  fut  présent,  en 
1288,  à  rhomriiage  rendu  à  l'évoque  de  Clermont  par  Robert  Dau- 
phin pour  les  château  et  Tille  de  Ghamalières.  Nechers  est  une  terre 
située  à  2  lieues  d'Issoire.  (Voir  la  liste  des  chanoines  de  Brioude.) 

*  DE  NEUVE-EGLISE,  seigneurs  de  Neuve-Eglise.  Cette  famille 
existait  encore  en  1598.  D'argent^  d  la  eroicc  aiguisée  de  sc^le^ 
chargée  dune  croix  aiguisée  d'argent. 

*  DE  NEUVILLE,  seigneur  de  Neuville  près  Billom.  Cette  fa- 
mille ancienne  existait  encore  en  1450.  Elle  portait  :  D'azur^  à  la 
croix  échiquetée  de  sable  et  dargent  de  2  tires, 

,  *  DE  NEUVILLE  (GMspard),  qui  vivait  à  Miremont  à  la  même 
époque,  portait  :  De  sable  y  à  la  bande  dargent 

Gilles  de  Neuville,  chevalier,  fut  témoin,  en  1341,  au  traité  de 
mariage  d'Agne  de  la  Tour,  seigneur  d'Oliergues,  avec  Aude  de 
Clermont,  veuve  d'Amahric  de  Narbonne,  seigneur  de  Taleran. 

*  NONETTE,  chatellenie  située  en  Auvergne,  près  de  la  rive 
droite  de  T Allier,  à  7  quarts  de  lieue  dlssoire.  Armand  de  Nonette^ 
seigneur  du  château  de  Nonette,  ût  une  donation  au  prieuré  de 
Sauxlllanges,  vers  Tan  1120,  en  présence  de  Geraud  d'Usson  et 
de  Pons  de  llaval,  ses  vassaux  (c/ten/e5).  Guillaume  de  Nonette  en 
fit  une  autre  du  temps  du  prieur  Robert,  et  souscrite  par  Pons, 
prieur  claustral ,  par  Geraud  de  Bansat  et  sa  femme  Stéphanie- 
(Cartul.  de  Sauxilla/nges,  fol.  240,  241  de  Voriginal»  et  fol.  176  de 
laeopie.) 

*  DE  NOVACELLE,  seigneurs  de  Novacelle,  près  d'Ambert.  Gui 
de  Novacelle  fut  témoin  à  Pacte  d'une  transaction  passée,  au  mois 
de  septembre  1194,  entre  les  Templiers  de  Rodez  et  les  religieux 
de  Bonnecombe.  {Titres  de  cette  abbaye^  vol.  !•%  fol,  144.)  Celte  fa- 
mille existait  encore  à  la  fin  du  XIII"  siècle,  et  parait  être  une 
branche  de  la  maison  de  Montboissier.  (Voir  la  liste  des  chanoines 
dé  Brioutde.) 

DE  NOZIÈRES ,  seigneurs  deNozières,  de  Montai,  etc.,  1336- 
1666.  D'or  à  un  ozîer  arraché  de  sinople, 

Aymon  de  Noziéres  rendit  hommage  en  1300,  pour  un  do- 
maine et  des  droits  qu'il  avait  en  la  paroisse  de  Chastelperron. 


D'OLHAT  (Antoine),  vivait  en  1450,  et  portait  :  D'azur^  au  chef 


KOBIUAIRE    DÀUVERGNfi*  67 

dTor,  <m  lion  de  gueuhs  brochant  iur  le  tout  La  terre  (POlbat  est  si- 
tuée près  d'Aigueperse. 

D'OLI£RGUES<aaciens  seigneurs),  voyez  de  MAYMONT. 

D'OLTBASSAIL  ou  d'OLTRASSALH,  voyez  d'AUTRESSAL. 

*  d'OMME,  Pierre  d'Omme^  chevaliers  vivait  en  1282.  La  terre 
d^Omœe  est  à  une  lieue  et  demie  de  Clermont-Ferrand. 

DES  ONDES,  seigneurs  del  Fraisse,  de  Montanhac,  etc.  1423- 
1 666.  Ecartelé,  aux  l  et  4  de  gtieules^  à  3  faseeê  ondées  d^ argent  ,*  nux 
2  e/  3  d'azur  y  à  la  tour  d'or  y  maçonnée  de  sable. 

D'ORADOURySeîgneurs  d'Authezat,  1327-1666.  De  gueules^  à  la 
croix  de  Toulouse  d*or  (1). 

La  branche  des  seigneurs  dé  la  Perche  ajoute  pour  brisure  une 
étoile  d'or  au  1"  canton. 

Audigier,  t.  III^  p.  42,  admet  la  tradition  qui  fait  descendre  cette 
noble  famille  des  comtes  de  Toulouse,  par  Hugues  de  Toulouse, 
seigneur  de  la  Garde  en  950  et  980^  fils  putné  de  Raimond-Pons, 
c(»nte  de  Toulouse,  et  père  de  Bernard  de  Toulouse,  seigneur  d'Au- 
reze,  de  Sainte-Marie,  de  la  Yidalanche  et  d'Oradoùr^  qui  de  con- 
cert avec  ses  frères  Dieudonné,  Astorg  et  Etienne,  et  Guillemette, 
leur  sœur,  acheta  la  moitié  de  l'église  d'Oradour  d'Amblard , 
Etienne  et  Àstorg  Comptor  d'Apchon  en  lÛlO.  Mais  ailleurs  (p.  163 
verso)  il  prouve  que  le  nom  originaire  de  cette  famille  était  Jac- 
ques. André /surnommé  Jaccfues ,  seigneur  d'Oradour,  vivait  en 
1053,  et  fut  père  de  Geraud  Jacques^  seigneur  d'Oradour  et  de  la 
Yidalanche,  qui  vivait  en  1080.  Celui-ci  eut  pour  fils  Beraud  Jac- 
quesy  seigneur  d'Oradour ,  qui  laissa  Raimond,  seigneur  d'Ora-- 
cfour,  vivant  en  1142,  et  depuis  lequel  cette  fomille  a  toujours 
porté  le  nom  d'Oradour. 

*  d'ORCIVAL,  seigneurs  d'Orcival  au  diocèse  de  Clermont.  Du- 
rand d*Orcival  fut  présent  à  une  donation  faite  à  la  chartreuse  des 
Portes  par  Gui,  comte  d'Auvergne  en  1190.  B.  d'Omua/,  prêtre 
de  l'église  de  Clermont,  vivait  en  1213.  Palliot  décrit  ainsi  les  ar- 
nies  d'Orcival  :  D'azur^  à  une  truite  d'argent  en  bande^  marquetée 
de  «oife,  accompagnée  de  6  étoiles  d^or  en  orle. 

d'OSSANDON,  seigneurs  de  Lolière,  «e  la  Bâtisse,  de  la  Ro- 
che, etc.,  famille  anoblie  pour  services  militaires  par  Henri  lY  en 
1596.  D'or^  au  chevron  d^axur^  accompagné  de  3  (rondelles  du 
même. 


*  PAILLEROLS,  terre  située  à  4  lieues  d'Aurillac.  Hugues  de 
PaUlerolSy  fils  de  feu  Perre  Paillerols,  fit  donation  aux  religieux  de 

, ^  I    ■ . ■■ .   ■■ ■■  '    ■  ■"■>■ 

(l)  Ed  1450,  selon  Guillaame  Rercl,  cette  maison  portait  le  fond  ^ argent 
et  la  croix  d'azur. 


68  KOBILIilRE    d'aUVCRGNE. 

Sfiuxillanges  de  biens  fonds  qui  lui  appartenaient  à  Paillerols  et  i 
la  Bécède.  {Cartulj  de  Sauxillangeiy  fol.  89).  * 

*  DE  PARLAN,  seigneurs  de  Parlan,  au  diocèse  de  Saint- Flour. 
Cette  ancienne  famille  existait  encore  en  1450.  Elle  portait,  sui- 
vant Guillaume  Revel  :  D'argent,  au  lion  léopardé  d'azur. 

'^PASCAL,  Biaise,  écuyer  (c'est  le  célèbre  Pascal),  et  Robert, 
écuyer,  sieur  de  la  Motte,  demeurant  à  Glermont,  ont  élé  mainte- 
nus au  conseil  d'état.  Cette  famille  remplissait  depuis  200  ans  des 
charges  de  robe  et  de  finance.  Elle  descend  de  Jean  Pascal,  mari 
de  Laque  de  BorU  d'une  ancienne  famille  de  Clermont,  avec  la- 

auelle  il  vivait  dans  lelmilieu  de  XVP  siècle.  Etienne  Pascal,  père 
u  célèbre  auteur  des  Lettres  Provinciales,  était  président  à  la  cour 
des  aides  de,  Clermont,  conseiller  d'état  et  intendant  en  Norman- 
die. Il  était  fils  de  Martin  Pascal  trésorier  de  France,  dont  l'é- 
pouse Marguerite  Pascal  d'Ambert  descendait  de  Jean  Pascal, 
anoblie  par  Louis  XI  en  1480.  D'azur,  à  un  agneau  pascal di' or genty 
la  banderole  croisée  de  gtteules. 

DU  PASTURAL»  seigneur  du  Peychier  et  de  la  Bresie,  1502- 
1666.  De  gueules,  à  la  roue  chargent. 

Cette  famille  est  connuedepuis  Bofifard  du  Pastural,  qui  fit  foi 
et  hommage,  en  1333,  à  Marguerite  comtesse  de  Boulogne  et  d'Au- 
vergne Le  fief  du  Pastural  que  possédait  alors  cette  famille  est  si- 
tué près  de  la  Roue. 

• 

*  PAUT,  aliàs  SUD  RE,  seigneurs  de  Montmorand.  Pierre  Paut, 
autrement  Sudre,  seigneur  de  Montmorand,  vivait  en  1346,  et  fut 
père  de  Guillaume  Su4re  ,  cardinal  et  évêque  d'Ostie.  Cette  fa- 
mille s'est  éteinte  vers  1500  dans  une  branche  de  la  maison  de 
Dienne.  D'azur,  à  3  globes  cintrés  d'or,  croisés  d'argent- 

DE  PEGRET,  (François)  écuyer  ,1656. 

dePELAGOT,  ou  de  PELIGOT,  seigneurs  de  la  Rousse,  1527- 
1666.  Ecartelé,  aux  1  et  4  £or,ûla  roie  de  gueules  ;  aux  ^  eti 
échiquetés  d'or  et  d'azur. 

de  ^ELAMOURGUE,  seigneur  du  Pouget  et  de  la  Roqae-Cassa- 
gnouse,  1502-1666.  ù'azur,  au  lion  d^or. 

Diaprés  le  Nobiliaire  a  Auvergne  de  Guillaume  Revel ,  (p.  335) 
François  Pelamourgue,  dit  de  Pradaux,  terre  située  près  d'Issoire, 
vivant  en  1450,  portait  :  D'argent^  à  Fours  en  pied  de  sable,  emmu- 
selé  de  gueules  ;  au  lambel  à  A  pendants  de  sable.  Cimier  :  Tours  de 
l'écu,  issant  du  casque. 

de  PEUNIÈRES  (Jean),  seigneur  de  Saint-Martin,  1656. 

PELISSIER  de  FEUGONDE  (Mathieu),  secrétaire  du  roi  sur 
la  rjésignation  de  Biaise  Pascal  le  5  juin  1666,  mort  en  exercice  de 
cette  charge  en  1666.  D'azur^  au  pélican  ;  d^or  cm^  chef  émargent 
chargé  de  1  mouchetures  de  sable.  ^ Q' '^^^  byi^OOgii 


NOBILIAIRE    D^AUVERGNE.  69 

DB  PÉRUSSE  p*E!SC2ARS»  marqujà  de  Montai  »  baron  de  la  Ro- 
qaebron,  etc.,  1667.  De  gueules^  au  pal  de  vair. 

Ud  généalogiste  moderne  prétend  qae  cette  ancienne  et  iilnstre 
famille  est  ori^naire  d'Italie ,  et  descendue  des  anciens  princes 
souverains  de  Pérousse  *,  qu'elle  s*est  établie  en  France  dans  le 
IX*  siècle,  que  ses  auteurs  se  qualifiaient  vicomtes  de  Pérusse  et 
s'alliaient  aux  maisons  de  Lusignan  en  lOS?»  d'Armagnac,  de  Li- 
moges en  1050,  de  Foix  en  1080,  d'Albret  en  1148  et  de  Couserans. 
,  En  consultant  les  cartuiaires  d'Uzercbe,  du  Yigeois,  de  Saint- 
Etienne,  de  Saint'^Martial  et  de  Saint-Martin  de  Limoges,  la  chro- 
nique d'Ademar  de  Gbabanais  et  les  anciens  monuments  de  la 
Marche  limosine,  j'ai  bien  compté  environ  cent  chartes  où  il  est 
fait  mention  des  auteurs  de  celte  fannlle  jusqu'en  1200,  mais  daqs 
ces  titres  si  nombreux  je  n'ai  rien  vu  qui  pût  conBrmer  l'origine 
italienne  et  les  aUiaoces  précitées,  non  plus  que  le  titre  de  vi- 
comte, que  les  premiers  seigneurs  de  Pérusse  n'ont  jamais  porti&.. 
Le  château  de  Pérusse,  dont  ils  tiiiaient  leur  nom,  est  situé  dans  le 
diocèse  de  Limoges  et  la  mouvance  du  comté  de  Poitou.  Aimeri 
de  Pérusse,  leur  premier  auteur  certain,  fut  témoin^  en  1027,  à  la 
donation  faite  par  Tetsalga  de  Buxeuil,  à  Téglise  cathédrale  de 
Saint-Etienne  de  Limoges  et  à  l'évoque  Jourdain  de  Laron,  de 
l'église  de  Buxeuil,  dépendante  de  son  alleu,  charte  souscrite  par 
Aimeri  de  Rochechouart,  Aimeri  de  Nieul,  Aimeri  de  Péruza  et 
Constant  de  Peiruzia(ï).  Si  quelque  jour  la  maison  d'Escars  est 
curieuse  de  consulter  les  véritables  sources  de  son  histoire,  elle  y 
trouvera  d'amples  compensations  aux  chimères  que  Tignorance  de 
ces  sources  authentiques  ont  fait  trop  légèrement  adopter,  et  qui 
n'ont  pu  aue  jeter  du  doute  sur  l'origine  et  l'ancienneté  d'une  des 
plus  nobles  familles  de  France. 

DE  PESTEILS,  alias  de  PESTELS,  seigneurs  de  Tourne- 
mire  et  de  Lers  1496-1666.  D'argent,  à  la  hande  de  gueules,  ac- 
compagnée de  six  flanchis  du  même. 

Cette  ancienne  famille  portait  originairement  le  nom  de  Belcher. 
Audigier,  t.  III,  p.  84  de  son  Histoire  d'Auvergne,  en  donne  la  gé- 
néalogie dépuis  Aiineri  de  Belcher,  seigneur  de  Pesteils  (château 
qui  dominait  le  village  déPolminiac,  à  2  lieues  d'Aurillac),  et  co- 
seigneur  de  Tournemire  et  de  Fontanges,  lequel  vivait  en  1250. 
C'est  à  partir  de  1400  que  les  auteurs  de  cette  maison  ont  cessé 
de  porter  le  nom  de  Belcher^  pour  ne  prendre  que  celui  de  Pesteils. 
lis  portaient  le  titre  de  baron  de  Pesteils  dès  1450. 

DE  PEUCHAUD,  seigneurs  d'Auzac  et  d'Aubepeyre,  1514-1666. 
D^azur,  au  sautoir  d^or,  cantonné  de  quatre  mouchetures  d^hermine 
d^argent. 

(O  BesljTy  Hist»   des  comtes  de  Poitou  et  ducs  de  Guienne,  p.  985. 

De  Peruza,  de  Perussa  est  le  nom  de  k  maison  dé  Përusse  dans  les  chartes , 
en  latin.  />e  Peiruzia  peut  n'avoir  été  qu'une  yariante.  Cependant  dans  la 
même  charte  cette  diifèrence  semble  indiquer  deux  familles.  Peut-être  Constant 
^taii-il  seigneur  de  la  Peyruse,  d«ns  là  sirerie  ou  principauté  dc^hahanaic. 

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70  IfOBILtAiUB    D'AUYJlIlGnB. 

GoMlaume  d9  P$uàhaud  vivait  à  Vssoii  en  1450. 

BB  PEYRAT  DE  JUGEALS;  vay^z  de  JUGEAIS. 

DU  PEYROUX,  seigneurs  de  Plamont,  1519-1666.  D'argent^  à 
3  chevrons  de  gueulet. 

"  PIERREFORT,  baronnie  située  dans  la  haute  Auvergne^  à  ane 
lieue  de  la  rive  droite  de  la  Trueyre,  à  5  lieues  et  demie  O.  S.  O.  de 
Saint-Flour.  En  1256  Guirbert,  seigneur  de  Pierre fbrt^  fils  de  feu 
Guillaume  et  de  Soubirane^  déclara  tenir  son  château  de  Pierre- 
fort  du  monastère  de  Saint-Flour ,  ordre  de  Cluny.  Jusqu'au  mi- 
lien  de  XIY*  siècle  la  maison  de  Pierrefort  porta  :  un  écu  cTor,  d 
la  bordure  de  gtteules.  A  cette  époque  et  par  suite  d'une  alliance 
avec  l'héritière  de  la  baronnie  de  Ganges  et  de  la  branche  atnée  de 
la  maison  de  Pierre,  elle  en  adopta  le  nom  et  les  armes.  (D'azur,  à 
.la  bande  d^or^  accompagnée  en  chef  d'un  lion  du  même^  lampassé  et 
armé  de  gueules).  La  maison  de  Pierrefort^anges  s'est  fondue 
dans  celle  d'Hérail  en  1508.  (Voir  1. 1  de  cet  ouvrage,  art.  d'He- 
EAIL,  p.  22). 

Guillaume  Revel,  héraut  d'armes,  fol.  34  de  son  armoriai  d'Au- 
vergne, dressé  en  1450,  a  peint  l'écu  de  Louis  de  Pierre  j  baron  de 
Pierrefort  :  Ecarielé^  aux  \eti  d'or^  au  lion  de  gueules  ;  aux  2  ei 
3  dhermincy  à  3  pals  de  gueules, 

DÉ  PINET ,  seigneurs  du  Bouchet  et  de  Ferrât ,  1488-1666. 
D'azur  y  au  chevron  d'or^  accompagné  de  3  roses  du  même. 

DE  PLAIGNES,  seigneurs  de  la  Garde  et  de  Belestat,  1539-1666. 
D'azur  y  au  lévrier  rampant  d  argent- 

Cette  famille  tire  son  nom  d'une  terre  située  dans  la  paroisse  de 
Saint-Martin- Valmeroux.  Elle  était  possédée  en  1279  par  Gil- 
bert de  Plaignes^  damoiseau.  Ses  descendants  ont  formé  plusieurs 
branches.  L'une  d'elles  fut  substituée  par  alliance,  en  1423,  à  la 
maison  de  Saint-Martial  dont  elle  prit  le  noni  et  les  armes. 

'^  DE  PLÉAUX,  seigneurs  de  Pléaux.  La  petite  ville  de  Pléaux. 
située  à  2  lieues  et  demie  de  Mauriac  dans  la  haute  Auvergne,  était 
au  Xlle  siècle  Le  chef  lieu  des  possessions  de  cette  ancienne  fa- 
mille. Pierre,  seigneur  de  Pléaux^  vivait  en  1159.  Raoul,  seigneur 
de  Pléaux,  vivant  en  1250,  fut  père  de  Bernard,  seigneur  de  Pléaux 
en  1272,  dont  la  GUe,  nommée  Sybille,  dame  de  Pléaux^  épousa 
Geraud  Robert  de  Lignerac^  auquel  elle  transmit  ses  droits  sur  la 
terre  de  Pléaux,  dont  ses  oncles  Raoul,  Hugues  et  Pierre  de 
Pléaux,  possédaient  une  partie.  Il  s'est  formé  de  ceux-ci  une  bran- 
che qui  s'est  éteinte  la  dernière  du  nom  dans  celle  de  Grenier 
en  1571. 

DE  POINSSAT,  seigneurs  de  Lanhac,  1527*  1666.  De  gueules,  à 
ipals  retraits  d^or;  au  chef  cousu  d^azur^  chargé  de  3  molettes  ii- 
peron  4^  argent, 

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irOBlU^aB  DAUVEfii&«B«  71 

POISSON,  seigneurs  de  Mardogûe,  de  Cisternes,  de  Duretol. 
Cette  familie  descend  de  Michel  Poisim,  pourvu  d'une  charge 
de  secrétaire  du  roi  le  22  septembre  1653,  charge  dans  laquelle 
il  mourut  en  1658.  D'azur,  au  chevron  d^or,  accompagné  de  S 
étoiles  d*or  en  chef  et  d'un  dauphin  en  pointe^  k  tout  du  même. 

*  DE  POLIGNAC,  vicomtes  de  Polignac,  etc.  J'ai  consacré  une 
notice  étendue  aux  premiers  vicomtes  héréditaires  du  Velay  ou 
de  Polignac  dans  le  t.  VIII  de  V Histoire  de^  Pairs  de  Fr^nc^,  et 
expliqué  comment  la  maison  de  Chalençon  a  été  appelée,  en  1421, 
à  relever  le  nom  et  les  armes  de  cette  race  illustre,  qu*elle  a  eon* 
tinués  jusqu'à  nos  jours.  Je  ne  la  rappelle  ici  que  pour  prévenir 
une  erreur  d'Audigier  qui  qualiBe  vicomtes  de  Brioude,  Armand, 
Éienne  et  Dalmace  de  Polignac,  mentionnés  dans  des  chartes  de 
895,  925  et  934.  Il  n'y  a  jamais  eu  de  vicomtes  de  Brioude.  La 
qualité  de  vicomtes,  portée  par  ces  seigneurs  dans  les  chartes  ci- 
tées, leur  venait  de  la  terre  de  Polignac,  et  non  d'un  oflOce  6u 
d'un  fief  quelconque  attaché  à  l'église  de  Brioude  dont  ils  furent 
bienfaiteurs  et  dont  Dalmace  était  abbé  en  930.  Ailleurs  Audigier 
t.  YI,  p.  32).  appelle  Glodion  (au  lieu  d'Armand),  le  premier  vi- 
comte de  Polignac,  vivant  en  888,  et  sa  femme  Agalmodis.  Ce 
qu'il  dit  pour  expliquer  l'origine  de  ces  premiers  vicomtes  en  les 
rattachant  aux  Apollinaires  a  été  depuis  longtemps  victorieuse** 
ment  refuté  par  le  P.  Sirmond,  et  surtout  par  les  chartes  où  lés 
noms  latins  des  deux  familles  n'ont  pas  1^  moir^dre  analogie. 
Fasçé  d'argent  et  de  gueules. 

DE  PONCEAUX,  seigneurs  du  Clos,  1495-1666.  De  gueules^  nu 
fer  de  lance  d argent,  accompagné  en  chefd^une  hure  de  sanglier^  et 
en  flancs  de  2  croissantSy  le  tout  du  même,      » 

DE  PONS,  seigneurs  de  Bar  et  de  la  Grange,  1501-1666.  Écar- 
télé,  aux  1  et  Aie  gueules,  à  3  fasces  d^or;  aux  %et  S  d'azur  y  au 
chevron  d!or,  accompagné  de  ^pommes  du  même. 

DE  PONS,  seigneurs.de  Rochelis,  de  la  tligaudie,  etc*,  branche 
de  la  famille  qui  précède.  De  gueules,  à  3  fasces  d'or. 

On  trouve,  sous  le  nom  de  Pons,  de  nombreuses  admissions  dans 
te  chapitre  de  Brioude,  depuis  116}. 

DE  PONSONNAILLES,  alias  de  GÏBIIZOLLES,  vogex  pE  GRI- 
ZOLLES. 

DB  PONTEAU  (Annet^Gharies),  écuyer,  seigneur  d'Aucipont. 
1656. 

*  PONTGIBAUD.  Petite  ville  et  ancienne  baronnie  sur  la 
Sioule,  à  4  lieues  de  Clermont.  Elle  relevait  des  dauphins  d'Au- 
vergne. Gilbert,  seigneur  de  Pontgibaud,  est  nommé  dans  une 
charte  de  Durand ,  évoque  de  Clermont,  en  faveur  de  l'abbaye  de 
Gluny,  vers  Pan  1080.  La  branche  atnée  de  cette  maison  a  porté 

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li  MOBILIAIRB   d'auVERGUB. 

par  alliance  la  terre  de  Pontgibaud  dans  la  maisoo  de  Montgascoa, 
vers  la  fin  du  xu*  siècle.  Une  autre  branche  existait,  vers  I37ô,'en 
Pierre  de  Pontgibaud^  seigneur  de  Luziihat  et  de  Yandègre.  De 
gueulesy  ù  2  itoni  léopardés  d^or. 

DU  POUCET ,  seigneurs  des  Fosses  et  de  Villars,  1542-1666.  De 
iinopk,  au  palmier  arraché  d*or.,  accosté  de  2  lions  affrontés  du 
mime  ;  au  chef  d'argent^  chargé  de  3  étoiles  d'azur. 

POUTRE  (Sébastien),  sieur  de  Laubinet,  1656. 

DB  POUZOLS,  seigneurs  deCarbonnat,  U75-1666.  D'azur,  au 
lion  d^or;  au  chef  cousu  de  gueules^  chargé  dune  fleur  de  lys  dor 
entre  2  coçuUlès  aargent. 

DB  PRADES ,  voyez  RICHARD. 

DU  PRAT,  seigneurs  des  Cornets,  1652-1666.  D'or,  à  la  fasce  de 
$Mey  accompagnée  de  3  tiercefeu%lles,de  sinovk. 

La  généalogie  de  cette  (amiiie  est  rapportée  dans  le  yi«  volume 
de9  Archives  de  la  Noblesse. 

DE  PRATLAT,  seigneurs  de  Puechmèje,  15(52-1666.  D'argent  y 
au  chevron  de  gueules^  accompagné  de  3  étoiles  dazur- 
•  La  branche  (les  seigneurs  de  Saint-Yictour  et  de  Gorsse  a  prouvé 
depuis  1542. 

*  DE  PRONDINES.  B.  de  Prondines  vivait  en  1S73.  Arbert  de 
Prondimsj  damoiseau,  fut  témoin  au  testament  d'Ame  Dauphin, 
seigneur  de  Rochefort,  en  1355.  Nicolas  de  ProndineSy  vivant  en 
1450,  portait:  Écartelé,  au  1  d'argent ,  au  chevron  dazur^  accom- 
pagné en  chef  de  2  étoiles  de  sable ^  et  en  pointe  dune  houssette  du 
même;  aux  2  et  S  de  j/ueules^  à  2  fasces  dargenty  frettées  d^azur; 
a»  4  d'azur^  à  la  tour  dor>  La  branche  atnée  de  cette  famille  avait 
fini  dans  Marguerite,  dame  de  Prondines^  terre  située  à  3  lieues 
de  Pontgibaud,  qu'elle  porta  en  mariage,  vers  14G0,  à  Guillaume 
de  Chasius. 

DE  PROVENQUIÈRES,  seigneurs  de  Bertiers,  de  Saint-Martial 
et  de  la  ville  de  Chaudes-Aiguës  en  partie,  1^31*1666.  D^azur^  à 
2  branches  de  pervenche  dor^  enlacées  en  couronne. 

Le  nom  de  cette  famille  s'écrivait  anciennement  de  Prévenquières. 
C'est  celui  d'un  château  mouvant  de  la  baronnie  de  Séverac,  ea 
Rouergue,  et  que  possédait  Rodolphe  de  PrévenquiéreSy  qui  fut  pré- 
sent, en  1263,  à  une  transaction  passée  entre  Gaillard,  abbe  de 
Silvanès,  et  Flore  (Fleur),  religieuse  du  monastère  de  Saint-Semin 
de  Rodez  (Rec.  de  Doat^  t.  132,  fol.  292,  294). 

DE  PUEL,  seigneurs  de  Yillaret,  du  Besset  et  d'EscouflTour, 
1450*1666.  D'argent ,  au  laurier  de  sinople. 

*  DU  PUY.  Perrin  du  Puy,  qui  habitait  à  Montpensier  en  1450, 
portait  :  D'or  y  à  3  molettes  d  éperon  de  gueules. 


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KOBILUIRE   bAtJVEBGNE.  7  à 

DO  PUT  DE  GURIÉRES,  (mtfait  preuve  de  5  degrés,  1666.  Par- 
ti, au  1  (Tajsur,  à  3  têtes  de  lion  arrachéee  d'or:  au  2  d'azur,  au  che- 
vron X argent,  accompagné  de  3  croissante  dor. 

Antoine  du  Puy,  écuyer,  seigneur  du  Puy  et  de  CbabreughoL 
était  chancelier  et  garde  du  scel  royal  en  la  chancellerie  de  Monl- 
ferrand,  en  1472. 

DU  PUT  DE  ROÙSSON,  1524-1666.  D'azur  y  au  chevron  d'ar- 
gent ,  accompagné  de  3  croissants  d'or. 
C'est  une  branche  de  la  famille  qui  précède. 


DE  LA  QUEUILLE,  marquis  de  Châteaugay,  1449-1666.  De 
sable ,  à  la  croix  denchée  d'or. 
Aimoin  de  la  QueuUle  était  abbé  de  la  Chaise-Dieu  en  1303. 

«oye^  ROCHEFORT. 


DE  LA  RAFFINIE ,  seigneurs  de  la  Jourdanie,  1504-1666.  D'ar- 
gent,  à  2  raves  de  sinople  en  pal 

*  DE  RANDANS.  La  terre  de  Randans  est  située  à  2  lieues  et 
demie d'Aigueperse.  Pierre  de  Randans  fut  fidéjusseur,  avec  Artbert 
deSoléchas,  d'une  donation  faite  au  monastère  de  Sauxillanges , 
du  temps  de  saint  Odilon,  abbé  de  Cluny,  par  un  seigneur  nommé 
Hélie,  vers  Tan  1030  (Cart.  de  SauxUlanges,  fol.  114).  Baudouin 
de  Randans  fut  présent  à  Thommage  lige  fait  en  1208  à  Robert  dQ 
Clermont,  seigneur  d'Oliergues,  par  Guillaume  et  Bernard  de 
Joux  y  frères,  et  Pons  et  Anselme  de  Joux. 

DE  RAVEL ,  seigneurs  de  Ferreirolles,  1532-1666.  D'azur,  à  7 
étoiles  d'or,  posées  4  et  3,  et  deux  croissants  d'argent,  Vun'en  chef  et 
Vautre  enpotnte. 

*  REHES  DE  SAMPIGNY,  seigneurs  d'Issoncourt,  d'EfiSat,  d'Ol- 
bat,  etc.  Cette  famille  n'est  établie  en  Auvergne  que  depuis  1728, 
époque  à  laquelle  elle  a  acheté  du  duc  d'Orléans  le  marquisat  d'Ef- 
fiat  Elle  est  originaire  de  Lorraine,  et  son  premier  titre  nobiliaire 
est  un  diplôme  du  duc  Charles  lY,  du  27  octobre  1661  (1),  conHrmé 

^1^  Ce  diplôme  fut  accordé  à  Jean  Rehès  assesseur  au  bailliage  de  Saint- 
MÎDiel.  On  a  imprime  la  liste  générale  des  nobles  de  ce  bailliage  conToqués 
pour  la  rédaction  et  la  publication  des  coutumes  les  S  8  octobre  1571  et  37  sep- 
tembre 1 607  y  et  la  famille  Rehés  n^  figure  point,  ni  même  parmi  les  notables 
du  tiers  état.  Cependant  le  diplôme  de  1661  la  £siit  remontera  [Nicolas Rebés, 
TÎyant  en  1559^  et  quali£é  lieutenant-colonel  de  cavalerie  un  siècle  ayant 
l'institution  de  ce  grade.  Une  pareille  énonciation  suffît  pour  faire  apprécier  le 
degré  de  confiance  que  méritent  généralement  toutes  les  lettres  récognitives  de 
noblesse  délivrées  par  les -ducs  de  Lorraine.  Les  besoins  d'état  leur  faisaient' 
faire  argent  de  tout,  de  lanoblesse,  de  l'ancienneté  comme  des  titres.  Aussi  ces 
princes  ont-ils  créé  plus  de  nobles  en  S  00  ans,  que  les  rois  de  France  eu  â  siècles. 

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par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XY,  du  mois  d'août  17i4.  Elle  a 
dû  son  élévation  à  des  alliances  et  des  charges  de  fortune,  et  uar- 
iiculièrement  à  Louis  Ignace  Rehès,  qui  fut  surintendant  des  fi- 
nances du  prince  de  Vaudémont,  et  conseiller  d'état  du  duo  Léo- 
pold ,  par  brevet  du  29  avril  1708.  Il  fut  créé  oomte  de  Sampigny, 
par  le  même  prince,  le  19  juin  1712,  et  en  obtint  la  conMnutaUon 
au  nom  de  Rehês  en  celui  de  Sampigny,  par  lettre  du  17  février 
1717,  Cette  famille  subsiste  en  plusieurs  branches  et  porte  :  De 
gueules,  au  sautoir  d'argent. 

DE  RETZDEBRESSCfLLES,  seigneurs  de  la  Bessière  et  du 

.Crouzet,  1526-1666.  EearteU,  aux!  et  A  d^azur,  au  chevron d^ùr, 

^compagne  en  chef  de  2  étoiles  du  même,  etenpoin$e  d^une  épée 

^argent ,  la  garde  en  haut ,  qui  est  de  Retz  ;  au2et^  d!azur,  à  la 

fasce  haussée  d'argent^  qui  est  de  Bressolles. 

La  généalo^e  de  cette  ancienne  famille  est  insérée  dans  le  t.  m 
des  Archives  de  la  Noblesse. 

de  REYNAUD,  seigneurs  du  Grippel,  de  Monts,  dlssards,  etc., 
1491-1667.  D*azur^  au  lion  d^urgent^  lampassé  eParmédegueules.  La 
branche  des  Seigneurs  de  Paternaud  a  prouvé  6  générations,  à 
partir  de  1632. 

Moréri  fait  mention  d'un  Guillaume  Rainaud  d'Auvergne,  qui 
était  prieur  de  Valbonne  lorsqu'il  fut  élu  général  des  Chartreux , 
en  1367. 

Alain  Chartier,  dans  son  Histoire  de  Charles  ni,  le  Laboureur 
et  Audigier,  font  mention  d'un  autre  Guillaume  Reyneaud,  gentil- 
homme de  la  province  d'Auvergne,  lequel,  ayant  contraint  le  comte 
A  ^!^^^^^  ^®.  '"*  rendre  son  épée  à  la  prise  de  Gergeau  (1429).  Ce 
général  anglais  l'arma  chevalier  sur  le  pont  dé  cette  ville,  pour 
qu'il  ne  fût  pas  dit  qu'il  eût  été  £ait  prisonnier  par  un  simple 
ecuyer. 

DE  L.4  REYNERIE ,  seigneurs  del'Isle,  de  la  Bessière,  etc.,  1623- 
1666.  -D'aittf,  au  lion  X or,  lampassé^  armé,  couronné  et  vilené  de 
gueules,  accompagné  de  3  étoiles  du  second  émail 

(Voir  sur  cette  ancienne  famille  la  liste  des  chanoines  de 
Brioude.) 

*  DE  LA  RIBE  (Jean),  vivant  en  4450,  portait  :  D'azur,  m  crois- 
safU  d'argent,  accompagné  de  5  molettes  d'éperon  du  même. 

Cette  falmille  existait  en  1503. 

*  DE  RïBEYRE.  Cette  famille  est  connqe  dans  la  haute  bour- 
geoisie de  Clermont  depuis  Antoine /Ît6cyre,  qui  vivait  en  1441. 
Déjà,  en  1291,  un  Guillaume  iîîfteyre  faisait  partie  du  clergé  de 
l'église  de  Clermont.  La  postérité  d'Antoine  s'esft  divisée  çn  deux 
branches.  L'aînée,  celle  des  seigneurs  de  Fontenilles,  de  Lezoux 
et  de  Saint-Sandoux,  n'est  point  sortie  de  sa  condition  originaire. 
Celle  des  seignours  d'Omme  (ou  d'Omps)  et  du  Crest  s'est  anoblie 
en  la  personne  d*Anloine  de  Ribeyre,  reçu  conseilla  au  parlement 

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IVOBILIAIRB    D'AUVfiPGME.  76 

de  Park  le  36inai  1657,  mettre  des  requêtes  en  1667,  intendant  de 
Limoges  en  1671,  pais  de  Touràine  en  1672,  lieutenant  civil  au 
châtelet  de  Paris  le  30  avril  1674^  conseiller  d'honneur  au  par- 
lement de  Paris  en  1679,  conseiller  d'état  en  1683,  et  enGn  inten- 
dant de  Poitou  en  1689,  décédé  le  7  octobre  1711.  D'azur^  à  là 
fasce  ondée  d'argent,  accompagnée  de  3  canettes  du  méme^  becquées 
et  membrées  de  gueules, 

DE  RIBIËR,  seigneurs  de  Ramenet,  1Ô4M666.  De  gueules,  où, 
lévrier  rampant  d'argent,  colleté  d'or;  au  chefcouêu  d'azur,  chargé 
de  3  étoiles  d'or, 

La  branche  de  Ribier,  seigneurs  de  Lavaur  et  de  Laire,  a  fait 
preuve  de  6  générations,  depuis  1511.  Elle  possédait  le  château 
de  Lavaur,  dès  1269,  époque  à  laquelle  vivait  Jean  et  Durand  de 
Ribier.    : 

RICHARD  DB  PRADES.  (Claude  et  Balthazard)  seigneurs  de 
Vernes,  1656.  De  sable,  à  la  croix  ancrée  d'argent. 

DE  LA  RICHARDIEde  BESSE,  1523-1666.  Pc  gueules,  à  la 
bande  d'argent,  chargée  de  3  étoiles  de  sable,  Écartelé  de  Bessb* 
(voir  p.  17) 

deRIGAIL^  ou  de  RIGAL,  seigneurs  deFavevrolles,  1548- 
1666.  Parti,  au  \  dazur,  à  la  fatce  d'or,  charge  aune  canette  â% 
sable,  becquée  et  membrée  de  gueules;  au  2  p'Apchier. 

DE  RIGAUD ,  seigneurs  de  Marenge,  de  Bcaufort ,  etc.,  famille 
de  robe  du  présidial  de  Riom.  D'argent,  à  3  têtes  de  maure  de 
sable,  tortillées  du  champ, 

deRILLAG,  seigneurs  de  Nozières,  de  Saint-Paul,  de,  Saint- 
Martin  ,  1343-1666.  D'argent  j  à  7  vergettes  de  gueules. 

La  terre  de  Riliac,  berceau  de  cette  ancienne  famille,  est  située 
à  trois  quarts  de  lieue  de  Langeac. 

DE  RIOLS,  seigneurs  de  Lestremolèdes ,  famille  originaire  du 
Languedoc,  1498-1666;  D'azur,  à  2  étoiles  d or,  et  1  croissant 
du  même  en  pointe, 

DE  RIOM,  seigneurs  de  Proulhat,  1499-1666.  D'azur,  à  S  étoiles 
d'or.  (1).  Guillaume  Revel  fait  mettion  de  cette  ancienne  famille 
dans  son  Jrmoriald'Juvergne^  dressé  en  1450  (p.  54). 

*  DE  RIOM.  Ponset  de  Riom,  qui  vivait  à  Tesson  en  1450,  por- 
tait :  D'argent  i  au  lion  de  gtieuks, 

Jean  de  Riom  fut  témoin  d'une  donation  faite  ij  la  chartreuse  des 
Porteis,  en  1 190,  par  Gui ,  comte  d'Auvergne. 


(4). Jean  de  Riom,  seigneur  deChazelles,  paroisse  dç  Cbazelle^,  a  dénie  Ja 
qualité  d'ëcuyer  en  1666  (fol,  460  de  Brioude). 

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'l^  KOBILUlRB    DAUVE&GAE. 

Hugues  de  Rùm,  seigneur  de  Riom  en  McMitagnes,  près  Bort, 
vivait  en  1210. 

ROBERT  DE  LIGNERAC ,  seigneurs  de  Pléaux,  du  Bessein, 
de  Bazanet,  de  Saint-Quentin ,  etc. ,  1427-1666.  D'argeni,  à  3  pals 
de  gueules. 

La  terre  de  Pléaux  est  entrée  dans  cette  maii»on  en  1244 ,  épo- 
que du  mariage  de  Sibylle^  dame  de  Pléaux ,  avec  Géraud  Roberty 
seigneur  de  Montignac,  fils  d*Aimeri  Robert  y  seigneur  de  Monti- 
gnac,  en  Quercy ,  qui  vivait  en  1230. 

*DE  Lk  ROCHE  ^  seigneurs  de  Ghâteauneuf  et  de  Tournoëile. 
Suivant  Audigier»  la  terre  de  Tournoëile,  située  au-dessus  de 
Riom,  et  qui  avait  appartenu  d'abord  à  la  maison  de  Dampierre, 
fut  donnée  par  le  roi  saint  Louis  à  Hugues  de  la  Roche.  Cette  ver- 
sion ruine  complètement  le  système  de  l'abbé  d'Estrées,  qui,  pour 
faire  de  cette  maison  de  la  Roche  une  branche  de  celle  de  la  Roche- 
Aymon,  ne  remonte  pas  au-delà  du  règne  de  Gharles-le-Bel,  et  lui 
donne  bien  gratuitement  pour  auteur  Hugues  de  Char  en  Com- 
brailles  qu'il  suppose  avoir  été  père  de  Hugues  de  la  Roche^  au- 
teur certain  de  cette  famille,  marié  avec  Dauphine  Rogier^  sœur 
germaine  du  pape  Grégoire  XI,  et  nièce  du  pape  Clément  VI,  qui 
nomma  Hugues  de  la  Roche  maréchal  de  sa  cour  et  gouverneur  .du 
comté  Yenaissin.  En  13^5,  il  acquit  d'Aimar  de  Maumont  les  droits 
•uMl  avait  sur  les  terres  de  Saint-Gervais  et  de  Ghâteauneuf.  L'abbé 
a'Bstrées  pense  que  ce  fut  lui  qui  acheta  le  château  de  Tournoëile, 
mais  il  n'en  donne  aucune  preuve.  Nicolas  de  la  Roche ,  seigneur 
de  Ghâteauneuf,  Tournêlle,  Yolvic,  Gébazat,  Saint-Gervâis,  Mi^ 
remoht ,  est  ainsi  qualifié  dans  un  aveu  et  dénombrement  qu'il 
rendit  au  duc  de  Berry  et  d'Auvergne  le  1*"'  août  1403.  En  décla- 
rant tenir  de  ce  prince  toutes  les  terres  dont  il  était  possesseur,  il 
en  excepte.celle  de  la  Roche,  en  Limosin.  L'abbé  d'E3trées,  qui 
voulait  a  toute  force  que  ce  maréchal  de  la  cour  de  Rome  fût  de 
la  maison  de  la  Roche- Aymon ,  a  fait  les  efforts  les  plus  puérils 
pour  atténuer  le  témoignage  de  cet  acte  de  1403.  Il  est  constant  que 
la  maison  de  la  Roche,  dont  les  armes  diffèrent  totalement  de  celles 
de  la  Roche-Aymon ,  possédait  une  terre  de  son  nom  en  Limosin. 
Et  il  est  d'autant  plus  probable  qu^elle  tirait  son  origine  de  cette 
province,  que  sa  première  alliance  connue  est  avec  les  Rogier  de 
Beaufort ,  également  du  Limosin.  Une  preuve  testimoniale  de  no- 
blesse, faite  en  1612,  atteste  que  les  seigneurs  de  la  Roche  et  de 
Tournoëile  avaient  une  origine  commune  avec  la  maison  de  Ro- 
chechouart.  Cette  opinion,  combattue  par  l'abbé  d'Estrées,  a  du 
moins  le  mérite  de  se  justifier  pai^  une  analogie  presque  complète 
des  armoiries,  les  seigneurs  de  la  Roche-Toumoëlle  portant  un 
écu  fascé  onde  de, gueules  et  d* argent.  Mais  alors  il  faut  admettre 
qu'un  cadet  de  Rochechouart  est  passé  en  Limosin ,  et  y  possédait 
une  terre  de  la  Roche  distincte  de  celle  de  Rochechouart.  Cette 
famille  s'était  subdivisée  en  trois  branches.  Les  seigneurs  de 
Tournoëile  et  de  Miremont  se  sont  éteints  en  1509  dans  la  mai* 
son  d'Albon.  Les  seigneurs  de  Ghâteauneuf  ont  fiqiT^  Jt$ô5,  et 


d'auvercwe.  77 

leurs  biens  sont  passés  dans  les  maisons  de  Montmorin  et  de  Ro- 
ôhefort-Salyert.  Enfln  Anne  de  la  Roche,  héritière  de  la  branche 
"®|  seigneurs  de  Cisterhes  et  de  Merdogne  en  porta  les  biens,  en 
1564,  dans  la  maison  de  Langeac. 

DE  LA  ROCHE ,  seigneurs  du  Rouzet,  de  Giat,  etc.  1611-1667. 
D  azur,  à  3  bandes  d'or  (1). 

DE  LA  ROCHEBRIANT,  seigneurs  de  la  Chau,  de  Lachenal, 
de  Bonneuil,  de  Lavau,  d'Estroussat  et  de  Saint  Didier,  1669- 
1666.  Ecartelé  d'or  et  d'azur. 

Briant  (fe  la  Roche,  chevalier,  épousa,  en  13o4,  Dauphine^  dame 
du  Broc ,  veuve  de  Louis  II  de  Beaujeu^  seigneur  de  Montferrand. 

Bertrand ,  vicomte  de  la  Rochebriant ,  seigneur  du  Broc,  vivait 
en  1360;  et  Jean,  vicomte  de  la  Rochebriant ,  chevalier,  son  fils,€a 
1367.  Ce  dernier,  chef  de  la  branche  aînée,  étant  mort  sans  en-* 
fants,  ses  biens  passèrent  dans  la  maison  de  Murols. 

*  DE  ROCHE-d'ÀGOUX,  de  Rupe  Dagulphi.  Cette  ancienne  fa- 
mille avait  pris  son  nom  ()'un  château  situé  à  2  lieues  d'Auzance. 
François  de  Roche  d'Agouxyivmten  1169.  Sa  postérité  existait 
encore  en  1460.  D^azur,  au  lion  échiqueté  dCor  et  de  gueules. 

DE  ROCHEDRAGON ,  seigneurs  de  Perdichat,  1542-1666.  D'à- 
zur,  au  lion  d'or^  lampassé,  armé  et  couronné  de  gueules. 

DE  LA  ROCHE,  seigneurs  de  la  Garde,  1666. 

*  DE  ROCHEFORT,  seigneurs  d'Aurouse,  d'Aurièresde  Saillans, 
de  Moissac,  etc.  D.  Goll  pense  que  cette  ancienne  famille  est  une 
branche  putnée  de  la  maison  de  Murât  de  Cros,  dont  elle  portait 
les  armés  (brisées  d'une  bordure),  et  possédait  lé  château  (Murât 
le  Quaire)  dans  le  xiir  siècle.  Aymon  de  Roche  fort  seigneur  de  la 
Queuille  déclara,  en  1245,  tenir  en  flef  du  dauphin  d'Auvergne 
tout  ce  qu'il  possédait  dans  la  châtellenie  de  Rochefort,  située  à 
cinq  lieues  de  Clermont.  Aymon  eut  plusieurs  Qls.  La  postérité  de 
l'aîné  s'est  éteinte  dans  le  xv<^  siècle.  Bertrand  de  Roche  fort ,  le 
putné,  eut  en  apanage  la  terre  de  la  Queuille,  dont  sa  postérité  prit 
le  nom.  royez  de  la  Queuille.  La  maison  de  Rochefort  a  donné 
un  grand  nombre  de  chanoines  au  chapitre  de  Brioude.  Losange 
d'or  et  d^azur;  à  la  bordure  de  gueules. 

*  de  rochefort  (Guillaume  H  Philibert),  seigneurs  de  Saint- 
Marcel,  vivaient  en  1460,  et  portaient  :i^asc^  iCoret  de  gueules;  au 
lambel  de  sable.  Pour  cinâier,  un  sauvage  portant  sa  massue,  et 
pour  cri  :  Rochefort. 


(4)  11  est  fait  mention  d^un  Guillaume  de  la  Roche  parmi  les  témoins  d'une 
matiou  faite  au  prieure  de  SauxiUauges,  en  1118,  par  Hugues,  seigneur  de 

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donation 
Montmorin 

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78  MOBILUIAB    DACTEaOKB. 

DB  ROCHEFORT  0'ALLY,  seigneurs  deRochefort^baronsd'Ally 
§t  de  Saint- Vidal,  etc.  La  terre  de  Rochefort,  située  près  de  Blesle; 
a  été  le  berceau  de  cette  illustre  famille.  Antoine  de  Roche  fort  et 
Marguerite,  héritière  cTMly,  sa  femme,  fondèrent,  en  1001,  le 
prieuré  de  Bonnat  ou  de  Rochefort,  au  diocèse  de  Saint-Floar. 
14a  branche  des  comtes  de  Jozeran ,  atiiée  de  cette  maison ,  existait 
en  1770.  Celle  des  comtes  de  Saint- Vidal ,  vicomtes  de  Beaufort, 
s'est  éteinte  en  1742.  La  branche  des  comtes  de  Saint-Point  est 
également  éteinte.  De  gueules^  à  la  bande  ondée  d^argent^  accom- 
pagnée de  ^  merkttes  du  même  en  orle.  La  branche  de^Beaufort, 
substituée  aux  nom  et  armes  de  là  Tour-Saint- Vidal*  écartelait 
d'ofy  à  la  tour  de  gueules^  maçonnée  de  sable. 

DE  LA  ROCHEFOUCAULDLANGEÀC,  comtes  de  SatntJlpize, 
etc  y  1518.  jéux  î  eti  d'or,  à  3  pals  de  latr,  qui  est  de  Langeac; 
auœ  2  et  3  burelés  d'argent  et  é^azur,  à  3  chevrons  de  gueules,  k 
premier  écimé^  brochants,  qui  est  de  la  Rockbfougauld. 

DE  LA  ROCHELAMBERT ,  1482-1667.  D'argent  j  au  chevron 
i*azur;au  chef  de  gueules. 

DE  LA  ROCHE  DE  M  AHOH A;  alias  Welles,  seigtieurs  des  Angles, 
famille  originaire  d'Allemagne,  anoblie  en  1613.  D'argent,  à  la 
fasee  de  gueules,  sur  laquelle  broche  un  croissant  contourné  d'or;  au 
franc  canton  du  même,  chargé  d'une  bande  fuselée  de  sable. 

DE  ROCHEMONTEIX,  voyez  CHALVET. 

*  DE  ROCHEMOYRE.  Guillaume  de  Rochemoure  est  nommé 
dans  des  lettres  de  Humbert  de  Beaujeu,  seigneur  de  MoDfpensier, 
connétable  de  France,  de  l'année  1278.  Cette  ancienne  famille 
existait  encore  en  1450  et  portait  :  Bandé  dPargent  et  S  azur. 

DE  LA  ROCHENEGLY,  seigneurs  de  Chamblat  et  de.Pontgî- 
bert,  1514-1656.  D'argent^  à  une  corneille  de  sablCf  pensée  9ur  im 
tertre  du  même. 

*  ROCHE-SAVITfE,  terre  située  à  2  lieues  d'Ambert,  possédée 
par  la  maison  de  Montboissier,  dont  plusieurs  sujets  en  portent  le 
le  nom  dans  des  chartes  de  1173  et  1285. 

DE  LA  ROCHETTE,  seigneurs  de  la  Feulherade,  de  la  McMie, 
de  la  Bastide,  de  la  Panide,  de  Lugeac  et  du  Cluzel ,  13G(M  août 
1667.  D'azur^  à  la  fasce  d^or,  accompagnée  de  3  étoiles  iargenU 

Pierre  de  la  Rochètte,  chevalfer,  était  possesseur  d*un  fief  mou- 
vant de  la  chitellenie  de  Murât  au  XIII*  siècle. 

*  DE  LA  RODDE  {de  Boda).  Il  y  a  des  chartes  de  cette  famille 
dans  les  xif  et  xiii«  siècles.  Elle  est  mentionnée  dans  une  charte 
de  l'abbaye  de  Silvanès  de  l'année  1153  {Cartul  t.  i*S  foL  216, 
^rso).  La  terre  de  la  Rodde,  dont  elle  tenait  son  nom^  est  située 
en  Auvergne  à  une  lieue  et  demie  de  Tauves. 

*  RODIER.  Pierre  Rodier,  gentilhomme  d'Auvergne,  fut  nommé 


|»ÔBILUlftE    D  AUVERGNE.  79 

chancelier  de  France  en  1321.  Ilrendit  les  sceaux  en  1323,  après 
avoir  été  pourvu  de  Tévêché  de  Carcassonne.  D'argent^  au  chevron 
de  gueules^  chargé  de  Z  molettes  i éperon  d'or^  et  accompagné  de  3 
trèfles  de  sinople. 

Cette  famille  est  éteinte  depuis  long-temps.  Celle  de  Rodier  de  la 
Bruguière,  en  Languedoc,  lui  est  étrangère^  et  n'était  pas  encore 
anoblie  en  1700. 

*  ROLANT  (Antoine),  habitait  à  Rochefort  en  1450.  D'azur,  au 
eorde  chasse  d'argent^  lié  de  ^euleSy  accompagné  de  3  étoiles  d'ar- 
gent. Cimier  :  Un  coq  hardi. 

DE  LA  ROQUE  D'AZINIÈRE,  seigneurs  de  la  Béolière,  de  Mont- 
let ,  de  la  Chau ,  de  Jozan ,  de  la  Borie,  de  Crans,  et  de  la  Tourette, 
1605-1666.  d^azur^  à  2  leviers  affrontés  ^argent^  colletés  et  bouclés 
de  gueules  ;  au  chefd'wrgent^  chargé  de  2  roses  de  sable, 

DE  ROQUELAUREt  seigneurs  de  Pompignac,  U60-1666.  Parti, 
au  1  d'azur,  à  3  rocs  d'échiquier  y  2  eM  dor  et  3  besants  du  même, 

2  eM  ;  au  2  de  gueules,  à  la  tour  d'argent,  ajourée  et  maçonnée 
de  saUe. 

DE  ROQUEMAUREL,  seigneurs  d'Albiac,  1480-1666.  D'azur,  à 

3  rocs  d^ échiquier  d'or-,  au  chef  d'argent,  chargé  d'un.levrier  cou- 
rant de  sable. 

Cette  maison  est  fort  ancienne.  Arbert  de  Roquemaurel,  vivant 
sous  le  règne  du  roi  Philippe  V  (1059  à  1 108) ,  fut  inhumé  à  l'ab- 
baye de  Sauxillanges,  à  laquelle  il  avait  fait  plusieurs  donations. 
Son  fUs,  Robert  de  Roquemaurel  fut  aussi  bienfaiteur  de  celte  église, 
comme  on  voit  au  fol.  165  verso  de  son  cartulaire. 

*  DE  LA  ROQUE  DE  MONTAL,  1497-1668.  D'azur,  auKon  d^or  ; 
au  chef  cousu  de  gueules^  chargé  de  3  rocs  d'échiquier  d'or, 

DE  LÀ  ROQUE  DE  SENNEZERGUES ,  seigneurs  de  Mouret  et 
de  Courbières,  1440-1666.  D'or^  à  3  rocs  d^échiquier  de  gueules. 

Le  château  de  Senezergues,  relevant  de  la  baronnie  de  Calvinet, 
et  situé  dans  la  Haute-Auvergne,  était  possédé,  en  1308,  par  Ar- 
chambaud  delà  Roque  ^  chef  de  cette  famille. 

DE  ROSIER,  seigneurs  de  Laval ,  de  Moncelet ,  d'Herminîères, 
1530-1666.  D^azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  3  roses  d'argent, 

*  DE  LA  ROUE,  seigneurs  de  la  Roue,  de  Montpeloux,  etc.  Le 
château  de  la  Roue,  quoique  situé  au  pied  des  montagnes  du  Fo- 
rez ^  ressortissait  de  la  sénéchaussée  de  Riom.  La  maison  de  Mont- 
boissier  possédait  une  portion  de  cette  chàtellenie  au  milieu  du 
xwv  siècle,  ce  qui  a  fait  croire  à  Audîgier  qu'Armand  P',  seigneur 
de  la  Roue,  frère  de  Guillaume  de  la  Roue,  priepr  de  Savignac  en 
1233,  et  de  Léotard  de  la  Roue,  abbé  de  Saint-Evod  du  Puy,  était 
fils  d'Armand  Maurice  deMontboissier,  seigneur  de  Saint-Bonnet, 
de  Roche -Savine  et  de  la  Roue ,-  mais  rien  ne  justifie  cette  conjec- 
ture. Voyez ,  t.  IV  de  cet  ouvrage,  ce  que  nous  avons  dit  de  Tan- 


80  K0B1UAIIL£    d'àUVEUGNS. 

cîenD6  maisoQ  de  la  Roue  et  des  diverses  foloiiUes  <ilii  lui  ont  suc- 
cédé. E(lç  portait  :  FoAcé  dCor  et  d^azur. 

DE  ROUSSAT,  voyez  ALEXANDRE. 

DB  ROUSSEL,  seigneurs  d'AIagnac.  Cette  famille  descend  de 
Pierre  Roussel,  pourvu ,  le  25  mai  1633,  d'une  charge  de  secrétaire 
du  roi.  D'or,  au  griffon  d'azur  ,•  au  chef  du  même,  chargé  de  3  étoiles 
du  champ. 

DE  ROYERE,  seigneurs  de  Yemouxet  de  la  Cbastie,  1457-1666- 
Parli ,  au  1  d^azur^  au  lion  d'or,  accompagné  de  5  étoiks  d^argefU 
en  demirorle  au  flanc  dextre,  et  de  3  besants  du  même  en  pointe  ;  au 
2  de  gueules^  à  3  lévriers  d'argent  Fun  sur  Vautre, 

DBS  ROYS,  seigneurs  des  Bordes,  d'Échandelis,  etc.,  1533- 
1666.  D'azur,  à  la  bande  d'argent,  chargée  de  3  étoiles  de  pourpre. 

*  VE  RUINES ,  seigneurs  de  Ruines  au  xtiocèse  de  Saint-^Fiour. 
Gausfred  de  Ruines  et  sa  femme  Aicie  donnèrent  en  bail  à  fief  à 
Bernard,  religieux.  déMoissac^  une  terre  sise  en  la  paroisse  de 
Saint- Loup  le  4  des  ides  de  mai  (12)  1119.  {Titres  de  Vabhage  de 
Moissac,  YoL  i,  fol.  350.)  Bertrand  de  Ruines  vivait  en  1268. 

S 

*SAILLANS,  terre  située  à  3  lieues  et  demie  d'Ambert,  qui 
dQuna  son  nom  à  une  ancienne  famille  dont  était  Guillaume  de 
Saillans,  chanoine  de  Brioude  en  1256.  Elle  existait  encore  en 
1558.  D^ argent,  au  croissant  tourné  de  gueules,  accompagné  de  3 
étoiles  du  même. 

*  DE  SAINT  CHRISTOPHE,  seigneurs  de  Saînt-Christopbe,  près 
Saint-Martin  de  Valmeroux  :  D*or,  à  labande  denchée  d'azur^ 

Cette  famille  existait  encore  en  1450. 

*  DE  SAINT-FLORET  (1),  seigneursde  Bellenave.  René  de  Saini-, 
Ploret  échangea,  en  1225,  avec  le  dauphin  d'Auvergne,  la  terre  de 
Sain t-Cirgues  pour  celle  de  Saint-Floret.  Ses  descendants  ont  pris  le 
nom  de  Bellenave  dans  le  XY^  siècle.  Louis- Jean,  seigneur  de  Bel- 
lenave, fils  d'Alton- Jean  de  .^ain^/^/or^l  et  d'Antoinette  de  Ghaze- 
ron  ,  fut  marié,  par  le  roi  Charles  YII ,  avec  Madelaine  d^ Anjou, 
ûlle  naturelle  de  Jean  d'Anjou,  marquis  de  Pont-à-Mousson ,  a  la- 
quelle Le  monarque  donna  une  partie  de  la  ville  de  Montferrand 
pour  sa  dot.  Leur  postérité  s'est  éteinte  par  un  double  mariage 
dans  la  maison  le  Loup.  De  Saint-Floret-Bellenave  portait  i  B*azur, 
au  lion  d*or* 

DE  SAINT-GERMAIN  ,  voyez  d'APCHON. 


(l)Les  autenrs  de  cette  maison  sont  nommes  indistinctement  de  Saint-Floret 
et  de  Saint-Flour  le  Château.  r-  i 

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Ki'OBtLtAlRB   d'âIIVBRGUîE.  81 

*  DE  SAINT-GERVASY.  La  terre  de  ce  nom  est  située  près  de 
Pont  de  Lempde.  La  famille  qui  en  a  reçu  le  nom  existait  en  1450^ 
et  portait  :  De  sinophyà  une  tige  de  chardons  d'or ^  fleuris  de 
gueules. 

DE  SAINT-GIRON,  seigneurs  de  Bouchéran,  1531  - 1666.  Écar- 
télé,  aux  1  eti  d'or^  à  la  tête  de  loup  arrachée  de  gueules;  aux  2etZ 
vergetés  d'or  et  de  gueules  de  10  pièces,  qui  est  DE  Saint- Giron. 
(Yoyez  VJrmorial  d^ Auvergne  de  Guillaume  Revel,  p.  74.)  Cette 
famille  a  pris  son  nom  d'une  terre  située  près  d'Aurillac. 

DE  SAINT- MARTIAL,  barons  de Conros et d'Aurillac, seigneurs 
de  Puydeval,  de  Montai,  de  la  Bastide,  etc.,  1423-1666.  D'azur^ 
au  ray  d'escorhoucle  d*or* 

JL'ancienne  maison  de  Saint-Martial  a  eu  pour  auteur  Geoffroi 
de  Saint-Martial  9  qui  vivait  en  1169.  Vierrede  Saint-Martial ,  le 
dernier  rejeton  mâle  de  cette  maison ,  par  son  testament  de  Tannée 
1423,  institua,  pour  son  héritier  universel,  son  ceveu,  Jacques  ^e 
Plaignes,  fils  de  Gui  de  Plaignes  et  ^e  Marie  de  Saint-Martial ,  fille 
de  Jean  de  Saint-Martial,  seigneur  de  Drugeac,  à  la  condition  que 
lui  et  sa  postérité  quitteraient  le  nom  et  les  armes  de  Plaignes, 
pour  porter  ceux  de  Saint-MartiaL  C'est  de  cette  alliance  de  Ma- 
rie de  Saint-Martial  avec  Gui  de  Plaignes  qu'est  descendue  la 
seconde  maison  de  Saint  MartiaL  qui  s'est  continuée  jusqu'à  nos 
jours. 

DE  SAINT-NECTAIRE,  voyez  DE  SENNETERRE. 

DE  SAINT-PARDON,  1450-1666.  D'or,  à  la  bande coticée  d'ar- 
gent et  d'azur- 

DE  SAINT-PAUL,  seigneurs  de  la  Garde,  de  Ghazelles,  etc.  1518- 
1666.  D'argent,  à  2  pals  de  gueules  ;  au  franc  canton  d'argent,  char- 
gé d'une  croisette  de  sable, 

DE  SAINT-QUENTIN,  seigneurs  de  Beaufort,  1405-1666.  D'or, 
à  la  fleur  de  lys  de  gueules. 

Cette  famille  a  fondé  la  chartreuse  du  Port-Sainte-Marie,  la  seule 
qui  ait  existé  en  Auvergne. 

*  DE  SAINT-URCIZE,  seigneurs  de  Saint-Urcize,  au  diocèse  de 
Saint-Flour.  Celte  ancienne  famille  a  fini,  avant  1240,  en  la  per- 
sonne de  Pons,  seigneur  de  Saint-Urcize,  dont  la  fille  porta  ce  châ- 
teau et  la  terre  du  nom  à  son  mari,  Déodat  de  Canillac,  fils  d^  Déo- 
datdeCaylus  et  de  Comtesse,  dame  de  Canillac,  lequel /ayant 
hérité  des  biens  de  sa  mère,  releva  le  nom  et  les  armes  de  Canillac, 
et  forma  la  seconde  race  de  ces  seigneurs  puissants^  fondue  dans 
la  maison  de  Montboissier.  /*  ♦ 

DE  SALERS,  barons  de  Salers,  1467-1666.  D'or,  à  la  tour  d'à-- 
zur,  avec  un  avant-mur  crénelé  de  4  pièces,  ajourée  de  sable. 

La  petite  ville  et  baronnie  de  Salers,  dans»  la  mute  Auvergne,  a 
été  le  berceau  de  cette  maison.  Sa  filiation  est  bien  suivie  depuB 

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82  NOBILIAIRE    d'auVERGNE. 

Gui,  seigneur  de  Saler  s  y  qui  épousa,  en  1276,  Tbimôuse  de  Sco- 
railles,  Audigier  la  croit  une  branche  de  la  maison  des  vicomtes 
de  Murât. 

DE  SALERS,  seigneurs  de  Loradon ,  d'Eldoux  et  de  Poulhouse, 
1413-1666.  D'azur^  à  la  tour  donjonnée  de  3  tourelles  d'argent^  celle 
du  milieu  supérieure^  la  tour  percée  de  3  portes  et  maçonnée  de  sable. 

DE  LA  SALLE  DE  LA  BAREIÈRE,  seigneurs  d'YoIet.  etc  ,  1533- 
1666.  Écartelé,  au  1  de  gueules,  à  3  bandes  d*or^  bordées  de  sable; 
au  2  d'azur  à  une  maison  forte  d^ argent,  ouverte  et  maçonnée  de 
sable  y  ajourée  du  même,  savoir:  d'une  croisée  de  face  et  de  deux 
sur  les  côtés,  flanquée  au  flanc  dextre  et  à  la  partie  postérieure^  d'une 
tour  carrée,  et  au  flanc  senestre,  même  partie,  d'une  tour  ronde  com- 
blée, enfin ,  à  la  partie  antérieure  du  flanc  dextre  d'une  lourde  même 
girouettée  de  sable ,  qui  est  de  la  Salle  ;  au  3  d^azua-,  à  5  cotices 
Œor;  au  4  de  gueules,  au  lion  d'or,  accompagné  de  iO  billettes  d'ar- 
gent en  or  le.         J 

de  la  salle  de  PUYGERMAND  ,  1424-1666.  De  gueules,  à  2' 
trohcs  écotés  d'or,  passés  en  sautoir,  soutenant  une  tour  donjonnée 
de  2  tourelles  d'argent  - 

DE  LA  SALLE  DE  TEILLET ,  seigneurs  de  Saint-Poney,  de  Lou- 
barieux,  deLuhers,  1489-1666.  Mômes  armoiries  que  la  Salle  de 
Puygermand. 

DE  LA  SALLE  DU  VAL.  Autre  branche  de  la  même  famille.  A  pro- 
duit  depuis  1519. 

deSALVERT,  alias  de  MONTROGNON,  seigneurs  du  Mas, 
des  Crottes,  etc. ,  1270-1666.  D'azur,  à  la  croix  ancrée  d'argent. 
Voir  DE  MONTROGNON. 

DE  SAMPIGNY,  voyez  REHÈS. 

DE  SARRASIN,  seigneurs  de  Bonnefons,  de  Condat  et  de  Farges 
ont  prouvé  7  générations.  D'argent,  à  la  bande  de  giMules,  chargée 
deZ  coquilles  d'or.  .    . 

Guillaume  d6  Sarrasin,  vivant  en  1450,  portait  pour  cimier  : 
Un  Sarrasin  habillé  d'une  tunique  de  gueules  à  hiéroglyphes  de 
sable,  et  pour  cri  ;  la  Îuzie. 

DE  SARTIGES  de  LAVANDES,  1448-1666.  D'azur,  au  chevron 
d^or,  accompagné  de  3  étoiles  d'argent^  celles  en  chef  surmontées 
d'une  fleur  de  lys  d'or. 

Voyez  la  généalogie  de  cette  ancienne  famille  dans  le  tome  vi 
des  Jfçhives  de  la  noblesse. 

*  SAUCHON  (Antoine),  vivant  à  Vissac  en  1450,  portait  :  Écar- 
télé  d'or  et  de  gueules^  au  lambel  de  l'un  en  l'autre  de  trois  pièces  sur 
jchaque  canton  supérieur.    ^ 

DE  SAUNIER  DE  BAINS,  seigneurs  <ie^,Mercçw^gp^,  l450- 


NOBILIAIRE    d'auVERGNE.  83 

1666.  Éearlelé,  aux^  \  et  A  de  sable,  à  la  bande (T or -^  aux  i  et  ^d'ar- 
gent, à  la  tour  de  gueules^  maçonnée  de  sable, 

DE  SAUNIER  DE  LA  €HAUMETTE ,  seigneurs  de  Saint- 
Sèvre,  etc. ,  1480-1666.  D'azur,  à  la  fasee  d'or,  mgrélée  d'argent, 
accompagnée  de  3  têtes  de  léopard  d'or. 

DE  SCORAILLES,  quelquefois  d'ESCORAILLES,  seigneurs  de 
Roussille,  1418-1667.  D'azur,  à  3  bdMes  d'or. 

Cette  maison  fut  anciennement  illustre  et  puissante.  Dès  les 
temps  les  plus  reculés,  elle  était  en  possession  de  la  ville  et  du  ter- 
riUÎire  de  Mauriac;  le  château  de  Scorailles,  situé  à  une  lieue 
de  cette  villes  était  une  des  fortes  places  de  TAuvergne.  Raoul  de 
Scorailles,  évêque  de  Périgueux,  vivait  en  1001.  Gui  et  Raoul  de 
Scorailles  prirent  la  croix  pour  la  Terre-Saiale,  au  concile  de 
Clermorit ,  en  1096.  Begon  de  Scorailles  fut  le  premier  abbé  de 
l'abbaye  d'Obazine,  fondée  vers  1143^  par  le  bienheureux  Pierre 
de  Mercœur.  Audicfier  donne  une  IBliation  bien  suivie  de  cette  fa- 
mille depuis  Tan  1030  ;  maisil  faut  reléguer  avec  les  fables  ce  qu'il 
dit  de  son  origine,  qu'il  remonte  à  un  comte  Bosole,  vivant  en  507, 
du  temps  de  Ciovis  etd'Alaric;  car  il  est  impossible  de  trouver  au- 
cune trace  certaine  et  suivie  des  familles  nobles  antérieurement  à 
l'usage  des  noms.  La  branche  aînée  de  Scorailles  a  fini  par 
Algayettede  Scorailles,  mariée,  avant  1412,  avec  Henri  PS  comte 
de  Rodez.  Les  troubadours  ont  célébré  sa  sagesse  et  sa  beauté. 
Cette  branche  et  celle  des  comptors  de  Scorailles,  fondue,  vers  la 
fin  du  xive  siècle^  dans  la  maison  de  Saint-Ghamans^  portaient  : 
D'or,  à  3  bandes  d'azur.  La  transposition  des  émaux  était  la  bri- 
sure des  branches  de  Mazerolles  et  de  Roussille. 

Du  Bouchet  a  composé  une  histoire  généalogique  de  la  maison 
de  Scorailles. 

DE  SÉDAGESde  VACHERESSE,  1602-1666.  D'argent,  au  soleil 
de  gueules. 

*SEDAILH.  Vivien  Sedailh,  Chevalier,  fut  témoin  du  testa- 
ment de  Mascaronne  de  Comminges,  femme  de  Henri,  comte  de 
Rodez ,  le  7  mars  1291 .  Cette  famille  habitait  à  Ruines,  au  diocèse 
de  Clermont,  en  1450.  Écartelé  aux  letA  de  gueules,  à  la  bande 
d'or,  accompagnée  de  6  lionceaux  dragonnes  du  même  ;  aux  2  et  S 
d'azur,,  à  3  roses  d'argent,  et  une  bordure  de  gueules. 

DE  SEGUY,  seigneurs  del  Mole  et  d'Anglars,  originaires  du 
Rouergue,  1557-1666. 

^  DE  SENEZERGUES  (Louis) ,  sieur  de  la  Rode,  capitaine  de 
grenadiers  dans  le  régiment  de  la  Sarre,  infanterie,  chevalier  de 
l'ordre  de  Saint-  Louis,  issu  d'une  famille  qui  avait  rempli,  pendant 
plus  d'un  siècle,  les  premières  places  du  bailliage  présidial  de  la 
V  ille  d'Aurillac,  fut  anobli  par  lettres  patentes  du  moisde  mai  1720. 


De  gueulesyà  deux  bandes  vivréesd- argent. 


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84  NOBlLlAïaE    D  AUVERGNE. 

DE  SENNETERRE,  anciennement  SAINT-NECTAIRE,  sei- 
gneurs de  Verrières,  1656.  D'azur,  à  5  fusées  d'argent,  accolées 
en  fasce. 

Saint-Nectaire  est  up  château  bâti  sur  une  montagne  près  delà 
petite  rivière  de  la  Couse.  Il  a  donoé  son  nom  à  Tune  de^  maisons 
les  plus  anciennes  et  les  plus  illustres  de  l'Auvergne.  Etienne  de 
Saint'Nectaire  qui  vivaiten  1040  (l),en  est  l'auteur.  Il  fut  père  de 
Ca^to  I",  seigneur  de  Saint-Nectaire^  en  1080.  Celui-ci,  père 
d'Etienne  II,  vivant  en  11Ô2;  et  ce  dernier,  père  de  Casto  II,  vi- 
vant en  1160.  Cette  maison  s'est  éteinte  dans  le  xvuie  siècle. 

DE  SERY,  seigneurs  deRoveyret,  de  Laire,  deConfolans,  1*50- 
1666.  D^azur,  à  la  licorne  d'argent,  accompagnée  de  3  besants  d\>r* 

DE  SÉVÉRAC ,  seigneurs  de  Ségur,  etc. ,  branche  de  la  maison 
de  Sévérac  de  Bradine,  barons  de  la  Garde,  de  Roussillon ,  etc., 
1508-1666.  D^argent^  au  lion  de  gueuleSy  accompagné  de  7  étoiles  du 
même. 

La  terre  de  Sévérac  est  située  à  une  demi- lieue  d'Aurillac. 

DE  SEYEYRAT,  seigneurs  de  la  Chassaigne,  1475-1666.  La 
branche  de  Fontaube,  seigneurs  du  Verger  et  de  Lavaur,  a  prouvé 
6  générations.  D'azur,  au  sautùir  d'or,  à  Fengrêlure  de  gueules. 

DE  SISTRIÈRES,  voyez  de  MURAT. 

DE  SOMMYÈYRE,  seigneurs  de  Parentignac.  Cette  famille,  qui 
a  fait  preuve  de  5  générations,  est  ancienne  et  originaire  de  Cham- 
pagne. (Toir  le  nobiliaire  de  cette  province.)  D'azur,  à  S  rencon- 
ires  de  cerf  d'or. 

DE  SOUALHAT,  seigneurs  de  Laire  et  de  Fontalard.  On  ignore 
d'où  celte  famille  a  tiré  sa  noblesse.  On  voit  par  Yuàrmorial  de  la 
généralité  de  Riom,  dressé  en  vertu  de  l'édit  de  1696,  que  Jérôme 
Soualhat,  marchand  de  la  ville  de  Maringues,  portait  :  J^azur,  à 
une  autruche  d'or. 

*  LA.  SOUCHÈRE,  château  situé  entre  Vic-le-Comte  et  Sacxi)- 
langes,  qui  a  donné  son  nom  à  une  famille  distinguée  fondue  dans 
la  maison  de  Beaune.  Le  cardinal  Jérôme  de  la  Souchère,  abbé  de 
Clairvaux,  et  Tune  des  lumières  de  l'église,  était  de  cette  famille. 
Il  mourut  à  Rome  en  1571.  De  gueules,  au  chevron  d'or^  chargé  de 
3  étoiles  d'azur,  et  accompagné  de  3  coquiUes  d'argent. 

"^  DE  STRADA,  seigneurs  de  Sarliève  et  de  Cornon ,  famille  ori- 
ginaire de  Bohême.  Octavio  Strada,  garde  des.  médailles  et  antiques 
de  l'empereur  Rodolphe  II,  obtint  de  ce  monarque,  le  18  juin 
1599,  des  lettres  patentes  qui  lui  permirent  de  porter  les  armoiries 
que  l'empereur  Maximilien  avait  accordées,  en  1584,  à  Jacques 

(4)  )1  cat  tait  mention  d'Etienne  au  fol.  70,  verso  du  Cartulaire  de  Sauxil- 
langes t  dont  il  fut  bienfaiteur.* 

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NOBILIAIRE   DAUV£RGN£.  86 

Strada,  son  père,  avec  faculté  d'y  joindre  celles  d'Octilie  Skinkin 
de  Roêberg^  sa  mère.  Le  fils  d'Octavio  étant  passé  eh  France,  reçut 
du  roi  Louis  XIII,  en  toute  propriété,  le  lac  de  Sarliève,  à  la  charge 
d'en  opérer  le  dessécheolent.  Il  fut  naturalisé  Français  en  1639, 
et  confirmé  dans  sa  noblesse  par  lettres  du  mois  de  mai  1641. 
Coupé,  au  1  d'oTj  à  Faiigle  'couronnée  de  sable;  aul  partie  tiercé  de 
saMcj  d'argent  et  de  gueules,  et  bandé  de  gueules  et  de  sable. 

DE  SUAT,  seigneurs  de  Fressinet  et  d'Oradour,  1560-1666. 
D'argent^  d  V aigle  éployée  de  sable,  becquée  et  menArée  de  gueules, 
accompagnée  en  chef  d'une-  étoile  du  même»  • 

SUDRE,  voyez  FAUT. 

DE  SURIS,  originaire  de  Quercy,  1544-1666.         [}   ^  '\- 


*  DE  TAILHAT,  seigneurs  de  Tailhat  près  Langeac.  Cette  fa- 
mille existait  en  1450.  D*or,  au  lion  fascé  de  gueules  et  de  vair.- 

DU  TEIL ,  seigneurs  du  Chazelet,  du  Peschier  et  de  la  Vernède, 
1547-1666.  D'or,  à  l'arbre  de  sinople;  au  chef  d'azur,  chargé  d'une 
fleur  de  lys  entre  2  étoiles  d'or. 

DE  TERAULES,  seigneurs  d'Yvemoges,  de  Chalandras,  de  la 
Véronne,  de  Murât,  de  la  Terrasse,  ont  fait  preuve  de  5  généra- 
tions. D'azur  y  à  3  tours  d'argent,  ajourées  et  maçonnées  de  sable. 

TEVENET  deVILLEROPHON,  (Jean),  écuyer,  sieur  de  la  Chas- 
sagne ,  lieutenant  en  la  châtellenie  de  Tbiers,  1656. 

*  THIERS,  anciennement  THIERN,  La  ville  de  Tbiers,  chef- 
lieu  de  la  vicomte  de  ce  nom ,  est  bâtie  sur  le  penchant  d'une  mon- 
tagne que  surmontait  un  château  considérable,  séjour  des  vicomtes, 
appelé  par  Grégoire  de  Tours  Thigernum  castrum.  Le  roi  Thierri 
prit  et  brûla  la  ville  de  Thiers  en  530.  Du  Bouchet,  suivi  parles 
continuateurs  du  P.  Anselme,  fait  descendre  la  maison  de  Thiers 
d'un  Armand,  vicomte  d'Auvergne,  du  temps  du  roi  Eudes  et  de 
Cbarles-le-Simple  >  en  895  et  898.  Mais  Baluze  a  prouvé  que 
Matfroic^  premjer  vicomte  de  Thiers,  et  Robert,  vicomte  d'Au- 
verjgne,  son  frère,  tous  deux  mentionnés  dans  une  charte  de  927^, 
étaient  fils,  non  d'Armand,  mais  d'Astorg  et  d'Ascendane,  suivant 
une  charte  de  l'église  de  Brioude  d'environ  Tan  930,  quoique  le 
système  de  Baluze,  qui  rattache  Astorç  à  Bernard  I"',  comte  d'Au- 
vergne, ne  soit  point  justifié.  Saint  Etienne  de  Thiers,  fondateur 
l'ordre  de  Grandmont,  décédé  en  1124,  était  issu  de  cette  illustre 
famille.  Elle  s'est  éteinte  au  milieu  du  xi\*  siècle.  La  vicomte  de 
Thiers  était  passée  par  échange,  en  1308,  dans  la  maison  de  Forez. 
D'or,  au  lion  de  gueules.  '     r-         \ 

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86  NOBILIAIRE   D  AUVERGNE. 

^  • 

*  DE  TINIERES,  seigneurs  de  Tinières,  barons  de  Merdogne, 
etc. ,  Tinières  était  une  châtelienie  de  la  Haute-Auvergne.  Arbert 
de  Tinières,  prieur  de  Bort,  vivait  en  1167.  Cette  famille,  alliée  à 
celles  de  Montai,  de  Beaufort-Canillac,  de  Tourzel-Alègre,  de  Vis- 
sac,  etc.^  a  formé  deux  principales  branches.  L'héritière  de  la  bran- 
che aînée,  Jeanne  de  Tinières,  baronne  da  Merdogne,  porta  cette 
terre  en  mariage,  vers  1480,  à  Germain  de  Foix ,  vicomte  de  Cou- 
serans.  La  branche  de  la  Yillate  a  été  maintenue  sous  ce  dernier 
nom,  en  1Q66.  La  branche  aînée,  substituée,  en  1424 ,  aux  nom , 
srmes  et  terres  de  Guillaume  II,  vicomte  de  Narbonne,  vendit 
cettj  vicomte,  en  1442,  à  Gaston  de  Foix,  comte  de  Bigorre.  D'or  y 
à  la  croix  ancrée  d*azur. 

*deTORSIAC,  seigneurs  deTorsiac,  près  Massiac.  Jean  de 
Torsiac  était  chanoine  de  Brioude,  de  1431  à  1471,  et  autre  Jean 
de  Torsiac  Tétait  en  1541.  Cette  famille  habitait  à  Blesle  en  1450. 
D'or^  au  taureau  de  gueules,  accorné  d'argent,  issant  de  Vanglesé- 
nesire. 

DE  LA  TOUR ,  seigneurs  de  Murat-le-Quaire,  comtes  d'Apchier, 
ont  fait  preuve  de  6  générations.  D'azur,  semé  de  fleurs  de  lys  d'or; 
d  la  tour  d^ argent,  maçonnée  de  sable,  brochante;  et  pour  brisure, 
une  bande  de  gueules ,  chargée  en  chef  d'un  écusson  d'argent. 

C'est  la  seule  branche  existante  de  l'illustre  maison  de  la  Tour 
d'Auvergne.  Voir,  dans  ce  volume,  une  notice  sur  cette  maison  et 
sur  celle  de  la  Tour-Saint-Paulel ,  qui,  de  nos  jours,  en  a  pris  le 
nom  et  les  armes. 

DE  LA  TOUR,  seigneurs  de  la  Peyre.  Cette  maison  a  prouvé  10 
générations  depuis  Botius  de  la  Tour ,  mentionné  dans  le  contrat 
de  mariage  de  Ramond  de  la  Towr,  son  (ils,  avec  Alazie  de  Murât, 
du  30  janvier  1353.  C'est  une  branche  issue  de  la  maison  de  la  Tour, 
en  Rouergue,  dont  le  chef  a  fait  preuve  de  20  générations.  De 
gueules  à  la  tour  d'argent. 

Sous  le  règne  de  Philippe  I",  Arnaud  de  la  Tour  et  Arsende,  sa 
femme,  firent  donation  à  Hugon,  abbé  de  Vabres,  des  mas  de  Vèze, 
d'Asserun  et  de  la  Nogarède.  [Doat,  t.  148,  fol.  90.)  Au  mois  de 
septembre  1 193,  Arnaud  de  la  Tour,  Angles,  sa  femme,  et  leurs  Sis, 
Arnaud  et  Raimond,  firent  donation  à  l'abbaye  de  Nonenque  de 
la  quatrième  partie  de  la  dîme  de  Hendenavès.  {Cartul,  de  Nonen- 
que, fol.  165)  La  terre  de  la  Tour,  berceau  de  cette  ancienne  mai- 
son ,  est  située  à  3  lieues  de  Saint-Affrique.  , 

DE  LA  TOUR  DE  LA  BORIE,  1523-1666.  D'azur,  à  la  tour  d'ar- 
gent, ajourée  et  maçonnée  de  sable. 

La  branche  de  Perpigne  a  remonté  sa  preuve  jusqu'en  1355,  avec 
constatation  de  sa  descendance  d'Antoine  de  la  Tour,  qui,  par  bref 
du  15  novembre  1095,  fut  relevé  du  vœu  de  religion  qu'il  avait 
fait.  L'authenticité  de  cette  charte  de  1095  paraît  suspecte. 

DE  TOURNEMIRE,  1523-1666.  D'or,  à  3  ban^iesde  sable;  à  la 

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NOBILlAlUE    D  AUVERGNE.  87 

bordtire  de  gueules^  chargée  de  onze  hesants  d'or  y  et  au  franc  canton 
d'hermine  (i).  Cette  maison  a  été  jadis  considérable.  Audigier  dit 
que  le  château  de  Tournemire  (situé  à  3  lieues  d'Aurillac)  portait 
anciennement  le  nom  de  château  souverain.  Pierre ,  seigneur 
de  Tournemire^  vivait  en  1077.  Rigal,  seigneur  de  Tournemire,  fit  •» 
donation  à  Tabbaye  de  Conques  du  mas  du  Chier,  en  Auvergne,  par 
charte  datée  du  règne  de  Henri  l"  {Cartulaire  de  Vahhaye  de  Con- 
guesjt  I",  fol.  131.)  En  1102,  Jacques  de  Tournemire  accompa- 
gna à  la  Terre-Sainte  Guillaume  VII,  comte  d'Auvergne,  avec  les 
principaux  seigneurs  du  pays,  entre  autres  Arnaud  de  Bréon,  Ar- 
naud d'Apchon,  Jean  de  Murât,  Louis  de  Montmorln,  Léon  de 
Dienne,  etc. ,  etc.  {Art  de  vérifier  les  dates,) 

Les  grands  biens  de  cette  famille  ont  été  aliénés  par  la  dissipa- 
tion de  ses  auteurs,  et  le  château  de  Tournemire  est  passé  dans  la 
maison  de  Caissac  de  Sédages. 

DE  TOURTOULON,  voyez  de  l'ESTANG. 

DE  TOURZEL,  seigneurs  de  Tourzel,  barons  d'Alègre,  marquis 

(4)  C'est  ainsi  que  sont  peintes  les  armes   de  Rigaud  de    Tournemire'  au 
fol.  55  de  Farmorial  de  Guillaume  Revel.  Elles  ont  pour  cimier  :  un  cygne  is- 
sant  d'un  vol  de  sable  ,  et  pour  cri  :  Tournemire.  Au  fol.  54  du  même  armo- 
riai se  trouve  Vécu  de  Jean  de  Tournemire^  Il  est  d'or,  h  la  tour  de  gueules, 
accostée  de  2  étoiles  d'azur;  au  bâton  db  sable  en  bande,  brochant  sur  le  tout. 
Cimier  :  une  tour  de  gueules,  issante  d'un  vol  banneret  d'or.  Cri  :  Tournemire. 
11  se  peut  que  ces  deux  écussons  appartiennent  à  2  branches  de  la  même  mai- 
son, dont  Tune  aurait  change  ses  armes  par  substitution  ou  par  brisure.  Il  est 
possible  aussi  que  Jean  de  Tournemire  fut  de  la  famille  de  ce  nom  en  Rouergue, 
famille  également  fort  ancienne,  et  qui  possédait  la  terre  de  Tournemire,  à  2 
lieues  un  quart  de  St-Affrique,  dès  le  commencement  du  4  2^  siècle.  Dëùdat, 
Guitfred  ou  Gaufred  et  Pierre  de  Tournemire,  frères ,  firent  une  donation  à 
l'abbaye  de  Silvanès  en  H  40.  Pierre  de  Tournemire  paraît  dans  une  autre 
charte  du  même  monastère  de  l'année  4  4  51,  et  Gaufred  fit  donation  aux  reli-, 
gieux,  en  H  52,  du  fief  du  village    de  Salelles.  (C^rtul,  de  Silvanès,  t.  I.  fol, 
89,  \  70,  200).  Le  même  Gaufred  d,c  Tournemire,  Hugues, son  neveu,  Esquive, 
et  Stéphanie,  sœurs  de  ce  dernier,  et  Brunissende,  leur  mère,  firent  donation 
aux  moines  de  Silvanès,  en  1 1 55,  de  tout  ce  qu'ils  possédaient  au  territoire  de 
Canteloup,  et  leur  confirmèrent  les  donations  des  villages  de  Salelles  et  de 
Montfroid  (  Monte frigido  ).  Dans  une  charte  de  Hiigues  et  de  Stéphanie  de 
Tournemire  en  faveur  du  même  monastère,  auquel  ils  donnèrent  ce  qu'ils  pos- 
sédaient à  Promillac,  en  4 1 69,  figure  parmi  les  témoins  Amat  de  Tournemire. 
Sel.  fol.  250  :  t.  II.  fol.  174.)  Stéphanie  ayant  pris  le  voile  dans  le  monastère  de 
onenqne  enl  4  75,  son  frère  Hugues  donna  pour  sa  dot  le  mas  de  la  Carmezelle, 
sur  lequel  Esquive,  sa  sœur,  avait  des  droits  dont  elle  lui  fit  abandon.  [Cartul, 
de  Nonenque,  fol.  4  52.)  Dans  le  même  temps,  deux  autres  branches  de  cette 
ancienne  famille  étaient  représentées  par  Arnaud  de  la  Tour  et  Raimond  de 
Tournemire,  qualifiés  frères -dans  une  charte  de  Tannée  4  464,  portant  confir- 
mation en  faveur  des  moines  de  Silvanès  de  la  donation  qu'ils  leur  avaient 
précédemment  faite  du  village  de  Salelles,  en  présence   de  Raimond   de  la 
Garde  et  de  Guillaume  de  Saint-Félix.  {CartuL   de  Silwanès,  t,  II,  fol.  4  29.) 
A  la  fin  du  4  5«  siècle  ,  les  seigneurs  du  château  de  Tournemire,  en  Rouergue, 
portaient  les  noms  de  Jourdain  de  Tournemire,  soit  que  la  famille  eût  changé^ 
soit  que  ce  nom  leur  vînt  d'une  substitution  ou  d'un  fait  *^*s^'^'*W"^t^OOQlc 


88  NOBILIAIRE    d'auVEECITE* 

de  Beauvoir,  etc.  Vhistoire  des  grands  officiers  de  la  couronne  fait 
connaître  cette  famille  depuis  Séguin ,  seigneurie  Tourzel^  qui 
scella  de  son  sceau  Tacte  de  donation  faite,  entre  Jes  années  1135 
et  1 140,  par  Robert,  comte  d'Auvergne,  des  dîmes  de  son  domine 
,^u  château  d'Usson  à  î'abbayexle  Sauxillanges,ei  eu  donne  la  filia- 
tiondepuis  Assaillit  de  Tourzely  chevalier,  qui  vivait  en  1275.  Cette 
famille  dut  sa  grande  fortune  à  la  faveur  dont  Jean  de  France,  duc 
de  Berry,  combla  Morinot  de  Tourzely  son  chambellan,  auquel  il 
fit  don,  en  1385,  de  la  baronnie  d'Alëgre  et  des  terres  de  Charnels^ 
de  Saint- Just  et  d'Aùzelle.  Depuis  lors  les  descendants  de  Morinot 
tinrent  rang  parmi  les  premières  maisons  d'Auvergne.  Ses  petits- 
fils  quittèrent  le  noin  de  Tourzel  pour  porter  exclusivement  celui 
d*^lègre^  et  c'est  à  partir  de  cette  substitution  de  nom  qu'ils  ajou- 
tèrent dans  leur  écu  de  gueules,  6  fleurs  de  lys  d'or  y  3  de  chaque 
côté  de  la  tour  d*argenty  maçonnée  de  sable,  qui  constituait  leurs 
armoiries  primitives.  Yves,  marquis  d^Alègre  et  de  Tourzel ,  créé 
maréchal  de  France  en  1724  et  chevalier  des  ordres  en  1728,  chef 
de  la  branche  aînée  de  cette  seconde  maison  d'Alègre,  est  mort 
sans  postérité  mâle  le  9  mars  1733.  La  branche  dé  Yiverols,  mar- 
quis de  Beauvoir,  séparée  de  la  précédente  vers  1550,  subsistait 
en  1780.  Foyez  ALEGRE. 

*  TRANQUIER  (Guillaume  et  Robin)  vivaient  à  Rochefort  en 
1450.  D'azur,  à  une  hache  alarmes  d'argent,  emmanchée  de  sable, 
posée  en  bande,  cantonnée  de  4  losanges  d'argent. 

DE  TRAVERSE  (Claude),  écuyer ,  seigneur  d'Anteroche, 
1656(1). 

DE  TREMUEGEOL,  seigneurs  de  la* Barre,  du  Cheylard,  de 
Nozières,  1507-1666.  De  gueules,  dlafasce  d'hermine. 

DE  TUBIÈRÊS  DE  CAYLUS,  comtes  et  marquis  de  Caylus,  1503- 
1 666.  De  gueules,  au  chef  émanché  d'or- 

Très  ancienne  et  très  noble  famille,  qui  s'est  éteinte  en  1765 
dans  le  comte  de  Caylus^  colonel  d'un  régiment  de  dragons  de  son 
nom,  membre  honoraire  de  l'Académie  royale  des  inscriptions  et 
belles-lettres,  auteur  d'un  grand  nombre  d'ouvrages  estimés  sur 
les  sciences  et  la  littérature. 

DE  TURENNE,  seigneurs  du  Bac,  de  Saint-Martin,  de  Sour- 
sac,  etc.,  1545-1666.  D'argent,  à  la  bande  d'azur,  accompagnée  de 
6  roses  de  gueules  en  orle,  (qui  est  de  Beaufort). 

La  branche  de  Turenne  d'Aynac,  aînée  de  la  précédente,  porte 
les  armes  de  Turenne,  c'est-à-dire  :  coticé  d'or  et  de  gueules. 

Cette  famille,  qu'ont  illustrée  de  nombreux  services  militaires  et 
de  belles  alliances,  a  fait  preuve  au  cabinet  des  ordres  du  roi,  de- 
puis Hector  de  Turenne,  seigneur  d'Aynac,  fils  naturel  de  Rai- 


(I )  Charles  de  Traverse,  avocat  au  parlement^  a  dénié  la^ualitë  de  noble 
{fol.  a  5  rfw  bureau  de  Mauriac.  )  oigitized  by  GoOglc 


NOBILIAIllE    D*AUVEKGNE.  89 

mond-Louis,  comte  de  Beaufort  et  d'Âlais  ,  lequel  lui  fit  donation 
des  terres  d'Aynac,  de  Saint-Hilaire,  d'Ussac  et  de  Vergy,  par 
lettres  du  .6  juillet  1399.  (Voir  aussi  VHist.  des  grands-officiers  de 
la  couronne,  t.  vi,  p.  319). 

Moreri,  t.  x,  p.  385,  a  rapporté  une  généalogie  de  D.  Pradillon, 
général  des  feuillants,  qui  donne  une  autre  origine  à  la  maison  de 
Turenne  d'Aynac,  et  passant  sous  silence  Hector,  fils  naturel  du 
comte  de  Beaufort,  la  fait  remonter  par  un  Guillaume  de  Turenne, 
vivant  en  1374,  fils  de  Flotard  en  1337,  celui-ci  né  d'Arcbam- 
baud,  vivant  en  1305,  fils  d'un  Pieire  II  en  1271,  ce  dernier  fils  de 
Hugues,  fils  de  Pierre  I,  et  ce  dernier  fils  de  Faidit,  vivant  en  11 63, 
jusqu'à  Guillaume  de  Turenne,  vivant  en  1115,  troisième  fils  de 
Boson  I,  vicomte  de  Turenne,  et  de  Gerberge  de  Terrasson.  Mais 
cette  généalogie  n'est  fondée  sur  aucun  titre  et  ne  mérite  aucune 
créance. 


*  USSON,  château  considérable,  situé  sur  une  montagne  escar- 
pée, à  une  lieue  et  demie  dlssoire.  C'était  le  cheMieu  de  la  cbâtel- 
lenie  du  'même  nom.  La  i^ine  Marguerite,  première  femme  de 
Henri  lY,  fit  un  long  séjour  dans  ce  magnifique  château. 
Louis  XIII  le  fit  raser  en  1634.  Usson  avait  donné  son  nom  à  une 
famille  puissante  dont  rhéritière,  Alix  d'Usson,  porta  les  biens  en 
mariage,  vers  le  milieu  du  xiv*  siècle,  dans  la  maison  de  la  Roue. 
Elle  portait  :  De  gueules^  à  l'huis  ou  porte  d^or. 


*DuVAIR,  famille  originaire  d'Anjony,  village  de  la  haute 
Auvergne,  et  qui  a  donné  un  garde  des  sceaux  de  France 
en  1616.  Depuis  lors  elle  s'est  fixée  à  Paris,  où  elle  s'est  éteinte 
dans  le  même  siècle.  D'azur,  à  la  fasce  d'or,  accompagnée  de  3 
croissants  d^argent.  Le  garde  des  sceaux  Guillaume  du  Fair, 
évêquedeLisieux,  mort  en  1621,  et  son  frère  Pierre  du  Fair,  évo- 
que de  Vence,  mort  en  1638,  ajoutaient  un  lambel  de  gueules  pour 
brisure. 

DE  LA  YAISSIÈRE,  seigneurs  de  Beauregard  et  de  Pat,  l44o- 
1666.  Branche  de  la  Vaissière-Cantoinel,  en  Rouer,gue.  D'azur, 
à  un  coudrier  ou  noisetier  d'or.  Ployez  de  la  VEYSSIERE. 

DE  LA  YAISSIERE ,  seigneurs  du  Mas,  de  la  Borie,  etc., 
1503-1666,  branche  de  la  môme  famille. 

D'oTj  à  une  branche  de  coudrier  de  sinople  en  bande,  et  une 
barre  d'argent,  brochante  sur  le  tout 

La  branche  aînée  dite  des  seigneurs  de  Cantoinet^  de  Caudeze, 
de  TAlbaret  et  de  Cocural,  a  fait  preuve  au  cabinet  du  Saint-Esprit 
depuis  1327.  Elle  porte  :  D'azur,  au  coudrier  d'or;  à  la  bande  de 
gi^ules,  brochante  sur  le  tout, 

DE  VALEIX,  seigneurs  de  la  Monne  et  de  la  ^  ^aï*!^!^^ 


90  KOBILIAIRE    D  AUVERGNE. 

1666. 11  y  «r  eu  arrêt  du  conseil  du  17  novembre  1667,  qui  a  relevé 
celte  famille  de  l'insuffisance  de  sa  preuve.  D'azur,  au  chevron 
d'or,  accompagné  en  chef  de  3  tierce  feuilles  d'argenty  et  en  poirUe 
d'un  lion  du  même^  lampassé  et  armé  de  gueules. 

DE  LA  VALETTE,  seigneurs  de  Viescamp-Pern ,  maintenus 
par  arrêt  du  conseil  le  18  août  1667.  De  gueules^  au  gerfaut  d  ar- 
gent. 

C'est  une  branche  de  la  maison  de  la  Valette-Parisot,  dont  était 
Jean  de  la  Valette-Parisot^  grand-maître  de  l'ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  immortalisé  par  sa  défense  de  Malte  contre  Soli- 
man II  en  1566.  Cette  maison  descend  de  riches  bourgeois  de 
Rodez.  Leurs  auteurs  Bernard  Valette  et  Pierre,  son  fils,  furent 
anoblis  par  lettres  patentes  du  mois  de  mars  1382.  Le  même  Pierre  ' 
Falette^  fils  de  Bernard,  prend  la  qualité  de  damoiseau  dans  un 
hommage-lige  qu'il  rendit,  le  23  mars  1391,  au  comte  de  Rodez, 
Bernard  d'Armagnac,  pour  divers  fiefs  et  biens  qu'il  avait  achetés, 
savoir  :  la  terre  et  le  château  de  P^risot,  le  masdel  Garric,  le  châ- 
teau del  Rocos,  les  mas  de  Neuf-Eglises,  Belvezer,  Puechgal,  du 
Verdier,  d'Aoust,  de  laCassagne,  de  Pers,  de  la  Roque,  du  Bac,  del 
Camp,  del  Prat,  de  la  Teule,  etc.,  {Qkambre  des  comptes  de  Paris, 
registre  des  anoblissements  depuis  1S47  jusqu'en  1660;  Rec.  deDoal, 
t.  XI,  fol.  270  à  279). 

On  a  inséré  dans  le  xiii«  volume  du  Dictionnaire  de  la  Noblesse 
de  la  Chenaye  des  Bois,  une  généalogie  de  la  maison  de  la  Va- 
lette-Parisot,  qui  n'est  qu'un  ramas  de  mensonges.  C'est  une  fu- 
sion de  toutes  sortes  de  familles  de  ou  de  la  Valette,  dont  on  remon- 
tait l'origine  aux  vicomtes  de  Saint- An tonin.  Plusieurs  de  ces 
fables  ont  été  écartées  ou  signalées  dans  les  tomes  1*'  et  7*  de  Tou- 
vrage  in-4°  que  M.  Courcelles  et  moi  avons  publié,  mais 
non  pas  toutes.  Un  certain  marquis  de  la  Valette- Chabriol,  des- 
cendu d'une  famille  de  notaires  du  Vivarais,  a  trouvé  le  moyen, 
non-seulement  de  se  rattacher  à  la  maison  de  la  Valette-Parisot, 
mais  même  de  faire  reconnaître  cette  prétention  à  Malte  en  1 776, 
puis  à  Vienne  en  1781,  dans  des  preuves  de  chambellan  de  Tem- 
pereur. 

DE  LA.  VALETTE  (Jean),  qui  vivait  à  Blesle  en  1450,  portait  : 
D*azur,  au  chevron  dargent^  accompagné  de  3  cloches  d'or.  Une 
branche  de  cette  famille  habitait  à  la  même  époque  à  Montsuc  et 
portait  le  champ  de  gueules. 

DE  VARENNES  (Jean  Pacôme  et  Vincent),  frères,  écuyers, 
seigneurs  de  Mondafile,  1656 ,  famille  de  trésoriers  de  France. 
D'azur^  au  chevron  d'or  ;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  3 
étoiles  d'or. 

'^  DE  VASSEL,  seigneurs  de  Vassel  près  Billom.  Cette  famille 
existait  à  Vertaizon  en  1450  et.porlait  :  Menu  vairé  d'argent  et  de 
gueules. 

DE  VAUCHAUSSADE,  seigneurs  du  Chery,  de  Segaux ,  1520- 
1666.  D'azur .^  à  un  croissant  et  une  étoile  d'argent  m  pal. 

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NOBILIAIRE    d'AUVERGKÊ.  01 

DE  VAUX,  seigneurs  de  Vaux,  1300-1666.  D'azur,  au  lion  d'ar- 
gent ;  à  la  bande  de  gueules  brochante  sur  le  tout 

DE  VEILHAN,  seigneurs  de  Penacors,  de  Faumonteil  et  du  Cat  a- 
bon,  J  505-1666.  D'azur,  à  3  croissants  d'or.  Famille  ancienne  et 
bien  alliée. 

DE  VENOIRE  (Benedict),  ^cuyer,  sieur  de  Viilemoucaud,  16S  6. 

DE  VERDONNET,  seigneurs  du  Cendre,  1480-1666.  D'azur,  au 
lion  d'argent  ;  à  la  bordure  de  vair. 

Le  nom  latin  de  cette  famille  est  Ferdunelli,  Elle  est  connue  de- 
puis Joseph  de  Ferdonnet,  mentionné  dans  des  chartes  de  1 190  et 
1197.  Bertrand  de  Ferdonnet ,  chanoine  de  Brioude  ,  vivjait 
en  1282. 

DE  LA  VERGNE,  seigneurs  de  Meyssac,  de  Chaufour,  de  la 
Rue,  etc.,  originaires  du  Quercy,  1413-1666.  D'or  à  la  rose  de 
gueules. 

*  DE  VERNAISON,  famille  anoblie  par  la  charge  de  trésorier 
de  France  en  la  généralité  de  Riom  en  1684  et  1716.  D'azur,  à  3 
noyers  d'argent. 

Il  y  a  eu  plusieurs  secrétaires  du  roi  de  ce  nom,  savoir  :  Jacqu-es 
Fernaison  en  1584,  autre  Jacques  de  Fernaison  en  1599,  par  Ija 
résignation  de  Guillaume  de  Fernaison,son  père, et  Biaise  de  Fer- 
naison, pourvu  par  Henri  IV  sur  la  démission  pour  cause  de  rci- 
bellion  de  Thomas  de  Pontac 

DE  VERNÈSE  (Claude),  écuyer,  sieur  de  Trezain,  1656. 

DE  VERTAMY,  seigneurs  de  la  Borie,  de  Saint-Priest,  etc., 
1504-1666.  D'azur,  au  chevron  d'argent,  entrelacé  dans  3  fasces  du 
même, 

*  DE  VERTOLAYE.  La  terre  de  Vertolaye,  située  à  deux  lieues 
et  demie  d'Ambert,  a  été  le  berceau  de  celte  famille,  qui  s'est  éta- 
blie dans  le  diocèse  du  Puy.  En  1195,  Guerin  et  Bertrand  Se  Ferto- 
laye  furent  témoins  pour  Agnon  de  Maymont  du  traité  que  ce  der- 
nier fit  avec  Hugues  III  Dalmas,  seigneur  de  Cousan,  pour  mettre 
fin  aux  discussions  qui  divisaient  ces  deux  familles.  De  gueules,  à 
4  fleurs  de  lys  d'or. 

DE  VEYRE,  seigneurs  du  Poux  et  du  Clos,  famille  anoblie  par  le 
roi  Henri in,le  15 janvier  1582.D'a^wr,  auchevrond'or  accompagné 
en  chef  de  2  vanets  et  en  pointe  d'un  croissant,  le  tout  du  même. 

'*'  DE  VEYRIERES,  Guillaume  de  Feyrières,  demeurant  à  Cariât 
en  1450,  portait  :  D'argent,  à  un  verre  long  de  sable.  Le  nom  de 
Veyrières  est  fort  ancien.  Bermont  de  Feyrières  souscrivit  la 
donation  faiteà  Tabbaye  de  Conques,  sous  le  règne  de  Philippe  h' 

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92  SOBILIAIEE  D^UVERGNE. 

(entre  les  années  1092  et  1108),  par  Begon  de  Calmont  d'Olt,  Flo- 
rence, sa  femme,  et  leurs  Gis  Geoffroi,  Etienne  et  Guillaume  de 
Calmont,  de  Féglise  de  Saint-Saturnin  avec  la  chapelle  de  la  Roque 
de  Yalzergues,  contigué  à  cette  église  (Rec.  de  Doaty  titres  de  Vab- 
baye  de  Conques  t.  I,  fol.  225,  verso).  Mais  il  y  avait  plusieurs 
terres  de  Veyrières  ou  Verrières  en  Limosin,  en  Auvergne  et  en 
Rouergue,  et  il  y  a  eu  sans  doute  aussi  plusieurs  famiUesdu  même 
nom. 

DELA  VEYSSIÊRE,  seigneurs  de  Valence,  15311666.  D'aiUr, 
-au  lion  for^  lampassé  de  gueules  et  armé  de  sable,  voyez  de  la 
VAISSIERE. 

•  DE  VICHY,  seigneurs  de  Barbezit ,  de  Luzilhac,  etc.,  151 1-  1666* 
De  tnenu'vair  (1). 

La  généalogie  de  cette  très  ancienne  maison  est  imprimée  d'une 
manière  incomplète  dans  le  tome  IV  de  V Histoire  des  Pairs  de 
France,  La  cbâtellenie  de  /^tc^y,  dont  elle  a  pris  son  nom  et  que 
posséda^it  Théodebert,  seigneur  de  Fichy^  bienfaiteur  de  l'abbaye 
de  Saint-Rigaud^  au  diocèse  de  MÂcon  en  1065,  est  située  en  Bour- 
bonnais sur  les  confins  de  la  basse  Auvergne. 

'^  VIDAL ,  seigneurs  de  la  Grange  ,  de  Renel ,  etc.,  famille 
éteinte  danscelle  de  le  Grand  dans  le  xvi«  siècle  et  alliée  aux  mai- 
«ons  de  Tournemire  et  du  Puy.  D^or^  au  dragon  coupe  de  sinople 
€t  de  gueules^  lampassé  et  ailé  du  dernier  émail.  (Registres  de  Tor- 
<]ro  de  Saint* Jean-de-Jérusalem,  à  la  Bibliothèque  de  TArsenal, 
Langue  de  France,  t.  III,  fol.  585). 

*  DE  VIEILLE-BRIOUDE.  La  terre  de  Vieille-Brioude,  située  à 
une  lieue  du  célèbre  chapitre  de  Brioude,  a  été  le  berceau  d'une 
famille  ancienne  et  puissante.  Etienne  Fieille-Brioude  et  Ro- 
bert II,  comte  d'Auvergne,  firent  donation,  en  1054,  de  l'église  de 
Saint-Justde  Lugeat  en  Auvergne  à  l'abbaye  de  Saint-Honorat  de 
Lerins  en  Provence.  La  maison  de  Vieille-Brioude  existait  encore 
en  1450,  et  portait  :  De  gueules^  à  la  fasce  d'argent. 

DE  VHxIER,  seigneurs  de  Pradeset  deConros,  1524-1666.  Z>V 
zurj  au  lion  d argent^  sur  un  monticule  d!or. 

DE  VEiLARS  (Louis),  sieur  des  Bordes. 

DE  VILLARS  (David),  écuyer,  seigneur  de  Saint-Bonnet,  1666. 

DE  LA  VILLATE,  seigneurs  de  Montroux,  1666.  C'est  une 
branche  de  Taucieune  maison  de  Tinières,  formée  vers  la  fin  du 
xui«  siècle.  Pierre  de  Tinières  dit  de  la  FUlate^  rendit  un  aveu  à 
Ebles  de  Chabanes,  seigneur  de  Charlus-le-Pailloux  en  1340,  et 


(t)  n  y  a  des  sceaux  de  cette  mabon  où  IVcu  est  seulement  vairé  de  k  tires 
et  c'est  ainsi  qu'il  a  éié  grave  dans  l'Armoriai  de  la  chamhr^  des  Pairs. 

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I90BIUAI11B   D^ADYBRGNE.  q3 

Albert  de  la  Fiïlate  était  chanoine  de  Brioude  en  1350.  Cette  bran- 
che avait  recueilli  les  biens  des  anciens  seigneurs  de  la  Yillate  à 
la  charge  d'en  porter  le  nom  et  les  armes.  Elle  écartelait  :  Aux 
1  e^  4  DE  TiNiÈRES  ;  aux  2  cr  3  d'or  y  à  la  bande  de  sablcy  chargée  de 
3  étoiles  d'argent,  qui  est  de  la  Villate. 

DE  LA  VILLATELLE,  voyez  de  MAYET. 

*  DE  VILLEBEUF.  Cette  famille  existait  à  Apchon  en  1450? 
Parti  j  au  1  coupé  d'hermine^  d  la  bande  vivrée  de  gueules,  etd' argent  y 
au  lion  de  gueules  \  au  2  d^or,  à  3  bandes  d'azur* 

DE  YILLELUME,  seigneurs  de  Barmonlel  et  de  Yilledieu,  1199- 
1656.  D^azury  à  10  losanges  d^argent  (1). 

La  première  date  de  la  production  de  cette  famille  est  celle  du 
serment  juré  entre  l^s  mains  de  Robert  d'Auvergne,  évêque  de 
Clermont ,  par  Guillaume ,  seigneur  de  Fillelume  et  de  Barmon- 
lel, d'observer  et  entretenir  le  traité  de  paix  fait  entre  le  roi  Phi- 
lippe Auguste  et  le  comte  de  Clermont. 

DEVILLEMONTÉE,t?oye;sAUTIER.    • 

*  DE  VINAL  ou  DU  VIGNAL.  Gerald  d^rinal  fit  donation  à 
Fabbaye  de  Sauxillanges  vers  la  fin  dû  Xl«  siècle,  pour  la  sé- 
pulture de  sa  femme,  d'une  dîme  qui  lui  appartenait  à  Pratrond, 
ainsi  qu'à  ses  cousins  C^or^w/.  de  Sauxillanges.  fol,  168,  verso). 

*  DE  VISSAC,  seigneurs  de  Vissac,  d'Arlenc,  etc.  Cette  famille 
a  eu  une  grande  existence  en  Auvergne  par  ses  possessions,  ses 
charges  et  ses  alliances.  Elle  avait  pris  son  nom  d'une  chÂtellenie 
située  à  une  lieue  et  demie  de  Langeac,  au  diocèse  de  Saint-Flour. 
Pierre  de  Fissacy  chanoine  de  Brioude,  vivait  en  1161.  Cette  mai- 
son n'a  formé  que  deux  branches.  Celle  des  seigneurs  de  Yissac 
et  de  Marsat  s'est  éteint,e  en  1472,  et  celle  des  seigneurs  d'Arlenc 
et  deMurs  vers  1500.  Etienne  de  Fissac.  chancelier  de  France, 
vers  l34o,  et  Pierre  son  petit-fils,  évêque  de  Saint-Flour,  puis  de 
Lavaur  en  1394 ,  étaient  de  cette  dernière  branche.  De  gueules, 
à  3  pals  d'hermine. 

*  DE  VISSAGUET  (Vital),  vivait  à  Vissac  en  1450  et  portait  :  De 
sable,  à  3  épis  deblé  d'or. 

*  DE  VISSAGUET,  seigneurs  de  la  Tourette,  d'Issat,  etc.  Cette 
famille  comptait  encore  en  1724  dans  la  bourgeoisie  dela^Ie 
d'Arlenc.  Elle  s'est  anoblie  par  l'exercice  des  charges  du  bureau 
des  finances  à  Riom.  D' argent ,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagnée 
en  chef  de  3  étoiles  du  même  et  en  pointe  d'un  lévrier  de  sable. 

DE  LA  VOLPILIÈRE,  seigneurs  de  la  Volpîlière  et  de  Rolliac. 


(f  )  Suivant  Guillaume  Reyel,  Jean  de  Villebtmey  qui  viyait  à  Hermenc  en 
4  450,  portait  :  D'azur^  a  e  hesants  d'argent. 

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di  N0B1LUIRE    d'a<JY£&GM£. 

Aniiet  de  la  Folpilièrcj  seigneur  de  la  Volpilière,  château  situé 
dans  la  paroisse  de  Saint-Martin- Vigoureux,  vivait  en  1260.  Il  fat 
père  de  Poucet,  seigneur  de  la  Volpilière  et  de  Rofflac,  mort  en 
1286.  Françoise,  dame  de  la  rolpilière,  h^itièrede  cette  an- 
cienne famille,  épousa  Guillaume,  seigneur  du  Greil,  et  de  ce  ma^ 
riage  est  descendu  Sébastien  du  Greil,  seigneur  de  la  Volpilière 
et  du  Greil,  qui  s'allia,  en  1530,  avec  Jeanne  de  Nozières.  Leurs 
descendants  ont  porté  le  nom  de  la  rolpiliêre.  Les  armes  des  pre- 
miers seigneurs  de  la  Volpilière  étaient  :  Echiqueté  d'azur  et  à'ar^ 
Sfcw^.  ^oyez  DU  GREIL  (1). 

*  LA.  VOUTE,  fief  situé  non  loin  de  Brioùde  qui  a  donné  à  une 
famille  dont  était  Toussaint  de  la  Foute  qui  vivait  en  l45o.  D^or 
à  un  arbre  de  sinople.  '  ' 

VUELTES,  ou  WELTES,  voyez  de  la  ROCHE  de  MANHOHA. 


(0  Guillaume  et  François  de  la  F^olpilière,  frères,  sieurs  de  LoKère  et 
Isaac  de  la  Volpilière,  fils  de  Guillaume,  ont  ëtë  condamnes  pour  producUon 
de  faux  titres  (fol,  k%.  de  VéhcUon  de  Saint-Flow). 


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ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 


TOME    DEUXIEME. 

Art.  DE  LA  Corbière.  Il  est  fait  mention  de  cette  ancienne 
famille  dansdeux  chartes  du  cartulaire  de  Saint-Serge  d'Angers  de 
la  fin  du  XI*  siècle.  La  première  est  une  donation  faite  à  ce  cou- 
vent, vers  l'an  I080,  par  Richilde,  mère  de  Hamelin  deMeral , 
d'une  vign<$  située  près  de  la  grange  des  moines,  en  présence  de 
Rotbert  de  Charviers,  fils  de  Gérald ,  de  Wichard  des  Loges  et 
d'Hubert  de  la  Corbière  (  de  Corheria  ).  La  seconde  est  la  remise 
faite  aux  religieux,  après  la  mort  de  Richilde  ,  de  la  vigne  que 
cette  dame  leur  avait  donnée  ;  ce  dont  furent  témoins  Gérald  de 
Charviers,  le  môme  Hubert  de  la  Corbière^  Alard  des  Loges ,  etc. 
{CartuL  de  Saint-Serge  d'Angers,  cop.  du  xvii"  siècle, fol.  93,268.) 

Philippe  de  la  Corbière  {de  Corheria)  valet,  et  Aynor  sa 
femme,  vendirent,  au  mois  de  mars  avant  la  fête  de  saint 
Thomas,  apôtre ,  1281 ,  des  biens  situés  au  lieu  d'Angle  à  Guil- 
laume du  Piessis,  écuyer ,  seig"^  du  Plessis  et  de  la  Vervolière. 
{Preuves  de  l'histoire  de  la  maison  du  Plessis-Richelieu,  p.  117.) 

Art.  dIgher.  p.  1.  il  faut  ajouter  aux  titres  anciens  conoernaot 
cette  famille  ceux  qui  suivent  :  En  1175,  Pierre  d'Icher  (Icherii) 
fut  témoin  avec  Etienne  d'Arnac ,  Gérald  de  la  Blachère  et  Pierre 
de  St-Jean,  à  une  charte  de  Berenger  d'Auriac  et  de  ses  fils,  por- 
tant engagement  au  monastère  de  Silvanès,  des  pâturages  de  di- 
vers mas  ou  villages  pour  le  prix  de  180  sous  melgoriens,  dont  50 
valaient  un  marc  d'argent.  {Cartulaire  de  V abbaye  de  Silvanès,  t.  II, 
fol.  190). 

Môme  page  1.  Au  mois  de  mars  1226,  Bernard  Icher,  chevalier, 
fut  témoin  avec  Déodat  de  Ferrières,  aussi  chevalier,  Guillaume 
deFerrières,  écuyer,  et  Pons  de  la  Roche  de  Marcillac,  à  une 
charte  par  laquelle  Randonne,  veuve  de  Guiraud  de  Panât,  con- 
firma une  donation  testamentaire  faite  par  son  mari  aux  religieux 
deBonnecombe.  {Recueil  de  Doat,  titres  de  Bonnecombe^  t.IIyfoL  4.) 

Pag.  2.  Raimond  d'Icher  {Hicherii) ,  damoiseau ,  fut  présent  à 
une  charte  du  9  des  calendes  d'avril  (24  mars)  1299,  par  laquelle 
Jeanne  de  Saint-Maurice,  veuve  de  Guillaume,  de  Saint-Maurice, 
chevalier,  seigneur  de  Montpaon ,  et  Raimond  de  Saint-Mau- 
rice ,  damoiseau,  son  fils,  exemptèrent  les  habitants  de  Saint- 
Affrique  du  droit  du  péage  en  toute  la  baronnie  de  Montpaon, 
hors  les  jours  de  foire,  où  tous  allant  et  revenant  de  Saint- 
Affrique  seraient  soumis  seulement  à  la  moitié  du  droiL{Id.  Titres 
de  Saint- jiffrique,  fol.  22). 

Une  branche  de  cette  famille  existait  en  Quercy  au  milieu  du 
XIV  siècle* 

Art.  DE  CLERyAux.  Nous  avons  rappojté  pag.  2  des  additions  et 
corrections  du  précédent  volume ,  une  charte  de  Saint-JIartin  de 

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96  ADDITIONS  £T  CORRECTIONS. 

Tours,  d'environ  Tan  1115,  où  paraît  comme  témoin  d'une  dona- 
tion faite  par  Foulques  V,  comte  d'Anjou,  Payen  de  CUrvaux.  Ce 
seigneur  fut  aussi  présent  avec  Hardouin  de  Saint-M édard,  Her- 
nulfe  de  Montgpmmery,  Guillaume  de  Moulins,  prévôt  d'Angers, 
Adelard  de  Ghâteaugontier ,  etc.  à  une  autre  donation  faite  en 
1116  par  le  même  Foulques,  la  comtesse  Eremburge,  sa  femme  et 
Geoflfroi,  leur  fils,  aux  religieux  de  Saint-Serge  d'Angers.  {Cùrtul^ 
de  St-Serge,  cop.  fol.  296). 

Geoffroi  de  dervaux^  probablement  fils  de  Payen,  qui  précède, 
épousa  une  riche  héritière,  Avoise  de  Champagne^  dame  de  Cham- 
pagne et  de  Mathefelon,  fille  de  Hubert,  sire  de  Champagne  et  de 
Mathefelon,  de  laquelle  il  eut,  entre  autres  enfants  : 

Hubert  (ie  Champagne  y  qualifié  fils  d'illustre  homme  Geoffroy 
de  Clervaux,  dans  la  charte  d'une  donation  qu'il  fit  au  prieuré  de 
Gouis,  dépendant  de  Saint-Aubin  d'Angers ,  au  mois  d'août  1190. 
(Cartulaire  du.prieuré  àe  Gouis ,  fol.  39).  C'est  de  cet  Hubert  de 
Champagne ,  fils  de  Geoffroi  de  Clairvaux ,  que  sont  sorties  les 
deux  illustres  maisons  de  Mathefelon  et  de  Champagne-la-Su^  et 
VUlaines. 

Art.  DE  Dion.  Pag.  18,  ligne  10  en  remontant  :  art.  1*"  Joseph- 
Tranquillain ,  après  ces  mots:  mort  sans  postérité,  q/ou^ez:  i 
Ricquebourg  le  23  octobre  1805.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé 
devant  Baudelocque,  notaire  à  Amiens^  le  11  juillet  1804,  Augus- 
tiné-Henriette-Joséphine  Poujol^  fille  d'Adrien-Florimond  Poojol 
et  de  Marie-Marguente-Joséphine  le  Fort. 

Dans  les  additions  du  précédent  volume,  p.  2.  lig.  3,  au  lieu  de 
Wollonnes  Usez  Wallonnes,  et  p.  4,  ligne  9,  au  heu  de  Charles- 
Edmond- Joseph,  lisez  Charles-Edouard- Joseph. 

Art.  DE  Maulde,  pag.  3.  Thomas  de  Maulde  (frère  de  Wautier 
I«0  est  mentionné  dans  une  charte  d  l'abbaye  de  Yicogne  près 
Yalenciennes,  de  l'année  1144,  avec  la  comtesse  Emisse,  femme 
de  Geoffroi  d'Arschot,  Baudouin  comte  de  Hainaut,  Wautier 
d'Aunoy,  etc.  {Preuves  de  Vhistoire  de  Cambray^  p.  83), 

^  Aliette  de  Maulde  (fille  de  Wautier  1")  épousa,  vers  1140, 
Louis  de  Marliss  seigneur  de  Chantemerle.  Leur  fils,  Wautier  de 
Marlis,  marié  avec  Améline  de  Rely^  fit  avec  elle  le  relief  du  fief  de 
Chantemerle  de  Téglise  de  Cambray  en  1178.  {Ibid.  p.  94.) 

Pag.  4.  Enguerrand  de  Maulde  fut  présenta  en  1206,  à  une  dona- 
tion faite  à  l'abbaye  de  Cantimpré  par  Alard,  seigneur  d'Antoinget 
de  Croisilles.  {Hist.  de  Cambray.jp.  512.) 

Pag.  5.  Guion  de  Maulde  (sans  doute  fils  de  Hugues  II)  assista 
aux  octaves  de  Pftques  1385 ,  aux  fêtes  des  noces  de  Guillaume 
de  Hainaut  avec  Marguerite  de  Bourgogne,  et  de  celles  de  Jean 
de  Bourgogne  avec  Marguerite  de  Hainaut,  sœur  de  Guillaume. 
Guion  de  Maulde  remporta  le  prix  le  3"  jour  des  joutes,  au  juge- 
ment du  duc  de  Bourgogne  ;  ce  prix  étant  disputé  par  Alelme  de 
Boufflers  et  Robert  le  Roux.  (Ibid.  p.  54.) 

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ADDITI0V3  £T  CORRÊGTIOIIS.  97 

TOME  QUATRIÈME. 
Art.  DE   CONTAMUÎE. 

P.  5.  Jean  de  CoTïtsiinme{Johannes de  Contamina) 
chanoiDe  de  l'église  de  Vienne  en  Dauphiné^  est  nom- 
me avec  Guillaume  de  Virieu,  Guignes  de  Torehefelon, 
Jacques  de  Balon,  Jean  de  Feurs,  Hiimbert  de  Bezans, 
etc.,  chanoines  de  la  même  église,  dans  une  bulle 
du  pape  Benoît  XII,  datée  d'Avignon,  le  XII  des  ca- 
lendes de  décembre,  sixième  année  de  son  pontificat, 
(  20  novembre  1340),  portant  annulation  de  la  ces- 
sion que  le  chapitre  de  Vienne  avait  faite  au  dauphin 
Humbert  II  de  ses  droits  sur  la  ville,  droits  revendi- 
qués par  larchevêque.  (  Y  aSyonn^is^  Mémoires  pour 
l  histoire  de  Dauphiné^  édit.  de  1711,  f.  435,  col.  1  ; 
et  dernière  édition,  t.  II,  p.  424  ). 

Art.  DU  Hàmxl. 

P.  15^  d'après  d'anciens  armoriaux  de  Picardie 
dressés  sur  les  sceaux  des  familles,  les  armes  de  War- 
GNiES  sont  :  (forgent ,  à  trois  chei^rons  de  gueules. 

TOME  SIXIÈME. 

Art.  d*Arbaud. 

P.  13,  ligne  3,  il  faut  rétablir  ainsi larticlô  2**  : 
2*.  Douce  (et  non  Diane)  d'Arbaud,  mariée  avec  Jac- 
ques df^  Bricardy  second  consul  de  la  ville  de  Marseille 
en  1 525,  fils  d'autre  Jacques  de  Bricard,  et  de  Margue- 
rite de  Beissan. 

Art.  de  Bonnevie. 

P.  2.  La  charte  de  foi  et  hommage-lige  donnée  au 
mois  d'octobre  1291  pàrBIanchette,  Veuve  de  Mathieu 
I«r  Ds  Bon NEviE,  comme  tutrice  de  ses  enfants  mineurs, 
fait  mention  parmi  les  biens  quelle  tenait  en  fief  du 
comte  de  Forez,  outre  la  moitié  de  la  grange  de  Mon- 
taignet,  de  la  manse  del  Perer,  avec  des  cens,  dépen- 
dances £t  taillis.  Elle  déclare,  en  témoignage  de  son 
aveu  et  dénombrement^  en  avoir  scellé  les  lettres  de 


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98  ADDITIORS   £T   CORRECTIOHS 

son  propre  sceau.  (  Chambre  des  Comptes  de  Paris, 
rég.  491,  cote  66,  aux  Archives  du  Royaume  ). 

L'aveu  et  dénombreiDent  fourni  le  5  septembre 
1337)  par  Jean  de  Bonhevie,  fils  de  Mathieu,  est  plus 
explicite.  Il  déclare  tenir  en  fief  et  hommage  lige  de 
la  baronnie,  ressort  et  supériorité  d'illustre  et  ma- 
gnifique homme  le  seigneur  6ui^  comte  de  Forez, 
sa  maison  de  Montaignet^  avec  ses  revenus,  terres, 
prés,  rivières,  garennes,  bois  et  toutes  autres  dépen- 
dances; plus  sa  maison  de  Planchât  (1)  avec  ses  re- 
venus, pâturages,  garennes,  cours  d  eau^  etc.,  la  moitié 
des  revenus  qu* il  avait  près  du  château  de  St.-Bonnet, 
sa  maison  SEhia^  située  près  du  même  lieu,  qu'il 
avait  récemment  acquise,  et  la  maison  que  Jean  Calun 
tenait  de  lui,  enfin  plusieurs  autres  biens  fonds  et 
ceux  que  lui  avaient  récemment  donnés  Guillaume 
et  Barthélemi  de  Povillars,  frères.  Cet  acte  fut  passé 
en  présence  de  Pierre  Mit  te  deMons,  chevalier,  de 
Beraud  de  Marques,  licencié  en  lois,  de  Robert  de 
Ver  vin  et  de  Jacquemet  de  la  Faye,  clerc.  (  Chambre 
des  Comptes  de  PariSy  rég.  490,  cote  89  ). 

Même  page  2,  art.  de  Mathieu  II  de  Bonj^evie. 
L'acte  d'aveu  et  dénombrement  qu'il  rendit  au  comte 
de  Forez,  le  11  décembre  1346,  comme  fils  et  héri- 
tier universel  de  feu  Jean  de  Bonnbvie,  comprend  les 
mêmes  biens  que  ceux  dénombrés  en  1337,  par  son 
père.  C^et  acte  fut  passé  à  Montbrison^  en  la  chambre 
des  comptes  de  Forez,  devant  Jacquemet  de  la  Faye, 
clerc,  notaire  public,  sous  le  scel  commun  du  roi  au 
bailliage  de  Mâcon,  tenu  par  Girard  de  Villeneuve,  en 
présence  de  Robert  de  Vervin,  d'Etienne  Fabre  de 
Godiat  et  de  Jean  d'Esperon  ,  clercs.  (  Chambre  des 
Comptés  de  Paris ^  rég.  491,  cote  200  ;, 

'  Cette  branche  des  seigneurs  deMontaignet,  vassaux 


(4)  Cette  maison  est  nommëe  dans  les  confronta  d'un  aveu  et 
dénombrement  fourni  au  comte  de  Forez,  le  I S  mars  I SS  8,  par  Ar- 
mand de  Grandyal ,  damoiseau.  (  CA.  des  comptes  de  Paris  , 
rég.  «92,  cote! y f.) 


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ÀDDITlOnS  ET  COABBCTIONS.  99 

des  barons  de  Saint-Bonnet,  en  Forei,  existait  encore 
au  milieu  du  1 5^  siècle.  Elle  portait  :  (V argent^  à  trois 
faces  ondées  de  gueules;  au  chef  d argent^  chargé  de 
quatre  fleurs  de  lys  de  gueules»  L'écu  timbré  d'un  cas- 
que taré  au  tiers,  sommé  d'un  bourrelet  d  or  et  d'azur, 
d'où  est  issante  en  cimier  une  femme  coiffée  d'un  long 
bonnet  blanc,  ayant  une  robe  écarlate  et  une  ceinture 
verte^  les  mains  jointes  et  croisées,  et  pour  cri  Mon- 
TAiGNET.  C'est  ainsi  que  Guillaume  Revel,  p.  471  de 
son  Armoriai  d  Auif  erg  ne  ^  de  Bourbonnais  et  de  Forez^ 
dressé  en  1450,  a  peint  les  armes  de  François  de  Bon- 
nevie^  alors  chef  de  cette  branche. 

Même  page  2,  le  premier  degré  de  la  filiation  de  la 
branche  de  Pogniat  doit  être  établi  comme  il  suit  : 

L  Noble  Jean  db  Bonj<ïbvib,  1^  du  nom ,  écuyer,  sei- 
gneur dudit  lieu,  fournit  aveu  et  dénombrement  à 
messire  Jean,  baron  de  Montboissier  et  d'Aubusson, 
par  acte  du  2  octobre  1468,  reçu  par  Simon  de  la 
Yaissière,  notaire  royal^pour  divers  cens,  mas  etlène- 
nients  qu'il  possédait  dans  les  paroisses  d'Aubusson, 
de  Volore  et  d'AugeroUes,  et  mouvants  de  la  châtelle- 
nie  d'Aubusson,  aveu  et  dénombrement  rappelé  dans 
un  autre  fourni  à  la  même  châtellenie  en  1565,  par 
François  de  Bonnevie.  Jean  T'eut  entre  autres  enfants, 
Louis,  qui  suit,  etc. 

P.  3.  François  de  Mascon,  époux  de  Gabrielle  de 
Bonnevie,  par  contrat  du  10  décembre  1519,  reçu 
par  Angelicr,  notaire  royal,  était  fils  de  Philippe  de 
Mascon,  écuyer,  seigneur  de  Neuville,  et  de  damoi- 
selle  Louise  du  Fayet. 

Même  page,  il  faut  ajouter  au  degré  de  Gabriel  :  Il 
était  âgé  d'environ  22  ans  et  archer  des  ordonnances 
du  roi  sous  la  charge  du  seigneur  de  Rochebaron,  lors 
des  lettres  de  rémission  qu  il  obtint  du  roi  François  I" 
au  mois  de  juin  1523,  pour  avoir  tué  un  homme  qui 
l'insuhait  et  le  défiait  de  son  bracquemart  sur  la  place 
de  Volore.  (  Archives  du  Royaume^  Trésor  des  char-- 
teSf  rég.  236,  p.  ibl).  Le  même  Gabriel  eut  deux  fils 
«t  une  fille  : 


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100  ADDITIOHS  ET  C0R1tBCTX01lS« 

4*  Pierre  de  Bonneyie,  qui  a  continué  la  postérité,  et  dont  le 
contrat  de  mariage  du  4«r  mai  4  549  fut  reçu  par  Peson»  no- 
taire royal; 

9*  Claude  de  BonneTÎe,  qui  obtint  du  roi  François  I*'  des  let- 
tres de  rémission  données  à  Tonnerre  au  mois  d'ayril  1S4S  , 
pour  avoir  blessé  mortellement  un  individu  dans  une  rébel- 
lion de  plusieurs  habitants  de  Volore  contre  les  officiers  de 
justice,  n  était  alors  âgé  de  23  ans.  {^Archives  du  royaume^ 
Trésor  des  chartes  y  rég.  356,  pièce  52)j 

S<*  Françoise  de  Bonnevie  ,  qui ,  yeuve  de  noble  Gaspard  de 
SainuChamans  {\)  fit  foi  et  hommage  par  acte  du  ii  sep- 
tembre 1565,  passé  en  présence  de  noble  Eymard  de  Saint- 
Ghamans,  son  fils,  et  de  noble  Michel  de  Saillens,  et  fournit 
ayeu  et  dénombrement  le  19  octobre  suivant,  dont  Pacte  fbt 
reçu  par  Simon  Bon  valet,  notaire  royal  à  Billom,  à  œcs- 
siii  François  de  Montboissier ,  chevalier,  baron  de  Mont- 
boissier,  d^Aubnsson  et  du  Monteil  ,  gentilhomme  ordinaire 
de  lachambre  du  roi,  pour  différents  cens^  rentes  et  tènemenb 
situés  es  paroisses  d'Aubnsson  ,  de  Volore  et  d'Augerolles , 
qu'elle  tenait  et  que  ses  prédécesseurs  avaient  tenus  à  €n 
et  hommage  de  la  ehàtellenie  d'Aubusson.  (Originaux 
en  parchemin), 

P.  4?  ligne  3.  Louis  de  Bonnevie  ainsi  que  son  père, 
(lisez  et  Jean  de  Bonnevie,  son  frère)  servaient  dans  la 
compagnie  d  ordonnance  du  seigneur  de  la  Fayette, 
laquelle  fit  montre  et  revue  en  armes  au  camp  devant 
Issoire,en  Auvergne,  le  15  juin  1577,  le  surlendemain 
de  la  prise  de  cette  ville  par  Farmée  royale.  (  Titre 
original  à  la  bibliothèque  de  Clermont), 

P.  4-  Louis  II  de  Bonnevie,  seigneur  de  Pogniat, 
fut  enterré  dans  l  église  d*Âubiat,  le  9  octobre  1611. 

Même  page,  ligne  8,  après  Péronnelle  de  Mézières, 
ajoutez  :  (  Archiçes  du  château  d^Aubiat-^  Armoriai 
de  Franccy  par  d'Bozier,  registre  premier,  première 
partie,  p.  377). 

Même  page.  Anne  du  Sauzay,  veuve  de  messii^ 
Louis  de  Bonnevie,  fit  une  donation  portant  substi- 
tution à  François  de  Bonnevie,  son  fils,  par   acte 


(î)  "Dm  Saist-Chamuis  :  de  sinople»  a  3  fasces  d'argent  ;  àVt 
grélure  du  même  en  chef. 


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ADDITIONS   ET   GORJREGTIOKS.  101 

du  28  octobre  16*. ..  reçu  par  Duchés  notaire  royal. 
Même  page.  Le  contrat  du  13  février  1662  fut 
passé  devant  Magnant,  notaire  royjal. 

P.  5.  Marie-Anne  de  Bonnevie,  épouse  de  M.  de 
Montgon,  fit  son  testament  devant  Mayet,  notaire 
royal,  le  11  septembre  1703. 

P.  6.  Jacquettede  Basmaison,  était  petite  fille  de 
Jean  de  Basmaison,  député  aux  états  de  Blois  en 
1576. 

P.  7,  article  3,  Jean^Baptiste,  lisez  Je^n. 

Même  page,  art.  10,  Peyronelle  de  Bonnevie  était 
fiHe  de  Jacquette  de  Basmaison  et  non  de  Charlotte 
deChaslus.  Son  contratde  mariage,  du  29  mai  1650,  fut 
passé  devant  Grégoire,  no tatre  royal.  Jean  de  Belvezeis 
était  fils  de  François  de  Belvezeix,  écuyer,  seigneur 
de  Vaux,  et  de  damoiselle  Françoise  de  Prade. 

Même  page,  degré  de  François  de  Bonnevie.  Le 
contrat  du  29  novembre  1653,  a  été  reçu  par  Agier, 
notaire  royal. 

p.  8,  ligne  7,  ajoutez  :  Catherine  Rouher  fut  in- 
humée le  6  octobre  1693.  Elle  était  âgée  d'environ 
65  ans.  i 

Pages  8  et  9.  Jean-Marie  et  Gilbert  de  Bonnevie, 
frères,  fournirent  l'aveu  et  dénonlbrement  de  la  mai- 
son noble  et  domaine  de  Lavort,  paroisse  d'Aubiat , 
en  1717.  (  Chambre  des  Comptes^  rég.  507,  p.  173), 

P.  9.  Jeanne  de  la  Tour  d'Auvergne  mourut  le  4 
juin.  1758,  et  fut  enterrée  le  6,  dans  1  église  d'Aubiat. 
Elle  était  nièce  du  cardinal  d'Auvergne,  chez  lequel 
son  frère  mourut  à  Paris  sans  aveir  été  marié.  Elle 
avait  deux  sœurs,  Tune  mc^te  à  Riom,  l'autre  mariée 
à  M.  de  Rochemonteix-iyestra.  Le  contratde  mariage 
de  Jean-Marie  de  Bonnevie  et  de  Jeanne  de  la  Tour 
d^Auvergne  fut  passé  à  Riçm,  en  1  étude  de  Verdaison^ 
notaire  royal.  Jean-Marie  mourut  à  79  ans,  le  24  juil- 
let 1745,  et  fut  inhumé  le  lend/emain  dans  féglise 
d'Aubiat,  au  tombeau  de  sa  famitle. 

P.  1 0,  ligne  première,  1718,  lisez  1717.  Art.  6°  Jean, 


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102  ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 

lisez;  Jean > Joseph.  Art.  7**  27  mars  ,  lisez:  34  mars. 

Même  page^  ligne  16  en  remontant,  Jean-Françoîs- 
Nicolas-Julie,  ajoutez  :  reçu  élève  à  Téeole  militaire  en 
1766. 

P.  11 ,  art.  3°  Nicolas-Âimée ,  chevalier  de  Bonne- 
vie,  ajoutez  :  garde  du  pavillon  et  de  la  marine  le 
premier  juillet  1780,  enseigne  de  vaisseau  le  1 5  juillet 
1 784,  et  lieutenant  de  vaisseau  le  premier  mai  1786. 

Même  page,  art.  4®  Claude  de  Barthomivat  était 
fils  de  messire  Charles  de  Barthomivat  de  la  Besse, 
chevalier,  seigneur  de  la  Mothe,  ancien  lieutenant  au 
régiment  de  Brie,  et  de  défunte  dame  Anne  Begon  de 
la  Rouzière. 

Même  page,  degré  de  Guillaume-Gilbert,  le  contrat 
du  10  mars  1776  a  été  passé  au  couvent  de  Sainte- 
Marie  de  Riom,  devant  Yerny,  notaire  royal  de  cette 
ville, 

P.  12  ,  art.  2**  Jean-François-Fortuné.  Il  est  mort 
en  son  château  de  la  Jambonnière  le  3  septembre 

1826. 

Même  page ,  ligne  27,  le  contrat  du  8  février  1808 
a  été  passé  devant  Vallanet,  notaire  royal  à  Au- 
zance. 

Art.    DE   LA   GARfifi. 

P.  30.  Il  faut  ainsi  rétablir  les  dates  des  naissances 
aux  articles  A,  B,  C,  4  janvier  1.830,  30  juin  1832, 
et  14  septembre  1838. 

Art.  DE  Maumignt. 

P.  1,  description  des  armoiries,  au  lieu  àMue  mo- 
lette  d éperon^  lisez  une  étoile. 

P.  2,  ligne  26,'après  ces  mots  :  on  trouvd,  ajoutez  : 
Jeannot  de  Roche^  fils  de  défunt  Guiot  de  Maumi- 
gny^  damoiseau,  qui  rendit  hommage  pour  sa  maison 
de  Roche,  mouvante  de  Champvert ,  en  1335.  {Inven- 
taire des  titres  de  Hies^erSy  t.  Il,  fol.  1352  ). 

P.  3,  note  2,  ligne  3.  Au  lieu  de  Jean  de  Maumi-- 


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ÀOBlTlOSrS  ET  CaHRECTIONS*  103 

gnjr^  écnjeTj  seigneur  du  Loron,  marie  avec  Jeanne 
de  Maumigny^  sa  parente;  il  faut  lire:  Jean  de  Mau- 
migny^  et  Etienne  du  Lororiy  ëcuyer,  ce  dernier  tant 
en  son  nom  quVn  celui  de  damoiseile  Catherine  de 
Maumigny^  sa  femme,  fournirent  aveu  et  dénombre- 
ment en  1445  (et  non  en  1443  )  pour  certaines  mai- 
sons et  certains  droits  qu'ils  avaient  en  la  ville  de 
Moulins-Engilberi,  (Id.  t.  II,  fol.  972  ). 

P.  4,  art.  de  Gui.  La  citation  relative  à  Marie  de 
Friaucourt,  concerne  Guiot,  son  frère  puiné. 

  l'article  du  même  Gui  de  Maumigny  il  faut  ajou- 
ter : 

En  1455)  il  reçut  procuration  de  Charles  de  Bour- 
gogne, comte  de  Nevers,  avec  Guillaume^  seigneur  de 
Sercey  et  de  Champallement,  bailli  de  Châlon,  Miles 
de  Paillard,  seigneur  de  Meursaull,  chambellan  du 
même  comte,  et  bailli  de  Nevers^  Jacques  de  la  Rivière, 
seigneur  de  Giry,  et  plusieurs  autres  officiers  de  sa 
maison,  pour  se  trouver  le  8  juin  en  la  ville  de  la  Cha- 
rité-sur-Loire, à  l'effet  de  traiter  le  mariage  entre  ledit 
comte  de  Nevers  et  Marie  d'Albret.  (la,  t.  IF^  foL 
2893/ 

P.  6,  ligne  18,  fol.  978,  lisez  :  fol.  976. 

Art.  DU  Prat. 

P.  3.  Annet  du  Prat,  seigneur  de  Verrières,  époux 
de  Beraude  Charrier,  fut  député  d'Issoire  aux  états 
de  la  Basse- Auvergne,  en  1453. 

P.  dV.  Le  marquis  Théodore  du  Prat  a  épousé,  le  30 
novembre  1840,  au  château  delà  Bâtie,  arrondissement 
de  Thoissey  (  Ain  )  Marie  de  Chabannes.  Le  comte 
François  du  Prat,  son  frère,  a  été  reçu  chevalier  de 
Tordre  de  Malle  à  Rome,  par  S.  E.  le  çrand-bailli 
Gandida,  lieutenant  du  magistère,  le  4  avril  1840. 

TOME  SEPTIÈME. 
Art.    DE   MORETON    DE    ChàBRILLAN. 

P.  62,  il  faut  ajouter  à  la  marge  les  armes  de  Ro- 


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104  ADDITIONS  BT  GOILIICTIOIIS. 

DRiGCBz  :  de  gueules,  à  la  croix  priœatiale  ou  de  Lor- 
raine trêflée  a  argent,  sommée  ci  une  tête  de  guerrier 
de  profil  du  même,  la  visière  de  son  casque  baissée. 
P.  70,  article  2*"  César-Louis-François,  ajoutez  :  Il 
a  eu  deux  fils  et  une  fille  qu  il  a  reconnus  par  son  ma- 
riage avec  demoiseUe  Thirelet^tn  1837. 

P.  72,  art.  2°  Marie -Louis -Olivier -Théodose  a 
épousé  le  19  jum  1841  (^eontrat  passé  le  15,  devant 
Huissier  et  son  collègue,  notaires  à  Paris,  )  Cécile- 
Eulalie  de  Domecq  (1),  née  en  Espagne  k  17  juin 
1822,  fille  de  feu  Pierre  de  Domecq,  et  de  Diane 
Lancaster. 


(0  Dt  Domecq  :  d'azur  ^  â  la  bande  d'argent,  accompagnée  de 
deux  mains  du  même. 


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TABLE  GÉNÉRALE. 


NoiA  :  On  a  déiionéen  MracMrM  «lalif «••  1m  famiU«i  dont  les  ■rmoiriefl  Mmt  décrite»  diniM  vola««. 


Absolut,  article  da  Bois  des  Gotirs,5. 

d^Abcac,  art.  Lignaud  de Lussac,  ii. 

Ademar,  Nobiliaire  d'Auvergne,  i3. 

Ademar  d'AnglarSy  Nob.  d  Auver- 
gne, 3. 

Adbémar,  art.  d'Albignac,  2,  5,  i5; 
art.  de  Monteynard,  57. 

Agar,  art.  de  Monteynard,  53. 

d'Âgen,  art.  de  Bruuet  de  Castel- 
pers,  a. 

d*Agouh,  art.  de  Monteynard,  5x , 

52. 

d*Aidat,  Nob.  d'Auvergne,  1. 
d^Aiguebelle,  art.  de  Monteynard, 

54;  art.  de  Moreton-ChaËrillan, 

46. 
d'Aigueperse,  art.  d*Albignac,  5. 
d'Âix,  art.  de  Monteynard,  34» 
des  u4ix,  J^oh.  d'Auvergne,  i. 
d^Alauzier,  a^rt.  de  Môreton-Chabril- 

lan,  33. 
d'Alharorii  art.  de  Monteynard,  73. 
d'Albeoas,  art.  Pandin,  10. 
d*  Albert  y  art.  de^Benoist  de  la  Pru- 

narède,  9.        * 
Albert,  art.  de  Moreton^CbabriUan, 

d'Albes,  art.  de  Mostuejouls,  7. 

d*Albiat,  Nob.  d'Auvergne,  I . 

d'Albignac,  art.  de  Mostuejouls,  27. 

d'Albin,  Nob.  d'Auvergne,  i* 

d'Alboriy  ancien,  art.  de  Montey- 
nard, 10,  14»  23. 

d^  Albon,  art.  deMoreton-Chabrillan, 
44  ;  Nob.  d'Auvergne,  22. 

d'Alboy,  Nob.  d'Auvergne,  23. 

d'Alègre,  Nob.  d'Auvergne,  2,  88. 

d'Alègrcy  en  Languedoc,  Nob. d'Au- 
vergne, 2. 

d'Alexandre,  Nob.  d'Auvergne,  2. 


d'Aleyrac,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  8. 
Alfanti,  art.  de  la  Croix  de  Ghevriè- 

res,  3o. 
Aliney,  art.  de  Moreton-Gbabrillan. 

16. 
d' A  linges,  art.  de  Monteynard,  34. 
Allemand,  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  a8  ;  art  de  Monteynard, 

58,  39,  45,  49,  52,  55,  55,  56,  60, 

61,62,64,  73,  75,  77,  88. 
d' Alliez,  art.  de  Êrunet  de  Gastél- 

pers,  i4. 
d'Allonville,  art.  du  Bois  des  Cours, 

17,  18.     . 
d'Ally,  Nob.  d'Auvergne,  78. 
Almerat ,  art.  de  la  Toor  d'Auver- 
gne, 12. 
Aloîs,  art.  de  Monteynard,  20. 
Aloïs  d'^Herculès,  art.  de  Moreton- 

jChabrillan,  %S.     ' 
A  lois  de  Vassieuxy  art.  de  Moreton  - 

Chabrillan,  28,  29. 
d'Altier,  art.  d'Albignac,  1 1  ;  art.  de 

Mostuejouls,  6. 
d^Ahon,  Nob.  d'Auvergne>  2. 
Amaritony  Nob.  d'Auvergne,  3. 
d'Amat,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 

narède,  if,  12. 
Amie,  art.  de  Benoist  de  la  Pruna- 

rède,  4. 
André  delà Ronade,  Nob,  d'Auv.,  3. 
Andréossi,  art.  de  Benoist  de  laPrn- 

narède',  9. 
Androdias,  Nob.  d'Auvergne,  3. 
d'Anduse,  art.  de  Bendist  de  la  Pru- 

narède,  4  ;  a^.  de  Mostuejouls,  4, 

5,   20. 
dAnglars,  Nob.  d'Auvergne,  3. 
d'Anisy,  art.  Hiie  de  Caligny,  3. 

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106 


TABLE   GÉHéRiXE. 


d'Anjony^  Nob.  d'AuTergne, 5. 
d* Anjou,  Nob.  d'Auvergne,  80. 
Anne,  Nob,  d'AaTerene,4. 
d*AnnoDay,  art.  de  Montejoard,  t6| 

3î. 
d*Ao8elme,  art.  de  la  Croix  de  Ghe- 

▼rières,  6. 
d'Anteroche,  Nob.  d*AaYergDe,  4. 
d'Antoing,   addition8,g6. 
d*Aoust,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  20. 
d'Apchier,  Nob.  d'Auvergne,  4. 
ifApchorif  Nob,  d'Auvergne,  4>  87. 
AragonèSy  Nob.  d'Auvergne,  6. 
d'Arauceta,  art.  d*Albignac,  4* 
d Araquy,  Nob.  d'Auvergne,  6. 
d'Arbalestiery  art.  d*  Albignac^  18. 
d'Arbaud,  additions,  97. 
d'Arbouse^  Nob.  d'Auvergne,  6. 
d'Arbouville,  art.  de  Monteynard,70. 
d'ArceSi  art.  de  Monte^nard,  69 ,  éS, 

80  ;  art.  de  ]VIoreton-Chabrillaa,34. 
d'Arches^  Nob.  d'Auvergne,  6. 
d'Arennes,  art.  d'Albîgnac,  a2. 
dAr^tncty  art.  du  Bois  des  Conr9,3. 
d' Arjac  de  Moriboo,  art.  d'Albîgnac^ 

II. 
d'Arlempde,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  38. 
dArlenc,  Nob.  d'Auvergne,  6,  7. 
d'Armagnac,  art.  d'Albîgnac^  4  ;  a^rt. 

de  Mostùejouls,  i5. 
d'Arnac,  additions,  q5. 
d'Àrnaly  art.  d'Albîgnac,  ai. 
d' Arnaud,  art.  de  Moreton-Qiabril- 

lan,  ^, 
Arnaud i  Nob.  d'Auvergne,  7. 
Arnaud  de  Valréas,  art.  de  More- 
ton -CliabriUan,  9,  la. 
d'Arpaion,  art  d*Albîgnac,  5;  art, 

de  Monteynard,  77  ;  art.  de  Mos- 
tùejouls, iii  29. 
d'Arsac,  art.deMostue)oulSy  4*  Voir 

d'Anac, 
Arsanger,  art.  du  Bois  des  Cours,  a  i . 
d'Arschot,  Nob.  d'Auvergne,  96. 
Arlasse^  Nob.  d'Auvergne,  8. 
Artaud,  art.  de  Monteynard,  4^}  4^1 

48, 5 1,69. 
Artault  de  Neschers,  Nob.  d'Auv.8. 
d'Artois,  art.  de  la  Tour  d*  Auy.  1 5. 
dArzac^  art.  de  la  Ooiz  de  Chevriè- 

Tts;Q^  II,  y oxvd^Arsac 9 
d' Ascber,  art.  de  Monteynard^  97. 33 
d'Asnières-la-Châtaigneraye,  art.  de 

la  Tour  d'Aurergoi»,  a3. 


d'Assas,  art.  de  Benoistde  laPrana. 
rède,  16. 

d' Astier,  art,  du  Bois  des  Coiuv,  i4. 

d'AsUioud^  art.  de  Moreton-Gha- 
brillan,  49. 

d*Anberoquo,  Nob.  d'Auvergne,  54. 

Aubert,  Nob.  d'Auvergne,  8. 

Aubier  de  la  àfonteilhe^oh .  d  Auv.8. 

dAubièreSj  Nob.  d'Auvergne,  8. 

dAubuisson,  Nob.  d'Auvergne,  10. 

dAubusson,Tiob,  d'Auvergne,  g,  10. 

dAudebrand,  Nob.  d'Auvergne,  10. 

d'Audigîer,  art.  de  Moretoa-Cha- 
brillan,  lo. 

Audoard  de  Marsanne,  art.  de  More- 
ton-Cbabrîllan,  17,  i8,.a8,îi9,  3o. 

Augier,  art.  du  Bois  des  Cours,  11. 

d'Aulbat,  Nob.  d'Auvergne,  10. 

d'Aumelas,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède,  6. 

d'Aunoy,  Nob.  d'Auvergne,  96. 

Auran,  art.  de  Monteynard,  67. 

d'Aureille^  Nob.  d'Auvergne,  lo. 

dAurel,  Nob.  d'Auvergne,  10. 

dAurelle  de  ColombineSyNoh.  d'Au- 
vergne, II,  62. 

dAurelle  de  la  Frédièrc,  Nob.  d'Au- 
vergne, II. 

£?'^ure/Z{>,  Nob.  d'Auvergne,  11. 

d'Auriac,  art.  de  Mostùejouls,  7;  ad- 
dilîonsi  95. 

dAurièreSy  Nob.  d'Auvergne,  12. 

dAurillaCj  ait.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  4;  Nob.  d'Auvergne, 
11,12,34. 

d'Auriol,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  8. 

dAurousôy  Nob.  d'Auvergne,  13. 

dAuterau  art.  de  Monteynard,  loi  ; 
Nob.  d'Auvergne,  12. 

d'Auterive,  art.  de  Benoist  de  la  Pm- 
narède,  a. 

Auiier  de  Fillemontee^  Nob.  d*Att- 
gne,  12,  34. 

dAutressal^  Nob.  d'Auvergne,  12. 

d'Autrivay,  art.  de  Benoist  de  la 
Pranarede,  i8. 

d'Auvergne,  art.  de  la  Tour  d'Auver- 
gne, 3;  Nob.  d'Auv.,  i4>  58, 61. 

d'Auxais»  art.  Hiie  de  Caligny,  9. 

d'Auzits,  art  de  Brnnet  de  Castel- 

pers,  3. 
d'Auzçll^y  Nob.  d' Auvergne,  is. 
dAuzon,  Nob.  d'Auvergne,  12,  i3, 
d'Avalon,  art*  de  Monteynard,  it, 
33,4a. 

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TABLE  GÉNÉRÀLB. 


107 


^wcôi  art.  Hâe  de  Caligny,  9. 
d'Avignon,  art.  de  Mostnejools,  4; 

Non.  d' Auvergne,  17. 
^jrcelin  de  MontaigUj  art.  de  Mos- 

tuejoals,  12;  Nob.  d'Auvergne»  i5. 


Aynardr  art.  de  Brnnct  de  Castel- 

pers,  5. 
ctAyrolles^  Nob,  d'Auvergne,  i3." 
d'Azy  desGrangeSy  art.  Pandyuii,  11. 


B. 


de  la  SachcleriCy  Nob.  d'Auv.,  z3. 
de  Bafficy  art.  de  la  Tour  d'Auver- 
gne, 1 1  ;  Nob.  d'Auvergne,  15,57. 
de  JSaif,  art.  du  Bois  des  Cours,  1 7. 
de  Baigneuxt  art.  du  Bois  des  Cours, 

18,  31,  25,  a4. 
de  B  aile  y  Nob.  d'Auvergne,  14. 
Bailljy  art.  de  la  Croix  de  Chevriè- 

res,  28. 
de  Baix,  art.  de  Monteynard,  14. 
de  Balleririj  Nob.  d'Auvergne,  14. 
de  Balhr,  art.  de  Moreion-Chabril- 

lan,  00. 
de  Bâton,  additions,  97. 
de  Baisac,  Nob.  d'Auvergne,  i4. 
de  Balzac,  art.  du  Bois  des  Cours,  4- 
de  Banne,  art.  de  Moreton-Cbabril- 

lan,  35. 
de  Bansaty  Nob.  d'Auvergne,   i5, 

m. 
de  BansoTiy  Nob.  d'Auvergne,  i5. 
de  Bar,  art.  Hiie   de  Caligny,   ij 

Nob .  d'Auvergne,  i5. 
de  Baratier,  art.  de  Brunet  de  Cas^ 

telpers,  3. 
Barbade,  art.  Pandin,  4* 
de  Barbançois,  art.Lignaud  de  Lus- 
sac»  1 1  ;  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  55, 
Barberin,  art.  Pandin,  4* 
de  Barbey rac,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  18. 
de  Bord,  Nob.  d'Auvergne,  i5. 
de  Bardet  de  Bure,  Nob.  d'Auver- 
gne, i5. 
de  Bardonnencbe,  art.  de  Montey- 

nard,  42,  45,  45. 
de  la  Barge,  Nob.  d'Auvergne,  16. 
de    Barjac,   art.  de   Moreton-Cba- 
brilUn,  i5,  i4>  i5,  16, 17^  18,  197 

20,    ai.  y 

de  Baron^  Nob.  d'Auvergne,  i6. 
de  Baronat,  art.  de  Monteynard,  90. 
de  Barre,  art.  de  Mostuejouls,  7, 10. 
de  Barriac^  Nob.  d'Auvergne,  16. 


de  la  Barthe,  art«  de  Moreton-Cba- 

brillan,  64. 
de  Barthélémy  de  Grammond,  art. 

de  Moreton-Chabriilan,  25. 
Bartbon  de  Montbas,  art.  Lignaud 

de  Lussac,  18. 
de  Baschi,  art.  de  Monteynard,  84, 

86. 
le  Bascle,  art.  du  Bois  des  Cours,  4* 
Bassenge,  art.  Pandin,  i5. 
Basset,  art.  Pandin,  i5. 
de  la  Bastide,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  4* 
de  la  Bastide-Roland,  art.  de  More- 

ton-Chabrillan,  6,  8,  9,  i5. 
des  Bastides,  art.  Lignaud  de  Lussac,  6. 
Baudot ,  art.  de  Monteynard  ,  67  , 

102. 
de  la  Baume,  art,  de  la  Croix  deCbe- 

vrières,  12;  art.  de  Monteynard, 

61. 
de  la  Baume-Suze,  art.  de  la  Croix 

de  Che vrières,  i5. 
Banquet  de  Grandvai,  art.  Hue  de 

Caligny,  8. 
de'Baux,  art.  de  Benoist  de  le  Pruna- 
rède, 4  ;  art  de  Mostuejouls,  4* 
deBauzac,  Nob.  d'Auvergne,  i5. 
Bazin  de  Fresne,  art.  du  Bois  des 

Cours,  25. 
Bazin  de  Villedan,  art.  Hiie  de  Cali- 
gny» 3. 
de  Beaubost,  Nob.  d'Auvergne,  16. 
de  Beauclair,  Nob.  d'Auvergne»  16. 
de  Beauclerc ,  art.  de  Mostuejouls  , 

3i. 
deBeaufort,  Nob.  d'Auvergne,  55. 
de  Beaufort'CaniUact  Nob.a'Auv.6o. 
deBeaufranchet,  Nob.  d'Auv.,  i6. 
de  Beaujeuy  en  Nivernais,  art.  du 

Bois  des  Cours,  10. 
de  Beau  jeu,  art.  de  Monteynard»  5i; 

Nob.  d'Auvergne,  25,  61. 
de*Beaulac,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  i5. 


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108 


fABLB    GÉRÉRALfi. 


de  Beaulicu,  Nob.  d'Auvergne,  3Q. 

de  Beaamanoir ,  art  du  Bois  des 
Cours,  17. 

de  Beaumontj  art.  de  la  Croix  de 
Chevrières,  3.  art.  de  Monteynard  » 
14,  i5, 44»  ^<>t  ^^9  ^69  ^*  ^^>  7<^9 
^;  art.  de  Moreton-Chabrillan , 
i3,  26  ;  art.  de  la  Tour  d'Auver- 
gne, 9  ;  Nob.  d'Auvergne,  16. 

deneauville^  ar.  de  Brunet  de  Castel- 
pers,  5,  i4- 

de  Beauvilliers  y  art.  du  Bois  des 
Cours,  3. 

de  Beauvoir,  art.  d^Albignac,  19; 
Nob.  d'Auver^e,  2. 

deBechet,  art.  Pandin,  5. 

BectoZy  art.  de  Monteynard,  67. 

Begon  de  la  Rouzière,  addit.  loa. 

de  Bègue,  Nob.  d*  Auvergne,  16. 

de  Beissan,  additions,  97. 

de  Belcastely  art.  d'Albignac,  10; 
art.  de  Brunet  de  Castelpers,  a. 

de  Belchtr,  Nob.  d'Auv.  16,  69. 

Bélin  de  Langlotihrej  art.  du  Bois 
des  Cours,  24;  art.  Lignaud  de 
Lussac,  20. 

de  Belleau,  art.  du  Hamël,  3. 

de  Bellecombe,  art.  d'Albignac,  9. 

de  Bellefaye,  Nob.  d'Auvergne,  34. 

deBellenave,  Nob.  d'Auve.,  16,  80. 

de  Belleville,  ^rt.  du  Bois  des  Cours, 
3. 

de  Bellièvre,  art*,  de  la  CrcJîr  de  Che- 
vrières, 17. 

de  Belvezeix,  Nob»  d'Auvergne,  16. 

de  Benefici,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan, 18;  19. 

Benezeg,  art.   de  Mostuejouls  ,  8. 

de  Benne,  art.  de  Mostuejoub,  23,25. 

de  Benoist  de  la  Prunarède,  art.  Pan- 
din, II. 

Benoît,  art.  de  Monteynard,  16,  33, 
34. 

deBeral,  Nob.  d'Auvergne,  17. 

de  Berald,  art.  de  Mostuejouls,  26, 
26. 

de  Berard,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan, 6. 

deBeraud,  Nob.  d'Auvergne,  17. 

de  Berenger,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan, 17;  art.  de  Monteynard, 
«8,  29,  3o,  38,  45, 46,  ^Sf  63, 

de  Berenger  de  Caladon,  art.  d'Al- 
bignac, 9. 

de  Berenger  de  Montmouton,  Nob. 
d'Auvergne,  17. 


Berenguier,  art.  de  BroneC  de  Gu- 

telpers,  3. 

de  Berenguier,  ar.de  Mostuejouls.  1 1  ; 

Béringer,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan, 60. 

Berlion,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan, 14. 

de  Berlioz,  art.  de  Monteynard,  99. 

de  Bernard,  art,  de  Moreton-Cha- 
brillan, i3. 

Bernard  d'Aubigny,  art.  Hiie  de  Ca- 
Irgny,  8. 

de  Bernard  de  la  Carhonnière,  Nob. 
d'Auverçne,  17. 

de  Bernard  de  Javrezac,  art.  Pandin, 
12. 

de  Bernard  de  Tahde,  Nob.  d* Au- 
vergne,  17. 

de  BernjTy  Nob.  d* Anvei^e,  1 7. 

de  Berthulène,  art.  de  Mostugouls, 
22. 

Berthot,  art.  de  Brunet  de  Castel- 
pers, 16. 

de  Berthoult,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 23. 

de  Berton-Crillon,  Nob.  d'Auvergne, 
24. 

Bertrand,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 3. 

de  Berville,  art.  de  Montejrnard,  54* 

dé  Berziau,  art.  du  Bois  des  Cours, 
22. 

deBessan,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 3,  4.  ' 

deBesse,  Nob.  d* Auvergne,  17,  34. 

de  Bessd'Monigontier,  Nob.  d'Au- 
vergne, 18. 

de  Bessuejouls,  art.  d'Albignac,   i5. 

Betscrre,  art.  de  la  Tour  d'Auver- 
gne, 12. 

de  Betz,  art.  Lignaud  de  Lussac,  6. 

de  Bez,  Nob.  d'Auvergne,  4i. 

de  Beziers,  art.  de  la  Tour  d'Au- 
vergne, i3;Nob.  d'Auvergne,  i3. 

de  Bisages,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 4" 

de  la  Blachère,  Nob.  d'Auvergne,  gS. 

BlancduBosty'Noh.  à*  Auvergne^  18. 

du  Blanc  de  Brantes,  art.  de  Mon- 

rteynard,  84. 
le  Blanc  du  Broc,  art.  de  Montey- 
nard, 66. 
de  Blanchefort.  Nob.  d'Auvergne,  18. 
de  Blanche  fort  de  Beauregard,  Nob. 

d'Auvergne,  18. 
de  Blauchouin,  art.  du  Hamel,  4- 


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T4BLB    GÉHÉRALC. 


109 


BiaufdeGiàertès,^oh.  d*Aav.  46. 
da  Blé  d'UxelleS;  art.  de  Monteynard, 

8i.  ^ 

Blich,  Nob.  d'Auvergne,  i8. 
de  Blois  de  Roussillon,  art.  Pandin,  7. 
de  Blond,  art.  Lignaud  de  Lossac,  7. 
de  Blondel^  art.  du  Hamel,  5. 
de  Blot,  Nob.  d'Auvergne,  18. 
de  Blamensteio,  voyez  Kajr. 
de  Bobière.  Nob.  d'Auvergne,  19. 
de  Bocsozel,  art.  de  la  Croix  de  Gbe- 

vrières,  ao;  art.  de  Montey^ard , 

35,  45,  47. 
deBofûn,  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  i3. 
Bohier^  Nob.  d'Auvergne,  19. 
BoileaUy  art.  Pandin,  5,  4- 
du  Bois  des  Arpentis,  art.  du  Bois 

des  Cours,  1,2,  3,4' 
du  Bois  des  Cours,  art.  Ltgnaud  de 

Lussac,  lû. 
du  Bois  de  Fessât,  Nob.  d'Auy.,  19. 
du  Bois-Rouvrajr ,  art.  du  Bois  des 

Cours^  I,  2,  5;  art.  du  Hamel,  2. 
du  Bois deSaint-È tienne,  Nob.  d'Au- 
vergne, 19. 
du   Bois-Tussé,  art.   du  Bois   des 

Cours,  20. 
de  Boisesson  ,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  '2,  3. 
de  Boisserolle,  art.  d'Albignac,  21. 
de  Boisset,  Nob.  d'Auvergne,  19. 
de  Boissieux,  Nob.  d'Auvergne,  19. 
deBoissonnelle,  Nob.  d'Auv.  19,20. 
de  Bologne,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  11,  i4>  23. 
Bomparde  Lasiic,  Nob.  d'Auv.  62. 
de  Bomparan,  Nob.  d'Auvergne,  20. 
Bon  de  Mévouitlon,  art.  de  Mon- 

teynard',  99. 
de  Bonafos,  Nob.  d'Auvergne,  2o. 
deBonas,art.deMoreton-Chabrillan, 

24. 

Qonastier,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 21. 

•de  Bonfontan^  art.  de  Brunet  de  Cas- 
telpers,  12, 

de  Bonlieu,  Nob.  d'Auvergne,  22. 

Bonnal,  art.  de  Monteynard,  52. 

de  Bonnal,  art.  deMostuejouls,  35. 

de  Bonnal  du  Lesquet,  Nob.  d'Au- 
vergne, 20. 

de  Bonnavent,  Nob.  d'Auvergne,  20. 

de  Bonnevie,  additions  97  à  102. 

de  Bonnevilie,  Nob.  d'Auvergne,  20. 

deBonvi]lar,art.  de  Monteynard, 34- 


de  Bonzi,  art.  de  Brunet  de  Castel- 

pers,  i3, 14. 
deBordelies  art.  de  Monteynard,  60. 
Borel,  art.  de  la  Croix  de  Çbevrières, 

Borâ  de  Ponsonnas^  art.  de  Mon- 
teynard, 67, 

le  Borgne,  art.  du  Bois  des  Cours,  i3. 

de  la  Borie,  Nob.  d'Auvergne,  ao. 

deBorn,  art.  d'Albignac,  o. 

de  Borne ,  art.  de  Moreton-Cbabril- 
lan,  22,  23. 

de  la  Borne,  art.  de  Brunet  de  Ças- 
telpers,  4« 

de  Bort,  Nob.  d'Auvergne,  20, 54, 68. 

de  Bort  de  Cheyssati,  Nob.d' Auv,  20. 

de  Bosc,  art.  Pandin,  11 . 

de  Bosquevert,  art.  Pandin,  i3. 

deBosredon^'^oh.  d'Auvergne,  20, 2 1^ 

duBost,  Nob.  d'Auvergne,  21. 

de  Boucaud,  art.  de  Moreton-Cba- 
brillan,  67. 

de  Bouchard,  Nob.  d'Auvergne,  21. 

du  Bouchet,  Nob  d'Auvergtie,  21. 

du  Bouchut  d'Apchier,  Nob.  d'Au- 
vergne, 2ï. 

Boudin,  art.de  Moreton-Cbabrillan, 

de  Boufflers,  additions,  96. 

duBouiex  de  Villemort,  art.  Lignaud 
de  Lussac,  18. 

de  Boulier  du  Charioly  Nob.  d'Au- 
vergne, 21. 

de  Boulieu,  Nob.  d'Auvergne,  22. 

Bouliot,  Nob,  d'Auvergne,  21. 

Boullay,  art.  du  Bois  des  Cours,  20. 

de  la  Boullaye,  art.  du  Hamel.  6. 

de  Boullehart  f  art.  du  Bois  des 
Cours  ,  9. 

de  Boorbon,Nob.  d'Auvergne,  18,61. 

de  Bourbon  Busset,  art.  de  Moreton- 
Chabrillan,67;Nob.  d'Auv. ,  22. 

de  Bourbon-Malause,  art.  deMostue- 
jouls, 32.  V 

de  Bourdeilies,^oh.  d'Auvergne,  22. 

de  Bourdon,  art.  Hiie  de  Caligny,  4* 

de  la  Bonrdonnaye ,  art.  Lignaud  de 
Lussac,  17. 

du  Bourg,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 
vrières,  2 1  ;  art.  de  Monteynard,  84. 

de  Bournat,  Nob.  d'Auvergne,  22. 

de  Bonsigues,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  10. 

de  Boussagucs,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  3. 
'  Boussant,  Nob.  d'Auvergne,  23. 

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110 


TABLE   tilÉHÉRALE. 


de  la  Boatière;  art.  de  la  Croix  de 

Chevrières,  17. 
Bouvard  de  Foarqueox,  art.  deMûn^ 

tejoard,  87. 
deBoaville,  art.  de  Monteynard,  56. 
dt  Bouzely  Nob.  d* Auvergne  a5. 
de  Bouzols,  Nob.  d'Auverene,  a5. 
de  Bayer  de  Choisjr^  Wob.uAav.,  a3. 
Boysset,  art.  d'Albignac,  7, 8. 
deBrandon.'Sf  oh.  d*  Auvergne,  23. 
des  Bravards  d'Eissat,  Nob.  d'Au- 
vergne, 23« 
Bregent,  art.  du  Bob  des  G)urs,  a3. 
de  Brehan ,  art.  de  Moreton-Cba- 

brillan^  5i. 
de  Bréoriy  Nob.  d*  Auvergne,  24»  87. 
de  Bressac,  art«  de  Moretou-Chae 

brillan.  ao. 
de  Bressieu ,  art.  de  Monteynard  , 

35, 49- 
de  Bressolles,  Nob.  d'Auvergne,  74. 
le  Breton,  art.  du  Bois  des  Cours,  18. 
du  Breuil,  art.  Lignaud  de  Lussac»  i4* 
du  Breuily  Nob.  d'Auvergne,  24* 
du  Breuil  de  Montaud,  art.  du  Bois 

des  Cours,  10. 
de  Brezons,  Nob.  d'Auvergne,  24. 
dé  Briançon ,  art.  de  Monteynard, 

38,  62*;   art.  de    Moretou-Cha- 

briilan,  32. 
de  Bricard^  additions,  97. 
de  Brichanteau,  art.  du  Bois  des 

Cours,  6. 
Bria>nnet,  art.  du  Bois  des  Cours,  6. 
de  Bridieu,  art.  Lignaud  de  Lussac, 

20. 
de  la  Briffe,  art.  Pandin,  9. 
de  Briffelle,  Nob.  d'Auvergne,  24. 
deBrignon,  art.  de  Monteynard,  3i. 
Bringoier,  art.  d'Albignac,  4* 
de  Brioude,  Nob.  d* Auvergne,  24« 


de  Briqueville,  art.  Hue  de  Càligpy, 

6,  8. 
deBriquillanges,  Nob.  d'Auvei^ne, 

24. 
de  Brisay,  art.  du  Bois  de»  Cours,  2. 
Brise,  art.  Hue  de  Caligu]^,  5. 
de  la  Brive,  art  de  la  Croix  de  Ghe- 

vrières,  3. 
de  Brisson,  Nob.  d*Auvergnet  24. 
Broard,  art.  de  Monteynard  9  66« 
du  Broc,  Nob.  d* Auvergne,  24. 
Brochêtei,  art.  du  Bois  des  Cours,  21. 
de  BrogUe,  art.  du  Hamei,  7. 
de  Brossadolt  Nob.  d* Auvergne^  25. 
de  BroUn,9Jt.  de  Monteynani,  76  ; 

art.  deMoreton-Chabrilian,  28, 32. 
Broussard,  art.  Pandin,  14. 
de  Brousse,  Nob.  d'Auvergne,  a5. 
de  Brugier,  Nob.  d*  Auvergne,  25. 
Bran,  Nob.  d'Auvergne,  aS. 
Brun  de  Bosnoir,  Nob.  ^'Auvergne, 

25. 

Bruneau  d'Omac,  art.  de  la  Croix  de 
Chevrières,  3i. 

Brunel,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 3i. 

Bnmety  art.  Pandin,  13. 

de  Bais,  art.  de  Monteynard,  80. 

de  la  Buissière,  art.  du  Bois  des 
Cours,  12. 

de  Buisson-Boumazel,  art.  de  Mos- 
tuejouls,  36. 

du  Buisson  de  RessoucheSy  art.  d'Al- 
bignac, 16. 

de  Dulhony  Nob.  d'Auvergne,  i5. 

Burgondion ,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  4;  airt*  de  Moreton- 
Chabrillan,  8. 

de  Bussiol,  Nob.  d'Auvergne,  26. 

de  Buxeuii,  Nob.  d'Auvergne,  69. 

de  la  Buxière,  Nob.  d'Auvergne,  26. 


c. 


de  CabanéeSy  Nob.  d'Auvergne,  26. 

de  Cabarès,  art  de  Mostuejoub,  7. 

de  Cadars,  art.  d'Albignac,  2. 

de  Cadoine  de  Gabriac,  art.  d'Al- 
bignac, 5,  10  ;  art.  de  la  Croix  de 
Chevrières  ,  3i  ;  art.  de  Mostue- 
jouis,  27. 

de  Caffarel ,  art.  de  Moreton-Cha- 
briUan,  65. 


de  Cahaignes,  art.  Hiie  deCalign7,3. 

de  CaissaCy  art^deMostnejoulSySi; 
Nob.  d'Auvergne,  26. 

de  Caladon,  art.  d'Albignac,  g,  30. 

de  Caldaguès^  Nob.  d'Auv.,  26. 

de  Calmés  de  Montirat,  art.  de  Be- 
noist de  la  Prunarède,  20. 

de  Calmont  d'Olt,  Nob.  d'Auvergne, 
92. 

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TABLB    GÉNÉRALE. 


iil 


de  Galms,  art^  deMostuejouls,  4. 
Calua,  additions,*98. 
de  Cambefortf  Nob.  d* Auvergne,  26. 
de  Gambis,  art.  de  Monteynard,  84« 
de  Campagaolleft^  art.  de  fienolst  de 

la  Prunarède^  4> 
de  CampioDy  art.  da  Hameli  5. 
de  GampoD,  art.  de  Monteynard,  52. 
du  CaDdal,art.  da  Bois  des  Cours,  i  a. 
de  CnnillaCf  art.  deMostaejoak,  5; 

Nob.  d'Auvergne,  27, 60. 
deIaCaQonrguc,art.deMostuejoals,8. 
de  Caplnc,  art.  d*Albignac,  7, 8;  art. 

de  fienoist  de  la  Prunarède ,  i5, 

art.  de  Mostaejoals^  i4^  ao,  22, 

q3  ,  27. 
de'Carbonnely  Nob.  d'Auvergne,  27. 
de  CarbonnièreSy  art.  d*Albignac,5; 

Nob.  d'Auvergne,  27. 
de  Carcassonne^  art.  de  Benoist  de  la 

Pronarède,  10. 
de  CardaiUac ,  art.  de  Mostnejoiils , 

1 7,  26, 3o;  Nob.  d'Auvergne,  27. 
de  Garitat,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 4* 
de  CarmarUrand,  Nob.  d*Anv.,  28. 
Garpentier  de  Gbangy ,  art.  du  Bois 

des  Gours,  14. 
le  Gartel  de  Limarcts ,  art.  Hiie  de 

Cî»ligny,9. 
deGarvilJp,  art.  du  Bois  desGours,4* 
de  Carvoisin ,  art.  Lignaud  de  Lus- 
sac,  18. 
Caslans^  art.  de  la  Tour  d*Auv.  12. 
de  Cassagnes  de  Beaufort,  Nob. 

d'Auvergne,  28. 
Cassanb,  art.  d'Albîgnac,  7. 
de  Gassanhes,  art  de  Moreton-Cha- 

brillan,  Î3  ;  art.  de  Mostuejouls,  4« 
Cassard,  art.  de  Monteynard ,  62. 
de  Gastagnière  de  Cbâteauneuf,  art. 

de  Moreton-Cbabrillan,  49. 
de  Custanède,  Nob.  d'Auvergne,  2S. 
de  Castel,  art.  de  Monteynard,  3o. 
de  CastelaSy  Nob.  d'Auvergne,  28. 
de  Castelbouc,  art.  d'Albignac,  5. 
de  Gastellane-Adhemar,  art.  de  la 

Groix  de  Cbevriêres,  16. 
de  Gastelnau,Nob.  d'Auvergne,  11. 
de  Castelnau  de  Levezouy  art.  de 

Mostuejouls^  54. 
de  Casielpers ,  art.  d'Albignac,  9; 

art.  de  Brunet,  8. 
deGastUlfr-Ghenoise,  art.  de  la  Groix 

|de  Chevrières,  26. 
de  Cattillon>  art.  de  Mostoejoals,20. 


de  Gaumont,  art.  de  Brunet  de  Cas- 

telpers,  5. 
de  CawnonUla-Forcey  art.  de  Mo- 

reton-Chabrillan,  52. 
de  Cauvigny^  art.  de  la  Croix  de 

Cbevriêres,  a6. 
du  Cajrlar^  art*  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 4«  8,  10,  i3;  art.  de  Mos- 
tuejouls, 36. 
de  Cajrlus,  art.  de  Brunet  de  Castel- 

pers,  i4. 
Cazapol,  art.  de  la  Tour  d'Auv.,  12. 
deCaziliac,  art.  de  Mostuejouls,  14. 
de  Ctbazaiy  Nob.  d'Auvergne,  28.- 
du  Cerf  de  Croze,  ait.  de  Montey* 

nard,  90. 
de  Chabannes,  additions,  io5. 
Cbabert,  art.  de  Moreton-Cbabrillan, 

29. 
Chabre^  Nob.  d'Auvergne,  29. 
de  Chabrillariy  art.  de  Moreton,  26. 
de  Cbaix,  Nob.  d'Auvergne,  76. 
de  Chalençofiy  Nob.  d'Auvergne, 

«9,  45. 
de  la  Cbalm ,  art.  de  Moreton-Cba* 

brillan.  18^  19,  20. 
Chalvetde  Hochemonteix,  Nob.  d'Au- 
vergne 29. 
de Chamalières ,  Nob.  d'Auvergne, 
29  ;  art.  delà  Tonr  d'Auvergne,  12- 
de  Chambeuil^  Nob.  d'Auvergne,  29. 
de  Chambon,  (2  familles)  Nob.  d'Au- 
vergne, 29. 
de   Chaoïborant ,  ait.  du  Bois  des 

Cours,  3. 
de  la  Gbambre,  art.  de  Monteynard, 

24,  25,  34. 
de  Chames ,  art.  de  Moreton  Gha- 

brillan,  16. 
duCbamp,art.  deMonteynard,  26,  sa 
de  Champagne  laSuze,  additions,  90i 
de  Champjloury  Nob.  d'Auvergne,  35. 
de  Champredonde ,  Nob.  d'Auver-^ 

gne,  3o. 
deGbamprouin,art.  deMonteynard, 

61. 
des  Champs,  Nob.  d'Auvergne,  3o. 
de  Chandieuy  Nob.  d'Auvergne,  00. 
de  Chanjr,  Nob.  d'Auvergne,  3o. 
de  Chapel,  Nob.  d'Auvergne,  3o. 
de  Chapelain,  art.  d'Albignac,  24. 
de  la  Chapelle,  art.  de  Moreton-Clia- 
brillan,  2 1  ;  art.  deMostuejoub,  s  t . 
du  Chapitre^  Nob.  d'Auvergne,  3o. 
de  Chapolier,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  32. 


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112 


TABLE    GÈSÉ&ALE. 


de  Chaponay,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  ^\, 
de  Chappelu,  art.  deMosluejouls,  33. 
de  Chapus,  art.  d'Albignac,  3. 
éfcCAflr^o««e/,  Nob.  d'AuvergoetSo. 
Chardon  de  Tillières ,  art.  de^os- 

tuejouls,  38. 
daCharioî,art.  deMonteynard,  loo. 
Charlel,  art.  Pandin,  3. 
de  Charnace\airu  du  BoisdesCours,  5 
de  Charviers,  additions,  gS. 
de  Charvilf  Nob.  d'Auvergne,  3o. 
de  Chaslus,  Nob.  d'Auvergne,  72. 
de  Chaslus  de  Cousant  Nob.  d*Aa- 
verp;ne,  35. 
*  de  Chaslus-Lambron ,  Nob.  d'Au- 
vergne, 3i. 
de  ChasluS'Prondines ,  Nob.  d'Au- 
vergne, 3i. 
de  la  Chassagne,  Nob.  d'Auvergne, 

3i. 
delà  Chassà^ne  duSereix,  Nob. 

d'Auvergne,  3i. 
de  Chassagnolley  Nob,  d'Auvergne, 

3i. 
de  Chassain,  Nob*  d'Auvergne,  3i. 
de  Chasleigner,  art.  d*Albignac,  18. 
de  Cbastellard,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  29. 
de   Chastelperron,  Nob.  d'Auver- 
gne, 3 1,  3^. 
de  Châteaugontier,  additions,  90. 
de  Chdteauneu/,  art.  de'Monteynard, 
27,  29,  3i,  34,  Sa;  Nob.  d'Au- 
vergne, 25,  32. 
de  Châteauvieux ,  art.  de  Montey- 
nard ,  69;  art.  de  Moreton  -  Cha- 
brîllan ,  6. 
du  Chdtelet,  Nob.  d'Aavergne,32. 
Chauchaty  Nob.  d'Auvergne,32. 
Chauderon,  Nob.  d'Auvergne,  aS. 
de  la  Chaume  y  Nob.  d*  Auvergne,  82. 
de   Chaumeilf   Nob.    d'Auvergne, 

32,  56. 
de  Chaumes,  alias  de  Chaumensis, 

Nob.  d'Auvergne,  32. 
de  Cbaumont-Quitry  ^  art.  du  Bois 

des  Cours,  1  o. 
de  Chaunac,  Nob.  d'Auverçne ,  35. 
de  Chaussaing^  Nob.  d'Auv.,  33» 
Chaussard,  Nob.  d'Auvergne,  33. 
Chauverôn,  art.  du  Boisdes  Cours,  2. 
Ghaovet,  art.  Lignaud  deLussac,  12. 
de  Chauvigne\  art.  de  Brunet  de 

Castelpers,  i5. 
de  Cbauvigny,  Nob.  d'Auvergne,  19. 


de  Chavagi^nac,  art.  de  Mostaejools, 

33. 
de  Chavagnac  de  Lugarde^  Nob. 

d'Auvergne,  33, 
de  Chavagnac  de  Terrisses,  Nob. 

d'Auvergne,  35. 
de  Chavanon,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  12. 
de  Chavaroche.  Nob.  d'Auvergne,  35. 
deChaf-lus,  Nob.d'Auvergne,34. 
de'Chays,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  14. 
de  Chaielles,  Nob.  d'Auvergne,  34. 
de  Chazerorif  Nob.  d'Auv.,  34,  80. 
de  Chaziers,  art.  de  Monteynard,  3l . 
de  Cheminades y  Nob.  d'Auv.,  35. 
de  Cheijt  Nob.  d'Auvergne,  35. 
du  Chaylar,  art.  de  Moretoa-Gha- 

brillan,  i5. 
ChicoineaUf  art.  du  Bois  des'Coars, 

i3. 
dé  Chillacy  Nob.  d'Auvergne ,  33* 
de  Chirac,  art.  de^^Mostuejouis,  8, 

10,  12. 

de^Chisse'f  art.  de  îa  Croix  de  Cbe- 
vrières ,  i3;  art.  de  Monteynard, 
68,  69,  90. 

de  Choiseiu-Gouffier ,  art.  de  Mo- 
reton-Ghabrillan,  71. 

de  Choisjr,  art.  du  Hamel.  3. 

de  Ghomard,  art.  de  ,1a  Croix  de 
Chevrières,  4. 

de  Chourses,  art.  duBois  des  Cours, 

17. 
de  Chypre,  art*  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 3. 
de  Cistel,  Nob.  d'Auvergne,  35. 
de  Cis ternes,  Nob.  d'Auvergne,  35. 
de  Cistrières,  Nob.  d'Auv.,  65. 
de  Glansayes ,  art.  de  Moreton-Cha- 

briMan,  11, 
de  Claret,  art.  de  Monteynard ,  65, 
do,  Clans  de  Campet^  art.  de  Mos- 

tuejouls,  29. 
du  Glaux,  art.  d'Albiguac^  ao. 
de  Claveson ,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  52. 
de  Cla^ières*,  ïîob.  d'Auvergne,  35. 
de  Claviers,  Nob.  d'Auvergne  35. 
de  Qéon,  art.  de  Moreton-Cbahril- 

lan,  17. 
de  la  Clergerie  »  art.  de  Branet  de 

Castelpers^  5. 
de  Clerjeti,  art.  de  Monteynard,  57, 
de  Clermont ,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  6;  art.  de  Bninet  de 


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Castelpers,  2;  art.  de  Monteynard, 

35,  52,  53  ;  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan^  37. 
de  Clermont-MontoisoD,  art.  de  la 

Croix  de  Chevrières,  17. 
de  Clervaux,  additions,  g5, 
de   Clinchamp ,   art.    du   Bois  des 

Cours,  II. 
le  Cloutier  de  Tracy ,  art.  Hue  de 

Caligny,  10. 
du  Cluzel ,  Nob.  d'AuTersne.  36. 
du  Ciuzelde  la  Loge^  Nob.  d'AaTer- 

gne,  36. 
le  Cocqt  art.  Pandin,  ^,  l'i. 
du  Coetlosquety^rt.  du  Bois  des  Cours 

de  Caisse^  Nob.  d* Auvergne,  36. 

de  Colbert,  art.  de  Mot^ou-Chabril- 
]an,f7a.. 

de  Collas,  art.  du  Bois  des  Gourd,,  ao. 

de  Cologne^  Nob.  d* Auvergne,. 3i5. 

de  Colombîtt,  art.  de  Monteynard, 
67. 

de  la  Colombière,  art.  de  Montej- 
nard, 77. 

de  ColompineSf  Nob.  d'Auv.  36. 

de  Comarqpe,  art.  de  Brauet  de  Cas- 
telpers, 5. 

de  Combarel,  Nob.d'Auv.  12^  16. 

de  la  Combe,  Nob.  d'Auvergne,  36. 

de  Combes,  art.  d'Albignac,  14. 

de  Combettes^  art.  de  Brunet  de  Cas- 
telpers, i. 

de  Coroborn ,  art.  de  la  Tour  d'Au- 
vergne, i3. 

de  Cambres  de  Bressolles ,  Nob. 
d'Auvergne,  36. 

de  Combronde,  Nob.  d'Auvergne, 
37. 

deComiers,  art.  de  Monteynard,  40, 
41,  58. 

de  CompeyTe,art  de  Mostaejouls,4»30 . 

Comptor  d'Apchon^  art.  de  Mos- 
tuejouls^  3;  Nob.  d'Auvergne,  4,5. 

de  Conflahs,  art.  de  Monteynard,  iy» 

deConquans^  Nob.  d'Auvergne,  57. 

de  Conques ,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  4  ;  »»'*•  de  Brunet  de 
Castelpers,  2.  ' 

de  Contamine,  additions,  97. 

deCopeî,.Nob.  d'Auvergne,  37. 

dé  Copier,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 4. 

delaCorbière,  additions,  gS. 

deCordeheilf^  Nob.  d'Auvergne, 37, 
55, 


TABLE    GÉlfÉRÀLE.  113 

de  Cordouan,  art.  du  Bois  des  Cours, 


de  Comeiilan ,  art.  de  Benoist  de  h 
Prunarède,  3. 

Cornillane,  art.'de  Moreton-Chabrïl- 
lan,  17. 

le  Cornu  de  Balivière,  art.  de  Mon- 
teynard, 87. 

de  Cortial,  Nob.  d'Auvergne,  37. 

de  Costaing,  art,  de  la  Croix  de  Che- 
€trrières,  ii. 

Col  de  Chfislelardf  art.  de  Montey- 
nard, 78. 

de  Cotte,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 21. 

Cottiriy  art.  Pandin,  8. 

du  Couédic,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 26. 

de  Couhe',\9iVi,  Ljgnaud  de  Lussac  , 
6. 

de  Couïomby  Nob.  d'Auvergne,  37. 

de  la  Cour  de  Pavant  »  art.  de  More- 
ton-Chabrillan,  72. 

Couraudf  art.  Lignaud  de  Lussac,  5. 
.  de  Courbanton^  arl.du  Bois  des  Cours, 
2. 

de  CourceUes^  Nob.  d'Auvergne,  37, 

de  Cournon^  Nob.  d'Auvergne,  38. 
de  Court,  art.  Pandin,  i5. 
de  Courtawel^'Noh.  d* Auvei^ne, 38. 
de  Courten,'Noh.  d'Auvergne,  38. 
Coustard^  art;,  de  Moreton-Chabril- 

lan,  55, 
Cousiau,  Nob.  d'Auvergne,  38. 
de  la  Couture-Renon,  art.  Lignaud 

deLussac,  12. 
deCi^niaud,  art.  Lignaud  de  Lussac, 

5. 
de  Creisscl,  art.  de  Mostnejbnls,  10. 
de  Crespat,  Nob.  d'Auvergne,  3g. 
de  Crestes^  Nol>.  d"  Auvergne,  3g, 
de  Crèvccoeur,  art.  du  Bois  des  Cours, 

4. 

du  Croc^  Nob.  d'Auvergne,  3g. 

Croiset,  Nob.  d'Auvergne,  3g. 

de  la  Croix  de  Càstries,  art.  de  Bru- 
net de  Castelpers,  t3. 

de  la  Croix  de  Saint- F'allier ,  art. 
de  Moreton-Chabrillan,  53. 

de  Crosy  Nob.  d'Auvergne,  3q. 

du  Cros,art.  de  Môreton-Chabrillan» 
3o. 

du  Cros  de  Gages,  art.  d'Albignac, 

23. 

de  Croê  de  Murat^  Nob.  d'Auv.,  64. 

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114 


TABLE    GÉNÉRALE. 


du  Croset,  Nob.  d*Àavergnei  Sg.         {  de  Grozat,  art.  d'Albignac,  12. 
de  la  Croupe,  art.  de  Branet  de  Cas-  1  de  Costiae,  art.  de  Moatejnard,  86. 
telpers,  8.  * 


Dagaèft,  art.  d'Albignac,  6. 
de  Valet  y  Nob.  d*  Auvergne,  39,98. 
Damas,  Nob.  d'Auvergne^  7,  p,  5^. 
DangerèSy  art.  de Moreton-Cnabril- 

ian,  40,  57. 
Danti  de  Yillegli ,  art.  de  Bmnet  de 

Castelpers,  i4- 
Dantil  de  Ligonnet,  Nob.  d* Auver- 
gne, 4o« 
Davyd'Amfreville,  art.  Hue  de  Cali- 

gny»  10. 
Ilélicienx,  art.  de  Mostuejouls,  9. 
Debuc  de  Gassagne,  art.  de  Brunét 

de  Castelpers,  13. 
de  la  Deveze,  art.  de  Mostuejouls,  57. 
de  Die,  art.  de  Monteynard,  12,  i3. 

26. 
de  Vienne,  Nob.  d'Auvergne,  40, 87. 
de  Vigonsy  Nob.  d'Auvergne,  io. 
de  Dion,  additions,  06. 
de  Doroène,  art.  de  Monteynard,  10, 
*  II,  1%  i3,  t4)  i5,  16,  17,  18,  19, 

a6;  37,  28,  ao,  32. 
<fel^omec^,  additions,  104. 


Doni  de  Beaucbamp,  art.  de  Bmnet 

de  Castelpers,  i4* 
de  Dorgeoiae,  art.  delà  Croix  de  Che- 

vrières,  8  ;  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  47* 
de  Vouheti  Nd).  d'Auvergne,  40. 
deVourette,  Nob.  d'Auverene,  4o. 
de  Dreux,  art.  Hûe  de  Calîgny,  7  ; 

art.  Lignand  de  Lussac,  t3;  art. 

de  la  Tour  d'Auvergne,  5. 
de  l>rei£r-j9reze',art.de  Monteynard, 

86. 
de  Vr&ssangeSy'Noh. à^AnTer^Cj^o. 
Duranc,  art.  d*Albignac,  x5. 
de  Vurand,  art.  d*Àlbîgnac,  8  ;  art. 

de  Benoist  de  la  Prunarède,   13; 

art.  de  Brnnet  Castelpers,  3. 
Durey  d'Hamonoourt,  art.  d*Albi- 

^ac,  17. 
de  Vurfort ,  art.  de  Bmnet  de  Cas- 

telp«r8,  4;  ^oh,  d'Auvergne,  4o* 
Duvivier-Bourgogne,  art.  de  Afore- 

ton-Chabrilfan,  55. 
Vyeld^Ennevaly  art.  du  Hamel^  6. 


E. 


Egua,  ar^.  de  Monteynard,  aj. 

Emé  de  Saint- Julien,  art.  de  Montey- 
nard, 99,  100. 

d'Ëntragues,  art.  de  Brunet  de  Cas- 
telpers, 3. 

d'Entremonts,  art.  de  la  Croix  de 
Chevrières,  3. 

Eralb,  art.  d'Albignac,  7;  art.  de 
Mostuejouls,  II,  !i4* 

Etnaultde  Chantore,art.  Hue  de.Ca- 
ligny.8. 

d EscaffreSt  Nob.  d'Auvergne,  4*- 

dEscàrSy  art,  Lignand  de  Lussac,  18; 
Nob.  d'Auvergne,  60. 

d'Escorailles.  voyez  de  Scorailles. 

Escot  de  Cour  non,  Nob.  d'Auver- 
^  gnc,  38. 

d^âmerud^  art.  de  Monteynard,  19^ 


d'Esnois,  art.  de  Branet  de  Oastd- 
pers,  5. 

d'Espagne,  art.Lignaud  deLussac,8. 

d'Esparbez  de  Lussan,  art.  du  Bois 
des  Cours,  4* 

d'Espaivier,  Nob.  d'Auvergne,  4i* 

d*£speron,  additions,  98. 

d'Espie,  art.  de  Brunet  de  Castel- 
pers, II. 

de  rEspinasseiBTt,  deMoreton  Cba- 
brillan,  58;  Nob.  d'Auvergne,  4'* 

d'Espinchal,  art.  de  Brunet  de  Cas- 
telpers, 10  ;  Nob.  d'Auvergne,  4 1  • 

de  TEspine,  art.  de  Monteynard,  54f 

d'Esquien,  art.  Hiie  de  Caligny,  6,8. 
d*Estaingy  art.  de  Mostuejouls,  3(5; 
Wob.  a  Auvergne,  4^0!^ 


TABLB    GH^NÉRÀLB. 


UA 


de  rEstang  de  Tourioulon,  Nob. 

d'Auvergne,  42. 
Estoornéàn,  art  Lignaud  de  Lussac, 

d^  Es  tuer  de  St  Méaririy  art.  Lignaad 
de  Lussaci  10.  j^^czde  Stoer. 

Etiennot.  art.  de  Moreton-  Ghabril- 
lan,  43. 


Eveillard,  art.  du  Bois  dfs  Cour8,î^o. 
Evesquë,  art.  de  iBeuotst  de  la  Pru- 

narède,  21.  ' 

Expilly,art.  de  Moreton-Chabrillan, 

Eymédes  Roches  ,  Nob.  â*Auver- 
giie,  42.    ' 


de  Fabre,  art.  d*Albignac,  a3;  art. 
de  Benoist  de  la  Prunarède,  14. 

Fabri,  art»  de  Moreton-Chabrillan, 
12. 

de  la  Fage,  Nob.  d'Auvergne,  4«. 

de  Faidides,  Nob.  d* Auvergne,  4^' 
'  de  la  Fare,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  49  ;  art.  de  Mostuejouls,  7. 

de  la  Farge,  Nob.  d'Auvergne,  4^. 

de  laFargedeJHontcelar,^OD^  d'Au- 
vergne, 42- 

Farjon^  art  de  Brunet  de  Gastelpers, 

14. 

de  Faucignj,  art.  de  Monteynard , 
20, 3o. 

de  Faucon,  Nob.  d'Auvergne,  i2, 

dcFaugières,  Nob.  d'Auvergne,  43. 

du  Faur  de  Pibrac,  art.  dé  Brunet 
de  Gastelpers,  7,  8. 

de  Faure.  art.  de  Brunet^  4* 

de  Favan,  art.  de  Moreton-Gba]}ril~ 
kn,  ao. 

de  Fay,  Nob.  d'Auvergne,  43. 

de  Fajr  de  Villiers^  art.  de  Moreton- 
Ghabrillan,  58. 

Faydity  Nob.  d'Auvergne,  43. 

delaFaje,  additions,  98. 

du  FayeU  Nob^  d'Auvergne,  43 j  ad- 
ditions, Qf). 

de  laFayettèy  Nob.  d'Auvergne,  43; 
additions,  100. 

de  la  FayoUe,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  60,  61. 

de  Fenouillet,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  4. 

Ferren,'art.  de  Monteynard,  72 • 

de  FerrièreSy  Nob.  d'Auvergne,  43  ; 
additions,  g5. 

de  Ferrières-Sauvebœufy  Nob.  d'Au- 
vergne. 43. 

du  Fesc  de  Sumène,  art..d'Albignac, 
11. 


'  de  Fescpet  de  Saint-Bauzile,  art.  de 
Benoist  delà  Prunarède,  17. 

du  Feuy  Nob.  d'Auvergne,  Âo. 

de  laFeuillade,  Nob.  d'Auv.,  43. 

de  Feurs,  additions,  97. 

de  Fejrdity  Nob.  d'Auvergne,  43. 

de  Fézénsaguet,  art.  d'Albîgndc,  5. 

le  Filleul  de  la  Ckapelky  art.  de 
Mostuejouls,  38. 

de  Flagnat,  Nob.  d'Auverçne.  41. 

Flandrin ,  art.  de  Moreton-Gnsdiril- 
lan,  93,  28. 

de  Flavigny,  art.  du  Hamel,  6. 

Fleuriau  de  Bellevue,  art.  Pandin,  8. 

de  Fieury,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 17. 

de  Flodorp,  art.  de  la  Groix  de  Ghe- 
vrières,  a4> 

duFloquet,  Nob.  d'Auvergne,  ^4. 

de  Florensac ,  art.  dé  Benoist  de  la 
Prunarède,  4.  ,  ' 

Floris,  art.  d'Albignac,  24. 

FloUe  de  Revel.^oh.  d'Auv..  44. 

de  Foix,  Nob.  d'Auvergne,  4>  86. 

de  FoUaquier,  art.  d'AlbIgoac  »  10  ; 
art.  de  Mostuejouls,  7,  20. 

Folquems,  art.  de  Brunet  de  Gastel* 
pers,  5.  ' 

deFonbesse  ,  art.  d'Albîgnac,  20, 22. 

de Fontan^es y  fioh.  d'AuVergne,  4i. 

de  Fontanilles,  art.  de  Mostuejouls, 
20. 

de  Fontenay,  art.  du  Bob  des  Gours, 
18. 

de  laForest  de  Bulhon,  Nob.  d'Au- 
vergne, 44. 
Forgety  Nob.  d'Auvergne,  44- 
Formel,  art.  Pandin,  7. 
le  Fort,  art.  du  Bois  des  Gours,  9  ; 

additions,  96. 
de  la  Fosse,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  9. 

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116 


TÀBLB   GÊJIÉaALE. 


de  Foacaold  -  Saint  -  Germain  -  Beaa  • 
pré,  art.  Lignàud  de  Lussac,  3. 

de  Foadras,  art.  de  Montevnard,  8a. 

duFoar,  art.  de  Benoist  de  la  Pra- 
narède,  & 

du  Four  de  TejrsseraSy  Nob.  d'Au- 
vergne, 45. 

des  Foomeaux^  art.  da  Hamel,  2. 

Foumier,  art.  de  Mostaejoals,  g. 

de  Fournierj  Nob.  d* Auvergne,  ^S. 

du  Froisse,  Wob.  d'Auvergne,  45. 

de  France,  art.  de  Monteynard,  5i. 


'  des  Francs f  art.  Pandin,  1 1,  ti. 
de  Frax'n,  art.  d*Albignac,  G. 
de  FrédevillCf  Nob.  d'Auvergne,  45. 
de  Frémont,  art.  Hue  de  Caligny,  4. 
de  Frétât,  Nob.  d' Auvergne,  45. 
Frottier  de  la  Coste-Messelière,  art 

de  Moreton-Chabridan,  70. 
Fumée  ePAÏogny,  art.  Lignaud  de 

Lnssac,  16. 
de  Fumel^  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  64* 


G. 


de  GabridCf  art.  d*Albignat',  5*  10. 
de  la  Gacherie,  art.  de  Brnnet  de  Gas- 

telpers,  8. 
de  Gadagnej  art.  de  Monteynard, 

75,77. 
de  Gain,  art.  Lignaud  de  Lussac,i2. 
Gairaud,  art.  oenoist  de  la  Prnna- 

rède,  4. 
de  Galapian,  art.  de  Brunet  de  Cas- 

telpers,  4* 
de  Galard,  art.  de  Morcton-Cbabril- 

lan,  52. 
de  Galatrave,  art  d'Albignac,  a4. 
de  Galien8,art,de  Moreton-Cbabril- 

lan,  3i. 
de  Ganges^  Nob.  d'Auvergne,  70. 
de  Garcin,  art.  de  Monteynara,  67, 

68,  98. 
de  la  Garde,  Nob.  d*Auvergne,  4^, 

87;  additions,  loa. 
de  la  Gardettcy  Nob.  d'Auvergne,  45. 
de  Garseval,  art.  de  Mostuejouls,  22, 

.  le  Gascoingde  Berthun,  AvUda  Bois 

desGours,  i5. 
de  Gastel,  art.  du  Hamel,  5. 
de  Gaubert y  Art,  de  Monteynard,  55, 

I09. 

de  Gauné  de  Cazeau ,  art.  de  Mure- 

ton-GhabriUan,  61  • 
Gauron,  art.  du  Bois  des  Gours,  6. 
de  GausserandfHoh.  d'Auvergne,  45. 
Gautier  de  Girenton ,  art.  de  Mon- 

teynard,66. 
de  Gazel,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 

narèdp,  jj. 
de  Ge'bclin,  Nob.  d'Auvergne,  46. 


de  Gelas,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  40. 
de  Genève,  art.  de  Monteynard,  34, 

37,  4«,  43,44,  52. 
de  Gerbais,  art.  de  Montejrnard,  67. 
de  Giacj  Nob.  d'Auvergne,  46. 
de  Gibertès,  Nob.  d'Auvergne,  46. 
de  Gibot.  art.  Lignaud  de  Lussac,  18. 
de  Gibrac,  Nob.  d'Auvergne,  23. 
de  Gière,  art.  de  Monteyiiard,ao,29. 
de  Glgors,  art.  de  Monteynard,  26. 
Gilles,  art.  de  Horeton-Chabrillao, 

14,  19. 
Gillot  dAUignj,  art.  do  Bois  des 

Ck>ors,  12. 
de  Ginestous,  art.  d'AIbîgnac,  21  ; 

art.  de  Benoist   de  la  Pranarède 

i5,  i8. 
de  GioUf  Nob.  d'Auvergne,  47- 
de  Girard,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  27. 
de  Girard-Sainte- Radegonde^  Nob. 

d'Auvergne,  47- 
de  Giraud,  art  de  Horeton-Ghabril- 

lan,  40. 
de  Girolles,  art.  du  Bois  des  Gonrs,6. 
de  Gironde,  Nob.  d'Auvergne,  47- 
Girot ,  art.  de  Moreton-GhabrîUan , 

12. 
Giroud  de  Marînl;  art.  de  la  Croix- 

Chcvrièrcs,  I4. 
de  Glecins,  art.  de  Monteynard,  20. 
Godai-t  de  Belbeuf,  art.  de  Moreton- 

Chabrillan,  53. 
de  Godefroot,art.  HûedeCalignT,6. 
Gohier,  art.  Hiie  de  QilignT,  o-' 
desGois,  art.  de  Mqstuejouls,  52. 

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TABLE  GÉfrKRALB. 


11" 


de  Goleime^  art.  de  firunetde  Castel* 

pers,  3. 
de  Goâcelin  ,  art.  de  Monteynard , 

45. 
de  Gandin^  art.  de  Monteynard,  8o. 
Gontard  ,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  48. 
de  Gontery,  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  19. 
Gonyn  de  Lurieu^  art.  da  Bois  des 

Coars,  14. 
de  la  Gorce^^rt.  de  Monteynard,  81; 

art.  de  Moreton  de  Chabrillan,  8, 

9  ;  Nob.  d* Auvergne,  47- 
Gouel  de  Sainl-PrCy  art.  Uiie  de  Ca- 

ligny,  8. 
de  Gouffierj  art.  de  Moreton  Cba- 

brillan,  71,  7a. 
Goulard,  art.  de  Branet  de  Castel- 

pers,  16. 
de  Gourdon,  art.  de  Mostaejoals,32. 
Goi^rlaticr,  art.  Pandin,  6. 
de  Gouzel,  Nob.  d'Auvergne,  47- 
de  GouzelleSy  Nob.  d'Auvergne/  47- 
de  Grafi'art^  art.  du  Bois  des  Cours^ 

ao. 
de  Graille,  art.  de  Mostuejouls,54. 
de  Gramont,  art.  de  Moreton-Gba- 

J^riUan ,  29. 
le  Grand,  art.  de  Monteynard,  61. 
de  Grandisaigne,  ^rt.  de  Mostuejouls, 

40. 
de  Grandval,  additions,  98. 
de  Granet,  art.  de  Monteynard,  56. 
de  la  Grandet  art.  Lignaud  de  Lus- 
sac,  3;  Nob.  d'Auvergne,  47* 
deGrangier,  art.  de  Mostueiouls,3i. 
de  Gras  de  Preigne,  art.  de  Moreton- 

Gbabritlan,  5o. 
de  Grasset,  art.  de  Benoistdela  Pra- 

narède,  11. 
de  Graiei  du  Bouchage,  art.  de  la 

Croix  de  Chevrières,  aa. 
Green  de  Saint-Marsauli,  art.  Pan- 
din, 7* 
de  Grégoire,  art.  d'Albignnc,  1 1 . 
du  Greil  de  la  P^olpi/ière ,  Nob. 

d'Auvergne,  47, 94- 
de  Grenier  de  Fléaux ,  Nob.  d'Au- 
vergne, 47* 
de  Gressicu,  art.  de  Monteynard,  53. 


Grimaldi  de  Monaco,  art.  de  More- 
ton-ChabriIian>  56. 

de  Grizolles  de  Ponsonnailles,  Nob. 
d^Anvergne,  47» 

Grimoard,  art«  de  Mostuejouls,  8, 
a5,  a7. 

de  Grimoard  de  Pestels,  art.  de  Bra- 
net de  Castelpers,  10. 

le  Groing,  Nob.  d'Auvergne,  a6, 48. 

de  Grolée,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, i3,  ^t,  i5y  3o;  art.  de 
Monteynard,  43,  44»  47»  65,  76, 
100  ;  art.  de  Moreton-Cbabrillan , 

de  Gruyères,  art.  de  Monteynard,  7a. 

de  Guafy^  art.  d'Albignac,  13. 

de  Gueldre,  Nob.  d'Auvergne,  32. , 

de  Guerin ,  Nob.  d'Auvergne,  48. 

de  Guérin  de  Tencin,  art.  de  Mon- 
teynard, 91. 

de  ôuerre,  art*,  de  Brunet  de  Castel- 
pers,  5. 

de  Guerville,  art.  Hiie  de  Caligny,  6. 

de  la  Gués  le  j  Nob.  d'Auvergne,  4^. 

deGuespron,  art.  Pandin,  iS. 

du  Guert  art.  du  Hamei,  3. 

Gui,  art.  de  Mostuejouls,  3r. 

Guibault,  art.  de  Monteynard,  61, 

de  Gilbert,  art  du  Bois  des  Cours, 
a4. 

de  Gu^iffrey,  art.  de  Monteynard,  98. 

de  Guignardy  Nob.  d'Auvergne,  48. 

de  Guignaixi  de  Saint-Priest ,  Nob. 
d'Auvergne,  48. 

de  Guignes  de  Moreton,  art.  de  la 
Croix  de  Chevrières,  32. 

de  Guilhen  de  Casteinau,  art.  de 
Monteynard,  73. 

Guillard  delà  Vacherie, art.  Lignaud 
de  Lussac,  18. 

des  Guillaumanches.  Nob.  d'Auver- 
gne, 48. 

Guilie  des  Buttes,  art.  Pandin,  i4- 

de  Guilleriy  Nob,  d'Auvergne,  48* 

de  Gui  lion  deMarcousse,  art.  Hiie  de 
Caligny,  5. 

de  Guiot  de  Preignan,  art.  de  Bru- 
net  de  Caste)  pers,  7 . 

de  Guirardy  Nob.  d'Auvergne,  48. 

Guitard,  art.  d'Albignac.  o. 


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ns 


TiBLS   GJÊRiaALE. 


H. 


Haas;eii,  art.  Pandin,  t^. 

du  Hamel.  art.  da  Bois  des  Cours, 

4,  17  ;  art.  de  la  Croix  de  Chevriè- 

rcs,  27. 
U  Baniier^  art.  do  Hamel,  5. 
de  la  Harbaadière,  Nob.  d* Auver- 
gne, 49. 
de  Harcoart,  art.  du  Hamel,  >  ;  art 

Hue  de  Calignj,  lo;  art.  de  la 

Tour  d*  Auversne,  14. 
le  Harivel,  art,  niie  de  Calîgoy,  10. 
Hatton  de  la  Gonpilière.  art.  du  Bois 

des  Cours,  aa. 
4e  Hantefort,  art.  de  Moreton-Clia- 

brillau,  57. 
•de  Hautvillar ,  art.  de  Monteynard, 

34 9  Su;  art.  de  Moreton-Ghabrii- 

lan,  25. 
de  la  ffa)re,  Nob.  d*  Auvergne.  49. 
de  la  Haye- Viliars,  art  d  Albiguac, 

i5. 
Hébert,  art.  de  Moreton-Chabrillan, 

35. 
Helhuin,  art.  HCie  de  Caligny,  5. 


d*Herviîfy\  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières,  26. 

d*Hilaire,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan, 47. 

de  la  Hiite  d*Artaguette,  art.  Li|^ad 
de  Lussac,  18. 

Hocquartt  art  de  Brunet  de  Castd- 
pers,  la, 

de  Hodenc,  art.  du  Hamel,  6. 

l'Homme,  art.  Pandin,  7. 

de  V Hôpital^  Nob.  d*AuTergiie,49. 

d'HostuD,  art.  de  Monteynard,  74, 
r6,  77  ;  art.  de  Moreton-Gbabril- 


7^77î 
lan,  14. 


d*Hogry ,  art.  de  Benoist  de  la  Pr»- 

narède,  10. 
Hugues,  art.  de  Montejroard,  61. 
d'fiLugues,  art.  de  Benoist  de  la  Pn- 

narede,  iS. 
Hugues  de  Savasse,  art.  de  Moreton- 

Chabrillan,  il. 
d*Humières,  Nob.  d* Auvergne,  49- 
Hurault,  Jlob.  d'Auvergne,  49. 


I. 


d'Icher,  art.  d'Albignac ,  17;  addi- 
tions, 95. 

de  rile-Boucbard ,  Nob.  d'Auver- 
gne, 46. 

dTnebam,  art.  de  Monteynard,  45. 

de  rlsle  de  Marivaux,  art.  de  Mon- 
teynardy  83. 


Isoard^  art  de  Monteynard,  45. 
d*Izarn  de  Fraissînet,  art.  deMos- 

tuejouls,  55. 
d*Izam  de  Villefort,  art*  dTAlbignac, 

11. 
d*Izeran,art  de  Moreton-Cbabril- 

lan,  58. 


J. 


deJao 


•  art.  de  la  Croix 


e  Jacqnot  deNeoîlly. 
de  Chevrières,  29. 

de  Jacquemont,  art»  de  Moreton-^ 
Chabrillan,  58. 

de  Jacques  de  ForUvergne,J^ohA'Axi' 
vergue,  49. 

Jacques  de  Gasches,  Nob.   d'Au- 
vergne, 49. 

Jacques    aOroâowr ,  Nob.  d'Au- 
vergne, 67. 


l' de  Jadon^  Nob.  d'Auvei^e,  49. 
Jar,  Nob.  d'Auvergne,  49. 
de  Jarrier^  Nob*  d' Auvercne»  5o. 
de  Jarry,  art  du  Bois  des  Cours,  is. 
de  JarsainSy  art  de  Moreton-Chalxii- 

lan,  5. 
du  Jau^  art  Pandin,  3. 
Jean  de  Roquelongue^  art.  d^Albi- 

gxiac,8. 
de^ean,  art.  d'Albigpac,  ml 

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TABLE  "^CÈBIÉRALE» 


119 


de  Jossaad,  art.  de  Montejnard,  69. 
da  Jou,  art.  de  Mostuejouls,  29,  3i. 
Joubert,  art.  Lignaad  de  Lassac,  5. 
Joubert  de  Cissé,  art.  Lignâad  de 

Lussac,  a,  aa. 
de  Jouda,  art.  de  Benoist  de  la  Pro- 

narèae,  21. 


Jourdain,  art.  de  Benoist  de  la  Pro- 
narède,  8. 

Jourdain  de  Tournemire,  art.  de 
Mo8tQejoals>  x5,  18  ;  Nob.  d*  Au- 
vergne, 87. 

de  Joux,  NoD.  d'Auvergne,  73. 

de  Jugeais,  Nob.  d'Auvergne,  5o. 


K. 


Kayrdâ  Bhimensteln,!^ oh.  à^Anv.bo.  t  de  Kersansie,  art.  de  la  Tour  d*Aii« 
i^«  jrerga4^ioi/^ai*t.duBoisdes  Cours,  |      ver^e,  a3. 
i5.  I 


L. 


de  Laage,  art.Lignaud  deLussac,  18. 

du  Lac  d'EnvcU,  Nob.  d'Auvergne, 
5o. 

du  Lac  de  Pujdenat,  Nob.  d'Au- 
vergne, 5o. 

de  Lacome,  Nob.  d* Auvergne,  5o. 

de  Ladiot,  Nob.  d'Auvergne,  49. 

de  Lâge-Hélie,  art.  Lignau^  de  Lus- 
sac,  5, 

Laine,  art.  du  Bois  des  Cours,  i5. 

de  Laire,  art.  deMontejnard,59,64; 
Nob.  d'Auvergne,  5o. 

deLaizer,  Nob.  d'Auvergne,  5i. 

de  Lambert,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 
*  vrîères,  4. 

Lambert,  art.  de  Moreton-Cfaabril- 
lan,  59. 

de  Lamj,  Nob.  d* Auvergne,  5i. 

Lancaster,  additions,  1 04. 

de  Lancey,  art.  de  Monteynard,  24^ 

29- 

de  la  Lande,  art.  Pandin,  3. 

de  Landorre,  art.  de  Mostuejottls,  6, 
II. 

de  Lancier,  Nob.  d'Auvergne,  5i. 

de  Landrodie, 'Hioh,  d'Auvergne,5i. 

de  Langeac,  Nob.  d'Auvergne,  38, 
3q,  5i. 

de  Langes,  Nob.  d'Auvergne,  5a. 

de  Langlade,  Nob.  d'Auvergne,  5a. 

de  Langon,  art.  de  Monteynard,  80. 

deLaron,  Nob.  d'Auvergne,  69, 

de  Lasiic^  arC.  *  d*  Albignac,  34.;  art. 
de  Mostuejouls,  16;  Nob.  d'Au- 
vergne, 5a. 

de  Latier,  de  Bayane,  aat.  de  More- 
ton  Chabrillan,  32. 


de  Lattes,  art.  de  Benoist  de  la  Pni- 

uarède,  4* 
de  Laubier,  art.  Pandin,  14. 
de  Laudouscj  Nob.  d'Auvergne,  5a* 
de  Laudun,  art.  de  Monteynard,  5i. 
de  Laugnac,  art.  de  Brunet  de  Cas- 

telpers,  4* 
de  Lanrencin  ,  art.  de  Monteynard, 

o5. 
Laurens-Renieri ,  art.  du  Bois  des 

Cours,  i3. 
Laurie,  Nôb.  d'Auvergne,  5a. 
deLauirec,  art.  de  Mostuejouls, 3a. 
de  Lauzières,  art.  d'Albignac,  9  ;  art. 

de  Mostuejouls,  3o, 
de  Laval,  art.  du  Bois  des  Cours,  17, 

ai  ;  Nob.  d'Auvergne,  66. 
de  Làval-Sainte-Marie,  art.  de  Mon- 
teynard, 37. 
'  de  Laverdy,  art.  Pandin^  9. 

*  de  Lavieu,  Nob.  d'Auvergne,  38. 
de  Layai,  Nob.  d'Auvergne,  5a. 

de  Laye,  art.  du  Hamel,  8;  art.  de 
Monteynard^  i4;  art.  de Moreton- 
Chabriilan,  i5. 

de  Lemps,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières,  ao. 

de  Léoioing,  Nob.  d'Auvergne,  5a. 

de  Lérette,  Nob.  d'Auvergne,  53. 

•  Lérigety  art.  Pandin,  7. 

de  Lescure,  art.  de  Brunet  de  Castel* 

pers,  10. 
de  Leusse,  art.  de  la  Croix  de  Ghe- 

vrières,  6. 
Leuz,  art  de  Monteynard,  a9. 
de  Leuzon,  art.  de  Monteynard,  4?, 

5o,  58, 64.  ^  . 

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150 


TIBLE   GÉNÉRALE. 


de  LtPtiqtL^  art.  de  Mostuejoals,  6, 

ao,  a6,  34,  3q,  40. 
de  LeviSy  art.  de  Brunet  de  Castel- 

pers,  I  ;  art.  de  MoDtevaard,  98  ; 

art.  deMoreton-Chabrilkn,6;  art. 

de  Mostuejouls,  t  j,  3o. 
de  Leyroiles,  art.de  Mostaejools^4o. 
de  Lignât^  Nob.  d'Auvergne,  55. 
Lignaad  de  Lussac,  art.  du  Bois  des 

Cours,  34- 
de  Lignerac,  wiV  Robert. 
de  Ligondèsy  Nob.  d' Auvergne ,  55. 
de  Ligounezy  voyez  Daotil. 
de  LigouDÎer,  art.  Pandiu^  4. 
de  Limoges,  art.  du  llainel,  6. 
de  Limosins,  art.  de  Benoist  de  la 

Pruoarède,  a. 
Lionrate,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  i5. 
deLivron^  art.  de  Mostuejonls,  ^8. 
de  Lobartès^  Nob.  d'Auvergne,  55» 
de  Lodariy  Nob.  d'Auvergne,  53* 
flfe  Lodières,  Nob.  d* Auvergne,  55. 
des  Loges,  additions,  g5. 


Lombard  <le  Fonteron  ,  art.  de  la 

Croix  de  Cbevnères,'3ï. 
de  Longua,  Nob.  d'Auvergne,  53. 
de  Lonlav  de  F'illepail,  art.  de  Mo- 

reton-Chabritlan,  60. 
de  Lordat,  art.  de  Brunet  de  Gastel- 

pers,  7. 
du  Loron,  additions,  io3. 
de  Lonbens-Verdalle,  art.  de  More- 

ton-Chabrilian,  34;  art.  de  Mos* 

tuejouls.  36. 
de  Loubeyrat,  art.  de  Mostoeicols, 

3a,  35  ;  Nob.  d'Auvergne,  d3. 
de  Louet  de  Nogaret^  art.  de  Mon- 

teynard,  83. 
le  Loup,  Nob.  d^ Auvergne,  18. 
de  Louviers,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 

vrières,  ao. 
de  la  Loyre,  Nob.  d'Auvergne,  55. 
de  Lucinge,  art.  de  Monteynard,  38. 
de  Lodesse,  Nob.  d'Auvergne.  53. 
de  Lugarde,  Nob.  d'Auvergne,  54- 
de  Lugeac,  Noh.  d* Auvergne,  54- 
de  Lusençoo,  art.  de  Mostaejoals,  4» 


M. 


de  Maçon,  voyez  de  Mascon. 

d€  Madicy  Nob.  d'Auvergne,  54- 

de  Madriat,  Nob.  d'Auvergne,  54. 

Mqffreyy  Nob.  d'Auveijne,  54. 

de  Magnin,  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  3o,  3i. 
deMaillac,  art.  d'Albignac,  6;  Nob. 

d'Auvergne,  46. 
de  Maillany  art.  d'Albignac,  2!2  ;  art. 

de  Moreton-Cbabrillan ,  18  j  art. 

de  Mostuejouls,  33,  37. 
Maillard,  art.  Pandin,  i5. 
de  Maillé,  art.  d'Albignac,  16. 
Maillefer  de  Késigny,art.du  Bamel,7. 
le  Maire,  art.  dn  Bois  des  Cours«33. 
de  Maizieres,  art.  de  Brunet  de  Cas- 

telpers,  5. 
de  la  Majorie^  "Noh.  d'Auvergne,  54* 
de  Malbosc,  art.  d'Albignac,  5;  art. 

de  Benoist  de  la  Prunarède,  i4< 
Malet  de  Vandègre,  Nob.  d'Auver- 
gne, 54. 
de  Mallevaud  de  Marigny,  art.  Li- 

gnaud  de  Lussac,  so. 
de  Jâalras,  Nob.  d'Auvergne,  54. 


Mancip,  art  de  Benoist  de  la  Prana- 

rède,  3;  art.  de  Brunet  de  Caslel- 

pers,  3;  art.  de  Mostuejoals,  4- 
de  Mandagoui^  art.  d\Albigoac^  ss; 

art.  de    Mostuejouls,  28;  Nob. 

d'Auvergne,  1 1 . 
des  Marais,  «rt.  Lignaud  de  Lussac, 

16. 
de  Marcel,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  39. 
Marcel  de  Blain,art.de  Monteynard, 

65. 
de  Marcenaty  Nob.  d' Auvergne, 54- 
deMarconnay,ajrt.duBois  desCours,3. 
de  la  Marette,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  28. 
de  Margalet,  Nob.  d'Auverjjne,  55. 
de  Margarit ,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  a3. 
deMarguerie,  art.  Hue  de  Caligny.Q. 
Marie,  art.  du  Bois  des  Cours,  5. 
de  It/arillaCy  Nob.  d'AavergDe,55. 
de  Mariot,  art.  de  Monteynard,  67- 
Mariot  de  Guirard,  Nob.  d'Auy.,  55. 
de  Marlis,  additions,  g6. 


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TABLE    GéltÉRALK. 


J21 


dt  >/arman/itfc,Nob.d' Auirergne,55. 

de  Marmiesse,  Noh.  d'Auvergne,  56. 

de  Marnais»  art.  de  Monteynard,  89. 

de  la  Marque,  art.  d^Albigiiac,  17. 

de  Marques,  additions,  98. 

de  Mars,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan ,  a5. 

de  Marsac,  Nob.  d'Auvergne,  55. 

de  Marseille,  art.  de  Mostuejouls,  4- 

de  Martel,  art.  de  Monteynard,  i4 , 
i5. 

de  Martin,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède,  4»  5. 

de  Martrain,  Nob.  d'Auvergne,  55. 

de  la  Murire,  Nob.  d'Auvergne  ,55. 

du  Mas,  art.  de  Brunetdc  Castelpers, 
16. 

du  Mas  deLodtnes,  Nob.  d*Auv.,55. 

du  Mas  de  NaussaCy  Nob.  d'Auver- 
gne, i. 

de  Mascon  de  Neunlle ,  Nob.  d'Au- 
vergne, 55  ;  additions,  99. 

de  Muscon  du  Sauzety  Nob.  d'Auver- 
gne, 56. 

de  Masin  de  Booy,  art.  de  Moreton- 
€habrillan,  55. 

de  Ma^se^  Nob.  d'Auvergne,  56. 

de  Massebeau  ,  Nob.   a  Auv.,  56, 

Masson,  art.  Pandin,  5. 

de  Matharel,  Nob.  d'Auvergne,  56. 

de  la  Matbe,  art.  de  Benoist  de  la 
Pruîiarède,  4- 

àe  Mathieu,  Nob.  d'Auvergne,  56. 

MaucîerCj  art.  Lignaud  de  Lussac,  7. 

deMaueiron,art.  de  Monteynard,  99. 

de  Manlde,  additions,  96. 

de  Manlmont,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  11. 

de  Maumigny,  additions,  lOQ,  io3. 

deMaumont,  art.  d'Albignac^  q;  Nob. 
d'Auvergne,  76. 

de  Maupoint ,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarèdp,  11, 

deMauricaudy  Nob.  d'Auvergne,  56. 

Maurice  de  Moniboissier^  Nob.d' Au- 
vergne, 60. 

de  Maurienne,  art.  de  Monteynard, 
a8. 

Maarin,art.d€  la  Croix  deCrevrières, 
3. 

de  Maussion,  art.  de  la  Croix  deChe- 
vrières,  aS. 

de  Mayet  de  la  Fillaielle,  Nob. 
d'Auvergne,  56. 

de  Mitjrmont,  Nob.  d'Auvergne,  57. 

de  Mazayes,  Nob.  d'Auvergne,  Sj. 


de  Mazenod,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières,  aa. 

Mazeron,  art.  Lignaud  de  Lussac,  a  i . 

dcMealei,  Nob.  d'Auvergne,  57. 

de  Melet,  art;  de  Bruuet  de  Castel- 
pers, 3. 

de  Mellet,  art.  d'Albignac,  4- 

Mdlinv,  art.  du  Hamel,  6. 

de  Meflo,  Nob.  d'Auvergne,  61. 

de  Menerbe,  art.  de  Monteynard,  g. 

de  Menou ,  art.  du  Bois  des  Cours,2,3. 

de  Mercœur^  art.  de  la  Tour  d*  A  uver- 
gne,  48;  Nob.  d'Auvergne,  57, 83. 

Merè8,art  deMoreton-Cbabrillan,2i. 

de  Merindol^,  art.  de  Moreton-Cha- 
briilan,  i5. 

deMerlas,  art.  de  Monteynard,  49. 

de  Mévouillon,  art.  de  Monteynard, 
39,58. 

de  Meymont^  Nob.  d'Auvergne,  $7. 

de  Merras,  Nob.  d'Auvergne,  58. 

de  Mezeix  ou  de  Mezet,  Nob.  d'Au- 
vergne ,  58. 

de  Mézières,  art.  du  Bois  d*s  Cours, 

de  Michel  de  Lâchant,  art.  de  Bru- 
net  de  Castelpers,  11.  • 

de  Milhau,  art.  de  Mostuejouls,  4. 

de  Miolans,  art.  de  Monteynard,  36. 

de  Mirabel,  art  de  Moreton-Ch^ibril- 
lan,  9,  II. 

de  Miremont^  (Cantal),  Nob.  d'Au- 
vergne, 58.  ^ 

de  Miremont,  (Puy-de-Dôme),  Nob. 
d'Auvergne,  58. 

de  Miremont  dEnval,  Nob.  d'Au- 
vergne, 58. 

de  Miribel,  art.  de  Monteynard,  35. 

de  Missel,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  ÇQ, 

Mistral,  art.  de  Monteynard,  a8. 

Mitte  de  Mous,  additions,  98. 

le  Moine,  art.  du  Bois  des  Cours,  3. 

de  Moirenc,  art,  de  Monteynard,  17. 

de  Molan,  art.  de  Monteynard,  61. 

de  Molen  de  la  Fernède,  Nob.  d'Au- 
vergne, 5q. 

de  Molette aeMorangie'SjTf oh.  d'Au- 
vergne, 59. 

des  MÏ>lettes,arl.  de  Monteynard,  33. 

deMoncelar^  Nob.  d'Auvergne,  59. 

de  Monestay,  Nob.  d'Auvergne,  34. 

de  Monestier,  art.  de  Mostuejouls,  7. 

de  Monistrol,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières,  5,  6. 

de  Montagn,  Nob.  d'Auvergne,  35. 

Digitizedl/CoOgle 


122 


TÀBLB    cinÉEALI. 


de  Montaigu,  Nob.  d*Auv.,  i3,  5g, 
de  Montai,  Nob.  d'AoTergne,  Sq, 
de  Montai  de  la  Prade,  Nob.  d^u- 

vergae,  60. 
de  Montanbac,  Nob.  d*Aaveipie,  a3. 
de  Montarel ,  art.  de  Benoût  de  la 

Pronarède,  11. 
de  Montarnal,  Nob.  d'Auvergne,  64* 
deMontanbaD,art.deMoDteyDard ,  56. 
de  MoDtbel,  art.  Lignaod  de  Lassac^ 

6,16. 
de  Montboissier,  art.  d*Albisnac,  16; 
Nob.  d'Aovergoe^ag,  60, 03  ;  addi- 
tions, 99, 100. 
de  Montcalm-Gozon,  art.  de  Mos- 

tnejouls,  59. 
de  Montchanson^  Pfob.  d*Aav.,  60. 
de  Montcbenn,  art.  de  la  Croix  de 
Chevrières^  ao  ;  art.  de  Montey-r 
nard,  5o,  74* 
de  Montclary  Nob.  d'Auvergne,  60. 
de  Mont  d^ÛTy  Nob.  d*AQTergne,6i. 
du  Montai  y  Nob.  d'Auvergne,  61. 
de  Monteynard,  art.  de  la  Croix  de 

Cbevrières,  i5. 
deMontferrand^  art.  deMostuejonls, 
4,  #4;  art.  de  la  Tour  d'Auvergne, 
i4;  Nob.  d'Auvergne,  61. 
de  Montferraty  art.  de  Monteynard, 

71. 
de  Montfort,  Nob.  d'Auvergne,  54. 
de  Montgascon ,.  Nob.  d'Auvergne  , 

38,  61. 
de  MontgommeiT,  additions,  96. 
deMon^on,  Nob.  d'Auvergne,  37. 
de  Montgranai,'NohA* Anver^ne^  6 1 . 
de  Montgreleix,Nob.d'Auvergne,62. 
de  Montbolon-Sémonville ,  art.  de 

Moreton-Chabrillan,  72. 
de  Montjay,  art.  de  Monteynard,  54* 
de  Montiozieu,  art.  de  Mostuejoals^ 

i3,  a8. 
de  Montlaur^  art.  de  Mostaejoul9»4, 

de  Montluel,  art.  de  Monteynard^  37* 
deMontmaur,  art.de  Monteynard,57. 
de  Montmorency  ,  art.  Lignaud  de 

Lussac,  i3. 
de  Montmoriny  Nob.  d'Auvergne,  i3, 

62,87. 
deMontoisonySLTt,  Moreton-Chabril- 

lan,  5. 
de  Montolieu,  art.  Pandin,  10. 
Montorcier,^ch,  d'Auvergne,  6a. 
deMontorcter,art.deMonteynard,  19, 


de  Montpetaif  art.  Benoistde  la  Pro- 
narède, 5. 
de  Montréal,  art.  de  Brunet  de  Ca»- 

telpers,  a. 
de  Montreculé,  art.  de  Monteynard, 

33. 
deMontredon,  Nob.  d'Auvergne,  63. 
de  Montrodès,  Nob.  d'Auvergne,  63. 
deMonirognon,  Nob.d' Aaveiigne,6S. 
de  Montsaiyjr,  Nob.  d'Auvergne,  65. 
de  Montségnr,  art.  deMo8tuejoab.5. 
de  Monservier,  Nob.  d'Aovemie,65. 
de  Monts  de  Savasse,  art.  de  m  Gnoix 

de  Cbevrières,  i6,  3o. 
deMontvaillant,  ait.  d'Albigoac,  20. 
de  MontvàUat,  art.  de  Mostadook, 

ag,  3a  ;  Nob.  d'Auvergne,  63. 
de  Morard  d'Arces,  art.  de  la  Croix 
de  Cbeyrièi^es,  7;  art.  de  Montey- 
nard, 1 1 ,  43. 
Moreauy  art.  du  Hamel,  4* 
Morel  de  la  Combes  Nob.  d'Auver- 
gne, 63. 
Morel  de  Courcy^  art.  Hue  de  Cali- 

gny,  6,  8. 
Morel  de  PutangeSy  art.  Hue  de  Ca- 

ligny»  6. 
Morel  de  Vindé,  art.  Pandin,  9. 
de  Mbrestel,  art.  dç  MoDteynaM,  iS, 

16.27,34. 
Moret  de  Bourcbenu,  art.  de  Mon- 
teynard, 90. 
de  Moret  de  Montarnal^  Nob.  d'Au- 
vergne, 63. 
de  Moreton-Cbabrillan ,  art.  de  h 
Croix  de  Cbevrières,  23  ;  additiont, 
io3. 
de  Morèze,  art.  de  Benoîst  de  la  Pro- 
narède, 7. 
de  Morges,  art.  de  Monteynard,  35, 

38,  4f ,  43,  46.  54.  65,  69, 77- 
de  Morières,  art.  de  Mostn^oak,8. 
Morin  de  la  Sablonnîère,  art.  de  Mo- 

reton-Cbabrillan,  70. 
de  Morlaoe,  art.  de  Brunet  de  Cai- 

telpers,  2. 
de  Morlbon,  ai*t.  de  Bmnet  le  Ca- 

tclpers,  3. 
de  Mostuejouls,  art  d'Alhignac ,  6» 

Motier  de  ChampetièreSy  ]Hob.d*A» 

vergne,  4^>  64. 
de  la  Motte-Ç^t-Jean.  Nob.  dTAa- 

vergne,  5. 
du  Moulin,  art.  de  Mfmteynard,  88. 


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TABIB    GÉNÉRALE. 


123 


du  Moulin  de  Brys^  art.  de  Moretoo- 
ChabrillaD,  5ô. 

des  Moalins,  additions,  96. 
.  de  Moiistier,art.de  Mostaejouls,  35. 

de  Moustoulai,  Nob.  d'Auvergne,  64 . 

Moynierde  Saint^Blancard,  art.Hiie 
de  Caligny,  g. 

de  Jtfoyria-VhdUlhn ,  art.  do  Ha^ 
mel,  8. 

de  Marat,  art.  de  la  Toar  d* Auver- 
gne, 18  ;  Nob.  d'Auvereoe^  86, 87. 

de  Murât  de  Gros,  Nob.  d  Auv.,  fjn. 

de  Jlfurat^CistrièreSyfiohA*  Àuv.,o5. 


deMurat-la-Gasse^^tAi.  d*Auv.,  64. 

de  Murât  de  Lestang,  art.  de  Bronet 
de  Gastelpers^  9;  art.  du  Hamel,  7. 

de  Murât' le-Quitfrre,  Nob.  d'Auver- 
gne, 64. 

deMuratdeRochemaurey  Nob.  d'Au- 
vergne, 64- 

€ie  Murai  de  Saintr-Genest ^  Nob. 
d*Auverene,  64. 

de  Mural  de  Serre,  Nob.  d*Anv.y65. 

de  Murol,  Art.  de  Montejnard,  looj 
Nob.  d* Auvergne,  65. 

de  Mors,  Nob.  a  Auver^e,  6S. 


N. 


de  NagU'F^arennes,  art.  de  Montey- 

nara,8i. 
de  Nantenil,  art.  de  Mostuejouls,  4o. 
de  Narbonne,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  4o  ;  Nob.  d'Auverene,  28. 
Naturel,  art.  de  Monteynard,  48. 
de  JVaucaze,  Nob.  d'Auvergne,  65. 
de  Neschers  jN  oh.  d'Auvergne,  8,66* 
de  Neuve-Eglise^  Nob.  d'Auvergne, 

6G. 
de  Neusnlle^  Nob»  d'Auvergne,  66. 
de  Nevers,  Nob.  d* Auvergne,  19. 
de  Neveuiart.  dufioisdesCk>urs,  32. 


de  Nicolas,  art.  de  Monteynard,  79. 
de  Nieul,  Nob.  d'Auvergne,  6^. 
de  Noailles,  art  de  Mostuejouls,  a8. 
de  Nobiiis^  art.  de  Brunet  de  Castel- 

pers,  4* 
de  No^ret,  art.  de  Mostuejouls,  4> 
de  NoUent,  art.  du  Hamel,  6. 
lie  Nonette,  Nob,  d'Auvergne,  66. 
le  Normand,  art.  de  Monteynard,  86. 
de  Novacelle,  Nob.  d'Auvergne,  66. 
de  Nozierès,    ob.  d'Auvergne,  66,94* 
de  Nuce  ,  art»  de  Moreton-Chtfbril- 

lan,  i3. 


0 


Ode,  art.  delà  Croix  de Ghevriéres^S. 
Ogier,  art.  de  Monteynard,  4i* 
dOÛMtf  Nob.  d'Auvergne,  60. 
itOliergueSi  Nob.  d'Auvergne,  67. 
dOltrassaU,  Nob.  d'Auvergne,  12. 
d'Omeson,  art.  de  Bronet,  de  Cas- 

telpers,  \i, 
d'Omme,  Nob.  d'Auvergne,  67. 
des  Ondes,  Nob.  d'Auvergne,  67. 
d'Oradaw,  Nob.  d'Auvergne,  67. 


des  Orbiers,  art.  du  Bois  des  Cours 

4. 
dOrcival,  Nob.  d'Auvergne,  67. 
Oriart,  art.  du  Bois  des  Cours,  5. 
d'Omano,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,  57. 
d'Orton,  art.  de  Benoist  de  la  Prona- 

rède,  9. 
d'Ossandony  Nob.  d'Aovei^e,  67. 
d'Oze,  art.  de  Monteynard,  54* 


Page»,  art.  de  Mostoejouls,  ao. 
Pages  de  Beaofort,  art.  de  Moreton- 

Gfaabrillani  64. 
ae  Paillard,  additions,  io3. 


de  PatUerols^  Nob.  d' Auvergne,  67. 

de  la  Palo,  art.  de  Monteynard,  41  • 

de  Panât ,  art.  de  Brunet  de  Ôistel- 

pers,  3  ;  Nob.  d'Auvergne,  a8. 


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124 


TABLE    GÉNÉRALE. 


Pandin  de  Saint'Hjrpoliie,  art.  de 
Benoist  de  la  Pi-unarède,  35. 

de  Panisse,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  54* 

du  Parcy  art.  Lignand  de  Lossac,  i8. 

de  Parian,  Nob.  d'Aavergne^68. 

Pascal,  Nôb.  d'Auvergne,  68. 

de  Pascal»  art.  deMostaejouIs,  54- 

Pascal  de  Saiat- Félix  »  art.  du  Bois 
des  Cours,  i5. 

de  Passemar,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  lo. 

du  Pastural,  Nob.  d' Auvergne,  68. 

de  Patauy  art.  de  Benoist  de  la  Prn- 
narède,9,  '2» 

du  Paty,  art.  du  Bois  des  Cours,  34* 

dePauliac ,  art.  de  Mostuejouls,  i5. 

-ftzw/,  Nob.  d'Auvergne.  68. 

de  Peirelada,  art.  deMostuejonls,  37. 

Peirenc  de  Moras,  art.  du  Boi»  des 
Cours,  qS. 

del  Peirou,  art.  de  Brunet  de  Castel- 
pers,  3. 

de  Pelacot  ou  de  Pelicot,  Nob.  d'Au- 
vergne, 68. 

de  Pefamourguey  art.  de  Brunet  de 
Castelpers,  10;  Nob.  d'Auvergne^ 
68. 

Pelet  de  Combas,  art.  de  Monteynard, 
65;  art.deMoreton-Chabrillan,35. 

de  Pélinières,  Nob.  d'Auvergne,  68. 

Pélissier  de  Feligonde^  Nob.  d'Au- 
vergne, 68. 

de  Pélisson,  art.  de  Monte vnard,  9g. 

Pellipar.  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède,  4* 

du  Peloux,  art.  de  Monteynard,  61 . 

de  Peret,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède,  7. 

de  Périgord,  art.  d* Albignac^  5. 

Pérouse,  art»  Pandin,  10. 

Perrachon,  art.  de  Monteynard,  83. 

de  Pérune  d^EscarSy  art.  de  Mostue- 
jonls,  37  ;  Nob.  d'Auvergne,  69^ 

de  Pesteihy  Nob.  d' Auvergne,  69. 

Petit  de  Bois-Fichet,  art*  du  Bois  d)es 
Cours,  4*^ 

Petit-Cœur  de  Saint- Vaast,  art.  Hue 
de  Caligny,  10. 

Petitgars,  art.  du  Bois  des  Cours,  30. 

de  Peuchaud,  Nob.  d'Auvergne,  69. 

de  Peyrac  de  Jugeais ^  Nob.  d'Au- 
vergne, 5o,  70. 

de  Peyran,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède,  i3,  16. 

dePeyre,  art.  d'Albigoac,  3,  3,  11. 


de  Peyrelan,  art.  de  Môstue^onls^  5. 

de  PeyroUes,  art.  d'Albienac,  1 1, 

Peyrot,  art.  de  Benoist  de  la  Pruna- 
rède,  31. 

du  Pejroux,  Nob.  d'Auvergne,  7»- 

du  Pian,  art.  de  Benoist  de  la  Pn»- 
narède,  6,  £. 

Picquet,  art.  Pandin,  3. 

de  Piégu,  art.  de  Monteynard,  45. 

de  Pierre^  Nob.  d'Auvergne,  70. 

de  la  Pierre,  art.  deMooteyoard,,  16, 
jg,  39,31,  34. 

de  Pierre/ori,  Nob^  d'Auverçne,  70. 

de  Pierrelatte,  art.  deMostne]0uls,4* 

de  PiliierSy  art.  du  Hamel^  4* 

de  Pinadcl,  art.  de  Mo6tneiouls,7. 

de  Pinet,  Nob.  d'Auvergne,  70. 

de  Pingon,  art.  de  Benoist  dîe  la  Pru- 
narède ,  33 . 

de  Plaignes,  Nob.  d'Anv.,  70,  81^ 

de  Plantaviti^rX.,  d'Albignac,  13;  art» 
de  Benoist  de  la  Prunarède,  13. 

Plant  in  de  Villeperdrix,  art.  de  la 
Croix  de  Ghevrières,  5i . 

de  Planzdles,  art.  de  Mareten-Cba- 
brillan,  i3. 

de  Pléanx,  Nob.  d'Auvergne,  70. 

du  Plessis,  art.  de  Benoist  de  la  Pru' 
narède,  i3;  additions,  95. 

de  la  Poëzé,  art*  du  Bois  des  Coai^, 
34  ;  art..  Lignaud  de  Lussac,  19. 

de  Poiol,  art.  de  Brunet  de  Castel- 
pers, 4- 

Poinsi^on,  art.  Pandin,  i4< 

de  Poinssaty  Nob.  d'Auvergne,  70. 

de  Pobieu,  art.  de  Monteynard,  04* 

Poisson,  Nob,  d'Auvergne,  71. 

dePoitier»,  art.  de  Moreton-Chabrib- 
lan,  10, 34)  39. 

de  Polignae,  art.  de  Brunet  de  Cas- 
telpers, 10  ;  art.  Hiie  de  Caligny , 
7  ;  Nob.  d'Auvergne,  6,71. 

de  Pompadour,  art.  de  Mostuejpufcs, 
«7. 

de  Ponceauxy  Nob.  d'Auvergne,  7 1 . 

de  Pons,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 3  ;  art.  Lignaud  de  Lussac, 
10;  Nob.  -d'Auvergne,  17. 

de  Pons  deBar,  Nob.d' Auvergne,7 1 . 

de  Pons  d'Hostun,  art.  Lignaud  de 
Lussac,  1 5. 

de  Pons  de  RocheliSy  Nob.  d'Auvcr- 
gï^e,  71. 

de  Ponsonnailles  f  Nob.  d'Auv.,  71. 

du  Pont,  art.  d' Albignac,  6, 33  ;  art» 
de  Monteynard,  19. 


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TABLE   GÉNÉRALE. 


126 


du  Pontavice,  art.  de  la  Tour  d'Au- 

vergnc;  a5. 
de  Ponteau,  Nob.  d'Auvergne,  71. 
de  Pontevès,art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  16, 
de   Pontgibaud,  Wob.  d'Auvergne, 

7"- 
de  Ponlhieu ,  art.  de  la  Tour  d'Au- 

verffue,  i5. 
Porcel,  art.  d*Albignac,  a  ;Nob.  d*Au- 

vergue, 17. 
des  Porcellets»  art.de  Mo8tuejonls,4« 
de  la  Porte,  art.  Pandin,  8,  i4>  art. 

de  Moreton-ChabrillaD,  i4,  16. 
de  la  Porte  d'Amblerieux,  art.  de  la 

Croix  de  Chevrières,  3o. 
de  la  Porte  de  rArtaudièrCy  art.  de 

Moreton-Chabriilan,  24* 
delà  Porte  de  Riaatz,  art.  de  la  Croix 

de  Chcvrières,  21. 
de  Portes,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 

vrières,  iS. 
de  Portier,  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  7, 
du  Pouget,  Nob.  d'Auvergne,  7Q. 
Poujol,  additions^  96. 
Poupart,  art.  Pandtn,  8. 
de  Pourprières,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  o. 
Pourroy,  art.  oe  Monteynard,  89. 
Pou  te  de  Château-Dompierre ,  art. 

Lignaud  de  Lnssac,  2a. 
Poutre,  Nob.  d'Auvergne,  72. 
de  PouzolSy  Nob.  d* Auvergne,  72. 
de  Povilbrs,  additions,  q8. 
de  la  Pofpe,  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  24* 
de  Pracomtal,  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  6,  8,  10,  25. 
de  Prades,  art.  de  Bmnet  de  Castel- 

pers,  2. 
du  Prat^  art.  de  Monteynard,  90, 


ICI  ;  Nob.  d'Auvergne,  72  ;  addi- 
tions, io3. 

dePratlat,  Nob.  d'Auvergne,  72. 

du  Pré  d'Albou^ ,  art.  de  Moreton- 
Cbabrillan,  60. 

de  Pressacy  art.  Lignaud  de  Lussac, 
5;  art.  Pandin,  7. 

dâ  Prevenguières,  art.  de  Mostue- 
jouis,  4»  26;  Nob.  d'Auvergne, 7». 

de  Privaraç,  Nob.  d'Auvergne,  4i* 

de  Prohenconx,  art.  d*Albignac,  a. 

de  Pron,art.  du  Bois  des  Cours,  i5. 

de  ProndineSf  Nob.  d'Auvergne,  72, 

Provençal,  art.  de  Benoist  de  laPru- 
narèae,  4- 

de  Provenchères,  ou  plutôt  de  Pré- 
venquières,  art.  de  Mostuejouls,  4. 

de  Provenquières^  art.  d'Albignac,  g, 
i6;  Nob.  d'Auvergne,  ^2. 

de  Prudbomme,  art.  d'Aibignac,  4* 

dePrunelé,art.Lignand  deLussac,i3. 

de  Prunet,  art.  de  Mostuejouls,  10. 

Prunier  de  Saint-André,  art.  de  la 
Croix  de  Chevrières,  17. 

del  Puech,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède,  4* 

de  Puely  Nob.  d'Auvergne,  72. 

Pupil  de  Mions^  art.  de  la  Croix  de 
Chevrières,  25. 

du  Puy^  art.  deMoreton-Chabrillan, 
29,  3a;  art.  de  Mostuejouls,  3a; 
ifob.  d'Auvergne,  72. 

de  Puyboson,  art.  de  Monteynard,  20, 
a6. 

du  Puy  de  Curières  ,  Nob.  d'Au- 
vergne, 73. 

du  Puy  de  Roussou,  Nob.  d'Auver- 
gne, 73. 

du  Puy-Monbrun,  art.  de  Morelon- 
Chabrillan,  37. 

du  Puy  de  Saint-Médard.  art.  du 
Bois  des  Cours,  4  • 


Q. 


de  Quarente,  art.  de  Benoist  de  la 

Prunarède,  3. 
Quarré  de  Chelers,  art.  de  Benoist 

de  la  Pmnarède^  t2. 
de  Qoatrefages  ,   art.   d'Albignac  , 

20. 


deQuengo,art.  de  Moreton-Chabril- 

lan,72. 
de  la  Quew'lle,  Nob.  d'Auvergne,  73. 
Quielquin  du  Mortier,  art.  de  More- 

ton-Chabiillan,  d^. 
de  Quinemont,  art.  Lignaud  de  Lus- 
sac,  19. 


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J26 


TABLE   GéfléllALE. 


R. 


dt  Rabaine,  art.  Lignaad  de  Lofltac^ 

10. 

de  RabasUns,  art.  de  Benoisl  de  la 
Pranarède,  4  ;  art.  de  Mostoejoali. 

«9- 
Rabotd*IHÎD8,art.de  MoDteynard,78. 
de  Rabot  d'Orillac,  art.  de  la  Ooix 

de  Chevrières,  la,  ag. 
delà  Rqffinie,  Nob.  d*Aiivergne,73. 
Raimond^  art.  d'Albignac,  19. 
de  RaiiDOndde  Folmçnt»  art.  deBni- 

oet  de  Castelpers,  4- 
Randan,  art.  de  la  Croix  de  Cherrië- 

pes,  5. 
de  Randan, Nob. d'AuTerene,  33, 73. 
de  Rate,  art.  de  la  Croix  de  Cberriè- 

res,  16. 
de  Ravely  Nob.  d'Attvepgne,  75. 
Raynaad,  art.  de  MoretOB-Chabril- 

lan,  9. 
RebnfdeCastlas,  art.  d'Albignac,  3. 
de  Rechigneroiflin,  airt.  Lignaad  de 

Lnssac,  11. 
de  Reclesne  de  DIgoine,  art.  de  Mo- 

reton-Chabrillan,  70. 
de  Ree;aaiild  de  Parciea,  art.  de  la 

Croix  de  Cbevrières,  11. 
deRegnault,  art.  du  Bois  des  Cours. 

10. 
Rehès  de^Sampigny^  Nob.  d' Auver- 
gne, j3, 
Reinaud ,  art.  de  Moreton-CbabriU 

lan,  6. 
de  Restinclières,  art.  de  Benoist  de 

la  Prnnarède,  7. 
de  Retz  de  BressoUes,  Nob.  d'Au- 
vergne, 74. 
de  Rêve),  art.  de  Monteynard,  i5, 3o. 
Revelbon,  art  d*Albignac,  6« 
de  Revigliasc,  art.  de  Monteynard, 

de  Rernaudy  Nob.  d*Âavergne,  74» 
de  laReynerief  Nob.  d*  Auvergne,  74 . 
deia  Ribcy  Nob.  d'Auvergne,  74. 
deRibeyre,  Nob.  d'Auvergne,  74* 
de  Ribur,  Nob.  d*Auvergne,  79. 
de  Ricard,  art.  de  Mostuejouls,  ap. 
Mickardde  Prades,lSch,  d'Anv.,75. 
de  ta  Rickardie  deBesse,  Nob.  d'Au- 
vergne, 75. 


du  Rienx,  art.  Lignaad  de  Lnssac, 
11. 

de  Rigailon  Rigal,  Nob.  d'Auver- 
gne, 75. 

de Rigaud^fUcb,  d'Auvergne,  54>  75. 

de  Ki^ud  de  Serezin,  art.  de  la  Croix 
deCbevrières,3i. 

de  Rillac,  Nob.  d'Auvergne,  75. 

de  Rimbert,  art.  du  Bob  des  Cours, 

20. 

de  RiolSy  Nob.  d'Anviârgne,  76. 

de  Riomy  Nob.  d'Auvergne,  jS. 

de  Riom  de  Prtmlhaty  Nob.  d*Au- 
vergne,  75. 

de  Ripert,  art.  de  Noretou-Cbabril- 
lan,  7,  io,!i3,  a5. 

du  Riwm,  art.  de  BiMkoet  de  Castel- 
pers, 16. 

dé  Riverj,  art  de  la  Croix  de  Che- 
vrières, 3o. 

de  Rivière,  art.  de  Monceynard,  7g. 

de  la  Rivièi^,art.  du  Bois^des  Cours, 
20;  additions,  io5. 

de  la  Rivière  de  Misêjr,  art.  H6e  de 
Calîgny,  4. 

de  Roben,  art.  de  la  Croix  de  Che- 
vrières ,  a4. 

Robert  de  Lignerac,  Nob.  d'Auver- 
gne, 70, 76. 

de  Robertet,  art.  du  Bois  desCours,  4 

deRobiac,  art.  de  BCoretdn*Chabril- 
lan,  aa. 

de  Roche,  additions,  loa. 

de  la  Rocbe,  art.  d'Albignac,  6;  art. 
de  Mostu^ouls,  23,  25, 3o. 

de  Roche  iAgoux^  Nob.  d'Auver- 
gne, 77. 

delà  Roche-Aymon,  art.  de  Montey- 
nard,  84. 

de  Rochcbaron,  additions,  99. 

de  Rockeblave,  art.  d* Albignac,  5, 8. 

delà  /îocAe6riani,Nob.  d'Auvergne, 

^f  77- 
delà  Roche  de  ChâteauneufetTour- 

noelley  Nob.  d'Auvergne,  76. 
de  Rochechouartf  art.  du  Bois  des 

Cours,  12;  Nob.  d' Auvergne,  69. 
de  Rochedragon^  Nob.  d'Auvergne, 

77. 
de  Roche/orty  art.  de  Monteynard , 

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TABLE  tïéliÉliALB. 


127 


44,45;  art.  de  Moretoa-ChabriU 
lan,  66;  art.  de  Mostuejouls,  i6; 
art.de  la  Tour  d'Aayergne,  i8; 
Nob.  d* Auvergne,  24,  77. 

de  Bochefort  é^Ally^  Nob.  d'Auver- 
gne, 78. 

de  JRochefort'Saint-9farcelt  Nob. 
d'Auvergne,  77. 

de  la  Roche foucauld-Langeac^  art. 
de  Brunet  de  Gastelpers,  1 1  ;  Nob. 
d'Auvergne»  78. 

de  la  Roche  de  la  Garde,  Npb.  d*  Au- 
vergne, 77. 

de  la  Rochelambtrt^  Nob.  d  Auver- 
gne, 78. 

de  la  Roche  Manhoa^  Nob.  d'Au- 
vergne» 78. 

de  la  Boche  de  Marcijlaç»  additions, 
95. 

de  Rochemoyre  ,  Nob.  d*Auv. ,  78. 

de  Rochemure,  art.  de  Monte jnard, 
74.76. 

^e  la  Rochenegljr,  Nob.  d*Auv.,  78. 

de  la  Roche-en-Régnier,  Nob.  d'Au- 
vergne, 7. 

de  la  Roche  du  Rouzet^  Nob.  d'Au- 
vergne, 77. 

de  Roche-Sauve,  art.  d'Albignac,  3. 

de Roche-Savine^  Nob.  d'Auvergne, 
78. 

de  la  Roche-  TournoëllCy  Nob»  d'Au- 
vergne, a!i,  77. 

de  laJKochette^airUàa  Bois  des  Cours, 
18  ;  art.  de  Monteynard,  54;  Nob. 
d'Auvergne,  78. 

de  la  Rodde,  Nob.  d'Auvergne,  78. 

de  Rodelle,  Nob.  d'Auvergne,  2  3. 

de  Rodez,  Nob.  d'Auvergne,  83. 

Rodier,  Nob.  d'Auvergne,  78. 

de  RodrigueZy  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  6a;  additions,  io4» 

de  Roger,  art.  d'Albignac,  a. 

de  Roger  de  Beaufort,  Nob.  d'Au- 
vergne, 6o, 

Rogier,  Nob.  d*Auvergne,  76. 

de  Rohan,art.  du  Bois  des  CourS)  17. 

Rolanty  Nob.  d'Auvergne,  79, 

de  Romieu,  a^rt.  de  Monteyc^ard,  59. 

de  la  Aoque,  art.  de  Mostuejouls,  8. 

de  la  Roque  ^Aùnière^  Nob»  d'Au- 
vergne, 79. 


de  la  Roque  de  Montai,  Nob.  d'Au- 
vergne, 79. 

de  la  Roque  de  Senezergues^  Nob. 
d'Auvergne,  79. 

de  Roquefeuil,  art.  d'Albignac,  5, 7, 
16  ;  art.  de  Benoîst  de  la  Pruna- 
rède,  7  ;  ait.  de  Bru  net  de  Castel- 
pers,  10;  art.  du  Hamel,  6;art. 
de  Mostuejouls,  20. 

deRoquefort^  art.  deMostnejoul8,34. 

de  Roquelaurey'Soh.  d* Auvergne» 79. 

d^  Roquemaurelf  Nob.  d* Auvergne, 

79- 
de  Roquevair,  art.  deMostuejouk^ao. 

de  Rosier  y  Nob.  d'Auvergne,  79. 

des  Rosiers,  art.  de  Mostneionu,  i3. 

de.  Rosset,  art.  de  Benoist  ae  laPrOr 

narède,  17. 
de  Rostaine,  art.  delà  Croix  deCbe^ 

vrières,  01  ;  art.  de  Moreton-Cha- 

brillan,  1 1  ;  art.  de  Môstuejonb,  7. 
de  la  Roue,  Nob.  d'Auvergne,  23,79. 
le  Rouge  de  Eerdavid,  art  Lignaud 

de  Lussac,  18. 
de  Rouquairol,  art.  d'Albignac,  24* 
de  Roussel,  Nob.  d'Auvergne,  80. 
de  Ronsset,  art.  de  Moreton-Ghabril- 

lan,  43. 
de  Roussillon,  art.  de  Monteynard, 

37,  38.  i%  49- 
de  Rouville,  art.  da  Bois  des  Cours, 

i9. 
de  Rouvroy,  art.  de  k  Croix  deChe- 

vrières,  19. 
le  Roux,  additions,  96. 
le  Roux  d'Esnevâly  art.  Lignaud  de 

Lussac,  i3. 
Rouxel,  art.  Hue  de  Caligny,  3. 
de  Royère,  Nob.  d'Auvergne,  80. 
de  Roynac,  art.   de  Moraton-Cha- 

brillan,  1 1 . 
des  Roy  s  y  Nob.  d'Auvergne,  80. 
de  Rozel,  art.  de  Monteynard,  84  ; 

art.  de  Moreton-Chabrillan,  65. 
Ruau,  art.  de  Brunet  de  Castelpers, 

16. 
de  Rudelle  d'AJzûn,  art.  de  Brunet 

de  Castelpers,  12. 
de  Ruines^  Nob.  d'Auvergne,  ^, 
de  Ruynat,  art.  de  Moreton-Chabril- 

lau,  59. 


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138 


TABLE    OÉNÉRALC. 


S. 


de  Sabran,  art.  de  Moreton-Qiabril- 
lan,  8. 

de  Sabrevois,  art.  da  Hamel,  5,  4> 

de  Saffré,  art.  du  Hamel,  a. 

de  Sahuguet,  art.  du  Hamel,  7. 

de  Saiilans,  art.  de  Monteynard,  i  o  i  ; 
ÏNfob.  d'Auvergne,  80. 

de  Saillant,  art.  du  Hamel,  ?• 

de  Saillens,  additions,  100. 

de  Saint-Céré,  Nob.  d'Auvergne,  44- 

de  Saint-Chamans ,  Nob.  cl  Auver- 
gne, 83  ;  additions^  100. 

de  Saint-Christophe ^T^oh.  d'Auver- 
gne, 80. 

de  Sainte-Colombe,  art.  de  Moreton- 
Chabriilan,  58. 

de  Saint-Félix,  Nob.  d'Auvet'gnetSy. 

de  Saint'Floret,  Nob.  d'Auvergne, 
80. 

de  Saint-Flour-le-Château  y  Nob. 
d'Auvergne,  80. 

de  Saint-Gai,  art.  de  Moreton-Cba- 
btillan,  17. 

de  Saint- Geoire,  art.  de  Montey- 
nard, 9. 

de  Saint-Germain,  art.  du  Hamel , 
5  ;  art.  Hiie  de  Caligny,  lO. 

de  Saint-Germain-d'Apchon,  Nob. 
d'Auvergne,  5. 

de  SaintrGervasf,  Nob.  d'Auvergne, 
81. 

de  Saint-Madour,  art.  du  Bois  des 
Cours.  17. 

de  Saint-martial^  art.  de  Benoist  de 
la  Prunarède.  3;  art.  de  Mostue- 
jouls,  i.^.  16;  Nob.  d'Auvergne, 
»i. 

de  Saint-Martin^  art.  de  Benoist  de 
la  Prunarède,  3;  art.  Lignaud  de 
Lussac,  16;  art.  de  Monteynard, 
66  ;  art.  Pandin,  7. 

de  Saint-Maurice,  art.  de  Branet  de 
Castelpers,  10  ;  art.  deMostuejouls, 
i5;  auditions,  gS. 

de  Saint'Médard,  additions,  96. 

de  Saint-Nectaire,  Nob.  d'Auver- 
gne, 2,  84* 

de  Saint-Ouen,  art.  Hue  de  Caligny, 7. 

de  Saint-Pardon,  Nob.  d'Auvergne, 
81. 


de  Saint-Paul,  art.  de  Moreton- 
Chabrillan,  16;  Nob.  d'Auvergne, 
8î. 

de  Saint-Pol,  art.  du  Hamel,  7. 

de  Saint- Quentin,  art.  de  Montey- 
nard, 4i  ;  Nob.  d'Auvergne,  81. 

de  Saint-Savin,  art,  Lignaud  de  Las- 
sac,  7. 

de  Saint-Urcize,  Nob.  d'Auvergne, 

de  Saint- Yertunien,   art.  Pandin,  5. 

de  Saint^Giron,  Nob.  d* Auvergne, 
81. 

de  Saint- Jean,  additions,  95. 

de  Salavas,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  8.     • 

de  Salelles,  art.  de  Branet  de  Castel- 
pers, 3. 

de  Salers,  art.  de  Mostaejoals,  4; 
Nob.  d'Auvergne,  81,  8i. 

de  Sales,  art.  dAlbignac,  9;  art.  de 
Moreton-Chabrillan,  9. 

de  Sales  de  Gudanes,  art.  d'Albi- 
gnac,  14. 

de  la  Salle,  Nob.  d'Auvergne,  82. 

de  Saluées,  art.  de  Monteynard,  5o. 

de  Salvaing,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan, 24. 

de  Salvertt  Nob.  d'Auver^e,  63,  82. 

de  la  Salzède,  art.  de  la  Tour  d'Au- 
vergne, i3. 

deSambuey;art,  d'Albignac,  17. 

de  Sampignjr,  voyez  Rehès. 

de  Sandonville,  art.  de  Branet  de 
Castelpers,  4. 

Sanguin  de  Livry^  art.  Hue  de  Cali- 
ffoy.  6. 

Sapinaud,  art.  Pandin,  3. 

de  Sarrasin^  Nob.  d'Aavergne,  82. 

Sarrau,  art.  du  Bois  des  Coars,  ii. 

de  Sartiges,  Nob.  d'Auvergne>  82. 

de  Sassenase  ,  art.  de  Monteynard, 
14,  34,  35,  38, 39, 4i,  4a.  44.  48, 
49,  56,  61, 63,  67;  art.  de  More- 
ton-Chabrillan, la. 

Sauchon,  Nob.  d'Auvergne,  82. 

de  Saunhac,  art«  de  Moreton-Cha- 
brillan, 26. 

de  Saunier  de  Bains,  Nob.  d'Aaver- 
gne, 82. 


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TABLE    GÉNÉRALE. 


m 


de  Saunier  de  la  Chaumetlet  Nob. 

d'Auvergne  ,83, 
«le  Sauvage,  art.  d'Albignac,  9. 
du  Sauvage,  art.  Pandin,  6. 
de  Sauve,  art.  de  Mostuejouls,  4. 
de  Savoie,  art.  de  Monteynard,  3o. 
de  SarvCy  art.  de  la  Croix,  de  Che- 

vrières,  i4»  ^9' 
de  Scorailles,  art.  de  Mostuejouls, 

1 1  ;  Nob.  d'Auvergne,  47.  83. 
Scot,  art.  de  Benoist  de   la  Pruna- 

rède,  aa. 
de  Sedages,  Nob.  d'Auvergne,  85. 
Sedailh,  Nob.  d'Auvergne,  83. 
des  Seguins,  art.de  Monteynard,66. 
de  Senaret,  art.  de  Mostuejouls,  10, 

de  Senegrade,  art.  de  Mostuejouls,  1 5. 

■  deSenezergues,  Nob.  d'Auvergne,  83. 

de  Senhoret,  art.   de  Mostuejouls, 

de  Senneierre,  2irt.  d'Albignac,   i5; 

art.  Lignaud'de  Lnssac,  10;  Nob. 

d'Auvergne,  84. 
de  Sercey,  addition^,  io3. 
Serpillon,  art.  du  Bois  des  Cours,  3. 
de  Serre,  art.  d'AlbigUtic,  7. 
de  Serre  de  Gras,  art.  de  Moreton- 

Chabrillan,  5o. 
de  Serre  de  Monteil.  art.  de  la  Croix 

de  Cbevrières,  3i. 
de  Servian,  art.  deBenoist  de  la  Pru- 

narède,  3. 
de  Sery^  Nob.  d'Auvergne,  84. 
de  Sève,  art.  de  la  Croix  de  Cbevriè- 
res, 23,  a5  :  art.  de  Monteynard, 

82, 
de  Sévérac,  art.  de  Brunet  de  Cas- 

telpers  ,  3  ;  art.  de  Mostuejouls  , 


4,  6,  20;  Nob.  d'Auvergne,  84- 
de  SeveyraU  Nob.  d'Auvergne,  84. 
de  S^ynes,  art.  Pandin,  1 0. 
de  Seyssel,  art.  de  Monteynard,  53 , 

de  Se^ires^diTl,  de  Moreton-Cbabril- 
lan,  3i. 

de  Sibeud,  art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  40. 

de  Simiane,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 
vrières, 28  ;  art.  de  Monteynard, 
75  ;  art.  de  Moretôn,  39. 

de  Sistrières,  voyez^  de  Murât. 

Skinkin  de  Roberg ,  Nob.  d'Auver- 
gne, 85. 

de  SolageSy  art.  d'Albignac,  10,  1 1  ; 
art.  de  Mostuejouls,  35. 

de  Somniières,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  2. 

de  Sommyèvre^  Nob.  d' Auvergne,84 . 

Sorin  de  Lépesse,  art.  Hiie  de  Cali- 

de  SoualhaU  Nob.  d'Auvergne,  84. 

de  la  Souchère,  art.  de  Monteynard, 
10 1  ;  Nob.  d'Auvergne,  84- 

de  Sportiac,  art.  de  la  Tour  d'Auver- 
gne, 12.  ' 

de  Strada,  Nob.  d'Auvergne,  84. 

de  Stuer,  art.  de  Brunet  de  Castel- 
pers,  5  ;  voyez  d'Esluer. 

de  Suât,  Nob.  d'Auvergne,  85. 

Sudre,  Nob.  d'Auvergne,  68. 

de  Sugoy,  art.  de  Monteynard,  ^5. 

Subart,  art.  Hiie  de  Caligny,  10. 

de  Surgères,  art.  duBoisdes  Cours, 3. 

de  Suris,  Nob.  d'Auvergne,  85. 

de  Suze,  art.  de  Monteynard,  23. 

Syney,  art.  de  Moreton-Cliabrillan, 
22. 


de  Tailhaty  Nob.  d'Auvergne,  85. 

de  Talaru,  art.  de  Monteynard,  98. 

deTascber,  art.  duBoisdes  Cours, 5. 

deTaulignan,  art.  d'Albignac,  3. 

de  Tauriacart.  deBenoisi  de  la  Pru- 
narède, 21. 

du  Teil,  art.  d'Albignac,  3  ;  Nob. 
d'Auvergne,  85. 

de  Teillier,  art.  du  Bois  des  Cours,  1 1. 

de  Tencin,  art.  de  Monteynard,  i5. 

€le  Teraules,  Nob.  d'Auvergne,  85. 


du  Terrai!, art. de  Monteynard,58,6i  » 
Terrayj  art.  Pandin,  9. 
le  Tessier,  art.  duBoi*sdesCour5,2i. 
Tevenet,  Nob.  d'Auvergne,  85. 
Texier  de  Haufefeuille,  art.  Hue  de 

Caligny,  2. 
de  Tbâigny ,  art.  du  Bois  des  Cours, 4 . 
du  Théraud,  art.  du  Bois  des  Cours, 

II. 
de  Tbeys,  art.  de  Monteynard,    i6> 

19,  ao,  3i,  32,  34,  43." 


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130 


TABLE    GËNÉaALC. 


de  Thézan,  art  deBenoist  de  la  Pra- 
narède,  3,  lo,  ti, 

de  Thiard,  art.  de  Mcreton-Chabril- 
lan,  70. 

de  Thiers^  Nob.  d* Auvergne,  25, 85. 

deThilorier,  art.  d'Albigaac,  17. 

Thirelet,  additions.  104. 

de  Tholon,  art.  de  Montejrnard,  76  ; 
art.  de  Moretnn-Chabrdian,  37. 

de  ïhorenc,  voyez  Torenc. 

c!e  Tinières,  Nob.  d'Auvergne,  24, 
86,  92,  93. 

de  Torane,  art.  de  Monteynard,  i5. 

de  lorcbefelon,  additions,  97. 

Torenc  on^e  Thoreoc,  art.  de  Mon- 
teynard, i5,  18,  3i,3^. 

de  Torrado,  art.  de  Moreton-Cha- 
britian,  6'i. 

Torriani,  art.  de  la  Tour  d'Auver^ 
gne,  10,  iT. 

de  TorsiaCy  Nob.  d'Auvergne.  86. 

de  la  Touche,  art.  du  Bois  des  Courses. 

de  Toulouse  Lautrecy  art.  de  Brunet 
de  Castelpere,  10. 

de  la  Tour  y  Nob.  d'Auvergne,  12,20, 
34^  40,  45, 54, 57,  87. 

de  la  Tour  tTAuvergney  Nob.  d'Au- 
vergne, 35,  86. 

de  la  Tour  de  la  Borie^  Nob.  d'Au- 
vergne, 86. 

de  la  Tour  de  Lictde,  art.  d'Albi- 
gnac,  ai, 

de  la  Tour  de  la  P^re, Nob.  d'Au- 
vergne, 8fi. 

de  la  Tour  du  Pin,  art.  de  Montey- 
nard, 35,  37,  38,  47,  4q;  an.  de 
Moreton-Ciiabrillan ,  â6  ;  art.  de 


la    Tour  d'Acvergne,   10,    11. 

de  la  Tour  Saint-Paulei,  art.  de  la 
Tour  d'Auvergne,  i6,  «o. 

de  la  Tour^Saint-^idaly  Nob.  d'Au- 
vergne, 78. 

de  Tourbes,  art.  de  Beuoist  de  la 
Prunaréde,  9. 

de  Tourlandp,  Nob.  d'Auvergne,  2D. 

de  Tournehu ,  art.  Ltgnaud  de 
Lussac,  i3 

de  T^umemire j^ob.  d'Auv. ,86,87. 

de  TournoUé  art.  de  Monteynard, 
25, 3 1 ,  35,  47 i  49»  ^o,  75  ;  art.  de 
Moreton  Chabrillan  ,  16  ;  Nob. 
d'Auvergne,  6r. 

de  Tourzet,  Nob.  d'Auvergne,  ^7. 

deTragin,  art.  do  Bois  des  Cours,  19. 

Tranguier,  Nob.  d'Auvergne,  88. 

de  Traverse,  Nob.  d'Auvergne,  88. 

de  Treanna,  art.  du  Bois  des  Cours, 
14. 

Treil  de  Pardailhan,  art.  de  Benoist 
de  la  Prunaréde,  23. 

de  Ut  Treille ,  art.  de  Beooist  de  la 
Prunaréde,  17,  20. 

delà  Trémoïlle,  Nob. d'Auvergne, 46. 

de  Tremuegeoljif oh.  d'Auvergne, 88. 

deTruinas,art.  de  Moreton-Chabril- 
lan,  12. 

de  Tubières,  artd'Albignac,  10;  Noh. 
d'Auvergne,  88 

de  la  Tudc,  art.  d'Albigoac,  9. 

de  TuUières,  art.  du  Bois  des'Coan, 
20. 

deTullins,  art.  de  Monteynard,  4f- 

de  Turenne  d'Aynac,  Nob.  d'Au- 
vergne, 88. 


u.  " 


d'Urbini,  art.  de  Monteynard,  %S. 

d'Urfé,  Nob.  d'Auvergne,  38. 

d  Uri^i^e,  art.  de  Monteynard,  i5, 

i6,  33. 
d*Urre,  art.  de  Moreton-Chabrillan, 

12,  '«5,  29,  3o,  38. 


eles  Ursins^  à  Rome,  Nob.  d'AuTer- 

gne,  5. 
d'Ussel,  art.  d'Albignac,  3. 
dCUsson,  Nob.  d'Auvergne,  66,  89. 
d*Uzès,^tX»  de  Moreton-Chabrillao, 

i3,  14. 


y. 


do  Vabres,  art.  deMostuejouls,  32. 
dn  Vache,  art.  de  Monteynard,  89. 
du  f^airy  Noh.  d'Auvergne,  89. 


de  la  F'aissière,  Nob.  d'Auvergne , 

89:  additions, 90. 
de  Valeix,  Nob.  d  Auvergne,  89. 

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TAULE    GÉJVÉRALE. 


131 


de  la  Valette,  Nob.  d'Auvergne,  60, 

go. 
de  Falliriy  art.  de  la  Croix  de  Che- 

vrières,  3i  ;  art.  de  Montevnard, 

35. 
de  Vallon^  art.  de  Mostuejoals,  ag. 
ile  VarceSj  art.  de  Monteynard,  3a. 

47. 

de  Karennes^  Nob.  d'Auvergne,  go. 

de  Varie,  art.  du  Bois  des  (Jours,  4* 

de  Vassel,  Nob.  d'Auvergne,  go. 

de  Vauchaussade  ,  Nob.  d'Auver- 
gne, go. 

de  Vaujany,  art.  de  Monteynard,  go. 

de  Vaulserre,  art.  de  Monteynard, 

44. 
le  Vannier,  art.  du  Bois  des  Cours, 

16. 
de  Vauquelin^  art.  de  la  Croix  de 

Cbevrières,  26  )  art.  Hue  de  Calî- 

gny»  5. 

de  F'aux,  Nob.  d'Auvergne,  gi. 

de  Vedean  de  Grandmont,  art.  du 
Hamel,  5. 

le  Veeln,  art.  du  Bois  dés  Cours,  7. 

de  f^eilhan,  Nob.  d'Auvergne,  gi. 

de  Velay,  Nob.  d'Auvergne,  67. 

de  Venisy,  art.  du  Bois  des  Cours,  5. 

de  Venoire,  Nob.  d'Auvergne,  gr. 

de  Ventadour,  art.  de  la  Tour  d  Au- 
vergne, 18;  Nob.  d'Auvergne,  61. 

de  Vérac,  art.  de  Bronet  de  Castel- 
pers,  8. 

f^erdelkan  des  Fourniels^  art,  de 
Moreton-Chabrillan,  67,  6g. 

deVerdonneU  Nob.  d*Auvergne,gi. 

de  la  Vergne,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  la;  Nob.  d'Auv.,  gi. 

de  la  Vergne-Tressan,  art.  de  Mon- 
teynard, G&, 

deVérines,art.Lignaudde  Lussac.  i6. 

de  Vernaisoriy  Nob.  d* Auvergne,  gi . 

de  Vernède,  art.  de  Brunet  de  Cas- 
telpers,  8. 

de  Vernèse,  Nob.  d'Auvergne,  g  1 . 

de  Vernous,  art.  d'Albignac,  g. 

de  Versols,  art.  d'Albignac,  a. 

du  Versoa,  art.  de  Monteynard,  17, 
3o. 

de  Verlamy^  Nob.  d'Auvergne,  gi. 

de  Vertolaye^  Nob.  d'Auvergne,  gi. 

de  Vervin,  additions,  g8. 

de  Vesc^  art.  de  Moreton-Chabril - 
lan,  12,  a5. 

de  Veynes,  art.  de  Moreton-Cha- 
brillan,  43. 


de  Veyre^  Nob.  d'Auvergne,  gi . 

de  Veyrihres^  art.  de  Mostuejouls, 
Qo  ;  Nob.  d'Auverene,  91 . 

de  la  Veyssière^  Nob.  d'Auvergne , 
ga. 

deVezinSf  art.  d'Albignac,  6  ;  art. 
de  Mostuejouls,  26, 26, 34- 

de  Vialard,  art.  d'Albignac,  5. 

de  Vie,  art.  de  Benoist  de  la  Pruna- 
rède, 6, 

de  Vichy ^  art.  de  Moreton-Cbabril- 
lan,  44;  Nob.  d'Auvergne,  25, 

Vidais  Nob.  d'Auvergne^  ga. 

de  Vidaud  de  la  Tour ,  art.  de  la 
Croix  de  Cbevrières,  23. 

de  la  Vie,  art.  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, 8. 

de  Vieillebrioude ,  Nob.  d'Auver- 
gne, 9»- 

de  Vienne,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 
vrières, 3i  ;  Nob.  d'Auvergne,  i3. 

de  la  Vierre,  art.  Pandin,  i3. 

le  Vieux,  art.  de  *Moreton-Chabril- 
lan,  67. 

de  Vigier^  Nob.  d'Auvergne,  ga. 

de  Vignerot^du'Plessis-Richelieu , 
art.  de  Moreton-Chabrillan ,  5i. 

VignolledelaParelle,  art.  Pandin, 11. 

de  Villanova,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  ï3. 

de  ViUard-Bonod,  art.  de  Montey- 
nard, 17. 

Villars,  art  de  Montevnard,  48, 60. 

de  Vil  la  rs,  9rt.  de  Monteynard,  5i, 
52  ;  Nob.  d'Auvergne,  ga. 

de  la  Villate,  Nob.  d'Auvergne,  ga. 

de  Villebeuf,  Nob.  d'Auvergne,  <^. 

de  Villeines,  art.  de  la  Croix  de  Cbe- 
vrières, 4* 

de  Fiilelume,  art.  Lignaud  de  Lus- 
sac,  14  ;  Nob.  d'Auvergne,  g3. 

de  Villeneuve,  additions,  g8. 

de  Villerau,  art.  du  Bois  des  Cours, 
18,  ig. 

de  Villette,  art.  de  Monteynard,  68, 
69. 

de  Villiers,  art.  de  Benoist  de  la 
Prunarède,  23  ;  art.  du  Bois  des 
Coura,  17. 

de  Vinal,  Nob.  d'Auvergne,  g3. 

de  Vinay,  art.  de  Monteynard,  3i, 

47- 
de  Vincens  de   Causans ,   art.  de 

Monteynard,  65. 
Viparty  art.  du  Bois  des-Cours, 

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132 


TABLE  GÉHÉRALB. 


de  Virieu,  additions,  97. 
de  VissaCy  Nob.  d'Auvergne,  a,  û3. 
de F'issaguety'Soh.  d'Auvergne, 90. 
de  Vivants,  art.  de  Moréton-ChabriN 

lan,  7,  8. 
de  Voisins  de  Favières,  art.  du  Bois 

des  Cours,  5. 
de  Voissauc,  art.  de  Monteynard,i5. 
de  Volonzac,  art.  de  Brnnet  de  Cas- 

telpers,  to. 


de  la  Volpilière^  Nob.  d*AuvergDe/)5. 
de  Voreppe,  art.  de  MonteyQard,îi, 

32. 

de  laVorme,  art.delVIostnejoa1s,5o. 
de  Vouhet,  art.  Ligaaud  de  Lussac.y. 
de  la  Fhute,  Nob.  d'Auvergne,  94. 
de  Vonziers,  art.  du  Bois  des  Cours, 

le  Voyer,  art.  du  Bois  des  Cours,  6, 


w. 

ff elles,  Nob.  d'Auvergne,  78.  \ 

Y. 


Vorif  art.  Hiie  de  Caiigny,  4-  1 

Ythier,'Nob.  d'Auvergne,  59. 


Yzoré  d'Ërvault,  art.  Ligoaud    «1« 
Lussac,  1%. 


ri!V  DE  LA   TaBLB  QERERALS  ET    Dff  SEPTIEME    VOLUME. 


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