Skip to main content

Full text of "Bibliographie coréenne : tableau littéraire de la corée, contenant la nomenclature des ouvrages publiés dans ce pays jusqu'en 1890 ainsi que la description et l'analyse detaillées des principaux d'entre ces ouvrage"

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  thaï  was  prcscrvod  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  bocks  discoverablc  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journcy  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prcvcnt  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  technical  restrictions  on  automatcd  qucrying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  nol  send  aulomated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  laige  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogX'S  "watermark" you  see  on  each  file  is essential  for  informingpcoplcabout  this  project  andhelping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  il  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  lesponsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countries.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can'l  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  mcans  it  can  bc  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  seveie. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  rcaders 
discover  the  world's  books  while  hclping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  icxi  of  ihis  book  on  the  web 

at|http  :  //books  .  google  .  com/| 


Google 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 

précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 

ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 

"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 

expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 

autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 

trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  maige  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 

du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  apparienani  au  domaine  public  cl  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 
Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  l'attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

A  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 
des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adressefhttp:  //books  .google.  com| 


Si'Wl'l»l»!U»!iJl'l'IWI>lt'''J 


■j  ^iiimiiiiHnitg 


hliiiiiiiiiiiiiiiiiiiHHmiiinnDBii 


acntiiiiini.>H»i»«»ii»w>«<»W'iifawmHrt«m'*«Mf«»»WMM»wiM»»«Miiliwnnii>»iMiiii»ii'n| 


PUBLICATIONS 


DE 


L*ÉCOLE  DES  LANGUES  ORIENTALES  VIVANTES 


m"  SÉRIE.  VOLUME  XVIII 


BIBLIOGRAPHIE  CORÉENNE 


TOME     PREMIER 


n 


BIBLIOGRAPHIE  CORÉENNE 


TABLEAU  LIÏÏÉRAIRE  DE  LA  COREE 


DDtenant  la  nomenclature  des  ouvrages  publiés  dans  ce  pays  jusqu'en  1890 
ainsi  que  la  description  et  l'analyse  détaillées 
des  principaux  d'entre  ces  ouvrages 


PAB 

MAURICE  aÇOURANT 

INTERPRÈTE  DE  LA  LKGATION  DE  FRANCE  À  TÔKYÛ 


TOME  PREMIER 


PARIS 
ERNEST  LEROUX,  ÉDITEUR 

LIBRAIRE  DE  LA  SOCH^ITH  ASIATIQUE 
DE    L'ÉCOLE   DES   LANGUES   ORIENTALES  VIVANTES,   ETC. 

28,  BUE  BONAPARTE,  23 

1894p 


^« 


"^       A  "^-^ 


PUBLICATIONS    DE    L  ÉCOLE    DES    LANc.LES    OUIENTALES    VIVANTES 

'. 1 :- i ..  — 


1^    ^ 


BIBLIOGRAPHIE    CORÉENNE 


TABLE4U  LITTÉRAIRE  DE  LA  CORÉE 


CONTENANT 


LA   NOMKXCLATIIRE    DES    OIIVRAgIBS    PUBLIÉS    DANS    CE    PAYS 
JCSQu'eN    1890,    AINSI    OI'K    LA    DESCRIPTION    ET   l' ANALYSE    DÉT.ttLLÉES 

DES    PRINCIPAUX    ïj'eNTRE    CES   OUVRAGES 


PAR 


MAURICE    GOURANT 

I.VTBRPRÈTK     X>^     LA  I  LÉGATION      DE      FRANCE      A     TOKYO 


TOME      PREMIER 


PARIS 

ERNEST    LEROUX,     ÉDITEUR 

LIBRAIRE   DE    LA    SOCiÊTb:    ASIATIQUE 


'  JL 


DE      L   ECOLE     DES     LANGUES     ORIENTALES     VIVANTES,     ETC. 

28,     RUE     BONAPARTE,     28 
MDCCCXCV 


\ 


^ 


Sceau  du  Koi  l^/oui  (ron^.' 


J.  Ce  M*au,  i|ui  jmrle  li»  caraclt'rR,  %  $,  t«L  gravé  -a  U  tiii  il'iinc  iiwri[iLiuii 
■or  pierre  qui  se  Irouve  au  ,Vu«i  mi/o,  M  Wt  1"*^  Je  ïieuiil,  «l  iluiil  te  leite  a  élé 
l',     ODinpoȎ  par  ce  luii. 


i:^. 


362694 


MONSIEUR  CHARLES  SCHEFER 


M£UBIt£  DE  l'institut 


HOMMAGE  DE  RESPECT  ET  DE  IIEUONNAISSANCE 


MAURICE  COURANT. 


DIVISIONS  DE  L'OUVRAGE. 


LivBE        I  :    Enseignement. 


LivEE      II  :    Etupe  des  langues. 


LivBE     m  :    Confucianisme. 


LiVBE       IV   :      LiTTEKATUKE. 


LiYBE       V  :    Mœurs  et  coutumes. 


LiVBB        VI   :      HlSTOIBE  et   GEOGRAPHIE. 


Livre    VII  :    Sciences  et  arts. 


Livre  VUE  :    Eeligions. 


Livre     IX  :    Relations  internationales. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


DU  17  VOLUME. 


Table  des  gravures  du  1*/  volume      xn 

J^    X  \7XC«V/w  •••  •••  •••  ••■  •••  •••  •••  •••  •••  ^m  V 

Introduction     xix 

Note  sur  les   transcriptions   employées   pour  les 
langues     coréenne,     chinoise,    japonaise     et 

OclUDOi^li/iJ      •••         •••        •••         •••        •••         •••        •••        •••  v^.2LO 

Liste  des  principales  références cxcix 

Liste  des  tableaux  phonétiques,  historiques,  géo- 
graphiques, etc ocxi 

Liste  des  abréviations    ccxiv 

* 

LiVKE     I    :      ENSEIGNEMEirr. 

Chapitre      I  :    Éducation '..         1 

Chapitre     II  :    Manuels  épistolaires      20 

•      Chapitre  III  :    Manuels  divers      24 

LrvBE   II  :    Étude  des  langues. 

Chapitre      I  :    Langue  chinoise    39 

l*r  partie  :    Ouvrages  divers 39 

2?  partie  :    Ouvrages  spéciaux  à  la  Cour 

des  Interprètes 71 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Chapitre  II  : 

Chapitre  III  : 

Chapitre  IV  : 

Chapitre  V  : 


Langue  mantehoue 
Langue  mongole    ... 
Langue  japonaise  ... 
Langue  sanscrite    ... 


•  •  •     •  •  • 


• .  •     • .  • 


...     ... 


.  •  •     ... 


Livre   III  :     Confucianisme. 


Chapitre  I  : 
Vr  partie 
2c  partie 
3?  partie 
4?  partie 
5!  partie 
6?  partie 
7?  partie 
8!  partie 

Chapitre     II 

Chapitre  III 
1^=®  partie 
2?  partie  : 


.  •     ... 


Livres  Canoniques  et  Classiques 
:    Collections  générales  ...     . 
Livre  des  Transformations . 
Livre  des  Histoires 
Livre  des  Odes 
Livres  des  Rites  ... 
Printemps  et  Automne 
Livres  Classiques  ... 
Livre  de  la  Piété  Filiale,  etc. 

Ouvrages  sur  Confucius 

Philosophie  classique    ... 
:    Ouvrages  chinois 
Ouvrages  coréens 


Livre   IV  :     Littérature. 


...     ••*     t.. 


Chapitre      I  :    Poésie 

l*r  partie  :    Poésies  chinoises 

2S  partie  :    Poésies  chinoises  composées  en 

V./\/X  X/vJ  .*•  ...  t..  •.•  ...  ...  ... 

3?  partie  :    Poésies  coréennes 

Chapitre    II  :    Prose 


79 

93 

100 

113 


116 
118 
122 
125 
132 
133 
136 
138 
145 

148 

154 
154 
161 


..    ...    ...    ... 


185 
185 

202 
238 

255 


TABLE  D£S  MATIÈBES. 


•••       •••       •••       ••• 


•  •  •       •  •  • 


Chapitre  III  :    Komaus  ... 

1^?  partie  :    Romans  chinois  ... 

2!  partie  :    Komans  en   langue   chinoise, 

composés  par  des  Coréens        ...     ... 

3!  partie  :    Komans  coréens  à  personnages 


4S  partie  :    Komans  coréens  à  personnages 


coréens 


• .     ...     •  • 


.  •     ... 


XI 


1*?  partie  :    Prose  chinoise     255 

2S  partie  :    Prose    chinoise    composée   en 

V^vX  Kj\}     .••         •••         •••         •••         •«.         •.«         •.•         Ai  t  X. 


377 
377 

388 


cmnoio*  ••     •••     •••     •..     •«.     *••     •••     dt/d 


428 


Chapitre  IV  ;    Œuvres  divei-ses    476 

Errata  du  IV  volume        501 


Chapeau  de  combat,  K  jE>^^' 


1.  Tiré  du  lyiH  ichan  eui  kouéù 


1 


TABLE  DES  GRAVURES 


DU  1?  VOLUME. 


N?  des 


Sceau  du  Roi  Tjyeng  tjong Titre. 

I      Syllabaire  coréen    1 

II      1?  feuillet  du  Tchyen  tjà  moun 3,  i 

III  1?  feuillet  du  Tonff  mong  syen  seup   ...  12 

IV  Titre  du  E  tyéng  kyou  tjyang  tjyen  oun  67 
V  1?  feuillet  du  Tchyeng  e  ro  keul  tai  ...  114 
V****    Feuillet  du  Han  tchyeng  inoun  kam   ...  119 

VI       1?  feuillet  du  Mong  e  ro  keul  tai       ...  128 

VII      Titre  du  Tchyep  kâi  sin  e    157 

VIII      Figure  explicative  du  Htai  keuk  {Syeng 

hak  sip  ta  tjap  tjâ)     ... 284 

IX      Titre  du  Tai  tyen  hoi  ktong        ...     ...  1461 


TABLE  DES  GRAVURES. 


xm 


X      V?  feuillet  du  £  tjyei  ryoun  eum  . . 


N-de» 
ouVragea. 

1472,  II 


XI      IV   feuillet  du  Syen  ouen   hyei  po  keui 

lyOflC  •••        •••        •••        •••        •••         •••        •••     JL  t/X  v/ 


Support  doré,  tÊL^tW^^ 


1.  Tiré  du  7)m  ichan  eui  kouei. 


XVI  Ï*RÉPACR 

par  ses  troubles  intérieurs  et  par  les  compétitions 
qui  l'entourent  ;  peut-être  aussi ^  après  avoir  parcouru 
ces  volumes,  reconnattra-t-on  qu'elle  est  digne  d'un 
intérêt  d'un  autre  genre,  par  le  rôle  tout  spécial 
qu'elle  a  joué  dans  la  civilisation  de  l'Extrême 
Orient. 

La  nouveauté  du  sujet,  tout  en  accroissant  l'intérêt 
qu'il  offre,  en  augmentait  aussi  les  difficultés  :  fai 
du  chercher  les  renseignements  de  tous  côtés,  dans 
les  écrits  %s  plus  divers,  coréens,  chinois,  japonais, 
dans  les  ouvrages  des  Européens  et  dans  les  conver- 
sations des  indigènes  ;  trop  souvent  je  ne  suis  parvenu 
qu'à  des  résultats  incomplets,  peu  satisfaisants,  nom- 
breuses aussi  doivent  être  les  erreurs  commises  et  que 
les  travaux  postérieurs  auront  à  redresser. 

J'ai  conscience  de  n'avoir  négligé  aucun  ^noyen 
d'investigation  à  ma  portée,  ni  à  Séoul  où  cet  ou- 
vrage a  été  commencé,  ni  à  Péking  et  à  Paris  où  je 
l'ai  continué,  ni  à  Tôhyô  enfin  où  il  s'achève.  Je 
demande  donc  l'indulgence  du  lecteur  et  je  prie  qu'il 
se  souvienne  que  je  marchais  sur  une  voie  à  peine 
frayée. 

Il  me  reste  à  dire  combien  cet  ouvrage  doit  à 
M.  Collin  de  Plancy,  qui  était  Commissaire  du  Gou- 
vernement  Français   en    Corée    au   moment  où  fai 


■V*X4k- 


.i^ 


..«L 


<i</ 


entamé  ce  travail  :  la  première  idée  lui  en  est  due, 
et  quant  aux  renseignements  surs  qu'il  nCa  fournis^ 
aux  excellents  conseils  qu'il  m'a  donnés.  Je  ne  les 
saurais  énumérer  :  je  le  prie  d'agréer  ici  l'eapression 
de  ma  gratitude. 

l^hyô,  novembre  1894. 

Maukice  Coubant. 


GaifftiK  de  eéréinciD^  ÏE!3** 


♦.  Tirf  du  TJïn  ûAon  «ut  towU 


INTRODUCTION. 


I. 

Après  un  long  séjour  en  Cîorée,  bien  des  rési- 
dents ne  se  doutent  pas  qu'il  existe  des  livres  coréens  ; 
ceux  même  que  leur  situation  met  en  rapports  fré- 
quents avec  les  indigènes  et  qui  étudient  leur  langue, 
savent  à  peine  s'il  y  a  une  littérature  coréenne. 
Quelle  est  la  saison  d'un  fait  aussi  particulier? 

A  Séoul  et  en  province,  dans  les  nielles  tortu- 
euses et  sales  comme  sur  les  places  poudreuses,  on 
voit  ée  petits  étalages  en  plein  vent,  abrités  du  soleil 
par  une  toile  grossière  ;  et,  près  de  l'étalage,  un  jeune 
garçon  se  tient  accroupi,  vêtu  4e  chanvre  écru,  avec 
la  longue  natte  pendant  sur  le  dos  ;  il  vend  des 
épingles  de  cheveux,  des  serre-tête  en  crin,  des  miroirs 
de  poche,  des  blagues  et  du  tabac,  des  pipes  com- 
munes, toutes  sortes  de  boites,  des  allumettes  japo- 
naises, des  pinceaux,  de  l'encre,  du   papier  et  des 


XX  INTRODUCTION. 

livres.  Le  même  commerce  d'objets  hétéroclites  se 
fait  aussi  dans  des  échoppes  d'un  ordre  un  peu  plus 
relevé,  large  ouvertes  sur  le  chemin  ;  l'étalage  est 
disposé  en  pente  douce  sur  un  plancher  établi  à  un 
pied  et  demi  ou  deux  pieds  du  sol  et  qui  s'étend 
jusqu'à  la  rue  ;  le  marchand,  un  homme  fait,  portant 
les  cheveux  relevés,  le  serre-tête  à  anneaux  de  come, 
l'épingle  rouge  au  sommet  du  toupet,  est  au  fond, 
près  de  la  porte  qui  conduit  à  sa  pauvre  habitation. 
Les  livres  de  ces  humbles  commerçants  ne  paient 
pas  de  mine  :  format  variant  habituellement  entre  l'in- 
octavo  et  l'in-douze,  épaisseur  peu  considérable;  cou- 
verture en  papier  grossier,  d'une  nature  un  peu  résis- 
tante, de  couleur  jaune  abricot,  omé  d'une  sorte  de 
grecque  serrée,  brillante,  en  léger  relief,  qui  est  produite 
par  compression  à  l'aide  d'une  planche  tailladée 
d'un  gaufrage  ;  cette  couverture,  sans  dos,  est  formée 
de  deux  feuilles  simples,  repliées  tout  autour  à  1^^  façon 
de  l'ourlet  d'une  étoffe  ;  comme  garde,  si  le  livre  n'est 
pas  tout  à  fait  commun,  une  feuille  imprimée,  collée 
à  l'envers.  Le  volume  est  cousu  de  cinq  ou  six  points 
au  moyen  d'une  ficelle  rouge.  Le  papier  est  grisâtre, 
très  mince,  très  mou,  ayant  des  trous,  contenant  des 
brins  de  paille,  de  petits  paquets  de  poussière  ou  de 
terre  :  naturellement,  l'impression  ne  prend  pas  sur  tous 


INTBODUCTION.  XXI 

ces  points  défectueux,  et  elle  prend  fort  mal  sur  le 
reste  ;  le  papier  est  plié  en  feuilles  doubles,  comme  pour 
les  livres  chinois,  la  pliure  formant  la  tranche,  la 
feuille  n'est  donc  imprimée  que  d'un  côté.  Les  marges 
sont  très  étroites  ;  le  texte  de  cliaque  feuille  est  souvent 
encadré  d'une  ligne  noire,  deux  lignes  plus  minces, 
au  milieu  de  la  feuille,  réservent  un  espace  libre  qui 
sert  pour  la*  pliure  :  on  y  met,  vers  le  haut,  le  titre 
de  l'ouvrage,  vers  le  bas,  le  numéro  du  feuillet  ;  au 
premier  quart  de  la  hauteur,  à  partir  du  haut,  se 
trouve,  en  blanc  sur  noir,  un  monogramme  ressemblant 
à  un  trèfle,  qui  est  la  marque  à  peu  près  constante 
des  livres  coréens.  Presque  tous  ces  ouvrages  vulgaires, 
sont  en  caractères  coréens  ;  le  prix  en  est  infime,  il 
atteint  rarement  dix  sapèques^*^ 

•Tels  sont  les  livres  qui  s'imposent  à  la  vue  de 
l'étranger  dès  son  arrivée  en  Corée  et  qui  se  présentent 
à  lui,  dans  les  villes  de  province  comme  à  la  capitale, 
à  chaque  détour  de  la  rue  ;  l'aspect  misérable  qu'ils 
*  ofl*rent,  peut  expliquer  la  prévention  dont  ils  sont  l'objet. 
En  province,  on  ne  voit  que  ces  ouvrages  ;  à  Séoul, 
on  en   rencontre  d'autres,  mais  ceux-ci  étant  presque 

1.  Cent  sapèques  forment  une  ligature,  ryan(/,  fS  et  dix  ligatures 
forment  un  koan,  ^.  J'ai  vu  le  change  de  la  piastre  mexicaine  varier 
de  un  à  trois  kocui  en  1890,  1891  et  1892. 


XXn  INTRODUCTION. 

tous  imprima  en  caractères  chinois,  on  en  conclut, 
trop  hâtivement,  qu'ils  sont  chinois  et  qu'en  Cîorée, 
l'art  d'écrire  un  livre  et  celui  de  l'imprimer  sont  à 
peine  dignes  d'être  mentiomiés.  Il  n'est  cependant 
pas  besoin  d'un  examen  bien  approfondi  pour  constater 
que,  sur  dix  de  ces  ouvrages  que  l'on  prend  pour 
cliinois,  huit  ou  neuf  ont  été  imprimés  en  Corée  :  en 
dehors  des  indications  fournies  par  le  texte,  il  est  des 
signes  extérieurs,  grandeur  du  format,  solidité  et  belle 
qualité  du  papier,  qui  ne  permettent  pas  de  les  con- 
fondre avec  les  livres  venant  de  Chine.  Parfois,  dans 
ces  petites  échoppes  dont  j'ai  parlé,  on  rencontre,  parmi 
les  livres  communs,  quelques-uns  de  ces  volumes  plus 
grands  et  mieux  imprima,  mais  ils  sont  incomplets, 
dépareillés,  salis,  ils  ont  les  feuillets  coupés  et  rongés 
des  vers. 

Habituellement  les  livres  soignés  font  l'objet  d'un 
commerce  spécial  et  on  ne  les  mélange  pas  avec  les 
blagues  à  tabac  et  les  serre-tête.  Les  boutiques  des 
libraires  sont  toutes  réunies  vers  le  centre  de  la  ville, 
dans  la  large  rue  qui  part  du  pavillon  de  la  cloche 
et  mène  par  une  courbe  allongée  jusqu'à  la  porte  du 
sud,  après  avoir  traversé  le  pont  de  pierre  sur  lequel 
les  Coréens  vont  à  minuit,  le  15  de  la  1*?  lune,  se 
promener,  pour  se  préserver  des  rhumatismes  pendant 


raTRODXJcrroN.  xxm 

toute  Tannée.  Les  librairies  sont  non  loin  de  ce 
pont  de  pierre,  établies  ainsi  à  proximité  des  cinq  ou 
six  maisons  à  étage  qui  sont  le  siège  des  plus  impor- 
tantes corporations  de  marchands  ;  des  bazars,  cours 
rectangulaires  entourées  sur  les  quatre  côtés  de  bou- 
tiques sombres  et  étroites  où  se  vendent  les  curiosités 
et  les  objets  de  luxe  ;  de  la  place  centrale  où  se  bous- 
culent, discutent  et  s'injurient  les  soldats  au  feutre 
noir  et  rouge  et  aux  vêtements  bleus,  les  palefreniers 
chargeant  et  déchargeant  les  sacs  de  grain,  les  com- 
merçants et  les  promeneurs  avec  leurs  chapeaux  de 
crin  noir  et  leurs  manteaux  blancs  à  plis  amples,  les 
femmes  esclaves  coiffées  en  bandeaux  et  la  tête  nue, 
les  femmes  du  peuple  couvrant  leurs  cheveux  et  leur 
visage  de  leur  manteau  vert,  bordé  de  rouge  et  doublé 
de  blanc.  Un  peu  à  l'écart  du  bruit  qui  se  fait  dans 
ce  centre  des  affaires,  assez  près  pour  profiter  du 
mouvement  des  allants  et  venants,  le  libraire  trône 
accroupi  au  fond  de  sa  boutique,  derrière  son  étalage 
disposé  en  pente  sur  le  plancher  qui  est  un  peu  en 
retrait,  de  façon  que  les  clients  soient  à  l'abri  tandis 
qu'ils  font  leurs  achats  ;  ce  Ubraire  est  un  homme  de 
bonne  mine,  qui  porte,  avec  des  vêtements  de  soie,  la 
petite  tiare  en  crin  réservée  aux  nobles,  qui  fume  sa 
longue  pipe  en  causant  avec  quelques  visiteurs  assis 


XXIV  INTRODUCTION. 

prè«  de  lui  et  qui  ne  se  dérange  que  pour  les  acheteurs 
importants,  H  rougirait  de  mettre  en  montre  ces 
volumes  communs  et  à  bas  prix  qui  sont  écrits  en 
langue  coréenne  ;  s'il  en  a,  il  les  relègue  dans  un  coin  ; 
ce  qu'il  expose,  ce  sont  des  livres  en  langue  chinoise, 
des  exemplaires  neufs  des  classiques,  des  exemplaires 
d'occasion  des  ouvrages  les  plus  variés  par  le  sujet, 
les  plus  différents  par  la  date,  les  uns  imprimai,  les 
autres  manuscrits  ;  parfois  des  éditions  assez  communes 
parfois  des  éditions  royales,  de  grand  format,  d'une 
lypographie  soignée,  sur  un  papier  souple  et  fort,  de 
teinte  légèrement  ivoirine  et  rappelant  le  papier  im- 
périal du  Japon.  D'ailleurs,  la  reliure  est  toujours  la 
même  que  celle  des  livres  vulgaires  :  seulement  le 
papier  jaune  de  la  couverture  est  plus  beau,  la  garde 
est  de  papier  non  imprimé  ;  la  ficelle  rouge  est  de 
rigueur  :  il  n'y  a  guère  que  quelques  manuscrits  qui 
soient  recouverts  en  papier  blanc  jaunâtre  et  reliés  de 
ficelle  bleue  ou  verte. 

Ce  n'est  pas  seulement  thez  les  marchands  que 
l'on  trouve  des  livres,  il  existe  aussi  un  assez  grand 
nombre  de  cabinets  de  lecture^^^  qui  possèdent  surtout 
des  ouvrages   communs,  romans  ou  chansons,  presque 


INTRODUCTION.  XXV 

tous  en  langue  coréenne,  les  uns  imprimés,  les  autres 
manuscrits  ;  souvent  les  exemplaires  de  ces  établisse- 
ments sont  plus  soignés,  imprimés  sur  meilleur  papier  que 
ceux  qui  sont  à  vendre  dans  les  boutiques.  Le  maître 
loue  ces  volumes  pour  un  prix  minime,  un  ou  deux 
dixièmes  de  sapèque  par  jour  et  par  volume  ;  fréquem- 
ment il  exige  un  dépôt  de  garantie,  en  argent  ou  en 
nature,  une  somme  de  quelques  ligatures,  un  fourneau 
portatif,  une  marmite  par  exemple.  Assez  répandu  jadis 
à  Séoul,  ce  genre  de  commerce  est  devenu  plus  rare,  m'ont 
affirmé  quelques  Coréens  ;  je  n'ai,  d'ailleurs,  jamais 
entendu  dire  qu'il  existe  en  province,  même  dans  les 
grandes  villes,  telles  que  Syong  to^  Tai  hou,  Hpyeng 
yang^^\  Ce  métier  est  peu  lucratif,  mais  il  est  tenu 
pour  honorable  et,  comme  tel,  adopté  volontiers  par  les 
gens  de  petite  noblesse  qui  sont  tombés  dans  la  gêne. 
Les  emprunteurs  coréens  sont  peu  exacts  à  rendre  les 
livres  loués,  aussi  le  fond  d'un  cabinet  de  lecture 
diminue  rapidement  et  ne  correspond  jamais  que  très 
imparfaitement,  comme  j'ai  eu  l'occasion  de  m'en 
assiu'er,  à  la  liste  grossière  qui  tient  lieu  de  catalogue  : 
chaque  fois  que  j'ai  demandé  un  ouvrage,  d'après  une 
de  ces  listes,  on  m'a  répondu  qu'il  était  égaré  ;   elles 


XXVI  INTRODUCTION. 

m'ont,  du  moins,  fourni  un  certain  nombre  de  titres 
qui  ont  trouvé  place  dans  cette  Bibliographie,  et  j'ai 
eu  la  chance  de  rencontrer  par  la  suite  une  bonne 
partie  des  livres  qui  m'étaient  ainsi  connus  de  nom 
seulement. 

Pendant  le  séjour  de  deux  ans  que  j'ai  fait  à 
Séoul,  ma  curiosité  ayant  été  éveillée  par  tous  ces 
livres  sur  lesquels  les  ouvrages  européens,  non  plus 
que  les  résidents  étrangers,  ne  me  donnaient  que  de 
maigres  renseignements,  je  commençai  par  examiner 
ceux  que  possédait  M.  Collin  de  Plancy,  Commissaire 
du  Gouvernement  Français,  et  qu'il  a  donnés  depuis 
lors  à  la  Bibliothèque  de  l'Ecole  des  Langues  Orien- 
tales. Mis  en  goût  par  ces  premières  recherches  et 
encouragé  des  conseils  bienveillants  de  mon  chef,  je 
poursuivis  mes  investigations  :  la  plupart  des  boutiques 
de  Séoul  furent  fouillées,  les  fonds  de  librairie  me 
passèrent  sous  les  yeux  ;  j'achetais  à  mesure  ce  qui 
me  semblait  le  plus  intéressant  et  je  prenais  des  notes 
précises  sur  le  reste.  J'eu^  recours  aussi  aux  résidents 
étrangers,  presque  tous  montrèrent  le  plus  grand  em- 
pressement à  me  laisser  consulter  les  ouvrages  qu'ils 
avaient  entre  les  mains  ;  les  Coréens  se  prêtèrent 
pioins  facilement  à  mon  enquête,  il  en  est  cependant 


INTRODUCTION.  XXVII 

quelques-uns  à  qui  je  dois  d'avoir  vu  des  livres  fort 
curieux.  A  la  faveur  de  ces  circonstances,  je  fis 
connaissance  avec  un  grand  nombre  d'ouvrages,  dont 
plusieurs  sont  rares  et  presque  introuvables  aujour- 
d'hui. Qu'il  me  soit  permis  d'offrir  ici  mes  remercie- 
ments à  tous  ceux  dont  l'aide  m'a  été  précieuse  pour 
ce  travail,  et  spécialement  à  S.  G.  Mgr.  Mutel,  Vicaire 
apostolique  de  Corée,  dont  l'obligeance  m'a  fourni 
plus  d'un  renseignement  et  qui,  depuis  mon  départ 
de  Séoul,  a  bien  voulu  continuer  à  chercher  pour  moi 
plusieurs  ouvrages  que  je  n'avais  pu  voir  pendant 
mon  séjour. 

Pendant  un  congé  passé  en  Europe,  j'ai  visité 
diverses  collections  importantes  de  livres  coréens  :  à 
Paris,  celle  "de  la  Bibliothèque  Nationale  qui  remonte 
à  l'expédition  de  l'Amiral  Roze,  en  1866  ;  la  collec- 
tion formée  en  1888  par  M.  Varat  et  déposée  aujour- 
d'hui au  Musée  Guimet  ;  je  ne  parle  pas  de  celle  de 
l'École  des  Langues  Orientales  Vivantes,  que  j'avais 
étudiée  à  Séoul,  avant  qu'elle  eût  été  envoyée  en 
France  ;  à  Londres,  j'ai  vu  en  détail  l'importante 
collection  du  Musée  Britannique  :  je  suis  particulière- 
ment obligé  à  M.M.  Deprez  et  Feer,  Conservateurs 
à  la  Bibliothèque  Nationale,  à  M.  K.  K.  Douglas, 
Conservateur   au    Musée    Britannique,    de    toutes    les 


XXVm  INTRODUCTION, 

facilites  qu'ils  m'ont  données  pour  étudier  les  livres 
cîonfîés  à  leur  garde,  M.  G.  von  der  Gabelentz  a  bien 
voulu  me  communiquer  le  catalogue  de  sa  collection 
particulière  et  je  le  prie  d'agréer  l'assurance  de  ma 
gratitude.  Malheureusement,  il  ne  m'a  pas  été  possible 
d'obtenir  la  liste  des  ouvrages  coréens  qui  existent  à 
Saint-Pétersbourg,  ces  volumes  n'ayant  pas  encore  été 
classés.  A  Tôkyô  enfin,  soit  chez  les  libraires,  soit 
dans  la  bonzerie  de  Zô  djô,  soit  à  la  Bibliothèque 
d'Ouyéno,  j'ai  trouvé  divers  ouvrages  intéressants  que 
je  n'avais  pu  consulter  en  Corée. 

Je  n'ai  pas  borné  mon  travail  aux  volumes  qu'il 
m'a  été  donné  de  voir,  mais  j'y  ai  compris  aussi  la 
nomenclature  de  ceux  dont  j'ai  trouvé  mention  dans 
les  livres  consultés  au  cours  de  mes  recherches  : 
les  collections  des  statuts  et  règlements^*^  diverses 
œuvres  historiques  et  géographiques^^^  m'ont  fait  con- 
naître un  grand  nombre  de  titres  ;  le  Catalogue  de 
la  Bibliothèque  Eoyale  de  SeouP,  dont  M.  Collin  de 

Plancy  réussit  à  se  procurer  ime   copie,  enrichit  con- 

•  

sidérablement   ma  liste.     En   même   temps,   quelques 

1.  Tai  tyen  hoi  lUong,  n?   1461  ;   Ryouk  tyen  tyo  ryeiy  ii?  1462  ; 
Htang  moun  koan  tji,  n?  1694. 

2.  Moun  hen  pi  ko,  n,  2112  ;  Tai  tong  oun  oh,  u^  2108  ;  Hou  tjà 
kyeng  hpyen,  u1  2116  ;   Tong  kyeng  tjap  keul,  nî  2292. 

3.  Nâl  kak  ijang  sye  Iioui  hpyen,  u%  2068. 


INTRODUCTION.  XXIX 

ouvrages  m'ont  donné  des  indications  intéressantes 
sur  la  composition  des  principaux  livres  coréens,  les 
éditions  qu'ils  ont  eues,  la  vie  des  auteurs,  et  ont 
complété  les  renseignements  déjà  trouvés  dans  les 
préfaces  et  avertissements  que  j'avais  lus.  Il  m'est 
donc  devenu  possible,  à  la  nomenclature  sèche  des 
titres  et  aux  renseignements  purement  bibliographiques, 
d'ajouter  l'analyse  des  principaux  ouvrages,  les  circon- 
stances de  la  composition  et  de  la  publication,  les 
faits  les  plus  importants  de  la  vie  des  auteurs,  et 
d'indiquer  ainsi  les  traife  saillants  de  l'histoire  littéraire 
et  philosophique  de  la  Corée  ;  je  me  suis  ejfforcé,  par 
là,  de  reconstituer  la  physionomie  intectuelle  de  ce 
pays  et  j'espère  avoir  réussi,  dans  une  certaine  mesure, 
à  marquer  ^  place  dans  la  civilisation  de  l'Extrême 
Orient. 

C'est  dans  le   Tai  tong  otm   oh^^^   et    le  Iltong 
nioun  hoan  tji^^\  que  j'ai  trouvé  le  plus  grand  nombre 


1.  Le  Toi  tong  oun  oh  (n?  2108)  est  un  dictionnaire  encyclopé- 
dique des  choses  coréennes,  rangé  par  ordre  de  rimes  ;  il  contient  de 
très  intéressantes  indications  sur  la  géographie,  Thistoire,  les  légendes, 
la  littérature,  les  sciences.  L'auteur,  qui  vivait  au  XVI?  siècle, 
n'émet  pas  d'opinions  personnelles,  il  se  borne  à  rapporter  les  faits 
qu'il  tire  des  anciens  ouvrages,  et  ajoute  toujours  avec  le  plus  grand 
soin  la  source  où  il  les  a  puisés. 

2.  Le  ISong  moun  koan  iji  (n?  1694)  a  été  composé  en  1720  et  a 
eu,  depuis  lors,  plusieurs  éditions  augmentées  ;  la  dernière  est  de  1882 


XXX  INTRODUCTION. 

d'indications  sur  l'histoire  littéraire  et  sur  la  biographie 
des  auteurs  ;  mallieureusement  le  premier  de  ces 
ouvrages  est  déjà  ancien  et  le  second  ne  s'occupe  que 
d'une  partie  des  écrivains,  de  ceux  qui  appartiennent 
à  lu  demi-noblesse,  appelée  souvent  classe  des  inter- 
prètes ;  et  comme,  de  plus,  l'iiistoire  des  derniers  siècles 
n'est  pas  imprimée,  que  les  ouvrages  qui  s'y  rapportent, 
circulent  seulement  sous  le  manteau,  j'ai  été  réduit,  pou^ 
la  période  qui  commence  avec  le  XVII?  siècle,  aux 
hasards  des  renseignements  oraux.  Le  Monn  hen  pi 
ko^^\  résultat  de  la  vaste  enquête  instituée  par  le  roi 


avec  supplément  de  1889.  L'auteur  primitif  et  ceux  qui  out  revu 
l'ouvrage,  étaient  des  fonctionnaires  de  la  Cour  des  Interprètes  ;  ils 
ont  travaillé  en  partie  d'après  des  documents  ofRciels,  en  partie 
d'après  des  mémoires  privés  ;  l'ouvrage  est  fait  avec  un  grand  luxe 
de  détails  :  outre  la  liste  de  références  qui  se  trouve  en  tête,  ou 
rencontre  dans  le  texte  des  indications  sur  les  ouvrages  cités  et  des 
renseignements  précis  sur  les  livres  qui  ont  été  publiés  par  la  Cour 
des  Interprètes. 

1.  Le  Mùun  hen  pi  ko  (n?  2112)  a  été  rédigé  sous  le  règne  du  roi 
Yeng  tjong  et  achevé  en  1770  par  une  commission  de  hauts  fonction- 
naires et  de  lettrés  choisis  par  le  Roi  :  c'est  un  recueil  de  documents 
sur  tout  ce  qui  concerne  la  Corée,  sciences,  rites,  administration,  com- 
merce, géographie  ;  chacun  de  ces  points  est  traité  à  part,  non  seule- 
ment pour  le  XVlIIf  siècle,  mais  aussi  historiquement,  en  remontant 
aux  plus  lointaines  origines.  Dans  cette  revue  générale  des  choses 
coréennes,  on  ne  peut  guère  constater  l'absence  que  de  trois  points  : 
l'histoire  proprement  dite,  la  langue  coréenne  et  les  religions  non 
officielles,  bouddhisme  et  taoïsme.  Aux  documents  cités,  les  auteurs 
ajoutent  souvent  des  remarques  et  des  discussions  critiques,  rédigées 
très  clairement  et  dans  un  esprit  de  stricte  impartialité. 


INTRODUCTION.  XXXI 

Teng  tjong^^^  sur  rensemble  des  choses  coréennes,  m'a 
fait  connaître  une  multitude  de  faits  intéressants  et  dont 
j'ai  profité,  mais  parmi  lesquels  un  bien  petit  nombre 
se  rapportent  à  l'histoire  littéraire  ou  philosophique  ; 
de  plus,  cet  ouvrage  néglige  totalement  ce  qui  touche 
-à  la  langue  coréenne  et  aux  religions  bouddhique  et 
taoïste,  négligence  facilement  explicable  par  le  discrédit 
•où  se  trouve  auprès  des  lettrés  tout  ce  qui  est  d'origine 
populaire  :  pour  ces  diflPérents  points,  j'ai  dû  chercher 
autre  part,  et  j'ai  trouvé  peu  de  cliose. 

Pour  les  œuvres  chinoises  qui  se  sont  implantées 
en  Corée,  et  même  pour  quelques  ouvrages  coréens, 
le  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Impériale  de  Péking^% 
'  m'a  été  précieux  par  ses  copieuses  notices  ;  pour  le 
bouddhisme,  j'ai  eu  largement  recours  à  la  traduction 
du  Catalogue  du  Tripitaka  de  M.  Bunyiu  Nanjio^'^; 
cette  œuvre  de  patience  et  d'érudition  m'a  fourni  des 


2.  Le  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Impériale  (voir  Liste  des 
Références)  a  été  compilé  dans  les  années  Khien  long^  $^  |^  (1736- 
1795)  par  une  commission  formée  des  savants  et  des  lettrés  les  plus 
autorisés  de  la  Chine,  sous  la  direction  active  de  l'Empereur  Kiio 
tsang,  iK  ^  >  cet  ouvrage  ne  contient  pas  seulement  la  nomenclature 
de  titres,  que  pourrait  faire  prévoir  le  nom  de  Catalogue,  mais  des 
notices  historiques,  littéraires  et  critiques  rédigées  avec  le  plus  grand 
soin  et  d'après  les  meilleures  sources  ;  il  est  bien  connu,  d'ailleurs, 
de  tous  ceux  qui  s'occupent  de  littérature  chinoise. 

3.  Cf.  Liste  des  Références. 


XXXn  INTRODUCTION. 

détails  circonstanciés  sur  les  traductions  chinoises  des 
ouvrages  bouddhiques  et  sur  les  traducteurs,  elle  m'a 
donné  le  moyen  d'identifier  avec  les  titres  sanscrits  un 
assez  grand  nombre  de  titres  que  je  ne  connaissais 
qti'en  chinois  ;  il  en  est  cependant  plusieurs  encore  dont 
je  n'ai  pu  trouver  nU'équivalent  ni  le  sens  exact.  Pour 
le  taoïsme  et  les  croyances  populaires,  le  Tsi  choe 
tshitien  tchen!^^  du  P.  Hoang  m'a  fourni  de  nombreux 
et  sûrs  renseignements,  tirés  des  meilleures  sources 
chinoises. 

% 

J'ai  souvent  éprouvé  des  difficulté  considérables 
pour  déterminer  les  noms  des  auteurs,  ceux  des  localités 
d'où  ils  sont  originaires  ou  dans  lesquelles  les  ouvrages 
ont  été  publiés,  et  enfin  pour  fixer  les  dates  d'une 
façon  précise  :  ces  difficultés,  d'une  nature  toute  spéciale 
et  ignorées  du  public  euroi)éen,  méritent  quelques 
explications. 

Tout  Coréen,  en  effet,  a  un  nom  de  famille^^  et 
un  postnom^'^  qui  joue  le  rôle  dévolu,  chez  nous,  au 
prénom  habituel  :  mais,  tout  d'abord,  il  arrive  que, 
pour   ime   raison   rituelle  ou  par  simple   caprice,  un 

1.  Cf.  Liste  des  Références. 

2.  Syeng,  ^. 

3.  Myeng,  ^. 


INTRODUCTION.  XXXHI 

homme  change  de  postnom.  De  plus,  toute  personne 
qui  prétend  au  titre  de  lettré,  a  un  surnom^*\  qui  peut 
être  aussi  changé,  et  un  nombre  variable  de  noms 
littéraires  ou  pseudonymes^'^,  limité  seulement  par  le 
bon  plaisir  du  possesseur  :  si  généralement  .un  seul 
semble  suffisant,  il  n'est  pas  rare  de  trouver  des  gens 
qui  en  ont  deux  ou  trois,  et  quelques  auteurs  en  ont 
bien  davantage,  jusqu'à  sept  ou  huH  ;  souvent  les 
pseudonymes  sont  tirés  de  noms  de  localité,  ce  qui 
prête  à  confusion.  Les  grands  fonctionnaires,  qui  se 
sont  distingués  par  leurs  services,  reçoivent  du  Roi  des 
titres  nobiliaires^^^  de  leur  vivant,  des  noms  posthumes^*^ 
après  leur  mort.  Ces  noms,  postnoms,  surnoms,  pseu- 
donymes, titres  nobiliaires,  noms  posthumes  sont  usités 
concurremment  pour  désigner  celui  à  qui  ils  appartien- 
nent ;  parfois  aussi  on  parle  d'un  fonctionnaire  en 
employant  le  nom  de  sa  fonction  actuelle,  ou,  s'il  est 
mort,  de.  la  fonction  qu'il  a  remplie  de  son  vivant,  ou 
de  la  fonction  qui  lui  a  été  accordée  après  sa  mort. 
S'il  est  rare  que  deux  Coréens  aient  même  nom  et 
même  postnom,  les  similitudes  de  pseudonymes  sont 
moins  rares,  et  celles  de  titres  nobiliaires  ou  autres 
sont  très  fréquentes.   La  même  confusion  règne  parmi 

1.  Tjâ,  ^.  3.  Pong  ho,  j^  S8- 

2.  Ho,  a|.  4.  8i  ho,  1^  ^. 


XXXIV  INTRODUCTION. 

les  noms  chinois  ;  et  bien  souvent  les  diJBferentes  dé- 
signations d'un  personnage  coréen  pourraient  aussi  s'ap- 
pliquer à  un  Chinois  ou  réciproquement.  Comme  il 
n'existe  aucun  ouvrage  complet  et  méthodique  pour 
débrouiller  ce  chaos,  ce  n'est  qu'à  force  de  lectures  et 
de  notes  qu'un  parvient  à  rapprocher,  tant  bien  que 
mal,  les  n/)ms  qui  s'appliquent  au  même  personnage  et 
à  reconstituer  sa  personnalité. 

De  même  qu'un  homme  peut-être  désigné  à  peu 
près  indifféremment  par  cinq  ou  six  expressions  au  moins, 
de  même,  en  Corée  comme  en  Chine,  une  localité  a 
plusieurs  noms  :  une  ville,  à  coté  du  -nom  officiel,  qui 
change  à  peu  près  à  chaque  dynastie,  et  parfois  même 
pendant  la  durée  de  la  dynastie,  a  souvent  un  nom 
vulgaire  et  de  nombreux  noms  littéraires  qu'il  est 
élégant  d'employer  à  la  place  du  nom  ordinaire  ;  il 
en  résulte  qu'une  bourgade  secondaire  peut  avoir  cinq 

r. 

OU  six  désignations  différentes  ;  le  nombre  des  noms 
employés  pour  un  endroit  augmente  avec  l'importance 
du  rôle  qu'il  joue.  Il  faut  ajouter  que  le  même 
nom  qui  est  appliqué  aujourd'hui  à  telle  ville  du 
nord,  a  pu  être,  sous  une  autre  dynastie,  celui  d'une 
autre  ville  située  à  l'extrémité  méridionale  de  la 
contrée  ;  que  beaucoup  de  villes  coréennes  ont  les 
mêmes  noms  que  des  villes  chinoises  ;   on  aura  ainsi 


ÎNTRODUcnOl*.  XXXV 

une  idée  de  la  confusion  qui  règne  en  cette  matière. 
Pour  les  noms  géographiques  chinois,  les  recherches 
sont  rendues  faciles  par  l'excellent  ouvrage  de  M. 
Playfair  et  par  le  Id  chi  oou  tchong  Iio  khan^^^; 
mais,  pour  la  Corée,  le  problème  reste  -fort  obscur, 
puisqu'il  n'existe  aucun  travail  méthodique  sur  le 
sujet  :  j'ai  dû  me  contenter  des  renseignements  du 
Han  ryei  Jioui  tchan  (n?  29)  et  du  jK?  sa  tchoal 
yo  (n?  2105),  et  de  ceux  qui  m'ont  été  fournis  par 
une  liste  manuscrite.  La  longue  étude  sur  la  géo- 
graphie ancienne,  qui  fait  partie  du  Mmm  hen  pi 
koy  ne  m'a  été  que  d'une  médiocre  utilité,  tant  elle 
est  touffue  et  contradictoire  dans  certaines  parties  : 
pour  coordonner  les  faits  qu'elle  contient,  et  qui  sont 
puisés  aux  sources  anciennes,  tant  chinoises  que  coréennes, 
il  serait  besoin  d'un  ouvrage  spécial  ;  et,  sans  doute, 
cette  étude  vaudrait  la  peine  d'être  faite  et  modifierait 
ou  confirmerait  \m  certain  nombre  des  données  admises 
sur  la  géographie  ancienne  et  l'ethnographie  de  la 
Corée  et  de  la  Mantchourie  ;  mais  ce  n'était^  pas  le 
lieu,  dans  le  présent  ouvrage,  de  faire  ce  travail. 

Si  l'obscurité   est  la  même  pour  les  noms  géo- 
graphiques que  pour  les  noms  d'hommes,  elle  n'est  pas 


1.  Voir  Liste  des  Références. 


XXXVI  INTRODUCTION. 

moindre  pour  la  chronologie,  par  suite  du  même  manque 
de  précision  et  de  la  même  recherche  de  l'élégance 
aux  dépens  de  la  clarté.  Les  Coréens  ont  emprunté 
aux  Chinois  l'usage  des  caractères  cycliques,  rangés  en 
deux  séries  l'une  de  dix  (troncs  célestes),  l'autre  de 
douze  (branches  terrestres),  et  employés  pour  désigner 
les  directions  dans  l'espace  (points  cardinaux  et  inter- 
médiaires), ainsi  que  les  heures  du  jour  et  les  mois  de 
l'année.  Ces  caractères  forment  entre  eux  soixante 
combinaisons  qui  se  succèdent  dans  un  ordre  fixe  et 
s'appliquent  aux  jours  successifs,  aux  mois  successifs, 
aux  années  successives,  à  partir  d'une  origine  donnée. 
Si  l'on  connaît,  par  exemple,  les  caractères  cycliques 
d'une  année,  on  saura  par  là  même  son  rang  dans  le 
cycle  sexagénaire  des  années  ;  il  restera  à  savoir  de 
quel  cycle  il  s'agit.  Souvent  l'écrivain  se  contente 
d'une  indication  aussi  vague  et,  si  le  texte  daté  de  la 
sorte  ne  renferme  pas  quelque  élément,  nom  de  fonction, 
allusion  à  un  fait  historique,  ou  autrei  qui  précise  l'époque, 
nous  en  sommes  réduits  aux  hypothèses.  D'ailleurs, 
il  arrive  fréquemment  que,  par  recherche  de  style,  le 
Coréen  substitue  aux  caractères  cycliques  ordinaires  les 
termes  correspondants  de  deux  séries  usitées  dans  la 
liante  antiquité  chinoise  ;  ces  termes  sont  composés 
chacun  de  deux  ou  trois  caractères,  chaque  année  est 


INTRODUCTION.  XXXVII 

donc  désignée  par  quatre  ou  cinq  caractères  au  lieu  de 
deux  ;  et  pas  un  seul  Coréen,  j'en  suis  persuadé,  n'est 
capable  d'identifier  de  mémoire  les  termes  d'une  série 
avec  ceux  de  l'autre  :  mais  les  expressions  anciennes 
sont  plus  élégantes,  et  c'est  une  raison  sulfisante  pour 
les  employer. 

Dans  la  moitié  des  cas,  l'auteur  ajoute  aux  carac- 
tères cycliques  de  l'année  le  nom  du  roi  régnant  ou 
le  numéro  d'ordre  de  l'année  depuis  l'avènement  de 
celui-ci  :  comme  il  est  bien  rare  que  deux  rois  com- 
mencent leur  règne  sous  les  mêmes  caractères  cycliques, 
une  telle  notation  est  satisfaisante,  et  elle  le  serait 
complètement,  si  elle  était  employée  d'une  façon  métho- 
dique. Seulement,  s'il  est  admis  en  général  que  l'on 
appelle  première  année  d'un  règne  non  pas  celle  de 
l'avènement,  mais  celle  qui  commence  le  V^  jour  de  la 
Tî*  lune  suivante,  des  considérations  morales  font  aban- 
donner cette  convention,  lorsque  le  monarque  qui  cesse 
de  régner,  est  conliidéré  comme  indigne  et  a  été  ren- 
versé par  une  révolte  légitime  :  il  est  malaisé  pour 
nous  de  savoir  quelles  sont  les  révoltes  légitimes,  et 
une  divergence  d'une  année  peut  résulter  de  notre 
erreur  sur  ce  point  de  morale  politique.  Le  souci 
de  l'élégance  ne  permet  d'ailleurs  pas  aux  écrivains 
de  désigner  un  monarque   toujours  par  son  nom   de 


XXXVIII  INTRODUCTION. 

temple^^\  ce  qui  serait  fort  clair  :  on  remplace  donc  parfois 
ce  nom  par  le  nom  de  son  tombeau^^^  ;  puis  il  arrive  qu'au 
secondcaractère  du  nom  de  tombeau,  reung^^\  on  substitue 
le  mot  myo^^^  (temple),  qui  est  aussi  l'équivalent  des 
mots  tjo^^^  et  tjong^^\  employés  comme  seconds  carac- 
tères dans  les  noms  de  temple.  De  la  sorte,  on  ne 
peut  savoir  si  l'expression  Yeng  myo^"^  doit  être  prise 
pour  Yeng  tjd^\  nom  d'un  roi  du  XVIIE  siècle,  ou  pour 
Yeng  reung^^\  nom  du-  tombeau  du  roi  Syei  tjong^^^\ 
qui  a  régné  trois  siècle  plus  tôt  ;  Hyen  myd^^^  désigne 
le  roi  Hyen  tjong^^'^\  ou  le  roi  Moun  tjong^^^\  dont  le 
tombeau  s'appelle  Hyen  reung^^^^  :  ces  deux  princes  ont 
régné  l'un  au  XV?,  l'autre  au  XVII?  siècle  :  on  voit 
assez  par  ces  deux  exemples  quelles  confusions  peuvent 
se  produire.. 

Les  souverains,  chinois,  dès  avant  l'ère  chrétienne, 
ont  pris  l'habitude,  soit  à  leur  avènement,  soit  à  propos 
d'une  circonstance  importante,  de  clioisir  une  expression 
de   deux,    trois,   ou   quatre   caractèires  présentant    un 


1.  3/yo  /m>,  ISI  SU- 

8.  ^ifi. 

2.  Reimg  ho,  ^  SIË- 

9.  ^fô. 

3.  m- 

10.  iB:^. 

4.  M' 

11-  mm- 

5- M. 

12.  m  m- 

6.^. 

13.  3Jtm 

7nm- 

14.  m  m- 

INTRODUCTION.  XXXIX 

sens  favorable,  et  de  la  «donner  comme  nom  à  une 
I)eriode  d'années  :  ces  expressions  s'appellent  noms  de 
règne^*^  et  Ton  désigne  les  années  comme  première, 
deuxième,  troisième  de  telle  période  ;  le  nom  de 
règne  reste  en  usage  jusqu'à  ce  qu'un  décret  impérial 
en  choisisse  un  autre  ;  il  est,  en  somme,  le  nom  d'une 
ère  qui  dure  plus  oii  moins  longtemps,  suivant  la 
volonté  du  souverain.  Depuis  la  dynastie  des  Ming^\ 
l'usage  s'est  établi  de  laisser  durer  chaque  période 
autant  que  le  règne,  la  première  année  d'une  période 
correspond  donc  à  la  première  année  du  règne,  c'est 
.  à  dire  à  l'année  qui  commence  au  1?  jour  de  la  Vl 
lune  qui  suit  l'avènement^^^ 

Les  ouvrages  officiels  coréens  et  un  grand  nombre 
d'ouvrages  non  officiels  emploient  les  noms  de  règne 


ère 


1.  Nyen  ho,  ^  SJ^. 

2.  m 

3.  Il  n'en  a  pas  toujours  été  ainsi,  et  les  changements  do  noms 
de  règne  étaient  jadis  très  fréquents  et  avaient  souvent  un  effet 
rétroactif  sur  la  partie  de  Tannée  écoulée  jusqu'au  jour  du  change- 
ment de  périodei  Tous  les  monarques  de  l'Asie  Orientale  ont,  à  un 
moment  ou  à  un  autre,  imité  l'Empereur  de  Chine  et  donné  des  noms 
de  bon  augure  aux  périodes  d'années  ;  mais,  tandis  que  les  états 
qui  refusaient  de  reconnaître  dans  toute  son  étendue  la  suprématie 
chinoise,  le  Japon  et  l'Ânnam  par  exemple,  ont  continué  jusqu'à 
présent  à  employer  des  nums  de  rè^ne  spéciaux,  la  Corée,  dès  le  X* 
siècle,  a  affirmé  sa  fidélité  de  vassale,  en  adoptant  définitivement  les 
poms  de  règne  chinois. 


# 


XL  INTRODUCrrON. 

chinois  :  cette  notation  chronologique  est  très  claire. 
Mais  la  Corée,  bien  qu'ayant  reconnu  dès  1637  la 
suzeraineté  des  Mantchous,  et  devant  par  suite  employer 
les  noms  de  règne  de  la  dynastie  des  T»hing^\  ne  s'est 
conformée  qu'à  regret  et  incomplètement  à  cette  obli- 
gation :  par  un  sentiment  de  loyalisme  à  l'égard  des 
Ming  qui  avaient  rendu  de  si  grands  services  à  leur  pays, 
un  grand  nombre  d'écrivains  coréens,  parfois  même  dans 
des  ouvrages  semi-officiels,  s'en  sont  tenus  à  la  période 
Tchhong  tcheng^^\  où  régnait  le  dernier  empereur  de 
race  chinoise  :  ils  datent  par  exemple  une  préface  de 
la  237?  année  Tchhong  tcheng  (1863)  ;  c'est- ainsi  qua 
la  fidélité  exaltée  de  certains  lettrés  a  doté  la  Corée 
d'une  ère  de  longue  durée,  ressemblant  aux  ères  occi- 
dentales plus  que  les  brèves  périodes  correspondant 
aux  noms  de  règne.  Enfin,  depuis  que  des  relations 
existent  entre  la  Corée  et  les  puissances  occidentales, 
les  pièces  officielles  sont  datées  au  moyen  d'une  ère 
qui  commence  en  1392,  date  de  la  fondation  de  la 
dynastie  régnante^^\ 

1.  m. 

2.  m  M  (IC28-1644). 

3.  Pour  établir  la  concordance  entre  les  dates  européennes  et  les 
noms  de  règne  chinois,  je  me  suis  servi  des  ouvrages  de  W.  F.  Mayers 
et  du  P.  Iloauff  ;  pour  les  quelques  dates  japonaises  que  j'ai  citées, 
j'ai  eu  recours  aux  tables  de  William  Bramsen. 


•    INTEODUCTION.  XLI 

IL 

Telles  sont  les  circonstances  où  est  né  ce  livre, 
tels  sont  les  i»nseignements  que  j'ai  trouvés  et  les 
difficultés  qui  se  sont  présentées  à  moi.  Je  me  propose 
maintenant  âans  cette  introduction  de  dégager  des 
documents  rassemblés  les  conclusions  les  plus  générales 
relatives  au  livre  coréen,  au  triple  point  de  vue  du 
livre  matériel,  si  je  puis  dire  ainsi,  de  la  langue  em- 
ployée et  des  idées  exprimées. 

Le  papier  coréen  est  fait  avec  Técorce  de 
l'arbre  tjyé^^^  sorte  de  mûrier  qui  pousse  en  grande 
quantité  en  Corée  et  au  Japon  ;  cette  écorce  macère 
dans  l'eau  pendant  un  certain  temps,  puis  elle  est 
battue,  aplatie,  séchée  au  soleil,  blanchie  ;  mais  elle 
n'est  jamais  complètement  broyée,  de  sorte  qu'un  grand 
nombre  de  fibres  subsistent  intactes  dans  le  papier. 
Le  plus  beau  se  fabrique  à  l'automne  :  il  est  très  dif- 
ficile à  déchirer,  épais,  lisse  et  d'un  ton  ivoirin  ;  la 
déchirure  est  cotonneuse,  il  a  d'une  étoffe  la  résistance 
et  presque  la  souplesse.  La  première  qualité  est  d'un 
usage  rare,  elle  ne  sert  guère  que  pour  certaines  pièces 
officielles»  pour  des  listes  de  cadeaux  envoyés  par  le 

1*  ^  !  japonais  kôzou  (kouzu,  ^  5  i^)i  broussonetia  pap^rifera. 


XLn  INTRODUCTION. 

Koi  et  pour  quelques  impressions  très  soignées.  Les 
qualités  secondaires,  avec  la  même  texture,  sont  moins 
épaisses,  étant  plus  battues,  ce  qui  permet  de  la  même 
quantité  de  matière  de  faire  plus  de  '«feuilles  ;  lorsque 
ce  papier  est  très  mince,  les  baguettes  des  claies,  sur 
lesquelles  on  le  fait  sécher,  y  laissent  une  légère  trace 
transparente,  ce  qui  lui  donne  un  aspect  vergé.  Les 
belles  espèces  de  papier  de  seconde  qualité ^^^  sont  en 
usage  pour  écrire  les  compositions  des  examens  ;  ces 
compositions  sont  ensuite  achetées  par  des  industriels 
et  passées  à  Thuile,  le  papier  acquiert  ainsi  plus  de  • 
résistance  et  deisdent  complètement  imperméable,  il  sert 
alors  à  faire  des  manteaux  pour  la  pluie  et  à  tapisser 
le  sol  des  habitations,  on  en  recouvre  des  paniers,  on 
en  fait  des  éventails.  Le  papier  commun  est  préparé 
avec  les  parties  les  plus  grossières  de  Técorce  et  avec 
le  résidu  de  la  fabrication  des  plus  belles  qualités,  on 
y  ajoute  aussi  de  la  paille  et  d'autres  corps  étrangers  : 
au  battage,  il  s'amincit  inégalement  et  présente  des 
trous  à  côté  de  parties  épaisses.  Avec  le  papier  de 
seconde  qualité  enduit  d'une  teinture  jaune  gommeuse, 
on  fait  les  couvertures  de  livres. 

Dans  les  livres  coréens  de  quelque  époque  qu'ils 


1.  Toi  ho  tji,  izff10t,  et  autres. 


INTKODUCTION.  XLni 

soient  ^*^  le  papier  présente  les  mêmes  caractères,  souplesse 
et  texture  cotonneuse  ;  dans  les  ouvrages  les  plus  anciens, 
bien  qu'assez  mince,  il  a  résisté  à  l'injure  du  temps  : 
témoin  les  livres  de  la  dynastie  de  Ko  rye  qui  se  trou- 
vent dans  quelques  bonzeries,  dans  quelques  collections 
d'Europe,  et  qui  sont  à  peine  jaunis  et  sans  mangeures. 
J'ignore  à  quelle  époque  la  fabrication  du  papier  a 
pris  naissance  en  Corée  :  je  n'ai  trouvé  mention  d'au- 
cune autre  matière  employée  pour  écrire  et,  puisque  les 
livres  étaient  déjà  fort  répandus  au  IX?  siècle,  qu'il 
existait  des  études  régulièrement  organisées,  que  des 
bibliothèques  furent  fondées  au  siècle  suivant,  il  est 
vraisemblable  que  le  papier  se  préparait  déjà  dans  le 
royaume.  La  dynastie  régnante  a,  dès  son  avènement, 
fondé  une  papeterie  officielle,  qui  a  subsisté  jusqu'en 
1883  et  qui  fabriquait  le  papier  employé  pour  les  com- 
positions de  félicitations,  les  prières,  etc. 

A  l'imitation  des  Chinois,  les  Coréens  impriment 
au  moyen  de  planches  de  bois  gravées.  On  choisit 
un  bois  d'un  grain  fin  et  serré,  du  bois  de  cerisier  en 
général,  et,  sur  la  planche  de  deux  centimètres  d'épais- 
seur aplanie  avec  soin,  on  colle  la  feuille   à  graver, 

1.  Je  ne  ferai  exception  qae  pour  quelques  ouvrages  du  XVIII; 
siècle,  dont  le  papier  est  jaune,  parfois  assez  foncé,  cassant,  et  semble 
d'une  tout  autre  nature. 


XLIV  INTRODUCTION. 

Tendroit  étant  œntre  la  planche,  de  sorte  que  les 
caractères  apparaissent  à  Tenvers  ;  le  graveur  creuse 
tout  ce  qui  est  en  blanc,  les  caractères  et  encadrements 
ressortent  donc  en  relief.  On  a  ainsi  l'imitation  exacte 
du  manuscrit  employé,  ce  qui  permet  d'obtenir  facile- 
ment des  fac-similé  d'autographes  :  aussi  les  titres, 
préfaces  et  postfaces  sont  très  souvent  écrits  par  l'auteur 
même  ou  par  un  personnage  de  marque,  et  le  volume 
reproduit  telle  quelle  l'œuvre  du  calligraphe.  La  planche 
est  toujours  gravée  pour  la  feuille  entière,  une  seule  face 
de  celle-ci  reçoit  l'impression,  après  quoi  elle  est  pUée 
par  le  milieu  et  forme  un  recto  et  un  verso  ;  l'intérieur 
de  la  feuille  demeure  blanc  ;  le  papier  est  d'ailleurs 
trop  mince  et  trop  transparent,  pour  qu'il  soit  possible 
d'imprimer  ou  d'écrire  sur  les  deux  côtés. 

Mais,  pour  l'art  de  l'imprimerie,  la  Corée  a  dépassé 
la  Chine  ^^^  et  devancé  l'Europe  :  en  1403,  un  décret 
de  Htai  tjong^^\  troisième  roi  de  la  dynastie  régnante, . 
ordonna  de  fondre  des  caractères  en  cuivre.  "  Pour 
"gouverner,  dit  le  décret  royal,  il  faut  répandre  la 
"  connaissance  des  lois  et  des  livres,  de  façon  à  remplir 
**  la  raison  et  à  rendre  droit  le  cœur  des  hommes  :  de 

1.  Les  types  mobiles  n'ont  jamais  été  employés  dans  ce  pays 
que  par  exception. 

2.  :i;^. 


ce 


c< 


C( 


C( 


INTRODUCTION.  XLV 

"  la  sorte,  on  réalisera  Tordre  et  la  paix.  Notre  pays 
"  est  situé  à  Torient,  au  delà  de  la  mgr,  aussi  les  livres 
de  la  Chine  y  sont  rares.  Les  planches  gravées 
s'usent  facilement,  de  plus,  il  est  difficile  de  graver 
"tous  les  livres  de  Tunivers.  Je  veux  qu'avec  du 
cuivre,  on  fabrique  des  caractères,  qui  serviront  pour 
l'impression,  de  façon  à  étendre  la  diffusion  des 
**  livres  :  ce  sera  un  avantage  sans  limites.  Quant  aux 
"frais  de  ce  travail,  il  ne  convient  pas  qu'ils  soient 
"  supportés  par  le  peuple,  mais  ^  ils  incomberont  au 
"trésor  du  Palais ^^^".  En  exécution  des  ordres  du 
Eoi,    on    choisit    les    caractères    les    plus    usuels    du 

CM  king,  du  Chou  ktng  et  du  Tso  tchoanf^^  et  on 

fondit  cent  miUe  types  en  cuivre  ;  tous  les  successeurs 
du  Roi  Htai  tjong  s'intéressèrent  à  cette  invention  et, 
jusqu'en  15M,  on  trouve  mention  de  onze  décrets  royaux 
relatifs  à  la  fonte  de  caractères  ou  à  l'impression  d'ou- 
vrages à  l'aide  de  types  mobiles.  Les  plus  habiles 
calligraphes  du  royaume  furent  chargés  d'écrire  pour 
les  fondeurs  des  caractères  élégants  ;  on  imita  aussi  des 

«^  «r  jsi  SI  a  je  i&  i8:««  fê2|î ;j.  ^§)U;s ^^ rf,  a  ;^ 

1nk^%ï\f^%  (Postface  du  Mmn  heii  pi  fe)— Cf.  aussi  n;  1673. 

2.  iNpIE;  ««(;£». 


XLVI  INTBODUCnON, 

caractères  tires  d'une  édition  chinoise  du  Kang  fnou% 
on  prit  comme  modèles  des  autographes  d'anciens  caUi- 
graphes  chinois.  A  mesure  que  le  besoin  se  faisait 
sentir  de  caractères  qui  n'étaient  pas  dans  la  fonte 
primitive,  on  les  fabriquait  aussitôt.  Jusqu'en  1434,  on 
n'eut  qu'une  seule  fonte  ;  à  cette  époque,  pour  l'impres- 
sion du  Kang  mou,  le  Roi  fit  faire,  en  plomb,  de 
nouveaux  caractères  de  cahbre  double.  C'est  par  cent 
mille  et  deux  cent  mille  que  les  souverains  coréens 
faisaient  fabriquer  les  types  mobiles  ;  et  l'enthousiasme 
royal  alla  si  loin  que,  le  cuivre  manquant,  on  mit  au 
creuset  les  cloches  des  bonzeries  ruinées,  les  vases  et 
instruments  appartenant  aux  administrations  et  aux 
particuliers. 

A  toutes  les  éditions  imprimées  à  cette  époque  par 
le  nouveau  procédé,  les  Rois  firent  mettre  des  postfaces 
relatant  l'origine  et  le  développement  de  l'invention  du 
Roi  fftai  tjong.  Après  1544  et  jusqu'en  1770,  le 
silence  se  fait  sur  les  impressions  en  caractères  mobiles, 
soit  que  les  querelles  intestines  et  les  guerres  extérieures 
qui  marquèrent  cette  période,  aient  absorbé  toute  l'atten- 
tion royale,  soit  pour  tout  autre  motif.  En  1770,  le 
Roi   Yeuff  tjong^^^  fit  fondre  en  cinq  mois  et  demi  les 


1.  iW  g.  2.  ^ 


Ji« 


m 


INTRODUCTION.  XLVn 

caractères  nécessaires  à  Timpression  du  Moun  lien  pi  ho  ; 
il  fit  mettre  à  la  fin  de  l'ouvrage  une  postface  rappelant, 
avec  les  origines  de  rimprimerie  en  caractères  mobiles, 
la  nouvelle  application  qui  en  était  faite-  En  quelques 
années,  on  fondit  encore  trois  cent  mille  caractères,  qui 
furent  déposés  en  partie  à  la  Bibliothèque  Royale  et 
en  partie  dans  le  Palais  Tchyang  hyeng^^^\  on  fabriqua 
aussi  trente-deux  mille  poinçons  en  bois,  qui  servirent 
de  modèles  pour  la  confection  de  nouveaux  lyp«8  en 
cuivre.  De  1770  à  1797,  un  grand  nombre  d'ouvrages 
furœt  imprimés  par  le  procédé  du  Roi  Htai  tjong^  qui 
a  encore  été  employé  fréquemment  dans  ce  siècle  :  mais 
je  n'ai  pu  avoir  aucun  renseignement  précis  sur  l'état 
actuel  de  la  typographie  coréenne  et  le  peu  que  j'ai 
entendu  dire,  me  fait  penser  que  les  dépots  de  types 
mobiles  sont  en  fort  mauvais  état. 

H  faut  regarder  d'assez  près  pour  distinguer  un  livre 
imprimé  en  types  mobiles  d'un  hvre  gravé  sur  planches  : 
la  similitude  très  grande  des  caractères  qui  sont  répétés 
dans  le  texte,  rend  probable  la  première  alternative  ; 
parfois  les  types  en  cuivre,  insuffisamment  maintenus, 
ont  glissé,  et  le  caractère  est  un  peu  déplacé.  M.  Satow, 
dans  son  intéressant  article  sur  les  anciennes  impressions 


1-  gft^- 


XLVm  INTRODUCTION. 

japonaises^^^  pense  qu'une  autre  marque  des  impressions 
en  caractères  mobiles  peut  être  cherchée  dans  l'aspect 
des  raies  verticales  séparant  les  colonnes  de  caractères: 
si  ces  raies  ne  vont  pas  jusqu'à  l'encadrement,  cela  tient 
à  l'imperfection  de  la  typographie,  les  filets  de  cuivre 
employés  pour  les  imprimer  étant  insuflBsamment  assu- 
jettis, souvent  trop  courts,  et  glissant  de  leur  place 
après  que  la  feuille  a  été  composée  ;  M.  Satow  part 
de  cette  explication  plausible  pour  établir  que  l'impri- 
merie en  caractères  mobiles  existait  en  Corée  dès  l'an 
1817  ^^\  H  ne  m'est  pas  possible  de  me  ranger  à  cette 
opinion,  attendu  que  le  décret  du  Roi  ffiai  tjong  fixe 
nettemœt  à  1403  l'invention  de  la  typographie  et  parce 
que  j'ai  vu  plus  d'un  ouvrage  gravé  sur  planches  où 
les  lignes  verticales  n'atteignent  pas  non  plus  l'encadre- 
ment. 

J'ai  vu  quelques  ouvrages,  imprimés  à  l'aide  de 
types  mobiles,  comme  semble  le  prouver  la  déviation 
d'un  assez  grand  nombre  de  caractères,  et  qui,  loin 
d'offrir  la  netteté  des  éditions  faites  au  moyen  de  iypes 
en  cuivre,  présentaient  des  caractères  peu  nets  et  à  bords 
baveux  :  des  Cîoréens  m'ont  dit  que  ces  livres  avaient 
été  imprimés  à  l'aide  de  types  en  terre  cuite  et  que  ce 

« 

1.  Voir  Liste  des  Référenees. 
%  Cf.  nî  229. 


INTRODUCTION.  XLIX 

procédé  avait  été  usité  dans  leur  pays  ;  mais  je  n'ai 
pu  obtenir  à  ce  sujet  aucune  indication  précise  écrite, 
ni  même  orale  ;  d'autre  part,  quelques  traces  de  cette 
méthode  se  retrouvant  au  Japon,  il  n'est  pas  impossible 
qu'elle  ait  été  employée  en  Corée. 

Les  livres  coréens  peuvent  se  ranger,  d'après  l'aspect 
extérieur,  en  quelques  classes  qui,  sans  être  nettement 
délimitées,  ont  cepaidant  chacune  des  marques  spéciales, 
format  et  style  des  caractères,  suffisamment  indiquées 
et  communes  à  tous  les  individus  composants. 

Parmi  les  ouvrages  anciens,  quelques-uns,  le  Kong 
tjà  ha  e  (n5  229),  le  Ryei  tjyo  syen  sa  e  roh  (n?  2678), 
le  Ko  tchyou  hpyen  (nS  329),  par  exemple,  sont  imprimés 
en  caractères  grêles,  anguleux,  qu'on  dirait  tracés  d'une 
main  malhabile,  avec  un  pinceau  trop  dur  et  trop  fin; 
le  premier  de  ces  livres  remonte  manifestement  au 
commencement  du  XIV?  siècle  ;  les  deux  autres,  sans 
qu'il  me  soit  possible  d'en  fixer  la  date  d'une  façon 
aussi  précise,  sont  également  fort  anciens,  si  je  m'en 
rapporte  à  l'aspect  archaïque  des  volumes  et  à  la 
vétusté  du  papier.  Ces  trois  ouvrages  peuvent  servir 
de  type  à  une  série  de  hvres,  dont  le  trait  principal 
est  la  gaucherie  et  la  gracilité  des  caractères,  qui  se 
r^ttachent^  bien  que  d'un  peu  loin,  à  l'école  de  çalli- 


L  INTRODUCrnON. 

graphie  dite  des  8ong'^\  Des  représentants  de  cette 
classe  se  trouvent  encore  au  XV?  siècle  et  jusqu*aujour- 
d'hui  ;  l'Ecole  des  Langues  Orientales  possède  plusieurs 
exemples  de  ce  siyle,  qui  datent  du  XVB  siècle  ^^^ 
Les  anciens  spécimens  sont  souvent  sur  grand  papier 
et  d'impression  soignée,  et  la  gaucherie  de  récriture 
de  cette  époque  semble  indiquer  que,  depuis  deux 
siècles,  Fart  des  scribes  et  des  graveurs  a  fait  de  sensibles 
progrès  ;  actuellement,  en  effet,  on  ne  confie  à  des 
artisans  aussi  maladroits  que  des  ouvrages  communs,  qui 
sont  imprimés  sur  papier  grossier,  de  format  in-octavo, 
m-douze  ou  au-dessous,  généralement  des  manuels  épisto- 
laires  ou  des  manuels  de  sorcellerie. 

Les  livres  bouddhiques,  depuis  les  origines  de 
rimprimerie  jusqu'à  la  fin  du  XVIIS  siède,  forment  une 
classe  plus  nettement  définie,  remarquable  par  la  grandeur 
des  formats,  grands  in-folio  carrés,  in-folio  ordinaires 
et  in-quarto,  et  par  la  beauté  des  caractères  qui  n'ont 
rien  du  style  calligraphique  des  8ong  et  se  rapprochent 
des  caractères  écrits  ordinaires  par  l'arrondissement  des 
formes  et  la  diminution  graduelle  du  plein  au  délié  : 
ce  style  d'écriture  rachète  un  peu  de  lourdeur  par  de 

1.  *- 

2.  3%  moun  ryou  tchyou^  n?  441  ;  l^yeng  hoa  pon  Mu>,  nî  2495^ 


tt 


nUTEfiobucrioN.  ut 

grandes  qualités  de  solidité,  de  plénitude  et  d'élégance 
sévère  ;  dans  quelques  volumes  du  XVII?  siècle,  ces 
traits  distinctifs  ont  été  exagérés  jusqu'à  faire  le  caractère 
plus  large  que  haut.  Les  ouvrages  bouddhiques  n'ont 
pas,  à  la  pliure,  la  quadruple  ou  sextuple  feuille  en  blanc 
sur  noir,  qui  existe  dans  presque  tous  les  autres  livres 
coréens.  L'édition  du  Tripitaka  (nS  J3624),  gravée  au 
commencement  du  XI?  siècle  et  dont  un  exemplaire 
imprimé  au  XV§  siècle  se  trouve  à  Tokyo,  mérite  une 
place  à  part  :  c'est  un  grand  in-folio  dont  l'écriture  est 
sensiblement  la  même  que  celle  des  livres  bouddhiques 
postérieurs,  à  part  quelques  formes  anciennes  tombées  en 
désuétude  et  quelques  autres  qui  sont  plus  spéciale- 
ment coréennes  ;  il  n'y  a  ni  encadrement  autour 
des  pages,  ni  filets  pour  séparer  ]fs  colonnes  de 
caractères.  Quelques  exemplaires  d'ouvrages  imprimés 
sous  la  dynastie  de  Ko  rye  par  les  soins  du  Conseil 
du  Bouddhisme,  existent  en  Europe  ^^^  :  l'aspect  en  est 
analogue  à  celui  du  Tripitaka,  auquel  ils  sont  postérieurs 
comme  gravure,  les  filets  verticaux  n'ont  pas  apparu 
entre  les  colonnes,  mais  chaque  page  a  un  encadrement, 
le  format  est  un  peu  plus  petit,  je  n'y  ai  pas  remarqué 
de  formes  archaïques  ;  le  papier  est  mince,  mais  bien 


1.  N?  2625  ;  2636. 


LU  nïTEODUCnON. 

conservé  maigre  cinq  cents  ans  d'existence  ;  les  ouvrages 
de  cette  époque  sont  fort  rares  en  Corée.  Avec  le 
temps,  ]es  formats  diminuent  jusqu'à  l'in-quarto,  mm 
les  signes  distinctifs  restent,  en  somme,  les  mêmes.  Au 
XVIIIs  et  au  XIX?  siècles,  beaucoup  de  livres  boud- 
dhiques ont  été  imprimés  dans  les  formats  et  le  siyle 
des  autres  classes.  Presque  tous  les  volumes  bouddhiques 
de  la  djmastie  régnante  débutent  par  un  ou  plusieurs 
feuillets  de  gravures  représentant  le  Bouddha  entouré 
d'Arhans,  ou  quelques  scènes  tirées  de  l'ouvrage,  ou 
encore  une  sorte  de  tablette  où  sont  inscrits  des  vœux 
pour  la  religion  et  le  royaume  ;  ces  gravures  sont 
d'aspect  purement  chinois,  les  plus  anciennes  sont 
habituellement  les  plus  soignées.  Je  ne  connais  qu'un 
hvre  bouddhique  imprimé  en  caractères  mobiles,  c'est  le 
Ouen  hah  hyeng  (n?  2634).  La  plupart  des  ouvrages 
de  cette  rehgion  sont  pubhés  aux  frais  d'une  bonzerie, 
ou  au  moyen  de  souscriptions  des  fidèles,  ou  grâce  à 
la  générosité  d'un  donateur  riche  qui  veut  assurer  le 
repos  de  l'âme  de  ses  parents  ou  l'heureux^  succès  d'un 
vœu  :  car  c'est  œuvre  pie  que  de  pubher  et  répandre 
la  parole  du  Bouddha. 

Les  ouvrages  gravés  par  ordre  royal  offrent  aussi 
des  signes  distinctifs   extrêmement  nets  ;   d'ailleurs  le 


%.• 


INTBODUCrnON.  Lm 

nom  de  la  Bibliothèque  Royale  ou  de  rimprimerie 
Royale  se  trouve  souvent  à  la  page  du  titre  ;  le  sceau 
de  la  première  de  ces  administrations  se  rencontre  parfois 
gravé  à  la  fin  de  la  préface.  Tous  les  volumes  de  cette 
série  qui  me  sont  connus,  datent  de  la  dynastie  actuelle  ; 
fréquemment  la  date  de  gravure  se  lit  sur  la  page  du 
titre,  ou  à  la  fin  de  la  préface,  mais  il  s'en  faut  qu'elle 
se  trouve  toujours  et,  lorsqu'elle  manque,  il  est  bien 
difficile  de  connaître  exactement  l'époque  du  livre  : 
l'apparence  extérieure,  papier,  style  des  caractères,  est, 
en  effet,  toujours  la  même  du  XV?  siècle  au  XIX?. 
Le  papier  employé  est  de  belle  qualité,  de  grand  format, 
variant  de  l'm-folio  au  grand  in-octavo  ;  les  marges 
sont  larges  ;  les  caractères,  d'une  belle  calligraphie,  un 
peu  plus  massifs  que  ceux  de  l'écriture  chinoise  moderne, 
différant  de  ceux  des  Song,  se  rattachent  visiblement 
au  style  employé  pour  les  ouvrages  bouddhiques  anciens. 
Presque  tous  ces  hvres  ont  un  titre  en  grands  caractères, 
imprimés  en  noir  ou  en  bleu,  et  dus  au  pinceau  d'un 
Eoi  ou  d'un  haut  fonctionnaire  ;  c^  sont  aussi  de  grands 
personnages  qui  composent  et  écrivent  les  préfaces  ; 
elles  sont  accompagnées  de  décrets  royaux,  adresses 
de  présentation,  listes  des  lettrés  chargés  de  composer 
et  revoir  l'ouvrage,  avertissements,  listes  de  références. 
Les  hvres  imprimés  par  ordre  du  Roi,  avec  les  sujets 


UV  INTRODUCTION. 

les  plus  divers,  littérature,  administration,  histoire, 
sont  toujours  des  ouvrages  de  grande  valeur  littéraire 
ou  documentaire.  C'est  parmi  ces  impressions  royales 
que  j'ai  trouvé  le  chef  d'œuvre  de  l'imprimerie  coréenne, 
une  collection  non  datée  d'extraits  des  livres  canoniques 
et  classiques  (n?  173)  ;  le  bon  état  des  planches  me 
fait  croire  qu'elle  ne  peut  remonter  plus  loin  que  la 
fin  du  XVIII?  siècle  ;  un  exemplaire  s'en  trouve  à 
la  Bibliothèque  de  l'École  des  Langues  Orientales  :  les 
caractères,  dépassant  de  beaucoup  le  calibre  ordinaire, 
sont  d'une  élégance  parfaite,  de  formes  pleines  et 
gracieuses,  et,  quand  l'ouvrage  est  imprimé  sur  le 
papier  de  première  qualité,  épais,  lisse,  à  tons  ivoirins, 
c'est  un  des  plus  beaux  hvres  que  l'on  puisse  voir. 

Des  impressions  royales,  on  peut  rapprocher  les 
nombreux  ouvrages  publiés  par  la  Bibliothèque  Koyale, 
la  Cour  des  Interprètes,  la  Cour  des  Médecins  Royaux, 
les  Camps  des  Gouverneurs  de  province,  spécialement 
du  Ham  Icyeng^  du  Hpyeng  an^  du  Tjyen  ra^  du 
Kyeng  syang  ^^^  :  ce  sont,  pour  la  plupart,  des  éditions 
des  classiques,  des  dictionnaires  et  manuels  de  langues 
diverses,  des  livres  de  médecine,  d'astronomie,  des  notices 
historiques,  telles  que  le  Iftong  moun  Jcoan  tji  (n?  1694), 

1.  j^«;^3c;i^ili;Kia. 


raTBOMXTION.  LV 

L'impression,  bien  qu'inférieure  à  celle  de  la  classe  précé- 
dente, est  encore  très  nette,  les  caractères,  d'un  type 
analogue,  sont  plus  grêles,  le  papier  est  bon,  le  format 
varie  de  Tin-folio  au  petit  in-octavo.  Mais  les  livres 
de  ce  genre  sont  d'un  aspect  beaucoup  moins  un  que 
les  ouvrages  royaux  ou  les  ouvrages  bouddhiques 
antérieurs  au  XVIIIS  siècle  et  ils  forment  une  dégra- 
•  dation  presque  insensible  depuis  les  impressions  royales 
jusqu'aux  volumes  communs. 

La  plupart  des  livres  imprimés  à  l'aide  de  carac- 
tères mobiles  sont  des  éditions  royales  et,  pour  la 
qualité  du  papier,  le  format,  les  titres,  préfaces,  aver- 
tissements, adresses  de  présentation,' o£Prent  les  mêmes 
'  marques  distinctives  dont  j'ai  parlé  plus  haut,  à  propos 
des  ouvrages  gravés  par  ordre  royal  ;  les  titres  en 
grands  caractères,  les  préfaces  fao-shnilé  du  manuscrit 
de  Tauteur  sont  imprimées  au  moyen  de  planches  ; 
assez  fréquemment  la  page  du  titre  porte  mention  de 
l'emploi  des  types  mobiles.  Le  style  des  caractères 
usit^  dans  la  typographie  coréenne  à  l'origine,  est 
celui  de  l'écriture  des  8ong  ;  les  formes  un  peu 
anguleuses,  les  déliés  très  minces  qui  le  caractérisent, 
conviennent  bien  au  travail  du  métal  ;  ce  slyle  a, 
d'aiUeurs,  continué  d'être  employé  jusqu'aujourd'hui 
sans  différence  sensible  et,  à  défaut  de  date  ou  d'in- 


LVI  INTRODUCmON. 

dications  sur  l'époque  du  livre,  Taspect  seul  des  carac- 
tères ne  saurait  faire  soupçonner  si  le  volume  est  du 
XVS  siècle  ou  du  XIX?:  pendant  la  première  période 
de  la  typographie  coréenne,  on  a  surtout  imprimé  des 
ouvrages  d'histoire  et  de  morale  ;  c'est  au  XVIII?  et 
au  XIX?  siècles  que  des  livres  de  littérature  et  d'ad- 
ministration ont  été  publiés  au  moyen  de  ce  procédé  : 
je  citerai,  comme  principales  éditions,  le  Sam  hang 
hàing  sil  to  (n?  253),  de  1434,  le  /  ryoun  haing  %il 
to  (n?  275),  de  1518,  le  Mahàvaipulya  sûtra  (n?  2634) 
de  1465,  le  Thong  kien  hang  mou  (n?  2145),  de  1438, 
le  Moun  hen  pi  ho  (n?  2112),  de  1770,  le  Byouh 
tyen  tyo  ryei  (n?  1462),  de  1866.  Des  types  mobiles 
différents  des  précédents,  d'une  forme  légèrement  cursive 
et  très  élégante,  ont  été  fondus  et  employés  sous  le 
règne  de  Tjyeng  tjong^^\  principalement  pour  le  Byoun 
eum  qui  est  indiqué  au  n?  1472  et  date  de  1776,  pour 
le  Myeng  eui  roh  (nS  2042),  de  1777,  le  Kàing  tjyang 
Toh  (n?  1903),  de  1786,  le  Sa  heui  yeng  syen  (n?  2119), 
de  1796. 

Ce  procédé  d'impression  n'est,  d'ailleurs,  pas 
resté  renfermé  dans  la  Bibliothèque  Royale  :  diverses 
administrations  s'en  sont  servi,  ainsi  la  Cour  des  Inter- 


1.  jE^. 


INTRODUCTION.  LVH 

prêtes  pour  le  Tong  moun  ho  ryak  (n?  1744)  ;  mais 
il  ne  paraît  pas  avoir  été  fort  répandu,  probablement 
à  cause  des  frais  considérables  qu'entraîne  la  confection 
de  types  en  cuivre.  Les  ouvrages  imprimés  en  carac- 
tères mobiles  par  ces  administrations  et  par  des  parti- 
culiers, car  il  en  existe  quelques-uns,  sont  loin  d'avoir 
l'élégance  des  impressions  royales  dues  au  même 
procédé. 

En  dehors  des  quelques  classes  que  je  viens  d'in- 
diquer, il  existe  encore  un  bon  nombre  de  livres,  en 
caractères  chinois,  qu'il  est  difficile  de  faire  rentrer 
dans  aucune  d'elles  et  qu'aucune  ressemblance  ne  permet 
de  réunir  ensemble,  format,  papier,  style  des  caractères, 
tout  étant  dijfférent  ;  ce  sont  des  livres  de  littérature, 
d'histoire,  des  reproductions  d'ouvrages  chinois,  des 
œuvres  des  lettrés  célèbres,  publiées  aux  frais  des 
collèges  où  ils  sont  honorés,  ou  par  les  soins  de  leur 
famille  ;  très  restreint  est  le  nombre  des  livres  de  la 
sorte  qui  sont  imprimés  par  les  libraires  dans  un  but 
commercial.  Comme  quantité,  ces  ouvrages  forment 
au  plus  un  quart  de  ceux  que  l'on  rencontre  chez  les 
marchands  de  hvres  ;  avec  les  volumes  tout  à  fait 
communs,  presque  tous  en  coréen,  qui ,  composent 
plus  de  la  moitié  d'uS  fonds  ordinaire,  ils  sont  seuls 


LVm  INTRODUCTION, 

à  constituer  Tobjet  habituel  et  direct  du  commerce 
de  la  librairie  ;  car  les  ouvrages  imprimés  par  ordre 
royal,  les  livres  administratifs  et  les  livres  bouddhiques 
sont  destinés  à  l'usage  des  bonzeries,  des  yamens  et 
du  Palais,  ainsi  qu'aux  dons  que  fait  le  Eoi,  et  ils 
n'entrent  dans  les  librairies  que  par  occasion  ;  ils  y 
forment  cependant  peut-être  aussi  un  quart  environ  du 
fonds  total,  à  cause  du  petit  nombre  des  livres  publiés 
pour  être  mis  en  vente. 

Le  peuple  coréen,  en  effet,  est  trop  pauvre  géné- 
ralement pour  qu'un  livre  puisse  se  vendre,  s'il  coûte 
plus  de  quelques  sapèques  ;  ce  prix  est  celui  des  volumes 
communs  que  l'on  voit  partout  en  si  grand  nombre. 
Toute  édition  plus  soignée  et  plus  chère  n'a  qu'un 
débit  très  peu  considérable,  et  le  Ubraire  n'en  saurait 
faire  les  frais  ;  si  parfois  il  se  hasarde,  c'est  en  s'assu- 
rant  d'avance  quelques  souscriptions.  Aussi,  un  ou- 
vrage n'est-il  jamais  tiré  qu'à  un  petit  nombre  d'exem- 
plaires et,  comme  les  planches  subsistent,  on  continue 
de  l'imprimer  au  fur  et  à  mesure  des  besoins  ;  mais 
ces  planches,  sujettes  à  être  gâtées  ou  détruites  par 
l'humidité,  le  feu,  les  mites,  ne  restent  pas  longtemps 
au  complet  ;  habituellement,  au  bout  de  quelques  dizaines 
d'années,  l'ouvrage  ne  peut  plus  être  imprimé,  à  moins 
d'en  graver  à  nouveau  une  partie  plus  ou  moins  impor- 


INTBODUCrnON.  Ltt 

tante  ;  et  les  livres  pour  lesquels  on  se  décide  à  faire 
ce  travail,  forment  une  petite  minorité.  Pour  ceux  qui 
sont  imprimés  par  la  Bibliothèque  Eoyale  et  les 
diverses  administrations,  les  choses  se  passent  à  peu 
près  de  même  :  on  ne  tire  d'exemplaires  que  ce 
qu'il  en  faut  pour  les  besoins  du  service  et  pour 
les  dons  que  fait  le  Eoi,  les  planches  sont  gardées 
en  magasin  ;  cinquante  ans  après,  elles  sont  pourries. 
Pour  les  éditions  en  caractères  mobiles,  il  n'existe, 
bien  entendu,  que  les  exemplaires  imprimés  à  l'ori- 
gine. Le  livre  coréen  de  valeur  est  donc  une  rareté 
dès  le  jour  oii  il  paraît  ;  on  parle  d'éditions  de 
neuf  exemplaires,  de  vingt  exemplaires  ;  avec  l'impos- 
sibilité de  le  réimprimer  qui  arrive  bien  vite,  avec 
l'action  du  temps  et  le  manque  de  soin,  non  moins 
destructeur,  il  ne  tarde  pas  à  devenir  presque  unique 
ou  même  introuvable  :  c'est  ainsi  que  du  Moun  hen 
pi  koy  qui  date  de  1770,  il  subsiste  quatre  exem- 
plaires à  la  Bibliothèque  Royale  et  deux  seulement 
ont  passé  dans  les  librairies  depuis  une  dizaine  d'an- 
nées, ils  ont  été  achetés  par  des  Européens.  Quant 
aux  livres  communs,  ils  sont  imprimés  à  profusion,  tel 
petit  volume  bouddhique,  de  quatorze  feuillets  (n?  2648) 
a  été  tiré  à  deux  mille  exemplaires  ;  mais  les  planches 
et  les  volumes  mêmes  sont  encore  plus  exposés  que  ceux 


LX  INTRODUCTION, 

des  ouvrages  plus  chers  :  rédition  s'épuise,  les  volumes 
s'égarent,  et  on  ne  les  fait  parfois  graver  de  nouveau 
qu'après  bien  des  années  ^^^ 

Les  impressions  en  caractères  vulgaires  peuvent 
se  ramener  à  trois  types  :  les  éditions  communes  de 
romans  et  recueils  de  chansons  sorit  grossièrement 
gravées  sur  planches,  imprimées  sur  mauvais  papier,  elles 
se  rencontrent  partout  et  le  bas  peuple,  ainsi  que  les 
femmes,  fait  ses  délices  de  cette  lecture  ;  le  caractère 
employé  est  un  coréen  à  peu  près  carré,  ayant  ce- 
pendant quelques  Ugatures  cursives  ;  les  hvres  de  ce 
genre  sont  tous  de  notre  siècle.  Les  rares  ouvrages 
imprimés  en  coréen  par  ordre  royal  ont  presque  tous 
un  texte  chinois,  dont  le  coréen  n'est  que  la  traduction 
et  l'explication  ;  les  caractères  coréens  sont  réguliers, 
avec  les  pleins  bien  accentués,  mais  d'aspect  fort  lourd  ; 
chaque  groupe  coréen,  correspondant  à  une  syllabe, 
occupe  le  même  espace  qu'un  caractère  chinois  :  je  citerai 
comme  exemples  le  Sam  hang  hàing  ail  to  (n?  253), 
imprimé  en  1484:  en  caractères  mobiles,  le  En  hai  Mai 

1.  Tout  ce  paragraphe  ne  s'applique  qu'à  Tétat  actuel  des  choses  : 
j'ai  lieu  de  croire  qu'au  XVI?  siècle,  la  librairie  était  plus  florissante 
qu'aujourd'hui  ;  mais  trouvant  les  renseignements  sur  l'époque  anté- 
rieure dans  un  ouvrage  que  je  viens  d'acquérir,  le  Ko  «a  ichoai  yo  (n? 
2105),  je  suis  forcé  de  les  renvoyer  à  un  supplément. 


INTRODUCTION.  LXI 

San  tjip  yo  (n?  2506),  gravé  en  1506,  le  Sam  oun  syeng 
haut  (nS  66),  gravé  en  1751  ;  ces  ouvrages  sont  imprimés 
sur  beau  papier,  les  deux  premiers  de  format  in-folio. 
iTnfin  la  Mission  Catholique  de  Séoul,  a  imprimé  récem- 
ment des  ouvrages  de  religion  en  caractères  vulgaires; 
ce  sont  des  volumes  de  petit  format,  d*aspect  soigné, 
les  plus  anciens  sont  d'un  type  de  caractères  un  peu 
cursif,  ils  étaient  gravés  sur  planches  ;  depuis  une  dizaine 
d'années,  la  Mission  se  sert  de  caractères  mobiles  de 
forme  réguhère. 

Dans  un  pays  où  l'imprimerie  est  usitée  depuis 
aussi  longtemps,  le  rôle  du  manuscrit  a  été  tout  différent 
de  ce  qu'il  a  été  en  Europe.  La  planche  gravée  exige 
une  première  mise  de  fonds  plus  considérable  que  le 
pinceau  et  l'encrier  du  copiste,  mais  elle  permet  de 
reproduire  l'ouvrage,  sinon  indéfiniment,  du  moins  à 
un  grand  nombre  d'exemplaires  ;  de  plus,  le  travail 
de  l'imprimeur  est  plus  simple  et  moins  payé  que 
celui  du  scribe  ;  l'art  de  la  copie  des  ouvrages  ne 
saurait  donc  prendre  beaucoup  de  développement  à  côté 
de  l'imprimerie.  En  Chine,  par  exemple,  où  la  main 
d'œùvre  du  graveur  coûte  fort  bon  marché,  où  le  papier 
se  vend  peu  de  chose,  le  manuscrit  existe  à  peine  ;  au 
Japon,  où  l'imprimerie  n'a  pris  un  grand  développement 


LXn  INTBODUCnDN. 

qua  partir  de  la  fin  du  XVI?  siècle,  le  manuscrit 
est  déjà  bien  moins  rare.  En  Corée,  il  se  rencontre 
fréquemment,  malgré  Tancienneté  de  l'imprimerie  et 
le  haut  degré  de  perfection  où  elle  a  atteint  :  c'est 
que,  comme  je  l'ai  dit,  le  livre  sérieux  imprimé  est 
toujours  resté  d'un  prix  très  élevé  ;  pour  la  majeure 
partie  de  la  population,  même  lettrée,  il  est  demeuré 
rare.  La  copie  se  vend  encore  plus  clier,  il  est  vrai, 
mais  chacun  peut  faire  celle  qu'il  désire,  car  le  temps 
ne  coûte  rien  ;  le  noble,  sans  déroger,  occupe  ses 
loisirs  à  faire  des  copies,  "  serait-ce  même  pour  les 
vendre,  alors  que  le  travail  manuel  lui  est  interdit 
par  la  coutume  ;  le  magistrat  •  emploie  à  faire  des 
copies  quelques  clercs  de  son  yamen,  sans  leur  donner 
de  salaire  spécial,  tandis  qu'il  lui  faudrait  engager  des 
ouvriers  pour  faire  graver  et  imprimer  l'ouvrage  dont 
il  désire  posséder  un  exemplaire,  ou  la  collection  de 
ses  œuvres,  dont  il  veut  faire  présent  à  un  ami. 

Les  manuscrits  coréens  varient  de  l'in-folio  au 
petit  in-octavo  ;  ils  sont  sur  un  papier  semblable  à 
celui  des  imprimés,  parfois  tout  blanc,  parfois  avec 
encadrement  et  filets  verticaux,  ces  ornements  sont 
ajoutés  à  l'avance  sur  chaque  feuille  au  moyen  d'une 
planche  gravée  ;  la  reliure  est  la  même  que  celle  des 
autres  ouvrages.    L'écriture  est   très  variable,  tantôt 


y 


nrrBODuorioN.  Lxm 

peu  soignée  et  pleine  d'abréviations,  tantôt  d'une 
élégance  remarquable  et  ressemblant  aux  plus  belles 
impressions  :  je  citerai  comme  exemple  les  superbes 
vdumes  du  Tcham  pong  hong  y  ou  ho  (nS  714),  qui 
sont  dans  la  Collection  Varat.  Parmi  les  manuscrits, 
on  rencontre  des  œuvres  diverses  de  personnages  d'une 
petite  notoriété,  "n'ayant  pas  eu  les  honneurs  de  l'im- 
pression ;  des  ouvrages  administratife,  qui  sont  souvent 
des  copies  ou  des  recueils,  faits  par  des  fonctionnaires 
pour  leur  usage  personnel  ^^^  ;  des  traités  géographiques, 
comme  le  Tong  houh  ti  ri  hai  (n?  2231),  en  coréen  ; 
des  romans,  en  chinois  ou  en  coréen  ;  des  ouvrages 
historiques,  relatifs,  pour  la  plupart,  à  la  dynastie 
régnante,  tels  que  le  Tjyo  y  a  hoi  htong  (n?  1876),  le- 
Tjyo  y  a  tjeup  yo  (n?  1877),  le  Tong  houh  heui  sa 
(n?  1884),  le  Tjyeng  tjong  tjyo  heui  sa  (n?  1885),  le 
Ban  tchyo  (nS  1886). 

Je  ne  dois  pas  manquer  de  citer  deux  manuscrits 
anciens  qui  ne  sont  plus  des  copies  bien  faites,  mais 
des  œuvres  d'art  ;  l'un  de  1446  se  trouve  dans  la 
Collection  Varat,  il  était  renfermé  dans  l'intérieur  d'une 
statue  bouddhique,  l'autre  est  au  Musée  Britannique  ; 
ce    sont   un  volume  du   Mahâvaipulya    pûmabuddha 

1.  Par  example  le  Paik  hen  yo  ram,  nî  1467  ;  le  Tai  myeng  ryotU, 
vi  1777  ;  le  Eun  tai  pyen  ko,  n?  1517  ;  le  Syaul  i,  n?  1518, 


*i 


LXIV  INTRODUCTION. 

sûtra  prasannârtha  sûtra  (n?  2684,  II)  et  un  volume 
du  Buddhàvatamsaka  mahavaipulya  sûtra  (nS  2635,  V)  : 
œs  deux  manuscrits  sont  en  forme  de  paravent,  sur  un 
papier  très  épais,  recouvert  uniformément  d'une  peinture 
bleu  sombre  ;  les  caractères  d'une  belle  écriture,  les 
miniatures  très  finies  sont  exécutés  en  or. 

Les  manuscrits  qui  sont  à  la  Bibliothèque  Na- 
tionale depuis  l'expédition  de  l'Amiral  Eoze,  sont  non 
moins  intéressants  :  ce  ne  sont  pas  des  ouvrages  destinés 
à  la  publication,  mais  les  comptes  rendus  détaillés  et 
ornés  de  dessins  en  couleurs,  de  diverses  cérémonies 
qui  ont  eu  lieu  au  Palais  ;  la  calligraphie  et  l'exécu- 
tion des  dessins  sont  inégales,  mais,  presque  partout, 
•très  soignées  :  la  beauté  du  papier  qui  est  d'une  qualité 
tout  à  fait  supérieure,  le  format  grand  in-folio,  la 
couverture  en  soie  verte  brochée,  le  dos  soutenu  par 
une  baguette  plate  en  bois  et  maintenu  par  une 
armature  de  cuivre  ciselé,  en  font  des  ouvrages  extrême- 
ment curieux. 

Dans  un  assez  grand  nombre  de  livres  :  le  texte 
est  accompagné  de  figures  exphcatives,  ainsi  dans  le 
Syeng  hah  aip  to  tjap  tjà  (n?  284),  dans  les  ouvrages 
astronomiques,  mathématiques,  mihtaires,   médicaux^*^; 

1.  Voir  surtout  les  n?  2494  et  2495. 


INTRODUCTION,  LXV 

ces  planches  sont  dessinées  au  trait,  d'une^  façon  aussi 
simple  que  possible,  ce  sont  presque  des  figures 
schématiques  et  elles  n'ont  aucune  prétention  artistique. 
Les  ouvrages,  manuscrits  ou  imprimés,  relatifs  aux 
rites  "^  renferment  de  nombreuses  gravures  du  même 
genre,  qui  représentent  les  cort^es,  les  vêtements,  les 
instruments  de  toutes  sortes  employés  dans  les  céré- 
monies ;  elles  sont  parfois  très  indistinctes  à  cause  de 
Tusure  des  planches,  parfois  au  contraire  d'une  impres- 
sion nette  et  d'un  dessin  ferme  ;  dans  celles  qui 
représentent  des  danses,  les  mouvements  et  les  plis 
des  vêtements  sont  assez  bien  saisis,  mais  la  perspective 
est  presque  nulle  et  les  personnages  sont  simplement 
juxtaposés.  Quelques-uns  de  ces  ouvrages  contiennent 
aussi  des  dessins  de  fêtes  célébrées  dans  le  Palais,  de 
temples,  de  portes  monumentales  :  ces  dessins  sont 
toujours  d'une  précision  très  sèche  à  cause  de  l'absence 
des  ombres,  mais  la  perspective  est  observée  exacte- 
ment ;  le  point  de  vue  est  placé  très  haut  et  l'eJSet 
est  analogue  à  celui  de  beaucoup  de  dessins  européens 
du  Moyen- Age.    Les  scènes  de  la  vie  de  Confucius 


1.  0  ryei  eut  (nî  1047)  ;  Sang  ryei  po  hpyen  (n?  1316)  ;  Hoa 
$yeng  ïïyeng  yek  eut  houei  (n;  1299)  ;  Tjin  tjyaJc  tjyeng  ryei  eui  kouei 
(n;  1302)  ;  ÎJftn  ichan  eui  hmei  (n?  1305,  1306,  1307)  ;  Ouen  hàing 
tjyeng  ri  eui  kouei  (n^  1398). 


LXVI  INTBODUCrrrON. 

du  Kouel  ri  tji  (nS  282)  et  du  Syeng  tjyek  to  (n?  283), 
les  machines,  les  forteresses  du  Yen  po  to  syel  tjeup 
yo  (n?  2480)  et  du  Tjeung  po  tjetih  keuh  rok  (n?  2481), 
reproduites  de  dessins  chinois,  sont  loin  de  dépasser, 
à  aucun  point  de  vue,  les  œuvres  coréennes.  Les 
planches  sont,  naturellement»  ou  manuscrites  ou  gravées 
sur  bois. 


m. 


Ces  livres,  dont  je  viens  de  décrire  Taspect  exté- 
rieur, sont  ou  en  caractères  chinois,  ou  en  lettres 
coréennes  ;  quelques-uns  seulement  contiennent  un 
mélange  des  caractères  chinois  avec  les  lettres  indigènes. 
Mais  ce  mélange  est  tout  différent  de  celui  que  font 
les  Japonais  des  idéogrammes  avec  les  signes  de  leurs 
syllabaires  :  le  coréen  est  mis  à  coté  du  texte  chinois 
soit  pour  le  transcrire,  soit  pour  le  traduire,  il  sert  à 
expUquer  un  passage,  à  indiquer  la  prononciation  d'un 
caractère,  mais  la  phrase  en  chinois  se  sufBit  à  elle-même 
et  le  coréen  n'est  ajouté  qu'à  titre  de  secours  pour 
le  lecteur  peu  lettré  ;  ce  système  est  celui  qui  est 
suivi  dans  presque  tous  les  dictionnaires,  dans  un  bon 


INTRODUCTION.  LXVH 

nombre  d'ouvrages  sur  les  langues  étrangères,  la  méde- 
cine,  Tastrologie,  dans  quelques  éditions  des  classiques, 
dans  certains  livres  bouddhiques  et  taoïstes.  L'emploi 
simultané  des  deux  sortes  de  caractères  concourant  à 
former  une  seule  et  même  phrase,  où  les  lettres 
coréennes  sont  réservées  pour  les  particules  grammati- 
cales, n'existe,  à  ma  connaissance,  que  dans  un  recueil 
manuscrit  de  chansons,  le  Ka  kok  ouen  ryou  (n?  424). 
Les  caractères  chinois  sont  presque  toujours  usités  en 
Corée  sous  la  forme  correcte  ;  toutefois,  dans  des 
volumes  tels  que  le  You  sye  hpil  tji  (n?  43),  le  Sye 
tjyen  tai  moun  (n?  187),  dans  certaines  pièces  oJËcielles, 
un  sinologue  remarquera  des  caractères  employés  de 
façon  inexplicable,  et  d'autres  caractères  qui  n'ont 
rien  des  lettres  coréennes  et  qui  ne  sont  pas  non 
plus  chinois.  Un  bref  examen  des  livres  coréens  nous 
conduit  donc  à  rechercher  quelle  part  ont,  dans  l'écriture, 
ces  trois  sortes  de  caractères,  coréens,  chinois  propre- 
ment dits  et  semi-chinois,  et  d'abord  quelle  en  est 
l'origine. 

Les  documents  sont  peu  nombreux  relativement 
à  l'introduction  et  à  l'emploi  des  caractères  chinois  en 
Corée  :  cependant  le  Sam  Jcouh  sa  heui  (n?  1835), 
ouvrage  écrit  en  chinois  au   XI?  siècle,   cite  quelques 


LXyni  INTRODUCTION. 

faits  intéressants,  qui  montrent  tout  d'abord  que  l'his- 
toire de  l'écriture  chinoise  a  été  différente  dans  les 
divers  États  qui  se  divisaient  alors  la  péninsule.  Le 
Ko  kou  rye,  situé  dans  la  Corée  du  nord-ouest,  paraît 
s'être  étendu,  à  certaines  époques  sur  une  notable 
partie  de  ce  qui  est  aujourd'hui  la  Mantchourie  ;  par 
sa  position  même,  il  avait,  avec  les  royaumes  de  la 
Chine  du  nord,  des  rapports  ou  de  commerce  ou  de 
guerre  ;  c'est  aussi  sur  le  territoire  du  Ko  kou  rye 
que  les  légendes  et  l'histoire  fixent  l'emplacement  des 
états  de  Tan  kouuj  de  ^eui  tja^  de  O^ii  man^^^  ;  or 
les  deux  derniers  étaient  des  réfugiés  chinois  ;  c'est 
donc  là  qu'a  dû  apparaître  pour  la  première  fois  la 
civilisation,  tout  au  moins  la  forme  chinoise  de  la 
civilisation.  En  effet,  le  Sam  Jcouh  sa  heui  note  qu'en 
l'an  600,  onzième  année  du  Roi  Yeng  yang,  ce  prince 
ordonna  à  Ri  Moun  tjin^  docteur  du  Collège  des 
Lettrés,  de  résumer  les  anciennes  histoires  du  pays  ; 
Bi  Moun  tjin  en  fit  un  ouvrage  en  cinq  volumes. 
Le  Sam  Jcouh  ajoute  les  paroles  suivantes  :  "Dès 
"l'origine  du  royaume,  on  avait  commencé  à  se  servir 
"des  caractères  et,  à  cette  époque,  il  existait  cent 
"  volumes  de  mémoires  écrits  par  diverses  personnes  ; 


1.  ttfi;âKiF;»i«. 


lOTBODUCTION.  LXIX 

"  on  les  appelait  ryou  heui  (choses  écrites  pour  rester). 
"  Arrivé  à  cette  époque,  on  en  fixa  le  texte^^V 
L'antiquité  d'un  usage,  au  moins  restreint,  des  carac- 
tères chinois  dans  ce  pays  est  encore  appuyée  par  le 
fait  qu'à  partir  de  Htai  tjo^\  qui  monta  sur  le  trône 
en  53  de  l'ère  chrétienne,  les  noms  des  rois  sont  tous 
explicables  en  chinois  :  jusque  vers  la  fin  du  IV?  siècle, 
l'expression  chinoise  employée  est  à  la  fois  le  nom 
du  souverain  et  celui  de  la  localité  où  était  situé  son 
tombeau  ;  par  la  «suite,  les  désignations  adoptées  sont 
plutôt  bouddhiques.  C'est  en  372,  deuxième  année  du 
Koi  Syo  syou  rim,  que  la  nouvelle  religion  fut  introduite 
dans  le  Ko  kou  rye  où  elle  amena  une  recrudescence 
des  études  chinoises  ;  des  livres  bouddhiques  furent 
apportés  et  le  Roi  établit  une  école  nommée  Htai 
hah^  pour  y  instruire  les  jeunes  gens^^^ 

Pour  le  royaume  de  Pâik  tjyei,  situé  au  sud  du 
Ko  kou  rye,  sur  la  côte  occidentale  de  la  Corée,  le 
Sam  houh  sa  heui  se  borne  à  rapporter,  d'après  des 


&  m  ^  iSam  hmk  m  keui,  liv.  20). 

E9  #  ft  M  ^  ^  (.Sam  kouk  m  keui,  liv.  18). 


LXX  INTRODUCTION. 

documents  plus  anciens,  que,  sous  le  règne  de  Keun 
syo  ko  (346  à  375),  on  commença  à  se  servir  de 
.  récriture  pour  noter  les  faits  qui  se  produisaient^*^: 
s'agit-il  là  seulement  de  l'origine  des  annales  écrites? 
et  ne  serait^il  pas  bien  invraisemblable  qu'un  royaume 
possédant  l'art  de  l'écriture,  eût  existé  plus  de  trois 
siècles  et  demi,  sans  que  personne  eut  eu  l'idée  d'écrire 
le  récit  des  événements  importants  ?  Je  serais,  pour 
ma  part,  tenté  de  croire  que  l'écriture  y  était  ignorée 
jusqu'à  cette  époque  et  qu'elle  a  ^été  apportée  par  les 
missionnaires  bouddhiques  qui  pénétrèrent  alors  dans 
toute  la  péninsule^^^  Ce  n'est  qu'une  centaine  d'années 
plus  tard  que  les  noms  des  rois  du  Pàik  tjyei  cessent 
d'être  de  simples  transcriptions  privées  de  sens  en 
chinois  et  prennent  l'aspect  de  noms  de  temple  ;  d'ail- 
leurs les  noms  des  particuliers,  dans  le  Pàik  tjyei 
comme  dans  le  Ko  kou  rye,  restèrent  presque  tous, 
jusqu'à  l'absorption  de  ces  états  par  le  Sin  ra,  de 
pures  et  simples  transcriptions. 

D  est  vrai  que  les  vieux  livres  historiques  japonais  ^^^ 

4È*  {Sam  kouk  sa  keui,  liv.  24). 

2.  Le  bonze  Mârânanda,  0  f^fUJt  PË»  vint  en  384  dans  le  Paik 
tjyei. 

3«    B  4>^  |2>  Ni  hon  gi. 


INTROBUCTTON.  LXXI 

font  venir  au  Japon,  en  285,  le  lettré  Wa  ni^^^  qui 
était  originaire  du  Pâik  tjyei  et  qui  apporta  avec  lui 
le  Loen  yu  et  le  Tshien  tseu  oen  ;  ce  fait  a  été  • 
accepté  par  la  plupart  des  savants  européens.  Mais  M. 
Aston  ^^^  a  établi  combien  les  vieilles  annales  japonaises 
sont  peu  dignes  de  foi  ;  en  particulier,  il  a  montré 
que  toute  une  période  des  relations  entre  le  Pàik  tjyei 
et  le  Japon  a  été  interpolée  par  les  anciens  auteurs 
japonais,  de  façon  à  combler  les  vides  de  la  chronologie 
demi-fabuleuse  qu'ils  trouvaient  dans  les  traditions  ; 
se  rencontrant  sur  ce  point  avec  le  savant  japonais 
Moto  ori^%  M.  Aston  rapproche  de  cent  vingt  ans,  ou 
deux  cycles,  les  événements  de  cette  époque  :  Tintro- 
duction  des  caractères  chinois  au  Japon  aurait  donc 
eu  lieu  au  commencement  du  V?  siècle  et  cette  date 
coïncide  fort  bien  avec  celle  de  l'emploi  de  l'écriture 
dans  le  Pâik  tjyei.  Quant  au  nom  du  Tshien  tseu 
oen  cité  à  cette  époque,  il  ne  fait  pas  difficulté,  puisque 
cet  ouvrage  semble  avoir  eu  une  première  rédaction, 
avant  celle  du  VI?  siècle  qui  est  venue  jusqu'à  nous. 

Le  Sin  ra,  occupant  le  sud-est  de  la  péninsule, 
était  plus  éloigné   de  la  Chine  que  ses  deux  voisins  ; 

1.  3Et:. 

2.  Early  japanese  bistorj  ;  cf.  Liste  des  Références. 
3  *^. 


LXXn  INTRODUCrnON. 

il  s'ouvrait  vers  les  régions  orientales  encore  barbares. 
Il  est  donc  assez  étonnant  de  lire,  dans  le  Sam  houk  sa 
heui^  que  le  roi  Tou  W,  en  la  neuvième  année  de  son  . 
règne,  32  de  l'ère  chrétienne,  donna  aux  habitants  des 
six  cantons  de  son  royaume  des  noms  de  famille 
chinois,  ceux  de  M,  Tchoij  Son^  Tjyeng,  Pâi  et  SyeV^^  ; 
les  trois  familles  royales  étaient  appelées  Pak,  Syeh  et 
Kim^\  Si  l'exactitude  de  ces  assertions  était  prouvée, 
on  pourrait  en  conclure  à  la  connaissance  des  caractères 
chinois  par  les  gens  du  Sin  ra  dès  cette  époque 
reculée  :  on  ne  manquerait  pas  d'apporter,  comme 
preuve  à  l'appui,  l'histoire  de  ces  Chinois  qui  seraient 
venus  au  pays  des  Tjin  ou  H^'tn  kan^^^  pour  fuir  la 
tyrannie  de  l'empereur  CTii  des  Tshi/n^*^  et  qui  auraient 
donné  au  pays  oii  ils  débarquaient,  le  nom  même  de 
la  dynastie  qui  les  chassait  de  leur  patrie  :  les  auteurs 
chinois  ont,  en  effet,  rapproché  les  deux  noms.  On 
citerait  aussi  les  réfugiés  venus  de  la  Corée  du  nord, 
des  états  de  Keui  tjà^  donc  Chinois  d'origine,  que  men- 
tionnent les  premières  lignes  du  Sam  houh  sa  keui. 
Mais  tout  cela  est  le  terrain  mouvant  de  la  légende 


1.  fllaMeP4^A^*iîfe7^«:2:«(5ll»«.... 

^ H^ ^ ^  (JSam  kouh  «a  keui,  liv.  1), 

3-  M  !  M  ^  !  pliis  tard  royaume  de  Sin  rit. 
4.  3îf  *&  ^  (221-209). 


INTRODUCfnOK.  LXXIII 

et,  en  fait,  si  Ton  parcourt  le  Sam  kotik  même,  ce  n'est 
pas  avant  la  fin  du  VI?  siècle  que  Ton  commence  à 
trouver  des  personnages  à  noms  chinois  ;  jusque-là, 
tous  les  noms  employés  ont  l'apparence  manifeste  de 
mots  transcrits  d'une  langue  étrangère  ;  de  même  tous 
les  vieux  noms  coréens  que  l'on  rencontre  dans  les 
annales  japonaises,  n'ont  quoi  que  ce  soit  de  chinois. 
Les  trois  noms  royaux,  Pak^  Syek  et  Kim^  se  trouvent, 
il  est  vrai,  dès  le  commencement  du  VI?  siècle  ;  mais 
les  explications  du  Sam  kouk  au  sujet  de  ces  noms 
indiquent  justement  l'emploi  d'un  caractère  chinois  à 
la  place  d'un  mot  indigène,  auquel  il  ressemble  par  le 
son,  tout  au  moins  dans  deux  cas  sur  les  trois.  De 
plus,  quelle  est  la  valeur  documentaire  du  Sam  kouk 
sa  keui  pour  cette  période  antique  :  c'est  une  question 
que  j'examinerai  plus  loin. 

Enfiin,  quand  même  les  noms  de  famille  en  ques- 
tion auraient  été  en  usage  dès  l'origine  du  royaume, 
il  n'en  résulterait  pas  que  les  caractères  chinois  eussent 
été  dès  lors  employés  dans  le  pays  :  si  l'on  admettait, 
en  effet,  conmie  exact  le  fait  d'une  ancienne  immigration 
chinoise,  il  ne  serait  pas  étonnant  que  les  descendants 
de  ces  fugitifs,  en  oubliant  presque  tout  de  la  culture 
de  la  mère-patrie  et,  avec  le  reste,  l'habitude  de  l'écriture, 
çussent  conservé   les   coutumes   les   plus   simples  de 


I 


LXXIV  INTRODUCTION. 

cette  civilisation,  avant  tout  leurs  propres  noms  de 
famille,  et  même  une  tradition  des  signes  mystérieux 
qui  les  représentaient.  Mais  cela  n'est  qu'une  hypothèse, 
et  le  fait  qui  ressort  de  la  lecture  du  Sam  kouk^  c'est 
que  jusqu'à  la  seconde  moitié  du  VIS  siècle,  ces  noms 
n'étaient  pas  usités. 

Si  nous  examinons  maintenant  les  noms  propres 

4 

des  rois  de  Sin  ra,  nous  constatons  que,  jusqu'au  roi 
SU  syeng  qui  monta  sur  le  trône  en  402,  ils  sont 
transcrits  d'une  langue  étrangère  ;  si  le  nom  même  de 
SU  syeng  a  une  apparence  chinoise^*^,  celui  de  son  succes- 
seur Noul  tji  (417-458)  a  deux  orthographes  et  semble 
bien  être  encore  une  transcription  du  coréen  ^^^  ;  Tjà  pu 
qui  régna  ensuite  (458-479),  pourrait  avoir  pris  son 
nom  aux  hvres  bouddhiques  ^%  mais  des  deux  désigna- 
tions du  roi  suivant  (479-500),  l'une  au  moins.  Pi 
tchye^  n'a  rien  de  chinois  ^^^  A  partir  de  là,  les 
expressions  employées  pour  désigner  les  rois  sont 
facilement  exphcables  et  ressemblent  à  des  noms  de 
temple  chinois. 

C'est  le  roi  Tji  tjeung,  en  503,  qui  abandonna 
le  premier  son   titre   coréen  de  ma  rip   kan  pour  le 


2.  nifiou  »^.  4  W:||. 


INTRODUCTION.  LXXV 

titre  chinois  de  oang^^\  En  même  temps,  les  grands 
fonctionnaires  lui  demandèrent  de  fixer  définitivement 
le  nom  du  royaume  :  jusque-là,  on  l'avait  appelé  Sa  ra^ 
jSà  rOf  Sin  ra  ;  ils  furent  d'avis  qu'on  s'en  tînt  à  la 
dernière  appellation,  faisant  observer  que  sin,  nouveau, 
indique  la  vertu  toujours  renouvelée  et  que  ra  signifie 
reunir  les  contrées  des  quatre  points  cardinaux  ^^^ 
Quant  aux  raisons  données  pour  l'adoption  du  titre 
de  oang,  elles  sont  tirées  de  l'emploi  des  mots  oang, 
roi,  et  tyei,  empereur,  dans  les  histoires  chinoises  et 
témoignent  d'une  connaissance  sérieuse  de  la  langue  du 
pays  voisin.  Il  est  bien  difiâcile  de  prendre  au  pied 
de  la  lettre  l'assertion  que,  pendant  plus  de  cinq  cents 
ans,  le  royaume  n'avait  pas  eu  de  nom  fixé  ;  d'ailleurs 
les  mots  Sa  ra.  Sa  ro,  Sin  ra,  très  voisins  phonétique- 
ment, ne  sont  sans  doute  que  diverses  transcriptions 
d'un  même  mot  indigène  ;  ce  qui  n'était  pas  fixé 
jusqu'alors,  c'étaient  les  caractères  employés  pour  trans- 
crire ce  mot  ;  le  besoin  d'une  orthographe  invariable 


1.  ï,  roi. 

mua  mmmmmnaitmn^iSim'ik'K^x^n 

f£  ^  {Sam  kouk  sa  keul,  liv.  4). 


♦» 


{ 


LX3CVI  INTRODUCTION. 

correspond  à  une  période  où  la  langue  chinoise  prend 
une  influence  considérable  et  devient  la  langue 
officielle.  C'est  à  peu  près  à  la  même  époque  (517) 
que  le  Sam  houh  commence  à  donner  un  assez  grand 
nombre  de  titres  administratifs,  qui  tous  sont  explicables 
en  chinois  ;  auparavant,  il  cite  peu  de  noms  de  fonctions 
et  d'admmistrations  et  ceux  que  Ton  trouve,  sont 
presque  tous  transcrits  du  coréen. 

L'introduction  du  bouddhisme  paraît  remonter 
au  milieu  du  VS  siècle,  le  bonze  Meuh  ho  tjà^^^  étant 
venu  du  Ko  kou  rye  au  Sin  ra,  sous  le  règne  du  roi 
Noul  tji  (417-4:58),  et  le  bonze  A  to^^^  avec  ses 
disciples  s'étant  étabh  dans  le  royaume  sous  le  règne 
de  Pi  tchye  (479-^500).  Mais  le  Sam  kouh  sa  heui 
nous  avertit  que  l'exactitude  de  ces  renseignements  est 
contestée  ;  la  prédication  ne  remonte  d'une  façon  certaine 
qu6  jusqu'à  528,  quinzième  année  du  roi  Pep  heung^\ 
La  diffusion  de  la  nouvelle  religion  fut  rapide,  celle 
de  la  langue  chinoise  marcha  du  même  pas  :  aussi 
voyons-nous,  en  545,  le  roi  Tjin  heung^^^  prescrire  de 

e  îu  ^  jKig  -  «  sp s  ifc  ^  £  B*  ^î  M  it(- 1^  ^  S)» 

lAl  H  ^  ^  H  A  jfl:  2^  {Sam.  kmk  m  kmi,  liv.  4). 

4.  mnï:^^ikA:  n  ^'^mm^M^m^mum 


INTRODUCTION.  LXXVH 

rédiger  d&ormais  Thistoire  du  royaume.  Ce  n'est 
qu'un  peu  plus  tard  que  fut  fondé  le  Collège  des 
Lettrés ^^^  imitation  de  la  Chine  ;  c'est  vers  la  même 
époque  qu'on  trouve  mention  de  gens  du  Sin  ra  versés 
dans  la  langue  chinoise,  tels  que  Kim  Tchyoun  tchyott^\ 
ainsi  que  son  fils  Kim  In  nioun^^K 

Ainsi,  tandis  que  •le  développement  des  études 
chinoises  remonte  pour  le  Ko  kou  rye  à  la  fin  du 
IV?  siècle  et  que  vers  la  même  époque  les  caractères 
furent  introduits  dans  le  Pàik  tjyei,  le  royaume  de 
Sin  ra  ne  paraît  avoir  profité  de  ce  progrès  de 
civilisation  que  plus  tard,  après  le  Japon,  dans  le 
cours  du  Vil  siècle. 

Maintenant,  jusqu'à  qud  point  sont  exacts  les 
faits  que  j'ai  cités  et  qui  sont  tous  tirés  du  Sam  kouh 
sa  keui  ?  c'est-à-dire  quelle  est  la  valeur  documentaire 
de  cet  ouvrage  ?  11  a  été  composé  par  un  grand 
fonctionnaire  de  la  Cour  des  rois  de  Ko  rye,  Kim  Pou 

liv.  4). 

liv.  8). 

2.  ^  ^  %^  ;  il  régna  de  654  à  661  et  est  connu  sous  le  nom 
de  Htai  tjong,  -j^^^. 


LXXVin  INTRODUCTION. 

Sik^^^  qui  vivait  à  la  fin  du  XI?  siècle  et  au  commence- 
ment du  XICi  deux  siècles  et  demi  après  la  disparition 
du  dernier  des  trois  royaumes  dont  il  écrivait  Thistoire, 
à  une  époque  oîi  la  monarchie  de  Ko  rye  avait  déjà 
beaucoup  emprunté  à  la  Chine  des  Sofig  :  les  anciennes 
langues  et  les  anciennes  institutions  étaient  oubliées  ou 
n'étaient  plus  comprises,  encore  plus  à  cause  du  mépris 
des  lettrés  de  l'école  chinoise  pour  leurs  ancêtres 
barbares  que  par  suite  de  Topposition  entre  le  Ko  rye, 
monarchie  septentrionale  et  militaire,  et  le  8m  ra, 
royaume  du  sud,  le  dernier  anéanti  des  Etats  Han^^^  ; 
les  tribus  du  Ka  ya^^\  les  royaumes  de  Pâik  tjyei 
et  de  Ko  kou  rye,  absorbés  par  le  Sin  ra  au  VI?  et 
au  Vllt  siècles,  étaient  encore  bien  plus  oubliés.  Ces 
diverses  circonstances  étaient  peu  favorables  à  la  com- 
position d'une  histoire  exacte  et  impartiale  ;  cependant, 
il  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  le  Sam  kouh  sa  keui 
est  le  plus  ancien  ouvrage  coréen  existant  aujourd'hui 
sur  l'histoire  de  Corée  ;   l'authenticité^*^  n'en  a  jamais 

2.  $1. 

3.  OP  fW  ;  État  situé  entre  lu  Si  a  ra,  le  Pâik  tjyei  et  la  mer. 

4.  Le  Sam  kouk  sa  keui  est  à  présent  un  ouvrage  fort  rare. 
L'édition  que  j'ai  consultée,  semble  imprimée  au  moyen  de  types 
mobiles  ;  un  assez  grand  nombre  de  caractères  ont,  en  effet,  une 
position  oblique,  qui  pourrait  s'expliquer,  comme  je  l'ai  dit  en  parlant 
des  impressions,  par  un  déplacement  du  type  après  la  composition  ; 


INTBODUCrnON.  TiXTCTX 

été  contestée,  le  style  très  simple  porte  des  marques 
d'antiquité  et  de  bonne  foi,  le  plan  de  l'ouvrage  est  très 
clair  et  tout  à  fait  imité  de  celui  des  Mémoires  his- 
toriques de  Seu  ma  Tshien^^\ 

De  plus,  ce  livre  ayant  été  composé  par  ordre 
royal,  Kim  Pou  sih  a  dû  avoir  à  sa  disposition  tous 
les  documents  alors  existants  et  aujourd'hui  disparus  ; 
il  en  mdique  quelques-uns,  sans  en  donner  nulle  part 
une  liste  complète,  et,  comme  il  n'a  pas  inséré  dans 
son  ouvrage  quelques  chapitres  d'histoire  littéraire,  s'écar- 
tant  en  cela  des  exemples  chinois,  nous  n'avons  sur 

d'autre  part,  la  postface  parle  de  la  gravure  des  planches  d'impression  : 
cette  difficulté  pourrait  être  levée,  en  admettant  que  mon  édition  est 
une  reproduction  exacte,  sans  date  et  sans  indication  d'aucune  sorte, 
faite  au  moyen  de  caractères  mobiles,  d'une  ancienne  édition  gravée. 
La  date  de  la  gravure  n'est  pas  non  plus  donnée  clairement,  mais 
les  titres  des  fonctionnaires  qui  s'en  sont  occupés,  permet  de  la  fixer 
à  1394  ou  1454. 

D'ailleurs,  la  première  édition  du  Sam  kouk  était  à  cette  époque 
perdue  depuis  longtemps,  et  c'est  d'après  une  copie  manuscrite  retrouvée 
dans  la  province  de  Kyeng  eyang,  J|  ^|  qu'ont  été  gravées  les  planches 
nouvelles  :  cette  copie  était  incomplète  sur  quelques  points,  puisque, 
dans  plusieurs  livres,  on  trouve  des  lignes  inachevées,  où  le  sens  est 
interrompu;  vraisemblablement,  l'ouvrage  était  précédé  d'une  dédicace, 
d'une  préface,  d'un  avertissement  qui  n'ont  pas  été  conservés. 

lia  Bibliothèque  de  Tokyo  possède  une  copie  manuscrite  du  Sam 
kouk,  faite  d'après  un  exemplaire  manuscrit  qui  se  trouve  à  l'École 
Normale  de  cette  ville  ;  cette  copie  présente  d'assez  nombreuses  lacunes 
qui  n'existent  pas  dans  mon  exemplaire  ;  je  n'ai  pu  savoir  quelle  est 
l'origine  de  la  copie  de  l'École  Normale, 


LXXX  INTBODIJCIIÛN. 

rancienne  littérature  que  des  indications  fragmentaires 
et  peu  nombreuses.  Du  moins,  savons-nous  que  Kim 
Fou  sih  l'a  consultée,  ainsi  que  les  archives  et  les 
autres  documents,  et  constatons-nous  que  son  livre  est 
d'accord,  dans  l'ensemble,  avec  les  histoires  chinoises  et 
avec  quelques  anciens  ouvrages  coréens  d'une  époque 
postérieure,  assez  reculée  toutefois  pour  être  tirfe  des 
mêmes  sources.  Quel  était  donc  le  degré  d'exactitude 
des  documents  qu'a  eus  Kim  Pou  sih  ?  Livres  ou 
archives  d'un  genre  quelconque,  si  ceux  qui  concernent 
le  Ko  kou  rye  semblent  dater  indirectement  des  origines 
mêmes  de  ce  royaume,  ils  ne  sauraient  remonter  plus 
loin  que  la  fin  du  IVS  siècle  pour  le  Pâik  tjyei  et  que 
le  conunencement  du  VIS  pour  le  Sin  ra  :  car,  c'est 
à  cette  double  époque  que  l'écriture  chinoise  s'est 
introduite  et  développée  dans  la  Corée  du  sud,  comme 
je  l'ai  montré  plus  haut  et  comme  Ma  Toan  Un^^^ 
rindique  ;  et  nulle  part  il  n'existe  de  trace  ou  de 
mention  d'une  écriture  employée  auparavant.  Donc 
toute  l'histoire  plus  ancienne  repose  sur  de  simples 
traditions  orales,  forcément  incertaines  :  par  là  s'expli- 
quent  et  les  points  douteux,  et  les  faits  miraculeux,  et 
la  pauvreté  des  renseignements  pour  les  quatre  ou  einq 


INTRODUCTION.  LXXXI 

premiers  siècles  de  Thistoire  coréenne.  Les  caractères 
cycliques  des  années,  que  Ton  trouve  dès  le  com- 
mencement du  Sam  houky  ont  fort  bien  pu  être 
appliqués  après  coup,  comme  cela  a  eu  lieu  pour  la 
primitive  histoire  de  la  Chine  et  du  Japon  ;  les  phéno- 
mènes astronomiques,  qui  sont  notés,  pourraient  foumir 
une  vérification  :  M.  Aston  a  essayé  de  ce  procédé 
sans  résultat. 

Mais  le  fait  dont  je  m'occupe  en  ce  moment, 
rintroduction  de  récriture,  marque  précisément  la  limite 
entre  la  tradition  orale  et  Tliistoire  écrite,  cela  d'autant 
plus  exactement  que  la  langue  chinoise,  dès  longtemps 
formée,  capable  d'exprimer  toutes  les  idées,  est  apportée 
par  l'écriture  même  ;  bien  peu  de  temps  s'écoule  donc 
avant  que  l'art,  inconnu  jusque-là  des  Coréens,  soit 
appliqué  à  noter  les  événements  ;  les  annales  du  Pàik 
tjyei  datent  de  l'introduction  même  du  bouddhisme 
dans  la  péninsule,  celles  du  Sin  ra  cominœcement 
dix-sept  ans  après  la  première  prédication  certaine  de 
la  religion  hindoue  dans  ce  royaume.  Les  faits  rapportés 
par  le  Sam  kouh  au  sujet  de  la  première  transplantation 
des  caractères  sont  donc  dignes  de  confiance,  au  même 
titre  que  tous  les  événements  postérieurs  et  sans  être 
attemts  par  les  doutes  que  j'ai  formulés  relativement  à 
lliistoirQ  ancienne  de  la  Corée* 


LXXXn  INTRODUCTION. 

Ce  qui  a  d'abord  été  apporté  par  les  moines  boud- 
dhistes, ce  sont  les  livres  de  leur  religion  ;  puis  sont  venus 
les  livres  classiques  de  la  Chine,  diverses  œuvres  histori- 
que, des  ouvrages  d'astronomie,  d'astrologie,  de  médecine, 
quelques  volumes  taoïstes.  Les  indications  que  j'ai  trouvées 
tant  chez  Ma  Toan  Un  que  chez  les  auteurs  coréens, 
au  sujet  des  livres  apportés  de  Chine,  se  trouvent  dans 
la  présente  Bibliographie  aux  places  assignées  par  la 
nature  des  œuvres  auxquelles  elles  se  rapportent.  Ce 
sont  ces  ouvrages  qui  ont  été  étudiés  des  Coréens, 
spécialement  dans  les  Collèges  de  Lettrés  fondés  par 
les  différents  Hois  de  la  péninsule  ;  ils  étaient  aussi 
dans  les  mains  des  hoa  rang^^\  ces  jeunes  gens  choisis 
par  les  rois  de  Sin  ra  pour  leur  intelligence  et  leur 
bonne  grâce,  élevés  dans  le  Palais,  instruits  dans  tous 
les  exercices  du  corps,  dans  toutes  les  élégances  de 
l'esprit  et  appelés  ensuite  aux  plus  hautes  fonctions  ; 
ces  ouvrages  encore  ont  fait  l'objet  des  examens  fondés 
dans  le  Sin  ra  à  la  fin  du  VUE  siècle.  Les  fils  des 
plus  grandes  familles  s'appliquaient  avec  ardeur  aux 
études  chinoises  ;  dès  640,  des  Coréens  allaient  étudier 
en  Chine  ;  les  hommes  d'état  les  plus  célèbres  du  Sin 
ra,  tels  que  Kim  Heum   oun%  Kim   Ton  sin^^^  et 


1.  ^ËO-  2.  i^iftai.  3.  4^jg|^. 


INTRODUCnON.  LXXXHÎ 

Kini  în  moun^^\  le  dernier,  fils  de  roi,  étaient  renommés 
pour  rétendue  de  leurs  connaissances  littéraires. 

Non  contents  d'étudier  les  livres  étrangers,  les 
Coréens  s'exerçaient  à  écrire  dans  la  langue  de  leurs 
instituteurs  :  le  Moun  hen  pi  ho  cite  une  phrase  rédigée 
en  chinois,  qui  est  tirée  des  annales  du  royaume  de 
Ka  rak^\  sans  indiquer  d'aïQeurs  si  la  citation  est 
puisée  directement  à  ces  annales,  ce  qui  semble  peu 
vraisemblable,  ou  si  elle  était  rapportée  dans  un  autre 
ouvrage  ;  quoi  qu'il  en  soit,  ce  royaume  s'étant  soumis 
au  Sin  ra  en  532,  il  en  résulterait  que,  dès  avant 
cette  date,  il  existait  des  Coréens  du  sud  capables 
d'écrire  en  chinois.  Les  passages  que  le  Sam  houhy 
tire  des  annales  des  trois  royaumes  et  de  quelques 
autres  anciens  mémoriaux,  les  textes  de  décrets  et  de 
suppliques  qu'il  rapporte,  sont  dans  la  même  langue  ; 
un  I  peu  plus  tard,  c'est  encore  en  chinois  que  le  roi  de 
Sin  ra  correspond  avec  les  gouvemeurs  envoyés  par 
les  TiMng'\  Il  n'y  a  pas  de  différence  sensible  entre 
le  style  employé  par  les  Coréens  et  celui  des  Chinois 
de  la  même  époque  ;  peut-être,  à  l'origine,  des  Chinois 
ont-ils  été  engagés  comme  secrétaires  officiels  dans  la 

2*  21  f&f  autre  uom  du  Ka  ya,  ({jp  ^(. 
•        3.  ^. 


LXXXIV  INTRODUCTION. 

penmsule,  ainsi  qu'il  semble  avoir  été  fait  fréquemment 
par  les  peuplades  tartares  du  nord  de  la  Chine  ;  peut- 
être  récrivain  coréen  se  contentait-il  de  découj^er  des 
phrases  dans  les  livres  chinois  et  de  les  ajouter  bout 
à  bout  :  les  Japonais  de  l'antiquité  ont  été  fort  experts 
dans  cette  sorte  de  mosaïque,  M.  Satow  dit  qu'ils 
arrivaient  à  traiter  des  sujets  purement  indigènes  sans 
employer  une  phrase  qui  ne  sorfât  des  ouvrages  de  la 
Chine ^*\  Il  né  serait  pas  impossible  que  ce  fût  à  des 
faits  de  ce  genre  que  se  rapportât  la  tradition  qui  fait 
de  Tchoi  Tchi  ouen^^^  le  premier  Coréen  ayant  écrit 
en  langue  chinoise  et  que,  jusqu'à  lui,  on  se  fût  borné 
à  rapprocher  des  phrases  toutes  faites  prises  dans  les 
auteurs. 

En  même  temps,  les  Coréens  se  servaient  des 
caractères  chmois  pour  transcrire  les  sons  de*  leur 
langue,  noms  propres  et  titres  des  fonctions  ;  cet  usage 
phonétique  est  d'aïQeurs  parfaitement  conforme  aux 
habitudes  chinoises  et  les  Chinois  n'ont  jamais,  natu- 
rellement, employé  d'autre  système  pour  rendre  la 
prononciation  des  mots  étrangers.  Mais,  allant  moins 
loin  dans  ce  sens  que  leurs  voisins  de  l'est,  les  Coréens 


1.  Translitération  of  the  Japancse  syllabary  ;    cf.  Transactions 
of  the  Asiatic  Society  of  Japan,  vol.  VIT,  p.  227. 

2.  UWi^l  Tchoi  Tchi  ouen  vivait  à  la  fin  du  IXl  siècle.       . 


INTBODUCTnON.  LXXXV 

n'ont  jamais  eu  de  syllabaire  ni  d'alphabet  tire  des 
idéogrammes,  du  moins  il  n'en  existe  aucune  trace  ;  et 
jusqu'à  la  fin  du  VII?  siècle,  il  n'ont  rien  écrit  de  la 
langue  indigène,  sauf  des  noms  propres  et  des  titres. 
En  692,  le  lettré  Syel  Tchong  "  réussit  à  expliquer  le 
"  sens  des  neuf  hing  en  langue  vulgaire  pour  Tenseigne- 
"ment  de  ses  élèves  ^'^";  tels  sont  les  termes  employés 
par  le  Moun  hen  pi  ho^  au  livre  83.  Le  Smn  houh 
sa  keuù  dans  la  biographie  de  Syel  Tchong^  s'exprime 
différemment  et  dit  que  Syel  Tchong  "  prit  'soin  de  lire 
à  haute  voix  les  neuf  king  à  l'aide  de  la  langue 
vulgaire  pour  l'enseignement  de  ses  élèves  ;  jusqu'à 
présent,*les  étudiants  suivent  son  exemple ^^^".  Enfin 
la  préface  de  Tjyeng  Bin  tji^^^  pour  le  JE  tjyei  hotm 
min  tjyeng  emn^^\  s'exprime  ainsi  :  "  Autrefois,  Syel 
"  Tchong,  du  royaume  de  Sin  ra,  créa  l'écriture  ri  tok^^\ 
"  qui  est  usitée  jusqu'aujourd'hui  dans  les  yamens  et 
"  parmi  le  peuple.  Mais  elle  se  compose  uniquement 
"  de  caractères  empruntés  au   chinois,   qui  sont  durs 


lE  H  f  II  ^  ^  ^  {Moun  hen  pi  ko,  liv.  83). 

2.^si:fjnm:fL&mm^^m^^^^.Z{Samk<mk 

M  keui,  liv.  46). 

4.  Ouvrage  de  1446,  n®  47. 

5.  ProDODciatiou  usueUe  :  ni  do  pour  ri  do. 


ce 


« 


C( 


« 


ce 


LXXXVI  INTBODUCriOK. 

"  (pour  le  style),  dont  le  sens  est  étroit  et  dont  Tusage, 
de  plus,  est  inélégant  et  mal  établi  ;  ils  ne  peuvent 
pas  rendre  la  dix-millième  partie  du  langage ^^^'\  La 
tradition  coréenne  moderne  est  tout  à  fait  œnforme  aux 
assertions  de  Tjyeng  Bin  tji. 

A  la  place  des  termes  kài  euf^^  "expliquer  le  sens'', 
qui  se  trouvent  dans  le  Moun  hen  pi  ho  et  sont  très 
clairs,  le  Sam  houk  donne  le  mot  toh^^^  qui  veut  dire 
"étudier,  lire  à  haute  voix";  à  part  cette  différence 
de  verbe,  la  partie  importante  est  la  même  dans  les 
deux  phrases  :  il  semble  probable  que  les  auteurs  de 
l'ouvrage  récent  ont  copié  .l'ouvrage  ancien  et  ont 
substitué  au  mot  "lire  à  haute  voix"  les  mots*" expliquer 
"le  sens"  qui  arrondissent  mieux  la  période.  Cette 
correction  n'est  pas  heureuse  :  "  expliquer  le  sens  " 
paraît  indiquer  une  traduction  ou  un  commentaire  : 
mais  une  traduction  écrite  n'est  pas  possible,  la  langue 
coréenne  étant  jusque-là  simplement  parlée,  et  une 
explication  orale  n'aurait  pas  mérité  à  Syel  Tcliong  une 
mention  aussi  spéciale,  puisqu'aussi  bien  les  classiques 


1.  ^ffJiP)»i&l^ïe'S['&;iïl^KS4^ff;&«!l^<S 
^M  ^  ]^i&  i^M  #m  i^  Fg  fi^M^  Mit?  iS;t  rs  AiJ 

^  âÊ  3É  K  j5|  ~  ^  (J/b«n  hen  pi  ko,  liv.  51). 

2.  jWH. 

3.  m- 


INTBODUCnON.  LXXXVII 

chinois  étaient  étudiés  depuis  longtemps  en  Corée  et 
que  d'ailleurs  Texplication  aurait  disparu  avec  le  com- 
mentateur. La  portée  du  mot  "  lire  à  haute  voix  "  est 
bien  différente,  et  Ton  va  voir  ce  qu'est  cette  lecture, 
comment  elle  est  conforme  à  la  pratique  actuelle  des 
lettrés  coréens  et  comment  elle  s'explique  par  la  nature 
des  caractères  ni  do,  tels  qu'ils  sont  décrits  dans  la 
préface  de  Tjyeng  Bin  tji  et  tek  qu'ils  sont  encore  usités. 
En  laissant  même  de  côté  la  différence  de  la 
prononciation  des  caractères  en  Chine,  au  Japon  et  en 
Corée,  la  lecture  d'un  même  texte  chinois  dans  les  trois 
pays  est  essentiellement  différente  :  le  Chinois  énonce 
le  son  de  chaque  caractère  à  mesure  qu'il  se  présente 
et  ne  prononce  aucun  son  qui  ne  soit  dans  le  texte  ; 
le  Japonais  ajoute  au  texte  des  terminaisons  nombreuses 
qui  ne  sont  pas  écrites,  substitue  à  des  sons  chinois  des 
mots  purement  japonais  et  renverse  fréquemment  l'ordre 
des  mots  pour  le  rendre  conforme  à  la  construction 
de  sa  propre  langue.  Le  Coréen  ht  les  caractères  tels 
qu'ils  s'oflfrent  à  lui,  leur  donnant  une  prononciation 
assez  voisine  de  la  prononciation  chinoise  pour  qu'ils 
soient  reconnaissables  à  une  oreille  un  peu  exercée  ; 
mais  il  ponctue  cette  lecture  de  syllabes  isolées  ou 
réunies  par  deux,  trois,  quatre  et  qui  ne  sont  nullement 
dans  le  texte.    Ces  syllabes,  qui  correspondent  à  unç 


LXXXVm  INTRODUCTION. 

partie  des  terminaisons  insérées  par  le  Japonais,  sont 
les  marques  de  cas  et  les  particules  verbales  de  la 
langue  coréenne,  elles  servent  de  guide  au  lecteur  coréen 
pour  Tintelligence  d'une  langue  dont  le  génie  est  tout 
différent  du  génie  de  sa  langue  maternelle.  Mais  dans 
la  plupart  des  cas,  le  texte  chinois  est  placé  dans  toute 
sa  pureté  sous  les  yeux  du  Coréen  qui  doit  avoir  déjà 
une  connaissance  approfondie  de  la  syntaxe  chinoise 
pour  mettre  judicieusement  en  place  les  particules 
indigènes  :  toute  erreur  sur  la  nature  de  la  terminaison 
à  employer,  sur  la  place  où  elle,  doit  être  mise,  con- 
stitue un  contre-sens. 

L'œuvre  de  Syel  Tchong  a  été"  de  faciliter  la 
lecture  à  haute  voix,  et  par  suite  Tintelligence  du 
chinois,  en  écrivant  les  particules  coréennes  telles 
qu'elles  sont  usitées  pour  la  lecture  des  textes  chinois. 
On  trouvera,  dans  les  notices  que  j'ai  consacrées  .au 
You  %ye  hpil  tji  (n?  43)  et  au  Sye  tjyen  tai  moun 
(nS  187),  deux  listes  des  affixes  les  plus  importants  ; 
bien  qu'incomplètes,  ces  listes  suffiront  à  montrer  que 
le  ni  do  ou  ni  moun^^^  note  les  cas,  les  postpositions 
qui  remplacent  nos  prépositions,  les  terminaisons  verbales, 
qui  jouent  à  la  fois  le  rôle  de  modes,  de   temps,  de 

!•  'A'ÙC.i  ri  moun. 


iHTttOBtJOttON.  LXXXIX 

oonjonctions,  de  marques  de  ponctuation  et  de  mots 
honorifiques.  En  outre,  un  certain  nombre  d'adverbes 
usuels  et  quelques  termes  habituels  de  la  langue  adminis- 
trative peuvent  s'écrire  en  ni  do.  La  notation  de  Sî/el 
Tchong  sert  ainsi  pour  le  squelette  grammatical  de  la 
phrase,  mais  c'est  un  cadre  vide,  qui  doit  être  rempli 
par  les  caractères  chinois  ;  il  n'est  pas  plus  possible 
d'écrire  toute  une  phrase  en  ni  do  qu'il  ne  serait 
possible  d'exprimer  une  idée,  en  latin  par  exemple,  en 
écartant  toutes  les  racines  des  mots  et  ne  conservant 
que  les  désinences  des  déclinaisons  et  conjugaisons,  avec 
les  prépositions  et  les  conjonctions.  Par  là,  s'expliquent 
facilement  les  trois  textes  que  j'ai  cit^  et  qui  sont  les 
seuls  .que  je  connaisse  sur  l'invration  de  Syel  Tchong  : 
le  ni  doy  tout  en  étant  incapable  d'exprimer  la  dix- 
millième  partie  du  langage,  est  bien,  pour  le  Coréen  peu 
lettré,  l'aide  indispensable,  de  la  lecture  à  haute  voix 
et  de  rintelhgence  des  textes  ;  il  a  certainement  con- 
tribué à  la  diffusion  de  la  culture  chinoise  ;  et  par  là 
se  justifient  la  reconnaissance  témoignée  à  Syel  Tchong^ 
les  titres  qu'il  reçut  après  sa  mort^*^  la  place  qui  lui 
fut  donnée  dans  le  temple  de  Confucius. 

La  plus  grande  partie  des  signes  employés  dans  le 


i*!4«#l* 


XO  IKTEODUCTrON. 

ni  moun  sont  des  caractères  chinois  usuels,  quelques- 
uns  seulement  sont  des  abrevial^ions  ou  des  figures 
inventées  ;  ces  caractères  s'emploient  seuls,  ou  par 
groupes  de  deux  ou  trois,  parfois  jusqu'à  sept  ensemble. 
Souvent  des  caractères  ont  été  choisis  4)our  rendre  une 
terminaison  coréenne,  parce  que,  dans  la  prononciation 
chinoise,  ils  se  rapprochent  du  son  de  cette  terminaison  : 
on  est  là  en  présence  d'une  simple  application  de  la 
transcription  phonétique  usitée  pour  les  mots  coréens. 
Quelquefois  le  sens  des  caractères  chinois  donne  approxi- 
mativement celui  de  la  particule  qu'ils  traduisent  :  ainsi 
le  caractère  (mi^^\  faire,  affecte  toujours  la  prononciation 
hày  radical  du  verbe  faire  ;  8i^^\  être,  prend  le  son  % 
radical  du  verbe  être,  et  il  le  conserve  même  dans  des 
combinaisons  d'où  le  sens  du  mot  être  paraît  absent 
Souvent  il  n'y  a  aucun  rapprochement  à  établir  et  les 
caractères  semblent  avoir  été  choisis  arbitrairement.  Le 
caractère  etm,  sous  la  forme  complète  ou  sous  une 
forma  abrégée  ^%  offre  un  emploi  intéressant  :  il  se  joint 
à  hà  pour  faire  hàn^  à  ho  pour  faire  hon^  à  na  pour 
faire  nàn  ;  il  prend  donc  la  valeur  de  la  lettre  n  finale 
En  général,  un  même  son  a  toujours  la  même  notation, 
mais  il  existe  des  exceptions. 


1-  iSi.  2.  ^.  3.  ^  ou   p. 


INTRODUCTION.  XCI 

Dans  les  suppliques,  actes  d'accusation,  lettres  des 
clercs  de  yamen,  Sentences  rendues,  les  particules  en 
ni  do  sont  insérées  dans  la  phrase  chinoise,  à  la  place 
qu'exige  la  ^taxe  coréenne,  parfois  en  caractères  plus 
petits  que  le  reste  du  texte.  Lorsque  ces  signes  sont 
employés  pour  guider  dans  la  lecture  des  livres  clas- 
siques,  on  les  met  dans  la  marge  supérieure  ;  je  ne 
connais,  d'ailleurs,  qu'un  seul  ouvrage  de  ce  genre  qui 
porte  les  particules  en  ni  do.  Les  désinences  du  style 
classique  ne'  sont  pas  les  mêmes  que  celles  du  style 
des  yamens  ;  quelques-unes  se  trouvent  dans  l'un  et 
dans  l'autre,  encore  sont-elles  écrites  presque  toujours 
à  l'aide  de  caractères  différents  ;  les  particules  du 
style  classique  sont  plus  courtes,  plus  simples,  on  y 
fait  un  moins  grand  usage  des  formes  honori^ques. 

Ce  système  est,  on  le  voit,  différent  de  celui  des 
Japonais,  qui  ont  eu  bien  plus  fréquemment  recours  à  la 
valeur  phonétique  des  caractères  et  sont  arrivés,  avec 
leiirs  syllabaires,  à  écrire  leur  langue  telle  qu'ils  la 
parlaient.  L'invention  de  Sî/el  Tchong  n'a  pas  eu  la 
même  fortune  et  elle  est  toujours  restée  insuffisante  et 
d'un  usage  peu  commode  ;  elle  a  subsisté  cependant 
jusqu'aujourd'hui  :  ce  que  nous  connaissons,  en  est-il 
la  forme  primitive  ou  le  développement  ?  l'édition  du 
C%ou  king  avec  ni  do,  du  n?  187,  est-elle  la  reproduc- 


zon  orrBopuonoN.  . 

tion  de  la  "  lecture  "  du  lettre  du  Sin  ra  ?  c'est  ce 
que  la  pénurie  des  renseignements  ne  nous  permet  pas 
de  décider. 

Uue  courte  notice,  placée  à  la  première  feuille  du 
To  ri  hpyo  (n?  2181)  et  rédigée  en  chinois,  offre,  à 
coté  du  texte  principal,  quelques  caractères,  qui  occupent 
la  place  convenable  aux  particules  coréennes  et  qui, 
pour  la  plupart,  ne  se  trouvent  pas  dans  les  deux  listes 
de  ni  do  .connues  de  moi.  Des  Coréens  consultés  sur 
la  valeur  de  ces  signes,  n'ont  pu  me  renseigner  ;  (hi 
les  trouvera  reproduits  au  n?  2181  avec  les  lectures 
que  je  propose  :  je  suis  d'avis,  jusqu'à  plus  ample 
information,  que  ce  sont  des  fragments  de  caractères 
ni  do  employés  à  la  place  des  signes  complets,  comme 
les  fragments  appelés  kata  kana  remplacent  souvent 
au  Japon  les  caractères  complets  pris  phonétiquement. 
Ce  procédé  existe  déjà  quelque  peu  dans  les  tables 
de  ni  moun  que  j'ai  transcrites,  ainsi  les  syllabes 
r«,  na^  iy  teun^  tye^  eun  se  trouvent  sous  une  forme 
complète  et  sous  une  forme  abrégée  ^^^  la  dernière  de  ces 
syllabes  entrant  en  combinaison  avec  le  signe  précédent 
et  prenant  alors  la  valeur  de  la  lettre  n  ;  dans  le 
To  ri  hpyOy  ce  double  procédé  d'abréviation  et  de 

1.  J»  et  A  ;  fR  et  &  ;  ^  et  1,  ;  ^  et  ;J^  ;  JK  et  j^  ; 
et   p. 


combinaison  des  caractères  a  pris  une  telle  eictension 
que  ceux-ci  deviennent  de  véritables  signes  syllabiques 
ou  alphabétiques  ;  ei  s'écrit  e  +  h  ihei  s'écrit  i  + 
ke  +  f.  Je  n'ai  malheureusement  aucun  renseignement 
sur  cette  transformation  des  caractères  de  Syel 
Tchong  et  le  texte  même  qui  m'en  révèle  l'existence, 
est  bien  insuffisant,  puisqu'il  ne  contient  que  douze 
de  ces  signes. 

L'évolution  de  réc;iture  en  Corée  pe  s'est  pas 
arrêtée  là  et  elle  est  arrivée  jusqu'à  l'alphabet,  appelé 
pan  tjyeP^^  par  les  Coréens,  qui  donnent  le  nom  de 
textes  vulgaires,  en  moun^^\  aux  textes  écrits  alphabé- 
tiquement De  même  que  le  ni  moun  a  été  composé 
pour  aider  à  la  lecture  de  la  langue  chinoise,  et  nulle- 
ment pour  écrire  la  langue  indigène,  de  même  l'invention 
de  l'alphabet  a  eu  pour  but  de  noter  la  prononciation 
correcte  du  chinois  et  de  réformer  sur  ce  point 
Tusage  vulgaire  des  Coréens  ;  c'est  accessoirement  que 
l'alphabet  a  été  appliqué  à  l'idiome  national,  tant 
celui-ci  a  peu  d'importance  aux  yeux  de  quiconque 
sait  un  peu  de  chinois.  Ce  fait  est  clairement  attesté 
par  le  titre  même  de  l'ouvrage  qui  expose  les  principes 
de  la  nouvelle  écriture  (nS  47)  :  U  tjyei  houn  min 

1.  R^.  2.  K^. 


XCIV  INTRODUCmON.  ^ 

tjyeng  eum^  c'est  à  dire  "  la  vraie  prononciation  enseignée 
"  au  peuple,  ouvrage  compose  par  le  Eoi  ".  C'est  pour 
la  même  raison  que  Syeng  Sam  moun^^^  et  plusieurs 
autres  fonctionnaires  furent  envoyés  à  diverses  reprises 
dans  le  JLiao  tong^^^  pour  consulter,  au  sujet  de  la 
prononciation,  un  académicien  chinois  qui  était  exilé  ; 
c'est  encore  pour  les  besoins  de  la  transcription  du 
chinois  que  l'on  trouve  dans  l'alphabet  coréen  primitif 
le  son  A,  le  son  /  et  le  son  mouillé  initial,  qui  ne 
sont  pas  indigènes  et  dont  les  signes  sont  tombés  en 
désuétude  ;  c'est  à  des  considérations  linguistiques  du 
même  genre  qu'est  due  l'identité  de  la  finale  ng  avec 
l'initiale  que  l'on  met  avant  la  voyelle,  aux  endroits 
où  la  prononciation  met  une  voyelle  seule.  La  facilité 
d'écrire  avec  cet  alphabet  la  langue  coréenne  vulgaire 
a  été  prévue  et  indiquée  par  le  Roi  Sî/ei  tjong^^^  et  ses 
collaborateurs  ;  mais  le  but  mis  en  première  ligne  était 
de  faciliter  aux  Coréens  l'étude  du  chinois. 

Je  n'ai  pas  à  insister  ici  sur  les  circonstances  de 
cette  invention,  puisqu'au  n?  47  je  donne  la  traduction 
du  texte  qui  la  relate  et  en  fixe  la  date  à  1443^*^. 

1.  jS  H  K- 

2.  »«. 

3.  ifi:^- 

4.  Voici  le  texte  du  M<mn  hen  pi  ko  (liv.  61). 


INTBODUCTION.  XCV 

Il  7  a  lieu  de  remarquer  que,  dans  l'analyse  de  la 
syllabe,  telle  qu'elle  est  prononcîée  a'une  seule  émission 
de  voix,  les  Coréens  sont  allés  plus  loin  que  leurs 
voisins  de  l'ouest- et  de  l'est.  Ceux-ci,  servis  par  la 
nature  de  leur  langue,  qui,  anciennement  du  moins,  ne 
comprenait  que  des  syllabes  formées  au  plus  d'une 
consonne  et  d'une  voyelle  et  dépourvues  de  consonnes 
finales,  ont  constitué  un  syllabaire  oii  chaque  consonne 
est  suivie  d'une  voyelle  et  qui  a,  de  plus,  une  série 
purement  vocalique,  et  lorsque  la  langue  s'est  modifiée 
par  l'effet  du  temps  et  de  l'intrusion  de  mots  chinois, 
ce  n'est  qu'à  l'aide  d'artifices  étrangers  à  l'esprit  du 
syllabaire  primitif,  que  les  Japonais  ont  pu  écrire  les 

nmmm&i7^±^BmRjE^fSiMm^mt^mmm 

HiAAM'S^MQ^^  i^wn  hen  pi  ko,  liv.  51). 


consonnes  doubles  et  la  finale  n.  Les  Chinois,  à  partir 
du  moment  où  la  prédication  du  bouddhisme  les  a 
conduits  à  l'étude  de  la  langue  sanscrite,  ont  cherché 
un  moyen  de  tendre,  à  Taide  de  leurs  idéogrammes 
correspondant  chacun  à  une  syllabe  cotnplète,  les  mots 
d'un  idiome  tout  différent  du  leur  ;  Vusage  a  consacré, 
pour  transcrire  chaque  syllabe  sanscrite,  l'emploi  de 
quelques  caractères  ayant  à  peu  près  le  même  son  ; 
pour  les  syllabes  qui  commencent  par  plusieurs  consonnes, 
on  a  employé  ensemble  plusieurs  caractères  qui  doiyent 
être  fondus  dans  la  prononciation  ï  c'est  ainsi  que  les 
lettrés  chinois  ont  été  amenés  à  distinguer^  dans  chaque 
son  de  leur  langue^  une  initiale  qui  est  toujours  une 
consonne  simple  ^^  et  une  finale,  formée  d'une  voyelle 
ou  d'une  diphthongue,  seule  ou  suivie  de  l'une  des 
consonnes  k,  t,  p,  ng,  n,  m<''.  H  était  difficile,  étant 
donnée  la  nature  de  la  langue  chinoise,  d'arriver  à  un 
système  de  transcription  plus  simple,  mais  la  méthode 
employée  est  néanmoins  fort  incommode,  puisque,  pour 


1.  Ou,  à  défaut  d'une  consonne,  la  marque  de  l'absence  de  con- 
sonne ;  d'ailleurs,  dans  le  dialecte  du  nord,  il  y  a  toujours  une  con- 
sonne initiale,  ng  étant  préfixé  à  la  voyelle  initiale  des  dialectes 
méridionaux. 

2.  Dans  la  prononciation  moderne  de  la  langue  mandarine,  k,  t, 
p  ont  été  remplacés  par  le  ton  rentrant  ;  m  s'est  transformée  en  n  ;  n 
et  ng  subsistetit  seuls  comme  ùoosonnes  fiâfileSé 


INTRODUCTION.  XCVII 

former  un  son  nouveau,  il  faut  supprimer  par  la  pensée 
la  finale  du  premier  caractère  et  l'initiale  du  second. 

Le  roi  Syei  tjong^  auquel  ses  compatriotes  attri- 
buent l'invention  de  l'alphabet,  adoptant  le  système 
chinois,  a  distingué  l'initiale  et  la  finale,  mais  il  a 
décompose  celle-ci,  lorsqu'il  y  avait  lieu,  en  une 
médiale,  voyelle  ou  diphthongue,  et  une  finale  propre- 
ment dite  ;  et  l'identité  a  été  reconnue  de  ces 
dernières  finales  avec  un  certain  nombre  des  initiales. 
Les  CJoréens  sont  donc  arrivés  à  concevoir  la  lettre 
alphabétique,  soit  consonne,  soit  voyelle,  et  ils  ont 
été  ainsi  dotés  d'un  instrument  bien  plus  parfait  que 
les  syllabaires  japonais,  se  prêtant  également  bien  à 
transcrire  les  sons  des  idéogrammes  chinois  et  à 
écrire  ceux  de  la  langue  indigène,  grâce  aux  combi- 
naisons des  voyelles  en  diphthongues  et  des  consonnes 
simples  en  consonnes  doubles  ^^^  L'alphabet  coréen 
est  d'une  remarquable  simplicité,  la  classification  des 
lettres  se  rapproche  de  celle  des  lettres  sanscrites, 
autant  du  moins  que  la  nature  de  la  langue  le  permet  ; 
la  présence  d'une  initiale  muette,  qui  sert  de  support 
de  voyelle,  est  encore  un  trait  commun  au  coréen  et 
au  sanscrit  ;  ces  ressemblances  sont,  au   reste,  toutes 

1.  Toutes  les  initiales  coréennes  sont  simples,  mais  on  rencontre  . 
souvent  la  finale  double  Ih, 


XCVni  INTRODUCTION. 

naturelles,  puisque  c'est,  en  somme,  Talphabet  sanscrit 
que  le  roi  Syei  tjong  a  pris  pour  modèle,  soit  en 
rimitant  directement,  soit,  ce  qui  est  plus  probable,  en 
se  conformant  aux  initiales  chinoises  qui  en  déri- 
vent. Les  formes  graphiques  dû  coréen  sont  aussi 
très  faciles  et  logiques  :  les  voyelles  ont  pour  base 
un  trait  vertical  ou  horizontal,  employé  seul,  ou  avec 
addition  d'un  ou  de  deux  traits  perpendiculaires  au 
premier  et  placés  à  droite,  à  gauche,  au-dessus  ou 
^  au-dessous  ;  la  série  des  labiales,  jo,  hp^  m  dérive  du 
carré  ;  les  gutturales  et  les  dentales  sont  représentées 
par  le  carré  privé  d'un  ou  deux  côtés.  Cette 
logique  dans  la  classification  et  la  forme  des  lettres 
est  la  marque  d'une  création  réfléchie  et  confirme  les 
faits  énoncés  par  le  Houn  min  tjyeng  eum.  H  n'y 
a,  d'ailleurs,  aucune  ressemblance  entre  les  lettres 
coréennes  et  les  caractères  chinois  ou  japonais  ;  je  ne 
parle  pas,  bien  entendu,  des  lettres  presque  inusitées, 
connues  sous  le  nom  de  "caractères  des  dieux ^^^", 
que  les  auteurs  japonais  les  plus  sérieux  s'accordent 
pour  dériver  de  l'alphabet  coréen  et  qui  ne  sauraient 
donc  en  être  l'origine. 

Le  texte  du  Moun  hen  pi  ho  que  j'ai  cité,  d'accord 


1.  K  f^  O  ^9  sin  dai  no  zi. 


ÛTCRODtJCTION.  XCll 

avec  les  traditions,  fixe  à  1443  rinvention  des  lettres 
coréennes  qui  est  due  au  roi  Syei  tjong.  M.  James 
Scott,  dans  l'intéressante  introduction  de  son  diction- 
naire anglais-coréen,  rapporte  que  des  envoyés  coréens 
rencontrèrent  à  la  cour  de  Péking  quelques  Chinois 
versés  dans  la  langue  sanscrite  et  que  c'est  dans  leurs 
entretiens  qu'est  née  l'idée  première  de  l'alphabet  :  ce 
récit  n'est  peut-être  que  l'expression,  mise  en  action,  si 
je  puis  dire,  des  rapports  des  lettres  coréennes  avec 
les  lettres  sanscrites,  et  rien  de  semblable  ne  se  trouve 
dans  les  documents  que  j'ai  entre  les  mains.  Quant 
à  la  légende  qui  fait  remonter  à  Tan  houn^^  l'invention 
des  caractères  vulgaires,  réformés  ensuite  par  Syei  tjong^ 
elle  ne  mérite  pas  detre  discutée,  le  personnage  de 
Tan  houn^  qui  descendit  du  ciel  et  régna  un  millier 
d'années,  étant  complètement  mythique  ;  si  d'ailleurs 
la  Corée  avait  eu  si  anciennement  une  écriture,  comment 
n'en  trouverait-on  mention  dans  aucun  ouvrage  coréen, 
chinois  ou  japonais  ?  Je  ne  puis  reconnaître  plus  de 
valeur  à  l'opinion  de  Klaproth,  qui,  dans  son  Aperçu 
général  des  trois  royaumes  ^^^  déclare,  sans  citer  aucune 
source,  qu'un  alphabet  a  été  inventé  dans  le  royaume 
de  Pàik  tjyei  en  374  :  or,  comme  il  résulte  de  tous 

1.  tt  1^,  de  2333  à  1286  avant  l'ère  chrétienne. 

2.  Page  20,  note. 


C  INTRODUCnOK. 

les  textes  chinois  et  coréens,  les  idéogrammes  chinois 
venaient  à  peine,  à  cette  date,  d'être  introduits  dans 
ce  royaume  ;  il  est  plus  qu'invraisemblable  que  les 
gens  du  Pàik  tjyei  aient  en  si  peu  de  temps  passe 
des  idéogrammes  à  Talphabet  ;  il  est  probable  que 
Klaproth  a  mal  compris  une  expression  se  rapportant 
à  rintroduction  des  caractères  chinois-  Je  n'ai  pas 
non  plus,  je  pense,  à  discuter  la  théorie,  assez  répandue 
parmi  les  savants  européens,  qui  attribue  à  Syel  Tchong 
l'invention  des  caractères  vulgaires  :  ce  que  j'ai  dit 
plus  haut  du  ni  do  et  de  \en  moun^  suffit  à  montrer 
que  ce  sont  deux  écritures  différentes,  de  système  tout 
opposé. 

Les  Coréens  ont-Us  emprunté  leur  alphabet  à 
un  peuple  voisin  ?  je  ne  le  pense  pas  possible.  Si  un 
genre  d'écriture  en  Corée  a  quelque  rapport  avec  les 
syllabaires  japonais,  c'est  le  ni  do^  et  nullement  1'^»  moun  ; 
les  lettres  coréennes,  au  contraire,  ont  donné  naissance 
aux  "caractères  des  dieux",  qui,  quelque  simples  et 
faciles  à  appUquer  qu'ils  soient,  ne  se  sont  jamais 
répandus.  Vers  le  nord,  c'est  ou  avec  des  peuplades 
barbares  et  à  peine  pohcées  que  les  Coréens  ont  été 
en  relations,  ou  avec  des  Chinois,  ou  avec  des  nations 
tartares  qui  avaient  adopté,  en  même  temps  que  la 
civilisation,  la  méthode  idéographique  des  Chinois,  je 


INTBODUCnON.  CI 

veux  dire  les  Khi  tan'^\  les  Jffiu  tcheti^^^  et  les 
Mongols  ^^\  Quant  à  récriture  mongole  proprement 
dite,  elle  n'a  aucun  point  de  ressemblance  avec  les 
lettres  coréennes  ;  d'autre  part,  il  n'est  fait  nulle  part 
mention  de  rapports  quelconques  entre  la  Corée  et  ces 
Turks  de  l'Altai  qui  furent  possesseurs  d'un  alphabet 
dès  le  VIS  siècle  ;  d'ailleurs,  à  cette  époque  reculée, 
les  querelles  des  trois  royaumes  coréens  et  leurs 
guerres  avec  la  dynastie  des  Thang  ne  laissaient 
guère  de  loisir  pour  des  missions  et  des  voyages 
lointains.  En  somme,  si  Ton  met  à  part  les  sylla- 
baires japonais  et  l'alphabet  mongol  qui  représentent 
des  systèmes  d'écriture  tout  différents  de  Ven  moun, 
les  Coréens  ont  toujours  été  entourés  d'une  zone 
où  l'idéogramme  était  seul  employé  ;  je  suis  donc 
convaincu  que  l'alphabet  qu'ils  ont  formé,  a  été  tiré 
du  sanscrit,  ou  directement,  ou  en  passant  par  les 
taeu  mau^^^  chinois. 

Quant  à  la  date  de  1448,  bien  que  fixée  par  le 
texte  du  ^  tjy^i  houn  min  tjyeng  eum^  elle  n'est  pas 
sans  offrir  quelque  difficulté  :  en  effet,  si  le  Kouk  tjyo 


1-  ^  ^1  dynastie  des  JMoo,  Jft. 

2.  -^  j^,  dynastie  des  £:in,  ^. 

3.  Dynastie  des  Ynen^  5C« 

4.  ^#1  initiales. 


dV  INTEODTOnON. 

tent  comme  tels,  en  comprend  un  certain  nombre  qui, 
malgré  un  aspect  coréen,  semblent  bien  dérivés  du 
chinois  :  n'est-il  pas  permis  de  rapprocher  maly  cheval, 
de  ma^^'^y  surtout  alors  que  cet  animal  a  un  nom 
presque  semblable  en  japonais  ^^^  ?  le  mot  am^  femelle 
n'est-il  pas  voisin  de  eum^^^^  nom  du  principe  femelle  ? 
Si  le  chinois,  en  pénétrant  dans  la  langue  populaire, 
a  subi  d'importantes  transformations,  pourquoi  des  modi- 
fications phonétiques  ne  l'auraient-elles  pas  affecté  aussi 
dans  la  langue  httéraire  ?  Il  s'en  est  produit  un 
certam  nombre  depuis  l'invention  de  \en  moun  :  je 
n'en  veux  pour  preuve  que  les  prononciations  vulgaires 
notées  fréquemment  par  le  Tjyen  oun  oh  Jifyen  (nS  68) 
à  côté  des  prononciations  correctes.  La  substitution 
fréquente  de  la  lettre  ^  à  la  lettre  r,  la  chute  de  r 
au  commencement  des  mots,  l'adjonction  de  i  après  you  . 
donnant  un  "  u  long  totalement  étranger  au  coréen  du 
XVI  siècle,  sont  des  faits  du  même  genre  et  qui  tous 
s'appliquent  aux  sons  des  caractères  chinois.  Parlerai- 
je  aussi  de  la  confusion,  constante  devant  les  diph- 
thongues  ya^  ye,  ete.,  de  la  série  des  palatales  avec 


%  Muma  :  la  première  sjUabe  disparaît  presque  dans  la  pronon- 
ciation. 

3.1^. 


INTRODUOnON.  CV 

celle  des  dentales  ?  de  la  disparition  des  initiales 
chinoises  J,  ts,  tsh  ?  Enfin  l'entorse  la  plus  curieuse 
donnée  par  les  Coréens  à  la  langue  chinoise  est 
la  transformation  en  2  du  ^  final,  qui  existe  encore 
dans  les  dialectes  chinois  du  sud  :  pourqjioi  supposer 
que  cette  l  finale  vient  de  Tancienne  prononciation  du 
Chan  tang?  je  ne  vois  pas  sur  quel  fait  linguistique 
peut  reposer  cette  assertion  ;  et  je  ne  sais  pas  non 
plus  pourquoi  les  CJoréens  auraient  tiré  de  cette 
province  leur  connaissance  du  chinois,  puisqu'aucune 
dynastie  n'y  a  résidé  depuis  l'époque  oîi  des  relations 
suivies  se  sont  établies  entre  la  Cor^  et  l'Empire. 
H  semble  bien  plus  naturel  d'admettre  que  les  CJoréens 
étaient  incapables  de  prononcer  le  t  final,  et  cela  encore 
au  XV?  siècle,  puisque  tous  les  mots  indigènes  qui 
ont  aujourd'hui  cette  terminaison,  ont  été  écrits  et 
s'écrivent  encore  avec  une  s  finale.  De»  même,  de 
l'absence  des  tons  dans  la  prononciation  coréenne  du 
chinois,  il  n'est  pas  possible  de  conclure  que  ces  tons 
se  sont  introduits  dans  la  langue  chinoise  après  qu'elle 
avait  déjà  pénétré  en  Corée  ;  il^emble  au  contraire 
bien  naturel  que  les  Coréens,  dont  l'idiome  indigène 
n'offre  rien  d'analogue  aux  mtonations,  aient  néghgé 
tout  ce  qui  les  concerne.  En  somme,  il  faut,  à  mon 
avis,  se  borne/  à  dire  que  la  prononciation  du  chinois 


CVI  IKTBOBUCriON. 

efl  Corée  peut  nous  permettre  de  retrouver  certains 
faits  relatifs  aux  transformations  phonétiques  de  la 
langue  chinoise  ;  mais  il  est  dangereux  d'affirmer  que 
les  Coréens  emploient  la  prononciation  chinoise  d'une 
époque  ou  d'une  province  quelconques  ^*^ 

L'élément  chinois,  qui  a  pâiétré  dans  le  coréen 
au  moyen  des  idéogrammes,  s'est  étendu  jusqu'à  la 
langue  populaire,  dont  il  a  transformé  l'aspect  ;  il  est 
étrange  que  deux  idiomes  aussi  opposés  aient  pu  s'unir 
aussi  intimement,  il  eût  semhlé  plus  naturel  que  l'un 
remplaçât  l'autre,  comme  il  est  advenu  pour  la  langue 
littéraire.  Le  trait  distinctif  du  coréen,  c'est  le  verbe  : 
pour  s'en  figurer  la  nature,  un  Européen  doit  mettre 
de  côté  toutes  les  idées  qu'il  peut  avoir  sur  le  sens 
du  mot  verbe,  il  n'en  doit  conserver  qu'une  2  le  verbe 
est  un  mot  qui  exprime  un  état  ou  une  action.  Des 
personnes  et  des  nombres,  il  n'est  pas  question  ;  les 
temps  et  les  modes  se  forment  par  l'adjonction  de 
suffixes  ;  la  racine  verbale  et  les  suffixes  ont  pour 
mission  d'exprimer  tout  ce  que  rendent,  dans  les  langues 

1.  La  prononciation  du  chinois  en  Corée  se  fait  encore  remarquer 
par  les  traits  suivants  :  maintien  des  anciennes  finales  dures  et  nasales  ; 
diphthongues  beaucoup  moins  nombreuses  que  dans  le  chinois  moderne  ; 
i  chinois  fréquemment  remplacé  par  eut  ou  yei  ;  aspirations  supprimées 
ou  ajoutées  sans  règle  apparentjf^ 


ÎOTÎBODTJcriOU.  CVlt 

européennes,  outre  le  verbe  même,  les  conjonctions  de 
coordination  et  de  subordination,  de  faire  connaître 
les  modalités  de  la  pensée,  telles  que  négation,  affir- 
mation, doute,  possibilité,  causalité,  opposition,  inter- 
rogation, exclamation  ;  d'indiquer  le  rang  social  de  la 
personne  qui  parle,  de  son  interlocuteur  et  de  celle 
de  qui  on  parle.  L'adjectif  est  un  verbe,  c'est-à-dire 
qu'il  contient  toujours  l'affirmation  de  la  qualité, 
se  conjugue  à  la  façon  du  verbe  et  joue  dans  la  phrase 
le  même  rôle  que  le  verbe  ;  réciproquement  le  verbe 
proprement  dit  prend  fréquemment  la  valeur  d'un 
adjectif.  Pour  la  construction,  en  coréen  comme  en 
japonais,  on  met  en  tête  les  mots  qui  correspondent 
au  sujet,  puis  les  mots  de  temps,  les  locatifs,  Tmstru- 
mental,  tous  les  compléments  divers  ;  alors  seulemwt 
paraît  le  verbe  ou  l'adjectif  attributif,  suivi  des  par- 
ticules qui  répondent  à  nos  conjonctions  et  à  notre 
ponctuation.  La  langue  coréenne  est  encore  marquée 
par  des  règles  phonétiques  assez  nombreuses,  qui 
amènent  de  fréquentes  mutations  de  lettres,  et  par  une 
fusion  des  racines  et  de  certains  su£Bbces,  qui  est  plus 
qu'une  simple  agglutination  :  par  là,  elle  se  rapproche 
des  langues  à  flexions.  Le  génie  de  cet  idiome  est 
donc  tout  l'opposé  de  celui  du  chinois,  dont  la 
c(MQstruction   est    sensiblement^  conforme   à    celle   du 


CVin  INTRODUCTION. 

français  et  qui  ignore  toute  conjugaison,  toute  modifi- 
cation phonétique. 

Néanmoins  les  Coréens  ont  emprunté  énormément 
à  la  langue  chinoise,  et  le  fait  s'explique  par  la  différence 
de  culture  qui  existait  au  IV§  siècle  entre  les  tribus 
guerrières  et  pastorales  de  la  Corée,  et  leurs  puissants 
voisins  d'occident  ;  chez  celles-là,  la  vie  sociale,  les  arts, 
les  connaissances  générales,  par  suite  aussi  la  langue, 
tout  était  dans  Tenfance  ;  les  autres  arrivaient  avec 

é 

une  organisation  militaire  perfectionnée,  radministration 
reposait  sur  des  traditions  vieilles  de  plus  de  mille 
ans,  la  constitution  de  la  famille  était  d'origine  encore 
plus  antique,  les  commencements  des  arts  et  des  sciences 
se  perdaient  dans  le  lointain  des  âges,  la  parole  écrite 
était  devenue  un  instrument  délicat  capable  de  montrer 
tout  objet  et  de  traduire  toute  pensée.  Les  barbares 
coréens,  éblouis  de  l'éclat  de  cette  civilisation,  cher- 
obèrent  à  l'acclimater  chez  eux  ;  les  commodités  de 
la  vie,  les  besoins  d'une  administration  qui  se  formait, 
les  aspirations  vers  une  religion  nouvelle,  tout  les 
poussa  vers  la  Chine  ;  à  des  idées  neuves  il  fallait 
des  mots  neufs,  les  dialectes  coréens  auraient  eu  besoin 
d'une  longue  élaboration  pour  les  fournir.  H  était 
plus  simple  de  se  servir  de  l'instrument  qu'apportaient 
les  Chinois  ;   cette  Sujétjpn  intellectuelle  coûtait  moins 


INTRODUCTION.  CIX 

à  ces  peuples  jeunes  que  la  déférence  exigée  dès  lors 
par  TEmpire  dans  ses  relations  avec  les  états  de  la 
péninsule.  Le  chinois  fut  donc  étudié  avec  enthou- 
siasme, et  bientôt  on  s'en  servit  pour  écrire  même  les 
choses  coréennes  ;  les  mêmes  faits  se  sont  produits  en 
Annam,  chez  diverses  peuplades  tartares  et,  dans  une 
certaine  mesure,  au  Japon  ;  si  nous  voulons  trouver  en 
Europe  un  point  de  comparaison,  il  nous  faut  songer 
au  long  règne  du  latin  depuis  les  jours  de  la  conquête 
romaine  jusqu'au  XVIB  siècle  et  jusqu'aujourd'hui.  ' 
Par  cette  intrusion  du  chinois,  le  développement  litté- 
raire du  coréen  fut  suspendu  pour  des  siècles''  et  à  tout 

jamais  modifié. 

* 

En  effet,  il  n'est  pas  jusqu'à  la  langue  la  plus 
commune  qui  ne  se  soit  remplie  d'expressions  chinoises  ; 
on  les  entend  dans  la  bouclie  du  plus  bas  peuple,  on 
les  trouve  dans  les  romans  et  les  chansons  populaires, 
elles  forment  la  moitié  du  vocabulaire  de  la  langue 
usuelle  ;  souvent,  d'ailleurs,  elles  sont  fortement  défigurées 
comme  sens  et  comme  prononciation.  Elfes  jouent, 
dans  le  coréen,  le  rôle  de  racines  invariables,  suscep- 
tibles de  prendre  les  affixes  des  cas,  de  fournir  des 
adjectifs  et  des  verbes  à  l'aide  de  l'auxiliaire  hâta 
(faire).  Le  nombre  des  expressions  chinoises  employées 
dans   la   langue   parlée   varie   naturellement   avec   la 


Gz  iirrBODncTio2ff. 

classe  des  interlocuteurs  et  avec  les  questions  qui  sont 
traitées  ;  il  est  presque  toujours  bien  porte  d'en  mettre 
le  plus  possible  ;  s'il  s'agit  de  félicitations  ou  de 
condoléances  à  présenter,  de  quelque  devoir  rituel  à 
accomplir»  la  phrase  ne  contient  plus  que  quelques 
terminaisons  coréennes  accolées  à  des  mots  chinois  et 
devient  incompréhensible  pour  l'auditeur  non  prévenu. 
Dans  les  romans  et  les  cliansons  en  langue  vulgaire, 
les  mots  chinois  sont  au  moins  aussi  nombreux  et 
'  employés  de  même  sorte  ;  les  citations  d'auteurs  chinois 
abondent,  généralement  sous  forme  d'allusions  à  des 
faits  et  à  des  personnages  que  tout  le  monde  est 
censé  connaître  :  c'est  ainsi  que  des  chansons  qui  ne 
sont  même  pas  écrites,  le  Ouen  ial  ho  ha  (nS  427) 
par  exemple,  nous  parlent  de  lA  JPç,  de  Han  Sin, 
de  Oen  aang^^K 

Le  style  le  plus  proche  de  celui  de  la  conversation 
et  des  romans  est  celui  des  clercs  de  yamen,  le  ni 
monuy  dont  j'ai  déjà  parlé  à  propos  des  caractères  de 
Syel  TchOng  :  la  langue  indigène  y  a  encore  une  très 
grande  place  par  la  construction,  d'une  part,  et  aussi 
par  toutes  les  particules  écrites  en  ni  do,  qui  sont 
purement  coréennes  :  mais,  à  part  quelques  adverbes  et 

1.  ^â;»m;S:ï. 


IKIBODUCnON.  CXI 

quelques  termes  administratifs  d'un  usage  fréquent,  tout 
le  reste  est  chinois  ;  les  noms,  les  verbes  sont  écrits 
au  moyen  d'idéogrammes  pris  dans  un  sens  voisin 
de  leur  sens  primitif  et  prononcés  suivant  la  pronon- 
ciation coréenne  de  la  langue  chinoise. 

La  Gazette  de  la  CJour  (n?  1521),  bien  que  tout 
entière  en  idéogrammes  chinois,  est  en  réalité  écrite 
dans  une  langue  mixte,  dont  le  vocabulaire  et  la 
phraséologie  sont  voisins  de  la  langue  des  yamens. 
Ainsi  ridée  de  surveiller  est  exprimée  par  les  deux 
caractères  tchyeh  kan^  ^  ^,  celle  de  faire  est  rendue 
par  ma  ryen,  |^  ^,  des  fèves  s'appellent  htai^  ^^ 
de  la  toile  de  coton  pàih  moTcy  Q  TJC  ;  ori^  qui  veut 
dire  un  canard,  s'écrit  ovsl  oi,  ^  ^  :  or  ces  expres- 
sions n'ont  aucun  sens  en  chinois  ou  ont  un  sens  tout 
différent.  L'emploi  fréquent  de  ouiy  ^,  faire,  et  de 
tjya^  ^,  quant  à,  vient  évidemment  de  la  présence 
constante  en  coréen  de  l'auxiliaire  hâta  et  de  la 
particule  nàn  ;  m^  ^,  affaire,  mis  à  la  fin  d'une 
phrase  ;  l'impératif  rendu  simplement  par  le  verbe  sans 
caractère  auxiliaire  ;  la  brièveté  de  certaines  phrases 
privées  de  verbe  et  où  l'afltanation  est  exprimée  par 
l'une  des  particules  haho^  hàya^  hâni  ajoutées  par  le 
lecteur  ;  le  rejet  fréquent  du  verbe  à  la  fin  de  la 
phrase  ;  toutes  ces  particularités  fgnt  du  style  de  \à, 


CXII  INTBODUCTION. 

Gazette  un  intermédiaire  curieux  entre  le  ni  moun  et 
la  langue  littéraire. 

Celle-ci  n'est  autre  que  du  chinois,  mais  elle 
présente  bien  des  variétés,  très  proches  les  unes  des 
autres,  et  qui  établissent  une  gradation  insensible  depuis 
le  style  que  les  Chinois  déclarent  incompréhensible 
jusqu'à  celui  qui  satisfait  leur  goût.  Les  différences 
portent  d'abord  sur  les  expressions  et  les  constructions  ; 
les  Coréens  recherchent  les  expressions  anciennes,  mais 
les  emploient  sans  grand  discernement  et  le  pastiche  le 
meilleur  se  trahit  toujours  par  quelque  maladresse. 
Mais  il  y  a  surtout  l'absence,  dans  le  style  coréen  le 
plus  semblable  au  modèle,  de  cette  cadence  que  seul 
un  lettré  chinois  sait  mettre  dans  sa  phrase  et  que  seul 
il  sait  complètement  apprécier,  qui  consiste  dans  un 
mélange  des  différents  tons,  dépourvu  de  règles  précises, 
mais  senti  par  l'oreille.  Au  XV?  siècle,  Sye  Ke  tjyeng^^^ 
déclarait  que  les  Coréens  ont  un  style  spécial,  différent 
de  celui  qui  était  usité  en  Chine  sous  les  diverses 
dynasties  ;  mais,  depuis  lors,  l'idéal  semble  avoir  changé, 
et  c'est  l'imitation  stricte  du  chinois  qui  est  devenue 
la  règle  :  comme  les  auteurs  latins  de  la  décadence 
copiaient  les  maîtres  du   commencement  de  l'Empire, 

1-  1^  ^  jE  ;  voir  3!ong  moun  syou,  nî  483. 


INTRODUCTION.  CXni 

comme  les  cioeroniens  de  la  Eenaissance  ne  voulaient 
s'exprimer  qu'en  prose  latine,  en  vers  latins  marqués 
au  coin  de  la  meilleure  époque,  de  même  les  Coréens 
cherchent  à  exprimer  leurs  idées  coréennes  en  prose 
et  en  vers  chinois  ;  pour  les  revêtir  de  cette  langue 
étrangère,  ils  commencent  par  les  jeter  dans  un  moule 
étranger.  Et  de  là  à  adopter  les  idées  de  Textérieur, 
à  les  aimer  pour  elles-mêmes,  à  les  vouloir  réaliser  en 
Corée,  il  n'y  a  qu'un  seuil  d'accès  facile.  Les  Chinois, 
depuis  bien  des  siècles,  ne  cherchent  pas  à  être  origi- 
naux ;  la  nouveauté  déplaît,  l'invention  est  condamnable  ; 
le  secret  de  bien  faire,  c'est  de  copier  les  anciens  qui 
ont  tout  mieux  fait  que  nous.  Mais  l'esprit  pratique 
du   Chinois  l'a  gardé  de  vouloir  transplanter  dans  la 

« 

réalité  les  faits  et  les  actes  avec  le  style  et  les  idées  ; 
à  part  une  ou  deux  expériences  coûteuses,  on  a  senti  que 
les  conditions  de  la  vie  changent,  en  Chine  comme 
ailleurs.  Le  Coréen,  plus  idéaliste,  demeure  toujours 
l'esclave  de  son  idée  ;  il  garde  avec  un  soin  jaloux  le 
vieux  style,  les  vieilles  mœurs,  il  reste  fidèle  aux  grandes 
dynasties  chinoises  des  Sang^^^  et  des  Ming^*\  A  ce 
système  d'imitation,  sa  force  inteme  s'épuise  ;  et  c'est 
ainsi  que,  pour  les  relations  créées  par  les  traita  avec 


l.  5|c.  2.  IÇ. 


cny  nnxoDucnoK. 

les  étrangers,  au  lieu  d'employer,  en  Tappropriant 
à  cette  nouvelle  fonction,  le  style  hiea  national  des 
correspondances  officielles  entre  mandarins,  on  s'efforce, 
avec  plus  ou  moins  de  succès,  de  copier  la  langue 
qu'écrit  à  Fékmg  le  Tsong  li  yamen. 


IV. 

L'imitation  de  la  Chine  est  aussi  manifeste  dans 
la  littérature  que  dans  l'écriture  et  dans  la  langue 
même.  Je  prends  ici  le  mot  littérature  dans  le  sens 
le  plus  large,  en  j  comprenant  toutes  les  productions 
de  l'esprit  exprimées  par  le  langage  écrit.  C'est  de  la 
littérature,  prise  dans  ce  sens  général,  c'est-à-dire  du 
contenu  des  livres,  que  je  vais  essayer  de  donner  une 
idée,  mamtenant  que  j'ai  décrit  le  livre  même  et  indiqué 
en  quels  caractères  et  en^  quelle  langue  il  est  écrit  Je 
ne  me  bornerai  pas,  d'ailleurs,  à  parler  des  ouvrages 
composés  par  des  Coréens  :  ceux-ci  ont  lu,  copié, 
réimprimé,  relu  et  étudié  un  grand  nombre  de  livres 
chinois,  qui  ont  dirigé  et  maintenu  leur  esprit  dans 
les*  voies  actuelles  ;  passer  sous  silence  ces  premiers  et 
fidèles  instituteurs  du  peuple  coréen,  c'est  négliger  toute 
une  face  des  choses,  non  la  moins  importante,  et 
s'exposer  à  ne  rien  comprendre  au  reste. 


QtTBOBîTCfnOK.  OXV 

Les  premiers  ouvrages  en  langue  chinoise  que  les 
bonzes  ont  apportés  en  Corée,  ont  été  natureUement  les 
livres  de  leur  religion.  Je  ne  sais  si  des  éditions  en 
ont  été  faites  dès  l'époque  du  Sin  ra  :  aussi  bien,  je  ne 
possède  que  de  très  rares  indications  sur  les  livres 
copiés  ou  imprimés  dans  cet  âge  reculé;  mais  Texis- 
tence  d'éditions  bouddhiques  antérieures  au  Ko  rye 
n'a  rien  d'impossible,  puisque  la  religion  étrangère  avait 
pris  dès  lors  un  grand  développement  :  des  rois  ont  fait 
brûler  leur  cadavre  suivant  les  rites  bouddhiques,  des 
bonzeries  étaient  construites  et  l'enthousiasme  pour  la 
profession  religieuse  fut  si  grand  qu'on  dut  réglementer 
sévèrement  la  prise  de  l'habit  de  bonze.  Dans  le 
Ko  rye,  la  faveur  du  bouddhisme  ne  fut  pas  moins 
éclatante  :  les  rois  avaient  toujours  près  d'eux  un  bonze 
i^ommé  qui  avait  le  titre  de  précepteur  du  Eoi^^^,  ils 
Essaient  porter  les  écritures  sacrées  en  tête  de  leur 
cortège,  un  Conseil  spécial  ^^  était  chargé  de  préparer  les 
éditions  des  livres  saints  ;  de  cette  seconde  période,  il 
subsiste  quelques  ouvrages  ;  le  plus  considérable  est  la 
grande  édition  du  Tripitaka  gravée  à  la  fin  du  XS 
siècle  et  dont  l'exemplaire  existant  à  Tokyo  a  été  imprimé 
au  XY'  siècle.    Sous  la  dynastie  régnante,  au  contraire, 

1*  3E  ff^f  Oang  m,  ou  0  ^,  Kovk  «a. 
2*  ^  IK  fit  ft»  TcA  tjang  to  kam. 


CXVI  INTROBUCIION. 

le  rôle  du  bouddhisme  est  toujours,  allé  en  s'efiPaçant  ;  je 
n'ai  vu  que  deux  éditions  bouddhiques  faites  par  ordre 
royal,  celle  du  Mahâvaipulya  pûrnabuddha  sïïtra  prasan- 
nàrtha  sûtra  de  1465  (n?  2634, 1)  et  celle  de  1796  du 
Poul  syel  tai  po  pou  mou  eun  tjyoung  hyeng  (n?  2650)  ; 
les  autres  ouvrages  bouddhiques,  imprimés  aux  frais  des 
bonzeries  et  des  fidèles,  sont  d'ailleurs  assez  nombreux. 

Les  ouvrages  originaux  relatifs  à  la  religion 
hindoue  sont  beaucoup  plus  rares  en  Corée  qu'en 
Chine  :  il  n'y  a  guère  à  citer  que  deux  ou  trois  œuvres 
de  Htyei  hoan  et  de  Tjyeng  ouen^\  admises  dans  les 
éditions  postérieures  du  Tripitaka.  Les  idées  bouddhi- 
ques, si  elles  ont  eu  un  jour  une  grande  influence  en 
Corée,  n'ont  laissé  d'autre  trace  que  l'existence  des 
bonzeries,  dont  quelques-unes  sont  richement  dotées, 
mais  dont  la  plupart  tombent  en  ruines;  quant  aux 
bonzes,  leur  rôle  dans  l'état  est  nul  et  ils  forment  l'une 
des  classes  viles  de  la  société.  Les  divinités  bouddhi- 
ques, comme  partout  ailleurs,  se  sont  mélangées  ou  con- 
fondues avec  les  esprits  adorés  auparavant,  tous  reçoivent 
un  culte  de  pratiques  semblables  et  de  ferveur  aussi 
mince  ;  il  s'agit,  moyennant  quelques  bâtons  d'encens, 
quelques  bols  de  riz,  quelques  génuflexions,  d'obtenir 

!•  i^  R>  fin  du  X;  siècle,  et  ^  ((^,  qui  vivait  soua  la  dynastie 
des  Sotig. 


iNTBODTJcnoN.  oxvn 

protection,  richesse,  postérité,  en  un  mot  félicité  dans 
cette  vie  aussi  bien  qu'au-delà  de  la  tombe;  pour  un 
pareil  contrat,  il  n'est  pas  besoin  de  sentiments  profonds, 
il  sufllt  de  s'assurer  parmi  les  esprits  autant  de  débiteurs 
solvables  que  possible.  Quant  à  l'idée  des  récompenses 
futures  pour  le  bien  et  de  l'enfer  pour  les  méchants,  elle 
paraît  être,  en  Corée,  d'origine  purement  bouddhique  : 
mais  elle  ne  sort  guère  des  historiettes  et  des  romans, 
où  elle  i^onne  parfois  des  situations  amusantes. 

L'influence  du  taoïsme  a  été  bien  moindre  que 
celle  du  bouddhisme  et  il  n'en  existe  aujourd'hui 
aucune  trace  ;  le  roi  de  Ko  kou  rye  obtint  de  la  Chine 
des  livres  taoïstes  au  commencement  du  VU?  siècle; 
Ma  Toan  lin^^^  rapporte  qu'un  monastère  taoïste  fut 
construit  à  la  capitale  au  XIII  siècle;  mais  si  cette 
religion  eut  quelque  prise  sur  les  esprits,  c'est  plutôt 
par  le  culte  des  étoiles,  qui  a  existé  officiellement  jusqu'à 
la  fin  du  XVI?  siècle,  et  par  les  doctrines  astrologiques 
et  géoscopiques  :  il  resterait  à  savoir  si  ce  culte  et  ces 
théories  viennent  en  effet  du  taoïsme,  ou  si  elles  ne  se 
rattachent  pas  aux  superstitions  locales  et  aux  vieilles 
croyances  cosmologiques  de  la  Chine,  dont  le  taoïsme 


1.  iittfê. 


OXVill  WHBOOOCRGS, 

n'est  loi-méme  qu'une  expression  systématisée*  Cette 
religion  a  laissé  si  peu  de  traces  dans  la  mémoire  du 
peuple,  que  même  des  Coréens  instruits  ignorent  qu'elle 
ait  jamais  existé  dans  leur  pays  ;  ils  la  regardent 
seulemœt  comme  une  doctrme  d'hygiène  mystique 
promettant  à  ceux  qui  la  pratiquent,  entre  autres  biens, 
l'immortalité.  Hécemment,  à  la  suite  du  séjour  pro- 
longé de  divers  fonctionnaires  chinois  en  Corée  en  1882 
et  1884,  le  taoïsme  a  eu  une  sorte  de  renaissance  ;  ce 
mouvement  est  peut-être  même  un  peu  antérieur,  mais 
je  n'en  ai  pu  connsdtre  l'origine  ;  il  paraît  s'être  vite 
amorti,  et  le  taoïsme  n'a  guère  plus  d'adeptes  que  par 
le  passé.  Quoi  qu'il  en  soit,  on  a  alors  imprimé  en 
Corée  d'assez  nombreux   ouvrages   au  sujet  de  cette 

croyance,  et  surtout  des  cultes  du  dieu  de  la  guerre,  du 

* 

dieu  de  la  littérature  et  du  dieu  idu  Tang  pin^^'^  ;  on  a 
fait  des  éditions  populaires  et  quelques  traductions  ea 
coréen  :  ce  sont  ces  livres  qui  sont  les  plus  nombreux 
dans  le  chapitre  que  je  consacre  au  taoïsme.  Des  autres, 
j'ai  trouvé  mmticxi  surtout  dans  les  docummts  se 
rapportant  aux  études  taoïstes  avant  le  XYI^  siècla 
Enfin  le  Nan  hoa  king  (i^  2685)  et  le  Kan  ying 
phien    (n$  2590)    ont  dû  leur  diffusion  l'un  à   ses 


HTTEODUOITON.  GXIX 

qualités  littéraires  et  l'autre  à  sa  valeur  morale.    Les 
Coréens  n'ont  rien  écrit  d'original  sur  le  taoïsme. 

En  arrivant  au  confucianisme,  nous  touchons  le 
centre  de  la  pensée  coréenne  :  constitution  sociale 
et  adnûnistrativei  idées  philosophiques»  conception  de 
l'histoire  et  de  la  httérature,  tout  part  de  là  pour  le 
Coréen  ;  spéculation,  observation  et  critique,  enthousiasme, 
sens  pratique,  curiosité,  tout  Vj  ramène.  H  n'est  pas 
possible  de  se  faire  une  idée  du  mouvement  intellectuel 
de  ce  coin  du  monde,  si  Ton  ne  se  rend  compte  de  ce 
qu'est  le  confucianisme  en  lui-même  et  de  ce  qu'il  est 
devenu  dans  la  péninsule. 

Ce  serait  une  grave  erreur  (mais  cette  erreur  a  été 
fréquenmient  commise)  que  de  prendre  le  confucianisme 
pour  une  religion  au  même  titre  que  le  taoïsme  et  le 
bouddhisme,  parce  qu'avec  ces  deux  concurrents  il 
partage  l'esprit  des  Chinois  :  si  une  religion  est  une 
doctrine,  plus  ou  moins  élaborée,  plus  ou  moins  con« 
sciente  d'elle-même,  qui  reconnaisse  expressément  ou 
tacitement  l'existence  de  forces  supérieures  à  l'homme  ou 
différentes  de  lui,  et  qui  règle  l'attitude  qu'il  doit 
prendre  à  leur  égard,  soit  pour  les  maîtriser,  soit  pour 
se  les  concilier,  alors  le  confucianisme  contient  sans 
doute  une  religion,  mais  il  a  aussi  une  portée  bien  plus 


CXX  INTBODTJCnON. 

grande  que  n'importe  quelle  religion.  H  est  bien  vrai 
que  les  grandes  religions  antiques  et  modernes  ne  se 
bornent  pas  à  poser  des  dogmes  et  à  prescrire  des  rites,  et 
qu'elles  y  joignent  un  enseignement  moral  ;  mais  pour 
elles»  la  morale  résulte  de  la  théodicee,  elle  n'est 
qu'une  partie  du  tout  qui  s'appeUe  religion.  Confucius 
renverse  l'ordre  des  termes  :  c'est  un  précepte  moral  et 
social  qu'il  met  à  la  base  et  la  religion  n'est  qu'une 
application  de  ce  précepte.  Ce  Sage,  en  effet,  s'occupe 
peu  des  esprits,  il  en  parle  rarement  et,  le  jour  oii  on 
l'interroge  sur  cq  sujet,  il  oppose  à  son  interlocuteur  une 
fin  de  non-recevoir  ;  sa  pensée  est  orientée  dans  un  tout  ^ 
autre  sens  :  il  accepte  l'homme  et  la  société  de  son 
temps,  il  admet  les  traditions  transmises  par  les  ancêtres, 
et»  de  tous  ces  faits,  il  tire  des  règles  de  conduite  qu'il 
appuie  de  l'autorité  des  anciens  ;  il  ne  veut  pas  trans- 
former la  société,  il  cherche  seulement  à  régulariser  sa 
marche  sur  la  voie  tracée  par  les  ancêtres.  Ce  sont  là 
des  préoccupations  morales  ;  mais  la  morale,  telle  que 
la  comprend  Confucius,  s'étend  singuhèrement  loin  :  elle 
dépasse  l'individu  et  la  famille,  elle  embrasse  toute  la 
société  actuellement  vivante  et  elle  atteint,  par  le  culte, 
jusqu'aux  défunts,  qui  sont  en  société  avec  leurs  des- 
cendants, et  au  ciel  même  :  terme  vague  qui  indique 
les  puissances  supérieure  quelles  qu'elles  puissent  être. 


nrrBODXJcnoN,  cxxi 

D'ailleurs,  pour  le  culte,  comme  pour  tout  le  reste, 
Confucius  ne  songe  qu'à  maintenir  ce  qui  vient  de 
Tantiquité.  Toute  cette  morale  se  résume  dans  le  mot 
hia>o^^\  que  nous  traduisons,  d'une  façon  bien  insuf- 
fisante, par  piété  filiale  :  c'est,  en  effet  et  d'abord,  le 
respect  du  fils  pour  son  père  et  tous  ses  ascendants  ; 
mais  ces  ascendants,  après  leur  mort,  continuent  de 
vivre,  dans  leur  tombeau  ou  près  de  la  tablette  qui  les 
personnifie  ;  ils  ont  des  besoins  de  divers  genres,  la 
piété  ordonne  d'y  satisfaire  et  ils  reconnaissent  ce 
culte  en  protégeant  leurs  descendants.  Le  prince 
est  le  père  de  ses  sujets,  qui  lui  doivent  fidélité  :  teUe  est 
la  base  de  l'État.  Les  cadets  respectent  en  l'aîné  le 
représentant  direct  du  père,  l'aîné  protège  les  cadets 
comme  le  père  aurait  fait  ses  fils  ;  ces  relations  ne 
s'arrêtent  pas  aux  premiers  degrés  de  la  parenté,  mais 
se  perpétuent  indéfiniment  ;  teus  les  hommes  (c'est-à-dire 
tous  les  hommes  civilisés,  tous  les  Chinois)  sont  égale- 
ment fils  du  souverain,  ils  sont  donc  frères  :  et  c'est 
là  la  base  de  la  société  humaine.  Le  maître  qui  a 
enseigné,  devient  le  père  spirituel  de  ses  disciples,  ceux-ci 
sont  des  frères  :  de  là,  découlent  des  devoirs  stricts 
encore    accomplis    aujourd'hui.     Les    sages    sont  les 


1.  j^. 


CXXn  INTBODUGTIQN. 

instituteuis  du  peuple»  ses  pères  spirituels  ;  de  là»  le 
culte  des  grands  hommes. 

Ce  système  social,  qui  ne  manque  pas  de  gran- 
deur, n'est  pas  Tœuvre  de  Confucius  :  celui-ci  en  a 
trouvé  tous  les  éléments  dans  la  société  chinoise,  il  n'a 
fait  que  les  lier  logiquement  et  les  ramener  tous  au 
principe  de  la  piété  filiale,  en  leur  donnant  une  expression 
plus  adéquate  et  écartant  tout  mélange  étranger,  en 
particulier  toutes  les  superstitions  relatives  aux  forces  de 
la  nature  et  aux  puissances  occultes.  Ce  choix  a  été  fiedt 
avec  assez  de  logique  et  de  largeur  d'esprit  pour  que 
le  système  élaboré  reposât  seulement  sur  des  instincts 
purement  humains  et  pût  se  plier  aux  diverses  circon- 
stances de  temps  et  de  lieu  :  les  idées  de  Confucius 
conviennent  aussi  bien  à  la  Chine  féodale  antérieure 
à  l'ère  chrétienne  qu'à  la  Chine  profondément  démocra- 
tique que  nous  connaissons,  elles  ont  régné' au  Japon, 
elles  se  sont  implantées  en  Corée  conune  en  Annam. 
Au  reste,  quand  je  parle  de  Confucius,  je  ne  prétends 
nullement  décider  quelle  a  été  l'œuvre  personnelle  du 
Sage  du  royaume  de  Laté^\  ni  si  ses  disciples  inmiédiats 
et  ses  éditeurs  de  l'époque  des  Han^^^  n'ont  pas  contribué 
à  la  formation  de  ce  corps  de  doctrines  ;  l'examen  de 


1-  ^.  2.  ^. 


iMTBODuorioN.  oxxm 

cette  question  ne  serait  pas  ici  à  sa  place  et,  si  j'emploie 
le  nom  de  Confucius  et  celui  du  confucianisme,  c'est  parce 
que  ces  mots  sont  commodes  pour  désigner  l'ensemble 
de  faits  distincts  et  d'idées  précises  que  j'ai  essayé  de 
caractériser. 

C'est  vraisemblablement  à  l'époque  des   Han  et 

m 

par  réaction  contre  les  persécutions  de  CM  hoang  tt^^^ 
que  les  lettrés,  c'est-à-dire  ceux  qui  se  consacrent  à 
l'étude  et  à  l'observance  des  préceptes  du  confucianisme, 
ont  commencé  à  former  un  corps  distinct,  adorant  en 
Confucius  "l'instituteur  des  dix  mille  générations", 
oi^eilleux  de  leur  fréquentation  intellectuelle  avec  le 
Maître,  gardiens  de  sa  parole,  pleins  de  mépris  pour  les 
adhérents  des  doctrines  hétérodoxes  et  pour  tous  ceux  qui 
ne  dévouent  pas  leur  vie  aux  recherches  morales  ;  cette  éUte 
ne  constitue  pas  une  caste,  mais  une  sorte  d'association 
tacite,  c'est  une  secte  dépositaire  non  de  dogmes  religieux, 
mais  d'une  théorie  sociale  ;  bien  que  son  existence  repose 
sur  le  principe  d'autorité,  l'autorité  n'appartenant  qu'aux 
Livres,  la  constitution  est  restée  trop  flottante  et  le  pouvoir 
mteme  a  toujours  été  trop  variable,  pour  que  la  secte  ait 
jamais  pu  devenir  une  église.  Jouissant  du  respect  du 
peuple  et  souvent  des  feveurs  impériales,  elle  a  dû  presque 


!•  jéM.^' 


GZXVI  INTBODDanDK. 

par  la  liste  des  ouvrages  étudiés  que  donne  le  Maun 
hen  pi  ho.  La  dynastie  de  Ko  rye  poursuivit  la 
même  politique,  fonda  des  écoles  confucianistes  à  la 
capitale,  dans  les  principales  villes  du  royaume  et 
dans  les  chefs-lieux  de  district  ;  des  bibliothèques 
furent  établies,  des  hvres  confucianistes  furent  im* 
primés  et  distribués  dans  ces  bibliothèques  ;  tous  ces 
établissements  reçurent  des  dotations  en  rizières  et 
en  esclaves  ;  des  examens,  à  la  fiaçon  chinoise, 
furent  institués  en  958  pour  donner  accès  aux 
fonctions. 

Mais  ce  développement  du  confucianisme  était 
purement  administratif,  tout  en  surface,  il  ne  pénétrait 
pas  dans  les  mœurs  du  peuple  :  celui-ci  conservait 
ses  anciennes  coutumes  et  n'avait  d'attachement  que 
pour  le  bouddhisme  ;  les  rois  mêmes,  malgré  la 
protection  intermittente  qu'ils  accordaient  aux  doctrines 
chinoises,  suivaient  en  réalité  la  rehgion  hindoue,  en 
faisaient  imprimer  magnifiquement  les  livres,  réservaient 
leurs  faveurs  aux  bonzeries,  donnaient  à  des  bonzes 
l'influence  dans  leurs  conseils.  La  rigidité  des 
principes  confucianistes,  l'opposition  existant  entre  eux  et 
les  mœurs  du  pays,  écartaient  les  foules,  glaçaient 
le  dévouement  :  pendant  toute  la  première  pâiode 
de  la  monarchie  de  Ko  rye,  on  ne  cite  guère  que  le 


seul  Tchoi  Tchyoun^^^^  qm  se  soit  interesse  activement 
à  cette  doctrine,  il  fonda  des  écoles  pour  en  enseigner 
les  principes.  Le  célèbre  Ah  Tou^'^^  n'a  vécu  que 
trois  siècles  plus  tard  :  il  déplorait  amèrement  cet 
état  de  choses  et  s'attristait  de  voir  l'encens  fumer 
dans  les  bonzeries,  les  prêtres  y  vivre  grassement, 
tandis  que  le  temple  de  Confucius  tombait  en  ruines; 
Je  n'ai  pas  trouvé  mention  des  œuvres  de  ce  lettré  : 
du  moins  savons-nous  qu'il  s'efforça  de  soutenir  le 
culte  de  Confucius,  en  offrant  cent  esclaves  au  temple 
du  Sage.  Son  action  se  ût  sentir  surtout  par  ses 
disciples,  Pàik  I  tjyenff^^\  Ou  Tchah^^^  et  Bi  Tjyei 
hyen^^^  l'un  des  auteurs  les  plus  féconds  de  l'époque 
du  Ko  rye.  Après  eux,  Tchoi  Hài^^\  Kouen  Han 
h(mg^'\  m  Koh^\  Bi  Tal  tchyoung^\  Bi  Tjif^ 
Kim  Kou  yong^^^  reçurent  la  tradition  de  An  Ton  et 
furent  les  précurseurs  des  grands  lettrés  du  milieu 
du  XIVS  siècle. 

Au  commencement  de  ce  siècle,  en  1313,  eut 
lieu  un  événement  important  pour  l'avenir  du  confu- 
cianisme   œ    Corée  :   des    Coréens    firent    achat»    à 


1.  %  Vf,  fin  du  Xî  siècle.  5.  ^  ^  Jf.  .     9.  ^  a|J[. 

2.  ^%.  6.  ^ j||.  10.  ^  fk^ 

3.  g  13 JE.  7.  «jl^.  11.  ÀA^. 

4.  A  \^.  8. 


CXXVm  INTEODUCriON. 

Nankîng,  d'un  nombre  considérable  de  livres  pro- 
venant de  la  bibliothèque  impériale  de  la  dynastie 
des  Song^^^  renversée  peu  auparavant,  et  parmi  lesquels 
devaient  se  trouver  les  œuvres  de  Tchou  Hi^^K  Les 
auteurs  indigènes  n'ont  pas  été  sans  remarquer  la 
coïncidence  de  ce  fait  avec  l'essor  pris  dès  lors  par 
le  confucianisme  ;  il  est  difficile  de  prouver  l'action 
directe  de  l'achat  fait  à  Nanking  sur  la  philosophie 
coréenne  :  mais  ce  qui  ne  peut  être  nié,  c'est  l'in- 
fluence sur  elle  des  idées  du  grand  philosophe  et 
historien  Tchou  Mi.  Celui-ci,  le  dernier  venu  de  l'école 
qui  a   fleuri   sous  les  Sang,   successeur  des  Tchang 

T8ai^^\  des  Tcheou  Toen  yi^^\  des  frères  Tchheng^^,  a 

repris,  approfondi,  coordonné  dans  un  vaste  système 
les  travaux  de  ses  devanciers  :  c'était  la  première 
fois  qu'un  écrivain,  en  creusant  aussi  loin  les  théories 
de  Confucius  et  de  Mencius,  savait  rester  orthodoxe, 
étudiant  de  près  l'antiquité,  expliquant  par  les  faits 
les  idées  des  anciens  sages,  historien  et  critique, 
moraliste  et  métaphysicien  tout  ensemble,  cherchant 
sous  les  événements  les  conceptions,  et  sous  les  con- 

1.  Ce  fait  est  relaté  par  le  Moun  hen  pi  ho. 

2.  J^  Il  (1130-1200). 

5.  igf. 


INTRODUCTION.  CXXIX 

ceptions  les  principes  de  Texistence  et  de  la  connais- 
sance humaines  ;  les  labeurs,  consacres  par  lui,  dans 
sa  jeunesse,  à  l'étude  du  taoïsme  et  du  bouddhisme, 
avaient  formé  son  esprit  aux  spéculations  abstraites  et, 
sous  le  confucianisme,  dont  l'élévation  morale  et 
l'imposante  organisation  sociale  convenaient  bien  à 
son  esprit  ami  de  l'ordre,  il  s'efforçait  de  découvrir 
une  base  métaphysique  et  psychologique,  qui  avait 
presque  fait  défaut,  ou  tout  au  moins  n'avait  pas  été 
mise  en  lumière  jusque-là  ;  le  succès  de  ses  doctrines, 
qui  complétaient  et  élargissaient  celles  de  l'antiquité, 
tout  en  conservant  les  dehors  de  tout  tirer  de 
l'antiquité  même,  a  été  immense  ;  ses  écrits  sont 
devenus,  après  les  vieux  classiques,  les  monuments 
reconnus  de  l'orthodoxie,  et  c'est  seulement  il  y  a  un 
siècle  et  demi  que  s'est  formée  en  Chine  l'école  critique 
moderne,  qui  se  demande  si  ce  vaste  système  était 
bien  contenu  dans  les  textes  anciens. 

Ce  confucianisme  renouvelé,  plus  large  et  plus 
humain  que  le  premier,  était  merveilleusement  ap- 
proprié aux  Coréens,  d'un  esprit  moins  terre  à  terre 
que  les  Chinois,  épris  de  spéculation  plus  que  de 
pratique.  Le  bouddhisme,  pour  populaire  qu'il  fût, 
et  peut-être  parce  qu'il  était  resté  trop  uniquement 
populaire,  s'était    toujours   borné   à  un  enseignement 


CXZZ  nfTBODUCnOK. 

s'appliquant  à  la  vie  de  chaque  jour,  plein  de  com- 
promis avec  les  superstitions  du  peuple  et  les  vices 
des  grands  ;  il  n'avait  suscite  aucune  grande  œuvre 
de  pensée  ;  les  bonzes  s'étaient  fait  remarquer  par 
leur  rapacité,  souvent  mêlés  aux  affaires  de  l'Etat,  ils 
avaient  donné  les  conseils  et  les  exemples  les  plus 
déplorables  ;  la  doctrine  bouddhique,  pour  peu  qu'on 
l'examine,  apparaît  comme  destructrice  de  la  famille 
et  de  la  société  civile  ;  plus  d'une  fois,  dès  l'époque  du 
Sin  ra,  les  rois  avaient  dû  interdire  ou. limiter  la 
transformation  des  maisons  en  bonzeries,  l'adoption  de 
la  profession  de  bonze,  qui  menaçait  de  dépeupler 
leurs  états.  Tout  au  contraire,  le  confucianisme,  par 
sa  morale  rigide,  pr&entait  un  idéal  familial  supérieur 
à  ce  que  Ton  voyait  en  Ck)rée  ;  il  reconnsdssait  la 
hiérarchie  aristocratique  existante,  fortifiait  le  gouver- 
nement et  représentait  un  état  social  plus  élevé,  en 
rapport  avec  les  aspirations  de  tout  ce  que  la  C!orée 
contenait  d'esprits  intelligents  et  vraiment  nobles. 
Mais,  jusqu'à  Tchau  Hi,  les  Coréens  n'avaient  rien 
trouvé  dans  le  confucianisme  pour  satisfaire  leurs 
tendances  métaphysiques  et  idéalistes  :  aussi  les  efforts 
de  An  You  avaient  peu  réussi  et  c'est  seulement 
après  l'introduction  de  quelques  Uvres  de  l'école  des 
Sang    par    Ou    Tchah,   surtout   après   Tachât   fait  à 


nrrRobtJcmoH.  cxxxt 

Nanking,  que  le  mouvement  confucianiste  s'étendit  et 
s'accéléra.  C'est  alors  que  l'on  voit  paraître  Tjyeng 
Mong  tjyou^^\  plus  connu  sous  son  surnom  de  Hpo 
eun^\  et  son  ami  Bi  Sâih^^\  surnommé  Moh  eun^^\ 
partisans  zélés  du  confucianisme,  qui  profitèrent  de 
leur  situation  officielle  pour  servir  cette  cause  de  tout 
leur  pouvoir.  Le  premier  même  resta  jusqu'à  la  mort 
fidèle  à  ses  convictions  et  à  ce  loyalisme  prescrit  par 
les  sages  chinois  :  il  fut  tué  en  1392,  en  luttant  pour 
défendre  son  maître,  le  roi  Kong  yang^^\  contre  la 
sédition  d'où  est  sortie  la  djmastie  actuelle  ;  encore 
aujourd'hui,  près  de  Syong  to^^\  on  montre  le  pont 
où  fut  tué  Tjyeng  Hong  tjyou  et  dont  les  pierres 
rougissent  encore  du  sang  de  la  victime  à  certains 
jours  de  l'année. 

Dès  lors,  le  sort  du  confucianisme  est  assuré  ;  il 
va  toujours  se  développant,  grâce  à  l'enseignement 
officiel  donné  dans  le  temple  de  C!onfucius  et  dans  les 
écoles  provinciales  ;  grâce  aussi  à  cette  coutume 
coréenne  qui  rassemble  jeunes  gens  et  hommes  faits 
autour  d'un  sage  en  renom,  pour  qu'ils  profitent  des 
exemples  et  des  entretiens  du  maître,  comme  autrefois 
les  jeunes   Athéniens   allaient   écouter  les  paroles  de 


CXXXn  •     INTBODUondN. 

sagesse  que  prononçaient  Socrate  et  Platon.  Ceux  qui 
ont  eu  le  bonheur  d'approcher  les  sages,  conservent 
leurs  préceptes  et  repètent  leurs  leçons  ;  souvent  le 
maître  dœigne  parmi  eux  celui  qui,  après  sa  mort^ 
sera  Théritier  attitré  de  sa  pensée.     C'est  ainsi  que  les 

m 

élèves  de  Spo  eun  et  de  Mok  eun  furent  nombreux  : 
il  faut  citer  Tjyeng  To  tjye7i^^\  Ha  Byoun^^\  Pyen 
Kyei  ryang^^\  Kouen  Keun^^\  dont  un  ancêtre,  Kouen 
Fou^y  était  déjà  renommé  coname  moraliste  et  dont  le 
frère  et  plusieurs  descendants  se  sont  aussi  acquis  un 
nom  comme  lettrés.  Ceux  que  je  viens  de  citer,  avec 
quelques  autres,  Sin  Syouh  tjyou^^\  Syeng  Sam 
moun^\  Sye  Ke  tjyeng^^\  qui  se  rattachent  indirecte- 
ment à  l'école  de  Hpo  eun,  se  sont  rendus  célèbres 
au  XVS  siècle,  comme  écrivains,  lettrés,  hauts  fonc- 
tionnaires. 

Car  le  conJEiicianisme  est  désormais  au  pouvoir, 
par  les  fonctionnaires,  par  les  nobles,  par  les  rois. 
Les  nobles  l'ont,  sanâ  doute,  adopté  d'abord  pour  se 
distinguer  du  peuple,  mais  ils  se  pénètrent  si  bien  des 
préceptes  chinois  qu'ils   en   viennent   a  considérer   la 


1  m^n^' 

5.mm' 

2.  M». 

6.  **i#. 

3. 1?  ^  â- 

7.  js  H  pg. 

4.  «iE- 

8.  #SJE. 

mTfioDtJCTiON.  cxxxm 

science  des  lettre  comme  Tapanage  et  la  marque 
distinctive  la  plus  brillante  de  leur  caste.  Les  rois 
de  la  nouvelle  dynastie  sont  les  élus  de  la  noblesse, 
ils  partagent  ses  sentiments  et  voient  aussi,  dans 
les    doctrines    confucianistes     sur    les     rapports     du 

m  m 

souverain  et  du  sujet,  un  précieux  instrument  de 
pouvoir.  Pe  sa  longue  infériorité,  le  confucianisme  a 
gardé  un  besoin  d'expansion  et  de  revanche  ;  ne 
trouvant  plus  en  face  de  lui  rien  qui  soit  capable  de 
lui  faire  contrepoids,  sentant  d'autant  mieux  sa  force 
que  le  pays  est  plus  resserré  et  que  les  nouvelles  y 
circulent  plus  rapidement  d'un  bout  à  l'autre,  em- 
porté par  l'idéalisme  de  l'esprit  coréen,  il  devient 
envahissant  :  les  préceptes  acquièrent  l'autorité  impé- 
rieuse de  dogmes,  le  système  mord  et  social  prend  les 
allures  d'une  religion  d'état,  qui  persécute  les  dissidents 
et  les  infidèles  :  on  interdit  aux  lettrés  de  lire  les 
livres  bouddhistes  et  taoïstes,  de  se  servir,  dans  leurs 
écrits,  d'expressions  tirées  de  '  JLao  tseu^^^  et  de 
Tchoang  tseu^^^  ;  dans  les  examens,  on  annule  les 
compositions  qui  contiennent  quelques-uns  de  ces  termes 
mis  à  l'index  ;  on  défend  aux  élèves  du  temple  de 
Gonfucius  d'aller  voir  les  danses  qui  ont  lieu   dans 

1.  *^r  2.  jÈËiP. 


<^ 


CXXXIV  IHTBODUOnON. 

les  rues  vers  la  fin  de  l'année  et  se  rattachent  aux 
vieilles  croyances  populaires  ;  des  décrçts  royaux  gour- 
mandent  les  négligents.  On  détruit  les  bonzeries  de 
Séoul,  les  bonzes  ne  peuvent  plus  entrer  dans  la  ville 
où  réside  le  roi  ;  les  distinctions  traditionnelles  des 
diverses  écoles  bouddhiques  ^^^  sont  supprimées  ;  toutes 
sortes  d'entraves  sont  mises  à  la  profession  de  bonze- 
Un  bonze  nommé  Po  you^^^  ayant  de  grands  succès 
auprès  du  peuple  et  faisant  des  miracles,  les  lettre  du 
temple  de  Confucius  demandent  au  roi  d'interdire 
ces  manifestations  ;  le  roi,  dans  une  heure  d'équité,  se 
montrant  récalcitrant,  les  lettrés  abandonnent  le  temple, 
se  retirent  chez  eux  ;  le  roi  cède,  Po  y  ou  est  exilé  à 
Quelpaërt  où  il  meurt  bientôt  A  Syong  to^  existait 
une  chapelle  ^%  où  le  peuple  se  réunissait  pour  célébrer 
d'anciens  rites,  quahfiés  de  superstitieux  :  les  lettrés  y 
mettent  le  feu  et  anéantissent  ce  vieux  culte.  Mais 
les  mœurs  du  peuple  attirent  encore  davantage  leur 
animadversion  ;  ils  réforment  donc  la  famille  restée 
un  peu  flottante  et  conservant  les  vieilles  coutumes 
barbares,  on  la  modèle  sur  la  famille  chinoise  :  les 
mariages  entre  personnes  du  même  nom  sont  formelle- 

2- «M. 

3-  ifc  £  |^>  Tai  oang  «S. 


nwBODuorioN.  cxxxv 

* 

ment  interdits  ;  au  XVIB  siècle,  on  va  encîore 
plus  loin  et  on  interdit  le  mariage  entre  personnes 
de  même  nom,  même  si  les  lieux  d'origine  ^^^ 
des  deux  familles  sont  différents  ;  or,  en  réalite,  si  les 
lieux  d'origme  diffèrent,  les  familles  sont  distinctes  et 
la  parenté  est  nulle  ;  remarquons  qu'en  Chine  même, 
la  loi  est  moins  sévère  et  que  le  mariage  est  permis, 
si  l'origine* n'est  pas  la  même.  On  interdit  le  second 
mariage  des  veuves  ;  on  prescrit  le  deuil  de  trois  ans 
pour  la  mort  des  parents  ;  on  ordonne  à  chaque  famille 
d'instituer  les  sacrifices  des  ancêtres  et  on  les  limite  à 
un,  deux  ou  trois  degrés  suivant  la  classe  des  intéressés  ; 
pour  les  sépultures,  on  établit  les  règles  chinoises,  les 
incinérations  ne  sont  plus  autorisées  que  pour  les 
bonzes  ;  on  fixe  les  rites  pour  la  prise  de  la  coiffure 
virile  à  l'imitation  de  la  Ghiqç.  Il  faut  en  tout  que  la 
Corée  se  modèle  sur  ses  voisins  de  l'ouest  et  que  son 
peuple  devienne  le  peuple  selon  le  cœur  de  Confucius. 

En  même  temps  que  les  lettrés  attaquaient  les  su- 
perstitions populaires  et  imposaient  les  mœurs  chinoises, 
ils  se  serraient  les  uns  contre  les  autres,  se  constituaient 
et  formaient  un  parti  de  plus  en  plus  puissant  :  le 
temple  de  Confucius,  dont  nous  venons  de  voir  les 


CXXXVI  INTRODUCTION. 

lettr&i  imposer  leur  volonté  au  Eoi,  est  le  centre 
naturel  de  cette  organisation  ;  les  chefs  de  ce  temple 
bien  que  fonctionnaires  nommés  par  le  Roi,  sont 
désignés  au  Roi  par  la  voix  des  lettrés  et  .sont  bien 
plus  souvent  les  chefs  de  l'opposition  confucianiste 
^ue  les  représentants  de  l'autorité.  Chaque  district  a 
une  école  officielle  pour  renseignement  de  la  doctrine  : 
à  Torigine,  c'étaient  des  fonctionnaires  spéciaux,  recteurs 
ou  censeurs,  qui  étaient  à  la  tête  de  ces  écoles  et 
groupaient  autour  d'eux  les  lettrés  de  la  région  ;  mais 
ces  fonctionnaires  disparaissent  et,  depuis  plus  de  deux 
siècles,  ce  sont  les  lettrés  qui  choisissent  leur  chef, 
soit  directement  eux-mêmes,  soit  en  le  désignant  au 
magistrat  local  ;  ils  sont  donc  devenus  indépendants. 
Les  chapelles,  consacrées  au  culte  d'un  ou  plusieurs 
personnages  célèbres  corons  ou  chinois,  les  collèges, 
où  les  lettrés  d'une  même  école  se  réunissent  pour 
expliquer  les  œuvres  de  leur  maître,  les  premières 
comme  les  seconds  dotés  de  biens  fonds  par  la 
générosité  des  particuliers,  exemptés  d'impôts,  se  mul- 
tiplient à  partir  de  1550,  au  point  de  devenir  un 
danger  pour  les  revenus  de  l'État  ;  on  en  supprime 
un  certain  nombre,  on  impose  aux  autres  des  restric- 
tions sévères,  rien  n'y  fait  :  il  n'est  pas  de  district 
qui  ne  possède  un  de  ces  établissements,  beaucoup  en 


INTRODUCTION.  CXXXVII 

ont  cinq  ou  six.  !Écoles  officielles  devenues  indépen- 
dantes, chapelles,  collèges  sont  autant  de  centres  de 
groupement,  où  Ton  examine  tout  ce  qui  concerne  la 
doctrine,  oii  Ton  discute  les  aflFaires  de  TÊtat,  où  se 
fait  l'opinion  et  où  se  prépare  l'opposition  au  gouver- 
nement ;  toutes  ces  associations  locales  sont  reliées 
entre  elles,  correspondent  sans  cesse,  sont  en  relations 
avec  le  temple  de  Coiifucius  à  Séoul  :  on  ne  se  fait  pas 
faute  d'adresser  des  remontrances  au  roi  et  de  résister 
aux  ordres  donnés  lorsqu'ils  déplaisent  ;  les  lettrés  ont 
un  moyen  infaillible  à  leur  portée  :  ils  cessent  les 
sacrifices,  interrompent  les  explications,  se  retirent  chez 
eux  :  presque  toujours  le  souverain  doit  céder.  Deux 
rois  se  montrent  favorables  au  bouddhisme,  violent  les 
préceptes  confucianistes,  résistent  aux  objurgations  ; 
naturellement,  des  membres  de  leur  famille  se  trouvent 
tout  prêts  pour  les  déposer,  en  s'appuyaut  sur  les 
lettrés  et  dans  l'intérêt  de  la  pure  doctrine  ;  ces 
princes  sont  déclarés  indignes  et  privés  à  jamais  du 
titre  royal,  qui  passe  à  l'usurpateur,  fervent  du  con- 
fucianisme au  moins  dans  cette  circonstance  ^^^ 

D'ailleurs,   cette   influence   toujours    grandissante 

1.  Je  veux  parler  des  rois  détrônés  qui  sont  désignés  sous  les  noms 
de  Prince  de  Yen  êon,  j|S  Ul  ^i  et  Prince  de  Koang  hai,  j|^  ^  S* 


CXXXVm  INTBODUCnON 

ne  se  développe  pas  uniformémœt  et  sans  secoures. 
Les  élèves  de  Hpo  eun  furent  beaucoup  moins 
philosophes  que  lui-même  et  devinrent  presque  tous 
des  hommes  d^état  ;  ce  n'est  qu'à  la  fin  du  XY' 
siècle  que  Ton  voit  paraître  une  nouveUe  école 
comparable  d'éclat  à  celle  des  lettrés  du  XIY  t  siède  : 
Ktm  Tjong  tjik^^\  surnommé  Tchyem  hpil^^  reunit  un 
grand  nombre  d'élèves  ;  mais,  faisant  de  Toppositiou 
au  Prince  de  Yen  san,  il  fut  accusé  auprès  de  lui 
comme  auteur  du  Tyo  eut  tyei  pou  [v^  2101)  et 
mis  à  mort  en  1498  ;  en  même  temps,  ses  partisans 
Hong  Koui  taV^\  Sim  ouen,  Prince  de  Tfyou  kyei^^^ 
Kim  U  son^^,  Kotien  0  po¥^\  Kang  Kyeng  sye^, 
Tchoi  Pau^'\  m  Tjyou^\  Tjo  Om^'%  Tjyo  Ouen 
keut^^^\  Tjyeng  Heui  ryang^^\  Nam  Hyo  on^\ 
Hong  En  tchyoung^^\  Pak  Mn^'"^,  Kim  Hong  hp%l^\ 
furent  bâtonnés,  exilés  ou  mis  à  mort  ;  en  1504,  on 
reprit  la  persécution  contre  quelques-uns  des  adhérents 


!•  Ô^IË-  9.  ^  j^. 

2.  tt  «.  10.  «  (t. 

3.  »««•  11.  «%«. 

4.  *88Sai«.  12.  JK*a. 

&•  âre«.  13.  Kf#a. 

6.  «3£ii.  14.  mit&^ 

7.  Jl»^.  15.  *B8. 

8.^».  16.  Aaî?9- 


iJNTftOOUCriON.  C^jtKSS^ 

de  Tchyem  hpil  ;  Nam  Hyo  on^  déjà  mort,  fut 
condamné  comme  auteur  d'un  écrit  attentatoire  à  la 
mémoire  du  Boi  Syei  tjo,  son  cercueil  fut  ouvert  et 
son  cadavre  mis  en  pièces. 

En  1519,  Tjyo  Koang  tjo^^\  Grand  Censeur, 
qui  importunait  le  roi  de  ses  conseils  au  sujet  de  la 
répudiation  de  sa  pn&mière  fmmie,  fut  exilé  et  mis  à 
mort  ;  son.  condisciple  et  ami,  Kim  An  kouk^^\ 
exilé,  ne  fut  rappelé,  qu'en  1537.  En  même  temps, 
Kim  Tjyeng^^\  Ministre  de  la  Justice,  fut  bâtonné  et 
envoyé  à  Quelpaërt  où  il  se  suicida  ;  Bd  Tjâ^*\ 
membre  du  Qrand  Conseil,  exilé  aussi,  fut  gracié, 
puis  exilé  de  nouveau.  Far  une  juste  compulsation, 
M  Hàing^^^  ennemi  de  Tjyo  Komç  tjo  et  de  ses 
partisans,  dut  se  retirer  m  provmce  pour  éviter  leur 
veng^uice.  En  1517,  on  trouve  encore  de  nouveaux 
exils.  L'histoire  de  ces  persécutions  a  été  écrite 
plusieurs  fois.  On  ne  peut  s'étonner  qu'en  des  temps 
aussi  troublés,  plusieurs  lettrés  célèbres,  Nam  myeng^^\ 
Mai  ouél  tang^''^  et  d'autres,  préférant  vivre  en  paix,  se 
soient  letiiss  des  affaires  ou  n'y  aient  pas  voulu  entrer. 


1.  «*M.  5.^^. 


CXL  .  n^TBODucnoK 

Avec  le  milieu  du  XVB  siècle,  commence  une 
période  de  calme  et  d'épanouissement  du  confu- 
cianisme ;  elle  est  dominée  par  les  noms  de  deux 
ou  trois  personnages,  Bi  Hoang^^\  surnommé  Htoi 
kyei^^\  Syeng  ffon^\  surnommé  Ou  hyei^^\  Bi  /^, 
surnommé  Byoul  hoh^^\  dont  la  réputation  comme 
philosophes,  moralistes,  chefs  d'école,  atteint  et  dépasse 
même  celle  de  Tjyeng  Hong  tjyou.  Leurs  écrits, 
souvent  édités,  sont  encore  aujourd'hui  assidûment 
étudiés  par  les  lettrés  coréens  ;  leurs  biographies, 
l'histoire  de  leurs  écoles  ont  été  plus  d'une  fois 
écrites  ;  les  anecdotes  abondent  sur  leur  science  du 
confucianisme,  leur  respect  des  rites,  leur  connaissance 
du  cœur  humain,  leur  intégrité.  Tous  les  trois 
étaient  morts,  avant  l'invasion  japonaise  ;  mais  leurs 
élèves,  Byou  Syeng  ryong^^  au  premier  rang,  se 
distmguèrent  par  leur  courage.  Kim  Tjyang  sàing^^^ 
élève  de  Bi  /,  a  laissé  des  études  profondes  sur  les 
rites  ;  de  toute  cette  école  il  reste  un  grand  souvenir 
chez  les  Coréens  :  par  Kim  Syang  hen^^\  Kim  Youk^^^\ 
Tjyang    You^^^\  qui  en   procèdent,    elle    se   relie   au 


1.  ^«.  . 

6.  4S3®. 

d-^l^iE- 

2.  mm- 

6.  g|î^. 

10.  4^Jg. 

3.  «  î?. 

'•  W  jR  tl» 

11.  sgjfi. 

4.^85- 

8.  ^ê^. 

- 

ÎKTBODUCriON.  CXLI 

célèbre  Song  Si  ryeP^\  Celui-ci  fut  le  plus  fécond 
de  tous  les  philosophes  coréens  ;  ses  œuvres  principales 
ne  forment  pas  moins  de  cent  vingt  volumes  dans  la 
Bibliothèque  Royale  ;  j'en  ai  vu  une  édition  en  cent 
trois  volumes  grand  in-quarto  ;  l'admiration  qu'il  a 
inspirée,  est  bien  marquée  par  le  titre  de  tjà^^\  sage, 
que  la  postérité  lui  a  décerné  et  qui  est  le  même  qu'on 
donne  à  Tchau  Hi,  voire  à  Mencius  et  à  Confucius. 

Grand   Conseiller  du  Eoi  Hyen  tjong^^\  il  soutint,   à 

* 

propos  des  funérailles  du  prédécesseur  de  ce  prince, 
une  opinion  qui  fut  adoptée  par  le  roi.  Déjà  depuis 
une  cinquantaine  d'années,  la  noblesse  coréenne  était 
divisée  en  deux  partis  par  des  rivalités  d'influence  ;  le 
parti  opposé  à  celui  de  Song  adopta  avec  ardeur 
l'opinion  contraire  ;  il  arriva  au  pouvoir  à  l'avènement 
du  Roi  Syouk  tjong^^^  ;  Song  Si  ryel  et  ses  partisans, 
les  No  ron^^  furent  bannis.  Dans  les  luttes  qui  s'en 
suivirent,  He  Moh^^\  chef  des  Nam'in^'^\  adversaires 
de  Song  Si  ryeh  mourut  en  exil  à  Quelpaërt  ;  Song 
lui-même  fut  mis  à  mort,  à  l'âge  de  quatre-vmgt-cinq 
ans  :  il  y  avait  dès  lors  entre  les  deux  partis  des 


1.  5fe»«. 

^'    £  ^t    ^0  '^'k 

2.  ^. 

6.  HfS. 

3.  m^- 

7.  «A. 

^'  M^' 

(r 


CXLII  IJSnODWBOV. 


irréconciliables,  des  vengeances 


la  fin  du  XYID  siède  et  tout  le  oommenoemait  du 
XVIID  furent  ensanglantes  par  les  représailles  ;  ce  ne 
furent  qu'exils,  bastonnades,  exécutions,  chapdleB  élevées, 
puis  détruites,  cercueils  ouverts,  cendres  jetées  au  vent 
Il  fallut  toute  rénergie  du  roi  Yen^  ^jong^^^  pour 
calmer  la  violence  des  inimitiés,  qui  ont  subsisté,  bien 
qu'adoucies,  jusqu'à  Fheure  présente. 

On  voit  par  cet  exposé  qud  rôle  le  confucianisme 
a  joué  ai  Corée  et  combien  il  est  impossible  de  rien 
comprendre  à  Thistoire  de  ce  pays,  si  Ton  m^ge  cette 
doctrine.  En  dehors  des  nombreuses  éditions  coréennes 
des  livres  classiques  chinois,  des  ouvrages  de  Tchou  Bif 
spécialanent  du  enao  Mo  (n?  284,  etc.),  les  théories 
confucianistes  ont  donné  naissance  à  une  littérature 
considérable  :  si  les  commentaires  des  classiques  sont 
^utot  rares,  les  *  ouvrages  originaux,  destinés  à  exposer 
à  nouveau  et  à  développer  les  idées  chinoises,  sont 
loin  de  manquer.  Ils  ont  porté  surtout  sur  la  morale, 
sur  la  métaphysique  et  sur  les  rites  :  parmi  les 
premiers,  il  faut  citer  le  Sam  hang  haing  %il  to 
(n?  253)   et  le  /  ryoun  hàing  sil  to  (n?  275),  qui 


^'  35  ^* 


INTRODUCTION.  CltUIt 

exposent  les  cinq  relations  résultait  de  la  piété  filiale 
et  y  ajoutent  des  exemples  ;  le  Hyo  haing  rok 
(n?  250),  le  Ton  hyo  rok  (nS  296),  de  sujets 
analogues  ;  deux  ou  trois  ouvrages  de  JRi  En  tyeh^^^ 
et  de  Tjyeng  Te  tchyang^^^  qui  sont  des  développe- 
ments  sur  le  Ta  Mo  (nS  206)  et  le  Tehong  yong 
(nS  210)  ;  Kim  Tjyeng  houh^^  a  aussi  écrit  plusieurs 
traités  moraux.  En  métaphysique,  les  Coréens  se  sont 
surtout  occupa  d'exposer  et  d'élucider  les  théories  de 
l'école  des  8ong  sur  le  principe  suprême,  sur  les  deux 
principes  primordiaux,  sur  l'origine  du  monde  et  la 
nature  de  l'homme  et  des  esprits  :  Tjyeng  To  tjyen^ 
Kouen  Keun,  Kouen  Tchài^^\  Nam  Hyo  on^  Bjipi 
hyei  ont  laissé  des  ouvrages  rmommés  sur  ces 
queetionSé  Quant  aux  rites,  c'est-à-dire  à  ce  tissu  de 
prescriptions  minutieuses  qui  règlent  les  moindres  actes 
de  la  vie  et  déterminent  pour  chaque  situation 
l'attitude  à  prendre,  s^appuyant  sur  cette  observation 
juste  que  toute .  action  exercée  sur  le  corps  se  transmet 
à  req[>rit  et  espérant,  en  harmonisant  les  mouvements, 
régler  aussi  les  pensées,  non  seulement  les  œuvres 
chinoises,  celles  de  Tchtm  Hi  surtout,  ont  été  ré- 
imprimées,  conunentées,   élucidées,   discutées  jusqu^au 

1.  *««.  3.  ^jE 


CXIIV  DïTRODUCnON. 

siècle  prient,  mais  un  assez  grand  nombre  d'ouvrages 
nouveaux  ont  été  écrits. 

L'étude  de  la  philosophie  coréenne  ne  manquerait 
pas  d'un  certain  intérêt  :  on  ne  trouverait  dans  la 
pensée  de  ces  Asiatiques  ni  la  profondeur  des  Hindous, 
ni  la  clarté  des  Grecs,  mais  peut-être  ne  manquerait- 
il  pas  de  rapprochements  avec  la  philosophie  scolastique, 
soumise,  comme  celle  des  Coréens,  au  principe  d'autorité 
et  emprisonnée,  comme  elle,  dans  un  réseau  de  formules. 
A  coup  sûr,  on  n'y  verrait  pas  ce  mouvement  continu 
de  la  pensée  qui,  depuis  l'antiquité,  est  la  marque  de 
la  philosophie  occidentale  :  il  serait  assez  difficile 
d'^blir  une  démarcation  bien  nette  entre  les  idées  du 
XV?  siècle  et  celle  du  XVIII?  siècle,  par  exemple  ; 
peut-être  pourrait-on  dire  que  les  auteurs  du  XIV? 
siècle  et  du  commencement  du  XV*  ont  étudié  surtout 
la  morale,  la  métaphysique  étant  l'œuvre  de  l'école  de 
Htoi  hyei  et  de  quelques  écrivains  isolés  du  XVî  et 
du  XVIS  siècles  ;  les  rites  auraient  excité  un  intérêt 
spécial  aux  XVI?  et  XVIP  siècles  :  mais  il  ne  faudrait 
accorder  à  ces  divisions  qu'une  valeur  très  approxima- 
tive  et  se  souvenir  qu'elles  laissent  place  à  de  nombreuses 
exceptions. 


HTTRODUOnON.  CXLV 


V. 


Ce  n'est  pas  seulement  dans  les  ouvrages  consacres 
à  la  morale,  à  la  métaphysique,  aux  rites  que  sont 
exposées  les  idées  confucianistes  :  on  les  trouve 
développées  et  paraphrasées  dans  une  multitude  de 
traités,  de  lettres,  de  rapports,  de  pièces  rituelles, 
prières  et  autres,  de  postfaces,  de  préfaces,  de 
dédicaces  ;  et  les  œuvres  de  ces  diverses  sortes 
forment  les  trois  quarts  dans  toutes  ces  collections  de 
pièces  dues  à  des  lettre  célèhres,  qui  sont  une  des 
branches  les  plus  importantes  de  la  littérature  coréenne 
Sous  une  forme  moins  dogmatique,  plus  déguisée,  les 
préceptes  de  la  morale  chinoise,  piété  filiale,  fidélité 
au  souverain,  équité,  modestie,  courage  pour  soutenir 
les  idées  que  Ton  a  adoptées,  reviennent  presque  à 
chaque  phrase  dans  les  œuvres  de  tous  les  genres  ; 
souvent  elles  sont  indiquées  par  un  mot,  rappelées  plus 
qu'exprimées  :  mais  elles  sont  au  fond  de  tout  et  les 
supprimer,  c'est  détruire  la  substance  la  plus  profonde, 
la  plus  intime  de  la  pensée  coréenne,  comme  ce  serait 
anéantir  notre  littérature  du  moyen  âge  et  du  XVII? 
siècle  que  d'en  retirer  l'inspiration  chrétienne. 

Pour  le  Coréen,  ces  idées  morales  sont  la  prin- 


CXLVI  IHTBOPUCnON. 

cipale  source  de  l'art  d'écrire  ;  le  style,  la  valeur 
littéraire  sont  subordonnés  à  l'orthodoxie  de  la  pensée, 
un  lettré  sage  est  toujours  mis  au-dessus  d'un  écrivain 
éminent.  Le  lettré  digne  de  ce  nom  ignore  ou  condamne 
toute  idée  qui  ne  vient  pas  des  anciens,  comme  le 
scolastique  repoussait  tout  ce  qui  n'a  pas  été  prévu 
par  la  Sible  et  par  Aristote  ;  ces  pensées  anciennes 
doivent  être  exprimées  par  des  mots  anciens,  l'écrivain 
doit  chercher  à  se  rapprocher  des  modèles  classiques, 
sans  jamais  espérer  les  atteindre.  L'originalité  est  con* 
damnable  pour  la  forme  comme  pour  le  fond,  il  ne 
faut  ni  idées  neuves  ni  expressions  recherchées  :  bien 
des  décrets  royaux .  en  ont  signalé  les  dangers  aux 
lettrés  et  aux  candidats  des  examens. 

n  en  résulte  que,  dès  qu'un  écrivain  trouve  dans 
un  ouvrage  classique  un  passage  ou  une  phrase 
correspondant  à  l'idée  qu'il  a  dans  l'œprit,  il  n'a 
garde  de  chercher  une  façon  de  dire  personnelle  :  il 
transcrit  le  passage  ou  la  phrase,  joyeux  de  se  couvrir 
de  l'autorité  d'un  ancien.  A  côté  de  la  citation 
directe  et  avouée,  on  trouve  aussi  l'emprunt  d'une 
phrase,  d'une  expression,  qui  se  fait  sans  rien  ajouter 
pour  indiquer  le  procédé  et  en  laissant  au  lecteur  le 
soin  de  reconnaître  l'origine  des  termes  employa* 
L'allusion  n'est  pas  moins  pratiquée  :  deux  mots  sont 


QTTBODtîcaiON.  GÎLVU 

mis  pour  rappeler  toute  une  page  d'un  auteur  classique, 
ou  une  anecdote  connue  de  l'antiquité,  et  ils  prennent 
par  là  un  sens  détourné,  souvent  fort  éloigné  de  la 
signification  primitive,  mais  dont  l'intelligence  est 
nécessaire  à  qui  veut  comprendre  tout  le  passage. 
Citations,  emprunts,  allusions  ramènent  dans  la  mémoire 
du  lecteur  des  passages  souvent  relus,  des  œuvres 
longtemps  feuilletées,  lui  présentent  des  idées  qui  lui 
sont  familières,  qu'il  reconnaît  avec  plaisir,  auxquelles 
il  peut  se  fier,  et  l'écrivain  moderne  bénéficie  d'une 
part  de  la  faveur  qui  s'adresse  aux  anciens  dont 
il  rappelle  les  paroles  ou  les  actions  ;  sans  compter 
que  le  lecteur  se  sait  gré  à  lui-même  de  l'instruction 
et  de  la  sagacité  dont  il  fait  preuve  pour  comprendre 
ces  passages  difficiles,  et  en  est  d'autant  mieux 
disposé  pour  l'auteur.  Le  style  devient  ainsi  œuvre 
de  marqueterie,  et  celui  dont  la  mémoire  est  le  mieux 
meublée,  celui  qui  montre  le  plus  d'ingéniosité  à 
rapprocher  ces  lambeaux  de  phrases,  est  reconnu  pour 
le  plus  grand  écrivain  :  ce  système  est  loin  de  la 
simplicité  et  du  naturel  que  nous  recherchons  ;  il 
amène  à  la  compilation  de  ces  recueils  encyclopédiques 
par  ordre  de  matières,  où  l'on  est  sûr  de  trouver  ce  qu'il 
y  a  à  dire  sur  un  sujet  donné,  et  qui  sont  si  nombreux 
en  Extrême  Orient  ;  et  c'est  souvent  encore  plus  comme 


cxLvm  nrTBODUonoK. 

répertoires  de  citations  que  œmme  modèles  littéraires, 
qu'ont  été  reimprimés  en  Corée  tant  d'ouvrages  chinois 
des  auteurs  renommés. 

Dans  la  prose,  le  Coréen  jouit  d'une  liberté  rela- 
tive ;  aussi  bien  n'étudie-t-il  pas  le  oen  tchang^^\  cette 
rhétorique  chinoise,  plus  stricte  et  plus  remphe  de 
subdivisions  que  notre  rhétorique  classique.  Mais  en 
poésie,  le  système  est  le  même  ;  la  difficulté  01  est  encore 
accrue  de  toutes  les  exigences  de  la  métrique,  de  sorte 
que  toute  inspiration  personnelle  est  exclue.  Les  Coréens 
ont  copié  les  formes  chinoises  :  l'ode  ^^  pour  la  brièveté* 
et  pour  la  rigueur  des  règles,  pourrait  être  comparée 
au  sonnet,  mais  à  un  sonnet  hérissé  à  plaisir  de 
prescriptions  minutieuses  ;  c'est  de  beaucoup  le  genre 
le  plus  employé  et  le  large  usage  qui  en  est  fait,  met 
en  lumière  le  côté  précieux  et  raffiné  de  la  littérature 
chmoise  et  coréenne.  Dans  l'ode,  le  nombre  des  vers 
d'une  pièce  est  fixé  ;  les  vers  sont  tous  de  cinq  ou  de 
sept  caractères  ;  chacun  d'eux  forme  un  sens  complet, 
l'enjambement  n'existant  pa3  ;  les  vers  de  rang  pair 
riment  tous  entre  eux,  par  le  dernier  caractère  seule- 
ment  ;  les  rimes  sont  fixées  par  des  tables,  o\x  tous 
les  caractères  de  la  langue  sont  répartis  en  un  certain 


1.  *  *.  2.  U,  «. 


IKTBOBUCriON.  CXLIX 

nombre  de  classes,  tous  les  caractères  d'une  même  classe 
riment  ensemble,  mais  il  n'est  pas  permis  de  faire  rimer 
un  caractère  avec  lui-même  ;  en  dehors  des  caractères 
qui  riment,  le  ton  de  presque  tous  les  autres  est  fixé 
par  des  règles  sévères  :  on  a  pu  ainsi  construire  des 
modèles  schématiques  de  toutes  les  formes  dont  Tode 
est  susceptible,  la  confection  d'une  ode  consiste  seule- 
ment à  remplir  ce  cadre  tout  fait  d'expressions  toutes 
faites  ingénieusement  agencées.  On  voit  qu'il  ne  reste 
pas  de  place  pour  l'originalité  dans  ces  bouts-rimés 
perfectionnés.  Les  vers  hrréguliers^^^  ont  des  règles 
moins  strictes  :  l'étendue  de  la  pièce  n'est  pas  limitée, 
elle  se  divise  en  couplets  monorimes,  la  rime  portant 
toujours  sur  les  vers  de  rang  pair  ;  dans  un  même 
couplet  les  vers  sont  presque  toujours  de  même  longueur, 
mais  la  longueur  des  vers  de  chaque  couplet  est  laissée 
au  choix  du  poète  ;  l'enjambement  est  interdit  ;  ce 
genre  est  réservé  aux  descriptions.  L'épigramme^^^  est 
composée  de  vers  de  quatre  caractères,  la  longueitt  de 
la  pièce  n'est  pas  déterminée  ;  les  règles  pour  les  rimes 
sont  les  mêmes  que  dans  l'ode,  mais  l'accentuation  des 
autres  caractères  y  est  beaucoups  moms  fixe  :  ce  genre, 
imité  des  anciennes  poésies  chinoises,  a  beaucoup  plus 

1.  H,  jmr.  2.  0g,  myeng. 


CL  INTBODtXmON. 

de  liberté  que  les  autres  ;  il  est  employé  surtout  pour 
les  éloges  que  Ton  met  à  la  fin  des  inscriptions.  H 
serait  long  et  peu  intéressant  de  passer  en  revue  les 
divers  genres  de  la  poésie  coréenne  ;  partout  on  observe 
ces  règles  de  parallélisme,  qui  exigent  pour  deux 
phrases  symétriques  même  nombre  de  caractères,  même 
emploi  pour  chacun  d'eux,  un  mot  jouant  le  rôle  de 
substantif,  de  verbe,  de  particule,  devant  correspondre, 
dans  la  phrase  opposée,  à  un  mot  ayant  précisémœt 
le  même  rôle  et  présentant  un  sens  ou  analogue  ou 
contrasté  ;  ce  parallélisme  est  observé  exactement,  même 
dans  un  certain  genre  de  prose  qui  devient  ainsi 
intermédiaire  entre  la  prose  vraie  et  la  poésie.  Les 
licences  laissées  à  l'écrivain  dans  quelques-uns  des  genres 
poétiques  sont  toujours  assez  étroites  ;  si  les  Chinois  ont 
de  siècle  en  siècle  imposé  des  règles  plus  strictes  à  la 
poésie  et  ont,  au  grand  détriment  de  l'inspiration, 
supprimé  les  libertés  dont  jouissaient  les  auteurs  de 
l'antiquité  et  même  ceux  de  l'époque  des  Tjiang,  les 
Coréens,  leurs  émules,  n'ont  pas  complètement  imité 
cette  sévérité  et  ils  se  soumettent  plus  volontiers  aux 
préceptes  plus  larges  des  anciens  âges. 

L'estime  où  l'on  tient  la  poœie,  et  spécialement 
les  genres  les  plus  stricts,  est  marquée  par  l'usage 
fréquent  qui  en  est  fait  :   une  pièce  de  vers  est  l'une 


INIBODUarEON.  GLI 

des  compositions  dans  les  examens  par  où  Ton  accède 
aux  fonctions  publiques  ;  il  n'est  pas  de  fête  au 
Palais  oii  Ton  ne  présente  au  Eoi  des  adresses 
de  félicitation  en  prose  rhythmée,  des  odes,  des 
compositions   de   divers   genres  ;    on  y    chante   aussi 

m 

des  hymnes  en  vers  ;  quand  on  achève  un  édifice, 
la  pose  de  la  maîtresse  poutre,  donne  lieu  à  la  com- 
position de  pièces  en  prose  rhythmée  et  en  vers, 
souvent  on  les  grave  sur  un  tableau  de  bois  qui  est 
suspendu  bien  en  vue  dans  l'intérieur  du  monument  ; 
pour  les  funérailles  du  roi  ou  d'un  membre  de  sa 
famille,  chaque  grand  fonctionnaire  compose  une  pièce 
de  vers  qui  est  écrite  sur  une  bannière  de  soie  blanche 
et  portée  dans  le  convoi  ;  une  épitaphe,  une  inscription 
commémorative  quelconque  ne  saurait  se  terminer 
sans  une  épigramme.  Dans  la  vie  privée,  il  n'est  pas 
de  banquet  où  les  lettrés  ne  récitent  et  ne  composent 
des  vers,  ne  se  livrent  à  des  divertissements  teb  que 
faire  des  vers  sur  des  rimes  données,  compléter 
une  pièce  commencée,  construire  une  pièce  avec  des 
caractères  donnés  :  une  renommée  de  bel-esprit,  d'élé- 
gance, à  laquelle  ni  Chinois,  ni  Coréen  n'est  indifférent, 
s'attache  à  celui  qui  réussit  dans  ces  jeux.  Ces  passe- 
temps  pénètrent  même  dans  les  solennités  officielles  : 
le  Roi  s'y  livre  avec  les  hauts  fonctionnaires,  après  Iç 


^   • 


•  •  ;i;  ^: 


OLn  INTBODUCnON. 

sacrifice  au  temple  de  Gonfiicîus,  et  les  po^es  com- 
posées dans  cette  fête  sont  recueillies  et  imprimées.  Il 
existe  des  collections  en  vingt-cinq  et  trente  volumes 
qui  ne  renferment  que  les  po^es  échangées  de  la 
sorte  entre  les  envoyés  chinois  et  les  fonctionnaires 
coréens  chargés  de  les  recevoir  ;  des  recueils  analo- 
gues existent  pour  les  pièces  faites  à  Féking  par  les 
mandarins  chinois  et  par  les  envoyés  coréens  et 
annamites. 

Un  grand  nombre  de  collections  de 
chinoises  ont  été  imprimées  en  Corée  ;  les  recueils 
d'œuvres  poétiques  coréennes  sont  moins  nombreux, 
parce  que  presque  toujours  les  pièces  de  vers  dues 
à  un  auteur  coréen  sont  imprimées  avec  ses  autres 
ouvrages  ;  elles  forment  souvent  une  bonne  partie 
des  œuvrœ  complètes  ;  assez  rarement,  les  poésies 
ont  une  édition  séparée.  Dans  un  grand  nombre 
de  traités,  de  lettres,  de  récits  de  voyage,  la 
poésie  se  mêle  à  la  prose  ;  les  fonctionnaires  coréens 
envoyés  en  Chine  ont  écrit  une  série  d'odes  et 
de  pièces  diverses  au  sujet  des  localités  qu'ils  trwer- 
saient  ;  un  autre  auteur  a  exprimé  en  vers  les 
sentiments  que  lui  inspirait  la  lecture  de  Tancienne 
histoire  coréenne  ;  certaines  poésies  enfin  ont  eu 
un    rôle    historique  :    ainsi,    le    Tyo    eut    tyei   jpou 


INTRODUCTION.  CLm 

(n?  2101)  de  Kim  Tjong  tjiJc^^^  dont  les  allusions  ont 
suscite  la  persécution  de  1498. 

Si  la  po&ie  est  sans  cesse  mêlée  à  la  vie 
officielle  et  intime,  ce  sont  les  rites  qui  forment  la 
trame  de  Texistence  ;  ce  que  j'ai  dit  plus  haut  du 
confucianisme  et  de  la  philosophie  coréenne,  permet 
de  prévoir  le  nombre  et  l'importance  des  ouvrages  qui 
se  rapportent  à  cette  matière.  Non  contents  d'avoir 
réimprimé,  commenté  et  expliqué  les  principaux  rituels 
chinois,  principalement  ceux  de  Tchou  Mi^^\  et  d'avoir 
ainsi  une  littérature  importante  sur  les  rites  en  général, 
les  Coréens  ont  composé,  pour  en  régler  la  pratique, 
un  grand  nombre  d'ouvrages  originaux,  aussi  origmaux 
du  moins  que  peuvent  l'être  des  livres  qui  reproduisent 
les  textes  de  prescriptions  fixes  et  en  déterminent 
l'application  à  la  vie  de  chaque  jour  ;  un  grand  nombre 
de  ces  œuvres  coréennes,  pour  la  plupart  du  XVII? 
ou  du  XIX  S  siècle,  traitent  en  grand  détail  des 
rites  privés,  prise  de  la  coiffure  virile,  mariage, 
funérailles,  sacrifices  :  ce  sont  des  guides  nécessaires 
au  confucianiste  zélé  pour  l'accomplissement  de  ses 
devoirs  ;  des  abr^s,  quelques-uns  en  coréen,  en   ont 


i-^^iË.  2.  JScl. 


CLIV  raTRODUCnON. 

été  faits  à  l'usage  du  peuple.  D'autres  livres,  peu 
nombreux,  le  Syang  ryei  hap  hpyen  (n?  1057)  par 
exemple,  sont  destinés  à  établir  ou  généraliser  en 
Corée  d'anciennes  œutumes  chinoises.  Les  rites  of-  ' 
ficiels  coréens,  rites  de  bon  augure,  des  réjouissances, 
de  l'hospitalité,  de  l'armée,  des  funérailles,  sont 
d'ensemble  les  mêmes  en  Corée  qu'en  Chine,  mais 
diffèrent  par  les  détails  :  aussi  il  n'existe,  à  ma 
connaissance,  qu'un  ouvrage  chinois  traitant  de  ces 
questions,  le  Ta  ming  tH  U  (n?  1052),  qui  ait  été 
réimprimé  à  Séoul,  tandis  que  plusieurs  ouvrages 
importants  et  ornés  de  figures  y  ont  été  pubhés  par 
ordre  royal,  pour  régler  exactement  l'accomplissement 
des  cérémonies.  De  plus,  les  solennités  du  Palais 
donnent  lieu  à  la  composition  de  forts  volumes  où  l'on 
réunit  au  compte-rendu  minutieux  des  fêtes,  le  texte 
des  décrets  et  édits  rendus  pour  la  circonstance,  des 
communications  officielles  échangées  entre  les  fonction- 
naires, des  adresses  et  po^es  présentées,  des  hymnes 
chantés  ;  on  y  joint  le  compte  des  dépenses  faites  ;  ces 
ouvrages,  presque  toujours  omés  de  planches,  ne  sont 
pas  destinés  à  la  publication,  mais  sont  préparés 
simplement  pour  rester  dans  les  archives  ;  cependant 
quelques-uns  ont  été  gravés  et  des  exemplaires  en  ont 
été  distribués  aux  fonctionnaireSt 


INTEODUCnON.  CLV 

L'administration  est  intimement  liée  aux  rites, 
puisqu'elle  applique  d'antiques  traditions  sorties  des 
mêmes  principes  moraux  et  sociaux  ;  si  les  rites 
pénètrent  plus  avant  dans  la  vie  de  tout  le  peuple, 
l'administration  dépasse  les  rites  par  l'étendue  des 
matières  qu'elle  touche.  Quoi  qu'il  en  soit,  rites  et 
administration  sont  connexes  et  les  guvrages  qui  se 
rapportent  à  celle-ci,  offrent  la  plus  grande  res- 
semblance avec  les  rituels  officiels  ;  comme  ceux-ci 
présentent  en  Corée  et  en  Chine  des  différences  de 
détail  assez  considérables  pour  empêcher  l'application 
à  l'un  des  deux  pays  des  règles  faites  pour  l'autre, 
de  même  l'administration  coréenne,  ayant  pris  pour 
modèle  celle  des  Thang,  des  Song  et  des  Ming,  s'en 
sépare  cependant,  par  suite  de  la  diversité  géographique 
et  économique.  Aucun  ouvrage  administratif  chinois 
n'a  été  réimprimé  dans  la  péninsule,  mais  un  grand 
nombre  d'ouvrages  coréens  sont  inspirés  de  modèles 
chinois  :  les  plus  importants  (n?  1451  à  1461)  sont  les 
refontes  successives  d'un  ouvrage  sur  les  statuts  de  la 
dynastie  régnante  ;  ce  livre,  divisé  en  six  parties, 
correspondant  aux  six  sections  du  service  administratif, 
fonctionnaires,  cens,  rites,  armée,  justice,  travaux,  donne, 
avec  la  liste  des  fonctionnaires  et  de  leurs  attributions, 
un    examen    approfondi,    historique    et    pratique,    des 


CLVI  INTBODlXrnOK 

principales  questions  ressortissant  à  chacun  d'eux  ;  la 
première  édition  de  cette  œuvre  remonte  aux  dernières 
années  du  XVt  siècle,  la  plus  récente  est  de  1865  ;  un 
complément  important  y  a  été  joint  en  1866,  sous  le 
titre  de  «  Règlements  relatifs  aux  six  Statuts  "  (n?  Ié62) 
Plusieurs  administrations  ont  été  l'objet  d'historiques  très 
détaillés;  celui  de  la  Cour  des  Interprètes  (n?  1694), 
le  seul  que  j'aie  vu,  renferme  les  règlements  de  cette 
Cour,  la  biographie  des  personnages  célèbres  qui  ai 
ont  fait  partie,  les  règles  qui  président  aux  relations 
avec  les  Chinois  et  avec  les  Japonais  et  les  annales  de 
ces  relations  depuis  le  milieu  du  XYIB  siècle  ;  la 
demière  édition  est  de  1882  et  un  supplément  a 
été  ajouté  en  1889.  Si  l'on  ajoute  à  ces  ouvrages, 
préparés  par  des  commissions  ou  par  les  administrations 
elles-mêmes,  des  recueils  de  pièces,  de  règlements  et  de 
précédents,  les  uns  imprimés,  les  autres  manuscrits,  les 
uns  officiels,  les  autres  dus  à  des  particuliers,  on  aura 
une  idée  à  peu  près  complète  de  la  littérature  administra- 
tive en  Corée. 

Quant  à  la  jurisprudence  qui  tient  une  si  grande 
place  en  Europe,  elle  se  distingue  à  peîae,  en  Corée 
et  en  Clûne,  de  raafninistration  et  des  rites  :  bien 
rares  sont  les  œuvres  qui  s'y  rapportent  ;  les  deux  seules 
importantes  sont  le  Code  des  Ming  (n?  1777)  appliqué 


DTÏBODIX/TION.  CLVII 

jusqu'aujourd'hui  en  Corée,  et  un  ouvrage  en  chinois  et 
en  ooreen  (n?  1789)  sur  les  expertises  médico-légales 
post  mortem  ;  ce  dernier  est  aussi  d'origine  chinoise. 

Dans  les  ouvrages  rituels  et  administratifs,  comme 
dans  les  œuvres  historiques,  scimtiôques,  linguistiques 
dont  j'ai  encore  à  parler,  le  but  pratique  que  se 
propose  l'auteur,  l'oblige  à  user  d'un  style  plus  simple 
et  plus  précis  que  celui  des  livres  purement  lit- 
téraires :  il  n'est  pas  possible,  pour  énoncer  un  fait 
ou  formuler  un  précepte,  d'emprunter  aux  ouvrages 
classiques  des  termes  qui  risqueraient  de  n'être  pas 
compris  ;  la  nature  du  sujet  exige  que  l'on  appelle  les 
choses  par  leur  nom,  de  façon  qu'aucun  vague  ne 
subsiste  dans  l'esprit  du  lecteur.  Les  écrivains  coréens 
s'y  sont  résolus,  et  presque  toutes  les  œuvres  de  ce 
genre  sont  claires  et  bien  disposées  ;  la  recherche  et 
l'élégance  ne  reprennent  leur  empire  que  dans  les 
préfaces  et  les  postfaces,  et  dans  les  dissertations  dont 
l'auteur  coupe  quelquefois  l'exposé  des  faits. 

L'histoire,  à  laquelle  j'arrive  à  présent,  a,  dans  la 
société  confucianiste,  un  rôle  gouvernemental  des  plus 
importants,  complément  de  celui  qui  est  attribué  aux 
fonctionnaires  appelés  censeurs  :  ceux-ci  ne  prennent 
aucune  part  directe  au  gouvernement,  mais  ils  ont  le 


CLVra  INTBODUCriOK. 

droit'  de  discuter  tous  les  actes  du  pouvoir,  de  faire  con- 
naître au  souverain  les  fautes  des  fonctionnaires,  de  lui 
adresser  des  remontrances  sur  sa  propre  conduite  ;  leurs 
fonctions,  analogues  à  celles  des  inspecteurs  dans  les 
administrations  européennes,  mais  plus  élevées  puisque 
leur  blâme  peut  atteindre  l'Empereur  même,  leur 
assurent  une  situation  prépondérante  et  entourée  de 
respect  :  c'est  ce  corps  des  censeurs  qui,  avec 
quelques  autres  institutions,  telles  que  la  solidarité  des 
lettrés  entre  eux,  l'existence  de  corporations  et  d'as- 
sociations de  tous  genres,  sert  de  contre-poids  à 
l'absolutisme  théorique  du  souverain  et  ne  lui  laisse 
qu'une  puissance  effective  bien  plus  restreinte  qu'on  ne 
l'imagine.  Gomme  le  censeur  porte  un  jugement  sur 
les  actes  du  souverain  régnant  et  le  lui  fait  connaître, 
l'historiographe  doit,  dans  sa  conscience,  peser  ces 
mêmes  actes,  formuler  son  opinion  dans  les  annales 
qu'il  rédige  et  la  r^rver,  pour  que  la  postérité  en 
prenne  connaissance  :  ces  annales  sont  tenues  secrètes, 
celui  qui  les  écrit  n'en  connaît  que  la  partie  qu'il 
rédige  lui-même  ;  le  résultat  de  ces  travaux  est 
conservé  en  plusieurs  exemplaires,  mis  en  lieu  sûr, 
et  il  servira  à  écrire  l'histoire  de  la  dynastie,  quand 
celle-ci  aura  disparu.  B  ne  faut  pas,  en  effet,  que 
le  jugement  de  l'historiographe  soit  faussé  par  le  désir 


nn*BODUcnoN.  eux 

de  œmplaire  au  prince  pu  par  la  recherche  de  la  faveur 
publique  ;  il  ne  faut  pas  non  plus  que  le  souverain 
voie  ses  fautes,  celles  de  ses  ancêtres,  dévoilées  aux 
yeux  de  ses  sujets  ni  que  ceux-ci  perdent  le  respect 
dû  au  dépositaire  du  mandat  du  ciel.  Ce  principe 
est  tellement  ancré  dans  l'esprit  des  Coréens  que  plus 
d'un  historiographe  a  mieux  aimé  se  laisser  exiler,  a 
été  ferme  devant  des  menaces  de  mort,  plutôt  que  de 
consentir  à  montrer  au  roi  ce  qu'il  avait  dit  de  ses 
actes.  C'est  par  suite  des  mêmes  idées  que  les  annales 
de  la  dynastie  régnante  écrites  par  des  particuliers  ne 
peuvent  être  imprimées  :  on  tolère  généralement  qu'elles 
circulent  en  manuscrit.  L'historiographe  travaille  pour 
l'avenir  seul,  il  amasse  les  documents  d'après  lesquels 
la  postérité  jugera  les  souverains,  pour  honorer  ou 
maudire  leur  mémoire  ;  et  le  souverain,  en  lisant  les 
actes  de  ses  antiques  prédécesseurs,  apprend  à  y 
distinguer  le  bien  et  le  mal  et  à  régler  ses  propres 
actions. 

Des  divers  genres  historiques,  celui  qui  correspond 
le  plus  complètement  à  cette  conception  et  qui  agrée  le 
mieux  au  goût  coréen,  c'est  celui  qui  imite  le  Thang 
kien  kang  mou  (nS  3146)  de  Tchou  Hi.  Parmi  les 
ouvrages  de  ce  genre,  l'un  des  meilleurs  est  le 
Jbn0  houh  hton^  ham  tyei  hang  (n?  1861)  de  Hong 


<'X 


CLK  tSTBOînJGBO'S. 

Ye  ha^\  auteur  du  XVIIS  siècle  ;  il  relate  Thistoire  de 
la  Corée  depuis  les  origines  fabuleuses  jusqu'à  la 
chute  du  royaume  de  Bin  ra.  Les  événements  sont 
disposés  année  par  année  ;  le  récit  est  coupé  par 
endroits  de  dissertations  morales  où  l'auteur  flétrit  le 
crime,  exalte  la  vertu,  s'eflForce  de  découvrir  et  de 
soutenir  la  légitimité  :  c'est  par  suite  de  ces  préoccu- 
pations morales  que  Eonp  Ye  ha  place  les  £aits  qui 
concernent  le  Faik  tjyei  et  le  Ko  kou  rye  en  annexe  à 
l'histoire  du  Sin  ra  ;  ce  royaume,  foncjé  le  premier,  est  le 
seul  légitime  à  ses  yeux  et  les  deux  autres,  sans  être 
tout  à  fait  des  états  rebelles,  n'ont  cependant  qu'une 
existence  de  fait,  et  non  de  droit  C'est  pour  les  mêmes 
raisons  que  les  historiens  ont  retiré  le  titre  royal  à  Sin 
Ou^^^  et  à  Stn  Tchyang^^\  successeurs  du  Roi  Kong 
min^^\  et  les  regardent  conmie  des  usurpateurs.  Porté  à 
ce  point,  le  souci  de  la  légitimité  fausse  l'histoire  :  et» 
pour  ma  part,  malgré  les  motifs  donnés  par  les 
historiens,  je  ne  vois  pas  bien  pourquoi  le  Sin  ra  est 
le  seul  état  légitime,  à  partir  de  la  chute  du  royaume 
semi-légendaire  des  Ma  han^^j  ni  pourquoi  Sin  Ou, 
adopté  comme  ûls  et  désigné   conune   successeur  par 


1-  mmm- 

4.  SSfï- 

2.  ^JJR. 

5'  S^$^- 

3.  ^g. 

INTRODUCnON.  CLXI 

le  roi  Kong  min,  est  traite  en  usurpateur.  Les 
intentions  morales  sont  encore  plus  marquées  dans  le 
Xouk  tjyo  po  ham  (n?  1897),  le  Kaing  tjyang  roh 
(n?  1903)  et  les  œuvres  qui  s'en  rapprochent  :  ces 
ouvrages,  imites  de  la  Chine,  ont  pour  but  déclaré  de 
glorifier  les  vertus  des  rois  de  la  dynastie  régnante  et 
de  donner  des  exemples  à  leurs  descendants  ;  peut- 
être  y  trouve-t-on  une  certaine  véracité  historique, 
mais  il  faut  nous  rappeler  qu'on  nous  montre  seule- 
ment le  beau  côté  de  la  médaille.  Le  récit  n'y  est 
pas  continu  ;  ce  sont  des  recueils  d'actes  vertueux, 
de  paroles  mémorables  avec  développements  moraux, 
classés  non  par  ordre  chronologique,  mais  d'après 
les  vertus  qu'ils  manifestent  ;  je  ne  pense  pas  que 
ces  ouvrages  aient  un  grand  intérêt  pour  l'historien 
sérieux. 

Un  autre  genre,  au  contraire,  d'une  grande  valeur 
pour  l'histoire  critique,  est  celui  qui  est  imité  du 
CM  ki  (nS  2118)  de  Seu  nia  Tshien^^^  et  des  autres 
histoires  dynastiques  chinoises.  Cette  forme  historique, 
remarquable  pour  l'ampleur  et  la  précision,  est  faite 
pour  jeter  la  plus  grande  gloire  sur  son  inventeur  ;  un 
ouvrage  de  la  sorte  se  rapporte  toujours  à  une  dynastie 


.i 


CLXn  INTBODUCnON. 

entière,  à  une  longue  période,  et  comprend  essentielle- 
ment  l'histoire  des  règnes,  année  par  année  ;  des  tables 
chronologiques  ;  des  traités  spéciaux  sur  Tétat  des  rites, 
des  coutumes,  des  sciences,  de  Tadministration,  de  la 
géographie,  du  commerce,  de  la  littérature  ;  les 
biographies  de  tous  les  personnages  célèbres  à  un 
titre  quelconque  ;  souvent  enfin  des  notices  sur  les 
peuples  étrangers  avec  qui  la  dynastie  en  question 
a  été  en  rapports.  Ce  cadre  est  vaste  et  je  doute 
que  l'occident  ait  rien  d'aussi  compréhensif  et  d'aussi 
bien  pondéré  à  mettre  en  parallèle  :  si  l'auteur  est  de 
force  à  se  conformer  à  un  pareil  plan,  s'il  est  con- 
sciencieux et  clairvoyant,  l'œuvre  acquiert  une  valeur 
considérable  ;  c'est  ainsi  que  parmi  les  histoires  dynas- 
tiques chinoises  quelques-unes  sont  des  monuments 
dignes  de  toute  admiration.  En  Corée,  le  plus  ancien 
ouvrage  de  ce  genre  est  le  Sam  houh  sa  heui  (n?  1835) 
qui  commence  un  peu  avant  l'ère  chrétienne  et  s'étend 
jusqu'en  935  ;  il  est  dû  à  une  commission  de  hauts 
fonctionnaires  du  Ko  rye  qui  ont  travaillé  sous  la 
direction  de  Kim  Pou  8ik^^\  au  commencement  du 
XIS  siècle  ;  l'abondance  des  documents  anciens  qui 
y  sont  cités,  le  ton  simple  et  l'air  de  véracité  qui  y 


1.  ^«I(. 


INTRODWrnON.  CLXIII 

régnent,  permettent  de  le  considérer  comme  une  œuvre 
de  première  importance.  L'histoire  de  la  dynastie  de 
Ko  rye  a  été  écrite  plusieurs  fois  sous  cette  forme, 
d'abord,  au  commencement  du  XV?  siècle,  par  Tjyeng 
To  tjyen^^\  dont  l'ouvrage  est  perdu  depuis  longtemps, 
un  peu  plus  tard  par  Tjyeng  Bin  tjf'^^  :  son  ouvrage, 
en  cent-trente-neuf  livres  est  extrêmement  rare  et  je 
n'en  connais  pas  d'édition  en  Corée  ;  j'en  ai  pu 
consulter  un  exemplaire  à  la  bibliothèque  de  Tokyo. 
Enfin  Hong  Ye  ha  a  écrit  sous  la  même  forme  le 
Houi  tchan  rye  sa  (n§  1863),  moins  considérable  que 
le  travail  de  Tjyeng  Bin  tji^  œuvre  consciencieuse,  mais 
qui  ne  repose  que  sur  des  documents  de  seconde  main. 
Les  Coréens  ont  écrit  en  outre  sur  l'histoire  de 
leur  pays  un  grand  nombre  de  livres,  dont  les  uns 
sont  dus  à  l'mitiative  privée,  tandis  que  les  autres  ont 
été  composés  par  ordre  de  difiEerents  rois  :  généalogies, 
biographies,  histoires  des  écoles  philosophiques,  des 
persécutions  contre  les  lettrés,  des  conspirations,  des 
guerres,  surtout  de  l'invasion  japonaise  du  XVIt  siècle, 
des  mœurs,  du  gouvernement,  des  relations  avec  les 
barbares,  mémoires,  journaux  de  différents  person* 
nages  :    les    documents    abondent,    naturellement    de 


CLXIV  nïTRODUcno». 

» 

valeur  fort  inégale,  mais  susceptibles  de  servir  de 
matériaux  à  une  histoire  précise  et  détaillée  de  la 
Corée  depuis  un  millier  d'années. 

Ces  documents,  ainsi  que  les  archives  officielles, 
ont  déjà  été  mis  à  contribution  à  diverses  reprises 
par  les  Coréens  eux-mêmes  :  au  siècle  dernier, 
le  roi  Yeng  tjong  a  fait  préparer  une  grande 
encyclopédie  en  cent  livres,  le  Moun  hen  pi  ko 
(nS  2112),  imitée  du  Oen  hieti  thong  khao  (n?  2173) 
de  Ma  Toan  Un^^\  mais  relative  seulement  aux 
choses  coréennes  :  l'astronomie,  la  géographie,  les  rites, 
l'armée,  la  justice,  la  condition  de  la  terre  et  les 
impôts,  le  commerce,  l'instruction,  l'administration  sont 
passés  en  revue  depuis  les  origines  les  plus  lointaines 
jusqu'en  1770  ;  les  documents  sont  tirés  des  histoires 
chmoises,  des  histoires  coréennes,  des  ouvrages  .spéciaux 
à  chaque  matière,  des  archives  ;  des  discussions 
critiques  souvent  bien  faites,  des  rapprochements 
intéressants  indiqués,  complètent  l'ouvrage  qui  est  dû 
à  une  commission  nommée  par  le  roi  et  constitue  un 
monument  de  premier  ordre  pour  l'étude  de  la  Corée. 
Le  Tai  tong  oun  oh  (n?  2108)  est  une  œuvre  du 
même  genre  et  traitant  à  peu  près  les  mêmes  points, 


1  %ilk% 


INTKODUOTION.  CLX V 

mais  il  insiste  davantage  sur  la  partie  biographique  et 
littéraire  ;  la  disposition  adoptée  est  celle  d'un  diction- 
naire par  ordre  de  rimes  ;  c'est  Tœuvre  d'un  Président 
du  Conseil  Privé  qui  vivait  au  XVB  siècle.  Il  existe 
quelques  autres  encyclopédies  moins  importantes. 

En  dehors  de  leur  histoire  nationale,  les  Coréens 
n'ont  étudié  que  l'histoire  chinoise  et  ils  s'y  adonnent 
avec  un  zèle  qui  fait  tort  aux  autres  travaux  histori- 
ques ;  ils  en  ont  réimprimé  presque  tous  les  monuments, 
importants,  histoires  dynastiques,  Thong  Men  kang 
mou  (n?  2145),  collections  de  biographies,  et  bien 
d'autres  ouvrages  moins  considérables.  Ils  ont  même 
écrit  quelques  œuvres  originales,  par  exemple  une 
suite  au  Thang  kien  kang  mou  qui  s'étend  de  960 
à  1868  et  date  de  la  fin  du  XVII?  siècle,  et  trois 
ou  quatre  livres  intitulés  "  Miroirs  ",  qui  racontent  la  vie 
des  souverains  chinois  les  plus  célèbres  et  les  propo- 
sent aux  rois  de  Corée  comme  exemples  à  imiter  ou 
à  fuir.  Les  auteurs  de  la  péninsule,  dans  ces  demières 
œuvres,  comme  dans  celles  qui  se  rapportent  à  leur 
propre  pays,  ont  mis  la  même  clarté  dans  leurs 
plans,  ont  fait  preuve  de  la  même  bonne  foi,  et  souvent 
du  même  esprit  critique  :  si  bien  que,  jusque  dans 
les  parties  qui  touchent  aux  origmes  coréennes,  il  est 
facile  de  distinguer  le  mythique  du  réel  et  que  l'histoire 


CLXVI  INTBODTOTION. 

sérieuse  et  vraisemblable  remonte  relativement  j^us 
loin  pour  la  Corée  que  pour  aucun  autre  pays  d^Bxtrême 
Orient. 


Pour  les  Coréens,  comme  pour  les  Chinois,  la 
géographie  fait  partie  int^rante  de  Thistoire,  dont 
elle  est  une  simple  branche  au  même  titre  que  la 
biographie  ;  cette  manière  de  voir  s'explique  facilement 
parce  qu'il  n'existe  pas  d'ouvrages  de  géographie 
pure.  La  littérature  géographique  se  compose  à  peu 
près  uniquement  de  relations  de  voyages,  dans 
lesquelles  le  récit  des  événements  tient  une  place  au 
moins  aussi  grande  que  la  description  des  localités,  et 
de  tp^^\  c'est-à-dire  "notices,  documents,  mémoires": 
ces  notices,  relatives  à  une  r%ion  plus  ou  moms 
étendue,  province,  préfecture  ou  simple  ville,  ne  se 
bornent  pas  à  des  indications  de  géographie  physique 
et  administrative,  elles  étudient  aussi  l'histoire,  l'archéo- 
logie, les  mœurs,  la  population,  les  hommes  célèbres, 
les  productions  de  la  région  ;  ces  monographies 
locales  sont  très  détaillées  et  pleines  de  renseignements 
précieux.  Très  nombreuses  en  Chine,  elles  sont 
rares   pour    la    Corée  :    la    Bibliothèque    Royale    en 


1  -^ 


INTBODrCTION.  CLXVII 

possède  quelques-unes  pour  chacune  des  huit  provinces, 
pour  les  villes  importantes,  pour  les  palais  royaux  ;  je 
n'en  ai  vu  qu'une  seule,  le  Tong  hyeng  tjap  keui 
(n*î  2292),  au  sujet  de  la  ville  de  Kyeng  tjyou^^\ 
ancienne  capitale  du  Sin  ra  :  cette  notice  en  trois 
volumes  est  tout  à  fait  conforme  aux  modèles  chinois. 
Le  Ye  ti  aeung  ram  (nS  2228)  en  vingt-cinq  volumes 
est  un  ouvrage  analogue  relatif  à  toute  la  Corée  ;  il  a 
été  composé  par  ordre  royal  en  1478  et  réimprimé  en 
1530  ;  je  n'en  ai  pu  voir  aucun  exemplaire  en  Corée, 
quoiqu'il  en  existe  vraisemblablement  encore  quelques- 
uns  ;  des  extraits,  en  assez  grand  nombre,  s'en  trouvent 
dans  le  Moun  hen  pi  ho^  la  bibliothèque  de  Tokyo 
possède  vingt  volumes  d'un  exemplaire  de  l'édition  de 
1580.  Les  Coréens  ont  quelques  relations  de  voyages  en 
Chine  et  au  Japon  et  des  itinéraires  détaillés  et  exacts 
pour  leur  pays  ;  ils  ont  dressé  un  grand  nombre  de 
cartes  de  la  Corée  :  l'une  d'elles,  qui  date  de  1861  et 
est  composée  de  vingt-trois  feuilles  formant  ensemble 
une  surface  de  deux  mètres  soixante-dix  sur  six 
mètres  trente,  est  un  travail  remarquable  d'exactitude, 
et  d'autant  plus  admirable  qu'il  a  été  fait  par  les 
seuls  procédés  indigènes. 


*•  S  tH' 


x 


CLXTin  INTRODUCTION. 

Les  ouvrages  géographiques  sont  en  somme  peu 
nombreux,  bien  que  les  gens  du  peuple  et  les  nobles 
se  déplacent  facilement  dans  l'intérieur  du  pays  :  mais 
le  Coréen  ne  s'intéresse  pas  aux  réalités  physiques  qui 
l'entourent,  la  curiosité  lui  manque,  l'importance  de 
l'observation  lui  échappe  ;  les  végétaux  et  les  animaux, 
les  phénomènes  physiques  ordinaires  sont  connus  par 
la  routine  joumalière,  il  ne  vient  à  l'idée  de  personne 
d'en  chercher  les  rapports  ;  ^*  cela  est  ainsi  ",  cette 
réponse  suffit  presque  toujours  ;  et  s'il  s'agit  d'une 
inondation,  d'une  épidémie,  d'un  de  ces  fléaux  qui 
désolent  de  temps  en  temps  une  r%ion,  on  ne  cherche 
pas  d'autre  cause  que  l'intervention  d'esprits  mal- 
faisants et  l'on  recourt  au  sorcier  pour  les  apaiser. 
L'esprit  scientifique  n'existe  pas,  bien  moins  encore 
qu'en  Chine  :  car,  si  le  Chinois  use  parfois  d'une 
logique  bizarre,  du  moins  a-t-il  fait  preuve  souvent 
d'esprit  d'observation,  voire  d'esprit  mathématique. 
Confucius  ne  s'inquiétait  ni  des  questions  métaphysi- 
ques, ni  de  l'explication  des  phénomènes  extérieurs, 
l'homme  était  sa  seule  étude  :  les  Coréens  ont  étudié 
la  métaphysique  à  l'exemple  de  Tchmi  Hi,  sur  tout 
le  reste  ils  s'en  sont  tenus  à  la  lettre  du  confu- 
cianisme. Aussi  pour  la  bibliographie,  l'épigraphie, 
la  numismatique,  l'agriculture,  la  sériciculture,  l'histoire 


INTBODUCnON.  GLXIX 

naturelle,  les  arts  industriels,  les  beaux-arts  n'ont-ils 
presque  rien  à  opposer  aux  richesses  chinoises  :  quelques 
listes  de  livres,  peut-être  un  recueil  épigraphique,  deux 
réimpressions  d'histoires  naturelles  chinoises,  quatre 
ou  cinq  ouvrages  sur  Tagriculture,  autant  sur  la 
sériciculture  et  sur  la  musique,  et  c'est  tout.  Encore 
est-il  bon  de  remarquer  que  les  traites  agricoles  et 
musicaux  sont  presque  tous  du  XVS  siècle  et  ont  été 
composés  sous  l'impulsion  de  Syei  tjong^  l'inventeur 
de  l'alphabet,  le  prince  le  plus  remarquable  de  la 
dynastie  actuelle,  dont  on  retrouve  le  nom  dans  toutes 
les  branches  d'études.  L'iagriculture  et  la  sériciculture 
sont  une  aJBfaire  de  pratique  traditionnelle  ;  la  musique, 
s'enseigne  par  une  imitation  mécanique  et  les  sons 
s'écrivent  aujourd'hui  au  moyen  de  lettres  coréennes 
qui  forment  une  harmonie  imitative  ;  le  dessin,  bien  que 
pratiqué  avec  succès  ^^^  n'a  domié  lieu  ni  à  un  ouvrage 
théorique  ni  à  un  ouvrage  d'enseignement. 


1.  J'ai  déjà  donné  quelques  indications  sur  l'art  du  dessin  à  propos 
des  gravures  qui  se  trouvent  dans  divers  ouvrages.  Il  n'est  pas 
inutile  d'ajouter  que,  pour  la  couleur,  la  composition,  l'ordonnance 
des  masses,  les  artistes  coréens  sont  bien  supérieurs  à  leurs  voisins 
de  l'ouest  et  de  lest.  Les  deux  temples  du  dieu  de  la  guerre, 
situés  l'un  à  l'est,  l'autre  au  sud  de  Séoul,  possèdent,  dans  des 
galeries  couvertes  sur  les  deux  côtés  de  la  grande  cour,  des  séries  de 
peintures,  semblables  d|ins  les  deux  temples  et  représentant  les 
scènes  principales  de  la  vie  du  dieu  ;  la  vivacité  et  l'hi^rmonie  des 


z' 


CLXX  httroduction. 

Les  mathématiques  et  Tastronomie  sont  un  peu 
mieux  partagées  :  des  livres  chinois  ont  été  réimprimés 
aux  XVIIS  et  XVIIII  siècles  ;  on  peut  citer  quelques 
ouvrages  composés  en  Corée,  Tun  au  XV?  siècle  par 
ordre  du  roi  Syei  tjong  et  les  autres  depuis  1850 
par  deux  hauts  fonctionnaires,  Nam  Pyeng  kil  et 
Nam  Pyeng  tchyeP^\  qui  paraissent  avoir  eu  des 
aptitudes  toutes  spéciales  pour  les  sciences  exactes, 
La  divination,  qui  touche  de  près  à  l'astronomie, 
offre  un  grand  nombre  d'ouvrages,  tant  manuscrits 
qu'imprimés,  quelques-uns  en  coréen,  beaucoup  en 
chinois,  plus  ou  moins  savants  suivant  la  classe  de 
lecteurs  à  laquelle  ils  s'adressent  :  les  sciences  occultes 

couleurs,  la  disposition  des  masses  dans  les  bataiUes,  l'approfondisse, 
ment  des  lointains,  toute  la  perspective  témoignent  d'une  habileté 
remarquable,  on  ne  sent  nulle  gaucherie  et  nul  effort.  Une  bonzerie 
proche  de  Séoul,  celle  de  Sin  heung,  $f^^»  je  crois,  a  des 
peintures  d'un  style  analogue  représentant  des  scènes  àe  Tenfer 
bouddhique  Enfin,  il  existe  à  la  bonzerie  de  Ryong  tjyau,  flj^^i 
un  tableau  de  petites  dimensions  :  le  sujet  est  un  ascète  en  médita- 
tion dans  la  forêt,  la  chair  légèrement  rosée,  la  barbe  et  les  cheveux 
blancs  du  vieillard  accroupi,  mettent  sous  la  verdure  sombre  une 
lumière  surnaturelle,  l'expression  de  la  physionomie  est  d'une  inten- 
sité remarquable  :  ce  n'est  plus  de  l'art  coréen,  c'est  de  l'art  humain. 
Les  artistes  qui  ont  peint  ces  œuvres,  sont  des  bonzes,  m'a-t-on  dit; 
mais  on  a  oublié  leurs  noms  et  on  ne  sait  ce  qu'ils  sont  devenus. 

On  brode  sur  soie,  au  Palais,  des  paravents  représentant  des 
paysages,  qui  sont  exécutés  avec  une  très  grande  finesse  et  présentent 
une  grande  ressemblance  de  style  avec  les  peintures  dont  j'ai  parlé. 


INTRODUCTION.  CLXXl 

jouent,  en  effet,  un  grand  rôle  dans  la  vie  du  Coréen  ; 
remplacement  d'un  tombeau,  le  site  et  Torientation 
d'une  maison,  le  choix  d'un  jour  pour  des  funérailles 
ou  pour  un  mariage,  l'horoscope  sont  du  ressort  du 
devin  ;  et  pour  peu  qu'un  homme  soit  timoré  et 
superstitieux,  il  n'est  pas  de  petit  fait  dans  la  vie, 
jusqu'à  tailler  un  vêtement  et  prendre  un  bain,  qui  ne 
soit  soumis  aux  règles  de  l'astrologie.  La  cour  donne 
l'exemple,  le  calendrier  officiel  est  rempli  aux  trois 
quarts  d'indications  sur  les  faits  et  gestes  des  esprits, 
une  administration  spéciale,  le  Bureau  d'Astrologie, 
recrutée  par  des  examens  spéciaux,  prépare  le  calendrier 
et  détermine  pour  chaque  circonstance  les  directions 
et  les  jours  fastes  et  néfastes.  Et  cependant,  malgré 
l'importance  des  sciences  occultes  en  Corée,  presque  tous 
les  ouvrages  qui  les  concernent  sont  venus  de  Chine. 

H  reste  encore  trois  branches  d'études,  l'art 
militaire,  la  médecine  et  les  langues,  oii  les  Coréens, 
poussés  par  la  nécessité  pratique  de  se  défendre,  de 
soigner  les  malades  et  de  s'entendre  avec  leurs  voisins, 
ont  été  plus  originaux  ;  ils  y  ont  porté  les  qualités 
d'ordre  et  de  clarté  qui  leur  sont  naturelles.  Dès 
l'époque  du  Sin  ra,  on  cite  le  titre  de  deux  traités 
militaires,  on  en  trouve  un  sous  la  dynastie  de  Ko  rye  ; 


CLZXII  IKTBODUCTION. 

SOUS  la  dynastie  régnante,  Syei  tjong,  Moun  tjong, 
Syei  tjo^^^  ont  composé  eux-mêmes  ou  fait  composer  un 
assez  grand  nombre  d'ouvrages  ornés  de  planches  et 
ont  fait  imprimer  les  sept  classiques  militaires  de  la 
Chine.  L'invasion  japonaise  de  1592  ramena  à  ces 
études  n^ligées  pendant  plus  d'un  siècle  ;  on  imprima 
quelques  ouvrages  chinois.  Au  XVIIIS  siècle,  Syouk 
^jongy  Yeng  tjong^  Tjyeng  tjong^^^  publièrent  des  éditions 
d'anciens  ouvrages  et  en  firent  composer  de  nouveaux 
qui  furent  imprimés  avec  le  plus  grand  soin.  Enfin, 
récemment,  plusieurs  œuvres  nouvelles  ont  vu  le  jour 
et  on  a  réimprimé  un  ouvrage  chinois  de  la  première 
moitié  du  siècle,  relatif  à  l'armement  moderne,  aux 
canons,  bateaux  à  vapeur,  etc.  :  ce  Uvre  est  orné  de 
gravures  finement  exécutées.  Dans  le  présent  ordre 
d'idées,  les  Coréens  se  font  gloire  d'avoir  inventé  une 
nouvelle  disposition  tactique  et  des  jonques  de  guerre 
à  double  pont,  où  ^les  archers  tirent  à  couvert  et 
qui  sont  armées  de  coutelas  dissimulés  sous  de  la 
paille  :  ces  "  bateaux-tortues  "  ont  fait  le  plus  grand 
mal  aux  Japonais  en  1592.  Les  études  militaires  sont 
oi^^isées  sur  le  même  plan  que  les  études  httéraires 
et  donnent  accès  à  des  grades  analogues. 


1  ia:^;*^;ia:«.      2.  |ft^;X^;iE^. 


lOTBODUCnON.  CLXXin 

Pour  la  médecine,  la  Corée  s'est  mise  à  Técole 
de  la  Chine  dès  le  VU?  siècle,  elle  lui  a  emprunté 
ses  livres,  des  examens  ont  été  institués.  C'est  sous 
la  dynastie  de  Ko  rye  que  l'on  trouve  pour  la  première 
fois  l'indication  d'ouvrages  composés  par  les  médecins 
royaux.  Au  XV?  siècle,  lors  de  la  réforme  adminis- 
trative accomplie  par  la  dynastie  nouvelle,  les  examens 
réorganisés  portèrent  encore  sur  des  ouvrages  chinois  ; 
dès  cette  époque,  ^urtant,  quelques-uns  de  ces  livres 
furent  traduits  en  langue  vulgaire,  ce  qui  indique  une 
diffusion  plus  grande  des  connaissances  thérapeutiques. 
Sous  le  règne  de  Syen  ijo^^\  la  médecine  prit  un 
développement  indépendant  ;  ce  prince  paraît  s'être 
intéressé  spécialement  à  ces  études,  il  fit  graver 
plusieurs  ouvrages  chinois  importants  et  encouragea 
les  travaux  de  He  Tjyoun^'^\  l'auteur  du  Tong  eui 
po  ham  (n2  2517),  ouvrage  général  en  vingt-cinq 
volumes,  et  du  Htài  mn  ijip  yo  (n?  2506),  traité 
sur  la  gestation  et  sur  l'accouchement  ;  le  premier  de 
ces  ouvrages  a  été  fort  apprécié  en  Chine  et  y  a  été 
râmprimé.  Depuis  cette  époque,  plusieurs  œuvres 
moins  importantes  ont  été  composées  par  des  médecins 
coréens  ;  on  trouve,   en  particulier,  un  grand  nombre 


â» 


1.  âM.  2.  t^gf. 


CLXXIV  INTBODUCTION. 

d'éditions  de  divers  formulaires.  Les  principes  de 
la  science  médicale  sont  les  mêmes  en  Corée 
qu'en  Chine  :  Tanatomie  est  très  rudiraentaire  ;  les 
maladies,  classées  d'après  les  principes  physiques 
auxquels  on  les  attribue,  sont  étudiées  et  reconnues 
uniquement  d'après  les  symptômes  externes  ;  la  médi- 
cation interne  consiste  en  tisanes  et  en  pilules 
extrêmement  compliquées  •  à  l'extérieur,  on  fait  grand 
usage  de  l'acupuncture  et  du  moxa.»  , 

La  médecine,  l'astrologie,  ^ainsi  que  l'astronomie 
qui  n'a  guère  d'autre  raison  d'être  que  la  confection 
du  calendrier,  forment  un  ordre  d'idées  étranger  au 
confucianisme,  qui  ne  favorise  pas  plus  la  spéculation 
sur  les  pouvoirs  occultes  que  l'observation  des  objets 
réels  ;  tandis  que  les  lettrés  se  consacraient  à  l'étude 
de  la  morale,  des  rites  et  de  l'histoire,  et  même  de 
l'art  militaire,  les  ^lences  devenaient  le  monopole 
d'une  autre  classe  de  la  société  coréenne,  classe  de 
formation  récente,  plus  humble,  à  laquelle  les  hautes 
fonctions  étaient  inaccessibles,  qui  à  la  pratique  de  la 
mMecine,  de  l'astrologie,  joignait,  aussi  l'étude  des 
langues  et  était  en  possession  de  servir  d'intermédiaire 
dans  toutes  les  relations  extérieures  ;  tandis  que  la 
noblesse  lettrée  des  derniers  siècles  s'égarait  dans  de 


raTRODUcrroN.  clxxv 

stériles  discussions  philosophiques,  cette  classe  moyenne, 
que  Ton  nomme  souvent  classe  des  interprètes,  se 
faisait,  par  son  activité  et  sa  richesse,  une  place  de 
plus  en  plus  grande,  restait  en  contact  avec  la 
Chine  et  le  Japon,  malgré  les  lois  qui  fermaient  le 
royaume,  et  faisait  pénétrer  en  Corée  quelques-unes 
des  notions  scientifiques  venues  d'occident. 

La  connaissance  des  langues  étrangères  était  le 
principal  apanage  et  la  raison  d'être  de  cette  classe  ; 
l'instruction  était  donnée  par  les  interprètes  aux 
jeunes  gens  sortant  -de  familles  d'interprètes  ;  une 
administration  spéciale,  préposée  à  cet  enseignement, 
avait  aussi  diverses  attributions  relatives  aux  missions 
envoyées  annuellement  à  Péking.  A  l'époque  du 
Ko  rye,  cette  Cour  des  Interprètes  semble  ne  s'être 
occupée  que  du  chinois  officiel  et  du  chinois  parlé  ;  la 
dynastie  régnante  divisa  la  Cour  en  quatre  sections 
pour  l'étude  du  chinois,  du  mongol,  du  japonais  et  du 
niu  tchen,  qui  fut  plus  tard  appelé  mantchou.  Je 
n'ai  pas  trouvé  la  date  précise  de  cette  réorganisation  ; 
les  quatre  sections  existaient  et  étaient  complètement 
constituées  en  1469,  les  Statuts  du  Gouvernement 
(n?  1^5)j  qui  ont  été  publiés  h  cette  date,  donnent  la 
liste  des  livres  étudiés  dans  chacune  d'elles.  A  cette 
époque,  la  puissance  des  Mongols  était  abattue  depuis 


CLXXVI  INTBODUCrrON. 

un  siècle,  celle  des  Mantchous  ne  devait  s'âever  qu'un 
siècle  plus  tard  :  si  néanmoins  la  section  de  mongol 
était  conservée  et  si  celle  de  mantchou  existait  déjà, 
c'est  que  les  relations  que  les  Coréens  entretenaient 
avec  ces  peupladqs,  avaient  une  certaine  importance  : 
quelle  en  était  la  nature  ?  c'est  une  question  qui 
serait  intéressante  à  élucider.  Des  livres  indiqua  par 
les  Statuts  de  1469,  un  grand  nombre  ont  été  perdus, 
quelques-uns  existent  encore  dans  des  éditions  revues 
au  XVIII S  siècle  ;  l'historique  de  ces  ouvrages  est 
inconnu,  les  documents  coréens  ne  donnent  sur  eux 
aucun  renseignement  antérieur  à  la  fin  du  XVII? 
siècle  ;  il  serait  à  souhaiter  que  des  spécialistes  des 
langues  mongole  et  mantchoue  examinassent  les  fac- 
similé  qui  se  trouvent  à  l'Ecole  des  Langues  Orien- 
tales :  peut-être  s'y  rencontrerait-il  quelque  fait 
linguistique  curieux.  L'enseignement  de  la  langue 
japonaise  était,  à  l'origine,  basé  sur  des  ouvrages 
japonais,  tels  que  le  Dou  zi  kiyau  (nS  145),  l'I  ro 
ha  (n?  141),  le  Tei  kun  wau  rai  (n?  151)  ;  tous  c«s 
livres  ont  été  exclus  en  1678  et  remplacés  par  un 
important  recueil  de  dialogues  en  douze  volumes,  dont 
la  première  édition  avait  été  préparée,  à  la  *fin  du 
XVI?  siècle,  par  un  Coréen  prisonnier  au  Japon. 
L'origine  des  plus  anciens  ouvrages  destinés  à  l'instruc- 


INTEODUCrnON.  CLXXVII 

tien  des  interprètes  de  langue  cliinoise  n'est  pas  moins 
obscure  que  celle  des  livres  mantchous  et  mongols  ; 
tous  ces  volumes  furent  revus  et  modifiés  à  la  fin 
du  XVII?  siècle  et  pendant  le  XVIII?.  Ce  sont, 
comme  les  livres  mantchous  et  mongols,  des  recueils 
de  dialogues. 

En  dehors  des  œuvres  destinées  à  renseignement 
officiel,  il  en  existe  quelques  autres  qui  ne  sont 
pas  indiquées  dans  les  Statuts  du  Gouvernement  à 
propos  des  examens  :  ainsi  un  important  vocabulaire 
mantchou-coréen,  qui  ne  porte  aucune  date,  .et  plusieurs 
collections  de  dialogues  en  chinois  parlé,  presque  toutes 
récentes.  Il  faut  encore  noter  les  dictionnaires  chmois 
avec  prononciation  coréenne,  qui  sont  presque  tous  du 
XVIII;  siècle  ;  quelques-uns  seulement  remontent  au 
XV  S  siècle.  Parmi  les  ouvrages  employés  pour  l'éduca- 
tion, un  petit  nombre  sont  des  vocabulaires,  donnant 
à  coté  de  chaque  caractère  la  prononciation  coréenne 
et  le  sens  en  coréen  ;  les  ouvrages  de  morale  élémen- 
taire que  Ton  met  dans  les  mains  des  enfants,  joignent 
parfois  au  texte  chinois  mie  traduction  en  langue 
vulgaire. 

Enfin  la  langue  sanscrite  a  été  aussi  étudiée  en 
Corée,  mais  seulement  par  les  bonzes,  il  existe  quelques 
textes  bouddhiques  en  sanscrit,  chinois  et  coréen  ;  une 


CLXXVITI  INTHOBIXmON. 

méthode  pour  apprendre  la  langue  sacrée,  datée  de 
1777  et  paraissant  fort  cîlaire,  se  trouvait  en  1891 
dans  une  bonzerie  voisine  de  Séoul  ;  je  n'ai  malheureuse- 
ment pas  eu  le  loisir  de  l'examiner  en  détail  et  les 
bonzes  ont  refusé  de  me  la  céder. 


VL 


Les  classes  d'ouvrages  que  j'ai  essayé  de  carac- 
tériser jusqu'ici,  sont  tenues  par  les  lettrés  en  plus  ou 
moins  grande  estime,  mais  toutes  sont  r^^ardées 
comme  sérieuses  et  dignes  d'attention.  H  me  reste  à 
parler  de  la  littérature  populaire,  de  celle  qu'ignorent 
les  lettrés  et  les  interprètes,  les  nobles  et  les  demi- 
nobles,  ceux  qui  ont  étudié,  qui  sont  fonctionnaires  ou 
peuvent  l'être.  H  y  a  d'abord  les  romans  :  un  homme 
de  classe  même  moyenne  rougirait  d'être  vu  avec  un 
roman  dans  les  mains  ;  mais  le  style  chinois  est  bien 
difficile  pour  qui  ne  l'a  longtemps  étudié,  les  ouvrages 
sérieux  ont  peu  d'attrait  pour  celui  que  ne  touchent 
pas  les  rites,  les  exemples  des  anciens,  les  questions 
administratives.  Que  feront  les  femmes  dans  les 
longues     oisivetés     de    l'appartement    intérieur,    après 


j  f 


INTRODUCTION.  CLXXIX 

qu*elles  ont  pris  leur  soûl  de  bavardages  avec  les 
voisines?  que  fera  le  marchand  dans  Tattente  du 
chaland  ?  le  travailleur,  dans  les  fréquents  jours  de 
repos  qu'il  s'octroie  ?  bien  peu  de  ces  gens-là 
connaissent  les  caractères  chinois,  pas  un  peut-être 
n'est  capable  de  lire  un  texte  suivi.  Mais  il  en  est 
peu  qui  ne  connaissent  les  caractères  vulgaires,  et  les 
romans  les  ont  pour  lecteurs  assidus. 

Aussi  le  roman  en  langue  chinoise  est-il  rare, 
n'étant  pas  compris  des  uns,  étant  dédaigné  des  autres  ; 
il  ne  trouve  sans  doute  pas  d'autre  public  que  les 
femmes  du  Palais,  les  femmes  et  les  jeunes  gens  des 
classes  élevées  ;  il  existe  une  édition  illustrée  du 
San  koe  tchi  (n?  755),  on  trouve  aussi  quelques 
autres  romans  chinois  ;  un  fonctionnaire  du  XVID  siècle, 
Kîm  Ihàyoun  tchàik^^^  a  écrit  deux  romans  en  langue 
chinoise,  l'un  est  une  allégorie  transparente  destinée  à 
ramener  le  roi  Syotik  tjong^^^  à  de  meilleurs  sentiments 
à  r^ard  de  la  reine  qu'il  voulait  répudier. 

La  plus  grande  partie  des  romans  sont  en  langue 
vulgaire,  ils  ne  portent  jamais  un  nom  d'auteur  et 
rarement  une  date,  les  uns  sont  traduits  ou  imités  du 
chinois,  les  autres   sont  originaux*  et  se   rapportent  à 


1.  ^^ï5.  2.  ift 


CLXXX  INTRODUCTION 

des  faits  œnnus  de  Thistoire  chinoise  et  coréenne,  ou 
sont  des  œuvres  d'imagination  sans  aucun  fondement 
historique  :  même  parmi  ces  derniers,  Tintrigue  d'un 
grand  nombre  se  passe  en  Chine,  tant  est  bien  établi 
l'ascendant  de  ce  pays  sur  les  esprits  coréens  ;  d'ail- 
leurs cette  Chine  des  romans  est  toujours  peu  réelle,  les 
anachronismes  abondent  et  les  personnages  expriment 
sans  cesse  des  idées  coréennes  nullement  déguisées. 
Quel  que  soit  le  lieu  de  la  scène,  les  traits  com- 
muns de  ces  ouvrages  sont  nombreux  et  manifestes  : 
les  études  de  caractères  sont  nulles  ;  les  personnages 
sont  toujours  les  mêmes,  étudiant  qui  devient  docteur 
ou  jeune  guerrier  qui  repousse  les  ennemis,  jeune  fille 
douée  de  toutes  les  perfections  physiques  et  morales, 
père  qui  s'oppose  au  bonheur  des  jeunes  gens,  méchant 
mandarin  qui  convoite  la  jeune  fille  et  dont  les 
calonmies  sont  démasquées,  grand  fonctionnaire  bien- 
faisant, bonze  versé  dans  l'art  de  la  guerre  et  dans  les 
sciences  occultes  :  les  înêmes  types  se  retrouvent  partout 
et  deviennent  vite  de  vieilles  connaissances.  L'intrigue 
est  monotone  :  il  s'agit  d'arriver  au  mariage  des 
jeunes  gens,  ou  à  la  reconnaissance  d'un  fils  longtemps 
perdu  ;  les  événements  s'accumulent,  guerres,  rapts, 
naufrages,  songes,  signes  miraculeux,  calomnies,  exils  se 
succèdent   sans  trêve  ;  le  seul  intérêt  est  celui  de  la 


IlîTRODUCnON.  CLXXXI 

curiosité  tenue  en  éveil,  qui  se  demande  comment  pourra 
se  débrouiller  un  écheveau  aussi  compliqué,  et  qui  est 
souvent  déçue  par  la  maladresse  du  dénouement. 
Quand  on  a  lu  deux  ou  trois  de  ces  productions,  on 
les  connaît  toutes.  On  trouve  parfois  quelques  des- 
criptions de  paysage  assez  fraîches,  ou  des  traits  de 
caractère  heureusement  -saisis  et  qui  ne  sont  pas 
dépourvus  d'intentions  satiriques  :  mais  les  descriptions 
sont  toujours  les  mêmes  et  deviennent  vite  fastidieuses, 
et  les  traits  de  caractère  s'amassent  de  façon  exagérée, 
tournent  à  la  grimace.  Parfois  l'intrigue  prend  une  allure 
fantastique  et  a  des  péripéties  assez  imprévues  ;  mais 
de  temps  en  temps  les  invraisemblances  sont  tellement 
grandes,  le  fil  qui  relie  les  personnages  est  si  ténu,. que 
l'ouvrage  devient  inférieur  en  intérêt  aux  plus  faibles 
de  nos  contes  moraux  à  l'usage  des  enfants. 

Après  les  romans,  la  littérature  populaire  nous 
offre  des  chansons  assez  nombreuses,  quelques-unes 
sont  imprimées,  la  plupart  se  trouvent  dans  des  volumes 
manuscrits,  beaucoup  ne  sont  écrites  nulle  part  ;  de 
noms  d'auteur  et  de  dates,  il  n'est  pas  question. 
Ces  poésies  se  font  remarquer  par  un  vif  sentiment  de 
la  nature,  un  réel  talent  de  description,  une  teinte 
tantôt  sentimentale,  tantôt  légèrement  ironique  ;  l'amour 


CLXXXII  INTRODUCTION. 

et  ses  joies,  le  plaisir  de  l'ivresse,  la  fuite  du  temps, 
la  brièveté  de  la  vie  sont  les  thèmes  qui  reviennent 
le  plus  souvent  ;  dans  toutes  œs  pièces,  même  dans 
les  plus  vulgaires,  les  allusions  aux  choses  de  Chine, 
les  réminiscences  des  formules  de  la  poésie  cliinoise  se 
rencontrent  à  chaque  instant.     J'ai  essayé  plusieurs  fois 
de    me    faire    expliquer    les    règles    de    la    prosodie 
coréenne,    mais   tous  ceux  à  qui  je  me  suis  adresse, 
n'avaient  sur  ce  sujet  que  des  idées  fort  vagues.     Les 
chansons  coréennes,  m'ont-ils  dit,  sont  de  trois  genres  : 
les  unes,  courtes,  sont  divisées  en  strophes  à  peu  près 
de  longueur   égale,   souvent   elles  décrivent   un    petit 
tableau    poétique    et    y    ajoutent    quelques    réflexions 
morales  ;   d'autres,    beaucoup   plus   longues,    et   sans 
divisions  rhythmiques,   renferment  une  suite  de  scènes 
reliées  entre  elles  ;  les  unes  et  les  autres  sont  toujours 
chantées  par  une  personne  seule,  avec  accompagnement 
de  musique.    Les  complaintes,  comportant  un  dévelop- 
pement d'action,  forment  le  troisième  genre  ;  elles  sont 
chantées  avec  accompagnement  et  mimées  par  deux  ou 
trois   baladins.     Quant  à   la   nature  du  vers  coréen, 
elle  est  peu  déterminée,  puisqu'il  n'y  a  ni  quantité,  ni 
rime,  ni  assonance,  ni  nombre  fixe  de  syllabes  :  ce  qui 
le  distingue  de  la  prose,   c'est  une   certaine  recherche 
d'expressions   poétiques    et   d'images,    c'est    aussi    que 


INTRODUCTION.  CLXXXm 

chaque  vers  forme  une  phrase,  forcement  courte,  ne 
dépassant  pas  une  vingtaine  de  syllabes,  alors  qu'en 
prose  la  phrase  s'étend  souvent  sur  plusieurs  pages  ^^^ 

Tout  le  reste  de  la  littérature  indigène  en  langue 
vulgaire  se  compose  de  traductions  :  les  trois  livres 
canoniques  reconnus  en  Corée,  Yi  king  (nS  174), 
Chaii  king  (n?  183)  et  CJii  king  (n?  188),  existent,* 
pour  l'usage  des  étudiants,  avec  traduction  coréenne  ; 
des  manuels  populaires  pour  la  correspondance,  les  rites 
funéraires,  la  divination,  la  médecine,  des  ouvrages 
plus  importants,  médicaux,  taoïstes,  bouddhistes,  rela- 
tifs aux  langues,  à  l'agriculture,  à  la  morale,  à 
l'éducation,  contiennent  aussi  .une  partie  coréenne  : 
tantôt  la  prononciation  des  caractères  difficiles  est 
seule  donnée  en  coréen,  tantôt  tout  le  texte  est 
transcrit  en  en  moun^  parfois  une  traduction  complète 
est  jointe  à  la  transcription,  soit  à  la  fin  de  chaque 
phrase,  soit  disposée  côte  à  côte  avec  le  chinois  ; 
quelques-uns  de  ces  volumes  enfin  sont  uniquement 
en    langue    vulgaire.      L'époque    de    ces    différentes 

1.  Parmi  les  anciennes  poésies  dont  je  donne  la  liste  au  chap.  I 
du  liv.  IV,  plusieurs  ont  dû  être  écrites  dans  la  langue  du  pays,  mais 
elles  ne  se  sont  pas  conservées.  Dans  les  fêtes  du  Palais,  on  exécute 
une  ou  deux  danses  d'origine  populaire,  qui  sont  accompagnées  de 
chansons  en  coréen  :  je  n'ai  pu  trouver  le  texte  de  ces  chansons. 


CLXXDV  INTRODUCTION 

traductions  est  rarement  indiquée  ;  celles  qui  sont 
datées,  sont  presque  toutes  du  XV  5,  du  XVI*  et  du 
XIX*  siècles. 


L'introduction  du  catholicisme  a  donné  naissance 
à  une  brandie  nouvelle  de  la  littérature  vulgaire  ;  la 
religion  s'ad  ressaut  à  tous,  les  ouvrages  religieux  doivent 
être  à  la  portée  de  tous,  et  c'est  la  langue  vulgaire 
seule  qui  peut  répondre  à  ces  besoins  nouveaux. 
Quelques  ouvrages  sont  antérieurs  à  la  persécution  de 
1839  :  Tun  existe  en  manuscrit  à  la  Mission  de  Séoul, 
il  porte  la  date  de  1837  ;  un  autre  est  dû  au  noble 
chrétien  Paul  Tyeng  qui  périt  dans  la  persécution  de 
cette  époque.  L'ouvrage  de  Paul  Tyeng,  après  avoir 
longtemps  circulé  en  manuscrit,  a  été  imprimé  vers 
1864  par  les  soins  de  Mgr.  Daveluy  :  c'est  dans  cette 
seconde  période  que  les  ouvrages  chrétiens  commencent 
à  devenir  nombreux  ;  Mgr.  Daveluy  prépara  des  traduc- 
tions de  livres  catholiques  chinois  et  les  fit  imprimer  ; 

m 

ces  travaux  furent  interrompus  par  la  persécution  de 
1866,  les  planches  gravées  et  la  plupart  des  exemplaires 
tirés  furent  perdus.  A  partir  de  1884,  Mgr.  Blanc 
put  reprendre  l'œuvre  de  son  prédécesseur  ;  un  peu 
plus  tard,  la  Mission  installa  une  imprimerie  avec 
types   mobiles   qui  a  fonctionné   sans  arrêt  jusqu'à  ce 


INTRODUCTION.  CLXXXV 

jour.  Quelques  ouvrages  ont  aussi  été  imprimés  par 
la  Maison  des  Missions  Etrangères  qui  est  à  Hong 
kong.  Tous  les  livres  catholiques,  à  une  ou  deux 
exceptions  près,  sont  traduits  ou  abrégés  du  chinois  ; 
la  langue  employée  est  le  coréen  vulgaire  ;  mais  les 
termes  techniques  sont  des  expressions  chinoises,  sim- 
plement transcrites  au  moyen  de  lettres  coréennes. 

Les  Missionnaires  protestants  américains,  arrivés 
en  CJorée  depuis  l'ouverture  du  pays  par  les  traités, 
ont  publié  un  livre  de  cantiques,  quelques  traités  reli- 
gieux et  quelques  traductions  des  évangiles  et  des 
épîtres.  Les  missionnaires  anglais  ne  sont  venus  qu'en 
1890  ;  j'ignore  si,  depuis  mon  départ  de  Séoul,  ils 
ont  imprimé  quelques  livres  coréens. 

Cette  longue  revue  de  la  littérature  coréenne 
nous  a  montré  des  œuvres  peu  originales,  toujours 
imbues  de  l'esprit  chinois,  souvent  de  simples  imita- 
tions ;  encore,  dans  les  richesses  déconcertantes  de  la 
littérature  chinoise,  les  Coréens  ont  fait  un  choix  :  la 
philosophie,  qui  a  été  lente  à  les  conquérir,  a  su  se 
les  attacher  et,  avec  les  théories  cx)nfucianistes,  sont 
venus  naturellement  tous  les  genres  qui  se  rattachent 
à  cette  conception  sociale  et  morale,  rites  et  administra- 
tion, histoire,  poésie  savante  et  raffinée.     En  dehors  du 


()t.XXXVI  INTRODUCTION. 

confucianisme,  les  Coréens  nont  cultivé  des  sciences 
que  celles  qui  ont  une  utilité  immédiate,  médecine, 
astrologie,  art  de  la  guerre,  langues  des  peuples 
voisins.  Si  des  ouvrages  chinois  étrangers  aux  genres 
que  je  viens  d'énumérer,  ont  été  reproduits,  ce  sont  des 
œuvres  dont  le  but  est  pratique  ;  la  littérature  religieuse 
même,  taoïste  et  bouddhiste,  n*a  ]ias  d*autre  raison 
d'être  que  le  motif  tout  pratique  de  mettre  en  règle 
avec  les  esprits  ceux  auxquels  le  confucianisme,  trop 
froid,  ne  suffit  pas.  Les  œuvres  d'imagination  sont 
peu  importantes  par  le  nombre  et  la  valeur,  moins 
encore  par  l'estime  qu'en  font  les  lettrés.  Le 
rôle  de  cette  littérature  a  été  surtout  social  et 
moral,  conforme  à  l'idée  confucianiste  qui  a  peu  à 
peu  dominé  tout  le  reste  ;  toute  influence  étrangère 
a  donc  été  lentement  éliminée,  surtout  dans  ces 
derniers  siècles,  oîi  la  Corée  s'est  tenue  enfermée  en 
elle-même  ;  la  notion  de  ce  qui  est  extérieur  aux 
frontières,  s'est  presque  totalement  perdue,  tout  le 
monde  s'est  réduit,  pour  le  Coréen,  à  ce  que  contient 
son  étroite  péninsule  ;  de  la  Chme  classique,  il  a 
conservé  un  grand  souvenir  accompagné  d'une  recon- 
naissance attendrie,  mais  il  a  oublié,  dédaigné  dans 
son  for  intérieur,  la  Chine  actuellement  existante. 
Le  territoire  resserré  de  la  Corée  est  devenu,  pour  le 


INTRODUCTION.  CLXXXVII 

lettré  coréen,  le  centre  du  monde  et  lui-même  se  tient 
pour  Tunique  dépositaire  de  la  doctrine;  Tignorance  et  la 
vanité  qui  en  résultent,  dépassent  l'attente  :  à  entendre 
parler  un  Coréen,  il  semble  parfois  qu'on  entende  un 
de  ces  Grecs  antiques,  seuls  civilisés  au  milieu  des 
barbares  et  pour  qui  le  monde  commençait  à  la  mer 
Egée  et  allait  à  peine  jusqu'à  la  mer  Ionienne  ;  mais 
la  Grèce  a  joué  un  bien  autre  rôle  dans  le  monde. 

Telle  qu'elle  est  cependant,  bien  inférieure  à  la 
littérature  chinoise,  à  la  littérature  japonaise  aussi  qui 
a  su  conserver  une  part  d'originalité  malgré  les 
emprunts  faits  à  l'étranger,  la  littérature  coréenne 
l'emporte  de  beaucoup  sur  ce  qu'ont  produit  les 
Mongols,  les  Mantchous  et  les  autres  élèves  de  la 
Cliine.  Mieux  qu'aucun  d'eux,  la  Corée  s'est  assimilé 
les  leçons  reçues,  a  fait  siennes  les  idées  apprises,  les 
a  mises  en  pratique  avec  une  rigueur,  en  a  tiré  des 
conclusions  avec  une  logique  que  la  Chine  n'a  pas 
connues  ;  le  dévouement  des  sages  coréens  à  leur 
théories,  à  leur  foi,  peut  bien  leur  mériter  une  place 
d'honneur  à  cote  des  sages  chinois  :  ils  ont,  en  somme, 
créé  une  religion  confucianiste  qui  n'existait  pas  en  Chine, 
et  plusieurs  sont  morts  pour  elle.  Et  dans  l'histoire, 
les  écrivains  ont  porté  assez  de  simplicité,  d'honnêteté, 
de  critique  impartiale  pour  avoir  droit  à  un  haut  rang. 


CLXXXVm  iKTBODtJCnON. 

La  clarté  de  l'esprit  coréen  apparaît  dans  la 
belle  impression  des  livres,  dans  la  perfection  de 
l'alphabet,  le  plus  simple  qui  existe,  dans  la  concep- 
tion des  caractères  mobiles  où  iî  a  atteint  le  premier  ; 
et  je  ne  veux  pas  parler  ici  de  toutes  les  coimais- 
sances,  de  tous  les  arts  reçus  de  la  Chine,  développes 
et  transmis  aux  Japonais.  Le  rôle  de  la  Corée  a 
été  considérable  dans  la  civilisation  de  l'Extrême 
Orient  :  si  la  situation  y  avait  été  analogue  à  celle 
de  l'Europe,  les  idées  et  les  inventions  coréennes 
auraient  remué  tous  les  jmys  d'alentour  ;  mais  les 
barrières  élevées  par  l'orgueil  de  race  et  la  conception 
de  l'état,  étaient  plus  hautes,  le  respect  du  passé 
imposait  l'immobilité.  Resserrée  entre  deux  puissants 
voisins,  remarquablement  doués,  l'un  pour  l'art  et  la 
guerre  et  l'organisation,  l'autre  pour  toutes  les  branches 
de  la  littérature  et  pour  les  luttes  de  la  vie  pratique  ; 
pays  pauvre,  à  communications  difficiles,  la  Corée, 
surtout  depuis  quelques  siècles,  n'a  eu  de  rapports  avec 
l'étranger  que  pour  être  pillée  et  asservie  ;  elle  a  vécu  en 
elle-même,  ses  forces  d'invention  n'ont  pas  dépassé  ses 
frontières,  ses  idées  élevées,  à  l'étroit  dans  le  royaume, 
se  sont  changées  en  ferments  de  discordes,  elle  a  été 
déchirée  par  des  partis,  ces  divisions  ont  arrêté  tout 
progrès    social  :    c'est    ainsi    que   s'explique   la    triste 


INTBODUCriON. 


situatioD  actuelle.  Les  dons  que  ce  peuple  avait  reçus, 
ont  ainsi  tourné  contre  lui-même  et  il  n'a  pu  remplir 
son  mérite  et  son  génie,  entravé  par  l'inclémence  de 
la  destinée. 


Dunec  de  ïcAyc  yoiuj,  ft'SM 


1.  l'iré  du   'l'Jin  tduin  eui  i:ouei. 


NOTE  SUR  LES  TRANSCRIPTIONS 

EMPLOYÉES 

FOUR  LS8 

LANGUES  CORÉENNE,  CHINOISE,  JAPONAISE 

ET  SANSCRITE. 


Pour  la  transcription  de  la  langue  coréenne,  la 
méthode  est  toute  tracée:  à  chaque  lettre  de  l'alphabet 
coréen,  substituer  une  lettre  ou  une  combinaison  de  lettres, 
toujours  la  même  ;  c'est  ce  que  je  me  suis  efforcé  de  faire 
partout  ;  je  n'ai  eu,  d'ailleurs,  qu'à  suivre  l'exemple  des 
Missionnaires  de  Corée,  dont  les  beaux  travaux^'^  sont 
conformes  à  ce  principe.  Si  je  me  suis  écarté  d'eux  sur 
quelques  points,  c'est  pour  me  tenir  plus  près  de  l'ortho- 
graphe coréenne  correcte,  telle  qu'elle  est  fixée  par  le 
Tjyen  oun  oh  hpyen  (n?  68)  pour  les  caractères  chinois, 
et  par  le  Dictionnaire  coréen-français  où  les  mots  sont 
écrite  d'abord  en  lettres  coréennes,  pour  la  partie  pure- 
ment indigène  de  la  langue. 

J'ai  donc  résolument  rei)Oussé  la  lettre  n  ou  l'absence 
de  consonne  pour  transcrire  la  lettre  S ,  r,  du  commence- 
ment des  mote  et  j'ai  partout  gardé  à  /\  la  transcrii)tiou 
5,  même  quand  cette  lettre  est  finale  et  se  prononce  t  ; 

1.  Dictionnaire  coréen-français  et  Grammaire  coréenne  (voir  Liste 
des  principales  références). 


NOTE  SUE  LES  TRANSCRIPTIONS  EMPI/)YÉES.  CXCI 

pour  S  finale,  j'ai  adopté,  la  notation  /  :  la  notation  r 
eût  été  plus  régulière,  mais,  à  cause  de  la  parenté  phoné- 
tique de  1  et  de  r,  ce  point  m'a  semblé  secondaire  et  je  n'ai 
voulu  me  séparer  que  le  moins  possible  du  système  employé 
par  les  ouvrages  des  Missions  Étrangères.  Je  ne  me  suis 
éloigné  sciemment  qu'une  seule  fois  de  Torthographe  du 
Tjyen  oun  ok  hpyen  :  c'est  pour  le  caractère  ]^,  fausse- 
ment écrit  ^,  tchyeng^  alors  que  l'homophone  |^^  est 
transcrit  ^,  htyeng. 

Pour  les  titres  d'ouvrages  écrits  en  lettres  coréennes, 
quand  je  me  suis  trouvé  en  présence  de  mots  écrits 
incorrectement,  j'ai  conservé  l'orthographe  du  texte, 
en  rétablissant  l'orthographe  correcte  entre  paren- 
thèses. 

Pour  la  prononciation,  voir  les  indications  données 
aux  pages  5  et  6  du  premier  volume.  Je  n'ai  à  y  ajouter 
que  quelques  remarques  :  s  n'a  jamais  le  son  doux  de  z, 
e  a  un  son  voisin  de  o  bref,  o  a  toujours  le  son  grave 
de  ô,  ou  se  prononce  comme  en  français,  a  est  un  a 
bref,  eu  a  le  même  son  qu'en  français,  mais  un  peu 
plus  long  ;  ai,  eij  ai  donnent  è  et  é  ;  oi  équivaut  à  peu 
près  à  eu  ;  les  autres  diphthongues  se  prononcent  d'après 
leurs  composantes,  mais  d'une  seule  émission  de  voix.  La 
combinaison  oui  se  prononce  généralement  comme  en 
français  et  elle  correspond  à  la  finale  chinoise  oei  ; 
parfois  le  son  a  dégénéré  en  iï,  par  exemple  B^,  ^|f 
tchyouiy  prononcez  tchu  ;  le  son  chinois  étant  tcJihoei, 
il  semble  bien  qu'on  ait  afiaire  à  un  affaiblissement  de 


CXCn        NOTE  SUR  LES  TRANSCRIPTIONS  EMPLOYÉES. 

la  diphtliongue  primitive.  Dans  d'autres  cas,  cette  com- 
binaison remplace  dans  la  langue  vulgaire  le  simple  ou 
de  la  prononciation  correcte,  ainsi  ^,  correctement  ^ 
tchyouj  s'écrit  fréquemment  ^|,  tchyoui  et  se  prononce 
tchû  ;  on  a  là  un  affaiblissement  analoguç  à  celui  qui  a 
donné  le  son  chinois  tsiu  du  même  caractère,  qui  rime 
avec  des  finales  en  ou  (]|^,  stni,  et  ^,  A'o?^).  . 

Tous  les  mots  transcrits  du  coréen  sont  imprimés  en 
italiques  maigres. 

La  question  de  la  transcription  est  plus  compliquée 
pour  la  langue  chinoise  :  la  prononciation  a  beaucoup 
varié  depuis  l'époque  des  plus  anciens  textes  et  elle 
diflPère  considérablement  d'une  province  à  ubc  autre  ; 
comme  il  n'y  a  pas  d'alphabet,  la  langue  étant  purement 
idéographique,  il  semble  qu'on  n'ait  pas  de  base  où  fonder 
une  transcription  raison  née  et  qu'il  ne  reste  qu'à  écrire 
le  son  tel  qu'on  l'entend  :  rien  n'est  moins  scientifique 
que  ce  procédé  ;  il  a  été  suivi  par  un  bon  nombre  de 
sinologues,  non  pas  par  tous,  et  il  a  abouti  à  la  confusion 
connue  de  ceux  qui  ont,  si  peu  que  ce  soit,  étudié  l'Extrême 
Orient.  Cependant  les  Chinois  ont  pour  les  sons  de  leur 
langue  une  méthode  orthographique,  qu'ils  ont  inventée  à 
l'époque  où  ils  ont  étudié  le  sanscrit,  et  qui  repose  sur 
la  décomposition  du  son  d'un  caractère  en  initiale  et  finale, 
toutes  les  initiales  et  toutes  les  finales  étant  classées  en 
tableaux  réguliers  ;  le  dictionnaire  que  l'on  peut  regarder 
comme  faisant  foi  pour  la  langue  chinoise,  le  Khang  hi 


NOTE  SUR  LES  TRANSCRIPTIONS  EMPLOYÉES.       CXCIII 


tseu  tien,  ^  SR  ^  ^y  donne  pour  chaque  cara^îtêre  la 
prononciation  d'après  ce  système  (^  ^y  fan  tshie).  Ce 
n'est  pas  ici  le  lieu  d'insister  davantage,  mais  le  lecteur, 
même  ignorant  du  chinois,  comprendra  sans  peine  qu'il 
y  ait  là  le  moyen  de  déterminer  une  orthographe  raison- 
née,  indépendante  des  variations  locales  et  personnelles. 
On  constate,  de  plus,  que  l'orthographe  à  laquelle  on 
arrive  de  la  sorte,  est  en  accord  avec  celle  qui  se  dégage 
de  la  prononciation  du  chinois  au  Japofi,  en  Corée  et  en 
Annam,  et  ne  diflfére  qu'insensiblement  de  celle  qu'ont 
adoptée  les  anciens  missionnaires  français  et  des  autorités 
telles  qu'Abel  Rémusat  et  Stanislas  Julien. 

En  me  servant  pour  les  transcriptions  que  j'avais  à 
faire,  de  l'orthographe  indiquée  par  le  Khang  M  tseu 
tien,  j'ai  eu  différents  buts  devant  les  yeux  :  employer 
le  moins  de  lettres  possible  pour  rendre  chaque  caractère, 
tout  en  conservant  aux  lettres  ou  combinaisons  de  lettres 
le  son  le  plus  voisin  possible  de  celui  qu'elles  ont  en 
français  ;  ne  garder  que  les  signes  diacritiques  strictement 
indispensables,  chose  d'autant  plus  nécessaire  pour  le  chi- 
nois que  l'on  peut  avoir  à  user  des  accents  pour  noter  les 
tons  ;  transcrire  d'une  façon  uniforme  les  initiales  équiva- 
lentes et  en  agir  de  même  pour  les  finales  ;  rester  aussi  le 
plus  près  possible  de  la  prononciation  usitée  aujourd'hui 
pour  la  langue  dite  mandarine  et  qui  est  celle  des  gens 
instruits  ;  et  enfin  laisser  la  possibilité  de  noter,  quand  le 
besoin  s'en  fait  sentir,  une  particularité  de  prononciation, 
telle  que  le  ng  mis  dans  le  dialecte  du  nord  avant  presque 


CXCIV        NOTE  flUR  LES  TRANSCRIPTIONS  EMPLOYÉES. 

toute  vpyelle  initiale,  ou  une  indication  ayant  un  intérêt 
*  linguistique,  telle  que  h  à  la  fin  des  mots  que  les  dialectes 
du  sud  et  les   prononciations   étrangères   terminent  par 
k,  t  ou  p. 

La  différence  entre  les  sons  chinois  et  les  sons  français 
étant  fort  grande,  les  explications  fournies  pour  la  pronon- 
ciation des  syllabes  telles  qu'elles  sont  transcrites,  ne 
sauraient  avoir  qu'une  valeur  relative,  sujette  à  toutes  les 
incertitudes  que  je  reproche  à  la  transcription  fondée 
uniquement  sur  l'ouïe.  Je  dois  pourtant  donner  quelques 
notions,  afin  que  ces  syllabes  représentent  du  moins  un 
son  approximatif  au  lecteur  non  sinologue. 

Le  principe  étant  que  les  lettres  et  coml^inaisons  de 
lettres  conservent  leur  valeur  française,  j'indique  seulement 
les  exceptions  : 

h  soit  seule,  soit  dans  les  combinaisons  kH,  ph,  th, 
tchJif  tsh,  a  un  son  guttural  très  voisin  du  ch 
dur  allemand  ;  devant  i  seulement,  ce  son  se  rap- 
proche de  celui  du  ch  doux,  sans  lui  être  tout  à 
fait  semblable.  Dans  les  combinaisons  indiquées 
ci-dessus,  la  valeur  de  l'h  s'ajoute  à  celle  de  la 
consonne  qui  précède  :  ainsi  kh  équivaut  à  k  +  h. 
k  et  kh,  devant  i,  ont,  dans  les  dialectes  du  nord,  une 
valeur  qui  ne  peut  se  noter  en  français  ;  en  alle- 
mand elle  pourrait  s'écrire  à  peu  près  t  +  ch  ainsi 
IHn  serait  t/chin,  khin  serait  t/ch/hin. 
dans  les  dialectes  septentrionaux,  équivaut  à  ng 
prononcé  faiblement  (comparer  le  sanscrit  ô). 


NOTE  SUR  LES  TRAKSClilPTIONS  EMPLOYÉES.        CXCV 

S  a   toujours    le   son    dur   et    ne  se  prononce  jamais  ^ 

comme  z. 
o  devant  une  voyelle,  donne  à  peu  près  le  son  du  w 

anglais. 
i  on  y  devant  une  voyelle,  forme  avec  elle  une  diph- 

thongue. 

ng  à  la  fin  du  mot,  rend  nasale  la  voyelle  précédente  ; 
fang  se  prononce  comme  faut  de  enfant,  fong 
comme  fopd  ;  ing  a  approximativement  le  son  du 
même  groupe  en  allemand  (diug)  ;  eng  doit  être 
entendu  de  la  bouche  d'un  Chinois  et  ne  i>eUt  se 
décrire. 

n  finale  est  toujours  sonore  (c/iau  =  chane). 

a  équivaut  à  peu  près  à  ea,  les  deux  sons  étant  pro- 
noncés d'Une  seule  émission  de  voix. 

e  se  prononce  é. 

ç  a  un  son  voisin  de  e,  eu,  o  :  dans  le  grouj^e  en, 
il  se  rapproche  de  eu  ;  quand  il  est  seul,  il  est  un 
peu  plus  voisin  de  o. 

o  comme  voyelle,  a  toujours  le  son  grave  de  ô. 

ai,  ei,  aOf  eou,  oe,  ue  se  prononcent  comme  a  +  i,  e  -f  i, 
a  +  0,  e  +  ou,  0  +  e,  u  +  e,  mais  d'une  seule  émis- 
sion de  voix. 

Tous  les  mots  transcrits  du  chinois  sont  imprimés  en 
Ualiqties  grasses. 

La  langue  japonaise  étant  fréquemment  écrite  à  l'aide 
d'un  syllabaire,  la  transcription  n'en  offre  pas  de  difficulté  ; 


CXCVI       NOTE  SUR  LES  TKANSCRIPTIONS  EMPLOYEES. 

^  il  suffit,  de  chaque  série  de  syllabes,  de  rapprocher  une 
série  aussi  régulière  que  possible  de  syllabes  françaises 
(par  exemple  fi^  iif  ^  C  <  ,  ka  ke  ki  ko  ku,  etc.)  et  de 
mettre  sous  chaque  signe  du  mot  japonais  la  syllabe  fran- 
çaise correspondante.  La  prononciation  moderne  de  O  (à 
peu  près  tsou)  et  de  i>  (à  peu  près  allemand  tchi)  ne 
saurait  faire  obstacle  à  l'application  de  ce  i)rincipe,  puis- 
que tous  les  faits  linguistiques  démontrent  que  ces  deux 
syllabes  appartiennent  à  la  série  ordinaire  des  dentales  ; 
dans  la  série  des  labiales,  les  variations  de  prononciation 
entre  ha  et  va,  (fi^  entre  hu  (u)  et  fu,  ^,  ne  font  pas 
non  plus  difficulté  :  il  suffit  de  poser  que,  dans  les  trans- 
criptions du  japonais,  h  a  une  valeur  spéciale,  qui  la 
rapproche  des  labiales,  et  est  remplacée,  dans  certains 
cas,  par  v  ou  f,  par  b  (^   bu)  ou  par  p  (^   pu). 

Il  né  me  reste  qu'à  donner  quelques  indications  sur 
la  valeur  attribuée  aux  lettres,  quand  cette  valeur  s'écarte 
de  celle  qu'elles  ont  en  français  : 

u  se  prononce   ou  ;    il   est  presque  muet  à   la  lin  des 

mots, 
e  se  prononce  é;  cette  lettre  correspond  soit  à^  ^  ,  soit 
à  yi  ;  ces  deux  caractères  s'employant  aujourd'hui 
indifféremment   et   se  prononçant  tantôt  é,  tantôt 
yé,  la  transcription   sur  ce  point  ne  saurait  être 
tout  à  fait  fixe, 
o  a  le  son  grave  de  ô,-  mais  est  bref. 
s  a  toujours  le  son  dur. 
ti    i?    et   tu    "^    se    prononcent  comme  j'ai   dit  plus 


NOTE  SUR  LES  TRANSCRIPTIONS  EMPLOYÉES.      CXCVII 

haut  ;   les   faibles   correspondantes,  di    ^'    et  du 
O  f  ont  le  même  sou  adouci. 

h  est  une  simple  aspiration  et  appartient  à  la  série 
labiale,  comme  je  l'ai  dit  plus  haut  ;  devant  i,  CA, 
cette  aspiration  devient  sifflante  ;  devant  e,  ^, 
elle  ressemble  parfois  à  y  ;  enfin,  entre  deux  voyel- 
les, elle  disparaît  souvent  dans  la  prononciation 
et  laisse  place  à  la  contraction  des  voyelles. 

w  a  le  son  du  w  anglais  devant  a  et  o,  iOy  ^  ;  devant 
i,  7d  >  bien  qu'il  semble  exister  pour  Tétymologie, 
il  disparaît  toujours,  de  sorte  que  cette  lettre  ne  se 
distingue  pas  nettement  de  i,  V/*^. 

oi,  ni  forment  chacun  deux  syllabe^ 

ai,  ei  sont  des  diphthongues  dont  chaque  partie  doit 
s'entendre,  bien  qu'elles  soient  prononcées  d'une 
seule  émission  de  voix. 

au,  ou  équivalent  généralement  à  ô. 

uu  se  prononce  ou  long. 

tiya,  tiyu,  etc.,  diya,  diyu,  etc.,  valent  tcha,  t^hou,  etc., 
dja,  djou,  etc. 

siya,  ^siyu,  etc.,  se  prononcent  comme  cha,  chou,  etc. 

ziya,  ziyu,  etc.,  équivalent,  à  ïôkyô,  à  dja,  djou,  etc. 

eu  se  prononce  yô. 

deu  se  prononce  djô. 

seu  se  prononce  chô. 

tu  devant  une  des  consonnes  dures  k,  t,  p,  s,  s'assimile 
à  cette  consonne  (kk,  tt,  pp,  ss), 

ku  s'assimile  au  k  qui  le  suit. 


CXCSniI    NOTE  SUR  LES  TRANSCRIPTIONS  EMPLOYÉES. 

fu  OU  hu  suivi  de  f  ou  h  ou  p,  donne  le  groupe  pp. 
n  finale,  devant  une  labiale,  se  transforme  en  m. 

Pour  la  transcription  du  sanscrit,  j'ai  suivi  le  sys- 
tème si  clair  et  si  logique  adopté  par  Bergaigne,  dans 
son  Manuel  pour  étudier  la  langue  sanscrite. 


Table  pour  le  yin,  M3|(<i). 


1.  Tiré  du  2jin  tchan  cui  kouei. 


LISTE 

DES 

PRINCIPALES   REFERENCES. 


/        ^ 


ALLEN  (Dr.  H.  N.). 

Korean  taies  ; 

1  vol.  in-8,  Londres.  * 

AMYOT. 

Dîctionriaire  tartare-mantcliou-françaîs,    publié   par 
L.  Langlès  ; 
3  vol.  în-4,  Paris,  1789-1790. 

ASTON  (W.  G.). 

On.  Corean  popular  literature  ; 

Transactions  of  the  Asiatic  Society  of  Japan, 

vol.  XVIII. 

Early  Japanese  history; 

id.  vol.  XVI. 

BERGAI6NE  (A6EL). 

Manuel  pour  étudier  la  langue  sanscrite  ; 
1  vol.  in-8,  P§ris,  1884. 

BRAMSEN  (W.). 

Japanese  clironological  tables  ; 
i  vol.  în-8,  Tokyo,  1880. 


œ  LISTE  DES  PRINCIPALES  RÉFÉBENCES. 

BUNTIU  NANJIO  (mUÈ^JI). 

A  Catalogue  of  the  Chinese  translation  of  the  Bud- 

dhist  Tripî/aka,  etc.; 

1  vol.  in-4,  Oxford,  1883. 


^ ^ 


BULLETIN  DE  LA  SOCIETE  DE  6E0GBAPHIE  DE  PARIS. 

7?  série,  tome  X,  1889. 


COBDIEB  (H.). 

Bibliotheca  Sînica,  dictionnaire  bibliographique  des 

ouvrages  relatifs  à  l'Em]3ire  Chinois  ; 

2  vol.  in-8,  Paris,  1881-1885  ;      • 

Supplément  du  même  ouvrage  ; 

2  fascicules,  1893. 

Essai  d'une  bibliographie  des  ouvrages  publiés  en 
Chine  par  les  Européens  au  XVII?  et  au  XVIII? 
siècles  ; 

1  vol.  in-8,  Paris,  1883. 


CATAL06US    LIBBOBUM    VENALIUM    IN    OBPHANOTBOPHIO 
TOU  SAI  WAI. 

1  vol.  i)etit  in-8,  Zi  ka  wei,  1889. 

■» 

DALLET  (CH.). 

Histoire  de  l'Eglise  de  Corée,  précédée)  d'une  intro- 
duction sur  l'histoire,  les  institutions,  etc.  ; 

2  vol,  in-4,  Paris,  1874, 


LISTE  DES  PRINCIPALES  RÊFÉRENCEa  CCI 

DUHALDE  (le  P.). 

Descrîptîbn  de  la  Chine  ; 

4  vol.   in-folio,  Paris,  1735  (et  diverses  autres 

éditions) . 


EITEL  (ERNEST  J.). 

Handbook  of  tlie  Chinese  Buddhism,  2!  édition  ; 
1  vol.  in-8,  Hongkong,  1888. 


Feng  shwei,  or  the  rudiments  of  natural  science  în 
China^; 
1  vol.  in-8,  Londres,  1873. 


GRIFFIS  (W.  E.). 

Corea.     The  Hermit  Nation  ; 
1  vol.  in-8,  Londres,  1882. 


H0AN6  (P.  PETRUS). 

De  Calendario  Sinîco  et  Europœo  ;  de  Calendario 
Sinico  variée  notion  es,  etc.; 
1  vol.  in-8,  Zi  ka  wei,  1885. 


HERVET  DE  SAINT-DENTS  (Marquis  d'). 

Ethnographie  des  peuples  étrangers  à  la  Chine.    Ma- 

touan-lin  traduit  pour  la  1*5®  fois,  etc.  ; 

2  vol.  in-4,  Genève,  1876-1883. 


œn  LISTE  DES  PRINCIPALES  BÉFÉRENCE8. 

HABLEZ  (C.  DE). 

Traduction  partielle  du  Koe  yu  ; 

Journal  Asiatique,  nov.  déc.  1893  et  janvier 
/évrier  1894  ;  et  Mémoires  du  Comité  Sinico- 
japonais  de  la  Société  d'ethnographie,  tome 
XIX,  partie  II,  1894. 

JULIEN  (STANISLAS). 

Eésumé  des   principaux  traités   chinois  sur  la  cul- 
ture des  mûriers  et  l'éducation  des  vers  à  soie; 
1  vol.  in-8,  Paris,  1837. 


ELAPBOTH  (J.). 

Aperçu  général  des  trois  royaumes  ; 
1  vol.  in.8,  Paris,  1832. 


LEQGE  (JAMES). 

The  Sacred  Books  of  China.    The  texts  of  Taoism, 
traduction  ; 
2  vol.  in-8,  Oxford,  1891. 


LOWELL  (P.). 

Chosen,  the  land  of  the  Morning  Calm  ; 

1  vol.  in-8,  Boston,  1886. 


MATEBS  (W.  F.). 

The  Chinese  reader's  manual  ; 
1  vol.  in-8,  Changhai,  1874. 


LISTE  DES  PBINCIPALES  BÉFÉBENGES.  OCUI 

MILLOUE  (L.  de). 

Feng  shoui  ou   Principes  de   science  naturelle  en 

Chine,  par  Ernest  J.  Eitel,  traduit  de  l'anglais  ; 
Annales  du  Musée  Guiniet,  I,  Paris,  1880. 

MISSIONNAIRES  DE  COREE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  MISSIONS 
ÉTRANGÈRES. 

Dictionnaire  coréen-français,  contenant  I  partie  lexi- 
cographique  ;  II  partie  grammaticale  ;  III  partie 
géographique  ; 

1  vol.  grand  in-8,  Yokohama,  1880. 

Grammaire  Coréenne  ; 

1  vol.  grand  in-8,  Yokohama,  1881. 

MOLLENDORFF  (P.  6.  von). 

Essay  on  Manchu  literature  ; 

China  branch    of   the   Eoyal   Asiatic  Society, 
XXIV,  new  séries. 

NOCENTINI  (LUDOVICO). 

Names  of  the  old  Corean  sovereigns  ; 

China  branch    of  the  Royal  Asiatic  Society, 
XXII,  new  séries. 

OFFERT  (E.). 

A  forbidden  Land,  voyages  to  Corea  ; 
1  vol.  in-8,  Londres,  1880. 

FLAUCHUT  (E.), 

Le  royaume  solitaire  ; 

Revue  des  Deux  Mondes,  15  février  1884. 


K* 


OCIV  LISTE  DBS  PBINCIPALES  EÉFÉBENCEa 

PLATFAIR  (G.  M.  H.). 

The  Cities  and  Towns  of  China,  a  geographîcal 
dîctionary  ; 

1  vol.  grand  in-8,  Hongkong,  1879. 

BOSNT  (L.  de). 

Sur  les  sources  de  l'histoire  ancienne  du  Japon; 

Congrès  des  Orientalistes,  tome  I,  p.  217. 

Les  peuples  de  la  Corée  connus  des  anciens  Chinois  ; 
Actes  de  la  société  d'Ethnographie,  VII,  1873; 
p.  99. 

Les  Coréens  ; 
Paris,  1886. 

Traité  de  l'Education  des  vers  à  soie  au  Japon. 

Sur  la  langue  chinoise  en  Corée  ; 

Cf.  Congrès  des  Orientalistes,  tome  I,  p.p.  148, 
178,  184,  217,  219,  221,  225,  227,  229,  233, 
235,  237,  239,  289,  291. 

ROSS  (Rev.  J.). 

History  of  Corea  ancient  and  modem,  etc.; 
1  vol.  in-8,  Paisley,  1879. 

SATOW  (E.). 

Translitération  of  the  japanese  syllabary  ; 

Transactions  of  the  Asiatic  Society  of  Japan, 
vol.  VII. 


LISTE  DES  PRINCIPALES  BÊFÉRENOES.  OCV 

On  the  early  hîetory  of  printing  în  Japan  ; 

Transactions  of  the  Asîatic  Society  of  Japan, 
vol  X,  part  I. 

Further  notes  on  movable  types  in  Korea  and  early 
Japanese  printed  books  ; 

Transactions  of  the  Asiatic  Society  of  Japan, 
vol.  X,  part  II. 

SCHERZER  (F.). 

Journal  d'une  mission  en  Corée,  traduit  par,  etc.; 
Dans  les  publications  de  TÉcole  des  Langues 
Orientales  Vivantes,  tome  VII,  1  voL  in-8, 
Paris,  1878. 

Tchao  sien  tche.  Mémoire  sur  la  Corée  par  un  Coréen 
anonyme,  traduit  etc.; 

1   vol.   in-8,   Paris,  1886    (extrait  du  Journal 
Asiatique). 

SCOTT  (JAMES).  - 

English  Corean  Dictionary; 
•    1  vol.  in-8,  Séoul,  1891. 

TREATIES  AND  CONVENTIONS  BETWEEN  THE  EMPIRE  OF 
JAPAN  AND  THE  POWERS,  T06ETHER  WITH  THE  UNIVER- 
BAL  CONVENTIONS,  REGULATIONS  AND  COMMUNICATIONS 
8INCE  MARCH  1854; 

Revised  édition  ; 

1  vol.  grand  in-8,  Tokyo,  1884. 


OCVI  LISTE  DBS  PRINaPALES  BÉFÉRENCES. 

Même  ouvrage,  vol.  II,  1884-1888  ; 
1  vol.  grand  in-8,  Tokyo,  1889. 

TREATIES,  REGULATIONS  ETC.,  BETWEEN  COREA  AND  OTHEB 
PO  WEBS,  1876-1889; 

1  vol.  m-4  Changhaî,  1889  (Impérial  Maritime 
Customs,  III,  Mîscellaneous  séries,  nî  19). 


WYLIE  (A.). 

Notes  on  Chinese  literature  ; 

1  vol.  in-4,  Changhai  et  Londres,  1867. 

ZAEHAROV  (I.). 

Dictionnaire  mantchou-russe  ; 

1  vol.  in-4,  St.  Pétersbourg,  1875. 


OKAKURA  TOSHISABURAU. 

Tiyau  sen  no  bun  gaku. 

Au  sujet  de  la  littérature  coréenne  ; 

Article  donnant  des  détails  intéressants  sur  les'  livres 
et  la  littérature  en  langue  vulgaire  et  reproduisant, 
avec  traduction  japonaise,  plusieurs  poésies  popu- 
laires ; 

(^  ^  il  M*  <  OP  itou  Têtu  gaku 
zatu  si,  Revue  de  philosophie,  8S  vol.,  n?  74 
et  75,  Tokyo,  avril  et  mai  1893). 


LISTE  DES  PRINCIPALES  RÉPÉRENCEa  OCVn 


Seu  Jchou  tsiuen  chou  tsong  mou. 

Catalogue  général  des  ouvrages  de  la  Bibliothèque  Im- 
périale (Cat.  Imp.)  ; 

121  vol.  in-12,  Canton,  1868. 
Ouvrage  composé  par  ordre  de  l'Empereur,  par 
une  commission  formée  d'un  grand  nombre  de  fonc- 
tionnaires ;  achevé  en  1790. 


if  H  ^  fl  »   i 

Tseng  pou  oei  kho  chou  mou. 

Liste  des  ouvrages  formant  des  collections,  avec  addi- 
tions ; 

11  vol.  in-lS,  Péking,  1875. 
L'édition  primitive  renferme  une  introduction  de 
Kou  Sieou,  surnom  Zou  ^ai,  ^  f^  ^  M»  originaire 
de  Thong  tchJioan,  ^jl|,  datée  de  1799;  cette 
introduction  est  reproduite  dans  l'édition  dont  je  me 
suis  servi. 


:^  ^  #  ffl 

Ta  mifig  hoei  tien. 

Statuts  de  la  dynastie  des  Ming  ; 

Ouvrage  en  180  livres,  publié  par  ordre  impérial; 
1609. 

J'ai  consulté  une  édition  en  42  vol.  in-8,  formatit 
228  livres,  datée  de  1587. 


OCVIII  LISTE  DES  PRINCIPALES  RÉFÉÉENCES. 


1^  ^m^kn 

Li  chi  oau  tchong  ho  khan. 

Collection  de  cinq  ouvrages  de  Id  TcJiao  lo,  ^^^\ 
Comprenant  ; 

1?  dictionnaire  de  géographie  historique  (Chine)  ; 
2?  dictionnaire  de  géographie  moderne  (Chine)  ; 
3?  atlas  de  géographie  historique  (Chine)  ; 
4?  atlas  de  géographie  moderne  (Chine)  ; 
5?  liste  de  noms  de  règne  (Chine  et  pays  voisins). 
10  vol.  in-8,  Tientein  (?) 

L'ouvrage  est  de  1837  ;  il  en  existe  une  édition 
de  1888,  avec  préface  de  Id  Hong  tchang,  ^  ^ 


^   >F  >£  ^ 

TcM  pou  tsou  tchai  tahong  chmu 

Collection  de  Tchi  pou  tsou  tchai  ; 

Publiée  au  XVIII?  siècle,  par  JPao  Thing  po, 

M]!^1$9  originaire  de  Hi  au  'An  hoei,  ^fR^ 


Siu  oei  kho  chou  mou. 

Suite  à  la  liste  des  ouvrages  formant  des  collections; 
11  vol.  in-18;  Péking,  1876  ; 
Préface  par  l'auteur  de  l'ouvrage,  Fou  ¥un  long, 
surnom  Meou  yuen,  originaire  de  Te  tshing,  ^m 


LISTE  DES  PBINCIPALES  RÉFÉRENCES.  OCIX 

Choe  fou. 

Recueil  de  morceaux  divers  ; 

Ouvrage  en  100  livres  formé  d'extraits  d'ouvrages 
anciens  ;  publié  par  Thao  Taang  yi,  ^  ^  ^t 
au  commencement  de  la  dynastie  des  Ming,  |Q  ; 
publié  de  nouveau  en  1630  et  complété  par  Yti  Oen 
POf^'XW^  (Cat.  Imp.,  liv.  123). 


Thang  chang  ko  koe  thiuo  yo. 

Traités  entre  la  Chine  et  les  puissances  étrangères  ; 

16  vol.    în-8,   Péking,    imprimerie   du   Tsong   li 
yamen,  s.d. 


Thong  chang  yo  tehang  lei  taoan. 

Recueil  méthodique  des  dispositions  contenues  dans  les 
traités  ; 

20  vol.  grand  in-8,  Tientein,  1886. 
Cet   ouvrage  a  été  composé  sous  la  direction  de 
lA  Hong  tehang,  ^  ^  ^^  qui  y  a  mis  une  pré- 

face,   avertissement   de   Siu  Taoïig  liang,  surnom 

•  _ 

Tsiao  tc^hen,  originaire  de  Thong  tehheng,  ^  ||K 


œx 


LISTE  DEB  PRINCIPALES  BÉFÊItENCEB. 


wtmMr 

Tsi  ehoe  tsMtien  tehen. 

Veritas  coUectis  textibus  demonstrata  ; 

6  vol.  in-8,  par  le  P.  Petrus  Hoang  ;  Zi  ka  wei, 
1880. 


B«bw,  «»^»>. 


X.  Tiré  du  'Qin  Uihan  eut  houei, 


LISTE  DES  TABLEAUX 

PHONÉTIQUES,   HISTORIQUES,  GEO- 
GRAPHIQUES, ETC. 


N?da« 
ovvngM. 


Syllabaire  coréen  transcription  de  la  planche  I..  1 

Table  dé  multiplication      1 

Table  des  transformations  phonétiques   1 

Liste  des  principales  particules  du  style   des 

administrations    r 43 

Tableau  méthodique  des  lettres        47 

Table  des  rimes .-     65 

Tableau  des  sept  ordres  de  consonnes    66  " 

Tableau  méthodique  des  lettres        66 

Liste  des  principales  particules  du  style  classique  187 

Liste   des   principales   sortes   de   compositions 

il  viîeraires      •••     •••     •••     •  *  •     •••     •••     •••  ^oo 

Table  d^  insignes  des  divera  rangs  officiels...  1461 

Liste  des  principales  administrations      1462 

Liste  des  compositions  qui  se  font  aux  examens  1574 

Liste  des  cinq  châtiments 1777 


\ 


œxn  LISTE  DES  TABLEAUX. 

Nrdea 

OUTIlgW. 

Tableau   chronologique    des   Rois    de    Ko   rye 
Tableau  des   États   et  des  Souverains  jusqu'en 

Wt^tJ  •••      •••      •••      •••      •••      •••      •••      •«<    J.^y/ A 

Tableau  chronologique  des  Rois  de  la  dynastie 

régnante  (à  partir  de  1392)      1910 

Liste  des  huit  chevaux  du  Roi  Htai  tjo  (dynastie 

régnante)       2103 

Liste  des  douze  chevaux  du  Roi  Syei  tjo      ...  2104 

Liste  des  principales  routes      2182 

Liste  des  neuf  mansions  (^  ^,  km  koung)...  2354,  i 
Tableau  des  points  cardinaux,  des  trigrammes, 
des  troncs  (--p,  kan)  et  des  branches  (^i 

Vi  Vf  »••  •••  •••  •••  •••  •••  •••  •••  »••      Âé%jfJ^t%   X 

Liste   des    principaux    esprits   qui    règlent    les 

choses  humaines 2354,  i 

Liste    des    principales    conjonctures    fastes    et 

n6XcioLei3  ••.      «a.      ••■      ...      •••      ••.      •••      •«.   Jj^kja. 

Liste  de  conjonctures  qui  influent  sur  les  actions 

humaines      , 2354,  m 

Liste  des  neuf  astres-princes    2425 

Tableau  du  rapport  des  horoscopes   (pour  les 

mariages)      2426 

Règle  des  trois  fléaux        2426 


LISTE  DES   TABLEAUX 


œxni 


Tableau  des  influences  qui  règlent  la  vie  des 

hommes,  d'après  l'année  de  leur  naissance  2426 

Liste  des  huit  provinces  et  des  principales  villes  Index. 

Liste  des  dix  troncs  célestes  (^  --p,  htyen  kan) 
et  des   douze   branches  terrestres    (ijfe  ^t 

W    \J^J        •••    •••    •••    •••    •••    «at    •••    •••  xUCiGXa 


Figiire  en  terre  de  rarète  d'un  toit,  (ill)^*^ 


1.  Tiré  du  Hoa  ëyeiig  syeng  yèk  eui  kouei. 


LISTE  DES  ABREVIATIONS. 


A.V. 

Collection  de  M.A.VÎRBière. 

a*  XV. 

Bibliothèque  Koyale  de  8eoul. 

Bibl.  Nat. 

Bibliothèque  Nationale,  fonds  chi- 

nois. 

Brit.  M. 

British    Muséum,    Department    of 

Oriental  printed  books  and  manu- 

scripts. 

C.  P. 

Collection  de  M.  CoUin  de  Plancy. 

C.  des  Int. 

Bibliothèque  de  la  Cour,  des  Inter- 

prètes, à  Séoul. 

Coll.  Varat 

Collection  Varat,  déposée  au  Musée 

Guimet,  à  Paris. 

Coll.  V.  d.  Gabelentz    Collection  de  M.  G.  von  der  CJabe- 

lentz,  à  Berlin. 
Com.  F.  S.  Bibliothèque  du  Commissariat   de 

France,  à  Séoul. 
J.  B.  Collection  de  M.  J.  Beauvais. 

L.  O.  V.  Bibliothèque  de  TEcole  des  Langues 

Orientales  Vivantes,  à  Paris. 


M.a 

Miss.  étr.  Séoul 


LISTE  DES  ABRÉVIATIONa 

Collection  de  l'auteur. 


œxv 


Bibliothèque  de  la  maiison  des  Mis- 
sions Étrangères,  à  Séoul. 


Initraiiient  de  mittiqae,  |i(K^'^ 


1.  Tire  du  Ijftn  tehan  wi  houd. 


N.B. — Les  Duméroa  d'ordre  en  italiqueê  sont  ceux  des  ouvrages 
oonteuaut  des  caractères  coréens. 

Les  mots  en  iialiqtieê  maigreê  sont  transcrits  du  coréen  ;  les  mots 
en  italiques  grfisnes  sont  transcrits  du  chinois. 


Si 


e 

a 


El 


£h: 


TT 


Cl 


ji. 


71 


TT 
1- 


H 


■a  ît  -il"  '4 

É  Ih  t  4 
^  TT  iv  -a- 

r^°i5./!-?LS'a. 
gi  :y  •!-  -g- 
^  *h  -i-  a>- 


a 


UV    S]     ^ 


11 


«i  ^  4? 
1'^  §.  ^.^ 

■g.    ^    TT 


a7^ 


BIBLIOGRAPHIE  COREENNE 


TABLEAU  LITTERAIRE  DE  LA  COREE. 


Livre  I  :    ENSEIGNEMENT, 


J5L  $î   -f      It'^tô^ic      ^WB 


Chapitre    I  :   ÉDUCATION. 


SL  -3f  ^     *%*t^tn^ 


L    Syllabaires  coréens. 

I.    Feuillets  de  30  cm.  sur  20  cm.  ou  environ. 

L.O.V.— Col.  Varat. 

La  disposition  du  syllabaire  est  celle  qu'indique  le 
tableau  transcrit  ci-contre:  la  première  colonne  à 
droite  renferme  les  consonnes  principales,  qni  sont 
désignées  par  des  noms  spéciaux,  et  la  voyelle  i  ;  la 
première  rangée  horizontale  contient  les  images  d'ob- 
jets dont  les  noms  ont  la  même  lettre  initiale  que  les 
syllabes  rangées  au-dessous. 


UV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 


Etoile. 

1 

1       0 

a 

1 

•4^ 

a 

1 

S 

a  ? 

CL 

00 

• 

*3 

0À 

î" 

15 

1 

44 

a 

t 

a 

#— < 

00 

«ï 

.S- 

Chien 

ce 

a> 

0 

C5 

3 
0 

p 

kai. 

ea 

>•. 

•3 

>> 

0 

>t 

0 

>. 

v 

•  ^4 

>eS 

>^ 

^ 

^. 

^ 

^ 

^ 

»> 

^ 

^ 

^ 

^ 

Papillon 

«s 

0 

0 

m* 

0 

w^ 

na-poai. 

e8 

>» 

0 

>» 

0 

>» 

0 

>» 

1> 

•^4 

K8 

a 

a 

C 

a 

C 

c 

a 

0 

p 

p 

P 

Coq 

es 

« 

0 

^ 

r- 
0 

p 

tille. 

S 

^ 

9 

•*-* 

>» 

-t^ 

0 

^ 

0 

%^ 

IS 

Clairon 

3 

eS 

<p 

0 

3 

0 

p 

ra-pal. 

s 

ï? 

9 

b 

0 

u 

fc» 

£ 

£? 

0 

*c 

TS 

Cheval 

ed 

0 

0 

3 

0 
0 

p 

mil. 

e8 

S 

S 

E 

0 

s 

s 

0 

a 

a 

3» 

S 

*ë 

S 

Bateaa 

c3 

0? 

0 

p 

0 
0 

p 

pc. 

ce 

>» 

0 

>» 

0 

>* 

0 

>* 

0? 

•«rt 

>e8 

(I4 

C^ 

p^ 

&^ 

p. 

CL 

CL 

CL 

eu 

<*• 

^~ . 

Cerf 

F» 

eS 

q> 

C 

D 

0 

'p 

Batonm. 

es 

E:> 

« 

>» 

0 

>» 

0 

>> 

0^ 

••»- 

>e6 

GO 

00 

Ob 

œ 

00 

00 

00 

00 

00 

00 

<c 

Enfant 

P 

es 

9 

0 

^* 

0 

P 

a-hii. 

ea 

>% 

3> 

î>> 

c 

>» 

0 

>> 

a> 

"- 

>eS 

Pied 

r^ 

(menure.de 
louinieur). 

y». 

es 

cS 

0 

0 

D 
0 

0 

P 

»aS 

Fonet 

eS 

0 

0 

9 

P 

C 

P 

eS 

>^ 

0 

►» 

0 

>> 

^ 
«.r 

>> 

0 

•«4 

kS 

tchai. 

^ 

^ 

M 

rfl 

ri3 

0^ 

f^ 

^ 

rJP 

^ 

ii 

i^ 

0 

^ 

^ 

S. 

S 

0 

iâ 

4i 

iâ 

Conlean 

es 

0 

0 

3 

p 
0 

P 

di 

>» 

0 

►• 

0 

>» 

0 

t>) 

<» 

•  ^4 

>eS 

hkal. 

^ 

AA 

^ 

J« 

^ 

rlâ 

ri^ 

r^ 

M 

rJitf 

r^ 

J= 

^ 

ri:: 

ri:: 

(-^ 

^4 

ri3 

rP 

(-H 

rP 

Pagode 

di 

a; 

0 

S 

P 
0 

P 

5 

>% 

9 

>% 

0 

fct* 

0 

>^ 

a> 

•  *i4 

>e8 

htjip. 

•«^ 

•*•» 

•M 

■M 

■M 

««-> 

^ 

<-* 

ja 

M 

^ 

M 

^ 

r; 

•^ 

ri3 

^ 

^ 

Oignon 

es 

0 

0 

3 

P 
0 

P 

es 

>» 

0 

î>> 

0 

►> 

0 

>* 

0» 

•  ^i* 

>e8 

hpa. 

Cm 

c^ 

CL, 

P^ 

(X, 

&4 

C^ 

CL 

CL 

CL 

^ 

^ 

^ 

ri3 

^ 

^ 

.jG 

A 

rP 

r^ 

*P 

Soleil 

9S 

0 

0 

3 

0 

p- 

hii. 

eS 

P-» 

fD 

►> 

0 

>> 

0 

>-» 

a> 

•  «4 

>eS 

-^ 

^ 

^ 

^ 

^ 

*2 

^ 

-fi 

^ 

^ 

Symbole 

<D 

0 

3> 

des 
trigrammes. 

0 

0 

3     es 
0     0 

S 

0    cS 

0? 

3 

0 

es    S 
0    0 

eS    0 
0    0 

eS 

0 

II 

P 
0 

koni. 

^ 

00    0 

0 

^    S 

^ 

J3     rjfi 

^ 

U^-f) 


(è-^5*^v»>) 


(H^   SI  %) 


CHAP.   I  :  ÉDUCATION.  3 

Sur  ces  syllabaires,  on  trouve  en  outre  les  divers 
renseignements  astrologiques  énumérés  au  2?  article 
"  Syllabaires  coréens,"  et  la  table  de  multiplication, 

A»  Al  *^»  ^^^*  ^^^  P^P  ' 


9x9=81 

8x8=64 

6x7=42 

3x6=18 

3x4=12 

8x9=72 

7x8=56 

5x7=35 

2x6=12 

2x4=  8 

7x9  =  63 

-6x8=48 

4x7=28 

1x6=  6 

1x4=  4 

6x9=54 

5x8=40 

3x7=21 

5x5=25 

3x3=  9 

5x9=45 

4x8=32 

2x7=14 

4x5=20 

2x3=  6 

4x9=36 

3x8=24 

1x7=  7 

3x5  =  15 

1x3=  3 

3x9=27 

2x8  =  16 

6x6=36 

2x5=10 

2x2=  4 

2x9  =  18 

1x8=  8 

5x6=30 

1x5=  5 

1x2=  2 

1x9=  9 

7x7=49 

4x6=24 

4x4  =  16 

Le  total  de  la  table  d( 

!  multiplication  qui  précède,  est  1505. 

Enfin  quelques  syllabaires  portent  des  indications, 
telles  que  Û  3:  ^  ^Ij  i^  '^>  syllabaire  gravé  nou- 
vellement en  1889. 

La  disposition  est  parfois  un  peu  difiérente,  mais    " 
les  éléments  sont  toujours  les  mêmes. 

IL     Un  seul  de  ces  syllabaires  est  d'un  aspect  plus 
spécial  : 
1    feuille   de    27    centimètres    sur    23,   en    trois 

couleurs. 
L.O.V. 

En  haut,  dans  des  cercles,  les  caractères  ^  ^  iHfe 
m  ^  5'C  /^  JH  hoang  koit  mou  kang  syou  htyen  tji 
hyeng^  **jusqu'  à  l'extrême  vieillesse  recevoir  tou- 
jours la  faveur  du  ciel."  A  la  place  de  l'étoile,  en 
tête  de  la  colonne  des  lettres  isolées,  se  trouvent  les 


LIV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 

caractère3  ]fe  tO>  tj<^  to  (forme  sîgillaire)  "à  gauche 
est  la  peine  "  (?).  A  la  fin,  on  lit,  en  caractères  sigîl- 
laires  :  planche  d'impression  de  la  salle  Po  moun^ 
5§  ^  ^  ^.  Il  n'y  a  ni  la  table  de  multiplication, 
ni  les  renseignemente  astrologiques. 

m.  Le  Korean  Repository,  Décembre  1892,  (En  pan 
chyel,  by  the  Edilor)  indique  l'existence,  dans  une 
grande  bonzerie  proche  de  Ouen  sarij  JC  lil>  d'un 
ouvrage  intéressant  sur  l'alphabet  et  l'emploi  des 
lettres  coréennes,  et  reproduit  un  fragment  de  cet 
ouvrage  ;  malheureusement  la  traduction  qui  y  est 
jointe,  est  peu  exacte  et  le  titre  de  l'ouvrage  n'est 
pas  cité.  De  plus,  le  nom  donné  pour  la  bonzerie  est 
fSà  yeh  ouen^  W)  p|  |^  (Cour  des  Interprètes)  :  j'ima- 
gine que  la  bonzerie  en  question  n'est  autre  que  celle 
de  Syek  oang  «a,  J^  3E  ^• 


Bien  que  ces  feuilles  soient  très  répandues,  on  ne 
se  sert  pas  des  syllabaires  pour  l'enseignement  des 
filles  et  on  interdit  aux  garçons  de  les  regarder  : 
ceux-ci,  vers  six  ou  sept  ans,  apprennent  par  cœur 
le  Tchyen  tjà  mourij  et  quelques  autres  ouvrages 
analogues,  sans  les  comprendre;  à  quatorze  ou 
quinze  ans,  ils  lisent  les  classiques.  Jamais  la  langue 
coréenne  ne  fait  l'objet  d'une  étude  spéciale  et  bien 
des  lettrés  la  lisent  difficilement.  D'autre  part,  les 
gens  du  peuple  et  les  femmes,  pour  la  plupart,  con- 
naissent les  caractères  vulgaires,  en  mourij  g^  ^  (Cf, 
E  tjyei  houn  min  tjyeny  eum  pour  l'historique  de  ces 
caractères). 


CHAR  I  :  ÉDUCATION.  6 

On  peut  remarquer  que  les  consonnes  X  </,  A 
tchy  ^  hky  £  hty  ^  hp^  "5  hj  n'ont  pas  de  nom 
spécial.    Les  voyelles  se  désignent  par  leur  son. 

Les  règles  de  la  phonétique  coréenne  sont  assez 
délicates  et  un  grand  nombre  de  consonnes  se  trans- 
forment, lorsqu'elles  se  rencontrent  en  présence,  l'une 
à  la  fin,  l'autre  au  commencement  d'un  mot  ;  ces  règles 
s'appliquent  même  aux  mots  chinois,  qui  se  trouvent 
en  abondance  dans  la  langue  coréenne,  et  les  rendent 
parfois  difficilement  reconnaissables  à  l'oreille, 
n  initiale  tombe  dans  la  prononciation  ; 
r  initiale  équivaut  presque  toujours  à  n,  soit  muette, 

soit  prononcée; 
r  finale  a  le  son  1  (transcription  1)  ; 
h  est  une  simple  aspiration,  fort  différente  de  la 
gutturale  que  l'on  rend  par  h  en  transcrivant 
le  chinois  du  nord  ; 
hk,  tch,  ht,  hp  équivalent  à  k  +  h,   tj  +  h,   t  +  h, 

•     p  +  h  ; 
sy  se  prononce  comme  s  +  h  ; 
k,  t,  p  ont  parfois  le  son  de  g,  d,  b  ; 
s  finale  se  prononce  t  ; 

k  final,  suivi  de  n  initiale  ou  m  initiale,  se  trans- 
forme en  ng  ; 
k  final    et    r    initiale    deviennent    respectivement 

ng  n  ; 
t  final,  suivi  de  n  initiale  ou  m  initiale,  se  trans- 
forme en  n  ; 
t  final   et  r  initiale  donnent  n  n  ; 
p  final,  suivi  de  k  initial  ou  hk  initial,  se  rap- 
proche de  k  ; 

(51^4)       U'^5i^<sv^)       (tfe  w  m) 


LIV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 

p  final,  suivi  de  n  initiale  ou  m  initiale,  se  trans- 
forme en  m  ; 

p  final  et  r  initiale  donnent  m  n  ; 

ng  final,  suivi  de  tj  initial  ou  tch  initial,  se  trans- 
forme en  fi  ; 

ng  final  et  r  initiale  donnent  ng  n  ; 

n  finale,  suivie  de  k  initial  ou  lik  initial,  se  rap- 
proche de  ng; 

n  finale,  suivie  d'une  voyelle  initiale,  se  rapproche! 
parfois  de  r; 

n  finale  et  r  initiale  donnent  1  1; 

m  finale,  suivie  de  k  initial  ou  lik  initial,  se  rap- 
proche de  ng  ; 

m  finale  et  r  initiale  donnent  m  n  ; 

1  finale,  suivie  d'une  voyelle,  devient  r  ; 

1  finale  et  n  initiale  donnent  1  1  ; 

1  finale  et  r  initiale  donnent  1  1. 


^.   ^  -^  ^i  ^  ^ 

En  moun  pas  tchim  pep. 

Alphabet  et  syllabaire  en  langue  vulgaike. 

1  vol.  in-12,  17  feuillets. 

L.O.V.— Coll.  Varat. 

Imprimé  à  Séoul  par  les  Missions  Etrangères, 
1889,  la  488=  année  de  Tère  coréenne  et  la  151  de 
Koatiff  siu,  jfe  ^. 

A  la  fin  de  l'ouvrage,  se  trouve,  comme  exercice 
de  lecture,  l'histoire  des  sept  frères  et  de  leur  mère 
condamnés  aux  supplices   (voir  Ancien  Testament,    ■ 
Maccabées,  II,  chap.  VII). 


(515]  -f) 


(è^5*>v>;î) 


(«  m  m) 


«,-.1 


—      \ 


"     V 


«■ 

l 

\ 


\ 


"^■■\ 


ià-  ^ 


»«."'•**.  "m^  *  - 


CHAP.  I  I  ÉDUCATION.  7 

5.    ^  ^  ^  ' 

Tchyen  tjà  moun  (Tsliien  fseu  oen). 
Le  livre  des  mille  mots. 

* 

I.  1  vol.  în-4j  17  feuillets. 

L.O.V.-Coll.  Vârat.— Coll.  v.  d.  Gabelentz.— 
CF.— M.C. 

Le  quart  supérieur  de  la  page  contient  le  texte,  en 
caractères  sigillaires  imprimés  en  noir  sur  blanc  ;  le 
reste  de  la  page  est  noir  et  porte  le  même  texte  en 
blanc,  en  carjictères  cursifs,  auprès  de  chacun  des- 
quels se  trouve  le  caractère  correct,  en  noir  dans  un 
rond  blanc. 

Ce  volume  a  été  calligraphié  en  1597,  ji&i  M  X 
@,  à  Syek  pong^  ^  ^  ;  il  a  été  gravé  de  nouveau 
à  You  long,  È  P.  en  1847,  ^  :)fc  T  ^  ;  il  est 
habituellement  imprimé  sur  papier  commun  de  for- 
mat in-8. 

Un  exemplaire  du  Tchyen  tjâ  moun  que  possède 
la  Coll.  Varat,  porte  les  dates  de  1597  pour  Tœuvre 
du  calligraphe  et  1864,  |^  ?p  ^  -f*,  pour  la 
gravure  ;  le  lieu  indiqué  pour  la  gravure  est  3Tou  kyoy 
^  ^  (quartier  de  Séoul) . 

II.  Une  édition  du  Tchyen  tjà  moun  est  indiquée  par 
le  Tong  hyeng  tjap  keuiy  comme  imprimée  à  Kyeng 
tjyou,  ^j{V 

ni.     Autre  édition  :  grand  in-fol.,  avec  préface  royale 

datée  de  1691,  ^fg  lËTC^rx  +  K  ^5^% 

A  la  fin  du  volume,  se  trouvent  les  indications  sui- 
vantes  :    "  écrit  par  ordre  royal,  par  le  Vice-Lieu- 


CHAP.  I  :   ÉDUCATION.  0 

Cet  ouvrage  a  été  introduit  au  Japon,  en  285  de 
notre  ère,  par  un  lettré  du  Paik  tjyeî  nommé  Oang 
^^>  SÊt»  (japonais  ^  M>  4*»  iè,  W'«  ni)  (Cf.  Con- 
grès des  Orientalistes,  de  Eosny,  sur  les  sources  de 
l'histoire  ancienne  du  Japon  ;  tome  I,  p.  217)  :  il 
était  donc  dès  lors  connu  en  Corée.  D'après  la 
même  communication,  il  existe  un  exemplaire  d'une 
édition  coréenne  du  Tckyen  tjâ  moun  à  la  Bibliothè- 
que Nationale. 

Voir  aussi  Grammaire  de  la  langue  coréenne,  p.p. 
II  et  III  ;  Dallet,  Introd,  p.  LXXVII  (sous  le  nom 
de  Tchyen  tjà  kyeng,  T-  ^  ^)  ;  Cordier,  677-678. 

Tjùu  kài  tchyen  tjâ  moun. 

Le  livre  des  mille  mots  avec  commentaires. 

I.     1  vol.  in-4,  43  feuillets. 

L.O.V- 

Les  caractères,  d'environ  30  millimètres  de  hau- 
teur, sont  accompagnés,  à  gauche  en  haut,  d'un  signe 
indiquant  le  ton  ;  à  droite,  du  même  caractère  en 
forme  sigillaire  ;  au  dessous,  de  la  prononciation  et 
du  sens,  indiqués  en  lettres  coréennes  ;  enfin  d'une 
courte  explication  en  caractères  chinois.  Dans  les 
colonnes  perpendiculaires,  se  trouve  le  commentaire 
des  phrases  en  chinois. 

Sur  la  première  page,  ou  rappelle  que  Oau  H, 
fondateur  de  la  dynastie  des  Ziang,  ^  ^  ^  (502- 
549),  enjoignit  à  Tcheoii  Hing  seu,  ^  ^  ^,  de 
composer  un  livre  avec  mille  caractères  dififérents, 
sans  en  répéter  un  seul.     Tcheou  rédigea,  en   une 

(51-^4)  (&^5v><5v^)  («f:   tr   «) 


10  LIV.  I:  ENSEIGNEMENT. 

seule  nuit,  ce  traîté  élémentaire,  mais  il  se  trouva,  le 
lendemain  y  que  ses  cheveux  et  sa  barbe  étaient  de- 
venus blancs. 

Les  caractères  carrés  et  sigillaires  de  ce  livre  sont 
dus  au  pinceau  de  Chan  Tcheug  ming,  \\\^^^ 
qui  vivait  sous  les  Ming^  11^  ;  l'ouvrage  a  été  copié 
par  Hong  Htai  oun  de  Nam  yang^  ^  Rif  1^  ^  îM» 
et  nouvellemeiit  gravé  à  Koang  hloiig^  J^  j^  (quar- 
tier de  Séoul)  en  l'automne  de  l'année  Arop  </â,  Ç 
-f-,  cent  soixante-dix-sept  ans  après  la  V^7  année 
Tchhong  tcheng,  ^  |^  (1804)  (note  du  dernier 
feuillet). 

II,     Autre  édition,  1  vol.  în-8  carré,  32  feuillets,  s.l.n.d. 

L.O.V. 

Les  caractères,  d'environ  30  millimètres  de  hauteur, 
sont  accompagnés,  à  ^uche  en  haut,  des  mêmes 
signes  que  dans  l'édition  précédente  ;  au  dessous,  à 
gauche,  de  la  prononciation  et,  à  droite,  du  sens 
indiqué  en  lettres  coréennes.  Plus  bas,  suit  une 
explication  en  chinois  ;  dans  les  colonnes  perpendi- 
culaires, se  trouve  le  commentaire  des  phrases  en 
chinois.  La  première  page  porte  la  même  note 
que  le  précédent,  relativement  à  la  composition  de 
l'ouvrage. 

5.   :^  T-  ^ 

Tcho  tchyen  ijà. 

Le  Tchyen  Ijà  moun  en  caractèkes  cursifs. 

Titre  usuel  donné  à  l'édition  de  cet  ouvrage  qui 
est  indiquée  au  N?  3,  L 


CIIAP.   I:    EDUCATION.  11 


6.  w  m.=?'  ^ 

Tcho  sye  tchyen  tjâ. 

Le  Tchyen  tjà  moun  en  caractères  cursifs. 

Cite  par  le  Tony  kycng  tjap  keui. 


7.  m^ 

Hyou  hap. 

Vocabulaire  par  ordre  de  matières. 

1  vol.  în-4,  22  feuillets,  s.l.n.d. 

L.O.V.— Coll.  Varat  (in-S  carre).  — Coll.  v.d. 
Gabelentz— C.P. 

Cet  ouvrage  est  employé  pour  l'instruction  des 
enfants,  conjointement  avec  le  Tchyen  tjà  moun. — 
Caractères  chinois  de  25  millimètres,  suivis  de  la 
prononciation  à  gauche  et  du  sens  à  droite,  indiqués 
au  moyen  des  lettres  coréennes. 

Cf.  Oppert,  p.  156;  Cordier,  col.  73G. 

L'auteur,  d'après.  Siebold,  serait  le  Chinois  Ko 
Tsching  dschang^  ^|i  ^  -^>  {Koo  Tchheng  tchang.) 


8.     T- 

Tjà  hoi. 

Vocabulaire  par  ordre  de  matières. 

1  vol.  grand  in-8  (incomplet,  manquent  les  feuil- 
lets 1,  2,  une  moitié  du  3!  et  la  fin  à  partir  de 
la  21  moitié  du  feuillet  27). 

L.O.V. 


12  LTV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 

Caractères  chinois  de  20  mîllîmètres  de  haut  ;  sous 
chaque  caractère  se  trouvent  la  prononciation  sino- 
coréenne,  un  ou  deux  sens  en  coréen  et  quelques 
explications  en  chinois. 

Houn  mong  Ijà  hoi. 

Vocabulaire  pour  l'instruction  des  enfants. 

Cité  parmi  les  ouvrages  coréens  qui  ont  servi  à  la 
composition  du  manuel  intitulé  ^S^^^,  Kau 
rîn  su  ti,  fi^  ^  ^  A.  T  "^  publié  par  le  Gouverne- 
ment japonais  pour  l'étude  de  la  langue  coréenne  (Cf. 
Oa  e  ryou  kàiy  note). 

Auteur  :  Tchoi  Syei  tjin,  ^  "^  3^,  Interprète 
qui  vivait  sous  Syeuff  tjong  (Cf.  Htong  moiin  koan  tji). 


10.   \ËMm^ 

Ijik  kâi  long  tjâ  setip. 

L'enseignement  des  enfants,  avec  commentaires. 

Ouvrage  composé  sous  le  règne  de  Moun  tjong  (Cf. 
Tai  long  oun  ok). 

11.  mm^ 

Syok  lïwiig  koit. 

Suite  au  Mong  kou  (éducation  des  enfants). 

Cet  ouvrage,  en  plusieurs  dîzaiues  de  livres,  a  été 
composé  par  £you  Heui  tchyonriy  ^J  ^  ^•,  surnom 
In  tjyoung^    ^  f  |^,   nom  littéraire   Mi   am^  ^  ^s 


5^ 


^ 


-:«»■ 


P. 


=t 


•aar- 


y 


CHAP.   I  :   ÉDUCATION.  13 

originaiie  de  Syen  san,  ^  |i|,  docteur  sous  Tjyoung 
tjong  (Cf.  Tai  long  oun  ok). 


12.    MM  ^"^ 

Tong  mong  syen  seup. 

Pbemiers  éléments  à  l'usage  des  enfants. 

1  vol.  in-4,  17  feuillets. 

B.R.— L.O.V.— Coll.  Varat.— Coll.  v.d.  Gabelentz 
— M.C. 

Cet  ouvrage,  dû  à  Kim  An  kouk,  ^  5^  S,  après 
une  introduction  sur  le  ciel,  la  terre  et  Thomme, 
expose  les  cinq  relations  sociales,  ^BlIb,  o  ryaun, 
rhistoire  chinoise  et  l'histoire  coréenne,  depuis  les 
origines  jusqu'  à  rétablissement  des  Jlfingr,  ^,  et  de  la 
dynastie  régnante  de  Tjyo  syen.  Dans  le  texte  chi- 
nois, en  gros  caractères,  sont  intercalés  des  caractères 
chinois  plus  fins,  qui  représentent  les  particules  de 
liaison  usitées  en  sino-coréen  ;  ces  particules  sont  à  peu 
près  les  mêmes  que  celles  dont  la  liste  est  donnée  à 
propos  du  Sye  tjyen  tai  moim. 


13.  mm^'^mm 
^^ ^^  ^^] 

Tong  mong  syen  seup  en  kàL 

Premiers  éléments  à  l'usage  des  enfants,  avec  tra- 
duction coréenne. 

1  vol.  in-4,  30  feuillets. 
B.R.— L.O.V.— Brit  M. 
Nouvellement  gravé  en  1797,     L  i2l  H  "h  "^  ^f' 


14  LIV.  I  :   ENSEIGNEMENT. 

Traduction  de  l'ouvrage  précédent  :  chaque  carac- 
tère chinois  est  accompagné  de  la  prononciation  sino- 
coréenne  ;  les  chapitres  sont  suivis  d'une  traduction 
coréenne. 

A  la  dernière  page,  se  trouve  l'indication  suivante, 
eu  caratères  sigillaires  :^li3;^)^||^  ?  ?  h  ^ 
^,  sans  doute  pour  WlM:^^^^  '^  ^  -h^S' 
"  achevé  à  la  première  décade  de  la  ?  lune  de  l'année 
tyenç  sa  (1797)  ;  "  au-dessous  est  un  sceau  portant 
cinq  caractères  :  ^  (?)  ^  ?    ?  §§  (?)• 


14,  m  ^  ^  ^ 

Tong  viong  syou  tji. 

Connaissances»  nécessaires  pour  les  enfants. 

1vol. 
B.R. 

Ouvrage  imprimé  dans  le  Kyeng  syang  to,  )^  fnî 
^,  par  ordre  de  Kim  An  koiiky  ^^1^,  (Cf.  / 
ryoun  hàing  sil  to) , 

Postface  de  Sye  aiy  ®  Mi  pour  une  réédition. 


15.  m  mm  m 

Kyci  mong  ik  tjyen. 

Aide  à  la  tradition  pour  l'éducation  des  enfants. 

4  vol. 
B.E. 

Postface  de  Htoi  kyeiy  ^M  ^>  pour  une  réédition, 


CHAP.  I  :  ÉDUCATION.  15 


10.  ^mm 

Kyei  mong  tjyen  eui. 

Tradition  et  doutes  sur  l'éducation  des  enfants. 


Ouvrao;e    de   Htoi  kyeiy   5^  ^,    avec   préface  de 
l'auteur. 


17.  1^  m 

Kyek  viong  yo  hyel. 

Conseils  importants  pour  l'éducation  des  enfants. 


Par  le  lettré  Ryoul  kok,  ^  ^. 


>i> 


18.     mU% 

Kyei  mong  tjip  tjyen. 

Collection  pour  l'éducation  des  enfants. 

2  vol. 
B.R. 

Ouvrage  imprimé   en  caractères  mobiles  en  1772 
(Cf.  Tjou  tjâ  sa  sil). 


19.  m  m. 

Pal  mong  hpyen. 

Premières  leçons  pour  les  enfants. 

1  vol.  in-4,  56  feuillets. 

L.O.V. 

Préface  datée  1870,  ^If^^^^j  par  Im  Hen 
hoif  de  Sye  hoy  jS  M  f£  ^%  ^  •  cet  ouvrage  est  dû 
à  Pak  Sa  moiniy  de  Sxjel  syengy  S  fefe  >i*h  ^  ^>  et  a 
été  imprimé  par  les  soins  de  son  fils  Pak  Kyou  tjin^ 


(iil-^4)  [%^^^^<,i>^r)  (ifc    W    ®) 


16  LIV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 

Autre  préface  de  1868,  :^  |i  t^  S  J[j^  M,  par 
Pak  Tjâi  tchyely  de  Syel  syeng^  nom  littéraire  Tchyo 

pou,  m^m^^^mm- 

Cet  ouvrage  est  divisé  en  trois  parties  (principes 
généraux,  les  cinq  relations  sociales,  paroles  remar- 
quables) et  est  suivi  de  deux  suppléments  sur  la 
protection  de  l'enfance,  ^  ^  j^,  Po  mong  hpyen^  et 
sur  les  personnages  extraordinaires,  t^  K  j^>  ^^^ 
min  hpyen. 

Postface  de  1868,  ^^^M.JZM>  signée  Hoj^ 
Tjài  ken,  de  Tang  syeng,  l^^^'H.  M- 

20.  ^ %mm 

Keum  moun  kyei  mong. 

Manuel  en  style  moderne  pour  l'éducation  des  en- 
fants. 

1  vol.  grand  in-8,  36  feuillets  ;  gravé  en  grands 
caractères  fort  élégants. 

L.O.V. 

Table.—  Le  17  livre  traite  des  choses  qui  nous 
entourent,  des  relations  humaines,  de  la  doctrine  con- 
fucianiste  et  de  la  façon  dont  elle  a  été  transmise 
depuis  l'antiquité  jusqu'  à  l'époque  des  Song,  tJc 
(960-1278),  des  principaux  littérateurs  et  des  diffé- 
rents travaux  de  l'homme.  Le  2?  livre  expose  l'his- 
toire, depuis  l'origine  du  monde  jusqu'  à  la  dynastie 
des  Soei,  pf  (581-618)  ;  le  3?  reprend  aux  Thang,  ]^ 
(618),  et  s'étend  jusqu'  à  la  fondation  de  la  dynastie 
des  Song,  7^  (960).  Un  supplément  assez  considé- 
rable comprend  l'histoire  de  la  Corée  depuis  les  origines 


CHAP.   I:    ÉDUCATION.  17 

les  plus  reculées  jusqu'  à  la  fondation  de  la  dynastie 
actuelle  (1392).  Dans  tout  l'ouvrage,  dos  notes  placées 
dans  la  marge  supérieure  complètent  les  faits  cités 
dans  le  texte  principal,* qui  est  rédigé  en  vers  de 
quatre  caractères.  L'ouvrage  se  termine  par  des  sou- 
haits formulés  pour  le  Koi  ;  par  la.  note  "  gravé  nou- 
vellement à  Syo  reung  en  l'année  kyeng  siriy^  j^  ^ 
^^^  ^J,  et  par  un  sceau  gravé  portant  les  quatre 
caractères  Moun  in  Ijyeng  rak^  ^  A.  ^  ^f  "  Tjyeng 
Jtakf  de  Moun'/'  c'est  vraisemblablement  le  nom  de 
l'auteur. 


21.  ^mmmm 
-«1  -s-  3â  ^  ^) 

Kyei  mong  hpyen  en  kài. 

Premières  leçons  pour  les  enfants,  avec  traduction 
coréenne. 

1  vol.  in-4,  23  feuillets. 

L.O.V.— Coll.  Varat  (in-S  carré,  27  feuillets).— 
Coll.  v.d.  Gabelentz. 

L'ouvrage  est  divisé  en  cinq  leçons,  j^  hpyeUj  intitu- 
lées préliminaire,  "j^,  syou  ;  du  ciel,  5C>  htyen  ;  de  la 
terre,  Jtfe,  /t;  des  choses,  i^,  moul\  des  hommes,  ^,  in. 

La  première  leçon  est  un  court  résumé  de  l'ouvrage  : 
"  En  haut,  est  le  ciel  et  au-dessous,  se  trouve  la  terre. 
"  Dans  le  ciel  et  sur  la  terre,  il  y  a  les  hommes  et  les 
"  dix  mille  choses.  Le  soleil,  la  lune  et  les  étoiles 
"  constituent  le  ciel  ;  les  fleuves,  les  mers  et  les  mon- 
"  tagnes  forment  la  terre.  Les  relations  entre  père  et 
"  fils,  prince  et  sujet,  frère  aîné  et  frère  cadet,  mari  et 
"  femme,  ami  et  ami,  sont  les  fondements  de  la  société. 


IS 


LIV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 


"  L'est  et  l'ouest,  le  sud  et  le  nord  fixent  les  points 
"  cardinaux  du  ciel  et  de  la  terre.  Le  bleu,  le  jaune, 
"  le  rouge,  le  blanc  et  le  noir  déterminent  la  couleur 
"  des  choses  ;  par  les  <5inq  saveurs,  acide,  salé,  acre, 
"  doux,  amer,  on  en  reconnaît  le  goût;  par  les  cinq 
"  notes,  koung^  ^,  syang,  ^J,  kak,  ^ ,  tchi  ^,  ou,  ^, 
"  on  en  distingue  le  son  ;  par  les  chiffres,  1,  2,  3,  4, 
"  5,  6,  7,  8,  9,  10,  100,  1000,  10000,  100000,  on  en 
"  compte  le  nombre." 

Chaque  caractère  chinois  est  accompagné  de  sa 
prononciation  sino-coréenne  ;  les  particules  de  liaison 
sont  notées  en  coréen  ;  les  paragraphes  sont  suivis  de 
commentaires  en  langue  coréenne. 


22.     3s 

Oun  tjyang. 
Manuel  de  calcul. 

2  vol.  in-8,  formant  3  livres  ;  mss. 
En  sous-titre  : 

Sin  hpyen  tjyou  hak  kyei  rnong. 

Nouvel  ouvrage  pour  l'enseignement  du  calcul  aux 

ENFANTS. 

Auteur  :     Tjyou  Syei  kel,   nom   littéraire  Syong  tycng. 


28.  mumm 

Houn  mong  pài  oun. 

Phrases  rimées  pour  l'instruction  des  enfants. 


ijSL^^) 


(è^5*»v»iî) 


(lfc  «F  m) 


CHAP.  I  s  ÉDUCATION.  19 

1  vol  în-4,  30  feuillets,  mss. 
L.O.V. 

Chaque  caractère  est  accompagné,  à  droite,  du  sens 
et  de  la  prononciation  en  lettres  coréennes. 

24.  ^mum 

Kyei  mong  to  syel. 

Dessins  avec  légendes  pour  l'ins>tbuction  des  enfants. 

3  vol. 
B.R. 

25.  ^M^m 

Kyei  mong  tan  syek. 

Explications  en  différents  articles  pour  l'enseigne- 
ment. 

4  vol. 

S.xv. 

26.  :^  ^  ^f 

Syo  nyen  liàing. 
Actions  de  l'enfance. 

1  vol.  in-8,  mss. 


Gargouille  en  tète  de  dnigon,  TîttK.o 


1.  Tiré  du  Hoa  syeng  tyeug  yek  eui  koueL 


Chapitre   II 


MANUELS   EPISTOLAIRES. 


Ti  ^  -^        ^^t^ttl^        ®  )»  IJ 


27.    ^  Bt  15 

Uan  hoiten  tjap  rok. 

Modèles  de  lettres  par  Han  hoiien. 

3  vol.  in-8,  forniant  5  livres. 
Auteur  :     Han  houen,  ^  Da.. 


27"»  5fe  n  ^  :^  ifô 

Syen  pài  syou  kan  htyep. 

COEEESPONDANCES   DE   LETTEÉS.       . 

8  vol. 
B.R. 

28.     gc  '^  X  K 

Ouen  tang  tchyek  tok. 

Modèles  de  lettres  de  Ouen  tang. 

L'auteur  s'appelait  Kitriy  ^,  et  vivait  au  milieu  de 
ce  siècle — Préface  par  Nam  Pyeng  kily  de  ^ui  san^ 
l:  Ul  ^  ^  ^,  datée  1867,  T  I^H- 


(ii:^  4)  (ê^^5/^>v^»  («:!»«) 


CHAP.  II  :  MANUELS  KPISTOLAIBES.  21 

29.    m  TÊMM 

Kan  ryei  houi  tchan. 

Recueil  des  bites  de  la  correspondance. 

1  vol.  îii-4,  65  feuillets,  s.l.n.d. 

L.O.V.— M.C. 

Recueil  de  renseignements  et  de  modèles  de  lettres 
pour  toutes  les  circonstances  de  la  vie. 

Table. 

1?  Liste  des  Rois,  Reines  et  principaux  Princes  de 
la  dynastie  actuelle,  indiquant  leurs  dates  de  naissance, 
d'avènement,  de  mort,  les  noms  et  localités  des  tom- 
beaux, depuis  Htai  ijo  jusqu'au  Roi  actuel. 

2?  Abrégé  des  quatre  rites,  P9  j^,  sa  ryei  (prise 
de  la  coiffure  virile,  mariage,  funérailles,  sacrifices)  ; 
modèles  de  lettres  se  rapportant  à  ces  cérémonies — 
Modèles  de  lettres  pour  annoncer  que  l'on  a  passé  les 
examens,  etc. — Règles  à  suivre  en  cas  de  deuil  public. 

3?  Modèles  de  lettres  pour  chaque  saison  et  pour  cha- 
que mois. — Noms  élégants  pour  chaque  saison,  chaque 
mois,  chaque  jour — Poésies  se  rapportant  à  chaque 
période  de  l'année. — Renseignements  astrologiques. — 
Règles  à  suivre  pour  les  enveloppes,  adresses,  etc. — 
Règles  pour  les  lettres  adressées  au  père,  à  la  mère,  au 
frère  aîné  ou  cadet,  pour  tous  les  degrés  de  parenté  ; 
pour  les  diflférentes  circonstances  de  la  vie  :  félici- 
tations, condoléances,  anniyersaires. — Réponses. 

4?  Conseils  pour  la  lecture  :  liste  des  livres  classi- 
ques avec  indications  les  concernant  ;  noms  dififérents 
qui  les  désignent. 

5?  Echanges  de  vers  :  divers  modèles  de  poésies. 


22  LtV.  I     ENSEIGNEMENT. 

6?  Des  études  du  lettré. 

7?  De  la  calligraphie — Noms  élégants  pour  le  pin- 
ceau, le  papier,  Tencre,  Tencrier. 

8?  Du  corps  humain  :  noms  élégants  pour  les  difle- 
rentes  parties  du  corps. 

9î  Des  vertus,  ^,  tek  (intelligence,  humanité,  sa- 
gesse, droiture,  fidélité,  esprit  de  concorde)  et  des 
devoirs,  ^^,  hàing  (piété  filiale,  amitié,  bienveillance, 
affection  familiale,  patience,  pitié). 

10?  Des  arts,  ^,  yei  (rites,  musique,  tir  à  Tare, 
art  de  conduire  les  chars,  calligraphie,  calcul). 

11?  Du  gouvernement,  ^,  tjyeng  {nowxTitnre,  objets 
de  commerce,  sacrifices,  travaux,  instruction,  justice, 
hospitalité,  armée)  et  des  affaires,  $,  êà  (maintien, 
langage,  regards,  ouïe,  pensée). 

12?  Du  langage. 

13?  De  la  vérité  et  de  Terreur. — Les  quatre  sectes  : 
secte  de  la  raison,  J^^i  to  ka;  secte  de  la  nature, 
^  RIf  ^>  ci^wi  yang  ka;  secte  de  la  loi,  *7i  ^,  pep 
ka;  secte  de  la  charité  universelle,  ^^,  ?iieuk  ka 
(ainsi  nommée  de  son  maître,  Me  Ti,  ^  §;  Mayers, 
I,  485  ;  Cordier,  667,  1782-1783). 

14?  Des  demandes  d'emprunt. 

15?  Des  banquets  anniversaires. 

16?  Du  mariage. 

17?  Félicitations  à  Toccasion  d'une  naissance. 

18?  Envoi  de  cadeaux. 

19?  Kecommandations. 

20?  Prendre  congé. 

21?  Maladie. 

22?  Mort. 


CHAR  II  :  MANUELS  ÉPIST0LAÎRE8.  28 

23?  Funérailles. 

24?  Examens. 

25?  Nominations  aux  fonctions  civiles — Liste  des 
principales  fonctions  et  noms  littéraires  pour  les 
désigner. 

26?  Nominations  aux  fonctions  militaires — Liste 
des  fonctions,  noms  littéraires. 

27?  Gouverneurs  de  province. 

28?  Commandants  de  forteresse. 

29?  Généraux. 

30?  Magistrats  de  district — Noms  littéraires  des 
districts. 

31?  Condoléances  à  ceux  qui  sont  accusés  par  les 
Censeurs. 

32?  Condoléances  à  ceux  qui  sont  condamnés  à  Texil. 

33?  Félicitations  à  ceux  qui  sont  graciés. 

34?  Félicitations  à  ceux  qui  rentrent  en  fonctions. 

35?  Fêtes  du  Palais. 

36?  Deuils  publics. 

37?  Suscription  des  lettres. 

38?  Pour  demander  un  service. 

Les  N?  1  et  2  forment  une  sorte  de  supplément 
placé  en  tête;  à  partir  du  N?  3  (12f  feuillet),  trois 
lignes  en  haut  de  chaque  page  sont  consacrées  à  un 
recueil  d'expressions  élégantes  expliquées  en  langage 
plus  simple  ;  ce  recueil  se  termine  sur  une  demi-feuille 
placée  à  la  fin  du  volume. 


30.    f!9  JM  ^ 

Kan  t-oh  tjyeng  yo. 

Principes  essentiels  de  la  correspondance. 


24  LIV.   I:    ENSEIGNEMENT. 

1  vol.  în-12  carré,  63  feuillets,  impression  grossière. 

B.R. — Com.  Fr.  Séoul. 

Cet  ouvrage  est  analogue  au  précédent,  il  ne  con- 
tient pas  les  N?  1  et  2. — J'en  ai  vu  un  exemplaire 
portant,  à  la  dernière  feuille,  l'indication  "  nouvelle- 
"  ment  gravé  à  3Tou  kyo^  à  la  3?  lune  de  Tannée  eul 


31.  %m^ 

Kan  toh  tchyo. 

Extraits  relatifs  1  la  correspondance. 

1  vol.  in-12,  48  feuillets,  mss. 

Ce  volume,  analogue  aux  précédents,  contient  quel- 
ques renseignements  spéciaux  :  lettre  pour  inviter  à 
un  concours  de  tir  à  Tare  ;  liste  de  dix  localités  qui 
sont  des  refuges  sûrs  en  temps  de  guerre  ;  noms 
d'animaux  en  chinois  et  en  coréen,  noms  des  étoiles 
en  chinois  et  en  coréen  ;  noms  des  coups  au  jeu  de 
dés  ;  noms  des  quartiers  de  Séoul,  etc. 

32.  M  j»  #  ^ 

Kan  tok  hoi  syon. 

Parties   essentielles  des    règles   de  la    correspon- 
dance. 

1  vol.  in-4,  68  feuillets. 

Ouvrage  analogue  au  Kan  tok  tjyeng  yo. 

33.  mM^^ 
Kan  tok  tjyel  yo. 

Principes  nécessaires  de  la  correspondance. 

1  vol. 


CHAP.  II  :   MANUELS  ÉPISTOLAIREa  25 


34.     flî  ^ 

Kan  sik. 

Règles  de  la  correspondance. 

1  vol.  în-8,  79  feuillets,  mss. 


35.     fU  ^  ^  H 

Kan  9ik  ryou  hpyen. 

Recueil  des  règles  de  la  correspondance,  rangé  par 
ordre  de  matières. 

1  vol.  în-8. 
•     Auteur  :    Tjyen  Kyem  ik^  ^  |^  ^,  nom  littéraire 
Mok  tjàiy  ^  ^,  originaire  de  Koang  mn^  J^  |1|. 

36.   :^  iî  jgf 

Tcho  kan  tok. 

Modèles    pour    la    correspondance    en    caractères 

CURSIFS. 

1  vol.  in-8,  38  feuillets. 

Nouvellement  gravé  à  Mi  tong^  ^  ^,  quartier  de 
Séoul. 

37.  ^mmn 

Hou  sya  ryou  tjeup. 

Recueil    de   lettres   pour    les  relations  amicales, 
rangé  par  ordre  de  matières. 

1  vol.  in-8,  74  feuilleta. 

Ouvrage  analogue  aux  précédents  ;  "  nouvellement 
gravé  à  Mm  kyo  "  ^Wiff\  %- 


26  Lnr.  I  ;   ENSEIGNEMENT. 


38.     ^ 

Tjyou  keup. 

Secours  aux  gens  embarrassés. 

1  vol.  in-8,  G8  feuillets,  mss. 
Modèles  de  lettres. 

39.  B  mu 

n  yong  pang. 

Recettes  d'usage  journalier. 

1  vol.  îii-ir>. 
Modèles  de  lettres. 

40.    ^  Ti  ^ 

En  Jean  tok. 

Manuel  épistolaire  en  langue  coréenne. 

1  vol.  în-4,  32  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Nouvellement  gravé  à  You  tong,  ^  ^,  quartier 
de  Séoul. 

Modèles  de  lettres  et  de  réponses  à  un  fils,  à  un 
père,  à  un  neveu,  à  un  oncle,  à  un  frère  cadet,  à  un 
frère  aîné,  à  un  oncle  maternel,  à  un  beau-père,  aux 
parents  par  alliance,  à  un  vieillard. — Lettres  où  Ton 
annonce  une  réponse  à  date  fixe  ;  pour  inviter  un  ami 
à  aller  se  promener  au  moment  du  printemps,  à  aller 
voir  les  lanternes  le  8  de  la  4!  lune,  à  faire  une 
excursion  dans  les  montagnes  en  été,  à  venir  s'amuser 
en  automne. — Envoi  d'étrennes  avant  le  IV  de  la  1^™ 
lune  ;  lettres  de  jour  de  Tan  ;  félicitations  pour  la 
naissance  d'un  enfant,  à  quelqu'un  qui  vient  d'être 


CHAt.  II  :  MANtJELS  ÉPISTOLAIRÊS.  27 

reçu  docteur,  à  un  ami  devenu  magistrat  de  district. — 
Lettres  pour  faire  part  d'un  décès,  pour  demander 
des  nouvelles  d'un  malade.   Lettres  de  condoléances. 

Modèles  de  lettres  pour  les  femmes  :  la  nouvelle 
mariée  aux  parents  de  son  mari,  père  et  mère,  oncle, 
tante,  frère,  sœur,  femme  du  frère,  parents  par  alli- 
ance ;  une  femme  à  son  gendre. — Lettres  pour  annoncer 
une  naissance,  pour  prévenir  du  jour  des  sacrifices  ; 
lettres  à  des  amies  ;  condoléances  pour  un  décès. 
Lettres  d'un  inférieur  à  un  supérieur. 
Voici  l'un  de  ces  modèles,  c'est  la  lettre  qui  accom- 
pagne les  étrennes  :  "  Comme  le  vent  est  très  violent 
et  comme  les  nuages  sont  fort  épais,  le  froid  est 
devenu  des  plus  rigoureux.  Par  cette  saison  dure, 
comment  va  mon  frère  ?  je  désire  avoir  de  ses  nou- 
velles. Quant  à  moi,  votre  frère,  étant  très  frileux, 
je  n'ai  pas  pu  sortir  de  chez  moi  et  j'ai  manqué  à 
vous  aller  saluer  le  30  de  la  12?  lune.  Je  vous  envoie 
cette  lettre  pour  m'excuser  et  vous  offre  ces  quelques 
objets  insignifiants  :  on  ne  saurait  les  qualifier  du 
nom  d'étrennes,  mais  je  vous  prie  de  les  accepter 
comme  gage  de  mon  amitié.  Comme  l'année  n'a  plus 
un  seul  jour  à  remplir,  j'espère  que  vous  passerez  le 
1?  de  la  nouvelle  année  en  pleine  paix." 


41.  mmi^^ 

En  sye  han  htyep. 

Livre  en  paravent  contenant  des  modèles  de  lettres 

EN  coréen. 

1  vol. 
S.H. 


28 


LIV.  I  :  ENSEIGNEMENT. 


42.     il  % 

Htong  moun  hto. 
Collection  de  letibes. 

1  vol.  mss. 

Modèles  de  lettres  à  Tuisage  des  'associations,  corpo- 
ratiouSy  communes,  etc. 


Pierre  d'angle  ornée  de  nuages  sculptési  S  11  ^  R  S*^^' 


1.  Tiré  (lu  Hoa  syeiig  syeiig  yck  eui  koueL 


CUAPITIIE     III 


MANUEI.S    DIVERS. 


3  ■£  -^        jB.^ib^n'^        A  niJ 


43.     M  W  ^^  ^ 

You  sye  hpil  tji. 

Connaissances  nécessaires  aux  lettrés  et  aux  commis 

DE  YAMEN. 

1  vol.  grand  iii-8,  o6  feuillets. 

L.O.V. — Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Cet  ouvrage,  sans  date  et  sans  nom  d'auteur,  est 
un  recueil  de  modèles  de  pétitions,  plaintes,  notes, 
rapporte,  etc.,  adressés  aux  magistrats  par  des  gens 
du  peuple  ou  des  valets  de  yameii  :  on  y  trouve  des 
demandes  en  autorisation  de  placer  des  inscriptions 
sur  une  maison  en  riionneur  d'un  fils  respectueux  ou 
d'une  femme  fidèle  à  la  mémoire  de  son  mari,  des 
plaintes  à  propos  de  la  construction  d'un  tombeau 
sur  le  terrain  d'autrui,  des  accusations  contre  des 
gens  qui  ont  tué  leur  bœuf,  bien  que  n'étant  pas 
boucliers,  des  lettres,  d'envoi  de  cadeaux  mortuaires. 

A  la  fin  du  volume  se  trouve  une  liste  des  princi- 
pales particules  de  liaison  employées  dans  le  style 

(^  -S:  4)  (u^*/t5v>)  (A  R  m) 


«0  LIV.  I  :   ENSËIGNEMElIt. 

semi-officiel  des  commis  de  yamen,  ^  3fiC>  ^  vwun^ 
^  ^,  ri  lo  (pour  ri  tok)  ;  ces  particules  s'écrivent  en 
caractères  chinois,  la  prononciation  coréenne  est 
donnée  au-dessous.  Pour  les  particules  du  style 
classique,  voir  Sye  tjyen  tai  moun.  —  C'est  au 
célèbre  lettré  Syel  Tchong^  ^  $S,  (VU?  siècle)  que 
les  auteurs  coréens  attribuent  le  mérite  d'avoir  le 
premier  employé  de  la  sorte  des  caractères  chinois  ; 
nous  aurions  donc  dans  la  liste  de  ces  particules 
la  plus  ancienne  trace  de  la  langue  coréenne  ;  on 
remarquera  que  tantôt  les  caractères  chinois  sont 
pris  dans  une  acception  voisine  de  leur  sens  primitif, 
et  tantôt  ils  fournissent  approximativement  le  son 
du  mot  coréen  ;  parfois  aussi,  on  ne  retrouve  en 
coréen  ni  le  son  ni  le  sens  du  caractère  chinois. 
(Cf.  N?  47). 

Liste  deâ  principales  particules  du  style  des  adiuinistratioiis. 


Ciractères. 

Prouonciaiion. 

Seus. 

^^ 

uhai 

^ur,  à 

^ 

eui 

de 

^^ 

vehài 

IMirmi 

^^^ 

iyeken 

id. 

Wl% 

tantou 

quant  à 

Z.% 

eul  an 

id. 

m^ 

teutài>'e 

par  suite  de,  conformémcut 

z.m^ 

eukyo-â 

id. 

i}h=f 

tjitjeuro 

à  cause  de 

1^^ 

tere 

sans  faire  (quelque  ch(Mî) 

[SL-^^-) 

(è^$d>v 

^M)        [fk  m  «) 

CHAR  in  :  MANUELS  DIVERa 


31 


Omettrai. 

Prononciation. 

Sens. 

^ER 

hâtourok 

jusqu'à 

m^ 

Tnatjam 

juste  au  moment 

i&Pb 

piras 

au  commencement 

UAp 

tchyohye 

id. 

ff^ 

sairo-i 

nouvellement                  * 

5iT 

tjofl-tcho,  tchyou-ou 

de  nouveau 

M^ 

kasai-a,  tasi 

id. 

^m 

hàmoulmye 

à  plus  forte  raison 

X'f 

te-ouk 

id. 

M=f 

te-ouk 

id. 

M^ 

tjyenye 

si)écialement 

WM 

kankas 

complètement 

mw' 

heulni 

excessivement 

^R 

antjàki,  katjang 

id. 

fÈJT 

jmrok,  pantôfd 

certainement 

^R 

tamouki,  aoina 

ensemble 

j^in 

kareuh^'e 

à  jmrt 

tlR 

aki,  otjik 

seulement 

m&. 

)'ang-6uro 

comme  si 

^fb\,M 

hàki-am,  hâki-oui 

impératif  respectueux 

ùm 

sàltjyei 

id 

n^m 

hâsàltjyei 

id. 

^ù^m 

isàlpistjyei,  isâlyon- 

t  j  yeï  ' 

id. 

nm 

hàtjyei 

impératif 

4^ 

ttanve 

fin  d'une  phrase  (.) 

ji^^ 

i-akeum 

id. 

^^* 

isi-anil 

• 

faire  (auxiliaire  à  la  fin 
d'une  phrase) 

(^J  *  ^) 


(^c^^^^v») 


(A  n  m) 


32 


LIV.   I  :   ENSEIGNEMENT. 


Caractères. 

Prononciation. 

Sens. 

^^m 

nouhonil 

faire  (auxiliaire  final) 

n^-^^ 

hânouhonil 

id. 

n^^m 

hâsâlhonil 

id.    (respectueux) 

^âia-T-f* 

hasalnoulionil 

id.           id. 

;Sèâ^""An^'-'^  hasTilpistahonil 

id.            id.         (au  jiawé) 

iko 

fin  d'un  membre  de  phrase 

nù!& 

hâsalko 

id.  (respectueux) 

n^m 

hâaiko 

id. 

nm 

hâmve 

id. 

«^j^ 

hàhomve 

id. 

4 

nù^m 

hàfîàlhomve 

* 

id.  (respectueux) 

^ù^W 

isàlhomye 

id.             itl. 

^ 

pis,  you 

marque  du  passé 

JitÉ^ 

ikyenkoa 

id 

>B&Tb 

hàkyen  , 

id. 

^â«^ 

lifbvilkyenkoa 

id.                 (respectueux) 

^â^'«^ 

hâsâlpiskyenkoa 

id.                          id. 

^^mf.^ 

isi.sâlkvenk<>a 

• 

id.                          id. 

^ëf 

isa 

avant  fait 

ZJÔ> 

enl^â 

id. 

;t^lS 

iratjye 

ayant 

^âis 

haeulatjye 

id. 

^IM^IS 

hâsàlatjye 

id.     (respectueux) 

l;iPnJ 

itaka 

en  faisant 

^inpJ 

hâtaka 

id. 

^ÉiiUnJ" 

lutsaltaka 

id.            (resi)ectuenx) 

^ÈWADpT 

hasalpistaka 

id.                     id. 

(5i:îEî  Jf.) 

(è^5*^v 

•^•)        (ft  «  «) 

CHAP.  III  :  MANUELS  DIVERS. 


88 


Oamctdre». 

Prononciaiion. 

Seng. 

^1^^^ 

î-asa 

après  avoir  fait 

1:È^^ 

iRàlasa 

i(l.         (resiicctueux) 

nù!k^ 

lianala^^ 

îd.                 id. 

• 

^i:Z. 

ikeneul 

s'il  en  e,st  aînsi  (suivi  de 

l>ourquoiP) 

;tâi2: 

iHalkeneul 

id.         (respectueux) 

^-£z: 

hâkeneul 

id. 

^Wiz: 

hâpiskeneul 

id. 

^â*z^ 

h&sâlkeneul 

id.         (respectueux) 

IIÈWiZl 

hâsîilpiflkenenl 

id.                 id. 

15:1:0*21 

isisàlkenénl 

id.                  id. 

^^^ 

hâketeun 

si    (conditionnel) 

^âi^ 

hàsàlketeun 

id.  (res{)ectueux) 

/Elm 

intji 

si    (dubitatif) 

Ji^it 

ihontji 

.id. 

#% 

h&ntji 

id. 

i^È^nir 

hâaalhontji 

id.  (respectueux) 

^È^iit 

hàsâlantji 

id.          id. 

^% 

anîntjî 

si  (dubitatif  et  négatif) 

&!^ 

niistchye 

quand 

iL^^ia 

ihontculro 

j)arce  que 

l:é^^ia 

isàlhonteulro 

id.       (respiHîtueux) 

«WK^^^l^ 

,  hâpiston-îsintenlro 

parce  qu'il  a  dit 

1:^1 

iratou 

quoique 

^Élâl 

ifiàlatou 

id.       (reflj)ectucux) 

:fê^l 

hâratou 

id. 

ina 

id. 

;iâi-7i 

ifiâlkena 

id.       (respectueux) 

{*J  ^  ^) 


({C^%/i«V^) 


(A  n  Ii) 


34 


LTV.  I:  ENSEIGNEMENT. 


Caractères. 

Pronondatioiu 

SensL 

:tÈT7î» 

ÎHâlhona 

quoique  (respectueux) 

®*7îf 

hâkena 

id. 

:1^^ 

ihoteu 

quand  même,  bien  que 

nf^ 

hàhoten 

id. 

Jiftl 

• 

ita                 \ 

^ts\f 

itahon            1 

;iȣ^ 

isulkehon       1 

il  dit,  comme  il  dit,  com- 

^T 

liâlion             > 

me  il  fait  ;  sert  à  citer 

iSi^ 

liàkehou        1 

des  aot^^  ou  des  imroles. 

;tâm 

isâlkoun         1 

^m 

hûkoun         / 

l:ia^)^ 

inouhonpa    1 

#J^ 

hànpa            > 

c'efit  ce  qu'il  fait 

^^^ 

hâhonpa        ; 

IS 

itou 

il  dit 

^^% 

hâpîstou 

id. 

^SKW^ 

isàltoupisye,  irinye 

voilà  ce  qu'il  dit  (resp.) 

1;^^ 

ihoDma              ) 

^T-^ 

hàhonma            > 

il  a  dit  qu'il  ferait 

(promifflif) 

^âia^^ 

hâsâlnouhonma  ) 

vr                    / 

^*'7CB& 

• 

on  ne  sait  si  c'est  tout,  s'il 

Ib^^'l'lK 

pounanmtji 

n'v  a  pas  davantage. 

^# 

euirin 

de  moi 

^tt 

euito 

de  noiLs 

^^ 

keu-eui 

d'eux 

B^ 

tve-eui 

id. 

il 

tji-oui,  tjyel 

votre  (respectueux) 

t^ 


syepang 


voiLs,     monsieur,  (terme 
général) 


[SL^^-) 


(&-^5^»v^iî) 


[fk  m  n) 


CHAP.  III  :  MANUELS  DIVERS. 


35 


Carucières. 


Prononciation. 


M 


m9s 


syeutal 

luuiri 

rycngkam 

taikam 

tyeiiha 


} 


Hvangkam-mauora 


} 


Sens. 

vous,  nionsieiir  (on  s  adres- 
sant à  lin  bachelier) 

vous,  monsieur  (à  un  fono- 
tionnaîre  supérieur  en 
grade) 

vous,  monsieur  (en  s'adres- 
sant  à  un  haut  digni- 
taire), V.  E. 

(en  s'adressaut  au  lloi) 
V.M. 


(Les  domestiques  emploient  tous  ces  même  termes,  eu  les  faisant 
suivre  du  mot  ^»  tjyau,  en  coréen  uim). 


7t. 


M 


ISl 

i^ 

iHLsa 

sal 

saisi 

salteun 

anil 

Ichalia 

l)at-tcha 

l^oktyeng 

tchvek-moun 


tatjim 
palkoal 


daigner,  vouloir  bien 

id. 

id. 
marque  le  respect 

id. 

id. 

marque  la  fin  d'une  com- 
munication 

paiement  fait  par  le  gou- 
vernement 

paiement  fait  au  gouverne- 
ment 

impôts  s})éciaux 

reçu    (du    paiement    des 
impôts) 

engagement      pris      avec 
clause  pénale 

plainte 


(*J  ^  #) 


(lc^x4/t^v>) 


(A  R  m) 


36 


LIV.  I  :   ENSEIGNEMENT. 


GaractèreSi 


a 


©R 


bîS 


Prononciation. 

Sens. 

tjveikim 

réj)Onse   du    magistrat  é- 
crite  sur  la  plainte 

houlim 

minute 

htyeitjâ 

8i)rte  de  sceau 

kenkeui 

liste 

Tiioulyc 

remettre,  douuer  un  délai 

niki 

commander,  ordonner 

kveki 

s'occuper  de 

hasyoïi 

commencer 

l)t)k  yek 

service,  emploi 

maleum 

gardien  de  rizières 

44.    U  X% 

En  vioun  po. 

BeCUEIL   en   COREEN. 

45.  MM^ 

Kài  ka  sik. 

Moyen  de  trouver  les  prix. 

1  vol.  in-8,  15  feuillets,  mss. 

Tables  pour  trouver  le  prix  d'une  quantité  donnée 
de  marchandises,  étant  donné  le  prix  de  l'unité  de 
mesure. 

46.  ■7^  -^  4  ^ 

Kyou  hap  Ichyong  sye. 

Le  guide  universel  de  la  ménagère. 

1  vol.  iii-8,  29  feuillets. 
L.O.V. 


iSL^^) 


(è^5*>v»^-) 


{Ml  m  m) 


CHAP.  m  :   MANUEI^  DIVERa  37 

Ouvrage  coréen  imprimé  en  la  Vï^  lune  de  la  8? 
année  Tliotig  tchi,  [rJ  Vo  (février  1869). 

C'est  un  recueil  de  recettes  :  on  indique  notamment 
les  jours  heureux  pour  faire  le  vin,  la  manière  de  con- 
fectionner le  soya  instantanément,  de  griller  les  pois- 
sons, de  conserver  la  viande,  de  la  faire  cuire,  de 
pétrir  le  pain  et  les  pâtisseries,  de  préparer  les  confi- 
tures, etc.;  comment  on  doit  empeser  les  vêtements 
de  soie  ;  le  moyen  de  chasser  les  insectes  qui  rongent 
la  soie  ou  les  livres  ;  les  procédés  pour  rechercher 
l'esclave  qui  s'est  enfui,  le  retrouver  ou  le  faire  revenir 
de  lui-même  au  logis  de  son  maître. 

Nous  donnerons  ici  deux  de  ces  recettes  : 

Pour  chasser  les  insectes  qui  rongent  la  soie  :  met- 
tez-y des  arêtes  séchées  d'anguille  ;  ou  le  5?  jour  de 
la  oS  lune,  cueillez  des  feuilles  de  salade,  faites-les 
sécher  et  placez-les  dans  votre  armoire. 

Pour  faire  revenir  de  lui-même  l'esclave  qui  s'est 
enfui  :  prenez-les  vêtements  de  celui-ci,  placez-les 
auprès  du  puits,  aussitôt  le  fugitif  reviendra.  Ou 
encore,  procurez-vous  quelques  cheveux  de  l'esclave, 
enroulez-les  sur  le  rouet  et  faites  tourner  l'instrument  ; 
à  ce  moment,  l'esclave  ne  saura  plus  dans  quelle 
direction  il  doit  aller  et  reprendra  la  route  de  la 
maison.  Ou  bien,  écrivez  le  nom  de  l'esclave  sur  un 
papier  que  vous  attacherez  en  travers  sous  la  poutre 
du  toit,  puis  faites  brûler  la  semelle  d'un  de  ses 
souliers  sur  un  feu  d'herbes,  l'esclave  retournera  chez 
son  maître. — Si  vous  soupçonnez  que  votre  esclave  ait 
l'intention  de  s'enfuir,  faites  bouillir  dans  un  chau- 
dron sa  ceinture  et  le  lacet  de  sa  robe,  avec  la  corde 

(^  -S:  4)  (JC^^Aôvp)  (A  f^   m) 


LIV.   1  !  ENSEIGNEMENT. 

qui  sert  à  maintenir  une  charge  8ur  le  bât  d'uD  cheval; 
et,  à  partir  de  ce  moment,  votre  esclave  abandonnera 
80D  projet. 


Le  jonge  du  gned  en  or,  y  ft  ^.(i 


1.  Tiié  <lu  Tjin  khan  eut  kuuei. 


Livre    II 
ÉTUDE  DES  LANGUES. 

^  *i  -f       <>T»>       B  m 


u 


Chapitre   I  :    LANGUE  CHINOISE. 


•^  *i 


ôT?i-n«^ 


l*?»  Partie  :     OITVTIAGES  DIVERS. 


47.    m  M  f  II  K  ÏE  ^ 

J?  </y^*  hôun  min  tjyeng  eum. 

La    vraie  prononciation  enseignée  au   peuple,  ou- 
vrage CX)MPOSÉ  PAR"  LE  Koi. 

Ouvrage  sur  la  transcription  du  chinois  en  lettres 
coréennes,  composé  par  le  Roi  Si/ei  tjong  ;  cité  dans  la 
postface  et  dans  Tavertissement  du  Sam  oun  9yeng  houij 
dans  le  Tjin  en  tjip^  N?  162,  dans  le  Tai  long  oun  oh. 

Le  Moun  kenpi  koy  liv.  51,  fait  l'historique  de  cet 
ouvrage  et  en  reproduit  presque  intégralement  la 
préface  et  le  texte  : 

"  En  1446,  le  Roi  Syei  tjong  composa  le  E 
"  ^jy^  houn  min  tjyeng  eum.     Le  Roi,   ayant  re- 


(•»*i-f) 


{f>^A,Z;^^) 


(^  ^  n) 


40 


LTV.  II  :   ÉTUDE  DES  LANGUES. 


marqué  que  tous  les  peuples  avaient  inventé  des 
caractères  pour  noter  chacun  son  dialecte,  et  que, 
seule,  la  Corée  n'avait  pas  de  caractères,  forma 
vingt-huit  lettres,  ^  -;^,  tjà  moUy  auxquelles  il 
donna  le  nom  de  caractères  vulgaires,  ^  ^,  en 
viotin  ;  il  fonda  un  bureau  dans  son  palais  et 
ordonna  à    Tjyeng  liin  tji,  ^l^^j  ^S'm  Syouk 

ljy(nij  ^  ^  iB*>  ^^^9  ^^^  niouTij  ^  zl  R^,  Tchoi 
Hàng^  ^  '^j  et  autres  de  les  écrire  d'une  façon 
définitive.  Ces  lettres  ressemblent  (comme  figure) 
aux  anciens  caractères  sigillaires  ;  elles  sont  divisées 
en  sons  initiaux,  moyens  et  finaux.  Bien  que  ces 
caractères  soient  peu  nombreux,  (l'ordre)  en  étant 
facile  à  intervertir,  ils  peuvent  transcrire  toutes  les 
prononciations  ;  ils  servent  sans  difficulté  pour 
ce  que  les  caractères  ordinaires  ne  peuvent  noter. 
L'Académicien  chinois  Hoang  Tsan,  ^  ]^,  étant 
alors  exilé  dans  le  Liao  tong,  ^^,  Syeng  Sam 
moun  et  autres  reçurent  l'ordre  de  l'aller  voir  et  de 
prendre  des  informations  sur  la  prononciation  et  les 
rimes  ;  ils  allèrent  au  IJao  tong  et  en  revinrent  en 
tout  treize  fois." 
La  préface  de  Tjyeng  Jiin  fjî,  aprè.s  quelques 
considérations  générales,  continue  :    "  Autrefois  Syel 

*  Tchongy  f$  ǧ[,  du  royaume  de  Sin  ra  créa  l'écri- 

*  ture  ri  tok^  ^  ^,  (prononciation  usuelle  nido  pour 
^  ritOy  cf.  N?  43),  qui  est  usitée  jusqu'aujourd'hui 
'  dans  les  yamens  et  parmi  le  peuple.     Mais  elle  se 

*  compose   uniquement   de   caractères   empruntés  au 

*  chinois,  qui  sont  durs  (pour  le  style),  dont  le  sens 

*  est  étroit  et  dont  l'usage,  de  plus,  est  inélégant  et 


(^«i-f) 


{yfh.  2r  ^•) 


( 


mi 


«) 


CHAR  I     LANGUE  CHINOISE. 


41 


"  mal  établi  ;  ils  ne  peuvent  pas  rendre  la  dix-mîllîè- 
"  me  partie  du  langage."  Tjyeng  fait  ensuite  l'éloge 
de  l'invention  royale,  à  l'aide  de  laquelle  on  expli- 
quera les  livres,  on  facilitera  le  jugement  des  procès, 
on  pourra  transcrire  le  bruit  du  vent,  Te  cri  de  la 
grue,  le  chant  du  coq,  l'aboiement  du  chien.  Il  ajoute 
que  lui  et  ses  collègues  ont  reçu  l'ordre  d'expliquer 
cette  nouvelle  écriture,  de  façon  que,  seulement  en 
la  regardant  et  sans  maître,  on  la  puisse  comprendre. 
Le  Moun  hen  pi  ko  cite  ensuite  les  paroles  du  Roi  : 
"  La  langue  coréenne  étant  différente  de  la  langue 
"  chinoise,  les  caractères  chinois  ne  la  rendent  pas  suffi- 
**  samment.  C'est  pourquoi  les  gens  du  peuple  désirent 
"  dire  une  chose  et  n'arrivent  pas  à  exposer  leurs 
**  sentiments  :  cela  est  fréquent.  Emu  de  pitié,  j'ai 
"  inventé  vingt-huit  caractères  qui  seront  facilement 
"  appris  de  tous  et  serviront  aux  usages  journaliers." 
Suit  le  tableau  des  lettres  coréennes  : 


Molariennes 
a  eum 


1 

o 


ng 


(muet  comme 
initiale) 


,       initiale  de  ;^,  honuy  et  aussi 
de  j^,  koa  ; 

hk     initiale  de  'j^,  hkoai  ; 


initiale  de  ^,  ngep  (habituel- 
lement epY"^) 


1.  Le  Sam  oun  syeng  houi  écrit  ici  ô  ;  ce  son  s'est  coufoiidu  avec 
O  (voir  gutturales). 


(•Ô*^-^) 


(«>/ti'$v^) 


(31  @  m) 


42 


LTV.  n  :  ÉTUDE  DES  LANGtJEB. 


Linguales 

syel  eum 


Labiales 


tjin  eum 


Dentales 


tcJii  etim 


Gutturales 
hou  eum 


initiale  de  -^^  touj  et  aussi  de 
^ÊL,  tam  ; 


ht     initiale  de  ^^  htàn  ; 


E 

I  n      initiale  de  ^,  na  ; 

H 


initiale  de  ^,  pyelj  et  aussi 
P         de  :^,  po  ; 


D      m 


tj 


initiale  de  ^,  Apyo  ; 

initiale  de  5S>  ^**  î 

initiale  de  fj!,  tjeuky  et  aussi 


nitiale  de  ^,  tchim  ; 


A 

o 

CymoiiUlé   initiale  de  ^,  yoP^' 


initiale  de  ^,  symily  et  aussi 
^  de  ^,  sya  ; 

initiale  de  jê>  Aet/jo  (aujour- 
d'hui enpY^^*\ 

r      initiale  de  ^,  Ae,  et  aussi  de 


1.  Ce  son  a  disparu  aujourd'hui. 

2.  Pratiquement  confondu  avec  ng,  ô  • 


(^H-f) 


(tf/ii-it) 


(^  w  *) 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  43 


Semilînguale  (    ^^^ 

ijî  •^g'  ^    }    ■■■'       r      initiale  de  ^,  rye  ; 
pan  Byel  eum  y 


Semidentale 


initiale    de    ^,  jyang  (au 


4^  Mb     \     2Ia     J         jourd'huiyany)^»); 


pa;i  feA^  eum 


f  à     son  médial  de  :^,  A<an  ; 

eu     sou. médial  de  ||1,  tjeuk  ; 


i      son  médial  de  'i^,  ichivi  ; 


o      son  médial  de  j^,  Aow^  ; 


a      son  médial  de  m,  to;?^  ; 


ou     son  médial  de  ie  >  ko  un  ; 


e      son  médial  de  ^,  7i^cjo  (^)  ; 


I  f        yo     son  médial  de  ^,  yok  ; 


son    médial    de    ^,    jyang 


1.  Son  tombé  en  désuétude. 


(tî-  H-^)  U>A2r5v^)  (ai   S   «) 


*i  LIV.  II  :  ÉTUDE  DBS  LANGUES. 


I  I      you   6011  médial  de  J^,  syoïd; 


ye     son  médial  de  ^,  pyel  ; 


Pour  les  finales,  on  se  sert  des  mêmes  caractères  que 
pour  les  initiales. — Indications  sur  quelques  prin- 
cipes d'orthographe. — "  Le  ton  descendant,  ^  ^, 
"  kc  syenfff  est  marqué  par  un  point  à  gauche  ;  le  ton 
"  montant,  J^  j^,  syang syeng^  par  deux  points;  pour 
"  le  ton  égal,  ^  ^,  hpyeng  sye7ig,  il  n*y  a  pas  de 
"  point.  Pour  le  ton  rentrant,  A.  ^,  îp  syeng,  la 
"  notation  par  points  est  la  même,  mais  la  prononcia- 
*'  tion  est  plus  brève. 


99 


48.    M  M  JE 

Tony  kouk  tjyeny  oun. 

Les  vbaies  bisies  coréennes. 

Ouvrage  composé  par  ordre   du  Roi  Syei   Ijony, 
(Cf.  Sa  kai  lyeng  tjtp)> 


49.  pg  if  îi  3& 

Sa  syeng  htong  ko. 
Examen  des  quatre  tons. 

Ouvrage  composé  par  ordre  du  Roi  Syei  tjongy  par 
Sin  Syouk  tjyouj  Prince  de  Ko  ryeng^  î^  M  Jiï  ^ 
S^  ^  ^9  d'après  le  Hong  oou  tcheng  j/un,  j^ 
ft  JE  É  (Cf.  Wylie,  p.  9;  Cat.  Imp.  liv.  42)  :  ce  livre 
est  simplement  une  liste  de   caractères  donnant  la 

(^  ^  -f  )  (y^/tZr»  (t    fê    ») 


CHAP.  I   :  LANGUE  CHINOISE.  45 

prononciation  chinoise  vulgaire  et  la  prononciation 
correcte,  mais  sans  expliquer  le  sens  (Cf.  préface  du 
Sa  syeng  hUyixg  kài). 


50.  m^jEm-^ 

Hong  mou  tjyeng  oun  htong  ko. 

Examen  complet  du  Hong  oou  tclieng  y  un,  (voir  ci- 
dessus). 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  ok  :  il  fut  com- 
posé, par  ordre  du  Roi,  par  Sin  Syouk  tjyoït^  ^  ^ 
^,  qui  eut  à  ce  sujet  treize  entrevues  en  Man- 
tchourîe  avec  TAcadémicien  chinois  Hoang  Tsan, 
;  publié  en  1461. 


51.  P  ^  fê  m 
Yek  e  tji  nam. 
Boussole  de  la  traduction. 

Cet  ouvrage  est  cité  par  la  préface  du  Sin  syek  pak 
hlong  8à  ;  il  parut  avec  une  préface  de  Sye  Ke  tjyeng^ 
^  .^  lE  •  une  phrase  de  cette  dernière  préface,  rap- 
portée dans  celle  du  Sin  syek  pak  htong  «a,  exalte  la 
haute  intelligence  du  Roi  Syei  tjong,  sous  le  règne 
duquel  la  langue  coréenne  fut  employée,  pour  la 
première  fois,  dans  les  compositions  littéraires. 

52.  ill  "t  ^  |g 

Houn  syd  kpyeng  hoa. 
Extraits  pour  l'instruction.     . 

1vol. 

C.  des  Int. 

(1!:  H  4)  («>/t2r5«r)  {«  m  Wi) 


40  LIV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

Au  commencement  de  la  dynastie,  ce  livre  fut 
imprimé  en  caractères  mobiles  (cf.  Tjou  tjà  sa  9il}, 
et  fut  perdu  pendant  les  guerres.  En  1682,  un 
fonctionnaire  de  la  Cour  des  Interprètes,  O  Keuk 
heunffy  ^]^M,  en  retrouva  un  exemplaire  qu'il 
présenta  au  Roi.  Cet  ouvrage  avait  été  compilé  par 
JRi  Jh/en  ^eng^  ^  jft  gjj^,  qui,  trouvant  que  le  Syo 
hak  n'étiiit  pas  écrit  dans  la  langue  usuelle  et  que 
le  Pak  htœig  sa  et  le  Ro  keid  tai  contenaient  des 
expressions  mongoles,  choisit  dans  les  livres  taoïstes 
soixante-cinq  articles,  qu'il  traduisit  en  chinois  parlé: 
il  présenta  son  travail  a\^  Roi  qui  en  ordonna  l'im- 
pression (Cf.  Htong  moun  koan  iji  ;  liv.  8,  fol.  2). 


53.  m  m  mm 

Sa  syeng  htong  kài. 

Explication  des  quatke  tons,  ouvrage  cx)mposé  par 
ordre  royal. 

2  vol.  in-4. 

B.R.— C.  des  Int.— L.O.V. 

Les  planches  d'impression  de  cet  ouvrage  sont 
conservées  à  la  Cour  des  Interprètes  (Cf.  Htong  nioun 
koan  tji  ;  liv.  8,  fol.  7). 

Préface  de  Iclioi  Syei  tjin^  -^  ift  ^,  fonctionnaire 
de  la  Cour  des  Dépêches,  auteur  de  ce  dictionnaire  ; 

cette  préface  est  de  1517,  JE  ^.  +  H  ^^  j^  ^  T  5- 
Elle  rappelle  le  E  tjyei  houn  min  tjyeng  eum  et  le 
Sa  syeng  htong  ko^  composés  par  ordre  du  Roi  Syei 
tjong  :  Tchoi  s'est  servi  surtout  de  cette  dernière 
œuvre. 

(^  ^  -f)  (^/t2:i:)  [b    IS    ») 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  47 

Table  des  rîmes. 

Tables  des  initiales,  d'après  le  Koang  ytm,  J^  ^ 
(Cf.  Wylie,  p.  8  ;  Cat.  Imp.,  liv.  40  etc.)  ;  d'après  le 
Yiin  hoèi,  ^  ^  (Cf.  Wylie,  p.  9)  ;  d'après  le  Hong 
oou  tcheng  y  un,  ^^]E^  (Cf.  Wylie,  p.  9  ;  Cat. 
Imp.,  liv.  42). 

Avertissement  sur  les  initiales,  médiales  et  finales. 

Second  avertissement,  où  l'auteur  cite  le  Mong  kmi 
y  un  lia,  ^  "^T  |^  BS',  ouvrage  qui  fut  composé  sous 
la  dynastie  des  Yuen,  jt  (1260-1367),  pour  enseigner 
aux  Mongols  la  prononciation  du  chinois  et  dont  je 
n'ai  pas  trouvé  mention  dans  Wylie,  il  serait  dû  au 
Tibétain  Bachpa,  E  M^  E  (Cf.  Mayers,  I,  NS  532)  ; 
le  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Impériale  n'indique 
qu'un  seul  ouvrage  de  ce  genre,  mais  le  titre  en  est 
différent  (^  "È*  ^  ti>  Mong  kou  tseu  yun,  par  ^ 
^  ]^,  Tchou  Tsong  oen,  cf.  Cat  Imp.,  liv.  44). 
Voulant  enseigner  la  prononciation  chinoise  de  l'épo- 
que, l'auteur  de  "l'Explication  des  quatre  tons"  sup- 
prime les  finales  du  Ion  rentrant,  A.  ^,  ipsyeng; 
il  est  aussi  obligé  d'adopter  quelques  notations  étran- 
gères au  coréen  pour  les  consonnes  /,  o  (de  oen,  oang 
etc.),  fs,  j,  qui  n'existent  pas  dans  cette  langue  (Cf. 
tableau  du  Sam  ovn  syeng  houi). 

JjB  dictionnaire  est  rangé  suivant  les  initiales  et,  sous 
chaque  initiale,  suivant  les  tons  et  les  prononciations, 
de  telle  sort^  que  la  transcription  coréenne  n'est  don- 
née qu'uiie  fois  pour  tous  les  caractères  qui  se  pronon- 
cent de  même.  Si  les  différents  ouvrages  chinois  con- 
sultés ne  sont  pas  d'accord,  ce  désaccord  est  indiqué. 
Chaque  caractère  est  expliqué  en  langue  chinoise. 

(•&  ^  ^)         {*>A2r5i^)         {m  m  m) 


48  LTV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

A  la  fin  du  second  volume,  se  trouvent  : 

1?  examen  des  différences  entre  Tancienne  pronon- 
ciation chinoise  et  celle  qui  est  usitée  du  temps  de 
Tauteur  ; 

2?  préface  de  la  traduction  du  Ro  heul  tai  et  du 
Pah  ht(yng  «a,  relative  à  la  prononciation  du  chinois 
en  Corée  et  en  Chine,  à  la  transcription  en  caractères 
coréens  de  la-  prononciation  chinoise,  à  quelques 
notations  employées  dans  les  ouvrages  cités  (il  manque 
deux  feuillets  à  cette  partie)  ; 

3?  explication  du  changement  de  ton  d'un  certain 
nombre  de  caractères  correspondant  à  un  changement 
de  sens. 


54.     ^ 

Ok  hpyen. 

Dictionnaire  par  radicaux. 

Auteur  :     Tchm  Syei  tji7if  -^  "tfc  ^• 

(Cf.  Htong  motm  koan  tji;  liv.  7,  fol.  3,  verso). 


55.  ^i^\>m 

Ro  pak  tjeup  rarn. 

Coup  d'œil  d'ensemble  du  vieux  Pak. 

Par  Tckoi  Syei  tjin,  J|i  It  ^. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  comme  appendice  au 
Pah  htong  sa  en  kài,  en  1677. 

Ri  moun  tjeup  ram. 

Coup  d'œil  d'ensemble  sur  le  style  des  yamens. 

Par  Tchoi  Syei  tjin,  ^1^^. 

Cf.  You  sye  hpil  tji. 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE. 


49 


57.     MW%M 

Yek  e  ryou  hài. 

Vocabulaire  par  ordre  de  matières  (pour  l'étude  du 
chinois  parlé). 

2  vol.  in-4. 
C.  des  Int.— L.O.V. 

Chaque  caractère  chinois  est  suivi  :  IS  d'une  double 
prononciation,  celle  de  Péking  et  celle  de  Nanking, 
figurées  la  première  en  lettres  coréennes  ordinaires, 
la  seconde  en  groupes  spécialement  formés  pour  la 
représenter  ;  2?  d'une  courte  explication  en  coréen. 
"  En  l'année  1682,  le  Conseiller  Admirable  Min^ 
^,  ordonna  à  plusieurs  fonctionnaires  de  la  Cour 
des  Interprètes,  Sin  I  hàinff,  ^  ^  ^^,  Kim  Kyeng 
syouuy  ^  ?iS[  ^j  et  Kim  Tji  nam^  "^  ^  ^,  de 
faire  revoir  cet  ouvrage  par  deux  Chinois,  Oen  Kho 
chang,  ^  ^  f!î,  et  Tcheng  Sien  kia,  ^  3Ë  ^* 
Cette  nouvelle  édition  fut  gravée  en  l'année  1690, 
aux  frais  de  quelques  mandarins  de  la  même  ad- 
ministration. IjCs  planches  en  sont  conservées  à  la 
Cour  des  Interprètes."  {Htong  moun  koan  tji  ;  liv.  8, 
fol.  7,  8). 

,La  Bibliothèque  Royale  possède  cette  réédition  et 
une  autre  en  un  volume. 


58. 


ô^   pp   ^  ^  ^ 
Yek  e  ryou  kâi  po. 
Supplément  à  l'ouvrage  précédent. 

1  vol.  in.-4,  63  feuillets. 

B.R.— C.  des  Int.— L.O.V.— Coll.  Varat. 


(-^^4) 


(*>/t2r5v^) 


(»  ^  m) 


50  LIV.  Il  :   frrUDE  DES  LANGUES. 

Il  contient  un  certain  nombre  d'expressions,  rangées 
dans  le  même  ordre,  et  forme  ainsi  le  complément  du 
Yek  e  ryou  kâi.  Au  dernier  feuillet,  se  trouve  une 
postface  datée  de  1775  et  signée  de  Kîm  Hong  tchyel, 
^  3A  on >  Interprète  :  "Le  Yek  e  ryou  kài  ayant 
"  été  composé  il  y  a  une  centaine  d'années,  par  mon 
"  grand-père,  il  était  devenu  nécessaire  d'y  faire  des 
**  additions.  Le  Grand  Conseiller  Kimj  ^,  m'ayant 
'*  enjoint  de  préparer  un  supplément,  j'ai  adopté  pour 
"  ce  travail  le  plan  de  l'ouvrage  primitif.  Le  livre 
"a  été  gravé  et  imprimé  par  ordre  de  ce  haut  di- 
"gnitaire."  (Cf.  Htong  moun  koan  tji;  liv.  8,  fol. 
8,  10).  '    • 

Ri  hak  tji  nam. 

Guide  pour  le  style  des  yamens. 

Ouvrage  cité  par  le  Tong  kyeng  tjnp  keui. 
Cf.  You  sye  hpil  tji. 

60.     ^  ^ 

Ryak  oun 
Rimes  abrégées. 

Ouvrage  cité  par  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 

61.  JE  ^  m  m 

Tjyeng  eum  tji  nam. 

Guide  de  la  prononciation  correcte. 

Ouvrage  cité  par  le  Pan  kyei  syou  rok. 


CHAP.  I  :   LANGUE  CHINOISE.  51 


62.  m.M  ^  ^ 

A  e  tji  nam. 

Guide  du  langage  élégant. 

Ouvrage  cité  par  le  Paii  kyei  syou  rok. 


63.     p  ^  ÎE    H 

Hoa  Unig  tjyeng  eum  htong  syek  oun  ko. 
Dictionnaire  explicatif  par  rimes,  donnant  les  pro- 
nonciations CHINOISE  ET  coréenne  CORRECTES. 

I.      1  vol.  grand  in-8,  formant  2  livres,  107  feuillets. 

L.O.V. 

Préface  datée  de  1747,  "J*  ^>  P^r  P(^k  Syeng  ouen 
de  Mil  yangj  ^  ^  >|*M!È  îl^,  auteur  de  Touvrage  :  il 
déplore  l'incorrection  de  la  prononciation  usitée  pour 
les  caractères  chinois  en  Corée  et  rappelle  les  travaux 
ordonnés  par  le  Roi  Syei  ijong,  (cf.  N*?  47  et  sqq.)  ; 
il  a  préparé  son  dictionnaire  en  collaboration  avec^ 
m  En  yong,  ^  ^  ^,  et  en  se  servant  surtout  du 
Sam  oun  htong  ko  et  du  Sa  syeng  htong  kâi. 

Tableaux  des  lettres  coréennes,  des  rimes  et  des 
initiales,  analogues  à  ceux  du  Sam  oun  syeng  houi  : 
il  existe  entre  ces  deux  dictionnaires  quelques  diffé- 
rences pour  la  figuration  des  sous  chinois  étrangers 
à  la  langue  coréenne.  Une  partie  des  explications 
données  dans  le  dernier  tableau  sont  tirées  du  Ytien 
yin  thang  chi,  7C  W  iË  W»  ouvrage  non  indiqué 
par  le  Catalogue  Impérial. 

Ce  dictionnaire  donne  d'abord,  parallèlement,  les 
caractères  aux  trois  premiers  tons,  en  indiquant  la 
prononciatioir  chinoise,  la  prononciation  coréenne  et 

(^  ^  4)  (*>A2:ôv^)  {m  m  m) 


52  LIV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

le  sens;    les  caractères  au  ton  rentrant  sont  mis  à 
part. 

II.  Autre  édition  d'un  format  un  peu  plus  grand,  112 
feuillets,  formant  2  livres. 

L.O.V.— C.P. 

Titre  en  bleu  ou  en  noir,  au  verso  du  VI  feuillet  : 
au  milieu,  lE  ^  ^  ^j  en  caractères  li,  ^  ;  à 
droite:  "imprimé  nouvellement  en  1841, '*  ^^^ 
PI1>  en  caractères  sigillaires;  à  gauche:  "plancha 
gardées  à  la  Bibliothèque  Royale,'*  ^  ^  î^^*  ^^ 
caractères  sigillaires. 

Préface  en  caractères  semi-cursifs,  composée  par  le 
Roi  Tjyeuff  tjong  en  1787,  if^  IP  P^  ;2:  +  —  ^ 
T  5^j  et  suivie  du  sceau  de  la  Bibliothèque  Royale 
imprimé  en  noir. 

Avertissement  contenant  le  tableau  des  initiales. 

Après  le  dictionnaire,  en  tout  conforme  à  la  pre- 
mière édition,  se  trouvent  les  tableaux  des  lettres 
coréennes  et  des  rimes,  ainsi  que  la  préface  de  l'auteur. 

^      III.     Autre  édition  semblable  à  l'édition  II  :  le  titre  est 
en  noir  et  disposé  différemment. 

IV.  Autre  édition  semblable  aux  deux  précédentes  :  titre 
en  noir,  portant:  "planches  gardées  à  Hpyeng  yang^^ 
(^  ^)  ^  ^  J^  fe  ;  pas  de  préface  royale. 

L.O.V. 

V.  Edition  sur  beau  papier  identique  à  l'édition  II, 
mais  sans  titre  et  sans  préface  de  l'auteur  ;  formant  2  ' 
volumes. 

L.O.V. 

Ce  dictionnaire  existe  à  la  Bibliothèque  Royale. 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  53 


64.     -  H  â 

Sam  oun  hiong  ko. 

Dictionnaire  complet  des  tbois  tons. 

Ouvrage  cité  par  le  Hoa  long  tjyeng  eum  htong  syek 
oun  ko. 


65.    it  ^  H  il  3 

l'jeung  po  sam  oun  htong  ko. 

Dictionnaire  complet  des  trois  tons,   édition  aug- 
mentée. 

1  vol.  in-4,  98  feuillets. 

L.O.V. 

Cet  ouvrage,  non  daté,  paraît  être  du  XVII?  siècle  : 
c'est  un  dictionnaire,  où  les  caractères  chinois  sont 
très  brièvement  expliqués  .  en  chinois,  sans  aucune 
indication  sur  la  prononciation  coréenne.  Les  carac- 
tères aux  trois  premiers  tons  sont  rangés  sous  89 
rimes  ;  chaque  page  est  divisée  horizontalement  en 
trois  bandes,  la  première  réservée  à  une  rime  de  ton 
égal,  ^  ^,  hpyeng  syengy  la  seconde  à  une  rime 
de  ton  ascendant,  Ji  ^,  syaiig  syeng^  la  troisième 
à  une  rime  de  ton  descendant,  ^fe  W^9  ke  syeng  ;  ces 
rimes  sont  les  mêmes  que  celles  qui  sont  actuellement 
en  usage  en  Corée  et  en  Chine  : 

p»     imtong        2^tong        Sfllkaiig        4  j^  tji 
|±*     13[toîig        2JJitjyoDg      S^kang        4^tji 

«>iig        2  5^  song         3  j^  kang        4  ^  tji 


(li"  ^  4)         {;^^/t2:ôv>)         (SI  15  m) 


54 


LIV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 


^»      5  m  mi 

\±M     S^nii 
li»      5^  mi 


6  Ule 


7  Hou 
7  31  ou 
7^  ou 


8  ^  tjyei 
8  Hp  tjyei 
8  H  tjyei 


[2|i  JIJ    12  3Jt  moun 
!±tt    12  I^  moun 
12  ^  moun 


f^«      9  fË  l<ai        10  M  hoi 
JlS      9îghài        lOIfthoi 
9  j^  htai      10  #  koai 

13  7C  o^Gû 
13  IgÊ  ouen 
13  |g  oucn 

'±»    16«È8j-on       17ÎS«}-o 
16  ^  sj'cn      17  IjK  Hj'o 

21  Jtt  ma 
21  J^ma 
2l||ma 


±S  20tî?ka 
^*»   20®kâi 


11  Jttjin 
ll^tjin 

lO^^^Httai     llgtjin 

14  ^  han  15  fH  san 
14.^  han  15  J^  san 
14  4than       15  DU  kim 

18  ^  hyo      19  ^  ho 

18  rs  k}''>     19  Ô£  lw> 
18;^  hyo      19  ai  ho 

22R&yang  23  ^  kj-eng 
22  ^  yang  23  g  kyeng 
22  §1  yang    23  %  kyeng 


rzp^    24  ^  tchyeng24'^'^|^  tjeung  25  ±  ou 
li»    24MliyeHg  25;^you 

24  ^  kyeng  25  ^  you 


26  g  tchim 
26  )g  tchim 
26  ÎC^  tchim 


3^ 


27  ^  Um       28  il  ycm       29  ^  ham 
JlSl    27  £  kam      28  igl^  yem       29  m  ham 
27  ^  kam      28  |£  y^m       29  fg  ham 


Les  caractères  au  ton  rentrant,  \  ^,  ip  syenffj 
sont  rangés  à  part,  sous  17  rimes,  chaque  catégorie  au 
ton  rentrant  étant  renvoyée  à  l'une  des  catégories 
précédemment  citées  : 


(^<i-f) 


(tMi-» 


in  m  M) 


CHAR   I  2   LANGUE  CHINOISE.  65 

1  g  oh  rentre  sous  la  rime  ]^  tong. 


2  J3^  ofc 

j> 

ti 

^  tong. 

3  %  kak 

9) 

>9 

XL  kang. 

4  K  tjil 

>» 

J> 

M  ^Ji^' 

5  tfyi  moul 

>J 

>* 

3Jt  moun. 

6  ^  ouel 

}9 

>7 

^  ouen. 

7  §  hal 

11 

n 

^  Aa/i. 

8  !fâ  AoZ 

Î7 

11 

JJPH  «a7z. 

9  ^  syel 

» 

»y 

jfâ  syen. 

10  ^  yafc 

19 

» 

Bl  yawgr. 

11  pg  màik 

>» 

o 

Il  fcyewgr. 

12  |g  ^^e& 

»» 

a 

^  tchyeng 

13  «  fyïi 

)f 

17 

M  tjeung. 

14  m  Oewp 

» 

99 

g  tcinm. 

15  ^  hap 

» 

91 

5  ^«w- 

16  H  yep 

M 

» 

Bl  yew*. 

17  f^  Ayap 

»> 

99 

J^  7mm. 

On  peut  voir  par  ce  tableau  qu'à  la  muette  finale 
{kj  l  pour  t/*^  p)  (le  la  rime  au  ton  rentrant,  corres- 
pond toujours  une  nasale  de  même  ordre  (n^,  n,  m) 
dans  la  rime  au  ton  ëgal  sous  laquelle  elle  se  classe, 
et  que  la  voyelle  est  la  même  de  part  et  d'autre,  sauf 
trois  exceptions  (11, 13,  14);  encore  la  lettre  i  a-t-elle 
presque  la  mêmç  valeur  que  eu  et  le  son  ai  n'est-il 
que  médiocrement  éloigné  de  e. 

A  la  fin  du  volume,  sont  données  deux  listes  de 
rimes  usitées  précédemment  et  difi*érant  de  celles  qui 
sont  indiquées  ci-dessus. 

1.  La  substitution  de  1  finale  au  t  final  de  Tancienne  prononciation 
chinoise,  est  constante  en  sino-coréen. 


56  UV.  n  :   ÉTUDE  DEB  LANGUES. 


66.      H 

Sam  oun  syeng  houi. 

Dictionnaire  rangé  sur  trois  tons. 

3  vol.  în-4. 

B.R.— L.O.V. 

!•/  volume  :  préface  datée  de  1751,  Jl  ^  Zl  +  -i^ 
^  5p  ^,  et  signée  Kim  Tjài  ro,  ^  :^  ^g,  Pré- 
sident  du  Grand  Conseil,  etc.:  "  la  prononciation 
"  coréenne  des  caractères  chinois  s'étant  peu  à  peu 
"  modifiée,  il  serait  désirable  de  la  rapprocher  de  son 
"  origine  ;  mais,  si  l'on  consulte,  pour  établir  la  pro- 
"  nonciation  correcte,  les  divers  dictionnaires  chinois, 
"  l'orthographe  qu'ils  emploient,  ^  -ijJJ,  pan  tjyel, 
"  interprétée  à  l'aide  de  la  prononciation  coréenne, 
"  donne  souvent  un  résultat  inexact.  Très  frappé  de 
"  cette  fâcheuse  situation,  quand  il  a  été  à  la  tête  de 
"  la  Cour  des  Interprètes,  Kini  Tjài  ro  a  vivement 
"  encouragé  l'entreprise  de  Hong  Kyei  henij  nom 
"  littéraire  S  y  oun  po,  ^  ^  |^  j^  ^,  Ministre  de 
"  l'Armée,  qrn,  pendant  de  longues  années,  s'était 
*'  occupé  d'un  travail  destiné  à  réformer  la  pronon- 
"  dation  coréenne.  Cet  ouvrage,  pour  lequel  Kim 
"  Tjài  ro  écrit  la  présente  préface,  a  pour  ba«e  la  liste 
"  des  initiales,  ^  i^^  tjà  mou^  du  Hong  oou  tcheng 
''  yun,  ^^lEWi^  (Cf.  Wylie,  p.  9;  Cat.  Imp.,  liv. 
"  42)  et  la  transcription  coréenne  donnée  par  le  Sa 
*'  syeîig  htong  kàiy  N2  53  ;  dans  la  plupart  des  cas, 
"  l'auteur  s'est  conformé  à  l'orthographe  correcte, 
*'  parfois,  pour  différentes  raisons,  il  a  suivi  l'usage 
"  populaire,  etc." 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  57 

Avertissement,  suif  î  de  trois  tableaux  :  IS  tableau 
des  initiales  du  Hong  oou  tcheng  yun,  classant  les 
initiales  en  sept  ordres,  -^  ^,  tchil  eum,  qui  corres- 
pondent aux  cinq  notes,  3l  W,  o  eum^  et  aux  cinq 
éléments,  JBl^T>  ^  hÂing  ;  chaque  ordre  renferme 
des  lettres  de  quatre  degrés  :  sonores,  ^  fH,  tjyen 
tchyeng;  demi-sonores,  ^  f^,  tchà  tchyeng;  sourdes, 
^  ^,  fjyen  tchak;  neutres,  ^  î^  ^  ?^,  poul 
tchyeng  poul  tchak  ;  pour  chaque  ordre  et  chaque 
degré,  Tauteur  donne  en  exemple  un  caractère  chi- 
nois ayant  l'initiale  correspondante,  la  transcription 
coréenne  de  la  prononciation  chinoise  et  l'initiale 
coréenne  séparée  ;  voir  le  tableau  de  la  page  suivante, 
qui  contient  les  éléments  essentiels  du  tableau  ren- 
fermé dans  le  volume. 

Cette  classification  des  initiales  ou  consonnes  diffère 
très  peu  de  celle  qui  a  été  inventée  par  le  bonze 
tartare  Li€io  yi,  ^^  f^"  T  ^• 

Un  pareil  système,  imité  de  la  classification  des 
lettres  de  la  langue  sanscrite,  est  presque  incompréhen- 
sible pour  un  Chinois  ;  et,  quoiqu'il  soit  approprié  au 
génie  de  la  langue  coréenne  qui  est  alphabétique,  il  ren- 
ferme plusieurs  détails  qui  ne  conviennent  nullement 
à  la  prononciation  coréenne  du  chinois,  par  exemple 
la  classification  des  consonnes  en  sonores,  demi-sonores 
et  sourdes  :  aussi  l'auteur  est-il  obligé  d'avertir  que 
les  sourdes  se  prononcent  tantôt  comme  les  sonores^ 
tantôt  comme  les  demi-sonores  ;  les  labiales  légères 
if}  ^)j  1^8  dentales  légères  de  la  1^'ï®  série  (fe,  fe,  tztz)^ 
les  dentales  vraies  de  la  2?  série  (cA,  chch),  la  guttu- 
rale hj  la  dentilinguale  j  sont  tout  à  fait  étrangères 


"1 


1 


a 

1 


m 


J 

0 


0 

60 


DO 


sa 


S?        S 


f;    H 


P4 


9 


a 

•mm 

a. 
a. 


I 


f^^  t?^ 


g" 


^ 


S    Sr 


•^ 


o  ru  < 


:il        «^     ^  ^    ^  »     M 


SUE 
I 


^ 


42 


43 


'\0 


0 

Q 


6C 

I 


IS        ««       j^ 


a 
•a 

4S 


a 
es 
s 
o 


«1^ 


o 

es 

JE- 


U 


i 


03 


r 


ID^       91 


Tfts 


^9 


CD 


K<v  K'<^    \o 


•5"      ■« 


'5    1 

JS^  >$    Se  i»     ii^ 


I 


o         ^ 


r  i 


S 


M) 


I  |I5I  .âiUng  Sifiing  3SI 


1» 
"  "^  I 


® 

§  "S 
^  fil 


s 


1^1 


•9» 


S 

1^ 


I 


^1 


*a    ^ 


II 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  69 

au  coréen  et  Tauteur  a  pris,  .pour  les  représenter,  des 
signes  qui  n'existent  pas  ou  qui  n'existent  plus  dans 
récriture  habituelle  (Cf.  E  tjyei  houn  min  tjyeng 
eum). 


2?  Tableau  des  lettres  coréennes  classées  méthodique- 
ment. 

,11-CSn 

Jjettres  qui  peuvent  1        i  x  n\ 

être    soit    "^î*^î«i'»«  y  ^  ' 

soit  finales 


H  Aô 


S  ng 


Lettres  seulement 
initiales 


Voyelles 


(     tj        tch       ht      hk  hp 

a  ya         e        ye  0  yo 

TTT-  I  > 

OU         you         eu  i  a 


Dîplithongues         )  wJLê^m        oa  1 T       oue 


{-^  *i  ^)         (*>A2r«v>)         {m  m  m) 


CO  LIV.  n  !  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

Ce  tableau  est  tiré  du  E  tjyei  houn  min  tjyeng  eum^ 
maïs  est  disposé  dans  un  autre  ordre,  confonne  à 
Tordre  vulgaire,  et  ne  contient  pas  les  caractères  o  = 
son  mouillé,  ^  =  A,  A=/,  qui  n'existent  pas  dans  la 
prononciation  coréenne. 

3?  Tableau  des  rimes  des  quatre  tons  avec  indication 
de  la  finale  et  des  diverses  voyelles  coréennes  qui 
correspondent  à  chaque  rime. 

A  la  fin  de  l'avertissement,  Tauteur  déclare  qu'il 
n'a  pas  essayé  de  rapprocher  la  prononciation  coréen- 
ne de  la  prononciation  chinoise  moderne,  sur  deux 
points  où  celle-ci  est  manifestement  incorrecte,  pour 
les  caractères  au  ton  rentrant  dont  elle  supprime  la 
consonne  finale,  et  pour  les  caractères  où  elle  remplace 
la  finale  m  par  la  finale  n. 

Les  caractères  sont  rangés  dans  un  ordre  analogue 
à  celui  du  Tjeung  po  sam  aun  htong  ko.  La  pro- 
nonciation coréenne  est  donnée  en  gros  caractères 
en  tête  d'une  série  d'homophones  ;  les  prononciations 
chinoises  correspondantes  sont  indiquées  au-dessous  ; 
pour  chaque  caractère,  le  dictionnaire  note  le  sens, 
l'initiale  correspondante  et  renvoie  à  d'autres  tons  et 
à  d'autres  rimes,  s'il  y  a  lieu*;  les  deux  parties  (carac- 
tères aux  trois  premiers  tons,  caractères  au  ton 
rentrant)  sont  rangées  de  la  même  façon. 

Le  troisième  volume  contient  les  mêmes  caractères 
que  les  deux  premiers,  mais  rangés  par  clefs  et  avec 
de  simples  renvois  aux  rimes. 

A  la  fin  du  deuxième  volume,  on  trouve  un  car- 
touche renfermant  l'inscription:  "imprimé  à  l'Impri- 


X. 

5«P 

^ 

f 

f^^ 

^ 

s. 

-âB- 

f 

'%\^ 

9^1 

-^^ 

^fc 
5^j 

- 

Titre  du  £  (yen^  ity^u  liyattg  ^yen  mtn  (Nï  67j. 


CHAP.  I  :   LANGUE  CHINOISE.  61 


merîe  Royale  à  la  6f  lune  de  Tan  1751/'  5!^  5^ 
■^  S  ^  ^9  ^^  ^^^  postface  écrite  la  même  année 
par  Fauteur  de  l'ouvrage,  Ilonc/  Kyei  heuij  ^  ^  S^. 
Celuî-cî  dit  qu'il  s'était  occupé  de  recherches  sur  la 
prononciation,  sans  songer  â  en  publier  le  résultat  : 
le  Roi  a  donné  le  titre  à  son  ouvrage,  l'a  fait  graver 
par  l'Imprimerie  Royale  et,  l'auteur  étant  fort  ab- 
sorbé par  ses  fonctions  de  Ministre  de  l'Armée,  Tjyeng 
Tchyoung  en,  ^  iï^  ^,  en  a  surveillé  l'impression. 

Une  autre  édition,  moins  bien  imprimée  que  celle 
que  je  viens  de  décrire,  porte,  avant  la  postface,  les 
indications  :  "  imprimé  à  Tai  kouj  "^  Sly  à  la  7S 
lune  de  l'année  1769,"  S3:|^^^^É^;  elle 
est  d'ailleurs  semblable  à  la  première.  Un  exem- 
plaire de  chacune  se  trouve  à  l'Ecole  des  Langues 
Orientales. 


67.  m  ^ 

E  tyeng  kyou  tyang  tjyen  oun. 

Dictionnaire  par  rimes,  de  la  bibliothèque  royale, 
composé  par  ordre  royal. 

L      2  vol.  petit  in-8. 

L.O.V. 

Titre  au  verso  du  premier  feuillet  (1?  volume)  :  au 
milieu  ^  ^  ^  ^  |^  j^  en  caractères  li,  ^  ;  à 
droite  :  "édition  primitive  de  la  Bibliothèque  Royale," 
W  ^  M  ^l'^j  ^^  caractères  sigillaires  ;  à  gauche  : 
"gravé  de  nouveau  à  You  tchyeuj  1851,"  È  :^  fi^^J 
5^  ^1  en  caractères  sigillaires.     La  première  édition 


62  LIV.  II  :  iÉTUDE  DES  LANGUEa 

est  postérieure  au  Tjypng  enm  htoTip  syeh^  N?  63, .  de 
1787. 

Préface  non  signée,  non  datée  :  jusque  là  les  dic- 
tionnaires coréens,  rangeaient  les  caractères  sur  trt)is 
tons  (^,  hpyengy  Ji,  syang^  i,  ke)  et  mettaient  à 
part  les  caractères  au  quatrième  ton  (A  ip)  \  le  Eoi 
Tjyeng  tjong  a  prescrit,  pour  ce  nouveau  dictionnaire, 
d'ordonner  les  quatre  tons  parallèlement, — Bref  his- 
torique des  rimes  :  c'est  dans  les  livres  canoniques  qu'il 
en  faut  chercher  l'origine  ;  sous  les  Han,  ^,  tous  les 
lettrés  s'en  servaient:  c'est  ainsi  que  Yang  Hiong, 
^W^  (53  av.  J.C. — 18  ap.  J.C.)  composa  le  Uiai 
ytien  ktng,  ;5(C  7C  /^>  ^t  que  Tsiao  Kong,  ^  ^ 
(IIP  siècle)  écrivit  le  Ti  lin,  ^  H^^  Chen  Yo,  fJC 
ffyj  (411-513)  inventa  le  système  des  quatre  tons;  les 
anciennes  rimes,  dont  la  prononciation  avait  changé, 
furent  étudiées,  dans  le  Yun  pou,  ^  1^,  par  Oou  Yu, 
^  Wi  (dynastie  des  Song,  5^,  960-1278,  cf.  Wylie, 
p.  9):  elles  différaient  des  rimes  alors  admises  et  furent 
appelées  par  lui  rimes  forcées,  R^*  a^,  hyep  oun  ; 
Tchou  m,  ^  ^,  usa  de  la  même  méthode  pour  ses 
travaux  sur  le  Livre  des  Odes  et  le  Id  sao.  Quant 
aux  rimes  fondées  uniquement  sur  le  son,  hto7ig  oun 
iË  W(>  ^^^^  furent  surtout  employées  à  l'époque  des 
Tliang,  ^. — Enfin  cette  préface  annonce  que  le  Ok 
hpyen  vient  d'être  imprimé  en  caractères  mobiles 
sàing  sâing,  ^  4  ^»  et  ijyeng  ri,  M  ^S  ^  (Cf. 
Tjou  tjà  sa  sil). 

Table  des  rimes  ;  le  dictionnaire,  divisé  en  deux 
parties,  contient  13345  caractères  ;  chaque  page  est 
partagée  en  quatre  bandes  pour  les  quatre  tons. 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  63 

A  la  fin  du  2?  volume,  on  trouve  l'indication  : 
"  gravé  de  nouveau  à  You  tchyen^  à  la  V'V  lune  de  Tan 
1851,"  ^  ^'  ^  ^  È  :â  fi  5H|. 


II.  Autre  édition  du  même  ouvrage,  avec  corrections. 
1  vol.  in.l2,  76  feuillets. 

L.O.V.— M.C.— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Titre  au  verso  du  premier  feuillet  :  au  milieu,  ^ 
^  1^  ^  -^  E^,  en  caractères  W  *^  ;  à  droite,  "  con- 
forme à  l'ancienne  édition,  avec  corrections,"  ^  j^ 
"éf  ^  JE  j!jn  ^  lE  j  5i/  tjoun  ko  pan  kyeng  ka  kyo 
tjyeiiff,  en  caractères  H  ^;  à  gauche,  " gravé  nou- 
vellement à  Ya  long  y  le  11  juillet  1887,  à  huit  heures 

du  matin,"  T^}i^^la-QMW#Î^^Iff5^J- 
La  préface  est  la  même  que  celle  de  l'édition  pré- 
cédente :  quelques  phrases  y  sont  ajoutées  pour  dire 
que  c'est  le  Roi  Tjyeng  tjong  qui  a  fait  ranger  les 
caractères  du  dictionnaire  suivant  les  quatre  tons  et 
qui  a  chargé  de  ce  travail  le  fonctionnaire  Tyeng  Yak 
yong,  "T  ^  ÎË-  L'ouvrage  contient  13347  carac- 
tères, un  errata  suit  la  table  des  rimes  et  il  n'y  a  pas 
de  datera  la  fin  :  il  n'existe  pas  d'autres  différences. 

III.  Autre  édition  avec  corrections. 
1  vol.  grand  in-8,  76  feuillets. 
L.O.V. 

Titre  au  verso  du  premier  feuillet  :  au  milieu,  ^  ^ 
^^"èai?  ^^  caractères  M  ^;  à  droite,  "conforme 
à  l'ancienne  édition,  revu,"  ^^"éî^^iElitft» 
Bil  eui  ko  pon  kyo  tjyeng  mou  oa  ;  à  gauche,  "  gravé 
à  la  bibliothèque  3fi  yang^  ^  ^  #  i&  #  ff • 

Édition  en  tout  semblable  à  la  précédente. 


64  LIV.  II  :  ÉTUDE  DBS  LÂNQUES. 

A  la  fin  :  "gravé  à  la  51  lune  de  l'année  1889,"  g 

IV.    Autre  édition. 

1  vol.  in-4,  90  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— C.P. 

Sans  titre  ;  mais,  pour  tout  le  reste,  conforme  à 
l'édition  I  ;  certains  exemplaires  sont  imprimés  sur 
grand  papier  fort,  format  in-folio.  Des  exemplaires 
de  cette  édition  sont  donnés,  à  Tissue  des  examens, 
aux  candidats  qui  se  sont  distingués,  sans  mériter 
cependant  d'être  reçus. 

Cet  ouvrage  se  trouve  à  la  Bibliothèque  Royale. 


68.  ^m^ 

Tjyea  oun  ok  hpyen, 

DiCrriONNAIRE   PAR   CLEFS. 

I.      1  vol.  in-4,  154  feuillets,  formant  2  livres. 

C.P. — Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Titre  au  verso  du  premier  feuillet,  avec  encadre- 
ment :  au  milieu,  'è  ]^  3Ê  1^>  ^^  caractères  li  ^  ; 
à  droite,  "nouvellement  gravé  en  1879,"  S^^ 
^J  ;  à  gauche,  "  planches  conservées  à  la  Cour  des 
Explicateurs  du  Prince  Héritier,*'  ^  ^  |^  ^. 

Table  des  214  clefs. 

Dans  le  dictionnaire,  les  caractères  sont  rangés  par 
clefs  et,  sous  chaque  clef,  d'après  le  nombre  des  traits 
des  phonétiques  ;  pour  chaque  caractère,  on  trouve  la 
prononciation  coréenne,  l'explication  du  sens  en  chi- 
nois et  la  rime  à  laquelle  il  appartient. 


CHAR  I  :   LANGUE  CHINOISE.    •  66 

n.     Autre  édition  en  2  vol.  în-4,  sans  titre,  d'ailleurs 
semblable. 
L.O.V.— M.C. 

Cette  édition  a  été  reproduite  par  la  phototypie  à 
Changhai,  en  1890;  elle  forme  un  vol.  in-12,  153 
feuillets.— C.P. 

ni.   Autre  édition   en  2  vol.  grand   in-8,  sur  papier 
commun. 
Brit.  M.— M.C. 

D'après  la  préface  du  ITyou  tjyang  tjyen  oun^  ce 
dictionnaire  aurait  été  imprimé  en  caractères  mobiles, 
sous  le  règne  de  Tjyeng  tjong  (Cf.  Tjou  tjà  sa  sil). 


69.  m'^^m 

Hoa  eum  kyei  mong. 

Le  chinois  pablé  enseigné  aux  enfants. 

1  vol.  in-4,  36  feuillets. 

B.R.— L.O.V. 

Préface  datée  de  1883,  par  Youn  Htai  ijyoun,  ^ 
^  1^,  Membre  du  Conseil  Privé,  Explicateur  Royal, 
Annaliste.  "  Les  ouvrages  qui  servaient  pour  Tétude 
'*  du  chinois  parlé,  tels  que  le  JRo  keul  taij  le  Pak 
'*  htong  sa  et  le  Yek  e  ryou  kài  sont  aujourd'hui  trop 
'*  anciens  et  donnent  une  prononciation  qui  n'est  plus 
'*  en  usage.  Ce  livre,  composé  par  Ri  Eung  heuj  ^ 
*  i^  W^9  ^t  destiné  à  les  remplacer.  L'auteur, 
^*  sachant  que  je  suis  allé  en  Chine  et  que  j'y  ai  appris 
'  la  langue  du  pays,  m'a  prié  d'écrire  cette  préface." 

Vingt-six  feuillets  sont  consacrés  à  des  dialogues 
en  langue  mandarine,  divisés  en  deux  parties.     Sui- 

(tî:  ^4)         u>/t2r«ip)         (m  B  m) 


UT.  n  :  irruDE  des  lasguisl 

vent  le  Tchyen  i)à  moun,  le  I^k  ia  iyeng^  ^^ 
JSl*  ou  liste  des  noms  de  Êunille  (cf.  Cordîer,  676, 
1789),  la  Itte  desi  caractères  CTclîqnes,  des  vîngt-lwiit 
constellations  et  des  chiffres  cardinanx,  avec  la  pro- 
nonciation chinoise  actuelle  transcrite  en  lettres 
coréennes. 

L'ouvrage  se  termine  par  une  liste  de  certains 
caractères  pris  dans  le  Tchyen  tjà  moun  et  le  JKtik  ha 
tyejig,  avec  la  double  prononciation,  mandarine  et 
commune,  JE  ^,  ijye^ny  »yot,  qu'ils  possèdent,  trans- 
crite en  lettres  coréennes. 

Même  ouvrage,  contenant  seulement  la  pré&ce  et 
les  dialogues. 
Coll.  Varat 


70.  m^^mmm 

^  ^  :^l  ^  ^  '^ 

Hoa  in  tji  meng  yen  tjyei  (transcription  coréenne  du  son 
chinois  Hoa  yin  khi  mong  yen  Mai). 

Hoa  eum  kyei  mong  en  kài  (prononciation  sino-coréenne). 

Le  chinois  pablé  enseigné  aux  enfants,  avec  traduc- 
tion CORÉENNE. 

1  vol.  in-4,  75  feuillets,  formant  2  parties. 

L.O.V. 

Cet  ouvrage  contient  les  dialogues  du  volume  pré- 
cédent, avec  la  prononciation  chinoise  notée  en  lettres 
coréennes  sous  chaque  caractère,  et  l'explication  de 
chaque  phrase  en  langue  coréenne  :  ces  explications 
sont  écrites  partie  en  caractères  coréens,  partie  en 
caractères  chinois. 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  67 

71.  m  m  miâ> 

Iloa  youi  rou  tchao  (transcription  coréenne  du  son  chinois 

Boa  yu  lei  tchhao). 
Hoa  e  ryou  tchyo  (prononciation  sino-coréenne). 
Éléments  de  la  langue  chinoise. 

1  vol.  in-8,  60  feuillets,  s.d. 

L.O.V.-Brit.  M. 

Cet  ouvrage  est  un  vocabulaire  chinois-coréen  dont 
les  mots  sont  rangés  par  ordre  de  matières.  L'auteur 
anonyme  indique,  par  une  note  placée  au  verso  de  la 
couverture,  qu'il  a  dû  adopter  certaines  combinaisons 
des  lettres  coréennes  pour  former  de  nouvelles, 
syllabes,  qui  lui  permissent  de  reproduire  plus  exacte- 
ment la  prononciation  des  caractères  usitée  à  Péking  : 
c'est  ainsi  que  pour,  ^,  fao,  il  emploie  ^r>  ^  et  J2.f 
0  et  enferme  une  syllabe,  ^^  tao,  etc. 


72.  m%%^ 

Hoa  e  ryou  tchyo. 

Manuel  pour  l'étude  de  la  langue  chinoise  pablée. 

1  vol.  in-8,  41  feuillets,  s.  1.  n.  d. 

B.K.— L.O.V. 

Ce  volume  contient  : 

1?  Tchyen  jtjà  moun  ; 

2S  Pâik  ka  Byeng^  ^  ^  i9È,  le  livre  des  cent 
familles  (cf.  N?  69); 

3?  les  nombres,  ^  ^,  san  sou  ; 

4?  liste  des  caractères  qui  se  trouvent  dans  le 
Tchyen  ^â  moun  et  dans  le  livre  des  cent  familles, 

(1!:  ^  ^)         (*>/t2r5v>)         (%  m  m) 


68  LIV,  II:  ÉTUDE  DES  LANGUEa 

avec  la  double  prononciation  mandarine  et  vulgaire, 

^  ^  jE  f&  ^  Jl>  ^^  ^^^  ^jy^^9  ^0^  pyen  i; 

Si  phrases  chinoises  avec  prononciation  et  tra- 
duction en  coréen,  Ip  ^  ^  ^  ^  ^,  hoa  eum  iyei 
mong  en  kài  ; 

6?  vocabulaire,  par  ordre  de  matières,  d'expres- 
sions concernant  l'astronomie,  les  saisons,  les  admi- 
nistrations, la  géographie,  la  botanique,  etc. 

Le  même  ouvrage  existe  avec  prononciation  et 
traduction. 


75.     ^  ^  ^  H 

Kyou  tjyang  tjâ  houi. 

DiCTIONNAIBE,  CONFORME    AU    DICTIONNAIRE    DE  LA    BI- 
BLIOTHÈQUE KOYALE. 

1  vol.  in-4, 100  feuillets,  mss. 

Mis.  Étr.  Séoul. 

Dictionnaire  chinois-coréen,  disposé  d'après  la  pro- 
nonciation coréenne  des  caractères  chinois. — Composé 
par  Mgr.  Blanc. 


74.     M  H  ^  I 

Tjyeng  ri  tjà  po. 

Becueil  des  CARACTÈRES  tjyeng  ri. 

1  vol.  in-8. 

Vocabulaire  par  ordre  de  clefs  :  la  prononciation 
est  notée  à  l'aide  d'homophones  chinois. — Indication 
du  ton. 

Cf.  Tjou  tjà  sa  sil. 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  69 

75.  mm  M 

Kyou  oun  pou. 

Recueil  des  bimes,  d'apbès  la  Bibliothèque  Royale. 

1  vol.  mss. 

Dictionnaire  en  langue  chinoise,  par  un  Coréen. 


76.  ^mm  ^ 

Oun  hak  tang  tjâ  sou. 

Répebtoibe  des  cabactèbes  chinois  de  l'Impbimebie 
Royale. 

1  vol. 
S.R. 

77.  x^mm 

Moun  tjà  ryou  tjeup. 

DicriONNAiBE   d'expbessions   bangées   pab   obdbe  de 

MATIÈBES. 

1  vol.  in-8,  59  feuillets. 
B.R. 

Cet  ouvrage  est  un  simple  répertoire  sans  aucune 
explication. 


78.     i 

Ok  tchong. 

La  collection  de  jade. 

2  vol.  in-4,  mauvaise  impression. 

Dictionnaire  d'expressions  par  ordre  de  matières. 


70  LIV.  II  :  èrUDE  DES  LANGUEBL 

79.  m^m 

E  rok  hài. 

DlCnONI^AIBE  DES  TEKMES  DIFFICILES. 

1  YoL  in-4,  42  feuiUets,  mss. 

L.O.V. 

Ce  volume  explique  en  coréen  les  termes  employés 
dans  les  romans  écrits  en  chinois,  spécialement  ceax 
du  roman  intitulé  Syou  ho  tjiy  qui  sont  notés  lirre 
par  livre. 


80.     Il  ^  Pf*  ^  il 

Hoa  long  hyep  eum  htong  syek. 

DiCnONKAIBES    DES    BIMES    FOBCÉES    EN    CHINOIS    ET   EN 
SIKO-COBÉEir. 

Ivol. 
S.R. 


81.   XM^-k^ 

Tai  koang  îk  hoi  ok  kpyen. 

GbAKD   DICTIONNAIKE  AUGMENTÉ,   PAR  ORDBE   DE   CLEFS. 

30  vol.  grand  in-4,  formant  en  tout  210  feuillets. 

Ouvrage  cité  par  M.  Satow  comme  imprimé  en 
Corée  (History  of  printing  in  Japan  ;  Transactions  of 
the  Asiatic  Society  of  Japan,  vol.  10,  part  I). 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISR  71 


82.  «^^^m^mm^  z 

Moul  myeng  ri  e  sip  ryouk  tyo  mok  tji  ryou. 

VOCABULAIBE  CHINOIS  PAR  ORDRE  DE  MATIÈRES,  DIVISÉ 
EN  SEIZE  SÉRIES,  AVEC  LA  TRADUCTION  EN  LANGUE  VUL- 
GAIRE. 

1  vol.  grand  iii-8,  14  feuillets,  mss. 
L.O.V. 

Autre  :  1  vol.  în-8  carré,  12  feuillets. 
Mis.  Étr.  Séoul. 

La  couverture  du  dernier  exemplaire  porte  le  titre 
d'un  autre  ouvrage,  Hto  tyeng  sin  kyel  tchyoy  "h 


2S  Partie 

OUVRAGES  SPÉCIAUX  A  LA  COUR 
DES  INTERPRÈTES. 

83.     il  j!j?  /J>  ^ 

Tjik  kài  9yo  hak. 

Le  Slao  Mo  avec  explication. 

Anciennement  employé  dans  les  examens  des  can- 
didats aux  fonctions  d^Interprète  pour  le  chinois  ; 
supprimé  du  programme  avant  1744. 

Cf.  Htong  moun  koan  tji,  liv.  2,  fol.  2  ;  Tai  tyen 
hoi  htong,  liv.  3,  fol.  13. 


72  LIV.  II:    ÉTUDE  DES  LANGUES. 

84.   ^  ^  :^ 

Ro  heul  tai. 

Ce  titre  n'est  explicable  ni  en  chinois  ni  en  coréen. 

Ouvrage  employé  aux  examens  de  chinois  (cf. 
Htong  moun  koan  ijij  liv.  2,  fol .  2  ;  Tai  tyen  Jun 
htanffj  liv.  3,  fol.  13)  ;  les  planches  en  sont  conserv&s 
à  la  Cour  des  Dépêches  (Cf.  Htong  moun  koan  tjij  liv. 
8,  fol.  7). 


85.   Mn^^:k 

Tjyoung  kan  ro  keul  tai. 

Ko  KEUL  TAI,   GEAVÉ  DE  NOUVEAU. 

1  vol.  in-fol.,  46  feuillets. 

B.R.— L.O.V. 

Dialogues  en  chinois  parlé,  sans  traduction  ni 
transcription  coréenne,  h  la  fin  de  Touvrage,  deux 
feuilles  donnent  la  liste  des  fonctionnaires  qui  ont 
surveillé  l'impression. 


Tjyoung  kan  ro  keul  tai  en  kài. 

Ro  KEUL  TAI,  GEAVÉ  DE  NOUVEAU,  AVEC  EXPLICATION 
OOEÉENNE. 

2  vol.  in-4. 

B.R. — L.O.V.  (2f  volume  seul). 
1?  volume,  54  feuillets;  le  21  volume,  contenant 
des  dialoguiBS  en  chinois,  avec  double  prononciation, 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISR  73 

a  62  feuillets  ;  la  prononciation  à  droite,  figurée  en 
lettres  coréennes  usuelles,  est  celle  du  nord  (Péking); 
celle  qui  est  à  gauche,  figurée  en  lettres  coréennes 
modifiées  pour  représenter  des  sons  non  en  usage  en 
Corée,  est  celle  de  Nanking. 


S7.   ^tiXWM 

Ro  keul  tai  en  hài. 

Ko  KEUL  TAI,   AVEC  EXPLICATION   COEÉENNE. 

2  vol. 

Par  Tchoi  Syei  tjin,  ^1^^. 

"  La  bibliothèque  de  la  Cour  des  Interprètes  en 
"  possède  un  exemplaire,  qui  lui  a  été  donné  par 
"  le  Koi  et  qui  fut  imprimé,  sur  le  rapport  du  Con- 
"seiller  admirable  Tjyengj  f|j5,  au  moyen  de  types 
"  mobiles  en  cuivre,  en  Tannée  1670  "  (Cf.  Htong 
moun  koan  ijij  liv,  8,  fol.  8). 

Le  catalogue  de  la  Bibliothèque  Royale  mentionne 
le  même  livre,  avec  l'indication  :  5  koiien,  ^  ;  c'est 
sans  doute  le  présent  ouvrage  (2  vol.)  réuni  au  NS  89 
(3  vol.). 

88.     mW^^± 

Sin  syek  ro  keul  tai. 

Le  Ro  keul  tai,  nouvelle  traduction. 

1  vol. 

C.  des  Int. 

En  1763,  l'Interprète  Pyen  Hertj  ^JÊt,  a  revu 
cet  ouvrage  et  l'Imprimerie  Royale  a  fait  graver  les 
planches. 

(H:^-^)         (*-/!&  s V*)         (a  ^  m) 


74  LIV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 


89.  f^m^^i^mm 

Sin  syeh  ro  heuî  tai  en  kài. 

Le  Ro  keul  tai,  nouvelle  traduction  avec  explica- 
tion OOEÉENNE. 

3  vol- 

C.  des  Int. 

"  Les  planches  en  sont  conservées  par  la  Cour  des 
**  Interprètes.  L'ouvrage  fut  revu  en  1763  par  un  fonc- 
"  tîonnaire  de  la  même  administration,  nommé  I)/en 
"  Ilenj  i§  ^,  et  gravé  par  les  soins  de  rimprîmerie 
"  Royale."  (Cf.  Htong nioun  koan  tji,  \\\.  8,  fol. 8  et  10). 

90.    #  ji  ^ 

Pak  htong  êà. 
L'Inteeprète  Fak. 

Ouvrage  employé  aux  examens  de  chinois  (Cf. 
Htong  moun  koan  tji,  lîv.  2,  fol.  2;  Tai  tyen  hoi 
htong,  lîv.  3,  fol.  13). — Des  planches  gravées  à  une 
époque  inconnue,  sont  conservées  à  la  Cour  des  Inter- 
prètes (Cf.  Htong  moun  koan  tjiy  liv.  8,  fol.  7). 


91.  ^\^mmmm 

Pak  htong  sa  en  kài. 

L'Interprète  Pak,  avec  explication  coréenne. 

3  vol. 

Par  Tchoi  Syei  tjiii,  ^  ^  3^,  Interprète  sous  le 
règne  de  8yeng  tjong. 

"Les  planches  sont  conservées  par  la  Cour  des 
"  Interprètes  dont  la  bibliothèque  possède  un  exem- 
"  plaire  en  trois  volumes  donné  par  le  Roi.     En  Tan 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  76 


€€ 
il 


1677,  le  Grand  Conseiller  Kouen,  >@,  adressa  un 
rapport  à  Syouk  tjonffj  et  enjoignit,  en  conséquence, 
"  aux  fonctionnaires  de  la  dite  Cour,  Pyen  Sycm^ 
"  iâ  jS,  et  Pak  Syei  hoa^  i^^  "jW^  ^,  de  faire  graver 
"  les  planches  à  leurs  frais.  Cette  édition  contient 
"  en  appendice  le  Ro  pak  tjeup  ram^  expliqué."  (Cf. 
Htong  moun  koan  tjiy  liv.  8,  fol.  7). 

A  la  Bibliothèque  Royale,  se  trouve  un  exemplaire 
en  un  volume,  sans  doute  plus  ancien  que  le  précédent. 


92.    fr  )^  #  M 

Sin  syek  pak  htong  sa. 

L'Interprète  Fak^  nouvelle  traduction. 

1  vol.  in-4,  68  feuillets. 

C.  des  Int.— L.O.V. 

La  préface  indique  que,  la  langue  chinoise  s'étant 
modifiée,  les  livres  dont  on  se  servait  précédemment 
ne  peuvent  plus  être  employés  pour  apprendre  à  la 
parler  ;  parmi  ces  anciens  livres,  elle  mentionne  le 
Yek  e  iji  nam,  le  premier  livre  qui  fut  composé  en 
bon  coréen:  "jusque  là,  les  ouvrages  à  l'usage  des 
"  Interprètes  étaient  très  défectueux  ;  aussi  Sye  Ke 
"  ijy^^fff  ffe  S  iE>  a  dit  javec  raison  que  l'intelli- 
"gence  du  roi  Syei  tjong  est  supérieure  à  celle  de 
"  tous  les  rois,  puisque  c'est  lui  qui  est  l'inven- 
"  teur  du  coréen  (Jé  M  ^  %)'' 

Dialogues  en  chinois  parlé,  sur  toutes  sortes  de 
sujets  :  la  langue  difiFère  légèrement  de  la  langue 
mandarine  telle  qu'on  l'emploie  aujourd'hui. 

A  la  fin,  liste  des  fonctionnaires  et  interprètes  qui 
ont  revu  l'ouvrage  et  en  ont  surveillé  l'impression,  en 


76  LIV    U  :  ÉTUDE  DES  LAK6UE& 

1765,  à  Jffpyeng  yang^  ^  :|||  :  trois  d'entre  eux  se 
80nt  spécialement  occupés  de  la  transcription  coréen- 
ne, parmi  eux  ne  figure  pas  Kîm  Tchyang  tjo,  ^  ^ 
f^  (voir  NS  93) .  Pour  cet  ouvrage,  il  existe,  à  la 
Cour  des  Interprètes,  des  planches  qui  ont  été  gravées 
à  une  époque  qu'on  ne  saurait  préciser  (Cf.  HUmg 
maun  koan  iji,  liv.  8,  foL  7). 


93.  f^n^Y M^mM 

Sin  syek  pak  htong  sa  en  kài. 

L'Interpeète  Pak,  nouvelle  traduction  avec  expli- 
cation CORÉENNE. 

3  vol. 

C.  des  Int. 

Les  planches  sont  conservées  par  la  Cour  des 
Interprètes.  L'ouvrage  a  été  revu  par  des  fonction- 
naires de  cette  administration,  au  nombre  desquels 
est  cité  Kim  Tchyang  ijoj  ^  ^  jjf^,  et  gravé  en  1765, 
à  Hpyeng  yang^  ^  ^  (Cf.  Htong  moun  koan  tjij  liv. 
8,  fol.  8  et  10). 

94.  ^mm^n^^mtmn^ik^mu 

Sin  hpyen  kouen  hoa  hpoung  syok  nam  peuk  a  kok  o  ryoun 
tjyen  pi  keui  {Sin  pien  khiuen  hoa  fong  sou  nan  pe 
ya  khiu  oou  loen  tsitien  pei  M). 

Ouvrage  nouvellement  composé  pour  rappeler  au 

RESPECT  des  cinq  RELATIONS  SOCIALES,  AVEC  DES  CHAN- 
SONS FAITES  SUR  LE  MODÈLE  DE  CELLES  DU  NORD  ET  DU 
MIDI,    DESTINÉES   À  RÉFORMER  LES  MŒURS. 

4  vol.  in-4,  formant  4  livres. 
L.O.V. 

B.R.  5  vol.  ^ 


CHAP.  I  :  LANGUE  CHINOISE.  77 

« 

Première  préface  signée  Tu  seau,  J§»  J|,  désigna- 
tion équivalant  à  l'anonyme  :  ce  personnage,  ayant  été 
frappé,  en  assistant  à  une  représentation  théâtrale  à 
Nanking,  de  l'immoralité  des  pièces  de  théâtre,  a  voulu 
composer  une  comédie  morale  ;  il  Ta  écrite  en  langage 
vulgaire  pour  la  rendre  accessible  au  peuple  et  Ta  en- 
tremêlée de  chansons,  suivant  la  méthode  usitée. 

Deuxième  préface  non  signée,  indiquant  Tchhen 
Kou  ling,  j^  "é"  M>  magistrat  du  district  de  Sien 
kiu,  fllj  ^,  au  Tche  kiang,  J^  21  >  comme  auteur 
de  cette  comédie  morale. 

L'ouvrage  commence  par  un  prologue,  où  l'auteur, 
s'adressant  au  public,  lui  expose  les  principes  des 
cinq  relations,  o  ryoun^  j£  Jm^  ^^î  indique  le  but  qu'il 
cherche  à  atteindre  et  l'invite  à  écouter  en  silence. 

Suivent  vingt-sept  scènes,  à  trois,  quatre,  cinq  per- 
sonnages ;  elles  sont  tirées  de  la  vie  ordinaire  d'une 
famille.  Parmi  les  personnages,  les  plus  importants 
sont  le  frère  aîné  et  le  cadet,  Oou  loen  Tsiuen,  'Qi  * 
^  ^9  ^^  Oou  loen  JPei,  fô^jm^'  le\iT&  noms  signi- 
fient la  "totalité  des  cinq  relations  "  et  la  "  préparation 
aux  cinq  relations  "  et  indiquent  suffisamment  le  genre 
allégorique  adopté  par  l'auteur.  Chaque  scène  se 
termine  par  une  morale  en  quatre  vers. 

Cet  ouvrage  n'est  mentionné  ni  par  Wylie,  ni  par 
le  Catalogue  Impérial  :  avant  1744,  il  a  été  adopté 
en  Corée  par  la  Cour  des  Interprètes  pour  l'étude  de 
la  langue  chinoise  parlée,  il  a  été  ensuite  supprimé 
des  examens  (Cf.  2ai  iyen  hoi  htong^  liv.  3,  fol.  13  ; 
Hlong  moun  koan  tji,  liv.  2,  fol.  2  et  3).  Le  Htong 
moun  koan  tjiy  liv.  8,  fol.  7,  dit  que  la  Cour  possède, 

(11:  ^  ^)  (a>A2:'ôi^)  [m  m  m) 


78 


UV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANOUEB. 


pour  l'impression  du  0  ryoun  tjyen  pi  des  planches 
•     dont   la    date   de   gravure    n'est    pas    connue:    ces 
planches  sembleraient  donc  remonter  aa  moins  à  la 
première  moitié  du  XVIK  siècle. 

Le  catalogue  de  la  Bibliothèque  Royale  indique  de 
cet  ouvrage  un  exemplaire  en  cinq  volumes. 


95.  %jk^mmM 

0  ryoun  tjyen  pi  en  kâi. 

Explication  complète  des  cinq  relations  avec  tra- 
duction COBÉENNE  (traduction  de  l'ouvrage  précédent). 

8  vol.  (sans  doute  le  pr&ent  ouvrage  avec  le  précé- 
dent). 
C.  des  Int. 

L'ouvrage  fut  revu  en  l'année  1720  par  les  Liter- 
prètes  et  présenté  au  Roi. 

Outre  les  ouvrages  cités  sous  les  N^  83-95,  Texamen  pour  la 
langue  chinoise  porte  sur  les  Classiques,  Sa  sye,  et  sur  le  Kyeng  kouk 
iai  tyen,  qui  sont  traduits  oralement. 


Balustrade  en  pierre,  HM/'^ 


1.  Tiré  du  Hoa  iyeng  syeng  yek  eui  koueL 


Chapitre  II 
LANGUE  MANTCHOUE. 

:^  M  -^       ^Tx-n*^       m  ^ 

96,     ^  i^  3J^  (ou  ^  ^,  d'après  le  Tai  tyen  hoi  htongl 

liv-  3,  fol.  13). 
Tchyen  ijà  motm  (ou  Tchyen  tjà). 
Le  livr#  des  mille  mots  (ou  les  Mille  mots)  . 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  dans  les 
examens  de  mantchou  et  perdus  pendant  les  guerres. 

Pour  ce  livre  et  les  suivants,  jusqu'au  NS  157,  cf. 
Tai  tyen  hoi  hiongj  liv.  3,  fol.  13,  d'après  le  Kyeng 
houk  tai  tyen  ;  cf.  aussi  Htong  moun  hoan  tji,  liv.  2, 
fol.  3,  et  liv.  7,  fol.  20. 


97.     :^  ^  (ou  ^  ^  §,  d'après  le  Tai  tyen  hoi  htong). 

Pyeng  9ye  (ou  Htyen  pyeng  aye). 

Le  livre  de  l'armée  (ou  le  livre  de  x^' armée  chinoise). 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue  ;  perdu  pendant 
l'invasion  japonaise. 

98.  /h  31  lâr 

Syo  à  ron. 

Conversations  avec  des  enfants. 

(^  H  ^)         (tAzrSTP)         {m  1^  m) 


80  LTV.  n  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

1  vol.  în-4,  13  feuillets,  disposé  à  Teuropéenne  (de 
gauche  à  droite) . 

B.R, — C.  des  Int. — L.O.V.  (fac-similé  d'un  exem- 
plaire prêté  par  M.  Pyen  Ouen  kyov^  ^  7C  il» 
Interprète). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
l'examen  de  mantchou,  maintenu  sur  le  programme; 
corrigé,  au  XVII?  siècle,  par  Sin  Kyd  anij  de  Hpyeng 
San  y  ^  UJ  Ffî  ^  ^^  Interprète  de  mantchou  ;  ce 
personnage  avait  étudié  dix  ans  en  Mantchourie,  par 
ordre  du  Grand  Conseiller,  0  Youn  Kyem^  :^  ^  SI* 

Les  fonctionnaires  de  la  Cour  des  Interprètes,  Et 
Syei  man,  ^  tJt  ^>  et  autçps  ont  écrit  ce^uvrage  ; 
en  l'an  1703,  on  a  ordonné  aux  Interprètes  de  man- 
tchou, Pak  Tchyang  you^  i^^  ^  |§,  et  cinq  autres,  de 
le  faire  imprimer  à  leurs  frais  en  caractères  mobiles 
et  on  Ta  déposé  dans  la  section  de  mantchou  de  la 
Cour  des  Interprètes. 

Texte  mantchou,  avec  prononciation  juxtalinéaire 
en  lettres  coréennes  et  traduction  à  la  fin  des  phrases, 
contenant  des  dialogues  entre  Confucius  et  des  en- 
fants. 


99.  mm  A-  %t 

Sin  syek  syo  à  ron. 

Conversations  avec  des  enfants,  nouvelle  traductiox. 

1vol. 
C.  des  Int. 

Gravé  à  la  Cour  des  Interprètes  en  l'an  1777;  revu 
par  l'Interprète  supérieur  de  mantchou,  Kim  Tjin 


(^  H  -f  )  i^/iz^^)  (#  m  ») 


CHAT.  II  :  LANGUE  MANTCHOUE.  81 

100.   H  ]^  5E 

Sam  syei  à. 

L'enfant  de  teois  ans. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue  ;  perdu  pendant 
rinvasion  japonaise. 

101.  ê  ^m 

Tjâ  si  OUI. 

(Ce  titre  est  diflScilement  explicable  par  le  chinois  ou  le  coréen  ; 
peut-être  j  faut-il  voir  la  transcription  d'un  mot  mantchou). 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue;  perdu  pendant 
l'invasion  japonaise. 

102.   AM^ 

Hpal  syei  à. 
L'enfant  de  huit  ans. 

1  vol.  in-4,  13  feuillets. 

B.R. — C.   des  Int. — L.O.V.  (fac-similé  d'un  ex- 
emplaire prêté  par  M.  Pyen  Ouen  kyouj  "jC  7C  ^» 

Interprète) . 
Cité  parmi  les  ouvrage  employés  en  1469  dans  les 

examens  de  mantchou  et  maintenu  sur  le  programme  ; 

corrigé  au  XVII?  siècle  par  Sin  Kyei  am^    ^  ^  S^. 
Les  fonctionnaires  de  la  Cour  des  Interprêtes  Ri 

Syei  mariy  ^  "fth  ^,  et  autres  ont  écrit  cet  ouvrage  ; 

en  1703,  on  a  ordonné  aux  Interprètes  de  mantchou, 

(^  *i  #)         (t/t2r$v»)         {m  m  m) 


82  UY.  n  :  ÉTUDE  DEB  LANGUES. 

Pah  Tchyang  yoUj  >|*h  ^  ^,  et  cinq  autres,  de  le 
faire  imprimer  à  leurs  frais  en  caractères  mobiles  et 
on  Ta  déposé  à  la  section  de  mantchou. 

Texte  mantchou  avec  prononciation  juxtalinéaire 
en  lettres  coréennes  et  traduction  à  la  fin  des  phrases: 
à  répoque  des  Han,  ^,  (206  av.  J.C.— 220  ap.  J,C.) 
TEmpereur  appela  tous  les  lettrés  pour  converser 
avec  eux  ;  un  jour,  parmi  les  cinq  mille  lettrés  qui 
étaient  réunis,  il  aperçut  un  enfant  de  huit  ans  et  lui 
demanda  ce  qu'il  voulait  ;  Tenfant  répondit  qu'il 
était  venu,  comme  les  antres,  pour  s'entretenir  des 
affaires  de  l'Etat  et  dépassa  tous  les  assistants  par  la 
sagesse  de  ses  reparties. 

A  la  page  finale  :  nouvellement  gravé  en  la  9!  lune 
de  l'année  tyeifig  you,  "J"  M>  42?  de  Khien  long,  I^ 
1^  (1736^1795)  ;  Kwi  Tjin  ha,  ^Wi'K^  Inter- 
prête,  a  surveillé  l'impression  et  Tjyang  Tjài  syeng, 
Se  ?Ç  f&9  Interprète,  a  écrit  les  caractères  ;  l'exem- 
plaire décrit  ici  est  donc  de  la  deuxième  édition  (cf. 
N?  103). 


103.     ff  î|?  A  ]t  J^ 

Sin  èyek  hpaè  syei  à. 

L'enfants  de  huit  ans,  nouvelle  traduction. 

1  vol. 
C.  des  Int. 

Gravé  par  la  Cour  des  Interprètes,  en  l'an  tyeng 
you,  T  M>  d^  lOiien  long,  ^  |^,  (1777). 


(^H-f)  [^/lz^m)  (f  m  «) 


CHÀP.  II  :  LANGUE  MANTCHOUE.  83 

104.    i  4fe;  (OU  M  it). 

Ke  hoa. 

(Titre  inexplicable  en   chinois  et  en  coréen  ;  à  rapprocher  du 
mantchou  "gekhu,"  oiseau)/'^ 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue,  corrigé  par  Sin 
Kyei  am^  ^  ^  Sa  ;  en  Tannée  hajp  tjày  ^  ^^  de 
Khang  ht,  J^  5,B,  (1684),  on  reconnut  que  les 
expressions  employées  dans  ce  livre  avaient  vieilli  et 
on  le  raya  du  programme. 

105.   -b  ^  5â 

Tchil  syei  a. 

L^ENFANT   DE   SEPT   ANS. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue  ;  perdu  pendant 
rinvasion  japonaise. 

106.     tt.  li 
Kou  nan. 

(Titre  probablement  transcrit  du  mantchou  "gunan",  bœuf  de 
trois  années  ?) 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue,  corrigé  par  Sin 
Kyei  am^  ^  ^  3i^,  rayé  du  programme  en  1684. 


*1.  Pour  ce  rapprochement  et  les  suivants,  je  me  suis  servi  du 
Dictionnaire  mantchou-russe  de  Zakharov,  St.  Fétersbourg,  1875,  et  du 
Dictionnaire  tartare-mantchou-français  par  M.  Amyot,  publié  par 
Langlès,  Paris,  1789-1790. 

[H  H  4)         (tAzrsip)         (fil  m  m) 


CHAP.  n  :  LANGUE  MANTCHOUE.  85 


111.      ±^   ^ 

Htai  kong  syang  sye. 

Le  livre  de  Thai  k4>ng. 

Gté  parmi  les  ouvrages  usités  eu  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  mantchoue,  corrigé  par  Sin 
Kyei  anij  ï^  ^  |^,  rayé  des  programmes  en  1684. — 
Peut-être  cet  ouvrage  n'est-il  autre  que  le  Zau  thao 
de  Kiatig  Thai  koiig,  3ê  >lC  2t^  (cf-  ^^ou  hyeng  tchil 
sye  ijou  hàij  1?). 

112.  mm^^± 

Sin  pen  ro  keul  tai. 

Le  Ro  keul  tai  nouvellement  traduit. 

Employé  pour  les  examens  de  mantchou  à  partir 
de  1684  (cf.  Htong  moun  koan  tjij  liv.  2,  fol.  3). 
Cf.  N?  84  et  sqq. 


113.   ièp-k 

Ro  keul  tai. 

Le  Ro  keul  tai. 

Planches  écrites  par  Ri  Syei  mauj  ^  1fc  jl^,  et 
autres  fonctionnaires  de  langue  mantchoue  ;  imprimé 
aux  frais  de  Pak  Tchyang  you^  i^  ^  ^,  et  autres 
interprètes,  en  1703,  à  l'aide  de  caractères  mobiles. 
(Cf.  Htong  vumn  koan  tji,  liv.  8,  fol.  7). 

114.  mmmm^^i<i 

Sin  syek  tchyeng  e  ro  kevl  tai.  ^ 

Le  Ro  keul  tai  en  mantchou,  traduction  nouvelle. 

8  vol.  in-4. 
C.  des  Int. 

(^  H  4)  (L/t2rÔV>)  (fil   ®   m) 


86  UV.  n  :  ÉTUDE  DEB  LANGUES. 

Les  volumes  sont  disposés  et  paginai  à  reuropéenne, 
c'est-à-dire  qu'ils  s'ouvrent  de  gauche  à  droite;  toute- 
fois,  dans  le  1?  volume,  la  page  première  étant  à 
gauche,  la  préface,  en  deux  feuillete,  se  trouve  à  droite, 
c'est  à  dire  à  la  fin. 

Cette  préface  rappelle  que  l'étude  de  la  langue 
mantchoue  est  indispensable  pour  les  Coréens  :  des 
deux  livres  employés  pour  l'apprendre,  le  Sam  yek 
tchong  kài  a  été  traduit  d'un  texte  (mantchou),  il 
ne  contient  donc  pas  d'erreurs  ;  quant  à  l'autre,  qui 
est  le  Ro  kevl  tai,  il  fut  composé  après  la  guerre  de 
1636,  par  les  Coréens  qui  avaient  été  prisonniers  en 
Mantchourie  :  cet  ouvrage  contient  donc  beaucoup 
de  fautes  ;  en  1760,  l'Interprète  Kim  Tjin  ha,  ^ 
^  S,  se  rendit  à  Hoi  uyeng^  "^  ^,  et  demanda  à  un 
secrétaire  mantchou  de  Ning  kou  tha,  ^  1^  ^^ 
la  prononciation,  le  sens  et  l'orthographe  ;  il  refit  le 
même  travail,  l'année  suivante,  avec  un  autre  secrétaire 
mantchou,  et  constata  l'accord  des  deux  versions.  En 
conséquence,  cette  nouvelle  traduction  a  été  imprimée 
en  1765  à  Hpyeng  yang^  ^  i^,  par  ordre  du  Con- 
seiller Hong  Kyei  heui^  }^^^s  qui  a  écrit  la 
préface. 

Dialogues  mantchous,  accompagnés  de  la  pronon- 
ciation juxtalinéaire  en  coréen  et  d'une  glose  coréenne 
à  la  fin  de  <^haque  phrase. 

Le  dernier  volume  est  disposé  comme  le  premier  ; 
à  la  fia  se  trouve  un  document  en  mantchou,  occupant 
deux  feuillets,  et  la  liste  des  fonctionnaires  qui  ont 
collaboré  à  l'ouvrage. 


(^  M  -f)  (tM2r>)  {m    m  «) 


CUAP.  n  :  LANGUE  MANTCHOUE.  S7 

115.       H   P   «Si  ftP 

Sam  yeh  tchong  hài. 

Extraits  du  San  koe  tchi,  traduits  et  expliqués. 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  pour  l'examen 
de  mantchou  depuis  1684;  écrit  par  les  fonctionnaires 
de  la  Cour  des  Interprètes  Ei  Syei  man^  ^  "jfl;  jl^, 
et  autres  ;  imprimé  en  1703,  en  caractères  mobiles, 
aux  frais  des  Interprètes  Pak  Tchyang  you^  ^Y  ^  I^S» 
et  cinq  autres. 


Tjyoung  han  (ou  sin  syek)  sam  yeh  tchong  hài. 
Extraits  du   San  koe  tchi,  traduits  et  expliqués; 

GRAVÉS  À  NOUVEAU  (oU  NOUVELLE  TRADUCTION). 

10  vol.  in-4,  disposés  â  Teuropéenne  (de  gauche 
à  droite). 

B.R.— C.  des  Int. 

A  la  fin  du  premier  volume,  préface,  avertissement 
et  liste  des  fonctionnaires  qui  se  sont  occupés  de  l'im- 
pression. 

Cet  ouvrage  contient  des  extraits  du  San  koe  tchi, 
traduits  en  mantchou,  avec  prononciation  juxtaliné- 
aire coréenne  et  traduction  coréenne  à  la  fin  des 
phrases. 

Préface  en  deux  feuillets,  par  JRi  Tam^  ^  ?§  :  la 
langue  mantchoue  est,  pour  les  Coréens,  la  plus 
importante  de  toutes  les  langues  ;  autrefois  on  se 
servait,  pour  l'étudier,  du  Ro  keul  taij  du  Sam  Yeh 
tchong  hài  et  d'autres  ouvrages  ;  mais  la  publication 
en  étant  déjà  ancienne,  beaucoup  d'exemplaires  en 

(^  ^  ^)         (tA2r$v^)         [m  m  m) 


88  LIV.  n  :  ÉTUDE  DES  LANGUEa 

ont  été  perdus,  les  phrases,  les  explications,  les  pro- 
nonciations ne  sont  plus  conformes  à  celles  d'aujour- 
d'hui. Dans  ces  circonstances,  l'Interprète  Kim 
Tjin  ha^  ^  ^  ^,  a  commencé  par  corriger  le  Ro 
keul  taij  avec  l'aide  de  secrétaires  mantchous  et  l'a 
fait  imprimer  en  1765.  Ensuite,  il  a  corrigé  le  Sam 
yek  tcJumg  kài  et  a  complété  l'ouvrage.  Le  Grand 
Conseiller  iLtm  Roi  kokj  ^  ^^  ^,  a  donné  une 
somme  d'argent  pour  le  faire  imprimer  et  a  fait  sur- 
veiller par  l'auteur  l'exécution  du  travail.  Le  sieur 
Tjyang  Tjài  syeng,  31l|  ^,  a  écrit  et  gravé  le 
texte. — Préface  écrite  en  l'année  1774. 

Suit  une  note  :  le  Gouvernement  a  établi  la  Cour 
des  Interprètes  pour  enseigner  les  langues  de  tous  les 
peuples  ;  autrefois  on  y  étudiait  le  nye  tjiuj  niu  tchen, 
^  Ht,  le  nom  de  cette  section  a  été  récemment  rem- 
placé par  l'expression  tchyeng^  tahing,  ^  (mantchou). 
Comme  la  langue  mantchoue  est  enseignée  depuis 
longtemps  en  Corée,  beaucoup  d'erreurs  se  sont  glis- 
sées dans  les  livres.  Depuis  l'année  1636,  on  se  sert 
toujours  de  cette  langue  pour  les  lettres  officielles  et 
les  conversations,  mais  on  en  est  venu  à  ne  plus  se 
comprendre.  Le  Directeur  général  de  la  Cour  des 
Interprètes  et  Grand  Conseiller,  O  Tchyou  Aton,  ^ 
^  ^>  ft  choisi  l'Interprète  Sin  Kyei  am,  ^  i^  S^' 
et  l'a  chargé  plusieurs  fois  d'accompagner  les  envoyés 
coréens  en  Chine  ;  cet  Interprète  a  pu  corriger  le  H'pol 
syei  à  et  quatre  autres  volumes.  En  l'année  1680,  le 
Conseiller  admirable  Wm  Ro  pong,  ^  ^  ^,  étant 
devenu  Directeur  de  la  Cour,  pensa  que  les  livres 
précédemment  corrigés  par  Sin  Kyei  am^  n'étaient  pas 


CHAP.  II  :  LANGUE  MANTCHOUE.  89 

suflSsamnient  utiles.  Il  ordonna  aux  Interprètes  Tchoi 
Hou  tchàiky  ^J$^^y  m  Tjeup,  ^JH»  Ei  Euipâih, 
^!i[  âi  ^®  l^s  corriger  de  nouveau;  il  supprima 
le  Ke  hoUy  le  Kou  nan^  et  le  Syang  sye,  N§  111, 
et  fit  faire  des  extraits  du  San  koe  tchi,  en  mantchou, 
pour  en  faire  le  Sam  y  eh  tchong  kài  ;  il  fit  aussi 
traduire  le  Ro  heul  tai  de  chinois  en  mantehou  :  de 
la  sorte,  les  livres  étudiés  maintenant  pour  apprendre 
la  langue  mantchoue  sont  au  nombre  de  20  volumes, 
en  y  comprenant  les  vieux  textes  du  Hpal  syei  à  et 
du  Syo  à  ron.  En  1703,  Tlnterprète  Pak  Tchyang 
yoUf  JJ^J*  ^  1^,  et  autres  obtinrent  de  faire  graver  ces 
volumes  â  leurs  frais  et  les  Interprètes  supérieurs, 
O  lyeng  hyen,  ^MMf  et  Ei  Eui pàik,  ^ !Ë  È» 
surveillèrent  Timpression,  On  acheva  le  travail  en 
moins  de  dix  mois  ;  on  appelle  ces  volumes  "  Explica- 
tion générale  de  la  langue  mantchoue,"  Tchyeng  e 
tchong  kài,  ^mi&  j^- — Cette  note  est  de  la  51  lune 
de  Tannée  1764  et  ne  porte  pas  de  signature. 

Liste  des  fonctionnaires  qui  ont  surveillé  Timpres- 
sion. — l*r  édition  gravée  en  la  9?  lune  de  Tannée  kyou 
^ih  ^5jc,  la  42?  de  Khang  M,  ^^  (1703).— 2f 
édition  gravée  en  la  39?  année  de  Khien  long,  ^ 
kap  0,  ^  ^,  en  la  9?  lune  (1774). 


117.   m  % 

Tong  moun  ryou  tjip. 

Vocabulaire  coréen  et  mantchou  par  ordre  de  ma- 
tières. 

1vol. 

C.  des  Int. 


90  LIV.  n  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

En  l'an  1691,  les  Interprètes  de  mantchoii  Ri  Eài^ 
^  J$,  0  Syang  tchaîy  :^  ffi  ?|$,  et  Tjyeng  Man  tjyd, 
$^^^9  ont  fait  graver  à  leurs  frais  les  plancha 
de  cet  ouvrage,  elles  sont  conservées  dans  la  section 
de  mantchou. 

Cf.  Mollendorf,  N?  33  (?) 

118.  n-xmM 

Tong  moun  ryou  hài. 

Encyclopédie  par  ordre  de  matières  en  coréen  et 
mantchou,  avec  explications. 
2  vol. 

B.-R.— C.  des  Int. 

En  1748,  l'Interprète  supérieur  de  mantchou,  Hyen 
Moun  hângj  ^  ^t  Ifi»  *  tqyxx  cet  ouvrage,  dont  les 
planches  ont  été  gravées  par  le  bureau  de  Timpression  ; 
elles  sont  conservées  à  la  section  de  mantchou. 

119.     m  ^%m. 
Han  tchyeng  moun  kam. 
Dictionnaire  chinois-mantchou. 

15  vol.  in-4. 
L.O.V. 

Avertissement. 

Table  :  ce  dictionnaire  est  rangé  méthodiquement, 
les  caractères  et  expressions  sont  répartis  en  trente- 
six  séries,  subdivisées  elles-mêmes  en  chapitres  ;  à  côté 
de  Texpression  chinoise,  se  trouve,  en  caractères  co- 
réens, la  prononciation  chinoise  ;  suivent  :  des  expli- 
cations en  chinois,  le  sens  en  coréen,  la  traduction  en 


m 


AVIS  AU  RELIEUR 


Les  Planches  V,  VI, 
seront  fournies  avec  le 
Tome  II. 


I 
I 


Ell^ 


1 

1 


1 

I 


1 

1 


^ 


0! 


1 


^\ 


^ 

^^^ 

P 


m 


1 


CHAP.  II  :  LANGUE  MANTCHOUE.  91 

mantchouy  avec  prononciation  notée  en  caractères 
coréens,  et  des  explications  écrites  en  caractères  co- 
réens, mais  non  pas  en  langue  coréenne. 

Le  quinzième  volume  contient  des  suppléments  aux 
diflférentes  séries  et  la  liste  des  membres  de  la  Cour 
des  Interprètes,  qui  ont  composé  et  écrit  cet  ouvrage, 
en  ont  surveillé  et  corrigé  l'impression  ;  malheureuse- 
ment cet  intéressant  dictionnaire  n'est  pas  daté,  il 
paraît  être  du  XVIIIf  siècle. 

Les  quatre  ouvrages  suivants  sont  d'origine  chinoise  ;  mais  comme 
ils  se  trouvent  conservés  à  la  Cour  des  Interprètes,  je  les  indique  ici, 
afin  de  compléter  la  liste  des  livres  qui  servent  en  Corée  à  l'étude  du 
mantchou. 

Man  Aan  èa  sye  {3£an  han  seu  chou). 

Les  quatre  livres  classiques,  en  mantchou  et  en  chinois. 

10  vol. 

C.  des  Int. 

Eu  l'an  1700,  l'Interprète  de  mantchou  Tclioi  Htai  syang, 
M  1&  ^>  les  a  achetés  dans  une  boutique  de  Péking  et  les  a 
présentés  au  Roi. 

Cf.  MoUendorf,  N?  48. 

mmmx 

Man  han  tong  moun  {Man  han  tlionrj  oeii). 
Vocabulaire  mantchou-chinois. 

Eu  Tan  1701,  l'Interprète  de  chinois  Kim  You  keui,  ^  ^  ^, 
a  acheté  cet  ouvrage  dans  nue  boutique  de  Péking. 

Man  han  tjyel  yo  {Man  han  Me  yao). 
Éléments  mantchous  chinois. 

6  vol. 

C.  des  Int. 

(^  *i4)         (L/i2rsv»)         {m  %  m) 


92  LIV.  II  :   ÉTUDE  DES  LANQUE& 

Eq  Tan  1705,  l'Interprète  de  mantchou  Ri  Syek  tjai^  ^  ^  ;^, 
a  acheté  cet  ouvrage  dans  une  boutique  de  Péking  et  Ta  présenté 
au  Roi. 

Cf.  MoUendorf,  N?  70,  98  (?) 

Mon  han  ryou  tjip  {Man  Itan  Ici  M). 

Vocabulaire  mantchou-chinois  far  ordre  de  matières. 

7  vol. 

C.  des  Int. 

Acheté  à  Péking  avec  le  précédent. 


Gaxgowille,  l±'t.^'> 


1.  Tiré  du  Hoa  syeng  syeng  yek  eui  kouei. 


Chapiteb   III 


LANGUE   MONGOLE. 


^  <i  4         Jbtsn*/!        M 


PP 


120.     3Ê  pT  ?f 
Oanff  ka  han. 

(Transcription  du  mongol,  peut-être  pour  **  Oang  khan/'  le  chef 
suprême)/*^ 

Cité  pannî  les  livres  employés  en  1469  pour  Texa- 
men  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

121.  ^^^m 

Syou  syeng  sa  kam. 

Le  miroir  de  la  défense  de  la  ville. 

1  vol. 

C.  des  Int. 

Figure  dans  les  livres  indiqués  pour  l'examen  de 
mongol  en  1469. 

En  Tan  1690,  on  ordonna  aux  Interprètes  de  mon- 
gol Pak  Tong  yel,  i^^  %  ^,  Pak  Tong  yem,  i^  [^ 
3^,  et  Tchoi  Tek  man,  ^  ^  jl^,  de  faire  graver  à 
leurs  frais  les  planches,  qui  furent  conservées  dans  la 
section  de  mongol. 

1.  L'explication  proposée  ici,  comme  celles  que  l'on  rencontrera 
plus  loin,  sont  dues  à  l'obligeance  de  M.  Cahun. 

« 


04  LIV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUSa 

122.  m  ^w, 

E  sa  tchim. 
Critiques  du  censeur, 

1  vol. 

C.  des  Int. 

Figure  dans  les  livres  indiqués  pour  l'examen  de 
mongol  en  1469. 

Gravé  en  1690  avec  le  précédent  ;  planches  conser- 
vées à  la  section  de  mongol. 


123.  i^  i 
Ko  nan. 

(Transcrit  du  mongol,  peut-être  ''  ghunan/'  variété  de  cheval). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
l'examen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

124.  M  ^ 
Ka  toun. 

(Transcrit  du  mongol,  comparer  "  khatouu,'*  reine,  princesse). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
l'examen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 


125.     M,UXl 

Hoang  to  tai  houn. 

Les  grands  enseignements  de  la  capitale. 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
l'examen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

(^  *i  4)  (if/i2r»  (t  m  «) 


CHAP.  ni  :  LANGUE  MONGOLE.  95 

126.    ^  ^  ;^ 

Ro  Jceul  tai. 

Le  Eo  keul  tai. 

(Titre  sans  doute  transcrit  du  mongol). 

Employé  aux  examens  de  mongol  en  1469  et  perdu 
pendant  les  guerres. 

Cf.  N?  84  et  sqq.,  112  et  sqq. 

127.  w^m^^x 

Sin  pen  ro  keul  tai. 

Nouvelle  traduction  du  Ro  keul  tai. 

Cité  parmi  les  livres  employés  pour  l'examen  de 
mongol  depuis  l'année  1684. 


128.  mm^^-k 

Mong  e  ro  keul  tai. 

Le  Ro  keul  tai  en  mongol. 

8  vol.  in-4,  disposés  â  l'européenne  (de  gauche  â 
droite) 

B.R.— C.  des  Int. 

Texte  mongol  avec  transcription  juxtalinéaire  en 
coréen,  et  traduction  à  la  fin  des  phrases  ;  sans 
préface. 

Planches  gravées  en  1741,  aux  frais  des  Interprètes 
de  mongol  Ri  Tchoi  tai,  ^  ^  ';)^y  et  autres  ;  con- 
servées à  la  section  de  mongol. 

129.     ÏL  ^  ^ 
Kong  pou  tjà. 
Confucius. 


M  UV.  n  :  ÉTUDE  DES  LANGUSa 

1  vol. 
C.  des  Int. 

Employé  en  1469  pour  l'examen  de  mongol  ;  gravé 
en  1690  avec  les  N?  1 21  et  122. 

130.   »i!î  ^  M  tt: 

Htyep  ouel  ijin  hto. 

(Titre  trauscrit  du  mongol,  peut-être  nom  de  montagne). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
l'examen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

131.     i^  ^ 
Ko  an. 

(Titre  transcrit  du  mongol  sans  doute  pour  ''  kaan,  khan/'  le  roi). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
l'examen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

132.   ^mWia. 

Pàih  an  hpa  tùu. 

(Titre  transcrit  du  mongol,  pour  "beg  Apatou,"  le  chef  Apatou  î). 

1  vol. 
C.  des  Int. 

Employé  en  1469  pour  l'examen  de  mongol  ;  gravé 
en  1690  avec  les  N?  121,  122,  129. 


133.  ^mutt 

Tài  Ton  ouen  keui. 

Mémoires  de  la  salle  où  l'on  attend  l'heure  (de 
l'audience). 


CHAP.  m  :  LANGUE  MONGOLR  »7 

Ivol. 
C.  des  Int. 

Employé  en  1469  pour  Texamen  de  mongol  ;  gravé 
en  1690  avec  le  précédent, 

134.    M^WcW 

Tjyeng  koan  tjyeng  yo. 

Pkincipes  de  gouvebnement  des  années  Tcheng  koan 
(627-649)  • 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
Texamen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

L^ouvrage  du  même  titre,  en  10  vol.,  que  possède 
la  Bibliothèque  Royale,  est  probablement  Touvrage 
historique  chinois,  relatif  au  gouvernement  au  com- 
mencement deia  dynastie  des  Thang,  ^.  (Cf.  Wylie, 
p.  26  ;  Cat.  Imp.,  liv.  61). 


135.  ^  A  K  ^  lE 

Sok  hpal  sil  tjyang  keui. 
Méhobial  de? 

(Sok  hpcU  M  tjyang  semble  transcrit  du  mongol). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469   pour 
Texamen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

136.  ^  ^  }$  m 
Sa  tjyeh  hou  ta. 

(Titre  transcrit  du  mongol;   la  terminaison  "ra"  indique,  en 
mongol,  des  mots  d'origine  sanscrite). 

Cité  parmi  les  ouvrages   employés   en   1469  pour 
Texamen  de  mongol  et  pordu  pendant  les  guerres. 


98  LIV.  !£:   ÉTUDE  DES  LANGUES. 


137.      Ê 

Ke  ri  ra. 

(Titre  transcrit  du  mongol  ;  voir  ci-dessus). 

Cité  parmi  les  ouvrages  employés  en  1469  pour 
Texamen  de  mongol  et  perdu  pendant  les  guerres. 

138.  mMMu 

Tchyep  hài  mong  e. 

Explication  de  la  langue  mongole. 

4  vol.  in-4,  disposés  à  l'européenne. 
C.  des  Int. — L.O.V.  (fac-similé  de  l'exemplaire  de 
la  Cour  des  Interprêtes,  prêté  par  M.  Pyen  Ouen  kyau, 

Texte  mongol  avec  prononciation  juxtalinéaire  en 
lettres  coréennes  et  traduction  à  la  fin  des  phrases  ; 
figure  parmi  les  ouvrages  usités  en  1744  dans  les 
examens  de  mongol. — Recommandations  pour  Tétude 
de  la  langue  mongole,  dialogues. 

Planches  gravées  en  1737  aux  frais  des  Interprètes 
de  mongol  Ei  Syei  hyo,  ^  '[§;  ^,  et  autres  (cf.  Htang 
moun  koan  Iji,  liv.  8,  fol.  8). 

m.  mm  mm 

Mong  e  ryou  hài. 

Vocabulaire  mongol  pab  ordre  de  matières. 

2  vol. 

C.  des  Int.— L.O.V. 

3  vol. 
S.K. 


CHAP.  m  :  LANGUE  MONGOLE.  » 

En  l'an  1768,  l'Interprète  supérieur  de  mongol, 
Iti  Ek  syeng,  $^  ^,  a  revu  cet  ouvrage  et  la  Cour 
des  Interprètes  a  fait  graver  les  planches,  qui  sont 
conservées  dans  la  section  de  mongol  ;  introduit  vers 
cette  époque  dans  les  examens  de  mongol. 

14a   ^  *  A  3? 

Monff  kak  sa  yo. 

Eléments  de  l'histoire  de  l'étude  du  mokool. 

1vol. 

B.R. 


Brble-imrfum,  V  1gfl> 


1.  Tiré  du  T/in  Ichan  eut  IcoueL 


Chapitee   IV 


LANGUE  JAPONAISE. 


4  *i  4  B»n«^  ^  ^ 


141.    ^  1^^ 

I  ro  hpa  (japonais  "I  ro  ha,"  V/^  6  W). 
Stllabaibe  jafoitais. 

Ouvrage  cité  comme  employé  en  1469  dans  les 
examens  pour  la  langue  japonaise  et  abandonné  en 
1678. 

142.  m  â 

JSj/0  sik  (japonais  " Siyau  soku/'   t/^  5  ?:  ^  )• 
Manuel  épistolaibe. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678. 


143.  m  fê 

Sye  hyeh  (japonais  "Siyo  kaku,"    t/  Jl  ;0^  ^  ). 
Manuel  de  calligbaphie. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usit&  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678. 


CHAP.  IV  :  LANGUE  JAPONAISE.  101 

Ho  kevl  tai. 

Le  Eo  keul  tax  (cf.  N?  126). 

Employé  aux  examens  de  japonais  en  1469  et  exclu 
du  programme  en  1678. 


146.     M  ^ 

Tong  tjà  hyo  (japonais  "Dou  zi  kiyau",  ^'  )  t  ^  ^  5  )• 
Instruction  des  enfants. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678.  Ce  livre  était  employé  au 
Japon  pour  l'instruction  élémentaire  :  il  est  peut-être 
dû  au  célèbre  bonze  **  Kou  bahu  dai  si",  ^^"j^  |IP» 
C  î^^fSV/^  C/,ou"Koukai^^îi,  i  );ï^V/^, 
qui  vivait  au  VlIIf  siècle. 


146.       ;vii:    pp 

Tjap  e  (japonais  "Zatu  go",  'î'  O  S  ). 
Histoires  mélangées. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678. 


147.     ;2^ 

Pon  tcho  (japonais  "  Hon  sau  ",  fdk  A^  $  5  )• 
Botanique. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  de  japonais  et  exclu  du  programme  en  1678. 

(4*i4)  (*>&sv»)  {m  m  m) 


J02  LIV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANGUEa 


148.     ^  p, 

Eui  ron  (japonais  "Gi  ron",  |r  6  A-). 
Discussions. 

Cité  parmi  les  ouvrages  iisités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  l'année  1678. 


149.  m  fi 

Htong  sin  (japonais  "Tuu  sin",  O  5   L/^)- 

COBBESPONDANCE  OFFICIELLE. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usitfe  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678. 

150.     iê^m^^ 

Kou  yang  motU  e  (japonais  "  Kiu  yau  mono  gaturi  ",  ^ 

HiSTOiBE  DE  l'Élevage  des  pigeoks  (?) 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  l'année  1678. 


151.  li  mi  ^  * 

Tyenff  houn  oang  rai  (japonais  "Tei  kun  wau  rai",  "C  ^ 

Échange  de  lettbes. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  l'année  1678. 

(^  ^  -f  )  (y/t2r^-)  (â    IS   ») 


CHAR  IV  :   LANGUE  JAPONAISE.  103 

Cet   ouvrage,   encore  usité   au   Japon,    est  dû  à 

"  Fudi  vara  no  Aki  hira  '\  MW.^^^^  À^^^  (fi  (^ 
(7)  iy  ^  C/^C:>;    il   en    existe    plusieurs    exemplaires 
japonais  à  l'École  des  Langues  orientales. 

152.     ]^   ^  E 

JEunff  yeng  keui  (japonais  **  Ou  ei  ki  *',  ^  5  êL^  ^  ). 

Mémobial  de  la  période  Ou  ei  (1394-1427). 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678. 


163. 

Tjap  hpil  (japonais  "  Zatu  hitu  ",  tOCAO). 
Mélanges. 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tannée  1678. 

154.     s  ± 

Pou  sa  (japonais  "Fu  zi'',  ^  l^). 

(La  montagne  ?)  Fu  zi  ( g  i  tU  ^^  ^  H  LU)- 

Cité  parmi  les  ouvrages  usités  en  1469  dans  les 
examens  sur  la  langue  japonaise  et  exclu  du  program- 
me en  Tan  1678. 

155.  mm^im 

Tchyep  hâi  9in  e. 

Nouveau  manuel  pour  l^explication  (de  la  langue 
japonaise). 

(4^#)  (<>2r$H  m  mm) 


104  LIY.  II  :  ÉTUDE  DES  LAKOUEa 

10  vol.  in-4. 

C.  des  Int.— L.O.V. 

Ouvrage  employé  à  partir  de  1678  pour  les  examens 
de  japonais. — ^La  bibliothèque  de  la  Cour  des  Inter- 
prètes en  possédait  deux  exemplaires,  d'après  le 
Htong  moun  koan  tjL  Cette  administration  conser- 
vait également  les  planches  pour  l'impression  de 
l'ouvrage. 


156.  ^mmmm  ^i. 

Kài  Byou  tchyep  hài  sin  e. 

Nouveau  manuel  poub  l'explication  de  la  langue 
japonaise,  avec  oobbections. 

12  vol. 
C.  des  Int. 


167.  mnmmmm 

Tjyoung  han  tchyep  hài  sin  e. 

KOUVEAU   MANUEL    POUB    l'eXPLICATION    DE    LA     LANGUE 
JAPONAISE,   GBAVÉ  DE  NOUVEAU. 

12  vol.  in-4,  formant  10  livres. 

C.  des  Int.— L.O.V. 

1?  volume,  liv.  I  :  préface  (4  feuillets)  du  Tjyoung 
han  tchyep  kài  sin  e,  datée  de  la  11!  lune  de  l'année 
9in  tchyouy  ^  3:  (décembre  1781)  et  signée  de  Ri 
Tarn  y  ^  Jill,  Membre  du  Conseil  du  Gouvernement. 
— Avertissement  du  Kài  syou  tchyep  hai  »in  e,  NS 156, 
(fol.  5  à  7). — ^Dialogues  entre  fonctionnaires  coréens 
et  japonais  :  première  entrevue.  Visite  à  bord  d'un 
bateau  japonais  pour  demander  le  but  de  sa  venue 
(30  fol.). 


.  pi.  vu. 


^^^ 


^ 


# 


jA 


JL 


WB 


\ 


va 


^1 


Titre  du  Tdtyep  kài  tin  e  (N;  167), 


CHAP.  IV  :  LANGUE  JAPONAISR  105 

2f  volume,  lîv.  II  :  causerie  en  buvant  le  thé,  en 
prenant  une  collation.  Examen  des  objets  destinés 
au  Roi  (26  fol.). 

3f  volume,  liv.  III  :  banquet  offert  à  Tong  ràiy  ^ 

,  à  renvoyé  japonais,  etc.  (33  fol.). 

4S  volume,  liv.  IV  :  examen  des  marchandises 
(cuivre  et  étain)  apportées  par  les  Japonais  (35  fol.). 

5S  volume,  liv.  V  :  départ  de  Tenvoyé  coréen  ;  il 
arrive  à  Tài  ma  tOy  i^  iH  1^  (japonais  "  Tu  sima  *% 
O  ti)(22fol.). 

6f  volume,  liv.  VI  :  entretien  avec  le  Prince  de  Tài 
ma  to  ;  départ  pour  Kang  hoj  2[  ^  (japonais  "  Ye 
do^   h  "à)  (31  fol.). 

7?  volume,  liv.  VII  :  le  Prince  de  Tchyouh  tjyeriy 
^m  (japonais  "Tiku  zen",  i><-^*^)  vient 
attendre  Tenvoyé.  Arrivée  à  Ye  do,  visite  au  Tai 
kouUj  "^^  (|§  Qj  koan  pàik^  japonais  "kuwan 
paku,,    <  t)A.\d^<)  {21  fol.). 

8?  volume,  liv.  VIII  :  l'envoyé  refuse  les  cadeaux. 
Il  repart  pour  Tai  hpan,  "^^  (japonais  **Oho  saka", 
ill/3:  ^  }^^).  Le  Prince  de  Tài  ma  to  l'invite  à  un 
banquet  et  lui  fait  ses  adieux  (27  fol.). 

9?  volume,  liv.  IX  :  danses.  Echanges  de  politesses. 
Provinces  et  districts  du  Japon  (19  fol.). 

10s  volume,  liv.  X  (l^T  partie)  :  modèles  de  lettres  : 
premières  entrevues,  rendez-vous  pour  boire  le  thé, 
envoi  de  cadeaux  (15  fol.). 

lit  volume,  liv.  X  (2f  partie)  :  correspondance 
relative  à  la  présentation  des  cadeaux  au  Roi,  et  au 
banquet  ;  remerciements  ;  lettres  à  échanger  à  l'arrivée 
et  au  départ  d'un  bateau  japonais  (22  fol.). 

(^*14)  (^2r«v^)  (n  m  m) 


106  LTV.  II  :   irrUDE  DES  LANGUES. 

12!  volume,  lîv.  X  (3?  partie)  :  lettres  pour  rappeler 
rînterdîction  de  faire  le  commerce  du  cuivre  et  de 
rétain,  pour  demander  le  grain  et  le  bois  nécessaires 
au  ravitaillement  des  bateaux,  pour  l'échange  de 
politesses  et  de  félicitations  (17  fol.). — Syllabaires 
"kata  kana  "  >i^  1g  :^,  *  ^  *  "J* ,  et  "  hira  kana" 
^IS.^»  C^f^/^^"^»  avec  prononciation  coréenne, 
et  portant  pour  chaque  caractère  japonais  la  syllabe 
"man  yehu  kana"  d*où  il  est  tiré — Syllabaire  "hira 
kana  "  avec  la  finale  n,  ^ ,  ajoutée  à  chaque  carac- 
tère et  la  prononciation  coréenne. — Combinaisons  de 
syllabes  "hira  kana"  avec  prononciation  coréenne. — 
Syllabaire  "man  yehu  kana"  ^HlM^»  *33"T 
^  ^  tir>  31  régulier,  carré  et  cursif,  avec  prononcia- 
tion coréenne  ;  plusieurs  formes  sont  données  pour 
chaque  syllabe. — Différentes  formes  cursives  de  mots 
et  terminaisons  fréquents  en  japonais,  avec  transcrip- 
tion coréenne  et  traduction — Syllabaire  "kata  kana" 
rangé  par  ordre  d'initiales;  syllabaire  "kata  kana" 
par  ordre  de  finales,  avec  explications  sur  la  pronon- 
ciation (8  fol.). 

La  disposition  typographique  est  la  suivante  :  cha- 
que page  est  divisée  en  quatre  colonnes  ;  dans  chacune 
des  colonnes,  la  première  ligne  à  droite  est  la  pronon- 
ciation coréenne,  au  centre  le  texte  japonais  (hira 
kana),  à  gauche  le  sens  représenté  par  des  lettres 
coréennes  et  quelquefois  par  des  caractères  chinois. 

Liste  (1  fol.)  des  neuf  fonctionnaires  de  la  Cour 
des  Interprètes  qui  ont  collaboré  à  la  nouvelle  édition 
de  cet  ouvrage,  publiée  en  Tannée  mou  ijin,  J^^ 


CHAR  IV  :  LANGUE  JAPONAISE.  107 


(1748)  ;  parmi  eux  figurent  Tchm  Hak  ryeng^  ^ 
Ép ,  et  Tchoi  Syou  w,  -^É  ^  tl>  ^^^^  ^^  retrouvera 
plus  loin  les  noms. 

Liste  (1  fol.)  des  six  fonctionnaires  de  la  même 
administration  chargés  de  surveiller  la  réédition  de 
Tannée  sin  tchyou,  ^  3:  (1781). 

La  préface  et  l'avertissement  de  cet  ouvrage  four- 
nissent sur  les  différentes  éditions  des  détailes  précieux, 
que  nous  compléterons  au  moyen  du  Htœig  moun 
koan  tjij  (liv.  2,  fol.  3  et  sqq.,  liv.  7,  fol.  20,  liv.  8,  fol. 
7  et  sqq.,)  et  du  Tai  tyen  hoi  htongy  (liv.  3,  fol.  13). 
Pendant  la  guerre  de  Tannée  im  tjiriy  ^  j^  (1592), 
un  fonctionnaire  de  la  Cour  des  Interprètes,  Kang  Ou 
«y^^>  J^  jS  il>  originaire  de  Tjin  tjyou,  ^  ^|,  fut 
fait  prisonnier  et  emmené  en  captivité  au  Japon,  où 
il  resta  pendant  dix  ans  :  il  y  apprit  la  langue  et, 
quand  il  revint  dans  son  pays,  il  composa  le  Tchyep 
kài  sin  e,  publié  en  10  volumes  en  Tannée  1618, 
^  M  Jtft  ^-  Ce  livre  fut  employé  depuis  lors  pour 
Tenseignement  du  japonais  ;  mais,  par  le  fait  que  les 
Coréens  se  transmettaient  les  uns  aux  autres  leur 
connaissance  de  ce  langage,  la  prononciation  s'altéra  de 
telle  sorte  que,  lorsqu'on  eut  l'occasion  de  converser 
avec  des  Japonais,  on  ne  parvint  .pas  à  se  comprendre. 
En  même  temps,  la  langue  japonaise  s'était  modifiée 
et  beaucoup  d'expressions  contenues  dans  ce  livre, 
n'étant  plus  en  usage,  étaient  devenues  inintelligibles. 
Une  nouvelle  édition  était  nécessaire.  En  Tannée 
1670,  le  Conseiller  admirable  Tjyeng  Yang  hpa^  ^ 
Rif  ^>  adressa  un  rapport  au  Roi  sur  ce  sujet  et 


108  LIV.  II  :  ETUDE  DES  LANGUEa 

Touvrage,  transcrit  par  An  Sin  houi,  ^  ^  H^,  fat 
imprimé  en  caractères  mobiles  en  Tannée  1676.  Dans 
cette  réimpression,  on  ne  conserva  que  les  expressions 
employées  alors   et  on   supprima   toutes   celles    qui 
avaient  vieilli  :  par  suite,  on  en  changea  les  huit  ou 
neuf  dixièmes.     De  plus,  dans  l'ancienne  édition,  on 
avait  écrit  auprès  des  caractères  japonais  la  pronon- 
ciation coréenne,  et   l'explication   était  placée  à  la 
suite  des  phrases  ;  on  reconnut  que  ce  système  man- 
quait de  clarté  et,  dans  le  nouveau  livre,  on  mit  au 
centre  le  texte  japonais,  à  gauche  la  traduction,  à 
droite  la  prononciation.    De  plus,  le  dixième  volume 
ayant  été  considérablement  augmenté,  on  dut  le  divi- 
ser en  trois  cahiers.    En  l'année  1700,  le  magistrat  de 
police  Pak  Syei  yeng^  i^^  ^  ^,  fit  graver  le  même 
ouvrage  à  Quelpaërt,  Tjyei  tjyouy  ^  jft| .    En  l'année 
1747,  les  Interprètes  Tchoi  Hak  ryeng  et  Tchm  Syou 
iUf  qui  accompagnaient  l'envoyé  coréen  au  Japon, 
emportèrent    cet    ouvrage  avec   eux  et,   grâce  aux 
renseignements  que  les  Japonais  leur  fournirent,  ils 
purent  y  faire  de  nouvelles  corrections.     L'ouvrage, 
sous  le  titre  de  Kài  syou  tchyep  Tcài  sin  Cj  fut  imprimé 
par  ordre  du  Gouvernement  à  l'Imprimerie  Royale, 
en   l'année    1748.      La   prononciation    qui   y    était 
figurée,  était  correcte  :  toutefois  les  caractères  japonais 
n'avaient  pas  été   corrigés.     Quelques  années  après, 
Tchùi  Hak  ryeng  fut  chargé  d'une  mission  oflficielle 
à  Tong  rai  et  pria  les  Japonais  de  lui  procurer  des 
types  de  caractères  de  Oho  saka,  '^  ^j  et  de  Ye  do, 
XL  ^-   Grâce  à  cette  comparaison,  il  parvint  à  modi- 
fier les  caractères  inexactement  reproduits  :  l'ouvrage 


CHAP.  IV  :  LANGUE  JAPONAISE.  109 

était  devenu  parfait.  Tchoi  le  fit  réimprimer  à  ses 
frais  en  caractères  mobiles.  Les  exemplaires  en  étant 
devenus  introuvables,  le  Conseiller  admirable,  Kim 
Pâik  kokj  ^  j^  ^,  qui  fut  à  la  tête  de  la  Cour  des 
Interprètes  pendant  dix  ans,  se  préoccupa  de  le  faire 
réimprimer.  Un  sieur  Kim  Hyeng  ou,  ^  ^  ^,  le 
fit  alors  graver  sur  planches,  conformément,  à  l'édition 
en  caractères  mobiles,  sous  le  titre  de  Tjyoung  kan 
tchyep  kâi  sin  e,  en  l'année  1781. 

Le  Tchyep  kài  sin  e  est  le  seul  ouvrage  employé 
pour  les  études  de  japonais  depuis  1678  et  figure  sur 
le  programme  des  examens  à  l'exclusion  de  tous  Ise 
autres  livres  mentionnés  dans  ce  chapitre. 


158.  mm$f  mx 

Tchyep  kài  sin  e  moun  syek. 

Texte  et  explication  du  Tchyep  kài  sin  e,  NS  155. 

4  vol. 
S.xl. 


159.  mm  MM 

Oa  e  ryou  kài. 

La    langue    japonaise    expliquée,    pak    obdbe    de 
matlèbes. 

2  vol. 

B.H. 

Cité  parmi  les  ouvrages  coréens  qui  ont  servi  à  la 
composition  du  manuel  intitulé  ^  ^  ^  ^>  "  Kau 
rin  su  ti  ",  fi^  ^  ^  A.t  %  publié  en  1881  par  le 
Gouvernement  japonais  pour  l'étude  de  la  langue 

(4*i4)  {i>z^6xr)  {m  m  m) 


110  LIV.  II  :   ÉTUDE  DES  LANGUES. 

coréenne/^^ — C'est,  d'après  M,  Oppert  (A  forbidden 
Land,  p.  156)  de  ce  livre  et  du  Ryou  hap,  (transcrit 
par  lui  Lui  ho,  suivant  la  prononciation  chinoise) 
que  M,  Hoffmann  se  servit  pour  composer  un  dic- 
tionnaire coréen,  reproduit  en  appendice .  dans  l'ou- 
vrage de  M.  Oppert,  p.p.  335  à  349.  Ce  dernier 
auteur  ajoute  que  le  Oa  e  ryou  kài  (transcrit  Wei 
ju  lui  kiai)  "  fut  écrit  en  Corée  pour  permettre 
**  aux  indigènes  d'apprendre  le  japonais  et  fut  pu- 
"  blié  au  Japon  sans  date  ni  préface  :  il  semble 
"  très  probable  que  ce  fut  le  seul  ouvrage  composé 
"  dans  ce  but.  Comme  il  y  a  déjà  plusieurs  siècles 
"  qu'il  a  été  imprimé,  on  peut  supposer  qu'il  date 
"  du  temps  des  invasions  japonaises."  A  l'encontre 
de  ces  assertions,,  il  nous  paraît  que  le  Oa  e  ryou 
kài  est  un  ouvrage  coréen,  car  s'il  avait  été  imprimé 
au  Japon,  on  n'aurait  pas  employé  dans  le  titre, 
pour  désigner  ce  pays,  le  caractère  ^,  oa,  qui  est 
considéré  comme  injurieux.  De  plus,  il  est  tenu  pour 
coréen  par  l'auteur  du  **  Kau  rin  su  ti  ",  qui  l'a 
eu  sous  les  yeux  pour  la  composition  de  son  livre. 
Enfin  on  a  vu,  par  la  liste  qui  précède,  que  les  livres 
coréens  pour  l'étude  du  japonais  ont  été  plus  nom- 
breux que  M.  Oppert  ne  le  soupçonnait.  Au  sujet 
de   sa   date,  nous  sommes  également  d'avis   qu'elle 

1.  Cet  ouvrage  en  3  vol.  in-8,  est  dû  au  Japonais  "Urase  Yoku", 
^Wi^y  5  lo  "ër  I  ^  »  qui  Ta  composé  pour  le  Ministère  des  AfiTaîres 
Etrangères  de  Tokyo  ;  il  a  été  revu  par  différents  Coréens,  entre  autres 
Kim  Sijou  heui,  ^^M  '>  l'auteur  s'est  servi,  pour  son  travail,  de 
différents  autres  livres  coréens  :  St/e  huent;  en  kâî,  Si  kyeng  en  kài,  iSà  syc 
en  kai,  Tjyen  oun  ok  hpyen,  Houn  rnong  tju  /u>i,  Tchyen  fjà  numn. 

{^  *i  4)  {<à'/LZ'Ji)  {m   m  «1 


CHAR  IV  :  LANGUE  JAPONAISE.  111 

doît  être  fort  ancienne  :  en  effet,  le  Htong  moun  Jcoan 
iji,  dont  les  indications  bibliographiques  ne  remon- 
tent pa«  au-delà  de  Khang  M,  ]É  M  (1662-1722), 
ne  signale  pas  cet  ouvrage  parmi  ceux  qui  ont  été 
imprimés  par  la  Cour  des  Interprètes  et  la  biblio- 
thèque de  cette  administration  n'en  possède  pas  d'ex- 
emplaire 


160.     ;pc  m 

Tjyang  e  (japonais  "Naga  gatari"  (?)  tP'^jZ.^). 

Longue  histoire. 

Cet  ouvrage  fut  composé,  au  XVIIIS  siècle,  pour 
Tétude  de  la  langue  japonaise  par  HongSyoun  myeng^ 
^^^j  surnom  Syou  hyengj  ^fc  ^,  Interprète,  qui 
y  travailla  avec  le  Japonais  **  Ame  no  mori  Aduma", 
M^]^»  î)y>CO^  {[)  i)<^t''  d'après  la  préface 
du  "Kau  rin  su  ti",  ce  dernier,  nommé  aussi  "Ame  no 

mori  Hau  siyu",  M^^^>  $)  if)  (7)  ^  S?  ^  5  l 
15),  fut  chargé  par  "Sou",  ^,  prince  de  Tu  sima,  Hf 
i^  ^i  dont  il  était  le  sujet,  de  faire  un  ouvrage  pour 
l'étude  du  coréen  ;  il  y  travailla  dans  les  périodes 
"Hau  ei",  ^  ^,  a  5  ^V/^  (1704-1710)  et  "Siyau 
toku",  jE^i  t^  5  ^  <  (1711-1715);  il  donna  à 
son  ouvrage  le  nom  de  "Kau  rin  su  ti",  ^  SI ^^5^11  j 

Cf.  Htong  moun  koan  ijij  liv.  7,  fol.  30. 

1.  Avant  cette  époque,  on  cite,  pour  l'étude  du  coréen,  le  "  Rîn  go 
taîhau",  Rlg::fc:i^,  i/t2r^V>li$,  dûà  "Fukuyama",  H  lU, 
-A  ^  ^1^  :  cet  ouvrage  a  été  réimprimé  en  1873,  par  les  soins  de 
"Urase  Yoku  ",  M  iK  Kf»  en  3  volumes  ;  il  se  trouve  à  la  Biblio- 
thèque de  Tôkyô. 


lU  LtV.  II  :  ÉTUDE  DES  LANQUES. 

161.  m  M 

Ryou  kâi. 

ExPLICATIOir  PAK  OBDBE  DE  HATIÊBES. 

Ouvrage  du  même  auteur  que  le  précédent,  com- 
posé daos  les  mêmes  conditions. 

Cf.  jfftong  moun  Jcoan  Iji,  liv.  7,  fol.  30. 
Peut-être  le  même  ouvrage  que  le  Oa  e  ryou  kâi. 


Inatniment  de  munqne,  0;.' 


1.  Tiré  du  7<ftn  UAan  eui  kouei. 


Chapitke   V 
LANGUE   SANSOKITE. 


162. 

Tjin  en  tjip. 

Recueil  de  textes  sanscrits. 

1  vol.  în-4,  115  feuillets,  formant  2  livres. 
Préface  pour  la  réimpression  de  cet  ouvrage,  datée 

de  1777,  ^  ^  T  M>  po-r  1®  bonze  You  ily  ^  —, 
élève  de  Pàik  am,  Q  ^  ;  celui-ci,  avec  Ryong  am^ 
fi  ^1  son  maître  de  langue  sanscrite,  a  composé 
cet  ouvrage,  en  se  servant  du  Sam  oun  syeng  houi 
et  s'appuyant  sur  les  principes  de  Torthograplie 
coréenne,  tels  qu'ils  ont  été  posés  par  le  Roi  Syei 
tjong^  dans  le  Houn  min  tjyeng  eum. 

Avertissement,  par  le  bonze  Ryong  am  tjeung  syoukj 
îi  ^  ^  Wlf  sur  Talphabet  et  Torthograplie  de  la 
langue  sanscrite. 

Table  des  initiales,  d'après  le  Hong  oau  tcJieng 
yun  (cf.  N?  49)  et  table  des  lettres  coréennes  :  ces  deux 
tableaux  reproduisent  ceux  du  Sam  oun  syeng  hotci. 

Table  des  caractères  sanscrits  dans  la  forme  lanza, 
avec  prononciation  indiquée  en  chinois  et  en  coréen. 

Un  feuillet  de  planches,  avec  souhaits  pour  le 
royaume  et  pour  le  bouddhisme. 

(^  *i-^)  (BfAzrsv»)         («  m  m) 


114  LIV.  n  :  ÉTUDE  DES  LANGUES. 

Table  des  matières  :  Touvrage  renferme  diflRêrenta 
textes  bouddhiques,  surtout  des  invocations,  "dhârani", 
PÈ  ^  /Ë>  htaranij  en  langues  coréenne,  chinoise  et 
sanscrite  ;  ces  trois  textes  sont  en  colonnes  juxtaposées. 

L'avant-dernier  feuillet,  verso,  contient  quelques 
phrases  exprimant  des  souhaits  pour  le  roi,  le  royaume 
et  la  religion. 

Au  dernier  feuillet,  liste  des  bonzes  qui  se  sont 
occupés  de  l'impression  et  indications  de  lieu  et  de 
date  :  "  gravé  de  nouveau  à  la  bonzerie  de  Man  ym^ 
^^  dans  la  montagne  de  Ra  hariy  district  de  Hoa  syom^ 
"province  orientale  de  Tjyen  ra;  écrit  par  l^yeng 
"  Eurrij  résidant  à  San  «an,  à  la  4?  lune  de  Tannée 

m 


163.     ^  #  ou 

Pem  sye  ou  7)m  en  tjip. 

GA.RACTÈJÎES   SANSCRITS   OU  ReCUEIL  DE  TEXTES  SANSCRrTS. 

1  voL  mss.,  petit  in-8,  17  feuillets. 

L.O.V.  (exemplaire  provenant  de  la  bonzerie  de 
Pong  ouenj  ^  JC  ^>  près  de  Séoul) . 

Sur  la  garde  de  la  couverture,  on  lit  que  le  bonze 
Kyeng  en,  de  la  bonzerie  de  Po  koang^  dépendant  de 
la  bonzerie  de  Sin  kyeiy  dans  la  montagne  de  Keum 
kangy  district  de  Ko  syengy  province  de  Kang  cmeny 

KM'0W-^7  a  écrit  ce  volume  en  1884,  ^ ^ 


CHAP.  V  :  LANGUE  SANSCRITE. 


116 


Alphabet  sanscrit,  exemples  et  explications  pour  la 
fonnation  des  syllabes  ;  la  prononciation  est  indiquée 
en  chinois  et  en  coréen. 

Supplément  :  diverses  prières  et  invocations  san- 
scrites, 

164.  m  ^  ^ 

Pi  mil  hyo. 

Les  enseignements  mystérieux. 

Cf.  livre  VIII,  chap.  II,  4?  partie.  Pi  mil  hyo. 

Pour  les  ouvrages  renfermant  des  textes  sanscrits,  voir  aussi 
Bouddhisme  (liv.  VIII,  chap.  II),  spécialement  la  4;  partie. 


Corbeau  à  éperons  placé  boos  la  saillie  du  toit,  ^J 


(i) 


1.  Tiré  du  JEToa  ^geng  syeng  yék  eui  houeL 


LivEE  m 

CONFUCIANISME. 


Chapitee   I 


LIVEES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES. 

•^  /^  #      ^'^^tn^      ^^  M 

Au  VII!  siècle,  d'après  31a  Twm  lin,  l|  jfi  Gli  le  Pâik  tjjei 
possédait  déjà  les  Cinq  Livres  Canoniques,  3l  HÊf  oou  kifiç,  o  kyeng; 
en  660,  d'après  le  même  auteur,  la  reine  de  Sîn  ra  envoya  à  l'Empereur 
une  pièce  de  vers,  qui  contenait  de  nombreuses  expressions  tirées  du 
Chou  kiiiff» 

Une  traduction  des  Neuf  Livres  Canoniques,  ;fL  JKi  kieou  king, 
hou  kyaig,  (^,  Yek,  N*f  174  et  sqq.;  $,  Sye,  N?  182  et  sqq.;  ^,  Sr, 
N?  188  et  sqq.;  ^  jS,  Tjyou  ryei,  N?  190  ;  Â  16,  Byei  kem,  N?  190 
et  sqq.;  ^  ïfc,  Tchyoun  tchyou,  N?  196  et  sqq.;  #  jg,  Hyo  kyeng, 
N?  222  et  fcqq.;  |^  ^,  ^(wi  «,  N?  212  et  sqq.;  i^,  Maing  tjâ,  N?  217 
et  sqq.)  en  langue  du  Sin  ra,  est  attribuée  à  Syel  Tchang,  ]^|lt 
surnom  Tchong  tji,  )|ft^,  nom  posthume  Hong  you  Aou,  Sl^filfêf 
qui  vivait  sous  le  règne  du  Roi  Sin  moun  ;  elle  aurait  été  faite  en  693. 

En  864,  d'après  le  Moun  hen  pi  ko,  le  Roi  de  Sin  ra  se  rendit 
au  Collège  des  Lettrés  et  fit  expliquer  les  Livres  Canoniques  en  sa 
présence  ;  en  880,  les  Livres  Canoniques  (^  ^,  Tjyou  yek,  N?  174 
et  sqq.;  f^  ^,  Syang  sye,  N?  182  et  sqq.;  ^  ^,  Mo  w,  N?  188  et 


CHAP,  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES.  117 

sqq.;  H  f&i  JRyei  keui,  N?  190  et  sqq.;  ^  fi^  ;Ë  ii|»  Tehyoun  tchyau 
tja  tjyen,  N*f  196  et  sqq.;  ^  ft,  Hyo  kyeng,  Nf  222  et  sqq.)  et  les 
Trois  Historiens,  H  A>  Sam  sa,  (c'est-à-dire  ^  |S,  Sa  keui;  Hîl  ^  ^, 
ISycn  han  sye;  ^  3|  ^ i  Hou  han  sye)  formaient  la  base  de  l'instruc- 
tioD  dans  le  royaume  de  6in  ra.  A  cette  époque,  vivait  Tchoi  Tclii  auen, 
^  WC  âf  q^^  ^^^  étudier  en  Chine  et  y  devint  fonctionnaire. 

Htai  ijOf  de  Ko  rye,  s'occupa  de  propager  le  confucianisme.  En 
983,  le  docteur  Im  Syeng  ro,  ^  ]S  ^,  rapporta  de  Chine  Tirnage  de 
Confucius,  les  dessins  des  vases  sacrés  et  Téloge  des  soixante-douze 
Sages. 

Kim  Ryang  kam,  ^^JS>  originaire  de  Koang  tjyau,  jt  îWi 
docteur  en  1051,  se  rendit  en  Chine  en  1074,  f^  ^  ^  ^,  et  y  fit  des 
dessins  du  temple  de  Confucius.  Ce  lettré  coréen  a  pour  nom  post- 
hume Moun  an,  3J^  Se  0^  renseignement  est  tiré  du  Tong  hmk  moun 
hen  Toh), 

Le  Moun  hen  pi  ko  rapporte  à  l'an  1091  l'établissement  au  CoUégo 
des  Lettrés  de  peintures  représentant  les  soixante-douze  8ages:  ce 
fait  eut  lieu  vraisemblablement  au  retour  de  Kim  Ryang  kam. 

En  1056,  le  Soi  avait  fait  imprimer  les  Neuf  Livres  Canoniques 
(voir  ci-dessus),  les  Histoires  des  Ilinif  3li  ^^  Tsin^  @»  et  des 
Thanfff  J^i  et  des  ouvrages  de  philosophes,  historiens,  littérateurs, 
médecins,  astrologues,  géographes,  calculateurs,  juristes  :*un  exemplaire 
de  chaque  ouvrage  fut  donné  à  chacune  des  principales  écoles  du 
royaume. 

Tehoi  Tchyaung,  ^  J^f»  docteur  sous  Mok  tjong,  Grand  Gouverneur, 
fonda  neuf  écoles  supérieures,  ;fL  50F>  '^'^^  H^h  où  l'on  exposait  les 
doctrines  de  Confucius  ;  il  était  originaire  de  Tai  nyeng  dépendant 
de  Hai  tjyou,  fi$  ji\  "^fc  ^  l  il  avait  pour  surnom  Ho  yen,  fS  ^,  nom 
posthume  Moun  heti,  ^  ^  ;  on  l'avait  surnommé  le  Confucius  coréen. 

An  You,  5^  fg^,  premier  postnom  Hyang,  J^,  nom  littéraire  Hoi 
hen,  1^  ff I  était  originaire  de  Syoun  lieung,  ||g  ^,  docteur  sous  Ouen 
tjong  \  devenu  membre  du  Grand  Conseil,  il  s'efforça  de  développer 
le  confucianisme,  il  enrichit  le  Collège  des  Lettrés,  fonda  le  Conseil 
de  l'Enseignement,  se  procura  des  livres  en  Chine.  Il  a  pour  nom 
posthume  Moun  syeng,  jfcjfi,  et  est  compté  au  nombre  des  Sages 
coréens. 


118  LIV.  m  :  CONFUCIANISME. 

Pàik  I  tjycng,  ^  IB|  jE«  élève  du  précédent,  alla  ensuite  étudier 
en  Chine  ;  il  compléta  Tocuvre  confucianiste  de  son  maître  ;  originaire 
de  Ram  hpo,  ^  j^i  nom  littéraire  1  ijài,  ^  ^f  il  ^ut  fait  Prince  de 
Syang  tant;,  AlMWI' 

Ou  Tehak,  ^  {$,  surnom  Htyen  ijyang,  ^  SfÈ,  originaire  de  Tan 
^^f  ^  lUf  fut  élève  de  Hoi  hai;  il  continua  aussi  la  tradition  de 
son  maître. 

Pour  les  disciples  de  ces  Sages,  voir  liv.  IV,  chap.  II,  et  Kouk 
iang  pai  e,  Ya  eu»  en  haing  rok,  etc. 

Sur  les  Livres  Canoniques  et  Classiques,  cf.  Cordîer,  col.  639-664, 
1769-1779  ;  Wylie,  p.p.  1-8  ;  Cat,  Imp.,  liv.  1-39. 


1^?  Partie 


r  f 


COLLECTIONS  GENERALES. 


165.     M.^  "^  M 

Kyeng  sye  eum  kài. 

Les  livres  canoniques  et  classiques,   prononciation 
et  explication. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  ok  comme  préparé 
par  ordre  de  Syei  tjmig. 


166.    H  M  ffl  ^  JE  :^ 

Sam  kyeng  sa  sye  tjyeng  moun. 

Texte  sans  notes  des  trois  livres  canoniques  et  des 
quatre  classiques. 

10  vol.  in-folio,  fort  belle  impression. 


CHAR  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  119 

Cette  édition  a  été  imprimée  en  caractères  mobiles 
en  1772  (cf.  Tjou  tjà  sa  sil)  ;  une  réimpression  a  été 

gravée  en  1820,  MM.Wîf^\P^MMUs  les  planches 
en  sont  conservées  à  la  Bibliothèque  Royale. 

Les  Trois  Livres  Canoniques,  en  Corée,  sont  le 
Yek  kyeng,  ^  j^,  le  Sye  hyeng,  #  |M^  et  le  Si 
kyengj  ^  ^  ;  les  Quatre  Classiques  sont,  comme  en 
Chine,  le  Tai  hahj  ^  ^,  le  Tjyoung  yong,  ^ 
le  Bon  Cj  |^  ^,  et  le  Màing  tjà^  ^  ■^. 


167.   H  J^  K  #  :^  1^ 

Sam  hyeng  sa  sye  tai  tjyen. 

Edition  complète  (avec  notes  et  commentaires)  des 
trois  livres  canoniques  et  des  quatre  classiques. 

Imprimée    en    caractères    mobiles    (cf.    Tjou    tjà 
sa  sil). 


m.  m.m  îEm 

Kyeng  sye  tjyeng  eum. 

Livres  canoniques  et  classiques,  avec  prononciation 
correcte. 

16  vol.  in-folio. 

B.R.— C.  des  Int. 

Edition  notant  la  prononciation  chinoise  correcte 
en  caractères  coréens  ;  faite  par  les  soins  de  Tlnter- 
prète  m  Syeng  pin^  ^  ^  l^j  et  présentée,  au  Roi 
en  1734,  ^JE^^M- 


(t  ^^)        (Jtv^tiiv»)        («  m  m) 


122  LIV.  m  :  CONFUCIANISME. 


2S  Pabtie 
LIVRE  DES   TRANSFORMATIONS. 

174-.  :^  m 

Yek  hài. 

Le  Yi  king  (Livre  des  Transformatioxs)  avec  expli- 
cations. 

Edition  cit^  par  le  Tai  long  oun  oh  :  les  explica- 
tion sont  de  Yoiin  En  t',  ^  ^  ^,  de  Hpa  hpyeng^ 
i^^i  docteur  sous  In  Ijong^  de  Ko  rye,  fonction- 
naire ;  nom  littéraire  Keum  hang  ke  «a,  ^  0]  ^ 
^t,  nom  posthume  Moun  kang^  "^ 


175.     ^  ^  ^  igg 
Tjyou  yek  tjou  sou. 

m 

Le  Yi  king  avec  oommextaibes. 

Imprimé  en  caractères  mobiles  (cf.  Tja  tjyen). 


176.    M  ^'U%f^ 

Tjyou  yek  tchyoung  ik  kàî  {Tcheou  yi  tchang  yi  kiai). 
Explication  du  Yi  king  pab  TcTiong  yi. 

12.  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage,  sur  papier  coréen,  paraît  cependant 
avoir  été  imprimé  en  Chine. 

Préface  de  1804,  ^^JL  ^>  P^r  I^^ng  Oang 
eJieng,  IH  ï£  1?4,  auteur  de  l'explication. 


CHAP.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES.  123 


177.   M  ^  Wmit^ 

Tjyou  yeh  tjyen  eui  tcd  tjyeiu 

Grande  édition  du  texte  et  des  explications  du  Yi 
Mng. 

14  vol.  in-4. 

Avertissement.  Préface  de  TchJieng  Yi,  ^  ^,  et 
de  Tchau  Mi,  ^M- 

24  livres  avec  commentaires. 

A  la  fin  du  dernier  volume  :  j^  i^  ^  'l't'  ^  ^ 
fil  *' gravé  à  la  2?  lune  de  Tannée  kyenff  o  (1870,  ?)" 
— Sceau  avec  caractères  sigillaires  :  ^  jHI  /lï  M  M 
fi  1^  )K>  "  planches  conservées  par  Ha  Kyenff  ryonff 
(?)  de  Tjyen  tjyou  ^\ 

Cet  ouvrage  est  généralement  joint  au-  Tjyou  yeh 
en  kài. 


178.  n  ^  %m 

Tjyou  yek  tjip  kài. 

Collection  des  explications  du  Yi  king> 

2  vol. 
B.R. 


179.    M  ^BM 

Tjyou  yek  en  kài. 

Le  Yi  Mng  avec  traduction  oobéenne. 

(^  j^%)        (t^iPtisv^)        (iK  m  m) 


124  LIV.  III  :  OONFUCIANISMR 

I.     5  vol.  iu-4,  formant  9  livres. 

B.K. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Cet  ouvrage,  désigné  souvent  sous  le  nom  de  Yek 
kâi  (vulgaire  Aat),  ^^>  ^  "^î»  contient  le  texte 
chinois  avec  une  explication  en  coréen  après  cliaque 
caractère  ;  le  5S  volume  porte  la  mention  :  gravé  en 
l'année  kyeng  tjin^  ^M  (1880?),  planches  conser- 
vées à  la  Bibliothèque  Royale. 

II.    Autre  éditîonj  5  vol.  în-4. 
L.O.V. 

Sceau  imprimé  semblable  à  celui  du  Tjyou  yek 
tjyeii  eui  tai  tjyen. 


180.    i&  «HJ    h  ^ 

Tjeung  san  pok  yek. 

Le  Ti  king  et  la  divination,  ouvrage  corrigé. 

In-8,  mss.,  5  livres  (?) 


181.     fè  ^  ^  ^ 

Kouen  ong  yek  io. 

Figures  pour  le  Yi  king,  par  Kouen  ong. 

Postface  de  Sye  ai  |§  j^. 


{-B-ja-f)         (b^Pê^^îic)         {m  »  «) 


CHAP.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES.  125 


3!   Partie 


LIVEE   DES   HISTOIRES. 


182.     ^ 

Syang  sye. 

Le  Chou  king  (Livre  des  Histoires). 

Cité  par  le  Tong  hyeng  tjap  keui  comme  imprimé 
à  Kyeng  ijyouy  ||  jHÎ. 


183.     ^  # 

Sye  tjyen. 

Le  Chau  kitig. 

10  vol.  iii-4. 

Miss.  Étr.  Séoul. 

Trente-deux  tableaux  avec  figures,  relatifs  aux 
généalogies,  sciences,  rites,  coutumes,  etc.,  d'après  le 
Cluni  king. 

Préface  par  Tshai  TchJien,  ^  ïJC,  surnom  Tchong 
^Ç^  #  W<f  (1167-1230),  élève  de  Tchou  Mi,  -^  ^ 
{MayerSy  I,  748),  d'après  l'édition  duquel  est  faite 
l'édition  coréenne.  A  la  dernière  feuille  du  10? 
volume,  se  trouvent  les  indications  :  ]^  M  0?  ^  Pî 
^  1^  )Kj  "  nouvellement  gravé  en  l'année  kyeng 
"  ijin  (1880  ?)  planches  conservées  à  la  Bibliothèque 
"Koyale". 

(t  ^^)        {HxnLxiir)        {m  m  m) 


126  LIV.  ni  :  œNFUCIANISME. 


Un  ouvrage  répondant  à  cette  description  est  in- 
diqué dans  un  catalogue  publié  chez  M.  Leroox, 
éditeur,  en  1876. 


184.  ^ m±m 

Syaiig  sye  iai  tjyen. 
Le  Chou  king,  texte. 

2  vol.  petit  in-8,  mss. 

L.O.V. 

Titre  au  verso  du  IV  feuillet  du  V/  volume,  repro* 
duisant  le  titre  de  Touvrage  imprimé;  au  milieu 
fi  ^^  M*  en  caractères  li,  ^;  à  gauche  "  gravé 
"  au  printemps  de  l'année  1800",  MM^^  ^% 
à  droite,  **les  planches  sont  conservées  à  la  maison  Ui 

Préface  datée  de  1756,  fê  Hl  ^  ^,  sîgnée  Lou 
Kien  tstieng,  de  Te  tcheou,  ^*  jHI  iÉ[  ^  #  ; 
seconde  préface,  non  datée,  par  Lou  Oen  tchhaOf 
j^  ^  5S  •  ^®  texte  du  Chou  king,  diffère  du  texte 
généralement  admis  ;  il  a  été  conservé  à  Te  tcheou 
et  revu  avec  soin  par  Soen  Tshing  tchhoan,  surnom 
Tchi  lou,  ^  ^  Jl|  j^H^,  originaire  de  cette  localité; 
l'auteur  de  la  préface  prétend  en  suivre  la  trace 
jusqu'au  vieillard  Fou  cheng,  j^  ^  (Mayers,  I,  47). 

Examen  des  variantes. 

Texte  des  4  livres,  avec  les  notes  de  Tcheng 
Khang  tchheng,  MR  J^  ^>  postnom  Miuen,  ^ 
(127-200  de  l'ère  chrétienne;  Mayers,  I,  59). 

Appendices. 


CHAP.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEft  127 

185.  ^ mw^ 

Syang  sye  en  Mo. 

Le  Chou  king  avec  les  pakticules  de  liaison  ew 

CORÉEN. 

Cîté  par  le  Tong  hyeng  tjap  heui. 


186.  m ^BM 

Le  Cfiou  king  avec  traduction  coréenne. 

5  vol.  în-4,  formant  5  livres. 

L.O.V.— Brît.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Communément  désigné  en  Corée  sous  le  nom  de 
Sye  kài  (vulgaire  hài)  Ç  j^  j  -H  *]  5  chaque  carac- 
tère du  texte  chinois  est  suivi  d'une  explication  en 
coréen. 

Nouvellement  gravé  en  l'année  kyeng  Ijin^  J^  )^ 
(1880  ?),  les  planches  sont  conservées  à  la  Biblio- 
thèque Royale. 


187.  m m±-x 

Sye  tjyen  tai  moun. 
Texte  du  Chou  kiftg, 

1  vol.  in-4,  67  feuillets,  formant  2  livres. 

L.O.V. 

Texte  avec  quelques  notes,  mais  sans  commentaires  ; 
dans  la  marge  supérieure,  sont  placés  des  caractères 
indiquant  les  particules  de  liaison  que  l'on  emploie 


128 


LIV.  III:  OONFUaANISME. 


pour  la  récitation  en  sino-coréen  ;  cette  édition  est 
faite  à  l'usage  de  ceux  qui  se  présentent  aux  examens 
de  récitation. 

Liste  des  principales  particules  employées  dans  le  style  classique. 


Caractères. 


Prononciation. 


ou 


r 


n^  ou  ni^ 

iSimfÊé!^  ou 


} 


^w^^ 


a 

eul 

ro 

eul  ro 

eî 

eui 

hâral 

et»    j 

hâsyoeye 

hânora 

i-eulsâinira 
ra 

ttanye 
irota 

hânânta 

hâtota 

roeyo-ita        / 
rosi-ita 
hâsita 


} 


Seni. 

marque  le  nominatif 
id.  vocatif 

id.  accusatif 


id. 

id. 
id. 


instrumental, 
ablatif 

datif,  locatif 
gpnitîf 


id.  impératif 

id.  (respectueux) 

fin  d'une  phrase  où  le 
verbe  est  à  la  première 
personne  ( .  ) 


fin  de  phrase  ( .  ) 


id.  (respectueux) 


.  (-fra-f) 


(bi^ê^5^-) 


{m  «  m) 


CHAP.  I  :   LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUER 


129 


Caractères. 

'g^M'^  ou 


Prononciation. 


M3l 


t^ 


ou 


irira 

ko 

mye 

o 

hâko 

hâmye 

imye 

i-o 

ni-o 

isa 

hâsiko    ) 

hâsimye  ) 

h&nani 


t^t^ 


Sena. 

fin  d'une  phrase  au  passé 
(•) 

îd.     (respectueux) 

fin  d'une  phrase  au  futur 
à  la  première  personne 

îd.    (respectueux) 

fin  d'une  phrase  au  futur 
à  la  troisième  personne 


et  ou  fin  d'un  membre  de 
phrase  (;) 


id.     (respectueux) 
fin  d'un  membre  de  phrase 

G) 

futur  suivi  d'un  (;) 
marque  du  caiif^ 


si  (conditionnel) 


(•^^4) 


(JtV'tiSv^) 


(m  m  m) 


130 


LIV.  m  :  OONFUaANTSME. 


GRiactères. 


^7L± 


71 

M 


Prononcution. 
hâsimyen 
eàtenn 


} 


h&sa 

eulfiâ 

rî-eulsa 

si-eulsa 

hol 

holteun 

honi 

■      • 

ini 

hâni 

hânoni 

hâtasyoni 

rosyoni 

enâl 

enî 

î-enî 

hasiQi 

esini 

hotai 

hontai 

hantai 

to 

hàyato 

rato 

i-enâl 

hâsitai 


} 
} 


} 


Sens. 

si  (respectueux) 

comme,  étant,  ayant 
id.     (respectueux) 

pendant  que  ou  participe 
présent 

id.     (respectueux) 
sur  le  point  de 


comme,  puisque 


id.    (respectueux) 


bien  que 


id.    (respectueux) 


(•^ja^)        {t<9è^5^)        {m  »  ») 


CHAP.  I  :  LIVEE8  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES. 


131 


Caractère. 

Prononciation. 

Senii. 

n^:k 

hâsatai     1 

n^± 

hâfiintai    > 

bien  que  (resi^ectueux) 

t^mTL 

erinàl       ) 

isi^^ 

hâyam      ^ 

n^ 

osa           f 

• 
■ 

/^^ 

rasa          i 

après  avoir  fait 

^^^ 

i-osa         / 

n^^ 

hàsi»i 

id.     (respectueux) 

hâteni 

il  faisait  autrefois,  mais... 
il  fait  (marquant  Tétonne- 

«rHX 

hanantai 

ment  et  suivi  d'une  in- 
terrogation) 

nm 

hâna 

cependant 

t^jm 

enî-oa 

d'autre  part 

on 
eteun 

à  plus  forte  raison 

^^^ 

esiteuu 

id.     (respectueux) 

nm 

roron 

de  préférence 

^ 

koa  ) 
oa     J 

et  (entre  des  substantifs) 

^1115 

en  a 

ou 

n  ou  2,n 

eun  ) 
nan  J 

quant  à 

Ê\Ji 

oai 

oui 

^n* 

honti 

si  dubitatif  avec  le  passé 

nmin. 

hanonti 

îd.                futur 

£ 

^  ) 

•sr 

ka  ^ 

interrogation  (?) 

/^     Otl    /* 

tye) 

(tA^#) 


(^^v^Li5v») 


{m  »  m) 


132  LIV.  III  :  CONFUCIANISME. 


PronoDciatioii.  Sens. 

•^^M'^  liori-itko  îd.     (respectueux) 

lK)ur  citer  des  paroles  et 
•fl-j^jjjv  ohâmyo  a>ntinuer     ensuite    la 

l»hrase 

i_^  .  ..  i)Our  citer  ce  que  Ton  fût 

hani-ita  *   ^„  n-,  ^:  Jta^^ 

ou  ait  soi-même 


y 


Pour  les  particules  du  style  des  yamens,  voir  You  sye  hpU  tji 


9 

4S  Partie 
LIVRE  DES  ODES. 


188.  m  Mm  M 

^1  "^   ^  ') 

Si  kyeng  en  kài. 

Le  Ctii  king,  (Livke  des  Odes)  avec  tbaduction  co- 

BÉENNE. 

7  vol.  in-4,  formant  20  livres. 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Communément  désigné  en  Corée  sous  le  titre  de 
Si  kài  (vulgaire  hài)y  ^  j^»  ^î  "^j.  Chaque  carac- 
tère du  texte  chinois  est  suivi  d'une  explication  en 
coréen.  Les  22  premiers  feuillets  du  premier  volume 
sont  consacrés  à  un  vocabulaire  des  expressions 
chinoises  difficiles  à  comprendre,  qui  s'y  trouvent 
expliquées  en  coréen. 


CHAP.  1  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES.  133 

Nouvellement  gravé  en  Tannée  hyeng  ijin,  ^  J^ 
(1880  ?),  les  planches  sont  conservées  à  la  Biblio- 
thèque Royale. 


189.  ^mwM 
>i  :^  ^  ^i 

Si  tjyen  en  kài. 

Sans  doute  le  mémo  ouvrage  que  le  précédent,  désigné  sous  ce 
titre  dans  le  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Royale. 

7  vol. 


5t   Paetie 


LIVRES   DES   RITES. 


190.     H  ji  m  ou  ^  g| 

Sam  ryei  eui  ou  Nam  kyei  ryei  syeL 

Les  tbois  rituels  ou  Paroles  de  Nam  kyei  sur  les 

RITES. 

Auteur  :  Pah  Syei  tchàif  ^Y  1fr  ^j  nom  posthume 
3Ioun  syouuj  ^  J^. 

Les  trois  Rituels  sont  le  Ryei  heuiy  le  Eui  ryei 
et  le  Tjyou  ryei  {Tcheou  li,  ^  J^,  Rîtes  des 
Tcheou). 


134  LIV.  iri  :  œNFuaANisira. 

191.  jiê  le  B  ^ 

Ryei  heui  il  Ichyo. 

Le  IA  ki  (Mémorial  des  Rites),  avec  extraits  des 

AUTEURS   POUR   LES  EXPLICATIONS  JOURNALIÈRES. 

Cet  ouvrage,  cité  par  le  Tai  tong  oun  ohj  est  de 
E  Hyo  tckyeniy  ^  ^ 


192.  làsd.  Mm±^ 

Ryei  heui  tjip  syel  tai  tjyen  {Id  ki  f»i  choe  ta  t»itieii)^ 
Grande  édition  du  Id  ki  avec  explications. 

15  vol.  în-4  formant  3  livres. 

B.R.  18  vol. 

Préface  de  ^  |^,  Tchhen  Hao,  qui  vivait  sous  la 
dynastie  des  Yuen,  jt  (1260-1368). 

Avertissement,  liste  des  commentaires. 

Cette  édition  est  conforme  à  l'édition  chinoise 
donnée,  par  ordre  impérial,  par  Uou  JKoaug,  '^  J^, 
surnom  Koang  ta,  "^"^j  1370-1418  (cf.  Maycn, 
I,  187). 

A  la  fin  du  dernier  volimie,  se  trouve  l'indication: 
J^  't^  ^  ^  ^  ^  |lf  ^J,  "nouvellement  gravé  en 
"l'année  mou  sin  (1848  ?),  à  la  31  lune,  au  Camp  du 
*^  Gouverneur  de  Kyeng  syang^  j^  fSj  '*. 


193.     îTtl  E 
Ryei  heui. 
Le  IÂ  ki. 

In-18  carré,  édition  assez  grossière,  non  datée. 

[^3L^-)  (b^ê^5ic)  (fi   ffc   SP) 


CHAP.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUES.  135 


iy4.    jg  pc  fi^  pj 

Hyei  heui  en  tok. 

Le  Id  M,   AVEC  LECTURE  CORÉENNE, 

5  vol. 

s.n. 


195.  mnmm^m 

Sin  han  eui  ryei  to  hài  {Sin  khan  yi  H  thou  kiai). 
Le  Yi  li  (Rituel)   avec  planches  et  explications, 

NOUVELLEMENT  GRAVÉ. 

16  vol.  in-folio. 

Les  quatre  premiers  volumes  renferment  :  une 
préface  de  1536,  signée  lÂu  jfïan,  B  ;f^  ;  un  rapport, 
présenté  à  TEmpereur  par  Tchou  Mi,  ^  ^,  lors 
de  rachèvement  de  sa  révision  des  trois  rituels  ;  une 
préface  de  Kia  Kong  yen,  M  S  j^>  Académicien 
sous  les  Thung,  ^  ;  une  autre  préface  par  Tchhen 
Phou,  de  Ning  te,^^^^^\  tables  pour  le  texte 
et  les  figures  ;  texte  seul. 

Les  volumes  cinq  à  quinze  renferment,  en  dix-sept 
livres,  le  texte  avec  commentaires  et  planches.  Dans 
le  dernier  volume,  se  trouvent  une  série  de  passages 
des  Classiques  et  des  commentateurs  pour  servir  de 
références,  ainsi  qu'une  postface,  de  Tannée  pyeng  sin^ 
^  ^  (1536),  par  Han  Nai  long  y  ^  ^  S,  Précepteur 
du  Prince  Héritier. 

(t  ^4)        (j^v^Liôtr)        (il  m  m) 


136  LIV.  III  :  CONFUCIANISME. 


6?   Paetut 


PRINTEMPS   ET  AUTOMNE. 


196.     ^p  ^\ 

Tchyoun  tchyou  {Tchhoen  tsMeau). 

Le  Tchhoen  tshieau  (printemps  et  automne  ou  les 

ANNALES  DU  ROYAUME   DE  LOU,  ^). 

10  vol.  în-4. 

B.xv* 

Édition  conforme  à  celle  de  Tchou  JBi,  ^  J^, 
avec  préface  par  Mou  chi,  "^  ^,  postnom  ^An  koe, 
^  g,  1074-1138  (cf.  Mayers,  I,  189). 


197.     ^^MWX^ 

Tchyoun  tchyou  tjip  tjyen  tai  tjyen. 

Grande  édition  du  texte  et  des  commentaires  du 

Tchhoen  tahiemi. 

» 

18  vol.  in-4. 

Impression  en  caractères  mobiles  paraissant  dater 
du  règne  de  Tjyeng  tjong. 

198.    ;&  # 

Tja  tjyen  {Tao  tchoan). 

Commentaire  de  Tso  (sur  le  Tchhoen  tshiewi). 

10  vol.  in-4. 


CHAT.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  187 

Auteur  :  Tso  Khieou  ming,  ]è  i^  59  (Mayers, 
I,  744). 

Préface  de  Tou  Yu,  jfeh  ^,  222-284  (Mayers,  I, 
684)  ;  deuxième  préface,  qui  semble  être  par  le  même 
auteur  et  est  postérieure  à  Tan  280  de  notre  ère,  ^  J^ 

Avertissement  :  le  Roi  Syen  tjo  avait  ordonné  de 
publier  les  Livres  Canoniques  et  les  Classiques,  mais 
le  travail  ne  put  être  achevé.  La  présente  édition  est 
conforme  à  celle  qui  a  été  donné  dans  les  années  Khai 
tchJie^ig,  ^  ^  (836-840). 

Tableaux  chronologiques,  carte  géographique,  index 
méthodique,  généalogies,  index  des  noms  de  pays  et 
des  noms  d'hommes. 

Texte 

A  la  fin  :  liste  de  la  Commission  chargée  de 
l'impression  et  historique  détaillé  des  caractères 
mobiles  ;  le  présent  ouvrage  a  été  imprimé  en  1796 

H  +  ^HM- 

Cf.  Tjou  tjâ  sa  sil. 


Ho  tjyen  tchyoun  tchyou. 

m 

COMMENTAIBE   DE  Hou   SUK  LE   TchhOCn  tshieOU. 

m 

24  vol. 

Cité  par  le  Tong  kyeng  tjap  heuL 
Auteur  :    Mmi  'An  koe,  '^  ^ 


(T>H4)        [if^txiir^)        {m  m  m) 


1S8  IJY.  m:  œXFDCLàinSMK. 


71  Partie 


LRTIES   CLASSIQXJES. 


200.     Q 

8â  sye  tjip  tjou. 

Les  8eu  chou  (liybes  CLAfisiQXTEs),  avec  oommentaibiis. 

Édition  de  la  fin  du  Ko  rye,  citée  par  le  Tai  long 
aun  ok;  elle  fut  donnée  d'après  l'édition  de  Tchou 
Hi,  ^  ^,  sur  la  proposition  de  Kouen  Pau,  {(  j$. 


201.  m^ M^ 

Sa  9ye  hoang  tjou. 

Les  8eu  chou  avec  odmmektaibes. 

20  vol.  in-4. 

Impression   en  caractères  mobiles    (cf.    Tjou  tjà 
sa  sil)* 


202.  es 

Sa  9ye. 

Les  8eu  chou. 

In-18. 

Édition  assez  grossière,  non  datée. 


CHAP.  I  :  LIVBE8  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  189 


203.    ra  #  51  ^  n  «? 

>^  ^1  -t  ^  ^  ^1 

Sa  sye  ryotU  hoh  en  kài. 

TbADUCTION  coréenne   DE8  œMMENTAIRES  DE  Byoul  kok 

SUB  LES  8eu  chou» 

13  vol. 

S.xv* 

Auteur  :  Mi  I,  ^  3^. 


204.  mm  ^M 

Sa  sye  tjik  kài. 
Explication  des  8eu  cliau, 

15  vol. 


205.     i^  fP 

Tai  hak. 

Le  Ta  Mo  (grande  doctrine). 

I.  1  vol.  în-8. 

Préface  par  le  roi  Yeng  ijonff,  datée  de  1758,  J^  ^. 

II.  Autre  édition  citée  par  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 


206.     :^  ^ 

Tai  hak  po  you. 

Le  Ta  Mo  avec  supplément. 

Cité  par  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 


140  LIV.  ni  :  CONFUCIANISME. 


s 


207.  :fc  *  *  -fei  SI  a 

Tai  hak  tjyang  hou  po  you. 

Le  OCa  hio  par  articles  avec  supplément. 

Auteur  :  Bi  En  tyehy  $  ^  ^. 


208.  xm^M^m^M 

Tai  hak  tji  nam  tjyoung  yong  tji  nam. 
Guide  (pour  l'intelligence)  du  Ta  hio,  et  du  Tchang 
yofig.  (cf.  N?  210  et  sqq.). 

1  vol.  in-8  (relié  à  reuropéenne) . 

Brit.  M.  15202,  C  25. 

Texte  et  commentaire  de  ces  deux  livres  classiques; 
rîmpressîon  est  grossière,  peut  être  a-t-elle  été  faîte 
en  caractères  mobiles. 

Autre  titre  :  i^^^^  ^  MM^f  Tai  hai 
htoîig  tji  tjyoung  yong  tjyang  kou. 


209.     :)^^^  ^ 

^   -^  ^  ^I 

Tai  hak  en  kài. 

Le  TaJiio  avec  traduction  coréenne. 

1  vol.  in-4  en  10  chapitres,  32  feuillets, 

B.R.— L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Communément  appelé  Tai  kài  (vulgaire  hài)  ^ 
f^9  ^H  "^I  ;  chaque  caractère  est  expliqué  séparément 
en  coréen. 

Nouvellement  gravé  en  Tannée  kyeng  ijin,  J^  ^ 
(1880  ?),  planches  conservées  à  la  Bibliothèque 
Royale. 


CHAP.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  141 

210.     tfJ  M 

Tfyoung  yong  {Tchong  yong). 

Le  Tchong  yong  (Invariable  milieu). 

I.     Edition  citée  par  le  Tong  hyeng  tjap  keui. 

II.     Édition  en  caractères  sigillaires,  citée  par  le  Tjyen 
oun  pyen  ram. 


211.    ^  MBM 

Tjyoung  yong  en  kài. 

Le  Tchong  yong  avec  traduction  coréenne. 

I.  1  vol.  in-4  en  33  chapitres,  61  feuillets. 
B.R.— L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 
Communémeut  désigné  en  Corée  sous  le  nom  de 

Yong  kài  (vulgaire  hai)  )^  j^  >  *§•  "^I  ;  chaque  carac- 
tère du  texte  chinois  est  suivi  d'une  explication  en 
coréen. 

Nouvellement  gravé  en  l'année  hyeng  tjiuj  ^  J^ 
(1880  ?),  planches  conservées  à  la  Bibliothèque 
Royale. 

II.  Autre  édition  du  même  format  et  avec  disposi- 
tion des  pages  identique.  Elle  semble  être  du  siècle 
dernier  et  porte  la  date  hyeng  o,  j^  ^  (1750  ?)  A 
la  dernière  page,  se  trouve  un  sceau  portant  les 
huit  caractères  suivante  :  ^  ^I  H^  M  ^  Sll^  'K» 
"  planches  conservées  par  Ha  Kyeng  ryong  (?)  à  Tjyen 

"  tjyou  ". 


ut  UV.  m  :  CQNFDCIAinaMK 

212.    tkm±û: 

Ron  e  tai  ^yen. 

Gbande  édition  vu  Loen  yu  (Entbetienb  et  bibcub- 

SIONS). 

7  vol. 
B.R. 


213.  1^  m 

Ron  e 

Le  IJoeti  yu. 

Édition  indiquée  par  le  Tang  kyeng  tjap  keui. 


214.  tkMmM 

^  *i  ^  ^ 

JRan  e  en  hài. 

Le  Loen  yu  avec  tbaduction  coréenne. 

4  vol.  in-4,  formant  4  livres. 

B.R.— L.O.V.— Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Communément  désigné  bous  le  nom  de  Ran  kài 
(vulgaire  Non  hài)  |âl  j!^  »  n£  "^I  ;  chaque  caractère 
chinois  est  suivi  d'une  explication  en  coréen. 

Nouvellement  gravé  en  Tannée  hyeng  tjtn,  ^  ^ 
(1880  ?),  planches  conservées  à  la  Bibliotiièque 
Koyale. 


CHAP.  I  :  LTVBES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  143 


215.     lêî  ^  ff 

Ban  e  9in  eui. 

Nouvelle  explication  du  Zoen  yu. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok,  composée  par  Kim 
Yen,  ^i^9  pour  le  Roi  Yei  tjongj  alors  Prince 
Héritier. 


216.     ^  M 

Ron  e  tjip  tjou. 

Le  Loen  yu  avec  collection  des  commentaibes. 

2  vol.  in-folio  (reliure  européenne),  ayant  formé 
4  vol.  coréens  (incomplet,  livres  6  à  14). 
Bibl.  Nat.,  fonds  chinois,  2140. 
Impression  peu  élégante. 


217.  m  ^ 

Maing  tjâ. 

Le  Meng  tseu  (Mencius). 

Édition  citée  par  le  Tong  hyeng  tjap  heui. 

218.  â:  ^  ::^  ^ 

Maing  tjà  tai  tjyen. 

Gbande  ÉBiTioir  DE  Meng  tseu. 

4  vol.  in-8,  formant  4  livres. 
Vieille  impression,  sans  date. 


219.   Il  ^  m  E  :^  Ir 

Maing  tjà  tjip  tjou  tai  tjyen. 

QsANBE  édition  DE  Mefig  tseu  avec  commentaibes. 

(t  ^^)        {Hxnvxiv^)        {m  m  m) 


144  LTV.  m  :  CONFUCIANISME. 

7  vol.  în-4,  formant  8  livres. 

B.R.— L.O.V.— ColL  V.  d.  Gabelentz. 

Vie  de  Meng  tseu  par  Tchoii  Si,  ^  ^,  et  com- 
mentaires du  même. 

Cet  ouvrage  est  en  général  réuni  au  suivant  ;  ils 
ont  été  mentionnés  ensemble  dans  les  Mémoires  de 
la  Société  Sinico-japonaise,  1888,  VII,  p.  236. 


220.     "^^WM 

^J  ;ç  ^  -=^1 

Màing  tjâ  en  kài. 

Le  Meng  tseu  avec  traduction  cobéenne. 

7  vol.  in-4,  formant  14  livres. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Désigné  en  Corée  par  l'expression  Màing  kài  (vul- 
gaire hài)  ^j5?>  Il  "^I  ;  chaque  caractère  chinois 
est  suivi  de  l'explication  coréenne. 

Nouvellement  gravé  en  l'année  kyeng  tjin,  J^  J^ 
(1880  ?),  planches  conservées  à  la  Bibliothèque 
Royale. 


221.    7C^:;^3E^iE^^;^^ 

Ouen  tjong  tai  oang  e  hpil  màing  ijà  tai  moun. 

Texte  du  Meng  tseu,  tbakscbit  pab  le  Boi   Ouen 
tjong. 

2  vol. 
B.R. 


CITAP.  I  :  LIVRES  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  143 


8!  Partie 


LIVRE  DE  LA   PIÉTÉ  FILIALE,   ETC. 


222.  mmi^m 

Hyo  hyeng  tai  eut. 

Explication  du  Hiao  king  (Canonique  de  la  Piété 
filiale). 

1  vol. 

Postface  de  Sye  aij  ®  J^. 

Cf.  Cordîer,  854-855  ;  1894-1895. 


223. 

Hyo  hyeng. 
Le  Hiao  king. 

Edition  indiquée  par  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 


224.  mf^^M 

Hyo  kyeng  en  hài. 

Le  Hiao  king  avec  traduction  coréenne. 

1  vol.  grand  in-8,  27  feuillets. 
L.O.V. 

Sous  chaque  caractère  du  texte  chinois,  se  trouve 
la   prononciation    sino-coréenne,    les    particules   de 


146  LTV.  III  :  CONFUCIANISME. 

liaison  sont  indiquées  en  coréen  ;  chaque  paragraphe 
est  suivi  d'un  commentaire  en  langue  coréenne. 

225.  m^^fÊ. 

Pyel  9ye  hyo  Jcyeng. 
Annexe  au  Hiao  Mng. 

1  vol. 

Cet  ouvrage  traitait  de  la  naissance  et  de  la  vie 
de  Confucius  et  de  ses  principaux  disciples  ;  il  fut 
offert  à  l'Empereur  par  les  envoyés  du  Ko  rye  en  951, 
J^  jlfil  7C  ^>  avec  les  deux  suivants  ;  Ma  Toan  lith 
Mi  %  S^9  V^^  rapporte  le  fait,  ajoute  qu'aucun  de 
ces  ouvrages  ne  traite  de  matières  qui  puissent  être 
dites  canoniques  :  ne  les  ayant  pas  vus  moi-même, 
je  les  range  ici  uniquement  à  cause  de  leur  titre. 


226.     Mï^ 

Ouél  oang  hyo  kyeng. 

Le  JHÏa^  king  nu  Pbince  de  Yue. 

1  vol. 

Réponse  aux  questions  de  ce  prince. 

Cf.  N?  225. 


227.     m'EE^U^  ^ 
Ouel  oang  hyo  hyeng  iin  eui.' 

Le  Hiao  king  du  Pbince  de  Tue,  koxttelle  expli- 
cation. 

8  vol. 

Cf.  N?  225. 


CHAP.  I  ;  LIVBB8  CANONIQUES  ET  CLASSIQUEa  H7 

228.  ^m 

la. 

COHHEKTAIBE    BUR    LE    Eul    ya    (RÉFEBTOIBE    LEXIC»- 

oeaphique). 

Ce  commentaire  est  de  ICyei  Tek  hài,  ^  ^  î^. 
Cf.  Wylie,  p.  8  ;  Cat.  Imp.  liv.  40. 


fiutMUqD^  K  H." 


1.  Tiré  du  Hoa  tyeng  syeiiff  ye&  eui  ÎMitei. 


Chapitre   II 


OUVRAGES   SUR  CONFUCIUS. 


^  ^  ^  fe«A»l^n«^ 


Cf.  Ck>rdier,  282-284  ;  1603-1605. 


229.  mm^m^"^ mm 

Hpyo  tyei  hou  hài  hong  tjà  ka  e  {Piao  thi  kiu  kiai 
khang  tseu  kia  yu). 

Entbetiens  domestiques  de  cx>nfucius,  avec  commex- 

taibes  et  notes  marginales. 

1  vol.  in-4  (reliure  européenne),  en  3  livres;  le 
1?  feuillet  du  IV  livre  et  le  1«/  feuillet  du  3!  livre 
sout  manuscrits. 

Brit.  M.  15201,  C  13. 

Bonne  impression  ancienne,  en  caractères  un  peu 
grêles,  de  formats  différents  pour  le  texte  et  les  com- 
mentaires ;  notes  imprimées  dans  la  marge  supérieure. 
liCS  lignes  verticales  qui  séparent  lœ  colonnes  du 
texte,  ne  vont  pas  jusqu*  à  l'encadrement  de  la  page, 
ce  qui  a  permis  à  M.  Satow,  puis  à  M.  E.  Plauchut 
(le  Royaume  Solitaire,  Revue  des  Deux  Mondes, 
15  février  1884,  p.  894  ;  voir  aussi  Corea,  the  Hermit 
nation,  p.  67)  de  dire  que  cet  ouvrage  a  été  imprimé 
en  caractères  mobiles  :  l'aspect  des  lignes  en  question 


CHAP.  n  :  0UVBAGE8  SUB  œNFUCIUS.  149 

ne  me  paraît  pas  absolument  probant,  surtout  puisqu'à 
la  fin  du  3?  livre,  on  trouve  les  mentions  suivantes  : 
"gravé  en  1317,  par  Tchhen  Clii  fou,  à  la  librairie 

cette  formule  n'est,  à  ma  connaissance,  employée 
que  pour  la  gravure  d'une  planche.  De  plus  il  n'est 
pas  possible  de  faire  remonter  jusqu'  à  1317  une 
impression  en  caractères  mobiles,  puisque  la  date  de 
l'invention  de  ce  procédé  est  explicitement  fixée  à 
1403  par  divers  textes  (cf.  Tjou  tjà  sa  sil).  Les  Coréens 
se  sont  bornés  ici,  comme  souvent  ailleurs,  à  repro- 
duire intégralement  une  édition  chinoise,  sans  ajouter 
la  date  de  la  réimpression. 

Le  commentaire  est  de  Oang  Koang  tneou,  sur- 
nom Khig  yeou^  nom  littéraire  Yeau  thang,  ^  ^ 

3ÊJgll:i:t^. 

Postface  sur  la  vie  de  Confucius  ;  liste  des  images 
du  Saint  ;  biographie,  généalogie  ;  culte  qui  lui  a  été 
rendu  dans  le  royaume  de  Xoii,  ^^  dans  l'Empire 
et  même  sous  les  Kin,  ^,  jusqu'  à  la  date  de  1309, 
^"j^  H  ^^*^  ;  figures  relatives  à  ce  culte. 

A  la  fin  de  la  table  des  matières,  on  trouve  l'in- 
dication :  "gravé  au  Collège  Tshang  yen,  à  l'automne 

«de  l'an  1324",  ^^  f  ^fcl^i^f  |5^^  If; 
la  rédaction  même  indique  qu'il  ne  s'agit  pas  d'une 
réimpression  ;  c'est  donc  que  la  gravure,  commencée 
en  1317,  a  été  achevée  en  1324,  ce  qui  réduit  à  néant 


1.  On  peut  remarquer  que,  Touvrage  étant  postérieur  à  1309,  il 
est  bien  invraisemblable  qu'il  ait  été  publié  en  Chine,  puis  réimprimé 
en  Corée  en  1317. 


150  LIV.  ni  :  CONFUCIANISME. 

rhypothèse   de   rimpression   en   caractères    mobiles 
remontant  à  1317. 
Cf.  Wylîe,  p.  66,  et  Cat.  Imp.  lîv-  91  et  95. 

230.  ÏL  î^  ^  ^ 

Kong  Ijà  ka  e  {Kho^ig  tnea  kla  yu)^ 
Entretiens  domestiques  de  oonfucius. 

3  vol.  petit  în-8,  impression  grossière. 

B.R.  2  vol. 

Ouvmge  coréen  portant  à  tort  le  titre  ci-dessus. 

Préface  non  signée  et  non  datée  (époque  des  Man, 

Abrégé  du  Khong  tseu  hia  yu,  avec  notes. 

Liste  de  62  disciples  de  Confucius. 

Histoire  du  Sage,  d'après  le  KJiong  tseu  hia  yu. 

Tableaux  chronologiques  et  généalogiques,  tableaux 
de  noms  posthumes  et  de  fonctions  relatifs  à  Con- 
fucius ;  temples  élevés  en  son  honneur,  prières  qui 
lui  sont  adressées,  rites  de  son  culte,  d'après  les 
Stîituts  des  Mluff  {Ta  ming  hoel  tieti,  ;;^  ^  ^^)' 

Liste  des  lettrés  célèbres  chinois  et  coréens. 

A  la  fin  du  volume  :  gravé  en  kap  ijà^  ^  -f  i 
(1864  ?),  à  Htai  in,  ^  \l,  par  Pak  Tchi  you,  \\^  gC 

231.  ÏL  î^  ii  ifâ 

K(yng  ijà  htong  keui  (Khong  tseu  th<mg  ki). 
Vie  de  confucius. 

1  vol.  in-4,  123  feuillets, 
B.R.— L.O.V. 

(•^ja4)         (b^pè^5ic)        {m  n  ») 


CHAR  n  :  OUVRAGES  SUR  œNFUCIUS.  151 

Préface  de  1501,  ^fa^B^-^Mf  par 
l'Académîcîen  Ideou  Choei,  l^fl^;  autre  préface 
de  la  même  année  par  Sie  To,  ^  ^. 

Avertissement. 

Note  explicative  par  Tu  JPhan  fou,  J^  ^  J^f 
datée  de  1503,  ^  ?§  ^  % 

Cet  ouvrage,  composé  par  Tu  Phan  fou,  origi- 
naire du  Koang  tong,  J^  !^,  est  la  vie  de  Confu- 
cius  disposée  année  par  année. 

A  la  fin  du  volume,  note  sur  l'impression  coréen- 
ne :  "gravé  à  Tjyang  Byeng^  en  1625,  à  la  lOS  lune" 


232.     i^  M  l^> 

Kouel  ri  tji  {Khiue  U  tehi). 

Notice  sur  Khiue  H.  * 

é 

40  vol. 

S.xv* 

L'Ecole  des  Langues  Orientales  possède  le  1? 
volume,  formant  1  livre  (in-folio,  38  feuillets). 

Première  préface  par  Id  Tong  yang,  de  Tchhang 
cha,  ^^^y^  ^,  Grand  Chancelier,  Président 
du  ministère  de  la  Guerre,  etc.:  Khiue  U  est  l'en- 
droit où  a  vécu  Confucius,  un  temple  en  son  hon- 
neur, qui  s'y  trouvait,  a  été  réédifié  en  1504,  ^  Jp 
^  -^  ;  le  présent  ouvrage  a  été  composé  par  ordre 
de  l'Empereur  à  cette  occasion  ;  la  préface  est  de 
1505,  5^  -/^  Z,  i. 

Seconde  préface  de  la  fin  de  la  même  année,  rédigée 
après  la  mort  de  l'Empereur  Hiao  tsong  des  Ming, 

(^^4)        (^v^ïèôv^)        [m  »  m) 


152  uv.  m  :  œxruciANisME. 

B^  ^  ^,  qui  a  régné  pendant  les  années  Hong 
trhi,  5£i  7p  (1488-1505),  par  Siu  Yuen  de  Tehhang 
fcheou,  ë  îffl  Ife  ïS>  Grouverneur  du  CTk^in  tong, 
lU  ^  •  Touvrage  a  pour  sujet  tous  les  documents 
relatifs  à  Confucius,  temples,  stèles,  objets  du  culte, 
rites,  etc. 

Ce  premier  livre  se  compose  uniquement  de  figures 
repr^ntant  :  Confucius  dans  différents  circonstances 
de  sa  vie  (6  pagee)  ;  la  topographie  du  royaume 
de  Lo9€^  ^  (10  pages)  ;  le  temple  de  JS7i  iite  li,  sous 
les  Song,  ^,  les  Kin,  ^,  et  les  Ming,  ^  (12 
pages);  les  objets  rituels,  instruments  de  musique, 
danses  rituelles  (37  pages). 

La  dernière  page  donne  la  date  de  l'impression 
coréenne  :  p5  ^i  Py^^9  ^  (1546  ?)  ;  elle  indique  aussi 
les  noms  du  dessinateur  et  du  graveur,  vraisemblable- 
ment de  l'édition  primitive  :  ^An  Tsong  kien,  ^ 
^  i^f  et  Oen  King  choe^t,  %  ^ 


233.  mmn 

Syeng  tjyek  to  {Cheng  tsi  thou). 

Planches  relatives  à  l'histoire  de  Confucius. 

1  vol.  in-folio,  53  feuillets. 

Ce  volume  paraît  avoir  été  imprimé  d'abord  sur 
une  bande  continue  de  papier  coréen,  qui  a  été 
montée  ensuite  sur  fort  papier  japonais  ;  les  huit 
premiers  feuillets  contiennent  un  titre  en  caractères 
sigillaires  :  ^  ]^  j^  ^  ;  une  notice  datée  de  1592,  H 
®  H  "i"  ^,  et  signée  Tchang  Ting  teng,  5ê  M 
^,  juge  provincial   du  Chan  tottg,  |1|  ^,  Explî- 


CHAP.  n  :  OUVRAGES  SUR  œNFUOUS. 


153 


cateur  impérial  ;  une  notice  sur  Confucîus,  d'après 
Seu  9na  Tshien,  u]  i%  ^,  et  Tchou  Hi,  ^  ^,  et 
deux  autres  notices,  qui  ne  donnent  pas  de  renseigne- 
ments sur  Torigine  de  l'ouvrage.  Les  quarante-cinq 
autres  feuillets  comprennent  des  dessins  représentant 
diverses  circonstances  de  la  vie  de  Confucius. 
Le  volume  est  incomplet. 


Yâtement  de  desaoos  en  gaae  bleue,  £|$  Ifi  X-^^> 


1.  Tiré  du  Tjin  tehan  eut  kcueL 


Chapitre   III 


PHILOSOPHIE   CLASSIQUE. 


•fr^F-^      ^r^ôw^      m^ 


l'r   Partie 


OUVRAGES  CHINOIS. 


Cf.  Cordier,  664,  etc.  1780,  etc. 

234.    /b  ^it^ 

Syo  hah  tai  tjyen. 

GRAin)E   ÉDITION   DU   /SfOO  Mo   (PeTITE  DoCTRINE). 

5  vol. 

B.R. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Auteur  :  Tehou  Ht,  ^  ^. 

Cet  ouvrage  est  très  apprécié  en  Corée  et  y  sert 
pour  Téducation  des  enfants. 

Cf.  Wylie,  p.  68  ;  Catalogue  Impérial,  lîv.  40  et 
41  ;  Cordier,  674. 


CHAP.  III  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  155 


235.     un   H  /J>  #i 

Houn  eui  syo  hak. 

Le  Siao  hio,  édition  dite  pour  l^instruction. 

4  vol. 

B.K. 

L'expression  houn  eui  désigne  des  éditions  im- 
primées en  caractères  mobiles  au  XV?  siècle  ;  cf. 
Htong  kam  kang  mok. 

Imprimé  en  1429. 


236.  m  ^  A-  mmM 

Houn  eui  syo  hak  en  kài. 

Le  Siao  hio  avec  traduciiox  coréenne,  édition  dite 


POUR  l'instruction. 


4  vol. 

S.xv. 

237. 

A>  m 

m 

Syo 

hak  tjip  . 

syeL 

Le  Siao  hio  avec  collection  des  commentaires. 

I.      1  vol.  in-4  (reliure  européenne),  formant  6  livres. 
Brit.  M.  15229,  D  2. 

Cette  belle  édition,  qui  paraît  avoir  été  imprimée 
en  caractères  mobiles,  a  été  faite  par  ordre  royal, 
par  Tjyeng  Youj  de  Syoun  an^  ^  ^  ^  JÊ^,  et  Ri 
Kaniy  de  Tjyei  nyeng,  ^  ^  ^  i^  ;  préface  par  le 
premier  de  ces  deux  personnages,  datée  de  1486,  ^ 

Avertissement,  table, .  discours,  etc. 


156  LIV.  III  :  OONFUCIANISME. 

IL     1  vol.  grand  în-4  (reliure  européenne). 
Brit.  M.  15229,  D  3, 
Reproduction  grossière  de  Fédîtion  précédente. 

238.  U  WkA-  ^ 
Kou  îcyél  syo  hak. 

Le  Siao  Mo  expliqué  oralement. 

Cité  par  le  /  ryoun  hÂing  sil  la. 

239.  /h  ^ 

Syo  hak. 
Le  Sta4>  Mo. 

6  vol.  in-4. 

Édition   assez  ancienne,  non    datée  ;    postface  de 
Syeny  Hon,  f^  jf . 

240.    mM^h  ^BM 

m 

E  tjyei  syo  hak  en  kài. 

Le  &iao  Mo  avec  traduction  coréenne,    avec  pré- 
face ROYALE. 

I.      5  vol.  in-4,  formant  6  livres. 

B.R.— L.O.V.— Brit.  M. 

Communément  désigné  en  Corée  sous  le  nom  à^Syo 
kài,  (viilgaîre  hài)  /h^,  A"^!*  Chaque  caractère 
est  suivi  de  la  prononciation  figurée  en  lettres  coréen- 
nes, les  paragraphes  sont  accompagnés  d'un  com- 
mentaire en  coréen. 

Le  1®/  volume  est  précédé  d'une  préface  en  chinois 
et  en  coréen,  écrite  en  la  21  lune  de  l'année  kap  ijà, 


CHAR  ni  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUR  167 

^  -j^  (mars  1744),  par  le  roi  Yeng  tjong^  qui  y 
recommande  la  lecture  de  ce  livre.  Suit  un  aver- 
tissement où  le  même  souverain  explique  en  quoi 
cette  réimpression  diffère  de  la  précédente.  Dans 
cette  dernière  (dont  les  planches  avaient  été  gravées 
en  l'année  mou  iuy  J^  ^,  sans  doute  1698),  se 
trouvaient,  avec  la  traduction  du  texte,  des  commen- 
taires destinés  à  faciliter  Tintelligence  des  caractères 
chinois  ;  mais  l'ouvrage  étant  trop  volumineux,  Yeng 
tjong  a  fait  supprimer  une  grande  partie  des  anno- 
tations :  celles  qui  étaient  indispensables  pour  élucider 
les  passages  difficiles  à  comprendre,  ont  été  seules 
conservées.  On  a  reproduit  ensuite,  avec  une  tra- 
duction, la  dissertation  et  l'exposé  que  Tchau  Si, 
^  ^,  a  composés  le  IV  jour  de  la  3!  lune  de  l'année 
1187,  ^  fK  T  :^>  et  a  placés  en  tête  de  son 
ouvrage. 

II.  Il  a  été  publié  du  même  ouvrage  une  édition, 
avec  une  traduction  sans  doute  nouvelle,  imprimée 
en  caractères  mobiles  en  1797  (cf.  Tjou  tjà  sa  ail). 

241.     /\^  # 

Syo  hak. 

Le  &ia4>  hio. 

10  vol.  in-4,  5  pour  le  texte  chinois,  5  pour  la 
traduction  coréenne. 

Préface  écrite  en  1814,  ^  ^,  par  ordre  royal, 
par  Ri  Tek  syengj  ^  ^  ^,  Ministre  de  la  Guerre. 

Autre  préface  écrite  en  1744,  ^  •^,  par  ordre 
royal,  par  HoTig  Pong  tjo,  ^  ^  ;#. 


158  LIV.  III  :  CONFUCIANISME. 

Avertissement  par  Im  Tyeng^  H  J^  Secrétaire 
au  Ministère  de  la  Guerre,  pour  l'édition  de  1814: 
cette  édition  est  conforme  à  l'édition  "  d'instruction" 
de  la  Salle  Royale  Syen  tjyengy  ^  ^  ®  IW  ^» 
gravée  en  1429  (voir  plus  haut,  n?  235). 

Avertissement  de  l'édition  de  1429. 

Table. 

Texte  et  commentaires  de  Tchou  Ht,  ^  ^. 

A  la  fin  du  6?  livre,  se  trouve  l'indic^ition  :  "  gravé 
"  nouvellement  à  31ou  kyo  au  If  mois  de  1744",  ^ 

Postface  non  datée  par  Syeng  Hon,  de  Tchyang 
nyengy  ^  ^  ^  ^.  ^  ^^ 

2?  postface,  non  datée,  de  Ri  Uàng  poky  ^  ^Jg.  |g. 


242.  :i:  S  @ 

Htai  keuh  to  syel  {Ttiai  ki  thou  choe). 

FiGUBES    DU    Tliai    ki    (principe    primordial)    avec 

LÉGENDES. 

Ouvrage  cité  par  le  Tong  kyeng  tjap  keuiy  compris 
dans  le  Syeng  ri  tai  tjyen  sye. 

Auteur  :  Tcheou  Toen  yi,  ^  ^  j@. 
Cf.  Cordier,  669. 


243.   ^  S  j^  -ffi:  H 

Hoang  keuk  kyeng  syei  sye  [Hoang  ki  king  clii  chou). 

Écrits  traditionnels  sur  le  canonique  du  principe 
primordial. 

Cet  ouvrage,  avec  le  Tong  sa  po  hpyen,  forme  9 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  169 

volumes  à  la  Bibliothèque  Koyale  ;  il  se  trouve  dans 
la  collection  Syeng  ri  tai  tjyen  sye. 

Auteur  :   Cha4>  Yong,  SR  ^. 

Cf.  Wylie,  p.  69  ;  Cat.  Imp.,  liv.  108. 


244.     ^  S  IS  *  «  E  Jl? 

Hoang  keuk  kyeng  syei  sye  tjou  kài. 

Le  Hoang  M  king  chi  chou  avec  commentaires. 

Cité  par  le  Tai  long  aun  ok  ;  commentaire  de  Ri 
8à,  ^^. 


245.     ra  W  ^  PpI 
Sa  sye  hok  moun  {Seu  chou  hoe  oen). 
Questions  sur  les  Seu  chou. 
Auteur  :  Tchoii  lli,  ^ 


246.  ±m^ 

Tai  hak  yen  eui  {Ta  hio  yen  yi). 
Développement  du  Ta  Mo. 

12  vol.  in-folio,  formant  43  livres. 

L.O.V. 

Cet  ouvrage,  dû  k  Tchen  Te  sieou,  ||t 
nom  littéraire  Si  chan,  ®  |lj,  Académicien,  Pré- 
sident du  Ministère  du  Cens  sous  TEmpereur  Id 
tsong  des  Song,  ^M^  (1225-1264),  est  l'illus- 
tration, par  des  exemples  historiques,  des  doctrines 
du  Ta  Mo  (cf.  Wylie,  p.  69  ;  Cat.  Imp.,  liv.  92). 

Il  est  précédé  d'une  préface,  de  deux  rapports  et 
d'une  dédicace  à  l'Empereur  ;  ces  quatre  pièces  sont 
de  Tchen  Te  sieou  et  portent  la  date  de  1234,  jf^ 


160  UV.  m  :  CX>KFUGTANIHlf£. 

^  7C^-  L'Wîtion  coréenne  est  faîte  d'après  une 
édition  chinoise  de  1527,  ^  S^^  ^,  et  reprodmt, 
en  tête  du  VI  volume,  une  préface  composée  par 
TEmpereur,  qui  rappelle  la  prédilection  pour  cet 
ouvrage  de  Thai  t^au,  fondateur  de  la  dynastie  des 

Jtring,  m±fiBi  (136S-1398). 

L'impression  coréenne  a  été  faite  à  l'aide  de 
caractères  mobiles  en  métal,  comme  le  prouve,  outre 
l'aspect  des  caractères  et  encadrements,  la  présence, 
à  la  fin  du  12f  volume,  de  trois  postfaces  qui  indiquent 
les  origines  de  ce  procédé  (cf.  Ijau  tjà  sa  Hl). 


247.  ^m  ±^ 

Syeng  ri  iai  tjyeii  9ye  {Sing  U  ta  tsiu^n  chou). 
Grand  bectjeil  de  phelosophie  naturelle. 

40  vol.  in-folio,  70  livres. 

B.R.— L.O.V. 

Cité  par  le  Toriff  hyeng  tjap  keui,  le  /  ryoun 
hàing  sil  to. 

Cette  compilation  fut  achevée  en  1415,  ;^  |j|  -f* 
'  ^  ^,  par  Hou  Koang,  '^  J^,  sur  ordre  de  l'Em- 
pereur. 

L'édition  coréenne,  non  datée,  est  la  reproduction 
de  la  chinoise. 

Préface  écrite  par  l'Empereur,  liste  des  auteurs 
dont  un  ou  plusieurs  traités  sont  compris  dans  la 
collection  ;  liste  des  membres  de  la  Commission 
d'impression  ;  dédicace  de  présentation  ;  table. 

Cet  important  recueil,  en  229  livres,  renferme 
d'abord  des  traités  complets  de   Teheau  tseu,  ^ 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  161 


^  (cf.  n?  326)  ;  Tchang  tseu,  ^  ^  (cf.  n?  327); 
Chao  tseu,  SK  T*  i^^-  »=  327)  ;  Tchou  tseu,  ^  ^ 
(cf.  n?  327)  ;  Tshai  Yuen  ting,  ^jt%  (surnom 
Ki  thang,  ^jS,  1135-1198;  cf.  Mayers,  I,  754  a); 
Tshai  Tchhen,  ^  ÎJJ  (surnom  Tchang  me,  ^  S^t 
nom  littéraire  Kieau  fong,  %  ^,  1167-1230  ; 
cf.  Mayers,  I,  748)  ;  en  tout  26  livres.  Le  reste  de 
Touvrage  étudie,  d'après  les  anciens  auteurs  depuis 
Tépoque  des  Han,  :^,  diverses  questions  de  philo- 
sophie, telles  que  la  raison,  ^  ^,  ri  keui  ;  les 
esprits,  f^  ^,  sin  koui  ;  la  philosophie  naturelle, 
t£^>  «yeny  ri;  les  chefs  de  la  doctrine,  ^^9 
io  hiong  ;  les  sages,  ^  ^,  syeng  hyerij  etc. 
Cf.  Wylie,  p.  69  ;  Cat.  Imp.,  liv.  93. 


2?  Partie 


OUVKAGES   CORÉENS. 


248.     lÉ  W  5i 
Kyei  pàih  ryo  9ye. 

LlYBE  DES   DÉFENSES   FAITES  AUX  MiKISTBES. 

Cité  par  le  Tai  Umg  oun  oh. 

Htai  tjo  de  Ko  rye  composa  cet  ouvrage  pour 
l'instruction  des  fonctionnaires  et  In  tjong  ordonna 
à  chacun  d'eux  d'en  avoir  une  copie. 


162  LIV,  m  :  CONFDCIANTSME. 

249.     >Û^  ^ 
Sim  yo. 

PrUTCIPES  irÉCESSAIBES   AU   OŒUB. 

Cités  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Ri  Tjà  hyeuj  ^$^,  surnom  Tjin  tjyeng, 
^,  nom  littéraire  Heui  i  tjà,  ^'^^f  originaire 
de  In  tjyoti,  ^H  îW,  qui  vivait  retiré  à  la  montagne 
Tchyeng  hpyeng,  ^^]\\j  présenta  cet  ouvrage, 
comme  règle  de  conduite,  au  roi  Yei  tjong  de  Ko  rye. 


250.     #  :ÎT  ^ 

Hyo  hàing  rok. 

Becueil  d'actes  de  piété  filiale. 

Cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur:  Kouen  Pou,  |fli$,  qui  vivait  à  Tépoque 
de  Tchyoung  ryel  ;  il  composa  cet  ouvrage  avec  son 
fils  Tjyoun,  i|l,  et  avec  Ri  Tjyei  hyeuy  ^ 
l'ouvrage  fut  revu  sous  le  régne  de  Syei  tjong. 

Cf.  ci-dessous,  Sam  hang  hàing  sil  ta. 


251.     >|> 

8im  heui  ri  hpyen. 

Traité  de  l'intelligence,  du  souffle  et  de  la  kaison. 

1  vol. 

B.R. 

Auteur  :   Tjyeng  To  tjyen,  gR  M  #• 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  168 


252.     H  «8  ^ 

Sam  hang  haing  ail. 

Belles  actions  dues  à  l'obseevation  des  teois  devoirs 
fondamentaux. 

1  vol. 
B.B. 


253,  H  «S  If  K  la 

Sam  kang  hàing  ail  to. 

Planches  figurant  les  belles  actions  dues  à  l*ob- 
servation  des  trois  devoirs  fondamentaux. 

3  vol.  iii- folio,  illustrés  de  107  gravures. 
L.O.V. 

I.  Texte  sino-coréen  avec  traductioçi  coréenne  en 
marge.  Imprimé  en  1434  par  ordre  du  roi  Sgei 
tjongj  avec  types  mobiles  en  cuivre. 

IV  vol  :  Préface  datée  de  la  6?  lune  de  la  7?  année 
SHuen  te,  ^  ^,  et  composée  par  Kouen  Tchâi,  >® 
^,  Académicien,  Bibliothécaire  royal,  sur  ordre  du 
Souverain.  "  Notre  Boi,  y  est-il  dit,  a  ordonné  de 
'*  réunir  les  belles  actions  de  ceux  qui  se  sont  dis- 

*  tingués  par  leur  dévouement  envers  leur  prince, 
'  leur   piété  filiale,  ou  leur  fidélité   conjugale.     Le 

*  Second  Directeur  de  la  Bibliothèque  Royale,  Syel 

*  Syourij  ^  ^,  a  été  chargé  de  mettre  en  ordre  les 
'*  exemples  qu'on  a  relevés  dans  les  ouvrages  chinois, 
'  et  coréens.    Après  avoir  fait  dessiner  les  gravures, 

*  on  a  rédigé  le  texte,  auquel  on  a  ajouté  des  poésies 
'*  et    des  éloges.     La  plupart  des  vers   qui  accom- 


a 
il 


164  Uy.  III:  OONFUCIANISlfE. 

**  pagnent  les  réeits  relatifs  à  la  piété  filiale,  sont  dos 
"  à  TEmpereur  Thai  tsofig  oen  haang  H,  >fc  ^ 
''XMé^'^  {Yong  to,  ^ife  1403-1424);  les  éloges 
"  qui  suivent,  écrits  par  JRi  Tjyei  hyeriy  ^  ^  If i 
fonctionnaire  coréen,  ont  été  extraits  d'un  livre 
publié  par  mon  aïeul  PoUj  ^,  sous  le  titre  de  Hyo 
"  hàing  roh.  Les  autres  poésies  et  éloges  sont  l'œuvre 
^^  d'autres  mandarins  (dont  la  préface  ne  nous  donne 
"  pas  les  noms).  Le  titre  a  été  choisi  par  Sa 
"  Majesté,  qui  a  enjoint  de  faire  imprimer  l'ouvrage 
"  par  l'administration  préposée  à  la  fonte  des  carac- 
"  tères." 

Table  :  piété  filiale. 

2!  vol.,  table  :  fidélité  conjugale. 

3?  vol.,  table  :  dévouement  envers  le  prince. 

IL  Une  édition  fut  publiée  dans  le  Kyeng  syang  to,  J^ 
1^  ^,  par  le  gouverneur  Kim  An  kouJe^  :^  ^  S» 
vers  1518,  avec  le  /  ryoun  hàiny  sil  fo. 

IIL  Une  édition  du  même  ouvrage,  publiée  sous  le 
règne  de  Yeng  tjoJigy  contient  une  postface  qui  est 
reproduite  dans  le  0  ryoun  hÂing  sil  to:  elle  a  été 
rédigée  par  Youn  Hen  kyeiy  ^  ^  J^,  gouverneur 
de  la  province  de  Hpyeng  an^  ^  ^,  vers  1726.  Ce 
fonctionnaire  fit  graver  les  planches  de  cet  ouvrage 
qui  était  peu  répandu  dans  sa  province,  "  après  avoir 
"  corrigé  la  traduction  coréenne  qu'il  ne  trouvait 
**  pas  suffisamment  claire. 'i 

1.  La  désignation  posthume  de  Thftl  tsoug  été   remplacée,  en 
1538,  par  celle  de  Tchhe^ig  tsou,  JSK  M- 


CHAR  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  165 

S'il  faut  en  croire  l'auteur  anonyme  du  Tjyo  syen 
tjiy  le  Sam  hang  hàing  sil  to  serait  un  livre  des 
plus  anciens.  "  Sous  les  plus  anciennes  dynasties/'^ 
^*  comme  sous  la  dynastie  actuelle,  on  a  réuni,  dans 

*  un  recueil  appelé  Sam  kang  hàing  sil,  le  récit  des 

*  belles  actions  par  lesquelles  se  sont  illustrés  les 
^*  sujets  fidèles  â  leur  souverain,  les  fils  pieux  et.  les 

*  veuves  fidèles  à  la  mémoire  de  leur  mari.     Ce  livre 
^*  est  traduit  en   langue  vulgaire  ;    il   est  distribué 

*  partout,  aussi  bien  à  l'intérieur  qu'à  l'extérieur  de 

*  la  Capitale,  de  telle  façon  que,  dès  l'âge  le  plus 

*  tendre,    les   enfants  dés  deux   sexes   ne   peuvent 

*  ignorer  les  beaux  traits  de  vertu  qui  y  sont  relatés". 
(Traduction  Scherzer,  p.p.  40,  41). 

Nous  avons  traduit  par  "fidèles  â  la  mémoire  de  leur 
"mari"  l'expression  f,\\  ;^,  ryel  nye,  que  M.  Scherzer 
rend  par  "  les  veuves  qui  n'ont  pas  voulu  survivre  à 
"leur  époux":  il  est  en  effet  question,  dans  \e  Sam 
kang  de  plusieurs  femmes  qui  ont  témoigné,  sans  se 
suicider,  de  leur  ferme  volonté  de  ne  pas  se  remarier. 
D'autre  part,  nous  avons  remplacé  "  cet  ouvrage  est 
"  traduit  en  toutes  les  langues  "  par  "  est  traduit  en 
"  langue  vulgaire  ":  ^  "q  ,  pang  en  étant  usité  en 
Corée  pour  désigner  la  langue  coréenne. 

1.  En  dépit  de  cette  assertion,  il  est  à  remarquer  que  Mfi  Toftn 
Un,  S^  JB  Je)  dans  la  partie  de  son  ouvrage  relative  aux  Peuples 
Orientaux,  cite  d'assez  nombreux  livres  offerts  à  la  Cour  de  Chine 
par  les  ambassades  coréennes,  mais  ne  parle  pas  d'un  livre  de  ce 
genre.  Vraisenblablement,  s'il  avait  été  publié  avant  le  XIII;  siècle, 
nous  en  trouverions  une  mention  dans  les  œuvres  de  cet  historien,  ou 
du  moins  il  indiquerait  combien  les  peuples  de  la  péninsule  se  dis- 
tinguaient par  l'observation  des  trois  relations. 


168  UV.  m  :  OONFDGEAinSME. 


264.  m^M^ 

Syoh  sam  hang  kàing  sil. 

Suite  aux  belles  actions  dues  1  l'obsebvatiok  des 
tbois  deyoibs  fondamentaux. 

1  vol. 
B.R. 


255.     m^  ^ 

Hyo  hàing,  rok. 

Recueil  d'acttes  de  piété  filiale. 

Cf.  Sam  kanff  hÂing  ni  lo,  Tong  kyeng  ijap  keui 
et  Hyo  hàing  rok  (n?  250). 

Édition  modifia  par  Syd  Syoun^  ^  ^,  par  ordre 
du  Roi  Syd  tjong. 


256.     #  jlH 

Hyo  syoun  sa  sil. 

Récits  sur  la  piété  filiale  et  la  soumission. 

Cf.  7]jou  tjâ  sa  Bil. 


257.     X^UWL 

Ip  hak  io  syeL 

L'entrée  dans  la  science,  dessins  et  tkaité. 

Cité  par  le  Tai^tong  oun  ok. 

Ouvrage  philosophique  de  Kouen  ITeun,  ^  JE. 

Cf.   Yang  tchon  tjip. 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  167 


268.     £  M  ^  ^  ^ 

0  hyeng  tchyen  kyen  rok. 

Opinions  superficielles  sur  les  Cinq  Livres  Canoni- 
ques. 

Ouvrage  du  même  auteur,  cité  par  le  Tai  long  oun 
ok. 


269.  â  m 

Tjà  kài. 

Explication  naturelle. 

Ouvrage  du  même  auteur,  cité  par  le  Tai  long  oun 
ok. 


260.  f^  ^  ^ 

Tjak  9yeng  to. 

L'acquisition  de  la  sainteté,  dessins. 

Auteur  :  Kouen  Tchài,  >^  ^,  fils  de  Kouen  Ou, 

as- 

13  figures  pour  expliquer  les  deux  principes,  la 
raison,  le  souffle,  la  forme,  etc. 

261.  £  iî&  ^ 

0  ryoun  rok. 

Traité  des  cinq  relations. 

Ouvrage  de  Ryang  Syeng  Iji,  |^  fjj  ^,  cité  par 
le  Tai  Umg  oun  ok. 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  169 

ne  pas  être  comme  les  serpents  qui  mordent,  de 
tendre  toujours  vers  le  bien  comme  on  cherche  à 
arriver  jusqu'au  sommet  d'une  montagne,  de  dévelop- 
per leur  intelligence  et  d'observer  la  propreté. 

266.     Pi  fil 

Nâi  houn 

Conseils  pour  les  femmes. 

Cités  par  le  Tai  long  oun  ok,  composés  par  la 
Reine  In  syouj  'tH  ^  i  ^>  femme  de  Tek  tjong  ; 
ces  conseils  sont  divisés  en  sept  articles,  relatife 
au  langage  et  à  la  conduite,  à  la  piéfé  filiale  et  aux 
relations  avec  la  famille  du  mari,  aux  cérémonies 
du  mariage,  aux  devoirs  conjugaux,  aux  devoirs 
maternels,  à  l'esprit  de  concorde,  à  l'économie. 


267.  mMs±^ 

Kyeng  ryoun  tai  kouei. 

Les  grandes  lignes  des  principes  moraux. 

50  vol. 

Ouvrage  inachevé  de  Syeng  Kyen^  f^  j^,  cité  par 
le  Tai  tong  oun  ok. 


268.     ??  fk  ^  Pi 
Pou  hyou  tjâ  tam  ton. 
Conversations  de  Pou  hyou  tjà. 

6  vol. 

Ouvrage  du  même  auteur,  cité  par  le  Tai  tong  oun 
ok;  Pou  hyou  tjâ  est  un  nom  littéraire  de  l'auteur. 

(•^•^i-^)         (u*?>*>«v^)        [m  M  m) 


170  UV.  m  :  CONFUCIANISME. 

269.     JÊi  as  Ml 

Tchyoung  %ye  tchal. 

Tbaité  de  la  loyauté  et  de  la  chakité. 

Cité  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Ouvrage  en  vers;  composé,  par  ordre  royal,  par 
Sm  Syoun  hyOj  j^  ^  ^,  au  sujet  des  cinq  relations. 


270.  m  % 

Ke  ha  euL 
Règlement  domestique. 

Ce  règlement,  cité  par  le  Tai  tong  oun  okj  fut 
composé  par  le  lettré  Han  hauen,  ^  Bai  V^^^  sa 
maison. 


271.    M  ^WlU 

Yovg  hah  ijou  so. 

Commentaibes  sue  le  Tclwng  yong  et  le  Ta  Mo. 

Cités  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Tjyeng  Ye  tchyang^  MK  ^  ^,  surnom 
Pàik  ouk^  f^  ^,  nom  littéraire  H  tou,  — •  ^,  origi- 
naire de  Ha  tong,  îBf  !^,  élève  de  Tchyem  hpil,  i^ 
$,  docteur  en  1490,  Académicien  en  1498,  exilé  à 
Tjyong  syeng,  ^  |^,  mis  à  mort  en  1504  ;  réhabilité 
par  Tjyoung  ijong^  nom  posthume  Moun  hen^  '^  fff^* 
Ses  ouvrages  furent  brûlés  par  sa  famille^  lors  de 
la  persécution  de  1498. 


CHÂP.  m  :  PHniOSOPHIE  CLASBIQUE.  171 

272.     i  ^  Pg  ^ 

Tjyou  kàik  moun  tap. 

Dialogue  de  l'hôte  et  du  visiteur. 

Cité  par  le  Tai  Umg  oun  oh. 

Par  le  même  auteur  que  cî-dessus. 

273.  m^mm 

Tjin  syau  tjap  tjye. 

Mélanges  sue  le  febeectionnement  mobal. 

Cités  par  le  Tai  tang  oun  oh. 
Même  auteur  que  ci-dessus. 


274.   r  -fi^  tf 

/  ryoun  hàing  siL 

Belles  actions  produites  par  l'observation  des  deux 
relations. 

1  vol. 
B.xl. 


275.  z:  fSr  fi^  S  ® 

/  ryoun  hàing  sU  to. 

Planches  figurant  les  belles  actions  dues  1  l'ob- 
sebvation  des  deux  relations  sociales. 

1  vol.  in-folio,  avec  planches,  traduction  coréenne 
dans  la  marge  supérieure. 

B.K.— Brit.  M. 

Cet  ouvrage  fut  rédigé  par  ordre  du  roi  Tjyoung 
tjong,  en  1518,  et  parut  avec  une  préface  par  Kang 


1 


172  LIV.  ni  :  OONFUCIANIBME. 


Horij  ^^1  de  Tjin  tchyen,  ^  )\\,  datée  de  1518, 
jE  fê  iX  ^  •  "Le  Président  du  Conseil  Privé,  Km 
**An  houh^  ^  ^  Hj  signala  au  Roi  l'utilité  qu'aurait 
"un  pareil   ouvrage  et  s'engagea  à  l'écrire.    Mais, 
"  nommé  gouverneur  de  la  province  de  Kyeng  9yang, 
"  S  f^>  il  ne  put  poursuivre  ce  projet.    Il  chargea 
"alors  Tjo  Sin^  W1^>  Secrétaire   de   la  Cour  des 
"  Interprètes  de  le  rédiger,  puis  de  le   traduire  ea 
"  coréen  et  de  faire  graver  des  planches  pour  l'illus- 
"  trer  dans   le   genre   du  Sam  hang   hâing   sU  to. 
"  L'ouvrage  fut  imprimé  dans   le   district   de  -Em 
"  sarif  ^  iJLl."    Kim  An  kouk  fit  en  outre  imprimer 
dix  autres  ouvrages  de  morale  populaire  :    Tony  mong 
èyou  tjif  Kou  kyel  syo  hak,  Syeng  ri  tai  tjyen  «ye,  En 
kài  tjyeng  syok,  En  kài  rye  si  hyang  yahy  En  hai 
nong  %ye^  En  kài  tjam  syCj  En  kài  tchang  tjin  pang^ 
En  kài  pyek  on  pang,   dans   les   cinq    districts  de 
Eyeng  tjyou,   j^  jftli  de  -4n  tong,  ^^y  etc.    Ce 
magistrat,  pendant  son   administration,    ne  manqua 
jamais  de  porter  à  la  connaissance  du  Trône  les  actes 
dignes  d'éloges  accomplis  par  des  fils  respectueux  et 
des  yeuves  fidèles  à  la  mémoire  de  leur  mari. 
Cf.   0  ryoun  Jiàing  sil  to. 


276.  mmiE^ 

En  kài  tjyeng  syok. 

Manuel  traduit  en  coréen  pour  réformer  les  mœubs 
(des  gens  des  campagnes). 

Cité  dans  la  préface  du  /  ryoun  hàing  sil  to. 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  173 

^77.     H  m  H 

Kyeng  min  hpyen. 

Conseils  de  morale  adressés  au  peuple. 

1  vol. 
S.xv. 

Auteur  :  Kim  Tjyeng  kouh^  :^  JE  S  • 
Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  oh^  en  13  chapi- 
tres, relatifs  aux  devoirs  de  rhomme  dans  les  dif- 
férentes circonstances  de  la  vie  (prince  et  parents, 
frères  et  sœurs,  voisins,  querelles,  patrimoine,  épar- 
gne, fraude,  débauche,  vols  et  meurtres,  maître  et 
esclave) . 

278.  ^  I*  ir 

Koui  sin  ron. 
Sur  les  esprits. 

Ouvrage  de  Nam  Hyo  on,  ^  ^  ^. 
Cité  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

279.  >û^  ^  lir 

Sim  syeng  ron. 

Sur  le  cœur  et  les  sentiments. 

Ouvrage  du  même  auteur,  cité  par  le  Tai  tong  oun 
ok. 

280.  ^  w  ^  ^  lâr 

Koui  sin  sa  sâing  ron. 

Sur  les  esprits,  la  vie  et  la  mort. 

Ouvrage  de  Sye  Kyeng  tek,  |è  -^  ^. 
Cité  par  le  Tai  tong  otm  ok. 


174  LIV.  m  :  CaSFUCLANWME. 


281,  W.MMi±â. 

Ouen  ri  keui  htai  he  syel. 

Sur  la  raison  primordiale,  le  souffle  et  le  ciel. 

Ouvrage  de  Sye  Kyeng  tek  y  ^  ^  ^. 
Cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 

282.  mm  mm, 

Tjin  syou  kài  pem. 

La  règle  du  perfectionnement. 

3  vol. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  tmig  oun  ok. 

Auteur  :  Ryou  Oun^  i^  §,  surnom  Tjyong  ryor^y 
'  îâÊ  f  i>  ^^^  littéraire  Hàng  tjàiy  *jâ  5^>  originaire 
de  Moun  hoa^  3ÔC  ^fci»  docteur  en  1504  ;  Grand  Cen- 
seur en  1519,  il  se  fit  remarquer  par  son  courage 
pour  défendre  les  lettrés  persécutés  ;  il  fut  dégradé. 

Son  ouvrage,  en  15  chapitres,  est  un  cours  de 
morale  pratique  pour  toutes  les  relations  des  hommes 
entre  eux. 

283.     ^  ^  ii  ^ 

Htyen  myeng  to  syel. 

La  volonté  céleste,  dessins  et  légendes. 

Ouvrage  de  Tjyeng  Tchyou  rariy  ^  ^  ^^  cité 
par  le  Tai  tong  oun  ok,  composé  de  dix  articles  sur 
la  volonté  céleste,  la  raison,  le  souffle,  les  cinq  élé- 
ments, la  nature,  etc.;  revu  ensuite  par  Htoi  hydy 


(-frja-f)  {biPè^5»  (fil  Vl  «) 


VOL  1.  pi.  Vill. 


* 


Figure  e.\pli(-n^ 


CHAP.  ni  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  175 

284.     ^  #  +  gi  ||J  ^ 

Syeng  hah  sip  to  tjap  tjâ. 

Dix  dessins  kelatifs  à  la  philosophie  et  au  cjonfu- 
cianisme  ;  avec  rapport  au  roi  sur  le  même  sujet, 

I.  1  vol.  grand  în-folîo. 
Brît.  M.  15103,  E  13. 

Cité  par  le  Tai  long  min  ok^  œuvre  de  Htoi  kyeiy 

Figures  pour  expliquer  le  grand  extrême  Mai  keuk^ 
>lC  S>  1^  ^»  hio,  le  Siao  Mo,  la  psychologie,  etc.; 
derrière  chaque  planche,  légendes  explicatives. 

Le  rapport  final  forme  deux  feuillets,  il  est  écrit 
par  l'auteur  de   Touvrage   et  daté   de  1568,  ^  ^ 

II,  Je  possède  de  cet  ouvrage  une  édition  postérieure, 
imprimée  sur  papier  grossier,  elle  forme  un  volume 
in-folio,  111  feuillets,  et  renferme,  à  la  fin,  un  long 
rapport  qui  ne  se  trouve  pas  dans  l'édition  primitive. 


285. 

m  hah  htong  rok. 

Livre  complet  de  philosophie. 

Ouvrage  du  même  auteur,  cité  par  le  Tai  long  oun 
oh. 


285^^'  il  1^  3fc  ^    ê   ^ 

Htoi  to  9yen  sàing  tjà  èyeng  roh. 

Traité  sur  la  connaissance  de  soi-même,  par  Htoi  to. 

1  vol.  in-folio,  75  feuillets. 


176  UV.  m  :  œNFUaXNISMR 

Je  ne  connais  que  le  1?  volume  de  cet  ouvrage 
et  ce  volume  ne  renferme  aucune  indication  propre 
à  faire  connaître  Tétendue  totale  du  livre. 

Préface  par  Tauteur,  datée  de  1558,  ^i^X^^- 
— Premier  livre  de  l'ouvrage  :  correspondance  de 
Htoi  kyei,  ^  ^,  avec  différents  lettrés,  relative  à 
des  sujets  philosophiques  et  entremêlée  de  pièces  de 
vers. — ^A  la  fin  :  "  gravé  dans  le  district  de  Ha  tjyou^ 
"  dans  l'hiver  de  l'année  1585",  H  M  +  H  ^  2a 

286.    PH5fc^K4:^iL^^« 

Ryang  syen  èàing  sa  ichil  ri  keui  oang  pok  sye. 
Correspondance  des  deux  lettrés  sur  les  deux  prin- 
cipes, LA  RAISON  ET  LE  SOUFFLE. 

5  voL 

Lettres   de  Ri  Hoang^  ^  î^,   et   de   Keui   Tai 
seung,  ^:K'J\^* 

287.     iÈ  31  ^ 

Syeng  ri  sye. 

Livre  de  philosophie  naturelle. 

Postface  par  Htoi  kyei,  j^ 


288.     JL%1^ 

Kbu  kyeng  yen  eui. 

Développement  des  neuf  articles  (du  Tchang  yang) 

5  vol.  in-4. 
B.K.  9  vol. 

(•^JûL-T-)  (l^^9>è^5^0  (fil   «t   «) 


CHAP.  III  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  177 


Auteur  :  Bi  Fm  tyeky  ^  ^  iÈ  î  ^^  composa  ce 
lîvre>  alors  qu'il  était  en  exil,  et  le  présenta  au  Roi. 

Préface  par  l'auteur  de  l'ouvrage. 

Postface,  datée  de  1583,  ^'M+  "^^^  V^^  ^V^u 
Syeng  ryong,  DP  ^  f  |. 


289.     4^  M  A  )^  1?f  ^  J5'J 

Tjyoung  yong  hou  hyeng  yen  eui  pyel  tjip. 

Suite  au  développement  des  neuf  abticles  du  Tchang 
yong. 

4  vol.  in-4. 

Édition    non    datée,   assez  mal    imprimée  ;    avec 
notes. 

Auteur  :  Bi  En  tyeh^  $  ^  ^. 


290.  ^  t  ^ 
Kou  in  roh. 

Traité  sur  la  vertu  d'humanité. 

2  vol. 
B.xv. 

Cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 
Ouvrage  du  même  auteur,  rapportant  des  paroles 
et  des  actes  des  sages  chinois  et  coréens. 

291.  §g  >t>  5K  iS 
Myeng  sim  po  kam. 

Le  Miroir  précieux  de  la  connaissance  du  cœur. 

1  vol.  grand  in-8,  28  feuillets. 
Extraits  des  classiques  études  philosophes. 


178  LIV.  in  :  CONFUCIANISMK 

A  la  fin  :  "gravé  par  Sim  Keui  tjoj  de  J5Raî  vu,  an 
"printemps  de  1664"  ^ H  î^  ^  ^  ^  ^tl 

Peut-être    est-ce  Ja    reproduction     d'un    ouvrage 
chinois  qui  porte  le  même  titre. 
Cf.  Cordier,  833. 


292.    H  H  fr  H 

Tjyong  tek  sin  hpyen. 

Nouveau  tbaité  sur  les  béoompenses  réservées  à  la 

VERTU. 

1  vol.  iii-4,  85  feuillets  formant  3  livres. 

B.R.— L.O.V. 

Exemples  tîr&t  des  histoires  chinoises. 

Préface  de  Tauteur  KJm  Youk^  nom  littéraire  Tjm 
kok,  ^  iê  î^  ^,  Grand  Conseiller  sous  Hyo  tjtmg, 
datée  de  1704,  ^  ^. 

Postface  de  la  même  date,  signée  Syek  sil  san  t«, 
>H  ^  lU  A  î  ce  personnage  a  été  prisonnier  en 
Mantchourie  en  1644,  ^  ^. 


293.  mw^mmmm 

J^yong  tek  »in  hpyen  en  kài. 

Nouveau  traité  suk  les  récompenses  réservées  à  ia 
vertu,  traduction  coréenne. 

2  vol. 


r  B.R. 


(bi!i>2«^5.;r)        (fil  «t  n) 


CHAP.  III  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  179 

E  tjyei  tjâ  syeng  hpycn. 

SUB  LA  CONNAISSANCE   DE   SOI-MÊME. 

Ouvrage  composé  par  le  Roi  en  1746  ;  cité  par  le 
Keui  nyen  a  ram. 


295.  mmwi&^^^ 

E  tjyei  kyeng  syei  moun  iap. 
Dialogues  sur  i>es  conseils  de  morale. 

Ouvrage  composé  par  le  Roi  en  1763  ;    cité  par 
le  Keui  nyen  à  ravi 


296.     WLW^ 

Ton  hyo  rok. 

Recueil  sur  la  piété  filiale. 

23  vol.  in-4,  formant  5  livres. 

B.R. — Kyeng  mo  koung^  ^^t 

Préface  composée  par  le  Roi  en  1783,  1^  p^  ^ 
4^  ^  ^  ^P.  écrite  par  Ri  Pyeng  ino,  ^  ^  ^t 
Gouverneur  du  Kyeng  syang  tOy  ^"^  xË* 

Préface  de  1761,  ^It  jfâ  7C  ^  H^  E,  par 
Pak  Syeng  ouen^  de  Eu7ig  ichyen,  ^  )\\  ^h  ^  ^9 
Précepteur  du  Prince  Héritier,  auteur  de  l'ouvrage. 

Avertissement. 

La  préface  royale  de  cet  ouvrage  forme  aussi  un 
volume  séparé  à  la  Bibliothèque  Royale. 

(•^7î-4)        {bm>i^)  {m  «  m) 


180  LIV.  m  :  CONFUCIANISME. 

297.  £  ^  fî  3ie 

0  ryoun  hàing  siL 

Belles  actions  pboduites  par  l'obsebvation  des  cinq 
relations. 

4  vol. 
B.xv. 


298.     £  ^  ^  S  © 

0  ryoun  liàing  sil  io. 

Planches  figurant  les  belles  actions  produites  par 
l'observation  des  cinq  relations. 

Texte  chinois  et  traduction  coréenne. 
5  vol.  in-4,  en  5  livres,  avec  150  planches. 
L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 
Impression  royale  faite  au  moyen  de  types  mobiles, 
1859. 

1?  vol.:  préface  composée  par  le  roi  Tchyel  tjony^ 
en  la  lOS  lune  de  Tannée,  keui  mij  S  tÎC  (octobre 
1859),  et  respectueusement  calligraphiée  par  Kim 
Pyeng  hak^  ^  ^  ^,  Président  du  Ministère  des 
Fonctionnaires,  Grand  Compositeur  des  deux  Acadé- 
mies :  "  L'ouvrage  intitulé  Sam  kang  hàing  sU,  qui  fut 
"  publié  par  ordre  du  Roi  Syei  tjong,  ne  traitait  que 
"  de  la  fidélité,  que  doivent  témoigner  les  sujets  à 
"  leur  Souverain,  des  devoirs  des  enfants  envers  leur 
"  parents  et  de  la  vertueuse  conduite  des  veuves  qui 
**  ne  se   remarient  pas.     Sous  le   régne  de  Tjyoung 

(-^514)  (t^$Pè^5ic)  {m  Mi  «) 


CHAP.  m  :  PHILOSOPHIE  CLASSIQUE.  181 

"  tjo^gj  en  1518,  on  rédigea,  sous  le  titre  de  Iryoun 
"  hàing  sUf  un  livre  où  il  était  question  des  relations 
"  entre  les  vieillards  et  les  jeunes  gens  et  des  rela- 
"  tions  entre  amis.  Ces  deux  traités  ont  été  en  usage 
"  pendant  plusieui*s  siècles.  C'est  le  Roi  Tjyeng 
"  ^jong^  qui,  en  1797,  les  réunit  en  un  seul  ouvrage 
"  sous  le  titre  de  0  ryoUn  liàiiig  sil.  Bien  que  ces 
"  cinq  régies  fondamentales  soient  basées  sur  la 
"  morale  naturelle,  le  peuple  tend  à  les  oublier  et  il 
"  est  du  devoir  du  prince  de  les  lui  rappeler.  C'est 
"  pourquoi  j'ai  ordonné  d'en  graver  à  nouveau  les 
*'  planches,  celles  qui  avaient  servi  jusqu'ici,  ayant 
"  été  détruites  dans  un  incendie,  l'année  dernière, 
**  (1858),  et  de  réimprimer  ce  livre  pour  le  répandre 
"  parmi  mes  sujets." 

Suit  un  décret  daté  du  1?  jour  de  la  1*5®  lune  de 
la  21!  année  de  Tjyeng  tjong  (28  janvier  1797),  relatif 
à  la  publication  des  ouvrages  suivants,  imprimés  à 
l'occasion  du  soixantième  anniversaire  de  la  Beine 
mère  : 

Syo  hakf 

0  ryoun  hàing  «î/, 

Hyang  eum  tjyoïc  ryeij 

Hyang  yak. 

Préface  du  0  ryoun  hàing  sil  to,  par  Mi  Man  syoUf 
^  Bfe  ^9  Compositeur  de  la  Bibliothèque  Royale, 
Membre  du  Conseil  Privé,  etc. 

Préface  de  la  1'?  édition  du  Sam  kang  hàing  sil  to. 

Postface  de  l'édition  du  même  ouvrage  publiée 
sous  le  Roi  Yeng  tjo. 

Préface  de  la  l^S®  édition  du  Iryoun  hàing  sil  to. 

(-n-7f^)         (b^9)A>av^)         (a  9i  m) 


182  LIV.  III  :  CONFUCIANISME. 

Liste  des  fonctionnaires  chargés  de  la  révision  de 
Touvrjige  et  de  la  surveillance  de  Timpression. 

Table  du  1?  vol.:  traité  des  relations  entre  les 
parents  et  leurs  enfants. 

22  vol.,  table  :  Eclations  entre  le  Souverain  et  les 
sujets. 
3!  vol.,  table  :  Relations  entre  les  époux. 
4?  vol.,  table  :  Eclations  entre  frères, 
of  vol.,  table  :  Eclations  entre  amis. 

A  la  fin  de  cet  ouvrage,  est  placée  une  note  rela- 
tive aux  impressions  en  caractères  mobiles  ;  elle  nous 
apprend  que  l'édition  du  0  ryoun  hàing  sil  to  fut 
imprimée  en  1797,  avec  les  caractères  fondus  quatre 
ans  auparavant  et  nommés  tjyeng  ri  tjàf  ^  ^  ^. 

Cf.  2^'ou  tjà  sa  siL  * 


299.  %  K^ 
Koun  in  yo  hyeL 
Conseils  importants  aux  soldai-s. 

1  vol.  in-12,  4  feuillets,  mss. 

Ces  conseils  ont  rapport  aux  rites,  à  la  justice,  à 
rhumanité,  à  la  bravoure,  à  la  prudence  et  à  la 
loyauté  ;  rédigés  en  1887  par  le  Général  Han  Kyou 
syel^  ^  Éè  A  9  pour  les  soldats  du  camp  de  J)'an^ 
oui,  '7|t  ^  ^,  ils  ont  circulé  en  manuscrit  :  une 
copie  en  existe  au  Commissariat  de  France  à  Séoul, 
une  autre  à  la  Mission  catholique  de  cette  même 
ville. 


CHAP.  m  :  PHnX)SOPHIE  CLA8SIQXJE.  188 

300.     JE  ^  ^ 

Tchyoung  hyo  rok. 

Recueil  sub  la  loyauté  et  la  piété  filiale. 

1  vol.  în-8,  18  feuillets,  mss. 

Auteur:  2}o  Syou  tcho^  nom  littéraire  Tjyeng  kohy  ' 


301.   ^  g  il  ^ 

Poul  tjà  hi  moun. 

Composition  sur  l^attention  à  soi-même. 

Citée  par  le  Tong  kyeng  tjap  he\ii. 

302.  m^^M 

Yong  hah  tji  nam. 

Guide    pour    les    gens    simples   et    pour    les    gens 
instruits. 

Cité  par  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 

303.    il  ê^^ 

Peuk  hah  eui. 

Sub  la  question  d'étudiée  en  chine. 

2  vol. 

S.R. 

Préface  par  Yen  arriy  ^||^« 


304.     H  ^  ® 

Syeng  hah  to. 

Principes  de  philosophie  avec  figures. 

1  vol.  îii-12,  5  feuillets,  mss. 


184 


LIV.  m  :  œNFUCTANISME. 


305.     ^  -^  ^^  3f 
H  P  ^  lT  ^ 

Sam  hang  myeng  hàing  rok. 

Actions  éclatantes  dues  à  l'observation   des  trois 
principes. 

Ouvrage  en  coréen. 

J'ai  trouvé  le  titre  de  cet  ouvrage,  comme  du 
suivant  et  de  plusieurs  romans  (cf.  lîv.  IV,  chap. 
ni)  dans  une  liste  manuscrite,  que  je  dois  à  l'obli- 
geance de  quelques  Coréens. 


306.     ^   ^    ^  ^ 

PS  R  M  ^ 
ITâi  pyeh  yen  eui. 
Explication  du  débrouillement  du  chaos  (?). 

Ouvrage  en  coréen  (liste  manuscrite). 


Manille  en  pierres  découpées,  Sfttt4l.^*^ 


1.  Tiré  du  Hoa  &i/€ng  »yeng  yek  eui  kovei. 


Livre    IV 


LITTERATURE. 

€  -^  -f      >T^^t>      :^  M  IBJ 


Chapitbe   I  :   POÉSIE. 


>l  ")}  ^      ^^n»^       if  ^ 


!*?•  Pabtie- 
POÉSIES   CHINOISES. 

C5f.  Cordier,  825,  etc.,  1172,  etc. 

207.  m  ë>  u.  fSi  n. 

Hoi  sa  pou  80  tjou. 
Commentaire  sur  le  IA  sao. 

1  vol. 

Cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Commentaire  de  Kim  Si  seup,  ^  ^  W- 

Sur  le  Id  sao,  ]|^  JEU,  et  son  auteur  KMu  Ytien, 


188  LIV.  IV  !  LITTÈRATURR 

JS  M,  OU  Khiu  JPhing,  M  ^  (IV?  siècle  av.  l'ère 
chrétienne),  cf.  Mayers,  I,  326. 

Cf.  Wylie,  p.  181  ;  Cat.  Imp.,  liv.  148  ;  Cordier, 
828, 1873,  284. 

308.     M.B^% 

Hpoung  so  houei  pem. 

Imitations  des  Koe  fong  et  du  Id  sa4>. 

2  vol. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  tong  oun  oh;  les  Koe 
fong^  ^  JSl,  sont  la  première  partie  du  Chi  king. 

Collection  d'odes  en  vers  antiques,  composées  par 
les  poètes  chinois  depuis  la  djniastie  des  Ifan,  ^^ 
jusqu'à  la  fin  de  celle  des  Yuen,  JC  (àe  206  av. 
l'ère  chrétienne  jusqu'à  1368).  Cette  collection  a  été 
rassemblée  par  Syeng  Kyen,  f^  {§,. 

309.  mM^M 

To  yen  myeng. 

(Poésies  de)  Thao  Yuefi  ming. 

2  vol.  grand  in-4. 

Édition  gravée  sur  j)lanches  en  1583,  d'après  M. 
Satow  (History  of  printing  in  Japan  ;  Transactions 
of  the  Asiatic  Society  of  Japan,  vol.  X,  part  I,  may 
J882). 

L'auteur  a  pour  surnom  Ytien  liang,  JC  î^>  ^* 
pour  second  postnom  Tshien,  j§  (365-427). 

Cf.  Mayers,  I,  n?  713  et  715. 


CHAP.  I  :  POiSIE.  187 


310.    it  il  5fe  4 

Tjyeng  tjyel  syen  sàing  tjip  {Tsing  tsie  gien  cheng  tsi). 
Collection  des  œuvres  du  lettré  Tsing  tsie. 

.    1  vol.  (reliure  européenne)  formant  10  livres. 

Brit.  M.  15324,  C  7. 

Superbe  impression  en  caractères  mobiles  sur 
papier  mince  ;  les  quatre  premiers  livres  sont  sur 
papier  jaune,  le  reste  est  sur  papier  blanc. 

Préface  de  1469,  /^c'ftj  S  i,  par  Hia  Hiuen 
de  Thien  thai,  ^  la  S  ^i* 

Préface  de  1480,  j^  >[t  +  i^^  tl  ^  j^  î^. 
par  Tcheou  Tlng,  de  Kia  ho,  ^  ^^  ^.  Les 
commentaires  sont  de  lA  Hoan,  de  JOou  Ung,  J^ 
^  ^  ^.  Après  la  table,  on  trouve  une  préface  par 
Thong,  Prince  Impérial  Tcliao  ming  des  Idaftg, 
^  HS  ^  :i:  ^  M»  le  portrait  du  lettré  Tsing  tsie 
et  une  table  généalogique  ;  les  œuvres  sont  suivies 
de   la  biographie   de  l'auteur,    Thao   Yaen  ming, 

Le  volume  que  j'ai  vu,    est  une  reproduction  co- 
,  réenne  de  l'édition  chinoise,  comme  l'indique  la  post- 
face de  Tjyeny  You  kily  ^  ^  '^,  écrite  par  ordre 
royal  en  1583,  ^^-\-^^. 


311.     A  ^  I 

Hpal  ka  si  syen. 

Choix  d'odes  de  huit  auteurs. 

Cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 
Le  Grand  Prince  de  An  hpyeng^  ^  ^  >k  ^>  troi- 
sième fils  duRoiAS^yeî  tjongjdi\QQ  plusieurs  autres  lettrés, 
réunit,  sous  ce  titre,  des  poésies  des  auteurs  suivants  : 


J88  LIV.  IV  :  LrrrÊBATUBK 

l  JPf ,  ^  Q ,  surnom  Thai  pe^  ^  Q ,  nom 
littéraire  TsMng  lien,  ^  ^  (699-762), 

Cf.  Mayers,  I,  361  ;  Cordier,  285,  1605  ; 

Ton  FaUf  tt^i  surnom  Tseu  mei,  "f"^,  712- 
770, 

Cf.  Mayers,  I,  680;  Cordier,  289; 

Oei  Fing  oou,  ^  |K  ^,  nom  littéraire  Tchhou 
yong,  ^  ^,  magistrat  de  Sou  tcheou,  H^  jHi> 
il  vivait  â  la  fin  du  VIIIS  siècle; 

Zieou  Tsong  ytien,  ^  ^  TC»  surnom  Tseu 
heou,  ^  J$,  774-819, 

Cf.  Mayers,  I,  419; 

^JEou  yang  SHeou,  ^  Bif  ^f  surnom  Yong  ehoth 
f^  iSif  1017-1072, 

Cf.  Mayers,  I,  529; 

Oang  Oei,  3Ê  Wà>  surnom  Mo  khie,  Jp  ^i 
699-759, 

Cf.  Mayers,  I,  827  ; 

Sou  CM,  ^  1^,  surnom  Tseu  tchan,  ^  ||§f 
nom  littéraire  Tong  pho,  Ï^J^,  1036-1101, 

Cf.  Mayers,  I,  623;  Cordier,  287,  1606; 

Homig  Thiug  klen,  ^  @  ^,  surnom  Lou  tchi, 
^  S»  ï^^^  littéraire  Ctuin  kou,  \\\  ^,   1045-1105, 

Cf.  Mayers,  I,  226* 

Voir  aussi  Cordier,  828,  etc. 


312.     ^  E  ^  ^  Jl®  ^  H 

Tjyen  tjou  tang  hyen  tjyel  kou  sam  htyei  si  pep  {Tsiedi 
tchou  thang  hien  Isiue  kiu  san  thi  chi  fa) . 

Quatrains  de  trois  genres,  par  des  lettres  de 
l'époque  des  Ttiung  (618-906),  édition  avec  notes. 


GUAF.  1  :  POÉSIE.  189 

1  vol.  in-folio  (reliure  européenne),  en  20  liv. 

Brit.  M.  15324,  E  6. 

Cette  édition  est  imprimée  sur  un  papier  jaune 
mince,  analogue  à  celui  d'ouvrages  du  XVIIIS  siècle  ; 
elle  est  la  simple  réimpression  d'une  édition  chinoise. 

Préface  de  1305,  :f^  ^,  ;^#  Za  E»  par  le  vieillard 
de  la  montagne  Tseu  yang,  ^  ^  Uj  j^  1^,- 

Table  des  matières.  Notices  géographiques  et 
historiques  sur  l'époque  des  Tfiafig. 

Ce  choix  de  poésies  a  été  fait  par  TcJieou  JPl,  de 
Oefi  yang,  surnom  JPe  khiang,  ^  ^  ^  ^  f â  ^  * 


313.     itE« 

Tjeung  tjou  tang  hyen  sam  htyei  si. 
Odes   dé  tbois  genbes  pab  des  lettbés  de  l'époque 
DES  Thang,  édition  avec  notes  et  augmentée. 

Cet  ouvrage  est  cité  par  M.  Satow  (History  bf 
printing  in  Japan,  Transactions  of  the  Asiatic 
Society  of  Japan,  vol.  X,  part  I,  may  1882)  :  une 
édition  coréenne  de  ce  livre  aurait  été  imitée,  au 
XIIIS  ou  au  XIV?  siècle,  par  les  imprimeui-s  japo- 
nais. 

Les  trois  genres  de  poésie,  dont  il  est  question, 
sont  probablement  ceux  qui  sont  appelés  o  ko, 
omi  kou,  3Bl  "è  ;  tchil  ko,  tsM  kou,  -\^  "è»  ^t 
tjap  ryoulf  tsa  liu,  ^  ^.  Dans  le  premier 
genre,  oau  kou,  vers  antiques  de  cinq  caractères, 
et  dans  le  second,  tshi  kou,  vers  antiques  de  sept 
caractères,  la  strophe  se  'compose  de  quatre  vers, 
les  changements  de  rimes  sont  permis  d'une  strophe 


LIV.  IV  :  LITTÉKATDRE. 

à  l'autre;  dans  le  troisième  genres,  tga  Hu,  vers 
mêlés,  la  longueur  des  vers  n'est  pas  la  même  pour 
toute  les  strophes.  D'une  façon  générale,  la  rime 
n'existe  que  pour  les  vers  de  rang  pair  et,  dans  les 
vers  antiques,  le  ton  des  caractères  qui  ne  riment 
pas,  n'est  soumis  presque  à  aucune  règle. 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  187,  H  IS  ^  ^,  San  m 
tlumg  ehi. 

Peut-être  cet  ouvrage  est-il  simplement  le  même 
que  le  précédent. 


314.  m^  ^m 

Tang  eum  tjyeng  ayen  {Tttang  y  in  tsing  stuen). 
Choix  de  poésies  db  l'époque  des  Tîuttig. 

5  vol.  grand  in -8. 

Reproduction  de  deux  ouvrages  chinois. 

Le  premier,  en  nu  livi*e,  renfermé  dans  le  V! 
volume,  est  intitulé  Tang  si  si  eum  tjeup  ijmi, 
M  ^  in  "^  $1  b£'  Tfufiig  chi  chi  pin  lai  tcïiou, 
Collection  des  anciennes  poésies  de  l'époque  des 
Tfiang,  avep  commentaires  ;  ce  recueil  est  dû  à 
l'ang  l*e  khten,  de  Siang  tchkeng^  au  Jio  naii, 
m^MWi^iÙM,  postnom  eut  Hong,  ±%, 
qui  y  a  joint  une  préface  ;  les  commentaires  sont 
de  Tchang  Tclien,  de  Sin  kan,  au  Kiatig  sif  fll 
IM  ^  ÎÉ"  'M  i^  ;  préface  et  avertissemeut. 

Le  second  ouvrage,  par  les  mêmes  auteurs,  forme 
8  livres  (vol.  Il  à  V)  ;  il  est  intitulé  Tang  si  tjyeng 
eum    tjeup    tjou,    J^  ^  ÏE  #  H  ^>  Thang   chi 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  191 

tcheng  yin  tni  tchou,  Collection  des  poésies  régu- 
lières de  l'époque  des  Thang. 

Cf.    Cat.    Imp.,    lîv.    188,    ^  ^^  Thang    yin: 

l'ouvrage  chinois  est  divisé  d'une  façon  différente. 


315.     -t;    S   ;R  ;)B  ou 

Tchil  en  tjyang  hpyen  ou  Tang  si  tjyang  hpyen. 
Poèmes   de   l'époque    des    Thang,    en  vers  de  sept 

CARAC5TÈRES. 

2  vol.  grand  in-8. 

L'expression  tjyang  hpyen  indique  un  poème  formé 
d'un  assez  grand  nombre  de  strophes  de  quatre  vers. 


316.     M 

Tang  si  {Thang  chi). 

Odes  choisies  de  l'époque  des  Thang. 

I.     1  vol.  in-folio,  66  feuillets,  mss. 

L.O.V. 

Les  recueils  manuscrits  de  ce  genre  se  rencontrent 
fréquemment,  soit  sous  ce  titre,  soit  sous  celui  de 
Tang  eum,  ^  ^.  IjCS  planches  pour  imprimer  un 
ouvrage  portant  ce  dernier  titre,  se  trouvent  à  Kyeng 
tjyouy  ^  ^,  d'après  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 

II.     D'autres  recueils  manuscrits  sont   intitulés    Tchil 
kyeng,  4^^. 

1  vol.  in-4,  67  feuillets. 
L.O.V. 


IW  LTV.  IV  :  LITTÊRATURR 

317.  m  # 

Tanff  ryatd  {Thang  Uu). 

Vers  réouliebs  de  l'époque  des  Thanff. 

1  vol.  petit  in-8,  mss.,  32  feuillets. 

On  appelle  vers  réguliers  des  vers  de  cinq  ou  sept 
caractères  {o  ryoul^  j£^*  ^^^  ryoul,  -t  ^)>  où 
le  ton  de  chaque  caractère  est  fixé  par  des  règles 
strictes  ;  ces  vers  ont,  de  plus,  la  même  rime  aux 
vers  impairs  dans  toute  la  pièce,  les  strophes  sont 
de  quatre  vers  et  le  nombre  des  strophes  est  fixé. 


318.     ^  Hf 

Sam  eun  si  (San  yin  cM). 
Odes  de  trois  bonzes. 

2  vol.  in-8. 

Auteurs  :  Han  chan  tseu,  7^  \1\  ^.y  bonze  en 
qui  s'încarna  Mafijuçri,  ]^^,  pendant  la  période 
Tcheng  kaan,  ^  ^  (627-649),  à  Thai  tcheou,  dans 
le  Tche  kiang,  ^Ka^'» 

Fong  kan,  M  "Pi  bonze  qui  découvrit  la  per- 
sonnalité du  précédent; 

Préface  par  ]jhi  Khieou  yin,  ^  Je  Màf  f^^^^" 
tionuaire  de  la  même  époque  que  les  auteurs. 

A  la  fin  du  2?  volume,  se  trouve  une  post- 
face par  le  lettré  coréen  Ok  pong^  3i.  ^  •  ^^ 
l'année  kyeng  0,  J^^,  il  trouva  un  exemplaire 
de  cet  ouvrage  à  la  bonzerie  de  Tjyeng  yaixg  du  Keum 
kang  saUy  ^  HlJ  iJLl  lE  fê  ^,  il  le  fit  réimprimer 
en  Tannée  kap  syoulj  ^  J^. 


CHAP,  I  :  FOÉBIE.  19S 


Cf.   Cat.   Imp.,   liv.    149,    ^  ll|  ^  ^  ^.  Han 
chan  tseu  chi  tai. 


319.  m^^m=^  ^M 

E  tyeng  tou  rymik  tchyeii  syen. 

Mille  poésies  choisies  de  Tau  et  de  Lau,  imprimées 

PAB  OBDBE  BOYAL. 

4  vol.  in-folio,  fonnant  8  livres. 

B.R.  9  vol. 

Postface  non  signée,  de  la  23S  année  du  règne, 
ll±:)fc®I^Z:  +  ^H#',  peut-être  1799. 

Poésies  de  Tou  Fou,  jfet  ^f  ^^  ^^  -^^^^^e  Koet 
mong,  ^  ^  ^  :  ce  dernier  vivait  aussi  sous  les 
Tliang,   nom  littéraire  ^  ^,  OChien  soet. 

Impression  en  .caractères  mobiles. 


320.     tfc 

Tou  ai  tchan  tjou. 

Édition  commentée  des  poésies  de  Tau  Fou,  tt^- 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh  comme  préparée  par 
ordre  de  Syd  tjong. 


321.     tt  ^  -b  B 

Tou  ai  tchil  en  ryoul  {Tou  chi  t8hi  yen  Uu). 

Vebs  béguliees  de  sept  cabactêbes,  PAB  OPau  Fou, 

tfcif. 

1  vol.  în-8,  158  feuillets  ;  impression  commune  et 
papier  grossier. 


294  LIV.  IV  î  LITTÉRATUBE. 

Brit.  M.  15324,  C  4. 

Préface  de  1434,  M.Wi^  ^j  P^^  Sou  Ting, 
48  ÎU,  Ministre  des  Rites  à  Péking  ;  deux  autres 
préfaces  non  datées,  par  deux  Grands  Chanceliers, 
Yang  CM  khi,  ^  ±  ^,  et  Yang  Ying,  ^  ^. 

Postface  de  1443,  jE  ^  A  ^  É  ^£  51  ^,  par 
lAn  Tshing,  f^  ^  ;  autre  postface  sans  date,  du 
Grand  Chancelier  Hoang  Oei,  ^  f^. 

Table. 

Le  texte  est  annota  par  Yu  Tst,  j^  ^. 

L'édition  coréenne  a  été  gravée  à  partir  de  la  1^ 

lune  de  1470,  jSti^:^^MM^JE  n>  par 
ordre  du  préfet  de  Tchyeng  tjyou,  ^  JW  ;  elle  con- 
tient une  postface  de  1471,  fS^i^^jit  ^-\^^^ 
^,  par  Kim  Nyou,  ^jj^. 

Liste  des  fonctionnaires  qui  se  sont   occupés  de 
cette  impression. 


322.  m^^^t 

Toh  tau  ai  au  teuh  {Tau  tau  chi  yu  te). 
Lectubes  tibées  des  odes  de  Tou  Fou,  ^  '^. 

3  vol.  in-4  (reliure  européenne),  formant  18  livres. 

Brit.  M.  15324,  E  4. 

Ce  recueil  est  dû  à  Yang  Chi  khi,  de  JLou  Ufig, 
fit  fô  ^  i  ^*  qui  y  a  mis  une  préface  et  une 
postface  datée  de  1382  ;  postface  de  1434,  ^^jl 
^  ^  ^  ^  ^1  par  le  Grand  Chancelier  Hoang 
Oei,  de  Yong  Ma,  ^  ^  ^  *|*S* 

Avertissement,  introduction,  biographie  du  poète, 
poésies  choisies. 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  196 

Postface  pour  une  réédition  de  1457,  ^  )ll§  7C 
^,  par  Tchou  Hiang,  nom  littéraire  Oei  M,  ^ 
]f^  lÊ  ^>  originaire  du  Kiang  nan,  ^  ^. 

L'édition  coréenne  paraît  avoir  été  gravée,  en  1501, 


323.     tfc  W 

Tou  ryouL 

Vers  béguliees  de  Tau  Fou,  th  '^. 

1  vol.  in-8,  mss.,  34  feuillets. 


324.     f%fm]E3E^7C 

Tjeung  kan  kyo  tjyeng  oang  tjang  ouen  tjip  tjye  ka  tjou 

poun  ryou  long  hpa  syen  sàing  si  {Tseng  kJian  Mao 
tcheng  oang  tchoang  y  tien  tat  tcliou  kia  tchoti  fen 
lei  long  pho  sien  clieng  chi). 
Poésies  de  Sini  Clii,  ]i^^,  avec  tous  les  cîommen- 
taires  des  divers  auteurs  mis  en  ordre  par  le 
DOCTEUR  Oang;  édition  revue  et  corrigée. 

3  vol.  in-4  (reliure  européenne). 

Brit.  M.  15324,  C  1. 

Ponctué  par  Zieou  Tchlien  oong,  ^Ij  J^  ^. 

Il  n'y  a  ni  préface  ni  indication  de  date. 


325.  mm^^:km^miiim 

Syou  kyei  syen  sàing  hpyeng  tyem  kan  tjài  si  tjip  {Siu 
khi  sien  cheng  phing  tien  kien  tchai  chi  tsi). 

Recueil  des  poésies  de  Kien  tcliai,  ponctuées  par  le 
lettré  Siu  khi» 


CHAP,  I  :  POÉSIR  197 

2  vol. 

B.R. 

Ryem  kyeij  ^^9  lAen  khi,  est  la  rivière  de 
Nan  tchfiang,  "^  ^,  au  Kiang  si^  îl  ffi>  ^û 
TcJieau  Toen  yi,  ^  ^  ^,  surnom  Mao  chou,  ^ 
}^,  mort  en  918  (Mayers,  I,  73),  a  été  magistrat. 
J?a^  yanfff  )^  ^,  Xo  yatig,  au  Jïa  nan^  ^Bf  "^^ 
est  la  patrie  des  deux  frères  Tchheng  :  Tchhmig 
Hao,  ^  j^,  surnom  Pc  ch4>en,  f^  ^,  nom 
littéraire  Ming  tao,  ^  il  (1032-1085)  et  Tchheng 
Yif  ^  K§9  surnom  TcJieng  chou,  JE  i^,  nom 
littéraire  Tï  tchhoan,  '^  jl|,  nom  posthume  Tcheng 
kofig,  JE  S  (1033-1107)  (Cf.  Mayers,  I,  107  et 
108;  Cordier,  669). 


327.  il  ^  ja 

Ryem  rak  hpoung  a  {lÂen  lo  fotig  ya). 

Compositions  en  poésie  et  en  prose  de  Lien  et  de  Zo. 

2  vol.  petit  in-8. 

Cf.  Ryein  rak  tchil  en  ;  outre  les  auteurs  indiqués 
à  ce  dernier  article,  il  faut  citer  :  Tchang  Tsal,  51c 
fÊ,  surnom  Tseu  Jieoa,  ^  ]?,  (1020-1067  ;  Mayers, 
I,  37);  ClMo  Yong,  S|$^,  surnom  Yao  fou,  ^ 
^,  nom  posthume  Khanff  tsie,  J^  fp  (1011-1077  ; 
Mayers,  I,  594)  et  Tchou  Hi,  ^^,  surnoms  Ynen 
hoei,  7C  fê>  ^t  Tchong  hoei,  f^  ^9  noms  littéraires 
Hoei  ^an,  ^  ^,  Tseu  ymig  thang,  ^  ^  ^,  etc., 
nom  posthume  Oen  U  kong,  ;^  3^  S  (1130-1200; 
Mayers,  I,  79;  Cordier,  668-669,  1784-1785). 

Préface  de  1296,  P5  ^  7C  ^  H  ^>  par  Khang 


106  LIV.  IV  :  LrrrÉBATURE. 


lÂang  choei,   ^  ^  ^.    Préface  de   la    réédition 
coréenne,  composée  par  Pak  Syei  tchài,  ^bilt^» 

datée  de  1678,  ^ JHIIB 7C ^  £  +  — ^• 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  191  :  Fauteur  de  la  compilation 

est  Kin  Lt  siang,   "^fSLjj^;  la  date  de  1296  est 

donnée  sous  la  forme  ^  7C  ^  ^* 


328.     ^^m 

Tjyou  tjà  si  tjip. 

Collection  des  poésies  du  sage  Tchou. 

Citée  par  le  Tony  hyeng  tjap  kciiL 
Auteur  :  Tcho^u  Hi^  ^ 


329.  m^Wi 

Ko  tchyoui  hpyen  {Kau  tchhoei  pieu). 
Recueil  de  chants. 

1  vol.  in-8,  formant  3  livres,  impression  grossière 
paraissant  ancienne. 

Brit.  M.  15324,  B  5. 

Collection  de  poésies  chinoises  faites  sous  les  Song, 

^  (960-1278)  et  les  3Iing,  ^J]  (1368^1644). 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  191,  ^  l^  JK  il®'  ^ou 
tchhoei  slu  jnen* 


330»     jîî 

Si  sou  {Chi  seoti). 

Collection  de  poésies  des  diverses  époques. 

Rassemblée  par  Hou  Ying  lin^  du  Touff  f/tis  ou 
Tche  kiang,  ^tLMM^MM^ 


CHAR  I  :  POÉSIE.  199 

L'auteur,  surnommé  Tuen  choei,  7C  3^>  originaire 
de  Zan  khi  Men,  BS  I&  ^»  vivait  à  la  fin  du 
XVIS  siècle. 


331.  ^  ^  ^  S 
JRyou  ouen  tchong  po. 
Le  Teésor  du  jardin  (poétique  ?). 

30  vol. 

Cité  par  le  Ryouk  tyen  tyo  ryeiy  livre  VI,  folio 
8,  verso,  comme  employé  aux  examens. 

Peut-être  faut-il  rapprocher  cet  ouvrage  du  Lel 
y  tien,  ^  ^,  recueil  poétique  en  120  livres,  publié 
par  Tchang  TcM  siang,  5M  ^  l^>  sous  la  dynastie 
des  Ming,  5^   (1368-1644). 


332. 

Mong  hoan  si  ho  {Mang  koan  chi  kao). 
Odes  du  lettré  Mang  koan. 

1  vol.  in-4,  formant  3  livres. 

Auteur  :  lA  Thing  tchou,  du  Kiang  yin,  Hl 
^@tt  (province  du  Kiang  sou,  ^jS^). 

Préface  de  1859,  J|lÊ  ^  S  7^9  V^^  ^  Joen  yi, 
de  Choen  tchheng  (au  Kiang  sou)  ]$  |^  $  Pl|  ^« 

Postface  de  la  même  date  par  Id  Chang  yi,  ^ 
f^  ^9  fils  de  Tauteur. 


200  LTV.  rV  :  LITTÉRATDRE. 


333.     £  ^  J5IJ  ift 

0  si  pyel  tjài  {Oou  chi  pie  tslMi). 
Nouveau  choix  de  vebs  de  cinq  dynasties. 

Poésies  des  Thang,  ^,  Song,  tIç,  Ytien,  7C>  ^<^V> 
59,  et  Tshing,  if,  (618-906,  et  de  960  jusqu'à 
l'époque  de  l'auteur). 

L'auteur  de  la  compilation  est  Chen  Te  tshienf 
iJù  W^  ^j  ^^^  littéraire  Koei  yu,  |^  J§J,  originaire 
de  Tchhatig  tcheou,  -^  ^,  au  Kiafig  sot€,  ^  ^t 
qui  vivait  au  XVIII?  siècle. 


334.     £    a   ifâ  >6j 

0  en  tjyel  kou  {Oou  yen  tsitie  Mu). 

Quatrains  de  vers  de  cinq  caractères. 

1  vol.  in-12,  impression  grossière. 

Quatrains  choisis  d'auteurs  chinois  célèbres. 

Imprimé  en  1870,  J^  ^,  à  Tonff  Ayen,  ^  l|} 
quartier  de  Séoul. 

Les  quatrains  se  font  soit  en  vers  antiques,  soit 
en  vers  réguliers. 


335.     Jgjl  >6j 

Hyen  kou. 
Poésies. 

1  vol.  mss. 

L'expression   ryen  kou  désigne   une    pièce    dont 
chaque  vers  est  fait  par  un  auteur  diflKrent. 


CHAP.  I  :  POÉSIR  201 

336.  m^^^ 

Ryen  tjyou  si  hyek. 
Poésies. 

Imprimées  à  Kyeng  tjyou,  ^  JH^>  d'après  le 
Tanff  kyeng  tjap  heui. 

L'expressiou  ryen  tjyou  si  hyek  indique  des  vers  de 
quatre  et  six  caractères  disposés  alternativement;  il 
y  a  des  exemples  de  pièces  de  ce  genre  non  rimées  ; 
habituellement  elles  sont  rimées  et  la  rime  porte  sur 
les  vers  pairs. 


357.     *  if  P  jl? 

Ko  si  en  hài. 

Vebs  antiques  avec  traduction  cobéenne. 

6  vol. 

338.  %nni 

Moun  rim  rok. 

Copies  de  compositions. 

1  vol.  mss. 

Recueil  de  vers  de  cinq  caractères. 

339.  W  ]»  ^  «? 
Pàtk  ryen  tchyo  kài. 
Choix  de  distiques,  avec  explication. 

Cf.  Tong  kyeng  tjap  keui. 


108  LIV.  IV  :  LirTÊBATORE. 


340.  mm xf^ 

jSS  pep  ip  maun. 

Principes  de  vebsification. 

1  vol.  în-8,  56  feuillets,  mas. 

341.  ^  m 

Ka  tjeuh. 

Modèles  de  famille. 

1  vol.  în-8,  56  feuillets,  mss. 
Modèles    de    poésies    pour    la     préparation    des 
examens. 


2?   Partie 


POÉSIES  CHINOISES  œMPOSÉES  EN  CORÉE. 


Les  Coréens,  pour  la  poésie  officielle  et  savante,  ont  calqué  exacte- 
ment la  poésie  chinoise;  quelques-uns  ont  assez  bien  Imité  le  modèle 
pour  que  leurs  œuvres  aient  été  appréciées  même  en  Chine  (Cf.  8yo  koa 

tjip). 

Outre  ceux  de  leurs  poètes,  dont  les  œuvres  sont  indiquées  plus 
bas,  on  peut  citer,  d'après  le  Toi  Umg  oun  ok: 

Ri  Kyen  kan,  ^  S|  $^,  nom  littéraire  San  hùa  syen  saing,  |I|  ;(£ 
^^1  originaire  de  Syeng  ean,  £  [Ijy  il  arriva  aux  fonctions  de 
Ministre  du  Cens,  vraisemblement  avant  le  XIII?  siècle  ; 

Yaun  Ye  hyeng,  ^  ^  fg,  qui  vivait  à  la  fin  de  la  dynastie  de 
Ko  rye  ; 

Tjo  Kyei  pang,  ff  iK  ^»  ^®  Tckyang  san,  g  ll| ,  docteur  sous 
Tchyoung  ryel,  Compositeur  Royal. 

(•f -^+)         {MïXi^)        {X  m  m) 


CHAt*.  I  :  POÉSIE.  203 

Parmi  les  poésies  les  plus  anciennes  composées  par  des  Coréens, 
ou  peut  citer  les  pièces  suivante  (cf.  Tai  long  oun  ok),  dont  quelques- 
unes  ont  dû  être  en  langue  coréenne.    * 

Htai  hpyeng  «yong. 

Éloge  de  la  paix,  en  10  distiques,  composé  par  la  Reine  de 
Sin  ra  Tjin  tek,  à  Toccasion  de  sa  victoire  sur  le  Pàik  tjyei,  et 
envoyée  par  elle  à  TEmpereur. 

^  ISK  ® 

Hpyeng  ^in  syong. 

Éloge  pour  la  soumission  de  Tchhen,  ^,  composé  par  le  Roi 
de  Pàik  tjyei.  Oui  tek,  pour  féliciter  FEmpereur  (dynastie  des  Soei, 
^9  581-618)  de  sa  victoire  sur  la  dynastie  des  Tchhen  (557-587). 

Soi  90  kok. 

Chanson  de  Hoi  so,  composée  à  propos  de  Texclamation  **  hoi 
ifo",  qui  accompagnait  une  danse  populaire  du  Sin  ra. 

S  S  A 

Ou  sik  kok. 

Chanson  de  la  fin  de  la  tristesse,  composée  par  le  Roi  de  Sin 
ra  Noul  tji,  pour  le  retour  de  son  frère,  qui  était  allé  dans  le 
Ko  kou  rye  et  au  Japon. 

I^en  hoa  kok. 

Chanson  des  fleurs,  que  le  Roi  de  Sin  ra  Kyeng  ai  fit  chanter 
au  kiosque  Hpo  «yek,  JJJJÈ  ^  "S^. 

US*  lU  lia 

Syen  oun  mn  kok. 

Chanson  de  la  montagne  où  l'on  regarde  les  nuages,  chantée 
par  une  femme  de  Tjyang  sa,  ^  ^,  au  Paik  tjyei,  en  attendant 
son  mari  parti  pour  la  guerre. 


aM  LIV.  IV  :  LrrrÊBATDBK. 

Maik  syou  ha. 

Chaut  des  épis  de  blé/ attribué  au  légendaire  Keui  ^à,  j{  ^t 
qui  Taurait  composé  en  voyant  transformé  en  champ  de  blé 
l'emplacement  de  la  capitale  des  Yin,  fgi  (1766-1122). 

«  A« 

Soang  tyo  ha. 

Chant  de  Toiseau  jaune,  à  l'aide  duquel  le  Roi  du  Ko  kou  17e 
Ryau  ri  aurait  apaisé  la  querelle  de  ses  deux  concubines. 

»  OlVt 

xa$iç  êati  ha» 

Chant  de  Yang  «an,  composé  à  l'époque  de  Hiai  tjang  de  Sin 
ra,  pour  déplorer  la  mort  du  général  Kim  Hewn  oun^ 
tué  à  Yang  «an,  dans  une  expédition  contre  le  Pàik  tjyei. 


Hpal  tjai  ha. 

Chant  des  huit  Cabinets  (|^,  Cabinet»  pour  ^,  Conseiller 
Royal)  :  chanson  satirique  contre  les  réformes  administratives  de 
Myeng  tjang  de  Ko  rye. 

W  m  ^ 

Ah  gang  ha. 

Chant  de  Ah  yang^  chant  populaire  sur  la  mort  du  Roi 
Tchyoung  hyei  survenue  à  Ah  yang. 

RS  lil  ^ 

Tap  San  ka. 

Chant  de  géoscopie,  composé  par  le  bonze  To  sin,  ^  |^,  quand 
il  indiqua  l'emplacement  où  s'élèverait  plus  tard  la  nouvelle 
capitale,  Han  yang,  ^  H,  ou  Séoul. 

ê  91  lA  Vi; 

Tjyang  han  syeng  ha. 

Chant  de  Tjyang  han  symg,  chanté  par  les  habitants  du  Sin 
ra,  lorsqu'ils  eurent  repris  cette  ville. 


CHAP.  I  :  P0Ê8IK  206 

Ye  na  san  ha. 

Chant  de  la  montagne  Ye  na  :  un  lettré  du  Sin  ra,  qui  demeu- 
rait sur  cette  montagne,  ayant  réussi  aux  examens,  composa 
cette  chanson  ;  elle  devint  de  rigueur  dans  les  réjouissances  qui 
suivent  les  succès  des  candidats.  Le  texte  ajoute  que  "  ye  na  " 
en  coréen  indique  le  chantonnement  de  t'homme  qui  lit  et  que  le 
nom  de  la  montagne  fait  allusion  aux  lectures  de  ce  lettré. 


342. 

Si  syen. 

Choix  de  poésies. 

Cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Cette  compilation  fut  faite  par  oi'dre  du  Roi  Etii 
Ijoiig^  qui  fit  rechercher  les  poésies  coréennes  dans 
tout  le  Royaume. 

La  Bibliothèque  Royale  possède  un  ouvrage  en  7 
volumes,  intitulé  "Poésies  antiques  choisies  par  le 
"Roi'\  3E  ?M  1&  ^>  Oang  syen  ko  si;  peut-être 
est-ce  le  même  ouvrg.ge. 


343.     R  +  $|> 

Hyen  sip  tchyo  si. 

Odes  de  lettrés  eemarquables. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Ce  recueil,  fait  vers  la  fin  de  la  dynastie  de  Ko 
rye,  contient  dix  pièces  célèbres  de  chacun  des  poètes 
qui  y  sont  cités  ;  les  poètes  dont  les  œuvres  ont  été 
mises  à  contribution,  sont  ceux  de  la  dynastie  des 
Thang,  ^,  et  quelques  Coréens  du  Sin  ra  :   Tc/tai 


(^î  i\^)  (u>5v^)  (n  wt  m) 


205  LIV.  IV  :  LITTÉKATUBE. 

Tchi  oue)if  ^WL^9  -Pû^  ^^  penif  ^\*  ^  ^,  doc- 
teur en  Chine  sous  1^  Thang  ;  Tchoi  Seung  au, 
^  ^  lHÈy  docteur  en  Chine  en  894  ;  Tchoi  Koang 
youy  ^  [5  ?§,  qui  voyagea  en  Chine.  Chaque  poésie 
est  accompagnée  de  commentaires. 

Le  Tong  kyeng  tjap  keui  cite  un  ouvrage  imprimé 
à  Kyeng  tjyou^  S  !Hi>  sous  le  titre  de  Svp  tchyosi^ 
^"  $j>  ^  :  serait-ce  le  même  ? 


344.  il  îRJ 

Syen  syou. 
Morceaux  choisis. 

Cités  par  le  Tai  tong  oun  ok. 
Collection  de  poésies  en  plusieurs  volumes  ;  due  à 
Kim  Kyeng  tji^  ^  ^  ^  (époque  de  Mok  eun^  45C  S)* 

.    a 

345.  H  fl  H  ^ 

Sam  han  koui  kam. 
Modèles  de  Cobée. 

Recueil  de  poésies  et  autres  œuvres  coréennes, 
cité  par  le  Tai  tong  oun  ok  ;  cette  compilation  est  de 
Tjyo  Oun  eul,  ^  ^  f^. 


346.     S   m  1$  JE 
Kouk  tjyo  si  tjyeng  syeng  tjip. 

Collection  d'odes  de  la  dynastie  avec  pkononciation 
coreecte. 

8  vol. 


CHAP.  I  :  P0É8IR  207 


347.     m^^  J5IJ  Wù 

Kouh  tjyo  si  pyel  tjâi. 

Nouveau  choix  d'odes  de  la  dynastie. 

30  voL 


348.     Il  I8III  # 

Kouk  tjyo  ak  ijyang. 
Hymnes  de  la  dynastie. 

1  vol. 
B.R. 

Le  Moun  hen  pi  ko^  liv.  44  à  48,  reproduit  le  texte 
d'un  grand  nombre  de  ces  hymnes. 

En  1115,  le  Roi  de  Ko  rye  décida  qu'on  emploie- 
rait les  hymnes  suivants,  lors  des  sacrifices  au 
Temple  des  Ancêtres  : 

12  >iC  ^  ^  ffli  11^^  iy^'^9  (/^  ^o^y  Chant  de  la 
fondation  immense,  en  l'honneur  de  Htai  tjo  ; 

2?  îlQiê  ;^  fl,  Syo  èyeng  tji  â:o^,' Chant  de  la 
continuation  sainte,  en  l'honneur  de  Hyei  tjong; 

3?  SL^^  ^,  Heung  kyeng  tji  koky  Chant  de  la 
prospérité  exaltée,  en  l'honneur  de  ffyen  tjong  ; 

4?  M  ^  /i  ffl  >  ^^  «^  iji  kokj  Chant  de  la  paix 
majestueuse,  en  l'honneur  de  Tek  tjong  ; 

5?  7C  ^  ^  ffl  »  Ouen  hoa  tji  kok.  Chant  de  la 
concorde  vertueuse,  en  l'honneur  de  Tjyeng  tjong  ; 

6?  ::^  ^  ^  ft,  Tai  myeng  tji  koky  Chant  de  la 
vaste  clarté,  en  l'honneur  de  Moun  tjong  ; 


208  LIV.  IV:   LITTÉRATURE. 


7?  ^  #  ^  ft,  J^  9yen  tji  hoh.  Chant  de  la  bont^ 
diligente,  en  Thonneur  de  Syoun  tjong  ; 

8?  tn  ^  ^  Û ,  Tchyeng  nyeng  tji  kok.  Chant  de 
la  tranquillité  pure,  en  Thonneur  de  Syen  ijarig; 

^  £  3)^  ^  ft  >  Tjyoung  hoang  tji  kokj  Chant  de 
l'éclat  renouvelé,  en  Thonneur  de  Syouk  tjong. 

En  1362,  ces  neuf  chants  furent  remplacés  par 
neuf  autres,  consacrés  à  Htai  tjo^  Hyei  ijong^  Hyen 
tjong ^  Ouen  tjong ^  Tchyoung  ryel  oang^  Tchyoung  syen 
oang^  Tchyoung  syouk  oang^  Tchyoung  hyei  aang  et 
Tchyoung  m-ok  oang  ;  en  1366,  un  autre  hymne  fut 
dédié  à  la  Princesse  Houi  eui,  ^^^  i^*^  En 
1370,  un  hymne  nouveau  fut  composé  pour  les  sacri- 
fices au  Temple  des  Ancêtres  ;  chacune  des  seize 
strophes  correspondait  à  Tune  des  parties  de  la 
cérémonie;  le  texte  de  cet  hymne  est  incomplet; 
comme  les  précédents,  il  se  compose  de  vers  antiques 
de  quatre  caractères. 

Sous  la  dynastie  actuelle,  en  1432,  on  adopta  pour 
ces  mêmes  sacrifices  un  hymne  analogue  aux  premiers 
de  la  dynastie  de  Ko  rye  (huit  strophes  de  quatre  vers); 
il  fut  remplacé  en  1463  par  un  hymne  fort  long  et 
de  forme  compliquée  (strophes  de  longueur  variable, 
vers  de  cinq  ou  de  quatre  caractères),  Syen  tjo  voulut 
en  employer  un  nouveau  ;  mais,  si  la  poésie  en  fut 
faite,  on  ne  put  obtenir  aucun  résultat  pour  la  mu- 
sique. In  tjo  en  1625,  Hyo  tjong  en  1650,  Syen  ^ong 
en  1664,  Syouk  tjong  en  1700  s'occupèrent  aussi  de 
cette  partie  des  cérémonies.    Yeng  tjo  enfin,  en  1742, 

1.  Je  ii*ai  pu  clétermiuer  qui  est  cette  Princesse. 

[^  4  -f  )         (>/i«:  <  >)         (*  m  u) 


CHAR  I  :  POÉSIE.  209 

dirigea  de  ce  côté  son  infatigable  activité  et  rétablit, 
disent  les  compilateurs  du  Moun  henpi  ko^  les  règles 
anciennes  ;  mais  le  texte  adopté  alors  pour  le  Temple 
des  Ancêtres  n'est  pas  reproduit  dans  leur  ouvrage. 

Le  Moun  hen  pi  ko  cite  ensuite  les  hymnes  que 
Ton  chante,  sous  la  dynastie  actuelle,  lors  des  divers 
sacrifices  qui  sont  offerts  aux  esprits  ;  ces  poésies  ont 
été  composées  sous  Htai  tjo  ou  sous  Syei  Ijong^  mais 
on  ignore  les  noms  des  auteurs  : 

10?  jftfc  ^  1^  M^y  fSya  tjik  ak  tjyang^  Hymne  aux 
Dieux  Protecteurs  de  l'État  ; 

lis  |âr  -^  ^  M  ^  ^>  Hpoung  oun  roi  ou  ak 
tjyangj  Hymne  aux  Esprits  du  Vent,  des  Nuages,  du 
Tonnerre  et  de  la  Pluie  ; 

12?  5fc  J^  l§|  ^1  Syen  nong  ak  tjyangj  Hymne  aux 
Premiers  Laboureurs  ; 

1*^=  ^  S  ^  ^>  Syen  tcham  ak  tjyangj  Hymne  à 
rinventrice  de  l'élevage  des  vers  à  soie  ; 

14?  ^  jpB  |§$  ^,  OïL  sa  ak  tjyangy  Hymne  du 
sacrifice  aux  Esprits  des  Gnq  Éléments  ; 

15?  ^  ^  3£  1^  ^>  Jifoun  syen  oang  ak  tjyang, 
Hymne  à  Confucius  (trois  strophes  y  furent  ajoutées 
en  1689)  ; 

16'  M  m  IS<  ^f  Ouen  myo  ak  tjyang^  Hymne  pour 
les  sacrifices  offerts  aux  ancêtres  royaux  dans  la  salle 
Moun  syoy  ^^t  RS  ^  (composé  en  1432  ;  le  0  ryei 
eui  contient  un  texte  de  cet  hymne  plus  complet  que 
celui  qui  est  cité  par  le  3Ioun  hen  pi  ko)  ; 

17?  Hymnes  Tjeup  heui,  ^  ^y  en  l'honneur  de 
Ik  tjo;  Tchya  ichya,  ^  |||,  en  l'honneur  de  To  tjo; 


(^î  1}-^)  (u>5v^)  {m  m  m) 


210  LIV.  IV  :  LITTÉBATTRE. 

O  ho,  X^  Bf ,  en  riionneur  de  Hoan  tjo  ;  Tchya  tekya, 
^  ®,  en  l'honneur  de  Hiai  tjo  ;  Ileui  heui,  1^  iS, 
en  l'honneur  de  Tyeng  tjong ;  In  myeng,  ^  |§,  en 
l'honneur  de  Htai  tjong  ;  Keum.  myeiig,  ^  ^,  en 
l'honneur  de  Syei  tjong  ;  Sa  ijyei,  ^^  ^,  en  l'honneur 
de  la  Reine  Syo  ken,  BS  M  ï  ^t  femme  de  Syei 
tjong;  E  koang,  jj^^,  en  l'honneur  de  la  Reine 
Hijen  tek,  I^^BE,^,  femme  de  Moun  tjong;  E 
moi,  tk^f  fi"  rhonneur.de  Tek  tjong,  etc.  Ces 
hymnes  sont,  pour  la  plupart,  désignés  par  leurs 
première  mots. 

18?  ]^  K  ®C,  A^ap  «  "  *a,  Chant  de  l'invasion,  ^ 
IS  IK,  Keui  houi  ka,  Cliant  des  étendard?,  et  ^  jl 
^  iM  WC.  -^"o  (/*"  heum  htoi  ka.  Chant  de  la  charge 
et  de  la  retraite,  en  u»ige  dans  les  sacrifiées  à  l'Esprit 
des  bannières,  Tok  tjyei,  j{|  ^. 

Les  chants  pour  les  grandes  audiences  royales  et 
les  fêtes  du  Palais  ont  été  fixés  dès  le  commencement 
de  la  dynastie,  soua  Htai  tjo  et  fftat  tjong. 

19?  Hymnes  à  propos  de  l'audience  au  Palais  Im- 
périal {keun  htyen,  H^  5^),  et  de  la  remise  du  décret 
(eyou  myeng  myeng,  ^  |^  '^),  lors  du  voyage  que 
Htai  tjong  fit  en  Chine  avant  son  avènement. 

20ï  ^  J^  1^,  Keum  Ichyek  sa.  Chant  du  pied  en 
or  :  ce  poème,  ainsi  que  les  suivante,  est  chanté  aux 
banquets  royaux;  celui-ci  doit  son  origine  à  un  songe 

1.  Je  n'ai  pu  trouver  quelle  peuplade  désigne  l'expression  Xaji 
si;  il  s'agit  vraisemblablement  de  quelques-uues  de  ces  tribus  du  nord' 
de  la  Corée,  restées  barbares  et  iusou mises  jusqu'au  XVI;  siècle. 


CHAP.  I  :  P0Ê8IR  211 

de  Htai  tjoj  premier  roi  de  la  dynastie,  alors  simple 
fouctiounaire  :  un  esprit  lui  apparut  et  lui  remit  un 
pied  en  or  ciselé,  en  lui  prédisant  son  élévation  ;  une 
danse  mimique  fut  composée,  sous  Syei  Ijong^  en 
mémoire  de  ce  fait. 

212  ^  ^  ^  H?I>  Ha  9yeng  myeng  «a,  Chants  de 
félicitations. 

22?  Il  2^  g^,  Syeng  tchâik  sàj  Chant  au  sujet  des 
bienfaits  impériaux. 

23?  [jt  ^  ffl  j  Moun  tek  koky  Chant  de  la  vertu 
civile. 

242  ^^Z^.  Ityoung  an  tji  ah,  et  ^^^ 
J^,  Hyou  an  tji  ak,  Hymnes  de  la  paix. 

2o2  ^  S  ^  ^  IS$>  Syou  po  rok  tji  ak,  Hymne 
des  livres  précieux,  faisant  allusion  aux  livres  mys- 
térieux qui  furent  offerts  par  un  bonze  à  Htai  tjoj 
avant  son  avènement  ;  cet  hymne  a  été  composé  par 
Tjyeng  To  tjyen,  ^  jf  #. 

262  ;^  5^  ^  ft,  Moun  myeng  tji  kok,  Chant  de 
l'éclat  pacifique  (des  premiers  Rois  de  la  dynastie). 

272  ^?}1  Z  ffli  ^^0^  ryel  tji  koky  Chant  de  la 
gloire  militaire  (des  premiers  Rois). 

282  ^  M.^sZ  I5$>  Ha  hoahg  eun  tji  aky  Hymne 
au  sujet  des  bienfaits  des  Empereurs  Ming,  59,  qui 
ont  soutenu  la  dynastie  actuelle. 

292  f  IIR&  ^  ^  DC>  liyong  pi  e  htyen  ka^  Hymne 
du  dragon  qui  monte  au  ciel  (cf.  Ryong  pi  e  htyen 
kay  liv.  VI,  chap.  II,  4?  p.). 

302  "^is^^WiWi^  Po  htai  hpyeng  ka  rô.  Hymne 
de  la  paix  maintenue,  et 

312  ^  ;^  ^  ^  ^f   ^yc^^g  tm  ep  ka  sày  Hymne 

•(^î  1\^)  (U>5v>)  (|#   Wt   «) 


[  LIV.  IV  :  LUTÈIUTUKE. 

de  la  fondation  da  royaume,  cumjKtsê^  en  14^34;  des 
danses  y  furent  jointes  en  1463. 

32?  ^  ^^^  ®C.  y<"iff  ro  yen  ak  ka,  H™ne 
pour  les  banquets  offerts  aux  vieillards. 

33?  ^  ^  ^^  ^,  Tai  sya  ak  tjyang.  Hymne  pour 
la  cérémonie  du  tir  à  l'arc,  composé  en  1476. 

34?  M  ^  IH  ^'  l'ckhi  kyenti  ak  tjyany,  HjTune 
pour  la  cérémonie  du  labourage  royal,  couii>06é  en 
1474. 

■^'^=  ^etlKi^»  Tch'iii  tcham  ak  tjyang.  Hymne 
pour  la  cueillette  d&s  feuilles  de  mûrier,  composé  en 
1476. 

30?  ^  XlJ  ^  i^j  A'off»  yci  ak  ijyang.  Hymne  pour 
la  cérémonie  de  la  récolte,  composé  en  1746. 

37?  ^  SSÈ  le  i^f  Xi^^  '"^  ^^  ^jy^"î/j  Hymnes  pour 
la  préfieutation  des  noms  lionorifîques. 

38"  les  différents  liymne?-  t.\m  accompagnent  l'esécu- 
tioii  de  r  "Offrande  do  la  pêche  de  longévité",  ^  j^ 
1^,  heu  sytn  tû%  cette  rcpréscntjition  mimique  date 
de  la  dynastie  de  Ko  rye  et  tire  son  origine  des 
légendes  cliinoises.  . 

3U?  ^  S  !i^  î^  Ê  M,  Tony  ouu  yeng  /ckâi  sàik 
Sa,  Ilynnie  des  nuages  rouges  et  éclatants,  cliauté, 
tandis  qu'on  exécute  la  "Danse  de  la  longévité",  ^ 
j^  j^,  SI/OU  yen  tjyaiiy,  qui  est  mentionnée  pour  la 
prcmi&re  fois  sous  Syeiig  tjouy  de  Ko  rye. 

40?  les  hymues  pour  la  danse  des  "  Cinq  Iramoi-tels 
"montés  sur  des  moutons",  Jf.  ^  "flll,  o  yaiig  «yen; 
cotte  danse  remonte  à  l'époque  des  Thang,  J^. 

41?  ^  ^  ^,  }Jj>o  koti  ak,  Hymnes  du  jeu  de 
balles,  accompagnant  une  danse  du  même  nom,  qui 


CHAP.  I  :  POESIR  213 

a  été  introduite  dans  le  Ko  rye  à  l'époque  des  Sotig, 

42?  Hymne  pour  la  "Terrasse  des  lotus",  ^^  ^» 
ryen  hoa  tài:  la  danse  ainsi  désignée  date  de'  la 
dynastie  de  Ko  rye  ;  les  danseuses,  en  vêtements 
rouges,  ont  des  fleurs  de  lotus  dans  leujiicoiflure,  ces 
fleurs  s'ouvrent  et  laissent  voir  un  chapeau  de  coquil- 
lages. 

Les  ouvrages  sur  les  cérémonies  du  Palais  {Tjyeng 
ri  eut  kouei  ;  Tjin  tchan  eui  kouei)j  citent  encore 
d'autres  hymnes  et  d'autres  danses  que  ne  mentionne 
pas  le  3Ioun  hen pi  ko: 

43?  Hymne  pour  la  "Danse  des  cigognes",  |||  |^, 
haJc  mou:  deux  danseuses,  costumées  en  cigognes  à 
l'aide  d'une  carcasse  de  bambou  couverte  de  plumes, 
vont  ouvrir  des  fleurs,  d'où  sortent  déjeunes  garçons; 
généralement  la  danse  des  lotus  (42?)  suit  celle-ci. 

44?  Hymne  pour  la  "Danse  des  manches  i)ointues", 
^  ^  ^,  tchyem  syou  nwu. 

45?  Hymne  pour  la  "Danse  du  précieux  banquet 
"de  Téternel  printemps",  ^  ^  ^  ^  ^  ^,  {jycing 
tchyoun  po  yen  tji  mou  :  cette  danse  date  de  l'époque 
des  Soiig,  ^. 

46?  Hymnes  pour  les  danses  api>elées  hyafig  pal, 
^  ûjky  hyang  rycng,  ^  ^,  a  pàikj  ^  J^  :  les  deux 
premières  danses  datent  de  la  cour  des  TJiang,  ^, 
la  troisième  se  rencontre  seulement  sous  les  Song, 
^;  les  danseuses  portant  des  grelots  ou  des  clo- 
chettes qu'elles  agitent  en  mesure. 

47?  Hymne   pour  la   "  Danse   de    la  majesté    de 

W  "^î-^)  (u>5v^)  [n  m  m) 


214  LIV.  IV:  LITTÉBATURR 

"  Bouddha",  ^  J^ |!|,  j)o  syangrrum:  cette  danse  date 
de  l'époque  des  Thanfff  ^  ;  elle  rappelle  Téloge  de 
BoiKldha  et  de  Mahàkàçyapa,  ;^  ^  ^,  chanté  par 
Toun  ryoun  ma,    "îË  -^  j|l,   Roi  des  Kinnara,  ^ 

PË  iH  (pour  lg  su  il  ?  ). 

48?  Hymne    pour    la  "Danse  où  Ton  cueille  les 

"pivoines",  ^  K.^  ^j^9  ^«^  ^^  tjy^^  ^^^  '^'* 
(datant  de  l'époque  des  Song^  ^). 

49?  Hymne  pour  la  "Danse  du  tambour",  |^  ^^ 
viou  ho  :  cette  danse,  introduite  à  la  cour  de  Ko  rve 
par  Ri  Koriy  ^  ;^,  est  imitée  d'une  danse  appelée 
t>hi  oou,  ^  |!|,  mentionnée  à  l'époque  des  Han, 
^  ;  les  danseuses  frappent  sur  un  tambour  placé  au 
milieu  d'elles. 

oO?  Hymne  pour  la  "Danse  du  chant  du  loriot  au 
"  printemps",  ^  ^  1^,  Ichyoun  àing  tjyen :  une  seule 
danseuse  l'exécute,  sur  une  natte  dont  elle  ne  doitpa^î 
dépasser  le  bord  ;  cette  danse  a  été  inventée  au  temjiti 
de  Kao  tsong  des  Tïiang,  MM^^  (65(>-68:3)  .^'» 


J.  Il  faut  encore  citer  les  dauses  suivantes  : 

M  ItÊ  m*  ^y*^^  you  ak,  air  du  bateau  eu  marche  :  une  sorte  de 
bateau  léger,  orné  de  fleure  et  de  banderolles,  est  disposé  sur  des  rou- 
leaux, les  danseuses,  partagées  en  escouades,  le  fout  mouvoir  à  Taide  de 
cordes  ;  cette  danse  remonterait  au  temps  du  Sin  ra  ;  on  l'accompagne 
d'une  chanson  partie  en  chinois,  partie  en  coréen,  dont  le  texte  n'est 
pas  donné. 

ffl  %  lï>  ^oan  long  mou,  danse  du  Koan  tong  {Kang  oueii  io, 
ft  VU  M)f  accompagnée  d'une  chanson  en  langue  vulgaire,  originaire 
de  cette  province  ;  cette  danse  a  été  introduite  au  Palais  par  le  Grand 
Conseiller  Tjyeng  Tchyel,  nom  littéraire  Syong  kang,  fô  iX  JK  %> 
(époque  de  Syen  fjoi), 

J&  ^  ^1  fchye  yong  niou,  danse  de  Tchye  yong  ;  «l'après  les  trkdi- 


CHAP.  1  :  POÉSIE.  215 

Cf.  E  ijyei  tjà  houng  tjyou  hap  ijin  Iclian  ak 
tjyang  et  Hoa  syeng  pou  tjin  tchan  syen  tchyang  ak 
tchycmg;  voir  aussi  liv.  V,  chap.  I,  2?,  3?  et  41  parties, 
passim,  et,  en  particulier,  les  ouvrages  intitulés 
Cérémonial,  Eui  kouei. 

349.  ^tj  m  ^ 

JRyel  ijyo  si. 

Odes  œMPOsÉs  sous  les  difféeents  Eois. 

30  vol. 

S. XV. 


350. 

Hoang  hoa  tjip. 

Collection  de  poésies  relatives  aux  missions  chi- 
noises. 

25  vol.  in-8,  impression  en  caractères  mobiles. 

30  vol.  B.R. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  ok^  le  Htong  nioun 
koan  tji. 

Ces  poésies  sont  celles  qui  ont  été  faites  par  les 
fonctionnaires  chinois  envoyés  en  Corée  et  par  les 
fonctionnaires  coréens  chargés  de  les  recevoir. 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  192:  un  ouvrage  en  3  vol. 
portant   ce   titre,   a   été  publié  par  ordre   du    Roi 

lions,  il  existait,  dans  le  royaume  de  Sin  ra,  un  esprit  du  nom  de 
Tehye  yong,  le  peuple  chantait  et  dansait  pour  Thonorer  ;  cette  danse 
est  exécutée  par  cinq  danseuses  masquées. 

]^  fS  If  »  ^em  keui  mmi,  danse  des  couteaux  ;  les  danseuses  portent 
^     un  costume  militaire  et  simulent  un  combat. 


216  LTV.  rV  :  LITTÉRATURE. 

Tjyoung  tjong,  à  la  suite  de  la  mission  de  Thang 
KaOf  ^  i^=.  ;  cet  ouvrage  renferme  une  préface  du 
Grand  Conseiller  Nam  Koriy  ^  ^,  datée  de  1522, 
et  une  autre  de  la  même  date  par  Ri  Hàin^y  ^  ^. 

Un  autre  ouvrage  en  13  vol.,  avec  le  même  titre, 
renferme  des  poésies  relatives  aux  missions  de  1457, 
1458,  1459,  1460,  1464,  1476,  1488,  1492,  1521, 
1537. 


351.  ^  a£ 

Syeng  oang  hoang  hoa  tjip. 

Collection  de  poésies  relatives  aux  missions  chinoises 
DU  RÉGNE  DE  Sijeng  tjong. 
Préface  de  Hlai  kyeiy  j^ 


352.  jt  m 

Tong  sa  tjip. 

Collection  de  poésies  faites  par  des  Envoyés. 

Ouvrage  formant  trois  parties,  cité  par  le  Tai  tong 

0U71  ok. 

Poésies  faites  sur  les  mêmes  rimes  par  les  per- 
sonnages suivants  : 

Thang  Kao,  j^  ^,  Envoyé  chinois  qui  vint  en 
Corée  en  1521,  JE  îë  ^  E^  accompagné  de  CM 
Tao,  ^  ji  ; 

m  Hàing,  ^  ^,  fonctionnaire  coréen  chargé  de 
recevoir  les  précédents  ; 

Kong  Yong  khing,  JS^jlP,  Envoyé  chinois 
(1537,  ^  ^  T  M)>  accompagné  de  Oau  Mi  menÇf 


iH 


(•S-t-f)         U'/tffo)         {X  m  ») 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  217 


Hoa  Tchha,  Ip^,  Envoyé  chinois  (1539,  S^)» 
accompagné  de  8le  Thing  tchhong,  l^J^^l 

So  Syei  yang^  ]S|  ife  ^,  chargé  de  recevoir  les  deux 
missions  précédentes. 


353.     %%^^ 

Hâi  tong  you  tjyou. 
Poésies  inédites  de  Coeée. 

Recueil  postérieur  à  la  guerre  contre  les  Mantchous, 
cité  par  le  Htong  moun  koan  tjL 

354.  ^  ^%m 

Syo  tài  hpoung  yo. 

Poésies  populaires  (en  chinois). 

2  vol.  in-4. 

B.R.— L.O.V. 

Introduction  par  Ri  Eui  hyen^  ^  ^Ë  ]?§• 

Préface  datée  de  1737,  T  E>  P^r  0  Koang  oun,  de 

Seconde  introduction,  portant  la  même  date,  par 
Tjo  ilyeng  kyo,  ^  ^  ^,  Sous-directeur  au  Minis- 
tère des  Fonctionnaires. 

Seconde  préface,  de  la  même  année,  par  Youn 
Koang  eu%  de  Hpa  hpyeng^  ^  ^  ^  ;)fc  ÎS!>  fonction- 
naire de  la  Cour  des  Explicateurs  du  Prince  Héritier. 

Troisième  introduction,  non  datée,  par  J^  /Sï  en,  de 

8y(mg  ah,  fô  -^  i^  ^  ]^. 

Table  des  auteurs  de  ces  poésies,  indiquant  leurs 
surnoms,  noms  littéraires  et  ajoutant  parfois  quelques 

{^M\^)  (U>5v»)  (m^  lut  n) 


818  LTV.  IV  :  LITTÉRATURR 

détails  biographiques:   ces  auteurs  étaient,   pour  la 
plupart,  des  gens  du  peuple. 

L'ouvrage  comprend  neuf  livres  et  trois  supplé- 
ments, suivis  de  deux  postfaces  :  la  première,  de 
1737,  est  due  à  0  Koang  oun.  La  seconde,  par 
Tchoi  Kyeng  heumy  de  Oan  san,  ^  LU  -^  JS  ^' 
porte  la  date  de  1858  :  elle  nous  permet  vie  fixer  la 
date  de  la  première  édition  de  l'ouvrage,  faite  sous 
le  Roi  Yeng  tjong. 

Cet  ouvrage  est  imprimé  avec  des  types  mobiles 
tout  à  fait  semblables  à  ceux  du  Moun  hen  pi  ho. 


355.  aa  ft 

Syo  tài  9yok  9yen. 

Second  recueil  de  Poésies  populaibes  (en  chinois). 

Recueil  fait  en  1797,  par  les  soins  de  Tjyang  Kon 
5ê  ^j  indiqué  par  l'ouvrage  suivant  ;  peut-être  le 
même  qui  est  mentionné  au  catalogue  de  la  Biblio- 
thèque Royale  sous  le  titre  de  J9L  ^  jB(  >S»  Hpmng 
yo  9yoh  9yen,  3  vol. 


356.     M^^   - 

Hpùung  yo  sam  syen.  . 

Troisième  recueil  de  Poésies  populaires  (en  chinois). 

3  vol.  in-4,  formant  7  livres. 

B.R. 

Préface  de  1857,  ±ZA^T^.  par  Tjyeng 
Oicen  yongy  de  Tong  ràiy  ^^W^Ttà  ^,  Président 
du  Conseil  du  Gouvernement. 


CHAP.  I  :  FOÉSIK  219 

Seconde  préface,  de  la  même  année,  par  Tjyo  Tou 
syoun,  de  Yany  tjyou,  ^  ^  ^  -^  ^• 

Troisième  préface,  de  la  même  date,  par  Youn 
Tyeng  hyen^  nom  littéraire  Tchim  hyei^  ^  ^  ^  i 

Choix  de  poésies  faites  par  des  gens  du  peuple. 

Postface  de  Tjyang  Tji  ouerty  de  Oh  aan,  3i  \\\ 
5^  ^  i^S»  mentionnant  les  deux  premiers  recueils 
du  même  genre  (n?  354  et  355)  et  disant  que  celui- 
ci  est  dû  à  Byou  Tja  hen^  §IJ  ]fe  ^,  et  Tchoi  Kyeng 


357.  ^   A  inr   PI 
Tong  in  si  hoa. 

Cbitique  des  poésies  de  Corée. 

Citée  par  le  Tong  kyeng  tjap  keui. 

358.  ^  !^  IK  M 

ffài  tong  ak  pou. 

Collection  de  poésies  de  Corée. 

1  vol. 

Cf.  Si  rim  ak  pau. 

359.  ^  1R  il  H  t 
Ton^  rye  ayen  pàik  syou. 

Choix  de  cent  poésies  de  Corée. 

1  vol.  in-8,  mss. 

{^\  1}^)  (u>«v^)  {à  «  m) 


222  LIV.  IV:  UTTÊBATURE. 

ses.    ^MM 

Syeng  ryeng  tjip. 

Collection  de  poésies  d'imagination. 

1  vol.? 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  180,  ^^M»  ^*^  "'V  *«« 
(?) 


369.  s^m.% 

Ryeng  rong  tjip. 

Collection  de  poésies  tbès  soignées. 

6  vol.  in-12,  mss. 

Cette    collection    renferme    des    poésies    chinoises 
d'auteurs  cliinois  et  d'auteurs  coréens. 


370.     /h 

Syo  hoa  tjip. 

Collection  poétique  de  la  Corée. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Auteurs  :  Pak  In  ryang^  ^h  ^  î^>  surnom  Tai 
hlyenj  \Xa  ^^,  nom  posthume  Maun  ryel,  ^  ^|» 
originaire  de  Tjyouk  tjyou,  ^  ^^,  docteur  sous  le 
régne  de  Moun  tjong;  envoyé  en  Chine. 

Kim  Keuïiy  ^  ||3r»  ^^  ^y^ng  tjyouj  ^  ^ ,  père 
de  Kim  Pou  sikj  ^  ^  ^  ;  envoyé  en  Chine  avec  le 
précédent  dans  les  années  Hi  ning,  ^  ^^  (1068- 
1077). 

Ces  poésies  furent  imprimées  en  Chine. 


CHAP.  I  s  POÉSIE.  223 

371.      }Si^^   M 

Koa  tyeng  ah  pou. 
Chants  dé  Koa  tyeng. 

Cités  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Tjyeng  sye,  ^  ^J^,  de  Tong  rài,  "^  ^,  disgracié 
par  le  Roi  Eui  tjong^  se  retira  dans  un  kiosque  qu'il 
appela  Koa  lyeng^  et  chanta  sa  tristesse  en  s'accom- 
pagnent sur  le  ke%iinf  ^  (sorte  de  guitare). 


372.     ^  ÎK  H  H 

Tong  to  sam  pàik  oun  n. 

Ode  sur  Kyeng  tjou,  J^  ^*|,  (trois  cents  distiques  de 
LA'  même  rime). 

Poésie  citée  par  le  Tai  tong  oim  ok. 

Auteur  :  0  Syei  tjài^  ^  ^  /}*,  surnom  Tek  tjyen^ 
^  ^9  originaire  de  Ko  hpyei,  J^  j|5Ct  docteur  sous 
Myeng  tjong. 


373.  fi  m 

Ryong  rou  tjip. 

Collection  poétique  de  Ryong  rou. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Vers  composés  par  le  Roi  Tchyoung  ryel,  quand  il 
était  Prince  Héritier,  et  par  l'Académicien  Kim  Kouj 
^  :£,  surnom  TcJià  san,  ^  |i|,  originaire  de  Pou 
nyengy  ^  ^,  docteur  sous  Heui  tjong j  nom  posthume 
Moun  tjyeng,  %  ^. 

(^1  7^#)  (u>sv>)  (»  «t  m) 


224  LIV.  IV  :  LITTÉBATDKEL 

m 

374.  ±  *  It  ^ 
Htai  ko  y  au  eum. 
Poésies  de  Htai  ho. 

6  vol. 

B.R. 

Ce  bonze  célèbre  était  originaire  de  Hong  Ijyou, 
^  jH^>  il  s'appelait  Hong  Po  auj  ^^  ^;  né  eu 
1301,  ^  ^  3l  ^f  il  occupa  une  haute  position  à  la 
cour  de  plusieurs  Sois  de  Ko  rje  et  mourut  en  1382, 

375.  ^  If  H  . 

Hkoai  hen  tjap. 

Mélanoeb  du  lettbé  Hkoai  hen. 

Poésies,  citées  par  le  Tai  Umg  aun  oh^  de  Kim  Ihyen^ 
^  a  ^1  surnom  F&ul  keuij  '^  ^,  originaire  de 
Koang  8an,  ^  |i|,  docteur  sous  Tchyoung  ryel^  fonc- 
tionnaire, nom  posthume  Moun  tjyengj  ]^ 

376.  ife  ui  îm 

Mo  San  9yen  ijip. 

Choix  des  poésies  de  Mo  san. 

Cité  par  le  Tai  Umg  oun  ok. 

Auteur  :  Tchoi  Hài^  ^  ^l- 

377.  /j>  m  M 

8yo  ak  pou. 

Petit  BscnjEiL  de  poésies. 

Ouvrage  de  Ri  Tjyei  hyen^ 

Cité  par  le  Tai  long  oun  ok. 

(^  -f  +)         {J^/itx  <  »         {X  m  m) 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  225 

378.  ^m^ 

Tjyang  am  hok. 

La  chanson  de  Tjyang  am. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Elle  fut  composée  par  le  vieillard  de  Tjyang  am^ 
;^  fé  ^  A>  pour  réprimander  Tau  Yeng  tchyel, 
tt  ^  ^>  qiii  se  désolait  de  son  exil  ;  elle  a  fait 
Tobjet  d'une  poésie  de  Bi  Tjyei  hyen, 


379.    :^  Jt  ffi 

Kyen  potin  kok. 

La  chanson  du  tombeau  du  chien. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 
Composée  par  Kim  Kai  in,  ^  ^  'fH,  qui  avait  eu 
la  vie  sauvée  par  son  chien. 


380.  il  :t  3s:  iï 

Kban  tong  oa  tjou  tjip. 

Une  maison  du  Kang  ouen  to,  Hi  Jjj^  J 

Poésies  et  compositions  en  prose,  citées  par  le  Tai 
tong  oun  ok,  écrites  par  An  Tchyouky  ^  $^,  surnom 
Tang  tji,  ^  ^,  nom  littéraire  Keu7i  tjàiy  ^  ^j 
originaire  de  Heung  tjyou,  S^  j^^  docteur  sous 
Tchyoung  $yen,  docteur  en  Chine,  membre  du  Grand 
Conseil,  nom  posthume  3foun  tjyeng,  \5C  ^>  ^^  ^^t 
magistrat  de  Kang  reung,  ^ 


(^1  7Ï-#)  (U>5v»)  (H  9^  m) 


226  LIV.  rV  :  LirTÉRATURR 


381.     ^  I*  3»  ^ 

Htyel  syeng  ryen  pang  tjip. 

Collection  de  poésies  de  la  ville  de  Htyel  syeng. 

1  vol. 

B.xv. 

Auteurs  :  IS  Ri  Am^  ^  ©,  surnom  Ko  aun^  "^ 
^,  nom  littéraire  Hàing  tchouy  ^^H",  originaire 
de  Htyel  syeng;  son  premier  postnom  était  Kaun  kài, 
^  "^  ;  docteur  sous  le  règne  de  Tchyoung  syen  ; 
nom  posthume  Moun  tjyeng^  '^  ^  ; 

2?  Bi  Kangy  ^  |S3,  surnom  Sa  pi,  ^  ^,  nom 
littéraire  Hpyeng  tjàiy  ^  ^,  premier  postnom  Kang 
syoj  IPI  ^j  nom  posthume  Moun  hyeng,  ^  ^, 
fonctionnaire  du  royaume  de  Ko  rye;  fils  du 
précédent  ; 

3?  Ri  Ouen,  ^1^?  surnom  Tchà  san,  ^  [Ij,  nom 
littéraire  Yong  hen,  ^  $f ,  né  à  Ko  syengj  ^  JjJt» 
docteur  sous  Sin  Ouy  Grand  Conseiller  de  Syei  tjmg, 
nom  posthume  Syang  hen,  ^  j^  ;  fils  du  précédent. 


382.     ^  Ht 

JTa^  ^T^m  (/tp. 

Collection  de  poésies  d'un  débutant. 

Citée  par  le  Tai  tong  oùn  oh. 

Auteur  :  Min  Sa  hpyeng ^  ^  i©  '^j  surnom  Htan 
poUf  i9  ^,  nom  littéraire  Keup  am^  ^  ^,  doc- 
teur sous  Tchyoung  syouky  membre  du  Grand  Con- 
seil, nom  posthume  Moun  (W,  ]^  ^. 

Cette  collection  fut  publiée  avec  des  préfaces  de 
Tauteur,  de  Ri  Sàik,  ^  ^,  et  de  Ita  RyouUy  f^  -^. 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  227 


383.  m^^ 

Ton  tchon  si. 
Odes  de  Ton  tchon. 

Citées  par  le  Tonff  hyeng  tjap  keui. 
Auteur:  Ri  Tjip^ 


384.  mnm 

Keum  nam  tjap  tyei. 

Poésies  diverses  de  Kevmi  nam. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Composées  par  Tjyeng  To  tjyen^  ^  |^  ^,  envoyé 
en  disgrâce  à  Hùi  tjin^  de  Keum  syeng,  ^^^ ^• 

385.    :g  M  ^ 

Syek  kan  ryak. 

Choix  de  poésies  de  Syek  kan. 

Cité  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Tjyo  Oun  eulj  ^  5;  fS>  originaire  de 
Hpoung  yang^  ^  ^,  docteur  sous  Kong  min;  il  vécut 
quelque  temps  retiré  à  Ro  eum^  ^  |^,  où  il  prit  le 
surilom  de  Syek  kan  rou  ha  ofig,  ^  ^  ^  M  ^  » 
il  fut  gouverneur  de  province  sous  Sin  Ou  et  servit 
aussi  la  dynastie  actuelle. 


386.  m  M 

JEung  tjyei  si. 

Odes  faites  par  l'Empereur,  par  les  fonctionnaires 

CHINOIS  ET  PAR  l'eNVOYÉ  CORÉEN. 


228  LÏV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Composées  lors  de  la  mission  à  Pékîng  de  Koum 
Keicriy  1^  ^j  dans  *  les  années  Hong  aou,  ^  ft 
(1368-1398). 


387.     U% 

Kyerig  syou  si  Ijip. 

Collection  de  poésies  en  l'honneub  de  la  longévité. 

Citée  par  le  Tai  long  ovn  oh 

Collection   de    quarante-neuf  pièces   offertes  sous  * 
Syei  ijony  à  Ri  Tjyeng  kariy  ^  ^  ^,  surnom  Ko 
pouj    ^  ^j   originaire   de  Tjyen   euij   -^  ^,   nom 
posthume  Hyo  tjyeiig,  ^j^^  alors  âgé   de  quatre- 
vingte  ans,  et  à  sa  mère,  qui  avait  cent  deux  ans. 


388.   :kM% 

Tai  long  si  hoa. 

Critique  poétique  coréenne. 

Formant  deux  parties. 
Citée  par  le  Tai  ioiig  oun  ok. 
Auteur  :  Sye  Ke  tjyeng,  f^  ^  !£. 


389.     :*:  -^  /h  "â 

Tai  en  syo  en. 

Paroles  grandes  et  petites. 

Poésies  de  Kim  si  seup,  ^  ^ 
Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 


GHAP.  I  :  POÉSIE.  229 


390.  mmi<,3^m^%m^ 

Tan  tjong  lai  oang  e  ijyei  si  htyep. 
Vers  composés  par  le  Koi  Tan  tjong, 

1  vol.  en  paravent. 
S.xv. 


391.  m  M 

Eung  tjyei  si  tjou. 

Poésies  faites  en  réponse  à  des  poésies  du  Roi,  avec 
commektaires. 

Auteur  :  Kouen  Ranij  >^  ^* 


392. 

Tchyek  avi  si  ho. 
Poésies  de  Tchyek  am. 

Ce  lettré  nommé  Tjo  Sin^  ^  ^,  était  frère  illégi- 
time du  lettré  Mai  kyei,  ^^l  il  était  interprète  à 
l'époque  Tchhmig  hoa,  jj^  i^  (1465-1488)  et  fut 
envoyé  en  mission  en  Chine  et  au  Japon. 


393.  w  JE  ja  il 

Tchyeng  kou  hpoung  a. 
Poésies  de  Corée. 

7  vol.     - 

Citées  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Kim  Tjong  ijik,  ^  ^ 


230  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

394.     JtUJIftit 

Tong  to  ah  pou. 

Recueil  de  poésies  de  Kyeng  Ijyou,  J^  j^\ 

Cité  par  le  Tai  tong  oun  ok. 
Même  auteur  que  ci-dessus. 


395.     JH  H 

Hpoung  a. 
Poésies. 

2  vol. 

Auteur  :  Syeng  Kyeriy  /^  JS* 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  tong  ou7i  ok. 


396.     ¥  ^  ïl  5& 
Tcho  tang  a  kah. 
Poésies  de  Tcho  tang. 

2  vol. 

S.ri. 

Auteur  :  Katig- Kyeng  sye,  ^  j^  ^j^. 


397. 


Tcho  tang  tchyou  kyou. 
Poésies  de  Tcho  tang. 

4  vol. 
S.R. 

Cf.  ci-dessus. 


(•^•f -f)         U-/ta-<^-)         (jfe  s  ») 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  231 


Tcho  tang  si  ye. 

Dernièbes  odes  de  Tcho  tang. 

22  vol. 
S.H. 

Cf.  ci-dessus.^ 

399.     ±M^^ 

Tai  tong  si  rim. 

Collection  de  poésies  de  Corée. 

Plus  de  70  vol. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Auteur  :  Ryou  Heui  ryeng,  i^  ^  ^,  surnom  Tjà 
hanj  -^  ^,  nom  littéraire  Mong  oa,  ^  ^,  originaire 
de  Tjin  tjyou,   ^  j^^  docteur  sous  Tjyoung  tjong. 


400.  m^^m 

Si  rim  ak  pou. 

Collection  de  poésies  faites  poue  être  chantées. 

Citée  par  Tai  tong  oun  oh. 

Même  auteur  que  ci-dessus. 

Le  nom  de  ah  pou  s'applique  en  réalité  à  des 
collections  de  poésies  de  tous  genres,  et  spécialement 
de  poésies  morales. 


401.   XMM'^m^ 

Tai  tong  ryen  tjyou  si  hyeh. 
Poésies  de  Corée. 


LIV.  IV  :  UTTÊBATUBEL 

Citées  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Même  auteur  que  ci-dessus. 

Sur  ce  genre  de  poésies,  voir  Ryen  tjyou  si  hyeh. 


402.  jf  a:  if 

Tchyeng  kany  èi  hoa. 

Cbitique  poétique  de  Tchyeny  kang. 

Citée  par  le  HUmg  moun  koan  tjL 
Auteur  :  Ri  Tjyei  sin^  ^  ^  ^. 


403.     ^^  ^t  ^^ 

Hpouny  yeny  tyeng  si. 
Vers  du  Hpouny  yeny  tyeng. 

Auteur  :  Kim  Kyei  Ijinj  "^  ^  3^. 

Postface  par  Htoi  kyeiy  j§  ^- 


404.     mM  ±^  ^ 
You  tyei  kim  kyei  tjin  si. 

Vees  faits  en  se  promenant,  pour  mettre  en  tête  des 
POÉSIES  DE  Kim  Kyei.tjva. 

Auteur  :  Tjyou  Kyeng^  ^  JP;. 
Postface  par  Htoi  kyei,  J^ 


405.    fl9;^^^ll^^|| 

Sa  syou  ri  si  syou  syou  si  hpyen. 
Poésies  de  Ri  Syou  syou,  de  /SSz  syou. 

Postface  par  Htoi  kyei,  j^ 


(^ -f  -f )        (>yifir <»         (X  m  u] 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  233 


406.  ^  m 

E  koan  to  si. 

Poésies  et  dessins  de  E  koan. 

Postface  par  Htoi  kyei^  ^  ^. 


407.     jE  il  ®C 

Tjyeng  keui  ka. 

Chant  db  l'esprit  de  droiture. 

Cité  par  le  Htong  monn  koan  tji,  antérieur  à  la  fin 
du  XVIIt  siècle. 

Le  titre  est  emprunté  à  Oen  Thien  siang,  "jj^  ^ 
J^,  Ministre  qui  vivait  sous  la  dynastie  des  Song, 
^  ;  surnoms  Zi  chan,  ^  ^,  et  Song  choei,  ^^  » 
il  résista  courageusement  à  l'invasion  mongole  (1236-. 
1282;  cf.  Mayers,  I,  854). 


408.  ^  m  ^  g  H  ^ 

An  nam  sa  sin  tchyang  hoa  tjip. 

Collection  de  poésies  faites  sur  les  mêmes  rimes  (par 
7)ï  pong^  "^  ^)    ET    PAR    l'envoyé    annamite    (à 

Péking)  . 

• 

1  vol. 
S.K. 

Auteur  :  JRi  Syou  koang^  ^  B^  :)fe  î  postface  par 
Tjyeng  Sàdn,  %±  m- 


(^M^#)  (u>«v»)  (1^  «  m) 


234  LIV,  IV  :  LITTÉRATURE. 

409.  fn^ mm^ 

Syang  ichon  hoa  to  si. 

Odes  faites  par  le  lettré  Syang  tchon  sub  des  rives 
DE  Thao  Yue7i  ming,  ^  ^  1^- 

1  vol. 

S.Xv. 

Auteur  :  Sin  Kewm^  ^  ^. 


410.  %%t^m 

Han  hàik  keun  yen  tjip. 

Collection  de  poésies  conservées  par  un  Coréen. 

1  vol.  petit  in-8,  31  feuillets,  mss. 

Auteur  :  Bi  Tek  inou^  ^  ^  ^,  surnom  Mou  hom^ 
^^  *^j  originaire  de  Oan  san,  ^  |il- 

Préface  de  1777,  fêHÉ  +  Zl^^TM»  F^ 
Fhan  Thing  yun,  de  Hatiif  tcheou,  ^  JW^M 

,  Secrétaire  de  la  Grande  Chancellerie  à  Péking. 


411.  mmm'Ë m  ^  mmmn 

JE  tjyei  tjâ  koung  tjyou  kap  tjin  tchan  ak  ijyang. 
Hymne  composé  par  le  Roi  pour  le  banquet  donné  à 
l^occasion  du  601  anniversaire  de  la  princesse,  sa 

MERE. 

Cf.  Kmk  Ijyo  ak  tjyang  et  n?  1297,  1298. 


412.  mrfti^m^ifciii^iig 

Hoa  syeng  pou  tjin  tchan  syen  tchyang  ah  tchyang. 
Chants  avec  et  sans  accompagnement    au   banquet 
DE  Syou  oue7if  7jC  J[^. 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  285 

Cf.  Hoa  syeng  syeng  yek  eui  koicei,  Kouk  tjyo  ak 
tjyang  et  nS  1301. 


413.     7lc^i§^^5ffl^Ml¥B^^IIWî 

Yeng  an  kouk  kou  pang  hoa  yei  tjyei  tjyou  kap  il  sa  »i  oun 

htyep. 
Vers  composés  pab  le  Peince  Hébitieb,  sur  des  rimes 

DONNÉES,     À    l'oCCATION    DU    60?    ANNIVERSAIRE   DE   LA 

NAISSANCE  DU  Prince  DE  Yeng  atiy  beau-père  du  Roi. 

1  vol.  en  paravent. 

B.E. 

Le  Prince  de  Yeng  an  était  beau-père  de  Syoun  tjo. 


414.     m^^ 

Pi  yen  rok. 
Vers  élégants. 

1  vol.  in-8,  formant  3  livres. 

Préface  de  1857,  lÊ  ^  -fc  ^,  par  Tchoi  Ri  hoan, 

Les  vers  sont  de  Tjyang  Tji  oueny  de  Ok  san^  3i, 


415.     ^  ^  j^   ^ 

Tarn  yen  tjâi  si  ko. 
Poésies  de  Tarn  yen  tjài. 

2  vol.  in-8. 

Préface  de  1867,  "J*  ^,  par  Nam  Pyeng  kily  "^ 


Auteur  :  Kim  Tjyeng  heuif  de  Ouel  syeng ,  ^  Jjfe 


(^1  f}^)  (u>sv^)  [m  w:  m) 


2S6  LIV.  IV  :  LTTTÉRATDRE. 

416.  m  mm 

Ou  9yen  H. 
Poésies  de  Ou  9yen. 

1  vol.  în-12,  31  feuillets,  mss. 
Date  :  1879,  S  ^  î  Tauteur,  m'a-t-on  affirmé,  est 
un  Interprète  actuellement  vivant. 


417.     ^  Z  %  .^  Z  %  It  w 
Syeng  tchyoung  moun  ri  tchyoung  kan  you  si. 
Odes  de  Syeng,  nom  posthume  Tchyoting  moun,  et  de 
Ri,  NOM  POSTHUME  Tchyoung  kan. 

1  vol. 
B.K. 


418.   H  i^  ng  il 

Nani  ah  Ichyang  9you. 

Poésies  de  Nam  akj  sur  des  rimes  NoirvELLES  et  sue 
d'anciennes  rimes. 

Citées  par  le  Tong  hyeng  tjap  keui. 


419.     ^  1^ 

Reung  yang  si  tjip. 

Collection  des  odes  du  lettré  Reu7ig  yang. 

Mss. 

Préface  de  Yen  am^  ^ 


(^•t-f)  U/ta-<»  (^   M  «) 


CHAR  I  :  POÉSIE.  237 


420.  mm^ 

Hpcung  ak  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  de  Hpoung  ak  tang. 

Mss. 

Poésies  du  bonze  Po  in,  ^  PP . 


421.     AI  % 

Rang  hoan  tjip. 

Collection  des  œuvres  de  Rang  hoan. 

Mss. 

Auteur  :  Tjà  hpai,  ^  3^* 

Préface  de  Yen  am,  5^  ^. 


422.  ^  ^ 

Tong  ri  tjip. 

Collection  des  œuvRES  du  lettré  Tong  ri. 

1  vol.  iu-8,  59  feuillets,  mss. 
Poésies,  avec  préface  de  l'auteur. 

423.  m  'MW 
Sin  you  tcho. 

BrOUILIX)NS    (de    poésies    et    compositions    FAITES    LORS 
des)  apparitions  des  esprits  DES  ANCÊTRES. 

1  vol.  iu-12,  25  feuillets,  mss. 
Auteur:  Syek  ong,  >H 


Outre  les  pièces  iudiquées  dans  cette  2î  partie,  en  trouvera  quel- 
ques autres  poésies  coréennes,  soit  pièces  officielles  ou  dédicaces,  soit 
traités  en  vers,  placées  dans  les  chapitres  auxquels  elles  se  rapportent 
par  le  sujet. 


238  LIV.  IV  :  LITTERATUBEL 


3!  Paktie 


POESIES  œREENXES. 


424     ^  0]  iH  ^ 

Ka  kok  ouen  rymi. 

La  source  et  le  ruisseau  des  chansons. 

1  vol.  îii-4,  115  feuillets,  mss. 

L.O.V. 

Préface  par  Nexmg  Kài  tjài^  hÊ  3jj  5^,  faisant 
brièvement  l'historique  de  la  chanson  en  Chine  :  les 
anciennes  chansons  chinoises  ne  sont  autres  que  les 
poésies  du  Chi  king;  lors  de  la  décadence  des 
Tcheou,  ^  (III?  siècle  avant  notre  ère),  les  chansons 
des  pays  de  Tcheng,  ^  {Ho  fian,  îBf  '^),  et  de 
Oei,  ^  (sud  du  Tchi  U,  ^  ^),  obtinrent  une  grande 
vogue  et  se  perpétuèrent  sous  les  Man,  ^  (206 
av.  l'ère  chrétienne  à  220  après)  :  ce  sont  elles  que  l'on 
trouve  dans  les  recueils  littéraires,  dans  l'histoire  des 
Tsin,  ^,  et  dans  les  recueils,  de  musique  ancienne, 
Kou  yo  fou,  ^^M^  A^^^  IVf  et  VS  siècles,  l'in- 
fluence tartare  fit  abandonner  peu  à  peu  l'ancienne 
musique  chinoise;  sous  l'Empereur  Oou  H  des 
Tcheou,  M  ^  ^  (560-577),  on  commença  à  faire 
des  vers  chinois  destinés  à  être  accompagnés  parle 
phi  pha,  ^  ^  (guitare  à  quatre  cordes  d'origine 
septentrionale)  :  c'est  cette  musique  qui  s'est   peu  à 


CHAP.  I  î  POÉSIE,  239 

peu  répandue  et  a  presque  fait  oublier  l'ancienne 
musique  chinoise. 

Indications  sur  la  direction  de  la  voix,  la  pro- 
nonciation des  mots,  Tattitudedu  corps  pour  celui 
qui  chante. 

Liste  des  chansons  contenues  dans  Touvrage. 

Règles  à  suivre  pour  frapper  le  tambour  d'accom- 
pagnement. 

Ces  chansons  sont  écrites  en  caractères  coréens,  les 
expressions  sino-coréennes  étant  notées  en  caractères 
chinois  :  c'est,  à  ma  connaissance,  le  seul  ouvrage  où 
l'on  ait  employé  ce  mélange  des  deux  écritures.  Ces 
chansons  sont,  pour  la  plupart,  dues  à  de  hauts  fonc- 
tionnaires coréens,  quelques-unes  remontent  à  la 
dynastie  de  Ko  rye,  d'autres  sont  du  siècle  dernier. 

Toutes  ces  chansons  sont  du  genre  appelé  si  tyo, 
.  ^  Pi>  elles  sont  assez  brèves,  formées  parfois  de  trois 
ou  quatre  vers  ;  les  plus  longues  sont  divisées,  par  le 
sens  et  par  la  musique,  en  strophes  de  trois  vers.  Le 
vers  coréen  n'a  ni  rime  ni  quantité,  le  nombre  des 
syllabes  varie  approximativement;  entre  douze  et 
vingt,  chaque  phrase  ou  membre  de  phrase  forme 
un  vers  :  la  recherche  des  expressions  poétiques,  la 
brièveté  de  la  phrase,  qui  n'a  qu'une  vingtaine  de 
syllabes,  au  lieu  de  plusieurs  pages,  et  une  certaine 
cadence  sont  les  seules  diflférences  entre  la  prose  et 
la  poésie.  Les  chansons  de  ce  genre  s'accompagnent 
avec  la  flûte,  les  instruments  à  cordes  et  le  tambour. 

Les  chansons  dites  ka  ^â,  1^  ^,  sont  beaucoup  plus 
longues  et  ne  sont  pas  divisées  en  strophes,  l'accom- 


t¥>  LTV.  IV: 

pagnement  est  analogne  à  celui  des  précédentes.  D 
y  a  encore  les  tjap  Jta,  j^l  ^>  sortes  de  complaintes 
chantées,  parfois  mimées  par  un  oa  même  deux  per- 
sonnages :  la  mesure  est  marquée  par  le  tambour.  Les 
chansons  des  deux  derniers  genres  ne  sont  chantées 
que  par  des  bateleurs. 

425.    ^  :3&  af  sg  7f 

Kam  houn  htai  hpyeng  ha. 

Les  chansoxs  de  la  paix  à  Kam  hounP^ 

1  vol.  in-4,  28  feuillets. 

L.O.V.— Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Gravé  à  Syek  Umg^  '^  JH  (quartier  de  Séoul)  en 
1863  (?)  ^%. 

Les  caractères  coréens  sont  employés  dans  ce 
volume  pour  les  expressions  sino-coréennes,  ce  qui 
rend  rintelligence  du  texte  difficile,  même  pour  les 
Coréens. 

L^n  certain  nombre  de  ces  chansons  sont  tirées 
du  recueil  précédent  ;  d'autres  sont  du  genre  \a  m, 
^  f^.  Je  citerai  la  suivante  : 

Tchyoun  myen  kok  (feuillet  24). 

Le  sommeil  au  printemps. 

"Je  me  suis  éveillé  très  tard  en  un  jour  de  prin- 
"  temps  et  j'ai  ouvert  ma  fenêtre  de  bambou  :  au  dehors, 

1.  JVVrw  /#/#/!#,  en  sino-coréen  Nam  houn,  est  le  nom  d'un  paLùs 
de  rErapereur  C7ioe/i,  ^  (2255-2205);  l'auteur  anonyme  compare 
la  paix  qui  règne  en  Corée,  à  la  tranquillité  du  palais  impérial. 

(•^•t-f)         (A/tJ3r<it)  {X  m  n) 


^ 


CHAR  I  :  POÉSIE.  241 

■ 

"  les  fleurs  épanouies  retiennent  les  papillons,  qui  ne 
"  les  quittent  qu'à  regret  ;  les  saules  de  la  montagne, 
"  rangés  le  long  du  ruisseau,  se  penchent  au-dessus  de 
"  ses  méandres.  J'ai  bu  deux  ou  trois  tasses  de  vin 
"  non  fermenté,  et  ma  rêverie  m'emporte  aux  jardins 
"  des  saules  en  fleurs  :  je  vais  sur  un  cheval  blanc 
"  harnaché  d'or,  les  fleurs  parfumées  tombent  sur  mes 
"  vêtements,  et  la  lumière  de  la  lune  baigne  la  cam- 
"  pagne  ;  parfois  je  me  repose,  et  parfois  je  me  pro- 
"  mène  :  mes»pas  sont  ceux  d'un  homme  ivre. 

*'  Dans  une  maison  aux  tuiles  bleues  et  aux  colon- 
**  nés  rouges,  je  vois  une  jeune  femme  au  coreage  rouge, 
"  avec  une  jupe  bleue  :  je  pousse  à  demi  la  fenêtre  et 
"la  charmante  enfant  lève  vers  moi  son  visage  en 
"  riant,  j'entre  auprès  d'elle  et,  assis  sur  un  tapis  de 
"  soie,  je  chante  : 

"  Je  sens  un  vif  amour  pour  toi  :  si  tu  meurs,  tu 
"  deviendras  une  fleur  et  je  serai  un  papillon  ;  même 
"  après  le  printemps,  nous  ne  nous  séparerons  pas. 
"  Mais  ce  souhait  se  r4alisera-t-il  ?  L'amour  n'est 
"  pas  épuisé  que  déjà  il  faut  se  quitter  :  l'oiseau  se 
"  baigne  dans  le  fleuve  et  n'y  laisse  pas  de  trace,  le 
"  papillon  est  emporté  par  la  tempête." 

"Je  veux  partir,  et  je  reviens  près  d'elle:  déjà  le 
"  soleil  est  au-dessous  de  l'horizon,  mon  cheval  hennit 
"  d'impatience  ;  faut-il  donc  la  laisser? 

"  Hélas I  la  femme  est  une  ennemie:  mon  cœur  est 
"  pris  par  elle,  je  ne  saurais  plus  vivre  ;  mon  âme  est 
"  abattue  et  le  courage  me  manque.  En  vain,  je  ferme 
"  solidement  ma  fenêtre  et  je  cherche  le  sommeil:  tou- 
"  jours,  son  visage,  délicat  comme  une  fleur,  brillant 

(^1  7f#)  (u>«v>)  [n  «  m) 


242  lAV.  IV  :   LTTTÊRATDRK 

"  comme  la  lune,  se  forme  devant  mes  yeux  ;  je  crois 
"  voir  le  mur  de  sa  maison  et  sa  fenêtre  de  soie. 
"  Maintenant  l'aube  paraît:  la  rosée,  sur  la  feuille  de 
"  nénuphar,  est  pareille  à  la  larme  tombée  de  ses 
"  yeux,  quand  nous  nous  sommes  quittés. 

"  Pendant  trois  veilles,  le  sommeil  me  fuit  ;  à  la 
"  quatrième  veille,  je  m'endors  et  je  revois  en  rêve 
"  celle  à  qui  je  pense  :  je  veux  lui  dire  la  peine  qui 
"  m'accable  ;  mais,  avant  d'avoir  parlé,  je  me  suis 
**  réveillé  ;  je  croyais  voir  encore  près  de  moi  son 
"  visage  rose  et  ses  tempes  de  jade  :  mais  mon  œil  ne 
"  découvre  que  les  nuages  et  les  montagnes  qui  me 
**  barrent  l'horizon.  La  lune  qui  brille,  éclaire  nos 
"  deux  cœurs  :  mais  la  mer  qui  nous  sépare,  refuse  de 
"  porter  les  bateaux. 

"  Je  ne  puis  la  voir  et  le  temps  fuit  comme  le  cours 
"  d'un  ruisseau  ;  hier,  les  fleurs  de  la  deuxième  lune 
"  étaient  encore  rouges,  les  voilà  tombées  sur  le  sol, 
**  et  l'automne  est  proche.  Voici  des  oies  sauvages 
"  qui  passent  en  criant,  peut-être  m'apportent-elles 
"  des  nou  velles  de  la  bien-aimée  ;  mais  je  n'entends 
"  plus  que  la  pluie  qui  tombe  des  nuages. 

"  Séparation  douloureuse  dont  le  terme  est  ignoré  ! 
"  Combien  je  voudrais  être  la  lune  qui,  du  haut  de 
"  la  montagne,  éclaire  sa  maison  I  ou  le  bois  de  sa 
"  guitare,  pour  reposer  sur  son  sein  !  Quand  la  mer 
"  deviendrait  la  terre,  quand  mon  cœur  serait  desséché 
"  et  n'aurait  plus  de  larmes,  autais-je  jamais  assez  dit 
"  la  désolation  de  ma  vie  ? 

"  Allons,  j'ai  repris  courage:  désormais,  je  ne  veux 
"chercher  que  la  renommée  et  les  fonctions". 


CHAP.  I:  POÉSIE.  343 

Comme  exemple  du  genre  si  lyo,  ^  PI,  je  citerai 
les  strophes  suivantes  tirées  du  recueil  Kà  koh  otioi 
ryouj  feuillet  36  : 

"  Quel  est  le  chanteur,  sinon  le  coucou  ?  Quelle  est 
"  la  verdure,  sinon  le  bosquet  de  saules  ?  Au  village 
"  des  pêcheurs,  quelques  maisons  se  cachent  dans  la 
"  fumée  du  soir.  Une  cigogne  blanche,  qui  a  perdu 
"  sa  compagne,  est  errante  sous  les  derniers  rayons. 

**  Le  ciel  s'obscurcit  sur  la  plaine  immense  des 
"  vagues-:  je  vais  au  pont  des  saules  échanger  pour  du 
**  vin  les  poissons  que  je  tiens  enfilés  à  une  corde.  Un 
"  étranger  vient  me  parler  des  destins  de  l'humanité  ; 
**  mais  je  lui  montre  en  riant  la  lune  qui  vogue  au- 
"  dessus  des  roseaux  empanachés  :  je  m'enivre  au  bord 
"  de  l'eau  et  je  ne  songe  pas  au  temps  qui  s'écoule. 

'*Les  hommes  d'autrefois  ne  reviennent  plus  à  Zo 
"  î/atïfir,  ^  ^/^^  Gt  ce  sont  d'autres  hommes  qui  res- 
"  pirent  la  brise  parfumée  ;  chaque  année  les  fleurs 
"  sont  semblables,  chaque  année  les  hommes  sont 
"  différents  :  si  les  fleurs  sont  toujours  semblables, 
"  pleurons  sur  la  fragilité  des  hommes  ! 

"  Au  temps  où  le  vent  printanier  est  tiède,  je  veux 
**me  transformer  en  papillon  tigre  (papilio  machao), 
''je  veux  rechercher  les  parfums  de  toutes  les  fleurs: 
"  il  n'est  au  monde  rien  de  comparable  à  ces  délices". 

L'auteur  de  cette  petite  pièce  est  Pdk  Hyo  koan, 
surnom  Kyeng  hoa^  nom  littéraire  Oun  «a,  ^b  ^  ^ 


1.  Âncieune  capitale  de  la  Chine. 


244  LIV.  IV  :  LrrrEBATUB& 


On  peut  voir  par  ces  deux  exemples  combien  k 
poésie  coréenne  s'inspire  de  la  poésie  chinoise. 


426.   ^miSLUk 

Keui  sa  tchong  rot. 

Recueil  de  poésies  merveilleuses. 

. 

1  vol.  in-4,  42  feuilletg,  mss. 

L.O.V. 

Poésies  coréennes  en  vers  de  huit  'svUabes  non 
rim^  ;  elles  ne  sont  pas  destinées  à  être  chantées. 
L'auteur  est  un  habitant  de  Yonff  hoy  ^  jj^,  qui  les 
a  écrites  en  Tannée  1883  (?)  ^  ^. 


427.     -^   ^  JL  7F 

Otien  toi  ko  ka. 

Chansoit  des  ouvriers  qui  tassent  la  terre  (pouk  les 

FOITDATIONS  d'uNE  MAISOX). 

1  vol.  petit  in-8,  14  feuillets,  mss. 

L.O.V. 

Cette  chanson  populaire  est  naturellement  en  coréen 
et  contient  cependant  beaucoup  d'allusions  aux  choses 
chinoises  ;  elle  est  formée  de  strophes  irrégulières, 
comprenant  chacune  une  phrase  plus  ou  moins  longue 
et  séparées  par  huit  ou  dix  syllabes  dépourvues  de 
sens,  qui  sont  une  sorte  d'harmonie  imitative  :  elle  a 
été  écrite  sous  la  dictée  d'ouvriers  qui  ont  travaillé, 
en  1890,  au  Commissariat  de  France,  à  Séoul. 


CHAP.  I  :   POfeîE.  246 

"  Camarades,  le  temps  est  beau  aujourd'hui  ;  nous 
"  tasserons  bien  la  terre. 

"  Heï,  heï  y  ri  ;  heï,  heï  ya. 

"  Nous  allons  en  montant  et  en  descendant,  aux 
"  endroits  trop  bas,  nous  frapperons  doucement;  nous 
"  aplanirons  les  endroits  trop  hauts  en  frappant  très 
''  fort. 

**  Heï,  heï  y  ri  ;  heï,  heï  y  a. 

"  Nous  ne  gagnons  que  deux  ligatures  et  demie^^^ 
"  par  jour  :  pourrons-nous  avec  cette  somme  nourrir 
"  notre  famille  ?  o  o,  heï,  heï  ya. 

"  Lorsque  nos  parents  nous  ont  élevés,  heï,  heï  y 
**  ri,  ils  nous  ont  fait  apprendre  les  caractères  chinois, 
"  avec  Tespoir  que  nous  deviendrions  plus  tard  des 
"  fonctionnaires  ;  même,  ils  nous  les  ont  enseignés  tous 
**  les  joui'S  ;  mais  nous  n'avions  pas  d'aptitudes  et  nous 
"  n'avons  pas  profité  de  ces  leçons  ;  heï,  heï  y  ri  ;  de 
""sorte  que  nous  sommes  devenus  des  ouvriers  et  que 
**  nous  vendons  nos  chansons  pour  cinquante  grosses 
"  sapèques,  heï,  heï  y  ri,  heï  ya  ; 

"  Si  aujourd'hui  nous  tassons  bien  la  terre,  demain 
"  nous  la  tasserons  encore  mieux  (parce  que  nous 
"  serons  plus  habitués  à  ce  travail),  lieï,  heï  y  ri  ; 

"  Si  demain  nous  travaillons  mieux,  peut-être  le 
"  maître  nous  donnera-t-il  une  récompense.  Mais 
"  qu'il  nous  la  donne  ou  non,  il  faut  soulever  haut 
"  les  bâtons  et  frapper  très  fort,  o  o,  y  ri,  heï  ya. 

**  Le  jour  est  long  et  il  fait  très  chaud  ;  le  temps 

1.  Deux  ligatures  et  demie  se  coinpoi^eut  Je  einquaute  sapèques. 

(^]  1}^)  (U>5v>)  (8*  «  m) 


246  LIV.  IT  :  LITTÉRATCRE. 

'*  du  repi>  e<t  encore  éloigné,  nous  ne  noos  sentons 
'*  plu^  aucune  force,  noos  avons  faim.  Comment 
**  pourron*-noa3  terminer  notre  journée  ? 

**  Frappons  vite  et  ?H)alevons  rapidement  nos  bâtons 
'*  pour  tiLs^ser  le  gol,  o  o,  y  ri  ;  heî,  heî  va  ;  ha  ha, 
"  heî  vo,  heî  heî. 

**  Après  avoir  reçu  ce  soir  cinquante  grosses  sapè- 
**  quef?,  nous  achèterons  du  riz,  du  boLs,  de  Thuile  et  du 
''  tabac  ;  aprè^  quoi,  il  ne  nous  restera  pas  même  une 
"  .sapè'jue  jMjur  acheter  les  acce^oires  qu'on  mange 
"avec  le  riz.  Comment  ferons-nous?  quoi  qu'il  en 
*'  soit,  il  faut  soulever  les  bâtons  et  frapper  fort. 

**  Quand  les  feuilles  de  bambous  sont  agitées  par  le 
'*  vent,  on  croirait  entendre  la  nuneur  de  cent  mille 
**  hommes. 

"  Les  fleurs  de  nénuphar,  mouillées  par  la  pluie, 
"  sont  auisi  jolies  que  les  trois  mille  servantes  royales 
"  lorsqu'elles  se  baignent. 

"  Dans  la  montague  de  Kou-ouelj  Therbe  reverdit 
'*  au  printemps.^*^ 

"  Du  i>avîllou  de  O  hyt^wj^  la  lumière  du  soleil 
**  paraît  rouge,  le  soir.  '^ 

"  La  i)îerre  qui  est  là-bas,  c'est  l'endroit  où  Kang 
'*  Hiai  hontj^  péchait  le  poisson.  Pendant  les  quatre- 
''  vingts  premières  années  de  9ri\.  vie,  il  vivait  dans  la 
*'  pauvreté:  cluiquejour,  il  portait  son  chapeau  de  jonc 
**  penché  sur  la  tête  et  il  plaçait  dans  l'eau  sa  ligue  qui 
**  n'avait  ni  fil  ni  liameçon  ;  il  attendait  ainsi  la  venue 

1-  ;fti  /j  llj>  province  de  Hoan^f  hâif  Jjf  fÇ. 

2-  3l  £  ft»  pavillon  célèbre  situé  eu  Chine, 


CHAP.  I  :  P0É8IR  247 

"  de  l'Empereur  Moiin  oang^^"^  Quant  à  nous,  il  nous 
"  faut  travailler  encore  et  attendre  (comme  Kang 
"  attendait  Moun  oang). 

"  L'an  dernier,  le  temps  a  été  favorable,  la  récolte 
'*  abondante  ;  la  pluie  est  tombée  à.  propos  et  le  vent 
"  a  été  propice.  Cette  année  sera  également  bonne  : 
**  si  la  moisson  est  belle,  nous  pourrons  nous  rassassier 
**  et  nos  ventres  se  rempliront,  notre  dos  aura  chaud 
**  (nous  aurons  de  bons  vêtements),  et  nous  serons  très 
"  heureux. 

"  Réunissons  tous  nos  efforts,  tassons  et  soulevons 
**  nos  bâtons,  tassons  fort  et  vite. 

"  Lorsqu'on  a  bâti  la  terrasse  de  Kim  hpo  tài^^^  dans 
"  le  district  de  Kang  neung^^\  le  pavillon  de  Sam 
*'  il  hpo^^^  dans  le  district  de  Ko  8yeng^^\  la  bonzerie 
"  de  Nah  sang^^-  dans  district  de  Yeng yang'^\  le  kios- 
**  que  de  Yen  koang'^^  dans  la  ville  de  Hpyeng  yang^^\ 
"  il  aurait  été  curieux  d'aller  là-bas,  pour  voir  si  les 
*'  ouvriers  de  ces  époques-là  tassaient  le  sol  de  la 
**  même  façon  que  nous.  Soulevons  les  bâtons,  tassons 
**  fortement  les  endroits  hauts. 

"  Puisque  manger  des  légumes,  boire  de  l'eau  fraîche 

1.  Oeu  fHutf/  des   Tvheo9t,  ^  jSC  3E« 

2.  Pour  Kyaig  hpo  tâi,  ji:  M  $  (^)  ^u  Kang  otien,  f£  |^. 

3.  ÎCSIî  vulgaire  pour  Karig  reung. 

4.  H  H  Î9  au  Kang  (nien. 

6.  Vulgaire  pour  Rak  san,  ?&  jll  ^« 

8.  Vulgaire  pour  Byen  koang^  Itl  ^  $• 


ILi- 


Hi  r.IV.  IV  :  LITTÈBATirBZ. 

•*  ot  80  coucluîr  le«  braa  Boua  la  tête^  âons  Les  pcJ-^Tt^ 
••  lUv  grand»  personnages  (c'est-à-dire  ^ies  ^ig  'jsir 
••  nnix,  qui  ne  travaillent  pa«  et  peurent  Tnar.gg>  >m» 
•'  ot  dormir  A  leur  goût),  alors  mangeons  des  î%iai& 
••  huvons  de  Teau  et  tassons  le  sol  (ce  qm  hoœ 
•*  cuivra  de  Targent  et  nous  permettra  de  deroûr 
••do  grandrt  personnages).  Soulevons  nosbâtoiBfl 
••  frappons  fortement. 

••  Si  nous  évitons  de  niveler  les  endroits  hauts,  noos 
*•  serons  comme  le  vieux  tigre  de  la  montagne  aux 
•*  dix  mille  Hommotn.  11  avait  pris  un  chien  très  grœ 
••  ot  Tavait  omporK!!  dans  son  repaire  ;  mais  comme  fl 
••  n'avait  plus  de  dents,  il  ne  put  le  manger  et  dut 
"  HO  contonter  de  le  lécher  (couvrir  son  corps  de  sa 
•*  salive).     Frappons  fortement. 

••  Ort  vont  donc  toutes  les  sapèques  ?  Certes,  elles  ne 
"  viennent  pas  chez  nous  ;  peut-être  ont-elles  oublié 
"  le  chemin  de  nos  maisons. 

**  C<'  soir,  cinquante  grosses  sapèques  tomberont  dans 
**  notre  cncarcelle,  avec  la  rapidité  de  la  foudre.  Soole- 
'*  vous  nos  hâtons,  frappons  et  aj^lanissons  les  endroit? 
**  hauts. 

"  Là-bas,  où  se  trouve  un  pavillon  au  milia  as 
**  saules,  les  archers  et  les  danseuses  s'amusent  et  fos 
''  de  la  musique. 

**  Pendant  ce  temps-là,  il  nous  faut  in«ire  b» 
*'  mouchoirs  sur  nos  têtes'^^  soulever  de  lourds  hâmis. 
*'  >vC''UvT  nos  reins  et  tasser  les  endroits  Lao^  T»- 


1.  Pod^  fivHJS  prt^c^er  au  soleiL 

(•e-^^^         .>.iBr<»  (jt»«^ 

V 

^ 


\ 


« 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  249 

"  On  dît  que  /  fftai  pàik^^\  qui  aîmaît  beaucoup 
"  boire,  monta,  quand  il  fut  devenu  vieux,  sur  le  dos 
"  d'une  baleine  et  partît  pour  le  ciel. 

"  Han  Sin^^\  qui  fut  Thomme  le  plus  célèbre  du 
"  monde  entier,  était  très  pauvre  dans  sa  jeunesse  et 
'^  demandait  l'aumône  aux  passants. 

"  Comment  de  petites  gens  comme  nous  pourraient- 
"  elles  chanter  leurs  louanges  ?  y  o  tcha,  y  o  tcha. 
"Tassons  fortement,  ol  ha;  heï,  heï  y 'ri;  heï,  heï 
"  ya  ;  ha  ha,  heï  yo  ;  heï  eï,  heï  ;  heï,  heï  you  ;  heï, 
"  heï  0  ya. 

"  Bien,  bien,  nous  travaillons  tous  les  jours,  c'est 
"  pourquoi  nous  ne  nous  sommes  pas  aperçus  que  le 
"  temps  passe  :  n'est-ce  pas  aujourd'hui  le  8  de  la  4S 
"  lune  (fête  de  Bouddha)  ?  Comme  nous  ne  pouvons 
"  pas  gravir  la  montagne  aux  dix  mille  pics,  aller  à 
"  l'ombre  des  arbres  qui  reverdissent  pour  nous 
"  amuser  à  la  balançoire,  et  que  nous  n^avons  pas 
"  même  encore  bu  une  tasse  de  mauvais  vin,  ne 
"  sommes-nous  pas  vraiment  malheureux? 

"  Ce  soir,  quand  nous  aurons  reçu  deux  ligatures  et 
"  deûiie,  irons-nous  ou  non  chez  le  marchand  de  vin  ? 

"  Ce  seraît  là  une  vraie  prodigalité  :  il  ne  faut  donc 
"  pas  y  songer  et  nous  garderons  notre  argent  pour 
"  notre  ménage. 

"  Heï,  heï  you  ;  heï,  heï  ya,  ya  ;  heï,  heï  you. 

"  Papillons  I   papillons  I  allons  dans  la  montagne 

1.  Vulgaire  pour  Ri  Etai  paik,  ^-Jic^fOn  Li  Pf,  ^  fi. 

2.  Ift^»  général  et  homme  d'État,  mort  en  196  avant  Tère 
chrétienne  (Mayers,  I,  156). 


( 


250  LIV.  IV  :  IJTTÉRATDREL 

"  bleue!  Papillons  tigrés  (machaons)  !  venez  avec  nons! 
*'  Si  la  nuit  nous  surprend  en  route,  nous  nous  repose- 
**  rons  dans  les  bosquets  fleuris. 

*' Allons  I  si  les  fleurs  sont  tombées,  nous  nous 
"  couclierons  à  Tombre  des  arbres. 

**  Nous  sommes  passés  avec  nos  chevaux  sur  un 
'^  tapis  de  fleurs  ;  chaque  pas  de  nos  montures,  foulant 
**  les  fleurs,  en  dégageait  les  parfums. 

Heï  y  ou,  heï  y  ou,  eï,  heï  ya  ya  ;  ha  ha,  heï  yo. 

Camarades,  o  y  tcha,  ha  tcha,  ha,  heï  you,  heï 
"ya,  0  ho,  tcho  yo  tcha,  tcho  yo  tcha,  souleyons, 
"  souleyons  nos  bâtons  ". 

(La  chanson  se  termine  par  une  longue  série 
d'exclamations  du  même  genre,  répétées  en  chœur 
par  tous  les  ouvriers). 


428.    Chanson  pouk  déoobtiquer  le  biz. 

(Cette  chanson  a  été  recueillie  à  Séoul  comme  la  précédente). 

Le  ciel  bleu  découpe,  comme  des  boutons  de 
nénuphar  d'or,  le  pic,  haut  de  dix  milles  coudées,  qui 
domine  tout  le  pays.^*^ 

Si  vous  partez  maintenant,  quand  revîendrez-vous? 
Reviendrez-vous  quand  la  montagne  de  Keum  kanf^\ 
sera  devenue  une  plaine  ? 

Reviendrez-vous,  quand  la  mer  de  Test^^^  se  sera 
desséchée  et  sera  plantée  de  mûriers  ? 

1.  Mont  de  Sam  kak,  H  ^  lU,  au  nord  de  la  capitale. 

2.  ^  M  lU,  au  Kang  ouen,  CC  JR. 

3.  La  mer  du  Japon. 


CHAP.  1  :  FOJÊBIE.  251 

Beviendrez-Yous  quand  le^  poules  jaunes,  sur  le 
paravent,  battront  dea  ailes,  allongeront  le  cou  et 
chanteront^*^  ? 

Quand  je  mourrai,  on  ensevelira  mon  corps,  on 
l'entourera  de  cordes  de  chanvre  du  nord^^\  on 
préparera  des  brancards  en  bois  de  sapin  pour  porter 
le  cercueil  orné  de  draperies  et  on  y  placera  une 
banderoUe  rouge  (sur  laquelle  seront  écrits  en  blanc 
le  nom  et  les  qualités  du  défunt)  :  *  derrière  la  bière, 
marchera  ma  famille  en  habits  de  deuil. 

Eh  I  porteurs  de  catafalque,  marchez  avec  ensem- 
ble I  eh  !  porteurs  de  lanternes,  allumez  les  chan- 
delles !  (hio  henffy  ouo  hen^^\  allons  au  pied  de  la 
montagne  célèbre  qui  est  là-bas  ! 

Les  feuilles  des  arbres'  s'agitent,  sans  doute  le  vent 
va  souffler. 

Sur  le  pic  de  Man  haij  le  brouillard  est  épais  ; 
certainement  le  ciel  va  se  couvrir. 

Les  nuages  commencent  à  se  former  sur  la 
montagne  de  Man  sou^  probablement  il  va  pleuvoir. 

Quand  vous  serez  sortis  par  la  Porte  de  l'Est  et 
aurez  passé  par  Moun  e  mi^^\  arrêtez-vous  à  Ta  ra 
koan^^  et  retour  nez- vous  :  vous  apercevrez  la  montagne 
de  Sam  kak,  dont  les  ramifications  dévalent  en 
échelons.     La  branche  de  droite  (tigre  blanc)  forme 

1.  Allusion  à  une  chanson^  où  une  femme  s'adresse  à  son  mari  qui 
l'abandonne. 

2.  Chanvre  de  mauvaise  qualité. 

3.  Cri  des  porteurs  de  cercueil. 

4.  ^^  ^,  à  20  ri  de  la  porte. 

5.  3^  fê»  à  30  ri  de  la  porte. 


252  LIV.  IV  :  LUTÊBATUBEL 

le  mont  Malli  iji^^  ;  la  branche  de  gauche  (dragon 
bleu)  s'appelle  Oang  dmmi^^^  :  de  là  on  domine  toute 
la  capitale. 

Ei  eï  ya,  eï  eï  heï,  eï  ya  ya,  eï  ya,  heï  you- 
429.     K  ±  »C 

£un  sa  ka. 

Chanson  du  lettbé  ermite  Hoangj  ^. 

4^0.  ^mnwc 

Tcho  han  tjap  ka. 

Chansons  diverses  de  Tcho  (pays  de  Tchhou)  et  de 

Han  (pats  de  Han). 

Chantées  dans  le  Kang  oiten,  ^  jj^. 


431.    JK  H  Pg  t^ 


2Jin  en  Ichyang  sa. 

Chansons  en  chinois  et  en  coréen. 

1  vol. 
B.Iv. 


432.     M  i^  H  P 

2jin  en  tchyang  sa. 

Chansons  en  chinois  et  en  coréen. 


1.  Vulgaire  pour  Man  ri  tji^  jK  M  IK* 

2.  Vulgaire  pour  Oangelp  ri,  tt  "PU* 


{^ 


) 


UAfîO) 


ix  m  ^) 


^ 


CHAP.  I  :  POÉSIE.  253 

1  vol. 
S.G. 

Sans  doute  le  même  que  le  précédent. 


433.  mxmmmw(. 

Ml  moun  han  ak  tjap  ha. 

Chansons  en  C0EÉf:N  et  en  sino-cx)eéen. 

1  vol.  în-4,  mss. 

L.O.V. 

Ce  volume  renferme: 

1?  -^  Jl  7fi  Tchyoung  hyo  ha^  Jj^  ^  |ft,  poésie 
chrétienne  en  coréen,  sur  la  piété  filiale  et  la  loyauté 
(9  feuillets)  ; 

2S  deux  feuillete  de  musique  notée  (cf.  lîv.  VII, 
chap.  7)  ; 

3?  des  poésies  coréennes  employées  en  sorcellerie 
(3  feuillets). 

455*^**  %  7^]   ^^  /^ 

Syen  iji  il  sa. 

Chanson  de  Syen  tji  il  (?) 

433'^'  it   ^  7f 

No  in  ka. 
Chanson  de  No  in. 

Peut-être  :  Chanson  du  vieillard,  ^  ^,  ro  in^ 
(vulgaire  710  in). 


254 


LIV.  IV  :  unTERÂTUBE. 


434.      }C^    1\ 

No  tchye  ka. 
Chanson  de  No  tchye. 

C'est  la  chanson  mentionnée  dans  le  Sam  syd  keuif 
2S  volume,  3!  récitJ'> 

1.  II  fiiut  eDoore  citer  la  poésie  coréenne  intitulée  Han  yang  la, 
(liv.  VI,  chap.  IV,  2î  partie). 


T6ted9  dragon,  UW^^ 


!•  Tiré  du  Soa  syeng  syeng  yek  *eui  koueL 


Chapithe   II 


PROSE. 


•f  ^  #  J^^itl'^  % 


1*"  Pabtie 


PROSE  CHINOISE. 


435.    if  m  :ï??  e  ^  ^  il 

Tjeung  po  ryouh  sin  ijau  moun  syen  {Tseng  pou  lou 
tchhe^i  tclwu  oen  Huen). 

Choix  de  morceaux  littéraiees,  avec  commentaires 
de  six  fonctionnaires,  édition  augmentée. 

4  vol.  in-4  (reliure  européenne),  formant  60  livres. 

Brit.  M.  I|p20,  E  39. 

Cette  célèbre  collection,  la  première  de  ce  genre 
qui  ait  été  faîte,  est  due  au  Prince  Impérial  Tchao 
ming,  de  la  dynastie  des  JAang,  ^  B3  59  >lC  ^^  » 
il  était  fils  de  l'Empereur  Oau  H,  ^  #  (602-^549) 
et  avait  pour  nom  et  postnom  Si€U>  Thong,  ffH  ^* 
Cette  collection  a  été  commentée,  à  Tépoque  des 
Thang,  ^,  par  Id  Chan,  ^  ^,  lÂu  Yen  tH,  B 

(^^4)       {ji/ii^^r^)       (X  m  m) 


266  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


^,  Idemi  Idang,  §lj  ^ ,  Tchang  Sien,  5ê  ^> 
l  Tcheou  han,  ^  ^  ^,  et  Xite  JEEiang,  §  |n}  ; 

elle  a  été  alors  présenta  à  l'Empereur  en  658, 
||§  ^  H  ^,  avec  une  dédicace  de  lA  Chqn.  Une 
nouvelle  édition  a  été  donnée  en  718,  ^  7C  >^  ^* 

L'édition  dont  les  présents  volumes  sont  une  repro- 
duction, a  été  faite  en  1158,  î|@  ^  H  +  A  ^,  sous 
rinspiration  d'un  fonctionnaire  nommé  TchaOf  ^, 
par  Tchhen  Jfen  tseu,  de   Tchha  ling,   ^  ^  ^ 

Cette  collection  comprend  des  morceaux  en  prose 
et  en  vers  dus  à  divers  auteurs  depuis  JKhiu  Yueth 

Vers  libres,  ^, /xm liv.    1-19 

Odes,^,  «i liv.  19-31 

Élégies,  S,  Bo liv.  32  et  33 

Impromptus,  -^j  tchil^^^ liv.  34-35 

Édits,  f3i  tjyo liv.  35 

Décrets,  ordres,  '^j^,  ryeng^  hyo  liv.  36 

Adresses,  ^,  hpyo  liv.  37-38 

Lettres,  ^,  sye    liv.  39-43 

Dépêches,  ^,  hyeh liv.  44 

Dialogues,  i^^,  tàimourù       ^ 

Préfaces,  ^,  sye  >  liv.  45-60 

Éloges,  J§|,  syonfff  etc.        ) 

1.  L'emploi  de  ce  caractère  est  une  allusion  à  l'aventure  de 
Tshao  Tchi,  W  ^,  surnom  Tseu  Kien,  ^^,  Prince  de  TcMien^ 
^  ï,  nom  posthume  Seu  oeti,  Jg  jSC  (192-232),  frère  cadet  de  Oen 
H  des  Oei,  ^  Xiff  (220-226)  :  il  composa  une  pièce  de  vers,  pendant 
le  temps  qu'il  faisait  sept  pas. 


CHAR  n  :  PROSR  267 

Ces  volumes  sont  d'apparence  coréenne  :  toutefois, 
une  note  placée  à  la  fin  de  l'ouvrage  et  portant  pour 
l'impression  la  date  japonaise  de  1607,  j§|  ;^  "T  5Î^» 
permet  de  voir  qu'ils  sont  un  fac-similé  d'une  édition 
coréenne. 

Cf.  Wylie,  p.  192;  Cat.  Imp.,  liv.  186. 


436.  nm-^x^^x^wi 

Syang  syel  ko  moun  tjin  po  tai  tjyen  tjyen  tjip  [Slang  choe 
kou  oen  tchen  pao  ta  tsiu^n  tshien  tsi). 

Le  Trésor  du  style  antique,  édition  complète  avec 
commentaires,  1^'®  collection. 

1  vol.  in-4  (reliure  européenne),  formant  12  livres. 

Brit.  M.  15315,  E  4. 

7  vol.  B.K. 

J'ai  vu  un  exemplaire  en  8  vol.  formant  12  livres. 

Impression  en  caractères  mobiles  de  l'époque  de 
Tjyenff  tjong. 

Biographies  des  auteurs  depuis  Khiii  Yuen,  J|5 
ig,  jusqu'à  Tchou  Hi,  ^  ^. 

Table  des  12  livres:  ils  renferment  des  pièces  en 
prose,  |5C>  wwiin,  des  odes  antiques  en  vers  de  cinq  et 
de  sept  caractères,  3Î  ^  "è"  JSn  o  en  ko  hpoungj  ^ 
W  ^  JSL,  tchil  en  ko  hpoung;  des  vers  de  diflTérents 
mètres,  ;^^^,  tjyang  tan  kou;  des  chants,  §j?, 
«ô,  chansons,  5^,  ka^  ^,  koky  5|,i/i,  complaintes, 
B^,  eiun^  etc. 

Cette  collection  est  due  à  Song  Pe  tcheng,  ^  f^ 
^;  elle  a  été  revue  par  lÂeon  Yen,  ÇlJ  ^ij. 


258  LIV.  rV  :  Lin±RATlIRR 


437.  nwti^x^^±^ 

Syang  syel  ko  moun  tjinpo  tai  tjyen  hou  tjip  {Siang  choe 
kofi  oen  tchen  ihio  ta  tsiuen  heot€  tsi). 

Le  Trésor  du  style  antique,  édition  complète  atec 
commentaires,  2?  collection. 

1  vol-  în-4  (reliure  européenne),  formant  12  lîyres. 

Brit.  M.  même  cote  que  le  précédent  ouvrage. 

Cette  collection,  qui  fait  suite  à  la  précédente,  n'est 
pas  datée:  elle  contient  des  préfaces,  ^,  sye;  notices, 
12,  keui;  lettres,  $,  sye;  épigrammes,  ^,  myeng; 
pièces  de  vers  libres,  |K,  pou. 

438.  ^  %Wt^ 
Ko  moun  htong  syen. 

Choix  général  de  style  antique. 

5  vol.  în-4,  mss.,  formant  12  livres,  incomplet. 
Recueil  dû  à  Koan  am^  ^  ||^. 

439.  M  fil  HH 

You  yang  tjap  tjo  {Teou  ya^ig  tsa  tsau). 
Mélanges  de  Teou  yang. 

Cités  par  le  Tong  hyeng  tjap  keui^  comme  gravés 
à  Kyeng  ijyou,  ]g  {Hi 

L'auteur  Thoan  Tchhetig  chi,  ©  Jj^t  ^>  de 
l'époque  des  Tliang,  ^,  compila  cet  ouvrage  en  20 
livres,  auquel  une  suite  en  10  livres,  extraite  du 
Thai  phing  koan{f  M,  'js^  ^  ]^  |2,  fut  ajout^'e 
postérieurement. 

Cf  Wylie,  p.  155,  Cat.  Imp.,  liv.  142. 


CHAP.  II  :  PBOBE.  25d 

440.  m ^A^-^ m 

Tang  Bong  hpal  tjâ  pàik  syen. 

Choix  de  morceaux  d'auteurs  célèbres  de  l'époque 

* 

DES  Thmig  et  de  celle  des  So^ig. 

4  vol.  in-4,  formant  6  livres. 

Cet  ouvrage,  imprimé  à  Taide  de  caractères  mobiles, 
contient  des  compositions  de  huit  auteure  célèbres, 
qui  sont  peut-être  les  suivants  : 

Han  Yu,  $$  j^,  surnom  Thoei  tchl,  jâ  ^,  nom 
littéraire  TchJiatig  li,  ^  H  (768-824), 

Cf.  Mayers,  I,  158  ; 
Smi  CM,  jH^  ^  ; 

Sou  Tche,  ^  ^  ;  surnom  Tseu  yeou,  -^  È, 
nom  littéraire  Ying  pin,  ||  ^  (1039-1112), 

Cf.  Mayers,  I,  624  ; 

Sou  Siun,  '^  ^y  surnom  Mi^ig  yun,  Ç^  ];fc, 
nom  littéraire  Lao  tshitien,  ^  ;^,  pseudonyme 
Mei  clian,  /g  |lj   (1009-1066), 

Cf.  Mayers,  I,  622  ; 

'Eou  yang  Sieou,  W^^Wl 

TsJieng  Kong,  "^  ^,  surnom  Tseu  kou,  ^  ^, 
pseudonyme  Nan  fong,  ^  ^,  tiré  du  nom  de  son 
lieu  de  naissance,  au  Kiang  si,  ^11  M  ' 

Oau^  !àn  chi,  ^  ^  ]H>  surnom  Kiai  fou,  ^ 
'^,  nom  littéraire  JPan  chan,  ^  \\\  (1021-1086), 

Cf.  Mayers,  I,  807; 

l  ^Ao,  ^^,  surnom  Si  tchi,  ^  i^y  fin  du 
VlIIf  siècle. 

(•g:  ^  ^)  (>/t  LJUixr)  [x^  m) 


260  LIV.  IV  :  LITTÉRATDRR 


441.  fff  m  ^  "^  ^% 

Sin  hpyen  ko  keum  sa  nioun  ryou  tchyou  (Sin  piefi  kou 

hin  chi  oen  Ici  tsiu). 
Collection    encyclopédique   rangéi::    par    obdbe  de 

matières. 

D'après  le  Catalogue  Impérial,  liv-  135,  cet  ouvrage 
se  compose  de  sept  collections,  intitulées  :  Collection 
antérieure,  T}ye7i  fjipy  g^  ^  (60  vol.)  ;  Collection 
postérieure.  Hou  ijip^  ^  ^  (50  vol.)  ;  Suite,  Syoh 
tjipy  jQI  ^  (20  vol.)  ;  Collection  spéciale,  I^el  tjip, 
J5'J  ^  (32  vol.)  ;  Collection  nouvelle,  /Si?i  fjip,  ^ 
^  (36  vol.)  ;  Collection  extérieure,  Oi  tjip,  ^  % 
(15  vol.)  ;  Collection  supplémentaire,  You  tjip,  ^ 
^  (15  vol.).  Chaque  collection  forme  un  ouvrage 
complet  ;  les  quatre  premières  ont  été  compilées  par 
Tchou  3IOHf  jJiJi  ^,  qui  vivait  à  Tépoque  des  SofiÇf 
tI^  ;  la  Collection  nouvelle  et  la  Collection  extérieure 
sont  de  Fou  Ta  yong,  *^^^y  la  Collection  sup- 
plémentaire est  de  Tchou  Yuen,  JjjJlî^  ;  ces  deux 
derniers  auteurs  vivaient  sous  les  Yuen,  JQ'  Tvliati 
Mou  était  originaire  de  Kien  'an,  au  Fou  Metif 
Ig  ^J^  ^,  et  avait  pour  surnom  Ho  fou,  Jpd  3tî 
Fou  Ta  yong,  surnommé  Chi  kho,  ^  "SX»  serait, 
d'après  quelques  auteurs,  originaire  de  If^an  JHatiÇf 
au  Seu  tchhoan,  P9  jl|  ^  2ll  ;  Tchou  Yuen  a  pour 
surnom  Tsong  U,  ^ 


La  Collection  antérieure  débute  par  une  préface 
de  Tchou  3Iou,  qui  porte  la  date  de  1246,  ^ffe 
P5  ^.  Suit  la  table  générale,  indiquant  les  parties, 
pou,  o|5,  de  l'ouvrage  (du  ciel,   des  saisons,  de  la 

{•g:-^-f)  U^/iïXiJ^)  (3fc  m  «) 


CHAP.  II  :  PROSE.  261 

terre/  des  Empereurs,  des  hommes,  des  examens  et 
des  fonctions,  des  esprits  et  du  bouddhisme,  etc.)  et 
les  divisions  de  ces  parties. 

Table  détaillée  donnant  le  contenu  de  chaque 
.  partie  et  de  chaque  livre  ;  pour  chaque  sujet,  on 
trouve  d'abord  quelques  définitions  et  explications 
dues  aux  auteurs  les  plus  célèbres,  puis  des  composi- 
tions remarquables,  en  prose  ou  en  vers,  sur  le  sujet 
traité.  De  la  sorte,  cet  ouvrage  est  à  la  fois  un 
répertoire  encyclopédique  et  un  recueil  de  morceaux 
littéraires  connus. 

Ce  premier  recueil  se  compose  de  221  livres  ; 
l'Ecole  des  Langues  Orientales  en  possède  une  édition 
coréenne  non  datée  mais  dont  l'impression  paraît 
remonter  au  XVl!  siècle  ;  elle  forme  68  volumes  in-4  ; 
la  table  générale  forme  un  volume,  la  table  détaillée 
remplit  6  volumes. 

Le  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Royale  indique, 
pour  cet  ouvrage,  70  volumes  seulement  :  il  ne  s'agit 
probablement  que  d'une  des  collections  partielles. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  en  Chine  avec  une 
préface  de  1604,  Wj  M  ^  M>  V^^  TJiang,  de  ITou 
tchhoen  chan,  district  de  Kin  khi,  au  Kiang  si, 

^  ïS  ^  iêh  ^  S  ^  ;  une  réimpression  de  cette 
nouvelle  édition  a  été  faite  en  Corée. 

M.  Satow  cite  une  édition  coréenne  de  cet  ouvrage 
(History  of  printing  in  Japan  ;  Transactions  of  the 
Asiatic  Society  of  Japan  ;  vol.  X,  part  I). 

(•S:  ^  #)  UAt^sip)  \X  Hk  m) 


862  LIV.  IV:  LITTÉEATORE. 

442.  m%M^ 

Sa  moun  ryou  ichyo. 
ExTBAiTS  DU  Chi  oen  lei  tsiu. 

3  vol.  în-12,  impression  grossière- 
Ces  extraits  sont  dus  à  ITo  2 ou  hoan,  ^-^j|^ 
et  à  Ktm  Koang  mouuj  ^  ;;)t  ^  î  préface  par  Pak 
Tjyang  ouen^  jf^l^  ^  jj^,  datée  de  Tannée  du  serpent 
noir,  5^  jfÊ,  heuk  sya^  c'est-à-dire  im  ijin,  ^  ^. 
Gravé  a  nouveau  en  1870,  j^  ^. 


443.     3i  ^ 

Ok  hai  {Yu  liai). 
La  meb  de  jade. 

Impression  coréenne  indiquée  par  M.  Satow  (His- 
tory  of  printing  in  Japan  ;  Transactions  of  the  Asiatic 
Society  of  Japan,  vol.  X,  part  I). 

Cette  collection  littéray-e,  en  200  livres,  fut  compilée 
au  XIII  siècle  par  Oang  Ying  lin,  3E  JBlI  lMl>  ^^ 
gravée  en  1351. 

Cf.  Wylie  p.  148  ;  Cat.  Imp.,  liv.  135. 


444.     ff  H  i 

Sin  hpyen  ok  tchong. 

Nouvelle  collection  pbécieuse. 

Recueil  de  poésies  et  compositions,  avec  commeo' 
taires. 


CHAP.  n  :  PROBE.  263 


445.     IIF  ^  3Ê  X 

Hak  pin  oang  moun  tjip  {Lo  pin  oang  oen  tni). 

Collection  des  œuvbes  de  Zo  Fin  oang. 

1  vol.  in-8  (reliure  européenne),  formant  10  livres. 

Bi-it.  M.  13315,  C  2. 

Impression  grossière,  d'aspect  très  ancien. 

L'auteur  est  du  VII?  siècle  ;  ses  œuvres  furent 
réunies  par  ordre  de  l'Empereur  Tehong  tsong,  des 
Thanç,  ^^^  (684  et  705-709). 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  149. 


446.    WiWi  %  ^.<2: 

Ou  yang  moun  ichyoung  kong  tjip  {'Eau  yang  oen  tehong 
kotig  tsi). 

Collection  des  œuvbes  de  'Èati  yang,  nom  posthume 
Oen  tehong, 

In-8,  incomplet. 

Auteur  :  'Ikm  yang  Sieoti,  W^^^* 

Cf.  Wylie,  p.  184  et  sqq.;  Cat.  Imp.,  liv.  153. 


447.     ^Wk^'M 

Ou  80  syou  kan. 

Pièces  divebses  de  Œou  yang  et  de  Sou. 

1  vol.  in-8,  mss. 

Choix  d'œuvres   en    prose    et  en   vers   de   Œtm 
yang  Sieou,  ^  ^  {^,  eU  de  Sou  CJii,  ^  ^. 

(•^^  4)        (>At^$v^)        {X  m  m) 


264  LIV.  IV  :  LITTÉRATURR 


448.     _  *"   * 


"W    :^^ 


I  tjyeng  you  sye  (JEul  tchheitg  yi  chou). 
ŒuvEES  DES  DEUX  Tchhcng. 

Auteurs  :  Tchheng  Hao,  ^  ^,  et  Tchheng  lï, 

Mm- 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  186. 


449.    ^  #  ^  S 

Tjyeng  sye  poun  ryou. 

Œuvres  des  Tchheng  rangées  méthodiquement. 

12  vol.  in-8. 
B.E.  15  vol. 
Auteurs  :  Tchheng  Hao,  ^  M>  ^t  Tchheng  Ti, 

Avertissement  ;  table  des  30  livres  : 

livres  1  à  10,  sur  les  Livres  Canoniques  et  Classi- 
ques ; 

livres  11  et  12,  sur  la  philosophie,  (3§|  ^,  ri  heui, 
et  ^  ^,  syeiig  riy  métaphysique  et  philosophie 
naturelle)  ; 

livres  13  et  14,  sur  l'étude  du  confucianisme  et  sur 
les  Sages  ; 

livre  15,  sur  l'histoire  ; 

livre  16,  sur  le  gouvernement  : 

livre  17,  sur  les  hérésies  (par  rapport  au  confucia- 
nisme) ; 

livres  18  à  30,  œuvres  diverses. 

(•^•f -f)         (>^«:<>)  {X  &  n) 


CHAR  II  :  PROBE.  265 


450.  -m^^mmn^ 

I  tjyeng  syen  sàhig  tjyen  to  syou  en. 
Points    bemabquables    de    la    doctrine    des    deux 
Tchheng. 

1  vol.  în-4  (reliure  européenne),  formant  10  livres. 

Brit  M.  15103,  D  22. 

Ouvrage  illustré,  imprimé  grossièrement. 

Préface  de  Yang  Ryeniy  de  Hpoung  Byeng^  j^  J^ 

^|||,datéede  1513,  îE^A^jt^HM;  pré- 
face  sans  date  ni  signature,  faite  pour  la  présente 

réimpression. 
Table.    Figures  et  légendes.    Texte  par  Tjyang  Sik, 

nom  littéraire  Na^ii  hen,  ^  $f  5ê  ^• 
Postface  de  Bi  Hoang^  de  Tjin  syeng^  H^  |^  ^ 
,  portant  la  date  de  1562,  ^  ji^  î  ^. 


451.     i£  ,11  ^ 

Keun  sa  rok  (Kin  seti  lou). 

I.      1  vol.  in-folio,  formant  14  livres. 

Brit.  M.  15315,  E  9. 

Belle  édition  gravée^  sur  bois. 

Cet  ouvrage  est  un  choix  d'œuvres  du  sage  Tcheati, 
^  ^  {Tchemi  Toen  yi,  ^  ^  SS)  ;  des  deux 
Tehheng  [Tchlieng  Hao,  ^  ]^,  Tchheng  Yi,  ^ 
RI)  et  du  sage  Tcluing,  5^^  (?I  *^,  Tchung 
Tsai),  dû  à  Tchou  Hi,  ^^,  et  à  Idu  Tchheng 
kongf  S  ^  S'  ;  ce  dernier  avait  pour  postnom  Tsau 
khien,  J^  |ft,  pour  surnom  Pc  kong,  ^  ^,  il  fut 
ami  de  Tchou  Hi  et  vécut  de  1137  à  1181.  (Cf. 
Mayers,  I,  466). 


266  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

Préface  de  1248,  ^f^JCJ^  ^,  par  Te  Tshai.ie 
Kiefi  ^an,  j^  ^  ^  ^• 

A  la  fin  du  volume,  se  trouve  un  cartouche  :  "  gravé 
"  à  Ponff  9yenffy  à  la  maison  Tjyeng,  dans  l'été  de 


IL  Un  exemplaire  d'une  édition  în-4,  sur  papier 
mince,  se  trouve  également  au  Musée  Britannique  :  il 
renferme  une  dédicace  de  Ye  Tshai,  qui  n'est  pas 
dans  l'autre  édition. 

452.     ^  ^  ;^  1^ 

Tjyou  tjâ  tai  tjyen  {Tehou  tseti  ta  tsi'iien). 

ŒUVBES   COMPLÈTES  DU   SAGE   Tchmi. 

75  vol. 

B.R. 

Auteur:  Tchon  m,  ^^. 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  174;  Cordier,  66a-669. 


453.     ^  ^  #  lîî 

Tjyou  tjâ  sye  tjyel  yo. 

Extraits  des  œuvres  du  sage  OPchati. 

10  vol. 

B.B. 

Avec  une  préface  par  Htoi  kyeiy  j§ 

Cf.  ci-dessus. 


454.     :^  #  H  ï 

Tjyou  sye  pàik  syen. 

Mobceaux  choisis  des  œuvbes  de  Tchtnt  Mi. 

(•^•f -f)         U-Aiî<iî)  {X  m  m) 


CHAP.  Il  :  PROSE.  257 

5  vol. 

S.Iv. 

Impression  en  caractères  mobiles  (voir  Tjou  Ijâ  sa 
sil}. 

Cf.  ci-dessus. 


455.     H  gg 

A  syonff. 

Compositions  en  vers  et  en  prose. 

2  vol.  grand  in-4. 

B.R.  1  vol. 

Vers  et  prose  de  TchoU  Hi,  ^  j^,  formant  8 
livres. 

Préface  de  1799,  2<  :^>  composée  par  le  Roi. 

Avertissement  renfermant  un  historique  des  carac- 
tères mobiles  (cf.  Tjou  tjà  sa  sil). 


456.  m^ m^ 

Tjâ  ycmg  tjip  tchyo. 

Extraits  de  la  collection  des  œuvres  de  Tchou  Ht. 

2  vol.  mss. 
Cf.  ci-dessus. 


457.     ^ 

TjyoU  %ye  kang  rok. 

Explication  des  œuvres  de  Tchou  Hi. 

3  vol.  in-4. 

S.Xv. 


268  LIV.  IV  :  LITTÊRATUBE 

Explications  de  Htoi  lOj  j§  ^,  sur  les  œuvres  de 
Tchau  JBK,  ^  ^,  publiées  par  les  lettrés  du  CoU^ 
de  Ho  kyei,  ^  g|  g  |^.*" 

Préface  de  171 3,  H8  RI  :A:  5iL  ^.  c'est  à  dire  H E- 
par  Ei  J^ài,  de  An  reung,  ^  (^  ^  ^. 

Postface  de  1721,  Jt  il  7C  ^  ^  i,  par  Komh 
Ton  kyeng,  de  Yeng  ka,  ffn^l^H^I^. 

Postface  de  1765  (?)  ^  ^,  par  Ri  Syang  tjyeng, 

Cet  ouvrage  a  été  gravé  k  An  tong,  ^  $,  en 
178Ô  (?)  Zl  E- 


458.  ^^^^t\m^nm 

Tjyou  tjâ  lai  tjyen  tjap  etii  nwun  mok  hpyo  po. 
Questions  et  compléments  pour  les  œuvbes  complètes 

DU  SAGE  TchOH. 

12  vol.  grand  in-8  :  les  deux  premiers  volumes  sont 
manuscrits,  les  autres  sont  imprimés. 

B.R. 

Cet  ouvrage,  destine  à  éclaircir  les  points  obscurs 
des  œuvres  de  Tchou  Hi,  ^^,  suit  Tordre  des  24 
livres  de  l'édition  complète  de  ces  œuvres.  Il  a  été 
commencé,  sous  l'inspiration  de  Ri  Uoang^  $î^» 
par  Song  Si  ryeU  ^  ^  ?îl ,  et  achevé  par  Kim  Mai 
syouHj  de  An  tong^  ^  ^  :^  i®  ^,  (nom  littéraire 
Kong  anij  JJ^  j^),  la  préface  est  due  à  ce  dernier  et 

est  de  1812,  ^  lit  jfô  7C  ^  ra  î  *• 

1.  Ce  collège,  situé  à  An  tong,  j^  ]fC,  fut  fondé  ou  1576;  il  est  con- 
sacré à  Ri  Hoang,  $  'JJ,  Bgou  Syeng  rgong,  ^  j£  t|,  et  Kim  Sfing  t/, 


s 


CHÂP.  II  :  PB06E.  269 

Postface   de   1854,    Jl  j^  3[  ^t^  ^  ^,  par  Kîm 

Tjyou  keuuj    ^^>JSi   descendant    de    Kim  Mai 
syoun. 


459.     ^  «l   Ol  li 

Hyoïtk  syang  san  you  sye. 
ŒuVKES  DE  JLou  Slang  chan» 

Auteur  :  Zou  Kieou  yuen,  ^  ^  ^,  surnom 
Tseu  t^ing,  -Jp  f^,  nom  posthume  Oen  ^an,  "^  ^, 
(1140-1192,  cf.  Mayers,  I,  438). 

Cf.  Cat.  Imp.,  lîv.  160,  Siang  chan  tsi,  $^  |lj 
%  ;  liv.  174. 


460.    rr  5HI  H  *f:  3& 

Sin  kan  hak  rin  ok  ro  {Sin  kfutn  ho  Un  yu  loti). 
La  bosée  précieuse  du  bois  des  cigognes,  nouvelle 

ÉDITION. 

I.      1  vol.  in-8  (reliure  européenne),  formant  6  livres. 

Brit.  M.  15320,  D  39. 

Cet  ouvrage  est  imprimé  sur  i)apier  d'apparence 
japonaise  ;  la  couverture,  conservée  sous  la  reliure 
européenne,  est  également  japonaise.  Cepenclant 
l'aspect  des  caractères  et  les  ornements  du  bord 
extérieur  de  la  feuille  (trèfle  dans  un  triangle)  sont 
tout  à  fait  coréens,  la  réimj)ression  n'est  pîis  datée. 

Morceaux  divers  en  prose,  par  Lo  Ta  kinff,  de 
JE^ote  Hng,  I^^My^^M»  i^oiu  littéraire  Kiug  loen, 
HP;|jn;  préface  par  l'auteur,  datée  de  1252,  ^f& 


270  LIV.  IV  :  LITTÉRATUKE. 

II.     1  vol.  în-4,  formant  16  livres. 
BritM.  15320,  D  38. 
Ce  volume,  non  daté,  ne  renferme  pas  la  préface. 

Cet  ouvrage  est  reproduit  dâos  la  21?  section  du 
Choe  fou,  ^  fjj. 

Cf.  Sia  oel  kho  chou  tnaUf  j^l  ^  ^'1  fi"  S  '  I^^^- 
VI. 


461.  m  MX 

E  tjyei  inoun  tjip  {Yu  tchi  oen  tsi). 

Œuvres  de  l'Empereur  {Ttuii  tsou  des  Ming,  ^  ;ic 

M)- 

1  vol.  in-folio  (reliure  européenne)  formant  20 
livres. 

Brit  M.  15315,  D  5. 

Ce  volume,  imprimé  en  caractères  mobiles,  ne  porte 
pas  de  date  pour  l'impression  coréenne  ;  il  reproduit 
une  édition  chinoise. 

Préface  écrite  par  ordre  impérial,  à  la  G?  lune  de 
l'an  1529,  Wîi^  S  3:  ^  y\  >^  ,  par  le  Censeur 
JLieou  Ye,  |^lj  ^. 

Œuvres  de  Thai  tsou  kao  hoang  il,  ^^^ 
^  ^,  de  la  dynastie  des  Ming,  59  :  édits,  décrets, 
ordres,  lettres,  discussions,  dialogues,  dissertations, 
discours,  inscriptions  funéraires,  préfaces,  etc. 

Postface  de  1529  par  l'assistant-gouverneur  du 
Yun  natif  ^  ^,  Thang  TcJieou,  ^  ^ . 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  169. 


CHAP.  Il:   PROSE  271 


21   Pabtie 


PROSE  CHINOISE  COMPOSÉE  EN  COREE. 


Les  ouvrages  coréens  indiqués  ci-dessous  portent  les  noms  de  tjip, 
jjl^y  collections;  ko,  ||S[,  minutes  ou  brouillons;  you  ho,  £|S*  brouil- 
lons laissés  par,  etc.  Ils  forment  la  plus  grande  partie  de  la  littérature 
coréenne,  celle  qui  intéresse  le  plus  les  lettrés  et  les  nobles  et  est  le 
reflet  de  leurs  pensées  et  de  leurs  querelles,  philosophiques  ou  autres. 
On  publie  sous  les  titres  de  tjip,  ko,  la  totalité  ou  seulement  une 
partie  des  œuvres  d'un  .Sage,  d'un  fonctionnaire  célèbre,  d'un  simple 
lettré  ;  ces  œuvres  comprennent  en  général  des  poésies,  des  suppliques, 
rapports  et  autres  pièces  officielles,  des  lettres  privées,  des  composi- 
tions rituelles,  soit  officielles,  soit  privées  (adresses,  tjyen,  H  ;  épigram- 
mes,  myeng,  ^  ;  éloges  mortuaires  et  biographies,  tji  moun,  ^  ^t»  &^' 
tjang,  ^  ^,  haing  tjang,  fj  JK  î  compositions  funéraires,  ai  moun, 
iS  l5C  f  prières,  tjyei  moun,  f^  ^Ci  etc.),  des  préfaces,  sye,  ^,  postfaces, 
hpal,  ^  ;  des  traités,  discussions,  explications,  commentaires,  etc.  ; 
souvent  ces  œuvres  se  terminent  par  la  biographie  de  Tauteur.  J'ai 
usé  de  ces  indications  pour  donner  quelques  détails  sur  les  principaux 
écrivains  et  marquer  ainsi  brièvement  la  suite  dos  écoles  coréennes. 

Les  plus  célèbres  des  ouvrages  mentionnés  ci-dessous  sont  re- 
nommés encore  plus  comme  monuments  de  la  doctrine  confuciauîste, 
que  comme  œuvres  littéraires,  le  second  point  n'ayant,  aux  yeux  des 
Coréens,  qu'une  importance  moindre.  Après  les  Sages  cités  au  com- 
mencement du  livre  III  et  dout  il  ne  reste  pas  d'écrits  réunis  en  collec- 
tion, il  faut  citer  Tjyeng  Hong  tjyou,  JK  ^  ^  ;  -KVw»  Syouk  tja,  ^  j^ 
^;  Tjyo  Koang  ijo,  fâ  jt  JB  ;  m  Hoang,  $34;  Ri  /,  $Sf.  Au 
milieu  du  XVIIf  siècle,  une  question  de  rites  funéraires  divisa  les 
docteurs  coréens  :  la  Vieille  École,  Ro  ron,  (vulgaire  No  ron),  ^  |£^i 
adoptant  les  idées  de  Song  Si  ryel,  'J^  [1$  ^|,  persécuta  les  Méridionaux, 
Navi  in,  ^  \,  partisans  de  He  Mok,  ^l^t  et  ce  n'est  qu'après  un 


272  LIV.  IV  :  LITTÊRATITREL 

siècle  de  lultef»,  parfois  sanglantes,  qne  le  calme  se  rétablit.  On  yem, 
en  parcourant  les  notices  qui  suivent,  qaelle  passion  les  Coréens  ont 
mise  dans  leurs  querelles  doctrinales  et  quelles  persécutions  en  soot 
résnltées. 


462.     ^Ij  H  ffil  H 

Ryel  syeng  e  tjyei» 

Compositions  littébaibes  des  Sois. 

« 

8  vol.  in-folio. 

Ouvrage  imprimé  par  ordre  royal. 

Cet  ouvrage  comprend  16  livres  -et  contient  les 
œuvres  des  Rois  depuis  ITtai  tjo  jusqu'à  Syouk  tjong. 

Postface  par  le  Ministre  des  Kites,  Explicateur 
Royal,  Ri  Koan  myeng^  ^f^-^,  datée  de  1720, 

Le  Catalogue  de  la  Bibliothèque  Royale  indique, 
sous  le  même  titre,  un  ouvrage  en  58  vol. 

La  Bibliothèque  Nationale  possède  : 

1?  une  édition  in-folio  de  cet  ouvrage,  en  6  vol. 
reliés  à  Teuropéenne  (21  volumes  coréens,  imcomplet, 
les  livres  9,  20  et  21  manquent)  (Fonds  chinois, 
2125-2130)  ; 

2?  les  livres  45,  46,  48  et  49  d'une  édition  un  peu 
plus  grande  (Fonds  chinois,  2131,  2132)  ; 

3?  une  édition  plus  petite  et  moins  soignée,  8  vol. 
petit  in-folio,  reliés  à  Teuropéenne  en  2  volumes 
(Fonds  chinois,  2133,  2134). 


^ 


CHAP.  II  :   PROflE.  273 


463.  ^mmm^  m 


Ryel  Byeng  e  tjyei  hap  pou. 

Compositions  littébaibes  des  Rois,  avec  suppléments. 

58  vol. 

Voir  cî-dessus. 


464.     ^Ij  H  ffil  M  18 

Ryel  syeiig  e  tjyei  hpyen. 
Compositions  littéraires  des  Rois. 

2  vol.   în-folîo,    formant  un   volume   de   reliure 
européenne,  comprenant  les  livres  II  et  III. 
Bibl.  Nat.,  Fonds  chinois,  2135. 


465.  mmmmmm 


Ryel  ^eng  e  tjyei  pyel  hpyen. 

Compositions  littéraires  des  Rois,  recueil  spécial, 

12  vol. 
B.R. 


466.  ^iimmmmm 

Ryd  Ijyo  e  tjyei  po  you. 

Supplément  aux  compositions  littébâises  des  Rois. 

1  vol. 
B.R. 


874  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

467.     ^Ij  H  mi  H   S   ^ 

Ryd  syeng  e  tjyei  mok  roh. 

Table  des  Compositions  LiTTÉBAraES  dss  Rois. 

2  vol.  in-folio,  formant  1  vol.  européen,  com- 
prenant 3  livres. 

Bibl.  Nat.,  Fonds  chinois,  2136. 

Cette  table  a  été  gravée  sous  le  règne  de  Tjyeng 
tjong. 

468.  mmm%%^\m 

Ryang  tjyo  e  tjyei  pyel  hpyen. 

Compositions  littéraibes  de  deux  Kois,  recueil  spé- 
cial. 

In-4  (incomplet,  3  vol.  formant  6  livres). 
469.     t  ffi  |«  ffil  M 

■ 

In  tjo  tjyo  e  tjyei. 
Compositions  du  Roi  In  tjo. 

1  vol. 
B.R. 

Auteur  :  petit-fils  de  Syen  tjo,  fils  du  Prince  de 
Tyeng  ouen,  ^^^  (plus  tard  Ou^n  tjong) ;  feit 
Prince  de  Reung  yang,  jj^  R|f  ^,  en  1607;  il  monta 
sur  le  trône  en  1623;  mort  en  1649  ;  postnom  ^w«^, 
j^,  surnom  Hoa  pâikj  ^  f^,  nom  littéraire  Syon^ 
tchang,  ?^jS* 

470.    JE  ^  ::^  ï  tSU  M  m  ou  5£.  ^  ^  # 

Tjyeng  tjong  tai  oang  e  tjyei  tjip  ou  Hong  tjâi  tjyen  sye. 
Collection  des  œuvbes  du  Roi  Tjyeng  tjong. 

(^•f -f)  (>/!«:<»  {%  fi  ») 


CHAR  U  :  PîlOSE.  S75 

100  vol. 

B.R. — Kyeng  mo  koung^  ;§;  ^  ^. 

Auteur  :  petit-fils  de  Yeng  Ijo^  fils  du  Prince 
Héritier  Tjang  hen;  né  en  1752,  Prince  Héritier  en 
17e59,  régent  en  1775,  Roi  en  1776,  mort  en  1800; 
postnom  Syetigy  %%,  surnom  Hyeiig  oun,  "^  ^,  nom 
littéraire  Hong  ijàiy  ^  ^. 

471.     E  3t  ^  H 

Hong  tjài  tjyen  hpyen. 

ŒuvBES  COMPLÈTES  DU  Roi  Tjyeng  tjong. 

1  vol. 
B.R. 

472.  ^^m 

Hong  Ijài  ko. 

ŒuvBEs  DU  Roi  Tjyeng  tjong. 

4  vol. 
B.R.- 


473.  m  mm  m 

Syoun  tjo  e  tjyei  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  Roi  Syoun  tjo. 

8  vol. 

S.R. 

Auteur  :  fils  de  Tjyeng  ijong,  né  en  1790,  Prince 
Héritier  en  1800  et  Roi  la  même  année,  mort  en 
1834  ;  postnom  Kong,  JSi,  surnom  Kong  po,  ^ 
nom  littéraire  Syoun  tjài,  i^^- 


H«  LIV.  IV  :  UTTÉSATUBE. 

474.  iK  HF  ^ 

Syoun  Ijài  ko. 

ŒirvBEu  DU  Roi  Syoun  Ijo. 

10  vol. 

Kyetig  mo  koung,  J^  ^^  ^- 

475.  itt  ^  Î8  S 
Syoun,  Ijni  koa  Ijyeng. 

Compositions  faites,  comme   exercices,   par  le  Boi 
Syoun  tjo. 
6  vol. 
B.R. 

476.  «ClEF^ 
Kyeng  hen  tjip. 

Collection  dbb  œuvees  do  Roi  Ue  tjong. 

6  vol. 

Kyetu}  mo  koung,  :^  ^  ^* 

Auteur  :  (ils  de  Syoun  tjo,  ué  en  1809,  Prince 
Héritier  en  1812,  régent  en  1827,  mort  en  1830,  Koi 
après  sa  luort  en  1834  ;  postaoni  Tàl,  ^,  surnom 
Tek  in,  ^.  ^,  nom  littéraire  Kyeng  Iten,  ^^- 

477.  %  ^  â(S 
Kyeng  tyeng  ijip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  Kyeng  tyeng, 

7  vol. 

Peut-être  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 


I 


CHAP.  n  :  PROSE.  .        277 


478.  m  mm  m 

Tchyel  Ijong  e  Ijyei  tjlp. 

Collection  des  œuvres  du  Roi  Tchyel  tjang. 

3  vol. 

S.Xv. 

Auteur  :  petit-fils  du  Prince  Héritier  TjxDig  heuj 
fils  du  Grand  Prince  de  Tjyen  kyeiy  "^  ^  ^  |5^ 
^,  né  en  1831,  Pynce  de  Tek  oarij  ^^^,  en 
1849,  Roi  la  même  année,  mort  en  1863  ;  postnom 
Pyerij  ^,  surnom  To  seung,  ^^>  ^^^  littéraire 
Tai  yong  Ijài,  ^X^l^^ 


479.     #  M 

Yei  ijyei. 

Compositions  du  Prince  Héritier. 

1  vol. 
C»R. 


480.  #  M  ^  JE  g^  im 

Yei  Ijyei  reung  he  koan  man  ko. 

Œuvres  négligées  de  Iieu?ig  he  koan^  composées  par 
LE  Prince  Héritier.   . 

3  vol. 

Kyeng  mo  koung^  ;^  ^  ^* 
L'auteur  est  sans  doute  le  Prince  Héritier  Tjang 
hen. 


278         .  LIV.  IV  :  LITTÉRATCBE. 

481.      M   K^ 
Tofiff  in  lïwun. 
Compositions  de  Cobéens. 

Ouvrage  cité  par  le  Toi  long  oun  ok. 

Cette  collection^  compilée  par  Tchoi  Hàij  ^^9 
comprend  des  pièces  en  prose  et  en  vers  composée» 
depuis  Tchn  Tchi  oicefiy  ^  ^  ^,  jusqu'à  Tépoque 
du  Roi  Tchyoung  ryel. 

482.  %m^m. 

Tong  kouk  moun  ,kam. 

MlBOIB  DES  compositions  OOBEENNES. 

Cité  par  le  Tav  long  oun  ok. 

Collection,  due  à  Kim  Ihyeriy  ^  ]^  ^,  comprenant 
des  pièces  en  prose  composées  depuis  l'origine  du 
royaume  de  Ko  rye  jusqu'à  l'époque  de  l'auteur. 

483.  ^  51:  ^ 

Tong  vwun  syen. 

Choix  de  compositions  cobéennes. 

54  vol.  in-folio. 

B.R.  50  vol. 

Ouvrage  cité  jîar  le  Tai  tong  oun  oky  imprimé  en 
caractères  mobiles. 

Cette  compilation  fut  achevée  en  1478  par  Sye  Ke 
i;Jy^^ff9  ^^  ÎE,  qui  l'avait  entreprise  par  ordre  du 
Roi  ;  la  préface,  par  Sye  Ke  tjyeng^  datée  de  1478, 

/^f:)fâ7C;^+ra#^l^f|jXj£fe,    rappelle  les 
origines  de  la  littérature  coréenne,  depuis  Tchoi  Téd 


CHAP.  II  :  PROSE.  279 

(yue7if  ^  WL  7^9  ïa  fondation  des  examens  littéraires 
par  Koang  tjong^  et  le  développement  toujours  grandis- 
sant de  la  littérature  coréenne  en  langue  chinoise: 
pourtant,  ajoute  l'auteur,  le  sino-coréen  a  son  style 
propre  différent  du  style  chinois  des  différentes 
dynasties. 

Liste  des  membres  de  la  Commission  chargée  de 
cette  compilation. 

Dédicace. 

Table  des  130  livres:  de  Tchoi  Tchi  overif  ^WL 
^,  à  Ha  Ryourij  ^  ^. 


484.  SI  %%  m. 

Syok  long  rnoun  syen. 

Suite  au  choix  de  compositions  coréennes. 

15  vol. 
B.R. 

Cité   par   le  Tai  long  oun  okj  ouvrage  du  même 
auteur  que  le  précédent. 


485.  î^  35t  )Rî 
Tang  vioun  ayou. 
Choix  de  compositions  cobéennes. 

Cité  par  le  Tai  Umg  mm  ok. 

Compilation  de  Kîm  Tjong  Ijih  ^  ^  ®,  faisant 
suite  à  la  précédente. 


Sao  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE 

486.     %  ^ 
Moun  po. 

TbÉSOB   des   œMPOSITIONS. 

Cit^  par  le  Tai  long  otin  oh. 

Compilation  de  Syeng  Sam  mou7f,  f^  "^  f^ 


487.  :*:  ^  ii  i^ 

Htai  hpyeng  hiong  tjâi. 

Collection  d'œuvres  diverses,  faite  à  l'aide  du  Htai 
hpyeng  koang  keui  {Thaï  phing  Uoaivg  ki). 

80  livres. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  Umg  oun  ok. 

Auteur  :  Syeng  Im^  ^  'fî  ;  il  rédigea  le  Hiai  hpyeng 
hUmg  tjài  à  l'aide  du  Thai  phing  koattg  kt,  >lc 
^  J^  lE»  ^t  d'un  nombre  considérable  d'autres 
ouvrages  ;  le  Thai  phing  koang  ki,  est  une  ency- 
clopédie en  55  sections,  formant  500  livres,  qui  fut 
compilée  par  lA  Fang,  ^  Ç^,  et  autres  auteurs,  de 
977  à  981. 

Cf.  Cat.  Imp.,  liv.  142. 


488.     H  ^  3Sc  ^ 

Pàik  ha  eui  Ijip. 

Collection  de  morceaux  choisis  d'auteurs  différents. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Compilation  de  Eim  You  ijyeng,  de  Ryei  tchyen^ 


CHAP.  TI  :  PROSE.  281 

489.  MIj  -XM 
Tonff  pang  moun  pou. 
Recueil  de  compositions  coréennes. 

Cité  par  Tai  long  oun  oh. 

Compilé  par  le  Comte  de  Ilan  sarij  $$  il]  f ^   (voir 
Ri  Sàikf  ^  ^). 

490.    ^  :fe  ^ 

Hài  tja  ijip. 

Collection  d'œuvres  coréennes. 

19  vol. 

491.  M  ^ 

Tong  hpyo. 

Adressés  composées  en  Corée. 

1  vol.  în-12,  28  feuillets,  mss. 
Compositions  en  phrases  parallèles. 

492.  ^  -^ 

Kyei  rim. 

Collection  littéraire. 

20  vol.  grand  in-8,  mss. 

Adresses  en  phrases  parallèles,  prières,  suppliques, 
rapports,  etc. 


493.  n  m 

Kimn  a  ijip. 

Recueil  de  compositions  de  divers  auteurs. 


283  LIV.  IV  :  LITTÉRATCRE. 


494.     ^  ^  ^  ^ 

Kyei  ouen  hpil  hjeng  tjip. 

Les  sillons  du  pinceau  dans  le  jabdin  des  cansel- 

LIEBS. 

4  vol.  în-4,  formant  20  livres. 

L.O.V. 

Préface  de  Téditeur,  Hong  Syek  tjyou^  de  HjKnmg 
^^f  M  Ul  ^  ^  ^  9  Grand  Conseiller  de  gauche, 
datée  de  1834,  Ç  ^  :  la  famille  Hong  conservait, 
depuis  un  grand  nombre  de  générations,  le  texte  da 
présent  ouvrage  de  Tchoi  Tchi  ouen,  '^  ^  ^  ;  quant 
au  Tjyoung  san  pou  kaiiei  tjipj  qui  est  dû  au  même 
auteur  et  que  ^'mentionnent  des  catalogues  assez 
récents  de  livres  coréens"  (cf.  Tong  kauk  syemok)^ 
Hong  Syek  tjyou  n*a  pu  en  rencontrer  aucun  ex- 
emplaire pour  le  faire  .imprimer  en  même  temps  que 
le  J{yei  ouen  hpil  kyeng  tjip. 

Deuxième  préface,  de  la  même  date,  ^  ^  ^  j^» 
c'est  à  dire  ^  ^,  par  Sye  You  kou,  de  Toi  syeng, 
^  Irft  îè  ^  ^>  gouverneur  du  Tjyen  va,  ^  jg. 

Ichoi  Tchi  ouen,  surnom  Hài  pou,  j§  ^,  nom 
littéraire  Ko  oun,  JH  §>  ^^  à  Ok  kou,  ^  ^,  dans  le 
royaume  de  Sin  ra,  fut  envoyé  en  Chine,  à  l'âge 
de  douze  ans,  par  son  père,  qui  lui  donna  un  délai  de 
dix  ans  pour  devenir  docteur,  ajoutant  que,  si,  c« 
temps  expiré,  il  n'avait  pas  réussi,  il  ne  le  reconnaî- 
trait plus  pour  son  fils  ;  six  ans  plus  tard,  il  fut  reçu 
docteur,  obtint  des  fonctions  malgré  sa  qualité  d'étran- 
ger, se  distingna  dans  la  répression  de  la  rébellion 
des   Hoaftg  tchh^o,    "^^  (années  JKoang  ming 


(€•^4)  {J^/lï3î<^)  (3fc  S  «) 


CHAR  II  :  PROSE.  283 

et  Tchofiç  ho,  ^^,tp^y  880-884),  et  arriva  à 
de  hautes  fonctions  â  la  cour  de  Hi  isonÇf  des 
Thmig,  ^  fi  ^  (874-888)  ;  il  fut  envoyé  comme 
ambassadeur  dans  son  pays  natal,  puis  revint  s'y 
fixer,  servit  les  Rois  de  Sin  ra  He7i  kang  oamg^  Tyetig 
kang  oang^  Tjin  syeng  oang^  fut  Académicien,  Vice- 
président  du  Ministère  de  la  Guerre,  etc.  Enfin  il 
se  retira  à  Ka  ya  sauj  dans  le  district  der  Kang  yang^ 

2C  Rif  SK  "fin  1B^  lU  >  ^û  il  mourut  ;  sa  mort  est  anté- 
rieure à  l'avènement  de  Hyo  hong  oang.  Il  avait  pré- 
senté au  roi  de  Sin  ra  ses  œuvres  en  28  livres:  3 
livres  de  poésies  diverses,  le  Tjyoung  san  pou  kouei 
tjlp  en  5  livres  et  le  Kyei  ouen  hjnl  kyeng  tjip  en 
20  livres  ;  il  est  reconnu  comme  le  premier  Coréen 
qui  ait  écrit  en  langue  chinoise. 

Dédicace  au  Roi  de  Sin  ra,  par  Tchoi  Tchi  oueuj 
des  œuvres  indiquées  ci-dessus,  composées  par  lui 
pendant  son  séjour  en  Chine.  Le  présent  ouvrage 
comprend  des  rapports,  lettres  et  diverses  autres 
pièces  officielles  ou  privées.  Cette  dédicace  est  de 
l'année  886,  apixîlée  faussement  6?  année  Tchong  ho, 
4*  ffl  5^  ^  •  Tauteur,  une  fois  rentré  en  Corée, 
pouvait  difficilement  apprendre  les  changements  des 
noms  d'années. 


495.     tfi   11]  S  îl 

Tjyoung  san  pou  kouei  tjip. 

Collection  des  bernièbes  œuvres  faites  à  Tchong 


chan. 


(€  ^  4)         {m/llxsZxt)        {%  nk  m) 


2M  LIV.  IT  :  UTTÉ&ATTBEL 

1  vol. 

Cf.  Kyei  ouen  hpil  kyeng  ijip. 

L'auteur  a  composé  œs  œiirres  à  Teho9êg  chmè, 
c'est-à-dire  U  choei  hief^  district  de  SineH  teheouj 
au  Kiang  90H^  ViM S.  ¥\^ TIs^  Wk^  àoni  il  était 
alors  mandarin. 


496.     ±%n% 
Kûa  moun  ryel  Ijip. 

Collection  dbb  œuvres  de  Kùn^  nom  posTHruE  Jftmn 
ryd. 

20  vol. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  ok,  sans  mention 
exacte  du  titre. 

Auteur  :  Kim  Pou  êik,  ^  g  ftt,  surnom  Etp  tji, 
i;2l.  originaire  de  Kyeng  tjyau,  H^,  Grand 
Conseiller  ;  il  fut  fonctionnaire  sous  Sgouk  tjong,  et 
jusque  sous  In  Ijatig;  il  est  l'auteur  du  Sam  koukA 
keui. 


497.  ^  ffi  a  m 

Ri  9yang  houk  tjip. 

Collection  des  œl^res  du  Grand  Conseiller  Ri. 
13  vol. 
B.R. 

Auteur  :  Ri  Kyou  poj  ^  ^  ^,  surnom  Tchymn 
hyengy  ^  j|EP,  premier  postnom  In  tye,  ^  ft; 
surnom  d'enfance  Keui  long,  ^  ^  ;  originaire  de 
Hoang  rye,  ^  B|  ;  docteur  sous  le  règne  de  Myeag 


(•g: -^4)         (it/tBr<ic)  {X  S  «) 


GHAP.  n  :  PROSE.  285 

tjong^  de  Ko  rye,  Académicien,  Grand  Conseiller  ; 
nom  littéraire  Pàik  oun  ke  sa,  Q  S  S  it  ^^^^^ 
posthume  3Ioun  syouTij  ^t  M* 

Parmi  ses  œuvres,  l'une  des  plus  célèbres  est  la 
suivante  :    "Odes  sur  le  Roi  l'ong  myeng^\  ^  59  3Ê 
^,  Tony  viyeng  oang  hpyen  sL 


498.  m  M  M 

Sye  ha  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sye  ha. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Eim  Tchyoun,  f^  ^,  surnom  Ki  Ijiy 
^  ^>  autre  surnom  Tai  7iyen,  '^  ^,  originaire  de 
Eyei  tchyerij  BS  ^  ;  il  mourut  jeune  et  ses  œuvres 
furent   recueillies,  en  six  livres,  par  Ri  In  ro^ 


499.     g^   fcl 

Hpa  han  t/jip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hpa  han. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok,  le  Tong  sa  kang 
inokj  etc. 

Auteur  :  Ri  In  roj  ^  ^  ^,  surnom  3Ii  souy  ^ 
Jl^,  premier  postnom  Teuk  ok^  ^  ^,  originaire  de 
In  tjyouj  iZ.  jH*!  f  docteur  sous  le  règne  de  Myeng  Ijong^ 
de  Ko  rye.  Maître  des  Remontrances.  Le  Tong 
kyeng  tjap  keui  cite,  sous  le  titre  de  Hpa  han  tjipj 
fifl^  P3  ^»  ^^^  Collection  qui  est  peut-être  la  même 
quç  celle  ci. 

(^  ^  4)        U-/tt^5v»)        [X  m  m) 


286  LIV.  IV:  UTTÊRATUBEL 

500.     H   ra  ^  OU  îi  El  ^   {Toiig  kyeng  tjap  hmi). 
Po  han  tjip. 

COIXECTIOX   DES  ŒUVRES   DU   LETTRÉ    Po    hau. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok,  le  Tong  sa  kang  mioky 
etc. 

Auteur  :  Tchoi  Tjàj  ^  iSÊE»  surnom  Syou  tekj  ^ 
^,  premier  postnom  -4n,  ^,  nom  littéraire  Tongsan 
90Uj  J^  llj  5^  nom  posthume  Jloun  lehyeng^  3Ît  ^  * 
docteur  sous  Kang  Ijong^  Grand  Gouverneur  ;  origi- 
naire de  Hài  tjyouj  ^  f^* 


501.   ^  M  ^  m 

Khn  ouen  ai  tjip. 

Collection  des  œuvres  dv  21  secrétaire  Kim. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 
Auteur  :  Kim  Keuk  keui,  ^  ]^  £,,  originaire  de 
^y^^U  Oy^^f  S  W  y  Académicien  sons  Ko  Ijong. 


502.     A  g|  Jâ  ^ 

Hpal  kyei  il  ko. 

Œuvres  de  loisir  du  lettré  Hpal  kyei. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Tjyeng  Tjyen,  ^  ^.  Peut-être  le  même 
que  Tjyeng  Sijoun,  ^  ^,  qui  prit  plus  tard  le  post- 
nom  de  Euij  ^  :  ce  dernier,  originaire  de  Tchyeng 
V'y^^y  ïra  ^f  ^^^^  fonctionnaire  sous  Kh  tjong. 


\ 

1 


CHAP.  II  :   PROSE.  287 

503.      g^   M   ^ 

Hong  ai  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hong  ai. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Auteur  :  Hong  Kan^  )Ê^  "jjl,  surnoms  Hpyeng  poy 
^  "^,-et  OunpoUy  @  ^,  originaire  de  Hpoung  san^ 
^  LU,  docteur  sous  le  règne  de  OtLcn  Ijong^  de 
Ko  rye. 


504.     ^3181 

Ih  ijài  ran  ho. 

Œuvres  diverses  du  lettré  Ik  tjài. 

Citées  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Auteur  :  Ri  Tjyei  hyen,  ^  5^  ^,  surnom  Tjyoung 
sa,  ^  j®,  nom  posthume  Moun  ichyoung,  ^t  iÈ> 
originaire  de  Kyeng  Ijyou^  ]^  j^y  docteur  sous  le  Roi 
Tchyoung  ryel.  Président  du  Grand  Conseil  du 
Palais;  lettré  renommé,  élève  de  An  You,  ^î§> 
(ce  dernier  a  pour  nom  littéraire  Hoi  Aen,  R^  $f , 
nom  posthume  Moun  syengj  ^  ^  ;  il  fortifia  le 
culte  de  Confucius  en  Corée). 


505.     Sfc 

Ih  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ih  tjâi. 

3  vol. 

Citée  par  le  Tong  hyeng  tjap  heui. 
Cf.  ci-dessus. 


2^  LIV.  IV  :  UTTÊRATCRE. 


•>».   S  1t  Ri 

Ik  Ijài  tan  ho  hpyo  #i. 

Adresses,  poésies  et  œcvbes  diverses  du   lettsé  R 

tjài. 

OuTTage  cité  par  le  Tong  hyeng  tjap  keuL 
Cf.  ci-desraSy  n?  50L 


507.  â3t  i 
Ih  tjài  moun  tjip. 

Collection  d'œcvkes  du  lettré  Ik  tjài. 

Postface  par  Sye  aî,  ?§  J|^. 
Cf-  cî-deesos,  n?  5^)4. 

508.  ISl  llj  ^ 

3fo  9an  ko. 
Œuvres  de  3fo  mn. 

Cîtees  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur:  Tchoi  Hàî^  ^  ^,  surnom  Kn  myeng,  ^ 
^  y  autre  surnom  Syau  ong^  ^  ^^  nom  littéraire 
Tjyel  ong^  ^  ^,  descendant  de  Tclioi  Tch  i  oueuj  % 
^  jS  ;  docteur  sous  Tchyoting  ryel^  reçu  docteur  en 
Chine,  Grand  Recteur. 

509.  -  5t  ^ 

n  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  II  tjài. 

1  vol. 

B.R. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

(•^♦f -f)  U-/tBr<iî)  (39:  fi  ») 


CHAR  TI  :  PROSE.  289 

Auteur  :  Kouen  Han  koriffj  ^  ^  ^^  orîgînaîre  de 
A  n  long  y  ^  ^ ,  docteur  sous  le  Roi  Tchyoung  ryel. 
Conseiller  du  Palais,  exilé  par  Tchyoung  syouh  ;  nom 
posthume  Moun  htauj  ^t  ^fi- 


510.     1^^ 

Ka  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ka  tyeng. 

3  vol. 

S.Xv. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Hi  Kok,  ^  ^,  surnom  Tjyoung  po^  ^ 
^  ou  'ft'  5^,  premier  postnom  Ot^n,  ^;  originaire 
de  Han  san^  ^  |Jj  ;  docteur  sous  le  Roi  Tchyoung 
syoukf  reçu  docteur  en  Chine,  Conseiller  du  Palais  ; 
lettré  élève  de  Kouk  hen,  ^  ^  ;  il  fut  fait  Prince  de 
Han  San  y  ^]\\^  \  i^ora  posthume  Moun  hyOy  ]^ 


511. 

Tjjyd  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tjyei  tyeng. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Bi  Tai  tchyoung^  ^  ^  ^,  surnom  Tji 
tjyoung,  jh  4*»  originaire  de  JCyeng  tjyou,  ^  jHI* 
docteur  sous  le  Roi  Tchyoung  syouky  Conseiller  Secret, 
nom  posthume  3Ioun  tjyeng,  3Ît  ^^ 


290  LÎV.  IV  :  LITTÉRATUBR 

512.  mBM 

Tchyo  eun  tjlp. 

CoLLECrioy  des  œlvbis  du  lettré   Tchyo  eun. 

Citée  par  le  Tai  Umg  oun  oh. 

Auteur  :  Bi  In  pok,  ^  ^H  ^>  surnom  Keuk  ryei, 
^j|§;  docteur  sous  le  Eoî  Tchyoung  syouk^  reça 
docteur  en  Chine,  membre  du  Grand  Conseil  ;  nom 
posthume  Moun  tchyoung,  ^  J3R* 

513.  m  ^  ^ 

Ryoul  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ryoul  tyeng. 

Citée  par  le  Toi  long  mm  oh. 

Auteur  :  Youn  Trhâikj  ^  j^,  surnom  Tjyoung 
teky  ^  ^,  originaire  de  Mou  syong,  ]S^  ^,  docteur 
sous  Tchyoung  syatik,  membre  du  Grand  Conseil  ;  Dom 
posthume  Jloun  tjyengj  '^  ^. 

514.     î§  M  -t  ^ 

8ye  ouen  syd  ko. 

Œuvres  de  la  famille  Tjyeng,  de  Sye  ouen. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteurs  :  Tjyeng  Hpo^  ^  |J,  surnom  Tjyoung 
pouy  ^  ^,  nom  littéraire  Syel  kok,  ^  ^  ;  descen- 
dant d'une  vieille  famille  du  Ko  rye  ;  docteur,  Cen- 
seur sous  Tchyoung  hyei;  ensuite  exilé,  il  fit  un 
voyage  à  Péking. 

Tjyeng  Tchyou,  ^flâ>  surnom  Kong  kouen,  S 
^,  nom  littéraire  Ouen  tjài,  H]  ^,  fils  du  précé- 
dent ;  docteur  sous  Kong  min  ;  nom  posthume  Jtfimn 


GHAP.  II  :  PKOSE.  2W 

karij  ]^  19  ;   il  fut  ennemi  du  bonze  Sin  Ton^  5^ 
fil^,  et  ne  fut  sauvé  que  par  Tinfluence  de  Ri  Sàikj 

Tjyeng  Tchong^  ^|^,  surnom  3Ian  syehy  ^^> 
nom  littéraire  Pok  ijài,  ^  5^,  fils  du  précédent  ; 
docteur  sous  le  règne  de  Sin  Ou,  il  entra  au  service 
de  la  dynastie  des  Bi,  ^,  reçut  les  titres  de  Prince 
de  Sye  ouen,  f§  J[^  ^,  Serviteur  de  mérite  Fonda- 
teur du  Royaume,  Kài  kouk  kong  sin,  ^3  ®  -^ÎJ  Ë  » 
nom  posthume  Moun  min,  ^  ^. 

515.     oê  W  ^ 
Ton  tchon  tjip. 
-Collection  des  œuvkes  du  lettré  Ton  tchon. 

1  vol. 

B.R. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  <jBt  Tjip,  ^  ^,  premier  postnom  Ouen 
ryeng,  jt  ftp  >  surnom  Ho  yen,  ^  ^  ;  docteur  sous 
Tchyoïmg  mok  ;  poursuivi  par  la  haine  du  bonze 
Sin  Ton,  5^  Rl^,  il  changea  de  nom  et  se  retira  à 
Tchyen  nyeng,  jl|  $• 


516.     ^  # 

Eui  kok  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Eui  kok. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Ri  Rang  tjik,  ^  ^  li[,  surnom  Tchyeng 
^y^^9f  fp|  ÎBP»  originaire  de  Tchyeng  tjyov,  ^  j^3 
docteur  sous  Kong  min  ;  Grand  Compositeur. 


292  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


^ 


517.    ࣠ H  3t 

Keiin  sa  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ketin  sa  tjài. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Syel  Son^  ^  jJI,  suruom  Kong  auen,  ^ 
^,  d'origine  musulmane  ou  ouïgoure,  Hoi  holj  (H 
fil,  docteur  sous  les  Ytieti,  JC  J  ^^  1355,  ^  jE"h 
?r  ^^,  il  fut  chassé  par  les  rebelles  de  Chan  tcheath 
W-  !H4»  ^^'^^  ^^  district  actuel  de  Tnliao  tcJieou^  au 
Chan  touff,  U]  !^  W  iNi»  dont  il  était  magistrat: 
il  se  réfugia  en  Corée  et  fut  accueilli  par  le  Eoi 
Kong  min. 


518..     ^  ^ 

Ott/i  tjài  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Oun  ijài. 

Citée  par  le  lai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Syel  Tjyang  syou,  ^  -^  ^,  sumom 
IJtyen  minj  ^  J^,  fils  du  précédent  ;  docteur  sous 
Kong  min;  le  Roi  lui  assigna  Kyeng  ijyouj  ]||jfH> 
comme  lieu  d*origine^^- ;  il  devint  Président  du  Con- 
seil des  Finances  ;  nom  posthume  Moun  tjyeng^  ^ 


1.  Le  lieu  d*origîiie,  pon^  ;tC|  a  encore  aujourd'hui  une  grande 
importance  au  point  de  vue  du  culte  de  famille  et  de  racccssion  aux 
fonctions. 

(€-f -f)  U^G•<»  ix  s  ») 


CHAR  II  :  PROSE.  293 


519.  m  ^-  3(f 

Htyek  yak  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Htyek  yak  tjài. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Kiin  Kou  yong^  ;^  ^  ^,  surnom  Kyeiig 
V^9  Wi^f  premier  postnom  l^j'yel  mirij  ^  ^» 
originaire  de  An  tong^  ^  ^^  ;  docteur  sous  le  règne 
de  Kong  min;  Directeur  de  Tlmprimerie  Royale. 
S'étant  prononcé  contre  la  reprise  des  relations  avec 
les  Mongols  chassés  de  Chine,  il  dut  s'enfuir  de  la 
cour  et  se  réfugia  à  Bye  kang^  d'où  il  se  surnomma 
Rye  kang  e  eun^  Wi,TL^^\  plus  tard,  il  alla  en 
Chine  pour  porter  le  tribut  et,  pour  une  faute  légère, 
fut  déporté  par  ordre  de  l'Empereur  ;  il  mourut  avant 
d'atteindre  son  lieu  d'exil. 


620.     M 

Tong  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tong  tyeng. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :    Youn  8yo  tjongy  ^  J^  ^,  surnom  Hen 
syoakf    ^  ^,    petit-fils   de     Yotin    Tchàiky   ^  ^. 
docteur  sous  Kong  minj  Président  de  Ministère. 


521.   ^  m  *h  ^  £  -ffi:  ^ 

Pen  nam  pak  si  o  syei  ko. 

Œuvres  de  cinq  générations  de  la  famille  Paky  de 
Pen  nam. 

(•^  ^  ■^)        (ic/tt^ôv)        (3fc  m  m) 


294  LIV.  IV  :  UITÈBATOBE. 

3  vol. 

B.xv. 

Pen  itavif  est  une  localité  qui  dépend  de  Ra  jym^ 
JUI JW  (cf.  Tai  tong  oun  ok)  et  non  pas  un  nom  littéraire, 
comme  le  prétend  le  Tai  long  moun  hen  rok.  L'un 
deh  membres  de  cette  famille,  Pàk  Syang  tchyoung, 
^b  fnî  ^,, surnom  Syeng  pou^  ||j^  ^,  passa  l'examen 
de  docteur  sous  Kong  min  et  devint  Compositeur 
Royal.  Il  fut  bâtonné  et  exilé  par  ordre  du  Koi  Sin 
Ou    et   mourut  en   chemin  ;    nom    posthume  Moun 


522.     fil  ]\\  ^ 
Yang  tchyen  syei  ko. 

ŒUYBES  DE   LA    FAMILLE   Hc^   DE    YcLfig   tchyeït. 

3  voL 

Citées  par  le  Tai  toiig  oun  ok. 

Auteurs  :  He  Kenruy  f^-  ^,  surnom  Tjài  tjyotmg, 
>^  ^ ,  nom  littéraire  Ya  tang^  ^  ^,  docteur  sous 
Kong  mhif  Président  de  la  Chambre  de  la  Direction. 

He  Kiy  H^- 1^,  surnom  31ài  hen,  i^  $f . 

He  Tjong,  tii%  surnom  l^ong  kyeng,  ^^ 
autre  surnom  Tjong  tji,  ^  ^  ;  nom  littéraire  Syang 
ou  tang^  f?iî  S  ^  î  ^^  ^n  1434,  docteur  sous  Syei  Ijo, 
Grand  Conseiller  de  Syeng  tjong;  nom  posthume 
Tchyoung  tjyeng,  ,^^  ^. 

He  Swiy  frl^  ^j  surnom  Hen  tjij  j|j^  ;^,  nom 
littéraire  Ran  hen^  lî^ff,  frère  cadet  du  précédent; 
né  en  1444,  docteur  sous  Syeng  tjong ^  Grand  Conseil- 


CHAP.  II  :  PROSE.  295 

1er  du  Prince  de  Yen  mn;    nom  posthume  Moun 

He  Parij  f^- 1§!,  surnom  Moun  pyeng^  '^  j|^,  fils 
du  précédent  ;  docteur  en  1498,  mis  à  mort  la  même 
année. 


523.     4$r  ^  ^ 

Mok  eun  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Moh  eun. 

24  voL 
B.R. 

Citée  par  le  Tai  Umg  oun  ok. 

Auteur  :  Ri  Sàik,  ^  f§,  surnom  Yeng  syouk^ 
;^,  fils  de  Ri  Koky  ^^,  docteur  sous  Kong  min^ 
reçu  docteur  en  Chine,  Président  du  Conseil  du  Palais; 
il  fit  le  premier  observer  le  deuil  de  vingt-sept  mois  ; 
l'un  des  Sages  coréens  ;  il  a  pour  titre  Comte  de  Han 
San  y  $$  UJ  f^i  et  pour  nom  posthume  Moun  tjyeng^ 
;5t  ^ ;  ami  de  Tjyeng  Mong  tjyoUy  SR  ^  ^• 


524.  m  m 

Hpo  eun  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hpo  eun. 

3  vol. 

B.xv. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Tjyeng  Mong  ijyou,  ^  ^  ^  »  surnom  Tai 
ka,  ^  Pj,  originaire  de  Yen  il,  JΠ 0  ;  docteur  sous 
Kong  min,  chargé  d'une  mission  au  Japon  ;  plus  tard 

(•£^-^)        U/iu^sv»)        (X  m  m) 


^ 


996  LIV.  IV  :   LITTÉKATCRE. 

Prfeîdent  du  Consefl*  du  Palais  ;  il  ftit  tu^  près  de 
Syonff  to,  fôt^,  par  Ijyo  Yeng  kyau^  Ê^É« 
en  combattant  pour  la  dynastie  des  Gang,  3E-  D 
est  renommé  comme  Tun  des  pins  grands  Sages 
coréens  ;  nom  postliume  Motin  tchyoung^  ^  J^. 

Le  lettré  Sye  ai^  fi  J^,  a  écrit  une  postface  poor 
868  œuvres. 

^2o.  n  S  ^ 

To  eun  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré   To  eun. 

1  vol. 

B.R. 

Citée  par  le  Taî  long  aun  oh. 

Auteur:  Ri  Syoung  in^  ^^  t>  surnom  Tjàan, 
-f  ^,  originaire  de  Syeng  »an,  ^  \ll  ;  docteur  sons 
ITong  mÎTij  exilé,  puis  rappelé  sous  Sin  Ou  ;  il  fut 
enfin  banni  et  périt  sous  le  bâton  ;  élève  de  Rî  Sâii, 
^^,  et  considéré  comme  Tun  des  principaux  Sages 
coréens. 


526.     US  # 

Tok  kok  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tok  kok. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Syeng  Syek  vin,  J^  ^  ^,  surnom  TJà 
9yoUy  §  ^,  originaire  de  Tchyang  nyengj  ^  ^; 
né  en  1338;  docteur  sous  Kong  min;  Grand  Con- 
seillei-  de  Tyeng  tjong  ;  nom  posthume  Moun  kyen^y 


(•&-^+)  U-Aff<it)  ix   S  «) 


.        CHAP.  II  !  PROSE.  297 

530/»  m  #  ^ 

Sang  kok  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sany  kok. 

Citée  par  le  Tai  iong  oun  ok. 

Auteur  :  Syeng  Syek  in,  f^^  ^y  frère  cadet  du 
précédent,  Président  de  Ministère,  nom  posthume 
Tjyeng  hpyeng,  j^  ^. 


531.  m^iÈ 

Nam  tjâi  yoit  ko. 
Œuvres  de  Nam  Tjàî. 

Citées  par  le  Hou  tjà  kyeng  hpyen. 

Auteur  :  Nam  Tjài^  premier  postnom  Kyem^  ^, 
nom  littéraire  Koui  tyeng^  ^  ^,  originaire  de  Eut 
nyengj  ^  ^,  docteur  sous  Kong  min  ;  Grand  Cen- 
seur, puis  Grand  Conseiller  de  Hiai  tjoy  Prince  de 
Uui  San,  ^\1\  J^^^i  nom  posthume  Tchyoung 
Icyeng,  ^^  jp;. 


532.     $B 

JCyo  eun  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Kyo  eun. 

Citée  par  le  Tai  Umg  oun  ok. 
Auteur  :   Tjyeng  /  o,  ^  ^  ^,  surnom  Syou  ka, 
^  pj,  originaire  de  Tjin  tjyouy  ^  jftj  ;  docteur  sous 


1.  L'absence  des  n*f  527,  628,  529  provient  d'une  erreur  de 
numérotage  ;  quand  je  m'en  suis  aperçu,  l'impression  de  cette  Biblio- 
grapliie  étant  déjà  commencée,  j'ai  craint,  en  faisant  une  correction, 
de  troubler  l'ordre  des  renvois. 


2»  UV.  IV  :  UTTÉRATCKE.  . 


Konff  min;  membre  du  Grand  Conseil  sous  les  Ri, 
^  ;  nom  posthume  Maun  tyen^,  ^  ^* 


533.    M.  51F 

Tjyeng  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tjyeng  tjàu 

Cit^  par  le  Tax  long  oten  oh. 

Auteur  :  Pak  Eux  tjyoung,  44^  ^  t|=>,  snmom  Ijà 
^^9  "F  jS»  originaire  de  Mil  yang^  ^  K^  ;  docteur 
80U8  Kong  min^  il  devint  Compositeur  Royal  des 
Oa?igf  ^j  et,  sous  la  dynastie  actuelle,  atteignit  les 
fonctions  de  membre  du  Grand  Conseil. 


534.     M  *ï  ^ 

Ssang  fnài  iang  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  Ssang  mai  tang. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Ri  Tchyem^  ^  ^ ,  surnom  Syo  9yùuh, 
/J^  ^,  originaire  de  Hong  tjyou^  ^  j^  ;  docteur 
sous  Kong  min^  il  entra  au  service  de  la  dynastie 
actuelle  ;  nom  posthume,  Moun  an,  '^  ^. 


535.     H  ^ 

Sam  pong  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sam  po^ig. 

15  vol. 

S.xv. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 


CHAP.  II  :  PB06E.  299 

Auteur  :  Tjyeng  To  ijyeny  H^  ^  ^,  surnom  Tjony 
fjh  ^  ^9  originaire  de  Ponff  hoUy  ^  i^^  docteur 
sous  Konff  miriy  Grand  Conseiller  de  Htai  tjo. 

536.  îgf  ^  M 
Ho  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  letteé  Ho  lyeng. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Ha  Ryoun^  jBf  -^,  surnom  Tai  riniy  '^ 
^1  né  en  1347,  originaire  de  Tjin  yang^  ^  ^, 
docteur  à  la  fin  du  Ko  rye  ;  Serviteur  de  mérite  avec 
le  titre  de  Soutien  de  l'État,  Tyeng  sya  kong  miy  ^ 
St  ïft  E  >  sous  les  Rij  ^  ;  Grand  Conseiller  de  Htai 
tjo)ig  ;  Nom  posthume  Monn  tchyoung^  "^  Jj^. 

537.  %^% 

Yang  ichon  tj'ip. 

Collection  des  œuvres  du  LEmiÉ  Yang  tchon. 

9  vol. 
S.Il. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :   Kouen  Ketm,  ^  ^,  surnom  Ka  ouen^ 

pj  3^,  premier  postnom  Tji7iy  ^,  originaire  de  An 

iong^  ^  j|£,  élève  de  Hpo  eun^  Q  ^  ;  docteur  sous 

Kong  viinj  membre  du  Grand  Conseil  de  la  dynastie 

actuelle. 

538.  m^% 

Mai  lien  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  3Iài  hen. 


3W)  LIV.  IV  :  UTTÉRATERE. 

Citée  par  le  Ta!  lony  oun  ok. 

Auteur:  Kouen  Ou^  fllifi»  samom  Ijy'ou^tg  n<, 
tfï  4>  premier  pa&tnom  Ouen  you^  3K.  jÊ»  fi^re  cadeî 
du  précédent  et,  comme  lui,  élève  de  Hpo  «ru, 
H  1^9  docteur  sous  Sia  Ouy  Coiiij^>?itear  Roj«il  soas 
la  dvna^tie  actuelle. 


Tchyoun  tyeng  tjip. 

Collection  de«  œuvres  dv  lettré   Tchyoun  lyeny. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Pyeii  Kyei  ryany^  '^  ^^  ^,  .surnom  Ke 
kyeny,  ^  |QI,  ne  en  1369,  originaire  de  Jlil  yany, 
^  ^  ;  docteur  sous  Sin  Ou,  élève  de  Hpo  i  m, 
@  ^,  comme  les  deux  précédeiiti>  ;  il  fut  Grand 
Compositeur  sous  Ulai  tjony  ;  nom  posthume  Moun 
syouk,  ^M^ 


540.     W    ll4    tfr  ^ 

TJln  San  syel  ko. 

Œuvres  de  la  famille  Aa//y,  j>e  Tjin  san. 

2  vol. 

13.K. 

Citées  par  le  Tai  toiig  oun  ok. 

Auteurs  :  Kang  Hoi  pàiJc,  ^  îf|  f^,  surnom  Paà 
V^i  fâ  ;5C>  nom  littéraire  HUmg  tyeng,  ^^,  origi- 
naire de  Tjin  tjyou,  ^  jH^  î  docteur  en  1376,  il 
entra  au  service  de  la  dynastie  actuelle. 


CHAP.   II  :  PROSE.  801 


Katig  Syek  tehy  ^  ^  ^i  surnom  Tjà  myeuff^  ^ 
^,  nom  littéraire  Oan  i  tjàij  Çc  ^  ^,  fils  du  pré- 
cédent ;  nom  posthume  Tài  min,  ^  ^• 

Kanff  ffeui  an,  ^  ^  ^,  surnom  Kyeng  ou,  ^  j§^> 
nom  littéraire  In  tjàl,  '(il  j^>  ^1^  ^^^^  précédent; 
docteur  sous  Syei  tjoîig. 


Tchyeiig  kyeng  Ijip. 
Œuvres  de  Tchye/iy  kyeng. 

Citées  par  le  Tai  tang  oun  ok. 

Auteur  :  Youn  Hol,  ^  ^,  nom  littéraire  Tchyeng 
hyang,  ^  ^,  fils  de  Youn  Syo  tjong,  ^  îfâ  ^  5 
docteur  en  1402,  Grand  Compositeur  sous  Syeitjang  ; 
nom  posthume  Moun  to,  jîC  BL' 


543.     7lc  ^^  ^  M  ^ 

Yeng  ka  ryen  koi  tjip. 

Collection  des  œuvres  (des  deux  Kouen),  de  Yeng  ka, 

REÇUS  TOUS   deux   PREMIERS   AU   DOCTORAT. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteurs  :  Kouen  Tyeiy  ^  j^,  premier  postnom  7b, 
j{§,  surnom  Tjyoung  an,  ^  ^,  nom  littéraire  Tji 
ijàif  jL  ^9  fils  de  Kouen  Keun,  ^  jjIË  ;  docteur  sous 
Htai  tjong.  Grand  Compositeur  scrus  Syei  tjong  ;  noiu 
posthume  Moun  kyeng,  '^  JP;. 

Kouen  Ram,  ^  ^,  surnom  Tjyeng  kyeng,  JE  DBP» 
nom  littéraire  So  han  tang,  0f  pH  ^,  fils  du  pré- 

1.  Erreur  de  numérotage  ;  voir  note  de  la  page  297. 


3r>2  LIV,  IV  :  LITTKRATURfL 


cé^Jeiit,  lié  en   1420,  docteur  sfoii?-  *SyW  tjoniu  Grand 
Conisfrilk*r  de  Sy*l  tjo  ;   nom    posthume   Ik  hpifeng, 


•>M.    J^  î£  Ht  ^ 

Ha  m  ij  1/071  ff  êyei  ko. 

Œuvres  de  la  fahille  Ey  de  Ham  ijyong. 

Citées?  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteurs  :  E  Pyen  kap,  ^  ^  ^ ,  surnom  Ijà  êyen, 
"f  3fe»  docteur  sous  Hiai  tjong.  Compositeur  KojaL 

E  Ihjo  Ichycm,  ^  ^  |^,  surnom  J/a/i  ijyongy  ^ 
f3f ,  fil.s  du  précéilent  ;  docteur  sous  Syei  tjong^  Pré- 
sident du  Conseil  du  Gouvernement  ;  nom  posthume 
Moxia  hyOy  '^  ^. 

E  Syei  kyem,  018:^1,  surnom  Tjà  ik,  ^^s 
nom  littéraire  Sye  Ichyen,  5S  jl|,  ne  en  14î^K);  docteur 
sous  Tan  tjong.  Grand  Conseiller  du  Prince  de  Yen 
ma;  nom  posthume  Moun  tjyengy  "^  ^. 


iAo.     PI 
NohI  Ijai  Ijip. 

COLLECTIOX   DE.S   OEUVRES   DU   LETTRÉ    Saul   tjàl. 

o  vol.  in-4. 

B.B,  4  vol. 

Auteur  :  Ryany  Syeng  Iji,  V^WL^j  surnom  Syom 
pou,  1^  ^,  originaire  de  Nam  ouen^  ^  |g,  né  en 
1415,  docteur  sous  Syei  tjong.  Ministre  des  Fonc- 
tionnaires, Prince  de  Kam  ouen,  ^  J!^  ;§*,  en  1471  ; 
il  se  retim  de  la  vie  publique  en  1473  ;  nom  posthume 
Mouii  syany^  ^ 


(•^  -^  -f  )  (iî/tiî  <  iO  kx  m  %) 


CHAP.  II  :  PROSE.  303 

L'édîtîpn  que  j'ai  vue,  débute  par  une  préface  de 
1791,  Jl  K^  "i"  3l  ^  ^  ^>  composée  par  ordre  du 
Koî  par  m  Pyeng  mo,  ^^^.  Explîcateur 
Royal  :  Noul  tjàiy  en  1462,  "ffi:  M  A  ^,  demanda  à 
Syei  tjoj  de  fonder  une  Bibliothèque  Royale,  cette 
idée  ne  fut  réalisée  qu'en  1776,  '^^B.Wt.^ 
^  f^  ;  en  souvenir  de  la  proposition  de  Noul  tjâiy 
ses  œuvres  furent  publiées  par  la  Bibliothèque 
Royale. 

Cet  ouvrage  formant  six  livres,  contient,  outre  les 
œuvres  de  Tauteur,  quelques  compositions  en  son 
honneur,  en  prose  et  en  vers. 

Vie  de  Tauteur  ;  deux  fac-similé  de  son  écriture. 

Postface,  non  datée,  de  Ri  Poh  ouen^  ^)lâ 
Grand  Bibliothécaire. 


546.     i^  ^  5SF  ^ 

Po  han  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Po  han  tjài. 

4  vol. 

B.R. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Sin  Syouk  tjyou^  ^  '^'^f  surnom  Peni 
(^^y  fô  ^>  originaire  de  Ko  ryeng^  f^  S|,  né  en 
1417;  docteur  sous  Syei  tjong;  on  raconte  que  sa 
femme  voulut  Tétrangler,  parce  qu'il  avait  abandonné 
Tan  tjong  et  ne  s'était  pas  opposé  à  l'usurpation  de 
Syei  tjo;  Grand  Conseiller  de  ce  dernier;  nom  post- 
hume Moun  tchyoungy  '^  Jj^. 


301  LTV.  IV  ;  LITTERATURE. 


^ 


547.  S  ;ii  ifr  Hî 

Ryeiig  tehyen  syei  ko. 

Œuvres  de  la  famille  >Sîw,  de  Byeng  Ichyen. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteurs  :  Sin  TjoUy  ^  ^. 

Sin  Tjyong  ho,  ^  ^  f^^  surnom  Tchà  syo,  ^  ^, 
fils  de  Sin  Tchan,  t^  ^,  et  petit-fils  de  Sin  Syouk 

Sin  Tjàm^  ^  j§,  surnom  Ouen  ryang^  j^  ^,  nom 
littéraire  Ryeng  tehyen  tjà,  ^  J||  -^,  docteur  en 
lôl9y  bâtonné  et  exilé  la  même  année. 

Sin  Ouen^  ^  ^tc,  nom  posthume  Moun  hyo,  ^  ^. 


548.     5  ]\\ 

Ryeng  tehyen  tjip. 

Collection  des  œuvres  de  Ryeng  tehyen. 

Peut-être  le  même  ouvrage  que   le   précédent,  ou 
œuvres  de  Sin  Ijàm,  ^  j§. 


649.   m  ttl 

IH  kài  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Pi  kài  long. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Yong^  Grand  Prince  de  An  hpyeng^  % 
^^'}^^^,  surnom  Tchyeng  tji,  ^  ^,  autre  nom 
littéraire  Rang  kan  ke  «a,  ^5  ^  ^  lt>  fils  du  Roi 
Syei  tjo7ig;  il  fut  mis  à  mort  en  1453. 


CHAP.  n  :  PROSE.  305 

5*50.    pg  ^  ^  ^ 

Sa  kai  tyevg  ijlp. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sa  kai  tyevg. 

15  vol. 

B.xv. 

Citée  par  le  Tai  tmig  oun  ok  et  le  Htoiig  moxm 
koan  tji. 

Auteur  :  Sye  Ke  tjyeng^  f^  ^  iE>  premier  surnom 
Tjâ  oueuj  -jr  7C>  surnom  Kang  tjyoungj  p^ll  ^5  origi- 
naire de  Toi  syeng^  ^  Jsfe,  docteur  en  1444,  Grand 
Compositeur  sous  Yei  tjong  ;  nom  posthume  Moun 
tchyoungy  %  J^v 


nn 


Htai  tjài  tjip. 

Collection  dès  œuyees  du  lettré  Htai  tjài. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Ryoïi  Pang  syeny  ^  ^  ^,  surnom  Tjâ 
kyeij  -jr  ^»  originaire  de  Syou  (vulgaire  syé)  san,  ]^ 
iJj  ;  il  vivait  pendant  la  période  Yong  lo,  y^  ^ 
(1403-1424). 


552. 


Koi  ai  Ijip, 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Koi  ai. 

Citée  par  le  Tai  to7ig  oun  ok. 

Auteur  :  Kim  Syou  on^  ^  ^  îm>  surnom  3fou7i 
ryangj  ^  ^,  originaire  de  Ye^ig  son  y  y^  \1\  ;  docteur 
sous  Syei  ijong^  Président  du  Conseil  du  Gouverne- 
ment, nom  posthume  Moun  hpyeng^  '^  ^. 


306  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


553.      ^t   |tf 

Tjye  heii  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettre   ^y^  hen. 

Citée  par  le  Tai  long  mm  oh. 

Auteur  :  Bi  Syeh  hyeng,  ^5  ^^  ^ ,  surnom  F^ 
0^9  Ifâ  3£>  originaire  de  Yen  an,  ^  ^,  docteur  sons 
Syei  tjong;  il  reçut  de  Syeng  tjong  le  titre  de  Serviteur 
de  mérite  avec  la  qualification  de  Soutien  de  la  Eaison, 
Tja  ri  kong  sirij  "fë  ^  ^  ^,  et  fut  fait  Prince 
de  Yen  sgeng^  ÎÊ  Jift  /^  ^  ^  ;  Président  du  Conseil 
du  Gouvernement  ;  nom  posthume  Maun  kang,  "^  J^. 


554.  -m 

Sam  htan  tjip. 

Collection  des  œu\ties  du  lettré  Sam  htmi. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Auteur  :  Ri  Setnig  tjyo,  ^  ^  Q ,  surnom  Ymn 
POy  Mi^f  originaire  de  Ya7ig  syeuff,  Wl^y  doc- 
teur sous  Syei  tjong,  Président  de  Ministère. 


555.  m.^^ 

Sa  syouk  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sa  syouh  tjài. 
Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 
Auteur:  Kang  Heui  màingy  ^^^,  surnom 
Kyeng  syoun,  H^  ^,  autre  nom  littéraire  Oun  %yong 
he  sa,  ^  ^  ^  i»  frère  cadet  de  Kang  Heui  av, 
il^lS  ;  docteur  souBSyei  tjong;  membre  du  Grand 
Conseil,  nom  posthume  Moun  ryang,  "^  ^. 


CUAl;.  n  :  PfiOSË.  *  807 

S56.    :î?^  3fe  ^  It  ^ 

jRyauk  syen  èàing  you  ho. 
Œuvres  des  six  lettrés. 

3  vol.  îu-8. 

B.lv. 

Préface  par  Ijyo  Hyang^  de  Haa  yang^  ^  KIf  ffî 
j^,  datée  de  1658,  ^  H  ffi  j3|,  c'est  à  dire  j^  j^. 

Avertissement;  fac-similé  de  récriture  des  six 
lettrés  ;  leur  vie. 

Ces  six  lettrés  sont  les  six  fonctionnaires  fidèles 
au  Roi  Tan  ijong^  (cf.  Tjang  reung  iji)  qui  voulurent 
le  remettre  sur  le  trône  et  furent  tués  par  ordre  de 
Syei  tjoj  en  1456. 

Syeng  Sam  moun^  ^  !H  ^>  surnom  Keun  pOj  ^ 
'^,  nom  littéraire  Mai  tjyouk  hen^  ^^HTÏF»  doc- 
teur en  1438  ;  et  son  père  Syeng  Seung,  J5R  W-^ 
originaire  de  Tchyang  nyengj  ^  ^,  Commandeur 
Général  des  Gardes^  nom  posthume  Syaiig  hyei^  |i|^- 

Pak  Fàing  nyen,  i^h  ^  ^,  surnom  In  soUf  iZ, 
^,  originaire  de  Hpyeng  yang,  ^  1^  ;  docteur  sous 
Syei  ijangy  Ministre  des  Fonctionnaires. 

Ha  Oui  tiy  M  i@  i%i  surnom  Htyen  tjyang^  ^ 
^,  nom  littéraire  Tan  kyei,  j^^f  originaire  de 
Tjin  tjyouj  ^  jH1>  docteur  sous  Syd  tjong. 

Ri  Kaij  ^  !§,  surnom  Fàik  ko^  \^  i^,  autre 
surnom  Tchyeng  pOy  tp|  ^,  originaire  de  Han  san^ 
^  |lj,  docteur  sous  Syei  tjang ^  Compositeur  Eoyal. 

Byou  Syeng  (meiiy  ^  |^  ^,  surnom  Htai  tcho,  ^ 
^,  originaire  de  3Ioun  hoa,  ^  4ij>  docteur  sous  Syei 
tjong. 

(€^4)         (Mt^iv^)        (2fc  Hk  m) 


308  JtlV.   IV  :  LITTÉRATUREL 

Yoli  Euny  pou,  'gq  JBJI  ^,  originaire  de  Keui  kyei, 

Le  fils  de  Pak  Paing  nyea  échappa  à  la  mort  et 
fit  les  sacrifices  des  nix  familles  ;  un  de  ses  descen- 
dauls,  Pak  Syouny  ko,  ifY  ^  "È^,  a  écrit  une  postface 
pour  le  présent  ouvrage  (J!J^  J^,  1658). 

Postface  de  1645,  ^  @,  par  Kim  f^yang  heny  de 
An  tony,  ^  !^  ^  f^  W^y  Grand  Conseiller  de 
In  tjo. 

Postface,  non  datée,  de  Pi  Kyetig  ek,  ^j^^> 
Grand  Conseiller  de  Hyeii  tjoiig. 

Postface  de  1672,  î  ^,  par    You7i  f<à  kouk,  f* 

Pak  Syoung  ko,  étant  devenu  magistrat  de  2(yeng 
oiœlj  ^  ^,  où  sont  adorés  les  six  fonctionnaires 
fidèles,  fit  réparer  leur  temple  et  ra^ssembla  ce  qu'il 
put  trouver  de  leurs  ouvrages  ]X)ur  Vy  conserver; 
ces  œuvres  furent  ensuite  gravées  par  les  soins  du 
Gouverneur  du  Tjyen  ra. 


Ô57.  :^  ^  ^  m 

Ryouk  syeti  sàing  tjip. 

Collection  des  œuvres  des  six  lettrés. 

3  vol. 

Probablement  le  même  ouvrage  que  ci-dessus. 

Syeng  keun  po  tjip. 

Collection  des  œuvres  de  ^Syeng  Keun  po. 


CHAP.  II  :  PROSE.  309 

l.vol. 

B.R. 

Auteur:  Syeny  ^SW/i  moun^  /^znlll]- 

558.  i^m'^^M 

Tchyem  hpil  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvkes  du  lettré  Tchyem  hpil  Ijài. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Klm  Tjong  tjik,  ^  ^  |^,  surnom  Kyel 
ofh  ^  Mif  fils  de  K^im  Syouk  tjâ^  ^i^*^»^*^  docteur 
sous  Syei  tjoy  Ministre  de  la  Justice  ;  il  dépassa  la  répu- 
tation de  son  père  et  eut  un  grand  nombres  d'élèves. 
Accusé  auprès  du  Prince  de  Yen  sauy  comme  auteur 
du  Tyo  eni  tyei  pou,  il  fut  mis  à  mort  en  1498, 
J!J^  ^  ;  la  plupart  de  ses  élèves  furent  ou  mis  à 
mort  ou  exilés.   Nom  posthume  3Ioun  kan,  ^  ^. 

550.  m  n  11  m 

Mât  ouel  kl  H  y  tjip. 

Collection  de^  œuvres  du  lettré  3Iài  ouel  tany. 

9  vol. 

Citée  par  le  2\ii  lomj  oiui  ok. 

Auteur  :  Kim  Si  seup,  ^  ^  W>  surnom  Yel 
kyenyj  ^  JQl,  noms  littéraires  3Iài  ouel  tany,  i^ 
^  ^  ;  ^y^^  tjàm^  §  ^  ;  Tchyeny  han  tjâ,  1^  ^ 

1.  Surnom  TJà  pai,  ip  ;fê,  nom  littéraire  Kaiig  ho,  fllSB,  doc- 
teur sous  Sycl  fjong,  célèbre  sage,  élève  de  Ya  eun,  7&  S^>  originaire 
de  Syen  aaii^  ^  lll-  ^ 


310  LIV.  rV  :  LITTÉRATURE. 


^  ;  PyeJc  san,  ^  llj  ;  Tchyeng  euuy  ^  g;  % 
J^ngy  ^^\  0  êyei  ong,  |fe  ifr  ^  ;  originaire  de 
Kang  reiuuj^  ^  |^  ;  remarquable  j>ar  sa  précocité: 
il  connaisait  les  caractères  en  naissant,  à  trois  ans 
il  lut  le  Tcléotiç  ymig,  à  cinq  ans,  il  faisait  des 
vers  ;  Syei  tjong  Tappela  près  de  lui.  Lors  de 
Tusurpation  de  Syei  tjoy  il  brûla  ses  écrits  et  se  fit 
bonze  ;  plus  tard  il  se  maria  ;  à  la  mort  de  sa  femme, 
il  se  fit  bonze  de  nouveau. 


560. 

An  tjài  ijîp. 

Collection  bes  œuvres  du  lettré  Ati.  tJàL 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Syeng  Im,  f^iJ:,  surnom  Tjyoung  kyengy 
S  ÎBP,  originaire  de  Tchyang  nyeng,  ^  ^  ;  docteur 
sous  Syei  tjong ,  membre  du  Gi"aud  Conseil;  nom 
lX)sthume  3Ioun  an  y  ^  ^- 

561.     M  ift  ^  ^ 

Tjin  il  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  T/in  il  tjài. 

Citée  par  le  Tai  tang  oun  ok. 
Auteur  :  ^Sgeng  Kan^  J^  j^,  su  ru o ni  Soa  tjyoung, 
^  ffïf  frère  cadet  du  précédent  ;  docteur  en  1453. 


562.     JE    È 

He  pàik  tf/eng  tjip. 

Collection  des  œuvres  im  lettré  He  pàik  lyeng. 


CHAP.  II  :  PROBR  8U 

Citée  par  le  Tai  Umg  oun  ok. 

Auteur  :  Syeriff  Kyen,  ^Ift,  surnom  Kyeng  syotikf 
îl  :^f  autre  nom  littéraire  Yoriff  tjài^  ^  ^,  frère 
cadet  des  précédents,  docteur  sous  Syei  tjo^  Grand 
Compositeur  sous  le  Prince  de  Yen  san;  nom  post- 
hume Moun  tàij  ^ 


663. 

Ri  hpyeng  sa  tjip. 

Collection  des  œuvees  de  l'aide-de-camp  RL 

1  vol. 
S.xi. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Ri  Mokj  ^  ^,  surnom  Tjyoung  ong^  ^ 
^,  originaire  de  Tjjyen.  tjyouj  ^  jH1>  docteur  en 
1453,  élève  de  Tchyem  IipUy  ^^  $,  mis  à  mort  en 
1498. 


564.     0J  iF 

3foul  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Moul  tjài. 

• 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur  :  Son  Syoun  hyo^  ^  ^  ^,  surnom  Kyeng 
P^y  %^>  autre  nom  littéraire  Tchil  hyou  ke  sa, 
'\ji^^  zhy  originaire  de  Hpyeng  Mi,  ^  Jf|,  doc- 
teur sous  Tan  tjong,  membre  du  Grand  Conseil  ;  nom 
posthume  3Ioun  tjyeng,  ^ît 


(^1I#)        U/ii.i,$v»)    *  {%  mm) 


^ 


312  LIV.  IV:  LITTÉ31ATDKR 

'5C5.    pg  M  ^  ^ 

*SVî  oii  tyeny  tjip. 

Collection  des  œl^'res  du  lettré  *Sîrî  ou  tyeng. 

Citée  par  le  Tai  long  oini  oh. 

Auteur:  Sïk^  Prince  de  Pou  ri  m  y  S^^]^» 
surnom  Rang  ong^  j§  ^,  fils  de  Tjeung,  Prince  de 
Kyei  yang^  >^  ^  ^  ï@f  fils  luî-niême  de  Syei  Ijmg. 


566.     W  Jft 

Tchyeng  hpa  tjip. 

Collection  des  œuvkes  du  lettré   Tchyeng  hpa. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Ri  Ryouky  ^  ^,  surnom  Pang  ong,  ]ft 
^,  originaire  de  Ko  9yeng^  ^  Jj^,  docteur  sous  Syei 
tjo. 


Syo  yo  tjài  tjip. 

C0U.ECT10N  des  œuvres  du  lettré  Syo  yo  tjài. 

Citée  par  le  Tai  Imig  oun  ok. 

Auteur  :  Tchoi  Syouk  tjyeng^  -^  ;j^  j[^,  surnom 
Konh  hoa,  ^  ^,  originaire  de  Yang  tchyeng  %  jl|. 
docteur  sous  Syei  tjo^  Compositeur  Royal. 

568.     jt    È   ^  ^ 

He  pàik  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  He  pàik  tang. 

Citfe  par  le  Ta;i  tong  oun  ok. 
Auteur  :  Hmig  Koui  tai,  ^  ^  ^,  surnom  Kyem 
^y^^*»    ^^>   autre   nom   littéraire   Ha7}i   he   tyeng, 


(^•^•f)   *      U/t/îo)  (js:  m  ») 


CHAP.  II  :  FB06E.  813 

®  Êi  ^>  originaire  de  Pou  kyei^  ^  ^j  dans  le 
district  de  Eui  ketmg^  ^  S^  ;  docteur  sous  Syei  tjo  ; 
membre  du  Grand  Conseil  ;  mort  en  exil  sous  le 
Prince  de    Yen  san;   nom   posthume   3Toun  koang^ 


569.     tS^ 
Ran  tjài  tjîp. 

COLLECTION  DES   ŒUVKES  DU  LETTEÉ   Ran  tjài. 

1  vol. 

B.xv. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur  :  Tchai  Syouj  ^  ^,  surnom  Ki  tji,  ^  ^f 
originaire  de  In  ijyou,  j~Z  JWi  docteur  sous  Yei  tjong. 


570.     M.  B   ^ 

Hpoung  ouel  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hpoung  ouel  tyeng. 

2  vol. 
B.R. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur  :  Tyeng j  Grand  Prince  de  Ouel  sanj  ^  \\\ 
^  ©  "^j  surnom  Tjâ  mij  ^  ^,  fils  de  Tek  tjo7ig. 


571.     M  ÏÉ  I 

Syeng  koang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Syeng  koang. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 
Auteur  :  Sim  oueiij  Prince  de  IJyou  kyeiy   ^  ^ 
J|§,   surnom    Pàik    yen^    'fjâ  i^»    autre    nom 


(*^  ^)        (>^L^«v.)        {%  m  m) 


314  LÏV.  IV  :  LITTERA.TURE. 

littéraire  Meuk  tjài^  ^  5^,  descendant  à  la  troisième 
génération  de  Po,  Grand  Prince  de  Hyo  uyeng^ 
'^^'^^  ^,  fils  lui-même  de  Ilïai  tjong.  Sim 
otien^  étudia  sous  Tchyem  hpil,  ^^  ^,  et  fut  mis  à 
mort  en  1504;  il  est  regardé  comme  l'un  des  Sages 
coréens.     Nom  posthume  Moun  tchyoung^  ^  j£. 


572,     Z 

/  ah  tyeiig  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  /  ak  tyeiig. 

Citée  par  le  Tai  long  mm  oh. 

Auteur  :  Sin  Yong  hai,  ^  ^  Jj||[,  surnom  Kai  tjif 
îfÊ  ^1  autre  nom  littéraire  Syong  hyeiy  J^  ^,  né  en 
1463  ;  petit  fils  de  Sin  Syotih  tjyouy  ^  ^  ^^  docteur 
sous  Syeng  tjong ^  Grand  Conseiller  de  Tjymmg  tj&ng. 
Nom  posthume  Moun  hyeng^  '^ 


573.     7|C  g| 

Mbh  hyei  tjip. 

Collection  des  œuvees  du  lettré  3fok  hyei. 

Citée  par  le  Tai  tong  onn  oh. 

Auteur  :  Kang  Houj  ^  ^,  surnom  Sa  JiOj  J^  Jr» 
originaire  de  Tjin  tjyou,  ^JWl  docteur  en  1486; 
Président  du  Conseil  du  Gouvernement,  Serviteur  de 
mérite  avec  la  qualification  de  Pacificateur  du 
Royaume,  Tjyeng  houh  hong  si^i,  j^  @  'J^J  P.» 
Prince  de  Tjin  tchyen,  ^  jl|  ^  ;  nom  posthume 
Moun  hanj  ^  ^. 


CHAT.  II  :  PBOBE.  315 


574.  jL  Jh  £• 
Tji  tji  iang  ijip. 
Collection  des  œuvres  du  lettré  Tji  tji  tang., 

4  vol. 
B.xi. 

Citée  par  le  Tai  long  ouii  ok. 

Auteur  :  Kim  Màiiig  si/engy  ^  ^  ^y  surnom 
Syen  oueriy  ^  ^,  originaire  de  Hài  hypengy  1^  ^i 
docteur  sous  Syeng  tjong. 


575.     ^  3t 

Tchyoung  tjàl  tjip. 

Collection  des  œuvrfs  du  lettré  Tchyoung  tjài. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Tc/wi  Syouk  sàiîigj  -^M  ^  ^  >  surnom  Tjâ 
Ijiuy  ^  Ht,  originaire  de  Kyeng  fjyoti^  ]||  jf^H>  ^^^^ 
teur  sous  Syeng  tjongj  membre  du  Grand  Conseil, 
dégi-adé  en  1519  après  sa  mort. 


576.     m  Wi 

Tchak  yeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettre  Tchak  yeng. 

2  vol. 

B.Iv. 

Auteur  :  Kim  U  son^  ^  |^H  j^,  surnom  Kyei  oun^ 
^  S,  originaire  de  Kim  hàij  ^  ;^,  élève  de 
Tchyem  hpilj  fj^  ^,  docteur  en  1486,  compris  dans 
la  proscription  de  1498. 


816  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


577.     1^  ¥i 

Syou  hen  Ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  /Sft/ou  hen. 

Citée  par  le  Tal  long  aun  ok. 

Préface  par  Sye  aij  ®  J^> 

Auteur  :  Kouen  0  pok,  fH  JÊ  j|g,  surnom  Hyanj 
Ijij  ^  ;^,  originaire  de  Ryei  tchyen^  S§  ji|»  ^l^ve  de 
Tchyem  hpU^  fj^  ^,  docteur  sous  Syeny  Ijoiyj^  misa 
mort  en  1498. 


578.   :^  ^ 

Tcho  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tcho  tang. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Kang  Kyeng  ëyey  ^  ;^  ^,  surnom  Tjà 
mou7h  ^  ^f  originaire  de  TJin  tjyouj  ^  jHI,  docteur 
sous  Syeng  tjong  ;  bâton  né  et  exile  eu  1498,  puis 
gracié,  il  devint  Président  du  Conseil  Privé- 

« 

579.     UM  % 

Keum  nam  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Keum  nam. 

Citée  par  le  Rye  sa  tyei  kang. 

Auteur  :   Tchai  Pou^  ^  ^,  surnom  Yen  yen,  ^ 

,  originaire  de  Htam  tjin,  ^  ^,  dans  le  district 

de  lia  ijyouj  j^  ^|  ;  envoyé  en  mission  à  Quelpaërt, 

il  fit  naufrage  en  Chine,  sur  les  côtes  du  TcJie  kiatiÇf 

^  tL  ;  exilé  en  1498,  il  fut  mis  à  mort  en  1504. 


CHAR  II  :  PBOSE.  817 

580.       ^   ff   ^ 

Mang  hen  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  3fanfj  hen. 

Citée  par  le  Tai  Uyny  oun  ok. 

Auteur  :  Ri  TjyoUy  ^  ^ ,  surnom  Tjyou  Iji,  ^ 
j^,  descendant  de  Hâing  Ichoiiy  ^  ^,  docteur  bous 
S  yen  g  tjonyj  élève  de  Tchycm  hpilj  "{^  ^,  exilé  en 
1498,  mis  à  mort  en  1504.     • 


581.  m^% 

Mai  kyei  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Mai  kyei. 

10  vol. 

S.xv. 

Citée  par  le  Tai  long  oim  ok. 

Auteur  :  2jo  Ouiy  '^  j^^  surnom  Htai  he^  ^ 
originaire  de  Tchyany  nyeny^  ^  ^,  docteur  sous 
Syeay  tjoiiyj  élève  de  Tchyem  hpity  f||^  ^,  exilé  et 
mort  en  exil. 


582.     i\ 

jRoi  kyei  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hoi  kyei. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  You  Ho  iuj  "Hif  $f  ^ ,  surnom  Keuk  keuiy 
]Hi  S>  originaire  de  Ko  ryengy  ^  ^,  élève  de 
Tchyem  hpilj  f|^  ^,  docteur  sous  Syeng  Ijong. 


(•^^  4)        u^Li>«v^)        {%  m  m) 


318  LIV.  IV  :   LITTERATUBE: 

582"-  5t  ®  S  atn 

Moun  tjyel  kofig  you  ko. 
Œuvres  de  3Ioun  ijyeL 

1  vol.  in-4,  59  feuillets  formant  2  liv 

M.C.  _ 

Auteur  :  Tjyo  Ouen  keui,  f^  JC  ifô»  surnom  lii  tji, 
^  -2l>  ^^^  posthume  Jlaun  tjyelj  originaire  de  Han 
y^^f^iff  M  Wii  ^^^  ^^  14Ô7,  fonctionnaire,  il  résista  aui 
ordres  illégaux  du  Priuce  de  Yen  san  ;  plus  tard,  il 
réuisset  dans  diverses  missions  difficiles  et  arriva  à 
être  Conseiller  au  Grand  Conseil  :  il  mourut  en  1533. 
Un  de  ses  ancêtres,  Tjyo  Ryang  keuîj  j^  ^  3^,  avait 
été  au  service  de  la  dynastie  des  Yïiett,  JC* 


583.     JE  M 

He  am  Ijip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  He  am. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Postface  de  Sye  ai  y  |S  J^. 

Auteur  :  Tjyeny  Heid  ryany^  ^  ^  ^,  surnom 
Syoun  pouy  ^  ffe,  originaire  de  Hài  tjyoa^  ^  jHl  > 
docteur  sous  le  Prince  de  Yen  san^  exilé  en  1498, 
gracié  en  loOl  ;  il  se  noya  par  accident. 

Ô84.     ^U.M 

Tchyou  kang  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tchyou  kang. 

5  vol. 
13. R. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok^  le  Tjang  reung  tjij  etc. 


\ 


J 


CHAP.  Il:  PROSR  819 


Auteur  :  Nmn  Hyo  oriy  ^  ^  îS.*  surnom  Pàîk 
koiigj  \^  ^,  orîgînaire  de  Eui  nyengy  [^  ^,  élève 
de  Tchyem  hpilf  f|^  ^.  En  1504,  après  sa  mort,  il 
fut  accusé  et  jugé  comme  auteur  du  Ryouk  sin  tjyen, 
attentatoire  à  la  mémoire  de  Syei  ijo;  son  cercueil 
fut  ouvert  et  son  cadavre  mis  en  pièces. 


585.     %  ^ 

Ou  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ou  am. 

Citée  par  le  Tai  txmg  mm  ok. 

Auteur  :  Hong  Yen  tchyoung^  î^  ^  Jfet  surnom 
Tjik  kyeng,  i|[  5BP,  originaire  de  Pou  kyeij  ^  ^, 
docteur  sous  le  Prince  de  Yefi  san,  accusé  en  1504. 


586.     fê  Ip:  $f 

Eup  tchyoui  hen  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Eup  tchyoui  hen. 

5  vol. 

S.B. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  ok. 

Auteur:  Pak  Enn^  ^'h  ^>  surnom  Tjyoung  yeU 
ft*  Wt^  originaire  de  Ko  ryeng^  |^  §,  docteur  sous 
le  Prince  de  Yen  san,  mis  à  mort  en  1505. 


587. 

Noul  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  No^d  tjài. 

15  vol. 
B.K. 


320 


LIV.  IV  :  LnrÉKATDIŒ. 


"^ 


Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur:  Pah  Syang,  1^  j^,  surnom   Tchyang  <yW, 
"1^,  originaire  de  Tchyoung  tjyauj  j£  ^,  docteur 
en  1501. 


588.     ^^^ 

Tjyeng  am  tjip. 

Collection  des  œutbes  du  lettbé  Tjyeng  am. 

4  vol. 

B.R. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Tjyo  Kmng  tjoj  @  ^Jfe  ^,  snrnom  Hyo 
tjîky  ^  ^,  originaire  de  Han  yang,  ^^  ^,  élève 
de  Han  hotien,  ^  lla^^^  ;  docteur  en  1515,  Grand 
Censeur,  exilé  et  mis  à  mort  en  1519  (cf.  Ke\d  myo 
rok)  ;  nom  posthume  Moiin  ijyengy  '^  JE.  La  répu- 
tation de  Tjyo  Koang  tjo  égale  celle  de  son  maître. 


I 


^9-    M  1â 

Mo  tjâi  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  Mo  Ijài. 

7  vol. 
S.R. 

Citée  par  le  Tjang  reung  iji  et  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Kîm  An  houkj  ^  ^  S,  surnom  Koxà 

kyeng^  ^  JBPi  originaire  de  Eui  sycng^  ^  |^,  élève 


1.  Kîm  Hong  hpil,  ^^  ^»  surnom  Tai  hen,  ^  K,  originaire 
de  Sy<m  (vulgaire  Sye)  heting,  $  ^,  élève  de  Tchyein  hpil,  ftll, 
licencié  en  1480;  exilé  en  1498,  rais  à  mort  en  1504,  l'un  des  Sages 
coréens  les  plus  renommés. 


(^•f +) 


iMtXij^) 


ix  m  n) 


CHAP.  n  :  PROSR  821 


de  Han  houeuy  I^B^»  docteur  sous  le  Prince  de 
Yen  sarif  Compositeur  Royal,  Gouverneur  du  Kyeng 
Byang^  SE  fSfi  où  il  fît  imprimer  plusieurs  ouvrages 
de  morale  ;  exilé  en  1519,  rappelé  en  1537,  mem- 
bre du  Grand  Conseil.     Nom  posthume  Moun  kyeng, 


690.     JS  5(1 

Sa  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sa  tjài. 

2  vol. 

Auteur  :  Kîm  Tjyeng  kouk,  ^  jE  H>  surnom 
Kotik  hpUy  @  5S5>  frère  cadet  du  précédent  et,  comme 
lui,  élève  de  Han  hotcenj  1^  8a,  docteur  en  1509  ; 
il  ne  fut  pas  compris  dans  la  persécution  de  1519  ; 
membre  du  Grand  Conseil.  Nom  jtosthume  Mbun 
mokf  ^ 


591.     ^  )I> 

Yang  sim  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Yang  sim  tang. 

Postface  par  Htai  kyeiy  ^^- 

Auteur  :  Tjyo  Syeng,  ^  ^,  surnom  Pàik  yang, 
iÙ  fê>  originaire  de  Hpyeng  yang,  ^  i^,  élève  de 
Tjyeng  am,  ^^. 

692.  ^  m  $k 

Tchyoung  am  tjip.     *  •    " 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tchyoung  am. 


LTV.  IV  :  UTTÉSATURE. 

15  vol. 

B.R. 

Citée  par  le  Tai  ton^  oun  oh. 

Auteur  :  K\m  Tjyen^^  ^^  ^p,  samom  (he% 
Ichyoungy  7C  ^>  originaire  de  Kyeng  tjyou,  §^  ^; 
docteur  en  1508  ;  Ministre  de  la  Justice,  bâtonné  et 
exilé  à  Quelpaêrt  où  Jl  se  suicida.     Nom  posthume 


693.  ^  Sir 

Yong  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré   Yong  ijâi. 

7  voL 

B.R. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur:  Ri  Hàing,  ^^,  surnom  Tchàik  tjî,  j| 
;2l,  docteur  en  1478,  originaire  de  Teh  «yaw,  ^ijfi't 
opposé  aux  exilés  de  1519  sur  la  question  de  la 
réhabilitation  de  la  reine  Sirij  {^^  J3^,  femme  de 
Tjyoung  tjong ;  il  se  retira  à  Myen  tchyen,  ^]\\\ 
plus  tard,  il  devint  Grand  Conseiller.  Nom  post- 
hume Moung  tyengy  ^  ^. 


594.     1^ 

Eum  ai  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Eum  ai. 

Citée  par  le  Tjang  reuvg  iji,  le  Tai  long  oun  oh,  etc. 

Auteur:  Ri  Tjà,  ^fj,  surnom  Tchà  ya,  ^ffi 

descendant  de  Mok  eun,  ^  Ht»    docteur   en  1504  ; 


(*-f -f) 


(>ylBt*<>) 


{X  m  ») 


•\ 


CHAP.  II  :  PB06R  323 

membre   du   Grand   Conseil  ;    exilé  en    1519,   puis 
gracié  ;  exilé  de  nouveau.    Nom  posthume  3I(m7i  eui. 


595.     ^fÊ  ^  ^ 

Hoa  tam  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hoç,  tam. 

Citée  par  le  Tai  long  aun  oh. 

Auteur  :  Sye  Kyeng  tekj  f^  ^  ^,  surnom  Ka  koUj 
"pj  ^,  autre  nom  littéraire  Fok  ijài^  ^  5^,  originaire 
de  Tang  Byengy  ^  J^,  élève  de  Hian  sou,  ^  M»"^  ^1 
vécut  dans  la  retraite  et  refusa  toute  fonction  ;  Tjyoung 
tjong  lui  donna  le  nom  posthume  de  Moun  kang,  ^ 

;,  et  le  titre  posthume  de  Grand  Conseiller, 


596.     ^  ^ 

Mou  reung  tjap  ko. 

Œuvres  diverses  de  Mou  reung. 

Citées  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Tjyou  Syei  peung,  ^  "tth  ^j  surnom 
Kyeng  you,  JP;  j^E»  »om  littéraire  Sin  ijài,  fl|  5^, 
originaire  de  Syang  tjyou,  ^  ^,  docteur  sous 
Tjyoung  tjong,  Vice-compositeur  royal;  en  1543,  il 
fonda  à  Pàik  oun  tong,  Q  ^  ^,  dépendant  de  Syoun 
keung,  )l[j|  ^,  dont  il  était  magistrat,  le  Collège  de 
Syo'  syou,  i|@  i^  $  ^,  en   l'honneur  de  An  You, 


1.  /?/  Yen  kj/euff,  ^|£|||,  surnom  Tjyamj  kil,  :&  "Si  originaire 
de  Koauff  tjyou,  J|  jHi»  élève  de  Tjyetifjf  avh  ^  ^. 


824  LIV.  IV  :  LITTÉBATUBE. 


^  ^,  et  de  deux  autres  Sages  :  c'est  le  premier 
Collège  fondé  en  Corée  ;  en  1550,  le  Roi  fit  don  à  ce 
Collège  d'un  tableau  dédicatoîre  écrit  de  sa  maio. 


597.     fe  ^ 

Syofiff  am  tjip. 

Collection  des  œuvbes  de  Syong  am. 

Citée  par  le  Htong  maun  hoan  ijL 

Auteur  :   Ryou  Koan^   H^  }^,    surnom   Koan  Iji, 

^,  né  en  1484,  originaire  de  Moun  hoa,  ^ft> 

docteur  en   1508,   Grand   Conseiller    de    In    tjong, 

accusé  faussement  de  conspiration    et   mis   à  mort, 

réhabilité  par  Syen  ijo. 


598.     ;^  0^  ^ 

Tjyang  eum  iyeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ijy^^g  ^^^  ty^^^y* 
1  vol. 
B.xi. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur:    lia  Sik,   JS^^,   surnom    Tjyeng   onenj 
jE5)§,  originaire  de  An  tycng^   district  de  Pi  an, 
Jt  é  ^  éi  mis  à  mort  en  1545. 


599.     ^  iF  Jt 
Syong  tjài  you  ko. 
Œuvbes  de  Syong  tjài. 

2  vol.  in-4,  formant  4  livres. 
Auteur  :    Ra  Syei    tchwny    |^  ^  j^,    surnom  Pi 
seungy  2  ^y  originaire  de  Ra  tjyouj  M  jHlf  né  en 

(•^•f  4)*  UAIÎO)  (39:  S  «) 


# 

CHAP.  U  :  PB06E.  325 

1498,  docteur  sous  Tjytmng  tjong^  Grand  Censeur; 
mort  en  1551,  En  1642,  un  temple  lui  fut  élevé  à 
Syong  rim  mriy  fô  I^  |Jj,  ses  œuvres  furent  imprimées 
à  l'aide  de  caractères  mobiles  en  1776  et  furent 
gravées  en  1829, 

Préface  en  caractères  cursife,  de  1801,  ^f^^ 
^^jJS'g,  par  Sang  Hoan  keuiy  de  Tek  eun,  ^)^ 

Fac  similé  de  l'écriture  de  Syong  tjài. 

Postface  de  1657,  ^  f^  X  M>  P^^  ^^  Keui  hyeng^ 
de  Tjyen  eu%  ^  ^  ^  ^  ^• 

Postface  de  1810,  :^  Itfë  7C  ^  0  1^  ^,  par 
Song  Tchi  hjou,  de  Eun  ijin,  M  ^  tI^  1?  ^« 

Postface  de  1811,  Ji  ;^  +  —  ^,  par  Hong  Syek 
tjyouj  de  Hpoung  san,  M  Ul  i^  1^  ^  - 


600.     RI  # 

Yang  kok  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Yang  kok. 

Citée  par  le  Tài  long  oun  ok. 

Auteur  :  So  Syei  yang  y  ]i^  itt  ^j  surnom  En 
kyeniy  ^  |^,  originaire  de  Tjin  tjyoUf  '^  JH^,  docteur 
en  1509;  Président  du  Conseil  du  Gouvernement. 


601.  mm ^  ± 

Soi  tjài  syen  sâing  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hoi  tjâi. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur:  Ri  En  tyeky  ^^jft,  surnom  Pok  ko, 
^  "Èj  autre  nom  littéraire  Tjà  kyei  ong,  ^ 


(€  ^  ^)        UAt^ôv>)        (3fc  II  m) 


s»  Uy.  IV  s  UITÉRATCJRR 

premier  postnom  Tyeh^  ^,  auquel^  par  ordre  de 
Tjyaung  tjonff,  il  ajouta  le  caractère  -£n,  ]§^,  origi- 
naire de  Bye  tjyau,  0[  jHi>  docteur  en  1514  ;  membre 
du  Grand  Conseil  ;  en  1547,  exilé  à  ITang  kyei, 
ÎL^9  où  il  mourut;  nom    posthume   Moun  otcen, 


eo2.  m^x 

Hoi  tjài  moun  Ijip. 

Collection  des  compositions  du  lbttbjè  Hai  tjài 

Citée  par  le  Tong  hyeny  Ijap  keui. 
Cf.  ci-dessus. 

603.     i^jt  ^ 

So  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettké  So  tjàL 

Auteur  :  Ro  Syou  sin,  £  ^  ^^,  surnom  Kàa  hoi, 
HE  tft>  originaire  de  À"oan^  </yoM,  :Jfc  jH1>  docteur  en 
1543,  élève  de  ffoi  tjàij  V^  5lF>  ^t  de  Hlan  sou, 
^  J^  ;  exile  en  1547  ;  Grand  Conseiller  de  Syen  Ijo; 
nom  posthume  Moun  kan,  '^  f|f ,  ou  Matin  eux,  ^  ^* 


604.    ;*:  li  ^ 

Tai  Icoan  ijà  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  sage  Tai  koa?i. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Auteur  :  Sim  Eui,  jjfc  ^,  surnom  JStii  Ijiy  ^\2l> 
nom  littéraire  Tai  koan  tjài,  'J^  ^  5^,  originaire  de 
Hpoung  sarij  ]§j  |lj  ;  docteur  sous  Tjyming  tjong. 


(•^•t-f)  (>/tlî<»  ix  fi  ») 


CHAP.  n  :   PROBE.  827 

O 


605.     itf^^^ 
Tai  hoan  pon  tcho. 
Brouillons  de  Tai  koan. 

12  vol. 

Cf.  ci-dessus. 


606.  ît  a: 

Tchyeng  hang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tchyeng  hang. 

3  vol. 

Auteur  :  Ri  Tjyei  «m,  ^  j^lF  RS>  surnom  Mong 
eung,  ^  |^,  originaire  de  Tjye?i  euiy  ^  ^,  Com- 
mandant de  forteresse  sous  Tjyoung  tjong. 


607-     jBf  ffi 

Ha  sye  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ha  sye. 

13  vol.,  autre  édition  en  8  vol. 

B.xl. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Kim  Rin  hou,  ^(1^1^,  surnom  Hou  tji^ 
j|[  ;^,  originaire  de  Oui  san^  ]^  \\\  ;  élève  de  Mo 
tjâi,  ^  ^  ;  docteur  sous  Tjyoung  tjong j  Explicateur 
sous  In  tjong;  nom  posthume  Moun  tjyeng^  ^  JE- 


S28  LIV.  IV  :  UTTÉRATUREL 


608.    rjfeîîf 

Ki  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ki  ijàî. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

Auteur  :  Sin  Koang  Aa/i,  ^  3^  ^,  surnom  Hm 
ijh  ^  ^1  autre^  surnom  Si  hoi,  ^  R^,  autre  nom 
littéraire  Rak  po^ig^  H^  $,  descendant  de  Sin  Syoû 
tjyou,  ^î^:J5*;  docteur  en  1510;  Grand  Com- 
positeur sous  In  tjong;  nom  posthume  Moun  km, 


609.     H  K 

Kaui  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Koui  am. 

Citée  par  le  Hou  tjà  hyeng  hpyen. 

Auteur  :  Ri  Tjyeng,  $  ^,  surnom  Kang  i,  %  % 
originaire  de  Sa  tchyen,  fQ  jl|  ;  docteur  sous  Tjyomg 
tjong. 


610.     ^ 

Nam  myeng  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Nam  myeng. 
3  vol. 

B.xv. 

Citée  par  le  Tai  tong  oun  oh. 

Postface  de  Sye  ai^  ffiJlË- 

Auteur:  Tjo  Sik,  WM.  surnom  Ken  Jjyoung, 
H  fli,  originaire  de  Tchyang  nyeng,  ^  ^,  il  vécut 
sous  Myeng  tjo?ig  et  Syen  tjo  et  refusa  toutes  fonc- 
tions. 


ÇHAP.  n  :  PBOSE.  329 

-611.  '^mM 

Hioi  kyei  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hioi  kyei. 

31  vol.  în-4,  formant  49  livres. 

B.B. 

Auteur  :  Ei  Hoang^  ^  ^,  surnom  Kyeng  ho^ 
JP;  y^  ;  autre  nom  littéraire  Htoî  to  ongj  ^  |^  ^, 
tiré  du  nom  de  la  montagne  Toj  i^  Uj^  où  il  se  retira; 
descendant  d'une  famille  illustre  sous  la  dynastie 
de  Ko  rye  ;  né  à  O/i  kyei  n,  îS.  ^  M>  dépendant  de 
Ryei  an,  ji[  ^,  en  1501,  5Z,  ?è  +  0  ^  ;  docteur 
sous  Tjyoung  tjong;  Président  du  Conseil  du  Gou- 
vernement, mort  en  1571,  jE  ^  ^  ^  ;  nom 
posthume  Moun  syourij  ^  J^  ;  Grand  Conseiller  après 
sa  mort.  Ce  célèbre  Sage  eut  un  grand  nombre 
d'élèves. 


612.     5l  g|  3fc  4 

Hlai  kyei  syen  sàing  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hioi  kyei. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 

C'est  sans  doute  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 


613.     i^ 

ITo  po7ig  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ko  pong. 

Auteur  :  ITeui  Tai  seung,  -^  ;;^  J|*,  surnom  Myeng 
eriy  ^  ^,  docteur  en  1558,  élève  de  Ri  Hoang^ 
^^,  Grand  Maître  des  Bemontrances,  nom  post- 
hume Moun  heuj  ^  ^. 


330  LIV.  IV  :  IJTTÊRATDRE 


'^ 


614.  m  3fc  4  ^  « 

Ryang  8yen  9àing  oang  poh  sye. 
Correspondance  des  deux  Lettrés. 

2  vol.  in-8. 

Lettres  de  Ri  Hoang^  ^  J^,   et  Keui  Tai  $emg, 
^;K^i  ouvrage  imprimé  on  1 788,  ^J^ï^. 


615.     ^  g| 

Keum  hyei  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Keum  hyei. 

1.  vol. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  oh. 

Auteur  :  Hoang  Syoun  ryang ^  ]^  ^  ^,  surnom 
Tjyoung  ke,  ^  ^y  originaire  de  Hpyeng  hài,  ^  %  ; 
docteur  en  1540,  élève  de  Htoi  toy  ^  ^. 


616.     ^   |Si| 

Han  hang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  ITan  hang. 

6  vol. 

B.xl. 

Auteur  :  Tjyeng  Syoul,  ^  ijfc,  surnom  To  ka,  Jl 
Pj,  originaire  de  Tjrn  tjyou,  ^  Jf^^,  élève  de  Ri 
JSbangy  ^  ^,  nom  posthume  Moun  moh,  ]^  i^. 


/ 


CHAP.  II  :  PEOSE.  S31 

617.       ®    ^    ^ 

Sa  arn  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sa  am. 

3  vol.  in-8,  formant  4  livres,  ' 

B.R.  5  vol. 

Auteur  :  Pak  Syomij  jf^j^  ^,  surnom  Hoa  syoukj 
ffl  M.*  originaire  de  lia  tjyou,  j^  fH,  né  en  1523, 
^  ^  ^  :^>  mort  en  1589,  Grand  Conseiller  de 
Syen  tjoj  nom  posthume  Moun  tchyoung^  ^C  ^"fe* 

1^  postface  de  1592,  3&  M>  P^r  ^^  Kyeng  syek^ 

2?  postface,  non  datée,  de  Hofig  Tjik  hpily  ^  ^ 

3?  postface  de  1856,  ^  )^y  par  À7//i  Ileung  keuuy 
de  ^/i  /o7i(7,  ^  :^  É:  ^  1É-  ' 

4?  postface  de  1857,  il  ;i  A  ^  T  E,  par  7)> 
7b?^  syoun,  de  yan^  (/y<>î^i  ^  ^  ^  -^  ^» 

5?  postface  de  1857,  5Ë  ^  >^  ]^  ^  ^'^'  ^  <li^^® 
T  E  >  par  Fot^^  ^y^^y  AyeTi,  ^  ^  ^. 

6S  postface  de  1857,  ^  H  0J  T  S,  par  /Si^w^r  ÎW 

«y^.  ^  ^  ?!• 

7S  postface,   de   la  même   date,   par    Sim  Kyeng 
tchàiky  ;^  ®[  îH. 
Les  œuvres  sont  suivies  de  la  biographie  de  Tauteur. 


618.     fé  i^ 

O  eum  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  0  eum. 

3  vol. 


332  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


Auteur  :  Youn  Tau  syati^  ^3"  -^  ^,  surnom  Tjh 
aiigy  ^  fCp,  originaire  de  Hai  hpyettg^  î^  ^,  né  en 
1533,  Grand  Conseiller  de  Syen  tjoj  nom  posthume 
Maun  tjyeng,  %  i||- 


610.     ^  ^ 

Ou  hyei  tjip. 

Collection  des  œuvkes  du  lettré   Ou  kyeL 

6  vol. 

B.R. 

Ouvrage  cité  par  le  Tjang  reung  iji. 

Auteur  :  Syeng  Hon^  f^  ^,  surnom  Ifo  ouen,  }§ 
^,  originaire  de  Tchyang  nyeng^  ^  ^,  nom  post- 
hume Moim  haiij  ^  |S[,  nommé  Grand  Conseiller 
après  sa  mort. 


620.    H  ^  4^  gliH 

You  sa  ou  kyei  syok  tjip. 

Suite  à  la  Collection  des  œuvres  du  lettré  Oii  kyei 

Ouvrage  cité  par  le  Hou  tjà  kyeng  hpyetu 


621.     ^  M 

Tchyou  hpo  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tchyou  hpo. 

Citée  par  le  Hotc  tjâ  kyeng  hpyen. 

Auteur:  Hoang  Sin,  l^iH,  surnom  Sa  syoukt 
M^l^f  originaire  de  Tchyang  otien,  ^  ]^,  élève  de 
Syeng  Hon^  JjSL  W>  ^^^  posthume  Moun  min,  ^  f^- 


CHAF.  II  :  PBOBE.  333 

622.      51   ^  è   # 

Ryoul  kok  tjyen  sye. 

Œuvres  complètes  de  Ryoul  kok. 

I.  20  vol.  in-4. 
B.R. 

'  Auteur:  Ri  /,  ^ïÇ,  surnom  Syoïik  hen^  1^^9 
originaire  de  Tek  syou,  ^  7|c,  né  en  1536,  à  Ka7ig 
reimffy  ^  ^,  d'une  famille  illustre  depuis  la  dynastie 
de  Ko  rye,  Ministre  de  la  Guerre,  mort  en  1584. 
Nom  posthume  Moim  syengy  ^  ^.  Il  est  regardé 
comme  l'un  des  plus  grands  Sages  de  la  Corée;  il 
avait,  dit-on,  prédit  l'invasion  japonaise  et  plusieurs 
circonstances  qui  s'y  rapportent. 

Une  première  édition  de  ses  œuvres  fut  donnée  en 
1611,  ji^  ^  5j5  ^',  et  une  seconde  plus  complète  en 
1744,  ^j^^^  ^\  cette  dernière,' que  j'ai  vue, 
renferme  une  postface  de  Ri  Tjàiy  ^  ^. 

II.  Il   existe   de   cet  ouvrage   une  édition   commune 
in.l2.  * 


623.    ^  ;ai 

Syong  kang  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  Syong  kang. 

Auteur  :  Tjyeng  Tchyelj  ^  î|j[,  surnom  Kyei  ham^ 
^VS>  originaire  de  Yen  il,  J§  Hj  né  en  1536, 
Grand  Conseiller  de  Syen  Ijoy  nom  posthume  Moun 
tchyeng,  5t  î§- 


\ 


334  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

624.  m  MM 

Sye  al  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettbé  Sye  au 

10  vol.  grand  in-8,  formant  20  livres. 

Citée  par  le  Htang  moun  koan  tjL 

Auteur  :  Ryoxi  Syeng  ryofig,  ^  J^  f^,  surnom  / 
kyeny  fin  ^,  originaire  de  Hpotuig  safij  ^  ^],  né 
en  1542,  élève  de  Htoi  kyeij  j^  ^,  Grand  Conseiller 
de  Syen  tjoy  célèbre  comme  lettré,  nom  posthume 
Moun  tchyoung^  ^  J^^. 

Ses  œuvres  contiennent  plusieurs  pièces  relatives 
à  l'invasion  japonaise. 

Préface  de  Ri  Min  kmiy  ^  |&  ^,  datée  de  1633, 


m^ 


Postface  de  la  même  date  par  Tjyang  Hyen  koang, 


625.  14  ^  ^ 
Yang  myeng  tjip* 
Collection  des  œuvres  du  lettré  Yang  myeng. 

Postface  de  Sye  ai^  S  M* 


626.     fig  ^   ^  $ 

Yang  myeng  yo  sye. 

Écrits  importants  du  lettré  Yang  myefig. 

10  vol. 


CHAP.  n  :  PROSE.  335 

627.  ^mM 

Sa  hyei  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sa  hjei. 

11  vol. 

S.xl. 

Auteur:  Khn  Tjyang  snhigy  ^^^,  surnom 
Heui  ouerif  ^  7C>  originaire  de  Koang  san,  '^  |il, 
élève  de  Ryoul  kok,  JH  ^,  lettré  célèbre,  fonction- 
naire ;  nom  posthume  Monn  ouerty  ^  7C» 


C28.     PI 

Tong  tchyoun  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tong  tchymn.^ 

Auteur  :  Song  Tjyoun  kil^  ^  ^  "n",  surnom  Myeng 
P^9  ^  ^>  originaire  de  Utm  tjinj  ,§,  ^,  élève  de 
Kim  Tjyang  sàing,  ^  ;^  ^,  nom  posthume  3fmm 
tjyerigy  %  È. 


G28»>^-    |ql  ^  ^IJ 

Tong  tchyonn  pyel  tjip. 

Collection    spéciale    des    œuvres    du    lettré    Tong 
tchyoun. 

5  vol. 
B.xv. 


629.  â  ^ 
Pàik  8a  tjip. 
Collection  des  œuvres  du  lettré  Pâik  sa. 

23  vol. 


8S8  LIV.  IV  :  LITTÉBATUREL 


Auteur  :  Ri  Hang  pokj  ^^  fg  ]|g,  surnom  ÎJa 
9yangy  -f  ^,  né  en  1556,  originaire  de  Kyeng  tjyoH, 
jH  j^f  Grand  Conseiller  de  St/en  Ijo,  mort  en  1618; 
nom  posthume  Mmm  icki/oun^j  ^  j^. 


630.     *!  Sg 

3Iâi  t'Ckaîig  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  3fm  tchang. 

3  vol.  în-4,  formant  G  livres. 

Auteur  :  Tjyeiig  Sa  sin,  ^  zh  "fn  >  surnom  Tjàpm, 
•^^,  né  en  1558,  à  Peiik  7na  am  ri,  préfecture  de 
An  tmigy  ^  J^  ^b  i^  ft  Mi  fonctionnaire  ;  mort  en 
1619;  Ministre  des  Rites  après   sa    mort,   en  1650, 

Cette  collection  renferme  la  biographie  de  T/yo 
Oan  pyeky  ^  ^  ^  :  ce  lettré  coréen,  fait  prison- 
nier par  les  Japonais,  devint  Tesclave  d'un  marchand 
qui  l'emmena  en  Annam  ;  la  description  de  la 
traversée  est  pleine  de  détails  fantastiques;  les 
Annamites  sont  représentés  comme  très  commerçants 
(le  commerce  serait  fait  par  les  femmes)  et  très  lettrfe. 


631.  ra  ^ 

Sa  myeng  ijip. 

Collection  des  œuvres  de  Sa  rayeng. 

I.     3  vol.  grand  in-8,  formant  7  livres  et  d^  annexes. 
L.O.V 


IV  volume  :  Préface  de  1612,  ^  ^  i  ^,  par  5e 
Tan  po  de  Kyo  sauy  l!^  li|  fï'  ÔSb  ^,  ami  de  l'auteur. 


CHAP.  II  :  PROSE.  387 

Œuvres. 

Postface  de  1012,  par  Roi  Meuk  tangy  ^  ^  ^. 

Texte  d'une  inscription  commémorative  en  Thon- 
neur  de.AS'â  myeng. 

Vie  de  Sa  myeng j  par  son  élôve  Hài  nn^  ^  B^  :  Sa 
myeng  avait  pour  nom  /w?,  ^^  pour  nom  religieux 

You  ijyeng^  ^Wiy  P^^*^  surnom  RI  hoan^  l^^t 
pour  noms  littéraires .  Sa  myeng  tang^  0  i^  ^,  et 
Syong  mm,  ^  S  ;  né  en  1544,  15  3^  H  +  H  ^ 
Ç  ^j  d^me  famille  originaire  de  Hpoung  tchyen, 
^  j||,  il  étudia  le  bouddhisme  et  se  fit  bonze  en 
1561,  ^M;  ^^  1575,  ICà^i  îl  devint  le  disciple 
du  célèbre  Tchyeng  he,  ^  JÈ>  dont  il  fut  Taide-de- 
camp,  lorsque  celui-ci  organisa  les  bonze  coréens 
en  corps  d'armée  pour  résister  aux  Japonais;  en 
1604,  ^  ;^,  il  fut  chargé  de  porter  au  Japon  des 
lettres  du  Roi  ;  revêtu  de  la  dignité  de  mandarin  du 
second  rang  et  d'un  titre  militaire  élevé,  il  mourut 
en  1610,  ;i|MH"f-A^J^^.  Cette  bio- 
graphie est  datée  de  1640  (Ô  f|,  année  du  dragon 
blanc,  ou  J^  ^) . 

Eloge  funèbre  de  Sa  myeng  et  de  Sye  san,  ®  llj 
(autre  nom  de  Tchyeng  he),  écrit  en  1652,  ^  j^,  par 
leur  disciple  Syeng  il,  ^  — '. 

2?  volume  :  préface  pour  1'"  Histoire  de  Syong  oun 
"  pendant  l'année  1592  "  fô  g  IP  î  M  ^  Sî.  par 
Kim  Tjyoung  ryei,  de  Tchyeng  «a,  tf|  ^  ^  #  jS» 
datée  de  1738,  (?)  (^iH,  année  du  cheval  jaune, 

ou  tX  ^)' 
Préface  pour  1'"  Histoire  du  courage  loyal  qui  a 


338  LIV.   IV  :  LITTÉRATURE. 

"  dissipé  les  dangers  "  par  E   You   kouiy   prince  de 

Ham  mien,  J^Mj^l^S^^^lË- 

Histoire  du  courage  loyal    du    bonze   Syong  om^ 

qui  a  dissipé  les  dangers,  3^^;^  6îP^i'î'^l?lii^» 
Syong  oun  tai  sa  poun  tchyoung  sye  nun  roh:  c'œt 
le  récit  des  événements  auxquels  Sa  myeng  a  été 
mêlé  en  1594  et  1595,  ^  ^  et  2à  :^>  accompagné 
de  quelques  décrets,  rapports,  lettres,  ainsi  que  de  la 
postface  d^ine  édition  spéciale  de  cette  histoire;  cette 
postface  est  datée  de  1738,  +  H  ^  jd^  ^,  et  signée 
Sin  You  hariy  de  Tchyeng  Ichyeriy  W  J^  ^  1^  ^' 
etc. 

Texte  des  inscription  et  notice  de  la  chapelle  de 
HTpyo  Ichyoxmg,  à  Mil  yang,  ^  Klr  ^  J^  l@- 


3?  volume  :  poésies  composées  par  différents  fonc- 
tionnaires à  propos  de  cette  chapelle- 
Postface  de  Bai  min,  |S{  ^,  datée  de  1778,  $g  H 
P9  "f"  :il  ^  :  les  poésies  de  Sa  myeng  qui  sont  con- 
tenues  dans   le   1?  volume,   avaient  été   conservées 
dans  la  famille  d'un  nommé  7)'o,  ^,  qui  avait  été  Tami 
du  bonze  :     Tjo   Tek  sin,  W  ^  S  >   i^oi^i  littéraire 
Eui  miuy  sixième  descendant  de   ce    Tjoj  fit  don  à 
la  chapelle   de   Hpyo   tchytnmg   des    poésies  de  Si 
myeng j  qui  furent  alors  imprimées  avec  tous  les  docu- 
ments concernant  sa  vie. 

II.     Autre  édition,  1  vol.  in-4, 
B.E.— M.C. 

Cette  édition  ne  renferme  que  la  préface  de  Et 
Tan  poj  les  œuvres,  l'inscription  commémoi*ative  (voir 
ci-dessus,  V?  vol.)  et  la  vie  de  Sa  myeng  par  Hài  an. 


CHAP.  II  :  PROSE.  339 

632.  M  ^  m 

Kan  syong  tjlp. 

Collection  des  œuvres  d\j  letiré  Kan  aj/onr/. 

Citée  pur  le  Hou  tjà  kyeng  hpyea. 
Auteur  contemporain  de  Tinvasion  japonaise. 


633.     JE  ^  ^  ^ 

Tehyoung  mou  kong  ha  seung. 

Registres  de  famille  de  Tehyoung  viou  kongS^^ 

2  vol.  în-4,  formant  6  livres. 
L.O.V. 

1^'  volume  :  préface  de  1709,  ^  H  J|B  7C  ^  A 
+  H  î^  S  3:^  par  Ri  Sya,  $  ^,  Président  du 
Conseil  du  Gouvernement. 

Préface  de  1712,  jH  ®  î  M  ^H  SB  M.  P^r 
Ei  I  viyeng,  de  Pan  «an,  ^  lil  $  B®  '^i  Président 
du  Conseil  du  Gouvernement. 

Préface  de  1716  (?),  ^  $,  par  Ei  Ye  ok^^ffc 
■Tt,  Commandant  des  forces  navales  du  Tjyoi  ra 
oriental,  ^  M  ;fe  M- 

Table. 

1*/  livre  :  œuvres  de  Tehyoung  nwu  kong. 

2S  livre  :  généalogie  et  vie  de  ce  personnage,  in- 
scriptions de  son  tombeau,  de  la  chapelle  qui  lui  est 
dédiée  (Jji  SS  j|0>  Tehyoung  min  sa),  et  autres  in- 
scriptions commémoratives. 

1.  Le  titre  est  inexact  et  devrait  être  :    Œuvres  de  Tehyoung 
viou  kong. 


%i 


840  LIV.  IV  :  UTTÊRATUBEL 

21  volume,  3S  livre  :  biographie. 

Né  en  1545,  ^é  I^Z^Û,  '^  Séoul,  cVune  famiUe 
originaire  de  Tek  syou^  ^  ^fc,  JRi  Syoun  sin,  surnom 
Ye  kàij  $^  6^  n§f  était  Commandant  des  forces 
navales  du  Tjyen  ra,  oriental,  -^  J^^^,  quand  k 
Japonais  attaquèrent  la  Corée  (1592)  :  il  fit  construire 
de  grandes  barques  à  double  pont,  où  les  eombattantâ 
(étaient  à  l'abri  i)Our  tirer  ;  sur  le  pont  sni)érieur, 
étaient  fixées  de  noiubeuses  lames,  disi^iniulées  par 
de  la  paille,  pour  entraver  les  tentatives  d'abordage; 
ces  bateaux,  qui  firent  éprouver  de  grands  désastres 
à  la  flotte  japonaise,  sont  encore  célèbres  sous  le 
nom  de  bateaux-tortues,  kaid  syen,  ^  ^  ;  en  1866, 
le  Régent,  père  du  Roi,  essaya  d'en  faire  construire 
pour  résister  aux  troupes  françaises,  mais  on  ne  sut 
pas  y  parvenir.  Jii  Syoun  8i7i,  après  avoir  lutté 
pendant  toute  la  guerre  avec  la  pi  us  grands  énergie, 
fut  tué,  à  la  fin  de  Tannée  1598,  Jfj^  J^,  dans  Tune 
des  dernières  batailles  navales  qui  furent  livrées. 
Il  fut  enterré  auprès  de  Keivui  sycng,  ^  |^,  une 
chapelle  fut  élevée  en  son  honneur  au  nord  du  yamen 
du  Commandant  des  forces  navales  du  Tjyen  ra 
oriental  ;  il  reçut  le  nom  posthume  de  Tchyouny  mou. 

Les   trois    derniers    livres    contiennent    différents 
décrets,  rapports  et  lettres  relatifs  à  Hi  Syaun  sin. 

634.  ^ z^^ ^m 

m  tchyou7ig  mou  kong  tjyen  sye. 

Œuvres  complètes  de  Tchyoung  moxi  kong. 

8  voL  in-folio. 
S.R. 


CHAP.  U  :  FB06Ë.  841 

Impression  en  caractères  mobiles,  faite  à  la  Biblio- 
thèque Royale  en  1795. 
Cf.  ci-dessus. 

635.  ,"&  ^  S  5t  -¥ 
Tchyoung  mou  kong  y  ou  sa. 

Œuvres  laissées  paii  Tchyoung  mou  kong. 

1  vol. 
B.R. 

Cf.  ci-dessus.- 

636.  fé  M  ^ 
0  ri  tjip. 

COLLECmON   DES  ŒUVRES   DU   LETrRÉ    0  vL 

3  vol. 

B.H. 

Auteur  :  Ri  Ouen  ik,  ^  7C  ^>  surnom  Kong  Vj/e^ 
^  JKfl,  originaire  de  Tjyen  ijyou,  ^  j^j  né  en  1547, 
Grand  Conseiller  de  Sye?i  tjo^  nom  posthume  Moun 
ichyouagy  ^  ^^. 

637.  muM 

Syc  tant  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  JSye  lam. 

2  vol.  in-4,  formant  4  livres. 

Auteur  :  Hong  Oui,  ^  ^,  surnom  Oui  pou,  ^ 
^,  originaire  de  Na^n  yang,  ^  Hf,  né  en  1659, 
fonctionnaire  sous  Syeii  tjo  et  In  tjo;  mort  en  1624, 


("S.^  #)        {M/iLj.txr)        {X  m  m) 


»r* 


1   l  "tr--  ^     L   ;         •   »1''-'T1*»!11»*I1£. 


.•'' 


nn  ^5t^x% 


r.  r.i^-.'i  -^r.  I-V^i^'.  C^r  'iin^  fcLmîlIe  •>ii*îiiaîre  «k 
//,!/.  ;/•--;,  ^^r  -*  ^  ci^tîngna  «Lsos  là  ti^cTT^ 
o  cr.:^  1-^  Jif^-n^î*.  rc,iLs   n'arriva   eepen-lini  %\ata 

TE- 

I>s  li^re-  II  ei  III  Je  s^  'leaTre?  sont  remplie  par 
I*:  j/<:mal  «le  rinva2i'>ii  japonaise  en  15y2,  ~^J^  H 

pSy  ///»  {/'Vi  l7  ir-'.'yi'. 


COLLECriOX  DIS  ŒUVBIS  DU  LEITBÉ    Tjyel  onn. 


CHAR  II  :  PROSE.  343 

4  vol. 

B.R. 

Ouvrage  cîte  par  le  Tong  sa  kang  mok. 

Auteur  :  ffoiig  Syeng  min^  i^  lÊ  K>  surnom  Si  ka^ 
^  pj,  originaire  de  Nam  yang^  "^  ^,  Grand  Com- 
positeur sous  Syen  tjo;  nom  posthume  Moun  tjyengy 


640.     ^ 

Han  etim  tjip. 

Collection  des  œuvres  nu  lettré  Han  eum. 

6  vol. 

B.R. 

Auteur  :  Ri  Tek  hyeng^  ^  ^  ^,  surnom  Myeng 
po,  ^  "SFj  originaire  de  Kyeng  ijyouy  j^  jW,  né  en 
15G1,  Grand  Conseiller  de  Syen  tjo;  nom  posthume 
Moun  ikj  ^SC  ^  5  "lort  en  1613. 


641.     mm%  Ê.% 

Han  eum  syen  sâing  moun  tjip. 

Collection  de  compositions  du  lettré  Han  eum. 

3  vol. 

Peut-être  le  même  ouvrage  que  ci-dessous. 


642.    MBX 

Han  eum  moun  ko. 

Œuvres  du  lettré  Haii  eum. 

3  vol.  in-4,  formant  4  livres. 
Auteur  :  Ei  Tek  hyeng^  ^  ^  ^« 


344 


LTV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


Postface  de  1869,  |&  Jl  y?^  ^  S  E,  par  ^'  ^^ 
ik,  ^  îil  §|,  Gouverneur  du  Kyeng  kexùy  "%  %,  ; 
les  œuvres  de  Han  eum  ont  été  réunies  pour  k 
première  fois  par  RI  Pok  am^  ^^^^,  nom  litt^ 
raîre  Keui  yang^  ^  ^,  descendant  de  Han  etm  H 
grand-père  de  £i  Eni  ik. 


643.     B   i>  ^ 

Ofiel  sa  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré   Ottèl  sa. 

20  vol. 

Ouvrage  cité  par  le  Htong  moun  hoan  tji. 

Auteur  :  Ri  Tyeng  kouiy  ^  ^  ^,  surnom  Syeng 
tjinff,  ^  ^,  originaire  de  Yen  an,  ^  ^,  né  en 
1564,  Grand  Conseiller  de  Tn  fjo,  nom  postliume 
Moun  tchyotmgj  3flC  JE* 


644.  1^  tt  ^ 
Syang  tchon  tjip. 
Collection  des  œuvres  du  lettré  ^ang  tchon. 

Citée  par  le  T^ang  reung  tji. 

Auteur  :  Sln  Kemn,  ï^  ^,  surnom  Kyeng  tymii^ 
%^>  originaire  de  Hprjeng  san,  ^  jlj,  né  en 
1566,  Grand  Conseiller  de  Tn  tjo;  nom  posthume 
3I(mn  tjyeng,  %  ^. 


(t-f -f) 


(i:Aia:<if) 


(^  m  n) 


CHAP.   II  :  PROSR  345 

645.     mfkM 

Tchyeng  eum  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tchyeng  eum. 

Citée  par  le  Hmi  tjâ  hyeng  hpyen. 

Auteur  :  Kim  Syang  heUj  ^^H^j  surnom  Syoxih 
tOyi^^j  originaire  de  An  long,  ^  ^,  né  en  1570, 
Grand  Conseiller  de  In  tjo,  nom  posthume  Moun 
tjyeng,  %  jE- 


646.  mm 

Hpo  tjye  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hpo  tjye. 

Auteur  :  Tjyo  Ik^  ^  ^,  surnom  Pi  kyeng^  jRj 
HBP,  originaire  de  Hpoung  yang^  ^  i||,  né  en  1579, 
Grand  Conseiller  de  Hyo  tj(mgy  nom  posthume  Movn 
hyo,  '% 


G47.  m'^% 

Tjâm  kok  ijîp. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tjàm  kok. 

19  vol. 
B.xv. 

Citée  par  le  Htong  motin  koan  tji. 
Auteur  :  Kim  yo^ik,  ^  i^^,  surnom  Pâik  houy  ^ 
•    1^,   originaire   de   Tchyeng  hpoung ,   ^  JfflL,   né  en 
1580,  Grand  Conseiller  de  Hyo  Ijong,  nom  posthume 
Moun  ijyeng,  %  M.* 


MC  LIV.  TV  :  LITTÉRATURE. 


648.  m)\\ 

Tji  tchyen  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettbé   Tji  tchyen. 

8  vol. 

B.B. 

Ouvrage  cité  par  le  Htmxg  7noiin  koan  tji. 

Auteur  :  Tchm  Myeng  kil^  -^  PJ^  "o^,  surnom  J}à 
hyenij  -f  Kl,  originaire  de  Tjyen  tjyon^  ^  ^,  né 
en  1586,  Grand  Conseiller  de  In  tjo  ;  nom  posthume 
Moun  tchyongj  5t  JE* 


649.     «?# 

Kyei  hoh  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Kyei  hok. 

35  vol. 

S.Iv. 

Citée  par  le  Htwig  mmm  koan  tji. 

Auteur  :  Tjyang  Youy  §^  ^,  surnom  J^i  kouh^ 
^  9f  originaire  de  Tek  syau,  ^  tJc,  né  en  1587, 
Grand  Conseiller  de  In  Ijo,  beau-père  de  Hyo  tjong 
et  Prince  de  Sin  hpoung^  1§\^}^^^  \  nom  post- 
hume Moun  ichyoung,  38C  JÈi* 


650.     ^   H 

Otcel  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré   Ouel  tang. 

Auteur  :  Kang  Syeh  keuiy  il  @  ^,  surnom  Rk  i, 
^ffn,  originaire  de  Keuni  tchyen,  ^t'JII,  né  en 
1590,  Grand  Conseiller  de  In  tjo,  nom  posthume 
Moun  tjyeng,  %  ^• 


CHAP.  II  :  PROSE.  847 

651.      Tff   ^   ^ 

Si  nam  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Si  iiam, 

11  vol. 

B.Kr. 

Auteur:  Yoa  Kyei^  "wT^^  surnom  Moit  tjyounffy 
^fl',  originaire  de  Keui  kyeiy  >tB^,  nom  post- 
hume,  Moun  tchyoung^  5t  *&•  H  ^^^^  élève  de 
Kim  Tjipf  ^  ^,  (surnom  Tjà  kang,  ^  f|ij  ;  nom 
littéraire  Sin  tok  tjàiy  fl|  ^  ^,  fils  de  Kivi  Tjyang 
sàingj  ^  ^  ^  ;  nom  posthume  Mmin  kyeiig^  ^t  %)• 


652.     :^  J^  ± 

0  hak  sa  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  Compositeur  Royal  0. 

2  vol. 

B.R. 

Auteur  :   0  Tal  tjyeij  ^  ^  ^. 

Avec  deux  autres  Compositeurs  Royaux,  Youn 
Tjip,  ^ ^,  et  Hong  Ik  Jmn,  ^%^y  il  protesta 
contre  la  paix  avec  les  Mantchous  et  dut  leur  être  livré. 


653. 

Tchàik  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  TcMik  tang. 

17  vol. 

B.R. 

Auteur  :  Bi  Sikj  ^  ^,  surnom  Ye  ko,  ^^9 
descendant  de  Bi  Hàing,  ^  ^,  Grand  Compositeur 
sous  T71  tjOf  nom  posthume  Moun  tjyeng,  3flC  ^* 


94o 


LIV.  IV  :  LITTÊBATDBK 


654.      ^   ^   ^ 

Ou  pok  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré   Ou  pok. 

10  vol. 

S.Il. 

Citée  par  le  Htong  vioan  koan  tJL 

Auteur  :  Tjt/enff  Kyen-g  Sf/el,  ^  ^  fil;,  surnom 
JCyenff  im,  Jp;  ^,  originaire  de  Tjin  tjyoa,  ^% 
Grand  Compositeur  sous  In  ijo^  nom  posthume  Mou 


655.     H^^ 

Hah  tjyou  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hak  tjyou. 

Citée  par  le  Htong  moun  koan  tjL 
Auteur  :  Kim  Hoïig   ouk,    ^  5£,  >|f5  ;    ou    Tjymj 
Heui  kyo,  %^^,  surnom  Hyei  i,  ^  îfQ,  origi- 
uaire  de  Poiig  san,  ^  Uj,   époque    de   In  tjo,  (?), 
Interprète. 


656.  9i^:k^ 

Song  tjâ  tai  tjyen. 

ŒUVBES  COMPLÈTES  DU  S  AGE  Soiig. 

103  vol.  in-4. 

B.K.  120  vol. 

Auteur  :  Song  Si  ryd,  ^  ^  ?»|,  surnom  Yeagfo, 
55  ^,  nom  littéraire  Ou  am,  -^  ^,  originaire  de 
Eun  tjin,  ,g»  ^,  né  en  1607  ;  élève  de  Kim  Tjytatg 
nàing,  ^  ;^  i  ;  Grand  Conseiller  de  Hym  ijong: 


(€4  4) 


U-/irî  <  » 


(^  s  %) 


OHAP.  n  :  PROSE.  S49 

l'un  des  plus  renommés  parmi  les  Sages  coréens; 
adoré  au  temple  de  Confucius  ;  nom  posthume  Mau7i 
tjyeng,  3SC  jE- 

L'opinion,  soutenue  par  lui  et  ses  élèves  {No  ran 
pour  To  ron,  ^  |^)  à  propos  du  deuil  du  roi  Hyo 
(Jofifff  amena  de  sanglantes  querelles  avec  les  Navi  in, 
^  A  ;  il  fut  exilé,  puis  mis  ù  mort  avec  un  grand 
nombre  de  ses  partisans. 

657.  ^^ :k^mm 

Song  tjà  tai  tjyen  syok  hpyen. 

Suite  aux  œuvres  complètes  du  Sage  Song, 

B.R.  (le  nombre  des  volumes  n'est  pas  indiqué). 

658.  iH  ^  ^  ^  iti 
Syok  song  Ijàl  po  hpyen. 
Suite  aux  œuvres  du  Grand  Conseiller  Song. 

7  vol. 

650.     %^^ 

Ou  avi  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ou  am. 

65  vol. 

B.xv. 

Auteur  :  Song  Si  ryel,  ^  l^  ^{J- 

(€  ^  -^)        UAL^*v>)        {X  m  m) 


350 


LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


Ou  am  pyel  tjip. 

Collection  spéciale  d'œuvkes  i>\:  lettré  Ou  ain. 

3  vol. 
B.R. 

601.   :^  ^  îi  ^ 

Tai  ro  il  ko. 

Œuvres  vv  Grand  vieillard. 

40  vol. 

B.R. 

Auteur:  Sonff  Si  ryeU  9k.^  fJ\- 


662.  ^  ^ 

Syou  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  d\5  lettré  Syou  am. 

1  vol. 

S.xv. 

Syou  am  est  un  élève  de  So7iff  Si  ryel,  tIc  ^  S!- 

663.  il  «  ^  m 
Htoi  ou  tang  Ijip. 

Collection  des  œuvres  i>v  lettré  Hioi  ou  tang. 

5  vol. 

B.B. 

Auteur  :  Kim  Syou  heung,  ^^  §  ^,  surnom  Keui 
ijh  1&^,  originaire  de  A71  tong,  ^^,  né  en 
1626,  Grand  Conseiller  de  Hyeii  tjong^  nom  post- 
hume Moun  ikf  3flC  ^" 


(€4-f) 


U/tGr<A) 


{X  m  n) 


^ 


CHAP.  II  :   PROSE.  351 

^  n  mm 

Ouel  tjyoxt  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  (htel  tjymt. 

3  vol.  grand  in-8,  formant  5  livres. 

Auteur  :  So  Tou  san^  W^-^  \Uf  originaire  de  Tjin 

tjyouy  ^  jH1>  ûé  en  1G27,  membre  du  Conseil  du 

Gouvernement,  mort  en  1693. 

Préface   par    Tjyo   Tou  syoun,  J^  -^  ^,   Grand 

Conseiller,  datée  de  1866,  ^«i[j|B7C^H]^  Ut- 
Postface  non  datée  par  Kim  Hoan  hak,  ^  j^  ^, 

Grand  Conseiller. 


665.     %   Ul 

Toriff  San  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tonff  san. 

2  vol.  in-folio,  formant  3  livres. 

Auteur  :  Tjyo  Syeng  han,  ffî  j^  M^  originaire  de 
Han  yang^  ^  ^,  d'une  famille  alliée  à  la  famille 
royale  de  Ko  rye  et  à  la  famille  royale  actuelle,  né 
en  1628  à  Tek  san,  H  ll|,  mort  en  1686. 

Vie  de  Tauteur  par  T^yo  Heui  il,  f^  J^  —,  liste 
des  disciples  de  l'auteur. 


666.     ^^ 

Ro  pong  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ro  pmig. 

6  vol. 

S.Kr. 


LIV.   rV  :   L.ITTÉRATDKEL 


Auteur  :  Jfm  Tyeng  tjj/aung,  PQ  jjfî  M>  samoB 
Tai  syou^  ;^  5>  ^^  ^^  1628,  originaire  de  R^ 
heunçj  m  §1,  Grand  Conseiller  de  SyouJc  tjong^  nom 
posthume  Moun  tchyoung^  "^  j^« 


667.     ^  ^  ^ 
Sik  am  tjip. 

CoiXBCnOX  DES  ŒTVBES  DU 


LETTRÉ  Sîk  am, 


44  vol. 
BJt. 

Citée  par  le  Htong  moun  koan  (;t. 

Auteur:  A  m  Syek  tjyou,  ^^  ^,  surnom  Sa 
pàikj  |5f  ^,  petit-fils  de  ITim  Yotik,  ^  f^,  né  en 
1634,  Grand  Conseiller  de  Syouh  ijong^  nom  post- 
hume Moun  ichyùung^  ^  Jji- 


C68.     H  ^  ^ 

«9^oti  am  tjip. 

CoLLEcrriOK  des  œuvkes  du  lettré  Syou  am. 

Auteur  :  Kouen  Syang  ha,  ^  f^  ^,  surnom  Tchi 
to,  WL  jê>  originaire  de  An  long,  ^  ]^,  né  en  1641, 
Grand  Conseiller  de  Syauk  tjong,  nom  posthume 
Miyun  syaun,  ^j|^- 


669.     H  fS 

ifang  oa  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Maixg  oa. 

5  vol.  grand  în-8,  formant  5  livres. 
B.R. 


(it-^-f) 


[MtX^M) 


ix  m  *) 


CHAP.  II  :  PROSR  «53 


Auteur  :  Kim  Tchyang  tjipy  ^  ^  ^,  surnom 
Ye  syeng^  ffç  /jR,  neveu  de  Kim  Symc  heung,  ^  f^ 
ft,  né  en  1648,  Grand  Conseiller  de  Syouh  tjong^ 
nom  posthume  Tchyoung  hertj  j^  ]|^. 

Ces  œuvres  contiennent  une  série  de  pièces  de 
vers  sur  le  voyage  que  Tauteur  fit  à  Pékîng,  en  1692; 

La  fin  du  5?  volume  est  occupée  par  les  œuvres 
du  lettré  Tjyouk  tchyouij  ^  Sf ,  Président  du  Conseil 
Privé,  fils  du  précédent. 

L'ouvrage  est  publié  par  Kîm  Ouen  hàing.  ^  jc 
^T>  petit-neveu  de  Kim  Tchyang  tjip,  qui  a  écrit 
deux  préfaces  datées  de  1758,  ^  |^  "§"  H  +  —  ^ 


670.     M  ^ 

So  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  So  tjài. 

Citée  par  le  Hou  tjâ  kyeng  hpyen. 

Auteur  :  Ri  I  myeiig^  ^  ^  ^^  surnom  Yang^ 
9youh,  ^  ^;  originaire  de  Tjyen  tjyou,  ^^j  né 
en  1658,  Grand  Conseiller  de  Symik  tjong;  nom 
posthume  Moun  tchyoung^  '^  J^. 


671.  mikiÊ, 

Nong  am  syok  ijip. 

Suite  aux  œuvres  du  lettré  Nong  am. 

2  vol.  grand  in -8. 

Auteur  :   Kim  Tchyang  hyep^   ^  ^  '^,   surnom 
Tjyoung  hoa,  'fj^^,  originaire  de  An  iong,  ^J^t 


■ 


854  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

Qrand  Compositeur  sous  Syouh  Ijong,  nom  posthmne 
Postface  datée  de  1854,  Jl  ;2l  ^  #■  ?  I|- 


^72.     1t  *t 

T]i  tchon  tjip. 

Collection  des  œuvkes  du  lettré  IJi  tchon. 

15  vol.  in- 8. 

B.R. 

Auteur  :  Ri  Heui  han^  ^  ^  $|^  (époque  de  Syoû 
tjanff)  nom  posthume  Moun  karij  ^  j|^. 

Postface  de  1754,  ^Hi^TC^H  ¥j^,F 
5i  Tài  ijyoungj  de  ^an  «an,  1^  jlj  ^  ^  §,  Gou- 
verneur du  Hpyeng  an  to,  ^  ^  J^,  élève  de  rauteor. 


673.     ^  # 

Ho  hoh  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ho  kok. 

9  vol. 

Deux  personnages  ont  pour  nom  littéraire  Ho  hoh 
et  je  ne  sais  duquel  sont  ces  œuvres  : 

JXani  Ryong  ih,  ^  f  |  ^»  surnom  Oun  kyeng^  §  % 
originaire  de  Eui  uyeng^  ^  ^,  Grand  Compositeur 
sous  Syouk  tjangj  nom  posthume  Mbun  hen^  ^  ^. 

Fak  Hoi  syou,  ^Y  ^  ^»  surnom  7^ç^  mok,  ^  ifi^ 
originaire  de  Ra  tjyou,  M  JH^,  né  en  1786,  Grand  C!on- 
seiller  de  Hen  tjong^  nom  posthume  Syouk  heuy  ^fit» 

1.  A  rapprocher  da  n?  719. 

(^•f-f)  (>/!«:<>)  (]fc««) 


CHAP.  II  :  PROSE.  366 

674.       ±    ^   ^     - 

Hto  tyeng  tjip. 

Collection  des  œuvees  du  lettré  Hto  tyeng. 

1  vol. 

Auteur:  Ri  Tji  ham,  ^^  ®,  magistrat  de  dis- 
trict au  XVII?  siècle,  renommé  pour  sa  force  cor- 
l)orelle  ;  il  alla  quatre  foîs  à  Quelpaërt,  ce  qui  est 
regardé  comme  preuve  d'un  courage  hors  ligne. 


675.     %  If 

Rye  hen  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Rye  hen. 

Citée  par  le  Tjang  reung  tji. 

Auteur  :  Tjyang  Hyen  koang,  3M  1^  !^>  surnom 
Tek  hoij  ^  V^f  originaire  de  Li  tong,  ^  (^I,  membre 
du  Grand  Conseil  (fin  du  XVIIS  siècle  ?),  nom 
posthume  Maun  kang^  ^ 


676.     ^  ^  ^ 

Tji  syou  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tji  syou  tjài. 

8  vol.  grand  in-8,  formant  15  livres. 

Auteur  :  You  Htak  keuiy  '^  $5  ^>  surnom  Tjyen 
P^9  M  Wf  originaire  de  Keui  kyei^  ^  ^,  né  en 
1691,  Grand  Conseiller  de  Yeng  tjof  nom  posthume 
Moun  ikj  ]^^- 

Cet  ouvrage  est  imprimé  avec  soin  :  titre  au  verso  du 
IV  feuillet  avec  ornementation  en  forme  de  grecque. 


^ 


336  LTV.  IV  :  LITTEBATDKE. 

Préface  non  datée,  de  Kîm  ^Pyeng  hak^  de  An  Umg, 
^  ]^  ^  ^  ^j  Président  du  Conseil  des  Membres 
de  la  Maison  Royale. 

Postface  de  1878  (?),  jd^  ^,  par  rAcadémiden 
Ri  JJye,  ^  it- 

Poetface  de  la  même  date,  par  Vou  Tchi  ihy  fg 
Wi  ^9  descendant  de  l'auteur  â  la  cinquième  géné- 
ration. 

677.     E  #  fé  ^  Hf  IS  m 
Ponff  kok  kyei  tchal  pany  you  tjip. 
Collection  des  œuvbes  de  Kyeij  Maîtbe  des  Postes 
DE  Pong  kok. 

3  vol.  în-8,  formant  12  Hyres. 

Auteur  :  >Kyei  Tek  hâij  ;^  ^  f^,  surnom  Oum 
^y^pi  7C  &t  originaire  de  Syen  ichyen^  ^  }\\  :  3 
descendait  du  Chinois  Koel  Chi  soen,  ^  |§  H^ 
Vice-président  du  Ministère  des  Bites,  qui  fit  naufrage 
en  Corée  au  XIV?  siècle  et  s'y  établit.  Tek  hài,  né 
en  1708,  fut  Maître  des  Postes  Royales;  il  mourut 
en  1793. 

Préface  de  1798  (?),  JEJ^  ^,  par  le  Gouverneur 
du  Ham  kyeng  tOj  J^^M'  ^^  ^i  ouen^  de  Oan 
San,  ^  Ul  ^  ^  jê- 

2!  préface  de  1799  (?),  S  ^,  par  Kim  Yeng  Ijyai, 
de  Syo  tyeng,  SK  ♦f'  é  ;^  ^• 

3?  préface  de  la  même  date,  par  Ri  Tchain  hyeuj 
de  Tjyong  san,  M\U^0^* 

Postface  de  la  8S  année  du  Roi  régnant  (?),  Ji  ii 
A  ^9  par  Ri  Syang  syen,  de   Oan  san,  ^  lll  $ 


CHAP.  II  :  PEOSR  367 

678.  ^nwxm 

Song  pang  tjo  moun  tjip. 

Collection  des  compositions  de  Song  Pang  tjo. 

Citée  par  le  Hou  tjâ  kyeng  hpyen. 
L^auteur  a  pour  surnom  Yeng  syonk,  j^;^- 


679.     3.  ^ 

Ok  po7ig  tjip. 

Collection  des  œuvres  dv  lettré  Ok  pong. 

2  voL 

Citée  par  le  Hlong  moun  koan  tjL 
Auteur  :  Pàik  Koang  houn,  Q  ;)fc  ||jf. 


680.     ^ 

Ban  syel  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ban  sgeL 

Citée  par  le  Htong  viouîi  koan  tji. 

681.  :e  ^  m 

Syek  tjyou  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Syek  tjyou. 

Citée  par  le  Htong  nwun  koan  tji. 

682.     %j^% 

Tong  tjyou  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tong  tjyou. 


368 


LIV.  IV  :  LITTÉBATUBE. 


13  vol. 
S.xv. 

Citée  par  le  Htong  moun  koan  tji. 


683.     j^ 

Tong  myeng  tjip. 

Collection  des  œuvkes  du  lettré  Toriff  myeng. 

9  vol. 

Citée  par  le  Htong  moun  koan  tjL 


683"^  ^1^  # 

Ha  kok  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ha  kok. 

Citée  par  le  Htong  nwun  koan  iji. 

Auteur  :  He  Pong^  f^ 


684.     ^ 

Hpyeng  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hpyeng  am. 

4  vol.  grand  în-8,  formant  8  livres. 

Auteur  :  Kotcen  Tjyeng  tchim^  ^  JE  f^,  surnom 
Tjâ  syengy  ^  fj^,  originaire  de  An  iong^  ^  ^,  né 
en  1710,  Précepteur  du  Prince  Héritier  Sa  to,  mort 
en  1767  ;  nom  postliume  Tchyoung  tyengj  jj^  ^. 

Préface  de  1876  par  He  Tjyen,  de   Yang  tchyen, 

fil  jii  fi^  m- 

Éloge  de  l'ouvrage,  daté  de  1850,  Al^JC^M 
j^>  par  le  Compositeur  Royal  JTan  Tjin  tyeng,  )$$ 


(•^•f -f) 


UyllîO) 


(^   S  «) 


CHAP.  II  :  PROSE.  359 

Inscriptions  du  tombeau  de  Fauteur,  datées  de 
1844,  ±  ;5:  +  =f|^  fP  M>  et  de  1847,  ^IKIBtC 

Biographie  de  Tauteur,  écrite  en  1839,  2  ^,  par 
son  petit-fils,  Kîm  Tjyoung  ha^  :^  ^  ^-  Autres 
biographies  de  l'auteur  par  Tchai  'Hong  ouen^  ^ 
5^  ^,  et  Kim  Heui  rak,  ^  SR  ^• 

Ces  biographies  donnent  des  relations  très  détaillées 
des  derniers  jours  du  Prince  Sa  iOf  condamné  par 
le  Roi  Yeng  tjo,  à  mourir  de  faim  :  Kouen  Tjyeng 
tchim  essaya  en  vain  de  sauver  le  Prince  et  fut 
pour  ce  fait  condamné  à  l'exil,  et  même  à  mort  ;  il 
ne  fut  pas  exécuté.  Plus  tard,  Yeng  tjo  voulut  lui 
donner  des  fonctions  qu'il  refusa  constamment. 


685.     1É  ^ 

Syeng  tang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Syeng  tang. 

2  vol.  în-8. 

B.Hr. 

Auteur:  Tjyeng  Hyek  sin,  ^^  ^y  né  en  1719, 
originaire  de  Kyeng  tjyou^  ^  jHI  ;  il  refusa  toute 
fonction  et  se  fit  remarquer  toute  sa  vie  par  sa  haine 
contre  les  Mantchous,  blâmant  la  conduite  du 
gouvernement  coréen  qui  n'avait  pas  persisté  à  sou- 
tenir les  Ming,  ^  ;  mort  en  1793. 

Préface  de  1845,  ^  H  Jfâ  7C  ^  K  2i  E,  par 
Hong  Tjik  hpil,  de  Tang  syeng,  ^  J^  ;^  îl  5B5- 

La  biographie  de  l'auteur  est  écrite  par  son  petit- 
fils,  Kim  Pak  yen,  ^  1$ 


(^^  4)        (>/ttA«v*)       (3fc  m  m) 


360 


LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


686.      ^    ^ 

7)7  pong  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  J^i  pong. 

10  vol. 
B.K.      # 

Auteur  :  Hi  Syaui  koang,  ^  H^  :^.     Ces  œuvres 
ont  été  composées  entre  1720  et  1778. 


687.     S(t  ^  ^ 

Han  syek  pong  sye. 

ÉcBiTS  de  Han^  nom  littéraire  Syek  pong. 

Cités  par  le  Tong  hyeng  tjap  ketii. 

Auteur  :    Han   Ho^   $$^  ^,  surnom  Kyeng  hong, 


Pen  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Pen  am. 

27  vol. 

B.R. 

Auteur  :  Tchai  Tjyei  hong,  ^  ^  ^,  surnom  Pâih 
ky<^f  ^  IS>  né  en  1720,  originaire  de  Hpyeng  hang^ 
^  )^,  Grand  Conseiller  de  Tjyeng  tjong  ;  envoyé  en 
Chine,  il  obtint  que  le  Roi  de  Corée  échangeât  son 
titre  honoraire  de  Vice-président  au  Ministère  des 
Rites  contre  celui  de  Président  au  même  Ministère. 
Nom  posthume  Mtmn  syouk^  "^  ^. 


(^•f +) 


iMrxijk) 


{X  m  «) 


CHAP.  n  :  PBOSE.  881 

689.  ^  9  It  ^ 

Ryen  tam  you  ko. 

ŒuYBES  DU  LETTRÉ  Ryeu  tam. 

2  vol.  grand  în-8,  mss. 

Auteur  :  Ri  Kyeng  myeng^  ^  ^  ^,  surnom  Tchi 
hauiy  ||p  fSf,9  originaire  de  Han  sauj  $|(  |ljy  né  en 
1733,  docteur  en  1777,  Tun  des  premiers  adversaires 
du  christianisme  en  Corée,  mort  en  1799. 

690.  ISlIf  H  ^ 

Htyeng  hen  you  ko. 

Œuvres  nu  lettré  Htyeng  hen. 

5  vol.  grand  in-8,  mss. 

Auteur:  Ri  Kyeng  il,  ^  ^  — ,  surnom  Otien  hai, 
7C  ^9  originaire  de  Kyeng  tjyou,  j^E  iW»  i^é  en  1734, 
haut  fonctionnaire  ;  il  abandonna  ses  charges  en 
1808  et  mourut  en  1820. 

691.  ;^  !t  S  ±  *9  fil 
Tjyang  pin  ke  sa  ho  tchan. 

Œuvres  négligées  du  lettré  Tjyang  pin. 

Citées  par  le  Tjang  reung  tji. 
Auteur  :   Youn  Ki  hen,  ^  ^  ]|^. 


692.     ^  % 

To  am  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  To  am. 

30  vol. 


"^ 


IJV.  IV  î   LITTÉRATURE. 


Auteur  :  Bi  Tjàiy  ^  |$,  surnom  Heui  h/eng^  R 
HJI,  originaire  de  Ou  poriff,  -^  ^^,  élêye  defibn^S 
ryel^  tIc  ^  SL  Grand  Compositeur  sous  Yeng  Ijo, 
nnni  posthume  Moun  tjyeng^  ^t  jE« 


nom 


693.     IB  HL 

Collection  des  œuvres  du  lrttré  Hpo  am. 

11  vol.  in-8,  formant  22  livres. 

Auteur  :  Youn  Pong  tjyo,  ^  |^  1^,  surnom  Myeng 
èyovk,  1^  iSij  originaire  de  Hpa  hpyeng^  ^¥> 
Grand  Compositeur  sous  Yeng  tjo. 


694.    H^^ 

Roi  yen  tjip. 

Collection  des  oeuvres  du  lettré  Roi  yen. 

15  vol. 

Auteur  :  Nam  You  yong^  "^  ^  ^,  surnom  TA 
tjàiy  ^  bJc,  arriêre-petît-fils  de  Nam  Ryong  ih,  ^ 
fi  ^»  Grand  Compositeur  sous  Yeng  tjo,  nom  post- 
hume Moun  ichyeng^  '^  J^. 


695.     ^  $f 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Htoi  hen. 

3  vol.  in-4,  formant  7  livres. 
B.R. 


(it-^+) 


U/tBtO) 


(^  «  «I) 


«» 


GHAP.  n  :  PE06E.  303 

Auteur:    Tjyo  Keuh   you^  fâïK'^»  ^^  l'époque 
de  Yeng  tjo;  il  refusa  toutes  les  fonctions. 

Préface  par  Kim  Ri  yang^  de  An  long^ 
^  ^y  Ministre  du  Cens. 

Postface  par  Kim  Tjo  syoua^  ^  JÈB.  ^• 


696.     TySi^  ^ 

Hpoung  ko  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettre  Hpoung  ko. 

8  vol.  grand  in-8,  formant  16  livres. 

B.R.— Bibl.  Nat.,  fonds  chinois,  2137-2139  (reliés 
en  3  vol.  européens). 

Auteur:  Kim  Tjo  syoun,  ^|fi^>  originaire  de 
An  long,  ^^,  fonctionnaire,  beau-pêre  de  Syoun 
tjoj  Prince  de  Yeng  an^  ^  ^  flï  ^  i^  ;  ûom  post- 
hume Tchyoung  moun^  jj^  5t>  i^ort  vers  1831. 

Préface  composée  et  écrite  en  1864  par  le  Roi 
Tchyel  tjong. 

Postfaces  de  1854,  ±  ;^  £  #  Ç  H,  par  Tjyo 
Tou  sgoun,  ^  -^  ^,  Kiîn  Heung  keun,  ^  ^  3|S> 
etc. 


697.  ^  m 

Syoun  am  tjip. 

CoLLEcrriON  des  œuvbes  du  letteé  Syoun  am. 

5  vol. 
B.xl. 

Auleur:  0  Tjài  syoun^  ^WLI^^  surnom  Moun 
kyeng,  "^  jBP,  originaire  de  Hài  tjyou,  ^  jH1>  Grand 
Compositeur  sous  Tjyeng  Ijong,  nom  posthume  3Ioun 

(-^^  •^)        (it/tt^ôi/^)        (2fc  m  m) 


M4  LIV.  IV  s  LmÉRATUBEL 


698.  1t  ^  ^ 
J^yauk  syek  moun  tjtp. 

Collection  des  compositions  du  lettré  Jjyouk  syek, 

7  vol. 

Auteur  :  Sye  Yeng  po^  f^  ^  ^^,  surnom  Kyeng 
syei,  m  ii;,  originaire  de  7<z/  8t/e?iff,  ^  ||jtf  Grand 
Compositeur  sous  Syoun  t/o,   nom   posthume  Mmn 

699.  -»  Ift  îH  ^ 

Collection  des  œuybes  du  lettbé  Ih  man  tjài. 

8  vol.  in-8. 
B.K. 

Je  n'ai  pas  vu  le  1?  volume;  Te  dernier  volume 
contient  une  postface  de  1838,  jj^  J^,  écrite  par  le 
petit-fils  de  l'auteur,  qui  indique  seulement  son  pré- 
nom, ^^9  You  kou.  Je  n'ai  pu  découvrir  le 
nom  de  Tauteur;  il  a  pour  nom  posthume  Moun 
Hy^^f  3ftC^f  ®t  îl  est  mort  en  1787.  Ses  œuvws 
ont  été  publiées  par  ordre  du  Roi,  par  les  soins  de 
la  Bibliothèque  Royale. 


700.  mikmmnm 

Yenff  ong  syok  ho  tjài  syok. 

Deux  suites  aux  œuvbes  du  lettré   Yeny  ong. 
3  vol.  in-8. 

Auteur  :  Eui  yang  tjâ^  *^  Kgf  ^F,  du  commence- 
ment de  ce  siècle. 


GHAP.  U     PROSE.  806 

Titre  du  premier  volume  :  ^  ^  lB|  ^  ;  à  droite 
Tjyen  sa  tjà  hiyei^  ^  ^  ^  |<5>  "  caractères  du  type 
"  des  livres  historiques",  à  gauche  Tjyen  kyeng  tjài 
Ijang  pon^  li^j^^|£>^»  "volumes  conservés  au 
"  Cabinet  Tjyen  hyeng^\ 

701.  M,nm% 

Tjyeng  you  ko  ryak. 

Choix  des  œuvbes  du  lettré  Tjyeng  you. 

Auteur  :  Pak  Tjyei  ka,  ^Y^  ^f  qui  vivait  au 
commencement  du  siècle. 
Cf.  Wylie,  p.  190. 


702.     ^^St^ 

Man  ma  you  ko. 

Œuvres  du  lettré  3faa  mo. 

3  vol.  in-8,  formant  6  livres. 

Auteur  :  Tjyeng  Keui  an^  ^  ^  ^,  originaire  de 
On  yangj  ^  ^,  fonctionnaire,  nom  posthume  Hyo 
heUf  ^  Jj» 

Préface  par  Naniy  de  Uui  yang^  ^  Klf  ^  S^>  datée 
de  1834,  ±;t^>(i:H  +  H#;fP^. 

Postface  de  la  même  date,  ^  Hâ  E9  Ç  ^,  par 
Tjyeng  Man  syek^  M^  ^  i§»  fils  de  l'auteur. 


703.     H  Uj 

lai  San  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tài  san. 

10  vol.  in-4,  formant  20  livres. 

(€^4)        (icALAiv^)        {X  m  m) 


M8  LIY.  lY  :  IJITËRATDBR 

Auteur  :  Kim  Mai  iyaun,  ^  ^  ^,  surnom  Tek 
.  «m,  fê5E»  originaire  à%  An  long  y  ^  ]^,  fonction- 
naire, nom  posthume  M<mn  Ichyengj  "^  fff  • 

Préface  de  1879,  H  ±  IP  fj^ +  ;;??#  B^. 
par  Kim  Pyeny  hak,  ^  j^  ^,  Président  du  Conseil 
des  Membres  de  la  Maison  Koyale. 

Postface  par  Kivi  Syang  hyen^  de  Koang  san,  jfc 
lU  i^  ^  i£i  âève  de  l'auteur. 


704.     g  >S 

Oun  syeh  tjip. 

CoLLEcrnoN  dès  œuybes  du  lettké  Oun  syek. 

10  vol.  grand  in-8,  formant  20  livres. 
Auteur  :  Tjyo  Sa  myengj  ^  WI  "^^  fonctionnaire 
sous  Hen  tjong,  nom  posthume  Moun  tchyoung^  ^ 

Préface  de  1868,  £^J[ftM,  par  Youn  Tyeng 
hyenj  ^^^\  autre  préface  de  la  même  année 
par  Kim  Hah  ^yeng^  3é!  ^  fî- 

Postface  de  la  même  année  par  Tjyo  Nyeng  ha^ 
ffî  9  S>  petit-fils  de  l'auteur. 


705.  m ^  ^^ 

Oun  syek  you  ko. 

ŒuvBES  DU  LETTBÉ  Oun  syek. 

18  vol. 

B.Hr. 

Voir  ci-dessus. 


(€-t-f)         UA»a:<>fe)  {X.  m  ») 


CHAP.  n  :  PROBE.  367 

706.  m  M  M 

Tcho  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tcho  am. 

7  voL  în-8. 

L'auteur  est  né  en  1774,  â  Syong  to^  fâ^^i  et 
mort  en  1842;  il  n'a  rempli  aucune  fonction,  les 
gens  de  Syong  to  étant  considérés  comme  hostiles  à 
la  dynastie;  ces  détails  sont  donnés  par  Tauteur 
lui-même,  qui  n'indique  pas  son  nom. 

Titre  imprimé  au  verso  du  IV  feuillet,  ^^5fc 
4  ^  ^j  "œuvres  complètes  du  lettré  Tcho  am^^;  5^5 
E  lif  #,  "gravé  en  1881  "•  _ 

Préface  par  l'auteur,  datée  de  1828,  ^J^^jt 


707.    ^  5^ 

Koa  tjài  tjip* 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Koa  tjài. 

4  vol.  grand  in-8,  formant  8  livres. 

L'auteur,  dont  le  nom  n'est  pas  indiqué,  a  pour 
nom  posthume  Moun  hyeng^  '^  ^. 

Postface  par  le  petit-fils  de  l'auteur  (prénom 
Tou  ho,  4  ^),  datée  de  1883,  ^  ±  IP  P^  ^  H 

+  #51*. 


708.  mm 

Yen  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Yen  am. 


968  LIV.  IV  :  MTTÉRATDREL 

Auteur  récent. 

Un  volume  manuscrit,  în-8,  que  j'ai  vu,  renferme 
les  livres  15,  16  et  17  de  ces  œuvres. 

709.     Ï^WM 
Ràing  tjài  tjip.   , 

CoiXECriON  DES  ŒUVBES  DU   LETTRÉ    Ràing   tjài. 

Mss. 

Préface  par  Yen  am^  ^}Êk* 


710.     H  ^  tt 

Rok  htyen  hoan  ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettbé  Rok  hiyen  hoan. 

Mss. 

Auteur  :   Ri  Rak  syou,    ^  ^  3^  ;    préface  par 
Yen  am,  ^  tt- 

711.  s^»m 

Yeng  tchye  ko. 

Œuvres  du  lettré  Yeng  tchye. 

Mss. 

Préface  de  Yen  am,  ^||^« 


712.     ^  JE  Jt 

OtLCn  hou  you  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Otien  kou. 

2  vol.  in-4,  formant  10  livres. 
Coll.  Varat. 


CHAP.  n  :  PROBE.  869 

Cet  ouvrage  est  imprimé  entièrement  en  caractères 
anciens,  dits  pa  fen  thi,  /^  ^  |S.  L'auteur  est 
postérieur  à  l'époque  de  Yeng  tjo. 

713.     ^5l%1^ 

Ouen  hou  moun  syou. 

Compositions  bemabquables  de  Chien  hou. 

10  vol. 


714.  ^^^mm 

Tcham  pong  hong  you  ho. 

Œuvres  d'un  Gardien  de  Tombeau  Royal. 

2  vol.  in-folio,  formant  2  livres  ;  manuscrit  d'une 
écriture  superbe. 
Coll.  Varat. 


715.     5^ 

Hlai  hoa  tjip. 

Collection  des  œuvres  de  Htai  hoa. 

2  vol.    . 

Auteur:  An  Tjyoung  hoan^  ^SfB* 


716.     H^ 

Hah  pong  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hah  pong. 

7  vol. 


570  LTV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


Auteur  :  Kim  Syenff  i/,  ^  ||£  "^,  surnom  Si 
gyaun,  drlÈ>  originaire  de  Bui  ^yeng^  |^S|,nom 
posthume  Mxmn  Ichyoung^  5C  J&- 


717.    |g  ^  tt 

Hak  pong  9yoh  tjip. 

Suite  aux  œuvbes  du  lettré  Hak  pong. 

3  vol. 

Voir  ci-dessus. 


718.    H  llj  3^ 

Sam  San  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Sam  san  tjài. 

6  vol.  in-4. 

B.R. 

L'auteur,  appartient  à  la  famille  ^m,  de  An  long, 


719.  jt  m 

Nong  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Nong  am. 

Auteur  :  Kim  Tchyang  hyepj  ^  ^  ^^  nom  post- 
hume Moun  kanj  3SC  fH* 
A  rapprocher  du  n?  671. 


720.  m  3lf 
Son  tjài  tjip. 
Collection  des  œuvres  du  lettré  Son  tjài. 

Auteur  :  Pah  Koang  il^  i^  3)^  — *. 


j 


CfiAP.  U  :  PttOSE.  871 


721.      m   f^lÊ 

Tjyeng  koan  tjài  tjip. 

CoLLEcrriON  des  œuvbes  du  lettré  Tjyeng  koan  tjài. 

Auteur  :  Ri  Tan  syang^  ^l^^y  nom  posthume 
Moun  tjyeng j  %  ^. 


722,     Ei 

/  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  /  am. 

Auteur  :  Song  In^  tJç  ^,  nom  posthume  Moun  tan, 


723.     H  ^ 

Kimi  pong  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Koui  pong. 

Auteur:  Song  Ik  hpil,  tI^^^. 


724.  *5  m 

Hou  tchyen  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Hou  tchyen. 

Auteur  :  Hoang  Tjong  hài^  ^  ^  ^. 


725.     î§  # 

Ya  kok  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Ya  kok. 

Auteur:   Tjyo  Keuk  Byen^  ^]^ 


(€  ^  4)         U•^L^ôv»)         {%  fk  «) 


sr2  uv.  IV  :  LrrrÊRATtm£. 


726.  mm 

Nam  iang  IJip. 

Collection  des  œuybes  du  lettré  Jfàm  iang. 

Auteur  :  Han  Ouen  tjin,  ^  jC 


727.     j?  3!f  ^ 

Hou  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  Hou  Ijài. 

Auteur  :  Kim  Kan^  ^  ^* 


728.     JSfcH 

Oui  am  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Oui  am. 

Auteur  :  Ri  Kan, 


729.  m^ M 

Tjàm  ya  Ijip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tjàm  ya. 

Auteur  :  Pak  Tji  Byeng^  i^  ^  f^. 

730.   ^  ja  1:  ^ 

Tchyeng  hpoung  syei  ko. 

Œuvres  de  diverses  personnes  appartenant  a  use 
FAMILLE  DE  Tckycng  hpoung. 

2  vol. 


m 


CHAP.  îl  :  PR06R  878 


731.     ^WtM 
Nam  ak  tjip. 

G>LLECTION  DES  ŒUVBES  DE  Nam  ak. 

3  vol. 


732.  ^m^^^ 

Hoan  syeng  ixing  il  ko* 

ŒuvBES  DU  LETTBÉ  Hoan  syeug  tang. 

1  vol. 


Tjyoun  o  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettré  Tjyoun  o. 

5  vol. 


734.     fe  S  tt  M  (ou  H) 

Syong  mok  koan  tjip  (ou  ko). 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Syong  mok  koan. 

1  vol. 


735.     ig  3lf 

ITeun  tjài  tjip. 

Collection  des  œuvkes  bu  lettré  Keun  tjài. 

9  vol. 

B.R.  16  vol. 


i 


374  LIV.  IV  :  LlTXÉBATUBE. 


^ 


736.     H  lU  ift  5® 
Hpoung  gan  iyei  ko. 

ŒOVRES  D£   LA    FAMILLE  {Hoiig,    ^    ?)    D£   Hponmg  MIL 

3  vol. 
B.R. 


737.     £  ^  ^ 

Oang  hou  Baing  tjip. 

Collection  des  œuvres  de  Oang  Kou  sàing, 

4  vol  in-8. 


738.     té  ^  3t 

/  am  you  ko. 

Œuvres  du  lettré  /  am. 

5  voL 


739.  Jlt 

Tjang  hoi  iang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré   Tjang  hoi  tang. 

5  vol. 

740.  ^  suit  H 
Kyou  tjài  you  ko. 

Œuvres  du  lettré  Kyou  tjài. 

741.  tt  P^  ^  ^ 
Tchim  ou  iang  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Tchim  ou  Iang. 

1  vol.  in-8  (incomplet), 

(€•^4)         U/tao)  (3fc  s  «) 


CHAP.  n  :  PBOBR  375 


742.     ♦b  jE  ^ 
Pak  tjyeng  tjà  tjip. 

COLLECTIOIT  DES  ŒUYBES  DU  CoBBECTSUB  Pok. 

7  vol.  in-8. 


743.  ^  ^  UJ 
Yang  tchyo  son  tjip. 

Collection  des  œuvbes  du  lettbé  Yang  Tchyo  san. 

2  vol.  ? 

744.  *!  ^  Ift  ^ 

Mai  tang  y  ou  ho. 

Œuvres  du  lettré  Mai  tang. 

2  vol.? 


745.  ;h-^  ^ 

Sgek  tang  ko. 

(EuvRES  DU  LETTRÉ  Syck  tang. 

3  vol. 


746.  M  ^ 
Ro  ayo  tjip. 

Collection  des  œuvres  du  lettré  Eo  syo. 

747.  WAlt^ 
Tchyeng  ià  you  ko. 
Œuvbes  de  Tchyeng  sa, 

4  vol.? 

(^  ^  -f  )  (MV^*v»)  {%  9k  m) 


376 


UV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


748.     *  tt  ^ 

Ko  hoan  lang  tjip. 

CoLLEJcnov  DES  ŒUVRES  UV  LETTHÊ  Ko  hoati  tong. 

1  vol.? 


749.     9E  Wi 

jffpil  tong  tjip. 

CoLLEcnoN  DES  ŒUVBI8  DE  HpU  tong. 

6  voL 
B.R. 

HpU  long  est  un  quartier  de  Séoul,  situé  au  pied  du 
Nam  9an,  ^  (Ij. 


^ 


Botte  impennéable,  ?|t||  ^/O 


X.  Tiré  du  9}ïn  ichan  eui  koueL 


àâ 


Chapitee   m 


ROMANS. 


^  >^  -^     ?.ti&(*n«^     mwt^ 


'P  Partie 


ROMANS   CHINOIS. 


Parmi  les  romans  énumérés  ci-dessous,  il  en  est  un  certain  nombre 
que  je  n'ai  pas  ^us  et  sur  lesquels  je  n'ai  pu  me  procurer  aucun 
renseignement;  les  titres  m'en  ont  été  fournis  par  divers  Ck>réen8  et 
par  les  catalogues  de  plusieurs  cabinets  de  lecture  de  Séoul.  Les 
titres  des  romans  sont  toujours  rédigés  en  chinois,  mais  souvent  on 
se  borne  à  mettre  la  transcription  des  caractères,  faite  à  l'aide  des 
lettres  coréennes  selon  la  prononciation  usuelle,  qui  est  variable  et 
incorrecte;  de  pareils  titres  sont  très  difficiles  à  comprendre,  même 
pour  les  Coréens  :  lorsque  le  cas  s'est  présenté,  je  me  suis  efforcé  de 
trouver  un  sens  plausible,  mais  j'ai  eu  soin  de  marquer  ce  qu'il  a  de 
douteux  par  un  point  d'interrogation  ;  j'ai  aussi  scrupuleusement 
respecté  l'orthographe  des  transcriptions,  jusque  dans  ses  inexactitudes, 
en  ajoutant  seulement  la  transcription  correcte  entre  parenthèses. 


378  LIV-  IV  :   LITTÉRATURR 

750.     f^  ^  <à   ^ 

19    ^    M    ^ 

Sye  tjyou  yen  eui  {Si  tclieou  yen^  î/i). 
HiSTOiBE  DES  Tcheau  occidentaux. 

Traduction  coréenne. 

On  appelle  TCcheau  occidentaux  les  Empereurs  de 
la  dynastie  des  Tcheou,  depuis  Oou  aang,  |tî 
(1122-1116)  jusqu'à  Tèou  oang,  M  3E  (781-771). 


751.     ^  ^"Û^  ^\ 

Tchyoun  tchyou  nyel  (ryel)  kouk   tji  (Tchhoen  ishieau 
lie  koe  tcM). 

HlSTOIBE   DES  ROYAUMES  QUI  EXISTAIENT    À   l'ÉPOQUE  DU 

Tchhoen  tshieau. 

Traduction  coréenne. 

32  vol.  in-8. 

Brit.  M. 

Auteur  :  Tshai  Yuen  fwng,  7^  JcMt  ^^  ^ 
période  Yong  tcheng,  ^  iE  (1723-1735). 

Cet  ouvrage  est  à  rapprocher  du  Tong  teheou  Ue 
koe  tcM,  J^  ^  3^lJ  @  ^>  en  108  chapitres,  histoire 
des  États  qui  se  sont  divisé  la  Chine,  du  YIIB  au 
IIIS  siècle  avant  l'ère  chrétienne. 

Cf.  Wylie,  p.  162. 

(*-^-f)         (Miîo)         ixmn) 


y. 


CHAP.  Itl  :  ttOMANS.  370 

752.     ^  -aÇ-  ^1 

n  m  u 

Nyel  {ryel)  k'ouk  tji  {lAe  koe  tchi) . 

Histoire  des  royaumes  qui  se  sont  divisé  la  Chine. 

7  vol. 

Sans  doute  le  même  que  le  précédent. 

75S.     A^  ^  ^  ^ 

19  il  ^  ^ 

Sye  han  yen  eui  {Si  han  yen  yi). 

Histoire  des  San  occidentaux  (de  206  avant  l'ère 

CHRÉTIENNE   À   24  DE   l'ÈRE   CHRÉTIENNE). 

Traduction  coréenne. 


754.    -f  1t  ^  ^ 


Tony  han  yen  eui  {Tong  han  yen  yi). 
Histoire  des  Han  orientaux  (25-220). 

Traduction  coréenne  en  6  volumes. 


755.  H  a  ^. 

Sam  houh  Iji  {San  koe  tchi). 
Histoire  des  trois  royaumes. 

2  vol.  in-8  et  1  vol.  d'illustrations. 
B.R.  30  vol. 

(^  ^  •^)         (-e/t^osv^)         (»  ift  m) 


380  UV.  IV  :  UTTÉEULTORSi 

Titre  au  verso  du  1?  feuillet  ;  au  centre  :  ^  jp[  S 
1^  "  premières  annotations  par  CJheng  f/kan"; à  droite: 
^  ^  UJ  5Ë  ^  ^  Si>  "  annote  et  ponctué  par  k 
'Mettre  Mao  cheng  chan'*;  à  gauche:  ]^|p^^ 
— '  7J*  -f  §1  "  ouvrage  du  1?  romancier  de  génie, 
**  imprimé  à  la  salle  Koan  hoor  ". 

Préface  de  1644,  ^  ?ê  ?  ^,  par  J^Ttii  J«s 
choetf  surnom  Cheng  than,  ^  J^  ^  ^  JSC 1^  ' 
ce  personnage,  originaire  de  Sont  tcheau^  $^i 
a  revu  et  modifié  le  roman  ;  il  voulait,  dit-OD,  j 
glorifier  le  loyalisme  et  soutenir  les  partisans  des 
Midig,  V^  ;  il  fut  mis  à  mort.  U  avait  aussi  revu  le 
Si  yeau  ki,  le  Choei  hou   tchi,    le    Yu  kiaoUj 


Avertissement.   Table  des  19  livres  ;  20  gravures 
représentant  les  principaux  personnages. 

L'ouvrage,    primitif   est   le    Satt   koe  tchi  yen 

y  If    H  H  ^  se  ^»  à^JLo  JKoath   tchoiia,  B.  R 

tJ3  (époque  des  Ytien,  jC)j  roman  en  120  chapitres: 
il  a  pour  sujet  la  chute  des  Han,  ^,  et  la  formation 
des  trois  états  de  Oei,  §^,  Oou,  ^,  et  Chou,  ^  ; 
les  personnages  les  plus  connus  sont  lAeou  Pei, 
$lj^,  de  la  famille  des  Han,  empereur  de  ChoUf 
mort  en  222  ;  avec  ses  conseillers  et  généraux  :  TcAo» 
ko  Idang,  ^^^f  surnom  Khottg  ming,  ÏL  ^ 
(181-234)  ;  Koan  Yu,  M  ^  ;  Tchang  Fei,  ?|fi| 
surnom  Yt  te,  ^  ^,  mort  en  220  ;  Tshao  I^Aiio, 
"^1^,  empereur  de  Oei,  mort  en  220,  etc. 

Cf.  Wylie,  p.  161  ;  Mayers,   I,   n?  10,  88,  297, 
415,  768  ;  Cîordier,  804,  805,  1859. 


(-S^-f)  (>A«<i<)  (^    S  «) 


CHAP.  Ht  :  feOMAKS.  SOI 

756.     /i  -3;  7] 

Sam  kouk  tjL 

Histoire  des  trois  royaumes. 

3  voL  îii-4. 

L.O.V, — Coll.  v.d.  Gabeleiitz. 

Brît.  M.  5  vol.  in-8. 

Abrégé  coréen  de  l'ouvrage  précédent,  comprenant 
notamment  le  chapitre  à  partir  de  la  bataille  livrée 
par  Tchang  Fei,    ^  ^,   à    Tchhang  pan  khiao. 

Une  édition  porte  :  "  nouvellement  gravé  à  Ml 
^^ff^\  ^  ÎP>  s^iis  date  ;  une  autre  a  été  gravée  en  la 
4f  lune  de  Tannée  keui  mif  S  :^>  (1859  ?)  à  Hmiff 
syou  toriff,  U],^  p. 


757.     1=  3i  ^  îi  # 

Oui  Iji  kyeng  tek  Ijyen  {Yu  tchhi  klng  te  tchoan). 

Histoire  de  Yti  tchhi  et  King  te. 

1  vol.  în-4. 

Histoire  de  deux  généraux  chinois  de  l'époque  des 
trois  royaumes. 

758.    -è  >^1  t  ^  :^ 

Oid  Iji  kyeng  tek  Ijyen. 

Histoire  de  Yu  tchhi  et  King  te. 

1  vol.  in-8,  25  feuillets. 
Brit.  M. 

Traduction  coréenne.  • 

Gravé    à    l'automne  de    l'année    kap   Ijàj    ^  -^ 
(1864  ?),  à  Tong  hycn^  ^  ^  (quartier  de  Séoul). 

(^  ^  •#•)         (-e^*oôv>)         [%  m.  m) 


SS2  LIV.  IV  :  LITTÊRATDllE. 

759.      4    ^    ^    ^ 

1%  ^  ^  H 

Sj/ou  tang  yen  eut  {8oei  thati{f  yeth  yi). 

Histoire  des  Soei  (581-618)  et  des  Thang  (618-907). 

Traduction  coréenne. 

Auteur  :  Xo  JEoat»  tchong,  ^|  j^  ^. 

760.     ^  -^  ^ 

Sye  you  keui  {Si  y  cou  ki). 

Belatiok  d'un  voyage  vers  l'oubst. 

2  vol.  in-4, 

L.O.V.— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Nouvellement  gravé  à  Hoa  san,  ^  |lf ,  en  la  1(X 
lune  de  Tannée  ^yen^  //m,  ^  J^  (1856  ?). 

Abrégé  coréen  du  roman  chinois  en  20  vol.  |)ortaBt 
le  même  titre. 

Il  existe  des  éditions  manuscrites  en  coréen  en  60 
vol.,  d'autres  en  2o  volumes. 

Le  sujet  est  le  suivant  :  à  Tépoque  des  T/uifig,  j||, 
le  bonze  Sadi  tsang,  H  j||  'S;  1^  (titre  de  Miueti 
tithoang,  '^  §^),  reçut  de  l'Empereur  Miueti  isong^ 

^  ^  (712-755),  Tordre  de  se  rendre  dans  TAsie 
centrale  avec  ses  deux  élèves,  Son  o  kong^  SlfêoË» 
qui  était  un  singe  métamorphosé  en  homme,  et  2}ye 
hpal  kyei,  ^  A  JE»  qui  était  un  porc  ayant  pris  la 
forme  humaîrie,  pour  y  chercher  les  livres  canoniques 
du  bouddhisme.  En  route,  ils  rencontrèrent  force 
diables  et  bêtes  féroces  qui  s'opposaient  à  leur  passage 

(€4-f)         O/iJîo)  (^  &  %) 


^ 


CHAP.  III  :  ROMAN&  383 

et  contre  lesquels  ils  durent  livrer  bataille.  Son  o 
konffj  étant  d'une  force  extraordinaire,  était  toujours 
vainqueur  dans  ces  combats.  Le  livre  raconte  toutes 
les  luttes  que  les  voyageurs  eurent  à  soutenir,  mais 
ne  dit  pas  quel  fut  le  résultat  de  la  mission. 

L'ouvrage  est  incomplet  et  les  planches  n'en  exis- 
tent plus  à  Séoul. 
Cf.  Wylie,  p.  162. 

761.  <Ù  ^  ^  ^ 

An  rok  San  tjyen  {\An  lou  chan  tchoan). 
HiSTOiBE  DE  'An  Loti  chan. 

Traduction  coréenne. 

Un  ouvrage  du  même  titre  se  trouve  dans  la  col- 
lection Thang  tai  tshong  chou,  ^  ftî  ^  ^* 

Le  personnage  principal,  d'origine  tartare,  avait 
pour  premier  nom  ià  lo  chnn,  P^f  ^  llj  ;  général 
dans  l'armée  chinoise,  il  devint  favori  de  Hiuen 
tsong  des  Thang,  ^i^  (712-755),  se  révolta 
en  755  et  fut  assassiné  en  757. 

Cf.  Mayers,  I,  525. 

762.  «3-  ^  ^  ^  ' 


Tanff  tjin  yen  eut  {Tluing  tshin  yen-  yi). 
Histoire  de  Tshin,  de  la  dynastie  des  Thang. 

Traduction  coréenne. 


384 


LTV.  IV  :  LITTÊRATUBEL 

Peut-être  ce  roman  a-t-il  rapport  à  la  rébellion  de 
THhin  Tsong  khitien,  ^  ^  ft,  qui  se  révolta  en 
883  et  fut  pris  et  mis  à  mort  en  888. 


763.     -H-  4  ^  ^ 

*  ^  se  ^ 

Peuk  sang  yen  eui  {Pe  gang  yen  yi). 
HiSTOiBE  DES  Sang  du  nord  (960-1126). 

Traduction  coréenne. 


764.  ^  ^  y^  ^  ^%  '^' 
m  ^  jE  S  J&  ?îl  ^ 

Pem  moun  tjymg  kong  tchyoung  ryel  rok  (JEitu  aen  teheng 

kang  tchang  lie  laii). 
Héroîshe  et  loyauté  de  Fan,    nom    posthume  Oen 
teheng. 

Traduction  coréenne. 

Le  héros  est  peut-être  Fan  Tchong  yeti,  |i£f? 
J<5,  surnom  Hi  aen,^%  (989-1052),  qui  lutta 
contre  les  invasions  des  Kin,  ^  ;  il  était  originaire 
de  Sau  tcheati,  S^  jfW,  et  parvînt  au  rang  de  Ministre 
d'État. 


76S.     ^   4   ^   ^ 

Jfam  Bong  yen  ,eui  {Nan  sang  gefi  yi). 
Histoire  des  Sang  du  sud  (1127-1280). 

Traduction  coréenne. 


(•f -^-f) 


[^/LÏSiKM) 


(5C  S  «) 


CHAP.  m  :  BOMANS.  385 

766.    ^  %y^ 

tK  î^  î^^ 

Syoxi  ho  tji  {Choei  hou  tcM). 
Histoire  de  Choei  hou. 

2  vol.  in-4, 

L.O.V— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Abrège  coréen  semblant  incomplet;  gravé  au  1? 
mois  de  Tannée  hyeng  sin,  ^  ^  (1860  ?)  ;  les 
planches  d'impression  n'existent  plus  à  Séoul. 

Syou  ho  est  un  nom  de  l'île  de  lÀang  chan,  ^ 
IJ4  fj^j   située  dans   la   préfecture  de  TH  nnn,  au 

Ouzn  tong,  \UM^'M}^^ 

L'ouvrage  est  un  roman  chinois  publié  en  70 
chapitres,  dont  il  existe  des  traductions  complètes 
en  20  vol.  environ. 

Au  temps  de  la  dynastie  des  Song,  cent  huit  chefs 
de  brigands  s'étaient  réunis  dans  l'ile  de  Ryang  san^ 
{lÂang  chan)  :  ils  étaient  tous  unis  par  des  liens  de 
parenté  ou  d'alliance  et  avaient  sous  leurs  ordres  de 
nombreux  soldats,  ils  possédaient  une  flotte  nombreuse 
et  des  arsenaux  bien  pourvus.  Ils  débarquaient  fré- 
quemment sur  le  continent,  s'emparaient  des  magistrats 
malhonnêtes,  leur  coupaient  la  tête  et  pillaient  leurs 
propriétés  ;  de  même,  ils  attaquaient  les  convois  im- 
périaux, s'emparaient  des  présents  envoyés  à  l'Em- 
pereur et  aux  hauts  fonctionnaires,  mais  ils  n'inquié- 
taient ni  les  voyageurs  ni  les  pauvres  gens.  Aussi,  la 
population  leur  était-elle  favorable  et  faisait  l'éloge  de 
leur  loyauté.    L'Empereur  envoya  des  troupes  pour 


S86  LIV,  ly  :  LITTÉRATURK 

les  combattre,  mais  celles-ci  furent  battues  et  lean 
généraux  faîts  prisonniers.  Ne  pouvant  les  réduire 
par  la  force,  le  Souverain  rendit  un  décret,  par  lequel 
il  leur  enjoignait  de  se  soumettre  et  leur  promettait  ss 
bienveillance.  Ils  acceptèrent  ces  conditions,  vendirent 
à  vil  prix  ce  qu'ils  possédaient,  brûlèrent  leur  camp 
et  se  rendirent  à  la  Capitale,  où  un  grand  festin  leur 
fut  offert  dans  le  Palais  et  où  ils  furent  aussitôt 
pourvus  de  fonctions  officielles.  Peu  après,  la  guerre 
éclata  entre  TEmpire  et  les  peuples  barbares.  L'Em- 
pereur les  chargea  de  combattre  ces  derniers.  Le 
succès  les  favorisa  :  ils  remportèrent  de  nombreuses 
victoires  et  fui*ent  promus  aux  plus  hautes  diguités. 

Cet  ouvrage  est  le  cinquième  roman  de  génie 
(j£  yf  -f  ^,  0  tjài  tjà  sye^  oou.  tshai  tseu  chou)] 
il  est  dû  à  CJU  Nai  ^an,  ]$£  |^  ^,  qui  vivait  sous 
les  Yt^eHf  JC  i  ^^^  J^^  choei,  ^  ^  ^,  en  a  publié 
une  édition  modifiée. 

Cf.  Wylie,  p.  162,  Cordier,  807,  808,  1859. 


767.  ^  ^  ^±y^ 

iR  TO  tK  «T  îS 

Tchyoung  eut  syou  ho  tji. 

Histoire  de  Choei  hou  :  loyauté  et  justice. 

Traduction  en  coréen  du  précédent. 
23  vol. 

(*-^-f)         [M/un {M)  {%  m  n) 


888  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 


^ 


2S    Paktie 


ROMANS  EN  LANGUE  CHINOISE,  COMPOSÉS. 


PAR  DES  CORÉENS. 


770.     :^  ^ 

JCou  ouH  mong. 

Le  bève  de  Kou  oun  (nom  de  ixKJAtrTÈ  ?). 

1  vol.  grand  in-8,  52  feuillets  formant  2  livres. 

L.O.V. 

Brit.  M.  15201,  C  15:    édition    datée   de   1803, 

Ce  roman  en  6  livres  a  été  composé  en  chinois 
par  JKim  Tchyoun  tchàikj  ^  ^  J^,  fonctionnaire  du 
règne  de  Sj/ouk  tjong  et  auteur  du  Sya  si  nam  Ijyeng 
keuu  II  a,  dit-on,  depuis  lors  été  publié  en  Chine 
avec  de  nombreuses  additions. 

Le  sujet  est  le  suivant  :  à  l'époque  des  Thang,  J^, 
un  bonze  indien  Eyouk  koan,  ;rC  |^,  vînt  enseigner 
la  doctrine  en  Chine  sur  la  montagne  Hyen  hoa,  M 
^  ^,  (sous-préfecture  de  Hoa  yin  au  Cfian  si,  R 
ffi  Ip  1^  j^)  ;  il  acquit  un  grand  renom  de  sainteté  ; 
le  Roi-dragon  (nSgarâja)  prit  Thabitude  de  sortir  du 
lac  Tonff  thit^,  T^  jfe  î^,  (au  mou  nan,  M  HÊ) 
et,  se  transformant  en  un  vieillard,  de  venir  écouter 

(^•f-f)         U>i«:<ic)  {xiku) 


CHAP.  m  :   BOMAN&  389 

la  parole  bouddhique  ;  un  jour,  le  bonze  ordonna  à 
l'un  de  ses  disciples,  Syeng  ijiuj  ^|^,  d'aller  au 
palais  du  Roi-dragon  pour  le  remercier  de  ses  visites 
assidues.  Au  retour,  sur  le  bord  du  lac,  il  rencontra 
huit  fées  qui  se  baignaient:  elle  lui  donnèrent  un 
bouquet  de  fleurs  cueillies  par  elles  et,  prenant  la 
forme  de  cigognes,  s'envolèrent  aussitôt.  Quand 
Syeng  tjin  fut  devant  son  maître,  celui-ci  lui  reprocha 
sévèrement  d'avoir  pris  plaisir,  même  pour  un  instant, 
à  la  société  des  fées,  et  l'envoya  sans  tarder  à  Yem 
oangj  ^  3E>  j^g^  de  l'enfer  ;  les  huit  fées  venaient 
aussi  d'être  amenées  devant  le  juge:  elles  furent 
condamnées,  ainsi  que  Syeng  tjin^  à  renaître  au 
monde  dans  d'autres  corps  ;  Syeng  tjin  devint  Con- 
seiller du  roi,  les  huit  fées  furent  filles  de  gens  riches 
et  devinrent  les  femmes  de  Syeng  tjin;  tandis  qu'il 
menait  avec  elles  une  vie  toute  de  plaisirs,  Ryouk 
koan  lui  apparut  et,  frappant  le  plancher  de  son 
bâton,  le  fit  tomber  évanoui.  Quand  il  reprit  ses 
sens,  palais  et  femmes,  tout  avait  disparu,  et  il 
s'aperçut  que  le  monde  n'est  qu'un  rêve. 


771.    f  ^  ^ 

Kou  oitn  mong. 

Le  rêve  de  Kou  oun. 

ê 

1  vol.  in-4,  32  feuillets. 

L.O.V. — Brit.  M. — Coll.  v.  d.  Gabelenz. 

Traduction  coréenne  du  précédent. 


^ 


380  LIV.  IV  :  UnÉKATCAB. 

772.    I»  ^  ^  ^  le 

Sj/a  si  nam  tjyeng  keuL 

Voyage  vers  le  sud  de  la  Dame  Sya. 

2  vol.  grand  in-8,  carré,  mss. 

L.O.V. 

Ce  romau  a  été  composé  par  Kîm  Tchyoun  tdtmh, 
^  ^  î^,  fonctionnaire  sous  Syouk  tjong  et  aateor 
du  Kou  oun  ynong^  à  l'occasion  des  faits  suivants: 
le  Roi,  séduit  par  les  artifices  d'une  de  ses  con- 
cubines nommée  Tjyang,  5^  ^,  et  voulant  vivre  avec 
elle  plus  librement,  répudia  la  Heine  In  hyen,  JZ  ^ 
3Ê  jp ,  né  Min,  ^  ^,  et  éleva  sa  favorite  à  un 
rang  proche  de  celui  de  reine  (koui  pi,  fl^iB)- 
Tous  les  fonctionnaires  et  le  peuple  murmuraient  à 
la  vue  de  ce  scandale  ;  Kiin  Tchyoun  ichàih  osa  écrire 
ce  livre  pour  attirer  l'attention  du  Souverain  d'une 
façon  détournée. 

A  l'époque  Kia  tning,  ^  jf  (1522-1566),  dit  le 
roman,  vivait  un  fonctionnaire  chinois  nommé 
Ryouj  §lj  {IAeou)j  qui  maria  son  fils.  Yen  syau, 
^  (Yen  cheoii),  à  une  jeune  fille,  Sya  Tjyeng  oh, 
^i  {Sie  Tcheng  yu).  Après  la  mort  de  son 
père.  Yen  syou  arriva  à  de  hautes  fonctions  :  mais  il 
se  désolait,  depuis  dix  ans  de  mariage,  de  n'avoir 
pas  d'enfants;  sa  femme,  également  désireuse 
d'assurer  la  continuation  de  la  famille  Hyoti,  fit  choix 
d'une  jeune  fille  nommée  Kyo,  ^  (Khiuo)  qu  elle 
lui  donna  comme  concubine.  Celle-ci,  pleine  d'ambi- 
tion, ne  tarda  pas  à  calomnier  réponse  légitime  et 
parvint  à  la  faire  chasser  pour  être  mise  à  sa  place. 


CHAP.  in  :  ROMANS.  391 

Puis,  elle  se  lassa  de  son  mari,  prit  un  amant  nom- 
mé Toiiig  Tchyeng^  ^  ^  {Tliong  Tshing)^  dénonça 
Ryou  Yen  syou  à  un  fonctionnaire  des  plus  cruels, 
qui  le  fit  dégrader  et  envoyer  en  exil,  et  put  ainsi 
vivre  à  sa  guise  avec  son  amant,  élevé,  en  récompense 
de  la  dénonciation,  *  à  de  hautes  fonctions.  Non 
contente  de  ce  succès,  la  concubine  chercha  à  faire 
périr  la  femme  légitime  qui  s'était  retirée  dans  sa 
famille.  Cette  dernière  se  réfugia  â  Tendroit  où  son 
mari  était  en  exil,  tout  en  ignorant  qu'il  s'y  trouvait  ; 
pendant  dix  ans,  ils  eurent  beaucoup  à  souffrir  :  un 
hasard  les  rapprocha  et  ils  reprirent  la  vie  commune. 
Puis,  l'innocence  de  Yen  syou  ayant  été  reconnue,  il 
fut  promu  à  une  charge  plus  élevée  qu'auparavant  : 
la  concubine,  son  complice  et  le  mauvais  fonctionnaire 
furent  décapités. 

773.    ^}  f^  }à  ^  ^ 

Sya  81  nam  tjyeng  keui. 

Voyage  ters  le  sud  de  la  Dame  Sya. 

Traduction  coréenne. 
2  vol.  in-4. 
L.O.V. 

Gravé  en  l'année  sin  Aât,  5^  ^  (1851  ?),  à  You 
tong^  È  JP,  quartier  de  Séoul. 


774.  itffluaiï^ 

Tjeung  san  ok  rin  mong. 
Le  Ok  rin  mong  corrigé. 

8  vol.  mss. 


^ 


892  LÎV.  IV  :   LITTÊRATURR 

L'ouvrage  coréen  primitif  a  été  modifié  et  mis  en 
chinois  par  Kyei  ^ye,  ^  0Î,  qui  y  a  ajouté  une  pré- 
face datée  9yang  ouen  hou  pyeng  in^  Ji  7C  ^  M  §• 
L'auteur  du  texte  coréen  s'appelait  JTbr  A^n,  ^  ff . 

775.  ^^mm. 

Tchyeng  hou  ya  tara. 
Histoires  pbivées  cobéëxnes. 

1  vol.  grand  în-8,  mss,  58  feuillets. 
Recueil  de  diverses  histoires  anecdotîques,  dont  la 
plupart  se  passent  en  Corée. 


776.  ^  UJ  #  ^  #  ^ 

Keum  mn  sa  mong  hoi  rok. 

Assemblée  en  songe  dans  la  bonzerie  de  Keum  wn. 

1  vol.  în-12,  43  feuillets,  mss. 

Copie  faîte  sur  un  volume  imprimé  en  l'année  km 
««,  è  E  (1869  ?)  à  Tjin  nam  kaan,  ^  ^  ^,  dfe- 
trict  de  Tjin  tchyen,  ^  jl|. 

Songe  d'un  homme  dans  une  bonzerie  :  il  voit  les 
premiers  empereurs  des  dynasties  célèbres  de  la 
Chine  et  converse  avec  eux  ;  la  bonzerie  de  Ktum 
sanj  Kin  chan,  est  située  dans  la  préfecture  de 
TcJ^eii  kiang,  au  Kiang  sou,  tLWè^îLM' 

777.  -g-  >^  >îr  ^  ^  ^ 

Kexvm  san  sa  mong  you  rok. 

Pbomenade  en  songe  à  la  bonzerie  de  Keum  mn. 
Sans  doute  traduction  du  précédent. 


CHAP.  ITI  ;  BOMANS.  893 

778.     M±^  W 
So  iai  syenff  tjyen. 
Histoire  de  So  Tai  syeng. 

1  vol,  în-8,  49  feuillets,  mss. 

Roman  coréen  en  langue  chinoise,  dont  l'intrigue 
se  passe  en  Chine  à  l'époque  des  Sang,  ^  ;  il  serait 
traduit  d'un  original  en  langue  coréenne. 

779.  m%mu 

Hai  long  i  e. 

Paroles  diverses  de  Corée, 

1  vol. 

Recueil  de  nouvelles  et  de  fables. 


3!   Partie 

ROMANS  œRÉENS  À  PERSONNAGES 

CHINOIS. 

780.     %^  ^ 

Oxiél  oang  tjyen. 

Histoire  du  Prince  de  Yue. 

Peut-être  est-il  question  dans  ce  roman  de  Kay^i 
Taten,  Ù^  JH,  prince  de  Yti^,  qui  monta  sur  le  trône 
en  496  avant  l'ère  chrétienne. 

Cf.  Mayers  I,  276. 


SM  LIV.  IV  :  LITTÉRATUBE. 

781.      ^a  -^ 

?^w    J9L     itT 

Yang  {ryang)  hpotmg  tjyen. 
Histoire  de  Yang  Hpoung. 

1  vol.  în-4,  24  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Sous  la  dynastie  des  Matt,  ^^  vivait  le  foncdcm- 
naire  Yang  Tài  pàîk^  père  de  trois  filles  et  de  tros 
garçons,  dont  l'un  s'appelait  Upoung.    Ce  mandarin 
avait  une  concubine,  pour  laquelle  il  éprouvait  une 
passion  sans  bornes.     Un  jour  qu'elle  était  malade, 
il  vînt  prendre  de  ses  nouvelles.     Celle-ci  lui  déclara 
qu'elle   ne   recouvrerait    la    santé    que   si  la  femme 
légitime  quittait  la  maison.     Yang  Tài  paik  n'hésita 
pas  et  ordonna  à  sa  femme  de   partir,  elle  et  ses 
enfants.    Ils  s'éloignent  et,  n'ayant  pas  d'autre  abri, 
ils  se  réfugient  dans  la  cabane  réservée  au  gardien  des 
tombeaux  de  leurs  ancêtres.     lia,    ils   sou&ent  do 
froid  et  de  la  faim  ;  la  mère  tombe  malade  et,  an 
moment  de  mourir,  elle  se  coupe   le  doigt  et  écrit 
avec  son  sang  une  lettre,  où  elle  supplie  son  mari 
d'avoir  pitié  de  leurs  enfants.     En   recevant  cette 
lettre,  Yang  Tài  paik  ému  allait  les  rappeler  auprès 
de  lui  ;  mais  sa  maîtresse  l'en  dissuada  :  '*  Vous  ne 
"  comprenez  donc  pas,  lui  dit-elle,  que  votre  femme 
"veut  se  débarrasser  de  ses  enfants  pour  se  rema- 
"  rîer  plus  facilement.    Elle  essaie  de  vous  faire  croire 
"  qu'elle  est  en  danger  de  mort  et  de  vous  obliger 
"  ainsi  à  les  reprendre.   Serez-vous  assez  inintelUgent 
"  pour  aider  à  la  réussite  de  ce  stratagème  ?"     Le 

(f-f-f)  (MBr<>)  (*:»« 


CkAP.  III  :   BOMANa  395 

mari,  convaincu  par  ce  raisonnement  et  furieux 
d'avoir  été  sur  le  point  de  céder,  se  jette  sur  le 
porteur  de  la  lettre  et  le  roue  de  coups  de  bâton. 

Le  fils  nommé  Hpoung  grandit  et  entra  dans 
l'armée  :  il  eut  de  grand  succès,  obtint  les  grades  les 
plus  élevés  et  réussit  à  anéantir  les  forces  ennemies. 
En  retour  de  ses  services,  l'Empereur  lui  conféra  le 
titre  de  prince  de  Tcho.  A  cette  époque,  Yang  Tài 
pàik  était  devenu  vieux  et  aveugle.  8a  concubine 
le  maltraitait  et  le  trompait  avec  tout  le  monde  :  il 
voyait  là  la  punition  de  ses  méfaits  et  il  se  repentait 
d'avoir  été  si  cruel.  Un  jour,  Hpoung  découvrit  sa 
retraite  et  l'alla  voir  ;  mais  le  vieillard  ne  le  reconnut 
pas.  "Je  suis  votre  fils",  lui  dit  Hpoung  et,  à  ces 
paroles,  .les  yeux  de  l'aveugle  s'ouvrirent. 

782.     -^2^  3^  ^ 

Ok  hoan  heui  pong. 

La  bencontbe  merveilleuse  dès  anneaux  de  jade. 

12  vol.  in-8,  d'environ  80  feuillets  chacun;  mss. 

Brit.  M.  1  vol.  in-4,  84  feuillets,  mss. 

Avant  la  naissance  de  l'enfant,  qui  devint  plus  tard 
le  fondateur  de  la  dynastie  des  Han  postérieurs, 
^  ;^,  Heou  han,  ou  ]^  ^,  Tong  lian,  et  est 
connu  sous  le  nom  àeKoang  oou,  lîfc  ^  ^  (25-57), 
sa  mère  vit  en  rêve  un  génie  qui  lui  donna  un 
anneau  de  jade,  sur  lequel  était  gravé  le  caractère 
htyerij  ^  (ciel)  et  lui  révéla  que  son  fils  ne  devrait 
épouser  que  la  fille  qui  posséderait  une  bague  sembla- 
it ^  ^)        (t?/t^o5v>)         ((»  WL  m) 


S96  LIV.  IV  :   LITTÊRATORE. 

ble  portant  Tingcription  ti^  ^  (terre).  Presque 
à  la  même  époque,  naquit  une  fille  à  qui  on  donna 
le  nom  de  Eum  rye  hoa^  ^  ]^  >^  ;  son  père  avait 
également  reçu  d'un  être  surnaturel  un  anneau  de 
jade  portant  le  caractère  ti^  ^.  Quand  les  deux 
enfants  eurent  grandi,  ils  se  rencontrèrent  et  leurs 
familles  les  marièrent  après  avoir  comparé  les  deux 
bagues. 

Ce  récit  est  accompagné  de  longs  renseignements 
sur  les  deux  époux,  de  développements  sur  les 
guerres  qui  eurent  lieu  entre  les  partisans  des  deux 
branches  de  la  dynastie  des  Matt,  sur  les  révoltes  qui 
furent  apaisées  par  Koa^êff  aoti^  sur  les  événements 
de  son  règne,  sur  les  fonctionnaires  qui  l'assistèrent, 
etc. 


783.    ^^\  ^-  ^ 

52F  il  il  # 

IJyei  ma  mmi  ijyen. 
HiSTOiBS  D£  T^yei  Ma  mou. 

1  vol.  in-4,  32  feuillets  ;  nouvellement  grayé  à 
Hong  syou  long,  |£  ^  ^. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

A  la  fin  de  la  dynastie  des  ^an,  ^,  vivait  le 
célèbre  lettré  TJyd  Ma  mou.  Longtemps  il  avait  été 
dans  le  plus  grande  misère;  un  jour,  il  accusa  de 
son  malheureux  sort  celui  des  dix  princes  de  l'enfer 
qui  est  spécialement  chargé  du  bonheur  et  du  malheur 
des  hommes,  et  il  l'accabla  d'injures.  Le  dieu  chef 
de  l'enfer  en   fut  informé  et  envoya  quelques  satel- 

(€44)  {^-A.}^<J^)  (^   g   «) 


CHAP.  III  :  HOMANS.  897 

lites  pour  l'arrêter  et  le  faire  comparaître  devant  lui. 
Interrogé,  Tjyei  Ma  mou  répondit  :  "  Je  ne  suis  pas 
"  incapable,  pourquoi  suîs-je  pauvre  ?  si  vous  voulez 
**  juger  de  mon  expérience,  chargez-moi  de  quelque 
"affaire  difficile".  Le  dieu  lui  dit:  "  Vous  n'êtes 
"  qu'un  simple  lettré,  comment  pourriez-vous  entendre 
"  les  questions  infernales?"  Mais  les  officiers  prièrent 
leur  chef  de  le  mettre  à  l'épreuve  :  Ma  mou  fut  donc 
nommé  juge  de  l'enfer  et  on  lui  confia  plusieurs 
causes  fort  embrouillées.  Le  lettré  s'en  tira  avec  un 
tel  succès,  montra  tant  d'équité  et  de  clairvoyance 
que  les  officiers  firent  un  rapport  à  leur  chef  pour 
lui  signaler  ces  faits.  On  ofiFrit  à  Tjyei  Ma  mou  un 
grand  banquet  et  on  le  remercia  chaleureusement  de 
son  concours  ;  puis  on  le  reconduisit  sur  la  terre  où 
il  jouit  dès  lors  d'un  bonheur  sans  limites  et  vécut 
heureux  jusqu'à  un  âge  très  avancé. 

Suit  le  Hoi  sim  kok,  '^  ^  ^^  tl^  *Ii^  ffl»  Chant 
pour  ramener  le  cœur  à  ce  qui  est  juste  (du  feuillet 
26  recto  à  32  inclusivement) . 

C'est  une  sorte  de  cantique  bouddhique. 


784.     -%  ^  :H 

3i.  A  n2 

Ok  in  keui. 

Histoire  de  la  femme  de  jade. 

Peut-être  ce  roman  fait-il  allusion  à  la  Dame  Kan, 
"H*  ^  A>  femme  de  Lleoa  Fei,  ^Ij  ^. 
Cf.  Mayers,  I,  415. 


398  LiV.  iV  :  LITTÉRATURE. 

785.    ^  ^  ^  :^ 
fl  3Ê  JS'J  # 

Oui  oany  pyel  tjyen. 
Histoire  du  box  de  OeL 

Peut-être  histoire  de  Tsliaa  Tsha4^9  W  ^>  samom 
Meiig  tr,  £  ^9  fondateur  du  royaume  de  Oei,  ||i 
mort  en  220  de  Tère  chrétienne. 

Cf.  Mayers,  I,  768. 

786.     «^^  ^1   4  ^ 

m±mm 

Tang  hlài  (htat)  tjyong  {tjony)  tjpen. 

Histoire  de  l'Empereur  Hiai  ijojig  (Thai  tMtig),  P£ 

LA   DYNASTIE  DES    T/Mf9{f. 

1  vol.  în-4,  26  feuillets. 

L.O.V. — Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Sous  le  règne  de  Htai  tjony  (626-649),  vivait  un 
lettré  du  nom  de  Oun  Syou,  qui  avait  acquis  par  sa 
science  une  grande  renommée.  Des  pêcheurs  allèrent 
un  jour  lui  offrir  une  carpe  et  lui  demandèrent  de 
leur  indiquer  les  endroits  où  ils  devaient  poser  leurs 
filets  pour  prendre  beaucoup  de  poisson.  Oun  Syau 
leur  désigna  un  emplacement  où  ils  firent  des  captures 
extraordinaires.  Les  pêcheurs,  heureux  d'une  telle 
aventure,  célébraient  le  nom  de  leur  bienfaiteur  et 
se  promettaient,  avec  son  concours,  de  prendre  toute 
la  gent  aquatique.  Les  poissons  les  entendirent  et 
se  plaignirent  au  Dragon,  leur  chef.  Celui-ci,  con- 
sidérant que,  si  le  lettré  signalait  aux  pêcheurs  toutes 


400  LTY.  lY  :   UTTÊRATUBK. 

**  de  s'endormir  demain    à  midL     Vous  saxei  que, 
"  chaque  jour,  l'âme  de  ce  fonctionnaire  abandoiuies(»i 
''  corps  pendant  son  sommeil  et  se  rend  au  del.  Cest 
''  à  elle  que  le  dieu  donne  des    ordres  pour  exéeater 
"  t ouïes  les  décisions   divines.     Si    elle  ne  peat  ^ 
"  rendre  au   ciel  comme   d'habitude,   vous  éTÎterei 
**  ainsi  la  mort"    Le  dragon  se  rend  aussitôt  anprèB 
de  l'Empereur  et  lui   explique    la    chose  ;   celni-d 
promet  de  le  tirer  d'affaire  :  le  lendemain  avant  midi, 
il   appelle  Oui  tjeung  et,    pour    tromper   le  temps, 
joue  aux  échecs  avec  lui.    Mais  subitement  il  se  sent 
pris  d'une  invincible  envie  de  dormir,  s'y  laisse  aller 
et  ne  se  réveille  que  lorsque  l'heure  fatale  est  passée. 
Il  constate   alors  que    Oui    tjeung   s'est    paiement 
assoupi  ;  il  le  réveille  et  lui   demande  :   "  Qu'a  &it 
"  votre  âme  pendant  votre  sommeil  ?  "    Hélas,  il  était 
trop  tard  :  l'âme  était  allée  au  ciel,  avait  reçu  l'ordre 
de  couper  le  cou  du  dragon  et  avait  accompli  cette 
décision. 


787.    >i   tl  ^!  ^ 

Syel  in  koui  tjyen. 

Histoire  pu  général  Syel  In  koxii. 

1  vol.  in-4,  30  feuillets. 

L.O.V. — Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Les  événements  relatés  dans  cet  ouvrage  se  passent 
à  l'époque  des  Thang,  J^.  IjO  héros  est  Sie  Jen 
koei  (Mayers,  I,  582),  qui  commanda  l'armée  envoyée, 


CHAP.  in  :  KOMAXa  401 

en  670  de  notre  ère,  contre  les  Tibétains  et  subît  un 
échec  important.  En  682,  il  rejioussa  avec  succès 
une  invasion  des  TAcm  Mtief  ^  J^Ç.  Un  roman 
chinois,  intitulé  Tcheng  tàng  iW,  ^  ^  f2,  est  This- 
toire  romanesque  de  son  expédition  en  Corée. 

Syélln  houij  fils  de  SyelKyengj  se  trouva  orphelin, 
quand  il  était  encore  enfant  :  c'était  un  garçon  très 
intelligent,  instruit  et  robuste.  N'ayant  aucune  res- 
source, il  fut  d'abord  réduit  à  mendier  ;  puis  il  réussit 
à  se  placer,  comme  domestique  chez  un  riche,  nommé 
You  Tjoung  sye.  Un  jour,  la  fille  de  ce  dernier,  qui 
avait  treize  ans  et  était  fort  jolie,  rêva  qu'elle  voyait 
un  dragon  bleu  ramper  dans  le  jardin.  Dès  son 
réveil,  elle  y  courut  et  trouva  Syél  In  koui  endormi. 
Surprise  de  cette  coïcidence,  elle  enleva  son  corsage 
d'or  et  en  couvrit  le  jeune  homme.  Son  action  le 
réveilla  :  après  l'avoir  remerciée,  il  revêtit  ce  corsage 
qu'il  cacha  sous  ses  propres  habits.  Mais,  à  quelque 
temps  de  là,  le  vent  souleva  ses  vêtement»,  tandis 
qu'il  balayait  la  cour,  et  son  maître  aperçut  le  corsage 
de  sa  fille.  Convaincu  qu'elle  avait  eu  des  relations 
coupables  avec  son  domestique,  il  les  chassa  l'un  et 
l'autre  et  tous  deux  durent  demander  l'aumône  pour 
vivre.  Bientôt  Syel  In  koui  eut  l'occasion  de  prendre 
part  aux  guerres  qui  éclatèrent  sous  Thai  tsonÇf 
^  ^,  il  s'y  distingua  d'une  façon  si  brillante  qu'il 
obtint  le  grade  de  général  et  finalement  reçut  le  titre 
de  prince  de  Hpyeng  yong. 


(^  ^  ^)  i.^/L^Oixn)  [%   R   le) 


402  LIV.  IV  :  LITTÉRATDRR 

788.     :?|-^  ^^^ 

lî  ^  Rif  ^ 

Koah  poun  yang  tjyen. 

HiSTOïKE  i>£  Koah  Tjâ  eut,   prince  de  Poun  yang. 

2  vol.  in-4. 

L.O.V.— Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Le  fonctionnaire  An  Ro  san  (probablement  In 
Lau  chan,  ^^  Uj)  eut  des  relations  intima  avec 
une  concubine  de  TEmpereur  Sou  tsatig,  ^^ 
(755-762),  de  la  dynastie  des  Thang,  H,  et  en- 
orgueilli de  cette  aventure,  tenta  de  renverser  son 
souverain.  Ayant  rassemblé  des  troupes,  il  marcha 
sur  la  capitale  qu'il  attaqua.  L'Empereur,  effrayé, 
prit  la  fuite,  emmenant  sa  concubine.  Mais  se 
soldats  refusèrent  de  raccompagner,  tant  que  cette 
femme,  cause  des  désordres  qui  ruinaient  le  pays,  ne 
leur  aurait  pas  été  livrée.  Swm.  fsong  dût  se 
soumettre  et  leur  abandonna  sa  maîtresse,  qui  fut 
étranglée  par  les  soldats.  Ceux-ci,  commande  par 
Koak  Tjà  eui,  M  ^  W\  eurent  ensuite  raison  des 
rebelles,  qui  furent  taillés  en  pièces,  et  le  général  fut 
récompensé  de  ses  succès  par  le  titre  de  prince  de 
Poun  yang. 

789.     ^  ^  ^^  ^^  ^• 

Koak  poun  yang  tchyoung  hàing  rok. 
Loyauté  de  Kwik  Pmun  yang. 

1.  Koo  Tseti  yi  (697-781)  nom  posthume  Tctiona  oo,,,  £«. 
prince  de  Fen  yang,  i^Wlï  (cette  localité  est  aujourd'hui  Hittg, 
M,  au  Chan  »l,  U]  B)  '>  c^-  Mayers,  I,  306. 


CUAP.  III  :  BOMANa  403 

790.     ^  ^  ±   <à. 

Ok  Ijyou  ho  yen. 

La  bonne  union  des  perles  et  du  jade.  ^ 

1  vol.  in-4,  29  feuillets. 

Nouvellement  gravé  ù  Mou  kyOj  ^  ^,  en  la  1*^ 
lune  de  Tannée  sin  hà%  5^  ^  (1851  ?). 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

A  l'époque  des  cinq  dynasties  {o  kyeiy  3Î  ^>  ou 
0  iài,  3£  i^9  907-960),  le  sieur  Tchai  Moun  kyeng^ 
^  ^C  Jil>  q^î  demeurait  dans  le  Tche  kiang,  ^  ^H, 
se  lamentait  de  n'avoir  pas  d'enfante;  pour  en  obtenir 
un,  il  alla  prier  au  tombeau  de  l'Empereur  Yu, 
^  (2205-2197)  ;  quelques  jours  après,  il  rêva  qu'il 
trouvait  trois  morceaux  de  jade  et,  au  bout  de  neuf 
mois,  sa  femme  accoucha  de  trois  fils.  Le  premier 
fut  appelé  Ouerij  3^,  le  second  Tjiuy  ^,  et  le 
troisième  Ryeng^  ï^.  A  la  même  époque,  un  sieur 
RyoxL  Ouen  kyeng,  $lj  ^  ;^9  qui  habitait  Thai 
icheou,  ^  jHi  >  au  Kiwng  sou,  ^X  JÉ^,  dépensait 
beaucoup  d'argent  en  offrandes  à  Bouddha  pour 
obtenir  un  enfant.  Une  nuit,  il  rêva  qu'il  trouvait 
trois  perles  et  sa  femme  mit  au  monde  trois  filles 
jumelles,  la  première  fut  appelée,  Tjà  tjyou^  ^  ϧC, 
(perle  pourpre),  la  seconde  Pyek  tjyouj  ^3^>  (perle 
glauque)  et  la  troisième  Myeng  tjyouy  V^  3^,  (perle 
brillante)  ;  dès  qu'elles  furent  grandes,  elles  apprirent 
secrètement  l'art  de  la  guerre.  Leur  père  l'ayant 
su  un  jour,  en  fut  très  courroucé;  sa  colère 
l'emporbv  si  loin  qu'il  menaça  de  les  tuer  et  celles-ci. 


404  LIV.  IV  :  LITTÉRATUt^ 

effrayées,  s'enfuirent,  après  avoir  revêtu  des  habits 
masculins.  En  route,  elles  rencontrèrent,  dans  une 
auberge,  les  trois  fils  de  Tchai  Moun  hyeng:  ils  se 
rendaient  à  une  montagne  pour  y  prendre  les  leçons 
d'un  sage  qui  habitait  cet  endroit*  Tous  les  sii 
devinrent  amis  et  s'engagèrent  mutuellement  à  aller 
étudier  ensemble.  Grâce  aux  conseils  d'un  bonze, 
ils  devinrent  très  instruits  dans  Tart  de  la  guerre  et 
entrèrent  eqsuite  au  service  du  prince  qui  devint  le 
fondateur  de  la  dynastie  des  Song,  5lc-  ^  '^ 
rendirent  de  si  grands  services,  que  ce  souverain  leur 
conféra  le  titre  de  princes  :  puis,  ayant  reconnu  le 
sexe  de  trois  d'entre  eux,  il  les  maria  avec  les  trois 
autres. 


791.     •&  -^  «^   31 
^  #  ^  E 

Keum  hyang  iyeng  keui. 

Histoire  du  pavillon  de  Keum  hyang   (paefum  pré- 

CEBUX). 

2  vol.  in-4. 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Nouvellement  gravé  à  You  tong^   ^  ^^  quartier 
de  Séoul. 

A  répoque  des  Thang  postérieurs,  ^  ^,  sous  le 
règne  de  Ming  tsotig,  ^  ^  (925-933),  un  enfant, 
du  nom  de  Kyeng  keui^  ^  ^,  fils  d'un  préaident 
du  Ministère  de  la  Guerre,  Tjyong  TchyoUf  jÉ%' 
devînt  orphelin  et  dut  mendier  pour  vivre.  Un  jour, 
il  pénétra  dans  le  jardin  du  Censeur  IFtai  hoy  ^  p  » 


(^•f -f)  (>/!«:<  i:)  (^  S  %) 


405  LIV.  IV  :   LITT 

"  vivre  dans  mon  district  un  mauvais  fils  comme  voos. 
'*  Mon  devoir  est  de  vous  donner  des  conseils.  Si 
"  vous  ne  vous  corrigez  pas,  je  devrai  vous  punir". 
Alors,  il  lui  cita  les  belles  actions  des  fils  qui  avaient 
pratiqué  le  respect  envers  leur  parents.  Ces  paroles 
émurent  le  coupable  qui  se  repentit,  et,  depuis  lors, 
toute  la  famille  vécut  en  bonne  intelligence.  Ijîn 
Tài  pang  devint  le  modèle  des  fils  et  s'acquit  tant  de 
renommée  que  l'Empereur  en  eut  connaissance,  le 
nomma  magistrat  du  district  de  Kiung  ling^  ^  |$i 
(au  Hou  pep  Wi'^)  ^^  ordonna  de  placer  sur  sa 
I>orte  une  inscription  élogieuse  en  son  honneur. 

Suit   le    -I  ^  '^ïl  ^,    Pi  Ifll  ^  ^,   Nài   hmn 

2  feuillets. 

Instructions  morales  pour  la  femme  mariée:  elle 
doit  s'occuper  des  aflaîres  intérieures  de  la  maison  ; 
ne  pas  trop  lire,  car  les  lectures  portent  à  la  rêverie, 
ce  qui  ne  sert  à  rien  ;  ne  pas  permettre  aux  marchan- 
des (qui  servent  d'entremetteuses),  aux  bonzesses,  ni 
aux  sorcières  de  fréquenter  le  logis  ;  ne  pas  s'informer 
auprès  des  servantes  de  ce  qui  se  passe  chez  les 
voisins,  etc. 

Le  nommé  Hoa  am^  ^  ^,  a  composé  ces  instruc- 
tions. 

793.     -^  *^  ^ 

Syouh  hyang  tjyen. 

Histoire  de  la  Dame  Syouk  hyang. 


CHAR  m  :  ROMANS.  407 

2  vol.  îll-4. 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Gravé  en  Tannée  mou  o,   X^  ^  (1858  ?),  à  Ya 

Considéré  par  M.  Aston.  (Proceedings  of  the 
Asiatîe  Society  of  Japan)  comme  un  des  meijlleurs 
contes  populaires  de  Corée. 

Sous  la  dynastie  des  Sang,  ^^  vivait  à  Nan  yanff, 
au  Ho  nan,  ïP!  ^  ^  ^,  un  sieur  Kim  Sye^i,  ^ 
3^.  Rencontrant  un  jour  des  pêcheurs,  qui  avaient 
pris  une  tortue  et  qui  se  disposaient  à  la  tuer  pour 
la  manger,  il  la  leur  acheta  et  lui  rendit  la  liberté. 
A  quelque  temps  de  là,  Kim  Syen  fît  naufrage  et  il 
allait  périr,  quand  une  tortue  vint  à  son  secours  :  elle 
le  porta  sur  sa  carapace  jusqu'au  rivage,  où  elle  le 
déposa  et  vomit  des  perles  que  notre  homme  ramassa. 
S'étant  marié  alors  avec  une  femme  nommée  Tjyangj 
5M,  il  lui  donna  ces  perles.  Il  eurent  une  fille,  qui 
fut  appelée  Syouk  hyang^  1^  ^  î  à  l'âge  de*  cinq  ans, 
celle-ci  fut  abandonnée  sur  un  rocher  par  ses  parents, 
qui  avaient  dû  s'enfuir,  devant  l'invasion  d'une  armée 
ennemie.  Les  soldats,  l'ayant  découverte,  eurent 
d'abord  l'intention  de  la  tuer,  puis,  changeant  d'idée, 
ils  la  laissèrent  où  elle  était.  Elle  était  sur  le  point  de 
mourir  de  froid  et  de  faim,  quand  des  éperviers  vinrent 
la  réchauffer,  en  la  couvrant  de  leurs  ailes,  et  un  cerf 
la  prit  sur  son  dos  et  la  porta  auprès  de  la  maison 
du  Grand  Conseiller  Tjyang^  5ê,  qui  n'avait  pas 
d'enfants. 

Pendant  la  même  nuit,  celui-ci  rêva  qu'il  voyait. 


4Û0  Liv.  rv  :  littékature: 

an  milieu  de  aes  fleurs,  une  jolie  petite  fille.  Dès 
son  réveil,  il  se  rendit  dans  le  jardin  et  y  troon, 
en  effet,  Syouk  hyang  qa*il  éleva  depuis  lois  Gomme 
sa  propre  fille.  Lorsqu'elle  fat  grande,  one  des 
esclaves  devint  jalouse  d'elle,  racensa  de  se  mal  coo- 
4pire  et  réussit  à  la  faire  chasser.  Sans  ressoiirccs 
désormais,  la  jeune  fille  résolut  de  se  noyer:  elle  se 
jeta  dans  une  rivière,  mais  la  tortue  mise  jadis  en 
liberté  par  son  père,  la  sanva  à  son  tour.  Elle  alk 
se  cacher  dans  une  forêt  :  un  incendie  ayant  éclaté  ; 
elle  s'échappa  à  grand  peine,  les  Têtemants  brûlés  et 
absolument  nue.  Recueillie  par  nne  vieille  femme, 
elle  accepta  d'aller  avec  elle  à  la  capitale,  oà  elle 
s'appliqua  à  fiiire  des  broderies  pour  gagner  sa  vie. 
Comme  elle  était  très  habile  dans  cet  art,  elle  vendit 
ses  travaux  avec  succès  et  le  bien-être  s'introduisit 
dans  le  pauvre  logis.  Une  nuit,  Sy<mk  hyang  eut 
un  songe,  elle  montait  au'ciel  et  assistait  à  un  festin 
d'une  magnificence  inouïe.  Le  dieu  suprême  lui 
disah  :  "  Vous  étiez  autrefois  une  servante  du  ciel  et 
vous  aimiez  l'étoile  htai  eut,  >ÎC  ^»  que  voici.  Vous 
avez  été  envoyée  en  exil  sur  la  terre,  pour  vous 
"  punir  de  cette  faute.  Votre  peine  sera  bientôt  ter- 
**  minée  et  vous  pourrez  vivre  ensemble  de  nouveau". 
A  ces  motSy  elle  ne  put  cacher  son  trouble  et,  dans 
un  mouvement  qu'elle  fit,  elle  laissa  tomber  un  de 
ses  doubles  anneaux,  que  son  fiancé  ramassa. 

Elle  se  réveilla  à  ce  moment  et  constata  qu'il 
manquait  à  son  doigt  un  de  ses  anneaux.  Elle  ne 
put  s'expliquer  cette  étrange  disparition  et  se  remit 
au  travail.    Ayant  présente  à  l'esprit  la  scène  sur- 

(^•^4)         (.fe/tRr<-fe)  ix  s  m) 


CHAP.  ni  :  ROMANS.  409 

naturelle  â  laquelle  elle  avait  assisté,  elle  s'appliqua 
à  la  broder  sur  une  bande  de  soie.  Ce  tableau  parut 
si  surprenant  que  le  marchand  qui  achetait  ses  bro- 
deries, le  lui  paya  cent  mille  ligatures. 

Le  Président  du  Ministère  du  Cens,  Bi,  ^, 
après  avoir  demandé  .  longtemps  à 'Bouddha  la  joie 
d'être  père,  avait  eu  enfin  un  fils,  qui  avait  été  appelé 
Ei  Syeuj  $  fll|.  Bien  que  fort  jeune  encore,  il  était 
très  intelligent  et  déjà  célèbre  :  le  marchand  vint  le 
trouver  et  le  pria  de  composer  quelques  vers  pour 
expliquer  le  sujet  représenté  dans  la  broderie  de  Syouh 
hyang.  Le  jeune  homme,  qui  avait  fait  un  rêve  iden- 
tique, reconnut  la  scène  à  laquelle  il  avait  assisté  :  il 
s'empressa  d'acheter  le  tableau  qu'il  paya  deux  cent 
mille  ligatures  et  s'enquit  de  la  personne  qui  avait 
brodé  cette  scène  extraordinaire.  L'ayant  appris,  il  se 
rendit  chez  la  vieille  femme  qui  avait  recueilli  Syouh 
hyangj  et  lui  demanda  la  jeune  fille  en  mariage. 
Croyant  qu'elle  était  d'une  condition  inférieure,  il  ne 
put  se  marier  ouvertement  et  l'épousa  en  secret.  Son 
père,  à  cette  nouvelle,  entra  dans  une  grande  colère 
et  ordonna  au  préfet  de  la  ville  d'arrêter  Syouh  hyang 
et  de  la  mettre  à  mort. 

Le  préfet  était  précisément  le  père  de  la  jeune 
fille,  mais  il  ne  la  reconnut  pas.  Toutefois,  pris  de 
compassion  pour  elle,  il  lui  rendit  la  liberté.  Elle 
dut  se  cacher  et  continua  à  broder  pour  vivre.  Ce 
n'est  que  plus  tard  que  le  fonctionnaire  Ri^  ^, 
apprécia  son  mérite  :  il  permit  à  son  fils  de  la  con- 
sidérer comme  sa  femme.  Celui-ci  devint  Gouverneur 
de  King  tcheou,  ^ij  JWj  au  Hou  pe,  ^  ^Iby  où  il  se 


410  LTV.  IV  :   LTTTfeR.^TrRE. 

rendit  avec  Symih  hyang.  Par  ii/i  heurenx  hasard, 
le  Grand  Conseîlter  Tjyatig,  qui  l'avait  recueillie 
autrefois,  se  trouvait  dans  cette  province  et  le  vrai 
père  de  Syonh  hyang  était  devenu  magistrat  dans  la 
même  localit4*  :  ils  se  reconnurent  enfin  et  leur  joie 
fut  des  plus  vives. 


794.     ^  -f  -ê  ^ 

Tjyang  hpoung  oun  tjyen. 
Histoire  de  Tjyang  Hpoung  oun. 

1  vol.  in-4,   29  feuillets. 

Nouvellement  gravé  à  Hofig  syau  long,  ^  ^  ^i 
en  Tannée  mou  o,  X^  ^  (1858  ?). 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Sous  la  dynastie  des  Sang,  tJ^,  vivait  le  Ministre 
Tjyang  Ileui  tjiy  5M  ^  ^,  originaire  de  Kin  Ung, 
^  ^  ;  son  fils,  Hpoung  oun,  JSL  S,  était  d'une 
intelligence  remarquable  ;  il  apprit  les  sciences 
militaires  et  fut  nommé  général  en  chef.  En  cette 
qualité,  il  dirigea  une  campagne  contre  les  barbares  de 
Touest,  dont  il  battit  les  troupes  et  tua  les  généraux. 
A  son  retour  à  la  capitale,  un  courtisap  qui  était 
jaloux  de  lui,  afiirma  à  l'Empereur  que  Hpoung  om, 
enorgueilli  de  ses  succès,  pensait  à  se  mettre  sur  le 
trône.  Le  général,  averti  que  l'Empereur  voulait 
le   faire  mettre  à  mort,   se   réfugia    dans  les  pays 


CFIAP.  m  :  KOMANS.  411 

étrangers   où   il   mourut  de   chagrin.      Ce   fut   une 
grande  perte  pour  l'Empire. 

795.     ^^  ^   ^ 

31  H  »  (?) 

Tyang  {Ijyang)  hyeng  tjyen. 
Histoire  de  Tjyang  Kyeng. 

1  vol.  in-4,  38  feuillets. 

Nouvellement  gravé  à  Mi  long^  ^.  tl^,  (quartier  de 
Séoul),  le  9?  mois  de  l'année  im  tjà,  î  ^  (1852  ?). 

L.O.V. — Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Le  nomme  Tjyang  Tchyotii,  qui  vivait  sous  la 
dynastie  des  Song,  ^y  n'avait  pas  d'enfants  et  sup- 
pliait avec  persistance  le  Bouddha  de  la  bonzerie  de 
Tjyen  ichouk  de  lui  en  accorder  un.  Sa  femme  vit, 
l)endant  la  nuit,  apparaître  le  Bouddha;  il  lui 
annonça  qu'elle  serait  bientôt  enceinte.  Elle  le 
devint  en  efiFet  et  mit  au  monde  un  garçon  auquel  ou 
donna  le  nom  de  Kycng.  Ses  progrès  furent  rapides  ; 
jeune  encore,  il  avait  appris  les  sept  classiques 
militaires  et  était  très  instruit  dans  les  sciences  de 
la  guerre.  Sur  ces  entrefaites,  le  pays  fut  envahi  ; 
le  père  de  Tjyang  Kyeng  fut  pris  par  les  ennemis, 
sa  mère  disparut  et  J'enfant,  resté  sans  ressources, 
devint  domestique  chez  le  Conseiller  Oang.  Ce 
fonctionnaire  reconnut  bientôt  les  qualités  du  jeune 
homme  et  lui  donna  sa  fille  en  mariage.  Depuis  lors, 
la  renommée  de  Tjyang  Kyeng  ne  fit  que  s'accroître  ; 
il  obtint  le  grade  de  docteur,  retrouva  ses  parents  et 
vécut  heureux. 

(^^i-^)  (tl^/t-ttOiip)  (ft    Wi    «l) 


412  LIV.  IV  :  UTTERATURE. 


^ 


796.    ^  ^  ^  ^  ^ 

Kou  iong  tchyeng  hàing  rok. 

Histoire  dds  actions  glorieusxs  i>u  sieur  Kou. 

Sous  les  Song^  ^,  a  vécu  lCheo9€  Tc/êoeti,  ^ 
f$i.  Grand  Conseiller  de  Teh^tê.  t^ong,  ^  ^^  àm 
de  Lai  koe,  ^  g  ^,  mort  en  1023  (Mayere,  I, 
n?  318)  :  peut-être  s'agit  il  de  lui  dans  ce  roman. 


797.    ^  %\^^%^      ' 

Kou  rài  kong  Ichyoung  hyo  rok- 

Loyauté  et  piété  filiale  de  XJèeou,  duc  de  LaL 

A  rapprocher  du  précédent. 


798.     ^  4  €  ^ 

Hyen  syou  inoun  tjyen. 
Histoire  de  Hyen  Syou  moun. 

2  vol.  in-4. 

Nouvellement  gravé  à   You  long,   ^  ^. 

L.O.V. — Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Sous  le  règne  de  C/ien  tsofig,  |^  ^  (1067- 
1085)  de  la  dynastie  des  Sofig,  ^  vivait  un  sieur 
Ifyen  Htàik  {tchàik)  tji,  ^  ^  ^,  Vice-président 
du  Ministère  des  Fonctionnaires  ;  il  n'avait  pas  d'en- 
fants. Un  jour,  un  bonze  lui  demanda  l'aumône  et  ce 
fonctionnaire,  qui  aimait  faire  la  charité  aux  serviteurs 


GHAP.  m  :  BOMAXa  413 

du  Bouddha,  lui  donna  cent  pièces  de  soie  et  deux 
mille  onces  d'argent.  Le  bonze  lui  dit  en  le  remer- 
ciant :  '^  Je  n'ai  jamais  vu  d'homme  aussi  charitable 
"  que  vous.  Si  vous  avez  quelque  souhait  à  formuler, 
"  dites-le  moi,  et  je  prierai  le  Bouddha  pour  que 
"  votre  désir  se  réalise  ".  I^e  mandarin  lui  confia 
qu'il  désirait  être  père.  I^e  bonze  se  retira  et,  quel- 
ques jours  après,  la  femme  de  Hyen  devint  enceinte  ; 
neuf  mois  plus  tard,  elle  accoucha  d'un  fils  qu'on 
appela  Syou  vioun.  Il  grandit  et  se  montra  si  in- 
telligent que  sa  renommée  parvint  aux  oreilles  du 
Souverain.  A  cette  époque,  le  chef  des  barbares  Nam 
viauj  ^  H^,  nourrissait  de  mauvais  desseins  à  l'égard 
de  la  Chine.  L'Empereur,  sur  le  conseil  de  ses  fonc- 
tionnaires, envoya  Syoti  moun  comme  Umbassadeur 
auprès  de  ce  chef.  Syou  vioun  pacifia  les  barbares 
et  réussit  si  bien  dans  sa  mission  que  l'Empereur,  en 
récompense,  le  nomma  Grand  Compositeur. 

Ce  roman  semble  incomplet  et  les  planches  d'im- 
pression n'en  existent  plus. 


799.    ^J-  ^  ^  JL  ^ 

Tjany  {Ijycmg)  han  tjyel  hyo  keuL 

Histoire  de  la  femme  Hany  épouse  jyv  Sieuu  Tjang, 
QUI  pratiqua  la  piété  et  resta  fidèle  à  la  mé- 
moire DE  son  mari. 

1  vol.  in-4,  29  feuillets. 


4U  LIV.  ÏV  :   LITTÉRATtlKE. 

Ouvrage  nouTelIement  gravé  à  JJoitf/  syou  Umg^  |[ 

L.O.V. — Coll.  v.d.  Gabelentz. 

A  la  fin  des  Song^  ^j  dans  le  district  de  3aN 
if^MÇf  %  KSr>  1^  femme  Han^  mariée  à  rAcadémkieo 
Tjan^f^  vit  en  rêve  le  ciel  partagé  en  denx.  Un  génie 
en  descendit  et  lui  dit  que  le  dieu  l'envoyait  pour  se 
placer  sous  ta  direction  (devenir  son  fiL?).  A  partir 
de  ce  moment,  elle  devint  enceinte  d'nn  fils,  qu'on 
ap{)ela  Otm  po.  La  dynastie  des  SoiUf  finit  aloi^ 
et  celle  des  Yiiethf  JC>  fut  fondée  ;  rAcadémicien 
Tjan/f  ne  voulut  pas  être  fonctionnaire  des  Ytien  et 
resta  dans  la  retraite  à  3an  yan^.  Le  magistrat 
de  cette  localité,  Stye  Sin,  le  calomnia,  Faccnsa  de 
conspiration  et  le  mit  en  prison.  Sa  femme  alla  se 
plaindre  au  magistrat  :  comme  elle  était  très  jolie, 
celui-ci  voulut  en  faire  sa  concubine  ;  il  tua  l'Aca- 
démicien  et  il  demanda  à  la  femme  de  vivre  avec 
lui.  Elle  feignit  d'accepter,  le  pria  de  la  venir  voir, 
Tenivi-a  chez  elle,  le  tua  et,  lui  avant  ouvert  le 
ventre,  en  retira  le  foie,  qu'elle  alla  offrir  eu  sacrifice 
à  l'esprit  de  son  mari.  La  femme  du  magistrat 
envoya  des  satellites  pour  l'arrêter  ;  ua  de  ceux-ci, 
on  lui  prenant  la  main,  lui  promit  de  la  sauver,  si 
elle  voulait  l'épouser.  La  femme  Han,  indignée, 
se  coupa  la  main  que  le  satellite  avait  touchée.  Tout 
le  monde  fut  étonné  de  son  courage  et  on  la  lai^a 
échapper.  Elle  se  fit  bonzesse.  Quant  au  fils,  après 
avoir  étudié  le  taoïsme,  il  devint  un  grand  général 
et  disparut,  dans  sa  vieillesse,  emporté  au  ciel  par 
les  esprits. 


\ 


CHAR  TU  :  ROMANS.  415 

800.     %  -ê  ^ 

Hoang  otm  tjyen. 
HiSTOiEE  DE  Hoang  Oun. 

2  vol.  în-4. 
^    L.O.V.— Coll.  v.d.  Qabelentz. 

Sous  le  règne  de  3foun  tjong  (?)  ^  ^,  de  la 
dynastie  des  Song^  ^jj,  vivaient  dans  le  district  de 
Yang  tchean,  ^  jHi>.deux  fonctionnaires  liés  d'une 
profonde  amitié,  Hoang  HaUy  ^  ^,  et  Syel  Yeng^ 
^^;  ni  l'un  ni  l'autre  n'avait  d'enfants  et  leurs 
femmes  adressaient  de  ferventes  prières  au  Bouddha, 
qu'on  adorait  dans  une  pagode  de  la  montagne  de 
Thai  hang,  >Jc  1t  (a^  CJian  H,  Uj  M)*  Enfin 
leurs  vœux  furent  exaucés:  toutes  deux  virent  en 
rêve  des  enfants  qui  descendaient  du  ciel.  Madame 
Hoang  accoucha  d'un  garçon  qu'on  appela  Onn^ 
^  ;  madame  Sgel^  d'une  fille  qui  fut  nommée  Ov^ 
tjyoung  lan,  ^  ^  j^.  Peu  après  la  naissance  de 
son  fils,  Hoang  fut  condamné  à  l'exil  sur  de  fausses 
dénonciations.  Avant  de  partir,  il  confia  son  fils 
à  son  ami,  le  chargea  de  l'instruire  et  convînt  avec 
lui  que  Oun  épouserait  Ouel.  Celle-ci  grandit  et 
devint  si  jolie  qu'un  mandarin  jouissant  d'une  grande 
influenôe,  Yang  Tchyel,  ^  ^,  la  demanda  en  mariage 
pour  son  propre  fils.  Syel  Yeng  s  excusa  de  ne 
pouvoir  répondre  à  une  requête  qui  l'honorait,  et 
expliqua  que  sa  fille  était  déjà  fiancée.  Yang  TchyeU 
courroucé  de  ce  refus,  embaucha  une  cinquantaine  de 
brigands,  leur  enjoignit  de  se  rendre  dans  le  village, 


41«  LÎV.  IV  :  LTTTfeRATlJRE. 

tle  brûler  la  maison  de  Hoang  et  de  tuer  toos 
les  gens  qui  riiabitaient,  Oun  seul  échappa  ân 
niassiicre  et  se  réfucrîa  dans  la  montasnse  de  .Si 
vnjeng^  Q  1^;  là,  il  rencontra  un  sage  qui  lui  enseî^M 
lc*s  sciences  militaires. 

Se  croyant  délmrra&se  de  Oun,  Yang  Tchyel  vonlm 
s'emparer  de  Ouel  tjyoung  tan  ;  à  cet  effet,  il  fit  si 
bien  que  son  père  fut  nommé  à  une  charge  qui 
l'obligea  à  se  rendre  à  la  capitale.  Comme  sa  mère 
était  morte,  la  jeune  fille  resta  seule  au  logis  avec  ses 
esclaves  ;  Yang  Tchyel  gagna  un  parent  de  la  famille 
Syely  et  cet  individu  poussa  la  jeune  fille  à  épouser 
le  fils  de  Yang  Tchyel.  Elle  n'eut  d'autre  parti  â 
prendre  que  de  s'enfuir  dans  la  montagne  de  Thai 
hang^  déguisée  en  garçon  ;  elle  y  rencontra  un  sage 
qui  lui  enseigna  l'art  militaire. 

Dix  ans  plus  tard,  de  grandes  guerres  éclatant 

et  l'Empereur  fit  afficher  des  proclamations  dans  toat 

le  pays  pour  inviter  tous  ceux  qui  connaissaient  le 

métier  des  armes,  à  venir  passer  des  examens.    Les 

deux  jeunes  gens,  Oun  et  Ouel  ijyoung  tan,  allèrent, 

chacun  de  leur  côté,  à  la  capitale,  se  préjentèrent 

et  furent  reçus.     Otœly  étant  la  plus  instruite  de  tous 

les  candidats,  fut  nommée  Commandant  en  chef  et 

Oun  se   vit-  promu   au  grade   de    Commandant  en 

second.      La    guerre  dura   plusieurs    années  et  les 

'    deux  généraux  se  couvrirent  de  gloire.  *  L'Empereur 

leur  donna  le  titre   de  prince  et  voulut  les  marier 

à  des  filles  du  plus  haut  rang.     Mais    Oun  déclara 

à  rEmi)ercur  qu'il  avait   une     fiancée    et    qu'il  ne 

voulait  piis  d'autre  femme  ;    Ouel  avoua  qu'elle  était 


CHAP.  TÎT  î   ROMANS.  417 

une  fill(\  A  ce  moment,  ils  se  reconnurent  et  TEm- 
jwreur  les  maria  ensemble.  Les  deux  fonctionnaires 
Hoang  Han  et  Syel  Yeng  furent  (élevés  aux  plus 
grandes  fonctions  et  se  vengèrent  do  leurs  ennemis. 


801.    5.  ^  y^ 

Tyo  {tjyo)  ovng  tjyen. 
Histoire  de  Tyo  Oung. 

1  vol.  în-4,  20  feuillets. 

Ouvrage   nouvellement  gravé   à  Hong  syou  tong^ 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Edition  populaire  in-8  carré,  20  feuillets. 
Erit.  M.— Coll.  Varat. 

Après  la  mort  de  l'Empereur  Monn  tjong,  ^t  ^  (?) 
de  la  dynastie  des  Sotiff,  5lc>  ^^  ministre  déloyal 
Ton  Pyeng^  J^t  ^>  réussit  à  écarter  du  trône  l'héri- 
tier présomptif  et  prit  lui-même  la  puissance  impériale. 
Tyo  Oung^  fils  d'un  fonctionnaire,  resta  fidèle  au 
prince  dépossédé  ;  il  écrivit  sur  un  papier  les  crimes 
dont  le  nouvel  Empereur  était  coupable,  et  l'afficha 
sur  la  porte  du  Palais.  Puis  il  s'enfuit  dans  un 
endroit  retiré  où,  pendant  plusieurs  années,  il  étudia 
les  sciences  militaires.  Enfin,  il  rentra  subitement 
dans  la  capitale  avec  quelques  conjurés,  mit  à  mort 
l'usurpateur  et  le  remplaça  par  le  Prince  Héritier 
qui  avait  été  éloigné.  Ce  dernier  éleva  naturellement 
Tyo  Oung  aux  plus  hautes  fonctions. 


418 


LIV.  IV  :   LITTÉRATURE. 


802.    «^  ^  ;ë 

Tymui  itjyang)  pâik  tjyen. 
Histoire  de  Tynng  Pâik. 

1  vol.  in-4,  28  feuillets. 

Brit.  M. 

Cette  histoire  se  pisse  au  temps  des  Mongol?. 

803.     ^  4^  7] 

!7C  4B  lo 
Ouen  iehyouk  tji. 
Histoire  des  Yuen  au  Seu  trh/ioan,  Q  )\\  (?) 


804.     ^  ^  -à  ^ 

±  n  m 

Kenm  pang^ovl  tjyen. 
Histoire  de  la  soxxette  d'or. 

1  vol.  în-8  caiT^,  28  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

A  la  fin  de  la  dynastie  des  Yiœn,  7C>  ^^  fonctîon- 
i  naîre,  nommé  Tjang  Ouenj  se  cacha  avec  sa  femme 
dans  une  montagne  pour  échapper  aux  troubles  de  la 
guerre.  Un  jour,  dans  un  rêve,  celle-ci  vit  un  enfant- 
génie  qui  venait  du  ciel,  et  lui  dît  qu'il  était  fils  d'un 
dragon  ;  en  se  promenant  avec  la  fille  d'un  autre 
dragon,  il  avait  rencontré  de  mauvais  esprits  qui 
avaient  tué  sa  compagne  ;  il  n'osait  pas  rentrer  chez 
lui,  il  priait  la  femme  Tjang  de  le  cacher  dans  son 
sein.    La  femme  ouvrit  la  bouche  et  l'enfant-génie, 


(•s-t-f) 


UABT  <  M) 


{X  s  %) 


^ 


CHAP.  III  :  ROMANS.  419 

SOUS  la  forme  d'un  rayou  d'air  rouge,  entra  dans 
son  corps.  Au  bout  de  neuf  mois,  elle  mit  au 
monde  un  enfant  qu'on  appela  Hài  ryongj  î§  f^ 
(dragon  de  la  mei).  A  cette  époque,  une  femme 
Mak  éttiit  épouse  d'un  nommé  Kini  Sang  nany  qui 
'vivait  de  vagabondage.  Il  avait  abandonné  sa  femme 
qu'il  trouvait  trop  laide  ;  la  femme  Mak  vit,  dans 
un  rêve,  une  fille-génie  qui  descendait  du  ciel  et 
lui  dit:  '*Je  vais  devenir  votre  fille".  La  femme 
3Iak  vit  grossir  son  ventre  et  fut  très  embarrassée, 
puisque  son  mari  était  absent  ;  elle  accoucha  d'une 
citrouille  en  or,  qui  remuait  comme  un  être  vivant  ; 
la  femme  Mak  la  jeta  au  feu  ;  cinq  jours  après,  elle 
vit  que  la  citrouille  était  plus  brillante  qu'aupara- 
vant. Au  bout  de  styze  ans,  la  citrouille  était  douée 
d'un  grand  pouvoir  ;  elle  pouvait  produire  la-  pluie, 
déchaîner  le  vent,  elle  devint  amie  de  Hài  ryong. 
A  deux,  ils  attaquèrent  les  ennemis  et  les  disi)ersèrent. 
Ensuite  une  tille-génie  sortit  de  la  citrouille  et  Hài 
ryong^  avec  elle,  monta  au  ciel. 

La  citrouille,  qui  i^ousse  sur  les  maisons,  est  com- 
parée à  une  sonnette  :  de  là,  le  titre  du  roman. 

805.     -^  4  ^ 

Oacl  pong  keui 

RÉCirS   DE   LA   MONTAGNE   DE    Ouel  pofig. 

2  vol.  in-4. 

Ouvrage  imprimé   à   Hong  syoïi  lony^  j^  |j^  Jfnj, 
gravé  de  nouveau  à  You  tchyen^  ^  ^. 


*y>  LIV.   IV  :    LITTÉRATURE. 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Galjelentz. 

loanaife 


.Sias  la  dyuaâtie  des  Ming,   Vf\,  le  fuucli» 


So  OuH,  1^  ^,  devint  magistrat  de  Sq»  %., 
^  tt-  Taudis  «lu'il  ^  rendait  par  mer  à  eon  j>ostt, 
le  latrou  de  la  bar<|ue,  qui  <?tait  un  pirate,  fit  Ikr 
le  maudaiîa  et  ordonna  à  son  frère  de  le  jeter  à 
Teau.  Celui-ci,  pris  de  compassion,  coupa  les  cordes, 
sau*  qu'on  s'en  aperçût,  et  le  mandarin  put  =« 
sauver  à  la  nage.  Miraculeusement  tiré  d'affiiii*,  fl 
retourna  à  la  capitale,  ayant  tout  perdu.  La  femme 
de  Otien,  qui  voyageait  avec  lui,  fut  débarquée  sur 
la  côte,  elle  se  rendit  à  la  montagne  de  Ouelpoiig, 
où  elle  vécut  depuis  lors. 

Quant  au  fils  du  mandarin,  le  patron  l'avait  gardé 

et  il  le -fit  élever  eoigueiisement.     Ayant  réussi  aux 

examens  de  doctorat,  le  jeune   homme  fut  nommé 

in>!KcUiur  des  j-ioviuces.     Il  arriva  qu'un  jour  il  se 

rendit  dans  le  district  de  Xam  kyei  et  sîi  mère,  sans 

le  reconnaître  vint  se  plaindre  à  lui  des  événements 

dont  elle  avait  été  victidie    longtemps   aupararant. 

L'inspecteur   réussit  à   s'enijinrer    du    pirate,  le  fit 

exécuter,  condamna  sou  frère  à  l'exil  par  le  fait  que 

son  crime  était  moins  grand,  puisqu'il  avait  cou|)é 

les  cordes  ;  puis  il  emmena  sa  mère  à  la  capitale  où 

il  retrouva  sou  père,  et  toute  la  famille,  si  tristement 

séparée,  se  vit  miraculeusement  réunie. 

806.     *<f  >^  ^  ;^ 

Yang  san  pàik  Ijyen. 
HisToiBf:  DE  Yang  San  pàik. 


CHAP.  111  :   KOMANS.  421 

1  vol.  iii-4,  24  feuillets. 

L.O.V. — Coll.  v.d.  Gabeleutz. 

Uu  ministre  du  nom  de  Yang^  ^,  qui  vivait  sous 
la  dyuiistie  des  Ming,  |j/j,  n'avait  pas  eu  d'enfant 
jus(|u'à  sa  cinquantième  année.  Il  était  très  désireux 
d'avoir  un  descendant.  Un  soir,  il  vit  en  rêve  un 
joli  enfant  qui  descendait  du  ciel  et  qui  lui  dit  :  "  Je 
**  viens  du  séjour  céleste  et  je  suis  envoyé  i)ar  les 
"  dieux  auprès  de  vous  ".  Le  lendemain,  il  alla 
trouver  sa  femme  et  lui  raconta  ce  qui  lui  était  arrivé. 
Sa  femme  fut  surprise  et  lui  conta  qu'elle  avait  vu 
eu  rêve  le  même  enfant.  Peu  de  temps  après,  elle 
devint  enceinte,  un  garçon  naquit  ;  on  lui  donna  le 
nom  de  San  pàik.  Quand  il  eut  dix  ans,  son  i)ère 
l'envoya  dans  la  bonzerie  de  Oun  yamjj  ^  ^  ^, 
ix)ur  y  étudier  les  classiques.  Dans  la  même  bon- 
zerie vint  Yang  (ryang)  lai^  ^  ^,  fille  du  seigneur 
Tchyoa^  ^^  ;  elle  étiiit  vêtue  d'habits  masculins.  Ils 
étudièrent  ensemble  j)endant  quelques  années,  puis 
le  garyon  découvrit  le  sexe  de  sa  compagne  et  en 
devint  épris.  11  voulut  obtenir  ses  faveurs,  mais 
elle  refusa  de  se  donner  sans  être  sa  femme.  Pour 
échapper  à  ses  obsessions,  elle  se  sauva  pendant  la 
nuit  et  se  réfugia  dans  sa  famille.  Quand  il  apprit 
son  départ,  le  jeune  homme  ne  put  se  consoler  :  il 
pensait  toujours  à  elle  et  n'étudiait  plus.  Quelques- 
années  s'écoulèrent:  le  jeune  homme  quitta  la  pagode 
à  son  tour  et  se  rendit  dans  le  village  qu'habitait  son 
amante.  Il  s'enquit  de  l'endroit  où  elle  demeurait, 
mais  on  lui  apprit  qu'il  ne  pouvait  la  revoir,  car  elle 
était  mariée.     En  eifet,  son  père,  sans  tenir  compte 


422  LIV.   IV  :    LITTÉBATURE. 

de  Vaiiioiir  «qu'elle  éprouvait  pour  son  compagnon 
d'études,  l'avait  mariée  à  uu  autre  individu.  Le 
jeune  homme  retourna  donc  dans  sa  famille  et  y 
mourut  de  chagrin,  Ryany  tai,  quand  elle  apprit 
t^i  mort,  succomba  également  à  sa  douleur. 

Mais  bientôt,  tous  deux  ressuscitèrent.  Le  jeune 
homme  épousa  son  ancienne  amie,  dont  le  mari  avait 
pris  une  autre  femme.  San  pàik  prit  les  armts 
contre  les  barbares  et  devint  un  célèbre  général; 
après  une  vie  heureuse,  ils  moururent  tous  deux  poor 
la  seconde  lois. 

807.     i\  -^  ^-^ 

Pàik  hak  èyen  tjyen. 

UlSTOlKE  VË  l'éventail  EN  PLUMES  DE  CIGOGNE  BLANCHE. 

1  vol.  in-4,  24  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

Sous  la  dynastie  des  Miiiff,  §9,  la  demoiselle  Eun 
Aa,  ^^  Mf  fille  du  ministre  jf^yo,  ^,  avait  éfom 
Pàik  ro,  É3  ^>  fil«  <iu  ministre  Byoïi,  §l|,  dont  la 
famille  possédait,  depuis  de  nombreuses  générations, 
uu  éventail  en  plumes  de  cigogne  blanche.  La  jeune 
femme  en  eut  la  garde  et  elle  en  prenait  le  plus  grand 
soin.  Sur  ces  entrefaites,  Pàik  ro  fut  nommé  général 
eu  chef  d'une  armée  de  trente  mille  hommes,  chargée 
d'opérer  contre  les  barbares  qui  assaillaient  la  Chine. 
Mais  les  troupes  impériales,  n'étant  pas  en  nombre, 
furent  battues  et  le  général  fut  emmené  en  captivité. 
Sa  femme  résolut  de  le  venger  :   elle  j^rit  le  comman- 


CHAP.   m  :    ROMANS.  423 

(loment  crune  nouvelle  armée  et,  munie  de  Téventail 
blanc  qui  était  un  talisman,  elle  tailla  les  enhemis 
en  pièces  et  délivra  son  mari. 

Cf.  Dr.  Allen,  Korean  Taies,  p.  56,  Cliing  Yuh 
and  Kyaîn  Oo. 

80».     t    ^  À 

:É:  H  #  ' 

Kim  hong  tjyen. 
Histoire  de  Khn  Hong. 

2  vol.  in-4. 

L.O.V. 

Kim  Hong  était  fils  de  Kim  Shi  y  on  g,  lettré  qui 
vivait  dans  les  environs  de  Nanking,  à  l'époque 
Yoiig  lo,  y^  Ul  (1408-1424)  :  calomnié  par  le  magis- 
trat de  son  district,  Kim  Sin  yong  fut  exilé  et  mourut- 
peu  après;  Kim  Hong^  alors  tout  jeune,  dut  s'enfuir 
avec  sa  mère  pour  échapper  à  la  haine  du  magistrat. 
Réfugié  dans  les  montagnes,  il  apprit  d'un  honze 
la  connaissance  de  l'avenir  et  le  moyen  de  faire  des 
miracles:  plus  tard  il  sauva  l'Empereur,  dont  les 
troupes  avaient  été  battues  par  le  magistrat  calomnia- 
teur qui  s'était  révolté,  et  il  reçut  le  titre  de  prince. 

809.    ^  H   -^ 

Sim  tchyeng  ijyen. 
Histoire  de  Sim  Tchyeng. 

1  vol.  in-4^  16  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.d.  Gabelentz. 

(^a  ^  #)        (t?A*o5i^)        («  wt  m) 


\ 


454  LIV.    IV  :    LfTrtRATUKil 

Un  lettre  nommé  S!m  Hyen^  î>fc  ^,  qui  vitaii 
â  lYpoqne  Trhheng  h€M^  JBL  4fc  (1465^1487j  dan? 
le  pays  de  Nankînp:,  ^tant  devenu  avengle  et  fort 
l^auvre,  «i  fille,  Tchyeng,  se  mît  â  mendier  pour  le 
faire  %nvre.  Un  jour,  un  l>onze  vînt  demander  sa 
lettre  de  contribuer  à  la  constructîon-d'une  bonzerieet 
lui  promît.  ?i'îl  donnait  troi?s  mille  setîers  de  riz,  qu'il 
recouvrerait  la  vue  et  arriverait  â  une  hante  gîtoâtiofl; 
l'aveugle  promit  et  sa  fille  se  vendît  pour  qu'il  pât 
tenir  sa  parole.  Son  maître  était  un  marcbud  qui 
négociait  avec  les  îles  Li^ou  IcHieauj  3§|t^>  ^  ^ 
l'avait  acheta  pour  la  sacrifier  aux  génies  de  la  mer, 
afin  d'obtenir  leur  protection.  Jetée  à  la  mer,  la 
jeune  fille  fut  conduite  chez  les  génies  qui,  poor 
recompenser  sa  piété  filiale,  Jui  donnèrent  un  brearage 
merveilleux  et  la  placèrent  dans  une  fleur  enchanta 
qu'ils  firent  croître  à  la  surface  des  flots,  là  où  elle 
avait  été  sacrifiée.  Au  retour,  les  marchands  cneil- 
lirent  la  fleur  miraculeuse  oft  était  cachée  *StJ» 
Tchyeng^  et  l'offrirent  au  roi  de  leur  pays;  Sim 
Tchyengj  après  avoir  vécu  quelque  temps  enfermée 
dans  la  fleur,  fut  découverte  et  épousée  par  le  Prince 
Héritier,  qui  succéda  bientôt  à  son  père.  Le  nouveau 
Roi,  étonné  de  la  tristesse  continuelle  de  son  épouse, 
lui  en  demanda  la  cause  :  Siin  Tchyeng  répoodit 
qu'elle  déplorait  le  sort  de  ceux  qui  ne  peuvent  voir 
la  beauté  des  fleurs,  et  obtînt  la  permission  de  convier 
à  un  banquet  tous  les  aveugles  du  royaume  :  dans 
ce  banquet,  elle  retrouva  son  père,  qui  recouvra  la 
vue  et  fut  comblé  d'honneurs. 

Cf.  Dr.  Allen,  Korean  Taies,  p.  152,  Sim  Cliung. 


CHAP.  III  :  ROMANS.  4*-) 

810.      H    -^    ^ 

Khn  oven  tjyen. 
Histoire  de  Ki7n  Oven. 

1  vol.  în-4,  33  feuillets. 

L.O.V. — Coll.  V.  cl.  Gabelentz. 

A  l'époque  des  Ming,  Ç^,  dans  les  années  Tvhheng 
hoa,  ]^i^  (1465-1487),  la  femme  du  Conseiller  de 
gauche,  Kim  Kyouy  "^  ^,  mit  au  monde  un  être 
qui  ressemblait  à  une  pastèque  ;  le  père  et  la  mère 
furent  très  inquiets  de  cet  événement.  Dix  ans 
après,  un  génie  descendit  du  ciel  et  enleva  la  peau  de 
la  pastèque  ;  un  joli  garçon  en  sortît  et  on  lui  donna 
le  nom  de  Ouen^  |H|  (rond).  A  cette  époque,  les 
esprits  prirent  les  trois  filles  de  l'Empereur.  Kîm 
Oven  les  poursuivit  jusqu'au  fond  de  la  terre,  tua 
les  diables  et  ramena  les  filles  du  souverain.  Mais 
quand  il  voulut  sortir  de  terre,  les  mauvais  fonction- 
naires, envieux,  bouchèrent  le  trou  par  où  il  était 
entré.  Il  se  promena  donc  sous  terre  ;  il  vit  un 
arbre,  aux  branches  duqiiel  un  homme  ét^it  attaché  ; 
Kim  Ouen  le  délivra.  Cet  homme  dit  qu'il  était  fils 
du  dragon  de  la  mer  orientale  ;  en  revenant  de  la 
montagne  de  Sam  sin,  ^Jffy\\\,  il  avait  été  pris 
par  le  diable  et  attaché  par  lui  à  cet  arbre  ;  délivré, 
il  invita  Kim  Oven  à  l'accompagner  au  palais  du 
dragon.  K^im  Ouen  s'y  rendit  avec  les  trois  filles  de 
l'Empereur.  Le  dragon  lui  fit  épouser  sa  propre  fille 
et  le  renvoya  sur  la  terre;  l'Empereur,  plein  de  joie, 
se   rendit   hors  du    palais  au  devant   de  lui.     Pour 

(^  ^  4)         (-eA^osip)         (*  tft  m) 


4» 


LTV.  IV  :   LITTÉRATURR 


recompen?or  le  père  de  ITim  Ouen,  il  le  nomma  doe 
de  Tcho,  ^  &  ;  îl  prît  J^m  Ouen  pour  son  gendre, 
le  nomma  conâeiller  de  gauche  et  duc  de  Tongpàii, 
îft  1iâ  S'-  J^^^  Oue7i  vécut  heureux  avec  la  fille  dn 
dracron  et  la  fille  de  l'Empereur  :  ils  montèrent 
ensemble  au  ciel  et  loure  descendants  eurent  tonjoai? 
l>eaucoup  de  bonheur. 


811.    A  ^1  ^  ^ 

Syo  {fio)  tàî  {(/il)  syeng  Ijyen^ 
Histoire  de  Syo  Tài  syengJ^^ 

1  vol.  în-4,  24  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Sous  la  dynastie  des  3fhiff,  1^,  à  Tépoque  TeMieng 
t^^f  fit  it  (1465-1487),  le  ministre  So  Ryang,  ^ 
^,  habit  ît  le  pays  de  Hài  long,  ^  ^  (la  Cor^?) 
Riche  et  sans  inquiétudes  sur  l'avenir,  il  était  cepen- 
dant dfeolé  de  n'avoir  pas  de  fils.  Il  oflVît  quinze  miUe 
onces  d'argent  au  Bouddha  de  la  bonzerie  de  Myewy 
'ry^^^g^  W  H  ^>  Ȕtǎe  sur  la  montagne  de  Yeng  po, 
Tk'^lUj  dans  l'Asie  centrale.  Grâce  à  la  bienveil- 
lance divine,  il  devint  père  d'un  garçon  qu'il  appela 
Tai  syeng.  Celui-ci  apprît  Tart  de  la  guerre  et  ses 
connaissances  le  firent  proposer  pour  le  commande- 
ment en  chef  d'une  expédition  contre  les  barbares,  qui 
se  disposaient  à  attaquer  la  capitale.      Tai  sye^ig  fut 

1.  Voir  11?  778. 


(* 


n 


U-AfîO) 


{X  m  u] 


CHAP.  III  :  KOMANa  427 

vainqueur  et  l'Emixireur  le  nomma  prince  de  Lou, 


812.     ^   Al|    M|    «I  ^ 

Tjing  syei  pi  htài  (htai)  rok. 

Histoire  pour  enseigner  la  distinction  du  bien  et 

DU   MAL  (?) 

1  vol.  in-4,  32  feuillets. 

L.O.V.— Coll.  V.  d.  Gabeleutz. 

Dans  les  années  Khien  long,  $^  ^  (1 736-1 79ô), 
demeurait  dans  la  capitale  du  Telle  kiung,  ^  2X> 
un  nommé  An  Syatig  inoim,  ^  ^  ^,  qui  était  resté 
attaché  à  la  dynastie  des  Ming,  1^.  Il  était  extrê- 
mement riche  et  ses  domestiques  se  comptaient  par 
milliers.  Grâce  à  son  argent  et  à  ses  nombreux 
serviteurs,  il  put  lever  une  armée  et  attaqua  les 
villes  voisines,  qui  avaient  accepté  l'entière  domination 
de  la  dynastie  des  TshUig,  j^.  Bientôt,  les  descen- 
dants des  Empereurs  de  la  précédente  dynastie  et 
des  fonctionnaires  qui  leur  étaient  restés  fidèles,  se 
rangèrent  auprès  de  lui.  Le  sort  de  la  dynastie 
nouvelle  eût  été  compromis,  si  le  gouverneur  de  la 
province  du  Hou  Koang,  ^  J^,  ne  s'était  aussitôt 
mis  en  devoir  de  le  combattre.  Ce  mandarin  nommé 
An  Kyengj  ^  ;p;,  assisté  de  sa  concubine»  Nam 
kang  ouel,  ^  iJL  f^f  q^ii  était  très  liabile  dans  le 
maniement  des  armes,  réussit  à  le  battre  et  anéantit 
ses  troupes. 

■ 


428 


LIV.  IV  :   LITTÉKATUKE. 


4S  Partie 


ROMANS   COREENS   À    PEKSONNAGE? 


COREENS. 


813.     ^  >!  Jl  -S:  ^  ^  -^ 
1^  R  ^'  n  ÏE  If  ^ 

Uni  81  hyo  iiwun  Ijycng  hàing  rok. 
Droiture  et  piété  du  sieur  ^W. 

Le  li(?ro8  est  i)ru1>abicmeiit  Em  Ileung  lOy  ^  ™ 
j^,  <j[ui  douiui  lu  sépulture  au  Roi  Tan  tjony,  maigre 
les  ordres  de  Syei  Ijo. 


814.      ^   ^  •% 


Ini  Ijin  rok. 

Histoire  de  l'année  itn  lJin-^\ 

3  vol.  in -8  carré. 

LO.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d,  Gabeleiitz. 

À  l'époque  de  Syen  tjo^  en  la  4?  lune  de  Taiiuée 


1.  Invagion  deâ  Japouais». 


(^•^■f) 


U-A«:<^-) 


(^  s  «) 


CHAP.   III  :   KOMANS.  429 

tfn  tjin  (1592),  les  .soldats  japonais  attiiqucreiit  Pou 
San,  le  lU>  ^t  se  répandirent  dans  toute  la  Corée; 
le  3  du  5?  mois,  étant  maîtres  du  Kyeny  syang  to, 
^  fpj  )^f  ils  marchèrent  sur  îSeoul  ;  le  Koi  se  sauva 
dans  le  Hpyeng  an^  ^  ^.  Les  huit  provinces  étaient 
fort  troublées  ;  les  Japonais  assiégèrent  Hpyeng  yang^ 
^  ^>  le  Koi  s'était  réfugié  à  Eui  IJyoïiy  ^  jHI» 
Il  demanda  du  secours  à  l'Empereur  de  Chine,  qui 
lui  envoya  un  grand  nombre  de  soldats.  A  ce  moment, 
m  Syoïin  sifiy  ^  ^  ^,  qui  inventa  le  bateau- 
tortue^*\  Kim  Tek  ryeng^  ^  ^  ft^,  et  Kim  Eung 
^I/^t  ^  IS  ffi>  se  concertèrent  pour  chasser  les 
Japonais,  qui  durent  se  retirer,  et  le  Roi  retourna  au 
Palais. 

Cf.  Aston,  On  Corean  popular  litcrature  (Trans- 
actions of  the  Asiatic  Society  of  Japan,  vol.  XVIII, 
1890). 


S15.     ^  ?3=  -î  :^ 

J^^^?n  (rim)  Ijyaag  koua  ijyen. 
Histoire  du  général  Xim. 

1  vol.  in-4,  27  feuillets. 
Nouvellement  gravé  à  Hoa  Ichyeny  ^  ^. 

L.O.V.— Brit.  M. 

2iim  Kyeng  ep,  ^^§^f  commandait  le  district 
de  Eui  tjyou,  ^  j|»H,  à  l'époque  où  les  Mantchous 


1,  Cf.  Tchyoung  mou  kong  ka  neiing. 


430  LIV.  IV  :    LITTÉRATURE. 

envahirent  la  Corée,   eu    1637.     Quand  le  Boi  eut 

fait  8a  soumission  ù    r£in|)ereur,  ce   mandarin  fut 

chargé   par    son   souverain    de    diriger   les  troupes 

coréennes  mises  à  la  disposition  des  Mantchous  pour 

conbattre  les  Ming,  ÇQ.    -Dès  que  JMm  eut  pénétré 

en  Chine,  il  informa  secrètement  les  Mifêg,  auxquek 

il  était  resté  fidèle,  que  le  lendemain  il  les  attaquerait, 

qu'il    n'employerait  que    des    balles    de  terre  et  des 

iièches  sans   1er.     En   eiiet,    le    combat   eut  lieu  et 

j)ei-sonne   n'y  fut  tué.     La  chose    j^^^ut   si  étrange 

que  les  Mantchous  le  renvoyèrent  en  Corée.   Pendant 

le  trajet  de  retour,  il    examina   la  route  avec  soin, 

formant  des  i)lans  pour    attaquer    les    Mantchoos. 

Puis  il  reprit  ses  relations  secrètes   avec  les  Ming. 

Ses  intelligences  furent  découvertes  et  sur  la  demande 

des  Mantchous,  il  leur  fut  livré.     Mais  il  réussit  à 

s'échapper  et  feignit  de  se    retirer   du   monde,  en 

vivant  dans  une  bonzerie.     Après   avoir  pris  toutes 

ses  mesures,  il  équipa  un  grand  bateau  portant  trente 

hommes   d'équipage  et   prétexta  qu'il   allait  acheter 

du  riz.     Il   se   rendit  en   Chine,  prêta   de  nouveau 

son   concours   aux   MUig,  mais    finalement  fut  fiût 

prisonnier   par   les   Mantchous.      Il    refusa,   malgré 

leurs  menaces  et  leur  promesses,  de  se  soumettre  et 

de  les  reconnaître  pour  maîtres  de  TEmpire.   Cette 

fermeté  les   surprit  à  tel   point   qu'ils  ne  voulurent 

pas  le  mettre  à  mort  et  le  renvoyèrent   en  Corée. 

Aloi's  le  Conseiller  admirable,  Kim  Tjà  tjyem  {tym)y 

^  â  2Ai   V^^^   faire  sa  cour    aux    Mantchous,  le 

dénonça  comme  traître  et  le  lit  exécuter. 

Cf.  Ross,  pp.  287,  288. 


CHAR  lir  :  ROMANS.  431 

816.     ^  ^  ^ 

#  ## 

Tchyoun  hyang  tjyeii. 
Histoire  de  Tchymin  hyang. 

1  vol.  in-4,  30  feuillets. 

L.O.V.—  Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

Roman  fort  célèbre  en  Corée,  écrit  dans  le  com- 
mencement de  ce  siècle  et  chanté  dans  les  réjouis- 
sances populaires. 

Sous  le  régne  de  In  tjoy  vivait  dans  le  Tjyen  ra  to, 
^  JBk  î*Ë>  â  ^a^  oueUy  1^  J!^,  un  magistrat  du  nom 
de  i?t,  ^,  père  d'un  fils  âgé  de  dix-sept  ans,  Ri 
To  ryeng^  ^  ^  ^.  Au  moment  où  les  fleurs  com- 
mençaient à  s'épanouir,  ce  jeune  homme  était  occupé 
à  lire  dans  la  bibliothèque  de  son  père  ;  ayant  inter- 
rompu son  travail  pour  se  promener  dans  le  jardin, 
il  rencontra  la  jeune  Tchyoun  hyang^  fille  de  la 
danseuse  Ouel  màij  ^  t^.  Le  jcmne  homme,  sachant 
son  origine,  lui  proposa  de  vivre  avec  lui,  mais  celle- 
ci  répondit  :  "  Bien  que  je  sois  fille  de  danseuse,  je 
"  ne  veux  pas  être  votre  concubine  ;  car,  lorsque  votre 
"  père  recevra  une  autre  charge,  vous  partirez  avec 
"  lui  et  vous  m'aurez  bien  vite  oubliée  ".  Le  jeune 
homme  jura  qu'il  ne  l'oublierait  jamais. 

Sur  ces  entrefaites,  le  magistrat  Ri  fut  envoyé 
dans  un  autre  district  et  son  successeur,  ayant  appris 
que  Tchyotin  hyang  était  fort  jolie,  voulut  l'avoir  pour 
maîtresse.  Mais,  pour  éviter  d'être  violentée,  elle 
dit  qu'elle  avait  été  la  concubine  de  son  prédécesseur 


4TI  LÎV.    IV  :    LITTÉRATURE. 

et  rofu?*a  de  venir  chez  lui.  Le  mandarin  la  fit 
a  m*  ter,  torturer  et  emprisonner  Bientôt  apn$,  Ei 
To  ryeiuj  fut  reçu  docteur  et  nommé  Inspecteur  njyaL 
Il  se  rendît,  en  cette  qualité  dans  le  district  de  Sm 
ouen  et  apprît  que  Tchyoun  hyan{f  était  en  prisoîL 
En  rhonneur  de  Tlnspecteur,  le  magistrat  donna  an 
yji-and  festin  où  il  convoqua  tous  les  fonctîonnaîrps; 
cependant  l'Inspecteur  royal  apprît  la  vérité  an  sujet 
de  Tchyoun  hyang^  fit  arrêter  le  magistrat  et  délÎTia 
la  jeune  fille  qui  devînt  sa  concubine. 

Cf.  Dr.  Allen,  Korean  Taies ^  p.  116. 

Ce  roman  a  été  traduit,  ou  plutôt  imité  en  français 
?J0US  le  titre  de  "  Printemps  parfumé  *'  par  M.  J.  H. 
Rosny,  aîdé  de  Hong  Tjyong  ou^  ^  ^  ^,  lettré 
coréen  qui  a  séjourné  à  Paris  en  1891,  1892  et  1893. 
(Petite  Collection  Guillaume,  Paris,  E.  Dentu,  1892, 
1  vol.  ia-24,  illustré)  ;  la  préface  du  traducteur,  à 
cAté  d'ol»servatîons  justes  et  întéressant-es,  contient 
aussi  un  bon  nombre  d'erreui-s. 

817.     ^  ^  3l  /^ 
W\  1^  T'j   P 

Knta  ouen  ko  sa. 

5  vol.  in-8,  manuscrit  en  coréen. 

L.O.V. 

Le  premier  volume  est  daté  de  la  6?  lune  de  l'année 
kap  Ijàj  ^  ^%  (1804  ?)  et  le  cinquième  de  la  9f  lune  de 
Tannée  kevi  sa,  Û  E,  (18G9  ?). 

C'est  l'histoire  de  Tchyoun  hyang  (voir  ci-dessus) 
avec  plus  de  développements.     - 


^ 


CHAP.   iri  :   ROMANS.  4Xt 

818.      ^    o] 

Sin  mi  noh  (rok). 

Récits  de  t/ année  sin  mi  (1811). 

1  vol.  in-4,  32  feuillets. 

Nouvellement  gravé  à  Hong  si/ou  tonffj  ^.  ^|  ^j 
en  la  2î  lune  de  l'année  siJi  you^  ^  ^  (1861). 

L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gahelentz. 

En  l'année  sin  vii^  du  règne  de  Symm  tjo,  dans 
le  Hjyyeiig  an  iOj  ^  ^  J^,  les  lettrés  /  Hoi.  fjye, 
et  On  Koun  tjeJc^  du  district  de  KoaJc  san,  ^  li|» 
préparèrent  une  sédition  dans  le  village  de  Jh  pouhj 
du  district  de  Ka  san,  ^  li|  ;  ils  attaquèrent  ce  dis- 
trict et  tuèrent  le  magistrat;  ils  s'emparèrent  du 
magistrat  de  Pah  tcliyen^  t^jll»  et  étendirent  de 
tous  cotés  leurs  pillages.  Les  magistrats  des  districts 
environnants  ne  réussirent  pas  à  s'emparer  des 
rebelles  ;  des  troupes  envoyées  de  Séoul  eurent  raison 
de  la  révolte,  les  principaux  chefs  furent  pris  et 
coupés  en  morceaux. 

m,   ?3=  $^  ^  ^  ;ë 

Tjyang  {tjang)  koa  hong  nyen  (ryen)  tjyen. 
Histoire  de  Tjyang  hoa  et  de  Hong  nyen. 

1  vol.  în-4,  28  feuillets. 
L.O.V. — Coll.  V.  d.  Gabelentz. 
Dans  le  district  de  Hiyel  san^  ^  li|,  (province  de 
Hpyeng  an,  ^  ^),  le  secrétaire  du  yamen,  nommé 


4M  LIV.   IV  :    LITTÉRATURE. 


Pâi   3 fait  yong,  illK  ^>   ^^^^^    P^^  ^^  ^^^"^  ^'^^ 
TJyang  hoa,  /tt  ^,  et  iro7iff  nyen^  ^  ^.    Ayant 
]>erdu   sa  femme,    il   s'était    remarié  et  sa  nouvelle 
épouse  détestait  les  filles  du  premier  lit.    Elle  résolnt 
de  s'en  débarrasser  et  inventa  le  stratagème  suivant: 
elle  prit  un  rat  mort  depuis  plusieurs  jours  et  déjà 
en  putréfaction,  qu'elle  plaça,  sans  qu'on  la  vît,  dans 
la  chambre  des  deux  jeunes   filles.     Le  lendemain, 
elle  se  rendit  auprès  de  son   mari,  lui  déclara  que 
celles-ci   avaient  eu  des   amants,    que   certainement 
l'une  d'elles  avait  accouché  secrètement  et  qu'après 
avoir  tué  l'enfant,  elles  avaient  caché  le  cadavre  dans 
leur  chambre.     Le  père,   fou   de    colère,    se   rendit 
dans  la  chambre,  constata   Todeur    de   putréfaction 

qui  y  était  répandue,  et  tua  ses  filles. 

À  partir  de  ce  moment,  par  une  punition  dn  ciel, 
tous  les  magistrats  qui  se  succédèrent  dans  ce  district, 
moururent  aussitôt  après  avoir  pris  possession  de  leur 
charge.      Personne  n'osait   plus  accepter  ces  fonc- 
tions, quand  un  homme  courageux  se  présenta  pour 
les   remplir.     Auasitôt  à  son    poste,    il    ouvrit  une 
enquête  qui  ne  lui  apprit  rien  tout  d'abord  ;  mais, 
une  nuit,  il  vit  en  songe  les  deux  filles  qui  lui  racon- 
tèrent comment  elles  avaient  été  mises  à  mort,  bien 
qu'innocentes.       I^e   magistrat    convoqua    les    deux 
époux.     Il  interrogea  d'abord  la  femme  sur  la  mort 
des  deux  filles.      Celle-ci   répondit  qu'elles  étaient 
mortes  de  maladie.       Puis   il    demanda    au    père: 
"  Pourquoi   avez- vous   tué   vos    enfants  ?  "     Celui-ci 
en   dit  la  raison.   "  Y  avait-il   des  preuves  de  leur 
crime?"   demanda    le   magistrat.       "Oui,    répondit 


tHAP.  m  :  KOMANS.  435 

**  l'accaisi),  mais  seule  ma  femme  les  a  vues".  Rap- 
pelée, la  femme  promit  d'apporter  le  cadavre  et  alla 
chercher  le  rat  mort.  Le  magistrat  l'examina,  lui 
ouvrit  le  ventre  et  trouva  dans  son  estomac  des 
grains  de  riz  et  autres  objets  que  les  rats  mangent 
volontiers  :  ce  n'était  donc  piis  un  cadavre  d'enfant. 
La  marâtre  coupable  fut  condamnée  à  mort. 

Cf.  Aston,  On  Oorean  popular  literature  (Transac- 
tions of  tlie  Asiatic  Society  of  Japan,  vol.  XVIII, 
1890). 

820.    ^  ^  :^ 

Ile  un  f/  pou  Ijyen, 
Histoire  de  Heiing  pou. 

1  vol.  in-4,  25  feuillets. 
L.O.V. — Brit.  M. — Coll.  v.  d.  Gabelentz, 
Coll.  Varat:  in-8,  carré. 

Ce  roman  a  été  composé  dans  le  cours  du  XIX. 
siècle,  il  est  chanté  par  les  baladins  dans  les  réjouis- 
sances publiques. 

Deux  frères  nommés,  l'aîné  Nol  pou,  et  le  cadet 
Heuny  pou,  demeurairent  sur  la  limite  du  Kyeng 
syang  fo,  H  f^  M»  ^t  du  Tjyen  ra  lo,  ^  H  JE  :  le 
premier  était  très  méchant;  il  avait  gardé  toute  la 
fortune  (pie  ses  parents  avaient  partagée  de  leur 
vivant  entre  eux,  et  il  maltraitait  son  cadet.  Un 
jour,  chez  Heuny  pou,  une  hirondelle  fît  son  nid  : 
un  serpent  vint  pour  manger  les  petits,  l'un  eux 
tomba  à  terre  et  se  cassa  la  patte  ;  Heuny  pou,  ayant 

(^  ^  4)        {^A.^oixr)        {%  wt  m) 


436  LIV.  IV  :  LITTÉRATURE. 

eu  pitié  de  la  petite  hirondelle,  lui  remit  la  patte  et 
la  noua  avec  uii  bout  de  fil  ;  un  peu  plus  tard,  Toiseaa 
s'envola  vere  le  pays  de  Kang  nam^  ^  ^  {Kiang 
fmu)  et,  au  printemps,  rapporta  à  son  sauveur  une 
graine  de  citrouille.     Heung  pou  la  planta  :  quand  la 
citrouille  fut  grosse,  il  la  coupa  et  il  en  sortit  toutes 
esj>èces  de  richesses.    Nol  pou,  apprenant  cela,  attira 
des  hirondelles  chez  lui  et  plaça  quelques  branches 
devant  la  maison  pour  leur  faciliter  la  confection  de 
leur  nid.     Une  d'elles  y  fit  ses  petite  ;  Sol  pou^  en 
prit  un  et  lui  cassa  la  patte,  puis  la  lui  remit  et  la 
noua  avec  une  ficelle.     L'hirondelle,  guérie,  s'envola 
et  rapporta  une  graine  à  Nol pou^  qui  la  planta;  puis 
la  citrouille  étant  grosse,  il  la  coupa,    l'ouvrit  et  y 
trouva  une  calebasse  comme  celle  où  les  mendiante 
recueillent  leur  nouriture;    une    autre    citrouille  du 
môme  pied  était  vide;  une  autre,  ouverte,    répandit 
une  mauvaise   odeur.      Quand    tout    fut  coupé,  ^ol 
pou  entendit  un  bruit   comme    celui    d'un   tremble- 
ment de  terre  et,  du  pied  de  la  citrouille,  il  sortit  des 
excréments  qui  l'entourèrent  et  inondèrent  la  maison; 
Nol  pou   s'enfuit  avec  sa   famille    et   fut  obligé  de 
demander  refuge  à  son  frère. 

Ce  roman,  pour  fantiistique  qu'il  aoit,  contient  sur 
la  vie  coréenne  des  détiiils  qui  ne  manquent  i)as 
d'intérêt;  j'en  citerai  quelques  passages. 

''  Nol  pou,  l'aîné,  doué  de  mauvais  instincts,  médita 
'*de  garder  pour  lui  seul  l'héritage  que  leur  père 
"  avait  divisé  entre  eux  :  il  réussit  à  s'emparer  de 
"  tous  les  biens  et  chassa  son  frère  qui  se  retira  au 


CHAP.  II£  :  ROMANS.  437 

"  pied  de  la  montagne  :  n'est  ce  pas  là  Taction  d'un 
''méchant?  Si  on  examine  la  conduite  passée  de 
**  Nolpou^  on  le  voit  se  réjouir  et  danser  quand  quel- 
"  qu'un  meurt;  activer  le  feu,  quand  il  éclate  un 
"  incendie  ;  prendre  les  objets  sans  en  payer  la  juste 
*'  valeur,  quand  il  va  au  marché  ;  enlever  la  femme 
"de  celui  qui  lui  doit  de  Fargent;  si  un  enfant  se 
"  plaint,  il  le  frappe,  s'il  demande  à  manger,  il  lui 
"  donne  des  ordures  ;  il  donne  des  coups  de  pied  dans 
"  le  ventre  des  femmes  enceintes,  soufflette  ks  gens 
"  sans  motif;  il  pousse  les  vieillards  et  les  prend  par 
"  le  cou^^^;  il  frapi)e  la  bosse  des  bossus  à  coups  de 
**  talon  ;  il  ouvre  les  digues  des  rizières  pour  en  faire 
"  écouler  l'eau  ;  il  jette  du  sable  dans  la  marmite  où 
*'  l'on  fait  cuire  le  riz  ;  dans  les  champs,  il  arrache 
"  les  épis  et  pique  avec  un  bâton  pointu  les  citrouilles 
"  encore  jeunes  ;  il  dépose  ses  ordures  dans  les  puite. 
"  Le  cœur  de  ce  Nol  pou  est  aussi  âpre  que  le  coing 
*' jaune  ;  mais  cet  homme  est  riche,  il  peut  faire  bonne 
**  chère  et  se  vêtir  de  beaux  habits". 

"  Heiuig  pouy  chassé  par  son  frère,  se  bâtit  une 
'*  maison,  il  dut  se  contenter  d'aller  dans  un  champ 
"  de  sorgho  et  d'y  couper  des  tiges  dont  il  lit  une 
"  gerbe  ;  avec  ces  tiges,  il  éleva  une  chaumière  grande 
"  comme  un  boisseau  et  composant  tout  son  apparte- 
**  ment  ;  encore  lui  rest;i-t-il  la  moitié  de  la  gerbe, 
"  Après  avoir  mis  la  dernière  main  à  ce  travail, 
"  Heung  pou  et  sa  femme  s'en  furent  coucher.    Ils 

1  Comme  les  satellites  qui  arrêtent  uu  crimiucl.    Ou  u  eu  u^it  pas 
ainsi  eu  vers  les  hommes  âgés. 

(^  ^  4)         (-e/t^osv»)        {%  ^  m) 


43»  LIV.  IV  :   LITTKRATtJBE. 


a  Aél 


étirent  leiin*  membres  briï*es  de  fatigue,  mak,  tu 
**  Tétroitesse  du  logî»*,  leurs  pieds  sortent  daus  U 
**  cour,  leurs  tête??  ])a8sent  par  Tauti-e  côté  dans  le 
"jardin,  etc". 

11  e??t  difficile  de  suivre  plus  loin  l'auteur  daiiî»  ^ 
de^icription  réaliste. 

"  Pourquoi  suLs-je  né,  dit  Heung  pou^  sous  les  huit 
**  caractère:?  néfa^ste???  J'ai  une  cabane  qui  n'est  pas 
'•  plus  grande  qu*un  boisseau  ;  de  ma  chambre,  J€ 
*'  pui^  contempler  les  étoiles  par  les  trous  du  toit  et, 
"  s'il  tombe  dehors  une  pluie  fine,  elle  se  transforme 
"  chez  moi  en  déluge.  En  été,  les  nattes  en  lam- 
"  beaux  abritent  des  légions  de  puces  et  de  punaises, 
"  et  des  armées  de  moustiques  y  habitent.  Sur  la 
**  jHirte,  il  ne  reste  plus  que  le  bois  *';  le  mur  du  fond 
•*  n'existe  que  par  les  lattes^'-';  aussi,  on  gèle  en  hiver 
**  et  la  bise  rigoiu-euse  des  11!  et  12f  mois  entre  chez 
"  moi  comme  la  flèche  jierce  le  corps.  Mes  enfaute 
**  en  bas  âge  demandent  le  sein  *  ;  les  plus  grands 
"  réclament  du  riz.  Je  ne  puis  plus  vivre  ain??!. 
"  Quand  on  est  aussi  pauvre,  pourquoi  a-t-on  tant 
"  d'enfants  ?  il  y  en  a  ici  une  trentaine  et  je  n'ai  pas 
"  d'habits  à  leur  donner". 

**  Comme  les  enfants  n'avaient  jdus  de  vêtements 
"  Utnntf  pou  avait  tressé  une  grosse  natte  de  paille 
"qui  était  percée  de  trente  trous  pour  les  têtes  deïs 
"  trente  enfants.     Quand  ils  restaient  assis  dans  la 

1  Le  papier  tjui  y  était  collé,  est  tombe. 

2  La  terre  qui  les  garuissait,  est  tombée. 

3  Ju;$qu*à  trois  anî«,  ou  allaite  les  eafauts. 


\ 


CHAP.  iri  :   ROMANS.  439 

'*  maison,  cela  allait  bien  ;  mais  si  l'un  d'eux  voulait 
"  sortir,  les  vingt-neuf  autres  devaient  l'accompagner. 
•*' Malgré  la  détresse  où  l'on  était,  les  enfants  ne  se 
"  rendaient  pas  compte  de  la  pauvreté  de  leurs 
"  parents  et  demandaient  des  choses  tr^s  coûteuses 
**  L'un  disait  :  "  Maman,  qu'il  serait  bon  de  manger 
"du  vermicelle  dans  du  bouillon  gras".  Un  autre: 
"  "  Je  désirerais  avoir  de  la  viande  bouillie  dans  la 
*' marmite  de  terre"  Un  autre:  **  Si  nous  nous 
"  régalions  de  riz  blanc  avec  dn  bouillon  de  chien  ". 
"  Un  autre  voulait  de  la  pâte  aux  jujubes.  La  mère 
"  leur  répondait  :  '*  Hélas  !  petits  coquins,  vous  ne 
"  trouverez  même  pas  du  bouillon  de  citrouille,  ne 
*'  réclamez  plus  rien". 

"  Si  on  regarde  dans  la  maison,  on  voit  que  la 
"  table  renversée  prie  le  ciel  de  ses  quatre  pieds"\ 
"  que  la  lavette  pour  nettoyer  la  marmite  est  pendue 
"  sur  le  mur,  que  l'écumoire  fait  de  la  gymnastique 
"  à  son  clou.  S'il  s'agit  de  préparer  le  riz,  Ileung 
^^  pou  et  ses  fils  cherchent  dans  le  calendrier  le  jour 
"  kap  tjà^^\  date  où  ils  mangeront,  et,  ce  jour-là, 
"  ils  ne  font  qu'un  repas.  On  dit  qu'une  souris  eut 
"  l'imprudence  de  venir  dans  la  chaumière  pour  y 
"  chercher  du  grain  ;  la  malheureuse  fureta  pendant 
"  quinze  jour  et  ne  trouva  rien  :  elle  en  eut  les  pattes 
"  écorchées,  à  force  de  trotter. 

1.  Il  s'agit  fie  ces  jwtites  tables  coréennes  qui  sont  plutôt  des  pla- 
teaux avec  des  pieds  ;  on  en  donne  une  à  chaque  convive.  Si  la  table 
est  renversée,  c'est  qu'on  ne  s'en  sert  pas. 

2.  Qui  ne  revient  que  tous  les  soixante  jours. 

(^  ^  4)        (i?A^>o$v^)        {m  vt  m) 


44-:»  LIV.   rV'  :    LITTÉHATURE. 

"  I^es  vttciuents  de  Heung  pmi  étaient  mis^rablfâ; 
"  il  portait  un  serre-téte  qui  n'avait  plus  de  frange, 
**  ranii  d'anneaux  en  s^rains  de  citrouille  et  refenu 
*'  par  une  cordelette  de  gros  chanvre  qui  lui  senait 
**  la  ttte  à  la  fendre  ;  une  robe,  dont  il  ne  restait 
"  que  le  collet;  une  ceinture  raccommodée  mille  fols; 
**  un  pantalon  déchiré  ;  des  jarretières  fidtes  d  une 
"  corde  ;  des  souliers  de  paille  usfe  et  un  éventail  dont 
*'  il  ne  restait  que  trois  branches.  Il  prit  un  ^c  et 
"  alla  demander  un  peu  de  riz  à  son  frère.  De  li 
"cour,  où  on  entassait  des  sacs  de  riz,  il  salue  son 
"  frère  qui  lui  dît  :  "  Qui  êtes-vous  ?  "  Heung  jm 
"  répondît  :  "  Je  m'appelle  Heung  pou  ".  Sd  fm 
"  continue  :  "  Quel  est  votre  père  ?  "  Heung  pou  répli- 
"que:  '^Ai  toj  mon  frère,  quel  discours  tenez-voa« 
là  ?  Comme  je  ne  puis  nourrir  mes  enfants  qui 
n'ont  pa?  mangé  depuis  trois  repas,  je  vons  prie 
de  me  donner  un  peu  de  riz  ou  d'argent.  Je  vous 
"  le  rembourfierai  en  travaillant  comme  ouvrier  chez 
"  vous  ;  veuillez  nous  sauver  la  vie". 

"  Xol  pou  ouvre  de  grands  yeux  irrités  ;  son  visage 
"  se  courrouce  et  il  s'écrie  :   "  Vons  êtes  un  homme 
"  qui  n'a  plus  de  honte.     Entendez  ce  que  je  vous 
**  dis  :  le  cîel  n'a  pas  créé  de   gens  qui  n'aient  pas 
"  de  nourriture,  la  terre  ne  produit  pas  d'herbes  qui 
"  n'aient   pas  de   nom.     Pourquoi    donc   venez-vous 
**  me  demander  ?    Même  si  j'avais  beaucoup  de  grain, 
"  croyez- vous  que  je  dégarnirais  un  sac  entier?  faut- 
"  il  pour  vous  donner  de  l'argent  couper  un  chapelet 
"  de  cent  ligatures  ?    Faut-il  ouvrir  le  magasin  pour 
"  vous  donner  une  pièce  de  coton  ?  vous  donnerai-je 


CHAP.   III  :   ROMANS.  441 

"le  reste  du  riz  cuit  aujourd'hui,  pour  faire  jeûner 
"  ma  cliîenne  noire  qui  a  des  petite?  vQiis  donnerai-je 
"  le  résidu  du  vin,*pour  priver  de  nourriture  ma  truie 
"qui  vient  de  mettre  bas?  Sortez  d'ici  et  ne  me 
"  fatiguez  pas  les  oreilles  ".  En  disant  ces  mots,  il 
"  prend  un  bâton  et  le  frappe". 

Cf.  Dr.  Allen,  Korean  Taies,  p.  89,  Hyung  bo  and 
Nahl  bo. 

821.     4  -U  ^  ^ 

Hong  hil  long  tjyeiu 
Histoire  de  Hang  Kil  long. 

1  vol.  in -8  carré,  30  feuillets. 

Nouvellement  gravé  à   Ya  tong^  ?p  '^. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

A  l'époque  de  Syei  tjo7ig^  un  fonctionnaire,  nommé 
Hong^  prit  son  esclave  Tchoun  syevi  comme  con- 
cubine; elle  eut  un  enfant  qu'on  appela  À7/  long. 
Quand  il  fut  devenu  grand,  il  fut  instruit  dans  les 
sciences  militaires,  mais,  désolé  d'être  bâtard,  il  quitta 
la  maison  paternelle.  Il  devint  chef  de  brigands, 
pillant  les  districts,  volant  les  présents  destinés 
au  Roi.  Celui-ci  ordonna  aux  magistrats  des  huit 
provinces  de  l'arrêter.  À7/  tong  fit  sept  hommes  en 
paille;  par  une  opération  diabolique,  il  leur  donna 
sa  propre  apparence  et  les  envoya  dans  les  provinces 
où  ils  répandirent  la  terreur,  de  sorte  que,  dans 
chaque  province,  on  arrêta  un  Kil  long  et  on  l'envoya 
dans  une  cage  à  la  Capitale. 


442  LIV.   IV  :   LTTTÉRATDRE- 

Le  Roî  assembla  un  grand  conseil  et  fît  apporter  le? 
cages;  Içg  huit  Kil  tong  en  sortirent  à  la  foL^  et  i^e 
ciuerellèrent,  chacun  prétendait  être  le  vrai  KU  long. 
liC  Roi,  fort  embarrassé,  appela  le  père  de  Kil  long 
]x>ur  lui  demander  quel  était  son  vrai  fils.  Le  père 
ne  put  le  reconnaître;  il  entra  dans  une  grande  colère 
et  tomba  frappe  d'apoplexie.  A  ce  moment-là,  les  faux 
Kil  tong  reprirent  l'apparence  d'hommes  en  paille  et 
le  vrai  resta  seul.  Il  demanda  à  être  nommé  Ministre 
de  la  Guerre  et  promît  de  ne  plus  commettre  de 
brigandages.  Plus  tard,  il  quitta  la  Corée  et  se  rendit 
dans  le  pays  de  Youl  to,  dont  il  devint  roî. 

Cf.  Dr.  Allen,  Korean  Taies,  p.  170,  Hong  Kil 
tong. 


822.    ^  ^  ^  :^ 

nmmm 

Tjyeh  sgeng  euU  tjycn. 
Histoire  de  Tjyelc  Sycng  oui. 

1  vol.  in.4,  23  feuillets. 

L.O.V.— Brit.  M.— Coll.  v.  d.  Gabelentz. 

Le  second  fils  du  roi  Tjijek,  ^,  qui  régnait  sur 
le  An  hpyeng,  ^  ^-  S,  avait  nom  Syeng  eui,  ^  ^, 
l'aîné  s'appelait  Hyang  eui,  fnj  ^.  Leur  mère 
ayant  été  malade,  Syeng  eui  se  rendit  par  mer  à  Ta 
bonzerie  de  Tchyeng  ryong,  ^  f|,  située  dans  le 
pays  de  Sye  yek,  |5  i^  (Asie  centrale),  pour  y  cher- 
cher le  médicament  nommé  ni  (/)  yeng  tjyouy  ZL  ^ 


CilAP.  III  :   ROMANS.  443 

Jlc  (l^î3  deux  perles  étemelles).  Il  y  avait  longtemps 
déjà  qu'il  était  parti,  et  on  n'avait  pas  de  nouvelles 
de  lui,  quand  le  frère  proposa  aux  parents  d'aller 
à  sa  recherche.  Il  s'embarqua  à  son  tour  et  ren- 
contra le  bateau  de  son  frère  cadet:  il  vint  à  son 
bord,  s'empara  de  lui,  lui  creva  les  yeux,  le  jeta  à 
la  mer  et  vola  la  médecine  précieuse  qu'il  rapporta 
à  sa  mère  ;  celle-ci  fut  aussitôt  guérie.  Quant  à 
/Syeuff  eut,  il  avait  pu  se  sauver  à  la  nage  ;  il  aborda 
à  un  rocher  où  il  coupa  un  bambou,  en  fit  une  flûte 
et  se  mit  à  en  jouer,  espérant  ainsi  être  entendu  de 
quelque  navigateur.  ^  Précisément,  l'envoyé  chinois 
qui  était  allé  en  Annam,  effectuait  son  voyage  de 
retour  :  son  bateau  passa  près  du  rocher  et  il 
entendit  les  sons  d'une  flûte.  Aussitôt  il  envoya  des 
matelots  voir  s'il  n'y  avait  pas  quelque  naufragé 
sur  ce  récif  ;  Syeng  eui  fut  ainsi  sauvé  de  la  mort  et 
conduit  à  Péking,  où  on  lui  donna  un  asile  dans  les 
jardins  du  Palais  :  sa  seule  occupation  était  de  jouer 
de  la  flûte. 

Cependant  la  reine  de  An  hpyeng  n'avait  pas 
désespéré  de  retrouver  son  tils  ;  elle  attacha  une 
lettre  à  la  patte  d'une  oie  domestique  qui  connaissait 
^bien  Syeng  eui,  et  donna  la  liberté  à  l'oiseau;  celui-ci, 
conduit  par  son  instinct,  se  rendit  à  Péking  et  re- 
trouva son  jeune  maître.  Au  moment  où  la  lettre  fut 
devant  lui,  ses  yeux  crevés  se  guérirent  tout  à  coup, 
il  put  passer  les  examens,  fut  reçu  docteur  et  TEm- 
pereur,  apprenant  son  histoire,  le  prit  pour  gendre. 
L'histoire  ne  dit  pas  ce  que  devint  son  frère  et  s'il 
fut  puni  de  sa  mauvaise  action. 


4M  UV.   IV  :   LITTÉRATURE. 

823.    ^  *i   ^  y^  :^ 

St/ofik  ye}fg  nany  {rang)  tjà  tjyen. 
Histoire  de  la  dame  Syouk  yeng. 

1  vol.  în-4,  28  feuillets, 

(3uvnij;e  uouvelleineut   gravé    à  Hong  syou  hng, 

H  tiff  îH»  t»  la  *-î^  lune  de  l'aiiiiée  kyeng  sin,  ^  ^ 
(1800  ?). 
L.O.V.— Brit.  M.— Col^  v.  d.   Gabeleatz, 

fcH)iiî5  le  rè;^iie  deiS//ei  tjong^  vivait  dans  la  j^rovince 
lie  Kijenif  Sf/anff,   JH  fSf ,    un  sieur  JPcU'  Sany  kofvj, 
dont  le  fils  Sycn  koun  était   très   intelligent  et  fort 
inî?truit.    Celui-ci  rêva  une  nuit,  qu'une  déesse  des- 
cendait du  ciel  et  lui  disait  :   "Xous  avons  été  fianas 
dans  le  eîer*.     Depuis  ce  moment,  il  ne  cessa  de 
l)euser  à  la  beauté  céleste  qui  lui   était  apparue,  et 
il  en  devint  malade  d'amour.     La  déesse  revint  le 
voir  dans  un  autre  songe  et,  pour  le  consoler  de  sa 
tristesse,  lui  donna  une  peinture  qui  la  repr&entait; 
mais  le  jeune  homme  ne  fut   pas  guéri  :   la  vq^du 
}>ortrait   ne   fai^^ait   qu'exciter  ses   désirs  et  il  mit 
presque  mourant,  quand  sa  fiancée    lui  apj>arut  de 
nouveau.     Elle  lui  promit  de  vivre  désormais  avec 
lui  et  lui  indiqua   l'endroit  où  il   la  renconti-erait 
Sur  ses  indications,  il  se  rendit  au  village  de  Euk 
nyang  où  il  la  trouva  en  efiet.     Il  la  ramena  cliez 
son  père,  la  lui  présenta  et  la  cérémonie  du  mariage 


•> 


CHAr.  III  !   KOMANS.  445 

s'accomplit.  A  quelque  ternies  de  là,  Syeii  kovii  dut 
partir  pour  Séoul  où  il  allait  passer  ses  examens. 
Mais  sa  pensée  était  auprès  de  sa  bien  aimée  Syouk 
yeng  et,  à  peine  avait-il  fait  trente  lieues,  qu'il  ne 
put  se  décider  à  s'éloigner  :  il  rentra  furtivement  à 
la  maison  et  se  cacha  dans  la  chambre  de  sa  femme, 
sans  que  personne  soupçonnât  sa  présence.  La  nuit 
suivante,  son  père,  en  se  i>romenant  dans  la  cour, 
entendit  avec  surprise  le  bruit  d'une  voix  d'homme 
qui  semblait  sortir  de  l^appartement  de  sa  belle-lille. 
Il  s'enquit,  auprès  de  l'esclave  attiichée  au  service  de 
celle-ci,  et  lui  dit  d'afler  voir  ce  qui  se  passait.  Celte 
femme,  qui  détestait  Syouk  yeng^  pensa,  qu'il  y  avait 
là  une  occiision  excellente  pour  se  venger  d'elle. 
Elle  s'aboucha  avec  un  habitant  du  village,  lui  donna 
quelque  argent  et  lui  recommanda  de  se  poster  aux 
abords  de  la  maison  et  de  se  sauver  comme  s'il 
sortait  de  la  chambre  de  la  jeune  femme.  Quand 
l'individu  fut  à  son  poste,  l'esclave  alla  chercher 
son  maître  et  lui  annonça  qu'elle  avait  vu  un  homme 
rôder  dehors.  Pak  Sang  kong  se  i^iécipite  dans  la 
cour,  tandis  que  l'inconnu,  en  le  voyant,  s'enfuit. 
Le  vieillard  appelle  la  jeune  femme  et  l'accuse  d'avoir 
un  amant  chez  elle.  Mais  celle-ci  ne  veut  pas  avouer 
que  son  mari  est  revenu  et,  n'ayant  pas  vu  l'homme 
du  village,  elle  répond  :  "  Si  je  suis  coupable,  que 
'  "  cette  épingle  de  tête  me  perce  la  poitrine  ;  si  je 
"  suis  innocente,  qu'elle  s'enfonce  dans  cette  pierre". 
Aussitôt  l'épingle  se  fiche  profondément  dans  la  pierre. 
Depuis  cette  époque,  aucun  nuage  ne  vint  obscurcir 
le  bonheur  des  deux  époux. 


CHAP.   TU  :   ROMANS.  447 

les  trois  ivrognes.  Les  croj^ant  atteinte  d^me  grave 
maladie,  ils  emportèrent  les  âmes  en  enfer.  Le  roi 
regarda  la  liste  de  la  longévité  des  hommes  et  il 
constata  que  ces  trois  personnes  devaient  vivre  long- 
temps encore.  Fort  surpris,  il  dît  anx  satellît4?8  "Sî 
"  le  dieu  apprend  que  nous  avons  pris  injustement 
"  des  îîmes  de  gens  qui  ne  sont  pas  morte,  nous 
**  serons  punis  sévèrement.  Il  faut  promptement 
"renvoyer  ces  trois  âmes  sur  la  terre".  Les  trois 
ivrognes,  entendant  cela,  abusèrent  de  la  situation 
et  dirent.  "  Pour  venir  ici  il  faut  quatorze  jours, 
"  donc  pour  retourner,  il  faut  aussi  quatorze  jours, 
"  en  tout  vingt-huit  :  alors  nos  corps  auront  déjà  été 
"enlevés;  où  pourront  aller  nos  âmes?"  Le  roi 
leur  proposa  de  les  envoyer  dans  les  corps  d'enfante 
de  gens  riches  ou  de  grands  fonctionnaires.  T^es 
trois  lettrés  continuèrent  :  "  Comme  vous  nous  avez 
"  pris  sans  raison,  nous  avons  subi  un  grand  préjudice. 
"  Si  vous  voulez  nous  donner  un  autre  corps,  il  faut 
"  de  grandes  compensations  pour  que  nous  accep- 
"tions".  Le  roi  leur  dit  d'exprimer  leurs  désirs: 
l'un  souhaita  de  devenir  un  général  doué  de  qualités 
extraordinaires,  l'autre  un  conseiller  admirable  re- 
nommé pour  ses  talente  ;  le  troisième  ne  voulut  être 
ni  fonctionnaire  ni  riche,  il  demanda  une  existence 
tranquille  et  heureuse.  Le  roi  leur  dit  :  "  Depuis  le 
"  commencement  du  monde  jusqu'à  ce  jour,  personne 
"  n'a  reçu  autant  de  bonheur  que  vous  en  voulez. 
"  Si  j'avais  le  pouvoir  d'accorder  tout  cela,  j'aimerais 
"  mieux  abandonner  mes  fonctions  et  prendre  ces 
"  situations  pour  moi-même". 

(^  ^  -^)         (-e^*o5Tp)         {m  ^  m) 


448  LIV.  IV  :    LITTÉRATURE. 

L'hîstoîro  se  tcmiîne  sur  cette  réflexion  morale. 

2?  ivoît.  Un  général  demanda  à  ses  soldats: 
*•  Quelles  qualités  aî-je?".  Tout  le  monde  le  looa 
et  le  eonipara  aux  pins  anciens  et  plus  célèbres^  capi- 
taines. Knfin,  vînt  un  simple  soldat  qui  se  moqu* 
de  lui.  Le  g^fnéral  en  fut  fâché  d'abord,  inai8,oomiDe 
ce  soldat  parlait  bien  et  indiquait  toutes  les  fautes  dn 
général,  celui-ci  le  récompensa  pour  sa  franchise. 

3?  récit.  Un  magistrat  de  Honng  tjy(yuj  M /H» 
emmena  ses  trois  fils  à  son  poste.  Chacun  de  eeui- 
ei  prit  comme  concubine  une  danseuse  du  yamen. 
Quand  le  temps  de  charge  du  magistrat  fut  fini,  il  » 
prépara  à  retourner  à  Séoul  et  les  fils  durent  quitter 
leure  concubines.  Le  père  regarda  secrètement 
comment  se  passaient  leurs  adieux.  Les  femmes 
pleuraient  et  ne  voulaient  j)as  quitter  leurs  amants; 
l'un  dos  fils  n'en  tint  pas  compte  et  rit  en  s'en 
allant;  un  autre  s'irrita  et  rudoya  sa  maîtresse;  le 
troisième  ne  pouvait  se  décider  à  quitter  la  sienne,  il 
pleurait  et  voulait  vivre  avec  elle.  Le  père  déclara 
que,  plus  tard,  l'un  deviendrait  conseiller  admirable, 
le  second,  général,  et  que  le  troisième  resterait  simple 
particulier.     La  prédiction  se  réalisa. 

2=  vol.  V7  récit.  Un  lettré,  se  promenant  dans  la 
montagne,  marcha  trop  longtemjis  et  fut  surpris  par 
la  nuit;  il  dut  chercher  refuge  dans  une  maison 
isolée.  Il  y  trouva  une  femme  très  jolie  qui  lui  dit 
qu'elle  étiit  concubine  de  Hoang  ou  (?)  et  lui  deman- 
da comment  il  avait  pu  pénétrer  dans  sa  retraite. 
Tout  à  coup,  on  entendit  un  bruit  semblable  au  boule- 

(•S'-^-f)  U/tfî<if)  (^  il  «) 


CHAP.   iri  :   ROMANS.  449 

versement  du  cîel  et  de  la  terre  :  c'était  Hoang  oVy 
avec  cent  mille  soldats.  Il  voulut  chasser  le  lettré  : 
mais  celui-ci  lui  reprocha  ses  crimes  avec  éloquence 
et  Honng  ou  dut  les  avouer. 

2Ç  récit.  A  Tépoque  du  Ko  rye,  trois  enfants 
apprenaient  les  caractères  chinois.  Leur  professeur 
demanda  quels  étaient  leur  souhaits.  L'un  désira 
devenir  gouverneur  du  Hj)yeng  nUj  -^  ^  ;  l'autre 
voulut  avoir  beaucoup  d'argent  ;  le  troisième,  devenir 
un  haut  fonctionnaire.  Plus  tard  les  souhaits  des 
trois  enfants  se  réalisèrent. 

3?  récit.  Une  fille,  infirme  de  tout  le  corps, 
sourde,  aveugle,  bossue,  bancale,  n'avait  pu  se  marier 
et  avait  vieilli  seule  ;  elle  désirait  un  mari  et  elle  fit 
une  chanson  où  elle  exprimait  tous  ses  souhaits  au 
sujet  de  son  mariage.  Suit  la  chanson  de  la  vieille 
(cf.  No  tehye  hcê). 

3f  vol.  1?  récit.  Histoire  de  la  cigogne  qui  juge 
les  procès  :  autrefois,  dans  la  province  de  Kyeng 
syang^  JH  fSj,  il  y  avait  un  riche  à  qui  un  mauvais 
parent  extorquait  sans  cesse  de  l'argent.  Un  jour, 
l'homme  riche  se  fâcha,  conduisit  son  parent  à  Séoul 
et  l'accusa  devant  le  Ministère,  de  la  Justice.  Le 
parent  fit  un  cadeau  au  juge,  qui,  injustement,  con- 
damna l'homme  riche.  Ce  dernier  demanda  alors 
l'autorisation  de  raconter  une  histoire.  Le  juge,  qui 
aimait  les  contes,  hii  permit  de  parler.  "  Autrefois, 
"  dit  l'homme  riche,  trois  oiseaux  se  querellaient  pour 
*^  savoir  qui  des  trois  chantait  le  mieux  :  c'étaient  le 
*'  coucou,   le  loriot  et   la  grue  ;    ils   soumirent   leur 


450  LIV.   IV.:    LITTÉRATURK 

"  dîflTérend  à  la  cigogne.  Comme  la  grue  savait  bien 
"que  son  chant  est  désagréable,  elle  se  promena ao 
"  bord  d'une  rizière  pour  prendre  des  grenouîllfô  et 
**  des  insectes,  et  elle  en  fit  présont  à  la  cigogne.  Le 
"jour  de  raudîence,le  juge-cîgogne  fit  chanter  les  trofe 
"  oiseaux  ;  elle  trouva  le  chant  du  loriot  trop  fiible, 
"  celui  du  coucou  monotone  ;  quant  à  celui  de  la 
"  gnie,  elle  le  déclara  délicieux  :  "  C^est  vraiment  la 
"chanson  d'un  gênerai",  dit-elle '\  En  terminant, 
l'homme  riche  compara  à  la  cigogne  le  juge,  qui  fut 
couvert  de  honte. 

2?  récit.  Dans  la  montagne  de  JKon  ron,  ^-^ 
\1\%  il  y  avait  un  vieux  cerf  respecté  de  tous  les 
animaux  ;  le  jour  de  sa  naissance,  tous  vinrent  le 
féliciter,  il  y  eut  de  grandes  réjouissances  où  Ton 
composa  toutes  sortes  de  poésies. 

3f  récit.  Dans  la  montagne  de  Jloa  otiel,  ^^ 
UJ>  i^  y  avait  un  chevreuil  blanc,  appelé  Tjnngitjiinng) 
syeii  sàiiifff  $it5fe  4-  ^^  prépara  un  banquet  et  y 
invita  tous  les  animaux  ;  on  voulut  choisir  le  plus  vieux, 
pour  lui  donner  la  place  d'honneur.  Le  crapaud  dit 
qu'il  était  le  plus  âgé;  personne  n'osa  discuter  son 
affirmation  et  il  obtint  la  première  place.  Pendant 
qu'on  se  réjouissait,  le  tigre,  qui  n'était  pas  invita, 
se  mit  à  hurler  ;  tout  le  monde  fut  très  inquiet.  Le 
chevreuil  dit  «u  renard  :  "  Comme  vous  êtes  trè3 
"  rusé  et  très  malin,  vous  pourriez  aller  parler  au  tigre 
"et  lui  dire  de  ne  pas  nous  ennuyer".  Le  renard 
alla  trouver  le  tigre  et  le  salua  en  se  prosternant. 


1.  Montagne  fabuleuse  de  TAsie  centrale. 


CHAP.  III  :  ROMANS.  451 

Le  tigre  demanda  iiourquoi  on  ne  l'avait  pas  invité. 
Le  renard  répondit  :  "  Comme  vous  êtes  le  roi  de 
**  la  montagne,  vos  sujets  n'osent  pas  vous  inviter  à 
"dîner".  Le  tigre  fut  très  flatté  de  ces  paroles  et 
se  retira.  Ensuite,  le  renard  revint  et  ne  trouva 
plus  personne  ;  tous  s'étaient  blottis  dans  des  cachettes  ; 
on  fut  longtemps  à  chercher  le  crapaud  :  il  s'était 
enterré  dans  le  sable  et  tout  le  monde  le  piétinait. 
On  lui  fît  des  excuses  et  on  recommença  le  festin. 


826.    -^  -g-  :^ 

Nyoïig  {ryong)  nioun  tjyen. 
Histoire  de  la  porte  du  dragon. 

1  vol,  in-8,  25  feuillets. 

Brit.  M. — Coll.  V,  d.  Gabelentz. 

Le  volume  du  Musée  Britiinnique  porte,  à  la  fin, 
l'iudication  :  **  gravé  nouvellement  à  Syek  kyo^  en 
"  l'année  keui  mi  (18Ô9  ?)  ",  Û  ^  ^  ^  ff  ^J- 


821.     '^   ^  Tt 

?     ?     # 

Tyim  heiuig-  tjyen. 
Histoire  de  Tjim  Heuiig. 

2  vol.  in-8, 
Brit.  M. 

(^^4)       (i?/t*oôTP)        (tt  g»  m) 


«2  LIV.  IV  :  LJTTÉRATCBE 

828.  *^  -??•  :>!  ti 

Ilang  tjyou  keui  yen. 

Destinée  merveilleuse  de  Mang  tjyou. 

1  vol. 

Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

829.  %:^  ^ 

B  ^-  #  (?) 

Ouel  hoang  tjyen. 
HiSTOiBE  DE  Ouel  hoang. 

2  vol. 

Coll.  V.  d.  Gabelentz. 

550.     1*1   ^   ^a   5Ë 

^  B  fOl  # 
Kyei  ouel  stjen  tjyen. 
Histoire  de  la  fée  Kyei  ouel. 

A  rai)|)roclier  dos  légendes  cliinoi.se.s  relatives  à 
Tchhaug  *o,  jjg  ^,  l'habitante  de  la  lune  (Maveis, 
I,  94). 

831.  ^  %  %  -^  ^^ 

^  U4  fllJ  #  ^ 

Hoa  San  syen  kyei  rok. 

Le  boyaume  du  génie  du  Iloa  cIuièi. 

Le  Hoa  clian.  Tune  des  cinq  montagnes  sacrées, 
se  trouve  au  CJuan  si,  ^  (§ . 


CHAP.  III  :  KOMANa  inZ 


832.  :^  »^  ^  ^ 
iS  Je  A  II 

Tjyeng  m  {si)  hpal  ryong. 

Les  huit  dragons  de  la  famille  T}yc7ig. 

833.  ià  /-]  ^  ^ 
Il  ^  A  tl 

Ifan  si  hpal  ryong. 

Les  huitj)bagon8  ce  la  famille  Han. 


834.     -^  ^  »^  ^  ^ 

^  P  M  tl  E 

Hyen  mong  ssaag  ryong  keuL 

Histoire  des  deuj  dragons  vus  en  songe. 


835.     -^  4  A^  4  31 

^  i  SI  SI  E 

Jfong  ok  ssang  ryong  keiiL 

Histoire  des  deux  dragons  et  du  jade  vus  en  rêve. 


836.     -^  /•!  4  ^  '^  •!•  ^  4 

Han  si  syou  hyen  ssang  ryong  keui  pong. 
Bencontre  merveilleuse  des  deux   dragons   et  du 
SAGE  Han. 

(^  ^  4)  i^/L^oim)  {m  Ik  m) 


454  UV.  IV  :  LITTEBATURE. 

837.    :^  ^ȏ  ^  ^ 

Keui  pong  ssanff  nyong  {ryong)   kcuL 

Histoire  i>^  la  rencontre   jt£BV£:iix£us£  des  dixi 

DRAGONS. 

838.  -%   tl  -S- 

Ok  in  (rifi)  montj. 

.Songe  de  la  licorne  de  jad£. 
Cf.  n?  774. 

839.  ^  ^  ^ 

.    i  ttl  ^ 

Ok  nou  {ron)  vionri.  ^ 

SSONGE   DU   pavillon  DE  JADE. 


840.     -S^  ^  0\  ^ 

Ok  nan  (ran)  keui  pong. 

Rexouxtbe  merveilleuse  de  l'ibis  i>£  jade. 


841.     ^  ^  ^    <l^ 

Ok  rafi  keui  yen. 

Merveilleuse  destinée  de  l'iris  de  jade. 


CHAP.  III  :  ROMANa  456 

842.  ^=3  ^  ^  4 

Myeng  tjyou  keui  poiig. 

Rencontre  merveilleuse  de  Myeng  tjyoé^. 

843.  0\   ^7^   ^  ^ 

Keui  pong  tjyeng  tchyoui  (tehyou)  rok. 
Histoire  de  la  rencontre  merveilleuse  et  de  l'as- 
semblage FAVORABLE. 

844.  $^  >^  3|  4 


Hoa  San  keni  pong. 

Rencontre  merveilleuse  du  Hoa  ehm^^\ 

845:    >y   M  4 

Sip  ni  [H)  pong. 
Rencontre  des  dix  lieues. 

846.     %  ^  ^  ^^  ^ 

^  ï  M  ï^  "^  oÉ 
Mong  oh  ssang  hoan  keui  pong. 

Rencontre  merveilleuse  des  deux  anneaux  de  jade 
vus  en  songe. 

1.  Nom  de  femme. 

2.  Cf.  n?  831. 


4.V?  LIV.   rV  :   LITTÉRATURE. 

847.  ^:!&±^^^]^^ 

Smnf;  hmn  ho  hou  syeng  tchyoui  {tchyou)  hou  roi. 
Histoire  de  ce  qui  est  résulté  des  deux  anneaux  et 
de  la  robe  en  peau  de  renard. 

848.  t^  ^  »^  :^  ^  ■%- 

>t^  M  3g  -^  ilÉ 


ITyei  sim  smny  hoan  keui  pong. 

RENœNTRE   MERVEILLEUSE  DES   DEUX    ANNEAUX  DE  K^à 


Si  m  \ 


849.     ^   ^  ^  ^  '^  ^ 

Pyele  tjyou  heum  tchyen  smng  hoan. 

Les  deux  anneaux  de  Pyek  tjyou  et  de  ITeum  tchyen 


(*i 


850.    -^  :|è  ^1  -^  ^ 

Keum  hoan  tjni  hap  yen. 

La  double  rencontre  de  l'anneau  d'or. 

851    -gr  ^1  -^  ?^  :€ 

Kexnn  tài  ok  hoan  tjyen. 

Histoire   de  la    ceinture   d'or   et   de   l'anneau  de 

JADE. 

1.  Nom  de  femme. 

2.  Noms  (le  femmes. 


CHAP.   JTI  :   ROMANa  457 


852.     %  ^  3]  4 

^  ^  ^  iÉ 
Hoang  han  heui  pong. 
Rencontre  merveilleuse  de  Hoang  et  de  Han. 


853.  0\  ^  %}^} 

Keui  pong  tjyang  mai  (ai). 

Rencontre  merveilleuse  du  ruisseau  Tjyang  mai. 

854.  •«  ^  ^  ^  -% 


Hyen  viong  ssang  eui  rok. 
Les  deux  pensées  d'un  rêve. 


855.     ^-^^^^53 


Pem  movn  tjye  yen  pyel  tjyen. 

Histoire  de  la  destinée  heureuse  de  la  famille  Pem. 


856.     ^   ^  ^   ^  S.  "f  <â 

i\    \  ^  3É  il  ^  ^ 

Nyôuk  (ri/ouk)  in  ketii  pong  tjo  Icou  yen. 

Six  hommes,  d'une  façon  3xerveilleuse,  rencontrent 

LEUR    ancienne   DESTINÉE. 


458  LIV.  IV  :   LITTÉRATDRK 

S57.     -è  ^    «i 

TLnm 

Eut  pi/eng  yen. 

La  seconde  et  la  troisième  destinées. 


858.     S^  <d  ^}  "^  ^ 

Oh  yen  tjài  hap  iwk  {roh). 

La   seconde   rencontre    d'une    destinée  MERVEIILErSE. 


859.  «3  ^  4{-  oj 

^  3t  EÊ  H 

Myeng  tjy<ni  oh  yen. 

Destinée  merveillkuse  de  Myeng  tjyon. 

860.  ^  ^%  <^ 

Tchang  {tchyang)  nan  (ran)  ho  yen. 
Debttnée  favorable  de  Tchang  nan^^\ 

861.  ^  :Ë    ^  ^ 

^  ttf  tSk  ^ 

Tjyei  [tjye)  ho  yen  rok. 

Histoire  des  destinées  favorables. 

1.  Nom  (le  femme. 

(€•^4)         U/iff<»  {X  m  m) 


\ 


{ 


CHAP.  III  i  KOMANa  459 

862.  :t  -è  ^  -^  ^^ 

Po  eua  keiii  ou  rok. 

Recompense  merveilleuse  d'un  bienfait. 

863.     ^  4  JL  -ê  ^ 

S  li   7R   j@%    nC 

Smng  ryong  po  eun  keui. 

Histoire    du    bienfait    bécx)mpExV8£    par    les    deux 

DRAGONS. 


864.  ^   -?f  JL  4  4 

Myeng  Ijyou  po  eun  rok. 

Eécx)mpense  des  bienfaits  de  Myeng  ijyoït. 

865.  >â    ^  JL  ^  -^ 

^  im  TK  JS^  Me 

Syen  ak  po  eun  rok. 

îl£CX)MPENSE   DU   BIEN   ET  CHATIMENT   DU   3IAL. 


866.     Vl  S  *l  >«!   ^   ^  4 

Nan  {l'an)  tjo  {tyo)  tjàl  syei  keui  yen  rok. 
Merveilleuse  destinée  du   phénix  dans  sa  seconde 
existence. 


^ 


460 


LIV.  IV  :   LITTÉKATURE. 


867.       là    ^   f^^]    ^    ^ 

Kim  iyang  sye  Ijâi  syei  rok. 

La  seconde  existence  du  mixi»tb£  Kim. 


868.     >^  ^   -^  *l)  -If. 

^  4  ^'  B  H 

Siun  syeay  {sàiny)   ijoii  hyei  rok. 

Histoire  des  bienfaits  de  trois  existences. 


869.     -^   /•!  A  >M|  >a^  Vt  ^  ^   J? 

Oui  91  0  syei  sam  nan  hycn  hàing  Jeeui. 

Histoire  de  la  bAOE^s^i;  jje  Cinq  générations  de  u 

FAMILLE  Oui  DANS  UNE  TRIPLE  ADVERSITÉ. 


810.     Jl  ^  ^  ^  M]  ^  4 

#  iâ  ^  .■&  iê  1t  II 

Hyo  eui  tjyeng  tchyoung  nyei  {ryei)  hàing  rok. 
Actes  de  piété  filiale,  de  justice,  de  dévoue^ient,  D£ 
loyauté  et  de  conformité  aux  rites. 


871     TT-  Jl  -5-  >a  H   ^ 

flj  #  ^  #  ^f  E 
Nyou  {ryou)  hyo  kong  syen  hàing  keui. 
Actes  de  bonté  de  Nyou^  nom  posthume  Hyo. 


(•ê-f -f) 


UA«:<if) 


(^  £  ft) 


CHAP.  m  :  K0MAN8.  461 

872.     *M1   >a  ^  -Sf- 

lia  si  syen  hàing  rok. 

Actes  de  bonté  du  sieur  Ha. 

873.  n^  ^^  ^^ 

Hoa  tjye»^  syen  lià'mg  rok. 

Actes  de  bonté  de  Hoa  et  de  Tjyeng. 

874.  «i  4:  *â  1!  -^ 

Mi  80  myeng  hàing  rok. 

Actions  bemabquables  de  Mi  so. 

875.  ^^^   ^  Sç 
PJ  fî  ^  a  ^ 

Myeny  hàing  tjyeag  eui  rok. 

Actions  célèbres  de  droiture  et  de  justice. 

876.  *^  ^   t.%  ^ 
M  M  #  If  ^ 

Ssang  syeng  hyo  hàing  rok. 
Piété  filiale  de  Sèang  syetu/^\ 

Peut-être  y  a-t-il  dauîs  ce  titre  une  allusion  aux  deux 
étoiles  Nieou  latig,  4^  gÇ  (/3  et  r  de  l'Aigle)  et  Tchi 
niu,  j^"^  («  de  la  Lyre)  qui  traversent  la  Voie 
lactée  et  se  visitent  une  fois  par  an  (Mayei-s,  I,  311), 

1.  Num  do  femme. 


462  LIV.  IV  :  LITTÉKATOBE. 

877.     ^  >Si  4  Jl  ^ 

Smnff  syeng  jyong  hyo  rok. 
Piété  filiale  de  Ssany  syenff. 


878.     Vf  A|  J^  ^  ^ 

yi  (ri)  si  hyo  nwun  rok. 
Piété  filiale  du  sieub  i\7. 


879.     "a   /•!   Jl  •&  4 

Kim  si  hyo  moiui  rok. 
Piété  filiale  dxs  sieur  Kim. 


880.    4:  /•)  ^  -f  Jl  4 
]i^  I3c  ^  J&  #  ^ 

So  si  tjyeng  tchyouny  hyo  pong. 

Piété  filiale,  loyauté  et  dboitube  du  sieub  So. 


881.     /=1  -e  -f  Jl  4 

Sye  moun  tchyouny  hyo  rok. 

Piété  filiale  et  loyauté  du  sieur  Sye. 


CHAR  III  :  ROMANa  4«3 

882.  $^  /•!  -f-  Jl  -If- 

Hoa  d  tchyoung  hyo  rok. 

Piété  filiale  et  loyauté  du  sieur  Hoa. 

883.  4l  -^  «3  ^  -f  i  -^ 

Mf^mm  z  m  ^ 

So  mmui  myeng  hyen  tchyoung  hyo  rok. 

Piété  filiale,  loyauté  et  sagesse  remarquables  du 

SIEUR  So. 


884.  ±  ^  ^m  ^  ^  3ç 

So  H  myeng  hning  tchyoung  eni  rok. 

Loyauté  et  piété  filiale  remarquables  du  sieur  So. 

885.  >S  ^1  -f-  i  4 
H  ^  Z 


Sam  tài  tchyoung  hyo  rok. 

Piété  filiale  et  loyauté  de  trois  générations. 


886.     ^  ^  ^  %  3.%  ^ 

Tyeng  (tjyeng)  ssi  {s!)  tchyoung  hyo  po  eun  rok. 
Bienfaits  de  la  famille  2)/eng  récompensés  par  la 

LOYAUTÉ   ET  LA   PIÉTÉ   FILIALE. 


4m  liv.  iv    littérature. 

887.     '=^  ^  •=!•  Jl  4^ 

@^   R    iS  ^  Mc 

7>f;?^  ««/  (>/)  tchyoïmg  hyo  roh. 

Piété  filiale  et  loyauté  de  l,a  famille  Tang. 


888.     ^  ^]  ^  %  ^' 

Xyou  {ryou)  si  tchyoung  hyo  rok. 

Piété  filiale  et  loyauté  de  la  famille  Nyou, 


889.     ^J-  -^  -f-  Jl  -^ 

H  n  j&  ^  ^ 

Sam  moxm  tchyoung  hyo  rok. 

Piété  filiale  et  loyauté  de  trois  familles. 


890.    ^  *!•  -f  i  4 

I?  M  A^  ^  ^ 

Syel  ha  tchyoung  hyo  rok. 

Piété  filiale  et  loyauté  de  S^/el  Ha. 


891.  ±  X  -^  ^  ^  ^■ 

Syo  {sa)  hyo  moun  tchyotmg  eut  rok. 
Loyauté  et  droiture  du  fils  pieux  Syo. 


(•Sr-^-f)  (icAttO)  (3fc   s  •») 


CHAP.  in  :  ROMANS.  46i» 


892.     »^  •&  -f  ^  ^ 

^  PI  ^>  ^  ^ 

Nyang  (yang)  movn  tchyoung  eut  rok. 
Loyauté  de  la  famille  Nyang. 


893.     -^  ^  ^  ^  ^' 

m  fn  ^>  m  n 

Han  moun  tchyoung  eui  rok. 
Loyauté  de  la  famille  Han. 


•^  fn  ^.  m  ^ 

Hon  moun  tchyoung  eui  rok. 
Loyauté  de  la  famille  Hoa. 


895.     ^  ^1^  ^  ^ 


Tchang  {tchyang)  syen  kam  eui  rok. 
Récompense  du  bien. 


896.     /^  /•)  T^  ^   ^ 

^  1^  >^  n  E 

Sye  si  nyouk  {ryouk)  nyel  (ryel)  keiii. 
Les  six  hékos  de  la  famille  Sye. 


^ 


4«6  LIV.  IV  :    LITTÉRATURE. 

897.    ^  ^  f^y^ 

Ni  {ri)  synng  sye  fjyen. 
Histoire  du  Ministre  Ni. 


898.  H   -^  ^  -^  "i   =^ 

Syeng  hyen  kong  syouïc  nyel  [ryel)   keui. 

BOXTÉ   ET   GÉNÉROSITÉ   DE  SyCHff    hl/eîl^^K 

899.  ^  4  ^  "«1  ^ 


J^n  pnng  fsang  leyci  roh. 

Rencontre  i>e  T!n  et  des  deux  frères. 


900.  *Û^^    *Û  ^ 

Im  (Wm)  hoa  tjyeng  yen  kevi. 

Histoire  de  Im  Hoa  et  de  Tjyeng   Yen. 

901.  il  ''J  ^ 

1Ê  ^  ^ 

Tyo  (tjyo)  rnàing  hâing. 
Actions  de  Tyo  Màin^. 

1.  Nom  posthume. 


(■^•f -f)         U*/tRr<if)  {^  m  n) 


468  LIV.  IV  :   LITrEll.\TUKE. 

m.  -^  ^\  ^  -^  *^  ^  ^ 

Ilyen  si  nyang  {ryang)  ong  {oung)  ssyang  {ssang)  nin  (rin) 

keuL 
Histoire  des  deux  fils   courageux   de  la  faxhle 

Hyen 

908.     ^  ^]   ^  ^  ^^ 

Xyou  {ryou)  si  nyang  (ryang)   /notai  rok. 

Histoire  des  deux  branches  de  la  famille  Xyou. 

909.  n  -è  ^  ^]  ^ 

lion  youn  pi/cl  tchyoui  (Ichyou)  rok. 

Uli^TOIRE   RÉl'NIBS   DE  Hoa  £X   DE    You/l. 


.910.   ^  -^i  ^  ^  ^ 

m  «lie  m  n  ^ 

Koak  tjyang  nyany  {ryany)  moun  nok  (rok). 
Histoire  des  deux  familles  Kbak  et  Tjyatiy. 

911.   ^y  ^  ^  -^  ^ 

Ha  tjia  nyang  {ryang)  moun  rok. 
Histoire  des  deux  familles  Ha  et  Tjin. 


CHAP.  m  :  ROMANS.  469 


912.     >^  -S-  7^  -^  4 

H    PIS    ^   ^ 

Sam  rnoun  hyou  hap  rok. 

Histoire  des  femmes  de  trois  familles. 


m  ^  $1-  ^  <a  >a-  -s-  ^  -^ 

Rim  hoa  tjyeng  yen  sani  vwun  tchyoït  rok. 
Histoires  réunies  des  trois  familles,  de  Eim  Hoa  et 
DE  Tjycny  Yen. 

914.  -è  •*!•  ^  ^a-  €  *)  -^ 

Youn  ha  tjyeng  sam  vwun  tchyoui  {fohyou)  rok. 
Histoires  réunies  des  trois   familles  Youn,  Ha  et 
Tjyeny. 

915.  :è  ^  $|. 

m  ù^ 

Ho  pàik  hoa. 

(Histoire  de)  Bo  Pàik  hoa. 

916.     ^  4  ^ 

Hlyen  syou  syek. 

Le  BATON  donné  par  le  ciel. 


■% 


470  LIV.  IV  :  LITTÉRATUBE. 

917.    -g-  -S:  S.  4 

Yong  {ryong)  moun  to  tchyong  {tcJiong). 
Le  général  de  Yong  uioun  (?). 


918.     ^1    «^  ^ 

Mai  tang  hpyen. 
Com-osiTio-vs  DE  Mai  iang  (?). 


919.     »^   •*)    ^ 

Pyek  he  tam. 

Conversation  sur  le  ciel  azuré  (?) 


920.    ^  -^  :è]  H   * 

Oan  ouel  hoi  raàing. 

Serment  (d'amour)  sous  la  lune  (?) 


921.     ^   ^  3.% 

Myeng  Ijyou  po  oueL 

La  perle  claire  et  la  lune  précieuse. 


CHAR   III  :  KOMANS.  471 


922.     «S  ^   ^   -^  -^ 

Myeng  ouel  keui  ham  rok. 

L'eau  stagnante  soulevée  par  la  lune  (?). 


923.     S.  *>\  ^  ^ 

Hiïf  ^  ^  (?) 
Tjo  (tjyo)  ya  keui  moun. 
Compositions  remarquables  en  coréen. 


924.  -%  %  ^]   ^ 
Tjyen  oui  tchi  tjyen. 
Histoire  de  Tjyen  Oui  tchi. 

925.  S.  ^   ^ 

Hto  keui  tjyen. 
Histoire  de  Hto  Keui. 


926.     -g-  ^    ^ 

Keum  tek  tjyen. 
Histoire  de  Keum  Tek. 


927.     -fr  *^1  -^    ^  -^ 

Syou  tjyei  ov^l  am  rok. 
Histoire  de  Syou  tjyei  ouel  am. 


472  LIV.  IV  :   LITTÉRATURE. 

928.     ^  -è  ^à  ^  ^ 

Syang  eun  sam  tjin  rok. 

Histoire  de  Syang  eun  et  de  Sam  tjin 

929,  ^  i\  1}  yà 

Ok  paik  ka  tjyen. 
HiSTOTBE  DE    Ok  Pàik  kà. 


930.  ^  ^  ^à  ^ 
Nyang  tjyou  mil  tjyen. 
Histoire  de  Nyang  Tjyoti  mil. 

931.  *i  t   ^  ^1  -^ 

Hoang  kyeng  keni  far  rok. 

Histoire  de  Hoang  Kyeng  ET  de  Keiii  Tàî. 

932.    »^  ^  ^  ;Q  ^  ^  3]  ^ 

m  ^'±  )\\  MiÂ^  m  (?) 

Pyek  hpa  kenm  tchyen  ssyang  {ssang)  hoan  keui  pm^. 
Rencontre  merveilleuse  des  deux  anneaux  de  Pyel 
hpa  ET  DE  Keum  tchyen. 

933.     ff^  -^   0\  ^ 

%)\\^m  (?) 

Ssyang  {ssa?ig)  tchyen  keui  pong. 

Rencontre  merveilleuse  des  deux  fleuves. 

(■S:-^ -f)  {MA,ï3:{M)  {X  fk  ») 


CHAP.   ni  !  ROMAN&  473 


934.  ^  ^  ^  ^  ^  i^]  JL 

fe  ^  H  n  ^  ?  ?  (?) 

Syong  hpa  sam  moun  heum  heui  po. 

?         ?         DES  TKOis  FAMILLES  DE  Syong  hpa. 

935.  ^  ^  ^^  ^^ 

Mou  moh  oang  myeng  tchyong  nyouk. 

?  ?    .        ? 

936.  4  ^  f-  i^l    ^ 

^m  ?  ?  îit  (?) 

Ok  yen  tjyoung  heui  yen. 
?  ?  ? 

937.  4  *^1  -^  ^  H) 

?    ?  3E3t  ?(?) 

Syou  tjyei  ok  hoan  ping. 
?        ?        ? 

938.  ^    ^   -S 

lU  ?   ?  (?) 

Tjyeng  pàik  moun. 


939.    4  :^  •*]  ^  -M 

i  ;    ^  m  »  (?) 
Ok  ijyen  hài  nam  sye. 
?        ?        ? 

(^  ^  4)        (■t?^*o^v»)        {m  1^  m) 


474 


MV.   IV  :  LITTKRATÙRE. 


940.       M    4    %    ^ 

^      ?       ?       «    (?) 

iV7  (7'i)  ponff  hoang  yen. 


941.     ^  t  4 
You  kyevg  ok. 
?        ?        ? 


942.     ^   *\^   ë\ 

Hi  5f  ?   ?  (?) 

V 

Tjo  {ijyd)  yn  tchyem  eui. 
9  9  9 


943.     ^  S,  ^  :^   "Q 

S  ?  ^  ;ii  ?  (?) 

Ok  tjo  kewn  tcfiyev  ping. 

9  9  9 


944.     jÇ:  4^  >  Jf. 


Hou  syok  710U  (rmi)  m<y)ig. 
9         ?       '? 


945.     ^^  ^  ^    <é 

m  ?  3^  ^  ^  (?) 

Ssymig  (ssang)  myen  tjyou  kevi  yen, 


(•^•f -f) 


(i</tRr<if) 


{X  m  «) 


CHAP.  III  :   KOMANS, 


475 


Jo  dois  corriger  ici  une  erreur  commise  aux  n*!"  757,  758  et 
dont  je  me  suis  aperyu  après  que  l'impression  de  ce  passage  était 
achevée. 

Le  titre  des  deux  romans  qui  portent  ces  numéros,  doit  se  traduire: 
Histoire  de  Yu  Tvhhi,  surnommé  Kinff  tv.  Ce  jjersonnage,  dont 
le  postnom  était  Koiig^  ^,  fut  un  des  priuci|)aux  généraux  du  fonda- 
teur de  la  dynastie  des  Tlutity,  y^  \  il  fut  fait  duc  de  'O,  ^^\ 
à  cause  de  son  origine  tartare,  il  est  parfois  appelé  lltpa  liiity  tf% 
AS  ^  IK<  ^on  portrait  est  Tune  des  deux  images  que  les  Chinoi/^ 
collent  sur  les  jx>rtes  pour  arrêter  les  mauvais  esprits  ;  il  est  alors 
désigne  par  Texpressiou  Oon  oei,  ^  J^f  (Cf.  Mayers,  I,  945). 


Hallebarde,  jl^lJM) 


1.  Tiré  du  Hoa  syeng  syeng  yek  eai  kouei. 


Chapitre  IV 


ŒUVRES  DIVERSES. 


^  -M  4        Î{f3fe.tn«^ 


046.  ù  m E ±m^ 

Pàik  oun  ke  sa  e  rok. 
Paroles  du  lettré  Pàlk  oun. 

Ouvrage  de  Mi  Kyou  po,   ^  ^  ^,   cité  par  le 
Tai  loay  oun  ok. 


947.  $£  m 

Koaiig  pyen. 
Discussion  téjiéhaire. 

Citée  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur  :  Ri  Kyou  po^ 


948.     ^  3fc  ^  # 

Kouk  syen  sàlny  Ijyen. 
Histoires  des  lettrés  ivres. 

Par  le  même  auteur  ;  ouvrage  cité  par  le  Tai  long 
oun  ok. 


CHAR  IV  :  ŒUVRES  DIVEBSIîS.  477 


949.  mu^ 

Kouk  syoun  tjyen.* 
Histoires  du  vix  pur. 

Citées  par  le  Tai  long  aufi  ok. 
Auteur:  Rim  Tchyouiij  1^ 


950.  m^m 

Ryek  ony  himi  syeL 

Paroles  frivoles  de  Ryek  oag. 

1  vol. 

Mélanges  cités  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur:  Ri  Tjyei  hye?i, 


951.  ^\i\m^ m 

Mo  San  eun  tjya  tjyen. 

Histoire  par  le  solitaire  de  Mo  san. 

Ouvrage  de  Tchoi  Hàiy  -^  ^,  cité  par  le  Tai  long 
oun  ok.  > 

952.     ^  ^  #  15 

Kouk  tang  pài  e. 
.Paroles  pour  se  distraire  du" lettré  Kouk  tang. 

Mélauges  historiques,  cités  par  le  Hlong  raoun 
koan  tji. 

Le  lettré  Kauk  tang  serait  peut-être  le  même  que 
Kouk  henj  ^  ^  ;  ce  lettré,  nommé  Kouen  Pou, 
1^  ^,  surnom  Tjyei  man,  ^  ^j,  originaire  de  An 
tong^  ^  ^,  élève  de  Hoi  Jien^  R$  $f ,  fut  Prince  de 


^^^  LIV.   IV  :   LITTÉKATURE. 


\ 


Yen'j  ka,  ^  îé  fj^  E^  ^»  il  composa  un  commeoub 
pour  l'édition  des  Livres  Claseîq.ues  de  Tchau  Mi, 


Oô:i.     XJ}  m^ 
Kong  ep  rot. 
Notice  dzs  mérites. 

o  ou  6  vol. 

<Juvrage  eomi)Osé  par  Pak  Houcfiy  ifj^  Ê»  ^  U 
louaii*,'e  de  Tchoi  /,  ^  fj§,  (é|>oque  du  Ko  rye)  ;  cité 
par  le  Tai  long  aun  ok. 


954.     5é  H  BMt  ^ 

Ya  eun  en  hàitig  rok. 

Dits  et  faits  du  lettre  Ya  eun. 

2  vol. 

B.R. 

Auteur:  Pak  Syou  sàing  ^(^  ^  ^,  originaire  de 
Pi  (in y  Jt  ^f  docteur  sous  Htni  tjong. 

Kil  Tjàij  ^^,  surnom  Tjài  pau,  |Ç;^,  nom 
littéraire  Ya  eun,  originaire  de  jSf/en  san^  ^  llji 
élève  de  IIpo  eun,  |9  ^,  fut  secrétaire  du  Conseil 
Secret  ;  sous  JCong  yang,  il  abaiidonua  sa  charge  et 
refusa  de  servir  la  dynastie  nouvelle  eu  1392. 

yôô.  ±^  mm 

Slai  hpyeng  han  hoa. 

Conversations  de  loisir  pendant  la  paix. 

Ouvrage  réuni  au  suivant. 


CHAR   IV  :   ŒUVRES  DIVERSES.  479 

9^56-     it  ^  # 
Kol  kyei  tjyen. 
Bavardages. 

Ouvrage  de  Sye  Ke  Tjyengj  f^  ^  JE,  aînsî  que 
le  précédent  ;  cités  par  le  Tai  long  oun  oh. 


957.  m±^^ 

You  heum  o  rok. 

Une  prOxMenade  à  Keum  o. 

Auteur:  Kiyn  Si  seup^  ^  t^  W- 

Keum  0  est  le  nom  d'une  célèbre  montagne  du  8in 
ra  et,  par  suite,  une  désignation  poétique  de  tout  ce 
royaume. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  oh. 


958.    ^  if  rr  I 

Keum  0  shi,  hoa. 

Nouvelles  paroles  sur  Keum  o. 

Par  le  môme  auteur. 

Ouvrage  cité  dans  le  Tai  long  oun  oh. 


959.  m  n  ^.m^ 

3Iài  otiel  tang  sa  you  roh. 

Les  quatre  promenades  de  3rài  ouel  tang. 

Même  auteur. 

Ouvrage  cité  j)ar  le  Tong  hyeng  tjap  hcui. 

(^^4)        (5'otiôv^)        {m  m  m) 


480  I.IV.   IV  :    LITTÊRATURK 

900.  nmm^ 

Tan  hyei  tchan  yo. 
Abrégé  par  Tan  hjei. 

Ouvrage  Q\\é  par  le  Tong  hyeiig  tjnp  keiù. 
Auteur:  Ha  Oui  H,  rBTifêàl- 


961.  m  ^  g 

Yong  tjai  tchong  hoa. 

COLLECTIOX   DE   PAROLES   DU   LETTRÉ     Yofîf   tjâî. 

3  vol. 

B.R. 

Auteur:  Syeng  Hyen^  /jRl^. 

Cité  par  le  Htong  moun  koan  tji. 


902.  m^^m 

Sang  y  ou  jn  ram. 

Mémoires  divers  d'un  vieillard. 

40  vol. 

Cités  par  le  Tai  long  otin  ok. 

Même  auteur  que  le  précèdent  ouvrage. 

963.  w  ^  jjij  m 

Tchyeng  hpa  keuk  tam. 

Conversations  frivoles  du  lettré  Tchyeng  hpa. 

Citées  par  Je  Tai  tong  oun  ok. 
Auteur  :   Ei  Byouk, 


(^•f -f)  OABTO)  ix  m  ») 


CHAP.   IV  :   ŒUVRES  DIVERSES.  481 

964.  m^ikm 

3Iài  kyei  tchong  hoa. 

CoLLEcrroN  de  paroles  du  lettré  3fâi  kijei\ 

Citée  par  le  Tai  tmg  oun  ok. 
Auteur:   Tjo  Oui,  W'fê- 


965.     Il   Kl  ït  ^ 

Syou  mmin  soa  rok. 

Mémoires  peu  importants  sur  des  bagatelles  enten- 

DUES. 

1  vol. 

Ouvrage  cité  par  le  Htimg  movn  koan  IjL 
■     Auteur  :  Tjo  Sln,  W  #•  " 


906.  ^^K^mmm:^^ 

Tchyou  kang  ràing  hoa  pou  sa  ou  rok. 
Paroles  peu  importantes  du  lettré  Tchyou  kang,  avec 
l'histoire  des  maîtres  et  des  disciples. 

Auteur  :  Nam  Hyo  on,  ^  ^  ;^- 
Ouvrage  cîte  par  le  Tai  long  oun  ok. 


967.     ,©  ^  il    g 

Sa  tjài  ichyek  en. 

Collection  de  paroles  de  Sa  ijài. 

Ouvrage  cité  par  le  Tai  long  oun  ok. 
Auteur  :  Kim  Tjyeng  kouk,  ^  jE  S* 

(^-^4)        i^oLiitr)        {m  m  m) 


^'î  ISK\  TV  z   LTTrilR 


\ 


Jfi  am  il  keui. 
JouBXAL  t>B  3fi  am. 

4  vol. 
B.R. 

AutHir:  Ryou  Heui  trht/OHn^  W^^^,  surnom 
In  Ijijourt/j,  t  f|l,  nom  littéraire  3fi  om,  j|  §, 
ori-inairc  do  Si/en   mu,    #  \\\,    CXève   de  JT^  tjàl. 


909.     H  m  SI  it  E 
lîyong  tchyen  tam  tjyek  heui. 

Calmes  soivexibs  des  cx)xver8 axions  guebbièbes. 
Ouvrage  cit^  par  le  Tai  long  onn  ok. 
Autour  :  Klm  An  ro,  ^  ^  ^,  surnom  Isywh, 
tft  ^,    nom   litu'rairo    Ifrut    ro,    ^  ^,  ori^naire 
do    Yen   an,  Jî  $,   Grand   Conseiller   de  Tjt/oung 
ijong. 


970.    ^  MU  E 

Tjum  ai  ijap  keui. 

Mémoires  diver»  de  Enm  ai. 

Cites  par  le  Hou  tjâ  hjeng  hpyen. 
Auteur:  lii  T}n,  $^. 

971.  m  Km. m 

Tchyeng  kang  man  voie. 

»  

Ecrits  sans  prétention  de  Tchyeng  kang. 

Ouvrage  cité  par  le  Htong  movn  koan  fji. 
Auteur:  /?/  TJgei  siriy  ^  ^  S. 


CHAP.   IV  :   ŒUVKES   DIVERSES.  483 

972.  ^  ^  ÎÊ  èl 
Nam  myeng  tchyou  syouL 

Œuvre  composée   par    Nam  viycny  sur   lbs  époques 

ANTÉRIEURES. 

Citée  par  le  Hoa  tjà  kyeny  hpyea. 
Auteur:   Tjo  Siky  WM* 

973.  ^  E 

Hak  keuL 

Notes  prises  en  étudiant. 

Citées  par  le  lai  long  oun  ok. 

Extraits  de  lecltures  par  Nain  myeng  y  "^  ^. 


974.     ^  ^  B  fî  ^ 

Hloi  kyei  en  hàing  rok. 

Paroles  et  actes  du  lettré  Htai  kyei. 

3  vol. 
j3.R. 

974"'-  1^  04  E 

To  San  keui. 
Mémoires  de  To  san. 

Cités  par  le  2\ii  long  oun  ok. 
Auteur:  Hloi  kyei,  j^ 


975.  m  m  s  it  ^ 

Hloi  lo  en  hàing  rok. 

Paroles  et  actes  dxj  lettré  Hloi  kyei. 

Histoire  de  l'école  de  Hloi  kyei,  ^  ^,  à  To  san. 


484  LIV.   IV  :   LITTK1U.TUKE. 

070.     t^  g|  ^  ^ 

Syong  kyei  vian  rok. 

Écrits  bans  prétention  de  Syang  kyei. 

Ouvrage  cité  par  le  Htong  moun  koan  IjL 
Auteur  :  ii'ui  Kyei  sycng,    ^  ^  Ij^,  originaire  de 
Hpyeng  san^  ^  jjj,  coiitemporain  de  Myeng  tjong, 

977.     fê  1^  ^  E 

0  eum  tjap  keui. 

Mémoires  divers  de  0  eum. 

Cites  par  le  Hou  Ijâ  kyeng  hpyen. 
Auteur:   Yoan  Tou  syou,  ^-^ 


978.     7lc  ^  ^ 

Yeny  vw  rok. 
Souvenirs  PERrÉTUELîs. 

« 

Ouvrage  du  iSye  ai,  ^  jM»  ^ité  jmr  le  Htony  moun 
koan  tji,  avec  préface  et  postface  par  Tauteur. 


( 


l>79.     ^  lÉ  ^ 

iSyeny  you  rok. 
Paroles  du  Roi. 

Postface  de  6^ye  ai,  ©  JM* 


980.  mf^m 

/Sin  ijyong  rok. 

Le  livre  relatif  aux  derniers  devoibs. 

Préface  de  Sye  ai^  25  M- 


CHAP.   IV  :  ŒUVRES  WVEKSES.  480 


981.    ^  :t  #  B 

Ou  kyeng  syen  il  rok. 
Journal  de  Ou  Kyeng  syeii. 

Postface  (le  Sye  ai,  IS  M- 


982.  ^mmtt 

Keui  tjài  tjap  keui. 

Mémoires  divers  de  Keui  tjài 

Cités  par  le  Htong  moun  koan  tjl,  le  Hou  Ijà  kyeng 
hpyeuy  etc.  ;  contenant  un  Journal  de  l'année  1592, 
Ln  tjin  il  rok,  i  j^  H  ^. 


983.  ^  g|  te  ^ 

Pou  kyei  keui  moim. 
Mémorial  de  Fou  kyei. 

Cité  par  le  Hou  tjà  kyeng  hpyen,  relatif  à  Tinva- 
sion  japonaise. 


984.  M  mBtt 

Tong  kak  tjap  keui. 

Mémoires  divers  du  pavillon  oriental. 
4  vol. 
en. 

Ouvrage  cité  par  le  Tong  sa  kang  niok. 
Auteur  :  Ri  Tyeng  hyeng,  ^  ^^  ^^  nom  littéraire 
Tji  htoi  tang,  ^Sï  jM  ^>  originaire  de  Kyeng  tjyouy 
JH  jHI»  Ministre  des  Fonctionnaires  sous  Syen  tjo. 

i^M^)        i^oviiir)        [m  m  m) 


486  LIV.  IV  :   LITTÉRATURE. 

08Ô.  is  n  ^ 

Ou  Icuk  rok. 

MÉM01R£iS   d'un   HOMME   SIMW-E. 

7  vol. 

Auteur  :   Tjyeny  Kai  Ichyeng^  ^  ^  j^,  lettré  re- 
uomurf,  magistrat  de  district  sous  l:iyen  tjo. 


080.  :rï  ^  0  le 

Syek  tant  il  keuL 
Journal  de  Syek  lam. 

Cité  par  le  TjatKj  reuag  tjL 
Auteur  :  Sin  Keunij   ^  ^. 


^87.   :h  rf  âl  ^ 

Syek  tam  you  sa. 
Documents  de  Syek  tam. 

3  vol. 

K.R. 

Cf.  ci-dessus. 


988.  Mi^^n 

Syang  tclion  tok  en. 

Paroles  solfiaires  du  lettré  Syang  tchon. 

Citées  pur  le  Tjany  reutig  tJL 
Auteur  :  Sin  Keum^  ^  ^. 

'  (*  -^  -f  )  (AAff  <  -fc)  (X  ■  «) 


^ 


CHAP.   IV  :   ŒUVRES  DIVERSES.  487 


98a.   m 

Tjaj^  tjyek. 
Mélanges. 

Cités  par  le  Hou  ijà  kyeng  hpyen. 
Même  auteur  que  ci-dessus. 


990.    ^  1^  îfc  ^1-.  a  ^f 

Tchyeng  eum  syni  sàing  en  hning  rok. 
Dits  et  faits  du  lettré  Tchyeng  eum. 

Ouvrage  cité  par  le  Hou  tjâ  kyeng  hpyen. 
Auteur  :     Kim  Syang  hen,  ^  fAf  ^,. 

991.     *^  ^  ît  èl 

JCetii  am  man  syoïil. 

Œuvres  négligées  de  Keui  am. 

« 

Citées  par  le  Hou  tjà  kyeng  hpyen. 

Auteur  :  Tjyeng  Hong  myeng^  ^  ^  ^,  surnom 
Tjà  yongy  -jp  ^,  originaire  de  "Yen  ily  JŒ  W ,  Grand 
Compositeur  sous  In  Ijo  ;  nom  posthume  Jfonn  tjyeng^ 


992.  H^  ^ 

Keui  am  tjap  rok. 
Mélanges  de  Keui  am. 

Cf.  ci-dessus. 

993.  ^  UWi^^ 
Ha  tam  hpn  tjyek  rok. 

Livre  pour  désennuyer,  par  Ha  tam. 


4^8  LIV.   ÏV  :   LnTÉR.\TrKEL 

OiivTîige  c'té  par  le  Htony  mmm  hoan  IjL 
Antf^nr  :    Khn   Si    ]}nng^    ^^  ^  ^,   somom  Tyi 
fjlfounq^  -f-  t|ï.  Général  en  chef  ?4>as  In  tjo, 

Yft  en. 

Paralfs  saxs  art. 

Cîté«*s  par  le  Hou  tjà  tyeng  hpyen. 
Même  autenr  que  ci-dessus. 


Tj'hn  tôt  kpil  tam. 
Mémoires  de  TJâm  tôt. 

1  vol. 

B.R. 

Autenr  :  Khn   Ymit,  ^  i^. 


.„--.      ïJ»  >» 


iv)/^i  Z'oi  man  hpil.  ' 
Notes  du  lettué  Kyei  tok. 

2  vol. 

B.R. 

Anteur  :   Tjt/nnff  Vou,  5^  ^E* 


9î>".  :^  ^  IR  ^ 

0<^  a  m  tok  tâi  syel  hoa. 

Soliloques  et  cx)NVERSATroNS  de  (ht  am. 

1  vol. 

B.R. 

Auteur  :  Song  Si  ryel^  ^  ^  Jîî* 


CHAP.   IV  :   OOIVRES   DIVERSES.  489 

998.  M  m  le  ^ 

tlî  sou  h  eut  en. 

Paroles  mémorables  du  lettré  Mi  sou. 

22  vol. 

B.R. 

Auteur  :  ffe  Mok,  hIP  ^j  suVnom  Hoa  pOy  ^  ^, 
nom  posthume  Movn  tjyeng^  ^  JE,  originaire  de 
Yang  tchyen^  ^  jl|'  Grand  Conseiller  de  Syouk 
Ijongj  adversaire  de  Song  Si  ryely  ^  ^  JJi ,  chef 
des  Nam  iuj  ^  J^* 


999.     Il  it  ^  H 

Hoa  yang  e  rok. 
Paroles  de  Hba  yang. 

Auteur  :   Tchoi  Sm^  -^  ffi[,  élève  de  Song  Si  ryeU 

m 

1000.   m  ^  E  K     • 

Nam  hyei  keui  moun. 
Mémoires  de  Nam  kyei. 

Cités  par  le  Hou  tjà  hyeng  hpyen. 
Auteur:  Pak  Syei  tchài,  ^^Mfr^. 


1001.    H^  =ï-  m 

Ou  e  ya  tam. 

Conversations  privées  du  maître  et  des  disciples. 

1  vol.  in-12,  41  feuillets,  niss.;  copie  datée  de  1879, 
2  ^,  incomplète. 


490  LIV.   IV  :    LITTÉRATURE. 


Cet  ouvrage  est  cite  par  le  Ht4)ng  monn  hoan  Iji. 
Auteur:     Byou    Along     in,    'W  ^  îl>    {XVIl- 
siècle  ?). 


1002.  '2; 

Tji  poîiff  ri/ou  si/el. 
Pakoles  de  Tji  pong. 

10  vol. 

B.R. 

Ouvrage  cit^'^  par  le  Htong  7noun  koan  tji^  le  Hou 
tjà  hyeng  hpyen  et  le  Moun  hen  pi  ko^  lîv.  36. 

Auteur  :  Ri  Syoui  koang,  ^  B^^  ;jfe- 

Cet  ouvrage  semble  postérieur  à  1720  et  antMeur 
à  1778. 

1003.  1^  ^  ^  )K 
To  am  ha  tjatig. 

Notice  familiale  du  lettré  To  am. 

1  vol. 

B.R. 

Auteur:  Pd  Tjâî,  $1^. 

1004.  1^  ^  H  H 

To  am  e  rok. 
Paroles  de  To  am. 

1  vol. 

B.R. 

Auteur:  ^»  Tjài,  ^f^- 


CHAP.   IV  :   ŒUVKES   DIVERSES.  491 

1005.    jS  ^  !|w|i 

Ou  pou  tcho. 

Œuvres  négligées  de  Ou  pou. 

Mss. 

Préface  par   Yen  am,  ^  j^. 

.1006.     HiâitlM 
JRok  àing  mou  kyeng. 
Le  livre  du  Perroquet  vert. 

Mss. 

Auteur:  Ri  Rak  eyou,  ^i^^. 
Préface  par   Yen  am,  3n§  ^  ;    histoire    fantaisiste 
d'un  perroquet,  écrite  dans  le  style  des  classiques. 

1007.     ^  Wt 

Sa  syel. 
Paroles  exactes. 

Citées  par  le  Tong  sa  kamj  mok. 

Auteur  :  Ei  Ik,  ^  j^,  de  la  dynastie  actuelle. 


1008.     ^1^  #  ^   g 

Ha  kok  syou  en. 

Paroles  choisies  du  lettré  Ha  kok. 

Ouvrage  cité  par  le  lai  long  oun  ok. 
Auteur  :  He  Po^ng^  ^^'  ^. 

1008""  ^  m  If  e 

Hài  loii'j  ya  en. 

Récits  Privés  sub  la  Corée. 

(^^#)  \^0LXixr)  («  «   la) 


i 


4y2  LIV.  IV  :  1.1'rrKKATUKE. 

2  vol. 

B.R. 

Cités  par  le  Tjang  reung  tJL 

Auteur  :  He  Pong^  5^ 


1009.     1^ 

Syong  oa  ijap  syel. 

Paroles  diverses  de  Syong  oa. 

Citées  par  le  Tjang  reung  tji  et  le  Hou  tjâ  kyeng 
hpycn. 

Auteur  :  lii  Tjeuk, 


1010-    m  l£ 

Tjap  keui.      » 
Mémoires  divers. 

Par  le  même  nutciir. 

Cités  par  le  Jloiai  hen  pi  ko,  liv.  06. 

1011.      —  ^   i^ 

Il  syen  fji. 
Histoire  de  //  syen. 

Citée  par  le  Tjang  reung  tji. 
Auteur  :   Tchol  Hyen,  -|^  H^. 

1012.    m^  3t  B  E 

Tchi  Ijàl  il  kexiL 
Journal  de  2'chi  Ijâi. 

Cité  par  le  Tjang  reung  Iji  et  le  Hau  Ijà  kyeng 
hpyen. 

Auteur  :  Hong  In  ou,  ;^  {^  f^f • 


CHAP.   IV  :  ŒUVRES  DIVERSES.  4U3 


1013.  m^^m^ÈmM.^ 

Nam  si  tjik  hak  myeng  rnoun  kyen  rok. 
Mémoires  de  Nam  Hak  myemj^  Huissier  aux  Gardes 
DU  Prince  Héritier. 

Ouvrage  cité  par  le  Htong  vioun  koan  tJL 


1014.  ^m^ 

Keum  kyei  ka  rok. 

Histoire  domestique  du  lettré  Keu?n  kyei. 

Citée  par  le  Hou  tjâ  kyeng  hpyen. 

Ce  pei-soimage  s'appelait  Pak  long  ryang^  i^  j|t 


1015.  ic  ^  te  ¥ 

Hoang  htài  keui  sa. 
Mémoires  de  Hoang  Htài. 

Ouvrage  cité  par  le  Hoa  tjà  kyeng  hpyen. 

1016.     1t  ^  PI  tê 
Tjyouk  Ichang  han  e. 
Paroles  de  loisir  du  lettré  Tjyouk  Ichang. 

Citées  par  le  Hou  tjâ  kyeng  hpyen. 
Auteur  :  Ri  Si  tjik,  ^  |^  ^. 

1017.  mm  mît 

Hpa  han  tjap  keui. 

Mémoires  divers  de  Hpa  han. 

Ouvrage  cité  par  le  Hou  tjâ  kyeng  hpyen,  i^osté- 
rieur  au  XV?  siècle. 


• 


494  LIV.  IV  :   LITTÉBATCRK 


1018.  ^m^ 

Tjà  hài  hpil  tant. 
Notes  de  Tjâ  hài 

Citées  par  le  Hou  tjà  kyeng  hjyyen. 

^     1019.  ^  îg  i:  u^ 

Tchyeng  tchnny  yen  lam. 

Conversations  faciles  de  Tckyeng  tchany. 

Cit(?es  par  le  Hou  tjà  kyeng  ftp  yen. 

1020.  i^^i^m^ 

Hou  tjàl  e  rok. 

Paroles  du  lettré  Hou  tjài. 

Cf.  Hou  tjài  Ijip. 

1021.   ^  .îi  JU:  3t  * 

Kinh  tchyoung  Ijong  you  sa. 

Documents  laissés  par  Kiniy  no3i  posthu3Ie  Tchygung 
Ijang. 

1  vol. 

Préface  composée  par  le  Koi«. 


1022.     ^  M  ^  2^  St 

Hong  ik  tjyeng  kong  you  sa.- 

Documents  laissés  par  Hong,  nom  posthume  Ik  tjyeng. 

1  vol. 

S.R. 

Ce  pei-sonnage  s'apiiclait  Hong  Porig  han,  ^  fiL^- 


4 


(*-^-^)  i^/iïXf.^)  (3fc   »   «) 


CHAR   IV  :   ŒUVRES   DIVERSES.  495 

1023.    «  R$  #  #  M  ît  ^ 
Kouen  hoi  kok  tchyoxm  ran  you  sa. 
Documents  laissés  par  Kouen  Tchyoxin  ran^  nom  litté- 
raire Hoi  kok. 


1024.  ^   Ul 

liyang  san  meuk  iam  {lAauff  chan  me  than). 

Notes  de  TAanff  chan.  o 

Citées   par    le  Tony  kyeng  tjap  kein    comme  im- 
primées à  Kyeng  tjyotc,  J^  jHi-. 

Ouvrage  en  18  livres  par  Tvhhen  Thii9{f,  ^ 
qui  vivait  sous  les  Miufff  93* 

'Cf.  Cat.  Tmp.,  liv.  126. 

1025.  ffi   M  H  ^ 
Sye  kyeng  tjap  rok. 
Histoire  diverses  de  la  capitale  de  l'ouest.^*^ 

Citées  par  le  Tai  tong  ovn  ok. 

1026.  H  ^ 

Tjap  rok. 
Histoire  diverses. 

Citées  par  le^T^a?'  tong  min  ok. 


1027. 

Tchyotin  tjyong. 

Choses  du  printemps  (?) 

Ouvrage  cité  par  le  Tong  kyeng  tjap  keuiy  comme 
extrait  du  Ko  sa  tchoal  yo. 

1.  Hpyenff  yang,  ^  ^. 


\ 


m  LIV.  IV  :    LITTERAITTRE. 

1028.    m  A-  i^ 

Tjî  sïjo  rok* 

Mémoires  sur  de  petites  choses. 

Cît/*s  par  lo  Htong  moun  koan  tjL 


1020.  %mM 

Tong  ho  yo  rain. 

Corp  dVefl  sur  les  choses  nécessaires,  par  Tong  h. 
Ouvrage  cité  par  le  Hlong  moun  koan  tjî. 


1030.  m^'R^ 

Eak  tjyen  tang  vian  rok. 
Notes  de  Jiak  tjyen  iang. 

Citées  par  le  Hou  tjà  hyeng  hpyen. 

1031.  s:  ui  ^  ^ 

0  San  Byel  r'wu 

Collection  de  paroles  de  0  san. 

Citée  par  le  Hou  ijà  hyeng  hpyen. 

1002.    Hî  ^  a  ^f  H 

So  am  en  hàing  rok. 

Dits  et  faits  du  lettré  So  am.  • 

Cités  par  le  Hou  Ijà  kyeng  hpyen. 
Ce  personnage  s'appelait  Tjyeng,  ^, 


1033.     S  M  II  K 

Syel  hak  syou  moun. 
Bagatelles  de  Syel  hak. 

Citées  par  le  Hou  tjà  kyeng  hpyen. 


1 

\ 


CHAP.  IV  :   ŒUVRES  DIVERSES.  497 

1034.  ^Km^ m 

ITim  hang  ho  hàing  tjyek. 

Promenades  de  Kim  sur  les  fleuves  et  les  lacs  (?). 

Ouvrage  cité  par  le  Hou  tjà  hyeng  hpyen. 


1035.     -S  ^  ffif  ^    B 

Tchoi  tchal  pang  ou  en. 

Paroles  domestiques  du  Maître  des  postes  Tchoi. 

Ouvrage  cité  par  le  Hou  tjà  kyeng  hpyen. 


1036.  m^^  unt 

Son  en  heui  rok. 
Mémoires  de  Son  En. 

Cités  par  le  Ho^i  tjà  hyeng  hpyen. 

1037.  M  ^  il 

Tjyen  syeng  rok. 
Exposé  psychologique, 

1  vol. 

Kyeng  md  koung,  ;f(  ^  ^. 

1038.  m  E  ^1  ^ 
Tong  keui  moun  tap. 

Dialogue  sur  les  mémoires  coréens. 

1  vol. 
B.B. 


498 


LIV.  IV  :  LITTÉRATUBK 


1039.    M^Mm 

Tong  sa  ang  en. 

Autres  récits  sur  les  choses  cobiêennes. 

1  vol. 


1040.  ^i^mm^i 

Pmig  kyo  cm  pyen  rok. 

Histoire  des  discussions  sur  la  doctrine. 

1  vol. 
B.rv. 


1041.  il  ^  il  ic  pî  ^ 

Koui  am  eui  tjyeng  nâi  oi  an. 

Mouvement  administratif   de   la    capitale    et  des 
provinces,  proposé  par  Koui  am. 

1  vol.  in-12,  79  feuillets,  mss. 

Dans  ce  mouvement  supposé,  l'auteur  donne  chaque 
place  officielle  à  un  personnage  célèbre,  Chinois  ou 
Coréen,  en  expliquant  les  raisons  de  son  choix. 


1042.     M^\i^^ 

Toîiy  hpa  monn  tap. 

Dialogue  .  avec  Sau  Tong  pho. 

1  vol.  în-8,  27  feuillets,  mss. 

L'auteur,  Kim  Si  hoa,  :^  ^  ^,  voit,  dans  un 
songe,  le  poète  chinois  Sou  CM,  IP^  ^  :  il  converse 
et  compose  des  vers  avec  lui. 


(•^•t-f) 


(i^/tlîO) 


(*  m  n) 


CHAP.  IV  :  ŒUVRES  DIVEBSES.  499 

1043.  ^  m 

Ml  e. 

Pabolbs  de  miel. 

1  vol.  in-12,  51  feuillets,  mss. 
Extraits   et  mélanges  d'auteurs  chinois  ;  datés  de 
Tannée   keui  you,  2  Q  (1849). 

1044.  m  ^  t^ 

Kol  kyei  tji. 
Bavabdages. 

1  vol. 

Plaisanteries  et  contes  extraits  des  ouvrages  chinois. 


Oriiem«Dt  en  forme  de  feuille  de  lotus,  IfifX*^^^ 


1,  Tiré  du  Hoa  syeng  syeng  yek  eui  koueu 


ERRATA   DU    IV   VOLUME. 


tV         8î    1. 

au  lieu  de  Han 

lisez 

Kart. 

tVIIIlOî    1. 

fi 

siècle 

siècles. 

note 

99 

papyirifcra 

papyrifera. 

V         20î    1. 

U 

• 
• 

9 

5î    1. 

» 

• 

9 

9î    1. 

» 

Paik 

Pâik. 

tableau,  Vî*  col. 
droite,  6*  1. 

'  au  lieu  de  iv-keni 

, 

ti-hetit. 

26î    1. 

M 

ou 

•  " 

on. 

18î    1, 

» 

tyang 

tjyang. 

lOî    1. 

91 

Pak 

Pak. 

1';»  1. 

>} 

«M 

g#- 

llî    1. 

)l 

rinterprète 

les  Interprètes. 

l"."!. 

» 

caractères 

caractères. 

23î    1. 

» 

^m 

«K»* 

6î    1. 

Jf 

Ou 

Wou. 

7î    1. 

If 

Ou 

Wou. 

12î    1. 

» 

Isc 

les. 

18î    1. 

» 

Mayerè 

Mayers. 

17î    1. 

» 

régne 

règne. 

note,    IT  1. 

avant 

été 

ajoutez 

a. 

note,     5?    1. 

au  lieu  de  vraisenblablement  lisez 

vraisemblablement  • 

8ï    1. 

• 

régies 

99 

règles. 

17î    1. 

,      »» 

êa 

99 

Sa, 

8î    1. 

après 

vol.              ^ 

ajoutez 

B.K. 

9î    1. 

avant 

3 

supprimez  B.K. 

21î   r. 

au  lieu  de 

î; 

lisez 

9 

22î    1. 

9» 

9 

99 

• 
f 

13î    1. 

» 

rin 

99 

rvnu 

6î    1. 

après 

Cf. 

ajoutez 

Cat.  Imp.  liv.  121. 

19î    1. 

au  lieu  de 

\  imcomplet 

lisez 

incomplet. 

3?    1. 

après 

nam 

supprimez , 

titre 

au  lieu  de  Littératere 

lisez 

Littérature. 

lOî    L 

19 

réuisset*. 

99 

réussit. 

319 

m  1. 

401 

2K  1. 

408 

10!  1. 

408 

11!  1. 

420 

19!  1. 

427 

u;   1. 

442 

12;  1. 

458 

5!  1. 

464 

9;  1. 

ERBATA  T>V  1' 


volcme: 


au  lieu  de  Y^ 

éclatèrent 

vStemants 
après  reconnaître 
au  lieu  de  ftfi 

Youl  to 

",     * 


En. 

ÉcUlèrenL 


TtomaU. 


ajoutez  , 
lisez        SS 

Yod  U). 

"..     ^ 
„      >3 


H,m»  «  d««  *  i«"  '■''  •"""•  »«*"' 


1.  Tiré  du  ]•;,»  fcAai.  «d  komi. 


^ 


.  t  ^  ^  ^ 


^ 


^ 


e» 


^ 


^ 


^ 


=ife 


I 


1^ 


^ 


> 


>l 


\ 


\ 


\ 


¥ 


>^ 


.^ 


4i- 


u> 


f: 


♦•I 


/ 


Illllllllllllllil 

3  9015  02511  2213 


al 

Il    -^ 

O     OQ 

z 

3 


/ 


/ 


/