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Museum of Comparative Zoology
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ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE
INVERTÉBRÉS
ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE
+ DES
INVERTEBRES
PAR
À. VAYSSIÈRE
Lauréat de l’Institut,
Maître de conférences d'anatomie à la Faculté des sciences de Marseille.
AVEC UNE PRÉFACE
DE
M. F. MARION
Correspondant de l’Institut, Professeur à la Faculté des sciences,
Directeur de la Station zoologique et du Musée d'Histoire naturelle de Marseille.
PARIS
OCEAVNE DOIN, ÉDITEUR
8, PLACE DE L'ODÉON, 8
1890
Tous droits réservés.
US. COMP. 700L
UBRARY
cat. 24 (5/56
HARYARD
CRIYERSITY
PRÉFACE
M. le Dr A. Vayssière, mon adjoint au Laboratoire de Zoologie marine de Marseille
dont il a été le premier étudiant, a dessiné pour guider les élèves dans les travaux pratiques
une série de planches qui forment un véritable Atlas Manuel d’Anatomie des Invertébrés.
Certaines figures de cet Atlas sont des reproductions exactes de dessins pris dans les
mémoires classiques, d’autres en plus grand nombre sont complétées et modifiées,
d’autres enfin sont absolument originales. Toutes, d’une exactitude parfaite, ont une
netteté particulière et isolent mieux qu’un schéma ne le fait chaque appareil. Elles sont
conçues et exécutées en vue des besoins spéciaux du débutant, naturellement porté à
analyser pour ainsi dire par plans un organisme animal, avant de saisir toutes les particu-
larités morphologiques de sa masse, avant de pouvoir aborder la recherche de son évo-
lution embryogénique.
Ces premiers exercices de dissection gagnent positivement à être simplifiés, et j'ai
pu constater, par une épreuve de plusieurs années, que les démonstrations de
M. Vayssière, aidées par les dessins qu’il exécutait, donnaient d'excellents résultats.
Aujourd'hui, M. Vayssière cédant à la demande de ses propres élèves, se décide
à reproduire son Atlas Manuel par la lithographie, et j'accepte volontiers de le recom-
mander à mes confrères. Il ne remplacera certainement ni les grands Traités, ni les
Mémoires spéciaux qui devront ensuite être mis entre les mains des étudiants, mais il
aura sa place sur la table de dissection, à côté des auges, des appareils à injection
dont le voisinage est d'autre part peu salutaire aux Atlas de luxe ainsi qu'aux planches
des périodiques. Cette seule considération suffirait pour assurer le succès du Recueil de
M. Vayssière, même alors qu'il ne contiendrait pas les nombreuses figures originales
dont la valeur sera reconnue des spécialistes.
Marseille, le 20 mars 1887.
A.-F. MARION,
Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences,
Directeur du Laboratoire de Zoologie marine.
ERRATA
(Malgré tout le soin que nous avons apporté à la confection des planches de notre Atlas et à leur correction, il s’est
glissé quelques inexactitudes, soit dans le texte, soit dans les figures; aussi nous prions le lecteur de vouloir
bien consulter cet errata pour faire les corrections indiquées.)
1. 16€ ligne, 1'e colonne, 1" page, lire : Or, Or,
au lieu de or, cr. =
28e ligne, même colonne, même page, lire :
en, au lieu de CN.
2. 18e ligne, 1e colonne, 2 page, lire : « 3, nerf
palléal et 4, nerf accessoire du palléal »,
au lieu de «3, nerf accessoire du palléal. »
3. 7e ligne de l'explication de la figure 4, lire :
« dans la cavité testiculaire limitée par
la tunique génitale f, t, pénétrent... ».
Les lettres À et ce ont été oubliées sur la fi-
gure 3 de cette planche.
8e et 9, ligne, 1"e {re colonne, page, lire : Cet C
(parties dorsale etlatérales ducapuchon).
A la fin de l'explication de la figure 1, lire :
Op, glande opaline.
Dans l'explication, de même que dans le dessin
de la figure 3, les lettres va font double
emploi; à propos de la veine anastomo-
tique, représentée en noir, veine réunis-
sant la veine horizontale du manteau et
la..., il faut lire : vd au lieu de va.
8. 23° ligne, 1"° colonne, 1'° page, lire : pér, au
lieu de Per.
9e ligne, 2° colonne, 1'° page, lire : C. au lieu
de €.
24° ligne, 1'e colonne, 2° page, lire à la suite :
«olf,organe olfactifinnervé parcetronc.»
4e ligne, 2° colonne, 2° page; les deux lettres
XX n'ont pas leur raison d’être.
— 35° ligne, 2 colonne, 2° page, lire : « l'organe
sensitif spécial O... »
PL. 12. 40° ligne, 2° colonne, 2° page, — les lettres
cr, cr ont été oubliées après le mot
inférieurement.
PL. 15. 28° ligne, 2° colonne, 1'e page, lire : « G, poche
servant... », au lieu de « C, poche ser-
vant,... ».
9 ligne, 2° colonne, 2° page lire après Pe :
«e, connectif pédieux-viscéral. »
PE:
Pr,
PL.
PL.
Pr.
PL.
Pr:
Br:
Br
Pre
PL.
Pr.
Pre
4
19.
20.
22
Ain
23.
26.
4° ligne, 1r° colonne, 2° page, S au lieu de s.
À la fin de l'explication de la figure 9, lire :
p, p’ les deux pattes du dernier anneau
thoracique.
37 ligne, 1'° colonne, 3 page, lire : /, branche
latérale, au lieu de à.
18° ligne, 1"° colonne, 2 page, lire :
lieu de c.
22° ligne, 1° colonne, 1® page, lire: «et Aa
les deux artères », au lieu de «et les
deux artères ».
25 ligne, 1'° colonne, 1" page, lire : « anneau;
et l'artère sternale qui », au lieu de
« anneau et l'artère sternale que ».
Dans la figure 2 de cette planche on a oublié
d'indiquer le cœur par la lettre c.
9e ligne, 1"° colonne, 2 page, lire : « est l’ar-
tère sternale », au lieu de « c’est l’artère
sternale... ».
C, au
4. 13° ligne, 2e colonne, 1" page, lire : « canal
collecteur de gauche, recevant », au lieu
de « canal collecteur, recevant ».
19° ligne, 2° colonne, 2° page, lire C, au lieu dec.
25° ligne, id., id., dire : « lui ont
donné naissance, » au lieu de « lui a
donné naissance ».
. 20° ligne, 2° colonne. 2° page, lire : S, S, au
lieu de s, s.
5° ligne, 2° colonne, 1e page, lire : « gan-
glions préabdominaux a, a, a" et 4
ganglions postabdominaux », au lieu de
« ganglions thoraciques a, a', a" et 4
ganglions abdominaux ».
. 34 ligne, 2° colonne, 2° page, lire : « les deux
prolongements de cet organe, » au lieu
de « les deux prolongements coni-
ques p, p'».
Sur la figure 7 de cette planche, la ligne
ponctuée d' doit être un peu prolon-
gée jusque dans la partie noire du des-
sin.
PL. 29.
PL. 30.
PL. 34,
PL. 35.
PL. 36.
PL. 41.
PL. 42.
PL. 44.
PL. 46.
PL. 47.
43e ligne, 2° colonne, 2° page, lire : «chitineuses
L qui, » au lieu de « chitineuses qui ».
Ajouter au texte de la figure 10 : « Grossisse-
ment 2 fois en diamètre. »
44° ligne, 2° colonne, 3° page :lire : «d, h,etg,»
au lieu de « d, det g ».
5e ligne, 2° colonne, 2° page : « n, maxillaire »,
au lieu de «mm, maxillaire ».
Dans la figure 1 de cette planche on a oublié
d'indiquer par les lettres tr, tr, tr le
tronc trachéen latéral de droite.
47e ligne, 2° colonne, 1" page, lire : «les quatre
autres reposent, » au lieu de « les huit
autres reposent ».
38e ligne, 2° colonne, 2 page, lire : « ces
deux conduits se réunissent », au lieu
de « ces deux glandes se réunissent ».
Sur la figure 1 de cette planche, on a oublié de
désigner par les lettres a, a, les nom-
breuses petites ampoules fusiformes qui
entourent l'anneau calcaire.
A la 22° ligne, 1'e colonne, 2° page, mettre à la
suite : « a, orifice externe du cloaque».
12e ligne, 2 colonne, 1'e page, lire : « ov, ov',
oyiductes se réunissant en un seul et
très court conduit qui vient aboutir, » au
lieu de « 0v, ov' oviductes venant abou-
tir ». Dans notre figure 4, le conduit ov
doit se déverser dans la partie convexe
duconduit ov'.
Dernière ligne, 1" colonne, 2° page, lire : « fi-
lets nerveux transversaux € lesquels... »
Lire en tête de la planche, Trématodes, et non
Thrématodes.
Lire en tête de la première page des Néma-
todes...:/Planche XLVI, au lieu de XLIV.
28e ligne, 2° colonne, 1'° page, lire : « celte
dernière partie du tube digestif, .., » au
lieu de « cette première partie... »
6e ligne, 2° colonne, 2° page, lire : « ce, tête à
l'état de demi-protraction, » au lieu de
« €, tête à l’état de protraction ».
18° ligne, 1° colonne, 1'e page : c, cerveau,
au lieu de « C, cerveau ».
14° ligne, 2° colonne, 1" page, lire : canal ef-
férent, au lieu de canal afférent.
A la fin de l'explication de la figure 3, lire :
« latéral, formée par la réunion des deux
extrémités cœcales de la glande b, extré-
mités plus ou moins accolées et che-
vauchant l'une sur l'autre ».
PL. 47. Figure 4. — Lire « Fragment d'un des vais-
PL. 48.
Pr 101
Pr. 29.
Pr 150
PL. 58.
PL. 60.
seaux ou sinus latéraux..., » au lieu
de « fragment d’un des vaisseaux la-
téraux... ».
Après le sous titre Branchiobdella (etnon Bran-
chiodella), lire figure 7 au lieu de fi-
gure 8; puis à la 7 ligne de l'explica-
tion de cette figure, lire gl, au lieu de y, g.
Et à la 15° ligne de cette explication,
lire: a, a et «a a, les cinq paires
d’anses..., » au lieu de «a, aet « à,
les deux anses .. »
6° ligne, 2 colonne, 3° page, lire : « copula-
tion se trouvent dansle septième anneau,
moirs... », au lieu de « copulation qui
se trouvent dans le septième anneau
moins... »
Dans notre figure 40 de cete planche, la ligne
ponctuée vd devrait aller jusqu’au gros
vaisseau médian rouge.
37e ligne, 1"e colonne, 2 page, lire : « du
quinzième anneau en 0, » au lieu de
« du quinzième anneau ».
36° ligne, 1'e colonne, 3° page, lire : G, gésier
au lieu de g, gésier.
39e ligne, 1" colonne, 3° page, lire : de Morren,
au lieu de Morrea.
42e ligne, 22 colonne, 1'° page, lire : « la chaine
ou plutôt bande nerveuse... »
11e ligne, 1"e colonne, 2 page, lire : {v, vaisseau
tentaculaire ventral, dans lequel se trou-
vent un ou plusieurs corps rouges ver-
millons Or, constitués par des amas de
concrétions et de globules sanguins ; »
fin de l'explication de la figure 6, lire :
Un naturaliste, M. Fabre Domergue a
étudié ces urnes qu'il considère aussi
comme étant des infusoires parasites ;
il les a dénommés Pompholyæia Sipuneculi
(voir le mémoire accompagné de figures,
dans le tome XV de l’Association fran-
caise, congrès de Nancy 1886).
Titre : Octactiniaires, au lieu de Octatiniaires.
La lettre b, figure 4, de l'orifice bucral de
l'individu nourricier 4, a été oubliée dans
notre dessin.
7e ligne, 1" colonne, 1" page, lire : « chaque
groupe s est composé... »
16e ligne, 2% colonne, 3 page, lire: « 5, &,
pseudopodes ; p, pédicule;...»
A la
ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE
INVERTÉBRÉS
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
4875. — Observations sur l'anatomie du Glaucus. — Annales des sciences naturelles, 6° série, tome I®r, plan-
ches X et XI.
1879. — Description du Marionia Berghii, avec une planche coloriée. — Journal de Conchyliologie, n° d’avril
1879.
1879-1880. — Recherches anatomiques sur les Mollusques de la famille des Bullidés. — Ann. des Sc. natur.,
6e série, t. IX, pl. I à XII.
1880. — Etude sur les coquilles des différentes espèces de Pleurobranches du golfe de Marseille, avec une
planche coloriée. — Journ. de Conchyl., n° de juillet 1880.
Id. Note sur une espèce d’Aphide qui attaque le blé. — Bulletin de la Société d'agriculture de Vaucluse.
1881. — Etude sur l’état parfait du Prosopistoma punctifrons. — Ann. des Sc. natur., 6€ série, t. XI, pl. I.
Mémoire couronné par l'Académie des sciences. (Prix Thore de 1880.)
4882. — Recherches sur l’organisation des larves des Ephémérines ou Ephémérides. (Thèse pour le doctorat ès
sciences.) — Ann. des Sc. natur., 6e série, t. XIII, pl. I à XI.
1883. — Recherches anatomiques sur les genres Pelta (Runcina) et Tylodina. — Ann. des Sc. natur., 6° série,
XV pl AT a IT.
1885. — Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mollusques Opistobranches du golfe de Marseille. —
re partie, les Tectibranches (avec 6 planches). — Annales du Musée d'Hist. natur. de Marseille,
tome II.
Id. Etude sur l’organisation de la Truncatella truncatula.— Journ. de Conchyliologie, n° d'octobre 1885,
pl. XI et XIII.
4886. — Etude sur leChionaspis Evonymi, cochenille qui ravage les fusains dans le midi de la France (avec une
planche). — Bulletin de la Société d'agriculture de Vaucluse.
Sous presse. — Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mollusques Opistobranches du golfe de Mar-
seille. — II° partie, les Nudibranches (avec 7 planches). — Annales du Musée d'histoire natur. de
Marseille, t. II.
ÉVREUX, DE L'IMPRIMERIE DE CHARLES HÉRISSEY
ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE
INVERTEBRES
A. VAYSSIÈRE
Lauréat de l'Institut,
Maître de conférences d’anatomie à la Faculté des sciences de Marseille.
AVEC UNE PRÉFACE
DE
M. F. MARION
Professeur à la Faculté des sciences,
Directeur de la Station zoologique et du Musée d'Histoire naturelle de Marseille.
PARIS
OCTAVE DOIN,- ÉDITEUR
8, PLACE DE L'ODÉON, 8
1888
Tous droits réservés,
MUS. COMP. ZO8L F
LIBRARY
RARYARD à
BRIYERSITY .
INTRODUCTION
L'Atlas dont nous publions aujourd’hui les premières planches, a pour but de combler
une lacune dans les ouvrages d'Enseignement supérieur. Presque jusqu’à ce jour, à moins
de s'adresser à de grands Traités généraux tels que la belle édition du Æègne animal de
Cuvier', ou les Tabulæ anatomiam comparativam illustrantes de G.-G. Carus (1826-1855),
ou encore les /cones zootomicæ de J. Carus (1857), les livres dezoologie que les candidats à
la licence avaient entre leurs mains n’offraient que peu de figures anatomiques.
Certainement la neuvelle édition française du Traité de Zoologie de Claus, traduit par
M. G. Moquin-Tandon, ainsi que le Traité d’Anatomie comparée pratique publié par
MM. C. Vogt et Yung, contiennent un élément iconographique important ; mais le point de
vue auquel ces divers naturalistes se sont placés ne leur permettait pas de trop multiplier
les figures.
Aussi avons-nous pensé qu'un Atlas qui réunirait dans une soixantaine de planches les
figures anatomiques indispensables pour les travaux ordinaires de dissection serait favora-
blement accueilli.
Nous donnons autant que possible les détails de trois ou quatre types des divisions
principales de chaque ordre, sans avoir la prétention de faireune monographie anatomique
de chacun d’eux, car un travail de ce genre nous entrainerait trop loin et nécessiterait
l'emploi d’un nombre considérable de planches.
L'ouvrage paraîtra en quatre fascicules, comprenant chacun quinze planches; en regard
de chaque planche se trouvera un texte explicatif dans lequel nous ne nous contentons pas
de donner seulement la signification des lettres de nos figures ; nous ajoutons quelques dé-
tails sur chacun des organes pour indiquer leur position naturelle, leur coloration, etc.
Le présent Atlas sera accompagné d’une préface que nous devons à l’obligeance de
notre maitre et ami M. le professeur Marion.
Edition Masson, en 20 volumes, publiée par une réunion de professeurs.
il INTRODUCTION
Nous donnerons aussi quelques indications techniques sur les procédés les plus com-
modes à employer pour la dissection de ces animaux.
Si nous ne livrons pas les planches dans un ordre déterminé, c’est que nous avons pensé
qu'il valait mieux en donner au plus tôt un certain nombre se rapportant à chaque grand
groupe des Invertébrés, du moment que chacune d'elles est accompagnée d’un texte expli-
catif indépendant. Une fois l'ouvrage complètement publié, il sera facile au lecteur de
classer les planches dans leur ordre numérique.
A. VAYSSIÈRE.
Marseille, le 28 mai 1887.
MOLLUSQUES
PLANCHE I
ÉLÉDONE MOSCHATA (Lam) o
Animal ouvert par la face ventrale; on a con-
servé la moitié gauche (droite sur la figure) de
l’entonnoir. Tout ce qui concerne l'appareil cireu-
latoire a été emprunté au mémoire de M. H.
Milne-Edwards (Voyage en Sicile, 1845), le reste a
élé fait d’après des préparations originales.
V. C., veine céphalique; V’, V', branches vei-
neuses venant des bras et de la région circeumbuc-
cale; V. Æ. veine hépatique ; V.v., veines viscé-
rales ou abdominales venant de la région dorsale ;
V. cav., veines caves apportant le sang aux cœurs
veineux C. V.; B. B, B’, B', organes de Bojanus;
V. af., vaisseau afférent de la branchie de droite ;
C. br.., troncs branchio-cardiaques recevant le sang
artériel après son passage dans les organes respi-
ratoires ; or. or., renflements, sortes d’oreillettes,
que présentent les troncs branchio-cardiaques
avant d'arriver au cœur; C., cœur artériel (parois
d’un blanc jaunâtre) ; 4r., aorte; 4. g., aorte géni-
tale ; À. abd., aorte abdominale.
S. S., glandes salivaires postérieures (blanc lai-
teux); F., foie (ocre rouge); A. A., les deux conduits
hépatiques qui embrassent le commencement de
l'intestin ; £., premier estomac ou gésier ; £. sp.,
estomac spiral (ou appendice spiral) ; Z. Z. I., intes-
tin; An., anus un peu rejeté à gauche; G.N.,
glande du noir (l'enveloppe de la glande est ar-
gentée); C, N., conduit de la glande du noir
venant déboucher dans l'intestin presque à l’ouver-
ture anale.
Ex.,poche urinaire de gauche adhérant au cœur
veineux ou cœur branchial (rouge sombre violacé);
ec. a., canal aquifère faisant communiquer l'in-
térieur de la poche génitale avec la poche urinaire.
Gén., glande génitale femelle (blane laiteux
jaunâtre); ov. ov., oviductes (celui de gauche
est dans sa position naturelle, celui de droite a
été coupé au-dessus du renflement produit par la
glande de l’albumine) (GL.).
_ot. ot., les deux otocystes placés dans l’épais-
seur de la région ventrale du cartilage qui protège
le collier nerveux. 1,1, nerfs viscéraux (celui de
droite a été représenté dans toute son étendue);
4’, ramification du nerf 1 allant se perdre dans les
téguments sus-jacents ; g. ex., ganglion fusiforme
placé près de l’orifice externe de l’organe urinaire
et envoyant des troncs nerveux au cœur artériel, à
l'oreillette ou partie renflée Or., du tronc bran-
chio-cardiaque de ce côté et à l'organe urinaire ;
g. c., ganglion cardiaque reposant sur le cœur
branchial C. V. et donnant naissance à divers
nerfs : un pour le cœur branchial, un autre allant
aux organes de la génération et un troisième qui
suit l'artère branchiale (V. af.), envoyant une ra-
mification dans chaque lamelle respiratoire.
2, nerf postérieur de l’entonnoir ( côté droit ) ;
3, nerf palléal de gauche ou nerf du ganglion
étoilé; le ganglion qui le termine produit une
douzaine de troncs nerveux se ramifiant dans les
diverses parties du manteau; 4, nerf accessoire
LA
. .
. »*
n “ CN …
du nn 5, 5, nerfs antérieurs de l'enton- autres nerfs (nerfs de la grande veine, nerfs
noi | *« _ophthalmiques inférieurs), que nous n’avons pas
Entre les points d'origine des nerfs 1, 2, 3 et 4, | représentés dans ce dessin, mais que nous donnons
et ceux des nerfs 5, on observe un certain nombre | dans la figure 2 de la planche II.
MOLLUSQUES PE
l'cav. ov.
L
(Er Sauprrière del. ) DOIN ÉDITEUR PARIS DELMAS . AVIGNE
O
MOLLUSQUES
æ
F1G. 1. — Animal ouvert par la face ventrale ;
le foie et la glande du noir ont été rejetés, ainsi
que l'extrémité de l'intestin, sur le côlé gauche
pour mettre à découvert le reste de l'appareil di-
gestif. La partie centrale du système nerveux a
été complètement débarrassée du cartilage qui
l'entoure ; toute la moilié gauche du ganglion pé-
dieux a été enlevée pour permettre de suivre la
marche de l'æsophage, du conduit excréteur des
glandes salivaires postérieures et de l'aorte à tra-
vers le collier nerveux.
Nous n'avons pas représenté la branchie de
gauche pour ne pas compliquer notre figure.
La disposition générale de l'appareil circulatoire
est empruntée aux figures données par M. H. Milne-
Edwards dans son Voyage en Sicile, 1845.
C. V., cœur veineux (rouge sombre violacé)
de gauche (de droite dans notre figure) pré-
sentant au-dessous la veine cave V. cav., et les
organes de Bojanus, B. B. (blanc jaunâtre), adhé-
rant à celle-ci; V. af., vaisseau afférent dans le-
quel arrive le sang poussé par le cœur veineux ;
c. br., tronc branchio-cardiaque qui recoit le sang
après son passage à travers la branchie; or, or.,
renflements en forme d'oreillette des troncs
branchio-cardiaques; C., cœur artériel ; 4r., aorte
antérieure qui suit toute la première partie du
tube digestif et va se bifurquer au-dessous du
bulbe buccal, l’une des branches 4. 5, va se rami-
fier dans les quatre bras 4. 5’, 4.5’, …., de droite ;
PLANCHE II
ILÉDONE MOSCHATA (Lam) o
l’autre dans les quatre de gauche. L'aorte donne,
avant de se bifurquer un certain nombre d’artères,
nous n'avons représenté que les quatre princi-
pales : 4. 1, artère palléale ; 4.9, artère hépatico-
gastrique ; À. 3, artère œsophagienne, et 4. 4,
groupe des artères pharyngiennes (pharynx, cer-
veau, glandes salivaires postérieures ). Les artères
A. 6, À. 6, artères branchiales, À. 7, artère duodé-
nale et À. 8, artère anale, sortent d'un tronc
unique sur le bord supérieur du cœur ; &. g., ar-
tère génitale.
Buc, bulbe buceal vu de profil, les deux pièce
cornées noirâtres sortent un peu en dehors du re-
pli charnu dentelé qui sert de lèvres ; on aperçoit
une partie de la glande salivaire antérieure de
gauche (celle de droite a été enlevée pour laisser
à découvert le ganglion nerveux buccal); æ@., œso-
phage, présentant vers le milieu de sa longueur
un renflement J., le jabot; €.s., €. s., canal com-
mun des deux glandes salivaires postérieures
S. S.; ÆE., premier estomac ou gésier ; À. h., con-
duits hépatiques [le foie (ocre rouge) F. avec la
poche du noir (nacré argentée), &. N. ont été re-
jetés sur le côté gauche de notre dessin] ; £. sp.,
estomac spiral ou appendice spiral ; Z. Z. I., intes-
Un, on peut suivre le long de la dernière partie de
l'intestin, le canal excréteur €. n. de la poche du
noir G. N.; An., anus.
Gén., glande génitale ; ov. ov., oviductes, celui
de gauche a été coupé un peu au-dessous de la
glande de l’albumine G7.
Nous avons représenté sortant du bord gauche
de l'æsophage une partie du ganglion cérébroïde
ou cerveau (blanc un peu jaunâtre); le nerf optique
prend naissance sur le côlé du cerveau et se renfle
presque immédiatement, formant un gros gan-
glion, le ganglion optique; sur la partie posté-
rieure de ce ganglion, près de l'insertion du nerf
optique, on observe un petit renflement ovoïde,
olf., le ganglion olfactif. Enveloppant tout le
ganglion optique, nous trouvons une multitude de
filets nerveux s’entre-croisant (chiasma optique)
avant d'atteindre la partie postérieure du globe
de l'œil ; k, k’, coussinets de substance blanche
graisseuse entourant le fond de l’æil et le ganglion
optique.
P., moitié droite du ganglion pédieux; 3, nerf
accessoire du palléal ; 5, nerf antérieur de l’enton-
noir ; P.0., ganglion en patte d'oie donnant nais-
sance aux quatre troncs nerveux qui innervent les
bras de ce côté du corps. (Nous avons représenté
le point de départ de trois troncs, celui du bras de
la première paire n'a pas été figuré.) Au moment
de pénétrer dans les bras, les nerfs tentaculaires
sont réunis les uns aux autres par un anneau ner-
veux À. {. qui entoure la cavité péribuccale. Les
troncs tentaculaires présentent au-dessous de
chaque ventouse un petitrenflement ganglionnaire
duquel partent de nombreux filets nerveux allant
se perdre dans l'organe de fixation.
A la base du bulbe buccal, nous avonsle ganglion
buccal, bu, relié au collier æsophagien ( à la face
interne de la masse cérébroïde) par deux connec-
tifs qui longent le canal exeréteur des glandes
salivaires postérieures; de ce ganglion partent plu-
sieurs nerfs innervant le bulbe, plus deux troncs
nerveux qui demeurent accolés au tube digestif,
donnant de nombreuses ramifications aux diverses
parties de cet appareil. Sur les parois externes de
l'estomac, près du point de départ de l'intestin, ils
formentun ganglion e; ce ganglion stomacal four-
nit un grand nombre de filets nerveux qui se ra-
mifient sur les parois de l’estomac, sur celles de
l'estomac spiral et de l'intestin.
FiG. 2. — Collier nerveux de l'Elédone vu de
profil, d'après J. Chéron. (Ann. Sc. natur., 5° série,
t. V, 1866.) Grossissement environ 40 fois en dia-
mètre.
a, ouverture entre la commissure antérieure et
la commissure postérieure par laquelle passe une
artère ; b, troisième bande blanche du cerveau, en
avant elle donne les nerfs buccaux et labiaux ;
b’, seconde bande blanche ; b”, première bande ;
C., cervelet ; opt., coupe du nerf optique.
1, nerf viscéral ; 2, nerf postérieur de l’enton-
noir ; 3, nerf palléal; 4, nerf accessoire du pal-
léal ; à, nerf antérieur de l’entonnoir; 6, nerf de la
grande veine ; 7, nerf acoustique ; 8, nerf ophthal-
mique inférieur et nerf moteur du globe oculaire;
9, 9,9 et9, nerfs tentaculaires sortant du ganglion
en patte d'oie P. 0.; 10, nerf ophthalmique anté-
rieur et supérieur et nerfs moteurs du globe ocu-
laire ; 41, nerf ophthalmique postérieur et supé-
rieur.
PL.
(Le)
EME Gr 1
Eledone Moschata
&. Vapooiére del.
MOLLUSQUES
PLANCHE II!
ORGANES DE LA GÉNÉRATION DE L'ÉLÉDONE MOSCHATA
(Lan)
Fi. 1. — Organes femelles. Grossissement
4 fois en diamètre. Ces organes sont vus par
leur face ventrale, l’oviducte de droite (de gauche
dans la figure) et ses annexes ont été représentés
en entier, celui de gauche a été coupé à peu de
distance de l'ovaire.
Une partie seulement de la masse ovarienne a
été mise à nu par l’enièvement d'une portion no-
table de la poche génitale ou tunique périto-
niale é. é.
Nous avons retenus, contre les parois de la tu-
nique, quelques groupes de follicules 4, a..…., ou
corps ovulaires analogues à des vésicules de G-aff;
chacun de ces follicules contient un ovule. Celui-ci
arrivé à maturité déchire son enveloppe et tombe
dans la cavité circonscrite par la tunique périto-
néale {.., puis pénètre dans l’un des deux pavilions
ou orifices inférieurs p. des oviductes ; ces orifices
sont toujours placés l’un à côté de l'autre.
ov. ov., oviducte de droite (de gauche sur notre
figure) ; GL., glande de l’albumine; or., orifice
externe de l’oviducte s’ouvrant dans la chambre
branchiale de droite.
c., canal aquifère accompagnant l'oviducte de
droite, et mettant en communication la poche gé-
nitale avec le sommet du sac urinaire ; €”, canal
aquifère de gauche ; wr., sac urinaire ouvert dans .
toute son étendue; d., masse spongieuse (rouge
vineux rosé) en continuité directe avec les parois
(rouge vineux sombre) de même consistance du
cœur branchial de droite V.; v. c., veine cave ap-
portant le sang au cœur veineux et présentant
insérés sur toute son étendue les corps de Bojanus
b. b. (jaune paille); v. &., vaisseau afférent dis-
tribuant le sang aux lamelles branchiales.
4, nerf viscéral de gauche ; g. e., ganglion fusi-
forme envoyant des branches nerveuses à l’organe
urinaire #r., à l’oviducte ov. et au canal aquifère
ce. ainsi qu'une forte branche à l'oreillette et au
cœur artériel; g. c., ganglion cardiaque ou g. bran-
chial, avec les principaux nerfs qui en partent.
FiG. 2. — Spermatophore de l’Elédone mos-
chata. Gross. 6 fois en diamètre; e. e., étui (très
transparent) ; #.7., réservoir spermatique (les
amas de spermatozoïdes forment un cordon blan-
châtre, blanc de lait, enroulé en spirale); e., con-
nectif reliant le cordon spermatique à l'appareil
éjaculateur d.
FiG. 3. — Ensemble des organes génitaux mâles
chez la même espèce de céphalopode; ces or-
ganes sont vus par la face dorsale et ont tous con-
servé leur position respective. Gross. 2 fois en
diamètre.
T. T., testicule (blanc un peu hyalin); 4.
glande prostatique ; /, renflement que présente le
conduit déférent à en face de l’orifice du canal
excréteur de la prostate ; 2’, renflement assez vo-
lumineux, sorte de vésicule séminale que présente
le conduit déférent #, ?, plus en arrière ; si nous
continuons à remonter le long du conduit déférent
nous trouvons une nouvelle poche À moins forte
que k’ et servant de premier réservoir au sperme
arrivant par le canal efférent c. e. Les sinuosités
nombreuses décrites par ce dernier canal ne sont
pas visibles dans cette figure.
L'extrémité antérieure du conduit déférent s'ou-
vreen o dans la poche de Needham W. N. ; sur
le prolongement supérieur de cette poche nous
avons le conduit génital c. d., offrant une seconde
poche x beaucoup moins volumineuse, et se
terminant ensuite par une sorte de pénis p. s'ou-
vrant à son extrémité par un petit orifice or. Ce
pénis peut sortir en entier par l'ouverture génitale
mâle située dans la cavité branchiale de gauche.
c., canal aquifère de gauche, accompagnant le
conduit génital jusqu’à la hauteur de la poche ,
puis il se dirige vers la poche urinaire placée de
ce côté du corps et va s'ouvrir dans la partie su-
périeure de la cavité de cette poche; b., quelques
corps de Bojanus placés le long de la veine cave
de gauche; V., cœur branchial sur lequel repose
le sac urinaire ; 0. @., vaisseau afférent. Sur le
côté droit nous trouvons la même disposition pour
les organes excréteurs, mais il n’y a pas de conduit
génital, celui-ci étant unique chez le mâle de
l'Elédone, comme chez tous les Céphalopodes ;
a. g., artère génitale ; v. g., veine génitale.
FiG. 4. — Organes mâles de l’£lédone moschata
représentés seuls mais déroulés. Gross. 3 fois en
diamètre.
La glande testiculaire, suspendue dans le sac pé-
ritonéal, est constituée par un amas de tubes un
peu hyalins. Arrivés à leur maturité les spermato-
zoïdes tombent dans la cavité testiculaire, péné-
trent dans le canal efférent c. e., c. e., auquel ils
donnent une coloration blanche argentine; les
corps spermatiques pénètrent ensuite dans la pre-
mière poche séminale h, traversent le canal à, la
deuxième poche séminale # et continuent leur
course jusqu'en {. Dans ce parcours les enveloppes
du spermatophore se forment, grâce aux subs-
tances sécrétées, par les parois épaisses du canal à.
En / arrive par le conduit @ le liquide prostatique
fourni par À. et le spermatophore franchit le canal
e pour arriver par l'orifice o dans la grande
poche de Needham NW. N. Cette poche peut conte-
nir de nombreux spermatophores.
€. d., conduit génital se terminant par un pénis
fort long p.; à la base du pénis nous avons une
seconde poche de Needham ., mais beaucoup plus
petite.
MOLLUSQUES
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MOLLUSQUES
PLANCHE IV
CÉPHALOPODES -
F16. 1. — Ensemble de l’organisation du Calmar
(Loligo vulgaris). — Demi-grandeur naturelle.
Nous avons incisé le manteau M. M. à la face
postérieure et sur toute la longueur pour mettre à
nu l'appareil branchial; puis nous avons enlevé
avec précaution les téguments qui recouvrent les
viscères et avons rejeté sur la gauche l’intestin Z.
avec la poche du noir G. N. qui lui est accolée;
nous avons ensuite sectionné l'entonnoir suivant la
ligne médiane, détruit toute la partie située à notre
gauche tandis que nous avons conservé en entier
celle de droite £n., en la rejetant le plus possible
sur le côté.
Les centres nerveux pédieux et le ganglion opti-
que de droite (gauche sur notre figure) sont mis à
nu; le bulbe buccal D. est un peu dégagé et les
bras rejetés sur les côtés.
L'extrémité du corps ainsi que les bras n’ont été
représentés qu'en partie pour consacrer le plus de
place possible aux organes occupant le milieu de
l'animal.
b. b., première paire de bras; D’. b’., deuxième
paire; b”. b”., troisième paire et b’”. b”., qua-
trième paire de bras; bé. bt., les deux bras tentacu-
laires pouvant chacun se retirer en entier dans une
poche situéeentre le bulbe et les bras de latroisième
et de la quatrième paire. L'ouverture de chaque
ventouse présente ici un anneau corné finement
dentelé sur son pourtour.
En., moitié de l’entonnoir et moitié de sa val-
vule £’.; M. M., lobes étendus du manteau; fu,
tubercule cartilagineux de gauche (de droite sur
la figure) allant s'appliquer contre une sorte de
boutonnière, également cartilagineuse et placée
contre les parois externes de l’entonnoir, lorsque
l'animal veut fermer les ouvertures ou fentes laté-
rales de sonsae branchial pour pouvoir lancer l’eau
par son entonnoir.
s., section de la plume ou coquille interne du
calmar ; cette plume aussi longue que la face antéro-
dorsale est placée, dans la position que nous avons
donnée à notre animal, sous le testicule etles autres
viscères, entre eux et le manteau, dans une sorte
de poche.
D., bulbe buccal; v., pièce ventrale du bec
corné ; @. æ., partie antérieure de l'æsophage ; æ.,
partie postérieure venant de traverser la masse
hépatique; £. E., l'estomac dont toute la portion
supérieure est cachée par d’autres organes ; Ec.,
l'estomac spinal formant chez le Calmar un long
cœcum non enroulé, à parois très délicates, se pro-
longeant jusqu’à l'extrémité du corps (nous avons
été obligé de ramener en avant sa pointe po.);
I. I., l'intestin; GN.,\glande et poche du noir
allant s'ouvrir à l'extrémité du rectum; An., ori-
fice anal avec ses valvules.
$., une des deux glandes salivaires postérieures ;
les glandes salivaires antérieures sont soudées
l’une à l’autre chez ce type, comme chez tous les
Céphalopodes Décapodes, et contenues dansl’épais-
seur des parois du bulbe buccal (glande intrabul-
baire de L. Joubin : Recherches sur la morpholo-
gie des glandes salivaires ; Archiv. de Zool., 2° sé-
rie, t. V bis, 1888). F. F., le foie (jaune paille) dé-
versant ses produits à la base de l'estomac Æ£c.
Tous les Céphalopodes Dibranchiaux possèdent
en outre une glande impaire, glande sublinguale
de Livon t, placée sous la radula.
La veine céphalique V.; les deux grandes veines
caves B., entourées des organes de Bojanus; C.V.,
lescœurs branchiaux avec les veines afférentes Vaf,
distribuant le sang aux branchies. Les vaisseaux
branchio-cardiaques Cbr., Cbr., portant le sang
oxygéné au cœurC. (jaune paille); 4r. 4r., l'aorte
antérieure; À. p., l'aorte postérieure qui ne tarde
pas à se trifurquer. Les deux masses spongieuses
u. u., dessacs urinaires, massesen communication
directe avec les parois spongieuses des cœurs vei-
neux; quant aux parois des sacs et à leur orifice
commun et médian, nous ne les ayons pas repré-
sentés ici.
P., partie postérieure du centre nerveux sous-
æsophagien formé parlasoudure desdeux ganglions
pédieux; Pa., partie antérieure de ce centre;
9’, nerf du bras tentaculaire droit (gauche sur
notre figure).
3, 3, nerfs palléaux (celui de droite, gauche sur
notre figure, a seul été représenté en entier); ces
nerfs descendent le longdes piliers de l’entonnoir,
les contournent, se bifurquentbientôt, leur branche
interne 3° continue sa course le long du pilier, tan-
dis que leur branche principale aboutit au gan-
glion étoilé x. En dehors des nombreux nerfs qui
naissent de ce ganglion et qui se rendent dans
l'épaisseur du manteau, de la partie inférieure du
ganglion étoilé sort une courte anastomose se re-
liant à la branche interne du palléal, puis un tronc
nerveux 3” qui continue sa course parallèlement
à la branche 3’.
Le ganglion optique g est rattaché au centre
nerveux sus-æsophagien (les ganglions cérébroïdes
intimement accolés l'un à l’autre) par un court
pédoncule; de ce ganglion naissent de nombreux
filets nerveux qui s’entre-croisent avant d'arriver
sur la face postérieure de l'œil y.
bu., les ganglions buccaux.
T., testicule (blanchâtre) enfermé dans une
grande pocher.r.; du milieu de cette poche part le
"Ch. Livon. Recherches sur la structure des organes di-
gestifs des Poulpes. (Journal de l’Anatomie et dela Physio-
logie, t. XVII, 1878.)
conduit efférent ce, tube blanc très sinueux; vs.
vésicule séminale; pr., prostate; N., poche de Nee-
dham, dans laquelle s'accumulent les spermato-
phores; de., le canal déférentetson orifice externe
or.
Fic. 2. — Moitié d’une rangée de dents de la
radula du Loligo vulgaris, d’après une préparation
originale. — Grossissement 65 fois en diamètre.
m., dent médiane avec ses trois pointes ou cus-
pides; /. l. l’., première, seconde et troisième
dent latérale de gauche; p., plaque cornée acces-
soire.
FiG. 3. — Moitié d’une rangée de dents de la
radula de l’Elédone moschata.— Grossissement en-
viron 65 fois en diamètre.
m., lent médiane avec ses cinq cuspides; /. ?.
l”., première, deuxième et troisième dent latérale
p., plaque cornée accessoire.
FiG. 4. — Système nerveux central dela Sepiola,
vu du côté droit. Dessin emprunté au mémoire de
M. Paul Pelseneer « sur la valeur morphologique
des bras et la composition du système nerveux cen-
tral des Céphalopodes ». Archives de Biologie,
t. VIII, 1888.
C., ganglion cérébral ou cérébroïde; b., gan-
glion buccal supérieur; Po,, ganglion brachial ou
ganglion en patte d’oie; P., ganglion pédieux ; P’.,
ganglion viscéral constitué par la partie posté-
rieure du ganglion pédieux; opt., coupe du nerf
optique; e., connectif cérébro-brachial; e’., con-
nectif des ganglions buccal supérieur et brachial;
[., connectif des ganglions cérébral et buccal supé-
rieur; g., connectif pédio-brachial; 1, nerf viscé-
ral; 5, nerf de l’entonnoir; 3, nerf palléal; bu.,
bulbe buccal; æ., œsophage.
FiG. 5. — Appareil digestif de la Sepia officina-
lis. Dessin emprunté à l'ouvrage de W. Keferstein
sur les Mollusques « Die Klassen und Ordnungen
der Thier-Reichs. von D'H.-G. Bronn; Malacozoa,
1862 ». Grandeur naturelle.
D., bulbe buccal vu de profil; v., la pièce ven-
trale cornée du bec, lapièce dorsale a été enlevée;
bu., ganglion buccal inférieur; S. S., les deux
glandes salivaires postérieures avec leur conduit
communs. ; l'œsophage &. adhérant aux deux lobes
du foie et passant entre eux ; æ., partie inférieure
de l’œsophage; £., l'estomac; Æc., estomacspiral;
I. I., l'intestin et 4n., l'anus.
19 CHIPS Du Lo] ‘f14‘oftpoT
tel
F. F., les deux lobes du foie (rouge brique
foncé) ; h. k., les conduits hépatiques, le long des-
quels se trouvent de nombreuses digitations pan-
créatiques; sf., ganglion stomacal innervant les
deux estomacs et l’intestin.
GN, la glande et poche du noir allant s'ouvrir
dans le rectum, même à son extrémité.
F1G. 6.— Appareil génital femelle de laSepia offi-
cinalis, de grandeur naturelle; d'après une prépa-
ration originale et avec l’aide des dessins de H.
Milne-Ewards (Grande édition du règne animal de
Cuvier) et de M. Grobben (4rb. «a. d. Zoologisch.
Inst. der Univers. Wien und Triest ; t. V, 1883).
La cavité ovarienne ©. est ouverte pour montrer
les grappes des capsules ovigènes en voie de déve-
loppement, disposées suivant une ligne sinueuse;
r.r., les parois de la cavité ou capsule ovarienne;
sur le côté gauche (droit sur notre figure) se trouve
le vaste pavillon p. de l’oviducte; ov., première
portion de l’oviducte, à parois très transparentes
laissant voir les œufs d'un jaune verdâtre hyalin
emplissant sa cavité.
Nd. Nd., les deux glandes nidamentaires, d’un
beau blanc laiteux ; na. na., les trois glandes nida-
mentaires accessoires d’une coloration variant du
jaune-orange au rouge-orangé; ov’., partie supé-
rieure de l’oviducte, à parois épaisses; go., glandes
de l'oviducte; or., orifice génital placé un peu sur
le côté, en arrière de l’anus.
Les cinq glandesnidamentaires versent leurs pro-
duits dans l’ovidute à sa sortie de la capsule ova-
rienne ?.
I.,partieterminaledel'intestin; 4n.,orificeanal;
GN, glande et poche du noir, placés sous les
glandes nidamentaires et reposant sur la capsule
ovarienne et sur les poches urinaires; w. w., les
orifices des deux poches ou sacs urinaires.
|
;
et
MOLLUSQUES
PLANCHE V
NAUTILUS MACROMPHALUS
F1G. 1. — Nautile femelle sortie de sa coquille.
Grossissement deux tiers de grandeur naturelle.
Nous donnons cette figure d'ensemble de l’ani-
mal pour montrer la disposition des nombreux
tentacules qui entourent le bulbe buccal; les ten-
tacules du côté gauche ont été à peu près tous cou-
pés à leur base.
c’, partie dorsale du capuchon avec ses deux
forts prolongements latéraux €. c.; c’est la région
du corps la plus colorée, en même temps la plus
charnue, c’est elle qui ferme l'ouverture de la co-
quille lorsque l'animal est complètement retiré
dans celle-ci; £. e., {. e., extrémités supérieures des
18 tentacules externes du côté droitde l’animal (le
capuchon représente la paire tout à fait dorsale de
ces tentacules externes, ce qui porte à 19 le nombre
de ces organes de chaque côté du corps); f.e.’, par-
ties basilaires des tentacules externes de gauche.
Ces tentacules, le capuchon et l’entonnoir E en-
tourent complètement la partie céphalique du Nau-
tile.
En dedans des tentacules externes et des parties
latérales du capuchon, nous trouvons le deuxième
cycle de tentacules, fentacules médians ou tent.
labiaux externes. On peut apercevoir, derrière le
bulbe, les extrémités des tentacules médians de
droite; quant à ceux de gauche {. m., ils ont été
sectionnés à leur base et l’on ne voit plus que les
douze traces laissées par la coupe des parties ré-
tractiles de ces organes.
Entre ces derniers et le bulbe buccal B.,mais sur
les parties latéro-ventrales, nous avons de chaque
côté les 12 tentacules internes t. 1. ou tent. la-
biaux internes; à la face inférieure de la lamelle
charnue qui relie les deux groupes de ces tenta-
cules, nous avons des replis considérés comme un
organe olfactif par Owen.
Au sommet du bulbe on voit, sortant d'un ori-
fice frangé, les deux becs cornés qui ont une belle
teinte noire.
Autour de chaque œil O0. nous avons deux tenta-
cules, tent. oculaires, l’un au-dessus, l’autre au-des-
sous. Entre l'œil, qui est pédonculé chez le Nau-
tile, et lestéguments ventraux nous avons un lobe
charnu enroulé, l'organe olfactif, qui est caché sur
cette figure par le rebord ventralde l'organe visuel.
L'entonnoir volumineux Æ. est formé par deux
grands lobes ne se soudant jamais l’un à l'autre,
mais chevauchant l’un sur l’autre; vers la moitié
supérieure de cet organe, nous trouvons une forte
languette £.’, sorte de valvule dont la partie libre
est dirigée en haut.
‘ Les différentes figures de cette planche ont été dessinées d’après des préparations originales que nous avons
faites sur deux individus conservés dans l’alcool, provenant des côtes de la Nouvelle-Calédonie. Ces animaux ont été
capturés en 1885 par M. Imhaus.
S.,$., manteau que nous avons un peu retiré en
arrière pour mettre à découvert l'œil et la partie
latérale de gauche du capuchon; $., funicule ou
tube charnu pénétrant dans le siphon.
Fig. 2. — Individu mâle ouvert par la face ven-
trale pour montrer l’ensemble de l’organisation
moins l'appareil génital. Grossissement */..
A la partie antérieure du corps sur le côté droit
de l'animal (côté gauche de la figure), nous avons
complètement enlevé les tentacules externes, puis
nous avons étendu la partie charnue qui entoure
de ce côté le bulbe buccal et qui supporte les ten-
tacules médians {. #., ou tentacules labiaux ex-
ternes. Ceux-ci au nombre de 12 de chaque côté
sont subdivisés en deux groupes : l’un surtout
dorso-latéral présentant huit tentacules (1 à 8),
l'autre latéro-ventral composé de quatre tenta-
cules (9 à 12). Chacun de ces tentacules, comme
tous ceux du Nautile, offre une partie basilaire
charnue, non rétractile, contenant dans son axe
un corps cylindro-conique, annelé, pouvant ren-
trer totalement à l'intérieur dela portion charnue.
Le premier groupe des tentacules médians de
gauche (de droite sur notre dessin) est en partie
caché par le sommet du bulbe buccal et aussi par
un organe très volumineux sp., représentant le
second groupe des tentacules médians de ce côté
du corps. Cet organe spécial au mâle représente
le bras hectocotylisé des autres Céphalopodes; il
a reçu le nom de spadice. Il est formé comme nous
venons de le dire par la coalescence des 4 tenta-
cules médians 9 à 42.
Tout à fait à la face ventrale, sous le fourreau
radulaire entre le bulbe et le second rang de ten-
tacules, nous avons deux lames charnues L., for-
mées chacune par plusieurs lobes (12 à 14), serrés
les uns contre les autres, représentant peut-être,
mais très atrophié, le eyele des tentacules internes
de la femelle (£. 2. de notre figure 1), en même
temps que les replis olfactifs de cette dernière.
Au-dessus et au-dessous des yeux 0. 0’, nous
trouvons les tentacules oculaires {. 0., {. 0., en
grande partie cachés à gauche par les rebords c. c.
du capuchon; à droite nous n'avons représenté
que le tentacule oculaire inférieur.
olf., tentacule olfactif de droite (cet organe est
complètement caché à gauche par l'œil).
be., fragment de la partie du lobe gauche de
l'entonnoir; d, d, sections du cartilage qui sou-
tient le collier nerveux; H. M°., sections longitudi-
nales des masses musculaires très épaisses qui ont
leurs points d'insertion sur la face inférieure du
cartilage, et qui limitent toute la partie moyenne
de la cavité du corps. Au-dessous de ces masses
charnues, nous n'avons pas représenté les mem-
branes qui les continuent et qui forment, avec le
manteau que nous n'avons pas non plus figuré,
les enveloppes externes de cette partie du corps.
B., le bulbe buccal, que nous avons un peu
tourné de gauche à droite pour laisser voir les
deux mâchoires cornées b, b’ qui forment le bec
(b, mâchoire ventrale, bd’, mâchoire dorsale). Le
bulbe est proportionnellement très volumineux
chez le Nautile.
Au-dessous nous avons l’œsophage qui, après
avoir traversé le collier nerveux, ne tarda pas à se
renfler pour former le jabotJ.; ce dernier aprèsun
certain parcours se rétrécit et l’on arrive alors à
l'estomac £. L'estomac est assez volumineux, glo-
buleux et présente dans l'épaisseur de ses parois
antérieures une plaque cartilagineuse 6, nommée
le centre tendineux.
Au point où l'intestin prend naissance, nous
trouvons une petite poche £. sp., à parois assez
délicates, représentant l'estomac spiral des Cépha-
lopodes.
Le tube intestinal n’est pas très long; aprèss’être
replié une fois, il vient déboucher à l'extérieur
dans la cavité branchiale, un peu au-dessous de
l’entonnoir, sur la ligne médiane longitudinale du
corps, au niveau des points d'insertion de la paire
antérieure des branchies.
Sous l'intestin et l'estomac spiral, nous avons
représenté une portion du foie; le lobe de droite
I, H (de gauche sur notre dessin) et une partie du
lobe médian A” qui relie le lobe précédent à celui
de gauche que nous n'avons pas représenté.
V.c., la grande veine cave descendant dela ré-
gion céphalique en suivantles téguments ventraux
(nous l’avons un peu déplacée, elle occupe la ligne
médiane); arrivée presque au niveau du cœur ar-
tériel, cette veine se renfle et de ce point RÀ, par-
tent alors quatre troncs v,v, v, v, se rendant aux
quatre branchies (nous n'avons dessiné que les
deux branchies de gauche, placées à droite dans
notre figure).
Vers le milieu du parcours de chacun de ces
quatre troncs, nous trouvons un groupe de digita-
tions formé par une trentaine de tubes fusiformes,
ce sont les corps ou organes de Bojanus B0ÿ., nous
O1
MOLLUSQUES | PL.
FIGE
9
1" 2 + r
Nautilus e,
9 -
CL. Sayssière del.
ne les avons figurés que sur la veine afférente de
la branchie antérieure.
Au-dessous du point d'insertion de ces organes
on voit le sac urinaire wr. avec le corps spongieux
qui sécrète les produits uriques ; on trouve ceux-ci
en plus ou moins grande quantité dans le fond de
ce sac sous la forme d’une fine poussière jaunâtre.
— Chacun de ces sacs communique directement
avec l'extérieur par un petit orifice placé en avant
de la branchie près de laquelle il est.
Les veines afférentes v.v. n'offrent pas de ren-
flement cardiaque avant de suivre le bord antérieur
des organes branchiaux.
Le sang après son passage à travers les lamelles
branchiales arrive au cœur par les vaisseaux 07.0r.,
renflés en leur milieu pour former les quatre
oreillettes ; de ces points le sang est lancé dans le
cœur proprement dit V. — Cet organe à parois
musculaires épaisses présente chez le Nautile une
forme assez caractéristique.
Le sang artériel est ensuite conduit dans les di-
verses parties du corps par deux gros troncs arté-
riels : l'aorte postérieure 4.p. et l'aorte anté-
rieure Ar.
L'aorte postérieure donne à sa base une artère
As. qui traverse la cavité viscérale pour se rendre
dans le siphon s.; quant au tronc principal il ne
tarde pas à se bifurquer ; l’une de ses branches,
Ai, Ai, se dirige vers l’intestin et se ramifie à la
surface des parois de cetorgane (dans notre figure
nous avons été obligé de couper cette artère à sa
base); l’autre Ag. va se ramifier dans les organes
de la génération,
L'aorte antérieure 4r est beaucoup plus volumi-
neuse que la postérieure, elle se dirige vers la ré-
gion céphalique en suivant le tube digestif; dans
son parcours elle donne naissance aux artères sui-
vantes :
Nous avons d'abord à gauche (à droite sur notre
dessin) un tronc assez fort 4, qui ne tarde pas à se
bifurquer ; sa branche supérieure À,, la moins
grosse, se dirige vers les parties latérales de la ca-
vité du corps et pénètre dans lamasse musculaire M.
qu'elle irrigue, surtout dans sa partie latéro-ven-
trale ; la branche inférieure que nous pouvons
nommer artère hépatique se trifurque bientôt
en À, À, het cestrois ramifications se rendent
dans les lobes droit, médian et gauche du foie.
On trouve un peu plus haut, sortant du côté op-
posé de l’aorte une artère que nous désignons par
le signe 4,”; cette artère va se ramifier dans les
téguments musculaires A’, et fait en quelque sorte
pendant à la branche 4,.
Au-dessous, mais du même côté que 4,”, nous
avons le tronc 4, que nous pouvons nommerartère
gastrique, car c’est en effet elle qui va se ramifier
dans la région médiane du tube digestif; 4 va sur
les parois du jabot J., 4,” sur celle du gésier Z et
de l'estomac spiral £. sp.
Nous trouvons ensuite les deux artères 4,, et4,
sortant symétriquement des deux côtés de l’aorte
et allant porter le sang dans les parties dorso-laté-
rales des parois musculaires H. M°.
Aumomentdetraverseravecl'æsophage le collier
nerveux, l’aorte se subdivise en sept branches d’or-
dinaire très rapprochées les unes des autres. Les
deux inférieures qui sont les plus grêles se rami-
fient sur la surface de l'æsophage et de la partie
supérieure du jabot ; dans cette figure nous n'a-
vons représenté que celle de gauche 4,.
Les autres trones sont donnés dans notrefigure3.
On ne voit ici que la partie ventrale du col-
lier nerveux du Nautile. Cette partie comprend
deux bandelettes nerveuses ; l’une inférieure, large,
un peu étranglée en son milieu, correspondant aux
ganglions viscéraux; l’autre supérieure, assez
grèle en son milieu mais renflée à ses deux extré-
mités, représente les ganglions pédieux.
Du bord inférieur de la grosse bande nerveuse
et dechaque côté de son étranglement partent deux
gros nerfs y, nerfs viscéraux proprement dits,
qui après avoir suivi la face interne de la grande
veine cave, vont innerver les orifices génitaux et
excréteurs, ainsi que les organes branchiaux.
Les autres nerfs qui prennent naissance sur cette
bande pénètrent plus ou moins dans les téguments
du corps.
La bande nerveuse supérieure présente de
chaque côté, sur le milieu de ses renflements gan-
glionnaires, un otocyste contenant un seul otolithe
lenticulaire (nous n'avons représenté cette partie
de la bande que du côté droit de l'animal).
En dedans de l’otocyste nous voyons de chaque
côté un nerf assez fort e, e ; ces nerfs se rendent à
l’entonnoir. Un tronc un peu plus volumineux /
naît presque au-dessus de l’otocyste, et se rend
dans les enveloppes charnues qui entourent le bulbe
et qui chez la femelle portent les tentacules la-
biaux internes.
Tous les autres nerfs que nous désignons par la
lettre { se rendent du renflement pédieux aux di-
vers tentacules de ce côté du corps, leur nombre
est plus considérable que n’a pu le donner notre
figure.
Au-dessous du renflement pédieux, sur la con-
tinuation de la bande inférieure, nous avons le
commencement des ganglions cérébroïdes ; en ce
point nous avons, d'abord le nerf olfactif, tronc
volumineux qui va se ramifier dans l'organe olf.,
sorte de lobe charnu enroulé qui se trouve placé
contre le bord ventral de l'œil. Puis le nerf optique
qui se renfle à sa base, formant cependant un gan-
glion moins volumineux que chez les Céphalo-
podes Dibranchiaux; sur les côtés de ce renflement
partent de nombreux filets qui aboutissent au fond
de l'œil.
Quant à l'organe visuel lui-même il forme une
grande cavité, tapissée dans le fond et dans les
parties latérales par la rétine ; à l’intérieur de cette
cavité on ne trouve aucune trace de cristallin, ni
aucun liquide spécial; la cavité communique libre-
ment avec.le milieu ambiant au moyen d'un petit
orifice placé au centre de l’organe et que l'animal
peut ouvrir ou fermer.
Sur le cœur artériel V, près du point de départ
de l’aorte 4r., nous avons dessiné une bandelette
noirâtre en partie cachée par le renflement de la
veine cave. Cet organe, comme l'ont démontré
MM. Bourne etRay-Lankester (Quaterly,Journ. of.
Microsc. sc., n° 90, avril 1883), est un second ca-
nal déférentatrophié. Danslachambre branchiale,
l'on aperçoit, à gauche, le petit orifice qui est en
communication avec la cavité de cette bandelette;
mais si celle-ci communique encore avec l’exté-
rieur, elle n’est plus en rapport avec la glande ge-
nitale et s'arrête sur les parois du cœur.
F1G. 3. — Bulbe du Nautile, isolé pour montrer
la disposition des vaisseaux sanguins qui partent
de l'extrémité supérieure de l'aorte. Grossissement
2 fois en diamètre.
d., pièce cornée dorsale du bec, recouverte par
la pièce ventrale v, cette dernière est la plus volu-
mineuse ; »., fourreau de la radula; @., œsophage ;
J., commencement du jabot.
Ar., aorte antérieure donnant d’abord la paire
d’artères œsophagiennes 4,, 4, ; puis au-dessus les
deux grosses artères 4;, 4; qui se rendent dans
tous les téguments céphaliques ; 4,, 4; artères laté-
rales du bulbe buccal; 4;, artère dorsale du même
organe.
L'on peut suivre sur notre figure les principales
ramifications de l’artère latérale droite du bulbe ;
la branche a pénètre dans les tissus qui entourent le
fourreau radulaire; la branche b suit le bord la-
téro-ventral de la pièce cornée v et envoie de
nombreuses ramifications dans les tissus sous-
jacents; la branche c suit le bord postérieur de vw
en donnant de nombreuses artérioles dans les en-
veloppes charnues de cette partie du bulbe.
MOLLUSQUES
PLANCHE VI
GASTÉROPODES
PULMONÉS
F1G. 1. — Helix aspersa.— Dessin donnant l’en-
semble de l’organisation de ce Gastéropode pul-
moné, moins l'appareil circulatoire que nous
avons représenté dans la Planche T. — Grossisse-
ment 2 fois en diamètre.
Appareil digestif : Bu., bulbe buccal (ocre brun
pâle avec reflets nacrés); @., œsophage (brunâtre)
qui ne tarde pas à s’allonger pour former une
vaste poche allongée, l'estomac £. A la surface de
l'estomac nous avons deux glandes salivaires
comprimées, à contours très irréguliers et d’une co-
loration blanche légèrement jaunâtre; GL., glande
salivaire de droite et son canal excréteur g; ce
canal ainsi que celui de la glande de gauche
viennents'ouvrir en » à la face dorsale du bulbe, au-
dessus de la radula. La première partie de l’intes-
tin ?, constituée par la prolongation du renfle-
ment stomacal, et offrant à sa partie terminale
un diverticulum plus ou moins prononcé, le cœ-
cum intestinal ci. Les parois de toute cette pre-
mière moitié du tube digestif sont très délicates
et d'une coloration brune un peu rouge laque.
En A. H. H. H., nous avons le foie formé
par une masse glandulaire ocre foncée, multilobée,
versant ses produits de secrétion immédiatement
au-dessus du cϾcum instestinal par un large ca-
nal hépatique }.; 2’, deuxième partie de l’intes-
tin, à parois blanchâtres engagée dans le foie au
milieu de la masse duquel il décrit une double si-
nuosité ; 2., le rectum (blanchäâtre) et an., l'anus
Sur l'animal intact le rectum longe les parois la-
térales de droite de la cavité pulmonaire et vient
déboucher à l'intérieur de celle-ci, presque à l’ori-
fice faisant communiquer cette cavité avec l’exté-
rieur.
P., fragment des parois supérieures de la poche
pulmonaire ; v., veine pulmonaire portant le sang
oxygéné au cœur ; 0., l'oreillette et V., le ventri-
cule contenus dans un péricarde de forme ovoïde.
B, organe ou corps de Bojanus (coloration ocre
jaune).
Appareil génital. — La coloration de tous ces
organes est blanche ou blanche légèrement jau-
nâtre.
he., he., glande hermaphrodite (surface grenue)
enchâässée dansla partie supérieure de la masse hé-
patique; e, e, conduit génital commun (blanc lai-
teux) portant les ovules et les spermatozoïdes à la
base de la glande de l’albumine 4 (blanc hyalin lé-
gèrement jaunètre); en ce point le conduit génital
commun prend un diamètre plus fort et occupe le
milieu de la glande prostatique (jaune paille) ru-
banée et gaufrée p, p. Au point p’ on voit se déta-
cher de la prostate un petit canal d qui décrit une
grande sinuosité sur le reste des organes génitaux ;
après s'être soudé au long conduit f., le flagellum
terminé en cœcum, le canal dquin’est autre qu’un
canal déférent, se continue en ed et va aboutir à la
gaine ou poche du pénis pe.; m., muscle rétrac-
teur de cette graine.
A partir de p' le conduit génital commun pri-
mitif se prolonge en avant et ne forme plus qu'un
large oviducte 0. qui aboutit à l'utérus #. (jaune
paille très elair).
S, poche ou vésicule séminale, d'une teinte lie
de vin, accolée à la partie supérieure de la pros-
tate : s’ conduit de la vésicule; s”, s”, deuxième
conduit séminal, beaucoup plus long que le précé-
dent et se terminant en cœcum près de la vésicule.
Ces deux conduits se réunissent et forment alors
le conduit s qui se renfle inférieurement et qui ne
tarde pas à se fusionner avec la portion basilaire
de l’oviducte.
D, poche du dard (blanc d’albâtre) contenant
une lige calcaire opaline présentant sur toute sa
longueur quatre ailerons très diaphanes. AL, digi-
tations blanches de la glande multifide de gauche,
glande secrélant dans l'utérus la substance cal-
caire destinée à former la coquille des œufs; dans
notre figure on n’aperçoit que quelques digita-
tions de la glande de droite.
L'orifice extérieur unique de la génération est
situé sur le côté droit de la tête, un peu au-dessous
du tentacule dorsal de ce côté.
Système nerveux. — Les ganglions du collier
œsophagien, assez rapprochés les uns des autres,
sont complètement enveloppés par du tissu con-
jonctif; la masse quadrangulaire placée au-dessus
de l’æsophage constitue le cerveau formé par les
deux ganglions cérébroïdes; la masse située sous
l'æsophage est produite par le groupement de
sept ganglions difficiles à reconnaitre (les deux
ganglions pédieux et les cinq ganglions viscéraux,
ces derniers sont placés au-dessus des précédents).
Du cerveau sortent les nerfs suivants :
6, 6, nerfs buccaux (près de ceux-ci et en dedans
partent deux nerfs délicats que nous n'avons point
figurés et qui se rendent aux téguments frontaux);
7, 7, nerfs des tentacules labiaux 4, {: 8, nerf co-
pulateur ou du pénis (on a indiqué à tort par le
chiffre 3 la partie du nerf copulateur allant se ra-
mifier sur le pénis pe., c'est 8 qu'il faudrait).
9,9, nerfs optiques; 10, nerf moteur de l'œil et du
tentacule dorsal ou rhinophore de gauche.
nital (1° va à la glande hermaphrodite et le long
du canal e, 1° se rend à l'organe de Bojanus B.);
2, nerf respiratoire, innervant les parois de la ca-
vité pulmonaire et se terminant sur le péricarde ;
3, grand nerf palléal de droite (3° celui de gauche),
chargé de l’innervation du rebord charnu limitant
la cavité pulmonaire et les téguments voisins;
4, nerf palléal moyen; 5, nerfs palléaux anté-
rieurs.
Quant aux nerfs pédieux nous ne les avons pas
représentés pour ne pas trop compliquer notre fi-
gure. Ces nerfs prennent naissance à la face infé-
rieure de la masse nerveuse sous-æsophagienne et
à peine sortis des ganglions pédieux s’enfoncent
de suite à travers les bandelettes musculaires
transversales du pied, sauf les deux grands nerfs
pédieux postérieurs qui se prolongent un peu en
arrière le long des nerfs 3, 3°, avant de s'enfoncer
dans les téguments sous-jacents.
Les yeuxsontsitués à l'extrémité desrhinophores,
un peu vers leur bord externe, lorsque ceux-ci sont
complètement étendus ce qui n’est pas le cas dans
notre figure.
Les otocystes reposent sur les bords externes de
la base supérieure des ganglions pédieux; ils con-
tiennent chacun de nombreux otolithes ovoïdes.
F1G. 2. — Màchoire unique de l’Helix aspersa,
grossie T fois.
Cet organe, de nature cornée, est placé à l’'en-
trée de l’orifice buccal et occupe la moitié supé-
rieure de cette ouverture.
FiG. 3. — Trois dents de la radula de la même
espèce d'Helix. — Grossissement 250 fois en dia-
mètre.
La radula est constituée chez un individu adulte
de l'Helix aspersa par 150 à 180 rangées transver-
sales de dents chitineuses; chaque rangée com-
plète se compose d’une dent médiane et de 50 à
60 dents latérales de chaque côté, ce qui donne
pour formule radulaire 50, 4, 50.
Les trois dents que nous avons représentées,
vues de face, ont été prises sur une rangée trans-
versale occupant le milieu de la radula; ?, dent
médiane; /., première dent latérale de gauche;
l’., trentième dent latérale du même côté.
Fi. 4. — Testacella haliotidea. — Ensemble
| de l'organisation d’après une figure empruntée à
Les centres viscéraux donnent : 1, 1. le nerf gé-
la monographie anatomique de ce mollusque, pu-
bliée par M. de Lacaze-Duthiers, dans le tome V
(2° série des Archives de Zoologie Expér., 1881).
— Grossissement 3 fois en diamètre.
Le corps est ouvert par la face dorsale, les tégu-
ments rejetés sur les côtés et les organes vus en
place.
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l’., lestentacules labiaux ou petits tentacules;
t, t, les rhinophores, tentacules dorsaux ou tenta-
cules oculifères. N, cerveau formé par les deux
ganglions cérébroïdes ou sus-æsophagiens; ces
ganglions sont reliés aux centres sous-æsophagiens
par un double connectif. Les centres sous-æsopha-
giens sont au nombre de sept (les 2 ganglions pé-
dieux et les 5 ganglions viscéraux, ces derniers
constituant le groupe asymétrique); les otocystes
sont placés sur les ganglions pédieux.
Bu., bulbe, buccal ou lingual; £, jabot ou pre-
mier renflement stomacal sur la surface duquel se
trouvent les glandes salivaires Gl.;e, deuxième
région stomacale à parois épaisses; en h. viennent
déboucherles quatre conduits hépatiques; H, H,H,
le foie d’une coloration ocre jaune orangée: ?., ?.,
l'intestin. La dernière partie 2’ à du tube digestif,
sorte de rectum, se trouve enfoncée dans la masse
viscérale, passant sous le foie, sous la glande her-
maphrodite et sous la chambre pulmonaire, et va
s'ouvrir en an. dans la cavité du manteau placée
sous la coquille, en avant du tortillon fr.
Organes de la génération. — La glande herma-
phrodite est enchâässée dans la partie postéro-infé-
rieure du foie; le conduit génital commun, très
sinueux mais moins long que chez l'Helix aspersa,
vient aboutir à la base de la glande annexe A
(glande de l’albumine) près d’une petite poche co-
pulatrice que l’on ne peut apercevoir dans cette
figure; nous avons ensuite la prostate p. A la
partie antérieure de cette dernière glande les élé-
ments mâles se rendent au pénis en passant par le
conduit efférent d, d et dans le canal déférent cd ;
ce dernier offre, en arrière, sur son prolongement
le flagellum f. muni de son long muscle rétrac-
teur m.
0., l'oviducte; ., l'utérus avec la poche copu-
latrice pe. L'orifice génital commun est placé sous
le tentacule dorsal de droite.
La chambre ou cavité pulmonaire est située en
arrière du cœur, sous les téguments 7”., sur les-
quels adhère la petite coquille de la Testacella ;
cette cavité communique avec l'extérieur par un
orifice placé à côté de l’anus an. La cavité pulmo-
naire présente deux poches supplémentaires k#, }.
A côté du cœur nous avons le corps de Bojanus:
O., l'oreillette ; V., le ventricule; ac., l'aorte cé-
phalique ou ascendante; @2., l'aorte viscérale ou
inférieure.
Fig. d. — Limnœus pereger. — Tête, cou et
chambre respiratoire ouverts par le dos pour
montrer l’ensemble du système nerveux chez ce
mollusque. — Dessin emprunté au mémoire de
M. Lacaze-Duthiers, « Le Système nerveux des
Gastéropodes. » (Archives de Zoologie Expérim.,
t. 1,1872.)
b., orifice buccal; @., partie inférieure de l’œ-
sophage; V, le cœur; &., l'aorte; ai., l'aorte infé-
rieure ou viscérale; ac., l’aorte antérieure ou cé-
phalique.
B, B, l'organe de Bojanus coupé en deux par-
ties.
pe., poche copulatrice, €., son conduit allant
s'ouvrir dans l'utérus «.; f, orifice femelle de la
génération; d, d, canal spermatique assez long,
allant s’accoler contre les parois de la gaine du
pénis avant d'aboutir au renflement cd qui consti-
tue sa dernière portion ; pe., penis.
C, C, les deux ganglions cérébroïdes ou gan-
glions sus-æsophagiens; la masse nerveuse sous-
œæsophagienne est constituée par sept ganglions,
les deux ganglions pédieux placés dans notre
figure à l'intérieur du collier et les cinq ganglions
viscéraux formant le groupe asymétrique.
Au-dessus du collier nous avons les deux petits
ganglions buccaux réunis entre eux par une courte
commissure, et reliés aux deux ganglions céré-
broïdes par un connectif de chaque côté.
1, nerf optique de droite et o, o’ les deux yeux; 3,
nerf tentaculaire; 4, nerf fronto-labial supérieur ;
5, grand nerf labial moyen; 1, nerf du pénis (ou
nerf copulateur); 8, nerf de la nuque; 9, nerf cer-
vical inférieur; 10, nerf columellaire; 11, nerf
cervical supérieur ; 1’, nerf palléal post-vulvaire;
2’, nerf palléal latéral; 3’, nerf palléal prévulvaire:
3” deuxième nerf palléal antérieur ; 4’, nerf génital
et 5’, nerf aortique.
»]
CT se
À
!
a
MOLLUSQUES
PLANCHE VII
APPAREIL CIRCULATOIRE ARTÉRIEL
Fi. 1. — Le système artéreil chez l’Aplysia
depilans, d'après une figure empruntée au mémoire
sur l'appareil circulatoire de Mollusques de M.H.
Milne-Edwards. (Voyage en Sicile, pl. XXV, 1845.)
L'animal est ouvert par le dos, le manteau a été
enlevé, les viscères ont été rejetés sur le côté gauche
ou en arrière pour dégager le cœur et l'aorte
antérieure.
Le sang veineux, après avoir traversé l'organe
de Bojanus, arrive par la veine branchiale affé-
rente v. &., et passe ensuite à l’état de sang artériel
dans la veine branchiale efférente v. e., ou canal
efférent; Or., oreillette (parois peu épaisses );
V., ventricule (leinte blanc jaunâtre, parois très
épaisses); C., crête de l'aorte. Ces trois parties de
l'organe central de la circulation sont contenues
dans le péricarde.
Entre le ventricule et la crête de l'aorte, pren-
nent naissance deux troncs artériels : 4. p., l'aorte
postérieure qui se ramifie dans la masse hépatico-
hermaphrodite (A. et F. F.); et a. g., l'artère gas-
trique qui porte le sang dans les parois du gésier
G., du jabot J. et d’une partie de l'æsophage @.
Après la crête C. l'aorte principale 4. ou aortean-
térieure donne d’abord quatre petites artères : deux
allant dans les glandes annexes GL. et conduits de
là génération, une à la glande opaline 0p. et la
quatrième dans les tissus de la branchie.
L'aorte antérieure passe ensuite sous l'appareil
digestif et arrive presque à la base du bulbe
buccal bu. sans donner de ramifications:; en ce
point prennent alors naissance quatre fortes ar-
tères : 40 la première P, sort du côté droit, décrit
une courbe dirigée en arrière puis se bifurque,
lune des branches, l’artère parapodiale (artère
palléale de Milne-Edwards) par., va se ramifier
dans la parapodie de droite, l’autre l'artère pé-
dieuse p. qui se prolonge jusqu'à l'extrémité du
corps, porte le sang dans tous les tissus du côté
droit du pied. — 2° l'artère P°, aussi volumineuse
que la première prend naissance un peu plus en
avant et à gauche; elle se bifurque et les deux
branches par’, et p’ se rendent dans la parapodie
et la moitié gauche du pied; — 3° et 4°, au-dessus
du tronc P’ partent deux artères moins fortes ad et
ad’, les artères céphaliques qui vont se ramifier
dans les téguments latéraux et dorsaux de cette
région du corps. — Quant à l’aorte princiale 4,
elle continue sa marche en avant, passe sous le
bulbe et donne bientôt une nouvelle artère, l’a.
pharyngienne, qui se ramifie dans les parois du
bulbe; l'aorte va terminer sa course prèsde l’orifice
buccal, formant en ce point quelques ramifica-
tions (artères labiales).
T. T'.,rinophores ou tentaculesdorsaux; l {., ten-
tacules labiaux; B., orifice du bulbe buccal; 0., ou-
verture génitale ; pe., pénis; 7, intestin ; .,rectum.
F1G. 2. — L'appareil circulatoire chez le Colima-
con — figure empruntée au même ouvrage de
M. H. Milne-Edwards.
Le système artériel est injecté par la veine
pulmo-cardiaque.
La chambre pulmonaire est ouverte et relevée ;
le canal sous-intestinal c. 2. est représenté en noir
ainsi que le vaisseau pulmonaire afférent p. Le
sang provenant de ces deux canaux après s'être
chargé d'oxygène passe dans les veines pulmo-
naires efférentes qui se réunissent pour former un
canal unique ». e. lequel pénètre dans le péricarde.
— Or., l'oreillette; V. le ventricule ; pér. cavité du
péricarde. Le tronc aortique en sortant du péri-
carde se bifurque, la branche la moins forte,
l'aorte postérieure, À. p., se dirige en arrière el
porte le sang dans toute la masse viscérale hépa-
tico-hermaphrodite; tandis que la plus volumi-
neuse, l'aorte antérieure À. @, longeant l'appareil
digestif se dirige vers la région céphalique. Ce
trone donne d’abord une branche D qui se dirige
en dessous et un peu en arrière, se ramifiant dans
les téguments de la partie postérieure de Fanimal ;
il produit ensuite l'artère gastrique a. g., et à côté
de celle-ci une autre petite € qui va se perdre dans
les téguments latéraux. — Arrivée près de la base
du bulbe, l'aorte produit deux fortes artères p. p.’,
les artères pédieuses; celle de gauche p. se rami-
fie seulement dans les tissus du pied, tandis que
celle de droite p.”, qui est plus volumineuse, donne
en outre de nombreuses ramifications aux or-
ganes annexes de l'appareil génital.
La partie terminale de l'aorte, d, se ramifie sur
les parois du bulbe et dans les téguments cépha-
liques.
bu., bulbe buccal; æ@., æœsophage; £., estomac.
FiG. 3. — Appareil circulatoire chez la Moule.
Ce dessin d'ensemble a été établi d’après les
nombreuses figures du mémoire sur la Moule de
M. Sabatier (Ann. des Se. natur. 6° série, t. V,
1877), et d’après quelques préparations originales.
l. p., veine longitudinale postérieure; /. @.,
veine longitudinale antérieure; v. @4., veine afé-
rente oblique gauche du cœur (cette veine dans
sa position normale est placée dans le couloir
péricardique du corps de Bojanus) ; pér., péricarde ;
Or., oreillette gauche; V., ventricule; b., bulbe
aortique.
4, artère péricardique se ramifiant dans le
plancher du péricarde, dans les parois del’estomac
tubulaire et de l'intestin récurrent.
3, artère gastro-intestinale de gauche; cette ar-
tère se bifurque de suite, la branche antérieure
32 se ramifie dans les parois de gauche de l’es-
tomac, tandis que la ramufication 37 partie de la
base se dirige en arrière et porte le sang dans les
tissus de la bosse de Polichinelle, b. P.; la branche
postérieure 3? se ramifie le long de l’estomac tu-
bulaire, de l'intestin récurrent et du rectum.
2, artère palléale de gauche. À peine arrivée le
long des parois du manteau, cette artère se bi-
furque, l’une de (2.2) ses branches se ramifie
dans la partie antérieure de cet organe, l’autre
(2. 2), dans la partie postérieure.
1, aorte; cette artère prend naissance au som-
met du bulbe ; après avoir donné de chaque côté
trois artères hépatiques, », »' k”, elle va se rami-
fier dans les parties péribuccales (tentacules...) et
dans le pied P.
Nous avons représenté en noir quelques canaux
et sinus veineux : s?., sinus marginal du manteau;
v. b., veine de la bosse de Polichinelle ; v. h., veine
horizontale du manteau; v. @., veine anastomo-
tique réunissant la veine horizontale du manteau
et la veine longitudinale postérieure L. p. du côté
droit; b. o., deux des piliers fusiformes ou corps
godronnés en rapport avec la veine horizontale de
gauche v. L’, dont nous n'avons représenté qu'une
partie.
G., extrémité du conduit génital de gauche; 7.,
estomac tubulaire contenant la tige cristalline;
by., point d'attache du byssus ; br. br., fragments
du feuillet externe de la branchie de gauche ; br,
fragment du feuillet interne de cette même bran-
chie.
Pour ne pas surcharger notre dessin, nous n'a-
vons pas représenté le rectum passant à travers le
ventricule; dans la planche XIV, consacrée à l’ana-
tomie de la Moule, on trouvera cette particularité
anatomique.
Fi6. 4. — Organe central de la circulation chez
la Moule; — figure schématique que nous don-
nons pour bien montrer le point de départ des ar-
tères.
Or. Or. , les deux oreillettes ; V. V., le ventricule;
i., orifice par lequel passe l'intestin rectal; B,.
bulbe aortique. — 4, artère péricardique; 3, 3 les
deux artères gastro-intestinales partant d’un même
tronc et se bifurquant chacune (3%, 3? ; 3,3);
2, 2’, les deux artères palléales; 1, l'aorte.
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MOLLUSQUES
2
PLANCHE VII
APLYSIA, SCAPHANDER
F1G. 1. — Aplysia punctata (Cuvier). (Grossisse-
ment, 2 fois en diamètre.)
L'animal a été ouvert par le milieu du dos, dela
partie céphalique jusqu'au bord antérieur du man-
teau, puis nous avons incisé les téguments au-
dessous de la branchie afin de pouvoir rejeter tout
le manteau A. sur le côté gauche de la prépara-
tion.
B, orifice buccal (ocre jaune clair) caché par le
rebord des téguments céphaliques ; bu., bulbe buc-
cal (jaune rosé chair); æ@., œsophage, parois assez
fortes bien qu'un peutransparentes(blancjaunâtre);
S.$., glande salivaire de gauche, d'une forme
rubanée légèrement mamelonnée (blanc laiteux) ;
S°, fragment inférieur de la glande salivaire de
droite ; J., jabot, parois transparentes blanchâtres;
G., gésier, parois très épaisses (teinte blanchâtre
avecrefletsnacrés); &. &. 2.,intestin (jaune verdâtre);
Ÿ, rectum ; À., conduit hépatique venant s'ouvrir
dans le commencement de l'intestin ; 4. H., foie,
masse glandulaire très volumineuse, d’une teinte
vert brunâtre avec ponctuations blanches.
Pér., péricarde placé au-dessus et en avant de la
masse viscérale; V., ventricule : Or., oreillette ; Br...
plume branchiale placée sous le rebord droit du
manteau /. M.
9. h., glande hermaphrodite subdivisée en nom-
breux lobes et lobules (jaune orangé); cd., con-
duit génital commun, très sinueux et d’un blanc
laiteux argentin ; s., poche séminale; gl., glande
de la glaire (jaune paille hyalin), et, enchässé en
son milieu, nous trouvons la glande de l’albumine
alb. (blanc rosé opaque); €. c., partie inférieure
du conduit génital commun; 0g., orifice externe de
l'appareil de la génération; €., poche copula-
trice.
P., pénis (rouge violacé), s’ouvrant à l'extérieur
au-dessous du tentacule labial de droite ; son ori-
fice est relié à l'ouverture génitale 0g., par un con-
duit ouvert longeant le flanc droit de l'animal.
0p., glande opaline (grappe de nombreuses vési-
cules pyriformes, très hyalines, légèrement rosées),
cet organe sécrète un liquide blanchâtre qui donne
à l’eau une coloration opaline.
Comme nous avons représenté en détail le
collier œsophagien dans la figure suivante, nous
n'avons indiqué dans celle-ci que la marche des
principaux troncs nerveux, surtout ceux de
droite.
3,3, nerfs allant se ramifier dans les téguments
qui entourent l’orifice buccal ; la première ramifi-
cation externe de chacun de ces nerfs se rend dans
le tentacule labial dans lequel il forme plusieurs
petits renflements.
4, nerf aboutissant au tentacule dorsal; il est
accompagné dans la majeure partie de son éten-
due par le nerf optique (petit filet d'une coloration
noirâtre). Le nerf 4 envoie une ramification au
bulbe oculaire, branche chargée de la fonction
motrice de cet organe.
c., commissure grêle des ganglions pédieux
(l'aorte passe à l’intérieur de cette commissure).
v. p., les deux ganglions viscéraux postérieurs
(orangé vif), fournissant les nerfs, se rendant à la
branchie et aux organes génitaux.
10, nerf pédieuxmoven.
9, grand nerf pédieux ou nerf pédieux postérieur
innervant les lissus de la moitié postérieure du
pied.
15, tronc innervant les téguments voisins de l’o-
rifice génital et du point d'insertion de la glande
opaline; ce nerf fournit une branche qui va s’anas-
tomoser avec le ganglion viscéral postérieur de
droite.
12, grand nerf latéral chargé de l’innervation
de la parapodie de droite.
6, nerf branchial, présentant dans son parcours
plusieurs renflements ganglionnaires.
7, nerf génital innervant tout l'appareil
8, tronc se ramifiant surtout dans les téguments
voisins de l'anus.
st. st., nerfs œsophagiens ou stomato-gastriques
se ramifient à la surface du jabot et forment en
avant el en arrière du gésier un anneau nerveux
avec quelques légers renflements ganglionnaires.
FiG. 2. — Ensemble du collier œsophagien (face
postérieure) chez la même Aplysia. Grossissement,
15 fois en diamètre.
C. C’., ganglions cérébroïdes ; P. P’., ganglions
pédieux; V. V’., ganglions viscéraux antérieurs ou
pariétaux. Ces divers centres nerveux sont colorés
en jaune orangé, la teinte des g. cérébroïdes est
toujours plus pâle que celle des autres ganglions ;
C.p., C.p., connectifs cérébro-pédieux; €.v., c.v.,
connectifs cérébro-viscéraux ; €. c. s. commissure
cérébroïdale sous-æsophagienne très grêle et inti-
mement accolée à la grosse commissure pédieuse ;
aud. nerfs auditifs; of. otocyste de gauche ; com. p.
commissure pédieuse à l’intérieur de laquelle passe
l'aorte.
XX.1, 1, connectifs cérébro-buccaux; buw., bu,
ganglions buccaux placés contre le bulbe sous le
point de départ de l’æsophage ; r., nerfradulaire;
@., nerfs œsophagiens innervant tout l'appareil di-
gestif; s.s., nerfs des glandes salivaires; b. b’. b”.,
nerfs longeant les parois (droite ou gauche) du
bulbe buccal et les innervant (b. passe au-dessus et
b’ et D” sur les parties Lout à fait latérales).
2, 2, nerfs allant aux téguments du corps placés
au-dessus du bulbe.
3, 3, gros troncs nerveux se rendant autour de
l'orifice buccal, la première branche externe de cha-
cun d'eux se ramifie dans les tentacules la-
biaux.
4, 4, nerfs des rhinophores ou tentacules dor-
saux ; ils sont chacun accompagnés par le nerf
optique o. 0 (filet très fin d’une coloration noire).
Les nerfs 4 envoient chacun une petite ramifica-
tion à la base de l'œil placé près de lui, ramifica-
tion chargée de l'incitation motrice de cet or-
gane.
5, à, nerfs se ramifiant dans les téguments du
corps, situés en avant des rhinophores. Celui de
droite innerve aussi l’orifice externe du pénis.
V. br., ganglion viscéro-branchial accolé au
ganglion viscéro-génital V. gén.; ces deux gan-
glions forment les centres viscéraux postérieurs et
sont reliés aux g. viscéraux antérieurs par deux
longs connectifs v?. €, vi. c.
6, nerf génital formant à la base de la branchie
un renflement ganglionnaire principal Br.et un peu
en avant allant innerver l'organe sensitif spécial
(organe olfactif ?), découvert en 1872 par M. de La-
caze-Duthierschez les Gastéropodes pulmonés aqua-
tiques. (Archiv. de Zoologie expérimentale,
HAALSES)
7, nerf génital présidant à l'innervation de la
glande hermaphrodite et des organes annexes.
8, nerf des tissus voisins de l'anus.
9,9, grands nerfs pédieux, allant se ramifier
dans les téguments de la moitié postérieure du
pied de l’Aplysie.
10, 10, nerfs pédieux moyens.
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MOLLUSQUES
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11, 41, nerfs pédieux antérieurs.
42, 19, grands nerfs latéraux ou nerfs parapo-
diaux. Ces troncs, un peu moins forts que les
grands nerfs pédieux, vont se ramifier dans les
expansions latérales du pied Par. Par., nommées
parapodies.
43, 143, nerfs allant se perdre dans les téguments
latéraux sous les rhinophores; celui de droite
innerve aussi le pénis.
14, 14, petits filets nerveux suivant à peu près
la même marche que les nerfs 13.
15, 15, nerfs des téguments latéro-dorsaux pla-
cés en arrière des rhinophores; le nerf de droite
donne une ramification 15° qui va se souder au
ganglion viscéro-branchial, comme on peut le voir
dans notre figure 4.
16,16, ces nerfs longent d’abord les troncs 9,
puis s’en écartent pour aller innerver la partie
postérieure des parapodies.
FiG. 3. — Gésier de l’Aplysia fasciata ouvert
montrant les empreintes que laissent contre ses
parois les dents cornées lorsqu'on les a fait tomber.
(Grandeur naturelle.)
F1G. 4. — Une des grosses dents du gésier du
même animal, vue de profil; b, sa base d'insertion.
La teinte de ses dents est jaune cornée pâle. Gros-
sissement, 2 fois en diamètre.
Fig. 5. — Mächoires de l’Aplysia depilans éten-
dues (couleur jaune d’ambre très foncé). Gran-
deur naturelle.
F1G. 6. — Un groupe de bâtonnets dissociés de
mâchoires de la même Aplysie. Grossissement,
200 fois en diamètre.
FiG. 7. — Radula étalée de l’Apl. depilans. La
coloration générale de cet organe est d’un beau
jaune d'ambre. Sur la ligne médiane se trouve la
rangée longitudinale des dents centrales ou d. mé-
dianes, puis sur les deux côtés de celles-ci, placées
perpendiculairement, nous avons les rangées de
dents latérales. Le nombre des dents dans chaque
demi-rangée varie de 25 à 30, ce qui nous donne
pour formule dentaire de la radula de cette espèce
95 à 30, 4; 25 à 30:
Fi@. 8. — Trois dents isolées de la radula de
la même Aplysie (teinte jaune d'ambre pâle).
Gross., 70 fois en diamètre.
a, dent médiane; b, première dent latérale de
droite; €, la seizième dent latérale du même
côté.
Les figures 3 à 8 ainsi que la fig. 11 ont été
prises dans un travail que nous avons publié
en 4885 dans les « Annales du Musée d'histoire
naturelle de Marseille », tome II. (Recherches
zoologiques et anatomiques sur les mollusques
Opistobranches Tectibranches du golfe de Mar-
seille.)
Fi. 9. — Un des deux organes olfactifs de
l'Haminea hydatis, vu un peu de profil à un
grossissement de 40 fois en diamètre. Ces organes
sont situés sous le disque céphalique, un de
chaque côté du corps ; ils sont chacun constitués
par une trentaine de lamelles placées de chaque
côté d’une arête médiane ; »., tronc nerveux se
ramifiant dans cet organe.
Fire. 10. — Partie antérieure du tube digestif du
Scaphander lignarius.Gross., un et demi.
B., bulbe buccal (rose chair); s., glande sali-
vaire de droite (d'un beau jaune orangé); @.,
œsophage (café au lait jaunâtre) se renflant à sa
partie basilaire; G., gésier dont la majeure partie
des parois sont constituées par deux grandes
plaques très dures P., une de chaque côté, et un
peu en avant entre celles-ci, par une troisième,
petite et de même nature mais en forme de coin ;
ces plaques sont blanchâtres ; Z., commencement
de l'intestin. On voit à la surface des parties mus-
culaires nacrées du gésier une innervation très
riche ; les deux troncs nerveux qui partent des
ganglions buccaux, longent l’æsophage et, arrivés
au gésier, forment deux anneaux nerveux l’un en
avant, l’autre en arrière, reliés par des nerfs déli-
cats. Ces deux dessins (fig. 9 et 10) ont été pris
L
r : | j; SE
dans un mémoire que nous avons publié en 1879- | l'Oscanius (Pleurobranchus) membranaceus.
80, sur l’Anatomie des Bullidés. (Ann. des Se. nat., | (Gross., 200 fois en diamètre); 4, une plaque vue
__ 6°série, tome IX.) par sa face interne; b, deux plaques vues de profil
| ra 1 +$ Fa > pour montrer leur mode d’artieulation l’une sur
«" F16. 11. — Quelques ne des mâchoires de | l’autre. d %
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MOLLUSQUES
PLANCHE IX
GASTÉROPODES
OPISTOBRANCHES
NUDIBRANCHES
F16. 1. — Ensemble de l’organisation de l’Archi-
doris (Doris) tuberculara. Dessin réduit de moitié
d’une figure empruntée à l'ouvrage de Alder et
Hancock « Monograph of the British Nudibran-
chiate Mollusca », publié dans les Mémoires de la
Société royale de Londres (1849 à 1856).
Les téguments dorsaux ont été fendus en leur
milieu sur toute la longueur du corps, puis rejetés
sur les côtés ou en arrière.
N., centres nerveux au nombre de quatre : les
deux supérieurs médians forment les ganglions
cérébroïdes, et les deux inférieurs latéraux, les
ganglions pédieux; 10, 10, les nerfs reliant les
ganglions branchiaux aux centres cérébroïdes; les
autres nerfs représentés ici vont se perdre dans
les téguments des parties voisines du collier
æsophagien.
bu., bulbe buccal volumineux sur les côtés du-
quel nous avons des amas glandulairesS., en con-
nexion avec l'appareil vasculaire; s. s., les glandes
salivaires rubanées versant leurs produits dans la
cavité buccale de chaque côté du point de départ
de l'œsophage; æ., l'æsophage; Æ£., l'estomac;
î., partie antérieure de l'intestin; ?’., partie termi-
nale aboutissant à l'anus placé au centre de la
rosette branchiale.
br. br, les neufbranchies entourant l'anus (quel-
ques-unes d’entre elles ont été coupées près de leur
base).
Le cœur a été enlevé; A., base du tronc aortique,
ce tronc se subdivise aussitôt en cinq ou six bran-
ches principales : 4’, l'aorte antérieure distribuant
le sang à l'estomac, aux organes annexes de la
génération, au bulbe buccal et aux téguments voi-
sins; À. }. h., branches artérielles hépatiques et
génitales; p., cœur portal de Alder et Hancock,
renflement du conduit de l'organe de Bojanus.
G. G., glande hermaphrodite dontles nombreux
acinis forment une mince couche glandulaire con-
tinue entourant le foie. Le canal génital commun
d’abord très grêle se renfle ensuite et va aboutir
au-dessous et à la base des glandes annexes g., de
la génération (glandede l’albumine et glande de la
glaire). Le canal se bifurque en ce point pour cons-
tituer d’un côté un conduit déférent très long et
sinueux venant déboucher au sommet de la gaine
du pénis (pé.); de l’autre, un court oviducte en-
châssé dans la glande de la glaire et allant s'ou-
vrir au fond du vaste utérus, dans lequel débouche
l'orifice de la gaine du pénis ainsi que le conduit
de la poche copulatrice P. et du réservoir sperma-
tique g. L'utérus communique avec l'extérieur par
un large orifice placé sur le flanc droit de l'animal,
en avant du corps, entre le pied et le manteau.
Fi. 2. — Ensemble de l’organisation du Mario-
nia (Tritonia) Blainvillea. — Grossissement envi-
ron # fois en diamètre.
Nous avons ouvert le corps par la face dorsale
et rejeté les téguments sur les côtés.
V. Y., voile buccal avec ses nombreuses digita-
tions; »., le rhinonophore ou tentacule dorsal de
droite, pouvant se rétracter complètement dans sa
gaine À.
Bu., bulbe buccal ; #., bandelettes musculaires
d’un rouge chair recouvrant le sommet des mâ-
choires ; s.s., les deux glandes salivaires ramifiées
blanchâtres; Œ., l'œsophage; G., gésier, présen-
tant à sa surface interne de nombreuses lames
cornées, disposées longitudinalement; 2., l'intes-
tin; @., point où l'extrémité intestinale traverse les
téguments pour aller s'ouvrir à l’extérieur vers le
milieu du flanc droit de l'animal. Un peu en avant
de l’anus nous trouvons l’orifice du conduit de Bo-
janus Bo., conduit renflé à son extrémité.
H. H., partie principale du foie avec son volu-
mineux conduit excréteur À.; H°., petit lobe hépa-
tique indépendant s’ouvrant directement à la
base de l’œsophage. La masse principale hépa-
tique, d’une teinte brune, est presque complète-
ment entourée chez les Marionia par les acinis
orangés de la glande hermaphrodite Ae., he., he. ;
du bord droit de cette dernière glande part le
conduit génital commun e,e; S., grande vésicule
séminale ; c., portion renflée du conduit génital
commun, en partie enchassée dans les glandes
annexes de la génération; gl., gl. glande de la
glaire d’un jaune ambré hyalin ; 4, glande de l’al-
bumine (blanchâtre). En c’., sur le bord antérieur
de ces glandes, le conduit génital se bifurque
l’une des branches forme le conduit déférent d.,
qui va aboutir à la base du pénis contenu dans la
petite gaine pe., ; l’autre constitue l’oviducte ov.
Dans l’intérieur de cette dernière branche vien-
nent déboucher les canaux excréteurs des glandes
de la glaire et de l’albumine, puis le canal p., de
la volumineuse poche copulatrice P., et après un
très court trajet, l’oviducte s'ouvre dans une
sorte de cloaque génital à côté de l’orifice mâle.
Le cœur a été enlevé ainsi que la majeurepartie
des vaisseaux sanguins, l’aorte postérieure quise ra-
mifie à la surface de la masse hépatico-hermaphro-
dite a seule été conservée; br., les trois dernières
houppes branchiales de droite; br., les deux
dernières de gauche (ces houppes sont d'ordinaire
au nombre de six à neuf sur chaque côté du dos),
Le collier nerveux œsophagien entoure l’œso-
phage. (Pour la signification des numéros des diffé-
rents nerfs, nous renvoyons le lecteur à l’explica-
tion de la figure 3, sauf pour ce qui concerne
l’innervation du tube digestif.) b, connectif reliant
le ganglion cérébroïde de gauche au ganglion
buccal du même côté ; æ., le nerf œsophagien de
droite, donnant quelques ramifications à la sur-
face de l’œsophage, puis formant un peu en avant
du gésier G., de petits renflements qui sont le
point de départ de filets nerveux allant s’anasto-
moser avec ceux du nerf œsophagien de gauche,
demanière à constituer plusieurs anneaux stomato-
gastriques envoyant des branches à l'intestin et
aux deux lobes du foie (4. H. et H°.).
Fic. 3. — Collier œsophagien du Marionia
(Tritonia) Blainvillea, vu par sa face postérieure,
à un grossissement de 10 fois en diamètre.
C.C., les ganglions cérébroïdes ; P. P., les gan-
glions pédieux réunis l’un à l’autre au-dessous de
l’æsophage par les deux commissures D, D, d, d,
de grosseur différente, mais presque de même
longueur. En dedans de la commissure D, et lon-
geant les côtés internes des ganglions pédieux
nous avons la délicate commissure cérébroïdale
sous æsophagienne c., c.
ch, ch, les deux connectifs reliant les ganglions
buccaux bu., aux deux centres cérébroïdes ; »., le
nerf radulaire ; æ@. æ., les deux nerfs œsophagiens
longeant l'æœsophage et allant former à la surface
de l’estomac un plexus nerveux avec petits renfle-
ments ganglionnaires. Les autres nerfs sortant
des g. buccaux se distribuent aux diverses parties
du bulbe buccal.
g., nerf de la glande hermaphrodite produit par
la réunion de deux filets nerveux qui naissent
des bords postéro-inférieurs des ganglions céré-
broïdes.
0. 0., les nerfs optiques, celui de gauche por-
tant l'œil à son extrémité, of. ot., les deux oto-
cystes ou vésicules auditives contenant de nom-
breux otolithes; 4, 1, nerfs olfactifs se ramifiant
dans les rhinophores; 2, 2, nerfs du voile bucceal
se rendant aux parties médianes du voile et aux
parties latérales voisines des gaines des rhi-
nophores; 3, 3, nerfs du voile buccal et de
la partie supérieure de l'orifice de la bouche;
4, 4, nerfs buccaux se ramifiant autour des parties
latérales et inférieures de la bouche; 5, 5, les
grands nerfs pédieux ; 6, 6, les petits nerfs pé-
dieux ; 7, 7, les nerfs pédieux antérieurs et 8, 8, les
nerfs des téguments latéraux du corps; 9, 9, nerfs
accessoires des téguments latéraux (celui de droite
qui est plus volumineux innerve en outre les ori-
fices de la génération et une partie des organes
annexes de cet appareil).
FiG. 4. — Quelques dents d’une rangée de la
radula du Marionia Blainvillea, grossies 50 fois.
m., dent médiane ou rachidienne; 2., dent inter-
médiaire de gauche; /., uncini ou dent latérale
prise vers le milieu de la demi-rangée de gauche.
La formule dentaire de cette espèce est de 20 à 55,
4, 1, 1, 20 à 35.
F1G. 5. — Une des lames cornées, d’un jaune
d’ambre assez foncé, du gésier de la même espèce
de Marionia. — Grossissement 20 fois en diamètre.
F1G. 6. — Ensemble de l’organisation d’une Fa-
celina (Æolis ou Eolis) punctata. — Grossissement
> fois en diamètre.
Nous avons ouvert l’animal par la face dor-
sale, un peu vers le flanc gauche, puis nous avons
rejeté les téguments sur les côtés en faisant atten-
tion de ne pas trop déchirer le péricarde placé
même au-dessous. Dans notre figure, nous n’avons
représenté qu’une petite portion des téguments
TNT
t. t., les tentacules labiaux; 7., le rhinophore
ou tentacule dorsal de droite.
Bu., bulbe buccal; f., fourreau de la radula vu
par transparence ; @Œ., l’œsophage qui se renfle
progressivement pour former une vaste cavité sto-
macale Æ. ; à. 2., l'intestin; ?’., partie terminale ou
rectale se dirigeant en arrière pour aller s’ouvrir
en dessous et un peu au delà du deuxième groupe
de cirrhes dorsaux de droite.
h. h., canal hépatique postérieur dans lequel
viennent se déverser les produits amenés par les
canaux hépatiques secondaires k, k, k, k, prove-
nant de tous les groupes de cirrhes dorsaux 0, 0,
moins ceux de la première paire; X’.k’., les deux
canaux hépatiques antérieurs se rendant aux
groupes de cirrhes de la première paire; n, n,
poches cnidophores placées à l'extrémité des
cirrhes et contenant chacun un grand nombre de
nématocystes.
he. he., glande hermaphrodite divisée en lobes,
subdivisé chacun à leur tour en une multitude
d’acinis; e, conduit hermaphrodite se renflant
après être passé sous l'intestin et formant alors
deux tours de pire €, avant de s’enchasser en par-
tie dans l’amas des glandes annexes gl. gl.
(glandes de la glaire et de l’albumine). S., poche
spermatique dont le conduit va se déverser dans
le canal hermaphrodite en €’.
Le conduit déférent d., se sépare de l’amas des
organes génitaux, décrit en avant une ou deux si-
nuosités et va aboutir à la base du pénis contenu
dans la gaine pe.; M., organe glandulaire fram-
boisé (prostate ?), #7, son conduit excréteur s’ou-
vrant dans la cavité de la gaine. Quant à l’oviducte
ici très court, il contourne le bord des glandes
annexes et va déboucher à l'extérieur, à côté de
l’orifice mâle, dans une sorte de cloaque génital.
Pér., le péricarde ouvert, montrant l'oreillette
0., et le ventricule V.; de cette dernière poche
part en 4., un tronc aortique volumineux qui se
bifurque presque aussitôt pour former une aorte
antérieure et une aorte postérieure, non repré-
sentées ici.
Nous ne donnons dans notre dessin que la partie
droite du collier œæsophagien, rejetée sur le côté.
Du ganglion cérébroïde partent plusieurs troncs
nerveux : À, se renflant à la base du rhinophore,
de ce renflement partent deux nerfs se ramifiant
dans le tentacule; 2, nerf du tentacule labial ; 5,
nerf des téguments céphaliques ; b., connectif re-
liant le ganglion cérébroïde au ganglion buccal
de droite. De ce dernier ganglion sortent plusieurs
nerfs, entre autres le nerf œsophagien @., du
ganglion pédieux partent les nerfs 9, 9 (nerf co-
pulateur), 5 (grand nerf pédieux), ete.
L’œil avec son nerf optique très court et loto-
cyste, se trouvent placés entre le ganglion céré-
broïde et le ganglion pédieux.
Fig. 7. — Les deux formes de nématoystes que
l’on trouve dans les poches cnidophores de la Fa-
celina (Éolis) punctata. — Grossissement 500 fois
en diamètre.
r., nématocyste à vésicule réniforme; son fila-
ment urticant f., est projeté, il présente à sa base
troisrangées de fortes barbelures; 0., nématocyste
à vésicule oviforme avec son filament urticant f”.,
projeté ; le filament présente un doublerenflement à
sa base avec des barbelures de grosseur différente.
ASCOGLOSSES
F16. 8. — Ensemble de toute la partie antérieure
du tube digestif de l’'Hermæa dendritica. — Gros-
sissement 20 fois en diamètre.
Dessin extrait d'un mémoire que nous venons
de publier sur les Mollusques « Recherches sur
les Mollusques Opistobranches du golfe de Mar-
seille ; I° partie : les Nudibranches cirrobranches
et les Ascoglosses », dans les (Annales du Musée
d'histoire naturelle de Marseille, t. II ; décembre
1888).
g- g., glandes à mucus entourant l’orifice buc-
cal B.; f., fourreau radulaire; d., région anté-
rieure descendante de la radula ; &4., asque.. sorte
de poche contenant les premières dents formées
chez ce mollusque, dents en voie de destruction.
S., fragment de la glande salivaire de gauche;
s., son conduit excréteur venant s'ouvrir vers la
partie antérieure de la cavité buccale; æ., l'œso-
phage; ÆE., l'estomac; ?., commencement de l’in-
testin.
C., ganglion cérébroïde de gauche avec le ren-
flement {, donnant naissance aux nerfs du tenta-
cule gauche et des téguments céphaliques; P., gan-
glion pédieux du même côté ; V., petit ganglion
viscéral de gauche; V’., ganglion viscéral médian;
b., un des deux ganglions buccaux avec le connec-
tif qui lerelie au ganglion C., En avant du connec-
tif cérébro-pédieux nous avons la petite vésicule
auditive ou otocyste, ne contenant qu'un seul
gros otolithe sphérique.
F1G. 9. — Les deux dents supérieures de la partie
descendante de la radula de l'Ercolania (Emble-
tonia) funerea. — Grossissement 200 fois.
Ce dessin pris dans notre travail précédemment
cité, est destiné à montrer le mode d’emboîtement
des dents chez les Ascoglosses; chacune d'elles
présente à sa face inféro-antérieure un sillon s.s.,
plus ou moins profond dans lequel peut venir se
mettre à l'abri la lame ou prolongement vertical
lamelleux postéro-supérieur ., de la dent précé-
dente. Le bord de la lame est ici lisse, mais chez
d’autres Ascoglosses (Elysia viridis, E. timida...)
il offre de fines dentelures.
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227
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#—
MOLLUSQUES
PLANCHE X
GASTÉROPODES
PROSOBRANCHES
F1G. 1.— Appareil digestif du Murex trunculus.
Dessin établi d’après une figure du mémoire de
M. Béla Haller sur « Die Morphologie der Proso-
branchier », Morphologis. Jahrbuch....14° volume
(1888); et aussi d’après le mémoire de Bouvier sur
l’organisation de quelques Prosobranches sténo-
glosses, publié dans Pull. Soc. Malac. de France,
en 1888. |
t., tentacules dorsaux; y., les yeux.
bu., bulbe buccal contenant une trompe volu-
mineuse dans la partie centrale de laquelle nous
avons la radula; celle-ci se prolonge en arrière du
bulbe pour former le fourreau radulaire À. Dans
l’épaisseur des parties charnues de la trompe pr,
nous avons de chaque côté une lame cartilagi-
neuse rosée servant de point d'attache à une
partie des muscles de l’organe proboscidien.
æ., première partie de l’œæsophage complètement
repliée derrière le bulbe lorsque l'animal est con-
tracté; j, renflement blanchätre, sorte de pharynx
ou de gésier ; æ’., deuxième partie de l’œsophage,
contre laquelle est accolée la masse glandulaire
grisâtre (gris de fer). D. D., glande spéciale cor-
respondant à la glande à venin des Prosobran-
ches Toxiglosses, et terminée par une petite am-
poule pédonculée X; cette glande D verse ses
produits dans l’æsophage en 7»; æ’., troisième et
dernière partie de l’æsophage allant aboutir au
renflement stomacal £.
Toute cette première partie du tube digestif
possède des parois assez transparentes et d’un
jaune blanchâtre.
L’estomac en forme de cornemuse est enchâssé
dans la partie antérieure du foie ; ce dernier H. A,
d’une coloration ocre-rouge, est volumineux et
occupe presque tout le tortillon de la coquille.
î., l'intestin avec des parois blanchâtres assez
épaisses; @., l'anus et G., glande anale ou rectale.
S!., les deux glandes salivaires blanchâtres, leurs
conduits excréteurs s’ouvrent dans la partie an-
téro-inférieure de la cavité buccale; s, les deux
petites glandes, glandes salivaires accessoires,
sortes de vésicules d’un jaune brunâtre hyalin
reposant sur le plancher de la cavité viscérale,
même sous la glande D; les conduits excréteurs
de ces deux petites glandes se réunissent en un
seul c qui va déboucher un peu en avant des ori-
fices des autres glandes salivaires.
L’organe de Bojanus placé en avant et un peu à
gauche du foie, forme une glande volumineuse,
ocre jaune pâle
Au milieu de la masse hépatique se trouve la
glande génitale, qu'il est toujours difficile de
dégager par suite de l’adhérence de ces lobes avec
ceux du foie,
F1G. 2. — Ensemble du collier nerveux du
Murex trunculus. Dessin emprunté au mémoire
précédemment cité de M. Béla Haller.
C. C., les ganglions cérébroïdes ou sus-æso-
phagiens accolés l’un à l’autre; db. b., les deux
ganglions buccaux donnant naissance aux nerfs
chargés de l’innervation du bulbe buccal et du
tube digestif. Ces ganglions b. b. sont presque
soudés l’un à l’autre et ils sont reliés aux centres
cérébroïdes par les connectifs d. d.
P. P., ganglions pédieux accolés l’un à l’autre
(ces ganglions ne devraient pas présenter chacun
d'une manière aussi accentuée cette bifurcation
de leur partie inférieure).
Cg., ganglion palléal gauche; Cd., ganglion
palléal droit; #, nerf palléal gauche; Sb, gan-
glion sous-intestinal; Sp, ganglion sus-intestinal ;
b., un des nerfs branchiaux; h, branche sus-intes-
tinale de la commissure viscérale; }', branche
sous-intestinale de la commissure viscérale.
Ces divers centres ganglionnaires sont tous
d’une belle coloration orangée.
Les deux otocystes constitués chacun par une
vésicule contenant un seul otolithe sphérique, sont
placés au-dessous des ganglions pédieux et non
en avant des ganglions cérébroïdes.
FiG. 3. — Une rangée de dents de la radula du
Murex trunculus. — Grossissement 45 fois en
diamètre.
m., dent médiane; /., L., les deux dents laté-
rales.
FiG. 4. — Partie antérieure du corps du Turbo
rugosus, individu femelle. — Grossissement 2 fois
en diamètre.
l., L., tentacules dorsaux ou rhinophores; #,
l’, pédoncules oculaires; P., fragment du pied; d,
fragment de l’épipodium.
Les parois », m, de la chambre eloaco-bran-
chiale, incisées suivant la ligne médiane, ont été
rejetées sur les côtés pour mettre à découvert : la
branchie Br, l'orifice externe du corps de Bojanus,
placé au sommet d'un mamelon ou tube rénal B';
la partie terminale de l’oviducte « avec son ori-
fice, le rectum r. contre les parois duquel se trouve
la glande gaufrée sous-anale G, et enfin l'anus «.
En avant et à la face supérieure du bulbe buccal
nous trouvons les deux mâchoires M., accolées
l'une à l’autre et constituées chacune par une
multitude de petits bâtonnets accolés les uns aux
autres comme dans les mâchoires des Aplysiadés ;
en arrière la partie étalée de la radula; Z., le four-
reau radulaire; au-dessus la partie renflée de l’œso-
phage, ouverte et présentant dans toute son éten-
due de nombreuses papilles plus ou moins déve-
loppées; æ@, partie rétrécie du tube œsophagien.
FiG. 5. — Système nerveux général de la
Littorina littorea, moins les ganglions buccaux.
Dessin un peu réduit d’une figure empruntée au
mémoire de M. E. L. Bouvier : « Sur le Système
nerveux, Morphologie et classification des Gasté-
ropodes Prosobranches. » Ann. des Sc. Natur.
Zoologie, ‘° série, t. III, 1887. — Grossissement
environ 12 fois.
C., C., les deux ganglions cérébroïdes ; Cg., gan-
glion palléal gauche (ganglion viscéro-latéral de
gauche) ; Cd., ganglion palléal droit ; P., les deux
ganglions pédieux placés très avant par rapport
au reste du collier œsophagien; P1, renflements
des ganglions pédieux, desquels partent les nerfs
pédieux médians; P2, renflements qui sont les
points de départ des nerfs pédieux latéraux; M,
nerf palléal de gauche; 22, l’anastomose palléale
gauche; »’, nerf palléal de droite ; 31, l’anasto-
mose palléale droite.
k1, connectifs cérébro-pédieux; 43, connectifs
palléo-pédieux ; »’, branche sous-intestinale de la
commissure palléale ; », branche sus-intestinale de
la commissure palléale ; Sb, ganglion sous-intes-
tinal; V., ganglion viscéral; Sp, ganglion sus-
intestinal; d2, nerf pariétal de droite; e, nerf
pariétal de gauche; p., nerfs proboscidiens et la-
biaux; {., nerfs tentaculaires ; f, nerf optique.
b1l, b3 et b4., nerfs branchiaux; M9, nerf
palléal gauche.
F1G. 6. — Ensemble de l’organisation de la Lit-
torine littorale. — Grossissement environ 7 fois en
diamètre.
Dessin emprunté à la partie zoologique du
Voyage autour du monde de la Bonite (les Mol-
lusques, PI. 33, fig. 2), publiée par Souleyet
en 1852.
L'animal est ouvert par le flanc droit, les tégu-
ments qui forment la voûte de la chambre bran-
chiale ont été rejetés à gauche.
P. P., le pied; A., le mufle sur les côtés duquel
se trouvent les rhinophores ou tentacules dorsaux
t. t., présentant chacun un œil sur un renflement
de leur bord externe; #., muscle columellaire,
muscle rétracteur de la partie antérieure du
corps.
bu., bulbe buccal ; c. c., les deux petits cæcums
que présente l’œsophage presque à son point de
départ; s., les deux glandes salivaires (blanchä-
tres) avec leur conduit excréteur; @., première
partie de l’æsophage montrant à partir des
glandes salivaires un renflement fusiforme, sorte
de jabot, à parois mamelonnées; À., portion en-
roulée du fourreau radulaire ; æ’., seconde et der-
nière partie de l’œsophage, venant déboucher
dans une vaste poche stomacale £. Dans cette po-
che viennent aboutir les deux conduits hépatiques
h, h, versant la bile sécrétée par le volumineux
foie verdâtre H, H, H; à. à., l'intestin qui, en
pénétrant dans la chambre branchiale se renfle et
devient fusiforme en ©”’.; @, l'anus, G., glande
anale ou rectale.
Ov., l'ovaire enchâssé dans le foie ; od, première
partie très étroite de l’oviducte ; w, seconde partie
du même canal, d’abord sinueuse, puis droite et
très renflée ; or., orifice génital.
Br., branchie; O., l'oreillette et V., le ventri-
cule renfermés dans le péricarde. Du ventricule
part un tronc aortique volumineux qui, à peine
sorti du péricarde, se bifurque pour former une
aorte antérieure et une aorte postérieure.
B., organe de Bojanus.
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MOLLUSQUES
PLANCHE XI
GASTÉROPODES
PROSOBRANCHES
Fig. 1.— Système nerveux dela Patella vulgata.
— Grossissement environ 5 fois en diamètre.
Cette figure est empruntée au mémoire de
M. E. L. Bouvier « Sur le système nerveux. Mor-
phologie générale et classification des Gastéro-
podes prosobranches. » (Ann. Sc. Nat., Zoologie;
T° série, t. III, 1887.)
C.C., ganglions cérébroïdes; c., commissure sus-
æsophagienne reliant les ganglions cérébroïdes; L.,
ganglions labiaux; B., ganglions buccaux; €’. €’.,
connectifs cérébraux-palléaux (ou cérébraux-vis-
céraux); c”.c”., connectifs cérébro-pédieux; P. P.,
les deux ganglions pédieux presque accolés l’un à
l’autre et se prolongeant chacun en arrière pour
former les deux gros nerfs ganglionnaires P°. P’.;
w, première commissure pédieuse ; w”, deuxième
commissure pédieuse accessoire; Cd., ganglion pal-
léal droit; Cg.. ganglion palléal gauche; g. et d,
petits renflements ganglionnaires plus ou moins
accentués et placés au point de départdes nerfs qui
forment les ganglions palléo-branchiaux 2, ©. Les
deux otocystes 0. o., sont accolés le long des con-
nectifs palléo-pédieux.
m. m, nerfs palléaux; V., ganglion viscéral
proprement dit; 2., ganglion sus-intestinal ou
ganglions palléo-branchial de droite; ?’., gan-
sous-intestinal ou ganglion palléo-branchial de
gauche; 7. r., commissure viscérale croisée cons-
tituant la chiastoneurie de Jhering.
Les divers centres nerveux de la Patella ainsi
que les prolongements pédieux P. P’., ont une
belle teinte orangée chez l'animal frais, quant aux
nerfs ils sont toujours blancs ou blanc jaunâtre.
Fic. 2. — Patella aspera, Bonnardi, espèce
voisine de la Patella cœrulea de Lamark, vue de
dos et grossie 2 fois.
Nous avons détaché avec soin la coquille en in-
cisant délicatement le muscle circulaire €, €, €,
qui la retient, puis nous avons enlevé avec précau-
tion le revêtement palléal noirâtre qui recouvre
la masse viscérale, enfin nous avons sectionné la
partie antérieure #° du bord du manteau et l'avons
figurée retournée pour mettre en évidence une
portion br., de la branchie.
b., petites digitations garnissant les bords de
l’orifice buccal ; £. {., tentacules dorsaux ou rhino-
phores; y., les yeux; A. L., la masse hépatique
(ocre jaune verdâtre ou brun verdâtre) à la sur-
face de laquelle on aperçoit quelques circonvolu-
tions du tube digestif. Æ. E., région stomacale ;
E”., point ou commence l'intestin proprement dit ;
Î.2.1 portion moyenne de l’intestin ; »°.7”.7".r”.,
le rectum contournant la partie postérieure, le
bord latéral de gauche et les deux tiers du bord
antérieur de la masse viscérale, et allant se termi-
ner au sommet du mamelon &. Sur les côtés de ce
mamelon anal, nous avons deux petits mamelons,
lesmamelonsrénaux, l’unà droite, l’autre à gauche,
qui présentent chacun un orifice en rapport avec le
corps de Bojanus de droite ou avec celui de gauche.
Les parois de l'estomac ont une teinte verdâtre
sombre, celles de l'intestin offrent la même colo-
ration, mais plus claire, sauf dans la partie termi-
nale »” qui est jaunâtre.
m. m. m., les bords latéraux et postérieurs du
manteau, bords présentant sur toute leur étendue
ainsi qu’en avant, de petites digitations coniques ;
?. p., le pied de l’animal.
En détachant avec précaution tout le rectum
(de r” à), en commençant par le mamelon anal
on met à nu les bords d’une masse glandulaire très
volumineuse d’un rouge brique ou bien d’un jaune
ocre, c’est la glande génitale qui repose sur le
pied et occupe toute la partie inférieure de la
masse viscérale.
F1G. 3. — Dessin un peu schématisé du tube di-
gestif vu par sa face dorsale, chez la même espèce
de Patella. — Grossissement 4 fois en diamètre.
Nous avons cherché dans ce dessin à bien faire
comprendrela marche des diverses circonvolutions
du tube digestif à la surface et à travers la masse
hépatique.
@.@., partieinférieure etrenflée de l’æsophage;
E.E., estomac; £’., commencement de l'intestin ;
le tube digestif descend en ce point sous la masse
hépatique en décrivant la circonvolution #, &, à,
puis en’, il revient au-dessus et forme l’anse 71
passe en» sous £” et sous la sinuosité 7, à et conti-
nue sa course sur le devant de la masse hépatique,
contournesuivant la courbe »,n, la partie gauche du
foie ; en» il passe sous le commencement de l’esto-
mac et aboutit en», où commencele rectum. Celui-
ci, 7, 7,7”, 7°, 7° entoure dorsalement, comme on
le voit dans notre figure 2, la masse viscérale et
vient se terminer en 4 après avoir formé un petit
prolongement libre »”” qui constitue le mamelon
anal.
FiG. #. — Partie antérieure du corps de la même
espèce de Patella, vue sous un grossissement de
6 fois en diamètre.
Nous avons enlevé avec soin les téguments cé-
phaliques en ayant la précaution de ne pas abimer
le collier nerveux et les parois de l’œsophage.
L. L., rhinophores ou tentacules dorsaux; y. y.,
yeux ; C., ganglion cérébroïde de droite; c., com-
missure intercérébroïdale; Cd., ganglion palléal
et P., ganglion pédieux du même côté ; »#°., nerf
palléal; 0., l'otocyste de droite accolé contre le
connectif palléo-pédieux et relié à l’octocyste de
gauche par un filet très délicat. Le nerf auditif qui
rattache l’octocyste 0 au ganglion cérébroïde C.,
suit le connectif cérébro-pédieux. A l’intérieur de
la vésicule auditive, complètement sphérique,
nous trouvons un grand nombre de petits oto-
lithes arrondis.
b. b., bulbe buccal, la musculature de cet or-
gane est d’une belle teinte rouge chair, elle est
soutenue, latéralement par deux corps cartilagi-
neux assez résistants, et en avant par une forte
pièce chitineuse, la mâchoire.
La radula est très longue chez la Patella; elle
forme un ruban replié sur lui-même postérieure-
ment, de telle sorte que le cœcum terminal »
vient se placer sous le bulbe buccal. La portion
R de la radula, placée dans notre figure en de-
hors et en arrière du bulbe, est enfermée dans
un fourreau f que nous avons déchiré. Quant à la
partie antérieure de la radula, elle vient s’étaler
sur un mamelon charnu, la rofella, qui occupe
le milieu de la face inférieure de la cavité buccale.
S.S., glandes salivaires latérales (jaune paille
un peu orangé) accolées à l'œsophage et dont les
conduits excréteurs s, $ viennent s'ouvrir en }.;
s’, s’, les deux conduits des deux autres glandes
salivaires, venant déboucher à côté des précédents
presque à la naissance de l'œsophage. Le com-
mencement de l’œsophage æ. à parois délicates
et d’un jaune brunâtre; æ@., partie inférieure
de l’œsophage, munie de parois épaisses d’un
jaune orangé, présentant intérieurement de nom-
breux plis transverses et quelques plis longitudi-
naux ;2°.,”.etr”, partie terminale du rectum; @.,
mamelon anal et anus ; e, e’, les deux mamelons
rénaux; 2., fragment du rein ou corps de Bojanus
de droite, d'une coloration jaune clair.
O., portion droite de l'ovaire de cet individu
(rouge brique); pér., péricarde ; Co. le cœur.
Fi@. 5. — Une des rangées de la partie étalée
de la radula, chez la Patella aspera. — Grossisse-
ment 60 fois en diamètre.
m.m.,les deux dents médianesducentre;2°.m.,
les deux dents médianes latérales; ces quatre
dents que nous avons légèrement écartées les unes
des autres dans notre dessin, semblent ne figurer
qu'une seule dent; #. 2., les dents intermédiaires ;
l. L., les trois dents latérales de chaque côté. Ges
derniers organes sont assez hyalins et presque in-
colores, tandis que les crochets des dents mé-
dianes et des dents intermédiaires offrent une
teinte jaune d'ambre foncé.
FiG. 6. — Mâchoire de la Patella aspera, vue
par sa face concave et grossie 10 fois.
Cette pièce assez résistante, très incurvée et
d'une coloration blanc jaunâtre, occupe le bord
supérieur et les bords latéraux de la cavité buccale.
FiG. T. — Dessin schématique du cœur de la
Patella, emprunté au mémoire publié par M. Har-
vey Gibson « Anatomy and Physiology of Patella
vulgata », dans les Transactions de la Société
royale d'Edimbourg, vol. XXXII, III partie,
1884-1885.
M. fragment du muscle circulaire du manteau;
pé. pé., péricarde; les veines branchiales aboutis-
sant à l'oreillette O.; V. ventricule ; v., valvule
auriculo-ventriculaire; A., aorte de gauche; A’.,
aorte de droite; rg. mamelon rénal de gauche; 4,
mamelon anal.
FiG. 8. — Ensemble du système nerveux de la
Fissurella, dessin emprunté au mémoire de
M. L. Boutan « Recherches sur l'Anatomie et le
développement de la Fissurelle » (Archiv. de Zoo-
logie Expér.,? série, t. IIT bis, 1885). — Grossisse-
ment environ 5 fois en diamètre.
C. C., ganglions eérébroïdes; €., commissure
intercérébroïdale; B., ganglions buccaux et sto-
mato-gastriques ; c. c., les connectifs cérébro-pé-
dieux et cérébro-viscéraux; P., ganglions viscéro-
pédieux accolés l’un à l’autre; sur le milieu de
leur bord antérieur nous avons les otocystes 0.;
P’. P”., les deux prolongements postérieurs des
centres viscéro-pédieux ; #’, la première commis-
sure réunissant P’. à P”., en arrière de celle-ei nous
en avons de six à huit autres, plus la large commis-
sure terminale #”.
r,r’, commissure viscérale croisée; g et d (troi-
sième ganglion asymétrique de Boutan) renfle-
ments ganglionnaires qui sont les points de départ
des troncs nerveux allant aboutir au centre viscéral
proprement dit V, (cinquième ganglion asymé-
trique de Boutan) fermantla commissure viscérale.
Les ganglions branchiaux 2, 2; chacun d’eux relié
par un nerf assez fort aux ganglions d ou g, envoie
un nerf (e ou 6’) à l'anneau nerveux &æ qui entoure
l'orifice apical À de la Fissurella.
l, L, nerf de droite reliant le grand nerf péri-
phérique M. M., du manteau au centre viscéro-
pédieux du même côté; ?’, nerf de gauche. Nous
avons représenté à peine le tiers du nerf palléal
phériphérique 47.
F1G. 9. — Dessin un peu schématique montrant
l’ensemble de l’organisation d’une Fissurelle. Cette
figure a été établie en partie au moyen d’un des-
sin donné par M. Béla Haller (pl. V, fig. 14 de
son mémoire « Unters.u marine Rhipidoglossen »
publié dansle Morpholog. Jahrbuch. von Gegen-
bawr, t. IX, 1883); et en partie à l’aide de prépara-
tions originales.
P. P., les parties latérales du pied; ». m., les
bords dentelés du manteau, bords incomplètement
représentés ; £. £., les rhinophores ou tentacules
dorsaux; y., les yeux.
bu., bulbe buccal (indiqué au pointillé ainsi que
tout le reste du tube digestif moins le rectum); X.,
radula; @., première partie de l’æsophage, partie
très renflée sorte de jabot; æ’. deuxième partie de
l'œsophage venant s'ouvrir à la face inférieure de
la vaste cavité stomacale Æ. L’estomac est com-
plètement enveloppé par le foie X, h, h, k et ne
peut s’apercevoir qu'après la destruction d’une
partie du parenchyme hépatique ; ?., commence
ment de l'intestin. Celui-ci après avoir décrit deux
circonvolutions autour de la masse hépatique, la
contourne en avant et à gauche et se dirige (r)
vers l’anus & en traversant le ventricule V.
B., organe de Bojanus unique chez la Fissurelle;
e., son conduit excréteur. V.,le ventricule traversé
par le rectum ?.; 0. 0., les deux oreillettes placées
chacune à la base d’une branchie; br., branchie
de gauche; 4., l'aorte antérieure; 4”., l'aorte pos-
térieure; 0v. ov., l’oviducte ; ov’., portion rétrécie
mais incomplètement représentée, formant la der-
nière partie de l’oviducte.
L'orifice génital, l'anus &.etl’orificeexcréteur e.
de l'organe de Bojanus, s'ouvrent tous les trois
près les uns des autres dans la cavité palléale ;
c’est dans cette même cavité que nous trouvons
les deux branchies.
Cette vaste poche communique avec l'extérieur
par deux larges ouvertures, l’une antérieure placée
au-dessus du bulbe buccal, l’autre tout à fait dor-
sal, le trou ou orifice apical, en rapport direct
avec l’orifice médian de la coquille.
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PLANCHE XII
HALIOTIS, GHITON
MOLLUSQUES
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Fi. 4. — Haliotide ouverte par sa face dorsale,
montrant la disposition générale de l'appareil
digestif et des organes branchiaux. Grandeur na-
turelle.
Après avoir enlevé la coquille nous avons rejeté
sur le côté gauche la portion du manteau qui pré-
sente intérieurement de nombreux replis 7.
(glande de la mucosité), tandis que l’autre portion,
incisée sur toute sa longueur, a été relevée d’a-
bord, puis ramenée sur le même côlé.
B., bulbe buccal (teinte jaune paille pâle avec
les masses musculaires latérales couleur chair), en
partie recouvert par le disque ou voile céphalique
qui cache également l’orifice externe de la bouche;
celle-ci est placée entre les deux prolongements
L. L’. latéraux du manteau; p., pédoncules ocu-
laires ; 4. f., tentacules labiaux ( vert de vessie)
qui ne sont, comme structure et comme teinte,
que des cirres analogues à ceux qui garnissent les
bords du manteau, mais beaucoup plus déve-
loppés ; s., glandes salivaires (blanc laiteux) ; 41.,
les deux poches latérales de l'æsophage (colora-
tion gris jaunâtre) à parois internes offrant de
nombreux replis transverses chagrinés ; œ., œæso-
phage (jaune paille) ; £., première partie de l’es-
tomac à parois très grenues et plissées (vert de
vessie très foncé) ; £’., deuxième partie de l’esto-
mac, parois lisses d’un vert pâle. Cette portion de
l'estomac ainsi que son prolongement cϾcal e
sont complètement plongés dans la masse hépa-
tique Æ. H., brun foncé ; £”., troisième et dernière
partie de l'estomac reposant sur la première et
offrant des parois internes lisses, d'un vert jau-
nâtre ; 2, intestin (brun lorsqu'il est plein de
substances alimentaires, jaune paille lorsqu'il est
vide). L'intestin remonte presque jusqu’au bulbe
buccal, puis revient sur lui-même et aboutit à un
renflement rectal, adossé contre la partie feuilletée
du manteau et se termine en An. par un petit
tube libre.
R., grand muscle rétracteur, rattachant la co-
quille au pied; P, extrémité postérieure du pied.
Br., plume branchiale de gauche libre presque
sur toute son étendue.
Br'., plume branchiale de droite retenue au
manteau sur toute sa longueur; V., péricarde con-
tenant le ventricule qui recoit le sang par les deux
oreillettes placées une de chaque côté à la base des
branchies. Du ventricule partent, l'un à côté de
l'autre, deux trones aortiques, l’un l'aorte anté-
rieure, volumineuse, desservant tout le corps, moins
la masse hépatique qui recoit le sang de l'autre
trone, la petite aorte postérieure.
Fic. 2. — Ensemble du système nerveux de
l'Haliotide. (Grandeur naturelle.) Ce dessin a été
établi d'après plusieurs figures du mémoire de
M. Lacaze-Duthiers sur le système nerveux de ce
Mollusque.(Ann. des Sc. nalur., 4° série, t. AIT,
1859.)
e. e., ganglions cérébroïdes (coloration d'un
blane légèrement jaunâtre) donnant naissance à
de nombreux filets nerveux se rendant aux yeux et
dans le disque céphalique; b, les deux connectifs
qui relient les centres buccaux ou stomato-gastri-
ques aux g. cérébroïdes.
P., les ganglions pédieux rattachés chacun au g.
cérébroïde de son côté par un double connectif;
ces ganglions sont reliés l’un à l’autre par une
grosse, mais courte commissure; 7, 7”, nerfs
palléaux externes; Br. Br’., ganglions branchiaux
reliés aux centres pédieux par les deux troncs ner-
veux %, w: ol., les deux otocystes rattachés aux g.
cérébroïdes par deux nerfs très grêles qui suivent
les connectifs cérébro-pédieux internes; v, anse
nerveuse viscérale reliant presque les deux gan-
glions Br. Br’. et donnant naissance à divers troncs
nerveux tels que pér. nerf péricardique moyen,…
L. L’, les deux troncs nerveux palléaux infé-
rieurs ;
p., les deux grands nerfs pédieux. (Denombreuses
commissures transversales relient ces deux
nerfs.)
FiG. 3. — Cavité buccale de l'Haliotide, ouverte
dans toute sa longueur, #.m., mâchoires (d'un
beau jaune d’ambre) formées par de nombreux
petits bâtonnets accolés les uns aux autres; R., ra-
dula; os’ os’, les deux orifices des glandes sali-
vaires, la glande salivaire de gauche a été seule
représentée; f., fourreau radulaire quise prolonge
assez en arrière sous l'œsophage et sous le com-
mencement de l'estomac. — v., valvule séparant
la cavité buccale de la région œsophagienne et
empêchant les aliments de revenir en arrière;
A1. les parties supérieures des deux grands orifices
qui font communiquer l’æsophage avec les deux
poches latérales.
Fr@. 4. — Une demi-rangée de dents de la radula
de l’Haliotide, nous avons représenté ces organes
à un grossissement de 250 fois en diamètre.
m.,dent médiane; n. n', les deux premières dents
latérales; #.,2.,1°.,lestrois dentssuivantesoudents
intermédiaires; {. {. L., les dents latérales propre-
ment dites au nombre d'une cinquantaine. Ces
dernières ainsi que les dents », n etn' ont une
teinte jaune très pâle; les dents #, ©, ©’ sont au
contraire d’une belle coloration jaune d’ambre
foncée.
Fi@. 5. — Quelques bâtonnets isolés d’une des
deux mächoires (jaune d'ambre).(Grossissementen
diamètre, 350 fois environ.)
FiG. 6. — Dessin représentant l'ensemble des
appareils digestif, excréteur et génital du Chiton
siculus. (Grossissement, 41 fois.)
Nous avons représenté pointillé les bords du
manteau.—v., voile buccal ; 2n.,m°., masses mus--
culaires volumineuses soutenues chacune à l'inté-
rieur, par une lame cartilagineuse blanchâtre;
ces masses musculaires ont une belle teinte rouge
chair. — M, M, grandes poches latérales de l’œso-
phage, offrant à leur intérieur sur un fond vert de
nombreuses granulations rouge carmin. — f!.,
fourreau de la radula (blanc jaunätre); @., æso-
phage (vert sombre); Æ., estomac (vert sombre)
plus ou moins enchässé dans les premiers lobes du
foie ; £°., première partie de l'intestin, assez large
et un peu gaufrée (teinte vert rougeàtre), #., &., à.,
intestin (vert päle) avecun aspect moniliforme lors-
qu'il contient des excréments, ceux-ci étant dis-
posés en petites masses ovoïdes distinctes. —AÆ. A.,
glande hépatique (d’une coloration gris verdâtre
foncée) se subdivisant en plusieurs lobes et chacun
d’eux en nombreux lobules.— 4., extrémité intesti-
nale allant déboucher entre le pied et le manteau.
Br. Br. Br., nombreuses plumes branchiales
placées sur les côtés du corps dans la rainure qui
sépare le pied du manteau. — G., glande génitale
impaire (orangé pâle si l’on a affaire à un individu
mâle, orangé rouge si c’est une femelle); €. g.,
conduit génital de droite allant s'ouvrir entre les
cinquièmes et sixièmes plumes branchiales posté-
rieures; 0. g., orifice par lequel passerait le con-
duit génital de gauche.
r.r., corps de Bojanus, le long des deux canaux
(jaune paille), nous avons de nombreuses ramifi-
cations dendritiques (blanc jaunàtre), terminées
en cœcum ; ?”, les deux canaux chargés de porter
au dehors les produits sécrétés; ces canaux se ren-
flent inférieurement, puis vont s'ouvrir en arrière
des orifices génitaux entre les troisièmes et qua-
trièmes plumes branchiales. (La disposition des
conduits »’ a élé empruntée au mémoire de
M. Béla Haller sur l’organisation du Chiton. (47-
beit. Zool. Inst. der Wien und Triest, t. IV, 4882.)
Fig. 7. — Partie antérieure du système nerveux
de ce Chiton. (Grossissement, 25 fois en diamètre.)
L'anneau nerveux (jaune d'œuf pàle) qui entoure
le bulbe buccal, par suite de la présence d’une
rainure plus ou moins marquée, semble être
double dans la majeure partie de son étendue. —
Nous pouvons en conséquence le diviser en un an-
neauinterne complet B., B.,C.,C’.,C., et en un an-
neau externe incomplet 4À., À. — L'anneau interne
donne naissance dans sa partie antérieure aux
trones nerveux ?, #, ?, quise rendent dans le voile
buccal et dans les tissus qui entourent la bouche;
dans sa partie postérieure il produit les connectifs
qui relient les ganglions pharyngiens ph. ph. et
qui contournent en @, le point de départ de l’æso-
phage en donnant les deux nerfs fr., quise ren-
dent dans le fourreau de la radula; de la même
région de cette partie de l'anneau partent égale-
ment les connectifs qui rattachent les ganglions
buccaux d. D’. (ganglions des organes subradu-
laires de Haller). C'est aussi de cet anneau que
sortent les grands nerfs pédieux P. P’., reliés entre
eux par de nombreuses commissures qu'il est très
difficile de suivre.
L'anneau externe À, À, fournit dans sa partie
antérieure des filets nerveux #, #, n, qui se ren-
dent dans les bords du manteau (nous n'avons re-
présenté ces filets que du côté gauche de notre
figure); cet anneau incomplet se continue latéra-
lement par les deux troncs Z. L’, qui longent la
rainure qui sépare le pied du manteau envoyant
des nerfs aux pinnules branchiales et aux tissus
voisins. Ces deux trones L. L', se soudent l’un à
l’autre à l'extrémité du corps.
Le collier nerveux ainsi que lestroncs L. L’'et
P. P’, sont pleins de cellules nerveuses offrant
peu d’adhérence entre elles.
F1G. 8. — Un fragment de la première plaque
calcaire, plaque céphalique, du Chiton siculus. —
Nous avons représenté très grossi ce fragment
pour bien montrer les yeux, y. y., et les nom-
breux petits corps rouges (rouge corail) qui les en-
| tourent.
F1G. 9. — Coupe schématique des organes tac-
tiles et des yeux du Corephium aculeatum ; réduc-
tion de moitié d’un dessin emprunté au travail du
professeur H. N. Moseley sur la présence des
yeux sur les coquilles de certains Chitoni-
dés, 1885; dans le Quarterly Journ. of Micros-
cop. Science.
&, megalæsthete ; b, b, micræsthètes ; b’, b’, mi-
cræsthètes innervés par une ramification du nerf
optique »; e, tronc principal innervant plusieurs
méga et micræsthètes; k, pigment de la capsule
oculaire et de la cavité dela capsule oculaire ; h,
iris; f, cornée calcaire de l'œil.
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MOLLUSQUES
PLANCHE XIII
SCAPHOPODES er LAMELLIBRANCHES
SCAPHOPODES
FiG. À. — Ensemble de l’organisation d’un
individu du Dentale (Dentalium tarentinum),
sorti de sa coquille et vu de profil. Dessin établi
d'après plusieurs figures tirées de la Monographie
anatomique du Dentale, publiée par M. de La-
caze-Duthiers (Ann. des Se. Natur. Zoologie,
4e série, t. VI et VII, 1856-1857). — Grossissement
5 fois en diamètre.
m, M, face dorsale du Dentale; m’, m', face
ventrale et s. bord frangé de la partie supérieure
du manteau. P., le pied; P’, lobe terminal ou
médian de chaque côté duquel nous avons les
deux lobes latéraux soudés l’un à l’autre à la face
ventrale, mais distincts à la face dorsale; P”, le
lobe latéral de droite. (En avant du lobe médian, le
graveurareprésenté inexactement une doubleligne
sinueuse dirigée vers bu de la figure ?; cette ligne
qui n’a aucune signification aurait du être effacée.)
L., bulbe buccal avec ses huit tentacules fo-
liacés entourant l’orifice de la bouche; /Z., lobe
hépatique de droite; @n., anus; M., muscles ré-
tracteurs de la partie dorsale.
G., glande génitale, mâle ou femelle suivant le
sexe de l'individu; @, pavillon terminal vu en
coupe longitudinale, b. b., bourrelet circulaire
rattachant l'animal à sa coquille. La cavité e. ou
sac palléal communique avec l'extérieur par un
large orifice placé au niveau du bourrelet 4. b.,
orifice pouvant se fermer au moyen de deux
valvules ou replis semi-lunaires.
L'appareil circulatoire lacunaire de ce mol-
lusque se compose : d’un grand sinus pédieux 1;
d’un sinus péri-anal ou bulbe 2, remplissant le
rôle d’organe contractile; d’un sinus abdominal 5,
indiqué sur notre figure par des lignes rouges
ponctuées, et formé, par un grand sinus ventral
longitudinal, par plusieurs sinus longitudinaux
dorsaux et par plusieurs sinus transverses réunis-
sant les précédents; d’un sinus péri-lingual 4 et
d’un petit sinus sus-æsophagien adhérant presque
au précédent.
En dehors de ces sinus nous avons de nombreux
vaisseaux plus ou moins ramifiés, distribuant le
sang dans toutes les parties de l'organisme; g,
vaisseau palléal inférieur moyen et ventral; Q’,
vaisseau palléal moyen dorsal ; 9”, vaisseau palléal
ventral formant en r. un réseau assez étendu con-
sidéré comme une branchie rudimentaire ; {., base
du pédoneule de la houppe de cirrhes ou tentacules
de droite, cirrhes non représentésici; 0., vaisseaux
amenant le sang à cette houppe; 2, vaisseau re-
liant le sinus péri-lingual au sinus abdominal.
Fig. 2. — Système nerveux et appareil digestif
chez la même espèce de Dentale; ces organes
grossis 10 fois sont vus de profil. Dessin établi
d'après les figures de M. de Lacaze-Duthiers
(loc. cit.).
On ne voit ici que la partie droite du système
nerveux.
Les deux centres cérébroïdes, sus-œæsophagiens
ou céphaliques c., accolés et d’une teinte jaune
orangé, se subdivisent chacun en deux lobes ; p.,
les deux ganglions pédieux; of., otocystes, con-
tenant chacun de nombreux otolithes, reliés aux
ganglions cérébroïdes par deux nerfs délicats lon-
geant les connectifs cérébro-pédieux ; g., les deux
ganglions anaux, abdominaux ou respiratoires,
reliés de chaque côté aux renflements inférieurs
des centres cérébroïdes par un long connectif v;
t., nerf tentaculaire de droite (renflements gan-
glionnaires secondaires de Lacaze-Duthiers) in-
nervant la houppe de cirrhes de ce côté, ce nerf
est logé dans l'épaisseur du pédoncule étalé por-
tant la houppe de cirrhes de droite. Les cirrhes
de longueur et de forme variables n’ont été repré-
sentés ici que par des lignes ponetuées.
bu., ganglions buccaux reliés aux centres céré-
broïdes par une paire de courts connectifs, et rat-
tachés l’un à l’autre par une commissure assez
longue contournant le mamelon lingual. Du mi-
lieu de cette commissure naît le nerf radulaire ?. ;
st., ganglions stomatogastriques reliés entre eux
par une commissure et aux ganglions buccaux
par deux connectifs longeant les parties latérales
du bulbe lingual.
m.m., bord dorsal du manteau; m’.m., bord
ventral; P., partie inférieure du pied et {a., sa
région basilaire ou talon. Les huit lobes foliacés L.,
entourant la bouche; B., bulbe buccal, offrant,
en dehors de sa cavité centrale, deux poches laté-
rales ; À., radula mise à nu et étalée en partie sur
le mamelon lingual, d, mamelon musculaire car-
tilagineux ; f., extrémité en cœcum du fourreau
radulaire ; £., l'estomac à la partie inférieure
duquel viennent s'ouvrir largement les deux ca-
naux excréteurs du foie; Æ., lobe hépatique de
droite dont les lobules supérieurs ont seuls été
représentés; 2., commencement de l'intestin; ©.,
intestin moyen qui, après s'être pelotonné sur
lui-même, redescend en longeant la première
partie 2., puis traverse le bulbe s et va aboutir à
l'anus an.
d., corps de Bojanus; les produits de sécrétion
de cette glande sont portés à l'extérieur par deux
conduits, s’ouvrant latéralement et un peu au-
dessous de l’anus ; l’orifice du conduit de droite 0.
sert en même temps d'orifice pour le canal
excréteur sexuel.
LAMELLIBRANCHES SIPHONÉS
F1G. 3. — Animal du Solen vagina, vu dans
sa coquille, la valve de droite‘, tandis que la valve
de gauche a été rejetée complètement sur le côté.
— Demi-grandeur naturelle. Figure empruntée à
l'Organisation du règne animal, publiée en 1860
par le professeur Em. Blanchard (Mollusques Acé-
phales, pl. 15, fig. 1).
V., valve de gauche; c, son bord antérieur; e,
son bord postérieur; d., la dent cardinale; @.,
impression du muscle adducteur postérieur; ., le
ligament reliant les deux valves. P., le pied,
excessivement développé et dont l'extrémité anté-
rieure P’, sort seule en avant des bords du man-
teau; B., orifice buccal; #». m., le manteau
(partie gauche de cet organe); br., branchie de
gauche dont l'extrémité postérieure sort un peu;
b., siphon buccal-branchial; an., siphon anal.
Fig. 4. — Animal du Teredo fatalis, sorti de
son tube. — Grossissement 2 fois en diamètre.
Ce dessin un peu schématisé de ce mollusque a
été établi en partie d’après les figures du mémoire
de M. Quatrefages sur les Tarets (Ann. des Se.
natur., 3° série, t. XI, 1849), et aussi avec l'aide
de dissections originales.
Le corps de l'animal est un peu contracté, les
siphons seuls ont été représentés dans leur complet
développement; tousles organes sontvus partrans-
parence à travers les téguments palléaux ®», m.
Y., valve droite de la petite coquille du Taret;
V’., valve gauche; p., les deux palettes de nature
calcaire de droite ; p’., les deux palettes de gau-
che; ce., capuchon céphalique; P., prolongement
charnu inféro-antérieur représentant le pied rudi-
mentaire de ce mollusque. L’orifice buccal, ainsi
que les deux paires de lobes buccaux rudimen-
taires, ne peuvent se voir sur cette figure; £., l’es-
tomae et ce., le cœcum stomacal volumineux,
tous deux en partie enchässés dans la masse hépa-
tique Æ. H., ainsi que les circonvolutions intesti-
4 Pour l'orientation d’un Lamellibranche on place tou-
jours l'ouverture des valves en bas, la charnière est par
suite tournée vers l'observateur ; le ligament doit être situë
en arrière de la charnière, et la lunule en avant de celle-ci.
Dans cette position, le bord antérieur de la coquille, celui
près duquel se trouve l’orifice buccal, est en avant; le
bord postérieur, celui qui présente les siphons, est placé
en arrière.
nales 4; 7. r., le rectum qui traverse le ventricule
et va se terminer en an. dans l'intérieur du canal
anal ou cavité eloacale cl.
Le ventricule ve. avec l'oreillette de gauche 0g.
Br., branchies de droite et Br”., celles de gauche;
les parties antérieures de ces organes viennent
s’appliquer contre la masse viscérale.
G., glande génitale mâle ou femelle suivant le
sexe de l'individu.
br., cavité branchiale ou canal palléal; pa., les
palmules; sb.,siphon inférieur ousiphon branchio-
buccal; et sa., siphon supérieur ou siphon anal.
FiG. 5.— Animal du Pholas dactylus, vu par sa
face dorsale. Dessin réduit d’un tiers emprunté à
l'ouvrage de M. Em. Blanchard, « L'Organisation
du règne animal ». Mollusques acéphales, pl. 4,
fig. 1. — Grandeur naturelle.
L'animal vu par le dos a été débarrassé de sa
coquille ; le manteau a été coupé au milieu et sur
le côté gauche pour mettre à nu le cœur, les oreil-
lettes et la branchie; à droite le manteau a été
respecté.
Br'., branchie de gauche; Od., oreillette de
droite ; Og., oreillette de gauche; ve., ventricule
et ., le rectum. En avant le ventricule donne
naissance à l’aorte ascendante, celle-ci fournit
l'artère hépatique À. et la grande artère abdomi-
nale 4. dont on ne voit que le point d’origine ; elle
donne ensuite les artères p. p’., des palpes ou
lobes buccaux; {g., lobe de gauche et {d., lobe de
droite; l'artère du muscle ZX. des pièces acces-
soires de la coquille et les artères palléales b. En
arrière, le cœur donne naissance à l'aorte descen-
dante, formant les artères e, e, des siphons et
celles de leurs muscles rétracteurs d, d.
S., les deux siphons superposés, réunis en seul
corps cylindrique; o0s., position des deux orifices.
FiGc. 6. — Ensemble du système nerveux du
Cardium edule ; dessin réduit de moitié, emprunté
au mémoire de M. K. Drost» Uber das Nerven-
system und die sinnesepithelien der Hermuschel
(Cardium edule L.), » extrait des Morphologis-
ches Jahrbuch, 12% volume, 1886. — Grossisse-
ment environ 4 fois.
P., pied; Br., branchies de droite; {d., lobes
buccaux de droite; B., bouche ; m., moitié anté-
rieure à bords lisses du manteau ; »’., moitié pos-
térieure à bords frangés du manteau.
cg., ganglion cérébroïde de gauche réuni à
celui de droite cd. par une commissure assez
longue; p., les deux ganglions pédieux accolés
l'un à l’autre et reliés aux centres cérébroïdes par
les deux connectifs c.; v2., les centres viscéraux
soudés et rattachés aux cérébroïdes par les deux
longs connectifs cv. ; b. b., nerfs des branchies; 1,
2 et 3 nerfs palléaux postérieurs de droite (de
gauche sur la figure), les ramifications de ces
nerfs s’anastomosent entre elles et avec les rami-
fications des nerfs palléaux antérieurs 1”, 2 et à,
formant ainsi des plexus nerveux palléaux ; en #,
point de rencontre des nerfs 1, 2 et 1”, ?,
avons un petit renflement ganglionnaire,
nous
Fig. 7. — Animal du Tapes decussalus, vu dans
sa valve droite.
Nous avons enlevé presque totalement le man-
teau de gauche pour mettre à découvert les or-
ganes sous-jacents. — Grossissement 2 fois en
diamètre.
s., sommet de la coquille ; /w., lunule; /?., liga-
ment occupant le milieu du bord supérieur ou
dorsal de la coquille; ba., bord antérieur de la
coquille; bë., bord inférieur ou bord ventral et
bp., bord postérieur.
ma., muscle adducteur antérieur; mp., muscle
adducteur postérieur; #., fragment de la partie
gauche du manteau; sa, siphon supérieur ou anal;
sb., siphon inférieur ou branchio-buceal; rf, rf,
bord frangé de la partie droite du manteau. De
f à f’les deux parties droite et gauche du manteau
ne sont pas soudées pour permettre au pied P. de
pouvoir sortir.
Ig.,les deux lobes ou palpes buccaux de gauche;
Br’. Br'., les deux feuillets branchiaux de gauche.
SIAVI-ANALIAI-NIOT
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: z'bra'sodez ‘9 Étj'umpar) ‘ç-Éu'sejoua:# By 'opeaer :ç-Bur'uoros ‘324 -Bumuequeq HECATE 6), db?
ÆE
MOLLUSQUES
PLANCHE XIV
LAMELLIBRANCHES
ASIPHONÉS
FiG.1. — Mytilus edulis débarrassé de ses deux
valves 1, grossi 2 fois.
L'animal, placé sur sa face dorsale, les lobes de
son manteau bien étendus, montre la disposition
générale des diverses parties de son corps; le sys-
tème nerveux est représenté en rouge orangé.
M., lobe de droite du manteau; M'., lobe de
gauche; k, capuchon ou partie antérieure du man-
teau, allant se loger dans le sommet de la coquille
et présentant dans l'épaisseur de ses parois le
muscle adducteur antérieur des valves, muscle
très peu volumineux.
Les bords du manteau sont libres dans toute
leur étendue, sauf en arrière où ils sont réunis l’un
à l’autre par la membrane anale (4 fragment de
gauche de cette membrane) et par les parois s.s.,
du siphon rudimentaire (siphon supérieur ou anal).
Les bords du manteau offrent deux lèvres : l’une
interne, lisse en avant et autour du siphon, mais
présentant des digitations di. dans sa partie pos-
téro-inférieure ; l’autre externe en continuité avec
l’épiderme de la coquille.
L. L., lobes, palpes ou tentacules labiaux supé-
rieurs; ’./’., tentacules labiaux inférieurs; B., ori-
fice buccal placé entre ces quatre tentacules. La
“Pour établir nos figures originales de l’Anatomie de la
Moule, dessinées d’après de nombreuses dissections, nous
nous sommes beaucoup aidé de la Monographie anato-
mique de ce mollusque publiée en 1877 par le professeur
A. Sabatier (Ann. des Sc. Nalur. Zoologie, 6° série, t, V.).
face extérieure ou libre de ces tentacules est lisse,
leur face interne est feuilletée transversalement.
P., le pied; ». r., les deux muscles rétracteurs
antérieurs de cet organe et du mamelon du bys-
sus D.; {, muscle rétracteur postérieur du pied
(musele de droite);v,v°, muscles rétracteurs du bys-
sus (muscles de droite); tous ces muscles viennent
converger vers la base du pied ou vers celle du
byssus. Le byssus est formé chez la Moule par une
tige cornée donnant naissance à de nombreux fila-
ments de même nature.
A., bosse de Polichinelle(abdomen de certainsau-
teurs), en arrière de celle-ci nous avons le volumi-
neux muscle adducteur postérieur des valves, puis
l’anus an.; C, grande cavité latérale du flanc droit;
og;papillegénitalede droite,portantl’orifice du con-
duit de la génération et un peu au-dessous celui du
corps de Bojanus; pi., piliers de droite de l'organe
de Bojanus; 2r. Br., branchies de droite incisées
longitudinalement dans toute leur étendue ; Br”.,
branchies de gauche. Ces organes respiratoires
sont constitués de chaque côté par deux feuillets
formés chacun par deux lamelles réunies l’une à
l’autre par de nombreuses et courtes attaches.
c,c, les deux ganglions cérébroïdes(jaune orangé
pâle) placés à la base des tentacules labiaux infé-
rieurs, reliés l’un à l’autre par une commissure
qui contourne en avant le commencement de l’œ-
sophage; ces ganglions donnent naissance aux
nerfs des tentacules et aux deux forts nerfs pal-
léaux m',m. Les deux petits ganglions pédieux p.,
(orangé) accolés l’un à l’autre, fournissent les
nerfs du pied et du mamelon du byssus; d, d, con-
nectifs cérébro-viscéraux reliant les ganglions €, c,
aux deux ganglions viscéraux V, V (orangé); ces
derniers centres nerveux sont rattachés l’un à
l’autre par une large commissure. À peu de dis-
tance des ganglions €, c, on voit les connectifs
cérébro-pédieux se séparer des connectifs cérébro-
viscéraux .
Les ganglions viscéraux donnent naissance aux
nerfs branchiaux br., et aux nerfs palléaux m, m;
ces derniers forment dans l'épaisseur des bords
des lobes du manteau de nombreux plexus qui
vont se relier avec ceux formés par les troncs ner-
veux %°, d'origine cérébroïdale.
FiG. 2. — Appareil digestif de la moule (Wytilus
edulis) vu en place. — Grossissement 2 fois en dia-
mètre.
k, capuchon avec le muscle adducteur antérieur
des valves; M., lobe de gauche du manteau; s.s.,
bord du siphon supérieur ou anal; P., le pied; b.,
le byssus avec le mamelon charnu qui le porte; 4,
bosse de Polichinelle ; C. grande cavité latérale du
flanc gauche, ouverte. V’, le ganglion viscéral de
gauche avec son nerf branchial br. et son nerf
m. du manteau.
B., orifice buccal; {. L., les deux tentacules la-
biaux supérieurs; /’. l’., sections basilaires des deux
tentacules inférieurs; @., l'œsophage, à parois
plissées longitudinalement, ouvert ainsi que la ca-
vité stomacale ou estomac utriculaire E; dans
cette cavité on trouve, au milieu des nombreux
replis, plusieurs orifices glandulaires qui sont les
orifices excréteurs du foie, et aussi une ouverture
plus grande donnant accès dans une sorte de cœ-
cum. le diverticulum stomacal. L’estomac tubu-
laire w, terminé en cœcum à sa partie inférieure
u’ contient dans son intérieur la tige cristalline
t. L.; à., intestin récurrent; ©., partie sinueuse de
l'intestin ; r., le rectum traversant le ventricule Ve.;
r, partie terminale du rectum allant aboutir à
l’orifice anal an.
Pour mettre à nu l'appareil digestif nous avons
été obligé de sectionner la masse glandulaire sur
toute sa longueur et de déplacer plus ou moins
vers la gauche diverses parties de cet appareil.
H. H. H., masse hépatique, d'un vert olivacé;
G.G., les glandes génitales, mâles ou femelles sui-
vant le sexe de l'individu, occupant toute la bosse
de Polichinelle mais pouvant envahir les lobes du
manteau dans toute leur étendue pendant l'époque
de la reproduction.
F1G. 3. — Fragment d'une Moule dépouillée de
sa coquille, vu du côté du flanc droit et suivant la
face dorsale. — Même grossissement.
A1., lobe droit du manteau avec les nombreuses
ramifications g. g’. g’. g’, de la glande génitale
placée de ce côté du corps; v, partie inférieure des
muscles rétracteurs du byssus.
Le cœur constitué par deux oreillettes et un
ventricule se trouve contenu dans un péricarde
dont nous n’avons pas représenté les limites dans
notre figure, mais qui s'étend du point de départ
des artères palléales 2, 2, au point de sortie du
rectum. Or., l'oreillette de gauche, à surface ma-
melonnée offrant des cellules brunâtres; Ve.,
ventricule, à moitié ouvert pour montrer le rec-
tum ». 7.7", qui le traverse dans toute sa longueur;
o., orifice faisant communiquer l'oreillette de
gauche avec le ventricule, orifice pourvu de
valvules. 1, l'aorte ou tronc artériel antérieur
donnant latéralement les artères hépatiques .;
9, 2, artères palléales; 3, orifice du tronc des ar-
tères gastro-intestinales qui se sépare aussitôt en
branches droites et en branches gauches. (Voir
pour le détail de l'appareil circulatoire nos figures
3 et 4 de la pl. T.)
FiG. 4. — Corps ou organes godronnés du flanc
droit de la Moule. — Grossissement 2 fois en dia-
mètre.
M., fragment du lobe droit du manteau. Les
branchies ont élé complètement enlevées pour
mettre à nu le tissu de l'organe de Bojanus, tissu
très lâche offrant de nombreux sinus sanguins;
e, e, corps godronnés; &., veine longitudinale anté-
rieure; O., orifice par lequel le sang pénètre de la
veine longitudinale dans la veine aférente oblique
et de là dans l'oreillette de droite. (Dans notre fi-
gure 3 de la PI. 7 nous avons désigné deux veines
par les mêmes lettres va.; nous ferons observer
que le vaisseau anastomotique va. est en noir sur
cette figure, tandis que la veine afférente va. est.
en rouge ce qui permet de ne point les con-
fondre.)
pi., piliers postérieurs de l’organe de Bojanus ;
og., conduit génital et son orifice extérieur; ob.,
orifice excréteur de l'organe de Bojanus. Le muscle
ad. ad., adducteur postérieur des valves sur lequel
repose le ganglion viscéral de droite V.; b., nerf
branchial, », nerf palléal; d., connectif cérébro-
viscéral de droite.
F1G. 5. — Portion de la paroi externe (par rap-
port à la ligne médiane longitudinale du corps)
de la veine longitudinale postérieure vue par sa
face interne, montrant trois arborisations du tissu
bojanien en rapport avec l'insertion de trois or-
ganes godronnés b, b, b, sur cette veine longitudi-
nale. — Grossissement 20 fois en diamètre.
Dessin réduit emprunté au mémoire de M. A.Sa-
batier sur l’Anatomie de la Moule commune. (Ann.
des Sc. Natur. Zool., 6° série, t. V, pl. 3, fig. 5.)
F1G. 6. — Portion de la branchie, attachée au
vaisseau efférent et vue par la face extérieure à
l’état frais. — Grossissement environ 50 fois en
diamètre, d’après M. Sabatier.
1, vaisseau efférent avec son épithélium vibra-
tile; 2, nerf branchial; 3, voile ou ruban bran-
chial dépendant du vaisseau efférent; 4, bord cilié
de ce voile et double série de cellules, d'aspect
festonné; 5, cloisons épithéliales; 6, filets bran-
chiaux et leurs doubles rangées de longs cils;
7, disques branchiaux.
FiG. T. — Deux disques branchiauX fixés par la
glycérine et très grossis; toujours d’après M. Saba-
tier (loc. cit.)
Le premier disque &, à peu près intact; d, disque
où les deux brosses de cils commencent àseséparer.
F16. 8. — Fragment de la partie postérieure du
lobe gauche du manteau du Pecten maximus ;
d’après un dessin de M. Em. Blanchard. « L'Orga-
nisation duRègne Animal», Mollusques Acéphales,
pl. 30. — Grandeur naturelle.
y. y., quatre yeux placés le long du bord du
manteau entre les digitations de cet organe; #,
nerf longeant le bord du manteau ou nerf palléal
postérieur ; #, n’ quatre filets nerveux provenant
de troncs sortis des ganglions viscéraux, ces nerfs
en passant sur le nerf palléal s’anastomosent avec
lui ce qui forme en ces points de petits renflements
ganglionnaires.
FiG. 9. — Coupe longitudinale médiane d’un
œil du Pecten maximus. Dessin réduit au sixième
d'une figure donnée par Sidney J. Hickson’s dans
son mémoire « On the Eye of Pecten » (Journal
of Miscrosc. Science; vol. XX, nouvelle série,
1880). — Grossissement 45 fois en diamètre.
b., la cornée; d, d, épithelium pigmenté; e, le
cristallin supporté par un ligament transversal:
n., nerf optique se subdivisant en de nombreuses
branches à la base de l'œil. Ges branches se di-
rigent en avant, puis au lieu de s'épanouir de suite
pour former la rétine, par suite d’une inversion
remarquable forment leur épanouissement un peu
au-dessous du cristallin; », les bâtonnets dirigés
d'avant en arrière; @., l'aire nacrée de Hansen,
disque charnu avec son pigment argentin placé
au-dessous.
F1G. 10.— Ensemble de l’organisation de l’Ano-
mia ephippium, d'après une figure empruntée au
mémoire de M. de Lacaze-Duthiers sur ce mol-
lusque (Ann. des Sc. Natur. Zoologie, 4° série,
t. II, 1854).
L'animal est placé dans la valve de gauche, le
lobe droit du manteau ainsi que la branchie de ce
même côté ont été complètement enlevés.
Os., ossicule ou opercule osseux; 7#., muscle cy-
lindrique traversant de part en part le corps d'un
lobe du manteau à l’autre lobe; B., région buccale
cachée en grande partie par l’ossicule et par le
pied rudimentaire P., de ce mollusque; }., renfle-
ment hépatique ;7., le rectumetan., l'anus. L’esto-
mac est placé au centre de la masse hépatique,
quant au volumineux cœcum stomacal non repré-
senté ici, il est placé dans la partie moyenne et
antérieure du corps, contre le lobe droit du man-
teau.
M.M'.M’.,le lobe de gauche du manteau (M., la
partie antérieure et M°., la partie postérieure) ;
Br’. Br’., branchie de gauche constituée par deux
feuillets accolés l’un à l’autre; v. v., vaisseau
branchio-cardiaque, de droite (celui de gauche
est placé plus profondément) aboutissant à l'oreil-
lette droite Or.; Ve., le ventricule.
Le cœur chez ce mollusque ne serait pas contenu
dans un péricarde, soit que celui-ci n’existe pas,
soit que les parois péricardiques se soient intime-
ment accolées à celles du cœur.
Fic. 11. — Anomia débarrassée de sa coquille,
des lobes du manteau, de l’ossicule et des muscles
quis’insèrent sur la surface rugueuse de ce dernier.
Dessin emprunté au mémoire précédent de M. de
Lacaze-Duthiers.
b., veine distribuant le sang à la branchie de
*
droite Br.; b'., celle de la branchie de gauche Br’.
B., orifice buccal; £., l'estomac contenu dans la
masse hépatique, et g, le commencement du cœ-
cum stomacal; Bo. Bo., corps de Bojanus dont les
orifices sont un peu en dessus et en dehors des
ganglions viscéraux.
c., ganglion cérébroïde de droite; c’., ganglion
cérébroïde de gauche ; p., les deux ganglions pé-
dieux accolés l’un à l'autre, placés à la base du
pied P. et beaucoup plus rapprochés du ganglion
cérébroïde de gauche que de celui dedroite;vc.,con-
nectif cérébro-viscéral de droite; d’, connectif cé-
rébro-viscéral de gauche, entre les deux nous
avons le nerf du muscle du byssus; V. les deux
ganglions viscéraux intimement soudés; #., nerf
branchial de droite; n’., nerf branchial de gauche;
m., un des nerfs du manteau; M., muscle cylin-
drique traversant de droite à gauche le corps de
l'animal.
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MOLLUSQUES
PTÉROPODES
Fi. À. — Ensemble de l’organisation de la
Hyalea complanata, d'après un dessin demi-sché-
matique emprunté au mémoire de Gegenbaur
« Untersuchungen uber Pteropoden und Hetero-
poden, 1855 ».
A. A., bases des deux nageoires ou ailes; entre
celles-ci nous avons l’orifice buccal /, ainsi que les
ouvertures des organes de la génération.
C. C., cavité branchiale ou plutôt cavité palléale,
limitée en dedans par le manteau et en dehors
par la coquille; D, D, sac contenant les viscères;
m., muscle collumellaire, traversant le sac viscé-
ral dans toute sa longueur et allant se bifurquer à
la base des ailes; ce muscle est chargé de rétracter
les nageoires.
@., l'œsophage offrant antérieurement un petit
renflement pharyngien contenant une radula tri-
sériée ; £., l'estomac armé de quatre plaques chi-
tineuses; 2., &., l'intestin, après avoir décrit une
circonvolution dans la masse hépatique brunâtre
H., va s'ouvrir en an dans la cavité palléale;
B., B., organe de Bojanus avec son orifice or., qui
débouche dans la cavité palléale.
br., br., br., branchies contenues dans une ca-
vité spéciale communiquant avec la cavité C. Le
sang, après avoir traversé les organes respira-
toires, se rend dans une sorte de sinus sanguin #
(vestibule du cœur de Gegenbaur), de là, dans
PLANCHE XV
PTÉROPODES er HÉTÉROPODES
l'oreillette O., puis dans le ventricule V. L'aorte a.
se bifurque bientôt, la plus petite branche b se ra-
mifie dans le foie et envoie une artère D’ dans
l'appendice médian de la coquille; la branche la
plus forte contourne l'intestin et l'estomac, puis
remonte a’ le long de l’œsophage; arrivée au-des-
sous du centre nerveux, l'aorte principale se bi-
furque pour aller irriguer les deux ailes 4., 4.
g-, glande hermaphrodite.
N., centre nerveux volumineux, formant le sys-
tème ganglionaire principal; ce centre est ventral
(ou sous-æsophagien); il envoie une paire de nerfs
en avant et une paire en arrière; of., les deux
otocystes contenant chacun de nombreux oto-
lithes.
F1G. 2. — Croquis des organes de la génération
emprunté au Trailé d’Anatomie comparée de
MM. C. Vogt et Yung (1887).
N., masse nerveuse centrale; b., orifice buc-
cal; @., pharynx et œsophage; £., estomac.
he., glande hermaphrodite; e., canal efférent;
c., cœcum, sorte de réservoir séminal, venant
s'ouvrir vers le milieu de ce canal; e.”, sorte d’'u-
térus, renflement du canal efférent; d, dernière
partie de ce canal allant déboucher en o à la
base de l’aile droite; P., pénis et p., son orifice
externe.
C., poche servant probablement à l'introduc-
tion de l’eau dans la cavité péribranchiale.
Y., ventricule, O., oreillette; v. br., veine bran-
chiale sur toute la longueur des parois de laquelle”
nous trouvons de petites houppes branchiales br.,
et des vaisseaux arqués br., qui portent également
des houppes branchiales sur toute leur étendue.
Fi. 3. — Clio mediterranea. Gross., 10 fois en
diamètre. Cette figure qui donne l’ensemble de
l’organisation de ce Ptéropode gymnosome a été
empruntée au mémoire déjà cité de Gegenbaur.
A., À., ailes; b., orifice buccal; æ., œæsophage,
offrant un renflement au-dessous du collier ner-
veux, puis se continuant inférieurement pour aller
aboutir à un estomac allongé Æ.; 2., l'intestin s’ou-
vrant en an dans la cavité palléale.
he., glande hermaphrodite; e, conduit sexuel
commun; #, glande de l'utérus.
N, collier œsophagien formé par deux paires de
ganglions sphériques (les deux ganglions céré-
broïdes et les deux ganglions pédieux); of., oto-
cystes avec nombreux otolithes.
V., la ventricule ; &4., l'aorte envoyant une ra-
mification vers la masse viscérale, tandis que le
tronc principal a’ se dirige vers la partie anté-
rieure du corps.
HÉTÉROPODES
FiG. 4. — Ensemble de l'organisation de la Ca-
rinaire de la Méditerranée (Carinaria mediterra-
nea), individu mâle. Dessin réduit d'après une
belle figure donnée par Souleyet', dans la Relation
zoologique du voyage scientifique exécuté par la
Bonite (PI. 22, fig. 1), 1852.
L'animal est vu de profil, du côté droit; il est
grossi près de deux fois.
Les téguments du corps de ce mollusque sont
couverts de rugosités; un trait assez fin /, /,
délimite la vaste cavité générale de cet animal.
N, cerveau (ganglions cérébroïdes ou sus-æso-
phagiens); y., œil de droite; r., nerf du tentacule
de droite placé au devant du nerf optique; of.,
otocyste avec son unique otolithe sphérique; e.””,
connectif de droite reliant les ganglions buccaux
b au cerveau; c.’, connectif cérébro-pédieux de
droite, reliant le cerveau aux ganglions pédieux
Pe.; c.”, connectif cérébro-viscéral de droite ;
G., ganglion viscéral. Le pied P. et la région cau-
dale C. sont innervés par des nerfs sortant des
centres pédieux.
r., radula projeté à l'extérieur; B., bulbe buc-
cal; s., les deux glandes salivaires; £., estomac;
ä., intestin qui pénètre bientôt à l’intérieur du
nucléus, où il décrit une anse 2 dans la masse
hépatique brunâtre A.; l'anus an.
Br., lamelles branchiales; or., oreillette et v.,
ventrieule contenues dans une cavité péricardique.
Le tronc artériel partant du ventricule ne tarde
pas à se bifurquer, sa petite branche à irrigue les
viscères contenus dans le nucleus, tandis que
l’autre, l’aorte À., traverse la masse viscérale, pé-
nètre dans la cavité du corps en suivant l'intestin,
arrivée près du pied, elle donne une forte artère 4?
qui se ramifie dans la partie caudale; un peu plus
loin une autre artère 4” pénètre dans le pied.
Puis l'aorte 4. se dirige en avant et arrivée près de
l'orifice buccal, se bifurque de nouveau.
T., testicule ; d., cireonvolutions du canal défé-
rent; ce canal vient s'ouvrir un peu en arrière de
l'anus. Le sperme, une fois sorti, suit le sillon sé-
minal cilié S. et va aboutir à l’intérieur de l'organe
copulateur ou pénis co.; f., flagellum, appendice
conique attenant au pénis et présentant un petit.
orifice à son extrémité, orifice par lequel s'écoule
une substance visqueuse produite par une glande
contenue dans l'épaisseur du flagellum.
k * Dans certains traités de zoologie cette figure d'ensemble est donnée comme étant de Gegenbaur ; nous croyons
à une erreur d'attribution, car dans les planches de l'ouvrage du naturaliste allemand publié en 1855, sur l’anatomie
des Ptéropodes et des Hétéropodes, nous ne trouvons pas cette figure qui se rapporte au contraire très bien dans tous
ses détails au dessin publié trois ans auparavant par le naturaliste français Souleyet, dans la Relation du voyage
de la Bonite.
15
PL
MOLLUSQUES
SIAVa-4N4HLIAG-NIOG O
Br eneuneo;c Bis 01934 Bree fx
720 ADNWCADE :
FEES 6), À?
7
TUNICIERS
PLANCHE XVI
ASCIDIES
CIONA INTESTINALIS
F1G. 1. — Dessin d'ensemble d’une Ciona intes-
tinalis, mettant en relief la disposition des divers
organes les uns par rapport aux autres et particu-
lièrement. celle de l'appareil circulatoire. (Gr. na-
turelle. -- Tu. Tu, tunique; Per. Per., derme, tu-
nique interne ou seconde tunique en contact di-
rect avec les organes; Br. b., orifice buccal-bran-
chial externe; c. {., couronne tentaculaire; An.
cl., orifice anal-cloacal.
Br. Br., parois de la cavité branchiale (jaune
verdâtre comme les téguments de cet animal) ; D.
D., membrane séparant la cavité viscérale du reste
du corps; £., poche stomacale d’un aspect feuilleté
(brun terre de Sienne); 2., courbure intestinale
(orangé blanchâtre); #.’,2., intestin rectal (jaune
clair très transparent). — Ov., ovaire et ovid.,
oviducte (brun rougeâtre, pointillé). Sur les parois
stomacales et intestinales nous trouvons les rami-
fications blanchâtres du testicule, avec le conduit
déférent c. d. (blanc laiteux), qui suit l’oviducte
dans toute sa longueur; r., extrémité framboisée
(rouge vermillon très vif) du canal déférent c. d.
— N., ganglion nerveux (blanc hyalin légèrement
jaunâtre), reposant sur la glande hypoganglion-
naire (blanc opalin).
Parois du cœur et du péricarde, lisses, très trans-
parentes et d’un blanc jaune verdâtre. V. v., V. ».,
sinus ventral conduisant le sang provenant de la
branchie vers le cœur; V. {., V. {., vaisseau distri-
buant dans la tunique le liquide sanguin à sa sor-
tie du cœur; V. #., tronc aortique principal allant
se ramifier sur les viscères; le sang après ce pas-
sage dans cette région, se rend par une série de
vaisseaux de calibre de plus en plus fort, à un si-
nus dorsal, sorte de réservoir veineux, qui suit la
branchie sur le côté dorsal jusqu'au ganglion ner-
veux, distribuant le sang veineux dans les diverses
parties de l'organe respiratoire. Nous n’avons pas
représenté ce sinus veineux, mais il se trouverait
placé derrière le raphé dorsal et il longerait les
conduits génitaux.
F1G. 2. — Région moyenne du tube digestif et
organes de la génération, étalés pour mieux mon-
trer leurs formes et leurs rapports. (Grossiss., 8 fois
en diamètre.) — Br. Br., branchie; æ., œsophage ;
E., estomac; #.2., courbure intestinale ; 2.’, com-
mencement du rectum ; Ov. Ov., ovaire retenu aux
parois du tube digestif par quelques attaches mus-
culaires ; ovid., oviducte; f. £. €, canalicules
spermatiques superficiels convergeant vers la ré-
gion pylorique; f./., canalicules spermatiques
de la région rectale allant se réunir aux précé-
dents, près du point de départ de l’oviducte, pour
former le canal déférent c. d. ; — celui-ci demeure
accolé à l’oviducte sur toute son étendue.
Cette figure, ainsi que les figures 3, 4, 5 et6 ont
été empruntées au mémoire de M. L. Roule, sur
l'organisation de la Ciona. (Annales du Musée
d'H. nat. de Marseille, t. IF, 1885.)
FiG. 3.— Extrémité terminale, vue de profil, des
conduits sexuels dans la cavité péribranchiale.
(Gross., 12 fois.)
ovid., oviducte avec son pore excréteur p. par
lequel sortent les œufs ; €. d., canal déférent for-
mant avec l'extrémité de l’oviducte un petit renfle-
ment présentant des cylindres r, de couleur rouge
vif, percés chacun d'un petit orifice par lequel
sortent des spermatozoïdes.
FiG. 4. — Coupe longitudinale des conduits
sexuels passant par les deux orifices mâles 7, #
et par le pore femelle p. (Gross., 45 fois.)
L'extrémité du canal déférent, qui, comme on
peut le voir par transparence dans la figure pré-
cédente, est renflée dans le voisinage de ses ori-
fices multiples, contient ici de nombreux sperma-
tozoïdes À ; — lorsque ce renflement du canal dé-
férent atteint son maximum, l’orifice femelle p. est
complètement fermé et les œufs ne peuvent sortir.
Dans la présente figure qui est celle de M. Roule,
mais un peu modifiée, nous avons représenté cette
région du canal déférent incomplètement remplie
de spermatozoïdes, de telle sorte que les œufs 0.
peuvent, en contournant cette dilatation, arriver à
leur pore excréteur p.
FiG. 5. — Région antérieure de la branchie et
partie du siphon buccal ouverts et étalés; le
siphon cloacal est représenté en arrière, mais
fermé. (Gross., 3 fois.)
c. L., couronne tentaculaire ; g. p., gouttière pé-
ricoronale ; Br., branchie; 2.0., raphé ventral sous
lequel se trouve l'endostyle; R. d., raphé dorsal
muni d'une série de languettes; à la partie supé-
rieure de ce dernier raphé se trouve l'organe ou
pavillon vibratile V. et au-dessous de ce pavillon,
nous avons le ganglion nerveux; An. cl, orifice
externe du siphon cloacal par lequel sort l’eau
venant de la branchie, entraînant avec elle les
excréments et les produits sexuels.
F1G. 6.— Centre nerveux, vu par sa face externe.
(Gross., 42 fois.)
N., ganglion nerveux avec les divers troncs qui
en partent; Gl. Gl, glande hypoganglionnaire
placée au-dessous du ganglion nerveux et commu-
niquant avec la cavité branchiale par un conduit
vibratile très court qui s’ouvre dans le pavillon vi-
bratile V., que l’on voit ici de dos.
FiG. 7. — Organe central de la circulation dans
sa position naturelle. (Gross., 8 fois en diamètre.)
P. c., le péricarde formant une poche triangu-
laire dans laquelle se trouve outre le cœur, un
corps blanc opaque d. p. c., nageant dans le li-
quide qui remplit le péricarde ; €. C.C. C. Cœur
ayant la forme d’un tube replié, sur la surface du-
quel on remarque, lorsque l'organe, se contracte
des étranglements e, e, e, qui n'intéressent que les
parois, maisne se continuent pas à l’intérieur de la
cavité de l’organe.
v.v., vaisseau (veine cardiaque) venant de la
branchie et amenant le sang au cœur; . d., aorte
portant le sang dans les diverses parties du corps.
Nous avons représenté les viscères digestifs dans
leur position naturelle.
SYNASCIDIES
FiG. 8. — Jeune colonie de Cércinalium, divisée
en deux parties longitudinales pour montrer le
cloaque c/. commun ouvert et trois individus placés
autour, d'après M. A. Giard. (Gross., 25 fois.) —
L’anus de chacun d'eux vient s'ouvrir séparément
dans le cloaque cl.; p. p., couche palléale com-
mune ; €. C., Cœur; 0., œufs ; 2. 4., intestinyR. w.,
raphé ventral.
F1G. 9. — Une colonie complète d'un Botryllidé.
(Gross., 5 fois.)
cl., orifice externe du cloaque commun ; Br. b.,
Br. b., orifice branchio-buccal de chaque in-
dividu.
F1G. 10. — Jeune embryon de Synascidie dont le
développement de la chorde dorsale ch. vient de
se terminer (gross., 40 fois); les autres organes ne
sont pas encore formés. Figure empruntée au mé-
moire de M. le professeur Giard sur l’organisation
des Synascidies, publié en 1872. (Arch. de Zool.
empéT., We.)
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TUNICIERS
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ARTHROPODES
PLANCHE XVII
CRUSTACÉS
ENTOMOSTRACÉS (PREMIÈRE PARTIE)
BRANCHIOPODES
Fi. 1.— Limnadia mäle dont la valve droite de
la carapace a été enlevée pour permettre de voir
l'ensemble de l’organisation. — Dessin en partie
emprunté au mémoire de Klunsinger sur l’organi-
sation des Limnadidés (Zeitschr. f. Wiss. Zool..
14° Vol., 1864). Grossissement 12 fois en diamètre.
c. ©. c., valve gauche de la carapace ; 4., point
d'attache ou pédoncule reliant le corps à la cara-
pace.
r., rostre ou prolongement dela lèvre supérieure;
y., œil composé de droite; — L/., ocelle ou œil
simple médian; 4.!, antenne antérieure de droite
ou antenne de la première paire, avec poils olfac-
tifs; 4.?, antenne postérieure de droite ou antenne
de la deuxième paire; #., mandibule ; n., mä-
choire de la première paire; #’., mâchoire de la
deuxième paire.
L'ouverture de la bouche est située entre les
mandibules; l'æsophage étroit et court décrit une
courbe, puis s'ouvre dans une région élargie, l’in-
testin 7.; celle-ci parcourt en droite ligne toute la
longueur du corps et se termine à l’anus entre les
deux crochets d du dernier anneau £ ; gl., glandes
en grappe de l'intestin.
P., les deux premières paires de pattes ambula-
toires, terminées par un crochet chez les mâles
seulement ; p.p.p., pattes ambulatoiresbranchiales |
au nombre d’une vingtaine de paires ; T., testicule;
w., soies de la partie postérieure du corps.
C et V, cœur tubulaire avec ses nombreuses
ouvertures latérales.
FiG. 2. — Partie antérieure du système nerveux
chez la même Limnadia, d'après Klunzinger (loc.
cit.).
C., cerveau; 1, nerf de l'œil médian simple;
9,9, nerfs des yeux composés; 3, 3, nerfs des
antennes tactiles (antennes de la première paire);
g.*, ganglions sous-æsophagiens de la première
paire réunis l’un à l’autre par la commissure /;
æ., coupe de l’œsophage; 4,4, les deux troncs
nerveux des antennes biramées (antennes de la
deuxième paire); 4,4, nerfs accompagnant les
précédents.
g.?, deuxième paire dé ganglions de la chaine
ventrale avec les deux commissures qui les réunis-
sent entre eux; $,,$ nerfs des mandibules; S”, ,S°
nerfs accompagnant les précédents. g.°, troisième
paire de ganglions dont les nerfs se rendent aux
mandibules; g.*, quatrième paire de ganglions,
les nerfs # qui en sortent se rendent aux pattes de
la première paire.
Fc. 3. — Mandibule du même animal, isolée et
très grossie. Dessin d'après Klunzinger (loc. cit.).
Fi. 4. — Un des pieds antérieurs foliacés chez
a même Limnadia. Reproduction réduite d’une
figure de Klunzinger (Loc. cit).
p, région coxale s’articulant avec le corps; cr.,
prolongement maxillaire ou crochet; s, partie
moyenne de la patte représentant le fémur et le
tibia; Z., les trois premiers lobes garnis d’une
double rangée de soies; {.”, quatrième lobe avec
son prolongement terminé par une touffe æ de
piquants crochus; £., appendice inférieur, sorte de
tarse terminant la région moyenne S'; b, appen-
dice ascendant ou appendice branchial interne
dépourvu de soies et d’, appendice foliacé triangu-
laire ou appendice branchial externe.
a, poil tactile isolé et très grossi.
FrG. 5. — Larve âgée de douze heures de l’Zsaura
(Estheria) cycladoïdes, N. Joly, figure empruntée
au Mémoire de Joly sur ce petit crustacé (Ann. Sc.
Natur., 2 série, t. XVII, PI. IX, 1849).
L., très grand labre ou rostre tridenté; 0., œil
impair médian; p., pattes de la deuxième paire
qui deviendront chez l'adulte les antennes posté-
rieures biramées (les pattes de la première paire,
ou antennes antérieures, sont rudimentaires chez
cette espèce de larve nauplienne); #., pattes pos-
térieures qui, après la chute des articles termi-
naux », constitueront chez l'adulte les mandibules;
i., tube digestif complet avec son orifice anal &
placé entre les deux pointes terminales du corps.
L'ouverture de la bouche est cachée par le labre 7.
CLADOCÈRES
FiG. 6. — Jeune femelle de la Daphnia similis.
Dessin emprunté au mémoire de M. GC. Claus, sur
l’organisation des Daphnidés (Zeitsch. f. Wiss.
Zool., t. XXVII, 1876). Grossissement environ
50 fois en diamètre. L'animal est vu par transpa-
rence à travers les parois de la carapace; nous
n'avons représenté, comme dans la figure 1, que
les appendices faisant face à l’observateur. €, €, €,
carapace; a, pédoncule reliant l'animal à son
enveloppe protectrice; »., rostre. O, grande cavité
incubatrice limitée postérieurement par des pro-
longements épineux.
A.‘, antenne rudimentaire de la première paire;
A7, antenne biramée de la deuxième paire; y.,
œil composé impair formé par la fusion des deux
yeux; #., ocelle médian rudimentaire.
d., glande du test; C., cœur; N., cerveau; n., nerf
qui va aux poils tactiles de la partie postérieure
de l'abdomen.
œ., œsophage; ?. 2., intestin; au commencement
de ce dernier, nous avons figuré un des deux
cœcums hépatiques 2.; an., l'anus placé entre et
un peu en arrière des deux crochets terminaux de
l'abdomen. Les organes génitaux forment de
chaque côté du tube digestif une longue glande;
chez les femelles, les ovaires s'ouvrent dans l’ovi-
sac O., un peu en avant des crochets dorsaux ; chez
les mâles, l’orifice sexuel se trouve derrière la
dernière paire de pattes. — 1 à 5, les 5 paires de
pattes avec les lamelles branchiales / de deux d’en-
tre elles; {A., les deuxième à cinquième segments
thoraciques ; v, v’ el v”, les trois segments abdo-
minaux.
FiG. 7. — Partie céphalique plus grossie de la
Daphnia similis, toujours d’après Claus (loc. cit.).
Grossissement 300 fois.—4.t, antenne rudimentaire
ou antenne tactile de gauche (première paire);
l'antenne biramée de la deuxième paire n’a pas
été représentée dans ce dessin; r., rostre ; m., œil
médian atrophié; y., œil composé; AW, cerveau;
E, ganglion sous-æsophagien; co., conneclif re-
liant ce dernier ganglion aux centres nerveux
suivants; g., cellules ganglionnaires de la peau
dans la région du cou; n. et n.’, nerfs des antennes
de la deuxième paire; c., carapace.
b., orifice buccal offrant en avant un fort prolon-
gement glandulaire, glande labiale /.; en arrière,
une lèvre postérieure au-dessous de laquelle nous
avons les mandibules (4., mandibule gauche); on
observe ensuite un court æsophage rétractile don-
nant accès dans la région stomacale à. de l'intestin
h., cœcum hépatique de gauche. — d, groupe de
cellules cylindriques près du rostre.
FiG. 8. — Leplodora hyalina, figure de facies,
d'après P.-E. Muller.
y., œil composé médian; 4.', antenne de la pre-
mière paire; 4.7, antenne de la deuxième paire ;
N, cerveau; #., rostre; p., les six pattes du côté
gauche. Ces organes appendiculaires sont ici
cylindriques et dépourvus de feuillets branchiaux ;
l’abdomen a. est très long et un peu conique.
OSTRACODES
FiG. 9. — Ensemble des appendices du Cypris
candida.
Ce dessin, ainsi que les quatre suivants,sonttirés
du mémoire « Monographie der Ostracoden », de
Zenker. Archiv. fur Naturgesch, 22 année, t. Ier,
1854. Grossissement environ 20 fois en diamètre.
c.c., carapace bivalve dont les deux partiessont
mobiles; y., œil composé de gauche; 4.t, antenne
de la première paire; 4.?, antenne de la deuxième
paire; »., mandibule; », mâchoire dela première
paire avec son appendice branchial b. fort déve-
loppé ; #', màächoire de la deuxième paire;6,appen-
dice de la sixième paire, ou patte de la première
paire; 7, patte de la deuxième paire servant à
l'animal pour nettoyer l’intérieur de sa carapace.
q., extrémité caudale; @., orifice anal.
Chez les Cypridinés, les mâchoires de la deuxième
paire et les pattes de la première paire sont lamel-
leuses; les pattes de la deuxième paire sont repré-
sentées par deux appendices filiformes.
Fig. 10. — Une des mâchoires de la deuxième
paire, plus grossie, chez la même espèce de Cypris.
— b., appendice branchial rudimentaire.
Fi. 11. — Appareil digestif du Cypris ornata.
Dessin grossi 30 fois.
@., œsophage; g., gésier présentant à son
intérieur un corps charnu globuleux, armé de
plusieurs séries de poils chitineux; e., estomac
avec ses deux longs cœcums hépatiques À. placés
un de chaque côté; t., région intestinale; 4., anus.
Fi. 12. — Appareil sexuel femelle chez la même
espèce de Cypris. — Nous avons séparé cet appa-
reil du tube digestif pour mieux faire ressortir ses
diverses parties.
Les ovules se forment en € au fond du cul-de-
sac, puis se rendent dans le renflement utérin w..
où ils se développent; s, poche copulatrice; 0., ori-
fice externe de la génération placé à la face ven-
trale du corps, en avant de l’anus, entre les pattes
de la première paire.
FiG. 13. — Appareil génital mâle chez le Cypris
acuminala, toujours d’après Zenker.
t. 1, les six longs tubes testiculaires qui se réu-
nissent à leur base pour former le canal déférent
ed.; celui-ci vient aboutir au fond du corps
pénial p.; g., glande du mucus (ou prostate ?) avec
son conduit excréleur €.
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( 1ère Partie)
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ENTOMOSTRACES
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ARTHROPODES
PLANCHE XVIII
CRUSTACÉS
ENTOMOSTRACÉS (Deuxièwe PARTIE)
COPÉPODES
Fig. 1. — ZLichomolqus sepicola (Weïbchen)
femelle; dessin réduit d’après une figure très gros-
sie donnée par A. Wierzejski dans son mémoire
« Ueber schmarotzkrebse von Céphalopoden », in-
séré dans le tome XXIX du Zeits. f. Wiss. Zoolo-
gie, 1871. Ce copépode, qui est parasite des bran-
chies de la Seiche, est vu de dos.
y., les trois yeux simples; 4.1, antennes de la
première paire, celles de la seconde paire, termi-
nées par des crochets, sont placées sous le cépha-
lothorax c.; 2, 3, 4 et 5, les quatre anneaux dis-
tincts du thorax; «., anus placé à la face dorsale
de l’avant-dernier segment abdominal.
0. 0., ovaire avec sesnombreusesramifications;
o. 0, les deux oviductes qui aboutissent aux
deux orifices génitaux placés sur les côtés de la
face ventrale du premier anneau de l'abdomen;
s, grande poche copulatrice dans laquelle viennent
s’accumuler les spermatozoïdes après le coït. Ces
spermatozoïdes fécondent les œufs presque au mo-
ment de leur sortie des oviductes, avant leur en-
trée dans les deux sacs à œufs S.
Chez les mâles de Lichomolqus, on constate la
présence de testicules pairs n'offrant entre eux
aucune communication.
F16. 2 — Organes internesisolés du Plewromma
abdominale. Ce dessin, ainsi que les sept suivants
(fig. 2 à 9) sont empruntés au mémoire de C.
Claus « Die frei Lobenden Copepoden », publié à
Leipzig en 1863.
@., œsophage; Æ., estomac avec son cœcum
hépatique impair X.; #. à., intestin; c., le cœur;
T., testicule impair de chaque côté duquel part
un conduit déférent cd, d’abord d’un faible calibre,
mais qui, après avoir décrit une circonvolution se
renfle considérablement en cd’.
F1G. 3. — Calanella, vu de profil.
A.', antenne de la première paire ; 4.?, antenne
de la deuxième paire; #, mâchoire; n°’, patte mâ-
choire. Nous avons ensuite la palte gauche de la
première paire thoracique, puis beaucoup plus en
arrière, par suite de l'allongement du céphalotho-
rax, les pattes des quatre autres paires ; e., esto-
mac à la partie antérieure duquel nous avons deux
paires de petits cœcums hépatiques; &., inteslin;
&., anus; C., Cœur.
F1G. 4. — Partie antérieure isolée du système
nerveux du même animal.
N, cerveau; y., les deux yeux placés au point
de soudure des deux nerfs optiques; @.4a., les
nerfs des antennes de la première paire; ot., les
deux otocystes avec leurs otolithes; c., connectifs
reliant le cerveau à la chaine ventrale.
FiG. 5. — Corycæus germanus, mâle. Gross.
environ 140 fois en diamètre.
Nous donnons, d’après Claus, la partieantérieure
du corps de ce copépode pour montrer la structure
d'un de ses deux gros yeux latéraux et aussi la
concentration de son système nerveux.
4.', antenne de la première paire; 4.2, antenne
de la deuxième paire; AN, cerveau réuni par de
courts connectifs à un ganglion sous-æsophagien
formant le seul centre nerveux de la chaîne ven-
trale ; l'œil latéral de droite présente une cornée
y., très volumineuse, et en arrière de son cristallin
on observe un prolongement pigmentaire p.
FiG. 6. — Canthocamptus staphylinus, femelle.
Gross., environ 100 fois.
A.14.°,antennes des premièreetdeuxième paires;
y, œil; x’, patte-mâchoire; 1, patte de la première
paire; 2, 5, 4 et 5, pattes transformées des
deuxième, troisième, quatrième et cinquième
paires; S., sac à œufs unique chez ce type de Co-
pépode ; sp., spermatophore qui vient d’être dé-
posé par le mâle près de l'orifice sexuel; O.,
ovaire; &., anus.
FiG. 7. — Mandibule de Cyclops. Chez d’autres
copépodes cette pièce de la bouche possède un
palpe plus ou moins développé.
Fig. 8.— Mâchoire de Cyclops ; p., son palpe.
FiG. 9. — Appareil sexuel mâle d’un Cyclops.
T., testicule unique sur les côtés duquel partent
les conduits efférents e. e.', qui reçoivent bientôt
les produits des deux glandes annexes g. (mucus
servant à former l'enveloppe externe des sperma-
tophores); €. c’., les conduits déférents formant
chacun, dans le premier segment abdominal, près
des orifices externes 0., un renflement.
CIRRIPÈDES
FiG. 10. — Un individu du Lepas lœvis, sans
son pédoneule, sorti de son enveloppe testacée et
dépouillé de son manteau; l'animal est vu de pro-
fil (côté droit). Gross., 2 fois en diamètre.
M., empreinte du muscle servant à l'animal
pour fermer son enveloppe testacée; 0, pédicule
reliant le corps du Lepas au pédoncule et conte-
nant l’oviducte.
B., orifice buccal avec les diverses pièces de la
bouche qui l'entoure; f., les prolongements fla-
gelliformes placés sur le flanc de l’animal et se
rattachant aux deux premières paires de pattes;
1, 2,3,4, 5et 6, les six pattes biramées du côté
droit, celles du côté gauche n’ont pas été repré-
sentées; P., le pénis, plus ou moins replié contre
la face ventrale et entre les pattes.
Fig. 11. — Partie posléro-dorsale du même
cirripède. Gross., 10 fois.
a., les deux prolongements abdominaux rudi-
mentaires formant le furca; or., orifice anal, en
avant duquel se trouve le pénis P., dont nous n'a-
vons représenté que la portion basilaire (cet or-
gane est couvert de soies très courtes); sur les
côtés du pénis nous avons les parties basilaires
des deux dernières paires de paltes (cinquième
et sixième paires). Les pattes sont toutes formées
d’un long et fort article basilaire b., sur lequel est
inséré un second article 4’, plus court; de ce der-
nierpartent deux cirres c.,c’.,c.,c’.,multiarticulés,
présentant, le long de leur bord interne, de forts
piquants, et sur toute leur surface un plus ou
moins grand nombre de soies.
FiG. 12, — Dessin d'ensemble montrant toute
l'organisation de ce Lepas. Gross., 5 fois en dia-
mètre.
Les deux ganglions formant le cerveau NW, don-
nant chacun naissance à un gros nerf qui se bi-
furque, l'une de ses branches se dirigeant vers le
muscle A et les tissus voisins, l’autre se rend dans
le pédoneule; de la commissure intercérébroïdale
partent trois filets nerveux qui vont aboutir à un
œil rudimentaire et à deux petits organes fusi-
formes placés de chaque côté de l'œil. Ces trois
filets forment pour MM. Jobert et Pouchet le tronc
commun du nerf ophthalmique et des nerfs op-
tiques. (Voir leur mémoire « Contribution à l'his-
toire de la vision chez les cirripèdes », tome XII du
Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, avec
une planche, 1876.) Le cerveau est comme nous
l'avons déjà dit formé par deux ganglions oviformes
reliés l’un à l’autre parune trèscourte commissure ;
il est rattaché à la chaîne nerveuse par deux longs
connectifs embrassant l'œsophage. La chaîne ner-
veuse est constituée par cinq paires de ganglions
»’,r,r, accolés; les ganglions de la première paire
ou ganglions sous-æsophagiens »”, sont les plus
gros, ils innerventles pièces de la bouche et les pat-
tes de la première paire. Les trois paires suivantes
innervent les pattes des deux, trois et quatrième
paires. Quant aux ganglions de la dernière paire,
un peu plus forts que les précédents ils envoient
des nerfs aux pattes de la cinquième et de la
sixième paire, ainsi qu’au pénis.
Le pédoncule pé., contenant les conduits g. g.,
des glandes cémentaires; O., ovaire (masse gra-
nuleuse d’un jaune paille); l’oviducte ov., est con-
tenu dans le pédicule qui rattache le corps du cir-
ripède à son pédoncule. L’oviducte arrivé dans le
corps se bifurque et ses deux branches vonts’ouvrir
de chaque côté, au-dessus et un peu en avant du
mamelon buccal. Lorsque la ponte s’effectue, les
œufs au lieu de sortir du corps viennent se placer
contre les parois internes du manteau où ils
forment deux grandes lames grenues et jaunâtres;
ils sont alors fécondés et demeurent en ce point
jusqu’au moment de leur éclosion.
Les organes mäles se composent de deux
glandes testiculaires dont les nombreuses ramifi-
cations 7. T., tapissent la face interne des parois
latérales du corps et qui peuvent même se prolon-
ger dans les articles basilaires des pattes; les sper-
matozoides se rendent de chaque côté dans un
premier conduit ou canal efférent, placé entre la
chaine nerveuse et l'intestin, puis de là dansle canal
déférent d., tube assez gros, d'un jaune violacé et
sinueux qui longe l'intestin et se dirige vers le
pénis P., en diminuant graduellement de volume.
Arrivé à la base de cet organe, il se soude en D
avec le canal déférent d.” de la glande testiculaire
de gauche, pour ne plus former qu’un canal uni-
que qui s'ouvre à l'extrémité du pénis.
l., labre avec son palpe de droite; »., mandi-
bule; #, première mâchoire; #', deuxième mä-
choire ; @., œsophage; £., l'estomac (ocre-jaune
pâle); sur la partie supérieure de l'estomac nous
avons de nombreux replis X, h, h, s'étendant plus
ou moins en arrière entre les conduits déférents, ce
sont les cœcums hépatiques; . &., intestin à pa-
rois délicates, venant s'ouvrir à l'extérieur au
point or.
Fig. 13. — Sacculine adulte, parasite du Carci-
nus mæenas.
Dessin d'ensemble de l'organisation de ce Rhi-
zocéphale, emprunté au mémoire de M.Yves Delage
sur l’'Evolution de la Sacculinet. (Archives de Zoo-
logie expérimentale, deuxième série, t. IT, 1584.)
L'animal est fendu perpendiculairement au plan
saggital de symétrie, suivant un plan coronal pas-
sant par les deux vulves V. et par le milieu du pédi-
cule, et disséqué pour montrer le système nerveux.
La figure représente la moitié ventrale vue de
face par la tranche de section. Le bord libre du
mésentère a été excisé en partie pour montrer les
nerfs du sphincter cloacal. La ponte étant presque
mure, la couche chitineuse qui revêt la cavité in-
cubatrice est soulevée par place.
R. R., racines pénétrant dans l'abdomen du
crabe et allant s’accoler contre les parois de son
intestin; &. &., couche chitineuse externe du man-
teau, insérée en b, b, sur la membrane chitineuse
de l'abdomen du eràbe; d, d, couche choriale du
manteau remontant, d’une part, dans le pédicule,
et formant, d'autre part, l'enveloppe de la masse
viscérale.
e, deuxième couche chitineuse entourant la ca-
vité incubatrice; f, f, sphincter du cloaque; g.,
orifice du cloaque; », enveloppe de la masse vis-
cérale; 7, fissure séparant en deux la partie supé-
rieure de l'ovaire ; #, cavité du pédicule.
T. T., les deux testicules coupés transversale-
ment; 0. O., ovaire; o0v., canal médian de l'ovaire;
gl. gl., glandes cémentaires; af., atrium ou carre-
four commun à l’oviducte et à la glande cémen-
taire de ce côté,
Y., vulve de droite mettant en communication
l'atrium at., avec la vaste cavité incubatrice dans
laquelle se réunissent les œufs; ceux-ci sont con-
tenus par groupes dans des tubes %, à, à; l'enve-
loppe de trois de ces tubes est déchirée en partie
pour mettre à découvert les œufs qui sont dans
leur intérieur.
N., ganglion nerveux; les nerfs viscéraux com-
muns se subdivisent chacun en
profond > et en nerf viscéral superticiel 7”; w, 4,
nerfs palléaux.
nerf viscéral
‘ D’après ce naturaliste, les Sacculines, les Peltogasters et les types voisins devraient former un ordre distinct des
Cirripèdes sous la dénomination des Kentrogonides; cette séparation serait légitimée par les différences notables qui
existent dans les stades larvaires des Sacculinidés et des Cirripèdes vrais.
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CRUSTACES
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ARTHROPODES
PLANCHE XIX
CRUSTACÉS
AMPHIPODES
;
F1G. 1. — Phronima sedentaria, Forskal, indi-
vidu femelle. Dessin d'ensemble de l'animal vu de
profil d'après une figure du mémoire de G. Claus
sur l’organisation des Phronimidés, extr. des
« Arbeiten a. d. Zool. Instit. d. Univ. Wien und
Zool. station in Triest; tome II (1879), pl. I,
fig. 11. Gross., environ 10 fois en diamètre.
Les organes sont vus par transparence à travers
les téguments.
y, œil composé inférieur ; y’, œil composé supé-
rieur; À.!, antenne de la première paire; 4.?,
antenne très rudimentaire de la deuxième paire
ou paire interne ; p, pièces de la bouche. Ces piè-
ces dont on ne peut guère voir les formes dans
cette figure se composent d'une paire de mandi-
bules avec palpes, d'une première paire de
mâchoires également munies de palpes, d'une
deuxième paire de mâchoires et d’une sorte de
lèvre inférieure formée par la réunion des pattes-
mâchoires de la première paire.
Nous trouvons ensuite les sept pattes thoraci-
ques 1, 2, 3, 4, 5, Get 7 de gauche; celle de la
cinquième paire offre un métacarpe et un doigt
très développés constituant une forte pince ; 4 et
2 sont les gnathopodes ; im, nm, 1m, les trois pattes
natatoires de l'abdomen formées chacune d'un
article basilaire volumineux et de deux rames ; w.,
les uropodes ou pattes des trois derniers segments
abdominaux.
Les anneaux thoraciques au nombre de sent
sont assez inégaux entre eux; les trois premiers
anneaux abdominaux @., a.”, a., sont à peu près
de même force; le quatrième «a.°””, plus petit, est
encore distinct, mais les deux autres ne forment
plus avec le telson qu'une pièce unique £., peu
développée.
£., estomac; 2., intestin venant s'ouvrir à la
face inférieure du telson.
O., ovaire de gauche; l’oviducte après avoir
longé quelque temps le tube digestif va s'ouvrir à
la face interne de l’article basilaire de la cin-
quième patte thoracique.
C., cœur tubulaire (le péricarde n'a pas été figuré)
avec ses trois fentes de gauche par lesquelles entre
le sang qui est ensuite poussé dans l’aorte anté-
rieure ou dans l'aorte postérieure 7, ou bien
encore, d'après Claus, dans deux artères placées
vers le milieu du cœur.
Br. Br., les trois branchies lamelleuses de gau-
che insérées à la base des dernières pattes du tho-
rax ; D, glande de la pince de la cinquième patte;
des glandes analogues se remarquent dans le
fémur des autres pattes thoraciques et à la base
des pièces de la bouche.
Sous le tube digestif on observe la chaine ner-
veuse ventrale constituée par un ganglion sous-
æsophagien, cinq ganglions thoraciques et quatre
ganglions abdominaux; le cerveau ne se voit pas
dans cette figure.
F1G. 2. — Une des glandes isolée de la pince
des pattes de la cinquième paire chez le même ani-
mal. Ce dessin, également emprunté au mémoire
précédent de Claus, est très grossi.
F1G. 3. — Centres nerveux antérieurs du Phro-
nima, vus par la face ventrale, toujours d’après
Claus. Gross., environ 50 fois en diamètre.
La partie centrale bilobée du cerveau est en par-
tie cachée par les commissures du ganglion sous-
æsophagien @.; n,n, les deux masses cérébrales
latérales donnant chacune naissance au nerf opti-
que volumineux aboutissant à l'œil composé infé-
rieur y, y; At À.!, nerfs des antennes de la pre-
mière paire; À.? 4.?, nerfs des antennesinternes ou
de la deuxième paire.
M, nerfs sortant des commissures et se rendant
aux pièces de la bouche ;
Gn, les deux nerfs accolés de gauche (de droite
dans notre figure) qui vont aboutir aux pattes-
mâchoires; c., connectifs reliant le ganglion sous-
æsophagien au premier ganglion thoracique.
FiG. 4. — Fragment du cœur du Phronima.
Dessin emprunté au mémoire déjà cité de Claus
(PI. VI, fig. 44).
Cette figure, représentant à un grossissement
d'environ 200 fois une des six fentes latérales du
cœur ou orifices cardio-péricardiques, est destinée
à montrer la disposition des fibrilles musculaires
qui font contracter cet organe.
FiG. 5. — Talitre injecté et fendu longitudina-
lement pour montrer le tube digestif et l’appa-
reil circulatoire. Dessin emprunté au mémoire
de M. Yves Delage « sur la circulation des
Edriophthalmes ». — Archiv. de Zool. Expér.,
t. IX (1881), PI VIII, fig. 3. Gross., environ 6 fois
en diamètre.
C., le cœur tubulaire s'étendant du premier
anneau thoracique au sixième, avec ses trois fen-
tes ou orifices cardio-péricardiques de droite ;
pér.. le péricarde se prolongeant jusqu'à l’extré-
mité de l'abdomen (toute la moitié antérieure du
péricarde, celle qui contient le cœur, n'a pas été
représentée). — En avant, le cœur, en se rétrécis-
sant, forme un tronc aortique qui se trifurque
presque aussitôt ; 4., branche aortique médian®
ou aorte supérieure allant former aans la tête
un anneau (anneau péricérébral de Delage)
autour du cerveau NW, puis un second autour
de la glande rénale » (anneau périrénal de
Delage); cette même branche aortique fournit
aussi les artères qui vont aux antennes de la
deuxième paire 4.?, et de la première paire 4.';
l'aorte supérieure envoie également de petites ar-
tères aux pièces buccales et va ensuite se jeter
dans le sinus ventral s.
a’, la branche aortique latérale de droite ou
artère faciale de droite se rendant aux parties
latérales de la tête.
d, l'aorte inférieure, n2issant de la partie pos-
térieure du cœur, se bifurque au niveau du troi-
sième segment abdominal (3°) : le sang se dirige
ensuite vers le sinus ventral s, le traverse et va
aboutir dans les paltes antérieures de l'abdomen.
S., S.,s., grand sinus ventral placé sous le tube
digestif ; le sang qui arrive dans ce -sinus par ses
deux extrémités, forme deux courants en sens
contraire qui se neutralisent, le liquide sanguin
pénètre ensuite dans les vaisseaux afférents (vais-
seaux bleus) des divers appendices, pattes, bran-
chies (br., br.), épimères et lames incubatrices. Le
sang, passant dans les vaisseaux rouges (vaisseaux
efférents), s’accumule à la base de chaque groupe
d'appendices et il est ramené de chaque côté vers
le péricarde par un des vaisseaux péricardi-
ques.
E., estomac ouvert; 2.. intestin ; w., les uro-
podes.
FiG. 6. — Coupe au niveau du thorax chez
le même Amphipode, d'après Yves Delage (loc,
cil.).
S., grand sinus ventral avec les vaisseaux affé-
rents (bleus) se rendant dans les branchies Br., Br.,
dans les pattes £, £ et dans les épimères 6.”, é. Le
sang est ensuite ramené par les vaisseaux efférents
(rouges) vers les vaisseaux péricardiques p,p', qui
le portent dans le péricarde pér.; de là ilse rend
dans le cœur C., par les trois paires d'orifices car-
dio-péricardiques.
i., intestin; Æ., 1., les deux cœcums hépatiques ;
m.,m., les masses musculaires latérales.
LOEMODIPODES
FiG. 7. — Partie antérieure du tube digestif de
la Protella phasma ; figure empruntée au mémoire
du naturaliste suisse G. Haller sur l’organisation
des Lœmodipodes filiformes (Zeilsch. f. Wiss.
Zool., tome XXXIII, PI. XXII, fig. 18. — 1879).
Coupe longitudinale optique à travers de l’une
des moitiés d’une préparation au carmin.
æ., œsophage ; E, l'estomac à l'intérieur duquel
nous avons de chaque côté sur les parois latérales
une plaque verticale p., p., avec piquants; au
milieu, se trouve un prolongement charnu P avec
de nombreux crochets chitineux; inférieurement,
l'estomac forme un petit cœcum dans lequel vien-
nent s'ouvrir les deux tubes hépatiques ; h., orifice
du tube ou cœcum hépatique de gauche (A, frag-
ment de ce tube); 2., commencement de l'intestin ;
d., repli ou diverticulum intestinal.
FiG. 8. — Caprella æquilibra, dessin de profil
de l'animal, emprunté à la monographie des Ca-
prellidés par le D'P. Mayer. (Fauna and Flora
d. G. von Neapel, NI° monographie, 1882). Gross.,
environ sept fois en diamètre.
A.!, antenne de la première paire ; A.? antenne
de la deuxième paire ; y., œil; p., patte thoracique
de la premiêre paire; p.’, patte thoracique de la
deuxième paire avec sa forte griffe; p.”, patte
thoracique du cinquième anneau, p.””, patte thora-
cique du sixième anneau et p.””, patte thoracique
du septième et dernier anneau. — a., abdomen
atrophié; br., les deux branchies de gauche insérées
sur les côtés des troisième et quatrième segments
thoraciques. — Les numéros 1 à 7 indiquent les
segments du thorax.
F16. 9. — Extrémité postérieure du corps d’une
Caprella æquilibra, mâle, d’après P. Mayer (Loc.
cil.). Gross., 20 fois en diamètre.
T.,T., les deux testicules; c., les conduitsefférents
allant aboutir séparément aux deux vésicules sémi-
nales $., s., puis chaque conduit, poursuivant sa
course, va s'ouvrir à l'extrémité d’un petit appen-
dice placé à la base de l'abdomen, un peu en
avant de l'anus à.
Dans cette figure nous avons aussi représenté
les trois ganglions de la chaîne ventrale, oceu-
pant : le premier, le milieu du cinquième anneau
thoracique (5) ; les deux autres, le sixième anneau
(6). — Le septième segment (7) est toujours privé
de ganglion nerveux.
F1G. 10. — Partie antérieure du système ner-
veux de la même espèce de Caprella, vue par la
face inférieure, d’après P. Mayer (loc. cit.). Gross.,
environ 40 fois.
A. A.!, nerfs des antennes delapremière paire ;
A.2 4.2, nerfs des antennes de la deuxième paire ;
y., œil de gauche; W, partie centrale du cerveau,
dont on ne peut pas voir dans cette position les
quatre renflements dorsaux ; — @., ganglion sous-
œsophagien; 1, premier ganglion thoracique
accolé au précédent; c., les deux connectifs qui
relient ce ganglion au deuxième centre nerveux
du thorax.
F1G. 11. — Extrémité postérieure de la chaine
nerveuse de la Caprella æquilibra, vue par la
faceinférieure : toujours d'après P. Mayer. Gross.,
environ 60 fois.
c., les connectifs reliant le sixième ganglion (6)
au précédent ; p.,p.,les nerfs serendantaux pattes
de l’avant-dernière paire; €’, les connectifs reliant
le sixième ganglion au septième (7). Ce dernier
centre fournit les deux troncs nerveux %, »#, de la
dernière paire de pattes; 4, a et a’ trois renflements
ganglionnaires plus ou moins développés suivant
les espèces de Caprellidés et représentant les cen-
tres nerveux abdominaux de ces petits crustacés.
1
PI:.19
LS (Amphipodes )
>
CRUSTAC
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NONOIAY
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720 CaL700 fc 2)
#1
ARTHROPODES
PLANCHE XX
CRUSTACÉS
ISOPODES
FiG. 1. — Dessin schématique de l'appareil cir-
culatoire d’un Isopode, emprunté au mémoire de
M. Yves Delage, sur la circulation des Edriophtal-
mes ; pl. XII, fig. À Arch. de Zool. expér., t. IX,
1881).
Dans le thorax, les téguments du côté droit sont
enlevés pour laisser voir les organes internes; une
portion du tube intestinal a été aussi extrait.
C., cœur tubulaire (ou pyriforme chez certaines
espèces), situé vers la fin du thorax et le commen-
cement de l'abdomen, contenu dans un péricarde
p., assez vaste s'étendant jusqu'au telson é.!.
L'aorte supérieure a., ou aorte thoracique, allant
irriguer la partie antérieure de la tête (cerveau,
antennes), puis se bifurquant et formant autour
de l’œsophage, au-dessous du collier nerveux, un
anneau sanguin ; de cet anneau part l'artère pré-
nervienne b, b, située sous la chaîne nerveuse
qu’elle longe dans toute son étendue.
a, artère latérale envoyant une branche dans
chacun des quatre premiers anneaux thoraciques
(4 à 4); chacune de ces branches se prolonge dans
les pattes ; a4.”, artère latérale de droite sectionnée
à peu de distance de son point d’origine. Les ra-
mifications des artères a.’ et a.’
avec le tronc prénervien b.
d., une des deux artères? ou aortes abdominales
(celle de droite), allant irriguer tout l'abdomen.
t., les trois artères thoraciques de droite se sub-
divisant dans les trois derniers segments du thorax
(à à 7); celles de gauche sont représentées entiè-
rement.
Le sang, après s'être répandu dans les divers
organes, arrive dans une grande lacune périviscé-
rale non représentée dans notre figure, puis pé-
nètre dans les deux sinus latéraux thoraciques par
les sept orifices que chacun d’eux présente. (Nous
n'avons dessiné en entier que le sinus de gauche
e, e, avec ses orifices; celui de droite e’, n’est repré-
senté que dans sa partie postérieure.) Ces deux
sinus se réunissent dans le premier anneau abdo-
minal 1’ pour former un sinus médian unique,
sus-nervien et sous-intestinal, se prolongeant jus-
qu'à l'extrémité du corps ; c’est de ce dernier sinus
que partent les vaisseaux afférents (bleus) des cinq
paires de branchies (br., br., branchies de droite),
puis le sang, après avoir parcouru ces organes
respiratoires, est porté dans le péricarde par les
’, s'anastomosent
On aurait dû mettre dans la planche un 7 majuscule, la lettre { servant plus loin à désigner les artères thoraciques
postérieures.
2 La ligne ponctuée d s'arrête à tort sur le bord inférieur du péricarde, elle devrait se prolonger un peu au-dessous
jusqu’au tronc artériel rouge placé en dessous et presque parallèlement au cœur.
vaisseaux branchio-péricardiques €, au nombre de
cinq de chaque côté.
Les anneaux du thorax ont été numérotés (1,
3, 4,5,6 et 7), ainsi que ceux de l’abdomen (1’,
3’, 4, 5’ et 6’); le {., placé à l'extrémité du corps,
désigne le {el/son; u., la sixième et dernière paire
d’appendices de l'abdomen, les wropodes, qui ne
servent jamais d'organes respiratoires.
ÆE., estomac; #., t., l'intestin ; 4.!, antenne ex-
terne de gauche ou antenne de la première paire;
A.?, antenne interne de gauche ou antenne de la
deuxième paire ; »#., mandibule de gauche ; p m.,
patte-mâchoire de gauche.
9
5}
9?
,
Fig. 2. — Section longitudinale un peu latérale
de la partie antérieure de l’Asellus communis. —
Dessin emprunté au mémoire de M. A. $. Packard
sur la « structure du cerveau des Crustacés à yeux
sessiles », pl. I, fig. 4. (vol. IIT des Mémoires de
l’Académie nationale des Sciences. Washington,
1884.)
N, cerveau ; À.!, antenne de la première paire;
A.?, antenne de la deuxième paire ; m., mandibule
avec son palpe p.; n, mâchoire première paire;
n', mâchoire deuxième paire; p.#., patte-mà-
choire.
Chacun des nerfs 4, a’, b, b’,b” et c, se rendant
à ces divers appendices, présentent à leur base un
renflement ganglionnaire plus ou moins fort; les
renflements @. forment la masse nerveuse sous-
æsophagienne ou ganglion sous-æsophagien, tan-
dis que les autres sont en rapport direct avec le
cerveau ou bien avec les connectifs reliant celui-ei
à la chaine nerveuse ventrale; gt, premier gan-
glion thoracique; », nerf se rendant à la patte de
droite de la première paire.
£., estomac (la coupe n'étant pas médiane, l’œ-
sophage n’a pas été pris); &., commencement de
l'intestin ; O., ovaire ; d, aorte supérieure.
FiG. 3. — Ensemble de l’organisation de l’47-
madillo vulgaris, Latreille, type d'Oniscidés ;
individu mâle sur le côté droit duquel nous avons
indiqué au pointillé la position d'un des deux
ovaires. Gross., 4 fois en diamètre.
La face dorsale des téguments a été enlevée avec
précaution pour mettre à nu les divers organes.
L'œsophage est complètement caché; Z., l'esto-
mac, dont la surface offre un aspect quadrillé dans
toute son étendue, sauf le long de deux bourre-
lets d., faisant saillie sur la ligne médiane longi-
tudinale, à peu de distance l’un de l'autre ; #., l'in-
testin présentant dans sa partie inférieure de nom
breuses granulations. La coloration des parois du
tube digestif est d’un blanc légèrement jaunâtre,
mais grâce à leur transparence elles prennent sur
un animal frais que l’on dissèque une teinte jaune
ambrée empruntée à celle des liquides digestifs ;
h., h., les deux cœcums ou tubes hépatiques de
gauche, d'une coloration jaune paille avec pone-
tuations claires. Sur le côté gauche de l'estomac,
nous avons représenté le dernier ganglion de la
chaine nerveuse pour montrer à quel niveau il se
trouve.
T., les trois tubes testiculaires de gauche (blanc
hyalin); s., poche séminale (blanc laiteux) dans
laquelle viennent déboucher les testicules; cd.,
conduit déférent de gauche, d’une coloration noir
velouté, allant s'ouvrir à la face ventrale du sep-
tième anneau thoracique, sur la ligne médiane, à
côté de celui de droite.
Sur le côté droit de notre dessin nous donnons.
comme nous l'avons déjà dit plus haut, les con-
tours pointillés de l'ovaire de ce côté dans la posi-
tion qu'il occuperait si nous avions affaire à un
individu femelle.
A.?,4.°,antennesdeladeuxième paire; C., disque
céphalique ; 4 à 7, anneaux thoraciques; 1’ à à”,
les cinq premiers anneaux de l'abdomen, le
sixième ne peut s’apercevoir dans celle position
de l'animal et n’est représenté ici que par les
lames /. /., ou plaques internes des pattes abdo-
minales de la sixième paire; £., telson.
Fig. 4. — Spermatozoïdes de l'Armadillo vul-
garis. Gross., 600 fois.
a, un faisceau de spermatozoïdes ; b, un sper-
matozoïde isolé.
F1G. 5. — Un fragment de la muqueuse stoma-
cale chez le mème crustacé.
Ce fragment a été pris sur le bord d’un des deux
sillons ou bourrelets de la partie dorsale de cet
organe ; ». ., série longitudinale de cellules à
revêtement chitineux plus épais limitant le sillon.
Fig. 6.— Ensemble du système nerveux de l’Ar-
madillo vulgaris. Gross., 4 fois.
Nous avons représenté isolément cet appareil,
mais placé à côté de la figure 3, il est possible de
se rendre compte de la position que peuvent occu-
per les divers ganglions.
N, cerveau; 4.?, nerf de l’antenne externe ou
antenne de la deuxième paire ; y., œil composé
de droite; @., ganglion sous-æsophagien placé
sur la limite de l'anneau céphalique et du pre-
mier segment thoracique ; 1,2, 5, #4, 5,6 et T, les
sept centres nerveux bilobés du thorax; le dernier
(1), plus gros que les précédents, est chargé de
l'innervation de toute la région abdominale. Le
double connectif qui réunit entre eux les divers
ganglions thoraciques, laisse voir en son milieu
un filet nerveux très grêle représentant le système
nerveux sympathique de cet Isopode.
F1G. 7. — Antenne interne de droite (antenne
de la première paire) chez le même animal. Gros-
sie 26 fois.
A.?, base d'insertion de l’antenne externe.
FiG. 8. — Mandibule de droite toujours chez le
même Isopode, vue par sa face inférieure et gros-
sie 11 fois.
M., fort denticule masticateur ; p., piquants
plumeux ; #., faisceau musculaire.
FiG. 9. — Patte respiratoire de gauche de la
deuxième paire chez la même espèce d’Armadillo.
Gross., 4 fois en diamètre.
Cette patte est vue par sa face supérieure, celle
qui s'applique contre l'abdomen ; e, branche mé-
diane ; , branche latérale ; b, position de la poche
aérienne (il n'y a que les lamelles latérales 7, des
deux premières pattes abdominales qui présentent
cette espèce de cavité pulmonaire).
FiG. 10. — Appendice latéral gauche de la na-
geoire caudale ou fausse patte (wropodes) de la
sixième paire chez l’Armadillo vulgaris. Gross.,
4 fois en diamètre.
m., faisceau musculaire faisant mouvoir cette
patte ; e, branche médiane ; #, branche latérale.
Fig. 11. — Coupe longitudinale médiane d’une
très jeune femelle de Portunion mœnadis, type
du groupe des Entonisciens. — Celte figure, ainsi
que les deux suivantes ont été empruntées au mé-
moire de MM. A. Giard et J. Bonnier « Contribu-
tion à l’étude des Bopyriens »; tome V des travaux
de l’Institut zoologique de Lille et du laboratoire
de zoologie marine de Wimereux, 1887.
Comme l'animal était légèrement contourné, la
partie supérieure de la coupe, au lieu de passer
entre les deux cavités du céphalogaster, passe au
milieu d’une de ces cavités. Æ, céphaloga ter ou
cavité stomacale ; 4.?, antenne externe ; 4.1, an-
tenne interne; b., orifice buccal; p., patte-mä-
choire. Tysopholis r, ou épaississement considé-
rable des parois supérieures du tube digestif, pré-
sentant, outre un revêtement chilineux très fort,
de longs poils raides et serrés destinés à arrêter en
ce point les particules solides qui arriveraient jus-
qu'ici et qui ne doivent pas aller plus loin; Ra.,
organe de Rathke; h.h., foie ou plutôt un des
deux cœcums hépatiques ; cg., corps graisseux ;
C., cœur ; v.v., ses valvules ; vd., vaisseau dor-
sal ; e, lames pleurales ou abdominales.
L'organe de Rathke Ra. est un organe contrac-
tile et pulsatile, destiné par ses contractions ryth-
miques à faciliter la succion et opérer aussi le re-
tour dans le céphalogaster des liquides digestifs
qui se sont accumulés dans les cœcums hépatiques.
Nous avons indiqué en ? le point de départ des
lames incubatrices qui prendront plus tard un dé-
veloppement considérable et qui formeront la
vaste cavité dans laquelle les œufs seront logés
après la ponte jusqu'au moment de leur éclosion.
FiG. 12. — Tube digestif du même Portunion,
vu par sa face dorsale (la partie antérieure a seule
été représentée en coupe); les villosités de la
double cavité stomacale £. £., sont très dévelop-
pées ; {., tissu caverneux entourant l'estomac ; r.,
renflement du {yphosolis ; Ra., organe contrac-
tile de Rathke ; A. A., les cœcums hépatiques;
eg, ef, Corps graisseux.
FrG. 13. — Système nerveux du Portunion mœæ-
nadis.
N, cerveau ; c., commissure périæsophagienne ;
£., les deux ganglions thoraciques et &4., le gan-
glion abdominal ou cardiaque.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXI
CRUSTACÉS
STOMAPODES, CUMACÉS ET SCHIZOPODES
CUMACÉS
F1G. À. — Cuma Rathkii, Kr., individu mâle vu
de profil et grossi 7 fois. — Cette figure ainsi que
les deux suivantes ont été empruntée à la thèse
de J. Burmester « B. 3. Anatomie und histologie
von Cuma Ralhkii» publié à Kellinghusen, en
1883.
A.!, antenne de la première paire ; y., les deux
yeux composés sessiles qui sont accolés, presque
soudés l’un à l’autre; Ce., céphalothorax ne re-
couvrant que la tête et les trois premiers anneaux ;
4,5, 6, T et 8, anneaux thoraciques suivants. Les
deux premiers segments du thorax portent les
deux paires de pattes-mâchoires ; les six anneaux
suivants offrent chacun une paire de pattes; 1”, ?,
9’, 4, D et 6’, les six anneaux abdominaux plus le
telson t.,etles wropodes p., ou pattes abdominales
du dernier segment de cette région du corps; les
anneaux l’ et ? portent aussi chez ce Cuma des
pattes rudimentaires #.
FiG. 2. — Ensemble du système nerveux du
même crustacé. Gross., 7 fois en diamètre.
N, cerveau bilobé; @., ganglion sous-æsopha-
gien suivi de neuf paires de g. thoraciques et de
six paires (1° à 6’) de g. abdominaux, le dernier 6°
est toujours le plus volumineux.
F16. 3. — Patte-mâchoire de la deuxième paire
chez le même Cuma. Gross., 20 fois.
br., branchie.
STOMAPODES
Fig. 4. — Squilla mantis, vue de dos et gran-
deur naturelle. — Ce dessin est emprunté à la
partie des Crustacés du Règne animal de Cuvier
(grande édition illustrée), rédigée par H. Milne
Edwards.
4.1, antennes de la première paire; 4.°, antenne
droite de la deuxième paire ; y.,y., les deux yeux
composés ; Ce., céphalothorax; 2, patte-mâchoire
de la deuxième paire ou patte ravisseuse de droite ;
3, patte subchiliforme de la première paire, (les
deux paires de pattes suivantes semblables à la
patte 3, n’ont pas été représentées); 6, T et 8, les
trois pattes natatoires; 1” à 6’, les six segments de
l'abdomen ; p.p., uropodes ou pattes abdominales
de la sixième paire, formant avec le telson #., la
nageoire caudale de ce crustacé.
C.C., cœur fusiforme très allongé, contenu
dans un vaste péricarde B, B, dont une partie seu-
lement a été représentée; le sang se rend des
branchies dans le péricarde par l'intermédiaire de
trones branchio-péricardiques (d. d., les cinq
trones de droite). Le cœur donne naissance en
avant à une aorte qui se ramifie dans la région cé-
phalique; sur les côtés du cœur sortent symétri-
quement de nombreuses artères allant se ramifier
dans la partie postérieure du thorax et dans les six
anneaux de l'abdomen. En arrière, le cœur forme
une aorte postérieure que l'on peut suivre jusqu'à
l'extrémité du telson. Le sang, après avoir par-
couru tout l'organisme, se rend aux cinq paires
de branchies par des vaisseaux afférents, puis
remonte vers le péricarde par les vaisseaux bran-
chio-péricardiques.
FiG. 5. — Patte abdominale gauche de la pre-
mière paire chez la même Squilla. Grandeur na-
turelle.
Nous avons rejeté complètement en avant et en
dehors la plume branchiale br., pour mettre à dé-
couvert l’article basilaire 4. de la patte ainsi que
les deux rames, la rame interne ou médiane ?, et
la rame externe e., sur laquelle est insérée la
branchie.
F1G. 6. — Ensemble du système nerveux et de
l'appareil digestif chez la même espèce de Squilla.
Nous avons fait ce dessin presque grandeur natu-
relle.
Le cerveau, masse quadrangulaire blanchâtre,
donne naissance aux troncs nerveux qui se rendent
aux yeux composés .; aux antennes dela première
paire 4.!, et aux antennes de la deuxième paire 4.?.
Deux longs connectifs relient le cerveau à la chaine
nerveuse sous-intestinale ; un peu en arrière de
l'estomac, les deux connectifs sont réunis l’un à
à l’autre par une délicate commissure transver-
sale.
Le premier ganglion thoracique est volumineux
et assez allongé, c’est lui qui innerve tout le cé-
phalothorax moins les organes des sens; les
deuxième, troisième et quatrième ganglions sous-
intestinaux innervent les derniers anneaux thora-
ciques {.; l'abdomen possède six centres nerveux,
chacun envoie des ramifications dans le segment
où il se trouve; le dernier centre innerve non seu-
lèment le sixième anneau de l'abdomen et les uro-
podes », mais aussi le telson 4.
Nous avons rejeté l'appareil digestif sur le côté
droit pour ne pas masquer la chaine nerveuse.
£., l'estomac dont la partie postérieure & présente
une paire de grosses pièces calcaires latérales à
surface mamelonnée, analogues aux pièces ou
dents latérales que l’on observe dans l'estomac du
crabe et de l’écrevisse, puis une grande pièce
double placée inférieurement et se prolongeant
en arrière dans le commencement de l'intestin ;
ë., à., région intestinale d'une coloration jaune
due à la présence d’un revêtement hépatique con-
ünu ; ?., rectum allant se terminer en @ au com-
mencement de la face inférieure du telson.
SCHIZOPODES
FiG. T. — Euphausia pellucida, vu de profil et
grossi 8 fois. — Dessin d'ensemble de l'animal
emprunté au mémoire de G. 0. Sars « sur les Schi-
zopodes recueillis pendant le voyage du Challen
ger ; Zoologie, t. XIII, pl. XI, fig. 1 », 1885.
A.', antenne droite de la première paire; 4.2,
antenne droite de la deuxième paire, en arrière de
l’article basilaire de cette seconde antenne, on
aperçoit les pièces de la bouche ; y., œil composé
de droite sur le pédoncule duquel se trouve un des
organes lumineux ; Ce., céphalothorax ; 2 et 3,
pattes-mâchoires des deuxième et troisième paires
disposées encore en forme de pattes ambulatoires ;
4 à T, les quatre pattes thoraciques suivantes.
Toutes ces pattes (2 à 7) sont biramées ; sur le mi-
lieu de la face externe de leur fémur, elles pré-
sentent toutes un appendice formé par un article
assez long, etun petit fouet. La patte de la hui-
tième paire est atrophiée en partie; dans sa ré-
gion basilaire elle porte, ainsi que le fémur de
la troisième patte, un organe ou globule lumi-
neux.
Toutes les pattes à partir de la troisième (3)
offrent une branchie ; br., branchie volumineuse
de la huitième paite.
1° à 6”, les segments abdominaux ; ., wropode
de droite ; £., telson. Les cinq premiers anneaux
de l'abdomen portent une paire d'appendices ou
pléopodes, formés chacun par un fort article basi-
laire et une double rame; {. {.L., organes lumi-
neux placés à la base des pléopodes des quatre
premières paires.
On apercoit par transparence la poche stoma-
cale Æ., le foie A et l'intestin 2.
F1G. 8. — Partie antérieure du système nerveux
de l'Euphausiapellucida, toujours d’après le même
travail de Sars. Gross., environ 20 fois en diamètre.
a et a’, renflements du cerveau qui sont les
points de départ des nerfs antennaires; 0. 0.,
lobes optiques (les yeux ne sont pas représentés);
l. L., organes lumineux. €., les connectifs laté-
raux rattachant le cerveau à la chaîne nerveuse ;
un peu en avant du ganglion sous-æsophagien @.,
ces connectifs sont reliées l’une à l’autre par
une courte commissure transversale ; s.s., nerfs
stomato-gastriques.
Nous avons ensuite dix centres nerveux thora-
ciques plus ou moins nettement bilobés; toute
cette partie de la chaîne nerveuse ainsi que le
ganglion æ, sont enveloppés dans une vaste gaine.
Les deux connectifs r, reliant la partie thoracique
de la chaîne avec les six paires de ganglions abdo-
minaux, ganglions que nous n'avons pas repré-
sentés dans notre dessin.
FiG. 9. — Un organe lumineux isolé et très
grossi de la même espèce d'£uphausia, d'après
Sars.
L’enveloppe externe présente une couche pig-
mentaire qui est d'un beau rouge chez les indivi-
dus frais ; en arrière de la lentille on trouve un
bouquet de fibrilles en éventail qui sont irisées
chez l'animal frais.
F1G. 10. — Partie terminale de l'abdomen du
Siriella gracilis, type de Mysidés ; toujours d’a-
près le même travail de Sars.
6, sixième segment abdominal ; ., article basi-
laire de l’uropode de gauche ; e., lame externe et
inférieure, biarticulée de l’uropode ; 2., lame in-
terne et supérieure avec son otocyste contenant
un gros otolithe sphérique ; £., telson.
L
CRUSTACÉS (Stomapodes)
PL 21
F xay &
DELMAS -AVIGNKON
O©.DOIN-EDITEUR-PARIS
Cuma.Fig.1-3; Squilla, Fig.4G:Euphausia ra 210
4 : Vayavière , del.
7
ARTHROPODES
PLANCHE XXII
L'ÉCREVISSE. ASTACUS FLUVIATILIS
F1G. 1. — Ensemble de l’organisation d’une écre-
visse mâle. — Grandeur naturelle.— 4.e., antennes
externes; 4,2., antennules ou antennes internes ;
æ., les yeux ; M., muscles abducteurs de la mandi-
bule gauche (ceux de droite n’ont pas été repré-
sentés); 7., rostre; s.c., sillon cervical; b.s., bran-
chiostégite gauche (celui de droite ainsi que la par-
tie médiane de la carapace, le cardiostégite, ont
été enlevés) ; 4 à 6 anneaux ou somites de l’abdo-
men; {., telson ; L., lobes latéraux de la nageoire
caudale ; br. br., branchies de droite mises à nu;
E., estomac (blanc bleuâtre); 4. h., foie divisé de
chaque côté en trois lobes, un antérieur, un mé-
dian supérieur et un postérieur; l’ensemble du foie
est jaune orangé pâle ou ocre brun pâle, les extré-
mités des tubes hépatiques sont blanchâtres ; . ?.,
intestin (ocre jaune) venant déboucher au milieu
de la face inférieure du telson; c., cœur (blanc
jaunâtre) enveloppé par le péricarde et donnant
en avant cinq artères (l'artère céphalique ou artère
ophthalmique 0. 4, très grêle; les deux artères an-
tennairesa.a.,a.a., etles deuxartères hépatiques);
en arrière la grosse artère abdominale &. abd., qui
fournit deux branches symétriques à chaque an-
neau et l'artère sternale que traverse la chaine
nerveuse entre le quatrième et cinquième gan-
glion thoracique et que l’on ne peut apercevoir
dans cette position.
T., les deux lobes antérieurs du testicule (blanc
hyalin) avec les deux canaux déférents c. d. (blanc
argentin) qui vont s'ouvrir séparément à la base
des pattes ambulatoires de la cinquième paire ;
v., glande verte de droite.
F1G.2.— Estomac ouvertsuivantla ligne médiane
du corps pour montrer les diverses pièces de cet
organe. (Grossissement, 3 fois en diamètre.) — @.,
æsophage; g., empreinte du gastrolithe de
droite ; d, crochet ptérocardiaque de droite (colo-
ration blanche) ; #., ossicule médian cardiaque
(blanc); d.{., grosse dent latérale (jaune corné
vif); #., petite dent latérale (jaune corné); 0., ossi-
cule pylorique (blanc nacré) ; P., région pylorique
de l'estomac ; {. p., poche latérale; v.p., valve
pylorique latérale ; v. m., valve pylorique médiane
cæ., eæcum ; À., orifice du conduit hépatique des
glandes de droite; #., intestin ouvert dans sa par-
tie antérieure. — Les paroisde la partie antérieure
de l'estomac sont bleuûtres, celles de la région py-
lorique et du commencement de l'intestin sont
jaune rougeâtre ; nous trouvons entre la région
antérieure et la région postérieure de l'estomac
un mamelon k# couvert de poils brun noirâtre ;
des poils plus ou moins longs mais de la même
teinte se trouvent sur les parois voisine de ce ma-
melon.
Fi. 3. — Pièces stomacales isolées. (Grossisse-
ment, 2 fois en diamètre.) — Cette figure ainsi
que toutes les suivantes ont été empruntées à l’ou-
vrage sur l'Ecrevisse qu'a publié en 1880 le savant
naturaliste anglais 7h. H. Huæley.
m.., ossicule cardiaque; wc., apophyse urocar-
diaque ; d. d., les deux crochets ptérocardiaques ;
p. p., ossicule prépylorique ; #.{., dent médiane ;
o., ossicule pylorique ; d. L., les deux grosses dents
latérales.
Fic. 4. — Partie antérieure du corps de l'écre-
visse, vue de profil; la carapace a été enlevée en
partie pour laisser voir la glande verte. (Grossisse-
ment, 2 fois en diamètre.)
g. glande verte (d'un vert d'eau pâle, jaunâtre
au milieu) ; s., lesac dans lequel les produits excré-
tés sont déversés pour être portés à l'extérieur par
un conduit qui s'ouvre au sommet de la pointe x
de l’article basilaire de l’antenne externe. — Les
parois du sac sont minces et transparentes.
Fi. 5. — Trois des différents aspects présentés
par un globule sanguin de l’écrevisse pendant un
quart d'heure d'observation. (Grossissement, en-
viron 800 fois.)
FiG. 6. — Cœur vu de profil, côté gauche. (Gros-
sissement, 4 fois.)
., ouverture valvulaire latérale ; s., ouverture
valvulaire supérieure ; 0. 4., artère ophthalmique;
a. a., artère antennaire; h., artère hépatique;
st., artère sternale ; &. abd., artère postérieure ou
abdominale. Ces deux dernières sont les plus volu-
mineuses ; l’une, la sternale, se ramifie à la face
ventrale du corps et dans les divers appendices
thoraciques ; l’autre porte le sang dans toute la
région abdominale.
Fig. 7. — Système nerveux central vu en dessus.
{Grandeur naturelle.) — 4., anus; an., nerf anten-
naire; an., nerf antennaire interne ; €. €.,
commissure Circum-soæphagienne, C., cerveau ou
centres sus-æsophagiens; 1, ganglion sous-æsopha-
gien, premier ganglion thoracique; 2, 3, 4, 5, et 6
ganglions thoraciques; 7, 8,9, 10, 11, et 12, gan-
glions abdominaux; æs., section de l’æsophage ;
o., nerf optique; s. &., section de l'artère sternale;
s.g. n., ncrfstomatogastrique. (Tous les ganglions
nerveux sont d'un blanc laiteux.)
F1G. 8. — Un petit fragment d’une section du
pédoncule oculaire très grossi (700/1); 4, cornée ;
b, zone sombre externe ; €, zone blanche externe;
d, zone sombre moyenne; e, zone blanche in-
terne ; f, zone sombre interne; çr., cônes cris-
tallins ; g., ganglion optique; sp., fuseaux striés.
F1G. 9. — L'antenne interne ou antennule de
droite vue par sa face interne. (Grossissement, 5 fois
en diamètre.)
au., sac auditif vu par transparence à travers la
paroi de l’article basilaire de l’antennule ; b.,soies
auditives ; en., endopodite; ex., exopodite; à,
poils simples ; . ’, poils barbelés.
F1. 10. — Organes sexuels de la femelle.
(Double de grandeur naturelle.) — ov., ovaire. A
travers ses parois on aperçoit de nombreux
ovisaes dans chacun desquels se développe un œuf
(coloration des ovisacs jaune brunâtre, parfois
presque rouge); ovid., oviductes; o7., les deux
orifices externes placés à la partie externe de l'ar-
ticle basilaire des pattes ambulatoires de la
deuxième paire.
FiG. 11. — Organes mâles. (Double de grandeur
naturelle.)
t. t., les deux lobes antérieurs du testicule;
l, lobe postérieur (l'aspect de cet organe est grenu,
sa coloration jaune pâle); e. d., etc’. d’., les deux
conduits déférents. Chacun de ces canaux décrit
autour du lobe postérieur du testicule de nom-
breuses circonvolutions avant de se rendre à l’ar-
ticle basilaire de la patte de la cinquième paire
ambulatoire, où se trouve l’orifice externe 07.
F1G. 42. — Spermatozoïde de l’Astacus fluviati-
lis, vu à un grossissement de 850 fois en diamètre.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXII
LE CRABE, CARCINUS MŒNAS
(Toutes les figures de cette planche ont été dessinées d'après des préparations originales.)
F1G. 1. — Individu mâle vu par la face ventrale.
(Grossissement,2 fois en diamètre.) — Les pattes
ont été coupées, son abdomen étendu permet de
voir la position de l'anus 4». et des organes copu-
lateurs. 4. ?., antennule ou antenne interne; 4.e.
antenne externe ; @., œil droit caché dans sa fos-
sette protectrice; p.m. e., patte-mâchoire externe
de droite, celle de gauche a été enlevée pour lais-
ser voir les pattes-mächoires de la deuxième et de
la première paire.
4, première patte ambulatoire, munie d'une
forte pince; 2, 3, 4et 5 les quatre autres pattes
ambulatoires ; P., pénis de gauche sortant de l’ar-
ticle basilaire de la cinquième patte ambulatoire ;
d, première patte abdominale de droite relevée
contre la face ventrale ; celle de gauche d’ est ren-
versée un peu latéralement sur l'abdomen; e,
patte abdominale de la deuxième paire; cette patte,
dont la pointe est engagée dans la précédente,
n'est pas visible sur le côté gauche. Ces deux paires
d’appendices d et e servent au mäle d'organes
de fixation pendant la copulation. Les autres
anneaux de l'abdomen n'offrent pas d’appen-
dices chez le mâle mais chez la femelle les
deux derniers anneaux sont seuls dépourvus de
pattes abdominales, les quatre autres présentent
chacun une paire de pattes biramées, garnies de
poils très longs, destinés à retenir les œufs sous
le ventre de l’animal jusqu'à leur éclosion.
F1G. 2. — Individu femelle dont on a enlevé
toute la carapace pour montrer l’organisation in-
terne (Gross., 2 fois.)
0.,ovaire du côté gauche (belle coloration orar-
gée lorsque la glande est très développée, orangée
päle lorsqu'elle l’est peu) ; 0°., lobe postérieur de
l'ovaire ; l’oviducte, qui est très court, se trouve
placé vers le milieu du lobe postérieur de la glande
et vient s'ouvrir par une fente transversale sous le
troisième anneau thoracique près de la rainure
médiane.
H., lobes antérieur et médian du foie; A’, lobe
postérieur (la masse hépatique est jaune paille ou
jaune grisâtre); sur le côté gauche de notredessin,
le foie est à peu près complètement caché par la
glande génitale. £., l'estomac (blanc bleuâtre),
retenu en avant par deux fortes bandes muscu-
laires qui vont s'insérer sur la partie de la cara-
pace qui protège le cerveau; #., intestin.
e., cœur enfermé dans le péricarde ; nous avons
représenté sur la face dorsale du cœur et sur ses
côtés les six orifices en boutonnières par lesquels
le sang arrivé dans la cavité péricardiaque, pé-
nètre dans le cœur. Cet organe, donne en avantel
un peu au-dessous, trois artères partant du même
point, une médiane assez grêle 04, l'artère cépha-
lique ou artère ophthalmique (yeux, cerveau.…), et
2 latérales, art. antennaires, allant se ramifier dans
le foie et les glandes génitales, ainsi que sur les
parois de l'estomac et dans les tissus voisins. En
arrière, deux artères presque superposées, l’une, la
supérieure, abd., va dans l'abdomen, l’autre s4.,
traversant le ganglion nerveux, c’est l'artère ster-
nale. Cette dernière est chargée de porter le sang
artériel dansles organes appendiculaires (pattes,
pattes-mâchoires) et dans tous les tissus de la face
inférieure du corps.
br., sixième branchie de gauche ; br., br,
septième branchie; br”. br”. huitième branchie.
Sur les branchies de gauche nous avons représenté
par une forte ligne noire la position des vaisseaux
branchiaux, vaisseaux chargés de porter le sang
veineux dans les feuillets de chaque branchie;
quant aux canaux branchio-cardiaques, canaux
destinés à recevoir le sang artérialisé et à le por-
ter au cœur, dans la position que présentent les
branchies, ils ne peuvent être aperçus, car chacun
d'eux occupe la face interne de chaque branchie.
FiG. 3. — Patte-mâchoire externe, face externe.
(Gross., 2 fois en diamètre.) — »., maxille ; p.,
palpe; br., branchies (première et deuxième bran-
chies insérées à la base de la patte) ; f., flagellum.
Ce prolongement f., ainsi que ceux des deux pattes-
mâchoires, servent par leurs mouvements conti-
nus à renouveler l’eau dans la chambre respira-
toire.
F1G. 4. — Paite-mâchoire de la deuxième paire
(Gross., 3 fois en diamètre.) — »., maxille; p.,
palpe ; f., flagellum; br., troisième branchie.
FIG. 5. — Patte-mâchoire de la première paire
(Gross., 3 foisen diamètre.) —., maxille interne:
m., maxille externe homologue du galea de la
mâchoire des insectes; p., palpe ; f., flagellum ;
br., quatrième branchie. (Les cinquième et sixième
branchies sont insérées à la base de la première
patte ambulatoire, la septième à la base de la
deuxième patte et la huitième et dernière bran-
chie à la base de la troisième patte ambulatoire.)
FiG.6.— Mâchoire de la deuxième paire. (Gross.,
4 fois en diamètre.) — Iei le flagellum, au lieu
d'être allongé, forme une large plaque.
FiG. 7. — Mächoire de la première paire. (Gross.,
4 fois en diamètre.)
F1G. 8. — Mandibule. (Gross., 3 fois en dia-
mètre.) — Cet organe, de nature calcaire, est très
résistant et sert plus spécialement à briser les ali-
ments que l’animal introduit dans sa bouche.
F1G. 9. — Ensemble du tube digestif. (Gross.,
3 fois en diamètre.) — L'œsophage et l’estomac
ont été ouverts et étalés.
æ., œsophage ; £., estomac avec les diverses
pièces cornées-calcaires qui servent à la trituration
des aliments : 4, pièce placée contre les parois supé-
rieures de l'estomac, la partie crochue très résis-
tante est d'une belle coloration cornée, le reste
assez mou est jaune pâle hyalin; b, petite pièce
calcaire (blanc opaque), supportant la partie cro-
chue de la précédente; €, ce’, pièces latérales,
présentant chacune une région masticatrice assez
large, d'une teinte jaune brun, formée par une
douzaine de replis transverses et de fortes bosse-
lures latérales ; sur le côté interne de ces pièces,
nous avons cinq petits crochets jaunes assez re-
courbés; d, pièce médiane blanchâtre, en forme
de lame de couteau, sa partie antérieure est un
peu cachée par une sorte de languette cartilagi-
neuse recouverte de poils très fins; e, valvules
formant la partie tout à fait postérieure de l’esto-
mac et venant faire saillie dans l'intestin; sous
ces valvules, nous avons les deux orifices des con-
duits hépatiques À. L.
p. p’., cœcums pyloriques, celui de droite a été
sectionné près de sa base; —%., intestin moyen;
L., renflement intestinal dans lequel vient débou-
cher le tube ou cœcum rectal 0; au-dessous nous
avons le commencement du rectum.
F1G. 10.— Quelques globules sanguins. (Gross.,
750 fois en diamètre.) :
F1G. 41. — Antennule de droite vue par sa face
supéro-interne. (Gross., 6 fois en diamètre.)
ot. {position du sac auditif à l'intérieur duquel on
trouve de nombreux corpuscules blane verdâtre
au milieu d’une substance gélatineuse ; nombreux
poils pennés insérés sur l’article basilaire a; bete,
deuxième et troisième artieles; eæ., exopodile;e».,
endopodite. Sur le bord concave de l’exopodite
nous avons de nombreux poils filiformes et anne-
lés qui peuvent être considérés comme des poils
olfaclifs.
Fi. 12.— Système nerveux du Carcinusmaænas,
(Gross., près de 2 fois en diamètre.) — Après avoir
relevé la carapace, nous avons successivement
extrait le cœur, les glandes génitales, tout le foie,
puis nous avons rejeté l'estomac Æ. sur le côté
droit. A la partie tout à fait antérieure, nous avons
enlevé avec précaution l'enveloppe calcaire qui
protège Le cerveau ainsi que la partie de la cara-
pace placée en avant des antennes (partie poin-
tillée sur notre figure).
Les centres nerveux ont une coloration blanche,
légèrement jaunâtre. Le cerveau, formé par deux
ganglions intimement soudés, donne naissance aux
nerfs qui vont aux organes des sens et dans les
téguments du manteau. — com., com., les deux
connectifs œsophagiens donnant chacun en b
quatre petits nerfs, un se ramifiant sur les parois
stomacales, les trois autres remontant le long de
l'œsophage innervent la bouche; c., commissure
transversale sous-æsophagienne.
d, d.’, groupes de petits nerfs sortant du gan-
glion thoracique et se rendant aux appendices de
la bouche; e,e’, troncsnerveuxdela première paire
de pattes ambulatoires; f, f”, troncs nerveux de
la deuxième paire de pattes; g, g’, nerfs de la troi-
sième paire; L, L', nerfs de la quatrième paire;
k, k', nerfs de la cinquième paire de pattes am-
bulatoires. Chacun de ces dix troncs nerveux est
accompagné par plusieurs nerfs d'importance di-
verse se rendant aux organes voisins (branchies,
museles...), m.,une dizaine de petits nerfs médians
qui pénètrent dans l’abdomen en passant sous
l'intestin; x. n’., nerfs se rendant aux muscles qui
vont de l'abdomen au thorax.
F1G. 143. — Partie droite du cerveau. (Gros-
sissement, 10 fois en diamètre.)
1, les deux nerfs qui se rendent dans toute l’é-
tendue de l’antennule ou antenne interne; 4’, trois
petits nerfs ayant la même origine que les précé-
dents et allant se perdre dans l’article basilaire de
l’antennule (organe auditif et tissus voisins); 2,
nerf de l’antenne externe d'ordinaire cachée par
le prolongement du cerveau qui donne naissance
aux nerfs 4 et 5. Ce prolongement a été rejeté en
arrière dans notre figure; 3, nerf palléal. Ce
tronc donne de nombreuses ramifications qui vont
se perdre sous la matrice de la carapace; 4, nerf
optique et 5, nerf moteur de l'œil ; ces deux nerfs
sont en partie protégés par une sorte de gouttière
calcaire reliant la base de l'œil à l'enveloppe pro-
tectrice du cerveau.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXIV
XIPHOSURES
(Toutes les figures de cette planche ont été prises dans le
mémoire publié par M. le professeur A. Milne-Edwards,
sur l’Analomie des Limules (Ann. des Sc. Natur., Zool.
5me Série, t., XVII, 1873.)
FiG. 1. — Coupe longitudinale de la Limule
(Limulus polyphemus). Le cœur et une partie de
l'intestin ont été enlevés. Gross. demi-grandeur
naturelle.
Ce., céphalothorax; 4b., abdomen; #., base
du telson (cet organe, en forme d’aiguillon, est
mobile et aussi long que le corps).
@., œsophage ; Æ£., estomac avec le revêtement
chitineux qui tapisse une partie de ses parois;
py., région pylorique dans laquelle viennent
déboucher les quatre canaux hépatiques; }.,
orifice du conduit hépatique antérieur de gauche ;
h.', base du conduit hépatique inférieur de droite.
Le foie, divisé en quatre lobes, est très volumi-
neux, il se trouve placé de chaque côté de l’esto-
mac et du commencement de l'intestin.
1, patte de gauche de la première paire, consi-
dérée par certains auteurs comme l’homologue
du chélicère gauche du Scorpion mais, d’après
le point de départ du nerf qui s’y rend, (le nerf
sortirait du conneclif et non du renflement cer-
vical), ce serait une véritable patte et non un
appendice céphalique.
2, 3, ket 5, les quatre pattes suivantes: l'ar-
ticle basilaire de chacune de ces pattes est très
fort, sa surface interne, plus ou moins épineuse,
lui permet de remplir le rôle d'organe masticateur ;
6, sixième patte dont l'extrémité est polydactyle.
a., ce septième appendice, appendice thora-
cique postérieur, ou appendice pectiniforme,
représenterait le peigne des Scorpionides ; il for-
merait avec celui de droite la lèvre inférieure de
la Limule d’après Savigny.
4°, 2’, 8°, 4°, 5’ et 6’, pattes abdominales,
remplissant le rôle d'organes respiratoires, sauf
celles de la première paire qui forment une plaque
ou opereule protégeant les pattes suivantes.
V., grande veine ou canal collecteur, recevant
tout le sang qui doit se rendre ensuite aux bran-
chies par les vaisseaux afférents v.
FiG. 2.— Limule dont les téguments dorsaux ont
été enlevés pour mettre à découvert le cœur et les
principaux troncs artériels dorsaux; (aucun de ces
divers vaisseaux sanguins ne protège de trones
nerveux). Le péricarde n’a pas été représenté.
Gross., demi-grandeur naturelle.
C.. C.,le cœur, avec les huit paires d’orifices
cardiaques permettant au sang de passer du péri-
carde dans la cavité du cœur; celle-ci ne pré-
sente pas de cloisons transversales la divisant en
loges, comme on le constate chez les Scorpions, et
plus ou moins chez tous les Trachéates. En arrière
le cœur se termine en cœcum.
Cet organe donne naissance en avant à trois
artères ; b, l'artère frontale qui passe sur l’esto-
mac Æ., puis qui se bifurque ; a. a”, les crosses
aortiques reliant le cœur au système artériel ven-
tral qui sera représenté dans la figure 3.
d, d’, e, e’, f, f',eth, h’, les quatre paires
d'artères latérales; (d, artère thoracique anté-
rieure ; e, artère thoracique principale dont le
prolongement » se trifurque bientôt : la branche
m° se rendant dans le foie, la branche 7, artère
marginale postérieure, et enfin A, M, artère
marginale antérieure allant se réunir à l'artère
céphalique b).
co., artère collatérale antérieure réunissant le
tronc d'au tronce, puis se continuant en arrière
pour former l'artère collatérale postérieure de
gauche ? qui, après avoir recu les artères laté-
rales f et À et s'être prolongée jusque vers l’extré-
mité du cœur, passe au-dessus de cet organe et se
réunit en ce point avec l'artère collatérale posté-
rieure de droite 2’ pour former l'artère abdomi-
nale supérieure #. Du bord interne de chaque
artère collatérale postérieure (2 ou 2’) partent six
troncs, les artères intestinales, et de son bord ex-
terne sept vaisseaux, les six premiers formant les
artères branchiales et le dernier se ramifiant
dans les tissus de cette région du corps.
Comme on le voit sur notre figure, la plupart
des troncs artériels s’anastomosent entre eux.
0., 0., orifices de section des vaisseaux bran-
chio-cardiaques portant le sang des branchies au
péricarde ; 0’, vaisseau provenant de la première
patte abdominale dépourvue de branchie ; p., les
six piquants mobiles du bord gauche de l’abdo-
men ; {., base du telson.
Fic. 3. — L'animal est ici vu par sa face ven-
trale pour montrer une partie du système nerveux
et le système artériel ventral, le seul contenant
des parties de l’appareil nerveux. Gross., demi-
grandeur naturelle.
D, D, face inférieure du céphalothorax; 4b.,
Ab., abdomen avec ses six piquants (p., p.), mo-
biles de chaque côté ; £., base du telson.
A., anneau sanguin à l’intérieur duquel est con-
tenu tout le collier nerveux œsophagien; au centre
de cet anneau on voit la coupe de l'œsophage.
L'anneau sanguin se continue en arrière pour
former l'artère ventrale B qui contient toute la
chaine nerveuse.
(Le détail des principaux vaisseaux sanguins
partant de l’anneau 4. sera donné dans l’explica-
tion de la figure 4.)
1,2, 5, 4, 5 et 6, les six pattes thoraciques de
gauche ; a., appendice pectiniforme ; 1’, ?, à,
4, 5’ et 6’, les six pattes branchiales de gauche.
Sur la partie gauche de notre dessin nous avons
représenté, placé plus profondément, la grande
veine ou canal collecteur V; ce canal recoit par
les veines 2', L°?, k° tout le sang veineux prove-
nant du foie et parcourant des vaisseaux à parois
propres; tandis que la majeure partie du sang
veineux, contenu dans de grands sinus (sinus
péritonéal, sinus des membres, etc.), pénètre di-
rectement dansle canal collecteur V par les orifices
qu'il présente dans son étendue.
FiG. 4. — Anneau sanguin circumæsophagien,
vu en dessus et ouvert pour montrer le collier
nerveux qu'il protège. Grandeur naturelle.
c.. les deux centres cérébroïdes peu volumineux
et intimement accolés l’un à l’autre et aussi au
bord antérieur de l’anneau ; ce dernier, très volu-
mineux, ne présente pas de renflements distincts
permettant de reconnaître les centres thoraciques
et le premier ganglion abdominal, qui par leur
coalescence lui a donné naissance, il existe seule-
ment à son intérieur un nombre variable de com-
missures transversales (de 4 à 9), reliant les deux
parties de l’anneau l’une à l’autre, en arrière de
l’æsophage.
N, commencement de la chaine nerveuse que
l'on aperçoit par transparence dans l'artère
sternale.
Donnons maintenant l’énumération des nerfs
qui partent de cet anneau (nous n’avons dessiné
presque que les nerfs de droite). 1, nerf de l’ocelle;
2, nerf optique allant à l'œil composé; 8 et 4,
nerfs tégumentaires céphaliques; 5 à 10, nerfs
cutanés de la face inférieure du thorax (ces nerfs
sont libres à partir du renflement que l’on re-
marque près de leur base). Les nerfs / de la pre-
mière paire d'appendices thoraciques ; p., p., nerfs
des cinq paires de pattes suivantes; d, nerf de
l'organe pectiniforme; o, nerf de l’opercule ou
fausses pattes branchifères (première paire de
pattes abdominales).
Fig. 5. — Un fragment de la chaîne nerveuse,
pris au niveau des troisième et quatrième renfle-
ments. Gross., deux fois en diamètre.
Les parois supérieures de l’artère sternale ont
été enlevées pour mettre à découvert les deux gros
connectifs nerveux. Du léger renflement 7 partent
deux paires de nerfs; la première paire c est cons-
tituée par deux nerfs libres qui vont aux ligaments
de l’abdomen; la deuxième paire br est formée
par deux troncs nerveux volumineux, contenus
dans toute leur longueur à l’intérieur des artères
branchiales, se rendant aux branchies de la
troisième paire (quatrième paire de pattes abdo-
minales). Le deuxième renflement »’ donne nais-
sance aux nerfs libres cutanés d, d.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXV
ARACHNIDES
PSEUDARACHNES
ACARIENS
Fr. 1. — Tyroglyphus setiferus, individu vu de
profil et montrant toute son organisation interne.
Dessin emprunté à un des mémoires de G. Haller
sur les Acariens ; « Etude surles Tyroglyphidés »»
Zeilse. f. Wiss. Zool., t. XXXIV, pl. X, 1880. —
Gross., environ 40 fois.
N, cerveau; Æ., estomac antérieur; Æ., esto-
mac postérieur; 2., intestin rectal ; L., cœcum sto-
macal, probablement hépatique; s., sac excré-
teur; s,s’, autres organes d'excrétion; 0., 0.’, poils
olfactifs.
FiG. 2. — Rostre et organes de la bouche de
l'Uropoda vegetans, type de Gamasidés. — Cette
figure est tirée d'un des nombreux mémoires de
M. P. Mégnin sur les Acariens ; « Etude sur quel-
ques Gamasidés », Journ. de l'Anat. el de la
Physiol., volume de 1876, pl. VIL, fig. 5. Gross.,
100 fois en diamètre.
m., m.’, les deux maxilles (ou mächoires) sou-
dés ; g., g’,, les galéas et pm., pm’, les palpes de
ces maxilles; {., languette; A1, M’, les deux
mandibules; mnt., le menton; vw, lv, les deux
pièces symétriques (sortes de palpigères) de la
lèvre inférieure ; pl., pl’, les palpes labiaux ;
st., extrémité antérieure du sternum.
FiG. 3. — Appareil génital mâle de l’Argas,
type d’Zxodidés. Ce dessin et les deux suivants sont
empruntés aux travaux de Al. Pagenstecher sur
les Acariens. — Beitr. 3. Anatomie der Milben.
1860 et 1861.
L., testicule; c., conduit déférent de droite (de
gauche dans notre figure); e.’, dernière partie
assez renflée du même conduit; c.”, partie basi-
laire du conduit déférent de l’autre côté; p., les
nombreux diverticulums prostatiques; 0., orifice
externe.
FiG. #. — Appareil génital femelle de la même
espèce d’Argas, d'après Pagenstecher.
O., l'ovaire; 0., partie très sinueuse de l’ovi-
ducte; 0.”, partie inférieure et renflée de l’oviducte
venant s'ouvrir ainsi que celui de l’autre côté,0.”,
dans un vaste utérus w., présentant, près de
son orifice externe v, deux petits tubes glandu-
laires @.
Fig. 5. — Ensemble de l’organisation de l’Zxo-
des ricinus, d'après Pagenstecher.
N, cerveau; £.,estomac avec 4 de ses cœcums hé-
patiques k.,h.,h.,h;g.,q.,lesdeux amas de glandes
salivaires; »., le rectum, recevant en avant les
tubes de Malpighin.,m, et allant se terminer à la
face ventrale presque à l'extrémité du corps,
à la fente anale a; s., s., les deux stigmates
avec les nombreux troncs trachéens qui y abou-
tissent.
PYCNOGONIDES OU PANTOPODES
Fig. 6. — Individu de l’Ammothea pycnogoni-
dea, vu par sa face ventrale, d’après un dessin de
M. de Quatrefages, « Mémoire sur l’organisation
des Pycnogonides», Ann. des Sc. Natur., 3° série,
tome IV, 1845.
r., rostre; p., les deux palpes maxillaires en
dedans desquels nous trouvons la paire de petits
chélicères de cette espèce; a., abdomen; Z., l’es-
tomac occupant la partie centrale du corps; de
cette cavité gastrique partent cinq paires de cœ-
cums €.,c.,c., qui se rendent dansles chélicères et
les quatre paires de pattes.
F1G. 7. — Dessin de profil et suivant une coupe
longitudinale du Barana Castelli. Cette figure est
empruntée au mémoire de M. A. Dohrn sur les
Pantopodes du golfe de Naples, III° Monographie
publiée par la station Zoologique, 1881. Gross.,
environ 20 fois.
ph., pharynx très large, à la partie inférieure
duquel (en p) nous trouvons le long des parois des
épaississements transverses portant des piquants
assez longs: @., œsophage; Æ, vaste cavité sto-
macale de laquelle partent les cinq paires de
cœæcums; 2., intestin très court ; 7., rectum et @.,
l'anus.
N, cerveau volumineux envoyant de nombreux
nerfs qui aboutissent aux yeux simples 0,0; du
cerveau part un fort nerf g. quise rend dans la
trompe et qui donne plusieurs renflements gan-
glionnaires très inégaux desquels sortent des
filets nerveux allant aboutir aux parois du
pharynx. La chaîne nerveuse ventrale est ici for-
mée par cinq paires de ganglions nerveux assez
séparées les unes des autres.
4, chélicère de droite; 7, dernière patte de
droite.
Fic. 8. — Fragment de trois arcs chitineux
transverses du fond du pharynx chez le Phoæichi-
lus vulgaris (d’après Dohrn, loc. cit.). Ces ares très
grossis portent de distance en distance de longs
piquants très acérés.
TARDIGRADES
F1G. 9. — Ensemble de l’organisation du Macro-
biatus Schultzeri., figure établie d’après un des-
sin emprunté aux mémoires publiés par Rich.
Greef sur ces animaux (4rchiv. fur Mikrosk.
Anat., tomes Let IT, 1865-1866).
b., orifice buccal; #., trompe dans laquelle
viennent déboucher les conduits des deux glandes
salivaires s.,s. ; m, deux stylets pouvant être pro-
jetés par l’orifice buccal D; ph., pharynx; e, par-
tie rétrécie du tube digestif allant s'ouvrir dans
une région très renflée; £., sorte d’estomac qui
diminue progressivement de diamètre et forme
ensuite un rectum 7. très court s’ouvrant en g.
t,., les deux testicules et s., lavésicule séminale
venant déboucher ainsi que l'ovaire O., 0., dans le
rectum.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXVI
ARACHNIDES
SCORPIONIDES-PÉDIPALPES
Toutes les figures de cette planche ont été empruntées au magnifique ouvrage de M. le professeur E. BLANCHARD,
L'Organisation du Règne animal, 1853-1854.
SCORPIO OCCITANUS
(AMOUREUX)
FiG. 1. — Individu femelle vu de profil et ouvert
de côté pour montrer l’ensemble de l’organisa-
tion. Les téguments ont été coupés du côté dorsal
jusqu'au cœur, et du côté ventral jusqu'aux or-
ganes respiratoires. Grossissement environ 6 fois
en diamètre.
ch., antenne pince ou chélicère de gauche; d,
article basilaire du palpe maxillaire ou patte-
mâchoire de gauche; e, e’, e”’et e’”, les quatre
pattes du même côté. Tous ces appendices ainsi
que les peignes placés immédiatement en arrière
de la dernière paire de pattes, sont insérés à la
face ventrale du céphalothorax.
1 à T, préabdomen formé par sept anneaux;
8 à 13, postabdomen constituant la région caudale
du scorpion et formé par six anneaux; le treizième
anneau est pyriforme, il contient les deux glandes
à venin gl., qui versent leurs produits par un con-
duit unique venant s'ouvrir à l'extrémité 0 très
acérée et recourbée de ce dernier anneau.
C. cerveau bilobé avec les deux nerfs optiques
aboutissant aux deux gros yeux médians y.; N.,
ganglion sous-æsophagien ou premier ganglion
thoracique fournissant les troncs nerveux qui se
rendent aux pattes-mâchoires et aux quatre paires
de pattes. En arrière du ganglion NW, nous avons
une paire de connectifs s'étendant jusqu'à l’extré-
mité du corps et présentant dans sa longueur
trois renflements bi-ganglionnaires, ganglions
thoraciques à, a’, a”, et 4 ganglions abdominaux
ce, c’, c” c’”; puis la chaîne nerveuse se dédouble,
embrasse le rectum, ces deux branches se réunis-
sent ensuite de nouveau pour continuer leurs
course jusque dans le dernier segment.
t., xaisseau veineux apportant le sang de la ré-
gion caudale aux organes de la respiration; g. g.,
les quatre poches pulmonaires de gauche, chacune
communique avec l'extérieur par un stigmate
placé obliquement sur les côtés de la région ven-
trale ; p. p., les sept vaisseaux pneumo-cardiaques;
v. v., cœur divisé en huit chambres. Cet organe en
se contractant envoie le sang : en avant, dans
l'aorte antérieure Aa qui irrigue tout le céphalo-
thorax; sur les côtés, dans les petites artères
hépathiques; en arrière, dans l'aorte postérieure
Ap. qui donne une branche æ allant se ramifier
dans la partie ventrale de la queue, tandis que le
tronc principal suit la face dorsale.
Nous n'avons représenté qu’une bien faible par-
tie des ramifications artérielles ; quant au système
veineux qui forme également des réseaux très
riches, il ne nous a été possible de donner que la
grande veine caudale f.
La partie antérieure de l'œsophage ne s’aperçoit
pas dans cette figure, nous ne voyons que la région
renflée qui se trouve après le collier œsophagien
et dans laquelle les glandes salivaires s. versent
leurs produits de sécrétion. #7. m., région moyenne
de l'intestin, dans laquelle viennent déboucher les
cinq paires de tubes hépatiques disposés sur les
côtés ; A. h., les lobes du foie qui occupent presque
toute la cavité du préabdomen; wr., un des tubes
de Malpighi (d’après M. Blanchard, il en existerait
deux paires, l’une venant déboucher vers le milieu
de l'intestin moyen, l’autre au commencement du
gros intestin; c’est un tube de cette dernière paire
que nous avons représenté).
». r., rectum offrant une série d’étranglements
correspondant à l'intersection des anneaux; an.,
anus, placé à la face postéro-inférieure de l’avant-
dernier anneau.
G. G., une partie de l'ovaire (la branche de
gauche) avec des ovisacs très peu développés.
F1G. 2. — Poumon isolé de cette mème espèce
de scorpion. Grossissement 2/,.
a., orifice externe ou stigmate, mettant en rap-
port avec l'extérieur les feuillets au nombre d’une
cinquantaine qui composent cet organe.
FiG. 3. — Portion supérieure du collier œsopha-
gien. Grossissement */,.
Le cerveau est formé par les deux ganglions
cérébroïdes €, intimement accolés; les connectifs
qui relient le cerveau au centre sous-æsophagien,
* sont représentés par ces deux nerfs partant des
bords latéraux des ganglions; 2., nerf pharyn-
gien ; y., les deux gros yeux médians avec leurs
troncs nerveux volumineux et courts; 0., les nerfs
optiques des yeux latéraux; @., nerf antennaire se
rendant au chélicère de gauche; s., nerfs du vais-
seau dorsal.
FiG. 4. — Portion inférieure du collier œsopha-
gien. Grossissement 2}.
b., nerfs buccaux; c., les deux connectifs qui re-
lient la masse nerveuse sous-æsophagienne aux
autres ganglions thoraciques. De cette première
masse nerveuse sous-æsophagienne naissent tous
les nerfs qui aboutissent aux cinq paires de pattes
el aux parties voisines.
FiG. 5. — Partie antérieure du corps du même
scorpion, pour montrer le commencement du
tube digestif. Grossissement 6 fois en diamètre.
ch., les deux chélicères vus de face, montrant la
disposition de leur pince; d. d., bases des deux
palpes maxillaires; @., œsophage se renflant au
point où viennent déboucher par quatre conduits
les glandes salivairess. s.; m., commencement de
la région moyenne de l'intestin avec les trois pre-
mières paires de canaux hépatiques h. h.
F1G. 6. — Appareil génital mâle.
t. t., glande testiculaire de gauche (cette glande
peut offrir quelques différences individuelles dans
le nombre des branches; les deux glandes peuvent
quelquefois être réunies en une seule); c. c., ca-
naux déférents; b. b., appendices cœcaux; g.,
glandes spermatiques; d. d., fourreaux des deux
verges; o0., orifice externe s’ouvrant entre la par-
tie basilaire des deux peignes; cet orifice est re-
couvert par deux plaques ou valves.
F1G. 7. — Appareil femelle, complètement isolé.
Nous n'avons représenté que la partie supérieure
del’ovaire ; les embryons e. e. sont assez développés
et prêts à sortir par les oviductes ov. et l’orifice
externe 0. Get orifice est placé, comme chez le
mâle, en arrière de la pièce sternale, entre les
deux peignes; cette ouverture est également pro-
tégée par deux plaques ou valves.
L'ensemble de l'ovaire qui ne forme qu’un seul
organe est constitué par trois canaux longitudi-
naux (un médian et deux latéraux), et cinq canaux
transverses reliant entre eux les troncs longitudi-
naux.
THELYPHONUS GAUDATUS
DE LA MARTINIQUE
FiG. 8. — Portion antérieure du tube digestif ;
dessin grossi.
Cette région est vue en dessous et complètement
isolée.
p., sorte de renflement pharyngien; @., œso-
phage s’élargissant considérablement pour former
une vaste cavité stomacale Æ, E, présentant de
chaque côté quatre cæcums ou diverticulums e,
e ,e”,ete”. Sur les côtés de l'æœsophage et de l’es-
tomac nous avons les glandes salivaires s. $.;
m., intestin moyen avec la première paire de ca-
naux hépatiques À.
FiG. 9. — Appareil génital du Thélyphone mâle,
et organes de sécrétion, vus en dessus et dans leur
position naturelle.
Figure grossie.
t., les deux testicules; c. c., leurs conduits
déférents; d, d, d, glandes séminales avec les
appendices tubuleux bifurqués , À; a., armature
génitale contenant les deux verges; e, e, disques
d'apparence cornée, enveloppés d’une membrane.
L'orifice génital est placé au commencement de
l'abdomen entre les stigmates de la première paire.
f f, organes de sécrétion avec leurs deux ori-
fices externes 0.
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ARTHROPODES
PLANCHE XX VII
ARACHNIDES
PHALANGIDES
Fi. 1. — Individu mâle du Phalangium cor-
nutum (Linné). Dessin emprunté à l'ouvrage de
M. Em. Blanchard « Organisation du règne ani-
mal; Arachnides, 1852-1860 ». Grossissement
3 fois en diamètre.
L'animal est vu de dos; les parties basilaires de
la paire de pédipalpes p. p.’ et des quatre paires
de pattes ambulatoires, 1, 1°, 2, 2, 3, 3’, 4et 4
ont été seules figurées avec les chélicères ce. c.’.
Sur le céphalothorax, en dehors des nombreuses
ponctuations, nous avons vers le milieu un mame-
lon sur les côtés duquel se trouvent les deux yeux
médians #.; sur les bords de cette même région du
corps, presque entre les premières et les deuxièmes
pattes ambulatoires nous trouvons les deux points
sombres /, l’, pris par plusieurs naturalistes
comme une seconde paire d'yeux, mais que les
recherches de Krohn (4rchiv. f. Naturgesch.,
1867) et de W. Graaf ont démontré être les ori-
fices de glandes céphaliques.
&., abdomen annelé (6 segments), contrairement
à ce qui a lieu chez les Aranéides dont cette région
du corps ne présente pas de divisions.
F6. 2, — Squelette dermique de la face ven-
trale du Phalangium parietinum (de Geer), indi-
vidu mâle, Grossissement 4 fois en diamètre.
Figure empruntée au mémoire de M. H. W. de
Graaf « sur la construction des organes génitaux
des Phalangiens », 1882.
Les différentes parties du squelette ont été déta-
chées et posées dans leur position naturelle à une
petite distance les unes des autres.
ce. c., chélicères, celui de gauche (de droite sur
notre dessin) est représenté en entier; @., prolon-
gement spiniforme situé au-dessus de la bouche;
p. p., pédipalpes ; b., bouche; #., mâchoire de
droite (de gauche sur le dessin), A., lèvre infé-
rieure.
O., orifice génital sur les côtés duquel nous
avons deux prolongements palpiformes coniques
facilitant la copulation; /., bord labiatiforme du
sternum, sous celui-ci on aperçoit par transpa-
rence, et contenu dans sa gaine, le pénis P.
an., anus; autour de celui-ci on ne trouve pas
de filières comme chez les Aranéides ou Arach-
nides vraies.
s., stigmate de gauche (de droite sur notre des-
sin), en partie caché par la hanche de la qua-
trième patte.
Fic. 3. — Système nerveux du Ph. parietinum
mâle, vu par la face dorsale; d’après W. de Graaf
(Mémoire déjà cité).
La partie centrale de ce système est liée à la
plaque de chitine en forme de Æ élargie, plaque
servant de squelette interne protecteur. Grossisse-
ment environ une quinzaine de fois en diamètre.
C. C.', les ganglions cérébroïdes ou ganglions
supra-æsophagiens donnant à leur point de réu-
nion deux prolongements nerveux, les troncs
optiques, aboutissant aux deux yeux médians 7. ;
au-dessous et en arrière des ganglions cérébroïdes
nous avons le ganglion sous-æsophagien, relié aux
précédents par deux commissures courtes et
épaisses. Entre ces trois ganglions passe par l’ori-
fice triangulaire l’œsophage.
pl., plaque chitineuse à la face inférieure de
laquelle sont accolés les centres nerveux; cette
plaque est placée dans le creux du céphalothorax,
au-dessus de l’orifice génital.
c. c.’, nerfs des chélicères ; p. p.', nerfs des pé-
dipalpes; 1, 1’, nerfs de la première paire de
pattes; 2, ?’, nerfs de la seconde; 3, 3’, nerfs de
la troisième paire; 4, #, nerfs de la quatrième
paire.
m., nerf abdominal central, il se bifurque en
passant sur les organes génitaux; ses deux
branches, après avoir traversé chacune un gan-
glion pyriforme n. n.”, ne tardent pas à être réunies
par une commissure d ; puis elles forment au delà
deux réseaux nerveux très riches innervant les
fibres musculaires de la peau.
s. s.”, nerf du grand sympathique, les ramifica-
tions de chacun de ces nerfs se rendent aux or-
ganes de la digestion et au cœur, tandis que les
deux troncs principaux vont innerver le pénis ou
l'oviscapte, suivant le sexe de l'individu.
F1G. 4. — Organes génitaux mâles du Phalan-
gium parielinum. Grossissement près de 20 fois
en diamètre. Figure empruntée au mémoire de
Graaf.
Nous ne donnons pas dans ce dessin la muscu-
lature destinée à faire mouvoir l'organe copula-
teur.
L., bord labiatiforme du sternum vu par sa face
interne ; P., pénis; p., partie glandiforme ou gland
du pénis avec son crochet chitineux; cette extré-
mité qui est mobile est projetée en avant au
moment de la copulation au lieu d’être recourbée
en arrière, comme le montre notre figure. L’orifice
du conduit éjaculateur du pénis se trouve placé
même à l'extrémité du crochet chitineux du gland.
u. u.”, les deux bandes de chitine plus épaisses
servant de soutien à la membrane qui forme la
gaine; les contours de la gaine sont représentés
par une ligne ponctuée.
T. T., testicule; ve. ve., vaisseaux efférents qui
se réunissent bientôt pour ne former qu’un con-
duit unique très long et très sinueux e, e, qui se
renfle ensuite sur une certaine longueur e’, puis
vient aboutir à une région plus forte, le canal défé-
rent Æ. Cette dernière région du conduit séminal
est assez courte, à parois très musculaires; par sa
constitution elle semble devoir remplir le rôle
d'organe propulseur du sperme.
Les glandes accessoires G. G.’ placées sur les
côtés de la partie antérieure de la gaine du pénis,
versent leurs produits dans la cavité de la gaine,
en avant du gland du pénis. Cette sécrétion doit,
d’après Graaf, servir à faciliter la sortie et la ren-
trée du pénis.
F1G. 5. — Appareil génital femelle du PAalan-
gium cornutum vu par la face dorsale et en place;
d'après l'ouvrage cité de W. Graaf. Grosseur
15 fois environ.
1,1°,2, 2,3, 38°, 4 et 4’, indications des parties
basilaires des quatre paires de pattes ambula-
toires. O., orifice génital placé entre le bord labia-
tiforme {. du sternum que l’on aperçoit à peine, et
les deux palpes p. p.' servant à diriger l’oviscapte
(ovipositor de Graaf.). Ov. Ov., ovaire; v. w., les
deux oviductes venant aboutir à un utérus uf. en
forme de cornemuse ; celui-ci se continue ensuite
par un conduit unique assez long, décrivant deux
grandes sinuosités v’ v’ et allant aboutir à la par-
tie postérieure de la gaine qui enveloppe l’ovis-
capte. Cet oviducte unique v’ pénètre dans l’inté-
rieur de l’oviscapte dont il en occupe le centre sur
toute la longueur et va s'ouvrir à l'extérieur au
fond du creux formé par les deux prolongements,
coniques p. p. Dans chacun de ces prolongements
nous avons une glande dont les produits servent à
agglutiner les œufs à leur sortie de l’oviducte.
D., l'oviscapte, placé dans une double gaine, est
constitué par un organe cylindrique un peu aplati
dorso-ventralement, présentant à sa face externe
35 à 40 anneaux chitineux et de nombreux poils;
au-dessous nous avons du tissu musculaire (museles
longitudinaux) et au centre de l'organe une vaste
cavité dans laquelle flotte l'oviducte; G. G.’, glandes
accessoires s’ouvrant séparément sur les côtés des
gaines, à l'intérieur de celles-ci, en avant du som-
met de l’oviscapte.
tr. tr”, les deux troncs trachéens constituant
tout l'appareil respiratoire des Phalangides et ve-
nant s'ouvrir de chaque côté du ventre par un stig-
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ARACHNIDES
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Phalangium
C4 Sayssrère 274
mate placé sous les hanches despattes de la qua-
trième paire ; #.Mm.', muscles rétracteurs de l'ovis-
capte.
FiG. 6. — Partie terminale de l’oviscapte du
Phalangium parietinum, d'après W. Graaf. Gros-
sissement en diamètre près de 40 fois.
t. t.”, boutonstactiles servant à l'exploration des
points sur lesquels la femelle va pondre ses œufs;
ov., oviducte renflé supérieurement; Q., son ori-
fice externe; g. g., deux diverticulums glandu-
laires en rapport direct avec le sommet de la
cavité de l’oviducte. Ces glandes versent un
liquide qui sert à agglutiner et à fixer les œufs;
r.r.”, receptaculums seminis.
FiG. 7. — Appareil digestif isolé du Phalangium
cornutum, vu par la face ventrale. Dessin emprunté
à l'ouvrage de M. E. Blanchard « Organisation du
règne animal; — Arachnides ». Grosseur environ
8 fois en diamètre.
@æ.,æsophage venant déboucher dans une grande
cavité stomacale £; sur les côtés de celle-ci nous
avons de nombreux cœcums placés symétrique-
ment : 4. a, cœcums antérieurs; b. b., cœcums
latéro-antérieurs ; ec. c., cœcums latéraux; 4,
cœcum récurrent remontant vers la région anté-
rieure du corps et se trouvant ici presque complè-
tement caché par les deux cœcums latéraux;
e.e.”, cœcums latéraux postérieurs; f., les deux
cœcums postérieurs ; À. A’, les tubes urinaires ou
tubes de Malpighi; 2., intestin.
ARTHROPODES
PLANCHE XXVIII
ARACHNIDES
ARANÉIDES
F1G.1.—Moitié de l'abdomen du Chiracanthium"
punctorium, de Villers (Clubiona natrix de Wal-
kenær), type de la famille des Drassides.
Cette partie du corps, vue par la face ventrale
est grossie environ 10 fois.
pé., pédicule rattachant l'abdomen au thorax;
P., éminence produite par le poumon de gauche;
B, l'épigyne, organe bien développé chez certains
types d'Aranéides Dipneumones, surtout chez les
Epeires et aussi chez le Chiracanthium, et devant
selon M. Eug. Simon, jouer un rôle dans l’accou-
plement; G., orifice génital femelle caché plus ou
moins par le rebord inférieur de l'organe B.;m.Mm.,
empreintes des points d'insertion des muscles cons-
tituant par leur ensemble deux larges bandes lon-
gitudinales, des empreintes analogues, d'ordinaire
quatre, se remarquent sur le milieu de la face
dorsale de l'abdomen.
S., orifice stigmatique du poumon de gauche ;
S°., orifice stigmatique impair produit par la
soudure des stigmates de la deuxième paire.
f, ff’, f,et f” les six filières ; 4n., l’anus.
FiG. 2. — Ensemble d’une partie de l’orga-
nisation (appareil digestif, appareil venimeux,
cœur, etc.) de la même espèce d’araignée. —
Grossissement 7 fois en diamètre.
‘ On écrit aussi Cheiracanthium.
Nous avons ouvert l'animal par le dos et enlevé
avec soin tous les téguments de cette face.
ch. ck., les deux chélicères; r, les crochets qui
les terminent; V., glande à venin de gauche, d’une
coloration blanche un peu opaline, à surface
zonée, aspect dû à un grand nombre de bande-
lettes musculaires transversales obliques qui en-
tourent complètement l’organe; e, conduit de cette
glande, allant s'ouvrir à l’extrémité du crochet
r; e’, conduit de la glande de droite non figurée.
s., glandes salivaires (blanc jaunâtre); N, cerveau
légèrement bilobé et d’un blanc jaunâtre un peu
hyalin ; æ., l'œsophage ; G., le gésier !; £. E., l'es-
tomac ; d. d. d. d’., cœcums ou diverticulums sto-
macaux envoyant un prolongement dans les ar-
ticles basilaires des pattes. Les parois de l’estomac
et des diverticulums sont blanches et très transpa-
rentes lorsque ces cavités sont vides, mais d’ordi-
naire elles sont d’une coloration ocre brun ou
terre de Sienne, teinte qu’elles empruntent aux
substances alimentaires contenues dans ces parties
du tube digestif.
H. H., partie gauche du foie (ocre brun, souvent
avec ponctuations blanc de craie); À. X., les con-
duits hépatiques; X., le rectum très ‘gonflé chez
l'animal frais par suite de la présence d’une sorte
« Pour se rendre compte des rapports de l’æœsophage, du
gésier et des diverses parties de l’estomac, voir notre
figure 8 qui représente cette partie de l'appareil digestif
vue par la face ventrale.
de bouillie brune et blanche laiteuse, produite par
le mélange des excréments et des sécrétions des
tubes de Malpighi; A., partie basilaire des tubes
de droite; ces tubes de Malpighi d’une colora-
tion blanche (blanc de craie), quelquefois un peu
jaunâtre, se ramifient à l'infini entre les lobes et
lobules de la masse hépatique.
C., le cœur avec ses trois paires d’orifices
(blane jaunâtre); 4., aorte antérieure qui se bi-
furque bientôt, les deux branches ainsi formées
continuent leur marche en avant, mais en diver-
geant, et passent sous la partie antérieure de l’es-
tomac ; ap., aorte postérieure ; @4., petites artères
latérales.
p., palpe maxillaire de droite terminé par un
petit crochet chitineux caché à moitié par les
poils (nous n’avons représenté ceux-ci que sur la
surface du dernier article); 1, 2, 3, 4, base des
quatre pattes de droite.
{’., trachée latérale de gauche contournant le
foie et allant se terminer près du cœur où elle
forme de nombreux replis.
pé., le pédicule reliant l'abdomen au céphalo-
thorax.
F1G. 3. — Appareil respiratoire et séricigène de
la même espèce de Chiracanthium. — Grosseur
7 fois en diamètre.
P. P., les deux poumons, une partie des feuillets
de celui de droite ont été sectionnés et les autres
écartés; chez les individus frais et que l’on vient
à peine d'ouvrir sous l’eau, ces organes offrent une
teinte argentine due à la présence de l’air enfermé
dans l’intérieur des feuillets.
m.m., points d'insertion des muscles longitudi-
naux ventraux.
l., trachée latérale de gauche; £. f. t., les deux
trachées médianes. Ces tubes ont la même colo-
ration blanche argentine que les feuillets des pou-
mons, au point de vue de leur structure ces or-
ganes ne présentent pas de fil spiral comme les
trachées des Insectes et des Myriapodes. La tra-
chée médiane de droite a été figurée dans toute
son étendue à travers les sinuosités des deux longs
tubes séricigènes d. d.
L'appareil sécréteur de la soie se compose de
quatre paires d'organes glandulaires, chaque paire
venant aboutir à l’un des quatre forts mamelons
des filières; d, d, tubes longs et très sinueux, se
dilatant inférieurement pour former les renfle-
ments s. s; de chacun de ces renflements part un
conduit très fin (c., les deux conduits allant abou-
tir au mamelon latéral antérieur; c’., les conduits
du mamelon latéral postérieur du même côté, e”.,
ceux du mamelon latéral postérieur de gauche).
î., fragment de l'intestin; 2., le rectum; M. M1.,
les deux canaux communs des tubes de Malpighi.
FiG. 4. — Ensemble du système nerveux du
Chiracanthium punctorium. — Grossissement
22 fois en diamètre.
N, cerveau bilobé relié au volumineux gan-
glion thoracique fB par de très courts connectifs
permettant à peine le passage de l’æsophage
entre ces centres nerveux; le ganglion tho-
racique est placé sous une pièce chitineuse, le
thalamus, formant une sorte de plancher à une
certaine distance des téguments thoraciques ven-
traux, mais reliés à eux par plusieurs prolonge-
ments latéraux de même nature ; le gésier repose
même au-dessus du {halamus ; 0., nerfs optiques
allant aux quatre yeux du milieu ; 0’.0°.,les nerfs
des quatre yeux latéraux; ch., les nerfs des Chéli-
cères; ?. p., les troncs nerveux des mâchoires et
de leurs palpes; 1, 2, 3, 4, troncs nerveux des
quatre pattes de droite; ab., prolongement ner-
veux se dirigeant vers l'abdomen. Ce prolonge-
ment se renfle un peu vers le milieu du pédicule,
puis en entrant dans la cavité abdominale il se
bifurque et chaque branche se ramifie à son tour
plusieurs fois pour envoyer des nerfs aux diverses
parties de cette région du corps.
F1G. 5. — Extrémité d’une palte du Chiracan-
thium punctorium, grossie environ 30 fois, vue
de face pour montrer les deux forts crochets chi-
tineux C. C., qui la terminent et les deux touffes de
poils finement plumeux p. p. placées derrière les
crochets; @., fragment de l’article terminal de
la patte.
F1G. 6. — Extrémité d’une patte de la deuxième
paire de l’Epeira diadema. — Grossissement en-
viron 30 fois en diamètre.
C. C., les deux forts crochets chitineux termi-
naux ou griffes supérieures; €, griffe inférieure;
c’, griffes auxiliaires,
Fi. 7. — Mâchoire et lèvre inférieure chez la
même espèce d’'Epeira vues par leur face interne.
— Grossissement 8 fois en diamètre.
M. M., les deux mâchoires, présentant sur leur
surface de longs poils et sur leur bord supérieur
une rangée de poils courts et très résistants;
p. p., leur palpe (celui de gauche représenté en
entier offre à l'extrémité de son cinquième article
un assez fort crochet dentelé); L., la lèvre infé-
rieure.
Fig. 8. — Commencement du tube digestif du
Chiracantium punctorium, vu par la face ven-
trale. — Grossissement 6 fois en diamètre.
L., lame de nature chitineuse occupant la partie
dorsale de la cavité buccale; æ@., œsophage, tube
toujours recourbé, résistant, d’une coloration
jaune chitine ou jaune d’ambre foncé, et offrant
une striation transversale très marquée sur toute
sa longueur; G.,le gésier constitué par quatre
plaques chitineuses reliées entre elles et mises en
mouvement par un système de muscles quientou-
rent tout l'organe. Le gésier vient déboucher dans
l'estomac en Z.; celui-ci forme un anneau complet
irrégulier, par suite de la soudure en £’. de ses
deux branches latérales; d. d., diverticulums sto-
macaux prenant naissance sur les branches stoma-
cales et se prolongeant un peu à l’intérieur des
pattes (3, 4). Au moment de pénétrer dans les
pattes ces diverticulums produisent en dessous les
renflements recourbés d’. d’.
î., commencement de l'intestin.
F1G. 9. — Appareil génital femelle de la mème
espèce de Chiracanthium. — Grossissement 6 fois
en diamètre.
0. O., les deux ovaires intimement accolés l’un
à l’autre; les téguments de ces organes sont très
transparents et laissent voir les jeunes ovules d’un
blanc hyalin, et les ovules mûrs d'un blanc
opaque ; 0. 0., les deux oviductes venant se réunir
en %. pour former un utérus commun.
FiG. 9 bis. — Extrémité d’un palpe maxillaire
d’un Chiracanthium erraticum mâle. — Grossis-
sement 10 fois en diamètre.
Ce dessin est emprunté à l'ouvrage « Speders
of Great Brithish » (t. I, pl. IV), de Blachwall.
Cette partie du palpe, transformée en organe
copulateur comprend : g., la patella ou genou
(3° article du palpe); £., le tibia ou 4° article; d,
le tarse; @., l’apophyse tarsienne; p., le stylet
pénial; et b. le bulbe. portion charnue du tarse.
Fic. 10. — Appareil mâle de la Tegenaria,
d’après Berkau.
t. t., les deux testicules; c. c., les conduits défé-
rents sinueux se réunissant près de l’orifice externe
Gen un seul canal très court; s. s., les deux stig-
| mates.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXIX
MYRIAPODES
F1G. 1. — Cerveau et système nerveux sympa-
thique de la Iule (Zulus terrestris), d'après une
figure empruntée aux « Icones de Carus ».
D, cerveau ; O, O, les volumineux nerfs et gan-
glions optiques; 4.,4a., les nerfs des antennes ; V.,
point de départ et de bifurcation des nerfs viscé-
raux ; 0., nerf viscéral médian qui suit l’æso-
phage æ. et quine tarde pas à former un petit
renflement ganglionnaire ; v.”, v.’, les nerfs viscé-
raux latéraux qui sont réunis inférieurement au
ganglion du nerf viscéral médian par deux filets
nerveux.
La chaîne nerveuse sous-intestinale qui n’est
pas représentée ici s'étend sur toute la longueur
du corps ; elle est constituée par unesérie continue
de renflements ganglionnaires accolés les uns à la
suite des autres et produisant chacun deux ou trois
paires de nerfs.
FiG. 2. — Appareil génital femelle du Glomeris
Mmarginata, d'après une figure du mémoire de
M. H. Fabre, « Recherches sur l'anatomie des
organes reproducteurs et sur le développement
des Myriapodes»,Ann.des Sc. Natur.Zool.,4®série,
vol. III, 1855
O., les deux ovaires contenus dans une sorte de
poche qui a été ouverte ici; ov., oviducte com-
mun se bifurquant bientôt ov.’, ov.'; ces derniers
conduits vont s'ouvrir séparément en arrière de
la deuxième paire de pattes.
Fic. 3. — Appareil génital mâle du même Glo-
meris, d'après H. Fabre (loc. cit.).
t.,t.,t., les vésicules testiculaires ; c., le conduit
déférent qui se bifurque après un certain parcours;
e., e.’, les deux conduits déférents qui vontdébou-
cher séparément en arrière des pattes de la
deuxième paire.
FiG. 4. — Ensemble de l’organisation du Scolo-
pendra morsitansmäle, dessiné d’après une de nos
préparations. Gross., 2 fois en diamètre.
Nous avons ouvert l’animal par la face dorsale;
même sous les téguments nous avons le système
musculaire très développé blanc bleuâtre un peu
hyalin, puis du tissu adipeux d’une teinte d'un brun
chocolat et d’un aspect finement moniliforme. Sur
la ligne médiane longitudinale, en partie englobé
dans le tissu adipeux brunâtre, on observe sur
toute la longueur du corps le vaisseau dorsal ;
nous n'avons représenté que sa partie antérieure
cet les trois vaisseaux ou troncs aortiques anté-
rieurs @., a. et a, qui en sortent. Les deux troncs
latéraux @., 4., embrassent l'œsophage et deux de
leurs omibcations se réunissent l'une à l’autre,
formant ainsi un anneau sanguin complet.
N, cerveau (blanc opalin) ;4., 4., bases des deux
antennes composées chacune de vingtarticles;æ,æ,
pattes de la dernière paire une fois et demi plus
longues que celles des paires précédentes, mais ne
possédant que six articles comme ces dernières,
æ., œsophage à parois délicates et hyalines; sur
ses côtés, dans le quatrième et le cinquième anneau
nous trouvons les glandes salivaires (S, les deux
glandes de droite), glandes en grappes très fournies,
d'une coloration blanchâtre, envoyant chacune
un conduit excréteur qui longe l’æœsophage et qui
vient s'ouvrir près de l’orifice buccal.
Æ, grande poche stomacale fusiforme, à parois
très transparentes ; inférieurement en V les parois
sont plus épaisses, blanchâtres et offrent intérieu-
rement des plis longitudinaux présentant sur une
certaine longueur de nombreuses petites plaques
chitineuses couvertes d’épines. Un peu avant d’ar-
river au repli transversal h, les plaques chitineuses
disparaissent mais les plis longitudinaux devien-
nent plus accentués.
I., intestin à parois plus ou moins plissées trans-
versalement; inférieurement l'intestin reçoit les
deux longs tubes de Malpighi », m, m, dont les
nombreuses circonvolutions sont accolées aux
parois du tube digestif.
r., le rectum d’un aspect blanchâtre, dont les
parois épaisses et plissées longitudinalement mon-
trent de nombreuses ramifications trachéennes.
Appareil génital constitué par dix à douze paires
de testicules £., £.,t.,semblables à de gros grains de
riz allongés comme forme et comme teinte, et
présentant chacune quatre conduits excréteurs
venant déboucher dans un conduit efférent com-
mun €’, dont le calibre diminue après avoir reçu
les conduits excréteurs de la dernière paire de
testicules; le canal déférent e, décrit un grand
nombre de replis, puis se renfle de nouveau, for-
mant un conduit sinueux d, d qui vient s'ouvrir
en avant de l’anus. La poche séminale p., débou-
che près de la base du conduit déférent d., par ses
deux extrémités; G., G., et g., g.,les deux paires de
glandes (blanc laiteux) accessoires de l'appareil
génital mâle.
Le système trachéen est constitué par des touffes
de trachées jaunâtres (jaune brunâtre pâle), pla-
cées sur les côtés du corps ; chacune de cestouffes
est en rapport direct avec un stigmate. Les stig-
mates, au nombre de neuf paires, sont situées sur
les membranes qui réunissent les plaques dorsales
des anneaux aux plaques ventrales des 3, 5,
8°, 10°, 12%, 14°, 16°, 18 et 20° anneaux.
FiG. 5. — Système nerveux isolé de la même
espèce de Myriapode (Scolopendra morsitans).
Gross., 2 fois en diamètre.
N., cerveau bilobé donnant naissance aux nerfs
des antennes @. et à ceux des ocelles o. Ces der-
niers sont constitués de chaque côté par quatre
nerfs réunis un peu en faisceau et se rendant cha-
cun à la base d’un ocelle, il existe par suite de
chaque côté de la tête, même sur le bord du bou-
clier céphalique en arrière des antennes, quatre
ocelles.
t, premier ganglion de la chaîne ou ganglion
sous-æsophagien, le plus volumineux de tous
après le cerveau; ce ganglion fournit les nerfs
aboutissant aux pièces de la bouche et aux diver-
ses parties du premier anneau; d, d, d, d, les
vingt ganglions suivants tous reliés entre eux par
un double connectif; d’, les deux derniers gan-
glions placés dans le vingt-unième et dernier an-
neau du myriapode. Tous ces centres nerveux
ainsi que les connectif, sont d’une coloration blan-
che légèrement hyaline.
FiG. 6. — Extrémité antérieure de l’appareil
sexuel mâle du même Scolopendre. Gross., 5 fois
en diamètre.
c., extrémité cœcale du conduit efférent com-
mun e.; €’., petit cœcum devant représenter un
testicule en voie de développement; £., £., une
paire de testicules, nous avons un peu écarté ces
glandes l’une de l’autre pour bien montrer l’indé-
pendance des conduits d et d’ de chacune; s., un
spermatophore vu par transparence à travers les
parois de la poche testiculaire, grâce à sa teinte
d’un blanclaiteux mat.
Fic. 7. — Partie inférieure du même appareil
sexuel mâle du Scolopendra morsitans. Gross.,
ÿ fois en diamètre.
d., conduit déférent ; p.,p., poche séminale for-
mantun anneau complet mais offrant sur une
certaine longueur p’ un calibre beaucoup plus
faible. G., G., les deux glandes accessoires exter-
nes ; leurs conduits excréteurs longent le canal
d’ et se réunissent bientôt en un seul qui débouche
à l’intérieur de d’; g.,g., bases des deux glandes
accessoires médianes, leurs conduits excréteurs
au lieu de pénétrer au milieu des pièces chitineu-
ses qui garnissent l’orifice sexuel, les suivent en
partie extérieurement et s'ouvrent même à l’ori-
fice sexuel.
FiG. 8. — À, un fragment d’un des replis lon-
gitudinaux de la partie inférieure V de l'estomac
(voir fig. 4), montrant sous un grossissement de
40 fois, les petites pièces chitineuses qui garnis-
sent les parois de cette région du tube digestif.
B,une de ces pièces chitineuses très grossie (Ÿ).
FiG. 9. — Pièces de la bouche chez le même
Scolopendre, vues par leur face externe sous un
grossissement de 3 fois en diamètre.
L., labre ; M., mandibule de gauche (de droite
sur la figure); #., première mâchoire de droite
avec son palpe triarticulé ;#’., deuxième mâchoire
de gauche avec son palpe p, triarticulé; L., sorte
de seconde lèvre inférieure avec 2 palpes (e) trans-
formés en forts crochets venimeux. Nous avons
indiqué grossièrement à l'intérieur du crochet ela
disposition de l’appareil à venin; v., partie d’une
glande à venin en grappe d’un blanc très hyalin;
r., réservoir ; €., petit canal excréteur allant s’ou-
vrir à l'extérieur par un seul orifice un peu en
arrière de la pointe du crochet.
F1G. 10. — Appareil génital femelle du Scolo-
pendre, dessiné d’après une de nos préparations
et aussi avec l’aide de la figure du mémoire de
H. Fabre (loc. cit.) (Ann. des Sc. Natur., 4° série,
tome III, 1855).
0., 0., ovaire, long tube blanchâtre placé entre
le vaisseau dorsal et l'intestin, cet organe glandu-
laire s'étend du huitième anneau au dix-septième;
ov., oviducte unique contournant à droite le rec-
tum et se terminant par un renflement w., sorte
d'utérus.
À ce renflement viennent aboutir deux paires
d'organes accessoires ; g., g., probablement deux
glandes annexes (blanc hyalin); r.,r., deux récep-
tacles séminaux.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXX
INSECTES
ORTHOPTÈRES
FiG. 1. — Dessin de face des centres nerveux
antérieurs du Caloptenus femur rubrum, espèce
d’Acrididés d'Amérique. Figure grossie environ
10 fois d’après le mémoire « The brain of the Lo-
cust » de À. S. Packard, 1880.
C.C.’, les deux ganglions cérébroïdes unis l’un à
l’autre par une large mais très courte commis-
sure ; opt. opt., ganglions optiques ; y. y.', posi-
tion des deux yeux composés ; 0., les deux ocelles
latéraux avec les nerfs qui les réunissent au cer-
veau; 0’, nerf qui va à l’ocelle médiane ; 4. 4.’, les
deux lobes cervicaux antennaires et @. a’, les
deux nerfs qui en sortent pour se rendre aux an-
tennes.
b, ganglion frontal du système nerveux du
grand sympathique envoyant trois nerfs au tube
digestif; d, d’, nerfs du labre ; æ, commissure
inter-cérébroïdale sous-æsophagienne ; €. c.’, les
deux connectifs qui embrassent l’æsophage et réu-
nissent le cerveau au ganglion sous-æsophagienæ.,
de ce dernier sortent les troncs chargés de l’inner-
vation des pièces buccales.
con., les deux connectifs qui relient le gan-
glion æ. au premier centre thoracique.
FiG. 2. — Premier stigmate de gauche du Cri-
quet voyageur (Acrydium peregrinum), d'après
une de nos préparations. Grossissement, 12 fois en
diamètre.
Les bords de l'ouverture stigmatique sont lisses.
la lèvre antérieure chevauchant sur la lèvre pos-
térieure ; p., papille chitineuse très résistante,
couverte de poils, placée sur le bord latéral supé-
rieure externe du stigmate et devant protéger le
fonctionnement de cet organe contre les pressions
que pourrait lui faire subir le bord du corselet.
€. €. C., épaississement chitineux des téguments
séparant le prothorax du mésothorax.
F1G. 3. — Deuxième stigmate de gauche chez le
même Criquet. Grossissement, 14 fois. Ce stigmate
est placé entre le mésothorax et le métathorax,
il est complètement entouré par les épaississe-
ments chitineux €. €.
Le premier stigmate abdominal est placé sur la
partie latérale du segment dorsal du premier an-
neau, même en avant de la cavité occupée par l’or-
gane musical ou organe tympanique des Acry-
diens.— Les 7 autres stigmates de l'abdomen sont
placés près des angles antérieurs des segments
dorsaux 2 à 8.
Fig. 4. — Ensemble de l’organisation d'un Cri-
quet voyageur (Acrydium peregrinum) femelle.
Grossissement, près de 2 fois.
Nous avons enlevé avec précaution au moyen
de petits ciseaux, toute la portion dorsale des té-
guments; puis nous avons extrait la couche de
tissu adipeux qui recouvrait les organes digestifs
et génitaux, enlevant en même temps le cœur ou
vaisseau dorsal qui repose sur cette couche ainsi
que les deux troncs trachéens latéraux dorsaux
qui accompagnent les parois du péricarde sur
presque toute la longueur de l’animal. Nous avons
ensuite rejeté sur le côté gauche, l'appareil diges-
tif, puis dégagé tout le système nerveux du tissu
adipeux qui l’entourait.
C., la tête ; a. a., les antennes.
L'æsophage est très court et forme en se ren-
flant une vaste poche J, le jabot, d’un brun noïi-
râtre (la face interne des parois du jabot est
rouge vermillon foncé et d’un aspect velouté). Sur
les côtés de cette région nous avons les deux
longues glandes salivaires (s.s. s., celle de droite),
qui descendent jusqu'au premier anneau abdomi-
nal.
Un étranglement assez prononcé sépare le jabot
du ventricule chylifique V., et autour de cet étran-
glemert nous trouvons 6 cœcums doubles €. c.’,
d'une teinte café au lait clair avec un aspect gra-
nuleux. — Le ventricule chylifique V. forme près
du tiers de la longueur totale du tube digestif, il
est d’un brun grisâtre et présente extérieurement
de nombreuses stries longitudinales. L’intestin 2.,
est aussi séparé du ventricule par un étrangle-
ment autour duquel viennent déboucher de nom-
breux tubes de Malpighi wr., sinueux, enchevêtrés
les uns dans les autres et tous d’une teinte jaune
rosée blanche. — Les parois de l'intestin sont
assez résistantes, présentent quelques gros plis
longitudinaux et offrent ainsi que le rectum 2.,
une belle coloration rouge vermillon. Le rectum
est assez renflé ; sur sa surface externe on observe
six glandes rectales »., très allongées, d’un blane
nacré.
Les deux ovaires reposent sur le ventricule
chylifique; ils sont formés chacun par de nombreux
cœæcums ovigènes æ.æ., d'un beau jaune d'ambre,
insérés le long d’un tube f. {.; celui-ci se renfle
dans sa partie inférieure pour constituer un vaste
utérus w#{., d’un jaune d’ambre blanchâtre, rece-
vant les œufs prêts à être fécondés. En se prolon-
geant en arrière, l'utérus donne naissance à un
oviducte 0. (parois épaisses et rougeätres) qui con-
tournent l'intestin pour se réunir ensuite à l’ovi-
ducte du côté opposé ; ov., sorte de vagin venant
s'ouvrir à l'extrémité du corps, face ventrale.
S., glande annexe formée par un tube pelo-
tonné ; d., son conduit excréteur; v., vésicule
dans laquelle vient déboucher le conduit d ; p. p.
et p’, fortes pièces chitineuses d'un brun noirâtre
remplissant le rôle d’un court oviscapte.
Le cerveau n’est pas représenté ; b., petit gan-
glion frontal donnant naissance à de nombreux
nerfs délicats allant au jabot, parmi lesquels nous
en avons deux principaux sf qui forment chacun
un petit ganglion en avant des cœcums c.
æ., centre nerveux sous-æsophagien ou pha-
ryngien, nous avons, reliés entre eux et au gan-
glion @., par un double connectif, les trois gros
ganglions thoraciques, puis les cinq ganglions
abdominaux (ab., ..….). Le dernier de ceux-ci que
nous avons relevé et’placé au-dessus du vagin est
toujours plus fort que les quatre précédents. —
On constate des deux côtés de la chaine nerveuse
entre le premier ganglion thoracique et le
deuxième, le deuxième et le troisième les anasto-
moses e. e’; les nerfs ainsi formés se rendent aux
muscles des ailes.
Tous les’centres nerveux sont rosés et entourés
par du tissu adipeux jaune d’or.
Parmi les Orthoptères, l'appareil trachéen des
Acridiens serait, d’après Léon Dufour, le seul
offrant une association de trachées tubulaires (nu-
tritives) et de trachées pulmonaires ou vésicu-
laires (pour le vol). — #r., les deux troncs tra-
chéens de droite aboutissant aux stigmates thora-
ciques de ce côté : tr.” tr.” tr, les huit troncs
trachéens allant aux huit stigmates abdominaux.
Fi. 5. — Fragment du tube digestif au niveau
des cœcums, vu par sa face interne pour montrer
les orifices 0. 0.’, des cæœcums antérieurs €., et
0.’ 0’, des cœcums postérieurs €.” — J., partie in-
férieure dujabot avec les 6 replis e. (sorte de val-
vules) ; au-dessus, les parois du jabot présentent
une multitude de verrucosités. Grossissement,
3 fois.
Fi. 6. — Une des verrucosités très grossie (200/,)
de la face interne des parois du jabot pour mon-
trer les nombreux piquants chitineux qui recou-
vrent son sommet arrondi.
Fig. 7. — Màchoire de droite du Criquet voya-
geur, face interne.
Grossissement 4 fois en diamètre.
m., maxillaire présentant sur son bord supéro-
interne l'intermaxillaire 2., avec ses forts denti-
cules d'un jaune noirâtre; g., galéa (la pièce que
Brullé désigne sous le nom de sous-galea, reliant
le galéa au maxillaire n’est pas visible sur notre
figure) ; p., palpe maxillaire constitué par cinq
articles inégaux (le palpigère?ne peut se voir dans
cette position de la mâchoire).
Fi. 8. — Lèvre inférieure du même animal,
face externe. Grossissement #4 fois.
sm., sous-maxillaire, pièce rattachant la lèvre
inférieure aux téguments ; #., maxillaire portant
sur sa face externe les deux palpes labiaux p. p.;
sur le bord supérieur du maxillaire nous avons
les deux galéas g. g., et les deux intermaxillaires 2.
Les intermaxillaires qui sont ici très rudimen-
taires, sont plus développés chez la Locusta viri-
dissima, chez d’autres insectes ils arrivent à être
aussi grands que les galéas.
FiG. 9. — Mandibule de droite chez le même
Criquet. Grossissement, 4 fois.
a., les forts denticules et replis noirâtres qui
servent à l'animal à broyer les aliments.
F1G. 10.— Labre chez le Criquet. Grossissement
4 fois.
Cet organe, par sa face interne, n’est qu'un
prolongement céphalique, région clypéenne, mal-
gré son commencement de division chez cet ani-
mal.
FiG. 10 bis. — Languette ou hypopharynx du
même insecte, Grossissement 6 fois.
Cet organe est vu par sa face supérieure; il pré-
sente sur ses côtés et sur sa moitié postérieure des
piquants chitineux très serrés les uns contre les
autres.
FiG. 11. — Organes génitaux mâles du Criquet
voyageur. Grossissement 3 fois.
Ces organes ont été isolés et sont vus par leur
face supérieure.
T., les deux testicules; {., prolongement anté-
rieur que présente la membrane qui enveloppe
les glandes génitales. — Les testicules reposent
sur le tube digestif, en partie sur le ventricule
chylifique et en partie sur l'intestin. La glande
génitale paraît au premier abord être impaire,
attendu que toute la masse glandulaire est entou-
rée par une même enveloppe membraneuse, trans-
parente, recouverte elle-même par une couche
continue de tissu adipeux jaune d’or; mais un exa-
men plus attentif avec l’aide d’un scalpel ou d’une
pince pour dissocier la masse, permet de recon-
naître que les testicules sont pairs. Chacun est
formé par un grand nombre de tubes droits, blan-
châtres, assez courts, terminés en cœcum venant
déboucher isolément, ou par petits groupes de 3
où 4 tubes, dans un canal longeant un des côtés
de la face inférieure de l’amas glandulaire, et qui
en se continuant en arrière, constitue l’un des
deux conduits efférents e.
Les conduits ou canaux efférents e.e., em-
brassent le rectum et vont se réunir ensuite en un
seul conduit de plus fort calibre, le canal défé-
rent d., qui se rend à la base du pénis p.
Au point de jonction des deux conduits effé-
rents, nous avons deux amas blanchâtres, appla-
tis, formés chacun par un grand nombre de tubes
sinueux g., terminés en cœcum, ce sont des glandes
annexes de la génération ; les tubes de celle de
gauche ont été complètement déroulés.
FiG. 12. — Extrémité du pénis vue de profil.
Grossissement 22 fois.
Cet organe présente un revêtement chitineux
jaune assez mince, il offre aussi quelques petits
piquants.
0., orifice génital de forme ellipsoïdale, placé à
la face ventrale de l’organe ; /. L., deux prolonge-
ments membraneux, sorte de lèvres protégeant
l'orifice ; d., une des deux cavités que présente le
pénis à la face dorsale, comme on peut le voir
dans notre figure précédente. Les deux cavités
sont séparées par une arête chitineuse arrondie en
avant.
FiG. 13. — Armure génitale femelle du Dec-
ticus verrucivorus (espèce de Locustidés). Gros-
sissement environ 4 fois son diamètre.
Tous les éléments sont écartés : b. b., ennato-
tergites ou écailles anales ; €. c., ennato-épimé-
rites; 2. 2, ennato-tergorhabdites ou stylets ;
f., ennato-sternite ou gorgeret; d. d, et g sup-
ports et pièce triangulaire du sternite qui servent
! Voir pour les variations des organes de la bouche chez les Insectes, Savigny, 1816; Brullé (Ann. des Sc. natur.,
3e série, t. II, 184%); nous-même en 1882 dans notre travail sur l’organisation des Ephémérides nous avons consacré
une planche aux modifications que présente la lèvre inférieure chez ces Orthoptères pseudo-névroptères (Ann. des Sc.
natur., 6° série, t. XIII).
à ses articulations avec les pièces latérales ; @&, 4’, | Lacaze-Duthiers « Armure génitale des Insectes ;
ennato -épisternites et ennato-sterno -rhabdites | Ann. des Sciences natur., 3° série, t. XVII, 1852 »,
confondus (écailles latérales et valves du four- | a pour but de montrer les éléments de l’armure
reau). et leur union; toutes les pièces sont vues par le
Cette figure, empruntée au Mémoire de M. de | dos.
PL.30
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INSECTES - ORTHOPTERES
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ARTHROPODES
PLANCHE XXXI
INSECTES
s LARVES AQUATIQUES
Fi. 1.— Larve aquatique du Culex nemorosus,
dessin emprunté au mémoire de T. W. Raschke,
sur l’organisation de cet insecte (Archiv. f. Natur-
geschichte, 1881).
L'animal grossi est vu de dos.
a., a., ses antennes ; L., le labre ; NW, le cerveau;
y., les yeux composés.
g., les deux glandes salivaires ; À, appendices
stomacaux ; c.,intestin chylifère avec les tubes de
Malpighi #, insérés à son extrémité postérieure ;
r., rectum ; À, le siphon.
Fic. 2. — Extrémité postérieure du corps de la
larve précédente; (ce dessin est emprunté au même
travail de Raschke). Cette partie du corps est vue
de profil pour bien montrer les rapports du si-
phon 4 avec l’extrémité de l'abdomen.
r., rectum avec des débris alimentaires sur le
point de sortir ; d, bouclier chitineux recouvrant
la face dorsale du dernier segment abdominal ; à
la face ventrale de ce dernier segment, nous trou-
vons un grand nombre de longs poils remplissant
le rôle de gouvernail. Les quatre lamelles respi-
toires b, ou lames trachéo-branchiales, parcourues
par de nombreuses ramifications trachéennes ;
ces lamelles entourent l’orifice anal.
t., £., tronc trachéen principal représenté sans
ses nombreuses ramifications. Ce tronc est mis di-
rectement en rapport avec l'extérieur par un ori-
fice qui termine le siphon 4, orifice fermé par
trois clapets @, 4.
Tant que la larve demeure entièrement dans
l’eau, les fonctions respiratoires s'effectuent par
l'intermédiaire des quatre lames trachéo-bran-
chiales b; mais de temps en temps, cette larve
élève au-dessus de la surface de l’eau l'extrémité
de son siphon, relève les clapets et ouvre ainsi
l'orifice terminal du tronc trachéen, puis sous l’ef-
fet des contractions de son corps, chasse en par-
tie l'air vicié contenu dans ce tronc et le rempla-
ce par une égale quantité d'air pur.
Fig. 3. — Larve d'Heptagenia longicauda, type
d'Ephéméridés que l'on trouve très fréquemment
sous les pierres dans les grands cours d’eau de la
France et de toute l’Europe. Gross., 6 fois en dia-
mètre.
Cette figure ainsi que toutes les suivantes (4 à
12) sont prises dans un mémoire que nous avons
publié dans les Annales des Sc. Nat. Zool., 6° série,
t. XIII, 1882. « Recherches sur l’organisation des
larves des Ephémérines. »
Cet animal est arrivé vers la fin de sa vie lar-
vaire, comme l’atteste le fort développement des
fourreaux dans lesquels se forment lesdeux paires
d'ailes.
c., le clypeus, pièce impaire de la région cé-
phalique supportant les antennes 4 et l’ocelle ou
stemmate médian 0’, et sur son bord postérieur les
deux ocelles latéraux 0; e., l’épicrane formé par
deux pièces symétriques qui recouvrent le cer-
veau bilobé et volumineux de cet insecte; y., y.,
les deux yeux composés.
pr, pièce dorsale du prothorax, sous laquelle
nous avons représenté le premier centre nerveux
de la chaine, le ganglion sous-æsophagien @.,
chargé de l’innervation des pièces de la bouche. À
la suite de ce ganglion nous en avons d’abord trois
autres un peu plus gros (1, 2 et 3), les trois gan-
glions thoraciques qui innervent les trois anneaux
du thorax et leurs appendices ; f, fourreau de
l'aile supérieure dedroite; f”, fourreau de l’aile in-
férieure de gauche; p. p’. p”., parties basilaires
des trois pattes de droite.
Nous trouvons à la suite du thorax, dix anneaux
abdominaux; le premier, assez intimement soudé
au métathorax, ne peut guère se reconnaître que
par la présence sur ses bords latéraux postérieurs
d'une paire de trachéo-branchies ; le dixième et
dernier segment porte toujours trois soies pluri-
articulées s.
Les trachéo-branchies au nombre de sept paires
n’ont été représentées que sur le flanc gauche de
l'animal; chacun de ces organes quelle que soit sa
grandeur, est formé par une lame chitineuse, lé-
gèrement concave en dessous, servant à protéger
une houppe de longs tubes simples ou bifurqués
venant tous s’'insérer à la base de la lame protec-
trice.
FiG. 4. — Une trachéo-branchie en voie de dé-
veloppement chez une très jeune larve d’Hepta-
genia longicauda. Gross., 35 fois en diamètre.
L., la lame protectrice commence à se former,
tandis que la houppe respiratoire À n’est encore
représentée que par un tout petit cæcum.
FiG. 5.— Une trachéo-branchie d’une larve plus
âgée, de la même espèce d'Heptagenia, vue sous
le même grossissement.
L., lame assez étendue, présentant la forme
d’une cuiller ; L., la houppe constituée par un pe-
tit nombre de filaments encore assez courts.
FiG. 6. — Tube digestif isolé de la même larve,
vu à un grossissement de 6 fois.
@.; œsophage; £., estomac volumineux, dont
les parois présentent une teinte jaune verdâtre due
au revêtement glandulaire hépatique de cette ré-
gion du tube; ?, ventricule chylifique, à la partie
antérieure duquel viennent déboucher de nom-
breuses vésicules pyriformes ; chacune de ces vé-
sicules v sert de réceptacle aux produits urinaires
de 5 à 6 canaux (7.,m.,) de Malpighi. Ces canaux
ou tubes de Malpighi sont formés chacun d’une
région glandulaire renflée et d’un conduit excré-
teur très gréle.
Fig. 7. — Larve d’un Tricorythus, genre voisin
des Cœnis. Gross., 5 fois en diamètre.
Nous avons donné cette figure pour montrer les
transformations subies par certaines de ces tra-
chéo-branchies. Celles de la première paire £, é,
sont représentées chacune par un petit corps fusi-
forme porté sur un article basilaire court inséré
sur le bord du premier anneau thoracique.
Les trachéo-branchies de la deuxième paire sont
formées chacune d’une grande plaque protectrice
P, protégeant non seulement la petite houppe res-
piratoire insérée à sa base, mais aussi les quatre
trachéo-branchies qui suivent. Ces dernières sont
constituées chacune par une plaque garnie de di-
gitations sur son pourtour et par une petite houppe
insérée près de leur base à leur face interne.
Sur le côté droit, nous n'avons pas représenté
la grande plaque protectrice pour mettre à décou-
vert les trachéo-branchies des 3°, 4°, 5° et 6° paires
(3, 4, 5 et 6) ; les organes respiratoires de la sep-
tième paire font ici défaut.
Fig. 8.— Larve avancée du Prosopistoma punc-
tifrons. Gross., 12 fois en diamètre.
L., labre; c., clypeus; e., épicrane divisé lon-
gitudinalement en deux parties symétriques.
La grande carapace F, qui recouvre toute la
face dorsale du thorax etdes six premiers anneaux
de l'abdomen, est divisée longitudinalement en
deux parties bien symétriques par une ligne; dans
notre figure, nous avons laissé la moitié de droite
de la carapace et enlevé la partie de gauche pour
mettre à découvert les organes sous-jacents. Cette
carapace est formée par les téguments dorsaux du
prothorax réunis aux fourreaux des ailes supé-
rieures; par suite de cette disposition, la face in-
terne de la partie antérieure de la carapace est en
contact direct avec les organes internes (£., l’es-
tomac, 0., les ovaires), limitant dans toute cette
région la cavité générale du corps ; en arrière,
cette même carapace forme le plafond d’une
deuxième cavité comprise entreelleet la face dor-
sale du métathorax et des six premiers segments
thoraciques. Dans cette dernière cavité, nous
avons les fourreaux f’ des ailes inférieures et
toutes les trachéo-branchies. Par suite de la sou-
dure des bords de la carapace, cette seconde ca-
vité ou chambre respiratoire, est close et l’eau
destinée aux fonctions respiratoires est obligée
d'entrer par deux ouvertures placées sur les côtés
de la face ventrale et de sortir par un petit orifice
médian dorsal or.
Les trachéo-branchies sont lamelleuses et au
nombre de cinq paires; celles de la première paire
m sont triangulaires et celles de la deuxième paire
ñ sont quadrangulaires ; toutes les quatre servent
par leurs mouvements à activer le passage de l’eau
à travers la chambre respiratoire, tandis que
celles des trois autres paires, constituant des la-
melles digitées, sont chargées plus spécialement
des fonctions respiratoires.
Chez cette larve, les soies s sont rétractiles à
l'intérieur du dernier anneau d, lequel peut lui-
même rentrer dans l’avant-dernier.
Nous renvoyons pour tous les détails se rappor-
tant aux métamorphoses, à l’organisation et au
genre de vie de ce petit animal, aux deux mémoires
que nous avons publiés dansles Ann. des sc. nat.,
6° série, t. IX (1881) ett. XIII (1882).
FiG. 9. — Ensemble du système nerveux de la
larve du Prosopistoma, grossi 30 fois; ce dessin
est destiné à montrer la concentration considérable
que présente ici la chaine nerveuse.
N, cerveau; æ, ganglion sous-æsophagien; B,
gros ganglion thoraco-abdominal innervant tout
le corps moins la tête.
FiG. 10. — Une des trachéo-branchies des six
dernières paires, prise chez la larve de lOligo-
neuria garumnica et vue sous un grossissement
de 25 fois.
Dans cet organe, vu par sa face inférieure, la
lame protectrice {. forme une espèce de godet en
partie fermé, dans lequel on apercoit par l’orifice
une houppe respiratoire À. assez fournie.
FiG. 11. — Trachéo-branchie, isolée de la pre-
mière paire chez la larve du Cloeopsis diplera.
Gross., 50 fois en diamètre.
L., lamelle supérieure; #, m, lamelle infé-
rieure. ;
F1G. 12. — Trachéo-branchie, isolée de la sep-
tième et dernière paire chez le larve de l’Zphe-
mera vulgata. Gross., 18 fois en diamètre.
Les deux parties de l’organe ne sont pas com-
plètement lamelleuses, ce sont plutôt deux tubes
coniques comprimés, réunis par leur base et por-
tant sur leurs bords de nombreuses digitations.
Fig. 13. — Larve de l’ÆsAna grandis, type de
Libellulidés, grossie 3 fois.
L'animal a été ouvert parle dos et l’on a enlevé
tous les téguments de la face dorsale moins ceux
de la région céphalique, d’une partie du protho-
rax et du dernier anneau de l’abdomen. Nous avons
ainsi mis à découvert les viscères, mais ce dessin
ayant surtout pour but de montrer le mode de
distribution du système trachéen, nous n'avons
laissé que le tube digestif.
L, masque oulèvreinférieure fort développée qui
peut être projetée en avant par l'animal, comme
nous l’avons représenté dans notre dessin ; à, ligne
suivant laquelle la lèvre se replie pour pouvoir se
rabattre sous la têteetle thorax; L., labre ou lèvre
supérieure; y., les deux yeux composés (en dedans
de ces organes nous avons les deux antennes); p.,
pattes de la première paire.
æ., œsophage; J., jabot à la base duquel on
trouve quatre fortes dents chitineuses ; , ventri-
cule chylifique d’une teinte jaune soufre, colora-
tion due au revêtement hépatique; AL., tubes de
Malpighi venant déboucher à la ligne de sépara-
tion du ventricule et de l'intestin ?; R., partie rec-
tale dans laquelle s'effectuent les fonctions respi-
ratoires ; r, partie terminale du rectum.
T., tronc trachéen principal de droite, en b ce
tronc donne une ramification assez forte qui se
bifurque aussitôt ; à la partie interne au niveau de
b,letronce T. se soude à son homologue de gauche
ou se trouve être rattaché à lui par une courte tra-
chée, du milieu de laquelle sortent une ou deux
petites trachées.
Le trone qui sort en b, se bifurque, avons-nous
dit, l'une des branches se dirige inférieurement
vers la région ventrale, l’autre la trachée »’ croise
au-dessus du tube digestif son homologue #, puis
longe le côté gauche de l'intestin, envoyant de
nombreuses trachées dans les parois du ventricule
chylifique et de l'intestin, puis son extrémité va se
souder au tronc trachéen £. Ce dernier prend nais-
sance à l'extrémité postérieure du tronc principal
T. et remonte le long de la face ventrale latérale
en émettant de nombreuses ramifications. Au ni-
veau du jabot J., le tronc principal forme un an-
neau sur le bord externe duqug se trouve le stig-
mate s placé latéralement entre le prothorax et le
mésothorax ; au-dessus de l’anneau, nous avons
deux troncs trachéens céphaliques, un supérieur
qui est interne dans notre figure et un inférieur
qui est externe.
L’air qui doit s’oxygéner dans la région rectale
R, (partie dorso-latérale), arrive en ce point par de
nombreuses branches ramifiées, émisessurtout par
le bord interne de la portion terminale du tronc
principal 7.
Nous n'avons représenté dans cette figure, que
la partie droite de l'appareil trachéen. Toutes les
trachées, surtout les plus volumineuses, ont une
belle coloration violette nacrée due au revêtement
interne de ces tubes. A l'extrémité du corps, nous
avons les pièces caudales ; L., l’., pièces latérales,
e,pièce dorsale ; au-dessus des pièces Z, [nous en
avons deux autres très acérées qui constituent des
pièces accessoires.
FiG. 14. — Dessin de la moitié antérieure d’une
des six doubles séries longitudinales de lamelles
trachéo-branchiales de l’Æshna grandis, vue à un
grossissement d'environ 8 fois.
Les bords frangés de chaque lamelle sont vio-
lacés et semblent comme hérissés.
FiG. 15. — Fragment plus grossi (30 fois) d’une
des lamelles de l’organe précédent.
£., tronc trachéen se ramifiant dans la lamelle
et dont les dernières branches pénètrent dans les
filaments trachéo-branchiaux.
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INSECTES (Larves aquatiques)
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ARTHROPODES
PLANCHE XXXII
INSECTES
THYSANOURES ET HÉMIPTÈRES OU RHYNCHOTES
THYSANOURES
Fic. 1. — Dessin demi-schématique destiné à
montrer la disposition de l'appareil trachéen et
du système nerveux chez le Japyæ.— Cette figure,
ainsi que la suivante, ont été établies d’après les
descriptions et les figures données par le profes-
seur B. Grassi de Catane, dans son mémoire
« I progenetori degli Insetti dei Myriapodi. —
L'Iapyx e la Campodea », extrait des : Aéti dell,
Academia Giænia di Scienze naturali in Catania;
série 3, vol. XIX, 1855.
4,9, 3, 4, 5, 6, 7,8, 9, 10 et 11, les onze ouver-
tures stigmatiques de droite.
D, cerveau quadrangulaire; @., ganglion sous-
œsophagien; {. ({h., les trois ganglions thoraci-
ques ; &. @. a., les sept premiers ganglions abdomi-
naux; &@, le dernier ganglion de la chaine,
innervant les trois derniers segments de l’abdo-
men.
A., l’anus placé entre les deux forts crochets
chitineux qui terminent le corps.
FiG. 2. — Appareil digestif chez le même ani-
mal; figure demi-schématique; æ@., œsophage;
V, intestin moyen sans trace de tubes de Malpi-
ghi; r., rectum; s. s., glandes salivaires.
HÉMIPTÈRES VRAIS
FiG.3.— Appareil trachéen d’une larve d’Aphis
Pelargonii. Gross., environ 50 fois en dia-
mètre.
Ce dessin est une réduction au tiers d’une des
figures données par Em. Witlaczil dans son mé-
moire « Zur Anatomie der Aphiden »; extrait des
Arb. a. d. Zool. Instit. d. Univ. Wien und d.Zoo)l.
Stat. in Triest; t. IV, 1882.
L'animal est vu par sa face dorsale; le tube à
miel ou cornicule de droite e a été seul figuré. C,
la tête présentant sur ses parties latérales deux
yeux composés volumineux y.; À., base des anten-
nes; p. p. p.”, les parties basilaires des pattes;
1,1’, les stigmates prothoraciques; 2, stigmates
métathoraciques; 3 à 9, les sept stigmates abdo-
minaux de gauche; a4., premier anneau de l’abdo-
men. (Gelte partie du corps est constituée ici par
neuf segments.)
FrG. 4. — Dessin un peu schématisé de la même
espèce d'Aphis, vu de profil pour montrer l'en-
semble de l’appareil digestif, des organes génitaux
femelle, et du système nerveux; d’après le même
travail de E. Witlaczil. Gross., environ 160 fois
en diamètre.
r., rostre ; 2 et 3, deuxième et troisième pattes
de droite (la première n’a pas été figurée).
N., cerveau bilobé très volumineux, donnant
naissance aux nerfs des antennes (4. nerf de l’an-
tenne gauche); aux nerfs optiques que l’on ne
peut voir dans cette position de l’insecte; y, l'œil
composé de gauche avec trois divisions plus for-
tes (0), inférieures et un peu séparées du reste de
l'organe visuel. F, ganglion sous-æsophagien,
légèrement bilobé; G.,ganglion thoracique accolé
au précédent, formant ensemble un volumineux
centre nerveux, qui montre des traces plus ou
moins appréciables de divisions.
Ce centre nerveux donne naissance à tous les
nerfs du thorax et à ceux des premiers anneaux
de l’abdomen; les autres anneaux de cette région
du corps reçoivent leur innervation de troncs par-
tant du cordon }, qui se prolonge presque jusqu'à
l'extrémité du corps.
b., la bouche; @., l'œsophage avec ses deux
glandes salivaires s.; Æ, renflement stomacal
auquel fait suite un long intestin glandulaire ?,,
à.,d”. qui décrit deux ou trois sinuosités, et qui
forme ensuite un rectum 2. très long, fusiforme,
assez renflé, allant se terminer à l’anus, an., placé
à la face inférieure du dernier anneau abdo-
minal.
0., 0.,tubes ovigènes; d, sorte de glande vitello-
gène en forme de fer à cheval, versant ses pro-
duits dans l’oviducte ov. par un seul conduit par-
tant de son bord convexe; v., vulve.
t., tube à miel ou cornicule de gauche, montrant
par transparence le conduit excréteur qui vient
s'ouvrir à son sommet.
F1G. 5. — Ensemble de l'appareil digestif et du
système nerveux de la Nèpe (Wepa cinerea), d’a-
près deux figures empruntées au travail de Léon
Dufour : « Recherches anatomiques et physiologi-
ques sur les Hémiptères »; — Extr. des Mémoires
de l’Académie des Sciences, t. IV, 1833. Gross.,
environ 6 fois en diamètre.
C, tête dans un étatd’extension forcée; B.,ensem-
ble des pièces de la bouche; 0.0.,ocelles; y., yeux
composés.
æ., œsophage, sur les côtés de celui-ci, dansla
région thoracique, nous avons deux petits cæœcums;
S.S.,glandes salivaires ; s., glandes salivaires sup-
plémentaires; d, d, glandes adorantes (?); V. .,
ventricule chylifique à la partie inférieure duquel
viennent s'ouvrir deux longs tubes de Malpighi!,
m.m.; l'intestin 2., suivi d’un renflement rectal
noirâtre R., remplissant, d’après Léon Dufour, le
rôle de vessie natatoire. P, dernier segment abdo-
minal; é, siphon respiratoire, sorte de gouttière
amenant l’eau dans une cavité dans laquelle se
trouvent les orifices des deux trachées termi-
nales,.
N, cerveau avec ses renflements optiques laté-
raux ; le ganglion sous-æsophagien est caché
par le commencement de l’œsophage; {A., gan-
glion thoracique représentant toute la chaîne
nerveuse ; #. n., les deux grands nerfs posté-
rieurs innervant les derniers anneaux de l’abdo-
men.
FiG. 6. — Appareil mâle de la même espèce de
Népe, vu sous un grossissement de 10 fois.
t., trois tubes testiculaires déroulés; #., trois
autres tubes testiculaires pelotonnés; e., conduit
efférent trèssinueux allant se réunir à celui du côté
opposé (e’.). Un peu avant leur réunion, chacun
de ces conduits présente une glande annexe b,
un peu fusiforme; cd., canal déférent ; f, armure
copulatrice.
HÉMIPTÈRES HOMOPTÈRES
FiG. 7. — Ensemble de l’organisation d’une
Cigale mâle (Cicada orni). Gross., 3 fois en dia-
mètre.
Nous n'avons représenté dans cette figure que
l'appareil digestif, une partie des organes génitaux
et le système nerveux.
@æ., æsophage (blanc très transparent); près de
la partie antérieure de l’æsophage nous trouvons
de chaque côté deux groupes de glandes salivaires
S., composés de cœæcums d’un blanc opalin; £,
premier renflement stomacal (blanc demi-opaque),
dans lequel les aliments ne font que passer; V.,
partie antérieure du ventricule chylifique (parois
peu transparentes d’un blanc jaunâtre), caracté-
risée par de nombreux replis transverses; 4. v.,
région très rétrécie du ventricule chylifique, poin-
* Souvent, dans les figures de Léon Dufour et de plusieurs autres naturalistes anciens, les tubes de Malpighi semblent
venir déboucher à la base du ventricule chilifère par leurs deux extrémilés; une dissection minutieuse montre que
l’une des deux extrémités de chaque tube est toujours terminée en cæcum et qu’elle est simplement accolée aux parois
externes de cette région du tube digestif.
tillée d’ocre jaune ou de blanc suivant les parties.
Cette dernière région forme une anse très longue
dont l'extrémité postérieure vient aboutir en /,
pénètre dans le renflement £, et se continue
ensuite en / pour former l'intestin 2. 2. (blanc hya-
lin). Avant d'arriver à l'anus, l'intestin se renfle,
constituant ainsi un rectum R., à parois épaisses,
sur les côtés duquel nous avons deux petits amas
glandulaires ». r., les glandes rectales ; »,m, les
quatre tubes de Malpighi, très longs et très
sinueux, venant s’ouvrir séparément en /.
t., glande testiculaire de gauche (les acinis de
cette glande sont d’un blanc laiteux); e. e., con-
duit efférent(blanc); À, k, glande annexe (blanc
très hyalin) qui, avant de déboucher dans le con-
duit efférent, se renfle sur une certaine longueur ;
d. d., les deux canaux déférents, venant aboutir à
la base de l'organe copulateur P'; k’ ete’, parties
basilaires de la glande annexe et du conduitefférent
de droite.
N., cerveau bilobé donnant naissance aux nerfs
des yeux composés y. y., à ceux des ocelles 0.
o. et 0”. et aux nerfs des antennes À.
th, premier renflement ganglionnaire ou centre
nerveux prothoracique intimément accolé au sui-
vant {’. Ces deux masses nerveuses (blanc hyalin)
constituenttoute la chaine nerveuse; en arrière du
dernier centre partent deux longs nerfs #. n.,
comme chez la Népa, nerfs qui donnent de nom-
breuses ramifications aux organes contenus dans
la partie postérieure de l’abdomen.
M., masse musculaire qui actionne l’organe
musical de gauche. (Voir, pour la connaissance
approfondie de cet appareil, le mémoire de M.
Carlet. — Ann. Sc. natur., 6° série, tome V,
1871).
4 Dans la planche ôn a désigné par erreur cet organe par la lettre R comme pour le rectum.
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ARFHROPODES
PLANCHE XXXIII
INSECTES
DIPTÈRES
FiG. 1. — Ensemble de l’organisation de la
Mouche de la viande (Calliphora vomiloria),
d’après un dessin de M. Em. Blanchard (grande
édition du Règne animal, de Cuvier ; — Insectes,
pl. 160).
Grossissement, environ 15 fois en diamètre.
Individu femelle ouvert par la face dorsale ; les
organes sont représentés dans leur position natu-
relle. — Tout l'appareil trachéen céphalo-thora-
cique ainsi que les grandes poches ou vésicules
aériennes de l’abdomen sont colorés en rouge
yineux.
a. a., antennes avec leurs soies tactiles ou arista
i. 2: y, y, les deux veux composés; C., le cer-
veau avec les deux gros nerfs optiques et les nerfs
antennaires ; p', p?, p°, les trois paires de pattes ;
À. 4’., les ailes antérieures; b. b’, les balanciers
représentant les ailes postérieures; m m, les
écailles recouvrant les balanciers. Ces derniers
organes # et m° sont doubles chez certains Dip-
tères (Sfomozxys,,.…) ; ils font défaut chez d’autres
(Conops,.…).
En arrière du cerveau nous avons l’œsophage,
tube assez court, aboutissant au jabot J. — Sur
cette figure, on peut voir sur le côté gauche le
cæcum stomacal £ (jaune d’ambre), qui est placé
normalement sous la poche aérienne abdominale
de gauche, son long et grèle pédicule qui le rat-
tache au jabot passe sous Le ventricule chylifique ;
ce cœcum stomacal est un organe aspirateur
chargé d'aider la succion en pompant les liquides.
V., première moitié du ventricule chylifique,
région longue et annelée (ocre-aune très pâle); la
deuxième partie du ventricule chylifique V’, pré-
sente des parois lisses dans toute son étendue et
une coloration ocre jaune assez accentuée. Nous
avons ensuite un étranglement annulaire autour
duquel se trouvent les deux tubes collecteurs d
(blanc très hyalin) des organes de Malpighi; ces
derniers organes #, w, sont surtout constitués par
la bifurcation de chaque tube collecteur, ils sont
très longs, sinueux, moniliformes et d’un beau
jaune soufre.
1. intestin (blanc-hyalin) assez court, séparé du
rectum par un fort étranglement; le rectum pré-
sente en son milieu un gros renflement portant
les quatre glandes rectales À. Les paroïs du rectum
sont extérieurement granuleuses et un peu jau-
nâtres.
L'anus se trouve à l'extrémité de l'abdomen
(face ventrale) au-dessus de l’orifice génital.
0. 0’., les deux ovaires fortement développés
chez cet individu; les cœcums ovigènes, au lieu
d'être dirigés d’arrière en avant, le sont de bas en
haut (nous n'avons dessiné que les tubes du pour-
tour des ovaires pour ne pas compliquer la figure) ;
t, glande fusiforme (réservoir du mucus) de droite ;
g, orbicelle de droite, corps glandulaire à tégu-
ments épais et très hyalins, laissant voir intérieu-
rement une masse noirâtre ; g, oviducte.
Dans la région thoracique, nous avons deux
troncs trachéens médians qui suivent de chaque
côté le tube digestif, envoyant chacun dans leur
partie inférieure et en dehors un tronc trachéen
bifurqué dans la musculature des ailes; en avant,
au niveau du jabot, ces troncs médians fournissent
chacun une autre trachée latérale. Arrivés dans la
région céphalique et au-dessus du cerveau, nos
deux troncs s’anastomosent et fournissent en ce
point cinq trachées (les deux externes se renflent
aussitôt).
Dans l'abdomen, les troncs trachéens médians
forment les deux grandes poches aériennes P. P’,
puis continuent leur course en arrière sous la
masse viscérale, donnant naissance à de nom-
breuses trachées que nous n’avons pas représen-
tées. L'appareil trachéen communique avec l’exté-
rieur au moyen de7 paires de stigmates : 2 paires
thoraciques et cinq paires abdominales; chez les
Culicides, il existe huit paires de stigmates : deux
paires thoraciques et six paires abdominales. Les
trachées sont une teinte grisàtre, les poches aérien-
nes sont toutes d’un blanc nacré.
F1G. 2. — Ensemble du système nerveux du
même Diptère, d'après M. Em. Blanchard (Règne
animal... — Grossissement, environ 15 fois.
c. c.’, les deux ganglions cérébroïdes (blanc lai-
teux) formant le cerveau; 0. 0’., les deux gros
nerfs optiques se rendant à la base des yeux com-
posés y., y.’; oc. le petit tronc innervant les trois
ocelles; @. a.’,nerfs des antennes; @., le ganglion
sous-æsophagien ou pharyngien; {h., ganglion
prothoracique accolé en avant du gros ganglion
méso-métathoracique (A. ; ch., chaine nerveuse
abdominale. Le léger renflement du point de
départ de chaque paire de nerfs sur cette chaine
peut être regardé comme le représentant d’un
ganglion plus développé chez d’autres espèces de
Diptères telles que les Tipules, les Taons, les Volu-
celessr.
FiG. 3. — Organes génitaux mâles du Calli-
phora vomiloria ; dessin emprunté aux Recherches
anatomiques et Physiologiques sur les Diptères,
par Léon Dufour. (Mémoires de l'Académie des
Sciences, t. XI, 1851.) Grossissement, environ
6 fois.
T., les deux testicules avec leur tunique acces-
soire de nature adipeuse ; b, vésicules séminales;
cd, conduit déférent allant aboutir au pénis et
aux diverses pièces formant l’armure génitale p.
FiG. 4. — Appareil génital d’un individu mâle
du Dacus oleæ. (Ge dessin, ainsi que les deux sui-
vants, sont pris dans un travail inédit que nous
avons fait en 1881 sur cette mouche parasite de
l'olivier.) — Grossissement 45 fois.
T. testicule de gauche, cette poche pyriforme
présente un revêtement continu de petites cellules
adipeuses d, hyalines, d’un jaune d’or; en dehors
de ces petites cellules on en voit parfois quelques-
unes beaucoup plus grosses b, b, d’une teinte lai-
teuses, opaques, occupant la cavité du corps et en
partie accolées aux testicules; ce., conduit effé-
rent; ce’, fragment du conduit efférent dedroite;
9. 9. g., six tubes glandulaires (vésicules sémi-
nales de Léon Dufour), terminés en cœcum et ve-
nant, ainsi que les deux tubes gg’ d’un diamètre
double, s'insérer au point de réunion des deux
conduits efférents; »#., canal efférent commun;
ej, poche ouréceptaele séminal à paroisextérieures
très musculaires, à la base de cette poche, au
point où le canal » vient seréunir à elle nous avons
un anneau chitineux; au-dessous se trouve en #”
une glande blanche hyaline devant fournir un li-
quide mucilagineux.
a., dernier anneau de l'abdomen; l'avant der-
nier anneau abdominal a.’ présente une gouttière
sur laquelle s'appuie le conduit déférent c.d.,
terminé par un pénis p. muni de pièces chitineuses
de soutien.
F1G. 5. — Organes génitaux femelles du Dacus
oleæ. — Grossissement, 25 fois.
O., les deux ovaires dont les tubes ovigènes ou
ovariens sont peu développés; ov., oviducte formé
par la réunion des deux conduits séparés ame-
nant les œufs de chaque ovaire; wf., renflement
de l’oviducte, sorte d'utérus, dans lequel viennent
s'ouvrir presque au même point les quatre canaux
m,M,NN.
g., glande annexe (orbicelle de Léon Dufour)
de gauche présentant une enveloppe hyaline cons-
lituée par de grosses cellules sur une ou plusieurs
assises, et au centre un corps noir bleuâtre, sorte
de canal sinueux, en rapport direct inférieurement
avec le canal m; «à, poche également glandulaire
avec une cavite centrale assez vaste en continuité
avec la cavité du canal 7 ; {., tarière ou oviscapte,
courte et de nature chitineuse, contenue dans un
fourreau f.
FiG. 6. — Fragment supérieur très grossi (300
fois) du tube sinueux noir bleuâtre, placé au
centre de la glande annexe g., de l'appareil géni-
tal femelle chez le Dacus.
FiG. 7. — Trompe du Calliphora vomitoria. —
Grossissement, environ 18 fois en diamètre.
0., orifice ou pavillon; g., région glandulaire
(grosses cellules hyalines blanchâtres ou jaunâtres)
placée sous les téguments, immédiatement en ar-
rière du pavillon; «@, tube chitineux noirâtre
formé par les diverses pièces constitutives de la
bouche des insectes, mais ici rudimentaires (lèvre
inférieure, labre, mandibules et mâchoires); b.,
bâtonnet chitineux de gauche destiné à faire
avancer ou reculer l’ensemble des pièces a ; p, les
deux palpes maxillaires.
FiG. 8. — Trompe du Culex pipiens femelle. —
Grossissement, 18 fois en diamètre.
Dans cette figure nous avons écarté les unes des
autres toutes les pièces qui composent cet or-
gane.
L., lèvre inférieure, de nature membraneuse,
présentant une profonde gouttière dans laquelle
toutes les autres pièces buccales peuvent être ren-
fermées; m. m., les deux mâchoires avec leurs
palpes p.p., triarculés, peu développés chez la
femelle mais qui chez le mâle sont aussi longs que
la trompe ; »,#, les deux mandibules; e., épipha-
rynx, la pièce de la bouche la plus effilée, d’or-
dinaire contenue dans une rainure que présente
la labre /., à sa surface inférieure. Cette dernière
pièce /., d’un beau jaune chitine, recouvre toutes
les autres lorsque celles-ci sont enfermées dans la
gouttière labiale Z.; le labre est presque aussi
long que la lèvre inférieure et il présente à son
extrémité une forte pointe conique.
FiG. 9.— Extrémité très grossie (240 fois) du
labre du Culexæ pipiens femelle. — Nous donnons
cette figure pour prouver que c’est bien cet or-
gane qui est chargé avec sa forte pointe de percer
les tissus pour permettre ensuite à l'animal de
pomper le liquide nourricier de sa proie; /, gout-
tière dans laquelle est logé l'épipharynx.
Fig. 10. — Extrémité très grossie (320 fois)
d’une des mâchoires, montrant les denticules qui
garnissent le tranchant de cet organe vers sa
pointe.
PL.835
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ARTHROPODES
PLANCHE XXXIV
INSECTES
HYMÉMOPTÈRES
F1c. 1. — Ensemble du système nerveux et de
l'appareil trachéen de l’Abeille (Apis mellifica),
d’après deux dessins empruntés à l'ouvrage de
M. Em. Blanchard « Métamorphoses, mœurs et
instincts des Insectes », 1868. — Grossissement,
12 fois en diamètre.
Le système nerveux se compose d’un cerveau €.,
formé par deux ganglions accolés ; de ce cerveau
partent : les deux gros nerfs optiques 0. 0.’, les
nerfs des ocelles qui ne sont pas représentés ici et
les nerfs antennaires 4.a.’. En arrière, nous avons
la chaine nerveuse ventrale, reliée au cerveau
par une double commissure qui entoure l'æso-
phage.
La chaine ventrale est constituée par un nombre
plus ou moins grand de centres nerveux, suivant
les espèces que l’on étudie; chez l'abeille, nous en
avons huit. Ces différents centres, réunis entre
eux par un double connectif, sont formés chacun
par deux ganglions intimement accolés. — Le
premier centre nerveux de cette chaîne ventrale
est le ganglion pharyngien ou sous-æsophagien
@. ; il innerve les organes de la bouche. Viennent
ensuite les deux ganglions thoraciques, le pre-
mier {. innerve le prothorax etla première paire de
pattes ; le second £.’, beaucoup plus volumineux,
est produit par la coalescence en un seul des gan-
glions mésothoracique et métathoracique; il pré-
side à l’innervation de toute cette région du corps
et des organes appendiculaires qui en dépendent
(les deux paires d'ailes et les deuxième et troi-
sième paires de pattes).
Dans l’abdomen, la chaîne nerveuse présente
cinq ganglions : un b à la fin du premier anneau ;
le second b° à la fin du troisième ; D” à la fin du
quatrième ; et b”” et b”” au niveau du cinquième
anneau. Ces deux derniers centres tendent à n’en
former plus qu'un ; b”” est toujours plus gros que
les quatre précédents, c’est lui qui innerve les
organes génitaux (et l'appareil venimeux chez les
femelles et chez les ouvrières).
Même en avant de chaque centre nerveux, nous
trouvons entre les deux connectifs un petit gan-
glion arrondi envoyant un nerf très délicat au
tube digestif.
Chez le frelon (Vespa crabro), le cerveau et les
ganglions thoraciques ont à peu près la même
disposition que chez l'abeille, mais les cinq gan-
glions abdominaux offrent quelques différences ;
chez cet hyménoptère, par suite du plus fort
allongement de l'abdomen, les quatre derniers
ganglions sont moins rapprochés les uns des
autres.
Tous les centres nerveux présentent chez
l'abeille comme chez le frelon une teinte blanche
assez hyaline.
Nous avons figuré en rouge vineux l'appareil tra-
chéen; celui-ci se compose de deux troncs longitu-
dinaux symétriques, placés à la face dorsale, et
desquels partent de nombreux troncs trachéens
secondaires.
Dans la région thoracique, ces deux troncs
occupent presque la ligne médiane, passent avec
l’æsophage entre le cerveau et le ganglion sous-
æsophagien et vont se réunir l’un à l’autre dans
la partie antérieure de la tête ; ces troncs s’anas-
tomosent aussi dans le métathorax. Dans leur
parcours, ces troncs donnent de nombreuses
ramifications, nous ne signalerons que les quatre
principales, placées dans la partie postérieure du
thorax, et qui tendent à devenir, surtout les der-
nières, des trachées vésiculeuses (trachées utricu-
laires).
Dans l'abdomen, les deux troncs longitudinaux
deviennent immédiatement vésiculeux et sont
presque accolés l’un à l’autre, puis se continuent
en suivant les parties latérales du corps. Outre
les quelques ramifications que nous avons figu-
rées, ces troncs vésiculeux donnent au niveau de
chaque segment abdominal, aussi bien à la face
ventrale qu'à la face dorsale, de fortes trachées
transverses accolées aux téguments et venant se
réunir les unes aux autres sur la ligne médiane
ventrale, ou sur la ligne médiane dorsale.
L'appareil trachéen communique avec l’exté-
rieur au moyen de sept paires de stigmates, une
paire métathoracique placée en avant des pattes
de la troisième paire, et six paires abdominales
situées sur les côtés de cette région du corps, à
la face ventrale.
Chez le frelon, les troncs trachéens vésiculeux
de l'abdomen sont moins renflés.
Fic. 2. — Tête du Frelon (Vespa crabro). —
Grossissement, 5 fois en diamètre.
cl., clypeus, en avant duquel nous avons les
mandibules 3. m.' (les autres pièces de la bouche
sont cachées par celles-ci); e., épicräne, sur le
milieu de sa partie postérieure, nous avons les
trois ocelles ou stemmates o.; sur ses côtés les
yeux composés y. y.’ et en avant, mais toujours
un peu latéralement, les antennes &, formées
chacune de 12 articles chez les femelles, de 13
chez les mâles (chez ces derniers, les articles sont
tous proportionnellement plus longs).
FiG. 3. — Lèvre supérieure du Frelon. — Gros-
sissement, 6 fois en diamètre.
L., lèvre supérieure ou labre rattaché au bord
antéro-inférieur du clypeus ; e., épipharynx avec
les rangées transversales de poils qu'il présente.
FiG. 4. — Mâchoire de gauche du même hymé-
noptère. — Grossissement, 6 fois.
m., maxillaire proprement dit, supportant le
palpe p., le galéa g., l’intermaxillaire 5. et une
pièce 9.’, en partie soudée au galéa.
FiG. 5. — Lèvre inférieure du Frelon. — Gros-
sissement, 6 fois.
n, grande pièce maxillaire sur laquelle sont
insérés : les deux palpes p. p., offrant chacun, au
bord interne de leur avant-dernier article, un
petit bâtonnet chitineux crochu; g. g, les deux
galéas ; 2., les deux intermaxillaires (ces quatre
pièces sont en partie soudées entre elles).
F1G. 6. — Mandibule de gauche du Frelon. —
Grossissement, 6 fois.
Fi. 7. — Ensemble des appareils digestif, à
venin et génitaux d’une femelle de Frelon. —
Grossissement, 4 fois en diamètre.
Nous avons enlevé avec soin les téguments dor-
saux, puis nous avons déroulé toute la partie du
tube digestif située dans l'abdomen et l'avons
sortie de cette région du corps pour mettre à
découvert les glandes à venin et les glandes
génitales femelles rudimentaires de cet individu.
C., partie postérieure de la tête ; æ., æœsophage
(blanc-laiteux), la première partie de ce tube est
complètement cachée par les amas de glandes
salivaires (et cirières ?) s dont les nombreux acinis
ont une coloration blanchâtre ; inférieurement,
l’œsophage s’élargit un peu, traverse le pédoncule
et forme à son entrée dans l'abdomen une vaste
poche, le jabot j., pouvant acquérir des dimen-
sions trois ou quatre fois plus fortes que celles
que nous lui avons données dans notre figure. En
effet, si l’on dissèque un frelon pris au moment
où il va pénétrer dans son nid, on trouve le jabot
très gonflé par la présence d’un liquide jaunâtre,
mucilagineux, destiné à former la nourriture des
larves ou à augmenter les dimensions du nid.
À la partie postérieure du jabot, nous avons
représenté intérieurement quatre mamelons jau-
nâtres M., hérissés de très petits piquants chiti-
neux destinés à déchirer les aliments. — Un tube
assez court relie la base du jabot au ventricule
chylifique ; celui-ci V. V., offre un aspect annelé
très marqué, ses parois, en partie glandulaires,
sont assez épaisses et d’un blanc légèrement
brunâtre.
A l'extrémité du ventricule, nous avons un
léger étranglement autour duquel sont insérés un
grand nombre de tubes de Malpighi wr, wr, longs
et sinueux. — L’intestin 2. a des parois délicates,
blanchâtres, ainsi que le rectum R., mais si cette
dernière partie du tube digestif est remplie de
substances alimentaires, elle prend alors une belle
coloration d’un brun violacé ; An., anus.
Au commencement du rectum R., nous avons
six corps allongés, placés dans l'épaisseur des
parois intestinales ; ce sont les glandes rectales
r.r.; ces organes ont une teinte blane violacé et
reçoivent chacun une trachée assez forte qui se
ramifie dans son intérieur.
v. v’, les deux glandes en cœæcum qui produisent
le venin ; ve, réservoir du venin; {., conduit por-
tant le liquide à la base de l’aiguillon ; 7, pièce
dorsale du septième anneau, la pièce ventrale fait
toujours défaut ; a., écaille anale ; /., écaille laté-
rale avec ses deux prolongements cornés f., un
de chaque côté du dard et formant ce que l’on
appelle le fourreau du dard ; g., gorgeret, dard
ou aiguillon présentant sur toute sa longueur,
mais à la face ventrale, un sillon dans lequel se
logent deux pièces chitineuses, plus ou moins
dentelées à leur extrémité, pièces qui ont reçu le
nom de séylets. Ce sont elles qui dirigent le venin
après avoir fait et avoir agrandi la plaie par
leurs mouvements.
O., ovaire de gauche (celui de droite n’a pas été
représenté) ; €., oviducte qui va se réunir à celui
de l'ovaire droit, pour former un réservoir S., assez
vaste, à la base duquel se trouve une petite poche
copulatrice. Le réservoir S. se continue inférieure-
ment par un court canal, sorte d’utérus qui vient
s'ouvrir à la face ventrale, presque à la base du
dard.
h, , deux amas glandulaires, sortes de glandes
anales, d’une teinte blanc rosé, placés immédia-
tement contre les parois ventrales du sixième
anneau ; la partie terminale triangulaire de ce der-
nier anneau est toute percée de nombreux petits
orifices par lesquels s'écoule le liquide sécrété par
les glandes X, X’.
Fi6. 8. — Une des quatre grosses papilles
charnues situées au fond du jabot, chez le Vespa
crabro. — Grossissement, 30 fois en diamètre.
Ces papilles forment, à l'entrée du conduit qui
relie le jabot au ventricule chylifique, une sorte
de gésier : sur toute leur surface elles présentent
des crochets chitineux très nombreux, disposés en
éventail. A l'intérieur de ces papilles se trouve
une grosse trachée médiane se renflant supérieu-
rement et donnant naissance en ce point à deux
trachées, de moindre volume, revenant en
arrière.
FiG. 9. — Un des crochets chitineux très grossi,
de l'organe représenté figure 8.— Grossissement,
600 fois en diamètre.
FiG. 10. — Larve adulte d’un Frelon mâle. —
Grossissement, 3 fois en diamètre.
Après avoir ouvert l'animal par la face dorsale
et fixé les bords des téguments au fond de la
cuvette à dissection, nous avons enlevé avec pré-
caution la masse de tissu adipeux blanc jaunâtre,
formant un réseau serré et continu entre les
organes internes et les téguments. Contre la face
interne des téguments, on remarque les bande-
lettes musculaires cutanées, peu développées par
suite de l’immobilité relative des larves; ces ban-
delettes sont blanches hyalines.
Sur le milieu du corps, nous avons l'appareil
digestif constitué par un tube droit; @., æsophage
court et blanchâtre ; ÿ., jabot rudimentaire d’une
coloration bistre presque noire; V., ventricule
chylifique, région un peu fusiforme, d'un fort
calibre, représentant à lui seul plus des trois
quarts de la longueur du tube. La coloration du
ventricule est brun rougeûtre s’il est rempli d’ali-
ments, mais ses parois elles-mêmes sont blanches
avec des stries nombreuses brunes à leur face
interne. Le ventricule chylifique se termine en
cæcum et ne communique pas avec l'intestin.
i., région intestinale, très courte, servant de
chaque eôté de point d'insertion à un long tube
de Malpighi wr, wr, qui, après être remonté
presque jusqu'au jabot en décrivant des sinuo-
sités le long du ventricule, revient sur lui-mème
et va se terminer en cœcum près du point où
s’insère l’autre extrémité. Ces tubes de Malpighi
sont d’un beau jaune soufre. r., rectum, région
renflée d’une teinte jaune soufre pâle.
Sur le milieu de la face dorsale du ventricule
chylifique, nous avons figuré les deux testicules #
en voie de développement ; on peut déjà aperce-
voir les tubes en cæceum qui les constitueront.
L'appareil respiratoire est formé par dix paires
de troncs trachéens fr. tr. tr’, tr.”,... se ramifiant à
l'infini dans toutes les parties du corps; ces
troncs sont mis en communication avec l'extérieur
par dix paires de stigmates, une paire par
anneau (sur les côtés), moins à la tête, au pro-
thorax et aux deux derniers segments du corps
qui n’en possèdent pas.
Le système nerveux est formé par un cerveau
bilobé ; y. y., les deux yeux composés en voie de
développement, un ganglion sous-æsophagien,
trois ganglions thoraciques et huit ganglions ab-
dominaux. Le dernier, bien qu'un peu moins
gros que les {thoraciques, est toujours deux fois
plus gros que les autres ganglions abdominaux.
Tous ces centres nerveux, d’une coloration
blanche opaline, sont formés par la réunion en
un seul de deux ganglions ; ils sont tous réunis
les uns aux autres par un double connectif.
FiG. 11. — Appareil génital mâle du Frelon. —
Grossissement, 3 fois en diamètre.
Nous avons complètement isolé cet appareil, ne
laissant attenant à lui que les deux derniers gan-
glions de la chaîne ventrale.— Les testicules T. T.
sont placés dans la partie antérieure de l'abdomen
au niveau des deuxième et troisième anneaux,
même au-dessus des circonvolutions du ventricule
chylifique, en avant de l’amas formé par les vais-
seaux de Malpighi. Ces testicules accolés l’un à
l’autre, mais non en communication directe, pré-
sentent chacun une fine tunique soyeuse, nacrée
(aspect dû probablement à des espèces de petites
écailles), d’un jaune très pâle. A l’intérieur de ces
corps on constate la présence de nombreux tubes
en massue. — {, {’, les conduits afférents, entou-
rant la masse viscérale, renflés inférieurement et
possédant chacun en ce point une poche séminale
d'un blanc laiteux s. s.”; d., les deux conduits dé-
férents (blanc diaphane) se réunissant en un seul
vers le milieu du fourreau pénial g; ce four-
reau, de nature chitineuse, ouvert sur toute la
longueur de sa face ventrale, est terminé par deux
spatules; 7, l’ fortes pièces chitineuses, les forceps
d’une teinte presque noire, protégant le fourreau
pénial. La pièce l'est placée dans sa position natu-
relle, seulement un peu écartée de g; la pièce ?
est renversée latéralement pour montrer le nerf
m qui y pénètre, et la pièce chitineuse acces-
soire 7.
F1G. 12. — Un tube testiculaire isolé du Frelon.
— Grossissement, 450 fois.
a, a, amas de spermatozoïdes.
PL: 3#
S - HYMENOPTÈRES
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ARTHROPODES
PLANCHE XXXV
INSECTES
LÉPIDOPTÈRES
FrG. 1. — Dessin d'ensemble de la chenille de la
Piéride des choux (Pieris brassicæ). Gross., 4 fois
en diamètre.
Les téguments de l’animal ont été incisés sui-
vant la ligne médiane dorsale du corps et sur
toute sa longueur. Nous nous sommes débarrassé
de tout le tissu adipeux qui est jaune verdâtre
dans les parties superficielles de l’organisme, et
blanchätre dans les parties profondes, plus ou
moins sous-intestinales; le tissu adipeux affecte
chez cet animal un aspect rubané très sinueux.
Le vaisseau dorsal est le seul organe qui ne soit
pas représenté dans cette figure; si on veut l’ob-
server, il faut inciser latéralement les téguments
dorsaux de la chenille, puis, après les avoir enle-
vés avec précaution, chercher le vaisseau au mi-
lieu de la face interne de ces téguments.
._@., œsophage (blanc hyalin, légèrement gri-
sâtre); V., V., ventricule chilifique ou partie mé-
diane du tube digestif, avec des parois plus
épaisses que celles de l’œsophage et d’un blanc
un peu jaunâtre; ?., intestin, et »., petit ren-
flement rectal (blanc hyalin).
S., glande séricigène de droite (blanc hyalin) ;
s, son conduit excréteur venant s'ouvrir en arrière
de l’orifice buccal; s’, conduit excréteur de la
glande séricigène de gauche.
m., Mm., Mm., les 6 tubes de Malpighi, disposés
par groupes de trois, qui se réunissent pour for-
mer de chaque côté un conduit unique (a) s’ou-
vrant au commencement de la région intestinale.
C., les téguments céphaliques, assez résistants,
incisés pour mettre à nu le cerveau bilobé W; au-
dessous de l’æsophage nous avons le ganglion
sous-æsophagien réuni au cerveau par une double
commissure; {h., (h., les trois ganglions thora-
ciques ; bd, b, b, les six premiers ganglions abdo-
dominaux ; D’, les 7° et 8 g. abdominaux
presque soudés en un seul ; €., c., c.”, les doubles
connectifs qui relient entre eux les divers
ganglions de la chaîne, les connectifs de la ré-
gion thoracique sont toujours très distincts, ceux
du reste de la chaine sont accolés et difficiles à
séparer. — Tous les centres nerveux sont d’un
blanc opaque, les connectifs et les nerfs sont assez
hyalins.
Chez les chenilles sur le point de se métamor-
phoser en chrysalide on remarque sur les parties
latéro-dorsales de l'extrémité du ventricule chyli-
fique deux corps brunâtres (brun violacé), ce
sont les organes génitaux en voie de développe-
ment; leurs conduits excréteurs ne sont pas
encore complètement formés. G., glande génitale
de droite; d, son conduit excréteur.
Appareil trachéen.— #r., tr., tr., tronc trachéen
latéral de droite (il est presque ventral et d'une
coloration blanche argentine); il est en rapport
avec l'extérieur par neuf orifices stigmatiques ;
O., premier orifice ou stigmate prothoracique;
4 à 8, les huit orifices stigmatiques de l’abdomen.
Des troncs trachéens latéraux partent,surtout dans
le voisinage des stigmates, de nombreux bouquets
de trachées qui vont se ramifier dans tous les
organes, plus spécialement sur les parois du tube
digestif.
FiG. 2. — Un des stigmates de l'abdomen.
Gross., 5b fois.
L'orifice, permettant à l’air de pénétrer à l’inté-
rieur de l'appareil trachéen, est obstrué par une
série de rayons hérissés de petits poils raides dont
la fonction est d'empêcher les poussières et corps
étrangers d'entrer avec l’air dans l'organisme de
la chenille.
Fic. 3. — Une des pattes thoraciques, terminée
par un crochet chitineux. Gross., 14 fois.
Fig. 4. — Une des fausses pattes de la chenille,
patte de la première paire. Gross., 15 fois.
Ce mamelon présente à son sommet une rangée
æ de piquants crochus (une trentaine environ),
portés sur le bord d’une lame charnue pouvant se
rétracter en partie. Nous n'avons pas représenté
dans notre figure les poils qui garnissent en grand
nombre toute l'étendue du mamelon.
FiG. 5. — Face inférieure de la tête pour mon-
trer l’ensemble des pièces de la bouche chez cette
espèce de chenille. Gross., 8 fois.
L., labre relevé; m., m., fortes mandibules ;
m.',m., màchoires (la partie supérieure de celle
de droite sur notre figure n’a pas été représentée
pour ne pas masquer la base de la mandibule de
ce côté). L., lèvre inférieure; a., a., les deux
antennes rudimentaires de cet animal.
Fi. 6. — Fragment de l'extrémité d’un des
tubes de Malpighi, grossi 30 fois. On voit par
transparence sur les côtés, la couche des cellules
glandulaires contenant chacune de très fines gra-
nulations.
FiG.7.— Fragment d'une desglandes séricigènes.
toujours chez la chenille de la Pieris brassicæ,
Gross., 26 fois en diamètre.
Ce fragment, pris vers la partie postérieure de
la glande, est formé par un tube hyalin à parois
sans structure appréciable, dans lequel est logé
un corps cylindrique blanchâtre un peu sinueux
constitué par de grosses cellules laissant entre elles
des espaces libres plus ou moins marqués.
Fi. 8. — Chrysalide de la Pieris brassicæ.
Grandeur naturelle.
Nous donnons le dessin de cette chrysalide pour
montrer la manière dont elle est retenue aux pa-
rois contre lesquelles elle se trouve placée.
s., s., petite toile soyeuse que l’animal établit
sous lui, à la surface des corps étrangers; p,cordon
soyeux qui relie l'extrémité du corps de la chry-
salide à la toile; &., anneau soyeux servant à
retenir la partie supérieure de la chrysalide; r.,
rostre de l'animal.
Les diverses parties du corps de cette chrysa-
lide sont plus ou moins anguleuses, caractère que
nous retrouvons chez toutes les chrysalides des
papillons diurnes, tandis que les formes sont
plus ou moins oblongues et arrondies chez les
espèces nocturnes.
FiG. 9. — Ensemble de l’organisation d’un indi-
vidu mâle adulte (à l’état d’imago), d'une Pieris
brassicæ. Gross., 4 fois en diamètre.
Après avoir coupé les deux paires d'ailes et
avoir fixé l’animal au fond de la cuvette à dissec-
tion, nous avons ouvert le corps sur toute la lon-
gueur de la surface dorsale, moins la tête qui est
représentée de profil, pour mettre en relief les
pièces de la bouche.
A., les antennes; y, œil composé de droite;
m., m., les deux mâchoires écarlées l’une de
l’autre ; M., M., les deux mandibules rudimen-
taires ; p., palpes labiaux,
æ., œsophage à parois très hyalines (l’intérieur
de ce tube est souvent rempli d’air, ainsi que le
jabot); s., s., les glandes salivaires; J., jabot volu-
mineux à parois très délicates offrant à leur face
interne de nombreux petits piquants ou poils
raides; cet organe présente à son point d'at-
tache un bourrelet charnu et blanchâtre. Nous
avons ensuite un petit gésier G. dont les
parois offrent intérieurement un revêtement chi-
tineux, une sorte de tube, très hyalin; au gésier
fait suite le ventricule chylifique V., longue poche
un peu fusiforme, à parois fortes, d'un jaune ver-
dâtre très pâle et légèrement annelées ; ».,m.,m.,
les six tubes de Malpighi (très hyalins et d’un
jaune verdâtre pâle), qui se réunissent par trois de
chaque côté; 2., à., l’instestin, deux fois plus long
que le ventricule, possède des paroïs assez épaisses
avec striations très fines et très serrées à sa surface.
r., le rectum dont les parois très fines mais assez
résistantes montrent de nombreux disques char-
nus blanchâtres (au moins une cinquantaine);
sur la face inférieure du rectum se trouve une
poche assez vaste r.” communiquant avec lui et
présentant un prolongement cœcal c.; an., l'anus
placé au-dessous d’un fort stylet chitineux cons-
tituant la valve supérieure de l’armure génitale;
P., P’., les deux grandes pièces latérales.
Le système nerveux se compose d'un cerveau
bilobé et d’un ganglion sous-æsophagien, contenus
dans la tête ; de trois g. thoraciques, {4., les deux
premiers presque soudés l’un à l’autre; {k'., le
troisième allongé et peu large; dans l’abdomen
nous trouvons quatre centres nerveux 4,4',4”,a”.
Entre ces divers ganglions, le long des connectifs
qui les relient et partant de ceux-ci nous avons
plusieurs paires de nerfs, surtout entre le thorax
et l'abdomen.
Organes génitaux. — T., testicule formé par la
fusion en une seule des glandes mâles primitives
que l’on constate chez la chenille au moment de
sa transformation en chrysalide (coloration rouge
vineux). De cet organe partent d’un même point
deux conduits efférents e.”, d’abord accolés l’un à
l’autre, puis qui se séparent en s’amincissant con-
sidérablement, e., e.; ces deux conduits vont abou-
tir à la partie inférieure des glandes annexes », n,
tubes hyalins distincts, terminés en cœcum. Après
la jonction de chaque conduit efférent avec la
glande annexe placée de son côté, les nouveaux
tubes ainsi formés ne tardent pas à se réunir en un
seul, au point , pour constituer un très long eanal
déférent d., d., d., d’un blanc laiteux qui va
aboutir à la base du pénis en formant en ce point
un renflement coudé cd.assez fort. — L'organe co-
pulateur est placé au-dessous du stylet rectal
protégeant l'anus, entre les grandes pièces laté-
rales P., P..
Tous ces conduits sont tellement enchevêtrés
les uns avec les autres et retenus par les rami-
fications trachéennes et par le tissu adipeux jaune
paille ou jaune foncé, qu'il faut beaucoup de
soin pour arriver à les dérouler. Pour faciliter
cette préparation, il est bon de laisser séjourner
dans l’alcool l'animal frais pendant une heure ou
deux avant de le disséquer.
F1G. 10. — Pénis isolé de la Piéride des choux.
Gross., 6 fois en diamètre.
cd., partie inférieure et coudée du conduit
déférent ; s., pièce chitineuse de soutien de l’or-
gane pénial semi-chitineux, p.
F1G. 11. — Organes femelles de la génération
chez la même espèce de Piéride. Gross., 6 fois en
diamètre.
O., O., gaines ovigènes (nous n’avons repré-
senté que les quatre gaines de droite, celles de
gauche sont sectionnées à leur base); ces organes
ont une teinte jaune paille due à la coloration
propre des œufs contenus à leur intérieur ; #., w.,
les deux utérus se réunissant pour former un
vaste oviducte ov. qui se rétrécit un peu en se
rapprochant de l’orifice génital externe; 0., un
œuf avancé présentant, autour de sa masse
vitelline jaunâtre, une enveloppe côtelée très hya-
line. Les parois des diverses parties de l'appareil
sont blanchâtres et assez transparentes.
p, réceptacle séminal, présentant à côté un
renflement fusiforme et blanchâtre qui se conti-
nue par un tube assez long P, terminé en cœcum.
E et D, poche copulatrice volumineuse à parois
très résistantes, offrant intérieurement un revête-
ment chitineux qui se prolonge aussi dans toute
l'étendue du conduit d. — c, €, glandes tubulaires
sécrétant un liquide jaunâtre (jaune verdâtre) qui
vient s’accumuler en C (d’un beau jaune avec
pointillé brun foncé), puis qui est porté à la base
de l’oviducte par le petit conduit c.”; ce liquide
sert à former l'enveloppe externe d'un jaune d’or
opaque des œufs etprobablementaussi à fixer ceux-
ei contre les corps sur lesquels s'effectue la ponte.
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ARTHROPODES
PLANCHE XXXVI
INSECTES
COLÉOPTÈRES
FiG. 1. — Dessin montrant l’ensemble de l’orga-
nisation de la Cétoine dorée (Cetonia aurata).
Gross., 5 fois en diamètre.
L'animal a été ouvert par le dos après avoir eu
le soin d’enlever les élytres et les ailes.
C, région céphalique ; 4. 4’., les antennes (les
prolongements lamelleux des trois derniers articles
de À sont représentés écartés) ; y., y.’ les yeux com-
posés ; {h., prothorax ; {h.', mésothorax et 4h.”,
métathorax.
æ., œsophage ; V. V., ventricule chylifique à
surface granuleuse. A l’état de vacuité, cette partie
moyenne de l’appareil digestif est d’un blane un
peu opalin, mais lorsqu'elle est remplie de sucs
nutritifs elle prend une coloration brunâtre fon-
cée, parfois presque brun noirâtre.
m.,Mm., tubes de Malpighi, très longs, plus ou
moins pelotonnés et remontant souvent jusqu'à
l’œsophage ; ces organes glandulaires ont une
teinte jaune verdâtre très pâle et hyaline dans
toute leur longueur, ou seulement dans les parties
terminales, mais alors leurs parties basilaires
prennent une teinte blanchâtre (blanc de craie)
due à la présence à l’intérieur de leur canal excré-
teur d’une grande quantité de dépôts uriques.
î., intestin grêle; R., première partie du rectum,
d’une teinte ocre jaune, à parois épaisses présen-
tant de nombreuses lignes transversales ocre brun ;
r., deuxième partie du rectum offrant des parois
délicates et plissées longitudinalement.
s,S, premières paires de stigmates placés à la
face dorsale du mésothorax entre les points d’in-
sertion des élytres et des ailes ; s., stigmate de
droite du métathorax. Nous n'avons représenté à
gauche qu'une partie du trone trachéen latéro-
dorsal de ce côté, pour montrer en dehors de la
position du stigmate s. et des six stigmates abdo-
minaux, les modifications que présentent presque
toutes les trachées. Ces dernières offrent sur leur
parcours des renflements vésiculaires ou cylin-
driques plus ou moins volumineux destinés à
faciliter le vol du hanneton en allégeant son
corps. Les deux premiers stigmates abdominaux
sont placés entre les pièces dorsales et ventrales
sur la membrane qui les réunit, les huit autres
reposent sur les pièces ventrales.
0., O., les tubes ovigènes formant l'ovaire de
droite ; cestubes contiennent chacun deux ou trois
œufs d’un blanclaiteux etplusoumoinsdéveloppés ;
ov., oviducte allant se réunir à celui (ov”.) de l'o-
vaire gauche pour ne constituer ensuile qu'un très
court conduit s’ouvrant presque au milieu de la
face inférieure de l'utérus ; p, réservoir séminal
d'une teinte blanchâtre sur la base duquel vient
s'ouvrir la glande g.; w., partie supérieure de l’u-
térus, terminée en un cœcum renflé remplissant le
rôle d'une grande poche copulatrice ; w.”, moitié
inférieure de l'utérus, servant de vagin, et dans
laquelle vient déboucher l’oviduete commun et les
organes annexes de l’appareil sexuel.
F1G. 2. — Lèvre inférieure de la Cétoine dorée.
Gross., 9 fois en diamètre.
Cet organe est vu par sa face interne.
p.p., palpes triarticulés : #1, m, point d’attache,
à l'extrémité de prolongements chitineux, des
muscles destinés à faire mouvoir la lèvre.
FiG. 3. — Màchoire de droite, vue par sa face
interne et grossie 9 fois.
g., galéa ; t., intermaxillaire ; M., maxillaire ;
s., sous-maxillaire; p., palpe maxillaire et 7.,
faisceau musculaire.
FiG. 4. — Mandibule vue par sa face interne et
grossie 9 fois.
m.m., deux faisceaux musculaires.
F1G. 5. — Languette, grossie 9 fois.
m., faisceau musculaire.
Toutes les pièces de la bouche, même les
mandibules, offrent une consistance relativement
faible par suite du genre d'alimentation de la
Cétoine à l’état adulte.
F1G. 6. — Organes génitaux mâles de la Can-
tharide (Cantharis vesicatoria). Dessin grossi em-
prunté à un des mémoires de M. H. Beauregard
sur les Insectes vésicants (Journal de l'Anatomie
et de la Physiologie, t. XXIX, pl. XVII, 1886).
&., t., testicules ; d., d., canaux déférents ;
e., conduit éjaculateur ;r.,renflement dans lequel
viennent déboucher les canaux déférents et toutes
les glandes annexes de la génération ; æ, æ, tubes
à cantharidine ; s. s., glandes ou tubes scorpioïdes ;
v, glandes de la seconde paire.
FiG. T. — Mâchoire du Carabe doré (Carabus
auratus), vue par sa face inférieure ou ventrale.
Gross., 5 fois en diamètre.
S., Sous-maxillaire ; M., maxillaire ; ., inter-
maxillaire se terminant par un fort crochet; sur
toute la longueur de son bord interne l’intermaxil-
Jaire présente une quantité de poils courts et assez
résistant ; g.”, sous-galéa ; g., galéa; p.', palpigère
etp. le palpe formé par quatre articles.
FiG. 8. — Mandibule chez le même Coléoptère,
vue par sa face supérieure ou dorsale. Gross.,
5 fois en diamètre.
m., une des masses musculaires qui font mou-
voir cet organe. Chez ce coléoptère très carnassier
la mandibule est très forte, son bord tranchant
présente une dent d. et de nombreux poils courts
et serrés formant brosse.
Fi. 9. — Appareil digestif et organe de la
génération du Carabe doré, dessiné au double de
grandeur naturelle. Cette figure a été établie en
partie d’après celle de Léon Dufour et en partie
d’après plusieurs préparations originales.
C, la tête; y., les yeux composés ; 41., les mandi-
bules ; @., l’œsophage (d’un blanc jaunâtre) ; J., le
jabot (brunâtre plus ou moins foncé suivant la
quantité de liquide nutrilif que cette poche con-
tient); G., le gésier (rose chair nacré) offrant à
l'intérieur une dizaine de forts replis recouverts
dans toute leur étendue par une multitude de poils
assez longs d’un jaune d’ambre ; V., le ventricule
chylifique et ses nombreux petits diverticulums
d'une coloration blanche. Vers le bas de cette der-
nière région viennent déboucher les quatre tubes
de Malpighi ». m.m., tubes très sinueux et très
longs, libres à leur extrémité cœcale, d’un jaune
verdâtre sur plus de deux tiers de leur longueur
et blanchätre dans leur dernière partie, celle qui
vient s'ouvrir dans le tube digestif. Nous avons
ensuite un intestin grêle £., très court, qui se renfle
pour former le rectum ZX. (ocre jaune).
A., glande anale de gauche, r., son réservoir à
parois musculaires et c., son conduit excréteur ;
e’., conduit excréteur de la glande anale de droite.
t. t., les deux testicules formés chacun par un
tube blanchâtre, pelotonné sur lui-même ; e., les
deux conduits efférents allant déboucher en &
et a’ vers les parties basilaires des deux glandes
annexes g. g., (blanc jaunâtre nacré); ces deux
glandes se réunissent un peu en dessous pour ne
plus former qu’un canal unique d (blanc nacré)
pénétrant dans le pénis.
L'orifice de l'organe copulateur n’est pas ter-
minal, il se trouve sur le dernier tiers de la partie
convexe de cet organe p.
Fig. 10. — Partie antérieure et dorsale d’une
larve de Hanneton commun (Melolontha vulgaris)
pour montrer l’ensemble de son système nerveux ;
d'après une figure de M. Em. Blanchard, prise
dans la grande édition du Règne animal de Cuvier
(Insectes, pl. #). Gross., environ 6 fois en diamètre.
C., les deux ganglions cérébroïdes ; @. a., nerfs
des antennes ; b., les nerfs optiques encore à l’é-
tat rudimentaire, la larve étant privée d’yeux ;
f, ganglion frontal; #., nerf de la mandibule de
gauche ; g., ganglion œsophagien ; s., ganglion
stomato-gastrique ; ?, ganglion de l'appareil res-
piratoire.
æ, commencement de l’œsophage ; 1, 2, 3, 4, 5,
6, ï, 8, 9 et 10, les dix centres nerveux sous-
intestinaux accolés les uns aux autres ; le pre-
mier 1 représente le ganglion sous-æsophagien
ou pharyngien; les trois suivants sont les thora-
ciques et tous les autres appartiennent à l'abdomen.
Fi. 11. — Système nerveux du Hanneton
commun (Melolontha vulgaris), mâle ; d’après une
figure du professeur Em. Blanchard (Grande édi-
tion du Règne animal, de Cuvier ; Insectes, pl. 3).
Gross., environ à fois en diamètre.
e., les deux ganglions cérébroïdes accolés l’un à
l'autre; de cette partie centrale partent, de chaque
côté, les nerfs optiques presque aussi volumineux
que le cerveau et qui se rendent chacun à un des
deux yeux composés y.; le nerf antennaire @.,
allant se ramifier dans les sept lamelles olfactives
qui chez cette espèce terminent chaque antenne ; d
le nerf du labre; enfin en dedans de ce dernier sort
un nerf qui se dirige un peu en avant et vers la
ligne médiane pour former avec son homologue de
l’autre côté, le petit ganglion frontal f.; de ce
dernier ganglion part un tronc nerveux médian
qui va se souder au premier ganglion de la chaine
nerveuse.
s., ganglion stomato-gastrique reposant sur le
jabot b.
1, premier ganglion de la chaîne nerveuse sous-
intestinale (ganglion sous-æsophagien ou ganglion
céphalique de Blanchard). A la face supérieure
du ganglion sous-æsophagien se trouvent deux
paires de petits ganglions que nous avons repré-
sentés par des points noirs ‘, la première paire
sont les ganglions de l'appareil circulatoire, la
deuxième paire, les ganglions de l'appareil re:pi-
toire.
2, ganglion prothoracique ou deuxième gan-
glion sous-intestinal ; de ce centre nerveux partent
les troncs p. p., de la première paire de pattes: en
avant de ceux-ci nous avons une paire de nerfs
se rendant aux muscles rétracteurs de la tête et
aux muscles laléraux du corselet.
3, ganglion méso et métathoracique formant le
troisième centre de la chaine ; p.’ p.’, nerfs de la
deuxième paire de pattes et p”, p”., nerfs de la
troisième paire ; /, {, nerfs des ailes antérieures ;
l, l’, nerfs des ailes postérieures envoyant des
ramifications dans les muscles du métathorax.
4, ganglion abdominal ou quatrième et dernier
centre nerveux de la chaine sous-intestinale. Ce
ganglion représente toute la partie abdominale de
la chaîne ; il envoie dans chaque segment de cette
région du corps une paire de nerfs se ramifiant
dans la musculature,sauf à son extrémité posté-
rieure où nous avons deux paires de nerfs, l’une
(l'avant-dernière du ganglion) innervant le rec-
tum »., et l’autre (la dernière paire) les organes
de la génération, (ici l'organe copulateur ou
pénis &).
* Dans notre dessin ces quatre points noirs sont très peu visibles.
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ECHINODERMES
PLANCHE XXXVII
ÉCHINIDES
ECHINIDES (OURSINS) RÉGULIERS
FiG. 1. — Ensemble de l'appareil circulatoire etde
la première moitié du tube digestif chez l'£chinus
sphæra, d'après un dessin emprunté au mémoire
de M. E. Perrier sur « l’Appareil circulatoire des
Oursins ». Archives de Zoologie Expér., t. IV,
1875.
La moitié supérieure de l’oursin a été enlevée
avec soin; les glandes génitales et la dernière
moitié du tube digestif n’ont pas été représentées.
Le test calcaire est formé d’un très grand
nombre de plaques constituant dans leur ensemble
dix larges bandes ou zones allant d'un pôle à
l’autre; cinq de ces bandes #, f, €, l, €, sont
nommées zones ambulacraires parce qu'elles
portent dans toute leur étendue plusieurs séries
longitudinales d’ambulacres; les cinq autres 4, 4,
t, t, t, intercalées entre les précédentes qu'elles
séparent, ont reçu la dénomination de zones
interambulacraires. C’est sur la surface interne de
ces dernières bandes que reposent les cinq glandes
génitales mâles ou femelles, suivant le sexe de
l'individu.
b. b., emplacement du bulbe buccal ou lanterne,
organe formé par un grand nombre de pièces cal-
caires dont le détail est donné dans notre figure 6.
@.@., æsophage (blanc-rosé légèrement brunâtre),
la partie de l’æœsophage comprise dans la lanterne
offre cinq forts replis longitudinaux; 2. 2. à. &.,
première courbure intestinale rattachée aux parois
du test calcaire par de nombreuses brides muscu-
laires 1. M... C'est à l’intérieur de cette courbure
que s’effectue presque toute la digestion, les parois
sontrichement vascularisées et présententune colo-
ration externe d’un brun très foncé ; la face interne
de ces parois offre une teinte jaune-rouille due à
une sorte de revêtement hépatique; #.”, commence-
ment de la seconde courbure de l'intestin; cette
dernière partie du tube digestif, colorée en blanc
jaunûâtre, décrit en sens inverse une courbe aussi
étendue que la précédente, et arrivée au niveau
du commencement de la première courbure, elle
donne naissance à un tube assez court, le rectum,
allant s'ouvrir au milieu du pôle apical (ou dorsal,
la bouche occupant le milieu de la face ventrale
chez tous les oursins réguliers.)
s. $., siphon intestinal, naissant en x de l'extré-
mité supérieure de l’œsophage et aboutissant
presque à l'extrémité de la première courbure de
l'intestin en 3 où il conduit l’eau de mer qui rem-
plit l’œsophage, sans que celle-ci ait à passer par
la courbure intestinale 2. 2., obstruée par les ali-
ments et dont elle pourrait aussi gêner, par son
passage continu, les fonctions digestives.
Appareil cireulatoire. — S. canal du sable, le
long duquel se trouve un corps allongé, sorte de
diverticulum, en rapport avec le canal du sable;
ce diverticulum a été considéré longtemps comme
une sorte de cœur, M. Perrier pense que c’est un
organe glandulaire dont le produits sont rejetés
au dehors à travers les pores de la plaque madré-
porique, il le nomme glande ovoide; sa coloration
est ocre-jaune brunâtre.
c., anneau vasculaire situé sur le plan supérieur
de la lanterne et auquel aboutit le canal du sable.
De cet anneau partent les cinq vaisseaux ambula-
craires @4. &..., et le vaisseau v'; ce dernier re-
monte l’æsophage puis se réfléchit sur le bord
libre de l'intestin pour former le vaisseau mar-
ginal interne v. v.v. C’est (1: ce vaisseau que par-
tent les nombreux troncs, se ramifiant à l'infini
(nous n’en avons représenté qu'une partie) sur les
parois de la première courbure intestinale %. et
quelques-uns aussi sur le commencement de la se-
conde courbure ?’. Ces ramifications permettent au
sang de se rendre du vaisseau v au vaisseau margi-
nal dorsal ou marginal externe d. d, etde là dans
le grand canal de dérivation #, w... Ce dernier
canal sanguin, nommé vaisseau collatéral, flotte
librement dans la cavité générale du corps et s’a-
bouche dans le vaisseau d par ses deux extrémités,
après avoir parcouru un cercle presque complet.
n. n. n.…, branches vasculaires ascendantes au
nombre de deux par zone ambulacraire, branches
qui vont aboutir au vaisseau collatéral u.
Les vaisseaux sanguins v, d et w sont tous les
trois très contractiles, sans posséder toutefois une
contractilité rhythmique comparable à celle du
cœur.
FiG. 2. — Ambulacre du Strongylocentrotus
(Toxopneustes) lividus (Brandt), oursin comes-
tible des côtes de la Provence. Grossissement,
15 fois en diamètre.
Get ambulacre est représenté contracté ; 4., le
tube ambulacraire; v., la ventouse à bords char-
nus sinueux, possédant dans l'épaisseur de ses
parois quatre pièces (1, 2, 3 et 4) calcaires, en
forme de quart de cercle, dont le pourtour est
garni de denticules soutenant les bords de la ven-
touse. Ces quatre pièces ont été figurées un peu
écartées les unes des autres pour mieux en mon-
trer la forme.
FiG. 3. — Un des nombreux pédicellaires de la
même espèce d'oursin, garnissant à l'extérieur la
membrane buccale, celle qui rattache la lanterne
au test. Grossissement 40 fois.
P-. p', deux des trois pièces calcaires, à bords
dentelés et percées d'orifices, ces trois pièces cons-
tituent la tête ou pince pédicellaire; e., la mem-
brane qui enveloppe ces pièces dans la majeure
partie de leur étendue, se continuant ensuite
(c’, c’), sur toute la longueur du pédoncule; #».
m., muscles qui relient la tête au sommet de la
baguette calcaire b. Cette baguette, renflée à ses
deux extrémités, sert de soutien à la partie basi-
laire du pédoncule.
FiG. 4. — Une des cinq glandes génitales chez
le même Shongylocentrotus. Grossissement 2 fois
en diamètre.
Dans ce dessin nous avons représenté une seule
glande génitale d'une femelle (l'aspect général des
glandes génitales chez le mâle est à peu près le
même, la coloration diffère seule un peu, au lieu
d’être d'un beau rouge orangé, elle est orangée
pâle.)
G., la glande génitale dont le conduit va s’ou-
vrir par l'orifice de la plaque madréporique;
S., canal du sable avec quelques tubes glandu-
laires excréteurs (vert ou brun) à sa base; 0, 0,
trois autres conduits génitaux; @, a, les nom-
breux petits orifices qui font communiquer les
ambulacres avec les feuillets vésiculeux b; R., le
rectum; d., anneau calcaire entourant l'anus et
faisant saillie à l'intérieur de l’oursin; €. e., petits
creux que présentent à leur face interne les
plaques occellaires.
FiG. 5. — Une des cinq pyramides de la lanterne
chez la même espèce d’oursin. Grossissement 2 fois
en diamètre.
En 4, nous avons représenté la pyramide b, vue
par sa face interne, avec toutes ses pièces calcaires
annexes; celte pyramide b ou mâchoire, de nature
également calcaire, possède une ouverture longi-
tudinale à bords dentelés. Placée dans l'intérieur
se trouve la dent d., de forme courbe, très dure,
taillée en bee de plume à son sommet; c., petite
pièce, en forme de carré long, nommée faux par
Valentin, venant s'appliquer au point de contact
des bords inférieurs de deux pyramides contiguës,
et maintenues en place par de petits ligaments et
aussi par une autre pièce a (le compa de Valentin)
qui la recouvre; /., ligaments de cette dernière.
En B, nous ne donnons que le corps de la pyra-
mide D vue par sa face arrondie externe ; 0., grand
orifice que présente cette face.
F1G. 6. — Dessin du pôle apical ou roselte api-
cale chez le même oursin. Grossissement 2 fois.
&., anus, g. g. g. g., les quatre plaques géni-
tales; »., la cinquième plaque génitale, nommée
aussi plaque madréporique par suite de son
aspect; e. e. e., les cinq plaques radiales infé-
rieures, dites plaques ocellaires, chacune d'elles
termine une zone ambulacraire. Entre l'anus et
l'anneau formé par les plaques génitales etradiales
nous avons un grand nombre de petites plaques
mobiles.
F16. 7. — Dessin schématique de l'appareil cir-
culatoire du Spatangue, d’après une figure du
mémoire de M. R. Kæhler « Recherches sur les
Echinides des côtes de Provence ». Ann. du Mu-
sée d'Hist. natur. de Marseille, t. 1°, 1883.
Le test est ouvert par la face dorsale.
B., orifice buccal; æ., œsophage ; 2. à. à., pre-
mière moitié de l'intestin ou intestin moyen,
offrant dès son commencement un diverticulum €,
volumineux; /. /., seconde moitié de l'intestin ou
courbure intestinale supérieure se terminant par
un tube droit ; R., le rectum, qui s'ouvre sur la
face postérieure du Spatangue ; p., plaque de sou-
tien du commencement du tube digestif; s.s, s.,
siphon prenant naissance à la fin de la région
Ͼsophagienne et venant s'ouvrir en b vers la fin
de l'intestin moyen.
d. d. d., vaisseau marginal externe envoyant
dans toute sa longueur des ramifications sur les
parois de l'intestin moyen 7 et du diverticulum e. —
v. v., vaisseau marginal interne se bifurquant en
passant sous le siphon : l’une de ses branches v’ v’,
d’un fort calibre, suit le siphon et l'intestin jus-
qu’en à où elle donne de nombreuses ramifications
qui s’étalent à la surface de l'intestin moyen;
l’autre branche & suit la partie antérieure du
siphon et produit une branche bc., branche de
communication, qui remonte le long de l’œso-
phage et va aboutir à l'anneau sanguin péribne-
cal 4.
V, canal du sable, représenté en bleu dans lies
figures de Kæhler et que nous avons figuré ici en
noir; ce canal va s'ouvrir sous la plaque madré-
porique dans le conduit excréteur ex. de la glande
madréporique.
ÉCHINIDES
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IN-EDITEUR-PARI]
0.20
Echinus,Fig.l;Spatangus, Fig. 7
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(44)
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ÉCHINODERMES
PLANCHE XXX VIII
ASTÉRIDES
Fr. 1. — Ensemble de l’organisation d’un Astro-
pecten aurantiacus. — Grandeur naturelle et vu
par sa face dorsale.
Nous avons enlevé les téguments dorsaux dans
toute leur étendue pour mettre à nu les organes
sous-jacents; les bras sont numérotés (1, 2, 5, 4
et 6) en commençant par celui qui est opposé à la
plaque madréporique et les autres en allant de
droite à gauche.
Faute de place nous n'avons représenté à peu
près en entier que le bras numéro 4, avec tous les
organes qu'il contient.
c., le canal du sable, d’une teinte rosée, lon-
geant la cloison tendineuse interradiaire p; en
p’ nous avons dessiné la coupe d’une seconde cloi-
son intermédiaire; P. P., quelques vésicules de
Poli.
r.r.7., cœcums rectaux reposant sur la partie
centrale de la grande cavité stomacale £. EÆ.;
e.e.e.e., poches stomacales d’un aspect gaufré ;
d, d, d, cœcums brachiaux coupés à leur base;
h, h, cœcums du bras 4 représentés presque en
entier, celui de gauche a été rejeté en dehors pour
mieux faire ressortir la disposition des cœcums
secondaires.
g. g., les deux glandes génitales, mâles ou fe-
melles suivant le sexe de l'individu, placées dans
l'espace interradiaire compris entre le quatrième
et le cinquième bras; nous n'avons pas repré-
senté celles qui occupent, les autres espaces inter-
radiaires, sauf quelques digitations de l’une des
glandes situées près du canal du sable. Cesglandes,
fixées aux téguments dorsaux près du sommet de
la cloison interradiaire, communiquent en ce point
avec l'extérieur par plusieurs orifices (de quatre à
six orifices.
a. a., Sachets ou ampoules ambulacraires, vési-
cules bilobées placées chacune à la base d’un am-
bulacre et en rapport direct avec le canal aquifère
du bras; ces vésicules sont disposées dans le vide
que les plaques ambulacraires », n, laissent entre
elles.— m.m. m., plaques marginales, dorsales ou
supérieures avec leurs courts piquants; 4, à, 2,
forts piquants insérés sur les plaques marginales
ventrales ou inférieures; X, fragment des tégu-
ments dorsaux pour montrer les corpuscules cal-
caires, nommés paæilles qui garnissent toute leur
surface externe.
FiG. 2. — Trois paxilles, grossies 15 fois et
vues de profil, chez la même espèce d’Astropec-
ten.
p., üge ou pilier de la paxille portant sur son
sommet élargi de nombreux piquants ou aiguilles ;
t. t., tubules dont l’intérieur communique directe-
ment avec la cavité viscérale.
Fic. 3. — Coupe longitudinale de l'extrémité
d'un bras chez le même type d’Astéride, pour
montrer la position du renflement oculaire 0.; ce
renflement placé sous la pièce calcaire £. terminale
du bras, offre sur toute sa surface de nombreuses
ponctuations d’un beau rouge vermillon ; 4., quel-
ques ambulacres.
Fic. 4. — Asterina (Asteriscus) gibbosa, dont on
a enlevé les téguments dorsaux dans toute leur
étendue pour montrer l'ensemble des organes.
— Grossissement ? fois en diamètre.
1,9, 3, 4 et 5, les bras; Æ. E., cavité stomacale
avec ses nombreux diverticulums; an., l'anus, un
peu excentrique, entouré par de petits cœcums
rectaux; À, À, h, les cœcums brachiaux; 4. 4.,
ampoules, vésicules ou sachets ambulacraires bilo-
bés; ç., canal du sable appuyé contre la cloison
interradiaire entre le troisième et le quatrième
bras; p, coupe d'une autre cloison interradiaire;
9, g, quatre des dix glandes génitales disposées
par paire. Ces glandes mäles ou femelles suivant
le sexe de l'individu, offrent toujours la même
forme, leur teinte seule diffère; elle est rouge-
orange chez les femelles et jaune pàle chez les
mâles.
FiG. 5. — La même As{erina, vue par sa face
ventrale ou orale. — Grossissement 2 foisen dia-
mètre.
Nous n'avons représenté que la moitié du corps.
B., orifice buccal, avec ses cinq plaques cal-
caires pluridentées, destinées à couper et à saisir
les aliments; @. a&., séries doubles d’ambulacres,
placés dans les sillons ambulacraires : 0. 0. o., les
petits orifices des glandes génitales, placés dans
les espaces interradiaires, assez près de la bouche.
FiG. 6. — La plaque madréporique de la même
espèce d’Asterina. — Grossissement 12 fois en dia-
mètre.
Cette plaque d’une étendue un peu variable sui-
vant les individus, est entourée de tubercules cal-
caires æ, æ, æ, plus développés en ce point que
ceux qui garnissent la surface des téguments de
cette étoile; £. {. £., tubules ou cœcums respira-
toires.
Fi. 7. — Ophiura (Ophioderma) longicauda,
vue par sa face ventrale ou orale et de grandeur
naturelle.
Nous n'avons représenté en entier que l’un des
bras.
v. 0. v. v., plaques ventrales des bras; /. L., pla-
ques latérales avec leurs petits piquants; n, n, n, les
cinq plaques médianes interambulacraires, l'une
d'elles, offrant un petit orifice en son milieu, cons-
titue la plaque madréporique; les cinq plaques
calcaires péristomiales b entourant l’orifice buccal.
A l'intérieur de cet orifice on aperçoit quelques
ambulacres.
Les dix fentes génitales placées dans les espaces
interradiaires sont chacune subdivisées en deux
par suite de la soudure du milieu des lèvres, dis-
position qui constitue un des caractères principaux
de la famille des Ophiodermatidés. Ces fentes qui
servent à la sortie des produits sexuels, donnent
également accès à l’eau ambiante dans de grandes
cavités respiratoires que l’on trouvera représen-
tées dans la figure suivante. L'eau pénétrerait par
les fentes externes g, g, g et serait ensuite chassée
par les fentes internes g’, g’, g’.
FiG. 8. — Ophioglypha lacertosa. — Grandeur
naturelle et vue du côté dorsal après avoir enlevé
les téguments à surface granuleuse.
Dessinemprunté au mémoire de M. N.Apostolidès
« sur l'Anatomie et le développement des Ophiu-
res ». (Archives de Zoologie Expér. t., X, 1882.)
4,4, 4, lesbras;'Æ., l'estomac avecsescinq grands
cœcums ou diverticulums stomacaux B, B, B,etses
cinq petits diverticulums b, b, b; r.7r.r. r., sacs
respiratoires au nombre de dix; g. g.g., les glandes
génitales mâles ou femelles suivant le sexe de
l'individu et ne différant que par leur coloration
qui est rouge orangé chez les femelles et jaune
chez les mâles. Ces glandes versent leurs produits
dans les sacs respiratoires.
t.t.t., téguments.
Fic. 9. — Ophiotrix rosula, d'après Apostoli-
dès (loc. cit.).
La partie considérée à tort autrefois comme le
canal du sable; l'enveloppe e. e., a été déchirée
pour mettre à nu le canal aquifère ca. ca., et la
glande piriforme g. Le canal ainsi que le conduit
de la glande vont aboutir à l’orifice de la plaque
madréporique m.
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ASTÉRIDES
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ÉCHINODERMES
PLANCHE XXXIX
CRINOÏDES
Fic. 1. — Jeune larve de Comatule (Comatula
Mediterranea de Lamarck ou Antedon rosaceum
de Links), vue de profil et grossie 50 fois.
ce, fossette résultant de la fermeture de la bouche
primitive ; p, fossette correspondant à l'extrémité
du pédoncule ; f, plaque calcaire terminale du
pédoncule; d, d, d, d, les quatre bandelettes de
cils vibratiles ; 0. 0., trois des cinq plaques orales;
b. b., trois des cinq plaques basales; s, première
plaque et s’, s’ les sept autres plaques calcaires du
pédoncule.
Les téguments de la larve sont jaune orangé et
les bandelettes blanchâtres.
FiG. 2. — Coupe longitudinale de cette larve.
— Grossissement 50 fois en diamètre.
c., vestibule, cavité dans laquelle se dévelop-
pent bientôt les tentacules.
La cavité digestive est encore fermée; 4, 4,
sacs péritonéaux; P., pédoncule.
F1G. 3. — Coupe longitudinale d’une larve plus
avancée vue sous le même grossissement.
C., cavité orale, tentaculaire ou vestibule avec
deux tentacules oraux f. {., en voie de développe-
ment; o., orifice de la bouche: D., cavité digestive ;
r, cavité résultant du développement du sac péri-
tonéal droit; r”’, axe péritonéal du pédoncule P.;
af, rectum.
Fig. 4. — Jeune Pentacrine avant la formation
des bras, toujours chez la même espèce de Coma-
tule. — Grossissement 50 fois en diamètre.
t. t.t.,les tentacules oraux devant constituer plus
tard les premières pinnules (pinnules stériles) des
bras; S., corps sphériques de nature glandulaire,
spéciaux aux Comatules; s, la première plaque du
pédoncule qui d’après Thompson deviendrait plus
tard la plaque centro-dorsale; s’, s’, s’, les sept
autres plaques calcaires du pédoncule P.; f., la
plaque calcaire de fixation.
b. b., quatre des cinq plaques basales; 0. o.,
deux des cinq plaques orales.
Ces quatre figures ont été prises dans l'ouvrage
de M. E. Perrier « [es Colonies animales », Paris,
1881 ; les figures 2 et 3 proviennent du mémoire
de M. Alex. Goette sur l'Embryogénie de la Coma-
tule (Archiv., Mikrosk. Anatomie, t. XII, 1876).
Fic. 5. — Corps d’une Comatule (Antedon ro-
saceum) vu par sa face ventrale ou orale. — Gros-
sissement 3 fois en diamètre.
Dans ce dessin, nous ne donnons que les parties
basilaires des bras; ceux-ci sont numérotés, le
premier (1, 1) est placé sur le bord opposé au tube
anal, et pour les autres (2, 2, 3, 3, 4, 4, et 5, 5),
nous continuons en allant de droite à gauche.
B., orifice buccal occupant le centre de cette
face; R., la partie libre du rectum avec son orifice
anal an.
Les sillons tentaeulaires 7. T. T. partent de la
bouche et ne tardent pas à se bifurquer; chaque
branche poursuit sa course le long des bras; au
point de départ de chaque pinnule p. p. p. p. le
sillon tentaculaire envoie une petite ramification.
Ces sillons sont bordés des deux côtés et un peu
intérieurement par de petits tentacules ramifiés
rétractiles.
Fi. 6. — La même Comatule dont nous n'avons
représenté que les parties solides de la face dor-
sale ou apicale et du commencement des bras.
— Grossissement 3 fois en diamètre.
a, sommet de cette face ou coupole du calice,
occupé par la plaque centro-dorsale; c.c. c.c., une
partie des cirrhes au nombre d’une vingtaine; ces
organes servent à l’animal à se cramponner sur
les corps étrangers.
9, 2, 9, 2 et 2 les cinq secondes plaques ra-
diales; 3, 3, 3, 3 et 3 les cinq troisièmes plaques
radiales. Sur chacune de ces dernières s’insèrent
deux petites plaques, plaques brachiales, ne por-
tant jamais de pinnules. Les plaques suivantes
servent toutes de point d'attache à une pinnule
(. p. p.,) placée alternativement sur le bord ex-
terne ou sur le bord interne de chaque article,
mais la première est toujours insérée sur le bord
externe.
FiG. 7. — Appareil digestif de la même espèce
de Comatule, vu par sa face dorsale et ouvert
presque sur toute sa longueur. — Grossissement
6 fois en diamètre.
Dans ce dessin nous donnons, complètement
isolés, l'appareil digestif et la majeure partie des
viscères ; pour arriver à séparer ainsi ces organes
du reste du corps, il faut inciser délicatement les
téguments de la face ventrale, près de la naissance
des bras, puis relever lentement toute la face des
viscères en coupant les attaches musculaires ou
autres qui la retiennent au calice.
l. t., tissus reposant sur la face interne de la
plaque centro-dorsale et offrant de nombreuses
vacuoles non représentées ici.
B., orifice buccal placé au centre de la face
ventrale et indiqué ainsi que le tube œsophagien
par des lignes ponctuées; æ., point où débouche
l’œsophage dans la cavité stomacale £;2. ©. et 2”.,
l'intestin ; €. c., orifices mettant en communica-
ion l'intestin avec les diverticulums ou cœcums
intestinaux. R., le rectum; an., l'anus.
Les parois internes de ces diverses régions du
tube digestif présentent un revêtement éphitélial
brun verdâtre, plus ou moins épais et se détachant
avec facilité.
F1G. 8. — Une pinnule fertile d’un individu fe-
melle de l’Antedon rosaceum. — Grossissement
10 fois en diamètre.
ce. c., les pièces calcaires formant l’axe de la
pinnule; o., œufs contenus dans la poche incuba-
trice; o’., un œuf que la pression de la lamelle
couvre-objet a fait sortir; p. p. p., papilles gar-
nissant les bords du sillon de la pinnule et présen-
tant sur leur surface des poils.
s, s, zooxanthelles, vésicules contenant de nom-
breux corpuscules coniques regardés comme des
groupes d’une espèce d’algue parasite.
FiG. 9. — Reproduction un peu diminuée d’une
partie d’une coupe schématique de la Comatule,
d’après un dessin du mémoire de M. E. Perrier
« sur l'organisation et le développement de la
Comatule de la Méditerranée », mémoire publié
dans les Nouvelles Archiv. du Museum d'Hist.
Natur. de Paris ; ® série, t. IX, 1886.
Ce fragment de la coupe est pris dans la partie
centrale de l’animal, près du pôle dorsal.
An. An., anneau nerveux ; }., tronc nerveux se
rendant dans le bras br.; N°. commencement d’un
autre tronc brachial; #. n.,nerfs des cirrhes ci. ci.
V. V. V. V., partie centrale du système aquifère,
avec un réseau vasculaire au-dessus et en dedans
de l’anneau nerveux, et une série de canaux À
ou &, a, parcourant les bras et les parties périphé-
riques du corps; S., anneau sanguin servant de
point de départ à un système de vaisseaux 5, 5,8,
se distribuant surtout au milieu de la masse vis-
cérale.
G.G. G., glande génitale mâle ou femelle suivant
le sexe de l'individu; les produits à peine formés
sont portés dans les poches incubatrices des pin-
nules où ils arrivent à maturité.
E., un fragment de l'estomac; c., un des cœ-
cums intestinaux.
F1G. 10. — Une espèce de Myzostome, probable-
ment le Myz. cirriferum, parasite que l’on trouve
sur le corps de l’Antedon rosaceum. Ce type d'In-
vertébré, voisin des Annélides Polychètes, est vu
par sa face ventrale à un grossissement de 12 fois.
t., la trompe retirée dans son fourreau; e., la
=
région stomacale dans laquelle viennent débou-
cher de nombreuses arborisations jaunâtres; 2.,
l'intestin et @., l'anus.
O., les deux ovaires, d’une teinte rosée, placés
sur les côtés de la partie postérieure de l'estomac;
m, M, les deux orifices génitaux mâles, chacun
avec son réceptacle séminal bicorne.
v. v., les quatre paires de ventouses et p. p., les
cinq paires de parapodes; chacun de ceux-ci est
armé d’une soie crochue au-dessous de laquelle
on en distingue deux ou trois autres de rempla-
cement.
Sur le pourtour du corps se trouvent vingt cirrhes
mobiles mais non rétractiles.
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CRINOIL
ÉCHINODERMES
PLANCHE XL
HOLOTHURIDÉS
HOLOTHURIDÉS ASPIDOCHIROTES
(Hozoraurres à tentacules scutiformes.)
Fig. 1. — Ensemble de l’organisation d’une
Holothuria impatiens, femelle. — Demi-gran-
deur naturelle.
Après avoir ouvert le corps de l'animal nous
avons sectionné l'anneau calcaire À pour pouvoir
étaler les téguments dans le fond de la cuvette à
dissection; £. quatre des tentacules scutiformes ; @.,
œæsophage à parois assez transparentes et d’une
teinte orangée jaune ; Z, région médiane du tube
digestif avec ses replis mésentériques d’une couleur
orangée vermillon; ?., rectum (jaune blanchâtre
hyalin) allant déboucher dans une vaste poche cloa-
cale cl. dans laquelle aboutissent également les
poumons p.,p.,dont les ramifications dendritiques
(ocre-jaune un peu verdâtre) sont un peu con-
tractées.
C.,C., tubes ou corps de Cuvier en nombre consi-
dérable et d’une coloration blanc de lait.
L'appareil circulatoire présente un anneau san-
guin supérieur entourant l'anneau calcaire; de cet
anneau sanguin partent les cinq vaisseaux ambu-
lacraires qui suivent chacun le milieu d’une des
bandes ambulacraires b.,b.,b.,et les vaisseaux qui
se rendent aux ampoules @., a., et aux tentacules.
Cet anneau supérieur est relié à un anneau san-
guin inférieur, anneau œsophagien par cinq vais-
seaux ; en rapport avec ce second anneau, nous
avons la vésicule de Poli P. et les deux vaisseaux
sanguins qui longent, l’un (e) le bord externe du
tube digestif, l’autre (2) le bord interne de l'œ-
sophage puis du mésentère dans lequel il envoie
de nombreuses et délicates ramifications sangui-
nes. —s. canal du sable ou canal pierreux.
G, ovaire formé par un grand nombre de tubes
effilés, d’une coloration orangée rosée, insérés
sur un repli mésentérique du bord interne de l’œ-
sophage; cet organe glandulaire femelle est ici
peu développé, il possède un conduit excréteur
qui remonte le long de l’œsophage et qui va s’ou-
vrir sur la face dorsale près des tentacules.
F1G. 2. — Fragment d'une des pièces de l’an-
neau calcaire chez la même espèce d’Holothuria.
Gross., 400 fois en diamètre.
Fic. 3. — Quelques tubes isolés des corps ou
organes de Cuvier pris chez l’'Holothuria impa-
tiens. — Gross., ? fois en diamètre.
Un de ces tubes (a) sous l'effet d’une légère
traction, esten train de se dérouler.
Fig. 4. — Quelques cœcums de l'ovaire du
même animal, représentés séparément pour mon-
trer leur mode de ramification. Gross., 6 fois.
HOLOTHURIDÉS DENDROCHIROTES
(HozorauriEs à tentacules ramifés et plus ou
moins dendriformes.)
F1G. 3. — Ensemble de l’organisation du Cucu-
maria Planci, individu mâle. Grandeur natu-
turelle.
t, quelques tentacules (ces organes peuvent
rentrer dans des poches e, e, entourant la masse
pharyngienne; s, canal pierreux (jaune ver-
dâtre).
m., m., deux des cinq bandelettes musculaires
destinées à rétracter à l’intérieur du corps la masse
buccale, l’une ("”.) de ces bandelettes a été coupée,
l’autre (m.’) est encore attachée par son extrémité
postérieure au muscle longitudinal ambulacraire
b’. Ces muscles longitudinaux b, b, b’ et les mus-
cles rétracteurs du pharynx sont d’une coloration
rose nacrée. — @., l'œsophage (ocre jaune); 2.,
l'intestin (jaune rouille assez foncé) ; r. rectum
(jaune rouille plus pâle avec taches foncées); cl.,
cloaque dans lequel viennent déboucher le rectum
et les organes respiratoires ou poumons p., p. Ces
derniers organes présentent de nombreuses rami-
fications assez longues et d’une teinte ocre jaune
assez pâle.
d, quelques-unes des fines bandelettes musculai-
res qui relient les parois du cloaque aux parois du
corps.
A., anneau sanguin péri-æsophagien le long
duquelnous avons trois vésicules de Poli P., P., de
même grosseur.
G., glandes génitales mâles, d’une belle couleur
vert pomme et vert bleuâtre ; c., le conduit excré-
teur venant s'ouvrir à l'extérieur entre les deux
tentacules dorsaux.
SYNAPTE DE DUVERNOY
FiG. 6. — Partie antérieure ouverte du corps de
ce Synapte d’après un dessin emprunté au mémoire
de M. de Quatrefages sur cet Échinoderme. Ann.
des Sc. Natur., 2% série, t. XVII, 1842. Gross.,
3 fois en diamètre.
{., L., tentacules un peu rétractés avec leurs
organes cupuliformes s, s, pris pour des ventouses
et considérés maintenant comme des espèces de
boutons sensitifs.
ph., cavité pharyngienne dont les parois sont
formées d'une épaisse couche de fibres musculaires
longitudinales, recouverte par une couche de
fibres transverses ; m., m., muscles éleveurs de la
masse buccale ; æ,, æœsophage (le commencement
de cette partie du tube digestif est ouvert pour
montrer l’étroitesse de l’orifice qui la fait commu-
niquer avec le pharynx).
A., un des vaisseaux ambulacraires qui suit la
bande musculaire de droite b.; b.’ deux des autres
bandes musculaires; €., c., anneau cartilagino-
calcaire entourant le sommet de la masse buccale.
G, G, organes hermaphrodites de la généra-
tion dont les deux conduits se réunissent derrière la
masse buccale pour s'ouvrir au dehors par un seul
orifice placé à la face dorsale près des tentacules.
FiG. 7. — Hamecçon et bouclier articulés chez
la même espèce de Synaple, d'après un dessin
emprunté au même travail de M. de Quatre-
fages.
Ces pièces calcaires contenues dans l'épaisseur
destéguments sont destinées à leur donner plus de
consistance et aussi, suivant la volonté de l’animal,
à faciliter sa marche ou à le retenir contre les
corps étrangers qui l'entourent.
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PLANCHE XLI
TURBELLARIÉS RHABDOCŒLES
MESOSTOMUM EHRENBERGHII
F1G. 4.— Dessin montrant l’ensemble de l’orga-
nisation de ce Mésostomum, d’après les travaux de
Graf, Leuckart et Schneider. (Cette espèce de
Rhabdocæle se trouve assez fréquemment en
Europe dans les mares d’eau douce.)
L'animal est vu par transparence avec un gros-
sissement de dix fois en diamètre.
f., glandes fileuses sécrétant un mucus qui sert
à ce ver à s'emparer de sa proie; »#., cellules né-
matogènes, produisant les bâtonnets, sortes de
petits corps cylindriques très réfringents que l’on
trouve dans les téguments; N., centres nerveux
blanc jaunâtre) formés par deux ganglions aecolés
et sur le milieu de chacun nous trouvons une
grande tache noire, œil rudimentaire, sans cris-
tallin; ph., pharynx ou tonnelet qui est enveloppé
par une sorte de sac, le vestibule pharyngien, dans
lequel viennent déboucher les deux canaux aqui-
fères d. d.; à. i., intestin (jaune brunâtre à l’état de
vacuité) ; G.s., groupe des glandés salivaires de
gauche ; d.d., canaux aquifères ; d’, branche an-
térieure du canal aquifère de gauche ; d”, branche
postérieure du même canal. (Le long de cette
branche d” nous avons représenté quelques-uns
de nombreux canalicules formant réseau qui com-
plètent cet appareil.)
Les organes de la génération n'ont été figu-
rés que sur le côté droit de notre dessin.
ul., utérus de droite contenant des œufs d'hiver
(d'une teinte brune); V. V., glandes vitellogènes
supérieures et inférieures, versant leurs produits
par un canal commun dans le réservoir général
R.; 0., germigène de ce dernier organe qui n’existe
que du côte droit; les œufs se rendent dans le ré-
servoir général À. ; au-dessus de ce réservoir nous
trouvons un corps pyriforme €., la glande co-
quillière, qui lui aussi vient déboucher dans le
même réservoir; 2., testicule de droite dont le
conduit excréteur, canal déférent ou spermiducte,
passe derrière les organes femelles et vient aboutir
dans un petit réservoir contigu à 2., et dans le
quel se trouve le pénis; gén., orilice génital
externe.
FiG. 2. — Coupe schématique du pharynx du
Mésostomum Ehrenbergii, empruntée au « Traité
d'anatomie comparée pratique » de MM. C. Vogt
et E. Yung.
a, bouche externe ou bouche vestibulaire qui se
trouve à la face ventrale; b, b, lèvres du précé-
dent orifice ; d, d, les deux canaux aquifères ve-
nant déboucher au-dessous de la bouche vestibu-
laire ; X, isthme du pharynx ; ph., cavité pharyn-
gienne; @., œæsophage très court; ?., intestin ;
p. t., parois intestinales; gl, glandes pharyn-
giennes ; r. #., canaux excréteurs des glandes sali-
vaires : {. d., téguments dorsaux ; {. v., téguments
ventraux.
Pic. 3. — Cette figure schématique de la dispo-
sition des parties centrales de l'appareil génital à
été faite pour bien montrer les rapports des divers
organes et conduits chez le Mésostomum
Ehrenbergii.
ov., oviducte de droite mettant en rapport l’uté-
térus ut. de ce côté avec le réservoir général 2.
(loviducte de gauche ov.” passe derrière la poche
du pénis) ; 0., germigène débouchant par son con-
duit €. 0. dans le réservoir 2., ainsi que la glande
coquillière C. Au-dessous et à gauche de l’orifice
génital externe gén. nous trouvons le pénis p.
enfermé dans une gaine à la partie supérieure de
laquelle viennent déboucher les deux conduits dé-
férents ou spermiductes €. £. c’. P.
A côté de l’oviducte de droite 0v. nous avons le
conduit c. v.desglandes vitellogènes, quivients’ou-
vrir dans le réservoir À. ainsi que celui de gauche
dont l’orifice interne b. a seul été représenté.
MONOCELIS BALANI. (P. HALLEz, 1879.)
F1G. 1. — Fragment de la partie antérieure du
corps de ce rhabdocæle d’après un dessin du pro-
fesseur Hallez. Gross., environ 60 fois (con-
tribution à l'Histoire naturelle des Turbellariés,
1879. Institut zoologique de Lille). — Oc., grande
tache pigmentaire brun foncé provenant de la
réunion des points oculiformes ; of., otocyste con-
tenant un gros otolithe sphérique très réfringent
et deux petits de même forme; M., cerveau mon-
trant les points de départ des nerfs antérieurs et
postérieurs.
PROSTOMUM LINEARE. (OErsrEp, 1814.)
FiG. 5. — Ensemble de l'organisation générale
de ce Prostomum, moins les organes génitaux
femelles. Ce dessin a été établi d’après plusieurs
figures empruntées au mémoire de M. P. Hallez,
sur cette espèce de rabdocæle. (4rchives de Zoo-
logie expérimentale, tome II, 1873.)
L'animal, grossi environ 50 fois, est vu par sa
face ventrale.
tr., trompe garnie de papilles dans sa moitié
antérieure (nous n'avons pas représenté les ban-
delettes musculaires qui la font mouvoir); ce., ce.,
orifices des canaux excréteurs ; ce’ l’une des deux
branches du canal excréteur de gauche se termi-
nant en cæcum près de l'extrémité du corps; ce”,
l'autre branche donnant sur son parcours de nom-
breux rameaux et servant plus spécialement à
recueillir dans la masse du corps les produits qui
doivent être rejetés.
A., les deux centres nerveux; un peu au-dessus
nous avons les deux points oculiformes dépourvus
de cristallin.
æ., orifice buccal donnant accès dans la cavité
pharyngienne.
T., testicule ; $., vésicule séminale ; ç. d., canal
déférent plissé dans une partie de sa longueur par
suite de la projection du stylet p. ou aiguillon,
dont la pointe sort par l’orifice sexuel mâle ; g.,
tige de la gaîne du stylet; f., gaine formée par
l'extrémité du canal déférent, remplissant le rôle
de pénis. On voit sortir de l’orifice sexuel des sper-
matozoïdes tandis que l'extrémité de l’aiguillon
laisse échapper des granulations du venin.
V., glande en grappe à venin dont les produits
arrivent par un canal excréteur très court dans la
vésicule à venin v.v. (Deux flèches placées dans la
figure indiquent la direction que suivent les gra-
nulations de cette glande pour se rendre de leur
point d'origine à l'extrémité de l’aiguillon.) Un
peu au-dessus de l’orifice mâle, nous avons l'orifice
sexuel femelle.
F1G. 6.— Organes femelles de la génération chez
le Prostomum lineare, d’après P. Hallez. (Archives
de Zoologie expérimentale, tome Il, 1873.) Ces
organes sont isolés et vus à un grossissement
d'environ 80 fois en diamètre.
O0.0., ovaire ou germigène; ov., oviducte;
d. d. d.., deutoplasmigène ou vitellogène ; €. d.,
deutoplasmiduete, conduit mettant en communi-
cation la glande précédente avec le vestibule
commun V. €.; €. 0., capsule ovigène dont le
canal excréteur vient s'ouvrir également dans le
vestibule commun; 7. s., receptaculum seminis
avec des amas de spermatozoïdes; o7., orifice
externe de l’appareil femelle.
F1G. 7. — Pharynx vu de profil, à un grossis-
sement d'environ 70 fois en diamètre, d’après
P. Hallez. (Archives de Zoologie expérimentale,
tome If, 1873.\
æ., orifice externe ou bouche; p., pharynx
avee sa musculature formée par des bandelettes
musculaires longitudinales et circulaires ; gl. gl.,
glandes salivaires ; ., œsophage très court don-
nant directement accès dans la masse du corps;
t., téguments de la face ventrale, couverts de cils
vibratiles.
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VERS
PLANCHE XLII
TURBELLARIÉS DENDROCŒLES
(Les figures 1 à 6 ont été prises dans l'ouvrage de M. A. LanG « Die Polycladen » 1884.)
PLANOCERA GRAFFITI. (Lanc.)
FiG. 4. — Un individu, vu par transparence,
grossi.
N., centres nerveux; r. »”, tentacules. Autour de
la base de ceux-ci et autour des ganglions ner-
veux, nous avons une multitude de points oculi-
formes. — B., orifice buccal ; pA., pharynx à pa-
rois très musculaires, des parties latérale et
antérieure duquel partent de nombreux diverti-
culums intestinaux, ramifiés et moniliformes: ?,
diverticulum antérieur ; #. 2. 2. 1., diverticulums
latéraux.
0. 0. 0., ovisacs (ces corps n'ont été représentés
que dans la partie droite de notre figure); wt., les
deux utérus dans lesquels sont reçus les œufs ; co.,
glande coquillière; v., vagin pyriforme s’ouvrant
directement à l'extérieur par l’orifice Q.
t. t. ., vésicules spermatiques (elles n’ont été
dessinées que dans la partie gauchedenotre figure);
s. s’., réservoirs séminaux communiquant par deux
conduits transversaux avec une cavité, la poche
séminale, placée à la partie antérieure de l’organe
copulateur P, lequel a son orifice sur la ligne mé-
diane du corps (face ventrale) en G', un peu en
avant de l’orifice femelle,
F1G. 2.— Parties centrales des organes génitaux
mâles du Planocera Grafjii.
S. S’., réservoirs séminaux ; €. d’, €. d., conduits
déférents; p. s., poche séminale: pr., prostate ;
P., organe copulateur à parois très musculaires.
(La poche séminale, la glande prostatique et le
pénis sont contenus dans une grande poche.)
F1G. 3.— Extrémité projetée de l'organe copula-
teur du même animal.
F1G. 4. — Partie centrale des organes génitaux
femelles du Planocera Graffi.
ut., ut, les deux utérus; ov. ov.’, oviductes
venant aboutir dans la poche accessoire p. c.;
c. o., amas des glandes coquillières ; v., vagin.
FiG. 5. — Centres nerveux de la même espèce
de Planocera.
c.c., renflements dorsaux des centres nerveux;
au-dessous et sur les côtés de ces renflements par-
tent de nombreux nerfs, offrant entre eux de fré-
quentesanastomoses. N.N.’, les deux grands nerfs
postérieurs, réunis l’un à l’autre par plusieurs
commissures; 0. 0. 0. 0. taches pigmentaires
oculiformes entourantles centres nerveux ; 0°. 0’.,
taches oculiformes formant un anneau à la base
du tentacule de droite.
Fig. 6. — Prosthiostomum siphunculus.— Ani-
mal grossi.
N., centres nerveux; o.
formes.
B., orifice buccal ; ph., pharynx très musculaire
à la partie inférieure duquel nous avons un pro-
longement ? qui porte les nombreux diverticulums
intestinaux ramifiés et moniliformes; s. s.”, réser-
voirs séminaux venant aboutir à la base de l’or-
gane copulateur, lequel sort par l’orifice marqué
du signe mâle G'; wt., utérus central dans lequel se
rendent tous les œufs qui sont ensuite expulsés par
l'orifice femelle © : v., ventouse.
Dans cette figure nous n'avons pas représenté
les diverticulums intestinaux de gauche, niles cel-
lules ovariennes et spermigènes placées entre les
ramifications de l'intestin comme chez le Planocera
Graftii.
0., points oculi-
Fic. 7. — Ensemble de l’organisation du Gunda
segmentata, d’après une figure réduite de moitié,
empruntée au mémoire de M. À. Lang (Mitheil.
Zool. st. Neapel, NI° vol., fase. 1-2 (1881).
N., cerveau donnant en avant un certain nombre
de nerfs ; g., les deux yeux, P. P.’, les deux troncs
nerveux postérieurs formant en arrière deux anses
et communiquant entre eux par de nombreux
filets nerveux transversaux lesquels se continuent
ensuite jusque vers les bords du corps de l'animal.
Les troncs postérieurs envoient aussi deux nerfs
au pharynx.
B., orifice externe de la bouche ; ph., pharynx
(à la base de cet organe nous avons des glandes);
ü, 2, t, à, diverticulums latéraux de l'intestin; ?’,
diverticulum médian.
Or., orifice commun des organes reproducteurs;
cl., cloaque sexuel (cet animal est monogonopore,
tandis que les deux précédents que nous avons
figurés sont digonopores); ut., utérus ; ov., ov.’,
oviductes venant aboutir aux deux ovaires O0., 0.’ ;
les glandes vitellogènes sont placées sur les côtés
du corps, près des testicules ou spermisacs 4, 4,
lt, l, entre les anses intestinales. Quant aux
spermatozoïdes, arrivés à maturité, ils sortent des
nombreux spermisacs et se rendent dansles deux
conduits déférents c. d.;p., pénis. (Grossissement,
15 fois en diamètre.)
F1G. 8. — Tète de l’Eolidiceros panornus, vue
en dessous ; figure empruntée au mémoire de
M. de Quatrefages sur les Planaires. (Ann. des Sc.
natur., 3° série, t. IV, 1845.)
FiG. 9. — Tête du Prosthiostomum elongatum,
vue en dessus, dessin d’après M. de Quatrefages
(loc. cit.).
PL.42
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VERS
PLANCHE XLIII
RHYNCHOC(ŒLES ou NÉMERTIENS
FiG. 4. — Ensemble de l’organisation de l'Am-
phiporus lactifloreus d’après un dessin réduit em-
prunté à l'ouvrage de Mac-Intoshsur les Némertiens
(1874). (Grossissement, environ 925 fois en dia-
mètre.)
0., 0, fossettes ciliées donnant accès dansles or-
ganes latéraux l. l ; 0.t., orifice par lequel sortla
trompe; dr. tr., trompe contenue dans l’intérieur
d’une cavité particulière; g. g., la gaine dela
trompe, qui s'étend jusqu'à l'extrémité du corps.
— La trompe présente quatre régions principales :
1° le boyau proboscidien, partie qui peut sortir
tout entière au moment de la dévagination; les
parois internes de cette région présentent des pa-
pilles très fortes destinées à agglutiner les corps
qu'elles touchent; 2° la chambre à stylets pré-
sentant le stylet médian et les deux vésicules styli-
gènes; 3° la région musculaire dans laquelle se
trouve la glande à venin; et 4° la queue de la
trompe ; celle-ci se termine par les deux muscles
rétracteurs 72. m.
æs., œsophage (l'orifice buccal, formant une
fente transversale, est placé à la face ventrale de
l'animal, sous le système nerveux); d, d,d, partie
antérieure de l'intestin avec les digitations irrégu-
lières que présente celui-ci, nous n'avons dessiné
que la portion de l'intestin qui va de l’œsophage
jusque sous le stylet, mais il se continue en possé-
dant la même conformation jusqu'à l'extrémité du
corps et va aboutir à l’orifice anal, an.
C. C’., les parties dorsales des centres nerveux,
reliées entre elles par une petite commissure sus-
proboscidienne; P. P.’, parties ventrales des cen-
tres nerveux réunies sous la trompe par une large
commissure; #. n.,n.n.,les deux grands nerfs
postérieurs qui partent de la partie postérieure de
P.P.'etse prolongent jusqu'à l'extrémité du corps;
r,r,7, 7°, nerfs antérieurs sortant de la région
dorsale des centres nerveux.
v.v., vaisseau médian partant de la commissure
post-ganglionnaire et cheminant jusqu'à l’extré-
mité du corps entre la gaine de la trompe et l'in-
testin, en arrière ce vaisseau vient aboutir à la
commissure postérieure qui relie les deux troncs
latéraux v. L., v. l’.; ceux-ci cheminentsur les cô-
tés de l’animal, à la face ventrale, mais en arrière
des ganglions nerveux se rapprochant un peu de
la ligne médiane du corps, forment la commissure
post-ganglionnaire, puis ilsse continuent dans la
tête où ils constituent l’anse céphalique a. €.
Fig. 2. — Moitié droite du système nerveux du
même animal, vue par la face ventrale (d’après
Mac Intosh). Grossissement, 55 fois.
C, partie supérieure ou dorsale du ganglion; P.,
partie inférieure; r. r.”, nerfs se rendant dans la
région céphalique, innervant les yeux et les tégu-
ments de la tête; N., grand nerf postérieur don-
nant de distance en distance de petts filets ner-
veux; nous avons pointillé la commissure nerveuse
qui passe au-dessus de la trompe; {r., trompe;
a.c., fragment de l’anse céphalique; €. n., commis-
sure transversale post-ganglionnaire ; du milieu de
cette commissure part le vaisseau médian v.; vais-
seau latéral de droite v. Z.
o., orifice de la fossette ciliée; Z., organe latéral;
e., canal excréteur s’ouvrant dans le fond de l’or-
gane latéral.
FiG. 3. — Fragment d’un jeune individu mâle de
Tetrastemma flavida que nous avons dessiné d’a-
près une préparation originale pour montrer la
disposition des cæcums intestinaux €. 2., €. ?., et
leurs rapports avec les organes sexuels g., spermi-
sacs, dans lesquels se trouvent des groupes de sper-
matozoïdes; n. n’., le tronc nerveux latéral; e.,
épithélium vibratile. (Grossissement, 120 fois.)
L'intestin 7, ainsi que les cœcums présentent un
aspect granuleux, avec une coloration ocre jaune
à la lumière directe, et une teinte grisâtre à la lu-
mière réfléchie.
FiG. 4. — Région du stylet chez le Tetrastemma
flavida (d’après Mac Intosh). (Grossissement, envi-
ron 140 fois en diamètre.)
À, partie inférieure du boyau proboseidien; sf.,
stylet médian avee son manche; {., enveloppe mus-
culaire hyaline du manche; ». v’., vésicules ou po-
ches styligènes communiquant avec la cavité du
boyau proboscidien et contenant chacune trois
stylets de remplacement; 4., amas glandulaire en-
tourant la base du manche; p., poche à venin avec
son canal excréteur qui passe sousle stylet médian ;
Q., queue de la trompe.
F1G. 5. — Coupe longitudinale de la partie anté-
rieure du corps du Honopora (Borlasia) vivipara,
d’après un dessin de M. Salensky. (4rchiv. de Bio-
logie, 1. V, fase. 4, PL. XXX, 1884.) (Grossissement,
environ 30 fois.)
Ce type de Némertien est surtout remarquable
par la position de l'œsophage æs. et de la trompe
tr., qui viennent déboucher tous les deux dans une
cavité commune à laquelle Salensky a donné le
nom de atrium prostomial; cette cavité commu-
nique avec l'extérieur par un orifice B., placé à la
partie antéro-ventrale du corps de l'animal. MW,
système nerveux; GL., glande céphalique; v., face
ventrale du corps; d., face dorsale. Nous n’avons
représenté qu'une petite portion de l’épithelium
cilié qui enveloppe tout le corps.
F1G. 6. — Armature de la trompe du Drepano-
phorus spectabilis, dessin emprunté à un travail
inédit du professeur Marion. (Gross., 120 fois.)
Les neuf stylets &, a’,a”, de nature calcaire sont
insérés sur un mamelon c., corné chilineux mu
par un faisceau de muscles #.
FiG. 7. — Extrémité du corps du Lineus gesse-
rensis, dessin réduit d’après une figure empruntée
au travail de Mac Intosh sur les Némertiens. (Gros-
sissement, 100 fois en diamètre.)
n,n,n, n,nerfslatéraux; v., vaisseau médian
donnant de chaque côté de nombreuses anses vas-
culaires, placées symétriquement, et allant débou-
cher dans les canaux latéraux ®. L., 0. l.
MALACOBDELLA VALENCIENNEI. (Blanchard)
F16. 8. — Ensemble de l’organisation, plus spé-
cialement le système nerveux, d’après un dessin de
M. E. Blanchard. (Ann. des Sc. natlur., troisième
série, t. IV, 4845.) (Grossissement, 7 fois en dia-
mètre.) L'animal est vu par la face dorsale.
or., orifice proboscido-buccal; An., anus; N.
N.', ganglions cérébroïdes; n.n.’, les deux chaînes
nerveuses offrant de distance en distance des ren-
flements ganglionnaires et venant se terminer en
G.G.; entre ces deux ganglions se trouve une com-
missure; {>., trompe se prolongeant presque jus-
qu'au dernier quart de la longueur du corps; cette
trompe vient s'ouvrir même dans la cavité buccale
B.; æs., œsophage; ?., intestin; »., rectum.
F1G. 9. — La ventouse très grossie, vue par la
face ventrale pour montrer les divers ganglions
qui président à son innervation. Figure d’après
M. E. Blanchard.
F1G. 10. — Appareil circulatoire de la Malacob-
della, d’après M. J. Kennel. (4rb. Zool. Inst. in
Wurzburg, t. IV, 1878.)
Les parties antérieure et postérieure de l'a-
nimal, vues par la face dorsale. (Grossissement,
12 fois en diamètre.)
or., orifice proboseido-buccal; B., cavité buccale
dans laquelle vient également déboucher la
trompe #r.; &., intestin; Àn., anus s'ouvrant à
la face dorsale de la ventouse; %. v., vaisseau
médian; v./.,0. L.', vaisseaux latéraux formant
en avant l’anse céphalique ac. et en arrière quel-
ques ramifications aveugles en dehors des deux
commissures €’., €’.
PL.4+5
RHYNCHOCŒLES ou NEMERTIENS
S14Vd-HNGLIQA-NIOG O 720 ‘2m00ADÇ 7 )
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VERS
PLANCHE XLIV
TRÉMATODES
DISTOMES, POLYSTOMES
EiG. 1. — Distoma! squamula, espèce d'abord
enkystée dans la peau de certaines grenouilles,
puis dans l'intestin du Mustela putorius. Ensemble
du tube digestif et de l'appareil excréteur, vu par
la face ventrale, d’après un dessin emprunté au
mémoire de M. J. Fraipont « sur l'appareil excré-
teur des Trématodes et des Cestoïdes ». — Arch.
de biologie, t. 1°", 1880.
B., orifice buccal placé au fond de la ventouse
buccale; ph., pharynx; @., œsophage ; £.EÆ., les
deux grands cœcums stomacaux; P., ventouse
ventrale.
V., grande vésicule terminale s’ouvrant à l’exté-
rieur par l'orifice v.; cette vésicule se bifurque et
de l'extrémité de chaque bifurcation partent deux
canaux . mMm.,n.n. Les canaux externes 7. m.,
passent en Æ. et en À." sous les cœcums stomacaux
etse dirigent vers l’orifice buccal en suivant les cô-
tés du corps; les canaux internes x. n.,se dirigent
un peu au-dessus de la ventouse ventrale et s’a-
nastomosent l’un avec l’autre en a; de ce point «
partent deux conduits anastomotiques r.r qui réu- |
nissent les canaux internes aux canaux externes.
Ces derniers (les canaux externes) produisent
de nombreux diverticulums entre autres un à la
partie antérieure du corps, duquel part lesystème
de fins canalicules 4.4. Près du point d'origine
des gros canaux #. et n. de droite nous avons un
second système de canalicules 2’. Ces divers cana-
licules se terminent tous par de nombreux enton-
noirs Ciliés €. €. €.
FiG. 2. — Un entonnoir cilié du Distoma squa-
mula vu isolément et très grossi (environ “"/,),
d’après le mémoire précédemment cité de M. J.
Fraipont.
c., chapeau de l’entonnoir formé par une masse
protoplasmique, en dessous et faisant partie de
cette masse nous avons la flamme vibratile f. ou
fouet dont l'extrémité en pointe pénètre dans le
commencement du canalicule d; 0., ouverture,
sorte de grande fenêtre ovale par laquelle pé-
nètrent les liquides qui doivent être expulsés de
l'organisme par l'appareil exeréteur.
FiG. 3. — Distomum hepaticum. — Ensemble
des organes de la génération d’après une figure
empruntée au mémoire de Sommer sur l’organi-
sation de cet animal. (Zeëtschr. f. Wiss. Zool.,
t, 34. 1880). Grossissement environ 16 fois en dia-
mètre.
v., ventouse buccale présentant en son milieu
l’orifice de la bouche ; V., ventouse ventrale.
* On dit indifféremment Distoma et Distomum, certains auteurs emploient la terminaison féminine, les autres la
terminaison neutre.
0., orifice génital mettant en communication le
cloaque génital avec l'extérieur.
t.t.t.t., lobes du testicule de droite ou testicule
antérieur ; c.c., conduit déférent de ce testicule
portant les spermatozoïdes dans un fort renflement
s., sorte de vésicule séminale qui repose sur la
ventouse ventrale: e.”, conduit déférent du testicule
postérieur qui n'est pas représenté ici. — De la
vésicule séminales, part un petit canal quitraverse
un amas glandulaire gl. et se rend à la base du
cirre ou pénis p.; M., pore génital mâle s’ouvrant
dans le cloaque.
Ov., ovaire ou germigène formant une glande
multilobée, représentée en noir dans notre figure;
vi. vi. vi. vi., glandes vitellogènes. Le vitellus se
rend par les conduits latéraux r, r, etr 7”, dans
une petite poche centrale et de là par un canal
unique vers le milieu de la glande coquillière co.
En ce point le vitelloducte rencontre l'oviducte et
par leur réunion en un seul, ces deux canaux for-
ment l'utérus; celui-ci reçoit bientôt par un petit
canal les produits de la glande coquillière, puis se
dirige vers la partie antérieure du corps en aug-
mentant progressivement de volume. Nous dési-
gnons par les lettres w, u,u, u. les nombreuses
circonvolutions décrites par l'utérus et dans les-
quelles viennent s’accumuler les œufs; l'utérus
arrivé près de la ventouse V. diminue rapidement
de calibre et vient s'ouvrir rapidement dans le
cloaque génital par le pore f.
F1G. 4. — Coupe longitudinale verticale de la
partie antérieure du Distomum hepaticum, d'après
le mémoire de Sommer cité précédemment.
v., ventouse buccale au fond de laquelle se
trouve l’orifice donnant accès dans le pharynx ph.;
les parois de ce dernier sont très musculaires et
très épaisses; @., œsophage; e. région stomacale
précédant la bifureation.
Fic. 5. — Dessin d'ensemble du même Distome
(face ventrale) montrant le système nerveux, la
moilié gauche de l'appareil digestif el la moitié
droite de l'appareil excréteur; cet ensemble a été
établi d'après plusieurs figures données par Som-
mer sur l’organisation de cet animal (Loc. cit.,
1880). Grossissement, environ 10 foisen diamètre.
v., ventouse buccale à la suite de laquelle nous
avons le pharynx, puis la dilatation stomacale e,
In ce point, l'appareil digestif se divise en deux
eongs cœcums 2, 2. ©., offrant de nombreuses rami-
fications plus ou moins découpées sur leurs bords
externes, tandis que leurs bordsinternesaprèsavoir
contourné la ventouse ventrale V. se rapprochent
et ne présentent presque point d'échancrures dans
toute leur étendue.
C., cerveau formé par deux glanglions dorsaux
réunis l’un à l’autre par deux commissures, une
sus-æsophagienne courte etune sous-æsophagienne
assez longue. De chacun de ces deux ganglions
partent en avant quelques filets nerveux; enarrière
un nerf latéral x qui se perd bientôt le long des
bords de l’animal et un nerf "” très fort qui se
prolonge à la face ventrale sur toute la longueur
de l'animal.
0., orifice ou pore terminal de l’appareil excré-
teur; {., tronc collecteur impair (nous l’avons
figuré un peu sur la droite de la ligne médiane,
tandis que en réalité, il occupe l’axe longitudinal
du corps); ce tronc collecteur est formé en avant
par la réunion des quatre troncs b, D’ (troncs anté-
rieurs dorsaux) et €, c’ (troncs antérieurs ventraux),
et plus loin par de nombreuses branches latérales
L. L. 1. Ces divers troncs constituent par leurs
nombreuses anastomoses un réseau de fins cana-
licules d. d. d.
F1G. 6. — Ensemble du tube digestif et du sys-
tème nerveux du Distoma clavatum, d’après un
dessin emprunté au mémoire de M. J. Poirier sur
l'organisation des Trématodes (4rch. de Zool.
expér., ? série, t. IT, 1885).
v., ventouse buccale ; V., ventouse ventrale.
ph., pharynx suivi d’un œsophage très court,
ï. à. t.1., les deux cœcums intestinaux.
E, la vésicule terminale de l'appareil excréteur;
e’, vaisseau ventral de droite (celuide gauche n’est
pas représenté); e, vaisseau dorsal de gauche
(celui de droite n’est pas figuré).
C., ganglions cérébroïdes formant le cerveau ;
a., nerfs antérieurs ; p. p.', nerfs postérieurs laté-
raux offrant chacun au-dessus de la ventouse ven-
trale deux renflements ganglionnaires; €. €. c.,
commissures annulaires; À et À’, commissures
antérieure et postérieure situées au niveau de la
ventouse ventrale; ». n, les deux nerfs postérieurs
ventraux ; "”., nerf de la vésicule terminale.
Fig. 7. — Dessin d'ensemble de l’Axine Belones,
type de Trématodes Polystomiens; d'après une
figure du mémoire de M. L. Lorenz sur l'organi-
sation des genres Axines et Microcotyle (4rb. Zool.
Instit. Wien und St. Triest., t. 1, 1878). -
B., orifice buccal muni de deux ventouses rétrac-
tiles; æ@., œsophage suivi de deux longs cœcums
stomacaux, sf. st. st., ramifiés dans touteleuréten-
due. V. V., rangée de petites ventouses qui ter-
mine le corps de l'animal.
T., testicules; les spermatozoïdes arrivés à ma-
turité se rendent dans le canal déférent cd., puis
vont s’accumuler dans le renflement s., sorte de
vésicule séminale; le canal se termine dans le
cloaque génital placé à la face ventrale de l’animal
et s’ouvrant par l’orifice or.
vi. vi. vi., petites masses vitellogènes dissémi-
nées entre les ramifications intestinales; v., vagin;
d., renflement auquel vient aboutir le vagin, l’o-
viducte r et les trois courts vitelloductes; c., poche
copulatrice; 0., germigène ou ovaire proprement
dit. Les œufs fécondés et enveloppés de vitellus se
rendent dans le conduit qui offre bientôt un ren-
flement fusiforme autour duquel se trouve la
glande coquillière qui sécrète l'enveloppe protec-
trice des œufs; ces derniers se rendent ensuite à
l'extérieur en remontant le conduit r jusqu’à l’o-
rifice génital or.
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PLANCHE XLIV
NÉMATODES, ACANTOCÉPHALES
VERS
NÉMATODES
F1G. 1. — Ascaris lumbricoïdes. — Extrémité
antérieure fendue longitudinalement. — Dessin
emprunté au Trailé d'Analomie comparée pra-
tique de MM. C. Vogt et Yung (1886).
a, lèvre dorsale; b, b, les deux lèvres laté-
rales ; -c., canal œsophagien; d, couche mus-
culaire des parois de l’æsophage ; N., anneau
nerveux, rompu et étalé; e. e., épiderme.
Fic. 2. — Appareil génital femelle isolé du
même Ascaris. Grossissement, environ !!/,. 0. 0.
0. 0., les ovaires, tubes blanchâtres très effi-
lés terminés en cœcum; ov. ov. ov., les deux
oviductes. Ceux-ci augmentent progressivement
de volume et forment bientôt deux canaux assez
larges w. u.”, sortes d'utérus qui se réunissent pour
constituer le vagin v.; o7., orifice externe de l’ap-
pareil situé à la face ventrale, vers le milieu du
corps, au centre d’un petit mamelon.
FiG. 3. — Ascaris mâle. Grossissement, près
de 3 fois en diamètre. Nous avons ouvert l'animal
par la face ventrale, suivant la ligne médio-ven-
trale.
€. c. cc, champs latéraux; d., ligne médio-
dorsale (cette ligne est en grande partie cachée
par l'appareil digestif). æ., œsophage; £. à. &.,
tube intestinal.
t. t. L., replis nombreux du tube testiculaire ;
ce tube augmente progressivement de diamètre, il
vient déboucher dans un canal assez volumineux
v, v désigné sous le nom de vésicule séminale et
il se termine par un court conduit assez étroit,
sorte de canal éjaculateur, s’ouvrant dans le
rectum près de l’orifice anal ; s., les deux spicules
de nature chitineuse, projetés à l'extérieur. Ges
deux spicules qui servent d'organes de fixation
pendant l’accouplement, sont logés dans deux
cœcums p., placés à la face dorsale de la vésicule
séminale v.
Fig. 4. — Acanthopharynæx oculata. — Partie
antérieure d’un individu femelle. Grossissement,.
120), — Ce dessin a été emprunté au Mémoire de
M. F. Marion sur les Nématoïdes non parasites
marins (dnn.des Sc. natur., 5° série, t. XIIT, 1870).
b., bouche ; d, pièce chitineuse constituant
l'armature buccale ; æ., œsophage * y., les deux
yeux.
Fig. 5. — Oxyuris blattæ encore jeune, avec
jabot rudimentaire, montrant distinctement l'ap-
pareil excréteur ou gastro-vasculaire. Grossisse-
ment, environ 60 fois en diamètre.
Cette figure est empruntée au Mémoire sur
l’organisation et le développement des Oxyuridés,
par M. O. Galeb (4rchiv. de Zool. Expér., 1" sé-
rie, t. VII, 1878).
b., orifice buccal ; æ., œsophage ; b.d., bulbe
dentaire armé de pièces chitineuses servant à
broyer les aliments ; ?., renflement stomacal,
avec le jabot j., peu développé chez les jeunes
individus, mais le devenant beaucoup chez les
adultes. À. 2., intestin (cette première partie du
tube digestif est un peu plus longue que le corps
chez les individus adultes, elle décrit par suite
quelques sinuosités) ; 4., anus.
s., saccule avec son orifice externe ou pore 07.;
g. g., canaux de l’appareil excréteur.
m. L., m.l., membranes latérales.
L'annulation externe des corps est toujours
assez marquée.
F1G. 6. — Anguillule terrestre (Rhabditis terri-
cola, Dujardin). Grossissement, environ 150 fois
en diamètre.
Dessin emprunté au Mémoire sur l’Anguillule
terrestre de M. Pérez (Ann. des Sc. natur., 5° sé-
rie, t. VI, 1866).
Nous ne donnons dans cette figure que l’appa-
reil génital! avec l'extrémité postérieure du corps.
T., testicule ; A. 4., les deux appendices glan-
dulaires latéraux (prostates ?) ; n., extrémité cœ-
cale du testicule avec quelques jeunes cellules
mâles ; v, v’, cellules mères à différents degrés de
développement ; v”, les mêmes cellules arrivées à
maturité et allant bientôt se déchirer pour laisser
échapper des cellules filles g, g, donnant nais-
sance aux spermatozoïdes s.; 7., raphides, sortes
de spicules se détachant des parois du tube géni-
tal; Æ., canal éjaculateur se terminant par un
pénis p., de nature cornée; O7, orifice génital.
(M. Pérez croit que l'anus ne correspond pas à
l'orifice génital, ce qui nous parait peu probable.)
c. c., capuchon caudal, sorte d'expansion mem-
braneuse recouvrant la face dorsale de l'extrémité
du dos ; d, d, cirrhes qui garnissent le capuchon.
FiG. T. — Quelques spermatozoïdes pris dans le
canal éjaculateur et vus isolément. Grossissement,
environ “®/, (d’après M. Pérez).
FiG. 8. — Fragment de l’appareil femelle de la
même espèce d'Anguillule, toujours d'après le
Mémoire de Pérez. Grossissement, !*°/,. Or., orifice
externe de l'appareil, situé sur le milieu de la face
ventrale du corps ; #.’, fragment de l’utérus anté-
rieur ou matrice venant se réunir à l'utérus pos-
térieur w. pour former un vagin très court. L'u-
térus postérieur contient des œufs b, b, dont le
développement est plus ou moins avancé, ainsi
qu'un certain nombre de jeunes anguillules &. @.,
qui viennent d’éclore et qui vont sortir du corps
de leur mère.
FiG. 9. — Embryon du Gordius aquaticus.
Grossissement, environ 145 fois en diamètre.
Dessin emprunté à la Monographie des Dragon-
neaux de M. A. Villot. (4rchiv. de Zoolog. expér.,
1" série, t. III, 1874).
L'embryon vient de sortir de l'œuf; sa trompe
est rétractée à l’intérieur du corps; le tube digestif
est à ce moment complet.
ce, tête à l'état de protraction, la trompe étant
rétractée; @., œsophage; ?., intestin; v, rectum;
ñn, anus; g, cellules de l’appareil sécréteur dont
le canal f repose sur l’æsophage et vient s'ouvrir
à l'extérieur en 0; 23, cellules embryonnaires ;
m., couche musculaire ?
FiG. 10. — Partie antérieure du Gordius gratia-
nopolensis. Grossissement, environ ‘°/. D'après
le même mémoire de M. A. Villot.
La tête À est dans un état complet de protrac-
tion; B, partie antérieure du corps; {., trompe;
h, bouton terminal de la trompe; o., orifice
buccal ; s., stylets; c. c., calotte qui sert de base
à la trompe et sur laquelle sont insérés les
piquants; ?., premier rang de piquants; 7,
deuxième rang de piquants ; 7.”, troisième rang
de piquants.
ACANTHOCÉPHALES
FiG. 11. — Echinorynchus angustatus, mâle ;
dessin d’après un mémoire de Leuckart.
L'appareil digestif fait complètement défaut
chez cette espèce d'Echinorhynque comme chez
tous les Acantocéphales.
t., trompe en partie dehors, avec sa garniture
de crochets chitineux; cette trompe peut se retirer
en totalité dans une gaine que l’on aperçoit au-
dessous ; N., ganglion nerveux ; L. L., les lemnis-
ques ; 2., ligament puissant faisant office de
muscle rétracteur de la région antérieure du
corps.
T., les deux testicules possèdent chacun un
conduit déférent distinct ; ceux-ci se réunissent
bientôt en un seul; ce dernier présente alors sur
ses côtés des organes glandulaires prostatiques
pr. et va déboucher dans une vésicule séminale
contractile d. à la suite de laquelle se trouve le
pénis p. Le pénis peut sortir en dehors par le
renversement de la poche campanuliforme dans
laquelle il est enfermé.
1 Les organes génitaux mâles ou femelles sont toujours placés sous le tube digestif chez les Anguillules
VERS
PLANCHE XLV
CESTODES
TŒNIAS. BOTHRIOCEPHALES
FiG. 1. — Un anneau ou proglottis du Tœnia
mediocanellata. — Réduction d'un dessin du mé-
moire de F. Sommer sur l’organisation des Tœ-
nias.(Zeëtsch.f. Wüiss. Zool.,t. XXIV,1874.) Gros-
sissement, environ 34 fois en diamètre.
Lt. . t., corpuscules spermatiques versant par de
nombreux petits conduits leurs produits dans un
canal déférent commun d., allant aboutir au pénis
D. ; le pénis qui ne sort pas par l’orifice or., mais
qui demeure toujours à l’intérieur de cette espèce
de cloaque génital, laisse échapper dans celui-ci
les corps spermatiques. Les spermatozoïdes, mis
en liberté, pénètrent dans le canal e se dirigeant
vers le renflement fusiforme qui semble terminer
l’autre extrémité de ce canal et former en ce point
une sorte de vésicule séminale.
Les œufs produits par les ovaires V. V.,ou ger-
migènes, descendent par le canal v où ils sont fé-
condés, reçoivent par un conduit spécial du vitel-
lus provenant de la glande 4. (glande de l’albumine
ou vitellogène), puis une enveloppe coquillière
sécrétée par la glande €.
Ainsi constitués, les œufs se rendent dans l’uté-
rus #. u.; ses parois étant extensibles, cette poche
peut augmenter de volume au fur et à mesure que
les œufs arrivent; bientôt l'utérus envahit la ma-
jeure partie de la cavité de l'anneau.
n.n., les deux gros troncs nerveux longitudi-
naux; en dedans de ces nerfs nous avons les deux
grands vaisseaux aquifères À. A., avec les vais-
seaux transverses v. {., v. £., qui les font commu-
quer l’un avec l’autre à la fin de chaque anneau.
FiG. 2. — Dans ce dessin, nous n'avons repré-
senté que le point de jonction du canal e, au-des-
sous de son renflement (vésicule séminale), avec
les divers conduits provenant des glandes de l’ap-
pareil femelle.
e, poche séminale ; V, fragment du germigène ou
ovaire; v, canal par lequel passent les ovules;
ceux-ci sont fécondés en 0; ils reçoivent ensuite
par le conduit a l’albumine ou vitellus sécrété par
la glande vitellogène et presque en ce même point
leur enveloppe coquillière fournie par ce. Les œufs
ainsi formés pénètrent dans l'utérus par l'ovi-
ducte ov.
Fi. 3. — Un anneau plus âgé de la même espèce
de Tœnia.
Dessin réduit d'après F. Sommer. Grossisse-
ment, 10 fois en diamètre.
Les glandes génitales mâles et femelles se sont
atrophiées: les nombreuses ramifications de l’uté-
rus 4. u., dans lesquelles les œufs se sont accumu-
lés, ont envahi tout l'anneau.
Fire. 4. — Tête du Tœnia cœnurus
Reconstruction schématique du système ner-
veux du scolex, établie d’après des coupes par
M. J. Niemiec. « Recherches sur le système ner-
veux des Tœnias. » (Recueil 300log. suisse, L. I,
1885.)
&. $., anneau nerveux supérieur duquel partent
les nerfs qui se rendent aux crochets; des bords
inférieurs de cet anneau partent huit troncs ner-
veux 7. ñn., disposés deux par deux et allant abou-
tir à un second anneau, anneau nerveux Moyen,
formé par les commissures transverses €. €., el
ayant une forme hexagonale. Au niveau de cet an-
neau moyen et en rapport avec lui, nous trouvons
un gros ganglion central G. disposé transversale-
ment et reliant les deux ganglions latéraux g. q..
— Au niveau de la partie inférieure des ganglions
g. g. nous avons un troisième anneau @. À. @. à.,
offrant une disposition hexagonale comme le pré-
cédent, et relié à lui par les ganglions latéraux
et par les connectifs longitudinaux ?.
Au point de rencontre de l'anneau médian et de
quatre des troncs nerveux sortant de l'anneau su-
périeur, nous trouvons deux bandelettes nerveuses
transversales, passant au-dessus du milieu du gan-
glion central G.
Au-dessous de cette partie centrale du système
nerveux, on voit sortir dix nerfs, dont deux très
forts, qui se prolongent dans toute la longueur du
corps du Tœnia. (Pour ne pas trop compliquer la
figure, nous n'avons pas représenté les nerfs 9 et
10 opposés aux nerfs 4 et 5, ainsi que la partie pos-
térieure de l'anneau inférieur @. ., 4. à.)
V. V., deux des quatre ventouses (nous n'avons
pas dessiné la ventouse antérieure et la ventouse
postérieure).
Fig. 5. — Un segment médian du corps du Bo-
thriocephalus punctatus, montrant l’ensemble de
l'appareil excréteur. D’après un mémoire de
M. J. Fraipont, sur l'appareil excréteur des Tré-
matodes et des Gestodes (Archiv. de Biologie,
t. II, 1881).
d, d, réseau superficiel des canaux de l’appa-
reil excréteur; ce réseau est, d’une part, en rap-
port avec de nombreux et fins canalicules terminés
chacun par un entonnoir cilié; d’autre part, avec
le système des gros canaux longitudinaux ou ea-
naux descendants, Ces derniers €, €, €’, €’, e”, €”,
au nombre de douze, six sur chaque face (nous
n'avons représenté qu'une face de l’anneau), sont
reliés entre eux par de nombreuses anastomoses
obliques ou transversales ; les canaux les plus ex-
ternes c”, c” donnent chacun par anneau trois ou
quatre branches allant s'ouvrir à l'extérieur par de
petits orifices p., p.,p., nommés foramina secun-
daria.
F1G. 6. — Anneau du Bothriocephalus latus,
d’après une figure empruntée au mémoire de EF.
Sommer et L. Landois, sur l’organisation de ce
Cestode (Zeitsch. f. Wiss. Zool., t. XXII, 1872).
{., L., L., corpuscules spermatiques; leurs pro-
duits se rendent dans le canal déférent sinueux
s. s. s, par l'intermédiaire de fins canalicules. Les
spermatozoïdes arrivés dans la poche du dard P.,
au lieu de sortir par l’orifice externe de la géné-
ration, pénètrent, par la fente placée au-dessous
de l’extrémité du pénis, dans le canal ».; celui-ci
se renfle progressivement jusqu'en ., où il forme
un volumineux réceptacle séminal.
V, V, germigènes ou ovaires proprement dits;
les ovules produits par ces glandes arrivent par
un canal unique dans le conduit génital commun.
En ce point les ovules sont fécondés par les sper-
matozoïdes venant du réceptacle R., ils sont ensuite
enveloppés par une couche vitelline provenant des
glandes vitellogènes 4, 4, À (nous n’avons figuré
ces glandes que sur la droite de notre figure); puis
ces mêmes œufs sont recouverts par une couche de
nature calcaire provenant de la glande coquillière
C., et pénètrent après dans l'utérus. Cet organe
u. u. u., d'abord assez étroit, se renfle peu à peu,
tout en décrivant un certain nombre de sinuosités
et vient déboucher à l'extérieur, sur la ligne mé-
diane un peu au-dessous du premier orifice génital.
FiG. 7. — Figure destinée à bien montrer les
rapports du réceptacle séminal 2. avec les autres
conduits génitaux.
r., partie antérieure du conduit amenant les
spermatozoïdes; R., partie inférieure renflée du
même canal: d, conduit génital commun dans le-
quel arrivent par le canal » les ovules produits par
le germigène V; &, a, a, vitelloductes apportant le
vitellus produit par les glandes vitellogènes; C.,
glande coquillière : #., commencement de l'utérus.
FiG. 8. — Amphilina foliacea, parasite de la ea-
vité viscérale de l'Esturgeon. Figure grossie don-
nant l’ensemble un peu schématique de l'organi-
sation de ce Cestode, d’après un mémoire de
M. W. Salensky.(Zeitschr. f. Wiss. Zool., t. XXIV,
1814.)
En ge en io …
V., ventouse; va., vagin offrant à sa partie su- | utérus. Cette poche w., allongée et sinueuse s'ouvre
périeure une poche copulatrice qui communique | dans le voisinage de la ventouse.
avec les autres organes de l'appareil femelle; O., lt, {, l, glandules Spermatiques; €. d., conduit
ovaire ou germigène ; vé. vé., glandes vitellogènes ; déférent; p., pénis contenu dans un renflement du
v., vitelloductes; c., glande coquillière; w. w., | conduit déférent; Or., orifice externe mâle.
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PLANCHE XLVII
HIRUDINÉES
HIRUDO MEDICINALIS
F1G. 4. — L'animal a été ouvert par le dos pour
montrer l’ensemble de l’organisation. (Grossisse-
ment, 2 fois en diamètre.)
Le tube digestif a été rejeté sur le côté droit pour
laisser voir le système nerveux et les organes de
la génération.
ph., pharynx (blanchâtre); £., les deux pre-
mières paires de cœcums stomacaux intimement
soudées l’une à l’autre; £’, £’,... les huit autres
paires de cœcums avec leurs prolongements trans-
versaux ; £”, la onzième et dernière paire dont les
cœæcums se prolongent fort en arrière. Les parois
de toute la région stomacale sont blanchâtres hya-
lins; &., première partie de l'intestin (blanc grisâtre);
r., deuxième partie ou rectum (blanc grisâtre)
allant s'ouvrir à la face dorsale, au-dessus de la
grande ventouse.
C., cerveau (teinte d’un blanc gris verdâtre ainsi
que tousles centres nerveux, tandis que les connec-
tifs qui les réunissent sont d’un vert foncé gri-
sâtre).
1, premier ganglion de la chaine nerveuse ou
ganglion sous-pharyngien. A la suite de celui-ci,
nous trouvons une vingtaine de centres nerveux
moins gros, plus ou moins espacés les uns des
autres, et à l'extrémité de la chaine un fort gan-
glion V., oviforme, provenant de la coalescence de
plusieurs centres.
Le cerveau fournit les nerfs de la région cépha-
lique (organes des sens et téguments), le premier
ganglion ceux de la région buccale; chacun des
autres sauf le dernier, produit deux paires de nerfs
qui vont se ramifier dans les tissus du segment
dans lequel se trouve le ganglion. Quant au der-
nier ganglion, il donne cinq paires de troncs ner-
veux qui sont chargés de l’innervation de toute la
région de la ventouse.
Dans la partie moyenne du corps nous voyons
de chaque côté de la chaine nerveuse neuf glandes
testiculaires £.4. {. (sur le côté droit nous n'avons
représenté que les deux premiers testicules); ces
organessont réunis entre eux par un canal afférent
commun allant constituer de chaque côté un épidi-
dyme e., corps d’un blanc de lait formés par les
replis du canal ; d., canal déférent aboutissant à la
base du pénis P.
En arrière du pénis nous avons les deux ovaires
les deux oviductes qui, après un très court trajet
se réunissent en un seul canal sinueux allant s'ou-
vrir au fond de l'utérus.
L'orifice externe mâle se trouve placé sur la
ligne médiane ventrale entre le vingt-quatrième et
vingt-cinquième anneau extérieur; et l'orifice fe-
melle entre le vingt-neuvième et trentième.
Les organes segmentaires, au nombre de dix-
sept de chaque côté du corps, sont placés en travers
des vaisseaux latéraux. Nous n'avons pas repré-
senté ces organes dans cette figure.
v. d., vaisseau dorsal directement accolé sur les
parois dorsales de l'appareil digestif ; ce vaisseau
envoie des deux côtés des branches qui se ramifient
à la surface de cet appareil.
v. L., 0. L., vaisseau latéral de gauche ; de ce vais-
seau naissentles vaisseaux latéro-dorsaux/.d., L.d.,
un par segment du corps. Chacun de ces canaux,
après un certain parcours dans le parenchyme bru-
nâtre placé au-dessus du tube digestif, se bifurque ;
la branche antérieure &, qui est la plus forte, se
dirige obliquement en avant etse termine brusque-
ment par de nombreux petils canaux qui passent
au-dessus du vaisseau dorsal et vont s’anastomoser
avec les petites ramifications de la branche anté-
rieure du vaisseau latéro-dorsal du côté droit du
corps. — La branche postérieure b., se dirige en
arrière et présente avec celle de droite les mêmes
rapports que la branche &. Toutefois, la branche
antérieure a’ du vaisseau latéro-dorsal /.’ d’., de
gauche nous à paru communiquer directement
avec celle de droite, sans présenter de réseau capil-
laire; quant à la branche 4” du vaisseau /”. d”. elle
irait se ramifier sur les parois de l'intestin.
l. 1. L., vaisseaux latéro-latéraux allant se rami-
fier dans les téguments des côtés du corps.
Du côté interne le vaisseau latéral de gauche v..
fournit dans chaque segment un petit tronc chargé
de la nutrition de l'organe segmentaire placé près
de lui (et des organes de la génération si l’on est
dans un des anneaux sexuels), puis ce tronc con-
tinuant sa course vers la ligne médiane, passe au-
dessous de la chaîne nerveuse et va s’anastomoser
avec celui de droite. Les deux vaisseaux latéraux
sont également réunis l’un à l’autre à leur extré-
mité postérieure par une anse vasculaire.
v.v., vaisseau ventral (ce canal sanguin dont
nous avons exagéré le calibre et que nous n'avons
représenté que dans la partie postérieure du corps,
entoure la chaîne nerveuse dans presque toute son
étendue et donne quelques canalicules qui suivent
les troncs nerveux et qui vont se perdre dans les
tissus sous-jacents).
Fi6. 2. — Région antérieure de la même espèce
de sangsue (d'après une figure en partie schéma-
tique de Leydig).
4, Cerveau; b, centre nerveux sous-pharyngien:
d, nerfs sympathiques de l'intestin (entre ces deux
filets nerveux, nous avons la chaîne ganglionnaire
formée de centres nerveux reliés entre eux par deux
cordons accolés l’un à l’autre); f, ff, les huit paires
d'yeux; e, e, e, les organes sensitifs cupuliformes;
h, masses charnues soutenant les trois mâchoires.
F1G. 3. — Partie centrale des organes de la géné-
ration. (Grossissement, 6 fois en diamètre.) (Nous
n'avons représenté que la partie droite des organes
mâles.)
t., le dernier testicule ou testicule supérieur
(blane grisâtre un peu hyalin) versant ses produits
dans le canal efférent (blanc laiteux), €. e., par un
court conduit c.'; e., épididyme (blanc laiteux
opaque); de, conduit déférent (aspect nacré), celui
de gauche est représenté en partie; Pr., prostate
(blanc laiteux opaque) à l’intérieur de laquelle
nous avons le réservoir séminal dans lequel vien-
nent s’accumuler les spermatozoïdes amenés par
les deux conduits déférents ; p., pénis (blanc nacré
bleuàtre).
0. 0’., les deux ovaires (blanc grisâtre) avec leurs
conduits distincts qui ne tardent pas à se réunir
pour former un oviducte commun ov., lequel dé-
crit deux ou trois sinuosités à l'intérieur de la
glande de l’albumine; V., vagin (jaune chamois,
si ce n’est dans sa partie supérieure qui prend un
aspect nacré). Le vagin seul est dans sa position
naturelle, le reste de l'appareil femelle a été ren-
versé en arrière pour mieux montrer les diverses
parties.
g. g., trois des centres nerveux de la chaîne gan-
glionnaire, réunis entre eux par un double con-
nectif.
v., vésicule de l'organe segmentaire, communi-
quant directement avec l'extérieur au moyen d’un
très court canal s’ouvrant à la face ventrale; cette
vésicule reçoit les produits séerétés par l'organe
segmentaire au moyen d'un canal blanchâtre @,
nommé canal vésiculaire; b, région glandulaire
(blanc jaunâtre) offrant dans sa masse un conduit
excréteur allant se mettre en rapport avec le canal
vésiculaire; d, extrémité interne (ou lobe testicu-
laire de Bourne), placée en dedans du vaisseau
latéral.
F1G. 4. — Fragment d'un des vaisseaux laté-
raux de l’'Hirudo medicinalis, vu à un faible
grossissement microscopique (20 fois environ), pour
montrer les petites bandelettes ou fibres museu-
laires d’un jaune paille qui facilitent les mouve-
ments de contraction de ces vaisseaux sanguins.
FiG. 5. — Une des mâchoires de la même espèce
de sangsue. (Grossissement, 15 fois en diamètre.)
F1G. 6. — Tube digestif de l’Aulostoma vorax
ou gulo, d'après P. Gervais et J. Van Beneden.
(Zoologie médicale, 1859.) (Gross., 2 fois en dia-
mètre.)
ph., pharynx; Æ., estomac tubuleux offrant à sa
partie postérieure deux longs cœcums c. €’., der-
niers restes des deux grands cœcums stomacaux
des Hirudo, Hæmopis...; 2. ., intestin présentant
plusieurs étranglements et se terminant par une
dilatation rectacle ». avant d'arriver à l’anus.
BRANCHIODELLA
F6. 8. — Branchiobdella Astaci. Animal vu
par la face dorsale. Ce dessin a été établi d’après
deux figures données par M. H. Dorner dans son
mémoire sur l’organisation de cette Hirudinée.
(Zeitsc. f. Wiss. Zool., t. XV, pl. XXXVI, 1865.)
ph., pharynx; ar., armature buccale composée
de deux pièces chitineuses superposées; g. g.,
glandes céphaliques; æ., œæsophage qui se renfle
bientôt en un vaste estomac Æ.; 2., intestin; ?.,
rectum d’abord très renflé, mais dont le diamètre
diminue progressivement jusqu’à l’anus @n., qui
est dorsal; sur les côtés du rectum, nous trouvons
un certain nombre de glandes (gl. de la ventouse).
v. d., vaisseau dorsal dontle milieu € remplit les
fonctions d’un cœur; @, a eta’, a’, les deux anses
reliant en avant le vaisseau dorsal au vaisseau
ventral v. v. (ce dernier vaisseau qui passe sous
la chaine nerveuse est pointillé dans notre figure) ;
b, b’, les deux anses médianes, situées dans le hui-
tième anneau, reliant le vaisseau dorsal au vais-
seau ventral. En arrière, le vaisseau dorsal se
bifurque et les deux branches c, €’, ainsi formées
vont, en s'éloignant l’une de l’autre, décrire une
courbe dans le voisinage de la ventouse, puis
s’anastomoser avec l'extrémité postérieure du vai-
seau ventral. — Le courant sanguin va d’arrière
en avant dans le vaisseau dorsal, et en sens inverse
dans le vaisseau ventral.
Organes segmentaires : l’entonnoir cilié p., la
portion pelotonnée s et l’anse d du premier organe
sont dans le troisième anneau, tandis que l’orifice
externe or. se trouve dans le quatrième ; le second
organe segmentaire est en majeure partie dans le
quatrième anneau; l’anse seule pénètre dans le
cinquième.
Quant aux deux organes segmentaires posté-
rieurs $’. $’., ils sont placés symétriquement sur
les côtés du rectum dans le neuvième anneau,
moins leurs orifices externes or. or’, situés dans
le dixième anneau.
Organes de la génération. Dans le sixième an-
neau, nous avons 7. T., les testicules et #. le ré-
servoir spermatique ; £. L., les conduits déférents et
l'organe de copulation qui se trouvent dans le sep-
tième anneau moins les deux entonnoirs ciliés des
conduits déférents par où pénètrent les sperma-
tozoïdes lesquels sont placés sur les côtés du tube
digestif dans l'anneau précédent.
FiG. 8. — Partie antérieure, face ventrale, d’un
Branchellion (Br. Rhombi) pour montrer lestrois
premières paires d'organes branchiaux br. lamel-
leux qui garnissent les côtés du corps. (Dessin d'a-
près MM. J. Van Beneden et Hesse, Recherches
sur les Hirudinées et les Trématodes marins.
1863.) (Grossissement, 3 fois en diamètre.)
F1G. 9. — Spermatophore grossi d’une Pontob-
della, parasite du Rhinobatis, d'après J. Denis
Macdonald « The Trans. of. Linnean Society of
London », 2° série, Zoologie, t. I*, pl. XXXIV.
CLEPSINE
Fig. 10. — Clepsine complanata. Ensemble de
l’organisation d’un jeune individu, moins les or-
ganes génitaux; l’animal est vu par la face dor-
sale.
Ce dessin est une reproduction un peu diminuée
de la figure donnée par M. Ch. O. Whitman dans
son mémoire sur l’'embryologie de cet animal (The
Quat. Journ. of. Microsc. sci., 9° série, vol. XVIII,
pl. XIII. 1878.)
V., ventouse postérieure; {r., trompe s’ouvrant
à la face ventrale; ph., pharynx inerme à la suite
duquel nous avons un œsophage très court; £, Æ,
les six premières paires de cœcums stomacaux;
E’ E’, la dernière paire se prolongeant presque
jusqu'à la ventouse; ?, première partie de l'intestin
offrant de chaque côté quatre petites digitations,
Quant à la deuxième partie ou région rectale, elle
va s'ouvrir à la face dorsale en 4n.
C., système nerveux (on ne peut apercevoir que
la partie antérieure de cet appareil, c’est-à-dire le
cerveau, et le ganglion sous-æsophagien, le reste
de la chaine est caché par les autres organes).
v. d., vaisseau dorsal contractile dans sa région
moyenne; il produit dans la première moitié du
corps huit anses vasculaires, quatre de chaque côté
1,2,3,4), reliant le vaisseau dorsal au vaisseau ven-
tral. En arrière le vaisseau dorsal forme un anneau
vasculaire entourant l'anus; sur les côtés de cet
anneau prennent naissance 14 anses vasculaires,
7 de chaque côté (5, 6, 7, 8, 9, 10et 11), reliant
le vaisseau dorsal au v. ventral (ce dernier est
représenté pointillé en rouge dans notre figure).
En dehors de ce système circulatoire clos, il exis-
terait un système lacunaire que nous avons repré-
senté par de petits traits noirs; ce système lacunaire
se composerait de deux sinuslatéraux S$. S°. etd'un
grand sinus médian ventral relié aux précédents par
denombreuses anses tranversesn., n.,... n.', n.'.….
Sur le côté gauche, nous avons un des organes
segmentaires s ou canaux en lacet avec son orifice
externe ventral en e et son orifice interne en @.
Quant aux organes de la reproduction, placés à
la face ventrale et s'ouvrant sur la ligne médiane
à la hauteur du septième segment du corps (orifice
mâle en avant, orifice femelle en arrière), ils ne
sont pas représentés dans ce dessin.
HIRUDINÉES
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PLANCHE XLVIII
ANNÉLIDES-OLIGOCHÈTES
FiG. 1. — Lombric ouvert par la face dorsale
pour laisser voir l’ensemble de l’organisation des
21 premiers segments du corps. Grossissement
à fois en diamètre.
En dehors de nos préparations, nous nous
sommes aidés, pour établir cette figure, des tra-
vaux anatomiques publiés sur ce Ver par MM. de
Quatrefages, Claparède et E. Perrier.
N, cerveau formé par les deux ganglions céré-
broïdes (blanc un peu argentin) accolés, donnant
en avant deux paires de nerfs, et en arrière la
commissure c., qui relie le cerveau à la chaîne
nerveuse abdominale. Celle-ci, que nous n'avons
pas représentée, est constituée par une bande ner-
veuse blanchàätre, assez large, offrant un renfle-
ment ganglionnaire au milieu de chaque anneau;
de chacun de ces renflements partent deux paires
de nerfs.
or. orifice buccal; #., trompe; ph.,le pharynx,
qui forme une masse globuleuse blane jaunâtre,
occupant les troisième, quatrième et cinquième
anneaux; sa surface est toute recouverte de fortes
papilles glandulaires.
Du sixième anneau au quinzième, nous avons
l'œsophage, d’une teinte jaune rosée; la partie de
l'æœsophage comprise dans les dixième, onzième et
douzième anneaux présente trois paires de glandes
très vasculaires, les glandes de Morren, ou glandes
du calcaire (nous n'avons fait ressortir dans notre
dessin que la première paire).
L'estomac £. forme une vaste poche à parois
épaisses, d’une coloration ocre jaune; G., gésier,
d'un aspect blanc argentin dû à la constitution
fibreuse de ses parois très épaisses; cet organe
occupe les dix-septième et dix-huitième segments
du corps.
Immédiatement après nous avons l'intestin #.4., à
parois assez délicates, offrantunrevêtementexterne
hépatique d'un brun jaunâtre. Cette dernière partie
du tube digestif occupe tout le reste de l'étendue
du corps et présente au niveau de chaque cloison
un étranglement assez fort; il offre en outre sur
la majeure partie de sa longueur un refoulement
de ses parois supérieures, formant un second tube
intestinal flottant dans la cavité de l'intestin; ce
refoulement a été nommé le {yphlosolis. Sa dispo-
sition est indiquée dans la figure 2.
Nous n'avons figuré ici qu'une partie de l’appa-
reil circulatoire. En rouge : le vaisseau dorsal
d,d,d,d présentant dans sa région sus-æsopha-
gienne de fortes anses moniliformes disposées par
paire, nommées cœurs latéraux et portant le sang
du vaisseau dorsal au vaisseau ventral sus-ner-
vien v.; en dehors de ces anses vasculaires, il envoie
des troncs vasculaires dans les glandes de Morren
et dans les téguments; æ,æ, quelques-unes de ces
ramifications cutanées partant du milieu des anses
transverses du vaisseau dorsal. En bleu: les vais-
seaux sanguins qui irriguent plus spécialement les
parois du tube digestif; », #m, vaisseaux latéraux,
»n, vaisseau sus-intestinal continuant ceux du
typhlosolis et en partie enfoncé dans l'épaisseur
des parois du tube digestif.
Organes segmentaires s,s,s,s, s’,s’,s’, une paire
dans chaque anneau du corps, sauf dans les trois
premiers. (Pour ne pas trop compliquer notre
dessin, nous n’en avons représenté que quelques-
uns.)
Les organes reproducteurs occupent du neu-
vième au quinzième anneau. 0. 0.’, ovaires insérés
sur la cloison du treizième anneau; les ovules
arrivés à maturité tombent dans la cavité générale
de cet anneau et sont reçus par les pavillons ciliés
des oviductes ov. ov.’. Ceux-ci s'ouvrent à la face
inférieure du quatorzième anneau, près des soies
internes.
Nous avons deux paires de testicules: l’une fixée
contre les parois antérieures du dixième anneau
(un testicule de chaque côté de la chaine ner-
veuse), l’autre dans le onzième anneau.
Chacune de ces glandes mâles est enveloppée
par une membrane qui forme autour d'elle une
vaste poche (poche ou vésicule séminale), destinée
à recevoir les corps spermatiques d’une teinte
blanche légèrement jaunâtre. Ces poches S, $, au
nombre de deux de chaque côté du tube digestif,
peuvent envoyer des prolongements dans les
anneaux voisins, prolongements qui peuvent faire |
croire de prime abord à l'existence d'un nombre
plus considérable (trois à quatre de chaque côté)
de ces vésicules.
Les spermatozoïdes sont reçus ensuite par des
pavillons ciliés (un au fond de chaque poche), puis
portés dehors par des conduits spéciaux ed, qui
se réunissent dans le douzième segment pour
ne former qu’un seul canal déférent de chaque
côté, allant s'ouvrir à la face inférieure du quin-
zième anneau. (Dans notre figure, nous n'avons
représenté que les organes génitaux mâles de
gauche.)
En dehors des organes sexuels que nous venons
de décrire, il existe aussi dans les segments de
cette région du corps un certain nombre de petites
vésicules blanchâtres p, p,p,p, ppp. poches
copulatrices placées en avant des cloisons et s’ou-
vrant directement à l'extérieur par un très court
canal.
Il n'en existerait que deux paires chez le Lum-
bricus agricola (neuvième et dixième anneaux);
chez l'espèce de lombrie commune aux environs
de Marseille, et qui nous a servi pour faire nos
préparations, nous en avons toujours observé sept
à huit paires occupant du sixième au douzième
anneau (du cinquième au douzième lorsqu'il y en
a huit paires).
FiG. 2.—Coupe schématique d’un lombric dans le
milieu de la région intestinale, d’après Claparède.
«RecherchesanatomiquessurlesOligochètes, 1862.»
d., vaisseau dorsal; À, ', anses transverses
allant aboutir au vaisseau ventral sous-ner-
vien Ÿ. n.; %., vaisseau ventral donnant des
ramifications latérales €, c', qui se rendent aux
téguments, dans l'intérieur desquels elles se
subdivisent en branches délicates e, e’, puis le“
sang, après s'être oxygéné, revient dans les anses
h.h'. Le vaisseau dorsal donne naissance, à sa face
inférieure, à {rois troncs sanguins, deux latéraux
ë, à, qui se ramifient dans l'épaisseur des parois
intestinales, et un médian @, qui plonge dans la
cavité du typhlosolis {., après avoir produit deux
branches b., qui parcourent l'épaisseur des parois
de ce refoulement de l'intestin.
ñn, coupe d’un ganglion de la chaine nerveuse;
s.s., soies dorso-latérales; s.° s.’, soies ventro-
latérales.
Fic. 3. — Soies de l'espèce de lombric qui nous
a servi pour notre figure 1. Grossissement, 40 fois
en diamètre.
A, deux soies complètement développées; B,
soie en voie de formation.
FiG. 4. — Spermatozoïdes du même animal à
divers états de développement. Grossissement,
environ 960 fois en diamètre.
a, phase morula avancée d’une cellule sperma-
tique ; b, phase plus avancée, les spermatozoïdes
sont sur le point de se séparer de la cellule cen-
trale; ec, spermatozoïde complètement développé.
FiG. 5. — Grégarines trouvées en abondance
dans les vésicules séminales de notre lombrie.
Grossissement, environ 300 fois.
a, pseudo-navicelles très hyalines, venant à
peine de sortir d'un kyste; b, pseudo-navicelle
plus avancée offrant déjà de nombreuses granula-
tions à son intérieur; €, grégarine dont le proto-
plasma commence à se subdiviser à l'intérieur
pour former des pseudo-navicelles ; c’, une autre
forme de grégarine, c'est dans la partie renflée
n, que se développeront les pseudo-navicelles;
d, kyste dont les masses protoplasmiques sombres
viennent de former déjà de nombreuses sphérules
hyalines qui se transformeront ensuite en pseudo-
navicelles.
FiG. 6. — Un organe segmentaire isolé du
même lombric. Grossissement, 35 fois en dia-
mètre. — Dessin établi d’après une préparation et
en nous aidant de la figure donnée par Claparède.
p., pavillon vibratile s’ouvrant à l’intérieur de
la cavité de l'anneau; €. c., première partie en
lacets du canal excréteur; c., partie du canal en
lacets à l'intérieur duquel on voit très nettement
le battement des cils vibratiles; X, A, région
renflée diminuant un peu de diamètre en s’éloi-
gnant de son point de départ (parois glandulaires);
en #, le canal devient d’un calibre plus petit,
puis va aboutir à la dernière partie n, #, à parois
musculaires et d’un aspect blanchâtre allant s'ou-
vrir à la face ventrale de l’animal par son orifice 0.
Tout l'organe segmentaire est enfermé dans une
mince enveloppe transparente £. {. {. Nous avons
indiqué les régions €, h, m et n au moyen de
hachures différentes.
FiG. T. — Partie antérieure de l'appareil digestif
de l'Urocheta corethrura (Er. Muller), sorte de
lombricien intraclitellin des pays tropicaux. —
Dessin emprunté au Mémoire de M. E. Perrier
« Organisation des Lombriciens terrestres » publié
dans les Archiv. de Zoologie expérimentale,
tome III (1874). Grossissement, 6 fois.
or., orifice de la bouche ; N., cerveau ou gan-
glions cérébroïdes, produisant en avant plusieurs
nerfs céphaliques; c., commissure proboscidienne
reliant le cerveau à la chaine ventrale.
tr., trompe ; ph., pharynx musculaire et glan-
dulaire ; @., œsophage antérieur; g.,
parois internes fortement chilinisées ; @.', portion
æsophagienne postérieure; d, d', d”, les trois
pairesde glandes du calcaire ou glandes de Morrea
qui présentent ici un développement considérable ;
i. t., intestin moniliforme à parois brunes.
gésier à
D. D., vaisseau dorsal ; »., réservoir du vaisseau
sus-intestinal d’où partent les cœurs intestinaux
ci. cè., qui vont aboutir au vaisseau ventral sus-
nervien ; t{., branche d’anastomose du réservoir r.
et du vaisseau sous-nervien.
p.p. p.”, les trois paires de poches copula-
trices; cd, cd., canaux déférents s’ouvrant à la
face ventrale du vingtième anneau.
Le typhlosolis, cloison médiane longitudinale
supérieure, flottant à l’intérieur de la cavité intes-
tinale, n’occupe guère que la région moyenne
de l'intestin moniliforme, du vingt-troisième
anneau au commencement du rectum. Cette
dernière partie du tube digestif se trouve placée
dans les quatre-vingt-dix derniers anneaux de
l'animal.
F1G. 8. — Partie antérieure grossie du Chœto-
gaster diaphanus (Gruith.), sorte de Naïdien;
d’après un dessin emprunté à l'ouvrage sur les
Oligochètès du D’ Franz Vejdovsky (1584).
N., cerveau ou ganglions cérébroïdes; €., com-
missures reliant le cerveau à la chaine nerveuse
abdominale #.n. n.; b, les deux ganglions sous-
pharyngiens reliés au cerveau et innervant le
pharynx.
or., orifice buccal; ph., pharynx suivi d’un
æsophage très court, puis du premier renflement
stomaco-intestinal e.
d. d., vaisseau dorsal ; v.v., vaisseau ventral
sus-nervien; @., une première anse transverse
reliant le vaisseau dorsal au vaisseau ventral v. A
la surface du renflement stomacal nous avons
représenté en bleu les vaisseaux sanguins qui irri-
guent cette partie du tube digestif.
F1G. 9. — Un groupe de soies très grossies chez
le même Naïdien, d'après Vejdovsky (1884).
n., petit amas nerveux chargé de l’innervation
du groupe de soies ; s., les quatre soies; f, f, les
bandelettes musculaires les faisant mouvoir.
OLIGOCHÈTES | | PL.48
Lumbricus, Fig.1-6; Uroc heta,Fig.7;Choœtogaster, Fig. 8-9.
N \ \ À f f ’ = D a
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9
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Q. DOIN-EDITEUR-PARIS
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VERS
PLANCHE IL
ANNÉLIDES-POLYCHÈTES
Fic. 1. — Partie antérieure et dorsale d’un
Polynoé lunulata.— Grossissement 6 fois en dia-
mètre.
Dessin emprunté au mémoire d’E. Claparède.
« Annélides Chétopodes du golfe de Naples »,
Genève, 1868.
A., antenne médiane ; @. &@., les deux antennes
latérales ; p.p., les palpes labiaux; é. é., les deux
paires de cirrhes tentaculaires ; e. e., la première
paire d’élytres. e’. e’. ete”. e”., la deuxième et la
troisième paire d’élytres; /c., le lobe céphalique.
Nous avons représenté par transparence le sys-
tème nerveux; C., le cerveau formé par les deux
ganglions cérébroïdes accolés; c. c., connectifs
circum-æsophagiens reliant le cerveau à la chaine
nerveuse; celle-ci forme une bande ganglionnaire
continue; 2, 2, nerfs du second segment; 3, 3,
nerfs du troisième et 4, 4, nerfs du quatrième seg-
ment.
F1G. 2. — Une soie de la rame supérieure chez
le même Polynoë. — Grossissement 100 fois; en
diamètre ; d’après E. Claparède (Zoc. cit.).
Fi1G. 3. — Une soie de la rame inférieure chez
la même Annélide. — Grossissement 100 fois: tou-
jours d’après E. Claparède.
F1G. 4. — Face ventrale de la région antérieure
du Polynoé spinifera, grossie 45 fois; d'après
une figure donnée par E. Ehlers dans son mé-
moire : « Die Borstenwurmer, Annélida Cheto-
poda, 1864-1868. »
A., antenne médiane; @., les deux antennes
latérales ; p. p., les deux palpes labiaux; £. 4, les
deux paires de cirrhes tentaculaires, chaque paire
avec son acicule à la base ; B., orifice buccal; pa.,
première paire de parapodes avec les cirrhes ven-
traux cv. cv., quant à leurs cirrhes dorsaux ils
sont transformés en élytres (e., l’élytre de droite);
pa. deuxième paire de parapodes avec les cirrhes
ventraux cv. et les cirrhes dorsaux cd. cd.; pa”.,
parapodes de la troisième paire avec les cirrhes
ventraux cv., et les cirrhes dorsaux e’. transformés
en élytres.
Il peut exister une alternance régulière dans la
succession des parapodes à cirrhe dorsal fusiforme
et à cirrhe dorsal en forme d’élytre; ou bien à une
paire de parapodes munis de cirrhes dorsaux
transformés en élytres, peut succéder deux ou
plusieurs paires de parapodes à cirrhes dorsaux
ordinaires.
FiG. 5. — Eunice cingulala, région antérieure
et dorsale d’après un dessin d’E. Claparède : « 4n-
nélides Chétopodes du golfe de Naples, 1868. » —
Grossissement 5 fois en diamètre.
A., l'antenne médiane; a. a., les deux paires
d'antennes latérales portées par le lobe céphalique
le.; à la base des antennes latérales on distingue
plus ou moins une paire d'yeux rudimentaires.
b., segment buccal; b’., deuxième segment
buccal portant une paire de tentacules dorsaux
a’, a’; les sept segments qui suivent (1, 2, 3, .. 7)
portent chacun une paire de parapodes. Ces der-
niers organes possèdent tous un cirrhe dorsal cd.
cd., et un cirrhe ventral, mais les parapodes des
anneaux 8 à 10 offrent, en outre, une branchie
rudimentaire br., qui, à partir du onzième seg-
ment, est bien développée (br°.).
Fic. 6.— Pied du neuvième segment de la même
Eunice, toujours d’après Claparède (oc cil.). —
Grossissement 98 fois en diamètre.
Cet organe est vu de profil; br., la branchie
rudimentaire; cd., cirrhe dorsal; cv., cirrhe ven-
tral; s., les soies sétacées ou aciculées et f., les
soies falcigères.
Fic. T. — Extrémité d’une soie falcigère biden-
tée, grossie 200 fois, toujours d’après Claparède.
Fi. 8. — Système nerveux grossi de l’Eunice
sanguinea, d'après M. de Quatrefages. — Grande
édition du Règne animal de Guvier; Annélides,
pl. 1 d., fig. 1.
C. C., les deux ganglions cérébroïdes accolés et
subdivisés chacun en une partie antérieure et une
partie postérieure ; 4, ganglion cervical; c. c., les
deux connectifs cireum-æsophagiens ; 1, ganglions
sous-æsophagiens ou ganglions de la première
paire, accolés et desquels partent les nerfs ». ; 9
3,4, ganglions de la 2, 3° et 4° paire. Les ganglions
aussi bien que les connectifs qui les relient les
uns aux autres sont intimement réunis et n’offrent
aucune trace de subdivisions.
c’, c’, origine du système nerveux proboscidien
inférieur ou labial; b., ganglion labial, de ce gan-
glion partent deux nerfs qui s’éloignent en diver-
geant.
d, premier ganglion du système nerveux pro-
boscidien supérieur; e, second et e’, troisième
ganglion; e”, point de réunion du système pro-
boscidien supérieur avec le système proboscidien
inférieur; d’. d’., deux paires de nerfs embrassant
la trompe et reliant encore les deux systèmes pro-
boscidiens.
Fig. 9. — Coupe longitudinale d’un œil d'Eu-
nice (£unice Harassit). Dessin réduit au tiers d’une
figure du mémoire de M. Et. Jourdan : « Histo-
logie du genre Eunice »; Ann. des Sc Natur.
Zoologie, T° série, t. II, 1887.
t, t, cuticule; h, h, cellules épithéliales des
téguments ; 0, pore dont la cuticule est percée au
niveau du pôle antérieur de l'œil; cr., cristallin
entouré d'une membrane très fine en continuation
avec la paroi du pore et par suite avec la cuticule;
v., corps vitré formé de bâtonnets réfringents
chacun en continuité avec un élément de la ré-
tine ». 7.
Fic. 10. — Nereis Dumerilii, partie antérieure
et dorsale d’un individu dépourvu de tout carac-
tère sexuel, d’après E. Claparède « Annélides Ché-
topodes du golfe de Naples, supplément ».Genève
1870. — Grossissement 7 fois en diamètre.
a., deux tentacules céphaliques ou antennes laté-
rales, insérées sur le lobe céphalique qui porte
aussi deux paires d'yeux; p. p., les palpes labiaux;
LC, OU. di. et le, 0les quatre Nparesie
cirrhes tentaculaires; p4a., parapodes (nous n'a-
vons représenté ces organes que du côté droit).
b., segment buccal; B, entrée de la partie
renflée de la trompe; dans l’intérieur de celle-ci
nous trouvons les deux fortes mâchoires #»., de
nature chitineuse et d'une teinte jaune d’ambre;
gl., une paire de cœcums glandulaires; 2. 2., les
deux premiers renflements intestinaux.
V., vaisseau dorsal se bifurquant vers le milieu
du lobe céphalique pour former les deux vaisseaux
latéraux 0. 0. v.; br., branchies.
Fi. 11. — Moitié d'un segment d’une petite
Néréide (Nereis Dumerilii) mûre, vue en supina-
tion. — Grossissement 80 fois environ, d’après
Claparède (Loc. cit.).
cd., cirrhe dorsal; cv., cirrhe ventral; /. l., lan-
guettes pédieuses; s., soies falcigères; p., acicule
de la rame inférieure; k, k, corps glandulaires;
cl., cloison séparant cet anneau du précédent; 2.,
moitié du renflement intestinal; v., anse vascu-
laire. S., organe segmentaire; o2., son orifice
interne s'ouvrant dans l’anneau précédent; oe.,
son orifice externe; les parois de ce canal sont
ciliés dans toute leur étendue.
F16. 12. — Un des deux organes annexes très
grossis du Lacydonia miranda. Dessin réduit au
tiers d’une figure du mémoire de MM. Marion et
Bobretzky sur les « Annélides du golfe de Mar-
seille », Ann. des Sc. Natur. Zoologie, 6° série,
t. II, 1875.
p.…. poche à parois fibreuses épaisses contenant
un amas de glandules; c., canal excréteur de cette
poche; L., lames symétriques et s. deux serpes en-
tourant l’orifice o. de ce canal; G. G., deux glandes
annexes versant leurs produits par leurs deux
conduits excréteurs c’., vers le sommet du canal
excréteur c.
Fig. 13. — Syllis fiumensis. Partie antérieure
et dorsale d’un individu, d’après une figure réduite
de moitié, empruntée au mémoire de M. E. Elhers,
« Die Borstenwurmer, Annélida Chetopoda »,
1864-1868. — Grossissement 20 fois en diamètre.
4., antenne ou tentacule céphalique médian;
a. a., antennes latérales; p. p., palpes labiaux;
sur le lobe céphalique /c. nous trouvons, en outre,
deux paires d’yeux. Les deux paires de cirrhes
tentaculaires {. {., sont portées par l'anneau buccal;
P, l, les cirrhes dorsaux annelés des parapodes
de droite. T., la trompe avec un fort denticule
corné; Ve., le proventricule; v., le gésier; £., le
ventricule avec les glandes en forme de T., gl.,
gl., placées sur ses côtés; 2. ?., les deux premières
anses intestinales.
FiG. 14. — Asterope candida (Alciope candida
de Delle-Chiaje), grossie 8 fois. Partie antérieure
en pronation de cette annélide, d’après Claparède.
(Ann. Chét. Supplément 1870.)
T., la trompe extroversée; 4., antennes supé-
rieures; @’., antennes inférieures; A., tubercule
représentant l'antenne médiane; p’.p’., tentacules
ou palpeslabiaux; y. y., les deux gros yeux munis
chacun d’un cristallin cr., très bombé. Les deux
premières paires de parapodespa.sont dépourvues
de cirrhes dorsaux; cd. ed., les cirrhes dorsaux
cordiformes de la troisième paire de parapodes.
C., cerveau bilobé; V., vaisseau dorsal.
F16. 15. — Organe segmentaire de l’Asférope
candida d’après Claparède (loc. cit.). — Grossis-
sement 140 fois en diamètre.
ot., orifice interne s’ouvrant dans la cavité
générale de l’anneau précédent; b., la partie du
tube cilié décrivant une anse en forme de boucle
avec mouchets de poils raides #. m.Mm.; ©, la
suite à peu près rectiligne du tube; d, la partie
élargie constituant la vésicule séminale; eo., ori-
fice extérieur de l'organe segmentaire, orifice
placé à la base du pied ou parapode.
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FiG. 1. — Arenicola marina. Linné (Arénicola
piscatorum, Lamarck) ouverte et vue de profil pour
montrer son organisation interne. — Grossisse-
ment près de 3 fois en diamètre.
Cette figure a été empruntée au mémoire de H.
Milne-Edwards sur la Circulation chez les Anné-
lides (Grande édition du Règne animal,-de Cuvier:
Annélides, pl. I).
a, trompe ; b, pharynx; d, premier renflement
stomacal ; e, appendice cœcal de gauche ; #, région
stomacale ou plutôt intestinale.
Cv, anse vasculaire de gauche remplissant les
fonctions d’un cœur et réunissant le vaisseau dor-
sal V., au vaisseau ventral V’.; vd. v., vaisseaux
afférents et efférents des houppes branchiales br.
de gauche; Vé., vaisseaux intestinaux formant un
- riche réseau sanguin à la surface de cette partie du
tube digestif.
Fig. 2. — Serpula Philippi, extrémité supé-
rieure ouverte par la face dorsale. Ce dessin est
emprunté au mémoire de M. G. Pruvotsur le Sys-
tème nerveux des Annélides Polychètes (Archiv.
de Zoologie Expérim., 2 série, t. III, 1885). —
Grossissement près de 8 fois en diamètre.
C., les deux ganglions cérébroïdes se subdivisant
chacun en un lobe antéro-supérieur et en un lobe
postéro-inférieur ; x. n., les deux nerfs branchiaux
renflés à la base des branchies; 0., ramification
nerveuse de l’opercule; c., les connectifs reliant
le cerveau à la chaine ventrale en échelle de cette
espèce d’annélide ; 1, 1, la première paire de ren-
flements, ganglions reliés l’un à l’autre par la
commissure d; 2, 2, 3, 3 et 4, 4 les trois paires
suivantes. Ces diverses paires de ganglions sont
reliées entre elles par les connectifs ©’. €’. €’. et
les ganglions de chaque paire par les commis-
sures d”.
FiG. 3. — Ophelia bicornis. Extrémité supé-
rieure ouverte par la face dorsale, d’après M. G.
Pruvot (loc. cit.). — Grossissement environ 8 fois
en diamètre.
C., cerveau ne formant qu'une seule masse ner-
veuse compacte; €. c., connectifs circum-æsopha-
giens reliant le cerveau à la chaîne ventrale ch, ch.
Cette dernière ne forme chez cette espèce qu'un
‘cordon moniliforme; sur les côtés de chaque ren-
flement naissent deux nerfs pédieux p. p.
En s nous avons le point de départ du nerf sto-
mato-gastrique de gauche.
d. d’. d’., deux diaphragmes musculaires en par-
tie incisés, formant un appareil injecteur de la
cavité céphalique.
T., la trompe repliée sur elle-même; b, sorte de
pharynx; £., renflement stomacal ; ?. ?., commen-
cement de l'intestin.
V., vaisseau dorsal envoyant de nombreuses
anses vasculaires autour de l'intestin ; Cv., renfle-
ment cordiforme,
Fuc. 4. — Saccocirrus papillocercus. Région
antérieure du corps, vue par la face dorsale à un
grossissement de 16 fois.
Ce dessin ainsi que les quatre suivants sont em-
pruntés au mémoire de MM. F. Marion et N. Bo-
bretzky sur les Annélides Chétopodes du golfe de
Marseille (Ann. des Sc. Natur. Zoolog., 6° série,
t. II, 1875).
le., lobe céphalique avec ses deux taches ocu-
laires, £. {., les deux tentacules céphaliques ou
antennes; f., fossette vibratile de droite; b., seg-
ment buccal; pa. pa., parapodes très réduits et
complètement dorsaux chez cette espèce d’Anné-
lide; v, v, sacs basilaires; s, canal transverse et
c. c., canaux tentaculaires destinés à amener la
turgescence des tentacules à la suite de la contrac-
tion des sacs ®, 0.
FiG.5.— Région terminale du même Saccocirrus,
vue par la face ventrale pour montrer ses deux
appendices papillaires p. p. Chacun de ces appen-
dices est constitué par une rangée de bourrelets
pouvant fonctionner comme ventouses, ce qui per-
met à l'animal d'adhérer fortement aux corps
étrangers par cette région.— Grossissement16 fois.
F1G. 6. — Coupe de la région intestinale d’un in-
dividu femelle du Saccocirrus papillocercus, tou-
jours d’après Marion et Bobretzky.
ce, €, C, hypoderme; {. {., faisceaux de muscles
transverses; /. L., coupe de faisceaux de muscles
longitudino-dorsaux: ?’. l'; coupe des faisceaux de
muscles longitudinaux des loges latérales L. L.;
ñn. n., les deux bandelettes nerveuses ventrales;
ä. à. t., parois de l'intestin.
Pa., parapode de droite avec les quelques soies
qui la composent rétractées; vs, poche copula-
trice; s, le canal; e, l’orifice externe de ce canal,
orifice placé à la face ventrale de l'animal; ov.,
ovaire; æ, coupe du canal vibratile dorsal (ovi-
ducte) homologue du conduit déférent des indivi-
dus mâles.
Fi. T. — Moitié d'un anneau d’un individu
mâle, vu par sa face dorsale chez la même espèce
d’Annélide.
L., intestin; £, {., deux testicules; oë. où, orifices
internes de deux canaux déférents, d, partie ren-
flée du canal supérieur; 0e., son orifice externe ;
pa., parapode projeté.
F1G. 8. — Moitié d'un anneau d’un individu fe-
melle de Saccocirrus, vue par la face dorsale,
d’après Marion et Bobretzky (loc. cit.).
I. I., deux renflements intestinaux consécutifs;
Ov. ov., deux ovaires; p4@., parapode rétracté;
vs, vs, poches copulatrices, s, s, leurs canaux;
e., orifice externe du canal supérieur.
FiG. 9, — Salmacis œdificatrix, vu par sa face
ventrale.— Dessin grossi 40 fois, emprunté au mé-
moire de Claparède « Annélides Chétopodes du
golfe de Naples ». Supplément, Genève, 1870.
co., collerette; d, d, les huit tentacules bran-
chiaux; {c., lobe céphalique; gl., glandes tubi-
pares; £., estomac; ?. 2. &., intestin; an., anus;
e, membrane thoracique; 0. 0., œufs mûrs; pa.pa.,
parapodes thoraciques placés à la face ventrale.
F1G. 10. — Serpula crater, représenté grandeur
naturelle et pris dans le même travail d’'E. Clapa-
rède.
0p., opercule; d, d, tentacules branchiaux ; co.,
collerette; s2., sillon.
Fi. 11. — Amphitrite incana, toujours d’après
le même ouvrage de Claparède.— Grandeur natu-
relle.
br., houppes branchiales; ci. ci. ct., cirrhes très
longs.
FiG. 12. — Tige branchiale operculaire de l’4po-
matus similis, d'après le mémoire précédemment
cité de MM. Marion et Bobretzky.
0p., opercule; br., les ramifications branchiales
insérées symétriquement sur les deux côtés du pé-
doncule.
FiG. 13. — Partie antérieure du Spérographis
Spallanzanii, vue par la face dorsale à un grossis-
sement de 4 fois en diamètre, d’après un dessin de
H. Milne-Edwards, grande édition du Règne ani-
mal, de Cuvier, Annélides, pl. IV.
co., collerette ; pa. pa., parapodes; &., les deux
antennes ; P. P., pédoncule du côté gauche, con-
tourné en spirale ; P’ pédoncule réduit de droite;
ff, f., l., filaments branchiaux longs et nom-
breux garnissant les bords des deux pédoncules,
(nous n’en avons représenté que quelques-uns
avec ou sans les barbelures).
Fr&. 14. — Un des quarante crochets disposés
suivant une ligne courbe à la surface de chaque
parapode de la région thoracique, face ventrale,
chez le Spirographis Spallanzanii.
Ce crochet a été dessiné d’après une préparation
originale, à un grossissement d'environ 210 foisen
diamètre.
FiG. 15. — Une des soies de la même espèce de
Spirographis, grossie 160 fois.
F1G. 16. — Un des filaments branchiaux de
la même Annélide, vue par transparence pour
montrer l'axe cartilagineux de soutien ax.,
envoyant des prolongements de même nature 4,
a et &’ dans les barbelures ou petites digitations
branchiales garnissant les deux bords du fila-
ment.
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VERS
PLANCHE LI
GÉPHYRIENS
SIPUNCULUS NUDUS
F1G. 1.— Siponcle ouvert par le côté. (Grandeur
naturelle.) Les téguments ont été complètement
étendus sur le fond de la cuvette à dissection;
pour ne pas compliquer la figure, nous n'avons
représenté la musculature interne de ces téguments
qu'à l'extrémité du corps. Le tube digestif a été
complètement déroulé et rejeté sur le côté gauche;
les nombreuses et délicates attaches musculaires
très transparentes qui retiennent le tube digestif
contre les parois du corps n’ont pas été figurées.
A. B., première partie de la région buccale du
tube digestif s'étendant de la trompe au dia-
phragme formé par la base des quatre muscles
rétracteurs 7!, 7°, »° et r* (jaune paille ou ocre
avec lignes longitudinales plus foncées) ;
B. C., deuxième partie de la région buccale ou
anse remontante, ainsi nommée parce que celte
région intestinale, après être descendue jusque vers
la moitié du corps, revient au diaphragme auquel
elle est fortement attachée(même coloration que la
partie précédente) ;
C. D., intestin moyen pouvant être considéré
avec la partie B.C., comme la région stomacale
(parois très hyalines-blanchâtres).
D. E., intestin terminal (parois également très
hyalines), avec le diverticulum qui est inséré sur
le rectum et qui peut avoir une longueur assez va-
riable, suivant les individus; gl., glandes rectales
offrant, sous un faible grossissement, l'aspect de
deux points blancs opaques;s.7., s. d., s.1., sillon
intestinal ocre brun avec une ligne blanche en son
milieu. Ge sillon s’observe sur toute la longueur
du tube digestif.
T., tentacules rétractés (jaune paille ou rosé);
H., houppe sensitive (jaune paille très pâle), repo-
sant sur le bord antérieur du cerveau. A., cerveau,
sur les côtes de celui-ci se trouvent les nerfs tenta-
culaires au nombre de cinq de chaque côté; la
chaine nerveuse, reliée au cerveau par deux con-
nectifs qui embrassent l’œsophage, présente dans
toute son étendue de nombreuses paires de nerfs
qui pénètrent immédiatement dans les téguments
sous-jacents ; à son extrémité postérieure la chaine
offre un renflement fusiforme assez volumineux.
(teinte du cerveau et de la chaine, rose brunâtre
ou blanchätre).
S. S., organes segmentaires (vert olivätre in-
tense), or., orifice interne de celui de droite placé
au-dessous de la partie colorée en vert; r! et?*,
deux des quatre muscles rétracteurs de la trompe ;
nous n'avons pas représenté les deux autres, placés
à la même hauteur de l'autre côté de la chaine
nerveuse.
F1G. À bis. — Partie basilaire de l'organe seg-
mentaire de droite pour mettre en relief l'orifice
interne or., par lequel entrent les produits sexuels.
F16. 2. — Région antérieure du tube digestif et
du système nerveux. (Grossissement, 10 fois en dia-
mètre.)
H., houppe sensitive accolée à la partie antéro-
inférieure du cerveau ; des côtés de celui-ei partent
les nerfs tentaculaires au nombre de cinq; puis au
point de départ des connectifs con., con., qui em-
brassent le tube œsophagien, nous voyons de
chaque côté un tronc nerveux %., formant le grand
sympathique, allant inerver le tube digestif.
l. v., vaisseau tentaculaire ventral ; £. d., vaisseau
tentaculaire dorsal; ces deux vaisseaux sanguins,
colorés en rouge dans notre figure, se terminent
inférieurement en cæcum dans le voisinage du
diaphragme; s.2.,sillonintestinal d'une belle teinte
ocre brun avec une ligne blanche en son milieu.
Ce sillon peut se suivre sur presque toute la lon-
gueur du tube digestif, mais il est surtout bien
distinct dans la première moitié de cette organe.
FiG. 3. — Une digitation de la houppe sensitive.
(Grossissement, environ 120 fois ; réduction de moi-
tié d’un dessin fait sur le vivant, emprunté au traité
d'Analomie comparée de C. Vogt et Yung.)
a enveloppe transparente; b, noyaux situés dans
cette enveloppe ; €, cupules vibrantes, vues de face
et de profil; d, fibres musculaires ; e, amas pigmen-
taires placés sous les cupules.
Fi. 4. — Corpuscules sanguins pris dans la
cavité générale du corps. (Gross., 900 fois.) — Ces
corpuscules sont légèrement colorés en rouge
brique ; 4, corpuscules normaux, de face et de pro-
fil; b, formes assez rares.
F1G. 5. — Corpuscules sanguins de la cavité gé-
nérale d'un Phascolosoma, dessinés d’après une
préparation du professeur Et. Jourdan.
FiG. 6. — Urnes, une de face et une de profil.
(Gross., 500 fois.) — Corpuscules beaucoup plus
gros que les globules sanguins, flottant dans la ca-
vité générale du corps du Sipunculus nudus ; ces
corps sont considérés par les uns (C. Vogt, Yung)
comme des infusoires parasites, par d’autres
comme des débris de l’épithelium des tentacules
ou de l'intestin.
F1G. 7. — Un lobule d'une des deux glandes rec-
tales. (Gross., 300 fois.)
BONELLIE
Les figures 8 et 9 ont été empruntées à la mono-
graphie anatomique de ce Géphyrien, publiée par
M. Lacaze-Duthiers en 1858. (Ann. des Sc. natur.)
F1G. 8. — Bonellie femelle ouverte par la face
dorsale, montrantson système nerveux, son appa-
reil circulatoire, l'organe segmentaire et une par-
tie du tube digestif (læsophage, le commencement
de l'estomac, l'extrémité du rectum avec les deux
glandes rectales ou anales *). ”
Coloration des téguments externes, vert très
foncé, la musculature est blanchâtre; le liquide de
la cavité viscérale est rouge brique; l'appareil cir-
culatoire est d’un rouge vermillon, teinte due aux
globules sanguins. ;
A. B., région buccale (jaune verdàtre olivacé
plus ou moins pâle) ; B. B’, partie de la région sto-
macale (orangé), (région moyenne de l'intestin ou
région hépatique de Lacaze-Duthiers); D. E., extré-
mité postérieure du rectum (jaune verdâtre pâle).
Presque à l'orifice anal, nous avons, venant s'ou-
vrir dans le rectum, les deux glandes (rouge
brique) rectales 3, 3. — :$., organe segmentaire
(jaune paille rosé) unique, venant s'ouvrir à l’exté-
rieur sur le côté gauche de la ligne médiane ven-
trale; P., orifice interne ou pavillon de l'organe
segmentaire (plus vivement coloré en jaune rosé),
faisant communiquer la cavité viscérale avec l'in-
térieur de l'organe, c'est par cet orifice P que
passent les œufs qui s'accumulent à l’intérieur de
cet organe où ils sont fécondés par les mäles pla-
nariformes.
Ov., ovaire (jaune paille), retenu aux parois du
corps par un repli mésentérique. À, X, K, K, tronc
nerveux sus-æsophagien faisant le tour de la
trompe, envoyant denombreux nerfs dans les bords
de la fourche et représentant par suite de sa posi-
tion le cerveau des Géphyriens; au-dessous de
l'œsophage, les deux parties du tronc nerveux sus;
œsophagien se réunissent pour former la chaîne
ventrale. Celle-ci n'offre pas de renflements dans
son parcours, mais produit de nombreux nerfs qui
sortent par paire et vont se perdre dans les tégu-
ments. Dans notre figure nous n'avons représenté
que les nerfs de droite.
* Faute de place, nous avons aussi retranché la moitié de la trompe ; la base et l'extrémité fourchue ont été seules
figurees,
f. f., vaisseau sanguin portant le sang de l’inté-
rieur du corps vers la bifurcation de la trompe; en
ce point, f”, le vaisseau se divise en deux branches
et chacune d'elles e’, e’ suit, en dehors du tronc
nerveux, les bords de la fourche, puis descend le
long de la trompe é, é, et vase réunir même au-
dessous de l’œsophage avec le tronc de l’autre
côté. Après un très court parcours, ce vaisseau se
bifurque de nouveau, ses branches entourent la
base de l'organe segmentaire, puis se réunissent
une seconde fois pour former un vaisseau qui,
après avoir décrit une ou deux sinuosités, suit le
tronc nerveux jusqu’à l'extrémité du corps. Après
la partie sinueuse sort à angle droit un fort vais-
seau 7 qui ramène par deux branches le sang au
grand sinus M. Cette grande poche sanguine,
accolée aux parois stomacales, se bifurque à sa par-
tie supérieure; les deux branches ainsi formées
embrassent la base de l’æsophage et se réunissent
ensuite en un troncunique #7 qui, en se continuant,
va se confondre avec le vaisseau f. Nous avons
coloré en rouge tout l'appareil circulatoire.
Fi. 9. — Fragment grossi (environ 75 fois)
d'une des arborescences d'une des glandes rectales
de la Bonellie pour montrer le calice et la direc-
tion que prennent les granulations de dehors en
dedans par suite du battement des cils vibra-
tiles.
F1G. 10. — Dessin d’un des deux crochets de la
Bonellie verte, variété minor, de la Méditerranée.
(Grossissement, 40 fois.)
FiG. 11. — Mâle planariforme de la Bonellie,
d’après Spengel. Le corps est couvert de cils vibra-
tiles danstoute son étendue; ?., intestin terminé en
cœcumenavant;s.,organesegmentaire ;p.s., pavil-
lon vibratile de l'organe segmentaire, s’ouvrant
dans la cavité du corps; c., cellules spermatiques
prenant naissance sur le péritoine. Les spermato-
zoïdes pour sortir au dehors entrent dans l'organe
segmentaire par le pavillon vibratile et sortent à la
partie antérieure du corps par un petit pore.
”
GEPHYRIEN
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VERS
PLANCHE LI
BRYOZOAIRES er BRACHIOPODES
BRYOZOAIRES
Fic. 1. — Vue en profil d’un jeune individu
mâle du Loxosoma phascolosomatum (GC. Vogt),
Bryozoaire endoprocte. — Dessin emprunté au
mémoire de M. Carl Vogt sur le « Loxosome des
Phascolosomes ». (Archives de zoologie expérim.,
t. V, 1816.) — Grossissement environ 65 fois en
diamètre.
L'appareil tentaculaire composé de 12 à 18 ten-
tacules (£. £. £.) est développé, chaque tentacule
présente à sa face interne deux rangées de longs
cils ou fouets vibratiles.
L., lèvre antérieure ; l’., lèvre postérieure; b.,
orifice buccal; æ., œsophage; £., estomac englobé
dans une masse hépatique assez volumineuse d’une
coloration jaune ; &., l’intestin et r., le rectum ve-
nant s'ouvrir dans le vestibule V., vaste cavité
entourée par la couronne tentaculaire ; e, sphinc-
ter du capuchon.
s., vésicule séminale; F, tige de soutien de l'a-
nimal, dépourvue à sa base de glande pédale; S,
position des deux organes segmentaires décrits par
L. Joliet chez les Loxosoma et les Pédicellina.
Entre ces organes segmentaires et la vésicule sé-
minale s., se trouve un ganglion nerveux, non
figuré ici et constituant le cerveau du Bryo-
zoaire.
FiG. 2. — Un individu mâle de la même espèce
de Loxosome, vu par sa face ventrale, au moment
de l'émission du paquet de zoospermes. Figure
empruntée au mémoire précédemment cité de
M. C. Vogt. — Grossissement 50 fois.
Tous les organes sont vus par transparence.
t. ., les tentacules rétractés ; z, frange découpée
de l’orifice du capuchon; €. c., cellules entou-
rant le bord extérieur du capuchon.
T. T., les deux testicules ; s., la vésicule sémi-
nale ; p. p., plis cutanés palmiformes; Z., le pa-
quet de zoospermes.
b., orifice buccal et œsophage; Z., estomac ;
F, partie supérieure de la tige ; B., bourgeon en
voie de développement.
FiG. 3. — Groupe de trois œufs réunis par les
tiges é. {. des ovisacs, chez le Loxosoma phasco-
losomatum, toujours d’après M. CG. Vogt. —
Grossissement près de 200 fois en diamètre.
A, œuf entièrement fractionné, à l'état de mo-
rula.
B, œuf à un état plus avancé où l'on ne voit
guère qu'une masse granulée.
C, embryon en voie de formation ; b., mamelon
buccal; M, M, la couronne vibratile constituée
par de longs cils ; 2., ébauche de l'intestin ; p.,ex-
trémité postérieure sur laquelle ne tardera pas à
paraître les taches ou points oculiformes, les
organes en lunette et l’appendice caudal.
Fic. 4. — Les organes segmentaires très grossis
d'une Pedicellina echinata, d'après une figure
empruntée au mémoire de L. Joliet sur « l'or-
gane segmentaire des Bryozoaires endoproctes ».
(Archives de zoologie expérim.,t. VIII,1879-1880.)
s. s’., les deux organes segmentaires soudés
par leur base (celui de droite s’, n’a été figuré
qu'en partie); chacun offre un orifice distinct
0. 0’. qui débouche dans le vestibule; p., pavillon
s'ouvrant dans la cavité viscérale du corps. Dans
toute l'étendue de l’organe de l’orifice externe
à l'ouverture du pavillon nous avons un canal
cilié.
Ces organes sont placés un peu au-dessus du
ganglion nerveux, entre celui-ci et l’orifice buc-
cal.
Fig. 5. — Coupe schématisée d’un individu ou
zoécie d'une colonie de la Ælustra membranacea.
Dessin emprunté au mémoire « Beitr. zur Kentnniss
Bryozoen » du docteur Hinrich Nitsche. (Zeitschr.
f. Wiss. Zoologie, t. XXI, 1871.)
t. t. t., tentacules entourant l’orifice buccal 0. ;
N., ganglion nerveux ; &., œsophage renflé suivi
d’un étranglement; e., première partie de l’es-
tomac ou estomac cardiaque; £., région moyenne
de l'estomac ; r., rectum et @., anus.
m., muscle rétracteur de l'individu.
m., muscle rétracteur de l’opercule; o., dia-
phragme operculaire ; 0”, pli de la base de ce dia-
phragme.
c. c. c., cordon latéral.
s, 8, 8, lames funiculaires ou bandelettes rete-
nant le zoécie aux parois de sa loge, lames prises
par les anciens naturalistes pour un système ner-
veux colonial,
P., piquant.
FiG. 6. — Zoëcie ou individu de Bugula avicu-
laria, vu par transparence el que nous avons re-
présenté dans sa loge. — Grossissement 50 fois en
diamètre.
t., les tentacules ciliés au nombre d’une dou-
zaine ; b., région buccale placée au fond de l’en-
tonnoir formé par la couronne tentaculaire ;
i. d.et 2”., les diverses régions intestinales cons-
tituant une sorte de vaste cavité stomacale, à pa-
rois assez épaisses, d'une belle teinte jaune et
offrant à l’intérieur un revêtement cilié comme
tout le reste du tube digestif ; ., le rectum séparé
de l'intestin par un étranglement ; @., l'anus.
m., muscle rétracteur de la partie antérieure de
l’animal.
A., aviculaire, corps formé par deux pièces, la
supérieure offrant l’aspect d’un bec d'oiseau, l’in-
férieure à peu près droite; l’aviculaire est ici rat-
taché à la loge par un court pédoncule ; 7, musele
rétracteur de l’aviculaire.
B., bourgeon à travers les parois duquel on
distingue la partie antérieure D du jeune indi-
vidu.
BRACHIOPODES
FiG. T. — Ensemble de l’organisation de l’4r-
giope Kowalevskii, réduction de moitié d'une des
figures données par M. A. Schulgin dans son mé-
moire sur ce type de Brachiopode Testicardine.
(Zeitsch. f. Wiss. Zoologie, t. XLI, 1884.) — Gros-
sissement environ 12 fois.
L'animal est complètement ouvert. 2., lobe
dorsal de son manteau; V., lobe ventral; B. B.,
les bras avec leurs cirrhes tentaculaires {. £., la
plupart sectionnés près de leur base.
b., orifice buccal auquel fait suite un Ͼsophage
en forme d'anse que l’on peut apercevoir par
transparence ; £., l'estomac et c., le cœcum in-
testinal ; À. A, digitations hépatiques venant
s’ouvrir à la partie antérieure de la cavité stoma-
cale.
0. O., les ovaires ; s. s., les oviductes.
f, f, muscles destinés à fermer la valve dorsale
de la coquille; n, n, et m. m., muscles rétracteurs
de la valve ventrale.
Fic. 8. — Magellania (Waldheimia) flaves-
cens, coupe vue de profil pour montrer les
muscles de la coquille. Figure empruntée au Ma-
nuel de Conchyliologie de M. P. Fischer (Paris
1887).
v.. grande valve ou valve ventrale ; d., petite
valve ou valve dorsale ; p., le pédoncule; @. @.,
muscles adducteurs ; b, muscles déducteurs.
FiG. 9. — Valve dorsale d'une Terebratulina
caput-serpentis desséchée, vue par sa face in-
terne pour montrer l’ensemble des bras dont la
charpente squeleltique est une dépendance de
cette valve. — Grossissement 2? fois en diamètre.
A., bord antérieur de la valve; 2., bord posté-
rieur; B., grand bras avec les cirrhes qui gar-
nissent son bord externe ; @., arc de communica-
tion des grands bras; ., petit bras s’enroulant
une fois sur lui-même et se terminant en cœcum
comme on peut le voir en b’, sur la moitié infé-
rieure du petit bras de gauche.
c., arborisations dues au dépôt des concrétions
calcaires placées dans l'épaisseur du lobe dorsal
du manteau.
F1G. 10. — Réduction au tiers d’une figure ana-
tomique de la Terebratula vitrea, empruntée à la
monographie de cette espèce, publiée par les pro-
fesseurs GC. Vogt et Yung dans leur traité « d'Ana-
tomie comparée pratique » (1888). — Grossisse-
ment environ 8 fois en diamètre.
L'animal dépouillé de sa coquille est complète-
ment ouvert; le feuillet ou lobe dorsal D du
manteau est rejeté en avant, le feuillet ou lobe
ventral V. en arrière; les bras ont été enlevés sauf
l'arc de communication B B, avec les cirrhes qu'il
porte ; £. {., le grand tube brachial.
æ., œsophage; £., estomac (coloration noirätre)
entouré par les cæcums hépatiques 2. h.; c., le
cϾcum intestinal formant la partie terminale du
tube digestif privé d’anus chez ce type comme chez
toutes les autres espèces de Brachiopodes Testi-
cardines.
N, ganglion sous-æsophagien avec les nom-
breux nerfs qui en partent; n., filet nerveux se
rendant à la glande sexuelle de droite.
g. g.et g. g'., organes génitaux (mâles ou fe-
melles suivant le sexe de l'individu) du feuillet
palléal dorsal et du feuillet palléal ventral ; S.S.,
les deux tubes ou entonnoirs génitaux indépen-
dants, sortes d'organes segmentaires portant au
dehors les produits sexuels; p. p., leur pavillon
interne. Ces tubes s'ouvrent par deux petits ori-
fices placés de chaque côté de la bouche.
L., ligament gastro-pariétal, et d, cloison mé-
diane mésentérique.
FiG. 11. — Appareil digestif et système nerveux
de la Crania rostrata ; dessin établi d'après deux
figures du mémoire de M. L. Joubin sur « l'Ana-
tomie des Brachiopodes inarticulés ».(4rchives de
Zoologie Expér., 2° série, t. IV, 1886.)
b., orifice buccal placé au milieu de l’are de
communication des bras, les cirrhes ont tous été
coupés près de leur base; /., lèvre; @., première
partie de l’æsophage, disposée en anse; le tube
æsophagien descend ensuite (æ’.) et vient aboutir
au renflement stomacal Æ., suivi d’un secondren-
flement £’. A la partie supérieure de l’estomac on
observe les deux forts conduits hépatiques appor-
tant la bile sécrétée par les lobes antérieurs f, f,
les lobes moyens f”, et les lobes postérieurs f”, f”,
du foie ; 2., l'intestin; R., le rectum et @., l'anus
situé en arrière et à la face dorsale, entre les deux
museles adducteurs postérieurs ; #., membrane
enveloppant le tube digestif ainsi que la masse
hépatique.
c., les deux ganglions cérébroïdes réunis l’un
à l’autre par une courte commissure; des bords
externes de ces ganglions part un tronc nerveux
embrassant l’œsophage et formant en son milieu
un ganglion sous-æsophagien. Le cerveau donne
naissance aux deux nerfs des bras, et le ganglion
sous-æsophagien aux deux nerfs palléaux; chacun
de ces derniers se subdivise bientôt pour se rendre
dans le lobe dorsal et dans le lobe ventral du
manteau.
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IOPODES
”
BRYOZOAIRES ET BRACI
.
VERS :
PLANCHE LIT
ROTIFÈRES er ENTÉROPNEUSTES
ROTIFÈRES
F1G. 1. — Brachionus plicatilis, vu par sa face
ventrale. Dessin réduit de moitié d’une figure du
mémoire de M. K. Mæbius sur « l’Anatomie de cet
animal. » (Zettschr. f. Wiss. Zoologie, t. XXV,
1865). — Grossissement environ 120 fois en dia-
mètre.
v, Ÿ, cellules et couronnes ciliées constituant
l'organe rotateur de l'animal ; {., trompe ou tube
sensitif spécial derrière lequel se trouve l’orifice
buccal placé au centre de l'organe rotateur.
ph., le mastax où pharynx contenant l'appareil
masticateur ; £., l'estomac à la partie antérieure
duquel viennent déboucher les deux glandes sto-
macales g. g. Les parois externes de l’estomac
présentent un revêtement de grosses vésicules
jaunûtres e, e, sortes de diverticulums stomacaux;
r., l'intestin rectal, vaste renflement dans lequel
vient s'ouvrir la poche V., sorte de vessie qui re-
coit les produits des deux canaux aquifères ou
tubes segmentaires s, s’, placés sur les parties
latérales du corps. Ces tubes très sinueux se pro-
longent jusque dans la région antérieure de l’a-
nimal et offrent de distance en distance des
entonnoirs ciliés 2, ?, à, s’ouvrant dans la cavité
générale du corps.
L’anus a. est placé à la face dorsale, au com-
mencement de la région caudale; cette dernière
présente en dehors de muscles longitudinaux, un
appareil glandulaire G., qui vient déboucher à
l'extrémité, entre les deux branches p., de la pince
caudale.
0., l'ovaire.
FiG. 2. — Colurus uncinatus, vu de profil. —
Dessin emprunté au mémoire de M. K. Eckstein
sur « Die Rotatorien der umgegend von Giefsen ».
(Zeitsch. f. Wiss .Zoologie, t. XLI, 1883).
C. C., cuirasse comprimée; oc., les deux yeux ;
ph., le mastax où pharynx armé; £., l'estomac;
r., Je rectum; V., la vésicule dans laquelle
viennent aboutir les deux tubes excréteurs, tubes
non figurés ici. — Q., ovaire; G., glandes caudales
avec leurs deux orifices? en 0g ; p., la pince.
Fic. 3. — Triophthalmus dorsualis, vu par sa
face dorsale ; figure empruntée au mémoire pré-
cédemment cité de M. K. Eckstein.
R., appareil rotateur; oc., œil central ; oc’. oc’.,
yeux latéraux.
ph., pharynx armé présentant une pièce mé-
diane, le fulcrum, et quatre pièces latérales;
æ., æsophage ; £., estomacavec ses diverticulums
e.e.e.; g. g., les glandes stomacales. V., poche
urinaire sorte de vessie contractile dans laquelle
viennent déboucher la paires d'organes excréteurs
s,s, s; les pavillons ciliés ?, 1, de ces organes
s’ouvrent dans la cavité générale du corps.
G., glandes caudales; p., les deux branches de
la pince terminant la queue pluriarticulée de ce
. Rotifère.
Fig. 4. — Hydatina senta, femelle, vue de pro-
fil. — Ce dessin ainsi que le suivant sont emprun-
tés au mémoire de F. Cohn « Ueber die Fortpflan-
zung der Raderthiere.»(Zeitsch f.Wiss. Zoologie,
t. VII, 1856.)
R., appareil rotateur; b., orifice buccal ; ph.,
mastax ou pharynx armé; Æ£.. estomac ;7., rec-
tum ; cl., orifice du cloaque.
s, s, tube excréteur de gauche allant s'ouvrir
dans la poche ou vésicule contractile V.; O., ovaire;
p., pince caudale.
F1G. 4 bis. — Hydatina senta, mâle, vu de pro-
fil, d’après F. Cohn.
R., appareil rotateur ; f., fossette ; m., quelques
faisceaux musculaires; 7, le testicule; P., le pénis
et sa gaine; V., la vessie ou poche contractile ;
G., les glandes caudales et p., la pince.
L'appareil digestif est complètement atrophié
chez cet individu comme chez la majorité des Ro-
tifères mâles.
FiG. 5. — Apsilus lentiformis d'après un dessin
du mémoire de M. E. Metschnikoff sur cet animal.
(Zeitsch. f. Wiss. Zoologie, t. XVI, 1866).
tr., trompe rétractée; or., orifice de la trompe ;
ph. ph., pharynx volumineux offrant en son milieu
les pièces masticatrices; Æ., estomac avec les
deux glandes stomacales g. g.; l’ovaire O.; les
parties pelotonnées s’. s’., des deux organes seg-
mentaires, s,s, et V., la grande vésicule contrac-
tile dans laquelle ils viennent déboucher.
lt. t. t., trois taches pigmentaires superficielles ;
c., tube chitineux.
F1G. 6. — Trompe projetée de l’Apsilus lenti-
formis, d'après M. Metschnikoff (Loc. cit.).
or. orifice très élargi de la trompe; £. £., or-
ganes tactiles; ph., le commencement du pha-
rynx.
F1G. 7. — Partie antérieure d'une femelle
épanouie du Melicerta ringens, vue de profil ;
reproduction un peu réduite d’une figure de la
monographie des Mélicertes, de L. Joliet. (4r-
chives de Zoologie Expérim., ® série, t.1, 1883.)
R. R., organe rotateur composé de quatre
lobes ciliés; f., orifice de la fossette vibratile ;
L., la lèvre et gL., la glande de cette fossette.
a., antenne de gauche; sd., soie dorsale; pA.,
pharynx armé ; g., glandes stomacales ; {u., tube
gélatineux enfermant le reste du corps. Des bou-
lettes formées par les particules de corps divers,
accumulées dans la fossette vibratile, sont ensuite
agglutinées par l’animal au moyen de sa lèvre L.,
contre les parois externes du tube.
ENTÉROPNEUSTES
Fic. 8. — Jeune Balanoglossus très grossi. —
Figure empruntée au « Traité de Zoologie de Claus »
(2° édition francaise, 1884).
tr., la trompe fortement projetée.
c., la collerette; br., fentes branchiales de
droite; 2. 2., l'intestin vu par transparence;
a., l'anus.
Fi. 9. — Balanoglossus Talaboti, grandeur
naturelle, vu par sa face dorsale. D’après un des-
sin du mémoire de M. F. Marion sur deux espèces
d’'Entéropneustes. (Archives de Zoologie Expérim.,
2 série, t. IV.)
tr., la trompe ou gland un peu rétractée ; e., la
collerette ; br., les fentes branchiales ; sd., sillon
dorsal ; {., commencement de la région intestinale
du corps.
Fig. 10. — Coupe transversale un peu oblique
faite dans la région branchiaie du Balanoglossus
Hacksii. Dessin tiré du mémoire précédemment
cité de M. Marion. — Grossissement 7 fois en dia-
mètre.
sv., sillon ventral ; sd., sillon dorsal ; s/., sillon
latéral de droite, dans celui de gauche on observe
l'orifice br., d'un des pores branchiaux.
e. e. e., épiderme; #, n, n, hypoderme et
museles longitudinaux ; #1. m. m., museles trans-
verses ; ÿ, g, ovaires ; d., vaisseau dorsal; ., vais-
seau ventral; ph., cavité pharyngienne ; b., une
des chambres branchiales de gauche; c., lamelle
cartilagineuse.
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COELENTÉRÉS
PLANCHE LIV
POLYACTINTAIRES ou ZOANTHAIRES
F1G. 1 .—Un petit fragment d'un filament mésen-
térique de l'Adamsia palliata (Bohd). Grossisse-
ment, 15 fois en diamètre.
Fi. 2. — Deux des nombreux nématocystes
contenus dans un filament mésentérique de l’A-
damsia palliata. Grossissement, 400 fois en dia-
mètre.
a., nématocyste avec son fil urticant déroulé;
b., nématocyste dont le fil est encore à l’intérieur
de la capsule.
FiG. 3. — Moitié d'une coupe longitudinale d'un
filament mésentérique de Calliactis (Adamsia)
effæta, Linné; dessin emprunté au Mémoire de
M. E. Jourdan sur les Zoantaires du golfe de Mar-
seille (Ann. de Sc. natur. 6° série, t. X, 1880).
Grossissement, 300 fois.
n., couche de nématocyste; h., couche granu-
leuse; 4., axe fibreux du filament.
F1G. 4. — Fragment d'une coupe transversale
d’un tentacule du eyele interne chez le Cerianthus
Mmembranaceus, Gmelin, — d'après M. E. Jour-
dan (loc. cit.). Grossissement 170 fois.
ec., ectoderme ; #2. m., mésoderme ; en., endo-
derme; d., couche granuleuse ; £. {., nématocyste;
g. g., cellules glandulaires sécrétant un mucus
abondant; c., fibres musculaires cireulaires; L.,
coupes de fibres musculaires longitudinales.
F1G. 5. — Nématocyste isolé et très grossi (environ
900 fois) des parois du corps chez le Corynactis
viridis, Allman, d’après E. Jourdan (loc. cit.).
FiG. 6. — Coupe transversale faite vers le milieu
du corps d'un Chitonactis Richardi, Marion. Gran-
deur naturelle.
Nous avons schématisé cette coupe transversale
afin de bien montrer la succession des cloisons
qui divisent plus ou moins la cavité du corps.
0, tube œsophagien, les parois de cette région
offrent des replis assez réguliers ; ?p. p. p., parois
extérieures du corps ; 4.1... Les six doubles cloi-
sons formant autant de poches correspondant aux
six premiers! tentacules de l'animal, premier cyele
de tentacules ; 2. 2.,... les six doubles cloisons for-
mant le deuxième cycle tentaculaire ; 3. 8.,... les
douze doubles cloisons du troisième cycle, et 4.4,
les vingt-quatre doubles cloisons du quatrième
cycle tentaculaire. Les burds internes des six pre-
mières paires de cloisons sont soudés au tube œæso-
phagien, tandis que les bords internes de toutes
les autres sont libres sur toute leur longueur sauf
* Les recherches de J. Haime, Kowalewsky et de Lacaze-Duthiers ont prouvé qu’à l’origine il ne se formait que
quatre tentacules, puis un peu plus tard deux autres portant à six le nombre de ces appendices.
à leur partie tout à fait supérieure. Les cloisons
présentent toutes le long de leur bord libre des
replis mésentéroïdes 2. plus ou moins forts, sui-
vant l’âge de la cloison.
Fig. 7.— Coupe longitudinale médiane faite à
travers la même espèce d’Actinie (Chitonactis Ri-
chardi). Grandeur naturelle.
?. p., région pédieuse dont le pourtour est sou-
vent rétracté en dedans ce qui forme une sorte de
poche au-dessous du corps de l’animal.
0. tube œsophagien ; les numéros 1, 2 et 4 in-
diquent trois cloisons d'âge différent que montre
cette figure (voir l'explication de la figure 6).
Lesloges formées par les cloisonscommuniquent
toutes entre elles à la partie inférieure du corps,
au-dessus du rebord œsophagien.
FiG. 8. — Coupe verticale d’un polype d’4s-
troîides calycularis, Lamoureux, destinée à mon-
trer les rapports des diverses parties. Ce dessin
grossi a été emprunté au deuxième mémoire de
M. de Lacaze-Duthiers sur le « Développement des
Coralliaires ». Arch. de Zool. expérim., vol. Il,
pl. XIL fig. 4, 1873.
0., œsophage; #7. m., mésentéroïdes, cloisons
charnues avec les replis mésentériques qu'elles
présentent le long de leur bord interne libre; #. #.,
testicules; €. €. €... septa ou cloisons calcaires
du polypier; d, columelle; p., parois externes
du corps de ce zooïde.
FiG. 9. — Coupe longitudinale d’un Saccanthus
purpurescens d'après H. Milne-Edwards, (Hist.
Natur. des Coralliaires « suites à Buffon », 1857.)
Grandeur naturelle.
Cette coupe longitudinale nous montre bien le
second cyele de tentacules (tentacules internes)
que possède tous les types de Gérianthidés, seule-
ment dans ce genre nous ne trouvons pas de pore
à la partie inférieure du corps comme chez les Cé-
riantrus.
tt... tentacules du cycle externe; s. s.,... ten-
tacules du cyele interne; @., région œsophagienne;
c.c., cloisons mésentériques que l’on aperçoit
entre le refoulement Ͼsophagien et les parois du
corps; #.7.,.. replis mésentériques; p., partie
inférieure d'une des cloisons montrant la dispo-
sition arborescente d'un repli mésentérique.
PL. 54
ES
OANTHAIR
NIAIRES ou Z
POLYACTI
SIMVA-HNAHLITH-NIOG ©
‘6: snyqueooes eg Brj'sopronsy: 9" fr4" sroeuoyuo :ej'Érx ‘erswuepy
il
PER
COŒLENTÉRÉS
PLANCHE LV
OCTATINIAIRES ou ALGYONTATRES
FiG. 1. — Dessin d'un zooïde d’une colonie de
Clavularia crassa. Grossissement 10 fois en dia-
mètre. Cette figure est empruntée ainsi que les
trois suivantes au mémoire de MM. A. Kowalewsky
et F. Marion (Ann. du Musée d'Hist. Natur. de
Marseille, t. [‘", 2 partie, 1883).
On voit au-dessous des huit tentacules £. £. de
cette espèce ovipare d'Octactiniaires, des œufs
qui viennent d'être rejetés par l’orifice buccal,
puis englobés autour du corps par une masse mu-
cilagineuse 0.
FiG. 2. — Spicules ou sclérites calcaires isolés
de la région tentaculaire et servant de soutien à
ces organes chez le Clavul. crassa. Grossissement,
155 fois en diamètre.
FiG. 3. — Un des nombreux spicules de la co-
lonne ou corps du zooïde de la même espèce.
Grossissement, 155 fois.
FiG. 4. — Spicule des téguments des parties
stoloniques du Clavul. crassa. Grossissement,
155 fois.
Ces figures 2, 3 et 4 sont destinées à faire res-
sortir les variations de grosseur qui existent entre
les spicules suivant les points où ils sont pris ; à
peu près les mêmes variations existent chez la ma-
jorité des types d'Octactiniaires (Alcyonidés,
Gorgonidés..….).
F6. 5. — Portion d’une tige de Corail (Coral-
lium rubrum) dont l'écorce a été fendue suivant
la longueur et en partie enlevée.
Ce dessin, ainsi que les figures 6, 7, 8,9 et 10,
ont été empruntés à l'ouvrage que M. de Lacaze-
Duthiers a publié en 1864 sur le corail « Histoire
Naturelle du corail».
P.P., deux polypes ou zooïdes ouverts et vus
dans des positions différentes. Le polype P. a ses
tentacules £. {. épanouis ; 4., la bouche, l’une des
lèvres est conservée; æ@., œsophage; &., bourrelet
ou sphincter inférieur de l'œsophage; »., replis
radiés ou mésentéroïdes. P.', polype à tentacules
rentrés qui paraissent en d, d, dans les loges péri-
æsophagiennes; e., espace circulaire autour de la
bouche et œsophage; €. c., orilices correspondant
aux tentacules retournés; D., partie du corps
formant le tube saillant lorsque l’animal est épa-
noui; &., festons du calice.
! Chez les Alcyonidés nous ne trouvons pas de polypier calcaire, le sarcosome est soutenu dans les colonies de ces
Octactiniaires par de nombreux spicules calcaires qui lui donnent une certaine consistance; les zooïdes commu
niquent entre eux par un système de canaux en réseaux irréguliers. Quant à l’organisation des zooïdes elle est la
même que chez le corail.
A. A. À.,sarcosome avec ses vaisseaux en réseaux
irréguliers 4. A. h. et en réseaux à tubes longitu-
dinaux f. f. f.; ces derniers entourent d'une ma-
nière immédiate l'axe calcaire ou polypier can-
nelé p., chaque tube longitudinal f se logeant
dans une des cannelures.
En dehors de l’axe calcaire ou polypier du Co-
rail, on observe dans l'épaisseur des tissus du sar-
cosome une multitude de spicules courts et très
rugueux destinés à donner plus de consistance à
ces tissus.
Sur la coupe p.' du polypier on peut voir les
stries d’accroissement.
FiG. 6. — Un bras ou tentacule grossi d’un
zooïde pour montrer en f les barbelures les plus
petites placées sur la face supérieure du côté de la
bouche; g., les plus grandes occupant le milieu
et À. celles de l'extrémité.
Fig. 7. — Puntarella ou extrémité du s0antho-
dème (colonie) de corail avec les zooïdes 3. 3.5.
en partie épanouis et en partie rétractés ?. 7.,...
Grandeur naturelle.
Fig. 8. — Coupe horizontale profonde faite dans
le sarcosome du Corail, montrant: @&, les parois
du corps d'un zooïde; e, les cloisons avec les replis
mésentéroïdes ou intestiniformes; d, la bouche;
h.h. h., canaux vasculaires irréguliers du sarco-
some. On observe aussi une enveloppe tégumen-
taire externe /. £.
Dans les tissus du sarcosome on trouve un grand
nombre de sclérites ou spicules calcaires, assez
analogues à ceux de notre figure 4, mais d'une
belle couleur rouge.
FiG. 9 et 10. — Deux figures de larves du Co-
rail, l'une la figure 9 est une larve contractée,
l’autre (fig. 10) est au contraire très allongée. Ces
larves d’une coloration blanche hyaline ont toute
la superficie de leur corps couverte de cils vibra-
tiles. Grossissement environ de 18 à 20 fois en
diamètre.
F1G. 11. — Un des prolongements latéraux d’un
Ptéroïides griseum. Grossissement 2 fois en dia-
mètre.
Chez les Pennatulinés l'axe principal du corps
bien que très développé, ne porte pas de zooïdes;
ce sont des axes secondaires transverses, prolon-
gements latéraux, en nombre variable suivant les
espèces et aussi suivant l’âge de l'individu, qui
sont chargés de porter des individus sexués et
asexués. Notre dessin représente un de ces prolon-
gements vu par la face supéro-dorsale, le sar-
cosome est soutenu ici par de nombreux spieules
cylindriques très allongés, sorte de petites ba-
guettes réunies en faisceaux et formant les rayons
r.r.r.…..; les zooïdes p, p,p, sont répartis près
du bord supérieur de cette face.
F1G. 12. — Un zooïde isolé d'une colonie d'Isis
(Mopsea elongata). Grossissement, 25 fois en dia-
mètre.
Nous avons représenté ce zooïde rétracté pour
montrer la disposition des nombreux spicules qui
sont contenus dans le sarcosome, autour du poly-
pier; on remarquera plus spécialement la pré-
sence des huit gros etlongs spicules un peu inclinés
s. S.S..., qui entourent la colonne du zooïde.
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COELENTÉRÉS
PLANCHE LVI
HYDROMÉDUSES
Fig. 1. — Coryne fructicosa, Hincks. Une
colonie grossie environ 35 fois en diamètre.
h., ge ou hydrocaule reliant la colonie à la
partie radiculaire ou hydrorhyse qui sert à fixer
l’ensemble de l’hydraire au sol et sur des corps
étrangers (algues, coquilles, etc.); 2., individu
nourricier ou Aydranthe (brun jaunâtre) avec son
orifice buccal b.; autour de cet individu nous
avons un certain nombre de tentacules capités,
t.t.t., de longueur assez inégale, à extrémité ren-
flée, d’un jaune rosé et portant des némato-
cystes.
Entre ces tentacules nous avons des bourgeons
sexuels (jaune paille) ou gonophores, s, s, s, à
divers états de développement; l'appareil gastro-
vasculaire qui forme une vaste cavité m», d’un
brun sombre, au milieu de la colonie, envoie des
prolongements »,n, en massue, de lamêmeteinte,
à l’intérieur de ces bourgeons.
FiG.2. — Un des tentacules, capités, plus grossi,
pris chez la même espèce de Coryne. Gross., 200
fois environ.
n, n, cnidoblastes ou cellules urticantes conte-
nant chacune un nématocyste; {.,enveloppe tégu-
mentaire; c., cone de grosses cellules endodermi-
ques, cellules nummulaires de G.du Plessis, cylin-
driques et beaucoup plus larges que longues
surtout dans la partie basilaire du tentacule.
Fi. 3. — Un nématocyste isolé de la Coryne
fructicosa. Gross., 450 fois en diamètre.
e, vécicule basilaire ; b, piquants; f., filament.
FiG. 4. — Méduse de la Syncoryne pulchella,
d’après le mémoire de G.-J. Allman « À Monograph
of the Gymnoblastic or Tubularian Hydroids, 1871,
part. I, pl. VI ».
m., Mmanubrium, tube stomacal ou pédoncule
buccal;t.,les quatre tentacules marginaux le long
desquels on trouve des groupes de cnidoblastes w,
u, u; les boutons urticants qui terminent les tenta-
cules sont sphériques et plus volumineux w, w
u'. À la base de chaque filament ou tentacule
marginal, nous avons une tache oculaire.
Fic. 5. — Plumularia similis, Hincks. Gross.,
environ 45 fois en diamètre.
B. fragment d’un rameau présentant trois zooï-
des 3. z., dont les tentacules sont plus ou moins
déployés; À., hydrothèque; e., ce. nématophores.
À, un zooïde un peu plus grossi, sans son kydro-
thèque, vu de trois quarts et dont l’orifice buccal
o. est dilaté.
Fic. 6. — Figure schématisée d’un des zooïdes
de l'espèce précédente de Plumularia.
t.,tentacules ; »., nématocystes; 0., orifice buc-
cal; b., la cavité buccale séparée de la cavité gastri-
que g. par un étranglement. Cette dernière, qui a
un revêtement interne de grosses cellules ocre
jaune, communique inférieurement avec l'appa-
reil gastro-vasculaire p, de la colonie; X., hydro-
thèque; Æ, H, l'anneau de la colonie supportant le
zooïde; €, nématophore.
Fic. 7. — Un tentacule isolé de Plumularia
similis. Gross., 160 fois. À sa base on observe
deux petits nématocystes.
F1G. 8. — Un nématocyste pris à la base d’un
tentacule et isolé. Gross., environ 600 fois.
FiG. 9. — Tubularia indivisa, Allman. — Ce
dessin estemprunté au mémoire de G.-J. Allman
« A. Monograph of the Gymnoblastic or Tubula-
rian Hydroids », 1872, part. IT, pl. XX.
Hydranthe ou individu isolé d’une colonie mâle.
ce, petits tentacules supérieurs entourant l’orifice
buccal; £., {. , tentacules inférieurs ou externes;
h., pied ou Aydrocaule supportant le zooïde; 5, s,
pédoncules ou rameaux portant les bourgeons
sexués ou gonophores mâles; ces bourgeons nais-
sent sur le corps du polype entre les deux séries
de tentacules.
F1G. 10. — Un bourgeon sexuel de la Tubula-
ria indivisa, d'après un dessin du même ouvrage
d'Allman.
S., fragment d'un pédoncule portant le bour-
geon sexuel b, ou gonophore femelle; », prolonge-
ment du canal de l'appareil gastro-vasculaire à
l'intérieur du bourgeon; 4., la méduse entrain de
sortir.
F1G. 11. — Méduse isolée de l’espèce précédente,
toujours d’après Allman.
G., cavité gastro-vasculaire ; »m., manubrium ou
pédoncule buccal à bords digités; {., tentacules
marginaux; c. cloche de la méduse.
F1G. 12.— Glossocodon (Liriope) eurybia, Hæc-
kel. Figure empruntée au mémoire de M. E. Hæc-
kel sur les Hydroméduses (1° partie, les Géryo-
nidés, 1865, pl. II, fig. 12.)
cl, substance gélatineuse du manteau et de
l’ombrelle; S, $, glandes génitales; G. cavité gas-
trique; M, m, pédoncule buccal; /, appendice
lingual conique placé à l’entrée de la bouche; v.,v.,
vésicules sensitives ou vésicules marginales; f, les
quatre longs tentacules avec leurs boutons urti-
cants #4, ü, u.
FiG. 13. — Vésicule marginale isolée chez la
même espèce de Glossocodon, d’après le mémoire
déjà cité d'Hæckel (pl.IT, fig. 22.)
Cette espèce de vésicule auditive repose sur un
renflement nerveux M., et présente à son intérieur
un corpuscule calcaire 0; n, n double faisceau
nerveux aboutissant et entourant le corpuseule
calcaire.
PL.56
EDUSES
HYDROM
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De
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CÆLENTÉRÉS
PLANCHE LVII
ACALÈPHES
CALYCOZOAITRES
Fig. 1. — Lucernaria pyramidalis, Hæckel.
Coupe longitudinale empruntée au mémoire de
M. Ern. Hœckel. « Das system der Medusen » ;
Iéna, 1880, pl. XXII, fig. 8.
c., canal du pédoncule de l’ombrelle ; G., cavité
gastrique centrale dans la partie inférieure de la-
quelle nous trouvons quatre forts bourrelets Z.,
garnis chacun le long de ses bords de nombreux
filaments gastriques ; b., bord frangé de l'entrée
de la cavité gastrique.
S, S, S, glandes génitales mâles ou femelles
suivant le sexe de l'individu ; ces organes au
nombre de huit sont réunis deux par deux par
leur partie inférieure (supérieure dans la figure
par suite de la position donnée à l'animal) de
manière à former un fer à cheval à branches di-
vergeantes, isolées l’une de l’autre par une cloi-
son; ?., une des quatre poches vasculaires, dans
chacune de celles-ci nous avons deux moitiés de
glandes génitales, appartenant chacune à un fer
à cheval différent; m., bandelette musculaire
constituant la cloison séparant deux poches vas-
culaires contiguës et se continuant ensuite sous
forme de bourrelet »', dans l'intérieur du canal
du pédoncule.
T, T, trois des huit prolongements coniques de
l'ombrelle de la Lucernaire; chaque prolonge-
ment se termine par un renflement sphérique 7".
supportant de nombreux petits tentacules capi-
tés. L 6.
&. 2., sommets de deux des quatre cavités inter-
radiales; >, parois stomacales; #, (la lettre r
placée vers l'extrémité du prolongement T de
droite) coupe du canal circulaire.
Fi. 2. — Extrémité très grossie d’un des
tentacules capités de la Lucernaria pyramidalis,
d’après le prof. Hæckel (Loc. cit.).
Sur toute la partie superficielle du renflement
terminal du tentacule nous avons une multitude
de petits nématocystes». n., que le moindre attou-
chement font sortir de leurs cellules cnidogènes;
e., canal du tentacule ; e.e., épithélium ectoder-
mique ; #, épithélium endodermique.
CHARYBDÉES (Cuboméduses d'Hæckel).
F1G. 3. — Coupe du bord de l’ombrelle de la
Charybdea marsupsialis, faite au niveau d'un
des quatre corps marginaux, d’après un dessin
emprunté au mémoire de C. Claus sur l’organisa-
tion de ce type de Méduse. (Arb. a. d. Zoolog. Ins-
tit. d. Univ. Wien und st. in Triest, 1878.)
m, m, partie gélatineuse de l'ombrelle; V.,bord
du velum ; 0., corps marginal présentant un sac
à otolithes et plusieurs yeux ou taches oculaires.
DISCOPHORES
F1G. 4, — Fragment d'une Chrysaora, vue par
sa face inférieure, d’après une figure d'Hæœckel.
(« Das system der Medusen » ; Iéna, 1880.)
T., un des huittentacules marginaux de premier
ordre; f. £. t., trois des seize tentacules mar-
ginaux de second ordre; 0. 0., deux des huit corps
marginaux que l’on observe sous les bords de
l’ombrelle.
G. G., organes génitaux hermaphrodites, d'une
belle coloration orangée, que l’on aperçoit par
transparence et qui sont misen partie à nu en,
par une section des téguments.
P, section de deux des quatre bras buccaux en-
tourant la bouche.
Fic. 5. — Pelagia noctiluca, vue par sa face
inférieure. Figure réduite empruntée à la grande
édition du « Règne animal » de Cuvier. (Zoophytes,
rédigés par M. H. Milne-Edwards.)
&. tt. t. t., les huit tentacules marginaux ;
0, 0, 0, les huit corps marginaux (appareils au-
ditif, optique et olfactif rudimentaires), insérés
ainsi que les tentacules sous les bords du ve-
lum V. V. V.
P. P. P., les quatre bras buccaux avec leurs
prolongements frangés, entourant l’orifice buccal;
f., quelques filaments gastriques que l'on apercoit
par transparence.
G. G., deux des quatre glandes génitales uni-
sexuées de cet animal, placées dans des cavités
génitales.
Fic. 6 et T. — Dessins en partie schématisés
d’un Rhizostomé (Cannorhiza connexa) d’après
Ern. Hæckel. « Das system der Medusen », Iéna,
1880.
La figure 6 donne l’animal vu de profil.
u, l'ombrelle ; 0. o., les corps marginaux. Les
bords de l'ombrelle sont chez cet animal dépour-
vus de tentacules marginaux.
G. G., glandes génitales ; C., cavité stomacale;
r.7.7., Canaux radiaires mettant en communica-
tion la cavité C., avec le vaisseau circulaire ©. . ;
S. $. s., canaux secondaires reliant les parties la-
térales des canaux radiaires avec le vaisseau péri-
phérique v.; P, bras buccaux soudés entre eux sur
la majeure partie de leur longueur.
Figure 7 donnant la coupe longitudinale du
même individu.
u, l'ombrelle; V. V., bords de l’ombrelle ou
velum ; P, P., bras buccaux; C., cavité stomacale
(partie supérieure); C’., cavité stomacale (partie
inférieure) ; ». »., canaux radiaires.
d, d, canaux des piliers des bras.
©. c., canaux brachiaux.
?, p, bords frangés avec sucoirs que présentent
les bras sur toute leur face interne.
G. G., deux des quatre glandes sexuelles dans
leurs cavités génitales g. g.
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COŒELENTÉRÉS
PLANCHE LVIII
SIPHONOPHORES er CTÉNOPHORES
SIPHONOPHORES
Fic. 1. — Dyphia acuminata d'après un dessin
emprunté au traité de Zoologie de C. Claus (1884).
Gross., 4 fois en diamètre.
L., réservoir dans la vésicule natatoire supé-
rieure V.; V.’, vésicule natatoire inférieure; #.,
tige portant une série de groupes d'individus ;
chaque groupe est composé d’une petite cloche
protégeant un polype nourricier et son filament
prébensile, ainsi que un ou plusieurs bourgeons
sexuels.
Fig. 2.— Eudoxia Lessoniti, vue de dos et gros-
sie 6 fois.
Dessin emprunté à un desmémoiresde W. Fewkes
sur les Siphonophores « Studies of the Jelly-Fishes
of Narragansett-Bay »; Bull. of the Mus. of Comp.
Zool. at Harward College, vol. VIII, 1881.
N, enveloppe cartilagineuse primitive ou bou-
clier ; e, e, nectocalyce; c, somatocyste ; d, d, fila-
ment préhensile avec ses boutons tentaculaires f,
f; 9; 9, tubes chymifères du nectocalyce; P., po-
lypite ; R, clochette contenant le bourgeon sexuel
femelle.
FiG. 3. — Physophora hydrostatica de gran-
deur naturelle.
P.,pneumatophore ou vessie aérienne d’un reflet
argentin ; V. V., vésicules ou cloches natatoires à
parois cartilagineuses et transparentes ; À, tige
verticale sur laquelle s’insèrent les cloches nata-
toires, et formant inférieurement une sorte d’épa-
tement ou disque sur lequel se trouvent tous les
organes inférieurs.
L. t., tentacules, au centre de ceux-ci se trouvent
les individus ou polypes nourriciers #, n,n; d, d,
filaments pêcheurs ou filaments préhensiles por-
tant de distance en distance des boutons urticants
pédonculés %. w. u. (ces filaments sont trois à
quatre fois plus longs que ce que nous les avons
représentés) ; S., grappes sexuelles mâles et fe-
melles.
Fig. #. — Une portion du disque du Physophora
hydrostatica pour montrer le mode d'insertion
des divers organes. Gross., T fois en diamètre.
Cette figure a été empruntée au mémoire du
professeur C. Vogt « sur les Animaux inférieurs de
la Méditerranée» (Siphonophores de la mer de
Nice). Genève, 1868.
a, cavité du disque ; b, bord du disque; €, tige
rose des polypes ou individus nourriciers ; e, touffe
de bourgeons cylindriques reposant sur un rebord
en couronne ; à, filament pêcheur ; g, partie jaune
du polype traversé par la cavité digestive; À, par-
tie antérieure du polype; à, sa bouche. Moitié
mâle d’une des grappes sexuelles #»; moitié fe-
melle 7.
FiG. 5.— Dessin demi-schématique, grossi 3 fois
de la Vélelle de la Méditerranée (Velella spirans),
établi à l’aide de plusieurs figures de l'ouvrage de
C. Vogt sur les Siphonophores de la mer de Nice.
Genève, 1868.
L'animal est vu par sa face inférieure.
B, polype central (coloration ocre jaune) avec
son orifice buccal et sa partie basilaire formant
un vaste sac gastrique 4, tissu spongieux brun
rougeâtre, sur lequel serpentent les canaux aéri-
fères à reflet argenté; p, p, individus reprodue-
teurs ou individus prolifères (ocre jaune très clair)
possédant chacun, à leur extrémité libre, un ori-
fice buccal et à la base de leur pédoneule des
groupes de petits bourgeons médusaires.
t. {. L., quelques tentacules; ces organes d’une
coloration bleu verdâtre sont insérés sur la limite
entre le limbe L. {., et la face inférieure du disque
ou bouclier formé par la coquille.
F1G. 6. — Bourgeon médusaire détaché de la
Vélelle précédente, et nageant librement dans
l’eau. Gross., 80 fois en diamètre.
Ce dessin est une reproduction diminuée de
moitié de la figure 24, pl. II du mémoire déjà cité
de M. C. Vogt.
a, couche extérieure de l’ombrelle; b, b, or-
ganes urticants disposés sur quatre rangées ; €, un
tentacule naissant; d, ouverture de l’ombrelle ;
e,e, cellules jaunes disposées sur huit rangées :
f. f., organes frangés internes placés suivant
quatre rangées ; g, estomac ; ?, sommet de l’om-
brelle par lequel la petite méduse était attachée à
la base de l'individu reproducteur.
CTÉNOPHORES
Fi. 7. — Partie centrale d’un Cestum Veneris,
montrant l'ensemble de l’organisation, d’après une
figure empruntée à la Monographie des Cténo-
phores du golfe de Naples, par le D' Carl Chun.1880.
0., orifice buccal ; e. e., estomac; £., entonnoir
duquel partent les quatre canaux interradiaux ou
canaux gastro-vasculaires 2.1.; m,m. vaisseaux du
milieu enrapport avec les sommets des canaux 6, 2.
a., organe sensitif central ; C., cordon tentacu-
laire ; {.”, tentacules péribuccaux ; {. {., tentacules
latéraux.
R1,R2?,RS,R.",R.S,R., R'.et R4, leshuitran-
gées de palettes natatoires reposant sur les pro-
longements des canaux interradiaux.
Fi. 8. — Ensemble de l’organisation de l’Hor-
miphora, type de Cydippidés. Gross., 4 foislen dia-
mètre.
Dessin emprunté à l'ouvrage précédemment
cité de C. Chun.
0., orifice buccal et pôle oral; &., pôle apical et
organe sensitif ; e., estomac; s. s., parois stoma-
cales; Æ£., entonnoir terminé supérieurement en
cœcum. De cet entonnoir partent quatre volumi-
neux Canaux ?. ?., Où Canaux interradiaux; cha-
cun d'eux se bifurque bientôt pour former des ca-
naux secondaires d, d, d, allant chacun aboutir à
un des canaux c. c., placés sous les rangées de
palettes natatoires ; ».! à n.*, quatre des huit
nerfs longitudinaux radiaires : R.° à R.*, trois des
huit rangées de palettes natatoires.
F.F., les deux longs filaments tactiles ou tenta-
cules, pouvant se rétracter complètement dans
deux vastes poches dont les contours sont indiqués
au pointillé ; b, b, b, filaments latéraux; #4, pa-
lette æolidiforme de Ghun.
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COELENTÉRÉS
PLANCHE LIX
SPONGIAIRES
Fi. 1. — Coupe faite à travers le Corlicium
candelabrum, O. Schm. — D'après un dessin em-
prunté au Mémoire de M. Fr.-E. Schulze publié sur
cette espèce d'Eponge en 1880 (Zeitschr. f. Wiss.
Zool. t. XXXV). Figure grossie.
C., un des grands canaux aboutissant à un os-
cule ; €. c., canaux pariétaux s’anastomosant entre
eux et présentant de distance en distance des ren-
flements v, v, chambres à parois ciliées ; s.s., dif-
férentes sortes de spicules siliceux.
FiG. 2. — Un spicule siliceux très grossi de la
mème espèce d'éponge, dessin d’après Fr.-E.
Schultze (loc. cit.).
FiG. 3. — Coupe que nous avons faite à travers
un Suberites domuncula (type de la famille des
Subéritidés). Grandeur naturelle.
Cette coupe part du groupe d’oscules que l’on
remarque à la surface de l'éponge et se dirige vers
le centre de l'individu ; la portion corticale est
violacée ou orangée, tandis que la majeure partie
du sarcosome est ocre jaune.
0., oscules donnant accès dans deux grands ca-
naux présentant de nombreux orifices o., oseules
secondaires, qui permettent à l'eau de pénétrer
dans la masse de l'éponge par les canaux €. €..….;
ä. 1... petits vaisseaux de sortie de l’eau s'ouvrant
à la surface externe par de très petits orifices ou
pores p.p. Cette éponge s'étant développée autour
d'une coquille de Gastéropode occupée par un
Pagure, ce dernier, au fur et à mesure que le Su-
beriles grossissait, s'est ménagé à l’intérieur de la
masse un large vestibule de sortie dont on voit
deux fragments en V et V'; les parois de ce vesti-
bule présentent un grand nombre de pores #.#.
r., plus marqués et plus réguliers que ceux de la
surface externe de éponge.
On observe dans le parenchyme du Suberites
domuncula un enchevêtrement de spicules siliceux
laissant très peu d'espaces vides ou occupés par
du sarcosome.
FiG. 4. — Quelques spicules siliceux du Subé-
riles domancula. Grossissement, 200 fois.
Les spicules terminés à une de leurs extrémités
par un léger renflement, sont les plus abondants.
F1G. 5. — Un petit fragment de la partie super-
ficielle d’une espèce de Reniera, pour montrer le
réseau à mailles assez grandes que présentent les
éponges de la famille des Réniéridés; — s.s.s.,
spicules. Grossissement, 20 fois.
F1G. 6. — Quelques spicules siliceux isolés de
l'espèce précédente. Grossissement, 150 fois en dia-
mètre.
Souvent, surtout dans la partie superficielle,
ces spicules sont réunis entre eux non seulement
par le sarcosome, mais aussi par un empâtement
siliceux qui soudent leurs extrémités.
Fi. 7. — Esperia syrina, espèce d'éponge sili-
ceuse à trame assez lâche, dont les spicules allon-
gés «., en forme d’aiguille, sont disposés en fais-
ceaux assez volumineux soutenant les mailles du
réseau ; de distance en distance on trouve des
groupes de spicules crochus b., en forme d’ancre,
disposés en éventail ou en rosace, les parties élar-
gies étant en dehors.
a, Grossissement, 300 fois; b (spicules vus de
profil, de dos et de face). Grossissement, 800 fois
environ.
Fic. 8.— Tethya Lyncuwreum (Johnst). — Coupe
passant par le centre faite à travers un individu
frais pour montrer la différence de structure entre
sa partie corticale presque homogène c.c.,de con-
sistance cornée, et sa partie centrale constituée par
un tissu assez lâche divisé en nombreux segments
s. s.s., par les rayons r.r. Ces rayons ne sont for-
més que par des faisceaux compactes de spicules
allongés, il en est de même du centre, tandis que
dans la région corticale nous trouvons associés aux
précédents spicules, de nombreux corpuseules de
nature siliceuse, ayant une forme sphérique étoi-
lée. Grandeur naturelle.
Fic. 9. — Deux spicules siliceux allongés dont
on constate la présence dans le sarcosome central
du Tethya Lyncureum. Grossissement, 150 fois.
FiG. 10. — Un spicule sphérique étoilé de la ré-
gion corticale de l’éponge précédente. Grossisse-
ment, 240 fois.
F1G. 11. — Plusieurs sortes de spicules siliceux
de l'Euplectella aspergillum, Owen. Grossisse-
ment, 150 fois environ.
a, morceau d’un des longs filaments de la por-
tion inférieure de l'éponge ; b et e, spicules des
parois du corps. Les spicules sont très difficiles à
isoler chez cette espèce, car ils sont presque tou-
jours intimement soudés entre eux, ce qui em-
pêche d’en reconnaître la forme.
Fic. 12. — Fragment de fibres élastiques cons-
tituant la trame de l'éponge domestique, £uspon-
gia adriatica; O. Schm. Grossissement, 60 fois.
Fi. 13. — Quelques spicules calcaires d’une
grande espèce méditerranéenne de Calcispongiée.
Grossissement, 120 fois.
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MÉSOZOAIRES ET PROTOZOAIRES
PLANCHE LX ”
MÉSOZOAIRES
Rhopalura Giardii (Metschnikoff), espèce d'Or-
thonectidé, parasite de l'Ophiocoma neglecta
(Amphiura squamata).
Toutes les figures que nous donnons de ce lype
du groupe des Orthonectidés, ont été empruntées
au Mémoire de M. C. Julin sur cet animal. —
Archiv. de Biol., t. IIT, fasc. 1, 1882.
FiG. 1. — Individu mâle adulte ; les sperma-
tozoïdes se meuvent dans le corps testiculaire 4.;
on distingue les fibrilles musculaires qui sont réu-
nies en faisceaux. Grossissement, 510 fois en
diamètre.
F1G. 2. — Embryon mäle formé de quinze blas-
tomères. Grossissement °1°/,.
F1G. 3. — Planula mâle; la couche ectoder-
mique est complète et ciliée; quatre cellules inter-
médiaires, 2 en avant, ? en arrière ; la cellule en-
dodermique e. est fractionnée en plusieurs petites
cellules. Grossissement 511/,.
Fi. 4. — Embryon plus développé vu à la
surface, Grossissement ‘!°/,.
F1G. 5. — Individu femelle adulte, forme cylin-
drique. Grossissement 22/,.
FiG. 6. — Individu femelle adulte, forme apla-
tie. Grossissement 2#/,.
Une partie des cellules œufs 0. 0., aélé expulsée
artificiellement ; ces œufs sont plongés dans une
substance granuleuse.
FiG. 7. — Jeune planula femelle. Grossisse-
ment *°/,.
F16. 8. — Embryon plus déveJoppé d'un indi-
vidu femelle. Grossissement *°/,.
PROTOZOAIRES
GRÉGARINES
Fic. 9. — Gregarina gigantea, d'après M. Ed.
Van Beneden. Cette espèce habite dans l'intestin
du Homard. Grossissement, environ 25 fois.
c.c., cuticule ou épicyte, membrane résistante
et incolore enveloppant toute la masse protoplas-
mique ; #., noyau avec son nucléole.
F1c. 10 et 11. — Diverses phases de la transfor-
mation du eytode générateur en grégarines,
d’après M. Ed. Van Beneden.
a, cytode générateur ou stade monériforme.
b, cytode formant ses deux pseudopodes.
ce, dans ce cytode, les deux pseudopodes sont
très développés.
d, pseudofilaire.
e, pseudofilaire qui s'est raccourci, mais très
renflé.
f, le corps s’est allongé et la membrane cellu-
lairé se différencie.
F1G. 12. — Hoplorhynchus olygacanthus, gré-
garines très commune dans les larves de l’Agrion
(Callopteryx virgo), d'après M. A. Schneider
(Archiv. de Zool. expér.,t. IV; 1875).
p., protomérite ; »., rostre muni de pointes
disposées en étoiles; d., deutomérite. Dessin
grossi.
F1G. 13. — Monocystis agilis, parasite des or-
ganes génitaux du lombric, d’après M. A. Schnei-
der (4rchiv. de Zool. expér., t. IV, 1875).
a, kyste macrospore contenant des corpuseules
falciformes ou pseudo-navicelles. Dessin très
grossi.
b, kyste duquel sortent les corpuscules falei-
formes.
RADIOLAIRES
Fig. 1%. — Acanthocystis aculeata, d'après
Hertwig et Lesser; cette espèce habite les eaux
douces.
en., endosarque ; ec., ectosarque ; v., vacuoles
ou vésicules contractiles; €.c., carapace sphé-
rique formée de plaques mobiles, souvent munies
d’épines; s.s., pseudopodes passant dans les in-
tervalles laissés par les plaques.
INFUSOIRES
FiG. 15. — ÆEuglena viridis, d'après Stein. —
Infusoire Flagellate que l’on trouve en abondance
dans les flaques d'eau stagnante.
a., individu adulte avec son flagellum /., son
noyau #. muni de son nucléole ; v., sa vésicule
contractile ou vacuole.
b, Euglena en voie de segmentalion et dont les
deux individus ainsi formés sont sur le point de se
séparer.
Fi. 16. — Balantidium entozoon, infusoire
hétérotriche, d’après Stein.
A gauche, nous avons représenté un individu
adulte avec son péristome p. garni de cils raides ;
ses vésicules contractiles v. v.; son endoplaste e. et
son endoplastule a.
A droite, nous avons figuré un individu en voie
de segmentation ; le péristome primitif p. va dis-
paraitre et les peristomes nouveaux se développe-
ront près de la zone de longs cils c., qui forme un
anneau autour de l'infusoire ; le noyau #. n., est
sur le point de se diviser totalement.
F1G. 17. — Didinium nasutum, infusoire habi-
tant les mares d’eau douce ou d’eau saumâtre.
Dessin emprunté au mémoire de M. Balbiani.
Archiv. de Zool. expér., t. II, 1873.
ñ., noyau ; v., vésicule contractile ; on observe
une trompe protractile à l’aide de laquelle l'animal
peut capturer les êtres microscopiques qui for-
ment la base de sa nourriture.
FiG. 18. — Deux individus du Carchesium epis-
tylidis d’après l'ouvrage de Saville Kent sur les
Infusoires.
Dans l'individu non contracté l’on voit Le péris-
tome p., entouré par une couronne de longs cils
vibratiles; v., vésicule contractile; 7., noyau
c., pédicule contractile.
Fic. 19.— Podophrya Lyngbyei (Ehr.), d'après
un dessin du mémoire de C. Robin « Sur la
structure de quelques Infusoires tentaculés »,
Journ. de l’Anat. et de la Physiol., 1879.
s.s., pseudopodes; ., pédicule; v., vésicules
contractiles ; 4, quatre bourgeons ou gemmes en
voie de développement.
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