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Full text of "Atlas d'anatomie comparée des invertébrés"

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ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE 


INVERTÉBRÉS 


ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE 


+ DES 


INVERTEBRES 


PAR 


À. VAYSSIÈRE 


Lauréat de l’Institut, 
Maître de conférences d'anatomie à la Faculté des sciences de Marseille. 


AVEC UNE PRÉFACE 


DE 


M. F. MARION 


Correspondant de l’Institut, Professeur à la Faculté des sciences, 
Directeur de la Station zoologique et du Musée d'Histoire naturelle de Marseille. 


PARIS 
OCEAVNE DOIN, ÉDITEUR 


8, PLACE DE L'ODÉON, 8 


1890 


Tous droits réservés. 


US. COMP. 700L 
UBRARY 


cat. 24 (5/56 


HARYARD 
CRIYERSITY 


PRÉFACE 


M. le Dr A. Vayssière, mon adjoint au Laboratoire de Zoologie marine de Marseille 
dont il a été le premier étudiant, a dessiné pour guider les élèves dans les travaux pratiques 
une série de planches qui forment un véritable Atlas Manuel d’Anatomie des Invertébrés. 

Certaines figures de cet Atlas sont des reproductions exactes de dessins pris dans les 
mémoires classiques, d’autres en plus grand nombre sont complétées et modifiées, 
d’autres enfin sont absolument originales. Toutes, d’une exactitude parfaite, ont une 
netteté particulière et isolent mieux qu’un schéma ne le fait chaque appareil. Elles sont 
conçues et exécutées en vue des besoins spéciaux du débutant, naturellement porté à 
analyser pour ainsi dire par plans un organisme animal, avant de saisir toutes les particu- 
larités morphologiques de sa masse, avant de pouvoir aborder la recherche de son évo- 
lution embryogénique. 

Ces premiers exercices de dissection gagnent positivement à être simplifiés, et j'ai 
pu constater, par une épreuve de plusieurs années, que les démonstrations de 
M. Vayssière, aidées par les dessins qu’il exécutait, donnaient d'excellents résultats. 

Aujourd'hui, M. Vayssière cédant à la demande de ses propres élèves, se décide 
à reproduire son Atlas Manuel par la lithographie, et j'accepte volontiers de le recom- 
mander à mes confrères. Il ne remplacera certainement ni les grands Traités, ni les 
Mémoires spéciaux qui devront ensuite être mis entre les mains des étudiants, mais il 
aura sa place sur la table de dissection, à côté des auges, des appareils à injection 
dont le voisinage est d'autre part peu salutaire aux Atlas de luxe ainsi qu'aux planches 
des périodiques. Cette seule considération suffirait pour assurer le succès du Recueil de 
M. Vayssière, même alors qu'il ne contiendrait pas les nombreuses figures originales 
dont la valeur sera reconnue des spécialistes. 


Marseille, le 20 mars 1887. 


A.-F. MARION, 


Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences, 
Directeur du Laboratoire de Zoologie marine. 


ERRATA 


(Malgré tout le soin que nous avons apporté à la confection des planches de notre Atlas et à leur correction, il s’est 
glissé quelques inexactitudes, soit dans le texte, soit dans les figures; aussi nous prions le lecteur de vouloir 
bien consulter cet errata pour faire les corrections indiquées.) 


1. 16€ ligne, 1'e colonne, 1" page, lire : Or, Or, 

au lieu de or, cr. = 
28e ligne, même colonne, même page, lire : 
en, au lieu de CN. 

2. 18e ligne, 1e colonne, 2 page, lire : « 3, nerf 
palléal et 4, nerf accessoire du palléal », 
au lieu de «3, nerf accessoire du palléal. » 

3. 7e ligne de l'explication de la figure 4, lire : 
« dans la cavité testiculaire limitée par 
la tunique génitale f, t, pénétrent... ». 

Les lettres À et ce ont été oubliées sur la fi- 
gure 3 de cette planche. 

8e et 9, ligne, 1"e {re colonne, page, lire : Cet C 
(parties dorsale etlatérales ducapuchon). 

A la fin de l'explication de la figure 1, lire : 
Op, glande opaline. 

Dans l'explication, de même que dans le dessin 
de la figure 3, les lettres va font double 
emploi; à propos de la veine anastomo- 
tique, représentée en noir, veine réunis- 
sant la veine horizontale du manteau et 
la..., il faut lire : vd au lieu de va. 

8. 23° ligne, 1"° colonne, 1'° page, lire : pér, au 

lieu de Per. 

9e ligne, 2° colonne, 1'° page, lire : C. au lieu 

de €. 

24° ligne, 1'e colonne, 2° page, lire à la suite : 

«olf,organe olfactifinnervé parcetronc.» 
4e ligne, 2° colonne, 2° page; les deux lettres 
XX n'ont pas leur raison d’être. 
— 35° ligne, 2 colonne, 2° page, lire : « l'organe 
sensitif spécial O... » 

PL. 12. 40° ligne, 2° colonne, 2° page, — les lettres 
cr, cr ont été oubliées après le mot 
inférieurement. 

PL. 15. 28° ligne, 2° colonne, 1'e page, lire : « G, poche 
servant... », au lieu de « C, poche ser- 
vant,... ». 

9 ligne, 2° colonne, 2° page lire après Pe : 
«e, connectif pédieux-viscéral. » 


PE: 


Pr, 


PL. 


PL. 


Pr. 
PL. 


Pr: 


Br: 


Br 


Pre 


PL. 


Pr. 


Pre 


4 
19. 


20. 


22 


Ain 


23. 


26. 


4° ligne, 1r° colonne, 2° page, S au lieu de s. 
À la fin de l'explication de la figure 9, lire : 
p, p’ les deux pattes du dernier anneau 
thoracique. 
37 ligne, 1'° colonne, 3 page, lire : /, branche 
latérale, au lieu de à. 
18° ligne, 1"° colonne, 2 page, lire : 
lieu de c. 
22° ligne, 1° colonne, 1® page, lire: «et Aa 
les deux artères », au lieu de «et les 
deux artères ». 
25 ligne, 1'° colonne, 1" page, lire : « anneau; 
et l'artère sternale qui », au lieu de 
« anneau et l'artère sternale que ». 
Dans la figure 2 de cette planche on a oublié 
d'indiquer le cœur par la lettre c. 
9e ligne, 1"° colonne, 2 page, lire : « est l’ar- 
tère sternale », au lieu de « c’est l’artère 
sternale... ». 


C, au 


4. 13° ligne, 2e colonne, 1" page, lire : « canal 


collecteur de gauche, recevant », au lieu 
de « canal collecteur, recevant ». 
19° ligne, 2° colonne, 2° page, lire C, au lieu dec. 
25° ligne,  id., id., dire : « lui ont 
donné naissance, » au lieu de « lui a 
donné naissance ». 


. 20° ligne, 2° colonne. 2° page, lire : S, S, au 


lieu de s, s. 

5° ligne, 2° colonne, 1e page, lire : « gan- 
glions préabdominaux a, a, a" et 4 
ganglions postabdominaux », au lieu de 
« ganglions thoraciques a, a', a" et 4 
ganglions abdominaux ». 


. 34 ligne, 2° colonne, 2° page, lire : « les deux 


prolongements de cet organe, » au lieu 
de « les deux prolongements coni- 
ques p, p'». 

Sur la figure 7 de cette planche, la ligne 
ponctuée d' doit être un peu prolon- 
gée jusque dans la partie noire du des- 
sin. 


PL. 29. 


PL. 30. 
PL. 34, 


PL. 35. 


PL. 36. 


PL. 41. 


PL. 42. 


PL. 44. 


PL. 46. 


PL. 47. 


43e ligne, 2° colonne, 2° page, lire : «chitineuses 
L qui, » au lieu de « chitineuses qui ». 

Ajouter au texte de la figure 10 : « Grossisse- 
ment 2 fois en diamètre. » 

44° ligne, 2° colonne, 3° page :lire : «d, h,etg,» 
au lieu de « d, det g ». 

5e ligne, 2° colonne, 2° page : « n, maxillaire », 
au lieu de «mm, maxillaire ». 

Dans la figure 1 de cette planche on a oublié 
d'indiquer par les lettres tr, tr, tr le 
tronc trachéen latéral de droite. 

47e ligne, 2° colonne, 1" page, lire : «les quatre 
autres reposent, » au lieu de « les huit 
autres reposent ». 

38e ligne, 2° colonne, 2 page, lire : « ces 
deux conduits se réunissent », au lieu 
de « ces deux glandes se réunissent ». 

Sur la figure 1 de cette planche, on a oublié de 
désigner par les lettres a, a, les nom- 
breuses petites ampoules fusiformes qui 
entourent l'anneau calcaire. 

A la 22° ligne, 1'e colonne, 2° page, mettre à la 
suite : « a, orifice externe du cloaque». 

12e ligne, 2 colonne, 1'e page, lire : « ov, ov', 
oyiductes se réunissant en un seul et 
très court conduit qui vient aboutir, » au 
lieu de « 0v, ov' oviductes venant abou- 
tir ». Dans notre figure 4, le conduit ov 
doit se déverser dans la partie convexe 
duconduit ov'. 

Dernière ligne, 1" colonne, 2° page, lire : « fi- 
lets nerveux transversaux € lesquels... » 

Lire en tête de la planche, Trématodes, et non 
Thrématodes. 

Lire en tête de la première page des Néma- 
todes...:/Planche XLVI, au lieu de XLIV. 

28e ligne, 2° colonne, 1'° page, lire : « celte 
dernière partie du tube digestif, .., » au 
lieu de « cette première partie... » 

6e ligne, 2° colonne, 2° page, lire : « ce, tête à 
l'état de demi-protraction, » au lieu de 
« €, tête à l’état de protraction ». 

18° ligne, 1° colonne, 1'e page : c, cerveau, 
au lieu de « C, cerveau ». 

14° ligne, 2° colonne, 1" page, lire : canal ef- 
férent, au lieu de canal afférent. 

A la fin de l'explication de la figure 3, lire : 
« latéral, formée par la réunion des deux 
extrémités cœcales de la glande b, extré- 
mités plus ou moins accolées et che- 
vauchant l'une sur l'autre ». 


PL. 47. Figure 4. — Lire « Fragment d'un des vais- 


PL. 48. 


Pr 101 


Pr. 29. 
Pr 150 


PL. 58. 


PL. 60. 


seaux ou sinus latéraux..., » au lieu 
de « fragment d’un des vaisseaux la- 
téraux... ». 

Après le sous titre Branchiobdella (etnon Bran- 
chiodella), lire figure 7 au lieu de fi- 
gure 8; puis à la 7 ligne de l'explica- 
tion de cette figure, lire gl, au lieu de y, g. 
Et à la 15° ligne de cette explication, 
lire: a, a et «a a, les cinq paires 
d’anses..., » au lieu de «a, aet « à, 
les deux anses .. » 

6° ligne, 2 colonne, 3° page, lire : « copula- 
tion se trouvent dansle septième anneau, 
moirs... », au lieu de « copulation qui 
se trouvent dans le septième anneau 
moins... » 

Dans notre figure 40 de cete planche, la ligne 
ponctuée vd devrait aller jusqu’au gros 
vaisseau médian rouge. 

37e ligne, 1"e colonne, 2 page, lire : « du 
quinzième anneau en 0, » au lieu de 
« du quinzième anneau ». 
36° ligne, 1'e colonne, 3° page, lire : G, gésier 
au lieu de g, gésier. 

39e ligne, 1" colonne, 3° page, lire : de Morren, 
au lieu de Morrea. 

42e ligne, 22 colonne, 1'° page, lire : « la chaine 
ou plutôt bande nerveuse... » 

11e ligne, 1"e colonne, 2 page, lire : {v, vaisseau 

tentaculaire ventral, dans lequel se trou- 

vent un ou plusieurs corps rouges ver- 
millons Or, constitués par des amas de 
concrétions et de globules sanguins ; » 

fin de l'explication de la figure 6, lire : 

Un naturaliste, M. Fabre Domergue a 

étudié ces urnes qu'il considère aussi 

comme étant des infusoires parasites ; 

il les a dénommés Pompholyæia Sipuneculi 

(voir le mémoire accompagné de figures, 

dans le tome XV de l’Association fran- 

caise, congrès de Nancy 1886). 

Titre : Octactiniaires, au lieu de Octatiniaires. 

La lettre b, figure 4, de l'orifice bucral de 
l'individu nourricier 4, a été oubliée dans 
notre dessin. 

7e ligne, 1" colonne, 1" page, lire : « chaque 
groupe s est composé... » 

16e ligne, 2% colonne, 3 page, lire: « 5, &, 
pseudopodes ; p, pédicule;...» 


A la 


ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE 


INVERTÉBRÉS 


OUVRAGES DU MÊME AUTEUR 


4875. — Observations sur l'anatomie du Glaucus. — Annales des sciences naturelles, 6° série, tome I®r, plan- 
ches X et XI. 

1879. — Description du Marionia Berghii, avec une planche coloriée. — Journal de Conchyliologie, n° d’avril 
1879. 

1879-1880. — Recherches anatomiques sur les Mollusques de la famille des Bullidés. — Ann. des Sc. natur., 
6e série, t. IX, pl. I à XII. 

1880. — Etude sur les coquilles des différentes espèces de Pleurobranches du golfe de Marseille, avec une 
planche coloriée. — Journ. de Conchyl., n° de juillet 1880. 

Id. Note sur une espèce d’Aphide qui attaque le blé. — Bulletin de la Société d'agriculture de Vaucluse. 

1881. — Etude sur l’état parfait du Prosopistoma punctifrons. — Ann. des Sc. natur., 6€ série, t. XI, pl. I. 
Mémoire couronné par l'Académie des sciences. (Prix Thore de 1880.) 

4882. — Recherches sur l’organisation des larves des Ephémérines ou Ephémérides. (Thèse pour le doctorat ès 
sciences.) — Ann. des Sc. natur., 6e série, t. XIII, pl. I à XI. 

1883. — Recherches anatomiques sur les genres Pelta (Runcina) et Tylodina. — Ann. des Sc. natur., 6° série, 
XV pl AT a IT. 


1885. — Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mollusques Opistobranches du golfe de Marseille. — 
re partie, les Tectibranches (avec 6 planches). — Annales du Musée d'Hist. natur. de Marseille, 
tome II. 


Id. Etude sur l’organisation de la Truncatella truncatula.— Journ. de Conchyliologie, n° d'octobre 1885, 
pl. XI et XIII. 


4886. — Etude sur leChionaspis Evonymi, cochenille qui ravage les fusains dans le midi de la France (avec une 
planche). — Bulletin de la Société d'agriculture de Vaucluse. 


Sous presse. — Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mollusques Opistobranches du golfe de Mar- 
seille. — II° partie, les Nudibranches (avec 7 planches). — Annales du Musée d'histoire natur. de 
Marseille, t. II. 


ÉVREUX, DE L'IMPRIMERIE DE CHARLES HÉRISSEY 


ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE 


INVERTEBRES 


A. VAYSSIÈRE 


Lauréat de l'Institut, 
Maître de conférences d’anatomie à la Faculté des sciences de Marseille. 


AVEC UNE PRÉFACE 


DE 


M. F. MARION 


Professeur à la Faculté des sciences, 
Directeur de la Station zoologique et du Musée d'Histoire naturelle de Marseille. 


PARIS 
OCTAVE DOIN,- ÉDITEUR 
8, PLACE DE L'ODÉON, 8 


1888 


Tous droits réservés, 


MUS. COMP. ZO8L F 
LIBRARY 


RARYARD à 
BRIYERSITY . 


INTRODUCTION 


L'Atlas dont nous publions aujourd’hui les premières planches, a pour but de combler 
une lacune dans les ouvrages d'Enseignement supérieur. Presque jusqu’à ce jour, à moins 
de s'adresser à de grands Traités généraux tels que la belle édition du Æègne animal de 
Cuvier', ou les Tabulæ anatomiam comparativam illustrantes de G.-G. Carus (1826-1855), 
ou encore les /cones zootomicæ de J. Carus (1857), les livres dezoologie que les candidats à 
la licence avaient entre leurs mains n’offraient que peu de figures anatomiques. 

Certainement la neuvelle édition française du Traité de Zoologie de Claus, traduit par 
M. G. Moquin-Tandon, ainsi que le Traité d’Anatomie comparée pratique publié par 
MM. C. Vogt et Yung, contiennent un élément iconographique important ; mais le point de 
vue auquel ces divers naturalistes se sont placés ne leur permettait pas de trop multiplier 
les figures. 

Aussi avons-nous pensé qu'un Atlas qui réunirait dans une soixantaine de planches les 
figures anatomiques indispensables pour les travaux ordinaires de dissection serait favora- 
blement accueilli. 

Nous donnons autant que possible les détails de trois ou quatre types des divisions 
principales de chaque ordre, sans avoir la prétention de faireune monographie anatomique 
de chacun d’eux, car un travail de ce genre nous entrainerait trop loin et nécessiterait 
l'emploi d’un nombre considérable de planches. 

L'ouvrage paraîtra en quatre fascicules, comprenant chacun quinze planches; en regard 
de chaque planche se trouvera un texte explicatif dans lequel nous ne nous contentons pas 
de donner seulement la signification des lettres de nos figures ; nous ajoutons quelques dé- 
tails sur chacun des organes pour indiquer leur position naturelle, leur coloration, etc. 

Le présent Atlas sera accompagné d’une préface que nous devons à l’obligeance de 
notre maitre et ami M. le professeur Marion. 


Edition Masson, en 20 volumes, publiée par une réunion de professeurs. 


il INTRODUCTION 


Nous donnerons aussi quelques indications techniques sur les procédés les plus com- 
modes à employer pour la dissection de ces animaux. 

Si nous ne livrons pas les planches dans un ordre déterminé, c’est que nous avons pensé 
qu'il valait mieux en donner au plus tôt un certain nombre se rapportant à chaque grand 
groupe des Invertébrés, du moment que chacune d'elles est accompagnée d’un texte expli- 
catif indépendant. Une fois l'ouvrage complètement publié, il sera facile au lecteur de 
classer les planches dans leur ordre numérique. 


A. VAYSSIÈRE. 


Marseille, le 28 mai 1887. 


MOLLUSQUES 


PLANCHE I 


ÉLÉDONE MOSCHATA (Lam) o 


Animal ouvert par la face ventrale; on a con- 
servé la moitié gauche (droite sur la figure) de 
l’entonnoir. Tout ce qui concerne l'appareil cireu- 
latoire a été emprunté au mémoire de M. H. 
Milne-Edwards (Voyage en Sicile, 1845), le reste a 
élé fait d’après des préparations originales. 

V. C., veine céphalique; V’, V', branches vei- 
neuses venant des bras et de la région circeumbuc- 
cale; V. Æ. veine hépatique ; V.v., veines viscé- 
rales ou abdominales venant de la région dorsale ; 
V. cav., veines caves apportant le sang aux cœurs 
veineux C. V.; B. B, B’, B', organes de Bojanus; 
V. af., vaisseau afférent de la branchie de droite ; 
C. br.., troncs branchio-cardiaques recevant le sang 
artériel après son passage dans les organes respi- 
ratoires ; or. or., renflements, sortes d’oreillettes, 
que présentent les troncs branchio-cardiaques 
avant d'arriver au cœur; C., cœur artériel (parois 
d’un blanc jaunâtre) ; 4r., aorte; 4. g., aorte géni- 
tale ; À. abd., aorte abdominale. 

S. S., glandes salivaires postérieures (blanc lai- 
teux); F., foie (ocre rouge); A. A., les deux conduits 
hépatiques qui embrassent le commencement de 
l'intestin ; £., premier estomac ou gésier ; £. sp., 
estomac spiral (ou appendice spiral) ; Z. Z. I., intes- 
tin; An., anus un peu rejeté à gauche; G.N., 
glande du noir (l'enveloppe de la glande est ar- 
gentée); C, N., conduit de la glande du noir 
venant déboucher dans l'intestin presque à l’ouver- 
ture anale. 


Ex.,poche urinaire de gauche adhérant au cœur 
veineux ou cœur branchial (rouge sombre violacé); 
ec. a., canal aquifère faisant communiquer l'in- 
térieur de la poche génitale avec la poche urinaire. 

Gén., glande génitale femelle (blane laiteux 
jaunâtre); ov. ov., oviductes (celui de gauche 
est dans sa position naturelle, celui de droite a 
été coupé au-dessus du renflement produit par la 
glande de l’albumine) (GL.). 

_ot. ot., les deux otocystes placés dans l’épais- 
seur de la région ventrale du cartilage qui protège 
le collier nerveux. 1,1, nerfs viscéraux (celui de 
droite a été représenté dans toute son étendue); 
4’, ramification du nerf 1 allant se perdre dans les 
téguments sus-jacents ; g. ex., ganglion fusiforme 
placé près de l’orifice externe de l’organe urinaire 
et envoyant des troncs nerveux au cœur artériel, à 
l'oreillette ou partie renflée Or., du tronc bran- 
chio-cardiaque de ce côté et à l'organe urinaire ; 
g. c., ganglion cardiaque reposant sur le cœur 
branchial C. V. et donnant naissance à divers 
nerfs : un pour le cœur branchial, un autre allant 
aux organes de la génération et un troisième qui 
suit l'artère branchiale (V. af.), envoyant une ra- 
mification dans chaque lamelle respiratoire. 

2, nerf postérieur de l’entonnoir ( côté droit ) ; 
3, nerf palléal de gauche ou nerf du ganglion 
étoilé; le ganglion qui le termine produit une 
douzaine de troncs nerveux se ramifiant dans les 
diverses parties du manteau; 4, nerf accessoire 


LA 
. . 
. »* 
n “ CN … 
du nn 5, 5, nerfs antérieurs de l'enton- autres nerfs (nerfs de la grande veine, nerfs 
noi | *« _ophthalmiques inférieurs), que nous n’avons pas 


Entre les points d'origine des nerfs 1, 2, 3 et 4, | représentés dans ce dessin, mais que nous donnons 
et ceux des nerfs 5, on observe un certain nombre | dans la figure 2 de la planche II. 


MOLLUSQUES PE 


l'cav. ov. 


L 
(Er Sauprrière del. ) DOIN ÉDITEUR PARIS DELMAS . AVIGNE 


O 


MOLLUSQUES 


æ 


F1G. 1. — Animal ouvert par la face ventrale ; 
le foie et la glande du noir ont été rejetés, ainsi 
que l'extrémité de l'intestin, sur le côlé gauche 
pour mettre à découvert le reste de l'appareil di- 
gestif. La partie centrale du système nerveux a 
été complètement débarrassée du cartilage qui 
l'entoure ; toute la moilié gauche du ganglion pé- 
dieux a été enlevée pour permettre de suivre la 
marche de l'æsophage, du conduit excréteur des 
glandes salivaires postérieures et de l'aorte à tra- 
vers le collier nerveux. 

Nous n'avons pas représenté la branchie de 
gauche pour ne pas compliquer notre figure. 

La disposition générale de l'appareil circulatoire 
est empruntée aux figures données par M. H. Milne- 
Edwards dans son Voyage en Sicile, 1845. 

C. V., cœur veineux (rouge sombre violacé) 
de gauche (de droite dans notre figure) pré- 
sentant au-dessous la veine cave V. cav., et les 
organes de Bojanus, B. B. (blanc jaunâtre), adhé- 
rant à celle-ci; V. af., vaisseau afférent dans le- 
quel arrive le sang poussé par le cœur veineux ; 
c. br., tronc branchio-cardiaque qui recoit le sang 
après son passage à travers la branchie; or, or., 
renflements en forme d'oreillette des troncs 
branchio-cardiaques; C., cœur artériel ; 4r., aorte 
antérieure qui suit toute la première partie du 
tube digestif et va se bifurquer au-dessous du 
bulbe buccal, l’une des branches 4. 5, va se rami- 
fier dans les quatre bras 4. 5’, 4.5’, …., de droite ; 


PLANCHE II 


ILÉDONE MOSCHATA (Lam) o 


l’autre dans les quatre de gauche. L'aorte donne, 
avant de se bifurquer un certain nombre d’artères, 
nous n'avons représenté que les quatre princi- 
pales : 4. 1, artère palléale ; 4.9, artère hépatico- 
gastrique ; À. 3, artère œsophagienne, et 4. 4, 
groupe des artères pharyngiennes (pharynx, cer- 
veau, glandes salivaires postérieures ). Les artères 
A. 6, À. 6, artères branchiales, À. 7, artère duodé- 
nale et À. 8, artère anale, sortent d'un tronc 
unique sur le bord supérieur du cœur ; &. g., ar- 
tère génitale. 


Buc, bulbe buceal vu de profil, les deux pièce 
cornées noirâtres sortent un peu en dehors du re- 
pli charnu dentelé qui sert de lèvres ; on aperçoit 
une partie de la glande salivaire antérieure de 
gauche (celle de droite a été enlevée pour laisser 
à découvert le ganglion nerveux buccal); æ@., œso- 
phage, présentant vers le milieu de sa longueur 
un renflement J., le jabot; €.s., €. s., canal com- 
mun des deux glandes salivaires postérieures 
S. S.; ÆE., premier estomac ou gésier ; À. h., con- 
duits hépatiques [le foie (ocre rouge) F. avec la 
poche du noir (nacré argentée), &. N. ont été re- 
jetés sur le côté gauche de notre dessin] ; £. sp., 
estomac spiral ou appendice spiral ; Z. Z. I., intes- 
Un, on peut suivre le long de la dernière partie de 
l'intestin, le canal excréteur €. n. de la poche du 
noir G. N.; An., anus. 


Gén., glande génitale ; ov. ov., oviductes, celui 


de gauche a été coupé un peu au-dessous de la 
glande de l’albumine G7. 

Nous avons représenté sortant du bord gauche 
de l'æsophage une partie du ganglion cérébroïde 
ou cerveau (blanc un peu jaunâtre); le nerf optique 
prend naissance sur le côlé du cerveau et se renfle 
presque immédiatement, formant un gros gan- 
glion, le ganglion optique; sur la partie posté- 
rieure de ce ganglion, près de l'insertion du nerf 
optique, on observe un petit renflement ovoïde, 
olf., le ganglion olfactif. Enveloppant tout le 
ganglion optique, nous trouvons une multitude de 
filets nerveux s’entre-croisant (chiasma optique) 
avant d'atteindre la partie postérieure du globe 
de l'œil ; k, k’, coussinets de substance blanche 
graisseuse entourant le fond de l’æil et le ganglion 
optique. 

P., moitié droite du ganglion pédieux; 3, nerf 
accessoire du palléal ; 5, nerf antérieur de l’enton- 
noir ; P.0., ganglion en patte d'oie donnant nais- 
sance aux quatre troncs nerveux qui innervent les 
bras de ce côté du corps. (Nous avons représenté 
le point de départ de trois troncs, celui du bras de 
la première paire n'a pas été figuré.) Au moment 
de pénétrer dans les bras, les nerfs tentaculaires 
sont réunis les uns aux autres par un anneau ner- 
veux À. {. qui entoure la cavité péribuccale. Les 
troncs tentaculaires présentent au-dessous de 
chaque ventouse un petitrenflement ganglionnaire 
duquel partent de nombreux filets nerveux allant 
se perdre dans l'organe de fixation. 

A la base du bulbe buccal, nous avonsle ganglion 
buccal, bu, relié au collier æsophagien ( à la face 


interne de la masse cérébroïde) par deux connec- 
tifs qui longent le canal exeréteur des glandes 
salivaires postérieures; de ce ganglion partent plu- 
sieurs nerfs innervant le bulbe, plus deux troncs 
nerveux qui demeurent accolés au tube digestif, 
donnant de nombreuses ramifications aux diverses 
parties de cet appareil. Sur les parois externes de 
l'estomac, près du point de départ de l'intestin, ils 
formentun ganglion e; ce ganglion stomacal four- 
nit un grand nombre de filets nerveux qui se ra- 
mifient sur les parois de l’estomac, sur celles de 
l'estomac spiral et de l'intestin. 


FiG. 2. — Collier nerveux de l'Elédone vu de 
profil, d'après J. Chéron. (Ann. Sc. natur., 5° série, 
t. V, 1866.) Grossissement environ 40 fois en dia- 
mètre. 

a, ouverture entre la commissure antérieure et 
la commissure postérieure par laquelle passe une 
artère ; b, troisième bande blanche du cerveau, en 
avant elle donne les nerfs buccaux et labiaux ; 
b’, seconde bande blanche ; b”, première bande ; 
C., cervelet ; opt., coupe du nerf optique. 

1, nerf viscéral ; 2, nerf postérieur de l’enton- 
noir ; 3, nerf palléal; 4, nerf accessoire du pal- 
léal ; à, nerf antérieur de l’entonnoir; 6, nerf de la 
grande veine ; 7, nerf acoustique ; 8, nerf ophthal- 
mique inférieur et nerf moteur du globe oculaire; 
9, 9,9 et9, nerfs tentaculaires sortant du ganglion 
en patte d'oie P. 0.; 10, nerf ophthalmique anté- 
rieur et supérieur et nerfs moteurs du globe ocu- 
laire ; 41, nerf ophthalmique postérieur et supé- 
rieur. 


PL. 


(Le) 


EME Gr 1 


Eledone Moschata 


&. Vapooiére del. 


MOLLUSQUES 


PLANCHE II! 


ORGANES DE LA GÉNÉRATION DE L'ÉLÉDONE MOSCHATA 
(Lan) 


Fi. 1. — Organes femelles. Grossissement 
4 fois en diamètre. Ces organes sont vus par 
leur face ventrale, l’oviducte de droite (de gauche 
dans la figure) et ses annexes ont été représentés 
en entier, celui de gauche a été coupé à peu de 
distance de l'ovaire. 

Une partie seulement de la masse ovarienne a 
été mise à nu par l’enièvement d'une portion no- 
table de la poche génitale ou tunique périto- 
niale é. é. 

Nous avons retenus, contre les parois de la tu- 
nique, quelques groupes de follicules 4, a..…., ou 
corps ovulaires analogues à des vésicules de G-aff; 
chacun de ces follicules contient un ovule. Celui-ci 
arrivé à maturité déchire son enveloppe et tombe 
dans la cavité circonscrite par la tunique périto- 
néale {.., puis pénètre dans l’un des deux pavilions 
ou orifices inférieurs p. des oviductes ; ces orifices 
sont toujours placés l’un à côté de l'autre. 

ov. ov., oviducte de droite (de gauche sur notre 
figure) ; GL., glande de l’albumine; or., orifice 
externe de l’oviducte s’ouvrant dans la chambre 
branchiale de droite. 

c., canal aquifère accompagnant l'oviducte de 
droite, et mettant en communication la poche gé- 
nitale avec le sommet du sac urinaire ; €”, canal 


aquifère de gauche ; wr., sac urinaire ouvert dans . 


toute son étendue; d., masse spongieuse (rouge 
vineux rosé) en continuité directe avec les parois 
(rouge vineux sombre) de même consistance du 


cœur branchial de droite V.; v. c., veine cave ap- 
portant le sang au cœur veineux et présentant 
insérés sur toute son étendue les corps de Bojanus 
b. b. (jaune paille); v. &., vaisseau afférent dis- 
tribuant le sang aux lamelles branchiales. 

4, nerf viscéral de gauche ; g. e., ganglion fusi- 
forme envoyant des branches nerveuses à l’organe 
urinaire #r., à l’oviducte ov. et au canal aquifère 
ce. ainsi qu'une forte branche à l'oreillette et au 
cœur artériel; g. c., ganglion cardiaque ou g. bran- 
chial, avec les principaux nerfs qui en partent. 


FiG. 2. — Spermatophore de l’Elédone mos- 
chata. Gross. 6 fois en diamètre; e. e., étui (très 
transparent) ; #.7., réservoir spermatique (les 
amas de spermatozoïdes forment un cordon blan- 
châtre, blanc de lait, enroulé en spirale); e., con- 
nectif reliant le cordon spermatique à l'appareil 
éjaculateur d. 


FiG. 3. — Ensemble des organes génitaux mâles 
chez la même espèce de céphalopode; ces or- 
ganes sont vus par la face dorsale et ont tous con- 
servé leur position respective. Gross. 2 fois en 
diamètre. 

T. T., testicule (blanc un peu hyalin); 4. 
glande prostatique ; /, renflement que présente le 
conduit déférent à en face de l’orifice du canal 
excréteur de la prostate ; 2’, renflement assez vo- 
lumineux, sorte de vésicule séminale que présente 
le conduit déférent #, ?, plus en arrière ; si nous 


continuons à remonter le long du conduit déférent 
nous trouvons une nouvelle poche À moins forte 
que k’ et servant de premier réservoir au sperme 
arrivant par le canal efférent c. e. Les sinuosités 
nombreuses décrites par ce dernier canal ne sont 
pas visibles dans cette figure. 


L'extrémité antérieure du conduit déférent s'ou- 
vreen o dans la poche de Needham W. N. ; sur 
le prolongement supérieur de cette poche nous 
avons le conduit génital c. d., offrant une seconde 
poche x beaucoup moins volumineuse, et se 
terminant ensuite par une sorte de pénis p. s'ou- 
vrant à son extrémité par un petit orifice or. Ce 
pénis peut sortir en entier par l'ouverture génitale 
mâle située dans la cavité branchiale de gauche. 


c., canal aquifère de gauche, accompagnant le 
conduit génital jusqu’à la hauteur de la poche , 
puis il se dirige vers la poche urinaire placée de 
ce côté du corps et va s'ouvrir dans la partie su- 
périeure de la cavité de cette poche; b., quelques 
corps de Bojanus placés le long de la veine cave 
de gauche; V., cœur branchial sur lequel repose 
le sac urinaire ; 0. @., vaisseau afférent. Sur le 
côté droit nous trouvons la même disposition pour 
les organes excréteurs, mais il n’y a pas de conduit 
génital, celui-ci étant unique chez le mâle de 


l'Elédone, comme chez tous les Céphalopodes ; 
a. g., artère génitale ; v. g., veine génitale. 


FiG. 4. — Organes mâles de l’£lédone moschata 
représentés seuls mais déroulés. Gross. 3 fois en 
diamètre. 

La glande testiculaire, suspendue dans le sac pé- 
ritonéal, est constituée par un amas de tubes un 
peu hyalins. Arrivés à leur maturité les spermato- 
zoïdes tombent dans la cavité testiculaire, péné- 
trent dans le canal efférent c. e., c. e., auquel ils 
donnent une coloration blanche argentine; les 
corps spermatiques pénètrent ensuite dans la pre- 
mière poche séminale h, traversent le canal à, la 
deuxième poche séminale # et continuent leur 
course jusqu'en {. Dans ce parcours les enveloppes 
du spermatophore se forment, grâce aux subs- 
tances sécrétées, par les parois épaisses du canal à. 
En / arrive par le conduit @ le liquide prostatique 
fourni par À. et le spermatophore franchit le canal 
e pour arriver par l'orifice o dans la grande 
poche de Needham NW. N. Cette poche peut conte- 
nir de nombreux spermatophores. 

€. d., conduit génital se terminant par un pénis 
fort long p.; à la base du pénis nous avons une 
seconde poche de Needham ., mais beaucoup plus 
petite. 


MOLLUSQUES 


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O.DOIN-ÉDITEUR-PARIS 


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MOLLUSQUES 


PLANCHE IV 


CÉPHALOPODES  - 


F16. 1. — Ensemble de l’organisation du Calmar 
(Loligo vulgaris). — Demi-grandeur naturelle. 

Nous avons incisé le manteau M. M. à la face 
postérieure et sur toute la longueur pour mettre à 
nu l'appareil branchial; puis nous avons enlevé 
avec précaution les téguments qui recouvrent les 
viscères et avons rejeté sur la gauche l’intestin Z. 
avec la poche du noir G. N. qui lui est accolée; 
nous avons ensuite sectionné l'entonnoir suivant la 
ligne médiane, détruit toute la partie située à notre 
gauche tandis que nous avons conservé en entier 
celle de droite £n., en la rejetant le plus possible 
sur le côté. 

Les centres nerveux pédieux et le ganglion opti- 
que de droite (gauche sur notre figure) sont mis à 
nu; le bulbe buccal D. est un peu dégagé et les 
bras rejetés sur les côtés. 

L'extrémité du corps ainsi que les bras n’ont été 
représentés qu'en partie pour consacrer le plus de 
place possible aux organes occupant le milieu de 
l'animal. 

b. b., première paire de bras; D’. b’., deuxième 
paire; b”. b”., troisième paire et b’”. b”., qua- 
trième paire de bras; bé. bt., les deux bras tentacu- 
laires pouvant chacun se retirer en entier dans une 
poche situéeentre le bulbe et les bras de latroisième 
et de la quatrième paire. L'ouverture de chaque 
ventouse présente ici un anneau corné finement 
dentelé sur son pourtour. 

En., moitié de l’entonnoir et moitié de sa val- 


vule £’.; M. M., lobes étendus du manteau; fu, 
tubercule cartilagineux de gauche (de droite sur 
la figure) allant s'appliquer contre une sorte de 
boutonnière, également cartilagineuse et placée 
contre les parois externes de l’entonnoir, lorsque 
l'animal veut fermer les ouvertures ou fentes laté- 
rales de sonsae branchial pour pouvoir lancer l’eau 
par son entonnoir. 

s., section de la plume ou coquille interne du 
calmar ; cette plume aussi longue que la face antéro- 
dorsale est placée, dans la position que nous avons 
donnée à notre animal, sous le testicule etles autres 
viscères, entre eux et le manteau, dans une sorte 
de poche. 

D., bulbe buccal; v., pièce ventrale du bec 
corné ; @. æ., partie antérieure de l'æsophage ; æ., 
partie postérieure venant de traverser la masse 
hépatique; £. E., l'estomac dont toute la portion 
supérieure est cachée par d’autres organes ; Ec., 
l'estomac spinal formant chez le Calmar un long 
cœcum non enroulé, à parois très délicates, se pro- 
longeant jusqu’à l'extrémité du corps (nous avons 
été obligé de ramener en avant sa pointe po.); 
I. I., l'intestin; GN.,\glande et poche du noir 
allant s'ouvrir à l'extrémité du rectum; An., ori- 
fice anal avec ses valvules. 

$., une des deux glandes salivaires postérieures ; 
les glandes salivaires antérieures sont soudées 
l’une à l’autre chez ce type, comme chez tous les 
Céphalopodes Décapodes, et contenues dansl’épais- 


seur des parois du bulbe buccal (glande intrabul- 
baire de L. Joubin : Recherches sur la morpholo- 
gie des glandes salivaires ; Archiv. de Zool., 2° sé- 
rie, t. V bis, 1888). F. F., le foie (jaune paille) dé- 
versant ses produits à la base de l'estomac Æ£c. 

Tous les Céphalopodes Dibranchiaux possèdent 
en outre une glande impaire, glande sublinguale 
de Livon t, placée sous la radula. 

La veine céphalique V.; les deux grandes veines 
caves B., entourées des organes de Bojanus; C.V., 
lescœurs branchiaux avec les veines afférentes Vaf, 
distribuant le sang aux branchies. Les vaisseaux 
branchio-cardiaques Cbr., Cbr., portant le sang 
oxygéné au cœurC. (jaune paille); 4r. 4r., l'aorte 
antérieure; À. p., l'aorte postérieure qui ne tarde 
pas à se trifurquer. Les deux masses spongieuses 
u. u., dessacs urinaires, massesen communication 
directe avec les parois spongieuses des cœurs vei- 
neux; quant aux parois des sacs et à leur orifice 
commun et médian, nous ne les ayons pas repré- 
sentés ici. 

P., partie postérieure du centre nerveux sous- 
æsophagien formé parlasoudure desdeux ganglions 
pédieux; Pa., partie antérieure de ce centre; 
9’, nerf du bras tentaculaire droit (gauche sur 
notre figure). 

3, 3, nerfs palléaux (celui de droite, gauche sur 
notre figure, a seul été représenté en entier); ces 
nerfs descendent le longdes piliers de l’entonnoir, 
les contournent, se bifurquentbientôt, leur branche 
interne 3° continue sa course le long du pilier, tan- 
dis que leur branche principale aboutit au gan- 
glion étoilé x. En dehors des nombreux nerfs qui 
naissent de ce ganglion et qui se rendent dans 
l'épaisseur du manteau, de la partie inférieure du 
ganglion étoilé sort une courte anastomose se re- 
liant à la branche interne du palléal, puis un tronc 
nerveux 3” qui continue sa course parallèlement 
à la branche 3’. 

Le ganglion optique g est rattaché au centre 
nerveux sus-æsophagien (les ganglions cérébroïdes 
intimement accolés l'un à l’autre) par un court 
pédoncule; de ce ganglion naissent de nombreux 
filets nerveux qui s’entre-croisent avant d'arriver 
sur la face postérieure de l'œil y. 

bu., les ganglions buccaux. 

T., testicule (blanchâtre) enfermé dans une 
grande pocher.r.; du milieu de cette poche part le 


"Ch. Livon. Recherches sur la structure des organes di- 
gestifs des Poulpes. (Journal de l’Anatomie et dela Physio- 
logie, t. XVII, 1878.) 


conduit efférent ce, tube blanc très sinueux; vs. 
vésicule séminale; pr., prostate; N., poche de Nee- 
dham, dans laquelle s'accumulent les spermato- 
phores; de., le canal déférentetson orifice externe 
or. 


Fic. 2. — Moitié d’une rangée de dents de la 
radula du Loligo vulgaris, d’après une préparation 
originale. — Grossissement 65 fois en diamètre. 

m., dent médiane avec ses trois pointes ou cus- 
pides; /. l. l’., première, seconde et troisième 
dent latérale de gauche; p., plaque cornée acces- 
soire. 


FiG. 3. — Moitié d’une rangée de dents de la 
radula de l’Elédone moschata.— Grossissement en- 
viron 65 fois en diamètre. 

m., lent médiane avec ses cinq cuspides; /. ?. 
l”., première, deuxième et troisième dent latérale 
p., plaque cornée accessoire. 


FiG. 4. — Système nerveux central dela Sepiola, 
vu du côté droit. Dessin emprunté au mémoire de 
M. Paul Pelseneer « sur la valeur morphologique 
des bras et la composition du système nerveux cen- 
tral des Céphalopodes ». Archives de Biologie, 
t. VIII, 1888. 

C., ganglion cérébral ou cérébroïde; b., gan- 
glion buccal supérieur; Po,, ganglion brachial ou 
ganglion en patte d’oie; P., ganglion pédieux ; P’., 
ganglion viscéral constitué par la partie posté- 
rieure du ganglion pédieux; opt., coupe du nerf 
optique; e., connectif cérébro-brachial; e’., con- 
nectif des ganglions buccal supérieur et brachial; 
[., connectif des ganglions cérébral et buccal supé- 
rieur; g., connectif pédio-brachial; 1, nerf viscé- 
ral; 5, nerf de l’entonnoir; 3, nerf palléal; bu., 
bulbe buccal; æ., œsophage. 


FiG. 5. — Appareil digestif de la Sepia officina- 
lis. Dessin emprunté à l'ouvrage de W. Keferstein 
sur les Mollusques « Die Klassen und Ordnungen 
der Thier-Reichs. von D'H.-G. Bronn; Malacozoa, 
1862 ». Grandeur naturelle. 

D., bulbe buccal vu de profil; v., la pièce ven- 
trale cornée du bec, lapièce dorsale a été enlevée; 
bu., ganglion buccal inférieur; S. S., les deux 
glandes salivaires postérieures avec leur conduit 
communs. ; l'œsophage &. adhérant aux deux lobes 
du foie et passant entre eux ; æ., partie inférieure 
de l’œsophage; £., l'estomac; Æc., estomacspiral; 
I. I., l'intestin et 4n., l'anus. 


19 CHIPS Du Lo] ‘f14‘oftpoT 


tel 


F. F., les deux lobes du foie (rouge brique 
foncé) ; h. k., les conduits hépatiques, le long des- 
quels se trouvent de nombreuses digitations pan- 
créatiques; sf., ganglion stomacal innervant les 
deux estomacs et l’intestin. 

GN, la glande et poche du noir allant s'ouvrir 
dans le rectum, même à son extrémité. 


F1G. 6.— Appareil génital femelle de laSepia offi- 
cinalis, de grandeur naturelle; d'après une prépa- 
ration originale et avec l’aide des dessins de H. 
Milne-Ewards (Grande édition du règne animal de 
Cuvier) et de M. Grobben (4rb. «a. d. Zoologisch. 
Inst. der Univers. Wien und Triest ; t. V, 1883). 

La cavité ovarienne ©. est ouverte pour montrer 
les grappes des capsules ovigènes en voie de déve- 
loppement, disposées suivant une ligne sinueuse; 
r.r., les parois de la cavité ou capsule ovarienne; 
sur le côté gauche (droit sur notre figure) se trouve 


le vaste pavillon p. de l’oviducte; ov., première 
portion de l’oviducte, à parois très transparentes 
laissant voir les œufs d'un jaune verdâtre hyalin 
emplissant sa cavité. 

Nd. Nd., les deux glandes nidamentaires, d’un 
beau blanc laiteux ; na. na., les trois glandes nida- 
mentaires accessoires d’une coloration variant du 
jaune-orange au rouge-orangé; ov’., partie supé- 
rieure de l’oviducte, à parois épaisses; go., glandes 
de l'oviducte; or., orifice génital placé un peu sur 
le côté, en arrière de l’anus. 

Les cinq glandesnidamentaires versent leurs pro- 
duits dans l’ovidute à sa sortie de la capsule ova- 
rienne ?. 

I.,partieterminaledel'intestin; 4n.,orificeanal; 
GN, glande et poche du noir, placés sous les 
glandes nidamentaires et reposant sur la capsule 
ovarienne et sur les poches urinaires; w. w., les 
orifices des deux poches ou sacs urinaires. 


| 
; 


et 


MOLLUSQUES 


PLANCHE V 


NAUTILUS MACROMPHALUS 


F1G. 1. — Nautile femelle sortie de sa coquille. 
Grossissement deux tiers de grandeur naturelle. 

Nous donnons cette figure d'ensemble de l’ani- 
mal pour montrer la disposition des nombreux 
tentacules qui entourent le bulbe buccal; les ten- 
tacules du côté gauche ont été à peu près tous cou- 
pés à leur base. 

c’, partie dorsale du capuchon avec ses deux 
forts prolongements latéraux €. c.; c’est la région 
du corps la plus colorée, en même temps la plus 
charnue, c’est elle qui ferme l'ouverture de la co- 
quille lorsque l'animal est complètement retiré 
dans celle-ci; £. e., {. e., extrémités supérieures des 
18 tentacules externes du côté droitde l’animal (le 
capuchon représente la paire tout à fait dorsale de 
ces tentacules externes, ce qui porte à 19 le nombre 
de ces organes de chaque côté du corps); f.e.’, par- 
ties basilaires des tentacules externes de gauche. 

Ces tentacules, le capuchon et l’entonnoir E en- 
tourent complètement la partie céphalique du Nau- 
tile. 

En dedans des tentacules externes et des parties 
latérales du capuchon, nous trouvons le deuxième 
cycle de tentacules, fentacules médians ou tent. 
labiaux externes. On peut apercevoir, derrière le 
bulbe, les extrémités des tentacules médians de 


droite; quant à ceux de gauche {. m., ils ont été 
sectionnés à leur base et l’on ne voit plus que les 
douze traces laissées par la coupe des parties ré- 
tractiles de ces organes. 

Entre ces derniers et le bulbe buccal B.,mais sur 
les parties latéro-ventrales, nous avons de chaque 
côté les 12 tentacules internes t. 1. ou tent. la- 
biaux internes; à la face inférieure de la lamelle 
charnue qui relie les deux groupes de ces tenta- 
cules, nous avons des replis considérés comme un 
organe olfactif par Owen. 

Au sommet du bulbe on voit, sortant d'un ori- 
fice frangé, les deux becs cornés qui ont une belle 
teinte noire. 

Autour de chaque œil O0. nous avons deux tenta- 
cules, tent. oculaires, l’un au-dessus, l’autre au-des- 
sous. Entre l'œil, qui est pédonculé chez le Nau- 
tile, et lestéguments ventraux nous avons un lobe 
charnu enroulé, l'organe olfactif, qui est caché sur 
cette figure par le rebord ventralde l'organe visuel. 

L'entonnoir volumineux Æ. est formé par deux 
grands lobes ne se soudant jamais l’un à l'autre, 
mais chevauchant l’un sur l’autre; vers la moitié 
supérieure de cet organe, nous trouvons une forte 
languette £.’, sorte de valvule dont la partie libre 
est dirigée en haut. 


‘ Les différentes figures de cette planche ont été dessinées d’après des préparations originales que nous avons 
faites sur deux individus conservés dans l’alcool, provenant des côtes de la Nouvelle-Calédonie. Ces animaux ont été 


capturés en 1885 par M. Imhaus. 


S.,$., manteau que nous avons un peu retiré en 
arrière pour mettre à découvert l'œil et la partie 
latérale de gauche du capuchon; $., funicule ou 
tube charnu pénétrant dans le siphon. 


Fig. 2. — Individu mâle ouvert par la face ven- 
trale pour montrer l’ensemble de l’organisation 
moins l'appareil génital. Grossissement */.. 

A la partie antérieure du corps sur le côté droit 
de l'animal (côté gauche de la figure), nous avons 
complètement enlevé les tentacules externes, puis 
nous avons étendu la partie charnue qui entoure 
de ce côté le bulbe buccal et qui supporte les ten- 
tacules médians {. #., ou tentacules labiaux ex- 
ternes. Ceux-ci au nombre de 12 de chaque côté 
sont subdivisés en deux groupes : l’un surtout 
dorso-latéral présentant huit tentacules (1 à 8), 
l'autre latéro-ventral composé de quatre tenta- 
cules (9 à 12). Chacun de ces tentacules, comme 
tous ceux du Nautile, offre une partie basilaire 
charnue, non rétractile, contenant dans son axe 
un corps cylindro-conique, annelé, pouvant ren- 
trer totalement à l'intérieur dela portion charnue. 

Le premier groupe des tentacules médians de 
gauche (de droite sur notre dessin) est en partie 
caché par le sommet du bulbe buccal et aussi par 
un organe très volumineux sp., représentant le 
second groupe des tentacules médians de ce côté 
du corps. Cet organe spécial au mâle représente 
le bras hectocotylisé des autres Céphalopodes; il 
a reçu le nom de spadice. Il est formé comme nous 
venons de le dire par la coalescence des 4 tenta- 
cules médians 9 à 42. 

Tout à fait à la face ventrale, sous le fourreau 
radulaire entre le bulbe et le second rang de ten- 
tacules, nous avons deux lames charnues L., for- 
mées chacune par plusieurs lobes (12 à 14), serrés 
les uns contre les autres, représentant peut-être, 
mais très atrophié, le eyele des tentacules internes 
de la femelle (£. 2. de notre figure 1), en même 
temps que les replis olfactifs de cette dernière. 

Au-dessus et au-dessous des yeux 0. 0’, nous 
trouvons les tentacules oculaires {. 0., {. 0., en 
grande partie cachés à gauche par les rebords c. c. 
du capuchon; à droite nous n'avons représenté 
que le tentacule oculaire inférieur. 


olf., tentacule olfactif de droite (cet organe est 
complètement caché à gauche par l'œil). 


be., fragment de la partie du lobe gauche de 
l'entonnoir; d, d, sections du cartilage qui sou- 


tient le collier nerveux; H. M°., sections longitudi- 
nales des masses musculaires très épaisses qui ont 
leurs points d'insertion sur la face inférieure du 
cartilage, et qui limitent toute la partie moyenne 
de la cavité du corps. Au-dessous de ces masses 
charnues, nous n'avons pas représenté les mem- 
branes qui les continuent et qui forment, avec le 
manteau que nous n'avons pas non plus figuré, 
les enveloppes externes de cette partie du corps. 

B., le bulbe buccal, que nous avons un peu 
tourné de gauche à droite pour laisser voir les 
deux mâchoires cornées b, b’ qui forment le bec 
(b, mâchoire ventrale, bd’, mâchoire dorsale). Le 
bulbe est proportionnellement très volumineux 
chez le Nautile. 

Au-dessous nous avons l’œsophage qui, après 
avoir traversé le collier nerveux, ne tarda pas à se 
renfler pour former le jabotJ.; ce dernier aprèsun 
certain parcours se rétrécit et l’on arrive alors à 
l'estomac £. L'estomac est assez volumineux, glo- 
buleux et présente dans l'épaisseur de ses parois 
antérieures une plaque cartilagineuse 6, nommée 
le centre tendineux. 

Au point où l'intestin prend naissance, nous 
trouvons une petite poche £. sp., à parois assez 
délicates, représentant l'estomac spiral des Cépha- 
lopodes. 

Le tube intestinal n’est pas très long; aprèss’être 
replié une fois, il vient déboucher à l'extérieur 
dans la cavité branchiale, un peu au-dessous de 
l’entonnoir, sur la ligne médiane longitudinale du 
corps, au niveau des points d'insertion de la paire 
antérieure des branchies. 

Sous l'intestin et l'estomac spiral, nous avons 
représenté une portion du foie; le lobe de droite 
I, H (de gauche sur notre dessin) et une partie du 
lobe médian A” qui relie le lobe précédent à celui 
de gauche que nous n'avons pas représenté. 

V.c., la grande veine cave descendant dela ré- 
gion céphalique en suivantles téguments ventraux 
(nous l’avons un peu déplacée, elle occupe la ligne 
médiane); arrivée presque au niveau du cœur ar- 
tériel, cette veine se renfle et de ce point RÀ, par- 
tent alors quatre troncs v,v, v, v, se rendant aux 
quatre branchies (nous n'avons dessiné que les 
deux branchies de gauche, placées à droite dans 
notre figure). 

Vers le milieu du parcours de chacun de ces 
quatre troncs, nous trouvons un groupe de digita- 
tions formé par une trentaine de tubes fusiformes, 
ce sont les corps ou organes de Bojanus B0ÿ., nous 


O1 


MOLLUSQUES | PL. 


FIGE 


9 


1" 2 + r 
Nautilus e, 


9 - 
CL. Sayssière del. 


ne les avons figurés que sur la veine afférente de 
la branchie antérieure. 

Au-dessous du point d'insertion de ces organes 
on voit le sac urinaire wr. avec le corps spongieux 
qui sécrète les produits uriques ; on trouve ceux-ci 
en plus ou moins grande quantité dans le fond de 
ce sac sous la forme d’une fine poussière jaunâtre. 
— Chacun de ces sacs communique directement 
avec l'extérieur par un petit orifice placé en avant 
de la branchie près de laquelle il est. 

Les veines afférentes v.v. n'offrent pas de ren- 
flement cardiaque avant de suivre le bord antérieur 
des organes branchiaux. 

Le sang après son passage à travers les lamelles 
branchiales arrive au cœur par les vaisseaux 07.0r., 
renflés en leur milieu pour former les quatre 
oreillettes ; de ces points le sang est lancé dans le 
cœur proprement dit V. — Cet organe à parois 
musculaires épaisses présente chez le Nautile une 
forme assez caractéristique. 

Le sang artériel est ensuite conduit dans les di- 
verses parties du corps par deux gros troncs arté- 
riels : l'aorte postérieure 4.p. et l'aorte anté- 
rieure Ar. 

L'aorte postérieure donne à sa base une artère 
As. qui traverse la cavité viscérale pour se rendre 
dans le siphon s.; quant au tronc principal il ne 
tarde pas à se bifurquer ; l’une de ses branches, 
Ai, Ai, se dirige vers l’intestin et se ramifie à la 
surface des parois de cetorgane (dans notre figure 
nous avons été obligé de couper cette artère à sa 
base); l’autre Ag. va se ramifier dans les organes 
de la génération, 

L'aorte antérieure 4r est beaucoup plus volumi- 
neuse que la postérieure, elle se dirige vers la ré- 
gion céphalique en suivant le tube digestif; dans 
son parcours elle donne naissance aux artères sui- 
vantes : 

Nous avons d'abord à gauche (à droite sur notre 
dessin) un tronc assez fort 4, qui ne tarde pas à se 
bifurquer ; sa branche supérieure À,, la moins 
grosse, se dirige vers les parties latérales de la ca- 
vité du corps et pénètre dans lamasse musculaire M. 
qu'elle irrigue, surtout dans sa partie latéro-ven- 
trale ; la branche inférieure que nous pouvons 
nommer artère hépatique se trifurque bientôt 
en À, À, het cestrois ramifications se rendent 
dans les lobes droit, médian et gauche du foie. 

On trouve un peu plus haut, sortant du côté op- 
posé de l’aorte une artère que nous désignons par 
le signe 4,”; cette artère va se ramifier dans les 


téguments musculaires A’, et fait en quelque sorte 
pendant à la branche 4,. 

Au-dessous, mais du même côté que 4,”, nous 
avons le tronc 4, que nous pouvons nommerartère 
gastrique, car c’est en effet elle qui va se ramifier 
dans la région médiane du tube digestif; 4 va sur 
les parois du jabot J., 4,” sur celle du gésier Z et 
de l'estomac spiral £. sp. 

Nous trouvons ensuite les deux artères 4,, et4, 
sortant symétriquement des deux côtés de l’aorte 
et allant porter le sang dans les parties dorso-laté- 
rales des parois musculaires H. M°. 

Aumomentdetraverseravecl'æsophage le collier 
nerveux, l’aorte se subdivise en sept branches d’or- 
dinaire très rapprochées les unes des autres. Les 
deux inférieures qui sont les plus grêles se rami- 
fient sur la surface de l'æsophage et de la partie 
supérieure du jabot ; dans cette figure nous n'a- 
vons représenté que celle de gauche 4,. 

Les autres trones sont donnés dans notrefigure3. 

On ne voit ici que la partie ventrale du col- 
lier nerveux du Nautile. Cette partie comprend 
deux bandelettes nerveuses ; l’une inférieure, large, 
un peu étranglée en son milieu, correspondant aux 
ganglions viscéraux; l’autre supérieure, assez 
grèle en son milieu mais renflée à ses deux extré- 
mités, représente les ganglions pédieux. 

Du bord inférieur de la grosse bande nerveuse 
et dechaque côté de son étranglement partent deux 
gros nerfs y, nerfs viscéraux proprement dits, 
qui après avoir suivi la face interne de la grande 
veine cave, vont innerver les orifices génitaux et 
excréteurs, ainsi que les organes branchiaux. 

Les autres nerfs qui prennent naissance sur cette 
bande pénètrent plus ou moins dans les téguments 
du corps. 

La bande nerveuse supérieure présente de 
chaque côté, sur le milieu de ses renflements gan- 
glionnaires, un otocyste contenant un seul otolithe 
lenticulaire (nous n'avons représenté cette partie 
de la bande que du côté droit de l'animal). 

En dedans de l’otocyste nous voyons de chaque 
côté un nerf assez fort e, e ; ces nerfs se rendent à 
l’entonnoir. Un tronc un peu plus volumineux / 
naît presque au-dessus de l’otocyste, et se rend 
dans les enveloppes charnues qui entourent le bulbe 
et qui chez la femelle portent les tentacules la- 
biaux internes. 

Tous les autres nerfs que nous désignons par la 
lettre { se rendent du renflement pédieux aux di- 
vers tentacules de ce côté du corps, leur nombre 


est plus considérable que n’a pu le donner notre 
figure. 

Au-dessous du renflement pédieux, sur la con- 
tinuation de la bande inférieure, nous avons le 
commencement des ganglions cérébroïdes ; en ce 
point nous avons, d'abord le nerf olfactif, tronc 
volumineux qui va se ramifier dans l'organe olf., 
sorte de lobe charnu enroulé qui se trouve placé 
contre le bord ventral de l'œil. Puis le nerf optique 
qui se renfle à sa base, formant cependant un gan- 
glion moins volumineux que chez les Céphalo- 
podes Dibranchiaux; sur les côtés de ce renflement 
partent de nombreux filets qui aboutissent au fond 
de l'œil. 

Quant à l'organe visuel lui-même il forme une 
grande cavité, tapissée dans le fond et dans les 
parties latérales par la rétine ; à l’intérieur de cette 
cavité on ne trouve aucune trace de cristallin, ni 
aucun liquide spécial; la cavité communique libre- 
ment avec.le milieu ambiant au moyen d'un petit 
orifice placé au centre de l’organe et que l'animal 
peut ouvrir ou fermer. 

Sur le cœur artériel V, près du point de départ 
de l’aorte 4r., nous avons dessiné une bandelette 
noirâtre en partie cachée par le renflement de la 
veine cave. Cet organe, comme l'ont démontré 
MM. Bourne etRay-Lankester (Quaterly,Journ. of. 
Microsc. sc., n° 90, avril 1883), est un second ca- 
nal déférentatrophié. Danslachambre branchiale, 


l'on aperçoit, à gauche, le petit orifice qui est en 
communication avec la cavité de cette bandelette; 
mais si celle-ci communique encore avec l’exté- 
rieur, elle n’est plus en rapport avec la glande ge- 
nitale et s'arrête sur les parois du cœur. 


F1G. 3. — Bulbe du Nautile, isolé pour montrer 
la disposition des vaisseaux sanguins qui partent 
de l'extrémité supérieure de l'aorte. Grossissement 
2 fois en diamètre. 

d., pièce cornée dorsale du bec, recouverte par 
la pièce ventrale v, cette dernière est la plus volu- 
mineuse ; »., fourreau de la radula; @., œsophage ; 
J., commencement du jabot. 

Ar., aorte antérieure donnant d’abord la paire 
d’artères œsophagiennes 4,, 4, ; puis au-dessus les 
deux grosses artères 4;, 4; qui se rendent dans 
tous les téguments céphaliques ; 4,, 4; artères laté- 
rales du bulbe buccal; 4;, artère dorsale du même 
organe. 

L'on peut suivre sur notre figure les principales 
ramifications de l’artère latérale droite du bulbe ; 
la branche a pénètre dans les tissus qui entourent le 
fourreau radulaire; la branche b suit le bord la- 
téro-ventral de la pièce cornée v et envoie de 
nombreuses ramifications dans les tissus sous- 
jacents; la branche c suit le bord postérieur de vw 
en donnant de nombreuses artérioles dans les en- 
veloppes charnues de cette partie du bulbe. 


MOLLUSQUES 


PLANCHE VI 


GASTÉROPODES 


PULMONÉS 


F1G. 1. — Helix aspersa.— Dessin donnant l’en- 
semble de l’organisation de ce Gastéropode pul- 
moné, moins l'appareil circulatoire que nous 
avons représenté dans la Planche T. — Grossisse- 
ment 2 fois en diamètre. 

Appareil digestif : Bu., bulbe buccal (ocre brun 
pâle avec reflets nacrés); @., œsophage (brunâtre) 
qui ne tarde pas à s’allonger pour former une 
vaste poche allongée, l'estomac £. A la surface de 
l'estomac nous avons deux glandes salivaires 
comprimées, à contours très irréguliers et d’une co- 
loration blanche légèrement jaunâtre; GL., glande 
salivaire de droite et son canal excréteur g; ce 
canal ainsi que celui de la glande de gauche 
viennents'ouvrir en » à la face dorsale du bulbe, au- 
dessus de la radula. La première partie de l’intes- 
tin ?, constituée par la prolongation du renfle- 
ment stomacal, et offrant à sa partie terminale 
un diverticulum plus ou moins prononcé, le cœ- 
cum intestinal ci. Les parois de toute cette pre- 
mière moitié du tube digestif sont très délicates 
et d'une coloration brune un peu rouge laque. 

En A. H. H. H., nous avons le foie formé 
par une masse glandulaire ocre foncée, multilobée, 
versant ses produits de secrétion immédiatement 
au-dessus du cϾcum instestinal par un large ca- 
nal hépatique }.; 2’, deuxième partie de l’intes- 
tin, à parois blanchâtres engagée dans le foie au 
milieu de la masse duquel il décrit une double si- 
nuosité ; 2., le rectum (blanchäâtre) et an., l'anus 


Sur l'animal intact le rectum longe les parois la- 
térales de droite de la cavité pulmonaire et vient 
déboucher à l'intérieur de celle-ci, presque à l’ori- 
fice faisant communiquer cette cavité avec l’exté- 
rieur. 

P., fragment des parois supérieures de la poche 
pulmonaire ; v., veine pulmonaire portant le sang 
oxygéné au cœur ; 0., l'oreillette et V., le ventri- 
cule contenus dans un péricarde de forme ovoïde. 

B, organe ou corps de Bojanus (coloration ocre 
jaune). 

Appareil génital. — La coloration de tous ces 
organes est blanche ou blanche légèrement jau- 
nâtre. 

he., he., glande hermaphrodite (surface grenue) 
enchâässée dansla partie supérieure de la masse hé- 
patique; e, e, conduit génital commun (blanc lai- 
teux) portant les ovules et les spermatozoïdes à la 
base de la glande de l’albumine 4 (blanc hyalin lé- 
gèrement jaunètre); en ce point le conduit génital 
commun prend un diamètre plus fort et occupe le 
milieu de la glande prostatique (jaune paille) ru- 
banée et gaufrée p, p. Au point p’ on voit se déta- 
cher de la prostate un petit canal d qui décrit une 
grande sinuosité sur le reste des organes génitaux ; 
après s'être soudé au long conduit f., le flagellum 
terminé en cœcum, le canal dquin’est autre qu’un 
canal déférent, se continue en ed et va aboutir à la 
gaine ou poche du pénis pe.; m., muscle rétrac- 
teur de cette graine. 


A partir de p' le conduit génital commun pri- 
mitif se prolonge en avant et ne forme plus qu'un 
large oviducte 0. qui aboutit à l'utérus #. (jaune 
paille très elair). 

S, poche ou vésicule séminale, d'une teinte lie 
de vin, accolée à la partie supérieure de la pros- 
tate : s’ conduit de la vésicule; s”, s”, deuxième 
conduit séminal, beaucoup plus long que le précé- 
dent et se terminant en cœcum près de la vésicule. 
Ces deux conduits se réunissent et forment alors 
le conduit s qui se renfle inférieurement et qui ne 
tarde pas à se fusionner avec la portion basilaire 
de l’oviducte. 

D, poche du dard (blanc d’albâtre) contenant 
une lige calcaire opaline présentant sur toute sa 
longueur quatre ailerons très diaphanes. AL, digi- 
tations blanches de la glande multifide de gauche, 
glande secrélant dans l'utérus la substance cal- 
caire destinée à former la coquille des œufs; dans 
notre figure on n’aperçoit que quelques digita- 
tions de la glande de droite. 

L'orifice extérieur unique de la génération est 
situé sur le côté droit de la tête, un peu au-dessous 
du tentacule dorsal de ce côté. 

Système nerveux. — Les ganglions du collier 
œsophagien, assez rapprochés les uns des autres, 
sont complètement enveloppés par du tissu con- 
jonctif; la masse quadrangulaire placée au-dessus 
de l’æsophage constitue le cerveau formé par les 
deux ganglions cérébroïdes; la masse située sous 
l'æsophage est produite par le groupement de 
sept ganglions difficiles à reconnaitre (les deux 
ganglions pédieux et les cinq ganglions viscéraux, 
ces derniers sont placés au-dessus des précédents). 

Du cerveau sortent les nerfs suivants : 

6, 6, nerfs buccaux (près de ceux-ci et en dedans 
partent deux nerfs délicats que nous n'avons point 
figurés et qui se rendent aux téguments frontaux); 
7, 7, nerfs des tentacules labiaux 4, {: 8, nerf co- 
pulateur ou du pénis (on a indiqué à tort par le 
chiffre 3 la partie du nerf copulateur allant se ra- 
mifier sur le pénis pe., c'est 8 qu'il faudrait). 
9,9, nerfs optiques; 10, nerf moteur de l'œil et du 
tentacule dorsal ou rhinophore de gauche. 


nital (1° va à la glande hermaphrodite et le long 
du canal e, 1° se rend à l'organe de Bojanus B.); 
2, nerf respiratoire, innervant les parois de la ca- 
vité pulmonaire et se terminant sur le péricarde ; 
3, grand nerf palléal de droite (3° celui de gauche), 
chargé de l’innervation du rebord charnu limitant 


la cavité pulmonaire et les téguments voisins; 
4, nerf palléal moyen; 5, nerfs palléaux anté- 
rieurs. 

Quant aux nerfs pédieux nous ne les avons pas 
représentés pour ne pas trop compliquer notre fi- 
gure. Ces nerfs prennent naissance à la face infé- 
rieure de la masse nerveuse sous-æsophagienne et 
à peine sortis des ganglions pédieux s’enfoncent 
de suite à travers les bandelettes musculaires 
transversales du pied, sauf les deux grands nerfs 
pédieux postérieurs qui se prolongent un peu en 
arrière le long des nerfs 3, 3°, avant de s'enfoncer 
dans les téguments sous-jacents. 

Les yeuxsontsitués à l'extrémité desrhinophores, 
un peu vers leur bord externe, lorsque ceux-ci sont 
complètement étendus ce qui n’est pas le cas dans 
notre figure. 

Les otocystes reposent sur les bords externes de 
la base supérieure des ganglions pédieux; ils con- 
tiennent chacun de nombreux otolithes ovoïdes. 


F1G. 2. — Màchoire unique de l’Helix aspersa, 
grossie T fois. 

Cet organe, de nature cornée, est placé à l’'en- 
trée de l’orifice buccal et occupe la moitié supé- 
rieure de cette ouverture. 


FiG. 3. — Trois dents de la radula de la même 
espèce d'Helix. — Grossissement 250 fois en dia- 
mètre. 

La radula est constituée chez un individu adulte 
de l'Helix aspersa par 150 à 180 rangées transver- 
sales de dents chitineuses; chaque rangée com- 
plète se compose d’une dent médiane et de 50 à 
60 dents latérales de chaque côté, ce qui donne 
pour formule radulaire 50, 4, 50. 

Les trois dents que nous avons représentées, 
vues de face, ont été prises sur une rangée trans- 
versale occupant le milieu de la radula; ?, dent 
médiane; /., première dent latérale de gauche; 
l’., trentième dent latérale du même côté. 


Fi. 4. — Testacella haliotidea. — Ensemble 


| de l'organisation d’après une figure empruntée à 
Les centres viscéraux donnent : 1, 1. le nerf gé- 


la monographie anatomique de ce mollusque, pu- 
bliée par M. de Lacaze-Duthiers, dans le tome V 
(2° série des Archives de Zoologie Expér., 1881). 
— Grossissement 3 fois en diamètre. 

Le corps est ouvert par la face dorsale, les tégu- 
ments rejetés sur les côtés et les organes vus en 
place. 


LAN ALL L = N I 
799) DNA 
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M 


l’., lestentacules labiaux ou petits tentacules; 
t, t, les rhinophores, tentacules dorsaux ou tenta- 
cules oculifères. N, cerveau formé par les deux 
ganglions cérébroïdes ou sus-æsophagiens; ces 
ganglions sont reliés aux centres sous-æsophagiens 
par un double connectif. Les centres sous-æsopha- 
giens sont au nombre de sept (les 2 ganglions pé- 
dieux et les 5 ganglions viscéraux, ces derniers 
constituant le groupe asymétrique); les otocystes 
sont placés sur les ganglions pédieux. 

Bu., bulbe, buccal ou lingual; £, jabot ou pre- 
mier renflement stomacal sur la surface duquel se 
trouvent les glandes salivaires Gl.;e, deuxième 
région stomacale à parois épaisses; en h. viennent 
déboucherles quatre conduits hépatiques; H, H,H, 
le foie d’une coloration ocre jaune orangée: ?., ?., 
l'intestin. La dernière partie 2’ à du tube digestif, 
sorte de rectum, se trouve enfoncée dans la masse 
viscérale, passant sous le foie, sous la glande her- 
maphrodite et sous la chambre pulmonaire, et va 
s'ouvrir en an. dans la cavité du manteau placée 
sous la coquille, en avant du tortillon fr. 

Organes de la génération. — La glande herma- 
phrodite est enchâässée dans la partie postéro-infé- 
rieure du foie; le conduit génital commun, très 
sinueux mais moins long que chez l'Helix aspersa, 
vient aboutir à la base de la glande annexe A 
(glande de l’albumine) près d’une petite poche co- 
pulatrice que l’on ne peut apercevoir dans cette 
figure; nous avons ensuite la prostate p. A la 
partie antérieure de cette dernière glande les élé- 
ments mâles se rendent au pénis en passant par le 
conduit efférent d, d et dans le canal déférent cd ; 
ce dernier offre, en arrière, sur son prolongement 
le flagellum f. muni de son long muscle rétrac- 
teur m. 

0., l'oviducte; ., l'utérus avec la poche copu- 
latrice pe. L'orifice génital commun est placé sous 
le tentacule dorsal de droite. 

La chambre ou cavité pulmonaire est située en 
arrière du cœur, sous les téguments 7”., sur les- 
quels adhère la petite coquille de la Testacella ; 
cette cavité communique avec l'extérieur par un 
orifice placé à côté de l’anus an. La cavité pulmo- 


naire présente deux poches supplémentaires k#, }. 
A côté du cœur nous avons le corps de Bojanus: 
O., l'oreillette ; V., le ventricule; ac., l'aorte cé- 
phalique ou ascendante; @2., l'aorte viscérale ou 
inférieure. 


Fig. d. — Limnœus pereger. — Tête, cou et 
chambre respiratoire ouverts par le dos pour 
montrer l’ensemble du système nerveux chez ce 
mollusque. — Dessin emprunté au mémoire de 
M. Lacaze-Duthiers, « Le Système nerveux des 
Gastéropodes. » (Archives de Zoologie Expérim., 
t. 1,1872.) 

b., orifice buccal; @., partie inférieure de l’œ- 
sophage; V, le cœur; &., l'aorte; ai., l'aorte infé- 
rieure ou viscérale; ac., l’aorte antérieure ou cé- 
phalique. 

B, B, l'organe de Bojanus coupé en deux par- 
ties. 

pe., poche copulatrice, €., son conduit allant 
s'ouvrir dans l'utérus «.; f, orifice femelle de la 
génération; d, d, canal spermatique assez long, 
allant s’accoler contre les parois de la gaine du 
pénis avant d'aboutir au renflement cd qui consti- 
tue sa dernière portion ; pe., penis. 

C, C, les deux ganglions cérébroïdes ou gan- 
glions sus-æsophagiens; la masse nerveuse sous- 
œæsophagienne est constituée par sept ganglions, 
les deux ganglions pédieux placés dans notre 
figure à l'intérieur du collier et les cinq ganglions 
viscéraux formant le groupe asymétrique. 

Au-dessus du collier nous avons les deux petits 
ganglions buccaux réunis entre eux par une courte 
commissure, et reliés aux deux ganglions céré- 
broïdes par un connectif de chaque côté. 

1, nerf optique de droite et o, o’ les deux yeux; 3, 
nerf tentaculaire; 4, nerf fronto-labial supérieur ; 
5, grand nerf labial moyen; 1, nerf du pénis (ou 
nerf copulateur); 8, nerf de la nuque; 9, nerf cer- 
vical inférieur; 10, nerf columellaire; 11, nerf 
cervical supérieur ; 1’, nerf palléal post-vulvaire; 
2’, nerf palléal latéral; 3’, nerf palléal prévulvaire: 
3” deuxième nerf palléal antérieur ; 4’, nerf génital 
et 5’, nerf aortique. 


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MOLLUSQUES 


PLANCHE VII 


APPAREIL CIRCULATOIRE ARTÉRIEL 


Fi. 1. — Le système artéreil chez l’Aplysia 
depilans, d'après une figure empruntée au mémoire 
sur l'appareil circulatoire de Mollusques de M.H. 
Milne-Edwards. (Voyage en Sicile, pl. XXV, 1845.) 

L'animal est ouvert par le dos, le manteau a été 
enlevé, les viscères ont été rejetés sur le côté gauche 
ou en arrière pour dégager le cœur et l'aorte 
antérieure. 

Le sang veineux, après avoir traversé l'organe 
de Bojanus, arrive par la veine branchiale affé- 
rente v. &., et passe ensuite à l’état de sang artériel 
dans la veine branchiale efférente v. e., ou canal 
efférent; Or., oreillette (parois peu épaisses ); 
V., ventricule (leinte blanc jaunâtre, parois très 
épaisses); C., crête de l'aorte. Ces trois parties de 
l'organe central de la circulation sont contenues 
dans le péricarde. 

Entre le ventricule et la crête de l'aorte, pren- 
nent naissance deux troncs artériels : 4. p., l'aorte 
postérieure qui se ramifie dans la masse hépatico- 
hermaphrodite (A. et F. F.); et a. g., l'artère gas- 
trique qui porte le sang dans les parois du gésier 
G., du jabot J. et d’une partie de l'æsophage @. 

Après la crête C. l'aorte principale 4. ou aortean- 
térieure donne d’abord quatre petites artères : deux 
allant dans les glandes annexes GL. et conduits de 
là génération, une à la glande opaline 0p. et la 
quatrième dans les tissus de la branchie. 

L'aorte antérieure passe ensuite sous l'appareil 
digestif et arrive presque à la base du bulbe 
buccal bu. sans donner de ramifications:; en ce 
point prennent alors naissance quatre fortes ar- 
tères : 40 la première P, sort du côté droit, décrit 


une courbe dirigée en arrière puis se bifurque, 
lune des branches, l’artère parapodiale (artère 
palléale de Milne-Edwards) par., va se ramifier 
dans la parapodie de droite, l’autre l'artère pé- 
dieuse p. qui se prolonge jusqu'à l'extrémité du 
corps, porte le sang dans tous les tissus du côté 
droit du pied. — 2° l'artère P°, aussi volumineuse 
que la première prend naissance un peu plus en 
avant et à gauche; elle se bifurque et les deux 
branches par’, et p’ se rendent dans la parapodie 
et la moitié gauche du pied; — 3° et 4°, au-dessus 
du tronc P’ partent deux artères moins fortes ad et 
ad’, les artères céphaliques qui vont se ramifier 
dans les téguments latéraux et dorsaux de cette 
région du corps. — Quant à l’aorte princiale 4, 
elle continue sa marche en avant, passe sous le 
bulbe et donne bientôt une nouvelle artère, l’a. 
pharyngienne, qui se ramifie dans les parois du 
bulbe; l'aorte va terminer sa course prèsde l’orifice 
buccal, formant en ce point quelques ramifica- 
tions (artères labiales). 

T. T'.,rinophores ou tentaculesdorsaux; l {., ten- 
tacules labiaux; B., orifice du bulbe buccal; 0., ou- 
verture génitale ; pe., pénis; 7, intestin ; .,rectum. 


F1G. 2. — L'appareil circulatoire chez le Colima- 
con — figure empruntée au même ouvrage de 
M. H. Milne-Edwards. 

Le système artériel est injecté par la veine 
pulmo-cardiaque. 

La chambre pulmonaire est ouverte et relevée ; 
le canal sous-intestinal c. 2. est représenté en noir 
ainsi que le vaisseau pulmonaire afférent p. Le 


sang provenant de ces deux canaux après s'être 
chargé d'oxygène passe dans les veines pulmo- 
naires efférentes qui se réunissent pour former un 
canal unique ». e. lequel pénètre dans le péricarde. 
— Or., l'oreillette; V. le ventricule ; pér. cavité du 
péricarde. Le tronc aortique en sortant du péri- 
carde se bifurque, la branche la moins forte, 
l'aorte postérieure, À. p., se dirige en arrière el 
porte le sang dans toute la masse viscérale hépa- 
tico-hermaphrodite; tandis que la plus volumi- 
neuse, l'aorte antérieure À. @, longeant l'appareil 
digestif se dirige vers la région céphalique. Ce 
trone donne d’abord une branche D qui se dirige 
en dessous et un peu en arrière, se ramifiant dans 
les téguments de la partie postérieure de Fanimal ; 
il produit ensuite l'artère gastrique a. g., et à côté 
de celle-ci une autre petite € qui va se perdre dans 
les téguments latéraux. — Arrivée près de la base 
du bulbe, l'aorte produit deux fortes artères p. p.’, 
les artères pédieuses; celle de gauche p. se rami- 
fie seulement dans les tissus du pied, tandis que 
celle de droite p.”, qui est plus volumineuse, donne 
en outre de nombreuses ramifications aux or- 
ganes annexes de l'appareil génital. 

La partie terminale de l'aorte, d, se ramifie sur 
les parois du bulbe et dans les téguments cépha- 
liques. 

bu., bulbe buccal; æ@., æœsophage; £., estomac. 


FiG. 3. — Appareil circulatoire chez la Moule. 

Ce dessin d'ensemble a été établi d’après les 
nombreuses figures du mémoire sur la Moule de 
M. Sabatier (Ann. des Se. natur. 6° série, t. V, 
1877), et d’après quelques préparations originales. 

l. p., veine longitudinale postérieure; /. @., 
veine longitudinale antérieure; v. @4., veine afé- 
rente oblique gauche du cœur (cette veine dans 
sa position normale est placée dans le couloir 
péricardique du corps de Bojanus) ; pér., péricarde ; 
Or., oreillette gauche; V., ventricule; b., bulbe 
aortique. 

4, artère péricardique se ramifiant dans le 
plancher du péricarde, dans les parois del’estomac 
tubulaire et de l'intestin récurrent. 

3, artère gastro-intestinale de gauche; cette ar- 
tère se bifurque de suite, la branche antérieure 
32 se ramifie dans les parois de gauche de l’es- 


tomac, tandis que la ramufication 37 partie de la 
base se dirige en arrière et porte le sang dans les 
tissus de la bosse de Polichinelle, b. P.; la branche 
postérieure 3? se ramifie le long de l’estomac tu- 
bulaire, de l'intestin récurrent et du rectum. 

2, artère palléale de gauche. À peine arrivée le 
long des parois du manteau, cette artère se bi- 
furque, l’une de (2.2) ses branches se ramifie 
dans la partie antérieure de cet organe, l’autre 
(2. 2), dans la partie postérieure. 

1, aorte; cette artère prend naissance au som- 
met du bulbe ; après avoir donné de chaque côté 
trois artères hépatiques, », »' k”, elle va se rami- 
fier dans les parties péribuccales (tentacules...) et 
dans le pied P. 

Nous avons représenté en noir quelques canaux 
et sinus veineux : s?., sinus marginal du manteau; 
v. b., veine de la bosse de Polichinelle ; v. h., veine 
horizontale du manteau; v. @., veine anastomo- 
tique réunissant la veine horizontale du manteau 
et la veine longitudinale postérieure L. p. du côté 
droit; b. o., deux des piliers fusiformes ou corps 
godronnés en rapport avec la veine horizontale de 
gauche v. L’, dont nous n'avons représenté qu'une 
partie. 

G., extrémité du conduit génital de gauche; 7., 
estomac tubulaire contenant la tige cristalline; 
by., point d'attache du byssus ; br. br., fragments 
du feuillet externe de la branchie de gauche ; br, 
fragment du feuillet interne de cette même bran- 
chie. 

Pour ne pas surcharger notre dessin, nous n'a- 
vons pas représenté le rectum passant à travers le 
ventricule; dans la planche XIV, consacrée à l’ana- 
tomie de la Moule, on trouvera cette particularité 
anatomique. 


Fi6. 4. — Organe central de la circulation chez 
la Moule; — figure schématique que nous don- 
nons pour bien montrer le point de départ des ar- 
tères. 

Or. Or. , les deux oreillettes ; V. V., le ventricule; 
i., orifice par lequel passe l'intestin rectal; B,. 
bulbe aortique. — 4, artère péricardique; 3, 3 les 
deux artères gastro-intestinales partant d’un même 
tronc et se bifurquant chacune (3%, 3? ; 3,3); 
2, 2’, les deux artères palléales; 1, l'aorte. 


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MOLLUSQUES 


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PLANCHE VII 


APLYSIA, SCAPHANDER 


F1G. 1. — Aplysia punctata (Cuvier). (Grossisse- 
ment, 2 fois en diamètre.) 

L'animal a été ouvert par le milieu du dos, dela 
partie céphalique jusqu'au bord antérieur du man- 
teau, puis nous avons incisé les téguments au- 
dessous de la branchie afin de pouvoir rejeter tout 
le manteau A. sur le côté gauche de la prépara- 
tion. 

B, orifice buccal (ocre jaune clair) caché par le 
rebord des téguments céphaliques ; bu., bulbe buc- 
cal (jaune rosé chair); æ@., œsophage, parois assez 
fortes bien qu'un peutransparentes(blancjaunâtre); 
S.$., glande salivaire de gauche, d'une forme 
rubanée légèrement mamelonnée (blanc laiteux) ; 
S°, fragment inférieur de la glande salivaire de 
droite ; J., jabot, parois transparentes blanchâtres; 
G., gésier, parois très épaisses (teinte blanchâtre 
avecrefletsnacrés); &. &. 2.,intestin (jaune verdâtre); 
Ÿ, rectum ; À., conduit hépatique venant s'ouvrir 
dans le commencement de l'intestin ; 4. H., foie, 
masse glandulaire très volumineuse, d’une teinte 
vert brunâtre avec ponctuations blanches. 

Pér., péricarde placé au-dessus et en avant de la 
masse viscérale; V., ventricule : Or., oreillette ; Br... 
plume branchiale placée sous le rebord droit du 
manteau /. M. 


9. h., glande hermaphrodite subdivisée en nom- 
breux lobes et lobules (jaune orangé); cd., con- 
duit génital commun, très sinueux et d’un blanc 
laiteux argentin ; s., poche séminale; gl., glande 
de la glaire (jaune paille hyalin), et, enchässé en 
son milieu, nous trouvons la glande de l’albumine 
alb. (blanc rosé opaque); €. c., partie inférieure 
du conduit génital commun; 0g., orifice externe de 
l'appareil de la génération; €., poche copula- 
trice. 

P., pénis (rouge violacé), s’ouvrant à l'extérieur 
au-dessous du tentacule labial de droite ; son ori- 
fice est relié à l'ouverture génitale 0g., par un con- 
duit ouvert longeant le flanc droit de l'animal. 

0p., glande opaline (grappe de nombreuses vési- 
cules pyriformes, très hyalines, légèrement rosées), 
cet organe sécrète un liquide blanchâtre qui donne 
à l’eau une coloration opaline. 

Comme nous avons représenté en détail le 
collier œsophagien dans la figure suivante, nous 
n'avons indiqué dans celle-ci que la marche des 
principaux troncs nerveux, surtout ceux de 
droite. 

3,3, nerfs allant se ramifier dans les téguments 
qui entourent l’orifice buccal ; la première ramifi- 
cation externe de chacun de ces nerfs se rend dans 


le tentacule labial dans lequel il forme plusieurs 
petits renflements. 

4, nerf aboutissant au tentacule dorsal; il est 
accompagné dans la majeure partie de son éten- 
due par le nerf optique (petit filet d'une coloration 
noirâtre). Le nerf 4 envoie une ramification au 
bulbe oculaire, branche chargée de la fonction 
motrice de cet organe. 

c., commissure grêle des ganglions pédieux 
(l'aorte passe à l’intérieur de cette commissure). 

v. p., les deux ganglions viscéraux postérieurs 
(orangé vif), fournissant les nerfs, se rendant à la 
branchie et aux organes génitaux. 

10, nerf pédieuxmoven. 

9, grand nerf pédieux ou nerf pédieux postérieur 
innervant les lissus de la moitié postérieure du 
pied. 

15, tronc innervant les téguments voisins de l’o- 
rifice génital et du point d'insertion de la glande 
opaline; ce nerf fournit une branche qui va s’anas- 
tomoser avec le ganglion viscéral postérieur de 
droite. 

12, grand nerf latéral chargé de l’innervation 
de la parapodie de droite. 

6, nerf branchial, présentant dans son parcours 
plusieurs renflements ganglionnaires. 

7, nerf génital innervant tout l'appareil 

8, tronc se ramifiant surtout dans les téguments 
voisins de l'anus. 

st. st., nerfs œsophagiens ou stomato-gastriques 
se ramifient à la surface du jabot et forment en 
avant el en arrière du gésier un anneau nerveux 
avec quelques légers renflements ganglionnaires. 


FiG. 2. — Ensemble du collier œsophagien (face 
postérieure) chez la même Aplysia. Grossissement, 
15 fois en diamètre. 

C. C’., ganglions cérébroïdes ; P. P’., ganglions 
pédieux; V. V’., ganglions viscéraux antérieurs ou 
pariétaux. Ces divers centres nerveux sont colorés 
en jaune orangé, la teinte des g. cérébroïdes est 
toujours plus pâle que celle des autres ganglions ; 
C.p., C.p., connectifs cérébro-pédieux; €.v., c.v., 
connectifs cérébro-viscéraux ; €. c. s. commissure 
cérébroïdale sous-æsophagienne très grêle et inti- 
mement accolée à la grosse commissure pédieuse ; 


aud. nerfs auditifs; of. otocyste de gauche ; com. p. 
commissure pédieuse à l’intérieur de laquelle passe 
l'aorte. 


XX.1, 1, connectifs cérébro-buccaux; buw., bu, 
ganglions buccaux placés contre le bulbe sous le 
point de départ de l’æsophage ; r., nerfradulaire; 
@., nerfs œsophagiens innervant tout l'appareil di- 
gestif; s.s., nerfs des glandes salivaires; b. b’. b”., 
nerfs longeant les parois (droite ou gauche) du 
bulbe buccal et les innervant (b. passe au-dessus et 
b’ et D” sur les parties Lout à fait latérales). 

2, 2, nerfs allant aux téguments du corps placés 
au-dessus du bulbe. 

3, 3, gros troncs nerveux se rendant autour de 
l'orifice buccal, la première branche externe de cha- 
cun d'eux se ramifie dans les tentacules la- 
biaux. 

4, 4, nerfs des rhinophores ou tentacules dor- 
saux ; ils sont chacun accompagnés par le nerf 
optique o. 0 (filet très fin d’une coloration noire). 
Les nerfs 4 envoient chacun une petite ramifica- 
tion à la base de l'œil placé près de lui, ramifica- 
tion chargée de l'incitation motrice de cet or- 
gane. 

5, à, nerfs se ramifiant dans les téguments du 
corps, situés en avant des rhinophores. Celui de 
droite innerve aussi l’orifice externe du pénis. 

V. br., ganglion viscéro-branchial accolé au 
ganglion viscéro-génital V. gén.; ces deux gan- 
glions forment les centres viscéraux postérieurs et 
sont reliés aux g. viscéraux antérieurs par deux 
longs connectifs v?. €, vi. c. 

6, nerf génital formant à la base de la branchie 
un renflement ganglionnaire principal Br.et un peu 
en avant allant innerver l'organe sensitif spécial 
(organe olfactif ?), découvert en 1872 par M. de La- 
caze-Duthierschez les Gastéropodes pulmonés aqua- 
tiques. (Archiv. de Zoologie expérimentale, 
HAALSES) 

7, nerf génital présidant à l'innervation de la 
glande hermaphrodite et des organes annexes. 

8, nerf des tissus voisins de l'anus. 

9,9, grands nerfs pédieux, allant se ramifier 
dans les téguments de la moitié postérieure du 
pied de l’Aplysie. 

10, 10, nerfs pédieux moyens. 


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MOLLUSQUES 


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11, 41, nerfs pédieux antérieurs. 

42, 19, grands nerfs latéraux ou nerfs parapo- 
diaux. Ces troncs, un peu moins forts que les 
grands nerfs pédieux, vont se ramifier dans les 
expansions latérales du pied Par. Par., nommées 
parapodies. 

43, 143, nerfs allant se perdre dans les téguments 
latéraux sous les rhinophores; celui de droite 
innerve aussi le pénis. 

14, 14, petits filets nerveux suivant à peu près 
la même marche que les nerfs 13. 

15, 15, nerfs des téguments latéro-dorsaux pla- 
cés en arrière des rhinophores; le nerf de droite 
donne une ramification 15° qui va se souder au 
ganglion viscéro-branchial, comme on peut le voir 
dans notre figure 4. 

16,16, ces nerfs longent d’abord les troncs 9, 
puis s’en écartent pour aller innerver la partie 
postérieure des parapodies. 


FiG. 3. — Gésier de l’Aplysia fasciata ouvert 
montrant les empreintes que laissent contre ses 
parois les dents cornées lorsqu'on les a fait tomber. 
(Grandeur naturelle.) 


F1G. 4. — Une des grosses dents du gésier du 
même animal, vue de profil; b, sa base d'insertion. 
La teinte de ses dents est jaune cornée pâle. Gros- 
sissement, 2 fois en diamètre. 


Fig. 5. — Mächoires de l’Aplysia depilans éten- 
dues (couleur jaune d’ambre très foncé). Gran- 
deur naturelle. 


F1G. 6. — Un groupe de bâtonnets dissociés de 
mâchoires de la même Aplysie. Grossissement, 
200 fois en diamètre. 


FiG. 7. — Radula étalée de l’Apl. depilans. La 
coloration générale de cet organe est d’un beau 
jaune d'ambre. Sur la ligne médiane se trouve la 
rangée longitudinale des dents centrales ou d. mé- 
dianes, puis sur les deux côtés de celles-ci, placées 
perpendiculairement, nous avons les rangées de 


dents latérales. Le nombre des dents dans chaque 
demi-rangée varie de 25 à 30, ce qui nous donne 
pour formule dentaire de la radula de cette espèce 
95 à 30, 4; 25 à 30: 


Fi@. 8. — Trois dents isolées de la radula de 
la même Aplysie (teinte jaune d'ambre pâle). 
Gross., 70 fois en diamètre. 

a, dent médiane; b, première dent latérale de 
droite; €, la seizième dent latérale du même 
côté. 

Les figures 3 à 8 ainsi que la fig. 11 ont été 
prises dans un travail que nous avons publié 
en 4885 dans les « Annales du Musée d'histoire 
naturelle de Marseille », tome II. (Recherches 
zoologiques et anatomiques sur les mollusques 
Opistobranches Tectibranches du golfe de Mar- 
seille.) 


Fi. 9. — Un des deux organes olfactifs de 
l'Haminea hydatis, vu un peu de profil à un 
grossissement de 40 fois en diamètre. Ces organes 
sont situés sous le disque céphalique, un de 
chaque côté du corps ; ils sont chacun constitués 
par une trentaine de lamelles placées de chaque 
côté d’une arête médiane ; »., tronc nerveux se 
ramifiant dans cet organe. 


Fire. 10. — Partie antérieure du tube digestif du 
Scaphander lignarius.Gross., un et demi. 

B., bulbe buccal (rose chair); s., glande sali- 
vaire de droite (d'un beau jaune orangé); @., 
œsophage (café au lait jaunâtre) se renflant à sa 
partie basilaire; G., gésier dont la majeure partie 
des parois sont constituées par deux grandes 
plaques très dures P., une de chaque côté, et un 
peu en avant entre celles-ci, par une troisième, 
petite et de même nature mais en forme de coin ; 
ces plaques sont blanchâtres ; Z., commencement 
de l'intestin. On voit à la surface des parties mus- 
culaires nacrées du gésier une innervation très 
riche ; les deux troncs nerveux qui partent des 
ganglions buccaux, longent l’æsophage et, arrivés 
au gésier, forment deux anneaux nerveux l’un en 
avant, l’autre en arrière, reliés par des nerfs déli- 
cats. Ces deux dessins (fig. 9 et 10) ont été pris 


L 


r  : | j; SE 
dans un mémoire que nous avons publié en 1879- | l'Oscanius (Pleurobranchus) membranaceus. 
80, sur l’Anatomie des Bullidés. (Ann. des Se. nat., | (Gross., 200 fois en diamètre); 4, une plaque vue 
__ 6°série, tome IX.) par sa face interne; b, deux plaques vues de profil 


| ra 1 +$ Fa > pour montrer leur mode d’artieulation l’une sur 
«" F16. 11. — Quelques ne des mâchoires de | l’autre. d % 
2? se 
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MOLLUSQUES 


PLANCHE IX 


GASTÉROPODES 
OPISTOBRANCHES 


NUDIBRANCHES 


F16. 1. — Ensemble de l’organisation de l’Archi- 
doris (Doris) tuberculara. Dessin réduit de moitié 
d’une figure empruntée à l'ouvrage de Alder et 
Hancock « Monograph of the British Nudibran- 
chiate Mollusca », publié dans les Mémoires de la 
Société royale de Londres (1849 à 1856). 

Les téguments dorsaux ont été fendus en leur 
milieu sur toute la longueur du corps, puis rejetés 
sur les côtés ou en arrière. 

N., centres nerveux au nombre de quatre : les 
deux supérieurs médians forment les ganglions 
cérébroïdes, et les deux inférieurs latéraux, les 
ganglions pédieux; 10, 10, les nerfs reliant les 
ganglions branchiaux aux centres cérébroïdes; les 
autres nerfs représentés ici vont se perdre dans 
les téguments des parties voisines du collier 
æsophagien. 

bu., bulbe buccal volumineux sur les côtés du- 
quel nous avons des amas glandulairesS., en con- 
nexion avec l'appareil vasculaire; s. s., les glandes 
salivaires rubanées versant leurs produits dans la 
cavité buccale de chaque côté du point de départ 
de l'œsophage; æ., l'æsophage; Æ£., l'estomac; 
î., partie antérieure de l'intestin; ?’., partie termi- 
nale aboutissant à l'anus placé au centre de la 
rosette branchiale. 


br. br, les neufbranchies entourant l'anus (quel- 
ques-unes d’entre elles ont été coupées près de leur 
base). 

Le cœur a été enlevé; A., base du tronc aortique, 
ce tronc se subdivise aussitôt en cinq ou six bran- 
ches principales : 4’, l'aorte antérieure distribuant 
le sang à l'estomac, aux organes annexes de la 
génération, au bulbe buccal et aux téguments voi- 
sins; À. }. h., branches artérielles hépatiques et 
génitales; p., cœur portal de Alder et Hancock, 
renflement du conduit de l'organe de Bojanus. 

G. G., glande hermaphrodite dontles nombreux 
acinis forment une mince couche glandulaire con- 
tinue entourant le foie. Le canal génital commun 
d’abord très grêle se renfle ensuite et va aboutir 
au-dessous et à la base des glandes annexes g., de 
la génération (glandede l’albumine et glande de la 
glaire). Le canal se bifurque en ce point pour cons- 
tituer d’un côté un conduit déférent très long et 
sinueux venant déboucher au sommet de la gaine 
du pénis (pé.); de l’autre, un court oviducte en- 
châssé dans la glande de la glaire et allant s'ou- 
vrir au fond du vaste utérus, dans lequel débouche 
l'orifice de la gaine du pénis ainsi que le conduit 
de la poche copulatrice P. et du réservoir sperma- 
tique g. L'utérus communique avec l'extérieur par 
un large orifice placé sur le flanc droit de l'animal, 
en avant du corps, entre le pied et le manteau. 


Fi. 2. — Ensemble de l’organisation du Mario- 
nia (Tritonia) Blainvillea. — Grossissement envi- 
ron # fois en diamètre. 

Nous avons ouvert le corps par la face dorsale 
et rejeté les téguments sur les côtés. 

V. Y., voile buccal avec ses nombreuses digita- 
tions; »., le rhinonophore ou tentacule dorsal de 
droite, pouvant se rétracter complètement dans sa 
gaine À. 

Bu., bulbe buccal ; #., bandelettes musculaires 
d’un rouge chair recouvrant le sommet des mâ- 
choires ; s.s., les deux glandes salivaires ramifiées 
blanchâtres; Œ., l'œsophage; G., gésier, présen- 
tant à sa surface interne de nombreuses lames 
cornées, disposées longitudinalement; 2., l'intes- 
tin; @., point où l'extrémité intestinale traverse les 
téguments pour aller s'ouvrir à l’extérieur vers le 
milieu du flanc droit de l'animal. Un peu en avant 
de l’anus nous trouvons l’orifice du conduit de Bo- 
janus Bo., conduit renflé à son extrémité. 

H. H., partie principale du foie avec son volu- 
mineux conduit excréteur À.; H°., petit lobe hépa- 
tique indépendant s’ouvrant directement à la 
base de l’œsophage. La masse principale hépa- 
tique, d’une teinte brune, est presque complète- 
ment entourée chez les Marionia par les acinis 
orangés de la glande hermaphrodite Ae., he., he. ; 
du bord droit de cette dernière glande part le 
conduit génital commun e,e; S., grande vésicule 
séminale ; c., portion renflée du conduit génital 
commun, en partie enchassée dans les glandes 
annexes de la génération; gl., gl. glande de la 
glaire d’un jaune ambré hyalin ; 4, glande de l’al- 
bumine (blanchâtre). En c’., sur le bord antérieur 
de ces glandes, le conduit génital se bifurque 
l’une des branches forme le conduit déférent d., 
qui va aboutir à la base du pénis contenu dans la 
petite gaine pe., ; l’autre constitue l’oviducte ov. 
Dans l’intérieur de cette dernière branche vien- 
nent déboucher les canaux excréteurs des glandes 
de la glaire et de l’albumine, puis le canal p., de 
la volumineuse poche copulatrice P., et après un 
très court trajet, l’oviducte s'ouvre dans une 
sorte de cloaque génital à côté de l’orifice mâle. 

Le cœur a été enlevé ainsi que la majeurepartie 
des vaisseaux sanguins, l’aorte postérieure quise ra- 
mifie à la surface de la masse hépatico-hermaphro- 
dite a seule été conservée; br., les trois dernières 
houppes branchiales de droite; br., les deux 
dernières de gauche (ces houppes sont d'ordinaire 
au nombre de six à neuf sur chaque côté du dos), 


Le collier nerveux œsophagien entoure l’œso- 
phage. (Pour la signification des numéros des diffé- 
rents nerfs, nous renvoyons le lecteur à l’explica- 
tion de la figure 3, sauf pour ce qui concerne 
l’innervation du tube digestif.) b, connectif reliant 
le ganglion cérébroïde de gauche au ganglion 
buccal du même côté ; æ., le nerf œsophagien de 
droite, donnant quelques ramifications à la sur- 
face de l’œsophage, puis formant un peu en avant 
du gésier G., de petits renflements qui sont le 
point de départ de filets nerveux allant s’anasto- 
moser avec ceux du nerf œsophagien de gauche, 
demanière à constituer plusieurs anneaux stomato- 
gastriques envoyant des branches à l'intestin et 
aux deux lobes du foie (4. H. et H°.). 


Fic. 3. — Collier œsophagien du Marionia 
(Tritonia) Blainvillea, vu par sa face postérieure, 
à un grossissement de 10 fois en diamètre. 

C.C., les ganglions cérébroïdes ; P. P., les gan- 
glions pédieux réunis l’un à l’autre au-dessous de 
l’æsophage par les deux commissures D, D, d, d, 
de grosseur différente, mais presque de même 
longueur. En dedans de la commissure D, et lon- 
geant les côtés internes des ganglions pédieux 
nous avons la délicate commissure cérébroïdale 
sous æsophagienne c., c. 

ch, ch, les deux connectifs reliant les ganglions 
buccaux bu., aux deux centres cérébroïdes ; »., le 
nerf radulaire ; æ@. æ., les deux nerfs œsophagiens 
longeant l'æœsophage et allant former à la surface 
de l’estomac un plexus nerveux avec petits renfle- 
ments ganglionnaires. Les autres nerfs sortant 
des g. buccaux se distribuent aux diverses parties 
du bulbe buccal. 

g., nerf de la glande hermaphrodite produit par 
la réunion de deux filets nerveux qui naissent 
des bords postéro-inférieurs des ganglions céré- 
broïdes. 

0. 0., les nerfs optiques, celui de gauche por- 
tant l'œil à son extrémité, of. ot., les deux oto- 
cystes ou vésicules auditives contenant de nom- 
breux otolithes; 4, 1, nerfs olfactifs se ramifiant 
dans les rhinophores; 2, 2, nerfs du voile bucceal 
se rendant aux parties médianes du voile et aux 
parties latérales voisines des gaines des rhi- 
nophores; 3, 3, nerfs du voile buccal et de 
la partie supérieure de l'orifice de la bouche; 
4, 4, nerfs buccaux se ramifiant autour des parties 
latérales et inférieures de la bouche; 5, 5, les 
grands nerfs pédieux ; 6, 6, les petits nerfs pé- 


dieux ; 7, 7, les nerfs pédieux antérieurs et 8, 8, les 
nerfs des téguments latéraux du corps; 9, 9, nerfs 
accessoires des téguments latéraux (celui de droite 
qui est plus volumineux innerve en outre les ori- 
fices de la génération et une partie des organes 
annexes de cet appareil). 


FiG. 4. — Quelques dents d’une rangée de la 
radula du Marionia Blainvillea, grossies 50 fois. 

m., dent médiane ou rachidienne; 2., dent inter- 
médiaire de gauche; /., uncini ou dent latérale 
prise vers le milieu de la demi-rangée de gauche. 
La formule dentaire de cette espèce est de 20 à 55, 
4, 1, 1, 20 à 35. 


F1G. 5. — Une des lames cornées, d’un jaune 
d’ambre assez foncé, du gésier de la même espèce 
de Marionia. — Grossissement 20 fois en diamètre. 


F1G. 6. — Ensemble de l’organisation d’une Fa- 
celina (Æolis ou Eolis) punctata. — Grossissement 
> fois en diamètre. 

Nous avons ouvert l’animal par la face dor- 
sale, un peu vers le flanc gauche, puis nous avons 
rejeté les téguments sur les côtés en faisant atten- 
tion de ne pas trop déchirer le péricarde placé 
même au-dessous. Dans notre figure, nous n’avons 
représenté qu’une petite portion des téguments 
TNT 

t. t., les tentacules labiaux; 7., le rhinophore 
ou tentacule dorsal de droite. 

Bu., bulbe buccal; f., fourreau de la radula vu 
par transparence ; @Œ., l’œsophage qui se renfle 
progressivement pour former une vaste cavité sto- 
macale Æ. ; à. 2., l'intestin; ?’., partie terminale ou 
rectale se dirigeant en arrière pour aller s’ouvrir 
en dessous et un peu au delà du deuxième groupe 
de cirrhes dorsaux de droite. 

h. h., canal hépatique postérieur dans lequel 
viennent se déverser les produits amenés par les 
canaux hépatiques secondaires k, k, k, k, prove- 
nant de tous les groupes de cirrhes dorsaux 0, 0, 
moins ceux de la première paire; X’.k’., les deux 
canaux hépatiques antérieurs se rendant aux 
groupes de cirrhes de la première paire; n, n, 
poches cnidophores placées à l'extrémité des 
cirrhes et contenant chacun un grand nombre de 
nématocystes. 

he. he., glande hermaphrodite divisée en lobes, 
subdivisé chacun à leur tour en une multitude 
d’acinis; e, conduit hermaphrodite se renflant 
après être passé sous l'intestin et formant alors 


deux tours de pire €, avant de s’enchasser en par- 
tie dans l’amas des glandes annexes gl. gl. 
(glandes de la glaire et de l’albumine). S., poche 
spermatique dont le conduit va se déverser dans 
le canal hermaphrodite en €’. 

Le conduit déférent d., se sépare de l’amas des 
organes génitaux, décrit en avant une ou deux si- 
nuosités et va aboutir à la base du pénis contenu 
dans la gaine pe.; M., organe glandulaire fram- 
boisé (prostate ?), #7, son conduit excréteur s’ou- 
vrant dans la cavité de la gaine. Quant à l’oviducte 
ici très court, il contourne le bord des glandes 
annexes et va déboucher à l'extérieur, à côté de 
l’orifice mâle, dans une sorte de cloaque génital. 

Pér., le péricarde ouvert, montrant l'oreillette 
0., et le ventricule V.; de cette dernière poche 
part en 4., un tronc aortique volumineux qui se 
bifurque presque aussitôt pour former une aorte 
antérieure et une aorte postérieure, non repré- 
sentées ici. 

Nous ne donnons dans notre dessin que la partie 
droite du collier œæsophagien, rejetée sur le côté. 
Du ganglion cérébroïde partent plusieurs troncs 
nerveux : À, se renflant à la base du rhinophore, 
de ce renflement partent deux nerfs se ramifiant 
dans le tentacule; 2, nerf du tentacule labial ; 5, 
nerf des téguments céphaliques ; b., connectif re- 
liant le ganglion cérébroïde au ganglion buccal 
de droite. De ce dernier ganglion sortent plusieurs 
nerfs, entre autres le nerf œsophagien @., du 
ganglion pédieux partent les nerfs 9, 9 (nerf co- 
pulateur), 5 (grand nerf pédieux), ete. 

L’œil avec son nerf optique très court et loto- 
cyste, se trouvent placés entre le ganglion céré- 
broïde et le ganglion pédieux. 


Fig. 7. — Les deux formes de nématoystes que 
l’on trouve dans les poches cnidophores de la Fa- 
celina (Éolis) punctata. — Grossissement 500 fois 
en diamètre. 

r., nématocyste à vésicule réniforme; son fila- 
ment urticant f., est projeté, il présente à sa base 
troisrangées de fortes barbelures; 0., nématocyste 
à vésicule oviforme avec son filament urticant f”., 
projeté ; le filament présente un doublerenflement à 
sa base avec des barbelures de grosseur différente. 


ASCOGLOSSES 


F16. 8. — Ensemble de toute la partie antérieure 
du tube digestif de l’'Hermæa dendritica. — Gros- 
sissement 20 fois en diamètre. 


Dessin extrait d'un mémoire que nous venons 
de publier sur les Mollusques « Recherches sur 
les Mollusques Opistobranches du golfe de Mar- 
seille ; I° partie : les Nudibranches cirrobranches 
et les Ascoglosses », dans les (Annales du Musée 
d'histoire naturelle de Marseille, t. II ; décembre 
1888). 

g- g., glandes à mucus entourant l’orifice buc- 
cal B.; f., fourreau radulaire; d., région anté- 
rieure descendante de la radula ; &4., asque.. sorte 
de poche contenant les premières dents formées 
chez ce mollusque, dents en voie de destruction. 
S., fragment de la glande salivaire de gauche; 
s., son conduit excréteur venant s'ouvrir vers la 
partie antérieure de la cavité buccale; æ., l'œso- 
phage; ÆE., l'estomac; ?., commencement de l’in- 
testin. 

C., ganglion cérébroïde de gauche avec le ren- 
flement {, donnant naissance aux nerfs du tenta- 
cule gauche et des téguments céphaliques; P., gan- 
glion pédieux du même côté ; V., petit ganglion 


viscéral de gauche; V’., ganglion viscéral médian; 
b., un des deux ganglions buccaux avec le connec- 
tif qui lerelie au ganglion C., En avant du connec- 
tif cérébro-pédieux nous avons la petite vésicule 
auditive ou otocyste, ne contenant qu'un seul 
gros otolithe sphérique. 


F1G. 9. — Les deux dents supérieures de la partie 
descendante de la radula de l'Ercolania (Emble- 
tonia) funerea. — Grossissement 200 fois. 

Ce dessin pris dans notre travail précédemment 
cité, est destiné à montrer le mode d’emboîtement 
des dents chez les Ascoglosses; chacune d'elles 
présente à sa face inféro-antérieure un sillon s.s., 
plus ou moins profond dans lequel peut venir se 
mettre à l'abri la lame ou prolongement vertical 
lamelleux postéro-supérieur ., de la dent précé- 
dente. Le bord de la lame est ici lisse, mais chez 
d’autres Ascoglosses (Elysia viridis, E. timida...) 
il offre de fines dentelures. 


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SINVA-HAALIAI-NIGG © 10 ARNO #7) 

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: 7 6. 


227 


PO 


…. 


#— 


MOLLUSQUES 


PLANCHE X 


GASTÉROPODES 
PROSOBRANCHES 


F1G. 1.— Appareil digestif du Murex trunculus. 
Dessin établi d’après une figure du mémoire de 
M. Béla Haller sur « Die Morphologie der Proso- 
branchier », Morphologis. Jahrbuch....14° volume 
(1888); et aussi d’après le mémoire de Bouvier sur 
l’organisation de quelques Prosobranches sténo- 
glosses, publié dans Pull. Soc. Malac. de France, 
en 1888. | 

t., tentacules dorsaux; y., les yeux. 

bu., bulbe buccal contenant une trompe volu- 
mineuse dans la partie centrale de laquelle nous 
avons la radula; celle-ci se prolonge en arrière du 
bulbe pour former le fourreau radulaire À. Dans 
l’épaisseur des parties charnues de la trompe pr, 
nous avons de chaque côté une lame cartilagi- 
neuse rosée servant de point d'attache à une 
partie des muscles de l’organe proboscidien. 

æ., première partie de l’œæsophage complètement 
repliée derrière le bulbe lorsque l'animal est con- 
tracté; j, renflement blanchätre, sorte de pharynx 
ou de gésier ; æ’., deuxième partie de l’œsophage, 
contre laquelle est accolée la masse glandulaire 
grisâtre (gris de fer). D. D., glande spéciale cor- 
respondant à la glande à venin des Prosobran- 
ches Toxiglosses, et terminée par une petite am- 
poule pédonculée X; cette glande D verse ses 
produits dans l’æsophage en 7»; æ’., troisième et 
dernière partie de l’æsophage allant aboutir au 
renflement stomacal £. 

Toute cette première partie du tube digestif 


possède des parois assez transparentes et d’un 
jaune blanchâtre. 

L’estomac en forme de cornemuse est enchâssé 
dans la partie antérieure du foie ; ce dernier H. A, 
d’une coloration ocre-rouge, est volumineux et 
occupe presque tout le tortillon de la coquille. 

î., l'intestin avec des parois blanchâtres assez 
épaisses; @., l'anus et G., glande anale ou rectale. 

S!., les deux glandes salivaires blanchâtres, leurs 
conduits excréteurs s’ouvrent dans la partie an- 
téro-inférieure de la cavité buccale; s, les deux 
petites glandes, glandes salivaires accessoires, 
sortes de vésicules d’un jaune brunâtre hyalin 
reposant sur le plancher de la cavité viscérale, 
même sous la glande D; les conduits excréteurs 
de ces deux petites glandes se réunissent en un 
seul c qui va déboucher un peu en avant des ori- 
fices des autres glandes salivaires. 

L’organe de Bojanus placé en avant et un peu à 
gauche du foie, forme une glande volumineuse, 
ocre jaune pâle 

Au milieu de la masse hépatique se trouve la 
glande génitale, qu'il est toujours difficile de 
dégager par suite de l’adhérence de ces lobes avec 
ceux du foie, 


F1G. 2. — Ensemble du collier nerveux du 
Murex trunculus. Dessin emprunté au mémoire 
précédemment cité de M. Béla Haller. 

C. C., les ganglions cérébroïdes ou sus-æso- 


phagiens accolés l’un à l’autre; db. b., les deux 
ganglions buccaux donnant naissance aux nerfs 
chargés de l’innervation du bulbe buccal et du 
tube digestif. Ces ganglions b. b. sont presque 
soudés l’un à l’autre et ils sont reliés aux centres 
cérébroïdes par les connectifs d. d. 


P. P., ganglions pédieux accolés l’un à l’autre 
(ces ganglions ne devraient pas présenter chacun 
d'une manière aussi accentuée cette bifurcation 
de leur partie inférieure). 

Cg., ganglion palléal gauche; Cd., ganglion 
palléal droit; #, nerf palléal gauche; Sb, gan- 
glion sous-intestinal; Sp, ganglion sus-intestinal ; 
b., un des nerfs branchiaux; h, branche sus-intes- 
tinale de la commissure viscérale; }', branche 
sous-intestinale de la commissure viscérale. 

Ces divers centres ganglionnaires sont tous 
d’une belle coloration orangée. 

Les deux otocystes constitués chacun par une 
vésicule contenant un seul otolithe sphérique, sont 
placés au-dessous des ganglions pédieux et non 
en avant des ganglions cérébroïdes. 


FiG. 3. — Une rangée de dents de la radula du 
Murex trunculus. — Grossissement 45 fois en 
diamètre. 

m., dent médiane; /., L., les deux dents laté- 
rales. 


FiG. 4. — Partie antérieure du corps du Turbo 
rugosus, individu femelle. — Grossissement 2 fois 
en diamètre. 

l., L., tentacules dorsaux ou rhinophores; #, 
l’, pédoncules oculaires; P., fragment du pied; d, 
fragment de l’épipodium. 

Les parois », m, de la chambre eloaco-bran- 
chiale, incisées suivant la ligne médiane, ont été 
rejetées sur les côtés pour mettre à découvert : la 
branchie Br, l'orifice externe du corps de Bojanus, 
placé au sommet d'un mamelon ou tube rénal B'; 
la partie terminale de l’oviducte « avec son ori- 
fice, le rectum r. contre les parois duquel se trouve 
la glande gaufrée sous-anale G, et enfin l'anus «. 

En avant et à la face supérieure du bulbe buccal 
nous trouvons les deux mâchoires M., accolées 
l'une à l’autre et constituées chacune par une 
multitude de petits bâtonnets accolés les uns aux 
autres comme dans les mâchoires des Aplysiadés ; 
en arrière la partie étalée de la radula; Z., le four- 
reau radulaire; au-dessus la partie renflée de l’œso- 


phage, ouverte et présentant dans toute son éten- 
due de nombreuses papilles plus ou moins déve- 
loppées; æ@, partie rétrécie du tube œsophagien. 

FiG. 5. — Système nerveux général de la 
Littorina littorea, moins les ganglions buccaux. 
Dessin un peu réduit d’une figure empruntée au 
mémoire de M. E. L. Bouvier : « Sur le Système 
nerveux, Morphologie et classification des Gasté- 
ropodes Prosobranches. » Ann. des Sc. Natur. 
Zoologie, ‘° série, t. III, 1887. — Grossissement 
environ 12 fois. 

C., C., les deux ganglions cérébroïdes ; Cg., gan- 
glion palléal gauche (ganglion viscéro-latéral de 
gauche) ; Cd., ganglion palléal droit ; P., les deux 
ganglions pédieux placés très avant par rapport 
au reste du collier œsophagien; P1, renflements 
des ganglions pédieux, desquels partent les nerfs 
pédieux médians; P2, renflements qui sont les 
points de départ des nerfs pédieux latéraux; M, 
nerf palléal de gauche; 22, l’anastomose palléale 
gauche; »’, nerf palléal de droite ; 31, l’anasto- 
mose palléale droite. 

k1, connectifs cérébro-pédieux; 43, connectifs 
palléo-pédieux ; »’, branche sous-intestinale de la 
commissure palléale ; », branche sus-intestinale de 
la commissure palléale ; Sb, ganglion sous-intes- 
tinal; V., ganglion viscéral; Sp, ganglion sus- 
intestinal; d2, nerf pariétal de droite; e, nerf 
pariétal de gauche; p., nerfs proboscidiens et la- 
biaux; {., nerfs tentaculaires ; f, nerf optique. 

b1l, b3 et b4., nerfs branchiaux; M9, nerf 
palléal gauche. 


F1G. 6. — Ensemble de l’organisation de la Lit- 
torine littorale. — Grossissement environ 7 fois en 
diamètre. 

Dessin emprunté à la partie zoologique du 
Voyage autour du monde de la Bonite (les Mol- 
lusques, PI. 33, fig. 2), publiée par Souleyet 
en 1852. 

L'animal est ouvert par le flanc droit, les tégu- 
ments qui forment la voûte de la chambre bran- 
chiale ont été rejetés à gauche. 

P. P., le pied; A., le mufle sur les côtés duquel 
se trouvent les rhinophores ou tentacules dorsaux 
t. t., présentant chacun un œil sur un renflement 
de leur bord externe; #., muscle columellaire, 
muscle rétracteur de la partie antérieure du 
corps. 

bu., bulbe buccal ; c. c., les deux petits cæcums 
que présente l’œsophage presque à son point de 


départ; s., les deux glandes salivaires (blanchä- 
tres) avec leur conduit excréteur; @., première 
partie de l’æsophage montrant à partir des 
glandes salivaires un renflement fusiforme, sorte 
de jabot, à parois mamelonnées; À., portion en- 
roulée du fourreau radulaire ; æ’., seconde et der- 
nière partie de l’œsophage, venant déboucher 
dans une vaste poche stomacale £. Dans cette po- 
che viennent aboutir les deux conduits hépatiques 
h, h, versant la bile sécrétée par le volumineux 
foie verdâtre H, H, H; à. à., l'intestin qui, en 
pénétrant dans la chambre branchiale se renfle et 


devient fusiforme en ©”’.; @, l'anus, G., glande 
anale ou rectale. 

Ov., l'ovaire enchâssé dans le foie ; od, première 
partie très étroite de l’oviducte ; w, seconde partie 
du même canal, d’abord sinueuse, puis droite et 
très renflée ; or., orifice génital. 

Br., branchie; O., l'oreillette et V., le ventri- 
cule renfermés dans le péricarde. Du ventricule 
part un tronc aortique volumineux qui, à peine 
sorti du péricarde, se bifurque pour former une 
aorte antérieure et une aorte postérieure. 


B., organe de Bojanus. 


120 21710042 pe) 


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SIAVd-HNGLIAH-NIOT 0 


O-C'tjeuuopr] : +'5u oqun} "6-64 xoany 


MOLLUSQUES 


PLANCHE XI 


GASTÉROPODES 
PROSOBRANCHES 


Fig. 1.— Système nerveux dela Patella vulgata. 
— Grossissement environ 5 fois en diamètre. 

Cette figure est empruntée au mémoire de 
M. E. L. Bouvier « Sur le système nerveux. Mor- 
phologie générale et classification des Gastéro- 
podes prosobranches. » (Ann. Sc. Nat., Zoologie; 
T° série, t. III, 1887.) 


C.C., ganglions cérébroïdes; c., commissure sus- 
æsophagienne reliant les ganglions cérébroïdes; L., 
ganglions labiaux; B., ganglions buccaux; €’. €’., 
connectifs cérébraux-palléaux (ou cérébraux-vis- 
céraux); c”.c”., connectifs cérébro-pédieux; P. P., 
les deux ganglions pédieux presque accolés l’un à 
l’autre et se prolongeant chacun en arrière pour 
former les deux gros nerfs ganglionnaires P°. P’.; 
w, première commissure pédieuse ; w”, deuxième 
commissure pédieuse accessoire; Cd., ganglion pal- 
léal droit; Cg.. ganglion palléal gauche; g. et d, 
petits renflements ganglionnaires plus ou moins 
accentués et placés au point de départdes nerfs qui 
forment les ganglions palléo-branchiaux 2, ©. Les 
deux otocystes 0. o., sont accolés le long des con- 
nectifs palléo-pédieux. 


m. m, nerfs palléaux; V., ganglion viscéral 
proprement dit; 2., ganglion sus-intestinal ou 
ganglions palléo-branchial de droite; ?’., gan- 
sous-intestinal ou ganglion palléo-branchial de 
gauche; 7. r., commissure viscérale croisée cons- 
tituant la chiastoneurie de Jhering. 


Les divers centres nerveux de la Patella ainsi 
que les prolongements pédieux P. P’., ont une 
belle teinte orangée chez l'animal frais, quant aux 
nerfs ils sont toujours blancs ou blanc jaunâtre. 


Fic. 2. — Patella aspera, Bonnardi, espèce 
voisine de la Patella cœrulea de Lamark, vue de 
dos et grossie 2 fois. 

Nous avons détaché avec soin la coquille en in- 
cisant délicatement le muscle circulaire €, €, €, 
qui la retient, puis nous avons enlevé avec précau- 
tion le revêtement palléal noirâtre qui recouvre 
la masse viscérale, enfin nous avons sectionné la 
partie antérieure #° du bord du manteau et l'avons 
figurée retournée pour mettre en évidence une 
portion br., de la branchie. 


b., petites digitations garnissant les bords de 
l’orifice buccal ; £. {., tentacules dorsaux ou rhino- 
phores; y., les yeux; A. L., la masse hépatique 
(ocre jaune verdâtre ou brun verdâtre) à la sur- 
face de laquelle on aperçoit quelques circonvolu- 
tions du tube digestif. Æ. E., région stomacale ; 
E”., point ou commence l'intestin proprement dit ; 
Î.2.1 portion moyenne de l’intestin ; »°.7”.7".r”., 
le rectum contournant la partie postérieure, le 
bord latéral de gauche et les deux tiers du bord 
antérieur de la masse viscérale, et allant se termi- 
ner au sommet du mamelon &. Sur les côtés de ce 
mamelon anal, nous avons deux petits mamelons, 


lesmamelonsrénaux, l’unà droite, l’autre à gauche, 
qui présentent chacun un orifice en rapport avec le 
corps de Bojanus de droite ou avec celui de gauche. 

Les parois de l'estomac ont une teinte verdâtre 
sombre, celles de l'intestin offrent la même colo- 
ration, mais plus claire, sauf dans la partie termi- 
nale »” qui est jaunâtre. 

m. m. m., les bords latéraux et postérieurs du 
manteau, bords présentant sur toute leur étendue 
ainsi qu’en avant, de petites digitations coniques ; 
?. p., le pied de l’animal. 

En détachant avec précaution tout le rectum 
(de r” à), en commençant par le mamelon anal 
on met à nu les bords d’une masse glandulaire très 
volumineuse d’un rouge brique ou bien d’un jaune 
ocre, c’est la glande génitale qui repose sur le 
pied et occupe toute la partie inférieure de la 
masse viscérale. 


F1G. 3. — Dessin un peu schématisé du tube di- 
gestif vu par sa face dorsale, chez la même espèce 
de Patella. — Grossissement 4 fois en diamètre. 

Nous avons cherché dans ce dessin à bien faire 
comprendrela marche des diverses circonvolutions 
du tube digestif à la surface et à travers la masse 
hépatique. 

@.@., partieinférieure etrenflée de l’æsophage; 
E.E., estomac; £’., commencement de l'intestin ; 
le tube digestif descend en ce point sous la masse 
hépatique en décrivant la circonvolution #, &, à, 
puis en’, il revient au-dessus et forme l’anse 71 
passe en» sous £” et sous la sinuosité 7, à et conti- 
nue sa course sur le devant de la masse hépatique, 
contournesuivant la courbe »,n, la partie gauche du 
foie ; en» il passe sous le commencement de l’esto- 
mac et aboutit en», où commencele rectum. Celui- 
ci, 7, 7,7”, 7°, 7° entoure dorsalement, comme on 
le voit dans notre figure 2, la masse viscérale et 
vient se terminer en 4 après avoir formé un petit 
prolongement libre »”” qui constitue le mamelon 
anal. 


FiG. #. — Partie antérieure du corps de la même 
espèce de Patella, vue sous un grossissement de 
6 fois en diamètre. 

Nous avons enlevé avec soin les téguments cé- 
phaliques en ayant la précaution de ne pas abimer 
le collier nerveux et les parois de l’œsophage. 

L. L., rhinophores ou tentacules dorsaux; y. y., 
yeux ; C., ganglion cérébroïde de droite; c., com- 
missure intercérébroïdale; Cd., ganglion palléal 
et P., ganglion pédieux du même côté ; »#°., nerf 


palléal; 0., l'otocyste de droite accolé contre le 
connectif palléo-pédieux et relié à l’octocyste de 
gauche par un filet très délicat. Le nerf auditif qui 
rattache l’octocyste 0 au ganglion cérébroïde C., 
suit le connectif cérébro-pédieux. A l’intérieur de 
la vésicule auditive, complètement sphérique, 
nous trouvons un grand nombre de petits oto- 
lithes arrondis. 

b. b., bulbe buccal, la musculature de cet or- 
gane est d’une belle teinte rouge chair, elle est 
soutenue, latéralement par deux corps cartilagi- 
neux assez résistants, et en avant par une forte 
pièce chitineuse, la mâchoire. 

La radula est très longue chez la Patella; elle 
forme un ruban replié sur lui-même postérieure- 
ment, de telle sorte que le cœcum terminal » 
vient se placer sous le bulbe buccal. La portion 
R de la radula, placée dans notre figure en de- 
hors et en arrière du bulbe, est enfermée dans 
un fourreau f que nous avons déchiré. Quant à la 
partie antérieure de la radula, elle vient s’étaler 
sur un mamelon charnu, la rofella, qui occupe 
le milieu de la face inférieure de la cavité buccale. 

S.S., glandes salivaires latérales (jaune paille 
un peu orangé) accolées à l'œsophage et dont les 
conduits excréteurs s, $ viennent s'ouvrir en }.; 
s’, s’, les deux conduits des deux autres glandes 
salivaires, venant déboucher à côté des précédents 
presque à la naissance de l'œsophage. Le com- 
mencement de l’œsophage æ. à parois délicates 
et d’un jaune brunâtre; æ@., partie inférieure 
de l’œsophage, munie de parois épaisses d’un 
jaune orangé, présentant intérieurement de nom- 
breux plis transverses et quelques plis longitudi- 
naux ;2°.,”.etr”, partie terminale du rectum; @., 
mamelon anal et anus ; e, e’, les deux mamelons 
rénaux; 2., fragment du rein ou corps de Bojanus 
de droite, d'une coloration jaune clair. 

O., portion droite de l'ovaire de cet individu 
(rouge brique); pér., péricarde ; Co. le cœur. 


Fi@. 5. — Une des rangées de la partie étalée 
de la radula, chez la Patella aspera. — Grossisse- 
ment 60 fois en diamètre. 

m.m.,les deux dents médianesducentre;2°.m., 
les deux dents médianes latérales; ces quatre 
dents que nous avons légèrement écartées les unes 
des autres dans notre dessin, semblent ne figurer 
qu'une seule dent; #. 2., les dents intermédiaires ; 
l. L., les trois dents latérales de chaque côté. Ges 
derniers organes sont assez hyalins et presque in- 


colores, tandis que les crochets des dents mé- 
dianes et des dents intermédiaires offrent une 
teinte jaune d'ambre foncé. 


FiG. 6. — Mâchoire de la Patella aspera, vue 
par sa face concave et grossie 10 fois. 

Cette pièce assez résistante, très incurvée et 
d'une coloration blanc jaunâtre, occupe le bord 
supérieur et les bords latéraux de la cavité buccale. 


FiG. T. — Dessin schématique du cœur de la 
Patella, emprunté au mémoire publié par M. Har- 
vey Gibson « Anatomy and Physiology of Patella 
vulgata », dans les Transactions de la Société 
royale d'Edimbourg, vol. XXXII, III partie, 
1884-1885. 

M. fragment du muscle circulaire du manteau; 
pé. pé., péricarde; les veines branchiales aboutis- 
sant à l'oreillette O.; V. ventricule ; v., valvule 
auriculo-ventriculaire; A., aorte de gauche; A’., 
aorte de droite; rg. mamelon rénal de gauche; 4, 
mamelon anal. 


FiG. 8. — Ensemble du système nerveux de la 
Fissurella, dessin emprunté au mémoire de 
M. L. Boutan « Recherches sur l'Anatomie et le 
développement de la Fissurelle » (Archiv. de Zoo- 
logie Expér.,? série, t. IIT bis, 1885). — Grossisse- 
ment environ 5 fois en diamètre. 

C. C., ganglions eérébroïdes; €., commissure 
intercérébroïdale; B., ganglions buccaux et sto- 
mato-gastriques ; c. c., les connectifs cérébro-pé- 
dieux et cérébro-viscéraux; P., ganglions viscéro- 
pédieux accolés l’un à l’autre; sur le milieu de 
leur bord antérieur nous avons les otocystes 0.; 
P’. P”., les deux prolongements postérieurs des 
centres viscéro-pédieux ; #’, la première commis- 
sure réunissant P’. à P”., en arrière de celle-ei nous 
en avons de six à huit autres, plus la large commis- 
sure terminale #”. 

r,r’, commissure viscérale croisée; g et d (troi- 
sième ganglion asymétrique de Boutan) renfle- 
ments ganglionnaires qui sont les points de départ 
des troncs nerveux allant aboutir au centre viscéral 
proprement dit V, (cinquième ganglion asymé- 
trique de Boutan) fermantla commissure viscérale. 
Les ganglions branchiaux 2, 2; chacun d’eux relié 
par un nerf assez fort aux ganglions d ou g, envoie 
un nerf (e ou 6’) à l'anneau nerveux &æ qui entoure 
l'orifice apical À de la Fissurella. 


l, L, nerf de droite reliant le grand nerf péri- 
phérique M. M., du manteau au centre viscéro- 
pédieux du même côté; ?’, nerf de gauche. Nous 
avons représenté à peine le tiers du nerf palléal 
phériphérique 47. 


F1G. 9. — Dessin un peu schématique montrant 
l’ensemble de l’organisation d’une Fissurelle. Cette 
figure a été établie en partie au moyen d’un des- 
sin donné par M. Béla Haller (pl. V, fig. 14 de 
son mémoire « Unters.u marine Rhipidoglossen » 
publié dansle Morpholog. Jahrbuch. von Gegen- 
bawr, t. IX, 1883); et en partie à l’aide de prépara- 
tions originales. 

P. P., les parties latérales du pied; ». m., les 
bords dentelés du manteau, bords incomplètement 
représentés ; £. £., les rhinophores ou tentacules 
dorsaux; y., les yeux. 

bu., bulbe buccal (indiqué au pointillé ainsi que 
tout le reste du tube digestif moins le rectum); X., 
radula; @., première partie de l’æsophage, partie 
très renflée sorte de jabot; æ’. deuxième partie de 
l'œsophage venant s'ouvrir à la face inférieure de 
la vaste cavité stomacale Æ. L’estomac est com- 
plètement enveloppé par le foie X, h, h, k et ne 
peut s’apercevoir qu'après la destruction d’une 
partie du parenchyme hépatique ; ?., commence 
ment de l'intestin. Celui-ci après avoir décrit deux 
circonvolutions autour de la masse hépatique, la 
contourne en avant et à gauche et se dirige (r) 
vers l’anus & en traversant le ventricule V. 

B., organe de Bojanus unique chez la Fissurelle; 
e., son conduit excréteur. V.,le ventricule traversé 
par le rectum ?.; 0. 0., les deux oreillettes placées 
chacune à la base d’une branchie; br., branchie 
de gauche; 4., l'aorte antérieure; 4”., l'aorte pos- 
térieure; 0v. ov., l’oviducte ; ov’., portion rétrécie 
mais incomplètement représentée, formant la der- 
nière partie de l’oviducte. 

L'orifice génital, l'anus &.etl’orificeexcréteur e. 
de l'organe de Bojanus, s'ouvrent tous les trois 
près les uns des autres dans la cavité palléale ; 
c’est dans cette même cavité que nous trouvons 
les deux branchies. 

Cette vaste poche communique avec l'extérieur 
par deux larges ouvertures, l’une antérieure placée 
au-dessus du bulbe buccal, l’autre tout à fait dor- 
sal, le trou ou orifice apical, en rapport direct 
avec l’orifice médian de la coquille. 


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PLANCHE XII 


HALIOTIS, GHITON 


MOLLUSQUES 
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Fi. 4. — Haliotide ouverte par sa face dorsale, 


montrant la disposition générale de l'appareil 
digestif et des organes branchiaux. Grandeur na- 
turelle. 

Après avoir enlevé la coquille nous avons rejeté 
sur le côté gauche la portion du manteau qui pré- 
sente intérieurement de nombreux replis 7. 
(glande de la mucosité), tandis que l’autre portion, 
incisée sur toute sa longueur, a été relevée d’a- 
bord, puis ramenée sur le même côlé. 

B., bulbe buccal (teinte jaune paille pâle avec 
les masses musculaires latérales couleur chair), en 
partie recouvert par le disque ou voile céphalique 
qui cache également l’orifice externe de la bouche; 
celle-ci est placée entre les deux prolongements 
L. L’. latéraux du manteau; p., pédoncules ocu- 
laires ; 4. f., tentacules labiaux ( vert de vessie) 
qui ne sont, comme structure et comme teinte, 
que des cirres analogues à ceux qui garnissent les 
bords du manteau, mais beaucoup plus déve- 
loppés ; s., glandes salivaires (blanc laiteux) ; 41., 
les deux poches latérales de l'æsophage (colora- 
tion gris jaunâtre) à parois internes offrant de 
nombreux replis transverses chagrinés ; œ., œæso- 
phage (jaune paille) ; £., première partie de l’es- 
tomac à parois très grenues et plissées (vert de 
vessie très foncé) ; £’., deuxième partie de l’esto- 
mac, parois lisses d’un vert pâle. Cette portion de 
l'estomac ainsi que son prolongement cϾcal e 
sont complètement plongés dans la masse hépa- 


tique Æ. H., brun foncé ; £”., troisième et dernière 
partie de l'estomac reposant sur la première et 
offrant des parois internes lisses, d'un vert jau- 
nâtre ; 2, intestin (brun lorsqu'il est plein de 
substances alimentaires, jaune paille lorsqu'il est 
vide). L'intestin remonte presque jusqu’au bulbe 
buccal, puis revient sur lui-même et aboutit à un 
renflement rectal, adossé contre la partie feuilletée 
du manteau et se termine en An. par un petit 


tube libre. 

R., grand muscle rétracteur, rattachant la co- 
quille au pied; P, extrémité postérieure du pied. 

Br., plume branchiale de gauche libre presque 
sur toute son étendue. 

Br'., plume branchiale de droite retenue au 
manteau sur toute sa longueur; V., péricarde con- 
tenant le ventricule qui recoit le sang par les deux 
oreillettes placées une de chaque côté à la base des 
branchies. Du ventricule partent, l'un à côté de 
l'autre, deux trones aortiques, l’un l'aorte anté- 
rieure, volumineuse, desservant tout le corps, moins 
la masse hépatique qui recoit le sang de l'autre 
trone, la petite aorte postérieure. 


Fic. 2. — Ensemble du système nerveux de 
l'Haliotide. (Grandeur naturelle.) Ce dessin a été 
établi d'après plusieurs figures du mémoire de 
M. Lacaze-Duthiers sur le système nerveux de ce 
Mollusque.(Ann. des Sc. nalur., 4° série, t. AIT, 
1859.) 


e. e., ganglions cérébroïdes (coloration d'un 
blane légèrement jaunâtre) donnant naissance à 
de nombreux filets nerveux se rendant aux yeux et 
dans le disque céphalique; b, les deux connectifs 
qui relient les centres buccaux ou stomato-gastri- 
ques aux g. cérébroïdes. 

P., les ganglions pédieux rattachés chacun au g. 
cérébroïde de son côté par un double connectif; 
ces ganglions sont reliés l’un à l’autre par une 
grosse, mais courte commissure; 7, 7”, nerfs 
palléaux externes; Br. Br’., ganglions branchiaux 
reliés aux centres pédieux par les deux troncs ner- 
veux %, w: ol., les deux otocystes rattachés aux g. 
cérébroïdes par deux nerfs très grêles qui suivent 
les connectifs cérébro-pédieux internes; v, anse 
nerveuse viscérale reliant presque les deux gan- 
glions Br. Br’. et donnant naissance à divers troncs 
nerveux tels que pér. nerf péricardique moyen,… 

L. L’, les deux troncs nerveux palléaux infé- 
rieurs ; 

p., les deux grands nerfs pédieux. (Denombreuses 


commissures transversales relient ces deux 
nerfs.) 
FiG. 3. — Cavité buccale de l'Haliotide, ouverte 


dans toute sa longueur, #.m., mâchoires (d'un 
beau jaune d’ambre) formées par de nombreux 
petits bâtonnets accolés les uns aux autres; R., ra- 
dula; os’ os’, les deux orifices des glandes sali- 
vaires, la glande salivaire de gauche a été seule 
représentée; f., fourreau radulaire quise prolonge 
assez en arrière sous l'œsophage et sous le com- 
mencement de l'estomac. — v., valvule séparant 
la cavité buccale de la région œsophagienne et 
empêchant les aliments de revenir en arrière; 
A1. les parties supérieures des deux grands orifices 
qui font communiquer l’æsophage avec les deux 
poches latérales. 


Fr@. 4. — Une demi-rangée de dents de la radula 
de l’Haliotide, nous avons représenté ces organes 
à un grossissement de 250 fois en diamètre. 

m.,dent médiane; n. n', les deux premières dents 
latérales; #.,2.,1°.,lestrois dentssuivantesoudents 
intermédiaires; {. {. L., les dents latérales propre- 
ment dites au nombre d'une cinquantaine. Ces 
dernières ainsi que les dents », n etn' ont une 
teinte jaune très pâle; les dents #, ©, ©’ sont au 
contraire d’une belle coloration jaune d’ambre 
foncée. 


Fi@. 5. — Quelques bâtonnets isolés d’une des 


deux mächoires (jaune d'ambre).(Grossissementen 
diamètre, 350 fois environ.) 


FiG. 6. — Dessin représentant l'ensemble des 
appareils digestif, excréteur et génital du Chiton 
siculus. (Grossissement, 41 fois.) 

Nous avons représenté pointillé les bords du 
manteau.—v., voile buccal ; 2n.,m°., masses mus-- 
culaires volumineuses soutenues chacune à l'inté- 
rieur, par une lame cartilagineuse blanchâtre; 
ces masses musculaires ont une belle teinte rouge 
chair. — M, M, grandes poches latérales de l’œso- 
phage, offrant à leur intérieur sur un fond vert de 
nombreuses granulations rouge carmin. — f!., 
fourreau de la radula (blanc jaunätre); @., æso- 
phage (vert sombre); Æ., estomac (vert sombre) 
plus ou moins enchässé dans les premiers lobes du 
foie ; £°., première partie de l'intestin, assez large 
et un peu gaufrée (teinte vert rougeàtre), #., &., à., 
intestin (vert päle) avecun aspect moniliforme lors- 
qu'il contient des excréments, ceux-ci étant dis- 
posés en petites masses ovoïdes distinctes. —AÆ. A., 
glande hépatique (d’une coloration gris verdâtre 
foncée) se subdivisant en plusieurs lobes et chacun 
d’eux en nombreux lobules.— 4., extrémité intesti- 
nale allant déboucher entre le pied et le manteau. 

Br. Br. Br., nombreuses plumes branchiales 
placées sur les côtés du corps dans la rainure qui 
sépare le pied du manteau. — G., glande génitale 
impaire (orangé pâle si l’on a affaire à un individu 
mâle, orangé rouge si c’est une femelle); €. g., 
conduit génital de droite allant s'ouvrir entre les 
cinquièmes et sixièmes plumes branchiales posté- 
rieures; 0. g., orifice par lequel passerait le con- 
duit génital de gauche. 

r.r., corps de Bojanus, le long des deux canaux 
(jaune paille), nous avons de nombreuses ramifi- 
cations dendritiques (blanc jaunàtre), terminées 
en cœcum ; ?”, les deux canaux chargés de porter 
au dehors les produits sécrétés; ces canaux se ren- 
flent inférieurement, puis vont s'ouvrir en arrière 
des orifices génitaux entre les troisièmes et qua- 
trièmes plumes branchiales. (La disposition des 
conduits »’ a élé empruntée au mémoire de 
M. Béla Haller sur l’organisation du Chiton. (47- 
beit. Zool. Inst. der Wien und Triest, t. IV, 4882.) 


Fig. 7. — Partie antérieure du système nerveux 
de ce Chiton. (Grossissement, 25 fois en diamètre.) 


L'anneau nerveux (jaune d'œuf pàle) qui entoure 
le bulbe buccal, par suite de la présence d’une 
rainure plus ou moins marquée, semble être 
double dans la majeure partie de son étendue. — 
Nous pouvons en conséquence le diviser en un an- 
neauinterne complet B., B.,C.,C’.,C., et en un an- 
neau externe incomplet 4À., À. — L'anneau interne 
donne naissance dans sa partie antérieure aux 
trones nerveux ?, #, ?, quise rendent dans le voile 
buccal et dans les tissus qui entourent la bouche; 
dans sa partie postérieure il produit les connectifs 
qui relient les ganglions pharyngiens ph. ph. et 
qui contournent en @, le point de départ de l’æso- 
phage en donnant les deux nerfs fr., quise ren- 
dent dans le fourreau de la radula; de la même 
région de cette partie de l'anneau partent égale- 
ment les connectifs qui rattachent les ganglions 
buccaux d. D’. (ganglions des organes subradu- 
laires de Haller). C'est aussi de cet anneau que 
sortent les grands nerfs pédieux P. P’., reliés entre 
eux par de nombreuses commissures qu'il est très 
difficile de suivre. 

L'anneau externe À, À, fournit dans sa partie 
antérieure des filets nerveux #, #, n, qui se ren- 
dent dans les bords du manteau (nous n'avons re- 
présenté ces filets que du côté gauche de notre 
figure); cet anneau incomplet se continue latéra- 
lement par les deux troncs Z. L’, qui longent la 


rainure qui sépare le pied du manteau envoyant 
des nerfs aux pinnules branchiales et aux tissus 
voisins. Ces deux trones L. L', se soudent l’un à 
l’autre à l'extrémité du corps. 

Le collier nerveux ainsi que lestroncs L. L’'et 
P. P’, sont pleins de cellules nerveuses offrant 
peu d’adhérence entre elles. 


F1G. 8. — Un fragment de la première plaque 
calcaire, plaque céphalique, du Chiton siculus. — 
Nous avons représenté très grossi ce fragment 
pour bien montrer les yeux, y. y., et les nom- 
breux petits corps rouges (rouge corail) qui les en- 


| tourent. 


F1G. 9. — Coupe schématique des organes tac- 
tiles et des yeux du Corephium aculeatum ; réduc- 
tion de moitié d’un dessin emprunté au travail du 
professeur H. N. Moseley sur la présence des 
yeux sur les coquilles de certains Chitoni- 
dés, 1885; dans le Quarterly Journ. of Micros- 
cop. Science. 

&, megalæsthete ; b, b, micræsthètes ; b’, b’, mi- 
cræsthètes innervés par une ramification du nerf 
optique »; e, tronc principal innervant plusieurs 
méga et micræsthètes; k, pigment de la capsule 
oculaire et de la cavité dela capsule oculaire ; h, 
iris; f, cornée calcaire de l'œil. 


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MOLLUSQUES 


PLANCHE XIII 


SCAPHOPODES er LAMELLIBRANCHES 


SCAPHOPODES 


FiG. À. — Ensemble de l’organisation d’un 
individu du Dentale (Dentalium tarentinum), 
sorti de sa coquille et vu de profil. Dessin établi 
d'après plusieurs figures tirées de la Monographie 
anatomique du Dentale, publiée par M. de La- 
caze-Duthiers (Ann. des Se. Natur. Zoologie, 
4e série, t. VI et VII, 1856-1857). — Grossissement 
5 fois en diamètre. 

m, M, face dorsale du Dentale; m’, m', face 
ventrale et s. bord frangé de la partie supérieure 
du manteau. P., le pied; P’, lobe terminal ou 
médian de chaque côté duquel nous avons les 
deux lobes latéraux soudés l’un à l’autre à la face 
ventrale, mais distincts à la face dorsale; P”, le 
lobe latéral de droite. (En avant du lobe médian, le 
graveurareprésenté inexactement une doubleligne 
sinueuse dirigée vers bu de la figure ?; cette ligne 
qui n’a aucune signification aurait du être effacée.) 

L., bulbe buccal avec ses huit tentacules fo- 
liacés entourant l’orifice de la bouche; /Z., lobe 
hépatique de droite; @n., anus; M., muscles ré- 
tracteurs de la partie dorsale. 

G., glande génitale, mâle ou femelle suivant le 
sexe de l'individu; @, pavillon terminal vu en 
coupe longitudinale, b. b., bourrelet circulaire 
rattachant l'animal à sa coquille. La cavité e. ou 
sac palléal communique avec l'extérieur par un 
large orifice placé au niveau du bourrelet 4. b., 


orifice pouvant se fermer au moyen de deux 
valvules ou replis semi-lunaires. 

L'appareil circulatoire lacunaire de ce mol- 
lusque se compose : d’un grand sinus pédieux 1; 
d’un sinus péri-anal ou bulbe 2, remplissant le 
rôle d’organe contractile; d’un sinus abdominal 5, 
indiqué sur notre figure par des lignes rouges 
ponctuées, et formé, par un grand sinus ventral 
longitudinal, par plusieurs sinus longitudinaux 
dorsaux et par plusieurs sinus transverses réunis- 
sant les précédents; d’un sinus péri-lingual 4 et 
d’un petit sinus sus-æsophagien adhérant presque 
au précédent. 

En dehors de ces sinus nous avons de nombreux 
vaisseaux plus ou moins ramifiés, distribuant le 
sang dans toutes les parties de l'organisme; g, 
vaisseau palléal inférieur moyen et ventral; Q’, 
vaisseau palléal moyen dorsal ; 9”, vaisseau palléal 
ventral formant en r. un réseau assez étendu con- 
sidéré comme une branchie rudimentaire ; {., base 
du pédoneule de la houppe de cirrhes ou tentacules 
de droite, cirrhes non représentésici; 0., vaisseaux 
amenant le sang à cette houppe; 2, vaisseau re- 
liant le sinus péri-lingual au sinus abdominal. 


Fig. 2. — Système nerveux et appareil digestif 
chez la même espèce de Dentale; ces organes 
grossis 10 fois sont vus de profil. Dessin établi 
d'après les figures de M. de Lacaze-Duthiers 
(loc. cit.). 


On ne voit ici que la partie droite du système 
nerveux. 

Les deux centres cérébroïdes, sus-œæsophagiens 
ou céphaliques c., accolés et d’une teinte jaune 
orangé, se subdivisent chacun en deux lobes ; p., 
les deux ganglions pédieux; of., otocystes, con- 
tenant chacun de nombreux otolithes, reliés aux 
ganglions cérébroïdes par deux nerfs délicats lon- 
geant les connectifs cérébro-pédieux ; g., les deux 
ganglions anaux, abdominaux ou respiratoires, 
reliés de chaque côté aux renflements inférieurs 
des centres cérébroïdes par un long connectif v; 
t., nerf tentaculaire de droite (renflements gan- 
glionnaires secondaires de Lacaze-Duthiers) in- 
nervant la houppe de cirrhes de ce côté, ce nerf 
est logé dans l'épaisseur du pédoncule étalé por- 
tant la houppe de cirrhes de droite. Les cirrhes 
de longueur et de forme variables n’ont été repré- 
sentés ici que par des lignes ponetuées. 

bu., ganglions buccaux reliés aux centres céré- 
broïdes par une paire de courts connectifs, et rat- 
tachés l’un à l’autre par une commissure assez 
longue contournant le mamelon lingual. Du mi- 
lieu de cette commissure naît le nerf radulaire ?. ; 
st., ganglions stomatogastriques reliés entre eux 
par une commissure et aux ganglions buccaux 
par deux connectifs longeant les parties latérales 
du bulbe lingual. 

m.m., bord dorsal du manteau; m’.m., bord 
ventral; P., partie inférieure du pied et {a., sa 
région basilaire ou talon. Les huit lobes foliacés L., 
entourant la bouche; B., bulbe buccal, offrant, 
en dehors de sa cavité centrale, deux poches laté- 
rales ; À., radula mise à nu et étalée en partie sur 
le mamelon lingual, d, mamelon musculaire car- 
tilagineux ; f., extrémité en cœcum du fourreau 
radulaire ; £., l'estomac à la partie inférieure 
duquel viennent s'ouvrir largement les deux ca- 
naux excréteurs du foie; Æ., lobe hépatique de 
droite dont les lobules supérieurs ont seuls été 
représentés; 2., commencement de l'intestin; ©., 
intestin moyen qui, après s'être pelotonné sur 
lui-même, redescend en longeant la première 
partie 2., puis traverse le bulbe s et va aboutir à 
l'anus an. 

d., corps de Bojanus; les produits de sécrétion 
de cette glande sont portés à l'extérieur par deux 
conduits, s’ouvrant latéralement et un peu au- 
dessous de l’anus ; l’orifice du conduit de droite 0. 
sert en même temps d'orifice pour le canal 
excréteur sexuel. 


LAMELLIBRANCHES SIPHONÉS 


F1G. 3. — Animal du Solen vagina, vu dans 
sa coquille, la valve de droite‘, tandis que la valve 
de gauche a été rejetée complètement sur le côté. 
— Demi-grandeur naturelle. Figure empruntée à 
l'Organisation du règne animal, publiée en 1860 
par le professeur Em. Blanchard (Mollusques Acé- 
phales, pl. 15, fig. 1). 

V., valve de gauche; c, son bord antérieur; e, 
son bord postérieur; d., la dent cardinale; @., 
impression du muscle adducteur postérieur; ., le 
ligament reliant les deux valves. P., le pied, 
excessivement développé et dont l'extrémité anté- 
rieure P’, sort seule en avant des bords du man- 
teau; B., orifice buccal; #». m., le manteau 
(partie gauche de cet organe); br., branchie de 
gauche dont l'extrémité postérieure sort un peu; 
b., siphon buccal-branchial; an., siphon anal. 


Fig. 4. — Animal du Teredo fatalis, sorti de 
son tube. — Grossissement 2 fois en diamètre. 

Ce dessin un peu schématisé de ce mollusque a 
été établi en partie d’après les figures du mémoire 
de M. Quatrefages sur les Tarets (Ann. des Se. 
natur., 3° série, t. XI, 1849), et aussi avec l'aide 
de dissections originales. 

Le corps de l'animal est un peu contracté, les 
siphons seuls ont été représentés dans leur complet 
développement; tousles organes sontvus partrans- 
parence à travers les téguments palléaux ®», m. 

Y., valve droite de la petite coquille du Taret; 
V’., valve gauche; p., les deux palettes de nature 
calcaire de droite ; p’., les deux palettes de gau- 
che; ce., capuchon céphalique; P., prolongement 
charnu inféro-antérieur représentant le pied rudi- 
mentaire de ce mollusque. L’orifice buccal, ainsi 
que les deux paires de lobes buccaux rudimen- 
taires, ne peuvent se voir sur cette figure; £., l’es- 
tomae et ce., le cœcum stomacal volumineux, 
tous deux en partie enchässés dans la masse hépa- 
tique Æ. H., ainsi que les circonvolutions intesti- 


4 Pour l'orientation d’un Lamellibranche on place tou- 
jours l'ouverture des valves en bas, la charnière est par 
suite tournée vers l'observateur ; le ligament doit être situë 
en arrière de la charnière, et la lunule en avant de celle-ci. 
Dans cette position, le bord antérieur de la coquille, celui 
près duquel se trouve l’orifice buccal, est en avant; le 
bord postérieur, celui qui présente les siphons, est placé 
en arrière. 


nales 4; 7. r., le rectum qui traverse le ventricule 
et va se terminer en an. dans l'intérieur du canal 
anal ou cavité eloacale cl. 

Le ventricule ve. avec l'oreillette de gauche 0g. 
Br., branchies de droite et Br”., celles de gauche; 
les parties antérieures de ces organes viennent 
s’appliquer contre la masse viscérale. 

G., glande génitale mâle ou femelle suivant le 
sexe de l'individu. 

br., cavité branchiale ou canal palléal; pa., les 
palmules; sb.,siphon inférieur ousiphon branchio- 
buccal; et sa., siphon supérieur ou siphon anal. 


FiG. 5.— Animal du Pholas dactylus, vu par sa 
face dorsale. Dessin réduit d’un tiers emprunté à 
l'ouvrage de M. Em. Blanchard, « L'Organisation 
du règne animal ». Mollusques acéphales, pl. 4, 
fig. 1. — Grandeur naturelle. 

L'animal vu par le dos a été débarrassé de sa 
coquille ; le manteau a été coupé au milieu et sur 
le côté gauche pour mettre à nu le cœur, les oreil- 
lettes et la branchie; à droite le manteau a été 
respecté. 

Br'., branchie de gauche; Od., oreillette de 
droite ; Og., oreillette de gauche; ve., ventricule 
et ., le rectum. En avant le ventricule donne 
naissance à l’aorte ascendante, celle-ci fournit 
l'artère hépatique À. et la grande artère abdomi- 
nale 4. dont on ne voit que le point d’origine ; elle 
donne ensuite les artères p. p’., des palpes ou 
lobes buccaux; {g., lobe de gauche et {d., lobe de 
droite; l'artère du muscle ZX. des pièces acces- 
soires de la coquille et les artères palléales b. En 
arrière, le cœur donne naissance à l'aorte descen- 
dante, formant les artères e, e, des siphons et 
celles de leurs muscles rétracteurs d, d. 

S., les deux siphons superposés, réunis en seul 
corps cylindrique; o0s., position des deux orifices. 


FiGc. 6. — Ensemble du système nerveux du 
Cardium edule ; dessin réduit de moitié, emprunté 
au mémoire de M. K. Drost» Uber das Nerven- 
system und die sinnesepithelien der Hermuschel 


(Cardium edule L.), » extrait des Morphologis- 
ches Jahrbuch, 12% volume, 1886. — Grossisse- 
ment environ 4 fois. 

P., pied; Br., branchies de droite; {d., lobes 
buccaux de droite; B., bouche ; m., moitié anté- 
rieure à bords lisses du manteau ; »’., moitié pos- 
térieure à bords frangés du manteau. 

cg., ganglion cérébroïde de gauche réuni à 
celui de droite cd. par une commissure assez 
longue; p., les deux ganglions pédieux accolés 
l'un à l’autre et reliés aux centres cérébroïdes par 
les deux connectifs c.; v2., les centres viscéraux 
soudés et rattachés aux cérébroïdes par les deux 
longs connectifs cv. ; b. b., nerfs des branchies; 1, 
2 et 3 nerfs palléaux postérieurs de droite (de 
gauche sur la figure), les ramifications de ces 
nerfs s’anastomosent entre elles et avec les rami- 
fications des nerfs palléaux antérieurs 1”, 2 et à, 
formant ainsi des plexus nerveux palléaux ; en #, 
point de rencontre des nerfs 1, 2 et 1”, ?, 


avons un petit renflement ganglionnaire, 


nous 


Fig. 7. — Animal du Tapes decussalus, vu dans 
sa valve droite. 

Nous avons enlevé presque totalement le man- 
teau de gauche pour mettre à découvert les or- 
ganes sous-jacents. — Grossissement 2 fois en 
diamètre. 

s., sommet de la coquille ; /w., lunule; /?., liga- 
ment occupant le milieu du bord supérieur ou 
dorsal de la coquille; ba., bord antérieur de la 
coquille; bë., bord inférieur ou bord ventral et 
bp., bord postérieur. 

ma., muscle adducteur antérieur; mp., muscle 
adducteur postérieur; #., fragment de la partie 
gauche du manteau; sa, siphon supérieur ou anal; 
sb., siphon inférieur ou branchio-buceal; rf, rf, 
bord frangé de la partie droite du manteau. De 
f à f’les deux parties droite et gauche du manteau 
ne sont pas soudées pour permettre au pied P. de 
pouvoir sortir. 

Ig.,les deux lobes ou palpes buccaux de gauche; 
Br’. Br'., les deux feuillets branchiaux de gauche. 


SIAVI-ANALIAI-NIOT 


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ÆE 


MOLLUSQUES 


PLANCHE XIV 


LAMELLIBRANCHES 
ASIPHONÉS 


FiG.1. — Mytilus edulis débarrassé de ses deux 
valves 1, grossi 2 fois. 

L'animal, placé sur sa face dorsale, les lobes de 
son manteau bien étendus, montre la disposition 
générale des diverses parties de son corps; le sys- 
tème nerveux est représenté en rouge orangé. 

M., lobe de droite du manteau; M'., lobe de 
gauche; k, capuchon ou partie antérieure du man- 
teau, allant se loger dans le sommet de la coquille 
et présentant dans l'épaisseur de ses parois le 
muscle adducteur antérieur des valves, muscle 
très peu volumineux. 

Les bords du manteau sont libres dans toute 
leur étendue, sauf en arrière où ils sont réunis l’un 
à l’autre par la membrane anale (4 fragment de 
gauche de cette membrane) et par les parois s.s., 
du siphon rudimentaire (siphon supérieur ou anal). 
Les bords du manteau offrent deux lèvres : l’une 
interne, lisse en avant et autour du siphon, mais 
présentant des digitations di. dans sa partie pos- 
téro-inférieure ; l’autre externe en continuité avec 
l’épiderme de la coquille. 

L. L., lobes, palpes ou tentacules labiaux supé- 
rieurs; ’./’., tentacules labiaux inférieurs; B., ori- 
fice buccal placé entre ces quatre tentacules. La 


“Pour établir nos figures originales de l’Anatomie de la 
Moule, dessinées d’après de nombreuses dissections, nous 
nous sommes beaucoup aidé de la Monographie anato- 
mique de ce mollusque publiée en 1877 par le professeur 
A. Sabatier (Ann. des Sc. Nalur. Zoologie, 6° série, t, V.). 


face extérieure ou libre de ces tentacules est lisse, 
leur face interne est feuilletée transversalement. 

P., le pied; ». r., les deux muscles rétracteurs 
antérieurs de cet organe et du mamelon du bys- 
sus D.; {, muscle rétracteur postérieur du pied 
(musele de droite);v,v°, muscles rétracteurs du bys- 
sus (muscles de droite); tous ces muscles viennent 
converger vers la base du pied ou vers celle du 
byssus. Le byssus est formé chez la Moule par une 
tige cornée donnant naissance à de nombreux fila- 
ments de même nature. 

A., bosse de Polichinelle(abdomen de certainsau- 
teurs), en arrière de celle-ci nous avons le volumi- 
neux muscle adducteur postérieur des valves, puis 
l’anus an.; C, grande cavité latérale du flanc droit; 
og;papillegénitalede droite,portantl’orifice du con- 
duit de la génération et un peu au-dessous celui du 
corps de Bojanus; pi., piliers de droite de l'organe 
de Bojanus; 2r. Br., branchies de droite incisées 
longitudinalement dans toute leur étendue ; Br”., 
branchies de gauche. Ces organes respiratoires 
sont constitués de chaque côté par deux feuillets 
formés chacun par deux lamelles réunies l’une à 
l’autre par de nombreuses et courtes attaches. 

c,c, les deux ganglions cérébroïdes(jaune orangé 
pâle) placés à la base des tentacules labiaux infé- 
rieurs, reliés l’un à l’autre par une commissure 
qui contourne en avant le commencement de l’œ- 
sophage; ces ganglions donnent naissance aux 
nerfs des tentacules et aux deux forts nerfs pal- 


léaux m',m. Les deux petits ganglions pédieux p., 
(orangé) accolés l’un à l’autre, fournissent les 
nerfs du pied et du mamelon du byssus; d, d, con- 
nectifs cérébro-viscéraux reliant les ganglions €, c, 
aux deux ganglions viscéraux V, V (orangé); ces 
derniers centres nerveux sont rattachés l’un à 
l’autre par une large commissure. À peu de dis- 
tance des ganglions €, c, on voit les connectifs 
cérébro-pédieux se séparer des connectifs cérébro- 
viscéraux . 

Les ganglions viscéraux donnent naissance aux 
nerfs branchiaux br., et aux nerfs palléaux m, m; 
ces derniers forment dans l'épaisseur des bords 
des lobes du manteau de nombreux plexus qui 
vont se relier avec ceux formés par les troncs ner- 
veux %°, d'origine cérébroïdale. 


FiG. 2. — Appareil digestif de la moule (Wytilus 
edulis) vu en place. — Grossissement 2 fois en dia- 
mètre. 

k, capuchon avec le muscle adducteur antérieur 
des valves; M., lobe de gauche du manteau; s.s., 
bord du siphon supérieur ou anal; P., le pied; b., 
le byssus avec le mamelon charnu qui le porte; 4, 
bosse de Polichinelle ; C. grande cavité latérale du 
flanc gauche, ouverte. V’, le ganglion viscéral de 
gauche avec son nerf branchial br. et son nerf 
m. du manteau. 

B., orifice buccal; {. L., les deux tentacules la- 
biaux supérieurs; /’. l’., sections basilaires des deux 
tentacules inférieurs; @., l'œsophage, à parois 
plissées longitudinalement, ouvert ainsi que la ca- 
vité stomacale ou estomac utriculaire E; dans 
cette cavité on trouve, au milieu des nombreux 
replis, plusieurs orifices glandulaires qui sont les 
orifices excréteurs du foie, et aussi une ouverture 
plus grande donnant accès dans une sorte de cœ- 
cum. le diverticulum stomacal. L’estomac tubu- 
laire w, terminé en cœcum à sa partie inférieure 
u’ contient dans son intérieur la tige cristalline 
t. L.; à., intestin récurrent; ©., partie sinueuse de 
l'intestin ; r., le rectum traversant le ventricule Ve.; 
r, partie terminale du rectum allant aboutir à 
l’orifice anal an. 

Pour mettre à nu l'appareil digestif nous avons 
été obligé de sectionner la masse glandulaire sur 
toute sa longueur et de déplacer plus ou moins 
vers la gauche diverses parties de cet appareil. 
H. H. H., masse hépatique, d'un vert olivacé; 
G.G., les glandes génitales, mâles ou femelles sui- 
vant le sexe de l'individu, occupant toute la bosse 


de Polichinelle mais pouvant envahir les lobes du 
manteau dans toute leur étendue pendant l'époque 
de la reproduction. 


F1G. 3. — Fragment d'une Moule dépouillée de 
sa coquille, vu du côté du flanc droit et suivant la 
face dorsale. — Même grossissement. 

A1., lobe droit du manteau avec les nombreuses 
ramifications g. g’. g’. g’, de la glande génitale 
placée de ce côté du corps; v, partie inférieure des 
muscles rétracteurs du byssus. 

Le cœur constitué par deux oreillettes et un 
ventricule se trouve contenu dans un péricarde 
dont nous n’avons pas représenté les limites dans 
notre figure, mais qui s'étend du point de départ 
des artères palléales 2, 2, au point de sortie du 
rectum. Or., l'oreillette de gauche, à surface ma- 
melonnée offrant des cellules brunâtres; Ve., 
ventricule, à moitié ouvert pour montrer le rec- 
tum ». 7.7", qui le traverse dans toute sa longueur; 
o., orifice faisant communiquer l'oreillette de 
gauche avec le ventricule, orifice pourvu de 
valvules. 1, l'aorte ou tronc artériel antérieur 
donnant latéralement les artères hépatiques .; 
9, 2, artères palléales; 3, orifice du tronc des ar- 
tères gastro-intestinales qui se sépare aussitôt en 
branches droites et en branches gauches. (Voir 
pour le détail de l'appareil circulatoire nos figures 
3 et 4 de la pl. T.) 


FiG. 4. — Corps ou organes godronnés du flanc 
droit de la Moule. — Grossissement 2 fois en dia- 
mètre. 

M., fragment du lobe droit du manteau. Les 
branchies ont élé complètement enlevées pour 
mettre à nu le tissu de l'organe de Bojanus, tissu 
très lâche offrant de nombreux sinus sanguins; 
e, e, corps godronnés; &., veine longitudinale anté- 
rieure; O., orifice par lequel le sang pénètre de la 
veine longitudinale dans la veine aférente oblique 
et de là dans l'oreillette de droite. (Dans notre fi- 
gure 3 de la PI. 7 nous avons désigné deux veines 
par les mêmes lettres va.; nous ferons observer 
que le vaisseau anastomotique va. est en noir sur 
cette figure, tandis que la veine afférente va. est. 
en rouge ce qui permet de ne point les con- 
fondre.) 

pi., piliers postérieurs de l’organe de Bojanus ; 
og., conduit génital et son orifice extérieur; ob., 
orifice excréteur de l'organe de Bojanus. Le muscle 
ad. ad., adducteur postérieur des valves sur lequel 


repose le ganglion viscéral de droite V.; b., nerf 
branchial, », nerf palléal; d., connectif cérébro- 
viscéral de droite. 


F1G. 5. — Portion de la paroi externe (par rap- 
port à la ligne médiane longitudinale du corps) 
de la veine longitudinale postérieure vue par sa 
face interne, montrant trois arborisations du tissu 
bojanien en rapport avec l'insertion de trois or- 
ganes godronnés b, b, b, sur cette veine longitudi- 
nale. — Grossissement 20 fois en diamètre. 

Dessin réduit emprunté au mémoire de M. A.Sa- 
batier sur l’Anatomie de la Moule commune. (Ann. 
des Sc. Natur. Zool., 6° série, t. V, pl. 3, fig. 5.) 


F1G. 6. — Portion de la branchie, attachée au 
vaisseau efférent et vue par la face extérieure à 
l’état frais. — Grossissement environ 50 fois en 
diamètre, d’après M. Sabatier. 

1, vaisseau efférent avec son épithélium vibra- 
tile; 2, nerf branchial; 3, voile ou ruban bran- 
chial dépendant du vaisseau efférent; 4, bord cilié 
de ce voile et double série de cellules, d'aspect 
festonné; 5, cloisons épithéliales; 6, filets bran- 
chiaux et leurs doubles rangées de longs cils; 
7, disques branchiaux. 


FiG. T. — Deux disques branchiauX fixés par la 
glycérine et très grossis; toujours d’après M. Saba- 
tier (loc. cit.) 

Le premier disque &, à peu près intact; d, disque 
où les deux brosses de cils commencent àseséparer. 


F16. 8. — Fragment de la partie postérieure du 
lobe gauche du manteau du Pecten maximus ; 
d’après un dessin de M. Em. Blanchard. « L'Orga- 
nisation duRègne Animal», Mollusques Acéphales, 
pl. 30. — Grandeur naturelle. 

y. y., quatre yeux placés le long du bord du 
manteau entre les digitations de cet organe; #, 
nerf longeant le bord du manteau ou nerf palléal 
postérieur ; #, n’ quatre filets nerveux provenant 
de troncs sortis des ganglions viscéraux, ces nerfs 
en passant sur le nerf palléal s’anastomosent avec 
lui ce qui forme en ces points de petits renflements 
ganglionnaires. 


FiG. 9. — Coupe longitudinale médiane d’un 
œil du Pecten maximus. Dessin réduit au sixième 
d'une figure donnée par Sidney J. Hickson’s dans 
son mémoire « On the Eye of Pecten » (Journal 


of Miscrosc. Science; vol. XX, nouvelle série, 
1880). — Grossissement 45 fois en diamètre. 

b., la cornée; d, d, épithelium pigmenté; e, le 
cristallin supporté par un ligament transversal: 
n., nerf optique se subdivisant en de nombreuses 
branches à la base de l'œil. Ges branches se di- 
rigent en avant, puis au lieu de s'épanouir de suite 
pour former la rétine, par suite d’une inversion 
remarquable forment leur épanouissement un peu 
au-dessous du cristallin; », les bâtonnets dirigés 
d'avant en arrière; @., l'aire nacrée de Hansen, 
disque charnu avec son pigment argentin placé 
au-dessous. 


F1G. 10.— Ensemble de l’organisation de l’Ano- 
mia ephippium, d'après une figure empruntée au 
mémoire de M. de Lacaze-Duthiers sur ce mol- 
lusque (Ann. des Sc. Natur. Zoologie, 4° série, 
t. II, 1854). 

L'animal est placé dans la valve de gauche, le 
lobe droit du manteau ainsi que la branchie de ce 
même côté ont été complètement enlevés. 

Os., ossicule ou opercule osseux; 7#., muscle cy- 
lindrique traversant de part en part le corps d'un 
lobe du manteau à l’autre lobe; B., région buccale 
cachée en grande partie par l’ossicule et par le 
pied rudimentaire P., de ce mollusque; }., renfle- 
ment hépatique ;7., le rectumetan., l'anus. L’esto- 
mac est placé au centre de la masse hépatique, 
quant au volumineux cœcum stomacal non repré- 
senté ici, il est placé dans la partie moyenne et 
antérieure du corps, contre le lobe droit du man- 
teau. 

M.M'.M’.,le lobe de gauche du manteau (M., la 
partie antérieure et M°., la partie postérieure) ; 
Br’. Br’., branchie de gauche constituée par deux 
feuillets accolés l’un à l’autre; v. v., vaisseau 
branchio-cardiaque, de droite (celui de gauche 
est placé plus profondément) aboutissant à l'oreil- 
lette droite Or.; Ve., le ventricule. 

Le cœur chez ce mollusque ne serait pas contenu 
dans un péricarde, soit que celui-ci n’existe pas, 
soit que les parois péricardiques se soient intime- 
ment accolées à celles du cœur. 


Fic. 11. — Anomia débarrassée de sa coquille, 
des lobes du manteau, de l’ossicule et des muscles 
quis’insèrent sur la surface rugueuse de ce dernier. 
Dessin emprunté au mémoire précédent de M. de 
Lacaze-Duthiers. 

b., veine distribuant le sang à la branchie de 


* 


droite Br.; b'., celle de la branchie de gauche Br’. 
B., orifice buccal; £., l'estomac contenu dans la 
masse hépatique, et g, le commencement du cœ- 
cum stomacal; Bo. Bo., corps de Bojanus dont les 
orifices sont un peu en dessus et en dehors des 
ganglions viscéraux. 


c., ganglion cérébroïde de droite; c’., ganglion 
cérébroïde de gauche ; p., les deux ganglions pé- 
dieux accolés l’un à l'autre, placés à la base du 


pied P. et beaucoup plus rapprochés du ganglion 
cérébroïde de gauche que de celui dedroite;vc.,con- 
nectif cérébro-viscéral de droite; d’, connectif cé- 
rébro-viscéral de gauche, entre les deux nous 
avons le nerf du muscle du byssus; V. les deux 
ganglions viscéraux intimement soudés; #., nerf 
branchial de droite; n’., nerf branchial de gauche; 
m., un des nerfs du manteau; M., muscle cylin- 
drique traversant de droite à gauche le corps de 
l'animal. 


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MOLLUSQUES 


PTÉROPODES 


Fi. À. — Ensemble de l’organisation de la 
Hyalea complanata, d'après un dessin demi-sché- 
matique emprunté au mémoire de Gegenbaur 
« Untersuchungen uber Pteropoden und Hetero- 
poden, 1855 ». 

A. A., bases des deux nageoires ou ailes; entre 
celles-ci nous avons l’orifice buccal /, ainsi que les 
ouvertures des organes de la génération. 

C. C., cavité branchiale ou plutôt cavité palléale, 
limitée en dedans par le manteau et en dehors 
par la coquille; D, D, sac contenant les viscères; 
m., muscle collumellaire, traversant le sac viscé- 
ral dans toute sa longueur et allant se bifurquer à 
la base des ailes; ce muscle est chargé de rétracter 
les nageoires. 

@., l'œsophage offrant antérieurement un petit 
renflement pharyngien contenant une radula tri- 
sériée ; £., l'estomac armé de quatre plaques chi- 
tineuses; 2., &., l'intestin, après avoir décrit une 
circonvolution dans la masse hépatique brunâtre 
H., va s'ouvrir en an dans la cavité palléale; 
B., B., organe de Bojanus avec son orifice or., qui 
débouche dans la cavité palléale. 

br., br., br., branchies contenues dans une ca- 
vité spéciale communiquant avec la cavité C. Le 
sang, après avoir traversé les organes respira- 
toires, se rend dans une sorte de sinus sanguin # 
(vestibule du cœur de Gegenbaur), de là, dans 


PLANCHE XV 


PTÉROPODES er HÉTÉROPODES 


l'oreillette O., puis dans le ventricule V. L'aorte a. 
se bifurque bientôt, la plus petite branche b se ra- 
mifie dans le foie et envoie une artère D’ dans 
l'appendice médian de la coquille; la branche la 
plus forte contourne l'intestin et l'estomac, puis 
remonte a’ le long de l’œsophage; arrivée au-des- 
sous du centre nerveux, l'aorte principale se bi- 
furque pour aller irriguer les deux ailes 4., 4. 

g-, glande hermaphrodite. 

N., centre nerveux volumineux, formant le sys- 
tème ganglionaire principal; ce centre est ventral 
(ou sous-æsophagien); il envoie une paire de nerfs 
en avant et une paire en arrière; of., les deux 
otocystes contenant chacun de nombreux oto- 
lithes. 


F1G. 2. — Croquis des organes de la génération 
emprunté au Trailé d’Anatomie comparée de 
MM. C. Vogt et Yung (1887). 

N., masse nerveuse centrale; b., orifice buc- 
cal; @., pharynx et œsophage; £., estomac. 

he., glande hermaphrodite; e., canal efférent; 
c., cœcum, sorte de réservoir séminal, venant 
s'ouvrir vers le milieu de ce canal; e.”, sorte d’'u- 
térus, renflement du canal efférent; d, dernière 
partie de ce canal allant déboucher en o à la 
base de l’aile droite; P., pénis et p., son orifice 
externe. 

C., poche servant probablement à l'introduc- 
tion de l’eau dans la cavité péribranchiale. 


Y., ventricule, O., oreillette; v. br., veine bran- 


chiale sur toute la longueur des parois de laquelle” 


nous trouvons de petites houppes branchiales br., 
et des vaisseaux arqués br., qui portent également 
des houppes branchiales sur toute leur étendue. 


Fi. 3. — Clio mediterranea. Gross., 10 fois en 
diamètre. Cette figure qui donne l’ensemble de 
l’organisation de ce Ptéropode gymnosome a été 
empruntée au mémoire déjà cité de Gegenbaur. 

A., À., ailes; b., orifice buccal; æ., œæsophage, 
offrant un renflement au-dessous du collier ner- 
veux, puis se continuant inférieurement pour aller 
aboutir à un estomac allongé Æ.; 2., l'intestin s’ou- 
vrant en an dans la cavité palléale. 

he., glande hermaphrodite; e, conduit sexuel 
commun; #, glande de l'utérus. 

N, collier œsophagien formé par deux paires de 
ganglions sphériques (les deux ganglions céré- 
broïdes et les deux ganglions pédieux); of., oto- 
cystes avec nombreux otolithes. 

V., la ventricule ; &4., l'aorte envoyant une ra- 
mification vers la masse viscérale, tandis que le 
tronc principal a’ se dirige vers la partie anté- 
rieure du corps. 


HÉTÉROPODES 


FiG. 4. — Ensemble de l'organisation de la Ca- 
rinaire de la Méditerranée (Carinaria mediterra- 
nea), individu mâle. Dessin réduit d'après une 
belle figure donnée par Souleyet', dans la Relation 
zoologique du voyage scientifique exécuté par la 
Bonite (PI. 22, fig. 1), 1852. 

L'animal est vu de profil, du côté droit; il est 
grossi près de deux fois. 

Les téguments du corps de ce mollusque sont 
couverts de rugosités; un trait assez fin /, /, 


délimite la vaste cavité générale de cet animal. 

N, cerveau (ganglions cérébroïdes ou sus-æso- 
phagiens); y., œil de droite; r., nerf du tentacule 
de droite placé au devant du nerf optique; of., 
otocyste avec son unique otolithe sphérique; e.””, 
connectif de droite reliant les ganglions buccaux 
b au cerveau; c.’, connectif cérébro-pédieux de 
droite, reliant le cerveau aux ganglions pédieux 
Pe.; c.”, connectif cérébro-viscéral de droite ; 
G., ganglion viscéral. Le pied P. et la région cau- 
dale C. sont innervés par des nerfs sortant des 
centres pédieux. 

r., radula projeté à l'extérieur; B., bulbe buc- 
cal; s., les deux glandes salivaires; £., estomac; 
ä., intestin qui pénètre bientôt à l’intérieur du 
nucléus, où il décrit une anse 2 dans la masse 
hépatique brunâtre A.; l'anus an. 

Br., lamelles branchiales; or., oreillette et v., 
ventrieule contenues dans une cavité péricardique. 
Le tronc artériel partant du ventricule ne tarde 
pas à se bifurquer, sa petite branche à irrigue les 
viscères contenus dans le nucleus, tandis que 
l’autre, l’aorte À., traverse la masse viscérale, pé- 
nètre dans la cavité du corps en suivant l'intestin, 
arrivée près du pied, elle donne une forte artère 4? 
qui se ramifie dans la partie caudale; un peu plus 
loin une autre artère 4” pénètre dans le pied. 
Puis l'aorte 4. se dirige en avant et arrivée près de 
l'orifice buccal, se bifurque de nouveau. 

T., testicule ; d., cireonvolutions du canal défé- 
rent; ce canal vient s'ouvrir un peu en arrière de 
l'anus. Le sperme, une fois sorti, suit le sillon sé- 
minal cilié S. et va aboutir à l’intérieur de l'organe 
copulateur ou pénis co.; f., flagellum, appendice 


conique attenant au pénis et présentant un petit. 


orifice à son extrémité, orifice par lequel s'écoule 
une substance visqueuse produite par une glande 
contenue dans l'épaisseur du flagellum. 


k * Dans certains traités de zoologie cette figure d'ensemble est donnée comme étant de Gegenbaur ; nous croyons 
à une erreur d'attribution, car dans les planches de l'ouvrage du naturaliste allemand publié en 1855, sur l’anatomie 
des Ptéropodes et des Hétéropodes, nous ne trouvons pas cette figure qui se rapporte au contraire très bien dans tous 
ses détails au dessin publié trois ans auparavant par le naturaliste français Souleyet, dans la Relation du voyage 


de la Bonite. 


15 


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MOLLUSQUES 


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7 


TUNICIERS 


PLANCHE XVI 


ASCIDIES 


CIONA INTESTINALIS 


F1G. 1. — Dessin d'ensemble d’une Ciona intes- 
tinalis, mettant en relief la disposition des divers 
organes les uns par rapport aux autres et particu- 
lièrement. celle de l'appareil circulatoire. (Gr. na- 
turelle. -- Tu. Tu, tunique; Per. Per., derme, tu- 
nique interne ou seconde tunique en contact di- 
rect avec les organes; Br. b., orifice buccal-bran- 
chial externe; c. {., couronne tentaculaire; An. 
cl., orifice anal-cloacal. 

Br. Br., parois de la cavité branchiale (jaune 
verdâtre comme les téguments de cet animal) ; D. 
D., membrane séparant la cavité viscérale du reste 
du corps; £., poche stomacale d’un aspect feuilleté 
(brun terre de Sienne); 2., courbure intestinale 
(orangé blanchâtre); #.’,2., intestin rectal (jaune 
clair très transparent). — Ov., ovaire et ovid., 
oviducte (brun rougeâtre, pointillé). Sur les parois 
stomacales et intestinales nous trouvons les rami- 
fications blanchâtres du testicule, avec le conduit 
déférent c. d. (blanc laiteux), qui suit l’oviducte 
dans toute sa longueur; r., extrémité framboisée 
(rouge vermillon très vif) du canal déférent c. d. 
— N., ganglion nerveux (blanc hyalin légèrement 
jaunâtre), reposant sur la glande hypoganglion- 
naire (blanc opalin). 

Parois du cœur et du péricarde, lisses, très trans- 
parentes et d’un blanc jaune verdâtre. V. v., V. »., 
sinus ventral conduisant le sang provenant de la 


branchie vers le cœur; V. {., V. {., vaisseau distri- 
buant dans la tunique le liquide sanguin à sa sor- 
tie du cœur; V. #., tronc aortique principal allant 
se ramifier sur les viscères; le sang après ce pas- 
sage dans cette région, se rend par une série de 
vaisseaux de calibre de plus en plus fort, à un si- 
nus dorsal, sorte de réservoir veineux, qui suit la 
branchie sur le côté dorsal jusqu'au ganglion ner- 
veux, distribuant le sang veineux dans les diverses 
parties de l'organe respiratoire. Nous n’avons pas 
représenté ce sinus veineux, mais il se trouverait 
placé derrière le raphé dorsal et il longerait les 
conduits génitaux. 


F1G. 2. — Région moyenne du tube digestif et 
organes de la génération, étalés pour mieux mon- 
trer leurs formes et leurs rapports. (Grossiss., 8 fois 
en diamètre.) — Br. Br., branchie; æ., œsophage ; 
E., estomac; #.2., courbure intestinale ; 2.’, com- 
mencement du rectum ; Ov. Ov., ovaire retenu aux 
parois du tube digestif par quelques attaches mus- 
culaires ; ovid., oviducte; f. £. €, canalicules 
spermatiques superficiels convergeant vers la ré- 
gion pylorique; f./., canalicules spermatiques 
de la région rectale allant se réunir aux précé- 
dents, près du point de départ de l’oviducte, pour 
former le canal déférent c. d. ; — celui-ci demeure 
accolé à l’oviducte sur toute son étendue. 

Cette figure, ainsi que les figures 3, 4, 5 et6 ont 
été empruntées au mémoire de M. L. Roule, sur 


l'organisation de la Ciona. (Annales du Musée 
d'H. nat. de Marseille, t. IF, 1885.) 


FiG. 3.— Extrémité terminale, vue de profil, des 
conduits sexuels dans la cavité péribranchiale. 
(Gross., 12 fois.) 

ovid., oviducte avec son pore excréteur p. par 
lequel sortent les œufs ; €. d., canal déférent for- 
mant avec l'extrémité de l’oviducte un petit renfle- 
ment présentant des cylindres r, de couleur rouge 
vif, percés chacun d'un petit orifice par lequel 
sortent des spermatozoïdes. 


FiG. 4. — Coupe longitudinale des conduits 
sexuels passant par les deux orifices mâles 7, # 
et par le pore femelle p. (Gross., 45 fois.) 

L'extrémité du canal déférent, qui, comme on 
peut le voir par transparence dans la figure pré- 
cédente, est renflée dans le voisinage de ses ori- 
fices multiples, contient ici de nombreux sperma- 
tozoïdes À ; — lorsque ce renflement du canal dé- 
férent atteint son maximum, l’orifice femelle p. est 
complètement fermé et les œufs ne peuvent sortir. 
Dans la présente figure qui est celle de M. Roule, 
mais un peu modifiée, nous avons représenté cette 
région du canal déférent incomplètement remplie 
de spermatozoïdes, de telle sorte que les œufs 0. 
peuvent, en contournant cette dilatation, arriver à 
leur pore excréteur p. 


FiG. 5. — Région antérieure de la branchie et 
partie du siphon buccal ouverts et étalés; le 
siphon cloacal est représenté en arrière, mais 
fermé. (Gross., 3 fois.) 

c. L., couronne tentaculaire ; g. p., gouttière pé- 
ricoronale ; Br., branchie; 2.0., raphé ventral sous 
lequel se trouve l'endostyle; R. d., raphé dorsal 
muni d'une série de languettes; à la partie supé- 
rieure de ce dernier raphé se trouve l'organe ou 
pavillon vibratile V. et au-dessous de ce pavillon, 
nous avons le ganglion nerveux; An. cl, orifice 
externe du siphon cloacal par lequel sort l’eau 
venant de la branchie, entraînant avec elle les 
excréments et les produits sexuels. 


F1G. 6.— Centre nerveux, vu par sa face externe. 
(Gross., 42 fois.) 
N., ganglion nerveux avec les divers troncs qui 


en partent; Gl. Gl, glande hypoganglionnaire 
placée au-dessous du ganglion nerveux et commu- 
niquant avec la cavité branchiale par un conduit 
vibratile très court qui s’ouvre dans le pavillon vi- 
bratile V., que l’on voit ici de dos. 


FiG. 7. — Organe central de la circulation dans 
sa position naturelle. (Gross., 8 fois en diamètre.) 

P. c., le péricarde formant une poche triangu- 
laire dans laquelle se trouve outre le cœur, un 
corps blanc opaque d. p. c., nageant dans le li- 
quide qui remplit le péricarde ; €. C.C. C. Cœur 
ayant la forme d’un tube replié, sur la surface du- 
quel on remarque, lorsque l'organe, se contracte 
des étranglements e, e, e, qui n'intéressent que les 
parois, maisne se continuent pas à l’intérieur de la 
cavité de l’organe. 

v.v., vaisseau (veine cardiaque) venant de la 
branchie et amenant le sang au cœur; . d., aorte 
portant le sang dans les diverses parties du corps. 
Nous avons représenté les viscères digestifs dans 
leur position naturelle. 


SYNASCIDIES 


FiG. 8. — Jeune colonie de Cércinalium, divisée 
en deux parties longitudinales pour montrer le 
cloaque c/. commun ouvert et trois individus placés 
autour, d'après M. A. Giard. (Gross., 25 fois.) — 
L’anus de chacun d'eux vient s'ouvrir séparément 
dans le cloaque cl.; p. p., couche palléale com- 
mune ; €. C., Cœur; 0., œufs ; 2. 4., intestinyR. w., 
raphé ventral. 


F1G. 9. — Une colonie complète d'un Botryllidé. 
(Gross., 5 fois.) 

cl., orifice externe du cloaque commun ; Br. b., 
Br. b., orifice branchio-buccal de chaque in- 
dividu. 


F1G. 10. — Jeune embryon de Synascidie dont le 
développement de la chorde dorsale ch. vient de 
se terminer (gross., 40 fois); les autres organes ne 
sont pas encore formés. Figure empruntée au mé- 
moire de M. le professeur Giard sur l’organisation 
des Synascidies, publié en 1872. (Arch. de Zool. 
empéT., We.) 


PE 16 


TUNICIERS 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XVII 


CRUSTACÉS 


ENTOMOSTRACÉS (PREMIÈRE PARTIE) 


BRANCHIOPODES 


Fi. 1.— Limnadia mäle dont la valve droite de 
la carapace a été enlevée pour permettre de voir 
l'ensemble de l’organisation. — Dessin en partie 
emprunté au mémoire de Klunsinger sur l’organi- 
sation des Limnadidés (Zeitschr. f. Wiss. Zool.. 
14° Vol., 1864). Grossissement 12 fois en diamètre. 

c. ©. c., valve gauche de la carapace ; 4., point 
d'attache ou pédoncule reliant le corps à la cara- 
pace. 

r., rostre ou prolongement dela lèvre supérieure; 
y., œil composé de droite; — L/., ocelle ou œil 
simple médian; 4.!, antenne antérieure de droite 
ou antenne de la première paire, avec poils olfac- 
tifs; 4.?, antenne postérieure de droite ou antenne 
de la deuxième paire; #., mandibule ; n., mä- 
choire de la première paire; #’., mâchoire de la 
deuxième paire. 

L'ouverture de la bouche est située entre les 
mandibules; l'æsophage étroit et court décrit une 
courbe, puis s'ouvre dans une région élargie, l’in- 
testin 7.; celle-ci parcourt en droite ligne toute la 
longueur du corps et se termine à l’anus entre les 
deux crochets d du dernier anneau £ ; gl., glandes 
en grappe de l'intestin. 

P., les deux premières paires de pattes ambula- 
toires, terminées par un crochet chez les mâles 


seulement ; p.p.p., pattes ambulatoiresbranchiales | 


au nombre d’une vingtaine de paires ; T., testicule; 
w., soies de la partie postérieure du corps. 

C et V, cœur tubulaire avec ses nombreuses 
ouvertures latérales. 


FiG. 2. — Partie antérieure du système nerveux 
chez la même Limnadia, d'après Klunzinger (loc. 
cit.). 

C., cerveau; 1, nerf de l'œil médian simple; 
9,9, nerfs des yeux composés; 3, 3, nerfs des 
antennes tactiles (antennes de la première paire); 
g.*, ganglions sous-æsophagiens de la première 
paire réunis l’un à l’autre par la commissure /; 
æ., coupe de l’œsophage; 4,4, les deux troncs 
nerveux des antennes biramées (antennes de la 
deuxième paire); 4,4, nerfs accompagnant les 
précédents. 

g.?, deuxième paire dé ganglions de la chaine 
ventrale avec les deux commissures qui les réunis- 
sent entre eux; $,,$ nerfs des mandibules; S”, ,S° 
nerfs accompagnant les précédents. g.°, troisième 
paire de ganglions dont les nerfs se rendent aux 
mandibules; g.*, quatrième paire de ganglions, 
les nerfs # qui en sortent se rendent aux pattes de 
la première paire. 


Fc. 3. — Mandibule du même animal, isolée et 
très grossie. Dessin d'après Klunzinger (loc. cit.). 


Fi. 4. — Un des pieds antérieurs foliacés chez 


a même Limnadia. Reproduction réduite d’une 
figure de Klunzinger (Loc. cit). 

p, région coxale s’articulant avec le corps; cr., 
prolongement maxillaire ou crochet; s, partie 
moyenne de la patte représentant le fémur et le 
tibia; Z., les trois premiers lobes garnis d’une 
double rangée de soies; {.”, quatrième lobe avec 
son prolongement terminé par une touffe æ de 
piquants crochus; £., appendice inférieur, sorte de 
tarse terminant la région moyenne S'; b, appen- 
dice ascendant ou appendice branchial interne 
dépourvu de soies et d’, appendice foliacé triangu- 
laire ou appendice branchial externe. 

a, poil tactile isolé et très grossi. 


FrG. 5. — Larve âgée de douze heures de l’Zsaura 
(Estheria) cycladoïdes, N. Joly, figure empruntée 
au Mémoire de Joly sur ce petit crustacé (Ann. Sc. 
Natur., 2 série, t. XVII, PI. IX, 1849). 

L., très grand labre ou rostre tridenté; 0., œil 
impair médian; p., pattes de la deuxième paire 
qui deviendront chez l'adulte les antennes posté- 
rieures biramées (les pattes de la première paire, 
ou antennes antérieures, sont rudimentaires chez 
cette espèce de larve nauplienne); #., pattes pos- 
térieures qui, après la chute des articles termi- 
naux », constitueront chez l'adulte les mandibules; 
i., tube digestif complet avec son orifice anal & 
placé entre les deux pointes terminales du corps. 
L'ouverture de la bouche est cachée par le labre 7. 


CLADOCÈRES 


FiG. 6. — Jeune femelle de la Daphnia similis. 
Dessin emprunté au mémoire de M. GC. Claus, sur 
l’organisation des Daphnidés (Zeitsch. f. Wiss. 
Zool., t. XXVII, 1876). Grossissement environ 
50 fois en diamètre. L'animal est vu par transpa- 
rence à travers les parois de la carapace; nous 
n'avons représenté, comme dans la figure 1, que 
les appendices faisant face à l’observateur. €, €, €, 
carapace; a, pédoncule reliant l'animal à son 
enveloppe protectrice; »., rostre. O, grande cavité 
incubatrice limitée postérieurement par des pro- 
longements épineux. 

A.‘, antenne rudimentaire de la première paire; 
A7, antenne biramée de la deuxième paire; y., 
œil composé impair formé par la fusion des deux 
yeux; #., ocelle médian rudimentaire. 

d., glande du test; C., cœur; N., cerveau; n., nerf 


qui va aux poils tactiles de la partie postérieure 
de l'abdomen. 

œ., œsophage; ?. 2., intestin; au commencement 
de ce dernier, nous avons figuré un des deux 
cœcums hépatiques 2.; an., l'anus placé entre et 
un peu en arrière des deux crochets terminaux de 
l'abdomen. Les organes génitaux forment de 
chaque côté du tube digestif une longue glande; 
chez les femelles, les ovaires s'ouvrent dans l’ovi- 
sac O., un peu en avant des crochets dorsaux ; chez 
les mâles, l’orifice sexuel se trouve derrière la 
dernière paire de pattes. — 1 à 5, les 5 paires de 
pattes avec les lamelles branchiales / de deux d’en- 
tre elles; {A., les deuxième à cinquième segments 
thoraciques ; v, v’ el v”, les trois segments abdo- 
minaux. 


FiG. 7. — Partie céphalique plus grossie de la 
Daphnia similis, toujours d’après Claus (loc. cit.). 
Grossissement 300 fois.—4.t, antenne rudimentaire 
ou antenne tactile de gauche (première paire); 
l'antenne biramée de la deuxième paire n’a pas 
été représentée dans ce dessin; r., rostre ; m., œil 
médian atrophié; y., œil composé; AW, cerveau; 
E, ganglion sous-æsophagien; co., conneclif re- 
liant ce dernier ganglion aux centres nerveux 
suivants; g., cellules ganglionnaires de la peau 
dans la région du cou; n. et n.’, nerfs des antennes 
de la deuxième paire; c., carapace. 

b., orifice buccal offrant en avant un fort prolon- 
gement glandulaire, glande labiale /.; en arrière, 
une lèvre postérieure au-dessous de laquelle nous 
avons les mandibules (4., mandibule gauche); on 
observe ensuite un court æsophage rétractile don- 
nant accès dans la région stomacale à. de l'intestin 
h., cœcum hépatique de gauche. — d, groupe de 
cellules cylindriques près du rostre. 


FiG. 8. — Leplodora hyalina, figure de facies, 
d'après P.-E. Muller. 

y., œil composé médian; 4.', antenne de la pre- 
mière paire; 4.7, antenne de la deuxième paire ; 
N, cerveau; #., rostre; p., les six pattes du côté 
gauche. Ces organes appendiculaires sont ici 
cylindriques et dépourvus de feuillets branchiaux ; 
l’abdomen a. est très long et un peu conique. 


OSTRACODES 


FiG. 9. — Ensemble des appendices du Cypris 
candida. 


Ce dessin, ainsi que les quatre suivants,sonttirés 
du mémoire « Monographie der Ostracoden », de 
Zenker. Archiv. fur Naturgesch, 22 année, t. Ier, 
1854. Grossissement environ 20 fois en diamètre. 

c.c., carapace bivalve dont les deux partiessont 
mobiles; y., œil composé de gauche; 4.t, antenne 
de la première paire; 4.?, antenne de la deuxième 
paire; »., mandibule; », mâchoire dela première 
paire avec son appendice branchial b. fort déve- 
loppé ; #', màächoire de la deuxième paire;6,appen- 
dice de la sixième paire, ou patte de la première 
paire; 7, patte de la deuxième paire servant à 
l'animal pour nettoyer l’intérieur de sa carapace. 

q., extrémité caudale; @., orifice anal. 

Chez les Cypridinés, les mâchoires de la deuxième 
paire et les pattes de la première paire sont lamel- 
leuses; les pattes de la deuxième paire sont repré- 
sentées par deux appendices filiformes. 


Fig. 10. — Une des mâchoires de la deuxième 
paire, plus grossie, chez la même espèce de Cypris. 
— b., appendice branchial rudimentaire. 


Fi. 11. — Appareil digestif du Cypris ornata. 
Dessin grossi 30 fois. 


@., œsophage; g., gésier présentant à son 
intérieur un corps charnu globuleux, armé de 
plusieurs séries de poils chitineux; e., estomac 
avec ses deux longs cœcums hépatiques À. placés 
un de chaque côté; t., région intestinale; 4., anus. 


Fi. 12. — Appareil sexuel femelle chez la même 
espèce de Cypris. — Nous avons séparé cet appa- 
reil du tube digestif pour mieux faire ressortir ses 
diverses parties. 

Les ovules se forment en € au fond du cul-de- 
sac, puis se rendent dans le renflement utérin w.. 
où ils se développent; s, poche copulatrice; 0., ori- 
fice externe de la génération placé à la face ven- 
trale du corps, en avant de l’anus, entre les pattes 
de la première paire. 


FiG. 13. — Appareil génital mâle chez le Cypris 
acuminala, toujours d’après Zenker. 

t. 1, les six longs tubes testiculaires qui se réu- 
nissent à leur base pour former le canal déférent 
ed.; celui-ci vient aboutir au fond du corps 
pénial p.; g., glande du mucus (ou prostate ?) avec 
son conduit excréleur €. 


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( 1ère Partie) 


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ENTOMOSTRACES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XVIII 


CRUSTACÉS 


ENTOMOSTRACÉS (Deuxièwe PARTIE) 


COPÉPODES 
Fig. 1. — ZLichomolqus sepicola (Weïbchen) 


femelle; dessin réduit d’après une figure très gros- 
sie donnée par A. Wierzejski dans son mémoire 
« Ueber schmarotzkrebse von Céphalopoden », in- 
séré dans le tome XXIX du Zeits. f. Wiss. Zoolo- 
gie, 1871. Ce copépode, qui est parasite des bran- 
chies de la Seiche, est vu de dos. 

y., les trois yeux simples; 4.1, antennes de la 
première paire, celles de la seconde paire, termi- 
nées par des crochets, sont placées sous le cépha- 
lothorax c.; 2, 3, 4 et 5, les quatre anneaux dis- 
tincts du thorax; «., anus placé à la face dorsale 
de l’avant-dernier segment abdominal. 

0. 0., ovaire avec sesnombreusesramifications; 
o. 0, les deux oviductes qui aboutissent aux 
deux orifices génitaux placés sur les côtés de la 
face ventrale du premier anneau de l'abdomen; 
s, grande poche copulatrice dans laquelle viennent 
s’accumuler les spermatozoïdes après le coït. Ces 
spermatozoïdes fécondent les œufs presque au mo- 
ment de leur sortie des oviductes, avant leur en- 
trée dans les deux sacs à œufs S. 

Chez les mâles de Lichomolqus, on constate la 
présence de testicules pairs n'offrant entre eux 
aucune communication. 


F16. 2 — Organes internesisolés du Plewromma 
abdominale. Ce dessin, ainsi que les sept suivants 
(fig. 2 à 9) sont empruntés au mémoire de C. 
Claus « Die frei Lobenden Copepoden », publié à 
Leipzig en 1863. 

@., œsophage; Æ., estomac avec son cœcum 
hépatique impair X.; #. à., intestin; c., le cœur; 
T., testicule impair de chaque côté duquel part 
un conduit déférent cd, d’abord d’un faible calibre, 
mais qui, après avoir décrit une circonvolution se 
renfle considérablement en cd’. 


F1G. 3. — Calanella, vu de profil. 

A.', antenne de la première paire ; 4.?, antenne 
de la deuxième paire; #, mâchoire; n°’, patte mâ- 
choire. Nous avons ensuite la palte gauche de la 
première paire thoracique, puis beaucoup plus en 
arrière, par suite de l'allongement du céphalotho- 
rax, les pattes des quatre autres paires ; e., esto- 
mac à la partie antérieure duquel nous avons deux 
paires de petits cœcums hépatiques; &., inteslin; 
&., anus; C., Cœur. 


F1G. 4. — Partie antérieure isolée du système 
nerveux du même animal. 

N, cerveau; y., les deux yeux placés au point 
de soudure des deux nerfs optiques; @.4a., les 


nerfs des antennes de la première paire; ot., les 
deux otocystes avec leurs otolithes; c., connectifs 
reliant le cerveau à la chaine ventrale. 


FiG. 5. — Corycæus germanus, mâle. Gross. 
environ 140 fois en diamètre. 

Nous donnons, d’après Claus, la partieantérieure 
du corps de ce copépode pour montrer la structure 
d'un de ses deux gros yeux latéraux et aussi la 
concentration de son système nerveux. 

4.', antenne de la première paire; 4.2, antenne 
de la deuxième paire; AN, cerveau réuni par de 
courts connectifs à un ganglion sous-æsophagien 
formant le seul centre nerveux de la chaîne ven- 
trale ; l'œil latéral de droite présente une cornée 
y., très volumineuse, et en arrière de son cristallin 
on observe un prolongement pigmentaire p. 


FiG. 6. — Canthocamptus staphylinus, femelle. 
Gross., environ 100 fois. 

A.14.°,antennes des premièreetdeuxième paires; 
y, œil; x’, patte-mâchoire; 1, patte de la première 
paire; 2, 5, 4 et 5, pattes transformées des 
deuxième, troisième, quatrième et cinquième 
paires; S., sac à œufs unique chez ce type de Co- 
pépode ; sp., spermatophore qui vient d’être dé- 
posé par le mâle près de l'orifice sexuel; O., 
ovaire; &., anus. 


FiG. 7. — Mandibule de Cyclops. Chez d’autres 
copépodes cette pièce de la bouche possède un 
palpe plus ou moins développé. 


Fig. 8.— Mâchoire de Cyclops ; p., son palpe. 


FiG. 9. — Appareil sexuel mâle d’un Cyclops. 

T., testicule unique sur les côtés duquel partent 
les conduits efférents e. e.', qui reçoivent bientôt 
les produits des deux glandes annexes g. (mucus 
servant à former l'enveloppe externe des sperma- 
tophores); €. c’., les conduits déférents formant 
chacun, dans le premier segment abdominal, près 
des orifices externes 0., un renflement. 


CIRRIPÈDES 


FiG. 10. — Un individu du Lepas lœvis, sans 
son pédoneule, sorti de son enveloppe testacée et 
dépouillé de son manteau; l'animal est vu de pro- 
fil (côté droit). Gross., 2 fois en diamètre. 

M., empreinte du muscle servant à l'animal 
pour fermer son enveloppe testacée; 0, pédicule 


reliant le corps du Lepas au pédoncule et conte- 
nant l’oviducte. 

B., orifice buccal avec les diverses pièces de la 
bouche qui l'entoure; f., les prolongements fla- 
gelliformes placés sur le flanc de l’animal et se 
rattachant aux deux premières paires de pattes; 
1, 2,3,4, 5et 6, les six pattes biramées du côté 
droit, celles du côté gauche n’ont pas été repré- 
sentées; P., le pénis, plus ou moins replié contre 
la face ventrale et entre les pattes. 


Fig. 11. — Partie posléro-dorsale du même 
cirripède. Gross., 10 fois. 

a., les deux prolongements abdominaux rudi- 
mentaires formant le furca; or., orifice anal, en 
avant duquel se trouve le pénis P., dont nous n'a- 
vons représenté que la portion basilaire (cet or- 
gane est couvert de soies très courtes); sur les 
côtés du pénis nous avons les parties basilaires 
des deux dernières paires de paltes (cinquième 
et sixième paires). Les pattes sont toutes formées 
d’un long et fort article basilaire b., sur lequel est 
inséré un second article 4’, plus court; de ce der- 
nierpartent deux cirres c.,c’.,c.,c’.,multiarticulés, 
présentant, le long de leur bord interne, de forts 
piquants, et sur toute leur surface un plus ou 
moins grand nombre de soies. 


FiG. 12, — Dessin d'ensemble montrant toute 
l'organisation de ce Lepas. Gross., 5 fois en dia- 
mètre. 

Les deux ganglions formant le cerveau NW, don- 
nant chacun naissance à un gros nerf qui se bi- 
furque, l'une de ses branches se dirigeant vers le 
muscle A et les tissus voisins, l’autre se rend dans 
le pédoneule; de la commissure intercérébroïdale 
partent trois filets nerveux qui vont aboutir à un 
œil rudimentaire et à deux petits organes fusi- 
formes placés de chaque côté de l'œil. Ces trois 
filets forment pour MM. Jobert et Pouchet le tronc 
commun du nerf ophthalmique et des nerfs op- 
tiques. (Voir leur mémoire « Contribution à l'his- 
toire de la vision chez les cirripèdes », tome XII du 
Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, avec 
une planche, 1876.) Le cerveau est comme nous 
l'avons déjà dit formé par deux ganglions oviformes 
reliés l’un à l’autre parune trèscourte commissure ; 
il est rattaché à la chaîne nerveuse par deux longs 
connectifs embrassant l'œsophage. La chaîne ner- 
veuse est constituée par cinq paires de ganglions 
»’,r,r, accolés; les ganglions de la première paire 


ou ganglions sous-æsophagiens »”, sont les plus 
gros, ils innerventles pièces de la bouche et les pat- 
tes de la première paire. Les trois paires suivantes 
innervent les pattes des deux, trois et quatrième 
paires. Quant aux ganglions de la dernière paire, 
un peu plus forts que les précédents ils envoient 
des nerfs aux pattes de la cinquième et de la 
sixième paire, ainsi qu’au pénis. 

Le pédoncule pé., contenant les conduits g. g., 
des glandes cémentaires; O., ovaire (masse gra- 
nuleuse d’un jaune paille); l’oviducte ov., est con- 
tenu dans le pédicule qui rattache le corps du cir- 
ripède à son pédoncule. L’oviducte arrivé dans le 
corps se bifurque et ses deux branches vonts’ouvrir 
de chaque côté, au-dessus et un peu en avant du 
mamelon buccal. Lorsque la ponte s’effectue, les 
œufs au lieu de sortir du corps viennent se placer 
contre les parois internes du manteau où ils 
forment deux grandes lames grenues et jaunâtres; 
ils sont alors fécondés et demeurent en ce point 
jusqu’au moment de leur éclosion. 

Les organes mäles se composent de deux 
glandes testiculaires dont les nombreuses ramifi- 
cations 7. T., tapissent la face interne des parois 
latérales du corps et qui peuvent même se prolon- 
ger dans les articles basilaires des pattes; les sper- 
matozoides se rendent de chaque côté dans un 
premier conduit ou canal efférent, placé entre la 
chaine nerveuse et l'intestin, puis de là dansle canal 
déférent d., tube assez gros, d'un jaune violacé et 
sinueux qui longe l'intestin et se dirige vers le 
pénis P., en diminuant graduellement de volume. 
Arrivé à la base de cet organe, il se soude en D 
avec le canal déférent d.” de la glande testiculaire 
de gauche, pour ne plus former qu’un canal uni- 
que qui s'ouvre à l'extrémité du pénis. 

l., labre avec son palpe de droite; »., mandi- 
bule; #, première mâchoire; #', deuxième mä- 
choire ; @., œsophage; £., l'estomac (ocre-jaune 
pâle); sur la partie supérieure de l'estomac nous 
avons de nombreux replis X, h, h, s'étendant plus 
ou moins en arrière entre les conduits déférents, ce 
sont les cœcums hépatiques; . &., intestin à pa- 
rois délicates, venant s'ouvrir à l'extérieur au 
point or. 


Fig. 13. — Sacculine adulte, parasite du Carci- 
nus mæenas. 

Dessin d'ensemble de l'organisation de ce Rhi- 
zocéphale, emprunté au mémoire de M.Yves Delage 
sur l’'Evolution de la Sacculinet. (Archives de Zoo- 
logie expérimentale, deuxième série, t. IT, 1584.) 

L'animal est fendu perpendiculairement au plan 
saggital de symétrie, suivant un plan coronal pas- 
sant par les deux vulves V. et par le milieu du pédi- 
cule, et disséqué pour montrer le système nerveux. 

La figure représente la moitié ventrale vue de 
face par la tranche de section. Le bord libre du 
mésentère a été excisé en partie pour montrer les 
nerfs du sphincter cloacal. La ponte étant presque 
mure, la couche chitineuse qui revêt la cavité in- 
cubatrice est soulevée par place. 

R. R., racines pénétrant dans l'abdomen du 
crabe et allant s’accoler contre les parois de son 
intestin; &. &., couche chitineuse externe du man- 
teau, insérée en b, b, sur la membrane chitineuse 
de l'abdomen du eràbe; d, d, couche choriale du 
manteau remontant, d’une part, dans le pédicule, 
et formant, d'autre part, l'enveloppe de la masse 
viscérale. 

e, deuxième couche chitineuse entourant la ca- 
vité incubatrice; f, f, sphincter du cloaque; g., 
orifice du cloaque; », enveloppe de la masse vis- 
cérale; 7, fissure séparant en deux la partie supé- 
rieure de l'ovaire ; #, cavité du pédicule. 

T. T., les deux testicules coupés transversale- 
ment; 0. O., ovaire; o0v., canal médian de l'ovaire; 
gl. gl., glandes cémentaires; af., atrium ou carre- 
four commun à l’oviducte et à la glande cémen- 
taire de ce côté, 

Y., vulve de droite mettant en communication 
l'atrium at., avec la vaste cavité incubatrice dans 
laquelle se réunissent les œufs; ceux-ci sont con- 
tenus par groupes dans des tubes %, à, à; l'enve- 
loppe de trois de ces tubes est déchirée en partie 
pour mettre à découvert les œufs qui sont dans 
leur intérieur. 

N., ganglion nerveux; les nerfs viscéraux com- 
muns se subdivisent chacun en 
profond > et en nerf viscéral superticiel 7”; w, 4, 
nerfs palléaux. 


nerf viscéral 


‘ D’après ce naturaliste, les Sacculines, les Peltogasters et les types voisins devraient former un ordre distinct des 
Cirripèdes sous la dénomination des Kentrogonides; cette séparation serait légitimée par les différences notables qui 
existent dans les stades larvaires des Sacculinidés et des Cirripèdes vrais. 


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CRUSTACES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XIX 


CRUSTACÉS 


AMPHIPODES 


; 


F1G. 1. — Phronima sedentaria, Forskal, indi- 
vidu femelle. Dessin d'ensemble de l'animal vu de 
profil d'après une figure du mémoire de G. Claus 
sur l’organisation des Phronimidés, extr. des 
« Arbeiten a. d. Zool. Instit. d. Univ. Wien und 
Zool. station in Triest; tome II (1879), pl. I, 
fig. 11. Gross., environ 10 fois en diamètre. 

Les organes sont vus par transparence à travers 
les téguments. 

y, œil composé inférieur ; y’, œil composé supé- 
rieur; À.!, antenne de la première paire; 4.?, 
antenne très rudimentaire de la deuxième paire 
ou paire interne ; p, pièces de la bouche. Ces piè- 
ces dont on ne peut guère voir les formes dans 
cette figure se composent d'une paire de mandi- 
bules avec palpes, d'une première paire de 
mâchoires également munies de palpes, d'une 
deuxième paire de mâchoires et d’une sorte de 
lèvre inférieure formée par la réunion des pattes- 
mâchoires de la première paire. 

Nous trouvons ensuite les sept pattes thoraci- 
ques 1, 2, 3, 4, 5, Get 7 de gauche; celle de la 
cinquième paire offre un métacarpe et un doigt 
très développés constituant une forte pince ; 4 et 
2 sont les gnathopodes ; im, nm, 1m, les trois pattes 
natatoires de l'abdomen formées chacune d'un 
article basilaire volumineux et de deux rames ; w., 


les uropodes ou pattes des trois derniers segments 
abdominaux. 

Les anneaux thoraciques au nombre de sent 
sont assez inégaux entre eux; les trois premiers 
anneaux abdominaux @., a.”, a., sont à peu près 
de même force; le quatrième «a.°””, plus petit, est 
encore distinct, mais les deux autres ne forment 
plus avec le telson qu'une pièce unique £., peu 
développée. 

£., estomac; 2., intestin venant s'ouvrir à la 
face inférieure du telson. 

O., ovaire de gauche; l’oviducte après avoir 
longé quelque temps le tube digestif va s'ouvrir à 
la face interne de l’article basilaire de la cin- 
quième patte thoracique. 

C., cœur tubulaire (le péricarde n'a pas été figuré) 
avec ses trois fentes de gauche par lesquelles entre 
le sang qui est ensuite poussé dans l’aorte anté- 
rieure ou dans l'aorte postérieure 7, ou bien 
encore, d'après Claus, dans deux artères placées 
vers le milieu du cœur. 

Br. Br., les trois branchies lamelleuses de gau- 
che insérées à la base des dernières pattes du tho- 
rax ; D, glande de la pince de la cinquième patte; 
des glandes analogues se remarquent dans le 
fémur des autres pattes thoraciques et à la base 
des pièces de la bouche. 


Sous le tube digestif on observe la chaine ner- 
veuse ventrale constituée par un ganglion sous- 
æsophagien, cinq ganglions thoraciques et quatre 
ganglions abdominaux; le cerveau ne se voit pas 
dans cette figure. 


F1G. 2. — Une des glandes isolée de la pince 
des pattes de la cinquième paire chez le même ani- 
mal. Ce dessin, également emprunté au mémoire 
précédent de Claus, est très grossi. 


F1G. 3. — Centres nerveux antérieurs du Phro- 
nima, vus par la face ventrale, toujours d’après 
Claus. Gross., environ 50 fois en diamètre. 

La partie centrale bilobée du cerveau est en par- 
tie cachée par les commissures du ganglion sous- 
æsophagien @.; n,n, les deux masses cérébrales 
latérales donnant chacune naissance au nerf opti- 
que volumineux aboutissant à l'œil composé infé- 
rieur y, y; At À.!, nerfs des antennes de la pre- 
mière paire; À.? 4.?, nerfs des antennesinternes ou 
de la deuxième paire. 

M, nerfs sortant des commissures et se rendant 
aux pièces de la bouche ; 

Gn, les deux nerfs accolés de gauche (de droite 
dans notre figure) qui vont aboutir aux pattes- 
mâchoires; c., connectifs reliant le ganglion sous- 
æsophagien au premier ganglion thoracique. 


FiG. 4. — Fragment du cœur du Phronima. 
Dessin emprunté au mémoire déjà cité de Claus 
(PI. VI, fig. 44). 

Cette figure, représentant à un grossissement 
d'environ 200 fois une des six fentes latérales du 
cœur ou orifices cardio-péricardiques, est destinée 
à montrer la disposition des fibrilles musculaires 
qui font contracter cet organe. 


FiG. 5. — Talitre injecté et fendu longitudina- 
lement pour montrer le tube digestif et l’appa- 
reil circulatoire. Dessin emprunté au mémoire 
de M. Yves Delage « sur la circulation des 
Edriophthalmes ». — Archiv. de Zool. Expér., 
t. IX (1881), PI VIII, fig. 3. Gross., environ 6 fois 
en diamètre. 

C., le cœur tubulaire s'étendant du premier 
anneau thoracique au sixième, avec ses trois fen- 
tes ou orifices cardio-péricardiques de droite ; 
pér.. le péricarde se prolongeant jusqu'à l’extré- 
mité de l'abdomen (toute la moitié antérieure du 
péricarde, celle qui contient le cœur, n'a pas été 


représentée). — En avant, le cœur, en se rétrécis- 
sant, forme un tronc aortique qui se trifurque 
presque aussitôt ; 4., branche aortique médian® 
ou aorte supérieure allant former aans la tête 
un anneau (anneau péricérébral de Delage) 
autour du cerveau NW, puis un second autour 
de la glande rénale » (anneau périrénal de 
Delage); cette même branche aortique fournit 
aussi les artères qui vont aux antennes de la 
deuxième paire 4.?, et de la première paire 4.'; 
l'aorte supérieure envoie également de petites ar- 
tères aux pièces buccales et va ensuite se jeter 
dans le sinus ventral s. 

a’, la branche aortique latérale de droite ou 
artère faciale de droite se rendant aux parties 
latérales de la tête. 

d, l'aorte inférieure, n2issant de la partie pos- 
térieure du cœur, se bifurque au niveau du troi- 
sième segment abdominal (3°) : le sang se dirige 
ensuite vers le sinus ventral s, le traverse et va 
aboutir dans les paltes antérieures de l'abdomen. 

S., S.,s., grand sinus ventral placé sous le tube 
digestif ; le sang qui arrive dans ce -sinus par ses 
deux extrémités, forme deux courants en sens 
contraire qui se neutralisent, le liquide sanguin 
pénètre ensuite dans les vaisseaux afférents (vais- 
seaux bleus) des divers appendices, pattes, bran- 
chies (br., br.), épimères et lames incubatrices. Le 
sang, passant dans les vaisseaux rouges (vaisseaux 
efférents), s’accumule à la base de chaque groupe 
d'appendices et il est ramené de chaque côté vers 
le péricarde par un des vaisseaux péricardi- 


ques. 

E., estomac ouvert; 2.. intestin ; w., les uro- 
podes. 

FiG. 6. — Coupe au niveau du thorax chez 


le même Amphipode, d'après Yves Delage (loc, 
cil.). 

S., grand sinus ventral avec les vaisseaux affé- 
rents (bleus) se rendant dans les branchies Br., Br., 
dans les pattes £, £ et dans les épimères 6.”, é. Le 
sang est ensuite ramené par les vaisseaux efférents 
(rouges) vers les vaisseaux péricardiques p,p', qui 
le portent dans le péricarde pér.; de là ilse rend 
dans le cœur C., par les trois paires d'orifices car- 
dio-péricardiques. 

i., intestin; Æ., 1., les deux cœcums hépatiques ; 
m.,m., les masses musculaires latérales. 


LOEMODIPODES 


FiG. 7. — Partie antérieure du tube digestif de 
la Protella phasma ; figure empruntée au mémoire 
du naturaliste suisse G. Haller sur l’organisation 
des Lœmodipodes filiformes (Zeilsch. f. Wiss. 
Zool., tome XXXIII, PI. XXII, fig. 18. — 1879). 

Coupe longitudinale optique à travers de l’une 
des moitiés d’une préparation au carmin. 

æ., œsophage ; E, l'estomac à l'intérieur duquel 
nous avons de chaque côté sur les parois latérales 
une plaque verticale p., p., avec piquants; au 
milieu, se trouve un prolongement charnu P avec 
de nombreux crochets chitineux; inférieurement, 
l'estomac forme un petit cœcum dans lequel vien- 
nent s'ouvrir les deux tubes hépatiques ; h., orifice 
du tube ou cœcum hépatique de gauche (A, frag- 
ment de ce tube); 2., commencement de l'intestin ; 
d., repli ou diverticulum intestinal. 


FiG. 8. — Caprella æquilibra, dessin de profil 
de l'animal, emprunté à la monographie des Ca- 
prellidés par le D'P. Mayer. (Fauna and Flora 
d. G. von Neapel, NI° monographie, 1882). Gross., 
environ sept fois en diamètre. 

A.!, antenne de la première paire ; A.? antenne 
de la deuxième paire ; y., œil; p., patte thoracique 
de la premiêre paire; p.’, patte thoracique de la 
deuxième paire avec sa forte griffe; p.”, patte 
thoracique du cinquième anneau, p.””, patte thora- 
cique du sixième anneau et p.””, patte thoracique 
du septième et dernier anneau. — a., abdomen 
atrophié; br., les deux branchies de gauche insérées 
sur les côtés des troisième et quatrième segments 
thoraciques. — Les numéros 1 à 7 indiquent les 
segments du thorax. 


F16. 9. — Extrémité postérieure du corps d’une 
Caprella æquilibra, mâle, d’après P. Mayer (Loc. 
cil.). Gross., 20 fois en diamètre. 


T.,T., les deux testicules; c., les conduitsefférents 
allant aboutir séparément aux deux vésicules sémi- 
nales $., s., puis chaque conduit, poursuivant sa 
course, va s'ouvrir à l'extrémité d’un petit appen- 
dice placé à la base de l'abdomen, un peu en 
avant de l'anus à. 

Dans cette figure nous avons aussi représenté 
les trois ganglions de la chaîne ventrale, oceu- 
pant : le premier, le milieu du cinquième anneau 
thoracique (5) ; les deux autres, le sixième anneau 
(6). — Le septième segment (7) est toujours privé 
de ganglion nerveux. 


F1G. 10. — Partie antérieure du système ner- 
veux de la même espèce de Caprella, vue par la 
face inférieure, d’après P. Mayer (loc. cit.). Gross., 
environ 40 fois. 

A. A.!, nerfs des antennes delapremière paire ; 
A.2 4.2, nerfs des antennes de la deuxième paire ; 
y., œil de gauche; W, partie centrale du cerveau, 
dont on ne peut pas voir dans cette position les 
quatre renflements dorsaux ; — @., ganglion sous- 
œsophagien; 1, premier ganglion thoracique 
accolé au précédent; c., les deux connectifs qui 
relient ce ganglion au deuxième centre nerveux 
du thorax. 


F1G. 11. — Extrémité postérieure de la chaine 
nerveuse de la Caprella æquilibra, vue par la 
faceinférieure : toujours d'après P. Mayer. Gross., 
environ 60 fois. 

c., les connectifs reliant le sixième ganglion (6) 
au précédent ; p.,p.,les nerfs serendantaux pattes 
de l’avant-dernière paire; €’, les connectifs reliant 
le sixième ganglion au septième (7). Ce dernier 
centre fournit les deux troncs nerveux %, »#, de la 
dernière paire de pattes; 4, a et a’ trois renflements 
ganglionnaires plus ou moins développés suivant 
les espèces de Caprellidés et représentant les cen- 
tres nerveux abdominaux de ces petits crustacés. 


1 


PI:.19 


LS (Amphipodes ) 


> 


CRUSTAC 


 Avavz 


NONOIAY 


sxW130 


2 Br tepoudes 10 eperoag oc Br snnez #7 Bnj'euruouyq 


1e 


720 CaL700 fc 2) 


#1 


ARTHROPODES 


PLANCHE XX 


CRUSTACÉS 
ISOPODES 


FiG. 1. — Dessin schématique de l'appareil cir- 
culatoire d’un Isopode, emprunté au mémoire de 
M. Yves Delage, sur la circulation des Edriophtal- 
mes ; pl. XII, fig. À Arch. de Zool. expér., t. IX, 
1881). 

Dans le thorax, les téguments du côté droit sont 
enlevés pour laisser voir les organes internes; une 
portion du tube intestinal a été aussi extrait. 

C., cœur tubulaire (ou pyriforme chez certaines 
espèces), situé vers la fin du thorax et le commen- 
cement de l'abdomen, contenu dans un péricarde 
p., assez vaste s'étendant jusqu'au telson é.!. 
L'aorte supérieure a., ou aorte thoracique, allant 
irriguer la partie antérieure de la tête (cerveau, 
antennes), puis se bifurquant et formant autour 
de l’œsophage, au-dessous du collier nerveux, un 
anneau sanguin ; de cet anneau part l'artère pré- 
nervienne b, b, située sous la chaîne nerveuse 
qu’elle longe dans toute son étendue. 

a, artère latérale envoyant une branche dans 
chacun des quatre premiers anneaux thoraciques 
(4 à 4); chacune de ces branches se prolonge dans 
les pattes ; a4.”, artère latérale de droite sectionnée 
à peu de distance de son point d’origine. Les ra- 


mifications des artères a.’ et a.’ 
avec le tronc prénervien b. 

d., une des deux artères? ou aortes abdominales 
(celle de droite), allant irriguer tout l'abdomen. 

t., les trois artères thoraciques de droite se sub- 
divisant dans les trois derniers segments du thorax 
(à à 7); celles de gauche sont représentées entiè- 
rement. 

Le sang, après s'être répandu dans les divers 
organes, arrive dans une grande lacune périviscé- 
rale non représentée dans notre figure, puis pé- 
nètre dans les deux sinus latéraux thoraciques par 
les sept orifices que chacun d’eux présente. (Nous 
n'avons dessiné en entier que le sinus de gauche 
e, e, avec ses orifices; celui de droite e’, n’est repré- 
senté que dans sa partie postérieure.) Ces deux 
sinus se réunissent dans le premier anneau abdo- 
minal 1’ pour former un sinus médian unique, 
sus-nervien et sous-intestinal, se prolongeant jus- 
qu'à l'extrémité du corps ; c’est de ce dernier sinus 
que partent les vaisseaux afférents (bleus) des cinq 
paires de branchies (br., br., branchies de droite), 
puis le sang, après avoir parcouru ces organes 
respiratoires, est porté dans le péricarde par les 


’, s'anastomosent 


On aurait dû mettre dans la planche un 7 majuscule, la lettre { servant plus loin à désigner les artères thoraciques 


postérieures. 


2 La ligne ponctuée d s'arrête à tort sur le bord inférieur du péricarde, elle devrait se prolonger un peu au-dessous 
jusqu’au tronc artériel rouge placé en dessous et presque parallèlement au cœur. 


vaisseaux branchio-péricardiques €, au nombre de 
cinq de chaque côté. 

Les anneaux du thorax ont été numérotés (1, 
3, 4,5,6 et 7), ainsi que ceux de l’abdomen (1’, 
3’, 4, 5’ et 6’); le {., placé à l'extrémité du corps, 
désigne le {el/son; u., la sixième et dernière paire 
d’appendices de l'abdomen, les wropodes, qui ne 
servent jamais d'organes respiratoires. 

ÆE., estomac; #., t., l'intestin ; 4.!, antenne ex- 
terne de gauche ou antenne de la première paire; 
A.?, antenne interne de gauche ou antenne de la 
deuxième paire ; »#., mandibule de gauche ; p m., 
patte-mâchoire de gauche. 


9 
5} 
9? 


, 


Fig. 2. — Section longitudinale un peu latérale 
de la partie antérieure de l’Asellus communis. — 
Dessin emprunté au mémoire de M. A. $. Packard 
sur la « structure du cerveau des Crustacés à yeux 
sessiles », pl. I, fig. 4. (vol. IIT des Mémoires de 
l’Académie nationale des Sciences. Washington, 
1884.) 

N, cerveau ; À.!, antenne de la première paire; 
A.?, antenne de la deuxième paire ; m., mandibule 
avec son palpe p.; n, mâchoire première paire; 
n', mâchoire deuxième paire; p.#., patte-mà- 
choire. 

Chacun des nerfs 4, a’, b, b’,b” et c, se rendant 
à ces divers appendices, présentent à leur base un 
renflement ganglionnaire plus ou moins fort; les 
renflements @. forment la masse nerveuse sous- 
æsophagienne ou ganglion sous-æsophagien, tan- 
dis que les autres sont en rapport direct avec le 
cerveau ou bien avec les connectifs reliant celui-ei 
à la chaine nerveuse ventrale; gt, premier gan- 
glion thoracique; », nerf se rendant à la patte de 
droite de la première paire. 

£., estomac (la coupe n'étant pas médiane, l’œ- 
sophage n’a pas été pris); &., commencement de 
l'intestin ; O., ovaire ; d, aorte supérieure. 


FiG. 3. — Ensemble de l’organisation de l’47- 
madillo vulgaris, Latreille, type d'Oniscidés ; 
individu mâle sur le côté droit duquel nous avons 
indiqué au pointillé la position d'un des deux 
ovaires. Gross., 4 fois en diamètre. 

La face dorsale des téguments a été enlevée avec 
précaution pour mettre à nu les divers organes. 

L'œsophage est complètement caché; Z., l'esto- 
mac, dont la surface offre un aspect quadrillé dans 
toute son étendue, sauf le long de deux bourre- 
lets d., faisant saillie sur la ligne médiane longi- 


tudinale, à peu de distance l’un de l'autre ; #., l'in- 
testin présentant dans sa partie inférieure de nom 
breuses granulations. La coloration des parois du 
tube digestif est d’un blanc légèrement jaunâtre, 
mais grâce à leur transparence elles prennent sur 
un animal frais que l’on dissèque une teinte jaune 
ambrée empruntée à celle des liquides digestifs ; 
h., h., les deux cœcums ou tubes hépatiques de 
gauche, d'une coloration jaune paille avec pone- 
tuations claires. Sur le côté gauche de l'estomac, 
nous avons représenté le dernier ganglion de la 
chaine nerveuse pour montrer à quel niveau il se 
trouve. 

T., les trois tubes testiculaires de gauche (blanc 
hyalin); s., poche séminale (blanc laiteux) dans 
laquelle viennent déboucher les testicules; cd., 
conduit déférent de gauche, d’une coloration noir 
velouté, allant s'ouvrir à la face ventrale du sep- 
tième anneau thoracique, sur la ligne médiane, à 
côté de celui de droite. 

Sur le côté droit de notre dessin nous donnons. 
comme nous l'avons déjà dit plus haut, les con- 
tours pointillés de l'ovaire de ce côté dans la posi- 
tion qu'il occuperait si nous avions affaire à un 
individu femelle. 

A.?,4.°,antennesdeladeuxième paire; C., disque 
céphalique ; 4 à 7, anneaux thoraciques; 1’ à à”, 
les cinq premiers anneaux de l'abdomen, le 
sixième ne peut s’apercevoir dans celle position 
de l'animal et n’est représenté ici que par les 
lames /. /., ou plaques internes des pattes abdo- 
minales de la sixième paire; £., telson. 


Fig. 4. — Spermatozoïdes de l'Armadillo vul- 
garis. Gross., 600 fois. 

a, un faisceau de spermatozoïdes ; b, un sper- 
matozoïde isolé. 


F1G. 5. — Un fragment de la muqueuse stoma- 
cale chez le mème crustacé. 

Ce fragment a été pris sur le bord d’un des deux 
sillons ou bourrelets de la partie dorsale de cet 
organe ; ». ., série longitudinale de cellules à 
revêtement chitineux plus épais limitant le sillon. 


Fig. 6.— Ensemble du système nerveux de l’Ar- 
madillo vulgaris. Gross., 4 fois. 

Nous avons représenté isolément cet appareil, 
mais placé à côté de la figure 3, il est possible de 
se rendre compte de la position que peuvent occu- 
per les divers ganglions. 


N, cerveau; 4.?, nerf de l’antenne externe ou 
antenne de la deuxième paire ; y., œil composé 
de droite; @., ganglion sous-æsophagien placé 
sur la limite de l'anneau céphalique et du pre- 
mier segment thoracique ; 1,2, 5, #4, 5,6 et T, les 
sept centres nerveux bilobés du thorax; le dernier 
(1), plus gros que les précédents, est chargé de 
l'innervation de toute la région abdominale. Le 
double connectif qui réunit entre eux les divers 
ganglions thoraciques, laisse voir en son milieu 
un filet nerveux très grêle représentant le système 
nerveux sympathique de cet Isopode. 


F1G. 7. — Antenne interne de droite (antenne 
de la première paire) chez le même animal. Gros- 
sie 26 fois. 

A.?, base d'insertion de l’antenne externe. 

FiG. 8. — Mandibule de droite toujours chez le 
même Isopode, vue par sa face inférieure et gros- 
sie 11 fois. 

M., fort denticule masticateur ; p., piquants 
plumeux ; #., faisceau musculaire. 


FiG. 9. — Patte respiratoire de gauche de la 
deuxième paire chez la même espèce d’Armadillo. 
Gross., 4 fois en diamètre. 

Cette patte est vue par sa face supérieure, celle 
qui s'applique contre l'abdomen ; e, branche mé- 
diane ; , branche latérale ; b, position de la poche 
aérienne (il n'y a que les lamelles latérales 7, des 
deux premières pattes abdominales qui présentent 
cette espèce de cavité pulmonaire). 


FiG. 10. — Appendice latéral gauche de la na- 
geoire caudale ou fausse patte (wropodes) de la 
sixième paire chez l’Armadillo vulgaris. Gross., 
4 fois en diamètre. 

m., faisceau musculaire faisant mouvoir cette 
patte ; e, branche médiane ; #, branche latérale. 


Fig. 11. — Coupe longitudinale médiane d’une 
très jeune femelle de Portunion mœnadis, type 
du groupe des Entonisciens. — Celte figure, ainsi 
que les deux suivantes ont été empruntées au mé- 


moire de MM. A. Giard et J. Bonnier « Contribu- 
tion à l’étude des Bopyriens »; tome V des travaux 
de l’Institut zoologique de Lille et du laboratoire 
de zoologie marine de Wimereux, 1887. 

Comme l'animal était légèrement contourné, la 
partie supérieure de la coupe, au lieu de passer 
entre les deux cavités du céphalogaster, passe au 
milieu d’une de ces cavités. Æ, céphaloga ter ou 
cavité stomacale ; 4.?, antenne externe ; 4.1, an- 
tenne interne; b., orifice buccal; p., patte-mä- 
choire. Tysopholis r, ou épaississement considé- 
rable des parois supérieures du tube digestif, pré- 
sentant, outre un revêtement chilineux très fort, 
de longs poils raides et serrés destinés à arrêter en 
ce point les particules solides qui arriveraient jus- 
qu'ici et qui ne doivent pas aller plus loin; Ra., 
organe de Rathke; h.h., foie ou plutôt un des 
deux cœcums hépatiques ; cg., corps graisseux ; 
C., cœur ; v.v., ses valvules ; vd., vaisseau dor- 
sal ; e, lames pleurales ou abdominales. 

L'organe de Rathke Ra. est un organe contrac- 
tile et pulsatile, destiné par ses contractions ryth- 
miques à faciliter la succion et opérer aussi le re- 
tour dans le céphalogaster des liquides digestifs 
qui se sont accumulés dans les cœcums hépatiques. 

Nous avons indiqué en ? le point de départ des 
lames incubatrices qui prendront plus tard un dé- 
veloppement considérable et qui formeront la 
vaste cavité dans laquelle les œufs seront logés 
après la ponte jusqu'au moment de leur éclosion. 


FiG. 12. — Tube digestif du même Portunion, 
vu par sa face dorsale (la partie antérieure a seule 
été représentée en coupe); les villosités de la 
double cavité stomacale £. £., sont très dévelop- 
pées ; {., tissu caverneux entourant l'estomac ; r., 
renflement du {yphosolis ; Ra., organe contrac- 
tile de Rathke ; A. A., les cœcums hépatiques; 
eg, ef, Corps graisseux. 


FrG. 13. — Système nerveux du Portunion mœæ- 
nadis. 

N, cerveau ; c., commissure périæsophagienne ; 
£., les deux ganglions thoraciques et &4., le gan- 
glion abdominal ou cardiaque. 


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(çIsopodes) 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXI 


CRUSTACÉS 
STOMAPODES, CUMACÉS ET SCHIZOPODES 


CUMACÉS 


F1G. À. — Cuma Rathkii, Kr., individu mâle vu 
de profil et grossi 7 fois. — Cette figure ainsi que 
les deux suivantes ont été empruntée à la thèse 
de J. Burmester « B. 3. Anatomie und histologie 
von Cuma Ralhkii» publié à Kellinghusen, en 
1883. 

A.!, antenne de la première paire ; y., les deux 
yeux composés sessiles qui sont accolés, presque 
soudés l’un à l’autre; Ce., céphalothorax ne re- 
couvrant que la tête et les trois premiers anneaux ; 
4,5, 6, T et 8, anneaux thoraciques suivants. Les 
deux premiers segments du thorax portent les 
deux paires de pattes-mâchoires ; les six anneaux 
suivants offrent chacun une paire de pattes; 1”, ?, 
9’, 4, D et 6’, les six anneaux abdominaux plus le 
telson t.,etles wropodes p., ou pattes abdominales 
du dernier segment de cette région du corps; les 
anneaux l’ et ? portent aussi chez ce Cuma des 
pattes rudimentaires #. 


FiG. 2. — Ensemble du système nerveux du 
même crustacé. Gross., 7 fois en diamètre. 

N, cerveau bilobé; @., ganglion sous-æsopha- 
gien suivi de neuf paires de g. thoraciques et de 
six paires (1° à 6’) de g. abdominaux, le dernier 6° 
est toujours le plus volumineux. 


F16. 3. — Patte-mâchoire de la deuxième paire 
chez le même Cuma. Gross., 20 fois. 
br., branchie. 


STOMAPODES 
Fig. 4. — Squilla mantis, vue de dos et gran- 
deur naturelle. — Ce dessin est emprunté à la 


partie des Crustacés du Règne animal de Cuvier 
(grande édition illustrée), rédigée par H. Milne 
Edwards. 

4.1, antennes de la première paire; 4.°, antenne 
droite de la deuxième paire ; y.,y., les deux yeux 
composés ; Ce., céphalothorax; 2, patte-mâchoire 
de la deuxième paire ou patte ravisseuse de droite ; 
3, patte subchiliforme de la première paire, (les 
deux paires de pattes suivantes semblables à la 
patte 3, n’ont pas été représentées); 6, T et 8, les 
trois pattes natatoires; 1” à 6’, les six segments de 
l'abdomen ; p.p., uropodes ou pattes abdominales 
de la sixième paire, formant avec le telson #., la 
nageoire caudale de ce crustacé. 

C.C., cœur fusiforme très allongé, contenu 
dans un vaste péricarde B, B, dont une partie seu- 
lement a été représentée; le sang se rend des 
branchies dans le péricarde par l'intermédiaire de 
trones branchio-péricardiques (d. d., les cinq 
trones de droite). Le cœur donne naissance en 


avant à une aorte qui se ramifie dans la région cé- 
phalique; sur les côtés du cœur sortent symétri- 
quement de nombreuses artères allant se ramifier 
dans la partie postérieure du thorax et dans les six 
anneaux de l'abdomen. En arrière, le cœur forme 
une aorte postérieure que l'on peut suivre jusqu'à 
l'extrémité du telson. Le sang, après avoir par- 
couru tout l'organisme, se rend aux cinq paires 
de branchies par des vaisseaux afférents, puis 
remonte vers le péricarde par les vaisseaux bran- 
chio-péricardiques. 


FiG. 5. — Patte abdominale gauche de la pre- 
mière paire chez la même Squilla. Grandeur na- 
turelle. 

Nous avons rejeté complètement en avant et en 
dehors la plume branchiale br., pour mettre à dé- 
couvert l’article basilaire 4. de la patte ainsi que 
les deux rames, la rame interne ou médiane ?, et 
la rame externe e., sur laquelle est insérée la 
branchie. 


F1G. 6. — Ensemble du système nerveux et de 
l'appareil digestif chez la même espèce de Squilla. 
Nous avons fait ce dessin presque grandeur natu- 
relle. 

Le cerveau, masse quadrangulaire blanchâtre, 
donne naissance aux troncs nerveux qui se rendent 
aux yeux composés .; aux antennes dela première 
paire 4.!, et aux antennes de la deuxième paire 4.?. 
Deux longs connectifs relient le cerveau à la chaine 
nerveuse sous-intestinale ; un peu en arrière de 
l'estomac, les deux connectifs sont réunis l’un à 
à l’autre par une délicate commissure transver- 
sale. 

Le premier ganglion thoracique est volumineux 
et assez allongé, c’est lui qui innerve tout le cé- 
phalothorax moins les organes des sens; les 
deuxième, troisième et quatrième ganglions sous- 
intestinaux innervent les derniers anneaux thora- 
ciques {.; l'abdomen possède six centres nerveux, 
chacun envoie des ramifications dans le segment 
où il se trouve; le dernier centre innerve non seu- 
lèment le sixième anneau de l'abdomen et les uro- 
podes », mais aussi le telson 4. 

Nous avons rejeté l'appareil digestif sur le côté 
droit pour ne pas masquer la chaine nerveuse. 
£., l'estomac dont la partie postérieure & présente 
une paire de grosses pièces calcaires latérales à 
surface mamelonnée, analogues aux pièces ou 
dents latérales que l’on observe dans l'estomac du 


crabe et de l’écrevisse, puis une grande pièce 
double placée inférieurement et se prolongeant 
en arrière dans le commencement de l'intestin ; 
ë., à., région intestinale d'une coloration jaune 
due à la présence d’un revêtement hépatique con- 
ünu ; ?., rectum allant se terminer en @ au com- 


mencement de la face inférieure du telson. 


SCHIZOPODES 


FiG. T. — Euphausia pellucida, vu de profil et 
grossi 8 fois. — Dessin d'ensemble de l'animal 
emprunté au mémoire de G. 0. Sars « sur les Schi- 
zopodes recueillis pendant le voyage du Challen 
ger ; Zoologie, t. XIII, pl. XI, fig. 1 », 1885. 

A.', antenne droite de la première paire; 4.2, 
antenne droite de la deuxième paire, en arrière de 
l’article basilaire de cette seconde antenne, on 
aperçoit les pièces de la bouche ; y., œil composé 
de droite sur le pédoncule duquel se trouve un des 
organes lumineux ; Ce., céphalothorax ; 2 et 3, 
pattes-mâchoires des deuxième et troisième paires 
disposées encore en forme de pattes ambulatoires ; 
4 à T, les quatre pattes thoraciques suivantes. 
Toutes ces pattes (2 à 7) sont biramées ; sur le mi- 
lieu de la face externe de leur fémur, elles pré- 
sentent toutes un appendice formé par un article 
assez long, etun petit fouet. La patte de la hui- 
tième paire est atrophiée en partie; dans sa ré- 
gion basilaire elle porte, ainsi que le fémur de 
la troisième patte, un organe ou globule lumi- 
neux. 

Toutes les pattes à partir de la troisième (3) 
offrent une branchie ; br., branchie volumineuse 
de la huitième paite. 

1° à 6”, les segments abdominaux ; ., wropode 
de droite ; £., telson. Les cinq premiers anneaux 
de l'abdomen portent une paire d'appendices ou 
pléopodes, formés chacun par un fort article basi- 
laire et une double rame; {. {.L., organes lumi- 
neux placés à la base des pléopodes des quatre 
premières paires. 

On apercoit par transparence la poche stoma- 
cale Æ., le foie A et l'intestin 2. 


F1G. 8. — Partie antérieure du système nerveux 
de l'Euphausiapellucida, toujours d’après le même 
travail de Sars. Gross., environ 20 fois en diamètre. 

a et a’, renflements du cerveau qui sont les 
points de départ des nerfs antennaires; 0. 0., 
lobes optiques (les yeux ne sont pas représentés); 


l. L., organes lumineux. €., les connectifs laté- 
raux rattachant le cerveau à la chaîne nerveuse ; 
un peu en avant du ganglion sous-æsophagien @., 
ces connectifs sont reliées l’une à l’autre par 
une courte commissure transversale ; s.s., nerfs 
stomato-gastriques. 

Nous avons ensuite dix centres nerveux thora- 
ciques plus ou moins nettement bilobés; toute 
cette partie de la chaîne nerveuse ainsi que le 
ganglion æ, sont enveloppés dans une vaste gaine. 
Les deux connectifs r, reliant la partie thoracique 
de la chaîne avec les six paires de ganglions abdo- 
minaux, ganglions que nous n'avons pas repré- 
sentés dans notre dessin. 


FiG. 9. — Un organe lumineux isolé et très 


grossi de la même espèce d'£uphausia, d'après 
Sars. 

L’enveloppe externe présente une couche pig- 
mentaire qui est d'un beau rouge chez les indivi- 
dus frais ; en arrière de la lentille on trouve un 
bouquet de fibrilles en éventail qui sont irisées 
chez l'animal frais. 


F1G. 10. — Partie terminale de l'abdomen du 
Siriella gracilis, type de Mysidés ; toujours d’a- 
près le même travail de Sars. 

6, sixième segment abdominal ; ., article basi- 
laire de l’uropode de gauche ; e., lame externe et 
inférieure, biarticulée de l’uropode ; 2., lame in- 
terne et supérieure avec son otocyste contenant 
un gros otolithe sphérique ; £., telson. 


L 


CRUSTACÉS (Stomapodes) 


PL 21 


F xay & 


DELMAS -AVIGNKON 


O©.DOIN-EDITEUR-PARIS 


Cuma.Fig.1-3; Squilla, Fig.4G:Euphausia ra 210 


4 : Vayavière , del. 


7 


ARTHROPODES 


PLANCHE XXII 


L'ÉCREVISSE. ASTACUS FLUVIATILIS 


F1G. 1. — Ensemble de l’organisation d’une écre- 
visse mâle. — Grandeur naturelle.— 4.e., antennes 
externes; 4,2., antennules ou antennes internes ; 
æ., les yeux ; M., muscles abducteurs de la mandi- 
bule gauche (ceux de droite n’ont pas été repré- 
sentés); 7., rostre; s.c., sillon cervical; b.s., bran- 
chiostégite gauche (celui de droite ainsi que la par- 
tie médiane de la carapace, le cardiostégite, ont 
été enlevés) ; 4 à 6 anneaux ou somites de l’abdo- 
men; {., telson ; L., lobes latéraux de la nageoire 
caudale ; br. br., branchies de droite mises à nu; 
E., estomac (blanc bleuâtre); 4. h., foie divisé de 
chaque côté en trois lobes, un antérieur, un mé- 
dian supérieur et un postérieur; l’ensemble du foie 
est jaune orangé pâle ou ocre brun pâle, les extré- 
mités des tubes hépatiques sont blanchâtres ; . ?., 
intestin (ocre jaune) venant déboucher au milieu 
de la face inférieure du telson; c., cœur (blanc 
jaunâtre) enveloppé par le péricarde et donnant 
en avant cinq artères (l'artère céphalique ou artère 
ophthalmique 0. 4, très grêle; les deux artères an- 
tennairesa.a.,a.a., etles deuxartères hépatiques); 
en arrière la grosse artère abdominale &. abd., qui 
fournit deux branches symétriques à chaque an- 
neau et l'artère sternale que traverse la chaine 
nerveuse entre le quatrième et cinquième gan- 
glion thoracique et que l’on ne peut apercevoir 
dans cette position. 

T., les deux lobes antérieurs du testicule (blanc 
hyalin) avec les deux canaux déférents c. d. (blanc 


argentin) qui vont s'ouvrir séparément à la base 
des pattes ambulatoires de la cinquième paire ; 
v., glande verte de droite. 


F1G.2.— Estomac ouvertsuivantla ligne médiane 
du corps pour montrer les diverses pièces de cet 
organe. (Grossissement, 3 fois en diamètre.) — @., 
æsophage; g., empreinte du gastrolithe de 
droite ; d, crochet ptérocardiaque de droite (colo- 
ration blanche) ; #., ossicule médian cardiaque 
(blanc); d.{., grosse dent latérale (jaune corné 
vif); #., petite dent latérale (jaune corné); 0., ossi- 
cule pylorique (blanc nacré) ; P., région pylorique 
de l'estomac ; {. p., poche latérale; v.p., valve 
pylorique latérale ; v. m., valve pylorique médiane 
cæ., eæcum ; À., orifice du conduit hépatique des 
glandes de droite; #., intestin ouvert dans sa par- 
tie antérieure. — Les paroisde la partie antérieure 
de l'estomac sont bleuûtres, celles de la région py- 
lorique et du commencement de l'intestin sont 
jaune rougeâtre ; nous trouvons entre la région 
antérieure et la région postérieure de l'estomac 
un mamelon k# couvert de poils brun noirâtre ; 
des poils plus ou moins longs mais de la même 
teinte se trouvent sur les parois voisine de ce ma- 
melon. 


Fi. 3. — Pièces stomacales isolées. (Grossisse- 
ment, 2 fois en diamètre.) — Cette figure ainsi 
que toutes les suivantes ont été empruntées à l’ou- 


vrage sur l'Ecrevisse qu'a publié en 1880 le savant 
naturaliste anglais 7h. H. Huæley. 

m.., ossicule cardiaque; wc., apophyse urocar- 
diaque ; d. d., les deux crochets ptérocardiaques ; 
p. p., ossicule prépylorique ; #.{., dent médiane ; 
o., ossicule pylorique ; d. L., les deux grosses dents 
latérales. 


Fic. 4. — Partie antérieure du corps de l'écre- 
visse, vue de profil; la carapace a été enlevée en 
partie pour laisser voir la glande verte. (Grossisse- 
ment, 2 fois en diamètre.) 

g. glande verte (d'un vert d'eau pâle, jaunâtre 
au milieu) ; s., lesac dans lequel les produits excré- 
tés sont déversés pour être portés à l'extérieur par 
un conduit qui s'ouvre au sommet de la pointe x 
de l’article basilaire de l’antenne externe. — Les 
parois du sac sont minces et transparentes. 


Fi. 5. — Trois des différents aspects présentés 
par un globule sanguin de l’écrevisse pendant un 
quart d'heure d'observation. (Grossissement, en- 
viron 800 fois.) 


FiG. 6. — Cœur vu de profil, côté gauche. (Gros- 
sissement, 4 fois.) 

., ouverture valvulaire latérale ; s., ouverture 
valvulaire supérieure ; 0. 4., artère ophthalmique; 
a. a., artère antennaire; h., artère hépatique; 
st., artère sternale ; &. abd., artère postérieure ou 
abdominale. Ces deux dernières sont les plus volu- 
mineuses ; l’une, la sternale, se ramifie à la face 
ventrale du corps et dans les divers appendices 
thoraciques ; l’autre porte le sang dans toute la 
région abdominale. 


Fig. 7. — Système nerveux central vu en dessus. 
{Grandeur naturelle.) — 4., anus; an., nerf anten- 
naire; an., nerf antennaire interne ; €. €., 
commissure Circum-soæphagienne, C., cerveau ou 
centres sus-æsophagiens; 1, ganglion sous-æsopha- 
gien, premier ganglion thoracique; 2, 3, 4, 5, et 6 
ganglions thoraciques; 7, 8,9, 10, 11, et 12, gan- 


glions abdominaux; æs., section de l’æsophage ; 
o., nerf optique; s. &., section de l'artère sternale; 
s.g. n., ncrfstomatogastrique. (Tous les ganglions 
nerveux sont d'un blanc laiteux.) 


F1G. 8. — Un petit fragment d’une section du 
pédoncule oculaire très grossi (700/1); 4, cornée ; 
b, zone sombre externe ; €, zone blanche externe; 
d, zone sombre moyenne; e, zone blanche in- 
terne ; f, zone sombre interne; çr., cônes cris- 
tallins ; g., ganglion optique; sp., fuseaux striés. 


F1G. 9. — L'antenne interne ou antennule de 
droite vue par sa face interne. (Grossissement, 5 fois 
en diamètre.) 

au., sac auditif vu par transparence à travers la 
paroi de l’article basilaire de l’antennule ; b.,soies 
auditives ; en., endopodite; ex., exopodite; à, 
poils simples ; . ’, poils barbelés. 


F1. 10. — Organes sexuels de la femelle. 
(Double de grandeur naturelle.) — ov., ovaire. A 
travers ses parois on aperçoit de nombreux 
ovisaes dans chacun desquels se développe un œuf 
(coloration des ovisacs jaune brunâtre, parfois 
presque rouge); ovid., oviductes; o7., les deux 
orifices externes placés à la partie externe de l'ar- 
ticle basilaire des pattes ambulatoires de la 
deuxième paire. 


FiG. 11. — Organes mâles. (Double de grandeur 
naturelle.) 

t. t., les deux lobes antérieurs du testicule; 
l, lobe postérieur (l'aspect de cet organe est grenu, 
sa coloration jaune pâle); e. d., etc’. d’., les deux 
conduits déférents. Chacun de ces canaux décrit 
autour du lobe postérieur du testicule de nom- 
breuses circonvolutions avant de se rendre à l’ar- 
ticle basilaire de la patte de la cinquième paire 
ambulatoire, où se trouve l’orifice externe 07. 


F1G. 42. — Spermatozoïde de l’Astacus fluviati- 
lis, vu à un grossissement de 850 fois en diamètre. 


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CRUSTACES - Décapodes 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXII 


LE CRABE, CARCINUS MŒNAS 


(Toutes les figures de cette planche ont été dessinées d'après des préparations originales.) 


F1G. 1. — Individu mâle vu par la face ventrale. 
(Grossissement,2 fois en diamètre.) — Les pattes 
ont été coupées, son abdomen étendu permet de 
voir la position de l'anus 4». et des organes copu- 
lateurs. 4. ?., antennule ou antenne interne; 4.e. 
antenne externe ; @., œil droit caché dans sa fos- 
sette protectrice; p.m. e., patte-mâchoire externe 
de droite, celle de gauche a été enlevée pour lais- 
ser voir les pattes-mächoires de la deuxième et de 
la première paire. 

4, première patte ambulatoire, munie d'une 
forte pince; 2, 3, 4et 5 les quatre autres pattes 
ambulatoires ; P., pénis de gauche sortant de l’ar- 
ticle basilaire de la cinquième patte ambulatoire ; 
d, première patte abdominale de droite relevée 
contre la face ventrale ; celle de gauche d’ est ren- 
versée un peu latéralement sur l'abdomen; e, 
patte abdominale de la deuxième paire; cette patte, 
dont la pointe est engagée dans la précédente, 
n'est pas visible sur le côté gauche. Ces deux paires 
d’appendices d et e servent au mäle d'organes 
de fixation pendant la copulation. Les autres 
anneaux de l'abdomen n'offrent pas d’appen- 
dices chez le mâle mais chez la femelle les 
deux derniers anneaux sont seuls dépourvus de 
pattes abdominales, les quatre autres présentent 
chacun une paire de pattes biramées, garnies de 


poils très longs, destinés à retenir les œufs sous 
le ventre de l’animal jusqu'à leur éclosion. 


F1G. 2. — Individu femelle dont on a enlevé 
toute la carapace pour montrer l’organisation in- 
terne (Gross., 2 fois.) 

0.,ovaire du côté gauche (belle coloration orar- 
gée lorsque la glande est très développée, orangée 
päle lorsqu'elle l’est peu) ; 0°., lobe postérieur de 
l'ovaire ; l’oviducte, qui est très court, se trouve 
placé vers le milieu du lobe postérieur de la glande 
et vient s'ouvrir par une fente transversale sous le 
troisième anneau thoracique près de la rainure 
médiane. 

H., lobes antérieur et médian du foie; A’, lobe 
postérieur (la masse hépatique est jaune paille ou 
jaune grisâtre); sur le côté gauche de notredessin, 
le foie est à peu près complètement caché par la 
glande génitale. £., l'estomac (blanc bleuâtre), 
retenu en avant par deux fortes bandes muscu- 
laires qui vont s'insérer sur la partie de la cara- 
pace qui protège le cerveau; #., intestin. 

e., cœur enfermé dans le péricarde ; nous avons 
représenté sur la face dorsale du cœur et sur ses 
côtés les six orifices en boutonnières par lesquels 
le sang arrivé dans la cavité péricardiaque, pé- 
nètre dans le cœur. Cet organe, donne en avantel 


un peu au-dessous, trois artères partant du même 
point, une médiane assez grêle 04, l'artère cépha- 
lique ou artère ophthalmique (yeux, cerveau.…), et 
2 latérales, art. antennaires, allant se ramifier dans 
le foie et les glandes génitales, ainsi que sur les 
parois de l'estomac et dans les tissus voisins. En 
arrière, deux artères presque superposées, l’une, la 
supérieure, abd., va dans l'abdomen, l’autre s4., 
traversant le ganglion nerveux, c’est l'artère ster- 
nale. Cette dernière est chargée de porter le sang 
artériel dansles organes appendiculaires (pattes, 
pattes-mâchoires) et dans tous les tissus de la face 
inférieure du corps. 

br., sixième branchie de gauche ; br., br, 
septième branchie; br”. br”. huitième branchie. 
Sur les branchies de gauche nous avons représenté 
par une forte ligne noire la position des vaisseaux 
branchiaux, vaisseaux chargés de porter le sang 
veineux dans les feuillets de chaque branchie; 
quant aux canaux branchio-cardiaques, canaux 
destinés à recevoir le sang artérialisé et à le por- 
ter au cœur, dans la position que présentent les 
branchies, ils ne peuvent être aperçus, car chacun 
d'eux occupe la face interne de chaque branchie. 


FiG. 3. — Patte-mâchoire externe, face externe. 
(Gross., 2 fois en diamètre.) — »., maxille ; p., 
palpe; br., branchies (première et deuxième bran- 
chies insérées à la base de la patte) ; f., flagellum. 
Ce prolongement f., ainsi que ceux des deux pattes- 
mâchoires, servent par leurs mouvements conti- 
nus à renouveler l’eau dans la chambre respira- 
toire. 


F1G. 4. — Paite-mâchoire de la deuxième paire 
(Gross., 3 fois en diamètre.) — »., maxille; p., 
palpe ; f., flagellum; br., troisième branchie. 


FIG. 5. — Patte-mâchoire de la première paire 
(Gross., 3 foisen diamètre.) —., maxille interne: 
m., maxille externe homologue du galea de la 
mâchoire des insectes; p., palpe ; f., flagellum ; 
br., quatrième branchie. (Les cinquième et sixième 
branchies sont insérées à la base de la première 
patte ambulatoire, la septième à la base de la 
deuxième patte et la huitième et dernière bran- 
chie à la base de la troisième patte ambulatoire.) 


FiG.6.— Mâchoire de la deuxième paire. (Gross., 
4 fois en diamètre.) — Iei le flagellum, au lieu 
d'être allongé, forme une large plaque. 


FiG. 7. — Mächoire de la première paire. (Gross., 
4 fois en diamètre.) 


F1G. 8. — Mandibule. (Gross., 3 fois en dia- 
mètre.) — Cet organe, de nature calcaire, est très 
résistant et sert plus spécialement à briser les ali- 
ments que l’animal introduit dans sa bouche. 


F1G. 9. — Ensemble du tube digestif. (Gross., 
3 fois en diamètre.) — L'œsophage et l’estomac 
ont été ouverts et étalés. 

æ., œsophage ; £., estomac avec les diverses 
pièces cornées-calcaires qui servent à la trituration 
des aliments : 4, pièce placée contre les parois supé- 
rieures de l'estomac, la partie crochue très résis- 
tante est d'une belle coloration cornée, le reste 
assez mou est jaune pâle hyalin; b, petite pièce 
calcaire (blanc opaque), supportant la partie cro- 
chue de la précédente; €, ce’, pièces latérales, 
présentant chacune une région masticatrice assez 
large, d'une teinte jaune brun, formée par une 
douzaine de replis transverses et de fortes bosse- 
lures latérales ; sur le côté interne de ces pièces, 
nous avons cinq petits crochets jaunes assez re- 
courbés; d, pièce médiane blanchâtre, en forme 
de lame de couteau, sa partie antérieure est un 
peu cachée par une sorte de languette cartilagi- 
neuse recouverte de poils très fins; e, valvules 
formant la partie tout à fait postérieure de l’esto- 
mac et venant faire saillie dans l'intestin; sous 
ces valvules, nous avons les deux orifices des con- 
duits hépatiques À. L. 

p. p’., cœcums pyloriques, celui de droite a été 
sectionné près de sa base; —%., intestin moyen; 
L., renflement intestinal dans lequel vient débou- 
cher le tube ou cœcum rectal 0; au-dessous nous 
avons le commencement du rectum. 


F1G. 10.— Quelques globules sanguins. (Gross., 
750 fois en diamètre.) : 


F1G. 41. — Antennule de droite vue par sa face 
supéro-interne. (Gross., 6 fois en diamètre.) 

ot. {position du sac auditif à l'intérieur duquel on 
trouve de nombreux corpuscules blane verdâtre 
au milieu d’une substance gélatineuse ; nombreux 
poils pennés insérés sur l’article basilaire a; bete, 
deuxième et troisième artieles; eæ., exopodile;e»., 
endopodite. Sur le bord concave de l’exopodite 
nous avons de nombreux poils filiformes et anne- 
lés qui peuvent être considérés comme des poils 
olfaclifs. 


Fi. 12.— Système nerveux du Carcinusmaænas, 
(Gross., près de 2 fois en diamètre.) — Après avoir 
relevé la carapace, nous avons successivement 
extrait le cœur, les glandes génitales, tout le foie, 
puis nous avons rejeté l'estomac Æ. sur le côté 
droit. A la partie tout à fait antérieure, nous avons 
enlevé avec précaution l'enveloppe calcaire qui 
protège Le cerveau ainsi que la partie de la cara- 
pace placée en avant des antennes (partie poin- 
tillée sur notre figure). 

Les centres nerveux ont une coloration blanche, 
légèrement jaunâtre. Le cerveau, formé par deux 
ganglions intimement soudés, donne naissance aux 
nerfs qui vont aux organes des sens et dans les 
téguments du manteau. — com., com., les deux 
connectifs œsophagiens donnant chacun en b 
quatre petits nerfs, un se ramifiant sur les parois 
stomacales, les trois autres remontant le long de 
l'œsophage innervent la bouche; c., commissure 
transversale sous-æsophagienne. 

d, d.’, groupes de petits nerfs sortant du gan- 
glion thoracique et se rendant aux appendices de 
la bouche; e,e’, troncsnerveuxdela première paire 
de pattes ambulatoires; f, f”, troncs nerveux de 
la deuxième paire de pattes; g, g’, nerfs de la troi- 
sième paire; L, L', nerfs de la quatrième paire; 


k, k', nerfs de la cinquième paire de pattes am- 
bulatoires. Chacun de ces dix troncs nerveux est 
accompagné par plusieurs nerfs d'importance di- 
verse se rendant aux organes voisins (branchies, 
museles...), m.,une dizaine de petits nerfs médians 
qui pénètrent dans l’abdomen en passant sous 
l'intestin; x. n’., nerfs se rendant aux muscles qui 
vont de l'abdomen au thorax. 


F1G. 143. — Partie droite du cerveau. (Gros- 
sissement, 10 fois en diamètre.) 

1, les deux nerfs qui se rendent dans toute l’é- 
tendue de l’antennule ou antenne interne; 4’, trois 
petits nerfs ayant la même origine que les précé- 
dents et allant se perdre dans l’article basilaire de 
l’antennule (organe auditif et tissus voisins); 2, 
nerf de l’antenne externe d'ordinaire cachée par 
le prolongement du cerveau qui donne naissance 
aux nerfs 4 et 5. Ce prolongement a été rejeté en 
arrière dans notre figure; 3, nerf palléal. Ce 
tronc donne de nombreuses ramifications qui vont 
se perdre sous la matrice de la carapace; 4, nerf 
optique et 5, nerf moteur de l'œil ; ces deux nerfs 
sont en partie protégés par une sorte de gouttière 
calcaire reliant la base de l'œil à l'enveloppe pro- 
tectrice du cerveau. 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXIV 


XIPHOSURES 


(Toutes les figures de cette planche ont été prises dans le 
mémoire publié par M. le professeur A. Milne-Edwards, 
sur l’Analomie des Limules (Ann. des Sc. Natur., Zool. 
5me Série, t., XVII, 1873.) 


FiG. 1. — Coupe longitudinale de la Limule 
(Limulus polyphemus). Le cœur et une partie de 
l'intestin ont été enlevés. Gross. demi-grandeur 
naturelle. 

Ce., céphalothorax; 4b., abdomen; #., base 
du telson (cet organe, en forme d’aiguillon, est 
mobile et aussi long que le corps). 

@., œsophage ; Æ£., estomac avec le revêtement 
chitineux qui tapisse une partie de ses parois; 
py., région pylorique dans laquelle viennent 
déboucher les quatre canaux hépatiques; }., 
orifice du conduit hépatique antérieur de gauche ; 
h.', base du conduit hépatique inférieur de droite. 
Le foie, divisé en quatre lobes, est très volumi- 
neux, il se trouve placé de chaque côté de l’esto- 
mac et du commencement de l'intestin. 

1, patte de gauche de la première paire, consi- 
dérée par certains auteurs comme l’homologue 
du chélicère gauche du Scorpion mais, d’après 
le point de départ du nerf qui s’y rend, (le nerf 
sortirait du conneclif et non du renflement cer- 
vical), ce serait une véritable patte et non un 
appendice céphalique. 

2, 3, ket 5, les quatre pattes suivantes: l'ar- 
ticle basilaire de chacune de ces pattes est très 


fort, sa surface interne, plus ou moins épineuse, 
lui permet de remplir le rôle d'organe masticateur ; 
6, sixième patte dont l'extrémité est polydactyle. 

a., ce septième appendice, appendice thora- 
cique postérieur, ou appendice pectiniforme, 
représenterait le peigne des Scorpionides ; il for- 
merait avec celui de droite la lèvre inférieure de 
la Limule d’après Savigny. 

4°, 2’, 8°, 4°, 5’ et 6’, pattes abdominales, 
remplissant le rôle d'organes respiratoires, sauf 
celles de la première paire qui forment une plaque 
ou opereule protégeant les pattes suivantes. 

V., grande veine ou canal collecteur, recevant 
tout le sang qui doit se rendre ensuite aux bran- 
chies par les vaisseaux afférents v. 


FiG. 2.— Limule dont les téguments dorsaux ont 
été enlevés pour mettre à découvert le cœur et les 
principaux troncs artériels dorsaux; (aucun de ces 
divers vaisseaux sanguins ne protège de trones 
nerveux). Le péricarde n’a pas été représenté. 
Gross., demi-grandeur naturelle. 

C.. C.,le cœur, avec les huit paires d’orifices 
cardiaques permettant au sang de passer du péri- 
carde dans la cavité du cœur; celle-ci ne pré- 
sente pas de cloisons transversales la divisant en 
loges, comme on le constate chez les Scorpions, et 
plus ou moins chez tous les Trachéates. En arrière 
le cœur se termine en cœcum. 


Cet organe donne naissance en avant à trois 
artères ; b, l'artère frontale qui passe sur l’esto- 
mac Æ., puis qui se bifurque ; a. a”, les crosses 
aortiques reliant le cœur au système artériel ven- 
tral qui sera représenté dans la figure 3. 

d, d’, e, e’, f, f',eth, h’, les quatre paires 
d'artères latérales; (d, artère thoracique anté- 
rieure ; e, artère thoracique principale dont le 
prolongement » se trifurque bientôt : la branche 
m° se rendant dans le foie, la branche 7, artère 
marginale postérieure, et enfin A, M, artère 
marginale antérieure allant se réunir à l'artère 
céphalique b). 

co., artère collatérale antérieure réunissant le 
tronc d'au tronce, puis se continuant en arrière 
pour former l'artère collatérale postérieure de 
gauche ? qui, après avoir recu les artères laté- 
rales f et À et s'être prolongée jusque vers l’extré- 
mité du cœur, passe au-dessus de cet organe et se 
réunit en ce point avec l'artère collatérale posté- 
rieure de droite 2’ pour former l'artère abdomi- 
nale supérieure #. Du bord interne de chaque 
artère collatérale postérieure (2 ou 2’) partent six 
troncs, les artères intestinales, et de son bord ex- 
terne sept vaisseaux, les six premiers formant les 
artères branchiales et le dernier se ramifiant 
dans les tissus de cette région du corps. 

Comme on le voit sur notre figure, la plupart 
des troncs artériels s’anastomosent entre eux. 

0., 0., orifices de section des vaisseaux bran- 
chio-cardiaques portant le sang des branchies au 
péricarde ; 0’, vaisseau provenant de la première 
patte abdominale dépourvue de branchie ; p., les 
six piquants mobiles du bord gauche de l’abdo- 
men ; {., base du telson. 


Fic. 3. — L'animal est ici vu par sa face ven- 
trale pour montrer une partie du système nerveux 
et le système artériel ventral, le seul contenant 
des parties de l’appareil nerveux. Gross., demi- 
grandeur naturelle. 

D, D, face inférieure du céphalothorax; 4b., 
Ab., abdomen avec ses six piquants (p., p.), mo- 
biles de chaque côté ; £., base du telson. 

A., anneau sanguin à l’intérieur duquel est con- 
tenu tout le collier nerveux œsophagien; au centre 
de cet anneau on voit la coupe de l'œsophage. 
L'anneau sanguin se continue en arrière pour 
former l'artère ventrale B qui contient toute la 
chaine nerveuse. 

(Le détail des principaux vaisseaux sanguins 


partant de l’anneau 4. sera donné dans l’explica- 
tion de la figure 4.) 

1,2, 5, 4, 5 et 6, les six pattes thoraciques de 
gauche ; a., appendice pectiniforme ; 1’, ?, à, 
4, 5’ et 6’, les six pattes branchiales de gauche. 

Sur la partie gauche de notre dessin nous avons 
représenté, placé plus profondément, la grande 
veine ou canal collecteur V; ce canal recoit par 
les veines 2', L°?, k° tout le sang veineux prove- 
nant du foie et parcourant des vaisseaux à parois 
propres; tandis que la majeure partie du sang 
veineux, contenu dans de grands sinus (sinus 
péritonéal, sinus des membres, etc.), pénètre di- 
rectement dansle canal collecteur V par les orifices 
qu'il présente dans son étendue. 


FiG. 4. — Anneau sanguin circumæsophagien, 
vu en dessus et ouvert pour montrer le collier 
nerveux qu'il protège. Grandeur naturelle. 

c.. les deux centres cérébroïdes peu volumineux 
et intimement accolés l’un à l’autre et aussi au 
bord antérieur de l’anneau ; ce dernier, très volu- 
mineux, ne présente pas de renflements distincts 
permettant de reconnaître les centres thoraciques 
et le premier ganglion abdominal, qui par leur 
coalescence lui a donné naissance, il existe seule- 
ment à son intérieur un nombre variable de com- 
missures transversales (de 4 à 9), reliant les deux 
parties de l’anneau l’une à l’autre, en arrière de 
l’æsophage. 

N, commencement de la chaine nerveuse que 
l'on aperçoit par transparence dans l'artère 
sternale. 

Donnons maintenant l’énumération des nerfs 
qui partent de cet anneau (nous n’avons dessiné 
presque que les nerfs de droite). 1, nerf de l’ocelle; 
2, nerf optique allant à l'œil composé; 8 et 4, 
nerfs tégumentaires céphaliques; 5 à 10, nerfs 
cutanés de la face inférieure du thorax (ces nerfs 
sont libres à partir du renflement que l’on re- 
marque près de leur base). Les nerfs / de la pre- 
mière paire d'appendices thoraciques ; p., p., nerfs 
des cinq paires de pattes suivantes; d, nerf de 
l'organe pectiniforme; o, nerf de l’opercule ou 
fausses pattes branchifères (première paire de 
pattes abdominales). 


Fig. 5. — Un fragment de la chaîne nerveuse, 
pris au niveau des troisième et quatrième renfle- 
ments. Gross., deux fois en diamètre. 


Les parois supérieures de l’artère sternale ont 
été enlevées pour mettre à découvert les deux gros 
connectifs nerveux. Du léger renflement 7 partent 
deux paires de nerfs; la première paire c est cons- 
tituée par deux nerfs libres qui vont aux ligaments 
de l’abdomen; la deuxième paire br est formée 


par deux troncs nerveux volumineux, contenus 
dans toute leur longueur à l’intérieur des artères 
branchiales, se rendant aux branchies de la 
troisième paire (quatrième paire de pattes abdo- 
minales). Le deuxième renflement »’ donne nais- 
sance aux nerfs libres cutanés d, d. 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXV 


ARACHNIDES 
PSEUDARACHNES 


ACARIENS 


Fr. 1. — Tyroglyphus setiferus, individu vu de 
profil et montrant toute son organisation interne. 
Dessin emprunté à un des mémoires de G. Haller 
sur les Acariens ; « Etude surles Tyroglyphidés »» 
Zeilse. f. Wiss. Zool., t. XXXIV, pl. X, 1880. — 
Gross., environ 40 fois. 

N, cerveau; Æ., estomac antérieur; Æ., esto- 
mac postérieur; 2., intestin rectal ; L., cœcum sto- 
macal, probablement hépatique; s., sac excré- 
teur; s,s’, autres organes d'excrétion; 0., 0.’, poils 
olfactifs. 


FiG. 2. — Rostre et organes de la bouche de 
l'Uropoda vegetans, type de Gamasidés. — Cette 
figure est tirée d'un des nombreux mémoires de 
M. P. Mégnin sur les Acariens ; « Etude sur quel- 
ques Gamasidés », Journ. de l'Anat. el de la 
Physiol., volume de 1876, pl. VIL, fig. 5. Gross., 
100 fois en diamètre. 

m., m.’, les deux maxilles (ou mächoires) sou- 
dés ; g., g’,, les galéas et pm., pm’, les palpes de 
ces maxilles; {., languette; A1, M’, les deux 
mandibules; mnt., le menton; vw, lv, les deux 
pièces symétriques (sortes de palpigères) de la 
lèvre inférieure ; pl., pl’, les palpes labiaux ; 
st., extrémité antérieure du sternum. 


FiG. 3. — Appareil génital mâle de l’Argas, 


type d’Zxodidés. Ce dessin et les deux suivants sont 
empruntés aux travaux de Al. Pagenstecher sur 
les Acariens. — Beitr. 3. Anatomie der Milben. 
1860 et 1861. 

L., testicule; c., conduit déférent de droite (de 
gauche dans notre figure); e.’, dernière partie 
assez renflée du même conduit; c.”, partie basi- 
laire du conduit déférent de l’autre côté; p., les 
nombreux diverticulums prostatiques; 0., orifice 
externe. 


FiG. #. — Appareil génital femelle de la même 
espèce d’Argas, d'après Pagenstecher. 

O., l'ovaire; 0., partie très sinueuse de l’ovi- 
ducte; 0.”, partie inférieure et renflée de l’oviducte 
venant s'ouvrir ainsi que celui de l’autre côté,0.”, 
dans un vaste utérus w., présentant, près de 
son orifice externe v, deux petits tubes glandu- 
laires @. 


Fig. 5. — Ensemble de l’organisation de l’Zxo- 
des ricinus, d'après Pagenstecher. 

N, cerveau; £.,estomac avec 4 de ses cœcums hé- 
patiques k.,h.,h.,h;g.,q.,lesdeux amas de glandes 
salivaires; »., le rectum, recevant en avant les 
tubes de Malpighin.,m, et allant se terminer à la 
face ventrale presque à l'extrémité du corps, 
à la fente anale a; s., s., les deux stigmates 
avec les nombreux troncs trachéens qui y abou- 
tissent. 


PYCNOGONIDES OU PANTOPODES 


Fig. 6. — Individu de l’Ammothea pycnogoni- 
dea, vu par sa face ventrale, d’après un dessin de 
M. de Quatrefages, « Mémoire sur l’organisation 
des Pycnogonides», Ann. des Sc. Natur., 3° série, 
tome IV, 1845. 

r., rostre; p., les deux palpes maxillaires en 
dedans desquels nous trouvons la paire de petits 
chélicères de cette espèce; a., abdomen; Z., l’es- 
tomac occupant la partie centrale du corps; de 
cette cavité gastrique partent cinq paires de cœ- 
cums €.,c.,c., qui se rendent dansles chélicères et 
les quatre paires de pattes. 


F1G. 7. — Dessin de profil et suivant une coupe 
longitudinale du Barana Castelli. Cette figure est 
empruntée au mémoire de M. A. Dohrn sur les 
Pantopodes du golfe de Naples, III° Monographie 
publiée par la station Zoologique, 1881. Gross., 
environ 20 fois. 

ph., pharynx très large, à la partie inférieure 
duquel (en p) nous trouvons le long des parois des 
épaississements transverses portant des piquants 
assez longs: @., œsophage; Æ, vaste cavité sto- 
macale de laquelle partent les cinq paires de 
cœæcums; 2., intestin très court ; 7., rectum et @., 
l'anus. 

N, cerveau volumineux envoyant de nombreux 
nerfs qui aboutissent aux yeux simples 0,0; du 
cerveau part un fort nerf g. quise rend dans la 
trompe et qui donne plusieurs renflements gan- 


glionnaires très inégaux desquels sortent des 
filets nerveux allant aboutir aux parois du 
pharynx. La chaîne nerveuse ventrale est ici for- 
mée par cinq paires de ganglions nerveux assez 
séparées les unes des autres. 

4, chélicère de droite; 7, dernière patte de 
droite. 


Fic. 8. — Fragment de trois arcs chitineux 
transverses du fond du pharynx chez le Phoæichi- 
lus vulgaris (d’après Dohrn, loc. cit.). Ces ares très 
grossis portent de distance en distance de longs 
piquants très acérés. 


TARDIGRADES 


F1G. 9. — Ensemble de l’organisation du Macro- 
biatus Schultzeri., figure établie d’après un des- 
sin emprunté aux mémoires publiés par Rich. 
Greef sur ces animaux (4rchiv. fur Mikrosk. 
Anat., tomes Let IT, 1865-1866). 

b., orifice buccal; #., trompe dans laquelle 
viennent déboucher les conduits des deux glandes 
salivaires s.,s. ; m, deux stylets pouvant être pro- 
jetés par l’orifice buccal D; ph., pharynx; e, par- 
tie rétrécie du tube digestif allant s'ouvrir dans 
une région très renflée; £., sorte d’estomac qui 
diminue progressivement de diamètre et forme 
ensuite un rectum 7. très court s’ouvrant en g. 

t,., les deux testicules et s., lavésicule séminale 
venant déboucher ainsi que l'ovaire O., 0., dans le 
rectum. 


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PSEUDARACHNES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXVI 


ARACHNIDES 


SCORPIONIDES-PÉDIPALPES 


Toutes les figures de cette planche ont été empruntées au magnifique ouvrage de M. le professeur E. BLANCHARD, 
L'Organisation du Règne animal, 1853-1854. 


SCORPIO OCCITANUS 
(AMOUREUX) 


FiG. 1. — Individu femelle vu de profil et ouvert 
de côté pour montrer l’ensemble de l’organisa- 
tion. Les téguments ont été coupés du côté dorsal 
jusqu'au cœur, et du côté ventral jusqu'aux or- 
ganes respiratoires. Grossissement environ 6 fois 
en diamètre. 

ch., antenne pince ou chélicère de gauche; d, 
article basilaire du palpe maxillaire ou patte- 
mâchoire de gauche; e, e’, e”’et e’”, les quatre 
pattes du même côté. Tous ces appendices ainsi 
que les peignes placés immédiatement en arrière 
de la dernière paire de pattes, sont insérés à la 
face ventrale du céphalothorax. 

1 à T, préabdomen formé par sept anneaux; 
8 à 13, postabdomen constituant la région caudale 
du scorpion et formé par six anneaux; le treizième 
anneau est pyriforme, il contient les deux glandes 
à venin gl., qui versent leurs produits par un con- 
duit unique venant s'ouvrir à l'extrémité 0 très 
acérée et recourbée de ce dernier anneau. 

C. cerveau bilobé avec les deux nerfs optiques 
aboutissant aux deux gros yeux médians y.; N., 
ganglion sous-æsophagien ou premier ganglion 
thoracique fournissant les troncs nerveux qui se 


rendent aux pattes-mâchoires et aux quatre paires 
de pattes. En arrière du ganglion NW, nous avons 
une paire de connectifs s'étendant jusqu'à l’extré- 
mité du corps et présentant dans sa longueur 
trois renflements bi-ganglionnaires, ganglions 
thoraciques à, a’, a”, et 4 ganglions abdominaux 
ce, c’, c” c’”; puis la chaîne nerveuse se dédouble, 
embrasse le rectum, ces deux branches se réunis- 
sent ensuite de nouveau pour continuer leurs 
course jusque dans le dernier segment. 

t., xaisseau veineux apportant le sang de la ré- 
gion caudale aux organes de la respiration; g. g., 
les quatre poches pulmonaires de gauche, chacune 
communique avec l'extérieur par un stigmate 
placé obliquement sur les côtés de la région ven- 
trale ; p. p., les sept vaisseaux pneumo-cardiaques; 
v. v., cœur divisé en huit chambres. Cet organe en 
se contractant envoie le sang : en avant, dans 
l'aorte antérieure Aa qui irrigue tout le céphalo- 
thorax; sur les côtés, dans les petites artères 
hépathiques; en arrière, dans l'aorte postérieure 
Ap. qui donne une branche æ allant se ramifier 
dans la partie ventrale de la queue, tandis que le 
tronc principal suit la face dorsale. 

Nous n'avons représenté qu’une bien faible par- 
tie des ramifications artérielles ; quant au système 
veineux qui forme également des réseaux très 


riches, il ne nous a été possible de donner que la 
grande veine caudale f. 

La partie antérieure de l'œsophage ne s’aperçoit 
pas dans cette figure, nous ne voyons que la région 
renflée qui se trouve après le collier œsophagien 
et dans laquelle les glandes salivaires s. versent 
leurs produits de sécrétion. #7. m., région moyenne 
de l'intestin, dans laquelle viennent déboucher les 
cinq paires de tubes hépatiques disposés sur les 
côtés ; A. h., les lobes du foie qui occupent presque 
toute la cavité du préabdomen; wr., un des tubes 
de Malpighi (d’après M. Blanchard, il en existerait 
deux paires, l’une venant déboucher vers le milieu 
de l'intestin moyen, l’autre au commencement du 
gros intestin; c’est un tube de cette dernière paire 
que nous avons représenté). 

». r., rectum offrant une série d’étranglements 
correspondant à l'intersection des anneaux; an., 
anus, placé à la face postéro-inférieure de l’avant- 
dernier anneau. 

G. G., une partie de l'ovaire (la branche de 
gauche) avec des ovisacs très peu développés. 


F1G. 2. — Poumon isolé de cette mème espèce 
de scorpion. Grossissement 2/,. 

a., orifice externe ou stigmate, mettant en rap- 
port avec l'extérieur les feuillets au nombre d’une 
cinquantaine qui composent cet organe. 


FiG. 3. — Portion supérieure du collier œsopha- 
gien. Grossissement */,. 

Le cerveau est formé par les deux ganglions 
cérébroïdes €, intimement accolés; les connectifs 
qui relient le cerveau au centre sous-æsophagien, 
* sont représentés par ces deux nerfs partant des 
bords latéraux des ganglions; 2., nerf pharyn- 
gien ; y., les deux gros yeux médians avec leurs 
troncs nerveux volumineux et courts; 0., les nerfs 
optiques des yeux latéraux; @., nerf antennaire se 
rendant au chélicère de gauche; s., nerfs du vais- 
seau dorsal. 


FiG. 4. — Portion inférieure du collier œsopha- 
gien. Grossissement 2}. 

b., nerfs buccaux; c., les deux connectifs qui re- 
lient la masse nerveuse sous-æsophagienne aux 
autres ganglions thoraciques. De cette première 
masse nerveuse sous-æsophagienne naissent tous 
les nerfs qui aboutissent aux cinq paires de pattes 
el aux parties voisines. 


FiG. 5. — Partie antérieure du corps du même 
scorpion, pour montrer le commencement du 
tube digestif. Grossissement 6 fois en diamètre. 

ch., les deux chélicères vus de face, montrant la 
disposition de leur pince; d. d., bases des deux 
palpes maxillaires; @., œsophage se renflant au 
point où viennent déboucher par quatre conduits 
les glandes salivairess. s.; m., commencement de 
la région moyenne de l'intestin avec les trois pre- 
mières paires de canaux hépatiques h. h. 


F1G. 6. — Appareil génital mâle. 

t. t., glande testiculaire de gauche (cette glande 
peut offrir quelques différences individuelles dans 
le nombre des branches; les deux glandes peuvent 
quelquefois être réunies en une seule); c. c., ca- 
naux déférents; b. b., appendices cœcaux; g., 
glandes spermatiques; d. d., fourreaux des deux 
verges; o0., orifice externe s’ouvrant entre la par- 
tie basilaire des deux peignes; cet orifice est re- 
couvert par deux plaques ou valves. 


F1G. 7. — Appareil femelle, complètement isolé. 

Nous n'avons représenté que la partie supérieure 
del’ovaire ; les embryons e. e. sont assez développés 
et prêts à sortir par les oviductes ov. et l’orifice 
externe 0. Get orifice est placé, comme chez le 
mâle, en arrière de la pièce sternale, entre les 
deux peignes; cette ouverture est également pro- 
tégée par deux plaques ou valves. 

L'ensemble de l'ovaire qui ne forme qu’un seul 
organe est constitué par trois canaux longitudi- 
naux (un médian et deux latéraux), et cinq canaux 
transverses reliant entre eux les troncs longitudi- 
naux. 


THELYPHONUS GAUDATUS 
DE LA MARTINIQUE 


FiG. 8. — Portion antérieure du tube digestif ; 
dessin grossi. 

Cette région est vue en dessous et complètement 
isolée. 

p., sorte de renflement pharyngien; @., œso- 
phage s’élargissant considérablement pour former 
une vaste cavité stomacale Æ, E, présentant de 
chaque côté quatre cæcums ou diverticulums e, 
e ,e”,ete”. Sur les côtés de l'æœsophage et de l’es- 
tomac nous avons les glandes salivaires s. $.; 


m., intestin moyen avec la première paire de ca- 
naux hépatiques À. 


FiG. 9. — Appareil génital du Thélyphone mâle, 
et organes de sécrétion, vus en dessus et dans leur 
position naturelle. 

Figure grossie. 

t., les deux testicules; c. c., leurs conduits 


déférents; d, d, d, glandes séminales avec les 
appendices tubuleux bifurqués , À; a., armature 
génitale contenant les deux verges; e, e, disques 
d'apparence cornée, enveloppés d’une membrane. 
L'orifice génital est placé au commencement de 
l'abdomen entre les stigmates de la première paire. 

f f, organes de sécrétion avec leurs deux ori- 
fices externes 0. 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XX VII 


ARACHNIDES 


PHALANGIDES 


Fi. 1. — Individu mâle du Phalangium cor- 
nutum (Linné). Dessin emprunté à l'ouvrage de 
M. Em. Blanchard « Organisation du règne ani- 
mal; Arachnides, 1852-1860 ». Grossissement 
3 fois en diamètre. 

L'animal est vu de dos; les parties basilaires de 
la paire de pédipalpes p. p.’ et des quatre paires 
de pattes ambulatoires, 1, 1°, 2, 2, 3, 3’, 4et 4 
ont été seules figurées avec les chélicères ce. c.’. 

Sur le céphalothorax, en dehors des nombreuses 
ponctuations, nous avons vers le milieu un mame- 
lon sur les côtés duquel se trouvent les deux yeux 
médians #.; sur les bords de cette même région du 
corps, presque entre les premières et les deuxièmes 
pattes ambulatoires nous trouvons les deux points 
sombres /, l’, pris par plusieurs naturalistes 
comme une seconde paire d'yeux, mais que les 
recherches de Krohn (4rchiv. f. Naturgesch., 
1867) et de W. Graaf ont démontré être les ori- 
fices de glandes céphaliques. 


&., abdomen annelé (6 segments), contrairement 
à ce qui a lieu chez les Aranéides dont cette région 
du corps ne présente pas de divisions. 


F6. 2, — Squelette dermique de la face ven- 
trale du Phalangium parietinum (de Geer), indi- 
vidu mâle, Grossissement 4 fois en diamètre. 

Figure empruntée au mémoire de M. H. W. de 


Graaf « sur la construction des organes génitaux 
des Phalangiens », 1882. 

Les différentes parties du squelette ont été déta- 
chées et posées dans leur position naturelle à une 
petite distance les unes des autres. 

ce. c., chélicères, celui de gauche (de droite sur 
notre dessin) est représenté en entier; @., prolon- 
gement spiniforme situé au-dessus de la bouche; 
p. p., pédipalpes ; b., bouche; #., mâchoire de 
droite (de gauche sur le dessin), A., lèvre infé- 
rieure. 

O., orifice génital sur les côtés duquel nous 
avons deux prolongements palpiformes coniques 
facilitant la copulation; /., bord labiatiforme du 
sternum, sous celui-ci on aperçoit par transpa- 
rence, et contenu dans sa gaine, le pénis P. 

an., anus; autour de celui-ci on ne trouve pas 
de filières comme chez les Aranéides ou Arach- 
nides vraies. 

s., stigmate de gauche (de droite sur notre des- 
sin), en partie caché par la hanche de la qua- 
trième patte. 


Fic. 3. — Système nerveux du Ph. parietinum 
mâle, vu par la face dorsale; d’après W. de Graaf 
(Mémoire déjà cité). 

La partie centrale de ce système est liée à la 
plaque de chitine en forme de Æ élargie, plaque 
servant de squelette interne protecteur. Grossisse- 


ment environ une quinzaine de fois en diamètre. 

C. C.', les ganglions cérébroïdes ou ganglions 
supra-æsophagiens donnant à leur point de réu- 
nion deux prolongements nerveux, les troncs 
optiques, aboutissant aux deux yeux médians 7. ; 
au-dessous et en arrière des ganglions cérébroïdes 
nous avons le ganglion sous-æsophagien, relié aux 
précédents par deux commissures courtes et 
épaisses. Entre ces trois ganglions passe par l’ori- 
fice triangulaire l’œsophage. 

pl., plaque chitineuse à la face inférieure de 
laquelle sont accolés les centres nerveux; cette 
plaque est placée dans le creux du céphalothorax, 
au-dessus de l’orifice génital. 

c. c.’, nerfs des chélicères ; p. p.', nerfs des pé- 
dipalpes; 1, 1’, nerfs de la première paire de 
pattes; 2, ?’, nerfs de la seconde; 3, 3’, nerfs de 
la troisième paire; 4, #, nerfs de la quatrième 
paire. 

m., nerf abdominal central, il se bifurque en 
passant sur les organes génitaux; ses deux 
branches, après avoir traversé chacune un gan- 
glion pyriforme n. n.”, ne tardent pas à être réunies 
par une commissure d ; puis elles forment au delà 
deux réseaux nerveux très riches innervant les 
fibres musculaires de la peau. 

s. s.”, nerf du grand sympathique, les ramifica- 
tions de chacun de ces nerfs se rendent aux or- 
ganes de la digestion et au cœur, tandis que les 
deux troncs principaux vont innerver le pénis ou 
l'oviscapte, suivant le sexe de l'individu. 


F1G. 4. — Organes génitaux mâles du Phalan- 
gium parielinum. Grossissement près de 20 fois 
en diamètre. Figure empruntée au mémoire de 
Graaf. 

Nous ne donnons pas dans ce dessin la muscu- 
lature destinée à faire mouvoir l'organe copula- 
teur. 

L., bord labiatiforme du sternum vu par sa face 
interne ; P., pénis; p., partie glandiforme ou gland 
du pénis avec son crochet chitineux; cette extré- 
mité qui est mobile est projetée en avant au 
moment de la copulation au lieu d’être recourbée 
en arrière, comme le montre notre figure. L’orifice 
du conduit éjaculateur du pénis se trouve placé 
même à l'extrémité du crochet chitineux du gland. 

u. u.”, les deux bandes de chitine plus épaisses 
servant de soutien à la membrane qui forme la 
gaine; les contours de la gaine sont représentés 
par une ligne ponctuée. 


T. T., testicule; ve. ve., vaisseaux efférents qui 
se réunissent bientôt pour ne former qu’un con- 
duit unique très long et très sinueux e, e, qui se 
renfle ensuite sur une certaine longueur e’, puis 
vient aboutir à une région plus forte, le canal défé- 
rent Æ. Cette dernière région du conduit séminal 
est assez courte, à parois très musculaires; par sa 
constitution elle semble devoir remplir le rôle 
d'organe propulseur du sperme. 

Les glandes accessoires G. G.’ placées sur les 
côtés de la partie antérieure de la gaine du pénis, 
versent leurs produits dans la cavité de la gaine, 
en avant du gland du pénis. Cette sécrétion doit, 
d’après Graaf, servir à faciliter la sortie et la ren- 
trée du pénis. 


F1G. 5. — Appareil génital femelle du PAalan- 
gium cornutum vu par la face dorsale et en place; 
d'après l'ouvrage cité de W. Graaf. Grosseur 
15 fois environ. 

1,1°,2, 2,3, 38°, 4 et 4’, indications des parties 
basilaires des quatre paires de pattes ambula- 
toires. O., orifice génital placé entre le bord labia- 
tiforme {. du sternum que l’on aperçoit à peine, et 
les deux palpes p. p.' servant à diriger l’oviscapte 
(ovipositor de Graaf.). Ov. Ov., ovaire; v. w., les 
deux oviductes venant aboutir à un utérus uf. en 
forme de cornemuse ; celui-ci se continue ensuite 
par un conduit unique assez long, décrivant deux 
grandes sinuosités v’ v’ et allant aboutir à la par- 
tie postérieure de la gaine qui enveloppe l’ovis- 
capte. Cet oviducte unique v’ pénètre dans l’inté- 
rieur de l’oviscapte dont il en occupe le centre sur 
toute la longueur et va s'ouvrir à l'extérieur au 
fond du creux formé par les deux prolongements, 
coniques p. p. Dans chacun de ces prolongements 
nous avons une glande dont les produits servent à 
agglutiner les œufs à leur sortie de l’oviducte. 
D., l'oviscapte, placé dans une double gaine, est 
constitué par un organe cylindrique un peu aplati 
dorso-ventralement, présentant à sa face externe 
35 à 40 anneaux chitineux et de nombreux poils; 
au-dessous nous avons du tissu musculaire (museles 
longitudinaux) et au centre de l'organe une vaste 
cavité dans laquelle flotte l'oviducte; G. G.’, glandes 
accessoires s’ouvrant séparément sur les côtés des 
gaines, à l'intérieur de celles-ci, en avant du som- 
met de l’oviscapte. 

tr. tr”, les deux troncs trachéens constituant 
tout l'appareil respiratoire des Phalangides et ve- 
nant s'ouvrir de chaque côté du ventre par un stig- 


Em mn 


ARACHNIDES 


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IN-FDITEUR - FARI 


1 


Phalangium 


C4 Sayssrère 274 


mate placé sous les hanches despattes de la qua- 
trième paire ; #.Mm.', muscles rétracteurs de l'ovis- 
capte. 

FiG. 6. — Partie terminale de l’oviscapte du 
Phalangium parietinum, d'après W. Graaf. Gros- 
sissement en diamètre près de 40 fois. 

t. t.”, boutonstactiles servant à l'exploration des 
points sur lesquels la femelle va pondre ses œufs; 
ov., oviducte renflé supérieurement; Q., son ori- 
fice externe; g. g., deux diverticulums glandu- 
laires en rapport direct avec le sommet de la 
cavité de l’oviducte. Ces glandes versent un 
liquide qui sert à agglutiner et à fixer les œufs; 
r.r.”, receptaculums seminis. 


FiG. 7. — Appareil digestif isolé du Phalangium 


cornutum, vu par la face ventrale. Dessin emprunté 
à l'ouvrage de M. E. Blanchard « Organisation du 
règne animal; — Arachnides ». Grosseur environ 
8 fois en diamètre. 


@æ.,æsophage venant déboucher dans une grande 
cavité stomacale £; sur les côtés de celle-ci nous 
avons de nombreux cœcums placés symétrique- 
ment : 4. a, cœcums antérieurs; b. b., cœcums 
latéro-antérieurs ; ec. c., cœcums latéraux; 4, 
cœcum récurrent remontant vers la région anté- 
rieure du corps et se trouvant ici presque complè- 
tement caché par les deux cœcums latéraux; 
e.e.”, cœcums latéraux postérieurs; f., les deux 
cœcums postérieurs ; À. A’, les tubes urinaires ou 
tubes de Malpighi; 2., intestin. 


ARTHROPODES 


PLANCHE XXVIII 


ARACHNIDES 
ARANÉIDES 


F1G.1.—Moitié de l'abdomen du Chiracanthium" 
punctorium, de Villers (Clubiona natrix de Wal- 
kenær), type de la famille des Drassides. 


Cette partie du corps, vue par la face ventrale 
est grossie environ 10 fois. 


pé., pédicule rattachant l'abdomen au thorax; 
P., éminence produite par le poumon de gauche; 
B, l'épigyne, organe bien développé chez certains 
types d'Aranéides Dipneumones, surtout chez les 
Epeires et aussi chez le Chiracanthium, et devant 
selon M. Eug. Simon, jouer un rôle dans l’accou- 
plement; G., orifice génital femelle caché plus ou 
moins par le rebord inférieur de l'organe B.;m.Mm., 
empreintes des points d'insertion des muscles cons- 
tituant par leur ensemble deux larges bandes lon- 
gitudinales, des empreintes analogues, d'ordinaire 
quatre, se remarquent sur le milieu de la face 
dorsale de l'abdomen. 


S., orifice stigmatique du poumon de gauche ; 
S°., orifice stigmatique impair produit par la 
soudure des stigmates de la deuxième paire. 

f, ff’, f,et f” les six filières ; 4n., l’anus. 


FiG. 2. — Ensemble d’une partie de l’orga- 
nisation (appareil digestif, appareil venimeux, 
cœur, etc.) de la même espèce d’araignée. — 
Grossissement 7 fois en diamètre. 


‘ On écrit aussi Cheiracanthium. 


Nous avons ouvert l'animal par le dos et enlevé 
avec soin tous les téguments de cette face. 

ch. ck., les deux chélicères; r, les crochets qui 
les terminent; V., glande à venin de gauche, d’une 
coloration blanche un peu opaline, à surface 
zonée, aspect dû à un grand nombre de bande- 
lettes musculaires transversales obliques qui en- 
tourent complètement l’organe; e, conduit de cette 
glande, allant s'ouvrir à l’extrémité du crochet 
r; e’, conduit de la glande de droite non figurée. 
s., glandes salivaires (blanc jaunâtre); N, cerveau 
légèrement bilobé et d’un blanc jaunâtre un peu 
hyalin ; æ., l'œsophage ; G., le gésier !; £. E., l'es- 
tomac ; d. d. d. d’., cœcums ou diverticulums sto- 
macaux envoyant un prolongement dans les ar- 
ticles basilaires des pattes. Les parois de l’estomac 
et des diverticulums sont blanches et très transpa- 
rentes lorsque ces cavités sont vides, mais d’ordi- 
naire elles sont d’une coloration ocre brun ou 
terre de Sienne, teinte qu’elles empruntent aux 
substances alimentaires contenues dans ces parties 
du tube digestif. 

H. H., partie gauche du foie (ocre brun, souvent 
avec ponctuations blanc de craie); À. X., les con- 
duits hépatiques; X., le rectum très ‘gonflé chez 
l'animal frais par suite de la présence d’une sorte 


« Pour se rendre compte des rapports de l’æœsophage, du 
gésier et des diverses parties de l’estomac, voir notre 
figure 8 qui représente cette partie de l'appareil digestif 
vue par la face ventrale. 


de bouillie brune et blanche laiteuse, produite par 
le mélange des excréments et des sécrétions des 
tubes de Malpighi; A., partie basilaire des tubes 
de droite; ces tubes de Malpighi d’une colora- 
tion blanche (blanc de craie), quelquefois un peu 
jaunâtre, se ramifient à l'infini entre les lobes et 
lobules de la masse hépatique. 

C., le cœur avec ses trois paires d’orifices 
(blane jaunâtre); 4., aorte antérieure qui se bi- 
furque bientôt, les deux branches ainsi formées 
continuent leur marche en avant, mais en diver- 
geant, et passent sous la partie antérieure de l’es- 
tomac ; ap., aorte postérieure ; @4., petites artères 
latérales. 

p., palpe maxillaire de droite terminé par un 
petit crochet chitineux caché à moitié par les 
poils (nous n’avons représenté ceux-ci que sur la 
surface du dernier article); 1, 2, 3, 4, base des 
quatre pattes de droite. 

{’., trachée latérale de gauche contournant le 
foie et allant se terminer près du cœur où elle 
forme de nombreux replis. 

pé., le pédicule reliant l'abdomen au céphalo- 
thorax. 


F1G. 3. — Appareil respiratoire et séricigène de 
la même espèce de Chiracanthium. — Grosseur 
7 fois en diamètre. 

P. P., les deux poumons, une partie des feuillets 
de celui de droite ont été sectionnés et les autres 
écartés; chez les individus frais et que l’on vient 
à peine d'ouvrir sous l’eau, ces organes offrent une 
teinte argentine due à la présence de l’air enfermé 
dans l’intérieur des feuillets. 

m.m., points d'insertion des muscles longitudi- 
naux ventraux. 

l., trachée latérale de gauche; £. f. t., les deux 
trachées médianes. Ces tubes ont la même colo- 
ration blanche argentine que les feuillets des pou- 
mons, au point de vue de leur structure ces or- 
ganes ne présentent pas de fil spiral comme les 
trachées des Insectes et des Myriapodes. La tra- 
chée médiane de droite a été figurée dans toute 
son étendue à travers les sinuosités des deux longs 
tubes séricigènes d. d. 

L'appareil sécréteur de la soie se compose de 
quatre paires d'organes glandulaires, chaque paire 
venant aboutir à l’un des quatre forts mamelons 
des filières; d, d, tubes longs et très sinueux, se 
dilatant inférieurement pour former les renfle- 
ments s. s; de chacun de ces renflements part un 


conduit très fin (c., les deux conduits allant abou- 
tir au mamelon latéral antérieur; c’., les conduits 
du mamelon latéral postérieur du même côté, e”., 
ceux du mamelon latéral postérieur de gauche). 

î., fragment de l'intestin; 2., le rectum; M. M1., 
les deux canaux communs des tubes de Malpighi. 


FiG. 4. — Ensemble du système nerveux du 
Chiracanthium punctorium. — Grossissement 
22 fois en diamètre. 

N, cerveau bilobé relié au volumineux gan- 
glion thoracique fB par de très courts connectifs 
permettant à peine le passage de l’æsophage 
entre ces centres nerveux; le ganglion tho- 
racique est placé sous une pièce chitineuse, le 
thalamus, formant une sorte de plancher à une 
certaine distance des téguments thoraciques ven- 
traux, mais reliés à eux par plusieurs prolonge- 
ments latéraux de même nature ; le gésier repose 
même au-dessus du {halamus ; 0., nerfs optiques 
allant aux quatre yeux du milieu ; 0’.0°.,les nerfs 
des quatre yeux latéraux; ch., les nerfs des Chéli- 
cères; ?. p., les troncs nerveux des mâchoires et 
de leurs palpes; 1, 2, 3, 4, troncs nerveux des 
quatre pattes de droite; ab., prolongement ner- 
veux se dirigeant vers l'abdomen. Ce prolonge- 
ment se renfle un peu vers le milieu du pédicule, 
puis en entrant dans la cavité abdominale il se 
bifurque et chaque branche se ramifie à son tour 
plusieurs fois pour envoyer des nerfs aux diverses 
parties de cette région du corps. 


F1G. 5. — Extrémité d’une palte du Chiracan- 
thium punctorium, grossie environ 30 fois, vue 
de face pour montrer les deux forts crochets chi- 
tineux C. C., qui la terminent et les deux touffes de 
poils finement plumeux p. p. placées derrière les 
crochets; @., fragment de l’article terminal de 
la patte. 


F1G. 6. — Extrémité d’une patte de la deuxième 
paire de l’Epeira diadema. — Grossissement en- 
viron 30 fois en diamètre. 

C. C., les deux forts crochets chitineux termi- 
naux ou griffes supérieures; €, griffe inférieure; 
c’, griffes auxiliaires, 


Fi. 7. — Mâchoire et lèvre inférieure chez la 
même espèce d’'Epeira vues par leur face interne. 
— Grossissement 8 fois en diamètre. 

M. M., les deux mâchoires, présentant sur leur 
surface de longs poils et sur leur bord supérieur 
une rangée de poils courts et très résistants; 


p. p., leur palpe (celui de gauche représenté en 
entier offre à l'extrémité de son cinquième article 
un assez fort crochet dentelé); L., la lèvre infé- 
rieure. 


Fig. 8. — Commencement du tube digestif du 
Chiracantium punctorium, vu par la face ven- 
trale. — Grossissement 6 fois en diamètre. 

L., lame de nature chitineuse occupant la partie 
dorsale de la cavité buccale; æ@., œsophage, tube 
toujours recourbé, résistant, d’une coloration 
jaune chitine ou jaune d’ambre foncé, et offrant 
une striation transversale très marquée sur toute 
sa longueur; G.,le gésier constitué par quatre 
plaques chitineuses reliées entre elles et mises en 
mouvement par un système de muscles quientou- 
rent tout l'organe. Le gésier vient déboucher dans 
l'estomac en Z.; celui-ci forme un anneau complet 
irrégulier, par suite de la soudure en £’. de ses 
deux branches latérales; d. d., diverticulums sto- 
macaux prenant naissance sur les branches stoma- 
cales et se prolongeant un peu à l’intérieur des 
pattes (3, 4). Au moment de pénétrer dans les 
pattes ces diverticulums produisent en dessous les 
renflements recourbés d’. d’. 

î., commencement de l'intestin. 


F1G. 9. — Appareil génital femelle de la mème 
espèce de Chiracanthium. — Grossissement 6 fois 
en diamètre. 

0. O., les deux ovaires intimement accolés l’un 
à l’autre; les téguments de ces organes sont très 
transparents et laissent voir les jeunes ovules d’un 
blanc hyalin, et les ovules mûrs d'un blanc 
opaque ; 0. 0., les deux oviductes venant se réunir 
en %. pour former un utérus commun. 


FiG. 9 bis. — Extrémité d’un palpe maxillaire 
d’un Chiracanthium erraticum mâle. — Grossis- 
sement 10 fois en diamètre. 

Ce dessin est emprunté à l'ouvrage « Speders 
of Great Brithish » (t. I, pl. IV), de Blachwall. 

Cette partie du palpe, transformée en organe 
copulateur comprend : g., la patella ou genou 
(3° article du palpe); £., le tibia ou 4° article; d, 
le tarse; @., l’apophyse tarsienne; p., le stylet 
pénial; et b. le bulbe. portion charnue du tarse. 


Fic. 10. — Appareil mâle de la Tegenaria, 
d’après Berkau. 

t. t., les deux testicules; c. c., les conduits défé- 
rents sinueux se réunissant près de l’orifice externe 
Gen un seul canal très court; s. s., les deux stig- 

| mates. 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXIX 


MYRIAPODES 


F1G. 1. — Cerveau et système nerveux sympa- 
thique de la Iule (Zulus terrestris), d'après une 
figure empruntée aux « Icones de Carus ». 

D, cerveau ; O, O, les volumineux nerfs et gan- 
glions optiques; 4.,4a., les nerfs des antennes ; V., 
point de départ et de bifurcation des nerfs viscé- 
raux ; 0., nerf viscéral médian qui suit l’æso- 
phage æ. et quine tarde pas à former un petit 
renflement ganglionnaire ; v.”, v.’, les nerfs viscé- 
raux latéraux qui sont réunis inférieurement au 
ganglion du nerf viscéral médian par deux filets 
nerveux. 

La chaîne nerveuse sous-intestinale qui n’est 
pas représentée ici s'étend sur toute la longueur 
du corps ; elle est constituée par unesérie continue 
de renflements ganglionnaires accolés les uns à la 
suite des autres et produisant chacun deux ou trois 
paires de nerfs. 


FiG. 2. — Appareil génital femelle du Glomeris 
Mmarginata, d'après une figure du mémoire de 
M. H. Fabre, « Recherches sur l'anatomie des 
organes reproducteurs et sur le développement 
des Myriapodes»,Ann.des Sc. Natur.Zool.,4®série, 
vol. III, 1855 

O., les deux ovaires contenus dans une sorte de 
poche qui a été ouverte ici; ov., oviducte com- 
mun se bifurquant bientôt ov.’, ov.'; ces derniers 
conduits vont s'ouvrir séparément en arrière de 
la deuxième paire de pattes. 


Fic. 3. — Appareil génital mâle du même Glo- 
meris, d'après H. Fabre (loc. cit.). 

t.,t.,t., les vésicules testiculaires ; c., le conduit 
déférent qui se bifurque après un certain parcours; 
e., e.’, les deux conduits déférents qui vontdébou- 
cher séparément en arrière des pattes de la 
deuxième paire. 


FiG. 4. — Ensemble de l’organisation du Scolo- 
pendra morsitansmäle, dessiné d’après une de nos 
préparations. Gross., 2 fois en diamètre. 

Nous avons ouvert l’animal par la face dorsale; 
même sous les téguments nous avons le système 
musculaire très développé blanc bleuâtre un peu 
hyalin, puis du tissu adipeux d’une teinte d'un brun 
chocolat et d’un aspect finement moniliforme. Sur 
la ligne médiane longitudinale, en partie englobé 
dans le tissu adipeux brunâtre, on observe sur 
toute la longueur du corps le vaisseau dorsal ; 
nous n'avons représenté que sa partie antérieure 
cet les trois vaisseaux ou troncs aortiques anté- 
rieurs @., a. et a, qui en sortent. Les deux troncs 
latéraux @., 4., embrassent l'œsophage et deux de 
leurs  omibcations se réunissent l'une à l’autre, 
formant ainsi un anneau sanguin complet. 

N, cerveau (blanc opalin) ;4., 4., bases des deux 
antennes composées chacune de vingtarticles;æ,æ, 
pattes de la dernière paire une fois et demi plus 
longues que celles des paires précédentes, mais ne 
possédant que six articles comme ces dernières, 


æ., œsophage à parois délicates et hyalines; sur 
ses côtés, dans le quatrième et le cinquième anneau 
nous trouvons les glandes salivaires (S, les deux 
glandes de droite), glandes en grappes très fournies, 
d'une coloration blanchâtre, envoyant chacune 
un conduit excréteur qui longe l’æœsophage et qui 
vient s'ouvrir près de l’orifice buccal. 

Æ, grande poche stomacale fusiforme, à parois 
très transparentes ; inférieurement en V les parois 
sont plus épaisses, blanchâtres et offrent intérieu- 
rement des plis longitudinaux présentant sur une 
certaine longueur de nombreuses petites plaques 
chitineuses couvertes d’épines. Un peu avant d’ar- 
river au repli transversal h, les plaques chitineuses 
disparaissent mais les plis longitudinaux devien- 
nent plus accentués. 

I., intestin à parois plus ou moins plissées trans- 
versalement; inférieurement l'intestin reçoit les 
deux longs tubes de Malpighi », m, m, dont les 
nombreuses circonvolutions sont accolées aux 
parois du tube digestif. 

r., le rectum d’un aspect blanchâtre, dont les 
parois épaisses et plissées longitudinalement mon- 
trent de nombreuses ramifications trachéennes. 

Appareil génital constitué par dix à douze paires 
de testicules £., £.,t.,semblables à de gros grains de 
riz allongés comme forme et comme teinte, et 
présentant chacune quatre conduits excréteurs 
venant déboucher dans un conduit efférent com- 
mun €’, dont le calibre diminue après avoir reçu 
les conduits excréteurs de la dernière paire de 
testicules; le canal déférent e, décrit un grand 
nombre de replis, puis se renfle de nouveau, for- 
mant un conduit sinueux d, d qui vient s'ouvrir 
en avant de l’anus. La poche séminale p., débou- 
che près de la base du conduit déférent d., par ses 
deux extrémités; G., G., et g., g.,les deux paires de 
glandes (blanc laiteux) accessoires de l'appareil 
génital mâle. 

Le système trachéen est constitué par des touffes 
de trachées jaunâtres (jaune brunâtre pâle), pla- 
cées sur les côtés du corps ; chacune de cestouffes 
est en rapport direct avec un stigmate. Les stig- 
mates, au nombre de neuf paires, sont situées sur 
les membranes qui réunissent les plaques dorsales 
des anneaux aux plaques ventrales des 3, 5, 
8°, 10°, 12%, 14°, 16°, 18 et 20° anneaux. 


FiG. 5. — Système nerveux isolé de la même 
espèce de Myriapode (Scolopendra morsitans). 
Gross., 2 fois en diamètre. 


N., cerveau bilobé donnant naissance aux nerfs 
des antennes @. et à ceux des ocelles o. Ces der- 
niers sont constitués de chaque côté par quatre 
nerfs réunis un peu en faisceau et se rendant cha- 
cun à la base d’un ocelle, il existe par suite de 
chaque côté de la tête, même sur le bord du bou- 
clier céphalique en arrière des antennes, quatre 
ocelles. 

t, premier ganglion de la chaîne ou ganglion 
sous-æsophagien, le plus volumineux de tous 
après le cerveau; ce ganglion fournit les nerfs 
aboutissant aux pièces de la bouche et aux diver- 
ses parties du premier anneau; d, d, d, d, les 
vingt ganglions suivants tous reliés entre eux par 
un double connectif; d’, les deux derniers gan- 
glions placés dans le vingt-unième et dernier an- 
neau du myriapode. Tous ces centres nerveux 
ainsi que les connectif, sont d’une coloration blan- 
che légèrement hyaline. 


FiG. 6. — Extrémité antérieure de l’appareil 
sexuel mâle du même Scolopendre. Gross., 5 fois 
en diamètre. 

c., extrémité cœcale du conduit efférent com- 
mun e.; €’., petit cœcum devant représenter un 
testicule en voie de développement; £., £., une 
paire de testicules, nous avons un peu écarté ces 
glandes l’une de l’autre pour bien montrer l’indé- 
pendance des conduits d et d’ de chacune; s., un 
spermatophore vu par transparence à travers les 
parois de la poche testiculaire, grâce à sa teinte 
d’un blanclaiteux mat. 


Fic. 7. — Partie inférieure du même appareil 
sexuel mâle du Scolopendra morsitans. Gross., 
ÿ fois en diamètre. 

d., conduit déférent ; p.,p., poche séminale for- 
mantun anneau complet mais offrant sur une 
certaine longueur p’ un calibre beaucoup plus 
faible. G., G., les deux glandes accessoires exter- 
nes ; leurs conduits excréteurs longent le canal 
d’ et se réunissent bientôt en un seul qui débouche 
à l’intérieur de d’; g.,g., bases des deux glandes 
accessoires médianes, leurs conduits excréteurs 
au lieu de pénétrer au milieu des pièces chitineu- 
ses qui garnissent l’orifice sexuel, les suivent en 
partie extérieurement et s'ouvrent même à l’ori- 
fice sexuel. 


FiG. 8. — À, un fragment d’un des replis lon- 
gitudinaux de la partie inférieure V de l'estomac 


(voir fig. 4), montrant sous un grossissement de 

40 fois, les petites pièces chitineuses qui garnis- 

sent les parois de cette région du tube digestif. 
B,une de ces pièces chitineuses très grossie (Ÿ). 


FiG. 9. — Pièces de la bouche chez le même 
Scolopendre, vues par leur face externe sous un 
grossissement de 3 fois en diamètre. 

L., labre ; M., mandibule de gauche (de droite 
sur la figure); #., première mâchoire de droite 
avec son palpe triarticulé ;#’., deuxième mâchoire 
de gauche avec son palpe p, triarticulé; L., sorte 
de seconde lèvre inférieure avec 2 palpes (e) trans- 
formés en forts crochets venimeux. Nous avons 
indiqué grossièrement à l'intérieur du crochet ela 
disposition de l’appareil à venin; v., partie d’une 
glande à venin en grappe d’un blanc très hyalin; 
r., réservoir ; €., petit canal excréteur allant s’ou- 


vrir à l'extérieur par un seul orifice un peu en 
arrière de la pointe du crochet. 


F1G. 10. — Appareil génital femelle du Scolo- 
pendre, dessiné d’après une de nos préparations 
et aussi avec l’aide de la figure du mémoire de 
H. Fabre (loc. cit.) (Ann. des Sc. Natur., 4° série, 
tome III, 1855). 

0., 0., ovaire, long tube blanchâtre placé entre 
le vaisseau dorsal et l'intestin, cet organe glandu- 
laire s'étend du huitième anneau au dix-septième; 
ov., oviducte unique contournant à droite le rec- 
tum et se terminant par un renflement w., sorte 
d'utérus. 

À ce renflement viennent aboutir deux paires 
d'organes accessoires ; g., g., probablement deux 
glandes annexes (blanc hyalin); r.,r., deux récep- 
tacles séminaux. 


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MYRIAPODES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXX 


INSECTES 


ORTHOPTÈRES 


FiG. 1. — Dessin de face des centres nerveux 
antérieurs du Caloptenus femur rubrum, espèce 
d’Acrididés d'Amérique. Figure grossie environ 
10 fois d’après le mémoire « The brain of the Lo- 
cust » de À. S. Packard, 1880. 

C.C.’, les deux ganglions cérébroïdes unis l’un à 
l’autre par une large mais très courte commis- 
sure ; opt. opt., ganglions optiques ; y. y.', posi- 
tion des deux yeux composés ; 0., les deux ocelles 
latéraux avec les nerfs qui les réunissent au cer- 
veau; 0’, nerf qui va à l’ocelle médiane ; 4. 4.’, les 
deux lobes cervicaux antennaires et @. a’, les 
deux nerfs qui en sortent pour se rendre aux an- 
tennes. 

b, ganglion frontal du système nerveux du 
grand sympathique envoyant trois nerfs au tube 
digestif; d, d’, nerfs du labre ; æ, commissure 
inter-cérébroïdale sous-æsophagienne ; €. c.’, les 
deux connectifs qui embrassent l’æsophage et réu- 
nissent le cerveau au ganglion sous-æsophagienæ., 
de ce dernier sortent les troncs chargés de l’inner- 
vation des pièces buccales. 

con., les deux connectifs qui relient le gan- 
glion æ. au premier centre thoracique. 


FiG. 2. — Premier stigmate de gauche du Cri- 
quet voyageur (Acrydium peregrinum), d'après 
une de nos préparations. Grossissement, 12 fois en 
diamètre. 


Les bords de l'ouverture stigmatique sont lisses. 
la lèvre antérieure chevauchant sur la lèvre pos- 
térieure ; p., papille chitineuse très résistante, 
couverte de poils, placée sur le bord latéral supé- 
rieure externe du stigmate et devant protéger le 
fonctionnement de cet organe contre les pressions 
que pourrait lui faire subir le bord du corselet. 
€. €. C., épaississement chitineux des téguments 
séparant le prothorax du mésothorax. 


F1G. 3. — Deuxième stigmate de gauche chez le 
même Criquet. Grossissement, 14 fois. Ce stigmate 
est placé entre le mésothorax et le métathorax, 
il est complètement entouré par les épaississe- 
ments chitineux €. €. 

Le premier stigmate abdominal est placé sur la 
partie latérale du segment dorsal du premier an- 
neau, même en avant de la cavité occupée par l’or- 
gane musical ou organe tympanique des Acry- 
diens.— Les 7 autres stigmates de l'abdomen sont 
placés près des angles antérieurs des segments 
dorsaux 2 à 8. 


Fig. 4. — Ensemble de l’organisation d'un Cri- 
quet voyageur (Acrydium peregrinum) femelle. 
Grossissement, près de 2 fois. 

Nous avons enlevé avec précaution au moyen 
de petits ciseaux, toute la portion dorsale des té- 
guments; puis nous avons extrait la couche de 


tissu adipeux qui recouvrait les organes digestifs 
et génitaux, enlevant en même temps le cœur ou 
vaisseau dorsal qui repose sur cette couche ainsi 
que les deux troncs trachéens latéraux dorsaux 
qui accompagnent les parois du péricarde sur 
presque toute la longueur de l’animal. Nous avons 
ensuite rejeté sur le côté gauche, l'appareil diges- 
tif, puis dégagé tout le système nerveux du tissu 
adipeux qui l’entourait. 

C., la tête ; a. a., les antennes. 

L'æsophage est très court et forme en se ren- 
flant une vaste poche J, le jabot, d’un brun noïi- 
râtre (la face interne des parois du jabot est 
rouge vermillon foncé et d’un aspect velouté). Sur 
les côtés de cette région nous avons les deux 
longues glandes salivaires (s.s. s., celle de droite), 
qui descendent jusqu'au premier anneau abdomi- 
nal. 

Un étranglement assez prononcé sépare le jabot 
du ventricule chylifique V., et autour de cet étran- 
glemert nous trouvons 6 cœcums doubles €. c.’, 
d'une teinte café au lait clair avec un aspect gra- 
nuleux. — Le ventricule chylifique V. forme près 
du tiers de la longueur totale du tube digestif, il 
est d’un brun grisâtre et présente extérieurement 
de nombreuses stries longitudinales. L’intestin 2., 
est aussi séparé du ventricule par un étrangle- 
ment autour duquel viennent déboucher de nom- 
breux tubes de Malpighi wr., sinueux, enchevêtrés 
les uns dans les autres et tous d’une teinte jaune 
rosée blanche. — Les parois de l'intestin sont 
assez résistantes, présentent quelques gros plis 
longitudinaux et offrent ainsi que le rectum 2., 
une belle coloration rouge vermillon. Le rectum 
est assez renflé ; sur sa surface externe on observe 
six glandes rectales »., très allongées, d’un blane 
nacré. 

Les deux ovaires reposent sur le ventricule 
chylifique; ils sont formés chacun par de nombreux 
cœæcums ovigènes æ.æ., d'un beau jaune d'ambre, 
insérés le long d’un tube f. {.; celui-ci se renfle 
dans sa partie inférieure pour constituer un vaste 
utérus w#{., d’un jaune d’ambre blanchâtre, rece- 
vant les œufs prêts à être fécondés. En se prolon- 
geant en arrière, l'utérus donne naissance à un 
oviducte 0. (parois épaisses et rougeätres) qui con- 
tournent l'intestin pour se réunir ensuite à l’ovi- 
ducte du côté opposé ; ov., sorte de vagin venant 
s'ouvrir à l'extrémité du corps, face ventrale. 

S., glande annexe formée par un tube pelo- 
tonné ; d., son conduit excréteur; v., vésicule 


dans laquelle vient déboucher le conduit d ; p. p. 
et p’, fortes pièces chitineuses d'un brun noirâtre 
remplissant le rôle d’un court oviscapte. 

Le cerveau n’est pas représenté ; b., petit gan- 
glion frontal donnant naissance à de nombreux 
nerfs délicats allant au jabot, parmi lesquels nous 
en avons deux principaux sf qui forment chacun 
un petit ganglion en avant des cœcums c. 

æ., centre nerveux sous-æsophagien ou pha- 
ryngien, nous avons, reliés entre eux et au gan- 
glion @., par un double connectif, les trois gros 
ganglions thoraciques, puis les cinq ganglions 
abdominaux (ab., ..….). Le dernier de ceux-ci que 
nous avons relevé et’placé au-dessus du vagin est 
toujours plus fort que les quatre précédents. — 
On constate des deux côtés de la chaine nerveuse 
entre le premier ganglion thoracique et le 
deuxième, le deuxième et le troisième les anasto- 
moses e. e’; les nerfs ainsi formés se rendent aux 
muscles des ailes. 

Tous les’centres nerveux sont rosés et entourés 
par du tissu adipeux jaune d’or. 

Parmi les Orthoptères, l'appareil trachéen des 
Acridiens serait, d’après Léon Dufour, le seul 
offrant une association de trachées tubulaires (nu- 
tritives) et de trachées pulmonaires ou vésicu- 
laires (pour le vol). — #r., les deux troncs tra- 
chéens de droite aboutissant aux stigmates thora- 
ciques de ce côté : tr.” tr.” tr, les huit troncs 
trachéens allant aux huit stigmates abdominaux. 


Fi. 5. — Fragment du tube digestif au niveau 
des cœcums, vu par sa face interne pour montrer 
les orifices 0. 0.’, des cæœcums antérieurs €., et 
0.’ 0’, des cœcums postérieurs €.” — J., partie in- 
férieure dujabot avec les 6 replis e. (sorte de val- 
vules) ; au-dessus, les parois du jabot présentent 
une multitude de verrucosités. Grossissement, 
3 fois. 


Fi. 6. — Une des verrucosités très grossie (200/,) 
de la face interne des parois du jabot pour mon- 
trer les nombreux piquants chitineux qui recou- 
vrent son sommet arrondi. 


Fig. 7. — Màchoire de droite du Criquet voya- 
geur, face interne. 

Grossissement 4 fois en diamètre. 

m., maxillaire présentant sur son bord supéro- 
interne l'intermaxillaire 2., avec ses forts denti- 
cules d'un jaune noirâtre; g., galéa (la pièce que 


Brullé désigne sous le nom de sous-galea, reliant 
le galéa au maxillaire n’est pas visible sur notre 
figure) ; p., palpe maxillaire constitué par cinq 
articles inégaux (le palpigère?ne peut se voir dans 
cette position de la mâchoire). 


Fi. 8. — Lèvre inférieure du même animal, 
face externe. Grossissement #4 fois. 

sm., sous-maxillaire, pièce rattachant la lèvre 
inférieure aux téguments ; #., maxillaire portant 
sur sa face externe les deux palpes labiaux p. p.; 
sur le bord supérieur du maxillaire nous avons 
les deux galéas g. g., et les deux intermaxillaires 2. 
Les intermaxillaires qui sont ici très rudimen- 
taires, sont plus développés chez la Locusta viri- 
dissima, chez d’autres insectes ils arrivent à être 
aussi grands que les galéas. 


FiG. 9. — Mandibule de droite chez le même 
Criquet. Grossissement, 4 fois. 

a., les forts denticules et replis noirâtres qui 
servent à l'animal à broyer les aliments. 


F1G. 10.— Labre chez le Criquet. Grossissement 
4 fois. 

Cet organe, par sa face interne, n’est qu'un 
prolongement céphalique, région clypéenne, mal- 
gré son commencement de division chez cet ani- 
mal. 


FiG. 10 bis. — Languette ou hypopharynx du 
même insecte, Grossissement 6 fois. 

Cet organe est vu par sa face supérieure; il pré- 
sente sur ses côtés et sur sa moitié postérieure des 
piquants chitineux très serrés les uns contre les 
autres. 


FiG. 11. — Organes génitaux mâles du Criquet 
voyageur. Grossissement 3 fois. 

Ces organes ont été isolés et sont vus par leur 
face supérieure. 

T., les deux testicules; {., prolongement anté- 
rieur que présente la membrane qui enveloppe 
les glandes génitales. — Les testicules reposent 
sur le tube digestif, en partie sur le ventricule 
chylifique et en partie sur l'intestin. La glande 
génitale paraît au premier abord être impaire, 


attendu que toute la masse glandulaire est entou- 
rée par une même enveloppe membraneuse, trans- 
parente, recouverte elle-même par une couche 
continue de tissu adipeux jaune d’or; mais un exa- 
men plus attentif avec l’aide d’un scalpel ou d’une 
pince pour dissocier la masse, permet de recon- 
naître que les testicules sont pairs. Chacun est 
formé par un grand nombre de tubes droits, blan- 
châtres, assez courts, terminés en cœcum venant 
déboucher isolément, ou par petits groupes de 3 
où 4 tubes, dans un canal longeant un des côtés 
de la face inférieure de l’amas glandulaire, et qui 
en se continuant en arrière, constitue l’un des 
deux conduits efférents e. 

Les conduits ou canaux efférents e.e., em- 
brassent le rectum et vont se réunir ensuite en un 
seul conduit de plus fort calibre, le canal défé- 
rent d., qui se rend à la base du pénis p. 

Au point de jonction des deux conduits effé- 
rents, nous avons deux amas blanchâtres, appla- 
tis, formés chacun par un grand nombre de tubes 
sinueux g., terminés en cœcum, ce sont des glandes 
annexes de la génération ; les tubes de celle de 
gauche ont été complètement déroulés. 


FiG. 12. — Extrémité du pénis vue de profil. 
Grossissement 22 fois. 

Cet organe présente un revêtement chitineux 
jaune assez mince, il offre aussi quelques petits 
piquants. 

0., orifice génital de forme ellipsoïdale, placé à 
la face ventrale de l’organe ; /. L., deux prolonge- 
ments membraneux, sorte de lèvres protégeant 
l'orifice ; d., une des deux cavités que présente le 
pénis à la face dorsale, comme on peut le voir 
dans notre figure précédente. Les deux cavités 
sont séparées par une arête chitineuse arrondie en 
avant. 


FiG. 13. — Armure génitale femelle du Dec- 
ticus verrucivorus (espèce de Locustidés). Gros- 
sissement environ 4 fois son diamètre. 

Tous les éléments sont écartés : b. b., ennato- 
tergites ou écailles anales ; €. c., ennato-épimé- 
rites; 2. 2, ennato-tergorhabdites ou stylets ; 
f., ennato-sternite ou gorgeret; d. d, et g sup- 
ports et pièce triangulaire du sternite qui servent 


! Voir pour les variations des organes de la bouche chez les Insectes, Savigny, 1816; Brullé (Ann. des Sc. natur., 
3e série, t. II, 184%); nous-même en 1882 dans notre travail sur l’organisation des Ephémérides nous avons consacré 
une planche aux modifications que présente la lèvre inférieure chez ces Orthoptères pseudo-névroptères (Ann. des Sc. 


natur., 6° série, t. XIII). 


à ses articulations avec les pièces latérales ; @&, 4’, | Lacaze-Duthiers « Armure génitale des Insectes ; 

ennato -épisternites et ennato-sterno -rhabdites | Ann. des Sciences natur., 3° série, t. XVII, 1852 », 

confondus (écailles latérales et valves du four- | a pour but de montrer les éléments de l’armure 

reau). et leur union; toutes les pièces sont vues par le 
Cette figure, empruntée au Mémoire de M. de | dos. 


PL.30 


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INSECTES - ORTHOPTERES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXXI 


INSECTES 
s LARVES AQUATIQUES 


Fi. 1.— Larve aquatique du Culex nemorosus, 
dessin emprunté au mémoire de T. W. Raschke, 
sur l’organisation de cet insecte (Archiv. f. Natur- 
geschichte, 1881). 

L'animal grossi est vu de dos. 

a., a., ses antennes ; L., le labre ; NW, le cerveau; 
y., les yeux composés. 

g., les deux glandes salivaires ; À, appendices 
stomacaux ; c.,intestin chylifère avec les tubes de 
Malpighi #, insérés à son extrémité postérieure ; 
r., rectum ; À, le siphon. 


Fic. 2. — Extrémité postérieure du corps de la 
larve précédente; (ce dessin est emprunté au même 
travail de Raschke). Cette partie du corps est vue 
de profil pour bien montrer les rapports du si- 
phon 4 avec l’extrémité de l'abdomen. 

r., rectum avec des débris alimentaires sur le 
point de sortir ; d, bouclier chitineux recouvrant 
la face dorsale du dernier segment abdominal ; à 
la face ventrale de ce dernier segment, nous trou- 


vons un grand nombre de longs poils remplissant 


le rôle de gouvernail. Les quatre lamelles respi- 
toires b, ou lames trachéo-branchiales, parcourues 
par de nombreuses ramifications trachéennes ; 
ces lamelles entourent l’orifice anal. 

t., £., tronc trachéen principal représenté sans 
ses nombreuses ramifications. Ce tronc est mis di- 


rectement en rapport avec l'extérieur par un ori- 
fice qui termine le siphon 4, orifice fermé par 
trois clapets @, 4. 

Tant que la larve demeure entièrement dans 
l’eau, les fonctions respiratoires s'effectuent par 
l'intermédiaire des quatre lames trachéo-bran- 
chiales b; mais de temps en temps, cette larve 
élève au-dessus de la surface de l’eau l'extrémité 
de son siphon, relève les clapets et ouvre ainsi 
l'orifice terminal du tronc trachéen, puis sous l’ef- 
fet des contractions de son corps, chasse en par- 
tie l'air vicié contenu dans ce tronc et le rempla- 
ce par une égale quantité d'air pur. 


Fig. 3. — Larve d'Heptagenia longicauda, type 
d'Ephéméridés que l'on trouve très fréquemment 
sous les pierres dans les grands cours d’eau de la 
France et de toute l’Europe. Gross., 6 fois en dia- 
mètre. 

Cette figure ainsi que toutes les suivantes (4 à 
12) sont prises dans un mémoire que nous avons 
publié dans les Annales des Sc. Nat. Zool., 6° série, 
t. XIII, 1882. « Recherches sur l’organisation des 
larves des Ephémérines. » 

Cet animal est arrivé vers la fin de sa vie lar- 
vaire, comme l’atteste le fort développement des 
fourreaux dans lesquels se forment lesdeux paires 
d'ailes. 


c., le clypeus, pièce impaire de la région cé- 
phalique supportant les antennes 4 et l’ocelle ou 
stemmate médian 0’, et sur son bord postérieur les 
deux ocelles latéraux 0; e., l’épicrane formé par 
deux pièces symétriques qui recouvrent le cer- 
veau bilobé et volumineux de cet insecte; y., y., 
les deux yeux composés. 

pr, pièce dorsale du prothorax, sous laquelle 
nous avons représenté le premier centre nerveux 
de la chaine, le ganglion sous-æsophagien @., 
chargé de l’innervation des pièces de la bouche. À 
la suite de ce ganglion nous en avons d’abord trois 
autres un peu plus gros (1, 2 et 3), les trois gan- 
glions thoraciques qui innervent les trois anneaux 
du thorax et leurs appendices ; f, fourreau de 
l'aile supérieure dedroite; f”, fourreau de l’aile in- 
férieure de gauche; p. p’. p”., parties basilaires 
des trois pattes de droite. 

Nous trouvons à la suite du thorax, dix anneaux 
abdominaux; le premier, assez intimement soudé 
au métathorax, ne peut guère se reconnaître que 
par la présence sur ses bords latéraux postérieurs 
d'une paire de trachéo-branchies ; le dixième et 
dernier segment porte toujours trois soies pluri- 
articulées s. 

Les trachéo-branchies au nombre de sept paires 
n’ont été représentées que sur le flanc gauche de 
l'animal; chacun de ces organes quelle que soit sa 
grandeur, est formé par une lame chitineuse, lé- 
gèrement concave en dessous, servant à protéger 
une houppe de longs tubes simples ou bifurqués 
venant tous s’'insérer à la base de la lame protec- 
trice. 


FiG. 4. — Une trachéo-branchie en voie de dé- 
veloppement chez une très jeune larve d’Hepta- 
genia longicauda. Gross., 35 fois en diamètre. 

L., la lame protectrice commence à se former, 
tandis que la houppe respiratoire À n’est encore 
représentée que par un tout petit cæcum. 


FiG. 5.— Une trachéo-branchie d’une larve plus 
âgée, de la même espèce d'Heptagenia, vue sous 
le même grossissement. 

L., lame assez étendue, présentant la forme 
d’une cuiller ; L., la houppe constituée par un pe- 
tit nombre de filaments encore assez courts. 


FiG. 6. — Tube digestif isolé de la même larve, 
vu à un grossissement de 6 fois. 
@.; œsophage; £., estomac volumineux, dont 


les parois présentent une teinte jaune verdâtre due 
au revêtement glandulaire hépatique de cette ré- 
gion du tube; ?, ventricule chylifique, à la partie 
antérieure duquel viennent déboucher de nom- 
breuses vésicules pyriformes ; chacune de ces vé- 
sicules v sert de réceptacle aux produits urinaires 
de 5 à 6 canaux (7.,m.,) de Malpighi. Ces canaux 
ou tubes de Malpighi sont formés chacun d’une 
région glandulaire renflée et d’un conduit excré- 
teur très gréle. 


Fig. 7. — Larve d’un Tricorythus, genre voisin 
des Cœnis. Gross., 5 fois en diamètre. 

Nous avons donné cette figure pour montrer les 
transformations subies par certaines de ces tra- 
chéo-branchies. Celles de la première paire £, é, 
sont représentées chacune par un petit corps fusi- 
forme porté sur un article basilaire court inséré 
sur le bord du premier anneau thoracique. 

Les trachéo-branchies de la deuxième paire sont 
formées chacune d’une grande plaque protectrice 
P, protégeant non seulement la petite houppe res- 
piratoire insérée à sa base, mais aussi les quatre 
trachéo-branchies qui suivent. Ces dernières sont 
constituées chacune par une plaque garnie de di- 
gitations sur son pourtour et par une petite houppe 
insérée près de leur base à leur face interne. 

Sur le côté droit, nous n'avons pas représenté 
la grande plaque protectrice pour mettre à décou- 
vert les trachéo-branchies des 3°, 4°, 5° et 6° paires 
(3, 4, 5 et 6) ; les organes respiratoires de la sep- 
tième paire font ici défaut. 


Fig. 8.— Larve avancée du Prosopistoma punc- 
tifrons. Gross., 12 fois en diamètre. 

L., labre; c., clypeus; e., épicrane divisé lon- 
gitudinalement en deux parties symétriques. 

La grande carapace F, qui recouvre toute la 
face dorsale du thorax etdes six premiers anneaux 
de l'abdomen, est divisée longitudinalement en 
deux parties bien symétriques par une ligne; dans 
notre figure, nous avons laissé la moitié de droite 
de la carapace et enlevé la partie de gauche pour 
mettre à découvert les organes sous-jacents. Cette 
carapace est formée par les téguments dorsaux du 
prothorax réunis aux fourreaux des ailes supé- 
rieures; par suite de cette disposition, la face in- 
terne de la partie antérieure de la carapace est en 
contact direct avec les organes internes (£., l’es- 
tomac, 0., les ovaires), limitant dans toute cette 
région la cavité générale du corps ; en arrière, 


cette même carapace forme le plafond d’une 
deuxième cavité comprise entreelleet la face dor- 
sale du métathorax et des six premiers segments 
thoraciques. Dans cette dernière cavité, nous 
avons les fourreaux f’ des ailes inférieures et 
toutes les trachéo-branchies. Par suite de la sou- 
dure des bords de la carapace, cette seconde ca- 
vité ou chambre respiratoire, est close et l’eau 
destinée aux fonctions respiratoires est obligée 
d'entrer par deux ouvertures placées sur les côtés 
de la face ventrale et de sortir par un petit orifice 
médian dorsal or. 

Les trachéo-branchies sont lamelleuses et au 
nombre de cinq paires; celles de la première paire 
m sont triangulaires et celles de la deuxième paire 
ñ sont quadrangulaires ; toutes les quatre servent 
par leurs mouvements à activer le passage de l’eau 
à travers la chambre respiratoire, tandis que 
celles des trois autres paires, constituant des la- 
melles digitées, sont chargées plus spécialement 
des fonctions respiratoires. 

Chez cette larve, les soies s sont rétractiles à 
l'intérieur du dernier anneau d, lequel peut lui- 
même rentrer dans l’avant-dernier. 

Nous renvoyons pour tous les détails se rappor- 
tant aux métamorphoses, à l’organisation et au 
genre de vie de ce petit animal, aux deux mémoires 
que nous avons publiés dansles Ann. des sc. nat., 
6° série, t. IX (1881) ett. XIII (1882). 


FiG. 9. — Ensemble du système nerveux de la 
larve du Prosopistoma, grossi 30 fois; ce dessin 
est destiné à montrer la concentration considérable 
que présente ici la chaine nerveuse. 

N, cerveau; æ, ganglion sous-æsophagien; B, 
gros ganglion thoraco-abdominal innervant tout 
le corps moins la tête. 


FiG. 10. — Une des trachéo-branchies des six 
dernières paires, prise chez la larve de lOligo- 
neuria garumnica et vue sous un grossissement 
de 25 fois. 

Dans cet organe, vu par sa face inférieure, la 
lame protectrice {. forme une espèce de godet en 
partie fermé, dans lequel on apercoit par l’orifice 
une houppe respiratoire À. assez fournie. 


FiG. 11. — Trachéo-branchie, isolée de la pre- 
mière paire chez la larve du Cloeopsis diplera. 
Gross., 50 fois en diamètre. 

L., lamelle supérieure; #, m, lamelle infé- 
rieure. ; 


F1G. 12. — Trachéo-branchie, isolée de la sep- 
tième et dernière paire chez le larve de l’Zphe- 
mera vulgata. Gross., 18 fois en diamètre. 

Les deux parties de l’organe ne sont pas com- 
plètement lamelleuses, ce sont plutôt deux tubes 
coniques comprimés, réunis par leur base et por- 
tant sur leurs bords de nombreuses digitations. 


Fig. 13. — Larve de l’ÆsAna grandis, type de 
Libellulidés, grossie 3 fois. 

L'animal a été ouvert parle dos et l’on a enlevé 
tous les téguments de la face dorsale moins ceux 
de la région céphalique, d’une partie du protho- 
rax et du dernier anneau de l’abdomen. Nous avons 
ainsi mis à découvert les viscères, mais ce dessin 
ayant surtout pour but de montrer le mode de 
distribution du système trachéen, nous n'avons 
laissé que le tube digestif. 

L, masque oulèvreinférieure fort développée qui 
peut être projetée en avant par l'animal, comme 
nous l’avons représenté dans notre dessin ; à, ligne 
suivant laquelle la lèvre se replie pour pouvoir se 
rabattre sous la têteetle thorax; L., labre ou lèvre 
supérieure; y., les deux yeux composés (en dedans 
de ces organes nous avons les deux antennes); p., 
pattes de la première paire. 

æ., œsophage; J., jabot à la base duquel on 
trouve quatre fortes dents chitineuses ; , ventri- 
cule chylifique d’une teinte jaune soufre, colora- 
tion due au revêtement hépatique; AL., tubes de 
Malpighi venant déboucher à la ligne de sépara- 
tion du ventricule et de l'intestin ?; R., partie rec- 
tale dans laquelle s'effectuent les fonctions respi- 
ratoires ; r, partie terminale du rectum. 

T., tronc trachéen principal de droite, en b ce 
tronc donne une ramification assez forte qui se 
bifurque aussitôt ; à la partie interne au niveau de 
b,letronce T. se soude à son homologue de gauche 
ou se trouve être rattaché à lui par une courte tra- 
chée, du milieu de laquelle sortent une ou deux 
petites trachées. 

Le trone qui sort en b, se bifurque, avons-nous 
dit, l'une des branches se dirige inférieurement 
vers la région ventrale, l’autre la trachée »’ croise 
au-dessus du tube digestif son homologue #, puis 
longe le côté gauche de l'intestin, envoyant de 
nombreuses trachées dans les parois du ventricule 
chylifique et de l'intestin, puis son extrémité va se 
souder au tronc trachéen £. Ce dernier prend nais- 
sance à l'extrémité postérieure du tronc principal 
T. et remonte le long de la face ventrale latérale 


en émettant de nombreuses ramifications. Au ni- 
veau du jabot J., le tronc principal forme un an- 
neau sur le bord externe duqug se trouve le stig- 
mate s placé latéralement entre le prothorax et le 
mésothorax ; au-dessus de l’anneau, nous avons 
deux troncs trachéens céphaliques, un supérieur 
qui est interne dans notre figure et un inférieur 
qui est externe. 

L’air qui doit s’oxygéner dans la région rectale 
R, (partie dorso-latérale), arrive en ce point par de 
nombreuses branches ramifiées, émisessurtout par 
le bord interne de la portion terminale du tronc 
principal 7. 

Nous n'avons représenté dans cette figure, que 
la partie droite de l'appareil trachéen. Toutes les 
trachées, surtout les plus volumineuses, ont une 
belle coloration violette nacrée due au revêtement 
interne de ces tubes. A l'extrémité du corps, nous 


avons les pièces caudales ; L., l’., pièces latérales, 
e,pièce dorsale ; au-dessus des pièces Z, [nous en 
avons deux autres très acérées qui constituent des 
pièces accessoires. 


FiG. 14. — Dessin de la moitié antérieure d’une 
des six doubles séries longitudinales de lamelles 
trachéo-branchiales de l’Æshna grandis, vue à un 
grossissement d'environ 8 fois. 

Les bords frangés de chaque lamelle sont vio- 
lacés et semblent comme hérissés. 


FiG. 15. — Fragment plus grossi (30 fois) d’une 
des lamelles de l’organe précédent. 

£., tronc trachéen se ramifiant dans la lamelle 
et dont les dernières branches pénètrent dans les 
filaments trachéo-branchiaux. 


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INSECTES (Larves aquatiques) 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXXII 


INSECTES 
THYSANOURES ET HÉMIPTÈRES OU RHYNCHOTES 


THYSANOURES 


Fic. 1. — Dessin demi-schématique destiné à 
montrer la disposition de l'appareil trachéen et 
du système nerveux chez le Japyæ.— Cette figure, 
ainsi que la suivante, ont été établies d’après les 
descriptions et les figures données par le profes- 
seur B. Grassi de Catane, dans son mémoire 
« I progenetori degli Insetti dei Myriapodi. — 
L'Iapyx e la Campodea », extrait des : Aéti dell, 
Academia Giænia di Scienze naturali in Catania; 
série 3, vol. XIX, 1855. 


4,9, 3, 4, 5, 6, 7,8, 9, 10 et 11, les onze ouver- 


tures stigmatiques de droite. 

D, cerveau quadrangulaire; @., ganglion sous- 
œsophagien; {. ({h., les trois ganglions thoraci- 
ques ; &. @. a., les sept premiers ganglions abdomi- 
naux; &@, le dernier ganglion de la chaine, 
innervant les trois derniers segments de l’abdo- 
men. 

A., l’anus placé entre les deux forts crochets 
chitineux qui terminent le corps. 


FiG. 2. — Appareil digestif chez le même ani- 
mal; figure demi-schématique; æ@., œsophage; 
V, intestin moyen sans trace de tubes de Malpi- 
ghi; r., rectum; s. s., glandes salivaires. 


HÉMIPTÈRES VRAIS 


FiG.3.— Appareil trachéen d’une larve d’Aphis 
Pelargonii. Gross., environ 50 fois en dia- 
mètre. 

Ce dessin est une réduction au tiers d’une des 
figures données par Em. Witlaczil dans son mé- 
moire « Zur Anatomie der Aphiden »; extrait des 
Arb. a. d. Zool. Instit. d. Univ. Wien und d.Zoo)l. 
Stat. in Triest; t. IV, 1882. 

L'animal est vu par sa face dorsale; le tube à 
miel ou cornicule de droite e a été seul figuré. C, 
la tête présentant sur ses parties latérales deux 
yeux composés volumineux y.; À., base des anten- 
nes; p. p. p.”, les parties basilaires des pattes; 
1,1’, les stigmates prothoraciques; 2, stigmates 
métathoraciques; 3 à 9, les sept stigmates abdo- 
minaux de gauche; a4., premier anneau de l’abdo- 
men. (Gelte partie du corps est constituée ici par 
neuf segments.) 


FrG. 4. — Dessin un peu schématisé de la même 
espèce d'Aphis, vu de profil pour montrer l'en- 
semble de l’appareil digestif, des organes génitaux 
femelle, et du système nerveux; d’après le même 
travail de E. Witlaczil. Gross., environ 160 fois 
en diamètre. 


r., rostre ; 2 et 3, deuxième et troisième pattes 
de droite (la première n’a pas été figurée). 

N., cerveau bilobé très volumineux, donnant 
naissance aux nerfs des antennes (4. nerf de l’an- 
tenne gauche); aux nerfs optiques que l’on ne 
peut voir dans cette position de l’insecte; y, l'œil 
composé de gauche avec trois divisions plus for- 
tes (0), inférieures et un peu séparées du reste de 
l'organe visuel. F, ganglion sous-æsophagien, 
légèrement bilobé; G.,ganglion thoracique accolé 
au précédent, formant ensemble un volumineux 
centre nerveux, qui montre des traces plus ou 
moins appréciables de divisions. 

Ce centre nerveux donne naissance à tous les 
nerfs du thorax et à ceux des premiers anneaux 
de l’abdomen; les autres anneaux de cette région 
du corps reçoivent leur innervation de troncs par- 
tant du cordon }, qui se prolonge presque jusqu'à 
l'extrémité du corps. 

b., la bouche; @., l'œsophage avec ses deux 
glandes salivaires s.; Æ, renflement stomacal 
auquel fait suite un long intestin glandulaire ?,, 
à.,d”. qui décrit deux ou trois sinuosités, et qui 
forme ensuite un rectum 2. très long, fusiforme, 
assez renflé, allant se terminer à l’anus, an., placé 
à la face inférieure du dernier anneau abdo- 
minal. 

0., 0.,tubes ovigènes; d, sorte de glande vitello- 
gène en forme de fer à cheval, versant ses pro- 
duits dans l’oviducte ov. par un seul conduit par- 
tant de son bord convexe; v., vulve. 

t., tube à miel ou cornicule de gauche, montrant 
par transparence le conduit excréteur qui vient 
s'ouvrir à son sommet. 


F1G. 5. — Ensemble de l'appareil digestif et du 
système nerveux de la Nèpe (Wepa cinerea), d’a- 
près deux figures empruntées au travail de Léon 
Dufour : « Recherches anatomiques et physiologi- 
ques sur les Hémiptères »; — Extr. des Mémoires 
de l’Académie des Sciences, t. IV, 1833. Gross., 
environ 6 fois en diamètre. 

C, tête dans un étatd’extension forcée; B.,ensem- 
ble des pièces de la bouche; 0.0.,ocelles; y., yeux 
composés. 

æ., œsophage, sur les côtés de celui-ci, dansla 
région thoracique, nous avons deux petits cæœcums; 


S.S.,glandes salivaires ; s., glandes salivaires sup- 
plémentaires; d, d, glandes adorantes (?); V. ., 
ventricule chylifique à la partie inférieure duquel 
viennent s'ouvrir deux longs tubes de Malpighi!, 
m.m.; l'intestin 2., suivi d’un renflement rectal 
noirâtre R., remplissant, d’après Léon Dufour, le 
rôle de vessie natatoire. P, dernier segment abdo- 
minal; é, siphon respiratoire, sorte de gouttière 
amenant l’eau dans une cavité dans laquelle se 
trouvent les orifices des deux trachées termi- 
nales,. 

N, cerveau avec ses renflements optiques laté- 
raux ; le ganglion sous-æsophagien est caché 
par le commencement de l’œsophage; {A., gan- 
glion thoracique représentant toute la chaîne 
nerveuse ; #. n., les deux grands nerfs posté- 
rieurs innervant les derniers anneaux de l’abdo- 
men. 


FiG. 6. — Appareil mâle de la même espèce de 
Népe, vu sous un grossissement de 10 fois. 

t., trois tubes testiculaires déroulés; #., trois 
autres tubes testiculaires pelotonnés; e., conduit 
efférent trèssinueux allant se réunir à celui du côté 
opposé (e’.). Un peu avant leur réunion, chacun 
de ces conduits présente une glande annexe b, 
un peu fusiforme; cd., canal déférent ; f, armure 
copulatrice. 


HÉMIPTÈRES HOMOPTÈRES 


FiG. 7. — Ensemble de l’organisation d’une 
Cigale mâle (Cicada orni). Gross., 3 fois en dia- 
mètre. 

Nous n'avons représenté dans cette figure que 
l'appareil digestif, une partie des organes génitaux 
et le système nerveux. 

@æ., æsophage (blanc très transparent); près de 
la partie antérieure de l’æsophage nous trouvons 
de chaque côté deux groupes de glandes salivaires 
S., composés de cœæcums d’un blanc opalin; £, 
premier renflement stomacal (blanc demi-opaque), 
dans lequel les aliments ne font que passer; V., 
partie antérieure du ventricule chylifique (parois 
peu transparentes d’un blanc jaunâtre), caracté- 
risée par de nombreux replis transverses; 4. v., 
région très rétrécie du ventricule chylifique, poin- 


* Souvent, dans les figures de Léon Dufour et de plusieurs autres naturalistes anciens, les tubes de Malpighi semblent 
venir déboucher à la base du ventricule chilifère par leurs deux extrémilés; une dissection minutieuse montre que 
l’une des deux extrémités de chaque tube est toujours terminée en cæcum et qu’elle est simplement accolée aux parois 


externes de cette région du tube digestif. 


tillée d’ocre jaune ou de blanc suivant les parties. 
Cette dernière région forme une anse très longue 
dont l'extrémité postérieure vient aboutir en /, 
pénètre dans le renflement £, et se continue 
ensuite en / pour former l'intestin 2. 2. (blanc hya- 
lin). Avant d'arriver à l'anus, l'intestin se renfle, 
constituant ainsi un rectum R., à parois épaisses, 
sur les côtés duquel nous avons deux petits amas 
glandulaires ». r., les glandes rectales ; »,m, les 
quatre tubes de Malpighi, très longs et très 
sinueux, venant s’ouvrir séparément en /. 

t., glande testiculaire de gauche (les acinis de 
cette glande sont d’un blanc laiteux); e. e., con- 
duit efférent(blanc); À, k, glande annexe (blanc 
très hyalin) qui, avant de déboucher dans le con- 
duit efférent, se renfle sur une certaine longueur ; 
d. d., les deux canaux déférents, venant aboutir à 
la base de l'organe copulateur P'; k’ ete’, parties 


basilaires de la glande annexe et du conduitefférent 
de droite. 

N., cerveau bilobé donnant naissance aux nerfs 
des yeux composés y. y., à ceux des ocelles 0. 
o. et 0”. et aux nerfs des antennes À. 

th, premier renflement ganglionnaire ou centre 
nerveux prothoracique intimément accolé au sui- 
vant {’. Ces deux masses nerveuses (blanc hyalin) 
constituenttoute la chaine nerveuse; en arrière du 
dernier centre partent deux longs nerfs #. n., 
comme chez la Népa, nerfs qui donnent de nom- 
breuses ramifications aux organes contenus dans 
la partie postérieure de l’abdomen. 

M., masse musculaire qui actionne l’organe 
musical de gauche. (Voir, pour la connaissance 
approfondie de cet appareil, le mémoire de M. 
Carlet. — Ann. Sc. natur., 6° série, tome V, 
1871). 


4 Dans la planche ôn a désigné par erreur cet organe par la lettre R comme pour le rectum. 


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INSECTES-HEMIPTERES 


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ARFHROPODES 


PLANCHE XXXIII 


INSECTES 


DIPTÈRES 


FiG. 1. — Ensemble de l’organisation de la 
Mouche de la viande (Calliphora vomiloria), 
d’après un dessin de M. Em. Blanchard (grande 
édition du Règne animal, de Cuvier ; — Insectes, 
pl. 160). 

Grossissement, environ 15 fois en diamètre. 

Individu femelle ouvert par la face dorsale ; les 
organes sont représentés dans leur position natu- 
relle. — Tout l'appareil trachéen céphalo-thora- 
cique ainsi que les grandes poches ou vésicules 
aériennes de l’abdomen sont colorés en rouge 
yineux. 

a. a., antennes avec leurs soies tactiles ou arista 
i. 2: y, y, les deux veux composés; C., le cer- 
veau avec les deux gros nerfs optiques et les nerfs 
antennaires ; p', p?, p°, les trois paires de pattes ; 
À. 4’., les ailes antérieures; b. b’, les balanciers 
représentant les ailes postérieures; m m, les 
écailles recouvrant les balanciers. Ces derniers 
organes # et m° sont doubles chez certains Dip- 
tères (Sfomozxys,,.…) ; ils font défaut chez d’autres 
(Conops,.…). 

En arrière du cerveau nous avons l’œsophage, 
tube assez court, aboutissant au jabot J. — Sur 
cette figure, on peut voir sur le côté gauche le 
cæcum stomacal £ (jaune d’ambre), qui est placé 
normalement sous la poche aérienne abdominale 
de gauche, son long et grèle pédicule qui le rat- 
tache au jabot passe sous Le ventricule chylifique ; 


ce cœcum stomacal est un organe aspirateur 
chargé d'aider la succion en pompant les liquides. 
V., première moitié du ventricule chylifique, 
région longue et annelée (ocre-aune très pâle); la 
deuxième partie du ventricule chylifique V’, pré- 
sente des parois lisses dans toute son étendue et 
une coloration ocre jaune assez accentuée. Nous 
avons ensuite un étranglement annulaire autour 
duquel se trouvent les deux tubes collecteurs d 
(blanc très hyalin) des organes de Malpighi; ces 
derniers organes #, w, sont surtout constitués par 
la bifurcation de chaque tube collecteur, ils sont 
très longs, sinueux, moniliformes et d’un beau 
jaune soufre. 

1. intestin (blanc-hyalin) assez court, séparé du 
rectum par un fort étranglement; le rectum pré- 
sente en son milieu un gros renflement portant 
les quatre glandes rectales À. Les paroïs du rectum 
sont extérieurement granuleuses et un peu jau- 
nâtres. 

L'anus se trouve à l'extrémité de l'abdomen 
(face ventrale) au-dessus de l’orifice génital. 

0. 0’., les deux ovaires fortement développés 
chez cet individu; les cœcums ovigènes, au lieu 
d'être dirigés d’arrière en avant, le sont de bas en 
haut (nous n'avons dessiné que les tubes du pour- 
tour des ovaires pour ne pas compliquer la figure) ; 
t, glande fusiforme (réservoir du mucus) de droite ; 
g, orbicelle de droite, corps glandulaire à tégu- 


ments épais et très hyalins, laissant voir intérieu- 
rement une masse noirâtre ; g, oviducte. 

Dans la région thoracique, nous avons deux 
troncs trachéens médians qui suivent de chaque 
côté le tube digestif, envoyant chacun dans leur 
partie inférieure et en dehors un tronc trachéen 
bifurqué dans la musculature des ailes; en avant, 
au niveau du jabot, ces troncs médians fournissent 
chacun une autre trachée latérale. Arrivés dans la 
région céphalique et au-dessus du cerveau, nos 
deux troncs s’anastomosent et fournissent en ce 
point cinq trachées (les deux externes se renflent 
aussitôt). 

Dans l'abdomen, les troncs trachéens médians 
forment les deux grandes poches aériennes P. P’, 
puis continuent leur course en arrière sous la 
masse viscérale, donnant naissance à de nom- 
breuses trachées que nous n’avons pas représen- 
tées. L'appareil trachéen communique avec l’exté- 
rieur au moyen de7 paires de stigmates : 2 paires 
thoraciques et cinq paires abdominales; chez les 
Culicides, il existe huit paires de stigmates : deux 
paires thoraciques et six paires abdominales. Les 
trachées sont une teinte grisàtre, les poches aérien- 
nes sont toutes d’un blanc nacré. 


F1G. 2. — Ensemble du système nerveux du 
même Diptère, d'après M. Em. Blanchard (Règne 
animal... — Grossissement, environ 15 fois. 
c. c.’, les deux ganglions cérébroïdes (blanc lai- 
teux) formant le cerveau; 0. 0’., les deux gros 
nerfs optiques se rendant à la base des yeux com- 
posés y., y.’; oc. le petit tronc innervant les trois 
ocelles; @. a.’,nerfs des antennes; @., le ganglion 
sous-æsophagien ou pharyngien; {h., ganglion 
prothoracique accolé en avant du gros ganglion 
méso-métathoracique (A. ; ch., chaine nerveuse 
abdominale. Le léger renflement du point de 
départ de chaque paire de nerfs sur cette chaine 
peut être regardé comme le représentant d’un 
ganglion plus développé chez d’autres espèces de 
Diptères telles que les Tipules, les Taons, les Volu- 
celessr. 


FiG. 3. — Organes génitaux mâles du Calli- 
phora vomiloria ; dessin emprunté aux Recherches 
anatomiques et Physiologiques sur les Diptères, 
par Léon Dufour. (Mémoires de l'Académie des 
Sciences, t. XI, 1851.) Grossissement, environ 
6 fois. 

T., les deux testicules avec leur tunique acces- 


soire de nature adipeuse ; b, vésicules séminales; 
cd, conduit déférent allant aboutir au pénis et 
aux diverses pièces formant l’armure génitale p. 


FiG. 4. — Appareil génital d’un individu mâle 
du Dacus oleæ. (Ge dessin, ainsi que les deux sui- 
vants, sont pris dans un travail inédit que nous 
avons fait en 1881 sur cette mouche parasite de 
l'olivier.) — Grossissement 45 fois. 

T. testicule de gauche, cette poche pyriforme 
présente un revêtement continu de petites cellules 
adipeuses d, hyalines, d’un jaune d’or; en dehors 
de ces petites cellules on en voit parfois quelques- 
unes beaucoup plus grosses b, b, d’une teinte lai- 
teuses, opaques, occupant la cavité du corps et en 
partie accolées aux testicules; ce., conduit effé- 
rent; ce’, fragment du conduit efférent dedroite; 
9. 9. g., six tubes glandulaires (vésicules sémi- 
nales de Léon Dufour), terminés en cœcum et ve- 
nant, ainsi que les deux tubes gg’ d’un diamètre 
double, s'insérer au point de réunion des deux 
conduits efférents; »#., canal efférent commun; 
ej, poche ouréceptaele séminal à paroisextérieures 
très musculaires, à la base de cette poche, au 
point où le canal » vient seréunir à elle nous avons 
un anneau chitineux; au-dessous se trouve en #” 
une glande blanche hyaline devant fournir un li- 
quide mucilagineux. 

a., dernier anneau de l'abdomen; l'avant der- 
nier anneau abdominal a.’ présente une gouttière 
sur laquelle s'appuie le conduit déférent c.d., 
terminé par un pénis p. muni de pièces chitineuses 
de soutien. 


F1G. 5. — Organes génitaux femelles du Dacus 
oleæ. — Grossissement, 25 fois. 

O., les deux ovaires dont les tubes ovigènes ou 
ovariens sont peu développés; ov., oviducte formé 
par la réunion des deux conduits séparés ame- 
nant les œufs de chaque ovaire; wf., renflement 
de l’oviducte, sorte d'utérus, dans lequel viennent 
s'ouvrir presque au même point les quatre canaux 
m,M,NN. 

g., glande annexe (orbicelle de Léon Dufour) 
de gauche présentant une enveloppe hyaline cons- 
lituée par de grosses cellules sur une ou plusieurs 
assises, et au centre un corps noir bleuâtre, sorte 
de canal sinueux, en rapport direct inférieurement 
avec le canal m; «à, poche également glandulaire 
avec une cavite centrale assez vaste en continuité 
avec la cavité du canal 7 ; {., tarière ou oviscapte, 


courte et de nature chitineuse, contenue dans un 
fourreau f. 


FiG. 6. — Fragment supérieur très grossi (300 
fois) du tube sinueux noir bleuâtre, placé au 
centre de la glande annexe g., de l'appareil géni- 
tal femelle chez le Dacus. 


FiG. 7. — Trompe du Calliphora vomitoria. — 
Grossissement, environ 18 fois en diamètre. 

0., orifice ou pavillon; g., région glandulaire 
(grosses cellules hyalines blanchâtres ou jaunâtres) 
placée sous les téguments, immédiatement en ar- 
rière du pavillon; «@, tube chitineux noirâtre 
formé par les diverses pièces constitutives de la 
bouche des insectes, mais ici rudimentaires (lèvre 
inférieure, labre, mandibules et mâchoires); b., 
bâtonnet chitineux de gauche destiné à faire 
avancer ou reculer l’ensemble des pièces a ; p, les 
deux palpes maxillaires. 


FiG. 8. — Trompe du Culex pipiens femelle. — 
Grossissement, 18 fois en diamètre. 

Dans cette figure nous avons écarté les unes des 
autres toutes les pièces qui composent cet or- 
gane. 

L., lèvre inférieure, de nature membraneuse, 


présentant une profonde gouttière dans laquelle 
toutes les autres pièces buccales peuvent être ren- 
fermées; m. m., les deux mâchoires avec leurs 
palpes p.p., triarculés, peu développés chez la 
femelle mais qui chez le mâle sont aussi longs que 
la trompe ; »,#, les deux mandibules; e., épipha- 
rynx, la pièce de la bouche la plus effilée, d’or- 
dinaire contenue dans une rainure que présente 
la labre /., à sa surface inférieure. Cette dernière 
pièce /., d’un beau jaune chitine, recouvre toutes 
les autres lorsque celles-ci sont enfermées dans la 
gouttière labiale Z.; le labre est presque aussi 
long que la lèvre inférieure et il présente à son 
extrémité une forte pointe conique. 


FiG. 9.— Extrémité très grossie (240 fois) du 
labre du Culexæ pipiens femelle. — Nous donnons 
cette figure pour prouver que c’est bien cet or- 
gane qui est chargé avec sa forte pointe de percer 
les tissus pour permettre ensuite à l'animal de 
pomper le liquide nourricier de sa proie; /, gout- 
tière dans laquelle est logé l'épipharynx. 


Fig. 10. — Extrémité très grossie (320 fois) 
d’une des mâchoires, montrant les denticules qui 
garnissent le tranchant de cet organe vers sa 
pointe. 


PL.835 


- DIPTÈRES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXXIV 


INSECTES 


HYMÉMOPTÈRES 


F1c. 1. — Ensemble du système nerveux et de 
l'appareil trachéen de l’Abeille (Apis mellifica), 
d’après deux dessins empruntés à l'ouvrage de 
M. Em. Blanchard « Métamorphoses, mœurs et 
instincts des Insectes », 1868. — Grossissement, 
12 fois en diamètre. 

Le système nerveux se compose d’un cerveau €., 
formé par deux ganglions accolés ; de ce cerveau 
partent : les deux gros nerfs optiques 0. 0.’, les 
nerfs des ocelles qui ne sont pas représentés ici et 
les nerfs antennaires 4.a.’. En arrière, nous avons 
la chaine nerveuse ventrale, reliée au cerveau 
par une double commissure qui entoure l'æso- 
phage. 

La chaine ventrale est constituée par un nombre 
plus ou moins grand de centres nerveux, suivant 
les espèces que l’on étudie; chez l'abeille, nous en 
avons huit. Ces différents centres, réunis entre 
eux par un double connectif, sont formés chacun 
par deux ganglions intimement accolés. — Le 
premier centre nerveux de cette chaîne ventrale 
est le ganglion pharyngien ou sous-æsophagien 
@. ; il innerve les organes de la bouche. Viennent 
ensuite les deux ganglions thoraciques, le pre- 
mier {. innerve le prothorax etla première paire de 
pattes ; le second £.’, beaucoup plus volumineux, 
est produit par la coalescence en un seul des gan- 
glions mésothoracique et métathoracique; il pré- 
side à l’innervation de toute cette région du corps 


et des organes appendiculaires qui en dépendent 
(les deux paires d'ailes et les deuxième et troi- 
sième paires de pattes). 

Dans l’abdomen, la chaîne nerveuse présente 
cinq ganglions : un b à la fin du premier anneau ; 
le second b° à la fin du troisième ; D” à la fin du 
quatrième ; et b”” et b”” au niveau du cinquième 
anneau. Ces deux derniers centres tendent à n’en 
former plus qu'un ; b”” est toujours plus gros que 
les quatre précédents, c’est lui qui innerve les 
organes génitaux (et l'appareil venimeux chez les 
femelles et chez les ouvrières). 

Même en avant de chaque centre nerveux, nous 
trouvons entre les deux connectifs un petit gan- 
glion arrondi envoyant un nerf très délicat au 
tube digestif. 

Chez le frelon (Vespa crabro), le cerveau et les 
ganglions thoraciques ont à peu près la même 
disposition que chez l'abeille, mais les cinq gan- 
glions abdominaux offrent quelques différences ; 
chez cet hyménoptère, par suite du plus fort 
allongement de l'abdomen, les quatre derniers 
ganglions sont moins rapprochés les uns des 
autres. 

Tous les centres nerveux présentent chez 
l'abeille comme chez le frelon une teinte blanche 
assez hyaline. 

Nous avons figuré en rouge vineux l'appareil tra- 
chéen; celui-ci se compose de deux troncs longitu- 


dinaux symétriques, placés à la face dorsale, et 
desquels partent de nombreux troncs trachéens 
secondaires. 

Dans la région thoracique, ces deux troncs 
occupent presque la ligne médiane, passent avec 
l’æsophage entre le cerveau et le ganglion sous- 
æsophagien et vont se réunir l’un à l’autre dans 
la partie antérieure de la tête ; ces troncs s’anas- 
tomosent aussi dans le métathorax. Dans leur 
parcours, ces troncs donnent de nombreuses 
ramifications, nous ne signalerons que les quatre 
principales, placées dans la partie postérieure du 
thorax, et qui tendent à devenir, surtout les der- 
nières, des trachées vésiculeuses (trachées utricu- 
laires). 

Dans l'abdomen, les deux troncs longitudinaux 
deviennent immédiatement vésiculeux et sont 
presque accolés l’un à l’autre, puis se continuent 
en suivant les parties latérales du corps. Outre 
les quelques ramifications que nous avons figu- 
rées, ces troncs vésiculeux donnent au niveau de 
chaque segment abdominal, aussi bien à la face 
ventrale qu'à la face dorsale, de fortes trachées 
transverses accolées aux téguments et venant se 
réunir les unes aux autres sur la ligne médiane 
ventrale, ou sur la ligne médiane dorsale. 

L'appareil trachéen communique avec l’exté- 
rieur au moyen de sept paires de stigmates, une 
paire métathoracique placée en avant des pattes 
de la troisième paire, et six paires abdominales 
situées sur les côtés de cette région du corps, à 
la face ventrale. 

Chez le frelon, les troncs trachéens vésiculeux 
de l'abdomen sont moins renflés. 


Fic. 2. — Tête du Frelon (Vespa crabro). — 
Grossissement, 5 fois en diamètre. 

cl., clypeus, en avant duquel nous avons les 
mandibules 3. m.' (les autres pièces de la bouche 
sont cachées par celles-ci); e., épicräne, sur le 
milieu de sa partie postérieure, nous avons les 
trois ocelles ou stemmates o.; sur ses côtés les 
yeux composés y. y.’ et en avant, mais toujours 
un peu latéralement, les antennes &, formées 
chacune de 12 articles chez les femelles, de 13 
chez les mâles (chez ces derniers, les articles sont 
tous proportionnellement plus longs). 


FiG. 3. — Lèvre supérieure du Frelon. — Gros- 
sissement, 6 fois en diamètre. 
L., lèvre supérieure ou labre rattaché au bord 


antéro-inférieur du clypeus ; e., épipharynx avec 
les rangées transversales de poils qu'il présente. 


FiG. 4. — Mâchoire de gauche du même hymé- 
noptère. — Grossissement, 6 fois. 

m., maxillaire proprement dit, supportant le 
palpe p., le galéa g., l’intermaxillaire 5. et une 
pièce 9.’, en partie soudée au galéa. 


FiG. 5. — Lèvre inférieure du Frelon. — Gros- 
sissement, 6 fois. 

n, grande pièce maxillaire sur laquelle sont 
insérés : les deux palpes p. p., offrant chacun, au 
bord interne de leur avant-dernier article, un 
petit bâtonnet chitineux crochu; g. g, les deux 
galéas ; 2., les deux intermaxillaires (ces quatre 
pièces sont en partie soudées entre elles). 


F1G. 6. — Mandibule de gauche du Frelon. — 
Grossissement, 6 fois. 


Fi. 7. — Ensemble des appareils digestif, à 
venin et génitaux d’une femelle de Frelon. — 
Grossissement, 4 fois en diamètre. 

Nous avons enlevé avec soin les téguments dor- 
saux, puis nous avons déroulé toute la partie du 
tube digestif située dans l'abdomen et l'avons 
sortie de cette région du corps pour mettre à 
découvert les glandes à venin et les glandes 
génitales femelles rudimentaires de cet individu. 

C., partie postérieure de la tête ; æ., æœsophage 
(blanc-laiteux), la première partie de ce tube est 
complètement cachée par les amas de glandes 
salivaires (et cirières ?) s dont les nombreux acinis 
ont une coloration blanchâtre ; inférieurement, 
l’œsophage s’élargit un peu, traverse le pédoncule 
et forme à son entrée dans l'abdomen une vaste 
poche, le jabot j., pouvant acquérir des dimen- 
sions trois ou quatre fois plus fortes que celles 
que nous lui avons données dans notre figure. En 
effet, si l’on dissèque un frelon pris au moment 
où il va pénétrer dans son nid, on trouve le jabot 
très gonflé par la présence d’un liquide jaunâtre, 
mucilagineux, destiné à former la nourriture des 
larves ou à augmenter les dimensions du nid. 

À la partie postérieure du jabot, nous avons 
représenté intérieurement quatre mamelons jau- 
nâtres M., hérissés de très petits piquants chiti- 
neux destinés à déchirer les aliments. — Un tube 
assez court relie la base du jabot au ventricule 
chylifique ; celui-ci V. V., offre un aspect annelé 


très marqué, ses parois, en partie glandulaires, 
sont assez épaisses et d’un blanc légèrement 
brunâtre. 

A l'extrémité du ventricule, nous avons un 
léger étranglement autour duquel sont insérés un 
grand nombre de tubes de Malpighi wr, wr, longs 
et sinueux. — L’intestin 2. a des parois délicates, 
blanchâtres, ainsi que le rectum R., mais si cette 
dernière partie du tube digestif est remplie de 
substances alimentaires, elle prend alors une belle 
coloration d’un brun violacé ; An., anus. 

Au commencement du rectum R., nous avons 
six corps allongés, placés dans l'épaisseur des 
parois intestinales ; ce sont les glandes rectales 
r.r.; ces organes ont une teinte blane violacé et 
reçoivent chacun une trachée assez forte qui se 
ramifie dans son intérieur. 

v. v’, les deux glandes en cœæcum qui produisent 
le venin ; ve, réservoir du venin; {., conduit por- 
tant le liquide à la base de l’aiguillon ; 7, pièce 
dorsale du septième anneau, la pièce ventrale fait 
toujours défaut ; a., écaille anale ; /., écaille laté- 
rale avec ses deux prolongements cornés f., un 
de chaque côté du dard et formant ce que l’on 
appelle le fourreau du dard ; g., gorgeret, dard 
ou aiguillon présentant sur toute sa longueur, 
mais à la face ventrale, un sillon dans lequel se 
logent deux pièces chitineuses, plus ou moins 
dentelées à leur extrémité, pièces qui ont reçu le 
nom de séylets. Ce sont elles qui dirigent le venin 
après avoir fait et avoir agrandi la plaie par 
leurs mouvements. 

O., ovaire de gauche (celui de droite n’a pas été 
représenté) ; €., oviducte qui va se réunir à celui 
de l'ovaire droit, pour former un réservoir S., assez 
vaste, à la base duquel se trouve une petite poche 
copulatrice. Le réservoir S. se continue inférieure- 
ment par un court canal, sorte d’utérus qui vient 
s'ouvrir à la face ventrale, presque à la base du 
dard. 

h, , deux amas glandulaires, sortes de glandes 
anales, d’une teinte blanc rosé, placés immédia- 
tement contre les parois ventrales du sixième 
anneau ; la partie terminale triangulaire de ce der- 
nier anneau est toute percée de nombreux petits 
orifices par lesquels s'écoule le liquide sécrété par 
les glandes X, X’. 


Fi6. 8. — Une des quatre grosses papilles 
charnues situées au fond du jabot, chez le Vespa 
crabro. — Grossissement, 30 fois en diamètre. 


Ces papilles forment, à l'entrée du conduit qui 
relie le jabot au ventricule chylifique, une sorte 
de gésier : sur toute leur surface elles présentent 
des crochets chitineux très nombreux, disposés en 
éventail. A l'intérieur de ces papilles se trouve 
une grosse trachée médiane se renflant supérieu- 
rement et donnant naissance en ce point à deux 
trachées, de moindre volume, revenant en 
arrière. 


FiG. 9. — Un des crochets chitineux très grossi, 
de l'organe représenté figure 8.— Grossissement, 
600 fois en diamètre. 


FiG. 10. — Larve adulte d’un Frelon mâle. — 
Grossissement, 3 fois en diamètre. 

Après avoir ouvert l'animal par la face dorsale 
et fixé les bords des téguments au fond de la 
cuvette à dissection, nous avons enlevé avec pré- 
caution la masse de tissu adipeux blanc jaunâtre, 
formant un réseau serré et continu entre les 
organes internes et les téguments. Contre la face 
interne des téguments, on remarque les bande- 
lettes musculaires cutanées, peu développées par 
suite de l’immobilité relative des larves; ces ban- 
delettes sont blanches hyalines. 

Sur le milieu du corps, nous avons l'appareil 
digestif constitué par un tube droit; @., æsophage 
court et blanchâtre ; ÿ., jabot rudimentaire d’une 
coloration bistre presque noire; V., ventricule 
chylifique, région un peu fusiforme, d'un fort 
calibre, représentant à lui seul plus des trois 
quarts de la longueur du tube. La coloration du 
ventricule est brun rougeûtre s’il est rempli d’ali- 
ments, mais ses parois elles-mêmes sont blanches 
avec des stries nombreuses brunes à leur face 
interne. Le ventricule chylifique se termine en 
cæcum et ne communique pas avec l'intestin. 
i., région intestinale, très courte, servant de 
chaque eôté de point d'insertion à un long tube 
de Malpighi wr, wr, qui, après être remonté 
presque jusqu'au jabot en décrivant des sinuo- 
sités le long du ventricule, revient sur lui-mème 
et va se terminer en cœcum près du point où 
s’insère l’autre extrémité. Ces tubes de Malpighi 
sont d’un beau jaune soufre. r., rectum, région 
renflée d’une teinte jaune soufre pâle. 

Sur le milieu de la face dorsale du ventricule 
chylifique, nous avons figuré les deux testicules # 
en voie de développement ; on peut déjà aperce- 
voir les tubes en cæceum qui les constitueront. 


L'appareil respiratoire est formé par dix paires 
de troncs trachéens fr. tr. tr’, tr.”,... se ramifiant à 
l'infini dans toutes les parties du corps; ces 
troncs sont mis en communication avec l'extérieur 
par dix paires de stigmates, une paire par 
anneau (sur les côtés), moins à la tête, au pro- 
thorax et aux deux derniers segments du corps 
qui n’en possèdent pas. 

Le système nerveux est formé par un cerveau 
bilobé ; y. y., les deux yeux composés en voie de 
développement, un ganglion sous-æsophagien, 
trois ganglions thoraciques et huit ganglions ab- 
dominaux. Le dernier, bien qu'un peu moins 
gros que les {thoraciques, est toujours deux fois 
plus gros que les autres ganglions abdominaux. 
Tous ces centres nerveux, d’une coloration 
blanche opaline, sont formés par la réunion en 
un seul de deux ganglions ; ils sont tous réunis 
les uns aux autres par un double connectif. 


FiG. 11. — Appareil génital mâle du Frelon. — 
Grossissement, 3 fois en diamètre. 

Nous avons complètement isolé cet appareil, ne 
laissant attenant à lui que les deux derniers gan- 
glions de la chaîne ventrale.— Les testicules T. T. 
sont placés dans la partie antérieure de l'abdomen 
au niveau des deuxième et troisième anneaux, 


même au-dessus des circonvolutions du ventricule 
chylifique, en avant de l’amas formé par les vais- 
seaux de Malpighi. Ces testicules accolés l’un à 
l’autre, mais non en communication directe, pré- 
sentent chacun une fine tunique soyeuse, nacrée 
(aspect dû probablement à des espèces de petites 
écailles), d’un jaune très pâle. A l’intérieur de ces 
corps on constate la présence de nombreux tubes 
en massue. — {, {’, les conduits afférents, entou- 
rant la masse viscérale, renflés inférieurement et 
possédant chacun en ce point une poche séminale 
d'un blanc laiteux s. s.”; d., les deux conduits dé- 
férents (blanc diaphane) se réunissant en un seul 
vers le milieu du fourreau pénial g; ce four- 
reau, de nature chitineuse, ouvert sur toute la 
longueur de sa face ventrale, est terminé par deux 
spatules; 7, l’ fortes pièces chitineuses, les forceps 
d’une teinte presque noire, protégant le fourreau 
pénial. La pièce l'est placée dans sa position natu- 
relle, seulement un peu écartée de g; la pièce ? 
est renversée latéralement pour montrer le nerf 
m qui y pénètre, et la pièce chitineuse acces- 
soire 7. 


F1G. 12. — Un tube testiculaire isolé du Frelon. 
— Grossissement, 450 fois. 
a, a, amas de spermatozoïdes. 


PL: 3# 


S - HYMENOPTÈRES 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXXV 


INSECTES 
LÉPIDOPTÈRES 


FrG. 1. — Dessin d'ensemble de la chenille de la 
Piéride des choux (Pieris brassicæ). Gross., 4 fois 
en diamètre. 

Les téguments de l’animal ont été incisés sui- 
vant la ligne médiane dorsale du corps et sur 
toute sa longueur. Nous nous sommes débarrassé 
de tout le tissu adipeux qui est jaune verdâtre 
dans les parties superficielles de l’organisme, et 
blanchätre dans les parties profondes, plus ou 
moins sous-intestinales; le tissu adipeux affecte 
chez cet animal un aspect rubané très sinueux. 

Le vaisseau dorsal est le seul organe qui ne soit 
pas représenté dans cette figure; si on veut l’ob- 
server, il faut inciser latéralement les téguments 
dorsaux de la chenille, puis, après les avoir enle- 
vés avec précaution, chercher le vaisseau au mi- 
lieu de la face interne de ces téguments. 

._@., œsophage (blanc hyalin, légèrement gri- 

sâtre); V., V., ventricule chilifique ou partie mé- 
diane du tube digestif, avec des parois plus 
épaisses que celles de l’œsophage et d’un blanc 
un peu jaunâtre; ?., intestin, et »., petit ren- 
flement rectal (blanc hyalin). 

S., glande séricigène de droite (blanc hyalin) ; 
s, son conduit excréteur venant s'ouvrir en arrière 
de l’orifice buccal; s’, conduit excréteur de la 
glande séricigène de gauche. 

m., Mm., Mm., les 6 tubes de Malpighi, disposés 


par groupes de trois, qui se réunissent pour for- 
mer de chaque côté un conduit unique (a) s’ou- 
vrant au commencement de la région intestinale. 

C., les téguments céphaliques, assez résistants, 
incisés pour mettre à nu le cerveau bilobé W; au- 
dessous de l’æsophage nous avons le ganglion 
sous-æsophagien réuni au cerveau par une double 
commissure; {h., (h., les trois ganglions thora- 
ciques ; bd, b, b, les six premiers ganglions abdo- 
dominaux ; D’, les 7° et 8 g. abdominaux 
presque soudés en un seul ; €., c., c.”, les doubles 
connectifs qui relient entre eux les divers 
ganglions de la chaîne, les connectifs de la ré- 
gion thoracique sont toujours très distincts, ceux 
du reste de la chaine sont accolés et difficiles à 
séparer. — Tous les centres nerveux sont d’un 
blanc opaque, les connectifs et les nerfs sont assez 
hyalins. 

Chez les chenilles sur le point de se métamor- 
phoser en chrysalide on remarque sur les parties 
latéro-dorsales de l'extrémité du ventricule chyli- 
fique deux corps brunâtres (brun violacé), ce 
sont les organes génitaux en voie de développe- 
ment; leurs conduits excréteurs ne sont pas 
encore complètement formés. G., glande génitale 
de droite; d, son conduit excréteur. 

Appareil trachéen.— #r., tr., tr., tronc trachéen 
latéral de droite (il est presque ventral et d'une 


coloration blanche argentine); il est en rapport 
avec l'extérieur par neuf orifices stigmatiques ; 
O., premier orifice ou stigmate prothoracique; 
4 à 8, les huit orifices stigmatiques de l’abdomen. 
Des troncs trachéens latéraux partent,surtout dans 
le voisinage des stigmates, de nombreux bouquets 
de trachées qui vont se ramifier dans tous les 
organes, plus spécialement sur les parois du tube 
digestif. 


FiG. 2. — Un des stigmates de l'abdomen. 
Gross., 5b fois. 

L'orifice, permettant à l’air de pénétrer à l’inté- 
rieur de l'appareil trachéen, est obstrué par une 
série de rayons hérissés de petits poils raides dont 
la fonction est d'empêcher les poussières et corps 
étrangers d'entrer avec l’air dans l'organisme de 
la chenille. 


Fic. 3. — Une des pattes thoraciques, terminée 
par un crochet chitineux. Gross., 14 fois. 


Fig. 4. — Une des fausses pattes de la chenille, 
patte de la première paire. Gross., 15 fois. 

Ce mamelon présente à son sommet une rangée 
æ de piquants crochus (une trentaine environ), 
portés sur le bord d’une lame charnue pouvant se 
rétracter en partie. Nous n'avons pas représenté 
dans notre figure les poils qui garnissent en grand 
nombre toute l'étendue du mamelon. 


FiG. 5. — Face inférieure de la tête pour mon- 
trer l’ensemble des pièces de la bouche chez cette 
espèce de chenille. Gross., 8 fois. 

L., labre relevé; m., m., fortes mandibules ; 
m.',m., màchoires (la partie supérieure de celle 
de droite sur notre figure n’a pas été représentée 
pour ne pas masquer la base de la mandibule de 
ce côté). L., lèvre inférieure; a., a., les deux 
antennes rudimentaires de cet animal. 


Fi. 6. — Fragment de l'extrémité d’un des 
tubes de Malpighi, grossi 30 fois. On voit par 
transparence sur les côtés, la couche des cellules 
glandulaires contenant chacune de très fines gra- 
nulations. 


FiG.7.— Fragment d'une desglandes séricigènes. 
toujours chez la chenille de la Pieris brassicæ, 
Gross., 26 fois en diamètre. 

Ce fragment, pris vers la partie postérieure de 


la glande, est formé par un tube hyalin à parois 
sans structure appréciable, dans lequel est logé 
un corps cylindrique blanchâtre un peu sinueux 
constitué par de grosses cellules laissant entre elles 
des espaces libres plus ou moins marqués. 


Fi. 8. — Chrysalide de la Pieris brassicæ. 
Grandeur naturelle. 

Nous donnons le dessin de cette chrysalide pour 
montrer la manière dont elle est retenue aux pa- 
rois contre lesquelles elle se trouve placée. 

s., s., petite toile soyeuse que l’animal établit 
sous lui, à la surface des corps étrangers; p,cordon 
soyeux qui relie l'extrémité du corps de la chry- 
salide à la toile; &., anneau soyeux servant à 
retenir la partie supérieure de la chrysalide; r., 
rostre de l'animal. 

Les diverses parties du corps de cette chrysa- 
lide sont plus ou moins anguleuses, caractère que 
nous retrouvons chez toutes les chrysalides des 
papillons diurnes, tandis que les formes sont 
plus ou moins oblongues et arrondies chez les 
espèces nocturnes. 


FiG. 9. — Ensemble de l’organisation d’un indi- 
vidu mâle adulte (à l’état d’imago), d'une Pieris 
brassicæ. Gross., 4 fois en diamètre. 

Après avoir coupé les deux paires d'ailes et 
avoir fixé l’animal au fond de la cuvette à dissec- 
tion, nous avons ouvert le corps sur toute la lon- 
gueur de la surface dorsale, moins la tête qui est 
représentée de profil, pour mettre en relief les 
pièces de la bouche. 

A., les antennes; y, œil composé de droite; 
m., m., les deux mâchoires écarlées l’une de 
l’autre ; M., M., les deux mandibules rudimen- 
taires ; p., palpes labiaux, 

æ., œsophage à parois très hyalines (l’intérieur 
de ce tube est souvent rempli d’air, ainsi que le 
jabot); s., s., les glandes salivaires; J., jabot volu- 
mineux à parois très délicates offrant à leur face 
interne de nombreux petits piquants ou poils 
raides; cet organe présente à son point d'at- 
tache un bourrelet charnu et blanchâtre. Nous 
avons ensuite un petit gésier G. dont les 
parois offrent intérieurement un revêtement chi- 
tineux, une sorte de tube, très hyalin; au gésier 
fait suite le ventricule chylifique V., longue poche 
un peu fusiforme, à parois fortes, d'un jaune ver- 
dâtre très pâle et légèrement annelées ; ».,m.,m., 
les six tubes de Malpighi (très hyalins et d’un 


jaune verdâtre pâle), qui se réunissent par trois de 
chaque côté; 2., à., l’instestin, deux fois plus long 
que le ventricule, possède des paroïs assez épaisses 
avec striations très fines et très serrées à sa surface. 
r., le rectum dont les parois très fines mais assez 
résistantes montrent de nombreux disques char- 
nus blanchâtres (au moins une cinquantaine); 
sur la face inférieure du rectum se trouve une 
poche assez vaste r.” communiquant avec lui et 
présentant un prolongement cœcal c.; an., l'anus 
placé au-dessous d’un fort stylet chitineux cons- 
tituant la valve supérieure de l’armure génitale; 
P., P’., les deux grandes pièces latérales. 

Le système nerveux se compose d'un cerveau 
bilobé et d’un ganglion sous-æsophagien, contenus 
dans la tête ; de trois g. thoraciques, {4., les deux 
premiers presque soudés l’un à l’autre; {k'., le 
troisième allongé et peu large; dans l’abdomen 
nous trouvons quatre centres nerveux 4,4',4”,a”. 
Entre ces divers ganglions, le long des connectifs 
qui les relient et partant de ceux-ci nous avons 
plusieurs paires de nerfs, surtout entre le thorax 
et l'abdomen. 


Organes génitaux. — T., testicule formé par la 
fusion en une seule des glandes mâles primitives 
que l’on constate chez la chenille au moment de 
sa transformation en chrysalide (coloration rouge 
vineux). De cet organe partent d’un même point 
deux conduits efférents e.”, d’abord accolés l’un à 
l’autre, puis qui se séparent en s’amincissant con- 
sidérablement, e., e.; ces deux conduits vont abou- 
tir à la partie inférieure des glandes annexes », n, 
tubes hyalins distincts, terminés en cœcum. Après 
la jonction de chaque conduit efférent avec la 
glande annexe placée de son côté, les nouveaux 
tubes ainsi formés ne tardent pas à se réunir en un 
seul, au point , pour constituer un très long eanal 
déférent d., d., d., d’un blanc laiteux qui va 
aboutir à la base du pénis en formant en ce point 
un renflement coudé cd.assez fort. — L'organe co- 
pulateur est placé au-dessous du stylet rectal 
protégeant l'anus, entre les grandes pièces laté- 
rales P., P.. 


Tous ces conduits sont tellement enchevêtrés 
les uns avec les autres et retenus par les rami- 
fications trachéennes et par le tissu adipeux jaune 
paille ou jaune foncé, qu'il faut beaucoup de 
soin pour arriver à les dérouler. Pour faciliter 
cette préparation, il est bon de laisser séjourner 
dans l’alcool l'animal frais pendant une heure ou 
deux avant de le disséquer. 


F1G. 10. — Pénis isolé de la Piéride des choux. 
Gross., 6 fois en diamètre. 

cd., partie inférieure et coudée du conduit 
déférent ; s., pièce chitineuse de soutien de l’or- 
gane pénial semi-chitineux, p. 


F1G. 11. — Organes femelles de la génération 
chez la même espèce de Piéride. Gross., 6 fois en 
diamètre. 

O., O., gaines ovigènes (nous n’avons repré- 
senté que les quatre gaines de droite, celles de 
gauche sont sectionnées à leur base); ces organes 
ont une teinte jaune paille due à la coloration 
propre des œufs contenus à leur intérieur ; #., w., 
les deux utérus se réunissant pour former un 
vaste oviducte ov. qui se rétrécit un peu en se 
rapprochant de l’orifice génital externe; 0., un 
œuf avancé présentant, autour de sa masse 
vitelline jaunâtre, une enveloppe côtelée très hya- 
line. Les parois des diverses parties de l'appareil 
sont blanchâtres et assez transparentes. 

p, réceptacle séminal, présentant à côté un 
renflement fusiforme et blanchâtre qui se conti- 
nue par un tube assez long P, terminé en cœcum. 
E et D, poche copulatrice volumineuse à parois 
très résistantes, offrant intérieurement un revête- 
ment chitineux qui se prolonge aussi dans toute 
l'étendue du conduit d. — c, €, glandes tubulaires 
sécrétant un liquide jaunâtre (jaune verdâtre) qui 
vient s’accumuler en C (d’un beau jaune avec 
pointillé brun foncé), puis qui est porté à la base 
de l’oviducte par le petit conduit c.”; ce liquide 
sert à former l'enveloppe externe d'un jaune d’or 
opaque des œufs etprobablementaussi à fixer ceux- 
ei contre les corps sur lesquels s'effectue la ponte. 


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ARTHROPODES 


PLANCHE XXXVI 


INSECTES 


COLÉOPTÈRES 


FiG. 1. — Dessin montrant l’ensemble de l’orga- 
nisation de la Cétoine dorée (Cetonia aurata). 
Gross., 5 fois en diamètre. 

L'animal a été ouvert par le dos après avoir eu 
le soin d’enlever les élytres et les ailes. 

C, région céphalique ; 4. 4’., les antennes (les 
prolongements lamelleux des trois derniers articles 
de À sont représentés écartés) ; y., y.’ les yeux com- 
posés ; {h., prothorax ; {h.', mésothorax et 4h.”, 
métathorax. 

æ., œsophage ; V. V., ventricule chylifique à 
surface granuleuse. A l’état de vacuité, cette partie 
moyenne de l’appareil digestif est d’un blane un 
peu opalin, mais lorsqu'elle est remplie de sucs 
nutritifs elle prend une coloration brunâtre fon- 
cée, parfois presque brun noirâtre. 

m.,Mm., tubes de Malpighi, très longs, plus ou 
moins pelotonnés et remontant souvent jusqu'à 
l’œsophage ; ces organes glandulaires ont une 
teinte jaune verdâtre très pâle et hyaline dans 
toute leur longueur, ou seulement dans les parties 
terminales, mais alors leurs parties basilaires 
prennent une teinte blanchâtre (blanc de craie) 
due à la présence à l’intérieur de leur canal excré- 
teur d’une grande quantité de dépôts uriques. 

î., intestin grêle; R., première partie du rectum, 
d’une teinte ocre jaune, à parois épaisses présen- 
tant de nombreuses lignes transversales ocre brun ; 


r., deuxième partie du rectum offrant des parois 
délicates et plissées longitudinalement. 

s,S, premières paires de stigmates placés à la 
face dorsale du mésothorax entre les points d’in- 
sertion des élytres et des ailes ; s., stigmate de 
droite du métathorax. Nous n'avons représenté à 
gauche qu'une partie du trone trachéen latéro- 
dorsal de ce côté, pour montrer en dehors de la 
position du stigmate s. et des six stigmates abdo- 
minaux, les modifications que présentent presque 
toutes les trachées. Ces dernières offrent sur leur 
parcours des renflements vésiculaires ou cylin- 
driques plus ou moins volumineux destinés à 
faciliter le vol du hanneton en allégeant son 
corps. Les deux premiers stigmates abdominaux 
sont placés entre les pièces dorsales et ventrales 
sur la membrane qui les réunit, les huit autres 
reposent sur les pièces ventrales. 

0., O., les tubes ovigènes formant l'ovaire de 
droite ; cestubes contiennent chacun deux ou trois 
œufs d’un blanclaiteux etplusoumoinsdéveloppés ; 
ov., oviducte allant se réunir à celui (ov”.) de l'o- 
vaire gauche pour ne constituer ensuile qu'un très 
court conduit s’ouvrant presque au milieu de la 
face inférieure de l'utérus ; p, réservoir séminal 
d'une teinte blanchâtre sur la base duquel vient 
s'ouvrir la glande g.; w., partie supérieure de l’u- 
térus, terminée en un cœcum renflé remplissant le 


rôle d'une grande poche copulatrice ; w.”, moitié 
inférieure de l'utérus, servant de vagin, et dans 
laquelle vient déboucher l’oviduete commun et les 
organes annexes de l’appareil sexuel. 


F1G. 2. — Lèvre inférieure de la Cétoine dorée. 
Gross., 9 fois en diamètre. 

Cet organe est vu par sa face interne. 

p.p., palpes triarticulés : #1, m, point d’attache, 
à l'extrémité de prolongements chitineux, des 
muscles destinés à faire mouvoir la lèvre. 


FiG. 3. — Màchoire de droite, vue par sa face 
interne et grossie 9 fois. 

g., galéa ; t., intermaxillaire ; M., maxillaire ; 
s., sous-maxillaire; p., palpe maxillaire et 7., 
faisceau musculaire. 


FiG. 4. — Mandibule vue par sa face interne et 
grossie 9 fois. 


m.m., deux faisceaux musculaires. 


F1G. 5. — Languette, grossie 9 fois. 

m., faisceau musculaire. 

Toutes les pièces de la bouche, même les 
mandibules, offrent une consistance relativement 
faible par suite du genre d'alimentation de la 
Cétoine à l’état adulte. 


F1G. 6. — Organes génitaux mâles de la Can- 
tharide (Cantharis vesicatoria). Dessin grossi em- 
prunté à un des mémoires de M. H. Beauregard 
sur les Insectes vésicants (Journal de l'Anatomie 
et de la Physiologie, t. XXIX, pl. XVII, 1886). 

&., t., testicules ; d., d., canaux déférents ; 
e., conduit éjaculateur ;r.,renflement dans lequel 
viennent déboucher les canaux déférents et toutes 
les glandes annexes de la génération ; æ, æ, tubes 
à cantharidine ; s. s., glandes ou tubes scorpioïdes ; 
v, glandes de la seconde paire. 


FiG. T. — Mâchoire du Carabe doré (Carabus 
auratus), vue par sa face inférieure ou ventrale. 
Gross., 5 fois en diamètre. 

S., Sous-maxillaire ; M., maxillaire ; ., inter- 
maxillaire se terminant par un fort crochet; sur 
toute la longueur de son bord interne l’intermaxil- 
Jaire présente une quantité de poils courts et assez 
résistant ; g.”, sous-galéa ; g., galéa; p.', palpigère 
etp. le palpe formé par quatre articles. 


FiG. 8. — Mandibule chez le même Coléoptère, 


vue par sa face supérieure ou dorsale. Gross., 
5 fois en diamètre. 

m., une des masses musculaires qui font mou- 
voir cet organe. Chez ce coléoptère très carnassier 
la mandibule est très forte, son bord tranchant 


présente une dent d. et de nombreux poils courts 
et serrés formant brosse. 


Fi. 9. — Appareil digestif et organe de la 
génération du Carabe doré, dessiné au double de 
grandeur naturelle. Cette figure a été établie en 
partie d’après celle de Léon Dufour et en partie 
d’après plusieurs préparations originales. 

C, la tête; y., les yeux composés ; 41., les mandi- 
bules ; @., l’œsophage (d’un blanc jaunâtre) ; J., le 
jabot (brunâtre plus ou moins foncé suivant la 
quantité de liquide nutrilif que cette poche con- 
tient); G., le gésier (rose chair nacré) offrant à 
l'intérieur une dizaine de forts replis recouverts 
dans toute leur étendue par une multitude de poils 
assez longs d’un jaune d’ambre ; V., le ventricule 
chylifique et ses nombreux petits diverticulums 
d'une coloration blanche. Vers le bas de cette der- 
nière région viennent déboucher les quatre tubes 
de Malpighi ». m.m., tubes très sinueux et très 
longs, libres à leur extrémité cœcale, d’un jaune 
verdâtre sur plus de deux tiers de leur longueur 
et blanchätre dans leur dernière partie, celle qui 
vient s'ouvrir dans le tube digestif. Nous avons 
ensuite un intestin grêle £., très court, qui se renfle 
pour former le rectum ZX. (ocre jaune). 

A., glande anale de gauche, r., son réservoir à 
parois musculaires et c., son conduit excréteur ; 
e’., conduit excréteur de la glande anale de droite. 

t. t., les deux testicules formés chacun par un 
tube blanchâtre, pelotonné sur lui-même ; e., les 
deux conduits efférents allant déboucher en & 
et a’ vers les parties basilaires des deux glandes 
annexes g. g., (blanc jaunâtre nacré); ces deux 
glandes se réunissent un peu en dessous pour ne 
plus former qu’un canal unique d (blanc nacré) 
pénétrant dans le pénis. 

L'orifice de l'organe copulateur n’est pas ter- 
minal, il se trouve sur le dernier tiers de la partie 
convexe de cet organe p. 


Fig. 10. — Partie antérieure et dorsale d’une 
larve de Hanneton commun (Melolontha vulgaris) 
pour montrer l’ensemble de son système nerveux ; 
d'après une figure de M. Em. Blanchard, prise 
dans la grande édition du Règne animal de Cuvier 


(Insectes, pl. #). Gross., environ 6 fois en diamètre. 

C., les deux ganglions cérébroïdes ; @. a., nerfs 
des antennes ; b., les nerfs optiques encore à l’é- 
tat rudimentaire, la larve étant privée d’yeux ; 
f, ganglion frontal; #., nerf de la mandibule de 
gauche ; g., ganglion œsophagien ; s., ganglion 
stomato-gastrique ; ?, ganglion de l'appareil res- 
piratoire. 

æ, commencement de l’œsophage ; 1, 2, 3, 4, 5, 
6, ï, 8, 9 et 10, les dix centres nerveux sous- 
intestinaux accolés les uns aux autres ; le pre- 
mier 1 représente le ganglion sous-æsophagien 
ou pharyngien; les trois suivants sont les thora- 
ciques et tous les autres appartiennent à l'abdomen. 


Fi. 11. — Système nerveux du Hanneton 
commun (Melolontha vulgaris), mâle ; d’après une 
figure du professeur Em. Blanchard (Grande édi- 
tion du Règne animal, de Cuvier ; Insectes, pl. 3). 
Gross., environ à fois en diamètre. 

e., les deux ganglions cérébroïdes accolés l’un à 
l'autre; de cette partie centrale partent, de chaque 
côté, les nerfs optiques presque aussi volumineux 
que le cerveau et qui se rendent chacun à un des 
deux yeux composés y.; le nerf antennaire @., 
allant se ramifier dans les sept lamelles olfactives 
qui chez cette espèce terminent chaque antenne ; d 
le nerf du labre; enfin en dedans de ce dernier sort 
un nerf qui se dirige un peu en avant et vers la 
ligne médiane pour former avec son homologue de 
l’autre côté, le petit ganglion frontal f.; de ce 
dernier ganglion part un tronc nerveux médian 
qui va se souder au premier ganglion de la chaine 
nerveuse. 


s., ganglion stomato-gastrique reposant sur le 
jabot b. 

1, premier ganglion de la chaîne nerveuse sous- 
intestinale (ganglion sous-æsophagien ou ganglion 
céphalique de Blanchard). A la face supérieure 
du ganglion sous-æsophagien se trouvent deux 
paires de petits ganglions que nous avons repré- 
sentés par des points noirs ‘, la première paire 
sont les ganglions de l'appareil circulatoire, la 
deuxième paire, les ganglions de l'appareil re:pi- 
toire. 

2, ganglion prothoracique ou deuxième gan- 
glion sous-intestinal ; de ce centre nerveux partent 
les troncs p. p., de la première paire de pattes: en 
avant de ceux-ci nous avons une paire de nerfs 
se rendant aux muscles rétracteurs de la tête et 
aux muscles laléraux du corselet. 

3, ganglion méso et métathoracique formant le 
troisième centre de la chaine ; p.’ p.’, nerfs de la 
deuxième paire de pattes et p”, p”., nerfs de la 
troisième paire ; /, {, nerfs des ailes antérieures ; 
l, l’, nerfs des ailes postérieures envoyant des 
ramifications dans les muscles du métathorax. 

4, ganglion abdominal ou quatrième et dernier 
centre nerveux de la chaine sous-intestinale. Ce 
ganglion représente toute la partie abdominale de 
la chaîne ; il envoie dans chaque segment de cette 
région du corps une paire de nerfs se ramifiant 
dans la musculature,sauf à son extrémité posté- 
rieure où nous avons deux paires de nerfs, l’une 
(l'avant-dernière du ganglion) innervant le rec- 
tum »., et l’autre (la dernière paire) les organes 
de la génération, (ici l'organe copulateur ou 


pénis &). 


* Dans notre dessin ces quatre points noirs sont très peu visibles. 


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ECHINODERMES 


PLANCHE XXXVII 


ÉCHINIDES 


ECHINIDES (OURSINS) RÉGULIERS 


FiG. 1. — Ensemble de l'appareil circulatoire etde 
la première moitié du tube digestif chez l'£chinus 
sphæra, d'après un dessin emprunté au mémoire 
de M. E. Perrier sur « l’Appareil circulatoire des 
Oursins ». Archives de Zoologie Expér., t. IV, 
1875. 

La moitié supérieure de l’oursin a été enlevée 
avec soin; les glandes génitales et la dernière 
moitié du tube digestif n’ont pas été représentées. 

Le test calcaire est formé d’un très grand 
nombre de plaques constituant dans leur ensemble 
dix larges bandes ou zones allant d'un pôle à 
l’autre; cinq de ces bandes #, f, €, l, €, sont 
nommées zones ambulacraires parce qu'elles 
portent dans toute leur étendue plusieurs séries 
longitudinales d’ambulacres; les cinq autres 4, 4, 
t, t, t, intercalées entre les précédentes qu'elles 
séparent, ont reçu la dénomination de zones 
interambulacraires. C’est sur la surface interne de 
ces dernières bandes que reposent les cinq glandes 
génitales mâles ou femelles, suivant le sexe de 
l'individu. 

b. b., emplacement du bulbe buccal ou lanterne, 
organe formé par un grand nombre de pièces cal- 
caires dont le détail est donné dans notre figure 6. 
@.@., æsophage (blanc-rosé légèrement brunâtre), 
la partie de l’æœsophage comprise dans la lanterne 
offre cinq forts replis longitudinaux; 2. 2. à. &., 


première courbure intestinale rattachée aux parois 
du test calcaire par de nombreuses brides muscu- 
laires 1. M... C'est à l’intérieur de cette courbure 
que s’effectue presque toute la digestion, les parois 
sontrichement vascularisées et présententune colo- 
ration externe d’un brun très foncé ; la face interne 
de ces parois offre une teinte jaune-rouille due à 
une sorte de revêtement hépatique; #.”, commence- 
ment de la seconde courbure de l'intestin; cette 
dernière partie du tube digestif, colorée en blanc 


jaunûâtre, décrit en sens inverse une courbe aussi 


étendue que la précédente, et arrivée au niveau 
du commencement de la première courbure, elle 
donne naissance à un tube assez court, le rectum, 
allant s'ouvrir au milieu du pôle apical (ou dorsal, 
la bouche occupant le milieu de la face ventrale 
chez tous les oursins réguliers.) 

s. $., siphon intestinal, naissant en x de l'extré- 
mité supérieure de l’œsophage et aboutissant 
presque à l'extrémité de la première courbure de 
l'intestin en 3 où il conduit l’eau de mer qui rem- 
plit l’œsophage, sans que celle-ci ait à passer par 
la courbure intestinale 2. 2., obstruée par les ali- 
ments et dont elle pourrait aussi gêner, par son 
passage continu, les fonctions digestives. 

Appareil cireulatoire. — S. canal du sable, le 
long duquel se trouve un corps allongé, sorte de 
diverticulum, en rapport avec le canal du sable; 
ce diverticulum a été considéré longtemps comme 
une sorte de cœur, M. Perrier pense que c’est un 


organe glandulaire dont le produits sont rejetés 
au dehors à travers les pores de la plaque madré- 
porique, il le nomme glande ovoide; sa coloration 
est ocre-jaune brunâtre. 

c., anneau vasculaire situé sur le plan supérieur 
de la lanterne et auquel aboutit le canal du sable. 
De cet anneau partent les cinq vaisseaux ambula- 
craires @4. &..., et le vaisseau v'; ce dernier re- 
monte l’æsophage puis se réfléchit sur le bord 
libre de l'intestin pour former le vaisseau mar- 
ginal interne v. v.v. C’est (1: ce vaisseau que par- 
tent les nombreux troncs, se ramifiant à l'infini 
(nous n’en avons représenté qu'une partie) sur les 
parois de la première courbure intestinale %. et 
quelques-uns aussi sur le commencement de la se- 
conde courbure ?’. Ces ramifications permettent au 
sang de se rendre du vaisseau v au vaisseau margi- 
nal dorsal ou marginal externe d. d, etde là dans 
le grand canal de dérivation #, w... Ce dernier 
canal sanguin, nommé vaisseau collatéral, flotte 
librement dans la cavité générale du corps et s’a- 
bouche dans le vaisseau d par ses deux extrémités, 
après avoir parcouru un cercle presque complet. 

n. n. n.…, branches vasculaires ascendantes au 
nombre de deux par zone ambulacraire, branches 
qui vont aboutir au vaisseau collatéral u. 

Les vaisseaux sanguins v, d et w sont tous les 
trois très contractiles, sans posséder toutefois une 
contractilité rhythmique comparable à celle du 
cœur. 


FiG. 2. — Ambulacre du Strongylocentrotus 
(Toxopneustes) lividus (Brandt), oursin comes- 
tible des côtes de la Provence. Grossissement, 
15 fois en diamètre. 

Get ambulacre est représenté contracté ; 4., le 
tube ambulacraire; v., la ventouse à bords char- 
nus sinueux, possédant dans l'épaisseur de ses 
parois quatre pièces (1, 2, 3 et 4) calcaires, en 
forme de quart de cercle, dont le pourtour est 
garni de denticules soutenant les bords de la ven- 
touse. Ces quatre pièces ont été figurées un peu 
écartées les unes des autres pour mieux en mon- 
trer la forme. 


FiG. 3. — Un des nombreux pédicellaires de la 
même espèce d'oursin, garnissant à l'extérieur la 
membrane buccale, celle qui rattache la lanterne 
au test. Grossissement 40 fois. 

P-. p', deux des trois pièces calcaires, à bords 
dentelés et percées d'orifices, ces trois pièces cons- 


tituent la tête ou pince pédicellaire; e., la mem- 
brane qui enveloppe ces pièces dans la majeure 
partie de leur étendue, se continuant ensuite 
(c’, c’), sur toute la longueur du pédoncule; #». 
m., muscles qui relient la tête au sommet de la 
baguette calcaire b. Cette baguette, renflée à ses 
deux extrémités, sert de soutien à la partie basi- 
laire du pédoncule. 


FiG. 4. — Une des cinq glandes génitales chez 
le même Shongylocentrotus. Grossissement 2 fois 
en diamètre. 

Dans ce dessin nous avons représenté une seule 
glande génitale d'une femelle (l'aspect général des 
glandes génitales chez le mâle est à peu près le 
même, la coloration diffère seule un peu, au lieu 
d’être d'un beau rouge orangé, elle est orangée 
pâle.) 

G., la glande génitale dont le conduit va s’ou- 
vrir par l'orifice de la plaque madréporique; 
S., canal du sable avec quelques tubes glandu- 
laires excréteurs (vert ou brun) à sa base; 0, 0, 
trois autres conduits génitaux; @, a, les nom- 
breux petits orifices qui font communiquer les 
ambulacres avec les feuillets vésiculeux b; R., le 
rectum; d., anneau calcaire entourant l'anus et 
faisant saillie à l'intérieur de l’oursin; €. e., petits 
creux que présentent à leur face interne les 
plaques occellaires. 

FiG. 5. — Une des cinq pyramides de la lanterne 
chez la même espèce d’oursin. Grossissement 2 fois 
en diamètre. 

En 4, nous avons représenté la pyramide b, vue 
par sa face interne, avec toutes ses pièces calcaires 
annexes; celte pyramide b ou mâchoire, de nature 
également calcaire, possède une ouverture longi- 
tudinale à bords dentelés. Placée dans l'intérieur 
se trouve la dent d., de forme courbe, très dure, 
taillée en bee de plume à son sommet; c., petite 
pièce, en forme de carré long, nommée faux par 
Valentin, venant s'appliquer au point de contact 
des bords inférieurs de deux pyramides contiguës, 
et maintenues en place par de petits ligaments et 
aussi par une autre pièce a (le compa de Valentin) 
qui la recouvre; /., ligaments de cette dernière. 

En B, nous ne donnons que le corps de la pyra- 
mide D vue par sa face arrondie externe ; 0., grand 
orifice que présente cette face. 


F1G. 6. — Dessin du pôle apical ou roselte api- 
cale chez le même oursin. Grossissement 2 fois. 


&., anus, g. g. g. g., les quatre plaques géni- 
tales; »., la cinquième plaque génitale, nommée 
aussi plaque madréporique par suite de son 
aspect; e. e. e., les cinq plaques radiales infé- 
rieures, dites plaques ocellaires, chacune d'elles 
termine une zone ambulacraire. Entre l'anus et 
l'anneau formé par les plaques génitales etradiales 
nous avons un grand nombre de petites plaques 
mobiles. 


F16. 7. — Dessin schématique de l'appareil cir- 
culatoire du Spatangue, d’après une figure du 
mémoire de M. R. Kæhler « Recherches sur les 
Echinides des côtes de Provence ». Ann. du Mu- 
sée d'Hist. natur. de Marseille, t. 1°, 1883. 

Le test est ouvert par la face dorsale. 


B., orifice buccal; æ., œsophage ; 2. à. à., pre- 
mière moitié de l'intestin ou intestin moyen, 
offrant dès son commencement un diverticulum €, 
volumineux; /. /., seconde moitié de l'intestin ou 
courbure intestinale supérieure se terminant par 
un tube droit ; R., le rectum, qui s'ouvre sur la 


face postérieure du Spatangue ; p., plaque de sou- 
tien du commencement du tube digestif; s.s, s., 
siphon prenant naissance à la fin de la région 
Ͼsophagienne et venant s'ouvrir en b vers la fin 
de l'intestin moyen. 

d. d. d., vaisseau marginal externe envoyant 
dans toute sa longueur des ramifications sur les 
parois de l'intestin moyen 7 et du diverticulum e. — 
v. v., vaisseau marginal interne se bifurquant en 
passant sous le siphon : l’une de ses branches v’ v’, 
d’un fort calibre, suit le siphon et l'intestin jus- 
qu’en à où elle donne de nombreuses ramifications 
qui s’étalent à la surface de l'intestin moyen; 
l’autre branche & suit la partie antérieure du 
siphon et produit une branche bc., branche de 
communication, qui remonte le long de l’œso- 
phage et va aboutir à l'anneau sanguin péribne- 
cal 4. 

V, canal du sable, représenté en bleu dans lies 
figures de Kæhler et que nous avons figuré ici en 
noir; ce canal va s'ouvrir sous la plaque madré- 
porique dans le conduit excréteur ex. de la glande 
madréporique. 


ÉCHINIDES 


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Echinus,Fig.l;Spatangus, Fig. 7 


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(44) 


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ÉCHINODERMES 


PLANCHE XXX VIII 


ASTÉRIDES 


Fr. 1. — Ensemble de l’organisation d’un Astro- 
pecten aurantiacus. — Grandeur naturelle et vu 
par sa face dorsale. 

Nous avons enlevé les téguments dorsaux dans 
toute leur étendue pour mettre à nu les organes 
sous-jacents; les bras sont numérotés (1, 2, 5, 4 
et 6) en commençant par celui qui est opposé à la 
plaque madréporique et les autres en allant de 
droite à gauche. 

Faute de place nous n'avons représenté à peu 
près en entier que le bras numéro 4, avec tous les 
organes qu'il contient. 

c., le canal du sable, d’une teinte rosée, lon- 
geant la cloison tendineuse interradiaire p; en 
p’ nous avons dessiné la coupe d’une seconde cloi- 
son intermédiaire; P. P., quelques vésicules de 
Poli. 

r.r.7., cœcums rectaux reposant sur la partie 
centrale de la grande cavité stomacale £. EÆ.; 
e.e.e.e., poches stomacales d’un aspect gaufré ; 
d, d, d, cœcums brachiaux coupés à leur base; 
h, h, cœcums du bras 4 représentés presque en 
entier, celui de gauche a été rejeté en dehors pour 
mieux faire ressortir la disposition des cœcums 
secondaires. 

g. g., les deux glandes génitales, mâles ou fe- 
melles suivant le sexe de l'individu, placées dans 
l'espace interradiaire compris entre le quatrième 
et le cinquième bras; nous n'avons pas repré- 
senté celles qui occupent, les autres espaces inter- 


radiaires, sauf quelques digitations de l’une des 
glandes situées près du canal du sable. Cesglandes, 
fixées aux téguments dorsaux près du sommet de 
la cloison interradiaire, communiquent en ce point 
avec l'extérieur par plusieurs orifices (de quatre à 
six orifices. 

a. a., Sachets ou ampoules ambulacraires, vési- 
cules bilobées placées chacune à la base d’un am- 
bulacre et en rapport direct avec le canal aquifère 
du bras; ces vésicules sont disposées dans le vide 
que les plaques ambulacraires », n, laissent entre 
elles.— m.m. m., plaques marginales, dorsales ou 
supérieures avec leurs courts piquants; 4, à, 2, 
forts piquants insérés sur les plaques marginales 
ventrales ou inférieures; X, fragment des tégu- 
ments dorsaux pour montrer les corpuscules cal- 
caires, nommés paæilles qui garnissent toute leur 
surface externe. 


FiG. 2. — Trois paxilles, grossies 15 fois et 
vues de profil, chez la même espèce d’Astropec- 
ten. 

p., üge ou pilier de la paxille portant sur son 
sommet élargi de nombreux piquants ou aiguilles ; 
t. t., tubules dont l’intérieur communique directe- 
ment avec la cavité viscérale. 


Fic. 3. — Coupe longitudinale de l'extrémité 
d'un bras chez le même type d’Astéride, pour 
montrer la position du renflement oculaire 0.; ce 


renflement placé sous la pièce calcaire £. terminale 
du bras, offre sur toute sa surface de nombreuses 
ponctuations d’un beau rouge vermillon ; 4., quel- 
ques ambulacres. 


Fic. 4. — Asterina (Asteriscus) gibbosa, dont on 
a enlevé les téguments dorsaux dans toute leur 
étendue pour montrer l'ensemble des organes. 
— Grossissement ? fois en diamètre. 

1,9, 3, 4 et 5, les bras; Æ. E., cavité stomacale 
avec ses nombreux diverticulums; an., l'anus, un 
peu excentrique, entouré par de petits cœcums 
rectaux; À, À, h, les cœcums brachiaux; 4. 4., 
ampoules, vésicules ou sachets ambulacraires bilo- 
bés; ç., canal du sable appuyé contre la cloison 
interradiaire entre le troisième et le quatrième 
bras; p, coupe d'une autre cloison interradiaire; 
9, g, quatre des dix glandes génitales disposées 
par paire. Ces glandes mäles ou femelles suivant 
le sexe de l'individu, offrent toujours la même 
forme, leur teinte seule diffère; elle est rouge- 
orange chez les femelles et jaune pàle chez les 
mâles. 


FiG. 5. — La même As{erina, vue par sa face 
ventrale ou orale. — Grossissement 2 foisen dia- 
mètre. 

Nous n'avons représenté que la moitié du corps. 

B., orifice buccal, avec ses cinq plaques cal- 
caires pluridentées, destinées à couper et à saisir 
les aliments; @. a&., séries doubles d’ambulacres, 
placés dans les sillons ambulacraires : 0. 0. o., les 
petits orifices des glandes génitales, placés dans 
les espaces interradiaires, assez près de la bouche. 


FiG. 6. — La plaque madréporique de la même 
espèce d’Asterina. — Grossissement 12 fois en dia- 
mètre. 

Cette plaque d’une étendue un peu variable sui- 
vant les individus, est entourée de tubercules cal- 
caires æ, æ, æ, plus développés en ce point que 
ceux qui garnissent la surface des téguments de 
cette étoile; £. {. £., tubules ou cœcums respira- 
toires. 


Fi. 7. — Ophiura (Ophioderma) longicauda, 
vue par sa face ventrale ou orale et de grandeur 
naturelle. 


Nous n'avons représenté en entier que l’un des 
bras. 

v. 0. v. v., plaques ventrales des bras; /. L., pla- 
ques latérales avec leurs petits piquants; n, n, n, les 
cinq plaques médianes interambulacraires, l'une 
d'elles, offrant un petit orifice en son milieu, cons- 
titue la plaque madréporique; les cinq plaques 
calcaires péristomiales b entourant l’orifice buccal. 
A l'intérieur de cet orifice on aperçoit quelques 
ambulacres. 

Les dix fentes génitales placées dans les espaces 
interradiaires sont chacune subdivisées en deux 
par suite de la soudure du milieu des lèvres, dis- 
position qui constitue un des caractères principaux 
de la famille des Ophiodermatidés. Ces fentes qui 
servent à la sortie des produits sexuels, donnent 
également accès à l’eau ambiante dans de grandes 
cavités respiratoires que l’on trouvera représen- 
tées dans la figure suivante. L'eau pénétrerait par 
les fentes externes g, g, g et serait ensuite chassée 
par les fentes internes g’, g’, g’. 


FiG. 8. — Ophioglypha lacertosa. — Grandeur 
naturelle et vue du côté dorsal après avoir enlevé 
les téguments à surface granuleuse. 

Dessinemprunté au mémoire de M. N.Apostolidès 
« sur l'Anatomie et le développement des Ophiu- 
res ». (Archives de Zoologie Expér. t., X, 1882.) 

4,4, 4, lesbras;'Æ., l'estomac avecsescinq grands 
cœcums ou diverticulums stomacaux B, B, B,etses 
cinq petits diverticulums b, b, b; r.7r.r. r., sacs 
respiratoires au nombre de dix; g. g.g., les glandes 
génitales mâles ou femelles suivant le sexe de 
l'individu et ne différant que par leur coloration 
qui est rouge orangé chez les femelles et jaune 
chez les mâles. Ces glandes versent leurs produits 
dans les sacs respiratoires. 

t.t.t., téguments. 


Fic. 9. — Ophiotrix rosula, d'après Apostoli- 
dès (loc. cit.). 

La partie considérée à tort autrefois comme le 
canal du sable; l'enveloppe e. e., a été déchirée 
pour mettre à nu le canal aquifère ca. ca., et la 
glande piriforme g. Le canal ainsi que le conduit 
de la glande vont aboutir à l’orifice de la plaque 
madréporique m. 


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ASTÉRIDES 


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ÉCHINODERMES 


PLANCHE XXXIX 


CRINOÏDES 


Fic. 1. — Jeune larve de Comatule (Comatula 
Mediterranea de Lamarck ou Antedon rosaceum 
de Links), vue de profil et grossie 50 fois. 


ce, fossette résultant de la fermeture de la bouche 
primitive ; p, fossette correspondant à l'extrémité 
du pédoncule ; f, plaque calcaire terminale du 
pédoncule; d, d, d, d, les quatre bandelettes de 
cils vibratiles ; 0. 0., trois des cinq plaques orales; 
b. b., trois des cinq plaques basales; s, première 
plaque et s’, s’ les sept autres plaques calcaires du 
pédoncule. 

Les téguments de la larve sont jaune orangé et 
les bandelettes blanchâtres. 


FiG. 2. — Coupe longitudinale de cette larve. 
— Grossissement 50 fois en diamètre. 


c., vestibule, cavité dans laquelle se dévelop- 
pent bientôt les tentacules. 


La cavité digestive est encore fermée; 4, 4, 
sacs péritonéaux; P., pédoncule. 


F1G. 3. — Coupe longitudinale d’une larve plus 
avancée vue sous le même grossissement. 


C., cavité orale, tentaculaire ou vestibule avec 
deux tentacules oraux f. {., en voie de développe- 
ment; o., orifice de la bouche: D., cavité digestive ; 
r, cavité résultant du développement du sac péri- 
tonéal droit; r”’, axe péritonéal du pédoncule P.; 
af, rectum. 


Fig. 4. — Jeune Pentacrine avant la formation 
des bras, toujours chez la même espèce de Coma- 
tule. — Grossissement 50 fois en diamètre. 

t. t.t.,les tentacules oraux devant constituer plus 
tard les premières pinnules (pinnules stériles) des 
bras; S., corps sphériques de nature glandulaire, 
spéciaux aux Comatules; s, la première plaque du 
pédoncule qui d’après Thompson deviendrait plus 
tard la plaque centro-dorsale; s’, s’, s’, les sept 
autres plaques calcaires du pédoncule P.; f., la 
plaque calcaire de fixation. 

b. b., quatre des cinq plaques basales; 0. o., 
deux des cinq plaques orales. 

Ces quatre figures ont été prises dans l'ouvrage 
de M. E. Perrier « [es Colonies animales », Paris, 
1881 ; les figures 2 et 3 proviennent du mémoire 
de M. Alex. Goette sur l'Embryogénie de la Coma- 
tule (Archiv., Mikrosk. Anatomie, t. XII, 1876). 


Fic. 5. — Corps d’une Comatule (Antedon ro- 
saceum) vu par sa face ventrale ou orale. — Gros- 
sissement 3 fois en diamètre. 

Dans ce dessin, nous ne donnons que les parties 
basilaires des bras; ceux-ci sont numérotés, le 
premier (1, 1) est placé sur le bord opposé au tube 
anal, et pour les autres (2, 2, 3, 3, 4, 4, et 5, 5), 
nous continuons en allant de droite à gauche. 

B., orifice buccal occupant le centre de cette 
face; R., la partie libre du rectum avec son orifice 
anal an. 


Les sillons tentaeulaires 7. T. T. partent de la 
bouche et ne tardent pas à se bifurquer; chaque 
branche poursuit sa course le long des bras; au 
point de départ de chaque pinnule p. p. p. p. le 
sillon tentaculaire envoie une petite ramification. 
Ces sillons sont bordés des deux côtés et un peu 
intérieurement par de petits tentacules ramifiés 
rétractiles. 


Fi. 6. — La même Comatule dont nous n'avons 
représenté que les parties solides de la face dor- 
sale ou apicale et du commencement des bras. 
— Grossissement 3 fois en diamètre. 

a, sommet de cette face ou coupole du calice, 
occupé par la plaque centro-dorsale; c.c. c.c., une 
partie des cirrhes au nombre d’une vingtaine; ces 
organes servent à l’animal à se cramponner sur 
les corps étrangers. 

9, 2, 9, 2 et 2 les cinq secondes plaques ra- 
diales; 3, 3, 3, 3 et 3 les cinq troisièmes plaques 
radiales. Sur chacune de ces dernières s’insèrent 
deux petites plaques, plaques brachiales, ne por- 
tant jamais de pinnules. Les plaques suivantes 
servent toutes de point d'attache à une pinnule 
(. p. p.,) placée alternativement sur le bord ex- 
terne ou sur le bord interne de chaque article, 
mais la première est toujours insérée sur le bord 
externe. 


FiG. 7. — Appareil digestif de la même espèce 
de Comatule, vu par sa face dorsale et ouvert 
presque sur toute sa longueur. — Grossissement 
6 fois en diamètre. 

Dans ce dessin nous donnons, complètement 
isolés, l'appareil digestif et la majeure partie des 
viscères ; pour arriver à séparer ainsi ces organes 
du reste du corps, il faut inciser délicatement les 
téguments de la face ventrale, près de la naissance 
des bras, puis relever lentement toute la face des 
viscères en coupant les attaches musculaires ou 
autres qui la retiennent au calice. 

l. t., tissus reposant sur la face interne de la 
plaque centro-dorsale et offrant de nombreuses 
vacuoles non représentées ici. 

B., orifice buccal placé au centre de la face 
ventrale et indiqué ainsi que le tube œsophagien 
par des lignes ponctuées; æ., point où débouche 
l’œsophage dans la cavité stomacale £;2. ©. et 2”., 
l'intestin ; €. c., orifices mettant en communica- 
ion l'intestin avec les diverticulums ou cœcums 
intestinaux. R., le rectum; an., l'anus. 


Les parois internes de ces diverses régions du 
tube digestif présentent un revêtement éphitélial 
brun verdâtre, plus ou moins épais et se détachant 
avec facilité. 


F1G. 8. — Une pinnule fertile d’un individu fe- 
melle de l’Antedon rosaceum. — Grossissement 
10 fois en diamètre. 

ce. c., les pièces calcaires formant l’axe de la 
pinnule; o., œufs contenus dans la poche incuba- 
trice; o’., un œuf que la pression de la lamelle 
couvre-objet a fait sortir; p. p. p., papilles gar- 
nissant les bords du sillon de la pinnule et présen- 
tant sur leur surface des poils. 

s, s, zooxanthelles, vésicules contenant de nom- 
breux corpuscules coniques regardés comme des 
groupes d’une espèce d’algue parasite. 


FiG. 9. — Reproduction un peu diminuée d’une 
partie d’une coupe schématique de la Comatule, 
d’après un dessin du mémoire de M. E. Perrier 
« sur l'organisation et le développement de la 
Comatule de la Méditerranée », mémoire publié 
dans les Nouvelles Archiv. du Museum d'Hist. 
Natur. de Paris ; ® série, t. IX, 1886. 

Ce fragment de la coupe est pris dans la partie 
centrale de l’animal, près du pôle dorsal. 

An. An., anneau nerveux ; }., tronc nerveux se 
rendant dans le bras br.; N°. commencement d’un 
autre tronc brachial; #. n.,nerfs des cirrhes ci. ci. 

V. V. V. V., partie centrale du système aquifère, 
avec un réseau vasculaire au-dessus et en dedans 
de l’anneau nerveux, et une série de canaux À 
ou &, a, parcourant les bras et les parties périphé- 
riques du corps; S., anneau sanguin servant de 
point de départ à un système de vaisseaux 5, 5,8, 
se distribuant surtout au milieu de la masse vis- 
cérale. 

G.G. G., glande génitale mâle ou femelle suivant 
le sexe de l'individu; les produits à peine formés 
sont portés dans les poches incubatrices des pin- 
nules où ils arrivent à maturité. 

E., un fragment de l'estomac; c., un des cœ- 
cums intestinaux. 


F1G. 10. — Une espèce de Myzostome, probable- 
ment le Myz. cirriferum, parasite que l’on trouve 
sur le corps de l’Antedon rosaceum. Ce type d'In- 
vertébré, voisin des Annélides Polychètes, est vu 
par sa face ventrale à un grossissement de 12 fois. 

t., la trompe retirée dans son fourreau; e., la 


= 


région stomacale dans laquelle viennent débou- 
cher de nombreuses arborisations jaunâtres; 2., 
l'intestin et @., l'anus. 

O., les deux ovaires, d’une teinte rosée, placés 
sur les côtés de la partie postérieure de l'estomac; 
m, M, les deux orifices génitaux mâles, chacun 
avec son réceptacle séminal bicorne. 


v. v., les quatre paires de ventouses et p. p., les 
cinq paires de parapodes; chacun de ceux-ci est 
armé d’une soie crochue au-dessous de laquelle 
on en distingue deux ou trois autres de rempla- 
cement. 

Sur le pourtour du corps se trouvent vingt cirrhes 
mobiles mais non rétractiles. 


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CRINOIL 


ÉCHINODERMES 


PLANCHE XL 


HOLOTHURIDÉS 


HOLOTHURIDÉS ASPIDOCHIROTES 


(Hozoraurres à tentacules scutiformes.) 


Fig. 1. — Ensemble de l’organisation d’une 
Holothuria impatiens, femelle. — Demi-gran- 
deur naturelle. 

Après avoir ouvert le corps de l'animal nous 
avons sectionné l'anneau calcaire À pour pouvoir 
étaler les téguments dans le fond de la cuvette à 
dissection; £. quatre des tentacules scutiformes ; @., 
œæsophage à parois assez transparentes et d’une 
teinte orangée jaune ; Z, région médiane du tube 
digestif avec ses replis mésentériques d’une couleur 
orangée vermillon; ?., rectum (jaune blanchâtre 
hyalin) allant déboucher dans une vaste poche cloa- 
cale cl. dans laquelle aboutissent également les 
poumons p.,p.,dont les ramifications dendritiques 
(ocre-jaune un peu verdâtre) sont un peu con- 
tractées. 

C.,C., tubes ou corps de Cuvier en nombre consi- 
dérable et d’une coloration blanc de lait. 

L'appareil circulatoire présente un anneau san- 
guin supérieur entourant l'anneau calcaire; de cet 
anneau sanguin partent les cinq vaisseaux ambu- 
lacraires qui suivent chacun le milieu d’une des 
bandes ambulacraires b.,b.,b.,et les vaisseaux qui 
se rendent aux ampoules @., a., et aux tentacules. 
Cet anneau supérieur est relié à un anneau san- 


guin inférieur, anneau œsophagien par cinq vais- 
seaux ; en rapport avec ce second anneau, nous 
avons la vésicule de Poli P. et les deux vaisseaux 
sanguins qui longent, l’un (e) le bord externe du 
tube digestif, l’autre (2) le bord interne de l'œ- 
sophage puis du mésentère dans lequel il envoie 
de nombreuses et délicates ramifications sangui- 
nes. —s. canal du sable ou canal pierreux. 

G, ovaire formé par un grand nombre de tubes 
effilés, d’une coloration orangée rosée, insérés 
sur un repli mésentérique du bord interne de l’œ- 
sophage; cet organe glandulaire femelle est ici 
peu développé, il possède un conduit excréteur 
qui remonte le long de l’œsophage et qui va s’ou- 
vrir sur la face dorsale près des tentacules. 


F1G. 2. — Fragment d'une des pièces de l’an- 
neau calcaire chez la même espèce d’Holothuria. 
Gross., 400 fois en diamètre. 


Fic. 3. — Quelques tubes isolés des corps ou 
organes de Cuvier pris chez l’'Holothuria impa- 
tiens. — Gross., ? fois en diamètre. 

Un de ces tubes (a) sous l'effet d’une légère 
traction, esten train de se dérouler. 


Fig. 4. — Quelques cœcums de l'ovaire du 
même animal, représentés séparément pour mon- 
trer leur mode de ramification. Gross., 6 fois. 


HOLOTHURIDÉS DENDROCHIROTES 


(HozorauriEs à tentacules ramifés et plus ou 
moins dendriformes.) 


F1G. 3. — Ensemble de l’organisation du Cucu- 
maria Planci, individu mâle. Grandeur natu- 
turelle. 

t, quelques tentacules (ces organes peuvent 
rentrer dans des poches e, e, entourant la masse 
pharyngienne; s, canal pierreux (jaune ver- 
dâtre). 

m., m., deux des cinq bandelettes musculaires 
destinées à rétracter à l’intérieur du corps la masse 
buccale, l’une ("”.) de ces bandelettes a été coupée, 
l’autre (m.’) est encore attachée par son extrémité 
postérieure au muscle longitudinal ambulacraire 
b’. Ces muscles longitudinaux b, b, b’ et les mus- 
cles rétracteurs du pharynx sont d’une coloration 
rose nacrée. — @., l'œsophage (ocre jaune); 2., 
l'intestin (jaune rouille assez foncé) ; r. rectum 
(jaune rouille plus pâle avec taches foncées); cl., 
cloaque dans lequel viennent déboucher le rectum 
et les organes respiratoires ou poumons p., p. Ces 
derniers organes présentent de nombreuses rami- 
fications assez longues et d’une teinte ocre jaune 
assez pâle. 

d, quelques-unes des fines bandelettes musculai- 
res qui relient les parois du cloaque aux parois du 
corps. 

A., anneau sanguin péri-æsophagien le long 
duquelnous avons trois vésicules de Poli P., P., de 
même grosseur. 

G., glandes génitales mâles, d’une belle couleur 
vert pomme et vert bleuâtre ; c., le conduit excré- 
teur venant s'ouvrir à l'extérieur entre les deux 
tentacules dorsaux. 


SYNAPTE DE DUVERNOY 


FiG. 6. — Partie antérieure ouverte du corps de 
ce Synapte d’après un dessin emprunté au mémoire 
de M. de Quatrefages sur cet Échinoderme. Ann. 
des Sc. Natur., 2% série, t. XVII, 1842. Gross., 
3 fois en diamètre. 

{., L., tentacules un peu rétractés avec leurs 
organes cupuliformes s, s, pris pour des ventouses 
et considérés maintenant comme des espèces de 
boutons sensitifs. 

ph., cavité pharyngienne dont les parois sont 
formées d'une épaisse couche de fibres musculaires 
longitudinales, recouverte par une couche de 
fibres transverses ; m., m., muscles éleveurs de la 
masse buccale ; æ,, æœsophage (le commencement 
de cette partie du tube digestif est ouvert pour 
montrer l’étroitesse de l’orifice qui la fait commu- 
niquer avec le pharynx). 

A., un des vaisseaux ambulacraires qui suit la 
bande musculaire de droite b.; b.’ deux des autres 
bandes musculaires; €., c., anneau cartilagino- 
calcaire entourant le sommet de la masse buccale. 

G, G, organes hermaphrodites de la généra- 
tion dont les deux conduits se réunissent derrière la 
masse buccale pour s'ouvrir au dehors par un seul 
orifice placé à la face dorsale près des tentacules. 


FiG. 7. — Hamecçon et bouclier articulés chez 
la même espèce de Synaple, d'après un dessin 
emprunté au même travail de M. de Quatre- 
fages. 

Ces pièces calcaires contenues dans l'épaisseur 
destéguments sont destinées à leur donner plus de 
consistance et aussi, suivant la volonté de l’animal, 
à faciliter sa marche ou à le retenir contre les 
corps étrangers qui l'entourent. 


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PLANCHE XLI 


TURBELLARIÉS RHABDOCŒLES 


MESOSTOMUM EHRENBERGHII 


F1G. 4.— Dessin montrant l’ensemble de l’orga- 
nisation de ce Mésostomum, d’après les travaux de 
Graf, Leuckart et Schneider. (Cette espèce de 
Rhabdocæle se trouve assez fréquemment en 
Europe dans les mares d’eau douce.) 

L'animal est vu par transparence avec un gros- 
sissement de dix fois en diamètre. 

f., glandes fileuses sécrétant un mucus qui sert 
à ce ver à s'emparer de sa proie; »#., cellules né- 
matogènes, produisant les bâtonnets, sortes de 
petits corps cylindriques très réfringents que l’on 
trouve dans les téguments; N., centres nerveux 
blanc jaunâtre) formés par deux ganglions aecolés 
et sur le milieu de chacun nous trouvons une 
grande tache noire, œil rudimentaire, sans cris- 
tallin; ph., pharynx ou tonnelet qui est enveloppé 
par une sorte de sac, le vestibule pharyngien, dans 
lequel viennent déboucher les deux canaux aqui- 
fères d. d.; à. i., intestin (jaune brunâtre à l’état de 
vacuité) ; G.s., groupe des glandés salivaires de 
gauche ; d.d., canaux aquifères ; d’, branche an- 
térieure du canal aquifère de gauche ; d”, branche 
postérieure du même canal. (Le long de cette 
branche d” nous avons représenté quelques-uns 
de nombreux canalicules formant réseau qui com- 
plètent cet appareil.) 

Les organes de la génération n'ont été figu- 
rés que sur le côté droit de notre dessin. 

ul., utérus de droite contenant des œufs d'hiver 


(d'une teinte brune); V. V., glandes vitellogènes 
supérieures et inférieures, versant leurs produits 
par un canal commun dans le réservoir général 
R.; 0., germigène de ce dernier organe qui n’existe 
que du côte droit; les œufs se rendent dans le ré- 
servoir général À. ; au-dessus de ce réservoir nous 
trouvons un corps pyriforme €., la glande co- 
quillière, qui lui aussi vient déboucher dans le 
même réservoir; 2., testicule de droite dont le 
conduit excréteur, canal déférent ou spermiducte, 
passe derrière les organes femelles et vient aboutir 
dans un petit réservoir contigu à 2., et dans le 
quel se trouve le pénis; gén., orilice génital 
externe. 


FiG. 2. — Coupe schématique du pharynx du 
Mésostomum Ehrenbergii, empruntée au « Traité 
d'anatomie comparée pratique » de MM. C. Vogt 
et E. Yung. 

a, bouche externe ou bouche vestibulaire qui se 
trouve à la face ventrale; b, b, lèvres du précé- 
dent orifice ; d, d, les deux canaux aquifères ve- 
nant déboucher au-dessous de la bouche vestibu- 
laire ; X, isthme du pharynx ; ph., cavité pharyn- 
gienne; @., œæsophage très court; ?., intestin ; 
p. t., parois intestinales; gl, glandes pharyn- 
giennes ; r. #., canaux excréteurs des glandes sali- 
vaires : {. d., téguments dorsaux ; {. v., téguments 


ventraux. 


Pic. 3. — Cette figure schématique de la dispo- 
sition des parties centrales de l'appareil génital à 


été faite pour bien montrer les rapports des divers 
organes et conduits chez le Mésostomum 
Ehrenbergii. 

ov., oviducte de droite mettant en rapport l’uté- 
térus ut. de ce côté avec le réservoir général 2. 
(loviducte de gauche ov.” passe derrière la poche 
du pénis) ; 0., germigène débouchant par son con- 
duit €. 0. dans le réservoir 2., ainsi que la glande 
coquillière C. Au-dessous et à gauche de l’orifice 
génital externe gén. nous trouvons le pénis p. 
enfermé dans une gaine à la partie supérieure de 
laquelle viennent déboucher les deux conduits dé- 
férents ou spermiductes €. £. c’. P. 

A côté de l’oviducte de droite 0v. nous avons le 
conduit c. v.desglandes vitellogènes, quivients’ou- 
vrir dans le réservoir À. ainsi que celui de gauche 
dont l’orifice interne b. a seul été représenté. 


MONOCELIS BALANI. (P. HALLEz, 1879.) 


F1G. 1. — Fragment de la partie antérieure du 
corps de ce rhabdocæle d’après un dessin du pro- 
fesseur Hallez. Gross., environ 60 fois (con- 
tribution à l'Histoire naturelle des Turbellariés, 
1879. Institut zoologique de Lille). — Oc., grande 
tache pigmentaire brun foncé provenant de la 
réunion des points oculiformes ; of., otocyste con- 
tenant un gros otolithe sphérique très réfringent 
et deux petits de même forme; M., cerveau mon- 
trant les points de départ des nerfs antérieurs et 
postérieurs. 


PROSTOMUM LINEARE. (OErsrEp, 1814.) 


FiG. 5. — Ensemble de l'organisation générale 
de ce Prostomum, moins les organes génitaux 
femelles. Ce dessin a été établi d’après plusieurs 
figures empruntées au mémoire de M. P. Hallez, 
sur cette espèce de rabdocæle. (4rchives de Zoo- 
logie expérimentale, tome II, 1873.) 

L'animal, grossi environ 50 fois, est vu par sa 
face ventrale. 

tr., trompe garnie de papilles dans sa moitié 
antérieure (nous n'avons pas représenté les ban- 
delettes musculaires qui la font mouvoir); ce., ce., 
orifices des canaux excréteurs ; ce’ l’une des deux 
branches du canal excréteur de gauche se termi- 
nant en cæcum près de l'extrémité du corps; ce”, 
l'autre branche donnant sur son parcours de nom- 
breux rameaux et servant plus spécialement à 


recueillir dans la masse du corps les produits qui 
doivent être rejetés. 

A., les deux centres nerveux; un peu au-dessus 
nous avons les deux points oculiformes dépourvus 
de cristallin. 

æ., orifice buccal donnant accès dans la cavité 
pharyngienne. 

T., testicule ; $., vésicule séminale ; ç. d., canal 
déférent plissé dans une partie de sa longueur par 
suite de la projection du stylet p. ou aiguillon, 
dont la pointe sort par l’orifice sexuel mâle ; g., 
tige de la gaîne du stylet; f., gaine formée par 
l'extrémité du canal déférent, remplissant le rôle 
de pénis. On voit sortir de l’orifice sexuel des sper- 
matozoïdes tandis que l'extrémité de l’aiguillon 
laisse échapper des granulations du venin. 

V., glande en grappe à venin dont les produits 
arrivent par un canal excréteur très court dans la 
vésicule à venin v.v. (Deux flèches placées dans la 
figure indiquent la direction que suivent les gra- 
nulations de cette glande pour se rendre de leur 
point d'origine à l'extrémité de l’aiguillon.) Un 
peu au-dessus de l’orifice mâle, nous avons l'orifice 
sexuel femelle. 


F1G. 6.— Organes femelles de la génération chez 
le Prostomum lineare, d’après P. Hallez. (Archives 
de Zoologie expérimentale, tome Il, 1873.) Ces 
organes sont isolés et vus à un grossissement 
d'environ 80 fois en diamètre. 

O0.0., ovaire ou germigène; ov., oviducte; 
d. d. d.., deutoplasmigène ou vitellogène ; €. d., 
deutoplasmiduete, conduit mettant en communi- 
cation la glande précédente avec le vestibule 
commun V. €.; €. 0., capsule ovigène dont le 
canal excréteur vient s'ouvrir également dans le 
vestibule commun; 7. s., receptaculum seminis 
avec des amas de spermatozoïdes; o7., orifice 
externe de l’appareil femelle. 


F1G. 7. — Pharynx vu de profil, à un grossis- 
sement d'environ 70 fois en diamètre, d’après 
P. Hallez. (Archives de Zoologie expérimentale, 
tome If, 1873.\ 

æ., orifice externe ou bouche; p., pharynx 
avee sa musculature formée par des bandelettes 
musculaires longitudinales et circulaires ; gl. gl., 
glandes salivaires ; ., œsophage très court don- 
nant directement accès dans la masse du corps; 
t., téguments de la face ventrale, couverts de cils 
vibratiles. 


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VERS 


PLANCHE XLII 


TURBELLARIÉS DENDROCŒLES 


(Les figures 1 à 6 ont été prises dans l'ouvrage de M. A. LanG « Die Polycladen » 1884.) 


PLANOCERA GRAFFITI. (Lanc.) 


FiG. 4. — Un individu, vu par transparence, 
grossi. 

N., centres nerveux; r. »”, tentacules. Autour de 
la base de ceux-ci et autour des ganglions ner- 
veux, nous avons une multitude de points oculi- 
formes. — B., orifice buccal ; pA., pharynx à pa- 
rois très musculaires, des parties latérale et 
antérieure duquel partent de nombreux diverti- 
culums intestinaux, ramifiés et moniliformes: ?, 
diverticulum antérieur ; #. 2. 2. 1., diverticulums 
latéraux. 

0. 0. 0., ovisacs (ces corps n'ont été représentés 
que dans la partie droite de notre figure); wt., les 
deux utérus dans lesquels sont reçus les œufs ; co., 
glande coquillière; v., vagin pyriforme s’ouvrant 
directement à l'extérieur par l’orifice Q. 

t. t. ., vésicules spermatiques (elles n’ont été 
dessinées que dans la partie gauchedenotre figure); 
s. s’., réservoirs séminaux communiquant par deux 
conduits transversaux avec une cavité, la poche 
séminale, placée à la partie antérieure de l’organe 
copulateur P, lequel a son orifice sur la ligne mé- 
diane du corps (face ventrale) en G', un peu en 
avant de l’orifice femelle, 


F1G. 2.— Parties centrales des organes génitaux 
mâles du Planocera Grafjii. 

S. S’., réservoirs séminaux ; €. d’, €. d., conduits 
déférents; p. s., poche séminale: pr., prostate ; 
P., organe copulateur à parois très musculaires. 
(La poche séminale, la glande prostatique et le 
pénis sont contenus dans une grande poche.) 


F1G. 3.— Extrémité projetée de l'organe copula- 
teur du même animal. 


F1G. 4. — Partie centrale des organes génitaux 
femelles du Planocera Graffi. 

ut., ut, les deux utérus; ov. ov.’, oviductes 
venant aboutir dans la poche accessoire p. c.; 
c. o., amas des glandes coquillières ; v., vagin. 


FiG. 5. — Centres nerveux de la même espèce 
de Planocera. 

c.c., renflements dorsaux des centres nerveux; 
au-dessous et sur les côtés de ces renflements par- 
tent de nombreux nerfs, offrant entre eux de fré- 
quentesanastomoses. N.N.’, les deux grands nerfs 
postérieurs, réunis l’un à l’autre par plusieurs 
commissures; 0. 0. 0. 0. taches pigmentaires 
oculiformes entourantles centres nerveux ; 0°. 0’., 
taches oculiformes formant un anneau à la base 
du tentacule de droite. 


Fig. 6. — Prosthiostomum siphunculus.— Ani- 
mal grossi. 

N., centres nerveux; o. 
formes. 

B., orifice buccal ; ph., pharynx très musculaire 
à la partie inférieure duquel nous avons un pro- 
longement ? qui porte les nombreux diverticulums 
intestinaux ramifiés et moniliformes; s. s.”, réser- 
voirs séminaux venant aboutir à la base de l’or- 
gane copulateur, lequel sort par l’orifice marqué 
du signe mâle G'; wt., utérus central dans lequel se 
rendent tous les œufs qui sont ensuite expulsés par 
l'orifice femelle © : v., ventouse. 

Dans cette figure nous n'avons pas représenté 
les diverticulums intestinaux de gauche, niles cel- 
lules ovariennes et spermigènes placées entre les 
ramifications de l'intestin comme chez le Planocera 
Graftii. 


0., points oculi- 


Fic. 7. — Ensemble de l’organisation du Gunda 
segmentata, d’après une figure réduite de moitié, 
empruntée au mémoire de M. À. Lang (Mitheil. 
Zool. st. Neapel, NI° vol., fase. 1-2 (1881). 

N., cerveau donnant en avant un certain nombre 
de nerfs ; g., les deux yeux, P. P.’, les deux troncs 
nerveux postérieurs formant en arrière deux anses 
et communiquant entre eux par de nombreux 
filets nerveux transversaux lesquels se continuent 


ensuite jusque vers les bords du corps de l'animal. 
Les troncs postérieurs envoient aussi deux nerfs 
au pharynx. 

B., orifice externe de la bouche ; ph., pharynx 
(à la base de cet organe nous avons des glandes); 
ü, 2, t, à, diverticulums latéraux de l'intestin; ?’, 
diverticulum médian. 

Or., orifice commun des organes reproducteurs; 
cl., cloaque sexuel (cet animal est monogonopore, 
tandis que les deux précédents que nous avons 
figurés sont digonopores); ut., utérus ; ov., ov.’, 
oviductes venant aboutir aux deux ovaires O0., 0.’ ; 
les glandes vitellogènes sont placées sur les côtés 
du corps, près des testicules ou spermisacs 4, 4, 
lt, l, entre les anses intestinales. Quant aux 
spermatozoïdes, arrivés à maturité, ils sortent des 
nombreux spermisacs et se rendent dansles deux 
conduits déférents c. d.;p., pénis. (Grossissement, 
15 fois en diamètre.) 


F1G. 8. — Tète de l’Eolidiceros panornus, vue 
en dessous ; figure empruntée au mémoire de 
M. de Quatrefages sur les Planaires. (Ann. des Sc. 
natur., 3° série, t. IV, 1845.) 


FiG. 9. — Tête du Prosthiostomum elongatum, 
vue en dessus, dessin d’après M. de Quatrefages 
(loc. cit.). 


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VERS 


PLANCHE XLIII 


RHYNCHOC(ŒLES ou NÉMERTIENS 


FiG. 4. — Ensemble de l’organisation de l'Am- 
phiporus lactifloreus d’après un dessin réduit em- 
prunté à l'ouvrage de Mac-Intoshsur les Némertiens 
(1874). (Grossissement, environ 925 fois en dia- 
mètre.) 

0., 0, fossettes ciliées donnant accès dansles or- 
ganes latéraux l. l ; 0.t., orifice par lequel sortla 
trompe; dr. tr., trompe contenue dans l’intérieur 
d’une cavité particulière; g. g., la gaine dela 
trompe, qui s'étend jusqu'à l'extrémité du corps. 
— La trompe présente quatre régions principales : 
1° le boyau proboscidien, partie qui peut sortir 
tout entière au moment de la dévagination; les 
parois internes de cette région présentent des pa- 
pilles très fortes destinées à agglutiner les corps 
qu'elles touchent; 2° la chambre à stylets pré- 
sentant le stylet médian et les deux vésicules styli- 
gènes; 3° la région musculaire dans laquelle se 
trouve la glande à venin; et 4° la queue de la 
trompe ; celle-ci se termine par les deux muscles 
rétracteurs 72. m. 

æs., œsophage (l'orifice buccal, formant une 
fente transversale, est placé à la face ventrale de 
l'animal, sous le système nerveux); d, d,d, partie 
antérieure de l'intestin avec les digitations irrégu- 
lières que présente celui-ci, nous n'avons dessiné 
que la portion de l'intestin qui va de l’œsophage 
jusque sous le stylet, mais il se continue en possé- 

dant la même conformation jusqu'à l'extrémité du 
corps et va aboutir à l’orifice anal, an. 


C. C’., les parties dorsales des centres nerveux, 
reliées entre elles par une petite commissure sus- 
proboscidienne; P. P.’, parties ventrales des cen- 
tres nerveux réunies sous la trompe par une large 
commissure; #. n.,n.n.,les deux grands nerfs 
postérieurs qui partent de la partie postérieure de 
P.P.'etse prolongent jusqu'à l'extrémité du corps; 
r,r,7, 7°, nerfs antérieurs sortant de la région 
dorsale des centres nerveux. 

v.v., vaisseau médian partant de la commissure 
post-ganglionnaire et cheminant jusqu'à l’extré- 
mité du corps entre la gaine de la trompe et l'in- 
testin, en arrière ce vaisseau vient aboutir à la 
commissure postérieure qui relie les deux troncs 
latéraux v. L., v. l’.; ceux-ci cheminentsur les cô- 
tés de l’animal, à la face ventrale, mais en arrière 
des ganglions nerveux se rapprochant un peu de 
la ligne médiane du corps, forment la commissure 
post-ganglionnaire, puis ilsse continuent dans la 
tête où ils constituent l’anse céphalique a. €. 


Fig. 2. — Moitié droite du système nerveux du 
même animal, vue par la face ventrale (d’après 
Mac Intosh). Grossissement, 55 fois. 

C, partie supérieure ou dorsale du ganglion; P., 
partie inférieure; r. r.”, nerfs se rendant dans la 
région céphalique, innervant les yeux et les tégu- 
ments de la tête; N., grand nerf postérieur don- 
nant de distance en distance de petts filets ner- 
veux; nous avons pointillé la commissure nerveuse 


qui passe au-dessus de la trompe; {r., trompe; 
a.c., fragment de l’anse céphalique; €. n., commis- 
sure transversale post-ganglionnaire ; du milieu de 
cette commissure part le vaisseau médian v.; vais- 
seau latéral de droite v. Z. 

o., orifice de la fossette ciliée; Z., organe latéral; 
e., canal excréteur s’ouvrant dans le fond de l’or- 
gane latéral. 


FiG. 3. — Fragment d’un jeune individu mâle de 
Tetrastemma flavida que nous avons dessiné d’a- 
près une préparation originale pour montrer la 
disposition des cæcums intestinaux €. 2., €. ?., et 
leurs rapports avec les organes sexuels g., spermi- 
sacs, dans lesquels se trouvent des groupes de sper- 
matozoïdes; n. n’., le tronc nerveux latéral; e., 
épithélium vibratile. (Grossissement, 120 fois.) 

L'intestin 7, ainsi que les cœcums présentent un 
aspect granuleux, avec une coloration ocre jaune 
à la lumière directe, et une teinte grisâtre à la lu- 
mière réfléchie. 


FiG. 4. — Région du stylet chez le Tetrastemma 
flavida (d’après Mac Intosh). (Grossissement, envi- 
ron 140 fois en diamètre.) 

À, partie inférieure du boyau proboseidien; sf., 
stylet médian avee son manche; {., enveloppe mus- 
culaire hyaline du manche; ». v’., vésicules ou po- 
ches styligènes communiquant avec la cavité du 
boyau proboscidien et contenant chacune trois 
stylets de remplacement; 4., amas glandulaire en- 
tourant la base du manche; p., poche à venin avec 
son canal excréteur qui passe sousle stylet médian ; 
Q., queue de la trompe. 


F1G. 5. — Coupe longitudinale de la partie anté- 
rieure du corps du Honopora (Borlasia) vivipara, 
d’après un dessin de M. Salensky. (4rchiv. de Bio- 
logie, 1. V, fase. 4, PL. XXX, 1884.) (Grossissement, 
environ 30 fois.) 

Ce type de Némertien est surtout remarquable 
par la position de l'œsophage æs. et de la trompe 
tr., qui viennent déboucher tous les deux dans une 
cavité commune à laquelle Salensky a donné le 
nom de atrium prostomial; cette cavité commu- 
nique avec l'extérieur par un orifice B., placé à la 
partie antéro-ventrale du corps de l'animal. MW, 
système nerveux; GL., glande céphalique; v., face 
ventrale du corps; d., face dorsale. Nous n’avons 
représenté qu'une petite portion de l’épithelium 
cilié qui enveloppe tout le corps. 


F1G. 6. — Armature de la trompe du Drepano- 
phorus spectabilis, dessin emprunté à un travail 
inédit du professeur Marion. (Gross., 120 fois.) 

Les neuf stylets &, a’,a”, de nature calcaire sont 
insérés sur un mamelon c., corné chilineux mu 
par un faisceau de muscles #. 


FiG. 7. — Extrémité du corps du Lineus gesse- 
rensis, dessin réduit d’après une figure empruntée 
au travail de Mac Intosh sur les Némertiens. (Gros- 
sissement, 100 fois en diamètre.) 

n,n,n, n,nerfslatéraux; v., vaisseau médian 
donnant de chaque côté de nombreuses anses vas- 
culaires, placées symétriquement, et allant débou- 
cher dans les canaux latéraux ®. L., 0. l. 


MALACOBDELLA VALENCIENNEI. (Blanchard) 


F16. 8. — Ensemble de l’organisation, plus spé- 
cialement le système nerveux, d’après un dessin de 
M. E. Blanchard. (Ann. des Sc. natlur., troisième 
série, t. IV, 4845.) (Grossissement, 7 fois en dia- 
mètre.) L'animal est vu par la face dorsale. 

or., orifice proboscido-buccal; An., anus; N. 
N.', ganglions cérébroïdes; n.n.’, les deux chaînes 
nerveuses offrant de distance en distance des ren- 
flements ganglionnaires et venant se terminer en 
G.G.; entre ces deux ganglions se trouve une com- 
missure; {>., trompe se prolongeant presque jus- 
qu'au dernier quart de la longueur du corps; cette 
trompe vient s'ouvrir même dans la cavité buccale 
B.; æs., œsophage; ?., intestin; »., rectum. 


F1G. 9. — La ventouse très grossie, vue par la 
face ventrale pour montrer les divers ganglions 
qui président à son innervation. Figure d’après 
M. E. Blanchard. 


F1G. 10. — Appareil circulatoire de la Malacob- 
della, d’après M. J. Kennel. (4rb. Zool. Inst. in 
Wurzburg, t. IV, 1878.) 

Les parties antérieure et postérieure de l'a- 
nimal, vues par la face dorsale. (Grossissement, 
12 fois en diamètre.) 

or., orifice proboseido-buccal; B., cavité buccale 
dans laquelle vient également déboucher la 
trompe #r.; &., intestin; Àn., anus s'ouvrant à 
la face dorsale de la ventouse; %. v., vaisseau 
médian; v./.,0. L.', vaisseaux latéraux formant 
en avant l’anse céphalique ac. et en arrière quel- 
ques ramifications aveugles en dehors des deux 
commissures €’., €’. 


PL.4+5 


RHYNCHOCŒLES ou NEMERTIENS 


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VERS 


PLANCHE XLIV 


TRÉMATODES 


DISTOMES, POLYSTOMES 


EiG. 1. — Distoma! squamula, espèce d'abord 
enkystée dans la peau de certaines grenouilles, 
puis dans l'intestin du Mustela putorius. Ensemble 
du tube digestif et de l'appareil excréteur, vu par 
la face ventrale, d’après un dessin emprunté au 
mémoire de M. J. Fraipont « sur l'appareil excré- 
teur des Trématodes et des Cestoïdes ». — Arch. 
de biologie, t. 1°", 1880. 

B., orifice buccal placé au fond de la ventouse 
buccale; ph., pharynx; @., œsophage ; £.EÆ., les 
deux grands cœcums stomacaux; P., ventouse 
ventrale. 

V., grande vésicule terminale s’ouvrant à l’exté- 
rieur par l'orifice v.; cette vésicule se bifurque et 
de l'extrémité de chaque bifurcation partent deux 
canaux . mMm.,n.n. Les canaux externes 7. m., 
passent en Æ. et en À." sous les cœcums stomacaux 
etse dirigent vers l’orifice buccal en suivant les cô- 
tés du corps; les canaux internes x. n.,se dirigent 
un peu au-dessus de la ventouse ventrale et s’a- 
nastomosent l’un avec l’autre en a; de ce point « 


partent deux conduits anastomotiques r.r qui réu- | 


nissent les canaux internes aux canaux externes. 
Ces derniers (les canaux externes) produisent 

de nombreux diverticulums entre autres un à la 

partie antérieure du corps, duquel part lesystème 


de fins canalicules 4.4. Près du point d'origine 
des gros canaux #. et n. de droite nous avons un 
second système de canalicules 2’. Ces divers cana- 
licules se terminent tous par de nombreux enton- 
noirs Ciliés €. €. €. 


FiG. 2. — Un entonnoir cilié du Distoma squa- 
mula vu isolément et très grossi (environ “"/,), 
d’après le mémoire précédemment cité de M. J. 
Fraipont. 

c., chapeau de l’entonnoir formé par une masse 
protoplasmique, en dessous et faisant partie de 
cette masse nous avons la flamme vibratile f. ou 
fouet dont l'extrémité en pointe pénètre dans le 
commencement du canalicule d; 0., ouverture, 
sorte de grande fenêtre ovale par laquelle pé- 
nètrent les liquides qui doivent être expulsés de 
l'organisme par l'appareil exeréteur. 


FiG. 3. — Distomum hepaticum. — Ensemble 
des organes de la génération d’après une figure 
empruntée au mémoire de Sommer sur l’organi- 
sation de cet animal. (Zeëtschr. f. Wiss. Zool., 
t, 34. 1880). Grossissement environ 16 fois en dia- 
mètre. 

v., ventouse buccale présentant en son milieu 
l’orifice de la bouche ; V., ventouse ventrale. 


* On dit indifféremment Distoma et Distomum, certains auteurs emploient la terminaison féminine, les autres la 


terminaison neutre. 


0., orifice génital mettant en communication le 
cloaque génital avec l'extérieur. 

t.t.t.t., lobes du testicule de droite ou testicule 
antérieur ; c.c., conduit déférent de ce testicule 
portant les spermatozoïdes dans un fort renflement 
s., sorte de vésicule séminale qui repose sur la 
ventouse ventrale: e.”, conduit déférent du testicule 
postérieur qui n'est pas représenté ici. — De la 
vésicule séminales, part un petit canal quitraverse 
un amas glandulaire gl. et se rend à la base du 
cirre ou pénis p.; M., pore génital mâle s’ouvrant 
dans le cloaque. 

Ov., ovaire ou germigène formant une glande 
multilobée, représentée en noir dans notre figure; 
vi. vi. vi. vi., glandes vitellogènes. Le vitellus se 
rend par les conduits latéraux r, r, etr 7”, dans 
une petite poche centrale et de là par un canal 
unique vers le milieu de la glande coquillière co. 
En ce point le vitelloducte rencontre l'oviducte et 
par leur réunion en un seul, ces deux canaux for- 
ment l'utérus; celui-ci reçoit bientôt par un petit 
canal les produits de la glande coquillière, puis se 
dirige vers la partie antérieure du corps en aug- 
mentant progressivement de volume. Nous dési- 
gnons par les lettres w, u,u, u. les nombreuses 
circonvolutions décrites par l'utérus et dans les- 
quelles viennent s’accumuler les œufs; l'utérus 
arrivé près de la ventouse V. diminue rapidement 
de calibre et vient s'ouvrir rapidement dans le 
cloaque génital par le pore f. 


F1G. 4. — Coupe longitudinale verticale de la 
partie antérieure du Distomum hepaticum, d'après 
le mémoire de Sommer cité précédemment. 

v., ventouse buccale au fond de laquelle se 
trouve l’orifice donnant accès dans le pharynx ph.; 
les parois de ce dernier sont très musculaires et 
très épaisses; @., œsophage; e. région stomacale 
précédant la bifureation. 


Fic. 5. — Dessin d'ensemble du même Distome 
(face ventrale) montrant le système nerveux, la 
moilié gauche de l'appareil digestif el la moitié 
droite de l'appareil excréteur; cet ensemble a été 
établi d'après plusieurs figures données par Som- 
mer sur l’organisation de cet animal (Loc. cit., 
1880). Grossissement, environ 10 foisen diamètre. 

v., ventouse buccale à la suite de laquelle nous 
avons le pharynx, puis la dilatation stomacale e, 
In ce point, l'appareil digestif se divise en deux 
eongs cœcums 2, 2. ©., offrant de nombreuses rami- 


fications plus ou moins découpées sur leurs bords 
externes, tandis que leurs bordsinternesaprèsavoir 
contourné la ventouse ventrale V. se rapprochent 
et ne présentent presque point d'échancrures dans 
toute leur étendue. 

C., cerveau formé par deux glanglions dorsaux 
réunis l’un à l’autre par deux commissures, une 
sus-æsophagienne courte etune sous-æsophagienne 
assez longue. De chacun de ces deux ganglions 
partent en avant quelques filets nerveux; enarrière 
un nerf latéral x qui se perd bientôt le long des 
bords de l’animal et un nerf "” très fort qui se 
prolonge à la face ventrale sur toute la longueur 
de l'animal. 

0., orifice ou pore terminal de l’appareil excré- 
teur; {., tronc collecteur impair (nous l’avons 
figuré un peu sur la droite de la ligne médiane, 
tandis que en réalité, il occupe l’axe longitudinal 
du corps); ce tronc collecteur est formé en avant 
par la réunion des quatre troncs b, D’ (troncs anté- 
rieurs dorsaux) et €, c’ (troncs antérieurs ventraux), 
et plus loin par de nombreuses branches latérales 
L. L. 1. Ces divers troncs constituent par leurs 
nombreuses anastomoses un réseau de fins cana- 
licules d. d. d. 


F1G. 6. — Ensemble du tube digestif et du sys- 
tème nerveux du Distoma clavatum, d’après un 
dessin emprunté au mémoire de M. J. Poirier sur 
l'organisation des Trématodes (4rch. de Zool. 
expér., ? série, t. IT, 1885). 

v., ventouse buccale ; V., ventouse ventrale. 

ph., pharynx suivi d’un œsophage très court, 
ï. à. t.1., les deux cœcums intestinaux. 

E, la vésicule terminale de l'appareil excréteur; 
e’, vaisseau ventral de droite (celuide gauche n’est 
pas représenté); e, vaisseau dorsal de gauche 
(celui de droite n’est pas figuré). 

C., ganglions cérébroïdes formant le cerveau ; 
a., nerfs antérieurs ; p. p.', nerfs postérieurs laté- 
raux offrant chacun au-dessus de la ventouse ven- 
trale deux renflements ganglionnaires; €. €. c., 
commissures annulaires; À et À’, commissures 
antérieure et postérieure situées au niveau de la 
ventouse ventrale; ». n, les deux nerfs postérieurs 
ventraux ; "”., nerf de la vésicule terminale. 


Fig. 7. — Dessin d'ensemble de l’Axine Belones, 
type de Trématodes Polystomiens; d'après une 
figure du mémoire de M. L. Lorenz sur l'organi- 
sation des genres Axines et Microcotyle (4rb. Zool. 
Instit. Wien und St. Triest., t. 1, 1878). - 


B., orifice buccal muni de deux ventouses rétrac- 
tiles; æ@., œsophage suivi de deux longs cœcums 
stomacaux, sf. st. st., ramifiés dans touteleuréten- 
due. V. V., rangée de petites ventouses qui ter- 
mine le corps de l'animal. 

T., testicules; les spermatozoïdes arrivés à ma- 
turité se rendent dans le canal déférent cd., puis 
vont s’accumuler dans le renflement s., sorte de 
vésicule séminale; le canal se termine dans le 
cloaque génital placé à la face ventrale de l’animal 
et s’ouvrant par l’orifice or. 

vi. vi. vi., petites masses vitellogènes dissémi- 


nées entre les ramifications intestinales; v., vagin; 
d., renflement auquel vient aboutir le vagin, l’o- 
viducte r et les trois courts vitelloductes; c., poche 
copulatrice; 0., germigène ou ovaire proprement 
dit. Les œufs fécondés et enveloppés de vitellus se 
rendent dans le conduit qui offre bientôt un ren- 
flement fusiforme autour duquel se trouve la 
glande coquillière qui sécrète l'enveloppe protec- 
trice des œufs; ces derniers se rendent ensuite à 
l'extérieur en remontant le conduit r jusqu’à l’o- 
rifice génital or. 


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Distoma, Fig.1-6; Axine, Fig. 7: 


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DE LMAS, A 


O.DOIN.EDITEUR-PARIS 


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PLANCHE XLIV 


NÉMATODES, ACANTOCÉPHALES 


VERS 
NÉMATODES 
F1G. 1. — Ascaris lumbricoïdes. — Extrémité 
antérieure fendue longitudinalement. — Dessin 


emprunté au Trailé d'Analomie comparée pra- 
tique de MM. C. Vogt et Yung (1886). 

a, lèvre dorsale; b, b, les deux lèvres laté- 
rales ; -c., canal œsophagien; d, couche mus- 
culaire des parois de l’æsophage ; N., anneau 
nerveux, rompu et étalé; e. e., épiderme. 


Fic. 2. — Appareil génital femelle isolé du 
même Ascaris. Grossissement, environ !!/,. 0. 0. 
0. 0., les ovaires, tubes blanchâtres très effi- 
lés terminés en cœcum; ov. ov. ov., les deux 
oviductes. Ceux-ci augmentent progressivement 
de volume et forment bientôt deux canaux assez 
larges w. u.”, sortes d'utérus qui se réunissent pour 
constituer le vagin v.; o7., orifice externe de l’ap- 
pareil situé à la face ventrale, vers le milieu du 
corps, au centre d’un petit mamelon. 


FiG. 3. — Ascaris mâle. Grossissement, près 
de 3 fois en diamètre. Nous avons ouvert l'animal 
par la face ventrale, suivant la ligne médio-ven- 
trale. 

€. c. cc, champs latéraux; d., ligne médio- 
dorsale (cette ligne est en grande partie cachée 
par l'appareil digestif). æ., œsophage; £. à. &., 
tube intestinal. 

t. t. L., replis nombreux du tube testiculaire ; 
ce tube augmente progressivement de diamètre, il 
vient déboucher dans un canal assez volumineux 
v, v désigné sous le nom de vésicule séminale et 
il se termine par un court conduit assez étroit, 
sorte de canal éjaculateur, s’ouvrant dans le 


rectum près de l’orifice anal ; s., les deux spicules 
de nature chitineuse, projetés à l'extérieur. Ges 
deux spicules qui servent d'organes de fixation 
pendant l’accouplement, sont logés dans deux 
cœcums p., placés à la face dorsale de la vésicule 
séminale v. 


Fig. 4. — Acanthopharynæx oculata. — Partie 
antérieure d’un individu femelle. Grossissement,. 
120), — Ce dessin a été emprunté au Mémoire de 
M. F. Marion sur les Nématoïdes non parasites 
marins (dnn.des Sc. natur., 5° série, t. XIIT, 1870). 

b., bouche ; d, pièce chitineuse constituant 
l'armature buccale ; æ., œsophage * y., les deux 
yeux. 

Fig. 5. — Oxyuris blattæ encore jeune, avec 
jabot rudimentaire, montrant distinctement l'ap- 
pareil excréteur ou gastro-vasculaire. Grossisse- 
ment, environ 60 fois en diamètre. 

Cette figure est empruntée au Mémoire sur 
l’organisation et le développement des Oxyuridés, 
par M. O. Galeb (4rchiv. de Zool. Expér., 1" sé- 
rie, t. VII, 1878). 

b., orifice buccal ; æ., œsophage ; b.d., bulbe 
dentaire armé de pièces chitineuses servant à 
broyer les aliments ; ?., renflement stomacal, 
avec le jabot j., peu développé chez les jeunes 
individus, mais le devenant beaucoup chez les 
adultes. À. 2., intestin (cette première partie du 
tube digestif est un peu plus longue que le corps 
chez les individus adultes, elle décrit par suite 
quelques sinuosités) ; 4., anus. 

s., saccule avec son orifice externe ou pore 07.; 
g. g., canaux de l’appareil excréteur. 

m. L., m.l., membranes latérales. 


L'annulation externe des corps est toujours 
assez marquée. 


F1G. 6. — Anguillule terrestre (Rhabditis terri- 
cola, Dujardin). Grossissement, environ 150 fois 
en diamètre. 

Dessin emprunté au Mémoire sur l’Anguillule 
terrestre de M. Pérez (Ann. des Sc. natur., 5° sé- 
rie, t. VI, 1866). 

Nous ne donnons dans cette figure que l’appa- 
reil génital! avec l'extrémité postérieure du corps. 

T., testicule ; A. 4., les deux appendices glan- 
dulaires latéraux (prostates ?) ; n., extrémité cœ- 
cale du testicule avec quelques jeunes cellules 
mâles ; v, v’, cellules mères à différents degrés de 
développement ; v”, les mêmes cellules arrivées à 
maturité et allant bientôt se déchirer pour laisser 
échapper des cellules filles g, g, donnant nais- 
sance aux spermatozoïdes s.; 7., raphides, sortes 
de spicules se détachant des parois du tube géni- 
tal; Æ., canal éjaculateur se terminant par un 
pénis p., de nature cornée; O7, orifice génital. 
(M. Pérez croit que l'anus ne correspond pas à 
l'orifice génital, ce qui nous parait peu probable.) 

c. c., capuchon caudal, sorte d'expansion mem- 
braneuse recouvrant la face dorsale de l'extrémité 
du dos ; d, d, cirrhes qui garnissent le capuchon. 


FiG. T. — Quelques spermatozoïdes pris dans le 
canal éjaculateur et vus isolément. Grossissement, 
environ “®/, (d’après M. Pérez). 


FiG. 8. — Fragment de l’appareil femelle de la 
même espèce d'Anguillule, toujours d'après le 
Mémoire de Pérez. Grossissement, !*°/,. Or., orifice 
externe de l'appareil, situé sur le milieu de la face 
ventrale du corps ; #.’, fragment de l’utérus anté- 
rieur ou matrice venant se réunir à l'utérus pos- 
térieur w. pour former un vagin très court. L'u- 
térus postérieur contient des œufs b, b, dont le 
développement est plus ou moins avancé, ainsi 
qu'un certain nombre de jeunes anguillules &. @., 
qui viennent d’éclore et qui vont sortir du corps 
de leur mère. 


FiG. 9. — Embryon du Gordius aquaticus. 
Grossissement, environ 145 fois en diamètre. 
Dessin emprunté à la Monographie des Dragon- 


neaux de M. A. Villot. (4rchiv. de Zoolog. expér., 
1" série, t. III, 1874). 

L'embryon vient de sortir de l'œuf; sa trompe 
est rétractée à l’intérieur du corps; le tube digestif 
est à ce moment complet. 

ce, tête à l'état de protraction, la trompe étant 
rétractée; @., œsophage; ?., intestin; v, rectum; 
ñn, anus; g, cellules de l’appareil sécréteur dont 
le canal f repose sur l’æsophage et vient s'ouvrir 
à l'extérieur en 0; 23, cellules embryonnaires ; 
m., couche musculaire ? 


FiG. 10. — Partie antérieure du Gordius gratia- 
nopolensis. Grossissement, environ ‘°/. D'après 
le même mémoire de M. A. Villot. 

La tête À est dans un état complet de protrac- 
tion; B, partie antérieure du corps; {., trompe; 
h, bouton terminal de la trompe; o., orifice 
buccal ; s., stylets; c. c., calotte qui sert de base 
à la trompe et sur laquelle sont insérés les 
piquants; ?., premier rang de piquants; 7, 
deuxième rang de piquants ; 7.”, troisième rang 
de piquants. 


ACANTHOCÉPHALES 


FiG. 11. — Echinorynchus angustatus, mâle ; 
dessin d’après un mémoire de Leuckart. 

L'appareil digestif fait complètement défaut 
chez cette espèce d'Echinorhynque comme chez 
tous les Acantocéphales. 

t., trompe en partie dehors, avec sa garniture 
de crochets chitineux; cette trompe peut se retirer 
en totalité dans une gaine que l’on aperçoit au- 
dessous ; N., ganglion nerveux ; L. L., les lemnis- 
ques ; 2., ligament puissant faisant office de 
muscle rétracteur de la région antérieure du 
corps. 

T., les deux testicules possèdent chacun un 
conduit déférent distinct ; ceux-ci se réunissent 
bientôt en un seul; ce dernier présente alors sur 
ses côtés des organes glandulaires prostatiques 
pr. et va déboucher dans une vésicule séminale 
contractile d. à la suite de laquelle se trouve le 
pénis p. Le pénis peut sortir en dehors par le 
renversement de la poche campanuliforme dans 
laquelle il est enfermé. 


1 Les organes génitaux mâles ou femelles sont toujours placés sous le tube digestif chez les Anguillules 


VERS 


PLANCHE XLV 


CESTODES 


TŒNIAS. BOTHRIOCEPHALES 


FiG. 1. — Un anneau ou proglottis du Tœnia 
mediocanellata. — Réduction d'un dessin du mé- 
moire de F. Sommer sur l’organisation des Tœ- 
nias.(Zeëtsch.f. Wüiss. Zool.,t. XXIV,1874.) Gros- 
sissement, environ 34 fois en diamètre. 

Lt. . t., corpuscules spermatiques versant par de 
nombreux petits conduits leurs produits dans un 
canal déférent commun d., allant aboutir au pénis 
D. ; le pénis qui ne sort pas par l’orifice or., mais 
qui demeure toujours à l’intérieur de cette espèce 
de cloaque génital, laisse échapper dans celui-ci 
les corps spermatiques. Les spermatozoïdes, mis 
en liberté, pénètrent dans le canal e se dirigeant 
vers le renflement fusiforme qui semble terminer 
l’autre extrémité de ce canal et former en ce point 
une sorte de vésicule séminale. 

Les œufs produits par les ovaires V. V.,ou ger- 
migènes, descendent par le canal v où ils sont fé- 
condés, reçoivent par un conduit spécial du vitel- 
lus provenant de la glande 4. (glande de l’albumine 
ou vitellogène), puis une enveloppe coquillière 
sécrétée par la glande €. 

Ainsi constitués, les œufs se rendent dans l’uté- 
rus #. u.; ses parois étant extensibles, cette poche 
peut augmenter de volume au fur et à mesure que 
les œufs arrivent; bientôt l'utérus envahit la ma- 
jeure partie de la cavité de l'anneau. 

n.n., les deux gros troncs nerveux longitudi- 
naux; en dedans de ces nerfs nous avons les deux 


grands vaisseaux aquifères À. A., avec les vais- 
seaux transverses v. {., v. £., qui les font commu- 
quer l’un avec l’autre à la fin de chaque anneau. 


FiG. 2. — Dans ce dessin, nous n'avons repré- 
senté que le point de jonction du canal e, au-des- 
sous de son renflement (vésicule séminale), avec 
les divers conduits provenant des glandes de l’ap- 
pareil femelle. 

e, poche séminale ; V, fragment du germigène ou 
ovaire; v, canal par lequel passent les ovules; 
ceux-ci sont fécondés en 0; ils reçoivent ensuite 
par le conduit a l’albumine ou vitellus sécrété par 
la glande vitellogène et presque en ce même point 
leur enveloppe coquillière fournie par ce. Les œufs 
ainsi formés pénètrent dans l'utérus par l'ovi- 
ducte ov. 


Fi. 3. — Un anneau plus âgé de la même espèce 
de Tœnia. 

Dessin réduit d'après F. Sommer. Grossisse- 
ment, 10 fois en diamètre. 

Les glandes génitales mâles et femelles se sont 
atrophiées: les nombreuses ramifications de l’uté- 
rus 4. u., dans lesquelles les œufs se sont accumu- 
lés, ont envahi tout l'anneau. 


Fire. 4. — Tête du Tœnia cœnurus 
Reconstruction schématique du système ner- 


veux du scolex, établie d’après des coupes par 
M. J. Niemiec. « Recherches sur le système ner- 
veux des Tœnias. » (Recueil 300log. suisse, L. I, 
1885.) 

&. $., anneau nerveux supérieur duquel partent 
les nerfs qui se rendent aux crochets; des bords 
inférieurs de cet anneau partent huit troncs ner- 
veux 7. ñn., disposés deux par deux et allant abou- 
tir à un second anneau, anneau nerveux Moyen, 
formé par les commissures transverses €. €., el 
ayant une forme hexagonale. Au niveau de cet an- 
neau moyen et en rapport avec lui, nous trouvons 
un gros ganglion central G. disposé transversale- 
ment et reliant les deux ganglions latéraux g. q.. 
— Au niveau de la partie inférieure des ganglions 
g. g. nous avons un troisième anneau @. À. @. à., 
offrant une disposition hexagonale comme le pré- 
cédent, et relié à lui par les ganglions latéraux 
et par les connectifs longitudinaux ?. 

Au point de rencontre de l'anneau médian et de 
quatre des troncs nerveux sortant de l'anneau su- 
périeur, nous trouvons deux bandelettes nerveuses 
transversales, passant au-dessus du milieu du gan- 
glion central G. 

Au-dessous de cette partie centrale du système 
nerveux, on voit sortir dix nerfs, dont deux très 
forts, qui se prolongent dans toute la longueur du 
corps du Tœnia. (Pour ne pas trop compliquer la 
figure, nous n'avons pas représenté les nerfs 9 et 
10 opposés aux nerfs 4 et 5, ainsi que la partie pos- 
térieure de l'anneau inférieur @. ., 4. à.) 

V. V., deux des quatre ventouses (nous n'avons 
pas dessiné la ventouse antérieure et la ventouse 
postérieure). 


Fig. 5. — Un segment médian du corps du Bo- 
thriocephalus punctatus, montrant l’ensemble de 
l'appareil excréteur. D’après un mémoire de 
M. J. Fraipont, sur l'appareil excréteur des Tré- 
matodes et des Gestodes (Archiv. de Biologie, 
t. II, 1881). 

d, d, réseau superficiel des canaux de l’appa- 
reil excréteur; ce réseau est, d’une part, en rap- 
port avec de nombreux et fins canalicules terminés 
chacun par un entonnoir cilié; d’autre part, avec 
le système des gros canaux longitudinaux ou ea- 
naux descendants, Ces derniers €, €, €’, €’, e”, €”, 
au nombre de douze, six sur chaque face (nous 
n'avons représenté qu'une face de l’anneau), sont 
reliés entre eux par de nombreuses anastomoses 
obliques ou transversales ; les canaux les plus ex- 


ternes c”, c” donnent chacun par anneau trois ou 
quatre branches allant s'ouvrir à l'extérieur par de 
petits orifices p., p.,p., nommés foramina secun- 
daria. 


F1G. 6. — Anneau du Bothriocephalus latus, 
d’après une figure empruntée au mémoire de EF. 
Sommer et L. Landois, sur l’organisation de ce 
Cestode (Zeitsch. f. Wiss. Zool., t. XXII, 1872). 

{., L., L., corpuscules spermatiques; leurs pro- 
duits se rendent dans le canal déférent sinueux 
s. s. s, par l'intermédiaire de fins canalicules. Les 
spermatozoïdes arrivés dans la poche du dard P., 
au lieu de sortir par l’orifice externe de la géné- 
ration, pénètrent, par la fente placée au-dessous 
de l’extrémité du pénis, dans le canal ».; celui-ci 
se renfle progressivement jusqu'en ., où il forme 
un volumineux réceptacle séminal. 

V, V, germigènes ou ovaires proprement dits; 
les ovules produits par ces glandes arrivent par 
un canal unique dans le conduit génital commun. 
En ce point les ovules sont fécondés par les sper- 
matozoïdes venant du réceptacle R., ils sont ensuite 
enveloppés par une couche vitelline provenant des 
glandes vitellogènes 4, 4, À (nous n’avons figuré 
ces glandes que sur la droite de notre figure); puis 
ces mêmes œufs sont recouverts par une couche de 
nature calcaire provenant de la glande coquillière 
C., et pénètrent après dans l'utérus. Cet organe 
u. u. u., d'abord assez étroit, se renfle peu à peu, 
tout en décrivant un certain nombre de sinuosités 
et vient déboucher à l'extérieur, sur la ligne mé- 
diane un peu au-dessous du premier orifice génital. 


FiG. 7. — Figure destinée à bien montrer les 
rapports du réceptacle séminal 2. avec les autres 
conduits génitaux. 

r., partie antérieure du conduit amenant les 
spermatozoïdes; R., partie inférieure renflée du 
même canal: d, conduit génital commun dans le- 
quel arrivent par le canal » les ovules produits par 
le germigène V; &, a, a, vitelloductes apportant le 
vitellus produit par les glandes vitellogènes; C., 
glande coquillière : #., commencement de l'utérus. 


FiG. 8. — Amphilina foliacea, parasite de la ea- 
vité viscérale de l'Esturgeon. Figure grossie don- 
nant l’ensemble un peu schématique de l'organi- 
sation de ce Cestode, d’après un mémoire de 
M. W. Salensky.(Zeitschr. f. Wiss. Zool., t. XXIV, 
1814.) 


En ge en io … 


V., ventouse; va., vagin offrant à sa partie su- | utérus. Cette poche w., allongée et sinueuse s'ouvre 
périeure une poche copulatrice qui communique | dans le voisinage de la ventouse. 
avec les autres organes de l'appareil femelle; O., lt, {, l, glandules Spermatiques; €. d., conduit 
ovaire ou germigène ; vé. vé., glandes vitellogènes ; déférent; p., pénis contenu dans un renflement du 
v., vitelloductes; c., glande coquillière; w. w., | conduit déférent; Or., orifice externe mâle. 


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PLANCHE XLVII 


HIRUDINÉES 


HIRUDO MEDICINALIS 


F1G. 4. — L'animal a été ouvert par le dos pour 
montrer l’ensemble de l’organisation. (Grossisse- 
ment, 2 fois en diamètre.) 

Le tube digestif a été rejeté sur le côté droit pour 
laisser voir le système nerveux et les organes de 
la génération. 

ph., pharynx (blanchâtre); £., les deux pre- 
mières paires de cœcums stomacaux intimement 
soudées l’une à l’autre; £’, £’,... les huit autres 
paires de cœcums avec leurs prolongements trans- 
versaux ; £”, la onzième et dernière paire dont les 
cœæcums se prolongent fort en arrière. Les parois 
de toute la région stomacale sont blanchâtres hya- 
lins; &., première partie de l'intestin (blanc grisâtre); 
r., deuxième partie ou rectum (blanc grisâtre) 
allant s'ouvrir à la face dorsale, au-dessus de la 
grande ventouse. 

C., cerveau (teinte d’un blanc gris verdâtre ainsi 
que tousles centres nerveux, tandis que les connec- 
tifs qui les réunissent sont d’un vert foncé gri- 
sâtre). 

1, premier ganglion de la chaine nerveuse ou 
ganglion sous-pharyngien. A la suite de celui-ci, 
nous trouvons une vingtaine de centres nerveux 
moins gros, plus ou moins espacés les uns des 
autres, et à l'extrémité de la chaine un fort gan- 
glion V., oviforme, provenant de la coalescence de 
plusieurs centres. 


Le cerveau fournit les nerfs de la région cépha- 
lique (organes des sens et téguments), le premier 
ganglion ceux de la région buccale; chacun des 
autres sauf le dernier, produit deux paires de nerfs 
qui vont se ramifier dans les tissus du segment 
dans lequel se trouve le ganglion. Quant au der- 
nier ganglion, il donne cinq paires de troncs ner- 
veux qui sont chargés de l’innervation de toute la 
région de la ventouse. 

Dans la partie moyenne du corps nous voyons 
de chaque côté de la chaine nerveuse neuf glandes 
testiculaires £.4. {. (sur le côté droit nous n'avons 
représenté que les deux premiers testicules); ces 
organessont réunis entre eux par un canal afférent 
commun allant constituer de chaque côté un épidi- 
dyme e., corps d’un blanc de lait formés par les 
replis du canal ; d., canal déférent aboutissant à la 
base du pénis P. 

En arrière du pénis nous avons les deux ovaires 
les deux oviductes qui, après un très court trajet 
se réunissent en un seul canal sinueux allant s'ou- 
vrir au fond de l'utérus. 

L'orifice externe mâle se trouve placé sur la 
ligne médiane ventrale entre le vingt-quatrième et 
vingt-cinquième anneau extérieur; et l'orifice fe- 
melle entre le vingt-neuvième et trentième. 

Les organes segmentaires, au nombre de dix- 
sept de chaque côté du corps, sont placés en travers 
des vaisseaux latéraux. Nous n'avons pas repré- 
senté ces organes dans cette figure. 


v. d., vaisseau dorsal directement accolé sur les 
parois dorsales de l'appareil digestif ; ce vaisseau 
envoie des deux côtés des branches qui se ramifient 
à la surface de cet appareil. 

v. L., 0. L., vaisseau latéral de gauche ; de ce vais- 
seau naissentles vaisseaux latéro-dorsaux/.d., L.d., 
un par segment du corps. Chacun de ces canaux, 
après un certain parcours dans le parenchyme bru- 
nâtre placé au-dessus du tube digestif, se bifurque ; 
la branche antérieure &, qui est la plus forte, se 
dirige obliquement en avant etse termine brusque- 
ment par de nombreux petils canaux qui passent 
au-dessus du vaisseau dorsal et vont s’anastomoser 
avec les petites ramifications de la branche anté- 
rieure du vaisseau latéro-dorsal du côté droit du 
corps. — La branche postérieure b., se dirige en 
arrière et présente avec celle de droite les mêmes 
rapports que la branche &. Toutefois, la branche 
antérieure a’ du vaisseau latéro-dorsal /.’ d’., de 
gauche nous à paru communiquer directement 
avec celle de droite, sans présenter de réseau capil- 
laire; quant à la branche 4” du vaisseau /”. d”. elle 
irait se ramifier sur les parois de l'intestin. 

l. 1. L., vaisseaux latéro-latéraux allant se rami- 
fier dans les téguments des côtés du corps. 

Du côté interne le vaisseau latéral de gauche v.. 
fournit dans chaque segment un petit tronc chargé 
de la nutrition de l'organe segmentaire placé près 
de lui (et des organes de la génération si l’on est 
dans un des anneaux sexuels), puis ce tronc con- 
tinuant sa course vers la ligne médiane, passe au- 
dessous de la chaîne nerveuse et va s’anastomoser 
avec celui de droite. Les deux vaisseaux latéraux 
sont également réunis l’un à l’autre à leur extré- 
mité postérieure par une anse vasculaire. 

v.v., vaisseau ventral (ce canal sanguin dont 
nous avons exagéré le calibre et que nous n'avons 
représenté que dans la partie postérieure du corps, 
entoure la chaîne nerveuse dans presque toute son 
étendue et donne quelques canalicules qui suivent 
les troncs nerveux et qui vont se perdre dans les 
tissus sous-jacents). 


Fi6. 2. — Région antérieure de la même espèce 
de sangsue (d'après une figure en partie schéma- 
tique de Leydig). 

4, Cerveau; b, centre nerveux sous-pharyngien: 
d, nerfs sympathiques de l'intestin (entre ces deux 
filets nerveux, nous avons la chaîne ganglionnaire 
formée de centres nerveux reliés entre eux par deux 
cordons accolés l’un à l’autre); f, ff, les huit paires 


d'yeux; e, e, e, les organes sensitifs cupuliformes; 
h, masses charnues soutenant les trois mâchoires. 


F1G. 3. — Partie centrale des organes de la géné- 
ration. (Grossissement, 6 fois en diamètre.) (Nous 
n'avons représenté que la partie droite des organes 
mâles.) 

t., le dernier testicule ou testicule supérieur 
(blane grisâtre un peu hyalin) versant ses produits 
dans le canal efférent (blanc laiteux), €. e., par un 
court conduit c.'; e., épididyme (blanc laiteux 
opaque); de, conduit déférent (aspect nacré), celui 
de gauche est représenté en partie; Pr., prostate 
(blanc laiteux opaque) à l’intérieur de laquelle 
nous avons le réservoir séminal dans lequel vien- 
nent s’accumuler les spermatozoïdes amenés par 
les deux conduits déférents ; p., pénis (blanc nacré 
bleuàtre). 

0. 0’., les deux ovaires (blanc grisâtre) avec leurs 
conduits distincts qui ne tardent pas à se réunir 
pour former un oviducte commun ov., lequel dé- 
crit deux ou trois sinuosités à l'intérieur de la 
glande de l’albumine; V., vagin (jaune chamois, 
si ce n’est dans sa partie supérieure qui prend un 
aspect nacré). Le vagin seul est dans sa position 
naturelle, le reste de l'appareil femelle a été ren- 
versé en arrière pour mieux montrer les diverses 
parties. 

g. g., trois des centres nerveux de la chaîne gan- 
glionnaire, réunis entre eux par un double con- 
nectif. 

v., vésicule de l'organe segmentaire, communi- 
quant directement avec l'extérieur au moyen d’un 
très court canal s’ouvrant à la face ventrale; cette 
vésicule reçoit les produits séerétés par l'organe 
segmentaire au moyen d'un canal blanchâtre @, 
nommé canal vésiculaire; b, région glandulaire 
(blanc jaunâtre) offrant dans sa masse un conduit 
excréteur allant se mettre en rapport avec le canal 
vésiculaire; d, extrémité interne (ou lobe testicu- 
laire de Bourne), placée en dedans du vaisseau 
latéral. 


F1G. 4. — Fragment d'un des vaisseaux laté- 
raux de l’'Hirudo medicinalis, vu à un faible 
grossissement microscopique (20 fois environ), pour 
montrer les petites bandelettes ou fibres museu- 
laires d’un jaune paille qui facilitent les mouve- 
ments de contraction de ces vaisseaux sanguins. 


FiG. 5. — Une des mâchoires de la même espèce 
de sangsue. (Grossissement, 15 fois en diamètre.) 


F1G. 6. — Tube digestif de l’Aulostoma vorax 
ou gulo, d'après P. Gervais et J. Van Beneden. 
(Zoologie médicale, 1859.) (Gross., 2 fois en dia- 
mètre.) 

ph., pharynx; Æ., estomac tubuleux offrant à sa 
partie postérieure deux longs cœcums c. €’., der- 
niers restes des deux grands cœcums stomacaux 
des Hirudo, Hæmopis...; 2. ., intestin présentant 
plusieurs étranglements et se terminant par une 
dilatation rectacle ». avant d'arriver à l’anus. 


BRANCHIODELLA 


F6. 8. — Branchiobdella Astaci. Animal vu 
par la face dorsale. Ce dessin a été établi d’après 
deux figures données par M. H. Dorner dans son 
mémoire sur l’organisation de cette Hirudinée. 
(Zeitsc. f. Wiss. Zool., t. XV, pl. XXXVI, 1865.) 

ph., pharynx; ar., armature buccale composée 
de deux pièces chitineuses superposées; g. g., 
glandes céphaliques; æ., œæsophage qui se renfle 
bientôt en un vaste estomac Æ.; 2., intestin; ?., 
rectum d’abord très renflé, mais dont le diamètre 
diminue progressivement jusqu’à l’anus @n., qui 
est dorsal; sur les côtés du rectum, nous trouvons 
un certain nombre de glandes (gl. de la ventouse). 

v. d., vaisseau dorsal dontle milieu € remplit les 
fonctions d’un cœur; @, a eta’, a’, les deux anses 
reliant en avant le vaisseau dorsal au vaisseau 
ventral v. v. (ce dernier vaisseau qui passe sous 
la chaine nerveuse est pointillé dans notre figure) ; 
b, b’, les deux anses médianes, situées dans le hui- 
tième anneau, reliant le vaisseau dorsal au vais- 
seau ventral. En arrière, le vaisseau dorsal se 
bifurque et les deux branches c, €’, ainsi formées 
vont, en s'éloignant l’une de l’autre, décrire une 
courbe dans le voisinage de la ventouse, puis 
s’anastomoser avec l'extrémité postérieure du vai- 
seau ventral. — Le courant sanguin va d’arrière 
en avant dans le vaisseau dorsal, et en sens inverse 
dans le vaisseau ventral. 

Organes segmentaires : l’entonnoir cilié p., la 
portion pelotonnée s et l’anse d du premier organe 
sont dans le troisième anneau, tandis que l’orifice 
externe or. se trouve dans le quatrième ; le second 
organe segmentaire est en majeure partie dans le 
quatrième anneau; l’anse seule pénètre dans le 
cinquième. 

Quant aux deux organes segmentaires posté- 
rieurs $’. $’., ils sont placés symétriquement sur 
les côtés du rectum dans le neuvième anneau, 


moins leurs orifices externes or. or’, situés dans 
le dixième anneau. 

Organes de la génération. Dans le sixième an- 
neau, nous avons 7. T., les testicules et #. le ré- 
servoir spermatique ; £. L., les conduits déférents et 
l'organe de copulation qui se trouvent dans le sep- 
tième anneau moins les deux entonnoirs ciliés des 
conduits déférents par où pénètrent les sperma- 
tozoïdes lesquels sont placés sur les côtés du tube 
digestif dans l'anneau précédent. 


FiG. 8. — Partie antérieure, face ventrale, d’un 
Branchellion (Br. Rhombi) pour montrer lestrois 
premières paires d'organes branchiaux br. lamel- 
leux qui garnissent les côtés du corps. (Dessin d'a- 
près MM. J. Van Beneden et Hesse, Recherches 
sur les Hirudinées et les Trématodes marins. 
1863.) (Grossissement, 3 fois en diamètre.) 


F1G. 9. — Spermatophore grossi d’une Pontob- 
della, parasite du Rhinobatis, d'après J. Denis 
Macdonald « The Trans. of. Linnean Society of 
London », 2° série, Zoologie, t. I*, pl. XXXIV. 


CLEPSINE 


Fig. 10. — Clepsine complanata. Ensemble de 
l’organisation d’un jeune individu, moins les or- 
ganes génitaux; l’animal est vu par la face dor- 
sale. 

Ce dessin est une reproduction un peu diminuée 
de la figure donnée par M. Ch. O. Whitman dans 
son mémoire sur l’'embryologie de cet animal (The 
Quat. Journ. of. Microsc. sci., 9° série, vol. XVIII, 
pl. XIII. 1878.) 

V., ventouse postérieure; {r., trompe s’ouvrant 
à la face ventrale; ph., pharynx inerme à la suite 
duquel nous avons un œsophage très court; £, Æ, 
les six premières paires de cœcums stomacaux; 
E’ E’, la dernière paire se prolongeant presque 
jusqu'à la ventouse; ?, première partie de l'intestin 
offrant de chaque côté quatre petites digitations, 
Quant à la deuxième partie ou région rectale, elle 
va s'ouvrir à la face dorsale en 4n. 

C., système nerveux (on ne peut apercevoir que 
la partie antérieure de cet appareil, c’est-à-dire le 
cerveau, et le ganglion sous-æsophagien, le reste 
de la chaine est caché par les autres organes). 

v. d., vaisseau dorsal contractile dans sa région 
moyenne; il produit dans la première moitié du 


corps huit anses vasculaires, quatre de chaque côté 
1,2,3,4), reliant le vaisseau dorsal au vaisseau ven- 
tral. En arrière le vaisseau dorsal forme un anneau 
vasculaire entourant l'anus; sur les côtés de cet 
anneau prennent naissance 14 anses vasculaires, 
7 de chaque côté (5, 6, 7, 8, 9, 10et 11), reliant 
le vaisseau dorsal au v. ventral (ce dernier est 
représenté pointillé en rouge dans notre figure). 

En dehors de ce système circulatoire clos, il exis- 
terait un système lacunaire que nous avons repré- 
senté par de petits traits noirs; ce système lacunaire 


se composerait de deux sinuslatéraux S$. S°. etd'un 
grand sinus médian ventral relié aux précédents par 
denombreuses anses tranversesn., n.,... n.', n.'.…. 

Sur le côté gauche, nous avons un des organes 
segmentaires s ou canaux en lacet avec son orifice 
externe ventral en e et son orifice interne en @. 

Quant aux organes de la reproduction, placés à 
la face ventrale et s'ouvrant sur la ligne médiane 
à la hauteur du septième segment du corps (orifice 
mâle en avant, orifice femelle en arrière), ils ne 


sont pas représentés dans ce dessin. 


HIRUDINÉES 


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VERS 


PLANCHE XLVIII 


ANNÉLIDES-OLIGOCHÈTES 


FiG. 1. — Lombric ouvert par la face dorsale 
pour laisser voir l’ensemble de l’organisation des 
21 premiers segments du corps. Grossissement 
à fois en diamètre. 

En dehors de nos préparations, nous nous 
sommes aidés, pour établir cette figure, des tra- 
vaux anatomiques publiés sur ce Ver par MM. de 
Quatrefages, Claparède et E. Perrier. 

N, cerveau formé par les deux ganglions céré- 
broïdes (blanc un peu argentin) accolés, donnant 
en avant deux paires de nerfs, et en arrière la 
commissure c., qui relie le cerveau à la chaîne 
nerveuse abdominale. Celle-ci, que nous n'avons 
pas représentée, est constituée par une bande ner- 
veuse blanchàätre, assez large, offrant un renfle- 
ment ganglionnaire au milieu de chaque anneau; 
de chacun de ces renflements partent deux paires 
de nerfs. 

or. orifice buccal; #., trompe; ph.,le pharynx, 
qui forme une masse globuleuse blane jaunâtre, 
occupant les troisième, quatrième et cinquième 
anneaux; sa surface est toute recouverte de fortes 
papilles glandulaires. 

Du sixième anneau au quinzième, nous avons 
l'œsophage, d’une teinte jaune rosée; la partie de 
l'æœsophage comprise dans les dixième, onzième et 
douzième anneaux présente trois paires de glandes 
très vasculaires, les glandes de Morren, ou glandes 
du calcaire (nous n'avons fait ressortir dans notre 
dessin que la première paire). 


L'estomac £. forme une vaste poche à parois 
épaisses, d’une coloration ocre jaune; G., gésier, 
d'un aspect blanc argentin dû à la constitution 
fibreuse de ses parois très épaisses; cet organe 
occupe les dix-septième et dix-huitième segments 
du corps. 

Immédiatement après nous avons l'intestin #.4., à 
parois assez délicates, offrantunrevêtementexterne 
hépatique d'un brun jaunâtre. Cette dernière partie 
du tube digestif occupe tout le reste de l'étendue 
du corps et présente au niveau de chaque cloison 
un étranglement assez fort; il offre en outre sur 
la majeure partie de sa longueur un refoulement 
de ses parois supérieures, formant un second tube 
intestinal flottant dans la cavité de l'intestin; ce 
refoulement a été nommé le {yphlosolis. Sa dispo- 
sition est indiquée dans la figure 2. 

Nous n'avons figuré ici qu'une partie de l’appa- 
reil circulatoire. En rouge : le vaisseau dorsal 
d,d,d,d présentant dans sa région sus-æsopha- 
gienne de fortes anses moniliformes disposées par 
paire, nommées cœurs latéraux et portant le sang 
du vaisseau dorsal au vaisseau ventral sus-ner- 
vien v.; en dehors de ces anses vasculaires, il envoie 
des troncs vasculaires dans les glandes de Morren 
et dans les téguments; æ,æ, quelques-unes de ces 
ramifications cutanées partant du milieu des anses 
transverses du vaisseau dorsal. En bleu: les vais- 
seaux sanguins qui irriguent plus spécialement les 
parois du tube digestif; », #m, vaisseaux latéraux, 


»n, vaisseau sus-intestinal continuant ceux du 
typhlosolis et en partie enfoncé dans l'épaisseur 
des parois du tube digestif. 

Organes segmentaires s,s,s,s, s’,s’,s’, une paire 
dans chaque anneau du corps, sauf dans les trois 
premiers. (Pour ne pas trop compliquer notre 
dessin, nous n’en avons représenté que quelques- 
uns.) 

Les organes reproducteurs occupent du neu- 
vième au quinzième anneau. 0. 0.’, ovaires insérés 
sur la cloison du treizième anneau; les ovules 
arrivés à maturité tombent dans la cavité générale 
de cet anneau et sont reçus par les pavillons ciliés 
des oviductes ov. ov.’. Ceux-ci s'ouvrent à la face 
inférieure du quatorzième anneau, près des soies 
internes. 

Nous avons deux paires de testicules: l’une fixée 
contre les parois antérieures du dixième anneau 
(un testicule de chaque côté de la chaine ner- 
veuse), l’autre dans le onzième anneau. 

Chacune de ces glandes mâles est enveloppée 
par une membrane qui forme autour d'elle une 
vaste poche (poche ou vésicule séminale), destinée 
à recevoir les corps spermatiques d’une teinte 
blanche légèrement jaunâtre. Ces poches S, $, au 
nombre de deux de chaque côté du tube digestif, 
peuvent envoyer des prolongements dans les 


anneaux voisins, prolongements qui peuvent faire | 


croire de prime abord à l'existence d'un nombre 
plus considérable (trois à quatre de chaque côté) 
de ces vésicules. 

Les spermatozoïdes sont reçus ensuite par des 
pavillons ciliés (un au fond de chaque poche), puis 
portés dehors par des conduits spéciaux ed, qui 
se réunissent dans le douzième segment pour 
ne former qu’un seul canal déférent de chaque 
côté, allant s'ouvrir à la face inférieure du quin- 
zième anneau. (Dans notre figure, nous n'avons 
représenté que les organes génitaux mâles de 
gauche.) 

En dehors des organes sexuels que nous venons 
de décrire, il existe aussi dans les segments de 
cette région du corps un certain nombre de petites 
vésicules blanchâtres p, p,p,p, ppp. poches 
copulatrices placées en avant des cloisons et s’ou- 
vrant directement à l'extérieur par un très court 
canal. 

Il n'en existerait que deux paires chez le Lum- 
bricus agricola (neuvième et dixième anneaux); 
chez l'espèce de lombrie commune aux environs 
de Marseille, et qui nous a servi pour faire nos 


préparations, nous en avons toujours observé sept 
à huit paires occupant du sixième au douzième 
anneau (du cinquième au douzième lorsqu'il y en 
a huit paires). 


FiG. 2.—Coupe schématique d’un lombric dans le 
milieu de la région intestinale, d’après Claparède. 
«RecherchesanatomiquessurlesOligochètes, 1862.» 

d., vaisseau dorsal; À, ', anses transverses 
allant aboutir au vaisseau ventral sous-ner- 
vien Ÿ. n.; %., vaisseau ventral donnant des 
ramifications latérales €, c', qui se rendent aux 
téguments, dans l'intérieur desquels elles se 
subdivisent en branches délicates e, e’, puis le“ 
sang, après s'être oxygéné, revient dans les anses 
h.h'. Le vaisseau dorsal donne naissance, à sa face 
inférieure, à {rois troncs sanguins, deux latéraux 
ë, à, qui se ramifient dans l'épaisseur des parois 
intestinales, et un médian @, qui plonge dans la 
cavité du typhlosolis {., après avoir produit deux 
branches b., qui parcourent l'épaisseur des parois 
de ce refoulement de l'intestin. 

ñn, coupe d’un ganglion de la chaine nerveuse; 
s.s., soies dorso-latérales; s.° s.’, soies ventro- 
latérales. 


Fic. 3. — Soies de l'espèce de lombric qui nous 
a servi pour notre figure 1. Grossissement, 40 fois 
en diamètre. 

A, deux soies complètement développées; B, 
soie en voie de formation. 


FiG. 4. — Spermatozoïdes du même animal à 
divers états de développement. Grossissement, 
environ 960 fois en diamètre. 

a, phase morula avancée d’une cellule sperma- 
tique ; b, phase plus avancée, les spermatozoïdes 
sont sur le point de se séparer de la cellule cen- 
trale; ec, spermatozoïde complètement développé. 


FiG. 5. — Grégarines trouvées en abondance 
dans les vésicules séminales de notre lombrie. 
Grossissement, environ 300 fois. 

a, pseudo-navicelles très hyalines, venant à 
peine de sortir d'un kyste; b, pseudo-navicelle 
plus avancée offrant déjà de nombreuses granula- 
tions à son intérieur; €, grégarine dont le proto- 
plasma commence à se subdiviser à l'intérieur 
pour former des pseudo-navicelles ; c’, une autre 
forme de grégarine, c'est dans la partie renflée 
n, que se développeront les pseudo-navicelles; 


d, kyste dont les masses protoplasmiques sombres 
viennent de former déjà de nombreuses sphérules 
hyalines qui se transformeront ensuite en pseudo- 
navicelles. 


FiG. 6. — Un organe segmentaire isolé du 
même lombric. Grossissement, 35 fois en dia- 
mètre. — Dessin établi d’après une préparation et 
en nous aidant de la figure donnée par Claparède. 

p., pavillon vibratile s’ouvrant à l’intérieur de 
la cavité de l'anneau; €. c., première partie en 
lacets du canal excréteur; c., partie du canal en 
lacets à l'intérieur duquel on voit très nettement 
le battement des cils vibratiles; X, A, région 
renflée diminuant un peu de diamètre en s’éloi- 
gnant de son point de départ (parois glandulaires); 
en #, le canal devient d’un calibre plus petit, 
puis va aboutir à la dernière partie n, #, à parois 
musculaires et d’un aspect blanchâtre allant s'ou- 
vrir à la face ventrale de l’animal par son orifice 0. 
Tout l'organe segmentaire est enfermé dans une 
mince enveloppe transparente £. {. {. Nous avons 
indiqué les régions €, h, m et n au moyen de 
hachures différentes. 


FiG. T. — Partie antérieure de l'appareil digestif 
de l'Urocheta corethrura (Er. Muller), sorte de 
lombricien intraclitellin des pays tropicaux. — 
Dessin emprunté au Mémoire de M. E. Perrier 
« Organisation des Lombriciens terrestres » publié 
dans les Archiv. de Zoologie expérimentale, 
tome III (1874). Grossissement, 6 fois. 

or., orifice de la bouche ; N., cerveau ou gan- 
glions cérébroïdes, produisant en avant plusieurs 
nerfs céphaliques; c., commissure proboscidienne 
reliant le cerveau à la chaine ventrale. 

tr., trompe ; ph., pharynx musculaire et glan- 
dulaire ; @., œsophage antérieur; g., 
parois internes fortement chilinisées ; @.', portion 
æsophagienne postérieure; d, d', d”, les trois 
pairesde glandes du calcaire ou glandes de Morrea 
qui présentent ici un développement considérable ; 
i. t., intestin moniliforme à parois brunes. 


gésier à 


D. D., vaisseau dorsal ; »., réservoir du vaisseau 
sus-intestinal d’où partent les cœurs intestinaux 
ci. cè., qui vont aboutir au vaisseau ventral sus- 
nervien ; t{., branche d’anastomose du réservoir r. 
et du vaisseau sous-nervien. 


p.p. p.”, les trois paires de poches copula- 
trices; cd, cd., canaux déférents s’ouvrant à la 
face ventrale du vingtième anneau. 

Le typhlosolis, cloison médiane longitudinale 
supérieure, flottant à l’intérieur de la cavité intes- 
tinale, n’occupe guère que la région moyenne 
de l'intestin moniliforme, du vingt-troisième 
anneau au commencement du rectum. Cette 
dernière partie du tube digestif se trouve placée 
dans les quatre-vingt-dix derniers anneaux de 
l'animal. 


F1G. 8. — Partie antérieure grossie du Chœto- 
gaster diaphanus (Gruith.), sorte de Naïdien; 
d’après un dessin emprunté à l'ouvrage sur les 
Oligochètès du D’ Franz Vejdovsky (1584). 

N., cerveau ou ganglions cérébroïdes; €., com- 
missures reliant le cerveau à la chaine nerveuse 
abdominale #.n. n.; b, les deux ganglions sous- 
pharyngiens reliés au cerveau et innervant le 
pharynx. 

or., orifice buccal; ph., pharynx suivi d’un 
æsophage très court, puis du premier renflement 
stomaco-intestinal e. 

d. d., vaisseau dorsal ; v.v., vaisseau ventral 
sus-nervien; @., une première anse transverse 
reliant le vaisseau dorsal au vaisseau ventral v. A 
la surface du renflement stomacal nous avons 
représenté en bleu les vaisseaux sanguins qui irri- 
guent cette partie du tube digestif. 


F1G. 9. — Un groupe de soies très grossies chez 
le même Naïdien, d'après Vejdovsky (1884). 

n., petit amas nerveux chargé de l’innervation 
du groupe de soies ; s., les quatre soies; f, f, les 
bandelettes musculaires les faisant mouvoir. 


OLIGOCHÈTES | | PL.48 


Lumbricus, Fig.1-6; Uroc heta,Fig.7;Choœtogaster, Fig. 8-9. 


N \ \ À f f ’ = D a 
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PLANCHE IL 


ANNÉLIDES-POLYCHÈTES 


Fic. 1. — Partie antérieure et dorsale d’un 
Polynoé lunulata.— Grossissement 6 fois en dia- 
mètre. 

Dessin emprunté au mémoire d’E. Claparède. 
« Annélides Chétopodes du golfe de Naples », 
Genève, 1868. 

A., antenne médiane ; @. &@., les deux antennes 
latérales ; p.p., les palpes labiaux; é. é., les deux 
paires de cirrhes tentaculaires ; e. e., la première 
paire d’élytres. e’. e’. ete”. e”., la deuxième et la 
troisième paire d’élytres; /c., le lobe céphalique. 

Nous avons représenté par transparence le sys- 
tème nerveux; C., le cerveau formé par les deux 
ganglions cérébroïdes accolés; c. c., connectifs 
circum-æsophagiens reliant le cerveau à la chaine 
nerveuse; celle-ci forme une bande ganglionnaire 
continue; 2, 2, nerfs du second segment; 3, 3, 
nerfs du troisième et 4, 4, nerfs du quatrième seg- 
ment. 


F1G. 2. — Une soie de la rame supérieure chez 
le même Polynoë. — Grossissement 100 fois; en 
diamètre ; d’après E. Claparède (Zoc. cit.). 


Fi1G. 3. — Une soie de la rame inférieure chez 
la même Annélide. — Grossissement 100 fois: tou- 
jours d’après E. Claparède. 


F1G. 4. — Face ventrale de la région antérieure 
du Polynoé spinifera, grossie 45 fois; d'après 
une figure donnée par E. Ehlers dans son mé- 


moire : « Die Borstenwurmer, Annélida Cheto- 
poda, 1864-1868. » 

A., antenne médiane; @., les deux antennes 
latérales ; p. p., les deux palpes labiaux; £. 4, les 
deux paires de cirrhes tentaculaires, chaque paire 
avec son acicule à la base ; B., orifice buccal; pa., 
première paire de parapodes avec les cirrhes ven- 
traux cv. cv., quant à leurs cirrhes dorsaux ils 
sont transformés en élytres (e., l’élytre de droite); 
pa. deuxième paire de parapodes avec les cirrhes 
ventraux cv. et les cirrhes dorsaux cd. cd.; pa”., 
parapodes de la troisième paire avec les cirrhes 
ventraux cv., et les cirrhes dorsaux e’. transformés 
en élytres. 

Il peut exister une alternance régulière dans la 
succession des parapodes à cirrhe dorsal fusiforme 
et à cirrhe dorsal en forme d’élytre; ou bien à une 
paire de parapodes munis de cirrhes dorsaux 
transformés en élytres, peut succéder deux ou 
plusieurs paires de parapodes à cirrhes dorsaux 
ordinaires. 


FiG. 5. — Eunice cingulala, région antérieure 
et dorsale d’après un dessin d’E. Claparède : « 4n- 
nélides Chétopodes du golfe de Naples, 1868. » — 
Grossissement 5 fois en diamètre. 

A., l'antenne médiane; a. a., les deux paires 
d'antennes latérales portées par le lobe céphalique 
le.; à la base des antennes latérales on distingue 
plus ou moins une paire d'yeux rudimentaires. 


b., segment buccal; b’., deuxième segment 
buccal portant une paire de tentacules dorsaux 
a’, a’; les sept segments qui suivent (1, 2, 3, .. 7) 
portent chacun une paire de parapodes. Ces der- 
niers organes possèdent tous un cirrhe dorsal cd. 
cd., et un cirrhe ventral, mais les parapodes des 
anneaux 8 à 10 offrent, en outre, une branchie 
rudimentaire br., qui, à partir du onzième seg- 
ment, est bien développée (br°.). 


Fic. 6.— Pied du neuvième segment de la même 
Eunice, toujours d’après Claparède (oc cil.). — 
Grossissement 98 fois en diamètre. 

Cet organe est vu de profil; br., la branchie 
rudimentaire; cd., cirrhe dorsal; cv., cirrhe ven- 
tral; s., les soies sétacées ou aciculées et f., les 
soies falcigères. 


Fic. T. — Extrémité d’une soie falcigère biden- 
tée, grossie 200 fois, toujours d’après Claparède. 


Fi. 8. — Système nerveux grossi de l’Eunice 
sanguinea, d'après M. de Quatrefages. — Grande 
édition du Règne animal de Guvier; Annélides, 
pl. 1 d., fig. 1. 

C. C., les deux ganglions cérébroïdes accolés et 
subdivisés chacun en une partie antérieure et une 
partie postérieure ; 4, ganglion cervical; c. c., les 
deux connectifs cireum-æsophagiens ; 1, ganglions 
sous-æsophagiens ou ganglions de la première 
paire, accolés et desquels partent les nerfs ». ; 9 
3,4, ganglions de la 2, 3° et 4° paire. Les ganglions 
aussi bien que les connectifs qui les relient les 
uns aux autres sont intimement réunis et n’offrent 
aucune trace de subdivisions. 

c’, c’, origine du système nerveux proboscidien 
inférieur ou labial; b., ganglion labial, de ce gan- 
glion partent deux nerfs qui s’éloignent en diver- 
geant. 

d, premier ganglion du système nerveux pro- 
boscidien supérieur; e, second et e’, troisième 
ganglion; e”, point de réunion du système pro- 
boscidien supérieur avec le système proboscidien 
inférieur; d’. d’., deux paires de nerfs embrassant 
la trompe et reliant encore les deux systèmes pro- 
boscidiens. 


Fig. 9. — Coupe longitudinale d’un œil d'Eu- 
nice (£unice Harassit). Dessin réduit au tiers d’une 
figure du mémoire de M. Et. Jourdan : « Histo- 
logie du genre Eunice »; Ann. des Sc Natur. 
Zoologie, T° série, t. II, 1887. 


t, t, cuticule; h, h, cellules épithéliales des 
téguments ; 0, pore dont la cuticule est percée au 
niveau du pôle antérieur de l'œil; cr., cristallin 
entouré d'une membrane très fine en continuation 
avec la paroi du pore et par suite avec la cuticule; 
v., corps vitré formé de bâtonnets réfringents 
chacun en continuité avec un élément de la ré- 
tine ». 7. 


Fic. 10. — Nereis Dumerilii, partie antérieure 
et dorsale d’un individu dépourvu de tout carac- 
tère sexuel, d’après E. Claparède « Annélides Ché- 
topodes du golfe de Naples, supplément ».Genève 
1870. — Grossissement 7 fois en diamètre. 

a., deux tentacules céphaliques ou antennes laté- 
rales, insérées sur le lobe céphalique qui porte 
aussi deux paires d'yeux; p. p., les palpes labiaux; 
LC, OU. di. et le, 0les quatre Nparesie 
cirrhes tentaculaires; p4a., parapodes (nous n'a- 
vons représenté ces organes que du côté droit). 

b., segment buccal; B, entrée de la partie 
renflée de la trompe; dans l’intérieur de celle-ci 
nous trouvons les deux fortes mâchoires #»., de 
nature chitineuse et d'une teinte jaune d’ambre; 
gl., une paire de cœcums glandulaires; 2. 2., les 
deux premiers renflements intestinaux. 

V., vaisseau dorsal se bifurquant vers le milieu 
du lobe céphalique pour former les deux vaisseaux 
latéraux 0. 0. v.; br., branchies. 


Fi. 11. — Moitié d'un segment d’une petite 
Néréide (Nereis Dumerilii) mûre, vue en supina- 
tion. — Grossissement 80 fois environ, d’après 
Claparède (Loc. cit.). 

cd., cirrhe dorsal; cv., cirrhe ventral; /. l., lan- 
guettes pédieuses; s., soies falcigères; p., acicule 
de la rame inférieure; k, k, corps glandulaires; 
cl., cloison séparant cet anneau du précédent; 2., 
moitié du renflement intestinal; v., anse vascu- 
laire. S., organe segmentaire; o2., son orifice 
interne s'ouvrant dans l’anneau précédent; oe., 
son orifice externe; les parois de ce canal sont 
ciliés dans toute leur étendue. 


F16. 12. — Un des deux organes annexes très 
grossis du Lacydonia miranda. Dessin réduit au 
tiers d’une figure du mémoire de MM. Marion et 
Bobretzky sur les « Annélides du golfe de Mar- 
seille », Ann. des Sc. Natur. Zoologie, 6° série, 
t. II, 1875. 

p.…. poche à parois fibreuses épaisses contenant 


un amas de glandules; c., canal excréteur de cette 
poche; L., lames symétriques et s. deux serpes en- 
tourant l’orifice o. de ce canal; G. G., deux glandes 
annexes versant leurs produits par leurs deux 
conduits excréteurs c’., vers le sommet du canal 
excréteur c. 


Fig. 13. — Syllis fiumensis. Partie antérieure 
et dorsale d’un individu, d’après une figure réduite 
de moitié, empruntée au mémoire de M. E. Elhers, 
« Die Borstenwurmer, Annélida Chetopoda », 
1864-1868. — Grossissement 20 fois en diamètre. 

4., antenne ou tentacule céphalique médian; 
a. a., antennes latérales; p. p., palpes labiaux; 
sur le lobe céphalique /c. nous trouvons, en outre, 
deux paires d’yeux. Les deux paires de cirrhes 
tentaculaires {. {., sont portées par l'anneau buccal; 
P, l, les cirrhes dorsaux annelés des parapodes 
de droite. T., la trompe avec un fort denticule 
corné; Ve., le proventricule; v., le gésier; £., le 
ventricule avec les glandes en forme de T., gl., 
gl., placées sur ses côtés; 2. ?., les deux premières 
anses intestinales. 


FiG. 14. — Asterope candida (Alciope candida 


de Delle-Chiaje), grossie 8 fois. Partie antérieure 
en pronation de cette annélide, d’après Claparède. 
(Ann. Chét. Supplément 1870.) 

T., la trompe extroversée; 4., antennes supé- 
rieures; @’., antennes inférieures; A., tubercule 
représentant l'antenne médiane; p’.p’., tentacules 
ou palpeslabiaux; y. y., les deux gros yeux munis 
chacun d’un cristallin cr., très bombé. Les deux 
premières paires de parapodespa.sont dépourvues 
de cirrhes dorsaux; cd. ed., les cirrhes dorsaux 
cordiformes de la troisième paire de parapodes. 
C., cerveau bilobé; V., vaisseau dorsal. 


F16. 15. — Organe segmentaire de l’Asférope 
candida d’après Claparède (loc. cit.). — Grossis- 
sement 140 fois en diamètre. 

ot., orifice interne s’ouvrant dans la cavité 
générale de l’anneau précédent; b., la partie du 
tube cilié décrivant une anse en forme de boucle 
avec mouchets de poils raides #. m.Mm.; ©, la 
suite à peu près rectiligne du tube; d, la partie 
élargie constituant la vésicule séminale; eo., ori- 
fice extérieur de l'organe segmentaire, orifice 
placé à la base du pied ou parapode. 


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VERS 


PLANCIIE L 


ANNÉLIDES-POLYCHÈTES 


FiG. 1. — Arenicola marina. Linné (Arénicola 
piscatorum, Lamarck) ouverte et vue de profil pour 
montrer son organisation interne. — Grossisse- 
ment près de 3 fois en diamètre. 

Cette figure a été empruntée au mémoire de H. 
Milne-Edwards sur la Circulation chez les Anné- 
lides (Grande édition du Règne animal,-de Cuvier: 
Annélides, pl. I). 

a, trompe ; b, pharynx; d, premier renflement 
stomacal ; e, appendice cœcal de gauche ; #, région 
stomacale ou plutôt intestinale. 

Cv, anse vasculaire de gauche remplissant les 
fonctions d’un cœur et réunissant le vaisseau dor- 
sal V., au vaisseau ventral V’.; vd. v., vaisseaux 
afférents et efférents des houppes branchiales br. 
de gauche; Vé., vaisseaux intestinaux formant un 
- riche réseau sanguin à la surface de cette partie du 
tube digestif. 


Fig. 2. — Serpula Philippi, extrémité supé- 
rieure ouverte par la face dorsale. Ce dessin est 
emprunté au mémoire de M. G. Pruvotsur le Sys- 
tème nerveux des Annélides Polychètes (Archiv. 
de Zoologie Expérim., 2 série, t. III, 1885). — 
Grossissement près de 8 fois en diamètre. 

C., les deux ganglions cérébroïdes se subdivisant 
chacun en un lobe antéro-supérieur et en un lobe 
postéro-inférieur ; x. n., les deux nerfs branchiaux 
renflés à la base des branchies; 0., ramification 
nerveuse de l’opercule; c., les connectifs reliant 


le cerveau à la chaine ventrale en échelle de cette 
espèce d’annélide ; 1, 1, la première paire de ren- 
flements, ganglions reliés l’un à l’autre par la 
commissure d; 2, 2, 3, 3 et 4, 4 les trois paires 
suivantes. Ces diverses paires de ganglions sont 
reliées entre elles par les connectifs ©’. €’. €’. et 
les ganglions de chaque paire par les commis- 
sures d”. 


FiG. 3. — Ophelia bicornis. Extrémité supé- 
rieure ouverte par la face dorsale, d’après M. G. 
Pruvot (loc. cit.). — Grossissement environ 8 fois 
en diamètre. 

C., cerveau ne formant qu'une seule masse ner- 
veuse compacte; €. c., connectifs circum-æsopha- 
giens reliant le cerveau à la chaîne ventrale ch, ch. 
Cette dernière ne forme chez cette espèce qu'un 


‘cordon moniliforme; sur les côtés de chaque ren- 


flement naissent deux nerfs pédieux p. p. 

En s nous avons le point de départ du nerf sto- 
mato-gastrique de gauche. 

d. d’. d’., deux diaphragmes musculaires en par- 
tie incisés, formant un appareil injecteur de la 
cavité céphalique. 

T., la trompe repliée sur elle-même; b, sorte de 
pharynx; £., renflement stomacal ; ?. ?., commen- 
cement de l'intestin. 

V., vaisseau dorsal envoyant de nombreuses 
anses vasculaires autour de l'intestin ; Cv., renfle- 
ment cordiforme, 


Fuc. 4. — Saccocirrus papillocercus. Région 
antérieure du corps, vue par la face dorsale à un 
grossissement de 16 fois. 

Ce dessin ainsi que les quatre suivants sont em- 
pruntés au mémoire de MM. F. Marion et N. Bo- 
bretzky sur les Annélides Chétopodes du golfe de 
Marseille (Ann. des Sc. Natur. Zoolog., 6° série, 
t. II, 1875). 

le., lobe céphalique avec ses deux taches ocu- 
laires, £. {., les deux tentacules céphaliques ou 
antennes; f., fossette vibratile de droite; b., seg- 
ment buccal; pa. pa., parapodes très réduits et 
complètement dorsaux chez cette espèce d’Anné- 
lide; v, v, sacs basilaires; s, canal transverse et 
c. c., canaux tentaculaires destinés à amener la 
turgescence des tentacules à la suite de la contrac- 
tion des sacs ®, 0. 


FiG.5.— Région terminale du même Saccocirrus, 
vue par la face ventrale pour montrer ses deux 
appendices papillaires p. p. Chacun de ces appen- 
dices est constitué par une rangée de bourrelets 
pouvant fonctionner comme ventouses, ce qui per- 
met à l'animal d'adhérer fortement aux corps 
étrangers par cette région.— Grossissement16 fois. 


F1G. 6. — Coupe de la région intestinale d’un in- 
dividu femelle du Saccocirrus papillocercus, tou- 
jours d’après Marion et Bobretzky. 

ce, €, C, hypoderme; {. {., faisceaux de muscles 
transverses; /. L., coupe de faisceaux de muscles 
longitudino-dorsaux: ?’. l'; coupe des faisceaux de 
muscles longitudinaux des loges latérales L. L.; 
ñn. n., les deux bandelettes nerveuses ventrales; 
ä. à. t., parois de l'intestin. 

Pa., parapode de droite avec les quelques soies 
qui la composent rétractées; vs, poche copula- 
trice; s, le canal; e, l’orifice externe de ce canal, 
orifice placé à la face ventrale de l'animal; ov., 
ovaire; æ, coupe du canal vibratile dorsal (ovi- 
ducte) homologue du conduit déférent des indivi- 
dus mâles. 


Fi. T. — Moitié d'un anneau d’un individu 
mâle, vu par sa face dorsale chez la même espèce 
d’Annélide. 

L., intestin; £, {., deux testicules; oë. où, orifices 
internes de deux canaux déférents, d, partie ren- 
flée du canal supérieur; 0e., son orifice externe ; 
pa., parapode projeté. 


F1G. 8. — Moitié d'un anneau d’un individu fe- 


melle de Saccocirrus, vue par la face dorsale, 
d’après Marion et Bobretzky (loc. cit.). 

I. I., deux renflements intestinaux consécutifs; 
Ov. ov., deux ovaires; p4@., parapode rétracté; 
vs, vs, poches copulatrices, s, s, leurs canaux; 
e., orifice externe du canal supérieur. 


FiG. 9, — Salmacis œdificatrix, vu par sa face 
ventrale.— Dessin grossi 40 fois, emprunté au mé- 
moire de Claparède « Annélides Chétopodes du 
golfe de Naples ». Supplément, Genève, 1870. 

co., collerette; d, d, les huit tentacules bran- 
chiaux; {c., lobe céphalique; gl., glandes tubi- 
pares; £., estomac; ?. 2. &., intestin; an., anus; 
e, membrane thoracique; 0. 0., œufs mûrs; pa.pa., 
parapodes thoraciques placés à la face ventrale. 


F1G. 10. — Serpula crater, représenté grandeur 
naturelle et pris dans le même travail d’'E. Clapa- 
rède. 

0p., opercule; d, d, tentacules branchiaux ; co., 
collerette; s2., sillon. 


Fi. 11. — Amphitrite incana, toujours d’après 
le même ouvrage de Claparède.— Grandeur natu- 
relle. 

br., houppes branchiales; ci. ci. ct., cirrhes très 
longs. 


FiG. 12. — Tige branchiale operculaire de l’4po- 
matus similis, d'après le mémoire précédemment 
cité de MM. Marion et Bobretzky. 

0p., opercule; br., les ramifications branchiales 
insérées symétriquement sur les deux côtés du pé- 
doncule. 


FiG. 13. — Partie antérieure du Spérographis 
Spallanzanii, vue par la face dorsale à un grossis- 
sement de 4 fois en diamètre, d’après un dessin de 
H. Milne-Edwards, grande édition du Règne ani- 
mal, de Cuvier, Annélides, pl. IV. 

co., collerette ; pa. pa., parapodes; &., les deux 
antennes ; P. P., pédoncule du côté gauche, con- 
tourné en spirale ; P’ pédoncule réduit de droite; 
ff, f., l., filaments branchiaux longs et nom- 
breux garnissant les bords des deux pédoncules, 
(nous n’en avons représenté que quelques-uns 
avec ou sans les barbelures). 


Fr&. 14. — Un des quarante crochets disposés 
suivant une ligne courbe à la surface de chaque 


parapode de la région thoracique, face ventrale, 
chez le Spirographis Spallanzanii. 

Ce crochet a été dessiné d’après une préparation 
originale, à un grossissement d'environ 210 foisen 
diamètre. 


FiG. 15. — Une des soies de la même espèce de 
Spirographis, grossie 160 fois. 


F1G. 16. — Un des filaments branchiaux de 
la même Annélide, vue par transparence pour 
montrer l'axe cartilagineux de soutien ax., 
envoyant des prolongements de même nature 4, 
a et &’ dans les barbelures ou petites digitations 
branchiales garnissant les deux bords du fila- 
ment. 


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PLANCHE LI 


GÉPHYRIENS 


SIPUNCULUS NUDUS 


F1G. 1.— Siponcle ouvert par le côté. (Grandeur 
naturelle.) Les téguments ont été complètement 
étendus sur le fond de la cuvette à dissection; 
pour ne pas compliquer la figure, nous n'avons 
représenté la musculature interne de ces téguments 
qu'à l'extrémité du corps. Le tube digestif a été 
complètement déroulé et rejeté sur le côté gauche; 
les nombreuses et délicates attaches musculaires 
très transparentes qui retiennent le tube digestif 
contre les parois du corps n’ont pas été figurées. 

A. B., première partie de la région buccale du 
tube digestif s'étendant de la trompe au dia- 
phragme formé par la base des quatre muscles 
rétracteurs 7!, 7°, »° et r* (jaune paille ou ocre 
avec lignes longitudinales plus foncées) ; 

B. C., deuxième partie de la région buccale ou 
anse remontante, ainsi nommée parce que celte 
région intestinale, après être descendue jusque vers 
la moitié du corps, revient au diaphragme auquel 
elle est fortement attachée(même coloration que la 
partie précédente) ; 

C. D., intestin moyen pouvant être considéré 
avec la partie B.C., comme la région stomacale 
(parois très hyalines-blanchâtres). 

D. E., intestin terminal (parois également très 
hyalines), avec le diverticulum qui est inséré sur 
le rectum et qui peut avoir une longueur assez va- 


riable, suivant les individus; gl., glandes rectales 
offrant, sous un faible grossissement, l'aspect de 
deux points blancs opaques;s.7., s. d., s.1., sillon 
intestinal ocre brun avec une ligne blanche en son 
milieu. Ge sillon s’observe sur toute la longueur 
du tube digestif. 

T., tentacules rétractés (jaune paille ou rosé); 
H., houppe sensitive (jaune paille très pâle), repo- 
sant sur le bord antérieur du cerveau. A., cerveau, 
sur les côtes de celui-ci se trouvent les nerfs tenta- 
culaires au nombre de cinq de chaque côté; la 
chaine nerveuse, reliée au cerveau par deux con- 
nectifs qui embrassent l’œsophage, présente dans 
toute son étendue de nombreuses paires de nerfs 
qui pénètrent immédiatement dans les téguments 
sous-jacents ; à son extrémité postérieure la chaine 
offre un renflement fusiforme assez volumineux. 
(teinte du cerveau et de la chaine, rose brunâtre 
ou blanchätre). 

S. S., organes segmentaires (vert olivätre in- 
tense), or., orifice interne de celui de droite placé 
au-dessous de la partie colorée en vert; r! et?*, 
deux des quatre muscles rétracteurs de la trompe ; 
nous n'avons pas représenté les deux autres, placés 
à la même hauteur de l'autre côté de la chaine 
nerveuse. 


F1G. À bis. — Partie basilaire de l'organe seg- 
mentaire de droite pour mettre en relief l'orifice 
interne or., par lequel entrent les produits sexuels. 


F16. 2. — Région antérieure du tube digestif et 
du système nerveux. (Grossissement, 10 fois en dia- 
mètre.) 

H., houppe sensitive accolée à la partie antéro- 
inférieure du cerveau ; des côtés de celui-ei partent 
les nerfs tentaculaires au nombre de cinq; puis au 
point de départ des connectifs con., con., qui em- 
brassent le tube œsophagien, nous voyons de 
chaque côté un tronc nerveux %., formant le grand 
sympathique, allant inerver le tube digestif. 

l. v., vaisseau tentaculaire ventral ; £. d., vaisseau 
tentaculaire dorsal; ces deux vaisseaux sanguins, 
colorés en rouge dans notre figure, se terminent 
inférieurement en cæcum dans le voisinage du 
diaphragme; s.2.,sillonintestinal d'une belle teinte 
ocre brun avec une ligne blanche en son milieu. 
Ce sillon peut se suivre sur presque toute la lon- 
gueur du tube digestif, mais il est surtout bien 
distinct dans la première moitié de cette organe. 


FiG. 3. — Une digitation de la houppe sensitive. 
(Grossissement, environ 120 fois ; réduction de moi- 
tié d’un dessin fait sur le vivant, emprunté au traité 
d'Analomie comparée de C. Vogt et Yung.) 

a enveloppe transparente; b, noyaux situés dans 
cette enveloppe ; €, cupules vibrantes, vues de face 
et de profil; d, fibres musculaires ; e, amas pigmen- 
taires placés sous les cupules. 


Fi. 4. — Corpuscules sanguins pris dans la 
cavité générale du corps. (Gross., 900 fois.) — Ces 
corpuscules sont légèrement colorés en rouge 
brique ; 4, corpuscules normaux, de face et de pro- 
fil; b, formes assez rares. 


F1G. 5. — Corpuscules sanguins de la cavité gé- 
nérale d'un Phascolosoma, dessinés d’après une 
préparation du professeur Et. Jourdan. 


FiG. 6. — Urnes, une de face et une de profil. 
(Gross., 500 fois.) — Corpuscules beaucoup plus 
gros que les globules sanguins, flottant dans la ca- 
vité générale du corps du Sipunculus nudus ; ces 
corps sont considérés par les uns (C. Vogt, Yung) 
comme des infusoires parasites, par d’autres 
comme des débris de l’épithelium des tentacules 
ou de l'intestin. 


F1G. 7. — Un lobule d'une des deux glandes rec- 
tales. (Gross., 300 fois.) 


BONELLIE 


Les figures 8 et 9 ont été empruntées à la mono- 
graphie anatomique de ce Géphyrien, publiée par 
M. Lacaze-Duthiers en 1858. (Ann. des Sc. natur.) 


F1G. 8. — Bonellie femelle ouverte par la face 
dorsale, montrantson système nerveux, son appa- 
reil circulatoire, l'organe segmentaire et une par- 
tie du tube digestif (læsophage, le commencement 
de l'estomac, l'extrémité du rectum avec les deux 
glandes rectales ou anales *). ” 

Coloration des téguments externes, vert très 
foncé, la musculature est blanchâtre; le liquide de 
la cavité viscérale est rouge brique; l'appareil cir- 
culatoire est d’un rouge vermillon, teinte due aux 
globules sanguins. ; 

A. B., région buccale (jaune verdàtre olivacé 
plus ou moins pâle) ; B. B’, partie de la région sto- 
macale (orangé), (région moyenne de l'intestin ou 
région hépatique de Lacaze-Duthiers); D. E., extré- 
mité postérieure du rectum (jaune verdâtre pâle). 
Presque à l'orifice anal, nous avons, venant s'ou- 
vrir dans le rectum, les deux glandes (rouge 
brique) rectales 3, 3. — :$., organe segmentaire 
(jaune paille rosé) unique, venant s'ouvrir à l’exté- 
rieur sur le côté gauche de la ligne médiane ven- 
trale; P., orifice interne ou pavillon de l'organe 
segmentaire (plus vivement coloré en jaune rosé), 
faisant communiquer la cavité viscérale avec l'in- 
térieur de l'organe, c'est par cet orifice P que 
passent les œufs qui s'accumulent à l’intérieur de 
cet organe où ils sont fécondés par les mäles pla- 
nariformes. 

Ov., ovaire (jaune paille), retenu aux parois du 
corps par un repli mésentérique. À, X, K, K, tronc 
nerveux sus-æsophagien faisant le tour de la 
trompe, envoyant denombreux nerfs dans les bords 
de la fourche et représentant par suite de sa posi- 
tion le cerveau des Géphyriens; au-dessous de 
l'œsophage, les deux parties du tronc nerveux sus; 
œsophagien se réunissent pour former la chaîne 
ventrale. Celle-ci n'offre pas de renflements dans 
son parcours, mais produit de nombreux nerfs qui 
sortent par paire et vont se perdre dans les tégu- 
ments. Dans notre figure nous n'avons représenté 
que les nerfs de droite. 


* Faute de place, nous avons aussi retranché la moitié de la trompe ; la base et l'extrémité fourchue ont été seules 


figurees, 


f. f., vaisseau sanguin portant le sang de l’inté- 
rieur du corps vers la bifurcation de la trompe; en 
ce point, f”, le vaisseau se divise en deux branches 
et chacune d'elles e’, e’ suit, en dehors du tronc 
nerveux, les bords de la fourche, puis descend le 
long de la trompe é, é, et vase réunir même au- 
dessous de l’œsophage avec le tronc de l’autre 
côté. Après un très court parcours, ce vaisseau se 
bifurque de nouveau, ses branches entourent la 
base de l'organe segmentaire, puis se réunissent 
une seconde fois pour former un vaisseau qui, 
après avoir décrit une ou deux sinuosités, suit le 
tronc nerveux jusqu’à l'extrémité du corps. Après 
la partie sinueuse sort à angle droit un fort vais- 
seau 7 qui ramène par deux branches le sang au 
grand sinus M. Cette grande poche sanguine, 
accolée aux parois stomacales, se bifurque à sa par- 
tie supérieure; les deux branches ainsi formées 
embrassent la base de l’æsophage et se réunissent 
ensuite en un troncunique #7 qui, en se continuant, 
va se confondre avec le vaisseau f. Nous avons 
coloré en rouge tout l'appareil circulatoire. 


Fi. 9. — Fragment grossi (environ 75 fois) 
d'une des arborescences d'une des glandes rectales 
de la Bonellie pour montrer le calice et la direc- 
tion que prennent les granulations de dehors en 


dedans par suite du battement des cils vibra- 
tiles. 


F1G. 10. — Dessin d’un des deux crochets de la 
Bonellie verte, variété minor, de la Méditerranée. 
(Grossissement, 40 fois.) 


FiG. 11. — Mâle planariforme de la Bonellie, 
d’après Spengel. Le corps est couvert de cils vibra- 
tiles danstoute son étendue; ?., intestin terminé en 
cœcumenavant;s.,organesegmentaire ;p.s., pavil- 


lon vibratile de l'organe segmentaire, s’ouvrant 


dans la cavité du corps; c., cellules spermatiques 
prenant naissance sur le péritoine. Les spermato- 
zoïdes pour sortir au dehors entrent dans l'organe 
segmentaire par le pavillon vibratile et sortent à la 
partie antérieure du corps par un petit pore. 


” 


GEPHYRIEN 


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7 


VERS 


PLANCHE LI 


BRYOZOAIRES er BRACHIOPODES 


BRYOZOAIRES 


Fic. 1. — Vue en profil d’un jeune individu 
mâle du Loxosoma phascolosomatum (GC. Vogt), 
Bryozoaire endoprocte. — Dessin emprunté au 
mémoire de M. Carl Vogt sur le « Loxosome des 
Phascolosomes ». (Archives de zoologie expérim., 
t. V, 1816.) — Grossissement environ 65 fois en 
diamètre. 

L'appareil tentaculaire composé de 12 à 18 ten- 
tacules (£. £. £.) est développé, chaque tentacule 
présente à sa face interne deux rangées de longs 
cils ou fouets vibratiles. 

L., lèvre antérieure ; l’., lèvre postérieure; b., 
orifice buccal; æ., œsophage; £., estomac englobé 
dans une masse hépatique assez volumineuse d’une 
coloration jaune ; &., l’intestin et r., le rectum ve- 
nant s'ouvrir dans le vestibule V., vaste cavité 
entourée par la couronne tentaculaire ; e, sphinc- 
ter du capuchon. 

s., vésicule séminale; F, tige de soutien de l'a- 
nimal, dépourvue à sa base de glande pédale; S, 
position des deux organes segmentaires décrits par 
L. Joliet chez les Loxosoma et les Pédicellina. 
Entre ces organes segmentaires et la vésicule sé- 
minale s., se trouve un ganglion nerveux, non 
figuré ici et constituant le cerveau du Bryo- 
zoaire. 


FiG. 2. — Un individu mâle de la même espèce 


de Loxosome, vu par sa face ventrale, au moment 
de l'émission du paquet de zoospermes. Figure 
empruntée au mémoire précédemment cité de 
M. C. Vogt. — Grossissement 50 fois. 

Tous les organes sont vus par transparence. 
t. ., les tentacules rétractés ; z, frange découpée 
de l’orifice du capuchon; €. c., cellules entou- 
rant le bord extérieur du capuchon. 

T. T., les deux testicules ; s., la vésicule sémi- 
nale ; p. p., plis cutanés palmiformes; Z., le pa- 
quet de zoospermes. 

b., orifice buccal et œsophage; Z., estomac ; 
F, partie supérieure de la tige ; B., bourgeon en 
voie de développement. 


FiG. 3. — Groupe de trois œufs réunis par les 
tiges é. {. des ovisacs, chez le Loxosoma phasco- 
losomatum, toujours d’après M. CG. Vogt. — 
Grossissement près de 200 fois en diamètre. 

A, œuf entièrement fractionné, à l'état de mo- 
rula. 

B, œuf à un état plus avancé où l'on ne voit 
guère qu'une masse granulée. 

C, embryon en voie de formation ; b., mamelon 
buccal; M, M, la couronne vibratile constituée 
par de longs cils ; 2., ébauche de l'intestin ; p.,ex- 
trémité postérieure sur laquelle ne tardera pas à 
paraître les taches ou points oculiformes, les 
organes en lunette et l’appendice caudal. 


Fic. 4. — Les organes segmentaires très grossis 
d'une Pedicellina echinata, d'après une figure 
empruntée au mémoire de L. Joliet sur « l'or- 
gane segmentaire des Bryozoaires endoproctes ». 
(Archives de zoologie expérim.,t. VIII,1879-1880.) 

s. s’., les deux organes segmentaires soudés 
par leur base (celui de droite s’, n’a été figuré 
qu'en partie); chacun offre un orifice distinct 
0. 0’. qui débouche dans le vestibule; p., pavillon 
s'ouvrant dans la cavité viscérale du corps. Dans 
toute l'étendue de l’organe de l’orifice externe 
à l'ouverture du pavillon nous avons un canal 
cilié. 

Ces organes sont placés un peu au-dessus du 
ganglion nerveux, entre celui-ci et l’orifice buc- 
cal. 


Fig. 5. — Coupe schématisée d’un individu ou 
zoécie d'une colonie de la Ælustra membranacea. 
Dessin emprunté au mémoire « Beitr. zur Kentnniss 
Bryozoen » du docteur Hinrich Nitsche. (Zeitschr. 
f. Wiss. Zoologie, t. XXI, 1871.) 

t. t. t., tentacules entourant l’orifice buccal 0. ; 
N., ganglion nerveux ; &., œsophage renflé suivi 
d’un étranglement; e., première partie de l’es- 
tomac ou estomac cardiaque; £., région moyenne 
de l'estomac ; r., rectum et @., anus. 

m., muscle rétracteur de l'individu. 

m., muscle rétracteur de l’opercule; o., dia- 
phragme operculaire ; 0”, pli de la base de ce dia- 
phragme. 

c. c. c., cordon latéral. 

s, 8, 8, lames funiculaires ou bandelettes rete- 
nant le zoécie aux parois de sa loge, lames prises 
par les anciens naturalistes pour un système ner- 
veux colonial, 

P., piquant. 


FiG. 6. — Zoëcie ou individu de Bugula avicu- 
laria, vu par transparence el que nous avons re- 
présenté dans sa loge. — Grossissement 50 fois en 
diamètre. 

t., les tentacules ciliés au nombre d’une dou- 
zaine ; b., région buccale placée au fond de l’en- 
tonnoir formé par la couronne tentaculaire ; 
i. d.et 2”., les diverses régions intestinales cons- 
tituant une sorte de vaste cavité stomacale, à pa- 
rois assez épaisses, d'une belle teinte jaune et 
offrant à l’intérieur un revêtement cilié comme 
tout le reste du tube digestif ; ., le rectum séparé 
de l'intestin par un étranglement ; @., l'anus. 


m., muscle rétracteur de la partie antérieure de 
l’animal. 

A., aviculaire, corps formé par deux pièces, la 
supérieure offrant l’aspect d’un bec d'oiseau, l’in- 
férieure à peu près droite; l’aviculaire est ici rat- 
taché à la loge par un court pédoncule ; 7, musele 
rétracteur de l’aviculaire. 

B., bourgeon à travers les parois duquel on 
distingue la partie antérieure D du jeune indi- 
vidu. 


BRACHIOPODES 


FiG. T. — Ensemble de l’organisation de l’4r- 
giope Kowalevskii, réduction de moitié d'une des 
figures données par M. A. Schulgin dans son mé- 
moire sur ce type de Brachiopode Testicardine. 
(Zeitsch. f. Wiss. Zoologie, t. XLI, 1884.) — Gros- 
sissement environ 12 fois. 

L'animal est complètement ouvert. 2., lobe 
dorsal de son manteau; V., lobe ventral; B. B., 
les bras avec leurs cirrhes tentaculaires {. £., la 
plupart sectionnés près de leur base. 

b., orifice buccal auquel fait suite un Ͼsophage 
en forme d'anse que l’on peut apercevoir par 
transparence ; £., l'estomac et c., le cœcum in- 
testinal ; À. A, digitations hépatiques venant 
s’ouvrir à la partie antérieure de la cavité stoma- 
cale. 

0. O., les ovaires ; s. s., les oviductes. 

f, f, muscles destinés à fermer la valve dorsale 
de la coquille; n, n, et m. m., muscles rétracteurs 
de la valve ventrale. 


Fic. 8. — Magellania (Waldheimia) flaves- 
cens, coupe vue de profil pour montrer les 
muscles de la coquille. Figure empruntée au Ma- 
nuel de Conchyliologie de M. P. Fischer (Paris 
1887). 

v.. grande valve ou valve ventrale ; d., petite 
valve ou valve dorsale ; p., le pédoncule; @. @., 
muscles adducteurs ; b, muscles déducteurs. 


FiG. 9. — Valve dorsale d'une Terebratulina 
caput-serpentis desséchée, vue par sa face in- 
terne pour montrer l’ensemble des bras dont la 
charpente squeleltique est une dépendance de 
cette valve. — Grossissement 2? fois en diamètre. 

A., bord antérieur de la valve; 2., bord posté- 
rieur; B., grand bras avec les cirrhes qui gar- 
nissent son bord externe ; @., arc de communica- 
tion des grands bras; ., petit bras s’enroulant 


une fois sur lui-même et se terminant en cœcum 
comme on peut le voir en b’, sur la moitié infé- 
rieure du petit bras de gauche. 


c., arborisations dues au dépôt des concrétions 
calcaires placées dans l'épaisseur du lobe dorsal 
du manteau. 


F1G. 10. — Réduction au tiers d’une figure ana- 
tomique de la Terebratula vitrea, empruntée à la 
monographie de cette espèce, publiée par les pro- 
fesseurs GC. Vogt et Yung dans leur traité « d'Ana- 
tomie comparée pratique » (1888). — Grossisse- 
ment environ 8 fois en diamètre. 

L'animal dépouillé de sa coquille est complète- 
ment ouvert; le feuillet ou lobe dorsal D du 
manteau est rejeté en avant, le feuillet ou lobe 
ventral V. en arrière; les bras ont été enlevés sauf 
l'arc de communication B B, avec les cirrhes qu'il 
porte ; £. {., le grand tube brachial. 


æ., œsophage; £., estomac (coloration noirätre) 
entouré par les cæcums hépatiques 2. h.; c., le 
cϾcum intestinal formant la partie terminale du 
tube digestif privé d’anus chez ce type comme chez 
toutes les autres espèces de Brachiopodes Testi- 
cardines. 


N, ganglion sous-æsophagien avec les nom- 
breux nerfs qui en partent; n., filet nerveux se 
rendant à la glande sexuelle de droite. 

g. g.et g. g'., organes génitaux (mâles ou fe- 
melles suivant le sexe de l'individu) du feuillet 
palléal dorsal et du feuillet palléal ventral ; S.S., 
les deux tubes ou entonnoirs génitaux indépen- 
dants, sortes d'organes segmentaires portant au 
dehors les produits sexuels; p. p., leur pavillon 


interne. Ces tubes s'ouvrent par deux petits ori- 
fices placés de chaque côté de la bouche. 

L., ligament gastro-pariétal, et d, cloison mé- 
diane mésentérique. 


FiG. 11. — Appareil digestif et système nerveux 
de la Crania rostrata ; dessin établi d'après deux 
figures du mémoire de M. L. Joubin sur « l'Ana- 
tomie des Brachiopodes inarticulés ».(4rchives de 
Zoologie Expér., 2° série, t. IV, 1886.) 

b., orifice buccal placé au milieu de l’are de 
communication des bras, les cirrhes ont tous été 
coupés près de leur base; /., lèvre; @., première 
partie de l’æsophage, disposée en anse; le tube 
æsophagien descend ensuite (æ’.) et vient aboutir 
au renflement stomacal Æ., suivi d’un secondren- 
flement £’. A la partie supérieure de l’estomac on 
observe les deux forts conduits hépatiques appor- 
tant la bile sécrétée par les lobes antérieurs f, f, 
les lobes moyens f”, et les lobes postérieurs f”, f”, 
du foie ; 2., l'intestin; R., le rectum et @., l'anus 
situé en arrière et à la face dorsale, entre les deux 
museles adducteurs postérieurs ; #., membrane 
enveloppant le tube digestif ainsi que la masse 
hépatique. 

c., les deux ganglions cérébroïdes réunis l’un 
à l’autre par une courte commissure; des bords 
externes de ces ganglions part un tronc nerveux 
embrassant l’œsophage et formant en son milieu 
un ganglion sous-æsophagien. Le cerveau donne 
naissance aux deux nerfs des bras, et le ganglion 
sous-æsophagien aux deux nerfs palléaux; chacun 
de ces derniers se subdivise bientôt pour se rendre 
dans le lobe dorsal et dans le lobe ventral du 


manteau. 


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PL: 02 


IOPODES 


” 
BRYOZOAIRES ET BRACI 


. 


VERS : 


PLANCHE LIT 


ROTIFÈRES er ENTÉROPNEUSTES 


ROTIFÈRES 


F1G. 1. — Brachionus plicatilis, vu par sa face 
ventrale. Dessin réduit de moitié d’une figure du 
mémoire de M. K. Mæbius sur « l’Anatomie de cet 
animal. » (Zettschr. f. Wiss. Zoologie, t. XXV, 
1865). — Grossissement environ 120 fois en dia- 
mètre. 

v, Ÿ, cellules et couronnes ciliées constituant 
l'organe rotateur de l'animal ; {., trompe ou tube 
sensitif spécial derrière lequel se trouve l’orifice 
buccal placé au centre de l'organe rotateur. 

ph., le mastax où pharynx contenant l'appareil 
masticateur ; £., l'estomac à la partie antérieure 
duquel viennent déboucher les deux glandes sto- 
macales g. g. Les parois externes de l’estomac 
présentent un revêtement de grosses vésicules 
jaunûtres e, e, sortes de diverticulums stomacaux; 
r., l'intestin rectal, vaste renflement dans lequel 
vient s'ouvrir la poche V., sorte de vessie qui re- 
coit les produits des deux canaux aquifères ou 
tubes segmentaires s, s’, placés sur les parties 
latérales du corps. Ces tubes très sinueux se pro- 
longent jusque dans la région antérieure de l’a- 
nimal et offrent de distance en distance des 
entonnoirs ciliés 2, ?, à, s’ouvrant dans la cavité 
générale du corps. 

L’anus a. est placé à la face dorsale, au com- 
mencement de la région caudale; cette dernière 
présente en dehors de muscles longitudinaux, un 


appareil glandulaire G., qui vient déboucher à 
l'extrémité, entre les deux branches p., de la pince 
caudale. 

0., l'ovaire. 


FiG. 2. — Colurus uncinatus, vu de profil. — 
Dessin emprunté au mémoire de M. K. Eckstein 
sur « Die Rotatorien der umgegend von Giefsen ». 
(Zeitsch. f. Wiss .Zoologie, t. XLI, 1883). 

C. C., cuirasse comprimée; oc., les deux yeux ; 
ph., le mastax où pharynx armé; £., l'estomac; 
r., Je rectum; V., la vésicule dans laquelle 
viennent aboutir les deux tubes excréteurs, tubes 
non figurés ici. — Q., ovaire; G., glandes caudales 
avec leurs deux orifices? en 0g ; p., la pince. 


Fic. 3. — Triophthalmus dorsualis, vu par sa 
face dorsale ; figure empruntée au mémoire pré- 
cédemment cité de M. K. Eckstein. 

R., appareil rotateur; oc., œil central ; oc’. oc’., 
yeux latéraux. 

ph., pharynx armé présentant une pièce mé- 
diane, le fulcrum, et quatre pièces latérales; 
æ., æsophage ; £., estomacavec ses diverticulums 
e.e.e.; g. g., les glandes stomacales. V., poche 
urinaire sorte de vessie contractile dans laquelle 
viennent déboucher la paires d'organes excréteurs 
s,s, s; les pavillons ciliés ?, 1, de ces organes 
s’ouvrent dans la cavité générale du corps. 

G., glandes caudales; p., les deux branches de 


la pince terminant la queue pluriarticulée de ce 
. Rotifère. 


Fig. 4. — Hydatina senta, femelle, vue de pro- 
fil. — Ce dessin ainsi que le suivant sont emprun- 
tés au mémoire de F. Cohn « Ueber die Fortpflan- 
zung der Raderthiere.»(Zeitsch f.Wiss. Zoologie, 
t. VII, 1856.) 

R., appareil rotateur; b., orifice buccal ; ph., 
mastax ou pharynx armé; Æ£.. estomac ;7., rec- 
tum ; cl., orifice du cloaque. 

s, s, tube excréteur de gauche allant s'ouvrir 
dans la poche ou vésicule contractile V.; O., ovaire; 
p., pince caudale. 


F1G. 4 bis. — Hydatina senta, mâle, vu de pro- 
fil, d’après F. Cohn. 

R., appareil rotateur ; f., fossette ; m., quelques 
faisceaux musculaires; 7, le testicule; P., le pénis 
et sa gaine; V., la vessie ou poche contractile ; 
G., les glandes caudales et p., la pince. 

L'appareil digestif est complètement atrophié 
chez cet individu comme chez la majorité des Ro- 
tifères mâles. 


FiG. 5. — Apsilus lentiformis d'après un dessin 
du mémoire de M. E. Metschnikoff sur cet animal. 
(Zeitsch. f. Wiss. Zoologie, t. XVI, 1866). 

tr., trompe rétractée; or., orifice de la trompe ; 
ph. ph., pharynx volumineux offrant en son milieu 
les pièces masticatrices; Æ., estomac avec les 
deux glandes stomacales g. g.; l’ovaire O.; les 
parties pelotonnées s’. s’., des deux organes seg- 
mentaires, s,s, et V., la grande vésicule contrac- 
tile dans laquelle ils viennent déboucher. 

lt. t. t., trois taches pigmentaires superficielles ; 
c., tube chitineux. 


F1G. 6. — Trompe projetée de l’Apsilus lenti- 
formis, d'après M. Metschnikoff (Loc. cit.). 

or. orifice très élargi de la trompe; £. £., or- 
ganes tactiles; ph., le commencement du pha- 
rynx. 


F1G. 7. — Partie antérieure d'une femelle 
épanouie du Melicerta ringens, vue de profil ; 
reproduction un peu réduite d’une figure de la 


monographie des Mélicertes, de L. Joliet. (4r- 
chives de Zoologie Expérim., ® série, t.1, 1883.) 

R. R., organe rotateur composé de quatre 
lobes ciliés; f., orifice de la fossette vibratile ; 
L., la lèvre et gL., la glande de cette fossette. 

a., antenne de gauche; sd., soie dorsale; pA., 
pharynx armé ; g., glandes stomacales ; {u., tube 
gélatineux enfermant le reste du corps. Des bou- 
lettes formées par les particules de corps divers, 
accumulées dans la fossette vibratile, sont ensuite 
agglutinées par l’animal au moyen de sa lèvre L., 
contre les parois externes du tube. 


ENTÉROPNEUSTES 


Fic. 8. — Jeune Balanoglossus très grossi. — 
Figure empruntée au « Traité de Zoologie de Claus » 
(2° édition francaise, 1884). 

tr., la trompe fortement projetée. 

c., la collerette; br., fentes branchiales de 


droite; 2. 2., l'intestin vu par transparence; 
a., l'anus. 
Fi. 9. — Balanoglossus Talaboti, grandeur 


naturelle, vu par sa face dorsale. D’après un des- 
sin du mémoire de M. F. Marion sur deux espèces 
d’'Entéropneustes. (Archives de Zoologie Expérim., 
2 série, t. IV.) 

tr., la trompe ou gland un peu rétractée ; e., la 
collerette ; br., les fentes branchiales ; sd., sillon 
dorsal ; {., commencement de la région intestinale 
du corps. 


Fig. 10. — Coupe transversale un peu oblique 
faite dans la région branchiaie du Balanoglossus 
Hacksii. Dessin tiré du mémoire précédemment 
cité de M. Marion. — Grossissement 7 fois en dia- 
mètre. 

sv., sillon ventral ; sd., sillon dorsal ; s/., sillon 
latéral de droite, dans celui de gauche on observe 
l'orifice br., d'un des pores branchiaux. 

e. e. e., épiderme; #, n, n, hypoderme et 
museles longitudinaux ; #1. m. m., museles trans- 
verses ; ÿ, g, ovaires ; d., vaisseau dorsal; ., vais- 
seau ventral; ph., cavité pharyngienne ; b., une 
des chambres branchiales de gauche; c., lamelle 
cartilagineuse. 


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COELENTÉRÉS 


PLANCHE LIV 


POLYACTINTAIRES ou ZOANTHAIRES 


F1G. 1 .—Un petit fragment d'un filament mésen- 
térique de l'Adamsia palliata (Bohd). Grossisse- 
ment, 15 fois en diamètre. 


Fi. 2. — Deux des nombreux nématocystes 
contenus dans un filament mésentérique de l’A- 
damsia palliata. Grossissement, 400 fois en dia- 
mètre. 

a., nématocyste avec son fil urticant déroulé; 
b., nématocyste dont le fil est encore à l’intérieur 
de la capsule. 


FiG. 3. — Moitié d'une coupe longitudinale d'un 
filament mésentérique de Calliactis (Adamsia) 
effæta, Linné; dessin emprunté au Mémoire de 
M. E. Jourdan sur les Zoantaires du golfe de Mar- 
seille (Ann. de Sc. natur. 6° série, t. X, 1880). 
Grossissement, 300 fois. 

n., couche de nématocyste; h., couche granu- 
leuse; 4., axe fibreux du filament. 


F1G. 4. — Fragment d'une coupe transversale 
d’un tentacule du eyele interne chez le Cerianthus 
Mmembranaceus, Gmelin, — d'après M. E. Jour- 
dan (loc. cit.). Grossissement 170 fois. 

ec., ectoderme ; #2. m., mésoderme ; en., endo- 
derme; d., couche granuleuse ; £. {., nématocyste; 


g. g., cellules glandulaires sécrétant un mucus 
abondant; c., fibres musculaires cireulaires; L., 
coupes de fibres musculaires longitudinales. 


F1G. 5. — Nématocyste isolé et très grossi (environ 
900 fois) des parois du corps chez le Corynactis 
viridis, Allman, d’après E. Jourdan (loc. cit.). 


FiG. 6. — Coupe transversale faite vers le milieu 
du corps d'un Chitonactis Richardi, Marion. Gran- 
deur naturelle. 

Nous avons schématisé cette coupe transversale 
afin de bien montrer la succession des cloisons 
qui divisent plus ou moins la cavité du corps. 

0, tube œsophagien, les parois de cette région 
offrent des replis assez réguliers ; ?p. p. p., parois 
extérieures du corps ; 4.1... Les six doubles cloi- 
sons formant autant de poches correspondant aux 
six premiers! tentacules de l'animal, premier cyele 
de tentacules ; 2. 2.,... les six doubles cloisons for- 
mant le deuxième cycle tentaculaire ; 3. 8.,... les 
douze doubles cloisons du troisième cycle, et 4.4, 
les vingt-quatre doubles cloisons du quatrième 
cycle tentaculaire. Les burds internes des six pre- 
mières paires de cloisons sont soudés au tube œæso- 
phagien, tandis que les bords internes de toutes 
les autres sont libres sur toute leur longueur sauf 


* Les recherches de J. Haime, Kowalewsky et de Lacaze-Duthiers ont prouvé qu’à l’origine il ne se formait que 
quatre tentacules, puis un peu plus tard deux autres portant à six le nombre de ces appendices. 


à leur partie tout à fait supérieure. Les cloisons 
présentent toutes le long de leur bord libre des 
replis mésentéroïdes 2. plus ou moins forts, sui- 
vant l’âge de la cloison. 


Fig. 7.— Coupe longitudinale médiane faite à 
travers la même espèce d’Actinie (Chitonactis Ri- 
chardi). Grandeur naturelle. 

?. p., région pédieuse dont le pourtour est sou- 
vent rétracté en dedans ce qui forme une sorte de 
poche au-dessous du corps de l’animal. 

0. tube œsophagien ; les numéros 1, 2 et 4 in- 
diquent trois cloisons d'âge différent que montre 
cette figure (voir l'explication de la figure 6). 

Lesloges formées par les cloisonscommuniquent 
toutes entre elles à la partie inférieure du corps, 
au-dessus du rebord œsophagien. 


FiG. 8. — Coupe verticale d’un polype d’4s- 
troîides calycularis, Lamoureux, destinée à mon- 
trer les rapports des diverses parties. Ce dessin 
grossi a été emprunté au deuxième mémoire de 
M. de Lacaze-Duthiers sur le « Développement des 
Coralliaires ». Arch. de Zool. expérim., vol. Il, 
pl. XIL fig. 4, 1873. 


0., œsophage; #7. m., mésentéroïdes, cloisons 
charnues avec les replis mésentériques qu'elles 
présentent le long de leur bord interne libre; #. #., 
testicules; €. €. €... septa ou cloisons calcaires 
du polypier; d, columelle; p., parois externes 
du corps de ce zooïde. 


FiG. 9. — Coupe longitudinale d’un Saccanthus 
purpurescens d'après H. Milne-Edwards, (Hist. 
Natur. des Coralliaires « suites à Buffon », 1857.) 
Grandeur naturelle. 

Cette coupe longitudinale nous montre bien le 
second cyele de tentacules (tentacules internes) 
que possède tous les types de Gérianthidés, seule- 
ment dans ce genre nous ne trouvons pas de pore 
à la partie inférieure du corps comme chez les Cé- 
riantrus. 

tt... tentacules du cycle externe; s. s.,... ten- 
tacules du cyele interne; @., région œsophagienne; 
c.c., cloisons mésentériques que l’on aperçoit 
entre le refoulement Ͼsophagien et les parois du 
corps; #.7.,.. replis mésentériques; p., partie 
inférieure d'une des cloisons montrant la dispo- 
sition arborescente d'un repli mésentérique. 


PL. 54 


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OANTHAIR 


NIAIRES ou Z 


POLYACTI 


SIMVA-HNAHLITH-NIOG © 


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PER 


COŒLENTÉRÉS 


PLANCHE LV 


OCTATINIAIRES ou ALGYONTATRES 


FiG. 1. — Dessin d'un zooïde d’une colonie de 
Clavularia crassa. Grossissement 10 fois en dia- 
mètre. Cette figure est empruntée ainsi que les 
trois suivantes au mémoire de MM. A. Kowalewsky 
et F. Marion (Ann. du Musée d'Hist. Natur. de 
Marseille, t. [‘", 2 partie, 1883). 

On voit au-dessous des huit tentacules £. £. de 
cette espèce ovipare d'Octactiniaires, des œufs 
qui viennent d'être rejetés par l’orifice buccal, 
puis englobés autour du corps par une masse mu- 
cilagineuse 0. 


FiG. 2. — Spicules ou sclérites calcaires isolés 
de la région tentaculaire et servant de soutien à 
ces organes chez le Clavul. crassa. Grossissement, 
155 fois en diamètre. 


FiG. 3. — Un des nombreux spicules de la co- 
lonne ou corps du zooïde de la même espèce. 
Grossissement, 155 fois. 


FiG. 4. — Spicule des téguments des parties 
stoloniques du Clavul. crassa. Grossissement, 
155 fois. 

Ces figures 2, 3 et 4 sont destinées à faire res- 


sortir les variations de grosseur qui existent entre 
les spicules suivant les points où ils sont pris ; à 
peu près les mêmes variations existent chez la ma- 
jorité des types d'Octactiniaires (Alcyonidés, 
Gorgonidés..….). 


F6. 5. — Portion d’une tige de Corail (Coral- 
lium rubrum) dont l'écorce a été fendue suivant 
la longueur et en partie enlevée. 

Ce dessin, ainsi que les figures 6, 7, 8,9 et 10, 
ont été empruntés à l'ouvrage que M. de Lacaze- 
Duthiers a publié en 1864 sur le corail « Histoire 
Naturelle du corail». 

P.P., deux polypes ou zooïdes ouverts et vus 
dans des positions différentes. Le polype P. a ses 
tentacules £. {. épanouis ; 4., la bouche, l’une des 
lèvres est conservée; æ@., œsophage; &., bourrelet 
ou sphincter inférieur de l'œsophage; »., replis 
radiés ou mésentéroïdes. P.', polype à tentacules 
rentrés qui paraissent en d, d, dans les loges péri- 
æsophagiennes; e., espace circulaire autour de la 
bouche et œsophage; €. c., orilices correspondant 
aux tentacules retournés; D., partie du corps 
formant le tube saillant lorsque l’animal est épa- 
noui; &., festons du calice. 


! Chez les Alcyonidés nous ne trouvons pas de polypier calcaire, le sarcosome est soutenu dans les colonies de ces 
Octactiniaires par de nombreux spicules calcaires qui lui donnent une certaine consistance; les zooïdes commu 
niquent entre eux par un système de canaux en réseaux irréguliers. Quant à l’organisation des zooïdes elle est la 


même que chez le corail. 


A. A. À.,sarcosome avec ses vaisseaux en réseaux 
irréguliers 4. A. h. et en réseaux à tubes longitu- 
dinaux f. f. f.; ces derniers entourent d'une ma- 
nière immédiate l'axe calcaire ou polypier can- 
nelé p., chaque tube longitudinal f se logeant 
dans une des cannelures. 

En dehors de l’axe calcaire ou polypier du Co- 
rail, on observe dans l'épaisseur des tissus du sar- 
cosome une multitude de spicules courts et très 
rugueux destinés à donner plus de consistance à 
ces tissus. 

Sur la coupe p.' du polypier on peut voir les 
stries d’accroissement. 


FiG. 6. — Un bras ou tentacule grossi d’un 
zooïde pour montrer en f les barbelures les plus 
petites placées sur la face supérieure du côté de la 
bouche; g., les plus grandes occupant le milieu 
et À. celles de l'extrémité. 


Fig. 7. — Puntarella ou extrémité du s0antho- 
dème (colonie) de corail avec les zooïdes 3. 3.5. 
en partie épanouis et en partie rétractés ?. 7.,... 
Grandeur naturelle. 


Fig. 8. — Coupe horizontale profonde faite dans 
le sarcosome du Corail, montrant: @&, les parois 
du corps d'un zooïde; e, les cloisons avec les replis 
mésentéroïdes ou intestiniformes; d, la bouche; 
h.h. h., canaux vasculaires irréguliers du sarco- 
some. On observe aussi une enveloppe tégumen- 
taire externe /. £. 

Dans les tissus du sarcosome on trouve un grand 
nombre de sclérites ou spicules calcaires, assez 
analogues à ceux de notre figure 4, mais d'une 
belle couleur rouge. 


FiG. 9 et 10. — Deux figures de larves du Co- 
rail, l'une la figure 9 est une larve contractée, 
l’autre (fig. 10) est au contraire très allongée. Ces 
larves d’une coloration blanche hyaline ont toute 
la superficie de leur corps couverte de cils vibra- 
tiles. Grossissement environ de 18 à 20 fois en 
diamètre. 


F1G. 11. — Un des prolongements latéraux d’un 
Ptéroïides griseum. Grossissement 2 fois en dia- 
mètre. 

Chez les Pennatulinés l'axe principal du corps 
bien que très développé, ne porte pas de zooïdes; 
ce sont des axes secondaires transverses, prolon- 
gements latéraux, en nombre variable suivant les 
espèces et aussi suivant l’âge de l'individu, qui 
sont chargés de porter des individus sexués et 
asexués. Notre dessin représente un de ces prolon- 
gements vu par la face supéro-dorsale, le sar- 
cosome est soutenu ici par de nombreux spieules 
cylindriques très allongés, sorte de petites ba- 
guettes réunies en faisceaux et formant les rayons 
r.r.r.…..; les zooïdes p, p,p, sont répartis près 
du bord supérieur de cette face. 


F1G. 12. — Un zooïde isolé d'une colonie d'Isis 
(Mopsea elongata). Grossissement, 25 fois en dia- 
mètre. 

Nous avons représenté ce zooïde rétracté pour 
montrer la disposition des nombreux spicules qui 
sont contenus dans le sarcosome, autour du poly- 
pier; on remarquera plus spécialement la pré- 
sence des huit gros etlongs spicules un peu inclinés 
s. S.S..., qui entourent la colonne du zooïde. 


& 


PE.55 


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OCTACTINIAI 


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COELENTÉRÉS 


PLANCHE LVI 


HYDROMÉDUSES 


Fig. 1. — Coryne fructicosa, Hincks. Une 
colonie grossie environ 35 fois en diamètre. 

h., ge ou hydrocaule reliant la colonie à la 
partie radiculaire ou hydrorhyse qui sert à fixer 
l’ensemble de l’hydraire au sol et sur des corps 
étrangers (algues, coquilles, etc.); 2., individu 
nourricier ou Aydranthe (brun jaunâtre) avec son 
orifice buccal b.; autour de cet individu nous 
avons un certain nombre de tentacules capités, 
t.t.t., de longueur assez inégale, à extrémité ren- 
flée, d’un jaune rosé et portant des némato- 
cystes. 

Entre ces tentacules nous avons des bourgeons 
sexuels (jaune paille) ou gonophores, s, s, s, à 
divers états de développement; l'appareil gastro- 
vasculaire qui forme une vaste cavité m», d’un 
brun sombre, au milieu de la colonie, envoie des 
prolongements »,n, en massue, de lamêmeteinte, 
à l’intérieur de ces bourgeons. 


FiG.2. — Un des tentacules, capités, plus grossi, 
pris chez la même espèce de Coryne. Gross., 200 
fois environ. 

n, n, cnidoblastes ou cellules urticantes conte- 
nant chacune un nématocyste; {.,enveloppe tégu- 
mentaire; c., cone de grosses cellules endodermi- 
ques, cellules nummulaires de G.du Plessis, cylin- 
driques et beaucoup plus larges que longues 
surtout dans la partie basilaire du tentacule. 


Fi. 3. — Un nématocyste isolé de la Coryne 
fructicosa. Gross., 450 fois en diamètre. 
e, vécicule basilaire ; b, piquants; f., filament. 


FiG. 4. — Méduse de la Syncoryne pulchella, 
d’après le mémoire de G.-J. Allman « À Monograph 
of the Gymnoblastic or Tubularian Hydroids, 1871, 
part. I, pl. VI ». 

m., Mmanubrium, tube stomacal ou pédoncule 
buccal;t.,les quatre tentacules marginaux le long 
desquels on trouve des groupes de cnidoblastes w, 
u, u; les boutons urticants qui terminent les tenta- 
cules sont sphériques et plus volumineux w, w 
u'. À la base de chaque filament ou tentacule 
marginal, nous avons une tache oculaire. 


Fic. 5. — Plumularia similis, Hincks. Gross., 
environ 45 fois en diamètre. 

B. fragment d’un rameau présentant trois zooï- 
des 3. z., dont les tentacules sont plus ou moins 
déployés; À., hydrothèque; e., ce. nématophores. 

À, un zooïde un peu plus grossi, sans son kydro- 
thèque, vu de trois quarts et dont l’orifice buccal 
o. est dilaté. 


Fic. 6. — Figure schématisée d’un des zooïdes 
de l'espèce précédente de Plumularia. 

t.,tentacules ; »., nématocystes; 0., orifice buc- 
cal; b., la cavité buccale séparée de la cavité gastri- 


que g. par un étranglement. Cette dernière, qui a 
un revêtement interne de grosses cellules ocre 
jaune, communique inférieurement avec l'appa- 
reil gastro-vasculaire p, de la colonie; X., hydro- 
thèque; Æ, H, l'anneau de la colonie supportant le 
zooïde; €, nématophore. 


Fic. 7. — Un tentacule isolé de Plumularia 
similis. Gross., 160 fois. À sa base on observe 
deux petits nématocystes. 


F1G. 8. — Un nématocyste pris à la base d’un 
tentacule et isolé. Gross., environ 600 fois. 


FiG. 9. — Tubularia indivisa, Allman. — Ce 
dessin estemprunté au mémoire de G.-J. Allman 
« A. Monograph of the Gymnoblastic or Tubula- 
rian Hydroids », 1872, part. IT, pl. XX. 

Hydranthe ou individu isolé d’une colonie mâle. 
ce, petits tentacules supérieurs entourant l’orifice 
buccal; £., {. , tentacules inférieurs ou externes; 
h., pied ou Aydrocaule supportant le zooïde; 5, s, 
pédoncules ou rameaux portant les bourgeons 
sexués ou gonophores mâles; ces bourgeons nais- 
sent sur le corps du polype entre les deux séries 
de tentacules. 


F1G. 10. — Un bourgeon sexuel de la Tubula- 
ria indivisa, d'après un dessin du même ouvrage 
d'Allman. 

S., fragment d'un pédoncule portant le bour- 


geon sexuel b, ou gonophore femelle; », prolonge- 
ment du canal de l'appareil gastro-vasculaire à 
l'intérieur du bourgeon; 4., la méduse entrain de 
sortir. 


F1G. 11. — Méduse isolée de l’espèce précédente, 
toujours d’après Allman. 

G., cavité gastro-vasculaire ; »m., manubrium ou 
pédoncule buccal à bords digités; {., tentacules 
marginaux; c. cloche de la méduse. 


F1G. 12.— Glossocodon (Liriope) eurybia, Hæc- 
kel. Figure empruntée au mémoire de M. E. Hæc- 
kel sur les Hydroméduses (1° partie, les Géryo- 
nidés, 1865, pl. II, fig. 12.) 

cl, substance gélatineuse du manteau et de 
l’ombrelle; S, $, glandes génitales; G. cavité gas- 
trique; M, m, pédoncule buccal; /, appendice 
lingual conique placé à l’entrée de la bouche; v.,v., 
vésicules sensitives ou vésicules marginales; f, les 
quatre longs tentacules avec leurs boutons urti- 
cants #4, ü, u. 


FiG. 13. — Vésicule marginale isolée chez la 
même espèce de Glossocodon, d’après le mémoire 
déjà cité d'Hæckel (pl.IT, fig. 22.) 

Cette espèce de vésicule auditive repose sur un 
renflement nerveux M., et présente à son intérieur 
un corpuscule calcaire 0; n, n double faisceau 
nerveux aboutissant et entourant le corpuseule 
calcaire. 


PL.56 


EDUSES 


HYDROM 


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De 


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CÆLENTÉRÉS 


PLANCHE LVII 


ACALÈPHES 


CALYCOZOAITRES 


Fig. 1. — Lucernaria pyramidalis, Hæckel. 
Coupe longitudinale empruntée au mémoire de 
M. Ern. Hœckel. « Das system der Medusen » ; 
Iéna, 1880, pl. XXII, fig. 8. 


c., canal du pédoncule de l’ombrelle ; G., cavité 
gastrique centrale dans la partie inférieure de la- 
quelle nous trouvons quatre forts bourrelets Z., 
garnis chacun le long de ses bords de nombreux 
filaments gastriques ; b., bord frangé de l'entrée 
de la cavité gastrique. 


S, S, S, glandes génitales mâles ou femelles 
suivant le sexe de l'individu ; ces organes au 
nombre de huit sont réunis deux par deux par 
leur partie inférieure (supérieure dans la figure 
par suite de la position donnée à l'animal) de 
manière à former un fer à cheval à branches di- 
vergeantes, isolées l’une de l’autre par une cloi- 
son; ?., une des quatre poches vasculaires, dans 
chacune de celles-ci nous avons deux moitiés de 
glandes génitales, appartenant chacune à un fer 
à cheval différent; m., bandelette musculaire 
constituant la cloison séparant deux poches vas- 
culaires contiguës et se continuant ensuite sous 
forme de bourrelet »', dans l'intérieur du canal 
du pédoncule. 


T, T, trois des huit prolongements coniques de 
l'ombrelle de la Lucernaire; chaque prolonge- 


ment se termine par un renflement sphérique 7". 
supportant de nombreux petits tentacules capi- 
tés. L 6. 

&. 2., sommets de deux des quatre cavités inter- 
radiales; >, parois stomacales; #, (la lettre r 
placée vers l'extrémité du prolongement T de 
droite) coupe du canal circulaire. 


Fi. 2. — Extrémité très grossie d’un des 
tentacules capités de la Lucernaria pyramidalis, 
d’après le prof. Hæckel (Loc. cit.). 

Sur toute la partie superficielle du renflement 
terminal du tentacule nous avons une multitude 
de petits nématocystes». n., que le moindre attou- 
chement font sortir de leurs cellules cnidogènes; 
e., canal du tentacule ; e.e., épithélium ectoder- 
mique ; #, épithélium endodermique. 


CHARYBDÉES (Cuboméduses d'Hæckel). 


F1G. 3. — Coupe du bord de l’ombrelle de la 
Charybdea marsupsialis, faite au niveau d'un 
des quatre corps marginaux, d’après un dessin 
emprunté au mémoire de C. Claus sur l’organisa- 
tion de ce type de Méduse. (Arb. a. d. Zoolog. Ins- 
tit. d. Univ. Wien und st. in Triest, 1878.) 

m, m, partie gélatineuse de l'ombrelle; V.,bord 
du velum ; 0., corps marginal présentant un sac 
à otolithes et plusieurs yeux ou taches oculaires. 


DISCOPHORES 
F1G. 4, — Fragment d'une Chrysaora, vue par 


sa face inférieure, d’après une figure d'Hæœckel. 
(« Das system der Medusen » ; Iéna, 1880.) 


T., un des huittentacules marginaux de premier 
ordre; f. £. t., trois des seize tentacules mar- 
ginaux de second ordre; 0. 0., deux des huit corps 
marginaux que l’on observe sous les bords de 
l’ombrelle. 


G. G., organes génitaux hermaphrodites, d'une 
belle coloration orangée, que l’on aperçoit par 
transparence et qui sont misen partie à nu en, 
par une section des téguments. 


P, section de deux des quatre bras buccaux en- 
tourant la bouche. 


Fic. 5. — Pelagia noctiluca, vue par sa face 
inférieure. Figure réduite empruntée à la grande 
édition du « Règne animal » de Cuvier. (Zoophytes, 
rédigés par M. H. Milne-Edwards.) 


&. tt. t. t., les huit tentacules marginaux ; 
0, 0, 0, les huit corps marginaux (appareils au- 
ditif, optique et olfactif rudimentaires), insérés 
ainsi que les tentacules sous les bords du ve- 
lum V. V. V. 


P. P. P., les quatre bras buccaux avec leurs 
prolongements frangés, entourant l’orifice buccal; 
f., quelques filaments gastriques que l'on apercoit 
par transparence. 


G. G., deux des quatre glandes génitales uni- 


sexuées de cet animal, placées dans des cavités 
génitales. 


Fic. 6 et T. — Dessins en partie schématisés 
d’un Rhizostomé (Cannorhiza connexa) d’après 
Ern. Hæckel. « Das system der Medusen », Iéna, 
1880. 

La figure 6 donne l’animal vu de profil. 

u, l'ombrelle ; 0. o., les corps marginaux. Les 
bords de l'ombrelle sont chez cet animal dépour- 
vus de tentacules marginaux. 

G. G., glandes génitales ; C., cavité stomacale; 
r.7.7., Canaux radiaires mettant en communica- 
tion la cavité C., avec le vaisseau circulaire ©. . ; 
S. $. s., canaux secondaires reliant les parties la- 
térales des canaux radiaires avec le vaisseau péri- 
phérique v.; P, bras buccaux soudés entre eux sur 
la majeure partie de leur longueur. 

Figure 7 donnant la coupe longitudinale du 
même individu. 

u, l'ombrelle; V. V., bords de l’ombrelle ou 
velum ; P, P., bras buccaux; C., cavité stomacale 
(partie supérieure); C’., cavité stomacale (partie 
inférieure) ; ». »., canaux radiaires. 

d, d, canaux des piliers des bras. 

©. c., canaux brachiaux. 

?, p, bords frangés avec sucoirs que présentent 
les bras sur toute leur face interne. 

G. G., deux des quatre glandes sexuelles dans 
leurs cavités génitales g. g. 


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COŒELENTÉRÉS 


PLANCHE LVIII 


SIPHONOPHORES er CTÉNOPHORES 


SIPHONOPHORES 


Fic. 1. — Dyphia acuminata d'après un dessin 
emprunté au traité de Zoologie de C. Claus (1884). 
Gross., 4 fois en diamètre. 

L., réservoir dans la vésicule natatoire supé- 
rieure V.; V.’, vésicule natatoire inférieure; #., 
tige portant une série de groupes d'individus ; 
chaque groupe est composé d’une petite cloche 
protégeant un polype nourricier et son filament 
prébensile, ainsi que un ou plusieurs bourgeons 
sexuels. 


Fig. 2.— Eudoxia Lessoniti, vue de dos et gros- 
sie 6 fois. 

Dessin emprunté à un desmémoiresde W. Fewkes 
sur les Siphonophores « Studies of the Jelly-Fishes 
of Narragansett-Bay »; Bull. of the Mus. of Comp. 
Zool. at Harward College, vol. VIII, 1881. 

N, enveloppe cartilagineuse primitive ou bou- 
clier ; e, e, nectocalyce; c, somatocyste ; d, d, fila- 
ment préhensile avec ses boutons tentaculaires f, 
f; 9; 9, tubes chymifères du nectocalyce; P., po- 
lypite ; R, clochette contenant le bourgeon sexuel 
femelle. 


FiG. 3. — Physophora hydrostatica de gran- 
deur naturelle. 


P.,pneumatophore ou vessie aérienne d’un reflet 
argentin ; V. V., vésicules ou cloches natatoires à 
parois cartilagineuses et transparentes ; À, tige 
verticale sur laquelle s’insèrent les cloches nata- 
toires, et formant inférieurement une sorte d’épa- 
tement ou disque sur lequel se trouvent tous les 
organes inférieurs. 

L. t., tentacules, au centre de ceux-ci se trouvent 
les individus ou polypes nourriciers #, n,n; d, d, 
filaments pêcheurs ou filaments préhensiles por- 
tant de distance en distance des boutons urticants 
pédonculés %. w. u. (ces filaments sont trois à 
quatre fois plus longs que ce que nous les avons 
représentés) ; S., grappes sexuelles mâles et fe- 
melles. 


Fig. #. — Une portion du disque du Physophora 
hydrostatica pour montrer le mode d'insertion 
des divers organes. Gross., T fois en diamètre. 

Cette figure a été empruntée au mémoire du 
professeur C. Vogt « sur les Animaux inférieurs de 
la Méditerranée» (Siphonophores de la mer de 
Nice). Genève, 1868. 

a, cavité du disque ; b, bord du disque; €, tige 
rose des polypes ou individus nourriciers ; e, touffe 
de bourgeons cylindriques reposant sur un rebord 
en couronne ; à, filament pêcheur ; g, partie jaune 
du polype traversé par la cavité digestive; À, par- 


tie antérieure du polype; à, sa bouche. Moitié 
mâle d’une des grappes sexuelles #»; moitié fe- 
melle 7. 


FiG. 5.— Dessin demi-schématique, grossi 3 fois 
de la Vélelle de la Méditerranée (Velella spirans), 
établi à l’aide de plusieurs figures de l'ouvrage de 
C. Vogt sur les Siphonophores de la mer de Nice. 
Genève, 1868. 

L'animal est vu par sa face inférieure. 

B, polype central (coloration ocre jaune) avec 
son orifice buccal et sa partie basilaire formant 
un vaste sac gastrique 4, tissu spongieux brun 
rougeâtre, sur lequel serpentent les canaux aéri- 
fères à reflet argenté; p, p, individus reprodue- 
teurs ou individus prolifères (ocre jaune très clair) 
possédant chacun, à leur extrémité libre, un ori- 
fice buccal et à la base de leur pédoneule des 
groupes de petits bourgeons médusaires. 

t. {. L., quelques tentacules; ces organes d’une 
coloration bleu verdâtre sont insérés sur la limite 
entre le limbe L. {., et la face inférieure du disque 
ou bouclier formé par la coquille. 


F1G. 6. — Bourgeon médusaire détaché de la 
Vélelle précédente, et nageant librement dans 
l’eau. Gross., 80 fois en diamètre. 

Ce dessin est une reproduction diminuée de 
moitié de la figure 24, pl. II du mémoire déjà cité 
de M. C. Vogt. 

a, couche extérieure de l’ombrelle; b, b, or- 
ganes urticants disposés sur quatre rangées ; €, un 
tentacule naissant; d, ouverture de l’ombrelle ; 
e,e, cellules jaunes disposées sur huit rangées : 
f. f., organes frangés internes placés suivant 
quatre rangées ; g, estomac ; ?, sommet de l’om- 
brelle par lequel la petite méduse était attachée à 
la base de l'individu reproducteur. 


CTÉNOPHORES 


Fi. 7. — Partie centrale d’un Cestum Veneris, 
montrant l'ensemble de l’organisation, d’après une 
figure empruntée à la Monographie des Cténo- 
phores du golfe de Naples, par le D' Carl Chun.1880. 

0., orifice buccal ; e. e., estomac; £., entonnoir 
duquel partent les quatre canaux interradiaux ou 
canaux gastro-vasculaires 2.1.; m,m. vaisseaux du 
milieu enrapport avec les sommets des canaux 6, 2. 

a., organe sensitif central ; C., cordon tentacu- 
laire ; {.”, tentacules péribuccaux ; {. {., tentacules 
latéraux. 

R1,R2?,RS,R.",R.S,R., R'.et R4, leshuitran- 
gées de palettes natatoires reposant sur les pro- 
longements des canaux interradiaux. 


Fi. 8. — Ensemble de l’organisation de l’Hor- 
miphora, type de Cydippidés. Gross., 4 foislen dia- 
mètre. 

Dessin emprunté à l'ouvrage précédemment 
cité de C. Chun. 

0., orifice buccal et pôle oral; &., pôle apical et 
organe sensitif ; e., estomac; s. s., parois stoma- 
cales; Æ£., entonnoir terminé supérieurement en 
cœcum. De cet entonnoir partent quatre volumi- 
neux Canaux ?. ?., Où Canaux interradiaux; cha- 
cun d'eux se bifurque bientôt pour former des ca- 
naux secondaires d, d, d, allant chacun aboutir à 
un des canaux c. c., placés sous les rangées de 
palettes natatoires ; ».! à n.*, quatre des huit 
nerfs longitudinaux radiaires : R.° à R.*, trois des 
huit rangées de palettes natatoires. 

F.F., les deux longs filaments tactiles ou tenta- 
cules, pouvant se rétracter complètement dans 
deux vastes poches dont les contours sont indiqués 
au pointillé ; b, b, b, filaments latéraux; #4, pa- 
lette æolidiforme de Ghun. 


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PLANCHE LIX 


SPONGIAIRES 


Fi. 1. — Coupe faite à travers le Corlicium 
candelabrum, O. Schm. — D'après un dessin em- 
prunté au Mémoire de M. Fr.-E. Schulze publié sur 
cette espèce d'Eponge en 1880 (Zeitschr. f. Wiss. 
Zool. t. XXXV). Figure grossie. 

C., un des grands canaux aboutissant à un os- 
cule ; €. c., canaux pariétaux s’anastomosant entre 
eux et présentant de distance en distance des ren- 
flements v, v, chambres à parois ciliées ; s.s., dif- 
férentes sortes de spicules siliceux. 


FiG. 2. — Un spicule siliceux très grossi de la 
mème espèce d'éponge, dessin d’après Fr.-E. 
Schultze (loc. cit.). 


FiG. 3. — Coupe que nous avons faite à travers 
un Suberites domuncula (type de la famille des 
Subéritidés). Grandeur naturelle. 

Cette coupe part du groupe d’oscules que l’on 
remarque à la surface de l'éponge et se dirige vers 
le centre de l'individu ; la portion corticale est 
violacée ou orangée, tandis que la majeure partie 
du sarcosome est ocre jaune. 

0., oscules donnant accès dans deux grands ca- 
naux présentant de nombreux orifices o., oseules 
secondaires, qui permettent à l'eau de pénétrer 
dans la masse de l'éponge par les canaux €. €..….; 
ä. 1... petits vaisseaux de sortie de l’eau s'ouvrant 
à la surface externe par de très petits orifices ou 
pores p.p. Cette éponge s'étant développée autour 


d'une coquille de Gastéropode occupée par un 
Pagure, ce dernier, au fur et à mesure que le Su- 
beriles grossissait, s'est ménagé à l’intérieur de la 
masse un large vestibule de sortie dont on voit 
deux fragments en V et V'; les parois de ce vesti- 
bule présentent un grand nombre de pores #.#. 
r., plus marqués et plus réguliers que ceux de la 
surface externe de éponge. 

On observe dans le parenchyme du Suberites 
domuncula un enchevêtrement de spicules siliceux 
laissant très peu d'espaces vides ou occupés par 
du sarcosome. 


FiG. 4. — Quelques spicules siliceux du Subé- 
riles domancula. Grossissement, 200 fois. 

Les spicules terminés à une de leurs extrémités 
par un léger renflement, sont les plus abondants. 


F1G. 5. — Un petit fragment de la partie super- 
ficielle d’une espèce de Reniera, pour montrer le 
réseau à mailles assez grandes que présentent les 
éponges de la famille des Réniéridés; — s.s.s., 
spicules. Grossissement, 20 fois. 


F1G. 6. — Quelques spicules siliceux isolés de 
l'espèce précédente. Grossissement, 150 fois en dia- 
mètre. 

Souvent, surtout dans la partie superficielle, 
ces spicules sont réunis entre eux non seulement 
par le sarcosome, mais aussi par un empâtement 
siliceux qui soudent leurs extrémités. 


Fi. 7. — Esperia syrina, espèce d'éponge sili- 
ceuse à trame assez lâche, dont les spicules allon- 
gés «., en forme d’aiguille, sont disposés en fais- 
ceaux assez volumineux soutenant les mailles du 
réseau ; de distance en distance on trouve des 
groupes de spicules crochus b., en forme d’ancre, 
disposés en éventail ou en rosace, les parties élar- 
gies étant en dehors. 

a, Grossissement, 300 fois; b (spicules vus de 
profil, de dos et de face). Grossissement, 800 fois 
environ. 


Fic. 8.— Tethya Lyncuwreum (Johnst). — Coupe 
passant par le centre faite à travers un individu 
frais pour montrer la différence de structure entre 
sa partie corticale presque homogène c.c.,de con- 
sistance cornée, et sa partie centrale constituée par 
un tissu assez lâche divisé en nombreux segments 
s. s.s., par les rayons r.r. Ces rayons ne sont for- 
més que par des faisceaux compactes de spicules 
allongés, il en est de même du centre, tandis que 
dans la région corticale nous trouvons associés aux 
précédents spicules, de nombreux corpuseules de 
nature siliceuse, ayant une forme sphérique étoi- 
lée. Grandeur naturelle. 


Fic. 9. — Deux spicules siliceux allongés dont 
on constate la présence dans le sarcosome central 
du Tethya Lyncureum. Grossissement, 150 fois. 


FiG. 10. — Un spicule sphérique étoilé de la ré- 
gion corticale de l’éponge précédente. Grossisse- 
ment, 240 fois. 


F1G. 11. — Plusieurs sortes de spicules siliceux 
de l'Euplectella aspergillum, Owen. Grossisse- 
ment, 150 fois environ. 

a, morceau d’un des longs filaments de la por- 
tion inférieure de l'éponge ; b et e, spicules des 
parois du corps. Les spicules sont très difficiles à 
isoler chez cette espèce, car ils sont presque tou- 
jours intimement soudés entre eux, ce qui em- 
pêche d’en reconnaître la forme. 


Fic. 12. — Fragment de fibres élastiques cons- 
tituant la trame de l'éponge domestique, £uspon- 
gia adriatica; O. Schm. Grossissement, 60 fois. 


Fi. 13. — Quelques spicules calcaires d’une 
grande espèce méditerranéenne de Calcispongiée. 
Grossissement, 120 fois. 


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MÉSOZOAIRES ET PROTOZOAIRES 


PLANCHE LX ” 


MÉSOZOAIRES 


Rhopalura Giardii (Metschnikoff), espèce d'Or- 
thonectidé, parasite de l'Ophiocoma neglecta 
(Amphiura squamata). 

Toutes les figures que nous donnons de ce lype 
du groupe des Orthonectidés, ont été empruntées 
au Mémoire de M. C. Julin sur cet animal. — 
Archiv. de Biol., t. IIT, fasc. 1, 1882. 

FiG. 1. — Individu mâle adulte ; les sperma- 
tozoïdes se meuvent dans le corps testiculaire 4.; 
on distingue les fibrilles musculaires qui sont réu- 
nies en faisceaux. Grossissement, 510 fois en 
diamètre. 


F1G. 2. — Embryon mäle formé de quinze blas- 
tomères. Grossissement °1°/,. 


F1G. 3. — Planula mâle; la couche ectoder- 
mique est complète et ciliée; quatre cellules inter- 
médiaires, 2 en avant, ? en arrière ; la cellule en- 


dodermique e. est fractionnée en plusieurs petites 
cellules. Grossissement 511/,. 


Fi. 4. — Embryon plus développé vu à la 
surface, Grossissement ‘!°/,. 


F1G. 5. — Individu femelle adulte, forme cylin- 
drique. Grossissement 22/,. 


FiG. 6. — Individu femelle adulte, forme apla- 
tie. Grossissement 2#/,. 

Une partie des cellules œufs 0. 0., aélé expulsée 
artificiellement ; ces œufs sont plongés dans une 
substance granuleuse. 


FiG. 7. — Jeune planula femelle. Grossisse- 
ment *°/,. 


F16. 8. — Embryon plus déveJoppé d'un indi- 
vidu femelle. Grossissement *°/,. 


PROTOZOAIRES 


GRÉGARINES 


Fic. 9. — Gregarina gigantea, d'après M. Ed. 
Van Beneden. Cette espèce habite dans l'intestin 
du Homard. Grossissement, environ 25 fois. 

c.c., cuticule ou épicyte, membrane résistante 
et incolore enveloppant toute la masse protoplas- 
mique ; #., noyau avec son nucléole. 


F1c. 10 et 11. — Diverses phases de la transfor- 
mation du eytode générateur en grégarines, 
d’après M. Ed. Van Beneden. 

a, cytode générateur ou stade monériforme. 

b, cytode formant ses deux pseudopodes. 

ce, dans ce cytode, les deux pseudopodes sont 
très développés. 

d, pseudofilaire. 

e, pseudofilaire qui s'est raccourci, mais très 
renflé. 

f, le corps s’est allongé et la membrane cellu- 
lairé se différencie. 


F1G. 12. — Hoplorhynchus olygacanthus, gré- 
garines très commune dans les larves de l’Agrion 
(Callopteryx virgo), d'après M. A. Schneider 
(Archiv. de Zool. expér.,t. IV; 1875). 

p., protomérite ; »., rostre muni de pointes 
disposées en étoiles; d., deutomérite. Dessin 
grossi. 


F1G. 13. — Monocystis agilis, parasite des or- 


ganes génitaux du lombric, d’après M. A. Schnei- 
der (4rchiv. de Zool. expér., t. IV, 1875). 

a, kyste macrospore contenant des corpuseules 
falciformes ou pseudo-navicelles. Dessin très 
grossi. 

b, kyste duquel sortent les corpuscules falei- 
formes. 


RADIOLAIRES 


Fig. 1%. — Acanthocystis aculeata, d'après 
Hertwig et Lesser; cette espèce habite les eaux 
douces. 

en., endosarque ; ec., ectosarque ; v., vacuoles 
ou vésicules contractiles; €.c., carapace sphé- 
rique formée de plaques mobiles, souvent munies 
d’épines; s.s., pseudopodes passant dans les in- 
tervalles laissés par les plaques. 


INFUSOIRES 


FiG. 15. — ÆEuglena viridis, d'après Stein. — 
Infusoire Flagellate que l’on trouve en abondance 
dans les flaques d'eau stagnante. 

a., individu adulte avec son flagellum /., son 
noyau #. muni de son nucléole ; v., sa vésicule 
contractile ou vacuole. 

b, Euglena en voie de segmentalion et dont les 


deux individus ainsi formés sont sur le point de se 
séparer. 


Fi. 16. — Balantidium entozoon, infusoire 
hétérotriche, d’après Stein. 

A gauche, nous avons représenté un individu 
adulte avec son péristome p. garni de cils raides ; 
ses vésicules contractiles v. v.; son endoplaste e. et 
son endoplastule a. 

A droite, nous avons figuré un individu en voie 
de segmentation ; le péristome primitif p. va dis- 
paraitre et les peristomes nouveaux se développe- 
ront près de la zone de longs cils c., qui forme un 
anneau autour de l'infusoire ; le noyau #. n., est 
sur le point de se diviser totalement. 


F1G. 17. — Didinium nasutum, infusoire habi- 
tant les mares d’eau douce ou d’eau saumâtre. 
Dessin emprunté au mémoire de M. Balbiani. 
Archiv. de Zool. expér., t. II, 1873. 


ñ., noyau ; v., vésicule contractile ; on observe 
une trompe protractile à l’aide de laquelle l'animal 
peut capturer les êtres microscopiques qui for- 
ment la base de sa nourriture. 


FiG. 18. — Deux individus du Carchesium epis- 
tylidis d’après l'ouvrage de Saville Kent sur les 
Infusoires. 

Dans l'individu non contracté l’on voit Le péris- 
tome p., entouré par une couronne de longs cils 
vibratiles; v., vésicule contractile; 7., noyau 
c., pédicule contractile. 


Fic. 19.— Podophrya Lyngbyei (Ehr.), d'après 
un dessin du mémoire de C. Robin « Sur la 
structure de quelques Infusoires tentaculés », 
Journ. de l’Anat. et de la Physiol., 1879. 

s.s., pseudopodes; ., pédicule; v., vésicules 
contractiles ; 4, quatre bourgeons ou gemmes en 
voie de développement. 


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