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Full text of "Atlas historique de la France depuis César jusqu'à nos jours"

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ATLAS HISTORIQUE 



DE 



LA FRANCE 



DEPUIS CÉSAR JUSQU'A NOS JOURS 



H297. — PARIS. IMPRIMERIE GÉNÉRALE A. LAHURK 

9, rue de Fleuriis, 9 



ATLAS HISTORIQUE 



DE 



LA FRANCE 



DEPUIS CÉSAR JUSQU'A NOS JOURS 



PAR 



AUGUSTE LONGNON 



Texte explicatif des planeheB 



PREMfËB^ UTRAISON 



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PARIS 

LIBRAIRIE HACHETTE ET C" 

79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 70 



1885 

DrolU d* pt«pri^U *l da traductlM» l é— nfa 



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INTRODUCTION 



Les notices particulières de nos diverses planches veulent être 
précédées d'observations générales sur nos caries physiques et sur 
les limites des plus anciennes circonscriptions territoriales. 

Les cartes physiques ont été dressées sous la direction de M. Franz 
Schrader, qui a bien voulu donner à notre œuvre quelques instants 
du temps qu'il consacre si utilement à plusieurs des grandes entre- 
prises géographiques de la maison Hachette. 

Les documents géographiques relatifs à notre pays sont assez nom- 
breux et assez certains pour qu'aucune difficulté ne se soit élevée, 
tant qu'il n'était pas question de l'état ancien, ou mieux des états 
successifs, du littoral de la Gaule et de la France. 

Tout d'abord cependant la difficulté résultant des modifications 
qu'a subies le littoral de la Gaule ne paraît pas fort grave. Ne semble- 
t-il point qu'il n'y ait qu'à suivre pas à pas M. Ernest Desjardins 
en son magistial travail sur la géographie physique de la Gaule \ 
travail où sont utilisées et fondues dans un harmonieux ensemble 
de nombreuses études et observations locales jusque-là dispersées 
et peu connues? 

La chose était possible si notre Atlas, au lieu de comprendre 
toutes les époques de notre histoire, avait eu seulement la Gaule pour 
objet. D'ailleurs, si la configuration ancienne des côtes proposée par 
M. Desjardins est conforme à la vraisemblance, il ne s'ensuit pas 

* Géographie de la Gaule romaine ^ t. I, pp. 175-iOI). 

ATLAS. a 



II INTRODUCTION. 

que l'ensemble des résultais admis par le savant académicien soit 
applicable à une date bien déterminée de l'antiquité : telle portion 
du tracé adopté par Féminent géographe peut être antérieure de plu- 
sieurs siècles à Tépoque historique, c'est-à-dire à l'époque de César. 
Toutefois, si, par une nécessité presque absolue, on admet que 
M. Desjardins a restitué le littoral de la Gaule au temps de César, 
comment le géographe historien représentera-t-il le littoral, quatre 
siècles et demi plus tard, dans la carte de la Gaule au début du 
cinquième siècle? Comment le représentera-t-il dans les cartes con- 
sacrées à l'époque mérovingienne ? Evidemment, ni le littoral de la 
Gaule au temps de César, ni le littoral actuel ne donnent l'idée 
exacte des côtes de notre pays à ces époques intermédiaires. Fau- 
drait-il adopter une série de modifications graduelles et régulières? 
Mais cette méthode n'offrirait aucune garantie scientifique; car, pour 
le moyen âge comme pour l'antiquité, on ne saurait improviser de 
restitution de l'état ancien du littoral sans risquer de se tromper 
parfois de plusieurs siècles. Faudrait-il donc ne tenir aucun compte 
des modifications de nos côtes et donner au littoral de la Gaule la 
même physionomie qu'à celui de la France? Cette solution a paru 
tout aussi peu acceptable que la précédente. 

Aussi nous sommes-nous arrêté à un moyen terme : nous avons 
adopté, à de légères différences près, le littoral gaulois restitué par 
M. Desjardins*. Nous l'avons indiqué sur les deux premières plan- 
ches de notre Atlas (Gaule au temps de César et Gaule romaine), 
concurremment avec le littoral moderne; nous l'avons encore tracé 
sur les deux planches qui représentent la Gaule durant la domination 
germanique, aux sixième, septième et huitième siècles, car alors la 
configuration de nos côtes se rapprochait plus encore, selon toute 
apparence, de l'état gaulois que de l'état actuel. Mais, après le hui- 
tième siècle, nous abandonnons brusquement le littoral gaulois pour 
le littoral moderne, qu'on trouvera seul indiqué dans la carte de 



* Nous n*avoDs point attribué à la mer, par exemple, le site des Saintes-Mariés (Bouches-du- 
Rhône), puisqu'on a signalé en ce lieu des monuments contemporains de la conquête. La hauteur 
des nappes lacustres du golfe de Gascogne nous prescrit de conserver cette suite bien connue 
d'étangs parallèles au rivage. Enfin, nous n'avons point prolongé Tile (ou la presqu'île) du Médoc 
de façon à y comprendre le rocher de Cordouan, déjà indépendant dans les documents géographi- 
ques employés par l'Anonyme dellavenne. 



INTRODUCTION. m 

l'empire de Charlemagnc et dans les cartes suivantes. Ce dernier 
parti, pour n'être pas très scientifique, ne laisse pas que d'être 
sage : si nous avions substitué au littoral de la France un tracé 
presque entièrement hypothétique, il aurait fallu aussi songer à 
modifier, pour la carte de l'empire de Gharlemagne, les côtes de la 
mer du Nord, celles de l'Adriatique et bien d'autres encore, pour 
lesquelles nous n'avions pas à notre disposition des ressources aussi 
précieuses que pour les côtes de notre propre pays. 

Si la juxtaposition du littoral ancien et du littoral actuel de notre 
pays était indispensable au point de vue de la géographie comparée, 
il nous a paru non moins important — au même point de vue — 
d'indiquer sur chacune de nos cartes les limites des États modernes 
et de leurs circonscriptions intérieures *. C'est là, à notre avis, le 
meilleur moyen de rendre l'étude de notre Atlas profitable aux nom- 
breux et modestes travailleurs de province, dont les travaux éven- 
tuels apporteront en plus d'un cas, nous l'espérons du moins, 
d'utiles modifications à cette œuvre d'ensemble qui leur est particu- 
lièrement destinée. 

Les limites des dvitates de la Gaule au temps de César et durant 
la domination romaine sont représentées sur les deux premières 
planches de l'Atlas par des lignes d'apparence aussi précise que le 
pointillé noir indiquant les limites des circonscriptions actuelles. 
Quelques personnes s'en étonneront peut-être : nous leur devons 
certaines explications. 

Le principe de la corrélation des divisions ecclésiastiques avec les 
circonscriptions civiles, exprimé dans les prescriptions de plusieurs 
conciles de l'époque romaine, est un fait des plus importants pour 
l'étude de la géographie historique ; il donna aux diocèses ecclésias- 
tiques la circonscription des dvitates. Abandonné pendant la période 
barbare, en raison des remaniements incessants que subissaient les 
royaumes germaniques, il fit place au principe de l'immutabilité 
des diocèses, principe qui en France n'a subi antérieurement à 
1790 qu'un petit nombre d'atteintes, dont les plus importantes 

* Les limites des États modernes sont indiquées par wi pointillé long, de couleur noire ; celles 
des départements français, cantons suisses et provinces des divers pays, par un pointillé simple. 



IV INTRODUCTION. 

peuvent se ranger sous les trois chefs suivants : suppressions de 
diocèses, créations de nouveaux évêchës, modifications de limites 
diocésaines. 

Le nombre des diocèses supprimés n'est pas grand. On peut citer 
le diocèse de Salinx (Gastellanne) et celui de Rigomagvs ou de 
Thorames, unis postérieurement à 442 au diocèse de Senez*; celui 
de Nyon {civitas Equestrium), dont le territoire fut attribué en partie 
au diocèse de Genève; celui d'Eause, qui, ensuite de la raine de 
cette cité par les Normands, fut annexé au neuvième siècle au dio- 
cèse d'Auch ; le diocèse formé par la dvitas Boiatium, dont le terri- 
toire paraît avoir été partagé entre les évôchés de Bordeaux, de Dax 
et de Bazas ; enfin le diocèse de Boulogne, uni dès le septième siècle 
au diocèse de Thérouanne*. 

Les nouveaux diocèses — je ne parle pas ici des diocèses dont 

Texistence n'a été qu'éphémère — sont plus nombreux. Plusieurs 

^ villes (castra) qui n'avaient pas rang de dvitas eurent néanmoins 

bA des évoques dès l'époque romaine ' : telles sont Agde, Argentaria, 

Augst {Raurad)y Carpentras, Chalon-sur-Saône, Port-sur-Saône, 
Toulon, Uzès, Windisch et Yverdun; mais quatre de ces sièges épi- 
scopaux — Argentariay Augst, Port-sur-Saône et Yverdun — furent 
supprimés par les invasions barbares. Peut-être le diocèse de La- 
bourd (Bayonne) et celui d'Alet, en Bretagne, remontent-ils à la même 
période. Les évêchés de Laon, Nevers et Belley furent créés vers la fin 
du cinquième siècle : Laon doit son existence i\ saint Remy, qui le 
démembra du diocèse de Reims; Nevers semble devoir la sienne à 
la division du territoire d'Auxerre entre les Francs et les Bourgui- 
gnons, et Belley remplaça peut-être, avec une diminution notable 
de ressort, Févèché de Nyon. C'est au sixième siècle qu'appartien- 
nent les diocèses de Maguelonne, de Carcassonne et d'Elne, érigés 
dans le pays gothique. 11 faut ensuite descendre jusqu'à l'an 848 
pour constiiter la création de trois évêchés nouveaux — Tréguier, 

* Voir, à ce sujet, ic mémoire de M. l'abbé Duchesnc, la civiias Rigomageruium et Vévêchi de 
Nice, dans les Mémoiret de la Société des antiquaire* de France, t. XLlll, pp. 36-46. 

* Mentionnons encore la suppression de l'évèché d*Ârras, uni à celui de Cambrai, et de révcché de 
Tournai, uni à celui de Noyon; on sait que le siège épiscoiml d'Arras fut rétabli en 1095 et 
celui de Tournai en 1146. 

' Cela résulte tout au moins de lem* mention dans la IS'oUtia provinciarum et civitalum Galliu\ 
cuiisttamment employée, à partir du sixième siècle, comme catalogue des évêchés de (laulc. 



INTRODUCTION. 



SaintrBrieuc et Dol — par Nomënoé, qui voulait faire de son 
royaume de Bretagne une province ecclésiastique indépendante de 
celle de Tours \ Pour les diocèses plus modernes, je me bor- 
nerai à en donner la liste selon Tordre chronologique *. 



1295 Pamiers, démembré de Toulouse. 

M II ' • i démembrés de Poiliers. 

— Maillezais,) 

— Tulle, démembré de Limoges. 

— Saint-Flour, démembré de Clermont. 

— Castres, démembré d*Albi. 

— Vabres, démembré de Rodez. 

— Gondom, démembré d'Agen. 

— Montauban ', 

— Lombez, 

— Lavaur, 
Saini-Papoul, 



dém. de Toulouse. 



filirepoix, 
Rieux, 
Saint-Pons, 
Alet, 



dém. de Pamiers. 



dém. de Narbonne. 



1559 Malines, 

— Anvers, 

— Gand, 

— Bruges, 

— Ypres, 

— Saint-Omer, 

— Boulogne, 



} 



dém. de Cambrai. 

dém. de Topi-nai. 

foiTiiés de lancien dio- 
cèse de Thérouanne. 



— Ruremonde, ) ,, . , i i* 

— Bois-le-Duc, î «'«"•«•"''"» «Je Liège. 

1694 Alais, démembré de Nîmes. 
1697 Blois, démembré de Chartres. 
1751 Dijon, démembré de Langres. 

c • * nx . démembrés de Toul. 

— Samt-Dié, \ 



Les modifications de limites diocésaines produites par d'autres 
causes que la suppression ou la création de certains sièges n'ont pu 
être fort nombreuses : les textes permettent cependant d'en indi- 
quer ou plutôt d'en pressentir quelques-unes. Les plus importantes 
au point de vue territorial sont celles qui ont trait aux, accroisse- 
ments des diocèses de Thérouanne, de Lisieux, de Nantes, d'Angers, 
de Maillezais, d'OIoron, de Vienne, d'Embrun et de Windisch. 

Le diocèse de Thérouanne s'accrut vers le sixième siècle d'une 
portion importante de la dvitas Tumacensium, qui, privée de pas- 
teur ensuite des invasions barbares, accepta l'évêque de la dvitds 
Morinum; cette portion du territoire tournésien, désignée alors sons 
le nom de pagus MempiscuSj dernier vestige de l'ancien nom des 
Menapii que portait jadis la cité de Tournai, forma l'archidiaconé 
de Flandre au diocèse de Thérouanne*. 

La limite commune entre le diocèse de Lisieux et celui de Séez 




' Voir, pour la création de ces diocèses remontant au moyen âge, notre Géographie de la Gaule 
au sixième siècle, 

* Pour chacun de ces diocèses, voir la Gallia christiana, 

^ Montauban et son territoire immédiat ne dépendaient point cependant du diocèse de Toulouse; 
ils frisaient partie du diocèse de Cahors (Longnon, Pouillé du diocèse de Cahors, pp. 7-8). 

* .Cassel, qui faisait partie de cet archidiaconé, n*est autre que Tantique Castellum Menapiorum, 
désigné par Ptolémée comme le chef-lieu des Menapii. 



VI INTRODUCTION. 

parait n'avoir été fixée qu'au douzième siècle. Alors les habitants de 
la région naturelle désignée sous le nom d'Ouche croyaient ne dé- 
pendre d'aucune circonscription ecclésiastique, de sorte que les sei- 
gneurs de Montreuil-l'Argillé, de Bocquancé, d'Échanfré et du Merle 
adoptèrent le diocèse de Lisieux, guidés par la vénération que leur 
inspirait le prélat de cette ville ^ . Le diocèse de Lisieux semble avoir 
acquis de la sorte la meilleure partie de l'archidiaconé de Gacé, qui, 
étranger au Lieuvin {pagus Lexovinus), devait originairement dé- 
pendre, comme le reste de l'Ouche, du pagv^ Oodmensis, démembré 
de l'ancienne civitas Sagiorum. 

C'est aux dépens de l'ancien diocèse de Poitiers que les diocèses 
de Nantes et d'Angers s'accrarent au cours du neuvième et du 
dixième siècle. Le diocèse de Poitiers s'étendait primitivement jus- 
qu'à la Loire ; mais les conquêtes des princes bretons rattachèrent 
à la Bretagne une portion importante des pays d'Herbauge et de 
Tiffauges, annexée bientôt au diocèse de Nantes, et la majeure par- 
tie des Mauges, qui, passée ensuite aux mains des comtes d'Anjou, 
fut alors unie au diocèse d'Angers*. 

Le diocèse de iMaillezais, démembré en 1317 de celui de Poitiers, 
avait pour limite méridionale la limite sud- ouest de l'ancienne 
civitas Pictavorum; mais le siège épiscopal ayant été transféré en 
1648 à la Rochelle, soumise jusque-là à l'évêché de Saintes, on 
joignit à l'ancienne circonscription diocésaine les arcliiprêtrés sain- 
tongeais de la Rochelle, de Surgères et de l'île de Ré \ 

Le diocèse d'Oloron s'accrut au onzième siècle, paraît-il, du pays 
de Soûle, qui jusqu'alors avait fait partie du diocèse de Dax*. 

C'est vers l'est et aux dépens du diocèse de Grenoble que le dio- 
cèse de Vienne reçut quelque accroissement au douzième siècle, si 
l'on en croit les actes de l'Église gratianopolitaine. Quoi qu'il en soit, 
le pape Pascal II termina en 1107 un différend qui divisait les 
deux Églises en ordonnant le partage du territoire contesté, l'archi- 



*• Âug. Le Prévosl (Anciennes divisions territoriales de la Normandie) a ie premier relevé ce 
fait consigné par Orderic Vital au livre UI de son Historia ecclesiastica (t. II, p. 26). 

* Sur ces faits souvent rappelés depuis Valois et d'Ânville, voir notre travail sur les cités gallo- 
romaines de la Bretagne, extrait des Mémoires du congrès scientifique de France (58* session, 
tenue à Saint-Brieuc), pp. 43 à 45 du tirage à part. 

' Gallia christiana, t. H, ce. 1368-1369. — AUlery, Fouillé de réitêché de Luçon, p. 138. 

* P. Raymond, Dictionn. topogr, du dép, des Basses-Py rénées , pp. vi, vu et 163. 



INTRODUCTION. vu 

diaconé de Sermorens ^ ; la portion du Sermorens qui échut ainsi ' 
au diocèse de Vienne forma les archiprêtrés de Bressieux et de 
Valdême. 

Le diocèse d'Embrun ne comprenait pas, à l'époque franque, la 
vallée supérieure de la Durance que Ton nomme Briançonnais. Li 
destruction de Maurienne par l'empereur Conrad le Salique, et la 
suppression de son évêché en 1033, amenèrent l'union du Brian- 
çonnais au diocèse d'Embrun, pendant que la majeure partie du 
diocèse de Maurienne était annexée temporairement à l'évêché de 
Turin, dont il avait été démembré au sixième siècle*. 

Le diocèse de Windisch, fondé en Helvétie vers la fin de la do- 
mination romaine, fut transféré au sixième siècle à Constance '*, qui, 
faisant partie de l'ancienne province de Rhétie, était originairement 
étrangère à la Gaule; ce transfert du siège épiscopal constitua un 
accroissement identique à celui que reçurent, pendant la période 
franque, la plupart des autres diocèses gaulois de la vallée du Rhin. 

Telles sont les plus importantes modifications diocésaines qu'on 
ait à signaler. Si Ton y joint les remaniements qui ont amené un 
accroissement du diocèse d'Évreux du côté de Louviers, du diocèse 
de Paris aux environs de Châtres \ du diocèse de Rennes au sud 
du Semnon% du diocèse de Nantes dans la presqu'île de Guérande * 
du diocèse de Toul dans la vallée de la Biaise \ du diocèse de 
Lyon vers Saint-Claude' et Saint-Symphorien d'Ozon', du diocèse 

vc 

* Cartulaires de réglise cathédrale de Grenoble, publiés par M. J. Marion, pp. 1-3. Sur J^ ûif' 
rérend, voir une nolice écrite par l'cvèquc de Grenoble, saint Hugues (pp. 49-57) et l'Introduction 
du même volume (pp. xxui-xl). 

* BiUiet, Mémoires sur les premiers évêques du diocèse de Maurienne, s. l. n. d. in-8*. — 
Mgr Billiet a publié dans cet ouvrage un document fort intéressant, duquel il résulte :|UC la limite 
méridionale du diocèse de Maurienne était originairement à 1 mille de Rame, sur la Durance. 

' Gallia christiana, t. Y, col. 892. 

^ Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. 364. 

* Longnon, Les cités gallo-romaines de la Bretagne , p. 47. 
^ Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. 1 71 . 

^ L. Maxe-Werly, Limites de la province Lingonaise du côté du Barrais (extrait de la Revue 
archéologique) y novembre 1875. 

* Le diocèse de ficUey ne faisant pas corps avec les autres diocèses de la province ecclésiastique 
de Besançon, dont il dépendait, il est donc certain que le diocèse de Lyon s'accrut vers le nord- 
est, du côté de Saint-Claude, de quelque portion de l'ancienne Séquanie. 

® Le nom primitif de Saint-Symphorien d'Ozon (Octavum) est donné par Grégoire de Tours : ce 
nom, qui indiquait la situation de Saint-Symphorien à 8 milles de Vienne, prouve en même temps 
que la localité qui le portait dépendait alors de la cité de Vienne et non de celle de Lyon. Au reste, 
les textes de l'époque carolingienne placent le territoire de Saint-Symphorion, Vager Octaviensis, 
tantôt dans le pagus Lugdunensis, tantôt dans le pagus Viennensis, 



VIII INTRODUCTION. 

de Limoges à Évaux', on aura note la plupart des modifications 
relatives à la délimitation des anciens diocèses. Il est dès lors 
permis de songer à tracer les limites des cites de la Gaule en 
s^aidant des anciens pouillés ou, à leur défaut, des cartes diocé- 
saines, et c'est là un travail que nous avions entrepris et exécuté en 
grande partie pour la Commission de la topographie des Gaules, 
dont les travaux, brusquement interrompus par un arrêté minis- 
tériel, ont été si favorables à l'éclosion de l'œuvre que nous pu- 
blions aujourd'hui. 

La suite de nos cartes montrera que la plupart de nos circon- 
scriptions politiques et administratives des derniers siècles partici- 
paient plus ou moins directement des dvitates de la Gaule, ces 
circonscriptions dérivant en grande partie des divisions féodales, 
originairement identiques aux pagi de l'époque franque, qui, lors- 
qu'ils n'étaient pas identiques rux dvitates romaines, avaient été 
formés du démembrement de ces divisions ethniques. 

' Géographie de la Gaule au sixième siècle, pp. 466-467. 

Hontmirail eu Brie, 24 juillet i884. 



;e 



V 



ATLAS HISTORIQUE 



DE LA FRANCE 



PLANCHE PREMIÈRE 



LA GAULE AU TEMPS DE CÉSAR 



Il ne nous a point paru qu'une carte de la Gaule indépendante pût 
être dressée pour une date autre que celle de l'arrivée de César. Un quart 
de la Gaule était soumis depuis soixante-quinze ans déjà à la domination 
romaine, mais c'est seulement d'après les écrits de César qu'il est possible 
de tracer une carte, bien incomplète encore, de l'Aquitaine, de la Celtique 
et de la Belgique, qui avaient réussi à conserver leur indépendance. 

Les renseignements géographiques que fournit le conquérant romain 
n'ont pu tous être utilisés, non point que l'échelle de la carte fût trop 
faible, mais parce que beaucoup d'entre eux ne sont point susceptibles 
d'une interprétation certaine. Pouvions-nous, alors surtout que nous nous 
étions eiTorcé de tracer les limites tant anciennes que modernes avec une 
précision quasi mathématique, pouvions-nous indiquer — même avec 
un point de doute — des peuplades gauloises dont la situation est aussi 
incertaine que celle des Ambivaretij des Cxreai, des Ceutrone$j des (?^i- 
dumni^ des Grudiij des Letacij des Pleumoxii^ des Segni^ parmi les 
Belges; des Àmbibaril, des ÂmbiliateSj des Ambluareli, des Blannotii, 
parmi les Celtes; des Garumni, des Gate$^ des Pliami^ des Sibuzatex, 
des Tarusate% et des Vocales parmi les Aquitains ; des Graioceli parmi les 
populations alpestres? Nous ne l'avons point pensé. De même, la diversité 
des opinions, toutes hypothétiques d'ailleurs, sur la {Kisition de |)lusieurs 

ATLAS. 1 



2 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

localités dont parle César — Yoppidam innonimé des Adualuri, Bibrax 
chez les Benii, Gorgobina chez les Boii, Magetobria chez les Sequani, Me~ 
tiosedum chez les Parisii et Vellaunodunum chez les Senones — ne nous 
a pas permis de les indiquer. Toutefois nous n'avons point agi de même 
pour certains lieux que César désigne comme Toppidum principal ou le 
chef-lieu de certaines cités : Bralmpantium chez les Bellovaci, Noviodu-- 
mim chez les Suessiones, Dxellodunum chez les Cadurci, nous ont semblé 
pouvoir être représentés par leur nom au centre du territoire dont elles 
faisaient partie, à la condition cependant qu'un signe conventionnel ne 
parût point assigner à ces villes une situation précise. Par contre, le Novio- 
dunum des ^Edui, forteresse située sur le bord de la Loire, a été exclu par 
nous, car l'identité de cet oppidum avec Nevers, admise par tous les géo- 
graphes sur la foi d'un chroniqueur de la fin du dixième siècle*, nous a 
paru reposer seulement sur un rapport plus apparent que réel entre le 
nom de Novibdunum et celui de Nevers et n'avoir conséquemment pas plus 
de valeur que ces identifications géographiques que proposent journelle- 
ment des auteurs peu soucieux des exigences de la critique moderne. 

César et les auteurs qui, dans des écrits postérieurs à la conquête de la 
Gaule, fournissent quelques renseignements géographiques sur ce pays, 
ont mentionné seulement un petit nombre des peuplades entre lesquelles 
son sol était divisé : d'autres nations gauloises sont connues, nommées 
par des écrivains du premier et du second siècle de la domination 
romaine. Devaient-elles être exclues de la carte qui représente la Gaule au 
moment de l'arrivée de César? Certes non, car leur établissement en Gaule 
est incontestablement antérieur à la conquête romaine; mais, là encore, 
bon nombre de peuplades parmi celles que nomme Pline pour la région 
comprise entre la Loire et les Pyrénées ne peuvent être placées sur la 
carte, vu l'absence de renseignements précis sur leur position, et nous 
avons préféré, par exemple, ne pas marquer les Tomates que de les placer, 
avec tous les auteurs qui ont traité de la géographie de la Gaule depuis 
Sanson, aux environs de Tournay (Haulcs-Pyrénées), sous le prétexte 
entièrement imaginaire que le nom de cette petite ville rappellerait leur 
souvenir*. Enfin, pour ne point mélanger complètement des renseigne- 
ments puisés à des documents d'âge différent, nous avons adopté, pour les 



* Aimoin {Gesla Francoi-um, praefalio), qui loulefois ne prés(^ntc celle opinion qu'à liti*e de 
conjecture non personnelle : « iNivedunus, quain quidam Nivernis esse pulant. » 

^ Tournay est une « ville neuve • fondée en 1507, au nom du roi, par le sénéchal de Toulouse 
(Archives nationales, JJ 44, ^ 54), et \<i nom qu'elle reçut fut emprunté 5 la cilé royale des hords 
de TEscaut. 



L\ (ÎAULË AL TEMPS DR GËSAR. 5 

noms empruntés h tles lexles de l'époque romaine, un caractère filiforme 
qui ne les rend pas aussi sensibles à l'œil que les noms empruntés aux ou- 
vrages de César ou à d'autres écrits relatifs au temps de Tindépendance 
gauloise. 

Nous avons donné le pas, pour le coloris de la carte représentant la Gaule 
indépendante, à la division ethnographique qu'indique César au début 
de ses Commentaires sur les guerres des Gaules, les paroles si connues 
du conquérant devant être, à notre avis, présentes à la pensée de nos lec- 
teurs. On verra toutefois que nous n'avons point pris au mot l'indication 
donnée par César de la haute Seine et de la Marne comme limite commune 
de la Belgique et de la Celtique, de la Garonne comme limite septen- 
trionale de l'Aquitaine; on doit seulement voir là une indication approxi- 
mative, que les renseignements géographiques fournis par les géographes 
postérieurs nous permettent de remplacer par des limites plus conformes 
à la vérité historique. Autrement, et pour n'en citer qu'un seul exemple, 
il eût fallu placer Lutetia à la frontière septentrionale des Celtes et retirer 
aux Parisii, pour l'attribuer à une nation belge, les Bellovaci, en dépit de 
toute bonne raison, la partie de l'ancien diocèse de Paris située à droite 
de la Marne et de la Seine. 

La limite de la Provincia Romanu vers l'Italie exige quelques expli- 
cations : il nous a semblé qu'on ne pouvait comprendre dans cette partie 
déjà romanisée de la Gaule Transalpine les peuplades dont les territoiius 
formèrent plus tard les deux provinces connues sous les noms d'Alpes 
Graies-et-Pennines et d'Alpes Maritimes, peuplades encore indépendantes 
et dont quelques-unes furent soumises jusqu'au temps de Néron à un roi 
ami des Romains. D'ailleurs Ptolémée, d'accord avec Strabon, range 
encore au second siècle de notre ère ces peuplades parmi les populations 
de l'Italie^; on sait encore qu'Antibes était comptée, au temps d'Auguste, 
au nombre des villes italiques* et que Digne ne fut annexée à la Province 
que sous le règne de Galba '*. 

Nous croyons utile de clore ces observations générales par la liste com- 
plète des peuples de la Gaule mentionnés par notre carte, en distinguant 
soigneusement, au moyen du caractère employé, les noms des civitates de 
ceux des peuples clients*. Nous ferons suivre chacun des noms des quelques 
explications qui ont paru nécessaires, nous bornant en bon nombre de 

^ Plolémée (l. III, t. VI) place nommément en Italie les Ceub'ones, les Caiurigeê, les habitants 
da pays de Suse, les Serusi, les Suetri et les Vediantii, 

* Strabon, 1. IV, c. i. § 9. 

~> Pline, Historia naluralis, 1. III, c. iv. 

* Les petites capitales indiquent les civilateSy l'iliilique minuscule les {icuples clients. 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE 



cas à indiquer la corrélation des peuples gaulois avec les cités romaines 
dont la Notitia provinciat^m et civitatum Gallix nous offre le catalogue. 



Abriticaiui = ci?itas Abrinca- 

tum. 
AoDATUGi. En plaçant ce peuple 
entre la Meuse et le Rhin, 
dans le pays qui fut ensuite 
celui des Ubii et plus tard 
encore la civitas Agrippinen- 
siuin, nous avons adopté, 
pour cette question, la con- 
clusion du mémoire que 
M. Alpb. de Ylaminck a pu- 
blié en 1883, sous le titre : 
les Aduatuquet, les Ména- 
pieru el leurs voisins (Gand, 
in-8' de 104 pages). 
^Dui = civitas JSduorum, civ. 
Lugdunensium et civ. Autis- 
siodurum. Le territoire de 
cette dernière cité est ordi- 
nairement attribué aux Seno- 
nes; mais si Ton considère 
que le Nivernais est assuré- 
ment d'origine éduenne et que 
ce pays fut démembré au cin- 
quième siècle de la civitas 
Autissiodurura (Géographie 
de la Gaule au sixième siècle^ 
p. 566), on ne peut guère 
conclure autrement que nous 
ne le faisons. 
Agesinates. Ce nom, mentionné 
par Pline, est sans doute, 
comme tant d'autres noms en 
aies d'outre-Loire, formé sur 
un nom de lieu ; ici, ce nom 
serait Agesina^ um ou us. 
Agesinum peut être le nom 
primitif d'Aizenay, dénomina- 
tion dont la forme ancienne a 
dû être quelque chose tel 
qu'Aisin (cf. dans la même 
région Maillezais, primitive- 
ment Maillée) si l'on s'en rap- 
porte au latin Asinium ou 
Asianum, fréquemment em- 
ployé durant le moyen âge 
pour désigner cette petite 
ville, dès lors chef- lieu d'un 
des devenues du diocèse de 
Poitiers (Aillery, Fouillé de 
. Vévêché de Luçon, p. 8). 
AiAici = civitas Reiorum. 
Allobroges = civitas Viennen- 
sium, civ. Gratianopolitana, 
civ. frenavensium. Pour nous, 
le territoire des Allobroges au 



nord du Rhône (César, 1. 1, 
c. xi) ne serait pas différent 
du pays qui, rattaché plus 
tard à la Séquanie, forma le 
diocèse de Belley ; cette opi- 
nion a d'ailleurs été exprimée 
par G. Debombourg dans son 
Atlas historique du dép, de 
VAin, pubUéenl859. 

Ambarri = la partie de la civi- 
tas Lugdunensium comprise 
entre le Rhône et la Saône. 

Ambuni = civitas Ambianen- 
sium. 

Andes = civitas Andecavonim. 

Arverm = civitas Arvemorum, 
civ. Vellavorum et civ. Gaba- 
lum. 

Atacini, Les habitants des bords 
de l'Aude (Atax). 

Atrebates = civitas Atrebatum. 

Aulerci Brannovices. Ce que 
l'on sait d'eux, c'est qu'ils 
étaient clients des ^dui.mais 
on n'a aucune raison certaine 
pour les localiser dans une 
partie quelconque de cette 
\'aste cité. Toutefois la men- 
tion d'un « quidam iËoler- 
eus», que la légende du pre- 
mier évéque d'Auxerre mon- 
tre élevant un temple païen à 
Entrains (Nièvre), peut foire 
supposer qu'ils habitaient 
cette portion nord-ouest du 
territoire éduen qui forma 
plus tard la civitas Autissio- 
durum; ils ne seraient ainsi 
séparés des autres nations 
aulerques que par la cité des 
Camutes. 
Aulerci Cenomani = civitas Ce- 
nomanorum. 

AOLERCl DUBLINTES. NoUS aVOUS 

à plusieurs reprises développé 
une opinion d'après laquelle 
ce peuple aurait été placé en- 
tre les Redones, les Curioso- 
litaî et les Venetes : les argu- 
ments de nos adversaires ne 
nous ont pas convaincu. Ce- 
pendant nous n'avons pas 
voulu, pour une question aussi 
controversée, abuser de l'oc- 
casion qui nous est offerte 
aujourd'hui pour faire péné- 



trer en quelque sorte notre 
opinion dans le domaine pu- 
blic, et nous avons marqué le 
nom des Diablintes auprès de 
la ville romaine de Jublains 
(Diablintes) t en leur attri- 
buant une portion de l'ancien 
diocèse du Mans, composée 
des devenues de Passais au 
Maine, de Passais en Nor- 
mandie, de la Roche -Mabille, 
de Javron, de Lassa v, de 
Mayenne, d'Emée et d'Evron. 
Aulerci Ebubovicbs = civitas 
Ebroicorum et civ. Sagiorum. 
Âusai = civitas Ausciorum. 
Avatini = civitas Arelatensium. 
Bajocasses, Ce peuple n'occu- 
pait que la portion nord-ouest 
du diocèse de Bayeux, la ci- 
vitas Bajocassium de la Notice 
des cités étant formée de la 
réunion des Bajocasses et des 
Viducasses, qui au milieu du 
troisième siècle formaient 
encore deux cités indépen- 
dantes. On a douté de l'exis- 
tence simultanée des deux ci- 
tés (Desjardins, Géogr. de la 
Gaule romaine, t. II, p. 492) ; 
cependant on ))ossède encore 
trois bornes milliaires sur les- 
quelles la distance est indi- 
quée à partir d'Augustodurum 
(Bayeux), ce qui indique clai- 
rement qu'à la date de leur 
érection Bayeux était déjà 
chef-lieu de cité; or ces 
bornes sont toutes trois an- 
térieures à l'année 258, que 
fut élevé le monument de 
Titus Sennius Sollemnis où 
est encore mentionnée la ci- 
vitas Yiducassium. 
Bellovaci = civitas Belle vaco- 

rum. 
Bigetriones = civilas Turba. 
Ce peuple était certainement 
subordonné aux Couveuse 
lorsqu'on rédigea cette partie 
de l'Itinéraire d'Antonin qui 
désigne Bagnères-de-Bigorre 
sous le nom à'Aquie Conve- 
narum, 
BiTURTGEs CuBi = civitas Bituri- 



gum. 



LA GAULE AU TEMPS DE CÉSAR. 



Bituriges Vivisci=i civitasBur- 
degalensium. — Cf. Saivtones. 

BooioRTici = civilas Dinicn- 
sium. 

Cadurci = civitas Cadurcorum. 

Galetes = la portion de la civi- 
tas Rotomageosium qui forma 
les archidiaconcs d*Eu, du 
Grand-Caux et du Petit-Caux. 
Le nom même du pays de 
Caux (pagus Caletus) est un 
Testige de celui des Gaietés. 

Carrutes = ciyitas Camutum et 
civitas Aurelianorum. 

Caiuellauni = civitas Catuel- 
launonim. 

Caturiges = civitas Ebrodu- 
nensium ou, tout ou moins, la 
partie occidentale de cette 
cité. 

diVARi = civitas Arausiconim, 
civ. Avennicorum et civ. Ca- 
bellicorum. Il faudrait peut- 
être aussi y ajouter la civi- 
tas Tricastinorum, car il est 
possible que les Tricastini 
n'aient été qu*nne nation 
cliente. 

CEirrRORBs= civitas Ceutronum. 
L'inscription trouvée à la For- 
claz a fait connaître que leur 
véritable nom était «r Ceu trô- 
nes » et non a Centrones •, 
comme on avait pris Thabi- 
tude de l'écrire. 

Cocosates. Cette nation aqui- 
taine, mentionnée à la fois 
par César et par Pline, tirait 
évidemment son nom de la 
principale localité du pays, 
et celle-ci, Cocosa, n'est sans 
doute pas différente de Coe- 
quosa, que ritinéraire indique 
sur le parcours de la route 
de Bordeaux à Dax, et qui se- 
lon toute apparence était si- 
tuée sur la limite de la ci- 
vitas Boiitium et de la civiUis 
Aquensiuni. Les Cocosates 
seraient ainsi une {leupladc 
cliente des Tarbelli. 

CoxNORi = civitas Massilien- 
sium. 

Condruêi = le pagus Condrus- 
tus de l'époque romaine et de 
l'époque franque, duquel pro- 
cède l'archidiaconé de Cou- 
drez, (|ui était encore (^n 
i789 Tune des subdivisions 
du diocèse de Liège. 



Consorani = civitas Consora- 
uorum. 

Convenue = civitas Convcnarum 
et civ. Turba. 

CuRiosoLiT£. Ce peuple, le même 
peut-être que celui appelé 
« Arvii • par Ptolémée (Des- 
jardins, Géographie de la 
Gaule romaine, t. Il, p. 487), 
portait encore officiellement 
le nom de Cur[iosoIitse] à 
l'époque romaine; c'est du 
moins ce qu'on peut induire 
d'une inscription trouvée à 
Corseul en 1870 et gravée en 
un temps où il avait encore 
le rang de cité, qu'il perdit 
ant(Tieuremenl à la rédaction 
de la Notice des cités. Nous 
avons jadis émis l'opinion 
que son territoire aurait été 
annexé à la civitas Diablin- 
tum ; mais, si l'on suit le sen- 
timent des auteurs qui pla- 
cent les Diablintes dans le 
Maine, il faut supposer que 
l'ancienne cité des Curiosolita; 
fut unie à celle des Redones. 

Data. Leur nom se trouve seu- 
lement chez Ptolémée, au 
nombre des peuples del'Aqui- 
taine; selon le géographe 
d'Alexandrie, ils auraient été 
situés entre les Gabales et les 
Auscii et leur ville se serait 
appelée Tasla. Ces notions 
sont difficiles à utiliser; ce- 
pendant, si l'on songe que 
Lactora (Lectoure) était déjà, 
antérieurement à l'époque où 
écrivait Ptolémée, le chef-lieu 
d'une province financière, et 
que cette ville, qui, pourêti*e 
chef-lieu de province, devait 
à fortiori être le siège d'une 
cité, n'est pas toutefois men- 
tionnée dans une description 
de la Gaule qui nomme les 
Datii, il semblera que l'iden- 
tifiratiou des Datii avec la 
future civitas Lactoratium 
n'est pas une hypothèse dé- 
raisonnable. 

Degutbs = civitas Antipolilana. 

Eburones = civitas Tungrorum 
et portion septentrionale de 
la civ. Agrippinensium. 

Gabales = civitas Gabalum. 

Helvetu = civitas llelvetioruui, 
plus lu partie de la civitas 



Equestrium qui forma au 
moyen âge le pagus Equestri- 
cus, limité au sud par le 
Rhône. Cette attribution de 
pays est nécessaire pour jus- 
tifier les paroles de César qui 
indiquent formellement le 
Léman, puis le Rhône, comme 
limite des Ilelvetii du côté de 
la Provence (1. I, c. ii); un 
autre passage de César, relatif 
à la construction du retran- 
chement romain destiné à 
empêcher le passage des Hel- 
vetii en Provence, précise 
même l'étendue de cette li- 
mite, car le retranchement 
qui reliait, par la rive droite 
du Rhône, le Léman au Jura, 
mesurait 19 milles romains 
(L I, c. vin). 

Helvu = civitas Albensium. 

Lbhovices= civitas Lemovicum. 

Lemovicbs, de l'Armorique. Voir 
plus bas, p. 10. 

Leuci (in Belgica) = civilas 
Leucorum. 

Leuci (in Celtica). Mentionnés 
seulement dans un ouvrage 
du septième siècle, la VHa S. 
VedasU, qui par la descrip- 
tion du « castrum Leucus • ne 
laisse aucun doute sur leur 
situation. 

Lexovh = cîivitas Lexovionim. 
Le territoire de la civitas Ba- 
jocassium doit peut-être leur 
être également attribué, car 
César ne mentionne ni les 
Bajocasses ni les Yiducasses, 
qui peuvent bien n avoir été 
que des peuplades clientes. A 
notre avis, les Lexovii ne 
sont pas distincts des Sesuvii, 
qui auraient été mentionnés 
à plusieurs reprises par Cé- 
sar et pour le nom desquels 
les mss. offrent de nombreu- 
ses variantes (Esubii, Esuvii, 
Sesuivi, Essui, etc.) ; Sesuvii 
serait une faute de copiste 
analogue à celle qui a tm- 
vesti en « pagus Sisoiensis i 
le « pagus Lisoiensis • (ou 
pays de Lisieux) d'un acte de 
Richard H, duc de Nor- 
mandie. 

Li.xGONRs = civitas Lingouum, 
civ.Tricassiuni et civ. Caluel- 
launorum. Contrairement à 



6 



âtlâs historique de Là FRâI^GE. 



l'opinion généralement reçue, 
nous regardons les Gatuel- 
launi, et par conséquent les 
Tricasses, comme des peu- 
plades clientes des Lingones. 
Cette manière de voir nous 
semble seule en accord avec 
le passage de Stralnm qui in- 
dique les Leuci et une portion 
des Lingones comme limitro- 
phes des Mediomatrici, et n'est 
pas en opposition ayec les don- 
nées de la numismatique ; en 
effet, M. A. de Barthélémy 
veut bien nous dire que les 
monnaies de potin, de Tépo- 
que gauloise, sont les mêmes 
pour toute retendue de pays 
que nous assignons aux Lin- 
gones. 

MandubiL Leur position dans 
TÂuxois ne rencontre guère 
plus d'opposants, depuis que 
les découvertes faites autour 
du mont Auxois sous le règne 
de Napoléon III ont affirmé 
ridentité d*Alesia, leur op- 
pidum, avec Alise- Sainte - 
Reine. 

Mediomatrici = civitas Modio- 
matriconim, civ. Yerodunen- 
sium et civ. Argentoraten- 
sium. Le passage de Strabon, 
visé à l'article Lingones, ne 
peut laisser aucun doute sur 
l'attribution de Verdun aux 
Mediomatrici, de préférence 
aux Rémi ou aux Leuci. 

Meduli. Les mentions qu'en fait 
Ausone, jointes au nom du 
Médoc, en latin « Meduli- 
cum », ne laissent aucun 
doute sur leur situation. 

MsDULU. Les Medulli semblent 
ne pouvoir être mieux placés 
que dans la vallée de l'Arc, 
qui forma au sixième siècle 
une portion importante du 
nouveau diocèse de Mau- 
neune. 

Memini, Pline leur donne pour 
chef- lieu Garpentras, qui, 
après avoir eu rang de cité 
à titre de colonie romaine, 
fut uni à la civitas Cabelli- 
corum. 

Menapii = civitas Tumacensium , 
avec extension probable dans 
le Brabant néerlandais. 

MMi = civitas Meldorum. 



MoRiRi = civitas Morinum et ci- 
vitas Bononiensinm. 

Namn KTBs = civitas Namnetum. 

Nantoates. On a induit d'un 
passage de César (1. III, c. i) 
rapproché d'un passage de 
Strabon (L IV, c. vi, 56) que 
ce peuple habitait entre les 
AUobroges et le Léman d'une 
part, et les Veragri de l'autre. 
Il serait donc l'une des quatre 
cités qui formèrent plus tard 
la civiiai Vallemium, 

Nbrcsi = civitas Vintiensium. 

NsRvn =civitas Camaracensium . 

NiTioBROGEs = civitas Agennen- 
sium. 

Oromaruaci = civitas Bono- 
niensinm, ou, du moins, la 
partie de ce territoire la plus 
voisine du littoral. 

OstsMU = civitas Osismorum. 

OxTBii = civitas Glannativa. 

Parisii = civitas Parisiorum. 

Petrocoru = civitas Petrocorio- 
mm. 

PiCTOHES = civitas Pictonum, 
k la réserve du pays qu'on 
doit concéder aux Lemovices 
de l'Armorique, si l'on admet, 
avec M. Deloche, l'existence 
d'un peuple de ce nom, dis- 
tinct des Lemovices de Li- 
moges. 

Quariaies, Ce peuple, men- 
tionné dans rinscriftion de 
l'arc de Suse et dans une 
a utre inscription conservée aux 
Escoyères, dans la vallée de 
Queyras (Ilautes-Alpes), dési- 
gnait incontestablement les 
habitants de cette région qui, 
après avoir fonné l'une des 
nombreuses cités du royaume 
de Cottius, fut jointe à la cité 
des Caturiges désignée vi^rs 
les derniers temps de la do- 
mination romaine par le nom 
de civitas Ebroduneusium. 

Rauraci = civitas Basiliensium 
ou, tout au moins, la portion 
orientale de ce territoire. 

Redores = civitas Redonura, 
ou bien la portion orientale 
de cette cité, suivant la solu- 
tion qu'on adoptera au sujet 
du territoire des Curiosolitoî, 
en suite de la suppression de 
leur cité (voir au mot Curio- 

SOLITJS). 



RsHi =: civitas Remorum. 

RuTEHi = civitas Rutenorum. 

Sagii = civitas Sagiorum. 

Salluvii = civitas Aquensium 
et civ. Arelatensium. 

Santomks = civitas Santonum, 
civ. Ecolisnensium et, peut- 
être aussi, civ. Burdegalen- 
sium. L'attribution de ce der- 
nier territoire aux Santoncs 
rapproche un peu cette nation 
des habitants de Toulouse, 
desquels, au témoignage de 
César (1. I. c. x), ils n'au- 
raient pas été fort éloignés. 

Sardones. Ce peuple formait 
sans doute, au premier siècle 
de notre ère, une cité particu- 
lière, ayant pour chef-lieu la 
colonie romaine de Ruscino 
que Mêla mentionne en cette 
qualité. Plus tard, son terri- 
toire fut l'attaché à la civitas 
Narboneniium et ne recouvra 
son autonomie que sous la 
domination des Wisigoths, qui 
élevèrent Elue (Udena) au 
rang de civitas ou de ville 
épiscopale. 

Seduni. L'une des quatre cités 
qui formèrent plus tard la 
civitas Vallensium ; son nom 
est resté k Sion, qui remplaça 
au sixième siècle, comme ca- 
pitale du Valais, Octodurum, 
situé dans le pays des Ve- 
ragri. 

Segoveluuki = civitas Vttlcnti- 
norum. 

Seçusiavi =r civitas Lugdunen- 
sium, ou du moins la portion 
de cette cité située à l'ouest 
de la Saône. 

Semoiies== civitas Senonuui. 

Sbquaiu = civitas Vesontiensiuui 
et civ. Basiliensium, plus la 
rive droite du Rhône entre la 
frontière bel vête et celle des 
Allobrogcs transrhodnniens. 
L'attribution de ce dernier 
territoire aux Sequaoi est exi- 
gée par le texte de César : 
« quum Sequanos a Provincia 
nostra divideret » (1. I, c. 
xxxni); de même l'attribution 
de la cité de Râle à ce même 
peuple donne raison à l'indi- 
cation du Rhin comme limite 
des Sequani vers le nord-est 
(ibid., l. I, c. i; 1. IV, c. \). 



LA GAULE Al) TEMPS DE CÉSAR. 



SilvanecUt = civitas Silvancc- 
tum. 

SoTUTEs. La finale aies parai l 
encore indiquer l'un de ces 
noms de peuple formés sur 
un nom de ville. Aussi a-t-on 
le pluâ souvent placé les So- 
tiatcs Je César dans le pays 
avoisinant Sos (Lot-et-Ga- 
ronne), qui, dans cette hypo- 
thèse, se serait appelé Soiium. 
Une inscription, qui remonte 
au moins au début du second 
siècle de notre ère et qu*on a 
trouvée à Sos en i 876, prouve 
que ce lieu faisait partie de 
la oivitas Elusatium ; mais la 
civitas Elusatium n'est peut- 
être pas différente de celle 
des Sotiates, dont le siège au- 
niit été transféré de Sos à 
Eause. 

SuEssioREs =: civitas Suessio- 
num, civ. Silvanectum et civ. 
Meldorum. La cité de Senlis 
et la cité de Meaux sont bien 
réellement le prolongement 
du territoire soissonnais du 
cinquième siècle , celle-ci 
dans la vallée de la Marne, 
celle-là sur la rive gauche de 
rOise. D'ailleurs, Tattribution 
de Senlis aux anciens Sues- 
siones ne fait que donner 
plus de force à la qualification 
finitimi que César applique 
aux Suessiones par rapjiort 
aux Bellovaci (1. II, c. iv). 

SoETR] = civitas Salinensium. 

Tarbblli = civitas Aquensium, 
civ. Boatium, civ. Aturen- 
sium, et civ. Benearnen- 
sium et civ. Uuronensium. 
Nous attribuons ainsi un vaste 
territoire aux Tarbelli, mais 
Ausone nous y autorise, seni- 
blo-t-il, lorsque, voyant son 
ami Paulin revenir de Sara- 
gosse à Hebromagus, sur les 
rives de la Garonne, il le 
monti^ foulant les < champs 
tarbelliques » au sortir de 
l'Espagne (Epistolœ, 23). 
Qu'on jette un coup d'œil sur 
la carte et Ton en jugera ap- 
paremment comme nous. 

Tasconi. Mentionnés par Pline 
au nombre des populations de 



la Province, on a supposé avec 
quelque apparence de raison 
qu'ils occupient les bords du 
Tescou (en latin Tasco^ au 
génitif Tasconis), aflluent du 
Tarn, qu'il joint pn^s de Mon- 
tauban. 

Treveri = civitas Trcverorum, 
civ. Mogonliacensium, civ. 
Vaugionum et civ. Nemetum. 

Tricassei = civitas Tricassiuin. 

Tricastini =z civitas Tricastino- 
rum. 

TuRONEs = civitas Turonum. 

Unblli = civitiis (x>nstantia et, 
sans doute aussi, civitas 
Abrincatum . 

Vadicasset, Ptolémée les nomme 
parmi les peuples de la Lyon- 
naise. Ils sont, dil-il, voisins 
de la Belgique et se trouvent 
plus au levant que les Meldi ; 
cependant, la longitude et la 
latitude qu'il énonce pour h 
situation de Noiomagus, la 
ville des Vadicasses, montre 
qu'à ses yeux elle était plus 
rapprochée de Nasium, l'une 
des villes des Leuci, que de 
toute autre localité mention- 
née par lui. Ce Noiomagus 
serait-il identique au Novio- 
magus uieutionné par les Iti- 
néraires comme une station 
de la route de Langres à Toul? 
Eu ce cas les Vadicasses au- 
raient été englobés par les 
Leuci et on devrait leur assi- 
gner pour demeure la portion 
sud-ouest de la civilas Lcu- 
corum des bas temps. Lu 
passage de Strabon (1. IV, c. i, 
§ 11), où les Lingones sont 
mentionnés sous le nom de 
Lincasses au nombre des na- 
tions limitées par la Saône, 
contenait peut-ètie originaire- 
ment le nom des Lt;igones et 
celui des \-àdicasst'S. 

Va8ales = cïy, Vasatum. 

VEnuNTu = civitas Cemenelen- 
sium. 

Vrliocasses = la portion de la 
civitas Rotomagensium qui 
forma le grand archidiaconé, 
l'archidiaconé du Vexin nor- 
mand et celui du Vexin fran- 
çais, au diocèse de Rouen. Le 



nom mémo du Vexin (Vilcas- 
sinus) est dérivé de celui des 
Veliocasses. 

Vcllavi = civitas Vellavorum, 

Venktes = civitas Venetum et 
civ. Coriosopiluni. 

Yeragri. L'une des quatre cités 
qui formèrent plus tard la ci» 
vitas Vallensium, Il est facile 
de voir quelle portion du 
Valais ils habitaient quand on 
sait, grâce à César (1. III, 
c. 1 , qu'Octodurum, aujour- 
d'hui Martigny, était un a vi- 
ens Veragrorum ». 

Vkroma3idui=: civitas Veroman- 
duorum. 

Viberi, Pline les indique comme 
une peuplade lépontienne, 
fixée aux sources du Rhône ; 
ils contribuèrent donc, avec 
les Nan tuâtes, les Veragri et 
les Seduni, à former la civitas 
Vallensium. 

Viducasses. Ce peuple, que l'in- 
scription dite de Thorigny 
indique comme formant en- 
core une cité distincte en l'an 
238 de notre ère, fut uni en- 
suite aux Bajocasses, et son 
territoire forma la partie nord- 
est et sud de celui de la civitas 
Bajocassium. 

Voco^Tu = civitas Deensium, 
civ. Vasiensium, -civ. Vapin- 
censium et civ, Segesterio- 
rum. 

VoLCjE Aregomici =: civilas Ne- 
mausensium et, sans doute 
aussi, civilas Lutevensiuin. 
Cependant Strabon parle de 
Narbonne comme du port des 
Arecomici; mais il fallait 
choisir entre Strabon et Pto- 
lémée et nous avons opté pour 
le second, qui daus l'espèce 
donne des indications plus 
nombreuses. 

VoLcc Tectosages =z civitas Tu- 
los;)lium, civ. Narbonensiuui 
et Beterrensium. C'est du 
moins l'étendue que Ptolémée 
assigne aux Tectosages, con- 
trairemeotà Strabon qui attri- 
bue Narbonne aux Arecomici 
(voir l'article précédent). 

Vulgiertes = civitas Aplen- 
sium. 



8 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



II 



LA GAULE SOUS AUGUSTE 



Une petite carte, placée dans l'angle sud-ouest de notre première plan- 
che, représente la division de la Gaule après la réforme ojîérée par 
Auguste (en Tan 27 avant notre ère) dans l'organisation des « Trois Pro- 
vinces » ou des « Trois Gaules », noms génériques par lesquels on dési- 
gnait alors rxVquitaine, la Celtique et la Belgique, conquises par César. 

Auguste ne conserva pas à chacune de ces trois provinces les limites 
ethnographiques que fait connaître César. La Celtique, la plus considéi*able 
d'entre elles, ne conserva guère que la moitié de son territoire primitif : le 
pays situé entre la Loire et la Garonne fut joint à l'Aquitaine, dont l'éten- 
due fut ainsi quintuplée; de plus, les cités celtiques des Lingones^ des 
Sequani et des Helvetii furent annexées à la Belgique. Il est vrai de dire 
que, d'autre part, deux cités belges — les Caletes et les Veliocasses — 
furent dès lors unies à la Celtique ^ 

Le nombre des cités comprises dans les Trois Provinces était de soixante. 
Strabon l'atteste formellement lorsqu'il parle de l'autel de Rome et 
d*Auguste, élevé à Lyon par les soixante cités de la Gaule en l'an 10 avant 
l'ère chrétienne *. Trente ans plus tard, le nombre des cités s'élevait à 
soixante-quatre '. 

Quelles étaient les soixante cités de la Gaule au temps d'Auguste, ou les 
soixante-quatre cités contemporaines de Tibère? On a plus d'une fois tenté 
d'en dresser la liste, mais jusqu'ici les divers systèmes proposés ont pré- 
senté des différences assez notables. On n'a pas, à notre avis, tenu un 
assez grand compte de la description de la Gaule par Ptolémée, qui dé- 
signe nommément soixante-trois peuples avec leurs chefs-lieux : dix-sept 
appartenant à l'Aquitaine, vingt-quatre à la Celtique et vingt-deux à la 
Belgique. Le texte de Ptolémée est, pour cette dernière province, en désac- 
cord avec le chiffre récapitulatif, qui, étant seulement de dix-neuf, réduirait 

* Pour la géographie de la Gaule, telle qu^elie résulte des réformes d*Auguste, il faut consulter 
Strabon (1. FV, c. i-vi), Pline (1. m, c. iv-v ; 1. IV, c. xvii), et Ptolémée (1. H, t. UI). 

« L. IV, c. m, § 2. 

' Du moins en l'an 21 de notre ère, durant la révolte de Sacrovir, des bruits néfastes couraient 
à Rome et Ton disait que « ce n'étaient pas seulement les Treveri et les Aidui qui étaient en état 
de rébellion, mais bien le^ toixante-quatre cités des Gaules » (Tacite, AnnaleSy l. III, c. xliv). 



LA GAULE SOUS AUGUSTE. 9 

à soixante le nombre des cités de la Gaule. Cette circonstance autorise à 
penser que la description de Ptoléniée a pour base une liste officielle des 
peuples de la Gaule au temps d'Auguste, liste à laquelle auront été ajou- 
tées — sans révision de total cependant — trois ou quatre cités germa- 
niques de la rive gauche du Rhin, créées postérieurement à la dédicace de 
l'autel de Lyon : les erreurs que peut renfermer l'œuvre de Ptolémée doi- 
vent être attribuées, soit à ses copistes, soit aux copistes du document offi- 
ciel employé par le géographe grec. 

Les dix-sept peuples attribués à l'Aquitaine par Ptolémée sont nommés 
dans l'ordre suivant : les Pictones, les Santones, les Bituriges Vivisci, les 
Tarbelli, les I^movices, les Cadurci, les Petrocorii, les Bituriges Cubi, 
les Nitiobroges, les Yasates, les Gabales, les Datii, les Âuscii, les Arvcrni, 
les Vellavi, les Ruteni et les Gonvenae. 

Les vingt-quatre peuples de la Geltique sont les Gaietés, les Lexovii, les 
Unelli, les Viducasses, les Osismii, les Venetes, les Diablintes, les Arvii, 
les Veliocasses, les Andecavi, les Aulerci Genomani, les Namnetes, les 
Abrincatui, les Aulerci Eburovices, les Redones, les Senones, les Garnutes, 
les Parisii, les Tricasses, les Turones, les Segusiavi, les Meldi, les Vadi- 
casses et les iEdui. 

Quant aux peuples de la Belgique, ils sont ainsi désignés : Atrebates, 
Bellovaci, Ambiani, Morini, Tungri, Menapii, Nervii, Silvanectes, Vero- 
mandui, Suessiones, Rémi, Treveri, Mediomatrici, Leuci, Batavi, Nemetes, 
Yangiones, Triboci, Rauraci, Lingones, Helvetii, Sequani, soit en tout 
vingt-deux peuples, sur lesquels quatre — les Nemetes, les Yangiones, les 
Triboci et les Rauraci — doivent être reconnus pour les quatre cités rhé- 
nanes de création plus récente. 

Ainsi la liste de Ptolémée contiendrait toutes les cités de la Gaule, ù 
l'exception de l'une des soixante cités d'Auguste. Gette cité, dont le nom ne 
nous a pas été transmis par le géographe grec, appartiendrait à la Bel- 
gique, si l'on considère le chiffre dix-neuf, inférieur de trois unités au 
chiffre réel des peuples nommés, comme indiquant le nombre des cités 
belges au temps où la Gaule ne comptait encore que soixante civilates; ce- 
pendant cette solution ne s'impose point, car on ne voit pas quel peu- 
ple de Belgique aurait été omis par Ptolémée, les Eburones figurant ici sous 
le nom de Tungri \ Le peuple omis serait-il donc alors une nation de la 



* C*e8t à tort, selon nous, qu'on croit généralement que les Tungri vinrent, postérieurement à 
la conquête romaine, occuper le pays des Eburones complètement anéantis par César. Les Eburones 
étaient en effet, au dire de César (1. II, c. iv), une de ces nations du bassin de la Meuse désignées 
par le nom générique de c Germains • : a Gondrusos, ËburoucS) Caercsos, Psmanos, qui uno nomine 



iO ATLAS HISTORIQUE DR LA FRANCE. 

Celtique, les Curiosolitx do César, qui subsislèrent à tilre de civita^ durant 
une grande partie de Tépoquc impériale? On peut supposer à Tencontre de 
cette hypothèse — et c'est l'opinion que nous exprimons dubitativement à 
la suite de M. E. Desjardins * — que les Àrvii de Ptolémée ne seraient pas 
différents des Curiosolitœ. Serait-ce plutôt une des cités de l'Aquitaine, et 
doit-on inscrire comme soixantième cité les Helviij compris, au temps de 
César, dans la Province Romaine et placés toutefois par Strabon, le con- 
temporain d'Auguste, dans l'Aquitaine de ce prince? Cetle conjecture est 
assez séduisante; malheureusement Ptolémée mentionne les Helviij en alté- 
rant quelque peu leur nom, parmi les nations de la Province, à laquelle 
il ne cessèrent pas dès lors d'être rattachés. Aussi, dans la nécessité de 
prendre un parti, nous arrêterons-nous à cette conjecture, qu'il existait, au 
temps d'Auguste, comme un savant académicien * l'a inféré des récits de 
César même, deux nations du nom de Lemovicen^ les Lcmovices du Limou- 
sin, dont l'existence comme civilas n'est contestée pour aucune époque, 
çt les Lemovices de l'Armorique, qui auraient occupé ia partie du Poitou 
avoisinant la mer vers l'embouchure de la Loire : cette conjecture puise 
même quelque force dans certaine variante du texte de Ptolémée ''. 

Indépendamment des soixante ou des soixante-quatre cités gauloises, 
les Trois Provinces comprenaient trois colonies romaines : Lyon (Lug- 
dunum)f la colonia Raurica et la colonia Eque$ir%$. 

La carte des Trois Provinces établie, comme on vient de le voir, pour 
le temps d'Auguste, il restait l\ représenter la Provincxî Romaine, autre- 
ment dite Gaule Narbonnaise, sous le même règne; mais, pour cette partie 
de notre pays, on ne possède point de données semblables à celles que 
nous venons d'utiliser. I^es écrivains de l'époque romaine ne font point 
connaître le nombre de ses civitates et Ptolémée ne parait pas reproduire 
pour la Narbonnaise une notice officielle comme pour les Trois Provinces. 

Pour reconstituer la liste des civUates dans cette province romanisée, il 
faut comprendre au nombre des cités les colonies romaines, contrairement 
à ce qu'on a fait pour les soixante cités du pays gaulois conquis par César. 

Germani appcllantur; » or Tacile ttiinoigne non moins expressément (Germania, § 2) que les 
Tungri, le premier des peuples étrangers à ia race gauloise qui ait passé le Rhin, étaient origi- 
nairement appelés Gennains : « Qui primi Rhenum transgressi Gallos expulerint, ac mmc Tungn, 
tune Germani vocati sint. » Ajoutons, d'après le même Tacite, que ce nom, appliqué d'abord à une 
peuplade, prévalut peu à peu et finit par être appliqué k toute la race allemande. 

< Géographie de la Gaule romaine^ t. H, pp. 486-487. 

^ Max. Deloche, Études sur la géographie historique de la Gaule, pp. 458-487. 

^ D'après certains manuscrits du géographe grec, le chef-4ieu des Lemovices serait PxttxarGv, 
c'est-à-dire Rézé, localité antique située sur la rive gauche de la Loire, en face de Nantes. 



LA GAULE SOUS AUGUSTK. 11 

On arrive ainsi à un total d'une vingtaine de eivitates, et si l'on songe 
qu'Auguste avait fixé à un chiffre rond le nombre des cités des Trois Pro- 
vinces, on admettra volontiers, à titre de conjecture, que le chiffre des 
civitates de la Narbonnaise pouvait être de vingt. 

Sur ces vingt cités, huit étaient situées entre les Pyrénées et le Rhône : 
les colonies de Béziers, Carcassonne, Lodèvc, Narbonne, Nîmes, Roussillon 
et Toulouse, ainsi que la cité des Helvii. 

Les douze autres cités, placées à Test du Rhône, étaient les colonies 
d'Aix, Apt, Arles, Avignon, Carpentras, Cavaillon, Die, Fréjus, Orange, 
Riez, Valence et Vienne. 

Peut-être les Tricastini formaient-ils aussi une cité particulière. 

Marseille et ses colonies, c'est du moins l'avis de M. E. Desjardins', 
ne pouvaient pas être comprises parmi les vingt cités de la Province Ro- 
maine. Cette grande ville fédérée, colonie grecque ayant conservé son 
autonomie, se trouvait, en foce de ces cités romaines, dans la même 
situation que les colonies romaines des Trois Provinces en face des cités 
gauloises. 

La comparaison de la carte de la Gaule au temps d'Auguste avec celle 
de la Gaule de César accuse une augmentation sensible du nombre des 
cités pour toutes les parties de la Gaule. La fondation de nombreuses 
colonies romaines dans la Province a, dans plusieurs cas, triplé le nombre 
des civitates : ainsi les Volcx Tectosages et les Votcx Arecomici ne forment 
pas moins de sept cités (Béziers, Carcassonne, Lodève, Narbonne, Nîmes, 
Roussillon et Toulouse), tandis que les Cavares sont représentés par les 
cités d'Orange, d'Avignon et de Cavaillon. 

Dans l'Aquitaine d'Auguste, une nation puissante au temps de César, 
les SotiateSj ne se présente plus avec le rang de cité, mais, en revanche, 
on y trouve trois nouvelles cités créées sur les confins de la Province, dans 
le but sans doute d'affaiblir les puissantes cités des Arverni et des 
/Edui : ce sont les Cabales et les Vellavij jadis soumis aux Arverni, et les 
Segmiavij anciens clients des /Eilui. Peut-être faut-il aussi mettre au 
nombre des nouvelles cités aquitaniques les Vasates et les Datii. 

La Celtique fournit à peu près le même nombre de cités nouvelles : les 
Meldij détachés vraisemblablement de la cité belgique des Suessiones, les 
TriccLsseSj qu'on peut croire démembi-és des Lingones, et les Vadica$$eSj 
qui auraient été jadis unis aux Leuci. Les Abrincatiii, démembrés peut-être 

* Gèoijraphie de la Gaule romaine ^ !. III. y. 180. 



12 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

de la cité des Unelli, et les ViducasseSj qu'englobaient probablement les 
Lexovii, ne paraissent point non plus avoir connu l'autonomie au temps 
de César. 

La Belgique n'a guère subi de changements que du côté de la Germanie. 
En efîet, à part la création de la petite cité des Silvanectes^ formée d'un 
démembrement des Suessiones, on n'a guère à signaler que les révolu- 
tions inévitablement produites sur la rive gauche du Rhin par ce flot de 
populations germaniques qui, depuis plusieurs générations déjà, tend à 
pénétrer en Gaule. La cité des AducUtAciy débris de l'invasion des Cimbres 
et des Teutons S a disparu postérieurement à la conquête de la Gaule par 
César, et c'est sur leur territoire, semble-t-il, qu'Agrippa transporte les 
Ubii; enfin, vers la fin du règne d'Auguste, les Vangiones, les Nemetes^ 
les Tribod et les Rauraci recevront une organisation définitive sur la partie 
rhénane des territoires trévère, médiomatrique et séquane, et porteront 
ainsi de soixante à soixante-quatre le nombre des cités comprises dans 
les Trois Provinces. 

' César, De hello gallico, i. 11, c. xxix. 



PLANCHE 11 



LA GAULE ROMAINE 



Il n'y avait point lieu d'hésiter un instant au sujet de la date à choisir 
pour la carte de la Gaule romaine : une seule grande carte générale étant 
possible pour cette époque, il fallait y résumer la partie gauloise des 
incomparables monuments géographicpics qu'on appelle communément 
Itinéraire d'Ântonin et Table de Peutinger. Dès lors, nous devions repré- 
senter la Gaule au déclin de la puissance romaine, puisque Tltinéraire 
parait avoir reçu la forme que nous lui connaissons postérieurement au 
choix de Milan et de Nicomédie comme sièges du gouvernement impérial 
(286), et que la Table de Peutinger ne semble pas antérieure à l'an 537, 
ce qui lui donne quelques années de moins que l'Itinéraire de Bordeaux à 
Jérusalem dont il nous fallait aussi utiliser le début. 

C'est ainsi que nous avons été insensiblement entraîné à adopter une 
date qui correspondît à la veille même des grandes invasions, à l'an 400 
environ de notre ère, car cette date nous permettait en outre de prendre 
pour base des divisions territoriales de la Gaule romaine le précieux 
document connu sous le nom de Notitia provinciarum et civitatum 
Gallix^ rédigé postérieurement à 375* et selon toute probabilité vers le 
début du cinquième siècle. Ainsi était possible l'utilisation de la plupart 
des renseignements fournis par les écrivains de l'époque romaine, car 
Sidoine Apollinaire, dont les écrits nous reportent aux dernières années 
de l'Empire, ne parle certainement pas de localités ayant moins d'un 
siècle d'existence. 

Le texte de la Notice des cités de la Gaule a été souvent imprimé : nous 

* Ce que prouve le nom de Grenoble (Gratianopolit), qui date du règne de l*enipereur Gratien 
(375-385) et remplaça alors le nom de Cularo, déjà employé quatre siècles auparavant dans une 
lettre de Plancus à Cicéron. 



u 



ATLAS HISTORIQUE DK LA FRANCE. 



croyons cepend<ani devoir le reproduire ici, accompagné des variantes que 
fournissent les deu^x plus anciens manuscrits connus, remontant l'un — 
le manuscrit de Corbie* — au milieu du sixième siècle, l'autre — le 
manuscrit de Cologne* — au siècle suivant. 



NOTITIA PROVINCIARUM ET CIVITATUM GALLIiE 

IN PROVINCIIS GALLICANIS DECEM 



Provincia LuGDGisENSis PRIMA, Hunicro m. 

Hetropolis civitas Lugduiiensiuni. 
Civitas iEduorum. 
f) Civitas Lingonum. 
Cantrum CabUonense, 
Castrum Matisconense. 

pROvixciÀ Ldgdunbnsis secunda, 
numéro VIIL 

Metropolis civita3 Rotomagensium. 
10 Civitas Bajocassium. 

Civitas Abrincatam. 

Civitas Ebroicorum. 

Civitas Sagiorum. 

Civitas Lcxoviorum. 
15 Civitas Constantia. 

PrOVIKCIA LuGDCNENSIS TERTIA, 

numéro VIIII. 

Metropolis civitas Turononim. 

Civitas Cenomanorum. 

Civitas Redonum. 
20 Civitas Andecavorum. 

Gvitas Namnetum. 

Civitas Coriosopitum. 

Civitas Venetum. 

Civitas Osismorum. 
25 Civitas Diablintum. 

Provincia Ligounbksis quarta, 
numéro VU. 

Metropolis civitas Seoonum. 
Civitas Carnotum. 
Civitas Autissiodorum. 



i 50 Civitas Tricassium. 
Civitas Aurelianorum. 
Civitas Parisiorum. 
Civitas Melduorum. 

Provincia Belgica prima, numéro illl. 

55 Metropolis civitas Treverorum. 
Civitas Mediomatricorum. 
Civitas Leucorum. 
Civitas Yerodunensium. 

Provincia Belgica secduda, numéro XII. 

40 Metropolis civitas Rcmorum. 

Civitas Suessionum. 

Civitas Catucllaunorum. 

Civitas Veromanduorum. 

Civitas Atrabatum. 
45 Civitas Camaracensium. 

Civitas Turnacensium. 

Civitas Silvanectum. 

Civitas Bellovacorum. 

Civitas Ambiancnsium. 
50 Civitas Morinorum. 

Civitas BoDoniensium. 

Provincia Germania prima, numéro llll. 

Metropolis civitas Mogontiacensium. 
Civitas Argcntoratcnsium. 
55 Civitas Nemetum. 
Civitas Vangionum. 

Provincia Germania secunda, numéro 11. 

Metropolis civitas Agrippinensiuin . 
Civitas Tungi'orum. 



* Ce manuscrit est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale, où il porte le n* 12097 du 
fonds latin (ancien 936 du fonds de Saint-Germain); la Notiiia y commence au f" 141 v**. Nous 
faisons suivre les variantes qui lui appartiennent de la lettre P, 

* \Ai texte fourni par ce manuscrit, qui |H)rte à Cologne le n** 212, a été publié en 1874 par 
MM. Jaiïé et Wallenbach, pages 161-104 dcTouvragc intitulé: Ecclesiœ metropolUanse Coloniensis 
codices insiripti, Nous le désignons pnr la lettre C. 



LA gai;lr rohai>k. 



(Ui Hrovincia Makiha Seql'a.nohuii, 
numéro Illl. 

Metropolis civltas Vesoptiensiuin. 

CiviUs Equestriutii. 

Ciritas Helvelioruiii. 

Ci vital Basil iensiuin. 
lia Cattrum Vindonit*en$e. 

CniUnim Ehreiiiinenur. 



Cattrum Ârgenlariente. 
Castrtitn Ranracetue. 
Portiif Abiicini. 

70 Pnovi^r.iA Alpidu Ghaurdii et Pieni 
n&Rnii, numéro II. 

HcEropolii civiUs Ceutronum. 
C.ivitas Yallensiuiii. 



ITEM IN PROVINCItS SEPTEM 



PrOVIKCU ViEMIENSI 



MU. 



75 Mciropolis civitnii Vieniionsiuin. 

Civilas GejiaTeiisiuni. 

CÎTitas Gralianopolituna. 

CiviUs Aibensiuiit. 

Civitas Decnsiuni. 
KO Civitas Valentinoiuin. 

Civitas Tricaslinomiii. 

Givitas Vasienslutu. 

Civilas Arausicomii). 

Ciritas Cabellicoi'uni. 
85 Citilai Avennironim. 

Civitas Arolalcnsiuni 

Civitas Massiliensiuiii. 

Provincia Aqditanica prima. 
numéro VIU. 

Metropolis civilas Biturigum. 
90 Civilas Ai-vcrnonim. 

Civitas Ruicnoruni. 

Civitas Albigensiuni. 

Civitas Cadunorum. 

Civitas Lemovicum. 
95 Civilas Gabalum. 

Civitas Vellavoruiu. 

Pbovihcia Aqditamca second*. 
numéro VI. 

Mciropolis i:ivilas Burdi^falensiuiii . 
Civilas Agcnnciisium. 
JOO Civilas Kcolisnensiuiii. 
Civitas Santonuni. 
Civilas Piclavoruni. 
Civitas Pelrotiorioruui . 

PnOVINClA ^OÏEI^POMLANA. 

numéro \ll. 

105 Moirupolis civilas Elusatiniii. 
Civitas Aquensiuui. 
Civitas Lncloraliuiii. 



(iivilas CoDvcnaruin. 

Civitas Consoranoruin. 
ItO Civitas Koiatiui». 

Civilas Bcnaniensiuni. 

Civilas Aturen^ium. 

Civilas Yasatica. 

Civitas Turba ubi cattrum Bigarra. 
llô Civilas lloronensiuni. 

Civitas Ausciurum. 

PrOVIKCIA N*RI)0IIE!IS1S priha, 
numéro V. 
Metropolis civitas Narbonensiurn. 
Civitas Tnlosaliuni 
130 Civilas ilctciTmioum. 

Civitas Ncmuusensiuiii. ^ . 
Civilas Luievcnsium. 
Caitrum Ccetienie. 

pRovincu Narkoneksis skCisiiA, 
numéro VII. 
HJ Mcli'opolis civitas Aqueusîuni. 
Civitas Apleusium. 
Civitas Beiensiuni. 
Civilas Forojulieiisium. 
Civitus Vapincensiuin. 
150 Civilas Segesterioruni. 
Civilas Anlipolilana. 

Provincia Alpioh Maritihabi-ii, 
numéro Ylll. 

Metropolis civilas Ebrodunensium. 

Civitas Diniensiuni. 
135 CiviUs BijjomRgensium. 

Civitas Salinensium 

Civitas Saniliensium. 

CiviUs Glannaliva. 

Civilas Cfinenelcnsium. 
UO Civilas Yinticnsiiiiii. 



UI 



In HROvnciiJ, nmiii^ro Wll, 
civiTATEs, nuineix) C\ll. 



16 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

1 . Incîpit serius episcoporum {addition interlinéairet mais conicmporainé). In proYiociis galli- 

canis qu» cmtatis sint. P. — Notitia in provincia Galliarum vel gallicanis decem Utuiis n 

qualiter statutum, aut quant» proYinci» vel ad mctropolym civitatem urbis per capitulis superius 
nuncupate redire, aut constitutionis designate debeant respondere, aut rei public» ut ordo exposcit 
pontificum consenrentur aut requirantur arbitrio ut antiquitas nulla possit couTelli condicione. In 
provinciis gallicanis decem que civitati sint. C. 

2. Met. provincia Lugdunensis prima numcrum IH. P ; in provincia Leudunense prima civitatis 
nm m C. Pour toutes les provinceê, le mot civitatis ou civit. se trouve dans G entre le nom de la 
province et le mot numéro. — 3. Metropolis manque dans P, — 6. Gastellura Gabellonense C; 
Gabillonensem P. — 7. Manque dans C, 

8. Leudunensis C. — 9. Rotomagensis P; Rotomagent C, — 12. Ebroticorum C. — 13. Saio- 
rum C, 

16. Le V du nombre VIIII a été ajouté pr un correcteur C; novem en toutes lettres P. — 17. To- 
rinorura P; métropoles civitas Torenorum C. — 18. Gelomannorum C. — 20. Andicavorum P. — 
21. Nammitum P; Namitum C. — 22. Goriosopotum P. — 25. Venitum C, — 24. Ossismorum 
PC. — 25. Diablentum C. 

26. Lugdunensis Senonia PC, — 28. Gamatum P; Gharnotum C. — 29. Autissioderum P; Alti- 
siodarum C. — 30. Trecassium C. — 31. Aurilianorum PC, — 32. Paritiorum C, — 35. Mel- 
dorum C. 

34. Bellica P. — 35. Treverolium C. — 36. Givitas Nettis, civitas Mediomatricorum P; Mettes 
ajouté au-dessus de la ligne ^ dans C, par une main contemporaine, — 37. Givitas Leucorum 
Tullo PC. — 38. Verodentium C. 

39. Bellica P. — 40. Remos C. — 42. Gatalaunorum C. — 43. Yeromandorum PC. — 
44. Atravatum P. — 45. Gamaraccntium C. — 46. Turnacentium C. — 48. Belloacorum P. — 
49. Ambianentium C. — 50. Morinum PC. — 51. Bononientium C. 

53. Magonciacensium P. — 54. Argentoratontium C. — 55. Nemitum C. 

58. AgripinensiumP; Agripinentium C. 

60. Provincia prima Sequanorum, civitatis n. Kll C. — 61. Vesoncientium P; Yesonsientium C. 

— 62. Givitas Equestrium Noiodunus PC. — 63. Elvitiorum hoc est Aventicis P; ElviUorum Aven- 
ticus C. — 64. Basilienlium PC. — 65. Givitas Vindonisse C. — 66. Givitas Ebroiunense C. — 
67. Manque dans P. — 69. Portus Buceni C. 

70 Peninnarum P; Poenninarura C. — 71. Geutronum Dantrasia P; Geutronium Drantisia C. 

— 72. Valentium Octodor. P; Valentium Octodoro C. 

73-74. Item in provinciis septem. In provincia Yionnensi P; item in provinciis n. Vil. Provincia 
Viennentiuni C. La préposilion in précède le mot provincia dans tous les titres qui suivent. PC. — 
75. Viennenlium C. — 76. Genavcntium C. — 78. Albentium C. — 79. Dete.... P; Deentium C. 

— 82. Yasientium P; Yascntium C. — 84. Gavcllicorum C. — 86. Arelatentium C. — 87. Mas- 
selientium C. 

89. Beturicum P; Betorigum C. — 90. Arvennorum C. — 91. Ratinorum C. — 92. Albiensium P; 
Albigcntium C. — 93. Gadorcorum C. 

97. In provincia Aquitani secunda P. -- 98. Bordigalentium C. — 99. Agennentium C. — 
100. Ecolismensium P. Ecolisnentium C. — 101. Sanctonum P. — 102. Pectavorum PC. 

104. In provinlia Novempolana P. — 105. Elusacium, civitas Ausciorum C. Dans P, on avait 
écrit Ausciorum, wiaw une main contemporaine, peut-être même celle du copiste qui avait transcrit 
la Notice, Va effacé et remplacé par le mot Elusatium. — 106. Aquentium C. — 107. Lactoracîum 
PC. — 108. Gonbinarum C. — 109. Gonsurannorum P; Gonsorannorum C. — 110. Boatium PC. 

m. Ben sium P; Benamentium C. — 112. Auturentium P; Aturentium C. —114. Bo- 

gorra PC. — 115. Illoponentium C; Elloronensium P. — 116. Ausciorum résulte ici dans P 
(Hune correction parallèle à celle qui est signalée plus haut, au n** 105. 

117. In provinlia P; Narbonensi C. — 119. Tolosacium P; Tolosasium C — 120 Beterrentium C. 

— 121. Nemausicnsium P. — 122. Luteventium C. 

124. In provincia Narbonensc secunda PC. — 125. Aquinsium C. — 126. Aplcntium C. — 
127. Retensium P; manque dans C. — 128. Forojulientium C. — 129. Yappincentium PC. — 
130. Sigesteriorum C. — 131. Antiopolitana P. 

153. Ebredunensium C. — 135. Regomagensium C. -^ 136. Solliniensium P; iSoliniensium C. 

— 137. Saniticnensium P. —158. Glannatina P; Glannatica C. —139. Genolensium C, — 
liO. Yinsitiensium P; Visiensium C. — 141. civitatis C; GXY PC. 

La simple inspection de la Notitia permet de saisir toute Timporlance 



LA GAULE ROMAINE. 17 

des changements qui s'étaient opérés dans la division de la Gaule depuis 
le temps d'Auguste. 

Au commencement du cinquième siècle, la Gaule était divisée en dix- 
sept provinces, comprenant cent douze cités : quatre siècles auparavant, ses 
quaire provinces se subdivisaient en quatre-vingts cités environ, plus la 
colonie grecque de Marseille, dans la Province, et les quatre colonies ro- 
maines de Lyon, Nyon, Augst et Cologne, dans la Gaule proprement dite. 
Il ne faut point cependant croire à la création d'une trentaine de cités 
entre le temps d'Auguste et celui d'Honorius, car la Gaule de la Notitia 
comprend deux provinces, celles des Alpes, qui, étrangères à la Gaule d'Au- 
guste, étaient formées de dix cités. Les quatre provinces primitives sont 
donc réellement représentées dans la Notitia par quinze provinces qui, au 
lieu de quatre-vingts cités, en comptaient cent deux, sur lesquelles soixante- 
dix-huit appartiennent aux Trois Gaules et vingt-quatre à la Province. 

Il e!St presque impossible de faire l'historique des démembrements suc- 
cessifs des Trois Gaules et de la Province : on sait toutefois que plusieurs 
des nouvelles provinces des Gaules tirent leur origine de circonscriptions 
militaires et financières, également désignées ])ar le mot provincia et 
dont l'existence remonte au premier siècle de notre ère. Ainsi les deux 
Germanies, dès le temps de Néron, formaient deux gouvernements mili- 
taires indépendants de la Belgique, à laquelle elles restèrent attachées 
longtemps encore au point de vue civil et financier*, et l'Aquitaine pri- 
mitive formait une province procura torien ne, c'est-à-dire une circonscrip- 
tion financière, avec Lectoure pour chef-lieu*, avant de constituer une 
province indépendante de l'Aquitaine sous le nom de Novem Populi. La 
province des Alpes Graies-et-Pennines', celle des Alpes Maritimes, furent 
également à l'origine des provinces procura torien nés*. 

La liste des provinces de l'Empire connue sous le nom de « liste de 
Vérone )^ et rédigée sous le règne de Dioclétien entre les années 292 et 297, 
divise la Gaule en deux diocèses, comprenant ensemble quinze provinces : 
le diocèse des Gaules, formé des deux Belgiques, des deux Germanies, de 
la Séquanie et des deux provinces Lyonnaises, et le diocèse de la Vien- 
noise, duquel dépendaient les deux Narbonnaises, la Novempopulanie, les 
deux Aquitaines, les Alpes Graies et les Alpes Maritimes. Mais un jeune 



' L^abbé Martin, les deux Get^anies cn-rhénanes, Paris. 1865, in-8* de 84 p. 

* Desjardins, Géographie de la Gaule romaine, t. H. p. 565. 

5 ïhid., t. I. p. 71. 

^ Nous considérons du moins que la province procuratorienne des Alpes Cottianse, formée en 
grande partie de rancien royaume de Cottius (Desjardins, Géographie de la Gaule romaine^ t. I, 
p. 79), donna naissance h la province des Alpes Maritimes. 

ATLAS. !2 



18 ATL\S HISTORIQUK DE LA FRANCE. 

critique a récemment démontré que l.i liste de Vérone n'était point 
exemple d'interpolations en ce qui concerne le diocèse de la Viennoise, 
auquel elle attribue sept provinces, quand une inscription de l'an 563 le 
nomme encore Quinque Provincix, et il prouve que la Seconde Aquitaine 
et la Seconde Narbonnaise n'existaieni point encore à cette date*. Leur 
création eut lieu entre les années 565 et 586, et elle précéda de peu de 
temps celle de la Troisième et de la Quatrième Lyonnaise, qui porta à dix- 
sept le nombre des provinces de la Gaule. 

Quinze de ces provinces devaient leur existence, nous l'avons déjà dit, 
aux démembrements successifs des quatre gi*andes régions dont Auguste 
avait fixé les limites : la Province était représentée par les deux Narbon- 
naises et la Viennoise, l'Aquitaine par les deux Aquitaines et la Novem- 
populanie, la Celtique par les quatre Lyonnaises; enfin la Belgique 
formait alors les deux provinces de même nom, les deux Germanies et la 
Séquanaise. • • 

Les différences qui existent entre l(»s cités du temps d'Auguste et celles 
du cinquième siècle ne résident pas seulement dans le nombre de ces 
unités géographiques; elles consistent aussi dans la substitution du nom 
de la ville, chef-lieu de la cité, à celui de la civitas. Mais pour les 
Trois Gaules ce changement est moins sensible que pour la Province; car, 
vers la fin du troisième siècle, par suite d'une coutume pixîsque générale 
en Belgique, dans la Celtique et .en Aquitaine, les chefs-lieux de cwita* 
avaient quitté leur nom primitif pour prendre celui même du peuple dont 
ils étaient le centre et en quelque sorte la personnification; ainsi, pour 
en citer seulement quelques exemples, le nom de [hUetia fut remplacé 
par celui de Parisii^ Durocortorum par jRemi, Agediiicum par Senories et 
Avaricum par Bituriges^ de sorte que la Notice des cités donne à qua- 
rante-six des cités des Trois Gaules le nom qu'elles portaient au temps 
de Tibère*. 

Des dix-huit autres cités, six — à s'en rapporter à la liste que nous 
en avons proposée — ne comptaient plus au nombre des cités de la Gaule 
au cinquième siècle : c'étaient les Balavi, dont le territoire était devenu 
la proie des (envahisseurs germains; les Vadicasses^ réunis sans doute aux 

* Juliian, De la réforme provinciale attribuée à Dioclétien (dans la Revue histoHque, t. XLX, 
p. 549). 

* Selon M. Héron de Viliefosse, dont M. E. Desjardins cite l'opinion dans son travail sur la Borne 
milliairc de Paris (Revue archéologique, t. 1 de 1880), les plus anciennes bornes milliaires dé- 
signant le chef-iicu d'une cité par le nom même de cette cité appartiennent au milieu du troi- 
sième siècle. 



LA GAULK ROMAINE. 19 

Leuci; les Caleles. absorbés par les Veliocasses; les VifhicasseUf qui jouis- 
saient encore de leur autonomie en Tan 258 \ mais dont le territoire fut 
englobé dans celui d'une cité de création relativement récente; les Arvii 
ou plutôt les CuriosolitXj soumis probablement à la « civitas Redonum », 
et les Lemovices maritimes, fondus dans la « civitas Pictonum ». Les douze 
autres subsistaient sous un nom différent : les Segmiavi, appelés Luf/' 
dunenses depuis leur union avec la colonie romaine de Lyon (Lugdunum); 
les Veliocasses, représentés par Rotomagus; les Unelli par Constantia, 
les yervii par Camaracm, les Menapii par Turnacm^ les Triboci par 
Argentoratum, les Sequani par Vesontio, les Rauraci par Dasiliaj les 
Bituriges Vivisci par Burdegala, les Nitiobroges par Aginnum, les Tarbelli 
par Aqtix et les Datii par Lactora. 

Ainsi, des soixante-dix-huit cités comprises dans les provinces formées 
des Trois Gaules, cinquante-huit existaient déjà au temps de Tibère ou 
pour mieux dire d'Auguste. Les vingt autres, d'origine plus récente, 
peuvent se classer en trois séries : 

La première série comprend quatre cités désignées par un nom de 
peuple qui est en même temps celui de leur chef-lieu, particularité suffi- 
sante à notre avis pour ne pas les considérer comme postérieures à la fin 
du troisième siècle; ce sont la cité de Bayeux {Bajocdsses), démembrée 
sans doute de la civilas Vidiicassium qu'elle finit par absorber, la cité de 
Séez {Sagii), qui pouvait dépendre originairement des Aulerci Eburovices, 
la cité de Chàlons [Catuellauiiï), que nous inclinons à considérer comme 
issue de la cité de Troyes plutôt que de celle de Reims, et enfin la 
civitas Coiisoranorum, démembrée des Convenae. 

La seconde série se compose de deux de ces colonies romaines qu'il 
faut soigneusement distinguer au premier siècle des cités gauloises : la 
colonia Agrippina (Cologne), fondée sous le règne de l'empereur Claude, 
et la colonia Equestris (Nyon), établie chez les Helvetii par Plancus, qui 
avait également fondé la colonie de Lyon. 

La troisième série est formée par quatorze cités toutes désignées par 
un nom de ville : Coriosopitum démembré des Venetes, Auxerre {AtUes- 
siodurum) desiEdui, Orléans {Aureliani) des Carnutes, Verdun {Verodu- 
num) des Mediomatrici, Boulogne (Bononia) des Morini, Albi (Albiga) 
des Ruleni, Angouléme (Iculima) des Santones, Eause (Elma) des Auscii, 
Boiij Benarnum, Aire (Atura) et Oloron {lluro) des Tarbelli, et enfin 
Tnrba des Gonvenœ. 

* Cette date est fournie par la fameuse inscription connue sous le nom de « marbre do Thorigny ». 



20 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

En œ qui concerne l'ancienne Province Narbonnaise, la Notice men- 
tionne vingt-quatre cités, c'est-à-dire quatre de plus que nous n'en avons 
attribué à cette région pour l'époque d'Auguste; toutefois les nouvelles 
cités sont au nombre de sept, car, parmi les cwitates du premier siècle, 
trois ont perdu leur autonomie : Carcassonne, Roussillon et Carpentras. 
Les sept nouvelles civitates sont l'ancienne cité grecque de Marseille {Mas- 
silia), que la Notice ne distingue pas des autres cités de la Narbonnaise; 
Yaison {Vasio), Gap (Vapincum) et Sisteron (Segmtero), démembrés de la 
cité de Die, la « civitas Vocontiorum » des anciens ; enfin Genève {Genava) 
et Grenoble {Gratianopotis)^ récemment détîichées de la cité des Vien- 
nenscs, les Âllobroges de César. 

Cette rcq)ide comparaison entre la Gaule des premiers empereurs et la 
Gaule du cinquième siècle était d'autant plus nécessaire que nous avons 
voulu représenter, sans anachronisme d'aucune sorte, la division terri- 
toriale dont la Notice fournit le cadre précis. Notre carte donnera donc 
seulement les civitates du cinquième siècle et ne tiendra pas compte, au 
point de vue territorial, des divers castra qui figurent dans la Notice par 
suite d'interpolations d'un caractère purement ecclésiastique; en outre, 
le caractère romain, réservé par nous aux seuls chefs-lieux de cités, ne 
sera pas employé pour les capitales des cités supprimées antérieurement 
à la fin du quatrième siècle, non plus que pour les villes qui, après avoir 
eu le rang de chef-lieu, étaient dès lors tombées dans leur propre cité 
à un rang secondaire*. 



II 



Pour tracer le réseau des voies romaines en Gaule, nous avions à notre 
disposition l'Itinéraire d'Ântonin et la Table de Peutinger, ainsi que deux 
autres documents d'un intérêt moins général, les Vases Apollinaires qui 
décrivent la route de Cadix à Rome et l'Itinéraire de Bordeaux à Jéru- 
salem. Nous avons étudié la partie de ces textes relative à la Gaule con- 
formément aux exigences de la critique et en tenant compte de toutes les 
constatations locales qui sont arrivées à notre connaissance par le moyen 
de la Commission de la topographie des Gaules, dont les dossiers ont été 
largement mis à contribution. 

Les textes itinéraires qui nous sont parvenus par la voie des manu- 
scrits ne sont pas exempts de fautes de copistes, et ces fautes, on le sait, 

» Parmi colles-ci, on jieul citer CaMellum Menapiorunu Bayacun, Origiacus, Raiomagw et 
Crociatonum^ qui furent remplacés par Tournai, Cambrai, Arras, Senlis et Coutances. 



LA GAULE ROMAINE. 21 

portent quelquefois sur les chiffres de distance placés à la suite de chaque 
nom. Mais il faut rester dans une sage réserve et proposer des corrections 
de nombre dans le cas seulement où elles sont dictées par le tracé 
reconnu des voies romaines, et encore, les voies constatées n'étant pas 
nécessairement celles que mentionnent les textes, n'admettre de correc- 
tions de ce genre qu'autant que les fautes de copistes peuvent s'expliquer 
par des confusions faciles, comme par exemple la confusion du V et 
du II, celles moins fréquentes du X et du V, et enfin l'oubli d'un chiffre 
de dizaine*. 

Parfois les erreurs de copistes portent sur les noms des stations. liC plus 
souvent le fait n'est pas grave, car, s'il s'agit d'un texte dont les manu- 
scrits sont nombreux, comme celui de l'Itinéraire d'Antonin, il est bien 
rare que l'erreur remonte à une époque assez ancienne pour affecter la 
totalité des manuscrits. Cependant, si certaines omissions ou, pour parler 
la langue typographique, si certains bourdons se trouvent seulement dans 
un groupe de manuscrits, nous pensons avoir démontré, dans un travail 
spécial % qu'un bourdon produit par la succession des noms Solimariaca 
et Solicia a fait disparaître le second de ces noms ainsi que la dis- 
tance qui sépare la station de Solicia de la station immédiatement sui- 
vante. Nous citerons aussi les noms de Cwrmi/iaa/, aujourd'hui Cormeilles, 
et de Tincontiuni, maintenant Sancoins (Cher), comme renfermant une 
erreur évidente de transcription ; la forme française de ces noms ne permet 
pas de croire qu'il faille lire autrement que Curmilia et Cincantium. 

L'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, fourni seulement par deux ma- 
nuscrits, donne le nom de Scittium ou de Scolium^ à une station placée 
entre Bazas et tlause, à peu de distance de la dernière de ces villes : ce 
nom doit être corrigé en Sotium ou Sottiuin^ car il désigne évidemment 
la bourgade de Sos (Lot-et-Garonne). 

La Table de Peutinger, dont on ne possède qu'une seule copie, exécutée 
en 1265, renferme plusieurs vocables dont l'altération n'est pas moins 
certaine : ainsi, pour parler seulement de noms qui jusqu'ici n'ont été 
l'objet d'aucune correction*, Teucera, dont l'identité avec Thièvres (Pas- 

* Nos principes en matière de correction des chiffres donnés pai* les documents itinéraires dif- 
fèrent peu, en somme, de ceux que M. Alex. Bertrand exposait en 1864, au nom de la Commission 
de la topographie des Gaules, dans son travail sur les voies romaine* en Gaule, Nous n'avons point 
cru utile d'adopter toutefois ce que M. Bertrand appelle « la loi des embranchements n. 

* Solimariaca n'est pas Soulosse, publié dans la Revue archéologique (août 1877). 

' Cette variante est fournie par le ms. de Vérone que M, de Barthélémy a été le premier à mettre 
en lumière (Revue archéologique, août 181)4); elle a été adoptée en 1877 ptr T. Tobler dans 
les Itinera et descriptiones Terra* sanctœ lingua latina sœc. IV-XI cxarata. 

^ Nous avons admis avec la Conunission de la topographie des Gaules (Diclionnaire archéologique 



22 ATLAS HISTORIQUE DE LA FftAÎSCE. 

de-Galais) n'est nullement contestée, est une naauvaise leçon évidente pour 
Tevera ou Tevara. De même l'appellation CalaguSj attribuée à Chailly, 
doit être remplacée par Caliacm. I^ nom de Sennaniœmagm que porte 
une station voisine de Saintes est une transcription fautive de Genna- 
nicomagus\ Enfin Voroglum^ vocable de l'une des stations de la roule 
de Clermont à Lyon, est là pour Vorodumj nom donné aujourd'hui par 
plusieurs textes épigraphiques' et qui rend mieux compte, philologique- 
ment parlant, du nom moderne Youroux'. 

Les corrections que nous venons d'indiquer paraissent tellement cer- 
taines, que nous les avons admises dans notre travail. 

L'échelle que nous avons adoptée pour la carte de la Gaule romaine nous 
interdisait de noter le tracé des voies antiques dont l'existence est seule- 
ment attestée par les constatations locales, tandis que la Commission de 
la topographie des Gaules, pensant donner une carte itinéraire à l'échelle 
de gôô^ , admettait toutes les voies romaines sans exclusion aucune. On 
a fait exception cependant pour les voies non mentionnées par les textes 
itinéraires, mais sur lesquelles des bornes milliaires fournissent des ren- 
seignements analogues à ceux qu'on rencontre dans ces documents. Notre 
travail, bien incomplet sur ce point, l'eût été beaucoup moins si M. Héron 
de Villefosse avait enlin publié le recueil des inscriptions milliaires de la 
Gaule qu'il promet déjà depuis de longues années. 

I^ cadre de cette notice ne nous permet point de discuter chacune des 
questions qui se rattachent à l'interprétation des itinéraires de la Gaule, 
mais la liste des localités antiques inscrites sur notre carte indiquera les 
solutions auxquelles nous nous sommes arrêté. Nous nous bornerons à 
rappeler ici que les mesures itinéraires mentionnées par les documents 
sont le mille romain de 1481 mètres et la lieue gauloise équivalant à un 
mille et demi : le mille romain était usité dans l'ancienne Province 
romaine, tandis que la lieue était la mesure commune aux Trois Gaules. 

de la Gaule f verbo Igiuma(;ls) la correction d'Ividmagus en Iciomagus, en raison du nom moderne 
de cette station romaine, Usson. 

* Bulletin de la Société des antiquaires de France, année 1879, pp. 162-185. 

=* Ibid,, année 1883, pp. 266-267 et 523. 

^ Les textes itinéraires de l'ordre épigraphique ne sont pas toujours non plus exempts d'erreurs 
on ce qui concerne les noms de lieu ; ainsi la fameuse inscription itinéraire du musée d*Autun 
désigne Ouanne sous le nom ODOVNA, qu'il faut certainement lire ODOANA. 



LA GâULë romaine. 25 



III 



La Notice des cités et les Itinéraires, dont l'importance est si grande, 
ne sont pas les seuls documents qu'il était nécessaire d'interpréter pour 
dresser une carte de la Gaule romaine. On trouvera donc dans la nôtre, 
lorsque les difficultés d'identification n'ont point paru insurmontables, 
les noms qu'on rencontre ça et là dans la Notitia dignitatum Imperii 
ou bien chez les auteurs de l'époque romaine, sans en excepter les plus 
récents, tels qu'Ausone et Sidoine Apollinaire. Les inscriptions ont été 
également mises à contribution, et c'est surtout de cet ordre de docu- 
ments que notre carte recevra plus d'une addition, alors que nous pos- 
séderons le corpus des inscriptions romaines de la Gaule, attendu depuis 
si longtemps. 

Plusieurs autres noms ont été empruntés à des textes du haut moyen 
âge. Ainsi nous avons tiré du dernier chapitre de VHistoria Francorum 
de Grégoire de Tours les noms des villages de Touraine qui furent 
pourvus d'églises au cours de la période romaine. Quelques récits hagio- 
graphiques consacrés à des saints de la même époque nous ont égale- 
ment fourni les noms antiques des localités où vécurent ces bienheu- 
reux. 

L'archéologie révèle l'existence, à l'époque romaine, d'un grand nom- 
bre de localités désignées aujourd'hui les unes par des noms qui remon- 
tent à l'antiquité, les autres par des vocables datant seulement du moyen 
âge. Celles-ci, abandonnées lors des invasions barbares, ont évidemment 
reçu plus tard une population nouvelle qui, ignorante de leur passé, leur 
a imposé un nom nouveau. Quant à celles-là, on ne saurait toujours 
assurer que leur nom moderne soit réellement, bien que d'origine antique, 
le nom de l'établissement romain dont l'archéologue étudie les restes : ce 
peut bien n'être que le nom d'une localité subalterne, contiguë à un vims 
important. Ainsi, pour n'en citer que deux exemples, on pourrait, en l'ab- 
sence des textes mentionnant Glanum, « viens » de la cité d'Avignon, 
attribuer aux importants vestiges romains de Saint-Remy (Bouches-du- 
Rhône) le nom de Fréta que cette petite ville portait à l'époque franque, 
tandis que ces ruines sont celles de Glanum^ qu'une distance d'un kilomètre 
seulement séparait de Fréta; de même, on serait tenté de donner le nom 
de Nizy (Nivitiacm?) à un important établissement de la cité de Reims, 
si une inscription découverte en 1850 ne le désignait sous le nom de j^o^^ 
Vennectisj de sorte que Nizy ne peut guère être considéré maintenant que 



ai ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

comme une simple villa contiguë à Vennectis^. Il vaut donc mieux, en 
l'absence de textes antiques, avouer qu'on ignore le nom de ces nom- 
breuses localités romaines dont les édifices attestent l'importance et qui 
intéressent bien plus l'archéologue que d'infimes stations mentionnées 
par les Itinéraires. Toutefois il ne nous a pas semblé que l'anonymat 
auquel elles sont condamnées puisse les faire exclure d'une carte de la 
(iaule romaine, et, en leur donnant place sur la nôtre, nous avons cm 
suffisamment les distinguer des localités dont les noms antiques nous sont 
connus, en inscrivant entre parenthèses leur nom moderne, le seul que 
l'on connaisse*. 

Mais, on l'a déjà compris, nous n'avons mentionné pour chacune des 
cités de la Gaule que les lieux signalés par les vestiges les plus im|)or- 
tants de l'époque romaine^. L'échelle de notre carte ne permettait j)as 
plus et nous prémunissait aussi contre la tentation d'indiquer sous leur 
nom originaire les localités modernes dont l'appellation remonte incontes- 
tablement à l'époque romaine, car nous aurions à indiquer une ving- 
taine de Mediolanum^ et une demi-douzaine de Ltigdunum^ à côté des 
six MedioUinum* et des quatre Lagdunum que mentionne notre carte. 



IV 



Il a paru indispensable de terminer cette notice |)ar une liste générale 
de tous les noms géographiques inscrits sur la carte de la Gaule romaine, 
exception faite pour les localités qui y figurent sous leur nom actuel. 
Chaque nom latin sera accompagné de la forme qu'il revêt aujourd'hui ; 

* A moins cependant que Texpression pagu$ Vennectù ne désigne, non plus une localité , mais 
bien une région, comme le pagus Condruêlus de la cité de Tongres et plusieurs autres pagi de la 
Gaule septentrionale. 

^ Nous en avons déjà usé ainsi pour la carte de la Gaule au temps de César, où nous avons 
marqué les oppida que la construction de leur enceinte permet de considérer comme étant bien 
réellement gaulois. Ces oppida sont, en dehors du Mont Beuvray, le Bibracte de César, au nombre 
de quatre seulement : ils sont situés à Avesnelles, chez les Nervii; à Boviolles, chez les Leuci; à la 
St^gouric, chez les Pictones, et à Murcens, chez les Cadurci. 

'' xNous avons toutefois mentionné, sans tenir compte de l'impotiance des vestiges romains signalés 
jusqu'ici, toutes les eaux minérales connues et fréquentées à l'époque romaine, et nous avons sou- 
ligné leurs noms atin d'appeler particulièrement sur elles l'attention de nos lecteurs. 

^ Le nom de Mediolanum ou Mediolanium, duquel dérive celui de Milan, est aussi le thème éty- 
mologique des noms de lieu français : Mâlain, Meîlhan, Meillant, Miolan, Moèlain, Molliens, 
[Chiîteau]meillant et [Mont|mélian. 

^ Lyon, Laon et Leyde ne sont pas seuls dérivés du nom gaulois Lugdunum, Us ont eu jadis pour 
homonymes les lieux appelés aujourd'hui Laudun, Lauzun, [Monjlezun et [Montjlauzun. 

^ Six, bien que les textes de ré(>oque romaine en mentionnent cinq seulement : nous nous som- 
mes laissé entraîné à marquer sous le nom de Mediolanum un village de Bourgogne, Mâlain, dont 
l'existence, \\ l'époque romaine, est attestée par de nombreux débris et que d'anciennes chartes 
appellent d'ailleurs Mediolanum, 



LA GAULE ROMAINE. 



25 



au dél'aul de celle-ci, on trouvera, précédée d'un astérique, Tindication de 
remplacement occupé par la localité romaine. Le lecteur saura ainsi, 
d'une manière précise, la solution que nous avons donnée à un grand 
nombre de petits problèmes géographiques. 



A 

Aballo, AvalIoD (Yonac). 
Abrincates vel Legedia. Avran- 

clies (Manche). 
Acaunum. * Saint - Mau - 

ricc (Suisse, canton du Va- 



Acilodunum, Ahun (Creuse). 
Acunum. Notre-Dame d'Aygu, 

commune de Montclimar 

(Drôme). 
jEdui velAugusiodunum. Autun 

(SaôneHît-Loire). 
Agatha, Agde (Hérault). 
Aginnum. Agen (Lot-et-Ga- 
ronne). 
..ai..nnum,* Beynost (Ain). 
Alamons. Le Noûétier-Alle- 

mont (Hautes- Alpes). 
Alauna, Alleaume, commune de 

Valognes (Manche). 
Alaunium. * Notrc-Damc-des- 

Anges, commune de Lurs 

(Basses-Alpes). 
Albianehœ ou peut-être Al- 

bianehwt, Oher - Elvenich 

(Prusse rhénane). 
Albiga. Alhi (Tarn). 
Albiniani. Alphen (Pays-Bas, 

province de Hollande). 
Albinnum. Albens (Savoie). 
Alesia. Alise-Sainte-Reine (Côte- 

d'Or). 
Aletanut (pagus). * Aux cnvii^ons 

de Taulignan (Drôme). 
Aletum vel /?egfi>iea.*Sainl-Scr- 

van (Hlc-et- Vilaine). 
Alingavia, Langeais (Indre-et- 
Loire). 
Alingo. Langon (Gironde). 
Alpi9 Graia, * Le Petit Saint- 
Bernard, sur la frontière de 

France et d'Italie. 
AUiaium. Alzey (liesse). 
Ambacia. Amboise (Indrc-et- 

Loii*c). 
Ambiant vel Samarabriva. 

Amiens (Somme). 
Ambitat'vms , viens. * Konz 
■ (Prusse rhénane). 
Ambrussum, Pont - Amhroix , 

commune de Lunel (Gard). 



Andecavi vel Juliomagus, An- 
gers (Maine-et-Loire). 

Andethannale, vicus. *Sandwei- 
1er (gi*and-duché de Luxem- 
bourg). 

Andtuia, Anduze (Gard). 

Anicium, * Le Puy-en-Velay 
(Haute-Loii*e). 

AnteU,* Au passage d'un af- 
fluent du Nartuby, commune 
d'Ampus (Var). 

Anlipoln, Antibes (Alpes-Mari- 
times). 

Antunnaciu. Andernach (Prusse 
rhénane. 

Apta Julia, Apt (Vaucluse). 

Aquœ (civ. Gratianopolitana). 
Aix-les-Bains (Savoie). 

Aquœ (civ. Ilelvetum). * Baden 
(Suisse, canton d'Argovie). 

Aquœ BoiTnonit. Bourbon-Lancy 
(Saône-et-Loire). 

Aquaa Calidsp, * Vichy (Allier). 

Aquœ Convenarum. * Bagnères- 
de - Bigorre ( Hautes - Py ré - 
nées), dont les habitants se 
nommaient vicani Aquenses 
(inscription). 

Aquœ Granni, A ix-la- Chapelle 
(Prusse rhénane). 

Aquœ Nisincii, * Saint-Honoré- 
les-Bains (Nièvre). 

Aqwc Segestœ, * Saint-Galmier 
(Loire). 

Aquœ Segelœ. * Sceaux (Loiret) 
ou plutôt un point situé sur 
son territoire, ù 2 kiloni. 
E. N. E. du village. 

Aquœ Sextiœ, Aix (Bouches- 
du-Rhônc). 

Aquœ Sicae,* A 1 kilom. au 
N. E. de Laflite*Vigordanne 
(Haute-Garonne). 

Aquœ Tarbellicœ. Dax (Landes). 

Arauriêy fl. L'Hérault. 

Arausio. Orange (Vaucluse). 

Arfiaca. Arcis - sur - Aube 
(Aube). 

Arebrignut (pagus).* Les envi- 
rons de Beaune et de Nuits 
(Côte-d'Or). 

Arelaie. Arles (Bouches-du- 
Rhône). 



Arenatium, * A 500 met. au S. 
de Clèves (Prusse rhénane). 

ArgenleuSf Q. L'Argens. 

ArgetUornagus. Argenlon-sur- 
Creuse (Indre). 

Argenioratum, * Strasbourg (Al- 
sace). 

Argeniovaria,* A 1500 met. à 
TE. de Grussenheim (Alsace). 

Ariola,* Le Val, commune de 
Noyers (Meuse). 

Anolica (civ. Arvernensium). 

* Entre Saint-Martin d*Es- 
tréaux et là Pacaudière(Loirc) . 

Arioiica (civ. Vesontiensium). 

* Ponlarlier (Doubs). 
Arthona. Artonne ( Puy-de- 
Dôme). 

Arvemi vel Augustonemetum, 
* Clermont-Fernmd (Puy-de- 
Dôme). 

Aêa Paulini. Anse (Rhône). 

Asciburgium. Asberg (Prusse 
rhénane). 

Aspalluga, * Acx;ous (Basses- 
Pyrénées). 

Atrebates vel Nenxetacui* AiTas 
(Pas-de-Calais). 

Atrisca, 11. L'Ardèche. 

Aiur^ fl. L'Adour. 

Atura vei Vicus Julii. Aire 
(Landes). 

Augusta, Aouste (Drôme). 

Auguttum ou mieux Auguita, 
Aoste (Isère). 

Aunedonnacut. Aulnay-de-Sain- 
tonge ( Charonte-Inférieure ). 

Aureliani vel Cenabum, Orléans 
(Loiret). 

Ausava, Oos (Prusse rhénane). 

Auêcii yc\ Augutta^kiich (Gers), 

Au/«MtO(fttrum.Auxerre(Yonne). 

AuturOf fl. L'Eure. 

Àvenio, Avignon (Vaucluse). 

Aventicum, Avenches (Suisse, 
canton de Vaud). 

Avitacus, Aydat (Puy-de-Dôme). 

Axima, Aime (Savoie). 

Axona vel Axuenna, fl. L'Aisne. 

Axuenna (civ. Remorum) . *E ver- 
gnicourt (Aisne). 

Axuenna (civ. Remorum). Vien- 
ne-la-ViUe (Marne). 



26 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



B 

Badera. Baziège (Haute-Ga- 
ronne). 

Bivlerrw, Béziers (Hérault). 

Bagacus. Bavay (Nord). 

Bajocasses vel Augustodurum. 
Baycux (Calvados). 

Balatedo. Balesmes (Indre-et- 
Loire). 

Bandrilum, ^Bassou (Yonne). 

Basilia (civ. Remorum). * Au 
passage de l'Ain, afll. de la 
Suippe (Marne). 

Basilia vel Arialbinnum (civ. 
Basiliensiura). Bâle (Suisse). 

Batiana. * Au passage de la Tes- 
son ne, commune de Mir- 
niande (Drôme). 

/iaticontca. ^)ppenheim(Hesse) . 

Baudobriga, ^Hoppart (Prusse 
rhénane). 

Baugiacus, Bouhy (Nièvre). 

Bauite. * Pont-Brogny, com- 
mune de Pringy (Haute-Sa- 
voie). 

Beda, viens. Bittburg (Prusse 
rhénane). 

Bclca. Biauche, commune de 
Dampierre-en-Burly (Loiret). 

Belgica , vicus. * Euskirclien 
(Prusse rhénane). 

Belginum. * Wederath (Prusse 
rhénane, rég. de Trêves). 

Bellinium. * Vers le Mas de 
TEnfant, commune de Rogno- 
nas (Bouches-du-Rhône). 

Bellovaci vel Cœgaromaguâ, 
Beauvais (Oise). 

BeUinum. * Masseube (Gers). 

Beneharnum, *Lescar (Basses- 
Pyrénées). 

Bergintrum, * Bourg-Saint-Blau- 
rice (Savoie). 

Bergtuium, * Bourgoin (Isère). 

Besinum. * Vic-Fézcnsac (Gers). 

Bibe, * Le Mont-Aimé, com- 
mune de Bergères-lez-Verlus 
(Marne). 

Bingium, Bingen (Hesse). 

Biturigesyéi Avaricum. Bourges 
(Cher). 

Blariacus, Blerick (Pays-Bas, 
Limbourg). 

Blavia, Blaye (Gironde). 

Blenum. Blois (Loir-et-Cher). 

Boii, *Argenteyres, commune de 
Biganos (Gironde). 

Bonna, Bonn (Prusse rhénane). 

Bononia vel Gesoriacui. Bou- 



logne- sur-Mer (Pas-de-Ca- 
lais). 

Bovis, vicus. Le faubourg du 
Bœuf, à Annecy (Haute-Sa- 
voie). 

Boxmm, Le Buis-les-Baronnies 
(Drôme). 

Boxum, Buis, commune de Saint- 
Léger-de-Beuvray (Saône-et- 
Loire). 

Brevioditrum. Brionne (Eure). 

Bricca. Brèches (Indre-et-Loire). 

Brigando, Briançon (Hautes- 
Alpes). 

BHgantio (civ. Glannativa). 
Briançonnet ( Alpes - Mariti - 
mes). 

Brigiosum. Brioux (Deux-Sè- 
vres). 

Briotreidis. Brizay (Indre-et- 
Loire). 

Briva hara, * Pon toise (Seine- 
et-Oise). 

Brivas, Brioude (Haute-Loire). 

Brivodurum, Briare (Loiret). 

Brixis. Braye, auj. Reignac (In- 
dre-et-Loire). 

Brocomagus. Brumath (Alsace- 
Lorraine). 

Bucconii, * L'Isle - Jourdain 
(Gers). 

Burdigala. Bordeaux (Gironde). 

Burginatium *. A 2 kilom. au 
sud do Calcar (Prusse-Rhé- 
nane). 

Bwrgui, Bourg-sur-Gironde (Gi- 
ronde). 

Buruncum. * Grimlinghausen 
(Prusse rhénane). 



Cabellio, Cavaillon (Vaucluse). 

Cabillonum. Chalon-sur-Saône 
(Saône-et-Loire). 

CadiensiSf vicus. * Mirabel 
(Drôme) . 

Cadurci vel Divona. Cahors 
(Lot). 

Caino, Chinon (Indre-et-Loire). 

Calagorris, * Martres-de-Rivière 
(Haute-Garonne). 

Calcaria. * Saint-Pons, com- 
mune d'Aix (Bouches-du- 
Rhône). 

Caliacusei non Calagvt, Chailly 
(Seinc-ct-Marne). 

Calo. * Rheinkamp (Prusse rhé- 
nane). 

Camaracus. Cambrai (Nord). 



CambeU, Kembs (Alsace-Lor- 
raine). 

Cambliciacuê. Comblessac (lOe- 
et-Vilaioe). 

Cambo. * Saint-Just (Cher). 

Cambonum, * Le Bègue, com- 
mune de la Beaume (Hautes- 
Alpes). 

Canetonnum. * Berthouville , 
ou mieux Villeret, conmiane 
de BerthouviUe (Eure). 

Cantilia. Chantelle- la - Vieille, 
commune de Monestier (Al- 
Uer). 

Caracotinum. * Harfleur (Seioe- 
Inférieure). 

Carantomagus. Cran ton, com- 
mune de Compolibat (Avey- 
ron). 

Caranusca, * Elzing, conunune 
de Buding (Alsace-Lorraine). 

Carasa. * Saint-Palais (Basses- 
Pyrénées). 

Carcaiso. Carcassonne (Aude). 

Carentonuif fluvius. La Cha- 
rente. 

Carnonii caslrnm, * Chenehuttc 
(Maine-et-Loire). 

Carnules veL4tt/rtct<m. Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Carpentoracie. Carpentras( Vau- 
cluse). 

Canici, Cassis (Bouches-du- 
Rhône). 

Canicus (pagus). Portion de la 
civitas Treverorum située au 
nord de Biltburg, vers les 
confîns de la civitas Agrippi- 
nensium. 

Ca$$inomagus (civ. Lemovi- 
cum). Chassenon (Charente). 

Casiinomagus (civ. Tolosatium). 
*Sur le finage de Gimont, 
non loin de celui de Garbic 
(Gers). 

Cailellum Menapiorum. Cassel 
(Nord). 

Casuaria. * Au passage de la 
Cliaise, commune d*Ugines 
(Savoie). 

Caialauni\c\ Durocatalaunum. 
Châlons-sur-Marne (Marne). 

Catoriêsiufii. * Pont-de-Gavet. 
commune de Livet (Isère). 

Catualium, * Beegden (Pays- 
Bas, prov. de Limbourg). 

Catuiaca. *A la limite des com- 
munes de Céreste et de Mont- 
justin (Basses-Alpes). 

Caturiges (civ. Ebrodunensium) 



LA GAULE ROMAINE. 



27 



alias Caturigomagus. Ghorges 
(Hautes-Alpes). 

Calurigei (civ. Leucorum). 
*Bar-le-Duc (Meuse). 

Calusiacut. * A 1600 m. à 
Touest de Vigneux (Aisne). 

Cedri, * Viilcsèque (Aude). 

Celbift. fl. Le KyH. 

Cemenelium Ciraiez, commuDc 
de Nice (Alpes-Maritimes). 

Cenomani vel Suindinum, Le 
Mans (Sarthe). 

Cerebelliaca. * Au passage de 
rÉcoutay, commune de Mont- 
meyran (Drome) 

Cercedo. Cervon (Nièvre). 

Cessero.* Saint-Thibënr (Hé- 
rault). 

Ceuclum. Kuik (Pavs-Has, prov. 
de Brabant Septentr.). 

Ceuirones vel Darantasia.Uou- 
ticrs-en-Tarentaise (Savoie). 

Chora.* Saint-Moré (Yonne). 

Cincontium et non Tincon- 
tium, Sancoins (Cher). 

Ct«om(i^tM.Ciran-ia-Lat(e (Indre- 
et-Loire). 

Ciiharinia, Cey reste (Bouches- 
du-Rhônc). 

Clanum, * Paisv-Cosdon (Aube), 
à 1500 mètres N. N. 0. du 
village. 

Clauiuty fl.* Le Golason. 

Claudiomagm. Clion (Indre). 

CoeqnoM. * Entre Lesperon et 
Sindères (Landes), à 5500m. 
de chacun de ces villages. 

Colonia Agrippina, Cologne 
(Prusse rhénane). 

Colonia Trajana, * Xanten 
(Prusse rhénane). 

Combarislum. * Châtelais (Mai- 
ne-et-Loire). 

Concordia. * Altstadt (Alsace- 
Lorraine). 

Condale (civ. Autissiodurum). 
* Cosne (Nièvre). 

Condaie (civ. Burdigalensiura). 
Condat, commune de Libourne 
(Gironde). 

Condale (civ. Ebroicorum). Con- 
dé-sur-ïton (Eure). 

Condatc (ciy. Equestrium).*Au 
passage du Fier, commune de 
Seyssel (Haute-Savoie). 

Condaie (civ. Gabalum). * Au 
confluent de l'Allier et du 
ruisseau d'Auroux, commune 
de Saint-Bonnet- de - Mootau- 
roux (Lozère). 



Condaie (civ Saotonum). * A 
2 kilomètres d*Ars (h la limite 
du département de la Cha- 
rente-Inférieure. 

Condale (civ. Senonum). * Le 
faubourg Saint-Maurice, de 
Montereau-faut^ Yonne (Seine- 
et-Marne). 

Condale (c\Y. Turonum).Candes 
(Indre-et-Loire). 

Condatomagus*, MiUau (Avey- 
ron). 

Condruêus (pagus). LeCondroz, 
pays belge dont le souvenir 
n'est pas encore entièrement 
éteint. Cf. p. 5, col. 1. 

Confluenlet. Coblenz (Prusse 
rhénane). 

Consorani vel Amtria,* Saint- 
Lizier (Ariège). 

Consianda vel Cosedia* Cou- 
tances (Manche). 

Contra Aginnum, Gondren 
(Aisne) . 

ConvensB\d Lu^(/tinum. * Saint- 
Bertrand (Haute-6aronne). 

Coriallum, * Cherbourg (Man- 
che). 

Coriosopilum. *Quimper (Finis- 
tère). 

ConotKi//tim.*Heerle (Pays-Bas, 
prov. de Limbourg). 

Corobilium. Corbeil (Marne). 

Carieras. Coutras (Gironde). 

Corioriactu. Courtrai (Belgique, 
prov. de Flandre-Occiden- 
tale). 

Co$a. Cos, commune de la Mo- 
the-Capdeville ( Tarn - et - Ga - 
ronne). 

Coiiacus. * Saint-Bris (Yonne). 

Crociaionum. * Bapaume, com- 
mune de Beuzeville-au-Plain 
(Manche). 

Cnuinia, * Dôle (Jura). 

Cunnacum, * Au pnssage du 
Salembre, communes deSaint- 
Aquilin et de Chantcrac (Dor- 
dogne). 

Cunt.f viens. Contes (Alpes-Ma- 
ritimes). 

Cupeda, Queudes (Marne). 

Curiosolilœ. Corseul (Côtes-du- 
Nord). 

Curmilia et non Curmiliaca, 
Cormeilles (Oise). 

Cypressela. * AucainsildcCnWon, 
sur la limite de finages d'A- 
vignon et de Sorgues (Vau- 
cluse). 



D 

Dareniiaca. * Le Pontaix, com- 
mune d'Espenel (Drôme). 

Davianum. * Le col de Fayé, à 
la limite des communes de 
Savournon et de Ventavon 
(Hautes-Alpes). 

Dea. Die (Drôme). 

Decem Pagi. * Entre Uellimer 
et Petit-Tenquin (Alsace-Lor- 
l'aine). 

Decetia. Decize (Nièvre). 

Diablinleê vel i^oiodunum, Ju- 
blains (Mayenne). 

DtbiOy castnim. Dijou (Côte- 
d'Or). 

Dinia. Digne (Basses-Alpes). 

Diodurum, Jouars ( Seine -et - 
Oise). 

Diolîndum, * Belvès (Dordogne). 

Doluciis, * Halinghen (Pas-de- 
Calais). 

Dolm (civ. Turonum). Dolus 
(Indre-et-Loire). 

Dolm (civ. Biturigum). Déols 
(Indre). 

Domnolonum . * Saint - Estèphe 
(Gironde) ? 

Drahona, fl. La Trohn ou 
Drohne. 

Diuentia, fl. La Dunmce. 

Drvna, fl. La Drôme. 

/)timrtM(mons). Lepuy de Dôme 
(Puy-de-Dôme). 

Dwnnîtswt. * Denzen (Prusse 
rhénane). 

DuHum. Châteaudun (Eure-et- 
Loir). 

Duodecimum (ad),* Arriancc 
(Alsace-Lorraine). 

Duranius, fl. La Dordogne. 

Dureiie. * Le passage de la Vi- 
laine, à 1500 m. au S. E. 
d'Arzal (Morbihan). 

Dumomagus. Dormagen (Prusse 
rhénane). 

DuroraMe<.Dreux(Eure-et-Loir). 

Durocoregum et non Duroicore- 
gum, Donqueur (Somme). 

Duronum. * A la limite des 
communes de Larou illies 
(Nord) et de la Flamengric 
(Aisne). 

Duroiincutn. * Degoul, commune 
de Mont-de-Lans (Isère). 



Ebrodunum, Embrun (Hautes- 
Alpes). 



28 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Eburobriga, Avrolles (YooDe). 

Ehurodunum. Y?erdun (Suisse, 
canton de Vaud). 

Eburovices vei Mediolanum, 
Évreux (Eure). 

Elusa. Eause ou, plus exacte- 
ment la Cieutat, commune 
d'Eause (Gers). 

Elusio. Font-d*Alzonne, com- 
mune de Montferrand (Aude). 

Epamanduodurum. Mandeure 
(Doubs). 

Epoiêsum, Ivoy, auj. Garignan 
(Ardenues). 

Epotius (pagus). * Les environs 
d*Upaix (Hautes- Alpes). 

Equestres vel Noviodunum. 
Nyon (Suisse, canton de Vaud). 

Ernaginum. * Saint -Gabriel, 
commune de Tarascon (Bou- 
ches-du-Rhône). 

Ernodwum, * Saint -Ambroix 
(Cher). 

Elanna. Yenne (Savoie). 

Eluramina. Thorame (Basses- 
Alpes). 

Evaunum, Évaux (Creuse). 

Evena. Esvres (Indre-et-Loire). 

Excisum, Eysses, commune de 
Villeneuve-sur -Lot (Lot-et- 
Garonne). 

F 

Fanum Mariis. * Dol (llle-et- 
Vilaine). 

Fanum Minervœ. * Vers la li- 
mite des finages de Bussy-le- 
Château et de Courtisols (Mar- 
ne), à 4500 m. au sud de 
Bussy. 

Fcresne. * Vucht (Belgique, 
prov. deLimbourg). 

Fictio et non Fletio. Vechten 
(Pays-Bas, prov. d'Utrccht). 

Figlinœ. * A 2500 met. au sud de 
Saint-Rambert-d'Albon (Drô- 
me). 

FiTciui. *Thil-Chûtel (Côte-d'Or). 

Filomusiacus. * A 1500 mètr. 
N. N. E. deFallcrans (Doubs). 

Fines (civ. Aginnensium). * Au 
Doux, commune de Saint- 
Pierre-de-Buzet ( Lot-et-Ga- 
ronne). 

Fines (civ. Arvernorum). * La 
Basse-Chaise , commune de 
Femoel (Puy-de-Dôme). 

Fines (civ. Atrebalum). * Pont- 
du-Uan, communes dcLaven- 



tie et de Richebourg-Saint- 
Yaast (Pas-de-Calais). 
Fines ( civ. Aurelianorum ). 

* Le Bout-d*en-Haut, com- 
mune de Chambon (Loiret). 

Fines (civ. Cabellicorum). * A 
500 met. au 8uddeGoult(Vau- 
cluse). 

Fines (civ. Cenomanorum). 

* Vaas (Sarlhe). 

Fines (sur les confins de la civ. 
Helvetiorum). Pfyn (Suisse, 

* canton de Thurgovie). 

Fines (civ. Leucorum). * Dans 
les bois de Saint-Germain, 
commune de Saint-Germain- 
sur-Meuse (Meuse), vers la li- 
mite du département. 

Fines (civ. Petrocororium). * A 
la limite des finages de Saint- 
Angel et de Saint-Martial-de- 
Valette (Dordogne). 

Fines (civ. Pictavorum). * In- 
grandes (Indre). 

Fines (civ. Redonum). * Evran 
(Côtes-du-Nord). 

Fines (civ. Remorum). Fismes 
(Marne). 

Fines (civ. Tolosatium). *Apeu 
de distance au nord de Bres- 
sols (Tarn-et-Garonne). 

Fines (civ. Tolosatium). * Près 
le Pesquiès, commune de Ri- 
caud (Aude). 

Fines (civ. Turonum). * Ingran- 
des (Indre-et-Loire). 

Fines (civ. Vapincensium). * A 
1500 met. au N. N. E. delà 
Saulce (Hautes-Alpes). 

Fines(cïv. Verodunensium). *Au 
passage de la Seigneulle, com- 
mune de Labeu ville (Meuse). 

Forum Domilii, * Montbazin 
(Hérault). 

Forum Hadriani, Voorburg 
(Pays-Bas, prov. deHollande). 

Forum Julii. Fréjus (Var). 

Forum Ligtieum, * Urdos (Bas- 
ses-Pyrénées). 

Forum Segusiavo)*um. Feurs 
(Loire). 

Forum Voconii. * A 1500 met. 
à rO. du Muy (Var), vers le 
Nartuby. 

Fossie Marianœ, Fos (Bouches- 
du-Rhône). 



Cabales vel Anderitum. Javols 



l^ozere 






Gabrœ, Gièvres (Loir-et-Cher). 

Gargarius, Saint-Jean-de-Gar- 
guiès, commune de Gémenos 
(Bouches-du-Rhône). 

Garumna^ fl. La Garonne. 

Geina, Gennes ( Maine - et - 
Loire). 

Gelduba, Gellep (Prusse rhé- 
nane). 

Geminiacus, * Viesville (Belgi- 
que, prov. de Hainaut). 

Genava, Genève (Suisse). 

Gergovia, Gergoy, commune de 
la Roche-Blanche (Puy-de- 
Dôme). 

Germanicomagus et non Ser- 
mantcoma(/tM. * Sainte-Sévère 
(Charente). 

Gesocribate, * La pointe de Saint- 
Mathieu, conunune de Plou- 
gonvelin (Finistère). 

Glannaiiva, Glandèves, com- 
mune dTntrevaux (Basses-Al- 
pes). 

Glanum, *Saint-Remy (Bouches- 
du-Rhône). 

Grannona,* Port -Bail (Man- 
che)? 

Graiianopolis vel Cuîaro. Gre- 
noble (Isère). 

Gredo, castrum. Grèzes-le-Châ- 
teau (Lozère). 

Griseli, Gréoux (Basses-Alpes). 

Gurdonis castrum. * Sancerre 
(Cher). 



H 



Hebromagus (civ. Burdegalen- 
sium).* Castres (Gironde). 

Hebromagus (civ. Tolosatium). 
* Bram (Aude). 

Helena (civ. Atrebatum). Héles- 
mes (Nord). 

Helena sive Uliberis, Elne (Py- 
rénées-Orientales) . 

Helvetum, Ehl, commune de 
Benfeld (Alsace-Lorraine) . 

Hermoniacus, * Au passage d'un 
affluent de droite de TÉcail- 
lon, commune de Bermerain 
(Nord). 

Horrea (ad), * La Na poule, 
commune de Mandelieu (Al- 
pes-Maritimes) . 

Hosuerbœ. * A 1500 met. à l'O. 
de Lézignan (Aude). 

Hungunverrum, * Au passage du 
Marcaou. comnmne de Gi- 
mout) Gers,. 



LA GAULE ROMAINE. 



29 



I 



Ihliodnrum, * A 1500 met. au 
N. de RezoDviile (Meurthe-et- 
Moselle). 

Icaunus, fl. L'Yonne. 

Iciodurum (civ. Arvernorum). 
Issoirc (Puy-de-Dôme). 

Iciodurum (civ. Turonum). Yzeu- 
rcs (Indre-et-Loire). 

Iciomagus et non Icidmagus. 
Usson (Loire). 

Icorightm, * Junkerath, com- 
mune de Schtlller (Prusse 
rhénane). 

Iciodurum, * A 2 kilom. à l'O. 
de la Bâtie-Neuvc (Hautes- 
Alpes). 

Iculisna, Angouléme (Charente). 

Idennœ, L'Ëyssène, commune 
d'Uzès ou d'Arpailkrgues 
(Gard.) 

Iluro, Oloron (Basses-Pyrénées). 

Imum Pyrenœum,*Ssiiïïi'ieaLn- 
Pied - de - Port (Basses - Pyré - 
nées). 

Iniaranum, Entrains (Nièvre). 

hara, fl. L'Isère. 

lêara, fl. L'Oise. 

hara. Pon toise (Aisne). 

liomodurum, Izernore (Ain). 



J 



Jovem (ad).*Bousquerie, com- 
mune de Léguevin (Haute- 
Garonne). 

Juliacus. Julichy en français 
Juliers (Prusse rhénane). 

Juliobona, Lillebonne (Seine- 
Inférieure). 



Lactora. Lectoure (Gers). 

La;mr(/Mm. *Bayonne (Pyrénées- 
Orientales). 

Larga, * Manspach (Alsace-Lor- 
raine), au passage de la Lar- 
gue. 

Latisco. Le mont Lassois, com- 
mune de Vix- Saint -Marcel 
(Côle-d'Or). 

Lavisco. * Les Échelles (Savoie). 

Lemincum, Lemenc, commune 
de Chambéry (Savoie). 

Lemovices vel Augustorilum, 
Limoges (Haute-Vienne). 

Lepromm. Levroux (Indre). 

Lerinaj insula. L'île Saint-Ho- 



I norat, l'une des fies Lérins, 
commune de Cannes (Alpes- 
Maritimes). 

Lero, insula *. L'île Sainte-Mar- 
guerite, l'une des iles Lérins, 
commune de Cannes (Alpes- 
Maritimes). 

Lesora, mon s. Le mont Lozère. 

Lesura, fl. La Lieser. 

Letinno. Ledenon (Gard). 
'Leloce (ad). Au passage du Lez, 
à 150 met. à l'E. de Bollène 
(Yaucluse). 

Leuci vel Tullum. Toul (Meur- 
the). 

Leucus, castrum. * Courbéfy, 
commune de Saint - Nicolas 
(Haute-Vienne). 

Lexovii vel Noviomagus, Li- 
sieux (Calvados). 

Licaniacus, * Saint-Germain- 
Lembron (Puy-de-Dôme). 

Liger, fl. La Loire. 

Lintomagus, * Brimeux (Pas-de- 
Calais). 

Litanobriga,*Lai colline qui do- 
mine Creil (Oise). 

Liviana, * Capendu (Aude). 

Locca. Loches (Indre-et-Loire). 

Locodiacus. Ligugé (Vienne). 

Loium, * Caudebec (Seine-Infé- 
rieure). 

Loposagium, Luxiol (Doubs). 

Lo<a. Le quartier de Lose, com- 
mune de Sanguinet (Landes). 

Lousonna, Lausanne (Suisse*, 
canton de Vaud). 

Lucaniacus. Lugaignac ( Gi - 
ronde). 

Lucreliuê (pagus).* Pagus ren- 
fermant Gémenos ( Bouches - 
du-Rhône) et les environs de 
ce lieu. 

Lucus Augusti. Luc»en-Diois 
(Drôme). 

Lugdunum , civitas. Lyon 
(Rhône). 

Lugdunum (civ. Remorum). 
Laon (Aisne). 

Lugdunum Balavorum, Leyde 
(Pays - Bas, prov. de Hol- 
lande). 

LuUia (ad). * Le Moulinet, com- 
mune de Penches (Pas-de- 
Calais) . 

Luminis (pagus). Liniony (Ar- 
dèche). 

Lunna.* Saint-Jean-d'Ardières 
(Rhône). 

Luteva. Lodève (Hérault). 



M 

Magdunum. Meung-sur - Loire 
(Loiret). 

Malliacus. Maillé, auj. Luynes 
(Indre-et-Loire). 

Maniala, * Saint-Pierre-d'Albi- 
gny (Savoie). 

Marci. Marck (Pas-de-Calais). 

Marcomagus, Marmagen (Prusse 
rhénane). 

Marosallum. Marsal (Lorraine). 

Martiacus. Mai'sac, commune de 
Carentoir (Morbihan). 

Massava. Mesves (Nièvre). 

Miusilia. Marseille (Bouches- 
du- Rhône). 

Matavonium. * Cabasse (Var). 

Maternum, Metz-le-(x)mte (Niè- 
vre). 

Maiisco, Mâcon(Saône-et-Loire). 

Matrona, fl. La Marne. 

Mauriacus, Moire v, commune 
de DicrreySaint-Julien (Aube). 

Mederiacus. * Ruremonde (Pays- 
Bas, prov. de Limbourg). 

Mediconnum. Mougon, com- 
mune de Crouzilles (Indre-et- 
Loire). 

Mediolanum (civ. Agrippinen- 
sium). * A I kilomètre à l'O. 
de Gueldres (Prusse rhénane) . 

Mediolanum (civ. Bilurigum). 
Châteaumeillant (Cher). 

Mediolanum (civ. Lingonum). 
Mâlain (Côte-d'Or). 

Mediolanum (civ. Lugdunen- 
sium). Miolan, commune de 
Pontcharra (Rhône). 

Mediomatrici vel Divodurum. 
Metz (Alsace-Lorraine). 

Meduana, fl. La Mayenne. 

Meldœ vel Fixluinum. Meaux 
(Seine-et-Marne). 

Mellosedum. * Les Grandes- 
Sablés, commune du Bourg- 
d'Oisans (Isère). 

Melodunum, Melun (Seine-et- 
Marne). 

Mesua. Mèze (Hérault). 

Minariacui, * Pont-d'Estaires, 
commune d'Estaires (Nord). 

Minaliacus. * Le Haut-Chemin, 
commune de Nizy-le-Comte 
(Aisne). 

Minnodunum, Moudon (Suisse, 
canton de Vaud). 

Mogoniiacui, Mayence (Hesse). 

Monœciportm, Monaco (princip. 
de Monaco). 



50 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Mons Bnsiacus. * A peu de dis- 
tance au nord de Neu-Brisach 
(Alsace-Lorraine). 

Mons Mercurii. * Montmartre, 
loc. annexée à Paris (Seine). 

MomSeleucuê. La Bâtie-Monsa- 
léon (Hautes-Alpes). 

Morginnum. Moirans (Isère). 

Morini vel Taruenna. Thé- 
rouanne (Pas-de-Calais). 

Morvinnum. Le Morvan, région 
naturelle. 

Mosa, fluvius. Li Meuse. 

Mosa (civ. Lingonnm). * La Mai- 
son-Rouge, commune de Lé- 
nizeul (Haute-Marne). 

Mosa (civ. Rcmorum). *Warcq 
(Ardcnncs). 

Mosconnum, * Sainl-Girons-cn- 
Marcnsin, commune de Vielle- 
Saint-Girons (Landes). 

Mosella, fl. La Moselle. 

Mosoniagus, Mouzon (Ardennes). 

N 

Namnetes vel Condivicnum. 

Nantes (Loire-Inférieure). 
yarbo, Narbonne (Aude). 
Nasium. Naix (Meuse). 
NavQj fl. lia Nahe. 
Nemausus, Nimes (Gard). 
NemesQf fl. La Nims. 
Nemeies vel Noviomagus, Spire 

(Bavière rhénane). 
yemelodurum, Nanterre (Seine). 
Neriomagus vel Aquœ Nerii, 

Néris (Allier). 
Nersihenœ ou liersihenus, Neer- 

scn (Prusse rhénane). 
Ne.virnum. Ne vers (Nièvre). 
yiora. Nice (Alpes - Mariti - 

mes). 
yoiomagus. Nyons (I)rôme). 
Nonum (ad). * Pompertuzat 

(Haute-Garonne). 
Novem Craris, * A 1 kilomètre 

à rO. de la Garde-Adhémar 

(Drôme). 
Novesium, Neuss (Prusse rhé- 
nane). 
Noviomagus (civ. Batavorum?). 

Nimègue (Pays-Bas, prov. de 

Gueldre). 
Noviomagus (civ. Leucorum). 

Nijon (Vosges). 
Noviomagus (civ. Remorum). 

* Saint-Loup (Ardennes). 
Noviomagus (civ. Treverorum). 

Neumagen (Prusse rhénane). 



Noviomagus (civ. Veromanduo- 
rum). Noyon (Oise). 

Novioregum, * A 2 kilomètres 
au N. E. d'Antignac (Charente- 
Inférieure), à la limite des 
communes de Marignac, Neuil- 
lac et Clam. 



Obilonnum. * La Bâthie (Savoie). 
Odoana. Ouannc (Yonne). 
Olbia. * L*Almanare, commune 

d'Hyères (Var). 
OUis, fl. Le Lot, autrement dit 

roit. 

Oppidum Novum, * Lourdes 

(Haules-Pyrénées) . 
Orolaunum, Arlon (Belgique, 

prov. de Luxembourg). 
Oscara, fluvius. L*Onche. 
Oêcineium. * A 4 kilomètres au 

S. deFarges (Lot-et-Garonne). 
Osismi vel Vorganium, * (x)2- 

Castell-Ach, commune de 

Plouguerneau (Finistère). 
OvidiSj fl. L'Ouvèze. 



Parisii vel Lulelia. Paris (Seine) . 

Pennolucus* Villeneuve (Suisse, 
canton du Valais). 

Pemiciarus.* A 1500 met. au 
N. de Braives (Belgique, prov. 
de Liège. 

Petenisca, * Bôtzingen (Suisse, 
canton de Berne). 

Pelrocorii vel Vesunna. Péri- 
gueux (Dordogne). 

Petromantala. * Dans la corn- 
mune de Saint-Gervais, entre 
Saint-Gervais et la Chapelle- 
en-Vexin, à 1600 mètres de 
l'un et de Tautre de ces vil- 
lages. 

Pictavi vel Limonum, Poitiers 
(Vienne). 

Pisavis. * La chapelle de Saint- 
Jean-de-Brcnasse, commune 
de Salon (Bouchcs-du-Rhône). 

PompeiacuSy caslrum. * Le Mas- 
d'Agenais (Lot-et-Garonne). 

Pons jErarius.*k 1200 mètres 
au S.-E. de Bellegarde (Gard). 

Pons Dubis. Pontoux (Saône-et- 
Loire). 

Pons Saravi, * Fénestrange (Al- 
sace-Lorraine). 

Pons Scaldis. Escaupont (Nord). 



Pontes, Ponches (Somme). 
Porius Abucini. Port-sur-Saône 

(Haute-Saône). 
Prœlorium,* Au passage de la 

Vigie, commune de Sauviat 

(Haute-Vienne). 
Pronœay fl. La PrUm. 
Publicanos {ad).* Sur la rive 

gauche de l'Ariy, on (ace 

d*AlbertviUe (Savoie). 



Quarto. Quartes, commune de 
Pon l-sur-Sambro . 

R 

Rama. Rame, commune de 
Champcclla (Hautes-Alpes). 

Ratomagus. Pondron, ou mieux 
Pont-nde-Ron, commune de 
Frosnoy-la-Rivière (Oise). 

Ralumagvs. * Le Mont-de-Cësar, 
commune de Bailleu-sur-Thé- 
rain (Oise). 

Rauranum* Sainte-Soline (Deux- 
Sèvres). 

Reii ou Reii Apollinares, Riez 
(Basses-Alpes). 

Hemi vel Durocorlorum. Reims 
(Marne V 

Reonlium. Rioms (Gironde). 

Rhodanus, fl. Le Rhône. 

Ricciacus.* Merzkirchen (Prusse 
rhénane). 

Ricomagus, Riom ( Puy-de- 
Dôme). 

Rigomagus, civitas. * La vaHée 
de Colmars (Basses-Alpes). 

Rigomagus (civ. Agrippinen- 
sium). Remagen (Prusse rhé- 
nane). 

Riobe, * Châteaubleau (Seine-et- 
Marne). 

Rilumagiu. * Radepont (Eure). 

Rob' ica.* Vivy (Maine-et-Loire). 

Roidomna. Roanne (Loire). 

Rotomagus, civitas. Rouen 
(Seine-Inférieure). 

Rotomagus ( civ. Turonum ). 
Pont-de-Ruan (Indre -et - 
Loire). 

Roudium, Roiglise (Somme). 

Ruscino. Castell - Rossillo ou 
Roussillon, commune de Per- 
pignan (Pyrénées-Orientales). 

RusànOj fl. * Le Tet. 

Ruteni vel Segodunum. Rodez 
(Aveyron). 



LA CAULE ROMAINE. 



51 



Sablonet. * Venloo (Pays-Bas, 
province de IJmbourg). 

Sagii vel Isulionnum, Séez 
(Orne). 

Saletio, Seitz (Alsace-Lorraine). 

Salinœ. * Castellanne ( Basses- 
Alpes). 

Salioclila, Saclas (Seine-et-Oise). 

Salmona, Û, La Salm. 

Salodurum. Soleure (Suisse). 

Salomacug, * L*Ilospitalet, com- 
mune de Beliet (Landes). 

SaUulœ. Salses ( Pyrénées- 
Orientales). 

Samara, fluTius. La Somme. 

Sanitium, Senez (Basses- Alpes). 

Santones vel Mediolanum, 
Saintes (Charente-Inférieure). 

Saraviu, fl. La Sarre. 

Sarralis,* Au passage de la 
(limone, à la limite des com- 
munes de Saint-Georges et de 
Labrihe (Gers). 

Sarrum, * A 500 m. du Plessac, 
commune de Voulgézac (Cha- 
rente). 

Scaldis, Û. L'Escaut. 

Scarpona. Charpeigne ou Ser- 
pagne, commune de Dieu- 
louard (Meurthe-et-Moselle). 

SecoaniUy il. * L*Arc. 

Sedelocum. Simlieu ( Côte - 
d'Or). 

Seeviœ. * Petit-Hangest et Petit- 
Quesnel, vers la limite des 
conununes de Hangcsl et de 
Quesnel (Somme). 

Sc^M«era.* Bar-sur- Aube( Aube). 

Segobodium. Seveux ( Haute- 
Saône). 

Segora, * Dans la commune de 
Meron, à 2 kilomètres au N.- 
N.-E. d'Antognc (Maine-et- 
Loire). 

Segorighim, * Worringcn (Prusse 
rhénane) ? 

Segosa. ^ Xuroilhzn (Landes). 

Segusio, Suse (Italie, province 
de Piémont). 

Segtulero. Sisteron (Basses- 
Alpes). 

Senomagus, * Au jKissiige d(> 
rËcharavelles, commune de 
Saint- Paul - Trois - Châteaux 
(Drôme). 

Senones vel Agedincwn. Sons 
(Yonne). 

Sequana, il. La Seine. 



Seudunum, Suin (Saône-ef- 
Loire). 

Sexlantio. * A 500 mètiTs au N. 
deCastelnau-lez-Lez (Hérault). 

Sexlutn (arf).* L'Auberge, com- 
mune de Marsan (Ger.s). 

Silanum (ad), * A'ubrac, ou vers 
la source du Boralde, com- 
mune de Saint-Chély-d'Au- 
brac (Aveyron). 

Sindunwn, Senuc (Ardennes). 

SipiOf il. La Seiche. 

Sipia. Le passage de la Seiche, 
à Yisseiche (Ule-et-Vilaine). 

Sirio. Cerons (Gironde). 

Silium, Cette (Hérault). 

Solicia. Soulosse (Vosges). 

Solimariaca,* A 700 mètres à 
ro. de Rébeuville (Vosges^. 

Solonacus, Sonnay (Indre-et- 
Loire). 

Sordus, n. * L'Agly. 

Soêlomagus, * Castelnaudary 
(Aude). 

Sottium, Sos (Gefs). 

Stabotio, * Les Fréaux, com- 
mune de la Grave (Hautes- 
Alpes). 

Stahulc, * Au point d'intersec- 
tion des communes de Ban- 
tzenheim, d'Ottmarsheim et 
de Chalampé (Alsace-Lor- 
niine). 

SlomaUe, * Au passage du ruis- 
seau de Saint-Jcan-d'Estam- 
pes, commune de h Brède 
(Gironde). 

Suessiones vel Augusta, Sois- 
sons (Aisne). 

Sulû.* llennebont (Morbihan). 

Summum Pyrenœum (sur les 
confins de la civ. Aquen- 
sium). * Ronce vaux (Espagne). 

Summum Pyrenceum (sur les 
confins de la civ. lluronen- 
sium). * Le col de Somport 
(Basses-Pyrénées). 

Summum Pyrenœum (sur les 
confins de la civ. Narbonen- 
siuni). Le col de Banyuls (Py- 
rénées-Orientales). 

Summtu Poeninuê.* Le Gi*and 
Saint-Bernard. 

Sura, n. La Sauer. 



Tabemœ, Rheinzabem (Bavière 

rhénane). 
Tamnum, * ASkilomèlres N.-E. 



de Mérignac (Charente-Infé- 
rieure), sur les confins du 
département de la Charente. 

TarnaiiP,* Massonger (Suisse, 
canton du Valais). 

Tamis, fl. Le Tarn. 

Tarunco (civ. Arelatensium ). 
Tarascon (Bouches-du-Rhône). 

Tarusco (civ. Tolosatium). Ta- 
rascon (Ariège). 

Tasciaca, Thésée (Loir-et-Cher). 

Tasgœtium. * Eschenz (Suisse, 
canton de Thurgovie). 

Tauroentum. Tarente, com- 
mune de Sainl-Cyr-de-Pro- 
vencc (Var). 

Tegna, Tain (Drôme). 

Tegulata. * La Grande-Peygière, 
commune de Ihiyloubier (Bou- 
ches-du-Rhône). 

Telo Martius. Toulon (Var). 

Telonnum ( civ. i£duorum ). 
Tonlon-sur-Arroux (Saône- 
et-Loire). 

Telonnum (civ. Boiatium). * Li- 
posthey, commune de Pissos 
(Landes). 

Tericiœ,* Entre la Crau et 
l'étang du Comte, vers la ca- 
bane de la Grande Plaine, 
commune d'Arles (Bouches- 
du-Rhône). 

Ternodurum . Tonnerre (Yonne) . 

Tevara et non Teucera, Thiè- 
vres (Pas-de-Calais). 

Theudurum, Tûddoren (Prusse 
rhénane). 

Tiberiacus, * Thorr (Prusse rhé- 
nane). 

Tinutiium, Tournus (Saône-ct- 
Loire). 

Tolbiacus, viens. Zùlpich (Prusse 
rhénane). 

Tolosa. Toulouse (Haute-Ga- 
ronne). 

Trajeclui (in Batavia). Utrechl 
(Pays-Bas).. 

Trajectus (civ. Petrocoriorum). 
*Le passage de la Dordogno, 
à 1500 mètres de Couze- 
Saint-Front (Dordogne). 

Trajectus (civ. Tungrorum). 
Maastricht (Pays-Bas, pro- 
vince de Limbourg). 

Très Arbores, * A la Hmite des 
communes d'Antignac et de 
Beauziac (Lot-et-Garonne), 
entre ces deux villages. 

Très Tabemœ. Saverne (Alsace- 
Lorraine). 



5:2 



\TLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Treveri vel Augusta, Trèvos 

(Prusse rliénano). 
Trevidum. Trêves (Gard). 
Tricasses vel Augtutobona, 

Troyes (Aube). 
Tricaslini vel Augusia. Sainl- 

Paul-Trois-Châleaux (Drùmo). 
Tikensimum. * Floure (Aude). 
TriobriSf fl. La Trueyre. 
Trivurtium. Trévoux (Ain). 
Tungri vel Aduattica, Tongres 

(Belgique, province de Lim- 

bourg). 
Turba ubi caslrum Bigorra. 

* Cieulal (Hautes-Pyrénées). 
Turedonnum. Tounlan, com- 
mune de Kevel -Tourdan 

(Isère). 
Turn.... Touruon (Savoie). 
Turnacm. Tournai (Belgique, 

province de Hainaul). 
Tvriwmagus, Tournon (Indre- 
et-Loire). 
Twoncs vel Cœ^arodunum, 

Tours (Indre-cl-Loiiv). 
Tnriem (ad), * Tourves (Var) 

ou à 1 kilometiv ù Test de 

ce village. 

U 

Ub.,Min. * Au passage de la 

Sioule, vers la limite des 

communes de Mazave et de 

Gelles (Puy-du-Dome). 
Vbelna ci non UbelkOfÙ, L*Hu- 

veaune. 
Ucelium. Uzès (Gard). 
Ugernum. * Bcaucaire (Gard). 
ffygale, * Elbeuf (Seine-Infô- 

rieure). 
Umbenrwm. * Au passage de la 

Veouit», commune d*Éloile 

(Drôrae). 
Urba. Orbe (Suisse, canton de 

Vaud). 
Vrinci. * Saint-Martin-Tuilerie, 

commune de Petit-Landau 

(Alsacfr-Lorraine). 
Vromayus, * Promasens (Suisse, 

canton de Fri bourg). 
Ursoli.* Tulandière, commune 

de Saint-Vallier (Drôme). 



Ussubium. * A 1 kilomètre N.- 
E. de Mont|)ouillan (Lot-et- 
Garonne). 



Vacalis, fl. Le Wahal. 

Valentia, Valence (Drôme). 

VallenuBvel Ociodurum, * Mar- 
tigny (Suisse, canton du Va- 
lais). 

Vanesia, fl. La Baîse. 

Vanesia, Le passage de la Baïse, 
h Saint-Jean-Poutge (Gers). 

Vangiones vel Borbetomagtu, 
*>Vorra8 (Hesse). 

Vapincum. Gap (Hautes -Al- 
pes). 

Varadetum. * A 2500 mètres au 
S. de MartieL sur le flnage 
de cette commime (Lot). 

Varaledum . * Sain t-Vincent-de 
Paul (Gironde). 

Varcia. * Larrêt (Haute-Marne). 

VardOf fl. Le Gard. 

Vartu, fluvius. Le Var. 

Yasates vel Cosiùum, Bazas (Gi- 
ronde). 

Vasio. Vaison (Vaucluse). 

Velatodurum. Vellerot-lès- Bel- 
voir (Doubs). 

Yellavi vel Revemo. * Le Puv- 
en-Velay (Haute-Loire). 

Vendes vel Dariorigum, Vannes 
(Morbihan). 

Venetonimagui. * Vieu (Ain). 

Yenneclis pagu», * Nizy-le- 
Comte (Aisne). 

Yerbinum, Venins (Aisne). 

Yernadus. Vernou-sur-Brenne 
(Indre-et-Loire). 

Yemodubmmf fl. Le Verdou- 
ble. 

Yernosole. * A 2500 mètres au 
N. de Saint-Hilaire (Haute- 
Garonne). 

Yerodunum, Verdun (Meuse). 

Veromandui vel Augtatta. 

* Saint-Quentin (Aisne). 
Verlilium. Vertault (C<Ue-d*Or). 
Yesontio, Besançon (Doubs). 
Yeiunianehœ ou Vcsunianehus, 

* Vettweis (Prusse rhénane). 



Yelera, * Birten (Prusse rhé- 
nane). 

Yeteranehœ ou Yeteranehtix, 
* Embken (Prusse rhénane). 

Vicensimum (ad).* Floure 
(Aude). 

Yicesimum (ad),* L'Hôpital, 
commune de Villenouvelle 
(Haule-Oaronne). 

Viens. Vicil-Saint-Remy (Ar- 
dennes). 

Viens Julii (cir. Nemetum). 
*Germersheim (Bavière rhé- 
nane). 

Yidnbia. Au passage de la Vouge, 
à 1500 mètres au S. de Saint- 
Bernard (Côte-d*Or). 

Viducaues vel Arxgenuse, Vieux 
(Calvados). 

Vienna, Vienne (Isère). 

Vindasea. Venasque ( Vau - 
cluse). 

Vindoeinnm. Vendôme (Loir-ot- 
Cher). 

Vindonissa. Windisch (Suisse, 
canton d*Argovie). 

Vintinm. Vence (Alpes -Mari- 
times). 

Viroviaeus. W'erwicq (Belgique, 
province de Flandre Occi- 
dentale). 

Viiodumm. Winterthur (Suisse, 
canton de Zurich). 

Vitosurlns^ fl. Le Vidourle. 

Vivarinm. Viviers (Ardèche). 

Viviscnni. Vevey (Suisse, canton 
de Vaud). 

Vodgoriaens, Waudrez (Belgi- 
que, province de Hainaut). 

Vologatis. * Baurières (Drôme). 

Voludnia. * Saint-Jean-de-la- 
Porte (Savoie). 

Vorda. Gordes (Vaucluse}. 

Vorgium. * Carhaix (Finis - 
tère). 

Voroeinm et non Voroglum. 
Vouroux, commune de Va- 
ix?nnes-sur-Allier (Allier). 

Vosolvia, Oberwesel (Prusse 
rhénane). 

Vuîpis, fl. * La Vesubia. 

VungnSf viens. Voncq (Ar- 
dennes) . 



Là gaule romaine. 



3S 



La Gaule et leê tribus romaines 



Le coin sud-ouest de la carte de la Gaule romaine est occupé par une 
petite carte donnant la répartition des civitates de la Gaule selon les tribus 
romaines où elles se firent inscrire après avoir obtenu droit de cité ro- 
maine. Les renseignements à utiliser étant, sans exception, fournis par 
les inscriptions, qui sont, on le sait, en très petit nombre pour les Trois 
Gaules, on ne s'étonnera pas si la carte qui en résulte offre un carac- 
tère fragmentaire. 11 nous a néanmoins paru intéressant de lui donner 
place dans notre Atlas' et de la résumer ici, en indiquant, à la suite du 
nom de tribu, les cités ou colonies de Gaule qu'on sait en avoir dépendu. 



Claudia. Cologne. 

Comelia. Nyon (Equestris ou Novio- 
dunum). 

Galeria. Lyon. 

Papiria. Narbonne. 

Pupinia. Béziers. 

Quirina, Arvemi, Augst (AuguBta Rau- 
ricorunif colonie qui forma ensuite la cité 
de Bàle ) , Bordeaux , Embrun , Helvetii 



(Avenchcs), Marseille, Périgueux, Salinœ 
(Casteiianne). 

Teretina. Arles. 

Voltinia. Aix, Antibes, Aps {Alba)^ Apt, 
Avignon, Carcassonne, Gavaitlon, Die (et sans 
doute aussi Vaison,Gap et Sistcron démembres 
comme Die de T ancienne cite des Vocontii), 
Fréjus, Genève, Grenoble, Nervii (Bavay, 
puis Tournai), Nimes, Toulouse et Vienne. 



On remarquera que les huit tribus entre lesquelles se partagent les 
vingt-neuf cités ou colonies dont la tribu est connue, étaient toutes au 
nombre des tribus rustiques. Six d'entre elles, les tribus Claïuiia^ Cor- 
nelia^ Galeria^ Papiria^ Pupinia et Voltiniaj figurent parmi les vingt et 
une tribus primitives. Les deux autres sont de création plus récente : la 
tribu Teretina fut instituée l'an 455 de Rome; quant à la Quirina^ 
c'est l'une des deux tribus dont la création par les consuls en l'an 515 
porta à trente-cinq le nombre de ces divisions, qui dès lors ne fut 
pas augmenté. 

* La plupart des notions que nous avons utilisées par cette carte sont réunies dans Touvrage de 
Grotefend, Imperium romanum tribuiitn descriptum (Hanovre, 1863, in-S**); nous y avons ajouté, 
d'après le volume du Corpus inscriptionum latinarum consacré à Tltalie supérieure, Tindication 
des tribus auxquelles la cité d'Embrun et celle de Salinx avaient été rattachées. 



ATLAS. 



PLANCHES III ET IV 



LA GAULE FRANQUE. 



DEPUIS CLOVIS JUSQD A CHARLEMAGNE. 



Les troisième et quatrième planches de TÂtlas comprennent dix*buit 
petites cartes représentant les divers partages de la Gaule sous la domi- 
nation barbare aux sixième, septième et huitième siècles, c'est-à-dire 
jusqu'au moment de la reconstitution de l'empire d'Occident par Ghar- 
lemagne. 

Il sufGsait pour chacune de ces petites cartes d'indiquer les sièges d'éve- 
chés, la possession d'une ville cpiscopale entraînant ordinairement 
celle de la civilas ou pagus dont elle était le chef-lieu. Nous avons cepen- 
dant marqué quelques villes non épiscopales, lorsque ces villes devenues 
chefs-lieux de pagus ne suivirent pas, à la suite de certains partages, le 
destin de la cité dont elles relevaient au point de vue spirituel. 

Nous passons successivement en revue ces dix-huit cartes, pour les 
douze premières desquelles on trouvera une justification détaillée dans 
la Géographie de la Gaule au sixième siècle. 

L Gaule à Vépoque mérovingienne (n*-vn' siècles) selon les provinces eccle'siastiques. 

A l'époque mérovingienne, les provinces ecclésiastiques étaient moins 
nombreuses que les anciennes provinces romaines dont elles procédaient : 
la Gaule en compte alors douze seulement, bien qu'un décret du pape 
Léon P' (450) eût divisé la Viennoise en deux provinces ecclésiastiques, 
dont l'une avait son siège à Vienne et l'autre à Arles. En réalité, six 
métropoles romaines furent réduites au rang d'évéché suiïragant ensuite 
des invasions barbares et leur province fut annexée conséquemment à la 
province ecclésiastique dont elles dépendirent : Cologne et Mayence se 
virent unies à Trêves, Besançon à Lyon, Tarentaise à Vienne, Aix et 
Embrun à Arles; mais elles reconquirent toutes leur rang sous Pépiii le 



LA GAULE MÉROVINGIENNE. 55 

Bref OU sous Cbarlemagne, et la connaissance de la Notitia provinciarum 
et civitatum Gallix ne fut pas étrangère à ce remaniement de la hiérar- 
chie ecclésiastique en Gaule : en effet, la métropole de Mayence avait 
été rétablie en 748, celles de Cologne, de Besançon, de Tarentaise et 
d'Embrun avant Tan 8H, et enfin celle d'Aix entre SU et 828*. 

En dehors des faits que nous venons de rappeler, les provinces 
ecclésiastiques subirent peu de modifications territoriales, et encore ces 
modifications furent-elles produites par les révolutions politiques. On ne 
voit guère à signaler que l'adjonction à la province de Vienne de deux 
diocèses italiens enlevés à la domination lombarde et la restriction des 
limites de la province de Narbonne au pays occupé par les Wisigoths : 
les parties de cette dernière province conquises par les Francs accrurent 
la province de Bourges* et la province d'Arles \ 

Nous n'avons pas à entrer ici dans aucun détail sur les changements 
qui modifièrent le nombre des villes épiscopales ou déplacèrent les sièges 
épiscopaux : ils ont été, pour la plupart, énumérés dans l'introduction 
de ce volume. 

II. Gaule et pays voisiné en 506. 

La date de 506 permet d'indiquer la puissance respective des Francs, 
des Bourguignons et des Wisigoths, au moment où la bataille de Youillé 
(507) va modifier, d'une manière si désastreuse pour ces derniers, les 
limites de chacune des trois nations. 

C'est surtout à l'aide des inscriptions du concile wisigoth d'Agde 
en 506, du concile franc d'Orléans en 5H et du concile bourguignon 
d'Epaone en 517 qu'a été dressée cette seconde carte, où il n'a pas été 
possible, pour plusieurs motifs, de distinguer le royaume de Glovis des 
autres royaumes francs gouvernés par Sigebcrt le Boiteux, Ragnacaire, 
Chararic et Regnomer. 

* On trouvera la preuve de tous ces faits dans la Géographie de la Gaule au sixième siècle 
(pp. 180-187), ouvrage dans lequel nous avons admis, par Tinterprétation d'un passage de Grégoire 
de Tours, que la province ecclésiastique d'Eause perdit son autonomie vers Tan 580, pour ne la 
recouvrer qu'au neuvième siècle. C'est là une erreur que réfute suffisamment la souscription de 
• Scupilio meiropolilanus Elosane urbis episcopus n au concile bordelais de 670 envii^n (Pardessus, 
Diplofnaia, t. II, p. 130). Ajoutons en outre que les évéques d'Eause Leodemond et Senolius 
signèrent au concile de Paris en 614, et à celui de Clichy en 625, à la suite des évéques métro- 
politains, et qu'il semble difficile en conséquence de leur refuser cette même qualité, qui 
d'ailleurs n'est énoncée pour aucun des prélats dont les noms précèdent les leurs. 

* L'iounense diocèse de Toulouse et le petit diocèse d'Alais, Arisitum, formé de la portion 
franque de la cité de Nimes. Sur ce dernier évéché, voir, outre la Géogi'aphie de la Gaule au 
sixième siècle^ pages 538-543, le Bulletin de la Société des Antiquaires de France, année 1878, 
pages 79-82 et 115-120. 

' Le diocèse d'Uzès. 



56 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



III. Gaule et pays voisins en 523. 

Nous avons voulu représenter l'état de la Gaule au temps des quatre 
41s de Clovis, c'est-à-dire avant Tan 524, date de la mort de Glodomir, le 
second d'entre eux. 

Chacun des fils de Clovis, et plus tard chacun des fils de Clotaire I*^, a 
son siège royal dans le pays colonisé par les Francs, entre le Rhin et la 
Loire; c'est là seulement qu'existe en réalité leur gouvernement. Hors de 
ces limites, toute l'administration consiste dans une occupation militaire. 
L'Aquitaine conquise par les Goths est divisée entre les quatre rois francs, 
qui, considérant sans doute les riches productions de ce pays, semblent 
avoir vu là un complément naturel de leur part de pays franc. Ce mode 
de partage, que les fils de Clovis étendent aux pays soumis ultérieure- 
ment, favorise par la création de nombreuses enclaves les dissensions des 
princes mérovingiens et sera bientôt l'occasion de guerres fréquentes 
qui affaibliront singulièrement la race royale. 

Notre carte indique l'extension de la domination gothique en Provence, 
au détriment deà Bourguignons, extension qui, selon toute apparence, fut 
un des résultats de la guerre des Francs contre les Bourguignons (523); 
elle ne tient aucun compte cependant des pertes que les Bourguignons 
subirent du côté de l'Austrasie, car celles-ci furent une des conséquences 
de la bataille de Vézeronce, où Clodomir trouva la mort*. 

Les cités franques qui, en raison de la pénurie des documents, n'ont 
pu être avec quelque vraisemblance attribuées à l'un plutôt qu'aux autres 
des successeurs de Clovis, sont marquées d'une teinte particulière. 

IV. Gaule et pays voisins en 545. 

On trouve ici l'indication du partage de la Bourgogne, définitivement 
conquise en 534, et de la Provence ostrogolhiquc, cédée par Vitigès 
(537-559), entre les trois rois francs Théodebert 1*', Childebert V et Clo- 
taire I". On aurait pu dater celte carte de l'année 547, c'est-à-dire de la 
mort du roi d'Austr^isie Théodebert, le plus puissant des trois souverains; 
mais nous avons préféré la vieillir de deux ans, en songeant que l'année 
547 avait pu être pour le royaume d'Austrasie, ensuite de la mort de 

* A notre avis, les cites de Laogres, de Besançon, d'Âyenches et de Windisch (ou Constance), 
peut-€trc aussi celle des Yaîlenses (Sion), furent annexées dès lors au royaume de Théoderic, c'est-à- 
dire k TÂustrasie (Géogi'aphie de la Gaule au sixième siècle , p. 80)é 



LA GAULE MÉROVINGIENNE. 57 

Théodebert, une année désastreuse : c'est à cette époque, croyons-nous, 
que Théodebald, fils de Théodebert, se vit dépouillé par ses oncles des 
territoires de Vienne, d'Uzès, d'Eause et vraisemblablement de plusieurs 
autres*. 

V. Gaule et pays voisins en 561. 

Clotaire l'Ancien, le dernier survivant des fils de Clovis, réunit tout 
l'empire franc sous son sceptre en 558. Trois ans plus tard, il meurt, et 
l'empire franc, doublé d'étendue depuis la mort de Clovis, est partagé 
entre les quatre fils du monarque défunt, Charibert, Contran, Chilperic 
et Sigebert. Les quatre nouveaux rois ont pour sièges royaux les mêmes 
villes que les quatre fils de Clovis I"; toutefois, dans l'ancienne France 
même, la circonscription des quatre royaumes nelaisse pas que d'offrir 
d'immenses différences. 

Les ouvrages historiques de Crégoire de Tours et le traité d'Andelot 
que reproduit cet auteur fournissent d'utiles données pour l'établissement 
de cette carte, dont quelques parties sont encore conjecturales. Ainsi, il 
est possible que le royaume de Paris ait été plus vaste encore que nous 
ne le pensons et qu'il se soit étendu à l'est jusqu'à Troyes : en effet, un 
trions qu'il est bien difficile de ne pas attribuer à Charibert I" porte 
assez lisiblement le nom de cette ville*. 

VI. Gaule et pays voisins en 567. 

Le roi de Paris, Charibert, meurt, et son royaume est partagé entre les 
trois fils survivants de Clotaire l'Ancien; mais, antérieurement à ce nou- 
veau partage, l'ambitieux Chilperic, après avoir traîtreusement envahi 
les États de Sigebert, avait été puni de cette agression par la perte de 
Soissons, son siège royal. 

*. Profitons de roccasion qui nous est offerte pour justifier Tattribution que, dans cette carte, nous 
faisons de Belley au royaume de Clotaire. Tandis que nous admettions la probabDité de ce fait dans 
FÂtias joint à la Géographie de la Gaule au sixième siècle^ aussi bien que dans la partie de cet 
ouvrage consacrée à la géographie politique (p. 82), nous attribuions ailleurs (p. 231) à Childebert 
la possession de Belley de 534 à 558. G*est là un simple lapsus : la domination de Clotaire sur 
Belley, durant cette période, semble attestée par une inscription découverte sur le territoire de 
cette ville, à Briord, l'inscription funéraire du prêtre Carusus, mort le 15 des calendes de novem- 
bre dans la quarante-sixième année du règne de Clotaire, c'est-à-dire le 18 octobre 558, quelques 
semaines par conséquent avant la mort du roi Childebert dont Clotaire recueillit l'héritage ; ajoutons 
toutefois que cette inscription a paru à un juge des plus compétents se rapporter plutôt au règne de 
Clotaire II qu'à celui de Clotaire W (Le Blant, Inscriptions chrétiennes de la Gaule, t. II, p. 9-10). 

* M. le vicomte de Ponton d'Amécourt a bien voulu nous communiquer cette curieuse pièce, qui 
fait partie de sa collection et à laquelle il fait une allusion évidente à la page 68 de sa Recherche des 
monnaies mérovingiennes du Cenomannicum. 



38 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

Ce qui distingue surtout ce partage des partages antérieurs, c'est le 
morcellement systématique de plusieurs cités centrales : la cité de Paris, 
celle de Senlis, celle de Chartres sont divisées entre les trois frères de 
Charibcrt. 

VII. Gaule et pays voUim en 571. 

Le roi d'Austrasie, Sigcbert, possède alors, en vertu d'un jugement 
arbitral que Contran a rendu au sujet du meurtre de Galsuinde, femme 
de Chilperic, les cités que ce prince avait données à son épouse pour « don 
du matin {morgengahé) ». Il occupe depuis plusieurs années déjà la cité de 
Soissons, le siège royal de Chilperic, et, dans la guerre qui bientôt va 
éclater de nouveau, il repoussera l'invasion de ses provinces aquitaniques 
et se trouvera en état d'enlever le pouvoir royal à Chilperic; mais il 
tombe, au milieu de son triomphe, sous les coups d'afGdés de Fréde- 
gonde (575). 

YIII. Gaule et pays voisins en 583. 

A la suite des événements de l'an 575, Chilperic a recouvré non seule- 
ment son siège royal, mais il occupe aussi la plus grande partie du 
royaume qu'avait possédé Charibert, après avoir enlevé à Contran, son 
frère, et à Childebert, fils et successeur de Sigebert, la plus grande 
partie des provinces que ceux-ci devaient posséder aux termes du par- 
tage de 567. 

IX. Gaule et pays voisins en 585. 

Chilperic est mort depuis un an, victime d'un assassinat, et le seul 
survivant des fils de Clotaire l'Ancien, Contran, d'abord tuteur du jeune 
Clotaire, unique héritier du feu roi, considère bientôt comme son bien 
non seulement les cités que Chilperic lui avaient enlevées quelques années 
auparavant, mais aussi tout le royaume de Charibert, dont la succession, 
prétend-il, doit lui appartenir en vertu des conventions conclues en 567 
avec ses cohéritiers. Cependant Frédegondc parvient à maintenir la 
domination de Clotaire II sur la province de Rouen, le Rennais et l'Anjou, 
comme sur les territoires que Chilperic gouvernait avant 567. 

X. Gaule et pays voisins après le traité d^Andelot en 587. 

Un traité librement consenti de la part des deux principaux intéressés, 
Contran et son neveu Childebert, règle enfin l'importante question de 



LA GAULE MÉROVINGIENNE. 39 

rhéritage du roi Charibert : ce traité, connu sous le nom de traité d'An- 
delot, fut en principe la loi qui fixa les limites des royaumes d'Austrasie 
et de Bourgogne sous le règne des fils de Childebert II (596-612). 



XI. Gaule et pays voisins en 594. 

Le roi d'Austrasie Childebert II a recueilli, conformément au traité 
d'Andelot, Théritage de son oncle, le roi de Bourgogne; niais Frédegonde 
est parvenue à lui ravir, à ce moment même, la possession de Soissons. 

La carte de 594 ne peut servir postérieurement à 596, date de la naort 
de Childebert II et du partage de la succession entre ses deux fils Théo- 
debert II, le nouveau roi d'Austrasie, et Théoderic II, le nouveau roi de 
Bourgogne ; en effet, conformément à la volonté du feu roi, l'Alsace et 
la rive gauche du Rhin jusqu'à Constance, ainsi que la partie méridio- 
nale de la cité de Toul dès lors connue sous le nom de Saintois {Suggen- 
temû), sont détachées de TAustrasie pour être unies à la Bourgogne. 

XII. Gaule et pays voisins en 600. 

Cette carte donne les limites des trois royaumes d'Austrasie, de Ncus- 
trie et de Bourgogne, de 600 à 610, après la guerre qui réduisit à trois 
cités, formant douze pagi^ le royaume de Clotaire le Jeune. 

Nous notons là pour la première fois le duché neustrien, appelé du 
nom d'un de ses titulaires « duché de Dentelin ». Ce duché, formé, sem- 
ble-t-il, des territoires de Boulogne, Thérouanne, Arras, Noyon, Cambrai 
et Tournai, devint alors une province du royaume d'Austrasie et, pendant 
une quarantaine d'années, fut successivement l'objet des revendications 
neustriennes et austrasiennes. 

Il y aurait eu lieu de mentionner sur celte carte, et peut-être sur 
quelques-unes des cartes voisines, deux faits de géographie politique : 
l'annexion à l'empire franc d'une contrée de l'Espagne, la Cantabrie, et 
celle de la portion de l'ancienne Rhétie qui formait alors le diocèse de 
Coire. Malheureusement les textes qui nous font connaître l'un et l'aulre 
de ces faits sont trop peu explicites pour qu'il ait été possible de les utiliser 
dans cet ouvrage. En effet, on sait seulement qu'un certain duc Francion 
soumit la Cantabrie aux Francs pour un assez long temps, auquel mit la 
fin la conquête de ce même pays par le roi wisigoth Sisebute, en 607 *. 

* Fredegani chronicunit c. 23. 



40 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

Frédegaire, à qui nous devons la connaissance de ces érénements, ne per* 
met de deviner ni la date de la soumission de la Gantabrie aux Francs, ni 
le royaume mérovingien auquel les Cantabres furent rattachés. Quant à 
l'annexion de Coire, elle semble indiquée par la présence de son évêque 
au concile de Paris en 614*; mais cette annexion n'eut qu'un caractère 
temporaire, s'il est vrai que l'évêché de Coire fut jusqu'en 845 l'un des 
suffraganls d'une province ecclésiastique italienne, celle de Milan*. 

Entre la date de la douzième carte (600) et celle de la suivante (622), 
de nouvelles révolutions eurent lieu dans l'empire franc. Nous n'avons 
point pensé qu'il fût absolument nécessaire de les indiquer par des cartes 
spéciales : nous nous bornerons à indiquer ici les modifications succes- 
sives de l'empire franc en 610, 612 et 613. 

En 610, le roi Théodcbert d'Austrasie contraint son frère le roi de 
Bourgogne à lui rétrocéder l'Alsace et la rive gauche du Rhin jusqu'à 
Constance; il exige en outre, semble-t-il, l'abandon de la cité de Troyes. 

La violence dont Théodebert a usé à son égard fait rechercher à Théo- 
dcric II l'appui de son cousin Clotaire II, le petit roi neustrien, auquel il 
promet en cas de succès le duché de Dentelin, alors uni à l'Austrasie. 
Une victoire complète couronne l'entreprise de Théoderic : il joint en 612 
le royaume d'Austrasie à celui de Bourgogne et devient plus puissant, 
au point de vue territorial, qu'aucun des rois francs qui l'ont précédé. 

Toutefois la puissance de Théoderic II n'est qu'éphémère. Il n'a pas 
rempli ses engagements envers Clotaire II et il répond aux réclamations du 
prince neustrien par une nouvelle prise d'armes, quand la mort l'arrête à 
Metz en 613. En vain, Brunchaut, l'aïeule du roi défunt, fait-elle pro- 
clamer l'aîné des fils de celui-ci, le jeune Sigebert, les grands d'Austrasie 
et de Bourgogne livrent l'héritage de Théoderic à Clotaire II, qui réunit 
ainsi sous sa main la totalité de l'empire franc, plus vaste alors 
qu'au temps de Glovis et de Clotaire l'Ancien. Mais, remarquons-le, cet 
événement est une véritable cause de décadence pour la monarchie méro- 
vingienne : ce n'est pas Clotaire II qui, en réalité, triomphe ; ce sont les 
grands, et le roi, qui proclame en 614 un édit défendant de mettre à la 
tète des pagi aucun juge étranger au pays qu'il doit administrer, consacre 
ainsi le droit qu'ils réclamaient exclusivement de gouverner leurs pro- 

« J. Friedrich, Drei unedirle Concilien aus der Merovingerzeil, p. 15. 

* (IVst du moius ce qu'affirme Pollhast {Bibliotheca medii œvif supplem., p. 295-296). Le dio- 
cèse de Coire aurait doue suivi jusqu'au traité de Verdun le sort politique de Tltalie septentrionale; 
la mention ({ue Paul Diacre fait de Coire en relatant la fuite du prince lombard Ânsprand, en 701 
(Hisloria Langohardorum, 1. VI, c. 21), n'est pas opposée à cette conjecture. 



LÀ 6ÂULE MÉROVINGIENNE. 41 

Tiiices. Il prépare ainsi la dislocation de Tempire franc, que les efforts 
continus de Charles Martel tendirent un siècle plus tard à reconstituer, 

XIII. Gatde et pays voisins de 622 à 625. 

Moins de neuf ans après TuniGcation de la monarchie franque, les 
tendances particularisles des Âuslrasiens s'accusent à un tel point que 
Clotaire II est contraint de leur donner pour roi son fils aîné Dagobert. 
Le royaume d'Austrasie, ainsi reconstitué, est loin d'avoir l'étendue du 
royaume que Sigebert I**, Childebert II et Théodebert II ont gouverné de 
561 à 612 : Clotaire II s'est réservé, t vers la Neustrie et la Bourgogne, tout 
le pays jusqu'aux Ardennes et aux Vosges* ». Les anciennes possessions 
austrasiennes en Aquitaine et en Provence sont donc, à plus forte raison, 
exclues du nouvel État. 

XIV. Gaule et pays voisins de 625 à 628. 

Dagobert ne se contente pas longtemps de l'état de choses créé en 622 ; 
la mésintelligence éclate en 625 entre ce prince et son père, duquel il 
réclame l'intégralité du royaume austrasien. Douze arbitres, choisis entre 
les premiers de la nation pour régler le différend, accordent à Dagobert 
tous les pays septentrionaux qui ont dépendu de l'Austrasie et décident 
que les cités austrasiennes de l'Aquitaine et de la Provence resteront sous 
la domination de Clotaire \ 

Les arbitres semblent ainsi avoir condamné le principe des enclaves, qui 
ne pouvait que multiplier les causes de querelles entre les deux rois; 
c'est pourquoi nous avons laissé Avranches et Tours à l'Austrasie, bien 
que Frédegaire ne fasse aucune allusion à ces cités. En revanche, selon 
d'autres indices, nous supposons que l'Austrasie s'accrut alors du duché 
de Dentelin qui lui était contigu '. 

XV. Gatde et pays voisins de 628 à 630. 

Clotaire II meurt en 628, trois ans après l'accord dont nous venons de 
parler, et Dagobert, déjà roi d'Austrasie, devient maître des royaumes de 

* Fredegarii chronicum, c. 47. 

* fl Pater pacificatur cum filio, reddensque ei solidatum quod adspeierat ad regnum Austrasiorum, 
hoc tantum eiiade quod citra Ligerem, vel in ProvinciaB partibus situm erat, su» ditioni retinuit. • 
(Ibid., c. 53.) 

' S*il en avait été autrement, Frédegaire n'aurait eu aucune raison de dire, sous l'année 633, le 
duché de Dentelin c injustement enlevé à la Neustrie •. 



42 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

Neustrie et de BourgogijjB. Cependant, « mû de pitié et suivant le conseil 
des sages », il accorde à son jeune frère, Charibert, une sotte d*apanage 
composé d'une partie de l'Aquitaine, c'est-à-dire de la Saintonge, du Péri- 
gord, de TÂgenais, du Quercy et du Toulousain, auxquels étaient joints 
les pays voisins jusqu'aux Pyrénées*. Il est probable que le royaume de 
Charibert II comprenait aussi le Gévaudan ; car, de l'avis de numismatistes 
autorisés ', c'est au frère d[e Dagobert qu'il convient d'attribuer les triens 
portant d'un côté le nom royal charibertvs et de l'autre celui d'un vicus 
do ce pays, Bannassac, et, si l'on admet cette hypothèse, il faut égale- 
ment placer dans le nouveau royaume le Rouergue et l'Albigeois, situés 
entre le Gévaudan et les pays désignés nominativement par Frédegaire. 

Charibert II était un roi franc, mais il n'est guère possible de lui 
donner, comme aux autres souverains de la race mérovingienne, le titre 
(!(» ce roi des Francs », car il ne devait compter que bien peu d'hommes 
(!(» race franque au nombre de ses sujets. Quoi qu'il en soit, le nouvel 
Klat dont Toulouse était la capitale cessa d'exister en 630, par suite de 
la mort presque simultanée de Charil)ert et de Childeric, son jeune fils'. 

XVI. Gaule et pays voisins de 038 à 656, de 660 à 670, de 674 à 679. 

Le rétablissement de l'unité franque sous le sceptre de Dagobert dure 
à peine deux années. Dès 632, Dagobert I" donne pour roi aux Austra- 
sicns, toujours peu soucieux d'obéir à un prince qui réside hors de leur 
pays, un enfant de trois ans, son fils Sigebert*. Un second fils lui naît 
l'année suivante, et il décide que, lui mort, ce fils — connu dans l'histoire 
sous le nom de Clovis II — régnera sur la Neustrie et la Bourgogne, 
tandis que Sigebert continuera à gouverner l'Austrasie, accrue alors de 
toutes ses anciennes dépendances, exception faite du duché de Dentelih 
« injustement enlevé à la Neustrie' ». 

Ce partage qui, selon Frédegaire, attribuait à chacun des deux rois un 
nombre de sujets et un territoire égaux*, eut son effet en 638 par suite 
de la mort prématurée de Dagobert. Il régla les destinées de l'empire 
franc pour une quarantaine d'années, sous les règnes austrasiens de Sige- 
bert II (638-656), (le Childeric II (660-670) et de Dagobert U (674-679). 

» Fredegarii chronicum, c. 57. 

^ M. Anatole de Barthélémy, entre autres. 

* Fredegarii chronicum^ c. 67. 

♦ Ibid,, c. 65. 
' Ibid.y c. 66. 

^ « Ko quod et de populo et de spatio terrx esset coaequans. » (Ibid.) Ëtant donnée Timperfec- 
tion des moyens d'évaluation, cette égalité dut néanmoins exister bien plus en principe qu*en réalité. 



LÀ GAULE MÉROVINGIENNE. 43 

Les paroles de Frédegaire nous autoriseraient à rattacher au royaume 
d'Austrasie toutes les cités aquitaniques qui avaient appartenu à Sige- 
bcrt I", à Childebert II et à Théodebert II; mais nous avons pensé que 
les rois austrasiens de la lignée de Dagobert n'ont pas dû posséder les 
cités de Bordeaux, d'Aire, de Labourd, de Bayonnc et de Gouserans, com- 
prises dans le pays envahi et occupé par les Gascons. Ge pays, désigné 
dès lors sous le nom de Gascogne {W(isœniu)\ obéissait à un duc du 
royaume neustrien, auquel appartenaient de droit toutes les autres cités 
gasconnes au nombre de huit. 

Sigebert II n'avait encore que onze ans, lorsque le duc Rodolphe, 
secouant le joug auslrasien, parvint à se rendre indépendant en Thu- 
ringe*. Get événement ayant eu lieu en 640, nous avons cru pouvoir, 
dans la présente carte, cesser de comprendre la Thuringe au nombre des 
provinces de l'empire franc. 

XVII. Gaule et pays voisins en 7 14. 

La mort tragique du roi austrasien Dagobert II, en 679, plaça l'Austra- 
sie sous le gouvernement de ducs nationaux qui représentent à la fois la» 
descendance masculine d'Arnoul, évêque de Metz, et la descendance 
féminine de Pépin de Landen, maire du palais de Glotaire II, de Dago- 
bert I*' et de Sigebert II. Le premier de ces ducs, .Pépin de Herstal, 
lutte contre les maires du palais neustrien jusqu'en 687 que la victoire 
de Tertry le rend maît^e du roi Théoderic III, et il gouverne dès lors 
la Neustrie et la Bourgogne au nom de ce prince, puis au nom de ses 
faibles héritiers; la mort seule mit fin en 714 à cette espèce de régence. 

Le duché d'Austrasie, bien qu'on y reconnaisse depuis 687 la royauté 
nominale des princes mérovingiens, doit être considéré comme un véri- 
table État politique, héréditaire dans la famille de saint Arnoul ; mais 
ce duché comprend seulement l'Austrasie franque et l'Alsace'. La sup- 
pression de la royauté en 679 a définitivement rompu le lien qui ratta- 
chait à l'Austrasie les cités enclavées dans le royaume burgondo-neus- 
trien, et les ducs d'Allemagne se. rendent indépendants, parce qu'ils 

^ Sur la situation politique de la Gascogne au septième siècle, voir Perroud, Des origines du pre- 
mier duché d'Aquitaine (I^airis, 1884, in-8"). On consultera utilement aussi le travail que Dom Cha- 
mard a consacré à F Aquitaine sous les derniers mérovingiens , aux septième et huitième siècles 
(tome XXV de la Revue des questions historiques^ pp. 5-51). 

• Fredegarii chronicum^ c. 87. 

' Démembrée de T Allemagne (Alamannia) en 596 pour être unie k la Bourgogne, conformément 
aux dernières volontés de Childebert II, TÂlsace semble avoir été formée dès lors en duché particu- 
lier. On connaît les noms de plusieurs des ducs qui gouvernèrent ce pays au septième siècle. 



44 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

ne veulent pas obéir à d'autres princes que les rois issus de la race de 
Mérovée*. 

Vers la même époque, l'Aquitaine échappe à la domination des Méro- 
vingiens. Les ducs qui commandaient en Gascogne ont étendu peu à peu 
leur action sur tout le pays situé entre la Loire et les Pyrénées, et ils 
cessent de reconnaître l'autorité des rois francs. Pépin de Herstal tente 
en vain de soumettre le duc Eudon, qui lui survit et dont les descendants 
gouvernent, jusqu'en l'an 768, l'Aquitaine, dont le nom est, durant toute 
celte période, remplacé par celui de Gascogne (Wcisconiay. 

XYIII. Gauk et pays voisins de 768 à 771. 

Le succès des armes de Charles Martel, successeur de Pépin de Herstal, 
rattache de nouveau à l'empire franc les duchés de Thuringe et d'Alle- 
magne; la Bavière, jusque-là presque entièrement indépendante sous le 
gouvernement des ducs agilolfingiens, devient tributaire au même titre 
que ces duchés; les Frisons, commandés en dernier lieu par le duc 
Popon, sont également réduits en 734. Il n'est point jusqu'au duché 
d'Aquitaine dont le prince ne soit contraint de jurer fidélité au puissant 
maire du palais. Enfin, la Septimanie, que le désastre de la nation wisi- 
gothique (711) a livrée aux incursions des Sarrasins, est soumise en 737 
à l'autorité des Francs. 

Le trône. des Mérovingiens était inoccupé depuis quatre ans déjà, quand 
Charles Martel mourut en 741. Dignes héritiers de leur père, ses fils se 
partagent l'empire franc sans prendre le titre de roi ; l'aîné, Carloman, 
gouverne l'Austrasie, l'Allemagne et la Thuringe, tandis que Pépin règne 
sur la Neustrie, la Bourgogne et la Provence', et lorsque, l'année sui- 
vante, ils se décident à placer sur le trône un prince mérovingien, ils 
n'exercent le pouvoir dans les pays qui leur ont été attribués qu'à titre 
de maires du palais. 

Le nouveau partage n'ayant guère duré qu'une année, nous n'avons 
point jugé nécessaire de lui consacrer une carte particulière. 

' C'est du moins ce que dit Erchanbert, ccriTain contemporaia de Charles Martel : c lUis nam- 
que temporibus ac deinceps Gotefrcdus, dux Alamannorum, ceterique circumquaque duces noluenint 
obtcmperare ducibus Francorum, eo quod noa potueruat rcgibus Meroveis servire, sicut antea soliti 
fuerant. » (Bouquet, t. H, p. 690.) Par les autres ducs francs du voisinage, qui suivirent à Tégarddes 
ducs austrasiens l'exemple du duc des Allemans, il faut vraisemblablement entendre le duc de Thu- 
ringe, indépendant en fait depuis 640, et les ducs de Frise et de Bavière, pays qui n'avaient jamais 
été fort étroitement rattachés à l'empire franc. 

* Sur le duché d'Aquitaine ou de Gascogne, voir les travaux de M. Perroud et de Dom Chamard, 
cités plus haut. On pourra aussi consulter notre travail sur les Quatre fils Aymon, publié dans la 
Revue des questions historiques (janvier 1879). 

^ Fredcgarii chronicum continuatum, pars III, c. 110. 



La gaule lIÊROVlNGIEimË. 45 

Nous n'avons point non plus représenté l'empire franc sous Pépin le 
Bref (752-768), qui, régnant sur les trois royaumes d'Austrasie, de Neustrie 
et de Bourgogne, consacra les neuf dernières années de sa vie à la soumis- 
sion de l'Aquitaine et mourut au lendemain môme de son triomphe. Il 
valait mieux, à notre avis, réserver la dernière carte de notre planche IV 
au partage de l'héritage de Pépin entre ses deux fils, Charles, que l'his- 
toire appelle Charlemagne, et Carlomon. 

Un ancien élève de l'École des chartes a consacré à ce partage, en 1856, 
un*mémoire dont nous adoptons toutes les conclusions*. Le système des 
enclaves, si cher aux Mérovingiens, est définitivement abandonné par les 
Carolingiens; mais on tient cependant fort peu de compte des nationalités 
ou mémo des grandes circonscriptions provinciales dont les plus récentes 
comptent déjà deux siècles d'existence : l'Austrasie et l'Aquitaine, notam- 
ment, sont divisées en deux zones d'une étendue à peu près égale. Un his- 
torien moderne dit que Pépin, réglant ce partage, « s'était appliqué à pré- 
venir l'isolement et l'indépendance absolue des deux souverains. I^urs 
domaines respectifs, accolés longitudinalement avec des frontières factices, 
se complétaient l'un l'autre au point de vue politique et stratégique, et 
cette situation les mettait eux-mêmes dans la nécessité de se prêter un 
appui mutuel* ». 

Carloman descendit dans la tombe après trois ans de règne, et sa mort 
rendit l'unité à cette monarchie franque que Charlemagne allait élever à 
son plus haut degré de splendeur. 



LES PROVINCES DE LA GAULE FRANQUE 

Il nous reste maintenant à présenter, au sujet des provinces de la Gaule 
mérovingienne, quelques observations qui porteront parfois aussi sur la 
géographie de la Gaule au temps de Charlemagne. 

Les noms de deux provinces de la Gaule franque sont empruntés à la 
géographie de l'époque romaine : ils désignent deux régions où, malgré 
la conquête germanique, la population romane est presque complètement 
maîtresse du sol ; nous avons nommé l'Aquitaine et la Provence. Le nom 
d'Aquitaine s'applique alors à tout le pays situé entre la Loire et les Pyré- 
nées, exception faite des cités de la Première Narbonnaise qui restèrent 

^ Krœber, Partage du royaume des Francs entre Charlemagne et Carloman ^ dans la Biblio-^ 
thèque de t École des chartes, t. XXII, pp. 341-350. 
, * A. Vétault, Charlemagne^ p. 141. 



^ ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

soumises au joug des Wisigoths après la bataille de Veuille. L'Aquitaine 
Tranque comprend non seulement les deux provinces romaines qualifiées 
Aquitania prima et Aquitania $ecunda, mais aussi la provincia Novem- 
populanay c est-à-dire l'Aquitaine de César; on y a joint en outre deux 
cités enlevées par Glovis à la domination gothique, Toulouse, qui faisait 
partie de la Narbonnaise Première, et Tours, la métropole de la Troisième 
Lyonnaise : ce dernier fait est attesté par un document officiel, Tacte de 
partage de 806 ', et il nous a fallu l'admettre pour la carte de Fempire 
de Charlemagne, dont cet acte est Tun des éléments principaux. La 80- 
mination des ducs gascons sur l'Aquitaine amena la substitution mo- 
mentanée du nom de Wcuconia à celui à! A(faitania, mais la conquête 
définitive du pays d'outre-Loire par Pépin et par Charlemagne restreignit 
l'application du nouveau nom au pays occupé par des populations gas- 
connes, c'est-à-dire à la région d'entre la Garonne et les Pyrénées. 

La Provence est originairement la plus petite province de la Gaule mé- 
rovingienne. Elle conserve le nom de l'ancienne Provincia Romana, qui 
formait au début du cinquième siècle cinq provinces romaines; mais, au 
temps de Grégoire de Tours, « Provence » est l'appellation commune des 
cités méridionales qui, dans le bassin du Rhône, ont passé vers 538 du 
joug gothique sous la domination franque, c'est-à-dire du pays d'entre la 
Uurance et la Méditerranée, auxquelles s'adjoignit naturellement la cité 
d'Uzès, démembrée de la Première Narbonnaise et conquise sur les Wisi- 
goths par Théodebcrt en 533*. Bientôt cependant l'usage prévaut de 
restituer le nom de Provence aux cités bourguignonnes comprises entre le 
Rhône et les Alpes, et la Provence recouvre ainsi sa limite septentrionale 
d'autrefois. Déjà au septième siècle saint Ouen témoigne de ce fait lors- 
qu'il place en Provence le village d'Ampuis ' (Rhône), situé au territoire de 
Vienne, à peu de distance de celui de Lyon; mais l'acte de partage de 806 
ne laisse subsister aucun doute sur l'identité presque complète de la limite 
septentrionale de la Provence vers la Bourgogne avec la limite septentrio- 
nale de l'ancienne Provincia *. 

La Septimanic est formée d'un démembrement de l'ancienne Provincia : 

* fl Aquitaniam totam vel Wasconiam, exccpto pago Turonico. » (Bouquet, t. V, p. 772.) 
' Sur la Provence, voir Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. 491. 

' Vita sancti Eligii, I. If, c. 10. 

* Par cet acte, une portion de la Bourgogne (illam portionem Burgundiae), composée du Ni- 
vernais, de FAvalois, de l'Auxois, du Chalonnais, du Maçonnais, du Lyonnais, de la Savoie, de la 
Mauriennc, de la Tarentaise, du mont Cenis et du val de Suze, est attribuée au roi d'Aquitaine Louis 
le Pieux, dans le lot duquel est aussi comprise la Provence. La seule différence que ce texte permette 
de supposer entre la Provence carolingienne et la Provence romaine, vers le nord, c'est que la pre- 
mière de ces circonscriptions ne comprenait ni la Savoie, petit pays démembré de la cité de Gre- 
noble, ni le Genevois, répondant à l'ancienne cité provençale de Genève. 



LÀ GAULE MÉROYINGIEiNNE. 47 

c'est la portion de la Provence restée sous la domination gothique malgré 
les victoires de Clovis et de ses héritiers*. La ruine du royaume wisigoth 
par les Arabes (7H) amena enfin l'union de cette province à l'empire 
franc, et ce fut alors qu'on employa le nom de Gothie concurremment avec 
celui de Septimanie pour désigner cette portion de l'ancienne Narbonnaise. 
Les limites de la Bourgogne (Burgundia) y province formée des pays 
soumis à la domination des Bourguignons au temps de Gondebaud et de 
ses deux fils, subissent d'assez graves modifications à l'époque mérovin- 
gienne. Dès le sixième siècle, Grégoire de Tours écrit que le Jura séparait 
la Bourgogne de l'Allemagne, du côté d'Avenches, et place ainsi dans 
l'Allemagne le territoire de cette cité que les Bourguignons de Gondebaud 
avaient probablement conquis sur les Allemans {Alamanni)* ; nous avons 
utilisé cette notion pour toutes nos cartes antérieures à Charlemagne. On 
sait en outre que la Bourgogne méridionale fut rattachée au septième 
siècle à la Provence '. Mais ces démembrements furent largement com- 
pensés par l'accroissement que la Bourgogne reçut d'autre part aux dépens 
de la France : un texte officiel de 837, employé par deux historiens du 
neuvième siècle *, désigne parmi les plus septentrionaux des pagi de la 
Bourgogne, le Gâtinais, l'Étampois, le Châtrais, le Parisis, le Troiesin, le 
Briennois, le Perthois, le pays de Bar-le-Duc, l'Ornois, le Blésois et le 
Toulois, sur lesquels la domination des rois bourguignons ne s'était jamais 
étendue. Cet accroissement tardif de la Bourgogne a son origine dans deux 
faits de l'histoire du sixième siècle. Le premier est l'extension, vers le 
nord-ouest, du royaume de Gontran, désigné vulgairement sous le nom de 
Bourgogne, parce que l'ancienne Bourgogne y était presque entièrement 
comprise : cette circonstance fit considérer peu à peu les neuf premiers des 
pagi susnommés, le Parisis même, comme une annexe de la Bourgogne, et 
il est rationnel de supposer qu'il en fut de même pour l'Orléanais et le 
BlaisoiSy qui obéissaient également à Gontran. Le second fait est l'annexion 
du Saintois à Tancien royaume de Gontran, annexion que Childebert II 
stipula à son lit de mort (596), au profit de Théoderic II, son second fils, 
et qui ne semble pas s'être prolongée au delà de Tan 610*; toutefois ce 

' Sur la Septimanie, voir la Géographie de la Gaule au sixième siècle, pp. 195-194. 

* Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. 167. 

' Voir ci-dessus, p. 46. 

^ Nithard (Historia, 1. 1, c. 6) et Prudence de Troyes (Annales Berliniani, anno 837) font exac- 
tement dans les mêmes termes Ténumération des pays que l'empereur Louis le Pieux assigna en 
837 à son fils Charles. 

' Géographie de la Gaule au sixième siècle, pp. 137-138. A la manière dont Grégoire de Tours 
parle des habitants du Saintois (Suggentenses), û semble que ce pays devait être adors beaucoup 
plus étendu que ne l'indiquent les textes de l'époque carolingienne. Selon toute apparence, la 
plupart des pagi méridionaux de la cité de Toul en furent démeind>rés. 



48 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCK. 

remaniement territorial, pour éphémère qu'il soit, semble être la donnée 
première des modiûeations que le partage de 837 permet de constater au 
nord-est de la Bourgogne et qui ajoutèrent même à cette dernière province 
le Perthois et la totalité des pagi formés par Tancienne cité de Toul. 

La France (Francia) subit de plus nombreuses modiûeations que la 
Bourgogne. Cette contrée, qui s'étendait à Test jusque vers les sources du 
Mein et à Touest jusqu'à l'embouchure de la Loire, représentait les pays 
soumis à Clovis et aux rois francs, ses parents, antérieurement à la bataille 
de Veuille (507) *■ : elle était partagée dès la seconde moitié du sixième 
siècle en deux régions, la Neustrie et l'Austrie ou Austrasie, le premier de 
ces noms s'appliquant à la France occidentale soumise à Ghilperic, le se- 
cond à la France orientale qui obéissait à Sigebert, et peu à peu ils ser- 
virent d'appellation officielle aux deux royaumes entre lesquels se divisait 
l'ancienne Francia. Les rois carolingiens, d'origine austrasienne, ne tin- 
rent aucun compte, dans leurs partages, de cette antique distinction de la 
France en Neustrie et en Austrasie, seulement applicable, par conséquent, 
à l'époque mérovingienne : dès lors la France, qui avait déjà vu un cer- 
tain nombre de ses pagi méridionaux lui échapper pour être annexés à la 
Bourgogne, est divisée en trois provinces, la Neustrie, restreinte maintenant 
à la région d'entre Seine et Loire', l'Austrasie, réduite à peu près aux 
régions d'outre-Rhin*, et, entre deux, la France moyenne {Media Francia)^ 
qu'on appelait communément, pour parler court, la France *. 



* Sur les différentes acceptions du nom de Francia, voir Guérard, Du nom de France et des 
différents pays auxquels il fut appliqué (dans V Annuaire de la Société de rhistoire de France 
pour 4849, pp. 152-168), Bourquelot, Sens des mots France et Neustrie sous le régime mérovingien 
(dans la Bibliothèque de V École des chartes, t. XXVI, pp. 566-574), et Longnon, Vlle^e-France, 
son origine, etc. (dans les Mémoires de la Société de V histoire de Paris, t. 1). 

* À laquelle il faut certainement ajouter le territoire du diocèse de Rouen, sur la rive droite de 
la Seine. 

* Les écrivains du neuvième siècle entendent Francia orientalis, pour eux synonyme à*AuS'- 
trasia (comme Franci orientales Test à*Âustrasii), au sens de la France d'outre-Rhin. Âdon, 
archevêque de Vienne, mort vers 874, dit positivement que TAustrasie — et il n'y ajoute aucune 
portion de la France — fit partie, en 843, du royaume de Louis le Germanique (Chronicum, apud 
Bouquet, t. Vn, p. 55) ; il semble donc qu'il faille encore attribuer à l'Austrasie carolingienne les 
territoires de Mayence, Worms et Spire, c'est-à-dire des trois seules cites de l'ancienne Gaule qui 
furent alors données à Louis. 

^ Un précieux document, qui malheureusement ne nous est point parvenu complet en ce qui 
concerne la France Moyenne, l'acte de partage de 835, prouve que cette province comprenait les 
diocèses de Laon, de Reims, de Verdun, de Metz, de Trêves, etc., c'est-à-dire le cœur même de 
l'Austrasie mérovingienne : c Et de ista Media Francia, Wa[vjrensis, [VJungensis, Castr[ic]ensis, Por- 
tiano, Remegensis, Lauduncnsis, Mosellis, Treveris.... » (Bouquet, t. VI, p. 414.) — Le mot 
Francia est plus fréquemment employé que celui de Media Francia : on le trouve notamment dans 
un diplôme de l'an 779 (Bouquet, t. V, p. 742), qui distingue la France de la Neustrie (appelée ici 
ictra Ligere) et de l'Austrasie; un précepte de Louis le Pieux, en date de 828 (Ihid., t. VI, p. 649), 
nomme aussi la Francia comme une province au même titre que la Neustrie et l'Austrasie ; enfin, 
Adon de Vienne, relatant le partage de 843, dit que Lothaire eut dans sa part l'Italie, la partie 



LA 6ÂULE MÉROYINGIENxNE. 49 

La Francia ne comprenait pas la péninsule armoricaine, où dominaient 
alors des Bretons, chassés par l'invasion saxonne de Tîle de Bretagne, leur 
patrie : de là le nom de Bretagne {Britannia)^ qui n'a point encore cessé 
d'être celui de l'extrémité nord-ouest de l'ancienne Gaule. Au dire de 
Grégoire de Tours, « les chefs bretons sont appelés comtes et non rois, car 
ils ont toujours été sous la dépendance des Francs depuis la mort de 
Clovis* », et cette dépendance, si l'on s'en rapporte aux Vies de plusieurs 
prélats de race bretonne', était assez étroite au temps de Childebert l'An- 
cien. Mais les rébellions des comtes bretons relâchèrent bien vite le lien 
qui unissait la Bretagne à l'empire franc et le réduisirent à n'être plus 
qu'une sorte de suzeraineté, encore bien contestée. C'est seulement après 
la chute des Mérovingiens que les Francs tentèrent sérieusement de réduire 
la Bretagne, et leurs premiers efforts dans cette voie furent couronnés en 
754 par la prise de Vannes '. 

orientale de la France (partem Francise orientalem) et la Provence, tandis que Charles reçut la 
moitié occidentale de cette même France (medietaiem Franciœ ah accidente), toute la Neustrie, 
la plus grande partie de la Bourgogne, la Gothie, la Gascogne et l'Aquitaine (Ibid,^ t. VI, p. 55). 
Ainsi se trouve amplement justifiée, à notre avis, la circonscription que notre carte de TEmpire de 
Charlemagne désigne sous le nom de Media Francia, 

* Historia Francorum, 1. IV, c. 4. 

* Vies (contemporaines) de saint Tudgual et de saint Samson. Cf. aussi les légendes de saint 
Paul Aurélien et de saint Léonor. 

^ Annales Meltemes, anno 754. 



ATLAS. 



PLANCHE V 



L'EMPIRE DE CHARLEMAGNE 



La carie de Fempire de Charlemagne a été dressée pour l'intelli- 
gence de l'iiistoire entière du conquérant franc; mais, afin de pouvoir 
indiquer sur cette carte des limites précises, on s'est placé à une époque 
déterminée du long règne de ce prince, Tannée 806, qui marque Tapogée 
de la domination du nouveau César, en même temps que la date à laquelle 
le restaurateur de l'empire d'Occident, voulant prévenir les dissensions que 
la division de ses États pourrait faire naître après sa mort, en régla lui- 
même le partage par un îicte qui a été publié h diverses reprises. 

Par cet acte *, Charlemagne fit trois parts de ses Etats. 

Le plus jeune des fils de l'empereur, Louis, qui gouvernait l'Aquitaine 
depuis l'an 781, devait régner, aux termes du nouveau partage, sur l'Aqui- 
taine dont on retrancha la Touraine, sur la Gascogne et sur tout ce qui, 
de ce côté, dépendait de l'empire franc vers l'occident et l'Espagne. Il 
reçut en outre une partie de la Bourgogne (la Bourgogne méridionale, 
comprenant le Nivernais, l'Avalois, l'Auxerrois, l'Auxois, le Chalonnais, le 
Maçonnais, le Lyonnais, la Savoie, la Maurienne, la Tarentaise, le Mont 
Cenis, le Val de Suse jusqu'à Cluses), ainsi que le pays qui, des Alpes, 
s'étendait h l'ouest et au sud jusqu'à la mer et l'Espagne, c'est-à-dire la 
Provence et la Seplimanie. 

A Pépin, le second fils du conquérant, qui depuis vingt-cinq années 
régnait en Lomhardie, on assigna, en dehors de ce pays, la Bavière, à la 
réserve des cillx d'ingolstadt et de Lauterhofen, dont les dépendances 
constituaient le canton bavarois désigné sous le nom de Nqrthgow, et la 
partie de l'Allemagne {Alamannia) située au sud du Danube, et dont la 

* llouqiicl, t. V. pp. 771-774. 



L'EMPIRE DE CHARLEMA6NE. 51 

limite occidentale joignait le Rhin aux environs du Kletgow et du Hegow, 
vers Engen, avec la Thurgovie (Durgowe) et le duché de Coire, qu'on 
nommait aussi Rhétie. 

Enfin Charles, le fils aine de Gharlemagne, fut désigné comme souverain 
de la France, de la Bourgogne septentrionale, de l'Allemagne (sauf la partie 
attribuée à Pépin), de l'Austrasie, de la Neustrie, de la Thuringe, de la 
S^xe, de la Frise et du Northgow bavarois; il reçut, en outre, une des portes 
de ritalie contiguës à la Bourgogne, la vallée d'Aoste, qui lui permettait, 
en cas de nécessité, de porter secours à son frère Pépin; c'est dans ce 
même but que Charlemagne avait ajouté la vallée de Suse au lot du roi 
d'Aquitaine. 

Ce partage, qui se distinguait d'une manière essentielle des partages 
successifs de l'empire franc depuis la mort de Clovis, et même du partage 
qui suivit la mort de Pépin le Bref, en ce qu'il tenait compte dans une 
certaine mesure des afQnités de race et des convenances topographiques, 
reçut-il son exécution ? L'opinion courante ne l'admet pas : on croit que ce 
partage ne devait avoir lieu qu'après le décès de Charlemagne et qu'il fut, 
conséquemment, lettre morte, puisqu'un seul des fils de l'empereur lui 
survécut ; mais il semble que cette opinion soit fondée sur le fait que le 
partage de 806 impliquait la cession par Charlemagne de tous les pays 
qui lui étaient soumis et que cependant il conserva jusqu'à sa mort. 

Nous estimons qu'on est allé trop loin par ce raisonnement. En effet, 
quel but Charlemagne avait-il poursuivi jusque-là, en donnant une sorte 
d'avancement d'hoirie à ses deux fils puînés. Pépin et Louis, alors que 
ceux-ci n'étaient encore que des enfants? Il les avait envoyés dans les pays 
où ils devaient régner, afin de les initier aux mœurs de leurs sujets et de 
les faire connaître à ces derniers. Pépin était qualifié roi d'Italie ou de 
Lombardie, et Louis roi d'Aquitaine; mais, en réalité, ils n'étaient que des 
vice-rois, et leur père n'avait point cessé d'être le véritable souverain de 
l'Italie et de l'Aquitaine. Il n'y avait donc aucun péril (et cela ne constituait 
nullement une abdication de la part de Charlemagne) dans l'extension de 
cette politique à l'ensemble de l'empire franc, par l'exécution immédiate du 
partage de 806. Aussi croyons-nous qu'il s'effectua véritablement. 

Malheureusement les documents relatifs aux huit dernières années du 
règne de Charlemagne ne permettent guère de démontrer la justesse de 
notre appréciation. Un fait cependant, dont on ne paraît pas avoir saisi la 
portée au point de vue de l'exécution probable du traité de 806, et qui est 
précisément relaté par un historien de race aquitaine, semble prouver que 
la domination de Louis s'étendit, du vivant de son père, sur la Provence, 



52 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

qui ne faisait pas originairement partie du royaume aquitain. II s*agii 
des mesures prises en 810 pour sauvegarder les côtes de l'empire 
franc : <c Afin de s'opposer aux incursions des Normans, dit l'Astronome 
ce limousin, Charles résolut de faire construire des navires dans tous les 
ce fleuves qui se rendent à la mer, et il ordonna à son fils (Louis) d'imiter 
« cet exemple sur le Rhône, la Garonne et la Silida\ » Or, le Rhône 
inférieur n'arrosant ni la Septimanie ni l'Aquitaine, qui composaient ori- 
ginairement le royaume de Louis, mais seulement la Provence, il est hors 
de doute que celte région fut réellement annexée au royaume d'Aquitaine en 
806. Au reste, la domination de Louis sur la Provence est encore indiquée 
par un autre passage du même historien, qui mentionne le monastère de 
Donzère (Dusera)y situé à gauche du Rhône dans le diocèse de Saint-Paul- 
Trois-Châteaux, au nombre des monastères du royaume d'Aquitaine réparés 
ou construits par le plus dévot des princes carolingiens*. 

Toutefois on peut opposer à notre interprétation du partage de 806 que 
cet acte attribuait à Pépin, frère de Louis, outre la Lombardieoù il régnait 
depuis 781, la presque totalité de la Bavière et une partie de l'Allemagne, 
et que non seulement il n'est point prouvé que Pépin ait régné sur ces pays, 
mais que les textes prouvent, au contraire, que la domination de Bernard, 
fils et successeur de Pépin de 810 à 817, ne s'étendait pas hors de la 
Lombardie. Nous répondrons à cette objection à l'aide d'un article de l'acte 
de 806, où Charlemagne, après avoir prévu le cas de la mort de l'un 
de ses fils et réglé le partage de sa succession entre les deux fils survivants, 
ajoutait que, si le défunt laissait un fils que le peuple voulût élire en 
remplacement de son père, il ordonnait que les oncles de l'enfant lui per- 
missent de régner \ La restriction du pouvoir de Bernard à la Lombardie 
démontrerait donc seulement que les Italiens le demandèrent pour souve- 
rain à la mort de Pépin, tandis que les Bavarois et les AUemans se seraient 
peu souciés d'obéir à un prince qui ne comptait guère alors qu'une douzaine 
d'années*. 

* L* Astronome, Vila Ludoviciy c. 15. 

* L* Astronome, Vita Ludoviciy c. 19. — Tous les monastèi^es nommés à cette occasion par 
l'Astronome appartiennent sans exception aux Ëtats que le partage de 806 assignait à Louis le 
Pieux ; cependant, si Ton en jugeait par les éditions qu'on a données de cet auteur, la nomenclature 
des maisons religieuses enrichies par le roi d'Aquitaine commencerait par le monastère de Fer- 
rières, en Gûtinais; mais, comme le remarque Dom Bouquet (Recueil des hisloricnSf t. VI» p. 95), 
ce nom manque dans les trois manuscrits de la Bibliothèque du roi, sur lesquels il a revu Tédition 
de Du Chesne, et il semble bien réellement le résultat d'une interpolation, car on l'a fait suivre du 
rappel de ce combat fabuleux que Pépin le Bref aurait soutenu contre un lion. 

3 a Quod si talis filius cuilibet istorum trium fratrum natus fuerit, quem populus eligere velit ut 
patri suo succédât in regni hereditate, volumus ut hoc consentiant patrui ipsius pueri et regnare 
permittant filium patris sui in portione regni quam pater ejus, eorum fratcr, habuit. » 

^ Bernard n'avait même, comme roi d'Italie, aucun droit de suzeraineté sur le duc de Bénévent ; 



L'EMPIRE DE GUâRLEMâGNE. 53 

Quant au jeune Charles, qui mourut en 811 et auquel les critiques les 
plus estimés refusaient de reconnaître le rang royal avant la dissertation 
que Bréquigny publia sur ce prince en 1777 *, il est probable qu'à partir 
du jour où le pape Léon III, en 800, lui donna l'onction royale, du consen- 
tement de Charlemagne, il doit être considéré comme le collègue de son 
père dans le gouvernement de la France et de la Saxe ; la lecture des 
annalistes francs qui le montrent guerroyant en 806 contre les Slaves 
rebelles, au delà de l'Elbe, ne fait que corroborer ce sentiment. 



II 



Une fois la date de notre carte arrêtée, il nous fallait songer à déter- 
miner les limites de la domination de Charlemagne à cette date et à indi- 
quer, s'il était possible, à l'aide du coloris, non seulement le partage de 
806, mais aussi la nature du pouvoir qui rattachait à l'empire les divers 
pays dont il se composait. Ces pays étaient, en effet, de trois espèces : les 
uns, complètement incorporés à l'empire, étaient gouvernés par des offi- 
ciers révocables à la volonté de l'empereur; les autres, conservant une sorte 
d'autonomie sous des princes nationaux et héréditaires, étaient seulement 
tributaires du césar franc et se trouvaient, en face de Charlemagne, dans 
une situation presque analogue à celle qu'occupaient naguère la Serbie 
et la Roumanie vis-à-vis du Sultan; enfin, il y avait l'État de l'Église 
romaine, indépendant en droit, et placé de fait sous le protectorat de 
l'empereur, qui comptait les villes de Rome et de Ravenne comprises dans 
cet État au nombre des métropoles de l'empire. Nous avons employé pour 
les premiers une teinte plate suivant la couleur attribuée par nous à 
chacun des trois royaumes créés par le partage de 806, tandis que les 
États tributaires ont simplement été entourés d'un liséré de même cou- 
leur; quant à l'État de l'Église, nous lui avons réservé une teinte plate de 
couleur particulière. 

L'étendue de l'empire franc au commencement du neuvième siècle est 
indiquée d'une manière assez exacte dans ce passage de la Vie de Charle- 
magne écrite par Ëinhard : « Le royaume des Francs, que Pépin avait 
laissé déjà vaste et puissant, dit cet auteur, fut glorieusement augmenté 

ce dernier prince releyait directement de r empereur Louis le Pieux, avec lequel il conclut en 814 
un traité par lequel il s'obligeait à un tribut annuel de 7000 sous (Annales Einhardî)» 

* Mémoires de littérature , tirés des registres de l* Académie royale des inscriptions et belles- 
lettres, t. XXXIX, pp. 607-641. 



^ ATLAS HISTORIQUE DE tk FRANGE. 

par lui de près du double. En effet, le royaume ne comprenait avant lui 
que cette partie de la Gaule située entre le Rhin, la Loire, TOcéan et la mer 
Baléarique, avec la portion de la Germanie occupée par les Francs et qui 
s*étend entre la Saxe, le Danube, le Rhin et la Sale, qui sépare les Thurin- 
giens des Sorabes ; les Allemands et les Bavarois étaient également soumis 
à Tempire franc. Par les guerres susdites, Charles y ajouta d'abord l'Aqui- 
taine et la Gascogne, la chaîne entière des Pyrénées et tout le pays jusqu'à 
rÈbrc, qui, prenant naissance chez les Navarrais, traverse les plaines les 
plus fertiles de l'Espagne, et mêle ses eaux à celles de la mer Baléarique 
sous les murs de Tortose; ensuite toute la partie de l'Italie qui, de la 
vallée d'Aosle jusqu'à la Calabre inférieure où se trouve la frontière des 
Grecs et des Bénéventains, s'étend sur une longueur de plus d'un million 
de pas ; puis la Saxe, portion considérable de la Germanie et qui, estimée 
comme double en lai'geur de la partie de ce pays qu'occupent les Francs, 
peut avoir la même longueur; puis les deux Pannonies, la Dacie, située 
sur la rive opposée du Danube, ainsi que l'Istrie, la Liburnie et la Dal- 
matie, à l'exception cependant des villes maritimes, qu'il voulut bien 
laisser à l'empereur de Constanlinople, en raison de l'amitié et du pacte 
qui les unissaient; enfin toutes les nations barbares et sauvages qui 
habitent la Germanie entre le Rhin et la Yistule, l'Océan et le Danube, 
nations à peu près semblables de langage, mais bien différentes de mœurs 
et d'usages, et qu'il dompta si complètement qu'il les rendit tributaires. 
Ix*s principales d'entre elles sont les Yélétabes, les Sorabes, les Abodrites 
et les Bohèmes; il dut leur faire la guerre; quant aux autres, dont le 
nombre est autrement considérable, il n'eut qu'à recevoir leur soumis- 
sion*. » 

Cet aperçu est presque entièrement justifié par les événements relatés 
dans les Annales franques. Einhard cependant n'a pu résister ici à la 
tendance d'exagérer quelque peu les agrandissements apportés par son héros 
à l'héritage paternel : ainsi la soumission de l'immense région à laquelle 
les Romains avaient étendu le nom d'Aquitaine venait d'être achevée lorsque 
la mort surprit Pépin le Bref, et Gharlemagne eut seulement à réprimer 
une tentative de révolte de la part du vieux duc Hunaud. Mais c'est là une 
légère inexactitude qui ne touche pas directement à la question des limites 
de l'empire de Charlemagne, de sorte que, malgré tout, les limites indi- 
quées par le biographe du grand empereur sont, en général, celles qui 
figurent sur notre carte. Toutefois, comme les limites de la domination 

* Vila Kavoli, c. 25. 



L*EMPIRE DE GHÂRLEMÂGNE. 55 

franquc chez les populations slaves devaient être dans un état de fluctua- 
tion continuelle, ou tout au moins dans un certain vague, en raison du 
caractère purement nominal (sans doute) de cette domination sur les peu- 
plades les plus orientales, il nous a paru que ce vague devait être indiqué 
sur la carte : nous avons donc tenté de le faire, en admettant comme limite 
orientale, vers le nord, la Vislule, ainsi que l'exige le texte d'Einhard, et 
plus au sud la Theiss, au delà de laquelle Charlemagne refoula les Huns*, 
et en brisant la ligne de démarcation entre la partie supérieure du cours 
de la Vistule et la haute Theiss, au lieu de tracer une ligne idéale qui 
n'eût été rien moins que certaine. 

Ce n'est pas seulement à l'est de la Germanie, chez les Slaves, comme 
on pourrait l'inférer du passage que nous venons d'emprunter à Einhard, 
que se rencontraient les pays tributaires de l'empire franc. Nous avons dû 
également indiquer, en cette qualité, le duché de Spolète et celui de Béné- 
vent, comprenant la plus grande partie de l'Italie méridionale; la portion 
du pays espagnol située entre les Pyrénées et l'Èbre et qui, mal soumise, 
n'avait pu être confiée, comme les territoires d'Urgel, de Girone, de Barce- 
lone, d'Ausona et plusieurs autres à l'administration de comtes francs*; la 
Gascogne, qui jusqu'en 819 garda une semi-indépendance sous ses ducs 
héréditaires', et enfin la Bretagne, qui conserva ses chefs nationaux même 
après qu'Âudulf l'eut fait rentrer dans Tordre en 786*. 



* En 796 (voyez les Annales Einhardi), 

^ La partie de l 'Espagne véritablement soumise aux Francs en 800 ne dépassait pas les comtés 
d'Urgel, de Bergadan et de Barcelone; cette dernière cité, plus éloignée des Pyrénées qu'aucune des 
autres villes de la Marche d'Espagne, était rentrée sous l'obéissance des Francs en 801, à la suite 
d'un siège fort long, et le duc musulman qui la gouvernait, Zata, condamné à l'exil, avait été rem- 
placé par un comte de race gothique, nommé Béra (l'Astronome, Yiia Ludovici, c. 43). — En de- 
hors des territoires administrés par des comtes, territoires qui répondent à la plus grande partie 
de la Catalogne, Tautorité de Charlemagne était reconnue chez les Navarrais de Pampelune qui, 
soumis une première fois en 778, avaient ensuite fait cause commune avec les Sarrasins et étaient 
enfin rentrés dans le devoir au cours de cette même année 806. Hucsca (Osca) était aussi retombée 
en 800 au pouvoir des Francs, qui s'emparèrent alors de Lerida (Hilerda), Torlose se rendit égale- 
ment en 804; mais, reprise bientôt par les Maures, elle résista en 809 aux efforts.de Louis le 
Pieux. Le chef musulman de Saragosse, Ibn-el-Arabi, avait reconnu en 777 la suzeraineté de Char- 
lemagne. et c'est probablement à cette époque que les Francs eurent un garde-frontière qui résidait 
vers le moyen Èbre, surveillant à la fois Saragosse et Uuesca, dont les chefs arabes se reconnais^ 
saient vassaux de Cliarlemagne, mais d'une façon intermittente ; à la mort d'un de ces garde-fron- 
tières, le comte Âuriol, le gouverneur sarrasin des deux villes susdites, s'empara même de sa 
succession. 

^ Il paraît cependant que le pagus Fidentiacus, qui formait la meilleure partie du diocèse 
d'Auch, était administré par un comte franc ; la nomination de Leuthard à cette fonction amena 
même en 801 une révolte partielle des Gascons, révolte bientôt comprimée (l'Astronome, Vila Lu- 
dovici, c. 15). 

^ En 799, le comte des Marches de Bretagne, Guy, dut faire une nouvelle démonstration mili- 
taii% en Bretagne ; il se rendit ensuite à Aix-la-Chapelle, pour y présenter à Charlemagne les armes 
des chefs bretons qu'il avait soumis (Annales Einhardi), 



56 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



III 



Une des questions les plus délicates que soulève la construction d'une 
carte de l'empire de Charlemagne est certainement la délimitation de TÉtat 
de rÉglise. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, cet État doit être formel- 
lement distingué du reste de Tempire franc et surtout du royaume de 
Lombardie. On sait, en effet, que Tindépendance de la république romaine 
(ou duché de Rome) avait été en 754 le motif de Tintervenlion de Pépin le 
Bref en Italie : il y avait gagné, pour lui et pour son successeur, le titre 
de patrice des Romains; il avait réussi à former en Italie, à Taide des 
dépouilles de l'empire grec arrachées aux Lombards, un État pontifical 
dont il était le protecteur-né. C'était un premier pas dans la conquête du 
pays transalpin, que consomma en 774 une nouvelle intervention des Francs 
en Lombardie. Après cette conquête, Charlemagne ne modifia nullement 
les conditions d'existence du pouvoir temporel du pape : il ne pouvait 
répudier, et n'y songea même pas, la politique qui avait soumis à sa 
dynastie la péninsule italique. 

La délimitation des États pontificaux, au commencement du neuvième 
siècle, n'en est pas moins une opération d'une réelle difficulté. Anté- 
rieure à l'intervention de Pépin dans les affaires d'Italie, la suprématie 
temporelle du pape s'étendait de fait sur le duché de Rome S limité à 
l'est par les duchés lombards de Spolètc et de Bénévent, au nord par le 
royaume de Lombardie, dont la Toscane faisait partie, à l'ouest et au 
sud par la mer depuis Centura Cellx (aujourd'hui Cività Vecchia) jusqu'à 
Terracine'; ce territoire reconnaissait encore, il est vrai, l'empereur 
de Constantinople, mais de nom seulement, car les Grecs avaient 
abandonné, depuis quelque temps déjà, le pays romain. Ce fut seule- 
ment à la suite de la seconde expédition des Francs en Italie, au cours 
de Tannée 755, que le roi des Lombards, Aistulf, après avoir tenu Rome 
assiégée durant trois mois, fut enfin contraint d'exécuter le traité qu'il 
avait conclu l'année précédente avec Pépin et qui stipulait la remise 
de l'exarchat de Ravenne et de la Pentapole au pape. 

* La charte ancienne, bien qu'apocryphe, pr laquelle Louis le Pieux aurail confirmé en 817 les 
possessions de l'Église romaine, cnumère les villes qui composaient le duché de Rome, en les divi- 
sant en deux séries, celles de Toscane et celles de Campanie; ces dernières étaient Segni, Anagni, 
Ferenlino, Alatri, Patrice, Frosinone et Tivoli. 

* L'Ëtat romain comprenait originairement Terracine, dont les Grecs s'emparèrent en 780 (Lettre 
du pape Adrien à Charlemagne, apud Bouquet, t. V, p. 558). 



L'EMPIRE DE GHÂRLEtfAGNE. 57 

Les annalistes francs se bornent, dans le récit de ces événements, à 
nommer Ravenne, l'Exarchat et la Pentapole*; l'historien des papes, 
Ânastase le Bibliothécaire, qui écrivait à la fin du neuvième siècle, c'est- 
à-dire cent trente ans environ après la campagne de Pépin, désigne les 
vingt-deux ou vingt-trois villes dont, selon lui, la remise fut faite au pape 
par Âistulf : parmi celles dont la situation n'est pas douteuse, on remar- 
que, dans l'Exarchat, Ravenne, Gomacchio, Forli, Forlimpopoli et Cesena; 
dans la Pentapole, Rimini, San Marine, Monte Feltro, Pesaro, Fano, Sini- 
gaglia, Urbin, Cagli, Gubbio et Jesi, et, dans le pays romain, la ville 
de Narni, qu'avait envahie le duc de Spolète*. 

Mais cela ne ^constituait pas tout le territoire mentionné par le traité 
de 754, ou du moins Aistulf n'avait pas remis au souverain pontife 
tout ce qu'il s'était engagé à lui livrer. C'est ce que prouve en effet une 
lettre adressée en 756 par le pape Etienne II au roi Pépin, et où il est 
parlé d'une promesse de restitution des autres villes situées dans les pays 
soumis jadis à l'empereur de Constantinople, c'est-à-dire Faenza, Imola, 
Ferrare et Bologne, dans l'Exarchat, ainsi qu'Osimo, Ancône et Umana, 
dans la Pentapole'. 

Cette promesse qui avait été faite par Didier, successeur d'Aistulf, 
paraît avoir été exécutée : mais seize ans plus tard le pape Adrien implo- 
rait le secours du fils de Pépin contre le roi lombard, qui lui avait enlevé 
la cité de Faenza, le duché de Ferrare et Comacchio, c'est-à-dire une 
partie importante de l'Exarchat* : cette fois l'intervention franque en 
Italie détermine la chute de la monarchie lombarde et, conséquemment, 
la restitution au saint-père des contrées dont Didier s'était saisi. 

Lors de son expédition contre Didier, et tandis que l'armée franque 
tenait Pavie assiégée, Charlemagne alla passer les fêtes de Pâques dans la 
Ville éternelle ; c'est à ce voyage à Rome qu'Anastase le Bibliothécaire, 
écrivain postérieur de plus d'un siècle à cet événement, rapporte une dona- 
tion que le fils de Pépin aurait faite au souverain pontife, et qui, outre 
la Corse, aurait compris la plus grande partie de l'Italie, c'est-à-dire la 
Toscane, Parme, Modène, Manloue, la Vénétie, l'Islrie, l'Exarchat, le 
duché de Spolètc et celui de Bénévent"*; mais, comme il est certain que 
le pape n'eut jamais, à aucune époque, la possession réelle de ces ré- 

* Annales Tilliani, Annales Loiseliani, Annales Lambeciani, Annales Einhardif Chronicon 
Moissiacense, anoo 756. 

• Muralori, Rerum lialicarum scriptores, t. HI, p. 171. 

' Dom Bouquet, Recueil des historiens de France, t. V, p. 499. 
^ Supplemenium Pauli Diaconi, apud Bouquet, t. Y, p. 189. 
^ Muratori, Rerum Italicainim scriptores, t. NT, p. 186. 



58 ATLAS HrSTORIQUE DE LA FRANGE. 

gions*, et que, d'autre part, Charlemagne n'était pas encore le maître 
des territoires dont il aurait ainsi disposé, il convient de chercher 
ailleurs la preuve d'un agrandissement de l'État pontifical à l'occasion 
de la guerre de Lombardie. 

La Vie du pape Zacbarie, écrite par Anastase, nous apprend qu'en 741 
les cités de Bieda, de Bomarzo, d'Orta et d'Amelia dépendaient du duché de 
Rome, et qu'elles étaient situées sur la frontière de la Lombardie*. Si l'on 
s'en rapporte à la dernière édition de l'Atlas historique de Spniner, cette 
frontière aurait encore été celle de l'État de l'Église, vers le nord-est, au 
temps de Charlemagne et de ses successeurs; il nous paraît cependant 
que la domination papale reçut de ce côté quelque extension aux dépens 
de la Lombardie. En effet, en 787, le pape Adrien P demandait justice 
à Charlemagne au sujet de la ville de Populonium, située sur le littoral, 
en face de l'île d'Elbe et à 140 kilomètres environ au nord-ouest de l'an- 
cienne frontière romaine, et de celle de Rosella, en se plaignant des 
officiers royaux qui s'attachaient à détruire l'effet de sa donation' : il 
réclamait, en outre, certaines cités du pays bénéventain*, et rappelait à 
cette occasion le don des cités de Soana, Toscanella, Viterbe et Bagnarea, 
en Toscane, don qui avait dès lors eu son effet*. Nous n'avons donc pas 
hésité à attribuer au patrimoine de Saint-Pierre la partie de la Toscane 
où se trouvaient ces villes, en laissant toutefois au royaume de Lombardie 
la ville de Chiusi {Clmîum)j où résidait en 775 le duc lombard Reginald 
qui menaçait alors Città di Castello {Castellum FelicUatis)^ ville du 

* Le duclié de Spolète avait certainement été promis au pape, comme le prouve une lettre adressée 
en 775 par le pape Adrien I" à Charlemagne, qu'il prie d'exécuter la promesse y relative (Bouquet, 
Recueil des historiens de France, t. V, p. 54S). 

* Muratori, Rerum Italicarum scriptoresy t. III, p. 161-1C2. 

^ Bouquet, Recueil des historiens de France, t. V, p. 572. — L'année sui^'ante, le pape se plaint 
encore de n'avoir pas reçu justice au sujet de cette réclamation (Ibid., p. 577) ; aussi nous sommes- 
nous peut-être trop avancé en attribuant Populonium et Rosella à l'État de l'Église. 

* « Civitates in partibus Beneventanis, sicut eas per vestram sacram oblalionem B. Pelro Apos- 
tolo et nobis conlulistis » {Ibid., p bl"!), La remise de ces cités, dont la plus importante était 
Capoue (Ibid., p. 575), n'eut certainement pas lieu, puisque Capoue demeura aux ducs de Béné- 
vent et que (îrimoald y résidait en toute sécurité dès l'an 788, c'est-à-dire au temps même où le 
pape adressait ses réclamations au roi des Fi*aucs (Ibid., p. 577). On doit sans doute reconnaître 
les villes qui font l'objet du litige dans ce passage du prétendu diplôme que Louis le Pieux aurait 
accordé au pape : « Item, in partibus Campaniœ, Soram, Arces, Aquinum, Arpinum,- Theanum, 
Capua et patrimonia ad potestatem et diliouem nostra perlinentia. » (Baluze, Capitularia, t. I, 
c. 503.) 

» (( Sed sicut in partibus Tusciaî civitates, id est Suanam, Tuscanam, Bitervum et Balneum Régis. 
ceterasque civitiites cuni finibus et territoriis corum, B. Petro offerenlcs condonastis. • (Bouquet, 
t. V, p. 572.) La liste des villes de la Toscane lombarde concédées au pape est plus complète dans 
le diplôme apocryphe de Louis le Pieux : « Item in partibus Tusciaî Longobardorum, Castellum Feli- 
citatis, Urbevetum, Balneum Régis, Ferenti castrum, Viterbium, Martam, Tuscaniam, Populonium, 
Soanam, Rosellas. » (Baluze, Capitularia, t. I, p. 595.) 



L'EMPIRE DE CUARLEMÂGNE. 59 

domaine pontifical'; mais nous n'avons pu tenir sur notre carte aucun 
compte des donations qui restèrent toujours à Tétat de promesse. 



IV 



Nous ne quitterons pas l'Italie sans dii*e quelques mots des divisions 
de la Lombardie et des limites du duché de Bénévent. 

La Lombardie {Langobardia) se subdivisait en cinq provinces, Nemtria^ 
Amtria, jEmilia, Littoraria Maris et Tmcia. Celte division résulte non 
seulement des préambules de lois promulguées par les rois lombards", 
mais aussi de celles qu'édicta le roi Pépin, fils de Gharlemagne'. On re- 
marquera qu'en Lombardie, comme dans la Francia, il existe une Nemtria 
et une Amtriay et que si le nom d'Amtria désigne la Lombardie orientale 
aussi bien que la France de l'Est, la Nemtria d'Italie est le pays de 
nouvelle conquête des Lombards, comme la Nemtria de Gaule représente 
le pays occupé le plus tardivement par les Francs*. 

Les limites extérieures du duché lombard de Bénévent, qui sont vers 
l'Italie méridionale les limites mêmes de l'empire de Charlemagne, n'ont 
pu être tracées avec une certitude absolue; car, si les documents francs 
parlent peu de ce pays éloigné, les documents lombards sont assez rares 
pour l'époque que nous étudions, et les documents grecs le sont plus 
encore peut-être, du moins en ce qui concerne l'Italie. Nous nous sommes 
donc attaché surtout à mettre en dehors du duché de Bénévent les terri- 
toires maritimes qu'on sait être restés au pouvoir de l'empire byzantin 
et qui forment quatre groupes isolés autour de Gaëte, de Naples, de 
Reggio et d'Otrante. On sait que l'enclave de Gaëte, dont Formia faisait 
partie, s'accrut en 780 du territoire de Terracine, enlevé à l'État de 

* Nuratori, Rerum lialicarum icriptores, t. IIl, p. 552. 

* Ed Tan 713, le roi Luitprand s'exprime ainsi : c Ego .... una cum omnibus judicibus de 
Âustriae et Neustriae partibus et de Tuscis finibus, cum reliquis fidelibus meis Langobardis » (Mu- 
ratori, Rerum lialicarum êcripiores, t. I, pars 2% p. 51 ; cf. p. 52) ; en 720, il paraît <c una cum 
illustribus viris opiimatibus meis Neustriae et TuscisB partibus » (Ibid,, p. 54); el, à cette même 
date, il oppose encore VAustria à la Neustria (ibid., pp. 64 et 72). Dans les lois de Ratchis, son 
successeiu*, on lit : (( Id est Langobardorum judicibus, tam de Neustria) quam de Austriae et 
TusciiB finibus » (Ibid,, p. 85). 

' ff Et hoc damus in mandatis, ut tam in Austria quam in Neustria, quamquam in iEmilia et 
Tuscia, et Li tore maris per omnia loca.... » (Ibid,, p. 120). — Paul Diacre parle aussi de V Austria 
en son Historia gentis Langobardorum, 

^ Le mot Niuiier, forme employée par plus d'un document de Tépoque mérovingienne pour dé- 
signer la Neustrie, paraît formé de Tadjectif niu$ty superlatif de niu ou neu, nouveau, comme le 
nom Awier, forme correspondante à' Austria ou Ausirasia^ est formé du mot franc Ausi, par lequel 
on désignait l'orient. 



60 ATLAS HISTORIQUE D£ LA FRANCE. 

l'Église^ ; que celui de Naples comprenait Cumes et Âmalfi*; que Ten- 
clave de Reggio s'étendait au nord jusqu'à Rossano' sans englober Gosenza, 
située au sud-ouest de celte ville, enfin que le territoire grec, dont Otranle 
était la ville principale, comptait parmi ses dépendances Gallipoli\ mais 
non Tarente'. D'ailleurs, l'ouvrage que Constantin Porphyrogénète con- 
sacra, au commencement du dixième siècle, à l'administration de l'empire 
d'Orient ne contient, au sujet des possessions grecques dans Tltalie méri- 
dionale*, rien qui ne soit conforme à ce que les rares documents du 
neuvième siècle nous en apprennent. 



11 nous reste maintenant à dire quelques mots du détail de chacun des 
trois royaumes créés par le partage de 806. 

11 eût été possible, à l'aide des diplômes et des chartes, d'inscrire sur 
notre carte un nombre do localités plus grand que celui qui y figure ; 
mais il a paru qu'une carte de l'empire de Charlemagne devait surtout 
offrir les lieux mentionnés par les annalistes, c'est-à-dire les cités {civi- 
tates) ', les villes fortes ou châteaux {castra) et les villx mentionnées dans 
leurs récits, ainsi que les couvents {monasteria) qui à cette époque eurent 
leur part des libéralités des princes carolingiens. Les lieux de la Gaule 
dont les noms paraissent avec quelque éclat dans l'histoire des Mérovin- 
giens ont été également mentionnés. On a cru utile d'ajouter à ces 
diverses localités les villes épiscopales dont l'existence, au temps de Char- 
lemagne, est prouvée par les documents authentiques; de plus, pour la 
Gaule du moins, les comtés ou pagi dont la création semble antérieure 

* Voyez plus haut, p. 56, note 2. 

^ De lialia medii wviy dissci'lalio chorographico pro luu iahulœ Italiœ grœco-longohardicO" 
francicœ (au tome X du recueil des Scriptores de Muratori), col. 304-50o. Amalfi est désigné par 
CoDstaotin Porphyrogénète (De adminislrando imperiOf c. 27) comme appartenant à l'empire 
d'Orient. 

' De lialia medii œviy col. 510. — Dès avant 849, Gosenza faisait partie du duché bénéventain 
(Chronicon Sahrnilanum, apud Pertz, Scriptores, t. III, p. 510). 

^ Nommée par le Porphyrogénète au nombre des villes grecques. 

' Tarente, où Adalberge, veuve d'Arighis, duc de Bénévent, se réfugia avec ses trésors en 787 
(lettre du pape à Charlemagne, apud Bouquet, t. V, p. 572), est comptée formellement au nombre 
des villes du duché de Bévénent, dans un acte de 849 {Chronicon Salerniianum, apud Pertz, 
Scriptores, t. 111. p. 510). 

® Otrante, Gallipoli, Rossano, Naples, Gacle, Sorrente et Amalfi sont les seules villes de l'Italie 
méridionale que Tempereur Constantin nomme comme étant restées au pouvoir des Grecs. 

^ Toutes les villes épiscopales dont l'existence, comme telles, est attestée pour l'époque de Charle- 
magne, ont été inscrites sur la carte, à l'exception de quelques évéchés des environs de Rome 
pour lesquels l'espace manquait. 



L'EMPIRE DE GUâRLEMâGNE. 61 

au règne de Louis le Pieux; les noms des chefs-lieux de ces pagi; enfin 
les monastères qui sont nommés dans le catalogue que le successeur de 
Charlemagne en fit dresser au cours de Tan 817. 

11 n'a point paru possible de donner, pour les circonscriptions territo- 
riales de la Germanie et de l'Italie, le même détail que pour la Gaule, 
objet spécial de notre publication. En effet, si les gaiie ou pagi germains 
ont été l'objet, en Allemagne, de recherches sérieuses, le petit nombre 
de documents se rapportant à l'époque de Charlemagne ne permet guère 
de juger quelle était la proportion de gaue existant dès lors, et nous étions 
exposé à indiquer un grand nombre de territoires qui, selon toute 
apparence, ne remontent pas au règne du grand empereur. On ne trou- 
vera donc, dans notre carte, que les gam mentionnés dans les annales 
contemporaines ou dans les Vies des saints qui évangélisèrent la Ger- 
manie septentrionale ; les localités dont nous avons inscrit les noms sont 
puisées aux mêmes sources. Pour l'Italie, nous avions songé à donner les 
limites des nombreux territoria du neuvième siècle en nous fondant sur 
les limites diocésaines; mais, l'ensemble de ces limites n'étant fourni par 
aucune publication italienne, il nous a fallu y renoncer. 

Comme pour la carte de la Gaule romaine, nous terminerons cette 
notice par la liste alphabétique, avec équivalents modernes, des noms qui 
figurent sur notre carte, exception faite des noms de pagi ou de divisions 
territoriales qui, pour la Gaule du moins, feront ultérieurement l'objet 
d'observations particulières*. 

Abrincas, Àvranches. — Acereniia. Acerenza. — Achm,,., Coz-Castcll-Âch. — Adama, fl. L*Eder. — 
Addua, 11. L*Adda. — Adjacium, Âjaccio. — Adna (in Exarchatu). Âdria. — Adria (ia ducatu 
Spolel.). Atri. — Mgidora, fl. L'Eyder. — Aelmere, Le Zuiderzée. — jEmonia, Ville ruinée 
près Citlà Nuova. — ^sium. Jesi. — Agaiha. Agdc. — Agaunum. Saint-Maurice^n-Valais. — 
Agennum. Agen. — Alancione. Alençon. — Alatrium, Alatri. — Alba (in Francia). Sarralbc. — 
Alba (in Langobardia). Alba. — Alba, fl. L'Aube. — Albanum, Albano. — Albiga, Alby. — 
Albingaunum. Albenga. — Albiê^ fl. L'Elbe. — Alcmona, fl. L'Altmiihl. — Aleria, Aleria. — 
Alesia, Alise-Sainte-Reine. — Alelum, Alet, auj. Saint-Sei*van. — Alifa. Alifa. — AlUni. Sur le 
Weser, entre Verden et Minden. — Aliaha. Altaich. — AUinum. Altino. — Alloniê monasterium. 
Altomûnster. — AUum Fagetum. Fagel-Abbatial. — AmalphU, Amalfî. — Ambacia. Amboise. 

— >lm^tanM. Amiens. — Ameria, Amelia. — Amfleat, Ambleteuse. — Amilernum, S. Vittorino. 

— Ampudus, Ampuis. — Anagnia, Anagni. — Ancona, Ancône. — Andaginum, Saint-Ilubert. 

— Andegavis, Angers. — Andelatis, Andelol. — Andiacus. Angeac. — Andoverpis, Anvers. — 
Andria, Andri. — Anesus, fl. L'Enns. — Anger, fl. L'Indre. — Angeriacus. Saint-Jean-d'An- 
gély. — Aniana, Aniane. — Anicium, Le Puy-en-Velay. — Anisola. Anille, auj. Saint-Galais. 

— Antipolix. Autibes. — Apmiium. Teramo. — Apla, Apt. — Aquas (in Provincia). Aix. — 
Aqiue (in Wasconia). Dax. — Aquw Grani. Aix-la-Chapelle. — Aquileia. Aquilée. — Aquinum. 
Aquino. — Aquù. Acqui. — Aratisione, Orange. — Araris^ fl. L'Aar. — Arc*. Arce. — Arciacus. 
Arcis-sur-Aube. — Arelate, Arles. — Aretium, Arezzo. — Argenlomum. Argenlon-sur-Creuse. 

— Ariminum, Rimini. — Arisitum. Alet. — Arrabo vel Rabay fl. Le Raab. — Artona. Artonne. 

* Dans la notice explicative de notre carte de la Gaule franque (feuilles Vil à X de l'Atlas). 



62 ATLAS HISTORIQUE DE LA IFRANGE. 

— Aêculum. Ascoli. — AsUum, Le Mas-d'Azil. — - Assisium. Assise. — Asia, Asti. — Aianum, 
. Saint-Yrieix. — Aiesle. Este. — Aihesis, fl. L*Âdigc. — Alina. Alioo. — Ati'ebales. Arras. — 

AiieisB. Athis. — Attiniacm, Attigny. — Aiura, Aire. — Audenacus, Aiilnay-de-Sainlonge. — 
Audriaca Villa, Orville. — Audura, fl. L'Eure. — Aufidena. Alfidena. — Augusta (in Alaman^ 
nia). Augsbourg. — Auçtuia (in Burgundia). Aoste. — Augustodunum, Autun. — Aurelianis. 
Orléans. — Auiciia. Auch. — Ausona, Vich. — Auiiêsiodorum. Auxerre. — Auximum. Osimo. 

— Avallocium, Havelu. — Avallone. Avallon. — Avellinum. Avellino. — Avenione. ATignon. 

— Axona, fl. L'Aisne. 

Baccis. Bex. — Bacivtu. Baizieux. — Badenfliot. Beidenfleth. — Bainsonum, Binson. — Bajocas. 
Bayeux, — Balbiactu. Baugy. — Baléares (insuis). Les îles Baléares. — Balearicum (mare). 
Portion de la mer Méditerranée. — Balneum Régis, Bagnarea. — Balva. Valva. — Barchinona, 
Barcelone. — Bardenwick, Bardowick. — Bardonis (mons). Portion de TApennin. — Barium, 
Bari. — Barrum (in Burgundia). Bar-le-Duc. — Baii'um (in Burgundia). Bar-sur-Aube. — Ba- 
silia. Baie. — Bauzanum. Bolzano. — Beda. Bitlburg. — Begorra. Cieutat. — Belicum. Belley. 
— Bellovacis. Beauvais. — Belnum, Beaune. — Belsonancum. BesUngen ou Bas-Bellain. — Belu- 
num, Bellune. — Benafrum. Venafro. — Benehamum. Béarn (auj. Lescar?). — Beneventum, 
Bénévent. — Berberis. l)oinpierrc-sur-Bèbre. — Bercetum. Bercclo, — Berch, Bergen. — Berga. 
Berga. — Bergamum, Bergamc. — Besua. Bèze. — Bilitione seu Bei'inzona. Bellinzone. — 
Bingia. Bingcn. — Bisuldunum, Besalû. — Biterrœ. Béziers. — Bitervium, Yiterbe. — Bi- 
iuntum, Bilonto. — Biiurigis, Bourges. — Bivinum. Bovino. — Blavia, Blaye. — Blera. Bieda. 

— Blesa, fl. La Bliess. — Blesum, Blois. — Bobium. Bobbio. — Bonna. Bonn. — Bononia (in 
Exarebatu). Bologne. — Bononia (in Francia). Boulogne-sur-Mer. — Bota, fl. La Bode. — 
Bovianum. Boiano. — Braniosma. Brantôme. — Brema, Brème. — Brennacus. Bemy-Rivièrc. 

— Breona. Briennc-le-Château. — Briganlione (in Burgundia). Briançon. — Bngantione (in 
Provincia). Briançonnet. — Brigiosum. Brioux. — Brisach. Vieux-Brisach. — Briva, Brive-h- 
Gaillarde. — Brivate, Brioude. — Brixia. Brescia. — Brixillum. Brescello. — Brociacus. Broussy- 
le-Grand. — Bmndusium, Brindisi. — Brunesberg, lieu ruiné près d'Hoexter. — Bundium, 
Bouin. — Buocholt, Bochold. — Bwbone. Bourbon-l'Archambaull. — Burdegala, Bordeaux. — 
Buriaburg, Le mont Bierberg. 

Cabellione, Cavaillon. — Cabilonum. Cbalon-sur-Saônc. — Cadurcis. Cahors. — Csere. Cer?elere. — 
Caesar augusta, Saragosse. — Cœsena, Cesena. — Caieta, Gacte. — Cainone, Ghinon. — Cala, 
Ghelles. — Caladunum, Gbâlons. — Calagurns, Galahon-a. — Calatia. C^jazzo. — Cales, Galvi? 

— Camby fl. Le Kamp. — Calles, Gagli. — Camaracus. Gambrai. — Camerinum. Garoerino. — 
Camisiacus, Gbangy. — Camliacus, Ghambly. — Camp, Champ-le-Duc. — Campidona. Kemplen. 

— Cannœ. Ville détruite au nord de Ganusium. — Cantella. Ghanlelle. — Caniuaria. Ganterbury. 

— Canusium. Ganosa. — Caprariœ, Gabrières. — Caprulœ, Gaorle. — Capua, Gapoue. — Capui 
Arietis, Gabaret. Carcasona, Garcassonne. — Cardona, Gardona. — Carisiacus, Quiersy-sur- 
Oise. — Carnone, Ghénebutte. — Carnoies, Gbartivs. — Carnuntum, Petronell? — Carpen- 
toracte, Garpcntras. — Carrofum, Gharroux. — Carseoli, Garsoli. — CaruSy fl. Le Gher. — 
Cassinogilutn, Gasseuil. — Castellio, Saint-Mibicl. — Castellum, Gassel. — CasUllum Feli- 
cilatis. Giltà di Gastello. — Castra. Gbàtrcs, auj. Arpajon. — Castrum Alionis, Gbâtelaiilon. — 
Castrum Gordonis, Sancerre. — Castrum Mediolanum, Ghâlcaumcillant. — Castmm Meroliacus. 
Gbastcl-Marlhac — Casb'um Nantonis. Ghàteau-Landon. — Castrum Sels, Gbantoceaux. — 
Catalaunis, Ghâlons-sur-Marae. — Cauciacus, Gboisy-au-Bac. — Caucoliberi, Gollioure. — 
Caunœ, Gaunes. — Cella Fraxilii, Sère. — Ceneta, Gencda. — Cenomanis, Le Mans. — Cen- 
tulum, Saint-Riquier. — Centumcellœ, Gività Vecchia. — Cervia. Gervia. — Chori, Gori. — 
Cimorra, Simorre. — Civitas, Goz^uéodet. — Civilas Castellana, Gività Gastellana. — Clartts 
Mons, Glermont-Ferrand. — Clavenna, Ghiavenna. — Clinga. Klingen. — Clugia, Ghioggia. 

— Clusœ, Gluse. — Clusium, Ghiusi. — Colapius, fl. La Kulpa. — Colonia, Gologne. — 
Columna, Saint-Péravy-la-Golombe. — Comaclum, Gomacchio. — Comageni, Auprès de Zeisel- 
mauer. — Commerciacus, Gommercy. — Compendium, Gompiègne. — Comum, Gorae. — 
Concœ, Gonques. — Concordia, Concordia. — Condate. Candes. — Condistat, Ganstadt. — 
Confltœns. Munster. — Con/luentia, Goblenz. — Connokurg, Gonow? — Consa, Gonza. — 
Consoranis. Saint-Lizier. — Constantia (in Alamaunia). Gonstance. — Constanlia (in Neustria). 
Goutances. — Corbeia, Gorbie. — Corbiniacus, Gorbigny. — Corbone. Gorbon. — Coriallum, 
Gherbourg. — Corisopitum, Quimper-Gorentin. — Cormaricus. Gormery. — Comutius, 
Gorps-Nuds. — Corluriacus. Gourtrai. — Cracatonnum, Graon. — Cremisa, Krems. — 
Cremona, Grémone. — Criscecus, Grécy-en-Ponthieu, — Crovium. Dans les environs de Miré. 



L'EMPIRE DE GHARLEMAGNE. 65 

— Crudate. Gruas. — Crux. La Groix-Saint-Leufroy. — Cuent, fl^La Ganche. — Cufferutein . 
kostheim. — Cumœ. Ville ruinée près de Pouzzoles. — Cupeda. Queudes. — Cupersanum. 
GonyersaQo. — Curbioîie, Moutiers-au-Perche. — Curia, Goire. — Curretia^ 11. La Gorrèze. 

— Cusentia. Goscnza. 

Danubiîu, fl. Le Danube. — Dea. Die. — Deas. Sainl-Philberl-de-Grandlieu. — Denegoniium. 
Digoin. — Dertona. Tortona. — Dinia, Digne. — Divione. Dijon. — Divitium, Deutz. — 
DoL Dol. — Dolus. Dolus. — Donohrum, Ghâtel-Deneuvre. — Domonia^ fl. La Dordogne. 

— Dorocas, Dreux. — Dorstade, Duurstede. — Dravtu, fl. La Drave. — Druentia, fl. La 
Durance. — Dubis, fl. Le Doubs. — Duisma, Duesme. — Dulcomum, Doulcon. — Dunensis 
(lacus). Le lac de Thun. — Dunum (in Âlamannia). Thun. — Dunum (in Neustria). Ghâleaudun. 

— Duria, Dûren. — Dusera. Donzère. — DtUciacus, Douzy. 

Eboracum, York. — Ebrodunum. Embrun. — Ebroicas. Evreux. — Ecolesima. Augouléme. — 
Elavei\.fi. L*Allier. — Elnone. Saint-Amand-les-Eaux. — Elosa, Eause. — Emporiœ. Ampu- 
rias. — Enge, Engen. — Eporcdia. Ivrée. — Eposium, Ivois, auj. Garignan. — Eptertiacus. 
Echternach. — Erchrecus. Ecry, auj. Asfeld. — Eresburg. Stadtberg. — Eipisfurt, Ërfurth. 

— Esesfeld, Itzehoe. — Eugubium, Gubbio. — Evaunitm, Evaux. — Evrogilum» Ebreuil. 

Fœsula, Fiesole. — Falaria. Falerone. — Fanxim, Fano. — Fanum Martit, Famars. — Faveniia, 
Faenza. — Favriniacus, Faverney. — Fellria. Feltre. — Ferdi. Verden. — Ferentinum, Feren- 
tino. — Ferraria, Ferrare. — Feirariœ, Ferrières. — Firmum. Fcrmo. — Fiscannum. Fécamp. 

— Flaviacus» Flay, ^uj. Saint-Germer. — Flaviniacut. Flavigny. — Florentia. Florence. — 
Floreniiola, Fiorenzuola. — Floriacus, Fleury, auj. Saint-Benoît-sur-Loii-e. — Fontanella, 
Fonlenelle, auj. Saint- Wandrille-Rançon. — Foracheim, Forchheim. — Forestis, Forcslinontiers. 

— Formia, Ville iiiinée^ près Mola. — Forum. Feurs. — Forum Julii (in Langobardia). Gividale 
di Friuli. — Forum Julii (in Provincia). Fréjus. — Forum Livii, Forli. — Forum Popilii, 
Forlimpopoli. — Forum Sempronii, Fossombrone. — Fossa, Fos. — Franconofurt. Francfort-sur- 
le-Mein. — Frequentum, Frigento. — Frisinga, Freising. — Friteslar. Fritzlar. — Frontiacus 
Fronsac. — Frusinone, Frosinone. — Fulda, Fulde. — Fulginium, Foligno. — Fundi, Fondi. 

— Furconium, Furconio. 

Gabalis. Javols. — GabeUum, Gavello. — Gabii, Ville ruinée, entre Rome etPalestrina. — Galle- 
sium. Gallese. — Gallipolig, Gallipoli. — Gandavum. Gand. — Garumna, fl. La Garonne. — 
Geyfia, Gennes. — Gemelicum. Jumièges. — Genava, Genève. — Genginbach. Gengenbach. — 
Genua, Gènes. — Gerunda. Girone. — Glannafolium, Saint-Maur-sur-Loire. — Glannativa. 
Glandèves. — Gorzia. Gorze. — Gradus. Grade. — Gratianopolis. Grenoble. — Gredone. 
Grèzes-Ie-Ghaleau. — Gurthone, Gourdou. 

Haegsled» Eichstett. — Halla. Hall. — Hamanaburg. Amôneburg. — Hasa, fl. La Hase, — Helena, 
Elue. — Heristallium. Herstal. — Heriêtelli, Herstelle. — Herolvesfelt. Hersfeld. — Hibeinis, 
fl. L'Èbre. — Hilariacus, Saipt-Avold. — Hilerda, Lerida. — Hissandone, Yssandon. — Hlid- 
beki, Lubbecke. — Hoctiseoburg. Seeburg. — Hohbuocki. Sur la rive gauche de TElbe, en face 
de Lenzen. — Hoium, Huy. — Holdislete, Hollenstedt. — Ho^a, Orta. — Hostunum. Ostuni. 

— Huculbi. Hockeleve, auj. Petershagen. — Humana, Umana. 

Icaunay fl. L'Yonne. — Iciodurum. Issoire. — Ilva (insula). L'île d'Elbe. — Imola. Imola. — 
Ingelheim. Ingelheim. — Ingoldestal. Ingolstadt. — Interamne. Terni. — hai'af fl. (in Francia). 
L'Oise. — ïsara, fl. (in Provincia). L'Isère. — hernia, Isernia. — harnodorum, Izernore. 

Jadera, Zara. — Jocundiacus. Le Palais. — Jopila. Jupille. — Juliacus, Juliers. — Justinopolis. 
Gapo d'Istria. — Juvavum quœ et Saltzburg» Saltzburg. 

Kaer Ahes. Garliaix. 

Lactora, Lectoure. — Lambri. Lambres. — Landevennoch, Landevennec. — Lapurdum. Rayonne. 
Latisco, Le mont Lassois. — Laiofao. Laflaux. — Latona. Saint-Jean-de-Losne. — Laumellum. 

Lomello. — Lauresham, Lorsch. — Lauriacus. Lorcb Lausonna, Lausanne. — Lavicum. 

Ville ruinée, non loin de Frascali. — Lechy fl. Le Lech. — Lechfelt. Le pays arrosé par le Lech, 
vers Augsbourg. — Lemovici$, Limoges. — Leodicum. Liège. — Léon. Saint-Pol-de-Léon. — 



64 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Lesciœ, Licssie^. — Lexovm, Lisieux. — Leziniactu, Lusignan. — Licaniacus, Saint-^ermain- 
Lembron — LiesL Sur TEder, au sud-ouest de Battenberg. — Liger, 11. La Loire. — Lingones, 
Langres. — Liptinœ. Estiones. — Lirimu. Lérios. — Londinum. Londres. — Longolare, 
LoDgIier. — Lotusa, Leuze. — Lovolauirum. VoUore-Chûleau. — Luca. Lucques. — Lucœ. 
Loches. — Luceria, Luceria. — Lugdunum (in Burgundia). Lyon. — Lugdunum (in Francia). 
Laon. — Lugdunum Convenarum, Saint-Bertrand-de-Comminges. — Luna. Luna, ville détruite, 
près de l'embouchure de la Macra. — Lunaie, Lunas. — Luteva. Lodève. — Luihra, Lure. — 
Luirahahof, Lauterhofen — Luxovium, Luxeuil. 

Madriacus. Mërey. — Magadaburg, Magdebourg. — Magalona. Maguelonne. — Magdunwn, 
Meung-sur-Loire. — Magina. Mayen. — Magnus Locus. Manglieu. — Magnus Mon». Mémont. 

— Majoiica. Majorque. — Malascus, Montolicu. — Malmundarium, Malmédy. — Manauseo. 
Mondsee. — Maniua. Mantoue. — Mariana, Ville ruinée dont le siège épiscopâl fut transféré à 
Baslia. — Marianum. Marano. — Marsicum, Marsico. — Masciacus. Massay. — Massilia, Mar- 
seille. — Massolacus, Mûlay-le-Roi. — Matiscone, Màcon. — Maironaf 11. La Marne. — Mau- 
rienna, Saiot-Jean-de-Maurienne. — Mediolanum. Milan. — Meldis, Meaux. — Meledunum» 
Mclun. — Mcnale, Menât. — Meiamaucum, Malamocco. — Methema, Metten. — MeilU. Metz. 

— Melullum. Mclle. — Miciacus. Micy, auj. Sainl-Mesmin — Mimatc. Monde. — Mimigeme- 
ford. Munster. — If i /i(f a. M inden. — Minerva, Minerve. — Minorica, Minorque. — Mamus, fl. 
Le Mein. — Moguntia, Mayence. — Mons Cosinus. Le Mont Gassin. — Mous Chrisli. Monte 
Cristo. — Mons Ferelri, Monte Feltro. — Mons Garganus. Monte Gargano. — Mons Silicis, 
Monselice. — Moriaria, Mortara. — Mosa, fl. La Meuse. — Mosella, fl. La Moselle. — Moso- 
muni. Mouzon. — Muorbach. Morbach. — Mwnacus. Mornuc. — Musciacus. Moissac. — 
Mutina. Modènc. 

Namneies. Nantes. — Namugum. Namur. — Nantoacus. Nantua. — Nantus. Saint-Marcouf. — 
Narbona. Narbonne. — Narnia. Narni. — Nasium. Naix. — Naulum. Noli. — Neckar, fl. Le 
Necker. — Nemausus. Nîmes. — Neapolis. Naplcs. — Nepe. Nepi. — Nereensis vicus. Néris. 

— Nicea. Nice. — Niger Mons. Saint-Georges-Nigremont. — Nita, fl. La Nied. — Niumaga. 
Nimcgue. — Nivernis. Nevers. — Nobiliacus. Nouaillé. — Noiodunum. Nyon. — Noiortum. 
Niort. — Nota. Noia. *— Nomentum. La Mcntana. — Nonaniula. Nonanlola. — Novalicium. 
Novalaise. — Novara. Novare. — Novianlum. Ebersmunster. — Noviomum. Noyon. — Nuceria 
(in ducatu Beneventano). Nocera de' Pagani. — Nuceria (in ducatu Spoletano). Nocera. 

Oclavus. Saint-Symphorien-d*Ozon. — (Enus, fl. L*Inn. — Olorone. Oloron. — OUiSf fl. Le Lot.. 

— Opiierzium. Oderzo. — Orbacis. Orbais. — Orgellis. Urgel. — Orhaim. Ohrum. — Ortona. 
Ortona. — Osca, Huesca. — Osnengi mons. Osning. — Ostarsalt. L'Ostsee. — Oloranlum. 
Otrante. — Ovacra, fl. L*Ocker. — Oxama, Osma. — Oximœ. Exmes. 

Padrabrunna. Paderborn. — Padus, fl. Le Pô. — Pampilona. Pampelune. — Papia vel Ticinum, 
Pavie. — Parenlum, Parenzo. — Parisius. Paris, — Parma. Parme. — Patavia. Passau. — 
Patavium. Padoue. — Patricum. Patrice. — Pentale. Saint-Samson-sur-Risle. — Perona. 
Péronne. — PerUu. Pertlies. — Perusia. Pérouse. — Peslus. Pesti. — Peiracoris. Périgueux — 
Peiralaia. Peralada. — Pelrocia. Peyrusse. — Pfennga. Pfôring. — Piciacus. Saint-Avit. — 
Pictavis. Poitiers. — Pinciacus. Poissy. — Pinna. Citlà di Penne. — Pisa. Pisc. — Pisaurum. 
Pcsaro. — Piscianum. Pessan. — Pisioria. Pistoja. — Placentia. Plaisance. — Placicium. 
Plaisir. — Pola. Pola. — PoUcastrum. Policastro. — Pohjmartium. Bomarzo. — Pons Isarœ. 
Pontoise. — Pontes. Ville ruinée aux environs de Pineda. — Populonium. Ville ruinée, vis-à-vis 
de l'île d'Elbe. — Portus (in Burgundia). Port-sur-Saône. — Portus (in ducatu Romîe). Porto. — 
Porlus Yeneris. Porto Venere. — Potentia. Potenza. — Prœneste. Palestrina. — Prumia. Priim. 

— Pruvinum. Provins. — Psalmodium. Psalmody. — Puteoli. Pouzzoles. 

Quenlawich. Port ruiné, près de Saint-Josse-sur-Mer. — Quintodecimum. Ville ruinée, non loin de 
MirabcUa. 

Raciale. Rézé. — Radanlia, fl. Le Rednitz. — Randanum. Randan. — Ravenna. Ravenne. — 
Reate. llieti. — Redonis. Rennes. — Reganesburg seu Regina. Regensburg, en français Ratis- 
bonnc. — Rege. Reggio. — Rcgium. Riez. — Remis. Reims. — Reomaus. Mouliers-Saint-Jean. 

— Reonlinm. Rioms. — Resbacis. Rebais. — Wienus, fl. Le Rhin. — Rhodanus, fl. Le Rhône. 

— Rimi. Kehme. — Riomum. Riom. — Rionava. Renève. — Rodomum. Rouen. — Romarici 



L'EMPIRE DE CHARLEHÂ6NE. 65 

Castellum, Remiremont. — Roseîlœ. Rosella. — Rossonte. Ressons-sur-Matz. — Rota (in 
pago Âusonensd). Roda, sur le Tet. — Rota [m pago Ribacurcense). Roda. -^ Roiogilum, Le 
Vaudreuil. — Ruscellione. Gastel-Rossillo ou Roussillon. — Rusianum. Rossaoo. — RîUenis, Rodez. 

Sabaria, Sarvar. — SagiL Séez, — Sagona, Sagona. — Salerna. Salerne. — Salinœ, Châleau- 
Salins. — Salmoringum. Sermorens. — Salodorum. Solcure. — Salpis. Salpi. — Saltz, Salz. 

— Salussa. Seltz. — Samarat fl. La Sambre. — Sanitium, Senez. — Sancla Columha. Santa 
Coloma deFarnes. — Sancia^aiHa ad Oruhionem. La Grasse. — Sancta Maxeniia, Pont-Sainte- 
Maxence. — Sancltu Mgidhu. Saint-Gilles. — Sandui Deodatus, Saint-Dic. — Sanctus 
Dionyêius, Saint-Denis. — Sanclm Eugendus. Saint-Opnd, auj. Saint-Claude. — Sanctus 
Filibertus. Noirmoutiers. — Sanctus Florentius vcl donna, Saint-Florenl-sur-Loire. — 
Sanctus Gallus. Saint-Gall. — Sanctus Goar, Saint-Goar. — Sanctus Hilarius, Leuc. — Sanctus 
Gundulfus. Saint-Gondon. — Sanctus Laurentius. Saint-Chignan. — Sanctus Marianus, San 
Marino. — Sanctus Maurus, Maurmiinsler, en français Marmoutier. — Sanctus Maxentius. 
Saint-Maixent. — Sanctus Papulus, Saint-Papoul. — Sanctus Savinus (in Âquitania). Saint- 
Savin-sur-Gartempc. — Sanctus Savinus (in Wasconia). Saint-Savin. — Sanctus Sequanus. 
Saint-Seine. — Sanctus Theodefridus, Saint-Chaffre. — Sanctus Tiberius. Saint-Thibéry. — 
Sanctus Yincentius, San Vincenzio. — Santones. Saintes. — Saroa^ fl. La Sarre. — Sarsina. 
Sarsina. — Satia, fl. La Sartbe. — Saugonna, fl. La Saône. — Saviniactu. Savigny. — Savona, 
Savone. — SavuSy fl. La Save. — Scaldis, fl. L'Escaut. — Scarpona, Cbarpeigne ou Serpagne. 

— Schaninge, Schôningen. — Scladistat. Schlestadt. — Scoralia. EscoraiUes. — Scutura. 
Schuttem. — Sedunum, Sion. — Segesterone, Sisteron. — Segusia. Suse. — Selnectis, Senlis. 

— Sena, Sienne. — Senogallia, Sinigaglia. — Senones. Sens, — Sepianum, Sepino. — Sep^ 
tempeda. Ville ruinée, près San Séverine. — SequanOy fl. La Seine. — Serra. Sera. — 
Sextantio. Castelnau-les-Lez. — Sigiburgum. Forteresse détruite, sur un rocher au confluent 
delà Ruhr et de la Lehne. — Signia. Segni. — Silli. Seilles. — Silva Candida. Selva Candida 

— Sintleozesavia, Reichenau. — Sipontum, Siponlo. — Siscia, Sisseg. — Sithiu. Saint-Omer. 

— Skidroburg. Schieder. — Sliestorp, Sleswick. — Solemniacus. Solignac. — Solicia. Sou- 
losse. — Somena, fl. La Somme. — Soracte, Monte S. Oreste. — Soricinium. Sorèze. — 
Spamacus, Épernay. — Spinsia, Epoisses. — Spira, Spire. — Spoletum, Spolète. — Stabu- 
laus, Stavelot, — Stampœ, Étampes. — Slarasfurt. Stassfurth. — Stetiwanc. Stettwang. — 
Strazburc, Strasbourg. — Stublone. Estoublon. — Suana. Soana. — Suarzaha, Schwarzach. — 
Suentana. Swante. — Suessa» Sessa. — Suessionis, Soissons. — Suggione. Soyons. — Sul- 
mona, Sulmonc. — Suntal mons. Le Stindel ou Sttntel. — Sura. Sora. — Surrentum, Sorrente. 

— Sutrium, Sutri. 

Tagernauseo. Tegernsee. — Talva. Tarbes. — Tanarus, fl. Le Tanaro. — Tarentasia, Mouliers- 
en-Tarentaise. — Tarentum. Tarente. — Tamis, fl. Le Tarn. — Tarracona, Tarragone. — 
Tarsatica, Tersatz. — Tamana. Thérouanne. — Tarvisium. Trévise. — Taurinum. Turin. — 
Teate. Chieti. — Tedoad. Doué. — Telamile, Saint-Amand-Tallende. — Telesia, Telese. 

— Tergeste, Trieste. — Terminus. Termes. — Terracina. Terracina. — Textricum. Tertry. — 
Theodonis Villa, Thionvillc — Theanum. Teano. — Theotmelli. Detmold. — Thurium. Turi. — 
Tiberis, fl. Le Tibre. — Tibur, Tivoli. — Tiernum. Thiers. — Tiza, fl. La Theiss. — Toarcis. 
Thouars. — Tolone, Toulon. — Tobsa. Toulouse. — Torcellum. Torcello. — Torinna, Turenne. 

— Tomodorum. Tonnerre. — Tortosa. Tortose. — Trajectus (in Francia). Maastricht. — Tra- 
jectus (in Frisia). Ulrecht. — Tranum, Trani. — Trebia. Trevi. — Trecas, Troyes. — Trecorum, 
Tréguier. — Très Tabernœ. Ville détruite, près Gislerna. — Treveris. Trêves. — Triburœ. Trebur. 

— Tricastini. Saint-Paul-Trois-Châteaux. — Tridentum, Trente. — Trinorcium, Tournus. — 
Triventum, Trivento. — Tudertum, Todi. — Tullum, Toul. — Tulpiacus, ZUlpich. — Turicum. 
Zurich. — Tumacus. Tournai. — Turones, Tours. — Tuscana. Toscanella. — Tusculum. Fras- 
cati. — Tutela. Tudela. 

Vcetium. Uzès. — Ugernum, Beaucairc. — Unestrudis, fl. L'Unstrut. — Urba, Orbe. — Urbe- 
vetum. Orvieto. — Urbinum. Urbin. — Utinum. Udinc. — Userca. Uzerche. — UtrictUum, 
Otricoli. 

Yadum, Vez. — Valentia. Valence. — Valentianœ, Valenclennes. — Vallis Asperii, Yalespir. — Va- 
pincum, Gap. — Varicoltis. Varigotti. — Vasales. Bazas. — Vasione, Vaison. — Velitrœ, Vel- 
letri, — Vellavis, Saint-Paulien. — Venercha. Vénerque. — Venetia, Venise. — Venetis. 
Vannes. — Venlium, Vence. — Venusia, Venosa. — Vercelli, Verceil. — Vermeria, Verberie. 

ATLAS. 5 



6i\ ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

— Vernum, Ver. — Verodunum. Verdun. — Verona. Vérone. — Yendœ. Veroli. — Veson^ 
tione, Besançon. — Vetu$ Pictavis. Vieux Poitiers. — Vicinonia^ fl. La Vilaine. — VicUniacus. 
Vitry-cn-Arlois. — Yienna. Vienne. — Yigenna, fl. La Vienne. — Vigilia, Veglia. — Vilemeîdis, 
Vil]cincux. — Villa Magna, Villcmagne. — Villa Rubea. Villaroya. — Vinceniia, Vicence. — 
Vinciacus. Vinchy. — Vindasca, Venasquc. — Vindoànum, Vendôme. — Vindoilum. Vendeuil. 

— Vintimilium, Vintimillc. — Viromandis, Saint-Quentin. — Virtudum. Vertus, — Visorontia. 
Vëzeroncc. — Vimlay fl. La Vislule. — Viiraria, Le Port-Saint7père. — Vivania. Bevagna. — 
Vivarium, Viviers. — Voclade, Vouillé. — Vodollacuê, Bouliac. — Yolterra. Volterre. — Vosi- 
dum, Vigeois. — Vultaconnum, Voultegon. — YuHurntuif fl. Le Vultume. — Yulvicus. Voirie. 

— Vungus, Voncq. 

Weihadaburg, Wettaburg. — Wirzaburg, Wiirzburg. — Wisera, fl. Le Weser. — Wivilomsburg 
seu Aveniicum, Avenches, en allemand 'Wifflisburg. — Wizenburg, Wissembourg. — Wormatia, 
VVorms. 



PLANCHE VI 



LA FRANCt: KT LES PAYS VOISINS 



AU NEUVIKUK KT AU DIXIKMK SIECLE. 



Noire sixième planclie se compose de» neuf petites cartes représentant 
un nombre égal de partages de la Gaule j)endant le temps qui s écoule 
entre la mort de Charlemagne et Textinction de sa dynastie. Le cadre 
de l'Atlas n'a pas permis de donner un corps à plusieurs autres partages 
de durée éphémère ou d'une moindre importance historique, et l'on s'est 
contenté de les décrire à leur ordre chronologique. 

Les neuf cartes carolingiennes ont été conçues sur le même plan que 
les dix-huit consacrées aux partages de la Gaule du sixième siècle au 
huitième siècle : on y a fait figurer les sièges épiscopaux et, pour les 
diocèses que les partages morcelèrent, les noms des sièges comtaux ou, à 
leur défaut, les noms mêmes des circonscriptions administratives situées 
aux confins de deux royaumes. 



1. France et pays voisins en 817. 

C'est en 817, dans l'assemblée d'Aix-la-Chapelle, que l'empereur 
Louis le Pieux partagea l'Empire entre les trois fils que lui avait donnés 
la reine Ermengarde. La charte de partage rédigée à cette occasion a été 
heureusement conservée*. 

Par cet acte, Louis associa à l'empire son lils aîné Lothaire 1" et ordonna 
que ses fils puînés Pépin et Louis — ce dernier est ordinairement désigné 
dans l'histoire sous le nom de Louis le Germanique ou de Louis l'Allemand 
— seraient,. après sa mort, soumis à leur frère l'empereur Lothaire, sti- 
pulation qui, dans la pensée de l'héritier de Charlemagne, devait maintenir 
l'unité de l'Empire. 

• Bouquet, t. VI, p. 405-407. 

ATLAS. rr 



68 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Les deux premiers articles de la charte de partage indiquent en deux 
phrases brèves et claires la composition du lot attribué à chacun des 
tils puînés de l'Empereur; nous les traduisons textuellement : 

I. Nous voulons que Pépin ait TAquitaine, la Gascogne et toute la marche 
toulousaine et, en outre, quatre comtés, à savoir : en Septimanie le Carcasses, 
en Bourgogne TAulunois, TAvalois, et le Nivernais. 

II. Nous voulons en outre que Louis ait la Bavière, la Carinthie, la Bohême, 
les Avares et les Slaves qui se trouvent à Test de la Bavière, et, en outre, deux 
maisons royales pour son service dans le Nordgau [bavarois] : Lauterhofen et 
Ingolstadt\ 

Les contrées que ces deux articles ne désignent point particulièrement 
devaient, par conséquent, demeurer sous l'autorité immédiate de Louis 
le Pieux et de Lothaire, son associé à l'Kmpire. 11 convient toutefois 
d'en excepter le royaume d'Italie, que le xvn*" article de la charte de 
partage assujettit h l'Empereur, comme il l'était d'ailleurs depuis Tan 781 
sous les règnes successifs de Pépin, frère de Louis le Pieux, et de Bernard, 
5on fils; mais le roi Bernard, mécontent d'une décision qui faisait de lui 
le futur sujet de Lothaire, se révolta et perdit, quelques semaines après 
rassemblée d'Aix-la-Chapelle, la couronne et la vie. Le royaume d'Italie 
fut alors naturellement uni aux pays dont Louis s'était réservé le gouver- 
nement, conjointement avec Lothaire*. 

La reine Ermengarde étant morte, Louis le Pieux épousa la Bavaroise 
Judith, qui lui donna un fils connu dans l'histoire sous le nom de Charles 
le Chauve, et en 829 il attribua au jeune prince, alors âgé de six ans, 
l'Alsace, l'Allemagne, la Rhétie et une partie de la Bourgogne\ Bien que 
la dotation de Charles ne constituât, paraît-il, qu'un duché*, il était 
loisible à l'Empereur d'en faire plus tard un royaume qui aurait coupé 
en deux tronçons l'État réservé par les conventions de 817 au futur 
empereur Lothaire. Aussi cet acte de Louis le Pieux fut-il le point 
de départ des plus graves événements : les trois rois, fils de l'Em- 
pereur, se révoltèrent contre leur père, qui fut déposé deux fois (850 

» Ces deux (( vilhe dominicales » sont désignées nommément parce que Pacte de partage de 806 
(cf. plus haut, p. .*)0) les avait distraites de la Bavière au prolit de Pépin, le roi d'Italie : Je par- 
tage de 817 les restitua donc à la Bavière. 

^ Àîiiuiles Einhardiy anno 817. 

^ (( Karolo fdio suo qui orat ex Judith Âugusta natus, terram Alamannicam et Rhcticam, et 
partem aliquam Burgundiic ....Iradidit. )) (Tliegan, De gestis Ludovicii PU, c. xxxv.)Au sujet de 
Pattrihulion do l'Alsace à Charles, cf. la note suivante. 

* Cv. fail. que ne paraît avoir mis on lumière aucun historien moderne, est cependant aUesté 
par les Annales Weisscmburyenses : « Karolus ordinatus dux super Alisatiam, Alamanniam et 
Kiciam. » (IVtz. Scriptorcs, t. I, p. iii.)Cf. Carlulaire du chapitre de N.-D. de Lausanneyii, ^' 



LA FRANCE AU LV SIÈCLE. 69 

et 833) et finalement rétabli en 834 avec Taidc de Pépin et de Louis 
le Germanique. 

La tourmente passée, Louis le Pieux ordonna en 835 un nouveau partage 
de l'Empire entre ses trois lils aînés, Pépin, Louis le 'Germanique et 
Charles. Lothaire, associé à l'Empire dix-huit ans auparavant, et naguère 
encore empereur par la volonté des Francs, était dîf^raoîé et exilé : ou 
lui laissait toutefois l'ItalieS comme le traité de 817 Tavait laissée au roi 
Bernard, mais son nom ne fut même point prononcé dans l'ordonnance 
de 835 qu'on croit avoir été rendue àCrémieu*. et qui partageait l'Empire 
entre trois royaumes, désignés par les noms d'Aquitaine, de Bavière 
et d'Allemagne. 

Le royaume d'Aquitaine, c'est-à-dire le royaume de Pépin, s'étendait, 
vers le nord, bien au delà des limites que la charte de 817 lui avait 
assignées^ : on y joignit tout le pays compris entre la Loire et la Seine, 
ainsi que 28 pagi situés au nord de ce dernier fleuve*, de sorte que les 
comtés extrêmes de cet État paraissent avoir été, pour la partie annexée, 
le Ponthieu, l'Amiénois, le Noyonnais, le Soissonnais, le Tardenois, 
rOrxois, le pays de Vertus, le Châlonnais, TAslenois, le pays de Changy, 
celui d'Arcis, le Morvois, le Provinois, le Sénonais et l'Auxerrois. 

La Bavière — c'est ainsi que l'ordonnance de 835 nomme le royaume de 
Louis le Germanique — était aussi complètement modifiée : on lui annexait 
la Thuringe, la Saxe, la Frise, [l'Austrasie] et la partie septentrionale de la 
France Moyenne'. Dans cette dernière région, les comtés extrêmes du 
royaume bavarois étaient le Boulenois, le Ternois, l'Artois, le Vermandois, 
le Hainaut, et les pagi issus des cités de Tongres et de Cologne. 



* C'est ce que M. Himiy a fort bien recooDU dans son livre : Wala et Louis le Débonnaire 
(p. 191-192). D'ailleurs les diplômes prouvent que Louis le Pieux ne prit plus aucune part au gou- 
vernement de riblie, où Lothaire régna dès lors d*une manière tellement indépendante, qu'en 837 
il fit fermer de murs les passages des Alpes : (( Lolharius autem clusas in Âlpibus mûris iirmissimis 
artari pnecepit. n (Annales Berliniani,) 

^ Ou plus sûrement h Slramiacus ou Slremiacus, localité située sur le Rhône (diplôme de 835, 
apud Bouquet» t. VI, p. 600) et non loin de Lyon (Annales Berliniani, anno 855). 

^ a Ad Aquilaniam totam inter Ligerim et Sequanam, et ultra Sequanam pagis XXVHI, id est 
Catalonis, Meltianum, Ambi[an]ensis et Pontium usque in mare. » (Bouquet, t. YI, p. 413.) 

♦ En combinant ce que l'ordonnance dit des pagi extrêmes du royaume de Pépin et des pagi 
francs qu'elle attribua à ses deux frères, il semble qu'on doive reconnaître ces vingt-huit pagi dans 
le Ponthieu, le Vimeu, l'Amiénois, le Talou, le Caux, le Roumois, le Vexin, le Deauvaisis, le pays 
de Vendeuil, celui de Chambly, le Parisis, le Sellentois, le Valois, le Mulcien, l'Omois, l'Orxois, le 
Soissonnais, le Tardenois, le Noyonnais, le Mclunais, le pays de Queudes, le Morvois, PArcesais, le 
Provinois, le pays de Vertus, le Châlonnais, le pays de Changy et l'Astenois. 

s (( Ad Bnjuvariam totam Toringiam, Ribuarias, Atoarias, Saxoniu?, Frisi:e, Ardenna, Asbania. 
Bngbento, Frandcres, Menpiscon, Medcncnti[sis], Ainau, Auslerban, Adertensi, Tcrwanensis, 
Bol[on]ensis, Qucntovico, Camaleccnsis, Viitlomalnjdensis. » (Ibidem^ t. VI, p. 415-414.) 



70 ATLAS HISTORIQUE DK LA FRANCE. 

Enfin le royaume d'Allemagne, dont le duché créé en 829 en faveur 
du jeune Charles était l'embryon, ne le cédait point en étendue aux royaumes 
d'Aquitaine et de Bavière. Outre l'Allemagne et l'Alsace, qui n'était en 
réalité qu'un duché allemand, il comprenait la Rhétie, la Bourgogne 
(réserve faite de la partie nord-est attribuée à Pépin), la Provence, la 
Septimanie et sans doute aussi la marche d'Espagne, enfin la partie sud- 
est de la France Moyenne*. Ce royaume avait pour comtés extrêmes, 
entre la Loire et le Rhin, le Maçonnais, le pays de Chalon-sur-Saône, 
le Beaunois, TAuxois, le Tonnerrois, le Troiesin, le Brenois, le Perthois, 
le Barrois, le Verdunois, le Dormois, le Rémois, le Laonnois, le Porcien, 
le « pagus Castricius », le pays de Mouzon, les pagi formés du -diocèse de 
Trêves et le Nahegau. 

Cette division était une des plus équitables qu'on pût édicter, car, 
Lothaire conservant le royaume d'Italie, l'Empire franc formait ainsi quatre 
royaumes à peu près égaux; cependant elle n'eut point d'effet. Exécutoire 
seulement à la mort de Louis le Pieux et susceptible jusque-là de modi- 
fications en faveur de ceux des (ils de l'Empereur qui lui témoigneraient 
le plus de soumission*, elle subit dès la fin de 857, dans l'assemblée d'Aix- 
la-Chapelle, c(»rlains remaniements qui mettaient le jeune Charles, alors 
âgé de (jualorze ans, en |)ossession immédiate de contrées empruntées pour 
la plupart aux royaumes destinés a Pépin et à Louis le Germanique; 
c'étaient la Frise, le pays compris entre la Meuse et la Seine, et la partie 
septentrionale de la Bourgogne limitée par le « pagus Castrensis », TÉtam- 
pois, le Gâtinais, l'Auxerrois, le Sénonais, le Troiesin, le Brenois, le pays 
de Bar-sur-Aube, l'Ornois, le Toulois et le Blois ou « pagus Bedensis », 
qui tous les onze étaient rattachés à l'apanage de Charles^. Neuf mois 
plus tard, en septembre 858, le lils de Judith ceignait l'épée, et à cette 
occasion on lui assignait en outre, au détriment de Pépin qui consentait 
cette nouvelle disposition, la Neustrie et la Bretagne, c'est-à-dire le pays 
coni[)ris entre la Loire, la Seine et le littoral, neustrien ou breton*. 

Huit semaines n'étaient pas écoulées que le roi d'Aquitaine, Pépin, 
mourait le 15 décembre 858; il laissait deux fils, mais l'Empereur, 
leur aïeul, ne consentit à laisser régner aucun d'eux. En même temps, , 



^ u Ad AlamaDiiiniii tolam Hurgiiiidiaiii, excepte quod Pippino datum est, (oUiin ProviDciain et 
lotaiii Gotiain, et de isla Media Francia NVa[blrensis, [VJungensis, r^slr(icjensis, Portiano, Reme- 
jiensis, Laudunensis, Mosellis, Treveris. » (Bouquet, t. VI, p. 414.) 

* Article XI II de l'ordonnance iin[M*i'iale [thidem^ t. VI, p. 415). 

* Annales Berliniani, anuo 857. — Nithard, Historia', lib. ï, c. vi. 

* Amialcs Berlinianij anuo 858. — Nithard, //w^on'cr, lib. ï,c. vi. — L'Astronome, Vila Ludùvict 
PU, c. LIX. 



LA FRANCE AU IX* SIÈCLE. 71 

Louis le Germanique, qui depuis un an montrait un certain mécontente- 
ment, motivé, semble-t-il, par le remaniement du partage de 835, levait 
l'étendard de la révolte. Mais, bientôt comprimée, cette rébellion eut 
pour effet de rapprocher Louis le Pieux de son fils aîné, relégué en Italie 
depuis quatre ans et, à la persuasion de Judith, le vieilempereur partagea 
l'Empire franc entre Lothaire et Charles. 

L'héritage de Charlcmagne — réserve faite de la Bavière, que l'Empereur 
laissait à Louis le Germanique, comme naguère l'Italie à Lothaire — fut 
divisé, du nord au sud, en deux parties aussi égales que possible : 
Lothaire, en qualité d'aîné, eut le choix et opta pour la partie orientale, 
qui comprenait à la fois le siège impérial d'Aix-la-Chapelle et l'Italie. Il 
restait ainsi à Charles un Etat formé d'une partie de la France et de la 
Bourgogne, de la Neustrie, de la marche de Bretagne, de l'Aquitaine, de 
la Gascogne, de la Septimanie et de la Provence, et dont la limite 
orientale était formée d'abord par la Meuse, puis par le Verdunois, 
« le pagus Scarponensis », le Chaumontois, le Portois, le Varais, 
l'Escuens, le Genevois et les Alpes jusqu'à la mer*. Ce royaume, on le 
voit, ne différait pas sensiblement de la France actuelle, augmentée de 
la Belgique et de la Catalogne. 

Louis le Pieux ne survécut que treize mois à ce dernier partage, décidé 
en mai 839 à la diète de Worms, et sa mort remit tout en question. Louis 
le Germanique refusait d'accepter un acte qui avait été fait à son détriment 
et, d'autre part, Lothaire, désireux de n'être pas empereur que de nom, 
voulait réduire ses frères au rang de rois vassaux, conformément aux 
conventions de 817. On en vint bien vite aux mains. La fortune sembla 
d'abord favoriser Lothaire : il imposa à Charles un traité qui, réduisant 
singulièrement les États de ce prince, lui assurait toutefois l'Aquitaine, 



* « Cujus divisionis formula ita se hahiiit : cpiarum altéra regnum Italise partemque Burguadiœ, 
id est vallein Augustanam, comitatum Vallissiorum^comitatumWaldeasem usque ad mare Rhodani, 
ac deinde orientaiem atque aquilonalem Rnodani partem usque ad comitatum Lugduneusem, 
comitatum Scudingiom, comitatum Wirascorum, comitatum Portisiorum, comitatum Suenti- 
siorum, comitatum Calmonlensium, ducatum Moscllicorum, comitatum Arduennensium, comi- 
tatum Coadorusto, inde per cursum Mosse usque in mare, ducatum Ribuariorum, Worraaz- 
felda, Spcrohgouwiy ducatum Ilelisatiso, ducatum Alamannia:, Curiam, ducatum Austrasiorum cum 
Swalafelda et Nortgowi et Ilcssi, ducatum Toriogubse cum marchis suis, regnum Saxoniae cmn 
marchis suis, ducatum Fresiae usque Mosam, comitatum Hamarlant, comitatum Bafavonim, comi- 
tatum Testrabenticum, Dorestado. Alteram partem Burgundiae, id est comitatum Genevensem, 
comitatum Lugduneosem, comitatum Cavallonensem, comitatum Amaus, comiUitum Hatoariorum, 
comitatum Lingonicum, comitatum Tullensium, et sic per decursum Mosae usque in mare, et inter 
Mosam et Sequanam, et inter Sequanam et Ligerini cum marcha Britannica, Aquitaniam et Wasco- 
niam cum marchis ad se pertinentibus, Septimaniam cum marchis suis. Quo superiorem potius 
eligente, imperator Karolo filio suo inferiorem rontulit, ea condicione, ut viventi fideliter obse- 
quentes, eo decedente memoratis portionibus potirentur. » (Annales Bertinianiy anno 839.) 



72 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

la Scptimanio, la Provence et dix comlés entre Loire et Seine, et il acceptait 
en même temps l'alliance de Pépin II sur lequel Charles avait à conquérir 
le royaume d'Aquitaine, où il avait réussi à s'impatroniser après la mort 
de son père, le roi Pépin. Mais Louis l'Allemand et Charles se liguèrent 
contre Lothaire et Pépin II, et leur union chanji^ea bientôt la face des 
choses : Lothaire, vaincu le 25 juin 841 dans la sanglante journée de 
Fontenoy, consentit au partage élaboré par Louis et par Charles. Ce partage, 
pour lequel, selon les expressions d'un contemporain, on se préoccupa 
moins de la fertilité et de l'égalité des lots que de la proximité et de 
la convenance*, fut définitivement signé en aoftt 843 à Verdun, 



II. France et pays voisins après le traité de Verdun en 843. 

Le traité conclu à Verdun en août 845, entre les trois fils de Louis le 
Pieux, réglait une question qui troublait l'Empire depuis quatorze ans. 
Il assura l'indépendance absolue de chacun des princes qui y participèrent 
et doit être considéré comme la charte constitutive du rovaumc de France, 
tel qu'il subsista jusqu'à la fin du moyen âge. 

L«)s chroniqueurs carolingiens qui parlent du traité de Verdun ne 
donnent sur la composition des trois royaumes que des indications som- 
maires. Au dire de Prudence de Troycs, le plus explicite d'entre eux, 
« Louis reçut pour sa part tout ce qui est au delà du Rhin et, en deçà 
du fleuve. Spire, Worms, Mayence et leur territoire*. Lothaire eut le 
pays compris entre l'Escaut et le Rhin jusqu'à la mer, et, de l'autre 
côté, le Cambrésis, le Ilainaut, le Lommense, le Caslricium et les 
comtés qui les avoisinent en deçà de la Meuse jusqu'à la Saône qui 
so joint au Rhône, et le long du Rhône jusqu'à la mer avec les comtés 
qui bordent l'une et l'autre rive du fleuve; hors de ces limites, il 
dut à l'affection de son frère Charles l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras'. 



* Nithard, Hisloriœ, lib. IV, ci. 

* Rcginon, qui écrivait à la fin du neuvième siècle, dit expressément que ces pays furent attri- 
bués à Louis le Germanique à cause de ses riches vignobles {Chronicon^ anno 845); il n'y a donc 
pas lieu de supposer, comme nous Pavons fait plus haut (p. 48, note 2), qu'ils étaient déjà avant 
847) étrangers à la France Moyenne. 

' Le plus ancien des manuscrits qui nous ont conservé le texte des Annales BeHiniani^ écrit 
peu après 961, parlait d'Arras et non de l'abbaye de Sainl-Vaast : <( extra hos termines Athreba te 
Umtum Karoli fratris humanitale indeptus est » ; mais ce membre de phrase, évidenmient considéré 
comme inexact, a été effacé, bien qu'on puisse encore le suivre par les principaux linéaments des 
lettres. Admis dans les éditions des Annales successivement donnée s en ce siècle par Pertz. par 
l'abbé Debaisnes et parWaitz, il renferme une assez grave erreur, car, dans une charte de 867 environ, 
llincmar dit expressément qu'après la batiiille de Fontenoy Charles le Chauve, en faveur de sa 
réconciliation avec l'empereur Lothaire. donna à ce prince l'abbaye de Saint-Vaast. laquelle lui fut 



LA FRANCE AU IX*^ SIÈCLE. 75 

Los doux princes laissèrent à Charles toulos les autres contrcevs jusqu'à 
TEspagne*. » 

Le texte dont on vient de lire la traduction est fort heureusement 
complété par l'acte de partage du royaume de Lothaire II, rédigé en 870*. 
Cet acte, où sont énumérés avec grand soin les cités et tous les pagi 
ayant appartenu à ce lils de l'empereur Lothaire, nous a permis de 
tracer avec une exactitude ahsolue la limite intérieure des trois États créés 
par le traité de Verdun : il complète les renseignements donnés par Pru- 
dence, en indiquant parmi les possessions de Lothaire une province 
d'outre-Rhin, la Frise", et son étude attentive permet d'établir, contraire- 
ment à l'opinion exprimée en plus d'une carte de la dernière édition de 
Sprùner, qu'il ne comprenait, en dehors de cette région, aucun pagus 
de la rive droite du Rhin*. 

Nous n'avons point compris dans le royaume de Charles le Chauve la 
Bretagne, où Noniénoé se rendit indépendant en cette même année 843, 
et nous avons joint au royaume breton les territoires de Nantes et de 
Rennes, qu'il enleva bientôt aux Francs et qui, en 851, furent officiellement 
cédés par Charles le Chauve à Érispoé, fils et successeur de Noménoé*. 

Lors de la conclusion du traité de Verdun, qui attribuait à Charles le 
Chauve l'ancien royaume d'Aquitaine, Pépin II revendiquait, non sans un 
certain succès, ce pays que son père, le roi Pépin, avait gouverné durant 
vingt et un ans. Un traité intervint en 845 entre les deux compétiteurs : 
Charles abandonna l'Aquitaine à Pépin en se réservant Poitiers, Saintes et 
Angoulême; mais cette scission fut de courte durée. Pépin ayant été rejeté 
en 848 par ses sujets*. 



rendue depuis par Lothaire II (Carlulaire de Vahhaye de Saint-Vaast d^Arras, édition Van Dri?nl, 
p. 26) : le texte primitif des Annales devait donc mentionner Tabbaye de Saint-Vaast d'Arras et 
non Arras même. Inutile d'ajouter qu'il n'existe aucune preuve diplomatique ou numismatique d'une 
domination quelconque de Lothaire I" ou de Lothaire H, son successeur, sur Ari'as ou sur l'Artois. 

* Annales Berliniani, anno HATî, 

* Ibidem, anno 870. 

' Ou mieux peut-être le diocèse d'Utrecht, c'est-à-dire la région limitée au nord et au nord-ouest 
par la mer du Nord, au sud par la Meuse et à l'est par la Saxe. C'est là du moins l'opinion exprimée 
dans l'Atlas historique de Spriiner-Menke, et nous nous y sommes rallié. 

^ Les planches 50 et 32 comprennent dans la Lothanngia toute la Ribuaria, c'est-à-dire au 
delà du Rhin plusieurs territoires parmi lesquels l'Avalgau et le pays dont Deuz était le^chef-lieu, 
alors que le traité de 870 parle simplement de cinq comtés du pays ripuaire ( « in Ripuarias corai- 
tatus quinque » ) qui sont incontestablement les comtés de Cologne, de Juliers, de Zulpich,[de 
l'Eifel et de Ronn, situés tous cinq en deçà du fleuve. (Cf. Rôttger, Diôcesan- und Gau-Grenzen Nord- 
deuUchlands, t. I*% p. 2.) 

^ Annales Berliniani, anno 851. 

« Ibidem, annis 845 et 848. 



74 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



III. France et pays voisins en 855. 

I/empereur Lothaire mourut le 28 septembre 855, après avoir partagé 
ses Étals entre Louis II, Lothaire II et Charles le Jeune, issus tous trois 
de son mariage avec la reine Ermengarde. 

Louis II eut pour sa part le titre impérial, avec l'Italie, à laquelle il 
paraît avoir joint, dès son avènement au trône, la vallée d'Aoste, rattachée 
depuis trois siècles déjà à la Bourgogne. Lothaire II reçut toute la portion 
des États paternels comprise entre la mer du Nord et le Jura ; son lot 
renfermait en outre, au delà du Jura, les diocèses de Genève, de Lausanne 
et deSion, qu'il abandonna en 859 à l'empereur Louis II, et ceux deBelley 
et de Tarentaise, qui dès 858 furent de sa part l'objet d'une cession 
intéressée en faveur de Charles, son frère puîné*. Enfin, Charles le Jeune 
régna sur le duché de Lyon et les pays transalpins situés entre le Lyonnais 
et la Méditerranée, et son Etat est désigné par les historiens modernes 
sous le nom de royaume de Provence*. 

La proclamation et le couronnement à Limoges, en qualité de roi 
d'Aquitaine, de Charles l'Enfant, fils aîné de Charles le Chauve, sont posté- 
rieurs de deux semaines environ h la mort de Lothaire et à l'intronisation 
de ses fils. Charles l'Enfant, alors âgé de huit ans seulement, régna en 
Aquitaine, jusqu'à sa mort arrivée en 866, plutôt comme lieutenant de son 
père que comme souverain indépendant. Sous ce prince, les limites du 
royaume d'Aquitaine étaient quelque peu différentes de celles que lui 
avait données la charte de partage de 817. Les quatre comtés bourguignons 
sur lesquels Pépin I" avait régné de 817 à 858 étaient alors rattachés à 
la France; en revanche, la Seplimanie, que l'Aquitaine propre et les États 
de l'empereur Lothaire séparaient du royaume des Francs Occidentaux 
gouverné par Charles le Chauve, était forcément rattachée au royaume 
aquitain'. 

Les Navarrais, ISavarri — c'est le nom que portent dès lors les Gascons 
ultrapyrénéens, soumis par Charlemagne on 778 — se rendirent indé- 
pendants des Francs au temps de Charles le Chauve. Il est vrai qu'en 850 
leurs ducs, par crainte d'Ordono 1", roi des Asturies, se placèrent sous la 



* Annales Berliniani, annis 858-859. Cf., à l'annôe 870, Tactc de partage du royaume de 
Lothaire. 

* Sur le rovaume de Charles le Jeune, voir notre travail intitulé Girard de Roussillon dans Vhis- 
loire, puhli«î dans la Rcime historique (noveinl)re 1878). 

^ Cos modifications résultent du texte du Capitulaire «le Servais, où sont énumcrés les comtes qui 
composaient en 853 le royaume de Charles le Chauve. 



LA FRANCE AU IX* SIÈCLE. 75 

protection de Charles*; mais, selon les historiens espagnols, c'est fort 
peu de temps après celte date que le prince des Navarrais prit le titre 
royal. Il est d'ailleurs infiniment prohahle que la proclamation de l'au- 
tonomie aquitaine sous un roi enfant, en 855, favorisa l'indépendance de 
la Navarre*. 

Tandis que la Navarre hrisait les derniers liens qui la rattachaient à la 
France, la Bretagne renouait ceux qu'avait brisés Noménoé. Ce prince 
étant mort en 851, son fils et successeur Érispoé prêta serment de fidélité 
à Charles le Chauve, qui lui confirma la possession des cités de Nantes et 
de Rennes, ainsi que du pays de Rais, récemment conquis par les armes 
bretonnes, lîn autre chef breton, Salomon, qui devait cinq ans plus tard 
succéder à Érispoé, devint également en 852 le « fidèle » de Charles, et 
reçut alors la tierce partie de la Bretagne'. 



IV. France et pays voisins en 863. 

Charles le Jeune, roi de Provence, mourut le 24 janvier 863 dans la 
huitième année de son règne. Il n'était point marié et son héritage semblait 
devoir être recueilli par Lothaire II, qui en 858 avait conclu avec 
Charles un traité par lequel Lothaire cédait Belley et Tarentaise à son frère, 
lequel, en échange, lui assurait sa succession dans le cas où il mourrait 
sans postérité*. Mais, à la nouvelle de la mort de Charles le Jeune, l'em- 
pereur Louis II, frère aîné du défunt, accourut en Provence et gagna à sa 
cause une partie des grands de ce royaume, de sorte que Lothaire dut 
consentir à un partage de la succession paternelle*, partage dans lequel le 
royaume semble avoir été divisé en deux parties d'une importance terri- 
toriale à peu près égale : l'une, composée des comtés de Lyon, de Vienne, 
de Sermorens, de Viviers et d'Uzès, fut attribuée à Lothaire, tandis que le 
reste des États de Charles, formant ce qu'on nommait alors la Provence, 
c'est-à-dire Valence, Die, Grenoble et la totalité des provinces ecclésias- 
tiques d'Arles, d'Aix et d'Embrun, passa avec Belley et la Tarentaise à 
l'empereur Louis, auquel Lothaire II avait déjà cédé en 858 les diocèses 
ultrajurans de Lausanne, de Genève et de Sion. 

^ Chronicon Fontanellense, anno 850. 

* C'est sans doute aussi vers le même temps que le comté de Ilibagorce, formé de la partie la 
plus occideutalc du diocèse d'Urgel, fut enlevé à la Marche pour être joint, suivant toute apparence, 
aux possessions de Mousa, H qui en 852 était maître de Saragosse, de Tudcle, d'Ifuesca et de 
l'Aragon (Dozy. Recherches sur Vhistoire et la littérature de V Espagne, 2* édition, t. il, p. 225). 

^ Annales Bertiniani, annis 851 et 852. 

* Ibidem, annis 858 et 859. 
' Ibidem y anno 865. 



70 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Los deux romtcs les plus méridionaux que ce partage rattacha au 
royaume de Lothaire II n'étaient pas contigus au reste de ses États, dont 
les séparait une bande de territoire de 16 kilomètres de large sur 42 kilo- 
mètres de long, répondant à la partie du Valentinois située à gauche 
du Rhône. 11 est possible que, pour éviter de constituer une enclave, 
cette portion du Valentinois fut alors annexée aux États de Lothaire II, 
et notre hypothèse acquiert une grande vraisemblance, si Ton songe que 
plusieurs chartes du dixième siècle attribuent la partie cisrhodanienne du 
Valentinois au Lyonnais*, qui, d'après un acte de 860, aurait également 
absorbé la partie du Viennois située à l'ouest du Rhône*. 



V. France et pays voisins en 870. 

Lothaire U étant mort à son tour le 8 août 869, Charles le Chauve crut 
le moment venu d'annexer à son royaume la plus grande partie du 
pays gaulois que le traité de Verdun avait donné à l'empereur lothaire, et, 
le 9 septembre, à la faveur de l'éloignement de l'empereur Louis II, qui, 
seul survivant des trois fils de ce monarque, était alors constamment 
occupé dans Tltalie méridionale à combattre les Sarrasins, il se fit cou- 
ronner à Metz comme successeur du roi défunt. Mais son frère aîné, I^ouis 
le Germanique, le contraignit bientôt de partager avec lui l'héritage de 
Lothaire II, et le royaume de Charles le Chauve s'accrut alors régulièrement 
de trois groupes territoriaux formés des parties les plus occidentales du 
royaume lotharien : le premier de ces groupes s'étendait des bouches du 
Rhin à ïoul, le second comprenait la moitié méridionale du Portois et la 
ville de Besançon, le troisième enfin réunissait le Lyonnais, le Viennois, le 
pays de Sermorens, le Vivarais et l'Uzègc, c'est-à-dire les contrées dont 
Lothaire avait été mis en possession en 865 après la mort de Charles 
le Jeune. 

L'acte de partage du royaume de Lothaire en 870, dont le texte nous a été 
conservé par Hincmar% prouve que plusieurs pagi furent alors divisés entre 
les deux copar ta géants. Tels sont — outre la Frise dont le tiers méri- 
dional fut attribué à Charles le Chauve* — leMamus mbterior^ leMamvs 



* Bernard, Cariulaires de Savigny et (VAinay, p. 1085; cf. les actes n" 164 et 545 du Cartu- 
laire de Saint- Chaffre^ imprimé par les soins do l'abbé T. Chevalier. 

* In diplôme de Charles le Jeune qui place « in paj;o Lngduncnsi » le château de Toumon, dé- 
pendant régulièrement du Viennois (Bouquet, t. Vlll, p. 599). 

'• Annales Bertiniani, anno 870. 

* «( De Frisia lerliam partem » ; mais dans ce tiers n'était point comprise la ville d'Dtrecht, 
attribuée b Louis le Germanique. 



LA FRANCE AU IX* SIÈCLE. 77 

svperioVy le pays de Liège*, rArdcnne*, l'Ornois% le PorLois* et le Varais^ 
Nous n'avons point consacré de carte particulière à la division politique 
de l'Empire franc durant les deux dernières années du règne de Charles 
le Chauve, qui, en 875, alla ceindre à Rome la couronne impériale, 
vacante par la mort de Louis II, et réunit alors à ses Ëtats l'héritage de 
ce prince, c'est-à-dire la Bourgogne transjurane, la Provence et l'Italie. 



VL France et pays voisins en 880 

Les partages ou les remaniements territoriaux se multiplient tellement 
pendant les cinq années qui suivirent la mort de l'empereur Louis II, qu'on 
a dû renoncer à les représenter à tour de rôle : on n'a consacré de carte 
particulière qu'à la répartition territoriale de la Gaule et des pays voisins 
en 880, alors que la situation des nouveaux rois francs eut acquis une 
certaine stabilité. 

Louis le Germanique ayant cessé de vivre le 28 août 876, son héritage, 
conformément à un partage arrêté par lui dès 865, fut divisé entre ses 
trois fils Carloman, Louis le Jeune et Charles le Gros®. La Bavière et les 
marches vers les Slaves et les Lombards passèrent sous le sceptre de 
Carloman; la Thuringe, l'Austrasie ou France Orientale et la Saxe obéirent 
à Louis le Jeune; l'Allemagne et la Rhétie reconnurent Charles le Gros 
pour roi. La portion des États de Lothaire II acquise cinq années plus tard 
(870) par Louis le Germanique, n'ayant pas été l'objet de stipulations 
particulières, fut divisée également entre les trois nouveaux souverains; 
mais Carloman, dont le royaume était éloigné de près de cinquante lieues, 
abandonna le lot qui lui en revint à son frère le roi Louis le Jeune, qui 
en fit alors l'objet d'un partage complémentaire entre lui et Charles le 
Gros^; de sorte que le pays attribué à Louis le Germanique par le traité 

* Lot de Louis : « Masau subterior de ista parte, item Masau superior quod de illa parte est, 
Liugas quod de ista parte est. » — Lot de Charles : u Masau superior de ista parte Mosse, Masau 
subterior de ista parte, Liugas quod de ista parte est Mosœ et pertinet ad Ycosatum. » 

^ Lot de Louis : u De Ardueuna sicut flumen Urta surgit inter Bislaoc et Tuinbas, ac decurrit in 
Mosam, et sicut recta via porgit in Bedensi... ». — Lot de Charles : « De Arduenna sicut flumen 
Urta surgit inter Bislanc et Tumbas, ac decurrit ex hac parte in Mosam, et sicut recta via ex hac 
parte occidentis pergit in Bedensi... » 

' Lot de Louis : « Odornense quod Bernardus habuit. » — Lot de Charles : « Aliud Odornense 
quod Tetmarus habuit. » 

♦ La mention des monastères d'Enfonvelle, de Faverney, de Luxeuil et de Lure dans le lot de 
Louis permet de croire que la partie septentrionale du Portois échut à ce prince, bien que le Por- 
tois figure sans aucune restriction au nombre des nouvelles possessions de Charles. 

^ Le Yarais est nommé dans la part de Louis, mais la ville de Besançon, qui en était certaine- 
ment le chef-lieu, fut dévolue k Charles. 

® L'existence de ce partage est constatée par une note écrite en 869 (Bouquet, tome VU, p. 44). 
' Annales Fuldenses, annis 877 et 878. 



78 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

de 870 forma déflnitivement deux parts, dont Tune (la plus méridionale), 
composée de FAlsace, du diocèse de Besançon et des environs de Bâie, 
obéit à Charles le Gros*. 

I^e roi de Bavière Carloman, celui des fils du Germanique dont les États 
confinaient à Tltalie, se rendit maître de ce royaume après la mort de 
Charles le Chauve, survenue le 6 octobre 877, et Louis le Bègue, roi 
d'Aquitaine depuis Tan 867, ne succéda à son père que dans le royaume 
de la France Occidentale, auf^mento d'une partie des États de Lotliaire et 
du royaume de Provence. 

Dix-huit mois plus tard, la mort prématurée de Louis le B^ue fut le 
signal d'importants remaniements territoriaux en Gaule. La partie des 
États de Lothaire II que le traité de 870 avait attribuée à Charles le Chauve 
fut alors cédée au roi de Saxe, Louis le Jeune, par les fils de Louis le Bègue 
— Louis III et Carloman — auxquels on avait voulu l'opposer'; c'est aux 
habitants des deux fractions du royaume de Lothaire réunies de 879 à 882 
sous le sceptre de Louis le Jeune que demeura le nom de Lotheringen^ 
en français Lorrains, duquel dérive le vocable Lorraine, restreint depuis 
longtemps à la portion méridionale de leur pays. Enfin, avant que les 
héritiers de Louis le Bègue eussent pu procéder au partage du royaume 
paternel, un usurpateur, jetant son dévolu sur le bassin du Bhône tout 
entier, essayait de s'y constituer un royaume formé de la Provence et de 
la plus grande partie de la Bourgogne. 

Boson — ainsi se nommait l'usurpateur — était d'ailleurs un habile 
homme, allié de plusieurs côtés à la famille des Carolingiens : par sa sœur, 
l'impératrice Richilde, il était le beau-frère de Charles le Chauve, qui s'était 
uni à elle en 870, et il avait récemment épousé Ermengarde, l'unique fille 
de l'empereur Louis II. Les Bourguignons reconnaissant en lui le duc 
auquel Charles le Chauve avait confié le gouvernement de la Bourgogne 
occidentale, et les Provençaux le gendre d'un prince qui avait régné paisi- 
siblement sur eux durant douze années (865-875), il fut proclamé roi, le 
15 octobre 879, par le concile de Mantaille en Viennois, où siégeaient les 
archevêques de Besançon, de» Lyon, de Vienne, de Tarentaise, d'Arles et 
d'Aix, seize évoques leurs suffragants"*, et l'évêque d'Uzès. 

* La dominalion de Charles le (ii'ossiir l'Alsace esl prouvée pour la première fois, le 17 juillet 877, 
par le diplôme qui confmne à Tabbaye de Murbach le droit d'élire son abbé (Bouquet, t. IX, col. 455), 
et la possession de l'Alsace entraîne, dans l'espèce, celle del'Aargau bâlois et du diocèse de Besançon. 

* Annales Bertiniani et Annales Mettcnses, anno 870. 

■' Ce sont, dans l'ordre alphabétique, les évéques d'Apt, d'Avignon, de Chalon-sur-Saône, de 
Die, de Gap, de Grenoble, de Lausanne, de Màcon, de Marseille, de Maurienne, d'Orange, de Riei, 
de Toulon, de Vaison, de Valence et de Viviers. Il est remarquable que ni le métropolitain ni aucun 
des évéques de la province ecclésiastique d'Embrun n'assistaient au concile de Mantaille. 



LA FRANCE AU IX' SIÈCLE. 71) 

Les fils de Louis le Bègue réglèrent enfin en mars 880 le partage de 
leurs États : la partie de la France qui avait obéi à Charles le Chauve et la 
Neustrie constituèrent le royaume de Louis III; la Bourgogne, TAquitaine, 
la Septimanie ou Gothie et, conséquemment, la marche d'Espagne celui de 
Carloman^ Les deux frères marchèrent ensuite contre Boson, s'emparèrent 
de Mâcon, puis, aidés de leur cousin Charles le Gros que l'usurpation de 
Boson ne lésait pas moins que Carloman*, ils assiégèrent inutilement dans 
VienneMe nouveau roi, dont les [Possessions ne dépassèrent point dès lors, 
vers le nord, la limite septentrionale des diocèses deVienneetdeTarenlaise*. 

Au cours des événements que nous venons de rappeler, le roi de Bavière 
Carloman avait succombé le 22 mars 880 des suites d'une attaque de para- 
lysie, et, tandis que l'un de ses frères, Louis le Jeune, prenait possession 
de la Bavière et de ses annexes, l'autre, Charles le Gros, quittait le siège 
de Vienne pour joindre l'Italie à ses Ktats et se faire couronner empereur, 
à Rome, le 25 décembre 880. 

C'est la division de la Gaule et des pays voisins à cette dernière date que 
représente la sixième des cartes de notre planche YI. 

Une haute fortune était réservée au nouvel Empereur. L'année 882 voit 
mourir successivement deux des princes carolingiens qui partageaient avec 
lui l'Empire franc, et il succède alors à son frère Louis le Jeune dans la 
Saxe, laThuringe, l'Austrasieet la Lorraine, tandis que Carloman de France 
joint à son royaume celui de Louis III; deux ans après, un accident de 
chasse enlève la vie à Carloman (8 décembre 884) et livre à Charles le Gros 
l'ancien royaume de Charles le Chauve; enfin, la mort de Boson (H jan- 
vier 887) place sous sa protection le jeune fils de ce roi et son royaume de 
Provence^ Il est dès lors le maître incontesté de l'héritage entier de 
Charlemagne; mais le fardeau est trop lourd pour ce prince incapable, et 
ses sujets, dont il a encouru le mépris, le déposent en 887: il meurt 
six semaines après au monastère de Reichenau. 



* Annales Yedasiini, aiino 880 La date du mois est donnée par le Chronicon Floriacense. 

* En effet, Boson avait été reconnu par rarchevèque de Besançon, qui légalement était le sujet 
de Charles le Gros. 

^ Vienne succomba toutefois en 882, alors que les trois rois étaient partis (Annales Bertiniani)^ 
mais elle rentra en 88(5 sous la domination de Boson. 

* On ne sait si le diocèse de Belley, c'est-à-dire le Bugey, resta au pouvoir de Boson, dont le 
royaume perdit tout au moins, à son début, les évéchés de Chalon-sur-Saône, de Mâcon, de Lyon, 
de Besançon, de Lausanne et sans doute aussi celui de Genève. Le diocèse de Lausanne et ceux des 
pays voisins qui avaient reconnu Tautorité de Boson furent alors tout naturellement unis aux États 
de Charles le Gros. 

* Procès-verbal du concile tenu à Valence en 890 (Bouquet, t. IX, p. 315). 



80 ATLAS IIISTOIUQUE DE LA FRA>CE. 



VII. France et pays voisins en 890. 

Cinq royaumes surgissent de l'Empire privé de son chef et se partagent 
les dépouilles de Charles le Gros. L'un d'eux, le royaume d'Italie, où Guy de 
Spolète et Bérenger de Frioul se disputèrent la couronne, ne nous arrêtera 
plus désormais, car les souverains qui le gouvernèrent n'étendirent 
qu'exceptionnellement leur domination Sur des cités gauloises. 

Parmi les nouveaux rois, un seul, Ârnoul, appartient à la famille des 
Carolingiens : c'est le fils naturel de Carloman, le roi de Bavière, et les 
Germains l'ont appelé dès le premier jour à régner sur eux. II domine 
non seulement sur la Bavière et ses annexes, dont l'une, la Carinthie, lui 
avait été donnée en 880 par Louis le Jeune à titre de duché, mais aussi 
sur la Rhétie, l'Allemagne, l'Austrasie, la Thuringe, la Saxe, la Lorraine 
et l'Alsace, c'est-à-dire sur tous les pays de langue germanique, et il 
compte même parmi ses sujets certains groupes importants de population 
romane. La Lorraine et l'Alsace lui ont été d'ailleurs disputées à l'aurore 
de son règne par Rodolphe I", le roi de la Haute Bourgogne; mais son 
adversaire a bientôt abandonné la partie, et la Lorraine, augmentée de 
l'Alsace, constitue dans les dernières années du règne d'ArnouI et jusqu'en 
900 un royaume particulier, placé sous l'autorité supérieure de ce prince 
et ayant pour roi Zwentibold, fils naturel d'Arnoul. Lorsque Zwentibold 
eut succombé le 13 août 900 en luttant contre les Lorrains révoltés 
par sa tyrannie, la Lorraine fut réunie aux États d'Arnoul, qui, mort 
le 18 décembre 899, avait eu pour successeur son fils légitime Louis 
l'Enfant. 

Durant ce temps, le royaume que le traité de Verdun avait assigné à 
Charles le Chauve reconnut pour roi le vaillant marquis de Neustrie et 
comte de Paris Eudes, l'aîné des fils de Robert le Fort. Sous le sceptre 
d'Eudes, col Etat ne comportait aucun des pays qui de 870 à 884 y avaient 
été plus ou moins longtemps rattachés : le Lyonnais, le seul que Carloman 
eût conservé après l'avoir arraché à Boson, fut alors annexé au royaume 
de Provence. 

Un neveu à la mode de Bretagne de Charles le Chauve, étranger au sang 
carolingien, car il était le petit-fils du Bavarois Conrad, oncle maternel de 
ce prince, fut le fondateur d'un royaume originairement enclavé entre la 
France, rAllemagne, l'Italie et la Provence : Rodolphe, fils de Conrad le 
Jeune qui avait gouverné la Bourgogne transjurane en qualité de duc, 
remplissait le même office lors de la déposition de Charles le Gros et fut 



LA FRANCK AU IX" SIECLE. 81 

proclamé roi en 888, à Saint-Maurice en Valais, par les prélats et les 
seigneurs de son gouvernement*. Il tenta ensuite d'établir sa domination 
sur la Lorraine, et fut couronné à Toul par Tévêque de cette ville'; mais 
Arnoul marcha contre lui en Alsace' et le força à se réfugier dans les 
régions montagneuses de la Haute Bourgogne \ Il se maintenait toutefois 
encore à Baie, semble-t-il, en 892% mais cette ville était certainement 
rattachée dès 895 aux États d'ArnouP et le roi Zwentibold de Lorraine 
aurait même, semble-t-il, annexé à son royaume la partie du diocèse de 
Besançon située à la gauche du Doubs, c'est-à-dire le Portois et TAmous, 
ainsi qu'une portion du Varais\ 

L'interrègne se prolongea plus longtemps dans le royaume créé par 
Boson. Ce fut seulement en janvier 890 que le jeune fils de ce prince, 
Louis, fut proclamé roi de Provence, sous la tutelle de la reine Ermcn- 
garde, sa mère. Sans doute à la faveur des troubles qui suivirent la 
déposition de Charles le Gros, le royaume de Provence s'augmenta au nord 
de l'important comté de Lyonnais et de la ville de Lyon, où le nouveau 
roi était établi le 18 mars 892*. Uzès au sud-ouest, Nice au sud-est, 
étaient alors les villes extrêmes du royaume de Louis, qui étendit aussi un 
moment sa domination sur l'Escuens', pays formé de la partie méridionale 
du diocèse de Besançon. Parvenu à l'âge d'homme, le fils de Boson 
dirigea en 900 une expédition victorieuse contre Béranger, roi d'Italie, 
et il fut couronné emperem* à Rome le 15 février 901 ; mais en 905 il 
fut surpris à Vérone par son ennemi, qui le fit priver de la vue; de là le 

< « Per idem tempus RoJulfus iilius Cliuonradi» iiepos Hugonis uhbatis,... provinciam inter Juram 
et Alpes Peoninas occupât, et apud S. N.iuriciuiii.... coronam sibi imposuit, regemque se appellari 
jussit. )) (Annales Mettenscs, anno 888.1 

* Annales Vedastini, anno 888. 

^ (( Rex [Arnulfus] contra Rudolphum Klisatiam progreditur. )) (Annalium Fuldensium contintiatio 
alterOy anno 888.) 

* Annales Mettenses, anno 888. 

* Du moins, Conon d'Estavayer, qui écrivait en 1228 la chronique des évoques de Lausanne 
d'après les archives de cette église, nipporte que l'évèque de Bâie, Ering, accompagna le roi Rodolphe 
à Lausanne pour l'élection de Boson, nouvel évèque de cetle ville {Cartulairc du chapitre de iV.-D. 
de Lausanne j publié en 1851, p. 55; cf. niéuie ouvi-age, p. 8, et Gallia christiana, t. XV, col. 432). 

* L'évèque de B:ile assistii effectivement en 895 au concile réuni à Tribur, dans le royaume 
d'Arnoul. 

' Il paraît du moins que le roi Zwentibold de Lorraine (895-900) aurait restitué à l'église bison- 
tine Vieilley, Bonnay, Devecey et I*ouilley, en Varais, ainsi que le château de Gray et Choyé, en 
Amous (Gallia chrîsiiana, t. XV, col. 25). Cependant rarchcTeque de Besançon, Thierry, remplissait, 
au début du règne de Rodolphe \'\ l'office de chancelier de ce prince (Ibidem), 

* C'est ce jour même qu'il date dn Lyon un diplôme coniirmatif des biens de l'église métrojwli- 
tiiine de celte ville (Bouquel, t. I\, p. 674-G75). 

^ En 898, l'abbaye de Baume située dans ce pays reconnaissait la souvei^aiueté de Louis, fils de 
Boson (Guichenon, Bibliolheca sebusiana, centuria I, n* xxvi); mais cette extension du royaume de 
Provence fut de peu de durée, puisque en 903 Rodolphe I*' ac<;orda b Bernon, abbé de Gigny, certains 
biens situés dans TEscuens (Bouquet, t. IX, p. 692). 



82 ATLAS IIISTORKJUE DE LA FU ANGE. 

nom de Louis rAvciiglc sous lequel l'histoire désigne ce ijriuce, qui, relire 
en Provence, prolongea sa vie jusqu'en 928. 



VIIL France et pays voisins en 912. 

Louis l'Enfant, roi d'Allemagne et de Lorraine, étant mort le 20 août 
911, les peuples d'outre-Rhin — Francs Orientaux, Saxons, Allemands cl 
Bavarois — élisent en sa place Conrad, duc de Worms, pendant que les 
Lorrains font choix du seul prince carolingien qui vécût alors, Charles, le 
Simple, qui en 898 avait succédé en France au roi Eudes. Toutefois l'Alsace, 
où Charles fait acte de royauté en février 912*, ne resta pas unie à la 
Lorraine : suivant les destinées de VAlamannia dont elle n'était en réalité 
qu'un district détaché, elle reconnut piesque immédiatement l'autorité de 
Conrad, qui résidait même, dès le 14 mars 912, à Strasbourg, où nous le 
retrouvons un an plus tard'. 

Charles le Simple perdit en 920 les deux couronnes de France et de 
Lorraine : la première, d'abord attribuée par les grands au duc de France 
Robert, frère du roi Eudes, échut après la mort de ce prince à son gendre 
le duc Raoul de Bourgogne, qui, le 3 juillet 923, fut sacré dans l'église de 
Saint-Médard de Soissons; la seconde fut jointe alors à celle d'Allemagne, 
et c'est en vain que les successeurs de Charles le Simple la disputèrent 
aux souverains de la maison de Saxe qui gouvernèrent les populations 
germaniques de 919 à 1024. 

IX. France et pays voisins en 950. 

La première moitié du dixième siècle ne s'acheva pas sans une impor- 
tante modification de la distribution politique des régions sud-est de 
l'ancienne Gaule. 

Louis l'Aveugle étant mort en 928, Hugues d'Arles, qui, depuis de 
longues années, gouvernait en son nom le royaume de Provence, conserva 

« 11 conlinnc le 5 févri«»i' 912 les priviK'jïes de Tabbayo d'AniUau ((ii-andidior, Histoire de 
râjlise (le Strasbourg, 1. Il, p. .119) et réside le i2 février h Rouffach, bourgade située à 14 kilom. 
au sud de Colinar (Bouqurl, t. IX. |». 51()). 

* Conrad dMe de Strasbourg, le 14 mars 912, la confirinalion des privilèges de l'abbaye de Sainl- 
Gall (Neu'-art, Coder dipbinaticus Alamannin', l. 11, p. 560), et c'est dans cette même ville qu'il 
aecorda, le 12 mars 915, un diplôme conlirinatif à l'abbaye alsacienne de Murbacb (Schôpflin, Alsatia 
diplomatica, t. I, p. ili). Cependant Graudidier (Histoire de l'église de Strasbourg, t. II, p. 284 
et ss.) prétend que Charles le Simple seiait rentré bientôt en possession de l'Alsace; mais les pour- 
suites exécutées en 910 et 917 contre Ricouin, évéjfue de Strasbourg, par le roi Conrad ne 
prouvent peut-être pas ce fait d'une manière aussi concluante que le pense le savant historien 
alsacien. 



LA FRANCE Al X- SIÈCLE. 85 

rautorité souveraine au mépris des droits de Cfcarles-Conslantiu, fils du 
roi défunt. Charles cependant se maintint à Vienne en qualité de vassal 
de Raoul, puis de Louis d'Outre-merS de sorte que durant une dizaine 
d'années le Viennois fut rattaché d'une manière plus ou moins effective au 
royaume de France', qui paraît avoir éj^^alement absorbé, dès le règne du 
roi Haoul, les comtés de Viviers et d'iîzès, situés à l'ouest du Rhône. Entre 
temps, Hugues, qui, s'étant fait couronner roi d'Italie en 926, avait pour 
compétiteur, au delà des Alpes, Rodolphe II, roi de la Haute Bourgogne, 
conclut avec ce prince, vers 952, un traité par lequel il lui céda le royaume 
de Provence, pour qu'il le laissât jouir paisiblement de ritalie\ Rodolphe II, 
qui, d'autre part, en suite d'une cession de Henri l'Oiseleur, avait reculé 
vers 926 la limite nord-est de son royaume jusqu'à la Reuss en y joignant 
ainsi l'Argovie tout entière*, réunit ainsi le royaume de Provence à celui 
de la Haute Bourgogne. Ainsi fut constitué le royaume d'Arles, annexé à 
l'Empire en 1053, après la mort de Rodol[)he 111, second successeur de 
Rodolphe II. 

En fin de com])te, la France s'accrut, sous le roi Raoul, du Vivarais et 
de riJzège, rattachés dès lors au fief du comte de Rouergue, marquis de 
Gothie*. Vers le nord, les prétentions de Louis d'Outre-mer ne reculèrent 
as sensiblement la limite orientale de ses Étals : sous son règne et sous 



V 

celui de Lothaire, son fils, Verdun fut occupé par les royaux de France, 

mais cette occupation fut seulement momentanée. Cependant les entrevues 

que le roi de France eut en 946 et 980 avec le souverain de l'Allemagne, 

sur les bords de la Chiors', petite rivière qui coule à l'est et au nord de 



• Annales Flodoarili, anuis 951 cl Oil. 

' .4W de vérifier les dates, l. 11. p. 420. Copondant rautorité do Conrad le l^icifiquc, roi de a 
Haute liuurgogne et de la ProvcDce, fut reconnue à Vienne et dans le Viennois des le début de son 
règne (Cariulaire de S, André-lc-Bas), qui se prolongea de 957 à 995. Charles-Constantin lui- 
mènie se considérait en 945 comme le sujet de Coui-ad (Bouquet, t. IX, p. 696), ce qui ne l'em- 
pêcha pas, à la vérité, de rendre encore hommage en 951 à Louis d'Outrc-iner {Annales Flodoardi). 

^ m Uis temporibus Italionses in Burgundiam ad Rodulf'um mittunt ut adveniat. Quod Hugo rex 
ut cognovit, nuiitiis ad eundeiii directis, omnem terram, quam in Gallia ante regni susceptionem 
tenuit, RoduK'o dédit, atque ab vo jusjurandum, ne aliquando in Italiam veniret, accepit. » (Luit* 
prand, Antapodosis, lib.lll, c. xiii.) Ajoutons que le roi Hugues se réserva sans douU; la propriété des 
grands biens qu'il possédait dans le Viennois et la Provence, car, ainsi que l'a remarqué le baron 
de Gingins-Lassan'az (Essai historique sur la souveraineté du Lyonnais au dixième siècle, p. 23), 
(( il en disposa plus tard librement, et sans Fintervention des officiers du nouveau souverain ». 

^ Luitpi.md, Antapudosis, lib. IV. c. xxi\ ; cf. Duuod. Histoire du second royaume de Bourgogne, 
t. 11, p. 105. Si c'est alors seulement que le royaume de la Haute Bourgogne recouvra Haie et la 
partie bàloise de l'Argovie, que Rodolphe \" avait possédé tout au moins de 888 à 892, il y aurait 
lieu de corriger sur ce point la limite nord-est que notre carte de la France en Tan 912 assigne aux 
Ktatsde Rodolphe 11. 

* Vaissele, Histoire générale du Languedoc^ t. Il, p. 58, et la note Xll, n" 2, du même volume 
(col. 565-564). 

^ Flodoard est le garant autorisé de l'entrevue de 947, dont il parle en ses deux ouvrages (Annales^ 

ATI.A$. 6 



84 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Mouzoïi, pcrmcltciil de croire que ce lieu était voisin de la limite des deux 
Etats et indiqueraient par suite que le « pagus Castricius « et celui de 
Mouzon faisaient alors partie du royaume de France, auquel d'ailleurs ils 
n'appartenaient plus dès la fin du dixième siècle*. 

LES PnOVISCES DE LA GAULE CAROLlNGlENyE. 

Il convient maintenant de rappeler les changements qui se sont produits 
dans le nombre et dans les limites des provinces de la Gaule à l'époque 
carolingienne. 

Au nord-est apparaît une nouvelle province. C'est la Lorraine, Lotha- 
ringiay dont le nom dérive de celui des Loherains ou Lorrains, en vieil 
allemand Lotheriugen, en latin Lolharienses ou Lotharingie qui, s'appli- 
quant originairement aux sujets franciques de Lothaire IP, se restreignit, 
dès la fin du neuvième siècle, à ceux d'entre eux qui habitaient au nord des 
Vosges méridionales. Aussi le vocable de Lorraine désigna-t-il, pendant 
tout le dixième et le onzième siècle, les contrées du bassin du Rhin situées 
à la gauche de ce fleuve — réserve faite de l'Alsace ainsi que des comtés 
de Spire, de Worms et de Nahegau — et celles qui s'étendaient à la droite 
de l'Escaut. Sa division en deux duchés, dès le milieu du dixième siècle, 
amena insensiblement la restriction du nom de Lorraine au duché de la 
Haute fiOrraine ou Lorraine Mosellane, origine de la Lorraine actuelle, 
tandis que le duché féodal gouverné par les ducs de Basse Lorraine fut 
appelé du nom wallon de Lothier, qui représente un thème bas-latin 
Lolharium'\ 



.1UIU) 1)47; Hisloria ecclesiic Rcmensis, lil». IV, c. xxiii); mais Sigelnul ilc Goiitbluus, (|iii êcrivail 
seulomeDt uu douziciiic siècle, est TuDiquc source ]K)ur la secoude entrevue, dont le lieu, au dire 
d*un autre clironiffueur postérieur, (îuillauiuc de Nangis, aurait été la ville de Reims, el Targu- 
iiieiit qu'on est tente de tirer, pour la limite des deux États, de la succession d*entrcvues sur un 
même point à 54 ans de distance, est dès lors singulièrement alTaibli. 

* M(mz(m l'econnaissait l'autorité de l'empereur en 997, comme le prouve un diplôme d'Otton 111 
que me communique M. le comte de Gourjault; il en était de même du « pagus Castricius » en iOOi) 
(Ma îlot, Mclropolis Rewcnsishistoriu, t. 1, p. 580). 

- Le nom hutiaringi et celui de la Lorraine, sous quelque fonne que ce soit, n'apparaissent 
point dans les documeuls diplomatiques de l'époque carolingienne; on trouve seulement l'expression 
Lolhaviense regtium dans uu di}>lôme de Louis l'Enfant en date de 910 (Bouquet, t. IX, p. 572). 
Les chroniqueurs eux-mêmes n'emploient ordinairement que les expressions latines Hlotliarienws, 
Lotharienscs et parfois Lolliarii pour désigner le peuple, et celles non moins latines de rcgnuin 
Loihariiy regnnm Lothariense. rcgnum Lothariensiuni, regnum Lolhariorunmi regnum lllothancum 
jM)ur désigner le pays. Antérieurement à Tan 1000, nous n'avons relevé l'expression allemande lati- 
nisé(» Lolhariugi qiic chez des écrivains étrangers, l'auteur de la brève Chronique de Saint-(iall (sous 
l'annie 91 ii), le Lombard Luitprand. qui écrivait vers 958, et le premier auteur du C/iron/oim $axO' 
tiicum, qui vivait à la fin du dixième siècle. 

^ Ou trouve d'ailleurs cette forme Lothanum employée, dans les premières années du 
iluuzièuic siècle, par l'auteur des Gesla Trcverorum (c. xxvii); cependant l'adjectif Lotharicum, 



LES PROVINCES CAROLINGIExNNES. 85 

IjC création de la Lorraine réduisit des deux tiers environ le territoire 
de la France Moyenne on France proprement dite, qui ne comprit plus que 
la partie de cette province placée par le traité de Verdun sous le sceptre de 
Charles le Chauve; la France, limitée au nord-est par l'Escaut, n'attei;jnait 
même pas la Meuse à Test. Au sud et au sud-ouest, la Seine, à partir de 
Nogent-sur-Seine, élait la limite approximative de cette province, depuis 
qu'un remaniement territorial, peu antérieur au traité de Verdun et com- 
plémentaire, seml)Ie-t-il, de l'annexion du diocèse de Rouen à la France, 
avait enlevé à la Bourgogne six comtés situés à l'ouest du Sénonais*. 
Ainsi, la Francia aurait acquis le Talou, le Caux, le Roumois et le Vexin, 
pays jadis neustriens, en même temps que le Parisis et le Melunais, 
encore comptés en 857 au nomhre des pagi bourguignons. 

La Neustrie, réduite aux pays d'entre Loire et Seine*, reçut en compen- 
sation le Châtrais, l'Étampois, le Gàtinais, l'Orléanais et le Blésois, qui 
depuis la fin du sixième siècle dépendaient de la Bourgogne''. L'annexion 
de ces deux derniers comtés, surtout celle de l'Orléanais, dont la moitié 
cisligérine élait la plus étendue, neustrianisa définitivement la Touraine 
qui, également traversée par la Loire, avait été détachœ de l'Aquitaine lors 
du partage de 806. A l'est, la Neustrie perdit en 843 les comtés de Rennes 
et de Nantes, dès lors indissolublement unis à la Bretagne*, qui entama 
encore en plus d'un point sa limite occidentale. Enfin, au nord, la consti- 
tution de la Normandie lui enleva tous les diocèses soumis à l'archevêché 
de Rouen. 

La Normandie, créée en 911, par le traité conclu à Saint-Clair-sur-E^e 
entre Charles le Simple et Rollon, chef des Normands de la Seine, ne com- 
prit d'abord que le Talou, le Caux, le Roumois et la partie du Vexin située 
à la droite del'Epte, pays détachés de la France avec leLieuvin et l'Évrecin 
qui jus((u'alors appartenaient h la NcMistrie. Le» diocèse de Baveux, ainsi 



qui, à la fia du ntnivièiiie sitrle, figun? en construction (ians le reynum Hlolharicum du conli> 
nualeur des Annales Fuldcnses (annis 8î)i et 895), a pu aussi produire le walloa Lothier, 

* La dernière mention de ces comtés nu point de vue bourguignon est de 8r>7. 

' Nous avons dit plus haut (p. .i8, note "2) que le diocèse de Itouen devait encore faire partie de 
la Neustrie au temps de Cliarlemaj^ne, et cette opinion s'^inbîe l«'«jitimée par le nom de Neustrie que 
les plus anciens historiens des Normands, et à leui* tête Dndon de Saint-Quentin, qui écrivait vers 
Tan 1000, donnent au pays cédé par Charles le SimpK; à Uollou. (]ept»ndant l'acte de partage de 
835 ne permet guère de méconnaître dans l'expression inU'r Liyerim el Sequanani le nom populaire 
d'une province qui ne peut être diffénmte de la Neustrie, ii laquelle dès lors le diocèse de Rouen 
aurait été étranger. 

' Cette extension vers le sud-est étiit consommée lorsque, vers 870, Adrcvald, moine de Sainl-^ 
Benoit en Orléanais, dit que la Neustrie s'étendait, par le travers, d'Orléans a Paris : « Omnis ferc 
Neustria, qux a Genabensi urbe per transversum Lutctiam us([ue Pari<iorum pcrtingit oppidum, a 
{Miracula sancti Benedidif lib. I, c. xxni.) 

* Annules Bertinianw^ anno 813; cf. anno 851. 



86 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

que celui du Mans, et conséquemment le diocèse de Séez, furent cédés en 
9!24 au nouvel État par le roi Raoul, qui y joignit encore, en 955, « la terre 
des Brelons siluéc sur le littoral », c'est-à-dire les diocèses de Coutanecs 
et d'Avranches, rattachés depuis Tan 867 à la Bretagne. A l'exception du 
Maine, dont l'occupation par les Normands ne fut probablement pas con- 
sommée, les pays successivement cédés à Ilollon et à Guiflaume Longue- 
Épée, son iils et successeur, constituèrent le glorieux duché féodal de 
Normandie*. 

C'est aussi pendant la période carolingienne que la Bretagne acquit son 
complet développement territorial. Noménoé envahit en 845 les comtés 
neustriens de Rennes et de Nantes, que Charles le Chauve abandonne offi- 
ciellement aux Bretons en 851, avec le pays de Rais, formé de l'extrémité 
nord-ouest du comté d'IIerbauge*. Érispoé, successeur de Noménoé, main- 
tient en outre sa domination jusqu'à la Mayenne, joignant ainsi au comté 
de Nantes la partie occidentale de l'Anjou". En 867, sous le principal de 
Salomon, les diocèses d'Avranches et de Coutances sont cédés à la Bretagne 
par Charles le Chauve*. Mais au début du dixième siècle la BreUigne, en 
proie aux ravages des Normands établis aux bouches de la Loire, tra- 
verse une crise terrible, et c'est alors sans doute que la portion de l'Anjou 
située à l'ouest de la Mayenne échappe aux Bretons, qui perdent aussi en 
955 l'Avranchin et le Cotentin, donnés aux Normands par le roi Raoul. 
Cependant, gouvernée par des princes nationaux qui ont pansé ses bles- 
sures, la Bretagne semble vouloir s'étendre au delà de la Loire aux dépens 
iW l'Aquitaine : le vaillant comte Alain Barbetorte conclut en effet avec 
Guillaume Tète-d'Ktoupe, comte de Poitiers, un traité qui lui assure 
tout le pays compris entre le Layon à l'est, l'Océan à l'ouest et le liay au 
su(l% c'est-à-dire la totalité des comtés d'IIerbauge, de Tiffauges et des 
Manges, qu'il posséda jusqu'à sa mort, arrivée en 952. 



* Les faits qui pivcèdcul ont vie établis, d'après les documents du dixième siècle, par A. Devillc, 
dans sa Dissertation sur Vétenduo du territoire concédé a RoUon par le traité de Saint-Clair-^ur* 
Epte en DU, publiée dans les Mémoires delà Société des Antiquaires de ISormandie, années 1851, 
1852 et 1855, p. M à 09. 

* Annales Bcrtiniamv, anno 851. 

^ Une charte d'firispoé, en dale du Hh août 85'2, porte : « Régnante Karolo rege, dominante Eris- 
pop, (\\\\ d(îdit, in totain Briliinniani et us(|ue ad Medanuni fluvium. « (V. de Coui'son, Cartulaire 
de rabhaifc de Redon, p. 507.) 11 en clait encore de même \crs 850 : « Dominante Salomone IJril- 
lanniani ustpie Medanuni Ihnnen. » {Ibidem, p. 57.) 

* Annales Iiertiniana\ anno 807. Le texte parle seulement du (^olentin, qui sans doute aloi'S 
englobait rAvrauchin. 

* « Isle euiui Alanus fuit vir poleiis... habens et possidens onnieni Britanniam, fug;itis inde ^o^ 
niannis, sibi subdilani, et Jtedouicuni paguni et Nanuïelicum et etiani trans Ligerira Mcdalgicum, 
Theofalgicum et llerbadillicum. De quibus cum comité Pictaviensi Guillelmo, cognomine Caput de 
Suptis, linem facit, sicut ip^i terminant : id est a flumine Ladionis, in Ligerim descendante, usquo 



LKS PROVINCES CAROLINGIENNES. 87 

Les variations de TAquitaine sont déjà connues en partie. On peut les 
résumer ainsi : la Touraine rattachée dès 806 à la Neustrie; THerbaugé, 
le pays de Tiffauges el les Mauges unis sous le principal d'Alain B.arbe- 
torte (937 environ à 952) à la Bretagne, qui (inalenient ne conserve que le 
pays de Rais, détaché de Tllerbauge dès 851, et l'extrémité septentrionale 
du Tiffauges; le Bordelais et l'Agenais annexés à la Gascogne; enfin le 
Toulousain, formant une province particulière que mentionnent di^à deux 
ordonnances de 817*. 

La Gascogne, dont le nom désignait au huitième siècle tout le pays com- 
pris entre la Loire et les Pyrénées, ne s'appliquait plus, semble-t-il, au 
temps deCharlemagne, qu'à laNovempopulanie, gouvernée par le duc natio- 
nal des Gascons, tributaires de l'Kmpire franc. Sous le règne de Louis le 
Pieux, et, en suite des révoltes successives de 812 et de 810, le duc natio- 
nal paraît avoir été remplacé par un duc de race franque, dont le pouvoir 
s'exerçait, selon toute apparence, en dehors de la Gascogne, sur le Bordelais, 
au chef-lieu duquel il résidait*, et sur l'Agenais". Alors la Gascogne, qui 
auparavant poussait au centre de sa limite septentrionale une pointe en 
deçà de la Garonne par le diocèse de Bazas, comprit désormais de l'ouest 
à Test les deux rives du fleuve. 

La Septimanie, soumise à la domination franque par Pépin le Bref, 
s'accrut logiquement de l'évéché (ÏArisUuniy uni alors à celui de Nimes. 
Elle ne subit aucune autre modification territoriale, et, si le Carcasses fut 



ad îrumDam flumen et Petrain Fictain et Ariacum et fluincn Lcdii quod in mare occidentale decur- 
rit. » (Chronicon fsamnetensey apud Morice, Hvttoire de Bretagne, preuTes, t. I, c. cxlyi.) 

^ L'acte de partage de 807 qui le nomme marca Tolosanum (Bouquet, t. VI, p. A06) et 1 ordon 
nancc relative aux devoirs des monastères où on l'appelle Tolosanum {ibidem j p. 410). L^existencc 
de cette province remontait sans doute déjà à un certain nombre d'années; aussi l'avons-nous indi- 
quée dans la carte de TEmpire de Charlemagne en 806. 

* On considère du moins comme duc de Gascogne Guillaume, duc de Bordeaux en 848, au temps 
où cette ville fut prise de nuit par les Normands (Chronicon Fonianellcnsey anno 848), et avec toute 
raison, semble-t-il, car alors le duché de Bordeaux ne pouvait avoir de ressort qu'au midi du Borde- 
lais : en cflet, depuis trois ans, la Saintonge, l'Angoumois et le Poitou obéissaient à Charles le Chauve, 
tandis que tout le reste du pays d'outre-Loire reconnaissait rautorilé de Pépin II (voir ))lus haut, 
p. 75). L'union de Bordeaux k la Gascogne est d'ailleurs prouvée jiour la fin de répoque caro- 
lingienne. 

' Adémar de Chabannes rapporte que Bougrin, nommé comte d'Angouléme et de Périgord par 
Charles le Chauve, aurait en outre possédé Agen du chef de sa femme, sœur de Guillaume le Toulou- 
sain (Chronica, lib. 111, c. sx), qui, très vraisemblablement, est le même personnage que le duc de 
Bordeaux mentionné en 848. Si ce deroier fait était hors de doute, il prouverait que dès lors 
TAgenais était i-attaché au duché de Bordeaux ou de Gascogne. Au reste, on i>ourrait trouver une 
preuve de l'annexioti d'Agen à la Gascogne, pour le commencement du neuvième siècle, dans cette 
circonstance qu'un événement rapporté ii la Gascogne (regio Wasconiiv) pur le biographe de Louis le 
Pieux, connu sous le nom de l'Astronome (c. xui), est attribué à l'Agenais, fraction de la Gascogne, 
par la Chronique Saxonne de la fin du dixième siècle (anno 828), qui, suivant toute apparence, 
empruntait sa variante — a in regione Wasconiœ trans Garonam in pago Aginensi » — à un écrivain 
contemporain de Louis le Pieux et de son biographe. 



88 ATLAS IIISTORKJUK DE LA FRANCE. 

joint de 817 à 858 au royaume (rÂquitaine, il ne cessa point toutefois 
d*étre considéré comme un comté septimanien. 

La Provence conserva à l'époque carolingienne les limites qu*on lui 
reconnait déjà dès la première moitié du septième siècle, et lors même 
qu'elle forma, de 855 à 952, la majeure partie d'un royaume auquel le 
Lyonnais fut presque toujours rattaché, Lyon fut constamment compté an 
nombre des cités bourguignonnes*. 

La Bourgogne, qui, vers le temps de Louis le Pieux, pci'dit la partie do 
son territoire placée à l'ouest du Sénonais, fut également privée vers le 
nord-esl d'une portion de son territoire, qui, avant la lîn du neuvième 
siècle, fut comprise dans la nouvelle province de Lorraine*. 

Enfin l'Alsace, que sa constante division en Nordgau et en Sundgau 
paraît signaler comme un territoire immuable, s'étendit durant près de 
trente ans, de 845 à 870, semble-t-il, hors de ses limites vers le sud- 
ouest; on y rattacha alors deux comtés allemands — le Baselgau, ou la 
partie baloise de l'Argovie, et le Sornegau — que le traité de Verdun 
avait donnés à l'empereur Lothaire P 



1er o 



' En 1357, unt' partie de la population lyonnaise considérait encore Lyon comme une ville 
bourguignonne (Georg(>s Guigne, Les possessions du prieuré iVAlix^ dans la Revue lyonnaise ^ t. VI, 
p. 60). 

^ Nous voulons parler du Harrois, de rOrnoîs, du Biois, du Tonlois, du Chaumontois, du Saintuis 
et du pays de Soulosse. 

3 Une charte de ran 849 dit expressément que Tabliaye de Moutier-Grandval |en Sornegau] faisait 
alors partie du duché d'Alsace (Trouillat, Monuments de l'histoire de Vancien érêché de Bâic, 1. 1, 
p. 108); toutefois racte du partage du royaume de Lolhaire dislingue TAIsace propi'ement dite — 
(( in Elisatio comitatus duos » — de TArgovie hàloise (Basalchowe) ^ qui avait dû y être annexée en 
même temps que le Sornegau, dont cet im]H)rtant document ne fait d'ailleurs aucune mention. 



PLANCHES VII A X 



GATLE A l/fiPOOrK C A 1H)L l N (.lENN E 



ET PLUS SPKCIALRMKNT AT lUXIKMF SCKCLE. 



On ne saurait guère se résoudre à tracer une carie de la Gaule carolin- 
gienne sans tenter de résumer, autant que le permet l'échelle adoptée, 
l'ensemble des documents, malheureusement fragmentaires et si inégale- 
ment répartis au point de vue géographique, qui fournissent quelque 
lumière sur la topographie administrative de notre pays pendant la pre- 
mière moitié du moyen âge et jusqu'à l'an 1000. Aussi, contrairement au 
système ordinairement adopté dans cet Atlas, avons-nous cru difficile, dans 
l'espèce, de représenter la (iaule à une date précise; toutefois, en utilisant 
les textes de l'époque mérovingienne à l'égal de ceux des temps carolin- 
giens, nous avons plus spécialement visé le dixième siècle, et ce sont les 
limites des provinces au temps de Charles le Simple et de ses quatre pre- 
miers successeurs que présente notre carte. 

La carte de la Gaule carolingienne est à proprement parler la carte des 
pagij h pdf/us — le gowe des anciennes populations germaniques — étant 
une circonscription administrative* qui, en suite de la chute de l'Empire, se 
substitua à la cité romaine, pour céder à son tour la place, lors du triomphe 
de la féodalité, au comté féodal. A l'origine, le payus emprunte le plus 
souvent les limites de la civilas; mais, dans les contrées où dominent les 
hommes de race franque ou bourguignonne, les par/i se multiplient par le 
morcellement des cités', et il semble que leur nombre soit en rapport avec 



* Lr lortour consuhoni iililtMnent sur \epagii8f o\ on génôral sur les circonscriptions «féographiquos 
(le la (îauïe tranquc, les (\v\i\ ouvrages suivants : B. (iuéi-ard, Eêiai xur le sfixfèmc dex divisions 
territoriales de la Gaule depuis rage romain jusquà la fin de la di/nastie candimjienne. Paris, 
I83Î2, in-H", xv-105 pages; — M. Doloche, Etudes sur la géographie historique de la Gaule et 
spécialement sur les divisions territoriales du Limousin au moijcn âge. Pîiris, 180*, in-i% i)il p. 
et deux cartes. — Voir aussi notre Géographie de la Gaule au sixième siècle, V" partie. 

^ Lorsqu'il n*<>st pas identique à une civitas, le pagus représente ordinairement une fraction de 
cité. Néanmoins il n'est pas sans exemple de voir un pagus s'étendant à la fois sur deux anciennes 



90 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

celui de la populalion germanique, comme dans rAngleterre du dixième 
siècle le nombre des centaines de chaque comté était proportionné à celui 
des hommes de race saxonne ^ 

Le fonctionnaire placé à la tiHe du payiis était le comte, comeSj qui exer- 
çait à la fois le pouvoir administratif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir 
militaire : de là le nom de comté, comitatm^ qui de Toffice du comte passa 
de bonne heure, dès la seconde moitié du huitième siècle, à la ciixîonscrip- 
tion qu'il administrait, c'est-à-dire au pagus^. 

Il a paru utile à plus d'un de nos devanciers de distinguer les pagi en 
pagi majorexj pagi minores et même en pagi médiocres. A vrai dire, si le 
même nom désigne tour à tour une circonscriplion plus ou moins étendue, 
il faut y reconnaître deux pagi homonymes, mais d'âge différent, car les 
pagi, comme toute institution humaine, furent exposés, dans l'espace 
de cinq siècles, à bien des remaniements : le territoire des uns fut 
amoindri par la création de nouvelles circonscriptions comtales, celui des 
autres accru de la circonscription d'un ou de plusieurs comtés voisins, et, 
dans ce dernier cas, les rédacteurs des chartes rappelaient fréquemment 
encore le nom du pagiis administrativement supprimé, nom dont l'emploi 
constitue alors, au point de vue historique, un véritable archaïsme. Ces 
modifications territoriales et la confusion qui résulte de l'emploi simultané 
de vocables représentant des pagi, dont les uns subsistent alors que les 
autres sont supprimés, expliquent la plupart des contradictions géogra- 
phiques signalées dans les chartes de l'époque franque. 

Nous citerons, comme exemples de pagi démembrés au cours de la 
période carolingienne, le pagm AUoariomrnj dont la partie méridionale 
fut érigée, entre les années 856 et 844, en un comté particulier sous le 
nom d'Oscheret, pagm Oscarensis; l'iliémois, qui, postérieurement à 815 
et antérieurement à 853, fut diviséen trois pagi, l'Hiémois restreint, le pays 
de Séez etleCorbonais; FArgovie, dont la partie occidentale, située à gauche 

cmlates ou sur deux diocèses : citons, d:ms la Gaule septentrionale, le « pngus Scarponensis », le 
Tardenois, le Valois, le pa\s de Noyon, le Pincerais, le pays d(^ Mérey et rÉUiinpois; dans la («aule 
méridionale, li; Hezaunie el le Tournes. 

* Lappenbei'g, Uislorij of England under Ihc Anglo-Saxon kinys, translated from tho German 
by H. Thorpe, t. II, p. SiiO-ooG." 

^ Le plus ancien exemple du mot comitalus au sens de « circonscription administrée par un comte » 
appartient à Tannée 785 : «< villam nostram... sitam in ducatu Moslinse, in comitatu Hetense » 
(diplôme de Cliarlema<;ne, apud Bouijuel, t. V, p. 740). On le trouve ensuite au même sens dans 
l'acte de p:irla«re île l'Empire en 80(), § IV (apud Houquet, t. V, p. 772), dans un diplôme de Louis 
le Pieux |>our l'église de Langn^s en 814 (Bouquet, t. VI, p. 461), dans l'acte de partige de 807 
(ibidem, t. VI, p. 405), et à partir du milieu du neuvième siècle il est d'un emploi fréquent. 
Le mot ducalm, pour désigner le territoire s<»umis à l'autorité du duc, se rencontre plus ancien- 
nement : Frédegaire, qui écri\ait vers 6i0, parle» à jdusieurs reprises du ducatus DeiUelini 
(Cfnoniconj c. xxxvii, xxxvni et lxxvi). 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 91 

de rAar, forma en 845, et jusqu'en 870 au moins, le Basclj^au ou comté de 
Bàle, cl plusieurs pagi du bassin de la Meuse qui furent partagés en 870 
entre Charl(»s le Chauve et Louis le Germanique*. Rappelons aussi qu'au 
milieu du neuvième siècle plusieurs pagi — et ce ne sont pas toujours 
les plus étendus — étaient divisés en plusieurs comtés, désignés les uns et 
les autres par le nom du pagm dont ils étaient issus : ainsi, en 855, le 
pagus d'Arcis-sur-Aube était divisé en trois circonscriptions comlales, et 
celui de Brienne, qui lui était conligu, en deux; TOrnois formait de même 
deux comtés, dont l'un fut attribué en 870 au royaume de Charles le 
Chauve, alors que l'autre était uni au royaume de Louis le Germanique. Au 
dixième et au onzième siècle, l'hérédité des fiefs favorisa le morcellement 
des pagi en plusieurs comtés; c'est du moins ce que semblent indiquer les 
chartes, où l'on renconlre alors fréquemment des mentions telles que 
celles-ci : in pago Metliin/jawi, in comitalu Godefridi comilis (965)*, et in 
comitatu Dulcomensi Friderici comiiis (1065) \ 

Rappelons d'aulre part, comme types de pagi absorbes au neuvième siècle 
par les comtés voisins, le pagm de Famars, réuni au comté de Ilainaut, le 
pays de Queudes, annexé dès 815 au Mulcien, qui absorba aussi TOmois, 
le pagus Tricaslinensis, joint dès 814 au comté d'Orange, bien que les 
chartes postérieures à ces unions mentionnent encore plus d'une fois les 
pagi qui ont perdu leur autonomie administrative. Rappelons aussi l'Avran- 
chin, évidemment compris en 867 avec le pagus Corilensis, sous le nom 
de Cotentin, porté par un comté qui sans doute les avait absorbés l'un et 
l'autre; le Poitou, auquel furent unis l'Herbauge, leTiffauges, les Manges, 
le Thouarsais et le Briançais; le Limousin, qui engloba le pays de Nigre- 
mont et celui d'Uzerche, et l'Auvergne, dans laquelle se fondirent les 
comtés de Tallende, de Turluron et de Brioude. Le triomphe de la féodalité 
au dixième siècle, en favorisant la constitution d'importants comtés féodaux, 
fit disparaître bon nombre d'anciens pag^t gouvernés par le comte féodal du 
pays voisin; tels sont le pagus deChangy, place dès l'an 900 sous l'autorité 
du comte de Perthois, le Morvois, uni au comté féodal de Troyes, le Dues- 
mois, joint à l'Auxois. 

Les limites comlales tracées sur notre carte ont été fixées par la combi- 
naison des renseignements que fournissent les textes de la période franque 
avec les données qui résultent de la géographie ecclésiastique du moyen âge. 
Il est généralement admis que les circonscriptions divisionnaires de nos dio- 

' Voir plus haut, p. 76-77. 

« Boyer, Urkundetibuch zur Geschichte der Regierung»bezirke Cobïenz und Trier, t. I, p. 271. 

5 Clouol. Histoire de Yerduîi ci du pays Verdunois, t. II, p. 72. 



92 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

rèses, — archidiaconésaii premior dogro, archiprôtrés ou doyennés au second 
dc^^vé, — ont été originairement calquées, à l'époque carolingienne, sur les 
circonscriptions administratives, et les érudits français, belges et allemands 
ont, comme à Tenvi, interrogé les anciens pouillés diocésains pour rccon- 
slituor les payl de la période fraiique*. A notre avis, les circonscriptions 
arcliidiaconales n'ont point, dans l'espècx^, plus de valeur que leurs subdi- 
visions, archiprêtrés ou doyennés, les archidiaconés n'élunt pas toujours 
(linulement issus des comtés, formés qu'ils sont, dans plus d'un cas, 
de la réunion d'un certain nombre de doyennés ou d'archiprétrés qui, iso- 
lément, représentent d'ordinaire une fmclion de pofiusi. Parfois ce|)endant 
unr élude attentive semble révéler certaines discordances, légères à In 
vérité, entre le pagua et les circonscriptions ecclésiastiques qui en pro- 
viennent; mais elles ne viennent pas infirmer la règle universellement 
reconnue, et il est possible que ces discordances apparentes résultent des 
inévitables modifications que les conséquences du régime féodal amenèrent 
dans les limites des comtés carolingiens. H est possible, par exemple, qu'en 
ajoutant aux doyennés d'Oulchy et de Neuilly-Saint-Front, certainement 
formés du morcellement du pagm Orcemis, une portion du doyenné de 
Clinteau-Tbierry, afin d'englober Marigny-en-Orxois et Cbézy-en-Orxois 
dans les limites du pagiiSy nous ayons simplement tenu compte d'un 
accroissement féodal de l'Orxois, représenté, au dixième et au onzième 
siccle, par le comté d'Oulcby. 

Parmi les pagi administratifs que mentionnent les textes de l'époque 
franque, on a distingué, pour les placer au second rang, un certain nombre 
i\opn4jt dont l'existence fut relativement courte, parce qu'ils disparurent de 
bonne beure, comme le pagus Aristensis i\ l'ouest de Nîmes, le pagun 
yivenhem au diocèse de Cologne, ou le pagus Tolvcdonemis à l'extrémité 
sud-ouest du Maçonnais, ou que leur éclosion ne fut guère antérieure à 
l'an 1000, comme l'Albanais dans la partie méridionale du Genevois, le 
Forez el le Roannez à l'ouest du Lyonnais, et le Rosanais à l'extrémité sud- 
ouest (lu Gapençais. Nous désignerons communément ces circonscriptions 
par l'expression « pagm secondaire », qui répond au mot allemand 

• Cilons en première lijrne Jules Desnoyers, dont la Topographie ecrlésiasiiquc de la France^ 
mnlhenreiisenicnt inaclievée, a éUi publiée dans V Annuaire historique publié par la Société de l'his- 
toire do France (années 1855, 1859, 1861, 1862 el 1865); Charles Piot, auteur d'un im|)orlant 
mémoire, Les pmji de la Belgique et leurs subdivisions pendant le moyen âge, in-4" de xvin-260 
pages (t\ une carte», qui fait partie du tome XXXIX des Mémoires couronnés et Mémoires des savants 
étrangers publiés par r Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique 
(|{rux(^lles, 1876), et Henri Bôltger, auteur d'un important ouvrage en -4 volumes in-8" intitulé 
Dificcsan- und Gau-Grenzen Norddeutschlands zwischen Oder, Mains, jenseit des Rheins, der Nord- 
und Ostsee,ron Ort zu Ort schreitend festgestellt. Halle, 1875 et 1876, iav-1504 pages. 



LES PAGI DE LA PREMIERS LYONNAISE 95 

unlergaUj adopto par les géographes historiens de l'Allemagne, cl leurs 
noms seront gravés en romain minuscule. 

On n'a eu garde de confondre avec les /?«//! proprement dits, ou même avec 
les pagi secondaires, les régions que les écrivains et les scribes mérovin- 
giens ou carolingiens appellent improprement du même nom de pagus, qui 
chez eux avait le sens un peu vague conservé par notre mot « pays ». I^e 
pagus Sambremn dans le Lommois, le pagus Morvenmis en Bourgogne, 
le pngm Limaniem en Auvergne, le pagm Reversimontis dans le Lyon- 
nais, pour n'en pas citer d'autres, n'ont été, à l'époque franque, que des 
régions naturelles, c'est-à-dire le pays arrosé par la Sambre, le Morvan, la 
Limagne et le Revermont; il en est de même des régions forestières de 
la Brie, du Perche et de la Thiérache, appelées parfois pogv s Hriegius, pagm 
Perlicm et pagm Teoracix, Ces noms et tous ceux qui désignaient des 
régions naturelles de la Gaule carolingienne ont été gravés en italique 
majuscule*. 

Ces réserves faites, nous allons rapidement passer en revue les pagi de la 
Gaule carolingienne, au nombre de près de trois cents. Pour plus de clarté, 
nous avons pris pour cadre la Nolitia provinciarum el civitatum Galliœ^ 
en indiquant sous la rubrique de chaque cité les pagi qui en ont été formés : 
on saisira ainsi plus clairement le lien qui unit la géographie de l'époque 
franque à la géographie romaine. 



I. PROVIMCIA LUr.DUNENSIS PRIMA. 

netropoiis eiwitas Laf^danensiom. — Lc diocèsc de Lyon était un peu plus 
étendu que la civitas Ltigduiiensium, qui, selon toute apparence, ne s*étendait 
point à Test au delà de TAin, ni au sud-est au delà du Rhône^ Quoi qu'il en soit 
de ses origines territoriales, cette vaste circonscription ecclésiastique ne forma 

[presque constamment qu'un seul pagus ou comté, le pagus Lugdunensis — en 
angue vulgaire le Lyonnais — dont les subdivisions ont fourni, il y a plus de 
trente ans, à Auguste Bernard le sujet d'un des plus importants travaux qui 
aient été publiés sur la géographie de l'époque carolingienne^. Dans la seconde 
moitié du neuvième siècle et au siècle suivant, le Lyonnais absorba même la partie 
du Viennois et du Valentinois située sur la rive gauche du Rhône *. 

C'est au dixième siècle qu'apparaissent les noms de deux autres/jogi compris dans le 

* H est bien entendu que nous n'avons point tenu comple de la qualification pagus lorsqu'elle est 
abusivement employée pour désigner soit une cii'conscriplion divisionnaire, soit même un simple 
village. 

* Il n'aurait compris dans ce cas ni rarchiprétré d'Amboumay, situé à Test de l'Ain, ni ceux de 
Mcyzieux et de Morestel, au sud du Rhône. 

' Nomenclature des subdivisions territoriales des diocèses de Lyon el de Mâcon, et des pays 
circonvoisins, aux neuvième, dixième et onzième siècles, La partie relative au Lyonnais forme les 
pages 1071 à 1087 (à deux colonnes) de l'édition des Cartulaires de Savigny et d'Ainay. 

* Voir plus haut, p. 70. 



04 \TLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

diocèse de Lyon et qui sans doute doivent être considérés l'un et l'autre comme 
des comtés féodaux : le Roanne/ et le Forez. Le nom du Roannez — pagus Roda^ 
nemis en 902 et 9 il), comitaliis Rodaiiensis en 952, 992 et 1000* — a subsisté, 
sans beaucoup d'éclat, jusqu'aux temps modernes*; son chef-lieu élait Roanne. 
Quant au Forez — pagtis Forensis — qui prenait son nom de Feuw, l'antique 
Forum, chef-lieu de la cité des Ségusiaves pendant la période romaine, on ne le 
trouve pas mentionné avant l'an 967', et ce fut, plus tard, un important comté 
féodal, dont le vocable conserva jusqu'à la Révolution une existence ofGcielle. 

civicas .Cduorum. — Cette vaste cité formait, dès le sixième siècle, trois dio- 
cèses, qui avaient pour sièges Autun, Chalon-sur-Saône et Mâcon. 

Diocèse d'Autiln. — Le diocèse dWutun, dont le territoire répondait à plus des 
deux tiers do celui de la civiias ^Eduorum, fut partagé en cinq pagi : le pagus 
Augustodiinensis, \e pagîis Belnensisj \e pagus Avalcnsis, le pagus Afsensis et 
le pagus Duismeusis^. 

Le pagus Augustoduncîisis — en français TAutunois — avait la ville épisco- 
pale d'Autun pour chef-lieu. Sa circonscription répondait dans Tordre ecclésiastique 
à Tarchidiaconé d' Autun, qui, divisé en dix archiprctrés, se composait de la moitié 
environ du diocèse. 

Le pagus IMnensis, ou Beaunois, devait son nom à Beaune, le Belenum cas- 
iriim des triens mérovingiens. Sa circonscription égalait celle de l'archidiaconé 
de Beaune, composé de quatre archiprctrés. 

Le pagus Avalensis, qu'on devait appeler en français TAvalois, était ainsi nommé 
de la ville d'Avallon, dont les plus anciennes mentions se Irouvent dans Tltinéraire 
d'Antonin et dans la Table de Peutinger. Son territoire forma l'archidiaconé 
d' Avalions 

Le pagus Alseusis — en français l'Auxois — se nonnnait originairement pagus 
Alesiensis, car il avait pour chef-lieu Alise-Sainte-Reine, YAlesia de César. Son 
vocable, conservé par un des bailliages ducaux de Bourgogne, subsiste encore dans 
la désignation de plusieurs connnunes de la région*. Dans l'ordre ecclésiastique, 
son territoire répondait aux archiprétrés de Flavigny, de Pouilly, de Semur-en- 
Auxois et de Touillon, dépendant tous quatre de l'archidiaconé de Flavigny. 

Enfin, le pagus Duismensis, uni dès le début du onzième siècle au comte féodal 
d'Auxois% devait à Duesme, Duisma, aujourd'hui petit village du canton d'Aignay- 
le-Duc, son nom, qui reste encore attaché aujourd'hui à celui de deux villages de sa 
circonscription". Le territoire du Duesmois, qui s'étendait hors du diocèse d'Autun, 
fut partagé entre rarchiprétré de Duesme, du diocèse d'Autun (archidiaconé de 
Flavigny), et les doyennés de Molesmes et de Grancey, au diocèse de Langres. 

' Bernard, Cartulaires de Saviyny eld'Ainay, jwge 1084. Le Roaniioz ifa pas encore été signalé 
comme figurant (l:ins une cliarle en même temps que le Forez : cette remarque est intéi-essante en 
présence de ce fuit qu'un iw.Ut de dhH indique «lans le coinilatm Hodanemis la viguerie de Saint- 
Jean-de-Panissières, qui, au dire d'Aug. Bernard, semble plus naturellement devoir faire partie du 
comilalus ou pagus Forensis. Koanne et Feur's auraient-ils donc élé considérés alternativement, au 
dixième siècle, comme chet's-lieux du mùmc paijiisT 

* Le Uoannez a été érigé en duché par leUres patentes de novembre 1566. 
^ Bernant, Cartulaires de Savitjuy et dWinaïf, p. 1078. 

* On consultera utilement, sur les pagi du diocèse dWutun, l'étude que M. de Charmasse leur a 
consiicrée dans son introchictirm au Carlulaire de Vvrôchc (VAulun, p. xuv à Lxxvn. 

-"' On ne saurait toutefois assurer que le nom (( Avalois )>, qui ligure dans plusieui*s chansons de 
gesie (voir Raoul de Cambrai, édition Meycr et Longnon, p. 557, .^58 ), désigne le pays d*Avallon, 
qu'on nonnnait au dernier siècle TAvallonnais. 

'• Semui'-on-Anxois et Ponillv-eu-Auxois. 

■f Dans une charte du IT) mars 101?), le comte Aymon se qualifie u amminislrator reipublicœ 
comitatus Alsinsis atque Ihismensis )> (Cartulaire de Tabbaye de Flavigny, ms. de la Bibliothèque 
Nationale, fonds latin, n" 17 720, p. 80). 

® F<uitaine-en-I)uesmf»is et Villaines-en-Duesmois. 



LES PAGI DE LA rUEMIÈHE LYONNAISE. 05 

Diocèse ^Cualon. — Le gros de ce diocèse était partagé par la Saône en deux 
parties à nVi'<^s égales qui composaient le pagits Calnlonensis — en français le 
Clialonnai^»fi- bien que la région située à l'est de la Saône appartînt originairement 
à la cité des Seqxiani^ c'est-à-dire à la civilns Vesonliensnim, ce qu'attestent à la 
fois César pour l'époque de la conquête romaine* et Frédegaire pour le temps qui 
suivit immédiatement la chute du monde antique*. Quant à la partie de l'évèché de 
Chalon qui, se prolongeant dans la direction septentrionale, à l'ouest de la Saône, 
jusque vers Dijon, forme une bande de territoire dont la largeur, parfois inférieure 
à une lieue, ne mesure jamais plus de douze kilomètres, elle ne faisait certainement 
point partie du Chalonnais : le nom d'archidiaconé d'Oscheret, qu'elle portait, la 
désigne clairement comme une fraction du pagus OscarensiSy qui dépendait, pour 
la plus grande partie, du diocèse de Langres. 

Diocèse de Maçon. — L'évèché de Màcon était territorialement identique au pagus 
Matiscensis ou Matisconensis — en français le Maçonnais — qui a été l'objet de 
plusieurs notices géographiques^ 

Le pagus Tohedonensis ou Torvedoncnsis^ vers l'extrémité sud-ouest du Ma- 
çonnais, fut peut-être un comté éphémère. Cette circonscription, qui devait son 
nom au légendaire château de Turvéon, situé sur une montagne, à peu de distance 
de Chenelette (Rhône, canton de la Mure), est mentionnée dans plusieurs chartes 
rédigées vers 880*. 

Civitas Uaiifonaiii. — Le territoire de la civilns Lingonum, qui s'est perpétué 
jusqu'en 1751 dans celui d'un diocèse unique, le diocèse de Langres, fut, au con- 
traire, fort morcelé dans l'ordre administratif : il ne forma pas moins de dix pagi, 
qui sont le pajus Lingonicus, le pagus Dasiniacus, le pagus Buloniensis, le 
pagus BarrensiSy le pagus Latiscensis, le pagus Tornodorensis, le pagus Alioa- 
riorum, le pagus OscarensiSj le pagus Divionensis et le pagus Magnimonlensis^ 
auxquels il faut joindre une portion du pagus Duismensis, dont le chef-lieu appar- 
tenait au diocèse d'Autun. 

Le pagus LingonicuSy qu'au treizième siècle on appelait Langoine'^f répondait aux 
doyennés de Langres et de Moges (du grand archidiaconé), au doyeimé de Pierre- 
faite (de l'archidiaconé de Bassigny) et à une partie de celui de Grancey (de l'archi- 
diaconé de Dijon). 

Le nom du pagus BasiniacuSy évidemment dérivé de celui d'un de ses plus an- 
ciens comtes, Basin, subsiste encore aujourd'hui sous la forme vulgaire Bassigny. 
Son territoire forma, au point de vue ecclé8iasti([ue, le doyenné dis, le plus septen- 
trional des deux doyennés qui composaient l'archidiaconé de Bassigny. Au point de 
vue civil, le nom de Bassigny s'étendait, au moins dès le début du treizième siècle, fi la 
circonscription qu'on désignait au dixième siècle sous le nom de pagus Buloniensis; 
de là l'expression « Chaumont-en-Bassigny », qui désigne une ville de cette région". 

* Selon le coiiquérarit romain, la Saône séparait la cité des Ëduens de colle des Séquanes (De 
hello (jallico, lib. 1, v. xxii). 

* Cet auteur dit positivement ([ue l'église de Saint-Marcel, au faubourg de Clialon, faisait partie 
(lu territoire séquane : « suburbano Cabillonensi, sed quidem tarnen Sequanuni est territorium. » 
(Chronicon, ci.) 

^ Auguste IJernard a donné, dès 1855, une liste des vicarùne et des ayri du Maçonnais [Cartii" 
lahes de Savujny et d'Ainatj, pages 1087-1009). Voir aussi les travaux de M. Tb. Chavot sur le 
M'^conndh diins \c Carlulairc (le Saint-Vincent de Mâcon, publié en 18Gi par Uagut (p. cxcvni à 
ccxxui). et dans Le Méconnais^ géographie historique (p. 28 et 55). 

* A. Bernard, Cartulaires de Savigntj et d'Ainay, p. 1098. 

* Neuilly-rÉvèquc, nommé « Neuilli « ou « Nuelli in Lingonensi )) en 1252 (Longnon, Rôles des 
fiefs du comté de Champagne, n" 605 et 658), est appelé (( Nuilli an Langoine » vers l'an 1274 
(Archives Nationales, J 195, n" 55). 

^ L'emploi de cette expression est constate dès le milieu du treizéinie siècle (D'Arbois de Ju- 
bainville. Histoire des ducs et des comtes de Champagne, t. H, Feoda Campanie, n' 574). 



1)6 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Le payus ou comitalits Buloniensis^ devait son nom à Bologne, aujourdMiui 
pclit village (du canton de Vignory) près duquel se voient des vestiges de Tépoque 
romaine. Le dovcnné de Cliaumont, de rarcliidiaconc de Barrois, semble en avoir 
conservé le territoire. 

Le pagus Barrcnsis^ dont le vocable d'Arc-cn-Barrois (Haute-Marne, arrondisse- 
ment de Chaumont) conserve la mémoire, avait pour chef-lieu la petite ville de 
Bar-sur-Aube : sa circonscription était identique au doyenne de Bar«ur-Aube, Tun 
des deux doyennés qui composaient Tarchidiaconé de Barrois. 

Le pagus Latiscensis était ainsi appelé de Fancienne forteresse de Latisco^ dont 
les ruines, encore visibles sur le mont Lassois, à sept kilomètres au nord de Cbâ* 
lillon-sur-Seine, sont mentionnées dans la légende de Girard de Roussillon'. Par 
suite d'une prononciation fautive, son nom vulgaire — Lassois — a subi une alté- 
ration assez grave dans le surnom de Yillars-en-Azois et de Cirfontaine»-en-Azois. 
Quant à son territoire, on le retrouvait encore, au dernier siècle, dans celui de 
Tarchidiaconé de Lassois, composé des deux doyennés de Bar-sur-Seine et de Chà- 
tillon \ 

Le pagus Tornodorensis — en français le Tonnerrois — avait Tonnerre |M)ur 
chef-lieu et répondait, à j>eu de chose près, à Tarchidiaconé de Tonnerrois, qui 
comprenait les quatre doyennés de Tonnerre, de Molesmes*, de Moûlier-Saint-Jean 
et de Sahit-Vinnemer^. 

Le pagus AUoariorum, appelé aussi Ilatluarii^' cl pagus Aloariensis\ devait 
son nom à une peuplade germanique, les Halluani, qui, au nord de Cologne, 
donna naissance à un autre pagus llaltuariensis. Limité à Test par la Saône, son 
territoire répondait originairement, semble-t-il,àla partie orientale de l'archidiaconc 
de Dijon, au diocèse de Langres et à Tarchidiaconé de TOscheret, au diocèse de Cha- 
lon^; il fut diminué déplus d'un tiers, vers le midi, par la création du pagus Osca- 
rensisj établi entre 856 et 852, et il ne comprit plus des lors que la région qui 
forma plus tard les doyennés de Fouvent et de Bc/.o**. 

Le pagus Oscarensis ou iscarensis — en français rOschercl — devait celle 
appellation à TOuche, Oscara, qui traversait son territoire. Formée entre les 
années 830 à 84 i d\iri démembrement du pagus Attoariorum^^ y celte circonscrip- 

' D'îiprès M. Jalihois [La llautc-Manic ancienne et moderne, p. 60)» « le comilalus BononiensU 
siMailinenlioiiiiédans plusieurs lilrrs du neuvième siècle m : mais nous ne pouvons citer ifu un diplôme 
(>n diite deUOI ( Bouquet, 1. I\, p. O'ii) désignant cette circonscription sous le nom de « comitatus 
Duloniensis ». 

- l'ara'îraplies 102 et ss. de la Vie latine de Girard, publiée jKir M. Paul Meyer dans son mémoire 
intitulé : La léiiende de Givarl de Roiissillon {Honianiaf t. Vil, p. 107 et ss.). 

'' :V constdter : d'Arhois de* Juhainville, jS'ote sur les dcu,v Barrois, sur le pays de Laçois cl sur 
Vancien BaHsignij (t. MX «le la Bibliothèque de VKcole des chartes, p. 348-359). 

* lue portion du doyenné de Molesmes avait fait partie du Ituesmois. Voir plus haut, p. 04. 

"i On trouvem dans V Annuaire du département de l'Yonne, année 1845 (p. 184-J90), un article 
de L. Le Maistre intitulé : Le Tonnerrois (pagus Tornodurensis) ; il est accompagné d'une carte. 
*^ Capilulaire deSer\ai>, en 853 (Bouquet, t. Vil, p. 017). 

* Diplôme de (larloman en date de 885 (apud Bouquet, t. VlU, p. 4^9). 

*^ Nous ignorons sur (pirls documents M. J. Garnier (Chartes bourguignonnes des ix", x'" el xr 
siècles, p. 154-135) se l'onde ])our suppost^r que ce pagus comprenait primitivement tout l'archi- 
diaroné de Dijon, au diocèse de Langres, et peut-^Mre encore celui de Beanne, au diocèse d*Aulun. 

" 11 faut y joindre la juiinle nord-est ilu doyenné de Grancey, où se trouvait Occey, et quelquai 
villages du doyenné de Dijon, situés sur la rive gauche de la Tille, tels que Remilly etCessey. 

*<• En 830, rOscheiet n'était encore, qu'une centaine dixpagus Attoariorum, située vers les confins 
du (ilialonnais : « Asiriacn»^ in centena Oscarensi, in confinio Atoariensi et Cavilonensi « (Diplôme 
(U\ Louis le Pieux, apud Pérard, Rcnieil de pièces, p. 10). Le pagus est mentionné authentiquenient 
pour la prenjièrc fois en 840 [ibidem, p. 144), et dès lors il figure régulièrement dans les chartes 
de l'abbaye de Saint-Bénigne de Dijon. 11 n'est point nommé dans le Capitulaire de Servais, qui 
date <b; 853. mais peut-être, en raison <lc sa lécente création, est-il représente dans ce texte par un 
des comtés bourguignons que désigne seulement le nom de leur titulaire. 



LES PAGI DE LA SECO.NDE LYONNAISE. UT 

lion administrative comprenait, outre la partie méridionale du doyenné de Dijon, 
Tarchidiaconé d'Oscheret, au diocèse de Ihalon. 

Le pagus Divionensis, ou Dijonnais — dont Texislence remonte ccrUiinement à 
l'époque mérovingienne, puisque Grégoire de Tours mentionne le territorium 
Divionense^ — avait pour chet-lieu Timportante ville de Dijon, résidence la plus 
ordinaire des évéques de Langres du sixième siècle. Il comprenait la partie occi- 
dentale de Tarchidiaconé de Dijon, avant qu'on ne créât à ses dépens le pagus 
Maguimonlensis, Son territoire se borna ensuite à une partie seulement des 
doyennés de Dijon et de Grancey'. 

Le pagus MagnimontensiSy qui lirait son nom de Mémont (Magnus Mons)y au- 
jourd'hui simple village du canton de Sombernon, était le plus exigu des pagi 
iangrois. II en était aussi l'un des plus récents, et son territoire appartenait origi- 
nairement au pagus Divionensis, duquel dépendait au sixième siècle Fleurey-sur- 
Ouclie, qui faisait partie du pagus Magnimontensis en Sôo^, date à laquelle 
remonte la plus ancienne mention connue de cette circonscription. Ses limites se 
sont conservées dans celles du doyenné de Saint-Seine, de l'archidiaconé de Dijon. 



IL PROVIMCIA LUGDUKENSIS SECUKDA^. 



Metropoiis dvitas Rotomaffensiuin. — Formée au quatrième siècle de l'union 
de la cité des Gaietés avec celle des Veliocasses, la cité de Rouen fut probablement 
partagée dès le début de la domination franque en deux pagi, dont chacun répon- 
dait à l'une des cités primitives : c'est du moins ce que permettent de supposer 
les noms de pagus Calelus et de pagus Vilcassinus, portés dès le septième siècle 
par deux des circonscriptions administratives de la cité rouennaise et qui n'ont 
de raison d'être qu'à la condition d'avoir originairement désigné, celui-ci le terri- 
toire des Veliocasses, celui-là le pays des Gaietés. 

Quoi qu'il en soit, la civilas Rotomagensium formait, dès l'époque méro- 
vingienne, quatre pagi: le pagus Rolomagensis^ le pagus Vilcassinus, \c pagus 
Calelus et le pagus Tellaus, 

Le pagus liotomagensis^ Rolomcnsis ou Rodomensis — en langue vulgaire 
le Roumois — devait son nom à la ville métropolitaine de Rouen, qui au début de 
la période romaine étîiit la capitale des Veliocasses; il est donc admissible qu'il 
fut formé de la partie occidentale du pagus Vilcassinus primitif. Ses limites, au 
nord, à l'est et à l'ouest, se conservèrent jusqu'à la Révolution dans celles du 
grand archidiaconé du diocèse de Rouen; mais au midi elles s'étendaient au delà 
de cette circonscription, englobant le coujs inférieur de l'Eure' et, selon toute 

* Sur remploi du mol ien'ilui'iwn, au sens du pa(jus, d;iiis les écrils de Grégoire de Tours, voir 
Lougnou, Géographie de la Gaule au dxicmc siècle, p. 5.V34. 

* Le territoire du d(»yeniié de Dijtm se divisait entre le payns Atloariorum, le Dijonnais cl 
rOscheret, connue celui du doyenné de Grancey entre le pagus AUoariot^mf le Dijonnais et le 
Duesmois. 

5 Diplôme de Louis le Pieux, apud Bouquet, Recueil des histoiiens de France, t. M, p. (iOl. 

** Les pagi compris dans la circonscription de c(!tle ancienne pi*ovincc romaine ont été Tidijet 
d'un travail particulier de Le Prévost, Aucicnnes divisions territoriales de la Piormatidie, dont une 
première édition ligure en 1858 dans V Annuaire historique publié par la Société de r histoire de 
France (p. 251-272). La seconde édition de ce travail, publiée en 1840 dans les Mémoires delà Société 
des Antiquaires de Normandie (t. XI, p. 1-50), a été reproduite en 1869 dans le tome III (p. 485 
à 544) des Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour sei-vir à l'histoire du département 
de l'Eure. 

^ Cela ré suite du témoignage de Grégoire de Tours (llistoria Francorum, lib. VU, c. xix), qui in- 
dique le Vaudreuil comme une dépendance du pagus Rotomagensis» 



98 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

apparence, toute celte partie du diocèse d'Kvreux — 50 paroisses environ — que la 
géographie populaire des derniers siècles comprenait dans le Roumois et qui 
dépendait du bailliage do Rouent 

Le pagus Vilcassinus, représentant la partie orientale de Tancienne cité des 
Veliocasses dont il reproduit le nom sous une forme adjective, était au douzième 
siècle appelé en langue vulgaire Velgesin, Veguesin^ Vegiiessin et Vesquesin*, 
d'où la dénomination moderne Yeixn^ Ce pagus correspondait aux deux archidia- 
conés roucnnais du Vexin Français et du Vexin Normand, et il est à peine utile de 
rappeler que colle division du Vexin fut l'une des conséquences du traité de Saint- 
Clair, qui en 911 attribua aux Normands de la Seine et à leur duc Rollon la 
portion du Vexin située à Touesl de TEple. 

Le pagus Caletvs de Tépoquc carolingienne — en langue vulgaire le Caux — 
répond à la portion occidentale de la cité des Caletes. Son territoire semble avoir 
formé, dans Tordre ecclésiastique, Tarchidiaconé du Grand-Caux et celui du Pelil- 
Caux, qui ont perpétué jusqu'à la Révolution le nom dos Caletes, ainsi que celui 
du pagus Calelus^. 

Quant au pagus Tcllaus^ en langue vulgaire le Talou, il comprenait la partie 
orientale du territoire des Caletes et devait son nom à la plus importante des 
rivières qui l'arrosaient, la Béthuno, qu'on appelait alors fluvius Tellas, Si Ton 
s'en rapporte à une cliarle de 754 qu'analyse la Chronique de Fontenelle, il aurait 
compris la vallée de la Saâne [Sedaiia) et celle du Dun, qui plus tard dépendirent 
de rarchidiaconé du Pelil-Caux, et, suivant un diplôme accordé par Charles le 
Chauve à l'église métropolitaine de Rouen, Fécamp et Goderville, dans Tarchidia- 
coné du Grand-Caux, en auraient également fait partie. Mais une telle extension du 
Talou supprimant le pagus Caleliis que d'autres textes autorisent à prolonger 
vers l'est jusqu'à la Saàno, il faut de toute nécessité admettre que les deux pagi 
ont été quelquefois administrés par un comte unique, et que le nom du Talou, 
originairement restreint à la partie orientale de la cité des Caletes, s*est alors 
étendu à la totalité de cotte contrée. En ce cas, les limites du pagus Tellaut^ 
distinct du pays de Caux, se seraient conservées jusqu'à la Révolution dans celles 
de l'archidiaconé d'Eu. 

civitaM Abrincatum. — Cette cité, la moins étendue de celles qui composaient 
la Seconde Lyonnaise, ne forma qu'un seul pagus, le pagus Abrincalinus 
ou Abrincadinus — en français l'Avranchin — dont les limites répondaient à 
celles du diocèse d'Avranchos et qui, au neuvième siècle, paraît avoir été rattaché 
au pagus Cons(anfinus\ Au commencement du onzième siècle, le comté d'Avranches 
(comitalus Abrinccnsis) réapparaît comme circonscription indépendante*. 

C'iviiaif Bnjooassiain. — La cité de Bayoux, représentée dans l'ordre ecclésias- 
tique par le diocèse de même nom, fut divisée en deux pagi : le pagus Bajocas* 
sinus et VOllinga Saxonia.ha premier, vulgairement appelé le Bossin, tirait de la 
ville épiscopale de Baveux son nom, qu'on appliquait parfois à la totalité du diocèse: 
ainsi dans un diplôme royal de 845. où VOÙijiga Saxoniaesi désignée comme un 
pa</e//«/s dépondant du comilatus Bajocasinus'\Quai\ii\ÏOtlingaSaxonia^ située 

' Voir uolamnienl la Carte du diocèse de Vévesché d'Évreux en Normandie^ imbliée bq 1654 
par Du Val. 

- ^Vao^^ Roman du Hou, édilion Andresen, t. I, p. LIS ot 157; t. H, p. 152, 155 et 22i. 

"' Le nom (1<^ (!au\ fui aussi poiir jusqu'eu 1790 par un îles j^i-ands hailliajïcs diî lu Normandie. 

* Hinrniar rapportant, sous l'anm-o 807 (Annales Bertiniani), la cession du Colcutin aux Breton», 
alors qun la liniiU; oriicielle de la lîrrUignc ne dépassait point encore au nord-est le payus Redonicus, 
il faut bien cvideinnient admettre <]ue r.Vvranchin avait alors perdu son autonomie, pour être uni au 
Cotentin. 

' Cliarle de Richard H, duc de Normandie, citée par Le Prévost, Anciennes divisions ierritorialts 
de la Normandie, § vu. 

■' Jules Tardif, Monuments historiques, p. 96. 



LES PA(;i DE LA SECONDE LYONNAISE. 99 

à Test (lu Oessin proprement dit, la seconde partie de son vocable la désigne clai- 
rement comme le pays qu'occupait au sixième siècle cette population saxonne 
appelée Saxones Bajocassini par Grégoire de Tours* et Saxones Baigassini par 
Frédegaire*. Séparée sans doute du Bessin proprement dit par suite de considé- 
rations ethnographiques, VOllinga obéissait cependant en 843 au comte de 
Bayeux; mais, dix années plus tard, le Capitulaire de Servais nous la présente 
comme une circonscription administrative de même ordre que le Bessin'*. 

Le Bessin, au sens restreint du nom, répondait probablement aux deux archi- 
diaconés occidentaux du diocèse, cVst-à-dire à Tarchidiaconé de Bayeux et à celui 
des Vés, et VOtlinga Saxonia aux deux archidiaconés orientaux, Tarchidiaconé de 
Caen et celui d'Exmes, que séparait rOrne\Si Ton admet cette division, VOtlinga, 
disparaissant du nombre des comtés administratifs, aurait été partagée entre les 
deux comtés, voisins, de Bayeux et d'Exmes : en effet, un village de Tarchidiaconé 
de Caen, Verson, est mentionné en 1024 comme dépendant du comté de Bayeux 
dans lequel un acte de 1026 comprend également Caen*, et, vers le même temps, 
la mention de Boulon et de Laize au nombre de localités de riliémois' prouve que 
cet autre pays englobait alors la moitié méridionale, sinon la totalité, de Tar- 
chidiaconé bayeusain, appelé dès lors — du nom du ptigus Oximensis ainsi 
agrandi — Tarchidiaconé d'Exmes ou d'Hiémois. 

CiviOM Ebroicoruin. — Cette cité paraît avoir été partagée entre deux pagi 
seulement, car l'extrémité septentrionale du diocèse d Évreux, répondant à une 
cinquantaine de paroisses des doyennés du Neubourg, de Louviers et de la Croix- 
Saint-Leufroy, dépendait probablement de la civitas Bofornagensium avant de 
faire partie du Roumois, pagiis Bodomensis. 

Des deux pagi issus de la cité d'Évreux, l'un, hpagus Ebroicinus — en langue 
vulgaire l'Évrecin — devait son nom au chef-lieu même de la cité et comprenait 
les trois quarts environ de son territoire; il forma plus lard les doyennés d'Évreux, 
de l'Aigle, de Conches, de Lire et d'Ouche, et la partie non roumoise des doyennés 
de Louviers et uu Neubourg. L'autre, le pagus Madinaœnsis ou Madricisus, 
qu'en français on aurait appelé le Méresais\ avait pour chef-lieu Madriacus, 
aujourd'hui Mérey — sur la rive gauche de la Seine — l'une des communes 
les moins importantes du canton de Pacy; son territoire, limité au nord- 
est par la Seine qui le séparait du Vexin, était emprunta! presque également au 
diocèse d'Évreux et à celui de Chartres, la partie évrecine répondant aux doyennés 
d'Ivry, de Pacy, de Yerneuil et de Vernon, ainsi qu'à la section non roumoise du 
doyenné de la Croix-Saint-Leufroy*, et la partie chartraine au doyenné de Mantes*. 

* Hisloria Francorum, lib. X, c. ix. 

- Histona Francorum epitomata. c. lxxx. 

^ VOUimja Saxonia y est dislinguéc du Bagisinum (Bouquet, l. VU, jh HIO). Cette circon- 
scription est encore mentionnée dans une charte de Louis le Pieux où Ton trouve Texpression iw 
pago Aulinge superiore (Bouquet, t. VI, p. 660), qui, rapprochée îles mots : Otlinga Saxonia et 
Harduini du Capitulaire de Servais, donne à ci-oire que VOtlinga formait alors deux circonscriptions 
administratives. 

* C'était de l'archidiaconé d'Exmes que dépendait Airan, mentionné en 845 sous le nom Heidram 
comme un village de VOllinga. 

» D'Achery, Spicileginm, t. lit, p. 590. Cf. Le Prévost, Anciennes divisions territoriales de la 
Normandie, § iv. 

Charte de Robert le Diable en faveur de l'église cathédrale de Rouen, citée par Le Prévost 
(ibidem, §7, n" 12). 

' Cf. Taucienno dénomination vulgaire Pincesais — aujourd'hui Pincerais — du pagus Pincia^ 
censis. Toutefois le pagus Madriacensis est ordinairement appelé « pays de Madrie », d^me forme 
savante qui doit sa uoloriété au succès si mérité des travaux de Benjamin Cuî'rard. 

» Le chef-lieu de cette circonscription ecclésiastique est formellement indiqué en 9i8 comme une 
dépendance du pcgus Madriacensis par un diplôme de Charles le (Ihauve (Bouquet, t. IX, p. 556). 

* On peut consulter sur le pagus Madriacensis les ouvrages suivants : Guérard, Essai sur le 

ATLAS. "^ 



iOO ATLAS HISTORIQUE DK LA FRANCE. 

ciwiiaif fto^iorum. — Séez avait sans doute beaucoup souffert au cours des 
convulsions qui aboutii-ent à la chute de la domination romaine en Gaule; toujours 
est-il (jue l'cvéque de celte cité prenait en fil J la qualité d'évêque d^Exmes'. C'était 
aussi il Exmes que siégeait, à Tépoque mérovingienne, le comte qui administrait 
le territoire de la civitas Sagioritui^ alors nommé pagiis (hiwensis, en langue 
vulgaire Tlliémois. 

Llliémois fut démembré vers le second quart du neuvième siècle et son étendue 
diminuée de moitié : le sud-est de ce comté forma alors deux n(mveaux pagi^ le 
pagus Sagensis et \i\pagu8 Corhoucimis, dont les chefs-lieux étaient originairement 
le siège de centaines encore mentionnées, au conmiencement du neuvième siècle, 
comme dépendances du paj?//î Oa:///ic/is/«*. Cette circonscription administrative, 
réduite par la création des deux nouveaux pagiy répondit alors à rarchidiaconé 
d'Iliémois et à rarchidiaconédulloulme,au diocèscde Séez, auxquels il faut joindre, 
vers le nord, une certaine étendue de pays qui au douzième siècle fut annexée au 
diocèse de Lisieux, où elle doima naissance aux doyennés de Gacé, de Montreuil- 
TArgillé et de Vimoutier\ C'était encore, on le voit, un comté assez étendu, qui 
reçut sous la domination normande un certain accroissement, vers le nord-est, par 
l'annexion de la partie du diocèse de Bayeux située à droite de l'Orne et qui 
appartenait originairement à VOllinga Snxonia : cette extension de riliéniois 
féodal, constatée par les textes du onzième et du douzième siècle\ valut au terri- 
toire annexé le nom d'archidiaconé (riiiémois, au diocèse d(! Baveux. 

Lo. pagus Sagensis, dont la première mention connue est fournie en 853 par 
le Capitulaire de Servais, qui le nomme pagus Sagisus, avait pour chef-lieu la 
ville épiscopale de Sé<*z, antéri<'urement siège d'une centaine du pagus Oximensis : 
son territoire ne paraît pohit différer de cehii de Tarchidiaconé de Séez. 

Le pagus (lorhonensis avait pris soji nom <le Corboue. aujourd'hui le village 
de Corbon — à dix kilomètres au sud-est de Mortiignr — qui était encoi-c lors de 
la rédaction du Polyptyque d'Irminon, vers Tan 815, le siège d'une centaine 
comprise dans le pagus Oximensis. (]'est encore au (iapitulaiiv de Servais, en 
855, (|u'on doit la plus ancienne mention connue de cette circonscription comtalc 
qui, au point de vue ecclésiastique, fut divisée en deux petits arcliidiaconés, Tarchi* 
(liaconé du Corbonnais et cvlui du Bellemnis. Cojbon sembh» avoir été de bonne 
heure frappé de déchéance, car le comte de son pagus pnMid dès l'an 951 le titre 
de comte de Mortagne*. 

civka» liexovioroin. — La cité de Lisieux devint, dans Tordre ecclésiastique, 
le diocèse de Lisieux. et, dans l'ordre' administratif, le pagus Lexovinus ou 
Lisuiuus — en langue \ulgairr \i\ LiiMivin. L'une et l'autre de ces circonscrip- 
tions lui enq)runtèrent ses limiU*s jusqu'au connnencemenf du douzième siècle; 
à ci'lte dernière date, le diocèse s'accrut vers le sud, aux dépens de l'Iliémois, 
d'une partie dt» l'Ouche, qui fut alors ccnuprise dans Tarchidiaconé de Gacé". 

xifstrine drs dirisiotis lirrilorialt'S tic la (iaidc, |». l'ilMil); (iiiôranl. Pohjplyqtie de Vabbé 
Inninon, |»n»léjioiin''ncs, p. 70-7.'>: Lv l'rôvDsl. Ancien m'a divmons terrilorialcs de la ?ionnamlie, 
^ M, 11" (î; cl A. «le hiori, Mt'moirn sur le juujus Madriacmsis, in-î<' <!<' 1 1 |»îi«fes (IocIiiit fjiiU' au 
(!onj;ivs sci<'ritilii|ue »le C.liîirli'cs n\ ISOU). 

' <( l''.j)isi-u|Mi> (M-('l«'si;i'- (KnincMsis. » ((iOiicilc (l*Orié;in>.) 

* La ccnlcnii Coi'honensU rsl lVrqn«Mnni(;nl nommôc au cliai». xu du l'olyptyque do Talil^aye de 
S.iiul-diMinain des Vvv>, n'-di^'r >rrs 81.'>; (|iiaiil à la ccnicna SiK/cnsis, on la Irouvo mentionnée 
danv lc> (irsin ahhahim Fonlanrllcnsiuni, érril> aux einiions d«' TanuiM' Ho7), 

"' \(»us axoii^ di'jà sijriiîiK» co l'ail: voir }»lus haut, |». m. 

* Ouhr la ciiarli'. <lr llolierf \r \)'\Mv \is«V. jdus liaul. Le Pié\osl {Anciennefi divmvns Icrriforialea 
de la ?soï'nuindie, ^ \n. u' 12i eile un ado du ?'oi Henri 1" d'\u''leterre, uu [lassiigc du Rou de 
WîUM' et la chroiiiciue de UoIumI «lu Mont. 

' « Si;:num Hrrvei. eouiitis Maurilani;e. " {Carlulairc de Sainl-I^tre de Chartres, édit. (Tuérard, 
p. li»0.) 

*■' Voir «i-de^sus, |». m. 



LES rA(;i hK LA TKOJSIK.Mh: LY(K\i\AISE. 101 

Civitas ConwiaiiUa. — Ofi Constate, dès le milieu du huitième siècle, Texis- 
tence de deux ;?agfi dans le territoire de celt«» cité, devenue le diocèse de Coutances: 
le pagus Constantinns et le pagus Coriavallensis : ce dernier était alors adminis- 
tré par le comte Ricouin'. 

Le pagus CoriovnUensis devait incontestablement son nom à Coriovallum, 
station romaine mentionnée dans la Table de Peutinger sous la forme Coriallum 
et dont le site est aujourd'hui occupé par Cherbourg, localité dont Torigine et le 
vocable sont probablement d*origine saxonne. Ce pagus (igure aussi dans des actes 
de 830 environ et de 853 sou» les formes moins pures de Corialinsis* et 
Corilisus^. Portbail est le plus méridional des points que les textes attribuent à ce 
pagus, et Ton est assuré dès lors que ses limites dépassaient au sud celles de 
Tarchidiaconé de Cotentin dont dépendaient Cherbourg et Brix, village dont la 
Chronique des abbés deFontenelle indique la situation dunsle pagus Coriovallensis^ : 
il convient donc d'y comprendre encore tout au moins le doyenné de Barnevillc, 
en Tarchidiaconé de Bautois, à la limite méridionale dutpiel était situé Portbail. 
Dans ce cas, h pagus Constanlinus t— en langue vulgaire le Cotentin — répondrait 
au surplus de Tancien diocèse de Coutances, c'est-à-dire aux trois archidiaconés 
de Coutances, du Val-de-Vire et de Bautois, exception faite du doyenné de Bar- 
neville dépendant de celte dernière circonscription. Ajoutons qu'au commencement 
du onzième siècle toute trace de la division de la cité de Coutances en deux pagi 
avait disparu, car le comté de Coutances s'étendait alors au nord jusqu'à Cherbourg*^, 
circonstance qui a permis d'appeler du nom de Cotentin un archidiaconé originai- 
rement étranger au pagus Conslautinus. 



m. PROVINCIA LUGDUNENSIS TERTIA. 

l'ivitaa Taronnm. — La civilas Turonum ne forma jamais qu'un seul pagus, 
dont les limites furent constamment identiques à celles du diocèse de Tours; c'est 
le pagus Turonicus, qu'on nomme aujoui-d'hui la Touraine, mais dont le nom 
vulgaire doit avoir été originairement Touronge ou Tourange, d'où l'ethnique 
« Tourangeau** ». 

Civitas Cenomannoram. — Cette cité, OU plutôt le diocèse du Mans que bon 
nombre d'auteurs croient formé de I union de la civitas Diablintum à la civitas 
Cenomannorum, était au point de vue territorial Tune des plus inq)ortantes cités 
ecclésiastiques du nord-ouest de la Gaule ; toutefois cette circonscription, dont 
rétendue égale celle de deux départements, conserva son intégrité au point 
de vue administratif, et le pagus Cenomanicus répond de tout point au vaste 
diocèse du Mans. C'est évidennnent à l'importance territoriale du comté dont elle 
était le chef-lieu que la ville du Mans doit d'avoir été aux huitième et neuvième 
siècles le chef-lieu d'un duché ou commandement militaire, destiné à tenir les 
Bretons en respect, et qui fut plus d'une fois confié à des membres de la maison 
carolingienne : en 749 à (Jriffon, l'un des frères de Pépin le Bref; en 790 à 

* Gesta abhatnm Fontancllensium, v. xiv. 
^ Ibidem, c. xvii. 

■' Ct'Ue fcMiiir, (igui-Hul dans le Capilulairc de Servais euho le Bmjisinum el VOUimjn Sajronia, 
a été coDsidérée par Le Vi'vm)s\ (Anciennet divisions territoriales de la Normandie, § A) comme le 
voeahle d*ime circonscription comprise dans le diocèse de Baveux ; c'est elle qu»; nous avons indiquée 
sur notre carte, après en avoir redressé la terminaison. 

* (iesta abbalum Fontanellensium, c. xiv. 

* Acrte par lequel le duc Richard lil (Constitue le douaire de sa fenmie Adèle (D'Acbery, Spicile* 
(jiuni^ édition in-folio, t. lH, p. oUO). 

*^ Sur le pagus Turonicus et ses subdivisions, voir Mabille, Notices sur les divisions territoriales 
et la topographie de la Touraine , p. 00 à 91. 



v 



Krj ATLAS inSToKlnUt 1»K LA FRA>CK. 

CliarU*>. lils niii«! ilo Cliurleni;i;j(n(* ; en 850 à Louis le I^gue, fils de Charles le 
r.liaiivo'. 

Lv nom viiljjain* de In réj,'ion ijui nous occupe — le Maine — ne dérive pas du 
voraMe latin Cenomnniinni, mais de la varianle Onomania^ qui, ainsi qu*en 
ténioi^no la l'orme Ciiuuinnis de Tancien nom du Mans, a dû être originairement 
" (iilmainc » ou « (^.elmaine ». Par suite d'une confusion entre la svllabc initiale de 
" Celmaine *> avec le pronom indicatif « cel >*, on substitua au prétendu pronom 
K cel » Pariicle masculin dans le nom de la province aussi bien que dans celui 
de la ville épiscopale, le Mans *. 

CivitaM Rrdonniii. — La cltc OU, pour ne point risquer d'employer une expivs- 
sion inexacte', le diocèse de Rennes forma un seul paguSn le pagus RedonicuSj 
qui imlle part ne tij^ure sous la forme vul«zaire — Keongc — que son nom a dii 
preiKJre en français. Les limites de ce pagus se retrouvent dans celles que le 
diocèse tie Kenncs ^'arda jusqu'en 179(L en tenant compte toutefois d'un léger 
remaniement postérieur à 11 25 et qui attribua an diocèse de Rennes, vers le 
midi, une di/aine de paroisses qui jusqu'alors avaient dépendu du dioecse de 
Nantes. 

t'Uitan AndccavorMin. — La cité dWngers ne donna naissance qu*à un seul 
pagus, le pagus Andegavus — en français l'Anjou — dont les limites étaient les 
mêmes que celles du diocèse, avant que les conquêtes des comtes d'Anjou du 
dixième siècle n'eussent accru l'un et l'autre du pays des Manges — pagus Medal- 
gicus — formé d'un dênuMnbrement de la cité de Poitiers. Le pagus Andeaavus 
répondait donc au diocèse d'Angers, tel qu'il subsista du onzième au dix-huitième 
siècle, réserve faite de la contrée» située au delà du Layon, qui représente le 
pagus Mcdalgictis \ 

cuua» i^amnetiini. — Le diocèse de Nantes eut d'abord les mêmes limites que 
la cité; mais, dès le sixième siècle, il s'agrandit à l'ouest par l'annexion de la 
presqu'île de Guérande, ([ui. dépendant originairement de la civiias Venelum. 
n'eut point à subir la domination bretonne, connne lo reste de cette antique 
circonscription, et en fut ainsi virtuellement détachée. Plus tard, en suite des 
conquêtes que firent, au sud de la Loire, les mis bretons du neuvième siècle, 
il s'accrut encore de la partie septentrionale des pays d'Ilerbauge et de Tiffauges. 

Le diocèse de Nantes formait, dans Tordre administratif, le pagus Namneticus, 
qui, sans doute dès l'époque carcdingienne, fut désigné par le nom de Media — 
en français la Mée — sous lequel le comté de Nantes paraît dans idusieurs textes 
du onzième et tin douzième siècle^. La restriction du nom de la Mce à celui des 
deux arcliidiaconés du diocèse de Nantes qui comprenait jnesque toute la partie 
de révêché de Nantes située an nord de la Loire ", perm<»t de croire, en effet, que ce 
vocable désignait le comté nantais avant (|u'on n'y réunit des parcelles des comtes 
poitevins riverains de la Loire'. 

* Animli'» Meftciist's. aiiiii^ 71'.» fl TlM). — Anuales liertinium\ auriu 8oG. 

- 0*\U' i'\|>li(':ilinii, (>ii ce (|iii coiirt'rno l:i toniKitioii du nom \r M:ins, (>st duo à Jules Quichcral. 
Ih' la fiiniialinii frfmraise drs anririts noms de lien, |t. "li. 

" Si Tun adiiirl «jn»' !«• riritax Diahlintnm AMiii |»our cln'f-li»'u Juldains (Mayenne), il faut de 
ImnIt lu'ccssilr >ii|»|M»s«'i <jin' \.\ rivitns Hcdonum sVtoiidait vors Toucsl au drHi des limites du dio- 

' l/indicition ilii Layon, wllliirnl di> lu Loiro, coiniuti liniili' nnrd-cst du {layn des Manges^ semble 
n'Milh'r diiri passai:»; du Chroniion Nduinelcnse citi' |»lus haut, p. 8(î, noir .">. 

• H»i n'iMi a |i(»iiit iMnoii' si^iialr de plus aiirieum» mention «pie relle-ti, en date de 1075 : 
" llliisli iv jlcil .«'Muirs .\ainin'l<M)>i>i qui M«MliU'rranea. id est Mediaiu. sin^ulari prudenlia gulK»r- 
iiali;il. •■ l.;irtnlain' dr Tahhay* (!«• l{«MJnn, p. ."1."!; voir ]». 117. en uote. réunis par M. de Courson, 
]<•> aiihi'v |«'\|i's iiiiriiiM.iiil l.i M»'»'.) 

" !.«' n'Hii li Ki(t-(Mi-la-Mi''r e>t dcnuMiii' îi l'une drs paroisses situées à l'exlrémité U(U*d-cst de 
iM'lle cinon^ciipliitn. 

■ La limite m ridi-nl.de Nuhit au>si vers l'orient le> mêmes fluetuations «jue relie de lu Bretagne*. 



LES 1>A(;I I)K LA THOISIKM!' LVONNAÏSK. 105 

Il no nous n poini paru à propos do donnor leur plus grand développomont, 
dans notre carte, aux limites du pai/us ynmnelicits : la domination hretonne et, 
par suite, Textonsion du comté do Nantes au delà de la Loire ont été Kobjet de 
trop nombreuses fluctuations, d'ailleurs assez mal connues', pour que nous soyons 
tenté d'agir différemment. Nous avons cependant détaché du pagus llcrbadil- 
licus son extrémité nonl-ouest, (pji, sous le nom de Râleuse — en français, Rais 
ou Retz — fut ofiiciellement rattachée en 851 à TÉtat breton. 

Civitaa Corionopitum. — Cette cité forma, sous la domhiation bretonne, la 
diœcesis Cornubiensis, dont Ouimpor était la ville épisco[)ale; mais à Tépoque 
carolingienne le nom latin Cornubia, qu'on rend en frantjais par (lornouailles et 
qui dérive de celui de la j>euplad(» bretonne des Cornovii, ne s'appliquait point 
dans l'ordre administratif à la totalité du diocèse, aloi-s divisé on deux circon- 
scriptions, le comté de (lornouailles et celui de Poucaer, 

L'existence du Poucaer, en tant que comté indépendant du comté de Cor- 
n(uiaillei^, remonterait au sixième siècle, si l'on en croit les traditions relatives 
au prince breton Comorre^ Ce pays, (pii devait son nom de Pou-Caer^ (le pays de 
Caer) — ^ en langue vulgaire Poher — à la ville de Carhaix (Kaer Ahès), sa capi- 
tale, comprenait le nord du diocèse de Cornouailles, encore divisé au dernier siècle 
en deux archidiaconés, désignés j)ar les noms d(^ Cornouailles et de Poher. Est-ce 
à dire que les limites des deux comtés bretons se letrouvent dans celles de ces 
archidiaconés? On serait tenté de le croire si M. de Courson n'attribuait formelle- 
ment au comté de Cornouailles le doyenné do Porzai, qui dé|)endait do l'archidia- 
coné de Poher; et nous avons adopté l'opinion du savant éditeur du Cartulaire d(î 
Redon*, parce qu'il est assez vraisemblable que l'Aulne, rpii à Torient du 
doyenné de Porzai sert déjà de limite aux deux archidiaconés, ait séparé les deux 
par/i jusqu'à l'Océan. 

Civltas Venetam. — La cité de Vanues paraît sNHn^ originairement étiîudue 
vers le sud, au delà de la Vilaine, jusqu'à la Loire; en effet, saint Aubin, évéque 
d'Angers, né à Guérande vers la fin du cinquième siècle, aurait vu le jour dans le 
pays vannetais, si l'on en croit ses deux plus anciens biogra|)hes "'. Il est probable 
que l'immigration bretonne en Armorique amena l'union au bu'ritoire de Nantes 
de la partie du pays vannetais demeurée romaine. 

La portion bretonne de la ci vif as Venetum constitua l'évéché de Vannes, tel 
qu'il subsista jusqu'en 1790, tandis qu'au point de vue civil il forma un Ktat 
breton qui, du nom de Waroch, l'un de ses princes, fut ap|)elé Warrnchia^^ 
patina Gueroci\ et en ancien breton Broweroch ** — c^'esl-à-dire pays de Waroch 
— d'où l'expression Rroerec, employée dans la dernière partie du moyen âge 
pour désigner une des sénéchaussées ducales de la Bretagne. Les limites du 
Broweroch subirent les vicissitudes de la donnnation bretoime, et plus d'une fois 

car c*est évideiiiineiil à IVxlensioii de oeltiî proviurt; siii- l'Anjou qu'on dtût rapporter raunoxioii 
momentanée de Craou au pays nantais, annexion que imus avt>ns sijrualée najjfuère (Le« cités 
(jalto-romaines de la Bretagne, p. 48-49) d'après le Chroniron Nnmnetense. 

' Voir plus haut (page 80) Je résumé d«* ce que l»;s textes nous révèlent à ce sujet. 

* A. de la Borderie. Annuaire historique de la Bretaync, année 18(54, p. 1\S et ss. — A. j|e 
(lourson, Cartulaire de V abbaye de Redon, introd., p. r.i.vn. 

^ lies Annales Bertiniani le latinisent, sous l'année 87 i, en Paucherum. 

* Cartulaire de Vabbaye de Redon, introduction, p. ci.\ui. — Peut-éire M. de (!our>ou a-t-il 
simplement admis, sur ce point» une conjecture de M. d»; la IJoiderie {Annuaire historique et 
archéologique de Bretagne, année 18t)ti, p. *il)). 

^ E. Ôesjardins, Géographie historique et adminislr. de la Gaule romaine, t. 1% p. -8i-285. 
^ En 871, dans une charte d'Alain, comte de Vannes ou de Itroerrc {Carlulaire de Vobbage de 
Redon, p. 182-185). 

" En llOU, dans une charte relatant une donation de l'aichidiacre de llroerer {ibidem, p. '22*»). 

* C'est la l'orme la plu< fiéquente dans les chartes du neuviènu' •siècle. 



101 ATLAS HISTORIQUK DE LA FRANCK. 

sans doiitciii portion méridionnlc* de C(* |)aYs, cntiv Vannes et la Vilaine, fui sou- 
mise par les armes franques, (pii à certains moments réduisirent même la ville 
épiscopale; mais, en principe, il y avait identité absolue enti-c le diocèse de 
Vamies et le Broivvvoch : une di's meilleures preuves qu'on «îu puisse donner est 
le nom archidiaconattis Pairim Giioî^oci, c'est-à-dire archidiaconé de Broerecli, 
qui désigne au moyen Age * runi(|ue archidiaconé du diocèse de Vannes, circon- 
scription dont les limitesétaient nécessairement les mêmes que celles du diocèse. 

Les noms de deux pat/i vannetais d'ordre inférieur — le pagus Beels et le 
pagus Iteuvisius — sont parvenus juscpi'à nous : l'un, qui ligure dans une 
charte de Tan lO'iO', s'est conservé dans celui de Poubels que porta jusqu'à la 
Révolution un doyenné du diocèse de Vannes compris entre le Blavel et la rivière 
d'Auray; l'autre, pagus liruvisius, désigne, dans la Vie de saint Gildas écrite au 
onzième siècle ', la péninsule de Ruis située au sud du Morbihan. 

civitawOttiiiniorimi. — Nous étudierons sous cette rubrique, bien que deux d*entrc 
eux seulejnent puissent être présentés avec certitude comme démembrements du 
territoire osismien\ les cinq diocèses se|)tentrionaux de la Ri*ctagne, c'est-à-dire les 
diocèses de Léon, de Tréîruier, de Sainl-lirieuc, île Saint Malo et de DoL dont la 
constitution définitive date seulement du règne de Noménoé, qui en 848 remania 
complètement l'organisation ecclésiastique de la Rretagne. L'ancienne Vie de 
saint Tudgnal, récennnent mise au jour par M. Anatole de Barthélémy', sera notre 
guide principal |)our la reconstitution de la géographie administrative de cette 
région à Tépoque fran(pie. 

Diocèse de Léox. — 1/évèclié d«? Saint-Pol-de-Léon fut formé en 848 du dé- 
membrement d'un diocèse, dont le dernier titulaire est alors qualifié episcopus 
Oxhncnsis^, im souvenir de la civitas Osismonim. Il comprenait deux pagi^ ou 
du moins c'est dans ses limites qu'il faut placer les plus occidentîiles des cir- 
«•onscriptions ipie saint Tudgnal parcourut dans ses courses évangéliques, c'est- 
à-dire VAcInmensc et le Doudnr, 

Le nom du |)remier de ces pugL VAclumnise, qu'on trouve ailleurs sous la 
forme pagus Arhmensis, n'est, de l'avis d'un de nos celtistes les plus autorisés", 
(pi'une altération bretonne de l'adjectif Oximenso : il subsista jusqu'à la Révo- 
lution dans celui de l'archidiaconé occidental du diocèse de Saint-Pol, l'archi- 



* A. tlf (.ourson, Cartulaire de Vidthaije de Rt-don, p. talv v{ iioh». 
- Moi'ii'i', Histoire de Bretagne, ineinvs. L 1, v.o\, ôl. 

' Acta ordints mncti Benedicti, sut. J, p. 1 io. 

* L(; (lionXsf «If Li'oii »*t criiii (it* Tivgiiirr; ccpiMidaiit ces «I«mi\ évècliés, ainsi que ceux de 
Saint- Ih'iouo. de Suint-Malo rt <io Lkil. paraissent avoir lait partie du royauino breton de Domnonée, 
Uumnonea, ainsi nonunr au sixième et au septième siècle des Dumnonci d'outre-mer qui s'yétaiont 
élaldis (Lolh. L émigration bretonne en Armorique^ p. 188-101 1. 

• Étude sur une Vie inédite de saint TnduaU attribn''c au sixième siècle (dans les Mémoires de ta 
Société nationale des Antiquaires de France, t XtJV. 1885, p. 104 à 12"»). Nous transcrivcms iri 
la partie de ce texte, d'ailleins Tort court, qui nienlioune les pagi bretons : « Tut;2[ua]us venit |)OSt 
eum Itii^walunij et cuui eo i.\xn discipuli transmi'zniverunt. <:uliernantt> l)eo; illisque ^cmigcDtibu^ 
UMpie ilum Venit in portu. in capite Achimensis. nbi f'undavil priuuun l(»cuni «[ui vm'atur Lanpabu 

in pleiie Macoer heiiide ad\eiiit ad Doudur et in eo in\enit tria [U'tulia quorum nomiua li:cc sunt : 

lrepuiu|)ac. Nint^eune, Tre<:ordel. heinde \enit atl pa^um Oastelli et il»i invenit innltas (tarrocbia?- : 
deiridi' ail pauuin (!i>it;ili^ ibiqiie nudtav |)arrocliias invenit: deinde venit ad pai;um Treber et ibi 
iineiiit innilas parrociiias, pluies alias l'unda>it ubi ma<!nuin mona>terium quod \ocatur Vallis 
Trerlirir; driiule venit ad |iai!inii (luoelou et niullas parrociiias in en iuv<>nit; et inde exivit ad 
pa<:uin Penlcvr et in eo nudtas |»ai-nicbias invenil : et exivit ad alinm haudovr et invenit mulla^^ 
parrociiias, «'i indr :id pa<>uni Uacter et invenit nndlas parrociiias et alia.N inultas invenit tam in 
llrilania qiiaiii in reuiiuie (iallMnim; et post ba.>c oiiinia exivit ad [Kilatiuui (ibil|(le|berli repris quod 
\ocatur l^lli^. .. (Ihidein, |». llS-!'Ji>.) 

" Sirriioml. Opéra onintUy I. III. p. 40iL 

• M. I.olli. dans lev Mémoires delà Sociélé de Linguistigur de l'aris, l. \, p. loi. 



LES l'ÂCI DE LA TROISIÈME LYONNAISE. U)h 

diaooiié d*Ach, et l'on doit reconnaître son chef-lieu dans une antique localité du 
(inage de Plouguerneau, située au bord de la mer, le (loz-Caslell-Ac'h (c'est-à-din» 
vieux château dWch), où le inilliaire de Kerscao semble c(unmander de cbercher 
l'emplacement du siège de la civitas Osismorum, le Vorganinm des textes 
itinéraires. Son territoire fut divisé sans doute, au point de vue ecclésiastique, 
en doux archidiaconés, Tarchidiaconé d'Ach et celui de Kemenet-llly, du second 
desquels dépendaient Plouguerneau, et conséquemment Coz-Castell-Ac'h. 

Quant au Doudur, dont aucun autre texte ne fait mention, il répond très 
certainement à la partie orientale de Tévcché de Saint-Pol, c'est-à-dire à Tarchi- 
diaconé de Léon, qu'un acte de lt27l) désigne [)récisément sous le nom d* « archi- 
diaconé d'Audour, en la cité de Léon ' » ; en ce cas, son chef-lieu ne seinit autre 
que la ville épiscopah^ de Léon (plus lard Saint-Pol-de-Léon). d'où le nom de 
pagiis Leonemis i\\i\)n trouve opposé à celui du paf/us Arhmensis dans unv. 
ancienne Vie de saint Paul Aurélien*. 

Diocèse dk Tkk(;i;ikr. — L'évéché de Tréguier, (|ui ne dah^ aussi que de 8i8, est 
également issu de Tancienne diaTesis O.rtnirNSts, La Vie de saint Tudgual fait 
connaître les noms des trois circonscripticms civiles qui le composaient : le 
pagus CastHli, le payas (liviUtlis et le pagus Treher, 

Le paf/us (laslelli^ {\\\\ avait (mur cher-lieu une localité désignét» ici sous le nom 
de Castellum et (|u'il est assez diflicile de reconnaitre en raison du caractèiti assez 
vague de son vocable, devint en breton lePougastel. Cette dernière dénomination, 
employée dès le treizième siècle |KUir désigner rarchidiaconé occidental de Tévéché 
de Tréguier, a subsisté jusqu'à la Révolution, altérée toutefois depuis longtemps en 
Plougastel, par suite d'une confusion entre deux termes géographiques de la langue 
bretonne, pou et p/ow, dérivés, cehii-ci du latin plebs^ celui-là du \\\{\\\ pagus. 

Le pagus Civùalis ne semble point, étant donné le texte qui le mentionne, 
pouvoir être placé ailleurs qu'aux environs de Coz-Guéodet, localité romaine com- 
prise dans le (inage de Ploulech et dont le nom breton est un synonyme de celui de 
Velus Ciivilas, que lui donnent les textes latins du moyen âge. Ploulech, et consé- 
quemment Coz-Guéodet, dépendant encore au siècle dernier de l'archidiaconé de 
Plougastel, il paraît évident que celte circonscription ecclésiastique fut formée 
de l'union du pagus Castelli et du pagus Civitaiis. 

Quant au pagus Treher de la Vie de saint Tudgual, il répondrait à l'archidia- 
coné de Tréguier, la plus importante des deux circonscriptions ecclésiastiques 
entre lesquelles se divisait l'évêché de même nom. Son chef-lieu était la ville épi- 
scopale elle-même, et c'est sur le nom latin de cette ville que fut formée l'expression 
pagus Tricuriuus, par laquelle le testament de saint Bertran, évèque du Mans, 
désigne le pays de Tréguier *. 

Diocèse de Saint-Ruieuc. — L'évêché de Saint-Hrieuc, créé en 84S, formait deux 
circonscriptions civiles, désignées toutes deux dans la Vie de saint Tudgual, \i^ pagus 
Guoelou à l'ouest, le pagus Penfevr à Test. 

La première de ces divisions territoriales est appelée pagus Velaviensis — sans 
doute pour Vellaviensis — dans la Vie de saint Guenolé, écrite au neuvième siècle par 
Gurdestin*. Son nom, dont on ignore l'origine, fut employé au moyen âge pour 
désigner une circonscription féodale, le comté de Goëllo, et la partie occidentale 
de l'évêché de Saint-Ihieuc, l'archidiaconé de Gocllo, qui a subsisté jusqu'à la Révo- 
lution. 

* Moiicc, Histoire de Bretagne, prt»uvos, t. ï, coi. 1048. 

^ <( I^ntriam qiinm iutraveral perliistraus [Pauliis] devcDit ad quandam picbem pagi Achmcnsis 
antique Ttdmodovia appellatain.... lier prosrquens oiiin suis, porvenerunt ad quandam plcbom, 
quam circurnadjaceules incohc Lapidcos ajipellant, in ulliina parte pagi iiC^oneusis. » {Acta muc- 
iorum, tomus H inartii. p. 110.) 

^ Pardc^sus, Diplomata, cluiria^ eU:,, t. I. p. 198. 

* Citée par M. de Coursou, Cartulairc de Vabbaijc de Redon, p. cxr.vi. 



106 ATLAS HïSTOIU01;E DE LA FKA.NCK. 

Le nom de pagus Penievr, qui semble d'origine bretonne, passa également 
sous la forme française Pentbièvre à un comte féodal et à un archidiaconé, Tarclii- 
diaconé onental du diocèse de Saint-Brieuc. 

Si les anciens pouillés de révéché de Saint-Brieuc jettent ainsi quelque lumière 
sur la géographie administrative de Tancienne Bretagne, il est toutefois im[M)ssible 
d'indiquer, pour la partie septentrionale de la limite comnmne du pagus Vella- 
viensis et du pagus PenlevVy un tracé conjectural un peu satisfaisant : la difli- 
culté résulte de ce fait que Tarchidiaconé de Goëllo n*est pas tout d*un tenant et 
que les deu\ tronçons qui le composaient dans les derniers siècles de son existence 
ne peuvent représenter intégralement un pagus du haut moyen âge : il est probable 
que le Penthièvre se sera accru aux dépens du Goello. Ajoutons que, tout à fait nu 
noixl, la présence d'une troisième circonscription ecclésiastique — le regairc de 
Saint-Brieuc — composée de la ville épiscopale et de trois paroisses, et indépendante 
de Tun et de l'autre archidiaconé, n'est pas de nature non plus à faciliter la tâche 
du cartographe. 

Diocèse d'Alet, puis de Saint-Malo. — Le diocèse d'Alet remonte aux premiers 
temps de la domination bretonne, mais ses limites furent probablement restreintes 
en 848, lors de la création des nouveaux évéchés de Dol et de Saint-Brieuc. Il 
parait avoir formé trois pagi^ dans les noms vulgaires desquels subsiste le mot 
latin pagus, transformé en pou : le pagus Aleti, le pagus Daudovr et le pagus 
Trocoët. 

Le pagus Meti — en langue vulgaire Pou-Alet — Pohelet, 1058; Poelel, douzième 
siècle* — est le pays (|ui dépendait immédiatement de la ville épiscopale d'Alet : 
on retrouve ses hmites dans le territoire ecclésiastique qui portait encore en 1789 
te nom de « Poulet » et qui comprenait une douzaine de paroisses séparées, par 
l'estuaire de la Bimce, de l'ensemble de l'évéché d'Alet, devenu l'évcché de Saint- 
Malo. 

Le pagus Daudovr , qu'il ne faut point confondre avec le pagus Doudur dont il 
a été question plus haut, est mentionné, comme» celui-ci, dans la Vie de saint Tud- 
gual,qui indique explicitement sa situation à l'est du Penthièvre. Son nom a per- 
sisté, au moyen âge, dans celui de Poudouvre, (pie portaient à la fois une vicomte 
féodale et un archidiaconé de l'évcché d'Alet; cette dernière circonscription, plus 
fréauemment appelée archidiaconé de Dinan, était divisée en trois doyennés, dont 
le plus septentrional était encore désigné, au dernier siècle, par le nom même de 
Poudouvre, circonstance qui ne permet pas d'étendre le territoire du Poulet au delà 
(les étroites limites que nous lui avons assignées. 

Le nom du pagus Trocoët^ qui parait pour la première fois vers 854*, est pnifois 
traduit en latin par les mots pagus trans sylvam (868)"* : c'était donc originaire- 
ment une région naturelle. La forme entièrement bretonne, Poulrocoët, employée 
dès l'an 859, est la source directe du nom Porhoët, qui plus t;ird désignait à la fois 
un comté féodal et l'archidiaconé méridional de l'évéché d'Alet; l'existence de 
cette dernière circonscription se prolongea jusepi'en 1780. Le nom de Porhoët 
appartenait, en outre, à celui des six doyennés de Tévéché de Vannes qui confinait 
aux diocèses d'Alet et de Saint-Brieuc; mais il paraît que cette appellation est pos- 
térieure à l'extension du comté féodnl au delà des limites de r(Wéché d'Alet et 
qu'elle en fut la cons(*queiu:e. 

Diocèse de Dol. — Cet évéché, dont l't^xistence fut régularisée en 848 par le roi 
breton Nonu'noé, qui fit alors de Dol la métropole ecch'siastique de toute la Bre- 



• A cle Com-<()iï, (loriulaire de Vahhmie de Redon, p. ct'.ii-r.ciii. note. 
- INdem, p. 8l>. 

*• Oltr :ij)p«îli!iti(»n v>\ ('iii|»l»»\Vr <l:ins «|«*> :icU»s di» 8")U (au plus tard), .S4(i. îi()8 «'t 860 (ibidem, 
p. 8r>, i:»i, 1.^1). 11)^2 ft 3G^i). 

* Ibidem, j». L>0-21. 



LKS PAl^l DE LA Ol'ATRIÈMK LYONNAISK. 107 

tagne, était !e moins étendu des diocèses de cette province, même si Ton tient 
compte des paroisses enclavées dans les évêchés de Rennes, d'Alet, de Saint- 
Brieuc, de Trégiiier, de Léon et de Rouen. Au point de vue administratif, la partie du 
diocèse de Dol qui ét-ait contiguë à la ville épiscopale formait sans doute le pagus 
Racler^ dans lequel saint Tudgual pénétra au sortir du Poudouvre, alors qu'il se 
rendait en France auprès du roi Childebert ; cependant cette conjecture est exclusi- 
vement fondée sur 1 interprétation rationnelle de la plus ancienne Vie du prélat 
trécorien, car aucun autre texte ne mentionne le Ractery dont le nom, à notre 
connaissance, n'a été conservé par aucune circonscription féodale ou ecclésiastique. 
Civitas Diabliniuin. — Yoir plus haut (p. 101), sous la rubrique : (livUnn 
Cenomannorum. 



IV. PnOVI.NCIA Lr«DUNENSlS QUARTA, 

Metropoiis civitaa Senonam. — Lc vaste territoire de cetle cité formait, à 
l'époque franquc, cinq pagi : les pays de Sens, de Provins et de Melun, le Gâtinais 
et rÉtampois, qui répondaient à autant d'archidiaconés de mêmes noms. 

Le pagus Senonicuè^ qu'on appelle ordinairement le Sénonais — nom qui 
dérive du latin Senonensc — était le plus important des pagi issus de la cité de 
Sens. W avait pour chef-lieu la ville métropolitaine et sa circonscription paraît s'être 
conservée dans celle du grand archidiaconé du diocèse de Sens. 

1^ pagus Pinivinensis, le moins étendu des pagi sénonais, tirait son nom de 
la ville de Provins, et son territoire, appelé Pjmvinisvm en 853 par le Capitulaire 
de Servais, répondait à celui de l'archidiaconé de Provins*. 

Le pagus Milidunensis existait sans doute dt'jà, vers 540, lorsque Childebert P' 
voulut faire de son chef-lieu, Melun — le Melodunnm de César — le siège d'un 
évêché nouveau ^ Il fut représenté, dans l'ordre ecclésiiaslique, par l'archidiaconé 
de Melun. 

Le pagus Waslinensis, en français le Gâtinais, devait sans doute à une localité 
aujourd'hui inconnue — Vastinum — son nom*, qu'il transmit avec sa circon- 
scription à l'archidiaconé de Gâtinais. Château-Landon (Seine-et-Marne, arrond. de 
Fontainebleau), qui figure dans quelques exemplaires de la Notice des cités de la 
Gaule, à la suite des cités de la W Lyonnaise, était sans doute à l'époque caro- 
lingienne, comme plus tard au onzième siècle, le chef-lieu du pagus Wastinevsis. 

L'existence du pagus Stampensis, au sixième siècle, est attestée par le traité 
d'Andelol\ Ktampes — Stampœ — était le chef-lieu de ce pays, dont la circonscrip- 
tion s'étendait, en dehors de l'archidiaconé d'Étampes (au diocèse de Sens), sur la 
région du diocèse de Chartres qui répond au doyenné de Rochefort; c'est ce que 
prouvent des actes de 690, 774, 862 et 872 qui mentionnent la situation de Châ- 
lenay, Gommerville, Garancières, GarsanvaletChalou, dans le pagus Sfampensis. 

* Sur le pagtu SenoniaUy voir Guéiaitl, Polyptyque de l'abbé Irminon (prolégomènes, 3), et 
M. Quantin, Carlulaire général de V Yonne (t. Il, iDtmd., p. xl-lxviii). 

* Les Prolégomènes du Polyptyque dlnninon (p. 63-61) renferment une courte notice sur le 
pagus Provinensis, 

' '* Ce projet du roi Childeb<»rt est connu par une lettre de l'évêque métropolitain de Sens, Léon 
(Gregorii Turonensis opéra omnia, édit. Ruinarl. col. J.Vi8). 

^ Ou a répété à satiété (}ue le nom du Gûtinais était formé d*un vieux mot français gasline, en 
bas-latin vaitinay au sens de solitude ; mais, dans ce cas, on nVût |)as ajouté à ce mot le suffixe 
latin -émis, qui à Tépoque finuque se combine ordinairement avec les noms de lieu. Quant au 
nom de Vastinum^ que nous sup}>osons avoir été celui du chef-lieu primitif du (làtinais, il est connu 
d*ailleui*8, et c'était notamment le nom latin d'un bourg du Beiry. le moderne Vatan. 

■ Guénird (Polyptyque d* Irminon^ prolégcunènes, p. tîi-ôy) a consacré une notice à cetle cir- 
cons4'ription. 



108 ATLAS inSTORIQUK DE LA FRANCE. 

Ajoutons (|ue quelques-uns des lieux les plus mérî(lion«iux du diocèse de Paris — 
Bruyères-le-Cliûlpl en 67i el Limnurs en 705 — sont également dits m pago Stam- 
pense, et nous avons, en conséquence, donné à la limite septentrionsile de TÉtam- 
|)ois un tracé tliiTén^nf de celui de la limite qui séparait le diocèse de Paris du dio- 
cèse de Sens*: peut-être toutefois ces mentions indiquent-elles seulement que 
sous les lils et les petits-fils de Clovis II le poffus Castrensis^ si rarement nonimé 
dans les textes de Tépoque franque, fut uni à rKtamp<ii8'. Ce sentiment ne s*im- 
pose-t-il pas, en ({uel(|ue sorte, quand (m constate que Thypothèse contraire place 
Châtres, le chef-lieu même du parjus Caxtrensis. à Texlréme limite de celte cir- 
conscription administrative, vers TEltampois? 

CKiiaM CamoiDin. — Le territoire de cette inq)ortante cité fut divisé de bonne 
lieunî en un certain nombre de pr/f/*, et le texte du traité d*Andelot (587) semble 
indiquer que la création de la plupart des nouvelles circonscriptions administra- 
tives nVsl point (mstérieure au part;i{j^e du royaume de Charibert, en 567, entre ses 
trois frèrrs sur\ivants^. En effet, il paraît certain «pie la cité de Chartres, alors dé- 
membrée, forma au moins trois tnuirons, dont deux, attribués au roi Contran et 
ayant Chartres et Blois pour chefs-lieux, étaient séparés par un groupe territorial 
placé sous la domination de Sigebert I", qui en forma le diocèse éphémère dont Chà- 
teaudun fui le chef-lieu; c'est de ce dernier groupe que sortirent le Dunois et le 
Vendùmois. Selon toute ap|)arence, Chilperic, le troisième cohéritier, eut dans son 
lot la partie septentrionale de la cité, (^'esl-à-dire le Dreugesin, le Pincerais et le 
pays de Mérey — ces deux derniers, pour partie seulement, d'origine chartraine — 
(M) sorte que Tadministralion du territoire dioci'sain de Chartres aurait été dès 
lors partiigée au moins entre quatre comtes. 

A répoque carolingieime, ce même territoiii» était divisé entre sept pagi ou 
comtés, dont cinq seulement avaient leur chef-lieu au diocèse de Chartres; c'étaient 
le Chartrain, le Dreugesin, le Piiu'erais, le Dunois, le Vendômois et le Blaisois. Les 
tieux p(fgi dont le siège cointal ne dépendait point du diocèse de Chartres, étaient 
le comté de Mérey et TÉtanipois, dont il a déjà été «piestion, pour celui-ci sous 
la cité de Sens, pour celui-là sous la cité d'Kvreux. 

Le pagus Carnotcnus, dont la ville épiscopale étiiit le centre administratif, fut 
ifabord a[)|)elé en français le Charlain, et c'est seulement vers la Hn du moyen âge 
(lue, sous I influence de la terminaison du nom de son chef-lieu, ce vocable subit 
I altération qui lui a vahi sa forme définitiv(>, Chartrain ^ La circonscription de ce 
pagus forma, au point de vue ecclésiastique, le doyenné de la Banlieue et le grand 
archidiaconé de Chartres, exception faite du doyenné de Rochefort, qui représente 
la |)ortion du diocèse de Chartres annexée à rÊtampois, pays d'origine sénonaise. 

Le pagus Durocassinus^ appelé aussi pagus Dovcassinus ou Dorgasinus. devait 
son nom — en langue vulgain» Dreugesin ' ou Doigesin", i\\ aussi Drouais' — à In 

' Nous n'avoiiv |iiiiiil (!('|N»iHiiiiit compris Liiiiours dinis Iv^ iiiiiilc*^ ({iu> nous :iNNi«ruous à TËIain- 
|H»is. ir:iill(Mn> r:(r|i> |i;ir Iim|iu'I Childi'brit lli roiifiriiK* If* don du iiion:islên* dr Lemausus à Tabbayo 
de S:iin(-GiM'iii:iiii des l'rôs, ri*id'i'nii(> u\\o «'iTciii' des plus <:r:(veN, iiiipiitabh* siiivaiil toiiti' ap|KUTiirr 
il l:i rliaiiccllci'io royale : \r iiioii:isI(mv en rpieslioii n*('t:iil point. i*n rAaIifi', situé à Limoiirs, dans 
rKlani|»ois. in:ii> bien ii Liniciix. vu Hcnx. 

- Il l':iiidr:iit :dor's :idnH'ltri' qu'il m était l'ucorr de lurinr m ^{il^ date à lai|UoIlr unt* cbartc 
Mirutiouuc, roiiiuic déficudaut dr {'Ktauipois, le vill:i;;<' di> Sou/y-bi-Mricbc, f|ui appaiionait à la nièmo 
rirronsniptiniï ivclr^iii^^liiiui' «pu* (iliàtrcs. 

"• i'.W Lou'.Miou, iW'tKjvaphie de la Cniilr au ai.vihne xh'rl(\ p. .VJi. 

* Voir, d:Hi> !•••* l'rob'nonn'iM's du l^nhiftlfiqur tVlrminon (p. (î.'i-liNi, l:i iiolirr di» Guérard sur It* 
paijwi (lanwlenus. 

'■'* (>' vor;d)b' rst rn«or»' l'uiployr ru VMYl nhis I:i loiuir hru«:i'<iu (Mrrh'l, Dictionnaire topo- 
(jraphifjvc du drffartcwvnt d^Kiire-d-Loir, p. t»|). 

•' Vil/a Dfi iii Dorgeain «'^1 «mi 1l!tO l';«ppf'll:iliori hitiiir de );i Villedieu. baïuoan do la comnuino 
di" Lîioiis (ibidem, p. ISO). 

' \,r nom hrouais. aditptê p;u (îuri^rd chuis lu uotiro (pTiJ ;i (-ou.sacrrc im paguê Durocaiênnii 



LES PAGI DE LA QUATHIÈME LYONNAISE. i09 

ville de Dreux, DurocasscSy cl(\jà mentionni'e à Tépoquo romaine. Il répondait à 
rarchidiaconc de Dreux. 

Le pagus Pinciacensis — en* langue vulgaire Pincesais, et plus lard Pincerais — 
est appelé pagus Pinisciacensis ou Penesciacensia dans les plus anciens documents 
qui, dès la fin du septième siècle', mentionneni cette circonscription. PinisciacuSy 
aucfuel il doit son nom, est aujourd'hui la petite ville de Poissy, que les textes de 
Tépoque féodale ap|)ellent constanunent Pissiacum ou Pisciacuin, Le Pincerais 
renfermait, à Test de Poissy, un certain nombre de paroisses de révèclié de Paris, 
situées sur la rive gauche de la Seine; mais, au diocèse de Chartres, son territoire 
comprenait seulement la partie orientale de Tarchidiaconé de Pincerais, c'est-à-dire 
Parchidiaconé de Poissy*; Paulre porlion de Tarchidiaconé de Pincerais dépendait 
du pagus Madriacrnsis, dont le chef-lieu appartenait au diocèse d'Évreux. 

Le pagus Dunensis — en langue vulgaire le Dunois — devait son appellation 
à un lieu dont le nom celtique de Dunum atteste l'antiquité, mais qui aujour- 
d'hui n'est point désigné comme ses anciens homonymes sous le vocable « Dun », 
le nom commun « château », qui marquait le rang de cette localité dans la 
hiérarchie géographique, s'étant soudé au nom primitif pour former la dénomi- 
nation actuelle deChàteaudun. Sa circonscription donna naissance à Tarchidiaconé 
de Dunois^. 

Le pagus Vin(hcinensis\ c'est-à-dire le comté dont Vendôme était sans doute 
le chef-lieu, existait évidemment déjà lors du traité d'Andelot (587) , qui 
mentionne Vendôme, en même temps que Chàteaudun, au nombre des domaines 
que le parLige de 567 avait assignés au roi de Metz. Ses limites subsistèrent dans 
celles de l'archidiaconé de Vendôme, le moins considérable des six archidiaconés 
du diocèse de Chartres. 

Le pagus Blesensis — en langue vulgain» le lUaisois — avait pour siège com- 
tal la ville de Blois, dont la plus ancienne mention authentique est fournie par 
les écrits de Grégoire de Tours. Sa circonscription s'est conservée jusqu'en 1697, 
date de l'érection du diocèse de Blois, dans celle de l'archidiaconé de Blois, au 
diocèse de Chartres*'. 

civitas Autittsiodoram. — Le territoire de cette cité fut l'un de ceux où, vers 
la fin du cinquième siècle, le royaume des Francs gouvernés par Clovis confinait 
à celui des Bourguignons'**. Cette circonstance amena le démembrement de la cité : 
la partie septentrionale, soumise aux Francs, forma le diocèse d'Auxerre et le pagus 
Auiissiodorensis, c'est-à-dire l'Auxerrois"^ ; la partie méridionale, soumise aux 
Bourguignons, constitua le diocèse de Nevers et le pagus Nivernensis, en 
français le Nivernais, qui eurent pour chef-lieu un centre de population déjà 
mentionné dans les Itinéraires romains. L'Auxerrois et le Nivernais ont subsisté 
sans aucun démembrement durant toute l'époque franque. 

(Polyptyque d'irminon, proléjçoin^nos, p. 68-70), in' s^nihlo j^uitc aiiliMMt'ur a la fin du moyen ;'ijre 
(« Bouossy-en-Droays )i vu 1477, apiid M«Mlet, Dictionnaire topoyraphique du département d* Eure- 
et-Loir, p. 2*2); oopt»ndanl t'rst le srul (jui wiil consorvé, par la toponoiiiastiqiio niodrrno, dans le 
nom de Boissy-en-Drouais. 

* Cliartes de (190 i-nviron cl do 097 (Julrs Tardif, Monumentt historiques, p. 21 et ôi). 

- Guéntrii a dunnr, dans les proléj^oniènes du Polyptyque (Vlrminon (p. 78-80), une excelieiile 
ntitice sur le Pincerais. 

' M. Poulain de» Bossay a consacré au pagus Dunensia un mémoire intitulé Topographie archéo- 
logique du pays Dunois et publié en 1870 (in-8' de 10 pages) par la Société Dunoise. 

* Vinflusnisus, en 855, dans le ('apilulaire de Servais. La forme vulfçain* a dû èlrr primitivement 
Veudonois et non Vendômoi>, forme ndaite sur le nom fnïnçai»* du chef-lieu. 

■^ Voir, dans (iuérard, lc> i\rn\ paragraphes ivlatifs au Blésois (Polyptyque (Flrminon, prolégo- 
mènes, p. 80-87). 

* Longnon, Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. 7t0i\. 

' M. Quantin a consacré à ce pagus un imporlani travail qui Ogure dans Tintroductiou du t. II 
(p. xvii-xi.) du Cartulaire général de T Yonne 



HO ATLAS HISTORIQUE HE LA FRANCE. 

civiUM TrieaMinn. — Cette cité, qui n*était point cependant Tune dos plus 
étendues de la province, ne forma pas moins de cinq pagi^ : le Troiesin, le 
Hrenois, TArccsais, le pays de Quoudes et le Morvois, auxquels il convienl peut- 
être d'ajouter le Blaisois. 

Le pagus Tricassinus^ dont le nom est dérivé de celui de la ville épiscopale de 
Troyes (Tricasses)^ était naturellement le plus étendu. On l'appelait encore au 
treizième siècle le Troiesin' et son territoire comprenait, outre 1* archiprétrc de la 
banlieue, trois des quatre doyennés composant le grand archidiaconé, c'est-à-dire 
les doyennés de Troyes, de Villemaur et de Marigny. 

Le pagus Dreonensis — en langue vulgaire le Brcnois — avait BrienAe pour 
chef-lieu. 11 formait évidemment en 855 deux circonscriptions comtales, d*où la 
mention des duo Brionisi dans le Capitulaire de Ser\'ais : ces deux comtés ont 
subsisté et sont devenus les comtés féodaux de Brienne et de Rosnay, relevant 
Tun et Tautre des comtes de Troyes ou de Champagne. Au point de vue ecclésias- 
tique, le pagus Breonensis forma Tarchidiaconé de Brienne et Tarchidiaconé de 
Margerie, répondant originairement, sans doute, le premier au comte de Brienne, 
le second au comié de Bosnay. 

Le pagus Avciacensis^ qui tire son nom d'Arcis-sur-Aubi^ déjà mentionné dans 
les Itinéraires romains, parait avoir été originairement plus étendu qu'il ne le fut 
à Tépoque carolingienne : en efTet, un acte de Tan 753 indique, comme dépendant 
(lu pays d'Arcis, Chavanges', future paroisse de Tarchidiaconé de Margerie, qui 
au neuvième siècle dépendait vraisemblablement dw pagus Breonensis^ au même 
titre que (locloisS village compris dans la mémo circonscription ecclésiastique, 
où il occupe un emplacement plus l'approché de Tarchidiaconé d'Arcis. Le pagus 
Arciacensis semble avoir été réduit à ce dernier territoire par la création du 
pagus Breonensis, Malgré son exiguïté relative, le pays d*Arcis formait en 855 
trois circonscriptions comtales, si Ton s'en rapporte à la mention des très Arcisii 
du Capitulaire de Servais : deux de ces comtés avaient très probablement pour 
sièges Arcis et Ramerupt, dont les plus anciens seigneui*s féodaux, vassaux des 
comtes de Troyes, portaient aux dixième, onzième et douzième siècles le titre de 
comte ; le troisième comté « arcesais » doit être évidemment cherché vers l'ouest, 
peut-être à Méry-sur-Seine, qui était déjà au douzième siècle le chef-lieu de 
i'uniqu(* chàtellenie que les comtes de Troyes possédiissent dans l'ancien prigus 
Arciacensis*. 

Le pagus Cupedensis^ mentionné en 937 sous le nom de pagus Covedensis^^n 
devait cette appellation à Queudes, aujourd'hui simple village du canton de 
Sé/anne, dont certains triens mérovingiens présentent le vocable sous la forme 
oblique CVPIDOy et qui au cinquième siècle avait vu mourir saint Ours, évèque 
de Troves". Ses limites ont subsisté dans celles de Tarchidiaconé de Sézanne. 
Bien (|ue les points de contact entre ce pays et le comté de Meaux, pagus Mel- 
dicus, fussent topographiquement peu nombreux, l'administration n'en était pas 



' l)ès 18r>5. .M. d'Arbuis de Juhainvilli» a cotiipaiv, dans quelques ]>a^t's d«* son Inlroduction au 
Pûuillé du diocHe de Troyes réduit^ en i i07 (|). I i à 25). ces pagi avec les circonscriptions divi- 
<iounain's du tiTritoirc diocrsain. 

* Il rst ainsi nonunc dans une chanson de ^e^te (Aye irAvitjnoit, édition Guessard et Meyer, veis 
r>00ii el 5017, et dans la Vie fnuiçaise en vrr*i de >aint Thibaud. 

"• Vallet de Yiri\ilie, An'hivcn historiques de VAuhe^ y. 59i, 

* Diplôme de (îharlcs h» Chauve, de. 87ii environ, apud Bouquet, t. Mil, p. 042. 

' (l'est par suite d'un lapsu> que nos petites cartes de l'époque fi'nuque renrorment ce pagws dans 
1rs limites de la Bourgogne : il faisait partie de la Francia. 

•• Bouquet, t. I\, p. 720. 

^ Ancien martyndogc manuscrit de Provins, cité par Boni Bou(|uet, Recueil des historiens de 
France, t. VII, p. 74, note a. 



LES l>A(;i l)K LA QLATKIÈMK LYONNAISK. III 

moins dévolue, on 815, au comte de Moaux, Hélingaud\ et il ne semble point 
que depuis il ait recouvré son autonomie ^ 

Le pagus MauHpensis, moins étendu qu'aucun des quatre pagi précédents, 
avait sans doute pour chef-lieu le viens Mauriopes^ mentionné au sixième siècle 
par Grégoire de Tours et dont remplacement doit être retrouvé dans le site du 
parc de Pont-sur-Seine, constamment désigné au commencement du treizième 
siècle sous le nom de Mont-Morvois, dérivée du latin mons Mauripensis^. Cette 
circonscription territoriale, appelée aussi pagus Morivensis ou Morvensis — en 
langue vulgaire le xMorvois, — répondait au doyenné de Pont-sur-Seine, l'un des 
quatre doyennés qui composaient le grand archidiaconé; elle était unie dès la 
seconde moitié du dixième siècle au comté de Troiesin ^ 

Le pagus BlesensiSy incompai*ablement Tun des plus petits pagi de la France 
orientale, conOnait au Brenois, Tun des cinq pagi troyens. Enclavé entre les 
diocèses de Troyes, de Chàlons et de Langres, son annexion au diocèse de Toul 
ne paraît pas antérieure à la fin du onzième siècle^ et il pourrait bien avoir ori- 
ginairement dépendu de la civitas Tricassium. Quoi qu'il en soit, cette circon- 
scription — dont le nom, dérivé du plus important des cours d'eau qui Tarrosenl 
(la Biaise, afiluent de la Marne), subsiste encore aujourd'hui dans le surnom 
de Ville-en-Blaisois — est mentionné du huitième au onzième siècle en plus d'un 
acte de l'ancien cartulaire de Monliérender", et ses limites se sont conservées dans 
celles du doyenné de la Rivière-de-Blaise, qui formait entre les trois provinces 
ecclésiastiques de Lyon, de Reims et de Sens une enclave du diocèse de Toul et 
de la province ecclésiastique de Trêves. 

CiYitas ADreiianoram. — La cité d'Orléans ne subit aucun démembre- 
ment. Au point de vue ecclésiasti({ue, elle forma le diocèse d'Orléans, tandis que 
dans l'ordre administratif elle constituait le pagus Aurelianensis — en langue 
vulgaire l'Orlenois ou Ollenois", plits tard Orléanais. La circonscription du 
diocèse et celle du pagus ne semblent pas avoir différé, et nous ignorons 
pourquoi Guérard** répugnait à admettre, en l'absence de « preuves nouvelles 
et positives », l'extension de l'Orléanais — au delà du Beuvron — jusqu'au 
Cher, qui limitait le diocèse d'Orléans au sud-est. La mention de la « viguerie 
orléanaise super Carum », dans laquelle un acte de l'an 1000 environ place 
Thésée, villa Taseiœ^, village situé sur la rive orléanaise du Cher, n'est-ellc 
point, quoi qu'en semble penser notre éminent devancier, une preuve assez 
claire du fait qu'il révoquait en doute? 

* Gallia christiana^ t. XIV, instrumenta, col. JG. 

^ IJnr churtc dn duc llu«;ucs !<> Giiuid, rn datr de 937 (Houquol, t. IX, p. 720), piucc encore dans 
\i' pagu» Meldensig Sézanne et Lucliv. 

•'• Longnou, Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. o^O-ôil. 

♦ C'est ce que pn^uve une cliarti' de Ledgarde, comtesse de lUois, charte ivdinrrr vei"s 980 et dau> 
laquelle neuf localités difl'éivntes sont dites « in comilatu Trecassino, in pa;^o scilicet Morivensi ^ 
(GfiUin rhristiana^ t. II, instnunenla, col. 8). — Deux travaux particuliers ont eu le Morvois pour 
objet : D'Arhois de Juhainville, Police sur le pagus Mauripcnsis (dans les Mémoires lus à la Sor- 
bonne en 1804, Archéologie, p.i9-54) ; Lougucm, Le Monois, pagus Morivensis (dans les Mémoires 
de la Société des Antiquaires de France. 18(59, tome XXXI, p. 170-188). 

" Voir, à ce sujet, Maxe-Weily, Limites de la province lingonaise du côté du Barrois (dans la 
Revue archéologique, uovemhre 187.')). 

^ Il existe de ce cartulaire, conservé aux Archive> départementales de la Haute-Marne, ime copie 
récente qui porte le n- j^J.M des nouvelles acquisititms latines de la Hibliothèqiu^ nati(»Dale. 

' La forme Ollenois est eucoir emjdoyéc au quatorzième siècle (Hugues Capet, chanson de geste. 
édition du marquis de la (iran^e, vers M). 

** Polyptyque dlrminon. prolégomèni-s. p. 85: les pa^jes 80-85 de ce volum»» sont occupées par 
une notice sur TOrléanais. 

^ « Et concedo ei villam quai vocatur Duas Taseias, cum ecclesiam et «piuMjuid ad ipsum pertinet, 
aquanunve cursu, et manet in vicaria Aurelianis super tluvium Carum. « Nous empnintons ce texte 
à Guérard. 



llti ATLAS HISTOniOUE hK LA FKANCK. 

civiia* Parisiorom. — Lii iiioit du roi lie Paris, Cluiribert. qui eut lieu 
on 507, fut suivie du partage des Étals d«» ce prince entre ses trois frères 
survivants, ({ui chacun reçurent un tiers de la civitas Parisiorum^ dont le 
chef-lieu était dès lors le siège royal le plus convoité*. La Marne et la Seine, 
qui divisent naturellement le territoire parisien, servirent sans doute de limites 
entre les trois circonscriptions administratives étiddies en suite du partage 
de 5G7 et dont deux seulement, le pagiis Parisiœus et le pagtts daslrensis* 
>uhsistaient à répo(|ue carolingienne* 

Le pagiifi Parisiaciis — en langue vulgaire le Parisis — comprenait toute 
la pailie du diocèse située sur la rive droite de la Seine : il absorba donc le 
pagus d'entre Seine et Marne*, équivalant à la partie du territoire parisien que 
le partage de 567 paraît avoir attribuée au roi d'Âustrasie, et il répond, par 
conséquent, à Tarchidiaconé du Parisis et à celui de Brie, du diocèse de Paris'. 

Le pagus Castreufiis, dont le chef-lieu éUiit la petite ville de Châtres, qui a 
quitté ce nom en 17*20 pour celui dWrpajon, ne répondait pas complètement à 
Tarchidiaconé de Josas, formé de la partie du diocèse de Paris située au sud de 
la Seine : on sait, en effet, qu'en amont d'Arpajon la portion parisienne de la 
vallée de TOrge dépendait au septième comme au neuvième siècle de rÉtanipois\ 
»H des textes précis permettent d'attribuer au Pincerais l'extrémité nord-ouest de 
l'archidiaconé de Josas jusqu'à Versailles et Sèvres inclusivement*. 

tivitaM 9icidiiorDiii. — Cette cité donna naissance, dans Tordre ecclésiastique, 
au diocèse de Meaux et. dans Tordre administratif, à un pagus ordinairement 
désigné, pendant trois siècles (683 à !)80), sous le nom de pagus Meldicus^\ que 
remplacent parfois les l'xpressions pagus MeUlensis\ pagus Melcianus*^ ei pagus 
Meldacus'\ Le nom pagus Melcianus. employé dès l'époque mérovingienne, 
était probablement le plus populaire, car il a prévalu sous la forme vulgaire 
Mussien, encore vivante aujourd'hui dans^ la mémoire des habitants de la Brie 
meldoise et (|u'on retrouve d'ailleurs, avec une légère variante orthographique, 
dans le surnom de plusieurs villages de la portion la plus septentrionale de 
Tancien diocèse de Meaux et du pagus Meldicus*^, 

Le pagus Meldicus avait évidennnent à l'origine la même circonscription que 
le diocèse de Meaux, et ce sont les limites de ce territoire ecclésiastique que lui 
assigne notre carte. Il les dépassa toutefois, au cours de la période carolingienne, 

* Loiignon. Géographie de la (laule au .sUicnir sièlc. \). riil^-ôM). 

- La vi<!iirri(> do Hiissv, :ni sud de la Marne c^l «mi etîct indiquée in paya Paruiaco on 854 
(llouqiirt, I. VIII, J». t)58), eVst-îi-<lirr ii nue ôpiMjiH' où, selon \c Ca|»ilulain' df? Servais édicté en 
Sr^y on ne distin^mait pins dans le (liocèsi> de Paris qne denx patjiy le pagux Parisiacn» et celui 
dont (Châtres était le elief-lien. 

•'» Snr le Parisis. voir (inêrard, PoUjpUjque dlnniimn. j)rolê«îoniènes. p. 87-lM. 

* l lie charte de 071 plac»* d:in> THlanipoi^ llnnères-le-llliàlel, Hrocaria (Jnles Tanlif, MtmwnenU 
liistoriques, p. I;.>), et un m\v <le Mi'J \ iiidi((ue Sou/y [Vohjplyque d^lrminon. e. ii, § 505). 
Cf. plus haut. p. 108. 

■■' Cf. ei-dessus. p. lOy. — Voir dans (iuér.ird [Ptdijplyque dlnninon^ prolégomènes, p. iM-95) 
une notice sur le (Ihàlrais. 

•» Chartes de «is.", 77;,. 81."». 8ti0. Siô. 8 :8 et 07i» à 987 (Jules Tardif. MonumcnU historiques, 
p. tiO. '.}\K 80, 98 et 150; l!nui|uel, I. 1\. p. IȔ.*i; fialUa christinna, I. XIV. inslrnnienta, col. i6|. 

• Charles de 70(1 .'iniroii. 851C 80iî, 87l'. îM7, îll>0 et 037 (Jules Tardif, Monuments hislo- 
riques . j». 85.'J*J, TiiC ITm: liiMiipiej, l. 1\, p. ôi7 et 7*20). 

** iNuunuMits d»' 7.M eu\irou. SO^ d 8il (Jule> Taidif. Monumentfi hisioriqut's. p. iî»: — Rou- 
qiM'l. I. V, p. ()(H ; t. MU, p. r)77). 

• Ce n(nn, »'ni|)loyé en 8r>5dansl«« Capitulaire de Scixais, se retrouv»» accru d'un s«'cond suflixp — 
pn<iHS Meltnaccnsis - «lans un acte de 0S"> (Jules Tartlif, Monuments hisloriqui'g, p. 145). 

"^ Acv-en-Mullien. Ma^-eu-Mnllien, rn»M>\-eu-Multien rt Bou\res-en-.Multieii. — Gnéranl a con- 
sirré il ce paqus. (pi'il appelle le Meldois, une court»* noiic»' (Polyptyque dlrminon, prolégomènes, 

p. yri.i»o). 



LKS l»A<;i hK LA l'HKMlKMK HEI.GIQrK. H5 

sur plus d\in point. Ainsi, une clinrti* dt* Tan 815 piouvf (|U(^ les vigucries de 
Qiicudes cl di; Hroussy déprndairnl du patjua Mriflicns* : il faut donc admettre 
que Tadministration du pays <|ui Tonna plus tard rarcliidiaconê de Sc/anne. au 
diocèse de Troyes, ailleurs qualilié pa</Ns CovefJensts — pays de Queudes. — 
était confiéeen 815 au comte de M(îaux. dont il dépendait encore en 957, c'est- 
à-dire à Taurore des temps féodaux ^ lu diplôme en date de 87t!, qui constate la 
situation dans le iKigns Mcltlrnsis de No^^ent-FArlaud ^, paroisse de Tancien 
diocèse de Soissons situét^ h quatre lieues environ au delà de la limite orientale 
du diocèse de Meaux, indicpie évidennnent une extension de même ordre : 
Charles le Cliauve aura conlié au comte de Meaux Tadministration du patjus Oi- 
mensis, dont Nogent-rArtiuid ()aiaîl avoir ori«:ijinairement dépendu, et cVsl sans 
doute en qualité de comte de Meaux que llerhert «le Vermandois détenait en 925 
Château-Thierry, le chef-lieu dn payns OtmevsisK 

Au commencement du dixième siècle, le pagiis Meldicus dépassait aussi les 
limites du diocèse de Meaux, vers Touest, en comprenant La^ny-sur-Marne" et 
Thorigny*^, localités du diocèse de Paris et de Tancien payas l^arisiacus; mais 
ce n'est là sans doutt» qu'un indice de l'accroissement des domaines des comtes 
féodaux de Meaux. 



V. l'HOVlMClA HELGICA TRIMA. 

Meiropoiis clvitas Treveroram. — Cette cité fut, jusipi'à la (in du dernier 
siècle, représentée dans la géographie ecclésiastique par la partie cisrhénane du 
diocèse de Trêves, laquelle, à l'époque carolingienne, formait dans l'ordre adminis- 
tratif huit payi : le payus Bedensis, le payus Carasco, le payus Melhinyoïve, \r 
pagus Arrehnsiss, le payus Ëvodiensis, le payus Saroensis, le payas Mayi- 
vcnsis et \c payus Tviyovium, 

Le payus Bcdensis, àunsi appelé liedayowa\ prenait son nom du vicus romain 
de Beda^ qui devint sous la domination franque un caslrum^ d'où le vocahle actuel 
de Uitthurg, castrum Bedense, Le plus important des payi cisrhénans du dio- 
cèse de Trêves, il occupait le centre de la région qui nous occupe et comprenait 
la ville métropolitaine de Trêves elle-même. 

Le pagus Carasco^ que les géographes allemands considèrent comme un pagus 
secondaiiv ou une sorte de suhdivision du payus Bedensis^j fournit toutefois une 



* Gallia chrMana, t. XIV, iiiNtruiiicnta, t*ol. 16. — I/oxIrnsion du paijns Meidicuê sur une 
partip (lu diocèse de Troyes :i été Tobjet d'un iiiéiiioii'e de M. d\\rl)ois de Jut)aiDville. Des limites 
méridionales du pagus Meldicus, iusêré dans les Mémoires lus à la Sorhnune en I8(»6, Arcliéo- 
lojîie, p. SO.'-SOi. 

- Voir ei-de>sns, p. Il) et notes 1 el 2. 

^ Jules Tardif, Monuments historiques, p. 1.").*. 

♦ Chronicon Flodoardi^ auuis \H7) el 935. 

'' Diplôme de D17, apud Jides Tardif, Monuments historiques, p. W"!. 

<' Di)d<Hne de 9!20, apud Boutpiet, louie l\, p. 547. 

■ Voiries variantes de Tune el ranlre dénomination chez Fiirstemaim, Altdcut^rhes iSamenbuehj 
I. II, 2 édilion, p. '^21-^222. 

" HoU|ier, Diikesan- und Gau-Grenzen ISorddeutschlands, t. I ', p. 110-119; Spi-Cnei-Menke, 
Hand-Atlas fiir die Gesehiehte des Mittelalters und der neueren Zeit, 3"' édition, feuille 32. — Les 
deux motifs qu'on )K'ut allé<>U(M' à Tapimi de eetle opinion sont : l"* que Pahhaye de Prinn est 
indiquée en 82t) (( in pago Hedinse » (or le patjus Carasro existait déjà à cette date et iViiin était 
séparée du pagus Bedcnsis proprement dit par plusieurs localités du Carasco, rorame I)ingdorf et 
NVetteldorf) ; 2" «pie l'acte de parlaj^e de 870 désigne le Bedagowa et ne mentionne pas le Carasco. 
Mais le premier de ces ar<;uments est assez faible, car Tindication du pagus Hedensis pouirait être 
empruntée à un docum«»nt plus ancii*n et n'avoir plus ainsi la valeur qu'on lui suppose. 



Ili ATLAS IIISTOKIQUK DK LA FKA.NCE. 

longue cairièir. Déjà conmi en 777, il est mentionné par les actes pendant toute 
la duiée du neuvième siècle et reparaît encore en 945. Son nom, écrit aussi 
Caroasco et Carawn»co\ était sans doute dérivé de celui d'une localité qui en 
était le chel-lieu, rar il est une fois remplacé par Texprcssion pagus Charott- 
villa^ dont la dernière partie senihlc indiquer le rang de cette localité dans 
réclieile des lieux habités. Son territoire forma le doyenné de Kilbourg*. 

Les trois pagi ou comtés trévirois situés au sud-est du pagus Bedensis — 
le pagus Evodiensis, le pagus Arrelensis et le Methingou^e — devaient leur 
existence au démembrement du plus septentrional des deux comtés qui por- 
taient simultanément le nom de Wabrense^ emprunté a une vaste région fores- 
tièni régnant à droite de la Meuse, dans les diocèses de Verdun et de Trêves'. 
De ces trois pagi^ le premier, appelé comitatus Evodiensis en 923 \ comitatus 
Ivoiius on Urjj, avait pour siège comtal un ancien vicuH romain, Ivoy« qui a 
quitté ce nom on 16<)2 pour celui de Carignan, et Ton considère que sa cir- 
conscription était identique à celle des deux doyennés d*Ivoy et de Juvigny\ 
Quant au pagus Arrelensis, mentionné dans un acte de Tan 1000', on le regarde 
comme la circonscription dont un autre n'eus romain, Arlon, était le chef-lieu^ : 
M. Piot, (|ui admet Topinion coiu'ante suivant laquelle ce comté répondrait aux 
doyennés d'Arlon et de Longuyon", n'a pas nMuarqué que Platen — Platana in 
paffus Arrelense — faisait partie du doyenné de Mersch. Entin le pagus Methiu' 
gowe, mentionné pour la première fois en 926 à titre de comilalus^ est le même 
que le pagus Matlensis d'un diplôme impérial de 1015*, et Ton suppose que 
son territoire correspondait aux doyennés de Mersch et de Luxembourg **; néan- 
moins, la petite diiliculté (|ue nous avons signalée à Toccasion de Platen nous a 
conduit à ne |)as tracer la limitt^ de ce territoire vers le pagus Arrelensis". 

Le pagus Saroensis, appelé aussi du nom germanique Sarahgawe ou Sara» 
rhowa^*^ est connu dès la lin du huitième siècle. H devait ces diverses déno- 
minations à la Sarre, Saravus des anciens, mais il coinpi*enait seulement la 



< La liiialr co est uiii> variante de* (jau, suinnymi* alloiiiaml du Véim pagus, 

' Sur le pm/i/x Caragi'o^ voir IU»tt;i«'r, opuê citalum^ 1. 1", p. Hti-tl9. 

'' Sur le pagm Wabrenm, voir A. Wiltheini, Lunlibnr<je/isîa nirc Luxemburgum romanum, 
I». 8i-87; J. St'hotler. F.inige krilUche Erorterungen iiher die friihere (icuchichte der Grafftckap 
ÎM,rcmburg, p. K-lt; l*i<»t, Lcn pagi de h Belgique, p. lOl-HU. 

* In acte de 8 là. puhlié purMarlot [MciropoliA Remeims higloria, 1. 1. p. 3âi), mentionne le pagui 
Evosien$i9^ mais «-et aele est sùiement aj»ocryplio. 

•'» \oir, sur le pagus Erodicnxis. I*iol, Les pagi de la Belgique, p. 168-t(î9. 

♦• ll<*ver, Vrkunflenhmli mr (îeschichtc der Regietmngnhezirke Cohlenz und Trier, t. 11, p. I6.*i. 

' Cotte rirrousrnptiou existait sans doute déjà en 870. car k Arlon •> est cité dans le traité du 
partaife du royaume de Lothalre au nombre des pagi attribués à Charles le Chauve. 

•♦ Piol, Les pagi de la Belgique, p. U}h. 

^ Valois, .\o/i7iVi Calliarum, p. 571). 

■'* Piot. f.es pagi de la Belgique, p. 1(30-168. Il est à peine iK'Soiti de faire n*marqucr que dans 
un aele de l^^itî relatif :i ^V(•]Ulerskirellen — « Wimaris Kcelesia in pago Alsencensi, in romitatu Met- 
'iii^oviiiKc •» — les mots « iii pajfo Alsi'nct'iisi » ne peuvent se rapporter qu'à une réjrion naturelle. 
il» pa\s arrosé par l'Al/rlle, U' /lurius Alisoritia du pm'*le Ausom*. LVspaee ne nous a pas permis 
d'inditpii'r sur noti'f* carte le nom de cette contm'. 

«• Trois rliartes l'ii dalr fie l»Oi et de ii58 meiitioinierit \e pagus Becensis, Bizziiigowe tmRizzigoa, 
duquel dé|)enduienl hallM'iui et Fri^in;;. xilla^'e \oisin de Dallieim (A. >Viltlieiiu. Luciliburgensta, 
p. S8) et dont le chef lieu était xniist.MuMablement ranli(|ue Ricciacux, station mmainc de la voie de 
.Metz à Tr»'vi's, à "l'i kilomètres nniron au sud d<' celte dernière ville : il sendde donc que le pagus 
Beccnsis (-onq)renail tout au moins la [larlie oricuUile du Methingowe, Il y a même lieu de se de- 
mander si le Methingowe n'aurait [»as (ui^Miiairement porté le nom de pagus Recensis uu de Riz- 
zigoa, 

»- Voir les différentes variantes de ce nom chez Forstemaun, Mtdeutsches Samcnbuch^ t. Il, 
2' édition, col. 129Ô. 



LES r.VGl DK L\ PHKMIÈKK BELGIQUE. 115 

partie livviroise du cours de celle rivière, cl c'esl à tort que Menke* lui eu 
attribue aussi la partie messine, ({ui appartenait au payus Albensia et au 
Roslohijowe. 

Le payus Maginensis ou Meginensis, dont le chef-lieu était Megina, aujour- 
d'hui Mayen (Prusse Kliénane, régence de Cohlenz), est aussi appelé Meginovell^ 
Meinfeld et Meinefeld dans divers actes du dixième siècle, et cette dénomination 
germanique, qui a |)révalu, suhsiste encore dans la seconde partie du nom de 
Munstermaifeld. Le territoire de ce pagus répondait aux doyennés d'Ochtendung 
et de ZelP. 

Enfin, le pagus Trigorius, dont la plus ancienne mention relevée jusqu'ici est 
antérieure à 915'*, forma dans l'ordre ecclésiastique le doyenné de Boppard*. 

ciwitas niedioinatrieorDiii. — Le diocèse de Metz, qui emprunta la circon- 
scription de cette cité, fut divisé en six pflf/i, qui son^ le patjus Mcllensis 
ou Moslensis, le pagus Nitensis, le pagus Blesensis, lo pagus Rosaleiisis ou 
Boslohgowo, le pagus Albensis et le pagus Salinensis. Un autre comté, le 
pagus Scarponensis^ dont le chef-lieu appartenait au diocèse de Toul, s'étendait 
aussi sur le territoire de la cité messine. 

Le pagus Metlensis, c'est-à-dire le pays dont Metz éUiit le siège administratif, 
portait aussi les noms Moslensis ci Mosalgowe^', qu'il devait h la Moselle. Son terri- 
toire comprenait les archiprétrés de Metz, du Val-de-Metz, de Hatrize, de Rombas 
et de ïhionville, ainsi qu'une portion du doyenné de Varize*. 

Le pagus Nitensis, que les populations germaniques appelaient Nitagowa ou 
yitachowa\ était le pays arrosé par la Nied, affluent de gauche de la Sarre; il 
était territorialement identique aux archiprétrés de Kedange et de Varize réunis*. 

Le pagus Blesensis ou Hlesiacus, autrement dit BZ^siVc/towa*, prenait son nom 
de la Bliess, affluent de droite de la Sarre. Sa limite, vers le nord-ouest, est assez 
imparfaitement connue, parce qu'elle reproduisait de ce coté la limite comnmne 
des diocèses de Trêves et de Metz, assez vaguement indiquée dans les pouillés du 

* SprliQcr-McDkc, Hand-AUa$ fur die Geschichte des Miitelnllerê, feuille 55. 

* Sur le pagus Maginensis, voir BoUjçer, opus citatiim, t. 1", p. 1 '20-1 30. 

^ Heginon le mentionne effectivement deux fois dans sn Chronique (Perlz, Scriploves, t. 1, p. 560 
et 606). 

* Sur le pagus Trigorius^ voir Bollger, ibidem, t. I", p. Io0-154. — La plus ancienne mcnlion 
que M. BoUger emprunte aux chartes est de l'an 1005 seulement; toutefois l'expression jféoj^raphiquc 
Trigûrium ligure déjà dans un diplôme en date de 820 (Beyer, Urkuudenbuch zur Gcschichte der 
Regierungsbezir/ic Coblenz und Trier, p. 5S). 

* Voir les variantes de ces deux noms dans Forstemann. Àlldeutsches ^amenbucU, t. II, 2* édi- 
tion, col. 1i 17-1 118. Le texte du partage de 870: « civitatem Mcttis cum abltatia sancti Pétri et 
sancti Martini et comitatu Moslensi, cum omnibus villis in eo consistentihus, Lim dominicatis quam 
et vassallorum », ne permet point de douter que le pagus Moslensis ne soit le même que \fi pagus 
Meltensis. Certains énidits ont pu croire que le pagus Moslensis comprenait à la fois le pagus Metten- 
sis et le pagus Bedensis, que la Moselle traverse h sa sortie du pagus MetlensiSf car deux actes en 
date de 952 et de 967 placent (( in pago Moselensi, in comitatu Bedeiisi » divers villages du diocèse 
de Trêves; mais l'expression pagus Mosclensis désigne ici la région naturelle arrosée parla Moselle. 
D'ailleurs, le pagus Bedensis, mentionné dans le tniité de 870 sous le nom « Bedagowa », y est 
ainsi formellement distingué du comitatus Moslensis, c'est-à-dire du comté de Metz, auquel on 
restreignait au point de vue adniinistnitif le vocable j^a^/z/x Moslensis, 

•*• Dain et Remilly, qui faisaient partie du pagus Moslensis, étaient situés à l'extrémité sud-ouest 
de Tarchiprétiv de Varize. On trouveni dans Wiltheim (Luciliburgensia, p. 82-85) et dans J. Schôlter 
{Einige kritische Erôrterungen uber die frûhere Geschichte der Graffsrhaft Luxemburg^ p. 4-6) une 
intéressante réimion de textes concernant le pagus Moslensis, 

' Voir les diverses variantes de ces noms crhez Forstemann, opus citatum, t. II, col. 1148. 

* Sauf, bien entendu, la petite portion de l'archiprélré de Varize qui déjHîudait du pagus Mel- 
tensis, Ce doyenné forma, au dix-septiènu* et au dix-huitième siècle, les deux archiprétrés de 
Varize et de Saint-Avold. 

^ Voiries diverses variantes de ce^ appellations chez Forstemann. o/7u< cilalum^ t. 11, col. 281. 

ATLAS. 8 



ilii ATLAS HISTORIUIE DK LA FRANCE. 

seizième un (lix-Iiiiiticiiie siècle, en raison du grand nombre de villages acquis 
au Protestantisme*. Cette réserve faite, nous constaterons que son territoire 
comprenait au moins celui des archiprétrés de Neumunnter et de ilombach. 

Le Hoslohgoive est connu dès Tan 777 sous le nom de pagus Rosalinsis*, qui, 
de même que la dénomination germanique, indique la région arrosée par la 
Rossell, affluent de gauche de la Sarre, qu'elle joint près de Werdeu. Il répondait 
à la plus grande partie de rarchiprétré de Saint-ArnunI*. 

Le nom pagus Albensis^ employé concurremment au germanique Albechowa^^ 
semble de prime abord s'appliquer au pays arrosé par TAlbe^, autre affluent de 
gauche de la Sarre, qu'elle atteint à Sarralbe; mais on n'a aucune preuve de l'anti- 
quité du vocable de l'Albe*. et d'ailleurs la direction de son cours est en contra- 
diction avec le seul fait particulier qui concerne le pagus Albensis, Il est donc 
moins conjectural de rapprocher les noms de ce pagus de la première appellation 
de la ville de Sarralbe, qui jusqu'au quatorzième siècle était Alba, Albe ou 
Aube', et l'on pourrait aussi considérer Sarralbe comme le chef-lieu du pagus 
Albensis. Cette circonscription administrative — qui, vers le midi, s'étendait 
en S 1(5 sur rcxlrémilé nord-est du diocèse de Toul, au moins jusqu'à l'abbaye 
de Bonmoutier" — aurait en outre compris, dans le diocèse de Metz, le pays 
qui forma plus Lird l'archiprétré de Sarrebourg. celui de Bouquenom et une 
partie de celui de Saint-Ârnual auquel appartenait Sarralbe. 

Le pagus Salinensis ou Salnensis — en français le Saulnois — devait à la 
ville de Château-Salins*' son nom, que les actes du onzième siècle traduisent par 
l'allemand Sn/t/ff/oftv;*". Il était territorialcnient identique à l'ensemble des archi- 
prétrés de Nomény, de Delme, de Morhange et llaboudange, de Marsal et de Vcr- 
gaville, et le vocable français qui le désigne existe encore dans le surnom de 
plusieurs villages qui cependant ne faisaient pas tous originairement partie du 
pagus Salmensi8*\ 

civita» liencorimi. — Le vaste diocèse de Toul, dont les limites reproduisaient 
celles de la civitas I^ucorum, fut partagé en huit pagi, qui sont : le pagus TuU 

I Sur les progi'ès de riiéivsic dans la ])ji'lio nord-est du diocèsi\ voir Henri Lepagc, Uancien 
diocèse de Metz et pouillés de ce diocèse, y. 2G ci noie. 

' Jules Tardif, Monuments historiques, p. 62. On (rouveni renonciation des Tariaotes de Tun et 
Taulre nom chez Forsteinann, opus vitatum, t. Il, col. 1^258, et chez Bouteiller, Dictionnaire iopo- 
(jrnphique du département de la Moselle, p. 2*21. 

^ Menkc, Tauteur de la nouvelle édition de TAtlas historique de SprOner, ne mentionne pas, en 
sa carte des gaue allemands, ce pagus, dont Sims doute il ignorait remplacement. 

* Le nom Albechowa est emplové en 870 dans le traite de partajre du royaume de Lothairc II; 
quant à IVxpression pagus Albensis, qui figure déjà dans une charte de 816. on la retrouve en il 11 
sous la variante pagws Alvinsis (Lepage, Dictionnaire topographique du département de la 
Meurthe, p. 18). 

^ C'était digà eu 1675 l'opinion d'Adrien dé Valois. Sotitia Galliarum, p. 9. 

•' On n'en a point encore relevé «le formes anciennes, car les noms fluviolus Abelica ou fluvius 
Ablica qui, dans des actes de 712 et de 715, désignent une rivière du pagus Saroensis, lui ont été 
certainement attrihués à tort par M. de Bouteiller (Dictionnaire topographique du déparlement de 
la Moselle, p. 2). 

' Bouteiller, ibidem, j). 237. 

** Granilidier, Histoire de V église de Strasbourg, t. I"', preuves, j». 160. 

-' Cette ville portait primitivement le nom de Salius^ comme Cliùteaudun celui de Dun. 

*" Voir les diverses formes des deux noms anciens du S;mlnois chez Forsti'mann, opuscitatum^ 
t. 11,2- édition, col. 1280-I2SI. 

•* Dain-en-Saulnois, Fresnes-en-Saulnois. Neuville-en-Saulnois et Silly-en-Saulnois. — Dain, qui 
dépendait d'ailleurs d(' rarchiiirétré de Vari/e, est formellement désigné dans un acte de 959 
connue dépendant du pagus Moslcnsis (d'Arlmis de Juliainville, Quelque pagi de la Première BeU 
gique, d'après les diplômes de Vabbage de Carze, dans le Bulletin de la Société d*archéologie 
lorraine, t. lil, p. 255). 



LES PAGI DELA PREMIÈRE BELGIQUE. 117 

lensisj le pagus Scarponensis^ le patjus Bedensis, le pagus Barrensis, le pagus 
OdornensiSy le pagus Solecensis^ le pagus Suentensis et le pagus Calmontensis, 
auxquels il faut joindre une portion du pagus Albensis^ dont nous avons parlé à 
roccasion de la civilas Mediomatricor\im. 

Le pagus Tullensis, bien qu ayant pour centre administratif la ville épiscopale, 
était l'un des plus petits pagi du diocèse. Sa circonscription répondait à celle du 
doyenné de Toui. 

Le pagus Scarponensis devait à la station romaine de Scarpona\ dont les 
ruines se voient en la commune de Dieulouard (Meurthe, arrondissement de Nancy, 
canton de Pont-à Mousson), son nom, qui figure souvent dans les chartes sous la 
forme pagus Scarmensis, ou même Carmensis^. Il s'étendait à la fois sur le 
diocèse de Toul et sur celui de Metz, et son territoire forma les doyennés toulois 
de Dieulouard et de Preny et les archiprétrés messins de Gorze et de Mousson. 

Le pagus Bedensis avait évidemment pour chef-lieu, comme son homonyme 
du diocèse de Trêves, une localité du nom de Beda, inconnue aujourd'hui. Il était 
identique au doyenné de la Rivière-dc-Meuse, et son vocable subsiste, sous la forme 
vulgaire Blois pour Belois^, dans les surnoms de Naives-en-Blois, de Broussey- 
en-Blois et de Rozières-en-Blois. 

Le pagus Barrensisj dont Bar-le-Duc était le centre administratif, avait origi- 
nairement la même circonscription que les doyenné.s de Bar, de Belrain et de 
Robert-Espagne réunis*; mais, sous les comtes héréditaires de la période féodale, 
le nom de Barrois s'étendit à plusieurs des pagi toulois environnants. 

Le pagus Odornensis devait son nom à l'Ornain, Odorna^ qui le traversait du 
sud au nord-ouest avant d'entrer dans le Barrois qu'il traversait ensuite. Ce terri- 
toire, dont le surnom de Cirfonfciines-en-Ornois et de Vaux-en-Ornois conserve la 
mémoire, fut représenté dans l'ordre ecclésiastique par les doyennés d^ Ligny, de 
Dammarie, de Gondrecourt et de Reynel; il formait en 870 deux comtés, dont l'un 
— Odornense quod Bernardus habuit — fut uni au royaume de Louis l'Alle- 
mand, tandis que l'autre — Odornense quod Telmarus habuit — était annexé 
aux États de Charles le Chauve. On a voulu rendre cette division sensible sur la 
carte des pagi en coupant TOrnois en deux parties, dont l'une, la partie supé- 
rieure, qui ne serait autre que l'Ornois administré par Thimer, répondrait aux 
doyennés de Ligny et de Dammarie, laissant à l'Ornois que possédait Bernard les 
doyennés de Gondrecourt et de Reynel. 

* En langue vulgaire Serpagnc ou Charpeigne (Lepage, Dictionnaire topographique du départe- 
ment de la Meurthe^ p. 127). 

^ Ces variantes ont fiorlé divei's érudits à faire deux pagi différents du pagus Scarponensis et 
du pagus Scarmensis; voir, notamment, Lepage, ibidem, p. 7, 26 et 127, et Jules Desnoyers, 
Topographie ecclésiastique de la France^ p. 84 de Pédition in-12. / 

5 Cf. le nom du Valois, qui représente le latin Vadensis^ et celui de la Boulogne, en latin 
Bedonia. 

* M. Maxe-Werly, dans la première partie, la seule painie (en 1877), de Si^,s Études sur les différents 
pagi qui au dixième siècle formèrent le comté du Barrois, donne en outre au pagus Barrensis 
les doyennés de Ligny et de Dammarie, qui. à notre avis, formaient l'Ornois inférieur. Si c'est bien, 
en effet, au doyenné de Ligny qu'appartiennent le Cussiliacus in pago Barrense d'un acte de 700 
et le NASIO VICV IN BARRENSE d'un triens mérovingien, et si Ingolinicurtis in comitatu Bar- 
rensi d'un acte de 988 doit èlre reconnu dans une paroisse du doyenné de Dammarie, les mentions 
de ces divei-ses localités ne sauraient prévaloir en ce qui touche les limttes des pagi carolingiens 
contre le témoignage d'Adson, qui, écrivant à la On du dixième siècle l'histoire des évcques de Toul, 
place Naix, Nasium, « in pago Odornensi » (Calmet, Histoire de LotrainCy édition, t. I*% p. clxiii). 
En effet, l'acte selon lequel Aingoulaincourt faisait partie en 988 du « comté de fiarrois » prouve 
seulement que le comté féodal de Bar-le-Duc avait ahsorhé dès lors l'Ornois inférieur; quant aux 
deux autres mentions, il faudrait, avant de les utiliser dans la délicate question qui nous occupe, 
être fixé sur leur valeur, car d'une part l'identité de Cussiliacus et de Culey est possible et non 
certaine, et, d'autre part, rauthenlicité du triens qui porte le nom de Naix accompagné d'une indi« 
cation fort anormale aurait peut-être besoin d'être justilîcc. 



118 ATLAS UISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Lv. payus SolecensiSf qui avait pour clief-licu rancicn vicus romain de Soulosse 
(Yosj^^es, arrundissemoni de Neufchàteau, canton de Coussey), fut sans doute forme 
d'un démembrcniont du Saintois priniitif. Il existait cependant dès 870 ' et son terri* 
toiro forma plus Uird les doyennés de Neufcliàteau, de Bourmont et de Chàtenoîs; 
rcxtrémité méridionale de cette circonscription ecclésiastique dépendait toutefois 
du Saintois. 

Le payus Sueutensis, qui parait à plusieui*s reprises dans la Chronique de Frc* 
dogaire sous la forme plus antique Suggentensis^f comprenait vraisemblable- 
ment au sixième siècle tout le sud-est du diocèse de TouP; le Soulossois et le 
Chaumontois en furent probablement démembrés. Son nom vulgaire, Saintois ou 
Xaintois, porté jusqu*à la Révolution par un doyenné répondant à peu près au 
pagus Sueittensis^j figure encore aujourd'hui dans le surnom de plusieurs villaj^s 
de cotte région, qui devint à Tépoque féodale le comté de Yaudémont. II est même 
possible que le chef-lieu primitirdu Saintois doive être cherché à SionS cette an- 
tique localité qui, de la montagne où elle est assise, domine le siège du comté 
féodal. 

Le paguH Calmontensis, plus anciennement pagus CalvomontensiSj le piu:$ 
vaste des /;a|yi du diocèse de Toul, est aussi Tun des premiers que mentionnent 
les documents conservés jusqu\à nous°; on ignore toutefois la situation de la 
localité — Calvus Mons — à laquelle il doit son nom. C'est dans son territoire, re- 
présenté par les doyennés de Port, de Deneuvre, d*Épina^ de Jorxey, dePoussey et 
de Rcmiremont, (|u'on établit un pagus dont Inexistence fut éphémère, le pagus 
Verbonensis : mentionné en 82G', ce pagus n'était certainement plus autonome en 
870'; toutefois son vocabli?, après avoir passé par l'intermédiaire Vermense^ sub- 
siste encore dans le surnom de plusieurs villages ^ 

CiviuiB Veroduneniiiiini. — Cette cité forma le diocèse de V(*rdun, dont la cir- 
conscription devint, dans Tordre administratif, \cpagus Virdunensis ou Verdunois, 
pour lequel on possède un procès-verbal de limites, datant du douzième siècle*^. 
C'était au neuvième siècle l'un des deux comtés de la Wocvre qui, sans autre nom 
(|ue cette dénomination générique empruntée à une région forestière bien connue, 
figurent dans le traité de partage de 870". 

* Annales Berliniani, aimo 870. 

- Chronicon Frcdegarii scliolastici, c. xxxwi, où les luiliitaiits de ce pays sont appelés Suggen- 
tenses): au chiip. \\\\ du même ouvrage, \q. pagus lui-même est ap[>e]é Sointensis, 

'' C'est du moins la seule manière raisonnable de comprendre Tannexion, décrétée par Childe- 
liert \\y des Suggcnlenses et de TAlsace au royaume de Bourgogne, car si le Sainlois ne se fût pas 
étendu en r>9G au delh des limites qu'on lui coimaît à Tépoque carolingienne, le royaume de 
ltourgo<;iie aurait ar(|uis par là une bizarre liinil(> septentrionale. Mais le doute n'est guère pos- 
sible, puisque c'est dans l'union du Saintois à la Bourgogne qu'il faut voir l'origine de l'extcnsiou 
de cettiî province sur la pi-esque totalité du «liocèse de Toul, c'est-U-dire sur l'Ornois, le Barrois, 
le Biois, le Soulossois, le Saintois, le Toulois et le Chaumontois. 

* Le Saintois com))ienait, outre le doyenné de ce nom, l'extrémité nord-est du doyenné de 
Chàleuois où était situé Vicherey : le fait est attesté pur un diplôme de 885 (Bouquet, 1. 1\, p. 338). 

' Meurtbe-et-MoselJe. arr. «1»^ Nancy, canton de Vézelize, commune de S;ixoii-Sion. 

'' Mentiotmé dans des chartes remontant à ()()1 et à 770 (Lepage, Dictionnaire lopographique du 
tlrpartcmcnt de la Mciirlhe, p. 31). le Chaumontois n'en constituait pas moins peut-être un dé- 
membrem(.'nt du pagus Awnlensis^ dont Frédegaire attestt? l'existence à la fîn du sixième siècle. 

" Mabillon. De re dipiomatica, p. 311. 

^ Jl n'e^t point noumié dans l'acte de partage du royaume de Lothaire II, où figurent cependant 
tous les pagi \oisins pourvus d'une administration particulière. 

' Manoncourl-en-Vermois et Ville-en-Vermois. — Cuérard (Essai sur les système de divisions ter- 
ritoriales, p. 149) et J. hesnoyers [Topographie ecclésiastique de la France, p. 715 de l'éditioD 
in- 12) ont placé le pagus Vcrbonensis dans \v dioc«'se de Laon. aux enviituis de Venins, 

•^' C.o rin i«Mix dorunii'nt a été publié par Mabillon, l)e re diplomatica, supplementum, p. 100-101. 

" 'A ^Va^r.'^>e lonulalus duos )• (Annales Bertiniani, aniio 870). 



LES PAGI DE LA SECONDE BELGIQUE. -119 

Signalons, dans. la parlie nord-ouesl du Verdunois, le pagus Ornensis ou 
Hornensis, Cette contrée, mentionnée dans des actes de 726 et de 933*, constitua 
peut-être à un certain moment une circonscription administrative démembrée du 
Verdunois : son nom, bien qu'emprunté à la rivière qui Tarrosc, TOnie, affluent 
de la Moselle, n'est pas absolument opposé à cette manière de voir, car bon 
nombre de vocables désignant des paf/i lorrains appartiennent au même mode de 
formation. 



VI. PROYJKCIA BELGICA SECUKDA. 

Meiropoiis civium Remorom. — L'immense cité de Reims, soumise d'abord à 
l'autorité spirituelle d'un seul nrélat, fut démembrée vers la fin du cinquième 
siècle par saint Remy, qui en détacha le comté de Laon, ainsi que le dit expressé- 
ment Hincmar, pour former un nouvel évéché, suffragant de celui de Reims. 

Diocèse de Reims. — Ce diocèse, tel qu'il subsista depuis saint Remy jusqu'en 
1790, fut divisé en sept pagi : le pagus Remensis, le pagus Porciaiius^ le pagus 
Castricius^ le pagus Mosomensis, le pagus Vongensis, le pagus Dulcomensis et 
\c pagus Tardunensis; ce dernier joaj/ws, dont nous parlerons plus amplement à 
l'occasion du diocèse de Soissons, ne comprenait dans l'évêché de Reims qu'une 
partie de la région qui forma les doyennés d'IIermonville et de Fismes". 

Le pagus Remensis, nommé aussi en 853 pagus RemtianuSy d'où le nom de 
Raincien employé à l'époque féodale pour désigner le Rémois, avait pour chef- lieu 
la ville archiépiscopale de Reims. Les doyennés de Reims, d'Épernay, de Vesle, de 
Rétheniville et de Lavanne, ainsi que la paiptie des doyennés d'IIermonville et 
de la Montagne située à l'est des collines qui séparent le bassin de l'Ardre de celui 
de la Vesle, répondaient dans l'ordre ecclésiastique au territoire de ce pagus. 

Le pagus Portianus, dont l'appellation vulgaire — Porcien — est encore con- 
servée dans le surnom de plusieurs communes, est parfois désigné sous le vocable 
pagus Portcnsis ou Porluensisy qui, évidemment dérivé de celui du nom de lieu 
Portus, permet de croire que telle fut la dénomination primitive de Chàteau-Por- 
cien, chef-lieu au onzième siècle du comté féodal de Porcien. Le territoire du 
pagus Portianus semble avoir formé, au point de vue ecclésiastique, les doyennés 
de Saint-Germainmont, du Châtelet, de Justine, de Launoy et de Rumigny. 

Le pagus Castricius ou Castricensis — appelé quelquefois, mais à tort, pagus 
Castrensis — avait pour chef-lieu l'une des localités antiques situées sur les hau- 
teurs qui dominent la Meuse vers les lacets que forme le cours de ce fleuve aux 
environs de Mézières, comme, par exemple, la montagne du Châtelet ou Mont- 
Olympe, sur la rive droite de la Meuse, en face de Charleville. Presque entièrement 
comprise plus tard dans le comté féodal de Rethel, qui avait pour siège une loca- 
liié de l'ancien Porcien, sa circonscription répondait assez exactement, paraît-il, au 
doyenné de Mézières. 

Le pagus MosomensiSy dont le nom est dérivé de celui de Mouzon — le Moso- 
magus de Grégoire de Tours — a formé au point de vue ecclésiastique un doyenné 
qui, de même que le pagus, eut Mouzon pour chef-lieu. 

Le pagus Vongensis ou Vonciacus tirait son nom du vicus romain de Voncq, 
situé sur la rive droite de l'Aisne à peu de distance d'Attigny. Cette circonscription 
administrative, dont l'existence à l'époque mérovingienne est prouvée par une 
charte de 715, semble avoir perdu son autonomie vers le dixième siècle et n'avoir 
plus été considérée dès lors que comme une dépendance du Porcien ou une annexe 

* Liénard, Dictionnaire lopographique du département de la Meuse, p. 175-17^. 
^ Pour la plupart des questions que soulèvent ces pagi, voir Longnon, Études sur les pagi de la 
Gaule, 2* parlie : Les pagi du diocèse de Reims. Paris, 1872, in-8' de 143 pages et 3 cartes. 



120 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

du Dormois'. Les limites que lui assigne notre eartc sont, celles du doyenné 
d*Attigny; cependant certains textes de Tépoque mérovingienne attribuent au 
pays de Voncq des villages compris plus tard dans le dovenné du Châtelet', qui 
semble avoir appartenu au Porcien, et dans le doyenné de Grandpré^, considéré 
comme une fraction du Dormois; mais ces discordances apparentes n'indiquent- 
elles pas rantériorité l'elative du pagvs Vongensn, dont le territoire aurait été 
réduit par la création de nouveaux pagi ? 

Le pagus Dulcomensis doit à Doulcon, aujourd'hui simple commune située à 
peu de distance de l)un-lc-Château, son nom, dont les altérations successives, 
Dolomensis et DulmensiSy constituent un acheminement vers Tappellation française, 
Dormois. Son territoire a formé les doyennés de Dun, de Grandpré et de Cemay, et 
certains indices permettent de croii*e que le nom de Dormois s*est restreint à cette 
dernière circonscription ecclésiastique, cVst-à-dire à la partie du pagus qui, 
située à l'ouest de l'Aisne, était la plus éloignéetiu chef-lieu*. 

Diocèse de Laon. — Le diocèse de Laon, créé par saint Remy, correspondit pen- 
dant toute la période franque à un pagus unique, assez vaste par conséquent, et 
qui du nom de la ville épiscopalc fut appelé pagus Laudunensis, en français le 
Laonnois\ 

Civitas SneMionuiii. — La cité de Soissons donna naissance à cinq pagi : le 
pagus Suessio7iicus. le pagus Tardunensis, le pagus Oimensis ou Bagen- 
sonensis, le pagus Orcensis et le pagus Vadensis: une sixième circonscription 
comtale, le pagus Noviomensis. dont le chef-lieu appartenait au diocèse de 
Noyon^, s'étendait sur le doyenné soissonnais de Vic-sur-Aisne. 

Le poffus Suessonicu s"' ou Suessionensis — c'est ce dernier nom qui a prévalu 
dans la forme Soissonnais — avait pour chef-lieu la ville épiscopale. Le grand 
archidiaconé, composé des doyennés de Soissons, de Vailly, de Chacrise et de 
Viviers, avec le doyenné de Klérancourt, dépendant de l'archidiaconé de la Rivière, 
répondaient dans l'ordre ec('lésiasli(|ue au territoire de cette circonscription admi- 
nistrative. 

Le nom du pagus Tardunensis ou Tardinensis, tiré d'un lieu au vocable 
celtique de Tardnnum, subsiste encore aujourd'hui sous la forme celtique Tardenois 
dans la désignation de plusieurs localités de la région \ Le territoire de ce pagus 
s'étendait par moitié sur le diocèse de Soissons et par moitié sur celui de Reims, 
conq)renant dans le second de ces évéchés la partie des doyennés d'Iiermonville 
et de la Montagne comprise à l'ouest des collines qui séparent le sous-bassin de 
l'Ardre du bassin de la Yesle ; la partie soissonnaise du Tardenois dans laquelle il 
faut peut-être chercher le chef-lieu même du pagus — nous inclinons à le recon- 
naître dans une antique localité a])pelée aujourdÛuii le Mont-Notre-Dame — répon- 

* Le ch;i|Mlr«' du Poh/pti/quc. dr Vahbnye de Sainl-Rcmy de Reims (|ui, plus inoiierue que In 
corps HH'inc. du Pohptvquo, lui s(^ul(*ni«»nl mlij^Vî pulro les années 969 il lOOi, place dans le Porefen 
une di/aine de loralilés qui ont reiiainenient fait partie du pagus Yonfjrnsis et\ parmi ces localités, 
le clieC-lieu du pagus. Voncq (Longnon, Éludes sur les pagi de la Gaule, iJ" partie, p. 108). 

- Perthes (cant«m d«î Juniville). cité, à l'iM'casion d'une donation piiîuse faite au vu" siècle, par 

Flodoard, (jui sans doute avait en mains l'acte qu'il ivsumo. (Historia Remensis ecrlesia^ lib. I, c. iv). 

^ Autlii', mentionné dans une charte de 7 H) (Pardessus, DiplomalHy cUarUe, elc, t. II, p. 500). 

* Os indices résident dans le surnom de Cernay-<'n-Dormois, de Fontaine-en-Dormois, do 
Malmy -en-Dormois et de Piouvroy-en-Dormois, ainsi que dans le nom de la Dormoise, qui arrose 
Rouvroy et Cernay avant de se jeter dans l'Aisne. 

•■' Voir >ur le Laonnois. dont h» nom s'est con>ervé dans celui de Cré|»v-en-Laonnois. Jules Dos- 
noyers, Topographie errlcsiustiqur de la Franre, p. 705-710 de l'édition in-l'i. 

•' Voii- plus loin, |». l^ô. 

" (le nom, étant hien plus Iréquemment emplové, à l'époque carolin'^ienne, que celui do pagus 
Suessionensis, aurait du tipurer Nur notrr cai'tc, 

••* Fére-en-Tardrnois et VilIe-en-Tardenois. 



LKS l»A(n DE LA SECONOK «ELGIOl-E. l*il 

dail aux doyennés de Hazoehes et de la Fère qui fomiaîent la inoilié occidentale de 
rarchidiaconé de TardenoisV 

Le pagvs Olmensis devait certainement celte dénomination à Odomvm, viens 
dont le nom figure sur des triens mérovingiens et qui pourrait fort bien avoir été 
remplacé dès le commencement du dixième siècle par une ville forte, dès lors 
appelée Château-Thierry*. Aucun souvenir ne subsiste aujourd'hui de cette ancienne 
circonscription, encore désignée au treizième siècle sous le vocable Omois, et qui 
semble avoir été absorbée de bonne heure par le comté de Meaux'* : ses limites 
toutefois paraissent s'être conservées jusqu'à la Révolution dans celles de l'archi- 
diaconé de Brie, au diocèse de Soissons*. — Un document officiel de l'an 853, le 
Gapitulaire de Servais qui désigne nommément tous les pagi du royaume de 
Charles le Chauve, ne mentionne pas le pagus Otmensisiy dont l'existence anté- 
rieurement à cette date n'a plus besoin d'être prouvée; mais il indique, en revîinche, 
pour la partie du diocèse de Soissons qu'arrose la Marne, le pagus Bagcnsonisiis, 
désigné par un diplôme de 808 sous le nom de pagus Bansionensis^ et dont le 
siège administratif était incontestablement le village de Binson, où Ton passait la 
Marne, au huitième siècle, sur un pont que fit réparer le roi Carloman*. Binson 
étant environné de localités dont les textes de l'époque carolingienne constatent 
la situation in pago Ohnensi, il est possible que le pays de Binson et le pagus 
Otmensis ne soient en réalité qu'un seul et même pagus répondant à l'archidia- 
coné de Brie. 

Le nom du pagus Ovcensis ou ircensis^ de même, formation que les voca- 
bles de nombreux pagi situés dans les contrées de langue germanique, désigne un 
territoire arrosé par l'Ourccj, affluent de droite de la Marne, et s'est perpétué jusqu'à 
nos jours sous la forme Orxois ou Orceois dans le surnom de deux villages de la 
région*. Cette circonscription a donné naissance au comté féodal d'Oulchy, dont 
le titulaire figure déjà en 964 au nombn» des vassaux du comte de Troyes et de 
Meaux: au point de vue ecclésiastique, elle a formé les deux doyennés d'Oulchy 
et de Neuilly-Saint-Front\ l'un et l'autre compris dans l'archidiaconé de Tar- 
denois. * 

Le pagus Vaclensis, dont le nom fut si fameux depuis sous la forme française 
Valois, est d'origine hybride, et son chef-lieu primitif Vadum, aujourd'hui le 
petit village de Vez (Oise, canton de Crépy), appartenait au diocèse de Soissons, 
tandis que Crépy, qui remplaça Vez aux temps féodaux, dépendait du diocèse de 
Senlis. Le territoire du Valois parait être représenté, dans l'ordre ecclésiastique, 
par les doyennés de Collioles etdeBéthizy, au diocèse de Soissons, et par celui de 
Crépy, au diocèse de Senlis\ 

C^itas Cataellannoram. — La cité de Châlons fut divisée en cinq comtés : 

* Vno notice sur ce pmjits occupe les pages 86 à 100 tie nos Étiuies sur les pa(ji, 2* partie. 

- Celte opinion, qui? nous avions indiquée dès 4876 dans la carte de l'Empire de Charleniagnc 
qui accompagne le Charlemagne de M. Vétault (cf. p. 5o4t du volume), a été depuis dévelop|>ée 
par M. le vicouïte de Ponlou d'Amécourt (Académie des Inscriptions, Complcs rendus des séances 
de Vannée 1884, p. 553). 

3 ï.a mention qu un diplôme de 872 fait de Nogent-PArtaud en accompagnant son nom de la 
mention « in Meldensi » (Jules Tardif, Monuments historiques^ p. 455). 

* Cela semble résulter, tant des textes que nous avons relevés dans notre élude : Le pafjus Ol- 
mensis et le pagus Bagensonensis (publiée dans la Revue archéologique , tome ]•' de 1869, p. 361 à 
374), que de ceux résumés par M. de Melleville (Dictionnaire historique du département de 
r Aisne, 2- édition, t. H, p. 188). 

•' Sur ce pagus, voir la seconde partie de notre tnivail cité dans la précédente noie. 

• Chézy-en-Oriois et Marigny-en-Orxois. 

' Pour représenter le pagus Orcensis, nous avons j(»int à ces deux circonscriptions ecclésiastiques 
une portion du doyenné de ChAteau-Tbierry (de Tarcbidiaconé de Brie), afin d*y englober Ché/v- 
on-Orxois et Marigny-en-Orxois. 

• En ce qui concerne la partie ^enlisienne du Yîdois. voir plus loin, p. 426. 



^ 



122 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCK. 

le pagus Catalaunicus, le pagvs Pertensis^ le pagus Camsiacensis, le pagus 
Siadunensis et le pagus Virtudensis. 

Le pagus Catalaunicus devait à la ville épiscopale de Chàlons-sur-Marne son 
nom, dont la forme vulgaire, ChalongeS fut remplacée plus tard par le vocable 
Châlonnais, qui représente Tadjectif latin Catalaunensis» Son territoire répond 
aux doyennés de Chàlons, de 6ussy-le-Château et de Coole, c'est-à-dire à trois des 

Juatre circonscriptions ecclésiastiques qui formèrent le grand archidiaconé du 
ioccse de Châlons. 

Le pagus Pertensis^ d'une étendue presque égale à celle du comté de Châlons, 
tirait son nom de Perthes (Haute-Marne, canton de Saint-Dizier) , qui, à Tépoque 
féodale, n'était déjà plus qu'un village sans importance. Il donna naissance, dans 
l'ordre ecclésiastique, à l'arcliidiaconé de Perthois, composé du doyenné de Perthes 
et de celui de Joinville. Ses comtes joignaient dès Tan 900 au comté de Perthois 
le petit comté voisin dont Changy était le chef*lieu*, et l'union des deux anciens 
pagi fut indissoluble au point que la ville de Vilry, après avoir remplacé Changy 
comme chef-lieu du pagus Camsiacensis^ fut connue depuis le douzième siècle 
sous le nom de Vitry-en-Pcrthois. 

Le nom du pagus Camsiacensis, mentionné en 855 sous la forme Camizisus^ 
est dérivé de celui de Changy, Camisiacus, qui, après en avoir été le chef-lieu, 
n'est plus depuis des siècles qu'un infime village; Yitry-en-Perthois, qui en suite 
de sa destiiiction par Charles-Quint en 1543 fut parfoisappeléYitry-le-Brùlé, hérita 
de bonne heure de la prééminence de Changy et devint même vers le dixième 
siècle le chef-lieu d'un comté féodal formé de la réunion du pagus Camsiacensis 
et du pagus Perlensis. Les limites du comté de Chani^y paraissent s'être con- 
servées jusqu'à la Révolution dans celles du doyenné de Yitry-en-Perthois. 

Le pagus Sladunensis, dont l'appellation s'est perpétuée jusqu'à une époque 
très voisine de nous sous la forme vulgaire Astenois ou Atenois, était ainsi nom- 
mée d'une localité au vocable celtique de Stadunuin, dont il faut peut-être chercher 
l'emplacement au Vieil-Dampierre (Marne, canton de Dommartin sur-Yèvre), chef- 
lieu primitif d'un comté féodal dont les possesseurs, d'afbord qualifiés comtes « de 
Stadeneis » , échangèrent bientôt ce titre contre celui de comtes « de Dampierrc- 
en-Estenois^ ». Le territoire Aupa^us Stadunensis forma au point de vue ecclé- 
siastique l'archidiaconé d'Astenois, composé des deux doyennés de Sainte-Mene- 
hould et du Possesse^. 

Le pagus Virtudensis avait pour chef-lieu la petite ville de Vertus et ses limites 
ont vraisemblablement subsisté dans celles de l'archidiaconé de Vertus. 

Civiuw Veromandoorom. — Cette cité donna naissance au pagus Viroman- 
densis et au pagus Noviomensis^ qui avaient pour sièges comtaux les deux chefs- 
lieux successifs du diocèse répondant à la civitas Veromanduorum. 

Le pagus ViromandeîisiSjen langue vulgaire le Vermandois, était la plus impor- 
tante de ces deux circonscriptions administratives. Il avait pour cheî-lieu Viro- 
inandis^ l'ancienne Auguste Veromanduorum, qui doit au tombeau d'un martyr, 

* Cet adjectif était encore employé, k la fin du quatorzième siècle, dans le nom de Voie Ghalonge 
que portail alors un chemin voisin de Pocancy, à quatre lieues k Touesl de Châlons (Longnon, Diction' 
naire topographique du département de la Marne, p. 301). 

* « Quia ... acceporunt paritcr ad serenitatem noslram idem episcopus et illuster conies Âledram- 
nus, supplicantes ut quasdam res jam dicta) ecclesia*, quondam suhtraclas et comitatihus ejus 
videlicet Camsia(!ensi et Perlonsi sociatas, eidem matri ecclesi;e restituercmus et precepto nosti^ 
auctoritatis confu-rnarcmus. » (Diplôme d(^ Charles le Simple, pièce n° 111 du Cartulaire de l'église de 
Saint-Étienne de Châlons, du douzième siècle, conservé aux Archives de la Marne.) 

"» A. de Barthélémy, Chartes de départ et de retour des comtes de Dampierre-en-Astenois, dans 
\es Archives de l'Orient latin, t. II, documents, p. 18i et s>. 

* Nous avons consacré à l'Astenois les pjiges 5 à 24 (et une carte) de nos Etudes sur les pagi de 
la Gaule, l"^ jiartie. 



LES PAG! DE LA SECONDE BELf.lQUE. 12:. 

OU plutôt nu sanctuaire qui s'éleva sur ce tombeau, son nom moderne de Saint- 
Quentin. Le territoire du pagvs répondait originairement, semble-t-il, au pays 
qui forma depuis» dans Tordre ecclésiastique, les doyennés d'Athis, de Curcliy, de 
Uam^deNesIe, dePéronne, de Saint-Quentin et de Vendeuil; mais ses limites furent 
singulièrement reculées, vers Test notamment, par les comtes féodaux de Vermandois. 

Le pagus Noviomensis — en langue vulgaire du treizième siècle Noomois — 
devait son nom à Noyon, le castrum Noviomagus ou Novioîumn, dans lequel 
saint Médard, paraît-il, transféra en 551 le siège de révéché véronianduen. Son 
territoire ne semble avoir renfermé, dans le diocèse de Noyon, que les seuls doyennés 
de Chauny et de Noyon; mais il comprenait en outre l'extrémité nord-ouest du 
diocèse de Soissons', c'est-à-dire la plupart des paroisses qui formèrent les doyen- 
nés soissonnais de Vie et de Blcrancourt* : c'est du moins ce que permettent de 
supposer les textes relatifs au pagus Noviomensis^ réunis par M. Mazière dans 
son étude sur cette ancienne circonscription^. 

CMtaii Airabatom. — La cité d'Arras^ placée au sixième siècle sous l'auto- 
rité spirituelle d'un prélat qui gouvernait en même temps l'église de Cambrai, où 
il fixa sa résidence, recouvra son autonomie ecclésinsti(|ue en 1093. Restée indé- 
pendante au point de vue civil, son territoire donna naissance au pagus Aireba- 
iensis et à YAustrebantum. 

Le pagus Atrebatensis avait, comme son nom l'indique, Arras pour chef-lieu. 
Les variantes de ce vocable — pagvs Adratensis (799) et Aderlisus (853) — 
correspondent à la forme ADRADIS sous laquelle les deniers de Charlemagne et 
de Charles le Chauve désignent la ville d'Arras, VAtrahates du cinquième siècle, et 
ils sont comme un trait d'union entre le nom primitif de la région et celui d'Artois, 
employé dans les plus anciens textes en langue vulgaire. L'Artois primitif répondait 
à l'archidiaconé de môme nom, du diocèse d'Arras, et l'extension de son nom à 
la portion occidentale du vaste marquisat de Flandn», c'est-à-dire au pays formé 
par le pagus Atrebatensis, le pagus Taruanensis et le Boulenois, remonte seu- 
lement au début du treizième siècle, date à laquelle les comtes de Flandre l'aban- 
donnèrent au roi Philippe Auguste. 

VAuslrebantum, dont les triens portant AVSTREBANTO* prouvent l'existence 
à l'époaue mérovingienne, était, comme l'atteste son nom d'origine germanique*', 
formé ae la portion orientale de l'ancien territoire atrébate. Son souvenir a per- 
sisté à travers le moyen âge, sauvegardé par l'archidiaconé d'Ostrevant, au dio- 
cèse d'Arras, qui conserva les limites du pagus, et par le comté féodal d'Ostrevant, 
réduit dans les derniers siècles du moyen âge à l'unique cliàtellenie de Bouchain ; 
il subsiste encore aujourd'hui dans les surnoms de deux conmmnes du dépar- 
tement du Pas-de-Calais ^. 

C^lvluifliCaiiuiraceiMiuni. — Tandis que la cité de Cambrai formait avec la cité 
d'AiTas un diocèse unique jusqu'en 1093, elle était partagée au point de vue admi- 
nistratif en trois pagi — le pagus Camaracensis, le pagus Haiuaus et le Hrac^ 
hantum, auxquels il faut joindre l'extrémité sud-ouest de la Texandria, 

Le pagus Camaracensis — en langue vulgaire le Cambrésis — avait pour chef- 
lieu la ville épiscopale. Son territoire donna naissance à l'archidiaconé de Cam- 
brésis ou grand archidiaconé du diocèse de Cambrai. 

Le pagus Ilainaus devait ce nom, qui présente parfois la formcpagus Hainoeiisia 

' On sait que la liiiiile coinimine dos dioct^ses de Nuyon oX de Soissons ne fut fixée qu*(>n 81 i» {Kir 
une déiMsion du concile de Noyon (Fiodoard, Historia Remensis ecclesùv, lih. ll« c. ivin). 

• Il faudrait encore, sur l;i foi delà Vie de saint Amand, y joindre Mélieoq, Mcl'mcotum. 

'• Le Noyonnois (publié |iar le Comité archéologique de Noyon. Comptes renrlus et Mémoires^ 
t. III, p. 1-75, et particulièrement les pages 11) à 23 de ce travail). 

• Ce nom signifie lilléralement « district de Tesl ». 

^ A. de Barthélémy, Liste des noms de lieux inscrits sur les monnaies mérovingiennes , n'^Si. 

• Marcq-en-OsIrevant et Sailly-en-OstreTant. 



iU ATLAS HÏSTORIQl K I)K LA FRANCE. 

ou Hagnoensisyk laHaisne, Haina, aflluent de droite de TEscaul, qui coule seulement 
à rextréraité septentrionale de son vaste territoire, alors que le cours d'une rivière au- 
trement importante, la Sanibre, partage en deux parties à peu près é<^ales celte vaste 
circonscription. Il est donc probable que le nom de Hainaut s'appliquait originaire- 
ment à un pagus moins étendu, qui absorba peu à peu plusieurs despagi qui Tavoi- 
sinaicnt au sud ; Tun de ces pa^t est d'ailleurs connu par plusieurs actes de Tépoque 
mérovingienne: c'est le pagus Fanomartensis ou Falmarlensis\ dont le centre 
administratif était le vicus romain de Famars, Famim Marlis, aujourd'hui l'une 
des plus petites communes du canton-sud de Valenciennes. Le pagus Hainaus, 
qui devint plus tard un important comté féodal, forma dans l'ordre ecclésiastique 
les deux archidiaconés de Ilainaut et de Valenciennes, au diocèse de Cambrai^. 

Le pagus Hrachantus ou BvagobantuSy appelé aussi pagus Bracbantensis ou 
Bragbantensis par l'addition d'un suffixe latin, remonte comme le Cambrésis et 
le Hainaut à l'époque mérovingienne', et son nom, d'origine germanique, prouve 
qu'alors l'élément franc prédominait l'élément romain dans la population de ce 
pays. Divisé, à la date de 870, en quatre comtés qu'on ne désigne point nommément*, 
leBrabant recouvra bientôt son unité administrative, rétablie au profit des comtes, 
puis ducs héréditaires de ce pays. Le Brabant primitif répondait assez exactement 
aux archidiaconés de Brabant et de Bruxelles, du diocèse de Cambrai'. 

L'extrémité sud-ouest de la Texandria, que nous signalions plus haut comme 
un démembrement de la cité de Cambrai, constituait au dixième siècle une sorte de 
pagus secondaire, le pagus Renensium^ appelé comitalus Rien ou Ryen dans plu- 
sieurs actes rédigés vers l'an 1000; ce comté féodal, alors démembré à son tour 
de la Texandrie, répondait apparemment à l'archidiaconé d'Anvers et avait pour 
chef-lieu la ville de ce nom, car il n'est pas différent du comitalus Antwerf mcn- 
tienne par une charte de Tan ^008^ 

Civitas Tamaceniiiniii. — La cité de Tournai formait dès le septième siècle au 
moins cinqpagi, et quatre de ces circonscriptions administratives, le pagus Torna- 
eensis, le pagus Flandrensis, le pagus Gandensis et le pagus Corturiacensis^ 
étaient soumises à l'autorité spirituelle de saint Éloi', le fameux évéque de Noyon, 
tandis que la cinquième, le pagus Mernpiscvs, se trouvait dès lors rattachée à 
l'évéché de Thérouanne. 

Le pagus Tornacensis ou Tournaisis, dont Tournai était le chef-lieu, fut repré- 



* Sur ce paguêf qui comprenail Valenciennes et qu'après Tan 775 on ne Irouve plus nommé 
quo dans un acte de 860, voir Piol, Les pagi de la Belgique, p. 201-205. — M. Plot parle, en 
outre, d'un pagus Bavacensis (ibidem, p. 206-208) qui aurait eu pour chef-lieu l'ancienne ville des 
Nervii, aujourd'hui Bavay ; mais l'acte de 675 qui le mentionne est notoirement faux. Un autre 
pagus, le pagtts Templutensis ou pays de Templeuve, mentionné seulement au onzième siècle, ne 
fut probablement jamais une circonscription administrative. 

* Sur le Hainaut, voir Du vivier, Recherches sur le Hainaut ancien, p. 148-217, et Piot, Les pagi 
de la Belgique, p. 190 ù 201. 

^ La première mention, véritablement authentique, de ce nom est fournie par un diplôme de 751 
environ (Jules Tardif, Monuments historiques, p. 41). 

^ « In Brachanto coinitatus quatuor. )) (Annales Bertiniani, anno 870.) — Sur les conjectures 
relatives U ces comtés, voir Piot, Les pagi de la Belgique, p. 105 et suivantes. 

' Voir, sur le Bi*abant. Piot, ibidem, p. 88-105. 

^ Piot, Les pagi de la Belgique, p. 79-84. Nous ne tenons point compte de la mention du pagus 
Renensium contenue dans un acte de 726 qui est certainement apocryphe, mais le Polyptyque de 
l'abbaye de Lobbes, rédigé vers 868, le mentiorme sous le nom Rien (Duvivier, Recherches sur le 
Hainaut ancien, p. 512). 

' « Hoc ergo modo auriiicem [Eligium] invitum detonsum constituenmt custodem urbium seu 
municipiomm, bis vocahulis, Veromandensis scilicet, quae est metropolisurbs; Toniacensis vero quae 
quondam regalis exlitil civitas; Noviomagensis quoque et Flandrensis, Gandensis etiam et Corturia- 
censis. » (Saint-Ouen, Vita sancti Eligii, lih. H, c. n.) 



LES PA<i[ DK LA SEtlONDK BELGIQUE. Wy 

senti; dans les circonscriptions divisionnnires du diocèse de Tournai par le doyenné 
de même nom. 

Le pcujfus Flandrensis^ qu'on a voulu considérer comme une dépendance du 
pagus Mempiscus auquel les textes diplomatiques attribuent plus d'une localité 
de son territoire» en est formellement (listingué par plusieurs documents officiels 
de la première moitié du neuvième siècle*; nous jugeons donc |)référable de sup- 
poser que le pagus Flandrensis fut formé d'un démembrement du Mempiscus. On 
sait la fortune du nom de cette circonscription, qui, restreint originairement au 

fiays qui forma les doyennés d'Ardenbourg, d'Oudenbourg, de Bruges et de Uou- 
ers, désigna ensuite un comté féodal englobant une dizaine de pagi carolingiens". 
Une forteresse élevée dans le nord An pagus Flandrensisy Rodenburg, aujourd'hui 
Ardenbourg, fut le chef-lieu d'un pagus éphémère, mentionné, dans des actes 
de 839, 841 et 1025, sous le nom de pagus Rodancnsis^ , 

Le pagus Gandensis, auisi nommé de Gand, son chef-lieu, fut sans doute plus 
d'une fois gouverné par le comte qui résidait à (louilrai, car un acte de 988 place 
le monastère de Saint-Iiavon de Gand dans le pays de Courtrai, auquel d'autres 
documents attribuent aussi certains villages du doyenné de Gand. Son territoire 
répondait, selon toute apparence, aux doyennés de Gand et de Waes, avant que 
celte dernière circonscription fût elle-même élevée au rang de pagus '. 

Le pagus Corturiacnisis du septième siècle, que les chartes de la période caro- 
lingienne désignent const^imment sous le nom de pagus Curtraceîisis, avait son 
siège à Courtrai. Son territoire a formé, dans l'ordre ecclésiastique, les doyennés 
de Courtrai, d'Audenarde et de llelchin^'. 

Le pagus Mempiscus, dont le vocable est un adjectif germanicpie formé sur le 
nom des anciens Menapli, comprenait originairement tout le littoral entre les 
bouches de l'Escaut et l'Aa, comme en témoignent de noiid)reuses chartes du neu- 
vième au douzième siècle qui conservent le souvenir d'un état de choses qui dès le 
septième siècle n'existait déjà plus. On ne sait si le démend)remenl de ce territoire 
est antérieur à son partage entre les deux évéchés de Thérouanne et de Tournai, ou 
s'il en fut la conséquence; mais il est certain ([u'à dater de cet événement le nom 
de Mempiscus se restreignit à la partie thérouannaise, la partie lournésienne con- 
stituant alors le pagus Flandrensis. Le pagus Mempiscus restreint, dont Cassel 
(Castellum Menapioinim), l'antique ville des Ménapiens, était le chef-lieu, corres- 
pondciit à l'archidiaconé de Flandre, du diocèse de Thérouanne". 

Aux cinq pagi que nous venons de passer en revue et qui existaient dès le sep- 
tième siècle, il faut ajouter le pagus Caribant. le pagus Medeuetensis et le pagus 
Wasiœ. 

La pagus. Carihantj dont le vocable d'origine germanique offre la même finale 
que les noms de l'Ostrevant (Ausirebantum) et du Brabant, remonte sans doute à 
l'époque mérovingienne; toutefois aucun des rares textes de cette période ne le 
mentionne, car le diplôme de Théoderic 111 où il figure est un acte su|)f)Osé. On le 
trouve appelé pagus Caribantis et pagus Karabaniensis dans des actes de 964, 

* Sur la relation qui existe entro h\ nciin de la Flandre et celui des Flamands, voir Kern, Noms 
germaniques dans les inscriptions latines du Rhin inférieur^ dans la Revue reltique, t. II, p. 17i. 

^ Un capitulaire de 8t21 où il est parle » de nmjurationihns in Flundris et in Menipiseo et cicteris 
maritimis locis » (Periz, îHlonumenla, tonius 1 legum, ]). t^50), un diplôme en date de 822 (Bouquet, 
l. VI, p. 57)1) et l'acte de partage de 855, en un article cité plus haut, p. ()9, noie 7. 

' Voir, sur le pagus Flandrensis, Piot, Les pagi de la Belgique, p. 15-27. Suivant cet auteur 
(p. 46), ce serait le pays de Courtrai qu'un dijtlôme de Charles le Chauve, en 877 (Houquet, t. VIII, 
p. 667), désignerait sous le nom de pagus ou coniitatus Leticus^ c'est-à-dire « pays de la Lys ». 

* Piot, ibidem j p. 51-35. 

* Voir, sur le pagus Gandcnxix, Piot, ibidem, p. 51-60. 
^ Voir, au sujet de ce pagus. Piot, ibidem, p. 45-M . 

" Voir, au sujet d\\ pagus Mempiscus, Piot, ibidem, p. 1-14. 



126 ATLAS lUSTOniOUE DE LA FRANCE. 

985, 984 et 99 i*, et c'était encore au siècle dernier, sous le nom de Carembault, 
un des (juartiers de la eliàtcllenie de Lille ^ 

Le paffus Medenetensis — en langue vulgaire le Mélentois — est déjà mentionné» 
au septième siècle, dans la Vie de saint Éloi, sous le nom de terriiorium Medene- 
tense; mais celle expression ne désigne pas nécessairement un /^oi/t/j? administré par 
un comte parliculier, et le Mélentois n'était peut-être alors qu'une viguerie du Tour- 
nésis. Quoi qu'il en soit, il paraît dans l'acte de partiige de 855 au même titre que le 
Brabant, la Flandre et le Mempiscus, c'est-à-dire à titre de pagus, et dès lors les 
chartes ne laissent aucun doute sur l'existence de cette circonscription administra- 
tive^. Le Mélentois a eu la môme fortune que le CanMubault : il a subsisté jusqu'à 
la Révolution connne l'un des quartiei^ entre lesquels se divisait la châtellenie de 
Lille \ Au point de vue ecclésiastique, le Carembault et le Mélentois répondaient 
aux deux doyennés de Seclin et de Lille, dont les chefs-lieux appartenaient l'un et 
l'autre au second de ces pa(/i'\ 

Le pagus Wasiw — vulgairement le pays de Waes — dont le chef-lieu était 
peut-être à Waesmunster {Wasiw Monasterium)^ répondait au doyenné de Waes, 
du diocèse de Tournai. Cette circonscription, qui parait pour la première fois en 
868 ou 869, et qu'un diplôme de Charles le Chauve désigne, en 870, sous le nom 
de pagus H «.<?«>, fut sans doute démembrée du pagus GandensiSj auquel les 
chartes attribuent parfois les localités de son territoire; en tout cas, il fut encore 
sans doute soumis plus d'une fois au même comte que le pays de Gand, comme par 
exemple en 1025*. 

CiviuwSiivanectani. — L'cxiguïté du territoire de cette cité, incomparablement 
la plus petite de toutes celles des Belgiques et des Lyonnaises, ne la protégea pas 
contre le démembrement : en 567 elle fut, comme plusieurs cités voisines, partagée 
en trois portions par les rois francs héritiers de Charibert', et dès lors les limites 
du pagus administratif de Sentis cessèrent d'être identiques à celles du diocèse. Le 
tiers le plus oriental fut pour toujours détaché du Sellentois"^ — c'est le nom qui 
répond, dans la langue vulgaire, à l'expression pagus Silvanectensis ou Selnec- 
tensis^ des textes de l'époque franque — et annexé au pagus Vadensis^ c'est-à- 
dire au Valois, dont nous avons parlé à l'occasion de la ciritas Suessionum, Quant 
au Stdlentois, son territoire paraît avoir formé le doyenné de Senlis, la plus impor- 
timte des deux anciennes circonscriptions divisionnair(\s du petit diocèse de Senlis. 

Civiuw Beiiovacorum. — La cité de Hcauvais donna naissance à quatre pagi^ 
dont trois seulement, le pagus Bellovacetisis, le pagus Vindoilensis et le pagus 

* Piot, Les pagi de la Belgique, \k (Jo. 

^ De Ih le nom do CiinipIuiMm-Caroinhiuill ({uo pcirtc uno comiiiiiiK*. du dôpartoment du Nord. 

' l'iot, Les pagi de la Belgique ^ p. 65. 

^ Lt> nom du Mrlontois sulisisto dans relui de Sainghin-on-Mélentois. 

'> La partie méridionale de ce pagus faisait partie d'une réj^ion naturelle, la Pevèlc, Pa^/a, qui, 
s'étendant aussi sur le pagus Turnacensis, est nonnuée pagus Pabulensis dans des diplômes de 847 
et de 871. Un diplôme de ^<77 (Bouquet, t. YIll, p. GG7) la qualifie même comitalus Fabula en hn 
distinguant du Mélentois, dont le territoire, déjà exi^j, serait encore réduit; mais cette qualification 
résulte peut-<;trft d'un lapsus. 

**• « In coniilatu (îandensi in pago Wase » ; acte cité par Piot (Les pagi de la Belgique, p. 59). 
qui consacre deux paj^es [ibidem, p. (iO-Cii) au pays de Waes. 

" Traité dWndeldt. chez Grégoire de. Tours, Hisioria Francorum, lib. IX, c. xx. 

" (j* nom se trouve au treizième siècle sous la forme Cellentois dans la chanson dn ^este de 
Raoul de Cambrai (édition Meyer et Longnon, vers 7io); cf. la table des noms, p. 377, au mof 
Tellentois), Au treizième siècle, la voie nunaine qui de Paris se dirigeait vei-s le nord, par Senlis^ 
était connue sous le nom «le v chemin Sellonlois ») {Livre des ^^fiVrs, 2* partie, titre II, § 2, p. So8 
de Tédition Lespinasse et Bonuardot). 

° Ine charte dt; 770 (Jules Tardif, Monuments historiques, p. 55) donne la fonne pagus Selnee- 
finsis, qui a pi*oduit, par rinlermédiain> Sellcctinsis, le nom vulgaire Selleniois. Le n de Sellen- 
tois «*sl épenthétique conmie celui di* Mélewtois, pagus Mcdcnetevsis. 



LES PAGI DE LA SECONDE BELGIQUE. 127 

Camliacensisj sont cités à l*époque carolingienne, le quatrième — le pagus Ros- 
sontensis — ayant été réuni au pagus Bellovaceusis^. 

Le pagus Bellovacensis ou Beauvaisis devait son nom à la ville épiscopale de 
Beauvais, qui en était le clief-lieu. II comprenait les trois quarts environ de son 
diocèse, car son temtoire parait avoir formé, au point de vue ecclésiastique, les 
huit doyennés de Beauvais, de Bray, de Clermont, de Coudun, de la Montagne, de 
Mouchy-le-Chàtel, de Pont-Sainte-Maxencc et de Ressons; ce dernier doyenné 
représentait sans doute le pagus Rossoniensis, dont Texistence à la fin du sixième 
siècle est attestée par le traité d'Andelot^ 

Le pagus Vindoilensis, mentionné en 853 par le capitulaire de Servais sous le 
nom VindoilisuSy avait pour centre administratif Vendeuil, village (}ui compte 
aujourd'hui à peine cinq cents habitants, mais que Tarchéologie révèle comme une 
importante localité de Tépoque romaine^. Le comté carolingien de Vendeuil fit 
place au comté féodal de Breteuil, dont lechef-lieu,situéà moins de deux kilomètres 
au nord de Yendeuil, donna aussi son nom à Tun des trois archidiaconés du dio- 
cèse de Beauvais ; mais ses limites semblent s'être conservées dans celles du doyenné 
de Breteuil, qui, avec les doyennés de Coudun, de Pont-Sainte-Maxence et de Kes- 
sons, composait Tarchidiaconé de même nom. 

Quant au pagus Camliacensisj il devait son vocable au village de Chambly, qui 
nu début de Tère féodale vil sa suprématie passer à Beaumont-sur-Oise, localité 
située à une lieue vers le sud-est. Son territoire était identique à celui du doyenné 
de Beaumont-sur-Oise *. 

cUiuiB Ambianensiniii. -%I^a cité d'Amiens forma trois pa^ji : le pagus Arn- 
bianensiSj le pagus Pontivus et le pagus Viminaus. 

Le pagus AmbianensiSf c'est-à-dire TAmiénois, qui avait pour chef-lieu la ville 
épiscopale, était naturellement la plus étendue des trois circonscriptions comtales : 
son territoire ne paraît point dilTérer de celui du grand archidiaconé ou arclii- 
diaconé d'Amiens, du diocèse de même nom. La partie sud-est de cette circon- 
scription était déjà connue, au neuvième siècle, sous le nom de Santerre, qu'une 
charte de 883 rend par le latin Sana Terra^\ mais ce n'est là qu'une région géo- 
graphique et non une circonscription administrative, et si, deux siècles plus tard, 
un diplôme de Philippe 1"% en date de 1066-1067, donne au Santerre la qualiGca- 
tion de comté, au même titre qu'au Noyonnais, au Yermandois et à rAmiénois% il ne 
faut voir dans ce comté de Santerre que le comté féodal de Montdidier. 

Le pagus Pontivus^ dont l'appellation ne fut peut-être à l'origine qu'un adjectif 
bas-latin au sens de « maritime », ne répondait qu'à la |)artie septentrionale du 
littoral amiénois : il ne s'étendait point au sud au delà de la Somme. Un comté 
féodal et l'un des deux archidiaconés du diocèse d'Amiens conservèrent le nom de ce 
pays sous la forme vulgaire Ponthieu; toutefois l'archidiaconé de Ponlhieu était plus 
étendu que l'ancien pagus, dont le territoire formait seulement cinq doyennés — 
ceux d'Abbeville, de la Broyé, de Montreuil, de Rue et de Saint-Riquier — sur les 
huit dont se composait l'archidiaconé. 

Le pagus Viminaus'^ ou Vimnaus, en langue vulgaire le Vhneu, a sans doute 

* Ce pagus ]v|Niii(init sjuis doiitr au dovriiné de Ressons-sur-Matz. 

' Voir, au sujet du pagu$ Bellovacensis ou Belvacensis, la notice que Guérard lui a cousarrée 
(Polyptyque dlrminon, prolégomènes, \k iOi-lOO). 
•■* Woillez, [{éperloire archéologique du département de VOise, col. 79-80. 

* La topographie du pagus Camliaccnsis a été étudiée; par Douët d'Arcq da[i> ^es Hecherchcs 
historiques et critiques sur les anciens comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 8-14. 

^ Cartulaire de Vabbaye de Saint- Berlin, édition Guérard. p. l'28. 

^ Mabillon, De re diplomatica, p. r)85. 

" La légende VII^AINAO qu'on lit sur un triens mérovingien (A. de Barthélémy, Liste des noms de 
lieux inscrits sur les monnaies mérovingiennes, n° 70i) est peut-^Ure le plus ancien texte authen- 
tique mentionuant le Vinieu, et c*psl le seul qui pix^sente la l'orme primitive de son nom. 



128 ATLAS HISTOKIQLE l)E LA FRANCE. 

été nommé par les populations «germaniques qui s*y établirent au cinquième siècle» 
car Vinwiaus * — vocable de même famille que ceux du pagus Tellaus et du 
pagus Hainaus — est en réalité un adjectif formé sur le nom de la Visme, Vimina, 
petite rivière qui se jette dans la Bresie à Gamaches. Le Vimcu a formé les trois 
doyennés d'Âiraines, de Gamacbes et d'Oisemont, de Tarchidiaconé de Ponthieu, 
mais il n'a laissé à aucun d'eux son nom, que n'a conservé non plus aucune circon* 
scription féodale; toutefois ce nom n'est pas éteint, et les surnoms des deux villages- 
situés aux deux extrémités de son territoire le perpétueront longtemps encore. 

civitas norinam et riviuM iiononieii»iuni. — Thérouaunc, le chef-licu de la 
Civilas Morinum^ fut dès Tépoque romaine le siège d'un évcché dont le territoii'e, 
répondant d'abord à celui de la cité, s'augmenta à l'époque mérovingienne, vers 
le nord-est, d'une portion de la cité de Tournai alors sans pasteur, et, à rouest, de 
la civitas Bononiensium, originairement placée sous l'autorité d'un évéque parti- 
culier. 

Le diocèse de Thérouanne, ainsi constitué, était divisé au point de vue civil en 
trois pagi* répondant à chacune de ses origines ethniques. La partie toumésiennc, 
qu'on appela plus tard l'archidiaconé de Flandre, forma le pagus Mempiscus, dont 
il a déjà été parlé'*; le territoire de la civitas Morinum devint du nom de la ville 
épiscopale de Thérouanne le pagus Taruanensis^ et le territoire de la civilas 
Bononiensium forma le pagus Bononiensis *. 

Le pagus Taruanensis — en langue vulgaire le Ternois — forma, dans l'ordre 
ecclésiastique, les onze doyennés d'Aire, d'Alquines, d'Arqués, de Bomy, de Fau- 
quembergue, d'Ilelfaut, d'îfesdin, de Lillers, de Soint-Omer, de Saint-Pol et de 
Thérouanne, répondant h la plus giande partie de l'archidiaconé d'Artois, au diocèse 
de Thérouanne. Au onzième siècle, le nom de Ternois se restreignit à l'extrémité 
sud-est du pays, où il désigna le comté féodal donl le chùteau de Saint-Pol était 
le siège, et c'est là qu'il subsiste encore aujourd'hui dans les surnoms de Gouy- 
en-Ternois, de Monts-en-Ternois et d'Œuf-en-Ternois, comme dans le vocable de 
la rivière qui arrose Saint-Pol, la Ternoise, affluent de la Canche. 

Le pagus Bononiensis ou Bononensis — en français le Boulenois — tirait son 
nom de Boulogne, Bononia, qui, vers le déclin de la puissance romaine, était 
devenu le centre d'une cité démembrée de celle des Morins. Son territoire subsista, 
avec quelques modifications, dans celui du comté féodal de Boulogne; au point de 
vue ecclésiastique, il forma les doyennés de Boulogne-sur-Mer, de Frencq, de 
Guines et de Wissant, dépendant de l'archidiaconé d'Artois, au diocèse de Thé- 
rouanne. 



Vil. PROVINCIA GKKMANIA l'RlHA. 

HeiropoilB ciTiiaii noganUacensiain. — La partie cisrhénane du diocèse de 
Mayence, la seule dont nous ayons à nous occuper, était divisée en deux pagi: le 
pagus Nahagowe ei le pagus Wormazfelt; cette dernière circonscription avîfit 
pour chef-lieu le siège de l'ancienne r/ij//a.v Vangionum, 

Nahagowe v^i la traduction allemande de pagus Nafinsis, Navinsis^ Nainsis^^ 

* Voir 1rs (lixcrsos forims laliups de ce uoin i\c pagus chez Dosnoyoïs, Topographie ecclénustique 
de la France^ \k .*)*»! . 

- Mons-c'a-Viiiu'ii\ «'I Méricouit-cii-ViiiuMiK. 
" Voir plus liant, p. 12.'». 

* Ces i\Qu\ pagi nous ont lonini le sujet d'nm' élude qui occupe les pages 2«) à 52 des Études 
sur les pagi de la Gaule^ 1" jjartie, publiée en 1800; mais nous avons légèrement modifié nos 
e.onclusions en ce qui trinelie le ressort de l'une et Tautiiî de cpm divisions ou, plus exactement, leur 
limite connuune. 

'* Pour les di\er>es (ormes de «es noms, voir Rirstcmami, Mldeulsches Namenhuch, tolue IL 
*i' édition, col. M 37. 



LKS PAGl DE LA l'KKMlÈKK ET DE LA SECONDE GEHMAME. 129 

nom sous lequel les textes du huitième siècle, les plus anciens qui nientionneul 
cepaguSj le désignent; l'un et Tautro de ces vocables indiquent la contrée arrosée 
par la Nalie, affluent de gauche du Rhin. On pourra s'étonner que, malgré l'abon- 
dance des renseignements fournis par les textes diplomatiques, nous n'ayons point 
délimité vers l'est, c'est-ii-dire du côté du Wormazfelt, ce pays, dont Mayence était 
certainement le chef-lieu; mais nous avons suivi en cela l'exemple de Th. Menke, 
le digne continuateur de Snrûner, ({ui dénonce, dans l'espèce, rinsultisance des 
lumières fournies parles circonscriptions divisionnaires du diocèse de iMayence*. 

Civitas Arsentoratensinm. — Le territoire de cette cité, qui répond à la partie 
cisrhénane du diocèse de Strasbourg, fut compris dans le duché d'Alsace, composé 
de deux pagi ou comtés, le Nordgowe et le Suntgowe^ dont les nonis indiquent 
la situation relative*. Le Nordgoive représentait la partie de l'Alsace dépendant du 
diocèse de Strasbourg, et le Svntgotve celle qui relevait du diocèse de Bàle. 

agitas Ncmetniii. — La partie cisrhénane du diocèse de Spire, héritier direct 
de la civitas Nemetum, ne forma qu'une seule circonscription administrative, le 
pagus SpirensiSy que les populations germaniques désignaient par le nom Spiri- 
gowe '. 

Civitej» VangioiiiuB. — Le diocèse de Worrns, dont le chef-lieu, Woi^malia, ne 
différait pas de l'antique Borbetomagus, la ville des Vangioncs, fut partagé en 
plusieurs pa^i, dont un seul, lepagus Wormaciensis^ qui avait pour centre admi- 
nistratif la ville épiscopale, rentre dans le cadre que nous nous sounnes tracé. 

Ce pagusy appelé aussi des noms allemands Wormazfelt^ et Wormazgowe'^, 
comprenait la partie cisrhénane du diocèse de Worrns et s'étendait, pour moitié 
environ, vers le nord, sur une partie du diocèse de Mayence jusque dans les envi- 
rons de cette ville; nous avons dit plus haut la raison pour laquelle il ne parait 
point possible de tracer de ce côté la limite du pays de Wornis. 



VIII. PROVINCIA GEllMANIA SECIJ.NDA. 

Heiropolis dvitas Agrippinensinin. — La cité de Cologne s'étendait probable- 
ment avant les invasions germaniques sur la rive droite du Rhin qu'engloba plus 
tard aussi le diocèse de Cologne ; mais, conformément au cadre que nous nous 
sommes plus spécialement tracé pour le haut moyen âge, nous ne nous occupe- 
rons ici que de la rive gauche du fleuve, rive qu'on s'est habitué à considérer 
comme gauloise et dont la partie inférieure échappa, au huitième siècle, à Tévéché 
de Cologne pour passer au nouveau diocèse d'Utrecht. 

La partie de la civitas Agrippinensium située à l'ouest du Rhin était divisée 
au neuvième siècle entre le Testerbmit, le pagus Bahia^ le Diihalgowe, le pagus 
Haltuariensis, le pagus Moilla, le pagus Coloniensis, le pagus Juliacensis, le 
pagus Tulpiacensis, le pagus Bunncnsis et le pagus Eiflensis. 

Le Teslerbant ou r«s/ra6an/, aussi appelé comitatus Testrabanlicus^, éUnivïnc 

circonscription d'origine germanique, comme l'indique son nom, (pii oITre In même 

. terminaison que celui de plusieurs autres pr;^/ des Pays-Bas\ Ce comté, que l'évéque 

* Spriincr-Monkf, Hand-AUas fiir die Gesch. des MitlelaUerSf o*" édition, avaiil-propos, p. 18. 

* A l'i^poque caroliagieniKs ces noms se i-etrouveiil ailleurs, coiiiiih^ en Bavière et en Frise, el 
Uiujours opposés Tiin à l'autre (Rlrsteinann, Alldeulsches Namcnbuch. tome II, '2*' édition, verl)u 
yordgowif coL llt)5-HG4, et verl)o Sunflargavi, roi. 1407-1408). 

* Sur les variantes de ce vocable, voir Fôrstemann, ibidem^ t. II. col. lôGI-lôfiS. 

* Ce nom, très fréquemment emplové sous diverses formes, apparaît déjà dans des actes de 77il, 
785 el 816 (ibideniy t. II. col. 10 il). ' 

* On a peu d'exemples de Tcniploi de ce dernier vocable (ibidem, t. Il, c()l. 1642). 
^ Annales Beriiniani, auno 830. 

^ V Austrebanlum ou Ostrevanl, le Bracbantum ou Brabant, le Caribant on Carembaull. 



150 ATLAS HISTORIOIE DE LA FRANCE. 

d'Utreclit, saint Ansfrid, légua au commencement du onzième siècle à son égliseS 
s'étendait sur Tune et Tautre rive du Rhin, partie sur le diocèse d*Utreclit, partie 
sur le diocèse de Liège'. 

LcDubalgowe, qu'on nonunait aussi paf/î/s Dubla, pagus Diiblen et Duvelerutn 
marca^ est mentionné par des actes de 697 à 949. C'est à tort, selon nous, que 
M. Bôttger présente ce territoire, le plus septentrional des pagi cisrhénans du dio- 
cèse de Cologne, comme un pagus secondaire {nntergau) soumis au pagus Ruric- 
goo : il ne paraît point prouvé, en effet, que cette dernière circonscription, dontle 
nom indique une région arrosée par la Ruhr, afiluent de droite du Rhin, se soit 
étendue de ce côté sur la rive gauloise du fleuve. Quoiqu'il en soit, les limites du 
Dubalgowe ne paraissent point différer de celles du doyenné de Xanten'. 

Le pagîàê, Ilattuariensis était originairement une contrée habitée par les Hal- 
tuariiy peuplade germanique, ce qu exprime plus clairement encore l'expression 
comilatus Haiiuariorum employée en 859 par Tévêque de Troyes, Prudence*: 
il est aussi désigné par les noms Ualtuarias, pagus Hattuaria, pagus Halterun 
ci pagus llattcri. Son territoire, fort étendu, s'étendait sur l'une et l'autre rive du 
Rhin, et iM. Bottger a voulu y distinguer deux pagi : le pagus Ualtuarias^ sur la 
rive gauche du Rhin, au nord du pagus Mailla^ et le pagus Halterun^ sur la rive 
droite du fleuve, et plus au sud^; d'ailleurs, selon Térudit géographe allemand, 
les deuxpaf/i auraient été séparés l'un de l'autre \idiV \t pagus Ruricgoo, mais cette 
circonscription, connue seulement par des actes en date de 802, 8H et 819, doit 
être considérée comme un démembrement, éphémère sans doute, Aupa^us Hattua- 
rieiisisy dont il constituerait alors un pagus secondaire*. Ajoutons que le pagus 
Hatluariensis répondait ainsi aux doyennés de Geldern, de Duisbourg et de Neuss, 
et que c'est dans le territoire de cette dernière division ecclésiastique qu'il faut 
placer deux autres par// secondaires : le pagus Keldaggoive et le pagus Nivenhem. 
LeKeldaggoive^ qui ligure dans ^n diplôme de 904, avait pour chef-lieu le vicus 
romain de Gellep, appelé Gelduba par Tacite, Pline et l'Itinéraire d'Antonin, et 
Geldapa dans l'acte» précité de 904 ; il n'y a aucun motif de supposer avec 
Menke' que son territoire se soit étendu sur la rive droite du Rhin. Le second de 
ces pagif que mentionnent seulement plusieurs chartes de 796 à 818 et dont l'exi- 
stence à côté du Kcldaggowe ne peut être conséquemment démontrée, devait son 
nom, pagus Nivenhem, Nivanficim ou Nivenem, à une localité de son ressort, 
aujourd'hui le petit village de Nievenheim **. Le doyenné de Neuss répondait, terri- 
torialement parlant, à ces deux /?aj// secondaires. 

Le pagus Moilla, dont la première mention authentique est fournie par le par- 



* Waslclaiii, Desaiplion de la Gaule Belgique, éililiori iii-S", j). 107. 

* Bottger, Diôcesan- und Gau-Gretnen Norddeulschlands, 1. 1'', |». lOitOO, el L III, p. 300-310; 
\oiv aussi Bcsselius, Chronicon GoitwiceusCy p. 71)7. 

' Bottger, Diôcesan- und Gau-Grcuzen yord'Jeulschlands, t. I"% p. 05-0 i. 

^ Anmtlc)i Bertinianis aiino 839. 

^ lUUtger. opus cilalum^ t. V\ p. 52-50 et 08-75. 

^ Sur le pagua Huriajoo, voir Bôttger, opus citatum, t. I*% p. 01-07. Nous ne savons que peosor • 
du nom payus Hiporum ({ui figure daus plusieurs chartes de 820 à 858, et dans lequel M. Bôtlgcr 
semble voir un snionyme de liuriajoo : il est d'ailleurs iucontestable que Tune et Tautre déDomi- 
nation se rapportent à la même r/'gion. 

" Sprtiner-Menke, Hand- Allas fiir die Geschichle des MilielaUers undder neueret' Zeit, 3' édition, 
feuille 52. En elTel, Mctlmann et Ilimmelgeist, nomnjés dans un acte de 904 en même temps que le 
Keldaggowe, )»ouvai(nit dépt^ndic de la ))arlie du pagus Ualterun que ce document nomme pagus 
Duisburch, Remarquons encore que Menke attribue au Ruracgowe ou Ruricho, qui ne paraît 
point s'être étendu de ce côtc-ci du Bhin, (lellep. Kiersl et llvericb, cVst-à-dire la portion du 
Keldaggowe qui avoisiue directement le liliiii. 

^ Voir, chez Bottger, opus cilalum, t. \\ p. 08-70, les textes relatifs au Kcldaggowe ti^xx pagus 
Nivenhem, 



LES PâGI de la seconde GERMANIE. 151 

tage de 837 , est aussi appelé po^u^ Molensis, Moella, MuoUay Moela, et même, 
d'un nom ffermanique, pagus Mulekehwe (966). Son territoire répondait au doyenné 
de Suchteln*. 

Le pagus Colonicnsis avait la ville archiépiscopale de Cologne pour chef-lieu ; 
de là son nom, que dans Tidiome germanique on traduisait par Gelegovi (96*2) ou 
Colingauwe (1005). Cette circonscription administrative forma plus tard le 
doyenné de Bergheim^ 

Le pagus Juliacensis, qui devait ce vocable à la station romaine de Juliacus, 
aujouni'hui Juliers (en allemand Jûlich), est aussi appelé du nom allemand Julih- 
gewe et Julichgowi, Le doyenné de Juliers paraît lui avoir emprunté sa circon- 
scription ^. 

Le siège du pagus Tulpiacensis, Tolpiacensis ou Tulpicensis était un vicus 
romain, dont le nom, qui subsiste actuellement sous la forme ZûIpiclK est fameux 
dans les annales mérovingiennes. On considère que sa circonscription, appelée en 
1022 du nom allemand pagus Zulpcchove, s'est maintenue dans celle du doyenné 
de Zûlpich *. 

Le pagus Bunnensis ou Bonnensis, qui avait également pour chef-lieu un vicus 
romain, le Bonna des documents itinéraires, est désigné — dès 812 — par le 
vocable allemand pagus Bunnengao^. On croit, en outre, que les noms pagus 
Aragava (840), pagus Aragewe (867), Aînsco (880), Argowe (1064), pagus 
Arensis (1123), qui étymologiquement désignent la contrée arrosée par TAhr, 
afQuent de droite du Rhin, désignaient en fait le pagus administratif, c'est-à-dire 
le comté dont Bonn était le chef-lieu, et cette opinion acquiert un grand degré de 
vraisemblance si Ton observe que la circonscription ecclésiastique qui répond assez 
exactement au pagus Bonnensis était précisément appelée doyenné de TAhr^ 

Le pagus Èiflensis, appelé aussi pagus Eflinsis, Efflinsis, Eifflensis et 
Eifla^ devait à une région montagneuse — TEifel — son nom, qu'on retrouve 
aujourd'hui dans celui de Munster-Eifel, le Novum Monasterium des textes caro- 
lingiens ; cette petite ville devint plus tard le chef-lieu d'une circonscription divi- 
sionnaire du diocèse de Cologne, le decanaius Eyfliœ des pouillés rédigés en 
latin, dont le territoire ne parait point différent de celui du pagus ^ 

civitas Tangroram. — Cette cité formait à l'époque franque un diocèse 
dont le siège, iixé d'abord à Maastricht, en suite de la destruction de Tongres, fut 
depuis transféré à Liège, et son territoire, fort étendu, ne forma pas moins de 
neuf pa^i ou comtés : la Texandria, \c pagus Masaus^ le Uasbanium, le pagus 
Damuensis, le pagus Lommensis, le pagus CondînistuSy le pagus Liuvensis, 
le pagus Arduenna et le pagus Falminis, auxquels il convient d'ajouter la 
partie méridionale du Te.sterbant. 

La Texandria ou Taxandria, ainsi nommée des Toxandri qui s'établirent au 
début de la domination romaine dans ce pays dépeuplé par l'extermination des 
Ëburons, répondait à la partie orientale de Tarchidiaconé de Campine, du 
diocèse de Liège, à laquelle il convient de joindre l'archidiaconé d'Anvers, du 
diocèse de Cambrai*. Cette dernière circonscription ecclésiastique constituait, 
vers la fin du dixième siècle, nous l'avons déjà dit, un comté féodal désigné 
sous le nom de pagus ou comitatus Renensium ou de comté d'Anvers'. Un autre 

* Bôttger, opui dlatum, 1. 1*% p. 57-00. 
> Ibidem, t. 1, p. 77-82. 

' Sur ce pagus j voir Bollgcr, ibidem^ t. 1'% p. 85-86. 

* Voir, sur le pagus TtdpiacensiSf Bôtlger, ibidem, l. 1*% p. 87-92 

* On trouve aussi, en 913, pagus Puntiegowe et, en 1020, pagus Punnegomvc- 

* Sur le pagus Bunnensis ou Aragowe, voir BôUger, opus cilalum, t. I", p. 95-98. 
T Voir, au sujet du pagus Eiflensis, Bottger, ibidem, t. 1", p. 99-102. 

* Sur la Texandrie, voir Plot, Les pagi de la Belgique, p. 08-79. 

* Voir plus haut, p. i24. 

ATLAS. 



152 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRAiNCE. 

pagus secondaire, ou, pour parler plus exactement, un autre comté féodal, le 
pagus Strius, parait aussi dans les actes du même temps; il oiTmit un rapport 
assez étroit avec le doyenné de llilvarenbeek, de Tarchidiaconé de Campine, et 
tirait son nom de Stryen, aujourd'hui commune du Brabant Septentrional , 

Le pagus Mdsaus devait au plus important des cours d*eau qui Tarrosaient — à 
la Meuse, Maes en allemand, Maas en néerlandais — ce nom que Nithard et Pru- 
dence de Troyes, historiens du neuvième siècle, remplacent par les équivalents 
germaniques Masagouwi-, Mosagao^. En 870 il formait deux comtés, distingués 
Tun de Tautre par les épithètes « haut » et « bas S, qui font allusion à la situation res- 
pective de ces deux circonscriptions administratives. Le Masaus est représenté dans 
la géographie ecclésiastique par les doyennés de Maastricht, de Kuik (ces deux en 
partie seulement), de Maeseyk, deSusteren et de Wassenberg, dépendant le premier 
de Tarchidiaconé de la Uesbaye, les quatre autres de celui de la Campine*. G*est 
en attribuant faussement à Kessel (Limbourg hollandais) la mention d'un texte 
de Tan 1085 environ, relatif à Cassel (Nord)", que M. Bôttger considère le pagus 
Mempiscus comme une subdivision du pagus Masaus \ Le pagus dont Aix-la- 
Chapelle était le chef-lieu, appelé clis/rtc/i/m Aquenseen 870, pagus Achgauwen 
927, pagus Aqucnsis en 1075, et que M. riot englobe dans le pagus Liu- 
vensis*, doit être plutôt considéré comme un pagus secondaire du Masaus. 

Le Hasbanium, appelé aussi pagus Hasbaniensis et en langue germanique 
Haspingow, figure à partir du treizième siècle, sous le nom vulgaire Hasbain, dans 
les textes wallons, qui appliquent à ses habitants le vocable « hasbaignon* »; on a 
dit aussi Hesbaye au lieu de Hasbain, et Texistence d'une forme féminine est déjsi 
attestée au onzième siècle par des actes latins dans lesquels le Hasbain est dit 
Hasbania. Son territoire, qui comprenait la presuue totidité des archidiaconés de 
la Hesbaye et de Brabant, ainsi que la partie de Varchidiaconé de Condroz située 
au nord de la Meuse *\ éUût divisé dès Tan 870 en quatre comtés", sur les noms 
desquels les érudits n'ont pu se mettre d'accord ". 

Le pagus Bamuensis, dont l'existence remonte au moins à 862 *% est alors men- 
tionné sous le nom Ae pagus Darnaus*\ Il fut représenté dans l'ordre ecclé- 
siastique par les doyennés de Fleurus, de Gembloux et de Genappe '', dépendant 
tous trois de l'archidiaconé de Hainauf . 

* Piol, Les pagi de la Belgique, p. 84-85. 
« Nithard, Historiœ, lib. I, c. vi. 

* Annales Bertinianij anno 857. 

^ a Masaus Hubterior, Masaus supenor » (ibidem, auno 870). 

* Voir, au sujet du Masaus, liottgcr, optis citatum, t. !•', p. 107-iiO, et Piot, Les pagi de la Bel- 
gique, p. 121-128. 

« « In loco qui dicitur Casscl iu pago Mempisco. » 
^ Opus citatum, 1. 1", p. i06. 

* Les pagi de la Belgique, p. 155 

^ Les archidiaconés de Brabant et de liainaut ont été créés, pai*ait-il, avant le douzième siècle, 
aux dépens de l'ancien archidiaconé de la Hesbaye (ibidem, p. ii5). 

«0 Le doyenné de Hanret et, en outre, la portion des doyennés d*Andenne et de Siiint-Remacle, de 
l'archidiaconé de liainaut, située à gauche de la Meuse. 

»» « In Hasbanio coniitatus quatuor » (acte de pailage du royaume de Lothaii*e II). 

«« Voir, au sujet du Hasbain, Piot, Les pagi de la Belgique, p. 107-120. 

*'» Mincus et Foppens, Opéra diplomalica, t. 1, p. Gi8. 

»* 1/origine de ce nom rsl inconnue. H vaut mieux l'avouer que de dii*c, avec M. l*iol (Les pagi 
de la Belgique, p. 182), qu'elle doit être cliercbée dans les v(»cables de l'Orne et de l'Omeau qui 
arrosent le lerriloirc du pagus Darnuensis : la conjecture selon laqueUe le d initial résulterait de la 
ronti^ction de la préposition de ne sera jamnis acceptée par un philologue. 

*'• Une portion du doyenné de Fleurus avait appartenu au Brabant; ainsi, par exemple, Nivelle. 
Mais celte dernière localilé n'a peut-ètn* jamais l'ait partie que du Brabant féodal, car c'est un acte 
de lOil (|ui la place dans le Brabant. 

»^ Voir, au >:ujet do pagus Darnuensis, l'ioî, Les pagi de la Belgique, p. 182-1^8. 



LKS PA(;i DE LA SECONDE GERMAME. IG5 

Le pagus Lommensis^ appelé aussi parfois pagus Laumacensis par la juxta- 
position de deux suffixes, existait dès le huitième siècle, mais Torigine de son nom, 
qui disparut au cours de la période féodale, est inconnue. Son territoire répondait 
assez exactement aux doyennés de Florennes et de Ttiuin, de Tarchidiaconé de 
Ilainaut, et au doyenné de Ctiimay, de Tarchidiaconé de Famenne *. 

Le pagus Condrustus * ou Condrustensis — en langue vulgaire le Condroz — 
dont le vocable rappelle le souvenir d'une tribu germaine, les Condrusif qui 
occupait ce pays au temps de la conquête de la Gaule par César, est certainement 
Tune des plus anciennes divisions administratives du diocèse de Liège; aussi est- 
clle mentionnée dès le huitième siècle. Bien que Tarchidiaconé de Condroz^ ait 
conservé jusqu'à la Révolution le nom du pagus Condrustus, celui-ci n'était pas 
à beaucoup près aussi étendu que Tarchidiaconé, dont la partie située au nord 
de la Meuse dépendait certainement du Hasbain : son territoire se composait seu- 
lement des doyennés de Ciney et d'Ouffet\ 

Le nom du pagus Liuvensis ^, Leuvensis ou Liugas, tiré de celui de la ville 
épiscopale de Liège, est parfois traduit au dixième siècle par Tallemand pagus 
Liugowe ou Liuhgowe. Il comprenait le doyenné de Liège et quelques parties des 
doyennés de Saint-Remacle (archidiaconé de Condroz) et de Maastricht (archi- 
diaconé de la Hesbaye)*^ . 

Le pagus Arduenna, que l'acte de partage de 859 appelle comitatus Arde- 
nensium en le distinguant du Condroz, comitatus Condrustus, n'était, on le voit 

{>ar ce texte, qu'une circonscription administrative taillée dans la vaste région 
orestière déjà connue, à l'époque gauloise et à l'époque romaine, sous le nom 
Arduinna, encore subsistant aujourd'hui dans le français Ardennes. Son terri- 
toire, dont te pagus Falminis semble avoir été démembré vers le milieu du neu- 
vième siècle, ne différait pas dans son dernier état de l'archidiaconé d'Ardennes, 
au diocèse de Liège, qui comprenait les deux doyennés de Bastogne et de Stavelot\ 
Le pagus Falminis^ Falminnis, Falmaniensis ou Falmeniensis^ dont la plus 
ancienne mention remonte seulement à l'an 862, fut très probablement démembré 
du pagus Arduenna postérieurement à l'an 839 * ; il a été considéré par de nom- 

• Piol, opus cit., p. 175-179. — C'est ii torique l'érudil archiviste belge ajoute h ce» subdivisions 
du diocèse de Liège les doyounés de Gembloux et de Fleurus. Ou trouve bien^ la vérité, dans sa liste 
des lieux dépendant du paytis Lommengis, un certain nombre de villages appartenant auxdits 
doyennés; mais ils ne sont pas en général désignés comme faisant partie du pagus Lommensis : 
ils sont dits « in Lomniensi et Darnuensi », ce qui ne contredit point notre opinion au sujet des 
limites du pagus Darnuensis. 

• Cette forme, que nous aurions dû préférer, pour notre carte, k celle de pagus Condrustensis, 
est souvent altérée en Condrusais par la faute des copistes. 

' C'est de cet archidiaconé que plusieurs villages de la régiou sont encore distingués aujourd'hui, 
par le surnom « en-Condroz », de leurs homonymes. 

* Piot, opits cUaium^ p. 1 49-156. — Une charte de 885 inditfue Falmania, aujourd'hui Falmngne, 
coDune étant situé « in pago Condrostensi »; mais, à l'exemple de M. Piot (ibidem, p. 152), nous 
a?ons pensé qu'il y avait là une erreur de fait et que ce lieu, qui rappelle par son nom celui d'un 
pagus voisin, la Famenne, devait dépendre de cette circonscription, dont le doyenné de Graide, 
auquel Falmagne ressurtissait encore au dernier siècle, constitue certainement un démembrement. 

* Les copistes ont transcrit indifféremment Luviensis^ Liviuensis^ Liwensis, Liwiensis, comme 
aussi Luigowe et Luihgowc. Ce pagus est aussi appelé quelquefois pagus ou comitalus Leuchia. 

« Piot, opuscitatum, p. i29-i3tJ. 

' M. Piol (ibidem, p. 135-148) entend par « le gnmd pagus des Ardennes » une circonscription 
répondante nos iroh pagine l'Ardenne, du Condroz et de la Famenne, et il en détermine les limites 
en prenant à la fois les localités mentionnées comme situées in Arduinna, in vasta Arduinna, in 
finibus Arduenme, in fundum Ardenue, ou in silva Arducnnense, c'est-à-dire dans la région 
forestière des Ardennes, et celles dont les chartes marquent la dépendance à 1 égard du pagus ou 
comitatus Arduenme, Arduennensis ou Ardennensis. 

^ H ne ligure pas dans le traité de partage conclu à cette date, traité dont la partie géographique*! 



154 ATLAS HISTOHIQUK DE LA FRANCE. 

breux auteurs comme le séjour des Pœmaniy tribu mentionnée par César au 
nombre des clients des Eburons; mais c'est là seulement une conjecture gra- 
tuite, et il ne nous en coûte point d'avouer que nous ignorons l'origine du nom 
de ce pagus, dont la forme vulgaire Famenne ou Famine, après avoir désigné un" 
des nombreux archidiaconés du diocèse de Liège, subsiste encore aujourd'hui dans 
le surnom de la petite ville de Marcheen-Famine. Son territoire, certainement 
moins étendu que celui de l'archidiaconé de Famenne, répondait assez exactement 
aux deux doyennés de Graide et de Rochefort, qui, avec le doyenné de Chimay, 
composaient cette circonscription ecclésiastique ^ 



IX. PROVI>'CIA MAXINA SEQDANORDM. 

Metropoilfi civitas ¥esontien«ium. — Cette cité, c'est-à-dire l'ancien pays des 
Séquanes, perdit au moyen âge l'extrémité sud-ouest de son territoire, qui fut 
annexée au diocèse de Ghalon et, par suite, au pagus Cabilonensis. Le surplus 
forma le diocèse de Besançon, qui subsista sans grandes variations territoriales 
jusqu'à la Révolution et fut divisé dans l'ordre administratif en cinq pagi : le 
pagus Warascorum, le pagus Scolingorum, le pagus Amaus, le pagus Por- 
tensis et Y Alsegaudia^ . L'expression pagus Vesuncensis, qu'on trouve au 
neuvième siècle dans un article additionnel du Polyptyque d'irminon^, ne s'ap- 
plique pas à un pagus administratif : il désigne l'ensemble du diocèse de 
Besançon. 

Le pagus Warascorum, Guaraschoi^uin, Warascus et même Warascensis — 
en français le Varais — devait son nom à une peuplade barbare qui s^y établit au 
début du moyen âge et que l'auteur de la Vie de sainte Salaberge mentionne comme 
habitant, dans la Séquanaise, sur l'une et l'autre rive du Doubs^. Le surnom de 
Scey-en- Varais est le dernier souvenir de cette circonscription, qui forma plus 
tard les doyennés de Baume-les-Dames, de Salins, de Sexte et de Varasque, et 
dont Besançon était vraisemblablement le chef-lieu. 

Le pagus Scotingorum ou Scudingus, quelquefois aussi, par suite d'une substitu- 
tion de suffixe, pagus Scutiacus, et en français du treizième siècle Escuens, est 
un des pagi le plus anciennement cités. L'auteur de la Chronique connue sous le 
nomdeFrédegaire, qui écrivait vers 640, mentionne déjà le pagus Scotingorum^, 
dont le nom, de même que celui du Varais, était du à une tribu germanique*. 
Son territoire est représenté dans l'ordre ecclésiastique par les doyennés de Lons-le- 
Saulnier et des Montagnes\ 

Le pagus Amaus, Emaus, Amausensis, appelé pagus Commavorum et pagus 
Ammaviorum dans le plus ancien acte (721) qui le mentionne*, devait à une 
ribu chamave établie sur ce territoire* son nom, qui aujourd'hui subsiste encore 

reproduite par Prudence dans les Annales de Saint-Berlin el par Nilhai-d, donne les noms des pagi 
de ceUe partie de la Frauda que nous étudions en ce moment. 

* Piot, opus ciiaUnn, p. 157-160. 

* On peut consulter, sur ces diverses circonscriptions, le tr.ivail de Désire Monnier, Carie de la 
Séquanic, publiée dans V Annuaire du département du Jura pour 1860. 

^ Chapitre vi, § 59 (page 59 de l'édition Guérard, p. 75 de l'édition Longnon). 

* Sur les Warasci^ voir Zeuss, Die Deutschen und die ISachbarslàmmen, p. 584-585. 
' Chronii'OH, c. xxiv. 

^ Voir, sm* les Scidintiif Zeuss, Die Deutschen und die Nachbarstàmmen, p. 584-585. 

"Voir, sur ce pagus, le travail de M. Jules Finot, intitulé : Note sur la contrée du comté de 
Bourgogne appelée pagus Scodingorum, dans la Bibliothèque de V École des Chartes , t. XXXIIL 
p. 289-294. 

^ Teslament et codicille du diacre Guirré, chez Pardessus, Diploniata, chartm,}. IL p. r»24. 

^ Cf. Zeuss, Die Deutschen und die ISachbarstàmmeny p. 582-585. 



LES PAGI DE LA SÉQUANAISE. i55 

sous la forme vulgaire Amous ou Amour dans le surnom de Saint-Vivant-en-Amous. 
Le pagus Amaus répondait aux doyennes de Gray, de DôIe et de Neublans. 

Lepagus Porlensis, appelé comilalus Portisiorum* du nom de ses habitants, 
avait pour chef-lieu Port-sur-Saône, le Porlus Abucini qui ûguve dans le paragraphe 
de la Notice des Cités relatif à la Séquanaise; son territoire équivalait aux doyennés 
de Faverney, de Granges, de Luxeuil, de Rougemont et de Traves. 

Le nom de VAlsegaudia*. d'origine germanique, s'est perpétué jusqu'à nos 
jours, en français sous la forme Ajoye, en allemand sous celle d'EIsgau. Son terri- 
toire était divisé entre les deux diocèses de Besançon et de Bàle, et, dans chacun 
de ces diocèses, il répondait à un doyenné d'Ajoye ou d'EIsgau ; c'est de ce pagus 
carolingien que sont sortis les comtés féodaux de Montbéliard et de Ferrette. 

civitas Eqaestrinni. — Cette cité, qui avait pour chef-lieu la colonie romaine 
de Nyon (colonia Eques(ris), disparut au début du moyen âge. Une partie de son 
territoire fut alors unie aux diocèses de Genève et de Lyon; une autre forma, 
semble-t-il, le diocèse de Belley, qui, dès lors et jusqu'à la Révolution, constitua, 
entre les provinces ecclésiastiques de Lyon et de Vienne, une enclave de la province 
de Besançon. 

La partie de la civilas Equcstrium annexée au diocèse de Lyon fut comprise pai 
suite dans le pagus Lugdunensis^ ; le surplus forma lepagus Equestricus et le 
pagus Bellicensis. 

A en croire Gingins-la-Sarra*, le pagus Equeslricus aurait été formé vers 
Tan 900 d'un démembrement du pagus Genevcnsis, mais il nous paraît difficile 
d'admettre qu'on eût exhumé à celte occasion le nom de la colonie romaine, 
oublié depuis cinq siècles déjà, pour en former celui d'un pagus de création ré- 
cente ; d'ailleurs la formation de l'adjectif equeslricus est certainement antérieure 
à la fin du neuvième siècle. Si une charte du dixième siècle mentionne la situation 
d'un village in pago Genevense et in comilatu Equestrico^, on a certainement 
voulu exprimer par la première partie de cette indication géographique, non le 
pagus administratif de Genève, mais bien le diocèse ecclésiastique dont cette ville 
était le chef-lieu. A notre avis, le vocable du pagus Equeslricus est bien anté- 
rieur à l'an 912, date de la plus ancienne des chartes parvenues jusqu'à nous, où 
figure cette circonscription, qui répondait au doyenné d'Aubonne, du diocèse de 
Genève. 

Quant au pagus Bellicensis, identique au diocèse de Belley, il devint dans 
l'idiome populaire le Bugey, et ce nom, officiellement employé jusqu'à la Révo- 
lution, est encore vivant dans le souvenir des habitants de la région. 

Clvitas ■elvetloram. — Dès le sixième siècle, le territoire de la civilas HeU 
veliorum forma deux circonscriptions ecclésiastiques : le diocèse d'Avenches 
ou de Lausanne, et le diocèse de Windisch ou de Constance, qui plus tard s'étendit 
vers le nord au delà du Rhin. 

Diocèse de Lausanne. — Réserve faite du doyenné de Soleure, rattaché au 
Sorengewe^y ce diocèse constituait, au point de vue administratif, le pagus Wal- 
densis ou pays de Vaud, dont le nom est porté aujourd'hui par l'un des cantons 
de la Confédération suisse. Les textes carolingiens y mentionnent en outre deux 
pagi secondaires : le pagus Everdunensis\ avec le caslrum romain d'Yverdon 

* Annales Bertiniani, anno 859. 

" Appelé aussi pagus Alsegaugiensis, Elisgaudium, Elischotvc et Elisgaugium (Forstemanii, 
Altdeutsches Nomenbuch, l. Il, 2" édition, col. 67). 
^ Où elle forma sans doute les doyennés d'Amhournay et de Morestel ; voir plus haut, p. 95 

* Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande^ t. XX, p. 74, 
dans V Histoire de la cité et du canton des Équestres, 

* Régeste genevois, n" il 6. 

® Nous parlerons de ce pagus à l'occasion de la civitas Basiliensium, 

^ Mentionné dans deux chartes datées de la 56' année du règne de Conrad le Pacifique, c*est-à-<lirc 



1Ô6 ATLAS HISTORIQUE DK LA FRANCK. 

pour chef-lieu, el le pagtis WisUaccnsis ou Villiacensis^ — en langue vulgaire 
le Willie — dont le nom n'était pas encore oublié en 1228, lors de la rédaction 
du Cartulaire de l'église de Notre-Dame de Lausanne par le prévôt Conon d'Esta- 
vayer*. Un troisième pagus secondaire, TOgo, dans la partie orientale de la cité, 
ne nous est point connu avant 1076, date à laquelle il est appelé pagus Uffgou\ 
et nous n'avons pas cru qu'il dut figurer sur notre carle^. 

Diocèse de CoiNstance. — La partie cisrhénane du territoire diocésain de Con- 
stance était partagée entre VArgowe et le Turgowe. 

VAi'gowe^, compris pour les trois quarts environ dans le diocèse de Constance 
et pour un autre quart dans le diocèse de Baie, tirait son nom, conservé aujour- 
d'hui par un des cantons de la Confédération helvétique — Âargau, en français 
Argovie — d'un affluent de gauche du Rhin, l'Aar, qui, dans cette circon- 
cription même, séparait le diocèse de Constance de celui de Baie. Il était limité à 
l'est, vers le Turgowe, par la Reuss, affluent de droite de l'Aar. 

Le Turgowe^ devait à un autre affluent de gauche du Rhin, la Thur (Tura^ 
Dura)^ son nom — en allemand moderne Thurgau, en français Thurgovie — qui 
est également devenu celui d'un des cantons de la Confédération suisse. H est pro- 
bable que ce pagus existait déjà à la fin du sixième siècle et que c'est lui dont 
Frédegaire désigne les habitants sous le vocable Turenses^. Le Zuinchgawi ou 
Zurichgoive\ fréquemment nommé dans les textes du huitième au dixième siècle, 
ne différait sans doute point du Turgowe, et son nom, dérivé de celui de la ville 
de Zurich, doit être bien plutôt comme un second vocable de cette circonscrip- 
tion que commç l'appellation d'un pagus secondaire. 

civltas Haaliienaium. — Le diocèse de Bàle, dont la circonscription reprodui- 
sait celle de la civitas Basiliensium, fut partagé entre quatre pa^i, le Suni- 
gowey Y Alsegaudia^ la Sorengewe et VArgowe. 

Le Suntgowe était le seul de ces pagi dont le territoire fût entièrement em- 
prunté à la cité de Bàle. Compris dans le duché d'Alsace, son nom indiquait qu'il 
en était la partie méridionale^. 

VAlsegaudia — en français l'Ajoye, en allemand l'Elsgau — appartenait pour 



de 9T2 h 975 (Cartulaire du chapitre de Notre-Dame de Lausanne, p. 5 el 13), ce /)a(/tK répondait 
peut-être au doyenné de Neufchûtel. 

* Connue dès 952(Guichenon,^iM{o(Aeca sehusiana, 2* édition, p. 1 23) et mentionnée par plusieurs 
actes du dixième siècle (Ccrr/u/aire du chapitre de Notre-Dame de Lausanne, p. 4, 209-210 et 346), 
celte circonscription comprenait les environs d'Avenches et de Paycrnc, c'est-à-dire, selon toute 
apparence, le doyenné d'Avenches. 

* Une des paroisses du doyenné d'Avenches, Dompierre-le-Grand, y est appelée « Donperro-en- 
Willie » (page 14 de l'édition publiée dans les Mémoires de la Société d'histoire de la Suisse romande, 
dont elle forme le tome VI. 

5 J. Hisely, Histoire du comté de Gruyère, p. 55 ; c'est donc à tort qu'à l'exemple de Spiiioer- 
Menke nous l'avons indiqué sur notre planche Y. Ce pagus, à en juger par le diplôme de i076 qui 
le mentionne, n'est pas différent du comitatus Bargensis mentionné dès la première moitié du 
onzième siècle ; il fut connu plus tard sous le nom de comté du Gruyère. 

* Nommé aussi Aragowc, Aragewe, Aragewi, Aregava et Argouwe (Fôrslemann, AUdeutsches 
Namenbuch, t. II, 2* édition, col. 102). 

' On disait aussi Durgawia el Durgowe, Sur les variantes de ce nom, voir Fôrslemann, ibidem. 
t. H, 2* édition, col. 495-496. 

6 Chronicon, ch. xxxvii. Cf. Longnon. Géographie de la Gaule au sixième siècle, p. 138. 

' Voir les diverses formes de ce nom chez Fôrslemann, AUdeutsches Namenhuch^ t. H, 2« édition, 
col. 497. Ce pagus est qualifié comitatus Zurigaugensis en 875. 

' Lt» doyenné de Sundjïau, au diocèse de Bàle, dont Allkirch, Thann et Dannemarie étaient les 
lieux les plus importants, ne représentait qu'un tiers envii'on du pagus àe même nom, qui comprenait 
aussi les doyennés d'au delà Otlenshuhl, d'en deçà Otlensbiihl, d'en deçà le Rhin et dlnter Colles. 
(Voir la Veteris episcopatus tabula exindicationibus libri marcamm scripli, anno 1444, jointe au 
tome V de Trouillal, Monuments de lliistoire de raticien évêché de Bâle.) 



LES PAGI DES ALPES CRAIES ET PENNINES. 157 

la plus grande partie au diocèse de Besançon; la partie bâioise répondait au 
doyenne d'Elsgau, dont Ferrette était le lieu le plus important. 

Le SorengetuBj appelé en latin Sornegaudia, Somagauge et pagus Sornagau- 
gensis^, devait son nom à la Sorne, qui se jette dans le Rhin au-dessus de Bâle. Son 
territoire fut représenté dans Tordre ecclésiastique par le doyenné de SalzgauS 
au diocèse de Bâle, et celui de Soleure, au diocèse de Lausanne. 

Enfin VArgowe était partagé, nous l'avons déjà dit, entre le diocèse de Bâle et 
celui de Constance. La partie bâioise de YArgowe, c'est-à-dire la portion de ce. pays 
comprise entre la rive gauche de TAar et le Rhin, forma de 84o à 870 un pagus 
distinct dont Bâle aurait été le chef-lieu ; c'est du moins ce que permet de sup- 
poser la mention du Basalchowe ou pagus de Bâle dans le traité de partage conclu 
après la mort de Lothaire H, entre Louis l'Allemand et Charles le Chauve \ Cette 
région fut divisée, au point de vue ecclésiastique, entre la banlieue de Bâle et les 
doyennés de Leimenthal, de Sisgau, de Frickgau et de Bûchsgau, dont les trois 
derniers rappellent les pagi secondaires entre lesquels il était partagé au temps 
des monarques rodolphiens. 

Terminons par quelques mots sur les quatre pagi secondaires de VArgowe 
bâlois que mentionnent les textes voisins de l 'an 1000, c'est-à-dire sur TAugsî^au, 
le Sisgau, le Frickgau et le Bûschgau. L'Augstgau, Augustgowe^ mentionné dès 
825 sous le nom de pagus Auguscaugensis^ , avait pour chef-lieu Basel-Augst 
(canton de Bâle, district de Liesthal), VAugusta Rauracoruin des Romains, que 
Bâle remplaça au quatrième siècle comme chef-lieu de la cité. Le Sisgau est 
connu en 855 sous le nom de pagus Sisigaugensis* qu'il devait à Sissach, 
aujourd'hui chef-lieu d'un district du canton de Bâle. Le Frickgau, cité au 
dixième et au onzième siècle sous le nom Friccowe ou Frichgowe^, avait pour 
centre administratif Frick (canton d'Argovie, district de Frickthal). Enfin le 
Bûchsgau, appelé Buùccowe'^ dans un acte de 1060, devrait ce vocable à une 
ancienne forteresse de Bûchscn^ dont on ignore aujourd'hui la position. 



X. PROVIKCIA ALPIOM GRAIARUM ET PENNINARUM. 

Hetropoila civitaii CeatroBain. — La civitas Ceutronum, dont le chef-lieu est 
indiqué dans la Notice des cités de la Gaule par la glose : id est Darantasia^ forma 
le diocèse de Tarentaise, auquel répondait une circonscription administrative que 
Taclc de partage de l'Empire, rédigé en 806, appelle Tarentasia^ , Ce nom est 
resté en usage, puisqu'il subsiste encore aujourd'hui dans le suimom de l'ancienne 
ville archiépiscopale de Moutiers-en-Tarentaise. 

Civitas Yaiienaiiiiii. — Le chef-lieu de cette cité, qui était originairement Oclo- 



* Voir, au sujet de ces diverses formes, F6i*stemann, opw citatum, 1. 11, 2' édition, col. 1357. 

* Decanatus Salisgaudûe du « Liber marcarum » de 1444. Le nom de cette division ecclésiastique 
rappelle probablement le souvenir d*un pagus secondaire; mais, ne Tayant poini rencontré avant 
1254 environ, en un acte où il est appelé Salegaudia (Trouillat, Monuments de V histoire de r an- 
cien évêché de Bâle, 1. 1, p. 556-537), nous n'avons point jugé à propos de l'indiquer sur notre carie. 

5 On retrouve, en 890 et en 894, l'expression pagus Aragowe employée dans des diplômes du roi 
Amoul pour désigner la partie bâioise de ce pays (Trouillat, opus cilalum, t. 1, p. 122 et 125). 

* Wartmann, Urkundenbuch der Abtei S, Gallen, t. 1, p. 271. — On écrit aussi ;?fl</ta Oiiges- 
iowe en 1041 (Trouillat, opus dlatum, t. I, p. 175). 

* Trouillat, ibidem, 1. 1, p. 107. 11 est appelé pa^i» Sysgmve en 1048 (ibidem, l. I, p. 179). 
« Fôrstemann, Alldeutscheg Namenbuch, t. II, 2' édition, coL 584. 

' Ibidem, t. II, coL 555.^ 

* C'est du moins ce qu'assure Uesselius, Chronicon Gotlwicense. p. 165. 
9 Bouquet, t. V, p. 772. 



158 ATLAS HISTORIQUE DE L'A FRANCE. 

dururrif le Martigny actuel, fut transféré, au cours du sixième siècle, à Sion. Le 
diocèse de Sion* conserva jusqu'à la fin du siècle dernier les limites de la civitas 
Vallensium et, considéré au point de vue administratif, il forma un pagus désigné 
par le nom pagus Vallensis^ ou comilatus Vallissiorum'\ dérivé de celui de l'an- 
cienne cité. Nous avons adopté le premier de ces vocables, qui, sous la forme vul- 
gaire Valais, désigne encore son territoire, devenu l'un des cantons de la Confédé- 
ration helvétique. 

La partie du Valais qui avoisinait l'extrémité orientale du Léman est désignée, 
dans un acte de 1014, sous le nom caractéristique de Caput Laci\ duquel dérive 
celui de Chablais, qui, après avoir été étendu à la partie nord-est du Genevois, 
a fini par ne plus désigner que cette dernière région^. 

Diocèse d'Aoste. — La cité d'Aoste, que les Lombards cédèrent en 574 au roi 
Gontran, constituait dans Tordre ecclésiastique un diocèse qui, dépendant originaire- 
ment de la province de Milan, fut ensuite uni, sous la domination franque, à la pro- 
vince devienne et rattaché plus tard à celle de Tarentaise, créée ou rétablie vers le 
temps de Charlemngne. Dans l'ordre administratif, elle formait le pagus Augus- 
tanuSf ordinairement désigné sous le nom devallis Aiiguslana^, qui subsiste encore 
dans celui de Val d'Aoste. Celte circonscription avait pour chef-lieu la ville épi- 
scopale d'Aoste et dépendit jusqu'au milieu du neuvième siècle de la province de 
Bourgogne; ce fut seulement à la mort de l'empereur Lothaire, en 855, qu'elle 
fut jointe au royaume d'Italie, qui, dans la succession de l'empereur défunt, échut ii 
son fils aîné l'empereur Louis II. 



XI. PROVINCIA VIENNENSIS. 

Sietropolla civiuia Yiennensium. — La cité de Vienne était moins étendue que 
le diocèse de Vienne, tel du moins que ce diocèse subsista du douzième au dix- 
huitième siècle. Effectivement, en vertu d'une décision du pape Pascal II, l'évêché 
de Vienne s'accrut en 1107 de la portion occidentale du pays de Sennorens (pagus 
Salmorincensis) , qui forma les archiprétrés de Bressieux et de Valdème'^. Mais, à 
l'époque franque, le diocèse de Vienne ne différait guère de l'ancienne cité et son 
territoire formait, au point de vue administratif, le pagus Viennensis, en langue 
vulgaire le Viennois, dont le nom prit depuis, à l'époque féodale, une extension 
considérable. 

civitas GenaYensliiiii. — En dehors du territoire de la civitas GenavensiurUy le 
diocèse de Genève comprenait le doyenné d'Aubonne, qui, formé d'une partie au 



* Longnon. Géographie de la Gaule au sixième siècle^ p. 251 . 

* Cette forme est employée dans le diplôme apocryphe de Sigismond pour l'abbaye d'Agauoe. 
^ Annales Bertiniani, anno 839, d'après un acte de partage de l'Empire. 

* Guicoeuou, Histoire généalogique de la maison royale de Savoie, t. IV, p. 2. — Ce vocable est 
1a traductionfc atine du nom gaulois Pennolocus que portait, à l'époque romaine, une station itinéraire 
située à la pointe orientale du Léman. 

> Durant plusieurs siècles toutefois le nom de Chablais a été appliqué à l'extrémité occidentale du 
Valais; nous n'en voulons d'autre preuve que le surnom — en-Chablais — par lequel on distin- 
guait la fameuse abbaye de Saint-Maurice des localités homonymes, et dont une chanson de geste du 
douzième siècle (P. Paris, Garin le Loherain, p. 4) nous offre l'un des plus anciens témoignages. 

^ En 806 dans l'acte de partage de l'Empire, en 859 dans les Annales Bertiniani et en 925 dans 
une charte de l'évéque Anselme. 

' Signalons encore une autre différence entre la composition territoriale delà civitas Viennensium 
et celle du diocèse. La cité comprenait vraisemblablement vers le nord le doyenné de Meyzieux, au 
diocèse de Lyon, à rexlix*milé sud-ouest duquel se trouvait le bourg d'pdavwm, aujourd'hui Saint- 
Symphorien-d'Ozon, chef-lieu d'une viguerie et d'un ager que les textes carolingiens placent tantôt 
dans le Viennois, tantôt dans le Lvonnais. 



LES PAGI DE LA VIENNOISE. 159 

moins de la civitas Equestrium^ resta étranger à la circonscription civile dont 
Genève fut le chef-lieu. Celle-ci, appelée pagus GenavensiSy Genevensis, Ce- 
nuensis* et même Januensis^ — en langue vulgaire le Genevois — était terri- 
torialement identique à l'ancienne cité. 

Le comté de Genevois atteignait l'extrémité méridionale du diocèse de Genève, 
alors même que cette partie de son territoire est désignée dans plusieurs chartes 
des premières années du onzième siècle sous le nom de pagus Albanensis ^ qu'il 
devait à Albanuniy aujourd'hui Albens, et qui subsiste encore de nos jours sous la 
forme Albanais^ c'est du moins ce que prouve formellement un acte de 1022*. 

clYltMi «aratlanopoiiiana. — Cette cité transmit au diocèse de Grenoble l'inté- 
gralité de son territoire, où prirent naissance trois circonscriptions civiles : le 
pagus Gratianopolitanus, le pagus Salmorincensis et la Savoie. 

Le pagus Gratianopolitanus, appelé aussi Gratiopolitanus^ et en langue vul- 
gaire le Graisivaudan, prenait son nom de la ville épiscopale de Grenoble, Gratia- 
nopolis. Il était formé de la partie du diocèse située au sud de l'Isère, c'est-à-dire 
de l'archiprêtré de Grenoble et de celui d'au delà du Drac. 

Le pagus Salmorincensis est fréquemment appelé à tort Sabnorincus ou Sal- 
moringus et, par substitution de suffixe, pagus Salmoriacùs. Il avait pour chef-lieu 
Salmoringus, qui n'est plus aujourd'hui, sous le nom de Sermorens, qu'un fau- 
bourg de la ville de Voiron (Isère, arrond. de Grenoble), mais le magistrat du pagus 
parait avoir aussi siégé à Tullins, bourgade située à douze kilomètres au sud-ouest 
de Sermorens : il est difficile d'expliquer autrement la mention d'un comté de 
Tullins, comitatus Tollianensis, dans un diplôme rédigé entre 855 et 859^ Le 
territoire du pagus Salmorincensis formait dans le diocèse de Grenoble l'ar- 
chidiaconé de Sermorens, que revendiaua, vers 1090 ou 1092, l'archevêque de 
Vienne : le différend fut terminé en 1 107 par le pape Pascal H, qui ordonna le par- 
tage de l'archidiaconé en litige^, et c'est alors que la partie orientale de l'archidia- 
coné forma l'archiprêtré de Viennois, au diocèse de Grenoble, tandis que la partie 
occidentale constituait les archiprêtrés de Bressieux et de Valdême, au diocèse de 
Vienne. 

La Savoie, dont le vocable, sous sa forme primitive Sapaudia, désignait au déclin 
de la puissance romaine une contrée voisine du Léman ^, était, à l'époque carolin- 

* Charle de 1022 (Regeste genevois^ln'* 165). 

* Diplômes de Lothaire II, en date de 859 et de 867 (Gallia chrUiiana, t. lY, instrumenta, 
col. 132; Bouquet, t. YIII, p. 412). Cette foime Januensis prouve que dès lors la langue vulgaire 
confondait Tadjectif formé sur le nom de Genève et celui qu'avait produit le nom de Gènes. 

'• Régeste genevois, n"* 155, 165 et 182. 

* Francis Wey, La Haute-Savoie, édition in-12, p. 37. 

'^ <( In pago Albenensi, in comitatu Genuensi » (Regeste genevois, n" 165). 

^ (( In comitatu Gratiopolitano », dans une charte rédigée entre 993 et 1032 (Marion, Carlulaire 
de Véglise cathédrale de Grenoble^ p. 28). Cette variante est intéressante, c^r elle semble calquée sur 
le nom vulgaire Graisivaudan, dont une forme plus française, Grisevoudain, est donnée par un acte 
de 1358 (Archives nationales, JJ 86, n" 129). 

7 Bouquet, t. Vlll, col. 397. 

^ (( Pari ergo communique consensu, Sahnoriacensi pagis talis est factadivisio ut undecimcastella, 
cum aecclesiis et parrochiis et totis mandamentis suis, Viennensi aecclesise ; item undecim castella, 
cum aecclesiis et parrochiis et totis mandamentis suis, Gratianopolitan» secclesis dederentur. Haec 
autem sunt casteUa quse in portionem Viennensis secclesire segregata sunt : castrum sancti Georgii, 
Brissiacum, castrum Veterae Villae, castrum Orniciacum, castrum Boziocellum, castrum Leemps, 
castrum Planilla, castrum Clari Montis, castri Sancti Jorii, castrum Peladrudi, castrum Vireu. Item 
hsec sunt quae in portionem Gratianopolitanae secclesiœ obvenerunt : castrum Vinniacum, castrum 
Nerpoicum, Castrum Novum, castrum Tullinum, castrum de Rivis, castrum Moirencum, castrum 
Yorionem, castrum Tulvonis, castrum Miribellum« castrum Minuetum de Scalis, castrum Yorapium ; 
et, super hoc, secclesia de Cancellaico cum tota pan*ochia sua. » (Marion, Cartulaires de l'église 
cathédrale de Grenoble, p. 2.) 

* Une des plus anciennes mentions connues de la Savoie est fouinie par la Notitia dignitatum 



UO ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

gienne, restreinte à rcxtrémité nord-est du diocèse de Grenoble : elle figure, des 
806, sous le nom de Sofrota, au nombre des circonscriptions administratives de Li 
Bourgogne*, d'une façon qui ne permet point de méconnaître le comitatus Savo- 
gensis ou le pagus Savogiensis, mentionnés par des actes de 1022' et de 1036^, et 
dont la circonscription ne différait pas de celle de l'archiprétré de Savoie, au dio- 
cèse de Grenoble. Ce comté, Tun des moins étendus de la Gaule, devait prendre, 
sous ses comtes héréditaires du onzième siècle et des siècles suivants, une extension 
telle, que le nom de Savoie désigna bientôt toute la région montagneuse comprise 
entre le lac de Genève d'une part, le Graisivaudan et le Briançonnais d'autre part. 

civitas Aibensiom. — Alba^ ruinée au cours des invasions germaniques, fut 
remplacée par Vivarais comme ville épiscopale : le transfert du chef-lieu était con- 
sommé dès l'an 535, date à laquelle Venantius se qualifie episcopus ecclesiœ Viva- 
riensis^ei non plus episcopus civiiatis Albensium, comme en 517 *. De là le nom 
de pagus Vivariensis, constamment porté à l'époque franque par la circonscription 
administrative répondant au diocèse de Viviers, nom qui s'est conservé jusqu'à nous 
sous la forme française Vivarais. Alba subsista néanmoins, réduite au rang de simple 
bourgade ou même de village, ot on doit probablement le reconnaître pour le chef- 
lieu de la vicaria Albanensisy dont on a voulu placer le siège à Saint-Alban'; c'est 
aujourd'hui la petite commune d'Aps, à quatre lieues au nord-est de Viviers •. 

ciHtas Deenaïaiii. — Cette cité ne subit non plus aucun démembrement à 
l'époque qui nous occupe. Elle devint, au point de vue ecclésiastique, le diocèse de 
Die, qui durant plus de quatre siècles (1276 à 1687) fut uni au diocèse de Valence. 
Dans l'ordre administratif, elle forma le pagus Dîensis\ en langue vulgaire le 
Diois, qui devait son nom à la ville épiscopale de Die et dont les destinées, au point 
de vue féodal, furent unies depuis le douzième siècle à celles du Valcntinois. 

Civita« Waientinoram. — Cette cité subsista dans le diocèse de Valence, qui con- 
stitua, au point de vue administratif, une circonscription désignée sous les noms 
de pagus Valentiacus^ ou de pagus Valentinensis^ . II est presque inutile de faire 
remarquer que celte dernière expression, représentée en français par « le Valcnti- 
nois », offre un exemple d'adjectif géographique formé par la superposition de deux 
suffixes : la forme régulière eût été pagus Valent inus, et en français le Valentin. 

civitas TrieastiBoram. — La ville de Tricastitii porte aujourd'hui le nom de 
Saint-Paul-Trois-Châleaux, dont la dernière partie est une altération du vocable 
antique. Le territoire dont elle était le chef-lieu forma le diocèse de Saint-Paul-Trois- 
Chàteaux, auquel correspondait, dans l'ordre des divisions administratives, le pagus 
Tricastinensis *^ Toutefois ce pagus semble avoir perdu son autonomie dès le 
temps de Charlemagne, qu'il était joint au pagus Arausicus, dont Orange était le 
chef-lieu. D'ailleurs l'union administrative du pagus Arausicus et du pagus Tri- 



Imperii (pars occidenlis, c. xld), qui y place Yverdon, l'un des castra de la cité des Helvètes : « Prœ- 
fectus classis barcariorum, Ebniduoi Sapaudiae. » 

* Bouquet, t. V, p. 772. 

* MarioD, Cariulaires de Véglise cathédrale de Grenoble, p. 174. 
' Histonœ paUiœ monumenta, chartae, t. I*', p. 510. 

* Gallia christiana, t. XIV, col. 545. 

* Rouchier, Histoire religietise, civile et poliliqtie du Vivarais, tome I", p. 320. 

^ Les circonscriptions divisionnaires du Vivarais ont été passées en revue par Rouchier, opus 
citatum, t. I", p. 318-322. % 

' Mentionné en 759 dans le testament d*Abbon (Marion, Carttilaires de l'église cathédrale de 
Grenoble, p. 42). 

» En 882 (ibidem, p. 73). 

» Cette forme est la seule employée au coui-s du dixième siècle (Brun-Durand, Dictionnaire topo- 
graphique du département de la Drame, verbo Valkntwois). 

•® Comitatus Trecastineusis, en 887 (Chifllet. Histoire de l'abbaye de Tournus, preuves, p. 259) ; 
comitatus Tricastinensis, 993-1010 (Bernard et Bruel, Recueil des chartes de Cluny, t. III, p. 200). 



cantiaeniis ne fut que If prélude d'uno [inJon plus inlim<! des ileus circonscrip- 
tions, car Orange el Saint-Paul reconnurent, de S39 à 1107', l'iiutorilê d'un même 
prélnt i]ui avait son siège à Saint-Paul, tandis que le comte résidait a Orange. 

citIiob Vasienoinm. — Vaison était, à l'époque franque, le siège d'un évéché et 
d'un patjus, qualifié pm/us Vasensia'; les limites de ces deux circonscriptions 
clnienl les iiiénies que celles de ta cité romaine. 

civiM* AraiiBiiHirnin. — Orange devint à l'époque mérovingienne le chef-lieu 
d'un pagu» qui avait vraisemblablement les mêmes limites que le diocèse d'Orange, 
identique lui-même à la civilas Araiisicorum. Cette division administrative, appelée 
pagiis ArausicuK ou Aurasicus^, englobait toutefois, des le commencement du 
neuvième sii'cle, te dioct'se de Saint-I^aul-Trois-Cliàteaux ', auquel Orange fut bientôt 
uni lui-même au point de vue ecclésiastique. 

cuimb CabellieorMBi. — Lediocèse dont Cavaillon était le siège conslilua, dans 
l'ordre administratif, le patfus CavelHcus* ou Cal/ilonensis'. facile à distinguer 
d'un pagus bourguignon homonyme qui avait Chalon-sur-Saône pour chef-lieu. 

Toutefois le diocèse de Cavaillon et le pat/us Cavelticus ou Caitilonertêis ne 
répondaient probablement qu'à la partie méridionale de la rifilcs f'.nhetlirnru'n, 
car le diocèse de Hariicntras, authentiquemenl connu dès 507, fut formé, -selon 
toute oppiirence, d'unuémembrementdela riin7nst'afce//icrtrwm. Le territoire de ce 
dernier évèché, dont les titulaires, jusqu'à la Gn du dixième siècle, se qualifiaient 
indifTéremmcnt évêques de Carpenlras ou évêques de Venasque, était en même temps 
celui du pagus ou comitalus Vendasrinus'' , ainsi nomme de la ville de Venasque 
et dont l'appellation subsiste dans celle de * comtat Venaissin >. appliqua par 
extension, dans les derniers siècles, à la totalité des Etals pontificaux en France. 

CUitu AveanlcorKm. — Cette cilé, qui donna naissance au diocèse d'Avignon, 
forma au point de vue administratif le patjus Avenionensis, dont les limites ne 
différaient point de celles de l'évêché. 

cuifaa Arelatcnsiiun. — Le diocèsB métropolitain d'Arles conserva les limites 
de cette cité, qui, dans l'ordre administratif, formait le pagus Arelatensù ou 
Arlatinus'^ , ainsi nommé de la ville archiépiscopale d'Arles. 

CItKui MaMiiiciiiaïam. — Le territoire de Marseille était, dès la première moitié 
du cinquième siècle, divisé en deux diocèses, l'un ayant pour siège Marseille même, 
l'autre dont le chef-lieu était Toulon : le premier évéqiie connu de ce dernier siège 
est Auguslalis, qui signa en 441 au concile d'Orange et en î42 à celui de Vaison . 
Chacun de ces diocèse;^ correspondit natnrellemcnl, sous la domination franque. à 
une circonscription administrative. 



' Gatliii chiùtiana. 1. 1, col. 710-712 al 769-77i. 

* Lu plus ancieune mention ctirmui? etl de l'an 730 (Haiiou, Cartuioii'es (le l'é<ilite calhédraU lU 
Grenoble, ^. ii). 

' Auraticuin, par mùlathêsi' d'Araïuicum, a ilù donner eu Trançais ti Orage ». Le nojn moilejnc 
Orange ïienl ie ceUe deniière Turmi^ jinr raildiliori d'un n épenthélique et n'a. pai- conséquent, 
qu'un lian initirocl atec. le ialîn Arautîo. 

' Va ili|<l<)nifl de 814 (Bouquel, I. VI, p. *Ô7) plare efTi-dlTemenl « in lerrilorio Arausico k le 
monaitËrc cic DoniAi'c, ilu dicieèiie du Saint-Paul. 

' En 739 (Marion. Carlulaitri rfc Ci'glùf ctithédrale rh Grenoble, p. t2 el ib): leUi- foriii'- Pst 
eurure .^mplov<-it en 1067 {Cartulaire de Saint-Victor de MariâllB, I. II. p. 5-19). 

• Comitatiu f^nMonenm.nn 1031, 103Ô el 1055 (jfrtrfem, t. I, p. 4SS, 431 el 153). 

' La plus aneji'nne inimliou qu^ nom un connaiisions se trouve dan» un act« île 73lf, le leslamml 
du pMlri.r AI)liaD(Marinn, Cartutairet de ifgtiit calhédmle de Grenoble, p. 41). Signalon*. outre la 
variante ivmilalut Vendaxinm {Cartnlairi- de Sainl-Yictor de Marteille, 1. I. [i. 397), l'adjcclir 
Vrndacenti» ou YendavrniU, qu'un ne rencontre gias d'ailleurs, *prnb|p-l-il, avant le oaiiëme 
»iMe {ibidem. I. II, p. 439 rt 445} et «{ui est hientnt ■llénl en Yenneeen»iM {ibidem, t 11. p. 549). 

■ C(>s deux furmes sont eni|ilofiks l'une et l'auire en un acte de 739 (Harion, Carlulaire* de 
Càylûe de Grenoble, p. 41-42). 

» Marion. Gi-trhiehte der Qnellen und der Lileralur des cnnimincheii fieekii. t. I. p. 953-9511. 



142 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Le. pagus MassiliensiSy appelé aussi par suite de la juxtaposition de deux 
sutGixes pagus Marsiliacensis en 950 \ avait le même territoire que Tévêché de 
Marseille. 

Quant au pa^t/s Tolonensitt^, formé du diocèse de Toulon, il répondait à la partie 
orientale de la cité marseillaise. Son nom vulgaire, Teunès', provient, non de l'ad- 
jectif TolonensiSy mais de la variante Telonensis^ dérivée du nom primitif de 
Toulon, Telo Mariius. 

Diocèse de Maurienise. — Maurienne, aujourd'hui Saint-Jean-de-Maurienne, 
n'était originairement qu'un vicus du territoire de Turin, qui comprenait alors 
deux vallées du versant français des Alpes, la vallée qu'arrose l'Arc, affluent de 
l'Isère, et qu'on appelle maintenant, du nom de ce vicus, la vallée de Maurienne, 
et la vallée de Briançon. Maurienne et ses annexes, rattachées à l'empire franc par le 
roi Gontran, formèrent dès ce moment un diocèse, auquel on adjoignit une vallée 
du versant italien, la vallée de Suse, que les Lombards cédèrent aux Francs en 
574, en même temps que le val d'Aoste. Suivant une notice relative au différend 
qui s'éleva au septième siècle entre l'évéque de Maurienne et celui d'Embrun, au 
sujet de la limite commune de leurs évêchés, le nouveau diocèse s'étendait au sud 

t'usqu'à Rame, station romaine située à 25 kilomètres seulement au nord d'Em- 
brun, à l'ouest jusqu'à la Bréda, flumen Baydra, affluent de gauche de l'Isère, enfin 
à l'est jusqu'à Vologia, qu'on a identifié avec Valgiojo, petit bourg de la province 
de Suse, entre Gaveno et Avigliana, mais qui, dans tous les cas, devait être fort 
voisin de cette dernière ville. 

C'est en 1033, en suite de la ruine de Maurienne par Conrad le Salique et de la 
suppression de son diocèse, rétabli d'ailleurs presque immédiatement, que la vallée 
de Briançon aurait été jointe à l'évêché d'Embrun; ce sont les mêmes événements 
qui détachèrent aussi, au profit de l'évêché de Turin, mais moins brusquement 
peut-être, la vallée de Suse, sur laquelle les nouveaux évêques de Maurienne 
n'eurent bientôt plus que de stériles prétentions*. 

Le premier diocèse de Maurienne, dont le titulaire se qualifiait en 887 « évêque 
de la cité de Suse et de Maurienne* », formait, à l'époque franque, trois pagi : le 
pagus Maurianensis, le pagus Briganiinus et le pagus Segusinus. 

Le pagus Maurianensis^, qualifié parfois vallis"^ en raison de sa configuration 
topographique, avait pour chef-lieu la ville épiscopale de Saint-Jean-de-Maurienne. 
Son territoire, circonscrit par la nature, ne difierait pas de l'évêché de Maurienne, 
tel qu'il subsista après son rétablissement, du onzième au dix-huitième siècle. 

Le pagus Bngantinus ou Briantinus^, qui devait son nom à Briançon, 
Brigantio, répond à la partie septentrionale du diocèse d'Embrun détachée au 
onzième siècle du diocèse de Maurienne. Son territoire, que n'absorba jamais 
TEmbrunais et qu'on désigne depuis le treizième siècle sous le nom de Briançon- 
nais, se composait de plusieurs vallées, parmi lesquelles une charte de 739 men- 

* Cartulaire de Vabbaye de Saini-Viclor de Marseille, t. II, p. 508. 

* CeUe forme est employée dès 739 (Marion, Cartulaires de réglise de Grenoble, p. 41) ; on 
trouTe aussi comiialtu Tholonensis en 1056 (ibidem., t. I, p. 582). 

3 L'identité du Teunès a été récemment constatée par M. Paul Meyer (Romania, l. XV, p. 628). 

* A. Billiet, Mémoire sur les premiers évêques de Maurienne. 

* Gallia chrisliana, t. XVI, col. 619. 

^ C'est h tort qu'on lit Mauriacensis dans un diplôme de 866 (Rectieil des historiens de France^ 
t. VIII, p. 412). 

^ Notamment en 739, dans le testament du patrice Abhon, qui le désigne sous le nom de vallis 
Maurigennica (Marion, Cartulaires de Féglise cathédrale de Grenoble, p. 55 et 57). On lit aussi 
Morienna, comme nom de région, dans l'acte de partage de 806 (Recueil des historiens de France, 
t. V, p. 772). 

* L'une et 1 autre de ces formes se trouvent en 759 dans le testament d'Abbon (Marion, Cartu- 
laires de Véglise cathédrale de Grenoble, p. 58). 



LKS PAi;i DE LA PREMIÈRE AQUITAINE. ii5 

lionne la vallée de Biiancon, vallii> Brianlina, celle de la Guisannc, vcUlis Aqui- 
iiana, et la Vallouise, vallis Gerentonica, arrosée parla Gironde'. 

Enfin le pfifjus Segusinus, appelé vallis Sigusina* ou Segusina en 739, el 
fiegu»iana vallis en 806', comprenait la partie de l'ancien diocèse de Maurienne 
située sur le versant italien des Alp^s. Susc, qui [tartageait avec Mauricnne l'honneur 
du siège êpiscopal, était le chef-lieu de cette circonscription d'où sortit le comté 
féodal ou marquisat de Su»e. 



Ml. PnoriNCIA itQl'ITAIlICA PHIU*. 

nciropoll* elvlias BUuriKnn>> — Malgré soti étendue, In clvilas Bilurigum ne 
subit aucun démembrement au cours de la période franque. Le pagus liiluriciis 
— en langue vulgaire le Berry — ne digérait pas territorialement du diocèse de 
Bourges, directement issu de la civitas Biturigum. 

Une liste des circonscriptions divisionnaires du Berry a été dressée par M. Baynal, 
qui l'a insérée dans son Histoire du Berry ^i nous l'avons employée, en n'y faisant 
qu'un très petit nombre de corrections et d'addîlions. 

civlM» Arveraornm. — L'importante cité qui avait pour clief-lieu la ville suc- 
cessivement désijiiiée par les noms à'Arveriiis el de Clermonl fut morcelée par 
l'administration franque et divisée en quatre pagi: le pagus Arvernicus, le pagus 
Telamilenais, le pagus Tolornensts el le pagus lirivuh'nsis, que les actes des 
cartulaires de Brioude et de Sausillanges mentionnent fort souvent*. Mais il en 
fut de cette cité comme de celles de Poitiers et de Limoges : le neuvième siècle 
vit rétablir l'unité administrative de l'ancienne cité sous l'autorité d'un comte 
unique siégeant dans la ville êpiscopale, et dès lors le nom de pagus Arvernicus, 
ou son synonyme français Auvergne, fui de nouveau appliqué ii l'ensemble du 
diocèse de Clermont; le souvenii-des pagi supprùnés subsista toutefois longtemps 
encore, et de nombreuses chartes du dixième siècle contiennent leurs noms et ceux 
de leurs circonscriptions divisionnaires. 

Le pflflKs jlrtJernicMS, c'est-à-dire l'Auvergne, au sens restreint du mot, lirait 
son nom de celui d'Arvernis. qui, audécUnde la puissance romaine età l'époque 
mérovingienne, désignait la ville de Clermonl. Il n'est pas admissible que son 
territoire, composé du nord et du nord-ouest de la cité, s'étendit en dehors des 
archiprèlrés de Blot, de Clermont, de Cusset, de llerment, de Lîm.tgne, de Menât, 
de Rochcfort et de Souvigny- Encore ne tenons-nous pas compte, en lui assignant 
ces limites, du pagus Donmrensis, c'est-à-dire d'une circonscription administra- 
tive dont Chàtel-lkneuTre " (Allier, arrondissement de Moulins, canton de Montel) 
était le chef-lieu et qui, seulement citée dans un diplôme de 825 ^, doit être consi- 
dérée comme un pagus éphémère, comprenant la partie di' l'Auvergne contiguë 
au Berry et à l'Aulunois. 

■ Marian, CaHid. de l'éyliu cathédrale de Grenoble, p. 38. Notre curli' |i<ii U' vallig Gerenlonmin 
pur deux n; mais ceUi; [oiiiic peut se justifier pur l'oxpression ûi Gerentonnii ilu uiûjni' leile. 

' Ibidmt. ]>. 44-15. 

» Partage île rKiiipiic par Cliarjeniagne (Ilouquet, l. V, p. 111]. 

* Toinu 1, [1. XLti-xuvni ; tome IV, p. 5S9-&4U. — C'est évidemim^nt {>ar nuile d'uji lapeai ciilnmi 
qu'un acte consiTré par le cai'tulaire de SuJal-Jeau-d'Angel]' indiijue la vicaria Pauiiniaau, iloul 
le fhcMieu dlaît Poulignf (InJre), rumuio une déptndancp du Poilou (La Foulciifllf dt Vaudoré, 
Recherche! nir la vigucriet du Poitou, p. 49). 

' A consulter, sur la (têngrapbie de m divers pngt, hCartulaire de Biiotide (iiilrud.. p. 10-13) 

le Cartulaire de Sauxil lange* (ininjd., p. Int-Uet eï4-i)0t). 

" Kl non Chitei-de-Neuïre, orlhognptie «dminiïlraliYi', iiiaiï i-ii'oncf, iJcueiin't ] epiésenlanl le 
nom ialiu Donobria. 

' Bouquet, I. VI, [<. &4«. 



144 ATLAS IliSTOUKjUE DE LA FRANCE. 

Le paaus TelamiicnsiSj Talamiiensis ou Talcndisus avait pour chef-lieu Saint- 
Amand-Tallende (Puy-de-Dôme, arrondissement de Clermont), dont le nom revél sui- 
tes triens mérovingiens les formes TELEMETE et TELEMATE*. Son territoire, qui 
répond à la partie sud-ouest de l'ancienne Auvergne, était avec le pagus Arveimicus 
un des deux plus grands par/i auvergnats, car les actes du cartulaire de Brioudo, 
présentant la viguerie de Valeuil (Avaloialttm) et celle de Neuvéglise (Nova 
Ecclesia) comme des subdivisions de ce pagus ^ prouvent qu'il comprenait toute 
la moitié occidentale de Textrémité sud de la cité arverne. Il devait s étendre, par 
conséquent, sur le pays qui formait avant 1317* les archiprétrés d'Ardes, d'Au- 
rillac, de Blesle, d'issoire, de Mauriac, de Merdogne et de Saint-Flour. 

Le pagus Tolornensis, Tollornensis, Todornensis ou Turornensis devait son 
nom à la forteresse de Tollarone ou Tolorone, aujourd'hui Turluron, située sur un 
mamelon qui domine la petite ville de Billom. Son territoire répondait, semble- 
t-il, à celui des archiprétrés de Billom et de Livradois, 

Le pagus Brivatensis avait pour chef-lieu Brivale, aujourd'hui Brioude, vicus 
qui devait la plus grande part de sa notoriété au tombeau et à la basilique de saint 
Julien. Sa circonscription comprenait ce qui forma plus tard les archiprétrés de 
Brioude, de Langeac et de Sauxillanges. Nous lui attribuons ainsi les vigueries 
d'Usson, de Nonette et de Saint-Germain-l'Embron, que les chartes de l'époque 
carlovingienne placent tantôt dans le comté de Brioude, tantôt dans celui de Tal- 
lende. 

ciYltaa Ratenomm. — Le diocèse de Rodez, tel qu'il subsista jusqu'en 1317, 
et le pagus Ruienicus, dont le nom — en vertu d'une loi phonétique particulière 
à une partie des pays de langue d'oc — a revêtu en français la forme Rouergue, 
représentaient exactement le territoire de cette cité, qui au cours de la période 
franque ne subit aucun démembrement. 

Une liste fort étendue des circonscriptions divisionnaires du pagus Rutenicus a 
été publiée en 1879 par M. Gustave Desjardins* ; on peut y ajouter, pour le midi de la 
province, les noms de plusieurs minisleria ou vicariœ dont notre carte indique les 
chefs-lieux. 

ciHtas Aibigensimn. — Les limites de la cité d'Albi se retrouvent, à l'époque 
franoue, dans celles du pagus Albigensis — provençal < Albigès », vieux français 
« Aubigeois », français moderne « Albigeois » — identiques, d'autre part, aux 
limites que le diocèse d'Albi conserva jusqu'en 1317, date à laquelle on forma, 
de la partie méridionale de son territoire, le nouveau diocèse de Lavaur. 

Civitas Cadarcornm. — C'cst à Cahors que fut établi l'unique siège comtal de 
la civiias Cadurcorum; de là le nom de j^agus Calurcinus — en langue vulgaire 
Caerci, puis Quercy — donné à une circonscription administrative qui comprenait 
la totalité du diocèse de Cahoi*s, exception faite de Tarchiprêtré de Gignac, autre- 
ment dit archidiaconé de Tournés, uni au pagus Toinnensis. dont le chef-lieu 
appartenait au diocèse de Limoges*. 

* A. de Barthélémy, Liste des noms de lietix insa'its sur les monnaies mérovingiennes ^ n" 63îi. 

* Date là laquelle on créa, aux dépens du diocèse de Clermont, le nouveau diocèse de Saint- 
Flour. 

' Dans rintroduclion du Cartulaire de Conques, p. xxxv-xxxvii. — In acte de D2G semble placer 
le Carladès, qui dé|»endail de l'Auvergne, in page Rutenico (ibidem, p. 217); mais ce ne serait là 
qu'une preuve de l'extension du comte féodal de Rouergue sur l'extrémité sud-ouest de l'Au- 
vergne, si toutefois le ministerium Calladense mentionné dans l'acte de 920 est bien le même 
que le ministeiium Cartladcnse ou Carladense, et c'est assez douteux. 

* On consultera utilement, pour la géographie du Quercy à l'époque carolingienne, les trois mé- 
moires suivants : Lacahane, Observations sur la géographie et Vhistoire du Quercy et du Limousin 
à propos du Cartulaire de Beaulieu (publiées dans la Bibliothèque de VÈcole des chartes^ t. XXI, 
p. 305-538; t. XXll, p. y(î-122). — Deloche, Des divisions territoriales du Quercy aux neuvième^ 
dixième et onzième siècles ((lans les Psouvelles Annales des voyages^ juin 1861; tirage à part 



LES PAGI DE LA PREMIÈRE AQUITAINE. 145 

a^tmm Leinoviemn. — La cité (le Limoges parait avoir été partagée un moment 
en quatre pagi, le pagus Lemovicinus, le pagus NigromonlensiSj le pagus 
Usercensis et le pagus Torinensis; mais, comme dans le Poitou et en Auvergne, 
Tunité administrative y fut rétablie au neuvième siècle au profit du comte qui 
résidait dans la ville épiscopale, et c'est ainsi que le nom de Limousin, pagus 
LemovicinuSf fut de nouveau et définitivement employé pour désigner la totalité 
du diocèse de Limoges. 

Le pagus Lemovicinus, au sens restreint du mot, comprenait toute la partie 
nord-est de la civitas Lemovicum, Si Ton admet que les circonscriptions divi- 
sionnaires du diocèse de Limoges ont été formées, comme celles de la plupart 
des diocèses de la Gaule, du morcellement des pagi carolingiens, il est permis de 
croire que \e pagus Lemovicinus forma les sept archiprétrés d'Anzéno^ , de Bénévenl, 
de Limoges, de la Meize, de Nonlron, de Rançon, de Saint-Julien et de Saint-Paul. 

Le pagus Nigromontensis, qui devait ce nom à son chef-lieu Niger MonSy 
aujourd'hui Saint-Georges-Nigremont (Creuse, arrond. d'Aubusson, canton de Fel- 
letin), figure dans une lettre de Ilincmar sur le même rang que l'Auvergne, le 
Limousin et le Poitou*; on le trouve aussi mentionné dans un acte de donation à 
l'église de Saint-Etienne de Limoges comme la circonscription administrative de 
laquelle dépendait la viguerie de Nigremont*. On ne peut donc méconnaître l'exis- 
tence d'un pagus carolingien de Nigremont, indépendant du Limousin proprement 
dit et qui, outre Tarchiprétré d'Aubusson auquel appartenait Saint-Georges-Nigre- 
mont, comprenait vraisemblablement les archiprétrés deCombraille et de Chirouze. 

L'existence du pagus Usercensis^ ainsi nommé d'Uzerche qui devint au 
dixième siècle le siège d'une importante abbaye, est suffisamment prouvée par une 
charte de 871, émanée de l'évèque Frotaire; mais on peut induire de cette charte 
même que le pays d'Uzerche, dont la viguerie de Tarnac était une circonscription 
divisionnaire, avait dès lors perdu son autonomie, puisque le nom du pagus Lemo- 
vicinus remplace dans la seconde partie de l'acte celui du pagus Usercensis^. 
Elle laisse aussi supposer que le pagus d'Uzerche répondait aux archiprétrés 
de la Porcherie, de ^igeois et de Lubersac, et qu'il comprenait en outre l'extrémité 
occidentale de celui de Chirouze*. 

Le pagus Torinensis ou Tomensis — en langue vulgaire le Tournés — tirait 
son nom de Turenne, Torinna, forteresse qui apparaît pour la première fois dans 
l'histoire en 767, lors des luttes soutenues par les Aquitains contre Pépin le Bref ^, 
et qui fut plus tard le siège d'une des plus importantes vicomtes féodales du 
Limousin. C'est, avec \e pagus Lemovicinus^ celui des pagi limousins dont le nom 
revient le plus souvent dans les chartes carolingiennes que le temps a respectées. 
La plus ancienne mention que M. Deloche en ait relevée est de l'an 845 •. Sa cir- 
conscription, qui dans le diocèse de Limoges parait avoir formé les quatre archi- 

de 56 p. in-8'). — Lacabane, Observations sur la géographie et Vhisioire du Quercy et du Li- 
mousin^ à propos d*une brochure sur les divisions territoHales du Querof (Paris, in-S' de 70 pages). 

* (( Quosdam designans pagos in quibus eaedem res conjacerent : Arvernicum videlicet, Nigruin- 
inoDtensem, Lemovicinum et Pictavum. » (Flodoard, Historia ecclesiœ RemensiSy 1. lll, c. xxiv.) 

* Deloche, Études sur la géographie historique de la Gaule^ p. 163. 

5 (( Yillam meain, cum capella in honore S. Sebastiani, quœ Uanmacus vocatur et est sita inlcr 

iUos Cambones, in fines videlicet Usercensis pagi, in vicaria cujus vocabidum Tarnacensem In 

villa cujus vociibuluin est Raninacus, in capella quee superior epistola déclarât, qUcT est in pago 
Lemovicino, in vicaria Tarnaceuse, interillosCambones, super fluvium Vigennam. » (Ibidem^ p. 140.) 

* Tarnac dépendait de ce dernier doyenné, que sa position géographique semble plutôt indiquer 
comme une fraction du pays de Nigremont. 

'^ Annales Einhardi, Annales Mettenses et autres, anno 767. 

** Dans une charte de Raoul, archevêque de Bourges^ « et depuis cette époque, en 852, 860, 864, 
876, etc. jusqu'au onzième siècle, il se i*etrouve fréquenunent nommé dans les titres. » (Etudes 
sur la géographie historique de la Gaule f p. 149.) 



146 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



r. 



rétrés de Brive, de Brivezac, de Gimel et de Saint-Exupère, comprenait aussi dans 
e diocèse de Cahors le territoire désigné sous le nom d*archidiaconé de Tournés, 
c'est-à-dire Tarchiprètré de Gignac. 

M. Maximin Delochc a consacré à la « description des vigueries et centaines du 
Limousin » un très important paragraphe de ses Éludes sur la géographie histo 
rique de la Gaule\ et, bien que ce travail remonte à près d'un quart de siècle, c'est 
à peine si nous avons pu mentionner deux vigueries nouvelles dont l'existence 
est révélée par des chartes récemment publiées*. 

ciYiteM csabaium. — Cette cité constitua à l'époque franque le Gévaudan — 
pagus GabalilanuSy Gabaldanus ou Gavaldanus — dont le nom est formé sur 
celui de Gabales, bien que cette ville, ruinée lors des grandes invasion^ germa- 
niques, ne soit plus représentée depuis longtemps que par le gros village de Javols 
(Lozère, arrondissement de Marvéjols, canton d'Âumont) : il est presque inutile 
d'ajouter que les limites de ce paguSy calquées sur celles de la civitas Gabaium^ 
ne difTéraient point des limites du diocèse de Mende, dont le prélat ne prit 
jusqu'au onzième siècle d'autre qualification que celle d'évéque de Gévaudan*. 

civiUM ¥eiiairoruin. — La civUas Vellavorum est aussi une des cités, assez 
nombreuses dans la Gaule méridionale, dont le territoire forma un pagus unique, 
ayant conséquemment les mêmes limites que celles du diocèse. Le siège épis- 
copal, originairement à Vellavis, aujourd'hui Saint-Paulien, fut de bonne heure 
transféré au Puy, qu'on nommait alors Anicium^ ; mais le pagus n'en conserva 
pas moins le nom de pagus Vellaicus — par contraction de Vellavicus — qui 
subsiste encore sous la forme Velay*. 



XIII. PROVINCIA AQIJITAMICA SECU.NDA. 

Meiropoils civitas Bardeffalensiaiii. — Le territoire de cettc cité était moins 
étendu que celui du diocèse de Bordeaux, cette circonscription s'étant accrue — 
suivant toute apparence, vers le temps de la chute du monde romain — de la 
partie littorale ou, pour mieux dire, de la partie occidentale de la civitas Boiatium. 
C'est au diocèse de Bordeaux ainsi constitué que répond le pagus Burdigalensis 
ou Bordelais, de l'époque franque. 

Les noms de plusieurs régions actuelles du Bordelais remontent certainement à 
l'époque franque : tels sont, par exemple, le Médoc — Medulicum et plus tard 
Medulcum — dont le vocable rappelle celui desMeduli^ population mentionnée au 

Suatrième siècle par le poète Ausone; le pays de Buch — Boicum — ainsi nommé 
e Boiiy le chef-lieu aujourd'hui oublié de la civitas Boialium, — et l'Entre-Deux- 
Mers — on désigne ainsi la région située entre la Garonne et la Dordogne — qui 
figure dans le testament de saint Bertran, évèque du Mans, sous le nom Inter duo 
maria *. 



* Le §3 du chupilre m du litre II, lequel n'occupe pas moins de 64 pages in-4' (p 508 à 572). 
' La viguerie de Meuzac, vicaria Mansiacensis, et celle de Nantiat, vicaria Nantiacensh. 

' Gallia christiana, t. II, col. 89. — A consulter, sur ce pagus, Ferd. André, ISoles sur les divi- 
sions territoriales du Gévaudan à Vépoque franque, publiées dans le Bulletin de géographie histo- 
rique et descriptive (du Comité des travaux historiques et scientifiques), année 1886, p. 420-126. 

* Toutefois c'est seulement en 925 que l'évéque se dit « évèque du Puy », et encore joint-il à 
cette qualification l'indication de son ancien titre épiscopal : « episcopus ecclesiae Aniciensis seu 
Vallavensis « (Gallia christiana, t. II, instrum., col. 221). 

' Nous devons à M. Augustin Chassaing, juge au tribunal du Puy, d'importants renseignements 
sur les circonscriptions divisionnaires du pagus Vellaicus, 
« Pardessus, Diplotnala, chartœ^ etc., t. I, p. 206. 



LES PAGl DE LA SECOxNDE AQUITAINE. Ul 

civiia» Asennensiuiii. — La cité (FAgen parait avoir été divisée en deux pagi : 
le pagus Agennensis et le pagus Bicelmensis. 

Le pagus Agennensis — en langue vulgaii'e TAgenais — avait pour chef-lieu 
la ville épiscopale d'Agen et comprenait la majeure partie du diocèse. Le seul 
archidiaconé de Bezaume, composé d'un archiprêtré de même nom, était étranger à 
cette circonscription administrative. 

Le pagus Bicelmensis ou Beselmensis — en langue vulgaire Bezaume, Bezalme, 
Vesaume, Vesalme — est connu par des actes des cartulaires de Conques* et de la 
Réole*. Son territoire répondait à Tarchidiaconé de Bezaume du diocèse d'Agen et 
à la partie septentrionale du diocèse de Bazas, placée au onzième siècle sous la 
domination des vicomtes féodaux de Bezaume'. On n'a encore produit aucune opi- 
nion au sujet de l'origine du nom de ce pagus. 

civitas EeoUsmenstuin. — Cette cité donna naissance, dans l'ordre ecclésias- 
tique, au diocèse d'Angoulême, et, dans l'ordre administratif, à un pagus qui, du 
nom de cette même ville, fut nppelé pagus Egolismensium, Egohninsis^ Engolis' 
mensis ou Engolismensiwn, et en français l'Angoumois. Les limites de l'une et 
l'autre de ces circonscriptions étaient identiques. 

civitas Santonam. — La cité de Saintes forma deux pagi: le pagus Santoni- 
eus et le pagus Alienensis, Le premier de ces territoires, dont le nom subsiste 
encore dans celui de Saintonge, avait pour chef-lieu la ville épiscopale et forma 
plus tard le grand archidiaconé ou archidiaconé de Saintonge, au diocèse de 
Saintes. 

Quant au pagus Alienensis — plus tard Alniensis, Alnvisisy Alnisus, et en 
langue vulgaire Aunis — il devait son nom, originairement Alionensis, à son 
chef-lieu le casirum AllioniSj aujourd'hui Chàtelaillon, (|ui, presque entièrement 
détruit par les eaux de la mer, n'est plus qu'un infime écart de la paroisse, 
aujourd'hui commune d'Angoulins*. 

civitaa nctavoram. — La cité de Poitiers fut divisée en six pagi ou comtés : 
le pagus Pictavus, le pagus Briocensis, le pagus HerbadillicuSj le pagus Teo- 
falgicuSf le pagus Medalgicus et le pagus Toarcensis. 

Les différents comtés qui, dans leur ensemble, répondaient au diocèse de Poi- 
tiers furent confiés, vers la seconde moitié du neuvième siècle, à un comte unique, 
celui de Poitiers; aussi le nom de pagus Pictavus est-il substitué à celui des 
autres pajfi, notamment du pagus Briocensis et du pagus Toarcensis^, dans bon 
nombre d'actes du dixième siècle. L'emploi des mots pagus Pictavus pour 
désigner à une même époque deux circonscriptions si différentes ne laisse pas que 
de jeter, sur les limites des pagi formés du démembrement de la civilas Picta- 
voruniy une obscurité que nous avons cherché à dissiper dans les limites du pos- 
sible. Nous avons, à cet effet, tenu le plus grand compte des mentions relatives 
aux pagi qu'englobait le pagus Pictavus, et appliquait ici, dans toute sa rigueur, 
le principe généralement exact d'après lequel les circonscriptions divisionnaires du 
diocèse représentent une fraction de pagus carolingien, nous avons attribué au 
pagus Briocensis ou au pagus Toarcensis la totalité d'un archiprêtré sur lequel 
les textes prouvent son extension, alors même cjue certaines vigueries comprises 

< Cliarto (le 1062 (p. 18 de réditioiulu Carlul. dcrahh.de Conques , iXowme par M. G. Desjardins. 

* Charte do 1020 {Archives historiques de la Gironde, t. V, p. 110). On éciivait aussi Yizal- 
mensis au onzième siècle (voir le Carhdaire de Saini-Sernin de Toulouse, publié par le chanoine 
Douais, p. 105. 

"' Hladé, Notice sur la vicairic de Bezaume, le comté de Benauijes, etc., p. 10. 

* M. Léon Faye a consacré aux circonscriptions divisionnaires de ce pagus un travail inlilidé : 
Recherches géographiques sur les vigueries du pays dWunis, et publié dans les Mémoires de la So- 
ciété des Antiquaires de V Ouest, t. XH, p. 551-454. 

5 Nous citons plus spécialement ces pagi, parce que, après le pagus Pictavus. ce sont les pagi 
poitevins qui paraissent le plus fréquemment dans les anciens cartulaires par vemis jusqu'à nous. 

ATLAS 1 



W^ ATLAS lilSTUUlOlE Dt LA FUAN.CE. 

plus tard dans cet archiprêlré sont désignées au dixième siècle comme des subdi- 
visions du pagus Piclavus *. 

Nous allons maintenant décrire, par ce procédé, les six pagi issus de la 
civilas Pictavoimm. Le pagus Piclavus, ou Poitou proprement dit, avait pour chef- 
lieu la ville épiscopale de Poitiers. Il comprenait certainement tout le territoire 
qui formait avant 1517 le grand archidiaconé, composé, on le sait, des archiprétrés 
u Angle, de Chàtcllerault, de Dissay, de Fayc, de Loudun, de Lussac, de Mirabeau, 
de Morlemer et de Montmorillon. Si Ton prenait à la lettre les textes de Tépoque 
carolingienne qui nous sont parvenus, on attribuerait encore à ce pagus, à Fouest 
de Poitiers, une bande de territoire qui, aboutissant au pa(/us Herbadillicus, sépa- 
rait le paxjus Toarcensis du pagus Briocensis et qui forma plus tard les archi- 
prétrés de Sanxay, de Saint-Maixent et d'Ardin, ainsi que le doyenné de Fontenay, 
c'est-à-dire quatre circonscriptions divisionnaires d'un archidiaconé formé, selon 
toute apparence, du pagus Briocensis — auquel il doit le nom d'archidiaconé de 
Briançais — et des parties du pagus Uerbadillicus demeurées au diocèse de Poi- 
tiers. Mais, à en juger par les convenances topographiques, il est probable que le 
doyenné de Fontenay et Tarchiprêtré d'Ardin ap])artinrent originairement au 
pagus Uerbadillicus, et les archiprétrés de Saint-Maixent et de Sanxay au 
pagus Briocensis; toutefois ce sentiment est trop conjectural pour que nous 
ayons osé le traduire sur notre carte, et nous avons préféré marquer notre hési- 
tation en isolant complètement le territoire litigieux. 

Le pagus Briocensis, ou plus exactement Briosensis, devait à Briou, ancienne 
station romaine appelée Brigiosum dans la Table de Peutinger, son nom, qui sub- 
sistait encore au dernier siècle dans celui d'un archidiaconé du diocèse de Poitiers, 
l'archidiaconé de Briançais. Son territoire comprenait assurément les circonscrip- 
tions des neuf archiprétrés d'Ambernac, de Bouin, de Chaunay, d'Exoudun, de 
Gençay, de Lusignan, de Melle, de Rom et de Ruffec, auxquels il faut peut-être 
joindre les arcliiprêtrés de Saint-Maixent et de Sanxay, compris, comme les précé- 
dents archiprétrés, dans l'archidiaconé susnommé. 

Le pagus Uerbadillicus — en langue vulgaire l'ilerbauge — déjà men- 
tionné au sixième siècle sous le nom aAj*balilicu7n, avait encore ses comtes 
particuliers au temps de Charles le Chauve. On a rapproché avec raison sa 
dénomination de celle de Herbadilla, qui, selon le biographe de saint Maiiin 
de Verton, aurait désigné une ville engloutie vers la On du sixième siècle par 
les eaux qui formèrent le lac de GitmJlieu. Si Ton admet Texistence de cette 
ville, il faut la considérer comme le premier chef-lieu du pagus Herbadillicus, 
qui originairement comprenait au moins les doyennés de Mareuil, de Talmont 
et d'Aizenay (de Tarchidiaconé de Briançais), au diocèse de Poitiers, et le 
doyenné de Retz, au diocèse de Nantes. Il convient peut-être d'y ajouter le 
doyenné de Fontenay et l'ai'chiprètré d'Ardin, placés vers le point de jonction 
de l'Herhauge avec le Thouarsais, le Poitou proprement dit, le Briançais et 
l'Aunis. Les conquêtes de Noménoé, le roi breton du neuvième siècle, enle- 
vèrent à l'Herhauge la partie nord-ouest de ce territoire, le Ralense, que Charles 
le Chauve céda ofliciellement en 851 à Erispoé, fils et successeur de Noménoé. 
Le Ralense, joint alors au comté et au diocèse bretons de Nanl^îs, garda jusqu'à 
nos jours, sous la forme Rais ou Retz, ce vocable encore conservé dans le surnom 
de plusieurs villages de sa circonscription, qui répond au doyenné de Retz, du 
diocèse de Nantes. 

' Voir, >ur les pagi et l«*s circonscripliuiis (livisioini:iires du Poitou caroliugi<Mi, le inémoiit: dv L:i 
Foiilonrlle de Vaudoré, puldié on 1859 dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de VOuesi 
(I. V, r)2()-i8()), sous le titie Ao Rcclierehes sur les vigueries et sur les origines de la féodtdité en 
Poitou (il e\isle un liiaj;e :i jiarl, in-8* de 167 paj^es, avec un«Marle). Redel a a|)|M)rlé d*iniporUiules 
niodiliratidus il ce lni\ail dans sou Dictionnaire topographique du département de la Vienne; voir 
no(auuu(*ul riiihodueliou, |i. \i\ à \xn. 



LKS l»A(;i 1)K LA NoVKMPOiM LAMi:. I ii» 

Le paifus Teofal(ficus^ — en langue vulgaire le Tiffauges — devait ce n(un, 
qu'il partageait avec son chef-lieu, Tiffauges (Vendée, arrondissement de la 
Roche, canton de Morlagne), au cantonnement d'auxiliaires scythes, de la 
nation des Taifali, (ju'un rescrit impérial établit au quatrième siècle sur le 
territoire poitevin*. Il est mentionné au sixième siècle par Grégoire de Tours 
sous le vocable Theifalia, et son territoire comprenait sans doute dès lors une 
des plus sûres forteresses de la rive gauche de la Loire, Chàteauceaux, où les 
Taifali vinrent attaquer, peu après 561, Tévéque-duc Austrapius, qui jadis 
les avait opprimés'. Selon toute apparence, le Tiffauges répondait aux doyennés 
de Mortagne et de Saint-Laurent et à Tarchiprêtré de Pareds, compris dans 
rarchidiaconé de Thouars, auxquels il faut joindre le doyenné de Clisson, dont 
Tadjonction au diocèse de Nantes, qui originairement ne s'étendait pas au sud 
de la Loire, est postérieure aux conquêtes de Noménoé. 

Le pagus Toarcensis — en langue vulgaire le Thouarsais* — avait pour 
chef-lieu la ville de Thouars, qui fut à l'époque féodale le siège du plus puissant 
peut-être des vicomtes poitevins. 11 n'est permis d'attribuer à ce territoire qu'une 
partie seulement de l'archidiaconé de Thouars, c'est-à-dii'e le doyenné de Bres- 
suire, ainsi que les archiprctrés de Thouars et de Parlhenay. 

Enfin, le pagus Medalgicus — appelé aussi en latin pagns Medalgiœ, pagus 
MetaUicuSy regio Metallica^y et en français les Mauges* — atteignait au nonl 
le Layon et la Loire, confinant ainsi ^m pagus Andecavus et nu pagus Nainnelicus. 
Annexé d'abord, comme les autres pagi poitevins, au Poitou [iroprement dit, il 
fut possédé un moment, vers 9i3, par le comte de Bretagne Alîiin Barbetorle*^ 
et, un demi-siècle plus tard, la plus grande partie de ce pagus était unie au 
comté d'Anjou et au diocèse d'Angers. Son territoire forma, au point de vue 
ecclésiastique, le doyenné de Vihiers, au diocèse de Poitiers, ainsi que la majeure 
partie des doyennés de Chemillé-le-Vieux et des Manges, autrement dit de Cha- 
lonnes, au diocèse d'Angei-s'. 

ctvitas Peurocorium. — (^ctte cité ne subit aucun démembrement au cours de 
la période franque. Le diocèse de Périmieux' dans l'ordre ecclésiastique, le pagns 
Petragoincus — en langue vulgaire le Périgord — dans Tordre administratif, 
lui empruntèrent l'un et l'autre ses limites et son chef-lieu*. 



XIV PROVINCIA .NOVEMPOPUI.AXA. 

Metropolls cIvIum Eiosatlam. — Le territoire de cette cité ayant été uni, 
au neuvième siècle, au diocèse d'Au(;h, nous parlerons, sous la rubrique civifas 
Ausciorum, des circonscriptions administratives dans lesquelles il fut compris. 

ciYitas AqueiMluni. — L'ancienne cité romaine de Dax, ou mieux d*Ax, for- 



' Le noiri primitif est sansdoule pagns Teifalicns, dont l«' rraiit;ais Tiflaugcs ost la foniu» vuljiair»*. 

* C'est là que les indique la yotitia dignilalum Impcrii (pai-s oecideiitis, r. xui) : « Pricfeclus 
Siuiiialaruni et Taifalurum ^entiliuni, Piclavis in Gallia. » 

* Hisiona Francorumy lih. IV, c. xvui. — (If. Longnou, (lèographie de la Gaule au sixième siècle^ 
p. 176 et 572-57(5. 

* O nom subsiste dans celui de trois conununis des envii'ons de Thouars : (loulonges-Tliouarsais, 
Luché-Thouarsais et Mauzé-Thouarsais. 

* V,. Porf, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, i. Il, p. (>I7. 

^ Voir plus haut, p. 86. note 4, h' passage du Chromcon Namnetensc où ce fait est relaté. 

" Ou du moins la partie septentrionale du pagus fut partai^ée entre ces deux doj «Minés, qui Tun 
et l'autre s'étendaient au delà du Layon, signalé par le Chronicon Namnelense connue formant la 
limite du pagus Medalgicus. 

« Voir dans li; Dictionnaire topogr. du dép, de la Dordognc, de M. de. (lourgues (p. xxxviii-xl). 
quelques renseignements sur les cii-conscriptious divisionnaires du pagus Pctragoricus* 



\ 



450 ATLAS lliSTOKKJUE DE LA FRANCE. 

mait au sixième siècle deux cités ou, pour mieux dire, deux diocèses : le nou- 
veau diocèse, répondant à la partie méridionale de la civitas Aquensium^ avait sou 
siè^^e à Lapurdum, aujourd'hui Bayonne. 

Diocèse d'Ax. — Ce diocèse, tel qu'il subsista du sixième siècle jusqu*au 
onzième, comprenait, outre la partie de la civitas Aquensium située au nord de 
TAdour, la vallée de Soûle, par laquelle il atteignait encore les Pyrént^cs; son 
extrémité septentrionale, c'est-à-dire la partie de son territoire arrosée par la 
Lcyrc et ses affluents, était, selon toute apparence, une fraction de la civitas 
Doiatium, dont il n'est plus question à l'époque franque. La vallée de Soûle 
— vallis Subola, c'est le nom sous lequel Frédegaire la désigne déjà au septième 
siècle* — constituait vraisemblablement une circonscription administrative indé- 
pendante d'Ax et devint plus tard la vicomte féodale de Soûle; on s'explique ainsi 
la facilité avec laquelle ce pays put être détaché au onzième siècle de révèché d'Ax 
pour éire uni à celui d'Oloron*. Quant au surplus du diocèse, c'est-à-dire la con- 
trée qui resta soumise jusqu'à la Révolution à l'autorité spirituelle des évêques 
d'Ax, nous l'avons désignée sous le nom de pagus Aquensis^ bien que l'absence 
de documents de l'époque carolingienne ne nous ait point permis de constater 
l'existence d'une circonscription administrative ainsi nommée. 

Diocèse de Bayon>e. — Le territoire de Bayonne, dont l'évéque se qualilia 
longtemps évoque de Labourd^, était appelé Lapurdanvm, d'où l'expression 
Labourdan, à huiuelle plus d'un écrivain, j)ar suite de confusion avec une contrée 
de la Marche d'Espagne, a substitué le vocable Lampourdan. Une charte, nui 
daterait de l'an 980 environ si l'authenticité en était prouvée*, fait connaître les 
noms anciens de quelques-unes des régions naturelles entre lesquelles se parta- 
geait le Labourdan^; elle contient aussi certains détails pleins d'intérêt sur 
l'ancienne limite sud-ouest du diocèse de Bayonne auquel appartenait aloi-s 
Saint-Sébastien, que l'on sait d'ailleurs lui avoir été enlevé au seizième siècle par 
le roi d'Espagne Philippe II. 

Civita» Laetoratiam. — Cette cité, la moins étendue,' mais non hi moins 
riche de la province ecclésiastique d'Auch, devint dans l'ordre ecclésiastique le 
diocèse de Lectoure. Au point de vue administratif, elle répond à un pagus que 
désignait le nom Leomania^ ou Lomania — en langue vulgaire la Lomagnc — 
dont Torigine nous échappe. Ce pagus donna naissance à l'une des vicomtes féodales 
du duché de Gascogne, la vicomte de Lomagne, dont le plus ancien titulaire connu 
vivait dans la seconde moitié du dixième siècle. 

ciYitas Convenarom. — La destruction de la ville épiscopale de Convenw^ 
en 585, par l'armée de Contran, ne fit point perdre le souvenir de son nom. 
La circonscription administiative dont Convenir avait été le chef-lieu, conserva le 
nom de |)agus Commenicus ou ComminicuSy par altératicm de Convenicus; de là 
raj)j)(;llalion de Comiiiges, désignant à la fois le diocèse qui garda juscju'à la 
Dévolution les limites de la cité romaine et du pagus Commenicus ^ et le comté 
féodal, originairement identicpie au pagus, 

Civita» Couttoranoruiii. — Le territoire de celt(* cité resta jusqu'à la Dévo- 
lution ccîlui du diocèse dont Saint-Lizier (Ariège, arrondissement de Saint-Girons) 
était le siège épiscopal. Dans l'ordre administratif, il constitua à l'époque franque 

' Clironicon Fredegani scholaslici, v. ixxviit. 

* Monlo/.im, Histoire de Gascogne, l. Il, y. '20, til, 28 vX î2U. 

'• Gallia christiana, 1. t, coL 1.")! 1-1512; cf. p. 200 des Instrumenta. 

* Elle seiiihlo r«ml«»sl<'M' (P. |{:iyin()ii(l, Inventaire sommaire des archives départementales des 
L\U}ics-P y rénées, sc'-ri»* (i, p. i); cf. les bulles tl'LrlMiu II, de Céle^^tiu III, en date de 110G et de 
ir.H {Gallia christianu, t. I**', roi. l.'Oi»). 

» Gallid chvistianaj I. I, eol. ir»07- 17*08. 

'• T<»uleroi> ce nom n'a|n>araîl |»as a\anl le onzième >ii5cle dans les cliarles, malheureusement si 
rares pour la (ia>cu«rne antérieures l'an 1000. 



LES PACÎI DK LA NOVEMPOPULAMK 451 

lo pagus Consorantis^ qui subsiste encore, dans la géographie populaire, sous Lt 
forme Couserans, naguère encore le nom officiel du diocèse de Sainl-Lizier. 

Clvltas BolatiMiD. — Cette circonscription, dont les habitants, les Boiatea, 
devaient leur nom à /?oa, Tune des premières stations de la voie romaine de 
Bordeaux à Astorga', perdit sans doute son autonomie vers le temps de rétablis- 
sement des royautés barbares en Gaule. On n'a pu tirer des textes ou des tradi- 
tions la preuve que la civitas Uoiatium ait formé un évéché. Bien plus, une 
ancienne glose de la Notice des Cités Tidentifie avec lioius in IhirdetfalensP , 
c'est-à-dire avec le Hou antique, qui, au temps du glossateur, dépendait du 
Bordelais et sans doute aussi du diocèse de Bordeaux, où le pays et Tarchiprétré 
de Buch conservèrent son souvenir. 

L'archiprètré de Buch ne constituait pas cependant tout le territoire de la 
cité déchue : la logique commande d'y joindre l'archiprètré bordelais de Born, 
situé au sud de l'archiprètré de Buch. Mais ces deux circonscriptions ecclésias- 
tiques réunies sont même d'une exiguïté telle, qu'il est permis de supposer que 
la civitas Boiatium ne fut pas tout entière annexée au diocèse de Bordeaux. C'est 
pourquoi nous avons cru devoir attribuer à cette cité, dans notre carte de la 
Gaule romaine, toute la région arrosée [»ar la Leyrc et par les autres petits fleuves 
qui arrosent les anciens archiprêtrés de Buch et de Born. De la sorte, l'extrémité 
septentrionale du diocèse d'Ax et du pagus Aquensis, ainsi que quelques paroisses 
situées à la limite sud-ouest du diocèse de Bazas, ont été considérées par nous 
xîomme représentant, au même titre que les ten'itoires bordelais de Buch et de 
Born, des fractions détachées de la civitas Boiatitim. 

civitas Ben«hameiuiiaiii. — Cette cité devint, au point de vue ecclésiastique, 
un diocèse dont les prélats, en suite de la ruine totale de l'antique Benehamum^ 
quittèrent le titre d'episcopus Benarnensis pour celui d'évêque de Lescar^, du 
nom de la nouvelle ville épiscopale, qui, selon une opinion assez répandue, occupe 
le même emplacement que l'ancienne. Toutefois le nom de Béarn ne périt pas : 
porté par la circonscription administrative qui répondait au diocèse de Lescar, il 
passa à une vicomte féodale dont les limites, grâce aux princes énergiques qui la 
gouvernèrent, dépassèrent bien vite celles de l'évéché de Lescar pour former 
la province de Béarn. 

civitas Atorensiani. — La civitas AtU7^ensiumtovim\ le diocèse d'Aire, désigné 
dans l'ordre administratif sous le nom de pagus Aturensis \ Les limites que 
nous attribuons à ce pagus dépassent un peu vers le nord celles qui, du treizième 
au dix-huitième siècle, bornèrent de ce côté le diocèse d'Aire. Le motif en est que 
(lavarret, le chef-lieu du Gabardan, semble avoir été détaché du diocèse d'Aire, 
vers le douzième siècle, pour être uni au diocèse d'Auch*. Cette circonstance ncuis 
a entraîné à joindre au pagus Aturensis le Gabardan, vicomte féodale dont Ga- 
barret était le chef-lieu et qui, de même que le Marsan et le Tursan, étaient sans 
doute au nombre des subdivisions du pagus Aturensis. 

civitas Vasatom. — Si le territoire de cette cité est identique à celui du diocèse 
de Bazas, il faut admettre qu'il ne fut pas intégralement compris dans le pagus 
Basadensis — en français le Bazadais — car la partie du diocèse située au nord 



* Selon rilinri-iirc (rAntoniii, cello station étail située k 10 lieues jiauloises (soit environ 7)6 kilo- 
mètres au sud-ouest) de Bordeaux; aussi, dans notre earte de la Gaule romaine, eu avons-nous tixu 
Templaeement à Ar<(ent(*yres, conunnne de Higanos (Gironde). 

* Guérard, Essai sur le sijslème des divisions territoriales de la Gaule, fi. 28. Un des manuscrits 
qui renferment eettc «ilose remonte au neuvième sièele. 

'' Vers la lin du dixième siècle (Marca, Histoire de Béarn, p. 45). 

* In acte du onzième siècle le nomme pagus Adurensis (C^.rtulaire de fsaint-Sernin de Tou- 
louse, publié par le chanoine Douais, p. 190). 

^ Ilru^ieh"*, Chroniques de r église dWurh, p. 448. 



15!2 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

de la Garonne Faisait partie du pagus liicehnensis, dont il a été parlé plus haut 
à Tocoasion de la cité d'Agen. 

Un pagus secondaire, le pagns Aliardensis ou pagus qui dicitur Alliardegs^ 
est mentionné dans une charte de Tan 977, l'acte de don de Squirs (aujourd'hui 
laRéole) au monastère de Fleury-sur-Loire'. Il est probable que le chef-lieu de cette 
circonscription doit être reconnu dans Aillas (Gironde, arrondissement de Bazas, 
canton d'Auros), bourgade de l'ancien diocèse de Bazas. 

ciYitas Torba. — Ce territoire, dont le texte de la Notice des Cités parvenu 
jusqu'à nous accompagne le nom de la glose ubi castruni] Begorra^ formait 
à l'époque franque le diocèse de Bigorro, et ce fut seulement au douzième siècle 
que ses évéques prirent le titre d'évéque de Tarbes*, tiré de leur nouvelle 
ville épiscopale, qui au temps de Grégoire de Tours n'était encore qu'un vicus de 
de Vurbs liegorrilaria'', bien que l'évéque eût peut-être dès lors abandonné le 
séjour de l'antique Cieutat. Cette dernière localité, aujourd'hui simple commune 
du canton de Bagnères-de-Bigorre, resta jusqu'à la Révolution le siège d'un des 
vingt-six archiprétrés du diocèse. 

Ci^itas iiaronensiom. — C'est par conjccturc que nous avons donné, d'ailleurs 
avec toute apparence de raison, le nom de pagus Oloronensis* aux territoire qui, 
avant l'annexion de la vallée de Soûle au diocèse d'Oloron, constituait cette circon- 
scription ecclésiastique, originairement identique à la civitas Iluronensium. 

Civitaa AoMioruni. — La cité d'Auch forma, dans l'ordre ecclésiastique, un 
diocèse dont le territoire s'accrut au neuvième siècle, la métropole de la Novem- 
populanie ayant été ruinée par les Normands, de la circonscription diocésaine 
d'Eause, Elusa; le diocèse, ainsi constitué, subsista sans modiGcations territo- 
riales importantes jusqu'en 1 790. 

L'organisation civile des diocèses d'Auch et d'Eause avant leur réunion ne nous 
est guère connue. On sait cependant que chacun d'eux formait un pagus ou comté 
dont le nom était tiré de celui de la ville épiscopale : le pagus ElesanuSn cité dans 
un acte de l'an 680^, et le pagus Ausciensis, Auxiensis ou Auxensis, mentionné 
en 817% en 855 et en 856", alors qu'il n'était déjà plus, pour ainsi dire, qu'u» 
souvenir. De ces deux noms, celui (ÏElesanus s'est seul perpétué jusqu'à nous : 
on le retrouve sous la forme Auzan pour Eausan dans le surnom de Castelnau- 
d'Auzan. 

C'est au temps de Charlemagne qu'apparaît pour la première fois, à la limite 
nord-est de la Gascogne à demi soumise et seulement tributaire de Fempire franc 
sous ses ducs nationaux, une sorte de commandement militaire confié à un comte, 
représentant l'autorité impériale ou plutôt celle du roi d'Aquitaine Louis, 
le plus jeune des fils du grand empereur. L'un des biographes de Louis le Pieux 
rapporte qu'à la mort du comte Bergon ouBergognon, en 801, Leutard fut désigné 
pour lui succéder dans l'office de comte de Fézensac — comilatus Fedenliacus 
— mais que sa nomination provoqua un soulèvement des populations gasconnes*. 

» Marca, Histoire de Bra m ^ p. till. 

^ La plus anci«'iin«* intMilion qu'en ofTie la Gallia chrisliana appartient à l'an 1075; onze ans aii- 
]),'U'a\ant, en 1 164, le jnélat se (fualiliail encore évèquc de Bi^'orre, episcopus iiigorrensis (Lon^on, 
Géorpaphie de la Gaule au sixième siècle^ p. 590, note i). 

' De gloria confessorum, c. xt\. 

* Anlérieurenienl à l'an jOOO, le seul texte anihentiqne relatif h l'évèqne d'Oloron le qualifie 
en 575 n crelesiu; Elorouensis episcopus » (Concilium Parisiense), mais au onzième siècle l'adjectif 
(Horensis semble, pivféré à Oloronensis. 

•■• n<'\:iN, Elude sur la topographie d'une partie de r arrondissement de CastelSarrasin peîidant 
la prriode mérovingienne (\mhVu^ dans l<^s Mémoires lus à la Sorhonneru 18r»7, Histoire, p. 1 l;)-15y). 

'• U(»uqurl. I. VI, p. 5(M. 

' lîru'irics, Clmmigues de l'église d'Auch, prennes, l"^" partie, p. Tii. et 55. 

^^ 1/ Astronome, Vita Ludoviri VU, v. \\\\, 



LKS PAGl DE LA PKEMIKHK NARBONNAISE. i:>3 

Quelle était alors rétendue du comté de Fézensac? Rien ne l'indique ; mais lorsque 
ce nom reparaît au début du dixième siècle comme désignation d'un comté féodal, 
il semble comprendre le nord du territoire qui composait dès ce temps le diocèse 
d'Auch, cVst à-dire Tancien pagus Elesanus et la moitié septentrionale du vaste 
paguit Ausciensis, C'est là, en effet, la région qui, vei*s 920, constitua la |)art de 
Guillaume-Garcie, second fils du duc gascon Garcie-Sanche et premier comte 
héréditaire de Fézensac, dans la succession paternelle. 

Le Fézensac perdit, vers 960, l'extrémité sud-ouest de son territoire, TArmagnac 
— pagus Armaniacu&\ — qui composa alors l'apanage du comte Guillaume- 
Garcie, comte de Fézensac. Le nouveau comté répondait sans doute alors à l'archi- 
diaconé d'Armagnac, c'est-à-dire à cette partie occidentale du diocèse d'Auch qui 
s'avance vers le diocèse d'Aire; mais son territoire, assez restreint d'abord, s'accru- 
considérablement lorsque GéraudlII, comte d'Armagnac, rattacha vers 1140 à ses 
possessions le comté plus important de Fézensac. Alors le nom d'Armagnac s'étendit, 
comme jadis celui de Fézensac, à toute la partie septentrionale du vaste diocèse 
d'Auch. 

Tandis que la moitié septentrionale du diocèse d'Auch était dévolue au comté 
de Fézensac, dont l'Armagnac fut démembré, la moitié méridionale de ce même 
territoire formait un autre comté féodal, TAstarac — paguft Asteriacus ou Asta- 
riacuii^, territorium Asleriense^ — qui échut en 920 à Arnaud-Garcie, frère 
puîné du premier comte héréditaire de Fézensac et fils, comme lui, du duc de 
Gascogne Garcie-Sanche. Ce comté répondait sans doute à l'archidiaconé d'Aslarac, 
réserve faite de l'archiprètré de Lussan, et aux archidiaconés de Magnoac et d'Angles, 
car le comté féodal de Pardiac, dont le chef-lieu primitif — Pardiniacus — dé 
pendait de l'archidiaconé d'Aglès, fut formé, vers 1025, d'un démembrement du 
comté d'Astarac. 

Il nous reste maintenant à dire quelques mots de l'origine des noms de chacun 
des trois comtés carolingiens que nous venons de faire connaître. Les noms de 
Fézensac, Fedenliacus ou mieux Fidenliacus, d'Armagnac, Armaniacus^ et d'As- 
tarac, AsteriaciiSy ont été formés sur les noms d'hommes Fidentius, Artmannufi 
et Asterius, de même que la dénomination de Bassigny (pagus Basiniacus), au 
diocèse de Langres, du nom d'homme Basin, et chacun d'eux conserve probable- 
ment le souvenir d'un des plus anciens administrateurs de la région qu'il désigne, 
tandis que les vocables de la plupart des autres circonscriptions territoriales de 
la Gaule franque dérivent de noms de lieu. 



XV. I»R0VI>CIA .NARB0NENSI8 PRIMA. 

MetropoiiM eivitan Narbonensium. — La civitos Narbonensis fut démembrée 
de fort bonne heure, lorsqu'on créa, aux dépens du diocèse métropolit^nin de Nar- 
bonne, les deux nouveaux évéchés de Carcassonne et d'Elne, dont les premiers 
titulaires actuellement connus assistèrent en 589 au concile de Tolède. 

Diocèse de Narboxne. — Cet évêché, réduit à la portion septentrionale de 
l'ancienne civitos, forma lui-même dans Tordre administratif deux pagi, le pagus 
Narbonensis et le pagus Redensis, 

Le pagus Narbonensis — en langue vulgaire le Narbonnais — (jui avait pour 

• Qualifia provincia Aitnaniacensis , par l'addition d'un second snflîxp ndjfclif, dans nn acte t]^ 
9.%6 (Brugolc's, Chroniques de F église d\Anclij preuves, S*" partie, p. 47. 

* Ce nom résulle de l'expression comilatm Asiariacensis, par addition d'un second suffixe, dans 
un acte de 1070 (ibidem, preuves, 1" partie, p. *'2\). Kn HOr», on lit Astarinnim dans une huile de 
la date de H 115 (ibidem, p. 41). 

^ Kn 080 (ibidem, preuves, 2" partie, p. 44. 



154 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

clicf-licu la ville métropolitaine même, répondait aux doyeimos de Minervois, de 
Montbrun, de Narbonne et de Rochefort. 

Le pagus Redensis ou Reddensis — en français le Razcs' — devait son nom à 
Redee, localité mentionnée par Théodulf, évéque d'Orléans, dans un récit poétique 
du voyage qu'il fit en 788, en qualité de missus royal dans le midi de la Gaule*, 
et sur remplacement précis de laquelle on n'est point fixé. Ce territoire, que reven- 
diquait l'évéque d'Elne, fut définitivement adjugé à rarchevéché de Narbonne 
par le concile narbonnîiis de 788% et c'est très probablement pour affirmer sa 
possession du Razès que le métropolitain de la Première Narbonnaise prenait au 
neuvième siècle la qualité d'archevêque de Narbonne et de Redœ*. Le Razès est 
représenté dans l'ordre ecclésiastique par le diocèse d'Alet, formé en 1317 d'un 
démembrement du diocèse de Narbonne, et par les archiprêtrés de Razès et de 
Termenès, qui demeurèrent jusqu'en 1790 au nombre des subdivisions de cet 
archevêché. 

Deux des circonscriptions divisionnaires du Razès figurent parfois dans les textes 
de l'époque carolingienne avec la qualification de pagus ou comitalus. L'une, le 
Pierreperliisès, ainsi nommé de son chef-lieu Pierreperluise, forteresse dontl'empla- 
cement fait maintenant partie du finagc de Rouffiac-des-Corbières (Aude) , est qualifiée 
pagus dans un diplôme de 8Î2^, tandis qu'en 899 et 908 elle est appelée subur- 
hium^ comme les autres subdivisions des pagi voisins; c'est sans doute un pagus 
éphémère. L'autre, le Fenouilledès, qui devait son nom à Fenouillet (Pyrénées- 
Orientales, arrondissement de Perpignan, canton de Saint-Paul-de-Fcnouillet), figure 
sous le nom de comitalus Fenioletensis dans plusieurs documents à partir de l'an 
950^; c'est un démembrement du comté, féodal de Razès. 

Diocèse de Cahcassonne. — Le diocèse de Carcassonne forma dans Tordre ecclé- 
siastique le pagus Carcassensis^ dont le nom vulgaire, Carcasses, est peut-être 
moins vivant aujourd'hui que celui d'une de ses circonscriptions divisionnaires, le 
(iibardès, qui avait pour chef-lieu la forteresse de Cabaret, Caput Arietis^ dont 
les ruines se voient encore sur le finage de Las Tours (Aude, arrondissement de 
Carcassonne, canton du Mas-Cabardès"). 

Diocèse ^)'EL^E. — Le diocèse d*Elnc était, dès la première moitié du neuvième 
siècle, divisé en deux pagt\ le pagus Rossiliouensis et le pagus Confluentis. 

Le pagus Rossilionensis ou Russulionensis* , appelé aussi pagus Rossilio ou 
RussUio^'^y d'une locution barbare qui a prévalu dans le nom vulgaire de ce pays, 
le Roussillon, comprenait la partie orientale du diocèse d'Elne, laquelle formait 

* C'est sous «îolle forme que le nom du pagus Redensis subsiste dans le surnom do plusieurs 
villages compris dans ses limites : Fonters-du-Razès, Pe-vrefite-du-Razès, Saint-(]ouat-du-Kazès 
el Villarzel-du-Hazès. 

- Inde revisentes te, Carcassona, Redasque, 

Mœnibus inlerimus nos rito, Narbo, luis. 

(Panvnesis ad jmlices, lib. I, vers 45-ii). 

^ Marca, Marca hUpanica seu limes hispanicus, p. 545. 

^ Les diplômes de Cbarles le Cbauve, de Carloman, crKudes et de Charles le Simple qualifient 
toujours l'église uiétix)politaine de Narbonne ecdesia Narbonensis H Redensis, 

•"* Vaisscle, Histoire yénèrale de Languedoc^ 1. 1, preuves, roi. 77; Bouquet, t. Vil. p. 455. 

•'• Ibidem, t. Il, pri'uves, col. 5î> el 49. 

' Ibidem f l. Il, |). 8(). 

» L»' nom du Cabardès subsiste dans le surnom de plusieurs villages de eelte ancienne circonscrip- 
tion : Cennes-Ca bardes, Conques-Cabardès, Cuvac-(]abardès, Fou li(»rs-Ca bardes, Kiaiss«*-Cabanlès, le 
.Mas-Cabardès, Mirabal-Cabardès et Pradelb's-Cabardès. 

•' Pagiis RussulionensiSf 8-i5; pagus Rui^silionensis^ v. 8511; pagus Rossilionensis, 855, 855, 
801), etr. (Maira, Mana hispanica, c(d. 782, 78() [bis], 787 et 705).' 

'" •\ Viilani con^lnixit qua; \ocatur Villanova, coiisisten «mu videlierl in llossilione », 854; ff in 
pai:o Hus>iIione •», î<i5 [ibidem, c(d. 771 et 778). 



LES PAGI DE LA PREMIÈRE NARBONNÂISE. 155 

encore au dernier siècle la viguerie dite de Roussillon et de Valespir. Son centre 
administratif, la ville antique de Ruscino, que Pomponius Mêla et Pline men- 
tionnent en qualité de colonie romaine, moins maltraité par les invasions du 
huitième et du neuvième siècle que la ville épiscopale d*Elne, était même devenu 
le chef-lieu de Tévêché*, alors qu'Elne n'était plus considérée que comme un 
village; on doit donc voir seulement une sorte d'archaïsme dans Texpres- 
sion pagus Helenensis ou Eleiiensis^ qui, parfois employée dans les chai*tes du 
neuvième siècle', est ordinairement suivie de la mention du comilatus roussil- 
lonnais^, qui constitue ainsi une sorte de glose. Bientôt toutefois, par un triste 
retour des choses humaines, alors qu'Elne restaurée recevait de nouveau dans son 
enceinte révéque du pays, dont le siège ne fut définitivement transféré à Perpignan 
qu'en 1602, le souvenir de la ville antique de Roussillon ne subsistait plus que 
par un château féodal, et le dernier vestige de ce château,' un donjon ruiné, permet 
encore à TÉtat-Major d'indiquer sur sa carte l'emplacement de l'ancien chef-lieu 
de la province, aujourd'hui désigné dans la langue du pays par le nom de Castell 
Rosse) lo*. 

Le pagus ConfluentiSf souvent qualifié vallis^ en raison de la configuration 
topographique de son territoire, tient évidemment son nom d'un lieu appelé Con- 
flueiis, situé sans doute au point de jonction de la Tet et d'un de ses afQuents. 
L'existence d'un pagvs Confluentis indépendant du Roussillon est formellement 
prouvée par des textes de 845, 900 et 922®. Son territoire a subsisté jusqu'à la 
Révolution dans celui de la viguerie de Confluent, l'une des circonscriptions divi- 
sionnaires du gouvernement de Roussillon''. 

Il nous faut maintenant dire quelques mots d'un « comté » qui apparaît seule- 
ment à la fin du dixième siècle, et dont le marquis de Btircelone et le comte de Cer- 
dagne attestent l'existence dans plusieurs chartes en date de 966 et de 988 *: c'est 
le comté de Vallespir — comilatus Vallespiini, comitatus Vallis Asperi — comté 
féodal formé d'une région naturelle qui, déjà mentionnée dans les textes du neu- 
vième siècle, consistait dans la vallée de la Tech, c'est-à-dire dans la partie méri- 
dionale àxx pagus RossilionensiSf et son nom s'est perpétué jusqu'à nos jours*. 

Clvltas Toiosatimn. — Cette cité, l'une des plus vastes de la Gaule et dont le 
territoire subsista jusqu'en 1298 dans celui du diocèse de Toulouse, ne subit 
aucun démembrement durant la période franque : en effet, le pagus Tolosanus — 
en français Toulousain, en provençal Tolzan*" — avait les mêmes limites que le 
diocèse et figure, en 81 7, dans plusieurs ordonnances de l'empereur Louis le Pieux, 

* L^^vèque Ricou est qualifié « êvèque do Tégliso de Roussdion » dans doux diplômes du ro 
Charités le Simple, en tlate do 898 et de 890, ainsi que dans une Imlle du pa[»e Romain (Marra, Marra 
hinpanmiy col. 850, 832 et 855). 

-^ En 850 environ et en 869 (ibidem, col. 784 et 792). 

"• « In pago EInensis et in comitatu Rossilionensi » (ibidem, col. 787). 

* 11 est situé sur le linage de Perpignan, à cinq kilomètres à Test de la ville. 

* L'expression « in pago Confluente », qu'on lit dans un acte do 845 (Marca, Marca hUpanica, 
col. 778), a pour équivalents « in valle ConÛuenUina ») en 878, et « in valle Confluente » en 898 (ibidem, 
col. 801 et 851). 

8 Dans ces texti^s (ibidem, col. 778, 853 et 841), les deux circonscriptions sont opposées Time 
à l'autre. 

' Le souvenir de cette viguerie subsiste dans les noms de CorneilIa-en-Confluent, de Pezilla-du- 
Conflent et de VillefranelicMle-Conflent. 

** « In comilatu Vallespirii », 960; « in pago Elenense, in comitatu Valle Asperi », 940 (ibidem, 
col. 888 et 940). 

*•* Au siècle dernier, l'une des circonscriptions divisionnaires du Roussillon portait oniciellement 
le nom de viguerie de Roussillon et du Valespir. 

•® Cet adjectif, employé dans la Chanson de la Croisade contre les Albigeois (édition Meyer, vers 
1571), subsiste encore aujourd'hui, sous une forme altérée, dans \o surnom de Cuq-Toulza, chef-lieu 
d*un canton du département du Tarn. 



156 ATLAS lUSTORIOUE DE LA FRANCE. 

comme une province — le Tolosanum ou marca Tolosana — au même titre que 
l'Aquitaine, la Gascogne, la Septimanie et la Provence*. Aussi, dès Tépoque caro- 
lingienne, le comte de Toulouse avait-il litre et rang de dux ou marchio. 

deltas Bitorrenstam. — Si Ton suppose que, durant la domination romaine, la 
colonie mnssaliote d*Agde fut détachée de la cité de Marseille et rattachée consé- 
qucmment à la cité romaine la plus voisine', on admettra que la cité de Béziers 
se seraij; alors accrue du territoire d*Agde. En ce cas, le civitas Biterrensium 
aurait formé deux diocèses — le diocèse de Béziei^s et celui d'Agde — et cela, 
semble-t-il, des le commencement du quatrième siècle. 

Quel qu'ait été le sort d'Agde à l'époque romaine, le territoire de chacun de ces 
deux diocèses constituait à l'époque carolingienne un pagvs administratif : ici, le 
pngus Agalensis^, en langue vulgaire TAgadès*; là, le pagus Biterrensis * ou 
BiderrensiSj en langue vulgaire le Bederrès". 

ciyIum Nemaosensiiuii. — La cité de Nlmes subit, dès le cinquième et le sixième 
siècle, plusieurs démembrements. La partie septentrionale de son territoire en fut 
d'abord détachée pour former le diocèse d'Uzès, qui existait dès le cinquième 
siècle; plus tard, ce fut la partie sud-ouest qui composa le diocèse de Maguclonne, 
dont le plus ancien prélat connu signa en 589 au concile de Tolède. Antérieure- 
ment à cette dernière date, le nord-ouest du diocèse de Nîmes, conquis sur les 
Goths par les successeurs de Clovis, avait été érigé en un évéché suffragant de la 
métropole de Bourges; cet évéché avait pour siège Arisilunif dont l'identité avec 
le moderne Alais semble prouvée depuis qu'on a constaté la forme Areslum^ en- 
core employée au treizième siècle pour désigner la ville que les clercs appelaient 
alors presque toujours du nom d'Alestum "'. 

Chacun des diocèses de Nîmes, d'Alais {Arisilum), d'Uzès et de Maguelonne 
forma un pagus dont le territoire ne différait pas de celui de l'évéché. 

Le pagus de Nîmes, pcujus Nemausensis, s'accrut, au cours du huitième siècle 
sans doute, lorsqu'on réunit au diocèse de Nîmes le territoire qui composait 
depuis deux siècles déjà le diocèse d'Arisitum, Cette union se produisit naturel- 
lement, car en 757, Nîmes passant avec toute la Septimanie ou Gothie sous la 
domination franque, la raison d'être de l'évéché d'Ainsitnm disparaissait : il fut 
donc supprimé et sa suppression eut pour contre-coup l'union du pagus Arisi- 
tensis au pagus Nemausensis. Le diocèse de Nîmes, tel qu'il subsista alors jus- 
qu'en 1691, date de création d'un nouveau diocèse d'Alais, était assez bizarre- 
ment conformé : il se composait de deux groupes territoriaux séparés par le 
Vidourle et qui ne se joignaient que sur un espace de cinq kilomètres : le groupe 
placé à droite du fleuve constituait sans doute, à l'époque mérovingienne, le dio- 
cèse d'Alais et le pagus Arisitensis. 

Le pagus Arisitensis, bien qu'uni au pagus Nemausensis, ne disparut point 
toutefois du souvenir des populations : un acte de 1108 mentionne encore le 
pagus Arisdensis, qui reparaît en 1218 sous le nom de terra Arisdensis, puis en 
12io sous celui d'Arisdia, et, par une restriction de sens dont on a d'ailleurs 
plus d'un exemple, ces dénominations ne s'appliquent plus dès lors qu'à une partie 
de l'ancien pa^UtS, la partie occidentale, qui étymologiquement n'y avait aucun droit 

* Voir ci-dessus, p. 87. 

* Dans la carie de la (laule romaine (planche II de ret Atlas), nous avons aUribué Agde à la rite 
de Marseille. 

' Thomas, Dictionnaire topographique du dépaHement de VHérault, p. 2. 

^ On lit Aguadès au vers 507 de la Chanson de la Croisade contre les Albigeois (édit. Meyer). 

^ Thomas. Dictionnaire lopographique de rHéranlt, p. 19-20. 

•' Ibidem, au v«ts 8i9. 

" Pour la dernière discussion h laquelle cette question a donné lieu, voir le Bulletin de la Société 
des Antiquaires de France^ touie XL, p. i 02-105 (note de Jules Quicherat) et p. 115-121 (réponse 
d«* M. Lonçnon). 



LES PAGl DE LA SECONDE NARBONNAISE. 157 

et qui répond aux archiprctrés de Meyrueis et du Vigan. Au quatorzième siècle, le 
territoire de VArisdia se resserre encore et désigne alors la terra et baronia 
Arisdii, en français la baronnie dllierle, dont le nom subsiste dans Tappella- 
tion d'un village de cette circonscription féodale, Saint-Bresson-d'IIierle*. 

Le pagvs dont Uzès était le chef-lieu est ordinairement appelé pagus Vceticns^, 
et c'est de ce vocable que provient le nom vulgaire Czège, qu'on trouve déjà dans 
les textes du moyen àge^. 

Entin, le pagus qui correspondait au diocèse de Maguelonne, d'abord connu 
sous le nom de pagus Magalonensis, fut ensuite désigné sous celui de pagus 
Substantionensis lorsque, en suite de la ruine de Maguelonne par Charles Martel 
(737f, le siège épiscopal eut été transféré, pour trois siècles, à Substantio^ vicus 
antique mentionné dans les itinéraires romains sous le nom de Sextantio ou Sos- 
tantioj et dont les ruines se voient auprès de CasteInau-lès-Montpellier ; de là le 
nom vulgaire de Sustansonez, employé au douzième siècle pour désigner ce terri- 
toire^. 

civiia» iiateveiuiiaBi. — Cette cité fut représentée au moyen âge et jusqu'à la 
Révolution par le diocèse de Lodève, dont le territoire consliUiail, dans l'ordre 
administratif, le pagus Lutevensis, Lutovensis ou Lulm^ensis^, ainsi nommé de 
son chef-lieu, la ville épiscopale de Lodève. 



XVI. PROVINCIA NARnONKXSIS SECUND.V. 

netropoiiM ciYitas Aqaensiain. — La cité métropolitaine de la Seconde Narbon- 
naise donna naissance au diocèse d'Aix'*', dont le territoire forma, au point de 
vue administratif, le pagus Aquensis, Le nom de cette circonscription subsiste sous 
la forme vulgaire Aiguès dans les surnoms de plusieurs villages dépendant jadis de 
cette circonscription", ce qui démontre d'une façon péremploire l'extension du 
pagus Aquensis jnsqn h l'extrémité nord-est de l'archevêché d'Aix. 

Civitaa Aptenslum. — Les limites de la civitas Aptensium furent adoptées à la 
fois par le diocèse d'Apt et par le pagus Aptensis, nommé pagus Attensis dans 
le plus ancien titre qui nous le fasse connaître^. 

Civitaift RegeiMiain. — A l'exemple des autres cités de la Seconde Narbonnaise, 
le territoire de la cité de Riez subsista dans celui d'un diocèse et d'un pagus, le 
pagus Hegensis, qui l'un et l'autre avaient pour siège le chef-lieu même de la 
cité romaine*. 



* Plus communénifnt Saint-Brcssun (Gard, cominuno du Vijçan, canton do Sumène) : « Sanclus 
Brixius do Ârisdio », 1248; « Sainl-Birs d'Irlc » , li55; « Sainl-Bn»s-«rili(»rIo », 1604 (GermiM'- 
Durand, Dictionnaire topographiqne du déparlemcnt du Gard, p. VM), 

* Aj»polé aussi comilalns Vxeticus et pagus Uzelicus. 

' Gi'iinor-Dunind. Dictionnaire topographique du département du Gard, p. 2i>0-281. 

^ « Fevum Susiansonoz », 1129; « Suslantionensc »>, 1100 (Tlionias, Dictionnaire topogra- 
phique du département de VUérault, p. 207). 

' Sur ces diverses formes, voir Thomas, ibidem, p. 97, col. I, et p. 08. col. 1. 

^ H est bien entendu que nous ne tenons jwint compte ici des paroisses du diocèse d*Aix encla- 
vées dans le diocèse d*Ai"les, enclaves dont nous ijniorons d'ailleurs l'origine et conséquemment 
Tancienneté plus ou moins grandi*. 

" On (tarait préférer aujourd'hui la notation « Aiguës o à celle d' a Aiguès », ce qui laisserait 
quelque doute sui* la légitimité du rapprochem«»nt de ce vocable avec le nom du pagus Aquensis ; 
mais Torthographe Aiguës est prouvée, par les dénombrements du di'rnier siècle; voir not^unment 
Expilly, Dictionnaire géographique des Gaules et de la France, t. V, p. 031-952. 

** Marion, (lartulaires de l'église cathédrale de Grenoble, p. 42. 

^ \a\ première mention connue s'en trouve en 759 dans le testament d'Vlibon (ibidem, p. i2, 44, 
45 el M\\ 



Î68 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



ciTitas Forojnlensinm. • — Le (liocèsc (le Fivjiis, qui avait emprunte le terri- 
toire lie cette cité, était identique d'autre pail au pagus Forojuliengis. Tandis 
que le nom de Forum Julii se réduisait finalement à Fréjus, le nom du pagm 
Forojuliensis subissait parallèlement des modifications successives dont té- 
moignent plusieurs chartes du onzième siècle*. 

civitas Vaptncensiiiiii. — Au diocèse de Gap, représentant la civitas Vapin-- 
ccnsium, correspondait dans Tordre administratif le pagus Vapincensis^ qui 
ligure en 739 sous la forme pagus Wapencensis^ ; de ce nom dérive Texpression 
française Gapençais, qu'on rencontre déjà au quinzième siècle sous Torthographe 
« Gappençois »'. 

Une charte de 978 renferme la mention d'un pagus secondaire, situé à Textré- 
mité sud-ouest du Gapençais : c'est le llosanais, pagus Rosanensis^j qui devait à 
Rosans, aujourd'hui chef-lieu de canton, son nom, qui désigna jusqu'à la Révolu- 
tion un archiprètré du diocèse de Gap. 

Civitas Segesteriorom. — Cette cité se perpétua dans le diocèse de Sisteron, 
dont la circonscription forma, au point de vue ecclésiastique, un pagus nomme 
pagus SegistericuSn SigestericuSy et Sts/ericusdans un acte de 759, le plus ancien 
des actes connus qui le mentionnent^. 

Civitas AnUpoiitana. — Le diocèse d'Antibcs" dans l'ordre ecclésiastique, et le 
pagus Anlipolitanus'^ dans l'ordre administratif, représentent la civifas Antipoli- 
tana. dont ils empruntèrent le territoire. 



XVII. mOVINCIA AI.MUM MARITIMARUN. 

Metropoiis civitas Ebrodunensiom. — Il ne parait point que le diocèse d'Embrun, 
tel du moins qu'il subsista du onzième au dix-huitième siècle, représente exactement 
la civitas Ebrodunensium. Il semble certain que son extrémité septentrionale, 
c'est-à-dire la vallée de Briançon, faisait originairement partie du diocèse de Mau- 
rienne, dont elle fut détachée en suite de la destruction de cette ville et de la suppres- 
sion de son évêclié par l'empereur Conrad le Salique en 1053. Quant à son extré- 
mité méridionale, formée de la vallée de Barcelonnctte, il est possible qu'elle ne 



* « Episcopalus Frigorensis », \QA^ {Cartulaire de T abbaye de Saint-Victor de Manteille^ l. I, 
p. 525); « pagiis Frigiolensis », v. 1055 {ibidem^ t. I, p. 514); <( coinilatus Friolensis », vers 1070 
(ibidem, p. 568). Cf. « Frejuriiim », 1055 (ibidem, t. 1, p. 551). Nous rappellerons pour incmoire 
que le nom de la province italienne de Frioul est également un(» déformation de Forum Julii y nom 
commim h plusieurs cités de TEmpire romain. 

* Marion, Carlulaires de l'église catiiédrale de Grenoble^ p. 50, 45, 46 et 47); on trouve aussi 
p. 50 et 40 les variantes Vuapecemsis ou VuapomcensiSy qui sans doute ne sont ({ue des fautes de 
copiste. 

~' A. Chevalier, Choix de documetiis historiques inédits sur le Dauphinéy p. -^dO et 370. 

* Bernard et Bruel, Recueil des chartes de l'abbaye de Chiny, t. 111, p. 40. Il u'est pas hors de 
propos d'observer qu'ici le Kosimais est mentionné comme faisant parlie du comté de Gapençais. 

' Marion, Cartulaires de l'église cathédrale de Grenoble, p. 41, 45 et 40. .Vu x' et au xi* siècle, 
les (*hartes le mentionnent ordinairement sous le nom de comitatus Sislericus, et parfois sous celui 
d(? comitatus Sistaricensis ou Sislericensis (voir, pour ces dernières formes, Carlulaire de Vabbaye 
de Saint'Yiclor de Marseille^ l. V\ p. 644; t. Il, p. 8, 16 et 2r». Le vocable comitatus Sestergus, 
employé dans un acte du Carlulaire deVabbaye de Conques (édition Desjardins, p. 250), désigne sans 
doute aussi le pays de l^stei'on. Signalons enfin la fonne pagus Secuslyronensis, usitée aussi au 
dixième siècle (Beniard et Bruel, Recueil des chartes de Vabbaye de Clnny, 1. h", p. H7). 

^' Le siège éj)iscopal fut transféré à (irassi» m 1244 (Gallia christiana, t. IV, col. 1145). 

" Cette forme est donnée par plusieurs chai'les du Cartulaire de Lérins, mais on trouve au 
xi" siècle l'expression comitatus Antibolensis ou Antibulensis (Carlulaire de Vabbaye de Saint-Victor 
de Marseille j l. h', p. 22: t. Il, p. 150), évidemment formée sur Antiboul, nom \ndgaire d'Antilies. 



LES 1»AG1 DES ALPES MARITIMES. 159 

soit pas (lifTérentc de l'ancienne civitas Higoniayensium. Aussi n'avons-nous attri- 
bue au ])a(jus Ebrodunensis — c'est-à-dire à l'Embrunais*, la circonscription civile 
ayant pour chef-lieu la ville archiépiscopale d'Embrun — que la partie centrale 
du diocèse métropolitain. 

Civlias Diniensiaiii. — Le diocèse de Digne, qui représente la civitas Dinien- 
sium, constituait dans Tordre administratif le pagus ou comilalns Dignensis^, 
dont le territoire était identique à celui de l'évéché. 

civitas Biffoma|fen»iaiii. — Cette cité, dont l'emplacement n'est pas encore 
connu d'une manière certaine, forma, à l'époque franque, un pagus que le testa- 
ment du patrice Abbon désigne, en 739, sous le nom de pagus ou vallis Rigoma- 
gensis; un siècle après, cette même circonscription est qualifiée vallis Reuma- 
gensis. Il est donc évident que la civitas Rigomagensium répondait à l'une de ces 
contrées alpestres qui, closes de toute pailpar les montagnes, sont ordinairement 
désignées par le nom comumn « vallée ». C'est, nous l'avons démontré ailleurs, la 
vallée de Barcelonnette, ainsi nommée d'une ville neuve fondée en 1232, qui 
répond le mieux aux exigences des divers textes concernant la cité, le pagus ou la 
vallis dont Rigomagus était le chef-lieu, et, si l'on en juge par quelques monu- 
ments romains trouvés non loin de Barcelonnette, il n'est pas déraisonnable de sup- 
poser que cette ville a remplacé le Rigomagus antique, comme Castellane, au 
neuvième siècle, la ville ruinée de Salinœ^. 

civitas Saiinensiam. — La ville de Salinœ était située à i5U0 mètres environ 
au sud de Castellane, an delà de Tantique église de Notre-Dame du Plan. C'est 
ce dont témoignent non seulement les nombreux vestiges de l'époque romaine qu'on 
y trouve et parmi lesquels on remarque plusieurs inscriptions relatives à des 
magistrats de la civitas Salinensium^ mais aussi une charte de l'an 1045 environ, 
mentionnant les ruines de Salinœ sur les bords du Verdon et désignant le site de 
Notre-Dame du Plan sous le nom da planum de Salinis^. 

Cette cité était encore autonome en 442, date à laquelle son évéque Claudius 
figure au concile de Vaison*; mais elle semble avoir été unie de bonne heure au 
diocèse de Senez, duquel son territoire dépendit jusqu'à la Ré.volution". Nous l'avons 
donc comprise dans le pagus Senecensis . 

civitas Sanitiensium. — Accrue de la civitas Salinensium à une date qu'il est 
impossible de fixer d'une manière absolue, mais qui remonte certainement au haut 
moyen âge, la civitas Sanitiensium forma le diocèse de Senez, dont le territoire, 
encore assez exigu malgré cet agrandissement, se maintint sans aucune variation 
jusqu'à la Révolution. 

Dans l'ordre administratif, le diocèse de Senez constituait le pagus ou comitatus 
Seneccyisis"^ j aussi appelé comitatus Senescicnsis^. 

^ On <lisaii i* d Éhriiiiois » au quinzième siècle, uloi*s que la foruie vulgain; du luun (i*Enibrnn 
clail eucortî « Ehrun » (II. Cluivalier, Choix de documents historiques inédits sur le Dauphim\ 
|). 250 et 570). 

* Chartes de 1055 et de 1040 environ (Cartul, de Saint- Victor de Marseille^ t. II, |». 1)5, 90 et 98). 
^ La civitas liigomagensis (p. 596 k 404 des Mélanges Renier). 

* (( Donavit Aldeherlus et uxor ejus Ëiinengarda ... ipsani terrani qiue liabent in piano de Saiinis. 
Doiiaverunl sauctx Mariic el sanclo Victori, sicut vadit via qu.-e venit de monasterio et vadit juxta ibi 
fuerunt nicnsiones de Saiinis alque in tluniine Viridonis. » (Cartulaire de Vabbaye de Saint-Victor 
de Marseille, i. Il, p. 122.) 

' Maassen^ Geschichte der Quellen und der Literatur des canonischen Rechls im Abendlande, 
t. !•% p. 952 et 955. 

® CVst ce qu'atteste, pour une date peu éloignée de celle où nous nous sommes placé pour dresser 
notre carte, un acte de 4045 environ : a de alode uostro quod usque hodie ahuimus in teiTÎtorio de 
castrpquoï nominant Petra Casiellann, scu in comitatu Senecensi ». (Cartulaire de Vabbaye de Saint- 
Victor de Marseillf, t. Il, p. 121.) 

^ Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, t. Il, p. 104, 1 12, 120 el 121. 

* Ibidem, t. l•^ p. 29. 



160 ATLAS lilSTOlUoUE DE LA FUANCE. 

CîwîuuÊ ctianiiativa. — Cette cité romaine, dîins laquelle Glandève, Glanmi- 
tiva, et Briançonnet, BriganiiOy semblent, s'être disputé le premier rang, 
devint le diocèse de Glandève et forma, dans Tordre administratif, une circonscrip- 
tion désignée sous le nom de comitalus Glarinadensis* ou Glannicensis^ et sous 
celui de pagus Brianzum^, Cependant Glandève, qui n'est plus aujourd'hui qu'un 
écart de la commune d'Entrevaux, eut finalement le dessus dans sa lutte dix fois 
séculaire avec Briançonnet. 

civitas Oemeneieiuiiaiii. — Cimiez, ville antique située à trois kilomètres de 
Nice et comprise aujourd'hui dans le finage de cette ville, était au cinquième 
siècle le chef-lieu d'un diocèse auquel Nice, siège d'un évéque particulier, suffra- 
gant, semble-t-il, de l'évèque de Marseille \ était totalement étranger. Le pape saint 
Léon, mort en 461 , avait réuni les deux évéchés de Cimiez et de Nice, mais en suite 
des réclamations du métropolitain que reconnaissait l'ëvèque de Nice, le 
successeur de saint Léon rapporta cette mesure et rétablit révèché niçois. Toute- 
fois, les deux diocèses ne coexistèrent pas longtemps, car Magnus, qui prit part, 
en 549, au cinquième concile d'Orléans, se qualifiait episcopus Ceinelensis et 
NicœnsiSy et la ruine de Cimiez par les Lombams assura finalement à Nice le rang 
de chef-lieu d'un diocèse qui, outre le territoire fort exigu de Nice, comprenait celui 
de l'ancien diocèse de Cimiez^. 

Le territoire diocésain de Nice formait, au point de vue administratif, une cir- 
conscription unique, le comitalus Niciencis ou Nicensis, désigné dans un acte de 
1057* sous un double vocable — comilatus Cemelensis sive Niciensis — qui 
rappelle le titre adopté en 549 par l'évèque. 

CKiia» Ventiensis. — La cité de Yence ne subit aucune modification territoriale 
au cours de la période franque : son territoire devint dans l'ordre ecclésiastique 
le diocèse de Yence, et dans l'ordre administratif le pagns ou comitalus Ventiensis' , 
dont le nom figure dans les actes de la première moitié du onzième siècle sous les 
formes comitalus Venciensis, Vincensis et Veticensis^, 



II 

Le nombre des localités mentionnées dans les textes du sixième au 
dixième siècle inclusivement est tellement élevé pour certaines régions 
de la Gaule, qu'il faut de toute nécessité faire un choix, et ce choix, en 
dehors des villes et chefs-lieux de pagij des localités historiques men- 
tionnées par les chroniqueurs contemporains, des forteresses les plus 
importantes et des monastères, doit évidemment comprendre les chefs- 
lieux des circonscriptions divisionnaires de chacun des pa/ji carolingiens 



* Carlulaire de rabbaije de Lérins, édition Moris et Blanc, p. 104. 

* Carlulaire de V abbaye de Saint^Viclor de Marseille, l. II, p. 129 cl 152. 

* (lharic (le 1081 (Carlulaire de l'abbaye de Lérins, édilion Moris cl Blanc, |». 11)7). 

* Nin?, évidennnpnt élrauger à la civilas Cemetielensium, dans laquelle il étiiil en ((uelqup sorte 
enclavé, dépendait sans doute, comme ancienne colonie massaliote, de la civilas Massiliensium, 

* Voir, sur toute cette question, l'abhé Duclie^ine, La civitas Rigomatjensium et Vévêché de li'ice 
(tome XLIII des Mémoires de la Société des Antiquaires de France, p. 56 à 46). 

'^ Carlulaire de Vabbaye de Saint-Victor de Marseille, I. 11, p. 144. 

' Celte forme ii«;ure dans un acte de 1042 (ibidem, t. Il, p. 157); une autre charte de la même 
année porte comitalus Venciensis (t. 11, p. 140). 
» Ibidem, I. H, p. 141 à 144, 146 et 1 iU. 



LA GALLE CAR0L1>G1E.\NE. IGl 

OU, pour mieux dire, des circonscriptions divisionnaires du premier degré, 
car Téchelle de notre carte ne permet point d'indiquer tous Jes ar/rû tous 
les lerminij toutes les fines qui constituent le dernier degré de la hiérarchie 
géographique du haut moyen âge. Mais si les chartes carolingiennes font 
connaître un grand nombre de vigueries, vicarix, de la Neuslrie, de 
TÂquitaine, du Toulousain, de la Septimanie et de la partie sud-ouest de 
la Bourgogne que, suivant les divers pagù on désigne aussi sous les noms 
de conditXj de ministena ou de snhurbia^ si elles révèlent aussi Texislence 
dans les mêmes provinces de quelques-unes des centeme entre lesquelles 
ou répartissait, semble-t-il, les hommes régis par les lois barbares, elles 
mentionnent bien rarement les vigueries ou les centaines de la France 
Moyenne, de la Lorraine, de la Bourgogne septentrionale et occidentale, de 
la Provence et de la Gascogne. 11 convenait donc d'agir autrement pour les 
régions où les rédacteurs de chartes n'avaient point coutume de noter les 
vigueries, et c'est pourquoi, faute d'un mode d'élagage offrant quelque 
garantie, on s'est résolu à indiquer pour ces régions un plus grand nombre 
de localités secondaires. 

Mais dans la multitude des noms de lieu indiqués sur la ciute de la 
Gaule carolingienne, nous avons laissé le pas à ceux des chefs-lieux de 
circonscriptions divisionnaires du paym^ telles que vigueries et centaines, 
et ils ont été gravés en romain penché : le même caractèi'c a été employé 
pour les chefs-lieux des payi secondaires ou des comtés féodaux, et pour 
les noms des vicarix ou ministeria qui, l'emplacement de leur chef-lieu 
n'étant pas déterminé, ont pu cependant être indiqués dans le rayon de 
leur circonscription. On nous permettra de faire remarquer, à propos de ces 
divisions administratives, que le nom de plus d'une d'entre elles subsiste, 
à travers huit siècles, conservé par la tradition dans les noms officiels 
de certaines communes actuelles; tels sont le Barrez, vicaria Barrensis, 
dans le Rouergue; le Basset, vicaria Bassensis, dans le Velay; le Begonhès, 
mitmterium BegonemCj dans le Rouergue; le Cabardès, [vicaria] C a bar- 
demis, dans le Carcasses; le Carladès, ministerium Carlademe, en Au- 
vergne; le Cinglais, vicaria Cingaletisis^ dans le Bessin; le Jarez, ager 
Jarensis, dans le Lyonnais; le Minervois, mburbium Mimrveme, dans \v, 
Narbonnais; le Peyralès, ministerium Petrolense^ en Rouergue; le Pithive- 
rais, vicaria Peluarinsis, dans l'Orléanais; le Saônois, condiia Sa^joiiensis^ 
dans le Maine; le Yergonnois, vicaria Everdumnsis^ en Blésois \ 

* Le souvenir de ces cii^coiiscriptiuns divisiuniiaii*es est attaché aux noms de Mui-de-Bariez, Has- 
en-BasS44, Cassignes-BegonhèH, Mas-Cahardès (et autres ; cf. p. 8, note 154), Vic-eu-Carladès ; Biay-en- 
Ciiiglais, Cesny-en^Cingluis, Moutiers-en-Cinglais ; Saint-Koniaiu-en-Jaresl, Soucieu-en-JaiXîsl, la 



162 ATLAS UISTORIQUE DE LA FRANCE. 

H est aisé de comprendre que, même en ce qui louche les pays pour, 
lesquels les chartes abondent, les vigueries ou ministeria ne sont pas 
toutes nommées dans les actes «intérieurs à l'an 1000 qui ont échappé à la 
destruction. Aussi, mais seulement pour les chefs-lieux de ces circonscrip- 
tions, avons-nous fait exception à la règle que nous nous étions imposée 
d'arrêter nos recherches à Tan 1000. Les vigueries ayant subsisté, dans cer- 
tains comtés, durant une partie du onzième siècle, nous avons utilise 
toutes les mentions que les actes en ont conservées. Le lecteur est ainsi 
exposé à trouver quelques noms — en très petit nombre, hâtons-nous de le 
dire — sous une forme inconnue peut-être aux scribes de l'époque carolin- 
gienne; mais il aura, en revanche, un tableau moins incomplet des circon- 
scriptions divisionnaires des pagi de la Gaule franque. 

Est-il maintenant besoin de faire remarquer que la notation des noms 
de lieu choisis par nous est loin d'être uniforme ou même logique? Non, et 
il n'est guère possible de nous le reprocher. Certaines formes de noms 
gravés sur la carte n'appartiennent, il est vrai, qu'à la période mérovin- 
gienne, mais, en les rajeunissant, en leur donnant une notation carolin- 
gienne, nous risquions de donner à penser au lecteur que nous ne tenions 
pas compte de textes historiques aussi respectables, par exemple, que les 
écrits de Grégoire de Tours et de Frédegaire. On sait d'ailleurs combien 
sont nombreuses les variantes d'un nom de lieu dans un siècle quelconque 
du moyen âge; or nous n'avons jamais voulu inscrire un nom sous une 
forme que ne donnent point les textes, du sixième au dixième siècle, 
parvenus jusqu'à nous, et, pour avoir une orthographe logique, il eût été 
nécessaire de répudier plus d'une des formes de noms qu'ils renferment. 

Ces explications données, nous terminerons c(»tte notice explicative de la 
carte de la Gaule à l'éjmque carolingienne par un lexique complet des noms 
([u'elle conti(4il. 



A 

Abbunwileri. Appenwihr (Al- 



Aberc. Abère (Rasses-Pyrénécs). 
Abolena, Bollèuo (Vauclusc). 
AbnncaSf chef-lieu de (lagiis. 
sace-Lorrainc). | Avranchos (Manche). i guerneau (Finistère). 

Abenlieim» Abcaheim (Hesse). i AbHncatinuspafiiis.yoiv\).^^. \ Achmensis pagus. Voir p. 104. 



Accolaciu, Accohiy (Yonoc). 
Achimis, chef-lieu de (Kigus. 
Coz-CasleirAch, c'*' de Plou- 



Tour-eu-Jarest, etc.; Peyriac-Minervois, Rieux-Miuervois ; CasUîlnau-Peyraiès : Jouy-cn-Pithiverais ; 
Moncé-en-SiKWiois, NeufchàlcI-eii-Saonois et Saint-Lubiu-en-Vergonnois. — La nomenclature 
topographiqut* actuelle rappelle aussi le souvenir d*autres circonscriptions territoriales qui, bien 
(|u*on nVn ait jias encore trouvé la mention dans les chartes carolingiennes, sont vraisemblablement 
d'anciennes vigueries: ce, sont h» Baulois, en Cotentin, improprement qualifié pagus dans un acie 
de 1020 environ; le Bazois, en Nivernais; le Jarnisy, en Verdunois; le Josas, en Châtrais; le Mon- 
tois, en Melunais; le Sullias, en Orléanais; le Termenès, en Narbonnais; le Thimerais, en Drcugesiu ; 
le Vendelais, en Rennais, etc. Le fait est même si évident, que nous avons fait graver dans le 
caractère réservé au\ subdivisions de pagi les noms de quelques-uns des chefs-lieux de ces cir- 
conscriptions, noms mentionnés d'ailleurs dans des textes antérieurs à l'an 1000. 



LA GAULE CAROLlNGIEiNiNE. 



163 



Adacus (pagus Ccnomaoïcus). 
Assc-lc-Béreoger (Mayenne) . 

Aeiacut (pagus Scai*ponensis). 
Essey-Maizerais' (Meurlhe-et- 
Mosclle). 

Acmantum. Esmans (Seine-et- 
Marne). 

Acuciacus. Aiguisy, c** de la 
Ghelle (Oise). 

Adace vel Alax, L'Aude, qui 
se jette dans la Méditerranée. 

Adalijozeshtuen . Algetshausen 
(Suisse, c°* de Saint-Gall). 

Addiiigahem. Adegcm (Belgi> 
que, Flandre Occidentale). 

Adecia,\icsLr\n, Esse (Charente). 

Adenaius. Aigny (Marne). 

Adesate. A^iat (Aude). 

Adinesheim, Idesheim (Pnissc 
Rhénane. Trêves). 

Adnacus^ vicaria. Argy (In- 
dre). 

AdsuUiu, Acheux (Somme). 

Aecclesiola. Égrisellcs - le - Bo- 
cage (Yonne). 

Aegirciuniy fluvius. Le Gers, 
afll. de la Garonne. 

Aelisiuni. Allex (Drôme). 

Aeticense cœnobium, Moulhier- 
en-Bresse (Ain). 

Affeldranga. AfTellrangon 
(Suisse, c*" de Thurgovie). 

Afria, vicaria. Aifïres (Deux- 
Sèvres). 

Afsnig. Afsné (Belgique, Flan- 
dre Orientale). 

Agaishem, Eguisheim (Alsace- 
Lorraine). 

AgarnaycnsCf ministerium. L*A- 
garnagès, en Toulousain. 

Agatha, chef-lieu de pagus. 
Agde (Hérault). 

Agathensis pagus. Voir p. 15G. 

Agaunum vel Sanctus Mauri- 
cius, mon. Saint- Maurice 
(Suisse, c**' du Valais). 

Agedunum, mon.'Ahun (Creuse). 

Agennensis pagus. Voir p. 147. 

Agennunif chef-lieu de pagus. 
Agen (Lot-et-Garonne). 

Agenti Monasierium. Eymou- 
tiers (Haute-Vienne). 

Agira, fluvius. L'Aire, atfl. de 
l'Aisne. 

Agneris vel Angeris, fluvius. 
L'Indre, a fil. de la Loire. 

Agnione, fluvius. L'Aa, fleuve. 

Agon, Heugon (Orne). 

Aqonesum , vicaria. Agouès 
(Hérault). 



Aguliaats, vicaria. Non loin de 
Limeray (Indre-et-Loire). 

Agunsalun. AgJisul, c*" d'Hl- 
nau (Suisse, (•**• de Zurich). 

Agusta, Oust (Seine-Inférieure). 

Ahilcurt. Écourt- Saint -Quen- 
tin (Nord). 

Ahurnwang, Arnegg ou Ar- 
nang, c"* de Gossau (Suisse, 
c" de Saint-Gall). 

Aigrone, Airon-Notre-Dame et 
Airon-Saint-Vaast (Pas - de - 
Calais). 

AinacuSf vicaria. Ainay-le-Vieil 
(Cher). 

Aisentia, Azannes (Meuse). 

Ajaniiacus^ castrum. Jarnac 
(Charente-Inférieure). 

Afair. Allairo (Blorbihan). 

AlamannisoCy mon. Almené- 
chcs (Orne). 

Alatnamiorum Curtis, Aume- 
nancourt-le-Grand et Aumo- 
nancourt-le-Petit (Marne). 

Alamannus, Allemans, c"* de 
Penne (Lot et-Garonne). 

Alamontum, Le Monôtier-Alle- 
mont (Hautes-Alpes). 

AlancionCy centena. Alençon 
(Orne). 

Alanin. Allaines (Somme). 

Alauna. A lionne (Sarthe). 

Alha^ ancien siège épiscopal, 
vicaria (pagus Vivaricnsis). 
Aps (Ardèche). 

Alba. rhcf-lieu de pagus. Sar- 
ralbe (Al8;ice-Lorraine). 

A^ha^ fluvius. L'Aube, afll. de 
la Seine. 

Alba, fluvius. L'Aubetin, affl. 
du Gi-and-Morin (Seine-et- 
Marne). 

Albanensis pagus, Voirp. 15U. 

Albarna. Aubarne,c"deSainle- 
Anastasie (Gard). ' 

Alba Tena, Aubeterre (Cha- 
rente). 

Albennum, Albens (Savoie). 

Albcnsis pagus. Voir p. 140. 

Alberis Villa, Aubré ville 
(5ïeuse). 

Albiga, chef-lieu de pagus. 
Alby (Tarn). 

Albigcnsis pagus. Voir p. 141. 

Albiliacus. Aubilly (Marne). 

Albiniaca. Elvcnich, prèsVN'ich- 
Icrich (Prusse llliénnne, Co- 
logne). 

Albiniacus (pagus Atrcbaten- 
sis). Auhigny (Pas-do-Calais). 



Albiniacus (pagus Portensis). 
Saint-Marcel ( Haute-Saône ). 

Albiniacus (pagus Portianus). 
Aubigny (Ardennes). 

Albioderum, Angers (Seine-et- 
Marne). 

Albionensis pagus. Le Bion, ré- 
gion dont le nom de Revcst- 
du-Bion (Basses-Alpes) garde 
le souvenir. 

Alblinium. Aublain (Belgique, 
Namur). 

Albuca, centena. Le Bugue 
(Oordogne). 

Albucha, Albig (Hesse). 

Albucione, castrum. Aubusson 
(Creuse). 

.4//»///?/acM«.. Herhignies, c" de 
Villcreau (Nord). 

Alciacus ( pagus Belnensis ). 
Auxey-le-Srand ( Côte-d'Or ) . 

Alciacus (pagus Taruannensis). 
Auchy-au-IJois ( Pas-de-Ca- 
lais). 

Alciacus^ mon. (pagus Taruan- 
nensis). Auchy - les - Moines 
(Pas-de-Calais). 

Alciagus, Aussac, c'° de l'ilo- 
nor-de-(]os (Tarn-et-Garonuc) . 

Alcina. Alchenfliih, c'* de Riid- 
ligen (Suisse, c"" de Berne). 

AldanitT, Odeigne (Belgique, 
Luxembourg). 

Alcshcim, Alsheim (Hesse). 

Alcsitty chef-lieu de pagus. 
Alise- Sainte -Reine (Côte - 
d'Or). 

Alcli pagus. Voir p. 106. 

Alclhin, chef-lieu de pagus. 
Saint - Servan (Ille-et - Vi- 
laine). 

Allheim, Alphen (Pays-Bas, 
Bi*ahant Septentrional). 

AUjnm, condita. Âugam (Mor- 
bihan). 

Algix sallus, L'Auge, région 
naturelle de Normandie. 

Aliardensis pagus. Voir p. 152. 

Aliardunif pagus. Aillas (Gi- 
ronde). 

Aliarunif vicaria. Alier, auj. 
Saint-Clair (Vienne). 

Alienensis pagus. Voir p. 147. 

Aligerium, Lallier, c"' de Saint- 
Jeures (Haute-Loire). 

Alincis Curlis, HaUignicourt 
(Haute-Marne). 

Alingavia, Langeais (Indre-et- 
Loire) . 

Alisiacus. Alièze (Jura). 



ATLAS. 



11 



161 



ATLAS UlSTOHIQyE DE LA FRANCE. 



Alkana, AlkcD (Prusse Khénaue, 
Cobicnz). 

Alkcrengœ, Algrange (Alsace- 
Lorraine). 
Alliacm. Ailly-le-llaul-Clocher 
(Somme). 

Alloia, Alliiyes (Eure-el-Loir). 

Alnaldi Villa. Arnaville (Meur- 
the-et-Moselle). 

Alnidum, AulQay-rAîlr«(Marne) . 

.4/0^/1. Les AUeuds (Maine-et- 
Loire). 

Alona. Allonncs (Eure-et-Loir). 

Alonna, Allonncs (Maine-ot- 
Loire). 

Alosta. Alost (Belgique, Flandre 
Orientale). 

Alpedanws, Saint - Martin - du- 
Pcan, c'" de Bonneval (Eure- 
et-Loir). 

Alpenacha, Alpnach (Suisse, c*» 
d'Unterwald). 

Alpicum, Le Pecq (Seino-et- 
Oise). 

Alradi Curiis, Arracourl (Meur- 
the-et-Moselle). 

AUeyaudia payus. Voir p. 135. 

AUensis pagus. Voir p. i)i. 

Alsgoia^ centena. Sainl-Victor- 
d*Aujoux, c"* de Monsols 
(Rhône). 

AUiacus. Saint- Germain -La- 
val (Seine-et-Marne). 

Alsofic, vicaria (pagus Brivalen- 
sis. Auzon (Haute-Loire). 

Alsone. Auxon (pagus Senoni- 
cus) (Aube). 

Alsone, Huvius. Le liauzou, afll. 
de la Mède. 

Alsone, fluvius. L*Ozon, afil. 
du Rhône. 

Alsonlia, Aussonce (Ardennes). 

Alsonum, Auzon (Auhe). 

Alsuncia, Alsenz (Bavière rhé- 
nane) 

Alsuntia, fluvius. L'Alzctte, 
afll. de la Sure. 

Alla PelrQy mon. Mouthier- 
llautepierre (Doubs). 

Altaripa, Riccy - llauterive 
(Aube). 

Alteia. Aulhie (Somme). 

AUeia , fluvius . L'Authie , 

fleuve. 
AUcnowa, Altnau (Suisse, c°" 

de Thurgovie). 
Alihorf. Mônchaltorf (Suisse, 

c*" de Zmnch). 
AUiliacws, vicaria. Altillac 

(Corrèze). 



Alliswicus. Vitz-sur-Authie 
(Somme) . 

Alhnons, castrum. Omont (Ar- 
dennes). 

Alto(jilum» Aiiteuil (Seine-et- 
Oise) . 

Altreia, Altrich (Prusse Rhé- 
nane, Trêves). 

Altrcvilla, Aulreville (Haute- 
Marne). 

AUrippia, Autreppe (Aisne). 

AUrum, Authe (Ardennes). 

AUum Villare, mon. Haut vil- 
1ers (Marne). 

.AUus Mans, mon. (pagus Hai- 
naus). Hautmont (Nord). 

A Ivernis . Au vers - sur - Oise 
(Seine-et-Oise) . 

Alviniacus, vicaria. Alviguac 
(Lot). 

Amalrici Vil lare. Ammersch- 
wihr (Alsace-LoiTaine). 

Amanziacus, Amanzé (Saône- 
et-Loire) . 

Amat*ne, Amas, c"' d'Ocquier 
(Belgique, Liège). 

Amaus pagus. Voir p. 15i. 

Ambaciaf vicaria. Amboise (In- 
dre-et-Loire) . 

Ambaciaau (pagus Lemovici- 
nus).Ambazac (Haute-Vienne). 

Ambariacus, vicaria (pagus En- 
golismensis). Ambérac (VAva- 
reule). 

Ambariacus (pagus Lugdunen- 
sis). Ambérieux, chel-lieu do 
canton (Ain). 

Ambariacus (pagus LugduntMi- 
sis). Anibérieu\-en-Dombes 
(Ain). 

Ambianensis pagus. V. p. 127. 

AmbianiSf chef-lieu de pagus. 
Amiens (Somme). 

Ambiliactts. Ambilly (Haute- 
Savoie). • 

Ambilli. Amhel (Isère). 

Amblava, Amblève, e"" d'Ay- 
waiUe et de Sprimont (Bel- 
gique, Liège). 

Amblava^ fluvius. L^Amblève, 
afll. de l'Ourle. 

Amblidum. Ambly, c"* d'Am- 
bly-et-Fleury (;irdennes) . 

Amblilolium. Ambleteuse (Pas- 
de-Calais). 

Amblonis Curlis, Ablancourt 
(Marne). 

Ambrone vel Liziniacus, vi- 
caria. Sainl-Germain-rEm- 
hron (Puy-de-Dôme). 



Ambroniacus, mon. Âmbronav 
(Ain). 

Atnella, Amel (Meuse). 

Àmerlaus. Amberloup (Belgi- 
que, Luxembourg). 

Ampacus, Iniphy (Nièvre). 

.Uniliavum, ministcrium. Mil- 
hau (AvejTon). 

Ammoniie, Les Amognes, ré- 
gion avoisinant Ne vers. 

Ampcnnum, {>ortu8. L*Ëmpan, 
c** de Beauvoir-sur Mer (Ven- 
dée). 

Ampliacus, Anlhiac (Dordogne). 

Ampolinis, LeRœulx (Belgique, 
llainaut). 

Ampucius. Ampuis (Rhône) . 

Anagia, Nages (Gard). 

Anagrates. Annegray, c"* de la 
Voivre (Haute-Saône). 

. 1 n aliacus . Na illat ( llaate- 
Vienne). 

Anasl, vicaria. Maure (ni<î-et- 
Vilaine). 

Anciacus, Ancy - le - Franc 
(Yonne). 

.1 nci7/a.' AnceUe (Hautes-Alpes) . 

\Andagtum, mon. Saint-Hubert 
(Belgique, Luxembourg). 

Andana. Audenne (Belgique, 
Namur). 

Andegavis, chef-lieu de [Kigus. 
Angers (Maine-et-Loire). 

Andegavus pagus. Voir p. 103. 

Andeleius, Les Andelys (Eure). 

Anderlobia, Anderlues (Belgi- 
que, llainaut). 

Andiacus, Angeac - Charente 
(Charente). 

Andoliacus , Andouillé 
(Mayenne). 

Andovcrpis, chef-lieu de pa- 
gus. Anvers (Belgique, An- 
vers). 

Andrenacus, Andernach (Prusse, 
Rhénane, Coblenz). 

Andria seu Anger^ fluvius. 
L'Indre, afll. de la Loire. 

Andusia, suhurbium. Anduzc 
(Gard). 

.1 ncrsiacus . Annecy ( Hautc- 
Siivoie) . 

Anesclia, fluvius. La Nesque, 
afll. de la Sorgue. 

Angelgiagœ, José, c"' de Bat- 
tice (Belgique, Liège). 

Anger seu Andria, fluTÎus. 
L'Indre, afll. de la Loire. 

Angeriacus. Aingerey (Meurtho* 
et-Moselle). 



LA GAULK CAROLINGIENNE. 



165 



Anaeris vel AgtieriSf fluvius. 
L'Iudre, adl. de la Loire. 

Angledura. Augleur (Belgique, 
Liège). 

AtuflcnsCj vicaria? LWnglès. 

Anianutiiy mon. Aniaoc (Hé- 
rault). 

Anisim-UÂ, Anizy - le - Château 
(Aisne). 

AnUola seu Sanctus KarilefuSy 
mon. Saint-Calais (Sarthe). 

Atikaraclia, Enkircheu (Prusse 
ithénane, Cobleuz). 

Annevasca. Névache (Hautes- 
Alpes). 

Anngelmeihaim . Ensisheim 
(Alsace-Lorraine). 

Anotiacus . Annonay (Ardè- 
clie). 

Ansa. Anse (Rhône). 

Ansoaldum Villare. Ansauvil- 
lors (Oise). 

Atilhegia, Anlhée (Belgique, 
Namur). 

Anlibolis, chef-lieu de pagus. 
Anliboul (Alpes-Maritimes). 

Anlina, Anthisne (Belgique, 
Liège). 

Aiilipolitanus pagus. Y. p. iô8. 

Antoniaais (pagus Castrensis). 
Anlony (Seine). 

Antoniacus (pagus Toarcensis). 
Anloigné (Maine-et-Loire). 

Antonium , vicaria. Antoing 
(Cim(al). 

Antonum. Anlhien (Nièvre). 

Antra, Anle (Marne). 

Antre duos Quardones, vicaria. 
La région comprise entre le 
Gardon de Mialet et le Gar- 
don de Saint-Jean. 

Anlrtim, mon. Indre (Loire- 
Inférieure). 

Antunium, Antoing (Belgique, 
Hainaut). 

Anliinnava. Antonavcs (Hautes- 
Alpes). 

Anvinitim, Anvaing (Belgique, 
Hainaut). 

Appenchiricha. Ilabkirchen 
(Prusse Rhénane, Trêves). 

Appiariœ. Achères (Loiret). 

Appugiiiacuê, Saillenard (Saone- 
et-Loire). 

Aprivilla, Arville (Belgique, 
Luxembourg). 

Apsiacus. Epfig? (Alsace-Lor- 
raine). 

Âpla, chef-lieu de pagus. Apt 
(Yaucluse). 



Apiensii pagus. Voir p. 157. 
Aquœ (pagus Atrebalensis). Aix- 

en-GohelIe (Pas-de-Calais). 
.4911^? (pagus Savoiensis). Aix- 

les-Bains (Savoie). 
Aqua! (pagus Tricassinus). Aix- 

en-Othc (Aube). 
Aquensis pagus, en Provence. 
. Voir p. 157. 
Aquensis pagus, en (îascogue. 

Voir p. 150. 
Aquilinus^ fluvius. L'Agly, qui se 

jette dans la Méditerranée. 
Aquilonia vel Corisopitum , 

chef-lieu de pagus. Quimper- 

Corentin (Ille-et-Vilaine). 
AquiSj chef-lieu de pagus (Pro- 

vincia). Aix (Bouches-du- 

Rhône). 
AqtUs, chef-lieu de pagus (Was- 

conia). Dax (Landes). 
Aquis (pagus Tolosanus). Ax 

(Ariège). 
Aquis Graiium, chef-lieu d*un 

pagus secondaire. Aix-la-Cha- 

pelic ou Aachen (Prusse Rhé- 
nane). 
Aquisiana, fluvius. La Gui- 

sane, afll. de la Durancc. 
Aquilaniiv vallis. Le Val-de- 

Daigne, région naturelle au 

sud-est de Carcassonne. 
Aquotis^ fluvius. L*Agout, affl. 

du Tarn. 
Ara, fluvius. L'Ahr, afll. du 

Rhin. 
Aragetoe, pagus. Voir p. 151. 
AraiHs, fluvius. L'Aar, afll. du 

Rhin). 
Araur, fluvius. L'Hérault. 
Arausiats pagus. Voir p. 141. 
Aratuione, chef-lieu de pagus. 

Orange (Vaucluse). 
Aravardum. Allevard (Isère). 
Arbidogilum. Ardeuil (Arden- 

nes). 
Arcœ. Arches (Vosges). 
Arcambiata, Archingeay (Cha- 
rente-Inférieure). 
Arcaniacusi, vicaria. Archignac 

(Dordogne). 
Arcella . Aerseele (Belgique , 

Flandre Occidentale). 
Archcise. Arches, aujourd'hui 

CharlevUle (Ardennes). 
Archiacus, vicaria. Archiac 

(Charente-Inférieure). 
Arcia, Arces, c"° de Saint- 

Ismier (Isère). 
Arciacensis pagus. Voir p. 1 1 0. 



Arciacus, chef-lieu de pagus. 

Arcis-sur-Aube (Aube). 
Arcol, Argol (Finistère). 
Arcus, Arzembouy (Nièvre). 
Ardecha, fluvius. L'Ardèchc, 

afll. du Rhône. 
Arduacus, vicaria. Ai'dé, à 

Saint-Juire (Vendée). 
Arduenna silva. La forél des 

Ardennes. 
Arduenufp pagus. Voir p. 155. 
Aredwium, Ardin (Deux-Sèvres) . 
Aregia, fluvius. L'Ariège, affl. 

de la Garonne. 
Arelate, chef-lieu de pagus. 

Arles (Bouches-du-Rhône) . 
Arelawiuniy silva. La forêt de 

Bretonne (Seine-Inférieure) . 
Arentiacus, Arrancy (Aisne). 
Arganion, Argaguon (Basses- 
Pyrénées). 
Argentadum, vicaria. Argental 

(Corrèze). 
Argenteria, L'Argentière, c"° 

d'Avaise (Rhône). 
Argenteus agei\ La terre d'Ar- 

gence, portion du « pagus 

Arelatensis », située à l'ouest 

du Rhône. 
Argculina vel Slrataburg, Stras- 
bourg (Alsace-Lorraine). 
.4 rgentiniacus. Argenlenay 

(Yonne). 
Argentogilum, mon. Argenteuil 

(Seine-et-Oise). 
Argentomum. Argenton-sur- 

Creuse (Indre). 
Argentradum, Argentré 

(Mayenne). 
Argobium, Argœuves (Somme). 
Argowe, pagus. Y. p. 136-137. 
Argubium, Argoules (Somme). 
Arguenna silva. L'Argonne, rv- 

gion naturelle. 
.4 riacus ( |)agus Genevensis ) . 

Héry-sur-AIby (Haute-Savoie). 
Artâcus (pagus Nivernensis). 

Héry (Nièvre). 
Arisitum, chef-lieu de pagus. 

Alais (Gard). 
Aristensis pagus. Voir p. 150. 
Arjacus, Arjac, c"' de Saint- 

Cyprien (Aveyron). 
Arkus, fluvius. L'Arc, i 

l'Isère. 
Arlincum. Ariane (IHiy-dc- 

Dôme). 
Arlucus, Saint-Cassien, c*' de 

Cîmncs (Alpes-Maritimes). 
Armaiiiacus pagus,\oir p. 155* 



1 



i6i 



ATLAS HISTOKIQLE DE LA FRANCK. 



Alkana. Alkcn (Prusse Uhénaue, 
Goblenz). 

Alkcrengîe. Algrange (Alsace- 
Lorraine). 
Alliacus. Ailly-le-Uaul-Clocher 
(Somme). 

Alloia, Alluycs (Eure-et-Loir). 

Alnaldi Villa, Arnaville (Meur- 
Ihc-el-Moselle). 

Alnidum, Aulnay-l'Aîtrô(Marne) . 

Alodi, Les Alleuds (Maine-et- 
Loire). 

Alona. Allonnes (Eure-et-Loir). 

Alonna. Allonnes (Maine-et- 
Loire). 

Alosla, Alost (Belgique, Flandre 
Orientale). 

Alpedanwt. Saint -; Martin - du- 
Péan, c"" de Bonne val (Eure- 
et-Loir). 

Alpenacha. Aljmach (Suisse, c" 
d'Unterwald). 

Alpicum, Le Pecq (Seine-et- 
Oise). 

Mradi Curtis. Arracourl (Meur- 
the-et-Moselle). 

AUeyaudia par/iix. Voir p. 135. 

AUensis payas. Voir p. 9i. 

Alsgoia^ centena. Saint-Victor- 
d'Aujoux, c'* de Monsols 
(Rhône). 

A Uiacus. Saint - Germain - La- 
val (Seine-et-Marne). 

Alsone, vicaria (pagus Brivalen- 
sis. Auzon (llautc-Loire). 

Alsone. Auxon (pagus Senoni- 
cus) (Aube). 

AUone, tluvius. Le Lauzon, afil. 
de la Mède. 

AlsonCf fluvius. L^Ozon, affl. 
du Rhône. 

Alsontia, Aussonce (Ardennes). 

Alsonum. Auzon (Auhe). 

AUuncia, Alsenz (Bavière rhé- 
nane) 

Alsuntia, fluvius. L'Alzette, 
adl. de la Sure. 

Alla Petra, mon. Mouthier- 
llaulepierre (Doubs). 

Altaripa, Ricey - Haulerive 
(AuImî) . 

Allcia. Authie (Somme). 

Allcia , fluvius . L'Authie , 

fleuve. 
Altenowa. Altnau (Suisse, c°" 

de Thurgovie). 
Allhorf. Monchallorf (Suisse, 

€"■ de Zurich). 
Alliliacus, vicaria. Altillac 

(Corr(»ze). 



Altiswicus. Vitz - sur - Authie 
(Somme) . 

Altmons, castrum. Omont (Ar- 
dennes). 

Allogilum» Auteuil (Seine-et- 
Oise) . 

Altreia, Altrich (Prusse Khé- 
nane, Trêves). 

Altrevilla. Autreville (Haute- 
Marne). 

Altrippia. Autreppe (Aisne). 

AUrum. Authe (Ârdenues). 

Alttim Yillare, mon. Haulvii- 
lers (Marne). 

Allus Morts, mon. (pagus Hai- 
naus). llautmont (Nord). 

Alvernis . Anvers - sur - Oise 
( Seine -et-Oise). 

AlviniacuSf vicaria. Alvignac 
(Lot). 

Amalrici Villare. Ammersch- 
wihr (Alsace-Lorraine). 

Amanziacus, Amanzé (Saône- 
et-Loire) . 

Amarne, Amas, c'* d*Ocquier 
(Belgique, Liège). 

Amaus pagus. Voir p. 154. 

Ambacia, vicaria. Amboise (In- 
dre-et-Loire) . 

Ambaciacus (pagus Lemoviri- 
nus).Ambazac (Ilaule-Vienue). 

Ambariactis, vicaria (pagus En- 
golismensis). Ambér.ic (Cha- 
rente). 

Ambariacus (pgus Lugdunen- 
sis). Ambérieux, chef-lieu de 
canton (Ain). 

Ambariaais (pagus Lugdunen- 
sis ). Ambérieux - en - Bombes 
(Ain). 

Ambianensis pagus. V. p. 127. 

Ambiants, chef-lieu de pagus. 
Amiens (Somme). 

Ambiliacus. Ambilly (Haute- 
Savoie). • 

Ambilli. Ambel (Isère). 

Amblava. Amblève, c"'* d'Ay- 
waille et de Sprimout (Bel- 
gique, Liège). 

Amblava, fluvius. L'Amblève. 
afll. de rOurte. 

Amblidum. Ambly, c"' d'Am- 
bly-ct-Fleury (Ardennes). 

Ambliiolinm. Ambleteuse (l*as- 
de-Calais) . 

Amblonis Curtis. Ablancourt 
(Marne). 

Ambronc vel Liziniacus, vi- 
caria. Sainl-Germain-l'Ein- 
bron (l*uy-<le-Bôme). 



Ambroniacus, mon. Ambronav 
(Ain). 

.imella^ Amcl (Meuse). 
Àmerlaus. Amberloup (Belgi- 
que, Luxembourg). 

Ampacus. Imphy (Nièvre). 
Uniliavumy ministenum. Mil- 
hau (Aveyron). 

Ammoniw, Les Amognes, ré- 
gion avoisinant Ncvcrs. 

Ampcnnum, portus. L*£mpan, 
c*' de Beauvoir-sur Mer (Veo- 
dée). 

Ampliacus. Anlhiac (Dordogne). 

Ampolinis. LeRœuli (Belgique, 
Hainaut). 

Ampucius, Ampuis (Rhône). 

Anagia. Nages (i^ard). 

Anagrates. Annegray, c*" de la 
Voivre (Haute-Saône). 

Aualiacus. Naillat (Haate- 
Vienne). 

Anasl, vicaria. Maure (Hlc-el- 
Vi laine). 

Anciacus. Ancy - le - Fmnc 
(Yonne). 

.4 wcf7/fl.' Ancelle (Hautes-Alpes) . 

\hidagium, mon. Siiint-Hubert 
(Belgique, Luxembourg). 

Andana. Andenne (Belgique, 
Namur). 

Atidegavis, chef-lieu de pagus. 
Angers (Maine-et-Loire). 

Andegavus pagus. Voir p. 102. 

Andeleius. Les Andelys (Eure). 

Anderlobia. Anderlues (Belgi- 
que, Hainaut). 

A ndiacus . Angeiic - Charente 
(Ghai*ente). 

Andoliacus , Andouillé 
(Mayenne). 

Andovcrpis, chef-lieu de pa- 
gus. Anvers (Belgique, An- 
vers). 

.1 ndrenacus. Andernach (Prusse, 
Rhénane, Goblenz). 

Andria seu .\nger, fluvius. 
L*lndre, affl. de la Loire. 

Andusia, suburbium. Anduzc 
(Gard). 

Ancrsiacus. Annecy (Haute- 
Savoie). 

Anesclia, fluvius. La Nesque, 
afll. de la Sorgue. 

AngeUjiagiv. Josi», c" de Bat- 
lice (lielgique, Liège). 

Amjer seu Andria, fluvius. 
L'Iudre, affl. de la Loire. 

Angcriacns. Aingerey (Meurthe* 
et-Moselle). 



LA GAULK C\H0L1NG[ENNE. 



165 



Amferiê vel Agnerisy fluvius. 
L'Indre, affl. de la Loire. 

Angledura, ÂDgleur [Belgique, 
Liège). 

Anglerue, vicaria? L'Anglès. 

Anianum, mon. Aniane (Hé- 
rault). 

Anisiacu». Anizy - le - Château 
(Aisne). 

Anisola seu Sanctus Karilefus, 
mon. Saint-Calais (Sarthe). 

Ankararha. Enkirchen (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 

Annevasca, Névache (Ifautes- 
Alpes). 

Anngehiseshaim . Ensisheim 
(Alsace-Lorraine). 

ATionacus . Annonay (Ardo- 
che). 

Ansa. Anse (Rhône). 

Ansoaldum Villare. Ansauvil- 
1ers (Oise). 

Anthegia, Anthée (Belgique, 
Namur). 

AniiboliSy chef-lieu de pagus. 
Antiboul (Alpes-Maritimes). 

Aiilina. Anthisne (Belgique, 
Liège). 

Anlipolilanus pagus. V. p. 158. 

Antoniacwt (pagus Castiensis). 
Antony (Seine). 

Anloniacus (pagus Toarcensis). 
Antoigné (Maine-et-Loire). 

Anloniiim , vicaria. Antoing 
(Cantal). 

Antonum, Anlhien (Xièvre). 

Antra. Ante (Marne). 

Attire duos Quardones, vicaria. 
La région comprise entre le 
Gardon de Mialet et le Gar- 
don de Saint-Jean. 

Antrum, mon. Indre (Loire- 
Inférieure). 

Aniunium, Antoing (Belgique, 
Rainant). 

Antunnava, Antonaves (Hautes- 
Alpes). 

Ammitim. Anvaing (Belgique, 
liainaut). 

Appenchiricha. Ilabkirchen 
(Prusse Rhénane, Trêves). 

Appiariœ. Achères (Loiret). 

Appugniacuê. Siiillenard (Saône- 
et-Loire). 

Apiivilla, Arville (Belgique, 
Luxembourg). 

Apsiacus. Epfig? (Alsace-Lor- 
raine). 

Apta, chef-lieu de pagus. Api 
(Yaucluso). 



Apiemii pagus. Voir p. 157. 
Aqtue (pagus Atrebatensis). Aix- 

en-Gohelle (Pas-de-Calais). 
Aquœ (pagus Savoiensis). Aii- 

les-Bains (Savoie). 
AqtuP (pagus Tricassinus). Mx- 

en-Othe (Aube). 
Aquemis pagus, en Provence. 

Voir p. 157. 
Aquetms pagus, en (Gascogne. 

Voir p. 150. 
Aquilinus^ fluvius. L'Agly. qui se 

jette dans la Méditerranée. 
Aquilonia vel Corisopitum , 

chef-lieu de {Kigus. Quimper- 

Corentin (II le-et-Vi laine). 
AquiSj chef-lieu de pagus (Pro- 

vincia). Aix (Bouches-du- 

Rhone). 
Aquis, chef-lieu de pagus (Was- 

conia). Da\ (Landes). 
Aquis (pagus Tolosanus). Ax 

(Ariège). 
Aquis Granum, chef-lieu d'un 

pagus secondaire. Aix-la-Cha- 
pelle ou Aachen (Pnisse Rhé- 
nane) . 
Aquisiana, fluvius. La Gui- 

sane, alR. de la Durance. 
Aquilani.'v vallis. Le Val-de- 

Daigne, région naturelle au 

sud-est de Ciircassonne. 
AqtioliSy fluvius. L'Agout, affl. 

du Tarn. 
Ara, fluvius. L'Ahr, affl. du 

Rhin. 
Aragetve, pagus. Voir p. 151. 
Araris, fluvius. L'Aar, aflî. du 

Rhin). 
Araw, fluvius. L'Hérault. 
Araïuiats pagus. Voir p. 141. 
Arausione, chef-lieu de pagus. 

Orange (Vaucluse). 
Aravardum. Allevard (Isère). 
Arhidogilum, Ardeuil (Arden- 

nes) . 
.IrccT. Arches (Vosges). 
Arcambiata. Archingeay (Cha- 
rente-Inférieure). 
Arcaniacua, vicaria. Archignac 

(Dordogne). 
Arcella, Aerseele (Belgique, 

Flandre Occidentale). 
Archeiw, Arches, aujourd'hui 

Charleville (Ardennes). 
ArchiacuSy vicaria. Archiac 

(Charente-Inférieure). 
Arda, Arces, c'" de Saiul- 

Ismier (Isère). 
Arciacen$is pagus. Voir p. 110. 



Arciacus, chef-lieu de pagus. 
Arcis-sur-Anbe (Aube). 

.4rco/. Argol (Finistère). 

Arcus, Arzembouy (Nièvre). 

Ardecha, fluvius. L'Ardèchc, 
affl. du Rhône. 

Arduacus, vicaria. Ardé, à 
Saint-Juire (Vendée). 

Arduenna silva. La forêt des 
Ardennes. 

Arduenn»' pagns. Voir p. 135. 

Aredunum, krdin (Deux-Sèvres) . 

Aregia, fluvius. L'Ariège, afll. 
de la Garonne. 

Areiate, chef-lieu de pagus. 
Arles (Bouches-du-Rhône) . 

Arelautium, silva. La forêt de 
Bretonne (Seine-Inférieure) . 

Arenliacus, Ari-ancy (Aisne). 

Arganion. Argagnon (Basses- 
Pyrénées) . 

Argentadum, vicaria. Argentat 
(Corrèze) . 

Argenteria. L'Argentière, c"' 
d'Avaise (Rhône). 

Argenteus ager, La terre d'Ar- 
gence, portion du « pagus 
Arelatensis », située à l'ouest 
du Rhône. 

Argctilina vel Slrataburg. Stras- 
bourg (Alsace-Lorr.iine). 

.4 r gcntiriiacus. A rgen lena y 
(Yonne). 

Argentogilum, mon. Argenteuil 
(Seine-el-Oise). 

Argentomum, A rgen ton-su r- 
Creuse (Indre). 

Argentradum» Argenlré 
(Ma) en ne). 

Argobium, Argœuves (Somme). 

Argoive, pagus. V. p. 156-157. 

Argubium, Argoules (Somme). 

Arguenna silva. L'Argonne, ré- 
gion naturelle. 

.4 riai-us ( jKifîus Genevensis ) . 
Héry-sur-Alby (Haute-Savoie). 

Ariacus (pagus Xivernensis). 
Iléry (Nièvre). 

Arisilnm, chof-Iieu de pagus. 
Alais (Gard). 

Arislcnsis pagus. Voir p. 150. 

Arjacus. Arjac, c"" de Saint- 
Cyprien (Aveyron) . 

Arkus, fluvius. L'Arc, i 
l'Isère. 

Arîincum. Ariane (Puy-de- 
Dôme). 

Arlucus. Saint-Cassien, c** de 
C-uinos (Alpes-Maritimes). 

Armaniacus pagus.\oïv p. 155. 



166 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Armariolutiif fluvius. L^Arvan, 

affl. de TArc. 
Aruapa, fluvius. L'Erffl, affl. 

du Rhin. 
Arnhem, Arnheim (Pays-Bas, 

Gueldres). 
Aroetia, fluvius. L'Aron, affl. 
de la Ma venue . 

ArpajonCy vicaria.Arpajon (Cau- 
tal). 

ArraUcum. Arras (Ardoclie). 

ArrelensU pagus. Voir p. 11 i. 

ArsUium. Arzay (Isère). 

Arslalum, Arlay (Jura). 

Artegia. Artliies (Seiue-et-Oiso). 

Arlini. Artins (Loir-et-Cher). 

Artolfesheim, Arlolsheini (Al- 
sace-Lorraine). 

Arulas, mon. Arles-su r-Tecli 
(Pyréuées-OiieuUiIes) . 

Arva, fluvius. L'Avre, aifl. de 
l'Eure. 

Arverni vel Clarus Mous, chef- 
lieu lie pîigus. Clerinout-Fer- 
rand (Puy-de-Dôme). 

Arvcrnicus pagus. Voir p. 145. 

Asrhinza. Eschenz (Suisse, e"° 
de Tliurgovie). 

Ascium. Aix-eu-Issarl (Pas-de- 
Calais) . 

Aacloha. Elsloo (Pays-Bas, Lim- 
bourg) . 

Ascum. Assclie (lielgique, Bni- 
baut). 

AselgUy fluvius. L'.Vzergue, afll. 
de la Saône. 

AsenccUa. Alliancelles (Marne). 

Asinariœ (pagus Briocensis). 
Anières (Deux-Sèvres). 

Asinarh.' (pagus Cenonianicus). 
Asnières (Sarthe). 

Asmantia. Ainance (Meurthe-et- 
Moselle) . 

Asnacus^ vicaria (pagus Calur- 
cinus). Aynac (Lot). 

AsnacuSf vicaria (pagus Lemo- 
vicinus). Puy-d'Arnac (Cor- 
rèze) . 

Asnatiga. Ernage (Belgique, Na- 
mur) . 

Asneriiv. Asuières-en -Monla - 
gne(C6le-d'0r). 

Asxchc. Aeschi (Suisse, c"*" de 
Berne). 

Assona. Auxoune (Côle-d'Or). 

Aslariacus pagus. Voir p. 155. 

Aslcnacus. Beauvoir? (Manche). 

Alaiium vel Sanctus Arcditis, 
mon. Sainl-Yrieix (Haute- 
Vienne). 



Alax, fluvius. L'Aude, qui se 

jette dans la Méditerranée. 
.4 teiiV . A thie - sous -r Mou lier 

(Cote-d'Or). 
Alhegia. Athis, c" d'Alhis- 

Mons (Seine-et-Oise) . 
Atiziagus, vicaria. Monlal/^it 

(Tarn-el-Garonne) . 
A Ircbalcnsis pagus. S o'iv p. 125. 
Alrebatis, chef-lieu de pagus. 

Arras (Pas-de-(]alais). 
Ab'oa, Arue (Landes). 
AUeiîe, Athies (Scimnie). 
AUUianum. Azille (Aude). 
Allhiiacus, Attiguy (Ardennes). 
Atlipiacus. Attichy (Oise). 
AUoaviorum pagus. Voir p. 9<». 
AlurOf chef-lieu de pagus. Aire 

(Landes). 
Aturavus, fluvius. L'Arroux, 

alfl. de la Loire. 
Aturensis pagus. Voir p. 151. 
l/mrw, fluvius. I/Adour, fleuve. 
Auciacus, condiUi (pagus Ceno- 

manicus). Oizé (Sarthe). 
Auciacus (pagus Wasiinensis). 

Auxy (Loiret). 
Aucias. Oulx (Italie). 
AudenacuSy vicaria. Aulnay-dc- 
Saintonge (Charente - Infé - 
Heure). 
Auderalum. Orret (CôUî-d'Or). 
Audiliams, Saint - GalmitT 

(Loin?). 
Audoldi Villare, mon. Siiint- 
Ilippolyte (Alsace-Lorraine). 
Audriaca Villa. Or ville (Pas- 
de-Calais). 
Auduniacus. Annay - la - Cote 

(Yonne). 
AudurUy fluvius. L'Eure, affl. 

de la Seine. 
Aufoldum. UlTlioltz (Alsace- 
Lorraine). 
Augia, mon. (pagus Cupeden- 

sis). Oyes (Maine). 
Augia. Beichenau (gnmd-duché 

de Bade). 
Augianis, centena. Augy (Al- 
lier) ou Augy- sur -Auhois 
(Cher). 
Augusla, chef-lieu de pagus. 

Aoste (Italie, Turin). 
Augusla (Argovie), chef-lieu 
d'un p.igus secondaire. Augst 
(Suisse, c*"" de Bàle). 
Augusla (pagus Portianus). 

Aouste (Ardennes). 
Auguslanus pagfis. Voir p. 158. 
.lu(/fis^(/ou*e, pagus. Voir p. 157. 



AuguslodunensispagtisM .1^. 94. 

Augtisiodunum, chef-lieu de 

pagus. Autun (Saôno-et-Loirc). 

Auliquiacus, vicaria. AUouis 

(Cher). 
Aunciacuê^ vicaria. Onzay, c'*de 

Palluau (Indre). 
Aura vallis, La vallée d'Aurc, 
l'une des Quatre Vallées (Hau- 
tes-Pyrénées) . 
Aurea Vallis, Orval (Manche). 
Aurcliacus, ministerium (pagus 
Rutenicus). Orihaguet, c"' de 
àSainte-Genevièvc (Aveyron). 
Aurcliacus, mon. (pagus Tela- 
milensis). Aurillac (Cantal). 
Aurcliancnsis pagus, V. p. 1 il. 
Aurelianis, chef-lieu de pagus. 

Orléans (Loiret). 
Auriacus, vicaria (pagus Briva- 
tensis). Saint - Georges-d'Au- 
rat (Haute-Loire). 
Auriaais, vicaria (pagus Lemo- 

vicinus). Auriat (Creuse). 
Auriniarus. Origny - le - Butin 

(Orne). 
Auriolum, Auriol (Bouches-du- 

Hhone). 
Ausrii, chc^f-lieu du pagus Fi- 

dcnliacus. Auch (Gers). 
. 1 uscssjvillare. Ans weiler(Prusse 

Rhénane, Coblenz). 
Ausiniucum, Oisenans, c"" de 

Ruffey-sur-Seille (Jura). 
Ausoua, vicaria. Alzonne (Aude). 
Aussidingus, Auxange (Jura). 
Auslrebanium, pagus. V. p. 125. 
AuUssiodorensis pagus. Voir 

p. 109. 
Aulissiodoruin, chef-lieu de pa- 
gus, Auxerre (Yonne). 
Avalcnsis pagus. Voir p. 91. 
Avallorium. Ha velu (Eure-et- 
Loir). 
Avallone, chef-lieu de pagus. 

A vallon (Yonne). 
Avalojoluw, vicaria. Valuéjols 

(Cantal). 
Avants, Sain te- Cécile -d'Avès, 

c"' de Gaillac (Tarn). 
Avarione, fluvius LWvevron, 

alfl. du Tarn. 
Avenione, chef-lieu de pagus. 

Avignon (Vaucluse). 
Avenioncnsis pagus.\mr p.i41 . 
Avennacus, mon . A venav 

(Marne). 
Avenlirum. Avenches, en allem. 
AVifllishurg (Suisse, c" de 
Vaud). 



LA GAiLE CAROLINGIENNE. 



i07 



Avéra f fluvius. L'Yèvre, affl. du 
Cher). 

Averga. Avègres, c'' de Sc- 
chault (ArdeDoes). 

Aviina, Avcsncs-Chaussov 
(Somme). 

AvUntie, Avesnes-le-Scc (Nord). 

Avilacm, Aydat (Puy-de-Dôme). 

Aviziacm, Ayessac (Loire-In- 
férieure). 

Avlingehem. Avelghem (Bel- 
gique, Flandre Occidentale). 

Avrionnum. Évron (Mayenne). 

Axia^ vicaria. Aixe (Haute- 
Vienne). 

Axima, Aime (Savoie). 

Axona, fluvius. L'Aisne, nfll. 
de rOise. 

Azinium, Anzin (Nprd). 

B 

Bahinchova, Benken (Suisse, 

c"- de Saint-Gall). 
Baccii, Box (Suisse, c'" du Va- 
lais) . 
Bacerna. Bazerne (Yonne). 
Bach, Bach (Suisse. €'■ ilc 

Berne). 
Bacheim» Bachcm (Prusse lUié- 

nanc, Cologne). 
Bacivus (pagus Ambianensis). 

Baizieux (Somme). 
Bacivus (pagus Vilcassinus). 

Bézu-Sainl-Éloi (Eure). 
Baconna, Baconnes (Marne). 
Badilione Vallis, Bailleval 

(Oise). 
Bagarnis , vicaria . Bagard 

(Gard). 
Bagerna. Bernes (Seine-el- 

Oise). 
Baia, Baye (Marne). 
Bain, condita. Bains (Ille-et- 

Vilaiue). 
Baina. Beine (Marne). 
BainvUla, mon. Bainville-aux- 

Miroirs (Meurthe-et-Moselle). 
Bah'onc, Buiron, (■'" du (Jiesne 

(Ardcnnes). 
Bairum, Bar-lès-Buzancy (Ar- 

dennes). 
BajocaSf chef-lieu de pagus. 

Bu yeux (Otlvados). 
Bajocasshws pagus. Voir p. 08. 
Baladon» Ballon (Sarthc). 
Balalonium, Bîilhara (Arden- 

nes). 
Balbiacus, Baugy (Saônc-et- 

Loire). 



Balbiniacus. Bobigny (Seine). 
Balcantia, Bocquencé (Orne). 
Balciaciu, ministerium. Balzac 

(Aveyron). 
Balcinium (pagus Ostrebanti). 

Bouchain (Nord). 
Balcinium (pagus Vimnaus). 

Beauchamps (Somme). 
Balcium, Les Baux (Houches- 

du-Uhône). 
Balgedelum, Bougel, près Bur- 

sins (Suisse, c"* de Vaud). 
Balgiacu», vicaria (pagus An- 

degavus). Le Vieil -Baugé 

(Maine-et-Loire). 
Balgiacus (pagus Lugdunensis) . 

Bagé - la - Ville et Bagé-le- 

Châtel (Ain). 
Baliavtu, Bâillon (Loir - et - 

Cher). 
Baliolis. Belœil (Belgique, Ilài- 

naul). 
Baliolum (pagus Camotenus). 

Bailleau-îe-Pin (Eure-et- 
Loir). 
Baliolum (pagus Lisuinus) . 

Bailleul-la-VaUée (Eiu-e). 
Ballodium. Baslieux (Meurthe- 
et-Moselle). 
Balma (pagus Lausannensis). 

Bauhnes (Suissa, c** de 

Vaud). 
Balma, mon. (pagus Lugdu- 

nensis) . Saint-Romain-de- 

Roche,tc'' de Pratz (Jura). 
Balma, mon. (pagus Scodingo- 

rum). Baume (Jura). 
Balodornum, Ballore (Saône-et- 

Loire). 
Balodoimm, Balleure, c" d'K- 

Irigny (Saône-el-Loire). 
Balta , chef-lieu d'un pagus 

secondaire. Baupte (Manche). 
Balleresheim» Baldersheim (Al- 
sace-Lorraine). 
Uaniola, Bagneux (Marne). 
Baniolum (pagus Caslrensis). 

Bagneux (Seine). 
Baniolum (pagus La(iscensis). 

Bagneux-la-Fosse (Aube). 
Baniolum (pagus Senonicus). 

Bagneaux (Yonne). 
BannaciacuSy vicaria. Banassac 

(Lozère). 
Bansone, chef-lieu d'un p:igus 

éphémère. Voir p. 121, Bin- 

son, c"" de Binson-el-Orqui- 

gny (Marne). 
Baîiuncurtis, Bannoncourt 

(Meuse) . 



Baon, Bans, C" de Givors 
(Rhône). 

Barbiriacus, Barbirev-sur-Ou- 
cho (Côte^l'Or). 

Bardinisca vallis. La vaUée de 
Bardonnèche (Italie, Turin). 

Bardunbach. Aux environs do 
Bardenberg (Prusse Rhénane, 
Aix). 

Barevel, Barvaux-Condroz (Bel- 
gique, Namur). 

Bargic. Barges (Côle-d'Or). 

Bargiacus. Châteauneuf-Val- 
de-Bargis (Nièvi-e). 

Bariacui, Boiry (Pas-de-Calais). 

Barisiacus, Barisis - au - Bois 
(Aisne). 

Barlc, Baerle-Duc (Belgique. 
Anvers). 

Barlous, Barleux (Somme). 

BaiTiizec, vicaria. Bernezay, c" 
(les Trois-Moutiers (Vienne). 

Baroisa vallis. Le val de Ru- 
rousse, Tune des Quatre Val- 
lées (Hautes-Pyrénées). 

Batra. Barr (Alsace-Lorraine). 

Barrensis pagus, en Bourgogne. 
Voir p. 90. 

Banensis pagus, en Lorraine. 
Voir p. 117. 

Ban-um, chef-lieu de pagus (Bur- 
gundia).Bar-sur-Aube (Aube). 

Barrum, chef-lieu de pagus 
(Lotharingia). Bar- le- Duc. 
(Meuse). 

Barrum (pagus Latiscensis). 
clief-lieu de comté. Bar-sur- 
Seine (Aube). 

Barrum, ministerium (pagus 
Rutenicus). Bars, c" de la 
Croix-Bais (Aveyron) 

Barrum, vicaria (pagus User- 
censis. Bar (Corrèze). 

Barunvilla. Baron ville (Alsace- 
Lorraine). 

Banvilre, Barweiler (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 

Basadensis pagus. Voir p. 151 . 

Basenbach. Bosenbach (Bavière 
Rhénane). 

Basenheim, Baasem (Prusse 
Rhénane, Aix). 

Basilea^ ville épiscopale. Bâle 
(Suisse, C» de Baie). 

Basilica, Bazoches (Aisne). 

Basilicie Curlis, Bazancourt 
(Marne). 

Basiniacus pagus. Voir p. 98. 

B a si ni Curtis. Bazancourt 
(Meuse). 



108 



ATLAS IllSTUiiUflIE 1)K LA KIIAKCE. 



àiuonù Curlit. Bauvicourt (Al- 
sace-LorraiDo). 

Mattiacut, »ic«ria (pagiis Alic- 
nensis). Basse, c" de Fmn- 
tenaj-Rohan-Rohan (Dcux- 

llauiaau (pjius Lingonieus). 

llaissCî (Ilsule-Marne). 
Hauiacut (pagus Dsvarensis). 

Bcjisay-lt»^tteaiu {(lôlc-d'Or). 
hiiiium, *i*aria. Bas-cn-Basscl 

(Uaiile-Loire}. 
Battfn mIHi La vMée de 

Biiïlan (Kspagnu, Navarre). 
Batteni. Hnslens (Landes). 
baitonica. if;islu)!nc {Belgique, 



Luxe 



'■«)■ 



tiaknheim. U.idiTihi'iin (llcsso). 

ISatuœpagus. Le Bctuue. 

ItaudUiaeu*. llnuilly (ÏOQue). 

Haugiaeut, vicaria. Boiiliy {Nii'~ 
ve). 

J^nuDûn, ïicaria. Sainl-liencsl- 
de-Beamon (Ardéche). 

Jlaurianu. Boïrè (Meuse). 

BacacHt, vicuria Bavaj (Nord). 

Bacartf-ntu raliî» Le Yabar- 
li's, {lorltoa île lu Talléc su- 
jiérieurc île la Garonoc. 

fiatinijdiem. Ilaeveglieiii (Bel- 
gique. Flandre Orienlali'). 

Baxiaeut. vîcaria. Hasav (Safttie- 
et-Loiiv). 

Jiealu* Fauttut. Liic<i (liasses- 
Pyrénées), 

£ealwi ljBinoma)vt mon. Bel- 
hoinei'l (Enro-el-Loir). 

Bebronna. fluvius. La Bnv 
Tenne, aM de Atergue. 

BebronnaifXSanetvthagntheT- 
fu*,inoo.Saiut-RainlH'rt Ain). 

Betehilfiheim tlml et-Wald- 
Biikelliciin (Piusse lth<-nani', 
Oibleon). 

Kereiaeai. Bcssîiï (Vienne). 

Bechi. Beck (Piijs-Bas. fiuel- 
dres). 

Beronit Villa. Boiironville 
(Aisael. 

Beila, Hier-lieu de pa<.'iis. liitl- 
hiii'g (l'rusN! Blii'natic Tri-- 

ÏCS). 



Uedatn. S 


linl-Ma 


•icUiv. t* 


Ito^i,,- 
dèae 






\\M\h 


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Ainand 


les^ot 


(Aïciron 


Bfdcnut 


pagut. 


in cil 


Lt'uron 


m. \.,[ 


t.. M 7. 



Bedennt pagui, in civitale 
Trcïironim Vmr p. US. 

Uediteum. Dais (Mayenne). 

/Wui. fluvius. Le Bled. afll. 
du Loing. 

Beel», (lagus. Bcti (Morbihan). 

HeennaU, vicaria. Bi'ynal (Cnr- 

/tm/ontum.minisleriuin. Begon, 

c" de la Sel»e ATeyroii) 
Begotum. nfapia llegnl-!e- 

Bas, r" de Saînt-I'ons . et 

Bégol-lc-llaiit , c" de Itiols 

(Hérault). 
Beinyahem . Bayenghcin-tès- 

Scninglicm (Paa-de-Culais). 
Beldinar. Deaudiner , c" de 

SaÎDl - Amlré - des - ElTengeas 

(ArdÈche). 
Belfaidum, vicaria. Beaurav 

(&irlhe). 
Betiniacui . Bligny-sur-Ou£lie 

(CÔle-.rOr). 
Helûniiim, vicaria! Belli'ine 

(IWI. 
Betjo, vicaria. Sainl-Sauveur 

(Ih'ux-Sêïres) 
lieUafa». ej^tnim. Bellar 



(lla.,lc-Vif 



,e). 



IMIiccnxi» pagut. Voir |). 155. 
Bellicum. clief-tieu de pagus. 

Bi-llcy <Aia). 
BeUirinum. Bcaurains (["as-dts- 

Belloracit, chef-lieu Ke pagus. 

Beaurais(Oiac). 
Itelba Locia, mon. Bcaulieu 

(Cor,«e) 
Belliu Pauliaeat. Pouillv-sur- 

Loire (Sièïre). 
Belmotit. Balmonl (Ifaule-Sa- 

BelnentÎÈ pagtii. Voir p. 94. 
Belntim, cher-lieu de [lagiis. 

Braime (Cole-il'llj'). 
Helrinium. Beaiiminville (l'a«- 

de-Calais). 
BcUa. La Bi-aure, région oa- 

IkHmm. Bcllhcim (l'iussc Bhi'-- 
naoc. lioblenz). 

Beiracenti' nwnuntpnwn. Bel- 
les (llc.rdo^mi') 

BeUarentti patiu*. Vnir|i. 137. 

Jlntarncniûpui^ni.Voirp. 151. 

Beneeeld. Beurulil (Alsacc-I»i'- 

Beniritetheim. Bi^indei-sheim 

(Bavièi-erlu-aane). 
HerbacU. Barhai/r (Intcnni-s). 



Htrberit quï ei Lipidiaaa. 

^urn|liel■n■ (Sllierl. 

iierheria. fluvius. La Hèbre, ail]. 
il- la biirel. ' 

BerhiariiF. Brebières (Pas-de- 
Calais). 

Herriamt, vicaria (pagus Hilïs- 
conensis). Bené-lc-Chfttel cl 
Bcné-la-Ville (Saône-et- 

lleriiacut, centena (pagus Pe- 
IragOricus). Bersal (Dordn- 
gne). 

Befdei. Verdets (Basscs-Pyré- 

BcTrgon, llergen (iHdcnlMiurf!). 
Berij (iMgiisTuljiiaeeRsis). nerg 
'riiste Bliénaue. [lUsseldorf). 
Ikrya}. Berfnies ^N.>rll} 
Bmjt (jia-lis Melhiiigowp) . Berg 

(Alsaci-Loiraine, anc. Ho- 

selle). 
Berge (|iagiis Moilla). Berg. près 

llulken (Prusse Rbénaoe, Ms- 

seldorf), 
Bergemulum. Bargèrae (Var). 
Bergb (pagus Nasaus). Udilien- 

licrg (Pays-Bas, Limbourg). 
Bcrghi». liei'g-op-ïootn (hïs- 

Das, Biabanl Septentriaoa'i). 
iierija. Iterg, près A'ischel 

(l-russe Rhénan». Colilm/). 
Beryogtale. viiaria. Bourg- 

Soinl-Andéol (Ardfrhel. 
Uergui. Ilerjiouey iL>iiil'".l, 
Bergtu inoiit. La iiK>tii;iL:iii' que 

couvre le buis de Saial-An- 

décil ou Iwis de Berg. à l'est 

de Vilk.neuïi--ae-ll(>rg (Ardi- 

che). 
Bericiacut. Bérétiat (Ain). 
Brrmereit. Biesmei-ëes [Itetgi- 

que. Naniur). 
BermuUikeim. BeiTnershcim 

(Hesse). 
Berneliam. Beernem (Belgi'|iie. 

Flandre Ocridrolalc). 
BernMUa. Iteiueville (Pas-ile- 

Itenàacut. Ik-rny - Rjvii'-ir 

(*i.ne). 
Beraic. fia l'on (Saùnc-cl- Loire). 
bevlmfriiiijii-. Itemiering (Al- 

Berlrkfi:v Hnir.'.liies (Nonl). 
Bfiulli Villa. Bruville (Meurlhe- 



isenay (Rhône). 
BeKiia , ruiiri. Kèie (I jili< - 

,i-o,). 



LA GÂl!LE CAHOLINGIE.NNK. 



lOd 



Bethonis Curiis. Belhoncourt 

(Douhs). 
Beiinœ. Bclhines (Vienne). 
Beliniaca Villa, Belhenivilk' 

(Marne). 
Betorrita. Bédarrides ( Yau - 

cluse). 
Beltilonii Villa. Betteldorf 

(Prusse Rhénane, Trêves). 
Bettinga. Bcllîngen ( Pnissc 

Rhénane, Trêves). 
Bettonis Curiis. Bélhencourl. 
c" de Dancourt (Seine-lnfc- 
rieure). 
Bevera, Biwer (Prusse Rhénane, 

Trêves). 
Bevens. Bièvres (Belgique, Na- 

mur). 
Beverna (pagus Curlracensis). 
Bevcren-lès-Audenarde (Bel- 
gique, Flandre Occidentale). 
Beverna (pagus Curlracensis). 
Beveren-lès-Courtrai ( Belgi- 
que, Flandre Occidentale). 
Bevrone, Bouvrou (Meurthe-et- 
Moselle). 
Beyssingen. Bessoncourt (terri- 
toire de Belfort). 
Bicelmensis pagus. Voir p. 14:7. 
Bicloen, vicaria. Baulon (Ille-et- 

Vilaiue). 
Bidisciacus, Bessé (Maine-et- 
Loire). 
Bifhlidum (pagus Durocassi- 
nus). Le Boullay-Mivoie, le 
lioullay-Tliierry et Boullay-lcs- 
Dcux-Èglises (Eure-et-Loir). 
Bidolidum (pagus Parisiacus). 

Belloy (Seine-et-Oise). 
Bien. Bière (Suisse, c'* de Vaud) . 
Bieriana. Birten (Prusse Bhé- 

uane, Diisseldorf). 
Bigariium. Biacli- Saint- Vaasl 

(Pas-de-Calais). 
Bigorrœ pagwt. Voir p. 152. j 
Bigur vallis. Le val de Baïgorry. 
Biisanch, Bihain ( Belgique . 

Luxembourg). 
Biliniacus. Beligny, c"' de Vil- 

lefrauche (Rhône). 
Biliomum, vicaria.Billoin (Puy- 
de-Dôme). 
Billiche, Wasscrbillig (grand - 

duché de Luxembourg). 
Billike, Welschbillig ( Prusse 

Rhénane, Tn'îves). 
Binga. Bingcn (Prusse Rhénane, 

Coblenz). 
Bionis Curtis. Bioncourl (Al- 
sace-Lorraine). 



Birgisburia$. Birresborn (Prusse 

Rhénane, Trêves). 
Biriacus, Birieux (Ain). 
Bisau. Bizou (Orne). 
Bisconcella. Béconcelle , c" 

d'Orgerus (Seine-e!-Oise). 
Bisiniacus. Besny (Aisne). 
Bitlanc. Basbellain ou Beslingen 

(Luxembourg). 
Biêlala, Bilée (Meuse). 
Biterreruis pagui. Voir p. 156. 
Biiennz , chef-lieu de pagus. 

Béziers (Hérault). 
Biliniaca Curiis. Bélignicourt 

(Aube). 
Biiuricus pagus. Voir p. 143. 
Biiunges, chef-lieu de pagus. 

Bourges (Cher). 
Blacciagus. Plassac (Gironde). 
Blaciacus (pagu» Cabilonensis). 
Blaizy, c'* de Saint-Mard-<le- 
Vaux (Saône-et-Loire). 
Blaciacus (pagus Magnimonten- 
sis). Blaisy-Bas et Blaisy-IIaul 
(Côle-d'Or). 
Bladelacus , vicaria. Blalay 

(Vienne). 
Bladenacws. Bléuod-lès-Pont-à- 
Mousson (Meurthe-et-Moselle). 
Bladini Villa. Blainville-sur- 

l'Eau (Meurthe-et-Moselle). 
Blandihacdus. Blombay (Ar- 

dennes). 
Blondi MonSy mon. Blazimont 

(Gironde). 
BlangiacuSj mou. Blangy-sur- 

Ternoise (Pas-de-Calais). 
Blanoilvm. Bléneau (Yonne). 
BlansaCf vicaria (Charente). 
Blanziacus, vicaria (pagus Brio- 

censis). Blanzay (Vienne). 
Blamiacus (pagus Stampensis). 

Blandy (Seiue-et-Oise). 
Blaricge. Blerick ( Belgique, 

Limbourg). 
Blatomum. Blond ( Haute- 
Vienne). 
Blavia, vicaria. Blaye ( Gi - 

ronde). 
Bleing. Blain (Loii'e-Inférieure). 
Blenna. Blennes ( Seine-et- 
Marne). 
Blesa, fluvius. La Biaise, attî. de 

la Marne). 
Blesa, fluvius. LaBliess, afll. de 

la Sarre. 
Blescnsis pa(fus, in civiliite 

Camotum. Voir p. 109. 
Blesensis pagus, in civitate Me- 
diomalricorum. Voir p. Mb. 



Blesensis pagus, in civitate Tri- 

cassium. Voir p. Hi. 
Blesum, chef-lieu de pagus. 

Blois (Loir-et-Cher). 
Bocium. Saint-Pierre-de-Bœuf 

(Loire). 
Bodasi Villa. Boisville-la-Saint- 

Père (Eure-et-Loir). 
Bodonis Monasterium, mon. 

Val-de-Bon-Moulier (Meurthe- 

e!-Moselle). 
Boense. Bouhans (Haute-Saône). 
Boevillare. Beuvillers (Meurlhe- 

et-Moselle). 
Boicum. Le pays de Buch. Voir 

p. i\6. 
Boimum, vicai'ia. Bouin (Deux- 



^^' 



Bolania. Boulogne (Nord). 
Bolarium. Baulers (Belgique, 

Brabant). 
Bolheslrense, minislerium. Le 
Volvestre, en Toulousain. 

Bolhona, vicaria. Boulbonne, 
c'" de Cintegabelle (Haute- 
Garonne). 

Bolelicum. Boulages (Aube). 

Bolinchaime. Billigheim (Ba- 
vière rhénane). 

Bolsenheim. Bolsenheim (Al- 
sace-Lorraine). 

Bolziolf vicaria. Bouzols, c"' de 
Coubou (Haute-Loire). 

Bona. Bannes, c" de Dissny 
(Sarthe). 

Bonacium. Saint-Voy (Haute- 
Loire). 

Bona Vallis, mon. (pagus Du- 
nensis). Bonneval (Eure-et- 
Loir). 

Bona Vallis y mon. (pagus Toai- 
censis). Saint-Jean-de-Bonne- 
val (Deux-Sèvres). 

Bondilione. Non loin de Saint- 
Martial, c** de Moutauban 
(Taru-el-Garonne). 

Bonisiacus. Bondy (Seine). 

Bonna, fluvius. La Bonne, affl. 
du Drac. 

Bonogilum. Bonneil (Aisne). 

Bononia, chef-lieu de pagus. 
Boulognivsur-Mer ( Pas-de- 
Calais). 

Bononiensis pagus, y o\r p. 128. 

/^o«roc/i,Jvicaria. Saint-Genazy T 
(Puy-de-Dôme). 

Boparda. Boppard (Prusse Rhé- 
nane, Coblenz). 

Borbona, Bourbonne- les-Bains 
(Haute-Marne). 



^ 



170 



ATLAS HISTORIQUE hE LA FRANCE. 



DorbonCy vicaria. Bourbon-rAr- 
chambaud (Allier). 

Borgogalum. Sainl-Épain (la- 
dre-cl-Loire). 

Bornacus^ c"* de iïauleroclie 
(Côtc-d'Or). 

IhsonisCurtis (pagus Rarrensis). 
Bouzancourt (Haute -Marne). 

Bosonis Curtis (pagus BreoneD- 
sis). Baussancoui'l (Aube). 

Bosonis Villa, Bouzonvillc (Al- 
sace-Lorraine). 

Botane Villa ^ castruni. Boute- 
ville (Charente). 

Boiei'ia, Les Routières, région 
du Vivarais. 

Boiritium, Bouret-sur-Canche 
(Pas-de-Calais). 

Bouclwli. Rouchout (Belgique, 
Anvers). 

Bovingas. Rouvignics, en alle- 
mand Rowingen (grand-duché 
de Luxembourg). 

Bovonis Curtis. Rouvancourt 
(Marne). 

Brabanie. Rraibant (Relgique, 
Namur). 

Brac. Rras (Meuse). 

Bracbantum, pagus.Voir p. 124. 

Braccium, Bras^d'Asse (Basses- 
Alpes). 

Brachcium. Brachey ( Haute- 
Marne). 

Braciactis, Binchy (Seine-Infé- 
rieure). 

Braclis, Bras-lês-Saint-Hubert 
(Belgique, Luxembourg). 

Bradeia. Bric - Comte- Robert 
(Seine-et-Marne). 

Bragum, Le Bray, région na- 
turelle. 

Brah. Bi'aux (Aube). 

BrahctuSf porlus. Au fmage de 
Plouha(Côtes-du-Nord). 

Braia, vicaria. Rravo-sous-Fave 
(Indre-et-Loire). 

Braiacus, mon. (pagus Oirno- 
tenus). Rnui (Euro-et-Loir). 

Braiacux, mon. (pagus Scnoni- 
cus). Rray-sur-Seine (Seine- 
et-Marne). 

Brnina , raslrum. Rraisne 
(Aisne). 

Bravim, Rrav (Oise). 

Brakela, Rrakel, (•"•de Laelhem- 
Saint-Marlin (Belgique, Flan- 
dre (hieiitale). 

BratUy vic'jiria. Sainl-Marlin-de- 
Rreui et S;iint-Nicolas-de- 
Rreiii (Vendée). 



Brancedunum. Rrancion(Saône- 
et-Loiie) . 

Brantosmium, mou. Rrantome 
(Rordogne). 

Braqui, Rraux (Ardennes). 

Brascum, minislerium. Ri'asc 
(Aveyron). 

Brasdtinuin , vicaria. Rrédon 
(Charentc-Inférieui'e). 

BrassiacuSf vicaria. Ri-assac, 
c"" de Montvalent (Lot). 

Brea. Rrie-sous-Mortagne (Cha- 
rente-Inférieure). 

Brecna, Rraine-le-Château (Bel- 
gique, Rrabant). 

Brcdal. Rriedel (Prusse Rhé- 
nane, Coblenz). 

Biedanna, fluvius. La Rrenne, 
aflî. de la Loire. 

Breone, chef-Jieu de pagus. 
Brienne-le-Château (Aube), 

Breonensis pagus. Voir p. 110. 

Breslevilla. Bralleville (Meurihe- 
et-MoseUe). 

Bresnolh. Bernot (Aisne). 

Brest, Brest (Finistère). 

Brevcleiacus, Brévilly ( Ar- 
dennes). 

Briandone, pagus (cf. p. 160). 
Briançonnct ( Alpes - Mariti - 
mes). 

Briania. Brienne (Ardennes). 

Brias. Broyés (Manie). 

Bricca. Rrèche (Indre-et-Loire). 

Briciocus, Rrécé (Mayenne). 

Bridriacus vel Briolreidis, vi- 
caria. Rrizay (Indre-et-Loire). 

Bricgus pagus. La Rrie, région 
natureUe. 

Briennom. Rrienon (Yonne). 

BricJinonc, Rrinon - les - Allr^- 
mands (Nièvre). 

Brigantinus pagus. Voir p. 142. 

BriganlionCy chef-lieu de pagus. 
liriançon (Hautes-Alpes). 

Brilincus, Brilliac, c'"' de Chaix 
(Vendée). 

Brinnaicus (pagus Lisuinus). 
liernay (Eure). 

Brinnaicus (pagus Oximensis). 
Bernay, c"' de BatiHy (Orne). 

Briocensis pagus. Voir p. 148. 

Brioderum. Briare (Loiret). 

Briodorum. Bi'ieulles-sur-Meuse 
(Meuse). 

Brion (pagus Andc'gavus). Brion 
(Maine-et-Loire). 

Brion, vicaria (jiagus Rriocen- 
sis). Rrion (Vienne). 

/ino/ini/m, pagus, ou nn'euxsan'^ 



doute vicaria. Rrianl (Saône» 

et-Loire). 
Briosarla^ ccnteoa. Brissartbc 

(Maine-et-Loire). 
Briosum, chef-lieu de pagus. 

Rrioux-sur-Boutonne (Deux- 

Sèvi-cs). 
Briotreidis seu Bridriacus, vi- 
caria. Rrizay (Indre-et-l/iire). 
Brisée, AU-Rrisach ( grand - 

duché de Rade). 
Brilennacus , mon. Bréligny 

(Oise). 
Britliiac, Rriec (Finistère). 
Britnevallis, Rcrneval-le-Graod 

(Seine- Inférieure) . 
Brilla, Briitten (Suisse, c^' de 

Zurich). 
Brillenheim . Rretzenhcim 

(Hesse). 
Briltiniaca Curtis, Saint-Rlin 

(Haute-Marne). 
Briva^ vicaria. Rrive-la-Gail- 

lardc (Corrèze). 
Brivate, chef-lieu de pagus. 

Rrioude (Haute-Loire). 
Brivatcnsis pagus. Voir p. 141. 
Brixis, Rrayc, aujourd'hui Rci- 

gnac (Indre-et-Loire). 
Brixius sa Uns. Li Bresse, n*- 

gion naturel!:'. 
Ih'oariw, Riuyères (Aisne). 
Brocaria , Rru vères-le-Châtel 

(Sciue-et-Oise). 
Brocars, Rrocas, c'" de Mon- 
tant (Landes). 
Brociacus, vicaria. Rroussv-le- 

Gi*and (Marne). 
Brogmacus, ministerimn. Rrom- 

mat (Aveyron). 
Broilum , mon. Saint-Fiacre 

(Seine-et-Marne). 
Brolium, Saint-Mesmio (Aube). 
Uroma, Rrêmes (Pas-de-Calais). 
Bronium , mon. Saint-Gérard 

(Rclgique, Namur). 
Bronolia, RrignoUes (Var). 
Brouche, Rrilggen, près Kirdorf 

(Prusse Rhénane, Cologne). 
Broweroch, pagus. Voir p. 105. 
BniCj vicaria. Ri*uc (Ille-et- 

Vilaine). 
Brucia ( pagus Albigensis ). 

Rrousse (Tarn). 
Brucia (|>agus Rituricus). Rros- 

ses, c"' de Chaillac (Indi-e). 
Brucius. Rrix (Manche). 
Brugalina, Rrujalènes, c"* de 

Cliastel-sui'-Murat (Cantal). 
Bnigaria. La Rrugiiière (Gard). 



LA (;aule carolingienne. 



171 



Bmggiœ^ chef-lieu du pagm 
Flandrenns, Bruges ( Bel- 
gique, Flandre Occidentale). 

Bmillolse. BruIIioles (Bhône). 

Brûla. BrohI (Prusse Uhénane, 
Goblenz). 

Brumagad, Brumath (Alsace- 
Lorraine). 

Bni/it7ttm.Brunet(Basses-Alpcs) . 

Brunnhobetum, Burnhaupt (Al- 
sace-Lorraine). 

Bruoaellay chef-lieu du pagvn 
Bracbanti, Bruxelles (Belgi- 
que, Brabant). 

Brutca, vicaria. Brusque (Avey- 
ron^. 

Bruslonnum, condita ou vicuria. 
Brùlon (Sarthe). 

Bublione, Bouillon (Belgique, 
Luieiiibourg). 

Su^ti/a, fluvius. La Boublc, affl. 
de la Sioule. 

Buccidum, Bouchy - le - Repos 
(Marne). 

Bucconis Mons, Bouquéinont 
(Meuse). 

Buceacut. Bussv-la-Pesle (Côle- 
d'Or). 

Buchilomunii. Bockloiniindt , 
près Widdorsdorf ( Prusse 
Rhénane, Cologne). 

Buciacus, vicaria (pagus Cas- 
trensis). Bussy-Saint-Georges 
et Bussy-Saint-Martin (Seine- 
et-Marne). 

Buciacus (pagus Salmorincen- 
sis). Bossieu (Isère). 

Budicliim. Bochheim, pix's Man- 
heim (Prusse Rhénane, Co- 
logne). 

Budinacha. Budiiig ( Alsace- 
Lorraine). 

Buduc^ vicaria. Beuzec-Conq 
(Finistère). 

Buestedi. Baustert (Prusse Rhé- 
nane, Trêves). 

Buferiœ , vicaria. Buffières 
(Saône-el-Loire). 

Bufiols, Bouffioux (Belgique . 
Namur). 

Buissatita, Buissante, C" de 
Pommiers et de Lima s(Rhù ne). 

Bulgnndione, Bourguignons 
(Aube). 

Buliacus, Bouilly (Aube). 

Bullendorf. Bollcudorf (Piusse 
Rhénane, Trêves). 

Bulonia^ chef-lieu de pagus. 
Bologne (Ilaute-Mame). 

Bulonicmis pagus. Voir p. 96. 



Bulouroti, Bouvron (Lf>ire-Infé- 

ricuro) . 
liumaga. Bombogen ( Prusse 

Rhénane, Trêves). 
Bnnciacm. Buncey (Cùle-d'Or). 
Uundium. Bouin (Vendée). 
Hunnn, chef-lieu de pagus. 
Hunnenris pagus. Voir p. 151. 
Bunninchem. Bunnik (Pays-Bas, 

IJtrechl). 
Btirbune. Bourbon-rAncy (Sao- 

ne-cl-Loire). 
Burburinum, Bourberain (Côte- 

d'Or). 
Burcidum. Bourcv , c"* de 

LDngwilly (Belgique, Luxem- 
bourg). 
Burdegalis, Bourdeaux (Drôme). 
Burdigala, chef-lieu de pagus. 

Bordeaux (Gironde). 
Bui'digalensis pagus. V. p. i iO. 
Burg (pagus Maginensis). Bur- 

gen (Prusse Rhénane , Co- 

blenz). 
Bur(filla. Burglen (Suisse, c"" 

d'Uri). 
Burgodeiium. Bourgon 

(Mayenne). 
Burgns. Bourg-sur-Gimude (Gi- 
ronde). 
Burlaium, mon. Burlats(Tarn). 
Burnomum, Bournand (Vienne). 
BursUia. Burst (Belgique, Flan- 
dre Onenlale). 
Busin. Buzin, c"" de Verlée 

(Belgique, Namur). 
Busingim. Boeseghem (Nord). 
Buslare. Dtirbosslar ( Prusse 

Rhénane, Aix). 
Bussiacus. Bussv, c" de Saint- 

Georges-de-Reneins (Rhône). 
Buxariœ. Bouxièi-es-aux-Chunes 

(Meurthe-et-Moselle) . 
Buxcowe, pagus. Voir p. 157. 
Huxea silva. La forêt de Boixe, 

près Saint-Amant- de- Boixe 

(Charente). 
Buxei'iœ. Buxiêres (Meuse) . 
Buxiacus (pagus Auivlianensis). 

Bucy-le-Roi (Loiret). 
Buxiacus, vicaria (pagus Cabi- 

lonensis). Bu\y (Saùne-<ît- 

Loire). 
Buxidum (pagus Catalaunicus). 

Bnssy-le-Chàtcau (Marne) . 
Buxidum (pagus Durocassinus). 

Boissy-Maugis (Orne). 
Buxidum (pagus Senonicus). 

Bussy-en-Othe (Yonne). 
Buxidus (pagus Cenoinauicus). 



Saiut-Jcan-sur-Mavcnnc 
(Mayenne). 



C 



Cabanisiumy vicaria. Chabanais 
(Charente). 

CabcUionc, chef-lieu de pagus. 
Cavaillon (Vaucluse). 

Cabilonensis pagus, en Bour- 
gogne. Voir p. 1)5. 

Cabilonensis pagus , en Pro- 
vence. Voir p. 141. 

Cabilonum, chef-lieu de pagus. 
(^balon -sur-Saône (Saône-et- 
Loire). 

Cabiriacus. Chabrat (Chaix»nte). 

CabriniacuSy condita. Cheverny 
(Loir-et-Cher). 

Cab SizuUf pagus. Le Cap-Sizun, 
district de Cornouailles. 

Cachrilheim. Kekerdora (Pays- 
Bas, Gueldrcs). 

Cadanetum . Cadenet (Vaucluse) . 

Cadaroscum. Cadarot, auj. Berre 
(Bouches-du-Rhône) . 

Cadent. Caden (Morbihan). 

Cadiliacus. Chaillv - en - Bière 
(Seine-et-Marne). 

Cadrcla. Cbarolles (Saône-el- 
Loire). 

Cadriacus. Charrey (Côte-d'Oi) . 

Cadugium. Cheu (Yonne). 

Caduliacus, Chélieu (Isère). 

CadurciSy chef-lieu de pagus. 
Cahors (Loi). 

Caduscia. Chaource (Aube). 

Cadussa. Chaoui*8e (Aisne). 

Cadvernis , vicaria. Chavais , 
c'" de Déuezé(Maine-et-Loiic). 

Caer, cher-lieu do pagus. Car- 
haix (Finistère). 

Cainone, vicaria. Chinou (Indre- 
et-Loire). 

Cairafpis, mon. Cayrac (Tarn- 
et-Garonne), 

CairocurbensCf ministerium. Le 
Chercorbès, .en Toulousain. 

Cahf mon. Chelles (Seine-et- 
Marne). 

Caladius, Chaudol, c"' de la 
Javie (Basses-Alpes). 

Caladon seu Chadeloney mon. 
Chalons (.Mayenne). 

Calambiacus. Viriville? (Isère). 

Calanconnuniy vicaria. Chalan- 
con (Ardèche). 

Calarium , vicaria. Chaliers 
(Cantal). 



^ 



172 



ATLAS IIISTOIUOUE DE LA FRANCE. 



Calaronna, fluvius. La Chala- 

roone, afH. de la Saône. 
Calaus. ChalA-Sainl-Mars et 

Chalou-Moulineux (Seine-cl- 

Oise). 
Calciacus. Chaussy (Seine-cl- 

Oise). 
Calcus. Chooz (Ardennes). 
Caldarensis vallis. Gnuterets 

(Haules-Pyréûte) . 
Caldionc. (Ihaudioa , c'' de 

Saint-Fergeux (Ardennes). 
Caletus pagus» Voir p. 98. 
Calixla Nova. Chalaulre-la- 

Cirande (Seine-et-Marne). 
Calliacus. Cailly (Seine-Infé- 
rieure). 
Calmiliense mo7msierium slvc 

Sanctus Theodcfreduê. Le; 

Monastier (llautc-Loii'e). 
Calmonlensis pagus. V. p. 1 1 8. 
Calnacus. (Ihauny (Aisne). 
Calonna, Chalonnes (Maine-et- 
Loire). 
CMlosenagus, Saint - Cydroinc 

(Yonne). 
Cab'iacm , vicaria. Chauray 

(Deux-Sèvres). 
CalviniacuSj vicaria. Chauvigny 

(Vienne). 
Ca/t;ti«ifon«,ministerium (pa^us 

Rutenicus). Calinont-d'Olt, 

c"' d'Espalion (Âveyron). 
Calvtts Mons (pagus Virdunen- 

sis). Cliaumont-dcvant-Dam- 

villers (Meuse). 
Camaracensis pagtis, V.p. 125. 
Camaracus, chef-lieu de pagus. 

Cambrai (Nord). 
Camarciacus. Chambrée v 

(Marne). 
Camarica insula. L'île de la Ca- 
margue (Bouches-du-Rhonc) . 
Camharense, ministerium. Ca- 

marès (Aveyron). 
Cambiacus, Chaingy (Loiret). 
Camhe, Champ (Isère). 
Camblonctim, Champlost 

(Yonne). 
Cambovaris, caslrum. (^ham- 

boucliard ((]reuse). 
Cambolira, vicaria. (ihambou- 

live (Corrèze). 
Cambone^ vicaria (pngus Bituri- 

cus). Chambon ((Hier). 
Camboney mon. (pagus Nigro- 

montensis). Chambon 

(Creuse). 
(Àunbone, mou. (pagus Tolosa- 

ruiN). Caiium (Ariègo). 



Camborte, vicaria. Chambourg 
(Indre-et-Loire). 

Cambriliacus. Chainbellay (Mai- 
ne-et-Loire). 

Cambrimarum . Cambremer 
(Calvados). 

Cambrmse. Chambrais , auj. 
Broglie (Eure). 

Cambrone. Cambron (Belgique, 
llainaut). 

Camiliactu. Chcmillé (Maine-et- 
Loire). 

CamisiacuSj chef-lieu de pagus. 
Changy (Marne). 

Camliacensis paguê. V. p. 127. 

Camliacm, chef-lieu de pagus. 
Chambly (Oise). 

(Mmliciagus, vicaria. Combles- 
sac (Ille-et-Vilaine). 

Camp, Camps (Var). 

Campadense, ministerium. Le 
Campezès, en Toidousain. 

Campania. La Champagne, ré- 
gion naturelle, entre Reims 
et Troyes. 

Campania. Campagne, c"* de 
Cabriès (Bouches-du -Rhône). 

CampaniîB (pagus Taruannen- 
sis). Campagne -lès -Boulon- 
nais (Pas-de-Calais). 

Campaniœ (pagus Waldensis). 
Champagne (Suisse, c*" de 
Vaud). 

Campannac. Campagnac(Tarn). 

Campanola. Champagnole 
(Jura). 

Campingole. Champignelles 
(Yonne). 

Camponiacus, Champougny 
(Meuse). 

Campus Lanietii. Champlemy 
(Nièvre). 

Campus Lapideus vel Cravum. 
La plaine de la Cran, au sud- 
est d'Arles. 

Campus Limiliâ. Champlitle 
(llaute-Saône). 

Campus Ursinus. Campoussy 
( Pyrénées-Orienlales) . 

Campus Valarinus , vicaria. 
Saiut-Pierro-du-Champ (Hau- 
te-Loire). 

Camsawus, Le Champsaur, ré- 
gion naturelle. 

Camsiacensis pagus. V. p.122. 

Canagobia, Ganagobie (Basses- 
Alpes). 

Canavilium, minislerium. Sainî- 
llomo - de - Tarn (Avey- 
ron)? 



Cancelli , vicaria. Chancenn 

(Indre-et-Loire). 
Caticellum, Chanccaux (Côte- 

d'Or). 
Candadum, minislerium. Can- 

daSyC"" de Montjaux (Aveyron). 
CandeacuM, Chandicu, c" de 

Saint - Pierre - de -Chandieu 

(Isère), 
Cangiacvs ( pagus Cenoinani- 

cus). Change (Sarlhe). 
Cangiacus (pagus Divionensis. 

ChangeVy c" de Daix (Côte- 

d'Or). " 
Caniacus, Chagny (Ardennes). 
Canigone, mons. Le mont Ca- 



nigou. 



Canna, Cannes (Alpes-Mari- 

timos). 
Canphin, Camphin-cn-Carem- 

bault (Pas-de-Calais). 
Canlella , vicaria. Chantelle 

(Allier). 
Cantenich, Kendenich (Prusse 

Rhénane, Cologne). 
Cantia, fluvius. La Cancc, afll. 

du Rhône). 
Caniojolum^ vicaria. Chanteuges 

(Uaute-Loire). 
Cantuanum, vicaria. Chanton- 

nay (Vendée). 
Canvennium, vicaria. Champ- 
vent, c"* de la Guiche (Saônc- 

et-Loire). 
Capadicœ. Chapaïsses, c'* de 

Montjay (llautes-Alpcs). 
Cap Cavall, pagus. Le Cap- 

Caval, district de Cornouail- 

les. 
Capella. Balleray (Nièvre). 
Capiacus, Cappy (Somme). 
Capiliactts. Chipilly (Somme). 
CapUolium^ vicuria. Chapteuil, 

c" de Saint-Julien-Chaptcuil 

(Haute-Loire). 
Capleia. Chablis (Yonne). 
Caplinœ. (^hapelaine (Marne). 
Cappsp, Chappes (Aube). 
Caprai'ia, suburbiuin. Cabrières 

(Hérault). 
Capremonle. Chièvremonl (Bel- 
gique, Liège). 
Capriniacus. Chevrigny (Aisne) . 
Caprosium, Chevroux (Ain). 
CaptinacuSf grafia et vicaria. 

Capdcnac (Lot). 
Capul Ai-ieliSf vicaria? Caba- 
ret, c'* de Lastours (Aude). 
Caput Cervium, Sacierges- 

Saint-Martin (Indre). 



LA GALiLE CAUOLI.NGIK.N.NK. 



1 i«i 



Capui Lad. Le Cliablais. 

Voir p. 138. 
Caput Spina, Cabre s pi ne 

(Aude). 
Caramius, fluvius. Le Calaini, 

affl. de rissole. 
Carantoej'y condita. Carenloir 

(Morbihan) . 
Caranlone, CharentOD (Seine). 
Caranioney fluvius. (^Charente, 

fleuve. 
Carasco pagtu. Voir p. 113. 
CarbanaaUf mon. Le Vigan 

(Lot). 
Carbonaria, mon. Charbonniè- 
res (Eure-et-Loir). 
Carbonaria silva. Ancienne et 

immensi' forêt situôo à VvM 

de l'Escaut. 
CarrarUia» Chacrise (Aisne). 
Carcassensis pagus, V. p. 15i. 
Cardonincui (partis Anguslodu- 

nensis). (^hardonnol, c"* de 

Saint - Romain- sous- Versigny 

(Saôntv-et-Loire) . 
Cardoniaau , vicaria ( pagus 

Matisconensis ) . Chardonnay 

(Saône-et-Loire). 
Careactu. Quarré-les-Tombcs 

(Yonne). 
Carentennacus, Charentonnav, 

!•■• de Beauvoir- de -ilarc 

(Isère). 
Carentomum y vicaria. Charen- 

lon (Cher). 
Carentone , fluvius. La Cha - 

rente, fleuve. 
Caribanty pagus. Vou* p. 125. 
Carisiacus (pagus Novioniensis). 

Ouiei*zy (Aisne). 
Carisiacus (pagus Salinensi»;). 

Choriscy (Alsace-Lorraine) . 
Carliaciig, Charly (Aisne). 
Camuir. Carmaux (Tarn). 
(larmedum. Channoy (AuImî). 
Carneres. Carniêres (.Nord). 
CarniacHg. (Jiarny- sur- Meuse 

(Meuse). 
Carnida ailva. La forêt de 

Charuie, dans le Maine. 
Carnotan, chef-lieu de pagiis. 

tJiartres (Eure-et-Loir). 
Carnoienus pagus. Voir p. 108. 
Carobriie , vicaria. Chabris 

(Cher). 
Carolh, Caro (Morbihan). 
Cat'ovicus , vicaria. Chuteau- 

(]hervix (llaule-Vieune). 
Carpenlrale, siège êpiscopul. 

Carpentnis (Vauchise). 



Carrofum , mon. Charroux 

(Vienne) . 
Carrovolis, Cliarols (Drôme). 
(larlladum, ministerium. Cariât 

(Canbl). 
Carlobra. Chartreuve, c'* de 

Chéry Char trouve (Aisne). 
Carus, fluvius. Le Cher, affl. de 

la Loire. 
CaruSy fluvius. La Cbiers, afll. 

de la Meuse. 
Carns Locm, mon. Charlieu 

(Rhône). 
Casiacus. mon. Chêz>-rAbbave 

(Aisne). 
Cff »7iani8, vicaria. Cazi Mac (Loi). 
CasntUy vicaria. Chanoz (Ain). 
Cauanomuniy vicaria. Chasse- 
non (Charente). 
Cassariuiiin vicaria. Chassiers 

(Ardèche). 
CassedatiSy vicaria. La vallée du 

Chassezac. 
Casêincus, Cheyssieu (Istire). 
Cassiniactu. Chasnay (Nièvre). 
Casainogilum, Casseuil ( (vi- 

ronde). 
Ca&tœ, (Châtie (Isère). 
Castoiietftim, vicaria. Cha tenetyC** 

de Limalonges (Deux Sèvres). 
Casianitwn, (^hàtenay (Seine- 

et-Oise) . 
Cusleidun, chef-lieu de pagus. 

Chilte^mdun (Eure-et-Loir). 
CaslelU pagus. Voir p. 105. 
CaslelUone (pagus Bituricus). 

Chàlillon-sur-Loire ( Loiret). 
CastcUinne (pagus Otmensis) . 

(iliiUillon-sur-Marne (Marne). 
Caslellunif vicaria (pagus Ma- 
tisconensis). Château (Saone- 

et-Loire). 
Caxlellum (pagus Mempiscus). 

Cassel (Nord). 
Casiellum (pagus Mettensis). 

(^hatel-Siiint-Gcnnain (Alsace- 
Lorraine). 
Casiellum y vicaria (pagus Tori- 

nensis). Chasteaux (Corrèze). 
Casiellum Tkeodorici. Châtc'iu- 

Thierry (Aisne). 
Caslenicha, Kessenich (Prusse 

Rhénane, Cologne). 
Castra (pagus Cenomanicus). 

Châtres (Mayenne). 
Caslrensis pagus. Voir p. 112. 
Castricius pagus. Voir p. IIU. 
Caslri Locus, chef-lieu du pa- 
gus Hainaus, Mons (flelgique, 

llainaul). 



Castrum, chef-lieu de pagus. 

Cliàtrcs, aujourd'hui Arpajon 

(Seine-et-Oise). 
Caslram^ mon. (pagus Albigen- 

sis). Castres (Tarn). 
Caxtrum Adraldiy vicaria. Chîi- 

tellerault (Vienne). 
Caslrum AÙionis vel Sanctus 

Johanues, chef-lieu de pagus. 

Chàtelaillon. c"* d'Angouliiis 

(Charente-Inférieure) . 
Caslrum Carnonis, vicaria (pa- 
gus AndegïivusK Chénehutte 

(Maine-et-Loire). 
Caslrum Carnotiis (pagus Sco- 

dingorum). Château - Chalon 

(Jura). 
Caslrum Censurium, Chfdel - 

Censoir (Yonne). 
Caslrum Mediolanum. ChAteau- 

mci liant (Cher). 
Caslrum i\antonis, chef-lieu de 

pagus. (Îhàte^iu-Laudon (Seine- 
et-Marne). 
Caslrum Polculiacum. ChAteau- 

ponsat (Haute-Vienne). 
Caslrum Sels. Chantoceaux 

(Maine-et-Loire) . 
Calalaunicus pagus, V. p. 122. 
Calalaunis, chef-lieu de pagus. 

Chàlons-sur-Marne (Marne). 
Calaracla, Cadarache, c"* de 

Sénas ( Bouches-du-Rhône ) . 
Catcnacus , vicaria . Channav 

(Indre-et-Loire). 
CalhoHum. Caours (Somme). 
Calmerium, vicaiia. Chepniers 

(Cliîirenlc-Iuférieure). 
Calunianensis vicaria. Aux en- 
virons de Saint-Jean-de-la- 

Bla(|uière (lléi*ault). 
Calnrcinus pagus. Voir p. lii. 
Cauciacus, Choisy-au-Bac (Oise). 
Caucoliberij castrum. Collioure 

(Pyrénées-Orientales) . 
Cangia, Coye (Oise). 
Caunacus. centena. Chaunav, 

c'" de Fontenay- sur -Eure 

(Eure-et-Loir). 
Caunœ, mon. Cannes (Aude). 
Causella. Chuzelles (Isère). 
(musosUs, castrum. Chausot, 

forteresse détruite, c''"de Ma- 

reuil-sur-Ay (Marne). 
Cavana, vicaria. Chavanue, c"" 

de Quincié (Rhône). 
Cavaniacus (pagus Augustodu- 

nensis). Chevagny-le-Lom- 

bard, v"" d'Aigueperse 

(Rhône). 



17i 



ATLAS UISTORIQL'K DE LA FRA.NC2. 



Cavaniacus vel Sancli Johan- 

11/», vicaria (pagus Caturci- 

nus) . Aux environs et au nord 

de Montauban (Tarn-et-Ga- 

ronno). 
Cavaniacus, vicaria (pagus Ma- 

tisconensis). Chevagny-sur- 

Guye (Saône-cl- Loire) . 
Cavaniacus, vicaria (pagus Pe- 

tragoricus). Chavagnac (Dor- 

dogne) . 
Cavanicas, Chavanges (Aube). 
Cavariacus. Chaveyriat (Ain). 
Cavaroca, Chevrochcs (Nièvre). 
Cavennœ, Chavanncs-sur-Suran 

(Ain). 
Cavera, Clievières. c'* de Marcq- 

et-Clievières (Ardennes). 
Cavinciactu. Chauvancy-le-Cha- 

teau et Chauvancv-Saint-Uu- 

bert (Meuse). 
Cavinionus, Cbavignon (Aisne). 
Cavrosa, mon. Chcvreuse (Seine- 

et-Oise) . 
Ccxionc, vicaria. Saint- Paulet- 

dc-Caissons (Gard). 
Celiactis , condita Damvix? 

(Vendée). 
Cella (pagus Aqucnsis). La Celle 

(Var). 
Cella (pagus Autissiodorensis). 

La Celle-sur-Nièvre (Nièvre). 
Cella (pagus Briocensis) . Celle- 

rÉvêcauIt (Deux-Sèvres). 
Cella (pagus Pinciaccnsis). La 

Celle-Saint-Gloud ( Seine-cl- 

Oisc). 
Cella (Turgowe). Zell (Suisse, 

c"' de Zuricb). 
Cella Blandini, La Cclle-sur- 

Morin (Seine-et-Marne). 
Cella Bobini, mon. Montier-la 

Celle (Aube). 
Cella Equalina, La Celle-les- 

Bordes (Seine-et-Oise). 
Cella Fraxilii, mon. Sère (Ge* s) . 
Cella Fruini, mon. Cellcfrouin 

(Charente). 
Cella Gislefridi. La Celle (Aisne) . 
Cella Leobardi, Voir Mauri 

monaslcrium, 
Cella Modulfi, mon. Saramon 

(Gei's) . 
Cella Sanctœ Enimiw. S:iinto- 

Énimie (Lozère). 
Cella Sancli Eusicii seu Pris- 

ciniacus. Selles - sur - Clier 

(Loir-et-Cher). 
Cellas, La Celle - sous - Moret 

(Sciuc-ct-Marne). 



Cellula Sancli Remigii. La 

Cclle-sur-Loire (Nièvre). 
Celsiacus, condita (pagus Ceno- 

manicus). Ccaucc (Orne). 
CeUiacus (pagus Stampensis). 

Souzy-la-Briche (Seine-et- 
Oise). 
Celsinaniœ, mon. Sauxillanges 

(Puy-de-Dôme). 
Cenisius mon». Le Mont-Ccnis, 

à la limite de la France et de 

riUlie. 
Cenomanicus pagus, V. p. 11 1 . 
Cenlon, Celon (Orne). 
Centrannum . Saint - Bertlievin 

(Mayenne) . 
Cenlriacus. Cintray (Eure-et- 
Loir). 
Centnlum, mon. Saint-Ricquier 

(Somme). 
Cerale, Géré (Indre-et-Loire). 
Cerecius sivc Sopino Robore. 

Silvarouvrc (Haute-Marne). 
Cernone, fluvius. Le Sanon, afll. 

de la Mcurthe. 
Cenedum, Serres ( Hautes - 

Alpes). 
Cerserium . (Cerisiers ( Yonne) . 
Cci'vedunwn. Cervon (Nièvre). 
Cerveria , castrum. Servies 

(Tarn) . 
Cesanon vel Sanclus Tiberius, 

mon. Saint-Thibéry (Hérault). 
Cessenone, castrum. Cesscnon 

(Hérault). 
Chaciacus, Chessy (Aube). 
Chadelone seu Caladon, mon. 

Chalons (Mayenne). 
Chaldebrunna, Kaltbrunn 

(Suisse, i**" de Saint-GaU). 
C//(ima.Cliam(Suisse,c'*''de Zug) 
Chambeiis. Kcmbs ( Alsace - 

Lorraine). 
CliassanoU vicaria. Chasseneuil 

(Charente). 
Chassiacus , vicaria. Chessv 

(Rhône). 
CheriacuSj vicaria. Sjiint-Bcau- 

zire ? (Haute-Loire). 
Chesnich, Kessenich ( Prusse 

Rhénane, Cologne). 
Chezzewilarc, Kesswyl (Suisse, 

c"*' de Thurgovie). 
Chiricheim, Kircliheim (Alsace- 
Lorraine) . 
r/ioroc,vicaria.Coray (Finistère). 
Chrisliolnm , vicaria. Criteuil 

(Charente). 
Chuviniacus. Chevencz (Suisse, 

c°" de Berne). 



Cicer, fluvius. La Cèze, affltieot 

du Rhône. 
Cilianum, Sillans (Var). 
CilmaniSf chef-lieu de pagus. 

Le Mans (Sarthe). 
Cimorra, mon. Simorrc (Gers). 
Cingal, vicaria. CingaU c*' de 

Moulines (Calvados). 
Cf rc/actM, vicaria. Saint-Denis, 

c"* d*lssoudun (Indice). 
(jinllci, Cerilly (Yonne). 
Cirp,,., vicaria. Cherves-de-Co- 

gnac 1 (Charente-Inférieure). 
Cirsia vallis. La vallée de Cize. 
Cisomagus. Ciran-la-Latte (In- 
dre-et-Loire). 
Cisonium, mon. Cysoing (Nord). 
Civiraha, Zieverich ( Ptumc 

Rhénane, Cologne). 
Civitas, chef-lieu de pagus. 

Coz-Guéodet, c" de Plestin 

(Côtes-du-Nord). 
Civitas Turba. Cieutat (Hautes- 
Pyrénées). 
Civilatis pagus. Voir p. 105. 
Civriacus. Civria, €"• de Burcia 

(Jura). 
Cladi*um vel Vallis Cladrensis. 

Saint-Bonnet-de - Valclérieux 

(Drôme). 
Clamiciacus. Clamecy (Nièvre). 
Clariacus (pagus Aureliancnsis). 

Cléi-y (Loiret). 
Clariacus (pagus Vilciissinus). 

CIcry, c'* des Andelys (Eure). 
Clai-us Mons vel Arverni, chef- 
lieu de pagus. Clermonl- 

Ferrand (Puy-de-Dôme). 
Clasia, fluvius. La Gaise, affl. 

de la Creuse. 
Claudiomagus. Clion (Indre). 
ClcgerucXlégaérec (Morbihan). 
Clemenciacus, Clémencev, €■• 

de Frangy (Saône-et-Loire). 
Cliciacus. Clécy (Calvados). 
Climonc. Clémont (Cher). 
Clinnum, fluvius. Le Gain, a(fl. 

de la Vienne. 
Clipiacus (pagus Parisîacus). 

Clichy-la-Garenne (Seine). 
Clipiacus (pagus Parisiacus). 

Clichy-sous-Bois (Seinc-et- 

Oise) . 
Cluense castellum, Cluis (Indre) . 
Cluma. Klimmen (Pays-Bas, 

Limbourg). 
Cluniacus^ mon. Cluny (Saône* 

et-Loire). 
Clulzarada. Kliisserath (Prusse 

Rhénane, Trêves). 



LA GAULE CAHOLlNGIENiNE. 



175 



Cociacus. Coussac - Bonncval 

(Uautc-YicDDc). 
Codiciacus. CoucY-le-Châlcau 

(Aisne). 
CoiacuM. Coyecque (Pas-de-Ca- 
lais). 
Coione. Sainte-Marie-sur-Ouchc 

(Côle-d'Or). 
Coironf condita. Couëron (Loirc- 

Inféricure). 
Cokenelare, Couckelaere (Bel- 
gique, Flandre Occidentale). 
Colescamput, ('ooiscamp (Bel- 

gique, Flandre Occidentale). 
Coiia, ministerium. Queille, 

c"' de ^int-Quintin (Ariège). 
Collinchova. Kôlliken (Suisse, 

€•■ d*Argovie). 
Colniacu* , vicaria. Caunny 

(Deux-Sèvres) . 
Cohberum, Couleuvre (Allier). 
Colomella. Courmelles (Aisue). 
Colonia, chef-lieu de pngus. 

Cologne (Prusse Uliénuue). 
Colonia (pagus (^enomanicus). 

Coulaines (Sar(hc). 
Coloniacus. Coligny (Aia). 
Colonicœ, Collonge, (•■" de (ilia.s- 

signieu (Isère). 
Coloniensis pagus. Voir p. 131. 
(Àolridum, Caurov-lès-IIertnon- 

ville (Marne). 
Coluniy caslrum. Coulon (Deux- 
Sèvres). 
Columharia. Colombier-sous- 

Uxelle (Saùne-et-Loire) . 
Columbariacus, Colmery 

(Nièvre). 
Columbarium (pagus Bituricus). 

Colombier (Cher). 
Columbarium (pagus Duismen- 

sis). Coulmiers-le-Sec (Côte- 

d'Or). 
Columbarium , vicaria (pagus 

Pictavus). Colombiers 

(Vienne) . 
Columbarium (pagus Senoni- 

eus). Collemiers (Vonue). 
Columbarium (pagus Tulleosis) . 

Colombey-les-Belles (Meuithe- 

et-Moselle). 
Columbarium (pagus Vientien- 

sis). Colombier-le-Vieui (Ar- 

dèche). 
Columbra, Colmar ( Alsace - 

Lorraine). 
Columna . Sain l-Péi*a v v-la- Co- 

lomlMi (Loiret). 
Comarium, Saint-Geo rges-de- 

Commiers (Isère). 



Combornum , caslrum. Cam- 
born, (•••d*Orgnac (Cori-èze). 

Comirichungun. Gomerkinden 
(Suisse, c"" de Berne). 

Commeniais pagus. Voir p. 150. 

^.'ommi«cfact<<. Commissev 
(Yonne). 

Communacus, Communav 
(Isère). 

Comodoliacus, mon. Saint-Ju- 
nien (Haute-Vienne). 

Compendium. Compiègne(Oise). 

Coms. Bourg-des41oniptes (Ille- 
et-Vilaine), 

ConchaSy mon. Conques (Avey- 
ron). 

Concis, Conchez-de-B<'îarn (Bas- 
ses-Pyrénées). 

Concoare ubi Romanis mon, 
Conquers, aujourd'hui Ho- 
maus (l)rôme). 

Concuruz, Couquereuil (Seine- 
Inférieure). 

Condacus, vicaria (pagus Brio- 
censis). Condac (Charente). 

Condacus (pagus Texandri:r). 
Onlich (Belgiriue, Anvers). 

Condate { pagus Baneusis ). 
Condé (Meuse). 

Condate, vicaria (pagus Bituri- 
cus). Condé (Indre). 

Condate (pagus Cenomanicus). 
Condé, aujourd'hui Malicorne 
(Sarlhe). 

Condate (pagus Turonicus). fon- 
des (Indre-et-Loire). 

Condatiscone vel Sanctus Eu- 
genduSf mon. Samt-Claude 
(Jura). 

Condatum (pagus Carnotensis). 
Condé-sur-lluisne (Orne). 

Condatum (pagus Madriacensis). 
Condé-sur-Vesgre (S(;ine-et- 
Oise). 

Condatum (pagus Remensis). 
Condé-sur-Marne (Marne). 

Condatum (pagus Sagensis). 
Condé-le-Butor, c"* de Bel- 
fonds (Orne). 

Comleda , Coudes (lia u te-Marn(') . 

(.'o/icteon, vicaria. Condéon (Cha- 
rente). 

Condida. Cosne (Nièvre). 

Condomum , mon. Condom 
(Gers). 

Condorcense caslrum. Condor- 
cet (Drôme). 

Condrustus pagus. Voir p. 155. 

(éOnedralium, condiia et vica- 
ria. Connerré (Sarthe). 



Confluentcs (Suntgowe). Voir 

Sanctus Gregorius, 
Conpuentes {^gus Trigorium). 

Coblenz (Prusse Rhénane). 
Cofifluentis (pagus Virdunen- 

sis). Conflans-en-Jarnisis 

(Meurthe -<ît-MoselIe). 
Confluentis pagus. Voir p. 155. 
Confolcntis, caslrum. Coufolens 

((Charente). 
Coniacus. Cogny (Rhône). 
Conpriniacus. Compreignat 

(llaute-Vienne). 
Conriacus. Condrieu (Rhône). 

Consanwadum. Consenvove 

ri 

(Meuse). 
Consiagus. Coiocy (Alsac<^-Lor- 

raine). 
Consoranis vel Sancttu GlycC" 

rius , chef-lieu de pagus. 

Saint-Lizier (Ariège). 
Consoranus pagus. Voir p. 150. 
Constaniia, chi'f-lieu de pagus. 

Couiances (Planche). 
Conslantia (Turgowe). Cou- 

sUmce (grand-duché de Bade). 
Constantinus pagus. V. p. 101 . 
Conthense caslrum. Sairite-Me- 

nehould (Marne). 
Convenœ, chef-lieu de pagus. 

Saint-Bertrand-de-Comminges 

(llaule-Ganmne). 
(jOrOf fluvius. La Cure, aUl. de 

rVonne. 
Cora. Saint-Moré (Yonne). 
Corbanacus. Corbeny (Aisne). 
Corbaria. Les Corbières, ré- 
gion montagneuse. 
Corbeia, mon. Corbie (Som- 
me). 
Corbespina, Courbépine (Eure). 
Corbiniacus , mon. Corbiguy 

(Nièvre). 
Corboilum, chef-lieu de comté. 

Corbeil (Seine-el-Oise). 
Carbone, chef-lieu de pagus. 

jCorbone (Orne). 
Corbonensis pagus. \oW p. 100. 
Cordanunif iusula. L'île de Cor- 

douan, c'* de Soulac (Gi- 
ronde). 
Corcnnum. Corenc (Isère). 
Corilensis pagus. Voir p. 101. 
Corisopitum vel Aquilonia , 

chef-lieu de pagus. Quimper- 

Ctïrentin (Finistère). 
Corma, condita et vicaria. Cor- 

Hies (Sarthe). 
Cormancus, mon. Cormery (In- 

dre-et-Ijoire). 



> 



176 



ATLAS IIISTOUIOUK DE LA FRANCE. 



Connelvp. (JoriiicilIcs-cn-Vcxin 

(Si»in«-cl-Ois«). 
Comate. Ornas (Anièclie). 
Corniliacus, Corniliô (MaincM'l- 

(jormlium , caslruin. Coniil 

(Correze). 
(lornuhiip^ Ywyi^vh, Voir p. 103. 
(lornie, CorsitT (Suisse, c"' de 

VaiJ(l). 
C.orlU (Haudia, Oxrlois (Aulir). 
dorvallU, Corvol - TOrgueilicux 

(Nièvre). 
dosa, fliivius. Lu Couxe, afll. de 

l'Allier. 
(lomticum^ viraria. Coiisajçivs, 

(•■" de Cliasleaux (Cor- 

rè/e). 
dosconn, C(K-o«'iie, e'" de Saiiit- 

(îeiiis-siir-Menlliori (Ain). 
doxia^ fliiviiis. La Coise, afll. de 

la Loire. 
dusla ( p:i^iiH Catalauuicus ). 

Coole (Marne). 
(éOala (pagiis Naliaj^owe). Knsel 

(ll;ivièn». rhénane). 
(',osimt\ viraria. Conac, c"* de 

S;i i n t-Tli(Mnas-de-( lonac (( !lia- 

iHMiU»-luférieiire). 
(Àixnium^ iluviiis. Le Coucsnon, 



rivière. 



(.ossiniacus, Cussi^ny, v" de 

(lor^(duiu ((iOliMh )r). 
(.o$sum, raslruui. Cos. v** ilc 

la Moll«»-t!apdevïlle (Taru-el- 

(iaronne). 
Cmioja. Coustou^'es (l*yivn(M*s- 

()rienUdes). 
Cotia silva, La IbrtH de Cuise, 

auj. foivl de Cum|>iè<'nc. 
(Aitiacm ^ iiion, S;)int-I(ris 

(Yonne). 
douiut , (Invius. Le Kelleut , 

pelil fleuve. 
(UKranum^ mon. Cn\a, c"* de 

Ciulalet ( Pyn'niVs -Orion - 

tu le s K 
i.oxiar. Koslar (Prusse Rhé- 
nane, Ai\K 
C.ranafis, Cranxes (llaute-Su- 

^oiel. 
l'i'anna, Civnms, e*' d'I'rou- 

eM'.ixuuieN jOrueL 
Crans, C\-aii> (Suissi», c ■ de 

Vaud'i. 
f rafhtna . %icari;i. Cra(H)nue 

iRauUM.oiiv. 
'Vau/iu. Craoïino lAi^no». 
t'.ntuthon. Cr»»Ma iFiuislèrvi. 
Cnivmn vel t'Mtnptu LapifUus. 



La plaine de la Crau, au sud- 
est d'Arles. 
Creacheshaim, Gricshcim (Al- 
sace-Lorraine). 
Cregadonum , coudita. Craon 

(Mayenne). 
dreixella. S:iint-Saluniin -de- 

Lurian (lléniull). 
Crellingon , Kerlin*; ( Prusse 

lUiénaue, Trêves). 
Crepiacux, Cre|)ey (Meurlhe-cl- 

.Moselle). 
Cresl. Le Crest, e'* de Pougnv 

(Ain). 
(Iriacus, Cry (Yonne). 
Criciacus. Creeey (Côte-d'Or). 
Crhisum. Grain (Yonne). 
(IrUciaais ( pajfus Cenoniani- 

cus). Crissé (S.Hrlhe). 
(Wisciacui (pagus Ponlivus). 

Crécy-en-Pontliieu (Sonnne) . 
Crùtiacus (pajijus Nivcrnensis). 

Créey-sur-Canne, c"' de Fer- 

trève (Nièvre). 
(Irmncus (pagusTellaus). Cressy 

(Seine-Inférieure). 
drispeiiu. Crespy (Auhe). 
CrUpinium , mon, Crespin 

(Nord). 
Croiacus, Crouy (Aisui). 
(.rononCy mou. Cournon (l*U)- 

de-ï)ôme). 
Cwvm, Kr6f (Prusse Rhénane, 

(ioblenz). 
CroviuiHy condila. Aux environs 

de Miré (Maine-et-Loire). 
(éi'oxia, vicaria. Creysse (Lot). 
(Imya, Civue (Meuse). 
(Intcilia, La (^mixillc (Mayenne) . 
druciniacus, Knmtznach (Prusse 

Rhénane, Cohlenz). 
Crudale, mon. Cruas (Ardi»- 

elle). 
Crumhekc. (^rondM'ke (Belgique, 

Flandre. Oeeidenlale). 
Cntsciniacut, Crugny (Marne). 
(Intx (iKigus liainaus 1. Croix 

(Nord). 
CruXf mon. (pagiis Vadeusis). 

La Croix-Sainl-(>uen (Oise). 
Crvx ((Kigus Virdunensis). La 

Civix-sur-Meuse (MeuM^). 
Crux Sancti Audoeni, mon. La 

tlrinx-Saint-Leufi-oy (EunM. 
Cnjpiifr, Sainl-Hihiire-rAbhaye, 

e'" de Saint-Ililaiit^Saint- 

Floivnt I Maine-el-L*»iri') . 
Cnhuiium. Cau^in (Belgique. 

Natuur). 
Cuhriarux, Cuhli/e (Bhooe). 



Cuciacus, mon. ((lagiis Ancr- 

nicus). Cusset (Allier). 
Cuciacut (pafnis Mcicianus). 

Cuisy (Seine-^l-Marac). 
Culiêlrum, Culêtre (C6le-d*0r). 
Culmis, vicaiia. Comps (Drùmc). 
Culmisciaciu, Connicy (Marne). 
Ciimbi. Combs-la-Ville (Seine- 
et-Marne). 
Cumliaciis , vicaria. Cunlhat 

(Puy-de-Dôme). 
CunalditSj mon. Cuoault (Maiue- 

el-Loire). 
Ctmingeroheim. kôngemlieiui 

(Hesse). 
Cupedensis pagu», A'oir p. ilO. 
Cuimlonia. CouYonges (MeuM*). 
(Jupedum, chef-lieu de jiagus. 

(Jueudes (Marne). 
Cupiaais. Couchey (Côlc-d'(»r). 
Cui'ha Villa. Courville (Marne). 
Curbionc, mon. Moutiers-au- 

Perche (Orne). 
Curcedonum, G)ursoii (Yonne). 
Curciacus (pagus Brioccnsis?). 

Cours;iv , c"" de Favc-sur- 

Ardin et de Villiers-cn-Plaiuc 

(l)eux-S<>vres). 
Curciacus ( pagus Pictavus ). 

Cur(;ay (Vienne). 
(luria^ minislerium. Saint-Af- 

frique? (Aveyron). 
Cnriaais, Cuiry - lès - Ivicrs 

(Aisne). 
Curisiaats, Coursac (Dordo- 

gnc). 
Curmolense, Courmelois 

(Marne). 
(lurmontium. Cormont (Pas-dc- 

( Valais). 
(jurrctia, fluvius La CoiTèzc. 

alfl.de la Vezère. 
Cursiacus, vicaria. Coursac, c** 

de S;iint - Vilte ( Haute - 

Vienne). 
i'.urtiL Corlil-Noirmont (Belgi- 
que. Rral)ant). 
CurlinacuB. Courteiiay (Ltïiret). 
Ctirtinense^ ministerium. En 

Toulousiin. 
(lurtiolt, Courliout , c" de Co- 

louanl (i)rne). 
Curtis Àgutior. Courtisols 

I Marne). 
iMiiis Doileni, Courtoulin 

(OiTie). 
Car tu Hermoldi, Courtemaui 

(Loii-etl. 
Curtis OnulphL Courlenot 

\ VuM. 



LA GALLE CAROLINGIENNE. 



177 



Curtis • Sécréta, Coussegrey 

(Aube) . 
Curtiê Superior. CoDcevreui 

(Aisne). 
CurtractUy chef-liou de pagus. 

Courtrai (Belgique, Flandre 

Occident-lie). 
CusantiOf mon. Cousance (Jura). 
Cusdunum. Coudun (Oise). 
Cusêiaaa, Cussey-sur-roiguon 

(Doubs). 
Cuzeius, Cuisy (Meuse). 



D 



Dagenii. Dain - en - S:iulnois 

(Alsace-Lorraine). 
Daginvilla, Dain vil le (Pas-de- 
Calais). 
Dalaheim (i»agus Eiflensis). 

Dalilem (Luxembourg). 
Dalaheim ({Kigus Motthingowe). 

Dahlem (Prusse Rhénane,Aix). 
Daleis, Dailly (Ikîlgique, Na- 

nuir). 
DalUngi. Daillcns (Suisse, c"' de 

Vaud). 
Dalmacianum , minisleriuni . 

Dauniaz;in (Ariègc). 
Duraciacus , vicaria . Darazac 

(Convze). 
Darnuemii pagiu. Voir p. 152. 
Danvaly condila. Dcrval (Loire- 

Infôrieure). 
Dawlovr^ pagus. Voir p. 106. 
Deas, caslruin ([>agus Bilerrcn- 

sis). f)io (Hérault). 
Deas vel Saticlus Philibertus, 

mon. (pgus Naumeticus). 

Saiiil-Philbcrt-de-Gi-and-Lieu 

(Loire-Inférieure). 
DecimiacuSy mon. Saint-Cyr-lcs- 

Colons (Votme). 
i)cc/a.Dirkcl(' (Belgique, Flandre 

Orientale). 
Dedjv. Vovez Vallis Dediv, 
Dcdeniium, mon. Diant (Seine- 
et-Marne). 
Dcderawus, fluvius. Le Drac, 

afll. du Rhône. 
Deganciactts. Diancev (Cùt(»- 

d'Or). 
Delcis. Deaux ((lard). 
Delosa, Delouze (Meuse). 
Dencgontium, Digoin (Allier). 
Dcnielt, vicaria. Uiiiéaull (Finis- 
tère). 
DeotinwUurc. Dietwyl (Suisse, 

c"' <le Lucerne). 



Dervus , mon. Hontiérender 
(liauli^-Marne). 

Dervus lilva, La forêt de Der. 

Despia, Dieppe (Meuse). 

Dia, chef-lieu de pagus. Die 
(Drôme). 

DiablinteSj condita et vicaria. 
Jublains ()layenne). 

Diclivininm. Dickelvenne (Bel- 
gique, Flandre Orientale). 

Dideneshaim, Diusheim (Alsace- 
Lorraine). 

Didinesheim, Deidesheim (Ba- 
vière rhénane). 

Didona, vicaria. Bidonne, c** de 
Saint - Georges -de -Didonne 
(Charente-Inférieure). 

Didonit Villa, Dingdorf (Prussiî 
Rhénane, Trêves). 

Dienm pagus. Voir p. 140. 

Diesna. Diessen (Pays-Bas, Bra- 
haut Septentrional). 

Dieit, clu*f-lieu de comté. Diest 
(Belgique, Brabant). 

Digmaniacus. Damigny (Orne). 

Dij/t^» rhef-lieu dejiagus. Digne 
(Basses-Alpes). 

Dignensis payas. Voir p. 159. 

Dimon. Dixmonl (Yonne). 

Dinhcim. Dienheim (liesse). 

Diitiacus^ sans doute pourZ>//ii- 
ciacus. Denicé (Rhùne). 

Diseium. Dissais (Vienne). 

Disiacus. Le Gros-Dizy (Aisne). 

Dilheneis, Uenée (Belgique, Na- 
nuir). 

Divione, chef-lieu de pagus. 
Dijon (Cùte-d'Or). 

Divionensis pa(fus. Voir p. 97. 

Doadum, vicaria. Doué (Maine- 
et-Loire). 

Dociacus. Doussay (Vienne). 

Dodolalus. Dollot (Yonne). 

Dodonis Curlis. Doncourl-aux- 
Templiers (Meuse). 

Oocns^ur[/. Donsbriiggen (Prusse 
Rhénane, Diisseldorl). 

Dolf siège archiépiscopal. Dol 
(Ille-et-Vilaine). 

Dolus mon. et vicaria (pagus 
Biluricus). Déols ou Bourg- 
Dieu (Indre). 

Dolus, vicaria (pagus Turoni- 
cus). Dolus (Indre-et-Loir.*). 

Domciacus. Dancé (Orne). 

Domiciacus. Donzy (Nièvre). 

Domna Maria. Dannuarie 
(Meuse). 

Domnaus. Deuxnouds-aux-Bois 
(Meuse). 



Domnissa. Denzen (Pi-usse Rhé- 
nane, (^oblcnz). 
Damnas Aper. iKimèvre-en- 

Ilaye (Meurthe-et-Moselle). 
Domnus Audocnus. Dénmin 

(Somme). 
Domnus Basolus . DomlKisle 

(Meuse). 
Domnus Benignus. Darnhelin 

(IK)uhs). 
Domnus Cyricus. Donceel (Bel- 
gique, Liège). 
Domnus Germanus. Domger- 

main (Meurthe-i»t-Moselle). 
Domntu Marlimis (ftagus Seiio- 

nicus). Sainl-Martin-sur-Ocre 

(Yonne). 
Domnus Mariinus (pagus Si'no- 

nicus ). Saint -Martin -sur - 

Ouanne (Yonne). 
Domnus Mariinus (pagus Sta- 

dunensis ). Dommartin- la - 

Planchette (Marne). 
Domnus Mariinus (pagus Vir- 

dunensis ). Dommartin - la - 

Montagne (Meuse). 
Domnus Pelrus. Dampierre 

(Aube). 
Domnus Régi us. Damery 

(Marne). 
Domnus Richarius. Douricz 

(Pas-de-Calais). 
Donacianum. Saint-Félix, c** 

de QuériguI (Ariège). 
Donasac. Doimazac (Tarn). 
Donasellum. Doazit (Landes). 
Donchcrium. Donchery (Ârden- 

nes) . 
Do;/m<i.Duuières (Haute-Loire). 
/>onofrna, chef-lieu d'un pagus 

éphémère, vicaria (cf. p. 145). 

(^liûlel-Deneuvre (Allier). 
Doratum^ vic;u'ia. Dorât (Puy- 

<le-lV)me). 
Dordingum. Dourdan (Seine-et- 

Oise). 
Dordome, fluvius. Le Dourdou, 

afll. du Lot. 
Doreslale . Duui*steile , près 

Ulrecht. Wijk-bij-Duurstede 

(Pays-Bas) 
Dorna. Bornes (Nièvre). 
Dornaliacus. mon. Brégille, 

c"^ de Besançon (Douhs). 
Dorniciaais. Dornecy ( Nie - 

vre). 
Dornonia, fluvius. La Dordognc, 

affl. de la Gironde. 
Doroangus. Saint-Amarin (Al- 
sace-Lorraine). 



178 



ATLAS UISTORIQL-E DE LA FRANCE. 



DorocaSf chef-lieu de pagus. 
Dreux (Eure-et-Loir). 

DoromeUum. Doiinelles (Seine- 
et-Marae) . 

Doronburc. Doorneburg (Prusse 
lihénane, DUsseldorf). 

Dorp. Tourpes (FJelgique, Hai- 
naut). 

Don. Daours (Soinin?). 

Dorlincum, Dortin (Ain). 

/>oWiw/flc;r.Dc»ttigQies (Belgique, 
Flandre Occidentale). 

DoudWf pagus. Voir p. 105. 

Dotera j mon. Deuvre, c"" de 
Saint - Georges-sur- la -Prèe 
(Cher). 

Draceius. Dracy (Yonne). 

/)rfl</o?iianwm. Dniguignan (Var). 

Drapciacus, Tracy (Nièvre). 

Dravernum, Draveil (Seine-e!- 
Oise). 

Draviniacus. Dravegny (Aisne). 

Di'cisa. Oherdrees (Prusse Rhé- 
nane, Cologne). 

Dreyse. Dreis (Puisse Rhénane. 
Trêves). 

Drogia. Diuyes-Ics-Belles- Fon- 
taines (Yonne). 

Droth, fluvius. LeDropt^afll. de 
la Garonne). 

Druenlia sive Durcniia, fluvius. 
La Durance, afll. du Rhôn*. 

Druiacus, Druy (Nièvre). 

Druliarus. Drouilly (Marne). 

Druna^ fluvius. La Drônie, siffl. 
du Rhône). 

Dinisenhaim, Drusenheim (Al- 
sace-Lorraine). 

Drulmarcsheim. Dromei-sheini 
(Hesse). 

Duacum, chef-lieu «lu pagtu 
Osirehanii, Douai (Nord^. 

Dnœ Taseùv, Thésée (Loir-et- 
Cher). 

Dubalgowe, pagus. Voir p. 150. 

Dubis, fluvius. Le Douhs, afll. 
de la Saône. • 

Ducentis. Duisans (Pas-de-Gi- 
lais). 

Ducziadum, Doussard (Haute- 
Savoie). 

Duismay chef-lieu de pagus. 
Duesnie (Côte-d'Or). 

Duismensis pagus. Voir p. 94. 

Dnlcomcnsis pagus. Voir p. 120. 

Dtilcomnm, chef-lieu de pagus. 
Doulcon (Meuse). 

Dnlcurhnn. Doncpieur (Somme). 

Dumba. Le pays de Dombes. 

Dummnz. Doinals (Yonn»'). 



Dundava, Niedcr- cl Ober- 

Donven (Luxembourg). 
Dune n sis lacus. Le lac de Thun 

(Suisse). 
Duuemis pagus. Voir p. 109. 
Dungba. Dongen (Pays-Ras, Bra- 

banl Septentrional). 
Dungus. Donck (Belgique, Lim- 

bourg). 
Dunum (pagus Auguslodimen- 

sis). Dun-le-Roi, c'* de Saint- 

Racho ^Saône-<;t-Loire). 
DunuiTij vicaria (pagus Bituri- 

cur>). Dun-le-Roi (Cher). 
Dunum, centena (pagus Bituri- 

cus). Le Dunet (indre). 
Dunum (pagus Caletus). Le Bomg- 

Dun (Seine-Inférieure). 
Dunum, ministerium (pagus 

Rutenirus). Le Dunet, c"' de 

Viviez (Aveymn). 
Dunum (i)agus Waldensis). Thun 

(Suisse, c"° de Berne). 
Duodccim Pontes. Pont - sur - 

Seine (Aube). 
Duodccimi, Delme (Alsaci*-L(ir- 

raine). 
Duo GcmelUj mou. Deux-Ju- 
meaux (C^ilvados). 
Dura, fluvius. La Thur, afiï. du 

Rliin. 
Durfiviltwn, vicaria. Dura\e! 

(Lot). 
Durcaplum. Drucnt (Somine). 
Durclarum, mon. Duclair (Sein»*- 

Inférieure). 
Dureniia sive Druenlia , flu- 
vius. La Durance, affl. du 

Rhône. 
Duria. Diiren (Prusse Rhénane, 

Aix). 
Durocassinus pagus. Voir 

p. 108. 
Dusera, mon. Donzère (Drôme). 
Duiiacus. Douzy (Ardennes). 



E 



Ebbaonc. Saint -Rcunain , t" 
d'Allion? (Drôme). 

Ebcrsheim vel Novianlum 
mon. Ebei'inunsler (Alsace- 
Lorraine). 

Ebiringon. Évrange (Alsace- 
Lorraine). 

Ehoriacus vel Sancia Fara, 
mon. Farernoutiers (Seine-et- 
Marne). 



Ebreduncnsis pagus. V. p. 158. 

Ebrcdunnm, chef-lieu de pagus. 
Embrun (Ilautes-.^lpcs). 

Ebrcdunum, vicaria (pagus Te- 
iamilensis). Brcdon ((>antal). 

Ebriviacus. Évrecy (C'dvadoi). 

Ebrogilum, Ëbrcuil (Allier). 

Ebroicas, chef-lieu de pagus. 
Évreux (Eure). 

Ebroicinus pa<fus. Voir p. tîU. 

Ecdesiola. GlisoUes (Eure). 

Echelincs, ÉcherennCs (Belgi- 
que, Namur). 

Edern, vicaria. Edern (Fini^ 
tère). 

Edobola silva. La font du 
Double (Dordogne et Ginmde). 

Edrnrium, vicaria. Adriers 
(Vienne). 

Edrrmau. Envermeu (Seinc- 
Inférieuie). 

Eftcrnacvs, mon. Echternacli 
(Luxembourg). 

Ehinhaim . Obernai ( A 1 iace - 
Lori-aine). 

Ei/lcnsis pagus. Voir p. 151. 

Einsidlcnsis seu Mcginrades- 
celia. Einsiedeln ( Suisse , 
c"' de Schwylz). 

Ekha. Egg (Suisse, c" de Zu- 
rich). 

Elarius seu Elavjr , fluvius. 
L'Allier, alll. de la Loire. 

Elavcr, fluvius. L* Allier, affl. 
de la Loire. 

EteduSj mon. Alet (Aude). 

Elcna, siège épiseopal. Ehie 
( I *y rénées-Orien taies) . 

Eleone, mon. Andiau (Alsace- 
Lorraine). 

El friche. Ilverich (Prusse Rhé- 
nane, Diisseldorf. 

Eligavi. Elgg (Suisse, c'" de 
Zurich). 

Eligius, fluvius. LTJIé, fleuve. 

Eliniacus. Alligny (Nièvre). 

Elisanum^ ancien pagus. L'Eau- 
san. Voir p. 152. 

EllOf fluvius. 1/lsle, affl. de la 
Dordogne. 

Ellcnione. fluvius. L*Âlagnon, 
affl. de l'Allier. 

Ellinchova . Ellikon , c"" de 
Marthalen (Suisse, c'" de Zu- 
rich). 

EIna. fluvius. La Liane, qui se 
jette dans la Manche. 

Elnonc, mon. Sain t- Aman d-1 es- 
Eaux (Nord). 

Eisa, ancienne métropole ecdé- 



LA GAULE CAROLINGIEN.NK. 



I7i) 



siastiquc et chef-lieu d*aucicn 
pagus. Eauze (Gers). 
Eltti, Elst (Pays-Bas, Gui^ldrcs). 
EUtUh, Elst (Belgique, Flaudre 

Orientale). 
Eltevcnse, ager situé dans le 
voiiinagc de Saint-Marcellin 
(Isère) . 
Elven. Elven (Morbihan). 
Embilaio. Ober-Einniel (Prusse 

Rhénane, Trèvei). 
Enibriacus . Einbry (Pas - de - 

Calais). 
Empele. Empcl (Pays-Bas, Bra- 

bant Septentrional). 
Etigeoli. Les Engouyaux, c'* de 

Laussonne (Haute-Loire). 
Enginctirl. Agincourt (Meurthe- 
et-Moselle). 
EntfUa, fluvius. I/Anglin, afll. 

de la Garlempc. 
Engolisma^ chef-lieu de pagus. 

Angoulème (Charente). 
Engoliimensis pagus. Voir 

p. Ii7. 
En*ionunm, mon. Saint-Jouin- 

dc-M:irnes (Deux-Sèvres). 
EnliacAS. Anzy (Saone-ot- Loire). 
Epponiitcus, Appoigny (Yonne). 
Epponis Cui'lis . Ippécourt 

(Veuse). 
EpUaciis, It/ig ( grand-duché 

de Luxemlmurg). 
Eqiicilruus pagus. Voir p. 155. 
EquUina silim, La forêt d'Yve- 
line , auj. forêt de Ram- 
bouillet. 
Erbcntn vallis. L'Arhcroue. 
Ercuriacus, Ecry, aujourd'hui 

Asfell (Ardeunes). 
Erclisicin, mon. Erstein (Alsa- 
ce-Lorraine). 
Eritia, Érize-la-Brûlée (Meuse). 
Erlonl. Arlon (Belgique, Luxem- 
bourg). 
Ermedone. Ermont (Seine-et- 

Oise). 
£rmr/V(?f/f(//ic.neraelveerdegcm 
(Belgique, Flandre Orientale). 
Ermeli'ic, Irvillac (Finistère). 
EiTiania. Hernani (Espagne, 

Guipuzcoa). 
Erneia. Ernée (Mayenne). 
ErnuslcswUer. E r n s t w e i 1 e r 

(Prusse Rhénane, Trêves). 
Erpholfesheim, Erpolsheim (Ba- 
vière rhénane). 
Escalone, Éch.illon (Ain). 
Escarlingus, Echallens (Suisse, 
c" de Vaud). 



Escia. Issc (Marne). 
Escleis, Écly (Ardennes). 
Eskinbach, Eschenbach (Suisse, 
c-" de Saint-Gall). 



F 

Faberoliv. Faverolles (Eure-i't- 
Loir). 



E<^iViMc/iin^«T'. Escherange (Al- i f a^nca, vicaria. Farges (Cher). 



sace-Lorraine). 
Espinolium. Épineuil (Yonne). 
Eturaminea, ancien chef-lieu 
dVvéché. Thorame-Haute et 
Thoraine-Basse(liasses-Alpei) . 
Ecaunum, mon, Ëvaux (Creuse). 
Evena, vicaria. Esvrcs (Indre- 
et-Loire). 
Evera . Yèvre-le-Chateau et 

Yèvre-la-Ville (Loii-e). 
Everdunensh pagus, Voirp.135. 
Everdunum , vicaria ( pagus 
Blesensis). Averdon (Loir-et- 
Cher). 
Ererdunum, chef-lieu de pagus 
secondaire ( pagus Waldensis). 
Yverdon (Suisse, c"' de Vaud). 
Evcrlinga, Everlange ou Ever- 

lingen (Luxembourg). 
Evodicusfs pagus. Voir p. 114. 
Evra, fluvius. L'Yères, fleuve. 
Evuiranda. Iguerande (Saône- 

et- Loire). 
Ewic, Ewijk (Pays-Bas, Guel- 

dres). 
Exalala^ mon. Monastère ruiné, 
c°' tic Canaveilles (Pyrénées- 
Orientales). 
Exandone, vicaria. Yssandon 

(L'orrèze). 
Exarlus Peti i vel Sauctus Jo~ 
hanties, vicaria. Panissières 
(Loire). 
Exàsum, mon. Evsses, c"* de 
Villeneuve-sur-Lol (Lot-et- 
Garonne). 
Exelodunum, Le Puy-d'Issohi, 

c'* de Vayrac (Lot). 
Exidensis vallis , vicaria. La 
vallée de la Cère, vers Bréle- 
noux (Lot). 
Exidolium , cella . Excideuil 

(Dordogne). 
Exidualum seu Sicvalum, vica- 
ria. Civaux (Vienne). 
Exoldunum. Issoudun (Indre). 
Exolvernum, silva. La foret 
d'Essouvert, c'" de la Benale 
eî de Lozay (Charente -Infé- 
rieure). 
£a:o«rt.Essonnes(Seine-et-Oise). 
Exuldunnm, vicaria. Kxoudun 

(Deux-Sèvres). 
Exunûtc, caslrum. Roquedur 
(Gard). 






Fadiliacus. Failly (Alsace-Lor- 
raine). 
Fagentia, Fayencc(Var). 
Fageium (pagus Aturensis). 

Hagetman (Landes). 
Fagetum ( pagus Hainaus ). 
Favt-Ie-Grand etFavt-le-Petit 
(Nord). 
Fagineswilare. Fagschweil, c*' 
de Ilinweil (Suisse, c" d<' 
Zurich). 
Fagil, Fey (Alsace-Lorraine). 
rfl7M«(pa«îUs Arciacensis). Faux, 
c" de Faux-Fresnay (Marne). 
Faiscum, vicaria. Feyt (Corrèze). 
Falcoberg, Fauquembei^ue 

(Pas-de-Calais). 
Falemannia, Falmagnc (Belgi- 
que, Namur). 
Faîcsia. Falaise (Ardennes). 
Falminis pagus. Voir p. 155. 
Fania silva. La forêt de la Fagne. 
Fanum. Fainlès-Moutier (Côte- 

d'Or). 
Fanum Martis, ancien chef-lieu 

de pagui. Famai's (Nord). 
Fanum Vicinoniw. Sîiint-Pierre- 
la-Cour, canton de Loiron 
(Mayenne). 
Fara, castrum. La Fère (Aisne). 
Farenx. Fareins (Ain). 
Farnowanc, Fahrwaogen 

(Suisse, c'' d*Argovie). 
FascinnrLr. Fagnières (Marne). 
Faurcay vicaria. Forges (Cor 

rèze) . 
Faus. Foug (Meurthe-et-Mo- 
selle) . 
Favriniacus , mon. Faverney 

(llaute-Saône). 
Fellinis sive Sanctus Marcel- 
lus. Saint-Marcel-lès-Sauzel 
(Drôme). 
Fellui. Feluy (Belgique, Rai- 
nant). 
Fcnolictensis comitatvs. Voir 

p. 154. 
Fenolielum, chef-lieu de comté. 
Fenouillet (Pyrénées-Orien- 
tales). 
FcrerLr . Ferrière-sur-Rille 

(Eure). 
Ferraria, ministerium et vica- 
ria. La Ferrairie, e"" de Cou- 
(jues (Aveyron). 



jm„\<. 



1'^ 



ISO 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Ferrarùe (pagus Lommensis). 

Fraire (Belgique, Nainur). 
Ferrarùe (pagus Parisiacus). 

Ferrières (Seine-et-Marne) . 
Fenaiiœ, mon. (pagus Wasli- 

nensis). Ferrières (Loiret). 
Ferriciacm, Féricy (Seine-et- 
Marne). 
Feirocum. Ferreux (Aube). 
Ferruciacus, ministerium. Fer- 
russac , c ■• de Roquecor 
(Tam-et-Garonne) . 
Ferruiium, castrum. Castelfcr- 

rus (Tam-et-Garonne). 
Fiactu. Fyé (Yonne). 
Fidentiacus pagus. Voir p. 152. 
Fielon. Filot (Belgique, Liège). 
Figiactis, mon. Figeac (Lot). 
Ftlfurdum- Vilvorde (Belgique, 

Brabant). 
Fineis. Feignies (Nord). 
Fines, Fismes (Marne). 
FirciacuSj vicari.T. Sainl-Étien- 
ne-de-Fursac et Saint-Pierre- 
de-Fursac (Creuse). 
Firmiacus. ministerium. Firmv 

(Aveyron). 
Fiscamnum , mon . Fécamp 

(Seine-Inférieure). 
Fiscavus, fluvius. Le Fresquel, 

afIL de TAude. 
Fiscera. Fesques (Seine-Infé- 
rieure). 
Fiskinestal, Fischenthal (Suisse, 

c"*' de Zuricb). 
FisUliacM, Fitilicu (Isère). 
Flahwilare. Flahwyl (Suisse, 

c- de Saint-Gall). 
Flaidnagus , vicaria . Flagnac 

(Aveyron). 

Flameresheim . Flammersbeim 

(Prusse Rhénane, Cologne). 

Flandrensis pagus. Voir p. 125. 

Flaridesheim . Oberfldrsheim 

(Hesse). 
Flauniacus, vicaria (pagus Ca- 

lurcinus). Fiaugnac (Lot). 
Flauniacns (pagus Tornodoren- 

sis). Flogny(Yonne). 
Flaviaais, mon. (pagus Bclva- 
censis). Saint-Gcnner (Oise). 
Flaviacus (pagus ]*ortensis) . 

Flagy (Haute -Saône). 
Flavieri Curtis. Flavacourl 

(Oise). 
Flaviniacus^ mon. (pagus Ai- 
sensis). Flavigny (Cùle-d'Or). 
Flaviniacus , vicaria ( pagus 
Lemovicinus). Flaviguac 
(Haute- Vienne). 



Flaviniacus (pagus Oscarensis). 

Flavignerol (Cote-d'Or). 
Fleon. Floyon (Nord). 
Fleterna, Oosl- et West-Vletereu 
(Belgique, Flandre Occiden- 
tale). 
Florhas, Fleurbaix (Pas-de-Ca- 
lais). 
Florengei. Fleurigny (Yonne). 
Floriacus, mon. (pagus Aure- 
lianensis). Saint-Benoît-sur- 
Loire (Loiret). 
F/ortacttô (pagus Burdigalcnsis). 

Floirac (Gironde). 
FloriacuSj vicaria (pagus Lug- 
dunensis). Fleurieu-sur-FAr- 
bresle (Rhône). 
Flonacus (pagus Mettensis). 

Fleury (Alsace-Lorraine). 
Floriacus (pagus Remensis). Le 
Pelil-Fleury, c"* de Sermiers 
(Marne). 
Floriacus, mon. (pagus Rodo- 
mensis). Fleury-sur-Andellc 
(Eure). 
Florneium, Flornoy (Haute- 
Marne). 
Fons, Fons-sur-Lussan (Gard). 
Fons Bellonis^ vicaria. Saint- 
Élienne-de-FonlbeBon (Ar- 
dcche). 
Fons Lagnis. Laignes (Côte- 

d^Or). 
Foniana (pagus Duismensis). 
Fontaines-les-Sèches ( Côte- 
d'Or). 
Foniana (pagus Vermandensis). 
Fontaine-Notre-Dame (Aisne). 
Fonlanœ (pagus Duismensis). 
Fontaine-en-Duesmois (Côte- 
d'Or). 
Fonirtn.T (pagus Portensis). Fon- 
taine - lès - Luxeuil ( liante - 
Saune). 
FonlanellOy mon. Saint-Wandril- 
kvRançon (Seine-Inférieure) . 
Fonlanelum (pagus Autissiodo- 

rensis). Fontenoy (Yonne). 
Fonlanelum (pagus Sagensis). 
Fontenay-les-Louvets (Orne). 
Fonlaniacus, vicaria. Fonlenay- 

le-Comte (Vendée). 
Fonlanidum (pagus Belvacen- 
sis). Fontenay-Torcy (Oise). 
Fo/ï/awfV/tim (pagus Vilcassinus). 

Fontenay (Eure). 
Fonleiana. Fon tienne (Basses- 
Alpes). 
Forensis pagus. Voir p. D4. 
ForesL Vorst (Pays-Bas, Anvers). 



Foreslis , mon. Foresmontier 

(Somme). 
Forojuliensi$pagus,\oirp, i58. 
For us, chef- lieu d*un pagus 

secondaire. Feurs (Loire). 
Fossfc (pagus Arelatensis). Fos 

(Bouches-du-Rhône). 
FossiP (pagus Lommensis). Fos- 
ses-la-Ville (Belgique, Liège). 
Fossatum, mon. Saint-Maur-lès- 

Fossés (Seine). 
Fou, Le Faon (Finistère). 
Fou (pagus en). Le district, 
plus tard archidiaconé du 
Fou, au diocèse de Gor- 
nouailles. 
Fracfagium, Ferfay (Pas-de- 

Caiais). 
Fraclus Puleus^ vicaria. Non 
loin de Tr«unayes (Saône-el- 
Loire). 
Frainesheim, Frensheim (Ba- 
vière rhénane). 
Francos {Ad). Francs (Gironde). 
Frankendal, Frankenthal (Ba- 
vière rhénane). 
Fra nkenheim , Ilohfrancken - 
. heim (Als;ice-Lorraine). 
Frasnelum. Fresnois(Côte-d*Or). 
Fraxinelum. La Garde-Freinet 

(V«r). 
Fraxiniacus . Fresnoy-le-Grand 

(Aisne). 
Fraxinus (pagus Lisuinus) . 
Saint - Mards - de - Fresne 
(Eure). 
Fraxinus (pagu? Virdunensis). 

Fresnes-au-Mont (Meuse). 
Fredelesium, mon . Pamiers 
^ (Ariège). 
Fressinium, Fressin (Pas-de- 

(^lais). 
Frela vel Sanctus Remigius 
Saint -Remy (Bouches -du - 
Rhône). 
Frica, chef-lieu d'un pagus 
secondaire). Frick (Suisse, 
c" de B;\le). 
Fricchenvelt. Freckenfeld (Ba- 
vière rhénane). 
Friccowe^ pagus. Voir p. 137. 
Friginbach, Freieubach (Suisse, 

c**" de Schwytz). 
Frimarsheim . Freimersheim 

(Bavière rhénane). 
Frioairtis, Friaucourt (Somme). 
Friscini Curlis . Frcsnicourt 

(Pas-de-Calais). 
Frisia. Frise (Somme). 
Fronliacus. Fronsac (GiroDde)^ 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



181 



Frovenat . Frohen - le - Grand 
(Somme). 

FnUenges, Fruligen (Suisse, 
c"de Berne). 

Fuenanty pagus ou plutôt vi- 
earia. Fouesnant (Finistère). 

Fii/Aimac.Fougeray (Morbihan). 

Funil. Fenis ( Italie, val 
d'Aoste). 

Fumus Calcariut, Forcalquier. 
(Basses- Alpes). 

Furon. Fouron-le-Comtc (Bel- 
gique, Liège). 

Furpac. Forbach (Alsace-Lor- 
raine). 

FusciacuSf vicaria (pagus Matis- 
concnsis). Fuisse (Saone-el- 
Loire). 

Ftuciacus (pagus Senonicus). 
Foissy (Yonne). 

Fttxum^ chef-lieu de circon- 
scription divisionnaire. Foix 
(Ariège). 



G 



Gabalitaniu pagus. Voir p. 14(>. 

Gabaregium, Gavi-ay (Manche). 

Gabarus, lluvius Le Gave do 
Pau, affl. de l'Adour. 

GabaSj fluvius Le Gabas, afQ. de 
TAdour. 

Gnblalh, La Roche - Bcmard 
(Morbihan). 

Gabronnum^ conditi et vicaria. 
JavTon (Mayenne). 

Galliacus, mon. Gaillac (Tarn). 

Gallignanum, Galignan, c"' 
d'Arles (Bouches-du-Rhône). 

Galmina. Gr.md-Jaminc et Pelit- 
Jamine (Belgique, Limbourg). 

Galneœ, Gannes (Orne). 

Gamaginsis vicaria. Circon- 
scription arrosée par la Ca- 
rnage, afQucnt de la Dor- 
dogne. 

Gamapium, Gamaches (Eure). 

Gammapium, Gamaches 
(Somme). 

Gamundia. Sarreguemines 
(Alsace-Lorraine). 

Gandavum, chef-lieu de pagus. 
Gand ( Belgique , Flandre 
Orientale). 

Gandetuis pagus. Voir p. 125. 

Gangluden. Gangeit (Pays-Bas, 
Limbourg). 

Ganniacus, Gigny (Yonne). 

Gannila. Cent (Pays-Bas, Guel- 
dres). 



Gardone, fluvius. Le Gardon, 

affl. du Rhône. 
Gargaia , castrum. Jarjayes 

(Hautes- Alpes). 
Gargilessa. Gargilesse (Indre). 
Garnensis (Sanclus Petrus). 

Voir Sanctus Petrtis de Curte, 
Garnomum, castrum. Castres- 
sur-Gironde (Gironde). 
Garonense, ministerium. Sur 

les boifls de la Garonne, aux 

environs de Castelsarrasin 

(Tarn-el-Garonne) . 
Garonnaj fluvius. La Garonne, 

fleuve. 
Gasli. Gai'lin (Bass«'s-Py renées). 
GainacuSf vicaria. Gannat (Puy- 

de-!)<}me). 
Gaudiacus (pagus Aurelianen- 

sis). Jouy-le-Pothier (Loirt»t) . 
Gaudiacus (pagus Bedensis). 

Jouy-sous-les-Côles (Meuse) . 
Gaudiacus (pagus Bituricus). 

Jouy (Cher). 
Gaudiacus (pagus Madriacensis) . 

Jouy-sur-Eure (Eure). 
Gaudiacus (pagus Turonicus). 

Joué (Indre-et-Loire). 
Gaugiacus (pagus Cameracen- 

sis). Gouy (Aisne). 
Gaugiacus^ vicaria (pagus Car- 

notenus). Jouy (Eure-et-Loir). 
Gaugiacus, vicaria? (pagus Cas- 

treiisis). Jouy-en-Josas (Seine- 

et-Oisc). 
Gaugiacus (pagus Osirebanli). 

G(»uy-sous-BelIonne (Pas-<ie- 

Caluis). 
Gaugiacus (pagus Remensis). 

Jouy (Marne). 
Gaulini Curlis, Gouraincourt 

(Meuse). 
Gauniacus^ chef-lieu de comté. 

Juigny (Yonne). 
Gaunissa, Gonesse ( Seine -et - 

Oise). 
Gavalis, ancien chef-lieu de 

[Kigus el ancien siège épisco- 

pal. Javols (Lozère). 
Gavarciacus, Javarzay, c"* de 

Chef-Boulonne (Deux-Sèvres) . 
Garardanum, Le Gavardan. 
Gavarrelum , vicecomitatus . 

Gabarret (Landes). 
GaviacuSy vicaria. Joué-rAbbé 

(Sarthe). 
Gebunwilare, Guebwiller (Al- 

sace-Lori-aine). 
Gechbecca, Jabbeke (Belgique, 

Flandre Occidentale). 



Gegina, Gennes ( Maine-et- 
Loire). 

Geldapa, chef- heu de pagus 
secondaire . Gellep (Prusse 
Rhénane, DUsseldorf). 

Gelle, Gilles (Eure-et-Loir). 

GeHonCf mon. Saint-Guilhem- 
du-Désert (Hérault). 

Gelnacus. Jaulnay (Vienne). 

Geioniacus, Génelard (Saône- 
et-Loire). 

Gelonis, Jaalons (Marne). 

Gemappe, Jemeppe-sur-Meuse 
(Belgique, Liège). 

GembLacus , mon. Gembloux 
(Belgique, Namur). 

Gemeticum , mon. Jumièges 
(Seine-ïnférieurt^) . 

Gemiliacus, Jumillac-le-Grand 
(Dordogne). 

Geminœ, Gemenos (Bouches-du- 
Rhône). 

Gemminsheim. Gimsheim 
(Hesse). 

Gemula, Jambles (Saône - et- 
Loire). 

Genava, chef-lieu de pagus. 
Genève (Suisse). 

Geneda, Pont-de-Gesnes (Sar- 
the). 

Genestoialum, Genncteil (Maine- 
et-Loire) . 

Genevensis pagus. Voir p. 1 59. 

Geniliacus, Génillé (Indre-et- 
Loire). 

Genitium, Genetj^ (Manche). 

Gentiacus , vicaria. Gençais 
(Deux-Sèvres). 

Gentilla, Gentelles (Somme). 

Gentlinium, Jenlain (Nord). 

GerberU Cwiis, . Gerbécourt 
(Alsace- Lorraine). 

Gerenionnica vallis, La vallée 
de la Gironde, affl. de la Du- 
rance. 

Gei'miniacus (pagus Bituricus"). 
Germigny (Cher). 

Germiniaats (pagus Nivenien- 
sis). Gennigny (Nièvre). 

Gei'miniacus (pagus Remensis). 
Gennigny-lès-Machant, entre 
la Neuville-en-Tournafuy et 
Cauroy-lès-Machaut (Arden- 
nes). 

Gerniaca Curtis, Gernicourt 
(Aisne). 

Gersone, Gerson, village détruit, 
c"' de Barby (Ardennes). 

Geschedun, Geschenen (Suisseï 
c°" d'Uri). 



18!2 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Gesiella. Ghistellcs (Belgique, 
Flandre Occidentale). 

Getliacus, Genlis (Côte-d'Or). 

Ghosmar. Guémar (Alsace-Lor- 
raine). 

Giacuêy mon. Gy-les-Nonnains 
(Loiret). 

Gibrelum. Le mamelon de Gi- 
brel, €■•• du Bosc-d'Avoij^as 
et de Sainl-Guii-aud (Hé- 
rault). 

Giemum, Gien (lx)ii^'l). 

Gigidensis vicaria. Circonscrip- 
tion administrative arrosée 
par le Gijou, afiluent de TA- 
gout? 

Gigniacus, mon. Giguy (Jura). 

Giiiac, Guillac (Morbihan). 

Gilliacus, Giliv - l<'s - Cîlcaux 
(Côte-d'Or). " 

Gimel, Gimol (Corrèze). 

Gimiacus. Jumet ( Belgique , 
Hainaul). 

Gimona, fluvius. La Gimone, 
afïl. de la Garonne). 

Giniacus, vicaria. Gignac (Hé- 
rault). 

Giniciaciis. Génissieux (I)rùme) 

Ginniactut^ vicaria. Gigny, c"" 
de Saincaizp (Nièvre). 

Gii-unni Villa. Giron ville 
(Meuse). 

Gmngasela. Gysenzeele (Belgi- 
que, Flandre Orientale). 

GUna. Guines (Pas - de - Ca- 
lais). 

Gissianum. Geyssans (Drôme). 

Gitum, Gif (Seine-et-Oise). 

Givinesdorf. Gevelsdorf (Pnisse 
Rhénane, Aix). 

Giwaldesdorf, Gelsdorf (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 

Gladebac y mon . Gladbach 
(Prusse Rhénane, Diisseldorf). 

Gladebach, Gladbach (Prusse 
Bhénane, Trêves). 

Glander ta y mon. Longcville-lès- 
Sainl-Avold (Alsace-Lorraine). 

Glannadeh8ispagus.\oiv[iA(30. 

Glannafolium ^mon. Saint-Maur- 
sur-L^ire (Maine-et-Loire). 

Glannalivay chef-lieu de pagiis. 
GlanJèves, c'" d 'Entrevaux 
(Basses-Alpes). 

Gleni, iluvius. La Glan, affl. de 
la Nahc. 

Gleni. Alten-Glan (Bavière rhé- 
nane). 

Glenonum, Glenon, lieu détruit^ 
c"' d'Arbois (Jura). 



Godardi Villa, Goderville 
(Seine-Inférieure) . 

Goddingus. Goin (Alsace -Lor- 
raine). 

Godit^ mou. Goudet (Haute- 
Loire). 

Godonh Curl, Concourt, c"" de 
Matignicourt (Marne). 

Goevucnheim, Guewenheim (Al- 
sace-Lorraine). 

Gofiacus. Goiffîeux. c"* de Mil- 
lery (Rhône). 

Goldaha, (ioldach (Suisse, c"' 
de Saint-liall). 

Gomarii Villa. Gonmierville 
(Seine-et-Oise). 

Gordaniau, mon. Gouda rgues 
(Gard). 

Gorodney castrum (pagiis Bilu- 
ricus). Saucerre (Cher) 

Gordone, mon. (pagus Cabilo- 
nensis). Gourdon (Saône-ct- 
Liûre). 

Gordone ( j)agus Caturcinus). 
Gourdon (Lot). 

Gorzia, mon. Goi*ze (Alsace- 
Lorraine). 

Golhi, Gueux (Marne). 

(f'o/i. Goutz (Landes). 

Golignies, Goltignies (Belgique, 
Hainaut). 

Gozeldinga. Gosseldiugen (gi- 
duché de Luxembourg). 

Gozesova, Goss.'ui (Suisse, c"" do 
Saint-Gall). 

Gradiacus. Gray (Haute-Saône). 

Graisde. Graide (Belgique, Na- 
inur). 

Granai. Grenay (Pas-de-Calais). 

Grancampus, conditn. Grand - 
Champ (Loire-Inférieure). 

Grande Pralum, chef-lieu de 
comté. Grandpré ( Arden - 
nés) . 

Grandis Gampus (pagus Melcia- 
nus). Grandchamp, c'* de 
Jaignes (Seine-et-Marne). 

Grandis Gampus (pagus Lisui- 
nus). Grand-Camp (Eure). 

Grandis Campus (pagus Seno- 
nicus). Grandchamp (Yonne). 

Grandis Vallis, mon. (pagus 
Scodingorum ). Le Grand - 
Vaux, c"' de Grande-Rivière 
(Jura). 

Grandis Vallis, mon. (Soren- 
gewe ). Moulier-Grandval 
(Suisse, c"" de Berne). 

Granolhetum^ castrum. Grau- 
Ihet (Tarn). 



GraonOj fluvius. La Grosnc, atfll. 
•de la Saône. 

Grassiacus, Grézieu-Ie-Marché 
(Rhône). 

GratianopoliSf chef-lieu de pa- 
gus. Grenoble (Isère). 

Gratianopoliianus pagus» Voir 
p. 139. 

Grau. Graux (Belgique, Namur). 

Graunanie. Grenant (Côte-d*Or). 

Grcchchinhach . Grezenbach 
(Suisse, €"■ de Soleure). 

GrcdonCy vicaria. Grèzes (Ix)- 
zère). 

Grcgium, Grèges (Seine-Infé- 
rieure). 

Gressus. Grelz (Seine-et-Marne). 

Grimides. Griinde ( Belgique, 
BrabanI). 

Grinincum, mon. Sainte-Co- 
lombe (Loire). 

Grose.r. Graesen (Belgique, Bra- 
bant). 

Grosinhaim. Grusenheim (Al- 
sace-Lorraine). 

Grucriœ. Gruyères (Ardennes). 

Guadel. Gael (Ille-et-Vilaine). 

Guarchiacus. Guerchy (Yonne). 

Guassaranum , ministerium. 
Casseras, c"" de Monta uban 
(Tarn-et-Garonne). 

Guaircmal. Watermael (Belgi- 
que, Brabant). 

Guibri. Guipry (Ille-et-Vilaine). 

(iUillemcl, Willcmeau (Belgique, 
Hainaut). 

Gnlisa. Giils (Prusse Rhénane, 
Coblenz). 

Gunsinheim. Gon senheim 
(liesse). 

Gnnzingon. Geinsheim (Bavière 
rhénane). 

Gulininga. Guttingen (Suisse, 
Kf* de Thurgovie). 

Gijlnlieim. Gôllheim ( Bavière 
rhénane) . 



H 



Hahriciagus. Avrechy (Oist»). 
Ilabuhinasheim. Habsheini (Al- 

sîice-Lorraine). 
Habundum seu Mons Roma- 
rici , mon. Remiremont 
(Vosges). 
Uachinhaim. Achenheim (AI- 

s;icv-liOrraine). 
Hadalinchova, Hadlikon, c"* de 
I Hinweil (Suisse, c"" de Zu- 
i rich). 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



183 



Haemmi. Hamb (Prusse Rhé- 
Daoe, Dtisscldorf). 

Haga, pagus. La Uague, h l'cxtré- 
niité nord-ouest du Cotentin. 

Ilaganbach (pagus Maginensis). 
Hambuch (Prusse Rhénane, 
Coblenz). 

Ilaganbach (pagus Spirensis). 
Uagenbach ( Bavière rhé- 
nane) . 

Haina, fluvius. La Haisne, aftl. 
de la Sambre. 

Haina. Haine-Saint-Pierre et 
Haine-Saint-Paul ( Belgique , 
Hainaut). 

Haifiaui pagus. Voir p. 1 25-i SG. 

Haingœ. Hayange (Alsace-Lor- 
raine). 

Hairiacus. Uary (Aisne). 

Halciacus. Haussy (Nord). 

Halcin. Haidchin ( Belgique , 
Hainaut). 

Haldicurtis. Haucourt (Meurthe- 
et-Moselle). 

Halen. Haelen (Belgique, Lim- 
bourg). 

Halmala, Haluiael (Belgique, 
Limbourg). 

Ham ( pagus Camcracensis ). 
Hem-Lenglet (Nord). 

Ham (pagus Wasi»). Hamme 
(Belgique , Flandre Orien- 
tale). 

Ham (Le) y mon. Le Ilam (Man- 
che); cette abbaye, dont on 
ne connaît point le nom anti- 
que, a été désignée sur la 
carie par le nom moderne du 
lieu où elle était située. 

Hammus^ castrum. Ham 
(Somme). 

Hamor, Hamoir ( Belgique , 
Liège). 

Hanapia. Hannape (Aisne). 

Hannuria, Hennuyères (Belgi- 
que, Hainaut). 

Hanrec, Hanret (Belgique, Na- 
mur). 

Hardoia. Ardoye ( Belgique , 
Flandre Occidentale). 

Harencurlis, Arraincourt (Al- 
sace-Lorraine). 

Haretheim, Harxheim (Bavière 
rhénane). 

Harimella, Hcrmalle-sous-Ar- 
genteau (Belgique, Liège). 

Haringa, Haringhe (Belgique. 
Flandre Occidentale). 

Harisiallium. Herstal (Belgique, 
Liège). 



Harnse, Harnes (Pas-de-Calais). 

Harvia, Hervé (Belgique, Lim- 
bourg). 

Hasalach. [lassloch ( Bavière 
rhénane). 

//ax^anitim, pagus. Voir p. 152. 

Hasca. Grandaxhe ( Belgique, 
Liège). 

Haschovia, Eschau (Alsace-Lor- 
raine). 

HaselacuSy mon. Nieder-Hase- 
lach et Ober-Haselach (Al- 
sace-LoiTaine). 

Hasnon^ mon. Hasnon (Nord). 

Haspera, Asper (Flandre Orien- 
tale). 

Hassinga, Hesingen (Alsace- 
Lorraine). 

Halluariensù pagut.y, p. 130. 

Hauvoldingœ, Haboudange (Al- 
sace-Lorraine). 

Hawanœ, Awans ( Belgique , 
Liège). 

Hehichesdorff, Heisdorff 
(Luxembourg). 

Heidram. Airan (Calvados). 

Heimbach. Nieder- et Ober- 
Heimbach (Prusse Rhénane, 
Coblenz). 

Heipcrdum, Hapert (Pays-Bas, 
Brabant Septentrional). 

Heisj silva. La forêt de la Haye. 

Heista. Heist-op-den-Berg (Bel- 
gique, Airvei*s). 

Heitirul. Heslrud (Nord). 

Helcinium. Helchin (Belgique, 
Flandre Occidentale). 

Hclena, Helesmes (Nord). 

Hel/inteswUare, Niedcr-Helfen- 
schwil (Suisse, c"' de Saint- 
Gall). 

Helissem. Huls (Prusse Rhénane, 
Diisseldorf). 

Helorrif fluvius. L*Élorn, fleuve. 

Herbadillicui pagus. V. p. 148. 

Heregics, Hergies, c"° de Hon- 
Hergies (Nord). 

Hemmingi Vallis, Hemstall 
(Luxembourg). 

Henninium, Hénin-Liétard (Pas- 
de-Calais). 

Hepphenheim. Heppenheim im 
Loch (Hesse). 

Herdi. Hôrdt (Bavière rhénane). 

Hvrigarda. Hergarten (Prusse 
Rhénane, Aix). 

Herigesheim. Herxheim (Bavière 
rhénane). 

Hcrinesowa, Herisau (Suisse. 
c°" d'Appenzcll). 



Heringa, Heringen (Prusse Rhé- 
nane, Diisseldorf). 

Herius, insula. L*île de Noir- 
moutier (Vendée). 

Hermez. Hermée ( Belgique , 
Liège). 

Hcrsela, Herzeele ( Belgique , 
Flandre Orientale). 

Herwini Ff7/a.Errouville(Meur 
thc-et-Moselle). 

Hesiloch, Hessloch (Hesse). 

Hesmedœ, He8my,c'* de Preuse- 
ville (Seine-Inférieure). 

Hetelinga, Hettlingen (Suisse, 
c"' de Zurich). 

Heylmar, Hellimer (Alsace-Lor- 
raine) . 

H icclesbeke (ipagus Mempiscus). 
Esquelbecq (Nord). 

Hidera, Idar (Oldenbourg). 

Hildbodi Curtis, Heubécourt 
(Eure). 

Hildensheym. Hillesheim 
(Hesse). 

Hillesheym. HiUesheim (Prusse 
Rhénane, Trêves). 

Hionium, Hyon (Belgique, Hai- 
naut). 

Hisdinium , castrum. Vieil- 
Hesdin (Pas-de-Calais). 

Hisla vel Insula^ vicaria. L'Ile- 
Bouchard (Indre-et-Loire). 

Hochfelden. Hochfelden (Alsace- 
Lorraine). 

HodelincurL Houdelaincourt 
(Meuse). 

Hofelda. Hochfelden (Suisse, 
c" de Zurich). 

Hoica. Oycke (Belgique, Flandre 
Occidentale). 

Hoinga. Hongg (Suisse, c*"* de 
Zurich). 

Hollinium, HoUain (Belgique, 
Hainaut). 

Holtem, Hautem-Saint-Liévin 
(Belgique, Flandre Orientale). 

Holtcn, Houtaing, c" de Pecq 
(Belgique, Hainaut). 

HoUheim. Holtzhcim (Prusse 
Rhénane, Dtisseldorf). 

HoUwilare. Holtzvsciler (Prusse 

Rhénane, Aix). 
Homegianum seu Villamagna, 

Villemagne (Hérault), 
Uonaugia, mou. Honau (grand- 
duché de Bade). 

Honavi. Haneffe ( Belgique , 
Liège). 

Honkecheyl, Host-Haut et Host- 
Bas (Alsace-Lorraine). 



184 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Itoonspali. Hospelt, près Miid- 
scheidt (Prusse Rhénane, Co- 
logne). 

Homhach, Alt-Hornbach (Prusse 
Rhénane, Trêves). 

Ho$enheim, Huissen (Pays-Ras, 
Gueldrcs). 

Uostiliacus. OuiiWé, c"*deSaint- 
Mars-d*OuliUé (Sarthe). 

Hoyum, chef-lieu de comté. Huy 
(Belgique, Liège). 

Hriniolum, Grand et Petit - 
Rigneux, c"* de Rouvei-oy 
(Belgique, Hainaut). 

Hrinium. Grand-Reng (Belgi- 
que, Hainaut). 

Hordinga. Rôdingen ( Prusse 
Rhénane, Aix). 

Huchilheim. Heuchclheim (Ba- 
vière rhénane). 

Hukelebac, Hockelbach (Belgi- 
que, Liège). 

Hulpiniacus, Upigny (Belgique, 
Namur). 

^umo/arta?. Hoinblières (Aisne). 

Hunnenaciu, Ennery ( Alsace - 
Lorraine). 

Ihnuete. Heusden (Belgique , 
Brabant). 

Htiosa. Oos (Prusse Rhénane, 
Trêves). 

Hurhigniacus, Orbigny-au-Monl 
(Haute-Marne). 

Hurione, Horion ( Belgique , 
Liège). 

Huidine. Heusden - lès - Gand 
(Belgique, Flandre Orientale). 

Htuoniach, Nieder-Hosenbach 
(Oldenbourg). 

Hutdone Curlis, Houdancourt 
(Oise). 



I 



Icauna, fluvius. L'Yonne, alR. de 

la Seine. 
Iciodorwn , vicaria . Issoi i-e ( Puy- 
de-Dôme). 
Ictus, Huisnes? (Manche). 
Idcina. Ui*sines, village détrui». 

c"* de Vélizy (Seine-et-Oise). 
Idingchem. Iteghcm (Pay.v-Bas, 

Brabant Septentrional). 
Idinghem. Idegem (Belgique, 

Flandre Orientale). 
Idonea, fluvius. L'Huine, afll. 

de la Sarthe. 
[goramle , vicaria. Ingrande 

(Vienne). 



llinum, vicaria. Island (Yonne). 

///a, fluvius. LUI, afll. du Rhin. 

Illegiœ. IHies (Pas-de-Calais). 

lUinowa. lllnau (Suisse, c"" de 
Zurich). 

ïminetorp, Immendorf (Prusse 
Rhénane, Cologne). 

Incra, Encre, aujourd'hui Al- 
bert (Somme). 

Incriniacus. Saint-Just, c"* de 
Saint - Just - et - Chaleyssin 
(Isère). 

liidiciacus , mon. Saint-Flour 
(Cantal). 

Inforcatis Saint-Pierre - dels- 
Forcats (Pyrénées-Orientales). 

Ingilinlieim, Nieder- et Ober- 
Ingelheim (liesse). 

Ingolini Curiis, Aingoulaincourt 
(Meuse). 

Insula (pagus Tricassinus). Isle 
Aumont (Aube). 

Insula vel Hisla, vicaria (pagus 
Turonicus ). L*lle-Bouchard 
(Indre-et-Loire). 

Interamnis. Antran (Vienne). 

Interannis, Entrains (Nièvi-e). 

Inter duo Maria, L'Entre-<leux- 
Mcrs. région comprise entre 
la Dordogne et la Garorme, 
versleurconfluent. Cf.p. 146. 

Intramna , mon. Entrammes 
(Mayenne). 

Ippinghohaim, Eppeghem (Bel- 
gique, Brabant). 

Ircis, fluvius. Le Lhore, afll. de 
l'Ariège. 

Isara^ fluvius. L'Isère, afll. du 
Rhône. 

harùy fluvius. L'Oise, afll. de 
la Seine. 

Isarnodoi'um. Izernore (Ain). 

Isca. Isque ou Overyssche (Bel- 
gique, Brabant). 

hciacus, Issy (Seine). 
Isinacha, Eiseuach (Prusse Rhé- 
nane, Trêves), 
/«îoimm. Yzeure,vicaria(Allier). 
Islavus, mon. Ilou,c'' de Dam- 
pierre -sur- Avre (Eure-et- 
Loir). 
IssarleUi , vicaria. Les Isser- 
teaux, c"" d'issarlès (Ardè- 
che). 
Issingaudum, vicaria. Yssin- 

gcaux (llaute-Loii'e). 
hlnim, castrum. Islres (Bou- 

ches-du-Rhône). 
Itgiacus, vicaria. Igé (Saône-et- 
Loirc). 



Utingcs, Ittens, c"* de la Chaux 

(Suisse, c" de Vaud). 
lUone, fluvius. L'iton, affl. de 

l'Eure. 
Ivcrnesheim. Iversheîm (Prusse 

Rhénane, Cologne). 
Ivotiumj chef-lieu de pagus. 

Ivoy, auj. Carignan (Arden- 

nes). 



J 



Janiacus. Genay (Ain). 

Jarensis ager. Le Jarez, contrée 
aiTOsée par le Gier, affl. du 
Rhône. 

Jarniacus. Jarny (Meurthe-et- 
MoseUe). 

Jarziacus. Jarzé ( Maine - et- 
Loire). 

Jocadœ, Joucas (Vaucluse). 

Jocunciacus. Le Palais (Haute- 
Vienne). 

JoenzacuSy vicaria. Jonzac (Cha- 
rente-Inférieure). 

Jonna. Jaulnes (Seine-et-Marne). 

Jorbisa, Jurbise (Belgique, Hai- 
naut). 

Joh-unif mon. Jouarre (Seine- 
et-Marne). 

Joviniacus. Juvigny (Meuse). 

Jovinziacus, Saint-Donat 
(Drôme). 

Jovis Mons. Jeuniont, c"* de 
(îouy-le-Piéton ( Belgique , 
Hainaut). 

Judicium, chef-lieu de comté. 
Vntz - Basse ( Alsace - Lor- 
m'me). 

Juina, fluvius. La Juine, afll. 
de TEssonnes. 

Juliacensis pagus. Voir p. 136. 

JuliacuSy chef-lieu de pagus, 
Juliers ou Julicb ( Prusse 
Rbéuane, Aix). 

Juliacus, vicaria (pagus Santo- 
nicus). Saint-Pierre-de-Juil- 
1ers et Saint-Martin-de-Juil- 
1ers (Charente-Inférieure). 

Jnliacui, vicaria (pagus User- 
censis). Juillac (Corrèze). 

Juncaracus. Joncheiv-sur-Vesle 
(Marne). 

Juncariœ (pagus Arausicus). 
Joncquières (Vaucluse). 

Juncariœ (pagus Arelatensis). 

Jonquières (Gard). 
Jupilla. Jupille ( Belgique , 
Liège). 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



i85 



Jura mons. LcJui*a. 
Jumiactu, YÎcaria. Juriguac 

(Charente). 
Jtuêiacus, Jussey (Haute •S;iône). 
Juvenliacus, Givenchy-lès-la- 

Bassée (Pas-de-Calais). 
Juviniacu» (pagus Magalonen- 

sis). Juvignac (Hérault). 
Juviniacus ( pagus Suessioni- 

cus). JuYÎgny (Aisne). 
Juviniacus (pagus Tricassinus). 

Jeugny (Aube). 



K 



Kachanang. Gachnang (Suisse, 
c" de Thurgovie). 

Kanabes , vicaria. Cherves 
(Vienne). 

Kannis, Kenn (Prusse Rhénane, 
Trêves). 

Karadone, Karden (Prusse Rhé- 
nane, Coblenz). 

Kamoit. Charleroi (Belgique, 
Uainaut). 

Keldaggowe, pagus. Voir p. 150. 

Kelgenas, vicaria. Aux environs 
des Pieux (Manche). 

Kempcniac. Campénéac (Mor- 
bihan). 

Kescelcnheim f mon. Schônborn- 
lust, près Kesselheim (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 

Ketil silva. Ancienne forêt 
située au nord de Kessel 
(Prusse Rhénane, Dtisseldorf). 

Kila, fluvius. La Kyl, affl. de la 
Moselle. 

Kileburgum, Kilbourg (Prusse 
Rhénane, Trêves). 

Kira, Kirn (Prusse Rhénane, 
Coblenz). 

Kirchheim. Kircheim (Bavière 
rhénane). 

Kirindorp, Kirdorf (Prusse Rhé- 
nane, Cologne). 

Kirihsexia, Kierst (Prusse Rhé- 
nane, Dùsseldorf). 

Kitichi. Kettig (Prusse Rhénane, 
Coblenz). 

Klinga. Klingen (Bavière rhé- 
nane). 

Kravedonum, Gravon (Seine-et- 
Marne). 

Kreikesheim. Kriegsheim 
(Hesse). 

Kysawylare, Giswil (Suisse , 
c" d'UnterwaUl). 



Labrocinum seu Lavarzinum, 
condila. Lavardin (Loir-et- 
Cher). 

Laburdanus pagus. Voir p. 150. 

Lnburdum, chef-lieu de pagus. 
Bayonne ( Basses-Pyrénées ). 

Lacloray chef-lieu de pagus. 
Lectoure (Gers). 

Ladiniacus, Lagniat, c** de 
CruziUes-Iès-Mépillat (Ain). 

Ladriacus. Larrey (Côte-d'Or). 

Ladrinium. Larringes (Haute- 
Savoie). 

Lagunn, LaLlagonne (Pyrénées- 
Orientales). 

Laiciacus, vicaria. Laissac 
(Aveyron). 

Laliacus, vicaria et centena. 
Laillé ( Hle-et-Vilaine). 

Lambiscum, Lambesc (Bouches- 
du-Rhône). 

Lambrœ, Lambres (Nord). 

Lampartheim . Lampertheim 
(Alsace-Lorraine). 

Lamuley, Lamouilly (Meuse). 

Landacus , vicaria. Lancié 
(Rhône). 

Landegon. Lingon (Ille-el- Vi- 
laine). 

Landevennoch , mon. Landé- 
vennec (Finistère). 

Lan(/ncîVïca?.Landrecies (Nord). 

Landricus Campus. Landri- 
champ (Ardennes). 

Lanepla, Lanneplàa (Basses- 
Pyrénées). 

Lanerelum. Lannerev, c"* de 
Bercenay-Ie-Hayer (Aube). 

Langatun, Langenthal (Suisse, 
c°" de Berne) 

Langetvisa, Lang^viesen (Suisse, 
c" de Zurich). 

Lanmur, Lanmeur (Finistère). 

Lanoscla. La Nocle (Nièvre). 

Lanpabu, Trébabu (Finistère). 

Lapchiacus, Lachy (Marne). 

Lapingehem, Leupegem (Bel- 
gique, Flandre Orientale). 

Lapiscura, Lapscheure (Belgi- 
que, Flandre Occidentale). 

Lar, Làa-Mondrans (Basses-Py- 
rénées). 

Larbaig, Le Larbaig ou la val- 
lée du ruisseau de Làa. 

Laririy vallis. La vallée de Larin 
(Espagne, Navarre). 

LascurriSf chef-lieu du pagus 



Benamensis. Lescar ( Basses - 

Pyrénées). 
Lasiacus. Laizy ( Saône -et- 

Loire). 
Laêsone, Lesson (Vendée). 
Laêlrincum^ vicaria. Lautrec 

(Tarn). 
Lalcione, La Chapelle-Lasson 

(Marne). 
Laifinga, Leffinghe (Belgique, 

Flandre Occidentale). 
Laliniacus (pagus Cenomani- 

cus). Laigné-en-Belin (Sar- 

the). 
Laliniacus (pagus Lugdunen- 

sis). Lagnieu (Ain). 
Laliniacus (pagus Melcianus). 

Lagny-le-Sec (Oise). 
Laliniacus^ vicaria (pagus Ni- 

vernensis ) . Saint - Germain- 

sur-Aubois (Cher). 
Laliniacus, mon. (pagus Pari- 

siaeus ) . Lagny- sur -Marne 

(Seine-et-Marne). 
Laliscensis pagus. Voir p. 96. 
LalisconCf chef-lieu de pagus. 

Le mont Lassois, c'" de Vix- 

Saint-Marcel (Côle-d'Or). 
Lalofaus Laffaux (Aisne). 
Lalona, Losne (Côte-d'Or). 
Lalverus. Grand-Lavier 

(Somme). 
Laubacis, mon. Lobbes (Belgi- 
que, Hainaut). 
Lauconna, mon. Saint-Lupicin 

(Jura). 
Laudradum, Lorrez-le-Bocage 

(Seine-et-Marne). 
Laudunensis pagus, y oiTT^, 120. 
Laudanum^ chef-lieu de pagus. 

Laon (Aisne). 
LauracuSf ministerium. Lau- 

rac-le-Grand (Aude). 
Laurala, Laurade, c'* de Ta- 

rascon (Bouches-du-Rhône). 
Laurenlii Villa. Lorentzweiler 

( grand - duché de Luxem- 
bourg) . 
Lausanna, chef-lieu de pagus. 

Lausanne ( Suisse , c*' de 

Vaud). 
Lausdunum, vicaria. Loudun 

(Vienne). 
Lausei, Loisé (Orne). 
Lauliniacus. Logny, c"* de 

Logny-Bogny (Ardennes). 
Lauziacus. Loisey (Meuse). 
Lavarzinum seu Labrocinum, 

condita. Lavardin (Loir- et 

Cher). 



186 



ATLAS IIISTOUIOIK DE LA FRANCE. 



Lavate, vicaria. Levet (Cher). 

Laxtra, Lestrc (Manche). 

Lebiacuê, Lovy-Sainl-Nora (Sei- 
ne-et-Oise). 

Lehraha^ mon. Liepvre, en al- 
lemand Leberau ( Alsace - 
Lorraine). 

Lebronte^ fluvius. Le Libron, 
rivière qui se jette dans la 
Méditerranée. 

Lecccnnn siha. La forêt de 
Leune (Allier). 

Leda, Lede-sous - Meulebecke 
(Ikîlgique, Flandre Occiden- 
tale). 

Ledone. Lons-le-Saulnier (Jura). 

Ledonis Curtis, Liancourl (Oise). 

Lulriaca Curlis. Landricourt 
(Marne). 

Leenia, vicaria. Leigne, c'** de 
Cloué (Deux-Sèvres), 

Lcgprnatef vicaria. Saint-Jusl 
(Ardèche). 

Lcqia^ fluvius. La Lys, affl. de 
l'Escaut. 

IjiimoUcswilare, Lei m isvv vl 
(Suisse, c'" de Berne). 

Leimone, Leymen (Alsace- Lor- 
raine). 

Lema, Ixîmmes (Meuse). 

Leinannui lacus. Le Léman, 
ou le lac de Genève. 

Lcfiiausunij mon. (pagus Bilu- 
ricus). Limeux (Cher). 

Lemattsum (pagus Castrensis). 
Liinours (Seiue-et-Oise). 

Lemmingi, Léinens , c"' de 
Chambéry (Savoie). 

Lemoialum, Limeuil ( Dordo- 
gne). 

Lcmovicas , pagus. Limoges 
(Haute-Vienne). 

Lemovicinus pagus. Voir p. 145. 

Lempera, Lempire (Meuse). 

Lendinga. Lenniugen (grand- 
duché de Luxembourg). 

Lenione, licignon (Belgique, 
Namur). 

Lennis, Lens (Pas-de-Calais). 

LetUana, fluvius. La Lanterne, 
affluent de la Saône). 

Lcodia silva, Li foret du Loge, 
aujourd'hui forêt d'Orléans. 

Leodium, chef-lieu de pagus. 
Liège (Belgique, Liège). 

Leodringas. Ledringhem (Nord). 

Leomania, jiagus. Voir p. 150. 

Lcon spu Sanclus Paulus, chef- 
lieu de pagus. Saiul-l*ol-de- 
Léon (Firiisièrc). 



Leone. Lion-devant-Dun (Meuse). 
Leonibus (silva de). La forêt de 

Lyons ( Seine-Inférieure el 

Eure). 
Lcproswn. Levroux (Cher). 
Leplinœ, Estinne.s au-Mont et 

Estinncs-au-Val ( Belgique, 

Uainaut). 
Lerinenseï insulœ. Les îles Lé- 

rios (Alpes-Maritimes). 
Lcrna. Lrernes (Belgique, Uai- 
naut). 
Lcsaium, mon. et ministerium. 

Lezat (Ariège). 
Lescheriœ^ vicaria. Les Chères 

(Rhône). 
LesciiVf mon. Liessies (Nord). 
Lcslemna. Létanne ( Aixlen - 

ne.;). 
Lclha. Lede (Belgique, Flandre 

Orientale). 
L2uca (pagus Vallensis). Louè- 

che (Suisse, c"" du Valais). 
Leuconaus vel Sanctus Walari- 

cus, mon. Saint-Valerv-sur- 

Somme (Somme). 
Lcncula. Lioux (Vaucluse). 
Leudcshcim. Liissem (Piusse 

Rhénane, Cologne). 
Leviianum, vicecomitalus. Le 

hivedan. 
Lexoviis, chef-lieu de pagus. 

Lisieux (Calvados). 
Leyracus. Lime (Card). 
Lihcrduuum. Liverdun (Meur- 
the-et-Moselle). 
Liberiacus. Livry (Calvados). 
Libi'alensc, vicaria. Le Livra- 

«lois, circonscription qui com- 
prenait Ambert ( l*uy-de- 

I)ôme) . 
Liciniacus , vicaiia. Lusignan 

(Deux-Sèvres). 
LiduSf fluvius. Le Loir, affl. tie 

la Siirthe. 
Lient ia. Notit^Dame-de-Liesse 

(Aisne). 
Ligcr, fluvius. La Loire, fleuve. 
LignonuSy fluvius. Le Lignon, 

alfl. de la Loire. 
Liyuria. La Livière, plaine voi- 
sine de Narbonne. 
Liguriutn, silva. La foret de 

Lieu, auj. forêt de Trois- 

Fon laines. 
Limanicus pagus. La Limagne. 

région nalurelle. 
Limites. Linthes (Marne). 
Limitium. Limelz ( Seine-et- 

Oisr). 



Linaf'ium , vicaria. Liniei's 

(Vienne). 
Lineius. Ligny-en-Barrois 

(.Meuse). 
Lingones, chef-lieu de pagus. 

Langres (Uaute-Marne). 
Lingonia. Langogne (Lozère). 
Liiigonicus pagus. Voir p. 115. 
Liniucus ( pagus Bracbanti ) . 

Lennick ( Belgique , Bra - 

liant). 
Liniacus (pagus Cameracensis). 

Ligny (Nord). 
Linicassium. Lanquais (Dor- 

dogne) . 
Linone. Lignon (Marne). 
Liutlar. Lindern (Prusse Rhé- 
nane. Aix). 
Linlowa. Lindau (Suisse, c*" 

de Zurich). 
Liomena. Lehmen (Prusse Rhé- 
nane, Cobienz). 
Lipidiacus quœ et Berberis. 

Dompierre (Allier). 
Livadus. Léré (Cher). 
Lis. Viesly (Nord). 
Usera, fluvius. La Lieser, affl. 

de la Moselle 
Lisuinus pagus. Voir p. 100. 
IJlloraria^ vicaria. Le rivage 

maritime du pagus Pieinau- 

scfisis ou pays de Nîmes. 
Liulmarinchova . Leutmerken 

(Suisse, c*" de Thurgovie). 
ÏAuipoleshaim, Lipsheim (Al- 

s;u*e-Lorraine). 
Linvensis pagus. Voir p. 155. 
Livia. Llivia (Espagne, prov. de 

Girone). 
Liziniacus vel Ambrone, vica- 
ria. Saint-Germain-rEmbnm 

(Puy-de-Dôme). 
Loa. Lauwe (Belgique, Flandre 

Occidentale). 
Lobelum . Villeneuve - Loubet 

(.VIpes-Maritimes). 
Lochmenecliy mon . Loeminê 

(.Morbihan). 
Locodiacus , mon. Ligugé 

(Vienne). 
Locus Sanclus. Lieusaint (Seine- 

el-Marne). 
Lodonuniy vicaria. Lion-cn- 

Beauce (Loiret). 
Lodosa. Leuze, c"" de Villelle 

(Seine-el-Oise). 
Lodosum, vicaria. Lezoux (Puy- 
de-Dôme). 
LogacuSj vicaria. Lugeac, c" 

de Laviindieu (Haute-Loire). 



LA (iVULE CAROLINGIENNE. 



187 



Logium, mon. Caudebec (Seino- 

Inféricuiv). 
Lograle. Logi>as, c'* de Péron 

(Ain). 
Logrinum. Lugrin ^llaii té-Sa- 
voie) . 
Lommensis pagtu. Voir p. 155. 
Lona, Loencn (Pays-Das, Guol- 

dres). 
Loncwich, Longwy (Meurthe-et- 
Moselle). 
Longa Aqua. Longeau (Meuse). 
Longagione. Longuyon (Neur- 

thc-el-Moselle). 
Longa Villa. Longeville (Meuse) . 
Longcamp . Longchamps - lès - 

Baslogne (Belgique, Luxem- 
bourg). 
Longislheim. Langcn-Lonsheim 

(Prusse Rhénane, Coblenz). 
Longlare, l^nglier (Belgique, 

Luxembourg) . 
Longogilum. Longueil (Seioe- 

Inférieure). 
Longorelum, mon. (pagus Au- 

tissiodorensis) . Saint-Laurent 

(Nièvre). 
Longorelum (pagus Biluricus), 

mon. Saint-Miihel-en-Brenne 

(Indre). 
Longum. Long (Sonune). 
Lon^um P<^antim.LoDgpaon,c"' 

deDarnetal (Seine-Inférieure). 
Longtu Pirus. Lieu détruit, c"' 

de Villeneuvc-sur-Yonnc. 
IjOngut Vicus (pagus Amaus). 

l-iongwy (Jurd). 
Longus Vicus ( pagus Osca - 

rensis), Longvic (Côte-d*Or). 
Longvicus. Longuich (Prusse 

llhénane, Tn*ves). 
Loningaheimum . Leulinghen 

(Pas-de-Calais). 
Ijirdadum^ ministerium. Lordat 

(Ariègc). 
Lorenzenvilare. L o r z w e i I e r 

(liesse). 
lA)rovium, Le Louroux-Bécon- 

nais (Maine-et-Loire). 
Loufen. Laufen (Suisse, C" de 

Sehaffliouse). 
Lovanium, chef-lieu du payuu 

Hasbanii, Louvain (Belgique, 

Brabant). 
Lovincum, Louhans (Saône-ct- 

Loire). 
Lovolaubmm. Vollore-Montagne 

(Puy-de-Dôme). 
Luccœ, mon. Loches (Indre-et- 

Loiiv). 



Lucerna^ mon. Luceme (Suisse, 
c"' de Luceme). 

Luciocwt (pagus Avalensis) . 
Lucy-le-Bois (Yonne). 

Luciacuê (pagus Cciiomanicus). 
Grand-Lucé (Sarthe). 

Luciactts (pagus Tullensis). Lu- 
cey (Meurthe-et-Moselle). 

Luciatc, vicaria. Lussas (Ardè- 
che). 

Lucida. Ludes (Marne). 

LuciliaciiB. Luzillé (Indre-et- 
Loire). 

Lncilinburhuc t chef- lieu de 
co:nté. Luxembourg (Luxem- 
bourg). 

Lucionnum, Luçon (Vendée). 

Lucus (pagus Atloariorum). Lux 
(Cote-d'Or). 

Litcus (pagus 01oronensis).Lucq- 
de-Béam ( Basses-Pyrénées ) . 

Ludna, Saint-Georges-du-Boii 
(Sarthe). 

Luganiuniy vicaria. Lugan, c*' 
de Villeneuve (Aveyron). 

Lugdunensis pagus Voir p. U5. 

Lugdunensis Silva. La Seauve, 
c" de Saint-Didier-la-Seauve 
(Haulc-Loire). 

Lugdunum^ chef-lieu de pagus. 
Lyon (Rhône). 

Luhan vicaria. Leuhan (Finis- 
tère). 

Luica. Nieder-Leuken (Piiisse 
Rhénane, Trêves). 

Lumarslieim. Limersheim (Al- 
sace-Lorraine). 

Lumeresdorph. Lommersdorf 
(Plusse Rhénane, Aix). 

Luriatc, Lunas (Hérault). 

Lundinariiv, Loudinières (Seine- 
Inférieure). 

Luneracus. Luneray (Seine-In- 
férieure). 

Lunis, Lus -la -Croix -Haute 
(I)rôme). 

Lupcrciacus (pagus Remensis). 
Louvercy (Marne), 

Lupcrciacus^ vic^aria (pagus 
Usercensis). Lubersac ('ior- 
rèze). 

LupiniacM^ vicecomitatus. Lou- 
vigny (Basses-Pyrenées). 

Liêpi Via. Louvois (Marne). 

Lura mons, mon. Lure, c'* 
de Saint -Etienne (Basses - 
Alpes). 

Lurium, Lurs (Basses-Alpes). 

Lusarca, Luzarches (Seine-et- 
Oise). 



Luêebiacus^ coudila. Luzanger 

(Loire-Inférieure). 
Lustriacus. Lustry (Suisse, c" 

de Vaud). 
Luteva, chef-lieu de pagus. 

I.odève (Hérault). 
LuUvensis pagus. Voir p. 157. 
Liilhosa, mon. Lcuze (Belgique, 

llainaut). 
Luthra, mon. Lure (Haute- 

Saone). 
Lutosœ. Louze (Haute-Marne). 
Lnliera. Kaiserslautern (Bavière 

rhénane). 
Luvera, Louvres(Seine-et-Oise). 
Luxonis valUs, La vallée de 

Luchon, en G)mminges. 
Luxovium, mon. Luxeuil (Haulc- 

Saône). 
Lymandone, vicaria. Lemen- 

çon,c"d*Aguessac (Aveyron). 



M 



MaalinaSt mon. Mali nés (Belgi- 
que, Anvers). 

Macchenheim. Meckenheim (Ba- 
vièi*e rhénane). 

Macerac, Massérac (Loire-Infé- 
rieure) . 

Maceriœ (pagus .\niaus). Maiziè- 
res (Haute-Saone). 

M a cerise (pagus Breonensis) 
Wai/ières (Aube). 

Maceriœ (pagus Castriciu.^) . 
Mézières (Ardennes). 

Maceriie (pagus Laudunensis). 
Mézières-sur-Oise (Aisne). 

Machelum Hachault (Seine-et- 
Marne). 

Machislai. Maxstadt (Alsace-Lor- 
njine). 

MaclUinum . Machelen - lès - 
Deynze (Belgique, Fbinrtre 
Orientale). 

Maciacus, condita (pagus Ande- 
gavus).Mazé (Maine-et-Loire). 

Maciacus, vicaria (pagus Matis- 
conensis). Massy (Saône-el- 
Loire). 

Maciacus^ vicaria (pagus Tela- 
mitensis). Massiac (Cantal). 

hiadaîiga. Mazaugues (Var). 

Madazanum. Mazan (Vaucluse). 

Madoldeswilare, Madisvsyl 
(Suisse, c"' de Berne). 

Madriacensis pagus. Voir p. 99. 

Madrincus^ chef-lieu de pagus. 
Mérey (Eure). 



188 



ATLAS inSTORlOUE DE LA FRANCE. 



Madriacus (pdigus Pinciacensis). 

Môré (Seiue-et-Oisc). 
Madnniacus (pagus Bclvaccii- 

sis). Margny-sur-Malz (Oise). 
Madriniacus (pagus Mauripen- 

sis). Marnay (Aube). 
Madrottîe.Mnvnes (Deux-Sèvres). 
M a (lare. Maffliers (Seinc-et- 

Oise). 
Magalona, chef-lieu de pagiis. 

Maguelonne,c"de Villeneuve- 

lès-Maguelonne (Hérault). 
Magalonemis pagus. V. p. 157. 
Magavera. Mcsvres (Saùne-et- 

Loire). 
Magavera, fluvius. Le Mesvrin 

(Sîiône-et-Loire). 
Magdunum (pagus Aurelianen- 

sis). Meung-sur-Loire (Loi- 
ret). 
Magdunum (pagus Hituricus). 

Mehun-sur-Yèvre (Cher). 
Magedon. Médan (Seine-et- 

Oise). 
Maginensit pagus. Voir p. 115. 
Magiltum. Mayet (Sarthe). 
Magnacus, Magny-la-Ville (Côle- 

d*Or). 
Magniacus, vicaria. Magny 

(Nièvre). 
Magnimontett sis pagus, V. p. 97. 
Magnus Mons, chef-lieu de 

pagus. Mèmont (Côte-d'Or). 
Mahagnia, Méhague (Belgique, 

Naiïiur). 
Maienacum. Le Magnoac, plus 

tard vicomte féodale. 
Mailum. May-en-MuIlien (Seine- 
et-Marne). 
Mainhodrum. Manheulles 

(Meuse). 
Mairla. Merl (Prusse Rhénane, 

Coblenz). 
Majus Monasterium. Mannou- 

tier, c" de Sainl-Symphorien 

(Indre-et-Loire). 
Malanzac. Malansac (Morbihan) . 
MalaucetiOf caslrum. Malaucène 

(Vaucluse). 
Malbodium, mon. Maubeuge 

(Nord). 
Maliacus. Meuilley (Côle-<rOr). 
Ma II as le y mon. Montolieu 

(Aude). 
MalliacuSy mon. (pagus 11er- 

badillicus). Maillez^tis (Ven- 
dée). 
Malliacus, mon. (pagus Turo- 

nicus). Maillé, auj. Luynes 

(liidre-el-Loire). 



Malmundarium, mon. Malmédy 

(Prusse Rhénane, Aix). 
Malodi Curlis. Malaueourl 

(Alsace-Lorraine). 
ilallaisana. Au confluent de la 

Roi sonne et de la Bonne, cV 

de Sievoz (Isère). 
Mamaccœ. Montniacq (Oise). 
Cambra. Manier (Luxembourg). 
Manaor. Menoux (Haute-Saône). 
Manhurron. Mammern (Suisse, 

c"' de Thurgovie). 
Mancinniacus. Mansigny, c" de 

Chambry (Seine-et-Marne). 
M and an s Locus. Mandelieu 

(Alpes-Mai'itimes). 
Mandodntm. Mandeure (Doubs). 
Mandreschcil . Manderscheidl 

(Prusse Rhénane, Trêves). 
Manencurl. Manancourt (Som- 
me). 
Manidorf. Miinnedorf (Suisse, 

c"' de Zurich). 
Mannacus, mon. Yielmanay 

(Nièvre). 
Mnnniacus. Magny (Côle-d'Or). 
Mannunhein. Manheim (Prusse 

Rhénane, Cologne). 
Manoasca, Manosque (Basses - 

Alpes). 
Matione Curlis. Maooncourt-en- 

Voivre (Meurlhe-el-Moselle). 
Mansiacus, vicaria. Meuzac 

(Haute-Vienne). 
Mansiones . Maisons-sur-Seine 

(Seine-et-Oise). 
Mansionilc . Magn ? - Lambert 

(Côte-d'Or). 
Mansus. Le Meix-Saint-Ëpoing 

(Marne). 
Mantala, Mantaille, c'* d'An- 

neyron (Drôme). 
Manlalomagus, Manthelao (In- 
dre-et-Loire). 
Maniula . Maule -sur-Mandre 

(Seine-et-Oisc). 
Manvis. Mauves (Orne). 
Marbosium. Marboz (Ain). 
Jlffirfûwio/Mm.Marcheseuil (Côte- 
d'Or). 
Marciacus (pagus Burdigalensis). 

Mai^sas (Gironde) 
Marciacus (pagus Lemovicinus). 

Marsac (Oeuse), 
Marciacus (pagus Methingowe). 

Mercy-le-Bas et Mercy-le- 

Haut (Meurthe-<'t-Moselle). 
Marciacus (pagus S;n'oensis), 

Mer/.ig ( Prusse Rhénane , 

Trêves). 



Marcian , vicccomitatus. ^ Le 
Marsan. 

Marcianœ (pagus Lommensis). 
Marchienoe-au-Pont (Belgi- 
que, Hainaut). 
Marciame, mon. (pagus Ostre- 
banti). Marchicnnes (Nord). 

i/(i/'ci7iac{i«, mon. (pagus Catur- 
cinus). Marcillac (Lot). 

Marciliacus (pagus Ccnomaoi- 
cus). Marcillé (Mayenne). 

Marciliacus^ vicaria (pgus En- 
golismensis). Marcillac-Lan- 
ville (Charente). 

Marcilliacus. Marcilly-la-Gueure 
(Saône-et-Loire). 

Marczac. Marsac (Loire-Infé- 
rieure). 

Marevennus, vicaria. Mervent 
(Vendée). 

Margolium. Margut (Ardennes). 

Mariacus. Mai-at (Puy-de-Dôme). 

ManalCf vicaria. Meyras (Ar- 
dèche). 

Maricola% mon. Maroilles (Nord). 

MaricuLe, mon. Marœuil (Pas- 
de-Calais). 

iVan'^nann. Marignane (Bouches- 
du-Rhône) . 

Marilegium. Marlenheini (AI- 
sace-Lorr.iine). 

Mariniacus . Marigny - TÉglise 
(Nièvre). 

Marisch. Mei*sch (Luxembourg). 

Markcdelh. Merterl (Luxem- 
bourg). 

Marleium. Marly (Alsace-Lor- 
raine). 

Marliacus (pagus Augustodu- 
nensis). Marly - sur - Arroux 
(Saône-et-Loire). 

Marliacus (pagus Lugdunensis). 
Marlieux (Ain). 

Marlindum . Marlens ( Haute - 
Savoie). 

MarniacuSy vicaria. Marigny 
(Deux-Sèvres). 

Marogilum (pagus Aurelianen- 
sis) . Mareau-aux-Bois (Loiret). 

Marogilum (pagus Aurelianen- 
si s) . Mai-e^i u-aux-Prés (Loiret) . 

Maroilum . Mareil-sur - Mandre 
(Seine-et-Oise). 

Marojalum (jKigus Cenomani- 
cus). Marolles (Sarthe). 

Marojalum (pagus Turonicus). 
Mareuil (Loir-et-Cher). 

Marsallum. Marsal (Alsace-Lor- 
raine). 

Marsiacus. Mai-zy (Nièvre). 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



189 



Manin. Marzan (Morbihan). 
Marsna. Meersen (Pays-Bas, 

Limbourg). 
Martiliactu. Mertloch (Prusse 

Rhénane, Goblcnz). 
Marlilinga, Martelangc (Belgi- 
que, Luxembourg). 
Martiniacus, Martigny, c'* de 

Fondeltes (Indre-et-Loire) . 
Martini Ecclesia. Saint-Martin- 

Ëglise (Seine-Inférieure). 
Martione. Marson (Marne). 
Martis Villa. Marville (Meuse). 
Marvilde, Mereveld (Pays-Bas, 

Brabant Septentrional). 
Masaon vicus. Massan, c'* de 

Donipierre-les-Ormes (Saônc- 

et-Loire). 
Masans pagut seu Masaugo. 

Voir p. 132. 
MasciacuSf mon. (pagus Bituri- 

eus). Massay (Cher). 
Masciacui (pagus Latiscensis). 

Maisey-sur-Ource (Côte-d'Or). 
Matcliniacus. Maligny (Côte- 
d'Or). 
Masinang, Mosnang (Suisse), 

c- de Saint-Gall). 
A^n«o/actM. Mâlay-le-Roi( Yonne) . 
Massilia, chef-lieu de pagus. 

Marseille (Bouches-du -Rhô- 
ne). 
Mamliensi» pagus. Voir p. 142. 
Massungia, Massonge, village 

ruiné, c"' de Vavincourt. 

(Meuse). 
Mastacius, castrum. Matha 

(Charente-Inférieure) . 
Maiafera turris. Aux environs 

d*Aigues-Mortes (Gard). 
Matania. Matagnc (Belgique, 

Namur). 
Materiacut, Madré (Mayenne). 
Mateinum, castrum. Metz-le- 

Comte (Nièvre). 
Matiriacus, Méré (Yonne). 
Matisclate. Miiclas (Loire). 
Matiscone^ chef-lieu de pagus. 

Maçon (Saône-et-Loire). 
Mai f sconensis pagus. y oir p, 95. 
Malornum , vicaria . Matour 

(Saône-et-Loire) . 
Matovallum. Bonneveau (Loir- 
et-Cher). 
Matriacus, Merry-Sec (Yonne). 
Malriniacus. Marigny (Loiret). 
Malrius. Méru (Oise). 
Malrona, fluvius. La Marne, 

affluent de la Seine. 
Malusgum. Matougues (Marne). 



MauriacuSf ministerium (pagus 
Rutenicus). Mauriac, c"* de 
Saint- Léons (Aveyron). 

Mauriacus (pagus Tricassinus). 
Moirey, village délr., c'* de 
Dierrey-Saint-Julien (Aube). 

Maurianensis pagus, Yoi r p . 1 42 . 

Maunani vel Sanctus Johannes. 
Saint-Jean-de-Maurienne (Sa- 
voie). 

Maurici, mon. Maurs (Cantal). 

Mauri Monasterium vel Cella 
Leobardi, mon. Mannoutier 
(Alsace-Lori-aine). 

Maurinianœ Vallis, mon. Mor- 
gnienval (Oise). 

Maunpensis pagus. Voir p. 1 11 . 

Mawitania, chef-lieu de comté. 
Mortagne (Oi*ne). 

Mauronle, vicaria. Mauron, c"' 
de Malleville (Aveyron). 

Maximiacus, Messimy (Ain). 

Mazerœ, Mazères (Hautes-Pyré- 
nées) . 

Mazinga, Mazingen (Suisse, c"" 
de Thurgovie). 

JfeciVictM.Messac(Ille-et-Yilaine). 

Mcdanta, Mantes ( Seine-et- 
Oise). 

Medenœ, Meynes (Gard). 

Medentiensis pagus. Voir 
p. 126. 

Mcdiay pagus. Voir p. 102. 

Medianum Villare, Moyvillers 
(Oise). 

Medianus Vicus, Moyenvic (Al- 
sace-Lorraine). 

Mcdiconnnm, vicaria. Mougon, 
c'* de Crouzilles (Indre-t»t- 
Loire). 

Medilinesheim , Medelsheim 
(Prusse Rhénane, Trêves). 

Mediogontense, vicaria. Le Mal 
goirès. 

Mediolactis, mon. Mettloch 
(Pi-usse Rhénane, Trèves). 

Mediolanas (pagus Belvaccn- 
sis). Moliens (Oise). 

Mediolanas (pagus Vei-manden- 
sis). Moislains (Somme). 

Mediolanum (pagus Augustodu- 
nensis). Meulin (Saône-el- 
Loii-e) . 

Mediolanum (pagus Scodingo- 
rum). Molain (Jura). 

Mediolanum castrum (pagus 
Bituricus). Voir Castrum Me- 
diolanum, 

Meduana, fluvius. La Mayenne 
ou la Maine, afH. de la Loire. 



Medulicum, Le Médoc. Voir 
p. 146. 

Meginaj chef-lieu de pagus. 
Maien (Prusse Rhénane, Co- 
blenz) . 

Meginradescella seu Einsidlen • 
sis, Einsiedeln (Suisse, c"" de 
Schwytz). 

Megisinchova, Mesikon, c"*d*0- 
ber-lllnau (Suisse, c'" de Zu- 
rich). 

Mciolanum, Meilen (Suisse, c**' 
de Zurich). 

Melate, Mêlas, c" du Teil (Ar- 
dèche). 

Melcianus pagus. Voir p. 112. 

MeldiSf chef- lieu de pagus. 
Meaux (Seine-et-Marne). 

Melenhem, Mehlem (Prusse Rhé- 
nane, Cologne). 

Melcredum , mon . Moutiers 
(Yonne). 

Melgorium. Mauguio (Hérault). 

Melin, Meilin-l'Evéque (Belgi- 
que, Uainaut). 

Melitum^ mon. Meallet (Cantal). 

Mella. Melle (Belgique, Flandre 
Oiientale) . 

Mellingon, Mailing (Alsace-Lor- 
raiae). 

Melnacus. Miannay (Somme). 

Melundense monasterium, Mo- 
losme (Yonne). 

Mempiscus pagus. Voir p. 125. 

Menale^ mon. Menât (Puy-de- 
Dôme). 

Mcnthiacus, Mentques (Pas-de- 
(!alais). 

Meri. Mehr (Prusse Rhénane, 
Dusseldorf). 

MeroliacuSf castrum. Chaslel- 
Marlhac (Cantal). 

Merrebecchif mon . Mcerbeek 
(Belgique, Flandre Orientale) . 

Mcrula, Le Mesle (Orne). 

Mesaticum , Notre - Dame-de- 
Mesage (Isère). 

Mesciacus. Meyssiès (Isèiv). 

Mesoaj castioim Mèze (Hérault). 

Metganœ, Mangiennes (Meuse). 

Melhingowe, pagus. Voir p. 114. 

Melriche, Melteiich (Prusse Rhé- 
nane, Trêves). 

Mettensis pagus. Voir p. 113. 

Mcliis, chef-lieu de pagus. Metz 
(Meurthe-et-Moselle) . 

Metulum^ vicaria. Melle (Deux- 
Sèvres). 

Michalliœ vallis, contrée natu- 
relle qui s'étend de la vallée 



190 



ATLAS UISTORiyUE DE LA FRANCE. 



du London dans celle du 

Rhône (Ain et Suisse, canton 

de Genève). 
MiciacuSf mon. Saint -Mesmin, 

c"' de Saint-IIilaiie (Loiret). 
Micigliw. Mézilles (Yonne). 
Milcianensis vallis, La poilion 

inférieure de la vallée de la 

Cèze, affinent du Rhône. 
Miliacensis vicaria. Aux envi- 
rons de Langogne (Lozèi'e). 
Miliacus , Millac- d'Auberoche 

(l)ordogne) . 
Milidunensis pogus . Yoi r p . i 7 . 
Milidunum, chef-lieu de pagus. 

Melun (Seine-€t-BIame). 
Milifiacm. Melisey (Yonne). 
Millebeccus , mon . Meobecq 

(Indre). 
Millinqa. Millingen (Pays-Bas, 

Gueldres) . 
Milmandra, iluvius. La Mar- 

niandc, afll. du Cher. 
Mimate, chef- lieu de pagus. 

Mende (Lozère). 
Mimisanum, Miinizan (Landes). 
Minciacus . Missy - sur - Aisne 

(Aisne). 
Minerba, suburbium. Minerve 

(Hérault). 
Miniac, vicaria. Ménéac (Mor- 
bihan) . 
MirabeUum, Mirebeau (Vienne) . 
Miranda, mon. Saint-Pourçjiin 

(Allier). 
Mirembel, vicaria. Mii*ambeau 

(Charente-Inférieure) . 
Miron, Méron (Maine-et-Loire). 
Mitants Villare, Mittainvilliers 

(Eure-et-Loir). 
MiUelona, Mettlen (Suisse, c*' de 

Thurgovie). 
MochoUf vicaria. Mohon (Morbi- 
han). 
Modenacus , vicaria. Monnaie 

(Indre-et-Loire). 
Modia, vicaria. Muids (Loiret). 
Modiaais. Moidieu (Isère). 
Modolaiiu. Molay (Yonne). 
Modolincus. Moudoulens, c"' de 

Tivmons (Lot-et-Garonne). 
Modoriacus. Médréac (llle-el- 

Vilaine). 
Modover, Moveuvre-Ia-Gi-ande et 

Moyeu vre-Ia-Petite ( Alsace - 

Lorniine). 
Moffendorf, Muffendorf (Prusse 

Rhénane, Colojjne). 
Mogdani. Moydans ( Hautes - 

Alpes). 



Mogra, fluvius.LeGrand-Morin, 

affluent de la Marne. 
Mogra, fiuvius. Le Petit-Morm, 

affinent de la Marne. 
MogunliOj chef-lieu de pagus. 

Mayence (liesse). 
MoUla pagus. Voir p. 130-131. 
Monasleriolum, Montreuil-sur- 

Mer (Pas-de-Calais). 
Monasterium^ mon. Moustiei^- 

Sainle-Marie (Bassc^s-Alps) . 
Monciacus (pagus A trebatensis) . 

Monchy-aux-Bois (Pas-de- 
Calais). 
MonciacuSf vicaria (pagus Tela- 

mitensis). Moissac (Cantal). 
Monàoscus. Monsols (Rhône). 
yfonesteriunif castrum. Mones- 

liès (Tarn). 
Monisaten, mon. Saint-Paul -de- 

Fenouillet (Pyivnées-Orien- 

tales). 
Monplone, Montplonne (Meuse). 
Mous (pagus Milidunensis). Mous 

(Seine-et-Marne). 
Mons vel Sancta Gerhudis 

(pagus Texandriai). Geertrui- 

denberg (Pays-Bas, Brabant 

S4>ptentrional). 
Mons Abolinus, Montaulin 

(Aube). 
Mons Acuttts, castinim. Mon- 

taigu (Aisne). 
Mons AUns. Montant (Gers). 
Mons AndroniSf vicaiia. Mon- 

tendre (Charente-Inférieure). 
Mons Aureacus, Saint-Germain- 

au-Mont-d'Or (Rhône). 
Mons Aureoîus vel Sanctus 

Audardus, mon. Montanban 

(Tarn-t^t-Garonne) . 
Mons Bcliardiv, Montbéliard 

(Doubs). 
Mons Bertaldi. Montberthault 

(Côte-d'Or) . 
Mons Berulli, caslnim. Mont- 

bron (Charente). 
Mons Calmis, castrum. Mont- 

calm, c" de Puéchabon (Hé- 
rault). 
Mons Cor^o/ieriti*. Charbonnier, 

c"* de Landos (Haute-Loire). 
Mons Clai'vs, castrum. Monclar- 

de-Quercy (Tam-et-Garonne). 
Mons Desideni^ chef-lieu d'un 

comté. Montdidier (Somme). 
Mons FalconiSf mon. Montfau- 

con (Meuse). 
Mons Felicis, castrum. Montfé- 

lix, r"" de Cliavot (Mann*). 



Mons Francheri. Franchimont 
(Belgique, Namur). 

Mons Laudiacvs, vicaria. Mont- 
louis (Indre-et-Loire). 

Mons Litardi. Molitard, c" do 
Conie-Molitard (Eure-et- 
Loir). 

Mons Lura, mon. Lure, c'* de 
Saint-Étienne (Bass4ïs- Alpes). 

Mons Major y mon. Mont-Najour, 
c" d'Arles (Boucbes-du- 
Rhône). 

Mons Médius Moniméd^ (Meuse) . 

Mons Michaut. Montmachou 
(Seine-et-Marne). 

^ons Peslellarius . Montpellier 
(Hérault). 

Mons Romand seu Habundum, 
mon. Remiremont (Vosges). 

Mons Rotundus, Montivdon 
(Aude). 

Mons Sanctœ Manœ, Mont- 
Notre-Dame (Aisne). 

Mons Sancti Disibodi, mon. 
Diesenboiterberg, pi*ès Odem- 
heim (Bavière rhénane). 

Mons Sancti Eligii, mon. Mont- 
Saint -Eloi (Pas-de-Calais). 

Mons Sancti Joannis. Monl- 
Saint-Jean (Côte-d'Or). 

Mons Sancti Martini. Saint- 
Martin, c"' d'Annecy-Noifl 
(Haute-Savoie). 

Mons Sancti Remigii . S;iint- 
Remimont (Meurthe - et-Mo- 
selle). 

Mons To tonus, Monthelou 
(Saône-et-Loire). 

Mons Vironis, Moivi'ons (Meur- 
the-et-Moselle) 

Montanereum castnim , vice- 
comitatus. Montaner (Rasses- 
Pyi*énées) . 

Montaniacus, Montenay 
(Mayenne). 

Montanium, ministerium. Mon- 
tans (Tarn). 

Monte, Munie (Belgique, Flan- 
di-e Orientale). 

Montiniacus(iiiïgii ; Damuensis) . 
Montiguies-8ur-Sambi*e (Bel- 
gique, Hainaut). 

Montiniacus (pagus Latisccnsis) . 
Montignv - sur - Aube (Côte - 
d'Or). 

Montiniacus, ministerium et 
vicaria (pagus Rutenicus). 
Monlignac, c"* de Conques 
(Aveyron). 

Montiniacus (pagus Scodingo- 



LA GAULE CAROLINGIEiNiNE. 



191 



mm). Nontagny-près-LouhaDS 
(Saône-ct-Loii-e). 

Montiniacus , caslrum (pagus 
Suessîonicus). Montigiiy-Len- 
grain (Aisne). 

Montione, chef-lieu de comté. 
Mousson (Meurthe-el-Moselle). 

Monloriolwn, Montereau-Faut- 
Yonne (Seine el-Marnc). 

Monz, Mont -sur- Marc hienne 
(Belgique, Uainaut). 

Morcariolum, caslrum. Mour- 
cairol, c"' des Aires et dç Vil- 
lecelle (Hérault). 

Morceiœ, Moircy (Belgique , 
Luxembourg) . 

Moredena. Morannes (Maine-et- 
Loire). 

Morenate. Mornas (Vaucluse). 

Morga', Morges, c" de Montre- 
vel (Jura). 

Morgans. Morganx Landes). 

Morincum. Moirans (Jura). 

Moringehim. Mooreghem (Bel- 
gique , Flandre Occiden - 
taie). 

Moriruwilare, Milrschwil (Suis- 
se, C" de Sainl-Gall). 

Morinzanwi'er, Mertzwiller (Al- 
sace-Lorraine). 

MormaaUf mon. Monlricoux 
(Tam-et-Garonne) . 

Montant. Mornant (Rhône). 

Morsella. Mortsel (Belgique, 
Anvers). 

Mors Gothorum. Morgoudou, 
c" d*Anglès (Tarn). 

Mortarium. Mortier (Belgique. 
Liège) . 

Morvennus pagus. Le Morgan, 
région naturelle. 

MosOf fluvius. La Meuse. 

Mose.Ua, fluvius. La Moselle, aUfl. 
du Khin. 

Mosomcruis pagus. Voir p. 119. 

Mosomum, chef-lieu de pagus. 
Mouzon (Ardennes). 

Mousense. Mouzay (Meuse). 

Moxedanum. Mussidan (Dordo- 
gne). 

Mucron, vicaria. Migron (Cha- 
rente-Inférieure). 

Mudcnfurt. Montfort ou Mutforl 
Luxembourg). 

Mugini. Mougins (Alpes-Mari- 
times) . 

Mulenliusen. Mulhouse (Alsace - 
Lorraine). 

MullaciiSy condita. Molac (Mor- 
bihan). 



Mulscdone^ caslrum. Monceaux 

(Corrèze) . 
Munderchinga. Monderich ou 

Mondercange ( grand - duché 

de Luxembourg). 
Mundivelt. Minfeld (Bavière 

rhénane) . 
Munha. Monz (Prusse Rhénane, 

Aix). 
Munsteriolum. Montreux (Meui- 

Ihc-et-Moselle) . 
Munliniacus. Montîgny (Nord). 
Munliniagus . Monligny - en - 

Chaussée (Oise). 
Muorbach scu Vivarius Pere- 

grinorum , mon. Murl)ach 

(Alsace-Lorraine). 
Mura. Lamure (Rhône). 
M ma tu m. Moral (Suisse, c'" de 

Fribourg). 
Murcinctum (pagus Caslrensis). 

Morsang-sur-Seine (Seine-el- 

Oise). 
Murcinctum (pagus Vermanden- 

sis). Morrhain (Somme). 
Murnacus. Mornac (Charente). 
Murociiictum. Morsain (Aisne). 
Murla^ fluvius. La Meurlhe, affl. 

de la Moselle). 
Muscetus . Moussy-sur-Aisne 

(Aisne). 
Musciacus, mon. (pagus Catur- 

cinAs). Moissac (Tarn-et-Ga- 

ronne). 
Musciacus (pagus Laliscensis) . 

Mussy-l'Évéque (Aube). 
Mushat, chef-lieu de comté. 

Moha (Belgique, Liège). 
Musinium. Muysen (Belgique, 

Limbourg) . 
Mutatione. Muizon (Marne). 



N 



Sadiliacus. Nailly (Yonne). 

.\a/ia, fluvius. La Nahe, affl. du 
Rhin. 

Mafwgowe, pagus. Voir p. 128. 

yajogialum. Nieul-lès-Sainles 
(Charente-Inférieure). 

yamneticus pagus. Voir p. 102. 

yamnetiSy chef-lieu de pagus. 
Nantes (Loire-Inférieure). 

Samucunif chef-lieu de pagus. 
Namur (Belgique, Namur). 

San. Nant-le-Grand et Nant- 
le-Petit (Meuse). 

Sancciacus. Nancy (Meurthe- 
et-Moselle). 



Nancraris. Nancras (Charente- 
Inférieure). 

yanlavia. Lantages (Aube). 

Santty caslrum. Nans (Var). 

yanliniacus. Nannay (Nièvre). 

yanloadis, mon. Nantua (Ain). 

Santoialum . Nanleuil-le-llau- 
douin (Oise). 

^antolium, vicaria (pagus Brio- 
censis?). Nanleuil (Deux- 
Sèvres). 

yanlolium (pagus Tardunensis). 
Nanteuil-la-Fosse (Marne). 

Santriacus, Nili7 (Yonne). 

Sanlronum, centena. Nontron 
(Dordogne). 

Sauiuacus. Nanloux (Côle-d'Or). 

iS'anluniy ministerium et mon. 
Nanl (Aveyron). 

.\antuSf mon. Saint-Marcouf 
(Manche). 

Sapsiniacuê. Nassigny (Allier). 

Marbis, caslrum. Nerbis (Lan- 
des). 

Sarbonay chef-lieu de pagus. 
Narbonne (Aude). 

Sarbonensis pagus. Voir p. 155. 

ÎSarziacus , vicaria . Narzac 
(Charente). 

yasania. Nassogne (Belgique, 
Luxembourg). 

iS'asium. Naix (Meuse). 

Naudum. Saint-Loup-de-Naud 
(Seine-et-Marne). 

iVflivT, yicaria. Naves (Corrèze). 

ISavicelLT, Nazelles (Indre-el- 
Loire). 

Savolium, vicaria. Naveil (Loir- 
et-Cher). 

iSefianum , castrmn . Neffiès 
(Hérault). 

Segromie, vicaria. Nérondes 
(Cher). 

NeiracuSy vicaria. Le Neyrac 
(Aveyron). 

Nemaus. Nemours (Seine-et- 
Marne) . 

yemausensispagus. Voir p. 156. 

ycmausum, chef-lieu de pagus. 
Nîmes (Gard). 

îSemptodorum. Nanlerre(Seine) . 

Ncrcensis vicus. Néris (Allier). 

yersa, fluvius. La Niers, affl. 
du Rhin. 

ISescervilla. NixéviUe (Meuse). 

yeumaga. Nimègue (Pays-Bas, 
Gueldres). 

yevez (plcbs). Nevez (Finis- 
tère). 
yandunum, chef-lie» du pagus 



192 



ATLAS UISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Equestricus. Nyon (Suisse, 
c" de Vaud). 

Nialfa . Neaufles-Saint-Martin 
(Enre). 

Nicea^ chef-lieu de pagus. Nice 
(Alpes-Maritimes). 

Niciensiê pagwt. Voir p. 160. 

Nidalfa. Neauphlette (Seine-el- 
Oise). 

Nigella (pafj^us Bononiensis) . 
Nielles-li's-Ardres (Pas-do- 
Calais) . 

IS'igella, mon. (pagus Mauri- 
pensis) . Nesle - la - Repos! e 
(Marne). 

Nigella (pagus Vermandensis). 
^esle (Somme). 

Niger Mons, pagus. Sainl- 
Georges-Nigremont (Creuse). 

ISigromontensis pagus. Voir 
p. 145. 

Nimisa^ fluvius. La Nims, afil. 
de la Moselle. 

ISioL Niel (Prusse Rhénane, 
Dttsseldorf) . 

JSiulac. Neuillac (Finistère). 

Niusa, Neuss (Prusse Rhénane, 
Dusseldorf). 

Nivcrûiem^ chef-lieu de pagus se- 
condaire. Nievenheim (Prusse 
Rhénane, Dusseldorf). 

Nivenhem pagus. Voir p. 150. 

Nivernensis pagus. Voir p. 109. 

iSivciTiis, chef-lieu de pagus. 
Nevere (Nièvre). 

Mviala, mon. Nivelles (Belgi- 
que, Brabant). 

ISirigella, Saint-Martin-de-Ni- 
gelles (Eure-et-Loir). 

Nivunchiricha , Neunkirchen 
(Bavière rhénane). 

Nobiliacus vel Sanctus Leonar- 
dus (pagus Lemovicinus). 
Saint-Léonard(Haute-Vienne) . 

Nobiliacus (pagus Turonicus). 
Neuillé-Pontpierre (Indre-et- 
Loire). 

Nocitum, Noisy-sur-Oise (Seine- 
et-Oise). 

NogeroUe, NoroUes (Calvados).* 

Nohenneum, Nonhigny (Meur- 
the-et-Moselle). 

Noiordunif vicaria. Niort (Deux- 
Sèvres). 

Noioscum. Niosl, c"" de Saint- 
Jean-de-Niosl (Ain). 

Nonala, vicaria. Nonette (Puy- 
de-Dôme) . 

Noniacus, Saint-Julicn-le-Ven- 
donois? (Creuse). 



Nordgowe, pagus. Voir p. 129. 

Nordrees./^oidré, c" de Spri- 
mont (Belgique, Liège). 

Noronie, Néron (Eure-et-Loir). 

Northrevuic, Norderwyck (Bel- 
gique, Anvers). 

Nonna, Norges-la-Ville (Côle- 
d'Or). 

Nova Cclla. mon. Monliérami'v 
(Auhe). 

Nova Ecdesia. Neuvéglise (Can- 
tal) . 

Novaliacus, mon. Nouaillé 
(Vienne) . 

Novalidum, mon. Novalaise 
(Italie, prov. de Turin). 

Nova Villa (pagus Barrensis). 
Neiiville-sur-Omain (Meuse) . 

Nova Villa (pagus Ostrebanti). 
Ncuville-Sainl-Vaast (Pas-de- 
Calais). 

Nova Villa (pagus Oximensis). 
Neuville-sui^Touques (Orne) . 

.Yoi'fl Vilhy vicaria (pagus Ru- 
tenicus). Nauviale (Aveyron). 

Noveliavus, Nouilly (Alsace- 
Lorraine). 

NoviacuSf vicaria (pagus Arvei- 
nicus). A peu de distance de 
Neuilly-le-Réal (Allier). 

Noviaints, condila et vicaria 
([Kigus Cenomanicus) . Neuvy- 
en-Champagne (Sarthe^. 

Noviacus (pagus Oximensis). 
Neuvy-au-lloulme (Orne) . 

Noviactts seu Novus Vicus, vi- 
caria (pagus Turonicus). 
Neuvy - le - Roi (Indre - et - 
Loire). 

Noviant (pagus Laudunensis). 
Nouvion-le-Comte (Aisne). 

NoviatUum (pagus Bedensis). 
Void (Meuse). 

Noviantwn vel Ebersheim , 
mon . (pagus NordgoM e) . 
Ebemiunster (Alsace-Lor- 
raine) . 

NovicuSy vicaria (pagus Lt»mo- 
vicinus). Neuvic (Haute- 
Vienne) . 

Novicus, vicaria (pagus Santo- 
nicus). Neuvicq (Charenle- 
Infcriem*e) . 

Novienlum (pagus Andegavus). 
Noyant (Maine-et-Loire). 

Novienlum, centena (pagus Bi- 
turicus). Noyaut (Allier). 

Novienlum (pagus Mauripen- 
sis). Nogent - sur - Seine 
(Aube). 



Novigentum (pagus Otmensis). 

Nogent-FArtaud (Aisne). 
Novigentum (pagus Parisiacus). 

Nogent- sur-Marne (Seine). 
Novilmnt, Nouvion - le- Vineux 

(Aisne). 
Noviliacus , Neuiily-en-Thelle 

(Ois*'). 
Noviomensis pagus. Voir 

p. 125. 
Ncviomum, chef-lieu de pagus. 

Noyon (Oise). 
Noviomum (pagus Cenomani- 
cus). Noyen-sur-Sarthe (Sar- 

the). 
Noviomum (pagus Pontivus). 

Nouvion-en-Ponthieu (Som- 
me). 
NoiHomum (pagus Senonicus). 

Noyen-sur-Seine (Seine - et - 

Marne). 
Noviomum (pagus Vilcassinus). 

Noyon-sur-Andelle, auj. Char- 

leval (Eure). 
Novum Castellum. Neufchâteau 

(Oelgique, Luxembourg). 
Novum MonasteriwHj mon. 

Munstereifel (Prusse Rhénane, 

Cologne) . 
Novum Sartum, Nonsarl 

(Meuse). 
Novum Villare, mon. Neuwil- 

1er (Alsace-Lorraine). 
Novus Vicus (pagus Autissiodo- 

l'ensis). Neuvy - sur - Loire 

(Nièvre). 
Novus Vicus (pagus Toarcen- 

sis). Neuvy, c"' de Neuvy- 

Bouin (Deux-Sèvres). 
iVorii* Vicus seu Noviacus, vi- 
caria (pagus Turonicus). 

Neuvy - le - Roi (Indre - et - 

Loire). 
Noyn. Nohn (Prusse Rhénane, 

Coblenz). 
Nucetum, Noisy-le-Grand (Seine- 

et-Oise). 
Nueridum, Nauroy (Marne). 
Nugaredum . Norroy - le - Sec 

(Meurthe-et-Moselle) . 
Nuozdorf. Nusdorf (Bavière 

rhénane). 
Nuviliacus, Neuillay -les -Bois 

(Indi-e). 
Nuzpouma, Nussbaunien. 

(Suisse, c**' de Thurgovie). 
Nyella , Noyelles-sui^Selle 

(Nord). 



LA 6ÂULE CAROLINGIENNE. 



103 







ObliacuSy vicaria. Le Lys-Saint- 
Georges (Indre). 

Ohordorf. Oberdorf, c" de Gos- 
sau (Suisse, c**" de Saint- 
Gall). 

Ochinheim, Ockenheiin (liesse). 

Ociacus, Ossey (Haute-Marne). 

Oclavum. \icaria. Saint-Svra- 
phorien-d'Ozou (Isère). 

Ociodorum, Martigny (Suisse, 
c'" du Valais). 

Odeheim, Uedem (Finisse Khé- 
nane, DUsseldorf). 

Odona, vicai-ia. Ouanne (Yonne). 

Odoma, L'Ornain, affl. de la 
Saulx. 

Odornensis pagus. Voir p. 117. 

Odunt, Yoncq (Ardennes). 

Ofdemoding , Ochtendung 
(Puisse Khénane, Coblenz). 

Offenlhorp, Offendorf (Alsace- 
Lorraine). 

Ofpnbach, OfTenbach (Bavière 
rhénane). 

Offonis Villay mon. Enfon- 
velle (Haute-Maine). 

Oylanda, Orglandes (Manche). 

Oitty insula. L*île d'Yeu (Ven- 
dée). 

OkUhcim, Uexhehn ( Prusse 
Rhénane, Aix). 

Otbione, vicaria. Olhy (Puy-de- 
Dôme) . 

Olhais, Ohey (Belgique, Na- 
mur). 

Olmense, ministerium. L'Olmès. 

OlnOy fluvius. L'Oi-ne, afll. de 
la Sarthe. 

Olomna, Saini-Dizier (Haute- 
Marne) . 

Oloîiiacus, Le Vault-de-Lugny 
(Yonne). 

Oloronej chef- lieu de pagus. 
Oloron (Basses-Pyrénées). 

Oloronensis pagus. Voir p. 152. 

0//W, fluvius. Le Lot, afll. de 
la Garonne. 

Onia, mon. Heugnes (Indre). 

Opaga, Upaix (Hautes-Alpes) . 

Oppenheim, Oppenheim (liesse) . 

Oralorium (pagus Belvacensis). 
Oroer (Oise). 

Oratorium (pagus Parisiacus). 
Ozouer-la-Ferrière (Seine-et- 
Marne). 

Oratorium (pagus Vermanden- 
sis). Auroir (Aisne). 



Orbacis, mon. Orbais-P Abbaye 

(Marne). 
Orbaniacus, Orbigny (Indre-et- 
Loire). 
OrbiUj fluvius. L*Orb, rivière 

qui se jette dans la Méditer- 

1*3 née. 
Orcadœ, Ourches (Meuse). 
Orcensis pagtut. Voir p. 121. 
Orgadoialum, Orgedeuil (Cha- 
rente) . 
OriniacuSf mon. Origny-Saiute- 

Benoite (Aisne). 
Orium, vicaria. Iluriel? (Allier). 
Ormanciacus, Ormancey, c" de 

Mont-Saint-Jean (Cote-d'Or). 
Onnenlione, fluvius. L'Annan- 

çon, affl. de P Yonne. 
Orna, fluvius. L'Orne, affl. de 

la Moselle. 
Ornemin pagu». Voir p. 1 19. 
Orobione, fluvius. L'Orbieu, 

afll. de PAude. 
Osanum. Ozan (Ain). 
Osvadum. Ocbey (Meurthe-et- 
Moselle). 
Oscara, fluvius. L'Ouche, affl. 

de la Saône. 
Cscaren sis pagus. Voir p. 96. 
Oscellunif vicaria. Iluisseau-sur- 

Cosson (Loir-el-Cher). 
Osenacus, Ozenay (Saône-et- 

Loire). 
Osismus, Humes (Haute-Maine). 
Osonia, Ossogne, c"* de Have- 

lange (Belgique, Namur). 
Oslburgh, Oostburch (Pays-Bas, 

Zeelande). 
Osthoven, Osthofen (Hesse). 
Oiinsheim, Edesheim (Bavière 

rhénane) . 
OUinga Saxonia, Voir p. 98. 
01 mensis pagus. Voir p. 121. 
Olrione, fluvius. L'Auron, affl 

de PYèvre. 
Oxellum. Le Petit-Oisseai: 

(Sarihe). 
OxinuCf chef-lieu de pagus. Ex- 

mes (Orne). 
Oximensis pagus. Voir p. 100. 
Oxma. Villiers-les-Morhicrs 

(Eure-et-Loir). 



Fabula, La Pevèle, région na- 
turelle. Cf. p. 126, n. 5. 

Padernum, Paderu (Aude). 

Padriliacus, Peyrilhac (Haute- 
Vienne) . 



Pagaiiacus, Pazy (Nièvre). 

Palatiolum (pagus Bedensis). 
Pfalzel ( Prusse Rhénane , 
Trêves). 

Palatiolum (pagus Casti'ensis) . 
Palaiseau (Seine-et-Oise). 

Palatiolum (pagus Falminis). 
Paliseul (Belgique, Luxem- 
bourg). 

Palembach, Aux environs de 
Palenberg (Prusse Rhénane, 
Aix). 

Paleriœ, vicaria. Peslières (Puy- 
de-Dôme) . 

Palethe, Neder- et Over-Peit 
(Belgique, Anvers). 

Paliarascum, vicaria. Pailharès 
(Ardèche). 

Palma (pagus Narbonensis). La 
Palme (Aude). 

Palma (pagus Warascorum). 
Baume-les-Dames (Doubs). 

Palnatum, Paunac (Dordogne). 

Panzegus^ vicaria. Panzé (111e- 
et-Viïaine). 

Parciacus (pagus Lugdunensis) . 
Parcieux (Aiu). 

Parciacus, mon. (pagus Turo- 
nicus). Parçay ( Indre-et- 
Loire) . 

Pardines. Pardies (Basses-Py- 
rénées) . 

Pardiniacus , circonscription 
divisionnaire. Saint -Justin 
(Gers). 

Paredum, mon. Paray-le-Mo- 
nial (Saône -el-Loire). 

Pariacus, vicaria. Peyrat (Haute- 
Vienne). 

Paridum, Parois (Meuse). 

Parisiacus pagus. Voir p. 112. 

ParisiuSf chef-lieu de pagus. 
Paris (Seine). 

Parisius, castrum (pagus Albi- 
gensis). Parisot (Tarn). 

Parridum. Pareid (Meuse). 

Parienneshcim, Partenhcim 
(Hesse) . 

Partiniacus, Parthenay (Deux- 
Sèvres) . 

Parvovillare, Parvillers 
(Somme). 

Pasiacus, Peyzieux (Ain). 

Paicrnacus. Pernay (Indre-et- 
Loire) . 

Paterniacus, Payerne (Suisse, 
c'' de Vaud). 

Patriciacus (pagus Augustodu- 
nensis). Perrecy-les-Forges 
(Saône-et-Loire). 



liu 



ATLAS IIISTORIOIK DK LA FRANCE. 



Patriciacus (pagus Bituricus). 

Mcnetou (Indre). 
PatriciacuM (pagus Cenoinani- 

cus). Parcô (Sarlhe). 
Patriniacus (pagus Autissiodo- 
rcnsis). Perrigny-prcs-Auxerre 
(Yonne). 
Patriniacus^ vicaria (pagus Ni- 
vcrncnsis). Parigny (Nièvre). 
Pauliacus ( pagus Alscnsis ). 
PouilIv-cn-Monlagnc ( Côte- 
d'Or).' 
Pauliacus (pagus DurJigalen- 

sis). Pauillac (Gironde). 
Pauliacus^ vicaria (pagus Ca- 
turcinus). Pauliac, c" de 
Ginlrac (Loi). 
Pauliacus (pagus Laudunensis). 

l'ouilly (Aisne). 
Pauliacus (pagus Senonicus). 

Poil I y (Yonne). 
Pauliniactis, vicaria. Pouligny- 

Saint-Pierre (Indre). 
Pausœ. Poses (Eure). 
Pecianum, mon. Pessan (Gers). 
PedriacuSy vicaria. Peyrat, c"" 

de Lamérac (Charente). 
Penceriac, Piriac (Loire-Infé- 
rieure). 
Penlale, mon. Saint-Samson- 

sur-RilIe (Eure), 
/^cw/err. pagus. Voir p. 100. 
Perchloldespuron. Riiren 

(Suisse, €'■ de Berne). 
Pcrciacus, Percieux , c" de 
Sîûnt-Trivier-sur-Moignans 
(Ain). 
Peregrina. La Pellerine (Maine- 
et-Loire). 
Pcrnharicscella . Bernlia rdzell 

(Suisse, c"' de Saint-Gall). 
Perolteswilarc. Barlenschwil 

(Suisse, c"" de Lucerne). 
Perpinianum. Perpignan (Pvrc- 

nées-Orientales). 
Pcrrona , caslrum. Péronne 

(Somme). 
Perlensis pagus. Voir p. 122. 
Perlhvc^ chef-lieu de pagus. 

Perlhes (Uaute-Marne). 
Perlhx (pagus Portianus). Per- 

thes (Ardennes). 
Perlicus pagus. Le Perche, ré- 
gion forestière. 
Perlusium. Perluis (Vaucluse). 
Pclra Casiellana anlea Salinac, 
ancien chef-lieu d'évéché. 
(^astellane (Basses-Alpos). 
Pctrœpons, caslrum. Pierrepont 
(Aisne). 



Pelrœ Vil lare. Pierre villers 

(Alsace-Lorraine). 
Pelra Ficla. Pierrelitle (Meuse). 
Pclra Focum. Pierrefeu (Var). 
Petragoricus pagus. Voir 

p. 149. 
Pclramanlula, Pierremande 

(Aisne). 
Pelra Periusa , pagus (cf. p . 1 hA) . 
Pierreperluise,c""deRoufIiac- 
des-r.orhières (Aude). 
Pelriaius, vicaria. Peyrat, c'* de 

Blanznguet (Charente). 
Pclriuiactts, vicaria. Pérignac 

(Charente). 
Pclrocia, Peyrusse (Aveyron). 
Pelrogoris^ clief-lieu de pagus. 

Périgueux (Dordogne). 
P<»fro/fl,ministerium. LcPeyrol, 

{•"' de Pradincs (Aveyron). 
Peluaris , vicaria. Pilhiviers 

(Loiret). 
Veuli'jcus, Pœuilly (Somme). 
Pfcf/incliova. Pfaffikon (Suisse, 

c"" de Schwytz). 
Pliaffinchova, Pfaffikon (Suisse, 

c"" de Zurich). 
P/ic/(îr«//c/m.Pfedersheim 

(liesse). 
P.birsin. I*révessiu (Ain). 
Piclavis, chef-lieu de pagus. 

Poitiers (Vienne). 
Piclavus pagus,\o'ir p. 1 47-1 48. 
Pigiluna, Biglen (Suisse, c" de 

Berne). 
Piguone, Pingon, c"" de la Motle- 

Servolex (Savoie). 
PiliaaiSy vicaria. Pillac (Cha- 
rente). 
Piuchiniacus, Picquigny 

(Somme). 
Pinciacensis pagus,\o'ivp,\09. 
Pinciacus, chef-lieu de pagus. 

Poissy (Seine-et-Oise). 
Pinncvindum, Pavant (Aisne). 
Pinus, Le Pin, c"' de Bouc-Al- 

herlas (Bouches-du-Rhône). 
Pinzinchhova. Bin/ikon (Suisse, 

c"" de Zurich). 
Piripoumesdorf, Birmenstorf 

(Suisse, c"" de Zurich). 
Pirna, Pier (Prusse Rhénane, 

Aix). 
Piscione, Poissons ( Haute - 

Maine). 
Pisnacus, Piney (Auhe). 
Pistœ, Pitres (Eure). 
Placiacus. Placé (Mayenue). 
Placilum^ condita. Placet, c"* de 
Bnin (1 Ile-et-Vilaine). 



Plaida. Plaidt (Prusse Rhénane, 

Cohlenz). 
Planicia, La Planèze, plateau 
entre PAIagnon et la Tnieyre. 

Platana, Platten (grand-duché 
de Luxemhourg). 

Plaileiacus, Plailly (Oise). 

Planzè^, vicaria. Cette circou- 
scri|ition, qui tirait son nom 
du castrum Planiliwn, com- 
prenait Goudargues (Gard). 

Plcbs Arlhmael, Ploermcl 
(Morbihan). 

Plclfs Cadoc^ condita. Plcuca- 
deuc (Morhihan). 

Plchs Caslel, Pléchàtel (lllc-et- 
Vilaine). 

Plchs Lan, vicaria. Plélan-lc- 
Grand. 

Plcbs Macoer, Ploumoguer 
(Finistère). 

Plebs Maelcal, Plumaugat 
(Côles-du-Nord). 

Plebs ?ievez (pagus Comubia;). 
Nevez (Finistère). 

Plebs Nevez (pagus Cornubix). 
Plonévez-Porsai (Finistère). 

Plebs Sei. Pless;* (Loire- Infé- 
rieure). 

Pleicha, Bleichen, c"* de Sulgen 
(Suisse, c"" de Thurgovie). 

l'ioencvez, Plonévez - du - Fou 
(Finistère) 

Plomber iic. Plombières (Côte- 
d'Or). 

Pluemur. Plcemeur (Morbihan). 

Plueu Eneur, vicaria. Plonéour 
(Finistère). 

Plumbea Fonlana, Raillicourt 
(Ardennes). 

Pocclum, Pusey (llautc-Saône). 

Pociacus, Poussieu, c"' de Bcl- 
legarde (Isère). 

Podenliniacus. Pontigué (Maine- 
et-Loire). 

Podium. Poey (Basses-Pyré- 
nées). 

Poieium, castrum. Le Pougel 
(Hérault). 

Polemniacus. Poligny (Jura). 

Poliac, Peillac (Morbihan). 

Poliacus. Pouilley-les -Vignes 
(Doubs). 

Pomeriiv. Pommier - Sainte - 
Marguerite (Pas-de-Calais). 

Pompanium. Poinpey (Meurthe- 
et-Moselle). 

PompeiacuSf seu Sancius Vin- 
centius ^ castrum. Le Mas- 
d'Agenais ( Lot-et-Garonne ). 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



195 



Pomponium, Ponlpoint (Oise). 
Pons LapideiUy condila. Pont- 

levoy (Loir-et-Cher). 
Pons Leuvw, mon. Pontlieuc 

(Sarthe). 
Pons Petreus, Pierreponi (Meur- 

thc-et-llosclle). 
Pons Ragenlrudiê, Porrcatruy 

(Suisse, €•■ lie Berae). 
Pontacus, Pontacq (Basses-Py- 

rcnées) . 
Pontigone, Ponthion (Maroc). 
Poniiliacus, Pontaillier (Côte- 

d'Or). 
Pontivus pagus. Voir p. 127. 
Pontonis. Pontoux (Landes). 
Ponium ( pagus Senonicus ). 

Pont-sur-Yonne (Yonne). 
Pontus (pagus Scarponensis). 
Pont-h- Mousson (Meurthe-et- 
Uoscllc). 
Porcaria. La Porcherie (Haute- 
Vienne). 
Portensis pagns. Voir p. 155. 
Portianus pagus. Voir p. 119. 
Porlus , chef-heu de pagus. 
Port-sur-Saône (Haute-Saône). 
Portus (pagus Calmontensis) . 
Saint-Nicolas-du-Port (Meur- 
the-et-Moselle). 
Porlus (pagus Pontivus). Port- 

le-Graiid (Somme). 
Portus (pagus Vilcassinus) . Porl- 

Villcz (Seine- et-Oise). 
Portus Ballii. Port-Bail (Man- 
che). 
Portus Belat. Ia* port de Belatli* 
(frontière franco -espagnole). 
Por<u«l/ai<iti«.Portmort (Eure) . 
Porza. Pforiz (Bavière rhénane). 
Potamiane/ise, ministerium.Le 

Podagenès. 
Polentiacus, Voir Castrum Po- 

tenlincum, 
Pottingehim. Peteghem (Belgi- 
que, Flandre OrienUde). 
Poucaer^ pagus. Voir p. 103. 
Prnla (pagus Confluentis). Pra- 

des (Pyrénées-Orientales). 
Prala (pagus Dignensis). Prads 

(Basses-Alpes). 
Pratelbr, vicaria. Pi*adollos 

(Haute-Loire). 
Pratum Galandi, Préjolan, c°" 

de Salives (Côle-d'Or). 
Presciniacvs. Prossaguy-l'Or- 

gueilleux (Eure). 
Prhniacus, Pringy (Haute- Sa- 
voie) . 
Primiriaats. Prémery (Nièvre). 



Prisciacus ( pagus Camliacen- 

sis). Précy- sur-Oise (Oise). 
Prisciacus (pagus Senonicus). 

Précy (Yonne). 
Priscianicus, Saint-Didier-sur- 

Chalaronne (Ain). 
Prisciniacus seu Cella Sancti 
Eusidi (pagus Bituricus). 
Selles - sur - Cher (Loir -et - 
Cher) . 
Prisciniacus (pgus Cenomani- 

cus). Prëcigné (Sarthe). 
Pm|iinVïr,vicaria. Pipriac (Hle- 

el-Vilaine). 
Priviacus, Prv, c'* de la Fer- 

raeté (Nièvre). 
Proemiacus. Preignac(Gironde). 
Pronote, Purnode ( Belgique, 

Naraur). 
Prumia, fluvius. La Priim, affl. 

de la Sure. 
Prumia, mon. PrUm (Prusse 

Uhénane, Trêves). 
Prunidum (pagus Madriacensis). 
Prunay-le-Temple (Seine-el- 
Oise). 
Prunidum (pagus Tricassinus). 

Prunay-^aint-Jean (Aube). 
Prunilwn, ministerium. Pru- 
net , c"* de Pampelonne 
(Tara). 
Pruteca. Bruttig (Prasse Rhé- 
nane, Coblenz). 
Pruvinensispagtu, Voir p. 107. 
Pruvinumy chef-lieu de pagus. 

Provins (Seine-et-Marne). 
Psalmodiuniy mon. Psalmodv 

(Gard). 
Pucllare Monaslerium^ Puelle- 

montier (Haute-Marne). 
Puhsa. llerzogenbuchsee 

(Suisse, c" de Berne). 
Pulacha, Bulach (Suisse, c°" de 

Zurich). 
PulliacHs, Poully (Ain). 
Pullariœ , mon. Pothières 

(Côte-d'Or). 
Pulvcrenum, Pourrain (Yonne). 
Pumurit, Peumerit-Cap (Finis- 
tère). 
Pnpianum, viraria. Popian (Hé- 

r.)ull). 
Pusceia. La Puisaye, région na- 
turelle. 
Pussanhang. Busnaug (Suiî»se, 

c**" de Thurgovie). 
Putcoli (\y,\*^us Duisuu>nsis). Poi- 
s<uiil-la-Grange (Côte-d'Or) . 
PulcoUs (pagus Suessionicus). 
Puiscux (Aisne\ 



Puteum Fonlis. Piffonds 

(Yonne). 
Puteus Sancti Sigismundi. 

Saint-Sigismond (Ixnret). 
Putlinga, Puttelange-lès-Rode- 

mack (Alsace-Lorraine). 
PyrenteuSf mons. Les Pyrénées. 



Q 



QuadragintOf mon. Quarante 
(Hérault). 

Quasnaats, conditi. Quesney, 
c'* de Con trières (Manche). 

Quatruvium, Carouge (Suisse, 
c'» de Vaudj. 

Quentawich. Etaples (Pas-de- 
Calais). 

Qninciarus^ mon. (pagiis Picta- 
vus). Saint-Benoît (Vienne). 

Quinciacus (pagus Toraodoren- 
sis ). Quincy-sur-Armançon 
(Côte-d'Or). 

Quinciaais (pagus Tricassinus). 
Quincey (Aube). 

Quintiacus (pagus Salmorincen- 
sis). Quincieu (Isère). 

Quuningishaim, Kintzheim (Al- 
sace-Lorraine). 



R 



Raalum, Rahay (Sarthe). 
liabodona, fluvius. Le Rabo- 

deau, affl. de la Meurthe. 
Racter, pagus. Voir p. 107. 
Rade Uni Pons, Rolampont 

(Haute-Marne). 
Radherei Curtis. Rarécourt 

(Meuse). 
Radicata , vicaria. Rageadc 

(CanUil). 
Radolium , mon. Reuil-sur- 

Marne (Seine-et-Marne). 
Raginberti Curtis, Rember - 

court-sur-Mal (Meurthe-et- 
Moselle) . 
Ragnieri Exclusa. Régnière- 

Écluse (Somme). 
Rahprehtcswilare , Rappei^ch- 

N\yl (Suisse, c"" de Scliwyt/). 
Rama. Rame, loc. ilétruitc, c"* 

de Champcella (Hautes- Alpes) . 
Ramerudum, chef-lieu de comté. 

Ramerupt (Aube). 
RamsonariiP. Rançonnières 

(Haute-Marae) . 



ATI AS. 



15 



496 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FKANCE. 



Ranciacensis vicaria. En Poitou, 
entre la Vienne et la Creuse. 

Ranciœ, Rances (Suisse, c'' de 
Vaud). 

Randanum , vicaria. Randan 
(Puy-de-Dôme) . 

Rannac, coadita. Renac (Moi^ 
bihan). 

Ransoldingi. Ressudens (Suisse, 
c" de Vaud). 

liansolia seu Rosula^ mon. Mou- 
tier-Roseille (Creuse). 

Rantia, Rance (Aube). 

RanliscaL Rantcehaux (Doubs). 

Ratensey vicaria. Le Rais. Voir 
p. 103 et 148. 

Ratheresdorf, Rittersdorf 
(Prusse Rhénane, Trêves) . 

Ratiatum, Rézé (Loire -Infé- 
rieure. 

Ratolingun. Radelfingcn 
(Suisse, c" de Berne). 

RauciacuSy chef-lieu de comté. 
Roucy (Aisne). 

Rauga. Roye (Somme). 

Rausedum, Rosay (Seine-Infé- 
rieure). 

Ramidone, Rhodon (Loir-et- 
Cher). 

Rausidm . Rozoy -sur- Serre 
(Aisne) . 

Reccnsispogus. V. p. 1 14, n. i 1 . 

Reciacvs (pagus Catalaunicus). 
Recy (Marne). 

Reciacus (pagus Latiscensis). 
Recey-suiM)urce (Côte-d'Or) . 

Redensis pagus. Voir p. 154. 

Redeveru», mon. Revicrs (Cal- 
vados) . 

Redones, chef-lieu de pagus. 
Rennes (IlIe-et-Vilaine) . 

Redonicus pagus. Voir p. 102. 

Regamagaf Remagen (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 

Regensis pagus. Voir p. 157. 

Reginbach, Rheinbacïi (Prusse 
Rhénane, Cologne). 

Rcglana, Reillanne ( Basses- 
Alpes). 

Régula, mon. (pagus Benarnen- 
sis). Larreule (Basses- Pyré- 
nées) . 

Régula^ mou. (pgus Bicelmen- 
sis). Voir Squirs. 

Reiis^ chef-lieu de pagus. Riez 
(Basses-Alpes). 

RcitestCf chef-lieu de comté. 
Rethel (Ardennes). 

Reliacus. Rilly - Sainte - Syre 1 
(Aube). " [ 



Rembacus, Rombas (Alsace-Lor- 
raine). 

Remeche, Remich (grand-duché 
de Luxembourg). 

Remensis pagus. Voir p. 1 19. 

Remiliacus, Remilly-sur-Tille 
(Côte-dU). 

Remis , chef-lieu de pagus. 
Reims (Marne). 

Rendclena Curtis. Couri^ndlin 
(Suisse, c" de Berne). 

Renus, fluvius. Le Rhin, alTl. de 
la Loire. 

Reomaus, mon. Moutier-Saint- 
Jean (Côte-d'Or). 

Reontium. Rions (Gironde). 

Repenlini, Reventin (Isère). 

Resbacis (pagus Laudunensis). 
Roubais, c"* de la Flainan- 
grie (Aisne). 

Resbacis j mon. (pagus Melcia- 
nus). Rebais (Seine-et-Marne). 

Resosiûy fluvius. La Reyssouze, 
afll. de la Saône. 

Reihondœ, Rethondes (Oise). 

Reus, castrum (Morbihan). 

AeKVtsttmt, pagus. La presqu'île 
de Ruis. Voir p. 104. 

Reversimontis pagus. Le Rêver- 
mont, région naturelle. 

Rexna, Ressen (Pays-Bas, Guel- 
dres). 

/{^entf^, fluvius. Le Rhin, fleuve. 

Rhodanus, fluvius. Le Rhône, 
fleuve. 

Ribbairac. Ribérac (Dordogne). 

Richenbach, Reichenbach (Ba- 
vière rhénane). 

Riennes, Rienne (Belgique, Na- 
mur). 

Riferesscheidt, Kal ten - Reifer- 
scheidt (Prusse Rhénane, Co- 
blenz). 

Rigomagensis pagm, V. p. 159. 

Rigomagus, chef-lieu de pagus. 
Barcelonnette ?(Ba8ses-Alp<*s) . 

Riguliacus, Rilly-aux-Oies (Ar- 
dennes). 

Riliacus, Rillé (Maine-el-Loiiv). 

Rimbrahtus, Remmerlcn (Pays- 
Bas, Utrecht). 

Rimilinga. Rimling ( Alsace- 
Lorraine) . 

Rinara. RindiTn (Prusse Rhé- 
nane, Dïïsseldorr). 

Rinaugia, Rhciuau (Suisse, c"" 
de Zurich). 

RinctiuSy fluvius. La Rance, ri- 
vière. 

Rintal, Ober-RincLil , c" de 



Jonscliwil (Suisse , c** de 
Saint-Gall) . 

Rioilum, Rueil (Seine - et - 
Oise). 

Rioms. Ruoms (Ardèche). 

Riomum (pagus Arvernicus). 
Riom (Puy-de-Dôme). 

Riomum^ vicaria (pagus Bitori- 
cus). Rians (Cher). 

Rionava, Renève (Côte-d'Or). 

Rioscella, Ruisselle, c"* de Chis- 
sey-en-Morvan ( Saône-et- 
Loire). 

Risone, castnim. Rizon, c" de 
Saint-André-de-Rosans (Hau- 
tes-Alpes). 

Riusa, La Reuss, afll. de PAar. 

Riuvinium, Revin (Ardennes). 

Rivinacha, Rubenach (Prusse; 
Rhénane, Coblenz). 

Rivus. Rupt (Haute-Marne). 

Rixon, fluvius. La Roisonne. 
afll. de la Bonne. 

Roca Cavardi, castium. Roche- 
chouai*t (Haute-Vienne). 

Roca Savina^ vicaria. Roche- 
savine, c"' de Monestier (Puy- 
de-Dôme). 

Roccesheim, Roxheim (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 

RocenacuSf ministerium. Rous- 
sennac (Aveyron). 

Rochashem, Roxem (Belgique, 
Flandre OccidenUile). 

RociniacuSt viairia. Rousenac 
(Charente). 

Rodanensis paguSy en Bourgo- 
gne). Voir p. 94. 

Rodanevsis pagus, en France. 
Voir p. 125. 

Rodanna, chef-lieu d'un pagus 
éphémère. Roiinne (Loire). 

Rodanuniy chef-lieu d'un pagus 
éphémère. Ardenbourg (Pays- 
Bas, Zeelande). 

Rodena, Roden (Prusse Rhé- 
nane, Trêves). 

Rodcnacus, mon. Ren^ix (Bel- 
gique, Flandre Orientale). 

Rodomensis pagus. Voir p. 97. 

Rodomum, chef-lieu de piigus. 
Rouen (SiMni^lnférieure). 

Rodomum, vicaria (pagus Brio- 
censis). Rom (Deux-Sèvres). 

Rodomum seu Rolomagtu, vi- 
caria (pagus Turonicus). Pont- 
(le-Ruan (Indre-et-Loire). 

Rodomum (pagus Vadensis). 
Pontdron, c'* de Fresnoy-la- 
Rivière (Oise). 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



lin 



Rofiacus (pagus Cabiloncnsis). 
RiifTcy, c" do Scnnccey-le- 
Graod (Saônc-cl-Loire). 
Rofiacus, vicaria (pagus Malis- 
conensis). Ruffey , c'* do 
Cliiny (Saône-«t-Loirtî) . 
Rogeresberc. RUggisberg(Suisse, 

c"' de Berac). 
Rogiacus (pagus Cabiloncnsis). 

Royer (Saône-cl-Loire). 
Roqiacus (pagus Vicnncasis). 
Roisey? (Loire). 

Rogonago (ministeriumde). Aux 
environs de Monlech (Tarn- 
cl-Gai*onnc). 

Roione, Royon, c'" de Clérieux 
(Drôme). 

Rama, Rouiette (Hautes -Al- 
pes). 

Romanacus, Romenay (Jui-a). 

Romanis, mon., à Concoarc 
(pagus Viennensis). Romans 
(Drôme). 

Romanis Monasterium (pagus 
VValdensis ). Romainmotier 
(Suisse, €"■ de Vaud). 

Romeliaciu, Remilly ( Ar- 
dennes). 

Rotnelinga. Rûmlingen (Suisse, 
c" de Berne). 

Roniacus, Rougnac (Charente). 

Roquigneicourt. Saint-Lumier- 
la-Populeuse (Marne). 

Rorbach. Rohrbach (Suiss<% c*^" 
de Berne). 

Rorschacha. Rorschaeh (Suiss<*, 
C" de Saint-liall). 

Rosanensis pagus. Voir p. 158. 

Rosanum, chef-lieu d'un pagus 
secomlaire. Rosans (Haules- 
Alpos). 

Rosarium, vicaria. Rosiers (Cor- 
rèze). 

Rosbacis. Roosebeke (Belgique. 
Flandre Orientale). 

Rosbacium, Rebelz , c"* dt» 
Chaumonl-en-Vexin (Oise). 

Roscria, Rosières-<»n-Sau terre 
(Somme). 

Roseriœ. Grand-Rosière (Belgi- 
que, Brabant). 

Roserolœ, Rozelieures (Meur- 
the-et-Moselle), 

Roselum, Rozoy-en-Brie (Seine- 
et-Marne). 

Rosières, Rosières - en - Blois 
«► (Meuse). 

Roslar, Roulers (Belgique, Flan- 
dre Occidentale). 

Roslohgowe, pagus. Voir p. 11 6 



Rosmalla, Rosroalen (Belgique, 

Brabant Septentrional). 
Rosniacus, chef-lieu de comté. 
Rosnay (Aube). 

Rossella^ fluvius. La Rossell, 
afQ. de la Sarre. 

RossUionCy chef-lieu de pagus. 
Castell-Rossillo ou Roussillon 
(Pyrénées-Orientales) . 

Rossilionensis pagus. V. p. 154. 

Rossonte. Ressons - sur - Matz 
(Ois<>). 

Rossunga, Rissingen (Bavière 
rhénane). 

Rosula seu Ransolia, mou. 
Moutier-Roseille (Creuse). 

Rolbach, Rojipc (territoire de 
Belfort). 

Roiila, Rettel (Alsace-Lorraine). 

Rotoialum, Notre-Dame-du-Vau- 
dreuil et Saint-Cyr-du-Vau- 
drcuil (Eure). 

Roiomagus seu Rodomum, vi- 
caria. Pont-de-Ruan (Indre- 
et-Loire). 

RotoHy mon. Redon (Ille-et-Vi- 
Liine). 

Rotonda, fluvius. La Retourne, 
affl. de TAisne (Ardennes). 

Rou. Rou (Maine-et-Loire). 

Rovagone, Rougon ( Basses- 
Alpes). 

Rubiacus, condita (pagus Nam- 
neticus). Rougé (Loire-Infé- 
rieure). 

Rubîacus (Suntgo^e). Rouffach 
(Alsace-Lorraine). 

Rubiamis ager. Roubian, c"* de 
Tai'ascon(tV)uches-du-Rhône) . 

Rubridum. Rouvray-Saint-Denis 
(Eure-et-Loir). 

Rubrum ([lagus St;impi*nsis). 
Rouvres (Loiret). 

Rubrum (pagus Yirdunensis). 
Bouvn»8 (Meuse). 

Rucis, vicaria. Le Roux (Ar- 
dècheji. 

Rudis, Reux, c"' de Chevetogne 
(Belgique, Namur). 

Rudolfesheim. Rudelsheini 
(Hesse) . 

Ruffiacus, mon. (pagus Petrago- 
ricus). Ruffet, c"* de Saint- 
Avit-Sénieur (Dordogne). 

Rufiacus, vicaria (pagus Brio- 
censis). RufTcc (Charente). 

Ru/iacus, condita (pagus Vene- 
dia). Ruffiac (Morbihan). 

Ruiliaais. Ruillé-sur-le-Loir 
(Loir-et-Cher). 



Ruilliacus. Rcuilly (Indrc). 

Rullagium, Rieulay (Nord). 

Rumbelittum, Rambouillet (Sei> 
ne-et-Oise). 

Rumcinium. Ronchin (Nord). 

Rumeîiacus. Remilly (Alsace- 
Lorraine). 

Rumingahem, Ruminghem (Pas- 
de-Calais). 

Ruminiacus (pgus Nivernen- 
sis). Remilly (Nièvre). 

Ruminiacus (pagus Tardunen- 
sis). Romegny (Marne). 

Rumliacus. Rombly (Pas-de- 
Calais) . 

Rummenlorp, Rondorf, près 
Immendorf (lYusse Rhénane, 
Cologne). 

Runconia, castnuu. Rancognc 
(Charente). 

Runingi. Rénens (Suisse, c" de 
Vaud). 

Ruodesiorp. Rôrdorf ( Prusse 
Rhénane, Aix). 

Ruot, Roux-lès-Charleroi (Bel- 
gique, Uainaut). 

Rura^ fluvius. La Roer, affl. de 
la Meuse. 

Rusiaais, Roezé (Sarthe). 

Rutenicus pagus. Voir p. 144. 

Rutenula, ministerium et vica- 
ria. Rodelle (Aveyron). 

RutheniSf pagus. Rodez (Avey- 
ron). 

Rutiniacus, ministerium et vi- 
caria. Rignac (Aveyron). 

Ruveri, ROber (Prusse Rhénane, 
Coblenz) . 



Sablonariœ , Sablonnièi*es 

(Seim»-et-Marne). 
Sabololium. Sablé (Sarthe). 
Sabonatia, mon. Saint-Georges- 

de-la-Couée (Sarthe). 
Sabucetum, Souchez (Pas-de- 
Calais). 
Saciacus (pagus Attoariorum). 

Cessey-sur-Tille (Côte-d'Or) . 
Saciacus (pagus Belvacensis). 

Sacy-le-Grand (Ois<*). 
Saciacus (pgus Madriacensis). 

Sassey (Eure). 
Saddiriagus, vicaria. Sadra, 

c" de Fargues? (Lot). 
Sagensis pagus. Voir p. 100. 
Sagiis, chef-lieu de pagus. Sée/ 

(Orne). 



198 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Sagnone. Saignou (Vaucluse). 
Sagonay condita et vicaria. 

Saônes (Sarthc). 
Sagona, fluvius. La Saône, affî. 

du Rhône. 
Saidis, Say, village détruit, 

c" de Stîmide (Ardennes). 
Saiunij castrum. Les l*onts-de- 

Cé (Maine-et-Loire). 
Saîttf fluvius. La Celle, affî. de 

la Somme. 
Sala, vicaria. Sales, c"* de Saint- 

Martin-Valmeroux (Cantal). 
Salangolinum, Sari'ancolin 

(Hautes-Pyrénées) . 
Salavense ca^/^tfmfSuburbium. 

Sauve ((îard). 
Saldei'um, Soudrou (Marne). 
Saldova. Saudoy (Marne). 
Salera , fluvius. La Gitinde- 

Sauldre, afll. du Cher. 
Salero», fluvius. Le Salleron, 

afll. de r.Anglin. 
Salica. Saulges (Mayenne). 
Saliginense monasterium, Sau- 

jon (Charente-Inférieure). 
Salinie^ chef-lieu de jiagus. 

Chûteau-Salins (Alsace-Lor- 
raine). 
Salinœ (pagus Aquensis). Salies- 

de-Béarn (Basses-Pyrénées). 
Salime (pagus Scodingorum). 

Salins (Jura). 
Salinœ^ postea Pelra Caslellana 

(pagus Seniciensis). Castel- 

lane (Basses- Alpes). 
Salindrincay vicaria. La vallée 

de la Salendre, affluent du 

Gardon. 
Salinensù pagtis. Voir p. 116. 
Salix Sancti Remigii, Saulx- 

Saint-Remy (Ardennes). 
SalliactUj vicaria. Seilhac (Cor- 

rèze). 
Salmatia, Sahnaise (Côte-d*Or). 
Salmonciacus. Samoussv 

(Aisne). 
Salmorinccnsis pagus. Voir 

p. 159. 
SalmoringuSf chef-lieu de pa- 
gus. Sermorens, faubourg de 

Voiron (Isère). 
Salmwuin , ' vicaria. Saumur 

(Maine-et-Loire). 
Saloissa. Seitz ( Alsace -Lor- 
raine). 
Salona, mon. Salonne (Alsace- 
Lorraine). 
Sallense minislerium. Enire 

l'Arize et la Lèze. 



Sallum, Le pays de Sault, au 

sud-est du comté de Foix. 
Salurniaais, vicaria. Salornav- 

sur-Guye (Saône-et-Loire). 
Salva, vicaria. Saint-Jean-de- 

Sauves (Vienne). 
Salviacm, Sauviat ( Haute - 

Vienne). 
Salviniacus. Sauvigny-les-Bois 

(Mièvre). 
SalXf mon. S;unt-Benoît-du- 

Sault (Indre). 
Samadellum, Samadet ( Lan- 
des). 
Samaniinif fluvius. Le Senmon, 

afll. de la Vilaine. 
Sambr.t, fluvius. La Sambre, 

affl. de la Meuse. 
Sainbrensis pagws. Région ar- 
rosée par la Sambre. 
Samesiurn, S;imois (Seine-et- 
Marne). 
Sampiniacus. Sampigny 

(Meuse) . 
Samsony vicaria. Sanipzon (Ar- 

(lèche) . 
Satiaterra. Ijg Sanlerre, région. 

Voir p. 127. 
Sanciacus , vicaria. Sanxay 

(Vienne). 
Sancta Anastasia, Sainte-Anas- 

tasie (Gard). 
Sancla Arlemia. Sainte-Arthé- 

mie, c"* de Molières (Tarn- 

et-(Jaronue). 
Sanctœ, Siiintes (Belgique,* Bra- 

bant). 
SancUe Enimiœ cella, Saiute- 

Énimie (Lozère). 
Sancla Eulalia deBorno. Sainte- 

Eulalie-en-Born (Landes). 
Sancla Fara vel Ebonacus, 

mon. Faremouliers (Seine - 

el-Marac). 
Sancla Gabella, ministcrium. 

Cintegabelle (llaute-Garonue)". 
Sancla Gcrlindis vel Mons. 

Geertruidenberg ( Pays-Bas, 

Brabant Septentrional). 
Sancla Juslina, Gusten (Prusse; 

Rhénane, Aix?). 
Sancla Maria (pagus I^ortensis) . 

Sainte-Marie (Doubs). 
Sancla Maria (pagus Remen- 

sis ). Sainte - Marie -à - Py 

(Marne). 
Sancla Maria ad Orubionem, 

mon. La Grasse (Aude). 
Sancla Matira. Sainte-Maure 

(Indre-et-Loire). 



Sancta Maxenlia. Pont-Sainte- 
Maxence (Oise). 

Sancta Sigolena vel Trocla- 
rium, mon. Sainte-Sigolène, 
C* de la Grave (Tarn). 

Sancla Susanna (pagus Benar- 
nensis). Sainte-Suzanne (Bas- 
ses-Pyrénées) . 

Sancta Snsanna (pagus Ccno- 
manicus ). Sainte- Suzanne 
(Mayenne). 

Sancla Theodosia, Sainte - 
Thuise (Aube). 

Sancla Venanlia^ mon. Sainte- 
Aui-encc (Gers). 

Sancti, Sains-lès-Fitissin (Pas- 
de-Calais) . 

Sancti Gemini, Saint- Geosme« 
(Haute-Marne). 

Sanclos (Ad). Xanlen (Prusse 
Rhénane, Diisseldorf). 

Sanclus Airaixius. Saint-Aii*ard, 
c'* de Dui-as ( Lot-€l-lîa- 
ronne). 

Sanctus Albanus (pagus Vien- 
nensis). Saint-Alban-de-Va- 
reize, c'" de Vernioz (Isère). 

Sanctus Albanus (pagus Viva- 
riensis). Saint-Julien-en-Saint- 
Alban (Ardèche). 

Sanctus Albinus, Saint-Aubin 
(Suisse, c"' de Fribourg). 

Sanctus Amantius, mon. Saint- 
Aman s-de-Boixe (Charente). 

Sanctus Amor, Saint-Amour 
(Jura). 

Sanctus Andréas, mon. (pagus 
Rossilionensis). Saint-André- 
dc-Sorède ( Pyrénées-Orien- 
tales). 

SancttisAnianus, vicaria. Saint- 
Agnan,c" deSt'gur (Aveyron). 

Sanctus Antoninus, mon. Saint- 
Antonin (Tarn-et-Garoune). 

Sanctus Aquilinus, Saint-Aqui- 
lin-de-Pacy (Eure). 

Sanctus Audardus, Voir Mons 
Aureolus, 

Sanctus Audocnus. Sainl-Ouen- 
en-Bclin (Sarthe). 

Sanctus Avilus, vicaria (pagus 
Caturcinus). Saint-Avit, c"* 
de Dégagnac (Lot). 

Sanctus Avitus, mon. (pagus 
Dunensis). Saint-Avit (Loir- 
et-Cher). , 

Sanctus Baomadus, Saint-** 
Bomer (Eure-et-Loir). 

Sanctus Basolus, mon. Saint - 
Basie, c"' de Verzy (Marne) 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



199 



Sancius Baudiliu» , vicaria. 

Saint-Bauzile (Ardèche). 
Sanctut Beaius, mon. Saint- 
Béat (Haute-Gai'onne). 
Sanctus Benignus. Sainl- 

Branchs (Indre-et-Loire). 
Snnctus Benignus de Mizillac, 

vicaria. Mezilhac (Ardèche). 
Sanciui Brictius, Éclance 

(Aube). . 
Sanctus Briocus, siège épisco- 

paL Saint-Brieuc (Gôtes-du- 

Nord). 
Sancius Castinus. Saint-Castin 

(l?asses-P>Ténées). 
Sanctus Christophoms, Saint- 
Christophe, c*" de la Tour- 

du-Meix (Jura). 
Sanctus Cincius, Belmontc^t 

(Tarn-et-Garonne). 
Sanctus Clarus, Saint-Clair-sur- 

Epte (Seine-et-Oise). 
Sanctus Clodoaldus, Saint-Cloud 

(Seine-ct-Oise). 
Sanctus Cristofolus, vicaria. 

Saint-Christophe, c" de Mo- 

Hères (Tarn-et-Garonne). 
Sanctus Cypriamts, mon. Saint- 

Cyprien (Dordogne). 
Sanctus Deodatus (pagus Blesen- 

sis).Saint-Dié (Loir-et-Cher). 
Sanctus Deodatus seu Yallis 

Galileœ, mon. (pagus Cal- 

montensis). Sainl-Dic 

(Vosges). 
Sanctus Dionysius (pagus Ilai- 

naus). Saint-Denis-lès-Mons 

(Belgique, llainaut). 
Sanctus Dionysius, mon. 

(pagus Parisiacus) . Saint-Denis 

(Seine). 
Sanctus Eugendus vel Conda- 

tiscone, mon. Saint-Claude 

(Jura). 
Sanctus Fen'eolus (pagus Autis- 

siodorensis ). Saint-Fargeau 

(Yonne). 
Sanctus Ferreolus (pagus Com- 

menicus).Saint-Frajou (Ilaute- 

Garonne). 
Sanctus Florentius de donna, 

mon. Saint-Florent -le-Vieil 

(Maine-et-Loire). 
Sanctus Frambaldus. Saint- 
Frai m baul t- de -Prière s 

(Mayenne). 
Sanctus Frons, Saint- Front 

(Haute-Loire). 
Sanctus Fructuosus. Saint-Fri- 

choux (Aude). 



Sanctus Gallus. Saint -Gall 
(Suisse, c"' de Saint-Gall). 

Sanctus Genesius (pagus Arela- 
tensis). Fourques (Gard). 

Sanctus Genesius (pagus Belli- 
censis). Saint-Genix (Savoie). 

Sanctus Genesius, vicaria (pa- 
gus Engolismensis). Saint- 
(ienis-d*IIiersac (Charente). 

Sanctus Georgius (pagus Ande- 
gavus). Saint-Georges-Châte- 
laison (Maine-et-Loire). 

Sanctus Georgius (pagus Ebroi- 
cinus ). Saint - Georges-sur- 
Eure (Eure). 

Sanctus Georgius^ ministerium 
(pagus Rutenicus). Sainl- 
(ieorges-de-Luzençon Avey- 
ron). 

Sanctus Georgius de Aurea 
Valle. Saint-Geoui*s-d*Auribat 
(Landes). 

Sanctus Gervasius, vicar a (pa- 
gus Rutenicus). Saint- Ger- 
vais, €'• de Saint-Syraphorien 
(Aveyron). 

Sanctus Gervasius (pagus Ya- 
lentinensis ). Saint - Gervais 
(Di'ôme). 

Sanctus Gilasius, Saint-Gelais 
(Deux-Sèvi-es). 

Sanctus Gildasius, mon. S:iint- 
Gildas-de-Ruis (Morbihan). 

Sanctus Gislenus, mon. Saint- 
Ghislain (Belgique, Ilanaut). 

Sanctus Glycerius vel Consora- 
nis, chef-lieu de pagus. Saint- 
Lizier (Ariège). 

Sanctus Gregorius vel Confluen- 
tes, mon. Mlinsler (Alsace- 
Lorraine) . 

Sanctus Gundulfus , caslrum. 
Saint-Gondon (Loiret). 

Sanctus Hilarius, mon. (pagus 
Carcassensis). Saint-Hilairo 
(Aude). 

Sanctus Hilatius (pagus He- 
mensis ). Saint -Hilaire-le- 
Grand (Marne). 

Sanctus Hisidorus , v caria. 
Saint-Désert (Saone-et Loire). 

Sanctus Imiterius. Saint-llvme- 
tière (Jura). 

Sanctus Jacobus, mon. Joucou 
(Aude). 

Sanctus Joannes. Voir Sanctus 
Johannes. 

Sanctus Johannes^e\ Mauriani, 
chef-lieu de pagus. Saint- 
Jean -de-Maurienne (Savoie). 



Sanctus Johannes, ministerium 
(pagus Caturcinus). Voir Ca- 
vaniacus. 

Sanctus Johannes (pagus Ce- 
nomanicus). Saint-Jean-des- 
Ëchelles (Sarthe). 

Sanctus Johannes vel Exartus 
Pétri, vicaria (pagus Lugdu- 
nensis). Panissières (Loire). 

Sanctus Johannes Angeriacen- 
sis, vicaria. Saint-Jean-d*An- 
gely (Charente-Inférieure) . 

Sanctus Judocus, mon. Saint- 
Josse (Pas-de-Calais). 

Sanctus Julianus, vicaria. Saint- 
Julien-aux-Bois (Corrèze). 

Sanctus Karilefus seu Anisola, 
mon. Saint-Calais (Sarthe) . 

Sanctus Lamanus. Saint-La- 

. main (Jura). 

Sanctus Lauthanus, Saint^Lo- 
thain. 

Sanctus Leodegarius ( pagus 
Briocensis ) . Saint - Liguaire 
(Deux-Sèvres). 

Sanctus Leodegarius ( pagus 
Cenomanicus ). Saint-Léger 
(Mayenne). 

.Sandti«LoM.Saint-Lô (Manche) . 

Sanctus Lupercus. Saint-Lou- 
bouer, c"* de Castelnau-d*Au- 
zan (Gers). 

Sanctus Manveus. Saiixt-Man- 
vieu (Calvados). 

Sanctus Marcellus vel Fellinis, 
Saint-Marcel-lès-Sauze 
(Drôme). 

Sanctus Martinus, vicaria (pa- 
gus Caturcinus). Saint-Mar- 
tin, c" de Catus (Lot). 

Sanctus Martinus, mon. (pagus 
Maginensis). Miknstermaifeld 
(Prusse Rhénane, Coblenz). 

Sanctus Matheus, mon. Saint- 
Mathieu, c'* de Plougonvelin 
(Finistère) . 

Sanctus Mauricius vel Agau- 
num , mon. Saint-Maurice 
(Suisse, c'" du Valais). 

Sanctus Maxentius, mon. Saint- 
Maixent (Deux-Sèvres). 

Sanctus Maximinus, Saint- 
Maximin (Oise). 

Sanctus Mevennus, mon. Saint- 
Méen (Il le-et- Vilaine). 

Sanctus Mie. Saint-Nic (Finis- 
tère). 

Satœtus Michael, mon. (pagus 
Abrincatinus ). Le Mont- 
Saint-Michel (Manche), 



200 



ATLAS UISTORIQUK DE LA FRANCE. 



Sancltu Michael, mon. (pagus 
Laudunensis ). Saint-Michel 
(Aisne). 

Sandus Michael, mon. (pagus 
Yirdunensis ) . Saint - Mibiol 
(Meuse). 

Sanctus Michael in Heremo, 
mon. Saint-Michel-en-rHenn 
(Vendée). 

SanduM Nabor, mon. (pagus 
^itensis). Saint-Avold (Alsace- 
Lorraine). 

Sanclui Nabor, mon. (pagus 
Nordgowc). Saint-Nabor (Al- 
sace-Lorraine) . 

Sandus Pancratitu, Saint- 
Brancher (Yonne). 

Sandus PanUdeo. Saint-Panla- 
léon (Vaucluse). 

Sandus Papulus, mon. Saint- 
Papoul (Aude). 

Sandus Patncius, mon. Sainl- 
Parize-le-Châtel (Nièvre). 

Sandus Paulus seu Léon, chef- 
lieu de pagus. Saint-Pol-de- 
Léon (Finistère). 

Sandus Petrus de Curie ?cl 
GamensiSf mon. Le Mas-Gre- 
nier (Tarn-et-Garonne). 

Sandus Petrus de Vassolis, 
Saint-Pierre-de-Vassols (Vau- 
cluse). 

Sanduâ Peints Garnensis vel 
de Curte, mon. Le Mas-Grt»- 
nier (Tarn-cl-Garonne). 

Sandus Petrusius, mon. Sainte- 
Pereuse (Nièvre). 

Sandus Philibertus. Voir 
Deas, 

Sandus Plancatis. Saint- Plan- 
card (Haute-Garonne). 

Sandus Polycarpus , ' mon. 
Saint-Polycarpe (Aude). 

Sanduâ Pontius, vicaria (ppgus 
Matisconensis ). Saint -Point 
(Saône-et-Loire). 

Sandus Pontius vel Thomieres, 
mon. (pagus Narbonensis). 
Saint-Pons (Hérault). 

Sandus PrivatuSf vicaria.Sainl- 
Privat (Corrèze). 

Sandus Proiasius, Sainl-Prox 
(Suissi\ c" de Vaud). 

Sandus Quintinus vel Virman- 
Ji«, chef- lieu de pagus. Saint- 
Quentin (Aisne). 

Sandus Ragnebertus vel Be- 
bronnOf mon. Saiut-Rambert 
(Ain). 

Sandus Remiqius (pagus Ave- 



nionensis) vel Fréta, Saint- 
Remy ( Bouches -du-Rhône). 

Sandus Reverianus, Saint-Ré- 
vérien (Nièvre) 

Sandus Ricmirus, mon. Saint- 
Rimay (Loir-et-Cher). 

Sandus Rigomerus. Saint-Re- 
my-du-Plain (Sarthe). 

Sandus Romanus, Saint-Ro- 
main, c"* de Puycornet (Tarn- 
et-Garonne). 

Sandus Sahatorj mon. Saint- 
Sauveur-en-Puisaye (Yonne). 

Sandus Salvius, mon. Sainl- 
Saire (Seine-Inférieure). 

Sandus Saluminus ( pagus 
Andegavus). Saint -Saturnin 
(Maine-et-Loire). 

Sanctus Satuminus, vicaria 
(pagus Caturcinus). Saint- 
Cernin (Lot). 

Sandus Saturninns (pagus Lug- 
dunensis). Saint - Sorlin 
(Ain). 

Sandus Saluminus, mon. (pa- 
gus Tolosanus). Saint-Sernin 
(Aude). 

Sandus Saluminus (ftagus Uce- 
ticus). Pont -Saint-Esprit 
(Gard). 

Sandus Savinus (pagus Bigor- 
ne). Saint-Savin (Hantes-Pyré- 
nées). 

Sandus Savinus (pagus Picta- 
vus), mon. Sîiint-Savin-sur- 
Garteinpe (Vienne). 

Sandus Sebastianus de Pusico. 
Saint-Sébastien (Espagne, (lui- 
puzcoa) . 

Sandus Senoch. Saint-Senoch 
(Indre-et-Loire). 

Sandus Serenedus, mon. Saint- 
Cénery-Ie-Gerei (Orne). 

Sandus Severus, mon (pagus 
Aturensis). Saint-Sever-sur- 
TAdour (Landes). 

Sandus Severus, mon. (pagus 
Bigorne). Saint-Sever (Hautes- 
Pyrénées) . 

Sandus Silvinus. Saint-Siivain 
(Calvados). 

Sandus Sorus vel Genoliacus, 
mon. Au sud de (iondat-sur- 
Vézère (Hordogne). 

Sandus Sosicus, vicaria. Saint- 
Sozy (Lot). 

Son dus Stephanus vel Tol- 
mone, ministerinm. Saint- 
Etienne-de-Tulmont ( Tarn - 
et-Garonne). 



Sanctûs Sulpidus, Saint-Sul^ 
pice (Haute-Saône). 

Sandus Theodefredus sive fno- 
nasterium Calmiliense, Le 
Monastier (Haute-Loire) . 

Sanctus Theodoricus , mon. 
Saint-ThieiTy (Marne). 

Sanctus Theuderius, mon, Saint- 
Chef (Isère). 

Sanctus Tibei'ius vel Cesarion^ 
mon. Saint-Thibérj (Hérault). 

Sandus Trudo, mon. Saiot- 
Trond ( Belgique, Lim - 
l)ourg). 

Sanctus Ulfacius, Saint-Ulphace 
(Sarthe). 

Sandus Urbanus, mon. Saint- 
Urbain (Haute-Marne). 

Sanctus Ursiciniu, mon. (Alse- 
gaudia ) . Sainte - Crsanne 
(Suisse, c" de Berne). 

Sandus Ursicinus, vicaria (pa- 
gus Caturcinus). Saint-Urcissc, 
c"* de Trt»jouls (Tani-et- 
Gai*onne) . 

Sandus Vaterius, Saint-Vallier 
(I)rôme) . 

Sandus Yidorf vicaria. Saint- 
Victor, c"* de Molières (Tarn- 
et-Garonne). 

Sandus Vincent ius vel Talma- 
riacus, vicaria. Mont-Saint- 
Vincent (Saône-et-Loire). 

Sandus Vitus. Saint-Vit (Doubs). 

Sandus Vivenlius, Saint-Vi- 
vant -en-Amous (Jura). 

Sandus Walaricus vel Leuco- 
nous, mon. Saint-Valery-sur- 
Somme (Somme). 

Sanguis, tluvius. Le Gouel, 
rivière. 

Sanonnum, Ccnon (Vienne). 

Santones, pagus. S;iintes (Cha- 
i-en te -Inférieure). 

Sanlonicus pa(fus. Voir p. Ii7. 

Santsegue. Saint-Sève (Finis- 
tère) . 

Saraburg. Sarreliourg (Alsace- 
Lorraine). 

Saraciacus, Sarrazac (Dordo- 
gne). 

Sarameresheim. Sennersheim 
(Alsace-Lorraine). 

Sarburch, Saarinirg (Pnisse 
Rhénane, Trèves) . 

Sarcinium. Saint-Léger, c'* de 
Sus-Saint-Léger (Pas-<le-Ca- 
lais). 

Sarcophagus, Cercueil (Meur- 
I thc-et-Moselle). 



LA GAULK CAROLINGIENNE. 



301 



Sarlalunij mon. Sarlat (Dordo- 
giie). 

Samiadœ, Sarmazes, c"* de 
Souel (Tarn). 

Sarmana (pagus Nivernensis). 
SeiTTioise (Nièvre). 

Sama, Kirchsahr (Prusse Rhé- 
nane, Coblenz). 

Sames, pagus. Le Val de Saire, 
pays arrosé par la Saire (Man- 
che). 

Samon. Sarnen (Suisse, c®' 
d'Unter^ald). 

Saroa, fluvius. La Sarre, afll. 
de la Moselle. 

SaroenêU pagus. Voir p. 114. 

Saria^ fluvius. La Sarlhe, affl. 
de la Maine. 

Sauiacus, mon. Cessj-les-Bois 
(Nièvre). 

Salgiacus, Sagy (Saône-et- 
Loire). 

SaManf'arttf.Slenay (Ardennes). 

Salhulcurtis. Saucourt, c** de 
Nibas (Somme). 

Satiniate, Sattigny (Suisse» €*■ 
de Genève), 

Saturate, Ceyras (Hérault). 

Saura Teira. Ville-sur-Terre 
(Aube). 

Sauriciacus, Sorcy, village dé- 
truit, près Longueval (Aisne). 

Sava, fluvius. La Save, affl. de la 
Garonne. 

Savanense, vicaria? Le Sabanès. 

Savannacus, condita. Savenav 

' mi 

(Loire-Inférieure) . 

Savarium, ministerium. Sabart, 
c'' de Tarascon-sur-Ariège 
(Ariège). 

Savenna. Pont-de-Barret (Drô- 
me). 

Savensis pagus. Le pays arrosé 
par la Save, affluent de la Ga- 
ronne. 

Saviliacus, Savilly (Côle-d'Or). 

Saviniacus, vicaria (pagus Brio- 
censis). Savigné (Deux-Sèvres), 

Saviniacus (pagus Cabiloncn- 
sis). Savigny-sur-Scille (Saône- 
et-Loire) . 

Saviniacus (pagus Cenomani- 
cus). Savigny-sur-Braye (Loir- 
et-Cher). 

Saviniacus, mon. (pagus Lug- 
dunensis). Savigny (Rhône). 

Saviniacus (pagus Milidunensis) . 
Savigny-le-Temple (Seine-et- 
Marne). 

Saviniacus (pagus Scodingo- 



rum) . Savigny-en-Revermont 
(Saône-et-Loire). 

Savoiensù pagus. Voir p. 159. 

Sawilenheim. Nieder- et Ober- 
Saulheim (Hesse). 

Saxiacus. Saint-Benoît-de-Ces- 
sieu (Ain). 

Saxiniacus, Sassegnies (Nord). 

Saj:onia {Otlinga), Voir p. 98. 

Scairc, Scaér (Finistère). 

Scalbacis, Non loin d'Esirebeuf 
(Somme). 

Scaldinium, Escaudain (Nord). 

Scaîdis, fluvius. L*Escaut, fleuve. 

Scamnœ, Xammes (Meurthe-et- 
Moselle). 

Scarpis, fluvius. La Scarpe, affl. 
de PEscaut. 

Scarponensis pagus. Voir p. 98. 

Scarponna, chef-lieu de pagus. 
Charpeigne, c'* de Dieulouard 
(Meurthe-et-Moselle) . 

Scartilinga. Scherzlingen 
(Suisse, c*" de Berne). 

S chu ffe linga j Schifflingen 
(Luxembourg). 

Schwarzunegka, Schwarzenegg, 
c" de Brùllisau (Suisse, c°* 
d'Appenzell). 

Scladistat. Schlestadt (Alsace- 
Lormine). 

Scladronum. Éclaron (Haute- 
Marne). 

Sclangone, Esclangon (Basses- 
Alpes). 

Sclepedingus. Édépens (Suisse, 
c°" de Vaud). 

Scobrit, Saint-Viaud (Loire-In- 
férieure). 

Scodingorum pagus. y oiri^. 134. 

Scolivœ, Escolives (Yonne). 

Scolta. Schuld (Prusse Rhénane, 
Coblenz) . 

Scomoiacus. Ëcommoy (Sarthe). 

Scongawà, Schongau (Suisse, 
c°" de Lucerne). 

Scola. Schooten (Belgique, An- 
vers) . 

Scotadium^ fluvius. L'Escoutay, 
affl. du Rhône. 

Scolorium, mon. Le Dorai 
(Haute-Vienne). 

Secnlonia. La Sologne, région 
nalui-elle. 

Secia. Cesse (Meuse). 

SecMieronc, chef-lieu de pagus. 
Sisteron (Basses-Alpes). 

Sedanna, fluvius. La Saâne, 
fleuve. 

Seddocus. Sauliou (Côte-d'Or) . 



Sedena, fluvius. Le Seraia,a(11. 
de r Yonne. 

SedenOf vicaria. Seynes (Gard). 

Sedunum, vicaria (pagus Augus- 
todunensis). Suin (Saône-et- 
Loire). 

Sedunum, chef-lieu du pagus 
Vallensis. Sion (Suisse, c*' du 
Valais) . 

Segestrum vel Sanclus Sequa- 
nus, mon. Saint-Seine (Côte- 
d'Or). 

Segntericus pagus. Voir p. 158. 

SegunciaaiSj vicaria. Sonzay 
(Indre-et-Loire). 

Segur. Ségur (Corrèze). 

Segusinus pagus. Voir p. 145. 

Segusium, chef- lieu de pagus. 
Suse (Italie, prov. de Turin). 

Sehsinhaim. Sessenheim (Alsace- 
Lorraine). 

Sei (plebs), Plessé (Loire-Infé- 
rieure). 

Seia, Sceaux (Loiret). 

Seidhun, insula. L'île de Sein 
(Finistère). 

StfiM/«.Zeist(Pays-Bas,Utrecht). 

Selabunac, vicaria. Le Grand- 
Bourg (Creuse). 

Selefiac, Silfiac (Morbihan). 

Selgiacus, Sougy (Nièvre), 

Selleca. Zellick (Belgique, Bra- 
bant) . 

Sellentiacus, Salency (Oise). 

Sels (castnim), Cfiantoceaux. 
(Maine-et-Loire). 

Seminiacus, Sévignac (Côtcs-du- 
Nord). 

Senaparia, mon. Sennevières 
(Indre-et-Loire). 

Senecorbiacus, Scorbé (Vienne) . 

Seniciensis pagus. Voir p. 159. 

Senicium, chef-lieu de pagus. 
Senez (Basses-Alpes). 

Senomum, Senan (Yonne). 

Senonœ, mon. Senones (Vosges) 

Senones, chef-lieu de pagus 
Sens (Yonne). 

Senonicus pagus. Voir p. 107 

Senquasia. Sommecsiïse (Yonne) 

Seoncuriis. Sancourt (Nord). 

Septem ifo/a?. Septineules (Seine 
Inférieure) . 

Sepiem Piri. Sépaux (Yonne) 

Septoilum. Septeuil (Seine-et 
Oise). 

Sequana, fluvius. La Seine, 
fleuve. 

Sera, fluvius. La Serre, affl. de 
rOise). 



202 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Seraîigium. Seraing-le-Chûtcau 

(Belgique, Liège). 
Serencia. Sierenlz (Akice-Lor- 

raine). 
Serent, Sei-ent (Morbihan). 
Senjiniœ. Sergines (Yonne). 
Seriacv^, vicaria. Sérillac (Cor- 

rèze) . 
SerniacuSf vicaria. Sainl-Par- 

them (Aveyron). 
Serotennum. Saixient (Creuse). 
Serra (pagus Amaus). Serre 

(Jui*a) . 
Seira (pagus Benarnensis) . Ser- 

res-Caslel (Basses-Pyi'énées). 
Setana, Sézanne (Marne). 
SesciacuSj mon. Saint-Pair 

(Manche). 
SMomiris, fluvius. La Seraoy, 

afil. de la Meuse. 
Selhtiacus, Selques (Pas-de-Ca- 
lais). 
Severa, fluvius. La Sèvre Nior- 

laise, fleuve. 
SeveriacuSy vicaria (pagus Ru- 

tenicus). Sêverac-le-Châleau 

(Aveyron) . 
Severiaau (pagus Turonicus). 

Civray (Indre-et-Loire). 
Sevoium. Saint-Ambreuil 

(Saône-el-Loire). 
Sexagum, vicaria. Saissac 

(Aude). 
Sexla, Sixte, c" de Michery 

(Yonne). 
Siùbineihha, Siebnen, c"* de 

Schiibelbach (Suisse, c"' de 

Schwytz). 
Sicca YallU, Saint-Germain-de- 

Secqueval, c"' de Guerville 

(Seine-et-Oise) . 
Sicvalum, vicaria. Cf. Exidua- 

lum, 
Siglini Curlis, Sclaincourt 

(Meurthe-et-Mosel le) . 
Signa. Signes (Var). 
Sigrancium, Serans (Oise) . 
Siguroscum, Siroz (Jura). 
Sikkinga, Siggingen (Suisse, 

c"" dWrgoviej. 
Silaris, vicaria. Sillards (Vien- 
ne) . 
Silboiia. Serlwnnes (Yonne). 
SUgiacuê^ vicaria. Sougé-le- 

Ganelon (Sarlhe). 
SiliacuSf coudita (pagus Ceno- 

manicus). Sillé-le-Guillaume 

(Sarthe). 
Siliacus (pagus Melcianus). 

Silly-le-L<mg (Oiso). 



Sillana, Silenen (Suisse, c"" 

d'Uri). 
SiUeni Rivus. Sillenrieux (Bel- 
gique, Namur). 
Silli. Seilles (Liège). 
Siliia, fluvius. La Seille, aflluenl 

de la Saône) . 
Silvacus. Servais (Aisne). 

Silva Voir au nom propre 

de la foret. 

Silva Ltigdunetms, La Seauve, 

c"* de Saint-Didier-la-Scauve 

(Haute-Loire). 

Silvattectensis pagiu.y. p. 120. 

Silvaneetis, chef -lieu de pagus. 

Senlis (Oise). 
Silvestrensis pagus. Le Sou- 

bestre, en Béarn. 
Silviacus (pagus Aurelianensis) . 

Sougy (Loiret). 
SHviacuA (pagus Bononensis). 
Samer-aux-Bois (Pas-de-Ca- 
lais). 
Silviacus (pagus Cenomanicus) . 

Songé (Loir-et-Cher) . 
Silviniacus. Sainte -Vertu 

(Yonne). 
Simera (pagus Nahagowe). Sim- 
mern (Prusse Rhénane, Co- 
blenz) . 
Simera (pagus Nabagowe). Sim- 
mern un ter Dhaun (Prusse 
Rhénane, Coblenz). 
Simpliciacus. Sargé (Loir-et- 
Cher). 
Simplidacns, Saint-Cyr-Sem- 
blecv, c"" dft la Ferlé-Saint-Cvr 
(Loir-et-Cher). 
Simportuz. Scinc-Port (Seine- 
et-Marne). 
Sinaca. Senanque, c"" de Cordes 

(Vauclusc). 
Sindnnum. Senne (Ardennes). 
Sinemurum. Seniur ( Côte - 

d'Or). 
Sintere. Sintheren (Prusse Rhé- 
nane, Cologne). 
Sirisidum. Céret (l^yi-énées- 

Orientales). 
Sirnacha, Sirnach (Suisse, c"" 

de Thurgovie). 

Sisiacus, chef-lieu d*un pagus 

secondaire. Sissach (Suisse, 

c"" de Bàle). 

Sisigauge, pagus. Voir p. 157. 

Sisseiaai*. Sexey-aux-Forges 

(Meurthe-et-Moselle). 
Sita, Cette (Hérault). 
SithiUf mon. Saint-Omer (Pas- 
de-Calais). 



Siiiruridorf. Sitterdorf (Suisse, 

c"" de Thurgovie). 
Siveutiuga . Sa i nt-T ri v icr-sur- 

Moignans (Ain). 
Sivriacus. vicaria. Civrav 

(Vienne). 
Siz^ vicaria. Sixt (llle-el-Vi- 

lainc). 
Sk-ferëlat. SchiffersUdt (Ba- 
vière rhénane). 
Slale. Schlatl (Suisse, c" de 

Zurich). 
Sleiron. Schliercn (Suisse, c" 

de Zurich). 
Smideheim . Schin id thcim 

(Prusse Rhénane. Aix). 
Snellingehim. SneUegem (Belgi- 
que, Flandre Occidentale). 
Sodobiia, vicaria. Suèvres (Loir- 
et-Cher). 
Sodoia, Soyc-lès-Namur (Belgi- 
que, NamurJ. 
Sodoleius. Soilly (Marne). 
Sogradus. Saugras, c'* d'Argel- 

îiers (Hérault). 
Soione vel Subdioiie. viciiria. 

Soyons (Ardèche). 
Solac. Soulac (Gironde). 
Solecensis pagus. Voir p. 118. 
Solemniacus, mon. (pagus Le- 
movicinus). Solignac (Haute- 
Vienne). 
Solemniacus, vicaria (pagus 
Vellaicus). Solignac (Haute- 
Loire). 
Solemnium, Solesmcs (Belgique, 

llainaut). 
Soliacus, vicaria? (pagus Aure- 
lianensis). Sully (Loiret). 
Soliacux (pagus Autissiodoren- 
sis). SuIly-la-Tour (Nièvn;). 
Soliacus. mon. (pagus Giturci- 

nus). Souillac (Lot). 
So/icifl, chef-lieu de pagus. Sou- 

losse (Vosges). 
Sollemniacus. Soulangé (Maine- 
et-Loire). 
SolnacuSf vicaria. Saunay. 

(Indre-et-Loire). 
Sulobrum. Solore, auj. Saint- 
Liiurent - sur - Rochefort (Loi- 
re). 
Solodurum. Soleure (Suisse). 
SolumniacuSf vicaria. Soulangis 

(Cher). 
Somena vel domina, fluvius. 

La Somme, fleuve. 
Somnardi Pons. Senarpont 

(Somme). 
Sopino Robore. Voir Ccrécius, 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



20; 



Sorbaria» Sorbiers (Hautes- 

Alpes) . 
Sorengewe, pagus. Voir p. i57. 
Soricinium, mon. Soivze (Tarn). 
Soma^ fluviiis. La 2^me, afti. 

de la Byrse. 
Spaniacus, vicaria. Espagnac 

(Corrèze). 
Spanis, Espas (Gers). 
Sparnacus. Êpernay (Marne). 
Sparrone, castrum. Esparron- 

de-Verdon (Basses Alpes). 
5pe(/omi. Épone (Seine-et-Oise) . 
Spellorf, Speldrop, près Rees 

(Prusse Rhénane, Dosseldori) . 
Spida, Èpoje (Marne). 
SpUls, Spiets (Suisse, c"* de 

Berne). 
Spina, L'Épine (Hautes-Alpes). 
Spinal, mon. Ëpinal (Vosges). 
Spinelum, Espinois (Belgique, 

Uainaut) . 
Spinogilum (pagus Parisiacus). 

Épinay-sur-Seine (Seine-et- 
Oise). 
Spinolium, Épincuil-le-Fleuriel 

(Cher). 
Spinna. Epoisses (Côle-d'Or). 
Spira^ chef-lieu de pagus. Spire 

(liesse). 
Spirensis pagus. Voir p. 129. 
Spiridorf. Sjieyerdorf (Bavière 

rhénane). 
Spredeîinga. Sprendlingen 

(Hesse). 
Sprundelheim. Sprundelheim, 

c'* de Sprundel (Pays-Bas, 

Brabant Septentrional). 
Squirs vel Régula , mon. La 

Réole (Gironde). 
Slabiliacus. Ësti'ahlin (Isère). 
Siabulw. ÉUules (Côte-d'Or). 
Stabulatu, mon. Stavelot (Bel- 
gique, Liège). 
Sladunensis pagus, y o'iv p. 122. 
Siadunum, cher-lieu de pagus. 

Le Vieil-Dampierre (Marne). 
Slagnum. Étain (Meuse). 
Stagrfp, Esta iras (Nord). 
Siampœ, chef-lieu de pagus. 

Étampes (Seine-et-Oise). 
Slampensis pagus. Voir p. 107. 
Stauriacus, Estry (Calvados), 
Steinaha, Steinach (Suisse, c*** 

de Thurgovie). 
Steinicmura, Steinmaur (Suisse, 

C» de Zurich). 
S/einuJi7flrc.Sleinweiler (Bavière 

rhénane) . 
Slerpiniacus, Êtrépagny (Eure). 



S/ehVi.Statten( Bavière rhénane) . 

Stirpiniacus, Eterpigny 
(Somme). 

Slivagiumy mon. Ëtival 
(Vosges). 

Slivale, Étival- lès-le - Mans 
(Sarthe). 

S/o/martim.Ëtormay(Côte-d'Or). 

Stolinaau, vicaria. Ëlourvv 
(Aube). 

Strabiaau. Tramoyes? (Ain). 

Slrada ^ mon. Saint-Genou 
(Indre). 

Sli'dlaburgyel ArgenUna, chef- 
lieu de pagus. Strasbourg 
(Alsace-Lon-aine). 

Slratella, Aux environs de Strée 
(Belgique, Liège). 

Siralsele, Strazeele (Nord) . 

Slriniàcus, Ëtrigny (Saône-et- 
Loii*e). 

Strum, Étrun (Nord) . 

Stublone. Estoublon (Basses- 
Alpes). 

Stumbele, Stommelen (Prusse 
Rhénane, Cologne). 

Sutedas, Saix (Vienne). 

Subdione vel Soione, vicaria. 
Soyons (Ardèche). 

Subslanlione, che.-lieu de pa- 
gus. Ville détruite, c'* de 
Castelnau (Hérault). 

Substanlionensis pagus. Voir 
p. 457. 

Subtriacus, Sutrieu (Ain). 

Sugenadum, Seynod (Haute- 
Savoie). 

Suehhusum , Schweighausen 
(Alsace-Lorraine). 

Suenlensis pagus. Voir p. ii8. 

Sucntunif chef-lieu de pagus. 
Sion, c"* de Saxon-Sion (Meur- 
the-et-Moselle). 

Suessionensis ou mieux Sues- 
sionicus pagus. Voir p. 120. 

Suessiones, chef-lieu de pagus. 
Soissons (Aisne). 

Suesira, mon. Susteren (Pays- 
Bas, Limbourg). 

Sulciacus, Sucy (Seine-el-Oise). 

Suhnana. Sulm (Prusse Rhé- 
nane, Trêves). 

Sulmana, fluvius. Le Sulmer- 
l)ach, afn. de la Moselle. 

Sulsé, vicaria. Sucé (Loire-lnfé- 
rieure) . 

Sulze, Soultz (Alsace-Lorraine). 

Sulzheim, Sulzheim (Hesse). 

Summa Deuvia, Sommedieue 
(Meuse) . 



Summa Vallis, Sombeval 

(Suisse, c*' de Berne). 
Summa Vera, Sommevoire 

(Haute- Marne). 
Summos Puteos (Ad), Sompuis 

(Marne). 
Sumuzeis, Somzée (Belgique, 

Namur) . 
Sundert, Zundert ( Pays-Bas , 

Brabant Septentrional). 
Sunigowej pagus. Voir p. 129 et 

150. 
Superior Wicus, Sefferweich 

(Prusse Rhénane, Trêves). 
SupetTiicum ministenum. Dans 

la vallée supérieure de TAriè- 

ge, au-dessus d'Ax (Ariège). 
Suppia, fluvius. La Suippe, afll. 

de rAisne)^ 
Suraburc , mon . Sourbourg 

(Alsace-Lorraine). 
Suriacus, Suix» (Orne). 
Sursa, SUrsch (Prusse Rhénane, 

Cologne). 
Suuiacus, Sussey (Côte-d*Or). 
SutsoUngie. Sotzeling (Alsace- 
Lorraine) . 
Sylva, chef-lieu d'une vicomte. 

La Bartlie-de-Neste (Hautes - 

Pyrénées) . 
Syngin, Saingliin-en-Mélentois 

(Nord). 



Taceactts, Thésy (Somme). 

Taciacus, Tasse (Sarthe). 

Tacidus vel Telis, fluvius. Le 
Tét, qui se jette dans la 
Méditerranée. 

Tacomum, Tancon (Saône-et^ 
Loire) . 

Tainieres , Taisnières-sur-Hon 
(Nord). 

Taisnerne. Taisnières-«n-Thié- 
rache (Nord). 

TalaisaguSf vicaria. Talizat 
(CanUl). 

Talamun , vicaria. Talmont 
(Vendée). 

Talanum. Tallaut, c" d'Étrigny 
(Saône-el-Loire) . 

Talarnum, Tallard (Hautes- 
Alpes). 

Talavinda, Tallevende-le-Grand 
et Tallevende-le-Petit (Man- 
che). 

Taldubrum, Thodure (Isère). 

Talgai-ia, Talloire (Haute-Sa- 
i voie) . 



204 



ATLAS IllSTOIUQUE DE LA FRANCE. 



Talipiacus, mon. Teloché 

(Sarthe). 
Talmaiiacus vel Sanctus Yin- 

ceniius. Mont-Saint-Vincent 

(Saône-et-Loire). 
Taha vel Tarba, chef-lieu du 

pagus Bigorne. Tarhes (Uau- 

tes-Pyrénécs) . 
Talvttf pagus ou plutôt vicaria 

(pagus Arvernicus). Tauves 

(Puy-de-Dôme). 
Taniacus. Tannay (Nièvre). 
raiioc/ariVï.Thennelières(Aube). 
Tanotra. Tannerre (Yonne). 
Taradrum.Tunre (Rhône). 
Tarascone, Tarascon (Bouches- 

du Rhône). 
Taravelum, ministerium. Tara- 

bel (Ilaute-Garoiuie). 
Turha, Voir Talva. 
Tardunensis pagus. Voir p. 1 20. 
Tarcniasia, chef-lieu de pagus. 

Moutiers-Tarentaise (Savoie). 
Tarentasiensis pagtts. Voir 

p. 137. 
Targia. Targe, village détruit, 

c" deTrouan-le-Gi'and(Aul)e) . 
TarnacuSy vicaria. Tarnac (Cor- 

rèze). 
Tamis, fluvius. Le Tarn, afO. 

de la Garonne). 
Tamum. Tart-le-Bas et Tart-le- 

Haut (Côte-d'Or). 
TarlaSy vicecomitatus. TarUis 

(Landes). 
TaruannensispagusMiÀY^.X^^. 
Tamcnna, chef-lieu de pagus. 

Thérouannc (Pas-de-Calais). 
Tascone, fluvius. Le Tescou, 

affl. du Tarn. 
Tasconensis pagus. La vallée 

du Tescou. 
Taseitp (Duœ). Thésée (Loir-el- 

Cher). 
Tasiacus. Taizy (Ardennes). 
Tasiliacus. Tassilly (Calvados). 
Tataslal. Dannstatt (Bavière 

rhénane). 
Tatclinga. Talange (Alsace- 
Lorraine). 
Tatingahem. Tatinghem (Pas- 
de-Calais). 
Taunuais, fluvius. Le Tenu ou 

l'Achenau, affl. de la Loire. 
Taurcian , vicecomitatus. Le 

Tursan. 
Tauriacus (pagus Aurelianen- 

sis). Toury (Eure-et-Loir). 
Tauriarus (pagus Aulissiodo- 

rensis). Thury (Yonne). 



Tauriacus (pagus Tricassinus). 
Saint - Benoît - sur - Vanne 
(Aube). 

Tauriacus, vicaria (pagus Turo- 
nicus). Thuré, c"' de Saint- 
Paterne (lndreH3t-Loire). 

Tausiacus. Toisieu, c" de Saint- 
Prim (Isère). 

Tausiriacus, mon. Toiselay, c" 
de Châtillon-sur-Indre (Indre) . 

Tava, fluvius. La Thève,afn. de 
rOise. 

Tavahes. Tavev (Haute-Saône). 

Tavelli. Ta vel (Gard). 

Tavena. Taben (Prusse Rhénane, 
Trêves) . 

Teclada, mon. Teilhède (Puy- 
de-Dôme) . 

Teclis. Theux (Belgique, Liège). 

Tecus, fluvius. Le Tech, qui se 
jette dans la Méditerranée. 

Tcgnum. Tain (Drôine). 

Teilis, fluvius. Le Théols, afll. 
de PArnon. 

Telamite, chef-lieu de pagus. 
Saint-Amand-Tallende (Puy- 
de-Dôme) . 

Telamitensis pagus. Voir p. 144. 

Telchruc. Tel^ruc (Finistère). 

Telicnsis vicaria. Aux environs 
de Cassaignes (Aude). 

Tellas, fluvius. La Béthune, 
affl. de l'Arques. 

Tellaus pagus. Voir p. 98. 

remp/ormm. Templeuve (Nord). 

Templum Mariis. Talmas 
(Somme) . 

Tempseca. Tamise (Belgique, 
Flandre Orientale). 

Teneacus. vicaria. Thénezav 
(Deux -Sèvres). 

Tensia, vicaria. Tence (Haute- 
Loire). 

Tcodeberciacus. Thiverzav, fan- 
bourg de Fontenay-le-Comte 
(Vendée). 

Teofalgia, chef-lieu de pagus. 
TilTauges (Deux-Sèvres\ 

Tcofalgicus pagus. Voir p. 148. 

Teone. Thiant (Nord). 

Teoracia. La Thiérache, région 
foreslière. 

Terceniacus. Tarcenay (Doubs). 

Termidum. Termes (Ardennes). 

r^mmi, vicaria? Termes (Aude) . 

Tertiniagus. Tartigny (Oise). 

Terune. Terron-sur-Aisne (Ar- 
dennes). 

r(?««in//cim.Dessenheim (Alsace- 
Lorr.iine). 



Teslerbantj pagus. Voir p. 139. 

teslereph. Ostende (Belgique, 
Flandre Occidentile). 

Teiis vel Tacidus, fluvius. La 
Tét, qui se jette dans la Né- 
diteiTanée. 

Teuboditnons. Thièblemont 
(Marne). 

Teudcciacus. Tessy (Manche). 

Teudegiseli Villa. Tigéville, 
anc. viUage absorbé par Apre- 
mont (Meuse). 

Tcxandria pagus. Voir p. 131. 

Textridum. Tertry (Sonune). 

Tliara, fluvius. Le Thérain, affl. 
de rOise. 

Theisvenna. Ta vannes (Suisse, 
c"' de Berne). 

Thelmedovia . Ploudalmézeau 
(Finistère) . 

Theodaldi Curtis. Thiaucourt 
(Meurthe-et-Moselle) . 

Theodaxium. Thiais (Seine). 

Theodonis Villa. Thionville 
(Alsace-Lorraine). 

Tlieolegium , mon . Tholey 
(Prusse Rhénane, Trêves). 

Theolirœ. Tillier (Belgique, 
Namur). 

Theolvesthoruf. Diclstorf 
(Suisse, c"" de Zurich). 

Thelbiacus. Thibie (Marne). 

Tlievas. Thivars (Eure-et-Loir). 

Thivasiis. Thivet (Haute-Marne). 

Thomieres vel Son dus Pontius, 
mon. Saint- Pons (Hérault). 

Tkuinœ, mon. Tirlemonl (Bel- 
gique, Brabant). 

Thurbodeshem. Tubersent (Pas- 
de-Calais). 

Thuringeheim. Turkheim (Ba- 
vière rhénane). 

Thusfiacus, mon. Tuffé (Sarthe) . 

Tiberium , vicaria . Thiviers 
(Dordogne). 

Tibeniione. Tivemon (Loiret). 

Tidiriciacus. Tercé (Vienne). 

Tiernum. Thiers (Puy-<le- 
Dôme) . 

Tignum, mon. Thin-le-Moutier 
(Ardennes). 

ri7e,eastrum. Thilchàtel (Côte- 
d'Or). 

Tiliacus. Tillv (Meuse). 

Tilium. Thir(Aube). 

Tilletum. Tillov (Nord). 

Tillidum. La Motte-Tilly (Seine- 
et-Marne) . 

Tilloluin, vicaria. Tiflou (Doux- 
Sèvres). 



LA GAULE CAROLIiNGlENNIi;. 



205 



Tilnou. Tinlot, c" de Soheit 

(Belgique, Liège). 
Tilroda. Thielrode (Belgique, 

Flandre Orientale). 
Tingriacu*. Tingry (Pas-de- 
Calais). 
TiriacuMy pagiis. Thiré (Vendée). 
Toarcensis pagui. Voir p. 149. 
ToarciSy chef-lieu de pagus. 

Thouars (Deux-Sèvres) . 
Toamm, fluvius. Le Thouct, 

afO. de la Loii*c. 
Tociacus, Toucy (Yonne). 
Todiniacuê. Thugny (Ardennes). 
Tollianum, chef-lieu d*un comté 

éphémère. Tullins (ls«'re). 
Tolone, chef-lieu de pagus. 

Toulon (Var). 
Toionenm pagus. Voir p. 142. 
Tolornensis pagtu. Voir p. 144. 
ToloronCy chef-lieu de pagus. 

Turluron, c'' de Bilhom. 
TolosQf chef-lieu de pagus. 

Toulouse (Haute-Garonne). 
Toloianus pagus. Voir p. 155. 
Tohedonensis pagus,y oir p. 95. 
Toloedunum , chef- lieu d*un 

pagus secondaire. Tounréon, 

c'* de Cheneletle (Rhône). 
Tomolatum. Trémolat (Dordo- 

gne). 
Tonancia, Thonnance-lès-Join- 

ville (Haute-Marne). 
Tonlondorf, Tondorf (Prusse 

Rhénane, Aix). 
Torciacns. Torcy-le-Grand et 

Torcy le-Pelit (Aube). 
Toiinensis pagus. y oïr p. 145. 
Torinna, pagus. Turenne (Cor- 

rèze). 
Tormunt, Tourmont (Jura). 
TornacensU pagus. Voir p. 124. 
Tornacus, chef-lieu de pagus. 

Tournai (Belgique, Hainaut). 
Tornagus. Tornac (Gard). 
Tornanum. Tournan (Gers). 
Torniacus (pagus Lugdunensis). 

Tornas, c" de Sainl-(iVr-sur- 

Menthon (Ain). 
Torniacus (pagus Waldensis). 

Tornv-le-Grand et Tornv-le- 

Petit (Suisse, c»" de Fribourg). 
Tornodorensis pagus. Voir p. 90. 
Tornodorum, chef-lieu de pa- 
gus. Tonnerre (Yonne). 
Tornone. Tournon (Ardèche). 
Torriuip, Toui*ves (Var). 
Trajecius, chef- lieu du pagus 

Masaus, Maastrictit (Pays-Bas, I 

Li m bourg). i 



Trajectus , siège épiscopal. 

Utrecht (Pays-Bas). 
Traliburcum, vicaria. Taille- 
' bourg (Charente-Inférieure). 
Tramaiœy vicaria. Tramayes 

(Saône-et-Loire). 
Tranquillum , Trancault-le- 

Chàtel (Aube). 
Transalium, Transault (Allier). 
Trapiacus. Tracy-le-Mont et 

Tracy-le-Val (Oise). 
Trebetwal, condita, c*' de Ruf- 

fiac (Morbihan). 
TrecaSy chef-lieu de pagus. 

Troyes (Aube). 
Trechorvus, vicaria. Trégourez 

(Finistère). 
Trccianum, Tressin, €•• de 

Vienne (Isère). 
Trecorum, chef-lieu de pagus. 

Tréguier (Côtes-du-Nord). 
Tref Hatihuc, Landi*évarzec^ 

c"° de Briec (Finistère). 
Tregentia, Trigance (Var). 
Treguenc, pagus ou plutôt, 

peut-être, vicaria. Tregunc 

(Finistère). 
Trenorchiunif mon. Toumus 

(Saône-et-Loire). 
Tresforiium, Trefibrt (Ain). 
Tresia, Traize (Savoie). 
Tribus Carvan. Trégarvan (Fi- 
nistère). 
Tricassinus pagus, \oiv fi. 110. 
Tricasiinensis pagus. Voir 

p. 140. 
Tricastini. Saint-Paul-Trois- 

Chateaux (Drame). 
Tricurinus pagus. Voir p. 105. 
Tridenie. Trans (Mayenne). 
Trielongum. Treslon (Marne). 
Trigorium, pagus. Voir p. 115. 
Triobrisy fluvius. La Trueyre, 

affl. du Lot. 
Triotney fluvius. La Troesne, 

affl. de rtpte. 
Triphontius ager. Le Trébon, 

partie de territoire bordant 

le Rhône et qui entoure la 

ville d'Arles (Bouches-du- 

Rhône). 
Trodarium vel Sancta Sigolena, 

mon. Sainte-Sigolène, c*' de 

la Grave (Tarn). 
Trocoei (pagus). Voir p. 106. 
Trosliacus, Trosly-Loire 

(Aisne). 
Trucciagus, Droizy (Aisne). 
TrtUiars, Tiiiillas (Pyrénées- 
Orientales). 



Trullinchova, TrUUikon 
(Suisse, c"*' de Zurich), 

Trunciniœ. Tronchiennes (Bel- 
gique, Flandre Orientale). 

Trusnedum. Trosnav, c'* du 
Thoult-Trosnay (Marne). 

Tucconia, Tuggen (Suisse, c**' 
de Schwytz). 

Tuciactts. Tussv, c"' de Saint- 
Honoré (Nièvi-e). 

Tuda, fluvius La Tude, affl. 
de risle. 

Tudinium. Thuin (Belgique, 
Hainaut). 

Tullensis pagus. Voir p. 117. 

Tullum, chef-lieu de pagus. 
Toul (Meurthe-et-Moselle). 

Tulmone. Voir Sanclus Stepha^ 
nus, 

Tulpiacensis pagus. Voir p. loi . 

Tulpiacus, chef-lieu de pagus. 
Ziilpich (Prusse Rhénane, 
Cologne) . 

Tumba, Thommen (Pinisse Rhé- 
nane, Aix). 

Tunnes, Thun (Nord). 

Turba âvilas. Voir Civitas. 

Turbatùnlal. Turbenthal (Suis- 
se, C' de Zurich). 

Turch. Tourch (Finistère). 

Turegum. Zurich (Suisse, c" de 
Zurich). 

TurgowCy pagus. Voir p. 136. 

TuriacuSy vicaria. Thuret (Puy- 
de-Dôme). 

Turigeius, Turgy (Aube). 

Turiliacus. Tourly (Oise). 

Turinnw. Tourinne-la-Chaussée 
(Belgique, Liège). 

Turnacus (pagus Ccnomanicus). 
Ternay (Loir-et-Cher). 

TwTiacus (pagus Oximensis). 
Tourna y-sur-Dives (Orne). 

TumhoU, Turnhout (Belgique, 
Anvers). 

Turnum (pagus Porlianus). Le 
Thour (Ardennes). 

Turnum (pagus Remensis). 
Tours-sur-Marne (Marne). 

Turones, chef-lieu de pagus. 
Toui*s (Indre-et-Loire). 

Turonicus pagus, y o'ir \), 101. 

Turnch, condita. Thouric» (111e- 
et-Vilaine). 

TurturonnutUy c*" de Coulonges- 
sur-l'Autize (Deux Sèvres). 

Tusciacus. Thoissey (Âin). 

Tusiacus, Thusey, c'* de Vau- 
couleurs (Meuse). 

TutelUf mon. Tulle (Cori*èze). 



^206 



ATLAS UISTORIQUE DE LA FRANCE. 



U 



Ubiliactu, Saint-Marcel (Saùnc- 
el-Loire). 

Uccione, vicaria. Usson (Vienne). 

Uceticuê pagu». Voir p. 157, 

Ucetium, chef-lieu de pagus. 
( zès (Gard). 

Vcione, vicaria. Usson (Pu\-<le- 
Dome). 

Vdomarsheim. Ottersheim (Ba- 
vière Rhénane). 

Uffeninge, Nieder- et Ober-Oer- 
fling (Prusse Rhénane, Trê- 
ves). 

Ufiemtim. Beaucaire (Gard). 

IJkesham, Uxera (Nord). 

Uldone^ fluvius. Le Don, afll. 
de la Vilaine. 

Uldunum. Oudun, c'" de Joux- 
la-Ville (Yonne). 

Uilivinc. Orvin (Suisse, c"' do 
Berne). 

Ulmedum, Orinoy-lès-Sexfon- 
taines (Haute-Marne). 

Ulmidum, Osmoy (Seine-et- 
Oise). 

Ulmirum, Osmov, c** de Saint- 
Valery-sous - Bures ( Seine- 
Inférieure). 

Vit, fluvius. L*Oust, afn. de l:i 
Vilaine). 

Umerun, Orameren (Pays-Bas, 
Gueidres). 

Undacluê, vicaria. Aux envi- 
rons de Sauzé (Deux-Sèvres). 

liodenheim. Udenheim (Hesse). 

Ur. Eurre (Drôme). 

IJrba, Orbe (Suisse, c" de 
Vaud). 

Urbana Yallis. Le Vieil-Or- 
be val , c'* de Gizaucourl 
(Marne). 

Urbs Campus. Ourscamps 
(Oise). 

Urc, fluvius. L*Ourcq, affl. de 
la Marne. 

Vma, Ornes (Meuse). 

Vrrbach. Urbach (Alsace-Lor- 
raine). 

Ursaxia vallis. La vallée d*Os- 
sau. 

IJrla, fluvius. L*Ourte, afil. do 
In Meuse. 

Vserca, inonasterium. chef-lieu 
de pagus. Uzerche (Corrèzo). 

Usercensis pagus. Voir p. 145. 

VticuSf mon. Saint-Évroult 
(Orne). 



Ulingem. Uttigen (Suisse , c"dc 

Berne). 
UUa silva. La foret d'Othe. 
UUingon, Uttttingen (Prusse 

Rhénane, Trêves). 
Uzzinaha, Utznach (Suisse, c"*'de 

Saint-Gall). 



Vabra, mon. Vabres(Aveyron). 

Vadegia, ministerium. Baziège 
(Uaule-Garonne). 

Vadensispagus. V. p. 1 21 et 1 26. 

Vodum, chef- lieu de pagus. 
Vez (Oise). 

Vadum Lidi. Gué-du-Loir, c*" 
de Mazangé (Loir-et-Cher). 

Valante. Vallant-Saint-Georges 
(Aube). 

Vnldunense , vicaria . Saint- 
Étienne-du-Valdonnez ( Lo- 
zère). 

Valegia. La Vallée, région na- 
turelle de l'Anjou. 

Yalentia, chef-lieu de pagus. 
Valence \Drôme). 

Valentianic^ chef-lieu de com- 
té. Valenciennes (Nord). 

Valentinensis pagus.y oir p. 1 40 . 

Valentiola, Valensole (Basses- 
Alpes). 

Vallaria, vicaria. Vallières 
(Creuse). 

Yallavm, Velaux (Bouches-du- 
Rhône). 

Valleruiê pagus. Voir p. 137. 

Vallès, vicaria. Vaux-sur- Mer 
(Charente-Inférieure). 

Vallis (pagus Bedensis). Niedcr- 
el Ober-Fell (Prusse Rhénane, 
Trêves). 

Vallis (pagus Lugdunensis). 
Pont-de-Vaux (Ain). 

Vallis Atnatis, Saiut-Martin-do- 
Valamas (Ardèche). 

Vallis Amblavcnsis, vicaria. La 
valléedu ruisseau de Beaulieu ; 
le nom s*en conserve dans 
celui d*Emblavés, c'' de La- 
voùte-sur-Loire (Haute-Loire), 
située non loin du confluent de 
ce ruisseau et de la Loire. 

Vallis Anagia, vicaria. La Van- 
nage, vallée arrosée par le 
Rhosnv, aflluent du Vistre. 

Vallis Aquitaniœ, Le Val-de- 
Daigne, région naturelle au 
sud-est de Carcassonne. 

Vallis Aspera, vicaria. La vallée 



qui avoisine Aspères (Gard). 

VallUAura. Cf. Aura Vallis, 

Vallis Aurea. La Valloire, cod- 
trée au nord-est d'Albon 
(Drôme). 

Vallis Bardinisca. La vallée de 
Bardonnèche (Italie, Turin). 

Vallis Bavartensis, Le Vabar- 
lès. 

Vallis Bigur. La vallée de Baï- 
gorry. 

Vallis Caldarensis. Cauterets 
(Hautes-Pyrénées) . 

Vallis Cirsia, La vaHée de Cize. 

Vallis Cladrensis vel Cladrum, 
S;iinl - Bonnet- de -Valclérieui 
(Drôme). 

Vallis Clusa, Vaucluse (Doubs). 

Vallis Dédie f vicaria. Dèze, c" 
du Collet-de-Dàze (Lozère). 

Vallis Erberua, L'Arberoue. 

Vallis Flavianiy mon. Saint- 
Gilles (Gard). 

Vallis Francisca, vicaria. La 
Valfrancesque, partie supé- 
rieure de la vallée du Gar- 
don-de-Mialet. 

Vallis Galileœ seu Sanctus 
Deodatus, mon. Saint-Dié 
(Vosges). 

Vallis Jufica, Le Val de Jouffe, 
arrosé par la Gourme, affl. 
du Vidourle. 

Vallis Luxonis, Cf. Luxonis 
Vallis. 

Vallis Masonis, mon. Masse- 
vaux (Alsace-Lorraine). 

Vallis Michalliœ. Cf. Miclial- 
lise Vallis. 

Vallis Milcianensis, Voir Mil- 
cianensis Vallis, 

Vallis Neriaci. Vaugneray 
(Rhône). 

Vallis Serica, ministerium. Li 
Roque - Valzergue, c'* de 
Saint-Saturnin (Aveyron) . 

Vallis Tarnisca, vicaria. La 
partie de la vallée du Tarn 
en Gévaudan. 

Vallis Vrsaxia. La vallée 
d'Ossau. 

Vallis Vallonica, vicaria. Le 
val de Valorgue, partie supé- 
rieure de la vallée de TAnce 
(Puy-de-Dôme). 

Vallis Warcensis, vicaria. Por- 
tion de la vallée du Gar- 
don. 

Vallonica vallis. Voir Vallis 
Vallonica. 



LA GAULE CAROLINGIENNE. 



207 



Vandopei'a, mon. Saint-Léo- 
nard-des-Bois (Sarihe). 

YaneMta, La Baïse, afll. de la 
Garonne. 

Vapincensis pagus. Voir 
p. 158. 

Varciacus. Yarzy (Nièvre). 

Yarecia, vicaria. Vézières 
(Vienne). 

Varertfe, Varennes - le -Grand 
(Saône-et-Loire) . 

Yarenna, Varennes-sur-Amanco 
(Haute-Marne). 

Yarennsp (p:tgus Autissiodoren-' 
sis). Varcnnes-lès-Narcy (Niè- 
vre) . 

Yarennse (pagus Wastinensis) . 
Vai*ennes (Loiret). 

Yarezia, vicaria. Varize (Euiv- 
et-lx)ir). 

Yarime. Varennes (Oise). 

Yarisia^ fluvius. I^ Varci/.e, 
affl. du Rhône. 

Yasates, chef-lieu de pagus. 
Bazas (Gironde). 

Yasensis patjui. Voir p. 141. 

Yaiionty chef-lieu de )iagus. 
Vaison (Vaucluse). 

YasHacus, Vailly (Aisne). 

Vassalaicus, Vasselay (Cher). 

Yassiacus. Vassy (Haute- 
Marne) . 

Yastinum, vicaria. Vatan (In- 
dre). 

Yavera, Vesvres (Côle-d'Or). 

Yehrilum^ vicaria. Vebret (Can- 
tal). 

Yedacium^ condila et vicaria. 
Vaas (Sarihe). 

Yedeniacui, Vinay (Marne). 

YelceniiP. Vauciennes (Marne). 

Vellaicus pagus. Voir p. 146. 

Yellaviensis pagus. Voir p. 1 05. 

Yelme. Velm (Belgique, Lim- 
hourg). 

Yencia, chef-Iicu de pagus. 
Vence (Alpes-Maritimes). 

Yenciensis pagus. Voir p. 160. 

Vendasca, chef-lieu de pagus. 
Venasque (Vaucluse). 

Yemlascinus pagus. Voir p. 141. 

Yendenensis. Vendenesse-lès- 
Charolles (Saône-et-Loire). 

Yendosa. Venouse (Yonne). 

Yenedia seu Broweroch, pagus 
Voir p. 105. 

Yenercha , mon. Venerque 
(Haute-Garonne). 

Yenesmay vicaria. Vtmcsmes 
(Cher). I 



Yenetis, chef-lieu de pagus. 
Vannes (Morbihan). 

Yenisei. Venizy (Vonne). 

Yenitta. Venelte (Oise). 

Yenna, Vannes (Loiret). 

Yenobia, fluvius. La Venogo, 
qui se jette dans le Léman. 

Yeniadomum. Venladour, c"* du 
Moustier-Ventadour (Corrèze) . 

Yentajone, suburhium. Venta - 
jou, c** de Félines-Uautpoul 
(Hérault). 

Yentica. Denderwindeke (Bel- 
gique, Flandre Orientale). 

Yeosatum. Vise (Belgique, 
Liège). 

Yerbonense. Le Vermois. Voir 
p. 118. 

Yerciniactts. Versigny (Aisne). 

Yercinium. Verchin (Nord). 

Yeriacus. Saint-Parize-en-Virv 
(Nièvre). 

Yermandensis pagus.y , p. 122. 

Yermeria. Verberie (Oise). 

Vernadus. Vemou (Indre-et- 
Loii-e). 

Yernetum, castrum (pagus Con- 
fluentis). Vcrnet- les -Bains 
(Pyrénées-Orientales). 

Yernelum (pagus Senonicus). 
Vernoy (Yonne). 

Yemimptas. Vernantes (Maine- 
et-Loire). 

Yernoduhrum^ mon. Saint- 
Chinian (Hérault). 

Y ernou. Yernou (Seine-et- 
Marne). 

rei'/tfim (pagus Carnot4mus). Ver- 
lès-Chartres (Eure-et-Loir). 

Yeimum (pagus Cenomanicus) . 
Ver, aujourd'hui Saint-Cosme 
(Sarthe). 

Yernum (pagus Silvanectensis) . 
Ver (Oise). 

Yernum (pagus Virtudensis). 
Vert-la-Gravelle (Marne). 

Yernumum. Saint -Arçons -de - 
Barges? (Haute-Loire). 

Yei'tavus, mon. Vertou (Loire- 
Inférieure). 

Yerledensis vicaria, au nord- 
est de Beaulieu (Corrèze) . 

Vertempa, fluvius. La Gartempe, 
ufll. de la Creuse. 

Yerlima. Vermes (Suisse, c"* de 
Berne) . 

Yerlunum, Verton (Pas-de-Ca- 
lais). 

Yervigium, Vendez, c'" de Cla- 
vier (Belgique, Liège). 



Yerzenau. Virginal (Belgique, 
Brabantj . 

YerziacuSf mon. Verg>', c« de 
ReuUe (Côtfrni'Or). 

Yesia. Vaise, c'* de Lvon 
(Rhône). 

YesontionBy chef-lieu de pagus. 
Besançon (Uoubs). 

Vesoroncia. Vézeronce (Isère). 

Yessiali, vicaria. Vesseaux (Ar- 
dèche). 

Yetula Civitaiêy ancien siège 
épiscopal, vicaria. Saint-Pau- 
lien (Haute-Loire). 

Yetuê BrivatCf vicaria. Vieille- 
Brioude (Haute-Loire) . 

Yetus Murense, ministerium. 
Le Vielmurès. 

Yetus MuruSy ministerium. Viel- 
mur (Tarn). 

Yetus Pictavis. Vieux-Poitiers, 
€■• de Cenon (Vienne). 

Yetus Yicus (pagus Belnensis). 
Viévy (Côte-d'Or). 

Yetus Yicus (pagus Cenomani- 
cus). Vieuvy (Mayenne). 

Yiancium, ministerium. Vieux 
(Tarn). 

Yicinoniaf fluvius. La Vilaine, 
fleuve. 

Yicositus, Vigousset, c" de 
Montmélard (Saône-et-Loire). 

Yictoriacus (pagus Ostrebanti). 
Vitr y-en-Artois (Pas-de-Ca- 
lais) . 

Yiciuriacu*. Witrv - lès - Reims 
(Marne). 

Yicus (pagus Portianus). Vieil- 
Sainl-Remy (Ardennes). 

Yicus (pagus Salinensis). Vic- 
sur-SeiHe (Alsace-Lorraine). 

Yicus (Sorengewc) . Vicques 
(Suisse, c«' de Berne). 

Yicus (pagus Suessionicus). 
Vic-sur-Aisne (Aisne) . 

Yicus Asper, Viàpres-le-Grand 
(Aube). 

Yicus Masaon. Massan, c" de 
Dompierre-les-Ormes (Saône- 
et-Loire). 

Yicus Yedonœ, vicaria. Vi- 
vonne (Vienne). 

Yicus YetuluSf vicaria ? Le Vic- 
bilh. 

Yidiacus. Vigy (Alsace-Lor- 
raine). 

Yidiliacus, Villey-lc-Sec (Meur- 
the-et-Moselle). 

Yidosolus, fluvius. Le Vidourle, 
fleuve. 



208 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Vidriacug. Wiry-au-Mont 
(Somme). 

Yidua. La Veuve (Marne). 

Vidula^ fluvius. La Vesie, affl. 
de l'Aisne. 

Yidum, fluvius. La Méholle, affl. 
de la Meuse. 

Vienna, chef-lieu de pagus. 
Vienne (Isère). 

Vienna (pagus Aurelianensis). 
Vienne-au-Val (Loiret). 

Viennalicum. Vinay (Isère). 

Viennensis pagus. Voir p. 158. 

VigennOy fluvius. La Vienne, 
afQ. de la Loire. 

Viheris. Vihiers (Mainc-el- 
Loii*e). 

Vilrassinus pagus. Voir p. d^. 

Villa, Ville-sur-Arcc (Aube). 

Villa Boensis. Yillebois-La Va- 
lette (Charente). 

Villa Faniaca, vicaria. Villcfa- 
gnan (Charente). 

Villa Godorum. Maillolcs, c"* 
de Perpignan ( Pyrénées- 
Orientales) . 

Viln Lupœ. Villeloin (Indre-et- 
Loire) . 

Villanwgna seu Homegianum, 
Villemagne (Hérault). 

Villa Mauriana, Villcmorien 
(Aube) . 

Villamili, Villemeux (Eure-et- 
Loir). 

Villa ISova (pagus Bicelmensis). 
Gironde (Gironde). 

Villa iVoi'rt (pagus Magalonen- 
sis) . Villeneuve-lès-Mague- 
lonne (Hérault). 

Villa ISova (pagus Parisiacus). 
Villeneuve-Sainl-Georges (Sei- 
ne-et-Oise). 

Villantiœ. Villance (Belgique, 
Luxembourg). 

Villare, mon. (pagus Calotus). 
Montivilliers (Seine - Infé- 
rieure). 

V illare (pagus Corbonensis) . 
Villei-s-sur-Morlagne (Orne). 

Villare (pagus llainaus). Villei-s- 
Pol (Nord). 

Villare (pagus Madriacensis). 
Villoz-sous-llailleul (Eure). 

Villare (pagus Perlensis). Vil- 
li(Ms-aux-Bois (Haute-Marne). 

Villare (pngus Remensis). Yil- 
lers-aux-Nœuds (Marne). 

Villare (pagus Scar|K>nensis). 
Villers-en-llaye (Meurlhe-el- 
Moselle). 



Villare (pagus Senonicus). Vil- 
lers-Bonneux (Yonne). 

Villare (pagus Stadunensis). 
Villers-en-Argonne (Marne). 

Villariacus. Villerey (Aube). 

Villarium (pagus Hasbanii). 
Yillers - TÉvéque ( Belgique . 
Liège). 

Villa Reporconum. Villapour- 
çon (Nièvre). 

Villa supra Mare. Quillcbœul' 
(Eui-e). 

Villa Teodorici, Villethierrv 
(Yonne). 

Villa Urbana. Villeurbanne 
(Rhône). 

Villa Venardi, Ville venard 
(Marne). 

Villa Vetola. Ville-Vieille (Hau- 
tes-Alpes). 

Villay. Yyle, t'' de Yyle-el- 
Tharoul (Belgique, Liège). 

Villenœ^ vicaria. Villaines, c** 
de Maillé (Vienne). 

Villiacus, Vieilley (Doubs). 

Vimina, fluvius. La Visme, afll. 
de la Bresle, 

Viminaus pagus. Voir p. 127- 
128. 

Vimpopulus. Yimpellcs (Seine- 
et-Marne). 

Vimlellum, vicaria? Vendel (Ille- 
et-Vilaine). 

Vindera. Vandièn^s (Meurtht»- 
et-MoseHe). 

Vindocinensis pagus. Voir 
p. 109. 

Vindocinum, chef-lieu de pa- 
gus. Vendôme (Loir-et-Cher). 

Vindoilensis pagus. Voir p. 1 27. 

Vindoiluniy chef-lieu de pagus. 
Vendeuil-Caply (Oise). 

Vindonissa (pagus Mosomensis). 
Vendresse (Ardennes). 

Vindunittum. Besnê (Loire-Infé- 
rieure). 

Vinnovus. Vinneuf (Yonne). 

Vinogilum, centena. Vignols 
(Cori-èze). 

Virciacus, vicaria. Verzé (Saône- 
et-Loii-e). 

Virdunensis pagus. Voir p. 11 8. 

Virdununif chef-lieu de pagus. 
Verdun (Meuse). 

Viregium. Viré (Jura). 

Virella. ViivIIes (Belgique, Hai- 
naut). 

Virgone. Vergons (Basses-AljKîs). 

V irisione f vicaria. Vierzon 
(Indre). 



Virmandis vel Sanvtus Omnii- 

nus. Saint-Quentin (Somme). 
Virtudensis pagus. \oiv p. 122. 
VirtudiSy chef-lieu de pagus. 

Vertus (Marne). 
VirzHiacuSj mon. Vézelay 

(Yonne). 
Visera, fluvius. La Vézère, afll. 

de la Dordogne. 
Viskeriacus. Vicherey (Vosges). 
Visnonia, fluvius. La Vilaice, 

fleuve. 
Vister. Le Vislre, rivière qui se 

jette dans la Méditerranée. 
Vilhlena . Vi lia ines - la - Juhel 

(Mayenne). 
Vitlena. Vilaines-sous-Malicome 

(Sarthe). 
Vitranœ ,portus. Le Port- 
Saint-Père (Loire-Inférieure). 
Vilriaais (pagus Alseosis). Ver- 

rey-sous-Salmaise (Côle-d'Or). 
Vitriacus (pagus Autissiodoren- 

sis). Bitry (Yonne). 
Vitriacus (pagus Camsiacensis). 

Vitry-le-BiTÙlé (Marne). 
Vivariensis pagus. Voir p. 1 40. 
Vivaris. mon. (pagus Bituricus). 

Saint-Léopardin (AUier). 
Vivaris (pagus Cenomanicus). 

Viviei-s (Mayenne). 
Vivarium, chef-lieu de pagus. 

Viviei-s f Aitlèche). 
Vivarium (pagus Belnensis). 

Veuvey (Côte-d'Or). 
Vivarius Peregrinorum. Voyez 

Muorbach. 
Vivonium, condita. Vivoin (Sar- 
the V 
Vixilia. Vézelise? (Meurthe-et- 
Moselle). 
Vizuzia, fluvius. La Vezouze, 

affl. de la Meurthe. 
Vobridium. Vouvi*ay-sur-le-Loir 

(Sarthe). 
Vociracus, Saint-Mury, c'' de 

Montchenu (Drôme). 
Vodoltacus. BouiUac (Gironde). 
Volabrum, vicaria. Volesvres 

(Saône-et-Loire). 
Volniacus, Vonnas (Ain). 
Volunniacus, vicaria. &iint-Mi- 

chel-de-Youlangis (Cher). 
Vongensis pagus. Voir p. 119. 
Vosagus, Bouges (Indre). 
Vosagus, mons vel sih*a. Les 

Vosges, i-égion montagneuse 

et boisée. 
Vosias, mon. Vigeois (Cor- 

rè/e). 



LA GAULE CAROLIiNGIENNE. 



ii09 



Vosinunif yicaria. Vouzan (Cha- 
rente). 

Vosonnum, Youzon (Loiret). 

Vreggana, Frechcn (Prusse 
Rhénane, Cologne). 

Vu.,,, Voir W.... 

Vuldonacus. Voutenay (Yonne). 

Vtdnone- Yosnon (Aube). 

VuUaconnum, Youltegon (Deux- 
Sèvi^es). 

Vulliacus, Ussy (Seine-et-Marne). 

Vultrone, castrum. Youtron, c" 
d'Yves (Chai-entc-Inférieure) . 

Vultumna, fluvius. La Bou- 
tonne, afll. de la Charente. 

VvUurarta^ castrum. Oltréra, 
€■* de Saint- An drc-de-Sorède 
(l*yiX'nées-Orientales) . 

Vulvicus. Yolvic (Puy-de-Dôme). 

Vungus, chef-lieu de pagus. 
Yonc (Ardennes). 

W 

Wabi'a silva, La YVoëvre ou 
Yoivre, région forestière. (îf. 
p. 114 et 118. 

Wacelke. Yaucclles (Belgique, 
Namur). 

Wacherenheim. Wackernheim 
(liesse). 

Wachonevillare, Le Wast (Pas- 
de-Calais) . 

Wadegozzinga, Wadgasscn 
(Prusse Rhénane, Trêves). 

Wadiniacu», Casny (Eure). 

Wagenwega. YVegeningen (Pays- 
Bas, Gueidres). 

Wakkenheim, YV'achenheim (B:i- 
vièrc rhénane). 

Walaham, Walhain-Saint-Paul 
(Belgique, Brahant). 

Walahesheim, >Yalsheim 
(Prusse Rhénane, Trêves). 

Walardone. Gallardon (Eurc-et 
Loir). 

Walaurus, fluvius. La Galaure, 
afH. du Rhône. 

WaldensU pagus, Yoir p. 155. 

Waldini Villa. Yaudeville 
(Meurlhe-et-Moselle). 

Waldoniê CuHis (pagus Nilen- 
sis). Yaudoncourt (Alsace- 
Lorraine). 

Waldonu Curlis (pagus Yirdu- 
nensis). Yaudoncourt (Meuse). 

Waldravinga , chef- lieu de 
comté. Waldrevange ou YYal- 
lerfangen (Prusse Rhénane, | 
Trêves). j 



fTa/cirte^. YYaudrez (Belgique, 

Hainaut). 
Waldringahem . Vaudringhen 

(Pas-de-Calais). 
Walemaiiê Villa. Wallersheim 

(Prusse Rhénane, Trêves). 
Wallare^ mon. YYallers (Nord). 
Walliacus (pagus Ambianensis). 

\Yailly (Somme). 
Walliactis (pagus Atrebatensis). 

\Yailly (Pas-de-Calais). 
Walmont. Yaumont, c'" de 

Saint-Martin-aux-Bois (Oise). 
Wambacis. YV'ambeke (Belgique, 

Brahant). 
Wambais, >Yeiss-Wampach 

(grand-duché de Luxembourg) 
Wambia. Wambaix (Nord). 
Wandalini Curtis. Wadelin- 

court (Belgique, Hainaut). 
Wandalors, castrum. Ganda- 

lou, ۥ' de Castel-Sarrazin 

(Tam-et-Garonne). 
Wandria. YVandre (Belgique, 

Liège). 
Wanesheim, YYonsheini (Hesse). 
Wanga. YV'angen (Alsace-Lor- 
raine). 
Wangun, YVangen (Suisse, c*' de 

Schwylz). 
Wapincum, chef-lieu de pagus. 

Gap (Hautes-Alpes). 
Waradum. Guéret (Creuse). 
Warancerœ. Garancières-en- 

Beauce (Eure-et-Loir). 
Warascorum pagus, Yoir p. 154. 
Warcum. YVarcq (Ardennes). 
Warenceriœ. Garancières-en- 

Drouais (Eure-et-Loir). 
Warengesi Villa, Yarangéville 

(Meurthe -et-Moselle). 
Waringim, Waereghem (Bel- 
gique, Flandre Occidentale). 
Wariniacus, Guérigny (Nièvre). 
Warinna^ fluvius. La Yarenne 

ou TArques, qui se jette dans 

l'arrière-port de Dieppe. 
Warinna, mon. Saint-Saens 

(Seine-Inférieure). 
Warledum, >Varloy (Somme). 
Wamacus, Guerny (Eure). 
Wamarii Fontana, Yernier- 

Fontaine (Doubs). 
Wasalia. Oberwesel (Prusse 

Rhénane, Coblenz). 
Wascotiis Vallis. Garsanval, c"* 
de Guillerval (Scine-el-Oise). 
Wasia^ pagus. Yoir p. 126. 
Waslogium, mon. Beaulieu 
(Meuse). 



Wasmoni, Waraont (Belgique, 

Liège). 
Wasnaus. Yanault - le - Châtel 

(Marne). 
Waslinensis pagus. Y. p. 107. 
Waihileniorp . Wetteldorf 

(Prusse Rhénane, Trêves). 
Wavei'a silva. La forêt du Viê- 

vre, h Touest de la Rille. 
Waverwaliy silva. La foi-ét de 

Wavre, au nord de Malines 

(Belgique, Anvei-s). 
WelUreille. Yellereille-le-Sec 

(Belgique, Hainaut). 
Wendilsheim. Wendelsheim 

(Uesse). 
Wendinium. Yendin-le-Yieil 

(Pas-de-Calais). 
Wenghinsp, YVyngene (Belgique, 

Flandre Occidentale). 
Weningen. Yenningen (Bavière 

rhénane). 
Wenran, condita ? Guérande 

(Loire-Inférieure) . 
WenSf 'vicaria. Guimps (Cha- 
rente). 
Werithe, Kaiserswerth (Prusse 

Rhénane, Diisseldorf). 
HVrw, condita. Guer (Morbihan). 
Wezinchova. >Yetzikon (Suisse, 

c"' de Zurich). 
Wezinvilari, YVezweil, c"' de 

Herrliberg (Suisse, c°' de Zu- 
rich). 
H'V^eren^ittm. Yvrench(Somme) . 
Wiciactis, Wisques (Pas-de- 
Calais). 
Wiehs, Metzerwisse ( Alsace- 
Lorraine). 
Wieldisiein, YYollstein (Hesse). 
Wihsa, Niederwiesen (Hesse) . 
Wilda, W'elden, c" de Seever- 

ghem (Belgique, Flandre Or.). 
Willigariawisa, Wilgartswiesen 

(Bavière rhénane). 
Wiliz. Wiltz (Luxembourg). 
Wimaris Ecclesia. YYeimers- 

kirchen (Luxembourg). 
Windegonia. La Yicogne 

(Somme). . 
Windemis, Wimmis (Suisse, 

c*" de Berne). 
Wincthe. Neer-Winden et Over- 

Winden (Belgique, Liège). 
H'//iwo/i, vicaria. Guignen (lUe- 

et-Yilaine). 
Winolfeshcim, Weinolsheim 

(Hesse). 
Winterberg, Winterberg, c'* de 
Lindau (Suisse, c" de Zurich). 



210 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FftANCE. 



Winterdura . Winterthur 

(Suisse, C" de Zurich). 
Wintreshove, \Vintei*shoven 

(Belgique, Limbourg). 
Winzingae, Winzingen (Bavièi*e 

rhénane). 
Wirchilleozha, Wiirenlos 

(Suisse, c" de Baie). 
Wirciniacus, Versigny (Oise). 
Wirnanimjun. \ViirenliDgen 

(Suisse, c" d*Argovie). 
Wisliacensis pagus, V. p. 156. 
Wisonbronna, Aux environs 

de Wiseinbach (Belgique , 

Luxembourg). 
Wizzunburg, 'mon. Wisseni- 

bourg (Alsace-Lorraine). 
Wol/kereswilare, \V o 1 f e r t s- 

c h w i 1 , c" de Degcrsheim 

(Suisse, c°" de Saint-Gall). 
Woimacensis pagus. V. p. 121<. 



WormaciOf chef-lieu de pagus. 
Worms (liesse). 

Woromholi. Wonnhoudt (Nord). 

Wouhriengelieim. Woubrechti»- 
gem (Belgique, Flandi*e Orien- 
tale). 

Wuoeduc, vicaria. GouézHC (Fi- 
nistère). 

Wurnif fluvius. La Womi, afll. 
de la Roer. 



Yset'e Portui, Nieuport (Bdgi- 
que, Flandre Occidentale). 



Yla, nic-sur-la-Tet (Pyrénées- 
Orientales). 

Ylhctum, Ilhet (Hautes-Pyrc- 
nces). 

Ymoniê Villa, Ymonville (Eure- 
cl-Loir). 

Ysei'a, fluvius. L'Yser, rivièi*e. 



Zahcma. Rheiazabem (Bavière 

rhénane). 
Zahrena. Saveme (Alsace-Lor- 
raine). 
Zczinchova, Zczikon (Suis.se, 

c'* de Thurgovie). 
Zezinoialum. Jazeneuil(Vienne) . 
Zillislate. Zillscblacht (Suisse, 

c°' de Thurgovie). 
Zollinchovun. Zollikon (Suisse, 

c'' de Zurich). 
Zuckinreod, Zuckerricd, c"* de 

Nieder-Helfenschwil (Suisse. 

c^* de Saint-Gall). 
Zurzacha. Zui*zach (Suisse, c"* 

d'Argovie). 



lii 



La Gaule au dixième siècle selon les provinces civiles et selon les provinces 

ecclésiastiques. 



Deux petites cartes, occupant Tangle sud-ouest de la planche IX, repré- 
sentent la Gaule selon les provinces civiles et selon les provinces ecclésias- 
tiques. 

La première n'a point d'originalité; c'est simplement une carte d'en- 
semble, reproduisant, avec les noms des provinces, les limites provinciales 
déjà tracées sur la grande carte de la Gaule à l'époque carolingienne, 
limites dont Tensemble n'est pas toujours facile de saisir dans une carie 
en quatre feuilles. 

La seconde carte représente les provinces ecclésiastiques, avec les sièges 
épiscopauxqui en dépendaient au dixième siècle. Le nombre de ces provinces 
était de dix-huit depuis que les premiers Carolingiens avaient successive- 
ment élevé au rang de métropoles ecclésiastiques les évechés des anciennes 
métropoles romaines de Mayence, de Cologne, de Besançon, de Tarenlaise, 
d'Embrun et d'Aix. Indiquons maintenant les quelques chanfrements qui, 
postérieurement au septième siècle, date à laquelle s'applique notre précé- 
dente carte ecclésiasticiue, s'étaient opérés dans la composition de chacune 
des provinces ecclésiastiques. 

L'ancienne province de Tours fut l'objet d'un démembrement lors- 
que en 848 le roi breton Noménoé, maître, par la conquête des évéchés 



LA GAULK CAROLINGIENNE. 2H 

de Nantes et de Rennes, de tout ce qui des lors composa le duché ou la 
province de Bretagne, voulut faire de ce pays, où il créa trois cvèchés 
nouveaux, Tréguier, Saint-Brieuc et Dol, une province ecclésiastique 
indépendante de Tours*. L'évéque de Dol devint le métropolitain de cette 
nouvelle province ecclésiastique, dont le pape, ni même, semble-t-il, les 
évéques de Rennes et de Nantes' ne reconnurent jamais Texislence et qui 
cessa d'exister théoriquement, en 1196, par la soumission du soi-disant 
archevêque de Dol à la métropole de Tours^. 

Par suite de Tévangélisation des contrées d'outre-Rliin, les nouvelles 
provinces de Cologne et de Mayence s'étendirent bien au delà des limites 
des provinces romaines qui avaient eu ces villes pour métropoles. La pro- 
vince de Cologne, originairement composée des diocèses de Cologne et de 
Liège, comprenait, de l'autre côté du Rhin, la Frise et la Saxe occidentale, 
avec les évêchés suffragants de Minden, de Munster, d'Osnabrûck, de 
Paderborn et d'Utrecht. En dehors des territoires de Mayence, de Worms, 
de Spire et de Strasbourg, représentant la provincia Germania Prima des 
Romains, la province ecclésiastique de Mayence englobait l'Allemagne — 
réserve faite du diocèse de Bâle, laissé à la province de Besançon — la 
Rhétie, l'Austrasie ou France Orientale, la Thuringe, la Saxe orientale et la 
Bohème, où les évêques suffragants de Coire, de Constance, d'Eichstett, de 
Halberstadt, de Hildesheim, de Naumbourg, de Prague, de Verden et 
de Wurzbourg reconnaissaient l'autorité de l'archevêque mayençais. 

Chacune des nouvelles provinces ecclésiastiques de Besançon, de Taren- 
taise, d'Embrun et d'Aix répondait théoriquement à l'ancienne province 
romaine dont la ville archiépiscopale avait été la métropole. Cependant la 
province de Besançon avait perdu le territoire de Windisch, castrum Vin- 
donisnensej embryon du diocèse de Constance, rattaché à la province ecclé- 
siastique de Mayence, et la province de Tarentaise s'était accrue de l'évêché 
d'Aoste qui, arraché à l'Ilîdie, dépendit, de la fin du sixième siècle au com- 
mencement du huitième, de la métropole de Vienne; mais la circonscrip- 
tion provinciale d'Embrun ne différait nullement de la province romaine 
des Alpes Craies et Pennines, ni celle d'Aix de la Seconde Narbonnaise. 

La conquête de l'Espagne par les Arabes et la chute de la domination 
wisigolhe eurent les conséquences les plus heureuses pour le développement 
de la province métropolitaine de Narbonne qui, originairement identique 

* Sirmond, Opéra variai t. Hl, p. 400. 

* En 807, le nouvel cvèqiie de Rennes Elecli*anin fui consacré par le niétropolilain de Tours, 
assisté d'Actard, évéque de Nanles (Gallio christiana^ l. XIV, col. 745). 

' Les documents relatifs à toute cette affaire sont réunis dans le Thesauruê anecdolorum de 
Martène et Durand, t. 111, col. 849 à 988. 

ATLAS. 14 



212 ATLAS niSTORKjUE lΠLA FHANCE. 

à la Première Narbonnaise, avait perdu au sixième siècle le diocèse de Tou- 
louse et celui d'Uzès, conquis l'un et l'autre par les armes IVanques. Unie 
au reste de la Gaule sous le gouvernement des rois carolingiens, la pro- 
vince deNarbonne recouvra ces deux diocèses : elle s'accrut en outre, au 
delà des Pyrénées, des pays que les lieutenants de Charlemagne enlevèrent 
successivement aux Sarrasins d'Espagne à partir de Tan 785. La suprématie 
de Tarchevêque de Narbonne fut bientôt reconnue par quatre évêcbés 
espagnols, dépendant jadis du métropolitain de Tarragone, c'est-à-dire 
par les évêcbés d'Urgel, de Girone, d'Ausone et de Barcelone*, auxquels 
s'ajouta, vers 888, l'évùché de Pailhas, démembré de celui d'Urgel et que 
remplaça en 957 l'évéché de Roda, au comté de Ribagorce*. Cependant 
les comtes de la Marche d'Espagne supporlaient impatiemment l'union de 
leur pays à la métropole ecclésiastique de Narbonne et, dès la fin du neu- 
vième siècle, ils s'employèrent à reconstituer l'ancienne province tarrago- 
naise. Une première tentative, toute locale d'ailleurs et encouragée par le 
comte d'Urgel, Sunier, échoua piteusement en 886, et le pape Jean XIII 
ne fut pas plus heureux en 971 dans son essai de rétablissement de l'ar- 
chevêché de Tarragone^. Ce fut seulement en 1091, trente-quatre après la 
conquête de Tarragone par le comte de Barcelone, Raymond-Bérenger I", 
que cette cité, relevée de ses ruines, devint effectivement, en exécution 
d'une bulle du pape Urbain II, la capitale d'une province ecclésiastique 
qui enleva à l'archevêché de Narhonne les évêcbés d'Ausone, de Barcelone, 
de Girone, de Roda et d'Urgel*. 

Ce sont là, croyons-nous, tous les changements survenus dans la 
circonscription des provinces ecclésiastiques de la Gaule, et il ne 
nous reste plus qu'à mentionner, dans la province d'Arles, l'union 
du diocèse d'Orange à celui de Trois-Châteaux , union qui persista de 
839 à H07. 

* Les conciles provinciaux tenus en 906 à Barcelone (*l en 007 à SainUTliihëry prouvent ce fait 
(Vaissete, Histoire générale de Languedoc, t. 11, p. 45; preuves, col. 45 à 47), et c'est par un 
véritable lapsus que notre carte des provinces ecclésiastiques au x" siècle n'en tient point compte. 

» Ibid., t. Il, p. 47-84 et 8U-U0. 
» Ibid,, t. Il, p. 19 et 101. 

* Ibid., t. II, p. iJ77.279. 



PLANCHE XI 



LA FRANCE EiN 107)2» 



Ce n'est pas sans quelque hésitation que Ton s'est arrêté à la date 
de 1052 pour la carte destinée à représenter la France au début de la 



Note sur la construction dbs carte<; pkodales de cet Atlas. — On a voulu présenter, dans 
lei cartes qui occupent les planches XI h XX de cet Atlas, la division féodale de toutes les parties 
de la France actuelle. Toutefois on désirait que le royaume de France, c'est-k-dire la France dans 
ses limites du moyen âge, se distinguât à première vue, et ce but a été atteint au moyen des diflerenles 
teintes plates dont rensemble indique les pays qui reconnaissaient la souveraineté des rois capétiens. 
Avec les limites du royaume, ces cartes doivent naturellement donner celles des fiefs principaux, c'est- 
à-dire, à ce qu'il semble tout d'abord, les limites des duchés et des comtés, circonscriptions féodales 
qui dérivaient plus ou moins directement des divisions administratives de Tcpoque carolingienne, et 
ceWvi» de la plupart des vicomtes d'outre-Loire, dont les titulaires, jouissant d'une certaine puissance 
territoriale, étaient en réalité des personnages de même rang que la majeure partie des comtes de 
la France proprement dite. On a joint à ces Étits féodaux un assez grand nombre de fiefs qui, sim- 
plement qualifiés seigneuries, avaient une importance et quelquefois une étendue considérable, ou 
tout au moins égale à celle des comtés secondaires compris dans les provinces septentrionales (sei- 
gneuries de Beaujeu, de Bourbon, de Castres, de Coucy, de Laval, de Lusignan, de Mirepoix, de 
Montmorency, de Montpellier, du F'erclie-Gouel, de Rais, de Vitré, etc.); quelques groupes de 
seigneuries moins importantes, voisines de grands fiefs dont elles étaient indépendantes (on trouve 
de ces groupes au treizième siècle on Champagne, en Poitou, en Péngord et dans le Limousin); enfin 
diverses seigneuries isolées, relevant de même directement du roi et qu'il fallait distinguer des 
grands fiefs voisins (seigneuries de Gourdon, de Montlaur en partie, de Tournon, etc.). Inutile 
d'ajouter que les pays étrangers à la France du moyen âge ont été traités selon la même méthode. 
11 importait de distinguer d'une manière apparente les circonscriptions féodales en fiefs immédiats 
et en arrière-fiefs, et on a pensé pouvoir les distinguer de deux manièi*cs. Théoriquement, le nom 
du fief immédiat doit être inscrit dans un caractère plus important que celui de Tarrière-fief ; de 
même sa limite est indiquée par un trait rouge alors que la limite de l'arrière-ficf est représentée 
par un pointillé de même couleur. Malheureusement, la distinction préalable entre fiefs immédiats 
et arrière-fiefs- présente des ditTicultés fort graves, car on sait que plus d'un puissant vassal de la cou- 
ronne relevait en même temps d'autres grands seigneurs laïques ou ecclésiastiques pour certaines 
parties de ses États. Ainsi, le comte de Champagne ne paraît avoir été vassal direct du roi que pour 
une faible partie de son fief champenois, car il rendait hommage à l'archevêque de Reims pour la 
plupart de ses possessions des diocèses de Reims et de Chulons, à l'évéque de Langres pour les riches 
domaines qu'il tenait dans cet évcché, à l'archevêque de Sens pour les châteaux de Monlereau et de 
Bray, au duc de Bourgogne pour quelques fiefs parmi lesquels se trouvait Troyes, la tète même du 
comté de Champagne, et à d'autres encore. Si l'on traçait les limites des groupes féodaux en ne 
tenant compte tout d'abord que des vassaux immédiats de la couronne, on arriverait ainsi à donner 
aux fiefs des prélats de Reims et de Langres une importance qu'ils n'avaient point, et on réduirait à 
un rang très inférieur le puissant comté de Champagne ; mais on ne saurait songer sérieusement à 
une telle combinaison, d'autant plus que les actes d'hommage les plus anciens (xii^ et xiif siècles) 
désignent assez rarement les fiefs pour lesquels l'hommage était du. On a donc décidé que, dans les 
cas analogues, il importait de représenter les individualités géographiques dont l'iinfwrtance |)oli- 



2U ATLAS IIISTORIQLK DE LA FHANCE. 

dynastie capcliiîrine. L'année 987, date de ravènement de Hugues Capct 
au trône, semblait devoir être préférée; mais les documents relatifs au 
règne de ce prince ne sont ni assez nombreux ni assez précis pour per- 
mettre de reconstituer la division féodale à son époque. 11 a donc paru 
qu'il fallait descendre juscprà la mort du roi Robert et à l'avènement de 
son fils Henri, en JOol. Encore a-t-on du renoncer à présenter un état de 
la France, modifié dès l'an suivant, lors du traité qui termina la guerre 
soutenue par Henri F' au printemps de 1052 contre la reine mère et 
Robert, son frère puîné, auquel fut alors attribué le duché de Rourgogne, 
uni à la couronne sous le règne précédent. 

La France actuelle était alors partagée entre trois Ktats : le royaume de 
France, gouverné depuis quarante-cinq ans par les rois issus de Robert 



tique est génénilemcnt recoiiDue. En agissant ainsi, on a été amené à isoler complètement de leurs 
suzerains certains fiefs relevant en même temps de plusieurs seigneurs, tels, par exemple, le fief du 
comte de Roucy, à la fois vassal du comte de Champagne et de l'tWèquc de Laon, et celui du sei- 
gneur de Beaujeu, relevant en partie seulement du duc de Bourgogne; dès lors, l'arrièi-e-fief est 
forcément délimité comme unfiefimmédiatetson nom est inscrit dans le caractère réservé à celui-ci. 

Les difficultés relalixes au rang des fiefs se compliquent, surtout dans les arrière-fiefs les plus 
éloignés du chef-lieu du fief supérieur, d'une prétention à l'indépendance. Ainsi, par exemple, le 
comte de Coniinges, qui dépendait originairement du duché de Gascogne, affecte bientôt une 
indépendance absolue, favorisée d'ailleurs par Téloignement de son suzei^in qui, depuis le milieu du 
onzième siècle, réside ordinairement à Poitiers. Si l'on admet l'allodialité du comté de Comiuges, 
ce pays doit être enlevé au royaume de France, et cependant, lorsque Louis VHI vient prendre part 
à la croisade contre les Albigeois, le comte Bernard V reconnaît tenir son comté du roi de France 
(acte daté du mois d'août 12120) ; il est vrai qu'il oublie bien vite son serment et quVn 1244 son fils et 
successeur Bernard YI, en plaçant son comte sous la suzeraineté du comté de Toulouse, déclare que 
de temps immémorial ses prédécesseurs le tenaient en alleu. Ce fait et d'autres analogues portent 
évidemment le cartographe à maintenir la théorie ou mieux la tradition féodale, c'est-à-dire à faire 
rentrer le fief dont le titulaire oublie ses devoirs dans le giron du fief supérieur. Au reste, la théorie 
féodale était parfois bien commode et Uvs élastique : en 1297, le roi de Naples Charles H, agissant 
comme comte de Provence, déclarait que deux hommages rendus pour la même terre à deux diffé- 
rentes personnes n'étaient point incompatibles et ordonnait, en conséquence, au dauphin de Viennois 
de faire hommage à l'archevêque d'Embrun pour le comté de ce nom, à l'occasion duquel lui, comte 
de Provence, avait déjà reçu l'hommage du même dauphin {Art de vérifier les dates, t. Il, p. 456); 
signalons encore, dans la même région et vers le même temps, la situation du comte de Valen- 
tinoiset de Diois, Aymar Y, qui reconnaissait à la fois pour suzerain de l'un et l'autre comte le roi de 
France et le dauphin llumbert II (ihid., t. II, pp. 462-463). 

L'emploi des caractères destinés aux noms des fiefs immédiats et des arrière-fiefs a dû supporter 
quelques infractions qu'il était malaisé d'éviter alors qu'on conservait sur la carie féodale le nom de 
grands fiefs réunis au domaine de la couronne, tels que ceux de duché de Normandie et comté de 
Champagne : dans l'espèce, les noms de comté d'Alençon, de comté de Retliel, bien que désignant 
des fiefs parvenus à rimmédiateté,ne pouvaient être gravés dans le même caractère que ceux de duché 
de Normandie et de comté de Champagne, puisque le comté d'Alençon ne cessait point d'être un 
(lef mouvant du duché normand et le comté de Rethel un fief relevant du comté champenois. De 
même, au quatorzième siècle, le nom du comté d'Armagnac et ceux de plusieurs autres fiefs gascons 
relevant alors directement du roi de France ont été inscrits dans le caractère employé pour les 
arrière-liefs, parce qu'ils sont compris dans la mouvance du duché de Guyenne dont le nom se 
présente avec les caractères destinés aux grands liefs. Tout au contraire, on a écrit le nom de cer- 
tains arrière-fiefs dans le caractère des noms de fiefs immédiats, lorsque ces arrière-fiefs n'étuent 
pas conligus au fief supérieur; ainsi, par exemple, pour les comtés de Blois et de Chartres 
avant 1254. 

Un s'étonnera probablement de ne pas i-encontrer dans nos cartes féodales les limites de cerUiins 



LA FRANCE EN 1032. 2i:» 

le Fort; le royaume de Lorraine, que possédaient depuis 923 les rois d'Al- 
lemagne, empereurs du Saint-Empire romain germanique, et le royaume 
de Bourgogne, qui était à la veille de perdre son dernier roi particulier, 
l'indolent Rodolphe III, auquel devait succéder l'empereur allemand. 



I 

La ligne frontière du royaume de France n'avait guère varié depuis le 
temps de Louis d'Outremer. Quelque peu entamée vers le cours inférieur 
de l'Escaut lorsque le roi d'Allemagne Olton F' enleva en 949 au comte 
de Flandre le vieux château de dand, la limite primitive fut recouvrée en 
1046, en suite des conquêtes de Baudouin de Lille, qui joignit en outre 

fiers dont le nom jette quelque éclat, alors que d'autres assez obscurs y sont représentés; mais nous 
dirons une fois pour toutes qu'il n'a été possible de représenter que les fiefs formés de terres agglo- 
mérées, et qu'une seigneurie, opulente peut-éti^o, mais formée de terres éparses, ne pouvait 
figurer sur des cartes dont féchelle est relativement petite et qu'il a fallu ne tenir aucun compte 
de nombreuses enclaves. On s'étonnera moins de n'y trouver aucune trace des seigneuries assignées 
viagèrement, soit aux reines douairières de France, soit k quelque prince français ou étranger, car 
ce sont là des aliénations d'un caractère tout temporaire, qui ne modifiaient pas en réalité la compo- 
sition du domaine royal. 11 esl possible toutefois qu'on nous signale de graves omissions, et nous 
accueillerons avec reconnaissance les communications qu'on nous en fera, surtout si ces communi- 
cations fournissent des renseignements précis sur les circonscriptions omises. 

Les seigneuries ecclésiastiques, ou du moins celles que leur configuration topograpbique permettait 
de représenter, ont reçu une teinte violette dans les planclies XF à XIH, consacrées à la France 
de 1052 à 1259; mais on n'a point cru utile de continuer à les distinguer dans les cartes féodales 
suivantes, dont la première est consacrée à Tannée 1528. En effet, la centralisation administrative, 
qui fit de si grands progrès au temps de Philippe le Bel, a modifié la situation, et, les seigneuries 
épiscopales n'ayant plus besoin d'être signalées autrement que par leur nom et leurs limites, on a 
dès lors employé pour elles la même teinte que pour le domaine royal, soumis à l'autorité directe 
du roi. 

Les cartes féodales ne mentionnent, sauf de très rares exceptions, que des cités ou des chefs- 
lieux de chatellenies ou de prévôtés. On avait pensé à distinguer, comme cela a déjà été tenté dans 
des cartes analogues publiées en 1874 et en 1876, les châteaux appartenant au haut seigneur dé 
l'Ëlat où ils étaient compris, de ceux que tenaient en fief des seigneurs particuliers; mais on y a 
renoncé, par crainte de multiplier les chances d'erreur dans la gravure. La nomenclature géogra- 
phique est, quant à l'orthographe, entièrement moderne, car on n'a pas voulu désigner les lieux 
indiqués par les cartes de la période capétienne sous une forme archaïque, latine pour les uns, fran- 
çaise pour les autres, qu'il aurait fallu choisir arbitrairement parmi les variantes orthographiques 
si nombreuses que fournissent les documents du moyen Age. On s'est Aatnrellement inteidit de 
mentionner les châteaux dont l'existence, bien que probable à la date attribuée à telle de ces cartes, 
n'est pas cependant formellement attestée par les textes contemporains. Une exception a toutefois été 
faite pour la première d'entre elles, où les noms de châteaux auraient été fort clairsemés, si l'on y 
avait seulement mentionné ceux que font connaître les textes antérieurs à 1052, et qu'on a rendue 
plus intéressante, au point de vue de la géographie féodale, en utilisant la plupart des monuments 
du onzième siècle : ajoutons néanmoins, pour rassurer le lecteur, qu'on s'est abstenu d'y miU'qucr 
celles des localités féodales dont la création est notoirement postérieure au début du règne de 
Henri 1". 

Un dernier mot : il n'était point possible, dans le texte consacré à diverses cartes féodales, de 
parler de chacun des nombreux fiefs qui y sont tracés sans s'exposer à des redites continuelles, et, 
inconvénient plus grave pour le lecteur, à une dispersion lâcheuse des faits qui les concernent, et 
c'est pourquoi on s'est décidé à donner dans la note explicative des planches XVII à XX (carte rie la 
France sous Louis XI) une sorte de revue rapide des fiefs de la France. 



2Hi ATLAS IIISTOIUQUE DK LA FRANCE. 

au comté flamand les Icrriloires des Qualrc-Méticrs, d'Alost et de GrammonI, 
lesquels formèrent ce qu'on appela plus tard la Flandre Impériale. Vers 
le cours moyen de la Meuse, le territoire de l'ancien partis Caslricius et le 
comté de Mouzon, au diocèse de Reims, étaient décidément rattachés au 
royaume de Lorraine. Plus au sud, en dépit d'une tendance qui, s'acccn- 
tuant de jour en jour, désignait en Bourgogne la Saône comme limite du 
royaume de France, la frontière française cessa d'atteindre cette rivière à 
l'est de Langres, dès le temps sans doute de la lutte du roi Robert contre 
le comte de Bourgogne, Otlon-Guillaume, au comté duquel était dès lors 
probablement rattachée la partie de V ancien pagus Atloarioimm qui avoisi- 
nait la Saône. Mais c'est peut-être le seul changement qu'on puisse signaler 
dans la limite commune des royaumes de France cl de Bourgogne, et c'est 
toujours de ce dernier État que dépendaient le Forez, le Lyonnais et le 
Vivarais. Au midi, la frontière était également d'une immutabilité presque 
absolue, car si quelques cantons du Labourdan avaient échappé 5 l'auto- 
rité du duc de Gascogne pour passer au pouvoir du roi de Navarre ou de 
quelque autre prince des Vascons d'outre les monts, on n'a aucun motif de 
supposer que ce démembrement date des environs de Tan mille plutôt que 
du neuvième siècle. A l'ouest de la Navarre même, l'influence française 
était en progrès : en effet, s'il faut en croire Zurita, l'historien aragonais 
du seizième siècle*, la Marche d'Espagne, autrement dite le comté de Bar- 
celone, se serait accrue du comté de Ribagoree, dont le comte, Guifré, 
passa alors de la suzeraineté de l'Aragon sous celle du roi de France 
Lothaire. 

En France, le domaine royal, diminué de moitié environ par l'abandon 
du duché de Bourgogne h Robert, fils puîné du roi Robert le Pieux, était 
assez restreint. Le groupe principal, composé de Senlis, Paris, Poissy, 
Melun, Étampes, Orléans et des dépendances de ces villes, était toutefois 
plus étendu qu'au temps de Hugues Capet, où Paris, Melun et peut-être 
aussi Senlis étaient inféodés comme la plupart des autres villes du 
royaume à des cônftes particuliers. Vers l'ouest, sur les confins de la Nor- 
mandie, Dreux et son ressort immédiat étaient unis au domaine de la 
couronne depuis que le comte de Blois les avait cédés au roi. Au nord, 
vers le point où la Canche se jette dans la mer, le roi était maître de 
Montreuil qui, au temps de Hugues Capet, avait été assigné comme douaire 
à la comtesse Suzanne de Flandre, première femme du roi Robert. Enfin, 
en dehors de ces territoires peu importants, les premiers Capétiens possé- 

* (À\ô par M:iiTa. Marra liispaniea seit limes hispattints, roi. 402. 



LA FRANCE EN 1052. 217 

daient encore dans la Franco proprement dite le domaine d'AUigny, an- 
cienne villa du fisc dont ils jouissaient comme en avaient joui jadis les 
rois de la race de Mérovée et de celle de Charles Martel. 

Au premier rang des vassaux du roi de France il faut plqcer le comte 
de Flandre, le duc de Bourgogne, le duc de Guyenne, le duc de Gascogne, 
le comte de Toulouse et le comte de Rouergue, marquis de Gothie, héri- 
tiers féodaux de six des ducs ou marquis auxquels les rois carolingiens 
du neuvième siècle avaient confié le commandement militaire d'une de ces 
provinces frontières, analogues au duché de France ou de Neustrie qu'a- 
vaient administré successivement, de 861 à 987, Robert le Fort et cinq 
membres de sa famille. A côté de ces six puissants vassaux il convient de 
mentionner, comme leur égal en puissance, le duc de Normandie, chef 
d'un État Scandinave qui, ne remontant guère à plus d'un siècle, n'a 
presque- plus rien alors qui le distingue des autres fiefs du royaume de 
France, et, iûimédiatement après le duc de Normandie, deux comtes de 
moindre lignée, le comte de Blois et le comte d'Anjou, descendants l'un et 
l'autre d'anciens vicomtes du duc Robert de Neustrie et qui, par ruse 
autant que par droit, sont parvenus à se constituer des fiefs qui, avec 
moins de cohésion peut-être, le disputent en étendue à ceux de certains 
héritiers des ducs carolingiens. 

Le comté de Flandre, que l'Escaut limitait vers l'orient, comprenait tout 
le littoral depuis les bouches de l'Escaut jusqu'à la Canche, englobant 
ainsi l'ancienne cité gauloise des Morini, d'où l'expression princeps Mo- 
rinorum par laquelle l'historien Richer désigne le vieux comte Arnoul de 
Flandre. Trois comtes secondaires, le comte de Boulogne, le comte de 
Guines et celui de Saint-Pol, appelé parfois comte de Ternois, étaient au 
nombre de ses vassaux. 

Le duché de Bourgogne, primitivement formé de la Première Lyonnaise 
et d'une importante fraction de la Quatrième, venait de subir un démem- 
brement qui, le réduisant à la moitié environ de son étendue primitive, 
ne lui laissait que la première de ces provinces. i]n effet, après la con- 
quête si laborieuse du duchç de Bourgogne que lui disputait le comte 
Otton-Guillaume, fils adoptif du duc défunt, le roi Robert avait donné le 
comté d'Auxerre à Renaud, héritier présomptif du comté de Nevers, auquel 
il accordait en même temps la main de sa fille Adèle' ; or le comte de 



* « Anno Mn, Roberlus rex Autissiodorum obsedit et dédit cuin sorore {lege filia) Rainnido fîlio 
comitis Nivernensis Landrici » (Chronicon Vezeliacense, apud Bouquet, t. X, p. 519-320). Plus 
tard cependant, le comte de Nevers est pour le comté d'Auxerre, alors fort restreint, le vassal de 
révèque de c. tle ville, devenu le suzerain de presque toutes les terres de son diocèse. Il y eut donc, 



218 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANGE. 

Nevers et d'Auxerre demeura un vassal direct du roi, même après que le 
duché de Bourgogne eut été concédé à Robert, frère puîné du roi Henri, et 
il en fut de même du comte de Sens, dont le fief était situé en deçà de 
TAuxerrois. Parmi les vassaux les plus importants, au point de vue terri- 
torial, du duché de Bourgogne, il faut citer en première ligne le comte de 
Troyes, dont les États, s'élendant bien au delà des limites du duché bour- 
guignon, ont dû être distingués de cette circonscription féodale, et le comte 
de Chalon, dont les possessions comprenaient dès la fin du dixième siècle 
une notable partie de l'Autunois et dépassaient déjà vers Torient le cours 
de la Saône; en seconde ligne le comte de Mâcon, le seigneur de Semur en 
Brionnais et celui de Beaujeu. 

liC duché de Guyenne, Àquitania, le plus étendu des grands fiefs du 
royaume français, car son territoire équivalait à peu près à dix de nos 
départements actuels, ne comprenait toutefois ni l'extrémité nord-est, ni 
l'extrémité sud-est de l'Aquitaine carolingienne. En effet, la vicomte de 
Bourges et le comté de Bourbon, répondant à la majeure partie du Berry, 
relevaient directement de la royauté, et il en était de même du Rouergue, 
annexé au marquisat de Gcthie, du Quercy et de l'Albigeois rattachés au 
comté de Toulouse, et peut-être aussi du Gévaudan. Le duc de Guyenne, 
dont les domaines propres étaient surtout situés dans le Poitou, devait à sa 
capitale le titre de comte de Poitiers sous lequel on le désignait commu- 
nément. Ses principaux vassaux étaient alors le comte d'Anjou, qui tenait de 
lui Loudun et le comté de Saintes ; les comtes d'Angoulême, de la Marche 
et d'Auvergne ; le comte de Gévaudan pour les comtés de Brioude et du 
Velay; les vicomtes de Limoges, de Turenne, de Thouars et de Châtelle- 
rault; enfin le seigneur de Déols ou de Châteauroux et celui d'issoudun, 
dont les fiefs répondaient à la partie du Berry restée soumise à la suzerai- 
neté de la Guyenne. 

Le duché de Gascogne, limitrophe de celui de Guyenne, vit s'éteindre en 
l'an 1032 même, en la personne de Sanche-Guillaume, la dynastie natio- 
nale qui le possédait depuis les dernières années du règne de Charles le 
Chauve. Gouvernée de 1032 à 1056 environ .par Bérenger d'Angoulême et 
de 1036 à 1040 par le comte Eudes de Poitiers, duc de Guyenne, celui-ci 
cousin-germain, celui-là petil-fils par leurs mères du dernier duc gascon, 
la Gascogne passa enfin définitivement en 1052 aux ducs de Guyenne, héri- 

entre U»inps, une rêvolulion importante, à laquelle on peut attribuer pour cause la guerre qui eut 
lieu en 1040 entre le duc de Bourgogne et le comte de Nevers, Renaud, qui y trouva la mort : les 
chroniques auxerroises prouvent, en effet, que TAuxerrois passa alors pour un certain temps sous la 
domination du duc de Bourgogne (Lcbeuf, Mémoires concernant rhisloire ccclcsiastiquc et civile 
d'Auxcrre. t. Il, p. (M -02;. 



LA FRANCE EN 1032. 2i9 

tiers d'Eudes, dont le fief forma dès lors le tiers environ du royaume de 
France. Signalons parmi les vassaux du duché de Gascogne les comtes 
de Fézensac, d'Astarac, d'Armagnac et de Pardiac, tous quatre issus de 
la maison ducale; les comtes d'Aure, de Bigorre, de Cominges et de Cou- 
serans; enfin les vicomtes d'Ax, de Béarn, de Bezaume, de Caslillon, de 
Fronsac, de Gabardan, de Labourd, de Lomagne, de Marenne, de Mar- 
san, d'Orthe, de Palestre ou Saint-Sever, de SouIe, de Tarlas et de 
Tursan. 

Le comté de Toulouse, qui formait déjà au début du neuvième siècle une 
province ou marche particulière, avait vu dès l'époque carolingienne ses 
limites reculées vers le nord par l'adjonction des comtés aquitains de 
Quercy et d'Albigeois. Vers le sud-est, le comte de Carcassonne et de Razès, 
dans l'ancien marquisat de Gothie, reconnaissait la suzeraineté du comte 
toulousain Guillaume Taillefer. Après le comte de Carcassonne, il convient 
de citer parmi les principaux feudataires de Guillaume Taillefer le comte 
de Fenouillcdès, le seigneur de Foix qui, issu des comtes de Carcassonne, 
prenait comme ses aînés le titre de comte, et les vicomtes d'Albi et de 
Laulrec. 

Les comtes de Rouergue, cadets de la maison comtalede Toulouse, étaient 
depuis plus d'un demi-siècle les maîtres incontestés du marquisat de 
(iothie, contigu au Rouergue et auquel leur ancêtre le comte Raymond- 
Pons avait rattaché le comté provençal d'Uzès. Toutefois le Carcasses et le 
Razès, gouvernés par un comte unique, ne relevaient plus du marquis de 
Gothie et reconnaissaient la suzeraineté du comte de Toulouse. Le comte 
de Mauguio, c'est le titre que prenait dès lors le successeur des anciens 
comtes de Maguelonne, ainsi que les vicomtes d'Agde, de Béziers, de 
Minerve, de Narbonne et de Nîmes, composaient la haute vassalité du 
marquis de Gothie*. 

Le duché plus récent de Normandie, qui en moins d'un quart de siècle — 
de 911 à 933 — finit par englober presque entièrement le territoire de la 
Seconde Lyonnaise, constituait, grâce à un ensemble de côtes s'étendant de 
l'embouchure de la Bresle à celle du Couesnon, une province maritime 
dont la jeune et aventureuse population, digne héritière des vikings qui 
s'établirent avec Rollon dans cette partie de l'ancienne Neustrie, allait 
chercher fortune dans les diverses parties de l'Europe et y créait des éta- 
blissements dont l'un donna naissance au royaume de Sicile. Les comtes 

* Cf. sur rétendut* des domaines de la maison de Toulouse vers 1079, c'est-à-dire au temps de 
Guillaume IV et de Raymond de Saint-Gilles, les chap. i el ii du livre XV de V Histoire générale de 
Languedoc de Dom Vaissete (t. II, p. 249-251). 



220 ATLAS HISTORIOLE DE LA FRANCE. 

bretons de la prninsule armoricaine qui, au neuvième siècle, supportaient 
impatiemment la suzeraineté des rois carolingiens, furent bientôt réduits 
en vasselage par les puissants ducs de Normandie; mais la suzeraineté nor- 
mande sur la Bretagne, dont la tutelle des enfants du comte Geoffroy, 
confiée en 1008 à leur oncle maternel le duc Richard II de Normandie, fut 
peut-être la (îause première, ne semble pas rigoureusement démontrée 
avant le temps de Guillaume le Conquérant* : aussi le comté de Bretagne 
ne sera-t-il pas représenté comme un fief mouvant de la Normandie dans 
notre carte de la France en 1032. En revanche, cette carte mentionnera, 
sous la mouvance du duc normand, le comté d'Eu, qui a subsisté jusqu'à la 
Révolution; le comté de Talou, dont la circonscription, évidemment diffé- 
rente de celle du pagm de même nom auquel Eu appartenait, avait Arques 
pour chef-lieu ; le comté d'Évreux, auquel on a assigné ses limites de la fin 
du douzième siècle, remises au jour en 1298 lors du rétablissement de ce 
fief pour un fils de France, et le comté de Mortain, qui, durant la période 
ducale, comprenait, en dehors de Mortain etdcXinchebray, diverses enclaves 
en Cotentin. Ces quatre fiefs étaient tenus par des cadets de la dynastie 
issue de Rollon, comme l'avait été aussi, à diverses reprises, le comté féo- 
dal d'Hiémois, qui, plus étendu que le pagus Oximensis du neuvième siècle, 
faisait partie en 1032 du domaine ducal de Normandie. On a aussi donné 
une mention spéciale au comlé de Mortagne, auquel étaient annexées des 
terres relevant du comte de Blois et du seigneur du Thimerais, et à la 
seigneurie de Bellèmc,dont les titulaires, maîtres de la seigneurie mancelle 
de Domfront qu'ils rattachèrent au duché de Normandie, possédaient encore 
l'importante seigneurie d'Alençon et, en dehors du duché, la seigneurie 
du Saônois. 

Le comte de Blois, dont le plus ancien ancêtre connu, Thibaud, parait en 
909 avec le titre de vicomte de Tours, était le plus puissant vassal du roi 
dans la France proprement dite. Ses fiefs formaient trois groupes territo- 
riaux, dont le plus important comprenait les comtés de Chartres, de Château- 
dun, de Blois et de Tours et, se prolongeant vers le sud-est dans le Berry, 
englobait Vierzon et Sancerre, encore connu alors sous le nom de Château- 
Gordon. Le second groupe consistait dans le comté de Troyes : ce fief, qui 

* Suivant Dudon de Sainl-QuentiD, qui, au commencement du onzième siècle, écrivit à lu prière du 
duc Richard II son De jnoribu» et actis primm'um Normanniie ducuyn, Charles le Simple aurait 
compris la Bretagne dans la, donation faite à Uollon, lequel aurait ensuite suhjugué les Bretons 
rebelles et leurs comtes; mais nous préférons, au témoignage d*un historien postérieur d*un siècle 
aux événements qu'il rapporte, celui d*un contemporain, Flodoard, suivant lequel la terra Britonum 
n*aui*ait été concédée à Rollon qu'en 935, seulement : encore les mots a terra Britonum » semhlent-ils 
désigner non la Bretagne continentale, mais le département actuel de la Manche (voir plus haut, 
p. 80). 



LA FRANCE EN 1052. 2!2l 

s'clendait déjà dos bords de l'Aisne, au nord de Rrainc, jusqu'aux rives 
de TArmançon qui arrose Saint-FIorenlin, et duquel relevaient les comtés 
particuliers d'Oulchy, de Roucy, de Brienne et de Rosnay, était entré dans 
la maison de Rlois vers Tan 980, en suite de la mort du comte Herbert II*, 
et Eudes II, déjà comte de Blois, y avait succédé vers 1019 à son cousin 
germain le comte Etienne 1". Enfin, le troisième groupe, situé au nord de 
Paris, était formé par le comté de Beauvais, répondant à deux anciens pagi, 
le Beauvaisis et le pagus Vindoilemhy et Eudes en avait piis possession 
après que le comte palatin Hugues de Beauvais fut tombé victime d'un 
assassinat. Bien que la ville de Beauvais et plusieurs autres portions du 
comté eussent été données en 1015, du consentement du roi Hobert, à 
l'évêque Roger en échange de la seigneurie de Sancerre, la majeure partie 
du Beauvaisis n'en resta pas moins, pour quelque temps encore, aux 
mains du comte de Blois ou de ses vassaux', au premier rang desquels 
il faut nommer le comte de Breteuil, successeur des anciens comtes du 
pagus Vindoilensis. Neveu par sa mère de Rodolphe III, le dernier roi 
particulier de Rourgogne, Eudes II disputa en 1035 la succession de ce 
prince à Conrad le Salique. 

Le comte d'Anjou — il se nommait alors Foulques Nerra — était le 
troisième successeur de Foulques le Roux qui, vassal du duc Robert ^^ est 
mentionné comme vicomte d'Angers de 898 à 924. En lutte avec son voisin 
le comte de Blois, il dominait sur la partie orientale de la Touraine — 
Loches, Amboise, Montrichard et Montrésor — et sur quelques terres 
berrichonnes contiguës à celle-ci — Châtillon-sur-Indre, Buzançais et Vil- 
lantrois — qu'un mariage avait apportées dans sa famille. Il joignait encore 
à l'Anjou Loudun et le Loudunois qu'il tenait en fief du comte de Poitou, 
également son suzerain pour le comté de Saintes, et il avait soumis à sa 
mouvance le comte du Maine, Herbert Éveillechien. 

Après ces puissants seigneurs laïques venait le comte de Bretagne, 
autrement dit le comte de Rennes, qui ne semble pas encore devenu le 
vassal de son puissant protecteur le duc de Normandie et dont le domaine 
fut diminué, vers l'époque qui nous occupe, de l'apanage alors assigné à 
son frère Éon, tige des comtes bretons de Lamballe ou de Penthièvre. Les 

* C*est Ih une opiDJon personnelle, que nous nous proposons de développer dans un travail spécial. 

* Il nous semble du moins que la présence de Sauvai de Milly, d'Eudes de Breteuil, d'Oger de 
Conty, de Droon et de Nevelon de Hoves, d'Aleaume de Thourolte, de Baudouin de Clermont et de 
Josselin de Beauvais, en 1042, parmi les membres de la cour de Tbibaud III et d'Etienne II, fds et 
successeurs d'Eudes de Blois (charte publiée en dernier lieu par M. d'Arbois de Jubainville, Histoire 
des comtes de Champagney t. I, p. 482), ne permet pas de conlesler ce fait. Voir aussi un passa^^e 
des Miracula Sancti Bencdicti (édition Certain, p. 251) qui paraît indiquer Thourotle et Choisy 
comme châteaux des comtes Thibaud et Etienne ou de quelqu'un de leurs feudataires. 



222 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

comtes de Nanles, de Cornouailles et de liéon, les vicomtes de Porhoët et de 
Poher étaient alors au rang le plus élevé de la féodalité bretonne. 

En dehors des feudalaires que nous venons de passer en revue, il faut 
signaler dans la haute féodalité un certain nombre de vassaux laïques 
relevant plus ou moins directement du roi. Celaient, dans la France pro- 
prement dite, le comte de Valenciennes, qui tenait du roi de France TOstrc- 
vant, dont Bouchain était le château principal; le comte de Ponthicu, 
d'abord avoué de Tabbaye de Saint-Riquier ; le comte de Vermandois, 
vassal de Tévêque de Noyon et qui, par le fameux comte Herbert II, le geôlier 
de Charles le Simple, descendait de Charlemagne; le comte du Vexin et 
d'Amiens, qui relevait de Tabbaye de Saint-Denis pour le premier de ces 
comtés et de Tévéque d'Amiens pour le second: le comte de Reaumont-sur- 
Oise, qui, possesseur de l'ancien pajfws Camliacemis, était vassal de l'évéque 
de Beauvais; le comte de Valois ou de Crépy, frère du comte du Vexin; le 
comte de Moulant, allié des comtes du Vexin et de Valois; le comle de 
Montdidier et son frère le comte de Dammartin, issus de Iloudouin, qui 
administrait le comté de Tournai vers l'an 900; le seigneur de Coucy, pos- 
sesseur d'une terre usurpée sur l'église de Reims; le comte de Porcien, le 
comte d'Omonl ou de Rethel et le comte deVitry, dont les terres relevaient 
de l'archevêché de Reims ; le seigneur de Thimer, à l'est de Dreux, dont le 
château principal, assiégé et pris en 1058 par le roi Henri I", fut bientôt 
remplacé par celui de ChûLeauneuf-en-Thimerais; le seigneur ou le comte 
de Nogent, entre Dreux et Chartres, vassal de l'abbaye de Saint-Germain 
des Prés; le seigneur de Montfort, issu du comte Guillaume de Hainaut; le 
seigneur de Montmorency ; le comte de Corbeil et le seigneur de Montlliéry, 
tous deux vassaux del'évèque de Paris; le comte de Gàtinais ou de Cliàteau- 
Landon, dont la postérité mâle devait porter de 1 154 à 1485 la couronne 
royale d'Angleterre; enfin le comte de Vendôme. Mentionnons aussi, hors 
de la France proprement dite, les comtes de Dar-sur-Aube, de Bar-sur- 
Seine et de Tonnerre, vassaux de l'évèque de Langres; le comle de Sens, qui, 
antérieurement à la conqucMe de la Bourgogne par le roi Robert, relevait 
du duché bourguignon ; le comte de Joigny, dont le fief, formé d'un démem- 
brement du comté de Sens, n'était peut-être pas encore entré dans la 
mouvance du comté de Troyes; le comte de Nevers, auquel sa femme Adèle, 
fille du roi Robert, avait apporté TAuxerrois; le comle de Rourbon, en 
Rerry, dont les domaines s'étendaient aussi en Auvergne et en Bourgogne; 
enfin le comle de Gévaudan, qui, outre le comté de ce nom, possédait les 
comtés de Brioude et de Velay, sous la mouvance du duc de Guyenne, et 
celui de Forez, dépendant encore du royaume de Bourgogne. 



LA FRANCE EN 1052. 225 

Les seigneuries ecclésiastiques que leur composition territoriale a permis 
de faire figurer sur la carte de la France en 1032 sont les comtés de Tour- 
nai, deBeauvais, de Noyon, deLaon, de Reims, de Chalons et de Langres, 
qui appartenaient aux prélats de ces villes»épiscopales et archiépiscopale; 
ce sont encore les seigneuries abbatiales de Saint-Riquier et de Corbie, au 
diocèse d'Amiens. I/origine de ces seigneuries, dont quelques-unes com- 
prenaient une vaste étendue de pays, est ordinairement fort obscure; mais 
il semble qu'à l'exception de l'évêque de Beauvais, cette origine doit être 
cherchée dans les immunités accordées par les rois francs : c'est là d'ail- 
leurs un fait qui ne paraît point douteux en ce qui concerne l'évêché de 
Langres et l'abbaye de Corbie. 

II 

Les pays actuellement français qui ne dépendaient point alors du 
royaume de France étaient compris dans les royaumes de Lorraine et de 
Bourgogne. L'Alsace était alors divisée en deux landgraviats, dépendant du 
duché de Souabe et d'Alsace. 

Le royaume de Lorraine, partagé en deux duchés par l'archiduc Brunon, 
frère de l'empereur Otton I", était, depuis la mort de Frédéric II, duc de la 
Lorraine Mosellane, c'est-à-dire depuis 1027, gouvernée par un seul et 
même duc, Gothelon V\ précédemment duc de Basse Lorraine. Mais celte 
union des deux duchés lorrains prit fin en 1043, à la mort de Gothelon. 

En Lorraine, comme dans la partie orientale de la France proprement 
dite, les prélats jouissent, à l'époque qui nous occupe, d'une grande puis- 
sance temporelle : les archevêques de Cologne et de Trêves, les évêques 
d'Utrecht, de Cambrai, de Liège, de Metz, de Verdun et de Toul sont au 
premier rang des seigneurs lorrains et plusieurs d'entre eux ont dans leur 
vasselage des comtes puissants. Parmi les seigneurs laïques dont les fiefs 
sont compris en tout ou en partie dans la France actuelle, il convient de 
citer le comte de Ilainaut ou de Mons, le comte de Valenciennes, le comte 
de Bar, le comte de Mousson et le comte de Chiny, vassal du comte de Bar. 
Le seigneur de Reyncl, dans l'Ornois, et celui de Yaudémont, dans le Sain- 
tois, portaient aussi dès lors le titre de comte. 

L'épiscopat était aussi tout-puissant dans le royaume de Bourgogne. 
L'évêque de Grenoble possédait le comté de ce nom depuis l'expulsion des 
Sarrasins, qui avait eu lieu au milieu du siècle précédent. Les archevêques 
de Vienne et de Tarentaise, l'évêque de Lausanne et celui de Sion devaient 
à la libéralité du roi Rodolphe III l'autorité temporelle dans leurs dio- 



224 ATLAS HISTORIQUE DK LA FRANCE. 

cèses respectifs, c'est-à-dire les comtes de Vienne, de Tareutaise, de Vaud 
et de Valais. L'éveque de Viviers dominait aussi dans son diocèse*. Entin, 
c'est à révoque de Genève qu'appartenait tout au moins la seigneurie de 
Genève et de sa banlieue, et le# seigneur laïque qui parut bientôt dans le 
Genevois avec le titre de comte de Genève était peut-être originairement 
le vassal de 1 evêque. 

Parmi les seigneurs laïques relevant directement du roi de Bourgogne, 
huit à peine étaient qualifiés comtes. Le premier rang dans la féodalité 
bourguignonne appartenait incontestablement au comte de Provence ou 
comte d'Arles, dont le pouvoir s'étendait entre le Rhône et les Alpes 
d'une part, l'Isère et la mer d'autre part, c'est-à-dire sur le quart envi- 
j'on du royaume, et qui comptait au nombre de ses vassaux le comte 
d'Orange, le comte de Valentinois, le comte de Diois et le vicomte de Mar- 
seille. Venaient ensuite le comte de Bourgogne, qui dominait sur presque 
tout le diocèse de Besançon; le comte de Lyonnais et celui de Forez, qui 
partageaient avec les sires de Baugé et de Thoire la haute seigneurie du 
diocèse de Lyon; le comte de Belley, qui à la possession du Bugey joignait 
celle du comté de Savoie; le comte de Maurienne, proche parent du comte 
de Belley et auquel Conrad le Salique, dont il se montra le partisan résolu, 
allait bientôt concéder le Chablais et le comté d'Aoste; le comte de Mont- 
béliard, dont les possessions répondaient à peu près à l'ancien Ajoye {Aise- 
gaudia), et le comte de Chalon, vassal du roi de Bourgogne pour la partie 
de son comté située à l'orient de la Saône. Tel était, réparti entre les comtes 
ecclésiastiques et les comtes laïques, le royaume gouverné par Rodolphe III. 
Il semble qu'à part la ville et le pays de Baie et TArgovie, le domaine royal 
ait été complètement aliéné; encore ne doit-on pas oublier que Baie fut 
uni de 1006 à 1024 à l'empire allemand, sous le sceptre de Henri II, 
neveu maternel du roi Rodolphe*. 



* C'est à torique notre carte de la France en 950 (voir plus haul, p. 85) comprend, sur Tau- 
torilé de Dom Vaissele, le Vivarais dans le rovaunie de Louis d'OuIrenier. Le Vivarais demeura 
annexé au royaume d'Arles ou de Bourgogne et passa avec ce royaume, en 1033, sous rautorité des 
rois d'Allemagne (Plister, Études sur le règne de Robert le Pieux, p. 598). 

* On peut consulter avec profit pour la division féodale de la France, à une époque jhîu anltnûeurc 
à celle que nous assignons à notre planche XI, le livre de M. Hisier (Études sur le règne de Robert 
le Pieux, p. H5-140 pour le domaine royal, p. 209 et suivantes pour la France proprement dite, 
p. 24C-255 pour la Bourgojjne, p. 270-282 pour l'Aquitaine, et p. 595-400 pour le royaume 
d'Arles), avec lequel nous diflërons toutefois de sentiment sur plus d'une question géogiuphique. 



PLANCHE XII 



LA FRANCE EN H5^, lî200, 1223 ET 1241 



I. La France en 1154 à r avènement de Henri Plantegenêt au trône (T Angleterre. 



Un événement qui eut, durant plusieurs siècles, une incontestable in- 
fluence sur les destinées de la France, a fait choisir la date de H54 pour 
la seconde de nos cartes féodales. 

Dans l'espace de trois années, Henri Plantegenêt, arrière-petit-fils par sa 
mère de Guillaume de Normandie, le conquérant de l'Angleterre, étiiit 
devenu le plus puissant prince de l'Europe occidentale. Successeur de son 
père en 1151 dans le comlé d'Anjou, auquel le Maine et la Touraine étaient 
alors annexés, et dans le duché de Normandie duquel relevait la Bretagne, 
il devint l'année suivante, par son mariage avec Aliéner de Poitiers, épouse 
divorcée du roi de France, le maître du duché de Guyenne, qui atteignait 
au midi la frontière pyrénéenne et à l'est, par le Velay, la frontière orien- 
tale du royaume. FiUfin, la mort d'Etienne de Blois (25 octobre 1154) lui 
assura la couronne anglaise. Tout le littoral occidental de la France, de- 
puis le comté d'Eu jusqu'à la Bidassoa, appartenait au nouveau roi d'Angle- 
terre, qui tenait ainsi de Louis le Jeune la moitié environ du royaume 
capétien. Mais cette puissance menaçante pour la dynastie qui occupait 
le trône depuis six générations ne subsista pas au delà d'un demi-siècle : 
elle devait céder aux efforts répétés de Philippe Auguste. 

1^ domaine royal, encore si exigu au début du règne de Henri 1", s'était 
sensiblement accru depuis cette époque : il s'étendait en 1154 au nord- 
ouest jusqu'à TEple, au sud jusqu'au Cher, et vers le sud-est il englobait 
alors des régions arrosées par leLoing et par l'Yonne. La première annexion 
importante remontait au règne de Henri P', qui en 1055 réunit au domaine 
royal le comté de Sens, dont Renard II, décédé sans postérité, fut le dernier 
titulaire. C'est à Philippe l" que l'on doit l'annexion du Gâtinais, cédé en 
1069 par Foulques Réchin, le premier des comtes d'Anjou de la maison 



Î220 ATLAS UISTORIQUE DE LA FRANCE. 

de Chàleau-Landon, celle du comté de Vexin, vacant par rentrée en reli- 
gion de Simon de Crépy en 1076, et l'acquisition de la vicomte de Bourges, 
qu'Eudes Arpin vendit en Tan HOO moyennant 60000 sous d'or, aloi's qu'il 
allait rejoindre en Palestine les héros de la première croisade. Enfin, c'est 
à Louis le Gros, l'énergique successeur de Philippe I", que revient l'hon- 
neur d'avoir rétabli la sécurité des communications entre Orléans et Paris 
par l'annexion définitive de Montihéry en H18 et par celle du comté de 
Corbeil peu après H22. Ainsi, chacun des rois issus de Hugues Capet ap- 
portait quelque nouveau fleuron à la couronne. A la vérité, les annexions 
réalisées jusqu'à Louis le Gros n'étaient pas fort importantes; mais le suc- 
cesseur de ce prince, Louis le Jeune, semblait destiné à accroître d'une 
manière autrement considérable la puissance royale : le mariage qu'il con- 
tractait en H 57, au moment de monter sur le trône, avec la duchesse 
Aliéner de Guyenne, lui assurait de riches domaines dans le Poitou, la 
Guyenne et la Gascogne, en même temps qu'il rattachait à la couronne par 
des liens plus étroits les vassaux du duché de Guyenne qui se partageaient 
la majeure partie des pays compris entre la Loire et les Pyrénées ; mais 
rinconduite d'Aliéner fut telle, que, sous couleur de parenté, il fit pro- 
noncer en 1152 la nullité de son mariage, abandonnant ainsi de plein 
gré la domination de l'Aquitaine, que le futur roi d'Angleterre s'empressa 
de recueillir avec l'épouse délaissée. 

On ne constate, pour la période comprise entre 1052 et 1154, que 
deux aliénations de quelque importance pour le domaine royal : l'aliénation 
de la châtellenie d'Attigny en Champagne, et celle de Dreux. Attigny, que 
le roi Philippe I" donna en dot à sa fille Constance, épouse en premières 
noces ducomteHugues deTroyes, passa bientôt après, on ne sait comment, 
à l'église de Reims. Quant à Dreux et au ressort de son château, qui était 
seulement une infime partie du Dreugesin, ils constituèrent dès le début 
du règne de Louis le Jeune un comté qui, tenu d'abord par un fils du roi 
Louis le Gros, Robert, fut possédé par la postérité masculine de ce prince 
jusqu'en l'an 1545. 

La distribution des fiefs relevant du royaume avait, en dehors des grands 
fiefs occidentaux réunis dans la main du roi d'Angleterre, subi des chan- 
gements importants, et la limite môme du royaume avait été reculée, 
dans la direction de Lyon, par l'acœssion d'un nouveau vassal, le comte 
de Forez, rattaché nominalement depuis 1055 à l'empire allemand, mais 
que son éloignement du centre d'action des empereurs avait rendu peu 
à peu indépendant. La plus ancienne maniCestalion qu'on connaisse des 
liens qui unirent le Forez au royaume de France remonte au début du 



LA CHANCE EN H54. 227 

règne de Louis le Jeune, auquel le comlc Guigues I" recommanda en 
mourant son fils, Guignes II, encore en bas âge et qui fut élevé a la cour 
du monarque français. 

I^s possessions de quelques-uns des anciens vassaux de la couronne, au 
nord et au nord-est, s'étaient accrues d'une façon notable. Ainsi le comte de 
Vermandois, que l'entrée en religion de Simon de Crépy rendit maître 
en 1076 du comté de Valois et de celui de Montdidier, avait enlevé, vers 
H 50, à Robert de Roves le comté d'Amiens. La seigneurie de Coucy, sou- 
mise à la maison de Boves, comptait alors au nombre de ses annexes les 
seigneuries de la Fere, de Mai'le et de Vervins, pour lesquelles le sire de 
Coucy était vassal de l'évéque de Laon. Le comié de Troyes, fief dominant 
de la maison de Blois depuis H52 et vulgairement connu dès lors sous le 
nom de comté de Champagne, avait absorbé en 1076 les comtés de Vitry 
et de Bar-sur-Aube, où ses comtes succédèrent à Simon de Crépy, et, d'autre 
part, les comtés subalternes d'Oulcby et de Rosnay étaient entrés, en suite 
de l'extinction de leurs comtes particuliers, dans le domaine du comte 
de Troyes, qui, outre les comtes de Brienne et de Roucy, avait mainte- 
nant au nombre de ses vassaux les comtes de Blois et de Sancerre, frères 
cadets du comte suzerain, ainsi que les comtes de Rethel, de Grandpré, de 
Joigny, de Bar-sur-Seine et le seigneur de Joinville. Au sud, le comté de 
Rouergue et son annexe le marquisat de Gothie, alors communément 
désigné sous le nom de duché de Narbonne, n'étaient plus que des 
membres importants du comté de Toulouse depuis que Raymond de 
Saint-Gilles avait succédé en 1095 ii son frère, le comte de Toulouse 
Guillaume IV, décédé sans postérité masculine. 

Le plus méridional des fiefs relevant des rois capétiens, le comté de 
Barcelone, s'était augmenté, vers le midi, d'une grande étendue de pays 
enlevé aux Sarrasins d'Espagne; mais il ne nous a point paru que le pays 
conquis dût être compris dans les limites du royaume, car, en raison de 
l'éloignement de la Marche d'Kspagne, les rapports entre le comte de Bar- 
celone et le roi de France étant à peu près nuls, la suzeraineté royale n'était 
plus guère qu'un souvenir, perj)étué d'ailleurs journellement par le mode 
de datation des chartes locales. 

Enfin, pour clore cette rapide revue des changements opérés dans la 
distribution des fiefs, constatons la disparition du comté laïque de Beau- 
vais que possédait, au temps du roi Robert, le comte de Blois, dont les 
descendants conservèrent toutefois la suzeraineté du fief de BreteuiP, tandis 

' La seigneurie (ancien comté) de Breteuil était, dans la seconde moitié du douzième siècle, au 
nombre des flefs mouvant du comte de Vermandois (Gislebcrli chronicon hanonientCj apud Pertz. 

ATLAS. i5 



\ 



228 • ATLAS IIISTORIOUK DE J.A FRANCE. 

qu'un nouveau comté, celui <lc Clermont, occupait la partie orientale du 
Beauvaisis. Rappelons aussi cju^ le comté de Gévaudàn, a|»rès avoir passé 
vers le milieu du onzième siècle à la maison de Toulouse, était devenu, 
peut-être à la favtuir d'un engagement motivé par les frais de la première 
croisade, la propriété de l'évéque de Mende. 

Dans les parties de la France étrangères au royaume capétien, les chan- 
gements survenus de 1052 à H54 affectent surtout Tancien royaume 
d'Arles. Le comté de Bourgogne perd Besançon et sa banlieue, que le i*oi 
d'Allemagne Henri III concède en 1043 à rarchevêque de cette ville. L'au- 
torité de l'archevêque de Lyon s'est substituée dans le Lyonnais à celle du 
comte laïque, qui abandonne même le titre de comte de Lyon pour celui de 
comte de Forez, emprunté au comté voisin, qu'un mariage parait avoir 
apporté au comte Géraud II; en même temps, la partie du Lyonnais d'outre- 
Saône comprise entre la seigneurie de Bagé et le Rhône apparaît fractionnée 
entre plusieurs barons, dont les plus puissants sont le seigneur de Beau- 
jeu et le seigneur de Villars. Les anciens comtés ecclésiastiques de Vienne et 
de Grenoble sont devenus presque entièrement la proie dés comtes d'Albon^ 
qui ne sont pas connus avant le milieu du onzième siècle : toutefois l'ex- 
trémité nordr^st du comté de Vienne échappe à leur ciction et forme une 
seigneurie indépendante, dont la Tour-du-Pin est le chef-lieu. La puissance 
territoriale des comtes de Maurienne s'est étendue successivement sur le 
Chablais et le comté d'Aoste, qu'ils reçoivent en 1054 de Conrad le Salique, 
sur la Tarentaise, enlevée aux archevêques de ce pays, sur le Bugey et la 
Savoie, qui leur arrive par l'extinction d'une branche de la famille dont ils 
sont sortis, sur le marquisat de Suze et le Piémont, qu'un mariage leur 
apporte, et l'on constate dès lors l'emploi du titre de comté dé Savoie, qui 
[îcu à peu se substitue à celui de comte de Maurienne. La circonscription 
diocésaine de Genève est partagée, au point de vue féodal, entre le temporel 
de l'évêque de Genève, composé de la ville épiscopale et de sa banlieue, le 
comté de Genève qui comprend la plus grande partie du Genevois, et la 
seigneurie de Faucigny. Enfin, le vaste comté de Provence a subi deux 
démembrements successifs, qui ont donné naissance, vers le milieu du 
onzième siècle, au comté de Forcalquier et, en 1125, au marquisat de Pro- 
vence, que possède le comte de Toulouse. 

Les circonsci'iptions féodales dont rexistence se prolongea jusqu'aux 

Saiplores, t. XXl, p. 515), mais celui-ci en reportail cvideiumeul rhomiiiage au comte de Cliam- 
pagno dont il était vassal, au témoignage du rôle des feudataires champenois rédigé vers 1172 (Livre 
des vas: aux du comte de Champagne, n" loi)). 



LV FHANCE EN 1154. 2^jy 

temps modernes sont donc déjà constituées dans les anciens royaumes de 
Bourgogne et do Lorraine, aussi bien qu'en France. Elles subiront qrielques 
changements, mais les grandes lignes de la géographie féodale sont dès 
.lors établies; aussi négligera-t-on, dans les notices des caries suivantes, les 
provinces étrangères au royaume capétien, jwur en reparler seulement 
avec quelques délails rétrospectifs dans le texte de la carte en quaire 
feuilles de la France féodale en 1483. 



H. France en 1200 après les traités de Péronne et du Goulet. 

Si le règne de Louis le Jeune marque un point d'arrêt dans le dévelop- 
pement de la puissance territoriale de la couronne française', celui de son 
successeur, Philippe Auguste, doit élre, tout au contraire, compté au nombre 
de ceux qui réalisèrent à ce point de vue les progrès les plus import<mts : 
aussi a-t-on consacré au règne de Philippe Auguste deux caries, dont l'une 
montrera l'étape parcourue pendant les vingt premières années du règne, 
tandis que l'autre représentera la France à la mort de l'adversaire de 
Richard Cœur de I^ion et de Jean sans Terre. 

Henri Plantegenét ne fut pas le seul vassal de liOuis le Jeune qui ceignit 
la couronne royale : un autre feudataire français, le comte de Barcelone 
Raymond, devint en H62, du chef de sa mère, roi d'Aragon soiis le nom 
d'Alphonse, et son avènement au trône coïncide avec l'abandon de l'emploi 
des années de règne du roi de France pour dater les chartes catalanes, 
coutume que proscrivît d'ailleurs, en 1180, le concile de Tarragone*. Le 
nouveau roi d'Aragon jugea sans doute que la dignité royale ne lui permet- 
tait point de reconnaître la suzeraineté d'un monarque voisin, et le lointain 
comté de Barcelone, dont le Roussillon était une annexe, fut dès lors 
complètement indépendant en fait; mais son indépendance absolue fut 
reconnue en 1258 seulement par le roi de France. 

Si le royaume de France perdait ainsi un puissant vassal, qui, à vrai 
clire^ n'était qu'un sujet nominal, il progressait insensiblement dans les 
régions de l'ancien royaume d'Arles situées à l'est de l'Auvergne. La 
suzeraineté royale sur le comté de Forez s'affermissait de jour en jour, et 

' Louis le Jeune acquit toutefois en 1 165, par suite d'une association avec Tabbaye de Saiul-MartHK 
le château de Saint-t^icrre'le>Moutier (Luchaire, Étude sur les acte» de Louis VU, p. 264), que Ivs 
mis ses successeurs, conforméùient h rengagement qu'il en avait pris, ne mirent jamais hois <k» 
leurs mains. Saint-Pierre-le-Moutier fut le membre du domaine le plus éloigné de la capitale jus- 
'|u*au temps où Ton y rattaclia Charlieu, dont le monastère fut placé sous la protection royale 
**a iiSO et dont la commune fut déclarée inséparable de la couronne en 1210 (Defisle, Catalogue 
' des actes de Philippe Auguste, n"' 13 et ll*J6). 

=* fioutaricy Saint Louis et Alfonse de PoitierSj p. 20, noie 2» 



230 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

bicnlôt le seigneur de Tounion, dont le château principal était situé sur la 
rive droite du Rhône, dans le Viennois, faisait à son tour hommage au roi 
français (H8cS). 

On peut dire que le premier acte important de Philippe Auguste contri- 
bua puissamment à l'accroissement du domaine royal. Le mariage contracté 
par lui dans sa quinzième année, le 28 avril H80, alorsqu'il n'était encore 
que roi désigné, promettait au domaine une nouvelle province, en môme 
temps qu'il préparait le démembrement d'un des grands fiefs de la couronne ; 
en effel, la jeune reine apportait en dot à son époux la partie occidentale 
du comté de Flandre, limitée à l'est par TAa, c'est-à-dire la future pro- 
vince d'Artois, dontson oncle maternel Philippe d'Alsace, comte de Flandre, 
se réserva toutefois la possession viagère*. 

Presque au début de son règne, Philippe Auguste fit preuve d'une grande 
habileté politique en intervenant à main armée dans le débat qui parta- 
geait Philippe d'Alsace et x\enor de Vermandois : il s'agissait de la succes- 
sion d'Isabelle, comtesse de Vermandois et de Valois, que Philippe d'Alsace, 
époux de la défunte, prétendait retenir en vertu d'une donation viagère, 
donation attaquée par la sœur d'Isabelle, Aenor. La guerre se termina 
en H85 par la cession immédiate au roi du comté d'Amiens, de Mont- 
didier, de Koye, deChoisy et de Thourotte\ qui reliaient le plus lointain 
des domaines septentrionaux de la couronne, Montreuil-sur-Mer, au groupe 
principal des possessions royales'; le surplus de la succession vermandi- 
sienne fut laissé viagèrement aux deux contendants, le Vermandois propre- 
ment dit à Philippe d'Alsace, le Valois à Aenor. 

En H 91, la mort de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, permit à 
Philippe Auguste de réaliser la plupart des annexions stipulées par son 
contrat de mariage et par le traité de i 185. La partie orientale du comté 
de Flandre, bientôt désignée sous le nom de « terre d'Artois », fut définiti- 
vement adjugée par le traité d'Arras (octobre 1191) au fils du roi, alors 
Agé de quatre ans, comme héritier de sa mère Isabelle de Hainaut, décédéc 
l'année précédente* : c'était en fait la réunion à la couronne, qui en 1200 
dut rendre toutefois au comle de Flandre, Baudouin IX, allié du roi d'An- 

* Giileberti chronicon hanoniense, apud Peilz, Scriplorcs, l. X\l, p. 529. 
' Ibid,, apudPertz, Scriplores, t. XXI, p. 547 et 55i. 

' Gilbert de Mons («pud Pertz, t. XXJ, p. 547) dit forinellenienl qu^avnnl le traité de 1185 les 
possessions du coiiite de Flandre enserraient la cite royale de Noyon et les villx regales de Mon- 
treuil, de Corbic et de Saint-Riquier. Nous nous autorisons de la qualification donnée par cet histo- 
I ieu contemporain à Corbie et à Saint-Riquier. chefs-lieux de seigneuries ecclésiastiques, |)Our les 
coufondn' drsormais avec le domaine roval. 

* Gislebcrli chrouicon hanonicmc, apu»! !Vrl/, SaiploreSj t. XXI, p. 574 et 570. 



LA FRANCE EiN ISOO. . !25l 

glelerre, les villes de Sainl-Omer et d'Aire, ainsi que le comié de Giiines 
et les fiefs d'Ardres, de Lillers et de Richebourg (Irai lé de Péronne'). Quant 
au comté vermandisien, un nouvel arrangement laissa à Aenor, qui depuis 
se qualifia comtesse de Saint-Quentin, la partie orientale du Vcrmandois, 
composée de Saint-Quenlin, Ribemont, Origny, Chauny, Ressons-sur-le- 
Matz et Lassigny, tandis que le roi entrait immédiatement en possession 
de Péronne et de ses dépendances*. 

Le traité conclu près d'Issoudun, le 5 décembre H95, entre Philippe 
Auguste et Richard Cœur de Lion assura au premier de ces princes quel- 
ques-unes des conquêtes qu'il avait faites en Normandie, c'est-à-dire le 
Vexin Normand d'une part, les châtellenies de Nonancourt, d'Ivry, de Pacy, 
de Vernon et de Gaillon, à la limite sud-ouest de l'Évrecin, d'autre part' ; 
mais ce traité fut amendé en 1200 par celui du Goulet, qui rendait au roi 
d'Angleterre le Vexin Normand et reconnaissait à Philippe Augusie, en 
revanche, la possession d'Évreux et d'une partie importante de l'Évrecin, 
récemment conquis sur le comte Amaury, vassal du souverain anglais*. 

Si l'on ajoule à ces acquisitions la seigneurie de Gien, qui fui cédée à la 
couronne, en 1199, par Hervé de Donzy% dont le roi avait favorisé le 
mariage avec l'héritière du comté de Nevers, on aura une idée assez exacte 
des annexions que Philippe Auguste réalisa pendant les vingt premières 
années de son règne'. 

Dans l'ordre des fiefs mouvant immédialement de la couronne, il y a 
lieu de signaler quelques faits importants. 

Henri Plantegenêt, qui jusque-là avait su conserver intactes ses vasles 
possessions continentales, vit ses derniers jours attristés par une guerre 
malheureuse, que termina, peu de jours avant sa mort, un traité consa- 
crant la première mutilation de son fief : c'est alors que l'Auvergne — et, 
par conséquent, le Velay, alors regardé comme une annexe de l'Auvergne 
— passa sous la mouvance immédiate de la couronne*. En 1196, une 
autre partie importante du fief anglais, l'Agenais — et conséquemment, 
semble-t-il, la suzeraineté des fiefs compris dans les diocèses d'Auch et de 

* L. Delisle, Catalogue des actes de Philippe Atiçuste, n* 579. — Nous renvoyons k cet ouvrage 
pour tous les actes concernant Philippe Auguste, afin que le lecteur puisse recourir à celui dos 
textes manuscrits ou imprimés le plus à sa portée. 

« Ibid., n"» 554. 

3 Ibid., n" 462-463. 

* /W(i.,n- 604-605; cf. n" 615. 

* Déjà, en H84, Pierre de Courtenay, pelil-fils de Louis h» firos, avait abandonné Monlar^i^is dans 
une circonstance analogue (i7>fV/., n" 100). 

* Wr/„n-240. 



2.Vi . ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Fjeclouro — fut cédo au comie de Toulouse Raymond YI, qui épousail la 
reine Jeanne de Sicile, la piopre sœur de Richard, le nouveau roi d'An- 
pleterre. Enfin, en 1200, le Irailé du Goulet détachait définitivement du 
duché de Guyenne la seigneurie d'Issoudun, qui en avait déjà été momen- 
tanément démembrée de 1189 à 1195, et la seigneurie de Ghàteauroux. 

Le comté de Velay, qui, vers le milieu du douzième siècle, obéissait à 
Guillaume Dauphin d'Auvergne, souvent qualifié comte du Puy, ne semblé 
pas avoir passé aux héritiers de ce baron, et c'est sans doute vers la fin du 
règne de Louis le Jeune que les éveques du Puy en firent l'acquisition. 

Rappelons aussi l'union de l'importante seigneurie de Donzy au comté 
de Nevers, par suite du m.iriage de Hervé JV, seigneur de Donzy, avec la 
comtesse de Nevers en* 1199. 



111. France ^n 1225 à la mort de Philippe Auguste. 

Bien que la politique de Philippe Auguste n'ait point eu pour objectif 
l'extension des droits de la couronne hors du rovaume de France, on ne 
peut dire cependant d'une façon absolue que la frontière soit restée station- 
naire durant le premier quart du treizième siècle. C'est en effet, selon toute 
apparence, pendant la seconde moitié du lègne de Philippe Auguste que le 
comte de Valentinois, Aymar de Poitiers, plaça sous la suzeraineté du roi 
de France les diAlcaux de Chalancon, de Chateauneuf, de Vernoux, de 
Rochemure, de Saint-Julien, de la Tourrctteet de Pierregourde*, dont les 
territoires, répondant à la partie du comté de Valentinois située au nord 
de rÉrieux, affluent de gauche du Rhône, étaient contigus à la seigneurie de 
Tournon, elle-même rattachée dès 1188 au rovaume franrais*. 

Nous ne parlerons que pour mémoire du recul de la limite du royaume 
de France, en deçà de la ligne pyrénéenne, jusqu'à la Gironde; car on sait 
que la scission momentanée d'une partie de la Guyenne fut précisément 
l'un des résultats delà politique victorieusede Philippe Auguste, à laquelle 
le domaine de la couronne dut un accroissement considérable et qui assura 
au roi de France le premier rang parmi les princes de l'Europe occidentale. 

Le jugement de la cour des [)airs qui prononça en 1205 la confiscation 
des possessions continentales du roi d'Angleterre, Jean sans Terre, fut le 
point de départ d'un remaniement de la carte féodale de France. Le domaine 
royal doubla presque d'étendue, car on y annexa dès 1204 le domaine 



^ Recueil des hiitoriens de France, i, \\l\l, p. G7(). 
I.. Oolislo, Cntaloiine des odes de Philippe Ampisfe, n" 2!2l). 



• LA FRANCK EN \'227k 235 

ducal (le Normandie, le domaine comtal d'Anjou qui comprenait Tours el 
..oudun, ainsi que la partie poitevine et saintongeaise du domaine ducal 
de Guyenne, et le comté de Moulant, qui, appartenant à l'un des fauteurs du 
roi anglais, fut alors irrévocablement uni à la couronne*. Les nombreuses 
annexions qui signalèrent les années 12H à 1225 n'ont rien à voir avec la 
vieille querelle des Plantegenêts, mais elles furent la conséquence naturelle» 
du développement de la puissance et de la richesse royales. L'abaissement 
de l'Angleterre permit, en effet, au roi de France d'intervenir utilement 
dans le différend déjà ancien qui parlageait le comte d'Auvergne et l'évêque 
de Clermont, el l'Auvergne fut conquise de 12H à J2I3 sur le comte 
Guy II. C'est à celle même cause première qu'il faut également rapporter 
la cession que le comte de Flandre fit en 1212 des châlellenies de Saint- 
Omer et d'Aire*, qu'on réunit alors à la terre d'Artois dont le traité de 
Péronne les avait distraites douze années auparavant. L'acquisition du 
comté de Clermont en mai 121 8, celle de la seigneurie de Nogent-l'Érembert 
(aujourd'hui Nogenl-le-Roi) en février 1219, de la seigneurie d'issoudun 
en 1220, du comté d'Alcnçon en janvier 1221, du comté de Beaumont-sur- 
Oiseen 1223, témoignent d'autre part de la prospérité des finances royales, 
due évidemment pour la meilleure partie à raccroissoment prodigieux du 
domaine de la couronne. Une autre annexion, celle du comté de Valois el 
de la partie du Yermandois alors désignée sous le nom de comté de Saint- 
Quentin, se fit en vertu des traités de 1185 et de 1101 . 

Le nombre des vassaux de la couronne s'accrut notablement, dans 
l'ouest de la France, en suite de la confiscation des fiefs de Jean sans 
Terre. C'est seulement à partir de 1204 que le roi de France fut le suzerain 
immédiat du comte de Bretagne et des autres comtes, moins importants, 
d'Eu, d'Aumale, de Lôngueville, de Mortain et du Perche, anciens vas- 
saux du duc de Normandie; du comte de Vendôme, du vicomte de Beau- 
mont, ainsi que des seigneurs de iMayenne, de Laval, de Craon et d'Am 
boise, qui relevaient du comté d'Anjou; des comtes de la Marche, d'An 
goulême et de Périgord, des vicomtes de Thouars, de Chàtelleraull 
d'Aulnay, de Limoges, de Turenne et de Vcntadour, et des seigneurs db 
Mauléon, deParthenay, de Talmont et de Lusignan, dont les fiefs mouvaient 
du duché de Guyenne\ 

• L. Delisle, Catalogue des actes de Philippe Auguste^ n" 887. — Le comté de Meiilunt était déjà 
sans doute aux mains du roi dès 11911 (ibid., n° 575; cf. n** Gi6, A). 

* Ibid., n** 1549. 

3 Tous ces barons figurent avec ces titres dans le Catalogue de Philippe Auguste comme vas- 
saux du roi (ou leurs seigneuries comme fiefs immédiats de la couronne) dans des documents posté- 
rieurs h 120i, à Texception toutefois du comte de Lôngueville, mentionné ailleurs en cette qualité 






254 ATLAS HISTORIQUE DE LA FîlAiNCE. 

La conquête de TAuvorgne amena aussi Timmédiateté de nombreux fiefs, 
et, au premier rang des vassaux directs dans la province conquise, à côté 
du comte et du dauphin d'Auvergne, représentants de Tancienne famille 
comtale maintenant réduite à des domaines fort exigus, à côté aussi de 
l'évéque de Clermont, seigneur temporel de sa ville épiscopale depuis 
Tan l'iOâ, il convient de citer les vicomtes de Thiers et de Cariât, ainsi 
que le seigneur de Livradois ou d'Ambert. Peut-être l'extension du pou- 
voir royal sur l'Auvergne ne fut-elle pas étrangère à l'hommage que le 
seigneur de Montlaiir, en Yivarais, rendit au roi en 12 19 pour les sei- 
gneuries de Montbonnet, de Mirmande et d'Agrain, en Yelay, et pour 
celles de Yabres, de Montauroux et du Chambon, en (iévaudan, hommage 
qui le plaça dès lors au rang des vassaux immédiats de la couronne de 
France. 

La croisade contre les héi'étiques albigeois, dans laquelle Philippe 
Auguste refusa constamment d'intervenir, valut cependant à la couronne 
quelques nouveaux vassaux, précédemment soumis à la suzeraineté du 
comte de Toulouse : dès le mois d'octobre 1211, l'évèque de Cahors 
rendait hommage au roi pour le comté de Cahors que, peu de jours 
auparavant, il reconnaissait tenir de Simon de Montfort, le nouvpau comte 
catholique de Toulouse, et, quelques semaines plus tard, Bertrand de 
Gourdon entrait à son tour dans la mouvance directe de la couronne 
(décembre 12 H). 



IV. France en 12 il, lors de la prise de possession du comté de Poitiers 

par Alphonse, frère de saint Louis. 

Les relations de vassal à suzerain entre le roi d'Angleterre et le roi de 
France, brisées dès 1202, restèrent interrompues pendant les dix-huit années 
qui s'écoulèrent entre la mort de Philippe Auguste (1223) et la prise 
de possession du comté de Poitiers par son petit-fils, le comte Alphonse, et 
la situation des deux souverains resta à peu près la même en Guyenne. 
Au début de son règne, Louis VIII consolida par une vigoureuse chevau- 
chée les conquêtes que son père avait faites sur les Anglais, et il s'empara 
de la Rochelle, qui jusque-là avait résisté aux efforts des Français. 

Entre les années 1225 et 1211, le domaine royal subit d'importantes 



{Recueil des historiens de France, t. XXIll, p. (îU6, où la seigneurie de Longuevillc est appelée 
(( lioDor cornes Giffardi »), du vicomte d^AuInay et des seigneurs de Talmonl et de Lusignan; mais 
ces deux derniers personnages ne sont pas différents, celui-ci du comlc de la Marche déjà nommé, 
celui-là de Savary de Mauléon qui s:^ soumit en 1212. 



LA FRANCE E^ 12il. 255 

modifications. Nous parlerons tout d'abord dos aliénations qui, toutes 
opérées en faveur de fils de France, permettront au roi de recouvrer plu- 
sieurs des pays aliénés, considérés dès lors comme apanages : la pre- 
mière remonte au début même du règne de Louis VIII, qui donna le comté 
deClermontcn Beauvaisis à son frère Philippe Hurepel, comte de Boulogne, 
de Dammartin et de Mortain, du chef de sa femme Ide de Boulogne, en 
échange de la terre de Gotentin, ancienne annexe du comté de Mortain; les 
autres furent consommées en 1257 et en 1241, en exécution du testament 
de Louis VIII, qui dès 1225 assignait au second de ses fils la terre d'Artois, 
au troisième le comté d'Anjou et du Maine, et au quatrième le comté de 
Poitiers avec la terre d'Auvergne, dont ces princes devaient être investis à 
leur majorité. C'est ainsi qu'en 1237 Robert de France fut mis en posses- 
sion delà terre d'Artois, désormais qualifiée comté, et qu'en 1241 Alphonse, 
le second des frères de saint Louis, recevait par une légère infraction du 
testament royal le comté de Poitiers et la ferre d'Auvergne qui, régulière- 
ment, auraient dû former l'apanage de son plus jeune frère, Charles. 

Le domaine royal s'accrut, dans la dernière année du règne de Louis VIII 
(1226), du comté du Perche, vacant par la mort de Guillaume du Porche, 
évéque de Châlons-sur-Marne*. Il s'enrichit trois ans plus tard de contrées 
baignées par la Méditerranée, situées par conséquent à l'extrémité sud-est 
du royaume et qui jusque-là n'avaient été rattachées qu'assez indirectement 
à la monarchie capétienne : nous voulons parler de l'ancienne Septimanie 
ou Gothie, alors connue sous le nom de duché de Narbonne, que le traité 
de Paris, par lequel la question albigeoise fut réglée au point de vue 
politique en 1229, enleva au comte de Toulouse*. Le domaine royal y fut 
formé de la vicomte de Nîmes, unie au domaine comtal de Toulouse 
depuis 1185, et des vicomtes de Béziers et de Carcassonne, sur lesquels 
l'héritier légitime de ces fiefs, Raymond Trencavel, céda solennellement ses 
droits au roi dix-huit ans plus tard; la petite vicomte de Grèzes, en 
Gévaudan, qu'un espace de quelques lieues seulement séparait de la 
partie septentrionale du duché de Narbonne, l'ut également jointe au 
domaine roval, en vertu du traité de Meaux. Deux autres annexions moins 
importantes se rapportent encore à la jeunesse de saint Louis : Domfront, 
joint depuis 1204 au comté de Mortain, fut uni à la couronne en 1234, 
lors de la mort de Philippe Hurepel, oncle du roi, tandis que le surplus de 

^ Louis VIII réunit aussi au domaine les chàtelleuies de Saint-Riquier cl de Doullens, cédées en i 225 
jter la comtesse M:irie de Ponthieu : la première de ces terres avait été détachée de la couronne 
en 1196 et la seconde était une ancienne annexe du comté. 

5» Le trailé de Paris a été publié en dernier lieu par Teulot, Layettes du Trésor des chartes, 
t. H, p. 147-152. 



'2:^Ci ATLAS HISTORIQUE DK LA FRANCE. 

la succession du drfunt demeurait h sa veuve, la comtesse Maliaut, et le 
comté de Màcon, possédé jusque-là par des comtes particuliers qui eu fai- 
saitmt hommage au duc de Bourgogne, fut acquis par le roi, moyennant la 
somme de 10000 livres et une pension viagère de 1000 livres pour la 
comtesse Alix. 

Parmi les seigneuries qui, durant cette période de 1225 h 1241, pas- 
sèrent du rang d'arrière-fiefs à celui de fiefs immédiats de la couronne, on 
remarque dans les pays soumis naguère au comte de Toulouse la seigneurie 
de Castres, créée en faveur de Philippe de Monlfort, neveu du chef de la 
croisade contre les Albigeois, la seigneurie d'Albi,que Simon deMontfort 
avait, engagée en 1218 à Tévéque de cette ville; la vicomte de Laulrec; le 
comté deLodève, que Tévéque de cette cité avait acquis en 1187 du comle 
de Rodez ; le comlé de Mauguio, que le pape Innocent II, après Tavoir fait 
saisir sur le comte de Toulouse, avait donné à l'église cathédrale de Mague- 
lonne; le comlé d'Agde, possédé par Tévèque depuis Tan 1187; la vicomte 
de Narbonnc, et la seigneurie de Mirepoix, qui, démembrée du comté de 
Foix, fut concédée en 1209 h Guy de Lévis, maréchal de l'armée des 
croisés. I/immédiatelé de ces fiefs fut établie par le traité de Paris 
en 1229 et, cinq ans plus tard, le roi acquit la mouvance des comtés de 
Blois, de Chartres et de Sancerre, et de la vicomte de Châteaudun, que lui 
vendit, pour 40000 livres tournois, le comte de Champagne, Thibaud le 
Chansonnier. En revanche, l'établissement définitif des apanages d'Artois 
et de Poitiers enleva à la couronne l'hommage direct des comtes de Bou- 
logne, de Guines et de Saint-Pol qui mouvaient de l'Artois, ainsi que celui 
des comtes de la Marche et d'Auvergne, du dauphin d'Auvergne, des 
vicomtes de Thouars, de Châtellerault, d'Aulnay, de Thiers et de Cariât, et 
des seigneurs de Talmont, de Mauléon, de Parthenay, de Lusignan, de 
Combraille et de Livradois, mouvant du nouveau comté de Poitiers. 

L'importance du rôle joué dans les événements qui précédèrent la guerre 
de 1242 par Hugues de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, a 
donné à croire qu'il ne serait pas sans intérêt d'indiquer, sur la carte de 
la France en 1241, au moyen d'une teinte particulière, ceux des fiefs de ce 
personnage qui avaient quelque étendue. Second époux de la reine Isabelle 
d'Angoulême, veuve de Jean sans Terre, et possédant de son propre le comté 
de la Marche, la seigneurie de Lusignan, la suzeraineté de Civray*, Vouvent 



* Civray répond à une partit* au moins des « feoda que Icncbal a nobis, comité Marchic, comes 
Aujii rt d'un acte de 12V2, car le comte d'Eu, Ra'.uil d'Kxoudun, tenait Civray en fief de son frère 
aîné le comte de la Marche (Cf. Table des manuscrits de Dom Fonleneau, p. 205, acte du 
28 mai 1228). 



LA FHANCE EN 1241. 257 

ol Morvont on Poitou', celle de Taillcbourg* et de Pons en Saintonge, et, 
du chef de sa femme, le comté d'Angoulême, Hugues avait été l'objet des 
faveurs toutes particulières de la cour de France. Ix)uis VIll lui avait même 
promis, dès 1224, Bordeaux et la Guyenne, au cas où il parviendrait à s'en 
emparer; en attendant, on lui avait livré, comme gage du mariage projelé 
entre son fils aîné et Isabelle de France, sœur de saint Louis, le château de 
M^nlreuil-Bonnin, aunorddeLusignan, en même temps qu'une importante 
fraction de la Saintonge et que le fief d'Aunis. L'investiture d'Alphonse 
comme comte de Poitiers fut la cause première de la rupture de Hugues de 
Lusignan avec le roi : on l'avait fait renoncer en cette occasion à Saint- 
Jean-d'Angely et à TAunis, compris dans l'apanage d'Alphonse, duquel 
relevaient d'ailleurs tous les fiefs de Hugues de Lusignan, Angoulêmeexcepté, 
et, par esprit de vengeance, il se ligua avec son beau-fils le roi d'Angleterre; 
alliance funeste, car, après la guerre de 1242 dont la bataille de Tail^}- 
bourg fut le principal épisode, il ne conserva plus, en dehors des comtés 
d'Angoulême et de la Marche, que la seule seigneurie de Lusignan '. 

* Vouvent et Mcrventicpi'CscDleDl les (\ feoJ.i que Icnebal Gauftuius de Lezigniaco a nobis coniiti^ 
Marchie » de ractedel2i2 (Cf. Table des manuscrits de Dom Fonleneau, p. 219-220 et 222-225). 

* Le « feodum Gaufridi de Rançon » de Tacle de 1242. 

^ Sur Hugues de Lusignan et le i-ôle joué par lui de 122i à 1242, voir Boutaric, Saint Louis et 
Alfome de Poitiers^ p. 4j à 56. 



PLANCHE XIII 



LA FRANCE EiN 12:)9 



APnKS LK TRAITK DE PARIS. 



•La pLinche XIII ropréscntc la France en 1259, date à laquelle Louis IX 
ratifia le traité de Paris conclu Tannée précédente avec Henri HI, roi 
d'Angleterre, traité qui fait non moins d'honneur au sens politique du 
saint roi qu'à son esprit d'équité. Ce traité, qui consolida une grande par- 
tie des conquêtes de Philippe Auguste au moyen de restitutions partielles et 
rendit au roi de France la suzeraineté effective du duché de Guyenne pour 
lequel aucun hommage n'avait été rendu depuis le commencement du 
siècle, fut arrêté peu de mois après le traité de Gorbeil que saint Louis 
avait signé avec le roi d'Aragon, et par lequel les deux souverains aban- 
donnèrent, celui-ci ses prétentions sur plusieurs des contrées soumises 
avant la guerre des Albigeois à la domination du comte de Toulouse, celui- 
là la suzeraineté du Roussillon et de l'ancien comté de Barcelone, étran- 
gers de fait au royaume de France depuis un siècle environ*. 

Le traité de Paris portait cession au royaume d'Angleterre de ce que le 
roi de France possédait dans les diocèses de Limoges, de Cahors et de 
Périgueux, en fiefs et en domaines, réservant les fiefs que tenait le comte 
de Poitiers, frère du roi, et ceux que le roi de France s'était expressément 
engagé à ne pas mettre hors de sa main sans le consentement des inté- 
ressés. Il stipulait en outre, au cas de la mort sans enfants du comte 
Alphonse de Toulouse et de Poitiers, la cession de la partie de la Saintonge 
située au sud de la Charente, de l'Agenais et du Quercy toulousain*; encore 



* Le texte du traité de Corbeil a é!é public en dernier lieu par M. Joseph de Labordc, dans 1rs 
Layettes du Trésor des chartes j t. UI, p. 405-408. 

* Aussi avons-nous cru devoir indiquer, sur la carte de la France en 1259, au raoycn d'un 
pointillé rouge, les limites de la Saintonge méiidionale et de TAgenais, qui, en exécution du traité 
de Paris, furent livrés au roi d'Angleterre dès 1271. Ce fut seulement en 1287 que le traité reçut 
son exécution 'en ce qui concerne le Quercy toulousain (voir dans Cathala-Cotnre, Histoire du 



LA FRANCE EN l'259. ^23l> 

pour ce dernier pays la cession elait-clle subordonnée à une enquête 
préalable. La plupart des vassaux royaux du Quercy, Tévéque de Cahors et 
le seigneur de Gourdon notamment, ayant opté pour la domination directe 
du roi de France, le roi d'Angleterre n'acquit guère en réalité que la 
suzeraineté du Limousin royal et du Périgord, qui furent joints alors à 
la Guyenne anglaise*. 

Le domaine royal ne reçut, par le traité de Paris, aucun dommage 
sérieux, car, en deliors peut-être de Limeuil*, en Périgord, le roi n'avait 
aucun domaine dans les provinces rendues au duché de Guyenne, et les 
variations qu'il subit de 12il à 1259 ont une autre origine. En 1246, le 
comté d'Anjou en fut détaché, conformément au testament de Louis VIII, 
en faveur du plus jeune frère de saint Louis, qui venait d'atteindre sa 
majorité, mais le nouveau comté ne comprenait ni le Loudunois, ni la 
Touraine, qui jusque-là avaient été considérées comme des annexes de 
TAnjou. L'abandon de TAnjou à Charles de France ne fut cependant pas 
compensé par l'annexion du comté de Clermont et de celui de Mortain, qui 
firent retour à la couronne, en 1258, par la mort de Mahaut, veuve de 
Philippe Hurepel, oncle du roi. 

Cette courte période de 1241 à 1259 fut aussi signalée par quelques 
changements dans la distribution des fiefs relevant de la couronne. La 
participation du comte de Toulouse, Raymond VII, à la révolte du comte 
de la Marche lui fit perdre la suzeraineté du comté de Foix, qui passa dès 
lors sous la mouvance directe du roi. Par contre, la couronne perdit, 
e.i 1246, à la constitution du nouveau comté d'Anjou, la suzeraineté immé- 
diate du comté de Vendôme, des fiefs du vicomte de Beaumont et des 
seigneuries de Mayenne, de Laval et de Craon. Rappelons aussi qu'en suite 
du traité de 1258-1259 le comté de Périgord passa, ainsi que les vicomtes 
de Limoges, de Turenne et de Ventadour, sous la mouvance du duché de 
Guyenne". 

Notons encore l'avènement du comte de Poitiers au comté de Toulouse, 
en 1249, à la mort du comte Raymond VII, son beau-père. Cet événement, 

Querci, l. H, p. 425-435, Fassignalion faite au roi (TAngleterrc de 758 livrées de lerre sur 
ce pays). 

> Voir dans le l. III des LayetUi du Trésor des chartes (p. 411-415 el 487-489), publié par 
M. J. de Laborde, les divers instruments relatifs k ce traité. 

• Limeuil était en 1256 le chef-lieu d'une prévôté royale (Brussel, Usage général des fiefs en 
France, p. 457. 

^ Boutaric constate, comme l'une des conséquences du traité de Paris en ce qui touche le Limousin, 
que la yicomté de Turenne et celle de Limoges passèrent sous la domination du roi d'Anglelerrc 
{Saint Louis et Alfonse de Poitiers^ p. 92), mais il ne parle pas de la viconilé de Ventadour. Il est 
cependant certain que le vicomte de Ventadour devint, lui aussi, un vassal anglais, puisque 
Edouard l" le qualifie en 1275 fidelis no«r'T (Hymer, Fœdera, 2' édilion, I. 1'% p. 542). 



240 ' ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

préparé vingt ans auparavant par lo traité de 1229, eut une imporlance 
capitale pour le développement du domaine royal : Alphonse de France, 
possesseur du comte de Poitiers, de la terre d'Auvergne et du comté de 
Toulouse, devenait ainsi le plus puissant feudatairc du roi de France, et 
lorsque en 1271 il mourut sans postérité, le comté de Toulouse fut uni à la 
couronne en même temps cpie les provinces formant son apana(|[e, à 
l'exception toutefois des pays réservés en 1259 par le traité conclu avec le 
roi d'Angleterre*. 

' Rien que notre planche Mil représente la France en I25U, nous y avons cependant indiqué un 
l'ail un peu postérieur à celte dale, l'existence du comté de Rosnay, possédé de 1203 a 1270 à litre 
d*apanage pur le frère puîné du comte de Champagne, Thibaud V. 



PLANCHE XIV 



LV FUANCK PKNDANT LES DEUX PUEMIEUS TIEUS DU \1V« SIÈCLE 



\. Division ecclésiastique de la France de {'2\)1 à 1317. 



Le formai de celle carie, moins exigu que celui des cartes précédem- 
ment consacrées à la division ecclésiastique, a permis d'y indiquer, non 
seulement l'étendue des provinces ecclésiastiques entre lesquelles serépar- 
tissait la France actuelle, mais aussi les limites particulières de chaque 
diocèse. 

L'époque de Philippe le Bel s'imposait pour une carte où l'on voulait 
donner la répartition des diocèses avant 1517, date à laquelle le pape 
Jean XXII créa la province ecclésiastique de Toulouse aux dépens de celle 
de Narbonne et décréta de nombreuses modilications dans le nombre et les 
limites des diocèses compris entre la Loira et les Pyrénées. Elle permet- 
lait, en eflel, d'indiquer les plus récentes des six modifications apportées 
à la division provinciale et diocésaine, pendant la période qui s'écoula 
entre le milieu du neuvième siècle et 1517. 

Trois de ces modifications ont trait à la division provinciale; ce sont : 
le rétablissement de li province ecclésiastique de Tarragone (1091), qui 
enleva à la province de Narbonne cinq diocèses transpyrénéens, la dispa- 
rition totale de la province ecclésiastique de Dol (H96), qui rendit à la pro- 
vince de Tours son étendue primitive, et l'union à la province d'Embrun 
du diocèse d'Antibcs, dépendant originairement du diocèsed'Aix et dont 
le siège épiscopal fut transféré en 1244 à Grasse*. 

Les trois autres modifications résident dans la création ou le rétablis- 
sement de circonscriptions diocésaines. Le rétablissement du diocèse 
d'Arras (1093) précédemment uni à celui de Cambrai, celui du diocèse 
de Tournai (1146), qui, malgré son éloignement du territoire diocésain 
de Noyon, demeura soumis pendant au moins cinq siècles à l'autorité de 

* Gallia christiana, t. 111, p. 1145. 



ni ' ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

révoque de cette ville, sont dus eu grande partie à Tinfluenee du texte de 
la Noiitia prnvlnciarum et civitalum Gallix, où Arras et Tournai figurent 
au nombre des cites soumises à la métropole de Reims. L'évêché de 
Pamiers, que Boniface VIII forma en 1297 de la partie méridionale du diocèse 
de Toulouse et qui fut lui-même en 1317 l'objet d'un démembrement, 
n'avait aucune racine dans le passé : il fut simplement créé pour servir 
une intrigue politique. 

Il convient aussi de rappeler que le diocèse de Die fut uni de 1276 à 
1087 il l'évèclié de Valence, sans que le diocèse annexe perdît quoi que ce 
nu de son individualité^ 



H. Division administrative de la France à la fin du règne de Philippe le Bel, 

et plus spécialement en ir»or). 

La circonscriplion féodale connue sous le nom de cbâtellenie fut ordi- 
nairement, dans le domaine royal aussi bien que dans les grands fiefs, la 
base d'une circonscription administrative dont le titulaire, remplissant à 
a fois les fonctions civiles, judiciaires et militaires, paraît dès le onzième 
siècle avec la qualification de prévôt, prepositus : de là le nom de prévôté 
qui, au treizième siècle, désigne dans le domaine royal et dans le comté 
de Champagne une circonscription administrative. Cependant le fonc- 
tionnaire auquel étaient confiées les fonctions dévolues dans la France 
proprement dite au prévôt n'était pas partout appelé du même nom : en 
Normandie on le nommait vicomte, dans le comté de Toulouse bayle, dans 
l'ancienne Septimanie viguier, et c'est pourquoi la circonscription admi- 
nistrative analogue à la prévôté est appelée vicomte en Normandie, baylie 
dans le Toulousain et viguerie dans le duché de Narbonne. 

C'est seulement au début du règne de Philippe Auguste, c'est-à-dire 
vers la fin du douzième siècle, qu'apparaît dans le domaine de la couronne 
un officier administratif du nom de bailli, baillivtis^ dont l'autorité est 
supérieure à celle du prévôt; mais ce nom ne s'étendit pas, au treizième 
siècle, à tous les fonctionnaires ayant rang de bailli que l'on chargea de 
l'administration des provinces d'oulre-Loire rattachées au domaine de la 
couronne. En effet, dans certaines régions, conformément à l'usage local, 
ces fonctionnaires portèrent le litre de sénéchal, et c'est pourquoi les cir- 
conscriptions administratives de l'ordre supérieur, plus ou moins arbilrai- 

* Lv |»:i|>c Givgoire X, en unissant ces deux évèchés, espérait, paraît-il, fortifier l'évêqne de Va- 
Jence conliu le cunile de Yaleuliuois [Art de vérifier tes dates, I. Il, p. 4<î2). 



DIVISION ADMINISTRATIVE EN 1505. 2i3 

rcment formées par le groupement de plusieurs prévôtés, de plusieurs 
vicomtes, de plusieurs baylies ou de plusieurs vigueries, sont appelées, les 
unes du nom de bailliage, les autres du nom de sénéchaussée : Tune d'elles 
même, tant est grande alors la diversité, est constamment désignée depuis 
le règne de saint Louis sous le nom de prévôté — c'est la prévôté de Paris 
— qu'elle garda jusqu'à la Révolution, bien que le prévôt de Paris eût 
rang de bailli et qu'il fût en 1299 le supérieur hiérarchique des prévôts 
royaux de Corbeil, de Châteaufort, de Gonesse et de Poissy. 

A l'origine, le nombre et les limites des bailliages sont essentiellement 
variables, et l'on désigne alors indifféremment ces circonscriptions par une 
expression géographique ou parle nom propre. du fonctionnaire qui les 
administre. Peu à peu, cependant, le bailliage devient une circonscription 
stable et, peu à peu aussi, à mesure que progresse l'autorité royale, l'ac- 
tion du bailli ou du sénéchal s'étend au dehors du domaine royal sur les 
fiefs avoisinants. C'est alors seulement qu'on peut songer à dresser une 
carte des divisions administratives de la France, et il nous a paru qu'il 
n'était guère possible de le tenter pour une époque antérieure à celle de 
Philippe le Bel. 

Les documents administratifs du règne de Philippe le Bel sont d'ailleurs 
suffisamment nombreux pour qu'on se fasse une idée assez nette de la 
circonscription des bailliages en ce qui touche le domaine de la couronne : 
il est moins facile de constater avec précision leur extension sur les grands 
fiefs. Les procurations pour les États du commencement du quatorzième 
siècle, conservées en si grand nombre dans les cartons du Trésor des 
Chartes, semblent tout d'abord devoir fournir toutes les indications dési- 
rables; malheureusement, la sénéchaussée ou le bailliage auquel ressor- 
tissait telle seigneurie, telle ville, telle église, est rarement mentionné 
dans le texte de la procuration, et l'essai de classenient qu'en ont tenté les 
gardes du Trésor au quatorzième siècle, ou les notes qu'ils ont inscrites 
au dos de ces actes, témoignent bien plutôt du zèle et de la bonne volonté 
des archivistes royaux que de la connaissance rigoureusement exacte de la 
géographie administrative de leur temps. D'ailleurs, ces documents, encore 
presque totalement inédits, aont assez malaisés à consulter pour qu'on en 
tire sérieusement parti au point de vue géographique, et l'on doit se rési- 
gner à attendre le recueil qu'en publiera prochainement M. Georges Picot. 

L'essai de carte administrative de la France au commencement du qua- 
torzième siècle, qui occupe le second quart de la planche XIV, a été spé- 
cialement dressé à l'aide des documents de comptabilité que Boutaric a em- 
ployés dans son ce Tableau des divisions administratives de la France sous 

ATLAS. 16 



244 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Philippe le Bel * » et du « tableau » plus ou moins exact que M. Henri Her- 
vieu a donné, d'après les documents conservés au Trésor des Chartes, des 
ecclésiastiques, des seigneurs et des villes du royaume qui députèrent 
aux États de la première moitié du quatorzième siècle *. L'emploi de ces 
différents matériaux nous a conduit, pour certains bailliages, à des con- 
clusions un peu différentes de celles que Boutaric a formulées dans son 
livre sur Philippe le BeP; mais nous ne nous dissimulons point l'imper- 
fection de notre travail et nous réclamons pour cette carte, plus que pour 
toute autre de celles qui composent l'Atlas historique de la France, l'indul- 
gence du lecteur. 

L'échelle de la carte n'ayant pas permis d'y faire figurer tous les chefs- 
lieux des circonscriptions divisionnaires des bailliages ou des sénéchaussées, 
nous pensons faire œuvre utile en donnant ici un tableau des divisions 
administratives de la France, d'après les documents utilisés par Boutaric 
dans la liste qu'il a publiée en 1861. 

FRANCE PROPKEMENT DITE EN 1299 ET EN ioOÔ* 



Prévôté de Pari». 



PRÉVÔTÉS. 



Paris, Parisius. 
Chateaufort, Caslrum Forte, 
Corbeil, Corbolium. 
Gonesse, Gonnessia. 
Poissy, Pissiacum. 

Saint-Gerniain-en-Lave , .S. Germanus 
in Laya. 

BMllliase de SenllM. 

PRÉVÔTÉS. 

Sonlis, Silvanectum. 
Aniblcny, Ambligniacum, 



Hétliisy et Verbcrie, Beslisiacum et Ver- 
beria. 

Cliauniont, Calvus Mons. 

Clioisy et Thourotte, Choisiacum et Tho- 
rota. 

('ompiègne, Compendium. 

Picrrefonds, Petrafons, 

Pontoise, Pontisara, 

Poiit-Sainte-Maxence, Pons S, Maxenli, 

Batlllla^e de Vermandols. 

PRÉVÔTÉS. 

Laon, Landunum, 
Chaunv, Cnlniacuni. 
Montdidier, Mons Desiderii. 



* Ibularic. la France sous Philippe le Bel^ p. «450 el suivanles. 

* lïcrvieu, Recherches sur les premiers Étais généraux, p. 251 à 31 i. 

^ Ainsi il résulterait, par exemple, des documents relatifs aux ËUits, que Dijon, Chàtillon-sur- 
Seinc el Molesmes, cVsl-à-dirc la partie septentrionale du du^hé de Bourgogne, dépondaient du \m\- 
liage de Sens, Uindis que BligFiy-sur-Ouche, Beaune, Autun el Chalon-sur-Saône, qui forment ta 
Bourgogne méridionale, auraient appartenu au bailliage (llcrviou, op. cil., p. 500-501); or Bou- 
taiic (La Fronce sous Philippe le Bel. p. 171)alfirnie que le duchc' de Bourgogne ressortissait tout 
entier au bailliage de Màron. Au reste, la circonscription des bailliages nVlail peut-être pas com- 
plùtenient fixe eu ce qui touche les grands iicfs, car les documents publiés par Dom Morice dans 
li^s preuves de V Histoire de Bretagne montrent le bailli de Cotentin s'ocLUpanl, aussi bii'u que le 
bailli de Tours, des alïaires bretoimrs du tr eizicFue siècle. 

* L'état des bailliages de la France proprement dite a été dressé d'après des comptes de l'an 121)9 
(Bibliothèque .Nationale, fonds français, n" 10 505) et de l'an 1505 (ibid.^ Baluze, n* 594). 



DIVISION ADMINISTRATIVE EN 1305. 



Ub 



Pc'roime, Peronna. 
Roye, Roya, 

Saint-Quentin et Ribemont, S. Quintinus 
et Ribodimons, 

BfiUllase d'Amiens*. 

PRÉVÔTKS. 

Amiens, Amhianum. 
Beauquesne, Relia Quercus. 
Doullens, DulUndium, 
Montreuil et Saint-Riquicr, Moslerolium 
et S. Richerus. 

Bfillllai^e de Sens. 

PRÉVÔTÉS. 

Sens, Senones, 

Château-Landon, Castrum Nantonis. 

Chàtelet (Le), Castellatum. 

Chessy, Lixy et Voulx, Cheseyiim ou 
Chesayum, Lissiacm et Voues, 

Dixmont, Dimons. 

Dollot, Dooletum. 

Flagy, Flagiacum. 

Grange-le-Bocage, Granchiœ. 

Grez, Gressum. 

Lorrez-Ie-Bocage, LoiTetuin in Roscaglo, 

Melun, Meledunum, 

Moret, Moretum, 

Nemours, Nemosium, 

Pont-sur- Yonne, Pontes supra Yonam. 

Samois, Samesium, 

Vaumort, Fossemorc, Malay-le-Roi et la 
Rivière, Vallis Maura, Fessa Maura^ Maa- 
leyum et Ripparia. 

Villeneuve-le-Roi, Villa Nova juxta Se- 
nones, 

BnlUIa^e d'Orléans. 



r s r 



PREVOTES. 



Cliàteauneuf, Castrum Novuni. 
Janville, Yenvillay Uyenvilia. 
Lorris, Lorriacum. 
Montargis, Mans Aryi. 
Neuville-aux-Bois, Nova Villa, 
Vilrv, Vitriacum. 
Yèvre, Evra, 

Bnllllni^e de Bouri^es. 

PRÉVÔTÉS. 

Bourges, Rituriges, 
Dun-le-Roi, Dunum Reyis. 
Issoudun, Exoldunum. 
Saint-Pierre-le-Moutier, Monasteria . 
Sancoins, Ceniiquonium, 

Bailliage de MAeon'. 

PflÉ VOTÉS. 

Màcon, Matisco, 

Bois-Sainte-Marie, Roscum Reate Marie. 

Charlieu, Caroli Locus, Car us Locus, 

Chateauneuf, Castrum Novum, 

Clie vignes, Chevigniœ. 

Hurigny, Vriniacum. 

Igé, Igiacum, 

Montbellet, Mons Releti. 

Saint- André-le -Désert , S. Andréas de 
Deserto. 

Saint-Gengoux-le-Royal, S. Gengulfm.^ 

Saint-Romain-des-IIes, Leynes et Prisse, 
S. RomanuSy Lana et Prissiacum, 

Verizet, Virisetum. 

Bailliage de Tours. 



Orléans, Aurelianum. 
Boiscommun, Roscum Commune. 
Cepoy, Cepeyum, 



» A » 



PREVOTES. 

Tours, Turones, 
Gliâtillon-sur-lndre, Caslellio. 
Ghinon, Chinon, Chynon. 
Fontenay-le-Gomte, Fontenaium. 
Langeais, Lanyesium. 
Loclies, Loche, Loches. 
Loudun, Lodunum, Loudunuîn. 



* Un nouveau bailliage, le bailliage de Lille, fut formé, dans les premières années du quatorzième 
siècle, d*un démembrement du bailliage d'Amiens, à roccasion de Fannexion de la Flandre française 
au domaine de la couronne. Ce bailliage, dont il est parlé dès 1504, était divisé en sept chàtelle- 
nies, qui avaient pour sièges Lille, Douai, Orcbies, Morlagnc, Arleux, la Gorguc et Tournai (Recueil 
des historiens de France, t. XXÏ, p. 52) et son ressort comprenait, par conséquent, le comté de 
Flandre, le Tournésiset vraisemblablement l'Ostrevant. 11 ne paraît toutefois avoir été considéré que 
comme une annexe du baiUi:igc dWiniens, et il n'en est pas fait mention dans les documents relatifs 
aux États du temps de Philippe le Bel et de Philippe le Long ; aussi no l'a-t-on pas mentionné dans 
la carte administrative de 1305 et 8*est-on borné à indiquer par une limite rouge la ligne de sépa- 
ration qui séparait le bailliage de Lille de celui d'Amiens. 

Boutaric prétend avoir tiré cet état des prévôtés des comptes de 1299 et de 1305; mais céder» 



246 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



NORMANDIE 



BalUlai^e de Rouen. 

VICOMTKS. 

Rouen, Rothonunjus. 

Auge, Algia, 

Poiit-Audeiiicr, Vons Audomari. 

Bailliai^c de Cacn. 

VICOMTKS. 

Caeu, Cadomum. 
Baveux, Bajocœ. 
Falaise, Falesia. 
Vire, cciHirum Viriie^. 

Bailliage de C^tcntin. 

VICOMTK:!. 

Coutances, Constancia. 



Avranches, Abrincœ, 
Carentan, Karentomum. 
Valo«>ncs, Valonia. 

Bailliage de Cauz. 

VICOMTKS. 

Arques et Neufcliàtcl, Archiœ et Novum 
Castrum. 
Caudebec, Calidebecum. 
Montivilliers, Monaslerii Villare. 

Bailliage de Ciliiora. 

VICOMTKS. 

Gisors, Gisortium, 
Verneui I , Vernolium . 



NOUVEAUX DOMAINES MÉRIDIONAUX EN 1299 



Sénéeliaufiiiée de Poitou 
et de Limousin. 



PRKVÔTKS. 



Poitiers, Pictavi. 

Laron et Masléon, Leyront el Mansum 
Leonis. 

Mon tniori lion, Mo7is Morilionis. 

Montreuil-Bonnin , Monastcriolum Bo- 
nini, 

Niort, Niorlinn. 

Saint-Maixcnl, S. Maxentius. 

^néehauftsée de Salntonge. 

PRKVÔTKS. 

La Rochelle, Rupella. 
Benon, Banaonum. ' 
Frontenav, Frontiniacum. 



Parcoul, Paracollum. 
Saintes, Santones^. 

Saint-Jean-d'Angely, S. Joliannes de An- 
geliaco. 

Tonnay-Boutonne, Talniacus, 
Vendoire, Vendere, 

fïénéeliausftée de Toulouse 
et d* Albigeois. 

VIGUERIK. 

Toulouse, Toi osa, 

DAYLIES. 

AifjTcniont, Acer Mous, 
Aigues-Vives, Aquœ Vivie. 
Alan, Alanis, 
Andouque, Andoca. 



nier, le seul des deux qui donne un euinple de bailli de Màcon, ne mentionne aucun prévôt, ni aucune 
pixnôté. Il y a donc lieu de, chercher ailleurs le document dont il s*c.st servi. 

* Celle liste a élé dressée d'après un étit des «(ajïes [>ayés en J.j'28 aux officiers des bailliages et 
des sénéchaussées royales (Bibliothèque Nationale, ms. '288') du fonds français, P" 290-201), dont 
Boutaric avait consulté aux Archives Nationales une copie moderne. 

* Nous i^'norous pourquoi Hoularic a substitué Orbec à Vire. 

'• La nomenclature (|ui suit e>t établie d'après les comptes, de l2Ui et de 1299, des anciens do- 
maines d'AlphoFise de Poitiers conservi's aux Archives nationales, sous les cotes K i96, n** 4 cl 5. 

* Saintes ne fifiure ici (jue parce <pie la (iu\cnne anglaise était alors aux mains du roi de France. 



DIVISION ADMINISTRATIVE EN U()5. 



î2i' 



An^é ville, Nangervilla. 

Auriac, Auriacum. 

Aurimont, Aurimons. 

Avignonet, Avinio. 

Baziègc et Fourqiievaux, Vadegia et Fol- 
cavalle, 

Beaufort, Bellum Forte. 

Beaumarchais, Bellum Marchesinm. 

Bellum Videre et Podia. 

Belmont. Bellus Mom in Calurcinio. 

Blagnac, Blanhacum. 

Bonnac, Bonacum, 

Boulogne, Bononia, 

Bovevilla ou Bonevilla. 

Ciihuzac, Causacum. 

Calmont, Calvtis Moîis, 

Garaman, Caramagnum. 

Carbonne, Carbona. 

CsiSle\ttaii'iVAT\jCastrumNovumdeArrio, 

Castelnau-dc-Montmiral, Castrum Noviim 
Montis Mirabilis. 

Castel-Sarrazin, Castiiim Sarraceni. 

Cazeaux, Caselli. 

Cintegabelle, Sancta Gavella. 

Cologne, Colonia. 

Cordes-d'Albigeois, Cordua. 

Cordes -Tolosancs, Cordua in Tolosano. 

Esterviellc, castrum de Star vil la. 

Fabas, Favarii. 

Fanjeaux, Fanum Jovis. 

Fleurance, Florentia. 

Fousscret (Le), Fosseretum. 

Gaillac-sur-Tarn, Galhiacum Albigesii. 

Gaillac-Toulza, Galliacum in Tholosano. 

Géniil, Gimillum, Gimilium. 

Gimont, Gimons. 

Grenade, Granata. 

Ilautpoul, Altum Pullesium. 

Isle-d'Albi (L'), Insula Albigesii. 

Lassenne, Senna, 

Laurac, Laurac. 

Lavaur, Vaurum. 

LaveJanet, Avellanetum. 

Lourdes, Lorda. 

Mas-Saintes-Puelles, Maitsus Sanctarum 
Puellarum. 

Mauzac, Mausacum, Mensacum, 

Miëlan, Milani. 

Mirande, Miranda. 

Monbarlier, lions Berterius, 

Montastruc et Buzet, Mons Astrucli et 
Buzetum. 

Montauban, Mons Albanus in Tolosano, 

Montech, Montogtum. 



Mêntégut, Mons Acutus. 

Montesquieu, Mons Esquivi. 

Montgaillard, Mons Galhardus. 

Montgiscard, Mons Guiscardi. 

Montias. 

Montjoy, Mons Jovis. 

Mon toussé, Mons Urserius. 

Montréjeau, Moîis Hegalis. 

Paulhac, Paulhacum. 

Peleiacum. 

Penned'Albigeois, Penna Albigesii. 

Plaisance, Plazencia et Gabre. 

Pom Lauronus. 

Portet, Portellum. 

Puycelsi, Podium Celsi. 

Puy-Laurens, Podium Laurentii, 

Rabastens et Mezens, Bapistagnum cl 
Mesenqui. 

Bieumes et Forgues, Beumœ et Forgas. 

Bieux, Bivi. 

Bimont, Biens Mons. 

Bivière (le pays de), Bipparia. 

Bonsenacum ou Bonsiacum. 

Saint-Félix, S. Félix. 

Sainte-Foy, S. Fides, 

Saint-Lys, iJ. Licius. 

Saint-Su Ipice, S. Supplicius Leratensis. 

Saint-Urcisse. S. Urcitius. 

Sajas, Sejani, 

Selhonac, Seglonacum, Selhonacum. 
. Siniorre et Sainte-Dode, Symorra et 
Sancla Doda. 

Soual, Assoale. 

Taillebourg, Talhaburgum, 

Tescou, Tesco. 

Thuries et.Pampelonne, Thoria et Pam- 
pelona. 

Valence et le pays d'Ambialet, Valentia 
et Ambiladesium. 

Valentine, Valentinœ, 

Vaour, Vaor^ Vaour. 

Vasucium. 

Verdun-sur-Garonne, Verdunum. 

Villefrancbe-de-Lauragais, Villa Franca. 

Villcinur, Villa Mûri, 

Villeréal, Villa Begalis. 

Sénéchaussée de Rooer^^e. 

BAYI.IES. 

Balaguier, Balaguerium, 
Bournazel, Bornazellum. 
Cassagncs, Casmneœ. 
Caylar(Le), Castlarum, Caslarum. 



248 



ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 



Guiole (La), Gleyola^ Gliola. 

Milliau, Amiliavum. 

Najac, Najacum, 

Naussac, Naussacum, 

Pevrusse, Petrucia. 

Rieupcyroux, Hivus Petrozus, 

Roquecezièro, Rtipes Cezarea. 

Hoque-Yalzerçue (La) , Rupes Vallis 
Sergiœ, 

Saint-Anlonin, S. Antoninm, 

Saint-Genics, S. Genezim. 

Saint-Georees et Montlranc, S. Georyiiis 
et lions FranchuSt S, Jorim. 

Sauveterrc, Salva Terra. 

Verfeil, Viride Folium, 

Yillefranche, Villa Francha. 

Villeneuve, Villa ^ova. 

Bailliage d* Auvergne. 

PRKVOTKS. 

Auzon, Ausonium, Alzonium. 
Bellegarde, Delta Garda. 
Brioude, Brivate. 
Bulhon, Buthion, 
(lébazac, Cebaziacum, 
Châteauneiif, Castrum Novum. 
Chàtel-Guyon, Caxtruin Guidonis. 
Chevan, Chavanum, 
Clara Vallis, 
Corn, Cornum. 
Corna. 

Cussel, Cuciacum, 
Ennezat, Enaziacum. 
Hernient, Ueimencum. 
Joserand, Jatizerent. 
Langeac, Langiacum, 
Langy, Langi. 

Manzat, Martres, etc., Mauziacum^ Mot- 
trœ et Loriges. 
Mirabel. 

Montel-Degclat, Montelinm Desgelattim. 
Montferrand, Mons Ferrandi. 
Mouton, Monionium. 



Nonette, Noneta, 
Palluel, Palnellum. 
Pont-du-Chàteau, Pons Castri. 
Puy-Rogier, Podium Botgerii. 
Revel, Revellum. 
Riom, Riomum, 
Roclie-Dagoux, Ruppes Dagulfi. 
Thiers, thiernum, monasterium Tiher- 
num. 

Tournoel, Tomolium. 
Vichy, Vichiacum. 

Bailliage de» MontaKnes d'Anvcr^ne^. 

PRÉVÔTÉS. 

Aurillac, Aureliacum, 
Mauriac, Mauriacum. 
Saint-Flour, S. Flortis, 

Sénéchaaaiiée de Pérl^ord 
et de Qnerey'. 

VIGUERIE. 

* Figeac , Figiacum . 

DAYLIES. 

Auniont(?) et Mirabel, Al tus Mons et Mi- 
rabellum, 
*Brive, Briva, 
*Caliors, Cadurcum. 

Castelsagrat, Castrum Sagratum , 

Castillonnès, Castilhonesium. 

Caussadc. Calciata. 

Caylus, Beauregard et Puy-la-Garde, Cas- 
luciumy Beltum Regardum et Podium Gar- 
dise. 

Eymet, Emetum. 

Figeac, Figiacvm. 

Française (La), villa Francisiœ, villa 
Franchisiœ. 
*Gourdon, Gordonium, 

Lauzerte, Lauserta. 

* Martel, Martellum. 



* Le compte de 1299 prouve, comme le dit Boutaric (La France sous Philippe le Bel, p. 486), 
que le bailli des Montagnes dWuvcrgnc élait soun)is au bailli d'Auvergne, mais il montre aussi que 
le savant auteur s'est trompé sur le chiffre des gages de cet officier, qui élait de vingt-cinq sous et 
non de cinq sous par jour. Les prévoies du bailliage des Montagnes d'Auvergne n'y sont pas nommées, 
mais on trouve leurs noms dans une ordonnance de 1319 (Ordonn. des rois de France^ t. I, p. 690). 

' Contrairement a raflirFuatiou de RouUiric, cette sénéchaussée ne figure dans le compte de 1299 
quo pour sa partie méridionale, repn'sentant le Quercy demeuré uni au comté de Toulouse de 1229 
à 1271. Les circonscriplions divisioFmaires du bailliaîi^e dans le Périgord et le Quercy seplenlrional 
ont sans doule été empruntées par lui à un autre compte : quoi qu'il en soit, nous les avons dis- 
tinjiuées de celles que mentionnent les couqiles de 129iel de 1299, à l'aide d'un aslérique. 



DIVISION ADMINISTRATIVE EN 1505. 



2 49 



Moissac, Moysiacum, Moissiacum. 
Molières, Moleriœ. 

Montalzat, Mons Alsalus, Moiis AUacus. 
Montauban, Mons Albanus. 
Montcuq, Mons CucL 
*Mont-de-Donimc, Mons Domi. 
Montdenard, Mons Lanardi. 



Pestilhac, Pestilhacum. 
R(^almont, Regnlis Mous. 
Sainto-Livradc, S. Liberala, 
'Sarlat, Sarlatum. 
Septfonds, Seplem Fontes. 
Tulniont, Thulmons. 



Tel est le tableau que permettent d'établir les documents de compta- 
bilité du règne de Philippe le Bel parvenus jusqu'à nous. 11 n'y manque 
que les deux sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonnc instituées dans 
le pays que, Raymond VII, comte de Toulouse, abandonna à la couronne 
en 1229; mais on sait quelles vigueries les composaient alors, et nous en 
donnons ci-après la nomenclature*. 



Sénéchaussée de Beaneaire. 



VIGUBRIRS. 



Beiiucairc. 

Aigues-Mortes. 

Alais. 

Anduze. 

Bagnols. 

Luncl. 

Meyrueis. 

Nîmes. 

Roquemaure. 

Saint-André-de-Vilienouvo. 

Saint-Saturnin-du-Port. 

Somniicres. 

Uzès, 



BAILLIAGE. 



Sénéchannsée de Careaftaonne. 



VIGUERIRS. 



Marvéjols. 



Carcassonnc. 

Albi. 

Béziers. 

Cabardès. 

FcnouilJcdcs. 

Linioux . 

Mincrbès. 

Narbonne. 

Ternienès, 



Sault. 



BAYLIE, 



CHATELLENIES. 

Montréal. 

Picrrcpcrtuisc. 

Roqucfixade. 



ni. La France à la mort de Charles le Bel en io28. 

On n'a point cru utile de représenter le royaume de France entre le 
traité de Paris qui replaçait le duché de Guyenne sous la suzeraineté fran- 
çaise (1259) et Textinclion de la branche directe des Capétiens (1528), 
et c'est la date de ce dernier événement qu'on a choisie pour représenter 
la division féodale de la France sous Philippe le Bel et sous ses fils. Pen- 

* Dom Vaissete a publié (Histoire générale de Languedoc, t. IV, preuves, col. 304) deux docu- 
ments de comptabilité, dont Tun date de 1370 environ et l'autre de 1580, et qui mentionnent quel- 
ques circonscriptions judiciaires évidemment postérieures à Tan 1307, en tant que justices royales, 
omme les bailliages de Gévaudan, de Velay et de Vivarais, les vigueries les Allemans, de Gi- 
gnac, etc. Cf., pour les circonscriptions divisionnaires de la sénéchaussée de Carcassonnc, les comples 
de 1293 et de 1343 conservés aux Archives nationales (K 496, n* 3, et K 498, n" 1.) 



250 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

fiant celte période de soixante-neuf années, de nombreuses modifications 
se produisirent dans la distribution féodale du royaume, et nous allons 
énumérer les principales, en commençant par celles qui apportèrent 
quelques changements aux limites de TÉtat français. 

Par l'avènement au trône de Philippe le Bel, déjà maître du comté de 
Champagne du chef de sa femme, le royaume de France s'accrut vers 
Test d'un certain nombre de chatellenies champenoises relevant jadis de 
l'Empire, et dont quelques-unes, Gondrecourt, Ligny, Bourmont et la 
Mothe, étaient tenues en fief par le comte de Bar, et trois autres, Neuf- 
château, Châtenois et Montfort, par le duc de Lorraine; l'abbaye de 
Luxeuil, enclavée dans le comté de Bourgogne et aux biens de laquelle le 
comte de Champagne avait été associé en 1258, fut aussi rattachée au 
royaume*. Le comte de Bar, Henri III, pdya cher le concours qu'il apporta 
en 1297 au roi d'Angleterre, son beau-père, contre le roi de France : battu 
et fait prisonnier, il obtint sa liberté en 1501 par un traité en exécution 
duquel il rendit hommage à Philippe le Bel pour le comté de Bar avec sa 
châtellenie et pour tout ce qu'il tenait en franc-alleu en deçà de la Meuse, 
et le royaume acquit ainsi la mouvance des chatellenies comtales de Bar, 
de Souilly, de la Marche, de Châtillon-sur-Saône et de Conflans-sur-Lan- 
tenne, et celle du fief de Louppy-le-Château.En 1305, l'évoque de Viviers, 
qui, depuis une trentaine d'années, luttait pour maintenir son indépen- 
dance en face de la France, reconnaissait définitivement la suzeraineté du 
roi, auquel il céda même en 1307, à titre de pariage, la moitié de ses droits 
directs sur le Vivarais*. En cette même année 1507^ l'archevêque de Lyon, 
seigneur temporel de la ville et du comté de Lyon, prit rang à son tour 
parmi les sujets du roi capétien. Enfin, en 1316 (15 juin), le comte de 
Valentinois et de Diois, Aymar IV, se démettait entre les mains du roi 
Louis Hutin de ses deux comtés, qu'il reprit ensuite à foi et hommage de 
la couronne de France. Le royaume comprenait ainsi, à partir de Lyon, 
toute la ligne du Rhône et la dépassait même sur certains points, comme 
par exemple dans le Valentinois et le Diois. Au nord-est, la ligne de la 
Meuse était également atteinte au-dessus du Verdunois, mais, de ce côté, 

• Ce fut en vertu d'une association de même ordre, conclue en 1272, que Philippe le Hardi rat- 
tacha au royaume la seijfneurie ahhalialedeMontfaucon, située à Test du comté deGrandpré. 

* F/année 1507 fut particulièrement féconde au point de vue de l'extension du pouvoir royal sur 
les scifîneuries ecclésiastiques, car les évoques de Cahors, de Mende et du Puy associèrent alors le roi 
il leur temporel. C'est aussi grâce à des pariages conclus avec des soigneurs ecclésiastiques que les 
haillis royaux purent créer, à la fm du treizième et au commencement du quatorzième siècle, un 
grand nomhre de villes neuves et de hastides, qui contrihuèrent puissamment au développement de 
l'autorité rovale et du domaine dans le sud-esl delà Fi-ance. 



L.\ FRANCE EN 1528. 251 

l'objectif français se déplaçait, car dès 1299 le bruit populaire prétendait 
que l'empereur Albert V' avait accordé au roi de France que les limites du 
royaume s'étendraient désormais jusqu'au Rhin*. 

En regard de cette extension de la puissance des rois capétiens, il im- 
porte de constater dans la limite sud-ouest du royaume une modification 
qui fut l'une des conséquences de l'affaiblissement de la domination an- 
glaise en Guyenne. Ce paraît être effectivement en suite des conquêtes 
françaises dans le bassin de la Garonne, en 1324, que le comte de Foix 
parvint à se rendre complètement indépendant dans la vicomte de Béarn, 
pour laquelle Roger-Bernard III avait encore rendu hommage au roi 
d'Angleterre en 1290*. 

Les modifications du domaine royal, plus fréquentes et conséquemment 
moins durables, doivent pour plus de clarté être exposées suivant le règne 
de chacun des princes qui gouvernèrent la France de 1259 à 1528. 

En mars 1269 saint Louis apanagea ses trois fils puînés : Jean Tristan 
reçut le Valois, Pierre les comtés d'Alençon et du Perche, et Robert le 
comté de Clermont-en-Beauvaisis. Jean Tristan étant mort le 3 août 1270, 
le Valois fit retour à la couronne, en droit, du vivant même de Louis IX. 

Philippe le Hardi réunit au domaine, à la mort du comte Alphonse, son 
oncle paternel (1271), le comté de Poitiers et la terre d'Auvergne qui 
constituaient l'apanage de ce prince, et, conformément au traité de 1229, 
le comté de Toulouse et le marquisat de Provence*; maison 1273 il aban- 
donna ce dernier au pape Grégoire X, qui le revendiquait comme un propre 
de l'Église romaine. Il joignit encore, en 1 284, aux possessions de la couronne 
les comtés d'Alençon et du Perche, vacants par la mort de son frère Pierre, 
qui ne laissait point de postérité. L'année suivante, il détachait du domaine 
le Valois et l'ancienne châtellenie royale de Béthisy et Verberie, qui y était 
contiguë, pour les donner à Charles, son second fils. 

C'est à Philippe le Bel qu'on doit l'annexion du vaste comté de Cham- 
pagne, dont il avait pris possession, du vivant de son père, comme époux de 
Jeanne de Navarre*. Ce prince unit aussi à la couronne le comté de Chartres, 
qu'il acheta en 1286 de la comtesse de Blois; la seigneurie de Baugency, 
qu'il acquit en 1291 de Raoul II, vassal du comte de Blois; le comté de 

* Giiillaunie de Nangis, clans le Recueil des historiens de France^ t. XXI, p. 581. 

3 L'aclo d'hommago de Roger-Bernard, publié dans Rymer (Fœdcra^ 2" édit., t. l", p. 752), n'a 
pas été connu des historiens du liéarn (voir notamment Marca, Histoire de Béarn^ p. 661). 

'' Les possessions du comte Alphonse furent unies à la couronne, réserve faite de la Saintonge 
méridionale et de TAgenaisqui, en exécution du traité de 1259, passèrent alors au duc de Guyenne. 

♦ Jeanne avait également apporté k son mari le royaume de N^ivarre qui, de 1285 à 1305, puis de 
1514 h 1528, eut ainsi les mêmes maîtres que le royaume de France. 



252 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

Bigorre, séquestré en 1292; les comtés de la Marche et d'Angoulême, 
confisqués avec la seigneurie de Lusignan sur les héritiers du comte 
Hugues XIII, mort en 1305. Il y annexa également de 1295 à i299, par 
suite d'un séquestre opéré au détriment du roi Edouard P' d'Angleterre, 
le duché de Guyenne, dont il conserva même la capitale, Bordeaux, jus- 
qu'en 1505. La guerre de Flandre lui valut, à la paix définitivement conclue 
le 5 juin 1505, Lille, Douai et Orchies, qui restèrent attachés au domaine 
de la couronne jusqu'en 1565. En 1506 environ, il devint possesseur, vers 
les Pyrénées occidentales, de la vicomte de Soûle, que le vicomte Augcrlui 
abandonna pour ne point se soumettre au roi d'Angleterre, qui, en qualité 
de duc de. Guyenne, était son suzerain naturel. Enfin, à l'extrémité sud-est 
du royaume, il acquérait en 1509 le château de Leucate, qui relevait de la 
vicomte de Narbonne. En regard de ces annexions, il faut placer les aliéna- 
tions domaniales, toutes consenties au profit de fils de France, c'est-à-dire à 
titre d'apanage* : en 1295, Charles de France, déjà comte de Valois en vertu 
d'une donation de Philippe le Hardi, recevait du roi, son frère, les comtés 
d'Alençon, du Perche et de Chartres; en 1298, Philippe le Bel attribuait à 
son autre frère, Louis, le comté d'Évreux, Beaumont-le-Roger', Meulant, 
Étampes, Dourdan, la Ferté-Alais, Gien, etc., premier noyau des posses- 
sions françaises de cette maison d'Évreux qui, au siècle suivant, devait 
donner à la maison de Valois un terrible adversaire dans la personne du 
roi de Navarre, Charles le Mauvais ; plus tard, en 1511 , il assigna à Philippe, 
le* second de ses fils, le comté de Poitiers, formé cette fois d'une faible 
partie seulement de l'ancien apanage d'Alphonse, frère de saint Louis \ 

Le court règne de Louis Hutin n'apporta aucune modification au domaine 
royal. Le nouveau roi, au lieu d'unir au domaine les biens confisqués 
d'Enguerrand de Marigny, les donna à son oncle Louis d'Évreux, et c'est 
ainsi que le comté de Longueville appartint, de 1515 à 1565, à une branche 
de la maison capétienne. 

Eu montant sur le trône, Philippe le Long joignit à la couronne Poitiers, 
dont il était comte apanagiste depuis 1511, et plus tard, en 1520, il y réu- 

* Hormis toutefois celle du Qucrcy toulousain» qui eut lieu en 1287, mais en exécution d*une des 
clauses du traité de 1259 (voir plus haut, p. 239). 

* Rien que Heaumont-le-Roger figure dans le préambule de Tacte de constitution de Tapanage de 
Louis d'Évi*eux, on a remarqué avec raison que cette terre ne paraît pas avoir été détachée du 
domaine avant 1314, en faveur de Robert dWrtois (Le Prévost, Mémoires pour servir à Vhisloire 
du déparlement de VEure, t. I", p. 214). 

' Sur la composition probable de Tapanage de Philippe le Long, qui ne comprenait certainement 
ni Lusignan, ni la mouvance de la vicomte de Thouars, ni celle de Chàteau-Larcher, de Prahec, de 
Cherveux, de Sanxay et de la Mothe-Sainte-Heraye, et qui était conséqucmment fort restreint, voir 
Paul Guérin, Reateil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la chancel- 
lerie de France, 1. 1, p. xvni-xx (cf. même volume, p. 112 et 177). 



LA FRANCE EN 1328. 255 

nissait Tournai, acquis par lui de l'évêque de cette ville. Il retint en outre 
le comté de Champagne, qui, régulièrement, aurait dû passer à la fille du 
roi défunt Jeanne de France, femme de Philippe d'Évreux; mais, pour 
dédommager sa nièce, il lui donna le comté d'Angouléme et le comté de 
Mortain, représentant un revenu de 30 000 livres, et une somme de 
50 000 livres pour acquérir d'autres domaines. L'année suivante, le comte 
Louis d'Évreux recevait de Philippe le Long, en complément ^d'apanage, 
les châtellcnies de Mantes, de Pacy, d'Anet, de Nogent-le-Roi, de Mont- 
chauvet, de Bréval et de Nonancourt, dans le voisinage d'Évreux. 

A l'avènement de Charles le Bel, le comté de la Marche et celui de Bigorre, 
qui composaient l'apanage de ce prince, firent retour à la couronne, mais le 
premier de ces comtés en fut détaché cinq années plus tard, en 1327, pour 
être donné, d'une manière absolue pour ainsi dire, au duc de Bourbon, 
petit-fils de saint Louis. Sous le court règne de Charles IV, un événement 
sans grande gravité — la construction, par un vassal du roi d'Angleterre, 
d'un château sur un territoire contesté par les Français — fournit le pré- 
texte d'une nouvelle guerre dans la Guyenne anglaise, et une armée fran- 
çaise, conduite par Charles de Valois, occupa en 1324 une importante 
partie du duché de Guyenne. La paix fut bientôt conclue avec le roi d'An- 
gleterre, dont la femme Isabelle de France était la propre sœur de Charles 
le Bel; toutefois, en admettant à l'hommage du duché son neveu le futur 
Edouard III, le roi de France refusa de restituer les pays occupés par lui*, 
de sorte que le fief aquitain du roi d'Angleterre ne se composa plus que de 
deux tronçons, dont le plus considérable, formé par la Saintonge, le Borde- 
lais, le diocèse de Dax et le territoire de Bayonne, était séparé par le 
diocèse de Bazas et l'Agenais occidental des châtellcnies de Penne et de 
Puymirol qui constituaient le moins important*. 

En résumé, le domaine royal était beaucoup plus considérable à la mort 
de Charles le Bel que lors de la conclusion du traité de 1259; car, si 

1 Un acte en date du 14 septembre 1325, conservé au Trésor des Chartes (Archives nationales, 
J 634, n** 14), est aussi explicite que possible. Cf. les traités du 31 mai 1323 et du 31 mars 1327 
(ibid., J 634, n«' 6 et 7), imprimés dans Rymer (Fopdcm, 2' édit., t. II, p. 600 et 700). 

* Les chroniqueurs contemporains s'accordent à dire que Bordeaux, Bayonne et Saint-Sever res- 
tèrent seuls aux Anglais, mais ils n'entendent évidemment parler que des villes principales. En 
effet, un curieux mémoire sur les moyens à employer pour la défense de la Guyenne, adressé en 1325 
à Hugues Spencer, montre que les Anglais conservaient Saintes, Blaye, Bourg, Libourne, Saint-Émi- 
lion, Bordeaux, Rions, Dax, Sainl-Sever, Bayonne, Penne et Puymirol (J. Delpit, Collection générale 
des documents français qui se trouvent en AngleteirCj p. 56-59). D'ailleurs les différentes circulaires 
adressées de 1325 à 1333 par le roi d'Angleterre à ses sujets de Guyenne et de Gascogne ne laissent 
aucun doute sur l'étendue du pays encore occupé par les Anglais et on les adresse encore aux 
municipalités de Penne et de Puymirol (Rymer, Fœdera, 2* édition, t. Il, p. 635, 686, 734; 
cf. p. 828). La seigneurie d'Albret et la vicomte de Tartas paraissent avoir été soumises à la France 
vers le même temps (Inventaire sommaire des archives des Basses- Pyrénées, t. IV, p. 56) ; tou- 
tefois le fait ne nous a pas semblé assez certain pour être 6guré sur la carte de 1328. 



254 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

les rois avaient aliéné, en faveur de fils de France, nn certain nombre de» 
possessions d'uneétendue territoriale assez modérée, telles quelecomlé de 
Valois augmenté de la châtellenie de Béthisy, les comtés de Clermont-en- 
Beauvaisis, d'Alençon, du Perche et de Mortain, le comté d'Évreux et ses 
annexes de Pacy, Nonancourt, Anet, Bréval, Nogent-le-Boi, Montchauvel, 
Mantes et Meulant, ainsi que les baronnies d'Étam|)es, de Dourdan, de la 
Ferté-Alais et de Gien, ils avaient uni à la couronne plusieurs fiefs parmi 
les plus importants, comme le comté de Champagne, le comté de Poitiers 
avec la terre d'Auvergne, le comté de Toulouse et le duché de Guyenne — 
ce dernier, en partie seulement — , auxquels il faut joindre la Flandre 
française (Lille, Douai, Orchies), Tournai et son territoire, la seigneurie 
de Lusignan, la vicomte de Soûle, le comté de Bigorre et la châtellenie de 
Leucate. D'ailleurs, Tcredes annexions ne semblait pas près de se fermer, 
car l'avènement au trône du chef de la maison de Valois allait donner 
au domaine l'important comté d'Anjou et du Maine, qui n'y avait encore 
été uni que pendant un temps très court (de 1204 à 1246), et lui restituer 
le comté de Valois. 

La couronne ne perdit de 1259 à 1528 la suzeraineté immédiate d'au- 
cun des fiefs tracés sur nos cartes, et elle avait, au contraire, gnk^ à l'im- 
portance des fiefs unis au domaine. pendant cette même période, vu passer 
dans sa mouvance directe un grand nombre de vassaux, parmi lesquels 
nous nommerons les comtes de Cominges, de Rodez et de Valentinois, les 
vicomtes de Villemur et de Gimoès — et peut-être aussi ceux des Quatre- 
Vallées — qui relevaient du comte de Toulouse; les vicomtes de Thouars, 
de Chîitellerault, d'Aulnay, de Thiers et de Cariât, ainsi que les seigneurs 
de Parthenay, de Lusignan, de Combraille et de Livradois, vassaux du 
comte de Poitiers; les comtes de Porcien, de Grandpré, de Bar-le-Duc, de 
Brienne, de Joigny et le seigneur de Joinville, hommes liges du comte de 
Champagne; le comte de Périgord et les vicomtes de Limoges, de Turenne 
et de Ventadour, dont la suzeraineté avait été rendue en 1259 au duc de 
Guyenne; enfin les comtes d'Armagnac, d'Astarac et de Pardiac, le vicomie 
de Marsan, de Tursan et de Gabardan (c'était alors le comte de Foix, vi- 
comte de Béarn), et peut-(Mre aussi le seigneur d'Albret et le vicomte de 
Tarlas, qui relevaient également du duché de Guyenne. Le roi de Majorque 
était aussi devenu, en 1295, vassal immédiat du roi de France pour la 
seigneurie de Montpellier, en suite de la vente de ce fief l\ Philippe le Bel 
par l'évêque de Maguelonne. 



LA FKANCE EN 1561. 2;i5 



IV. La France en 1561, après le traite' de Brétigny, 

Les successeurs immédiats de saint Louis avaient, on le voit par cet 
exposé succinct, fait faire de grands progrès à l'unité nationale. Un certain 
nombre de terres avaient été aliénées au profit de fils de France, mais ces 
princes ou leurs descendants, demeurés en union étroite avec les aînés de 
leur maison, contribuaient à propager l'influence de la dynastie capétienne 
dans les pays détachés peureux du domaine de la couronne, aussi bien que 
dans les fiefs qu'ils acquéraient par mariage; tels, par exemple, Robert de 
Clermont, devenu maître en 1285 de l'importante seigneurie de Bourbon, 
qui fut érigée en duché-pairie (1525) pour son fils Louis V'\ et Charles de 
Valois, que son union avec Marguerite d'Anjou rendit maître en 1290 du 
comté d'Anjou et du Maine. 

La couronne avait passé en 1528, par l'extinction de la descendance mas- 
culine de Philippe le Bel, au chef de la maison de Valois, petit-fils de Philippe 
le Hardi, et le nouveau roi, en montant sur le trône, réunit au domaine 
royal l'Anjou et Maine qui en avaient été détachés en 124G, et il y joignit 
presque aussitôt, à la mort de son frère Louis de Valois, le comté de Char- 
tres, le Thimerais et une partie du Perche. 

La maison de Valois prenait possession d'un royaume en pleine pros- 
périté et qu'on croyait des lors, un peu vaguement peut-être, destiné à 
s'étendre un jour au nord-est jusqu'au Rhin, et, sans doute aussi, dans le 
bassin du Rhône, sur la plupart des pays démembrés de l'ancienne Gaule. 
Déjà le Lyonnais et le Vivarais avaient été annexés au royaume; la Pro- 
vence était gouvernée depuis quatre-vingts ans par des princes de la maison 
de France; le comté de Bourgogne, par suite du mariage de Philippe le 
Long, second fils de Philippe le Bel, avec l'héritière de celte province, avait 
été administré par les rois de France de 1501 à 1514 et de 1516 à 1522. 
En un mot, l'influence française grandissait de jour en jour sur les pays 
qui, au dixième siècle, constituaient le royaume de Lorraine et celui de 
Bourgogne. Les circonstances étaient donc tout à fait propices à l'expansion 
du royaume français, lorsque éclata la guerre de Cent Ans : cette fois, le 
roi d'Angleterre ne revendiquait point un plus ou moins grand nombre de 
fiefs, il ne réclamait rien moins que la couronne de France, dont il éUiit, 
prctendait-il, le légitime héritier du chef de sa mère Isabelle de France, 
fille de Philippe le Bel et sœur des trois derniers rois. Toutefois, avant 
que la France eut essuyé les premiers revers, d'habiles négociations 
assuraient à la dynastie française la possession d'un des plus considérables 



256 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

parmi les fiefs d'Empire, dans la région comprise entre le Rhône et les 
Alpes. Le vasle Dauphiné de Viennois, situé entre le comté de Savoie et 

celui de Provence, appartenait alors' au dauphin Humhert II, dont la situa- 

• 

tion financière, suite d'une folle imprévoyance, était fort compromise cl 
qui, veuf et sans enfants, se résigna à la cession éventuelle de ses posses- 
sions à la France, moyennant une somme une fois payée et quelques pen- 
sions viagères. C'est en 1543 que Ilumkert II fit donation du Dauphiné et 
de ses annexes à Philippe, second fils du roi, lui substituant, à défaut 
d'héritiers, celui des fils de Jean, frère aîné de Philippe, que le roi dési- 
gnerait. Ce premier traité, qui reçut successivement plusieurs correctifs, 
aboutit définitivement en 1349 à une abdication solennelle de Ilumbert II 
en faveur de Charles, l'aîné des fils de Jean, Par la mort de Philippe de 
Valois, survenue l'année suivante, et l'avènement de Jean au trône, le 
Dauphiné était aux mains de l'héritier présomptif de la couronne, qui, 
avant de devenir roi sous le nom de Charles V, devait à deux reprises gou- 
verner le royaume à titre de régent. Désormais le fils aîné du roi de France 
portera le titre de Dauphin, et sous Charles V et ses premiers successeurs, 
c'est-à-dire jusqu'en 1461, le Dauphiné sera officiellement attribué à 
l'héritier présomptif de la couronne ; mais c'est là seulement un engage- 
ment temporaire, et Ton n'a pas pensé qu'il dût empêcher de considérer 
le Dauphiné comme une annexe du domaine royal dans nos cartes de 1580 
et de 1452. 

A peine le Dauphiné était-il aux mains du futur Charles V, que le dé- 
sastre de Poitiers, la captivité du roi Jean, la Jacquerie et d'autres graves 
événements menaçaient le royaume de France d'une catastrophe prochaine. 
Enfin, un traité de paix avec l'Angleterre fut signé le 8 avriKlSGO à Bré- 
tigny, près de Chartres, qui réduisait d'un quart environ l'étendue du 
royaume de France. On céda au roi d'Angleterre, au delà de la Loire, le 
Poitou, la Saintonge, l'Aunis, l'Angoumois, le Limousin, le Périgord, l'A- 
genais, le Quercy, le Rouergue et la Bigorre, et ces pays, joints aux posses- 
sions que les Anglais avaient conservées en Guyenne après la guerre de 
1525, formèrent alors le duché d'Aquitaine, désormais indépendant de la 
couronne de France et que gouverna, sous la suzeraineté du roi f^douard III 
son père, le prince de Galles, si connu sous le nom de Prince Noir*. On 

* Lq traité »lc Bivtigny et les docuniciits rcLitifs ù son exécution (Rymer, Fœdera, 2' édition, 
t. H) ne varient pus dans rénuniération des provinces méridionales cédées aux Anglais. 11 était 
spécilié, dans le Iraitt», que les comtes de Foix, d'Armagnac, de l'Isle-en-Jourdain, ainsi que le vi- 
comte de Limoges, deviendraient vassaux du i-oi d'Angleterre pour les fiefs qu'ils tenaient dans les 
pays cédés. Le comte de la Marche n'est pas nommé clans c:*tle énumération, et c'est une raison 
suJTisante, à notre avis, pour ne pas ccnupler la Basse-Marche, c'est-à-dire le tronçon occidental et à 



LA FKANCE EN 13G1. î257 

abandonna aussi au roi d'Angleterre, dans la France septentrionale, deux 
autres petits groupes territoriaux, d'une part le comté de Ponthieu et Mon- 
treuil-sur-Mer, d'autre part Calais, que les Anglais occupaient depuis 1346, 
et le comté de Guines. 

Qu'était devenu, pendant le laps de temps qui s'écoula entre l'avènement 
des Valois et le traité de Brétigny, c'est-à-dire de 1328 à 1360, ce magni- 
fique domaine royal que Charles le Bel laissa à son successeur et que 
l'avènement de celui-ci au trône accrut encore? Avait-il continué sa marche 
presque constamment ascendante depuis le règne de Henri P'* ?Non; et pour 
la première fois depuis trois siècles, même en ne tenant point compte des 
pays cédés au roi d'Angleterre, l'étendue du domaine avait diminué d'une 
façon sensible. 11 y avait cependant bien eu çà et là quelques annexions, 
par suite de confiscations sur des criminels de lèse-majesté : c'est ainsi, 
' par exemple, que le comté de Beaumont-le-Roger avait été confisqué en 
1352 sur un prince du sang de France, Robert d'Artois, le propre beau- 
frère du roi, et que les comtés d'Eu et de Guines avec la terre de Château- 
Chinon avaient été unis à la couronne en 1550 après l'exécution du conné- 
table Raoul de Guines; toutefois, de ces diverses terres, Chàteau-Chinon 
seul resta uni au domaine, car Beaumont-le-Roger fut aliéné en 1344, le 
comté d'Eu donné dès l'an 1352 à Jean d'Artois, fils de l'ancien comte de 
Beaumont-le-Roger, et le comté de Guines cédé aux Anglais en 1360. Le 

demi poitevin du comté de la Marche, au nombre des fiefs abandoimés par le roi de France. Nous 
avons cru un moment, sur la foi de Froissart (édition Lucc, S. VI, p. 57), (jue le comté de Gominges, 
qui relevait aulrefois du duché de Gascogne, devait être retranché du royaume de France 
après 1560 ; mais Froissart, parlant des seigneurs français qui devinrent malgré eux sujets anglais, 
a sans doute nommé le comte de Gominges au lieu d'un cadet de sa famille, peut-être Roger de 
Gominges, vicomte de Bruniquel, qui dut en effet reconnaître la suzeraineté du roi d'Angleterre 
(Dclpit, Collection générale des documents français qui se trouvent en Angleterre, p. H6), et la 
question ne peut faire doute quand on constate que le comte de Gominges ne figure pas au nombre 
des vassaux qui en 1563 et en 1564 rendirent hommage au roi d'Angleterre. On a imprimé de nos 
jours pliisieui^ textes importants pour la géographie du duché d'Aquitaine, gouverné par le Prince 
Noir ; ce sont le Procès-verbal de délivrance à Jean Chandos, commissaire du roi â! Angleterre, des 
places françaises abandonnées par le traité de Brétigny , publié par M. A. Bardonnet, en 1866, dans 
le tome VI de la 2* série des Mémoires de la Société de statistique des Deujc-Sèvres ; le procès-verbal 
des hommages rendus au prince de Galles (9 juillet 1565 au 4 avril 1564) par les seigneurs et 
villes de la principauté d'Aquitaine (Delpit, Collection générale^ p. 84 à 121), et le compte des 
revenus et des dépenses des différentes sénéchaussées d'Aquitaine, du 15 juillet 1565 au 29 sep- 
tembre 1570 (ibiiL, p. 152 à 176), et ces divers documents ne peuvent laisser aucun doute sur la 
composition du nouveau duché d'Aquitaine. Ajoutons que notre carte de la France en 1561 — nous 
avons adopté cette date parce que la délivrance des provinces cédées ne commença qu'en sep- 
tembre 1561 — représente aussi exactement que possible la France telle que l'aurait faite l'exécution 
stricte du traité de Brétigny. Certaines places .ippartenaut au duc d'Orléans, Melle, Ghizé et Givray, 
n'ont été remises aux Anglais qu'eu 1365, la Boche-sur- Yon n'a pas même été livrée, et l'on réussit 
à traîner en longueur et à éviter la délivrance de la Garnache, Beauvoir, Palluau et l'Empan, dépen- 
dances de la terre de Belleville qui éUiit désignée nommément dans le traité ; mais il nous a paru 
toutefois que nous ne devions pas tenir compte de ces faits et que, conformément au droit indéniable 
qu'Edouard lll tenait du traité, ces différentes châlellenies devaient être attribuées à l'Angleterre. 



258 ATLAS HISTORIQUE DE LA FRANCE. 

comté (l'Angoulème, repris par le roi en 1549 lors de la mort de Jeanne de 
France, reine de Navarre, et donné en 1350 au connétable d'Espagne, avait 
été de nouveau recouvré en 1 554 après l'assassinai de ce nouveau possesseur 
j)ar le roi de Navarre, Charles le Mauvais : le traité de Brétigny Tenleva 
bientôt h la France. Kn somme, après le traité de Brétigny, le domaine ne '^ 
conservait des acquisitions postéri«Mires à 1528 que la seigneurie de Châ- 
teau-Chinon, dont on vient de parler, et celle de Montpellier, que Philippe 
de Valois avail achetée en avril 1549 du roi de Majorque, Jaime III, c'est- 
à-dire deux petites seigneuries qui ne pouvai«»nt dissimuler le dommage 
causé par l'abandon d'un quart <lu royaume aux Anglais et par la consti- 
tution successive de grands apanages territoriaux. 

L'un de ces apanages fut constitué en 1544 en faveur de Philippe, fils 
cadet de Philippe de Valois, qu'on dédommagea de la succession éventuelle 
du Dauphiné, transportée à un autre prince du sang, en lui assignant le * 
duché d'Orléans, créé pour lui, le comté de Valois auquel on adjoignit en 
1554 les chàtellenies champenoises d'Oulchy et de Neuilly-Saint-Front, et 
le comté de Beaumont-Ie-Roger, récenunent confisqué sur Robert d'Artois; 
dix ans plus tard, le duc d'Orléans recevait le comté de Beaumont-sur-Oise 
et Chauny en échange de Beaumont-le-Roger. Cet échange était motivé, du 
côté de la couronne, par le désir de ménager le roi de Navarre qui venait 
de faire assassiner le connétable de France, Charles d'Espagne, et auquel, 
en partie pour asseoir la dot de la reine de Navarre, lille du roi Jean, on 
abandonna par le traité de Mantes (22 février 1554) deux groupes territo- 
riaux de Normandie, dont l'un, formé du comté de Beaumont-le-Roger 
avec les annexes de Couches et de Breteuil, ainsi que les vicomtes de Pont- 
Audemer et d'Orbec, était contigu au comté d'Évreux, et dont l'autre, com- 
posé des vicomtes de Valognes, de Coutances et de Carontan*, confinait au 
comté de Mortain déjà aux mains de la maison d'Evreux-Navarre. Quelques 
années plus tard, c'étaient les trois fils puînés du roi, Louis, Jean et Phi- 
lippe, qu'il fallait pourvoir, et en 1550 Louis recevait à litre d'apanage le 
comté d'Anjou et Jean celui de Poitiers, auquel le régent Charles ajouta, en 
1559, le comté de Màcon. La cession du Poitou aux Anglais eu 1560 obligea 
le roi à chercher une compensation pour son fils le comte de Poitiers : il la 
trouva, dés octobre de la même année, dans la création des duchés de 
Beri*y et d'Auvergne, composés des possessions royales dans l(»s provinces 
d(» ce nom, (»t il donna en niémci temps la ïourainc», érigées en duché- 
pairie, à son plus j(»une fils Philipj)e le Hardi. Nous ne meiilionnons Ih 

* Li' traité «le Maiilos iir parait [ws iiicntioiincr le vicoiiitô d'Avrauchos, dont le territoire fut éga- 
leiuent compris daub les uouvelleb possebi>ioiis du roi de .Navarre. 



ATLAS HISTORIQUE 



F 11 A iN C E 



llEPUISCeSjVtt JUSQU'A XOS JOUES 



AUGUSTE LONGNON 



PREHIÈBE LIVRAISON 



l'ARIS 
I.IDn.\lIllF. MACHETTE ET C' 

1»8.1 



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F. I.'uiijiiiv lie l^liarintmgB». iUK. 
tVf. |,ul'nii)n;aiiii'eti»i[ !• liiye. ÂcHf eirids npIr^iUnt r^t polidqui) (I« la Fnwce'l 
|lU7,lll5|lraUr JéVimlini). Kbr., SUv!, B7i}.S)UI,8M, {lit fl liW. 

pin \. I.a n.inle uni !<>« r,iri^iii|,-|cn^. Cvlli- niie, en qantn hnlltu». irfrnn feOttOAM 
KCUTniMCTtpiiouh iprriliimie» >ln niitra poj* oii •»• <U >u »'*iûdit. 
:•<"• '-:•■ llnHwc» Opel, USl- 

['ri^miAnUarrHiiCf #1) Hfd. IfiMi. lUS'l liill. 

L troili^ >l'AlthDt(l?i!, tHiii. 

I a V. ta ill'isluii i>o£lÙ3iDslh]U0 et ta <liifMi0U jirilloialn 4* lu f miud 

! ~ h' l;<'i. I3M. — S. U Prniu-c & rjt^ueiuiuit Jus Tahils, IS% — 4. La franov H 

• teiralifrdeBré-iisnj. ijfiff. 

I, t.ii Fniivu .^ U iiiiirl ij<! Oujti-^ V, 138D. 

[TI; ViUiro intrkT. I. J.ï rnnn- liir> da wir<i il*0rlfnni. it!l8. ^ 3. UFinMitli In llfiriaVj 

r de t>ji(-,\M*, 14-S9- — VI. U Htk'iBîou jtididsirr o( In divixiin AiuudltUV i» A» i| 

«illfia. 

Illl-U. tlvtn liadnlp dr b Irinot, s U mon ie Icuis XI. en 1483(0)1 4 feuillet). 

U. Qiuln: orlit. IdFmnceaiin'tc le Initia ite lla^fi4. IMO.'^deCitean-GnuilÉrÙ*, ISU; { 

'k Iron. imil ; _ Ile Wffilplult«. Ifit8. 

iUl- iliiilro ciriM. I-S. L> divi.iltiii iti<lkiativ al ta illvitiMn fliMoel^! dr la frvtee^ 1 

. Uunrri! nrln. I^Ir ïramw itpn-ii lu» Uutb:i tle> I'ft4n^ji, lOUI,- — irutJâ^J 
Éiwlii, KIOM ; - ilii KiinAKu*, l|}T<t- ~ 4, Li Fntiico pmbulaiila mi XflT siècle. 

?XUV~\Ul[. U Fniiiar rcdiVtJasIiqiit!, au nii* bli^f-ht (>pistni rcnillet). 
XXVIIl Oiuiir mMi», I. U fraux »prf»> k traita <lo Itiit'j^-k. 10(17. — S. Ajirèi In tntiK ] 

il|tU<fclil, I7t?i. ~ .V Ajan^s raiiiirJiou itc la ioniiiu! i4 ilit Id Otripi. ITflX; — 4. ta IViDM f 

. XMt. 1.1 r^unCG*KUlnll-§tlivi!l<t>l»iUI]l<■i.Mrv^ ITfJV. 

S:i\. U tV-uice «don Ici diriaivat Qiiniimiint, HCi. 

Xtll. Oudfri! cattoi liidr<|uanl, nu timix'iit il« Ij nAvuliiiioti, la <Tinyinscri{il>rin •l09I^l^l«-' ' 
iuvnl> <l des Couiiirou. c«lli- il» t'Mnn ikj rainpli'»^ ili^ €tmn ilc5 .-lidcs ri An Court •! 



\UIL 1.11 Fnaat en 171», ilin^ m lU'iiartciuante et en itiNlrleb. 

XXÏUI. U Fratioe aiir.*i» li f^û H'AraltWî. 1803. 

SXUV. L'enipru rninpi* ai) 1HI1. 

lUV. Unairc «itM. U rraiH» bdISM, l«i:i, IdMel l«7l. 



La imhlicatiùa île CAUat kitturhjttd <le la Frauee aui-a lieu fit iqif liirraitom ifr 
M)^ {ftanchft oKroi'itM, CtiitijNtr /rRvi»i»i ««m «rmui/iii^ncr tT»» faxirni< de texte, 1 1 
Il psralm» NN mNla» nm> IltralMM «fcMfW- aaK^ 



- bnpdiMiic &. Likurf. m* lie hninu, fi, J («rbL 



W ATLAS HISTORIQMF. ^H 


IlA FRANCE J 


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W AUGUSTE LONGNON .^^H 


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^H DEDXIÉKE UVIUISON ^^^^^^H 


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1<'AIIki* hlittoriquv dp Im l<'miii?e> l'>rmi;''.i rroNler-cin'i t'b< 

■linsi cunifi'isi-ps : 

I. Li fi^iulc II l'armée de Cèur, M ma irant l'An* ctiritiniinK. Oxo \"riHc orlfrcnnd 
rqirixcnl't In djvisioTi àf h Guule un knipx if'Augutlo (un Kl nviinl l'éro dirfllcuiu!)- 
^11, t,a Cim\« sous In dominaiion roinnino, vors l'an M de noire (•re. Une earh! iMM 
e la F^parlilion iJbs cil^e rie la Gaule ^oloii Ie§ ti-îliu» ruuLiiinc», 

m. IV. La Uattle et le» pay» vobîns du «i* au tiii' sii^de. Uix-huii c-irli» n!|>n«<'ntaiit j 
mAloa ccclésla&lique de la Gnule auu^ Ipj U^rovin^'ji:!» el l'ûUl |)i)lilii|u<* iiu i» 
■ Bft». sas, 54:>, 5«1, 507, 513, i83. ÛSS, 587 {oj.iv» ti> Iraîl.' UWiiJpW). :.'' 
$28, li3K.7I4et7tl8. 

y. l.'en<|iJrû ii« Oinrlotitagiie, 800, 

VI. U h-ADceiiu IX' et nu :i* sii^cle. IVeul cartes lepri^eiiLiiil l'dtal jtoliliijuv 0<- lu fmnd 
w» 817. 843 (Irailé de Verdun), 8fi&. 8«5. 870. 880. syû, 9ia el 050. 

VU à K. La Gunli^ âi)u« lâs C«ri>ling[en;. Oelli' irarlt-, en qiiaifâ fntitlles. iliiiiiw I'kd 
dM cirt^iiii.iL'riiiliiiiiï ti-rritorUli!!! île anii'e pajsi au it* et lu x* siècle. ^ Doin cartes anut^fl 
If pr^iniili'iil la Gaule suivaiil les [iroviiicus civiîns ri ec<;liisraili(iue& i]ii r sii^clp. 

XI. U Fraiicntm 1060. 

XII. Umilie i-arlcs rupri-aeiilmit la Frunci; en 1153, ISOti, l!3S cl UM. 
\M. 1.1 Fraii>« Hpr(« le trailâ de Tarn, ISMI. 
XIV. ijimtro varies. I ol 3. La divùiiia eeclèiii astique vi la division judiciaire de la Pnod 

âous l>liilippo le Hol, ISOO. — 5: la France â ratâftenionl éei Valuis, 1328. — 4. U Frau 
apr^H le Iruilé de Biikigii;. 1300. 
^3tV. , LaF riiiicq à la mort de CUarles V, ISBO. 

XVI. Quatre curies. I. La France lurs du siù^e irOrléniis, 11SK. ~ i.V» Fr«iic« A )■ 1 
■la KWire d» Ceiil Ai», I4o^. — 3-f. Lii ditisitin judicisin.^ et la diTisinu BnauCJiiK dA 1 
Kr«nri- (Ml U85. 

WII-XX. Carie Ieudnl« di; la France, h lu niuri lia Uah XI, en US3 (un 4 reulllei). 

XXI. Ouaire carie». La Frewice après letrailé de Madrid, 15â6l — deOâieau-CvmbrèH», 191 
- de Lyon. fôOI ; — de Weslplialic. 1(!«. 

XMI. Quatre cartes. 1-â. Ln divi«iou judiciaire et ta diYi!>i'>ii tlnanciâre de b l'kil 
eu tO&!>. — ^4. Les iDPnici>, i-n tdSrtl, 

\\\\l. 'Jualre caries, i-5. La France aprt-s les irrité; deï t'ïréuwji, 1019,' — d'&ll-tl 
Cliapellc, tai>8 : — de Hini^Kue. Il)î8. — 4. La Frjiiee pruleslunle an xtii* sit^le. 

XXIV'XXVIL \a France ecdÉsiastii|ue, an >\ii' si^i:le (i(iialrc feuille»). 

\XVIII. Quolrv caries. 1. 1.a France Hpn>s le Irailé de. Risn^ch, 1097. — 5. Aprwi le Jj 
J'tllrocht. 1713. — 3. Après IViiiienioii de la (.nrr&ine et de la Corse, 1708 ; — 4- û f 
(■cclmi astique, 178'J. ' 

XXIX. La France selon les divisions judiciaires, 1789. 

XX\. Ln France selon lei divisions llnanciâres. 1789. ' 

XWl. Quaire caries indiquant, nu momenl du la Révolulion, la ciiainscripllun de» Farii 
munis et lies Goulumes, celle des Cours des comptes, des Cour» de» aideï el de« Cours A 



\XXII. lu France en t79U, diviiu! en diïpart£nienls et m disiritls. 
XXXtII. La Franue après la paix d'Amiens, ItUfî. 

XXXIV. Lemiiire français en 181'2. 

XXXV. tiuatre eartvs. La France en ISI I, 18i:i. tstiti el 1871. 



/.'( piiiiUcalioa de t Allai hUlort'iue. <le la France aura lieu en sept livraùcnt deW 
ciii'i iilanckcs chacune. Ckii'iue livraison sera ii«w«/«ïg«ec d'un ftucKkte ilr ta 
Il pnraitvm m majcnac nnp llfrnlaoa clia^tavr «niMC 



ItVWl. - 






;i:ric A- I.*liiuc. rue >\c ll-ii 



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%lmm MatoritiOB tir In FraHL-i* fiirniKr,i li'fiili<-uîn<| iiUttcbcs ipri svriml 

1. U i'-MiU' :i l'dn'iv>'« il<' LS^mr, Ii» an» avjtil fin- rlirîtiititnc- l'im |iKtte Varie rnilWXc 
fiyréiDub< b ilivi-Ouii lie Ij (iuuli!- un tr<.iit|if <rAu((ii>U {3U II) uraii) IVi-n dirâibuiiv^). 

H. I.u fiaiilc smis lii iliTi»iiiatii«i ninniini-. T'irv l'nn ilW >li- notn* ^r>'. t!nc rnrti- otinrAi- 
iodviup tu r^|iai'ltfHiii fW cilf'^ ite la {îauJc «cltiri In» iril»» l'ouuiiiirï. 
, III. IV. i.A UniilM i-t h-f |<nj'» viriuïni! dn n* nu vni' «ii>clv. Uit-lmil iuifli« iv|ir^.s«ilMi( l.i 
«IfviïWii Midàt4iUtii:|iMi >!« in tiaulo muk ^ MémviiMren» el VHti jiolilîquf dii ntl'tw pnyï <>ii 
.'iK, !>3A, aVi, Irfll. MIT, :>TS. S», »»», 087 ^]ii^« Iv Irailf >I'Alirid«l). S91. HIM, 63«, Cjl», 
(tas, 158. 'UclTiîïT. 
,■ V. L'unniit! ito ClinrleiuRiroe, lUHl. 

^ VU InFrtnot'auu'Han l'^lf-de. Ni'uf carlo r^r^enCnnt félKl pul'^tipi'! *'" '<■ )^li^^ 
: «I (IIT. ttU (iMilé dÉ! Venltiii), «Ui, ijQS, 87U, fi»(l. 91)1), fliâ rï Mil. 
^511 f> \. Im Unulc Kutis t«ii i;i(rDliii{tiaiis. Ucllp r.iii-tn, en qniitnt reiiilh-.-t, UlTrc l'AMifaUit 
w riptiiitm i>-rriii>mici rfo iiutro iiay» nuit' etaii v Mi'-di?. - Iwu» carte* anii^^ox 
senlrnt In liaiilc miirnnt lu? provinces EÎTilnR pt (H»l(En(isti<]in» ilit l' sibcU 
la Franoi- .iii il''i<iit ilu r'-^nc «le lltniri !"', tO-^S i'h^tiod. 
•' - SU, Qiiiilr<?r!irti»n'pr^jilnritU FraiiGuen IIM, lïlKl, IS^S fl l'ail. 

VIII. La rrauco «K'-s le irailé de l'ariw IS6». 

\IV. «Jiinliv parles, t pI 3. t» din&mi pcdéu astique ut ht iliviiian Juiliclaini ilo In ?nuee 
■MUi t'hinppo lo Pol. 1M6 t-nvirou. — 1. La Frani-y n h mm .lo Chiile- le iicl. IJÏS, — 
4. La rrauoiât'"^ le traita de Hi<^tl|fii)t. ISiil. 

Xy^la PrancD A la mort de Oiarl»! V, Iôbd. 

£VI.' Quatre cirl^ 1. UFraiiM lundii miV ilUrltiam. M38. - -i. LiKraïKv fi h l|i>>l<< 
Ja ifiurtv île Cent Ad», lihi. " 5-4. La iliviumi jitditiiitri' VI In (ItiiMim lioincii^iT ik* lii 
KrauM i-ti 14il$> 
_3;VII-X&. Carte Ooduk' lie In PratKa, ùlititvii ik I.duîï SI, b\\ IIH31eii4 r«irilles}. 

SXI. Ijudiiv cart*!s. Lat-'rHiuvapr^Ictruilt'i^itUadrld.tSJO;— ctcClteatl-Csmbi^«, 1!>Ci'Jî 
- ■ >r« Ljim, IlitH t - M Wculjifinlip. IHiN. 

SSII, Onutre ciirl4i». l-'J. l.a divùion jiKlifiairc i-l 1h 'livisJon (inandèfO «le la F«linr 
Dit It^. — 3^' lic* in'^nuu, <-(( lOîtIt. 

UJU. Outra artu. I-H, l* Tnnai airà let traïUis dw l>yi'éu^<s, ICHï: — d't.i i,.- 
lihaiMlk, tIWi; — doMm^gue, IHH. — 4, U EVaiice protmlault: aitanr ■>Mi'. 

UIV^-UTIi. t.* France i'ccl^iii»tjijiie, au ivu* tièeia {qtuiUif TaflUçK). 

XXVIll. Qiuti* cniies. 1. l.»!nim aprh 1» irslli! iln nynwich, {flDT. — ï. AstM Ic1niî(> 
«Itlntiil, ITIS. — ^. i|irù* l'oiiDCxUiu do la Lurt-NÎiin f^t >lii lu (lorir. tTll$. —4M h'ftltce 
«6Â6)iJulltlU(.% tTSif. 

XMX. Lt Kraiii'' iditii lu Jtvitticm^ julinnii^*, 178)), 

SXX. La Fraoïi- idûii 1^* il4vr>niuii fiinini;i.-rea, 1199. 

\\Xi. Duatn! i^aili» tiidi(|uaiit, iiif iitaiiuiiii 4t] I<9 K^ralutioii. la oireotisaipKwi il^'^ r.iri - 
iii«ni» a 'U'.-- iliiutuine». uullc tl«a Coiirx ilf» umiplcs, ili^ Cnun» 'U'ï aîili'i rt iIpj Coiim ilt-^ 



mtl. 1^ FntAv en ITUV, diviKii- uu di'paMmueiila il fti i 
\XUH. Li VniKf jiM'« In iifl.U d'Aiiiirns. ISOî. 
SÎMIV. Lniiiiin: rnnc4ia eu (DIS. 
HXV. Oiuirr rwl<^. U Iriuice oo Idli. I8!i, 1«tto -s I S' 



eiHif filtuulifi rhaeuHf ChaiftiB livraitan tern acfiiini'Oi/nK ti'ti» fatcifule ite ICA-lf- 



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