Google
This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's bocks discoverablc online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover.
Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the
publisher to a library and finally to you.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automatcd qucrying.
We also ask that you:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain fivm automated querying Do nol send aulomated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project andhelping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep il légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search mcans it can bc used in any manner
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite seveie.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders
discover the world's books while hclping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web
at|http : //books . google . com/|
Google
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public cl de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
A propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adressefhttp: //books .google. com|
Si'Wl'l»l»!U»!iJl'l'IWI>lt'''J
■j ^iiimiiiiHnitg
hliiiiiiiiiiiiiiiiiiiHHmiiinnDBii
acntiiiiini.>H»i»«»ii»w>«<»W'iifawmHrt«m'*«Mf«»»WMM»wiM»»«Miiliwnnii>»iMiiii»ii'n|
PUBLICATIONS
DE
L*ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
m" SÉRIE. VOLUME XVIII
BIBLIOGRAPHIE CORÉENNE
TOME PREMIER
n
BIBLIOGRAPHIE CORÉENNE
TABLEAU LIÏÏÉRAIRE DE LA COREE
DDtenant la nomenclature des ouvrages publiés dans ce pays jusqu'en 1890
ainsi que la description et l'analyse détaillées
des principaux d'entre ces ouvrages
PAB
MAURICE aÇOURANT
INTERPRÈTE DE LA LKGATION DE FRANCE À TÔKYÛ
TOME PREMIER
PARIS
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE LA SOCH^ITH ASIATIQUE
DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.
28, BUE BONAPARTE, 23
1894p
^«
"^ A "^-^
PUBLICATIONS DE L ÉCOLE DES LANc.LES OUIENTALES VIVANTES
'. 1 :- i .. —
1^ ^
BIBLIOGRAPHIE CORÉENNE
TABLE4U LITTÉRAIRE DE LA CORÉE
CONTENANT
LA NOMKXCLATIIRE DES OIIVRAgIBS PUBLIÉS DANS CE PAYS
JCSQu'eN 1890, AINSI OI'K LA DESCRIPTION ET l' ANALYSE DÉT.ttLLÉES
DES PRINCIPAUX ïj'eNTRE CES OUVRAGES
PAR
MAURICE GOURANT
I.VTBRPRÈTK X>^ LA I LÉGATION DE FRANCE A TOKYO
TOME PREMIER
PARIS
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE LA SOCiÊTb: ASIATIQUE
' JL
DE L ECOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.
28, RUE BONAPARTE, 28
MDCCCXCV
\
^
Sceau du Koi l^/oui (ron^.'
J. Ce M*au, i|ui jmrle li» caraclt'rR, % $, t«L gravé -a U tiii il'iinc iiwri[iLiuii
■or pierre qui se Irouve au ,Vu«i mi/o, M Wt 1"*^ Je ïieuiil, «l iluiil te leite a élé
l', ODinpoȎ par ce luii.
i:^.
362694
MONSIEUR CHARLES SCHEFER
M£UBIt£ DE l'institut
HOMMAGE DE RESPECT ET DE IIEUONNAISSANCE
MAURICE COURANT.
DIVISIONS DE L'OUVRAGE.
LivBE I : Enseignement.
LivEE II : Etupe des langues.
LivBE m : Confucianisme.
LiVBE IV : LiTTEKATUKE.
LiYBE V : Mœurs et coutumes.
LiVBB VI : HlSTOIBE et GEOGRAPHIE.
Livre VII : Sciences et arts.
Livre VUE : Eeligions.
Livre IX : Relations internationales.
TABLE DES MATIÈRES
DU 17 VOLUME.
Table des gravures du 1*/ volume xn
J^ X \7XC«V/w ••• ••• ••• ••■ ••• ••• ••• ••• ••• ^m V
Introduction xix
Note sur les transcriptions employées pour les
langues coréenne, chinoise, japonaise et
OclUDOi^li/iJ ••• ••• ••• ••• ••• ••• ••• ••• v^.2LO
Liste des principales références cxcix
Liste des tableaux phonétiques, historiques, géo-
graphiques, etc ocxi
Liste des abréviations ccxiv
*
LiVKE I : ENSEIGNEMEirr.
Chapitre I : Éducation '.. 1
Chapitre II : Manuels épistolaires 20
• Chapitre III : Manuels divers 24
LrvBE II : Étude des langues.
Chapitre I : Langue chinoise 39
l*r partie : Ouvrages divers 39
2? partie : Ouvrages spéciaux à la Cour
des Interprètes 71
TABLE DES MATIÈRES.
Chapitre II :
Chapitre III :
Chapitre IV :
Chapitre V :
Langue mantehoue
Langue mongole ...
Langue japonaise ...
Langue sanscrite ...
• • • • • •
• . • • . •
... ...
. • • ...
Livre III : Confucianisme.
Chapitre I :
Vr partie
2c partie
3? partie
4? partie
5! partie
6? partie
7? partie
8! partie
Chapitre II
Chapitre III
1^=® partie
2? partie :
. • ...
Livres Canoniques et Classiques
: Collections générales ... .
Livre des Transformations .
Livre des Histoires
Livre des Odes
Livres des Rites ...
Printemps et Automne
Livres Classiques ...
Livre de la Piété Filiale, etc.
Ouvrages sur Confucius
Philosophie classique ...
: Ouvrages chinois
Ouvrages coréens
Livre IV : Littérature.
... ••* t..
Chapitre I : Poésie
l*r partie : Poésies chinoises
2S partie : Poésies chinoises composées en
V./\/X X/vJ .*• ... t.. •.• ... ... ...
3? partie : Poésies coréennes
Chapitre II : Prose
79
93
100
113
116
118
122
125
132
133
136
138
145
148
154
154
161
.. ... ... ...
185
185
202
238
255
TABLE D£S MATIÈBES.
••• ••• ••• •••
• • • • • •
Chapitre III : Komaus ...
1^? partie : Romans chinois ...
2! partie : Komans en langue chinoise,
composés par des Coréens ... ...
3! partie : Komans coréens à personnages
4S partie : Komans coréens à personnages
coréens
• . ... • •
. • ...
XI
1*? partie : Prose chinoise 255
2S partie : Prose chinoise composée en
V^vX Kj\} .•• ••• ••• ••• •«. •.« •.• Ai t X.
377
377
388
cmnoio* •• ••• ••• •.. •«. *•• ••• dt/d
428
Chapitre IV ; Œuvres divei-ses 476
Errata du IV volume 501
Chapeau de combat, K jE>^^'
1. Tiré du lyiH ichan eui kouéù
1
TABLE DES GRAVURES
DU 1? VOLUME.
N? des
Sceau du Roi Tjyeng tjong Titre.
I Syllabaire coréen 1
II 1? feuillet du Tchyen tjà moun 3, i
III 1? feuillet du Tonff mong syen seup ... 12
IV Titre du E tyéng kyou tjyang tjyen oun 67
V 1? feuillet du Tchyeng e ro keul tai ... 114
V**** Feuillet du Han tchyeng inoun kam ... 119
VI 1? feuillet du Mong e ro keul tai ... 128
VII Titre du Tchyep kâi sin e 157
VIII Figure explicative du Htai keuk {Syeng
hak sip ta tjap tjâ) ... 284
IX Titre du Tai tyen hoi ktong ... ... 1461
TABLE DES GRAVURES.
xm
X V? feuillet du £ tjyei ryoun eum . .
N-de»
ouVragea.
1472, II
XI IV feuillet du Syen ouen hyei po keui
lyOflC ••• ••• ••• ••• ••• ••• ••• JL t/X v/
Support doré, tÊL^tW^^
1. Tiré du 7)m ichan eui kouei.
XVI Ï*RÉPACR
par ses troubles intérieurs et par les compétitions
qui l'entourent ; peut-être aussi ^ après avoir parcouru
ces volumes, reconnattra-t-on qu'elle est digne d'un
intérêt d'un autre genre, par le rôle tout spécial
qu'elle a joué dans la civilisation de l'Extrême
Orient.
La nouveauté du sujet, tout en accroissant l'intérêt
qu'il offre, en augmentait aussi les difficultés : fai
du chercher les renseignements de tous côtés, dans
les écrits %s plus divers, coréens, chinois, japonais,
dans les ouvrages des Européens et dans les conver-
sations des indigènes ; trop souvent je ne suis parvenu
qu'à des résultats incomplets, peu satisfaisants, nom-
breuses aussi doivent être les erreurs commises et que
les travaux postérieurs auront à redresser.
J'ai conscience de n'avoir négligé aucun ^noyen
d'investigation à ma portée, ni à Séoul où cet ou-
vrage a été commencé, ni à Péking et à Paris où je
l'ai continué, ni à Tôhyô enfin où il s'achève. Je
demande donc l'indulgence du lecteur et je prie qu'il
se souvienne que je marchais sur une voie à peine
frayée.
Il me reste à dire combien cet ouvrage doit à
M. Collin de Plancy, qui était Commissaire du Gou-
vernement Français en Corée au moment où fai
■V*X4k-
.i^
..«L
<i</
entamé ce travail : la première idée lui en est due,
et quant aux renseignements surs qu'il nCa fournis^
aux excellents conseils qu'il m'a donnés. Je ne les
saurais énumérer : je le prie d'agréer ici l'eapression
de ma gratitude.
l^hyô, novembre 1894.
Maukice Coubant.
GaifftiK de eéréinciD^ ÏE!3**
♦. Tirf du TJïn ûAon «ut towU
INTRODUCTION.
I.
Après un long séjour en Cîorée, bien des rési-
dents ne se doutent pas qu'il existe des livres coréens ;
ceux même que leur situation met en rapports fré-
quents avec les indigènes et qui étudient leur langue,
savent à peine s'il y a une littérature coréenne.
Quelle est la saison d'un fait aussi particulier?
A Séoul et en province, dans les nielles tortu-
euses et sales comme sur les places poudreuses, on
voit ée petits étalages en plein vent, abrités du soleil
par une toile grossière ; et, près de l'étalage, un jeune
garçon se tient accroupi, vêtu 4e chanvre écru, avec
la longue natte pendant sur le dos ; il vend des
épingles de cheveux, des serre-tête en crin, des miroirs
de poche, des blagues et du tabac, des pipes com-
munes, toutes sortes de boites, des allumettes japo-
naises, des pinceaux, de l'encre, du papier et des
XX INTRODUCTION.
livres. Le même commerce d'objets hétéroclites se
fait aussi dans des échoppes d'un ordre un peu plus
relevé, large ouvertes sur le chemin ; l'étalage est
disposé en pente douce sur un plancher établi à un
pied et demi ou deux pieds du sol et qui s'étend
jusqu'à la rue ; le marchand, un homme fait, portant
les cheveux relevés, le serre-tête à anneaux de come,
l'épingle rouge au sommet du toupet, est au fond,
près de la porte qui conduit à sa pauvre habitation.
Les livres de ces humbles commerçants ne paient
pas de mine : format variant habituellement entre l'in-
octavo et l'in-douze, épaisseur peu considérable; cou-
verture en papier grossier, d'une nature un peu résis-
tante, de couleur jaune abricot, omé d'une sorte de
grecque serrée, brillante, en léger relief, qui est produite
par compression à l'aide d'une planche tailladée
d'un gaufrage ; cette couverture, sans dos, est formée
de deux feuilles simples, repliées tout autour à 1^^ façon
de l'ourlet d'une étoffe ; comme garde, si le livre n'est
pas tout à fait commun, une feuille imprimée, collée
à l'envers. Le volume est cousu de cinq ou six points
au moyen d'une ficelle rouge. Le papier est grisâtre,
très mince, très mou, ayant des trous, contenant des
brins de paille, de petits paquets de poussière ou de
terre : naturellement, l'impression ne prend pas sur tous
INTBODUCTION. XXI
ces points défectueux, et elle prend fort mal sur le
reste ; le papier est plié en feuilles doubles, comme pour
les livres chinois, la pliure formant la tranche, la
feuille n'est donc imprimée que d'un côté. Les marges
sont très étroites ; le texte de cliaque feuille est souvent
encadré d'une ligne noire, deux lignes plus minces,
au milieu de la feuille, réservent un espace libre qui
sert pour la* pliure : on y met, vers le haut, le titre
de l'ouvrage, vers le bas, le numéro du feuillet ; au
premier quart de la hauteur, à partir du haut, se
trouve, en blanc sur noir, un monogramme ressemblant
à un trèfle, qui est la marque à peu près constante
des livres coréens. Presque tous ces ouvrages vulgaires,
sont en caractères coréens ; le prix en est infime, il
atteint rarement dix sapèques^*^
•Tels sont les livres qui s'imposent à la vue de
l'étranger dès son arrivée en Corée et qui se présentent
à lui, dans les villes de province comme à la capitale,
à chaque détour de la rue ; l'aspect misérable qu'ils
* ofl*rent, peut expliquer la prévention dont ils sont l'objet.
En province, on ne voit que ces ouvrages ; à Séoul,
on en rencontre d'autres, mais ceux-ci étant presque
1. Cent sapèques forment une ligature, ryan(/, fS et dix ligatures
forment un koan, ^. J'ai vu le change de la piastre mexicaine varier
de un à trois kocui en 1890, 1891 et 1892.
XXn INTRODUCTION.
tous imprima en caractères chinois, on en conclut,
trop hâtivement, qu'ils sont chinois et qu'en Cîorée,
l'art d'écrire un livre et celui de l'imprimer sont à
peine dignes d'être mentiomiés. Il n'est cependant
pas besoin d'un examen bien approfondi pour constater
que, sur dix de ces ouvrages que l'on prend pour
cliinois, huit ou neuf ont été imprimés en Corée : en
dehors des indications fournies par le texte, il est des
signes extérieurs, grandeur du format, solidité et belle
qualité du papier, qui ne permettent pas de les con-
fondre avec les livres venant de Chine. Parfois, dans
ces petites échoppes dont j'ai parlé, on rencontre, parmi
les livres communs, quelques-uns de ces volumes plus
grands et mieux imprima, mais ils sont incomplets,
dépareillés, salis, ils ont les feuillets coupés et rongés
des vers.
Habituellement les livres soignés font l'objet d'un
commerce spécial et on ne les mélange pas avec les
blagues à tabac et les serre-tête. Les boutiques des
libraires sont toutes réunies vers le centre de la ville,
dans la large rue qui part du pavillon de la cloche
et mène par une courbe allongée jusqu'à la porte du
sud, après avoir traversé le pont de pierre sur lequel
les Coréens vont à minuit, le 15 de la 1*? lune, se
promener, pour se préserver des rhumatismes pendant
raTRODXJcrroN. xxm
toute Tannée. Les librairies sont non loin de ce
pont de pierre, établies ainsi à proximité des cinq ou
six maisons à étage qui sont le siège des plus impor-
tantes corporations de marchands ; des bazars, cours
rectangulaires entourées sur les quatre côtés de bou-
tiques sombres et étroites où se vendent les curiosités
et les objets de luxe ; de la place centrale où se bous-
culent, discutent et s'injurient les soldats au feutre
noir et rouge et aux vêtements bleus, les palefreniers
chargeant et déchargeant les sacs de grain, les com-
merçants et les promeneurs avec leurs chapeaux de
crin noir et leurs manteaux blancs à plis amples, les
femmes esclaves coiffées en bandeaux et la tête nue,
les femmes du peuple couvrant leurs cheveux et leur
visage de leur manteau vert, bordé de rouge et doublé
de blanc. Un peu à l'écart du bruit qui se fait dans
ce centre des affaires, assez près pour profiter du
mouvement des allants et venants, le libraire trône
accroupi au fond de sa boutique, derrière son étalage
disposé en pente sur le plancher qui est un peu en
retrait, de façon que les clients soient à l'abri tandis
qu'ils font leurs achats ; ce Ubraire est un homme de
bonne mine, qui porte, avec des vêtements de soie, la
petite tiare en crin réservée aux nobles, qui fume sa
longue pipe en causant avec quelques visiteurs assis
XXIV INTRODUCTION.
prè« de lui et qui ne se dérange que pour les acheteurs
importants, H rougirait de mettre en montre ces
volumes communs et à bas prix qui sont écrits en
langue coréenne ; s'il en a, il les relègue dans un coin ;
ce qu'il expose, ce sont des livres en langue chinoise,
des exemplaires neufs des classiques, des exemplaires
d'occasion des ouvrages les plus variés par le sujet,
les plus différents par la date, les uns imprimai, les
autres manuscrits ; parfois des éditions assez communes
parfois des éditions royales, de grand format, d'une
lypographie soignée, sur un papier souple et fort, de
teinte légèrement ivoirine et rappelant le papier im-
périal du Japon. D'ailleurs, la reliure est toujours la
même que celle des livres vulgaires : seulement le
papier jaune de la couverture est plus beau, la garde
est de papier non imprimé ; la ficelle rouge est de
rigueur : il n'y a guère que quelques manuscrits qui
soient recouverts en papier blanc jaunâtre et reliés de
ficelle bleue ou verte.
Ce n'est pas seulement thez les marchands que
l'on trouve des livres, il existe aussi un assez grand
nombre de cabinets de lecture^^^ qui possèdent surtout
des ouvrages communs, romans ou chansons, presque
INTRODUCTION. XXV
tous en langue coréenne, les uns imprimés, les autres
manuscrits ; souvent les exemplaires de ces établisse-
ments sont plus soignés, imprimés sur meilleur papier que
ceux qui sont à vendre dans les boutiques. Le maître
loue ces volumes pour un prix minime, un ou deux
dixièmes de sapèque par jour et par volume ; fréquem-
ment il exige un dépôt de garantie, en argent ou en
nature, une somme de quelques ligatures, un fourneau
portatif, une marmite par exemple. Assez répandu jadis
à Séoul, ce genre de commerce est devenu plus rare, m'ont
affirmé quelques Coréens ; je n'ai, d'ailleurs, jamais
entendu dire qu'il existe en province, même dans les
grandes villes, telles que Syong to^ Tai hou, Hpyeng
yang^^\ Ce métier est peu lucratif, mais il est tenu
pour honorable et, comme tel, adopté volontiers par les
gens de petite noblesse qui sont tombés dans la gêne.
Les emprunteurs coréens sont peu exacts à rendre les
livres loués, aussi le fond d'un cabinet de lecture
diminue rapidement et ne correspond jamais que très
imparfaitement, comme j'ai eu l'occasion de m'en
assiu'er, à la liste grossière qui tient lieu de catalogue :
chaque fois que j'ai demandé un ouvrage, d'après une
de ces listes, on m'a répondu qu'il était égaré ; elles
XXVI INTRODUCTION.
m'ont, du moins, fourni un certain nombre de titres
qui ont trouvé place dans cette Bibliographie, et j'ai
eu la chance de rencontrer par la suite une bonne
partie des livres qui m'étaient ainsi connus de nom
seulement.
Pendant le séjour de deux ans que j'ai fait à
Séoul, ma curiosité ayant été éveillée par tous ces
livres sur lesquels les ouvrages européens, non plus
que les résidents étrangers, ne me donnaient que de
maigres renseignements, je commençai par examiner
ceux que possédait M. Collin de Plancy, Commissaire
du Gouvernement Français, et qu'il a donnés depuis
lors à la Bibliothèque de l'Ecole des Langues Orien-
tales. Mis en goût par ces premières recherches et
encouragé des conseils bienveillants de mon chef, je
poursuivis mes investigations : la plupart des boutiques
de Séoul furent fouillées, les fonds de librairie me
passèrent sous les yeux ; j'achetais à mesure ce qui
me semblait le plus intéressant et je prenais des notes
précises sur le reste. J'eu^ recours aussi aux résidents
étrangers, presque tous montrèrent le plus grand em-
pressement à me laisser consulter les ouvrages qu'ils
avaient entre les mains ; les Coréens se prêtèrent
pioins facilement à mon enquête, il en est cependant
INTRODUCTION. XXVII
quelques-uns à qui je dois d'avoir vu des livres fort
curieux. A la faveur de ces circonstances, je fis
connaissance avec un grand nombre d'ouvrages, dont
plusieurs sont rares et presque introuvables aujour-
d'hui. Qu'il me soit permis d'offrir ici mes remercie-
ments à tous ceux dont l'aide m'a été précieuse pour
ce travail, et spécialement à S. G. Mgr. Mutel, Vicaire
apostolique de Corée, dont l'obligeance m'a fourni
plus d'un renseignement et qui, depuis mon départ
de Séoul, a bien voulu continuer à chercher pour moi
plusieurs ouvrages que je n'avais pu voir pendant
mon séjour.
Pendant un congé passé en Europe, j'ai visité
diverses collections importantes de livres coréens : à
Paris, celle "de la Bibliothèque Nationale qui remonte
à l'expédition de l'Amiral Roze, en 1866 ; la collec-
tion formée en 1888 par M. Varat et déposée aujour-
d'hui au Musée Guimet ; je ne parle pas de celle de
l'École des Langues Orientales Vivantes, que j'avais
étudiée à Séoul, avant qu'elle eût été envoyée en
France ; à Londres, j'ai vu en détail l'importante
collection du Musée Britannique : je suis particulière-
ment obligé à M.M. Deprez et Feer, Conservateurs
à la Bibliothèque Nationale, à M. K. K. Douglas,
Conservateur au Musée Britannique, de toutes les
XXVm INTRODUCTION,
facilites qu'ils m'ont données pour étudier les livres
cîonfîés à leur garde, M. G. von der Gabelentz a bien
voulu me communiquer le catalogue de sa collection
particulière et je le prie d'agréer l'assurance de ma
gratitude. Malheureusement, il ne m'a pas été possible
d'obtenir la liste des ouvrages coréens qui existent à
Saint-Pétersbourg, ces volumes n'ayant pas encore été
classés. A Tôkyô enfin, soit chez les libraires, soit
dans la bonzerie de Zô djô, soit à la Bibliothèque
d'Ouyéno, j'ai trouvé divers ouvrages intéressants que
je n'avais pu consulter en Corée.
Je n'ai pas borné mon travail aux volumes qu'il
m'a été donné de voir, mais j'y ai compris aussi la
nomenclature de ceux dont j'ai trouvé mention dans
les livres consultés au cours de mes recherches :
les collections des statuts et règlements^*^ diverses
œuvres historiques et géographiques^^^ m'ont fait con-
naître un grand nombre de titres ; le Catalogue de
la Bibliothèque Eoyale de SeouP, dont M. Collin de
Plancy réussit à se procurer ime copie, enrichit con-
•
sidérablement ma liste. En même temps, quelques
1. Tai tyen hoi lUong, n? 1461 ; Ryouk tyen tyo ryeiy ii? 1462 ;
Htang moun koan tji, n? 1694.
2. Moun hen pi ko, n, 2112 ; Tai tong oun oh, u^ 2108 ; Hou tjà
kyeng hpyen, u1 2116 ; Tong kyeng tjap keul, nî 2292.
3. Nâl kak ijang sye Iioui hpyen, u% 2068.
INTRODUCTION. XXIX
ouvrages m'ont donné des indications intéressantes
sur la composition des principaux livres coréens, les
éditions qu'ils ont eues, la vie des auteurs, et ont
complété les renseignements déjà trouvés dans les
préfaces et avertissements que j'avais lus. Il m'est
donc devenu possible, à la nomenclature sèche des
titres et aux renseignements purement bibliographiques,
d'ajouter l'analyse des principaux ouvrages, les circon-
stances de la composition et de la publication, les
faits les plus importants de la vie des auteurs, et
d'indiquer ainsi les traife saillants de l'histoire littéraire
et philosophique de la Corée ; je me suis ejfforcé, par
là, de reconstituer la physionomie intectuelle de ce
pays et j'espère avoir réussi, dans une certaine mesure,
à marquer ^ place dans la civilisation de l'Extrême
Orient.
C'est dans le Tai tong otm oh^^^ et le Iltong
nioun hoan tji^^\ que j'ai trouvé le plus grand nombre
1. Le Toi tong oun oh (n? 2108) est un dictionnaire encyclopé-
dique des choses coréennes, rangé par ordre de rimes ; il contient de
très intéressantes indications sur la géographie, Thistoire, les légendes,
la littérature, les sciences. L'auteur, qui vivait au XVI? siècle,
n'émet pas d'opinions personnelles, il se borne à rapporter les faits
qu'il tire des anciens ouvrages, et ajoute toujours avec le plus grand
soin la source où il les a puisés.
2. Le ISong moun koan iji (n? 1694) a été composé en 1720 et a
eu, depuis lors, plusieurs éditions augmentées ; la dernière est de 1882
XXX INTRODUCTION.
d'indications sur l'histoire littéraire et sur la biographie
des auteurs ; mallieureusement le premier de ces
ouvrages est déjà ancien et le second ne s'occupe que
d'une partie des écrivains, de ceux qui appartiennent
à lu demi-noblesse, appelée souvent classe des inter-
prètes ; et comme, de plus, l'iiistoire des derniers siècles
n'est pas imprimée, que les ouvrages qui s'y rapportent,
circulent seulement sous le manteau, j'ai été réduit, pou^
la période qui commence avec le XVII? siècle, aux
hasards des renseignements oraux. Le Monn hen pi
ko^^\ résultat de la vaste enquête instituée par le roi
avec supplément de 1889. L'auteur primitif et ceux qui out revu
l'ouvrage, étaient des fonctionnaires de la Cour des Interprètes ; ils
ont travaillé en partie d'après des documents ofRciels, en partie
d'après des mémoires privés ; l'ouvrage est fait avec un grand luxe
de détails : outre la liste de références qui se trouve en tête, ou
rencontre dans le texte des indications sur les ouvrages cités et des
renseignements précis sur les livres qui ont été publiés par la Cour
des Interprètes.
1. Le Mùun hen pi ko (n? 2112) a été rédigé sous le règne du roi
Yeng tjong et achevé en 1770 par une commission de hauts fonction-
naires et de lettrés choisis par le Roi : c'est un recueil de documents
sur tout ce qui concerne la Corée, sciences, rites, administration, com-
merce, géographie ; chacun de ces points est traité à part, non seule-
ment pour le XVlIIf siècle, mais aussi historiquement, en remontant
aux plus lointaines origines. Dans cette revue générale des choses
coréennes, on ne peut guère constater l'absence que de trois points :
l'histoire proprement dite, la langue coréenne et les religions non
officielles, bouddhisme et taoïsme. Aux documents cités, les auteurs
ajoutent souvent des remarques et des discussions critiques, rédigées
très clairement et dans un esprit de stricte impartialité.
INTRODUCTION. XXXI
Teng tjong^^^ sur rensemble des choses coréennes, m'a
fait connaître une multitude de faits intéressants et dont
j'ai profité, mais parmi lesquels un bien petit nombre
se rapportent à l'histoire littéraire ou philosophique ;
de plus, cet ouvrage néglige totalement ce qui touche
-à la langue coréenne et aux religions bouddhique et
taoïste, négligence facilement explicable par le discrédit
•où se trouve auprès des lettrés tout ce qui est d'origine
populaire : pour ces diflPérents points, j'ai dû chercher
autre part, et j'ai trouvé peu de cliose.
Pour les œuvres chinoises qui se sont implantées
en Corée, et même pour quelques ouvrages coréens,
le Catalogue de la Bibliothèque Impériale de Péking^%
' m'a été précieux par ses copieuses notices ; pour le
bouddhisme, j'ai eu largement recours à la traduction
du Catalogue du Tripitaka de M. Bunyiu Nanjio^'^;
cette œuvre de patience et d'érudition m'a fourni des
2. Le Catalogue de la Bibliothèque Impériale (voir Liste des
Références) a été compilé dans les années Khien long^ $^ |^ (1736-
1795) par une commission formée des savants et des lettrés les plus
autorisés de la Chine, sous la direction active de l'Empereur Kiio
tsang, iK ^ > cet ouvrage ne contient pas seulement la nomenclature
de titres, que pourrait faire prévoir le nom de Catalogue, mais des
notices historiques, littéraires et critiques rédigées avec le plus grand
soin et d'après les meilleures sources ; il est bien connu, d'ailleurs,
de tous ceux qui s'occupent de littérature chinoise.
3. Cf. Liste des Références.
XXXn INTRODUCTION.
détails circonstanciés sur les traductions chinoises des
ouvrages bouddhiques et sur les traducteurs, elle m'a
donné le moyen d'identifier avec les titres sanscrits un
assez grand nombre de titres que je ne connaissais
qti'en chinois ; il en est cependant plusieurs encore dont
je n'ai pu trouver nU'équivalent ni le sens exact. Pour
le taoïsme et les croyances populaires, le Tsi choe
tshitien tchen!^^ du P. Hoang m'a fourni de nombreux
et sûrs renseignements, tirés des meilleures sources
chinoises.
%
J'ai souvent éprouvé des difficulté considérables
pour déterminer les noms des auteurs, ceux des localités
d'où ils sont originaires ou dans lesquelles les ouvrages
ont été publiés, et enfin pour fixer les dates d'une
façon précise : ces difficultés, d'une nature toute spéciale
et ignorées du public euroi)éen, méritent quelques
explications.
Tout Coréen, en effet, a un nom de famille^^ et
un postnom^'^ qui joue le rôle dévolu, chez nous, au
prénom habituel : mais, tout d'abord, il arrive que,
pour ime raison rituelle ou par simple caprice, un
1. Cf. Liste des Références.
2. Syeng, ^.
3. Myeng, ^.
INTRODUCTION. XXXHI
homme change de postnom. De plus, toute personne
qui prétend au titre de lettré, a un surnom^*\ qui peut
être aussi changé, et un nombre variable de noms
littéraires ou pseudonymes^'^, limité seulement par le
bon plaisir du possesseur : si généralement .un seul
semble suffisant, il n'est pas rare de trouver des gens
qui en ont deux ou trois, et quelques auteurs en ont
bien davantage, jusqu'à sept ou huH ; souvent les
pseudonymes sont tirés de noms de localité, ce qui
prête à confusion. Les grands fonctionnaires, qui se
sont distingués par leurs services, reçoivent du Roi des
titres nobiliaires^^^ de leur vivant, des noms posthumes^*^
après leur mort. Ces noms, postnoms, surnoms, pseu-
donymes, titres nobiliaires, noms posthumes sont usités
concurremment pour désigner celui à qui ils appartien-
nent ; parfois aussi on parle d'un fonctionnaire en
employant le nom de sa fonction actuelle, ou, s'il est
mort, de. la fonction qu'il a remplie de son vivant, ou
de la fonction qui lui a été accordée après sa mort.
S'il est rare que deux Coréens aient même nom et
même postnom, les similitudes de pseudonymes sont
moins rares, et celles de titres nobiliaires ou autres
sont très fréquentes. La même confusion règne parmi
1. Tjâ, ^. 3. Pong ho, j^ S8-
2. Ho, a|. 4. 8i ho, 1^ ^.
XXXIV INTRODUCTION.
les noms chinois ; et bien souvent les diJBferentes dé-
signations d'un personnage coréen pourraient aussi s'ap-
pliquer à un Chinois ou réciproquement. Comme il
n'existe aucun ouvrage complet et méthodique pour
débrouiller ce chaos, ce n'est qu'à force de lectures et
de notes qu'un parvient à rapprocher, tant bien que
mal, les n/)ms qui s'appliquent au même personnage et
à reconstituer sa personnalité.
De même qu'un homme peut-être désigné à peu
près indifféremment par cinq ou six expressions au moins,
de même, en Corée comme en Chine, une localité a
plusieurs noms : une ville, à coté du -nom officiel, qui
change à peu près à chaque dynastie, et parfois même
pendant la durée de la dynastie, a souvent un nom
vulgaire et de nombreux noms littéraires qu'il est
élégant d'employer à la place du nom ordinaire ; il
en résulte qu'une bourgade secondaire peut avoir cinq
r.
OU six désignations différentes ; le nombre des noms
employés pour un endroit augmente avec l'importance
du rôle qu'il joue. Il faut ajouter que le même
nom qui est appliqué aujourd'hui à telle ville du
nord, a pu être, sous une autre dynastie, celui d'une
autre ville située à l'extrémité méridionale de la
contrée ; que beaucoup de villes coréennes ont les
mêmes noms que des villes chinoises ; on aura ainsi
ÎNTRODUcnOl*. XXXV
une idée de la confusion qui règne en cette matière.
Pour les noms géographiques chinois, les recherches
sont rendues faciles par l'excellent ouvrage de M.
Playfair et par le Id chi oou tchong Iio khan^^^;
mais, pour la Corée, le problème reste -fort obscur,
puisqu'il n'existe aucun travail méthodique sur le
sujet : j'ai dû me contenter des renseignements du
Han ryei Jioui tchan (n? 29) et du jK? sa tchoal
yo (n? 2105), et de ceux qui m'ont été fournis par
une liste manuscrite. La longue étude sur la géo-
graphie ancienne, qui fait partie du Mmm hen pi
koy ne m'a été que d'une médiocre utilité, tant elle
est touffue et contradictoire dans certaines parties :
pour coordonner les faits qu'elle contient, et qui sont
puisés aux sources anciennes, tant chinoises que coréennes,
il serait besoin d'un ouvrage spécial ; et, sans doute,
cette étude vaudrait la peine d'être faite et modifierait
ou confirmerait \m certain nombre des données admises
sur la géographie ancienne et l'ethnographie de la
Corée et de la Mantchourie ; mais ce n'était^ pas le
lieu, dans le présent ouvrage, de faire ce travail.
Si l'obscurité est la même pour les noms géo-
graphiques que pour les noms d'hommes, elle n'est pas
1. Voir Liste des Références.
XXXVI INTRODUCTION.
moindre pour la chronologie, par suite du même manque
de précision et de la même recherche de l'élégance
aux dépens de la clarté. Les Coréens ont emprunté
aux Chinois l'usage des caractères cycliques, rangés en
deux séries l'une de dix (troncs célestes), l'autre de
douze (branches terrestres), et employés pour désigner
les directions dans l'espace (points cardinaux et inter-
médiaires), ainsi que les heures du jour et les mois de
l'année. Ces caractères forment entre eux soixante
combinaisons qui se succèdent dans un ordre fixe et
s'appliquent aux jours successifs, aux mois successifs,
aux années successives, à partir d'une origine donnée.
Si l'on connaît, par exemple, les caractères cycliques
d'une année, on saura par là même son rang dans le
cycle sexagénaire des années ; il restera à savoir de
quel cycle il s'agit. Souvent l'écrivain se contente
d'une indication aussi vague et, si le texte daté de la
sorte ne renferme pas quelque élément, nom de fonction,
allusion à un fait historique, ou autrei qui précise l'époque,
nous en sommes réduits aux hypothèses. D'ailleurs,
il arrive fréquemment que, par recherche de style, le
Coréen substitue aux caractères cycliques ordinaires les
termes correspondants de deux séries usitées dans la
liante antiquité chinoise ; ces termes sont composés
chacun de deux ou trois caractères, chaque année est
INTRODUCTION. XXXVII
donc désignée par quatre ou cinq caractères au lieu de
deux ; et pas un seul Coréen, j'en suis persuadé, n'est
capable d'identifier de mémoire les termes d'une série
avec ceux de l'autre : mais les expressions anciennes
sont plus élégantes, et c'est une raison sulfisante pour
les employer.
Dans la moitié des cas, l'auteur ajoute aux carac-
tères cycliques de l'année le nom du roi régnant ou
le numéro d'ordre de l'année depuis l'avènement de
celui-ci : comme il est bien rare que deux rois com-
mencent leur règne sous les mêmes caractères cycliques,
une telle notation est satisfaisante, et elle le serait
complètement, si elle était employée d'une façon métho-
dique. Seulement, s'il est admis en général que l'on
appelle première année d'un règne non pas celle de
l'avènement, mais celle qui commence le V^ jour de la
Tî* lune suivante, des considérations morales font aban-
donner cette convention, lorsque le monarque qui cesse
de régner, est conliidéré comme indigne et a été ren-
versé par une révolte légitime : il est malaisé pour
nous de savoir quelles sont les révoltes légitimes, et
une divergence d'une année peut résulter de notre
erreur sur ce point de morale politique. Le souci
de l'élégance ne permet d'ailleurs pas aux écrivains
de désigner un monarque toujours par son nom de
XXXVIII INTRODUCTION.
temple^^\ ce qui serait fort clair : on remplace donc parfois
ce nom par le nom de son tombeau^^^ ; puis il arrive qu'au
secondcaractère du nom de tombeau, reung^^\ on substitue
le mot myo^^^ (temple), qui est aussi l'équivalent des
mots tjo^^^ et tjong^^\ employés comme seconds carac-
tères dans les noms de temple. De la sorte, on ne
peut savoir si l'expression Yeng myo^"^ doit être prise
pour Yeng tjd^\ nom d'un roi du XVIIE siècle, ou pour
Yeng reung^^\ nom du- tombeau du roi Syei tjong^^^\
qui a régné trois siècle plus tôt ; Hyen myd^^^ désigne
le roi Hyen tjong^^'^\ ou le roi Moun tjong^^^\ dont le
tombeau s'appelle Hyen reung^^^^ : ces deux princes ont
régné l'un au XV?, l'autre au XVII? siècle : on voit
assez par ces deux exemples quelles confusions peuvent
se produire..
Les souverains, chinois, dès avant l'ère chrétienne,
ont pris l'habitude, soit à leur avènement, soit à propos
d'une circonstance importante, de clioisir une expression
de deux, trois, ou quatre caractèires présentant un
1. 3/yo /m>, ISI SU-
8. ^ifi.
2. Reimg ho, ^ SIË-
9. ^fô.
3. m-
10. iB:^.
4. M'
11- mm-
5- M.
12. m m-
6.^.
13. 3Jtm
7nm-
14. m m-
INTRODUCTION. XXXIX
sens favorable, et de la «donner comme nom à une
I)eriode d'années : ces expressions s'appellent noms de
règne^*^ et Ton désigne les années comme première,
deuxième, troisième de telle période ; le nom de
règne reste en usage jusqu'à ce qu'un décret impérial
en choisisse un autre ; il est, en somme, le nom d'une
ère qui dure plus oii moins longtemps, suivant la
volonté du souverain. Depuis la dynastie des Ming^\
l'usage s'est établi de laisser durer chaque période
autant que le règne, la première année d'une période
correspond donc à la première année du règne, c'est
. à dire à l'année qui commence au 1? jour de la Vl
lune qui suit l'avènement^^^
Les ouvrages officiels coréens et un grand nombre
d'ouvrages non officiels emploient les noms de règne
ère
1. Nyen ho, ^ SJ^.
2. m
3. Il n'en a pas toujours été ainsi, et les changements do noms
de règne étaient jadis très fréquents et avaient souvent un effet
rétroactif sur la partie de Tannée écoulée jusqu'au jour du change-
ment de périodei Tous les monarques de l'Asie Orientale ont, à un
moment ou à un autre, imité l'Empereur de Chine et donné des noms
de bon augure aux périodes d'années ; mais, tandis que les états
qui refusaient de reconnaître dans toute son étendue la suprématie
chinoise, le Japon et l'Ânnam par exemple, ont continué jusqu'à
présent à employer des nums de rè^ne spéciaux, la Corée, dès le X*
siècle, a affirmé sa fidélité de vassale, en adoptant définitivement les
poms de règne chinois.
#
XL INTRODUCrrON.
chinois : cette notation chronologique est très claire.
Mais la Corée, bien qu'ayant reconnu dès 1637 la
suzeraineté des Mantchous, et devant par suite employer
les noms de règne de la dynastie des T»hing^\ ne s'est
conformée qu'à regret et incomplètement à cette obli-
gation : par un sentiment de loyalisme à l'égard des
Ming qui avaient rendu de si grands services à leur pays,
un grand nombre d'écrivains coréens, parfois même dans
des ouvrages semi-officiels, s'en sont tenus à la période
Tchhong tcheng^^\ où régnait le dernier empereur de
race chinoise : ils datent par exemple une préface de
la 237? année Tchhong tcheng (1863) ; c'est- ainsi qua
la fidélité exaltée de certains lettrés a doté la Corée
d'une ère de longue durée, ressemblant aux ères occi-
dentales plus que les brèves périodes correspondant
aux noms de règne. Enfin, depuis que des relations
existent entre la Corée et les puissances occidentales,
les pièces officielles sont datées au moyen d'une ère
qui commence en 1392, date de la fondation de la
dynastie régnante^^\
1. m.
2. m M (IC28-1644).
3. Pour établir la concordance entre les dates européennes et les
noms de règne chinois, je me suis servi des ouvrages de W. F. Mayers
et du P. Iloauff ; pour les quelques dates japonaises que j'ai citées,
j'ai eu recours aux tables de William Bramsen.
• INTEODUCTION. XLI
IL
Telles sont les circonstances où est né ce livre,
tels sont les i»nseignements que j'ai trouvés et les
difficultés qui se sont présentées à moi. Je me propose
maintenant âans cette introduction de dégager des
documents rassemblés les conclusions les plus générales
relatives au livre coréen, au triple point de vue du
livre matériel, si je puis dire ainsi, de la langue em-
ployée et des idées exprimées.
Le papier coréen est fait avec Técorce de
l'arbre tjyé^^^ sorte de mûrier qui pousse en grande
quantité en Corée et au Japon ; cette écorce macère
dans l'eau pendant un certain temps, puis elle est
battue, aplatie, séchée au soleil, blanchie ; mais elle
n'est jamais complètement broyée, de sorte qu'un grand
nombre de fibres subsistent intactes dans le papier.
Le plus beau se fabrique à l'automne : il est très dif-
ficile à déchirer, épais, lisse et d'un ton ivoirin ; la
déchirure est cotonneuse, il a d'une étoffe la résistance
et presque la souplesse. La première qualité est d'un
usage rare, elle ne sert guère que pour certaines pièces
officielles» pour des listes de cadeaux envoyés par le
1* ^ ! japonais kôzou (kouzu, ^ 5 i^)i broussonetia pap^rifera.
XLn INTRODUCTION.
Koi et pour quelques impressions très soignées. Les
qualités secondaires, avec la même texture, sont moins
épaisses, étant plus battues, ce qui permet de la même
quantité de matière de faire plus de '«feuilles ; lorsque
ce papier est très mince, les baguettes des claies, sur
lesquelles on le fait sécher, y laissent une légère trace
transparente, ce qui lui donne un aspect vergé. Les
belles espèces de papier de seconde qualité ^^^ sont en
usage pour écrire les compositions des examens ; ces
compositions sont ensuite achetées par des industriels
et passées à Thuile, le papier acquiert ainsi plus de •
résistance et deisdent complètement imperméable, il sert
alors à faire des manteaux pour la pluie et à tapisser
le sol des habitations, on en recouvre des paniers, on
en fait des éventails. Le papier commun est préparé
avec les parties les plus grossières de Técorce et avec
le résidu de la fabrication des plus belles qualités, on
y ajoute aussi de la paille et d'autres corps étrangers :
au battage, il s'amincit inégalement et présente des
trous à côté de parties épaisses. Avec le papier de
seconde qualité enduit d'une teinture jaune gommeuse,
on fait les couvertures de livres.
Dans les livres coréens de quelque époque qu'ils
1. Toi ho tji, izff10t, et autres.
INTKODUCTION. XLni
soient ^*^ le papier présente les mêmes caractères, souplesse
et texture cotonneuse ; dans les ouvrages les plus anciens,
bien qu'assez mince, il a résisté à l'injure du temps :
témoin les livres de la dynastie de Ko rye qui se trou-
vent dans quelques bonzeries, dans quelques collections
d'Europe, et qui sont à peine jaunis et sans mangeures.
J'ignore à quelle époque la fabrication du papier a
pris naissance en Corée : je n'ai trouvé mention d'au-
cune autre matière employée pour écrire et, puisque les
livres étaient déjà fort répandus au IX? siècle, qu'il
existait des études régulièrement organisées, que des
bibliothèques furent fondées au siècle suivant, il est
vraisemblable que le papier se préparait déjà dans le
royaume. La dynastie régnante a, dès son avènement,
fondé une papeterie officielle, qui a subsisté jusqu'en
1883 et qui fabriquait le papier employé pour les com-
positions de félicitations, les prières, etc.
A l'imitation des Chinois, les Coréens impriment
au moyen de planches de bois gravées. On choisit
un bois d'un grain fin et serré, du bois de cerisier en
général, et, sur la planche de deux centimètres d'épais-
seur aplanie avec soin, on colle la feuille à graver,
1. Je ne ferai exception qae pour quelques ouvrages du XVIII;
siècle, dont le papier est jaune, parfois assez foncé, cassant, et semble
d'une tout autre nature.
XLIV INTRODUCTION.
Tendroit étant œntre la planche, de sorte que les
caractères apparaissent à Tenvers ; le graveur creuse
tout ce qui est en blanc, les caractères et encadrements
ressortent donc en relief. On a ainsi l'imitation exacte
du manuscrit employé, ce qui permet d'obtenir facile-
ment des fac-similé d'autographes : aussi les titres,
préfaces et postfaces sont très souvent écrits par l'auteur
même ou par un personnage de marque, et le volume
reproduit telle quelle l'œuvre du calligraphe. La planche
est toujours gravée pour la feuille entière, une seule face
de celle-ci reçoit l'impression, après quoi elle est pUée
par le milieu et forme un recto et un verso ; l'intérieur
de la feuille demeure blanc ; le papier est d'ailleurs
trop mince et trop transparent, pour qu'il soit possible
d'imprimer ou d'écrire sur les deux côtés.
Mais, pour l'art de l'imprimerie, la Corée a dépassé
la Chine ^^^ et devancé l'Europe : en 1403, un décret
de Htai tjong^^\ troisième roi de la dynastie régnante, .
ordonna de fondre des caractères en cuivre. " Pour
"gouverner, dit le décret royal, il faut répandre la
" connaissance des lois et des livres, de façon à remplir
** la raison et à rendre droit le cœur des hommes : de
1. Les types mobiles n'ont jamais été employés dans ce pays
que par exception.
2. :i;^.
ce
c<
C(
C(
INTRODUCTION. XLV
" la sorte, on réalisera Tordre et la paix. Notre pays
" est situé à Torient, au delà de la mgr, aussi les livres
de la Chine y sont rares. Les planches gravées
s'usent facilement, de plus, il est difficile de graver
"tous les livres de Tunivers. Je veux qu'avec du
cuivre, on fabrique des caractères, qui serviront pour
l'impression, de façon à étendre la diffusion des
** livres : ce sera un avantage sans limites. Quant aux
"frais de ce travail, il ne convient pas qu'ils soient
" supportés par le peuple, mais ^ ils incomberont au
"trésor du Palais ^^^". En exécution des ordres du
Eoi, on choisit les caractères les plus usuels du
CM king, du Chou ktng et du Tso tchoanf^^ et on
fondit cent miUe types en cuivre ; tous les successeurs
du Roi Htai tjong s'intéressèrent à cette invention et,
jusqu'en 15M, on trouve mention de onze décrets royaux
relatifs à la fonte de caractères ou à l'impression d'ou-
vrages à l'aide de types mobiles. Les plus habiles
calligraphes du royaume furent chargés d'écrire pour
les fondeurs des caractères élégants ; on imita aussi des
«^ «r jsi SI a je i& i8:«« fê2|î ;j. ^§)U;s ^^ rf, a ;^
1nk^%ï\f^% (Postface du Mmn heii pi fe)— Cf. aussi n; 1673.
2. iNpIE; ««(;£».
XLVI INTBODUCnON,
caractères tires d'une édition chinoise du Kang fnou%
on prit comme modèles des autographes d'anciens caUi-
graphes chinois. A mesure que le besoin se faisait
sentir de caractères qui n'étaient pas dans la fonte
primitive, on les fabriquait aussitôt. Jusqu'en 1434, on
n'eut qu'une seule fonte ; à cette époque, pour l'impres-
sion du Kang mou, le Roi fit faire, en plomb, de
nouveaux caractères de cahbre double. C'est par cent
mille et deux cent mille que les souverains coréens
faisaient fabriquer les types mobiles ; et l'enthousiasme
royal alla si loin que, le cuivre manquant, on mit au
creuset les cloches des bonzeries ruinées, les vases et
instruments appartenant aux administrations et aux
particuliers.
A toutes les éditions imprimées à cette époque par
le nouveau procédé, les Rois firent mettre des postfaces
relatant l'origine et le développement de l'invention du
Roi fftai tjong. Après 1544 et jusqu'en 1770, le
silence se fait sur les impressions en caractères mobiles,
soit que les querelles intestines et les guerres extérieures
qui marquèrent cette période, aient absorbé toute l'atten-
tion royale, soit pour tout autre motif. En 1770, le
Roi Yeuff tjong^^^ fit fondre en cinq mois et demi les
1. iW g. 2. ^
Ji«
m
INTRODUCTION. XLVn
caractères nécessaires à Timpression du Moun lien pi ho ;
il fit mettre à la fin de l'ouvrage une postface rappelant,
avec les origines de rimprimerie en caractères mobiles,
la nouvelle application qui en était faite- En quelques
années, on fondit encore trois cent mille caractères, qui
furent déposés en partie à la Bibliothèque Royale et
en partie dans le Palais Tchyang hyeng^^^\ on fabriqua
aussi trente-deux mille poinçons en bois, qui servirent
de modèles pour la confection de nouveaux lyp«8 en
cuivre. De 1770 à 1797, un grand nombre d'ouvrages
furœt imprimés par le procédé du Roi Htai tjong^ qui
a encore été employé fréquemment dans ce siècle : mais
je n'ai pu avoir aucun renseignement précis sur l'état
actuel de la typographie coréenne et le peu que j'ai
entendu dire, me fait penser que les dépots de types
mobiles sont en fort mauvais état.
H faut regarder d'assez près pour distinguer un livre
imprimé en types mobiles d'un hvre gravé sur planches :
la similitude très grande des caractères qui sont répétés
dans le texte, rend probable la première alternative ;
parfois les types en cuivre, insuffisamment maintenus,
ont glissé, et le caractère est un peu déplacé. M. Satow,
dans son intéressant article sur les anciennes impressions
1- gft^-
XLVm INTRODUCTION.
japonaises^^^ pense qu'une autre marque des impressions
en caractères mobiles peut être cherchée dans l'aspect
des raies verticales séparant les colonnes de caractères:
si ces raies ne vont pas jusqu'à l'encadrement, cela tient
à l'imperfection de la typographie, les filets de cuivre
employés pour les imprimer étant insuflBsamment assu-
jettis, souvent trop courts, et glissant de leur place
après que la feuille a été composée ; M. Satow part
de cette explication plausible pour établir que l'impri-
merie en caractères mobiles existait en Corée dès l'an
1817 ^^\ H ne m'est pas possible de me ranger à cette
opinion, attendu que le décret du Roi ffiai tjong fixe
nettemœt à 1403 l'invention de la typographie et parce
que j'ai vu plus d'un ouvrage gravé sur planches où
les lignes verticales n'atteignent pas non plus l'encadre-
ment.
J'ai vu quelques ouvrages, imprimés à l'aide de
types mobiles, comme semble le prouver la déviation
d'un assez grand nombre de caractères, et qui, loin
d'offrir la netteté des éditions faites au moyen de iypes
en cuivre, présentaient des caractères peu nets et à bords
baveux : des Cîoréens m'ont dit que ces livres avaient
été imprimés à l'aide de types en terre cuite et que ce
«
1. Voir Liste des Référenees.
% Cf. nî 229.
INTRODUCTION. XLIX
procédé avait été usité dans leur pays ; mais je n'ai
pu obtenir à ce sujet aucune indication précise écrite,
ni même orale ; d'autre part, quelques traces de cette
méthode se retrouvant au Japon, il n'est pas impossible
qu'elle ait été employée en Corée.
Les livres coréens peuvent se ranger, d'après l'aspect
extérieur, en quelques classes qui, sans être nettement
délimitées, ont cepaidant chacune des marques spéciales,
format et style des caractères, suffisamment indiquées
et communes à tous les individus composants.
Parmi les ouvrages anciens, quelques-uns, le Kong
tjà ha e (n5 229), le Ryei tjyo syen sa e roh (n? 2678),
le Ko tchyou hpyen (nS 329), par exemple, sont imprimés
en caractères grêles, anguleux, qu'on dirait tracés d'une
main malhabile, avec un pinceau trop dur et trop fin;
le premier de ces livres remonte manifestement au
commencement du XIV? siècle ; les deux autres, sans
qu'il me soit possible d'en fixer la date d'une façon
aussi précise, sont également fort anciens, si je m'en
rapporte à l'aspect archaïque des volumes et à la
vétusté du papier. Ces trois ouvrages peuvent servir
de type à une série de hvres, dont le trait principal
est la gaucherie et la gracilité des caractères, qui se
r^ttachent^ bien que d'un peu loin, à l'école de çalli-
L INTRODUCrnON.
graphie dite des 8ong'^\ Des représentants de cette
classe se trouvent encore au XV? siècle et jusqu*aujour-
d'hui ; l'Ecole des Langues Orientales possède plusieurs
exemples de ce siyle, qui datent du XVB siècle ^^^
Les anciens spécimens sont souvent sur grand papier
et d'impression soignée, et la gaucherie de récriture
de cette époque semble indiquer que, depuis deux
siècles, Fart des scribes et des graveurs a fait de sensibles
progrès ; actuellement, en effet, on ne confie à des
artisans aussi maladroits que des ouvrages communs, qui
sont imprimés sur papier grossier, de format in-octavo,
m-douze ou au-dessous, généralement des manuels épisto-
laires ou des manuels de sorcellerie.
Les livres bouddhiques, depuis les origines de
rimprimerie jusqu'à la fin du XVIIS siède, forment une
classe plus nettement définie, remarquable par la grandeur
des formats, grands in-folio carrés, in-folio ordinaires
et in-quarto, et par la beauté des caractères qui n'ont
rien du style calligraphique des 8ong et se rapprochent
des caractères écrits ordinaires par l'arrondissement des
formes et la diminution graduelle du plein au délié :
ce style d'écriture rachète un peu de lourdeur par de
1. *-
2. 3% moun ryou tchyou^ n? 441 ; l^yeng hoa pon Mu>, nî 2495^
tt
nUTEfiobucrioN. ut
grandes qualités de solidité, de plénitude et d'élégance
sévère ; dans quelques volumes du XVII? siècle, ces
traits distinctifs ont été exagérés jusqu'à faire le caractère
plus large que haut. Les ouvrages bouddhiques n'ont
pas, à la pliure, la quadruple ou sextuple feuille en blanc
sur noir, qui existe dans presque tous les autres livres
coréens. L'édition du Tripitaka (nS J3624), gravée au
commencement du XI? siècle et dont un exemplaire
imprimé au XV§ siècle se trouve à Tokyo, mérite une
place à part : c'est un grand in-folio dont l'écriture est
sensiblement la même que celle des livres bouddhiques
postérieurs, à part quelques formes anciennes tombées en
désuétude et quelques autres qui sont plus spéciale-
ment coréennes ; il n'y a ni encadrement autour
des pages, ni filets pour séparer ]fs colonnes de
caractères. Quelques exemplaires d'ouvrages imprimés
sous la dynastie de Ko rye par les soins du Conseil
du Bouddhisme, existent en Europe ^^^ : l'aspect en est
analogue à celui du Tripitaka, auquel ils sont postérieurs
comme gravure, les filets verticaux n'ont pas apparu
entre les colonnes, mais chaque page a un encadrement,
le format est un peu plus petit, je n'y ai pas remarqué
de formes archaïques ; le papier est mince, mais bien
1. N? 2625 ; 2636.
LU nïTEODUCnON.
conservé maigre cinq cents ans d'existence ; les ouvrages
de cette époque sont fort rares en Corée. Avec le
temps, ]es formats diminuent jusqu'à l'in-quarto, mm
les signes distinctifs restent, en somme, les mêmes. Au
XVIIIs et au XIX? siècles, beaucoup de livres boud-
dhiques ont été imprimés dans les formats et le siyle
des autres classes. Presque tous les volumes bouddhiques
de la djmastie régnante débutent par un ou plusieurs
feuillets de gravures représentant le Bouddha entouré
d'Arhans, ou quelques scènes tirées de l'ouvrage, ou
encore une sorte de tablette où sont inscrits des vœux
pour la religion et le royaume ; ces gravures sont
d'aspect purement chinois, les plus anciennes sont
habituellement les plus soignées. Je ne connais qu'un
hvre bouddhique imprimé en caractères mobiles, c'est le
Ouen hah hyeng (n? 2634). La plupart des ouvrages
de cette rehgion sont pubhés aux frais d'une bonzerie,
ou au moyen de souscriptions des fidèles, ou grâce à
la générosité d'un donateur riche qui veut assurer le
repos de l'âme de ses parents ou l'heureux^ succès d'un
vœu : car c'est œuvre pie que de pubher et répandre
la parole du Bouddha.
Les ouvrages gravés par ordre royal offrent aussi
des signes distinctifs extrêmement nets ; d'ailleurs le
%.•
INTBODUCrnON. Lm
nom de la Bibliothèque Royale ou de rimprimerie
Royale se trouve souvent à la page du titre ; le sceau
de la première de ces administrations se rencontre parfois
gravé à la fin de la préface. Tous les volumes de cette
série qui me sont connus, datent de la dynastie actuelle ;
fréquemment la date de gravure se lit sur la page du
titre, ou à la fin de la préface, mais il s'en faut qu'elle
se trouve toujours et, lorsqu'elle manque, il est bien
difficile de connaître exactement l'époque du livre :
l'apparence extérieure, papier, style des caractères, est,
en effet, toujours la même du XV? siècle au XIX?.
Le papier employé est de belle qualité, de grand format,
variant de l'm-folio au grand in-octavo ; les marges
sont larges ; les caractères, d'une belle calligraphie, un
peu plus massifs que ceux de l'écriture chinoise moderne,
différant de ceux des Song, se rattachent visiblement
au style employé pour les ouvrages bouddhiques anciens.
Presque tous ces hvres ont un titre en grands caractères,
imprimés en noir ou en bleu, et dus au pinceau d'un
Eoi ou d'un haut fonctionnaire ; c^ sont aussi de grands
personnages qui composent et écrivent les préfaces ;
elles sont accompagnées de décrets royaux, adresses
de présentation, listes des lettrés chargés de composer
et revoir l'ouvrage, avertissements, listes de références.
Les hvres imprimés par ordre du Roi, avec les sujets
UV INTRODUCTION.
les plus divers, littérature, administration, histoire,
sont toujours des ouvrages de grande valeur littéraire
ou documentaire. C'est parmi ces impressions royales
que j'ai trouvé le chef d'œuvre de l'imprimerie coréenne,
une collection non datée d'extraits des livres canoniques
et classiques (n? 173) ; le bon état des planches me
fait croire qu'elle ne peut remonter plus loin que la
fin du XVIII? siècle ; un exemplaire s'en trouve à
la Bibliothèque de l'École des Langues Orientales : les
caractères, dépassant de beaucoup le calibre ordinaire,
sont d'une élégance parfaite, de formes pleines et
gracieuses, et, quand l'ouvrage est imprimé sur le
papier de première qualité, épais, lisse, à tons ivoirins,
c'est un des plus beaux hvres que l'on puisse voir.
Des impressions royales, on peut rapprocher les
nombreux ouvrages publiés par la Bibliothèque Koyale,
la Cour des Interprètes, la Cour des Médecins Royaux,
les Camps des Gouverneurs de province, spécialement
du Ham Icyeng^ du Hpyeng an^ du Tjyen ra^ du
Kyeng syang ^^^ : ce sont, pour la plupart, des éditions
des classiques, des dictionnaires et manuels de langues
diverses, des livres de médecine, d'astronomie, des notices
historiques, telles que le Iftong moun Jcoan tji (n? 1694),
1. j^«;^3c;i^ili;Kia.
raTBOMXTION. LV
L'impression, bien qu'inférieure à celle de la classe précé-
dente, est encore très nette, les caractères, d'un type
analogue, sont plus grêles, le papier est bon, le format
varie de Tin-folio au petit in-octavo. Mais les livres
de ce genre sont d'un aspect beaucoup moins un que
les ouvrages royaux ou les ouvrages bouddhiques
antérieurs au XVIIIS siècle et ils forment une dégra-
• dation presque insensible depuis les impressions royales
jusqu'aux volumes communs.
La plupart des livres imprimés à l'aide de carac-
tères mobiles sont des éditions royales et, pour la
qualité du papier, le format, les titres, préfaces, aver-
tissements, adresses de présentation,' o£Prent les mêmes
' marques distinctives dont j'ai parlé plus haut, à propos
des ouvrages gravés par ordre royal ; les titres en
grands caractères, les préfaces fao-shnilé du manuscrit
de Tauteur sont imprimées au moyen de planches ;
assez fréquemment la page du titre porte mention de
l'emploi des types mobiles. Le style des caractères
usit^ dans la typographie coréenne à l'origine, est
celui de l'écriture des 8ong ; les formes un peu
anguleuses, les déliés très minces qui le caractérisent,
conviennent bien au travail du métal ; ce slyle a,
d'aiUeurs, continué d'être employé jusqu'aujourd'hui
sans différence sensible et, à défaut de date ou d'in-
LVI INTRODUCmON.
dications sur l'époque du livre, Taspect seul des carac-
tères ne saurait faire soupçonner si le volume est du
XVS siècle ou du XIX?: pendant la première période
de la typographie coréenne, on a surtout imprimé des
ouvrages d'histoire et de morale ; c'est au XVIII? et
au XIX? siècles que des livres de littérature et d'ad-
ministration ont été publiés au moyen de ce procédé :
je citerai, comme principales éditions, le Sam hang
hàing sil to (n? 253), de 1434, le / ryoun haing %il
to (n? 275), de 1518, le Mahàvaipulya sûtra (n? 2634)
de 1465, le Thong kien hang mou (n? 2145), de 1438,
le Moun hen pi ho (n? 2112), de 1770, le Byouh
tyen tyo ryei (n? 1462), de 1866. Des types mobiles
différents des précédents, d'une forme légèrement cursive
et très élégante, ont été fondus et employés sous le
règne de Tjyeng tjong^^\ principalement pour le Byoun
eum qui est indiqué au n? 1472 et date de 1776, pour
le Myeng eui roh (nS 2042), de 1777, le Kàing tjyang
Toh (n? 1903), de 1786, le Sa heui yeng syen (n? 2119),
de 1796.
Ce procédé d'impression n'est, d'ailleurs, pas
resté renfermé dans la Bibliothèque Royale : diverses
administrations s'en sont servi, ainsi la Cour des Inter-
1. jE^.
INTRODUCTION. LVH
prêtes pour le Tong moun ho ryak (n? 1744) ; mais
il ne paraît pas avoir été fort répandu, probablement
à cause des frais considérables qu'entraîne la confection
de types en cuivre. Les ouvrages imprimés en carac-
tères mobiles par ces administrations et par des parti-
culiers, car il en existe quelques-uns, sont loin d'avoir
l'élégance des impressions royales dues au même
procédé.
En dehors des quelques classes que je viens d'in-
diquer, il existe encore un bon nombre de livres, en
caractères chinois, qu'il est difficile de faire rentrer
dans aucune d'elles et qu'aucune ressemblance ne permet
de réunir ensemble, format, papier, style des caractères,
tout étant dijfférent ; ce sont des livres de littérature,
d'histoire, des reproductions d'ouvrages chinois, des
œuvres des lettrés célèbres, publiées aux frais des
collèges où ils sont honorés, ou par les soins de leur
famille ; très restreint est le nombre des livres de la
sorte qui sont imprimés par les libraires dans un but
commercial. Comme quantité, ces ouvrages forment
au plus un quart de ceux que l'on rencontre chez les
marchands de hvres ; avec les volumes tout à fait
communs, presque tous en coréen, qui , composent
plus de la moitié d'uS fonds ordinaire, ils sont seuls
LVm INTRODUCTION,
à constituer Tobjet habituel et direct du commerce
de la librairie ; car les ouvrages imprimés par ordre
royal, les livres administratifs et les livres bouddhiques
sont destinés à l'usage des bonzeries, des yamens et
du Palais, ainsi qu'aux dons que fait le Eoi, et ils
n'entrent dans les librairies que par occasion ; ils y
forment cependant peut-être aussi un quart environ du
fonds total, à cause du petit nombre des livres publiés
pour être mis en vente.
Le peuple coréen, en effet, est trop pauvre géné-
ralement pour qu'un livre puisse se vendre, s'il coûte
plus de quelques sapèques ; ce prix est celui des volumes
communs que l'on voit partout en si grand nombre.
Toute édition plus soignée et plus chère n'a qu'un
débit très peu considérable, et le Ubraire n'en saurait
faire les frais ; si parfois il se hasarde, c'est en s'assu-
rant d'avance quelques souscriptions. Aussi, un ou-
vrage n'est-il jamais tiré qu'à un petit nombre d'exem-
plaires et, comme les planches subsistent, on continue
de l'imprimer au fur et à mesure des besoins ; mais
ces planches, sujettes à être gâtées ou détruites par
l'humidité, le feu, les mites, ne restent pas longtemps
au complet ; habituellement, au bout de quelques dizaines
d'années, l'ouvrage ne peut plus être imprimé, à moins
d'en graver à nouveau une partie plus ou moins impor-
INTBODUCrnON. Ltt
tante ; et les livres pour lesquels on se décide à faire
ce travail, forment une petite minorité. Pour ceux qui
sont imprimés par la Bibliothèque Eoyale et les
diverses administrations, les choses se passent à peu
près de même : on ne tire d'exemplaires que ce
qu'il en faut pour les besoins du service et pour
les dons que fait le Eoi, les planches sont gardées
en magasin ; cinquante ans après, elles sont pourries.
Pour les éditions en caractères mobiles, il n'existe,
bien entendu, que les exemplaires imprimés à l'ori-
gine. Le livre coréen de valeur est donc une rareté
dès le jour oii il paraît ; on parle d'éditions de
neuf exemplaires, de vingt exemplaires ; avec l'impos-
sibilité de le réimprimer qui arrive bien vite, avec
l'action du temps et le manque de soin, non moins
destructeur, il ne tarde pas à devenir presque unique
ou même introuvable : c'est ainsi que du Moun hen
pi koy qui date de 1770, il subsiste quatre exem-
plaires à la Bibliothèque Royale et deux seulement
ont passé dans les librairies depuis une dizaine d'an-
nées, ils ont été achetés par des Européens. Quant
aux livres communs, ils sont imprimés à profusion, tel
petit volume bouddhique, de quatorze feuillets (n? 2648)
a été tiré à deux mille exemplaires ; mais les planches
et les volumes mêmes sont encore plus exposés que ceux
LX INTRODUCTION,
des ouvrages plus chers : rédition s'épuise, les volumes
s'égarent, et on ne les fait parfois graver de nouveau
qu'après bien des années ^^^
Les impressions en caractères vulgaires peuvent
se ramener à trois types : les éditions communes de
romans et recueils de chansons sorit grossièrement
gravées sur planches, imprimées sur mauvais papier, elles
se rencontrent partout et le bas peuple, ainsi que les
femmes, fait ses délices de cette lecture ; le caractère
employé est un coréen à peu près carré, ayant ce-
pendant quelques Ugatures cursives ; les hvres de ce
genre sont tous de notre siècle. Les rares ouvrages
imprimés en coréen par ordre royal ont presque tous
un texte chinois, dont le coréen n'est que la traduction
et l'explication ; les caractères coréens sont réguliers,
avec les pleins bien accentués, mais d'aspect fort lourd ;
chaque groupe coréen, correspondant à une syllabe,
occupe le même espace qu'un caractère chinois : je citerai
comme exemples le Sam hang hàing ail to (n? 253),
imprimé en 1484: en caractères mobiles, le En hai Mai
1. Tout ce paragraphe ne s'applique qu'à Tétat actuel des choses :
j'ai lieu de croire qu'au XVI? siècle, la librairie était plus florissante
qu'aujourd'hui ; mais trouvant les renseignements sur l'époque anté-
rieure dans un ouvrage que je viens d'acquérir, le Ko «a ichoai yo (n?
2105), je suis forcé de les renvoyer à un supplément.
INTRODUCTION. LXI
San tjip yo (n? 2506), gravé en 1506, le Sam oun syeng
haut (nS 66), gravé en 1751 ; ces ouvrages sont imprimés
sur beau papier, les deux premiers de format in-folio.
iTnfin la Mission Catholique de Séoul, a imprimé récem-
ment des ouvrages de religion en caractères vulgaires;
ce sont des volumes de petit format, d*aspect soigné,
les plus anciens sont d'un type de caractères un peu
cursif, ils étaient gravés sur planches ; depuis une dizaine
d'années, la Mission se sert de caractères mobiles de
forme réguhère.
Dans un pays où l'imprimerie est usitée depuis
aussi longtemps, le rôle du manuscrit a été tout différent
de ce qu'il a été en Europe. La planche gravée exige
une première mise de fonds plus considérable que le
pinceau et l'encrier du copiste, mais elle permet de
reproduire l'ouvrage, sinon indéfiniment, du moins à
un grand nombre d'exemplaires ; de plus, le travail
de l'imprimeur est plus simple et moins payé que
celui du scribe ; l'art de la copie des ouvrages ne
saurait donc prendre beaucoup de développement à côté
de l'imprimerie. En Chine, par exemple, où la main
d'œùvre du graveur coûte fort bon marché, où le papier
se vend peu de chose, le manuscrit existe à peine ; au
Japon, où l'imprimerie n'a pris un grand développement
LXn INTBODUCnDN.
qua partir de la fin du XVI? siècle, le manuscrit
est déjà bien moins rare. En Corée, il se rencontre
fréquemment, malgré Tancienneté de l'imprimerie et
le haut degré de perfection où elle a atteint : c'est
que, comme je l'ai dit, le livre sérieux imprimé est
toujours resté d'un prix très élevé ; pour la majeure
partie de la population, même lettrée, il est demeuré
rare. La copie se vend encore plus clier, il est vrai,
mais chacun peut faire celle qu'il désire, car le temps
ne coûte rien ; le noble, sans déroger, occupe ses
loisirs à faire des copies, " serait-ce même pour les
vendre, alors que le travail manuel lui est interdit
par la coutume ; le magistrat • emploie à faire des
copies quelques clercs de son yamen, sans leur donner
de salaire spécial, tandis qu'il lui faudrait engager des
ouvriers pour faire graver et imprimer l'ouvrage dont
il désire posséder un exemplaire, ou la collection de
ses œuvres, dont il veut faire présent à un ami.
Les manuscrits coréens varient de l'in-folio au
petit in-octavo ; ils sont sur un papier semblable à
celui des imprimés, parfois tout blanc, parfois avec
encadrement et filets verticaux, ces ornements sont
ajoutés à l'avance sur chaque feuille au moyen d'une
planche gravée ; la reliure est la même que celle des
autres ouvrages. L'écriture est très variable, tantôt
y
nrrBODuorioN. Lxm
peu soignée et pleine d'abréviations, tantôt d'une
élégance remarquable et ressemblant aux plus belles
impressions : je citerai comme exemple les superbes
vdumes du Tcham pong hong y ou ho (nS 714), qui
sont dans la Collection Varat. Parmi les manuscrits,
on rencontre des œuvres diverses de personnages d'une
petite notoriété, "n'ayant pas eu les honneurs de l'im-
pression ; des ouvrages administratife, qui sont souvent
des copies ou des recueils, faits par des fonctionnaires
pour leur usage personnel ^^^ ; des traités géographiques,
comme le Tong houh ti ri hai (n? 2231), en coréen ;
des romans, en chinois ou en coréen ; des ouvrages
historiques, relatifs, pour la plupart, à la dynastie
régnante, tels que le Tjyo y a hoi htong (n? 1876), le-
Tjyo y a tjeup yo (n? 1877), le Tong houh heui sa
(n? 1884), le Tjyeng tjong tjyo heui sa (n? 1885), le
Ban tchyo (nS 1886).
Je ne dois pas manquer de citer deux manuscrits
anciens qui ne sont plus des copies bien faites, mais
des œuvres d'art ; l'un de 1446 se trouve dans la
Collection Varat, il était renfermé dans l'intérieur d'une
statue bouddhique, l'autre est au Musée Britannique ;
ce sont un volume du Mahâvaipulya pûmabuddha
1. Par example le Paik hen yo ram, nî 1467 ; le Tai myeng ryotU,
vi 1777 ; le Eun tai pyen ko, n? 1517 ; le Syaul i, n? 1518,
*i
LXIV INTRODUCTION.
sûtra prasannârtha sûtra (n? 2684, II) et un volume
du Buddhàvatamsaka mahavaipulya sûtra (nS 2635, V) :
œs deux manuscrits sont en forme de paravent, sur un
papier très épais, recouvert uniformément d'une peinture
bleu sombre ; les caractères d'une belle écriture, les
miniatures très finies sont exécutés en or.
Les manuscrits qui sont à la Bibliothèque Na-
tionale depuis l'expédition de l'Amiral Eoze, sont non
moins intéressants : ce ne sont pas des ouvrages destinés
à la publication, mais les comptes rendus détaillés et
ornés de dessins en couleurs, de diverses cérémonies
qui ont eu lieu au Palais ; la calligraphie et l'exécu-
tion des dessins sont inégales, mais, presque partout,
•très soignées : la beauté du papier qui est d'une qualité
tout à fait supérieure, le format grand in-folio, la
couverture en soie verte brochée, le dos soutenu par
une baguette plate en bois et maintenu par une
armature de cuivre ciselé, en font des ouvrages extrême-
ment curieux.
Dans un assez grand nombre de livres : le texte
est accompagné de figures exphcatives, ainsi dans le
Syeng hah aip to tjap tjà (n? 284), dans les ouvrages
astronomiques, mathématiques, mihtaires, médicaux^*^;
1. Voir surtout les n? 2494 et 2495.
INTRODUCTION, LXV
ces planches sont dessinées au trait, d'une^ façon aussi
simple que possible, ce sont presque des figures
schématiques et elles n'ont aucune prétention artistique.
Les ouvrages, manuscrits ou imprimés, relatifs aux
rites "^ renferment de nombreuses gravures du même
genre, qui représentent les cort^es, les vêtements, les
instruments de toutes sortes employés dans les céré-
monies ; elles sont parfois très indistinctes à cause de
Tusure des planches, parfois au contraire d'une impres-
sion nette et d'un dessin ferme ; dans celles qui
représentent des danses, les mouvements et les plis
des vêtements sont assez bien saisis, mais la perspective
est presque nulle et les personnages sont simplement
juxtaposés. Quelques-uns de ces ouvrages contiennent
aussi des dessins de fêtes célébrées dans le Palais, de
temples, de portes monumentales : ces dessins sont
toujours d'une précision très sèche à cause de l'absence
des ombres, mais la perspective est observée exacte-
ment ; le point de vue est placé très haut et l'eJSet
est analogue à celui de beaucoup de dessins européens
du Moyen- Age. Les scènes de la vie de Confucius
1. 0 ryei eut (nî 1047) ; Sang ryei po hpyen (n? 1316) ; Hoa
$yeng ïïyeng yek eut houei (n; 1299) ; Tjin tjyaJc tjyeng ryei eui kouei
(n; 1302) ; ÎJftn ichan eui hmei (n? 1305, 1306, 1307) ; Ouen hàing
tjyeng ri eui kouei (n^ 1398).
LXVI INTBODUCrrrON.
du Kouel ri tji (nS 282) et du Syeng tjyek to (n? 283),
les machines, les forteresses du Yen po to syel tjeup
yo (n? 2480) et du Tjeung po tjetih keuh rok (n? 2481),
reproduites de dessins chinois, sont loin de dépasser,
à aucun point de vue, les œuvres coréennes. Les
planches sont, naturellement» ou manuscrites ou gravées
sur bois.
m.
Ces livres, dont je viens de décrire Taspect exté-
rieur, sont ou en caractères chinois, ou en lettres
coréennes ; quelques-uns seulement contiennent un
mélange des caractères chinois avec les lettres indigènes.
Mais ce mélange est tout différent de celui que font
les Japonais des idéogrammes avec les signes de leurs
syllabaires : le coréen est mis à coté du texte chinois
soit pour le transcrire, soit pour le traduire, il sert à
expUquer un passage, à indiquer la prononciation d'un
caractère, mais la phrase en chinois se sufBit à elle-même
et le coréen n'est ajouté qu'à titre de secours pour
le lecteur peu lettré ; ce système est celui qui est
suivi dans presque tous les dictionnaires, dans un bon
INTRODUCTION. LXVH
nombre d'ouvrages sur les langues étrangères, la méde-
cine, Tastrologie, dans quelques éditions des classiques,
dans certains livres bouddhiques et taoïstes. L'emploi
simultané des deux sortes de caractères concourant à
former une seule et même phrase, où les lettres
coréennes sont réservées pour les particules grammati-
cales, n'existe, à ma connaissance, que dans un recueil
manuscrit de chansons, le Ka kok ouen ryou (n? 424).
Les caractères chinois sont presque toujours usités en
Corée sous la forme correcte ; toutefois, dans des
volumes tels que le You sye hpil tji (n? 43), le Sye
tjyen tai moun (n? 187), dans certaines pièces oJËcielles,
un sinologue remarquera des caractères employés de
façon inexplicable, et d'autres caractères qui n'ont
rien des lettres coréennes et qui ne sont pas non
plus chinois. Un bref examen des livres coréens nous
conduit donc à rechercher quelle part ont, dans l'écriture,
ces trois sortes de caractères, coréens, chinois propre-
ment dits et semi-chinois, et d'abord quelle en est
l'origine.
Les documents sont peu nombreux relativement
à l'introduction et à l'emploi des caractères chinois en
Corée : cependant le Sam Jcouh sa heui (n? 1835),
ouvrage écrit en chinois au XI? siècle, cite quelques
LXyni INTRODUCTION.
faits intéressants, qui montrent tout d'abord que l'his-
toire de l'écriture chinoise a été différente dans les
divers États qui se divisaient alors la péninsule. Le
Ko kou rye, situé dans la Corée du nord-ouest, paraît
s'être étendu, à certaines époques sur une notable
partie de ce qui est aujourd'hui la Mantchourie ; par
sa position même, il avait, avec les royaumes de la
Chine du nord, des rapports ou de commerce ou de
guerre ; c'est aussi sur le territoire du Ko kou rye
que les légendes et l'histoire fixent l'emplacement des
états de Tan kouuj de ^eui tja^ de O^ii man^^^ ; or
les deux derniers étaient des réfugiés chinois ; c'est
donc là qu'a dû apparaître pour la première fois la
civilisation, tout au moins la forme chinoise de la
civilisation. En effet, le Sam Jcouh sa heui note qu'en
l'an 600, onzième année du Roi Yeng yang, ce prince
ordonna à Ri Moun tjin^ docteur du Collège des
Lettrés, de résumer les anciennes histoires du pays ;
Bi Moun tjin en fit un ouvrage en cinq volumes.
Le Sam Jcouh ajoute les paroles suivantes : "Dès
"l'origine du royaume, on avait commencé à se servir
"des caractères et, à cette époque, il existait cent
" volumes de mémoires écrits par diverses personnes ;
1. ttfi;âKiF;»i«.
lOTBODUCTION. LXIX
" on les appelait ryou heui (choses écrites pour rester).
" Arrivé à cette époque, on en fixa le texte^^V
L'antiquité d'un usage, au moins restreint, des carac-
tères chinois dans ce pays est encore appuyée par le
fait qu'à partir de Htai tjo^\ qui monta sur le trône
en 53 de l'ère chrétienne, les noms des rois sont tous
explicables en chinois : jusque vers la fin du IV? siècle,
l'expression chinoise employée est à la fois le nom
du souverain et celui de la localité où était situé son
tombeau ; par la «suite, les désignations adoptées sont
plutôt bouddhiques. C'est en 372, deuxième année du
Koi Syo syou rim, que la nouvelle religion fut introduite
dans le Ko kou rye où elle amena une recrudescence
des études chinoises ; des livres bouddhiques furent
apportés et le Roi établit une école nommée Htai
hah^ pour y instruire les jeunes gens^^^
Pour le royaume de Pâik tjyei, situé au sud du
Ko kou rye, sur la côte occidentale de la Corée, le
Sam houh sa heui se borne à rapporter, d'après des
& m ^ iSam hmk m keui, liv. 20).
E9 # ft M ^ ^ (.Sam kouk m keui, liv. 18).
LXX INTRODUCTION.
documents plus anciens, que, sous le règne de Keun
syo ko (346 à 375), on commença à se servir de
. récriture pour noter les faits qui se produisaient^*^:
s'agit-il là seulement de l'origine des annales écrites?
et ne serait^il pas bien invraisemblable qu'un royaume
possédant l'art de l'écriture, eût existé plus de trois
siècles et demi, sans que personne eut eu l'idée d'écrire
le récit des événements importants ? Je serais, pour
ma part, tenté de croire que l'écriture y était ignorée
jusqu'à cette époque et qu'elle a ^été apportée par les
missionnaires bouddhiques qui pénétrèrent alors dans
toute la péninsule^^^ Ce n'est qu'une centaine d'années
plus tard que les noms des rois du Pàik tjyei cessent
d'être de simples transcriptions privées de sens en
chinois et prennent l'aspect de noms de temple ; d'ail-
leurs les noms des particuliers, dans le Pàik tjyei
comme dans le Ko kou rye, restèrent presque tous,
jusqu'à l'absorption de ces états par le Sin ra, de
pures et simples transcriptions.
D est vrai que les vieux livres historiques japonais ^^^
4È* {Sam kouk sa keui, liv. 24).
2. Le bonze Mârânanda, 0 f^fUJt PË» vint en 384 dans le Paik
tjyei.
3« B 4>^ |2> Ni hon gi.
INTROBUCTTON. LXXI
font venir au Japon, en 285, le lettré Wa ni^^^ qui
était originaire du Pâik tjyei et qui apporta avec lui
le Loen yu et le Tshien tseu oen ; ce fait a été •
accepté par la plupart des savants européens. Mais M.
Aston ^^^ a établi combien les vieilles annales japonaises
sont peu dignes de foi ; en particulier, il a montré
que toute une période des relations entre le Pàik tjyei
et le Japon a été interpolée par les anciens auteurs
japonais, de façon à combler les vides de la chronologie
demi-fabuleuse qu'ils trouvaient dans les traditions ;
se rencontrant sur ce point avec le savant japonais
Moto ori^% M. Aston rapproche de cent vingt ans, ou
deux cycles, les événements de cette époque : Tintro-
duction des caractères chinois au Japon aurait donc
eu lieu au commencement du V? siècle et cette date
coïncide fort bien avec celle de l'emploi de l'écriture
dans le Pâik tjyei. Quant au nom du Tshien tseu
oen cité à cette époque, il ne fait pas difficulté, puisque
cet ouvrage semble avoir eu une première rédaction,
avant celle du VI? siècle qui est venue jusqu'à nous.
Le Sin ra, occupant le sud-est de la péninsule,
était plus éloigné de la Chine que ses deux voisins ;
1. 3Et:.
2. Early japanese bistorj ; cf. Liste des Références.
3 *^.
LXXn INTRODUCrnON.
il s'ouvrait vers les régions orientales encore barbares.
Il est donc assez étonnant de lire, dans le Sam houk sa
heui^ que le roi Tou W, en la neuvième année de son .
règne, 32 de l'ère chrétienne, donna aux habitants des
six cantons de son royaume des noms de famille
chinois, ceux de M, Tchoij Son^ Tjyeng, Pâi et SyeV^^ ;
les trois familles royales étaient appelées Pak, Syeh et
Kim^\ Si l'exactitude de ces assertions était prouvée,
on pourrait en conclure à la connaissance des caractères
chinois par les gens du Sin ra dès cette époque
reculée : on ne manquerait pas d'apporter, comme
preuve à l'appui, l'histoire de ces Chinois qui seraient
venus au pays des Tjin ou H^'tn kan^^^ pour fuir la
tyrannie de l'empereur CTii des Tshi/n^*^ et qui auraient
donné au pays oii ils débarquaient, le nom même de
la dynastie qui les chassait de leur patrie : les auteurs
chinois ont, en effet, rapproché les deux noms. On
citerait aussi les réfugiés venus de la Corée du nord,
des états de Keui tjà^ donc Chinois d'origine, que men-
tionnent les premières lignes du Sam houh sa keui.
Mais tout cela est le terrain mouvant de la légende
1. fllaMeP4^A^*iîfe7^«:2:«(5ll»«....
^ H^ ^ ^ (JSam kouh «a keui, liv. 1),
3- M ! M ^ ! pliis tard royaume de Sin rit.
4. 3îf *& ^ (221-209).
INTRODUCfnOK. LXXIII
et, en fait, si Ton parcourt le Sam kotik même, ce n'est
pas avant la fin du VI? siècle que Ton commence à
trouver des personnages à noms chinois ; jusque-là,
tous les noms employés ont l'apparence manifeste de
mots transcrits d'une langue étrangère ; de même tous
les vieux noms coréens que l'on rencontre dans les
annales japonaises, n'ont quoi que ce soit de chinois.
Les trois noms royaux, Pak^ Syek et Kim^ se trouvent,
il est vrai, dès le commencement du VI? siècle ; mais
les explications du Sam kouk au sujet de ces noms
indiquent justement l'emploi d'un caractère chinois à
la place d'un mot indigène, auquel il ressemble par le
son, tout au moins dans deux cas sur les trois. De
plus, quelle est la valeur documentaire du Sam kouk
sa keui pour cette période antique : c'est une question
que j'examinerai plus loin.
Enfiin, quand même les noms de famille en ques-
tion auraient été en usage dès l'origine du royaume,
il n'en résulterait pas que les caractères chinois eussent
été dès lors employés dans le pays : si l'on admettait,
en effet, conmie exact le fait d'une ancienne immigration
chinoise, il ne serait pas étonnant que les descendants
de ces fugitifs, en oubliant presque tout de la culture
de la mère-patrie et, avec le reste, l'habitude de l'écriture,
çussent conservé les coutumes les plus simples de
I
LXXIV INTRODUCTION.
cette civilisation, avant tout leurs propres noms de
famille, et même une tradition des signes mystérieux
qui les représentaient. Mais cela n'est qu'une hypothèse,
et le fait qui ressort de la lecture du Sam kouk^ c'est
que jusqu'à la seconde moitié du VIS siècle, ces noms
n'étaient pas usités.
Si nous examinons maintenant les noms propres
4
des rois de Sin ra, nous constatons que, jusqu'au roi
SU syeng qui monta sur le trône en 402, ils sont
transcrits d'une langue étrangère ; si le nom même de
SU syeng a une apparence chinoise^*^, celui de son succes-
seur Noul tji (417-458) a deux orthographes et semble
bien être encore une transcription du coréen ^^^ ; Tjà pu
qui régna ensuite (458-479), pourrait avoir pris son
nom aux hvres bouddhiques ^% mais des deux désigna-
tions du roi suivant (479-500), l'une au moins. Pi
tchye^ n'a rien de chinois ^^^ A partir de là, les
expressions employées pour désigner les rois sont
facilement exphcables et ressemblent à des noms de
temple chinois.
C'est le roi Tji tjeung, en 503, qui abandonna
le premier son titre coréen de ma rip kan pour le
2. nifiou »^. 4 W:||.
INTRODUCTION. LXXV
titre chinois de oang^^\ En même temps, les grands
fonctionnaires lui demandèrent de fixer définitivement
le nom du royaume : jusque-là, on l'avait appelé Sa ra^
jSà rOf Sin ra ; ils furent d'avis qu'on s'en tînt à la
dernière appellation, faisant observer que sin, nouveau,
indique la vertu toujours renouvelée et que ra signifie
reunir les contrées des quatre points cardinaux ^^^
Quant aux raisons données pour l'adoption du titre
de oang, elles sont tirées de l'emploi des mots oang,
roi, et tyei, empereur, dans les histoires chinoises et
témoignent d'une connaissance sérieuse de la langue du
pays voisin. Il est bien difiâcile de prendre au pied
de la lettre l'assertion que, pendant plus de cinq cents
ans, le royaume n'avait pas eu de nom fixé ; d'ailleurs
les mots Sa ra. Sa ro, Sin ra, très voisins phonétique-
ment, ne sont sans doute que diverses transcriptions
d'un même mot indigène ; ce qui n'était pas fixé
jusqu'alors, c'étaient les caractères employés pour trans-
crire ce mot ; le besoin d'une orthographe invariable
1. ï, roi.
mua mmmmmnaitmn^iSim'ik'K^x^n
f£ ^ {Sam kouk sa keul, liv. 4).
♦»
{
LX3CVI INTRODUCTION.
correspond à une période où la langue chinoise prend
une influence considérable et devient la langue
officielle. C'est à peu près à la même époque (517)
que le Sam houh commence à donner un assez grand
nombre de titres administratifs, qui tous sont explicables
en chinois ; auparavant, il cite peu de noms de fonctions
et d'admmistrations et ceux que Ton trouve, sont
presque tous transcrits du coréen.
L'introduction du bouddhisme paraît remonter
au milieu du VS siècle, le bonze Meuh ho tjà^^^ étant
venu du Ko kou rye au Sin ra, sous le règne du roi
Noul tji (417-4:58), et le bonze A to^^^ avec ses
disciples s'étant étabh dans le royaume sous le règne
de Pi tchye (479-^500). Mais le Sam kouh sa heui
nous avertit que l'exactitude de ces renseignements est
contestée ; la prédication ne remonte d'une façon certaine
qu6 jusqu'à 528, quinzième année du roi Pep heung^\
La diffusion de la nouvelle religion fut rapide, celle
de la langue chinoise marcha du même pas : aussi
voyons-nous, en 545, le roi Tjin heung^^^ prescrire de
e îu ^ jKig - « sp s ifc ^ £ B* ^î M it(- 1^ ^ S)»
lAl H ^ ^ H A jfl: 2^ {Sam. kmk m kmi, liv. 4).
4. mnï:^^ikA: n ^'^mm^M^m^mum
INTRODUCTION. LXXVH
rédiger d&ormais Thistoire du royaume. Ce n'est
qu'un peu plus tard que fut fondé le Collège des
Lettrés ^^^ imitation de la Chine ; c'est vers la même
époque qu'on trouve mention de gens du Sin ra versés
dans la langue chinoise, tels que Kim Tchyoun tchyott^\
ainsi que son fils Kim In nioun^^K
Ainsi, tandis que •le développement des études
chinoises remonte pour le Ko kou rye à la fin du
IV? siècle et que vers la même époque les caractères
furent introduits dans le Pàik tjyei, le royaume de
Sin ra ne paraît avoir profité de ce progrès de
civilisation que plus tard, après le Japon, dans le
cours du Vil siècle.
Maintenant, jusqu'à qud point sont exacts les
faits que j'ai cités et qui sont tous tirés du Sam kouh
sa keui ? c'est-à-dire quelle est la valeur documentaire
de cet ouvrage ? 11 a été composé par un grand
fonctionnaire de la Cour des rois de Ko rye, Kim Pou
liv. 4).
liv. 8).
2. ^ ^ %^ ; il régna de 654 à 661 et est connu sous le nom
de Htai tjong, -j^^^.
LXXVin INTRODUCTION.
Sik^^^ qui vivait à la fin du XI? siècle et au commence-
ment du XICi deux siècles et demi après la disparition
du dernier des trois royaumes dont il écrivait Thistoire,
à une époque oîi la monarchie de Ko rye avait déjà
beaucoup emprunté à la Chine des Sofig : les anciennes
langues et les anciennes institutions étaient oubliées ou
n'étaient plus comprises, encore plus à cause du mépris
des lettrés de l'école chinoise pour leurs ancêtres
barbares que par suite de Topposition entre le Ko rye,
monarchie septentrionale et militaire, et le 8m ra,
royaume du sud, le dernier anéanti des Etats Han^^^ ;
les tribus du Ka ya^^\ les royaumes de Pâik tjyei
et de Ko kou rye, absorbés par le Sin ra au VI? et
au Vllt siècles, étaient encore bien plus oubliés. Ces
diverses circonstances étaient peu favorables à la com-
position d'une histoire exacte et impartiale ; cependant,
il ne faut pas perdre de vue que le Sam kouh sa keui
est le plus ancien ouvrage coréen existant aujourd'hui
sur l'histoire de Corée ; l'authenticité^*^ n'en a jamais
2. $1.
3. OP fW ; État situé entre lu Si a ra, le Pâik tjyei et la mer.
4. Le Sam kouk sa keui est à présent un ouvrage fort rare.
L'édition que j'ai consultée, semble imprimée au moyen de types
mobiles ; un assez grand nombre de caractères ont, en effet, une
position oblique, qui pourrait s'expliquer, comme je l'ai dit en parlant
des impressions, par un déplacement du type après la composition ;
INTBODUCrnON. TiXTCTX
été contestée, le style très simple porte des marques
d'antiquité et de bonne foi, le plan de l'ouvrage est très
clair et tout à fait imité de celui des Mémoires his-
toriques de Seu ma Tshien^^\
De plus, ce livre ayant été composé par ordre
royal, Kim Pou sih a dû avoir à sa disposition tous
les documents alors existants et aujourd'hui disparus ;
il en mdique quelques-uns, sans en donner nulle part
une liste complète, et, comme il n'a pas inséré dans
son ouvrage quelques chapitres d'histoire littéraire, s'écar-
tant en cela des exemples chinois, nous n'avons sur
d'autre part, la postface parle de la gravure des planches d'impression :
cette difficulté pourrait être levée, en admettant que mon édition est
une reproduction exacte, sans date et sans indication d'aucune sorte,
faite au moyen de caractères mobiles, d'une ancienne édition gravée.
La date de la gravure n'est pas non plus donnée clairement, mais
les titres des fonctionnaires qui s'en sont occupés, permet de la fixer
à 1394 ou 1454.
D'ailleurs, la première édition du Sam kouk était à cette époque
perdue depuis longtemps, et c'est d'après une copie manuscrite retrouvée
dans la province de Kyeng eyang, J| ^| qu'ont été gravées les planches
nouvelles : cette copie était incomplète sur quelques points, puisque,
dans plusieurs livres, on trouve des lignes inachevées, où le sens est
interrompu; vraisemblablement, l'ouvrage était précédé d'une dédicace,
d'une préface, d'un avertissement qui n'ont pas été conservés.
lia Bibliothèque de Tokyo possède une copie manuscrite du Sam
kouk, faite d'après un exemplaire manuscrit qui se trouve à l'École
Normale de cette ville ; cette copie présente d'assez nombreuses lacunes
qui n'existent pas dans mon exemplaire ; je n'ai pu savoir quelle est
l'origine de la copie de l'École Normale,
LXXX INTBODIJCIIÛN.
rancienne littérature que des indications fragmentaires
et peu nombreuses. Du moins, savons-nous que Kim
Fou sih l'a consultée, ainsi que les archives et les
autres documents, et constatons-nous que son livre est
d'accord, dans l'ensemble, avec les histoires chinoises et
avec quelques anciens ouvrages coréens d'une époque
postérieure, assez reculée toutefois pour être tirfe des
mêmes sources. Quel était donc le degré d'exactitude
des documents qu'a eus Kim Pou sih ? Livres ou
archives d'un genre quelconque, si ceux qui concernent
le Ko kou rye semblent dater indirectement des origines
mêmes de ce royaume, ils ne sauraient remonter plus
loin que la fin du IVS siècle pour le Pâik tjyei et que
le conunencement du VIS pour le Sin ra : car, c'est
à cette double époque que l'écriture chinoise s'est
introduite et développée dans la Corée du sud, comme
je l'ai montré plus haut et comme Ma Toan Un^^^
rindique ; et nulle part il n'existe de trace ou de
mention d'une écriture employée auparavant. Donc
toute l'histoire plus ancienne repose sur de simples
traditions orales, forcément incertaines : par là s'expli-
quent et les points douteux, et les faits miraculeux, et
la pauvreté des renseignements pour les quatre ou einq
INTRODUCTION. LXXXI
premiers siècles de Thistoire coréenne. Les caractères
cycliques des années, que Ton trouve dès le com-
mencement du Sam houky ont fort bien pu être
appliqués après coup, comme cela a eu lieu pour la
primitive histoire de la Chine et du Japon ; les phéno-
mènes astronomiques, qui sont notés, pourraient foumir
une vérification : M. Aston a essayé de ce procédé
sans résultat.
Mais le fait dont je m'occupe en ce moment,
rintroduction de récriture, marque précisément la limite
entre la tradition orale et Tliistoire écrite, cela d'autant
plus exactement que la langue chinoise, dès longtemps
formée, capable d'exprimer toutes les idées, est apportée
par l'écriture même ; bien peu de temps s'écoule donc
avant que l'art, inconnu jusque-là des Coréens, soit
appliqué à noter les événements ; les annales du Pàik
tjyei datent de l'introduction même du bouddhisme
dans la péninsule, celles du Sin ra cominœcement
dix-sept ans après la première prédication certaine de
la religion hindoue dans ce royaume. Les faits rapportés
par le Sam kouh au sujet de la première transplantation
des caractères sont donc dignes de confiance, au même
titre que tous les événements postérieurs et sans être
attemts par les doutes que j'ai formulés relativement à
lliistoirQ ancienne de la Corée*
LXXXn INTRODUCTION.
Ce qui a d'abord été apporté par les moines boud-
dhistes, ce sont les livres de leur religion ; puis sont venus
les livres classiques de la Chine, diverses œuvres histori-
que, des ouvrages d'astronomie, d'astrologie, de médecine,
quelques volumes taoïstes. Les indications que j'ai trouvées
tant chez Ma Toan Un que chez les auteurs coréens,
au sujet des livres apportés de Chine, se trouvent dans
la présente Bibliographie aux places assignées par la
nature des œuvres auxquelles elles se rapportent. Ce
sont ces ouvrages qui ont été étudiés des Coréens,
spécialement dans les Collèges de Lettrés fondés par
les différents Hois de la péninsule ; ils étaient aussi
dans les mains des hoa rang^^\ ces jeunes gens choisis
par les rois de Sin ra pour leur intelligence et leur
bonne grâce, élevés dans le Palais, instruits dans tous
les exercices du corps, dans toutes les élégances de
l'esprit et appelés ensuite aux plus hautes fonctions ;
ces ouvrages encore ont fait l'objet des examens fondés
dans le Sin ra à la fin du VUE siècle. Les fils des
plus grandes familles s'appliquaient avec ardeur aux
études chinoises ; dès 640, des Coréens allaient étudier
en Chine ; les hommes d'état les plus célèbres du Sin
ra, tels que Kim Heum oun% Kim Ton sin^^^ et
1. ^ËO- 2. i^iftai. 3. 4^jg|^.
INTRODUCnON. LXXXHÎ
Kini în moun^^\ le dernier, fils de roi, étaient renommés
pour rétendue de leurs connaissances littéraires.
Non contents d'étudier les livres étrangers, les
Coréens s'exerçaient à écrire dans la langue de leurs
instituteurs : le Moun hen pi ho cite une phrase rédigée
en chinois, qui est tirée des annales du royaume de
Ka rak^\ sans indiquer d'aïQeurs si la citation est
puisée directement à ces annales, ce qui semble peu
vraisemblable, ou si elle était rapportée dans un autre
ouvrage ; quoi qu'il en soit, ce royaume s'étant soumis
au Sin ra en 532, il en résulterait que, dès avant
cette date, il existait des Coréens du sud capables
d'écrire en chinois. Les passages que le Sam houhy
tire des annales des trois royaumes et de quelques
autres anciens mémoriaux, les textes de décrets et de
suppliques qu'il rapporte, sont dans la même langue ;
un I peu plus tard, c'est encore en chinois que le roi de
Sin ra correspond avec les gouvemeurs envoyés par
les TiMng'\ Il n'y a pas de différence sensible entre
le style employé par les Coréens et celui des Chinois
de la même époque ; peut-être, à l'origine, des Chinois
ont-ils été engagés comme secrétaires officiels dans la
2* 21 f&f autre uom du Ka ya, ({jp ^(.
• 3. ^.
LXXXIV INTRODUCTION.
penmsule, ainsi qu'il semble avoir été fait fréquemment
par les peuplades tartares du nord de la Chine ; peut-
être récrivain coréen se contentait-il de découj^er des
phrases dans les livres chinois et de les ajouter bout
à bout : les Japonais de l'antiquité ont été fort experts
dans cette sorte de mosaïque, M. Satow dit qu'ils
arrivaient à traiter des sujets purement indigènes sans
employer une phrase qui ne sorfât des ouvrages de la
Chine ^*\ Il né serait pas impossible que ce fût à des
faits de ce genre que se rapportât la tradition qui fait
de Tchoi Tchi ouen^^^ le premier Coréen ayant écrit
en langue chinoise et que, jusqu'à lui, on se fût borné
à rapprocher des phrases toutes faites prises dans les
auteurs.
En même temps, les Coréens se servaient des
caractères chmois pour transcrire les sons de* leur
langue, noms propres et titres des fonctions ; cet usage
phonétique est d'aïQeurs parfaitement conforme aux
habitudes chinoises et les Chinois n'ont jamais, natu-
rellement, employé d'autre système pour rendre la
prononciation des mots étrangers. Mais, allant moins
loin dans ce sens que leurs voisins de l'est, les Coréens
1. Translitération of the Japancse syllabary ; cf. Transactions
of the Asiatic Society of Japan, vol. VIT, p. 227.
2. UWi^l Tchoi Tchi ouen vivait à la fin du IXl siècle. .
INTBODUCTnON. LXXXV
n'ont jamais eu de syllabaire ni d'alphabet tire des
idéogrammes, du moins il n'en existe aucune trace ; et
jusqu'à la fin du VII? siècle, il n'ont rien écrit de la
langue indigène, sauf des noms propres et des titres.
En 692, le lettré Syel Tchong " réussit à expliquer le
" sens des neuf hing en langue vulgaire pour Tenseigne-
"ment de ses élèves ^'^"; tels sont les termes employés
par le Moun hen pi ho^ au livre 83. Le Smn houh
sa keuù dans la biographie de Syel Tchong^ s'exprime
différemment et dit que Syel Tchong " prit 'soin de lire
à haute voix les neuf king à l'aide de la langue
vulgaire pour l'enseignement de ses élèves ; jusqu'à
présent,*les étudiants suivent son exemple ^^^". Enfin
la préface de Tjyeng Bin tji^^^ pour le JE tjyei hotm
min tjyeng emn^^\ s'exprime ainsi : " Autrefois, Syel
" Tchong, du royaume de Sin ra, créa l'écriture ri tok^^\
" qui est usitée jusqu'aujourd'hui dans les yamens et
" parmi le peuple. Mais elle se compose uniquement
" de caractères empruntés au chinois, qui sont durs
lE H f II ^ ^ ^ {Moun hen pi ko, liv. 83).
2.^si:fjnm:fL&mm^^m^^^^.Z{Samk<mk
M keui, liv. 46).
4. Ouvrage de 1446, n® 47.
5. ProDODciatiou usueUe : ni do pour ri do.
ce
«
C(
«
ce
LXXXVI INTBODUCriOK.
" (pour le style), dont le sens est étroit et dont Tusage,
de plus, est inélégant et mal établi ; ils ne peuvent
pas rendre la dix-millième partie du langage ^^^'\ La
tradition coréenne moderne est tout à fait œnforme aux
assertions de Tjyeng Bin tji.
A la place des termes kài euf^^ "expliquer le sens'',
qui se trouvent dans le Moun hen pi ho et sont très
clairs, le Sam houk donne le mot toh^^^ qui veut dire
"étudier, lire à haute voix"; à part cette différence
de verbe, la partie importante est la même dans les
deux phrases : il semble probable que les auteurs de
l'ouvrage récent ont copié .l'ouvrage ancien et ont
substitué au mot "lire à haute voix" les mots*" expliquer
"le sens" qui arrondissent mieux la période. Cette
correction n'est pas heureuse : " expliquer le sens "
paraît indiquer une traduction ou un commentaire :
mais une traduction écrite n'est pas possible, la langue
coréenne étant jusque-là simplement parlée, et une
explication orale n'aurait pas mérité à Syel Tcliong une
mention aussi spéciale, puisqu'aussi bien les classiques
1. ^ffJiP)»i&l^ïe'S['&;iïl^KS4^ff;&«!l^<S
^M ^ ]^i& i^M #m i^ Fg fi^M^ Mit? iS;t rs AiJ
^ âÊ 3É K j5| ~ ^ (J/b«n hen pi ko, liv. 51).
2. jWH.
3. m-
INTBODUCnON. LXXXVII
chinois étaient étudiés depuis longtemps en Corée et
que d'ailleurs Texplication aurait disparu avec le com-
mentateur. La portée du mot " lire à haute voix " est
bien différente, et Ton va voir ce qu'est cette lecture,
comment elle est conforme à la pratique actuelle des
lettrés coréens et comment elle s'explique par la nature
des caractères ni do, tels qu'ils sont décrits dans la
préface de Tjyeng Bin tji et tek qu'ils sont encore usités.
En laissant même de côté la différence de la
prononciation des caractères en Chine, au Japon et en
Corée, la lecture d'un même texte chinois dans les trois
pays est essentiellement différente : le Chinois énonce
le son de chaque caractère à mesure qu'il se présente
et ne prononce aucun son qui ne soit dans le texte ;
le Japonais ajoute au texte des terminaisons nombreuses
qui ne sont pas écrites, substitue à des sons chinois des
mots purement japonais et renverse fréquemment l'ordre
des mots pour le rendre conforme à la construction
de sa propre langue. Le Coréen ht les caractères tels
qu'ils s'oflfrent à lui, leur donnant une prononciation
assez voisine de la prononciation chinoise pour qu'ils
soient reconnaissables à une oreille un peu exercée ;
mais il ponctue cette lecture de syllabes isolées ou
réunies par deux, trois, quatre et qui ne sont nullement
dans le texte. Ces syllabes, qui correspondent à unç
LXXXVm INTRODUCTION.
partie des terminaisons insérées par le Japonais, sont
les marques de cas et les particules verbales de la
langue coréenne, elles servent de guide au lecteur coréen
pour Tintelligence d'une langue dont le génie est tout
différent du génie de sa langue maternelle. Mais dans
la plupart des cas, le texte chinois est placé dans toute
sa pureté sous les yeux du Coréen qui doit avoir déjà
une connaissance approfondie de la syntaxe chinoise
pour mettre judicieusement en place les particules
indigènes : toute erreur sur la nature de la terminaison
à employer, sur la place où elle, doit être mise, con-
stitue un contre-sens.
L'œuvre de Syel Tchong a été" de faciliter la
lecture à haute voix, et par suite Tintelligence du
chinois, en écrivant les particules coréennes telles
qu'elles sont usitées pour la lecture des textes chinois.
On trouvera, dans les notices que j'ai consacrées .au
You %ye hpil tji (n? 43) et au Sye tjyen tai moun
(nS 187), deux listes des affixes les plus importants ;
bien qu'incomplètes, ces listes suffiront à montrer que
le ni do ou ni moun^^^ note les cas, les postpositions
qui remplacent nos prépositions, les terminaisons verbales,
qui jouent à la fois le rôle de modes, de temps, de
!• 'A'ÙC.i ri moun.
iHTttOBtJOttON. LXXXIX
oonjonctions, de marques de ponctuation et de mots
honorifiques. En outre, un certain nombre d'adverbes
usuels et quelques termes habituels de la langue adminis-
trative peuvent s'écrire en ni do. La notation de Sî/el
Tchong sert ainsi pour le squelette grammatical de la
phrase, mais c'est un cadre vide, qui doit être rempli
par les caractères chinois ; il n'est pas plus possible
d'écrire toute une phrase en ni do qu'il ne serait
possible d'exprimer une idée, en latin par exemple, en
écartant toutes les racines des mots et ne conservant
que les désinences des déclinaisons et conjugaisons, avec
les prépositions et les conjonctions. Par là, s'expliquent
facilement les trois textes que j'ai cit^ et qui sont les
seuls .que je connaisse sur l'invration de Syel Tchong :
le ni doy tout en étant incapable d'exprimer la dix-
millième partie du langage, est bien, pour le Coréen peu
lettré, l'aide indispensable, de la lecture à haute voix
et de rintelhgence des textes ; il a certainement con-
tribué à la diffusion de la culture chinoise ; et par là
se justifient la reconnaissance témoignée à Syel Tchong^
les titres qu'il reçut après sa mort^*^ la place qui lui
fut donnée dans le temple de Confucius.
La plus grande partie des signes employés dans le
i*!4«#l*
XO IKTEODUCTrON.
ni moun sont des caractères chinois usuels, quelques-
uns seulement sont des abrevial^ions ou des figures
inventées ; ces caractères s'emploient seuls, ou par
groupes de deux ou trois, parfois jusqu'à sept ensemble.
Souvent des caractères ont été choisis 4)our rendre une
terminaison coréenne, parce que, dans la prononciation
chinoise, ils se rapprochent du son de cette terminaison :
on est là en présence d'une simple application de la
transcription phonétique usitée pour les mots coréens.
Quelquefois le sens des caractères chinois donne approxi-
mativement celui de la particule qu'ils traduisent : ainsi
le caractère (mi^^\ faire, affecte toujours la prononciation
hày radical du verbe faire ; 8i^^\ être, prend le son %
radical du verbe être, et il le conserve même dans des
combinaisons d'où le sens du mot être paraît absent
Souvent il n'y a aucun rapprochement à établir et les
caractères semblent avoir été choisis arbitrairement. Le
caractère etm, sous la forme complète ou sous une
forma abrégée ^% offre un emploi intéressant : il se joint
à hà pour faire hàn^ à ho pour faire hon^ à na pour
faire nàn ; il prend donc la valeur de la lettre n finale
En général, un même son a toujours la même notation,
mais il existe des exceptions.
1- iSi. 2. ^. 3. ^ ou p.
INTRODUCTION. XCI
Dans les suppliques, actes d'accusation, lettres des
clercs de yamen, Sentences rendues, les particules en
ni do sont insérées dans la phrase chinoise, à la place
qu'exige la ^taxe coréenne, parfois en caractères plus
petits que le reste du texte. Lorsque ces signes sont
employés pour guider dans la lecture des livres clas-
siques, on les met dans la marge supérieure ; je ne
connais, d'ailleurs, qu'un seul ouvrage de ce genre qui
porte les particules en ni do. Les désinences du style
classique ne' sont pas les mêmes que celles du style
des yamens ; quelques-unes se trouvent dans l'un et
dans l'autre, encore sont-elles écrites presque toujours
à l'aide de caractères différents ; les particules du
style classique sont plus courtes, plus simples, on y
fait un moins grand usage des formes honori^ques.
Ce système est, on le voit, différent de celui des
Japonais, qui ont eu bien plus fréquemment recours à la
valeur phonétique des caractères et sont arrivés, avec
leiirs syllabaires, à écrire leur langue telle qu'ils la
parlaient. L'invention de Sî/el Tchong n'a pas eu la
même fortune et elle est toujours restée insuffisante et
d'un usage peu commode ; elle a subsisté cependant
jusqu'aujourd'hui : ce que nous connaissons, en est-il
la forme primitive ou le développement ? l'édition du
C%ou king avec ni do, du n? 187, est-elle la reproduc-
zon orrBopuonoN. .
tion de la " lecture " du lettre du Sin ra ? c'est ce
que la pénurie des renseignements ne nous permet pas
de décider.
Uue courte notice, placée à la première feuille du
To ri hpyo (n? 2181) et rédigée en chinois, offre, à
coté du texte principal, quelques caractères, qui occupent
la place convenable aux particules coréennes et qui,
pour la plupart, ne se trouvent pas dans les deux listes
de ni do .connues de moi. Des Coréens consultés sur
la valeur de ces signes, n'ont pu me renseigner ; (hi
les trouvera reproduits au n? 2181 avec les lectures
que je propose : je suis d'avis, jusqu'à plus ample
information, que ce sont des fragments de caractères
ni do employés à la place des signes complets, comme
les fragments appelés kata kana remplacent souvent
au Japon les caractères complets pris phonétiquement.
Ce procédé existe déjà quelque peu dans les tables
de ni moun que j'ai transcrites, ainsi les syllabes
r«, na^ iy teun^ tye^ eun se trouvent sous une forme
complète et sous une forme abrégée ^^^ la dernière de ces
syllabes entrant en combinaison avec le signe précédent
et prenant alors la valeur de la lettre n ; dans le
To ri hpyOy ce double procédé d'abréviation et de
1. J» et A ; fR et & ; ^ et 1, ; ^ et ;J^ ; JK et j^ ;
et p.
combinaison des caractères a pris une telle eictension
que ceux-ci deviennent de véritables signes syllabiques
ou alphabétiques ; ei s'écrit e + h ihei s'écrit i +
ke + f. Je n'ai malheureusement aucun renseignement
sur cette transformation des caractères de Syel
Tchong et le texte même qui m'en révèle l'existence,
est bien insuffisant, puisqu'il ne contient que douze
de ces signes.
L'évolution de réc;iture en Corée pe s'est pas
arrêtée là et elle est arrivée jusqu'à l'alphabet, appelé
pan tjyeP^^ par les Coréens, qui donnent le nom de
textes vulgaires, en moun^^\ aux textes écrits alphabé-
tiquement De même que le ni moun a été composé
pour aider à la lecture de la langue chinoise, et nulle-
ment pour écrire la langue indigène, de même l'invention
de l'alphabet a eu pour but de noter la prononciation
correcte du chinois et de réformer sur ce point
Tusage vulgaire des Coréens ; c'est accessoirement que
l'alphabet a été appliqué à l'idiome national, tant
celui-ci a peu d'importance aux yeux de quiconque
sait un peu de chinois. Ce fait est clairement attesté
par le titre même de l'ouvrage qui expose les principes
de la nouvelle écriture (nS 47) : U tjyei houn min
1. R^. 2. K^.
XCIV INTRODUCmON. ^
tjyeng eum^ c'est à dire " la vraie prononciation enseignée
" au peuple, ouvrage compose par le Eoi ". C'est pour
la même raison que Syeng Sam moun^^^ et plusieurs
autres fonctionnaires furent envoyés à diverses reprises
dans le JLiao tong^^^ pour consulter, au sujet de la
prononciation, un académicien chinois qui était exilé ;
c'est encore pour les besoins de la transcription du
chinois que l'on trouve dans l'alphabet coréen primitif
le son A, le son / et le son mouillé initial, qui ne
sont pas indigènes et dont les signes sont tombés en
désuétude ; c'est à des considérations linguistiques du
même genre qu'est due l'identité de la finale ng avec
l'initiale que l'on met avant la voyelle, aux endroits
où la prononciation met une voyelle seule. La facilité
d'écrire avec cet alphabet la langue coréenne vulgaire
a été prévue et indiquée par le Roi Sî/ei tjong^^^ et ses
collaborateurs ; mais le but mis en première ligne était
de faciliter aux Coréens l'étude du chinois.
Je n'ai pas à insister ici sur les circonstances de
cette invention, puisqu'au n? 47 je donne la traduction
du texte qui la relate et en fixe la date à 1443^*^.
1. jS H K-
2. »«.
3. ifi:^-
4. Voici le texte du M<mn hen pi ko (liv. 61).
INTBODUCTION. XCV
Il 7 a lieu de remarquer que, dans l'analyse de la
syllabe, telle qu'elle est prononcîée a'une seule émission
de voix, les Coréens sont allés plus loin que leurs
voisins de l'ouest- et de l'est. Ceux-ci, servis par la
nature de leur langue, qui, anciennement du moins, ne
comprenait que des syllabes formées au plus d'une
consonne et d'une voyelle et dépourvues de consonnes
finales, ont constitué un syllabaire oii chaque consonne
est suivie d'une voyelle et qui a, de plus, une série
purement vocalique, et lorsque la langue s'est modifiée
par l'effet du temps et de l'intrusion de mots chinois,
ce n'est qu'à l'aide d'artifices étrangers à l'esprit du
syllabaire primitif, que les Japonais ont pu écrire les
nmmm&i7^±^BmRjE^fSiMm^mt^mmm
HiAAM'S^MQ^^ i^wn hen pi ko, liv. 51).
consonnes doubles et la finale n. Les Chinois, à partir
du moment où la prédication du bouddhisme les a
conduits à l'étude de la langue sanscrite, ont cherché
un moyen de tendre, à Taide de leurs idéogrammes
correspondant chacun à une syllabe cotnplète, les mots
d'un idiome tout différent du leur ; Vusage a consacré,
pour transcrire chaque syllabe sanscrite, l'emploi de
quelques caractères ayant à peu près le même son ;
pour les syllabes qui commencent par plusieurs consonnes,
on a employé ensemble plusieurs caractères qui doiyent
être fondus dans la prononciation ï c'est ainsi que les
lettrés chinois ont été amenés à distinguer^ dans chaque
son de leur langue^ une initiale qui est toujours une
consonne simple ^^ et une finale, formée d'une voyelle
ou d'une diphthongue, seule ou suivie de l'une des
consonnes k, t, p, ng, n, m<''. H était difficile, étant
donnée la nature de la langue chinoise, d'arriver à un
système de transcription plus simple, mais la méthode
employée est néanmoins fort incommode, puisque, pour
1. Ou, à défaut d'une consonne, la marque de l'absence de con-
sonne ; d'ailleurs, dans le dialecte du nord, il y a toujours une con-
sonne initiale, ng étant préfixé à la voyelle initiale des dialectes
méridionaux.
2. Dans la prononciation moderne de la langue mandarine, k, t,
p ont été remplacés par le ton rentrant ; m s'est transformée en n ; n
et ng subsistetit seuls comme ùoosonnes fiâfileSé
INTRODUCTION. XCVII
former un son nouveau, il faut supprimer par la pensée
la finale du premier caractère et l'initiale du second.
Le roi Syei tjong^ auquel ses compatriotes attri-
buent l'invention de l'alphabet, adoptant le système
chinois, a distingué l'initiale et la finale, mais il a
décompose celle-ci, lorsqu'il y avait lieu, en une
médiale, voyelle ou diphthongue, et une finale propre-
ment dite ; et l'identité a été reconnue de ces
dernières finales avec un certain nombre des initiales.
Les CJoréens sont donc arrivés à concevoir la lettre
alphabétique, soit consonne, soit voyelle, et ils ont
été ainsi dotés d'un instrument bien plus parfait que
les syllabaires japonais, se prêtant également bien à
transcrire les sons des idéogrammes chinois et à
écrire ceux de la langue indigène, grâce aux combi-
naisons des voyelles en diphthongues et des consonnes
simples en consonnes doubles ^^^ L'alphabet coréen
est d'une remarquable simplicité, la classification des
lettres se rapproche de celle des lettres sanscrites,
autant du moins que la nature de la langue le permet ;
la présence d'une initiale muette, qui sert de support
de voyelle, est encore un trait commun au coréen et
au sanscrit ; ces ressemblances sont, au reste, toutes
1. Toutes les initiales coréennes sont simples, mais on rencontre .
souvent la finale double Ih,
XCVni INTRODUCTION.
naturelles, puisque c'est, en somme, Talphabet sanscrit
que le roi Syei tjong a pris pour modèle, soit en
rimitant directement, soit, ce qui est plus probable, en
se conformant aux initiales chinoises qui en déri-
vent. Les formes graphiques dû coréen sont aussi
très faciles et logiques : les voyelles ont pour base
un trait vertical ou horizontal, employé seul, ou avec
addition d'un ou de deux traits perpendiculaires au
premier et placés à droite, à gauche, au-dessus ou
^ au-dessous ; la série des labiales, jo, hp^ m dérive du
carré ; les gutturales et les dentales sont représentées
par le carré privé d'un ou deux côtés. Cette
logique dans la classification et la forme des lettres
est la marque d'une création réfléchie et confirme les
faits énoncés par le Houn min tjyeng eum. H n'y
a, d'ailleurs, aucune ressemblance entre les lettres
coréennes et les caractères chinois ou japonais ; je ne
parle pas, bien entendu, des lettres presque inusitées,
connues sous le nom de "caractères des dieux ^^^",
que les auteurs japonais les plus sérieux s'accordent
pour dériver de l'alphabet coréen et qui ne sauraient
donc en être l'origine.
Le texte du Moun hen pi ho que j'ai cité, d'accord
1. K f^ O ^9 sin dai no zi.
ÛTCRODtJCTION. XCll
avec les traditions, fixe à 1443 rinvention des lettres
coréennes qui est due au roi Syei tjong. M. James
Scott, dans l'intéressante introduction de son diction-
naire anglais-coréen, rapporte que des envoyés coréens
rencontrèrent à la cour de Péking quelques Chinois
versés dans la langue sanscrite et que c'est dans leurs
entretiens qu'est née l'idée première de l'alphabet : ce
récit n'est peut-être que l'expression, mise en action, si
je puis dire, des rapports des lettres coréennes avec
les lettres sanscrites, et rien de semblable ne se trouve
dans les documents que j'ai entre les mains. Quant
à la légende qui fait remonter à Tan houn^^ l'invention
des caractères vulgaires, réformés ensuite par Syei tjong^
elle ne mérite pas detre discutée, le personnage de
Tan houn^ qui descendit du ciel et régna un millier
d'années, étant complètement mythique ; si d'ailleurs
la Corée avait eu si anciennement une écriture, comment
n'en trouverait-on mention dans aucun ouvrage coréen,
chinois ou japonais ? Je ne puis reconnaître plus de
valeur à l'opinion de Klaproth, qui, dans son Aperçu
général des trois royaumes ^^^ déclare, sans citer aucune
source, qu'un alphabet a été inventé dans le royaume
de Pàik tjyei en 374 : or, comme il résulte de tous
1. tt 1^, de 2333 à 1286 avant l'ère chrétienne.
2. Page 20, note.
C INTRODUCnOK.
les textes chinois et coréens, les idéogrammes chinois
venaient à peine, à cette date, d'être introduits dans
ce royaume ; il est plus qu'invraisemblable que les
gens du Pàik tjyei aient en si peu de temps passe
des idéogrammes à Talphabet ; il est probable que
Klaproth a mal compris une expression se rapportant
à rintroduction des caractères chinois- Je n'ai pas
non plus, je pense, à discuter la théorie, assez répandue
parmi les savants européens, qui attribue à Syel Tchong
l'invention des caractères vulgaires : ce que j'ai dit
plus haut du ni do et de \en moun^ suffit à montrer
que ce sont deux écritures différentes, de système tout
opposé.
Les Coréens ont-Us emprunté leur alphabet à
un peuple voisin ? je ne le pense pas possible. Si un
genre d'écriture en Corée a quelque rapport avec les
syllabaires japonais, c'est le ni do^ et nullement 1'^» moun ;
les lettres coréennes, au contraire, ont donné naissance
aux "caractères des dieux", qui, quelque simples et
faciles à appUquer qu'ils soient, ne se sont jamais
répandus. Vers le nord, c'est ou avec des peuplades
barbares et à peine pohcées que les Coréens ont été
en relations, ou avec des Chinois, ou avec des nations
tartares qui avaient adopté, en même temps que la
civilisation, la méthode idéographique des Chinois, je
INTBODUCnON. CI
veux dire les Khi tan'^\ les Jffiu tcheti^^^ et les
Mongols ^^\ Quant à récriture mongole proprement
dite, elle n'a aucun point de ressemblance avec les
lettres coréennes ; d'autre part, il n'est fait nulle part
mention de rapports quelconques entre la Corée et ces
Turks de l'Altai qui furent possesseurs d'un alphabet
dès le VIS siècle ; d'ailleurs, à cette époque reculée,
les querelles des trois royaumes coréens et leurs
guerres avec la dynastie des Thang ne laissaient
guère de loisir pour des missions et des voyages
lointains. En somme, si Ton met à part les sylla-
baires japonais et l'alphabet mongol qui représentent
des systèmes d'écriture tout différents de Ven moun,
les Coréens ont toujours été entourés d'une zone
où l'idéogramme était seul employé ; je suis donc
convaincu que l'alphabet qu'ils ont formé, a été tiré
du sanscrit, ou directement, ou en passant par les
taeu mau^^^ chinois.
Quant à la date de 1448, bien que fixée par le
texte du ^ tjy^i houn min tjyeng eum^ elle n'est pas
sans offrir quelque difficulté : en effet, si le Kouk tjyo
1- ^ ^1 dynastie des JMoo, Jft.
2. -^ j^, dynastie des £:in, ^.
3. Dynastie des Ynen^ 5C«
4. ^#1 initiales.
dV INTEODTOnON.
tent comme tels, en comprend un certain nombre qui,
malgré un aspect coréen, semblent bien dérivés du
chinois : n'est-il pas permis de rapprocher maly cheval,
de ma^^'^y surtout alors que cet animal a un nom
presque semblable en japonais ^^^ ? le mot am^ femelle
n'est-il pas voisin de eum^^^^ nom du principe femelle ?
Si le chinois, en pénétrant dans la langue populaire,
a subi d'importantes transformations, pourquoi des modi-
fications phonétiques ne l'auraient-elles pas affecté aussi
dans la langue httéraire ? Il s'en est produit un
certam nombre depuis l'invention de \en moun : je
n'en veux pour preuve que les prononciations vulgaires
notées fréquemment par le Tjyen oun oh Jifyen (nS 68)
à côté des prononciations correctes. La substitution
fréquente de la lettre ^ à la lettre r, la chute de r
au commencement des mots, l'adjonction de i après you .
donnant un " u long totalement étranger au coréen du
XVI siècle, sont des faits du même genre et qui tous
s'appliquent aux sons des caractères chinois. Parlerai-
je aussi de la confusion, constante devant les diph-
thongues ya^ ye, ete., de la série des palatales avec
% Muma : la première sjUabe disparaît presque dans la pronon-
ciation.
3.1^.
INTRODUOnON. CV
celle des dentales ? de la disparition des initiales
chinoises J, ts, tsh ? Enfin l'entorse la plus curieuse
donnée par les Coréens à la langue chinoise est
la transformation en 2 du ^ final, qui existe encore
dans les dialectes chinois du sud : pourqjioi supposer
que cette l finale vient de Tancienne prononciation du
Chan tang? je ne vois pas sur quel fait linguistique
peut reposer cette assertion ; et je ne sais pas non
plus pourquoi les CJoréens auraient tiré de cette
province leur connaissance du chinois, puisqu'aucune
dynastie n'y a résidé depuis l'époque oîi des relations
suivies se sont établies entre la Cor^ et l'Empire.
H semble bien plus naturel d'admettre que les CJoréens
étaient incapables de prononcer le t final, et cela encore
au XV? siècle, puisque tous les mots indigènes qui
ont aujourd'hui cette terminaison, ont été écrits et
s'écrivent encore avec une s finale. De» même, de
l'absence des tons dans la prononciation coréenne du
chinois, il n'est pas possible de conclure que ces tons
se sont introduits dans la langue chinoise après qu'elle
avait déjà pénétré en Corée ; il^emble au contraire
bien naturel que les Coréens, dont l'idiome indigène
n'offre rien d'analogue aux mtonations, aient néghgé
tout ce qui les concerne. En somme, il faut, à mon
avis, se borne/ à dire que la prononciation du chinois
CVI IKTBOBUCriON.
efl Corée peut nous permettre de retrouver certains
faits relatifs aux transformations phonétiques de la
langue chinoise ; mais il est dangereux d'affirmer que
les Coréens emploient la prononciation chinoise d'une
époque ou d'une province quelconques ^*^
L'élément chinois, qui a pâiétré dans le coréen
au moyen des idéogrammes, s'est étendu jusqu'à la
langue populaire, dont il a transformé l'aspect ; il est
étrange que deux idiomes aussi opposés aient pu s'unir
aussi intimement, il eût semhlé plus naturel que l'un
remplaçât l'autre, comme il est advenu pour la langue
littéraire. Le trait distinctif du coréen, c'est le verbe :
pour s'en figurer la nature, un Européen doit mettre
de côté toutes les idées qu'il peut avoir sur le sens
du mot verbe, il n'en doit conserver qu'une 2 le verbe
est un mot qui exprime un état ou une action. Des
personnes et des nombres, il n'est pas question ; les
temps et les modes se forment par l'adjonction de
suffixes ; la racine verbale et les suffixes ont pour
mission d'exprimer tout ce que rendent, dans les langues
1. La prononciation du chinois en Corée se fait encore remarquer
par les traits suivants : maintien des anciennes finales dures et nasales ;
diphthongues beaucoup moins nombreuses que dans le chinois moderne ;
i chinois fréquemment remplacé par eut ou yei ; aspirations supprimées
ou ajoutées sans règle apparentjf^
ÎOTÎBODTJcriOU. CVlt
européennes, outre le verbe même, les conjonctions de
coordination et de subordination, de faire connaître
les modalités de la pensée, telles que négation, affir-
mation, doute, possibilité, causalité, opposition, inter-
rogation, exclamation ; d'indiquer le rang social de la
personne qui parle, de son interlocuteur et de celle
de qui on parle. L'adjectif est un verbe, c'est-à-dire
qu'il contient toujours l'affirmation de la qualité,
se conjugue à la façon du verbe et joue dans la phrase
le même rôle que le verbe ; réciproquement le verbe
proprement dit prend fréquemment la valeur d'un
adjectif. Pour la construction, en coréen comme en
japonais, on met en tête les mots qui correspondent
au sujet, puis les mots de temps, les locatifs, Tmstru-
mental, tous les compléments divers ; alors seulemwt
paraît le verbe ou l'adjectif attributif, suivi des par-
ticules qui répondent à nos conjonctions et à notre
ponctuation. La langue coréenne est encore marquée
par des règles phonétiques assez nombreuses, qui
amènent de fréquentes mutations de lettres, et par une
fusion des racines et de certains su£Bbces, qui est plus
qu'une simple agglutination : par là, elle se rapproche
des langues à flexions. Le génie de cet idiome est
donc tout l'opposé de celui du chinois, dont la
c(MQstruction est sensiblement^ conforme à celle du
CVin INTRODUCTION.
français et qui ignore toute conjugaison, toute modifi-
cation phonétique.
Néanmoins les Coréens ont emprunté énormément
à la langue chinoise, et le fait s'explique par la différence
de culture qui existait au IV§ siècle entre les tribus
guerrières et pastorales de la Corée, et leurs puissants
voisins d'occident ; chez celles-là, la vie sociale, les arts,
les connaissances générales, par suite aussi la langue,
tout était dans Tenfance ; les autres arrivaient avec
é
une organisation militaire perfectionnée, radministration
reposait sur des traditions vieilles de plus de mille
ans, la constitution de la famille était d'origine encore
plus antique, les commencements des arts et des sciences
se perdaient dans le lointain des âges, la parole écrite
était devenue un instrument délicat capable de montrer
tout objet et de traduire toute pensée. Les barbares
coréens, éblouis de l'éclat de cette civilisation, cher-
obèrent à l'acclimater chez eux ; les commodités de
la vie, les besoins d'une administration qui se formait,
les aspirations vers une religion nouvelle, tout les
poussa vers la Chine ; à des idées neuves il fallait
des mots neufs, les dialectes coréens auraient eu besoin
d'une longue élaboration pour les fournir. H était
plus simple de se servir de l'instrument qu'apportaient
les Chinois ; cette Sujétjpn intellectuelle coûtait moins
INTRODUCTION. CIX
à ces peuples jeunes que la déférence exigée dès lors
par TEmpire dans ses relations avec les états de la
péninsule. Le chinois fut donc étudié avec enthou-
siasme, et bientôt on s'en servit pour écrire même les
choses coréennes ; les mêmes faits se sont produits en
Annam, chez diverses peuplades tartares et, dans une
certaine mesure, au Japon ; si nous voulons trouver en
Europe un point de comparaison, il nous faut songer
au long règne du latin depuis les jours de la conquête
romaine jusqu'au XVIB siècle et jusqu'aujourd'hui. '
Par cette intrusion du chinois, le développement litté-
raire du coréen fut suspendu pour des siècles'' et à tout
jamais modifié.
*
En effet, il n'est pas jusqu'à la langue la plus
commune qui ne se soit remplie d'expressions chinoises ;
on les entend dans la bouclie du plus bas peuple, on
les trouve dans les romans et les chansons populaires,
elles forment la moitié du vocabulaire de la langue
usuelle ; souvent, d'ailleurs, elles sont fortement défigurées
comme sens et comme prononciation. Elfes jouent,
dans le coréen, le rôle de racines invariables, suscep-
tibles de prendre les affixes des cas, de fournir des
adjectifs et des verbes à l'aide de l'auxiliaire hâta
(faire). Le nombre des expressions chinoises employées
dans la langue parlée varie naturellement avec la
Gz iirrBODncTio2ff.
classe des interlocuteurs et avec les questions qui sont
traitées ; il est presque toujours bien porte d'en mettre
le plus possible ; s'il s'agit de félicitations ou de
condoléances à présenter, de quelque devoir rituel à
accomplir» la phrase ne contient plus que quelques
terminaisons coréennes accolées à des mots chinois et
devient incompréhensible pour l'auditeur non prévenu.
Dans les romans et les cliansons en langue vulgaire,
les mots chinois sont au moins aussi nombreux et
' employés de même sorte ; les citations d'auteurs chinois
abondent, généralement sous forme d'allusions à des
faits et à des personnages que tout le monde est
censé connaître : c'est ainsi que des chansons qui ne
sont même pas écrites, le Ouen ial ho ha (nS 427)
par exemple, nous parlent de lA JPç, de Han Sin,
de Oen aang^^K
Le style le plus proche de celui de la conversation
et des romans est celui des clercs de yamen, le ni
monuy dont j'ai déjà parlé à propos des caractères de
Syel TchOng : la langue indigène y a encore une très
grande place par la construction, d'une part, et aussi
par toutes les particules écrites en ni do, qui sont
purement coréennes : mais, à part quelques adverbes et
1. ^â;»m;S:ï.
IKIBODUCnON. CXI
quelques termes administratifs d'un usage fréquent, tout
le reste est chinois ; les noms, les verbes sont écrits
au moyen d'idéogrammes pris dans un sens voisin
de leur sens primitif et prononcés suivant la pronon-
ciation coréenne de la langue chinoise.
La Gazette de la CJour (n? 1521), bien que tout
entière en idéogrammes chinois, est en réalité écrite
dans une langue mixte, dont le vocabulaire et la
phraséologie sont voisins de la langue des yamens.
Ainsi ridée de surveiller est exprimée par les deux
caractères tchyeh kan^ ^ ^, celle de faire est rendue
par ma ryen, |^ ^, des fèves s'appellent htai^ ^^
de la toile de coton pàih moTcy Q TJC ; ori^ qui veut
dire un canard, s'écrit ovsl oi, ^ ^ : or ces expres-
sions n'ont aucun sens en chinois ou ont un sens tout
différent. L'emploi fréquent de ouiy ^, faire, et de
tjya^ ^, quant à, vient évidemment de la présence
constante en coréen de l'auxiliaire hâta et de la
particule nàn ; m^ ^, affaire, mis à la fin d'une
phrase ; l'impératif rendu simplement par le verbe sans
caractère auxiliaire ; la brièveté de certaines phrases
privées de verbe et où l'afltanation est exprimée par
l'une des particules haho^ hàya^ hâni ajoutées par le
lecteur ; le rejet fréquent du verbe à la fin de la
phrase ; toutes ces particularités fgnt du style de \à,
CXII INTBODUCTION.
Gazette un intermédiaire curieux entre le ni moun et
la langue littéraire.
Celle-ci n'est autre que du chinois, mais elle
présente bien des variétés, très proches les unes des
autres, et qui établissent une gradation insensible depuis
le style que les Chinois déclarent incompréhensible
jusqu'à celui qui satisfait leur goût. Les différences
portent d'abord sur les expressions et les constructions ;
les Coréens recherchent les expressions anciennes, mais
les emploient sans grand discernement et le pastiche le
meilleur se trahit toujours par quelque maladresse.
Mais il y a surtout l'absence, dans le style coréen le
plus semblable au modèle, de cette cadence que seul
un lettré chinois sait mettre dans sa phrase et que seul
il sait complètement apprécier, qui consiste dans un
mélange des différents tons, dépourvu de règles précises,
mais senti par l'oreille. Au XV? siècle, Sye Ke tjyeng^^^
déclarait que les Coréens ont un style spécial, différent
de celui qui était usité en Chine sous les diverses
dynasties ; mais, depuis lors, l'idéal semble avoir changé,
et c'est l'imitation stricte du chinois qui est devenue
la règle : comme les auteurs latins de la décadence
copiaient les maîtres du commencement de l'Empire,
1- 1^ ^ jE ; voir 3!ong moun syou, nî 483.
INTRODUCTION. CXni
comme les cioeroniens de la Eenaissance ne voulaient
s'exprimer qu'en prose latine, en vers latins marqués
au coin de la meilleure époque, de même les Coréens
cherchent à exprimer leurs idées coréennes en prose
et en vers chinois ; pour les revêtir de cette langue
étrangère, ils commencent par les jeter dans un moule
étranger. Et de là à adopter les idées de Textérieur,
à les aimer pour elles-mêmes, à les vouloir réaliser en
Corée, il n'y a qu'un seuil d'accès facile. Les Chinois,
depuis bien des siècles, ne cherchent pas à être origi-
naux ; la nouveauté déplaît, l'invention est condamnable ;
le secret de bien faire, c'est de copier les anciens qui
ont tout mieux fait que nous. Mais l'esprit pratique
du Chinois l'a gardé de vouloir transplanter dans la
«
réalité les faits et les actes avec le style et les idées ;
à part une ou deux expériences coûteuses, on a senti que
les conditions de la vie changent, en Chine comme
ailleurs. Le Coréen, plus idéaliste, demeure toujours
l'esclave de son idée ; il garde avec un soin jaloux le
vieux style, les vieilles mœurs, il reste fidèle aux grandes
dynasties chinoises des Sang^^^ et des Ming^*\ A ce
système d'imitation, sa force inteme s'épuise ; et c'est
ainsi que, pour les relations créées par les traita avec
l. 5|c. 2. IÇ.
cny nnxoDucnoK.
les étrangers, au lieu d'employer, en Tappropriant
à cette nouvelle fonction, le style hiea national des
correspondances officielles entre mandarins, on s'efforce,
avec plus ou moins de succès, de copier la langue
qu'écrit à Fékmg le Tsong li yamen.
IV.
L'imitation de la Chine est aussi manifeste dans
la littérature que dans l'écriture et dans la langue
même. Je prends ici le mot littérature dans le sens
le plus large, en j comprenant toutes les productions
de l'esprit exprimées par le langage écrit. C'est de la
littérature, prise dans ce sens général, c'est-à-dire du
contenu des livres, que je vais essayer de donner une
idée, mamtenant que j'ai décrit le livre même et indiqué
en quels caractères et en^ quelle langue il est écrit Je
ne me bornerai pas, d'ailleurs, à parler des ouvrages
composés par des Coréens : ceux-ci ont lu, copié,
réimprimé, relu et étudié un grand nombre de livres
chinois, qui ont dirigé et maintenu leur esprit dans
les* voies actuelles ; passer sous silence ces premiers et
fidèles instituteurs du peuple coréen, c'est négliger toute
une face des choses, non la moins importante, et
s'exposer à ne rien comprendre au reste.
QtTBOBîTCfnOK. OXV
Les premiers ouvrages en langue chinoise que les
bonzes ont apportés en Corée, ont été natureUement les
livres de leur religion. Je ne sais si des éditions en
ont été faites dès l'époque du Sin ra : aussi bien, je ne
possède que de très rares indications sur les livres
copiés ou imprimés dans cet âge reculé; mais Texis-
tence d'éditions bouddhiques antérieures au Ko rye
n'a rien d'impossible, puisque la religion étrangère avait
pris dès lors un grand développement : des rois ont fait
brûler leur cadavre suivant les rites bouddhiques, des
bonzeries étaient construites et l'enthousiasme pour la
profession religieuse fut si grand qu'on dut réglementer
sévèrement la prise de l'habit de bonze. Dans le
Ko rye, la faveur du bouddhisme ne fut pas moins
éclatante : les rois avaient toujours près d'eux un bonze
i^ommé qui avait le titre de précepteur du Eoi^^^, ils
Essaient porter les écritures sacrées en tête de leur
cortège, un Conseil spécial ^^ était chargé de préparer les
éditions des livres saints ; de cette seconde période, il
subsiste quelques ouvrages ; le plus considérable est la
grande édition du Tripitaka gravée à la fin du XS
siècle et dont l'exemplaire existant à Tokyo a été imprimé
au XY' siècle. Sous la dynastie régnante, au contraire,
1* 3E ff^f Oang m, ou 0 ^, Kovk «a.
2* ^ IK fit ft» TcA tjang to kam.
CXVI INTROBUCIION.
le rôle du bouddhisme est toujours, allé en s'efiPaçant ; je
n'ai vu que deux éditions bouddhiques faites par ordre
royal, celle du Mahâvaipulya pûrnabuddha sïïtra prasan-
nàrtha sûtra de 1465 (n? 2634, 1) et celle de 1796 du
Poul syel tai po pou mou eun tjyoung hyeng (n? 2650) ;
les autres ouvrages bouddhiques, imprimés aux frais des
bonzeries et des fidèles, sont d'ailleurs assez nombreux.
Les ouvrages originaux relatifs à la religion
hindoue sont beaucoup plus rares en Corée qu'en
Chine : il n'y a guère à citer que deux ou trois œuvres
de Htyei hoan et de Tjyeng ouen^\ admises dans les
éditions postérieures du Tripitaka. Les idées bouddhi-
ques, si elles ont eu un jour une grande influence en
Corée, n'ont laissé d'autre trace que l'existence des
bonzeries, dont quelques-unes sont richement dotées,
mais dont la plupart tombent en ruines; quant aux
bonzes, leur rôle dans l'état est nul et ils forment l'une
des classes viles de la société. Les divinités bouddhi-
ques, comme partout ailleurs, se sont mélangées ou con-
fondues avec les esprits adorés auparavant, tous reçoivent
un culte de pratiques semblables et de ferveur aussi
mince ; il s'agit, moyennant quelques bâtons d'encens,
quelques bols de riz, quelques génuflexions, d'obtenir
!• i^ R> fin du X; siècle, et ^ ((^, qui vivait soua la dynastie
des Sotig.
iNTBODTJcnoN. oxvn
protection, richesse, postérité, en un mot félicité dans
cette vie aussi bien qu'au-delà de la tombe; pour un
pareil contrat, il n'est pas besoin de sentiments profonds,
il sufllt de s'assurer parmi les esprits autant de débiteurs
solvables que possible. Quant à l'idée des récompenses
futures pour le bien et de l'enfer pour les méchants, elle
paraît être, en Corée, d'origine purement bouddhique :
mais elle ne sort guère des historiettes et des romans,
où elle i^onne parfois des situations amusantes.
L'influence du taoïsme a été bien moindre que
celle du bouddhisme et il n'en existe aujourd'hui
aucune trace ; le roi de Ko kou rye obtint de la Chine
des livres taoïstes au commencement du VU? siècle;
Ma Toan lin^^^ rapporte qu'un monastère taoïste fut
construit à la capitale au XIII siècle; mais si cette
religion eut quelque prise sur les esprits, c'est plutôt
par le culte des étoiles, qui a existé officiellement jusqu'à
la fin du XVI? siècle, et par les doctrines astrologiques
et géoscopiques : il resterait à savoir si ce culte et ces
théories viennent en effet du taoïsme, ou si elles ne se
rattachent pas aux superstitions locales et aux vieilles
croyances cosmologiques de la Chine, dont le taoïsme
1. iittfê.
OXVill WHBOOOCRGS,
n'est loi-méme qu'une expression systématisée* Cette
religion a laissé si peu de traces dans la mémoire du
peuple, que même des Coréens instruits ignorent qu'elle
ait jamais existé dans leur pays ; ils la regardent
seulemœt comme une doctrme d'hygiène mystique
promettant à ceux qui la pratiquent, entre autres biens,
l'immortalité. Hécemment, à la suite du séjour pro-
longé de divers fonctionnaires chinois en Corée en 1882
et 1884, le taoïsme a eu une sorte de renaissance ; ce
mouvement est peut-être même un peu antérieur, mais
je n'en ai pu connsdtre l'origine ; il paraît s'être vite
amorti, et le taoïsme n'a guère plus d'adeptes que par
le passé. Quoi qu'il en soit, on a alors imprimé en
Corée d'assez nombreux ouvrages au sujet de cette
croyance, et surtout des cultes du dieu de la guerre, du
*
dieu de la littérature et du dieu idu Tang pin^^'^ ; on a
fait des éditions populaires et quelques traductions ea
coréen : ce sont ces livres qui sont les plus nombreux
dans le chapitre que je consacre au taoïsme. Des autres,
j'ai trouvé mmticxi surtout dans les docummts se
rapportant aux études taoïstes avant le XYI^ siècla
Enfin le Nan hoa king (i^ 2685) et le Kan ying
phien (n$ 2590) ont dû leur diffusion l'un à ses
HTTEODUOITON. GXIX
qualités littéraires et l'autre à sa valeur morale. Les
Coréens n'ont rien écrit d'original sur le taoïsme.
En arrivant au confucianisme, nous touchons le
centre de la pensée coréenne : constitution sociale
et adnûnistrativei idées philosophiques» conception de
l'histoire et de la httérature, tout part de là pour le
Coréen ; spéculation, observation et critique, enthousiasme,
sens pratique, curiosité, tout Vj ramène. H n'est pas
possible de se faire une idée du mouvement intellectuel
de ce coin du monde, si Ton ne se rend compte de ce
qu'est le confucianisme en lui-même et de ce qu'il est
devenu dans la péninsule.
Ce serait une grave erreur (mais cette erreur a été
fréquenmient commise) que de prendre le confucianisme
pour une religion au même titre que le taoïsme et le
bouddhisme, parce qu'avec ces deux concurrents il
partage l'esprit des Chinois : si une religion est une
doctrine, plus ou moins élaborée, plus ou moins con«
sciente d'elle-même, qui reconnaisse expressément ou
tacitement l'existence de forces supérieures à l'homme ou
différentes de lui, et qui règle l'attitude qu'il doit
prendre à leur égard, soit pour les maîtriser, soit pour
se les concilier, alors le confucianisme contient sans
doute une religion, mais il a aussi une portée bien plus
CXX INTBODTJCnON.
grande que n'importe quelle religion. H est bien vrai
que les grandes religions antiques et modernes ne se
bornent pas à poser des dogmes et à prescrire des rites, et
qu'elles y joignent un enseignement moral ; mais pour
elles» la morale résulte de la théodicee, elle n'est
qu'une partie du tout qui s'appeUe religion. Confucius
renverse l'ordre des termes : c'est un précepte moral et
social qu'il met à la base et la religion n'est qu'une
application de ce précepte. Ce Sage, en effet, s'occupe
peu des esprits, il en parle rarement et, le jour oii on
l'interroge sur cq sujet, il oppose à son interlocuteur une
fin de non-recevoir ; sa pensée est orientée dans un tout ^
autre sens : il accepte l'homme et la société de son
temps, il admet les traditions transmises par les ancêtres,
et» de tous ces faits, il tire des règles de conduite qu'il
appuie de l'autorité des anciens ; il ne veut pas trans-
former la société, il cherche seulement à régulariser sa
marche sur la voie tracée par les ancêtres. Ce sont là
des préoccupations morales ; mais la morale, telle que
la comprend Confucius, s'étend singuhèrement loin : elle
dépasse l'individu et la famille, elle embrasse toute la
société actuellement vivante et elle atteint, par le culte,
jusqu'aux défunts, qui sont en société avec leurs des-
cendants, et au ciel même : terme vague qui indique
les puissances supérieure quelles qu'elles puissent être.
nrrBODXJcnoN, cxxi
D'ailleurs, pour le culte, comme pour tout le reste,
Confucius ne songe qu'à maintenir ce qui vient de
Tantiquité. Toute cette morale se résume dans le mot
hia>o^^\ que nous traduisons, d'une façon bien insuf-
fisante, par piété filiale : c'est, en effet et d'abord, le
respect du fils pour son père et tous ses ascendants ;
mais ces ascendants, après leur mort, continuent de
vivre, dans leur tombeau ou près de la tablette qui les
personnifie ; ils ont des besoins de divers genres, la
piété ordonne d'y satisfaire et ils reconnaissent ce
culte en protégeant leurs descendants. Le prince
est le père de ses sujets, qui lui doivent fidélité : teUe est
la base de l'État. Les cadets respectent en l'aîné le
représentant direct du père, l'aîné protège les cadets
comme le père aurait fait ses fils ; ces relations ne
s'arrêtent pas aux premiers degrés de la parenté, mais
se perpétuent indéfiniment ; teus les hommes (c'est-à-dire
tous les hommes civilisés, tous les Chinois) sont égale-
ment fils du souverain, ils sont donc frères : et c'est
là la base de la société humaine. Le maître qui a
enseigné, devient le père spirituel de ses disciples, ceux-ci
sont des frères : de là, découlent des devoirs stricts
encore accomplis aujourd'hui. Les sages sont les
1. j^.
CXXn INTBODUGTIQN.
instituteuis du peuple» ses pères spirituels ; de là» le
culte des grands hommes.
Ce système social, qui ne manque pas de gran-
deur, n'est pas Tœuvre de Confucius : celui-ci en a
trouvé tous les éléments dans la société chinoise, il n'a
fait que les lier logiquement et les ramener tous au
principe de la piété filiale, en leur donnant une expression
plus adéquate et écartant tout mélange étranger, en
particulier toutes les superstitions relatives aux forces de
la nature et aux puissances occultes. Ce choix a été fiedt
avec assez de logique et de largeur d'esprit pour que
le système élaboré reposât seulement sur des instincts
purement humains et pût se plier aux diverses circon-
stances de temps et de lieu : les idées de Confucius
conviennent aussi bien à la Chine féodale antérieure
à l'ère chrétienne qu'à la Chine profondément démocra-
tique que nous connaissons, elles ont régné' au Japon,
elles se sont implantées en Corée conune en Annam.
Au reste, quand je parle de Confucius, je ne prétends
nullement décider quelle a été l'œuvre personnelle du
Sage du royaume de Laté^\ ni si ses disciples inmiédiats
et ses éditeurs de l'époque des Han^^^ n'ont pas contribué
à la formation de ce corps de doctrines ; l'examen de
1- ^. 2. ^.
iMTBODuorioN. oxxm
cette question ne serait pas ici à sa place et, si j'emploie
le nom de Confucius et celui du confucianisme, c'est parce
que ces mots sont commodes pour désigner l'ensemble
de faits distincts et d'idées précises que j'ai essayé de
caractériser.
C'est vraisemblablement à l'époque des Han et
m
par réaction contre les persécutions de CM hoang tt^^^
que les lettrés, c'est-à-dire ceux qui se consacrent à
l'étude et à l'observance des préceptes du confucianisme,
ont commencé à former un corps distinct, adorant en
Confucius "l'instituteur des dix mille générations",
oi^eilleux de leur fréquentation intellectuelle avec le
Maître, gardiens de sa parole, pleins de mépris pour les
adhérents des doctrines hétérodoxes et pour tous ceux qui
ne dévouent pas leur vie aux recherches morales ; cette éUte
ne constitue pas une caste, mais une sorte d'association
tacite, c'est une secte dépositaire non de dogmes religieux,
mais d'une théorie sociale ; bien que son existence repose
sur le principe d'autorité, l'autorité n'appartenant qu'aux
Livres, la constitution est restée trop flottante et le pouvoir
mteme a toujours été trop variable, pour que la secte ait
jamais pu devenir une église. Jouissant du respect du
peuple et souvent des feveurs impériales, elle a dû presque
!• jéM.^'
GZXVI INTBODDanDK.
par la liste des ouvrages étudiés que donne le Maun
hen pi ho. La dynastie de Ko rye poursuivit la
même politique, fonda des écoles confucianistes à la
capitale, dans les principales villes du royaume et
dans les chefs-lieux de district ; des bibliothèques
furent établies, des hvres confucianistes furent im*
primés et distribués dans ces bibliothèques ; tous ces
établissements reçurent des dotations en rizières et
en esclaves ; des examens, à la fiaçon chinoise,
furent institués en 958 pour donner accès aux
fonctions.
Mais ce développement du confucianisme était
purement administratif, tout en surface, il ne pénétrait
pas dans les mœurs du peuple : celui-ci conservait
ses anciennes coutumes et n'avait d'attachement que
pour le bouddhisme ; les rois mêmes, malgré la
protection intermittente qu'ils accordaient aux doctrines
chinoises, suivaient en réalité la rehgion hindoue, en
faisaient imprimer magnifiquement les livres, réservaient
leurs faveurs aux bonzeries, donnaient à des bonzes
l'influence dans leurs conseils. La rigidité des
principes confucianistes, l'opposition existant entre eux et
les mœurs du pays, écartaient les foules, glaçaient
le dévouement : pendant toute la première pâiode
de la monarchie de Ko rye, on ne cite guère que le
seul Tchoi Tchyoun^^^^ qm se soit interesse activement
à cette doctrine, il fonda des écoles pour en enseigner
les principes. Le célèbre Ah Tou^'^^ n'a vécu que
trois siècles plus tard : il déplorait amèrement cet
état de choses et s'attristait de voir l'encens fumer
dans les bonzeries, les prêtres y vivre grassement,
tandis que le temple de Confucius tombait en ruines;
Je n'ai pas trouvé mention des œuvres de ce lettré :
du moins savons-nous qu'il s'efforça de soutenir le
culte de Confucius, en offrant cent esclaves au temple
du Sage. Son action se ût sentir surtout par ses
disciples, Pàik I tjyenff^^\ Ou Tchah^^^ et Bi Tjyei
hyen^^^ l'un des auteurs les plus féconds de l'époque
du Ko rye. Après eux, Tchoi Hài^^\ Kouen Han
h(mg^'\ m Koh^\ Bi Tal tchyoung^\ Bi Tjif^
Kim Kou yong^^^ reçurent la tradition de An Ton et
furent les précurseurs des grands lettrés du milieu
du XIVS siècle.
Au commencement de ce siècle, en 1313, eut
lieu un événement important pour l'avenir du confu-
cianisme œ Corée : des Coréens firent achat» à
1. % Vf, fin du Xî siècle. 5. ^ ^ Jf. . 9. ^ a|J[.
2. ^%. 6. ^ j||. 10. ^ fk^
3. g 13 JE. 7. «jl^. 11. ÀA^.
4. A \^. 8.
CXXVm INTEODUCriON.
Nankîng, d'un nombre considérable de livres pro-
venant de la bibliothèque impériale de la dynastie
des Song^^^ renversée peu auparavant, et parmi lesquels
devaient se trouver les œuvres de Tchou Hi^^K Les
auteurs indigènes n'ont pas été sans remarquer la
coïncidence de ce fait avec l'essor pris dès lors par
le confucianisme ; il est difficile de prouver l'action
directe de l'achat fait à Nanking sur la philosophie
coréenne : mais ce qui ne peut être nié, c'est l'in-
fluence sur elle des idées du grand philosophe et
historien Tchou Mi. Celui-ci, le dernier venu de l'école
qui a fleuri sous les Sang, successeur des Tchang
T8ai^^\ des Tcheou Toen yi^^\ des frères Tchheng^^, a
repris, approfondi, coordonné dans un vaste système
les travaux de ses devanciers : c'était la première
fois qu'un écrivain, en creusant aussi loin les théories
de Confucius et de Mencius, savait rester orthodoxe,
étudiant de près l'antiquité, expliquant par les faits
les idées des anciens sages, historien et critique,
moraliste et métaphysicien tout ensemble, cherchant
sous les événements les conceptions, et sous les con-
1. Ce fait est relaté par le Moun hen pi ho.
2. J^ Il (1130-1200).
5. igf.
INTRODUCTION. CXXIX
ceptions les principes de Texistence et de la connais-
sance humaines ; les labeurs, consacres par lui, dans
sa jeunesse, à l'étude du taoïsme et du bouddhisme,
avaient formé son esprit aux spéculations abstraites et,
sous le confucianisme, dont l'élévation morale et
l'imposante organisation sociale convenaient bien à
son esprit ami de l'ordre, il s'efforçait de découvrir
une base métaphysique et psychologique, qui avait
presque fait défaut, ou tout au moins n'avait pas été
mise en lumière jusque-là ; le succès de ses doctrines,
qui complétaient et élargissaient celles de l'antiquité,
tout en conservant les dehors de tout tirer de
l'antiquité même, a été immense ; ses écrits sont
devenus, après les vieux classiques, les monuments
reconnus de l'orthodoxie, et c'est seulement il y a un
siècle et demi que s'est formée en Chine l'école critique
moderne, qui se demande si ce vaste système était
bien contenu dans les textes anciens.
Ce confucianisme renouvelé, plus large et plus
humain que le premier, était merveilleusement ap-
proprié aux Coréens, d'un esprit moins terre à terre
que les Chinois, épris de spéculation plus que de
pratique. Le bouddhisme, pour populaire qu'il fût,
et peut-être parce qu'il était resté trop uniquement
populaire, s'était toujours borné à un enseignement
CXZZ nfTBODUCnOK.
s'appliquant à la vie de chaque jour, plein de com-
promis avec les superstitions du peuple et les vices
des grands ; il n'avait suscite aucune grande œuvre
de pensée ; les bonzes s'étaient fait remarquer par
leur rapacité, souvent mêlés aux affaires de l'Etat, ils
avaient donné les conseils et les exemples les plus
déplorables ; la doctrine bouddhique, pour peu qu'on
l'examine, apparaît comme destructrice de la famille
et de la société civile ; plus d'une fois, dès l'époque du
Sin ra, les rois avaient dû interdire ou. limiter la
transformation des maisons en bonzeries, l'adoption de
la profession de bonze, qui menaçait de dépeupler
leurs états. Tout au contraire, le confucianisme, par
sa morale rigide, pr&entait un idéal familial supérieur
à ce que Ton voyait en Ck)rée ; il reconnsdssait la
hiérarchie aristocratique existante, fortifiait le gouver-
nement et représentait un état social plus élevé, en
rapport avec les aspirations de tout ce que la C!orée
contenait d'esprits intelligents et vraiment nobles.
Mais, jusqu'à Tchau Hi, les Coréens n'avaient rien
trouvé dans le confucianisme pour satisfaire leurs
tendances métaphysiques et idéalistes : aussi les efforts
de An You avaient peu réussi et c'est seulement
après l'introduction de quelques Uvres de l'école des
Sang par Ou Tchah, surtout après Tachât fait à
nrrRobtJcmoH. cxxxt
Nanking, que le mouvement confucianiste s'étendit et
s'accéléra. C'est alors que l'on voit paraître Tjyeng
Mong tjyou^^\ plus connu sous son surnom de Hpo
eun^\ et son ami Bi Sâih^^\ surnommé Moh eun^^\
partisans zélés du confucianisme, qui profitèrent de
leur situation officielle pour servir cette cause de tout
leur pouvoir. Le premier même resta jusqu'à la mort
fidèle à ses convictions et à ce loyalisme prescrit par
les sages chinois : il fut tué en 1392, en luttant pour
défendre son maître, le roi Kong yang^^\ contre la
sédition d'où est sortie la djmastie actuelle ; encore
aujourd'hui, près de Syong to^^\ on montre le pont
où fut tué Tjyeng Hong tjyou et dont les pierres
rougissent encore du sang de la victime à certains
jours de l'année.
Dès lors, le sort du confucianisme est assuré ; il
va toujours se développant, grâce à l'enseignement
officiel donné dans le temple de C!onfucius et dans les
écoles provinciales ; grâce aussi à cette coutume
coréenne qui rassemble jeunes gens et hommes faits
autour d'un sage en renom, pour qu'ils profitent des
exemples et des entretiens du maître, comme autrefois
les jeunes Athéniens allaient écouter les paroles de
CXXXn • INTBODUondN.
sagesse que prononçaient Socrate et Platon. Ceux qui
ont eu le bonheur d'approcher les sages, conservent
leurs préceptes et repètent leurs leçons ; souvent le
maître dœigne parmi eux celui qui, après sa mort^
sera Théritier attitré de sa pensée. C'est ainsi que les
m
élèves de Spo eun et de Mok eun furent nombreux :
il faut citer Tjyeng To tjye7i^^\ Ha Byoun^^\ Pyen
Kyei ryang^^\ Kouen Keun^^\ dont un ancêtre, Kouen
Fou^y était déjà renommé coname moraliste et dont le
frère et plusieurs descendants se sont aussi acquis un
nom comme lettrés. Ceux que je viens de citer, avec
quelques autres, Sin Syouh tjyou^^\ Syeng Sam
moun^\ Sye Ke tjyeng^^\ qui se rattachent indirecte-
ment à l'école de Hpo eun, se sont rendus célèbres
au XVS siècle, comme écrivains, lettrés, hauts fonc-
tionnaires.
Car le conJEiicianisme est désormais au pouvoir,
par les fonctionnaires, par les nobles, par les rois.
Les nobles l'ont, sanâ doute, adopté d'abord pour se
distinguer du peuple, mais ils se pénètrent si bien des
préceptes chinois qu'ils en viennent a considérer la
1 m^n^'
5.mm'
2. M».
6. **i#.
3. 1? ^ â-
7. js H pg.
4. «iE-
8. #SJE.
mTfioDtJCTiON. cxxxm
science des lettre comme Tapanage et la marque
distinctive la plus brillante de leur caste. Les rois
de la nouvelle dynastie sont les élus de la noblesse,
ils partagent ses sentiments et voient aussi, dans
les doctrines confucianistes sur les rapports du
m m
souverain et du sujet, un précieux instrument de
pouvoir. Pe sa longue infériorité, le confucianisme a
gardé un besoin d'expansion et de revanche ; ne
trouvant plus en face de lui rien qui soit capable de
lui faire contrepoids, sentant d'autant mieux sa force
que le pays est plus resserré et que les nouvelles y
circulent plus rapidement d'un bout à l'autre, em-
porté par l'idéalisme de l'esprit coréen, il devient
envahissant : les préceptes acquièrent l'autorité impé-
rieuse de dogmes, le système mord et social prend les
allures d'une religion d'état, qui persécute les dissidents
et les infidèles : on interdit aux lettrés de lire les
livres bouddhistes et taoïstes, de se servir, dans leurs
écrits, d'expressions tirées de ' JLao tseu^^^ et de
Tchoang tseu^^^ ; dans les examens, on annule les
compositions qui contiennent quelques-uns de ces termes
mis à l'index ; on défend aux élèves du temple de
Gonfucius d'aller voir les danses qui ont lieu dans
1. *^r 2. jÈËiP.
<^
CXXXIV IHTBODUOnON.
les rues vers la fin de l'année et se rattachent aux
vieilles croyances populaires ; des décrçts royaux gour-
mandent les négligents. On détruit les bonzeries de
Séoul, les bonzes ne peuvent plus entrer dans la ville
où réside le roi ; les distinctions traditionnelles des
diverses écoles bouddhiques ^^^ sont supprimées ; toutes
sortes d'entraves sont mises à la profession de bonze-
Un bonze nommé Po you^^^ ayant de grands succès
auprès du peuple et faisant des miracles, les lettre du
temple de Confucius demandent au roi d'interdire
ces manifestations ; le roi, dans une heure d'équité, se
montrant récalcitrant, les lettrés abandonnent le temple,
se retirent chez eux ; le roi cède, Po y ou est exilé à
Quelpaërt où il meurt bientôt A Syong to^ existait
une chapelle ^% où le peuple se réunissait pour célébrer
d'anciens rites, quahfiés de superstitieux : les lettrés y
mettent le feu et anéantissent ce vieux culte. Mais
les mœurs du peuple attirent encore davantage leur
animadversion ; ils réforment donc la famille restée
un peu flottante et conservant les vieilles coutumes
barbares, on la modèle sur la famille chinoise : les
mariages entre personnes du même nom sont formelle-
2- «M.
3- ifc £ |^> Tai oang «S.
nwBODuorioN. cxxxv
*
ment interdits ; au XVIB siècle, on va encîore
plus loin et on interdit le mariage entre personnes
de même nom, même si les lieux d'origine ^^^
des deux familles sont différents ; or, en réalite, si les
lieux d'origme diffèrent, les familles sont distinctes et
la parenté est nulle ; remarquons qu'en Chine même,
la loi est moins sévère et que le mariage est permis,
si l'origine* n'est pas la même. On interdit le second
mariage des veuves ; on prescrit le deuil de trois ans
pour la mort des parents ; on ordonne à chaque famille
d'instituer les sacrifices des ancêtres et on les limite à
un, deux ou trois degrés suivant la classe des intéressés ;
pour les sépultures, on établit les règles chinoises, les
incinérations ne sont plus autorisées que pour les
bonzes ; on fixe les rites pour la prise de la coiffure
virile à l'imitation de la Ghiqç. Il faut en tout que la
Corée se modèle sur ses voisins de l'ouest et que son
peuple devienne le peuple selon le cœur de Confucius.
En même temps que les lettrés attaquaient les su-
perstitions populaires et imposaient les mœurs chinoises,
ils se serraient les uns contre les autres, se constituaient
et formaient un parti de plus en plus puissant : le
temple de Confucius, dont nous venons de voir les
CXXXVI INTRODUCTION.
lettr&i imposer leur volonté au Eoi, est le centre
naturel de cette organisation ; les chefs de ce temple
bien que fonctionnaires nommés par le Roi, sont
désignés au Roi par la voix des lettrés et .sont bien
plus souvent les chefs de l'opposition confucianiste
^ue les représentants de l'autorité. Chaque district a
une école officielle pour renseignement de la doctrine :
à Torigine, c'étaient des fonctionnaires spéciaux, recteurs
ou censeurs, qui étaient à la tête de ces écoles et
groupaient autour d'eux les lettrés de la région ; mais
ces fonctionnaires disparaissent et, depuis plus de deux
siècles, ce sont les lettrés qui choisissent leur chef,
soit directement eux-mêmes, soit en le désignant au
magistrat local ; ils sont donc devenus indépendants.
Les chapelles, consacrées au culte d'un ou plusieurs
personnages célèbres corons ou chinois, les collèges,
où les lettrés d'une même école se réunissent pour
expliquer les œuvres de leur maître, les premières
comme les seconds dotés de biens fonds par la
générosité des particuliers, exemptés d'impôts, se mul-
tiplient à partir de 1550, au point de devenir un
danger pour les revenus de l'État ; on en supprime
un certain nombre, on impose aux autres des restric-
tions sévères, rien n'y fait : il n'est pas de district
qui ne possède un de ces établissements, beaucoup en
INTRODUCTION. CXXXVII
ont cinq ou six. !Écoles officielles devenues indépen-
dantes, chapelles, collèges sont autant de centres de
groupement, où Ton examine tout ce qui concerne la
doctrine, oii Ton discute les aflFaires de TÊtat, où se
fait l'opinion et où se prépare l'opposition au gouver-
nement ; toutes ces associations locales sont reliées
entre elles, correspondent sans cesse, sont en relations
avec le temple de Coiifucius à Séoul : on ne se fait pas
faute d'adresser des remontrances au roi et de résister
aux ordres donnés lorsqu'ils déplaisent ; les lettrés ont
un moyen infaillible à leur portée : ils cessent les
sacrifices, interrompent les explications, se retirent chez
eux : presque toujours le souverain doit céder. Deux
rois se montrent favorables au bouddhisme, violent les
préceptes confucianistes, résistent aux objurgations ;
naturellement, des membres de leur famille se trouvent
tout prêts pour les déposer, en s'appuyaut sur les
lettrés et dans l'intérêt de la pure doctrine ; ces
princes sont déclarés indignes et privés à jamais du
titre royal, qui passe à l'usurpateur, fervent du con-
fucianisme au moins dans cette circonstance ^^^
D'ailleurs, cette influence toujours grandissante
1. Je veux parler des rois détrônés qui sont désignés sous les noms
de Prince de Yen êon, j|S Ul ^i et Prince de Koang hai, j|^ ^ S*
CXXXVm INTBODUCnON
ne se développe pas uniformémœt et sans secoures.
Les élèves de Hpo eun furent beaucoup moins
philosophes que lui-même et devinrent presque tous
des hommes d^état ; ce n'est qu'à la fin du XY'
siècle que Ton voit paraître une nouveUe école
comparable d'éclat à celle des lettrés du XIY t siède :
Ktm Tjong tjik^^\ surnommé Tchyem hpil^^ reunit un
grand nombre d'élèves ; mais, faisant de Toppositiou
au Prince de Yen san, il fut accusé auprès de lui
comme auteur du Tyo eut tyei pou [v^ 2101) et
mis à mort en 1498 ; en même temps, ses partisans
Hong Koui taV^\ Sim ouen, Prince de Tfyou kyei^^^
Kim U son^^, Kotien 0 po¥^\ Kang Kyeng sye^,
Tchoi Pau^'\ m Tjyou^\ Tjo Om^'% Tjyo Ouen
keut^^^\ Tjyeng Heui ryang^^\ Nam Hyo on^\
Hong En tchyoung^^\ Pak Mn^'"^, Kim Hong hp%l^\
furent bâtonnés, exilés ou mis à mort ; en 1504, on
reprit la persécution contre quelques-uns des adhérents
!• Ô^IË- 9. ^ j^.
2. tt «. 10. « (t.
3. »««• 11. «%«.
4. *88Sai«. 12. JK*a.
&• âre«. 13. Kf#a.
6. «3£ii. 14. mit&^
7. Jl»^. 15. *B8.
8.^». 16. Aaî?9-
iJNTftOOUCriON. C^jtKSS^
de Tchyem hpil ; Nam Hyo on^ déjà mort, fut
condamné comme auteur d'un écrit attentatoire à la
mémoire du Boi Syei tjo, son cercueil fut ouvert et
son cadavre mis en pièces.
En 1519, Tjyo Koang tjo^^\ Grand Censeur,
qui importunait le roi de ses conseils au sujet de la
répudiation de sa pn&mière fmmie, fut exilé et mis à
mort ; son. condisciple et ami, Kim An kouk^^\
exilé, ne fut rappelé, qu'en 1537. En même temps,
Kim Tjyeng^^\ Ministre de la Justice, fut bâtonné et
envoyé à Quelpaërt où il se suicida ; Bd Tjâ^*\
membre du Qrand Conseil, exilé aussi, fut gracié,
puis exilé de nouveau. Far une juste compulsation,
M Hàing^^^ ennemi de Tjyo Komç tjo et de ses
partisans, dut se retirer m provmce pour éviter leur
veng^uice. En 1517, on trouve encore de nouveaux
exils. L'histoire de ces persécutions a été écrite
plusieurs fois. On ne peut s'étonner qu'en des temps
aussi troublés, plusieurs lettrés célèbres, Nam myeng^^\
Mai ouél tang^''^ et d'autres, préférant vivre en paix, se
soient letiiss des affaires ou n'y aient pas voulu entrer.
1. «*M. 5.^^.
CXL . n^TBODucnoK
Avec le milieu du XVB siècle, commence une
période de calme et d'épanouissement du confu-
cianisme ; elle est dominée par les noms de deux
ou trois personnages, Bi Hoang^^\ surnommé Htoi
kyei^^\ Syeng ffon^\ surnommé Ou hyei^^\ Bi /^,
surnommé Byoul hoh^^\ dont la réputation comme
philosophes, moralistes, chefs d'école, atteint et dépasse
même celle de Tjyeng Hong tjyou. Leurs écrits,
souvent édités, sont encore aujourd'hui assidûment
étudiés par les lettrés coréens ; leurs biographies,
l'histoire de leurs écoles ont été plus d'une fois
écrites ; les anecdotes abondent sur leur science du
confucianisme, leur respect des rites, leur connaissance
du cœur humain, leur intégrité. Tous les trois
étaient morts, avant l'invasion japonaise ; mais leurs
élèves, Byou Syeng ryong^^ au premier rang, se
distmguèrent par leur courage. Kim Tjyang sàing^^^
élève de Bi /, a laissé des études profondes sur les
rites ; de toute cette école il reste un grand souvenir
chez les Coréens : par Kim Syang hen^^\ Kim Youk^^^\
Tjyang You^^^\ qui en procèdent, elle se relie au
1. ^«. .
6. 4S3®.
d-^l^iE-
2. mm-
6. g|î^.
10. 4^Jg.
3. « î?.
'• W jR tl»
11. sgjfi.
4.^85-
8. ^ê^.
-
ÎKTBODUCriON. CXLI
célèbre Song Si ryeP^\ Celui-ci fut le plus fécond
de tous les philosophes coréens ; ses œuvres principales
ne forment pas moins de cent vingt volumes dans la
Bibliothèque Royale ; j'en ai vu une édition en cent
trois volumes grand in-quarto ; l'admiration qu'il a
inspirée, est bien marquée par le titre de tjà^^\ sage,
que la postérité lui a décerné et qui est le même qu'on
donne à Tchau Hi, voire à Mencius et à Confucius.
Grand Conseiller du Eoi Hyen tjong^^\ il soutint, à
*
propos des funérailles du prédécesseur de ce prince,
une opinion qui fut adoptée par le roi. Déjà depuis
une cinquantaine d'années, la noblesse coréenne était
divisée en deux partis par des rivalités d'influence ; le
parti opposé à celui de Song adopta avec ardeur
l'opinion contraire ; il arriva au pouvoir à l'avènement
du Roi Syouk tjong^^^ ; Song Si ryel et ses partisans,
les No ron^^ furent bannis. Dans les luttes qui s'en
suivirent, He Moh^^\ chef des Nam'in^'^\ adversaires
de Song Si ryeh mourut en exil à Quelpaërt ; Song
lui-même fut mis à mort, à l'âge de quatre-vmgt-cinq
ans : il y avait dès lors entre les deux partis des
1. 5fe»«.
^' £ ^t ^0 '^'k
2. ^.
6. HfS.
3. m^-
7. «A.
^' M^'
(r
CXLII IJSnODWBOV.
irréconciliables, des vengeances
la fin du XYID siède et tout le oommenoemait du
XVIID furent ensanglantes par les représailles ; ce ne
furent qu'exils, bastonnades, exécutions, chapdleB élevées,
puis détruites, cercueils ouverts, cendres jetées au vent
Il fallut toute rénergie du roi Yen^ ^jong^^^ pour
calmer la violence des inimitiés, qui ont subsisté, bien
qu'adoucies, jusqu'à Fheure présente.
On voit par cet exposé qud rôle le confucianisme
a joué ai Corée et combien il est impossible de rien
comprendre à Thistoire de ce pays, si Ton m^ge cette
doctrine. En dehors des nombreuses éditions coréennes
des livres classiques chinois, des ouvrages de Tchou Bif
spécialanent du enao Mo (n? 284, etc.), les théories
confucianistes ont donné naissance à une littérature
considérable : si les commentaires des classiques sont
^utot rares, les * ouvrages originaux, destinés à exposer
à nouveau et à développer les idées chinoises, sont
loin de manquer. Ils ont porté surtout sur la morale,
sur la métaphysique et sur les rites : parmi les
premiers, il faut citer le Sam hang haing %il to
(n? 253) et le / ryoun hàing sil to (n? 275), qui
^' 35 ^*
INTRODUCTION. CltUIt
exposent les cinq relations résultait de la piété filiale
et y ajoutent des exemples ; le Hyo haing rok
(n? 250), le Ton hyo rok (nS 296), de sujets
analogues ; deux ou trois ouvrages de JRi En tyeh^^^
et de Tjyeng Te tchyang^^^ qui sont des développe-
ments sur le Ta Mo (nS 206) et le Tehong yong
(nS 210) ; Kim Tjyeng houh^^ a aussi écrit plusieurs
traités moraux. En métaphysique, les Coréens se sont
surtout occupa d'exposer et d'élucider les théories de
l'école des 8ong sur le principe suprême, sur les deux
principes primordiaux, sur l'origine du monde et la
nature de l'homme et des esprits : Tjyeng To tjyen^
Kouen Keun, Kouen Tchài^^\ Nam Hyo on^ Bjipi
hyei ont laissé des ouvrages rmommés sur ces
queetionSé Quant aux rites, c'est-à-dire à ce tissu de
prescriptions minutieuses qui règlent les moindres actes
de la vie et déterminent pour chaque situation
l'attitude à prendre, s^appuyant sur cette observation
juste que toute . action exercée sur le corps se transmet
à req[>rit et espérant, en harmonisant les mouvements,
régler aussi les pensées, non seulement les œuvres
chinoises, celles de Tchtm Hi surtout, ont été ré-
imprimées, conunentées, élucidées, discutées jusqu^au
1. *««. 3. ^jE
CXIIV DïTRODUCnON.
siècle prient, mais un assez grand nombre d'ouvrages
nouveaux ont été écrits.
L'étude de la philosophie coréenne ne manquerait
pas d'un certain intérêt : on ne trouverait dans la
pensée de ces Asiatiques ni la profondeur des Hindous,
ni la clarté des Grecs, mais peut-être ne manquerait-
il pas de rapprochements avec la philosophie scolastique,
soumise, comme celle des Coréens, au principe d'autorité
et emprisonnée, comme elle, dans un réseau de formules.
A coup sûr, on n'y verrait pas ce mouvement continu
de la pensée qui, depuis l'antiquité, est la marque de
la philosophie occidentale : il serait assez difficile
d'^blir une démarcation bien nette entre les idées du
XV? siècle et celle du XVIII? siècle, par exemple ;
peut-être pourrait-on dire que les auteurs du XIV?
siècle et du commencement du XV* ont étudié surtout
la morale, la métaphysique étant l'œuvre de l'école de
Htoi hyei et de quelques écrivains isolés du XVî et
du XVIS siècles ; les rites auraient excité un intérêt
spécial aux XVI? et XVIP siècles : mais il ne faudrait
accorder à ces divisions qu'une valeur très approxima-
tive et se souvenir qu'elles laissent place à de nombreuses
exceptions.
HTTRODUOnON. CXLV
V.
Ce n'est pas seulement dans les ouvrages consacres
à la morale, à la métaphysique, aux rites que sont
exposées les idées confucianistes : on les trouve
développées et paraphrasées dans une multitude de
traités, de lettres, de rapports, de pièces rituelles,
prières et autres, de postfaces, de préfaces, de
dédicaces ; et les œuvres de ces diverses sortes
forment les trois quarts dans toutes ces collections de
pièces dues à des lettre célèhres, qui sont une des
branches les plus importantes de la littérature coréenne
Sous une forme moins dogmatique, plus déguisée, les
préceptes de la morale chinoise, piété filiale, fidélité
au souverain, équité, modestie, courage pour soutenir
les idées que Ton a adoptées, reviennent presque à
chaque phrase dans les œuvres de tous les genres ;
souvent elles sont indiquées par un mot, rappelées plus
qu'exprimées : mais elles sont au fond de tout et les
supprimer, c'est détruire la substance la plus profonde,
la plus intime de la pensée coréenne, comme ce serait
anéantir notre littérature du moyen âge et du XVII?
siècle que d'en retirer l'inspiration chrétienne.
Pour le Coréen, ces idées morales sont la prin-
CXLVI IHTBOPUCnON.
cipale source de l'art d'écrire ; le style, la valeur
littéraire sont subordonnés à l'orthodoxie de la pensée,
un lettré sage est toujours mis au-dessus d'un écrivain
éminent. Le lettré digne de ce nom ignore ou condamne
toute idée qui ne vient pas des anciens, comme le
scolastique repoussait tout ce qui n'a pas été prévu
par la Sible et par Aristote ; ces pensées anciennes
doivent être exprimées par des mots anciens, l'écrivain
doit chercher à se rapprocher des modèles classiques,
sans jamais espérer les atteindre. L'originalité est con*
damnable pour la forme comme pour le fond, il ne
faut ni idées neuves ni expressions recherchées : bien
des décrets royaux . en ont signalé les dangers aux
lettrés et aux candidats des examens.
n en résulte que, dès qu'un écrivain trouve dans
un ouvrage classique un passage ou une phrase
correspondant à l'idée qu'il a dans l'œprit, il n'a
garde de chercher une façon de dire personnelle : il
transcrit le passage ou la phrase, joyeux de se couvrir
de l'autorité d'un ancien. A côté de la citation
directe et avouée, on trouve aussi l'emprunt d'une
phrase, d'une expression, qui se fait sans rien ajouter
pour indiquer le procédé et en laissant au lecteur le
soin de reconnaître l'origine des termes employa*
L'allusion n'est pas moins pratiquée : deux mots sont
QTTBODtîcaiON. GÎLVU
mis pour rappeler toute une page d'un auteur classique,
ou une anecdote connue de l'antiquité, et ils prennent
par là un sens détourné, souvent fort éloigné de la
signification primitive, mais dont l'intelligence est
nécessaire à qui veut comprendre tout le passage.
Citations, emprunts, allusions ramènent dans la mémoire
du lecteur des passages souvent relus, des œuvres
longtemps feuilletées, lui présentent des idées qui lui
sont familières, qu'il reconnaît avec plaisir, auxquelles
il peut se fier, et l'écrivain moderne bénéficie d'une
part de la faveur qui s'adresse aux anciens dont
il rappelle les paroles ou les actions ; sans compter
que le lecteur se sait gré à lui-même de l'instruction
et de la sagacité dont il fait preuve pour comprendre
ces passages difficiles, et en est d'autant mieux
disposé pour l'auteur. Le style devient ainsi œuvre
de marqueterie, et celui dont la mémoire est le mieux
meublée, celui qui montre le plus d'ingéniosité à
rapprocher ces lambeaux de phrases, est reconnu pour
le plus grand écrivain : ce système est loin de la
simplicité et du naturel que nous recherchons ; il
amène à la compilation de ces recueils encyclopédiques
par ordre de matières, où l'on est sûr de trouver ce qu'il
y a à dire sur un sujet donné, et qui sont si nombreux
en Extrême Orient ; et c'est souvent encore plus comme
cxLvm nrTBODUonoK.
répertoires de citations que œmme modèles littéraires,
qu'ont été reimprimés en Corée tant d'ouvrages chinois
des auteurs renommés.
Dans la prose, le Coréen jouit d'une liberté rela-
tive ; aussi bien n'étudie-t-il pas le oen tchang^^\ cette
rhétorique chinoise, plus stricte et plus remphe de
subdivisions que notre rhétorique classique. Mais en
poésie, le système est le même ; la difficulté 01 est encore
accrue de toutes les exigences de la métrique, de sorte
que toute inspiration personnelle est exclue. Les Coréens
ont copié les formes chinoises : l'ode ^^ pour la brièveté*
et pour la rigueur des règles, pourrait être comparée
au sonnet, mais à un sonnet hérissé à plaisir de
prescriptions minutieuses ; c'est de beaucoup le genre
le plus employé et le large usage qui en est fait, met
en lumière le côté précieux et raffiné de la littérature
chmoise et coréenne. Dans l'ode, le nombre des vers
d'une pièce est fixé ; les vers sont tous de cinq ou de
sept caractères ; chacun d'eux forme un sens complet,
l'enjambement n'existant pa3 ; les vers de rang pair
riment tous entre eux, par le dernier caractère seule-
ment ; les rimes sont fixées par des tables, o\x tous
les caractères de la langue sont répartis en un certain
1. * *. 2. U, «.
IKTBOBUCriON. CXLIX
nombre de classes, tous les caractères d'une même classe
riment ensemble, mais il n'est pas permis de faire rimer
un caractère avec lui-même ; en dehors des caractères
qui riment, le ton de presque tous les autres est fixé
par des règles sévères : on a pu ainsi construire des
modèles schématiques de toutes les formes dont Tode
est susceptible, la confection d'une ode consiste seule-
ment à remplir ce cadre tout fait d'expressions toutes
faites ingénieusement agencées. On voit qu'il ne reste
pas de place pour l'originalité dans ces bouts-rimés
perfectionnés. Les vers hrréguliers^^^ ont des règles
moins strictes : l'étendue de la pièce n'est pas limitée,
elle se divise en couplets monorimes, la rime portant
toujours sur les vers de rang pair ; dans un même
couplet les vers sont presque toujours de même longueur,
mais la longueur des vers de chaque couplet est laissée
au choix du poète ; l'enjambement est interdit ; ce
genre est réservé aux descriptions. L'épigramme^^^ est
composée de vers de quatre caractères, la longueitt de
la pièce n'est pas déterminée ; les règles pour les rimes
sont les mêmes que dans l'ode, mais l'accentuation des
autres caractères y est beaucoups moms fixe : ce genre,
imité des anciennes poésies chinoises, a beaucoup plus
1. H, jmr. 2. 0g, myeng.
CL INTBODtXmON.
de liberté que les autres ; il est employé surtout pour
les éloges que Ton met à la fin des inscriptions. H
serait long et peu intéressant de passer en revue les
divers genres de la poésie coréenne ; partout on observe
ces règles de parallélisme, qui exigent pour deux
phrases symétriques même nombre de caractères, même
emploi pour chacun d'eux, un mot jouant le rôle de
substantif, de verbe, de particule, devant correspondre,
dans la phrase opposée, à un mot ayant précisémœt
le même rôle et présentant un sens ou analogue ou
contrasté ; ce parallélisme est observé exactement, même
dans un certain genre de prose qui devient ainsi
intermédiaire entre la prose vraie et la poésie. Les
licences laissées à l'écrivain dans quelques-uns des genres
poétiques sont toujours assez étroites ; si les Chinois ont
de siècle en siècle imposé des règles plus strictes à la
poésie et ont, au grand détriment de l'inspiration,
supprimé les libertés dont jouissaient les auteurs de
l'antiquité et même ceux de l'époque des Tjiang, les
Coréens, leurs émules, n'ont pas complètement imité
cette sévérité et ils se soumettent plus volontiers aux
préceptes plus larges des anciens âges.
L'estime où l'on tient la poœie, et spécialement
les genres les plus stricts, est marquée par l'usage
fréquent qui en est fait : une pièce de vers est l'une
INIBODUarEON. GLI
des compositions dans les examens par où Ton accède
aux fonctions publiques ; il n'est pas de fête au
Palais oii Ton ne présente au Eoi des adresses
de félicitation en prose rhythmée, des odes, des
compositions de divers genres ; on y chante aussi
m
des hymnes en vers ; quand on achève un édifice,
la pose de la maîtresse poutre, donne lieu à la com-
position de pièces en prose rhythmée et en vers,
souvent on les grave sur un tableau de bois qui est
suspendu bien en vue dans l'intérieur du monument ;
pour les funérailles du roi ou d'un membre de sa
famille, chaque grand fonctionnaire compose une pièce
de vers qui est écrite sur une bannière de soie blanche
et portée dans le convoi ; une épitaphe, une inscription
commémorative quelconque ne saurait se terminer
sans une épigramme. Dans la vie privée, il n'est pas
de banquet où les lettrés ne récitent et ne composent
des vers, ne se livrent à des divertissements teb que
faire des vers sur des rimes données, compléter
une pièce commencée, construire une pièce avec des
caractères donnés : une renommée de bel-esprit, d'élé-
gance, à laquelle ni Chinois, ni Coréen n'est indifférent,
s'attache à celui qui réussit dans ces jeux. Ces passe-
temps pénètrent même dans les solennités officielles :
le Roi s'y livre avec les hauts fonctionnaires, après Iç
^ •
• • ;i; ^:
OLn INTBODUCnON.
sacrifice au temple de Gonfiicîus, et les po^es com-
posées dans cette fête sont recueillies et imprimées. Il
existe des collections en vingt-cinq et trente volumes
qui ne renferment que les po^es échangées de la
sorte entre les envoyés chinois et les fonctionnaires
coréens chargés de les recevoir ; des recueils analo-
gues existent pour les pièces faites à Féking par les
mandarins chinois et par les envoyés coréens et
annamites.
Un grand nombre de collections de
chinoises ont été imprimées en Corée ; les recueils
d'œuvres poétiques coréennes sont moins nombreux,
parce que presque toujours les pièces de vers dues
à un auteur coréen sont imprimées avec ses autres
ouvrages ; elles forment souvent une bonne partie
des œuvrœ complètes ; assez rarement, les poésies
ont une édition séparée. Dans un grand nombre
de traités, de lettres, de récits de voyage, la
poésie se mêle à la prose ; les fonctionnaires coréens
envoyés en Chine ont écrit une série d'odes et
de pièces diverses au sujet des localités qu'ils trwer-
saient ; un autre auteur a exprimé en vers les
sentiments que lui inspirait la lecture de Tancienne
histoire coréenne ; certaines poésies enfin ont eu
un rôle historique : ainsi, le Tyo eut tyei jpou
INTRODUCTION. CLm
(n? 2101) de Kim Tjong tjiJc^^^ dont les allusions ont
suscite la persécution de 1498.
Si la po&ie est sans cesse mêlée à la vie
officielle et intime, ce sont les rites qui forment la
trame de Texistence ; ce que j'ai dit plus haut du
confucianisme et de la philosophie coréenne, permet
de prévoir le nombre et l'importance des ouvrages qui
se rapportent à cette matière. Non contents d'avoir
réimprimé, commenté et expliqué les principaux rituels
chinois, principalement ceux de Tchou Mi^^\ et d'avoir
ainsi une littérature importante sur les rites en général,
les Coréens ont composé, pour en régler la pratique,
un grand nombre d'ouvrages originaux, aussi origmaux
du moins que peuvent l'être des livres qui reproduisent
les textes de prescriptions fixes et en déterminent
l'application à la vie de chaque jour ; un grand nombre
de ces œuvres coréennes, pour la plupart du XVII?
ou du XIX S siècle, traitent en grand détail des
rites privés, prise de la coiffure virile, mariage,
funérailles, sacrifices : ce sont des guides nécessaires
au confucianiste zélé pour l'accomplissement de ses
devoirs ; des abr^s, quelques-uns en coréen, en ont
i-^^iË. 2. JScl.
CLIV raTRODUCnON.
été faits à l'usage du peuple. D'autres livres, peu
nombreux, le Syang ryei hap hpyen (n? 1057) par
exemple, sont destinés à établir ou généraliser en
Corée d'anciennes œutumes chinoises. Les rites of- '
ficiels coréens, rites de bon augure, des réjouissances,
de l'hospitalité, de l'armée, des funérailles, sont
d'ensemble les mêmes en Corée qu'en Chine, mais
diffèrent par les détails : aussi il n'existe, à ma
connaissance, qu'un ouvrage chinois traitant de ces
questions, le Ta ming tH U (n? 1052), qui ait été
réimprimé à Séoul, tandis que plusieurs ouvrages
importants et ornés de figures y ont été pubhés par
ordre royal, pour régler exactement l'accomplissement
des cérémonies. De plus, les solennités du Palais
donnent lieu à la composition de forts volumes où l'on
réunit au compte-rendu minutieux des fêtes, le texte
des décrets et édits rendus pour la circonstance, des
communications officielles échangées entre les fonction-
naires, des adresses et po^es présentées, des hymnes
chantés ; on y joint le compte des dépenses faites ; ces
ouvrages, presque toujours omés de planches, ne sont
pas destinés à la publication, mais sont préparés
simplement pour rester dans les archives ; cependant
quelques-uns ont été gravés et des exemplaires en ont
été distribués aux fonctionnaireSt
INTEODUCnON. CLV
L'administration est intimement liée aux rites,
puisqu'elle applique d'antiques traditions sorties des
mêmes principes moraux et sociaux ; si les rites
pénètrent plus avant dans la vie de tout le peuple,
l'administration dépasse les rites par l'étendue des
matières qu'elle touche. Quoi qu'il en soit, rites et
administration sont connexes et les guvrages qui se
rapportent à celle-ci, offrent la plus grande res-
semblance avec les rituels officiels ; comme ceux-ci
présentent en Corée et en Chine des différences de
détail assez considérables pour empêcher l'application
à l'un des deux pays des règles faites pour l'autre,
de même l'administration coréenne, ayant pris pour
modèle celle des Thang, des Song et des Ming, s'en
sépare cependant, par suite de la diversité géographique
et économique. Aucun ouvrage administratif chinois
n'a été réimprimé dans la péninsule, mais un grand
nombre d'ouvrages coréens sont inspirés de modèles
chinois : les plus importants (n? 1451 à 1461) sont les
refontes successives d'un ouvrage sur les statuts de la
dynastie régnante ; ce livre, divisé en six parties,
correspondant aux six sections du service administratif,
fonctionnaires, cens, rites, armée, justice, travaux, donne,
avec la liste des fonctionnaires et de leurs attributions,
un examen approfondi, historique et pratique, des
CLVI INTBODlXrnOK
principales questions ressortissant à chacun d'eux ; la
première édition de cette œuvre remonte aux dernières
années du XVt siècle, la plus récente est de 1865 ; un
complément important y a été joint en 1866, sous le
titre de « Règlements relatifs aux six Statuts " (n? Ié62)
Plusieurs administrations ont été l'objet d'historiques très
détaillés; celui de la Cour des Interprètes (n? 1694),
le seul que j'aie vu, renferme les règlements de cette
Cour, la biographie des personnages célèbres qui ai
ont fait partie, les règles qui président aux relations
avec les Chinois et avec les Japonais et les annales de
ces relations depuis le milieu du XYIB siècle ; la
demière édition est de 1882 et un supplément a
été ajouté en 1889. Si l'on ajoute à ces ouvrages,
préparés par des commissions ou par les administrations
elles-mêmes, des recueils de pièces, de règlements et de
précédents, les uns imprimés, les autres manuscrits, les
uns officiels, les autres dus à des particuliers, on aura
une idée à peu près complète de la littérature administra-
tive en Corée.
Quant à la jurisprudence qui tient une si grande
place en Europe, elle se distingue à peîae, en Corée
et en Clûne, de raafninistration et des rites : bien
rares sont les œuvres qui s'y rapportent ; les deux seules
importantes sont le Code des Ming (n? 1777) appliqué
DTÏBODIX/TION. CLVII
jusqu'aujourd'hui en Corée, et un ouvrage en chinois et
en ooreen (n? 1789) sur les expertises médico-légales
post mortem ; ce dernier est aussi d'origine chinoise.
Dans les ouvrages rituels et administratifs, comme
dans les œuvres historiques, scimtiôques, linguistiques
dont j'ai encore à parler, le but pratique que se
propose l'auteur, l'oblige à user d'un style plus simple
et plus précis que celui des livres purement lit-
téraires : il n'est pas possible, pour énoncer un fait
ou formuler un précepte, d'emprunter aux ouvrages
classiques des termes qui risqueraient de n'être pas
compris ; la nature du sujet exige que l'on appelle les
choses par leur nom, de façon qu'aucun vague ne
subsiste dans l'esprit du lecteur. Les écrivains coréens
s'y sont résolus, et presque toutes les œuvres de ce
genre sont claires et bien disposées ; la recherche et
l'élégance ne reprennent leur empire que dans les
préfaces et les postfaces, et dans les dissertations dont
l'auteur coupe quelquefois l'exposé des faits.
L'histoire, à laquelle j'arrive à présent, a, dans la
société confucianiste, un rôle gouvernemental des plus
importants, complément de celui qui est attribué aux
fonctionnaires appelés censeurs : ceux-ci ne prennent
aucune part directe au gouvernement, mais ils ont le
CLVra INTBODUCriOK.
droit' de discuter tous les actes du pouvoir, de faire con-
naître au souverain les fautes des fonctionnaires, de lui
adresser des remontrances sur sa propre conduite ; leurs
fonctions, analogues à celles des inspecteurs dans les
administrations européennes, mais plus élevées puisque
leur blâme peut atteindre l'Empereur même, leur
assurent une situation prépondérante et entourée de
respect : c'est ce corps des censeurs qui, avec
quelques autres institutions, telles que la solidarité des
lettrés entre eux, l'existence de corporations et d'as-
sociations de tous genres, sert de contre-poids à
l'absolutisme théorique du souverain et ne lui laisse
qu'une puissance effective bien plus restreinte qu'on ne
l'imagine. Gomme le censeur porte un jugement sur
les actes du souverain régnant et le lui fait connaître,
l'historiographe doit, dans sa conscience, peser ces
mêmes actes, formuler son opinion dans les annales
qu'il rédige et la r^rver, pour que la postérité en
prenne connaissance : ces annales sont tenues secrètes,
celui qui les écrit n'en connaît que la partie qu'il
rédige lui-même ; le résultat de ces travaux est
conservé en plusieurs exemplaires, mis en lieu sûr,
et il servira à écrire l'histoire de la dynastie, quand
celle-ci aura disparu. B ne faut pas, en effet, que
le jugement de l'historiographe soit faussé par le désir
nn*BODUcnoN. eux
de œmplaire au prince pu par la recherche de la faveur
publique ; il ne faut pas non plus que le souverain
voie ses fautes, celles de ses ancêtres, dévoilées aux
yeux de ses sujets ni que ceux-ci perdent le respect
dû au dépositaire du mandat du ciel. Ce principe
est tellement ancré dans l'esprit des Coréens que plus
d'un historiographe a mieux aimé se laisser exiler, a
été ferme devant des menaces de mort, plutôt que de
consentir à montrer au roi ce qu'il avait dit de ses
actes. C'est par suite des mêmes idées que les annales
de la dynastie régnante écrites par des particuliers ne
peuvent être imprimées : on tolère généralement qu'elles
circulent en manuscrit. L'historiographe travaille pour
l'avenir seul, il amasse les documents d'après lesquels
la postérité jugera les souverains, pour honorer ou
maudire leur mémoire ; et le souverain, en lisant les
actes de ses antiques prédécesseurs, apprend à y
distinguer le bien et le mal et à régler ses propres
actions.
Des divers genres historiques, celui qui correspond
le plus complètement à cette conception et qui agrée le
mieux au goût coréen, c'est celui qui imite le Thang
kien kang mou (nS 3146) de Tchou Hi. Parmi les
ouvrages de ce genre, l'un des meilleurs est le
Jbn0 houh hton^ ham tyei hang (n? 1861) de Hong
<'X
CLK tSTBOînJGBO'S.
Ye ha^\ auteur du XVIIS siècle ; il relate Thistoire de
la Corée depuis les origines fabuleuses jusqu'à la
chute du royaume de Bin ra. Les événements sont
disposés année par année ; le récit est coupé par
endroits de dissertations morales où l'auteur flétrit le
crime, exalte la vertu, s'eflForce de découvrir et de
soutenir la légitimité : c'est par suite de ces préoccu-
pations morales que Eonp Ye ha place les £aits qui
concernent le Faik tjyei et le Ko kou rye en annexe à
l'histoire du Sin ra ; ce royaume, foncjé le premier, est le
seul légitime à ses yeux et les deux autres, sans être
tout à fait des états rebelles, n'ont cependant qu'une
existence de fait, et non de droit C'est pour les mêmes
raisons que les historiens ont retiré le titre royal à Sin
Ou^^^ et à Stn Tchyang^^\ successeurs du Roi Kong
min^^\ et les regardent conmie des usurpateurs. Porté à
ce point, le souci de la légitimité fausse l'histoire : et»
pour ma part, malgré les motifs donnés par les
historiens, je ne vois pas bien pourquoi le Sin ra est
le seul état légitime, à partir de la chute du royaume
semi-légendaire des Ma han^^j ni pourquoi Sin Ou,
adopté comme ûls et désigné conune successeur par
1- mmm-
4. SSfï-
2. ^JJR.
5' S^$^-
3. ^g.
INTRODUCnON. CLXI
le roi Kong min, est traite en usurpateur. Les
intentions morales sont encore plus marquées dans le
Xouk tjyo po ham (n? 1897), le Kaing tjyang roh
(n? 1903) et les œuvres qui s'en rapprochent : ces
ouvrages, imites de la Chine, ont pour but déclaré de
glorifier les vertus des rois de la dynastie régnante et
de donner des exemples à leurs descendants ; peut-
être y trouve-t-on une certaine véracité historique,
mais il faut nous rappeler qu'on nous montre seule-
ment le beau côté de la médaille. Le récit n'y est
pas continu ; ce sont des recueils d'actes vertueux,
de paroles mémorables avec développements moraux,
classés non par ordre chronologique, mais d'après
les vertus qu'ils manifestent ; je ne pense pas que
ces ouvrages aient un grand intérêt pour l'historien
sérieux.
Un autre genre, au contraire, d'une grande valeur
pour l'histoire critique, est celui qui est imité du
CM ki (nS 2118) de Seu nia Tshien^^^ et des autres
histoires dynastiques chinoises. Cette forme historique,
remarquable pour l'ampleur et la précision, est faite
pour jeter la plus grande gloire sur son inventeur ; un
ouvrage de la sorte se rapporte toujours à une dynastie
.i
CLXn INTBODUCnON.
entière, à une longue période, et comprend essentielle-
ment l'histoire des règnes, année par année ; des tables
chronologiques ; des traités spéciaux sur Tétat des rites,
des coutumes, des sciences, de Tadministration, de la
géographie, du commerce, de la littérature ; les
biographies de tous les personnages célèbres à un
titre quelconque ; souvent enfin des notices sur les
peuples étrangers avec qui la dynastie en question
a été en rapports. Ce cadre est vaste et je doute
que l'occident ait rien d'aussi compréhensif et d'aussi
bien pondéré à mettre en parallèle : si l'auteur est de
force à se conformer à un pareil plan, s'il est con-
sciencieux et clairvoyant, l'œuvre acquiert une valeur
considérable ; c'est ainsi que parmi les histoires dynas-
tiques chinoises quelques-unes sont des monuments
dignes de toute admiration. En Corée, le plus ancien
ouvrage de ce genre est le Sam houh sa heui (n? 1835)
qui commence un peu avant l'ère chrétienne et s'étend
jusqu'en 935 ; il est dû à une commission de hauts
fonctionnaires du Ko rye qui ont travaillé sous la
direction de Kim Pou 8ik^^\ au commencement du
XIS siècle ; l'abondance des documents anciens qui
y sont cités, le ton simple et l'air de véracité qui y
1. ^«I(.
INTRODWrnON. CLXIII
régnent, permettent de le considérer comme une œuvre
de première importance. L'histoire de la dynastie de
Ko rye a été écrite plusieurs fois sous cette forme,
d'abord, au commencement du XV? siècle, par Tjyeng
To tjyen^^\ dont l'ouvrage est perdu depuis longtemps,
un peu plus tard par Tjyeng Bin tjf'^^ : son ouvrage,
en cent-trente-neuf livres est extrêmement rare et je
n'en connais pas d'édition en Corée ; j'en ai pu
consulter un exemplaire à la bibliothèque de Tokyo.
Enfin Hong Ye ha a écrit sous la même forme le
Houi tchan rye sa (n§ 1863), moins considérable que
le travail de Tjyeng Bin tji^ œuvre consciencieuse, mais
qui ne repose que sur des documents de seconde main.
Les Coréens ont écrit en outre sur l'histoire de
leur pays un grand nombre de livres, dont les uns
sont dus à l'mitiative privée, tandis que les autres ont
été composés par ordre de difiEerents rois : généalogies,
biographies, histoires des écoles philosophiques, des
persécutions contre les lettrés, des conspirations, des
guerres, surtout de l'invasion japonaise du XVIt siècle,
des mœurs, du gouvernement, des relations avec les
barbares, mémoires, journaux de différents person*
nages : les documents abondent, naturellement de
CLXIV nïTRODUcno».
»
valeur fort inégale, mais susceptibles de servir de
matériaux à une histoire précise et détaillée de la
Corée depuis un millier d'années.
Ces documents, ainsi que les archives officielles,
ont déjà été mis à contribution à diverses reprises
par les Coréens eux-mêmes : au siècle dernier,
le roi Yeng tjong a fait préparer une grande
encyclopédie en cent livres, le Moun hen pi ko
(nS 2112), imitée du Oen hieti thong khao (n? 2173)
de Ma Toan Un^^\ mais relative seulement aux
choses coréennes : l'astronomie, la géographie, les rites,
l'armée, la justice, la condition de la terre et les
impôts, le commerce, l'instruction, l'administration sont
passés en revue depuis les origines les plus lointaines
jusqu'en 1770 ; les documents sont tirés des histoires
chmoises, des histoires coréennes, des ouvrages .spéciaux
à chaque matière, des archives ; des discussions
critiques souvent bien faites, des rapprochements
intéressants indiqués, complètent l'ouvrage qui est dû
à une commission nommée par le roi et constitue un
monument de premier ordre pour l'étude de la Corée.
Le Tai tong oun oh (n? 2108) est une œuvre du
même genre et traitant à peu près les mêmes points,
1 %ilk%
INTKODUOTION. CLX V
mais il insiste davantage sur la partie biographique et
littéraire ; la disposition adoptée est celle d'un diction-
naire par ordre de rimes ; c'est Tœuvre d'un Président
du Conseil Privé qui vivait au XVB siècle. Il existe
quelques autres encyclopédies moins importantes.
En dehors de leur histoire nationale, les Coréens
n'ont étudié que l'histoire chinoise et ils s'y adonnent
avec un zèle qui fait tort aux autres travaux histori-
ques ; ils en ont réimprimé presque tous les monuments,
importants, histoires dynastiques, Thong Men kang
mou (n? 2145), collections de biographies, et bien
d'autres ouvrages moins considérables. Ils ont même
écrit quelques œuvres originales, par exemple une
suite au Thang kien kang mou qui s'étend de 960
à 1868 et date de la fin du XVII? siècle, et trois
ou quatre livres intitulés " Miroirs ", qui racontent la vie
des souverains chinois les plus célèbres et les propo-
sent aux rois de Corée comme exemples à imiter ou
à fuir. Les auteurs de la péninsule, dans ces demières
œuvres, comme dans celles qui se rapportent à leur
propre pays, ont mis la même clarté dans leurs
plans, ont fait preuve de la même bonne foi, et souvent
du même esprit critique : si bien que, jusque dans
les parties qui touchent aux origmes coréennes, il est
facile de distinguer le mythique du réel et que l'histoire
CLXVI INTBODTOTION.
sérieuse et vraisemblable remonte relativement j^us
loin pour la Corée que pour aucun autre pays d^Bxtrême
Orient.
Pour les Coréens, comme pour les Chinois, la
géographie fait partie int^rante de Thistoire, dont
elle est une simple branche au même titre que la
biographie ; cette manière de voir s'explique facilement
parce qu'il n'existe pas d'ouvrages de géographie
pure. La littérature géographique se compose à peu
près uniquement de relations de voyages, dans
lesquelles le récit des événements tient une place au
moins aussi grande que la description des localités, et
de tp^^\ c'est-à-dire "notices, documents, mémoires":
ces notices, relatives à une r%ion plus ou moms
étendue, province, préfecture ou simple ville, ne se
bornent pas à des indications de géographie physique
et administrative, elles étudient aussi l'histoire, l'archéo-
logie, les mœurs, la population, les hommes célèbres,
les productions de la région ; ces monographies
locales sont très détaillées et pleines de renseignements
précieux. Très nombreuses en Chine, elles sont
rares pour la Corée : la Bibliothèque Royale en
1 -^
INTBODrCTION. CLXVII
possède quelques-unes pour chacune des huit provinces,
pour les villes importantes, pour les palais royaux ; je
n'en ai vu qu'une seule, le Tong hyeng tjap keui
(n*î 2292), au sujet de la ville de Kyeng tjyou^^\
ancienne capitale du Sin ra : cette notice en trois
volumes est tout à fait conforme aux modèles chinois.
Le Ye ti aeung ram (nS 2228) en vingt-cinq volumes
est un ouvrage analogue relatif à toute la Corée ; il a
été composé par ordre royal en 1478 et réimprimé en
1530 ; je n'en ai pu voir aucun exemplaire en Corée,
quoiqu'il en existe vraisemblablement encore quelques-
uns ; des extraits, en assez grand nombre, s'en trouvent
dans le Moun hen pi ho^ la bibliothèque de Tokyo
possède vingt volumes d'un exemplaire de l'édition de
1580. Les Coréens ont quelques relations de voyages en
Chine et au Japon et des itinéraires détaillés et exacts
pour leur pays ; ils ont dressé un grand nombre de
cartes de la Corée : l'une d'elles, qui date de 1861 et
est composée de vingt-trois feuilles formant ensemble
une surface de deux mètres soixante-dix sur six
mètres trente, est un travail remarquable d'exactitude,
et d'autant plus admirable qu'il a été fait par les
seuls procédés indigènes.
*• S tH'
x
CLXTin INTRODUCTION.
Les ouvrages géographiques sont en somme peu
nombreux, bien que les gens du peuple et les nobles
se déplacent facilement dans l'intérieur du pays : mais
le Coréen ne s'intéresse pas aux réalités physiques qui
l'entourent, la curiosité lui manque, l'importance de
l'observation lui échappe ; les végétaux et les animaux,
les phénomènes physiques ordinaires sont connus par
la routine joumalière, il ne vient à l'idée de personne
d'en chercher les rapports ; ^* cela est ainsi ", cette
réponse suffit presque toujours ; et s'il s'agit d'une
inondation, d'une épidémie, d'un de ces fléaux qui
désolent de temps en temps une r%ion, on ne cherche
pas d'autre cause que l'intervention d'esprits mal-
faisants et l'on recourt au sorcier pour les apaiser.
L'esprit scientifique n'existe pas, bien moins encore
qu'en Chine : car, si le Chinois use parfois d'une
logique bizarre, du moins a-t-il fait preuve souvent
d'esprit d'observation, voire d'esprit mathématique.
Confucius ne s'inquiétait ni des questions métaphysi-
ques, ni de l'explication des phénomènes extérieurs,
l'homme était sa seule étude : les Coréens ont étudié
la métaphysique à l'exemple de Tchmi Hi, sur tout
le reste ils s'en sont tenus à la lettre du confu-
cianisme. Aussi pour la bibliographie, l'épigraphie,
la numismatique, l'agriculture, la sériciculture, l'histoire
INTBODUCnON. GLXIX
naturelle, les arts industriels, les beaux-arts n'ont-ils
presque rien à opposer aux richesses chinoises : quelques
listes de livres, peut-être un recueil épigraphique, deux
réimpressions d'histoires naturelles chinoises, quatre
ou cinq ouvrages sur Tagriculture, autant sur la
sériciculture et sur la musique, et c'est tout. Encore
est-il bon de remarquer que les traites agricoles et
musicaux sont presque tous du XVS siècle et ont été
composés sous l'impulsion de Syei tjong^ l'inventeur
de l'alphabet, le prince le plus remarquable de la
dynastie actuelle, dont on retrouve le nom dans toutes
les branches d'études. L'iagriculture et la sériciculture
sont une aJBfaire de pratique traditionnelle ; la musique,
s'enseigne par une imitation mécanique et les sons
s'écrivent aujourd'hui au moyen de lettres coréennes
qui forment une harmonie imitative ; le dessin, bien que
pratiqué avec succès ^^^ n'a domié lieu ni à un ouvrage
théorique ni à un ouvrage d'enseignement.
1. J'ai déjà donné quelques indications sur l'art du dessin à propos
des gravures qui se trouvent dans divers ouvrages. Il n'est pas
inutile d'ajouter que, pour la couleur, la composition, l'ordonnance
des masses, les artistes coréens sont bien supérieurs à leurs voisins
de l'ouest et de lest. Les deux temples du dieu de la guerre,
situés l'un à l'est, l'autre au sud de Séoul, possèdent, dans des
galeries couvertes sur les deux côtés de la grande cour, des séries de
peintures, semblables d|ins les deux temples et représentant les
scènes principales de la vie du dieu ; la vivacité et l'hi^rmonie des
z'
CLXX httroduction.
Les mathématiques et Tastronomie sont un peu
mieux partagées : des livres chinois ont été réimprimés
aux XVIIS et XVIIII siècles ; on peut citer quelques
ouvrages composés en Corée, Tun au XV? siècle par
ordre du roi Syei tjong et les autres depuis 1850
par deux hauts fonctionnaires, Nam Pyeng kil et
Nam Pyeng tchyeP^\ qui paraissent avoir eu des
aptitudes toutes spéciales pour les sciences exactes,
La divination, qui touche de près à l'astronomie,
offre un grand nombre d'ouvrages, tant manuscrits
qu'imprimés, quelques-uns en coréen, beaucoup en
chinois, plus ou moins savants suivant la classe de
lecteurs à laquelle ils s'adressent : les sciences occultes
couleurs, la disposition des masses dans les bataiUes, l'approfondisse,
ment des lointains, toute la perspective témoignent d'une habileté
remarquable, on ne sent nulle gaucherie et nul effort. Une bonzerie
proche de Séoul, celle de Sin heung, $f^^» je crois, a des
peintures d'un style analogue représentant des scènes àe Tenfer
bouddhique Enfin, il existe à la bonzerie de Ryong tjyau, flj^^i
un tableau de petites dimensions : le sujet est un ascète en médita-
tion dans la forêt, la chair légèrement rosée, la barbe et les cheveux
blancs du vieillard accroupi, mettent sous la verdure sombre une
lumière surnaturelle, l'expression de la physionomie est d'une inten-
sité remarquable : ce n'est plus de l'art coréen, c'est de l'art humain.
Les artistes qui ont peint ces œuvres, sont des bonzes, m'a-t-on dit;
mais on a oublié leurs noms et on ne sait ce qu'ils sont devenus.
On brode sur soie, au Palais, des paravents représentant des
paysages, qui sont exécutés avec une très grande finesse et présentent
une grande ressemblance de style avec les peintures dont j'ai parlé.
INTRODUCTION. CLXXl
jouent, en effet, un grand rôle dans la vie du Coréen ;
remplacement d'un tombeau, le site et Torientation
d'une maison, le choix d'un jour pour des funérailles
ou pour un mariage, l'horoscope sont du ressort du
devin ; et pour peu qu'un homme soit timoré et
superstitieux, il n'est pas de petit fait dans la vie,
jusqu'à tailler un vêtement et prendre un bain, qui ne
soit soumis aux règles de l'astrologie. La cour donne
l'exemple, le calendrier officiel est rempli aux trois
quarts d'indications sur les faits et gestes des esprits,
une administration spéciale, le Bureau d'Astrologie,
recrutée par des examens spéciaux, prépare le calendrier
et détermine pour chaque circonstance les directions
et les jours fastes et néfastes. Et cependant, malgré
l'importance des sciences occultes en Corée, presque tous
les ouvrages qui les concernent sont venus de Chine.
H reste encore trois branches d'études, l'art
militaire, la médecine et les langues, oii les Coréens,
poussés par la nécessité pratique de se défendre, de
soigner les malades et de s'entendre avec leurs voisins,
ont été plus originaux ; ils y ont porté les qualités
d'ordre et de clarté qui leur sont naturelles. Dès
l'époque du Sin ra, on cite le titre de deux traités
militaires, on en trouve un sous la dynastie de Ko rye ;
CLZXII IKTBODUCTION.
SOUS la dynastie régnante, Syei tjong, Moun tjong,
Syei tjo^^^ ont composé eux-mêmes ou fait composer un
assez grand nombre d'ouvrages ornés de planches et
ont fait imprimer les sept classiques militaires de la
Chine. L'invasion japonaise de 1592 ramena à ces
études n^ligées pendant plus d'un siècle ; on imprima
quelques ouvrages chinois. Au XVIIIS siècle, Syouk
^jongy Yeng tjong^ Tjyeng tjong^^^ publièrent des éditions
d'anciens ouvrages et en firent composer de nouveaux
qui furent imprimés avec le plus grand soin. Enfin,
récemment, plusieurs œuvres nouvelles ont vu le jour
et on a réimprimé un ouvrage chinois de la première
moitié du siècle, relatif à l'armement moderne, aux
canons, bateaux à vapeur, etc. : ce Uvre est orné de
gravures finement exécutées. Dans le présent ordre
d'idées, les Coréens se font gloire d'avoir inventé une
nouvelle disposition tactique et des jonques de guerre
à double pont, où ^les archers tirent à couvert et
qui sont armées de coutelas dissimulés sous de la
paille : ces " bateaux-tortues " ont fait le plus grand
mal aux Japonais en 1592. Les études militaires sont
oi^^isées sur le même plan que les études httéraires
et donnent accès à des grades analogues.
1 ia:^;*^;ia:«. 2. |ft^;X^;iE^.
lOTBODUCnON. CLXXin
Pour la médecine, la Corée s'est mise à Técole
de la Chine dès le VU? siècle, elle lui a emprunté
ses livres, des examens ont été institués. C'est sous
la dynastie de Ko rye que l'on trouve pour la première
fois l'indication d'ouvrages composés par les médecins
royaux. Au XV? siècle, lors de la réforme adminis-
trative accomplie par la dynastie nouvelle, les examens
réorganisés portèrent encore sur des ouvrages chinois ;
dès cette époque, ^urtant, quelques-uns de ces livres
furent traduits en langue vulgaire, ce qui indique une
diffusion plus grande des connaissances thérapeutiques.
Sous le règne de Syen ijo^^\ la médecine prit un
développement indépendant ; ce prince paraît s'être
intéressé spécialement à ces études, il fit graver
plusieurs ouvrages chinois importants et encouragea
les travaux de He Tjyoun^'^\ l'auteur du Tong eui
po ham (n2 2517), ouvrage général en vingt-cinq
volumes, et du Htài mn ijip yo (n? 2506), traité
sur la gestation et sur l'accouchement ; le premier de
ces ouvrages a été fort apprécié en Chine et y a été
râmprimé. Depuis cette époque, plusieurs œuvres
moins importantes ont été composées par des médecins
coréens ; on trouve, en particulier, un grand nombre
â»
1. âM. 2. t^gf.
CLXXIV INTBODUCTION.
d'éditions de divers formulaires. Les principes de
la science médicale sont les mêmes en Corée
qu'en Chine : Tanatomie est très rudiraentaire ; les
maladies, classées d'après les principes physiques
auxquels on les attribue, sont étudiées et reconnues
uniquement d'après les symptômes externes ; la médi-
cation interne consiste en tisanes et en pilules
extrêmement compliquées • à l'extérieur, on fait grand
usage de l'acupuncture et du moxa.» ,
La médecine, l'astrologie, ^ainsi que l'astronomie
qui n'a guère d'autre raison d'être que la confection
du calendrier, forment un ordre d'idées étranger au
confucianisme, qui ne favorise pas plus la spéculation
sur les pouvoirs occultes que l'observation des objets
réels ; tandis que les lettrés se consacraient à l'étude
de la morale, des rites et de l'histoire, et même de
l'art militaire, les ^lences devenaient le monopole
d'une autre classe de la société coréenne, classe de
formation récente, plus humble, à laquelle les hautes
fonctions étaient inaccessibles, qui à la pratique de la
mMecine, de l'astrologie, joignait, aussi l'étude des
langues et était en possession de servir d'intermédiaire
dans toutes les relations extérieures ; tandis que la
noblesse lettrée des derniers siècles s'égarait dans de
raTRODUcrroN. clxxv
stériles discussions philosophiques, cette classe moyenne,
que Ton nomme souvent classe des interprètes, se
faisait, par son activité et sa richesse, une place de
plus en plus grande, restait en contact avec la
Chine et le Japon, malgré les lois qui fermaient le
royaume, et faisait pénétrer en Corée quelques-unes
des notions scientifiques venues d'occident.
La connaissance des langues étrangères était le
principal apanage et la raison d'être de cette classe ;
l'instruction était donnée par les interprètes aux
jeunes gens sortant -de familles d'interprètes ; une
administration spéciale, préposée à cet enseignement,
avait aussi diverses attributions relatives aux missions
envoyées annuellement à Péking. A l'époque du
Ko rye, cette Cour des Interprètes semble ne s'être
occupée que du chinois officiel et du chinois parlé ; la
dynastie régnante divisa la Cour en quatre sections
pour l'étude du chinois, du mongol, du japonais et du
niu tchen, qui fut plus tard appelé mantchou. Je
n'ai pas trouvé la date précise de cette réorganisation ;
les quatre sections existaient et étaient complètement
constituées en 1469, les Statuts du Gouvernement
(n? 1^5)j qui ont été publiés h cette date, donnent la
liste des livres étudiés dans chacune d'elles. A cette
époque, la puissance des Mongols était abattue depuis
CLXXVI INTBODUCrrON.
un siècle, celle des Mantchous ne devait s'âever qu'un
siècle plus tard : si néanmoins la section de mongol
était conservée et si celle de mantchou existait déjà,
c'est que les relations que les Coréens entretenaient
avec ces peupladqs, avaient une certaine importance :
quelle en était la nature ? c'est une question qui
serait intéressante à élucider. Des livres indiqua par
les Statuts de 1469, un grand nombre ont été perdus,
quelques-uns existent encore dans des éditions revues
au XVIII S siècle ; l'historique de ces ouvrages est
inconnu, les documents coréens ne donnent sur eux
aucun renseignement antérieur à la fin du XVII?
siècle ; il serait à souhaiter que des spécialistes des
langues mongole et mantchoue examinassent les fac-
similé qui se trouvent à l'Ecole des Langues Orien-
tales : peut-être s'y rencontrerait-il quelque fait
linguistique curieux. L'enseignement de la langue
japonaise était, à l'origine, basé sur des ouvrages
japonais, tels que le Dou zi kiyau (nS 145), l'I ro
ha (n? 141), le Tei kun wau rai (n? 151) ; tous c«s
livres ont été exclus en 1678 et remplacés par un
important recueil de dialogues en douze volumes, dont
la première édition avait été préparée, à la *fin du
XVI? siècle, par un Coréen prisonnier au Japon.
L'origine des plus anciens ouvrages destinés à l'instruc-
INTEODUCrnON. CLXXVII
tien des interprètes de langue cliinoise n'est pas moins
obscure que celle des livres mantchous et mongols ;
tous ces volumes furent revus et modifiés à la fin
du XVII? siècle et pendant le XVIII?. Ce sont,
comme les livres mantchous et mongols, des recueils
de dialogues.
En dehors des œuvres destinées à renseignement
officiel, il en existe quelques autres qui ne sont
pas indiquées dans les Statuts du Gouvernement à
propos des examens : ainsi un important vocabulaire
mantchou-coréen, qui ne porte aucune date, .et plusieurs
collections de dialogues en chinois parlé, presque toutes
récentes. Il faut encore noter les dictionnaires chmois
avec prononciation coréenne, qui sont presque tous du
XVIII; siècle ; quelques-uns seulement remontent au
XV S siècle. Parmi les ouvrages employés pour l'éduca-
tion, un petit nombre sont des vocabulaires, donnant
à coté de chaque caractère la prononciation coréenne
et le sens en coréen ; les ouvrages de morale élémen-
taire que Ton met dans les mains des enfants, joignent
parfois au texte chinois mie traduction en langue
vulgaire.
Enfin la langue sanscrite a été aussi étudiée en
Corée, mais seulement par les bonzes, il existe quelques
textes bouddhiques en sanscrit, chinois et coréen ; une
CLXXVITI INTHOBIXmON.
méthode pour apprendre la langue sacrée, datée de
1777 et paraissant fort cîlaire, se trouvait en 1891
dans une bonzerie voisine de Séoul ; je n'ai malheureuse-
ment pas eu le loisir de l'examiner en détail et les
bonzes ont refusé de me la céder.
VL
Les classes d'ouvrages que j'ai essayé de carac-
tériser jusqu'ici, sont tenues par les lettrés en plus ou
moins grande estime, mais toutes sont r^^ardées
comme sérieuses et dignes d'attention. H me reste à
parler de la littérature populaire, de celle qu'ignorent
les lettrés et les interprètes, les nobles et les demi-
nobles, ceux qui ont étudié, qui sont fonctionnaires ou
peuvent l'être. H y a d'abord les romans : un homme
de classe même moyenne rougirait d'être vu avec un
roman dans les mains ; mais le style chinois est bien
difficile pour qui ne l'a longtemps étudié, les ouvrages
sérieux ont peu d'attrait pour celui que ne touchent
pas les rites, les exemples des anciens, les questions
administratives. Que feront les femmes dans les
longues oisivetés de l'appartement intérieur, après
j f
INTRODUCTION. CLXXIX
qu*elles ont pris leur soûl de bavardages avec les
voisines? que fera le marchand dans Tattente du
chaland ? le travailleur, dans les fréquents jours de
repos qu'il s'octroie ? bien peu de ces gens-là
connaissent les caractères chinois, pas un peut-être
n'est capable de lire un texte suivi. Mais il en est
peu qui ne connaissent les caractères vulgaires, et les
romans les ont pour lecteurs assidus.
Aussi le roman en langue chinoise est-il rare,
n'étant pas compris des uns, étant dédaigné des autres ;
il ne trouve sans doute pas d'autre public que les
femmes du Palais, les femmes et les jeunes gens des
classes élevées ; il existe une édition illustrée du
San koe tchi (n? 755), on trouve aussi quelques
autres romans chinois ; un fonctionnaire du XVID siècle,
Kîm Ihàyoun tchàik^^^ a écrit deux romans en langue
chinoise, l'un est une allégorie transparente destinée à
ramener le roi Syotik tjong^^^ à de meilleurs sentiments
à r^ard de la reine qu'il voulait répudier.
La plus grande partie des romans sont en langue
vulgaire, ils ne portent jamais un nom d'auteur et
rarement une date, les uns sont traduits ou imités du
chinois, les autres sont originaux* et se rapportent à
1. ^^ï5. 2. ift
CLXXX INTRODUCTION
des faits œnnus de Thistoire chinoise et coréenne, ou
sont des œuvres d'imagination sans aucun fondement
historique : même parmi ces derniers, Tintrigue d'un
grand nombre se passe en Chine, tant est bien établi
l'ascendant de ce pays sur les esprits coréens ; d'ail-
leurs cette Chine des romans est toujours peu réelle, les
anachronismes abondent et les personnages expriment
sans cesse des idées coréennes nullement déguisées.
Quel que soit le lieu de la scène, les traits com-
muns de ces ouvrages sont nombreux et manifestes :
les études de caractères sont nulles ; les personnages
sont toujours les mêmes, étudiant qui devient docteur
ou jeune guerrier qui repousse les ennemis, jeune fille
douée de toutes les perfections physiques et morales,
père qui s'oppose au bonheur des jeunes gens, méchant
mandarin qui convoite la jeune fille et dont les
calonmies sont démasquées, grand fonctionnaire bien-
faisant, bonze versé dans l'art de la guerre et dans les
sciences occultes : les înêmes types se retrouvent partout
et deviennent vite de vieilles connaissances. L'intrigue
est monotone : il s'agit d'arriver au mariage des
jeunes gens, ou à la reconnaissance d'un fils longtemps
perdu ; les événements s'accumulent, guerres, rapts,
naufrages, songes, signes miraculeux, calomnies, exils se
succèdent sans trêve ; le seul intérêt est celui de la
IlîTRODUCnON. CLXXXI
curiosité tenue en éveil, qui se demande comment pourra
se débrouiller un écheveau aussi compliqué, et qui est
souvent déçue par la maladresse du dénouement.
Quand on a lu deux ou trois de ces productions, on
les connaît toutes. On trouve parfois quelques des-
criptions de paysage assez fraîches, ou des traits de
caractère heureusement -saisis et qui ne sont pas
dépourvus d'intentions satiriques : mais les descriptions
sont toujours les mêmes et deviennent vite fastidieuses,
et les traits de caractère s'amassent de façon exagérée,
tournent à la grimace. Parfois l'intrigue prend une allure
fantastique et a des péripéties assez imprévues ; mais
de temps en temps les invraisemblances sont tellement
grandes, le fil qui relie les personnages est si ténu,. que
l'ouvrage devient inférieur en intérêt aux plus faibles
de nos contes moraux à l'usage des enfants.
Après les romans, la littérature populaire nous
offre des chansons assez nombreuses, quelques-unes
sont imprimées, la plupart se trouvent dans des volumes
manuscrits, beaucoup ne sont écrites nulle part ; de
noms d'auteur et de dates, il n'est pas question.
Ces poésies se font remarquer par un vif sentiment de
la nature, un réel talent de description, une teinte
tantôt sentimentale, tantôt légèrement ironique ; l'amour
CLXXXII INTRODUCTION.
et ses joies, le plaisir de l'ivresse, la fuite du temps,
la brièveté de la vie sont les thèmes qui reviennent
le plus souvent ; dans toutes œs pièces, même dans
les plus vulgaires, les allusions aux choses de Chine,
les réminiscences des formules de la poésie cliinoise se
rencontrent à chaque instant. J'ai essayé plusieurs fois
de me faire expliquer les règles de la prosodie
coréenne, mais tous ceux à qui je me suis adresse,
n'avaient sur ce sujet que des idées fort vagues. Les
chansons coréennes, m'ont-ils dit, sont de trois genres :
les unes, courtes, sont divisées en strophes à peu près
de longueur égale, souvent elles décrivent un petit
tableau poétique et y ajoutent quelques réflexions
morales ; d'autres, beaucoup plus longues, et sans
divisions rhythmiques, renferment une suite de scènes
reliées entre elles ; les unes et les autres sont toujours
chantées par une personne seule, avec accompagnement
de musique. Les complaintes, comportant un dévelop-
pement d'action, forment le troisième genre ; elles sont
chantées avec accompagnement et mimées par deux ou
trois baladins. Quant à la nature du vers coréen,
elle est peu déterminée, puisqu'il n'y a ni quantité, ni
rime, ni assonance, ni nombre fixe de syllabes : ce qui
le distingue de la prose, c'est une certaine recherche
d'expressions poétiques et d'images, c'est aussi que
INTRODUCTION. CLXXXm
chaque vers forme une phrase, forcement courte, ne
dépassant pas une vingtaine de syllabes, alors qu'en
prose la phrase s'étend souvent sur plusieurs pages ^^^
Tout le reste de la littérature indigène en langue
vulgaire se compose de traductions : les trois livres
canoniques reconnus en Corée, Yi king (nS 174),
Chaii king (n? 183) et CJii king (n? 188), existent,*
pour l'usage des étudiants, avec traduction coréenne ;
des manuels populaires pour la correspondance, les rites
funéraires, la divination, la médecine, des ouvrages
plus importants, médicaux, taoïstes, bouddhistes, rela-
tifs aux langues, à l'agriculture, à la morale, à
l'éducation, contiennent aussi .une partie coréenne :
tantôt la prononciation des caractères difficiles est
seule donnée en coréen, tantôt tout le texte est
transcrit en en moun^ parfois une traduction complète
est jointe à la transcription, soit à la fin de chaque
phrase, soit disposée côte à côte avec le chinois ;
quelques-uns de ces volumes enfin sont uniquement
en langue vulgaire. L'époque de ces différentes
1. Parmi les anciennes poésies dont je donne la liste au chap. I
du liv. IV, plusieurs ont dû être écrites dans la langue du pays, mais
elles ne se sont pas conservées. Dans les fêtes du Palais, on exécute
une ou deux danses d'origine populaire, qui sont accompagnées de
chansons en coréen : je n'ai pu trouver le texte de ces chansons.
CLXXDV INTRODUCTION
traductions est rarement indiquée ; celles qui sont
datées, sont presque toutes du XV 5, du XVI* et du
XIX* siècles.
L'introduction du catholicisme a donné naissance
à une brandie nouvelle de la littérature vulgaire ; la
religion s'ad ressaut à tous, les ouvrages religieux doivent
être à la portée de tous, et c'est la langue vulgaire
seule qui peut répondre à ces besoins nouveaux.
Quelques ouvrages sont antérieurs à la persécution de
1839 : Tun existe en manuscrit à la Mission de Séoul,
il porte la date de 1837 ; un autre est dû au noble
chrétien Paul Tyeng qui périt dans la persécution de
cette époque. L'ouvrage de Paul Tyeng, après avoir
longtemps circulé en manuscrit, a été imprimé vers
1864 par les soins de Mgr. Daveluy : c'est dans cette
seconde période que les ouvrages chrétiens commencent
à devenir nombreux ; Mgr. Daveluy prépara des traduc-
tions de livres catholiques chinois et les fit imprimer ;
m
ces travaux furent interrompus par la persécution de
1866, les planches gravées et la plupart des exemplaires
tirés furent perdus. A partir de 1884, Mgr. Blanc
put reprendre l'œuvre de son prédécesseur ; un peu
plus tard, la Mission installa une imprimerie avec
types mobiles qui a fonctionné sans arrêt jusqu'à ce
INTRODUCTION. CLXXXV
jour. Quelques ouvrages ont aussi été imprimés par
la Maison des Missions Etrangères qui est à Hong
kong. Tous les livres catholiques, à une ou deux
exceptions près, sont traduits ou abrégés du chinois ;
la langue employée est le coréen vulgaire ; mais les
termes techniques sont des expressions chinoises, sim-
plement transcrites au moyen de lettres coréennes.
Les Missionnaires protestants américains, arrivés
en CJorée depuis l'ouverture du pays par les traités,
ont publié un livre de cantiques, quelques traités reli-
gieux et quelques traductions des évangiles et des
épîtres. Les missionnaires anglais ne sont venus qu'en
1890 ; j'ignore si, depuis mon départ de Séoul, ils
ont imprimé quelques livres coréens.
Cette longue revue de la littérature coréenne
nous a montré des œuvres peu originales, toujours
imbues de l'esprit chinois, souvent de simples imita-
tions ; encore, dans les richesses déconcertantes de la
littérature chinoise, les Coréens ont fait un choix : la
philosophie, qui a été lente à les conquérir, a su se
les attacher et, avec les théories cx)nfucianistes, sont
venus naturellement tous les genres qui se rattachent
à cette conception sociale et morale, rites et administra-
tion, histoire, poésie savante et raffinée. En dehors du
()t.XXXVI INTRODUCTION.
confucianisme, les Coréens nont cultivé des sciences
que celles qui ont une utilité immédiate, médecine,
astrologie, art de la guerre, langues des peuples
voisins. Si des ouvrages chinois étrangers aux genres
que je viens d'énumérer, ont été reproduits, ce sont des
œuvres dont le but est pratique ; la littérature religieuse
même, taoïste et bouddhiste, n*a ]ias d*autre raison
d'être que le motif tout pratique de mettre en règle
avec les esprits ceux auxquels le confucianisme, trop
froid, ne suffit pas. Les œuvres d'imagination sont
peu importantes par le nombre et la valeur, moins
encore par l'estime qu'en font les lettrés. Le
rôle de cette littérature a été surtout social et
moral, conforme à l'idée confucianiste qui a peu à
peu dominé tout le reste ; toute influence étrangère
a donc été lentement éliminée, surtout dans ces
derniers siècles, oîi la Corée s'est tenue enfermée en
elle-même ; la notion de ce qui est extérieur aux
frontières, s'est presque totalement perdue, tout le
monde s'est réduit, pour le Coréen, à ce que contient
son étroite péninsule ; de la Chme classique, il a
conservé un grand souvenir accompagné d'une recon-
naissance attendrie, mais il a oublié, dédaigné dans
son for intérieur, la Chine actuellement existante.
Le territoire resserré de la Corée est devenu, pour le
INTRODUCTION. CLXXXVII
lettré coréen, le centre du monde et lui-même se tient
pour Tunique dépositaire de la doctrine; Tignorance et la
vanité qui en résultent, dépassent l'attente : à entendre
parler un Coréen, il semble parfois qu'on entende un
de ces Grecs antiques, seuls civilisés au milieu des
barbares et pour qui le monde commençait à la mer
Egée et allait à peine jusqu'à la mer Ionienne ; mais
la Grèce a joué un bien autre rôle dans le monde.
Telle qu'elle est cependant, bien inférieure à la
littérature chinoise, à la littérature japonaise aussi qui
a su conserver une part d'originalité malgré les
emprunts faits à l'étranger, la littérature coréenne
l'emporte de beaucoup sur ce qu'ont produit les
Mongols, les Mantchous et les autres élèves de la
Cliine. Mieux qu'aucun d'eux, la Corée s'est assimilé
les leçons reçues, a fait siennes les idées apprises, les
a mises en pratique avec une rigueur, en a tiré des
conclusions avec une logique que la Chine n'a pas
connues ; le dévouement des sages coréens à leur
théories, à leur foi, peut bien leur mériter une place
d'honneur à cote des sages chinois : ils ont, en somme,
créé une religion confucianiste qui n'existait pas en Chine,
et plusieurs sont morts pour elle. Et dans l'histoire,
les écrivains ont porté assez de simplicité, d'honnêteté,
de critique impartiale pour avoir droit à un haut rang.
CLXXXVm iKTBODtJCnON.
La clarté de l'esprit coréen apparaît dans la
belle impression des livres, dans la perfection de
l'alphabet, le plus simple qui existe, dans la concep-
tion des caractères mobiles où iî a atteint le premier ;
et je ne veux pas parler ici de toutes les coimais-
sances, de tous les arts reçus de la Chine, développes
et transmis aux Japonais. Le rôle de la Corée a
été considérable dans la civilisation de l'Extrême
Orient : si la situation y avait été analogue à celle
de l'Europe, les idées et les inventions coréennes
auraient remué tous les jmys d'alentour ; mais les
barrières élevées par l'orgueil de race et la conception
de l'état, étaient plus hautes, le respect du passé
imposait l'immobilité. Resserrée entre deux puissants
voisins, remarquablement doués, l'un pour l'art et la
guerre et l'organisation, l'autre pour toutes les branches
de la littérature et pour les luttes de la vie pratique ;
pays pauvre, à communications difficiles, la Corée,
surtout depuis quelques siècles, n'a eu de rapports avec
l'étranger que pour être pillée et asservie ; elle a vécu en
elle-même, ses forces d'invention n'ont pas dépassé ses
frontières, ses idées élevées, à l'étroit dans le royaume,
se sont changées en ferments de discordes, elle a été
déchirée par des partis, ces divisions ont arrêté tout
progrès social : c'est ainsi que s'explique la triste
INTBODUCriON.
situatioD actuelle. Les dons que ce peuple avait reçus,
ont ainsi tourné contre lui-même et il n'a pu remplir
son mérite et son génie, entravé par l'inclémence de
la destinée.
Dunec de ïcAyc yoiuj, ft'SM
1. l'iré du 'l'Jin tduin eui i:ouei.
NOTE SUR LES TRANSCRIPTIONS
EMPLOYÉES
FOUR LS8
LANGUES CORÉENNE, CHINOISE, JAPONAISE
ET SANSCRITE.
Pour la transcription de la langue coréenne, la
méthode est toute tracée: à chaque lettre de l'alphabet
coréen, substituer une lettre ou une combinaison de lettres,
toujours la même ; c'est ce que je me suis efforcé de faire
partout ; je n'ai eu, d'ailleurs, qu'à suivre l'exemple des
Missionnaires de Corée, dont les beaux travaux^'^ sont
conformes à ce principe. Si je me suis écarté d'eux sur
quelques points, c'est pour me tenir plus près de l'ortho-
graphe coréenne correcte, telle qu'elle est fixée par le
Tjyen oun oh hpyen (n? 68) pour les caractères chinois,
et par le Dictionnaire coréen-français où les mots sont
écrite d'abord en lettres coréennes, pour la partie pure-
ment indigène de la langue.
J'ai donc résolument rei)Oussé la lettre n ou l'absence
de consonne pour transcrire la lettre S , r, du commence-
ment des mote et j'ai partout gardé à /\ la transcrii)tiou
5, même quand cette lettre est finale et se prononce t ;
1. Dictionnaire coréen-français et Grammaire coréenne (voir Liste
des principales références).
NOTE SUE LES TRANSCRIPTIONS EMPI/)YÉES. CXCI
pour S finale, j'ai adopté, la notation / : la notation r
eût été plus régulière, mais, à cause de la parenté phoné-
tique de 1 et de r, ce point m'a semblé secondaire et je n'ai
voulu me séparer que le moins possible du système employé
par les ouvrages des Missions Étrangères. Je ne me suis
éloigné sciemment qu'une seule fois de Torthographe du
Tjyen oun ok hpyen : c'est pour le caractère ]^, fausse-
ment écrit ^, tchyeng^ alors que l'homophone |^^ est
transcrit ^, htyeng.
Pour les titres d'ouvrages écrits en lettres coréennes,
quand je me suis trouvé en présence de mots écrits
incorrectement, j'ai conservé l'orthographe du texte,
en rétablissant l'orthographe correcte entre paren-
thèses.
Pour la prononciation, voir les indications données
aux pages 5 et 6 du premier volume. Je n'ai à y ajouter
que quelques remarques : s n'a jamais le son doux de z,
e a un son voisin de o bref, o a toujours le son grave
de ô, ou se prononce comme en français, a est un a
bref, eu a le même son qu'en français, mais un peu
plus long ; ai, eij ai donnent è et é ; oi équivaut à peu
près à eu ; les autres diphthongues se prononcent d'après
leurs composantes, mais d'une seule émission de voix. La
combinaison oui se prononce généralement comme en
français et elle correspond à la finale chinoise oei ;
parfois le son a dégénéré en iï, par exemple B^, ^|f
tchyouiy prononcez tchu ; le son chinois étant tcJihoei,
il semble bien qu'on ait afiaire à un affaiblissement de
CXCn NOTE SUR LES TRANSCRIPTIONS EMPLOYÉES.
la diphtliongue primitive. Dans d'autres cas, cette com-
binaison remplace dans la langue vulgaire le simple ou
de la prononciation correcte, ainsi ^, correctement ^
tchyouj s'écrit fréquemment ^|, tchyoui et se prononce
tchû ; on a là un affaiblissement analoguç à celui qui a
donné le son chinois tsiu du même caractère, qui rime
avec des finales en ou (]|^, stni, et ^, A'o?^). .
Tous les mots transcrits du coréen sont imprimés en
italiques maigres.
La question de la transcription est plus compliquée
pour la langue chinoise : la prononciation a beaucoup
varié depuis l'époque des plus anciens textes et elle
diflPère considérablement d'une province à ubc autre ;
comme il n'y a pas d'alphabet, la langue étant purement
idéographique, il semble qu'on n'ait pas de base où fonder
une transcription raison née et qu'il ne reste qu'à écrire
le son tel qu'on l'entend : rien n'est moins scientifique
que ce procédé ; il a été suivi par un bon nombre de
sinologues, non pas par tous, et il a abouti à la confusion
connue de ceux qui ont, si peu que ce soit, étudié l'Extrême
Orient. Cependant les Chinois ont pour les sons de leur
langue une méthode orthographique, qu'ils ont inventée à
l'époque où ils ont étudié le sanscrit, et qui repose sur
la décomposition du son d'un caractère en initiale et finale,
toutes les initiales et toutes les finales étant classées en
tableaux réguliers ; le dictionnaire que l'on peut regarder
comme faisant foi pour la langue chinoise, le Khang hi
NOTE SUR LES TRANSCRIPTIONS EMPLOYÉES. CXCIII
tseu tien, ^ SR ^ ^y donne pour chaque cara^îtêre la
prononciation d'après ce système (^ ^y fan tshie). Ce
n'est pas ici le lieu d'insister davantage, mais le lecteur,
même ignorant du chinois, comprendra sans peine qu'il
y ait là le moyen de déterminer une orthographe raison-
née, indépendante des variations locales et personnelles.
On constate, de plus, que l'orthographe à laquelle on
arrive de la sorte, est en accord avec celle qui se dégage
de la prononciation du chinois au Japofi, en Corée et en
Annam, et ne diflfére qu'insensiblement de celle qu'ont
adoptée les anciens missionnaires français et des autorités
telles qu'Abel Rémusat et Stanislas Julien.
En me servant pour les transcriptions que j'avais à
faire, de l'orthographe indiquée par le Khang M tseu
tien, j'ai eu différents buts devant les yeux : employer
le moins de lettres possible pour rendre chaque caractère,
tout en conservant aux lettres ou combinaisons de lettres
le son le plus voisin possible de celui qu'elles ont en
français ; ne garder que les signes diacritiques strictement
indispensables, chose d'autant plus nécessaire pour le chi-
nois que l'on peut avoir à user des accents pour noter les
tons ; transcrire d'une façon uniforme les initiales équiva-
lentes et en agir de même pour les finales ; rester aussi le
plus près possible de la prononciation usitée aujourd'hui
pour la langue dite mandarine et qui est celle des gens
instruits ; et enfin laisser la possibilité de noter, quand le
besoin s'en fait sentir, une particularité de prononciation,
telle que le ng mis dans le dialecte du nord avant presque
CXCIV NOTE flUR LES TRANSCRIPTIONS EMPLOYÉES.
toute vpyelle initiale, ou une indication ayant un intérêt
* linguistique, telle que h à la fin des mots que les dialectes
du sud et les prononciations étrangères terminent par
k, t ou p.
La différence entre les sons chinois et les sons français
étant fort grande, les explications fournies pour la pronon-
ciation des syllabes telles qu'elles sont transcrites, ne
sauraient avoir qu'une valeur relative, sujette à toutes les
incertitudes que je reproche à la transcription fondée
uniquement sur l'ouïe. Je dois pourtant donner quelques
notions, afin que ces syllabes représentent du moins un
son approximatif au lecteur non sinologue.
Le principe étant que les lettres et coml^inaisons de
lettres conservent leur valeur française, j'indique seulement
les exceptions :
h soit seule, soit dans les combinaisons kH, ph, th,
tchJif tsh, a un son guttural très voisin du ch
dur allemand ; devant i seulement, ce son se rap-
proche de celui du ch doux, sans lui être tout à
fait semblable. Dans les combinaisons indiquées
ci-dessus, la valeur de l'h s'ajoute à celle de la
consonne qui précède : ainsi kh équivaut à k + h.
k et kh, devant i, ont, dans les dialectes du nord, une
valeur qui ne peut se noter en français ; en alle-
mand elle pourrait s'écrire à peu près t + ch ainsi
IHn serait t/chin, khin serait t/ch/hin.
dans les dialectes septentrionaux, équivaut à ng
prononcé faiblement (comparer le sanscrit ô).
NOTE SUR LES TRAKSClilPTIONS EMPLOYÉES. CXCV
S a toujours le son dur et ne se prononce jamais ^
comme z.
o devant une voyelle, donne à peu près le son du w
anglais.
i on y devant une voyelle, forme avec elle une diph-
thongue.
ng à la fin du mot, rend nasale la voyelle précédente ;
fang se prononce comme faut de enfant, fong
comme fopd ; ing a approximativement le son du
même groupe en allemand (diug) ; eng doit être
entendu de la bouche d'un Chinois et ne i>eUt se
décrire.
n finale est toujours sonore (c/iau = chane).
a équivaut à peu près à ea, les deux sons étant pro-
noncés d'Une seule émission de voix.
e se prononce é.
ç a un son voisin de e, eu, o : dans le grouj^e en,
il se rapproche de eu ; quand il est seul, il est un
peu plus voisin de o.
o comme voyelle, a toujours le son grave de ô.
ai, ei, aOf eou, oe, ue se prononcent comme a + i, e -f i,
a + 0, e + ou, 0 + e, u + e, mais d'une seule émis-
sion de voix.
Tous les mots transcrits du chinois sont imprimés en
Ualiqties grasses.
La langue japonaise étant fréquemment écrite à l'aide
d'un syllabaire, la transcription n'en offre pas de difficulté ;
CXCVI NOTE SUR LES TKANSCRIPTIONS EMPLOYEES.
^ il suffit, de chaque série de syllabes, de rapprocher une
série aussi régulière que possible de syllabes françaises
(par exemple fi^ iif ^ C < , ka ke ki ko ku, etc.) et de
mettre sous chaque signe du mot japonais la syllabe fran-
çaise correspondante. La prononciation moderne de O (à
peu près tsou) et de i> (à peu près allemand tchi) ne
saurait faire obstacle à l'application de ce i)rincipe, puis-
que tous les faits linguistiques démontrent que ces deux
syllabes appartiennent à la série ordinaire des dentales ;
dans la série des labiales, les variations de prononciation
entre ha et va, (fi^ entre hu (u) et fu, ^, ne font pas
non plus difficulté : il suffit de poser que, dans les trans-
criptions du japonais, h a une valeur spéciale, qui la
rapproche des labiales, et est remplacée, dans certains
cas, par v ou f, par b (^ bu) ou par p (^ pu).
Il né me reste qu'à donner quelques indications sur
la valeur attribuée aux lettres, quand cette valeur s'écarte
de celle qu'elles ont en français :
u se prononce ou ; il est presque muet à la lin des
mots,
e se prononce é; cette lettre correspond soit à^ ^ , soit
à yi ; ces deux caractères s'employant aujourd'hui
indifféremment et se prononçant tantôt é, tantôt
yé, la transcription sur ce point ne saurait être
tout à fait fixe,
o a le son grave de ô,- mais est bref.
s a toujours le son dur.
ti i? et tu "^ se prononcent comme j'ai dit plus
NOTE SUR LES TRANSCRIPTIONS EMPLOYÉES. CXCVII
haut ; les faibles correspondantes, di ^' et du
O f ont le même sou adouci.
h est une simple aspiration et appartient à la série
labiale, comme je l'ai dit plus haut ; devant i, CA,
cette aspiration devient sifflante ; devant e, ^,
elle ressemble parfois à y ; enfin, entre deux voyel-
les, elle disparaît souvent dans la prononciation
et laisse place à la contraction des voyelles.
w a le son du w anglais devant a et o, iOy ^ ; devant
i, 7d > bien qu'il semble exister pour Tétymologie,
il disparaît toujours, de sorte que cette lettre ne se
distingue pas nettement de i, V/*^.
oi, ni forment chacun deux syllabe^
ai, ei sont des diphthongues dont chaque partie doit
s'entendre, bien qu'elles soient prononcées d'une
seule émission de voix.
au, ou équivalent généralement à ô.
uu se prononce ou long.
tiya, tiyu, etc., diya, diyu, etc., valent tcha, t^hou, etc.,
dja, djou, etc.
siya, ^siyu, etc., se prononcent comme cha, chou, etc.
ziya, ziyu, etc., équivalent, à ïôkyô, à dja, djou, etc.
eu se prononce yô.
deu se prononce djô.
seu se prononce chô.
tu devant une des consonnes dures k, t, p, s, s'assimile
à cette consonne (kk, tt, pp, ss),
ku s'assimile au k qui le suit.
CXCSniI NOTE SUR LES TRANSCRIPTIONS EMPLOYÉES.
fu OU hu suivi de f ou h ou p, donne le groupe pp.
n finale, devant une labiale, se transforme en m.
Pour la transcription du sanscrit, j'ai suivi le sys-
tème si clair et si logique adopté par Bergaigne, dans
son Manuel pour étudier la langue sanscrite.
Table pour le yin, M3|(<i).
1. Tiré du 2jin tchan cui kouei.
LISTE
DES
PRINCIPALES REFERENCES.
/ ^
ALLEN (Dr. H. N.).
Korean taies ;
1 vol. in-8, Londres. *
AMYOT.
Dîctionriaire tartare-mantcliou-françaîs, publié par
L. Langlès ;
3 vol. în-4, Paris, 1789-1790.
ASTON (W. G.).
On. Corean popular literature ;
Transactions of the Asiatic Society of Japan,
vol. XVIII.
Early Japanese history;
id. vol. XVI.
BERGAI6NE (A6EL).
Manuel pour étudier la langue sanscrite ;
1 vol. in-8, P§ris, 1884.
BRAMSEN (W.).
Japanese clironological tables ;
i vol. în-8, Tokyo, 1880.
œ LISTE DES PRINCIPALES RÉFÉBENCES.
BUNTIU NANJIO (mUÈ^JI).
A Catalogue of the Chinese translation of the Bud-
dhist Tripî/aka, etc.;
1 vol. in-4, Oxford, 1883.
^ ^
BULLETIN DE LA SOCIETE DE 6E0GBAPHIE DE PARIS.
7? série, tome X, 1889.
COBDIEB (H.).
Bibliotheca Sînica, dictionnaire bibliographique des
ouvrages relatifs à l'Em]3ire Chinois ;
2 vol. in-8, Paris, 1881-1885 ; •
Supplément du même ouvrage ;
2 fascicules, 1893.
Essai d'une bibliographie des ouvrages publiés en
Chine par les Européens au XVII? et au XVIII?
siècles ;
1 vol. in-8, Paris, 1883.
CATAL06US LIBBOBUM VENALIUM IN OBPHANOTBOPHIO
TOU SAI WAI.
1 vol. i)etit in-8, Zi ka wei, 1889.
■»
DALLET (CH.).
Histoire de l'Eglise de Corée, précédée) d'une intro-
duction sur l'histoire, les institutions, etc. ;
2 vol, in-4, Paris, 1874,
LISTE DES PRINCIPALES RÊFÉRENCEa CCI
DUHALDE (le P.).
Descrîptîbn de la Chine ;
4 vol. in-folio, Paris, 1735 (et diverses autres
éditions) .
EITEL (ERNEST J.).
Handbook of tlie Chinese Buddhism, 2! édition ;
1 vol. in-8, Hongkong, 1888.
Feng shwei, or the rudiments of natural science în
China^;
1 vol. in-8, Londres, 1873.
GRIFFIS (W. E.).
Corea. The Hermit Nation ;
1 vol. in-8, Londres, 1882.
H0AN6 (P. PETRUS).
De Calendario Sinîco et Europœo ; de Calendario
Sinico variée notion es, etc.;
1 vol. in-8, Zi ka wei, 1885.
HERVET DE SAINT-DENTS (Marquis d').
Ethnographie des peuples étrangers à la Chine. Ma-
touan-lin traduit pour la 1*5® fois, etc. ;
2 vol. in-4, Genève, 1876-1883.
œn LISTE DES PRINCIPALES BÉFÉRENCE8.
HABLEZ (C. DE).
Traduction partielle du Koe yu ;
Journal Asiatique, nov. déc. 1893 et janvier
/évrier 1894 ; et Mémoires du Comité Sinico-
japonais de la Société d'ethnographie, tome
XIX, partie II, 1894.
JULIEN (STANISLAS).
Eésumé des principaux traités chinois sur la cul-
ture des mûriers et l'éducation des vers à soie;
1 vol. in-8, Paris, 1837.
ELAPBOTH (J.).
Aperçu général des trois royaumes ;
1 vol. in.8, Paris, 1832.
LEQGE (JAMES).
The Sacred Books of China. The texts of Taoism,
traduction ;
2 vol. in-8, Oxford, 1891.
LOWELL (P.).
Chosen, the land of the Morning Calm ;
1 vol. in-8, Boston, 1886.
MATEBS (W. F.).
The Chinese reader's manual ;
1 vol. in-8, Changhai, 1874.
LISTE DES PBINCIPALES BÉFÉBENGES. OCUI
MILLOUE (L. de).
Feng shoui ou Principes de science naturelle en
Chine, par Ernest J. Eitel, traduit de l'anglais ;
Annales du Musée Guiniet, I, Paris, 1880.
MISSIONNAIRES DE COREE DE LA SOCIÉTÉ DES MISSIONS
ÉTRANGÈRES.
Dictionnaire coréen-français, contenant I partie lexi-
cographique ; II partie grammaticale ; III partie
géographique ;
1 vol. grand in-8, Yokohama, 1880.
Grammaire Coréenne ;
1 vol. grand in-8, Yokohama, 1881.
MOLLENDORFF (P. 6. von).
Essay on Manchu literature ;
China branch of the Eoyal Asiatic Society,
XXIV, new séries.
NOCENTINI (LUDOVICO).
Names of the old Corean sovereigns ;
China branch of the Royal Asiatic Society,
XXII, new séries.
OFFERT (E.).
A forbidden Land, voyages to Corea ;
1 vol. in-8, Londres, 1880.
FLAUCHUT (E.),
Le royaume solitaire ;
Revue des Deux Mondes, 15 février 1884.
K*
OCIV LISTE DBS PBINCIPALES EÉFÉBENCEa
PLATFAIR (G. M. H.).
The Cities and Towns of China, a geographîcal
dîctionary ;
1 vol. grand in-8, Hongkong, 1879.
BOSNT (L. de).
Sur les sources de l'histoire ancienne du Japon;
Congrès des Orientalistes, tome I, p. 217.
Les peuples de la Corée connus des anciens Chinois ;
Actes de la société d'Ethnographie, VII, 1873;
p. 99.
Les Coréens ;
Paris, 1886.
Traité de l'Education des vers à soie au Japon.
Sur la langue chinoise en Corée ;
Cf. Congrès des Orientalistes, tome I, p.p. 148,
178, 184, 217, 219, 221, 225, 227, 229, 233,
235, 237, 239, 289, 291.
ROSS (Rev. J.).
History of Corea ancient and modem, etc.;
1 vol. in-8, Paisley, 1879.
SATOW (E.).
Translitération of the japanese syllabary ;
Transactions of the Asiatic Society of Japan,
vol. VII.
LISTE DES PRINCIPALES BÊFÉRENOES. OCV
On the early hîetory of printing în Japan ;
Transactions of the Asîatic Society of Japan,
vol X, part I.
Further notes on movable types in Korea and early
Japanese printed books ;
Transactions of the Asiatic Society of Japan,
vol. X, part II.
SCHERZER (F.).
Journal d'une mission en Corée, traduit par, etc.;
Dans les publications de TÉcole des Langues
Orientales Vivantes, tome VII, 1 voL in-8,
Paris, 1878.
Tchao sien tche. Mémoire sur la Corée par un Coréen
anonyme, traduit etc.;
1 vol. in-8, Paris, 1886 (extrait du Journal
Asiatique).
SCOTT (JAMES). -
English Corean Dictionary;
• 1 vol. in-8, Séoul, 1891.
TREATIES AND CONVENTIONS BETWEEN THE EMPIRE OF
JAPAN AND THE POWERS, T06ETHER WITH THE UNIVER-
BAL CONVENTIONS, REGULATIONS AND COMMUNICATIONS
8INCE MARCH 1854;
Revised édition ;
1 vol. grand in-8, Tokyo, 1884.
OCVI LISTE DBS PRINaPALES BÉFÉRENCES.
Même ouvrage, vol. II, 1884-1888 ;
1 vol. grand in-8, Tokyo, 1889.
TREATIES, REGULATIONS ETC., BETWEEN COREA AND OTHEB
PO WEBS, 1876-1889;
1 vol. m-4 Changhaî, 1889 (Impérial Maritime
Customs, III, Mîscellaneous séries, nî 19).
WYLIE (A.).
Notes on Chinese literature ;
1 vol. in-4, Changhai et Londres, 1867.
ZAEHAROV (I.).
Dictionnaire mantchou-russe ;
1 vol. in-4, St. Pétersbourg, 1875.
OKAKURA TOSHISABURAU.
Tiyau sen no bun gaku.
Au sujet de la littérature coréenne ;
Article donnant des détails intéressants sur les' livres
et la littérature en langue vulgaire et reproduisant,
avec traduction japonaise, plusieurs poésies popu-
laires ;
(^ ^ il M* < OP itou Têtu gaku
zatu si, Revue de philosophie, 8S vol., n? 74
et 75, Tokyo, avril et mai 1893).
LISTE DES PRINCIPALES RÉPÉRENCEa OCVn
Seu Jchou tsiuen chou tsong mou.
Catalogue général des ouvrages de la Bibliothèque Im-
périale (Cat. Imp.) ;
121 vol. in-12, Canton, 1868.
Ouvrage composé par ordre de l'Empereur, par
une commission formée d'un grand nombre de fonc-
tionnaires ; achevé en 1790.
if H ^ fl » i
Tseng pou oei kho chou mou.
Liste des ouvrages formant des collections, avec addi-
tions ;
11 vol. in-lS, Péking, 1875.
L'édition primitive renferme une introduction de
Kou Sieou, surnom Zou ^ai, ^ f^ ^ M» originaire
de Thong tchJioan, ^jl|, datée de 1799; cette
introduction est reproduite dans l'édition dont je me
suis servi.
:^ ^ # ffl
Ta mifig hoei tien.
Statuts de la dynastie des Ming ;
Ouvrage en 180 livres, publié par ordre impérial;
1609.
J'ai consulté une édition en 42 vol. in-8, formatit
228 livres, datée de 1587.
OCVIII LISTE DES PRINCIPALES RÉFÉÉENCES.
1^ ^m^kn
Li chi oau tchong ho khan.
Collection de cinq ouvrages de Id TcJiao lo, ^^^\
Comprenant ;
1? dictionnaire de géographie historique (Chine) ;
2? dictionnaire de géographie moderne (Chine) ;
3? atlas de géographie historique (Chine) ;
4? atlas de géographie moderne (Chine) ;
5? liste de noms de règne (Chine et pays voisins).
10 vol. in-8, Tientein (?)
L'ouvrage est de 1837 ; il en existe une édition
de 1888, avec préface de Id Hong tchang, ^ ^
^ >F >£ ^
TcM pou tsou tchai tahong chmu
Collection de Tchi pou tsou tchai ;
Publiée au XVIII? siècle, par JPao Thing po,
M]!^1$9 originaire de Hi au 'An hoei, ^fR^
Siu oei kho chou mou.
Suite à la liste des ouvrages formant des collections;
11 vol. in-18; Péking, 1876 ;
Préface par l'auteur de l'ouvrage, Fou ¥un long,
surnom Meou yuen, originaire de Te tshing, ^m
LISTE DES PBINCIPALES RÉFÉRENCES. OCIX
Choe fou.
Recueil de morceaux divers ;
Ouvrage en 100 livres formé d'extraits d'ouvrages
anciens ; publié par Thao Taang yi, ^ ^ ^t
au commencement de la dynastie des Ming, |Q ;
publié de nouveau en 1630 et complété par Yti Oen
POf^'XW^ (Cat. Imp., liv. 123).
Thang chang ko koe thiuo yo.
Traités entre la Chine et les puissances étrangères ;
16 vol. în-8, Péking, imprimerie du Tsong li
yamen, s.d.
Thong chang yo tehang lei taoan.
Recueil méthodique des dispositions contenues dans les
traités ;
20 vol. grand in-8, Tientein, 1886.
Cet ouvrage a été composé sous la direction de
lA Hong tehang, ^ ^ ^^ qui y a mis une pré-
face, avertissement de Siu Taoïig liang, surnom
• _
Tsiao tc^hen, originaire de Thong tehheng, ^ ||K
œx
LISTE DEB PRINCIPALES BÉFÊItENCEB.
wtmMr
Tsi ehoe tsMtien tehen.
Veritas coUectis textibus demonstrata ;
6 vol. in-8, par le P. Petrus Hoang ; Zi ka wei,
1880.
B«bw, «»^»>.
X. Tiré du 'Qin Uihan eut houei,
LISTE DES TABLEAUX
PHONÉTIQUES, HISTORIQUES, GEO-
GRAPHIQUES, ETC.
N?da«
ovvngM.
Syllabaire coréen transcription de la planche I.. 1
Table dé multiplication 1
Table des transformations phonétiques 1
Liste des principales particules du style des
administrations r 43
Tableau méthodique des lettres 47
Table des rimes .- 65
Tableau des sept ordres de consonnes 66 "
Tableau méthodique des lettres 66
Liste des principales particules du style classique 187
Liste des principales sortes de compositions
il viîeraires ••• ••• ••• • * • ••• ••• ••• ^oo
Table d^ insignes des divera rangs officiels... 1461
Liste des principales administrations 1462
Liste des compositions qui se font aux examens 1574
Liste des cinq châtiments 1777
\
œxn LISTE DES TABLEAUX.
Nrdea
OUTIlgW.
Tableau chronologique des Rois de Ko rye
Tableau des États et des Souverains jusqu'en
Wt^tJ ••• ••• ••• ••• ••• ••• ••• •«< J.^y/ A
Tableau chronologique des Rois de la dynastie
régnante (à partir de 1392) 1910
Liste des huit chevaux du Roi Htai tjo (dynastie
régnante) 2103
Liste des douze chevaux du Roi Syei tjo ... 2104
Liste des principales routes 2182
Liste des neuf mansions (^ ^, km koung)... 2354, i
Tableau des points cardinaux, des trigrammes,
des troncs (--p, kan) et des branches (^i
Vi Vf »•• ••• ••• ••• ••• ••• ••• ••• »•• Âé%jfJ^t% X
Liste des principaux esprits qui règlent les
choses humaines 2354, i
Liste des principales conjonctures fastes et
n6XcioLei3 ••. «a. ••■ ... ••• ••. ••• •«. Jj^kja.
Liste de conjonctures qui influent sur les actions
humaines , 2354, m
Liste des neuf astres-princes 2425
Tableau du rapport des horoscopes (pour les
mariages) 2426
Règle des trois fléaux 2426
LISTE DES TABLEAUX
œxni
Tableau des influences qui règlent la vie des
hommes, d'après l'année de leur naissance 2426
Liste des huit provinces et des principales villes Index.
Liste des dix troncs célestes (^ --p, htyen kan)
et des douze branches terrestres (ijfe ^t
W \J^J ••• ••• ••• ••• ••• «at ••• ••• xUCiGXa
Figiire en terre de rarète d'un toit, (ill)^*^
1. Tiré du Hoa ëyeiig syeng yèk eui kouei.
LISTE DES ABREVIATIONS.
A.V.
Collection de M.A.VÎRBière.
a* XV.
Bibliothèque Koyale de 8eoul.
Bibl. Nat.
Bibliothèque Nationale, fonds chi-
nois.
Brit. M.
British Muséum, Department of
Oriental printed books and manu-
scripts.
C. P.
Collection de M. CoUin de Plancy.
C. des Int.
Bibliothèque de la Cour, des Inter-
prètes, à Séoul.
Coll. Varat
Collection Varat, déposée au Musée
Guimet, à Paris.
Coll. V. d. Gabelentz Collection de M. G. von der CJabe-
lentz, à Berlin.
Com. F. S. Bibliothèque du Commissariat de
France, à Séoul.
J. B. Collection de M. J. Beauvais.
L. O. V. Bibliothèque de TEcole des Langues
Orientales Vivantes, à Paris.
M.a
Miss. étr. Séoul
LISTE DES ABRÉVIATIONa
Collection de l'auteur.
œxv
Bibliothèque de la maiison des Mis-
sions Étrangères, à Séoul.
Initraiiient de mittiqae, |i(K^'^
1. Tire du Ijftn tehan wi houd.
N.B. — Les Duméroa d'ordre en italiqueê sont ceux des ouvrages
oonteuaut des caractères coréens.
Les mots en iialiqtieê maigreê sont transcrits du coréen ; les mots
en italiques grfisnes sont transcrits du chinois.
Si
e
a
El
£h:
TT
Cl
ji.
71
TT
1-
H
■a ît -il" '4
É Ih t 4
^ TT iv -a-
r^°i5./!-?LS'a.
gi :y •!- -g-
^ *h -i- a>-
a
UV S] ^
11
«i ^ 4?
1'^ §. ^.^
■g. ^ TT
a7^
BIBLIOGRAPHIE COREENNE
TABLEAU LITTERAIRE DE LA COREE.
Livre I : ENSEIGNEMENT,
J5L $î -f It'^tô^ic ^WB
Chapitre I : ÉDUCATION.
SL -3f ^ *%*t^tn^
L Syllabaires coréens.
I. Feuillets de 30 cm. sur 20 cm. ou environ.
L.O.V.— Col. Varat.
La disposition du syllabaire est celle qu'indique le
tableau transcrit ci-contre: la première colonne à
droite renferme les consonnes principales, qni sont
désignées par des noms spéciaux, et la voyelle i ; la
première rangée horizontale contient les images d'ob-
jets dont les noms ont la même lettre initiale que les
syllabes rangées au-dessous.
UV. I : ENSEIGNEMENT.
Etoile.
1
1 0
a
1
•4^
a
1
S
a ?
CL
00
•
*3
0À
î"
15
1
44
a
t
a
#— <
00
«ï
.S-
Chien
ce
a>
0
C5
3
0
p
kai.
ea
>•.
•3
>>
0
>t
0
>.
v
• ^4
>eS
>^
^
^.
^
^
^
»>
^
^
^
^
Papillon
«s
0
0
m*
0
w^
na-poai.
e8
>»
0
>»
0
>»
0
>»
1>
•^4
K8
a
a
C
a
C
c
a
0
p
p
P
Coq
es
«
0
^
r-
0
p
tille.
S
^
9
•*-*
>»
-t^
0
^
0
%^
IS
Clairon
3
eS
<p
0
3
0
p
ra-pal.
s
ï?
9
b
0
u
fc»
£
£?
0
*c
TS
Cheval
ed
0
0
3
0
0
p
mil.
e8
S
S
E
0
s
s
0
a
a
3»
S
*ë
S
Bateaa
c3
0?
0
p
0
0
p
pc.
ce
>»
0
>»
0
>*
0
>*
0?
•«rt
>e8
(I4
C^
p^
&^
p.
CL
CL
CL
eu
<*•
^~ .
Cerf
F»
eS
q>
C
D
0
'p
Batonm.
es
E:>
«
>»
0
>»
0
>>
0^
••»-
>e6
GO
00
Ob
œ
00
00
00
00
00
00
<c
Enfant
P
es
9
0
^*
0
P
a-hii.
ea
>%
3>
î>>
c
>»
0
>>
a>
"-
>eS
Pied
r^
(menure.de
louinieur).
y».
es
cS
0
0
D
0
0
P
»aS
Fonet
eS
0
0
9
P
C
P
eS
>^
0
►»
0
>>
^
«.r
>>
0
•«4
kS
tchai.
^
^
M
rfl
ri3
0^
f^
^
rJP
^
ii
i^
0
^
^
S.
S
0
iâ
4i
iâ
Conlean
es
0
0
3
p
0
P
di
>»
0
►•
0
>»
0
t>)
<»
• ^4
>eS
hkal.
^
AA
^
J«
^
rlâ
ri^
r^
M
rJitf
r^
J=
^
ri::
ri::
(-^
^4
ri3
rP
(-H
rP
Pagode
di
a;
0
S
P
0
P
5
>%
9
>%
0
fct*
0
>^
a>
• *i4
>e8
htjip.
•«^
•*•»
•M
■M
■M
««->
^
<-*
ja
M
^
M
^
r;
•^
ri3
^
^
Oignon
es
0
0
3
P
0
P
es
>»
0
î>>
0
►>
0
>*
0»
• ^i*
>e8
hpa.
Cm
c^
CL,
P^
(X,
&4
C^
CL
CL
CL
^
^
^
ri3
^
^
.jG
A
rP
r^
*P
Soleil
9S
0
0
3
0
p-
hii.
eS
P-»
fD
►>
0
>>
0
>-»
a>
• «4
>eS
-^
^
^
^
^
*2
^
-fi
^
^
Symbole
<D
0
3>
des
trigrammes.
0
0
3 es
0 0
S
0 cS
0?
3
0
es S
0 0
eS 0
0 0
eS
0
II
P
0
koni.
^
00 0
0
^ S
^
J3 rjfi
^
U^-f)
(è-^5*^v»>)
(H^ SI %)
CHAP. I : ÉDUCATION. 3
Sur ces syllabaires, on trouve en outre les divers
renseignements astrologiques énumérés au 2? article
" Syllabaires coréens," et la table de multiplication,
A» Al *^» ^^^* ^^^ P^P '
9x9=81
8x8=64
6x7=42
3x6=18
3x4=12
8x9=72
7x8=56
5x7=35
2x6=12
2x4= 8
7x9 = 63
-6x8=48
4x7=28
1x6= 6
1x4= 4
6x9=54
5x8=40
3x7=21
5x5=25
3x3= 9
5x9=45
4x8=32
2x7=14
4x5=20
2x3= 6
4x9=36
3x8=24
1x7= 7
3x5 = 15
1x3= 3
3x9=27
2x8 = 16
6x6=36
2x5=10
2x2= 4
2x9 = 18
1x8= 8
5x6=30
1x5= 5
1x2= 2
1x9= 9
7x7=49
4x6=24
4x4 = 16
Le total de la table d(
! multiplication qui précède, est 1505.
Enfin quelques syllabaires portent des indications,
telles que Û 3: ^ ^Ij i^ '^> syllabaire gravé nou-
vellement en 1889.
La disposition est parfois un peu difiérente, mais "
les éléments sont toujours les mêmes.
IL Un seul de ces syllabaires est d'un aspect plus
spécial :
1 feuille de 27 centimètres sur 23, en trois
couleurs.
L.O.V.
En haut, dans des cercles, les caractères ^ ^ iHfe
m ^ 5'C /^ JH hoang koit mou kang syou htyen tji
hyeng^ **jusqu' à l'extrême vieillesse recevoir tou-
jours la faveur du ciel." A la place de l'étoile, en
tête de la colonne des lettres isolées, se trouvent les
LIV. I : ENSEIGNEMENT.
caractère3 ]fe tO> tj<^ to (forme sîgillaire) "à gauche
est la peine " (?). A la fin, on lit, en caractères sigîl-
laires : planche d'impression de la salle Po moun^
5§ ^ ^ ^. Il n'y a ni la table de multiplication,
ni les renseignemente astrologiques.
m. Le Korean Repository, Décembre 1892, (En pan
chyel, by the Edilor) indique l'existence, dans une
grande bonzerie proche de Ouen sarij JC lil> d'un
ouvrage intéressant sur l'alphabet et l'emploi des
lettres coréennes, et reproduit un fragment de cet
ouvrage ; malheureusement la traduction qui y est
jointe, est peu exacte et le titre de l'ouvrage n'est
pas cité. De plus, le nom donné pour la bonzerie est
fSà yeh ouen^ W) p| |^ (Cour des Interprètes) : j'ima-
gine que la bonzerie en question n'est autre que celle
de Syek oang «a, J^ 3E ^•
Bien que ces feuilles soient très répandues, on ne
se sert pas des syllabaires pour l'enseignement des
filles et on interdit aux garçons de les regarder :
ceux-ci, vers six ou sept ans, apprennent par cœur
le Tchyen tjà mourij et quelques autres ouvrages
analogues, sans les comprendre; à quatorze ou
quinze ans, ils lisent les classiques. Jamais la langue
coréenne ne fait l'objet d'une étude spéciale et bien
des lettrés la lisent difficilement. D'autre part, les
gens du peuple et les femmes, pour la plupart, con-
naissent les caractères vulgaires, en mourij g^ ^ (Cf,
E tjyei houn min tjyeny eum pour l'historique de ces
caractères).
CHAR I : ÉDUCATION. 6
On peut remarquer que les consonnes X </, A
tchy ^ hky £ hty ^ hp^ "5 hj n'ont pas de nom
spécial. Les voyelles se désignent par leur son.
Les règles de la phonétique coréenne sont assez
délicates et un grand nombre de consonnes se trans-
forment, lorsqu'elles se rencontrent en présence, l'une
à la fin, l'autre au commencement d'un mot ; ces règles
s'appliquent même aux mots chinois, qui se trouvent
en abondance dans la langue coréenne, et les rendent
parfois difficilement reconnaissables à l'oreille,
n initiale tombe dans la prononciation ;
r initiale équivaut presque toujours à n, soit muette,
soit prononcée;
r finale a le son 1 (transcription 1) ;
h est une simple aspiration, fort différente de la
gutturale que l'on rend par h en transcrivant
le chinois du nord ;
hk, tch, ht, hp équivalent à k + h, tj + h, t + h,
• p + h ;
sy se prononce comme s + h ;
k, t, p ont parfois le son de g, d, b ;
s finale se prononce t ;
k final, suivi de n initiale ou m initiale, se trans-
forme en ng ;
k final et r initiale deviennent respectivement
ng n ;
t final, suivi de n initiale ou m initiale, se trans-
forme en n ;
t final et r initiale donnent n n ;
p final, suivi de k initial ou hk initial, se rap-
proche de k ;
(51^4) U'^5i^<sv^) (tfe w m)
LIV. I : ENSEIGNEMENT.
p final, suivi de n initiale ou m initiale, se trans-
forme en m ;
p final et r initiale donnent m n ;
ng final, suivi de tj initial ou tch initial, se trans-
forme en fi ;
ng final et r initiale donnent ng n ;
n finale, suivie de k initial ou lik initial, se rap-
proche de ng;
n finale, suivie d'une voyelle initiale, se rapproche!
parfois de r;
n finale et r initiale donnent 1 1;
m finale, suivie de k initial ou lik initial, se rap-
proche de ng ;
m finale et r initiale donnent m n ;
1 finale, suivie d'une voyelle, devient r ;
1 finale et n initiale donnent 1 1 ;
1 finale et r initiale donnent 1 1.
^. ^ -^ ^i ^ ^
En moun pas tchim pep.
Alphabet et syllabaire en langue vulgaike.
1 vol. in-12, 17 feuillets.
L.O.V.— Coll. Varat.
Imprimé à Séoul par les Missions Etrangères,
1889, la 488= année de Tère coréenne et la 151 de
Koatiff siu, jfe ^.
A la fin de l'ouvrage, se trouve, comme exercice
de lecture, l'histoire des sept frères et de leur mère
condamnés aux supplices (voir Ancien Testament, ■
Maccabées, II, chap. VII).
(515] -f)
(è^5*>v>;î)
(« m m)
«,-.1
— \
" V
«■
l
\
\
"^■■\
ià- ^
»«."'•**. "m^ * -
CHAP. I I ÉDUCATION. 7
5. ^ ^ ^ '
Tchyen tjà moun (Tsliien fseu oen).
Le livre des mille mots.
*
I. 1 vol. în-4j 17 feuillets.
L.O.V.-Coll. Vârat.— Coll. v. d. Gabelentz.—
CF.— M.C.
Le quart supérieur de la page contient le texte, en
caractères sigillaires imprimés en noir sur blanc ; le
reste de la page est noir et porte le même texte en
blanc, en carjictères cursifs, auprès de chacun des-
quels se trouve le caractère correct, en noir dans un
rond blanc.
Ce volume a été calligraphié en 1597, ji&i M X
@, à Syek pong^ ^ ^ ; il a été gravé de nouveau
à You long, È P. en 1847, ^ :)fc T ^ ; il est
habituellement imprimé sur papier commun de for-
mat in-8.
Un exemplaire du Tchyen tjâ moun que possède
la Coll. Varat, porte les dates de 1597 pour Tœuvre
du calligraphe et 1864, |^ ?p ^ -f*, pour la
gravure ; le lieu indiqué pour la gravure est 3Tou kyoy
^ ^ (quartier de Séoul) .
II. Une édition du Tchyen tjà moun est indiquée par
le Tong hyeng tjap keuiy comme imprimée à Kyeng
tjyou, ^j{V
ni. Autre édition : grand in-fol., avec préface royale
datée de 1691, ^fg lËTC^rx + K ^5^%
A la fin du volume, se trouvent les indications sui-
vantes : " écrit par ordre royal, par le Vice-Lieu-
CHAP. I : ÉDUCATION. 0
Cet ouvrage a été introduit au Japon, en 285 de
notre ère, par un lettré du Paik tjyeî nommé Oang
^^> SÊt» (japonais ^ M> 4*» iè, W'« ni) (Cf. Con-
grès des Orientalistes, de Eosny, sur les sources de
l'histoire ancienne du Japon ; tome I, p. 217) : il
était donc dès lors connu en Corée. D'après la
même communication, il existe un exemplaire d'une
édition coréenne du Tckyen tjâ moun à la Bibliothè-
que Nationale.
Voir aussi Grammaire de la langue coréenne, p.p.
II et III ; Dallet, Introd, p. LXXVII (sous le nom
de Tchyen tjà kyeng, T- ^ ^) ; Cordier, 677-678.
Tjùu kài tchyen tjâ moun.
Le livre des mille mots avec commentaires.
I. 1 vol. in-4, 43 feuillets.
L.O.V-
Les caractères, d'environ 30 millimètres de hau-
teur, sont accompagnés, à gauche en haut, d'un signe
indiquant le ton ; à droite, du même caractère en
forme sigillaire ; au dessous, de la prononciation et
du sens, indiqués en lettres coréennes ; enfin d'une
courte explication en caractères chinois. Dans les
colonnes perpendiculaires, se trouve le commentaire
des phrases en chinois.
Sur la première page, ou rappelle que Oau H,
fondateur de la dynastie des Ziang, ^ ^ ^ (502-
549), enjoignit à Tcheoii Hing seu, ^ ^ ^, de
composer un livre avec mille caractères dififérents,
sans en répéter un seul. Tcheou rédigea, en une
(51-^4) (&^5v><5v^) («f: tr «)
10 LIV. I: ENSEIGNEMENT.
seule nuit, ce traîté élémentaire, mais il se trouva, le
lendemain y que ses cheveux et sa barbe étaient de-
venus blancs.
Les caractères carrés et sigillaires de ce livre sont
dus au pinceau de Chan Tcheug ming, \\\^^^
qui vivait sous les Ming^ 11^ ; l'ouvrage a été copié
par Hong Htai oun de Nam yang^ ^ Rif 1^ ^ îM»
et nouvellemeiit gravé à Koang hloiig^ J^ j^ (quar-
tier de Séoul) en l'automne de l'année Arop </â, Ç
-f-, cent soixante-dix-sept ans après la V^7 année
Tchhong tcheng, ^ |^ (1804) (note du dernier
feuillet).
II, Autre édition, 1 vol. în-8 carré, 32 feuillets, s.l.n.d.
L.O.V.
Les caractères, d'environ 30 millimètres de hauteur,
sont accompagnés, à ^uche en haut, des mêmes
signes que dans l'édition précédente ; au dessous, à
gauche, de la prononciation et, à droite, du sens
indiqué en lettres coréennes. Plus bas, suit une
explication en chinois ; dans les colonnes perpendi-
culaires, se trouve le commentaire des phrases en
chinois. La première page porte la même note
que le précédent, relativement à la composition de
l'ouvrage.
5. :^ T- ^
Tcho tchyen ijà.
Le Tchyen Ijà moun en caractèkes cursifs.
Titre usuel donné à l'édition de cet ouvrage qui
est indiquée au N? 3, L
CIIAP. I: EDUCATION. 11
6. w m.=?' ^
Tcho sye tchyen tjâ.
Le Tchyen tjà moun en caractères cursifs.
Cite par le Tony kycng tjap keui.
7. m^
Hyou hap.
Vocabulaire par ordre de matières.
1 vol. în-4, 22 feuillets, s.l.n.d.
L.O.V.— Coll. Varat (in-S carre). — Coll. v.d.
Gabelentz— C.P.
Cet ouvrage est employé pour l'instruction des
enfants, conjointement avec le Tchyen tjà moun. —
Caractères chinois de 25 millimètres, suivis de la
prononciation à gauche et du sens à droite, indiqués
au moyen des lettres coréennes.
Cf. Oppert, p. 156; Cordier, col. 73G.
L'auteur, d'après. Siebold, serait le Chinois Ko
Tsching dschang^ ^|i ^ -^> {Koo Tchheng tchang.)
8. T-
Tjà hoi.
Vocabulaire par ordre de matières.
1 vol. grand in-8 (incomplet, manquent les feuil-
lets 1, 2, une moitié du 3! et la fin à partir de
la 21 moitié du feuillet 27).
L.O.V.
12 LTV. I : ENSEIGNEMENT.
Caractères chinois de 20 mîllîmètres de haut ; sous
chaque caractère se trouvent la prononciation sino-
coréenne, un ou deux sens en coréen et quelques
explications en chinois.
Houn mong Ijà hoi.
Vocabulaire pour l'instruction des enfants.
Cité parmi les ouvrages coréens qui ont servi à la
composition du manuel intitulé ^S^^^, Kau
rîn su ti, fi^ ^ ^ A. T "^ publié par le Gouverne-
ment japonais pour l'étude de la langue coréenne (Cf.
Oa e ryou kàiy note).
Auteur : Tchoi Syei tjin, ^ "^ 3^, Interprète
qui vivait sous Syeuff tjong (Cf. Htong moiin koan tji).
10. \ËMm^
Ijik kâi long tjâ setip.
L'enseignement des enfants, avec commentaires.
Ouvrage composé sous le règne de Moun tjong (Cf.
Tai long oun ok).
11. mm^
Syok lïwiig koit.
Suite au Mong kou (éducation des enfants).
Cet ouvrage, en plusieurs dîzaiues de livres, a été
composé par £you Heui tchyonriy ^J ^ ^•, surnom
In tjyoung^ ^ f |^, nom littéraire Mi am^ ^ ^s
5^
^
-:«»■
P.
=t
•aar-
y
CHAP. I : ÉDUCATION. 13
originaiie de Syen san, ^ |i|, docteur sous Tjyoung
tjong (Cf. Tai long oun ok).
12. MM ^"^
Tong mong syen seup.
Pbemiers éléments à l'usage des enfants.
1 vol. in-4, 17 feuillets.
B.R.— L.O.V.— Coll. Varat.— Coll. v.d. Gabelentz
— M.C.
Cet ouvrage, dû à Kim An kouk, ^ 5^ S, après
une introduction sur le ciel, la terre et Thomme,
expose les cinq relations sociales, ^BlIb, o ryaun,
rhistoire chinoise et l'histoire coréenne, depuis les
origines jusqu' à rétablissement des Jlfingr, ^, et de la
dynastie régnante de Tjyo syen. Dans le texte chi-
nois, en gros caractères, sont intercalés des caractères
chinois plus fins, qui représentent les particules de
liaison usitées en sino-coréen ; ces particules sont à peu
près les mêmes que celles dont la liste est donnée à
propos du Sye tjyen tai moim.
13. mm^'^mm
^^ ^^ ^^]
Tong mong syen seup en kàL
Premiers éléments à l'usage des enfants, avec tra-
duction coréenne.
1 vol. in-4, 30 feuillets.
B.R.— L.O.V.— Brit M.
Nouvellement gravé en 1797, L i2l H "h "^ ^f'
14 LIV. I : ENSEIGNEMENT.
Traduction de l'ouvrage précédent : chaque carac-
tère chinois est accompagné de la prononciation sino-
coréenne ; les chapitres sont suivis d'une traduction
coréenne.
A la dernière page, se trouve l'indication suivante,
eu caratères sigillaires :^li3;^)^||^ ? ? h ^
^, sans doute pour WlM:^^^^ '^ ^ -h^S'
" achevé à la première décade de la ? lune de l'année
tyenç sa (1797) ; " au-dessous est un sceau portant
cinq caractères : ^ (?) ^ ? ? §§ (?)•
14, m ^ ^ ^
Tong viong syou tji.
Connaissances» nécessaires pour les enfants.
1vol.
B.R.
Ouvrage imprimé dans le Kyeng syang to, )^ fnî
^, par ordre de Kim An koiiky ^^1^, (Cf. /
ryoun hàing sil to) ,
Postface de Sye aiy ® Mi pour une réédition.
15. m mm m
Kyci mong ik tjyen.
Aide à la tradition pour l'éducation des enfants.
4 vol.
B.E.
Postface de Htoi kyeiy ^M ^> pour une réédition,
CHAP. I : ÉDUCATION. 15
10. ^mm
Kyei mong tjyen eui.
Tradition et doutes sur l'éducation des enfants.
Ouvrao;e de Htoi kyeiy 5^ ^, avec préface de
l'auteur.
17. 1^ m
Kyek viong yo hyel.
Conseils importants pour l'éducation des enfants.
Par le lettré Ryoul kok, ^ ^.
>i>
18. mU%
Kyei mong tjip tjyen.
Collection pour l'éducation des enfants.
2 vol.
B.R.
Ouvrage imprimé en caractères mobiles en 1772
(Cf. Tjou tjâ sa sil).
19. m m.
Pal mong hpyen.
Premières leçons pour les enfants.
1 vol. in-4, 56 feuillets.
L.O.V.
Préface datée 1870, ^If^^^^j par Im Hen
hoif de Sye hoy jS M f£ ^% ^ • cet ouvrage est dû
à Pak Sa moiniy de Sxjel syengy S fefe >i*h ^ ^> et a
été imprimé par les soins de son fils Pak Kyou tjin^
(iil-^4) [%^^^^<,i>^r) (ifc W ®)
16 LIV. I : ENSEIGNEMENT.
Autre préface de 1868, :^ |i t^ S J[j^ M, par
Pak Tjâi tchyely de Syel syeng^ nom littéraire Tchyo
pou, m^m^^^mm-
Cet ouvrage est divisé en trois parties (principes
généraux, les cinq relations sociales, paroles remar-
quables) et est suivi de deux suppléments sur la
protection de l'enfance, ^ ^ j^, Po mong hpyen^ et
sur les personnages extraordinaires, t^ K j^> ^^^
min hpyen.
Postface de 1868, ^^^M.JZM> signée Hoj^
Tjài ken, de Tang syeng, l^^^'H. M-
20. ^ %mm
Keum moun kyei mong.
Manuel en style moderne pour l'éducation des en-
fants.
1 vol. grand in-8, 36 feuillets ; gravé en grands
caractères fort élégants.
L.O.V.
Table.— Le 17 livre traite des choses qui nous
entourent, des relations humaines, de la doctrine con-
fucianiste et de la façon dont elle a été transmise
depuis l'antiquité jusqu' à l'époque des Song, tJc
(960-1278), des principaux littérateurs et des diffé-
rents travaux de l'homme. Le 2? livre expose l'his-
toire, depuis l'origine du monde jusqu' à la dynastie
des Soei, pf (581-618) ; le 3? reprend aux Thang, ]^
(618), et s'étend jusqu' à la fondation de la dynastie
des Song, 7^ (960). Un supplément assez considé-
rable comprend l'histoire de la Corée depuis les origines
CHAP. I: ÉDUCATION. 17
les plus reculées jusqu' à la fondation de la dynastie
actuelle (1392). Dans tout l'ouvrage, dos notes placées
dans la marge supérieure complètent les faits cités
dans le texte principal,* qui est rédigé en vers de
quatre caractères. L'ouvrage se termine par des sou-
haits formulés pour le Koi ; par la. note " gravé nou-
vellement à Syo reung en l'année kyeng siriy^ j^ ^
^^^ ^J, et par un sceau gravé portant les quatre
caractères Moun in Ijyeng rak^ ^ A. ^ ^f " Tjyeng
Jtakf de Moun'/' c'est vraisemblablement le nom de
l'auteur.
21. ^mmmm
-«1 -s- 3â ^ ^)
Kyei mong hpyen en kài.
Premières leçons pour les enfants, avec traduction
coréenne.
1 vol. in-4, 23 feuillets.
L.O.V.— Coll. Varat (in-S carré, 27 feuillets).—
Coll. v.d. Gabelentz.
L'ouvrage est divisé en cinq leçons, j^ hpyeUj intitu-
lées préliminaire, "j^, syou ; du ciel, 5C> htyen ; de la
terre, Jtfe, /t; des choses, i^, moul\ des hommes, ^, in.
La première leçon est un court résumé de l'ouvrage :
" En haut, est le ciel et au-dessous, se trouve la terre.
" Dans le ciel et sur la terre, il y a les hommes et les
" dix mille choses. Le soleil, la lune et les étoiles
" constituent le ciel ; les fleuves, les mers et les mon-
" tagnes forment la terre. Les relations entre père et
" fils, prince et sujet, frère aîné et frère cadet, mari et
" femme, ami et ami, sont les fondements de la société.
IS
LIV. I : ENSEIGNEMENT.
" L'est et l'ouest, le sud et le nord fixent les points
" cardinaux du ciel et de la terre. Le bleu, le jaune,
" le rouge, le blanc et le noir déterminent la couleur
" des choses ; par les <5inq saveurs, acide, salé, acre,
" doux, amer, on en reconnaît le goût; par les cinq
" notes, koung^ ^, syang, ^J, kak, ^ , tchi ^, ou, ^,
" on en distingue le son ; par les chiffres, 1, 2, 3, 4,
" 5, 6, 7, 8, 9, 10, 100, 1000, 10000, 100000, on en
" compte le nombre."
Chaque caractère chinois est accompagné de sa
prononciation sino-coréenne ; les particules de liaison
sont notées en coréen ; les paragraphes sont suivis de
commentaires en langue coréenne.
22. 3s
Oun tjyang.
Manuel de calcul.
2 vol. in-8, formant 3 livres ; mss.
En sous-titre :
Sin hpyen tjyou hak kyei rnong.
Nouvel ouvrage pour l'enseignement du calcul aux
ENFANTS.
Auteur : Tjyou Syei kel, nom littéraire Syong tycng.
28. mumm
Houn mong pài oun.
Phrases rimées pour l'instruction des enfants.
ijSL^^)
(è^5*»v»iî)
(lfc «F m)
CHAP. I s ÉDUCATION. 19
1 vol în-4, 30 feuillets, mss.
L.O.V.
Chaque caractère est accompagné, à droite, du sens
et de la prononciation en lettres coréennes.
24. ^mum
Kyei mong to syel.
Dessins avec légendes pour l'ins>tbuction des enfants.
3 vol.
B.R.
25. ^M^m
Kyei mong tan syek.
Explications en différents articles pour l'enseigne-
ment.
4 vol.
S.xv.
26. :^ ^ ^f
Syo nyen liàing.
Actions de l'enfance.
1 vol. in-8, mss.
Gargouille en tète de dnigon, TîttK.o
1. Tiré du Hoa syeng tyeug yek eui koueL
Chapitre II
MANUELS EPISTOLAIRES.
Ti ^ -^ ^^t^ttl^ ® )» IJ
27. ^ Bt 15
Uan hoiten tjap rok.
Modèles de lettres par Han hoiien.
3 vol. in-8, forniant 5 livres.
Auteur : Han houen, ^ Da..
27"» 5fe n ^ :^ ifô
Syen pài syou kan htyep.
COEEESPONDANCES DE LETTEÉS. .
8 vol.
B.R.
28. gc '^ X K
Ouen tang tchyek tok.
Modèles de lettres de Ouen tang.
L'auteur s'appelait Kitriy ^, et vivait au milieu de
ce siècle — Préface par Nam Pyeng kily de ^ui san^
l: Ul ^ ^ ^, datée 1867, T I^H-
(ii:^ 4) (ê^^5/^>v^» («:!»«)
CHAP. II : MANUELS KPISTOLAIBES. 21
29. m TÊMM
Kan ryei houi tchan.
Recueil des bites de la correspondance.
1 vol. îii-4, 65 feuillets, s.l.n.d.
L.O.V.— M.C.
Recueil de renseignements et de modèles de lettres
pour toutes les circonstances de la vie.
Table.
1? Liste des Rois, Reines et principaux Princes de
la dynastie actuelle, indiquant leurs dates de naissance,
d'avènement, de mort, les noms et localités des tom-
beaux, depuis Htai ijo jusqu'au Roi actuel.
2? Abrégé des quatre rites, P9 j^, sa ryei (prise
de la coiffure virile, mariage, funérailles, sacrifices) ;
modèles de lettres se rapportant à ces cérémonies —
Modèles de lettres pour annoncer que l'on a passé les
examens, etc. — Règles à suivre en cas de deuil public.
3? Modèles de lettres pour chaque saison et pour cha-
que mois. — Noms élégants pour chaque saison, chaque
mois, chaque jour — Poésies se rapportant à chaque
période de l'année. — Renseignements astrologiques. —
Règles à suivre pour les enveloppes, adresses, etc. —
Règles pour les lettres adressées au père, à la mère, au
frère aîné ou cadet, pour tous les degrés de parenté ;
pour les diflférentes circonstances de la vie : félici-
tations, condoléances, anniyersaires. — Réponses.
4? Conseils pour la lecture : liste des livres classi-
ques avec indications les concernant ; noms dififérents
qui les désignent.
5? Echanges de vers : divers modèles de poésies.
22 LtV. I ENSEIGNEMENT.
6? Des études du lettré.
7? De la calligraphie — Noms élégants pour le pin-
ceau, le papier, Tencre, Tencrier.
8? Du corps humain : noms élégants pour les difle-
rentes parties du corps.
9î Des vertus, ^, tek (intelligence, humanité, sa-
gesse, droiture, fidélité, esprit de concorde) et des
devoirs, ^^, hàing (piété filiale, amitié, bienveillance,
affection familiale, patience, pitié).
10? Des arts, ^, yei (rites, musique, tir à Tare,
art de conduire les chars, calligraphie, calcul).
11? Du gouvernement, ^, tjyeng {nowxTitnre, objets
de commerce, sacrifices, travaux, instruction, justice,
hospitalité, armée) et des affaires, $, êà (maintien,
langage, regards, ouïe, pensée).
12? Du langage.
13? De la vérité et de Terreur. — Les quatre sectes :
secte de la raison, J^^i to ka; secte de la nature,
^ RIf ^> ci^wi yang ka; secte de la loi, *7i ^, pep
ka; secte de la charité universelle, ^^, ?iieuk ka
(ainsi nommée de son maître, Me Ti, ^ §; Mayers,
I, 485 ; Cordier, 667, 1782-1783).
14? Des demandes d'emprunt.
15? Des banquets anniversaires.
16? Du mariage.
17? Félicitations à Toccasion d'une naissance.
18? Envoi de cadeaux.
19? Kecommandations.
20? Prendre congé.
21? Maladie.
22? Mort.
CHAR II : MANUELS ÉPIST0LAÎRE8. 28
23? Funérailles.
24? Examens.
25? Nominations aux fonctions civiles — Liste des
principales fonctions et noms littéraires pour les
désigner.
26? Nominations aux fonctions militaires — Liste
des fonctions, noms littéraires.
27? Gouverneurs de province.
28? Commandants de forteresse.
29? Généraux.
30? Magistrats de district — Noms littéraires des
districts.
31? Condoléances à ceux qui sont accusés par les
Censeurs.
32? Condoléances à ceux qui sont condamnés à Texil.
33? Félicitations à ceux qui sont graciés.
34? Félicitations à ceux qui rentrent en fonctions.
35? Fêtes du Palais.
36? Deuils publics.
37? Suscription des lettres.
38? Pour demander un service.
Les N? 1 et 2 forment une sorte de supplément
placé en tête; à partir du N? 3 (12f feuillet), trois
lignes en haut de chaque page sont consacrées à un
recueil d'expressions élégantes expliquées en langage
plus simple ; ce recueil se termine sur une demi-feuille
placée à la fin du volume.
30. f!9 JM ^
Kan t-oh tjyeng yo.
Principes essentiels de la correspondance.
24 LIV. I: ENSEIGNEMENT.
1 vol. în-12 carré, 63 feuillets, impression grossière.
B.R. — Com. Fr. Séoul.
Cet ouvrage est analogue au précédent, il ne con-
tient pas les N? 1 et 2. — J'en ai vu un exemplaire
portant, à la dernière feuille, l'indication " nouvelle-
" ment gravé à 3Tou kyo^ à la 3? lune de Tannée eul
31. %m^
Kan toh tchyo.
Extraits relatifs 1 la correspondance.
1 vol. in-12, 48 feuillets, mss.
Ce volume, analogue aux précédents, contient quel-
ques renseignements spéciaux : lettre pour inviter à
un concours de tir à Tare ; liste de dix localités qui
sont des refuges sûrs en temps de guerre ; noms
d'animaux en chinois et en coréen, noms des étoiles
en chinois et en coréen ; noms des coups au jeu de
dés ; noms des quartiers de Séoul, etc.
32. M j» # ^
Kan tok hoi syon.
Parties essentielles des règles de la correspon-
dance.
1 vol. in-4, 68 feuillets.
Ouvrage analogue au Kan tok tjyeng yo.
33. mM^^
Kan tok tjyel yo.
Principes nécessaires de la correspondance.
1 vol.
CHAP. II : MANUELS ÉPISTOLAIREa 25
34. flî ^
Kan sik.
Règles de la correspondance.
1 vol. în-8, 79 feuillets, mss.
35. fU ^ ^ H
Kan 9ik ryou hpyen.
Recueil des règles de la correspondance, rangé par
ordre de matières.
1 vol. în-8.
• Auteur : Tjyen Kyem ik^ ^ |^ ^, nom littéraire
Mok tjàiy ^ ^, originaire de Koang mn^ J^ |1|.
36. :^ iî jgf
Tcho kan tok.
Modèles pour la correspondance en caractères
CURSIFS.
1 vol. in-8, 38 feuillets.
Nouvellement gravé à Mi tong^ ^ ^, quartier de
Séoul.
37. ^mmn
Hou sya ryou tjeup.
Recueil de lettres pour les relations amicales,
rangé par ordre de matières.
1 vol. in-8, 74 feuilleta.
Ouvrage analogue aux précédents ; " nouvellement
gravé à Mm kyo " ^Wiff\ %-
26 Lnr. I ; ENSEIGNEMENT.
38. ^
Tjyou keup.
Secours aux gens embarrassés.
1 vol. in-8, G8 feuillets, mss.
Modèles de lettres.
39. B mu
n yong pang.
Recettes d'usage journalier.
1 vol. îii-ir>.
Modèles de lettres.
40. ^ Ti ^
En Jean tok.
Manuel épistolaire en langue coréenne.
1 vol. în-4, 32 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v.d. Gabelentz.
Nouvellement gravé à You tong, ^ ^, quartier
de Séoul.
Modèles de lettres et de réponses à un fils, à un
père, à un neveu, à un oncle, à un frère cadet, à un
frère aîné, à un oncle maternel, à un beau-père, aux
parents par alliance, à un vieillard. — Lettres où Ton
annonce une réponse à date fixe ; pour inviter un ami
à aller se promener au moment du printemps, à aller
voir les lanternes le 8 de la 4! lune, à faire une
excursion dans les montagnes en été, à venir s'amuser
en automne. — Envoi d'étrennes avant le IV de la 1^™
lune ; lettres de jour de Tan ; félicitations pour la
naissance d'un enfant, à quelqu'un qui vient d'être
CHAt. II : MANtJELS ÉPISTOLAIRÊS. 27
reçu docteur, à un ami devenu magistrat de district. —
Lettres pour faire part d'un décès, pour demander
des nouvelles d'un malade. Lettres de condoléances.
Modèles de lettres pour les femmes : la nouvelle
mariée aux parents de son mari, père et mère, oncle,
tante, frère, sœur, femme du frère, parents par alli-
ance ; une femme à son gendre. — Lettres pour annoncer
une naissance, pour prévenir du jour des sacrifices ;
lettres à des amies ; condoléances pour un décès.
Lettres d'un inférieur à un supérieur.
Voici l'un de ces modèles, c'est la lettre qui accom-
pagne les étrennes : " Comme le vent est très violent
et comme les nuages sont fort épais, le froid est
devenu des plus rigoureux. Par cette saison dure,
comment va mon frère ? je désire avoir de ses nou-
velles. Quant à moi, votre frère, étant très frileux,
je n'ai pas pu sortir de chez moi et j'ai manqué à
vous aller saluer le 30 de la 12? lune. Je vous envoie
cette lettre pour m'excuser et vous offre ces quelques
objets insignifiants : on ne saurait les qualifier du
nom d'étrennes, mais je vous prie de les accepter
comme gage de mon amitié. Comme l'année n'a plus
un seul jour à remplir, j'espère que vous passerez le
1? de la nouvelle année en pleine paix."
41. mmi^^
En sye han htyep.
Livre en paravent contenant des modèles de lettres
EN coréen.
1 vol.
S.H.
28
LIV. I : ENSEIGNEMENT.
42. il %
Htong moun hto.
Collection de letibes.
1 vol. mss.
Modèles de lettres à Tuisage des 'associations, corpo-
ratiouSy communes, etc.
Pierre d'angle ornée de nuages sculptési S 11 ^ R S*^^'
1. Tiré (lu Hoa syeiig syeiig yck eui koueL
CUAPITIIE III
MANUEI.S DIVERS.
3 ■£ -^ jB.^ib^n'^ A niJ
43. M W ^^ ^
You sye hpil tji.
Connaissances nécessaires aux lettrés et aux commis
DE YAMEN.
1 vol. grand iii-8, o6 feuillets.
L.O.V. — Coll. v.d. Gabelentz.
Cet ouvrage, sans date et sans nom d'auteur, est
un recueil de modèles de pétitions, plaintes, notes,
rapporte, etc., adressés aux magistrats par des gens
du peuple ou des valets de yameii : on y trouve des
demandes en autorisation de placer des inscriptions
sur une maison en riionneur d'un fils respectueux ou
d'une femme fidèle à la mémoire de son mari, des
plaintes à propos de la construction d'un tombeau
sur le terrain d'autrui, des accusations contre des
gens qui ont tué leur bœuf, bien que n'étant pas
boucliers, des lettres, d'envoi de cadeaux mortuaires.
A la fin du volume se trouve une liste des princi-
pales particules de liaison employées dans le style
(^ -S: 4) (u^*/t5v>) (A R m)
«0 LIV. I : ENSËIGNEMElIt.
semi-officiel des commis de yamen, ^ 3fiC> ^ vwun^
^ ^, ri lo (pour ri tok) ; ces particules s'écrivent en
caractères chinois, la prononciation coréenne est
donnée au-dessous. Pour les particules du style
classique, voir Sye tjyen tai moun. — C'est au
célèbre lettré Syel Tchong^ ^ $S, (VU? siècle) que
les auteurs coréens attribuent le mérite d'avoir le
premier employé de la sorte des caractères chinois ;
nous aurions donc dans la liste de ces particules
la plus ancienne trace de la langue coréenne ; on
remarquera que tantôt les caractères chinois sont
pris dans une acception voisine de leur sens primitif,
et tantôt ils fournissent approximativement le son
du mot coréen ; parfois aussi, on ne retrouve en
coréen ni le son ni le sens du caractère chinois.
(Cf. N? 47).
Liste deâ principales particules du style des adiuinistratioiis.
Ciractères.
Prouonciaiion.
Seus.
^^
uhai
^ur, à
^
eui
de
^^
vehài
IMirmi
^^^
iyeken
id.
Wl%
tantou
quant à
Z.%
eul an
id.
m^
teutài>'e
par suite de, conformémcut
z.m^
eukyo-â
id.
i}h=f
tjitjeuro
à cause de
1^^
tere
sans faire (quelque ch(Mî)
[SL-^^-)
(è^$d>v
^M) [fk m «)
CHAR in : MANUELS DIVERa
31
Omettrai.
Prononciation.
Sens.
^ER
hâtourok
jusqu'à
m^
Tnatjam
juste au moment
i&Pb
piras
au commencement
UAp
tchyohye
id.
ff^
sairo-i
nouvellement *
5iT
tjofl-tcho, tchyou-ou
de nouveau
M^
kasai-a, tasi
id.
^m
hàmoulmye
à plus forte raison
X'f
te-ouk
id.
M=f
te-ouk
id.
M^
tjyenye
si)écialement
WM
kankas
complètement
mw'
heulni
excessivement
^R
antjàki, katjang
id.
fÈJT
jmrok, pantôfd
certainement
^R
tamouki, aoina
ensemble
j^in
kareuh^'e
à jmrt
tlR
aki, otjik
seulement
m&.
)'ang-6uro
comme si
^fb\,M
hàki-am, hâki-oui
impératif respectueux
ùm
sàltjyei
id
n^m
hâsàltjyei
id.
^ù^m
isàlpistjyei, isâlyon-
t j yeï '
id.
nm
hàtjyei
impératif
4^
ttanve
fin d'une phrase (.)
ji^^
i-akeum
id.
^^*
isi-anil
•
faire (auxiliaire à la fin
d'une phrase)
(^J * ^)
(^c^^^^v»)
(A n m)
32
LIV. I : ENSEIGNEMENT.
Caractères.
Prononciation.
Sens.
^^m
nouhonil
faire (auxiliaire final)
n^-^^
hânouhonil
id.
n^^m
hâsâlhonil
id. (respectueux)
^âia-T-f*
hasalnoulionil
id. id.
;Sèâ^""An^'-'^ hasTilpistahonil
id. id. (au jiawé)
iko
fin d'un membre de phrase
nù!&
hâsalko
id. (respectueux)
n^m
hâaiko
id.
nm
hâmve
id.
«^j^
hàhomve
id.
4
nù^m
hàfîàlhomve
*
id. (respectueux)
^ù^W
isàlhomye
id. itl.
^
pis, you
marque du passé
JitÉ^
ikyenkoa
id
>B&Tb
hàkyen ,
id.
^â«^
lifbvilkyenkoa
id. (respectueux)
^â^'«^
hâsâlpiskyenkoa
id. id.
^^mf.^
isi.sâlkvenk<>a
•
id. id.
^ëf
isa
avant fait
ZJÔ>
enl^â
id.
;t^lS
iratjye
ayant
^âis
haeulatjye
id.
^IM^IS
hâsàlatjye
id. (respectueux)
l;iPnJ
itaka
en faisant
^inpJ
hâtaka
id.
^ÉiiUnJ"
lutsaltaka
id. (resi)ectuenx)
^ÈWADpT
hasalpistaka
id. id.
(5i:îEî Jf.)
(è^5*^v
•^•) (ft « «)
CHAP. III : MANUELS DIVERS.
88
Oamctdre».
Prononciaiion.
Seng.
^1^^^
î-asa
après avoir fait
1:È^^
iRàlasa
i(l. (resiicctueux)
nù!k^
lianala^^
îd. id.
•
^i:Z.
ikeneul
s'il en e,st aînsi (suivi de
l>ourquoiP)
;tâi2:
iHalkeneul
id. (respectueux)
^-£z:
hâkeneul
id.
^Wiz:
hâpiskeneul
id.
^â*z^
h&sâlkeneul
id. (respectueux)
IIÈWiZl
hâsîilpiflkenenl
id. id.
15:1:0*21
isisàlkenénl
id. id.
^^^
hâketeun
si (conditionnel)
^âi^
hàsàlketeun
id. (res{)ectueux)
/Elm
intji
si (dubitatif)
Ji^it
ihontji
.id.
#%
h&ntji
id.
i^È^nir
hâaalhontji
id. (respectueux)
^È^iit
hàsâlantji
id. id.
^%
anîntjî
si (dubitatif et négatif)
&!^
niistchye
quand
iL^^ia
ihontculro
j)arce que
l:é^^ia
isàlhonteulro
id. (respiHîtueux)
«WK^^^l^
, hâpiston-îsintenlro
parce qu'il a dit
1:^1
iratou
quoique
^Élâl
ifiàlatou
id. (reflj)ectucux)
:fê^l
hâratou
id.
ina
id.
;iâi-7i
ifiâlkena
id. (respectueux)
{*J ^ ^)
({C^%/i«V^)
(A n Ii)
34
LTV. I: ENSEIGNEMENT.
Caractères.
Pronondatioiu
SensL
:tÈT7î»
ÎHâlhona
quoique (respectueux)
®*7îf
hâkena
id.
:1^^
ihoteu
quand même, bien que
nf^
hàhoten
id.
Jiftl
•
ita \
^ts\f
itahon 1
;iȣ^
isulkehon 1
il dit, comme il dit, com-
^T
liâlion >
me il fait ; sert à citer
iSi^
liàkehou 1
des aot^^ ou des imroles.
;tâm
isâlkoun 1
^m
hûkoun /
l:ia^)^
inouhonpa 1
#J^
hànpa >
c'efit ce qu'il fait
^^^
hâhonpa ;
IS
itou
il dit
^^%
hâpîstou
id.
^SKW^
isàltoupisye, irinye
voilà ce qu'il dit (resp.)
1;^^
ihoDma )
^T-^
hàhonma >
il a dit qu'il ferait
(promifflif)
^âia^^
hâsâlnouhonma )
vr /
^*'7CB&
•
on ne sait si c'est tout, s'il
Ib^^'l'lK
pounanmtji
n'v a pas davantage.
^#
euirin
de moi
^tt
euito
de noiLs
^^
keu-eui
d'eux
B^
tve-eui
id.
il
tji-oui, tjyel
votre (respectueux)
t^
syepang
voiLs, monsieur, (terme
général)
[SL^^-)
(&-^5^»v^iî)
[fk m n)
CHAP. III : MANUELS DIVERS.
35
Carucières.
Prononciation.
M
m9s
syeutal
luuiri
rycngkam
taikam
tyeiiha
}
Hvangkam-mauora
}
Sens.
vous, nionsieiir (on s adres-
sant à lin bachelier)
vous, monsieur (à un fono-
tionnaîre supérieur en
grade)
vous, monsieur (en s'adres-
sant à un haut digni-
taire), V. E.
(en s'adressaut au lloi)
V.M.
(Les domestiques emploient tous ces même termes, eu les faisant
suivre du mot ^» tjyau, en coréen uim).
7t.
M
ISl
i^
iHLsa
sal
saisi
salteun
anil
Ichalia
l)at-tcha
l^oktyeng
tchvek-moun
tatjim
palkoal
daigner, vouloir bien
id.
id.
marque le respect
id.
id.
marque la fin d'une com-
munication
paiement fait par le gou-
vernement
paiement fait au gouverne-
ment
impôts s})éciaux
reçu (du paiement des
impôts)
engagement pris avec
clause pénale
plainte
(*J ^ #)
(lc^x4/t^v>)
(A R m)
36
LIV. I : ENSEIGNEMENT.
GaractèreSi
a
©R
bîS
Prononciation.
Sens.
tjveikim
réj)Onse du magistrat é-
crite sur la plainte
houlim
minute
htyeitjâ
8i)rte de sceau
kenkeui
liste
Tiioulyc
remettre, douuer un délai
niki
commander, ordonner
kveki
s'occuper de
hasyoïi
commencer
l)t)k yek
service, emploi
maleum
gardien de rizières
44. U X%
En vioun po.
BeCUEIL en COREEN.
45. MM^
Kài ka sik.
Moyen de trouver les prix.
1 vol. in-8, 15 feuillets, mss.
Tables pour trouver le prix d'une quantité donnée
de marchandises, étant donné le prix de l'unité de
mesure.
46. ■7^ -^ 4 ^
Kyou hap Ichyong sye.
Le guide universel de la ménagère.
1 vol. iii-8, 29 feuillets.
L.O.V.
iSL^^)
(è^5*>v»^-)
{Ml m m)
CHAP. m : MANUEI^ DIVERa 37
Ouvrage coréen imprimé en la Vï^ lune de la 8?
année Tliotig tchi, [rJ Vo (février 1869).
C'est un recueil de recettes : on indique notamment
les jours heureux pour faire le vin, la manière de con-
fectionner le soya instantanément, de griller les pois-
sons, de conserver la viande, de la faire cuire, de
pétrir le pain et les pâtisseries, de préparer les confi-
tures, etc.; comment on doit empeser les vêtements
de soie ; le moyen de chasser les insectes qui rongent
la soie ou les livres ; les procédés pour rechercher
l'esclave qui s'est enfui, le retrouver ou le faire revenir
de lui-même au logis de son maître.
Nous donnerons ici deux de ces recettes :
Pour chasser les insectes qui rongent la soie : met-
tez-y des arêtes séchées d'anguille ; ou le 5? jour de
la oS lune, cueillez des feuilles de salade, faites-les
sécher et placez-les dans votre armoire.
Pour faire revenir de lui-même l'esclave qui s'est
enfui : prenez-les vêtements de celui-ci, placez-les
auprès du puits, aussitôt le fugitif reviendra. Ou
encore, procurez-vous quelques cheveux de l'esclave,
enroulez-les sur le rouet et faites tourner l'instrument ;
à ce moment, l'esclave ne saura plus dans quelle
direction il doit aller et reprendra la route de la
maison. Ou bien, écrivez le nom de l'esclave sur un
papier que vous attacherez en travers sous la poutre
du toit, puis faites brûler la semelle d'un de ses
souliers sur un feu d'herbes, l'esclave retournera chez
son maître. — Si vous soupçonnez que votre esclave ait
l'intention de s'enfuir, faites bouillir dans un chau-
dron sa ceinture et le lacet de sa robe, avec la corde
(^ -S: 4) (JC^^Aôvp) (A f^ m)
LIV. 1 ! ENSEIGNEMENT.
qui sert à maintenir une charge 8ur le bât d'uD cheval;
et, à partir de ce moment, votre esclave abandonnera
80D projet.
Le jonge du gned en or, y ft ^.(i
1. Tiié <lu Tjin khan eut kuuei.
Livre II
ÉTUDE DES LANGUES.
^ *i -f <>T»> B m
u
Chapitre I : LANGUE CHINOISE.
•^ *i
ôT?i-n«^
l*?» Partie : OITVTIAGES DIVERS.
47. m M f II K ÏE ^
J? </y^* hôun min tjyeng eum.
La vraie prononciation enseignée au peuple, ou-
vrage CX)MPOSÉ PAR" LE Koi.
Ouvrage sur la transcription du chinois en lettres
coréennes, composé par le Roi Si/ei tjong ; cité dans la
postface et dans Tavertissement du Sam oun 9yeng houij
dans le Tjin en tjip^ N? 162, dans le Tai long oun oh.
Le Moun kenpi koy liv. 51, fait l'historique de cet
ouvrage et en reproduit presque intégralement la
préface et le texte :
" En 1446, le Roi Syei tjong composa le E
" ^jy^ houn min tjyeng eum. Le Roi, ayant re-
(•»*i-f)
{f>^A,Z;^^)
(^ ^ n)
40
LTV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
marqué que tous les peuples avaient inventé des
caractères pour noter chacun son dialecte, et que,
seule, la Corée n'avait pas de caractères, forma
vingt-huit lettres, ^ -;^, tjà moUy auxquelles il
donna le nom de caractères vulgaires, ^ ^, en
viotin ; il fonda un bureau dans son palais et
ordonna à Tjyeng liin tji, ^l^^j ^S'm Syouk
ljy(nij ^ ^ iB*> ^^^9 ^^^ niouTij ^ zl R^, Tchoi
Hàng^ ^ '^j et autres de les écrire d'une façon
définitive. Ces lettres ressemblent (comme figure)
aux anciens caractères sigillaires ; elles sont divisées
en sons initiaux, moyens et finaux. Bien que ces
caractères soient peu nombreux, (l'ordre) en étant
facile à intervertir, ils peuvent transcrire toutes les
prononciations ; ils servent sans difficulté pour
ce que les caractères ordinaires ne peuvent noter.
L'Académicien chinois Hoang Tsan, ^ ]^, étant
alors exilé dans le Liao tong, ^^, Syeng Sam
moun et autres reçurent l'ordre de l'aller voir et de
prendre des informations sur la prononciation et les
rimes ; ils allèrent au IJao tong et en revinrent en
tout treize fois."
La préface de Tjyeng Jiin fjî, aprè.s quelques
considérations générales, continue : " Autrefois Syel
* Tchongy f$ ǧ[, du royaume de Sin ra créa l'écri-
* ture ri tok^ ^ ^, (prononciation usuelle nido pour
^ ritOy cf. N? 43), qui est usitée jusqu'aujourd'hui
' dans les yamens et parmi le peuple. Mais elle se
* compose uniquement de caractères empruntés au
* chinois, qui sont durs (pour le style), dont le sens
* est étroit et dont l'usage, de plus, est inélégant et
(^«i-f)
{yfh. 2r ^•)
(
mi
«)
CHAR I LANGUE CHINOISE.
41
" mal établi ; ils ne peuvent pas rendre la dix-mîllîè-
" me partie du langage." Tjyeng fait ensuite l'éloge
de l'invention royale, à l'aide de laquelle on expli-
quera les livres, on facilitera le jugement des procès,
on pourra transcrire le bruit du vent, Te cri de la
grue, le chant du coq, l'aboiement du chien. Il ajoute
que lui et ses collègues ont reçu l'ordre d'expliquer
cette nouvelle écriture, de façon que, seulement en
la regardant et sans maître, on la puisse comprendre.
Le Moun hen pi ko cite ensuite les paroles du Roi :
" La langue coréenne étant différente de la langue
" chinoise, les caractères chinois ne la rendent pas suffi-
** samment. C'est pourquoi les gens du peuple désirent
" dire une chose et n'arrivent pas à exposer leurs
** sentiments : cela est fréquent. Emu de pitié, j'ai
" inventé vingt-huit caractères qui seront facilement
" appris de tous et serviront aux usages journaliers."
Suit le tableau des lettres coréennes :
Molariennes
a eum
1
o
ng
(muet comme
initiale)
, initiale de ;^, honuy et aussi
de j^, koa ;
hk initiale de 'j^, hkoai ;
initiale de ^, ngep (habituel-
lement epY"^)
1. Le Sam oun syeng houi écrit ici ô ; ce son s'est coufoiidu avec
O (voir gutturales).
(•Ô*^-^)
(«>/ti'$v^)
(31 @ m)
42
LTV. n : ÉTUDE DES LANGtJEB.
Linguales
syel eum
Labiales
tjin eum
Dentales
tcJii etim
Gutturales
hou eum
initiale de -^^ touj et aussi de
^ÊL, tam ;
ht initiale de ^^ htàn ;
E
I n initiale de ^, na ;
H
initiale de ^, pyelj et aussi
P de :^, po ;
D m
tj
initiale de ^, Apyo ;
initiale de 5S> ^** î
initiale de fj!, tjeuky et aussi
nitiale de ^, tchim ;
A
o
CymoiiUlé initiale de ^, yoP^'
initiale de ^, symily et aussi
^ de ^, sya ;
initiale de jê> Aet/jo (aujour-
d'hui enpY^^*\
r initiale de ^, Ae, et aussi de
1. Ce son a disparu aujourd'hui.
2. Pratiquement confondu avec ng, ô •
(^H-f)
(tf/ii-it)
(^ w *)
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 43
Semilînguale ( ^^^
ijî •^g' ^ } ■■■' r initiale de ^, rye ;
pan Byel eum y
Semidentale
initiale de ^, jyang (au
4^ Mb \ 2Ia J jourd'huiyany)^»);
pa;i feA^ eum
f à son médial de :^, A<an ;
eu sou. médial de ||1, tjeuk ;
i son médial de 'i^, ichivi ;
o son médial de j^, Aow^ ;
a son médial de m, to;?^ ;
ou son médial de ie > ko un ;
e son médial de ^, 7i^cjo (^) ;
I f yo son médial de ^, yok ;
son médial de ^, jyang
1. Son tombé en désuétude.
(tî- H-^) U>A2r5v^) (ai S «)
*i LIV. II : ÉTUDE DBS LANGUES.
I I you 6011 médial de J^, syoïd;
ye son médial de ^, pyel ;
Pour les finales, on se sert des mêmes caractères que
pour les initiales. — Indications sur quelques prin-
cipes d'orthographe. — " Le ton descendant, ^ ^,
" kc syenfff est marqué par un point à gauche ; le ton
" montant, J^ j^, syang syeng^ par deux points; pour
" le ton égal, ^ ^, hpyeng sye7ig, il n*y a pas de
" point. Pour le ton rentrant, A. ^, îp syeng, la
" notation par points est la même, mais la prononcia-
*' tion est plus brève.
99
48. M M JE
Tony kouk tjyeny oun.
Les vbaies bisies coréennes.
Ouvrage composé par ordre du Roi Syei Ijony,
(Cf. Sa kai lyeng tjtp)>
49. pg if îi 3&
Sa syeng htong ko.
Examen des quatre tons.
Ouvrage composé par ordre du Roi Syei tjongy par
Sin Syouk tjyouj Prince de Ko ryeng^ î^ M Jiï ^
S^ ^ ^9 d'après le Hong oou tcheng j/un, j^
ft JE É (Cf. Wylie, p. 9; Cat. Imp. liv. 42) : ce livre
est simplement une liste de caractères donnant la
(^ ^ -f ) (y^/tZr» (t fê »)
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 45
prononciation chinoise vulgaire et la prononciation
correcte, mais sans expliquer le sens (Cf. préface du
Sa syeng hUyixg kài).
50. m^jEm-^
Hong mou tjyeng oun htong ko.
Examen complet du Hong oou tclieng y un, (voir ci-
dessus).
Ouvrage cité par le Tai long oun ok : il fut com-
posé, par ordre du Roi, par Sin Syouk tjyoït^ ^ ^
^, qui eut à ce sujet treize entrevues en Man-
tchourîe avec TAcadémicien chinois Hoang Tsan,
; publié en 1461.
51. P ^ fê m
Yek e tji nam.
Boussole de la traduction.
Cet ouvrage est cité par la préface du Sin syek pak
hlong 8à ; il parut avec une préface de Sye Ke tjyeng^
^ .^ lE • une phrase de cette dernière préface, rap-
portée dans celle du Sin syek pak htong «a, exalte la
haute intelligence du Roi Syei tjong, sous le règne
duquel la langue coréenne fut employée, pour la
première fois, dans les compositions littéraires.
52. ill "t ^ |g
Houn syd kpyeng hoa.
Extraits pour l'instruction. .
1vol.
C. des Int.
(1!: H 4) («>/t2r5«r) {« m Wi)
40 LIV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
Au commencement de la dynastie, ce livre fut
imprimé en caractères mobiles (cf. Tjou tjà sa 9il},
et fut perdu pendant les guerres. En 1682, un
fonctionnaire de la Cour des Interprètes, O Keuk
heunffy ^]^M, en retrouva un exemplaire qu'il
présenta au Roi. Cet ouvrage avait été compilé par
JRi Jh/en ^eng^ ^ jft gjj^, qui, trouvant que le Syo
hak n'étiiit pas écrit dans la langue usuelle et que
le Pak htœig sa et le Ro keid tai contenaient des
expressions mongoles, choisit dans les livres taoïstes
soixante-cinq articles, qu'il traduisit en chinois parlé:
il présenta son travail a\^ Roi qui en ordonna l'im-
pression (Cf. Htong moun koan iji ; liv. 8, fol. 2).
53. m m mm
Sa syeng htong kài.
Explication des quatke tons, ouvrage cx)mposé par
ordre royal.
2 vol. in-4.
B.R.— C. des Int.— L.O.V.
Les planches d'impression de cet ouvrage sont
conservées à la Cour des Interprètes (Cf. Htong nioun
koan tji ; liv. 8, fol. 7).
Préface de Iclioi Syei tjin^ -^ ift ^, fonctionnaire
de la Cour des Dépêches, auteur de ce dictionnaire ;
cette préface est de 1517, JE ^. + H ^^ j^ ^ T 5-
Elle rappelle le E tjyei houn min tjyeng eum et le
Sa syeng htong ko^ composés par ordre du Roi Syei
tjong : Tchoi s'est servi surtout de cette dernière
œuvre.
(^ ^ -f) (^/t2:i:) [b IS »)
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 47
Table des rîmes.
Tables des initiales, d'après le Koang ytm, J^ ^
(Cf. Wylie, p. 8 ; Cat. Imp., liv. 40 etc.) ; d'après le
Yiin hoèi, ^ ^ (Cf. Wylie, p. 9) ; d'après le Hong
oou tcheng y un, ^^]E^ (Cf. Wylie, p. 9 ; Cat.
Imp., liv. 42).
Avertissement sur les initiales, médiales et finales.
Second avertissement, où l'auteur cite le Mong kmi
y un lia, ^ "^T |^ BS', ouvrage qui fut composé sous
la dynastie des Yuen, jt (1260-1367), pour enseigner
aux Mongols la prononciation du chinois et dont je
n'ai pas trouvé mention dans Wylie, il serait dû au
Tibétain Bachpa, E M^ E (Cf. Mayers, I, NS 532) ;
le Catalogue de la Bibliothèque Impériale n'indique
qu'un seul ouvrage de ce genre, mais le titre en est
différent (^ "È* ^ ti> Mong kou tseu yun, par ^
^ ]^, Tchou Tsong oen, cf. Cat Imp., liv. 44).
Voulant enseigner la prononciation chinoise de l'épo-
que, l'auteur de "l'Explication des quatre tons" sup-
prime les finales du Ion rentrant, A. ^, ipsyeng;
il est aussi obligé d'adopter quelques notations étran-
gères au coréen pour les consonnes /, o (de oen, oang
etc.), fs, j, qui n'existent pas dans cette langue (Cf.
tableau du Sam ovn syeng houi).
JjB dictionnaire est rangé suivant les initiales et, sous
chaque initiale, suivant les tons et les prononciations,
de telle sort^ que la transcription coréenne n'est don-
née qu'uiie fois pour tous les caractères qui se pronon-
cent de même. Si les différents ouvrages chinois con-
sultés ne sont pas d'accord, ce désaccord est indiqué.
Chaque caractère est expliqué en langue chinoise.
(•& ^ ^) {*>A2r5i^) {m m m)
48 LTV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
A la fin du second volume, se trouvent :
1? examen des différences entre Tancienne pronon-
ciation chinoise et celle qui est usitée du temps de
Tauteur ;
2? préface de la traduction du Ro heul tai et du
Pah ht(yng «a, relative à la prononciation du chinois
en Corée et en Chine, à la transcription en caractères
coréens de la- prononciation chinoise, à quelques
notations employées dans les ouvrages cités (il manque
deux feuillets à cette partie) ;
3? explication du changement de ton d'un certain
nombre de caractères correspondant à un changement
de sens.
54. ^
Ok hpyen.
Dictionnaire par radicaux.
Auteur : Tchm Syei tji7if -^ "tfc ^•
(Cf. Htong motm koan tji; liv. 7, fol. 3, verso).
55. ^i^\>m
Ro pak tjeup rarn.
Coup d'œil d'ensemble du vieux Pak.
Par Tckoi Syei tjin, J|i It ^.
Cet ouvrage a été réimprimé comme appendice au
Pah htong sa en kài, en 1677.
Ri moun tjeup ram.
Coup d'œil d'ensemble sur le style des yamens.
Par Tchoi Syei tjin, ^1^^.
Cf. You sye hpil tji.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE.
49
57. MW%M
Yek e ryou hài.
Vocabulaire par ordre de matières (pour l'étude du
chinois parlé).
2 vol. in-4.
C. des Int.— L.O.V.
Chaque caractère chinois est suivi : IS d'une double
prononciation, celle de Péking et celle de Nanking,
figurées la première en lettres coréennes ordinaires,
la seconde en groupes spécialement formés pour la
représenter ; 2? d'une courte explication en coréen.
" En l'année 1682, le Conseiller Admirable Min^
^, ordonna à plusieurs fonctionnaires de la Cour
des Interprètes, Sin I hàinff, ^ ^ ^^, Kim Kyeng
syouuy ^ ?iS[ ^j et Kim Tji nam^ "^ ^ ^, de
faire revoir cet ouvrage par deux Chinois, Oen Kho
chang, ^ ^ f!î, et Tcheng Sien kia, ^ 3Ë ^*
Cette nouvelle édition fut gravée en l'année 1690,
aux frais de quelques mandarins de la même ad-
ministration. IjCs planches en sont conservées à la
Cour des Interprètes." {Htong moun koan tji ; liv. 8,
fol. 7, 8).
,La Bibliothèque Royale possède cette réédition et
une autre en un volume.
58.
ô^ pp ^ ^ ^
Yek e ryou kâi po.
Supplément à l'ouvrage précédent.
1 vol. in.-4, 63 feuillets.
B.R.— C. des Int.— L.O.V.— Coll. Varat.
(-^^4)
(*>/t2r5v^)
(» ^ m)
50 LIV. Il : frrUDE DES LANGUES.
Il contient un certain nombre d'expressions, rangées
dans le même ordre, et forme ainsi le complément du
Yek e ryou kâi. Au dernier feuillet, se trouve une
postface datée de 1775 et signée de Kîm Hong tchyel,
^ 3A on > Interprète : "Le Yek e ryou kài ayant
" été composé il y a une centaine d'années, par mon
" grand-père, il était devenu nécessaire d'y faire des
** additions. Le Grand Conseiller Kimj ^, m'ayant
'* enjoint de préparer un supplément, j'ai adopté pour
" ce travail le plan de l'ouvrage primitif. Le livre
"a été gravé et imprimé par ordre de ce haut di-
"gnitaire." (Cf. Htong moun koan tji; liv. 8, fol.
8, 10). ' •
Ri hak tji nam.
Guide pour le style des yamens.
Ouvrage cité par le Tong kyeng tjnp keui.
Cf. You sye hpil tji.
60. ^ ^
Ryak oun
Rimes abrégées.
Ouvrage cité par le Tong kyeng tjap keui.
61. JE ^ m m
Tjyeng eum tji nam.
Guide de la prononciation correcte.
Ouvrage cité par le Pan kyei syou rok.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 51
62. m.M ^ ^
A e tji nam.
Guide du langage élégant.
Ouvrage cité par le Paii kyei syou rok.
63. p ^ ÎE H
Hoa Unig tjyeng eum htong syek oun ko.
Dictionnaire explicatif par rimes, donnant les pro-
nonciations CHINOISE ET coréenne CORRECTES.
I. 1 vol. grand in-8, formant 2 livres, 107 feuillets.
L.O.V.
Préface datée de 1747, "J* ^> P^r P(^k Syeng ouen
de Mil yangj ^ ^ >|*M!È îl^, auteur de Touvrage : il
déplore l'incorrection de la prononciation usitée pour
les caractères chinois en Corée et rappelle les travaux
ordonnés par le Roi Syei ijong, (cf. N*? 47 et sqq.) ;
il a préparé son dictionnaire en collaboration avec^
m En yong, ^ ^ ^, et en se servant surtout du
Sam oun htong ko et du Sa syeng htong kâi.
Tableaux des lettres coréennes, des rimes et des
initiales, analogues à ceux du Sam oun syeng houi :
il existe entre ces deux dictionnaires quelques diffé-
rences pour la figuration des sous chinois étrangers
à la langue coréenne. Une partie des explications
données dans le dernier tableau sont tirées du Ytien
yin thang chi, 7C W iË W» ouvrage non indiqué
par le Catalogue Impérial.
Ce dictionnaire donne d'abord, parallèlement, les
caractères aux trois premiers tons, en indiquant la
prononciatioir chinoise, la prononciation coréenne et
(^ ^ 4) (*>A2:ôv^) {m m m)
52 LIV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
le sens; les caractères au ton rentrant sont mis à
part.
II. Autre édition d'un format un peu plus grand, 112
feuillets, formant 2 livres.
L.O.V.— C.P.
Titre en bleu ou en noir, au verso du VI feuillet :
au milieu, lE ^ ^ ^j en caractères li, ^ ; à
droite: "imprimé nouvellement en 1841, '* ^^^
PI1> en caractères sigillaires; à gauche: "plancha
gardées à la Bibliothèque Royale,'* ^ ^ î^^* ^^
caractères sigillaires.
Préface en caractères semi-cursifs, composée par le
Roi Tjyeuff tjong en 1787, if^ IP P^ ;2: + — ^
T 5^j et suivie du sceau de la Bibliothèque Royale
imprimé en noir.
Avertissement contenant le tableau des initiales.
Après le dictionnaire, en tout conforme à la pre-
mière édition, se trouvent les tableaux des lettres
coréennes et des rimes, ainsi que la préface de l'auteur.
^ III. Autre édition semblable à l'édition II : le titre est
en noir et disposé différemment.
IV. Autre édition semblable aux deux précédentes : titre
en noir, portant: "planches gardées à Hpyeng yang^^
(^ ^) ^ ^ J^ fe ; pas de préface royale.
L.O.V.
V. Edition sur beau papier identique à l'édition II,
mais sans titre et sans préface de l'auteur ; formant 2 '
volumes.
L.O.V.
Ce dictionnaire existe à la Bibliothèque Royale.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 53
64. - H â
Sam oun hiong ko.
Dictionnaire complet des tbois tons.
Ouvrage cité par le Hoa long tjyeng eum htong syek
oun ko.
65. it ^ H il 3
l'jeung po sam oun htong ko.
Dictionnaire complet des trois tons, édition aug-
mentée.
1 vol. in-4, 98 feuillets.
L.O.V.
Cet ouvrage, non daté, paraît être du XVII? siècle :
c'est un dictionnaire, où les caractères chinois sont
très brièvement expliqués . en chinois, sans aucune
indication sur la prononciation coréenne. Les carac-
tères aux trois premiers tons sont rangés sous 89
rimes ; chaque page est divisée horizontalement en
trois bandes, la première réservée à une rime de ton
égal, ^ ^, hpyeng syengy la seconde à une rime
de ton ascendant, Ji ^, syaiig syeng^ la troisième
à une rime de ton descendant, ^fe W^9 ke syeng ; ces
rimes sont les mêmes que celles qui sont actuellement
en usage en Corée et en Chine :
p» imtong 2^tong Sfllkaiig 4 j^ tji
|±* 13[toîig 2JJitjyoDg S^kang 4^tji
«>iig 2 5^ song 3 j^ kang 4 ^ tji
(li" ^ 4) {;^^/t2:ôv>) (SI 15 m)
54
LIV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
^» 5 m mi
\±M S^nii
li» 5^ mi
6 Ule
7 Hou
7 31 ou
7^ ou
8 ^ tjyei
8 Hp tjyei
8 H tjyei
[2|i JIJ 12 3Jt moun
!±tt 12 I^ moun
12 ^ moun
f^« 9 fË l<ai 10 M hoi
JlS 9îghài lOIfthoi
9 j^ htai 10 # koai
13 7C o^Gû
13 IgÊ ouen
13 |g oucn
'±» 16«È8j-on 17ÎS«}-o
16 ^ sj'cn 17 IjK Hj'o
21 Jtt ma
21 J^ma
2l||ma
±S 20tî?ka
^*» 20®kâi
11 Jttjin
ll^tjin
lO^^^Httai llgtjin
14 ^ han 15 fH san
14.^ han 15 J^ san
14 4than 15 DU kim
18 ^ hyo 19 ^ ho
18 rs k}''> 19 Ô£ lw>
18;^ hyo 19 ai ho
22R&yang 23 ^ kj-eng
22 ^ yang 23 g kyeng
22 §1 yang 23 % kyeng
rzp^ 24 ^ tchyeng24'^'^|^ tjeung 25 ± ou
li» 24MliyeHg 25;^you
24 ^ kyeng 25 ^ you
26 g tchim
26 )g tchim
26 ÎC^ tchim
3^
27 ^ Um 28 il ycm 29 ^ ham
JlSl 27 £ kam 28 igl^ yem 29 m ham
27 ^ kam 28 |£ y^m 29 fg ham
Les caractères au ton rentrant, \ ^, ip syenffj
sont rangés à part, sous 17 rimes, chaque catégorie au
ton rentrant étant renvoyée à l'une des catégories
précédemment citées :
(^<i-f)
(tMi-»
in m M)
CHAR I 2 LANGUE CHINOISE. 65
1 g oh rentre sous la rime ]^ tong.
2 J3^ ofc
j>
ti
^ tong.
3 % kak
9)
>9
XL kang.
4 K tjil
>»
J>
M ^Ji^'
5 tfyi moul
>J
>*
3Jt moun.
6 ^ ouel
}9
>7
^ ouen.
7 § hal
11
n
^ Aa/i.
8 !fâ AoZ
Î7
11
JJPH «a7z.
9 ^ syel
»
»y
jfâ syen.
10 ^ yafc
19
»
Bl yawgr.
11 pg màik
>»
o
Il fcyewgr.
12 |g ^^e&
»»
a
^ tchyeng
13 « fyïi
)f
17
M tjeung.
14 m Oewp
»
99
g tcinm.
15 ^ hap
»
91
5 ^«w-
16 H yep
M
»
Bl yew*.
17 f^ Ayap
»>
99
J^ 7mm.
On peut voir par ce tableau qu'à la muette finale
{kj l pour t/*^ p) (le la rime au ton rentrant, corres-
pond toujours une nasale de même ordre (n^, n, m)
dans la rime au ton ëgal sous laquelle elle se classe,
et que la voyelle est la même de part et d'autre, sauf
trois exceptions (11, 13, 14); encore la lettre i a-t-elle
presque la mêmç valeur que eu et le son ai n'est-il
que médiocrement éloigné de e.
A la fin du volume, sont données deux listes de
rimes usitées précédemment et difi*érant de celles qui
sont indiquées ci-dessus.
1. La substitution de 1 finale au t final de Tancienne prononciation
chinoise, est constante en sino-coréen.
56 UV. n : ÉTUDE DEB LANGUES.
66. H
Sam oun syeng houi.
Dictionnaire rangé sur trois tons.
3 vol. în-4.
B.R.— L.O.V.
!•/ volume : préface datée de 1751, Jl ^ Zl + -i^
^ 5p ^, et signée Kim Tjài ro, ^ :^ ^g, Pré-
sident du Grand Conseil, etc.: " la prononciation
" coréenne des caractères chinois s'étant peu à peu
" modifiée, il serait désirable de la rapprocher de son
" origine ; mais, si l'on consulte, pour établir la pro-
" nonciation correcte, les divers dictionnaires chinois,
" l'orthographe qu'ils emploient, ^ -ijJJ, pan tjyel,
" interprétée à l'aide de la prononciation coréenne,
" donne souvent un résultat inexact. Très frappé de
" cette fâcheuse situation, quand il a été à la tête de
" la Cour des Interprètes, Kini Tjài ro a vivement
" encouragé l'entreprise de Hong Kyei henij nom
" littéraire S y oun po, ^ ^ |^ j^ ^, Ministre de
" l'Armée, qrn, pendant de longues années, s'était
*' occupé d'un travail destiné à réformer la pronon-
" dation coréenne. Cet ouvrage, pour lequel Kim
" Tjài ro écrit la présente préface, a pour ba«e la liste
" des initiales, ^ i^^ tjà mou^ du Hong oou tcheng
'' yun, ^^lEWi^ (Cf. Wylie, p. 9; Cat. Imp., liv.
" 42) et la transcription coréenne donnée par le Sa
*' syeîig htong kàiy N2 53 ; dans la plupart des cas,
" l'auteur s'est conformé à l'orthographe correcte,
*' parfois, pour différentes raisons, il a suivi l'usage
" populaire, etc."
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 57
Avertissement, suif î de trois tableaux : IS tableau
des initiales du Hong oou tcheng yun, classant les
initiales en sept ordres, -^ ^, tchil eum, qui corres-
pondent aux cinq notes, 3l W, o eum^ et aux cinq
éléments, JBl^T> ^ hÂing ; chaque ordre renferme
des lettres de quatre degrés : sonores, ^ fH, tjyen
tchyeng; demi-sonores, ^ f^, tchà tchyeng; sourdes,
^ ^, fjyen tchak; neutres, ^ î^ ^ ?^, poul
tchyeng poul tchak ; pour chaque ordre et chaque
degré, Tauteur donne en exemple un caractère chi-
nois ayant l'initiale correspondante, la transcription
coréenne de la prononciation chinoise et l'initiale
coréenne séparée ; voir le tableau de la page suivante,
qui contient les éléments essentiels du tableau ren-
fermé dans le volume.
Cette classification des initiales ou consonnes diffère
très peu de celle qui a été inventée par le bonze
tartare Li€io yi, ^^ f^" T ^•
Un pareil système, imité de la classification des
lettres de la langue sanscrite, est presque incompréhen-
sible pour un Chinois ; et, quoiqu'il soit approprié au
génie de la langue coréenne qui est alphabétique, il ren-
ferme plusieurs détails qui ne conviennent nullement
à la prononciation coréenne du chinois, par exemple
la classification des consonnes en sonores, demi-sonores
et sourdes : aussi l'auteur est-il obligé d'avertir que
les sourdes se prononcent tantôt comme les sonores^
tantôt comme les demi-sonores ; les labiales légères
if} ^)j 1^8 dentales légères de la 1^'ï® série (fe, fe, tztz)^
les dentales vraies de la 2? série (cA, chch), la guttu-
rale hj la dentilinguale j sont tout à fait étrangères
"1
1
a
1
m
J
0
0
60
DO
sa
S? S
f; H
P4
9
a
•mm
a.
a.
I
f^^ t?^
g"
^
S Sr
•^
o ru <
:il «^ ^ ^ ^ » M
SUE
I
^
42
43
'\0
0
Q
6C
I
IS «« j^
a
•a
4S
a
es
s
o
«1^
o
es
JE-
U
i
03
r
ID^ 91
Tfts
^9
CD
K<v K'<^ \o
•5" ■«
'5 1
JS^ >$ Se i» ii^
I
o ^
r i
S
M)
I |I5I .âiUng Sifiing 3SI
1»
" "^ I
®
§ "S
^ fil
s
1^1
•9»
S
1^
I
^1
*a ^
II
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 69
au coréen et Tauteur a pris, .pour les représenter, des
signes qui n'existent pas ou qui n'existent plus dans
récriture habituelle (Cf. E tjyei houn min tjyeng
eum).
2? Tableau des lettres coréennes classées méthodique-
ment.
,11-CSn
Jjettres qui peuvent 1 i x n\
être soit "^î*^î«i'»« y ^ '
soit finales
H Aô
S ng
Lettres seulement
initiales
Voyelles
( tj tch ht hk hp
a ya e ye 0 yo
TTT- I >
OU you eu i a
Dîplithongues ) wJLê^m oa 1 T oue
{-^ *i ^) (*>A2r«v>) {m m m)
CO LIV. n ! ÉTUDE DES LANGUES.
Ce tableau est tiré du E tjyei houn min tjyeng eum^
maïs est disposé dans un autre ordre, confonne à
Tordre vulgaire, et ne contient pas les caractères o =
son mouillé, ^ = A, A=/, qui n'existent pas dans la
prononciation coréenne.
3? Tableau des rimes des quatre tons avec indication
de la finale et des diverses voyelles coréennes qui
correspondent à chaque rime.
A la fin de l'avertissement, Tauteur déclare qu'il
n'a pas essayé de rapprocher la prononciation coréen-
ne de la prononciation chinoise moderne, sur deux
points où celle-ci est manifestement incorrecte, pour
les caractères au ton rentrant dont elle supprime la
consonne finale, et pour les caractères où elle remplace
la finale m par la finale n.
Les caractères sont rangés dans un ordre analogue
à celui du Tjeung po sam aun htong ko. La pro-
nonciation coréenne est donnée en gros caractères
en tête d'une série d'homophones ; les prononciations
chinoises correspondantes sont indiquées au-dessous ;
pour chaque caractère, le dictionnaire note le sens,
l'initiale correspondante et renvoie à d'autres tons et
à d'autres rimes, s'il y a lieu*; les deux parties (carac-
tères aux trois premiers tons, caractères au ton
rentrant) sont rangées de la même façon.
Le troisième volume contient les mêmes caractères
que les deux premiers, mais rangés par clefs et avec
de simples renvois aux rimes.
A la fin du deuxième volume, on trouve un car-
touche renfermant l'inscription: "imprimé à l'Impri-
X.
5«P
^
f
f^^
^
s.
-âB-
f
'%\^
9^1
-^^
^fc
5^j
-
Titre du £ (yen^ ity^u liyattg ^yen mtn (Nï 67j.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 61
merîe Royale à la 6f lune de Tan 1751/' 5!^ 5^
■^ S ^ ^9 ^^ ^^^ postface écrite la même année
par Fauteur de l'ouvrage, Ilonc/ Kyei heuij ^ ^ S^.
Celuî-cî dit qu'il s'était occupé de recherches sur la
prononciation, sans songer â en publier le résultat :
le Roi a donné le titre à son ouvrage, l'a fait graver
par l'Imprimerie Royale et, l'auteur étant fort ab-
sorbé par ses fonctions de Ministre de l'Armée, Tjyeng
Tchyoung en, ^ iï^ ^, en a surveillé l'impression.
Une autre édition, moins bien imprimée que celle
que je viens de décrire, porte, avant la postface, les
indications : " imprimé à Tai kouj "^ Sly à la 7S
lune de l'année 1769," S3:|^^^^É^; elle
est d'ailleurs semblable à la première. Un exem-
plaire de chacune se trouve à l'Ecole des Langues
Orientales.
67. m ^
E tyeng kyou tyang tjyen oun.
Dictionnaire par rimes, de la bibliothèque royale,
composé par ordre royal.
L 2 vol. petit in-8.
L.O.V.
Titre au verso du premier feuillet (1? volume) : au
milieu ^ ^ ^ ^ |^ j^ en caractères li, ^ ; à
droite : "édition primitive de la Bibliothèque Royale,"
W ^ M ^l'^j ^^ caractères sigillaires ; à gauche :
"gravé de nouveau à You tchyeuj 1851," È :^ fi^^J
5^ ^1 en caractères sigillaires. La première édition
62 LIV. II : iÉTUDE DES LANGUEa
est postérieure au Tjypng enm htoTip syeh^ N? 63, . de
1787.
Préface non signée, non datée : jusque là les dic-
tionnaires coréens, rangeaient les caractères sur trt)is
tons (^, hpyengy Ji, syang^ i, ke) et mettaient à
part les caractères au quatrième ton (A ip) \ le Eoi
Tjyeng tjong a prescrit, pour ce nouveau dictionnaire,
d'ordonner les quatre tons parallèlement, — Bref his-
torique des rimes : c'est dans les livres canoniques qu'il
en faut chercher l'origine ; sous les Han, ^, tous les
lettrés s'en servaient: c'est ainsi que Yang Hiong,
^W^ (53 av. J.C. — 18 ap. J.C.) composa le Uiai
ytien ktng, ;5(C 7C /^> ^t que Tsiao Kong, ^ ^
(IIP siècle) écrivit le Ti lin, ^ H^^ Chen Yo, fJC
ffyj (411-513) inventa le système des quatre tons; les
anciennes rimes, dont la prononciation avait changé,
furent étudiées, dans le Yun pou, ^ 1^, par Oou Yu,
^ Wi (dynastie des Song, 5^, 960-1278, cf. Wylie,
p. 9): elles différaient des rimes alors admises et furent
appelées par lui rimes forcées, R^* a^, hyep oun ;
Tchou m, ^ ^, usa de la même méthode pour ses
travaux sur le Livre des Odes et le Id sao. Quant
aux rimes fondées uniquement sur le son, hto7ig oun
iË W(> ^^^^ furent surtout employées à l'époque des
Tliang, ^. — Enfin cette préface annonce que le Ok
hpyen vient d'être imprimé en caractères mobiles
sàing sâing, ^ 4 ^» et ijyeng ri, M ^S ^ (Cf.
Tjou tjà sa sil).
Table des rimes ; le dictionnaire, divisé en deux
parties, contient 13345 caractères ; chaque page est
partagée en quatre bandes pour les quatre tons.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 63
A la fin du 2? volume, on trouve l'indication :
" gravé de nouveau à You tchyen^ à la V'V lune de Tan
1851," ^ ^' ^ ^ È :â fi 5H|.
II. Autre édition du même ouvrage, avec corrections.
1 vol. in.l2, 76 feuillets.
L.O.V.— M.C.— Coll. v.d. Gabelentz.
Titre au verso du premier feuillet : au milieu, ^
^ 1^ ^ -^ E^, en caractères W *^ ; à droite, " con-
forme à l'ancienne édition, avec corrections," ^ j^
"éf ^ JE j!jn ^ lE j 5i/ tjoun ko pan kyeng ka kyo
tjyeiiff, en caractères H ^; à gauche, " gravé nou-
vellement à Ya long y le 11 juillet 1887, à huit heures
du matin," T^}i^^la-QMW#Î^^Iff5^J-
La préface est la même que celle de l'édition pré-
cédente : quelques phrases y sont ajoutées pour dire
que c'est le Roi Tjyeng tjong qui a fait ranger les
caractères du dictionnaire suivant les quatre tons et
qui a chargé de ce travail le fonctionnaire Tyeng Yak
yong, "T ^ ÎË- L'ouvrage contient 13347 carac-
tères, un errata suit la table des rimes et il n'y a pas
de datera la fin : il n'existe pas d'autres différences.
III. Autre édition avec corrections.
1 vol. grand in-8, 76 feuillets.
L.O.V.
Titre au verso du premier feuillet : au milieu, ^ ^
^^"èai? ^^ caractères M ^; à droite, "conforme
à l'ancienne édition, revu," ^^"éî^^iElitft»
Bil eui ko pon kyo tjyeng mou oa ; à gauche, " gravé
à la bibliothèque 3fi yang^ ^ ^ # i& # ff •
Édition en tout semblable à la précédente.
64 LIV. II : ÉTUDE DBS LÂNQUES.
A la fin : "gravé à la 51 lune de l'année 1889," g
IV. Autre édition.
1 vol. in-4, 90 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— C.P.
Sans titre ; mais, pour tout le reste, conforme à
l'édition I ; certains exemplaires sont imprimés sur
grand papier fort, format in-folio. Des exemplaires
de cette édition sont donnés, à Tissue des examens,
aux candidats qui se sont distingués, sans mériter
cependant d'être reçus.
Cet ouvrage se trouve à la Bibliothèque Royale.
68. ^m^
Tjyea oun ok hpyen,
DiCrriONNAIRE PAR CLEFS.
I. 1 vol. in-4, 154 feuillets, formant 2 livres.
C.P. — Coll. v.d. Gabelentz.
Titre au verso du premier feuillet, avec encadre-
ment : au milieu, 'è ]^ 3Ê 1^> ^^ caractères li ^ ;
à droite, "nouvellement gravé en 1879," S^^
^J ; à gauche, " planches conservées à la Cour des
Explicateurs du Prince Héritier,*' ^ ^ |^ ^.
Table des 214 clefs.
Dans le dictionnaire, les caractères sont rangés par
clefs et, sous chaque clef, d'après le nombre des traits
des phonétiques ; pour chaque caractère, on trouve la
prononciation coréenne, l'explication du sens en chi-
nois et la rime à laquelle il appartient.
CHAR I : LANGUE CHINOISE. • 66
n. Autre édition en 2 vol. în-4, sans titre, d'ailleurs
semblable.
L.O.V.— M.C.
Cette édition a été reproduite par la phototypie à
Changhai, en 1890; elle forme un vol. in-12, 153
feuillets.— C.P.
ni. Autre édition en 2 vol. grand in-8, sur papier
commun.
Brit. M.— M.C.
D'après la préface du ITyou tjyang tjyen oun^ ce
dictionnaire aurait été imprimé en caractères mobiles,
sous le règne de Tjyeng tjong (Cf. Tjou tjà sa sil).
69. m'^^m
Hoa eum kyei mong.
Le chinois pablé enseigné aux enfants.
1 vol. in-4, 36 feuillets.
B.R.— L.O.V.
Préface datée de 1883, par Youn Htai ijyoun, ^
^ 1^, Membre du Conseil Privé, Explicateur Royal,
Annaliste. " Les ouvrages qui servaient pour Tétude
'* du chinois parlé, tels que le JRo keul taij le Pak
'* htong sa et le Yek e ryou kài sont aujourd'hui trop
'* anciens et donnent une prononciation qui n'est plus
'* en usage. Ce livre, composé par Ri Eung heuj ^
* i^ W^9 ^t destiné à les remplacer. L'auteur,
^* sachant que je suis allé en Chine et que j'y ai appris
' la langue du pays, m'a prié d'écrire cette préface."
Vingt-six feuillets sont consacrés à des dialogues
en langue mandarine, divisés en deux parties. Sui-
(tî: ^4) u>/t2r«ip) (m B m)
UT. n : irruDE des lasguisl
vent le Tchyen i)à moun, le I^k ia iyeng^ ^^
JSl* ou liste des noms de Êunille (cf. Cordîer, 676,
1789), la Itte desi caractères CTclîqnes, des vîngt-lwiit
constellations et des chiffres cardinanx, avec la pro-
nonciation chinoise actuelle transcrite en lettres
coréennes.
L'ouvrage se termine par une liste de certains
caractères pris dans le Tchyen tjà moun et le JKtik ha
tyejig, avec la double prononciation, mandarine et
commune, JE ^, ijye^ny »yot, qu'ils possèdent, trans-
crite en lettres coréennes.
Même ouvrage, contenant seulement la pré&ce et
les dialogues.
Coll. Varat
70. m^^mmm
^ ^ :^l ^ ^ '^
Hoa in tji meng yen tjyei (transcription coréenne du son
chinois Hoa yin khi mong yen Mai).
Hoa eum kyei mong en kài (prononciation sino-coréenne).
Le chinois pablé enseigné aux enfants, avec traduc-
tion CORÉENNE.
1 vol. in-4, 75 feuillets, formant 2 parties.
L.O.V.
Cet ouvrage contient les dialogues du volume pré-
cédent, avec la prononciation chinoise notée en lettres
coréennes sous chaque caractère, et l'explication de
chaque phrase en langue coréenne : ces explications
sont écrites partie en caractères coréens, partie en
caractères chinois.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 67
71. m m miâ>
Iloa youi rou tchao (transcription coréenne du son chinois
Boa yu lei tchhao).
Hoa e ryou tchyo (prononciation sino-coréenne).
Éléments de la langue chinoise.
1 vol. in-8, 60 feuillets, s.d.
L.O.V.-Brit. M.
Cet ouvrage est un vocabulaire chinois-coréen dont
les mots sont rangés par ordre de matières. L'auteur
anonyme indique, par une note placée au verso de la
couverture, qu'il a dû adopter certaines combinaisons
des lettres coréennes pour former de nouvelles,
syllabes, qui lui permissent de reproduire plus exacte-
ment la prononciation des caractères usitée à Péking :
c'est ainsi que pour, ^, fao, il emploie ^r> ^ et J2.f
0 et enferme une syllabe, ^^ tao, etc.
72. m%%^
Hoa e ryou tchyo.
Manuel pour l'étude de la langue chinoise pablée.
1 vol. in-8, 41 feuillets, s. 1. n. d.
B.K.— L.O.V.
Ce volume contient :
1? Tchyen jtjà moun ;
2S Pâik ka Byeng^ ^ ^ i9È, le livre des cent
familles (cf. N? 69);
3? les nombres, ^ ^, san sou ;
4? liste des caractères qui se trouvent dans le
Tchyen ^â moun et dans le livre des cent familles,
(1!: ^ ^) (*>/t2r5v>) (% m m)
68 LIV, II: ÉTUDE DES LANGUEa
avec la double prononciation mandarine et vulgaire,
^ ^ jE f& ^ Jl> ^^ ^^^ ^jy^^9 ^0^ pyen i;
Si phrases chinoises avec prononciation et tra-
duction en coréen, Ip ^ ^ ^ ^ ^, hoa eum iyei
mong en kài ;
6? vocabulaire, par ordre de matières, d'expres-
sions concernant l'astronomie, les saisons, les admi-
nistrations, la géographie, la botanique, etc.
Le même ouvrage existe avec prononciation et
traduction.
75. ^ ^ ^ H
Kyou tjyang tjâ houi.
DiCTIONNAIBE, CONFORME AU DICTIONNAIRE DE LA BI-
BLIOTHÈQUE KOYALE.
1 vol. in-4, 100 feuillets, mss.
Mis. Étr. Séoul.
Dictionnaire chinois-coréen, disposé d'après la pro-
nonciation coréenne des caractères chinois. — Composé
par Mgr. Blanc.
74. M H ^ I
Tjyeng ri tjà po.
Becueil des CARACTÈRES tjyeng ri.
1 vol. in-8.
Vocabulaire par ordre de clefs : la prononciation
est notée à l'aide d'homophones chinois. — Indication
du ton.
Cf. Tjou tjà sa sil.
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 69
75. mm M
Kyou oun pou.
Recueil des bimes, d'apbès la Bibliothèque Royale.
1 vol. mss.
Dictionnaire en langue chinoise, par un Coréen.
76. ^mm ^
Oun hak tang tjâ sou.
Répebtoibe des cabactèbes chinois de l'Impbimebie
Royale.
1 vol.
S.R.
77. x^mm
Moun tjà ryou tjeup.
DicriONNAiBE d'expbessions bangées pab obdbe de
MATIÈBES.
1 vol. in-8, 59 feuillets.
B.R.
Cet ouvrage est un simple répertoire sans aucune
explication.
78. i
Ok tchong.
La collection de jade.
2 vol. in-4, mauvaise impression.
Dictionnaire d'expressions par ordre de matières.
70 LIV. II : èrUDE DES LANGUEBL
79. m^m
E rok hài.
DlCnONI^AIBE DES TEKMES DIFFICILES.
1 YoL in-4, 42 feuiUets, mss.
L.O.V.
Ce volume explique en coréen les termes employés
dans les romans écrits en chinois, spécialement ceax
du roman intitulé Syou ho tjiy qui sont notés lirre
par livre.
80. Il ^ Pf* ^ il
Hoa long hyep eum htong syek.
DiCnONKAIBES DES BIMES FOBCÉES EN CHINOIS ET EN
SIKO-COBÉEir.
Ivol.
S.R.
81. XM^-k^
Tai koang îk hoi ok kpyen.
GbAKD DICTIONNAIKE AUGMENTÉ, PAR ORDBE DE CLEFS.
30 vol. grand in-4, formant en tout 210 feuillets.
Ouvrage cité par M. Satow comme imprimé en
Corée (History of printing in Japan ; Transactions of
the Asiatic Society of Japan, vol. 10, part I).
CHAP. I : LANGUE CHINOISR 71
82. «^^^m^mm^ z
Moul myeng ri e sip ryouk tyo mok tji ryou.
VOCABULAIBE CHINOIS PAR ORDRE DE MATIÈRES, DIVISÉ
EN SEIZE SÉRIES, AVEC LA TRADUCTION EN LANGUE VUL-
GAIRE.
1 vol. grand iii-8, 14 feuillets, mss.
L.O.V.
Autre : 1 vol. în-8 carré, 12 feuillets.
Mis. Étr. Séoul.
La couverture du dernier exemplaire porte le titre
d'un autre ouvrage, Hto tyeng sin kyel tchyoy "h
2S Partie
OUVRAGES SPÉCIAUX A LA COUR
DES INTERPRÈTES.
83. il j!j? /J> ^
Tjik kài 9yo hak.
Le Slao Mo avec explication.
Anciennement employé dans les examens des can-
didats aux fonctions d^Interprète pour le chinois ;
supprimé du programme avant 1744.
Cf. Htong moun koan tji, liv. 2, fol. 2 ; Tai tyen
hoi htong, liv. 3, fol. 13.
72 LIV. II: ÉTUDE DES LANGUES.
84. ^ ^ :^
Ro heul tai.
Ce titre n'est explicable ni en chinois ni en coréen.
Ouvrage employé aux examens de chinois (cf.
Htong moun koan ijij liv. 2, fol . 2 ; Tai tyen Jun
htanffj liv. 3, fol. 13) ; les planches en sont conserv&s
à la Cour des Dépêches (Cf. Htong moun koan tjij liv.
8, fol. 7).
85. Mn^^:k
Tjyoung kan ro keul tai.
Ko KEUL TAI, GEAVÉ DE NOUVEAU.
1 vol. in-fol., 46 feuillets.
B.R.— L.O.V.
Dialogues en chinois parlé, sans traduction ni
transcription coréenne, h la fin de Touvrage, deux
feuilles donnent la liste des fonctionnaires qui ont
surveillé l'impression.
Tjyoung kan ro keul tai en kài.
Ro KEUL TAI, GEAVÉ DE NOUVEAU, AVEC EXPLICATION
OOEÉENNE.
2 vol. in-4.
B.R. — L.O.V. (2f volume seul).
1? volume, 54 feuillets; le 21 volume, contenant
des dialoguiBS en chinois, avec double prononciation,
CHAP. I : LANGUE CHINOISR 73
a 62 feuillets ; la prononciation à droite, figurée en
lettres coréennes usuelles, est celle du nord (Péking);
celle qui est à gauche, figurée en lettres coréennes
modifiées pour représenter des sons non en usage en
Corée, est celle de Nanking.
S7. ^tiXWM
Ro keul tai en hài.
Ko KEUL TAI, AVEC EXPLICATION COEÉENNE.
2 vol.
Par Tchoi Syei tjin, ^1^^.
" La bibliothèque de la Cour des Interprètes en
" possède un exemplaire, qui lui a été donné par
" le Koi et qui fut imprimé, sur le rapport du Con-
"seiller admirable Tjyengj f|j5, au moyen de types
" mobiles en cuivre, en Tannée 1670 " (Cf. Htong
moun koan ijij liv, 8, fol. 8).
Le catalogue de la Bibliothèque Royale mentionne
le même livre, avec l'indication : 5 koiien, ^ ; c'est
sans doute le présent ouvrage (2 vol.) réuni au NS 89
(3 vol.).
88. mW^^±
Sin syek ro keul tai.
Le Ro keul tai, nouvelle traduction.
1 vol.
C. des Int.
En 1763, l'Interprète Pyen Hertj ^JÊt, a revu
cet ouvrage et l'Imprimerie Royale a fait graver les
planches.
(H:^-^) (*-/!& s V*) (a ^ m)
74 LIV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
89. f^m^^i^mm
Sin syeh ro heuî tai en kài.
Le Ro keul tai, nouvelle traduction avec explica-
tion OOEÉENNE.
3 vol-
C. des Int.
" Les planches en sont conservées par la Cour des
** Interprètes. L'ouvrage fut revu en 1763 par un fonc-
" tîonnaire de la même administration, nommé I)/en
" Ilenj i§ ^, et gravé par les soins de rimprîmerie
" Royale." (Cf. Htong nioun koan tji, \\\. 8, fol. 8 et 10).
90. # ji ^
Pak htong êà.
L'Inteeprète Fak.
Ouvrage employé aux examens de chinois (Cf.
Htong moun koan tji, lîv. 2, fol. 2; Tai tyen hoi
htong, lîv. 3, fol. 13). — Des planches gravées à une
époque inconnue, sont conservées à la Cour des Inter-
prètes (Cf. Htong moun koan tjiy liv. 8, fol. 7).
91. ^\^mmmm
Pak htong sa en kài.
L'Interprète Pak, avec explication coréenne.
3 vol.
Par Tchoi Syei tjiii, ^ ^ 3^, Interprète sous le
règne de 8yeng tjong.
"Les planches sont conservées par la Cour des
" Interprètes dont la bibliothèque possède un exem-
" plaire en trois volumes donné par le Roi. En Tan
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 76
€€
il
1677, le Grand Conseiller Kouen, >@, adressa un
rapport à Syouk tjonffj et enjoignit, en conséquence,
" aux fonctionnaires de la dite Cour, Pyen Sycm^
" iâ jS, et Pak Syei hoa^ i^^ "jW^ ^, de faire graver
" les planches à leurs frais. Cette édition contient
" en appendice le Ro pak tjeup ram^ expliqué." (Cf.
Htong moun koan tjiy liv. 8, fol. 7).
A la Bibliothèque Royale, se trouve un exemplaire
en un volume, sans doute plus ancien que le précédent.
92. fr )^ # M
Sin syek pak htong sa.
L'Interprète Fak^ nouvelle traduction.
1 vol. in-4, 68 feuillets.
C. des Int.— L.O.V.
La préface indique que, la langue chinoise s'étant
modifiée, les livres dont on se servait précédemment
ne peuvent plus être employés pour apprendre à la
parler ; parmi ces anciens livres, elle mentionne le
Yek e iji nam, le premier livre qui fut composé en
bon coréen: "jusque là, les ouvrages à l'usage des
" Interprètes étaient très défectueux ; aussi Sye Ke
" ijy^^fff ffe S iE> a dit javec raison que l'intelli-
"gence du roi Syei tjong est supérieure à celle de
" tous les rois, puisque c'est lui qui est l'inven-
" teur du coréen (Jé M ^ %)''
Dialogues en chinois parlé, sur toutes sortes de
sujets : la langue difiFère légèrement de la langue
mandarine telle qu'on l'emploie aujourd'hui.
A la fin, liste des fonctionnaires et interprètes qui
ont revu l'ouvrage et en ont surveillé l'impression, en
76 LIV U : ÉTUDE DES LAK6UE&
1765, à Jffpyeng yang^ ^ :||| : trois d'entre eux se
80nt spécialement occupés de la transcription coréen-
ne, parmi eux ne figure pas Kîm Tchyang tjo, ^ ^
f^ (voir NS 93) . Pour cet ouvrage, il existe, à la
Cour des Interprètes, des planches qui ont été gravées
à une époque qu'on ne saurait préciser (Cf. HUmg
maun koan iji, liv. 8, foL 7).
93. f^n^Y M^mM
Sin syek pak htong sa en kài.
L'Interpeète Pak, nouvelle traduction avec expli-
cation CORÉENNE.
3 vol.
C. des Int.
Les planches sont conservées par la Cour des
Interprètes. L'ouvrage a été revu par des fonction-
naires de cette administration, au nombre desquels
est cité Kim Tchyang ijoj ^ ^ jjf^, et gravé en 1765,
à Hpyeng yang^ ^ ^ (Cf. Htong moun koan tjij liv.
8, fol. 8 et 10).
94. ^mm^n^^mtmn^ik^mu
Sin hpyen kouen hoa hpoung syok nam peuk a kok o ryoun
tjyen pi keui {Sin pien khiuen hoa fong sou nan pe
ya khiu oou loen tsitien pei M).
Ouvrage nouvellement composé pour rappeler au
RESPECT des cinq RELATIONS SOCIALES, AVEC DES CHAN-
SONS FAITES SUR LE MODÈLE DE CELLES DU NORD ET DU
MIDI, DESTINÉES À RÉFORMER LES MŒURS.
4 vol. in-4, formant 4 livres.
L.O.V.
B.R. 5 vol. ^
CHAP. I : LANGUE CHINOISE. 77
«
Première préface signée Tu seau, J§» J|, désigna-
tion équivalant à l'anonyme : ce personnage, ayant été
frappé, en assistant à une représentation théâtrale à
Nanking, de l'immoralité des pièces de théâtre, a voulu
composer une comédie morale ; il Ta écrite en langage
vulgaire pour la rendre accessible au peuple et Ta en-
tremêlée de chansons, suivant la méthode usitée.
Deuxième préface non signée, indiquant Tchhen
Kou ling, j^ "é" M> magistrat du district de Sien
kiu, fllj ^, au Tche kiang, J^ 21 > comme auteur
de cette comédie morale.
L'ouvrage commence par un prologue, où l'auteur,
s'adressant au public, lui expose les principes des
cinq relations, o ryoun^ j£ Jm^ ^^î indique le but qu'il
cherche à atteindre et l'invite à écouter en silence.
Suivent vingt-sept scènes, à trois, quatre, cinq per-
sonnages ; elles sont tirées de la vie ordinaire d'une
famille. Parmi les personnages, les plus importants
sont le frère aîné et le cadet, Oou loen Tsiuen, 'Qi *
^ ^9 ^^ Oou loen JPei, fô^jm^' le\iT& noms signi-
fient la "totalité des cinq relations " et la " préparation
aux cinq relations " et indiquent suffisamment le genre
allégorique adopté par l'auteur. Chaque scène se
termine par une morale en quatre vers.
Cet ouvrage n'est mentionné ni par Wylie, ni par
le Catalogue Impérial : avant 1744, il a été adopté
en Corée par la Cour des Interprètes pour l'étude de
la langue chinoise parlée, il a été ensuite supprimé
des examens (Cf. 2ai iyen hoi htong^ liv. 3, fol. 13 ;
Hlong moun koan tji, liv. 2, fol. 2 et 3). Le Htong
moun koan tjiy liv. 8, fol. 7, dit que la Cour possède,
(11: ^ ^) (a>A2:'ôi^) [m m m)
78
UV. II : ÉTUDE DES LANOUEB.
pour l'impression du 0 ryoun tjyen pi des planches
• dont la date de gravure n'est pas connue: ces
planches sembleraient donc remonter aa moins à la
première moitié du XVIK siècle.
Le catalogue de la Bibliothèque Royale indique de
cet ouvrage un exemplaire en cinq volumes.
95. %jk^mmM
0 ryoun tjyen pi en kâi.
Explication complète des cinq relations avec tra-
duction COBÉENNE (traduction de l'ouvrage précédent).
8 vol. (sans doute le pr&ent ouvrage avec le précé-
dent).
C. des Int.
L'ouvrage fut revu en l'année 1720 par les Liter-
prètes et présenté au Roi.
Outre les ouvrages cités sous les N^ 83-95, Texamen pour la
langue chinoise porte sur les Classiques, Sa sye, et sur le Kyeng kouk
iai tyen, qui sont traduits oralement.
Balustrade en pierre, HM/'^
1. Tiré du Hoa iyeng syeng yek eui koueL
Chapitre II
LANGUE MANTCHOUE.
:^ M -^ ^Tx-n*^ m ^
96, ^ i^ 3J^ (ou ^ ^, d'après le Tai tyen hoi htongl
liv- 3, fol. 13).
Tchyen ijà motm (ou Tchyen tjà).
Le livr# des mille mots (ou les Mille mots) .
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 dans les
examens de mantchou et perdus pendant les guerres.
Pour ce livre et les suivants, jusqu'au NS 157, cf.
Tai tyen hoi hiongj liv. 3, fol. 13, d'après le Kyeng
houk tai tyen ; cf. aussi Htong moun hoan tji, liv. 2,
fol. 3, et liv. 7, fol. 20.
97. :^ ^ (ou ^ ^ §, d'après le Tai tyen hoi htong).
Pyeng 9ye (ou Htyen pyeng aye).
Le livre de l'armée (ou le livre de x^' armée chinoise).
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue ; perdu pendant
l'invasion japonaise.
98. /h 31 lâr
Syo à ron.
Conversations avec des enfants.
(^ H ^) (tAzrSTP) {m 1^ m)
80 LTV. n : ÉTUDE DES LANGUES.
1 vol. în-4, 13 feuillets, disposé à Teuropéenne (de
gauche à droite) .
B.R, — C. des Int. — L.O.V. (fac-similé d'un exem-
plaire prêté par M. Pyen Ouen kyov^ ^ 7C il»
Interprète).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
l'examen de mantchou, maintenu sur le programme;
corrigé, au XVII? siècle, par Sin Kyd anij de Hpyeng
San y ^ UJ Ffî ^ ^^ Interprète de mantchou ; ce
personnage avait étudié dix ans en Mantchourie, par
ordre du Grand Conseiller, 0 Youn Kyem^ :^ ^ SI*
Les fonctionnaires de la Cour des Interprètes, Et
Syei man, ^ tJt ^> et autçps ont écrit ce^uvrage ;
en l'an 1703, on a ordonné aux Interprètes de man-
tchou, Pak Tchyang you^ i^^ ^ |§, et cinq autres, de
le faire imprimer à leurs frais en caractères mobiles
et on Ta déposé dans la section de mantchou de la
Cour des Interprètes.
Texte mantchou, avec prononciation juxtalinéaire
en lettres coréennes et traduction à la fin des phrases,
contenant des dialogues entre Confucius et des en-
fants.
99. mm A- %t
Sin syek syo à ron.
Conversations avec des enfants, nouvelle traductiox.
1vol.
C. des Int.
Gravé à la Cour des Interprètes en l'an 1777; revu
par l'Interprète supérieur de mantchou, Kim Tjin
(^ H -f ) i^/iz^^) (# m »)
CHAT. II : LANGUE MANTCHOUE. 81
100. H ]^ 5E
Sam syei à.
L'enfant de teois ans.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue ; perdu pendant
rinvasion japonaise.
101. ê ^m
Tjâ si OUI.
(Ce titre est diflScilement explicable par le chinois ou le coréen ;
peut-être j faut-il voir la transcription d'un mot mantchou).
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue; perdu pendant
l'invasion japonaise.
102. AM^
Hpal syei à.
L'enfant de huit ans.
1 vol. in-4, 13 feuillets.
B.R. — C. des Int. — L.O.V. (fac-similé d'un ex-
emplaire prêté par M. Pyen Ouen kyouj "jC 7C ^»
Interprète) .
Cité parmi les ouvrage employés en 1469 dans les
examens de mantchou et maintenu sur le programme ;
corrigé au XVII? siècle par Sin Kyei am^ ^ ^ S^.
Les fonctionnaires de la Cour des Interprêtes Ri
Syei mariy ^ "fth ^, et autres ont écrit cet ouvrage ;
en 1703, on a ordonné aux Interprètes de mantchou,
(^ *i #) (t/t2r$v») {m m m)
82 UY. n : ÉTUDE DEB LANGUES.
Pah Tchyang yoUj >|*h ^ ^, et cinq autres, de le
faire imprimer à leurs frais en caractères mobiles et
on Ta déposé à la section de mantchou.
Texte mantchou avec prononciation juxtalinéaire
en lettres coréennes et traduction à la fin des phrases:
à répoque des Han, ^, (206 av. J.C.— 220 ap. J,C.)
TEmpereur appela tous les lettrés pour converser
avec eux ; un jour, parmi les cinq mille lettrés qui
étaient réunis, il aperçut un enfant de huit ans et lui
demanda ce qu'il voulait ; Tenfant répondit qu'il
était venu, comme les antres, pour s'entretenir des
affaires de l'Etat et dépassa tous les assistants par la
sagesse de ses reparties.
A la page finale : nouvellement gravé en la 9! lune
de l'année tyeifig you, "J" M> 42? de Khien long, I^
1^ (1736^1795) ; Kwi Tjin ha, ^Wi'K^ Inter-
prête, a surveillé l'impression et Tjyang Tjài syeng,
Se ?Ç f&9 Interprète, a écrit les caractères ; l'exem-
plaire décrit ici est donc de la deuxième édition (cf.
N? 103).
103. ff î|? A ]t J^
Sin èyek hpaè syei à.
L'enfants de huit ans, nouvelle traduction.
1 vol.
C. des Int.
Gravé par la Cour des Interprètes, en l'an tyeng
you, T M> d^ lOiien long, ^ |^, (1777).
(^H-f) [^/lz^m) (f m «)
CHÀP. II : LANGUE MANTCHOUE. 83
104. i 4fe; (OU M it).
Ke hoa.
(Titre inexplicable en chinois et en coréen ; à rapprocher du
mantchou "gekhu," oiseau)/'^
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue, corrigé par Sin
Kyei am^ ^ ^ Sa ; en Tannée hajp tjày ^ ^^ de
Khang ht, J^ 5,B, (1684), on reconnut que les
expressions employées dans ce livre avaient vieilli et
on le raya du programme.
105. -b ^ 5â
Tchil syei a.
L^ENFANT DE SEPT ANS.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue ; perdu pendant
rinvasion japonaise.
106. tt. li
Kou nan.
(Titre probablement transcrit du mantchou "gunan", bœuf de
trois années ?)
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue, corrigé par Sin
Kyei am^ ^ ^ 3i^, rayé du programme en 1684.
*1. Pour ce rapprochement et les suivants, je me suis servi du
Dictionnaire mantchou-russe de Zakharov, St. Fétersbourg, 1875, et du
Dictionnaire tartare-mantchou-français par M. Amyot, publié par
Langlès, Paris, 1789-1790.
[H H 4) (tAzrsip) (fil m m)
CHAP. n : LANGUE MANTCHOUE. 85
111. ±^ ^
Htai kong syang sye.
Le livre de Thai k4>ng.
Gté parmi les ouvrages usités eu 1469 dans les
examens sur la langue mantchoue, corrigé par Sin
Kyei anij ï^ ^ |^, rayé des programmes en 1684. —
Peut-être cet ouvrage n'est-il autre que le Zau thao
de Kiatig Thai koiig, 3ê >lC 2t^ (cf- ^^ou hyeng tchil
sye ijou hàij 1?).
112. mm^^±
Sin pen ro keul tai.
Le Ro keul tai nouvellement traduit.
Employé pour les examens de mantchou à partir
de 1684 (cf. Htong moun koan tjij liv. 2, fol. 3).
Cf. N? 84 et sqq.
113. ièp-k
Ro keul tai.
Le Ro keul tai.
Planches écrites par Ri Syei mauj ^ 1fc jl^, et
autres fonctionnaires de langue mantchoue ; imprimé
aux frais de Pak Tchyang you^ i^ ^ ^, et autres
interprètes, en 1703, à l'aide de caractères mobiles.
(Cf. Htong vumn koan tji, liv. 8, fol. 7).
114. mmmm^^i<i
Sin syek tchyeng e ro kevl tai. ^
Le Ro keul tai en mantchou, traduction nouvelle.
8 vol. in-4.
C. des Int.
(^ H 4) (L/t2rÔV>) (fil ® m)
86 UV. n : ÉTUDE DEB LANGUES.
Les volumes sont disposés et paginai à reuropéenne,
c'est-à-dire qu'ils s'ouvrent de gauche à droite; toute-
fois, dans le 1? volume, la page première étant à
gauche, la préface, en deux feuillete, se trouve à droite,
c'est à dire à la fin.
Cette préface rappelle que l'étude de la langue
mantchoue est indispensable pour les Coréens : des
deux livres employés pour l'apprendre, le Sam yek
tchong kài a été traduit d'un texte (mantchou), il
ne contient donc pas d'erreurs ; quant à l'autre, qui
est le Ro kevl tai, il fut composé après la guerre de
1636, par les Coréens qui avaient été prisonniers en
Mantchourie : cet ouvrage contient donc beaucoup
de fautes ; en 1760, l'Interprète Kim Tjin ha, ^
^ S, se rendit à Hoi uyeng^ "^ ^, et demanda à un
secrétaire mantchou de Ning kou tha, ^ 1^ ^^
la prononciation, le sens et l'orthographe ; il refit le
même travail, l'année suivante, avec un autre secrétaire
mantchou, et constata l'accord des deux versions. En
conséquence, cette nouvelle traduction a été imprimée
en 1765 à Hpyeng yang^ ^ i^, par ordre du Con-
seiller Hong Kyei heui^ }^^^s qui a écrit la
préface.
Dialogues mantchous, accompagnés de la pronon-
ciation juxtalinéaire en coréen et d'une glose coréenne
à la fin de <^haque phrase.
Le dernier volume est disposé comme le premier ;
à la fia se trouve un document en mantchou, occupant
deux feuillets, et la liste des fonctionnaires qui ont
collaboré à l'ouvrage.
(^ M -f) (tM2r>) {m m «)
CUAP. n : LANGUE MANTCHOUE. S7
115. H P «Si ftP
Sam yeh tchong hài.
Extraits du San koe tchi, traduits et expliqués.
Cité parmi les ouvrages employés pour l'examen
de mantchou depuis 1684; écrit par les fonctionnaires
de la Cour des Interprètes Ei Syei man^ ^ "jfl; jl^,
et autres ; imprimé en 1703, en caractères mobiles,
aux frais des Interprètes Pak Tchyang you^ ^Y ^ I^S»
et cinq autres.
Tjyoung han (ou sin syek) sam yeh tchong hài.
Extraits du San koe tchi, traduits et expliqués;
GRAVÉS À NOUVEAU (oU NOUVELLE TRADUCTION).
10 vol. in-4, disposés â Teuropéenne (de gauche
à droite).
B.R.— C. des Int.
A la fin du premier volume, préface, avertissement
et liste des fonctionnaires qui se sont occupés de l'im-
pression.
Cet ouvrage contient des extraits du San koe tchi,
traduits en mantchou, avec prononciation juxtaliné-
aire coréenne et traduction coréenne à la fin des
phrases.
Préface en deux feuillets, par JRi Tam^ ^ ?§ : la
langue mantchoue est, pour les Coréens, la plus
importante de toutes les langues ; autrefois on se
servait, pour l'étudier, du Ro keul taij du Sam Yeh
tchong hài et d'autres ouvrages ; mais la publication
en étant déjà ancienne, beaucoup d'exemplaires en
(^ ^ ^) (tA2r$v^) [m m m)
88 LIV. n : ÉTUDE DES LANGUEa
ont été perdus, les phrases, les explications, les pro-
nonciations ne sont plus conformes à celles d'aujour-
d'hui. Dans ces circonstances, l'Interprète Kim
Tjin ha^ ^ ^ ^, a commencé par corriger le Ro
keul taij avec l'aide de secrétaires mantchous et l'a
fait imprimer en 1765. Ensuite, il a corrigé le Sam
yek tcJumg kài et a complété l'ouvrage. Le Grand
Conseiller iLtm Roi kokj ^ ^^ ^, a donné une
somme d'argent pour le faire imprimer et a fait sur-
veiller par l'auteur l'exécution du travail. Le sieur
Tjyang Tjài syeng, 31l| ^, a écrit et gravé le
texte. — Préface écrite en l'année 1774.
Suit une note : le Gouvernement a établi la Cour
des Interprètes pour enseigner les langues de tous les
peuples ; autrefois on y étudiait le nye tjiuj niu tchen,
^ Ht, le nom de cette section a été récemment rem-
placé par l'expression tchyeng^ tahing, ^ (mantchou).
Comme la langue mantchoue est enseignée depuis
longtemps en Corée, beaucoup d'erreurs se sont glis-
sées dans les livres. Depuis l'année 1636, on se sert
toujours de cette langue pour les lettres officielles et
les conversations, mais on en est venu à ne plus se
comprendre. Le Directeur général de la Cour des
Interprètes et Grand Conseiller, O Tchyou Aton, ^
^ ^> ft choisi l'Interprète Sin Kyei am, ^ i^ S^'
et l'a chargé plusieurs fois d'accompagner les envoyés
coréens en Chine ; cet Interprète a pu corriger le H'pol
syei à et quatre autres volumes. En l'année 1680, le
Conseiller admirable Wm Ro pong, ^ ^ ^, étant
devenu Directeur de la Cour, pensa que les livres
précédemment corrigés par Sin Kyei am^ n'étaient pas
CHAP. II : LANGUE MANTCHOUE. 89
suflSsamnient utiles. Il ordonna aux Interprètes Tchoi
Hou tchàiky ^J$^^y m Tjeup, ^JH» Ei Euipâih,
^!i[ âi ^® l^s corriger de nouveau; il supprima
le Ke hoUy le Kou nan^ et le Syang sye, N§ 111,
et fit faire des extraits du San koe tchi, en mantchou,
pour en faire le Sam y eh tchong kài ; il fit aussi
traduire le Ro heul tai de chinois en mantehou : de
la sorte, les livres étudiés maintenant pour apprendre
la langue mantchoue sont au nombre de 20 volumes,
en y comprenant les vieux textes du Hpal syei à et
du Syo à ron. En 1703, Tlnterprète Pak Tchyang
yoUf JJ^J* ^ 1^, et autres obtinrent de faire graver ces
volumes â leurs frais et les Interprètes supérieurs,
O lyeng hyen, ^MMf et Ei Eui pàik, ^ !Ë È»
surveillèrent Timpression, On acheva le travail en
moins de dix mois ; on appelle ces volumes " Explica-
tion générale de la langue mantchoue," Tchyeng e
tchong kài, ^mi& j^- — Cette note est de la 51 lune
de Tannée 1764 et ne porte pas de signature.
Liste des fonctionnaires qui ont surveillé Timpres-
sion. — l*r édition gravée en la 9? lune de Tannée kyou
^ih ^5jc, la 42? de Khang M, ^^ (1703).— 2f
édition gravée en la 39? année de Khien long, ^
kap 0, ^ ^, en la 9? lune (1774).
117. m %
Tong moun ryou tjip.
Vocabulaire coréen et mantchou par ordre de ma-
tières.
1vol.
C. des Int.
90 LIV. n : ÉTUDE DES LANGUES.
En l'an 1691, les Interprètes de mantchoii Ri Eài^
^ J$, 0 Syang tchaîy :^ ffi ?|$, et Tjyeng Man tjyd,
$^^^9 ont fait graver à leurs frais les plancha
de cet ouvrage, elles sont conservées dans la section
de mantchou.
Cf. Mollendorf, N? 33 (?)
118. n-xmM
Tong moun ryou hài.
Encyclopédie par ordre de matières en coréen et
mantchou, avec explications.
2 vol.
B.-R.— C. des Int.
En 1748, l'Interprète supérieur de mantchou, Hyen
Moun hângj ^ ^t Ifi» * tqyxx cet ouvrage, dont les
planches ont été gravées par le bureau de Timpression ;
elles sont conservées à la section de mantchou.
119. m ^%m.
Han tchyeng moun kam.
Dictionnaire chinois-mantchou.
15 vol. in-4.
L.O.V.
Avertissement.
Table : ce dictionnaire est rangé méthodiquement,
les caractères et expressions sont répartis en trente-
six séries, subdivisées elles-mêmes en chapitres ; à côté
de Texpression chinoise, se trouve, en caractères co-
réens, la prononciation chinoise ; suivent : des expli-
cations en chinois, le sens en coréen, la traduction en
m
AVIS AU RELIEUR
Les Planches V, VI,
seront fournies avec le
Tome II.
I
I
Ell^
1
1
1
I
1
1
^
0!
1
^\
^
^^^
P
m
1
CHAP. II : LANGUE MANTCHOUE. 91
mantchouy avec prononciation notée en caractères
coréens, et des explications écrites en caractères co-
réens, mais non pas en langue coréenne.
Le quinzième volume contient des suppléments aux
diflférentes séries et la liste des membres de la Cour
des Interprètes, qui ont composé et écrit cet ouvrage,
en ont surveillé et corrigé l'impression ; malheureuse-
ment cet intéressant dictionnaire n'est pas daté, il
paraît être du XVIIIf siècle.
Les quatre ouvrages suivants sont d'origine chinoise ; mais comme
ils se trouvent conservés à la Cour des Interprètes, je les indique ici,
afin de compléter la liste des livres qui servent en Corée à l'étude du
mantchou.
Man Aan èa sye {3£an han seu chou).
Les quatre livres classiques, en mantchou et en chinois.
10 vol.
C. des Int.
Eu l'an 1700, l'Interprète de mantchou Tclioi Htai syang,
M 1& ^> les a achetés dans une boutique de Péking et les a
présentés au Roi.
Cf. MoUendorf, N? 48.
mmmx
Man han tong moun {Man han tlionrj oeii).
Vocabulaire mantchou-chinois.
Eu Tan 1701, l'Interprète de chinois Kim You keui, ^ ^ ^,
a acheté cet ouvrage dans nue boutique de Péking.
Man han tjyel yo {Man han Me yao).
Éléments mantchous chinois.
6 vol.
C. des Int.
(^ *i4) (L/i2rsv») {m % m)
92 LIV. II : ÉTUDE DES LANQUE&
Eq Tan 1705, l'Interprète de mantchou Ri Syek tjai^ ^ ^ ;^,
a acheté cet ouvrage dans une boutique de Péking et Ta présenté
au Roi.
Cf. MoUendorf, N? 70, 98 (?)
Mon han ryou tjip {Man Itan Ici M).
Vocabulaire mantchou-chinois far ordre de matières.
7 vol.
C. des Int.
Acheté à Péking avec le précédent.
Gaxgowille, l±'t.^'>
1. Tiré du Hoa syeng syeng yek eui kouei.
Chapiteb III
LANGUE MONGOLE.
^ <i 4 Jbtsn*/! M
PP
120. 3Ê pT ?f
Oanff ka han.
(Transcription du mongol, peut-être pour ** Oang khan/' le chef
suprême)/*^
Cité pannî les livres employés en 1469 pour Texa-
men de mongol et perdu pendant les guerres.
121. ^^^m
Syou syeng sa kam.
Le miroir de la défense de la ville.
1 vol.
C. des Int.
Figure dans les livres indiqués pour l'examen de
mongol en 1469.
En Tan 1690, on ordonna aux Interprètes de mon-
gol Pak Tong yel, i^^ % ^, Pak Tong yem, i^ [^
3^, et Tchoi Tek man, ^ ^ jl^, de faire graver à
leurs frais les planches, qui furent conservées dans la
section de mongol.
1. L'explication proposée ici, comme celles que l'on rencontrera
plus loin, sont dues à l'obligeance de M. Cahun.
«
04 LIV. II : ÉTUDE DES LANGUSa
122. m ^w,
E sa tchim.
Critiques du censeur,
1 vol.
C. des Int.
Figure dans les livres indiqués pour l'examen de
mongol en 1469.
Gravé en 1690 avec le précédent ; planches conser-
vées à la section de mongol.
123. i^ i
Ko nan.
(Transcrit du mongol, peut-être '' ghunan/' variété de cheval).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
l'examen de mongol et perdu pendant les guerres.
124. M ^
Ka toun.
(Transcrit du mongol, comparer " khatouu,'* reine, princesse).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
l'examen de mongol et perdu pendant les guerres.
125. M,UXl
Hoang to tai houn.
Les grands enseignements de la capitale.
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
l'examen de mongol et perdu pendant les guerres.
(^ *i 4) (if/i2r» (t m «)
CHAP. ni : LANGUE MONGOLE. 95
126. ^ ^ ;^
Ro Jceul tai.
Le Eo keul tai.
(Titre sans doute transcrit du mongol).
Employé aux examens de mongol en 1469 et perdu
pendant les guerres.
Cf. N? 84 et sqq., 112 et sqq.
127. w^m^^x
Sin pen ro keul tai.
Nouvelle traduction du Ro keul tai.
Cité parmi les livres employés pour l'examen de
mongol depuis l'année 1684.
128. mm^^-k
Mong e ro keul tai.
Le Ro keul tai en mongol.
8 vol. in-4, disposés â l'européenne (de gauche â
droite)
B.R.— C. des Int.
Texte mongol avec transcription juxtalinéaire en
coréen, et traduction à la fin des phrases ; sans
préface.
Planches gravées en 1741, aux frais des Interprètes
de mongol Ri Tchoi tai, ^ ^ ';)^y et autres ; con-
servées à la section de mongol.
129. ÏL ^ ^
Kong pou tjà.
Confucius.
M UV. n : ÉTUDE DES LANGUSa
1 vol.
C. des Int.
Employé en 1469 pour l'examen de mongol ; gravé
en 1690 avec les N? 1 21 et 122.
130. »i!î ^ M tt:
Htyep ouel ijin hto.
(Titre trauscrit du mongol, peut-être nom de montagne).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
l'examen de mongol et perdu pendant les guerres.
131. i^ ^
Ko an.
(Titre transcrit du mongol sans doute pour '' kaan, khan/' le roi).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
l'examen de mongol et perdu pendant les guerres.
132. ^mWia.
Pàih an hpa tùu.
(Titre transcrit du mongol, pour "beg Apatou," le chef Apatou î).
1 vol.
C. des Int.
Employé en 1469 pour l'examen de mongol ; gravé
en 1690 avec les N? 121, 122, 129.
133. ^mutt
Tài Ton ouen keui.
Mémoires de la salle où l'on attend l'heure (de
l'audience).
CHAP. m : LANGUE MONGOLR »7
Ivol.
C. des Int.
Employé en 1469 pour Texamen de mongol ; gravé
en 1690 avec le précédent,
134. M^WcW
Tjyeng koan tjyeng yo.
Pkincipes de gouvebnement des années Tcheng koan
(627-649) •
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
Texamen de mongol et perdu pendant les guerres.
L^ouvrage du même titre, en 10 vol., que possède
la Bibliothèque Royale, est probablement Touvrage
historique chinois, relatif au gouvernement au com-
mencement deia dynastie des Thang, ^. (Cf. Wylie,
p. 26 ; Cat. Imp., liv. 61).
135. ^ A K ^ lE
Sok hpal sil tjyang keui.
Méhobial de?
(Sok hpcU M tjyang semble transcrit du mongol).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
Texamen de mongol et perdu pendant les guerres.
136. ^ ^ }$ m
Sa tjyeh hou ta.
(Titre transcrit du mongol; la terminaison "ra" indique, en
mongol, des mots d'origine sanscrite).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
Texamen de mongol et pordu pendant les guerres.
98 LIV. !£: ÉTUDE DES LANGUES.
137. Ê
Ke ri ra.
(Titre transcrit du mongol ; voir ci-dessus).
Cité parmi les ouvrages employés en 1469 pour
Texamen de mongol et perdu pendant les guerres.
138. mMMu
Tchyep hài mong e.
Explication de la langue mongole.
4 vol. in-4, disposés à l'européenne.
C. des Int. — L.O.V. (fac-similé de l'exemplaire de
la Cour des Interprêtes, prêté par M. Pyen Ouen kyau,
Texte mongol avec prononciation juxtalinéaire en
lettres coréennes et traduction à la fin des phrases ;
figure parmi les ouvrages usités en 1744 dans les
examens de mongol. — Recommandations pour Tétude
de la langue mongole, dialogues.
Planches gravées en 1737 aux frais des Interprètes
de mongol Ei Syei hyo, ^ '[§; ^, et autres (cf. Htang
moun koan Iji, liv. 8, fol. 8).
m. mm mm
Mong e ryou hài.
Vocabulaire mongol pab ordre de matières.
2 vol.
C. des Int.— L.O.V.
3 vol.
S.K.
CHAP. m : LANGUE MONGOLE. »
En l'an 1768, l'Interprète supérieur de mongol,
Iti Ek syeng, $^ ^, a revu cet ouvrage et la Cour
des Interprètes a fait graver les planches, qui sont
conservées dans la section de mongol ; introduit vers
cette époque dans les examens de mongol.
14a ^ * A 3?
Monff kak sa yo.
Eléments de l'histoire de l'étude du mokool.
1vol.
B.R.
Brble-imrfum, V 1gfl>
1. Tiré du T/in Ichan eut IcoueL
Chapitee IV
LANGUE JAPONAISE.
4 *i 4 B»n«^ ^ ^
141. ^ 1^^
I ro hpa (japonais "I ro ha," V/^ 6 W).
Stllabaibe jafoitais.
Ouvrage cité comme employé en 1469 dans les
examens pour la langue japonaise et abandonné en
1678.
142. m â
JSj/0 sik (japonais " Siyau soku/' t/^ 5 ?: ^ )•
Manuel épistolaibe.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678.
143. m fê
Sye hyeh (japonais "Siyo kaku," t/ Jl ;0^ ^ ).
Manuel de calligbaphie.
Cité parmi les ouvrages usit& en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678.
CHAP. IV : LANGUE JAPONAISE. 101
Ho kevl tai.
Le Eo keul tax (cf. N? 126).
Employé aux examens de japonais en 1469 et exclu
du programme en 1678.
146. M ^
Tong tjà hyo (japonais "Dou zi kiyau", ^' ) t ^ ^ 5 )•
Instruction des enfants.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678. Ce livre était employé au
Japon pour l'instruction élémentaire : il est peut-être
dû au célèbre bonze ** Kou bahu dai si", ^^"j^ |IP»
C î^^fSV/^ C/,ou"Koukai^^îi, i );ï^V/^,
qui vivait au VlIIf siècle.
146. ;vii: pp
Tjap e (japonais "Zatu go", 'î' O S ).
Histoires mélangées.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678.
147. ;2^
Pon tcho (japonais " Hon sau ", fdk A^ $ 5 )•
Botanique.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens de japonais et exclu du programme en 1678.
(4*i4) (*>&sv») {m m m)
J02 LIV. II : ÉTUDE DES LANGUEa
148. ^ p,
Eui ron (japonais "Gi ron", |r 6 A-).
Discussions.
Cité parmi les ouvrages iisités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en l'année 1678.
149. m fi
Htong sin (japonais "Tuu sin", O 5 L/^)-
COBBESPONDANCE OFFICIELLE.
Cité parmi les ouvrages usitfe en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678.
150. iê^m^^
Kou yang motU e (japonais " Kiu yau mono gaturi ", ^
HiSTOiBE DE l'Élevage des pigeoks (?)
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en l'année 1678.
151. li mi ^ *
Tyenff houn oang rai (japonais "Tei kun wau rai", "C ^
Échange de lettbes.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en l'année 1678.
(^ ^ -f ) (y/t2r^-) (â IS »)
CHAR IV : LANGUE JAPONAISE. 103
Cet ouvrage, encore usité au Japon, est dû à
" Fudi vara no Aki hira '\ MW.^^^^ À^^^ (fi (^
(7) iy ^ C/^C:>; il en existe plusieurs exemplaires
japonais à l'École des Langues orientales.
152. ]^ ^ E
JEunff yeng keui (japonais ** Ou ei ki *', ^ 5 êL^ ^ ).
Mémobial de la période Ou ei (1394-1427).
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678.
163.
Tjap hpil (japonais " Zatu hitu ", tOCAO).
Mélanges.
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tannée 1678.
154. s ±
Pou sa (japonais "Fu zi'', ^ l^).
(La montagne ?) Fu zi ( g i tU ^^ ^ H LU)-
Cité parmi les ouvrages usités en 1469 dans les
examens sur la langue japonaise et exclu du program-
me en Tan 1678.
155. mm^im
Tchyep hâi 9in e.
Nouveau manuel pour l^explication (de la langue
japonaise).
(4^#) (<>2r$H m mm)
104 LIY. II : ÉTUDE DES LAKOUEa
10 vol. in-4.
C. des Int.— L.O.V.
Ouvrage employé à partir de 1678 pour les examens
de japonais. — ^La bibliothèque de la Cour des Inter-
prètes en possédait deux exemplaires, d'après le
Htong moun koan tjL Cette administration conser-
vait également les planches pour l'impression de
l'ouvrage.
156. ^mmmm ^i.
Kài Byou tchyep hài sin e.
Nouveau manuel poub l'explication de la langue
japonaise, avec oobbections.
12 vol.
C. des Int.
167. mnmmmm
Tjyoung han tchyep hài sin e.
KOUVEAU MANUEL POUB l'eXPLICATION DE LA LANGUE
JAPONAISE, GBAVÉ DE NOUVEAU.
12 vol. in-4, formant 10 livres.
C. des Int.— L.O.V.
1? volume, liv. I : préface (4 feuillets) du Tjyoung
han tchyep kài sin e, datée de la 11! lune de l'année
9in tchyouy ^ 3: (décembre 1781) et signée de Ri
Tarn y ^ Jill, Membre du Conseil du Gouvernement.
— Avertissement du Kài syou tchyep hai »in e, NS 156,
(fol. 5 à 7). — ^Dialogues entre fonctionnaires coréens
et japonais : première entrevue. Visite à bord d'un
bateau japonais pour demander le but de sa venue
(30 fol.).
. pi. vu.
^^^
^
#
jA
JL
WB
\
va
^1
Titre du Tdtyep kài tin e (N; 167),
CHAP. IV : LANGUE JAPONAISR 105
2f volume, lîv. II : causerie en buvant le thé, en
prenant une collation. Examen des objets destinés
au Roi (26 fol.).
3f volume, liv. III : banquet offert à Tong ràiy ^
, à renvoyé japonais, etc. (33 fol.).
4S volume, liv. IV : examen des marchandises
(cuivre et étain) apportées par les Japonais (35 fol.).
5S volume, liv. V : départ de Tenvoyé coréen ; il
arrive à Tài ma tOy i^ iH 1^ (japonais " Tu sima *%
O ti)(22fol.).
6f volume, liv. VI : entretien avec le Prince de Tài
ma to ; départ pour Kang hoj 2[ ^ (japonais " Ye
do^ h "à) (31 fol.).
7? volume, liv. VII : le Prince de Tchyouh tjyeriy
^m (japonais "Tiku zen", i><-^*^) vient
attendre Tenvoyé. Arrivée à Ye do, visite au Tai
kouUj "^^ (|§ Qj koan pàik^ japonais "kuwan
paku,, < t)A.\d^<) {21 fol.).
8? volume, liv. VIII : l'envoyé refuse les cadeaux.
Il repart pour Tai hpan, "^^ (japonais **Oho saka",
ill/3: ^ }^^). Le Prince de Tài ma to l'invite à un
banquet et lui fait ses adieux (27 fol.).
9? volume, liv. IX : danses. Echanges de politesses.
Provinces et districts du Japon (19 fol.).
10s volume, liv. X (l^T partie) : modèles de lettres :
premières entrevues, rendez-vous pour boire le thé,
envoi de cadeaux (15 fol.).
lit volume, liv. X (2f partie) : correspondance
relative à la présentation des cadeaux au Roi, et au
banquet ; remerciements ; lettres à échanger à l'arrivée
et au départ d'un bateau japonais (22 fol.).
(^*14) (^2r«v^) (n m m)
106 LTV. II : irrUDE DES LANGUES.
12! volume, lîv. X (3? partie) : lettres pour rappeler
rînterdîction de faire le commerce du cuivre et de
rétain, pour demander le grain et le bois nécessaires
au ravitaillement des bateaux, pour l'échange de
politesses et de félicitations (17 fol.). — Syllabaires
"kata kana " >i^ 1g :^, * ^ * "J* , et " hira kana"
^IS.^» C^f^/^^"^» avec prononciation coréenne,
et portant pour chaque caractère japonais la syllabe
"man yehu kana" d*où il est tiré — Syllabaire "hira
kana " avec la finale n, ^ , ajoutée à chaque carac-
tère et la prononciation coréenne. — Combinaisons de
syllabes "hira kana" avec prononciation coréenne. —
Syllabaire "man yehu kana" ^HlM^» *33"T
^ ^ tir> 31 régulier, carré et cursif, avec prononcia-
tion coréenne ; plusieurs formes sont données pour
chaque syllabe. — Différentes formes cursives de mots
et terminaisons fréquents en japonais, avec transcrip-
tion coréenne et traduction — Syllabaire "kata kana"
rangé par ordre d'initiales; syllabaire "kata kana"
par ordre de finales, avec explications sur la pronon-
ciation (8 fol.).
La disposition typographique est la suivante : cha-
que page est divisée en quatre colonnes ; dans chacune
des colonnes, la première ligne à droite est la pronon-
ciation coréenne, au centre le texte japonais (hira
kana), à gauche le sens représenté par des lettres
coréennes et quelquefois par des caractères chinois.
Liste (1 fol.) des neuf fonctionnaires de la Cour
des Interprètes qui ont collaboré à la nouvelle édition
de cet ouvrage, publiée en Tannée mou ijin, J^^
CHAR IV : LANGUE JAPONAISE. 107
(1748) ; parmi eux figurent Tchm Hak ryeng^ ^
Ép , et Tchoi Syou w, -^É ^ tl> ^^^^ ^^ retrouvera
plus loin les noms.
Liste (1 fol.) des six fonctionnaires de la même
administration chargés de surveiller la réédition de
Tannée sin tchyou, ^ 3: (1781).
La préface et l'avertissement de cet ouvrage four-
nissent sur les différentes éditions des détailes précieux,
que nous compléterons au moyen du Htœig moun
koan tjij (liv. 2, fol. 3 et sqq., liv. 7, fol. 20, liv. 8, fol.
7 et sqq.,) et du Tai tyen hoi htongy (liv. 3, fol. 13).
Pendant la guerre de Tannée im tjiriy ^ j^ (1592),
un fonctionnaire de la Cour des Interprètes, Kang Ou
«y^^> J^ jS il> originaire de Tjin tjyou, ^ ^|, fut
fait prisonnier et emmené en captivité au Japon, où
il resta pendant dix ans : il y apprit la langue et,
quand il revint dans son pays, il composa le Tchyep
kài sin e, publié en 10 volumes en Tannée 1618,
^ M Jtft ^- Ce livre fut employé depuis lors pour
Tenseignement du japonais ; mais, par le fait que les
Coréens se transmettaient les uns aux autres leur
connaissance de ce langage, la prononciation s'altéra de
telle sorte que, lorsqu'on eut l'occasion de converser
avec des Japonais, on ne parvint .pas à se comprendre.
En même temps, la langue japonaise s'était modifiée
et beaucoup d'expressions contenues dans ce livre,
n'étant plus en usage, étaient devenues inintelligibles.
Une nouvelle édition était nécessaire. En Tannée
1670, le Conseiller admirable Tjyeng Yang hpa^ ^
Rif ^> adressa un rapport au Roi sur ce sujet et
108 LIV. II : ETUDE DES LANGUEa
Touvrage, transcrit par An Sin houi, ^ ^ H^, fat
imprimé en caractères mobiles en Tannée 1676. Dans
cette réimpression, on ne conserva que les expressions
employées alors et on supprima toutes celles qui
avaient vieilli : par suite, on en changea les huit ou
neuf dixièmes. De plus, dans l'ancienne édition, on
avait écrit auprès des caractères japonais la pronon-
ciation coréenne, et l'explication était placée à la
suite des phrases ; on reconnut que ce système man-
quait de clarté et, dans le nouveau livre, on mit au
centre le texte japonais, à gauche la traduction, à
droite la prononciation. De plus, le dixième volume
ayant été considérablement augmenté, on dut le divi-
ser en trois cahiers. En l'année 1700, le magistrat de
police Pak Syei yeng^ i^^ ^ ^, fit graver le même
ouvrage à Quelpaërt, Tjyei tjyouy ^ jft| . En l'année
1747, les Interprètes Tchoi Hak ryeng et Tchm Syou
iUf qui accompagnaient l'envoyé coréen au Japon,
emportèrent cet ouvrage avec eux et, grâce aux
renseignements que les Japonais leur fournirent, ils
purent y faire de nouvelles corrections. L'ouvrage,
sous le titre de Kài syou tchyep Tcài sin Cj fut imprimé
par ordre du Gouvernement à l'Imprimerie Royale,
en l'année 1748. La prononciation qui y était
figurée, était correcte : toutefois les caractères japonais
n'avaient pas été corrigés. Quelques années après,
Tchùi Hak ryeng fut chargé d'une mission oflficielle
à Tong rai et pria les Japonais de lui procurer des
types de caractères de Oho saka, '^ ^j et de Ye do,
XL ^- Grâce à cette comparaison, il parvint à modi-
fier les caractères inexactement reproduits : l'ouvrage
CHAP. IV : LANGUE JAPONAISE. 109
était devenu parfait. Tchoi le fit réimprimer à ses
frais en caractères mobiles. Les exemplaires en étant
devenus introuvables, le Conseiller admirable, Kim
Pâik kokj ^ j^ ^, qui fut à la tête de la Cour des
Interprètes pendant dix ans, se préoccupa de le faire
réimprimer. Un sieur Kim Hyeng ou, ^ ^ ^, le
fit alors graver sur planches, conformément, à l'édition
en caractères mobiles, sous le titre de Tjyoung kan
tchyep kâi sin e, en l'année 1781.
Le Tchyep kài sin e est le seul ouvrage employé
pour les études de japonais depuis 1678 et figure sur
le programme des examens à l'exclusion de tous Ise
autres livres mentionnés dans ce chapitre.
158. mm$f mx
Tchyep kài sin e moun syek.
Texte et explication du Tchyep kài sin e, NS 155.
4 vol.
S.xl.
159. mm MM
Oa e ryou kài.
La langue japonaise expliquée, pak obdbe de
matlèbes.
2 vol.
B.H.
Cité parmi les ouvrages coréens qui ont servi à la
composition du manuel intitulé ^ ^ ^ ^> " Kau
rin su ti ", fi^ ^ ^ A.t % publié en 1881 par le
Gouvernement japonais pour l'étude de la langue
(4*i4) {i>z^6xr) {m m m)
110 LIV. II : ÉTUDE DES LANGUES.
coréenne/^^ — C'est, d'après M, Oppert (A forbidden
Land, p. 156) de ce livre et du Ryou hap, (transcrit
par lui Lui ho, suivant la prononciation chinoise)
que M, Hoffmann se servit pour composer un dic-
tionnaire coréen, reproduit en appendice . dans l'ou-
vrage de M. Oppert, p.p. 335 à 349. Ce dernier
auteur ajoute que le Oa e ryou kài (transcrit Wei
ju lui kiai) " fut écrit en Corée pour permettre
** aux indigènes d'apprendre le japonais et fut pu-
" blié au Japon sans date ni préface : il semble
" très probable que ce fut le seul ouvrage composé
" dans ce but. Comme il y a déjà plusieurs siècles
" qu'il a été imprimé, on peut supposer qu'il date
" du temps des invasions japonaises." A l'encontre
de ces assertions,, il nous paraît que le Oa e ryou
kài est un ouvrage coréen, car s'il avait été imprimé
au Japon, on n'aurait pas employé dans le titre,
pour désigner ce pays, le caractère ^, oa, qui est
considéré comme injurieux. De plus, il est tenu pour
coréen par l'auteur du ** Kau rin su ti ", qui l'a
eu sous les yeux pour la composition de son livre.
Enfin on a vu, par la liste qui précède, que les livres
coréens pour l'étude du japonais ont été plus nom-
breux que M. Oppert ne le soupçonnait. Au sujet
de sa date, nous sommes également d'avis qu'elle
1. Cet ouvrage en 3 vol. in-8, est dû au Japonais "Urase Yoku",
^Wi^y 5 lo "ër I ^ » qui Ta composé pour le Ministère des AfiTaîres
Etrangères de Tokyo ; il a été revu par différents Coréens, entre autres
Kim Sijou heui, ^^M '> l'auteur s'est servi, pour son travail, de
différents autres livres coréens : St/e huent; en kâî, Si kyeng en kài, iSà syc
en kai, Tjyen oun ok hpyen, Houn rnong tju /u>i, Tchyen fjà numn.
{^ *i 4) {<à'/LZ'Ji) {m m «1
CHAR IV : LANGUE JAPONAISE. 111
doît être fort ancienne : en effet, le Htong moun Jcoan
iji, dont les indications bibliographiques ne remon-
tent pa« au-delà de Khang M, ]É M (1662-1722),
ne signale pas cet ouvrage parmi ceux qui ont été
imprimés par la Cour des Interprètes et la biblio-
thèque de cette administration n'en possède pas d'ex-
emplaire
160. ;pc m
Tjyang e (japonais "Naga gatari" (?) tP'^jZ.^).
Longue histoire.
Cet ouvrage fut composé, au XVIIIS siècle, pour
Tétude de la langue japonaise par HongSyoun myeng^
^^^j surnom Syou hyengj ^fc ^, Interprète, qui
y travailla avec le Japonais ** Ame no mori Aduma",
M^]^» î)y>CO^ {[) i)<^t'' d'après la préface
du "Kau rin su ti", ce dernier, nommé aussi "Ame no
mori Hau siyu", M^^^> $) if) (7) ^ S? ^ 5 l
15), fut chargé par "Sou", ^, prince de Tu sima, Hf
i^ ^i dont il était le sujet, de faire un ouvrage pour
l'étude du coréen ; il y travailla dans les périodes
"Hau ei", ^ ^, a 5 ^V/^ (1704-1710) et "Siyau
toku", jE^i t^ 5 ^ < (1711-1715); il donna à
son ouvrage le nom de "Kau rin su ti", ^ SI ^^5^11 j
Cf. Htong moun koan ijij liv. 7, fol. 30.
1. Avant cette époque, on cite, pour l'étude du coréen, le " Rîn go
taîhau", Rlg::fc:i^, i/t2r^V>li$, dûà "Fukuyama", H lU,
-A ^ ^1^ : cet ouvrage a été réimprimé en 1873, par les soins de
"Urase Yoku ", M iK Kf» en 3 volumes ; il se trouve à la Biblio-
thèque de Tôkyô.
lU LtV. II : ÉTUDE DES LANQUES.
161. m M
Ryou kâi.
ExPLICATIOir PAK OBDBE DE HATIÊBES.
Ouvrage du même auteur que le précédent, com-
posé daos les mêmes conditions.
Cf. jfftong moun Jcoan Iji, liv. 7, fol. 30.
Peut-être le même ouvrage que le Oa e ryou kâi.
Inatniment de munqne, 0;.'
1. Tiré du 7<ftn UAan eui kouei.
Chapitke V
LANGUE SANSOKITE.
162.
Tjin en tjip.
Recueil de textes sanscrits.
1 vol. în-4, 115 feuillets, formant 2 livres.
Préface pour la réimpression de cet ouvrage, datée
de 1777, ^ ^ T M> po-r 1® bonze You ily ^ —,
élève de Pàik am, Q ^ ; celui-ci, avec Ryong am^
fi ^1 son maître de langue sanscrite, a composé
cet ouvrage, en se servant du Sam oun syeng houi
et s'appuyant sur les principes de Torthograplie
coréenne, tels qu'ils ont été posés par le Roi Syei
tjong^ dans le Houn min tjyeng eum.
Avertissement, par le bonze Ryong am tjeung syoukj
îi ^ ^ Wlf sur Talphabet et Torthograplie de la
langue sanscrite.
Table des initiales, d'après le Hong oau tcJieng
yun (cf. N? 49) et table des lettres coréennes : ces deux
tableaux reproduisent ceux du Sam oun syeng hotci.
Table des caractères sanscrits dans la forme lanza,
avec prononciation indiquée en chinois et en coréen.
Un feuillet de planches, avec souhaits pour le
royaume et pour le bouddhisme.
(^ *i-^) (BfAzrsv») (« m m)
114 LIV. n : ÉTUDE DES LANGUES.
Table des matières : Touvrage renferme diflRêrenta
textes bouddhiques, surtout des invocations, "dhârani",
PÈ ^ /Ë> htaranij en langues coréenne, chinoise et
sanscrite ; ces trois textes sont en colonnes juxtaposées.
L'avant-dernier feuillet, verso, contient quelques
phrases exprimant des souhaits pour le roi, le royaume
et la religion.
Au dernier feuillet, liste des bonzes qui se sont
occupés de l'impression et indications de lieu et de
date : " gravé de nouveau à la bonzerie de Man ym^
^^ dans la montagne de Ra hariy district de Hoa syom^
"province orientale de Tjyen ra; écrit par l^yeng
" Eurrij résidant à San «an, à la 4? lune de Tannée
m
163. ^ # ou
Pem sye ou 7)m en tjip.
GA.RACTÈJÎES SANSCRITS OU ReCUEIL DE TEXTES SANSCRrTS.
1 voL mss., petit in-8, 17 feuillets.
L.O.V. (exemplaire provenant de la bonzerie de
Pong ouenj ^ JC ^> près de Séoul) .
Sur la garde de la couverture, on lit que le bonze
Kyeng en, de la bonzerie de Po koang^ dépendant de
la bonzerie de Sin kyeiy dans la montagne de Keum
kangy district de Ko syengy province de Kang cmeny
KM'0W-^7 a écrit ce volume en 1884, ^ ^
CHAP. V : LANGUE SANSCRITE.
116
Alphabet sanscrit, exemples et explications pour la
fonnation des syllabes ; la prononciation est indiquée
en chinois et en coréen.
Supplément : diverses prières et invocations san-
scrites,
164. m ^ ^
Pi mil hyo.
Les enseignements mystérieux.
Cf. livre VIII, chap. II, 4? partie. Pi mil hyo.
Pour les ouvrages renfermant des textes sanscrits, voir aussi
Bouddhisme (liv. VIII, chap. II), spécialement la 4; partie.
Corbeau à éperons placé boos la saillie du toit, ^J
(i)
1. Tiré du JEToa ^geng syeng yék eui houeL
LivEE m
CONFUCIANISME.
Chapitee I
LIVEES CANONIQUES ET CLASSIQUES.
•^ /^ # ^'^^tn^ ^^ M
Au VII! siècle, d'après 31a Twm lin, l| jfi Gli le Pâik tjjei
possédait déjà les Cinq Livres Canoniques, 3l HÊf oou kifiç, o kyeng;
en 660, d'après le même auteur, la reine de Sîn ra envoya à l'Empereur
une pièce de vers, qui contenait de nombreuses expressions tirées du
Chou kiiiff»
Une traduction des Neuf Livres Canoniques, ;fL JKi kieou king,
hou kyaig, (^, Yek, N*f 174 et sqq.; $, Sye, N? 182 et sqq.; ^, Sr,
N? 188 et sqq.; ^ jS, Tjyou ryei, N? 190 ; Â 16, Byei kem, N? 190
et sqq.; ^ ïfc, Tchyoun tchyou, N? 196 et sqq.; # jg, Hyo kyeng,
N? 222 et fcqq.; |^ ^, ^(wi «, N? 212 et sqq.; i^, Maing tjâ, N? 217
et sqq.) en langue du Sin ra, est attribuée à Syel Tchang, ]^|lt
surnom Tchong tji, )|ft^, nom posthume Hong you Aou, Sl^filfêf
qui vivait sous le règne du Roi Sin moun ; elle aurait été faite en 693.
En 864, d'après le Moun hen pi ko, le Roi de Sin ra se rendit
au Collège des Lettrés et fit expliquer les Livres Canoniques en sa
présence ; en 880, les Livres Canoniques (^ ^, Tjyou yek, N? 174
et sqq.; f^ ^, Syang sye, N? 182 et sqq.; ^ ^, Mo w, N? 188 et
CHAP, I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUES. 117
sqq.; H f&i JRyei keui, N? 190 et sqq.; ^ fi^ ;Ë ii|» Tehyoun tchyau
tja tjyen, N*f 196 et sqq.; ^ ft, Hyo kyeng, Nf 222 et sqq.) et les
Trois Historiens, H A> Sam sa, (c'est-à-dire ^ |S, Sa keui; Hîl ^ ^,
ISycn han sye; ^ 3| ^ i Hou han sye) formaient la base de l'instruc-
tioD dans le royaume de 6in ra. A cette époque, vivait Tchoi Tclii auen,
^ WC âf q^^ ^^^ étudier en Chine et y devint fonctionnaire.
Htai ijOf de Ko rye, s'occupa de propager le confucianisme. En
983, le docteur Im Syeng ro, ^ ]S ^, rapporta de Chine Tirnage de
Confucius, les dessins des vases sacrés et Téloge des soixante-douze
Sages.
Kim Ryang kam, ^^JS> originaire de Koang tjyau, jt îWi
docteur en 1051, se rendit en Chine en 1074, f^ ^ ^ ^, et y fit des
dessins du temple de Confucius. Ce lettré coréen a pour nom post-
hume Moun an, 3J^ Se 0^ renseignement est tiré du Tong hmk moun
hen Toh),
Le Moun hen pi ko rapporte à l'an 1091 l'établissement au CoUégo
des Lettrés de peintures représentant les soixante-douze 8ages: ce
fait eut lieu vraisemblablement au retour de Kim Ryang kam.
En 1056, le Soi avait fait imprimer les Neuf Livres Canoniques
(voir ci-dessus), les Histoires des Ilinif 3li ^^ Tsin^ @» et des
Thanfff J^i et des ouvrages de philosophes, historiens, littérateurs,
médecins, astrologues, géographes, calculateurs, juristes :*un exemplaire
de chaque ouvrage fut donné à chacune des principales écoles du
royaume.
Tehoi Tchyaung, ^ J^f» docteur sous Mok tjong, Grand Gouverneur,
fonda neuf écoles supérieures, ;fL 50F> '^'^^ H^h où l'on exposait les
doctrines de Confucius ; il était originaire de Tai nyeng dépendant
de Hai tjyou, fi$ ji\ "^fc ^ l il avait pour surnom Ho yen, fS ^, nom
posthume Moun heti, ^ ^ ; on l'avait surnommé le Confucius coréen.
An You, 5^ fg^, premier postnom Hyang, J^, nom littéraire Hoi
hen, 1^ ff I était originaire de Syoun lieung, ||g ^, docteur sous Ouen
tjong \ devenu membre du Grand Conseil, il s'efforça de développer
le confucianisme, il enrichit le Collège des Lettrés, fonda le Conseil
de l'Enseignement, se procura des livres en Chine. Il a pour nom
posthume Moun syeng, jfcjfi, et est compté au nombre des Sages
coréens.
118 LIV. m : CONFUCIANISME.
Pàik I tjycng, ^ IB| jE« élève du précédent, alla ensuite étudier
en Chine ; il compléta Tocuvre confucianiste de son maître ; originaire
de Ram hpo, ^ j^i nom littéraire 1 ijài, ^ ^f il ^ut fait Prince de
Syang tant;, AlMWI'
Ou Tehak, ^ {$, surnom Htyen ijyang, ^ SfÈ, originaire de Tan
^^f ^ lUf fut élève de Hoi hai; il continua aussi la tradition de
son maître.
Pour les disciples de ces Sages, voir liv. IV, chap. II, et Kouk
iang pai e, Ya eu» en haing rok, etc.
Sur les Livres Canoniques et Classiques, cf. Cordîer, col. 639-664,
1769-1779 ; Wylie, p.p. 1-8 ; Cat, Imp., liv. 1-39.
1^? Partie
r f
COLLECTIONS GENERALES.
165. M.^ "^ M
Kyeng sye eum kài.
Les livres canoniques et classiques, prononciation
et explication.
Ouvrage cité par le Tai long oun ok comme préparé
par ordre de Syei tjmig.
166. H M ffl ^ JE :^
Sam kyeng sa sye tjyeng moun.
Texte sans notes des trois livres canoniques et des
quatre classiques.
10 vol. in-folio, fort belle impression.
CHAR I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUEa 119
Cette édition a été imprimée en caractères mobiles
en 1772 (cf. Tjou tjà sa sil) ; une réimpression a été
gravée en 1820, MM.Wîf^\P^MMUs les planches
en sont conservées à la Bibliothèque Royale.
Les Trois Livres Canoniques, en Corée, sont le
Yek kyeng, ^ j^, le Sye hyeng, # |M^ et le Si
kyengj ^ ^ ; les Quatre Classiques sont, comme en
Chine, le Tai hahj ^ ^, le Tjyoung yong, ^
le Bon Cj |^ ^, et le Màing tjà^ ^ ■^.
167. H J^ K # :^ 1^
Sam hyeng sa sye tai tjyen.
Edition complète (avec notes et commentaires) des
trois livres canoniques et des quatre classiques.
Imprimée en caractères mobiles (cf. Tjou tjà
sa sil).
m. m.m îEm
Kyeng sye tjyeng eum.
Livres canoniques et classiques, avec prononciation
correcte.
16 vol. in-folio.
B.R.— C. des Int.
Edition notant la prononciation chinoise correcte
en caractères coréens ; faite par les soins de Tlnter-
prète m Syeng pin^ ^ ^ l^j et présentée, au Roi
en 1734, ^JE^^M-
(t ^^) (Jtv^tiiv») (« m m)
122 LIV. m : CONFUCIANISME.
2S Pabtie
LIVRE DES TRANSFORMATIONS.
174-. :^ m
Yek hài.
Le Yi king (Livre des Transformatioxs) avec expli-
cations.
Edition cit^ par le Tai long oun oh : les explica-
tion sont de Yoiin En t', ^ ^ ^, de Hpa hpyeng^
i^^i docteur sous In Ijong^ de Ko rye, fonction-
naire ; nom littéraire Keum hang ke «a, ^ 0] ^
^t, nom posthume Moun kang^ "^
175. ^ ^ ^ igg
Tjyou yek tjou sou.
m
Le Yi king avec oommextaibes.
Imprimé en caractères mobiles (cf. Tja tjyen).
176. M ^'U%f^
Tjyou yek tchyoung ik kàî {Tcheou yi tchang yi kiai).
Explication du Yi king pab TcTiong yi.
12. vol. in-8.
Cet ouvrage, sur papier coréen, paraît cependant
avoir été imprimé en Chine.
Préface de 1804, ^^JL ^> P^r I^^ng Oang
eJieng, IH ï£ 1?4, auteur de l'explication.
CHAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUES. 123
177. M ^ Wmit^
Tjyou yeh tjyen eui tcd tjyeiu
Grande édition du texte et des explications du Yi
Mng.
14 vol. in-4.
Avertissement. Préface de TchJieng Yi, ^ ^, et
de Tchau Mi, ^M-
24 livres avec commentaires.
A la fin du dernier volume : j^ i^ ^ 'l't' ^ ^
fil *' gravé à la 2? lune de Tannée kyenff o (1870, ?)"
— Sceau avec caractères sigillaires : ^ jHI /lï M M
fi 1^ )K> " planches conservées par Ha Kyenff ryonff
(?) de Tjyen tjyou ^\
Cet ouvrage est généralement joint au- Tjyou yeh
en kài.
178. n ^ %m
Tjyou yek tjip kài.
Collection des explications du Yi king>
2 vol.
B.R.
179. M ^BM
Tjyou yek en kài.
Le Yi Mng avec traduction oobéenne.
(^ j^%) (t^iPtisv^) (iK m m)
124 LIV. III : OONFUCIANISMR
I. 5 vol. iu-4, formant 9 livres.
B.K. — Coll. V. d. Gabelentz.
Cet ouvrage, désigné souvent sous le nom de Yek
kâi (vulgaire Aat), ^^> ^ "^î» contient le texte
chinois avec une explication en coréen après cliaque
caractère ; le 5S volume porte la mention : gravé en
l'année kyeng tjin^ ^M (1880?), planches conser-
vées à la Bibliothèque Royale.
II. Autre éditîonj 5 vol. în-4.
L.O.V.
Sceau imprimé semblable à celui du Tjyou yek
tjyeii eui tai tjyen.
180. i& «HJ h ^
Tjeung san pok yek.
Le Ti king et la divination, ouvrage corrigé.
In-8, mss., 5 livres (?)
181. fè ^ ^ ^
Kouen ong yek io.
Figures pour le Yi king, par Kouen ong.
Postface de Sye ai |§ j^.
{-B-ja-f) (b^Pê^^îic) {m » «)
CHAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUES. 125
3! Partie
LIVEE DES HISTOIRES.
182. ^
Syang sye.
Le Chou king (Livre des Histoires).
Cité par le Tong hyeng tjap keui comme imprimé
à Kyeng ijyouy || jHÎ.
183. ^ #
Sye tjyen.
Le Chau kitig.
10 vol. iii-4.
Miss. Étr. Séoul.
Trente-deux tableaux avec figures, relatifs aux
généalogies, sciences, rites, coutumes, etc., d'après le
Cluni king.
Préface par Tshai TchJien, ^ ïJC, surnom Tchong
^Ç^ # W<f (1167-1230), élève de Tchou Mi, -^ ^
{MayerSy I, 748), d'après l'édition duquel est faite
l'édition coréenne. A la dernière feuille du 10?
volume, se trouvent les indications : ]^ M 0? ^ Pî
^ 1^ )Kj " nouvellement gravé en l'année kyeng
" ijin (1880 ?) planches conservées à la Bibliothèque
"Koyale".
(t ^^) {HxnLxiir) {m m m)
126 LIV. ni : œNFUCIANISME.
Un ouvrage répondant à cette description est in-
diqué dans un catalogue publié chez M. Leroox,
éditeur, en 1876.
184. ^ m±m
Syaiig sye iai tjyen.
Le Chou king, texte.
2 vol. petit in-8, mss.
L.O.V.
Titre au verso du IV feuillet du V/ volume, repro*
duisant le titre de Touvrage imprimé; au milieu
fi ^^ M* en caractères li, ^; à gauche " gravé
" au printemps de l'année 1800", MM^^ ^%
à droite, **les planches sont conservées à la maison Ui
Préface datée de 1756, fê Hl ^ ^, sîgnée Lou
Kien tstieng, de Te tcheou, ^* jHI iÉ[ ^ # ;
seconde préface, non datée, par Lou Oen tchhaOf
j^ ^ 5S • ^® texte du Chou king, diffère du texte
généralement admis ; il a été conservé à Te tcheou
et revu avec soin par Soen Tshing tchhoan, surnom
Tchi lou, ^ ^ Jl| j^H^, originaire de cette localité;
l'auteur de la préface prétend en suivre la trace
jusqu'au vieillard Fou cheng, j^ ^ (Mayers, I, 47).
Examen des variantes.
Texte des 4 livres, avec les notes de Tcheng
Khang tchheng, MR J^ ^> postnom Miuen, ^
(127-200 de l'ère chrétienne; Mayers, I, 59).
Appendices.
CHAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUEft 127
185. ^ mw^
Syang sye en Mo.
Le Chou king avec les pakticules de liaison ew
CORÉEN.
Cîté par le Tong hyeng tjap heui.
186. m ^BM
Le Cfiou king avec traduction coréenne.
5 vol. în-4, formant 5 livres.
L.O.V.— Brît. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Communément désigné en Corée sous le nom de
Sye kài (vulgaire hài) Ç j^ j -H *] 5 chaque carac-
tère du texte chinois est suivi d'une explication en
coréen.
Nouvellement gravé en l'année kyeng Ijin^ J^ )^
(1880 ?), les planches sont conservées à la Biblio-
thèque Royale.
187. m m±-x
Sye tjyen tai moun.
Texte du Chou kiftg,
1 vol. in-4, 67 feuillets, formant 2 livres.
L.O.V.
Texte avec quelques notes, mais sans commentaires ;
dans la marge supérieure, sont placés des caractères
indiquant les particules de liaison que l'on emploie
128
LIV. III: OONFUaANISME.
pour la récitation en sino-coréen ; cette édition est
faite à l'usage de ceux qui se présentent aux examens
de récitation.
Liste des principales particules employées dans le style classique.
Caractères.
Prononciation.
ou
r
n^ ou ni^
iSimfÊé!^ ou
}
^w^^
a
eul
ro
eul ro
eî
eui
hâral
et» j
hâsyoeye
hânora
i-eulsâinira
ra
ttanye
irota
hânânta
hâtota
roeyo-ita /
rosi-ita
hâsita
}
Seni.
marque le nominatif
id. vocatif
id. accusatif
id.
id.
id.
instrumental,
ablatif
datif, locatif
gpnitîf
id. impératif
id. (respectueux)
fin d'une phrase où le
verbe est à la première
personne ( . )
fin de phrase ( . )
id. (respectueux)
. (-fra-f)
(bi^ê^5^-)
{m « m)
CHAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUER
129
Caractères.
'g^M'^ ou
Prononciation.
M3l
t^
ou
irira
ko
mye
o
hâko
hâmye
imye
i-o
ni-o
isa
hâsiko )
hâsimye )
h&nani
t^t^
Sena.
fin d'une phrase au passé
(•)
îd. (respectueux)
fin d'une phrase au futur
à la première personne
îd. (respectueux)
fin d'une phrase au futur
à la troisième personne
et ou fin d'un membre de
phrase (;)
id. (respectueux)
fin d'un membre de phrase
G)
futur suivi d'un (;)
marque du caiif^
si (conditionnel)
(•^^4)
(JtV'tiSv^)
(m m m)
130
LIV. m : OONFUaANTSME.
GRiactères.
^7L±
71
M
Prononcution.
hâsimyen
eàtenn
}
h&sa
eulfiâ
rî-eulsa
si-eulsa
hol
holteun
honi
■ •
ini
hâni
hânoni
hâtasyoni
rosyoni
enâl
enî
î-enî
hasiQi
esini
hotai
hontai
hantai
to
hàyato
rato
i-enâl
hâsitai
}
}
}
Sens.
si (respectueux)
comme, étant, ayant
id. (respectueux)
pendant que ou participe
présent
id. (respectueux)
sur le point de
comme, puisque
id. (respectueux)
bien que
id. (respectueux)
(•^ja^) {t<9è^5^) {m » »)
CHAP. I : LIVEE8 CANONIQUES ET CLASSIQUES.
131
Caractère.
Prononciation.
Senii.
n^:k
hâsatai 1
n^±
hâfiintai >
bien que (resi^ectueux)
t^mTL
erinàl )
isi^^
hâyam ^
n^
osa f
•
■
/^^
rasa i
après avoir fait
^^^
i-osa /
n^^
hàsi»i
id. (respectueux)
hâteni
il faisait autrefois, mais...
il fait (marquant Tétonne-
«rHX
hanantai
ment et suivi d'une in-
terrogation)
nm
hâna
cependant
t^jm
enî-oa
d'autre part
on
eteun
à plus forte raison
^^^
esiteuu
id. (respectueux)
nm
roron
de préférence
^
koa )
oa J
et (entre des substantifs)
^1115
en a
ou
n ou 2,n
eun )
nan J
quant à
Ê\Ji
oai
oui
^n*
honti
si dubitatif avec le passé
nmin.
hanonti
îd. futur
£
^ )
•sr
ka ^
interrogation (?)
/^ Otl /*
tye)
(tA^#)
(^^v^Li5v»)
{m » m)
132 LIV. III : CONFUCIANISME.
PronoDciatioii. Sens.
•^^M'^ liori-itko îd. (respectueux)
lK)ur citer des paroles et
•fl-j^jjjv ohâmyo a>ntinuer ensuite la
l»hrase
i_^ . .. i)Our citer ce que Ton fût
hani-ita * ^„ n-, ^: Jta^^
ou ait soi-même
y
Pour les particules du style des yamens, voir You sye hpU tji
9
4S Partie
LIVRE DES ODES.
188. m Mm M
^1 "^ ^ ')
Si kyeng en kài.
Le Ctii king, (Livke des Odes) avec tbaduction co-
BÉENNE.
7 vol. in-4, formant 20 livres.
L.O.V. — Coll. V. d. Gabelentz.
Communément désigné en Corée sous le titre de
Si kài (vulgaire hài)y ^ j^» ^î "^j. Chaque carac-
tère du texte chinois est suivi d'une explication en
coréen. Les 22 premiers feuillets du premier volume
sont consacrés à un vocabulaire des expressions
chinoises difficiles à comprendre, qui s'y trouvent
expliquées en coréen.
CHAP. 1 : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUES. 133
Nouvellement gravé en Tannée hyeng ijin, ^ J^
(1880 ?), les planches sont conservées à la Biblio-
thèque Royale.
189. ^mwM
>i :^ ^ ^i
Si tjyen en kài.
Sans doute le mémo ouvrage que le précédent, désigné sous ce
titre dans le Catalogue de la Bibliothèque Royale.
7 vol.
5t Paetie
LIVRES DES RITES.
190. H ji m ou ^ g|
Sam ryei eui ou Nam kyei ryei syeL
Les tbois rituels ou Paroles de Nam kyei sur les
RITES.
Auteur : Pah Syei tchàif ^Y 1fr ^j nom posthume
3Ioun syouuj ^ J^.
Les trois Rituels sont le Ryei heuiy le Eui ryei
et le Tjyou ryei {Tcheou li, ^ J^, Rîtes des
Tcheou).
134 LIV. iri : œNFuaANisira.
191. jiê le B ^
Ryei heui il Ichyo.
Le IA ki (Mémorial des Rites), avec extraits des
AUTEURS POUR LES EXPLICATIONS JOURNALIÈRES.
Cet ouvrage, cité par le Tai tong oun ohj est de
E Hyo tckyeniy ^ ^
192. làsd. Mm±^
Ryei heui tjip syel tai tjyen {Id ki f»i choe ta t»itieii)^
Grande édition du Id ki avec explications.
15 vol. în-4 formant 3 livres.
B.R. 18 vol.
Préface de ^ |^, Tchhen Hao, qui vivait sous la
dynastie des Yuen, jt (1260-1368).
Avertissement, liste des commentaires.
Cette édition est conforme à l'édition chinoise
donnée, par ordre impérial, par Uou JKoaug, '^ J^,
surnom Koang ta, "^"^j 1370-1418 (cf. Maycn,
I, 187).
A la fin du dernier volimie, se trouve l'indication:
J^ 't^ ^ ^ ^ ^ |lf ^J, "nouvellement gravé en
"l'année mou sin (1848 ?), à la 31 lune, au Camp du
*^ Gouverneur de Kyeng syang^ j^ fSj '*.
193. îTtl E
Ryei heui.
Le IÂ ki.
In-18 carré, édition assez grossière, non datée.
[^3L^-) (b^ê^5ic) (fi ffc SP)
CHAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUES. 135
iy4. jg pc fi^ pj
Hyei heui en tok.
Le Id M, AVEC LECTURE CORÉENNE,
5 vol.
s.n.
195. mnmm^m
Sin han eui ryei to hài {Sin khan yi H thou kiai).
Le Yi li (Rituel) avec planches et explications,
NOUVELLEMENT GRAVÉ.
16 vol. in-folio.
Les quatre premiers volumes renferment : une
préface de 1536, signée lÂu jfïan, B ;f^ ; un rapport,
présenté à TEmpereur par Tchou Mi, ^ ^, lors
de rachèvement de sa révision des trois rituels ; une
préface de Kia Kong yen, M S j^> Académicien
sous les Thung, ^ ; une autre préface par Tchhen
Phou, de Ning te,^^^^^\ tables pour le texte
et les figures ; texte seul.
Les volumes cinq à quinze renferment, en dix-sept
livres, le texte avec commentaires et planches. Dans
le dernier volume, se trouvent une série de passages
des Classiques et des commentateurs pour servir de
références, ainsi qu'une postface, de Tannée pyeng sin^
^ ^ (1536), par Han Nai long y ^ ^ S, Précepteur
du Prince Héritier.
(t ^4) (j^v^Liôtr) (il m m)
136 LIV. III : CONFUCIANISME.
6? Paetut
PRINTEMPS ET AUTOMNE.
196. ^p ^\
Tchyoun tchyou {Tchhoen tsMeau).
Le Tchhoen tshieau (printemps et automne ou les
ANNALES DU ROYAUME DE LOU, ^).
10 vol. în-4.
B.xv*
Édition conforme à celle de Tchou JBi, ^ J^,
avec préface par Mou chi, "^ ^, postnom ^An koe,
^ g, 1074-1138 (cf. Mayers, I, 189).
197. ^^MWX^
Tchyoun tchyou tjip tjyen tai tjyen.
Grande édition du texte et des commentaires du
Tchhoen tahiemi.
»
18 vol. in-4.
Impression en caractères mobiles paraissant dater
du règne de Tjyeng tjong.
198. ;& #
Tja tjyen {Tao tchoan).
Commentaire de Tso (sur le Tchhoen tshiewi).
10 vol. in-4.
CHAT. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUEa 187
Auteur : Tso Khieou ming, ]è i^ 59 (Mayers,
I, 744).
Préface de Tou Yu, jfeh ^, 222-284 (Mayers, I,
684) ; deuxième préface, qui semble être par le même
auteur et est postérieure à Tan 280 de notre ère, ^ J^
Avertissement : le Roi Syen tjo avait ordonné de
publier les Livres Canoniques et les Classiques, mais
le travail ne put être achevé. La présente édition est
conforme à celle qui a été donné dans les années Khai
tchJie^ig, ^ ^ (836-840).
Tableaux chronologiques, carte géographique, index
méthodique, généalogies, index des noms de pays et
des noms d'hommes.
Texte
A la fin : liste de la Commission chargée de
l'impression et historique détaillé des caractères
mobiles ; le présent ouvrage a été imprimé en 1796
H + ^HM-
Cf. Tjou tjâ sa sil.
Ho tjyen tchyoun tchyou.
m
COMMENTAIBE DE Hou SUK LE TchhOCn tshieOU.
m
24 vol.
Cité par le Tong kyeng tjap heuL
Auteur : Mmi 'An koe, '^ ^
(T>H4) [if^txiir^) {m m m)
1S8 IJY. m: œXFDCLàinSMK.
71 Partie
LRTIES CLASSIQXJES.
200. Q
8â sye tjip tjou.
Les 8eu chou (liybes CLAfisiQXTEs), avec oommentaibiis.
Édition de la fin du Ko rye, citée par le Tai long
aun ok; elle fut donnée d'après l'édition de Tchou
Hi, ^ ^, sur la proposition de Kouen Pau, {( j$.
201. m^ M^
Sa 9ye hoang tjou.
Les 8eu chou avec odmmektaibes.
20 vol. in-4.
Impression en caractères mobiles (cf. Tjou tjà
sa sil)*
202. es
Sa 9ye.
Les 8eu chou.
In-18.
Édition assez grossière, non datée.
CHAP. I : LIVBE8 CANONIQUES ET CLASSIQUEa 189
203. ra # 51 ^ n «?
>^ ^1 -t ^ ^ ^1
Sa sye ryotU hoh en kài.
TbADUCTION coréenne DE8 œMMENTAIRES DE Byoul kok
SUB LES 8eu chou»
13 vol.
S.xv*
Auteur : Mi I, ^ 3^.
204. mm ^M
Sa sye tjik kài.
Explication des 8eu cliau,
15 vol.
205. i^ fP
Tai hak.
Le Ta Mo (grande doctrine).
I. 1 vol. în-8.
Préface par le roi Yeng ijonff, datée de 1758, J^ ^.
II. Autre édition citée par le Tong kyeng tjap keui.
206. :^ ^
Tai hak po you.
Le Ta Mo avec supplément.
Cité par le Tong kyeng tjap keui.
140 LIV. ni : CONFUCIANISME.
s
207. :fc * * -fei SI a
Tai hak tjyang hou po you.
Le OCa hio par articles avec supplément.
Auteur : Bi En tyehy $ ^ ^.
208. xm^M^m^M
Tai hak tji nam tjyoung yong tji nam.
Guide (pour l'intelligence) du Ta hio, et du Tchang
yofig. (cf. N? 210 et sqq.).
1 vol. in-8 (relié à reuropéenne) .
Brit. M. 15202, C 25.
Texte et commentaire de ces deux livres classiques;
rîmpressîon est grossière, peut être a-t-elle été faîte
en caractères mobiles.
Autre titre : i^^^^ ^ MM^f Tai hai
htoîig tji tjyoung yong tjyang kou.
209. :)^^^ ^
^ -^ ^ ^I
Tai hak en kài.
Le TaJiio avec traduction coréenne.
1 vol. in-4 en 10 chapitres, 32 feuillets,
B.R.— L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Communément appelé Tai kài (vulgaire hài) ^
f^9 ^H "^I ; chaque caractère est expliqué séparément
en coréen.
Nouvellement gravé en Tannée kyeng ijin, J^ ^
(1880 ?), planches conservées à la Bibliothèque
Royale.
CHAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUEa 141
210. tfJ M
Tfyoung yong {Tchong yong).
Le Tchong yong (Invariable milieu).
I. Edition citée par le Tong hyeng tjap keui.
II. Édition en caractères sigillaires, citée par le Tjyen
oun pyen ram.
211. ^ MBM
Tjyoung yong en kài.
Le Tchong yong avec traduction coréenne.
I. 1 vol. in-4 en 33 chapitres, 61 feuillets.
B.R.— L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Communémeut désigné en Corée sous le nom de
Yong kài (vulgaire hai) )^ j^ > *§• "^I ; chaque carac-
tère du texte chinois est suivi d'une explication en
coréen.
Nouvellement gravé en l'année hyeng tjiuj ^ J^
(1880 ?), planches conservées à la Bibliothèque
Royale.
II. Autre édition du même format et avec disposi-
tion des pages identique. Elle semble être du siècle
dernier et porte la date hyeng o, j^ ^ (1750 ?) A
la dernière page, se trouve un sceau portant les
huit caractères suivante : ^ ^I H^ M ^ Sll^ 'K»
" planches conservées par Ha Kyeng ryong (?) à Tjyen
" tjyou ".
ut UV. m : CQNFDCIAinaMK
212. tkm±û:
Ron e tai ^yen.
Gbande édition vu Loen yu (Entbetienb et bibcub-
SIONS).
7 vol.
B.R.
213. 1^ m
Ron e
Le IJoeti yu.
Édition indiquée par le Tang kyeng tjap keui.
214. tkMmM
^ *i ^ ^
JRan e en hài.
Le Loen yu avec tbaduction coréenne.
4 vol. in-4, formant 4 livres.
B.R.— L.O.V.— Coll. V. d. Gabelentz.
Communément désigné bous le nom de Ran kài
(vulgaire Non hài) |âl j!^ » n£ "^I ; chaque caractère
chinois est suivi d'une explication en coréen.
Nouvellement gravé en Tannée hyeng tjtn, ^ ^
(1880 ?), planches conservées à la Bibliotiièque
Koyale.
CHAP. I : LTVBES CANONIQUES ET CLASSIQUEa 143
215. lêî ^ ff
Ban e 9in eui.
Nouvelle explication du Zoen yu.
Citée par le Tai tong oun ok, composée par Kim
Yen, ^i^9 pour le Roi Yei tjongj alors Prince
Héritier.
216. ^ M
Ron e tjip tjou.
Le Loen yu avec collection des commentaibes.
2 vol. in-folio (reliure européenne), ayant formé
4 vol. coréens (incomplet, livres 6 à 14).
Bibl. Nat., fonds chinois, 2140.
Impression peu élégante.
217. m ^
Maing tjâ.
Le Meng tseu (Mencius).
Édition citée par le Tong hyeng tjap heui.
218. â: ^ ::^ ^
Maing tjà tai tjyen.
Gbande ÉBiTioir DE Meng tseu.
4 vol. in-8, formant 4 livres.
Vieille impression, sans date.
219. Il ^ m E :^ Ir
Maing tjà tjip tjou tai tjyen.
QsANBE édition DE Mefig tseu avec commentaibes.
(t ^^) {Hxnvxiv^) {m m m)
144 LTV. m : CONFUCIANISME.
7 vol. în-4, formant 8 livres.
B.R.— L.O.V.— ColL V. d. Gabelentz.
Vie de Meng tseu par Tchoii Si, ^ ^, et com-
mentaires du même.
Cet ouvrage est en général réuni au suivant ; ils
ont été mentionnés ensemble dans les Mémoires de
la Société Sinico-japonaise, 1888, VII, p. 236.
220. "^^WM
^J ;ç ^ -=^1
Màing tjâ en kài.
Le Meng tseu avec traduction cobéenne.
7 vol. in-4, formant 14 livres.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Désigné en Corée par l'expression Màing kài (vul-
gaire hài) ^j5?> Il "^I ; chaque caractère chinois
est suivi de l'explication coréenne.
Nouvellement gravé en l'année kyeng tjin, J^ J^
(1880 ?), planches conservées à la Bibliothèque
Royale.
221. 7C^:;^3E^iE^^;^^
Ouen tjong tai oang e hpil màing ijà tai moun.
Texte du Meng tseu, tbakscbit pab le Boi Ouen
tjong.
2 vol.
B.R.
CITAP. I : LIVRES CANONIQUES ET CLASSIQUEa 143
8! Partie
LIVRE DE LA PIÉTÉ FILIALE, ETC.
222. mmi^m
Hyo hyeng tai eut.
Explication du Hiao king (Canonique de la Piété
filiale).
1 vol.
Postface de Sye aij ® J^.
Cf. Cordîer, 854-855 ; 1894-1895.
223.
Hyo hyeng.
Le Hiao king.
Edition indiquée par le Tong kyeng tjap keui.
224. mf^^M
Hyo kyeng en hài.
Le Hiao king avec traduction coréenne.
1 vol. grand in-8, 27 feuillets.
L.O.V.
Sous chaque caractère du texte chinois, se trouve
la prononciation sino-coréenne, les particules de
146 LTV. III : CONFUCIANISME.
liaison sont indiquées en coréen ; chaque paragraphe
est suivi d'un commentaire en langue coréenne.
225. m^^fÊ.
Pyel 9ye hyo Jcyeng.
Annexe au Hiao Mng.
1 vol.
Cet ouvrage traitait de la naissance et de la vie
de Confucius et de ses principaux disciples ; il fut
offert à l'Empereur par les envoyés du Ko rye en 951,
J^ jlfil 7C ^> avec les deux suivants ; Ma Toan lith
Mi % S^9 V^^ rapporte le fait, ajoute qu'aucun de
ces ouvrages ne traite de matières qui puissent être
dites canoniques : ne les ayant pas vus moi-même,
je les range ici uniquement à cause de leur titre.
226. Mï^
Ouél oang hyo kyeng.
Le JHÏa^ king nu Pbince de Yue.
1 vol.
Réponse aux questions de ce prince.
Cf. N? 225.
227. m'EE^U^ ^
Ouel oang hyo hyeng iin eui.'
Le Hiao king du Pbince de Tue, koxttelle expli-
cation.
8 vol.
Cf. N? 225.
CHAP. I ; LIVBB8 CANONIQUES ET CLASSIQUEa H7
228. ^m
la.
COHHEKTAIBE BUR LE Eul ya (RÉFEBTOIBE LEXIC»-
oeaphique).
Ce commentaire est de ICyei Tek hài, ^ ^ î^.
Cf. Wylie, p. 8 ; Cat. Imp. liv. 40.
fiutMUqD^ K H."
1. Tiré du Hoa tyeng syeiiff ye& eui ÎMitei.
Chapitre II
OUVRAGES SUR CONFUCIUS.
^ ^ ^ fe«A»l^n«^
Cf. Ck>rdier, 282-284 ; 1603-1605.
229. mm^m^"^ mm
Hpyo tyei hou hài hong tjà ka e {Piao thi kiu kiai
khang tseu kia yu).
Entbetiens domestiques de cx>nfucius, avec commex-
taibes et notes marginales.
1 vol. in-4 (reliure européenne), en 3 livres; le
1? feuillet du IV livre et le 1«/ feuillet du 3! livre
sout manuscrits.
Brit. M. 15201, C 13.
Bonne impression ancienne, en caractères un peu
grêles, de formats différents pour le texte et les com-
mentaires ; notes imprimées dans la marge supérieure.
liCS lignes verticales qui séparent lœ colonnes du
texte, ne vont pas jusqu* à l'encadrement de la page,
ce qui a permis à M. Satow, puis à M. E. Plauchut
(le Royaume Solitaire, Revue des Deux Mondes,
15 février 1884, p. 894 ; voir aussi Corea, the Hermit
nation, p. 67) de dire que cet ouvrage a été imprimé
en caractères mobiles : l'aspect des lignes en question
CHAP. n : 0UVBAGE8 SUB œNFUCIUS. 149
ne me paraît pas absolument probant, surtout puisqu'à
la fin du 3? livre, on trouve les mentions suivantes :
"gravé en 1317, par Tchhen Clii fou, à la librairie
cette formule n'est, à ma connaissance, employée
que pour la gravure d'une planche. De plus il n'est
pas possible de faire remonter jusqu' à 1317 une
impression en caractères mobiles, puisque la date de
l'invention de ce procédé est explicitement fixée à
1403 par divers textes (cf. Tjou tjà sa sil). Les Coréens
se sont bornés ici, comme souvent ailleurs, à repro-
duire intégralement une édition chinoise, sans ajouter
la date de la réimpression.
Le commentaire est de Oang Koang tneou, sur-
nom Khig yeou^ nom littéraire Yeau thang, ^ ^
3ÊJgll:i:t^.
Postface sur la vie de Confucius ; liste des images
du Saint ; biographie, généalogie ; culte qui lui a été
rendu dans le royaume de Xoii, ^^ dans l'Empire
et même sous les Kin, ^, jusqu' à la date de 1309,
^"j^ H ^^*^ ; figures relatives à ce culte.
A la fin de la table des matières, on trouve l'in-
dication : "gravé au Collège Tshang yen, à l'automne
«de l'an 1324", ^^ f ^fcl^i^f |5^^ If;
la rédaction même indique qu'il ne s'agit pas d'une
réimpression ; c'est donc que la gravure, commencée
en 1317, a été achevée en 1324, ce qui réduit à néant
1. On peut remarquer que, Touvrage étant postérieur à 1309, il
est bien invraisemblable qu'il ait été publié en Chine, puis réimprimé
en Corée en 1317.
150 LIV. ni : CONFUCIANISME.
rhypothèse de rimpression en caractères mobiles
remontant à 1317.
Cf. Wylîe, p. 66, et Cat. Imp. lîv- 91 et 95.
230. ÏL î^ ^ ^
Kong Ijà ka e {Kho^ig tnea kla yu)^
Entretiens domestiques de oonfucius.
3 vol. petit în-8, impression grossière.
B.R. 2 vol.
Ouvmge coréen portant à tort le titre ci-dessus.
Préface non signée et non datée (époque des Man,
Abrégé du Khong tseu hia yu, avec notes.
Liste de 62 disciples de Confucius.
Histoire du Sage, d'après le KJiong tseu hia yu.
Tableaux chronologiques et généalogiques, tableaux
de noms posthumes et de fonctions relatifs à Con-
fucius ; temples élevés en son honneur, prières qui
lui sont adressées, rites de son culte, d'après les
Stîituts des Mluff {Ta ming hoel tieti, ;;^ ^ ^^)'
Liste des lettrés célèbres chinois et coréens.
A la fin du volume : gravé en kap ijà^ ^ -f i
(1864 ?), à Htai in, ^ \l, par Pak Tchi you, \\^ gC
231. ÏL î^ ii ifâ
K(yng ijà htong keui (Khong tseu th<mg ki).
Vie de confucius.
1 vol. in-4, 123 feuillets,
B.R.— L.O.V.
(•^ja4) (b^pè^5ic) {m n »)
CHAR n : OUVRAGES SUR œNFUCIUS. 151
Préface de 1501, ^fa^B^-^Mf par
l'Académîcîen Ideou Choei, l^fl^; autre préface
de la même année par Sie To, ^ ^.
Avertissement.
Note explicative par Tu JPhan fou, J^ ^ J^f
datée de 1503, ^ ?§ ^ %
Cet ouvrage, composé par Tu Phan fou, origi-
naire du Koang tong, J^ !^, est la vie de Confu-
cius disposée année par année.
A la fin du volume, note sur l'impression coréen-
ne : "gravé à Tjyang Byeng^ en 1625, à la lOS lune"
232. i^ M l^>
Kouel ri tji {Khiue U tehi).
Notice sur Khiue H. *
é
40 vol.
S.xv*
L'Ecole des Langues Orientales possède le 1?
volume, formant 1 livre (in-folio, 38 feuillets).
Première préface par Id Tong yang, de Tchhang
cha, ^^^y^ ^, Grand Chancelier, Président
du ministère de la Guerre, etc.: Khiue U est l'en-
droit où a vécu Confucius, un temple en son hon-
neur, qui s'y trouvait, a été réédifié en 1504, ^ Jp
^ -^ ; le présent ouvrage a été composé par ordre
de l'Empereur à cette occasion ; la préface est de
1505, 5^ -/^ Z, i.
Seconde préface de la fin de la même année, rédigée
après la mort de l'Empereur Hiao tsong des Ming,
(^^4) (^v^ïèôv^) [m » m)
152 uv. m : œxruciANisME.
B^ ^ ^, qui a régné pendant les années Hong
trhi, 5£i 7p (1488-1505), par Siu Yuen de Tehhang
fcheou, ë îffl Ife ïS> Grouverneur du CTk^in tong,
lU ^ • Touvrage a pour sujet tous les documents
relatifs à Confucius, temples, stèles, objets du culte,
rites, etc.
Ce premier livre se compose uniquement de figures
repr^ntant : Confucius dans différents circonstances
de sa vie (6 pagee) ; la topographie du royaume
de Lo9€^ ^ (10 pages) ; le temple de JS7i iite li, sous
les Song, ^, les Kin, ^, et les Ming, ^ (12
pages); les objets rituels, instruments de musique,
danses rituelles (37 pages).
La dernière page donne la date de l'impression
coréenne : p5 ^i Py^^9 ^ (1546 ?) ; elle indique aussi
les noms du dessinateur et du graveur, vraisemblable-
ment de l'édition primitive : ^An Tsong kien, ^
^ i^f et Oen King choe^t, % ^
233. mmn
Syeng tjyek to {Cheng tsi thou).
Planches relatives à l'histoire de Confucius.
1 vol. in-folio, 53 feuillets.
Ce volume paraît avoir été imprimé d'abord sur
une bande continue de papier coréen, qui a été
montée ensuite sur fort papier japonais ; les huit
premiers feuillets contiennent un titre en caractères
sigillaires : ^ ]^ j^ ^ ; une notice datée de 1592, H
® H "i" ^, et signée Tchang Ting teng, 5ê M
^, juge provincial du Chan tottg, |1| ^, Explî-
CHAP. n : OUVRAGES SUR œNFUOUS.
153
cateur impérial ; une notice sur Confucîus, d'après
Seu 9na Tshien, u] i% ^, et Tchou Hi, ^ ^, et
deux autres notices, qui ne donnent pas de renseigne-
ments sur Torigine de l'ouvrage. Les quarante-cinq
autres feuillets comprennent des dessins représentant
diverses circonstances de la vie de Confucius.
Le volume est incomplet.
Yâtement de desaoos en gaae bleue, £|$ Ifi X-^^>
1. Tiré du Tjin tehan eut kcueL
Chapitre III
PHILOSOPHIE CLASSIQUE.
•fr^F-^ ^r^ôw^ m^
l'r Partie
OUVRAGES CHINOIS.
Cf. Cordier, 664, etc. 1780, etc.
234. /b ^it^
Syo hah tai tjyen.
GRAin)E ÉDITION DU /SfOO Mo (PeTITE DoCTRINE).
5 vol.
B.R. — Coll. V. d. Gabelentz.
Auteur : Tehou Ht, ^ ^.
Cet ouvrage est très apprécié en Corée et y sert
pour Téducation des enfants.
Cf. Wylie, p. 68 ; Catalogue Impérial, lîv. 40 et
41 ; Cordier, 674.
CHAP. III : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 155
235. un H /J> #i
Houn eui syo hak.
Le Siao hio, édition dite pour l^instruction.
4 vol.
B.K.
L'expression houn eui désigne des éditions im-
primées en caractères mobiles au XV? siècle ; cf.
Htong kam kang mok.
Imprimé en 1429.
236. m ^ A- mmM
Houn eui syo hak en kài.
Le Siao hio avec traduciiox coréenne, édition dite
POUR l'instruction.
4 vol.
S.xv.
237.
A> m
m
Syo
hak tjip .
syeL
Le Siao hio avec collection des commentaires.
I. 1 vol. in-4 (reliure européenne), formant 6 livres.
Brit. M. 15229, D 2.
Cette belle édition, qui paraît avoir été imprimée
en caractères mobiles, a été faite par ordre royal,
par Tjyeng Youj de Syoun an^ ^ ^ ^ JÊ^, et Ri
Kaniy de Tjyei nyeng, ^ ^ ^ i^ ; préface par le
premier de ces deux personnages, datée de 1486, ^
Avertissement, table, . discours, etc.
156 LIV. III : OONFUCIANISME.
IL 1 vol. grand în-4 (reliure européenne).
Brit. M. 15229, D 3,
Reproduction grossière de Fédîtion précédente.
238. U WkA- ^
Kou îcyél syo hak.
Le Siao Mo expliqué oralement.
Cité par le / ryoun hÂing sil la.
239. /h ^
Syo hak.
Le Sta4> Mo.
6 vol. in-4.
Édition assez ancienne, non datée ; postface de
Syeny Hon, f^ jf .
240. mM^h ^BM
m
E tjyei syo hak en kài.
Le &iao Mo avec traduction coréenne, avec pré-
face ROYALE.
I. 5 vol. in-4, formant 6 livres.
B.R.— L.O.V.— Brit. M.
Communément désigné en Corée sous le nom à^Syo
kài, (viilgaîre hài) /h^, A"^!* Chaque caractère
est suivi de la prononciation figurée en lettres coréen-
nes, les paragraphes sont accompagnés d'un com-
mentaire en coréen.
Le 1®/ volume est précédé d'une préface en chinois
et en coréen, écrite en la 21 lune de l'année kap ijà,
CHAR ni : PHILOSOPHIE CLASSIQUR 167
^ -j^ (mars 1744), par le roi Yeng tjong^ qui y
recommande la lecture de ce livre. Suit un aver-
tissement où le même souverain explique en quoi
cette réimpression diffère de la précédente. Dans
cette dernière (dont les planches avaient été gravées
en l'année mou iuy J^ ^, sans doute 1698), se
trouvaient, avec la traduction du texte, des commen-
taires destinés à faciliter Tintelligence des caractères
chinois ; mais l'ouvrage étant trop volumineux, Yeng
tjong a fait supprimer une grande partie des anno-
tations : celles qui étaient indispensables pour élucider
les passages difficiles à comprendre, ont été seules
conservées. On a reproduit ensuite, avec une tra-
duction, la dissertation et l'exposé que Tchau Si,
^ ^, a composés le IV jour de la 3! lune de l'année
1187, ^ fK T :^> et a placés en tête de son
ouvrage.
II. Il a été publié du même ouvrage une édition,
avec une traduction sans doute nouvelle, imprimée
en caractères mobiles en 1797 (cf. Tjou tjà sa ail).
241. /\^ #
Syo hak.
Le &ia4> hio.
10 vol. in-4, 5 pour le texte chinois, 5 pour la
traduction coréenne.
Préface écrite en 1814, ^ ^, par ordre royal,
par Ri Tek syengj ^ ^ ^, Ministre de la Guerre.
Autre préface écrite en 1744, ^ •^, par ordre
royal, par HoTig Pong tjo, ^ ^ ;#.
158 LIV. III : CONFUCIANISME.
Avertissement par Im Tyeng^ H J^ Secrétaire
au Ministère de la Guerre, pour l'édition de 1814:
cette édition est conforme à l'édition " d'instruction"
de la Salle Royale Syen tjyengy ^ ^ ® IW ^»
gravée en 1429 (voir plus haut, n? 235).
Avertissement de l'édition de 1429.
Table.
Texte et commentaires de Tchou Ht, ^ ^.
A la fin du 6? livre, se trouve l'indic^ition : " gravé
" nouvellement à 31ou kyo au If mois de 1744", ^
Postface non datée par Syeng Hon, de Tchyang
nyengy ^ ^ ^ ^. ^ ^^
2? postface, non datée, de Ri Uàng poky ^ ^Jg. |g.
242. :i: S @
Htai keuh to syel {Ttiai ki thou choe).
FiGUBES DU Tliai ki (principe primordial) avec
LÉGENDES.
Ouvrage cité par le Tong kyeng tjap keuiy compris
dans le Syeng ri tai tjyen sye.
Auteur : Tcheou Toen yi, ^ ^ j@.
Cf. Cordier, 669.
243. ^ S j^ -ffi: H
Hoang keuk kyeng syei sye [Hoang ki king clii chou).
Écrits traditionnels sur le canonique du principe
primordial.
Cet ouvrage, avec le Tong sa po hpyen, forme 9
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 169
volumes à la Bibliothèque Koyale ; il se trouve dans
la collection Syeng ri tai tjyen sye.
Auteur : Cha4> Yong, SR ^.
Cf. Wylie, p. 69 ; Cat. Imp., liv. 108.
244. ^ S IS * « E Jl?
Hoang keuk kyeng syei sye tjou kài.
Le Hoang M king chi chou avec commentaires.
Cité par le Tai long aun ok ; commentaire de Ri
8à, ^^.
245. ra W ^ PpI
Sa sye hok moun {Seu chou hoe oen).
Questions sur les Seu chou.
Auteur : Tchoii lli, ^
246. ±m^
Tai hak yen eui {Ta hio yen yi).
Développement du Ta Mo.
12 vol. in-folio, formant 43 livres.
L.O.V.
Cet ouvrage, dû k Tchen Te sieou, ||t
nom littéraire Si chan, ® |lj, Académicien, Pré-
sident du Ministère du Cens sous TEmpereur Id
tsong des Song, ^M^ (1225-1264), est l'illus-
tration, par des exemples historiques, des doctrines
du Ta Mo (cf. Wylie, p. 69 ; Cat. Imp., liv. 92).
Il est précédé d'une préface, de deux rapports et
d'une dédicace à l'Empereur ; ces quatre pièces sont
de Tchen Te sieou et portent la date de 1234, jf^
160 UV. m : CX>KFUGTANIHlf£.
^ 7C^- L'Wîtion coréenne est faîte d'après une
édition chinoise de 1527, ^ S^^ ^, et reprodmt,
en tête du VI volume, une préface composée par
TEmpereur, qui rappelle la prédilection pour cet
ouvrage de Thai t^au, fondateur de la dynastie des
Jtring, m±fiBi (136S-1398).
L'impression coréenne a été faite à l'aide de
caractères mobiles en métal, comme le prouve, outre
l'aspect des caractères et encadrements, la présence,
à la fin du 12f volume, de trois postfaces qui indiquent
les origines de ce procédé (cf. Ijau tjà sa Hl).
247. ^m ±^
Syeng ri iai tjyeii 9ye {Sing U ta tsiu^n chou).
Grand bectjeil de phelosophie naturelle.
40 vol. in-folio, 70 livres.
B.R.— L.O.V.
Cité par le Toriff hyeng tjap keui, le / ryoun
hàing sil to.
Cette compilation fut achevée en 1415, ;^ |j| -f*
' ^ ^, par Hou Koang, '^ J^, sur ordre de l'Em-
pereur.
L'édition coréenne, non datée, est la reproduction
de la chinoise.
Préface écrite par l'Empereur, liste des auteurs
dont un ou plusieurs traités sont compris dans la
collection ; liste des membres de la Commission
d'impression ; dédicace de présentation ; table.
Cet important recueil, en 229 livres, renferme
d'abord des traités complets de Teheau tseu, ^
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 161
^ (cf. n? 326) ; Tchang tseu, ^ ^ (cf. n? 327);
Chao tseu, SK T* i^^- »= 327) ; Tchou tseu, ^ ^
(cf. n? 327) ; Tshai Yuen ting, ^jt% (surnom
Ki thang, ^jS, 1135-1198; cf. Mayers, I, 754 a);
Tshai Tchhen, ^ ÎJJ (surnom Tchang me, ^ S^t
nom littéraire Kieau fong, % ^, 1167-1230 ;
cf. Mayers, I, 748) ; en tout 26 livres. Le reste de
Touvrage étudie, d'après les anciens auteurs depuis
Tépoque des Han, :^, diverses questions de philo-
sophie, telles que la raison, ^ ^, ri keui ; les
esprits, f^ ^, sin koui ; la philosophie naturelle,
t£^> «yeny ri; les chefs de la doctrine, ^^9
io hiong ; les sages, ^ ^, syeng hyerij etc.
Cf. Wylie, p. 69 ; Cat. Imp., liv. 93.
2? Partie
OUVKAGES CORÉENS.
248. lÉ W 5i
Kyei pàih ryo 9ye.
LlYBE DES DÉFENSES FAITES AUX MiKISTBES.
Cité par le Tai Umg oun oh.
Htai tjo de Ko rye composa cet ouvrage pour
l'instruction des fonctionnaires et In tjong ordonna
à chacun d'eux d'en avoir une copie.
162 LIV, m : CONFDCIANTSME.
249. >Û^ ^
Sim yo.
PrUTCIPES irÉCESSAIBES AU OŒUB.
Cités par le Tai long oun oh.
Ri Tjà hyeuj ^$^, surnom Tjin tjyeng,
^, nom littéraire Heui i tjà, ^'^^f originaire
de In tjyoti, ^H îW, qui vivait retiré à la montagne
Tchyeng hpyeng, ^^]\\j présenta cet ouvrage,
comme règle de conduite, au roi Yei tjong de Ko rye.
250. # :ÎT ^
Hyo hàing rok.
Becueil d'actes de piété filiale.
Cité par le Tai long oun oh.
Auteur: Kouen Pou, |fli$, qui vivait à Tépoque
de Tchyoung ryel ; il composa cet ouvrage avec son
fils Tjyoun, i|l, et avec Ri Tjyei hyeuy ^
l'ouvrage fut revu sous le régne de Syei tjong.
Cf. ci-dessous, Sam hang hàing sil ta.
251. >|>
8im heui ri hpyen.
Traité de l'intelligence, du souffle et de la kaison.
1 vol.
B.R.
Auteur : Tjyeng To tjyen, gR M #•
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 168
252. H «8 ^
Sam hang haing ail.
Belles actions dues à l'obseevation des teois devoirs
fondamentaux.
1 vol.
B.B.
253, H «S If K la
Sam kang hàing ail to.
Planches figurant les belles actions dues à l*ob-
servation des trois devoirs fondamentaux.
3 vol. iii- folio, illustrés de 107 gravures.
L.O.V.
I. Texte sino-coréen avec traductioçi coréenne en
marge. Imprimé en 1434 par ordre du roi Sgei
tjongj avec types mobiles en cuivre.
IV vol : Préface datée de la 6? lune de la 7? année
SHuen te, ^ ^, et composée par Kouen Tchâi, >®
^, Académicien, Bibliothécaire royal, sur ordre du
Souverain. " Notre Boi, y est-il dit, a ordonné de
'* réunir les belles actions de ceux qui se sont dis-
* tingués par leur dévouement envers leur prince,
' leur piété filiale, ou leur fidélité conjugale. Le
* Second Directeur de la Bibliothèque Royale, Syel
* Syourij ^ ^, a été chargé de mettre en ordre les
'* exemples qu'on a relevés dans les ouvrages chinois,
' et coréens. Après avoir fait dessiner les gravures,
* on a rédigé le texte, auquel on a ajouté des poésies
'* et des éloges. La plupart des vers qui accom-
a
il
164 Uy. III: OONFUCIANISlfE.
** pagnent les réeits relatifs à la piété filiale, sont dos
" à TEmpereur Thai tsofig oen haang H, >fc ^
''XMé^'^ {Yong to, ^ife 1403-1424); les éloges
" qui suivent, écrits par JRi Tjyei hyeriy ^ ^ If i
fonctionnaire coréen, ont été extraits d'un livre
publié par mon aïeul PoUj ^, sous le titre de Hyo
" hàing roh. Les autres poésies et éloges sont l'œuvre
^^ d'autres mandarins (dont la préface ne nous donne
" pas les noms). Le titre a été choisi par Sa
" Majesté, qui a enjoint de faire imprimer l'ouvrage
" par l'administration préposée à la fonte des carac-
" tères."
Table : piété filiale.
2! vol., table : fidélité conjugale.
3? vol., table : dévouement envers le prince.
IL Une édition fut publiée dans le Kyeng syang to, J^
1^ ^, par le gouverneur Kim An kouJe^ :^ ^ S»
vers 1518, avec le / ryoun hàiny sil fo.
IIL Une édition du même ouvrage, publiée sous le
règne de Yeng tjoJigy contient une postface qui est
reproduite dans le 0 ryoun hÂing sil to: elle a été
rédigée par Youn Hen kyeiy ^ ^ J^, gouverneur
de la province de Hpyeng an^ ^ ^, vers 1726. Ce
fonctionnaire fit graver les planches de cet ouvrage
qui était peu répandu dans sa province, " après avoir
" corrigé la traduction coréenne qu'il ne trouvait
** pas suffisamment claire. 'i
1. La désignation posthume de Thftl tsoug été remplacée, en
1538, par celle de Tchhe^ig tsou, JSK M-
CHAR m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 165
S'il faut en croire l'auteur anonyme du Tjyo syen
tjiy le Sam hang hàing sil to serait un livre des
plus anciens. " Sous les plus anciennes dynasties/'^
^* comme sous la dynastie actuelle, on a réuni, dans
* un recueil appelé Sam kang hàing sil, le récit des
* belles actions par lesquelles se sont illustrés les
^* sujets fidèles â leur souverain, les fils pieux et. les
* veuves fidèles à la mémoire de leur mari. Ce livre
^* est traduit en langue vulgaire ; il est distribué
* partout, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de
* la Capitale, de telle façon que, dès l'âge le plus
* tendre, les enfants dés deux sexes ne peuvent
* ignorer les beaux traits de vertu qui y sont relatés".
(Traduction Scherzer, p.p. 40, 41).
Nous avons traduit par "fidèles â la mémoire de leur
"mari" l'expression f,\\ ;^, ryel nye, que M. Scherzer
rend par " les veuves qui n'ont pas voulu survivre à
"leur époux": il est en effet question, dans \e Sam
kang de plusieurs femmes qui ont témoigné, sans se
suicider, de leur ferme volonté de ne pas se remarier.
D'autre part, nous avons remplacé " cet ouvrage est
" traduit en toutes les langues " par " est traduit en
" langue vulgaire ": ^ "q , pang en étant usité en
Corée pour désigner la langue coréenne.
1. En dépit de cette assertion, il est à remarquer que Mfi Toftn
Un, S^ JB Je) dans la partie de son ouvrage relative aux Peuples
Orientaux, cite d'assez nombreux livres offerts à la Cour de Chine
par les ambassades coréennes, mais ne parle pas d'un livre de ce
genre. Vraisenblablement, s'il avait été publié avant le XIII; siècle,
nous en trouverions une mention dans les œuvres de cet historien, ou
du moins il indiquerait combien les peuples de la péninsule se dis-
tinguaient par l'observation des trois relations.
168 UV. m : OONFDGEAinSME.
264. m^M^
Syoh sam hang kàing sil.
Suite aux belles actions dues 1 l'obsebvatiok des
tbois deyoibs fondamentaux.
1 vol.
B.R.
255. m^ ^
Hyo hàing, rok.
Recueil d'acttes de piété filiale.
Cf. Sam kanff hÂing ni lo, Tong kyeng ijap keui
et Hyo hàing rok (n? 250).
Édition modifia par Syd Syoun^ ^ ^, par ordre
du Roi Syd tjong.
256. # jlH
Hyo syoun sa sil.
Récits sur la piété filiale et la soumission.
Cf. 7]jou tjâ sa Bil.
257. X^UWL
Ip hak io syeL
L'entrée dans la science, dessins et tkaité.
Cité par le Tai^tong oun ok.
Ouvrage philosophique de Kouen ITeun, ^ JE.
Cf. Yang tchon tjip.
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 167
268. £ M ^ ^ ^
0 hyeng tchyen kyen rok.
Opinions superficielles sur les Cinq Livres Canoni-
ques.
Ouvrage du même auteur, cité par le Tai long oun
ok.
269. â m
Tjà kài.
Explication naturelle.
Ouvrage du même auteur, cité par le Tai long oun
ok.
260. f^ ^ ^
Tjak 9yeng to.
L'acquisition de la sainteté, dessins.
Auteur : Kouen Tchài, >^ ^, fils de Kouen Ou,
as-
13 figures pour expliquer les deux principes, la
raison, le souffle, la forme, etc.
261. £ iî& ^
0 ryoun rok.
Traité des cinq relations.
Ouvrage de Ryang Syeng Iji, |^ fjj ^, cité par
le Tai Umg oun ok.
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 169
ne pas être comme les serpents qui mordent, de
tendre toujours vers le bien comme on cherche à
arriver jusqu'au sommet d'une montagne, de dévelop-
per leur intelligence et d'observer la propreté.
266. Pi fil
Nâi houn
Conseils pour les femmes.
Cités par le Tai long oun ok, composés par la
Reine In syouj 'tH ^ i ^> femme de Tek tjong ;
ces conseils sont divisés en sept articles, relatife
au langage et à la conduite, à la piéfé filiale et aux
relations avec la famille du mari, aux cérémonies
du mariage, aux devoirs conjugaux, aux devoirs
maternels, à l'esprit de concorde, à l'économie.
267. mMs±^
Kyeng ryoun tai kouei.
Les grandes lignes des principes moraux.
50 vol.
Ouvrage inachevé de Syeng Kyen^ f^ j^, cité par
le Tai tong oun ok.
268. ?? fk ^ Pi
Pou hyou tjâ tam ton.
Conversations de Pou hyou tjà.
6 vol.
Ouvrage du même auteur, cité par le Tai tong oun
ok; Pou hyou tjâ est un nom littéraire de l'auteur.
(•^•^i-^) (u*?>*>«v^) [m M m)
170 UV. m : CONFUCIANISME.
269. JÊi as Ml
Tchyoung %ye tchal.
Tbaité de la loyauté et de la chakité.
Cité par le Tai long oun ok.
Ouvrage en vers; composé, par ordre royal, par
Sm Syoun hyOj j^ ^ ^, au sujet des cinq relations.
270. m %
Ke ha euL
Règlement domestique.
Ce règlement, cité par le Tai tong oun okj fut
composé par le lettré Han hauen, ^ Bai V^^^ sa
maison.
271. M ^WlU
Yovg hah ijou so.
Commentaibes sue le Tclwng yong et le Ta Mo.
Cités par le Tai tong oun ok.
Auteur : Tjyeng Ye tchyang^ MK ^ ^, surnom
Pàik ouk^ f^ ^, nom littéraire H tou, — • ^, origi-
naire de Ha tong, îBf !^, élève de Tchyem hpil, i^
$, docteur en 1490, Académicien en 1498, exilé à
Tjyong syeng, ^ |^, mis à mort en 1504 ; réhabilité
par Tjyoung ijong^ nom posthume Moun hen^ '^ fff^*
Ses ouvrages furent brûlés par sa famille^ lors de
la persécution de 1498.
CHÂP. m : PHniOSOPHIE CLASBIQUE. 171
272. i ^ Pg ^
Tjyou kàik moun tap.
Dialogue de l'hôte et du visiteur.
Cité par le Tai Umg oun oh.
Par le même auteur que cî-dessus.
273. m^mm
Tjin syau tjap tjye.
Mélanges sue le febeectionnement mobal.
Cités par le Tai tang oun oh.
Même auteur que ci-dessus.
274. r -fi^ tf
/ ryoun hàing siL
Belles actions produites par l'observation des deux
relations.
1 vol.
B.xl.
275. z: fSr fi^ S ®
/ ryoun hàing sU to.
Planches figurant les belles actions dues 1 l'ob-
sebvation des deux relations sociales.
1 vol. in-folio, avec planches, traduction coréenne
dans la marge supérieure.
B.K.— Brit. M.
Cet ouvrage fut rédigé par ordre du roi Tjyoung
tjong, en 1518, et parut avec une préface par Kang
1
172 LIV. ni : OONFUCIANIBME.
Horij ^^1 de Tjin tchyen, ^ )\\, datée de 1518,
jE fê iX ^ • "Le Président du Conseil Privé, Km
**An houh^ ^ ^ Hj signala au Roi l'utilité qu'aurait
"un pareil ouvrage et s'engagea à l'écrire. Mais,
" nommé gouverneur de la province de Kyeng 9yang,
" S f^> il ne put poursuivre ce projet. Il chargea
"alors Tjo Sin^ W1^> Secrétaire de la Cour des
" Interprètes de le rédiger, puis de le traduire ea
" coréen et de faire graver des planches pour l'illus-
" trer dans le genre du Sam hang hâing sU to.
" L'ouvrage fut imprimé dans le district de -Em
" sarif ^ iJLl." Kim An kouk fit en outre imprimer
dix autres ouvrages de morale populaire : Tony mong
èyou tjif Kou kyel syo hak, Syeng ri tai tjyen «ye, En
kài tjyeng syok, En kài rye si hyang yahy En hai
nong %ye^ En kài tjam syCj En kài tchang tjin pang^
En kài pyek on pang, dans les cinq districts de
Eyeng tjyou, j^ jftli de -4n tong, ^^y etc. Ce
magistrat, pendant son administration, ne manqua
jamais de porter à la connaissance du Trône les actes
dignes d'éloges accomplis par des fils respectueux et
des yeuves fidèles à la mémoire de leur mari.
Cf. 0 ryoun Jiàing sil to.
276. mmiE^
En kài tjyeng syok.
Manuel traduit en coréen pour réformer les mœubs
(des gens des campagnes).
Cité dans la préface du / ryoun hàing sil to.
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 173
^77. H m H
Kyeng min hpyen.
Conseils de morale adressés au peuple.
1 vol.
S.xv.
Auteur : Kim Tjyeng kouh^ :^ JE S •
Ouvrage cité par le Tai long oun oh^ en 13 chapi-
tres, relatifs aux devoirs de rhomme dans les dif-
férentes circonstances de la vie (prince et parents,
frères et sœurs, voisins, querelles, patrimoine, épar-
gne, fraude, débauche, vols et meurtres, maître et
esclave) .
278. ^ I* ir
Koui sin ron.
Sur les esprits.
Ouvrage de Nam Hyo on, ^ ^ ^.
Cité par le Tai tong oun ok.
279. >û^ ^ lir
Sim syeng ron.
Sur le cœur et les sentiments.
Ouvrage du même auteur, cité par le Tai tong oun
ok.
280. ^ w ^ ^ lâr
Koui sin sa sâing ron.
Sur les esprits, la vie et la mort.
Ouvrage de Sye Kyeng tek, |è -^ ^.
Cité par le Tai tong otm ok.
174 LIV. m : CaSFUCLANWME.
281, W.MMi±â.
Ouen ri keui htai he syel.
Sur la raison primordiale, le souffle et le ciel.
Ouvrage de Sye Kyeng tek y ^ ^ ^.
Cité par le Tai long oun oh.
282. mm mm,
Tjin syou kài pem.
La règle du perfectionnement.
3 vol.
Ouvrage cité par le Tai tmig oun ok.
Auteur : Ryou Oun^ i^ §, surnom Tjyong ryor^y
' îâÊ f i> ^^^ littéraire Hàng tjàiy *jâ 5^> originaire
de Moun hoa^ 3ÔC ^fci» docteur en 1504 ; Grand Cen-
seur en 1519, il se fit remarquer par son courage
pour défendre les lettrés persécutés ; il fut dégradé.
Son ouvrage, en 15 chapitres, est un cours de
morale pratique pour toutes les relations des hommes
entre eux.
283. ^ ^ ii ^
Htyen myeng to syel.
La volonté céleste, dessins et légendes.
Ouvrage de Tjyeng Tchyou rariy ^ ^ ^^ cité
par le Tai tong oun ok, composé de dix articles sur
la volonté céleste, la raison, le souffle, les cinq élé-
ments, la nature, etc.; revu ensuite par Htoi hydy
(-frja-f) {biPè^5» (fil Vl «)
VOL 1. pi. Vill.
*
Figure e.\pli(-n^
CHAP. ni : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 175
284. ^ # + gi ||J ^
Syeng hah sip to tjap tjâ.
Dix dessins kelatifs à la philosophie et au cjonfu-
cianisme ; avec rapport au roi sur le même sujet,
I. 1 vol. grand în-folîo.
Brît. M. 15103, E 13.
Cité par le Tai long min ok^ œuvre de Htoi kyeiy
Figures pour expliquer le grand extrême Mai keuk^
>lC S> 1^ ^» hio, le Siao Mo, la psychologie, etc.;
derrière chaque planche, légendes explicatives.
Le rapport final forme deux feuillets, il est écrit
par l'auteur de Touvrage et daté de 1568, ^ ^
II, Je possède de cet ouvrage une édition postérieure,
imprimée sur papier grossier, elle forme un volume
in-folio, 111 feuillets, et renferme, à la fin, un long
rapport qui ne se trouve pas dans l'édition primitive.
285.
m hah htong rok.
Livre complet de philosophie.
Ouvrage du même auteur, cité par le Tai long oun
oh.
285^^' il 1^ 3fc ^ ê ^
Htoi to 9yen sàing tjà èyeng roh.
Traité sur la connaissance de soi-même, par Htoi to.
1 vol. in-folio, 75 feuillets.
176 UV. m : œNFUaXNISMR
Je ne connais que le 1? volume de cet ouvrage
et ce volume ne renferme aucune indication propre
à faire connaître Tétendue totale du livre.
Préface par Tauteur, datée de 1558, ^i^X^^-
— Premier livre de l'ouvrage : correspondance de
Htoi kyei, ^ ^, avec différents lettrés, relative à
des sujets philosophiques et entremêlée de pièces de
vers. — ^A la fin : " gravé dans le district de Ha tjyou^
" dans l'hiver de l'année 1585", H M + H ^ 2a
286. PH5fc^K4:^iL^^«
Ryang syen èàing sa ichil ri keui oang pok sye.
Correspondance des deux lettrés sur les deux prin-
cipes, LA RAISON ET LE SOUFFLE.
5 voL
Lettres de Ri Hoang^ ^ î^, et de Keui Tai
seung, ^:K'J\^*
287. iÈ 31 ^
Syeng ri sye.
Livre de philosophie naturelle.
Postface par Htoi kyei, j^
288. JL%1^
Kbu kyeng yen eui.
Développement des neuf articles (du Tchang yang)
5 vol. in-4.
B.K. 9 vol.
(•^JûL-T-) (l^^9>è^5^0 (fil «t «)
CHAP. III : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 177
Auteur : Bi Fm tyeky ^ ^ iÈ î ^^ composa ce
lîvre> alors qu'il était en exil, et le présenta au Roi.
Préface par l'auteur de l'ouvrage.
Postface, datée de 1583, ^'M+ "^^^ V^^ ^V^u
Syeng ryong, DP ^ f |.
289. 4^ M A )^ 1?f ^ J5'J
Tjyoung yong hou hyeng yen eui pyel tjip.
Suite au développement des neuf abticles du Tchang
yong.
4 vol. in-4.
Édition non datée, assez mal imprimée ; avec
notes.
Auteur : Bi En tyeh^ $ ^ ^.
290. ^ t ^
Kou in roh.
Traité sur la vertu d'humanité.
2 vol.
B.xv.
Cité par le Tai long oun oh.
Ouvrage du même auteur, rapportant des paroles
et des actes des sages chinois et coréens.
291. §g >t> 5K iS
Myeng sim po kam.
Le Miroir précieux de la connaissance du cœur.
1 vol. grand in-8, 28 feuillets.
Extraits des classiques études philosophes.
178 LIV. in : CONFUCIANISMK
A la fin : "gravé par Sim Keui tjoj de J5Raî vu, an
"printemps de 1664" ^ H î^ ^ ^ ^ ^tl
Peut-être est-ce Ja reproduction d'un ouvrage
chinois qui porte le même titre.
Cf. Cordier, 833.
292. H H fr H
Tjyong tek sin hpyen.
Nouveau tbaité sur les béoompenses réservées à la
VERTU.
1 vol. iii-4, 85 feuillets formant 3 livres.
B.R.— L.O.V.
Exemples tîr&t des histoires chinoises.
Préface de Tauteur KJm Youk^ nom littéraire Tjm
kok, ^ iê î^ ^, Grand Conseiller sous Hyo tjtmg,
datée de 1704, ^ ^.
Postface de la même date, signée Syek sil san t«,
>H ^ lU A î ce personnage a été prisonnier en
Mantchourie en 1644, ^ ^.
293. mw^mmmm
J^yong tek »in hpyen en kài.
Nouveau traité suk les récompenses réservées à ia
vertu, traduction coréenne.
2 vol.
r B.R.
(bi!i>2«^5.;r) (fil «t n)
CHAP. III : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 179
E tjyei tjâ syeng hpycn.
SUB LA CONNAISSANCE DE SOI-MÊME.
Ouvrage composé par le Roi en 1746 ; cité par le
Keui nyen a ram.
295. mmwi&^^^
E tjyei kyeng syei moun iap.
Dialogues sur i>es conseils de morale.
Ouvrage composé par le Roi en 1763 ; cité par
le Keui nyen à ravi
296. WLW^
Ton hyo rok.
Recueil sur la piété filiale.
23 vol. in-4, formant 5 livres.
B.R. — Kyeng mo koung^ ^^t
Préface composée par le Roi en 1783, 1^ p^ ^
4^ ^ ^ ^P. écrite par Ri Pyeng ino, ^ ^ ^t
Gouverneur du Kyeng syang tOy ^"^ xË*
Préface de 1761, ^It jfâ 7C ^ H^ E, par
Pak Syeng ouen^ de Eu7ig ichyen, ^ )\\ ^h ^ ^9
Précepteur du Prince Héritier, auteur de l'ouvrage.
Avertissement.
La préface royale de cet ouvrage forme aussi un
volume séparé à la Bibliothèque Royale.
(•^7î-4) {bm>i^) {m « m)
180 LIV. m : CONFUCIANISME.
297. £ ^ fî 3ie
0 ryoun hàing siL
Belles actions pboduites par l'obsebvation des cinq
relations.
4 vol.
B.xv.
298. £ ^ ^ S ©
0 ryoun liàing sil io.
Planches figurant les belles actions produites par
l'observation des cinq relations.
Texte chinois et traduction coréenne.
5 vol. in-4, en 5 livres, avec 150 planches.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Impression royale faite au moyen de types mobiles,
1859.
1? vol.: préface composée par le roi Tchyel tjony^
en la lOS lune de Tannée, keui mij S tÎC (octobre
1859), et respectueusement calligraphiée par Kim
Pyeng hak^ ^ ^ ^, Président du Ministère des
Fonctionnaires, Grand Compositeur des deux Acadé-
mies : " L'ouvrage intitulé Sam kang hàing sU, qui fut
" publié par ordre du Roi Syei tjong, ne traitait que
" de la fidélité, que doivent témoigner les sujets à
" leur Souverain, des devoirs des enfants envers leur
" parents et de la vertueuse conduite des veuves qui
** ne se remarient pas. Sous le régne de Tjyoung
(-^514) (t^$Pè^5ic) {m Mi «)
CHAP. m : PHILOSOPHIE CLASSIQUE. 181
" tjo^gj en 1518, on rédigea, sous le titre de Iryoun
" hàing sUf un livre où il était question des relations
" entre les vieillards et les jeunes gens et des rela-
" tions entre amis. Ces deux traités ont été en usage
" pendant plusieui*s siècles. C'est le Roi Tjyeng
" ^jong^ qui, en 1797, les réunit en un seul ouvrage
" sous le titre de 0 ryoUn liàiiig sil. Bien que ces
" cinq régies fondamentales soient basées sur la
" morale naturelle, le peuple tend à les oublier et il
" est du devoir du prince de les lui rappeler. C'est
" pourquoi j'ai ordonné d'en graver à nouveau les
*' planches, celles qui avaient servi jusqu'ici, ayant
" été détruites dans un incendie, l'année dernière,
** (1858), et de réimprimer ce livre pour le répandre
" parmi mes sujets."
Suit un décret daté du 1? jour de la 1*5® lune de
la 21! année de Tjyeng tjong (28 janvier 1797), relatif
à la publication des ouvrages suivants, imprimés à
l'occasion du soixantième anniversaire de la Beine
mère :
Syo hakf
0 ryoun hàing «î/,
Hyang eum tjyoïc ryeij
Hyang yak.
Préface du 0 ryoun hàing sil to, par Mi Man syoUf
^ Bfe ^9 Compositeur de la Bibliothèque Royale,
Membre du Conseil Privé, etc.
Préface de la 1'? édition du Sam kang hàing sil to.
Postface de l'édition du même ouvrage publiée
sous le Roi Yeng tjo.
Préface de la l^S® édition du Iryoun hàing sil to.
(-n-7f^) (b^9)A>av^) (a 9i m)
182 LIV. III : CONFUCIANISME.
Liste des fonctionnaires chargés de la révision de
Touvrjige et de la surveillance de Timpression.
Table du 1? vol.: traité des relations entre les
parents et leurs enfants.
22 vol., table : Eclations entre le Souverain et les
sujets.
3! vol., table : Relations entre les époux.
4? vol., table : Eclations entre frères,
of vol., table : Eclations entre amis.
A la fin de cet ouvrage, est placée une note rela-
tive aux impressions en caractères mobiles ; elle nous
apprend que l'édition du 0 ryoun hàing sil to fut
imprimée en 1797, avec les caractères fondus quatre
ans auparavant et nommés tjyeng ri tjàf ^ ^ ^.
Cf. 2^'ou tjà sa siL *
299. % K^
Koun in yo hyeL
Conseils importants aux soldai-s.
1 vol. in-12, 4 feuillets, mss.
Ces conseils ont rapport aux rites, à la justice, à
rhumanité, à la bravoure, à la prudence et à la
loyauté ; rédigés en 1887 par le Général Han Kyou
syel^ ^ Éè A 9 pour les soldats du camp de J)'an^
oui, '7|t ^ ^, ils ont circulé en manuscrit : une
copie en existe au Commissariat de France à Séoul,
une autre à la Mission catholique de cette même
ville.
CHAP. m : PHnX)SOPHIE CLA8SIQXJE. 188
300. JE ^ ^
Tchyoung hyo rok.
Recueil sub la loyauté et la piété filiale.
1 vol. în-8, 18 feuillets, mss.
Auteur: 2}o Syou tcho^ nom littéraire Tjyeng kohy '
301. ^ g il ^
Poul tjà hi moun.
Composition sur l^attention à soi-même.
Citée par le Tong kyeng tjap he\ii.
302. m^^M
Yong hah tji nam.
Guide pour les gens simples et pour les gens
instruits.
Cité par le Tong kyeng tjap keui.
303. il ê^^
Peuk hah eui.
Sub la question d'étudiée en chine.
2 vol.
S.R.
Préface par Yen arriy ^||^«
304. H ^ ®
Syeng hah to.
Principes de philosophie avec figures.
1 vol. îii-12, 5 feuillets, mss.
184
LIV. m : œNFUCTANISME.
305. ^ -^ ^^ 3f
H P ^ lT ^
Sam hang myeng hàing rok.
Actions éclatantes dues à l'observation des trois
principes.
Ouvrage en coréen.
J'ai trouvé le titre de cet ouvrage, comme du
suivant et de plusieurs romans (cf. lîv. IV, chap.
ni) dans une liste manuscrite, que je dois à l'obli-
geance de quelques Coréens.
306. ^ ^ ^ ^
PS R M ^
ITâi pyeh yen eui.
Explication du débrouillement du chaos (?).
Ouvrage en coréen (liste manuscrite).
Manille en pierres découpées, Sfttt4l.^*^
1. Tiré du Hoa &i/€ng »yeng yek eui kovei.
Livre IV
LITTERATURE.
€ -^ -f >T^^t> :^ M IBJ
Chapitbe I : POÉSIE.
>l ")} ^ ^^n»^ if ^
!*?• Pabtie-
POÉSIES CHINOISES.
C5f. Cordier, 825, etc., 1172, etc.
207. m ë> u. fSi n.
Hoi sa pou 80 tjou.
Commentaire sur le IA sao.
1 vol.
Cité par le Tai long oun oh.
Commentaire de Kim Si seup, ^ ^ W-
Sur le Id sao, ]|^ JEU, et son auteur KMu Ytien,
188 LIV. IV ! LITTÈRATURR
JS M, OU Khiu JPhing, M ^ (IV? siècle av. l'ère
chrétienne), cf. Mayers, I, 326.
Cf. Wylie, p. 181 ; Cat. Imp., liv. 148 ; Cordier,
828, 1873, 284.
308. M.B^%
Hpoung so houei pem.
Imitations des Koe fong et du Id sa4>.
2 vol.
Ouvrage cité par le Tai tong oun oh; les Koe
fong^ ^ JSl, sont la première partie du Chi king.
Collection d'odes en vers antiques, composées par
les poètes chinois depuis la djniastie des Ifan, ^^
jusqu'à la fin de celle des Yuen, JC (àe 206 av.
l'ère chrétienne jusqu'à 1368). Cette collection a été
rassemblée par Syeng Kyen, f^ {§,.
309. mM^M
To yen myeng.
(Poésies de) Thao Yuefi ming.
2 vol. grand in-4.
Édition gravée sur j)lanches en 1583, d'après M.
Satow (History of printing in Japan ; Transactions
of the Asiatic Society of Japan, vol. X, part I, may
J882).
L'auteur a pour surnom Ytien liang, JC î^> ^*
pour second postnom Tshien, j§ (365-427).
Cf. Mayers, I, n? 713 et 715.
CHAP. I : POiSIE. 187
310. it il 5fe 4
Tjyeng tjyel syen sàing tjip {Tsing tsie gien cheng tsi).
Collection des œuvres du lettré Tsing tsie.
. 1 vol. (reliure européenne) formant 10 livres.
Brit. M. 15324, C 7.
Superbe impression en caractères mobiles sur
papier mince ; les quatre premiers livres sont sur
papier jaune, le reste est sur papier blanc.
Préface de 1469, /^c'ftj S i, par Hia Hiuen
de Thien thai, ^ la S ^i*
Préface de 1480, j^ >[t + i^^ tl ^ j^ î^.
par Tcheou Tlng, de Kia ho, ^ ^^ ^. Les
commentaires sont de lA Hoan, de JOou Ung, J^
^ ^ ^. Après la table, on trouve une préface par
Thong, Prince Impérial Tcliao ming des Idaftg,
^ HS ^ :i: ^ M» le portrait du lettré Tsing tsie
et une table généalogique ; les œuvres sont suivies
de la biographie de l'auteur, Thao Yaen ming,
Le volume que j'ai vu, est une reproduction co-
, réenne de l'édition chinoise, comme l'indique la post-
face de Tjyeny You kily ^ ^ '^, écrite par ordre
royal en 1583, ^^-\-^^.
311. A ^ I
Hpal ka si syen.
Choix d'odes de huit auteurs.
Cité par le Tai long oun oh.
Le Grand Prince de An hpyeng^ ^ ^ >k ^> troi-
sième fils duRoiAS^yeî tjongjdi\QQ plusieurs autres lettrés,
réunit, sous ce titre, des poésies des auteurs suivants :
J88 LIV. IV : LrrrÊBATUBK
l JPf , ^ Q , surnom Thai pe^ ^ Q , nom
littéraire TsMng lien, ^ ^ (699-762),
Cf. Mayers, I, 361 ; Cordier, 285, 1605 ;
Ton FaUf tt^i surnom Tseu mei, "f"^, 712-
770,
Cf. Mayers, I, 680; Cordier, 289;
Oei Fing oou, ^ |K ^, nom littéraire Tchhou
yong, ^ ^, magistrat de Sou tcheou, H^ jHi>
il vivait â la fin du VIIIS siècle;
Zieou Tsong ytien, ^ ^ TC» surnom Tseu
heou, ^ J$, 774-819,
Cf. Mayers, I, 419;
^JEou yang SHeou, ^ Bif ^f surnom Yong ehoth
f^ iSif 1017-1072,
Cf. Mayers, I, 529;
Oang Oei, 3Ê Wà> surnom Mo khie, Jp ^i
699-759,
Cf. Mayers, I, 827 ;
Sou CM, ^ 1^, surnom Tseu tchan, ^ ||§f
nom littéraire Tong pho, Ï^J^, 1036-1101,
Cf. Mayers, I, 623; Cordier, 287, 1606;
Homig Thiug klen, ^ @ ^, surnom Lou tchi,
^ S» ï^^^ littéraire Ctuin kou, \\\ ^, 1045-1105,
Cf. Mayers, I, 226*
Voir aussi Cordier, 828, etc.
312. ^ E ^ ^ Jl® ^ H
Tjyen tjou tang hyen tjyel kou sam htyei si pep {Tsiedi
tchou thang hien Isiue kiu san thi chi fa) .
Quatrains de trois genres, par des lettres de
l'époque des Ttiung (618-906), édition avec notes.
GUAF. 1 : POÉSIE. 189
1 vol. in-folio (reliure européenne), en 20 liv.
Brit. M. 15324, E 6.
Cette édition est imprimée sur un papier jaune
mince, analogue à celui d'ouvrages du XVIIIS siècle ;
elle est la simple réimpression d'une édition chinoise.
Préface de 1305, :f^ ^, ;^# Za E» par le vieillard
de la montagne Tseu yang, ^ ^ Uj j^ 1^,-
Table des matières. Notices géographiques et
historiques sur l'époque des Tfiafig.
Ce choix de poésies a été fait par TcJieou JPl, de
Oefi yang, surnom JPe khiang, ^ ^ ^ ^ f â ^ *
313. itE«
Tjeung tjou tang hyen sam htyei si.
Odes dé tbois genbes pab des lettbés de l'époque
DES Thang, édition avec notes et augmentée.
Cet ouvrage est cité par M. Satow (History bf
printing in Japan, Transactions of the Asiatic
Society of Japan, vol. X, part I, may 1882) : une
édition coréenne de ce livre aurait été imitée, au
XIIIS ou au XIV? siècle, par les imprimeui-s japo-
nais.
Les trois genres de poésie, dont il est question,
sont probablement ceux qui sont appelés o ko,
omi kou, 3Bl "è ; tchil ko, tsM kou, -\^ "è» ^t
tjap ryoulf tsa liu, ^ ^. Dans le premier
genre, oau kou, vers antiques de cinq caractères,
et dans le second, tshi kou, vers antiques de sept
caractères, la strophe se 'compose de quatre vers,
les changements de rimes sont permis d'une strophe
LIV. IV : LITTÉKATDRE.
à l'autre; dans le troisième genres, tga Hu, vers
mêlés, la longueur des vers n'est pas la même pour
toute les strophes. D'une façon générale, la rime
n'existe que pour les vers de rang pair et, dans les
vers antiques, le ton des caractères qui ne riment
pas, n'est soumis presque à aucune règle.
Cf. Cat. Imp., liv. 187, H IS ^ ^, San m
tlumg ehi.
Peut-être cet ouvrage est-il simplement le même
que le précédent.
314. m^ ^m
Tang eum tjyeng ayen {Tttang y in tsing stuen).
Choix de poésies db l'époque des Tîuttig.
5 vol. grand in -8.
Reproduction de deux ouvrages chinois.
Le premier, en nu livi*e, renfermé dans le V!
volume, est intitulé Tang si si eum tjeup ijmi,
M ^ in "^ $1 b£' Tfufiig chi chi pin lai tcïiou,
Collection des anciennes poésies de l'époque des
Tfiang, avep commentaires ; ce recueil est dû à
l'ang l*e khten, de Siang tchkeng^ au Jio naii,
m^MWi^iÙM, postnom eut Hong, ±%,
qui y a joint une préface ; les commentaires sont
de Tchang Tclien, de Sin kan, au Kiatig sif fll
IM ^ ÎÉ" 'M i^ ; préface et avertissemeut.
Le second ouvrage, par les mêmes auteurs, forme
8 livres (vol. Il à V) ; il est intitulé Tang si tjyeng
eum tjeup tjou, J^ ^ ÏE # H ^> Thang chi
CHAP. I : POÉSIE. 191
tcheng yin tni tchou, Collection des poésies régu-
lières de l'époque des Thang.
Cf. Cat. Imp., lîv. 188, ^ ^^ Thang yin:
l'ouvrage chinois est divisé d'une façon différente.
315. -t; S ;R ;)B ou
Tchil en tjyang hpyen ou Tang si tjyang hpyen.
Poèmes de l'époque des Thang, en vers de sept
CARAC5TÈRES.
2 vol. grand in-8.
L'expression tjyang hpyen indique un poème formé
d'un assez grand nombre de strophes de quatre vers.
316. M
Tang si {Thang chi).
Odes choisies de l'époque des Thang.
I. 1 vol. in-folio, 66 feuillets, mss.
L.O.V.
Les recueils manuscrits de ce genre se rencontrent
fréquemment, soit sous ce titre, soit sous celui de
Tang eum, ^ ^. IjCS planches pour imprimer un
ouvrage portant ce dernier titre, se trouvent à Kyeng
tjyouy ^ ^, d'après le Tong kyeng tjap keui.
II. D'autres recueils manuscrits sont intitulés Tchil
kyeng, 4^^.
1 vol. in-4, 67 feuillets.
L.O.V.
IW LTV. IV : LITTÊRATURR
317. m #
Tanff ryatd {Thang Uu).
Vers réouliebs de l'époque des Thanff.
1 vol. petit in-8, mss., 32 feuillets.
On appelle vers réguliers des vers de cinq ou sept
caractères {o ryoul^ j£^* ^^^ ryoul, -t ^)> où
le ton de chaque caractère est fixé par des règles
strictes ; ces vers ont, de plus, la même rime aux
vers impairs dans toute la pièce, les strophes sont
de quatre vers et le nombre des strophes est fixé.
318. ^ Hf
Sam eun si (San yin cM).
Odes de trois bonzes.
2 vol. in-8.
Auteurs : Han chan tseu, 7^ \1\ ^.y bonze en
qui s'încarna Mafijuçri, ]^^, pendant la période
Tcheng kaan, ^ ^ (627-649), à Thai tcheou, dans
le Tche kiang, ^Ka^'»
Fong kan, M "Pi bonze qui découvrit la per-
sonnalité du précédent;
Préface par ]jhi Khieou yin, ^ Je Màf f^^^^"
tionuaire de la même époque que les auteurs.
A la fin du 2? volume, se trouve une post-
face par le lettré coréen Ok pong^ 3i. ^ • ^^
l'année kyeng 0, J^^, il trouva un exemplaire
de cet ouvrage à la bonzerie de Tjyeng yaixg du Keum
kang saUy ^ HlJ iJLl lE fê ^, il le fit réimprimer
en Tannée kap syoulj ^ J^.
CHAP, I : FOÉBIE. 19S
Cf. Cat. Imp., liv. 149, ^ ll| ^ ^ ^. Han
chan tseu chi tai.
319. m^^m=^ ^M
E tyeng tou rymik tchyeii syen.
Mille poésies choisies de Tau et de Lau, imprimées
PAB OBDBE BOYAL.
4 vol. in-folio, fonnant 8 livres.
B.R. 9 vol.
Postface non signée, de la 23S année du règne,
ll±:)fc®I^Z: + ^H#', peut-être 1799.
Poésies de Tou Fou, jfet ^f ^^ ^^ -^^^^^e Koet
mong, ^ ^ ^ : ce dernier vivait aussi sous les
Tliang, nom littéraire ^ ^, OChien soet.
Impression en .caractères mobiles.
320. tfc
Tou ai tchan tjou.
Édition commentée des poésies de Tau Fou, tt^-
Citée par le Tai tong oun oh comme préparée par
ordre de Syd tjong.
321. tt ^ -b B
Tou ai tchil en ryoul {Tou chi t8hi yen Uu).
Vebs béguliees de sept cabactêbes, PAB OPau Fou,
tfcif.
1 vol. în-8, 158 feuillets ; impression commune et
papier grossier.
294 LIV. IV î LITTÉRATUBE.
Brit. M. 15324, C 4.
Préface de 1434, M.Wi^ ^j P^^ Sou Ting,
48 ÎU, Ministre des Rites à Péking ; deux autres
préfaces non datées, par deux Grands Chanceliers,
Yang CM khi, ^ ± ^, et Yang Ying, ^ ^.
Postface de 1443, jE ^ A ^ É ^£ 51 ^, par
lAn Tshing, f^ ^ ; autre postface sans date, du
Grand Chancelier Hoang Oei, ^ f^.
Table.
Le texte est annota par Yu Tst, j^ ^.
L'édition coréenne a été gravée à partir de la 1^
lune de 1470, jSti^:^^MM^JE n> par
ordre du préfet de Tchyeng tjyou, ^ JW ; elle con-
tient une postface de 1471, fS^i^^jit ^-\^^^
^, par Kim Nyou, ^jj^.
Liste des fonctionnaires qui se sont occupés de
cette impression.
322. m^^^t
Toh tau ai au teuh {Tau tau chi yu te).
Lectubes tibées des odes de Tou Fou, ^ '^.
3 vol. in-4 (reliure européenne), formant 18 livres.
Brit. M. 15324, E 4.
Ce recueil est dû à Yang Chi khi, de JLou Ufig,
fit fô ^ i ^* qui y a mis une préface et une
postface datée de 1382 ; postface de 1434, ^^jl
^ ^ ^ ^ ^1 par le Grand Chancelier Hoang
Oei, de Yong Ma, ^ ^ ^ *|*S*
Avertissement, introduction, biographie du poète,
poésies choisies.
CHAP. I : POÉSIE. 196
Postface pour une réédition de 1457, ^ )ll§ 7C
^, par Tchou Hiang, nom littéraire Oei M, ^
]f^ lÊ ^> originaire du Kiang nan, ^ ^.
L'édition coréenne paraît avoir été gravée, en 1501,
323. tfc W
Tou ryouL
Vers béguliees de Tau Fou, th '^.
1 vol. in-8, mss., 34 feuillets.
324. f%fm]E3E^7C
Tjeung kan kyo tjyeng oang tjang ouen tjip tjye ka tjou
poun ryou long hpa syen sàing si {Tseng kJian Mao
tcheng oang tchoang y tien tat tcliou kia tchoti fen
lei long pho sien clieng chi).
Poésies de Sini Clii, ]i^^, avec tous les cîommen-
taires des divers auteurs mis en ordre par le
DOCTEUR Oang; édition revue et corrigée.
3 vol. in-4 (reliure européenne).
Brit. M. 15324, C 1.
Ponctué par Zieou Tchlien oong, ^Ij J^ ^.
Il n'y a ni préface ni indication de date.
325. mm^^:km^miiim
Syou kyei syen sàing hpyeng tyem kan tjài si tjip {Siu
khi sien cheng phing tien kien tchai chi tsi).
Recueil des poésies de Kien tcliai, ponctuées par le
lettré Siu khi»
CHAP, I : POÉSIR 197
2 vol.
B.R.
Ryem kyeij ^^9 lAen khi, est la rivière de
Nan tchfiang, "^ ^, au Kiang si^ îl ffi> ^û
TcJieau Toen yi, ^ ^ ^, surnom Mao chou, ^
}^, mort en 918 (Mayers, I, 73), a été magistrat.
J?a^ yanfff )^ ^, Xo yatig, au Jïa nan^ ^Bf "^^
est la patrie des deux frères Tchheng : Tchhmig
Hao, ^ j^, surnom Pc ch4>en, f^ ^, nom
littéraire Ming tao, ^ il (1032-1085) et Tchheng
Yif ^ K§9 surnom TcJieng chou, JE i^, nom
littéraire Tï tchhoan, '^ jl|, nom posthume Tcheng
kofig, JE S (1033-1107) (Cf. Mayers, I, 107 et
108; Cordier, 669).
327. il ^ ja
Ryem rak hpoung a {lÂen lo fotig ya).
Compositions en poésie et en prose de Lien et de Zo.
2 vol. petit in-8.
Cf. Ryein rak tchil en ; outre les auteurs indiqués
à ce dernier article, il faut citer : Tchang Tsal, 51c
fÊ, surnom Tseu Jieoa, ^ ]?, (1020-1067 ; Mayers,
I, 37); ClMo Yong, S|$^, surnom Yao fou, ^
^, nom posthume Khanff tsie, J^ fp (1011-1077 ;
Mayers, I, 594) et Tchou Hi, ^^, surnoms Ynen
hoei, 7C fê> ^t Tchong hoei, f^ ^9 noms littéraires
Hoei ^an, ^ ^, Tseu ymig thang, ^ ^ ^, etc.,
nom posthume Oen U kong, ;^ 3^ S (1130-1200;
Mayers, I, 79; Cordier, 668-669, 1784-1785).
Préface de 1296, P5 ^ 7C ^ H ^> par Khang
106 LIV. IV : LrrrÉBATURE.
lÂang choei, ^ ^ ^. Préface de la réédition
coréenne, composée par Pak Syei tchài, ^bilt^»
datée de 1678, ^ JHIIB 7C ^ £ + — ^•
Cf. Cat. Imp., liv. 191 : Fauteur de la compilation
est Kin Lt siang, "^fSLjj^; la date de 1296 est
donnée sous la forme ^ 7C ^ ^*
328. ^^m
Tjyou tjà si tjip.
Collection des poésies du sage Tchou.
Citée par le Tony hyeng tjap kciiL
Auteur : Tcho^u Hi^ ^
329. m^Wi
Ko tchyoui hpyen {Kau tchhoei pieu).
Recueil de chants.
1 vol. in-8, formant 3 livres, impression grossière
paraissant ancienne.
Brit. M. 15324, B 5.
Collection de poésies chinoises faites sous les Song,
^ (960-1278) et les 3Iing, ^J] (1368^1644).
Cf. Cat. Imp., liv. 191, ^ l^ JK il®' ^ou
tchhoei slu jnen*
330» jîî
Si sou {Chi seoti).
Collection de poésies des diverses époques.
Rassemblée par Hou Ying lin^ du Touff f/tis ou
Tche kiang, ^tLMM^MM^
CHAR I : POÉSIE. 199
L'auteur, surnommé Tuen choei, 7C 3^> originaire
de Zan khi Men, BS I& ^» vivait à la fin du
XVIS siècle.
331. ^ ^ ^ S
JRyou ouen tchong po.
Le Teésor du jardin (poétique ?).
30 vol.
Cité par le Ryouk tyen tyo ryeiy livre VI, folio
8, verso, comme employé aux examens.
Peut-être faut-il rapprocher cet ouvrage du Lel
y tien, ^ ^, recueil poétique en 120 livres, publié
par Tchang TcM siang, 5M ^ l^> sous la dynastie
des Ming, 5^ (1368-1644).
332.
Mong hoan si ho {Mang koan chi kao).
Odes du lettré Mang koan.
1 vol. in-4, formant 3 livres.
Auteur : lA Thing tchou, du Kiang yin, Hl
^@tt (province du Kiang sou, ^jS^).
Préface de 1859, J|lÊ ^ S 7^9 V^^ ^ Joen yi,
de Choen tchheng (au Kiang sou) ]$ |^ $ Pl| ^«
Postface de la même date par Id Chang yi, ^
f^ ^9 fils de Tauteur.
200 LTV. rV : LITTÉRATDRE.
333. £ ^ J5IJ ift
0 si pyel tjài {Oou chi pie tslMi).
Nouveau choix de vebs de cinq dynasties.
Poésies des Thang, ^, Song, tIç, Ytien, 7C> ^<^V>
59, et Tshing, if, (618-906, et de 960 jusqu'à
l'époque de l'auteur).
L'auteur de la compilation est Chen Te tshienf
iJù W^ ^j ^^^ littéraire Koei yu, |^ J§J, originaire
de Tchhatig tcheou, -^ ^, au Kiafig sot€, ^ ^t
qui vivait au XVIII? siècle.
334. £ a ifâ >6j
0 en tjyel kou {Oou yen tsitie Mu).
Quatrains de vers de cinq caractères.
1 vol. in-12, impression grossière.
Quatrains choisis d'auteurs chinois célèbres.
Imprimé en 1870, J^ ^, à Tonff Ayen, ^ l|}
quartier de Séoul.
Les quatrains se font soit en vers antiques, soit
en vers réguliers.
335. Jgjl >6j
Hyen kou.
Poésies.
1 vol. mss.
L'expression ryen kou désigne une pièce dont
chaque vers est fait par un auteur diflKrent.
CHAP. I : POÉSIR 201
336. m^^^
Ryen tjyou si hyek.
Poésies.
Imprimées à Kyeng tjyou, ^ JH^> d'après le
Tanff kyeng tjap heui.
L'expressiou ryen tjyou si hyek indique des vers de
quatre et six caractères disposés alternativement; il
y a des exemples de pièces de ce genre non rimées ;
habituellement elles sont rimées et la rime porte sur
les vers pairs.
357. * if P jl?
Ko si en hài.
Vebs antiques avec traduction cobéenne.
6 vol.
338. %nni
Moun rim rok.
Copies de compositions.
1 vol. mss.
Recueil de vers de cinq caractères.
339. W ]» ^ «?
Pàtk ryen tchyo kài.
Choix de distiques, avec explication.
Cf. Tong kyeng tjap keui.
108 LIV. IV : LirTÊBATORE.
340. mm xf^
jSS pep ip maun.
Principes de vebsification.
1 vol. în-8, 56 feuillets, mas.
341. ^ m
Ka tjeuh.
Modèles de famille.
1 vol. în-8, 56 feuillets, mss.
Modèles de poésies pour la préparation des
examens.
2? Partie
POÉSIES CHINOISES œMPOSÉES EN CORÉE.
Les Coréens, pour la poésie officielle et savante, ont calqué exacte-
ment la poésie chinoise; quelques-uns ont assez bien Imité le modèle
pour que leurs œuvres aient été appréciées même en Chine (Cf. 8yo koa
tjip).
Outre ceux de leurs poètes, dont les œuvres sont indiquées plus
bas, on peut citer, d'après le Toi Umg oun ok:
Ri Kyen kan, ^ S| $^, nom littéraire San hùa syen saing, |I| ;(£
^^1 originaire de Syeng ean, £ [Ijy il arriva aux fonctions de
Ministre du Cens, vraisemblement avant le XIII? siècle ;
Yaun Ye hyeng, ^ ^ fg, qui vivait à la fin de la dynastie de
Ko rye ;
Tjo Kyei pang, ff iK ^» ^® Tckyang san, g ll| , docteur sous
Tchyoung ryel, Compositeur Royal.
(•f -^+) {MïXi^) {X m m)
CHAt*. I : POÉSIE. 203
Parmi les poésies les plus anciennes composées par des Coréens,
ou peut citer les pièces suivante (cf. Tai long oun ok), dont quelques-
unes ont dû être en langue coréenne. *
Htai hpyeng «yong.
Éloge de la paix, en 10 distiques, composé par la Reine de
Sin ra Tjin tek, à Toccasion de sa victoire sur le Pàik tjyei, et
envoyée par elle à TEmpereur.
^ ISK ®
Hpyeng ^in syong.
Éloge pour la soumission de Tchhen, ^, composé par le Roi
de Pàik tjyei. Oui tek, pour féliciter FEmpereur (dynastie des Soei,
^9 581-618) de sa victoire sur la dynastie des Tchhen (557-587).
Soi 90 kok.
Chanson de Hoi so, composée à propos de Texclamation ** hoi
ifo", qui accompagnait une danse populaire du Sin ra.
S S A
Ou sik kok.
Chanson de la fin de la tristesse, composée par le Roi de Sin
ra Noul tji, pour le retour de son frère, qui était allé dans le
Ko kou rye et au Japon.
I^en hoa kok.
Chanson des fleurs, que le Roi de Sin ra Kyeng ai fit chanter
au kiosque Hpo «yek, JJJJÈ ^ "S^.
US* lU lia
Syen oun mn kok.
Chanson de la montagne où l'on regarde les nuages, chantée
par une femme de Tjyang sa, ^ ^, au Paik tjyei, en attendant
son mari parti pour la guerre.
aM LIV. IV : LrrrÊBATDBK.
Maik syou ha.
Chaut des épis de blé/ attribué au légendaire Keui ^à, j{ ^t
qui Taurait composé en voyant transformé en champ de blé
l'emplacement de la capitale des Yin, fgi (1766-1122).
« A«
Soang tyo ha.
Chant de Toiseau jaune, à l'aide duquel le Roi du Ko kou 17e
Ryau ri aurait apaisé la querelle de ses deux concubines.
» OlVt
xa$iç êati ha»
Chant de Yang «an, composé à l'époque de Hiai tjang de Sin
ra, pour déplorer la mort du général Kim Hewn oun^
tué à Yang «an, dans une expédition contre le Pàik tjyei.
Hpal tjai ha.
Chant des huit Cabinets (|^, Cabinet» pour ^, Conseiller
Royal) : chanson satirique contre les réformes administratives de
Myeng tjang de Ko rye.
W m ^
Ah gang ha.
Chant de Ah yang^ chant populaire sur la mort du Roi
Tchyoung hyei survenue à Ah yang.
RS lil ^
Tap San ka.
Chant de géoscopie, composé par le bonze To sin, ^ |^, quand
il indiqua l'emplacement où s'élèverait plus tard la nouvelle
capitale, Han yang, ^ H, ou Séoul.
ê 91 lA Vi;
Tjyang han syeng ha.
Chant de Tjyang han symg, chanté par les habitants du Sin
ra, lorsqu'ils eurent repris cette ville.
CHAP. I : P0Ê8IK 206
Ye na san ha.
Chant de la montagne Ye na : un lettré du Sin ra, qui demeu-
rait sur cette montagne, ayant réussi aux examens, composa
cette chanson ; elle devint de rigueur dans les réjouissances qui
suivent les succès des candidats. Le texte ajoute que " ye na "
en coréen indique le chantonnement de t'homme qui lit et que le
nom de la montagne fait allusion aux lectures de ce lettré.
342.
Si syen.
Choix de poésies.
Cité par le Tai long oun oh.
Cette compilation fut faite par oi'dre du Roi Etii
Ijoiig^ qui fit rechercher les poésies coréennes dans
tout le Royaume.
La Bibliothèque Royale possède un ouvrage en 7
volumes, intitulé "Poésies antiques choisies par le
"Roi'\ 3E ?M 1& ^> Oang syen ko si; peut-être
est-ce le même ouvrg.ge.
343. R + $|>
Hyen sip tchyo si.
Odes de lettrés eemarquables.
Citées par le Tai long oun ok.
Ce recueil, fait vers la fin de la dynastie de Ko
rye, contient dix pièces célèbres de chacun des poètes
qui y sont cités ; les poètes dont les œuvres ont été
mises à contribution, sont ceux de la dynastie des
Thang, ^, et quelques Coréens du Sin ra : Tc/tai
(^î i\^) (u>5v^) (n wt m)
205 LIV. IV : LITTÉKATUBE.
Tchi oue)if ^WL^9 -Pû^ ^^ penif ^\* ^ ^, doc-
teur en Chine sous 1^ Thang ; Tchoi Seung au,
^ ^ lHÈy docteur en Chine en 894 ; Tchoi Koang
youy ^ [5 ?§, qui voyagea en Chine. Chaque poésie
est accompagnée de commentaires.
Le Tong kyeng tjap keui cite un ouvrage imprimé
à Kyeng tjyou^ S !Hi> sous le titre de Svp tchyosi^
^" $j> ^ : serait-ce le même ?
344. il îRJ
Syen syou.
Morceaux choisis.
Cités par le Tai tong oun ok.
Collection de poésies en plusieurs volumes ; due à
Kim Kyeng tji^ ^ ^ ^ (époque de Mok eun^ 45C S)*
. a
345. H fl H ^
Sam han koui kam.
Modèles de Cobée.
Recueil de poésies et autres œuvres coréennes,
cité par le Tai tong oun ok ; cette compilation est de
Tjyo Oun eul, ^ ^ f^.
346. S m 1$ JE
Kouk tjyo si tjyeng syeng tjip.
Collection d'odes de la dynastie avec pkononciation
coreecte.
8 vol.
CHAP. I : P0É8IR 207
347. m^^ J5IJ Wù
Kouh tjyo si pyel tjâi.
Nouveau choix d'odes de la dynastie.
30 voL
348. Il I8III #
Kouk tjyo ak ijyang.
Hymnes de la dynastie.
1 vol.
B.R.
Le Moun hen pi ko^ liv. 44 à 48, reproduit le texte
d'un grand nombre de ces hymnes.
En 1115, le Roi de Ko rye décida qu'on emploie-
rait les hymnes suivants, lors des sacrifices au
Temple des Ancêtres :
12 >iC ^ ^ ffli 11^^ iy^'^9 (/^ ^o^y Chant de la
fondation immense, en l'honneur de Htai tjo ;
2? îlQiê ;^ fl, Syo èyeng tji â:o^,' Chant de la
continuation sainte, en l'honneur de Hyei tjong;
3? SL^^ ^, Heung kyeng tji koky Chant de la
prospérité exaltée, en l'honneur de ffyen tjong ;
4? M ^ /i ffl > ^^ «^ iji kokj Chant de la paix
majestueuse, en l'honneur de Tek tjong ;
5? 7C ^ ^ ffl » Ouen hoa tji kok. Chant de la
concorde vertueuse, en l'honneur de Tjyeng tjong ;
6? ::^ ^ ^ ft, Tai myeng tji koky Chant de la
vaste clarté, en l'honneur de Moun tjong ;
208 LIV. IV: LITTÉRATURE.
7? ^ # ^ ft, J^ 9yen tji hoh. Chant de la bont^
diligente, en Thonneur de Syoun tjong ;
8? tn ^ ^ Û , Tchyeng nyeng tji kok. Chant de
la tranquillité pure, en Thonneur de Syen ijarig;
^ £ 3)^ ^ ft > Tjyoung hoang tji kokj Chant de
l'éclat renouvelé, en Thonneur de Syouk tjong.
En 1362, ces neuf chants furent remplacés par
neuf autres, consacrés à Htai tjo^ Hyei ijong^ Hyen
tjong ^ Ouen tjong ^ Tchyoung ryel oang^ Tchyoung syen
oang^ Tchyoung syouk oang^ Tchyoung hyei aang et
Tchyoung m-ok oang ; en 1366, un autre hymne fut
dédié à la Princesse Houi eui, ^^^ i^*^ En
1370, un hymne nouveau fut composé pour les sacri-
fices au Temple des Ancêtres ; chacune des seize
strophes correspondait à Tune des parties de la
cérémonie; le texte de cet hymne est incomplet;
comme les précédents, il se compose de vers antiques
de quatre caractères.
Sous la dynastie actuelle, en 1432, on adopta pour
ces mêmes sacrifices un hymne analogue aux premiers
de la dynastie de Ko rye (huit strophes de quatre vers);
il fut remplacé en 1463 par un hymne fort long et
de forme compliquée (strophes de longueur variable,
vers de cinq ou de quatre caractères), Syen tjo voulut
en employer un nouveau ; mais, si la poésie en fut
faite, on ne put obtenir aucun résultat pour la mu-
sique. In tjo en 1625, Hyo tjong en 1650, Syen ^ong
en 1664, Syouk tjong en 1700 s'occupèrent aussi de
cette partie des cérémonies. Yeng tjo enfin, en 1742,
1. Je ii*ai pu clétermiuer qui est cette Princesse.
[^ 4 -f ) (>/i«: < >) (* m u)
CHAR I : POÉSIE. 209
dirigea de ce côté son infatigable activité et rétablit,
disent les compilateurs du Moun henpi ko^ les règles
anciennes ; mais le texte adopté alors pour le Temple
des Ancêtres n'est pas reproduit dans leur ouvrage.
Le Moun hen pi ko cite ensuite les hymnes que
Ton chante, sous la dynastie actuelle, lors des divers
sacrifices qui sont offerts aux esprits ; ces poésies ont
été composées sous Htai tjo ou sous Syei Ijong^ mais
on ignore les noms des auteurs :
10? jftfc ^ 1^ M^y fSya tjik ak tjyang^ Hymne aux
Dieux Protecteurs de l'État ;
lis |âr -^ ^ M ^ ^> Hpoung oun roi ou ak
tjyangj Hymne aux Esprits du Vent, des Nuages, du
Tonnerre et de la Pluie ;
12? 5fc J^ l§| ^1 Syen nong ak tjyangj Hymne aux
Premiers Laboureurs ;
1*^= ^ S ^ ^> Syen tcham ak tjyangj Hymne à
rinventrice de l'élevage des vers à soie ;
14? ^ jpB |§$ ^, OïL sa ak tjyangy Hymne du
sacrifice aux Esprits des Gnq Éléments ;
15? ^ ^ 3£ 1^ ^> Jifoun syen oang ak tjyang,
Hymne à Confucius (trois strophes y furent ajoutées
en 1689) ;
16' M m IS< ^f Ouen myo ak tjyang^ Hymne pour
les sacrifices offerts aux ancêtres royaux dans la salle
Moun syoy ^^t RS ^ (composé en 1432 ; le 0 ryei
eui contient un texte de cet hymne plus complet que
celui qui est cité par le 3Ioun hen pi ko) ;
17? Hymnes Tjeup heui, ^ ^y en l'honneur de
Ik tjo; Tchya ichya, ^ |||, en l'honneur de To tjo;
(^î 1}-^) (u>5v^) {m m m)
210 LIV. IV : LITTÉBATTRE.
O ho, X^ Bf , en riionneur de Hoan tjo ; Tchya tekya,
^ ®, en l'honneur de Hiai tjo ; Ileui heui, 1^ iS,
en l'honneur de Tyeng tjong ; In myeng, ^ |§, en
l'honneur de Htai tjong ; Keum. myeiig, ^ ^, en
l'honneur de Syei tjong ; Sa ijyei, ^^ ^, en l'honneur
de la Reine Syo ken, BS M ï ^t femme de Syei
tjong; E koang, jj^^, en l'honneur de la Reine
Hijen tek, I^^BE,^, femme de Moun tjong; E
moi, tk^f fi" rhonneur.de Tek tjong, etc. Ces
hymnes sont, pour la plupart, désignés par leurs
première mots.
18? ]^ K ®C, A^ap « " *a, Chant de l'invasion, ^
IS IK, Keui houi ka, Cliant des étendard?, et ^ jl
^ iM WC. -^"o (/*" heum htoi ka. Chant de la charge
et de la retraite, en u»ige dans les sacrifiées à l'Esprit
des bannières, Tok tjyei, j{| ^.
Les chants pour les grandes audiences royales et
les fêtes du Palais ont été fixés dès le commencement
de la dynastie, soua Htai tjo et fftat tjong.
19? Hymnes à propos de l'audience au Palais Im-
périal {keun htyen, H^ 5^), et de la remise du décret
(eyou myeng myeng, ^ |^ '^), lors du voyage que
Htai tjong fit en Chine avant son avènement.
20ï ^ J^ 1^, Keum Ichyek sa. Chant du pied en
or : ce poème, ainsi que les suivante, est chanté aux
banquets royaux; celui-ci doit son origine à un songe
1. Je n'ai pu trouver quelle peuplade désigne l'expression Xaji
si; il s'agit vraisemblablement de quelques-uues de ces tribus du nord'
de la Corée, restées barbares et iusou mises jusqu'au XVI; siècle.
CHAP. I : P0Ê8IR 211
de Htai tjoj premier roi de la dynastie, alors simple
fouctiounaire : un esprit lui apparut et lui remit un
pied en or ciselé, en lui prédisant son élévation ; une
danse mimique fut composée, sous Syei Ijong^ en
mémoire de ce fait.
212 ^ ^ ^ H?I> Ha 9yeng myeng «a, Chants de
félicitations.
22? Il 2^ g^, Syeng tchâik sàj Chant au sujet des
bienfaits impériaux.
23? [jt ^ ffl j Moun tek koky Chant de la vertu
civile.
242 ^^Z^. Ityoung an tji ah, et ^^^
J^, Hyou an tji ak, Hymnes de la paix.
2o2 ^ S ^ ^ IS$> Syou po rok tji ak, Hymne
des livres précieux, faisant allusion aux livres mys-
térieux qui furent offerts par un bonze à Htai tjoj
avant son avènement ; cet hymne a été composé par
Tjyeng To tjyen, ^ jf #.
262 ;^ 5^ ^ ft, Moun myeng tji kok, Chant de
l'éclat pacifique (des premiers Rois de la dynastie).
272 ^?}1 Z ffli ^^0^ ryel tji koky Chant de la
gloire militaire (des premiers Rois).
282 ^ M.^sZ I5$> Ha hoahg eun tji aky Hymne
au sujet des bienfaits des Empereurs Ming, 59, qui
ont soutenu la dynastie actuelle.
292 f IIR& ^ ^ DC> liyong pi e htyen ka^ Hymne
du dragon qui monte au ciel (cf. Ryong pi e htyen
kay liv. VI, chap. II, 4? p.).
302 "^is^^WiWi^ Po htai hpyeng ka rô. Hymne
de la paix maintenue, et
312 ^ ;^ ^ ^ ^f ^yc^^g tm ep ka sày Hymne
•(^î 1\^) (U>5v>) (|# Wt «)
[ LIV. IV : LUTÈIUTUKE.
de la fondation da royaume, cumjKtsê^ en 14^34; des
danses y furent jointes en 1463.
32? ^ ^^^ ®C. y<"iff ro yen ak ka, H™ne
pour les banquets offerts aux vieillards.
33? ^ ^ ^^ ^, Tai sya ak tjyang. Hymne pour
la cérémonie du tir à l'arc, composé en 1476.
34? M ^ IH ^' l'ckhi kyenti ak tjyany, HjTune
pour la cérémonie du labourage royal, couii>06é en
1474.
■^'^= ^etlKi^» Tch'iii tcham ak tjyang. Hymne
pour la cueillette d&s feuilles de mûrier, composé en
1476.
30? ^ XlJ ^ i^j A'off» yci ak ijyang. Hymne pour
la cérémonie de la récolte, composé en 1746.
37? ^ SSÈ le i^f Xi^^ '"^ ^^ ^jy^"î/j Hymnes pour
la préfieutation des noms lionorifîques.
38" les différents liymne?- t.\m accompagnent l'esécu-
tioii de r "Offrande do la pêche de longévité", ^ j^
1^, heu sytn tû% cette rcpréscntjition mimique date
de la dynastie de Ko rye et tire son origine des
légendes cliinoises. .
3U? ^ S !i^ î^ Ê M, Tony ouu yeng /ckâi sàik
Sa, Ilynnie des nuages rouges et éclatants, cliauté,
tandis qu'on exécute la "Danse de la longévité", ^
j^ j^, SI/OU yen tjyaiiy, qui est mentionnée pour la
prcmi&re fois sous Syeiig tjouy de Ko rye.
40? les hymues pour la danse des " Cinq Iramoi-tels
"montés sur des moutons", Jf. ^ "flll, o yaiig «yen;
cotte danse remonte à l'époque des Thang, J^.
41? ^ ^ ^, }Jj>o koti ak, Hymnes du jeu de
balles, accompagnant une danse du même nom, qui
CHAP. I : POESIR 213
a été introduite dans le Ko rye à l'époque des Sotig,
42? Hymne pour la "Terrasse des lotus", ^^ ^»
ryen hoa tài: la danse ainsi désignée date de' la
dynastie de Ko rye ; les danseuses, en vêtements
rouges, ont des fleurs de lotus dans leujiicoiflure, ces
fleurs s'ouvrent et laissent voir un chapeau de coquil-
lages.
Les ouvrages sur les cérémonies du Palais {Tjyeng
ri eut kouei ; Tjin tchan eui kouei)j citent encore
d'autres hymnes et d'autres danses que ne mentionne
pas le 3Ioun hen pi ko:
43? Hymne pour la "Danse des cigognes", ||| |^,
haJc mou: deux danseuses, costumées en cigognes à
l'aide d'une carcasse de bambou couverte de plumes,
vont ouvrir des fleurs, d'où sortent déjeunes garçons;
généralement la danse des lotus (42?) suit celle-ci.
44? Hymne pour la "Danse des manches i)ointues",
^ ^ ^, tchyem syou nwu.
45? Hymne pour la "Danse du précieux banquet
"de Téternel printemps", ^ ^ ^ ^ ^ ^, {jycing
tchyoun po yen tji mou : cette danse date de l'époque
des Soiig, ^.
46? Hymnes pour les danses api>elées hyafig pal,
^ ûjky hyang rycng, ^ ^, a pàikj ^ J^ : les deux
premières danses datent de la cour des TJiang, ^,
la troisième se rencontre seulement sous les Song,
^; les danseuses portant des grelots ou des clo-
chettes qu'elles agitent en mesure.
47? Hymne pour la " Danse de la majesté de
W "^î-^) (u>5v^) [n m m)
214 LIV. IV: LITTÉBATURR
" Bouddha", ^ J^ |!|, j)o syangrrum: cette danse date
de l'époque des Thanfff ^ ; elle rappelle Téloge de
BoiKldha et de Mahàkàçyapa, ;^ ^ ^, chanté par
Toun ryoun ma, "îË -^ j|l, Roi des Kinnara, ^
PË iH (pour lg su il ? ).
48? Hymne pour la "Danse où Ton cueille les
"pivoines", ^ K.^ ^j^9 ^«^ ^^ tjy^^ ^^^ '^'*
(datant de l'époque des Song^ ^).
49? Hymne pour la "Danse du tambour", |^ ^^
viou ho : cette danse, introduite à la cour de Ko rve
par Ri Koriy ^ ;^, est imitée d'une danse appelée
t>hi oou, ^ |!|, mentionnée à l'époque des Han,
^ ; les danseuses frappent sur un tambour placé au
milieu d'elles.
oO? Hymne pour la "Danse du chant du loriot au
" printemps", ^ ^ 1^, Ichyoun àing tjyen : une seule
danseuse l'exécute, sur une natte dont elle ne doitpa^î
dépasser le bord ; cette danse a été inventée au temjiti
de Kao tsong des Tïiang, MM^^ (65(>-68:3) .^'»
J. Il faut encore citer les dauses suivantes :
M ItÊ m* ^y*^^ you ak, air du bateau eu marche : une sorte de
bateau léger, orné de fleure et de banderolles, est disposé sur des rou-
leaux, les danseuses, partagées en escouades, le fout mouvoir à Taide de
cordes ; cette danse remonterait au temps du Sin ra ; on l'accompagne
d'une chanson partie en chinois, partie en coréen, dont le texte n'est
pas donné.
ffl % lï> ^oan long mou, danse du Koan tong {Kang oueii io,
ft VU M)f accompagnée d'une chanson en langue vulgaire, originaire
de cette province ; cette danse a été introduite au Palais par le Grand
Conseiller Tjyeng Tchyel, nom littéraire Syong kang, fô iX JK %>
(époque de Syen fjoi),
J& ^ ^1 fchye yong niou, danse de Tchye yong ; «l'après les trkdi-
CHAP. 1 : POÉSIE. 215
Cf. E ijyei tjà houng tjyou hap ijin Iclian ak
tjyang et Hoa syeng pou tjin tchan syen tchyang ak
tchycmg; voir aussi liv. V, chap. I, 2?, 3? et 41 parties,
passim, et, en particulier, les ouvrages intitulés
Cérémonial, Eui kouei.
349. ^tj m ^
JRyel ijyo si.
Odes œMPOsÉs sous les difféeents Eois.
30 vol.
S. XV.
350.
Hoang hoa tjip.
Collection de poésies relatives aux missions chi-
noises.
25 vol. in-8, impression en caractères mobiles.
30 vol. B.R.
Ouvrage cité par le Tai long oun ok^ le Htong nioun
koan tji.
Ces poésies sont celles qui ont été faites par les
fonctionnaires chinois envoyés en Corée et par les
fonctionnaires coréens chargés de les recevoir.
Cf. Cat. Imp., liv. 192: un ouvrage en 3 vol.
portant ce titre, a été publié par ordre du Roi
lions, il existait, dans le royaume de Sin ra, un esprit du nom de
Tehye yong, le peuple chantait et dansait pour Thonorer ; cette danse
est exécutée par cinq danseuses masquées.
]^ fS If » ^em keui mmi, danse des couteaux ; les danseuses portent
^ un costume militaire et simulent un combat.
216 LTV. rV : LITTÉRATURE.
Tjyoung tjong, à la suite de la mission de Thang
KaOf ^ i^=. ; cet ouvrage renferme une préface du
Grand Conseiller Nam Koriy ^ ^, datée de 1522,
et une autre de la même date par Ri Hàin^y ^ ^.
Un autre ouvrage en 13 vol., avec le même titre,
renferme des poésies relatives aux missions de 1457,
1458, 1459, 1460, 1464, 1476, 1488, 1492, 1521,
1537.
351. ^ a£
Syeng oang hoang hoa tjip.
Collection de poésies relatives aux missions chinoises
DU RÉGNE DE Sijeng tjong.
Préface de Hlai kyeiy j^
352. jt m
Tong sa tjip.
Collection de poésies faites par des Envoyés.
Ouvrage formant trois parties, cité par le Tai tong
0U71 ok.
Poésies faites sur les mêmes rimes par les per-
sonnages suivants :
Thang Kao, j^ ^, Envoyé chinois qui vint en
Corée en 1521, JE îë ^ E^ accompagné de CM
Tao, ^ ji ;
m Hàing, ^ ^, fonctionnaire coréen chargé de
recevoir les précédents ;
Kong Yong khing, JS^jlP, Envoyé chinois
(1537, ^ ^ T M)> accompagné de Oau Mi menÇf
iH
(•S-t-f) U'/tffo) {X m »)
CHAP. I : POÉSIE. 217
Hoa Tchha, Ip^, Envoyé chinois (1539, S^)»
accompagné de 8le Thing tchhong, l^J^^l
So Syei yang^ ]S| ife ^, chargé de recevoir les deux
missions précédentes.
353. %%^^
Hâi tong you tjyou.
Poésies inédites de Coeée.
Recueil postérieur à la guerre contre les Mantchous,
cité par le Htong moun koan tjL
354. ^ ^%m
Syo tài hpoung yo.
Poésies populaires (en chinois).
2 vol. in-4.
B.R.— L.O.V.
Introduction par Ri Eui hyen^ ^ ^Ë ]?§•
Préface datée de 1737, T E> P^r 0 Koang oun, de
Seconde introduction, portant la même date, par
Tjo ilyeng kyo, ^ ^ ^, Sous-directeur au Minis-
tère des Fonctionnaires.
Seconde préface, de la même année, par Youn
Koang eu% de Hpa hpyeng^ ^ ^ ^ ;)fc ÎS!> fonction-
naire de la Cour des Explicateurs du Prince Héritier.
Troisième introduction, non datée, par J^ /Sï en, de
8y(mg ah, fô -^ i^ ^ ]^.
Table des auteurs de ces poésies, indiquant leurs
surnoms, noms littéraires et ajoutant parfois quelques
{^M\^) (U>5v») (m^ lut n)
818 LTV. IV : LITTÉRATURR
détails biographiques: ces auteurs étaient, pour la
plupart, des gens du peuple.
L'ouvrage comprend neuf livres et trois supplé-
ments, suivis de deux postfaces : la première, de
1737, est due à 0 Koang oun. La seconde, par
Tchoi Kyeng heumy de Oan san, ^ LU -^ JS ^'
porte la date de 1858 : elle nous permet vie fixer la
date de la première édition de l'ouvrage, faite sous
le Roi Yeng tjong.
Cet ouvrage est imprimé avec des types mobiles
tout à fait semblables à ceux du Moun hen pi ho.
355. aa ft
Syo tài 9yok 9yen.
Second recueil de Poésies populaibes (en chinois).
Recueil fait en 1797, par les soins de Tjyang Kon
5ê ^j indiqué par l'ouvrage suivant ; peut-être le
même qui est mentionné au catalogue de la Biblio-
thèque Royale sous le titre de J9L ^ jB( >S» Hpmng
yo 9yoh 9yen, 3 vol.
356. M^^ -
Hpùung yo sam syen. .
Troisième recueil de Poésies populaires (en chinois).
3 vol. in-4, formant 7 livres.
B.R.
Préface de 1857, ±ZA^T^. par Tjyeng
Oicen yongy de Tong ràiy ^^W^Ttà ^, Président
du Conseil du Gouvernement.
CHAP. I : FOÉSIK 219
Seconde préface, de la même année, par Tjyo Tou
syoun, de Yany tjyou, ^ ^ ^ -^ ^•
Troisième préface, de la même date, par Youn
Tyeng hyen^ nom littéraire Tchim hyei^ ^ ^ ^ i
Choix de poésies faites par des gens du peuple.
Postface de Tjyang Tji ouerty de Oh aan, 3i \\\
5^ ^ i^S» mentionnant les deux premiers recueils
du même genre (n? 354 et 355) et disant que celui-
ci est dû à Byou Tja hen^ §IJ ]fe ^, et Tchoi Kyeng
357. ^ A inr PI
Tong in si hoa.
Cbitique des poésies de Corée.
Citée par le Tong kyeng tjap keui.
358. ^ !^ IK M
ffài tong ak pou.
Collection de poésies de Corée.
1 vol.
Cf. Si rim ak pau.
359. ^ 1R il H t
Ton^ rye ayen pàik syou.
Choix de cent poésies de Corée.
1 vol. in-8, mss.
{^\ 1}^) (u>«v^) {à « m)
222 LIV. IV: UTTÊBATURE.
ses. ^MM
Syeng ryeng tjip.
Collection de poésies d'imagination.
1 vol.?
Cf. Cat. Imp., liv. 180, ^^M» ^*^ "'V *««
(?)
369. s^m.%
Ryeng rong tjip.
Collection de poésies tbès soignées.
6 vol. in-12, mss.
Cette collection renferme des poésies chinoises
d'auteurs cliinois et d'auteurs coréens.
370. /h
Syo hoa tjip.
Collection poétique de la Corée.
Citée par le Tai tong oun oh.
Auteurs : Pak In ryang^ ^h ^ î^> surnom Tai
hlyenj \Xa ^^, nom posthume Maun ryel, ^ ^|»
originaire de Tjyouk tjyou, ^ ^^, docteur sous le
régne de Moun tjong; envoyé en Chine.
Kim Keuïiy ^ ||3r» ^^ ^y^ng tjyouj ^ ^ , père
de Kim Pou sikj ^ ^ ^ ; envoyé en Chine avec le
précédent dans les années Hi ning, ^ ^^ (1068-
1077).
Ces poésies furent imprimées en Chine.
CHAP. I s POÉSIE. 223
371. }Si^^ M
Koa tyeng ah pou.
Chants dé Koa tyeng.
Cités par le Tai long oun oh.
Tjyeng sye, ^ ^J^, de Tong rài, "^ ^, disgracié
par le Roi Eui tjong^ se retira dans un kiosque qu'il
appela Koa lyeng^ et chanta sa tristesse en s'accom-
pagnent sur le ke%iinf ^ (sorte de guitare).
372. ^ ÎK H H
Tong to sam pàik oun n.
Ode sur Kyeng tjou, J^ ^*|, (trois cents distiques de
LA' même rime).
Poésie citée par le Tai tong oim ok.
Auteur : 0 Syei tjài^ ^ ^ /}*, surnom Tek tjyen^
^ ^9 originaire de Ko hpyei, J^ j|5Ct docteur sous
Myeng tjong.
373. fi m
Ryong rou tjip.
Collection poétique de Ryong rou.
Citée par le Tai tong oun ok.
Vers composés par le Roi Tchyoung ryel, quand il
était Prince Héritier, et par l'Académicien Kim Kouj
^ :£, surnom TcJià san, ^ |i|, originaire de Pou
nyengy ^ ^, docteur sous Heui tjong j nom posthume
Moun tjyeng, % ^.
(^1 7^#) (u>sv>) (» «t m)
224 LIV. IV : LITTÉBATDKEL
m
374. ± * It ^
Htai ko y au eum.
Poésies de Htai ho.
6 vol.
B.R.
Ce bonze célèbre était originaire de Hong Ijyou,
^ jH^> il s'appelait Hong Po auj ^^ ^; né eu
1301, ^ ^ 3l ^f il occupa une haute position à la
cour de plusieurs Sois de Ko rje et mourut en 1382,
375. ^ If H .
Hkoai hen tjap.
Mélanoeb du lettbé Hkoai hen.
Poésies, citées par le Tai Umg aun oh^ de Kim Ihyen^
^ a ^1 surnom F&ul keuij '^ ^, originaire de
Koang 8an, ^ |i|, docteur sous Tchyoung ryel^ fonc-
tionnaire, nom posthume Moun tjyengj ]^
376. ife ui îm
Mo San 9yen ijip.
Choix des poésies de Mo san.
Cité par le Tai Umg oun ok.
Auteur : Tchoi Hài^ ^ ^l-
377. /j> m M
8yo ak pou.
Petit BscnjEiL de poésies.
Ouvrage de Ri Tjyei hyen^
Cité par le Tai long oun ok.
(^ -f +) {J^/itx < » {X m m)
CHAP. I : POÉSIE. 225
378. ^m^
Tjyang am hok.
La chanson de Tjyang am.
Citée par le Tai tong oun oh.
Elle fut composée par le vieillard de Tjyang am^
;^ fé ^ A> pour réprimander Tau Yeng tchyel,
tt ^ ^> qiii se désolait de son exil ; elle a fait
Tobjet d'une poésie de Bi Tjyei hyen,
379. :^ Jt ffi
Kyen potin kok.
La chanson du tombeau du chien.
Citée par le Tai tong oun oh.
Composée par Kim Kai in, ^ ^ 'fH, qui avait eu
la vie sauvée par son chien.
380. il :t 3s: iï
Kban tong oa tjou tjip.
Une maison du Kang ouen to, Hi Jjj^ J
Poésies et compositions en prose, citées par le Tai
tong oun ok, écrites par An Tchyouky ^ $^, surnom
Tang tji, ^ ^, nom littéraire Keu7i tjàiy ^ ^j
originaire de Heung tjyou, S^ j^^ docteur sous
Tchyoung $yen, docteur en Chine, membre du Grand
Conseil, nom posthume 3foun tjyeng, \5C ^> ^^ ^^t
magistrat de Kang reung, ^
(^1 7Ï-#) (U>5v») (H 9^ m)
226 LIV. rV : LirTÉRATURR
381. ^ I* 3» ^
Htyel syeng ryen pang tjip.
Collection de poésies de la ville de Htyel syeng.
1 vol.
B.xv.
Auteurs : IS Ri Am^ ^ ©, surnom Ko aun^ "^
^, nom littéraire Hàing tchouy ^^H", originaire
de Htyel syeng; son premier postnom était Kaun kài,
^ "^ ; docteur sous le règne de Tchyoung syen ;
nom posthume Moun tjyeng^ '^ ^ ;
2? Bi Kangy ^ |S3, surnom Sa pi, ^ ^, nom
littéraire Hpyeng tjàiy ^ ^, premier postnom Kang
syoj IPI ^j nom posthume Moun hyeng, ^ ^,
fonctionnaire du royaume de Ko rye; fils du
précédent ;
3? Ri Ouen, ^1^? surnom Tchà san, ^ [Ij, nom
littéraire Yong hen, ^ $f , né à Ko syengj ^ JjJt»
docteur sous Sin Ouy Grand Conseiller de Syei tjmg,
nom posthume Syang hen, ^ j^ ; fils du précédent.
382. ^ Ht
JTa^ ^T^m (/tp.
Collection de poésies d'un débutant.
Citée par le Tai tong oùn oh.
Auteur : Min Sa hpyeng ^ ^ i© '^j surnom Htan
poUf i9 ^, nom littéraire Keup am^ ^ ^, doc-
teur sous Tchyoung syouky membre du Grand Con-
seil, nom posthume Moun (W, ]^ ^.
Cette collection fut publiée avec des préfaces de
Tauteur, de Ri Sàik, ^ ^, et de Ita RyouUy f^ -^.
CHAP. I : POÉSIE. 227
383. m^^
Ton tchon si.
Odes de Ton tchon.
Citées par le Tonff hyeng tjap keui.
Auteur: Ri Tjip^
384. mnm
Keum nam tjap tyei.
Poésies diverses de Kevmi nam.
Citées par le Tai long oun ok.
Composées par Tjyeng To tjyen^ ^ |^ ^, envoyé
en disgrâce à Hùi tjin^ de Keum syeng, ^^^ ^•
385. :g M ^
Syek kan ryak.
Choix de poésies de Syek kan.
Cité par le Tai tong oun ok.
Auteur : Tjyo Oun eulj ^ 5; fS> originaire de
Hpoung yang^ ^ ^, docteur sous Kong min; il vécut
quelque temps retiré à Ro eum^ ^ |^, où il prit le
surilom de Syek kan rou ha ofig, ^ ^ ^ M ^ »
il fut gouverneur de province sous Sin Ou et servit
aussi la dynastie actuelle.
386. m M
JEung tjyei si.
Odes faites par l'Empereur, par les fonctionnaires
CHINOIS ET PAR l'eNVOYÉ CORÉEN.
228 LÏV. IV : LITTÉRATURE.
Citées par le Tai long oun oh.
Composées lors de la mission à Pékîng de Koum
Keicriy 1^ ^j dans * les années Hong aou, ^ ft
(1368-1398).
387. U%
Kyerig syou si Ijip.
Collection de poésies en l'honneub de la longévité.
Citée par le Tai long ovn oh
Collection de quarante-neuf pièces offertes sous *
Syei ijony à Ri Tjyeng kariy ^ ^ ^, surnom Ko
pouj ^ ^j originaire de Tjyen euij -^ ^, nom
posthume Hyo tjyeiig, ^j^^ alors âgé de quatre-
vingte ans, et à sa mère, qui avait cent deux ans.
388. :kM%
Tai long si hoa.
Critique poétique coréenne.
Formant deux parties.
Citée par le Tai ioiig oun ok.
Auteur : Sye Ke tjyeng, f^ ^ !£.
389. :*: -^ /h "â
Tai en syo en.
Paroles grandes et petites.
Poésies de Kim si seup, ^ ^
Citées par le Tai long oun ok.
GHAP. I : POÉSIE. 229
390. mmi<,3^m^%m^
Tan tjong lai oang e ijyei si htyep.
Vers composés par le Koi Tan tjong,
1 vol. en paravent.
S.xv.
391. m M
Eung tjyei si tjou.
Poésies faites en réponse à des poésies du Roi, avec
commektaires.
Auteur : Kouen Ranij >^ ^*
392.
Tchyek avi si ho.
Poésies de Tchyek am.
Ce lettré nommé Tjo Sin^ ^ ^, était frère illégi-
time du lettré Mai kyei, ^^l il était interprète à
l'époque Tchhmig hoa, jj^ i^ (1465-1488) et fut
envoyé en mission en Chine et au Japon.
393. w JE ja il
Tchyeng kou hpoung a.
Poésies de Corée.
7 vol. -
Citées par le Tai tong oun ok.
Auteur : Kim Tjong ijik, ^ ^
230 LIV. IV : LITTÉRATURE.
394. JtUJIftit
Tong to ah pou.
Recueil de poésies de Kyeng Ijyou, J^ j^\
Cité par le Tai tong oun ok.
Même auteur que ci-dessus.
395. JH H
Hpoung a.
Poésies.
2 vol.
Auteur : Syeng Kyeriy /^ JS*
Ouvrage cité par le Tai tong ou7i ok.
396. ¥ ^ ïl 5&
Tcho tang a kah.
Poésies de Tcho tang.
2 vol.
S.ri.
Auteur : Katig- Kyeng sye, ^ j^ ^j^.
397.
Tcho tang tchyou kyou.
Poésies de Tcho tang.
4 vol.
S.R.
Cf. ci-dessus.
(•^•f -f) U-/ta-<^-) (jfe s »)
CHAP. I : POÉSIE. 231
Tcho tang si ye.
Dernièbes odes de Tcho tang.
22 vol.
S.H.
Cf. ci-dessus.^
399. ±M^^
Tai tong si rim.
Collection de poésies de Corée.
Plus de 70 vol.
Ouvrage cité par le Tai tong oun oh.
Auteur : Ryou Heui ryeng, i^ ^ ^, surnom Tjà
hanj -^ ^, nom littéraire Mong oa, ^ ^, originaire
de Tjin tjyou, ^ j^^ docteur sous Tjyoung tjong.
400. m^^m
Si rim ak pou.
Collection de poésies faites poue être chantées.
Citée par Tai tong oun oh.
Même auteur que ci-dessus.
Le nom de ah pou s'applique en réalité à des
collections de poésies de tous genres, et spécialement
de poésies morales.
401. XMM'^m^
Tai tong ryen tjyou si hyeh.
Poésies de Corée.
LIV. IV : UTTÊBATUBEL
Citées par le Tai long oun oh.
Même auteur que ci-dessus.
Sur ce genre de poésies, voir Ryen tjyou si hyeh.
402. jf a: if
Tchyeng kany èi hoa.
Cbitique poétique de Tchyeny kang.
Citée par le HUmg moun koan tjL
Auteur : Ri Tjyei sin^ ^ ^ ^.
403. ^^ ^t ^^
Hpouny yeny tyeng si.
Vers du Hpouny yeny tyeng.
Auteur : Kim Kyei Ijinj "^ ^ 3^.
Postface par Htoi kyeiy j§ ^-
404. mM ±^ ^
You tyei kim kyei tjin si.
Vees faits en se promenant, pour mettre en tête des
POÉSIES DE Kim Kyei.tjva.
Auteur : Tjyou Kyeng^ ^ JP;.
Postface par Htoi kyei, J^
405. fl9;^^^ll^^||
Sa syou ri si syou syou si hpyen.
Poésies de Ri Syou syou, de /SSz syou.
Postface par Htoi kyei, j^
(^ -f -f ) (>yifir <» (X m u]
CHAP. I : POÉSIE. 233
406. ^ m
E koan to si.
Poésies et dessins de E koan.
Postface par Htoi kyei^ ^ ^.
407. jE il ®C
Tjyeng keui ka.
Chant db l'esprit de droiture.
Cité par le Htong monn koan tji, antérieur à la fin
du XVIIt siècle.
Le titre est emprunté à Oen Thien siang, "jj^ ^
J^, Ministre qui vivait sous la dynastie des Song,
^ ; surnoms Zi chan, ^ ^, et Song choei, ^^ »
il résista courageusement à l'invasion mongole (1236-.
1282; cf. Mayers, I, 854).
408. ^ m ^ g H ^
An nam sa sin tchyang hoa tjip.
Collection de poésies faites sur les mêmes rimes (par
7)ï pong^ "^ ^) ET PAR l'envoyé annamite (à
Péking) .
•
1 vol.
S.K.
Auteur : JRi Syou koang^ ^ B^ :)fe î postface par
Tjyeng Sàdn, %± m-
(^M^#) (u>«v») (1^ « m)
234 LIV, IV : LITTÉRATURE.
409. fn^ mm^
Syang ichon hoa to si.
Odes faites par le lettré Syang tchon sub des rives
DE Thao Yue7i ming, ^ ^ 1^-
1 vol.
S.Xv.
Auteur : Sin Kewm^ ^ ^.
410. %%t^m
Han hàik keun yen tjip.
Collection de poésies conservées par un Coréen.
1 vol. petit in-8, 31 feuillets, mss.
Auteur : Bi Tek inou^ ^ ^ ^, surnom Mou hom^
^^ *^j originaire de Oan san, ^ |il-
Préface de 1777, fêHÉ + Zl^^TM» F^
Fhan Thing yun, de Hatiif tcheou, ^ JW^M
, Secrétaire de la Grande Chancellerie à Péking.
411. mmm'Ë m ^ mmmn
JE tjyei tjâ koung tjyou kap tjin tchan ak ijyang.
Hymne composé par le Roi pour le banquet donné à
l^occasion du 601 anniversaire de la princesse, sa
MERE.
Cf. Kmk Ijyo ak tjyang et n? 1297, 1298.
412. mrfti^m^ifciii^iig
Hoa syeng pou tjin tchan syen tchyang ah tchyang.
Chants avec et sans accompagnement au banquet
DE Syou oue7if 7jC J[^.
CHAP. I : POÉSIE. 285
Cf. Hoa syeng syeng yek eui koicei, Kouk tjyo ak
tjyang et nS 1301.
413. 7lc^i§^^5ffl^Ml¥B^^IIWî
Yeng an kouk kou pang hoa yei tjyei tjyou kap il sa »i oun
htyep.
Vers composés pab le Peince Hébitieb, sur des rimes
DONNÉES, À l'oCCATION DU 60? ANNIVERSAIRE DE LA
NAISSANCE DU Prince DE Yeng atiy beau-père du Roi.
1 vol. en paravent.
B.E.
Le Prince de Yeng an était beau-père de Syoun tjo.
414. m^^
Pi yen rok.
Vers élégants.
1 vol. in-8, formant 3 livres.
Préface de 1857, lÊ ^ -fc ^, par Tchoi Ri hoan,
Les vers sont de Tjyang Tji oueny de Ok san^ 3i,
415. ^ ^ j^ ^
Tarn yen tjâi si ko.
Poésies de Tarn yen tjài.
2 vol. in-8.
Préface de 1867, "J* ^, par Nam Pyeng kily "^
Auteur : Kim Tjyeng heuif de Ouel syeng , ^ Jjfe
(^1 f}^) (u>sv^) [m w: m)
2S6 LIV. IV : LTTTÉRATDRE.
416. m mm
Ou 9yen H.
Poésies de Ou 9yen.
1 vol. în-12, 31 feuillets, mss.
Date : 1879, S ^ î Tauteur, m'a-t-on affirmé, est
un Interprète actuellement vivant.
417. ^ Z % .^ Z % It w
Syeng tchyoung moun ri tchyoung kan you si.
Odes de Syeng, nom posthume Tchyoting moun, et de
Ri, NOM POSTHUME Tchyoung kan.
1 vol.
B.K.
418. H i^ ng il
Nani ah Ichyang 9you.
Poésies de Nam akj sur des rimes NoirvELLES et sue
d'anciennes rimes.
Citées par le Tong hyeng tjap keui.
419. ^ 1^
Reung yang si tjip.
Collection des odes du lettré Reu7ig yang.
Mss.
Préface de Yen am^ ^
(^•t-f) U/ta-<» (^ M «)
CHAR I : POÉSIE. 237
420. mm^
Hpcung ak tang tjip.
Collection des œuvres de Hpoung ak tang.
Mss.
Poésies du bonze Po in, ^ PP .
421. AI %
Rang hoan tjip.
Collection des œuvres de Rang hoan.
Mss.
Auteur : Tjà hpai, ^ 3^*
Préface de Yen am, 5^ ^.
422. ^ ^
Tong ri tjip.
Collection des œuvRES du lettré Tong ri.
1 vol. iu-8, 59 feuillets, mss.
Poésies, avec préface de l'auteur.
423. m 'MW
Sin you tcho.
BrOUILIX)NS (de poésies et compositions FAITES LORS
des) apparitions des esprits DES ANCÊTRES.
1 vol. iu-12, 25 feuillets, mss.
Auteur: Syek ong, >H
Outre les pièces iudiquées dans cette 2î partie, en trouvera quel-
ques autres poésies coréennes, soit pièces officielles ou dédicaces, soit
traités en vers, placées dans les chapitres auxquels elles se rapportent
par le sujet.
238 LIV. IV : LITTERATUBEL
3! Paktie
POESIES œREENXES.
424 ^ 0] iH ^
Ka kok ouen rymi.
La source et le ruisseau des chansons.
1 vol. îii-4, 115 feuillets, mss.
L.O.V.
Préface par Nexmg Kài tjài^ hÊ 3jj 5^, faisant
brièvement l'historique de la chanson en Chine : les
anciennes chansons chinoises ne sont autres que les
poésies du Chi king; lors de la décadence des
Tcheou, ^ (III? siècle avant notre ère), les chansons
des pays de Tcheng, ^ {Ho fian, îBf '^), et de
Oei, ^ (sud du Tchi U, ^ ^), obtinrent une grande
vogue et se perpétuèrent sous les Man, ^ (206
av. l'ère chrétienne à 220 après) : ce sont elles que l'on
trouve dans les recueils littéraires, dans l'histoire des
Tsin, ^, et dans les recueils, de musique ancienne,
Kou yo fou, ^^M^ A^^^ IVf et VS siècles, l'in-
fluence tartare fit abandonner peu à peu l'ancienne
musique chinoise; sous l'Empereur Oou H des
Tcheou, M ^ ^ (560-577), on commença à faire
des vers chinois destinés à être accompagnés parle
phi pha, ^ ^ (guitare à quatre cordes d'origine
septentrionale) : c'est cette musique qui s'est peu à
CHAP. I î POÉSIE, 239
peu répandue et a presque fait oublier l'ancienne
musique chinoise.
Indications sur la direction de la voix, la pro-
nonciation des mots, Tattitudedu corps pour celui
qui chante.
Liste des chansons contenues dans Touvrage.
Règles à suivre pour frapper le tambour d'accom-
pagnement.
Ces chansons sont écrites en caractères coréens, les
expressions sino-coréennes étant notées en caractères
chinois : c'est, à ma connaissance, le seul ouvrage où
l'on ait employé ce mélange des deux écritures. Ces
chansons sont, pour la plupart, dues à de hauts fonc-
tionnaires coréens, quelques-unes remontent à la
dynastie de Ko rye, d'autres sont du siècle dernier.
Toutes ces chansons sont du genre appelé si tyo,
. ^ Pi> elles sont assez brèves, formées parfois de trois
ou quatre vers ; les plus longues sont divisées, par le
sens et par la musique, en strophes de trois vers. Le
vers coréen n'a ni rime ni quantité, le nombre des
syllabes varie approximativement; entre douze et
vingt, chaque phrase ou membre de phrase forme
un vers : la recherche des expressions poétiques, la
brièveté de la phrase, qui n'a qu'une vingtaine de
syllabes, au lieu de plusieurs pages, et une certaine
cadence sont les seules diflférences entre la prose et
la poésie. Les chansons de ce genre s'accompagnent
avec la flûte, les instruments à cordes et le tambour.
Les chansons dites ka ^â, 1^ ^, sont beaucoup plus
longues et ne sont pas divisées en strophes, l'accom-
t¥> LTV. IV:
pagnement est analogne à celui des précédentes. D
y a encore les tjap Jta, j^l ^> sortes de complaintes
chantées, parfois mimées par un oa même deux per-
sonnages : la mesure est marquée par le tambour. Les
chansons des deux derniers genres ne sont chantées
que par des bateleurs.
425. ^ :3& af sg 7f
Kam houn htai hpyeng ha.
Les chansoxs de la paix à Kam hounP^
1 vol. in-4, 28 feuillets.
L.O.V.— Coll. V. d. Gabelentz.
Gravé à Syek Umg^ '^ JH (quartier de Séoul) en
1863 (?) ^%.
Les caractères coréens sont employés dans ce
volume pour les expressions sino-coréennes, ce qui
rend rintelligence du texte difficile, même pour les
Coréens.
L^n certain nombre de ces chansons sont tirées
du recueil précédent ; d'autres sont du genre \a m,
^ f^. Je citerai la suivante :
Tchyoun myen kok (feuillet 24).
Le sommeil au printemps.
"Je me suis éveillé très tard en un jour de prin-
" temps et j'ai ouvert ma fenêtre de bambou : au dehors,
1. JVVrw /#/#/!#, en sino-coréen Nam houn, est le nom d'un paLùs
de rErapereur C7ioe/i, ^ (2255-2205); l'auteur anonyme compare
la paix qui règne en Corée, à la tranquillité du palais impérial.
(•^•t-f) (A/tJ3r<it) {X m n)
^
CHAR I : POÉSIE. 241
■
" les fleurs épanouies retiennent les papillons, qui ne
" les quittent qu'à regret ; les saules de la montagne,
" rangés le long du ruisseau, se penchent au-dessus de
" ses méandres. J'ai bu deux ou trois tasses de vin
" non fermenté, et ma rêverie m'emporte aux jardins
" des saules en fleurs : je vais sur un cheval blanc
" harnaché d'or, les fleurs parfumées tombent sur mes
" vêtements, et la lumière de la lune baigne la cam-
" pagne ; parfois je me repose, et parfois je me pro-
" mène : mes»pas sont ceux d'un homme ivre.
*' Dans une maison aux tuiles bleues et aux colon-
** nés rouges, je vois une jeune femme au coreage rouge,
" avec une jupe bleue : je pousse à demi la fenêtre et
"la charmante enfant lève vers moi son visage en
" riant, j'entre auprès d'elle et, assis sur un tapis de
" soie, je chante :
" Je sens un vif amour pour toi : si tu meurs, tu
" deviendras une fleur et je serai un papillon ; même
" après le printemps, nous ne nous séparerons pas.
" Mais ce souhait se r4alisera-t-il ? L'amour n'est
" pas épuisé que déjà il faut se quitter : l'oiseau se
" baigne dans le fleuve et n'y laisse pas de trace, le
" papillon est emporté par la tempête."
"Je veux partir, et je reviens près d'elle: déjà le
" soleil est au-dessous de l'horizon, mon cheval hennit
" d'impatience ; faut-il donc la laisser?
" Hélas I la femme est une ennemie: mon cœur est
" pris par elle, je ne saurais plus vivre ; mon âme est
" abattue et le courage me manque. En vain, je ferme
" solidement ma fenêtre et je cherche le sommeil: tou-
" jours, son visage, délicat comme une fleur, brillant
(^1 7f#) (u>«v>) [n « m)
242 lAV. IV : LTTTÊRATDRK
" comme la lune, se forme devant mes yeux ; je crois
" voir le mur de sa maison et sa fenêtre de soie.
" Maintenant l'aube paraît: la rosée, sur la feuille de
" nénuphar, est pareille à la larme tombée de ses
" yeux, quand nous nous sommes quittés.
" Pendant trois veilles, le sommeil me fuit ; à la
" quatrième veille, je m'endors et je revois en rêve
" celle à qui je pense : je veux lui dire la peine qui
" m'accable ; mais, avant d'avoir parlé, je me suis
** réveillé ; je croyais voir encore près de moi son
" visage rose et ses tempes de jade : mais mon œil ne
" découvre que les nuages et les montagnes qui me
** barrent l'horizon. La lune qui brille, éclaire nos
" deux cœurs : mais la mer qui nous sépare, refuse de
" porter les bateaux.
" Je ne puis la voir et le temps fuit comme le cours
" d'un ruisseau ; hier, les fleurs de la deuxième lune
" étaient encore rouges, les voilà tombées sur le sol,
** et l'automne est proche. Voici des oies sauvages
" qui passent en criant, peut-être m'apportent-elles
" des nou velles de la bien-aimée ; mais je n'entends
" plus que la pluie qui tombe des nuages.
" Séparation douloureuse dont le terme est ignoré !
" Combien je voudrais être la lune qui, du haut de
" la montagne, éclaire sa maison I ou le bois de sa
" guitare, pour reposer sur son sein ! Quand la mer
" deviendrait la terre, quand mon cœur serait desséché
" et n'aurait plus de larmes, autais-je jamais assez dit
" la désolation de ma vie ?
" Allons, j'ai repris courage: désormais, je ne veux
"chercher que la renommée et les fonctions".
CHAP. I: POÉSIE. 343
Comme exemple du genre si lyo, ^ PI, je citerai
les strophes suivantes tirées du recueil Kà koh otioi
ryouj feuillet 36 :
" Quel est le chanteur, sinon le coucou ? Quelle est
" la verdure, sinon le bosquet de saules ? Au village
" des pêcheurs, quelques maisons se cachent dans la
" fumée du soir. Une cigogne blanche, qui a perdu
" sa compagne, est errante sous les derniers rayons.
** Le ciel s'obscurcit sur la plaine immense des
" vagues-: je vais au pont des saules échanger pour du
** vin les poissons que je tiens enfilés à une corde. Un
" étranger vient me parler des destins de l'humanité ;
** mais je lui montre en riant la lune qui vogue au-
" dessus des roseaux empanachés : je m'enivre au bord
" de l'eau et je ne songe pas au temps qui s'écoule.
'*Les hommes d'autrefois ne reviennent plus à Zo
" î/atïfir, ^ ^/^^ Gt ce sont d'autres hommes qui res-
" pirent la brise parfumée ; chaque année les fleurs
" sont semblables, chaque année les hommes sont
" différents : si les fleurs sont toujours semblables,
" pleurons sur la fragilité des hommes !
" Au temps où le vent printanier est tiède, je veux
**me transformer en papillon tigre (papilio machao),
''je veux rechercher les parfums de toutes les fleurs:
" il n'est au monde rien de comparable à ces délices".
L'auteur de cette petite pièce est Pdk Hyo koan,
surnom Kyeng hoa^ nom littéraire Oun «a, ^b ^ ^
1. Âncieune capitale de la Chine.
244 LIV. IV : LrrrEBATUB&
On peut voir par ces deux exemples combien k
poésie coréenne s'inspire de la poésie chinoise.
426. ^miSLUk
Keui sa tchong rot.
Recueil de poésies merveilleuses.
.
1 vol. in-4, 42 feuilletg, mss.
L.O.V.
Poésies coréennes en vers de huit 'svUabes non
rim^ ; elles ne sont pas destinées à être chantées.
L'auteur est un habitant de Yonff hoy ^ jj^, qui les
a écrites en Tannée 1883 (?) ^ ^.
427. -^ ^ JL 7F
Otien toi ko ka.
Chansoit des ouvriers qui tassent la terre (pouk les
FOITDATIONS d'uNE MAISOX).
1 vol. petit in-8, 14 feuillets, mss.
L.O.V.
Cette chanson populaire est naturellement en coréen
et contient cependant beaucoup d'allusions aux choses
chinoises ; elle est formée de strophes irrégulières,
comprenant chacune une phrase plus ou moins longue
et séparées par huit ou dix syllabes dépourvues de
sens, qui sont une sorte d'harmonie imitative : elle a
été écrite sous la dictée d'ouvriers qui ont travaillé,
en 1890, au Commissariat de France, à Séoul.
CHAP. I : POfeîE. 246
" Camarades, le temps est beau aujourd'hui ; nous
" tasserons bien la terre.
" Heï, heï y ri ; heï, heï ya.
" Nous allons en montant et en descendant, aux
" endroits trop bas, nous frapperons doucement; nous
" aplanirons les endroits trop hauts en frappant très
'' fort.
** Heï, heï y ri ; heï, heï y a.
" Nous ne gagnons que deux ligatures et demie^^^
" par jour : pourrons-nous avec cette somme nourrir
" notre famille ? o o, heï, heï ya.
" Lorsque nos parents nous ont élevés, heï, heï y
** ri, ils nous ont fait apprendre les caractères chinois,
" avec Tespoir que nous deviendrions plus tard des
" fonctionnaires ; même, ils nous les ont enseignés tous
** les joui'S ; mais nous n'avions pas d'aptitudes et nous
" n'avons pas profité de ces leçons ; heï, heï y ri ; de
""sorte que nous sommes devenus des ouvriers et que
** nous vendons nos chansons pour cinquante grosses
" sapèques, heï, heï y ri, heï ya ;
" Si aujourd'hui nous tassons bien la terre, demain
" nous la tasserons encore mieux (parce que nous
" serons plus habitués à ce travail), lieï, heï y ri ;
" Si demain nous travaillons mieux, peut-être le
" maître nous donnera-t-il une récompense. Mais
" qu'il nous la donne ou non, il faut soulever haut
" les bâtons et frapper très fort, o o, y ri, heï ya.
** Le jour est long et il fait très chaud ; le temps
1. Deux ligatures et demie se coinpoi^eut Je einquaute sapèques.
(^] 1}^) (U>5v>) (8* « m)
246 LIV. IT : LITTÉRATCRE.
'* du repi> e<t encore éloigné, nous ne noos sentons
'* plu^ aucune force, noos avons faim. Comment
** pourron*-noa3 terminer notre journée ?
** Frappons vite et ?H)alevons rapidement nos bâtons
'* pour tiLs^ser le gol, o o, y ri ; heî, heî va ; ha ha,
" heî vo, heî heî.
** Après avoir reçu ce soir cinquante grosses sapè-
** quef?, nous achèterons du riz, du boLs, de Thuile et du
'' tabac ; aprè^ quoi, il ne nous restera pas même une
" .sapè'jue jMjur acheter les acce^oires qu'on mange
"avec le riz. Comment ferons-nous? quoi qu'il en
*' soit, il faut soulever les bâtons et frapper fort.
** Quand les feuilles de bambous sont agitées par le
'* vent, on croirait entendre la nuneur de cent mille
** hommes.
" Les fleurs de nénuphar, mouillées par la pluie,
" sont auisi jolies que les trois mille servantes royales
" lorsqu'elles se baignent.
" Dans la montague de Kou-ouelj Therbe reverdit
'* au printemps.^*^
" Du i>avîllou de O hyt^wj^ la lumière du soleil
** paraît rouge, le soir. '^
" La i)îerre qui est là-bas, c'est l'endroit où Kang
'* Hiai hontj^ péchait le poisson. Pendant les quatre-
'' vingts premières années de 9ri\. vie, il vivait dans la
*' pauvreté: cluiquejour, il portait son chapeau de jonc
** penché sur la tête et il plaçait dans l'eau sa ligue qui
** n'avait ni fil ni liameçon ; il attendait ainsi la venue
1- ;fti /j llj> province de Hoan^f hâif Jjf fÇ.
2- 3l £ ft» pavillon célèbre situé eu Chine,
CHAP. I : P0É8IR 247
" de l'Empereur Moiin oang^^"^ Quant à nous, il nous
" faut travailler encore et attendre (comme Kang
" attendait Moun oang).
" L'an dernier, le temps a été favorable, la récolte
'* abondante ; la pluie est tombée à. propos et le vent
" a été propice. Cette année sera également bonne :
** si la moisson est belle, nous pourrons nous rassassier
** et nos ventres se rempliront, notre dos aura chaud
** (nous aurons de bons vêtements), et nous serons très
" heureux.
" Réunissons tous nos efforts, tassons et soulevons
** nos bâtons, tassons fort et vite.
" Lorsqu'on a bâti la terrasse de Kim hpo tài^^^ dans
" le district de Kang neung^^\ le pavillon de Sam
*' il hpo^^^ dans le district de Ko 8yeng^^\ la bonzerie
" de Nah sang^^- dans district de Yeng yang'^\ le kios-
** que de Yen koang'^^ dans la ville de Hpyeng yang^^\
" il aurait été curieux d'aller là-bas, pour voir si les
*' ouvriers de ces époques-là tassaient le sol de la
** même façon que nous. Soulevons les bâtons, tassons
** fortement les endroits hauts.
" Puisque manger des légumes, boire de l'eau fraîche
1. Oeu fHutf/ des Tvheo9t, ^ jSC 3E«
2. Pour Kyaig hpo tâi, ji: M $ (^) ^u Kang otien, f£ |^.
3. ÎCSIî vulgaire pour Karig reung.
4. H H Î9 au Kang (nien.
6. Vulgaire pour Rak san, ?& jll ^«
8. Vulgaire pour Byen koang^ Itl ^ $•
ILi-
Hi r.IV. IV : LITTÈBATirBZ.
•* ot 80 coucluîr le« braa Boua la tête^ âons Les pcJ-^Tt^
•• lUv grand» personnages (c'est-à-dire ^ies ^ig 'jsir
•• nnix, qui ne travaillent pa« et peurent Tnar.gg> >m»
•' ot dormir A leur goût), alors mangeons des î%iai&
•• huvons de Teau et tassons le sol (ce qm hoœ
•* cuivra de Targent et nous permettra de deroûr
••do grandrt personnages). Soulevons nosbâtoiBfl
•• frappons fortement.
•• Si nous évitons de niveler les endroits hauts, noos
*• serons comme le vieux tigre de la montagne aux
•* dix mille Hommotn. 11 avait pris un chien très grœ
•• ot Tavait omporK!! dans son repaire ; mais comme fl
•• n'avait plus de dents, il ne put le manger et dut
" HO contonter de le lécher (couvrir son corps de sa
•* salive). Frappons fortement.
•• Ort vont donc toutes les sapèques ? Certes, elles ne
" viennent pas chez nous ; peut-être ont-elles oublié
" le chemin de nos maisons.
** C<' soir, cinquante grosses sapèques tomberont dans
** notre cncarcelle, avec la rapidité de la foudre. Soole-
'* vous nos hâtons, frappons et aj^lanissons les endroit?
** hauts.
" Là-bas, où se trouve un pavillon au milia as
** saules, les archers et les danseuses s'amusent et fos
'' de la musique.
** Pendant ce temps-là, il nous faut in«ire b»
*' mouchoirs sur nos têtes'^^ soulever de lourds hâmis.
*' >vC''UvT nos reins et tasser les endroits Lao^ T»-
1. Pod^ fivHJS prt^c^er au soleiL
(•e-^^^ .>.iBr<» (jt»«^
V
^
\
«
CHAP. I : POÉSIE. 249
" On dît que / fftai pàik^^\ qui aîmaît beaucoup
" boire, monta, quand il fut devenu vieux, sur le dos
" d'une baleine et partît pour le ciel.
" Han Sin^^\ qui fut Thomme le plus célèbre du
" monde entier, était très pauvre dans sa jeunesse et
'^ demandait l'aumône aux passants.
" Comment de petites gens comme nous pourraient-
" elles chanter leurs louanges ? y o tcha, y o tcha.
"Tassons fortement, ol ha; heï, heï y 'ri; heï, heï
" ya ; ha ha, heï yo ; heï eï, heï ; heï, heï you ; heï,
" heï 0 ya.
" Bien, bien, nous travaillons tous les jours, c'est
" pourquoi nous ne nous sommes pas aperçus que le
" temps passe : n'est-ce pas aujourd'hui le 8 de la 4S
" lune (fête de Bouddha) ? Comme nous ne pouvons
" pas gravir la montagne aux dix mille pics, aller à
" l'ombre des arbres qui reverdissent pour nous
" amuser à la balançoire, et que nous n^avons pas
" même encore bu une tasse de mauvais vin, ne
" sommes-nous pas vraiment malheureux?
" Ce soir, quand nous aurons reçu deux ligatures et
" deûiie, irons-nous ou non chez le marchand de vin ?
" Ce seraît là une vraie prodigalité : il ne faut donc
" pas y songer et nous garderons notre argent pour
" notre ménage.
" Heï, heï you ; heï, heï ya, ya ; heï, heï you.
" Papillons I papillons I allons dans la montagne
1. Vulgaire pour Ri Etai paik, ^-Jic^fOn Li Pf, ^ fi.
2. Ift^» général et homme d'État, mort en 196 avant Tère
chrétienne (Mayers, I, 156).
(
250 LIV. IV : IJTTÉRATDREL
" bleue! Papillons tigrés (machaons) ! venez avec nons!
*' Si la nuit nous surprend en route, nous nous repose-
** rons dans les bosquets fleuris.
*' Allons I si les fleurs sont tombées, nous nous
" couclierons à Tombre des arbres.
** Nous sommes passés avec nos chevaux sur un
'^ tapis de fleurs ; chaque pas de nos montures, foulant
** les fleurs, en dégageait les parfums.
Heï y ou, heï y ou, eï, heï ya ya ; ha ha, heï yo.
Camarades, o y tcha, ha tcha, ha, heï you, heï
"ya, 0 ho, tcho yo tcha, tcho yo tcha, souleyons,
" souleyons nos bâtons ".
(La chanson se termine par une longue série
d'exclamations du même genre, répétées en chœur
par tous les ouvriers).
428. Chanson pouk déoobtiquer le biz.
(Cette chanson a été recueillie à Séoul comme la précédente).
Le ciel bleu découpe, comme des boutons de
nénuphar d'or, le pic, haut de dix milles coudées, qui
domine tout le pays.^*^
Si vous partez maintenant, quand revîendrez-vous?
Reviendrez-vous quand la montagne de Keum kanf^\
sera devenue une plaine ?
Reviendrez-vous, quand la mer de Test^^^ se sera
desséchée et sera plantée de mûriers ?
1. Mont de Sam kak, H ^ lU, au nord de la capitale.
2. ^ M lU, au Kang ouen, CC JR.
3. La mer du Japon.
CHAP. 1 : FOJÊBIE. 251
Beviendrez-Yous quand le^ poules jaunes, sur le
paravent, battront dea ailes, allongeront le cou et
chanteront^*^ ?
Quand je mourrai, on ensevelira mon corps, on
l'entourera de cordes de chanvre du nord^^\ on
préparera des brancards en bois de sapin pour porter
le cercueil orné de draperies et on y placera une
banderoUe rouge (sur laquelle seront écrits en blanc
le nom et les qualités du défunt) : * derrière la bière,
marchera ma famille en habits de deuil.
Eh I porteurs de catafalque, marchez avec ensem-
ble I eh ! porteurs de lanternes, allumez les chan-
delles ! (hio henffy ouo hen^^\ allons au pied de la
montagne célèbre qui est là-bas !
Les feuilles des arbres' s'agitent, sans doute le vent
va souffler.
Sur le pic de Man haij le brouillard est épais ;
certainement le ciel va se couvrir.
Les nuages commencent à se former sur la
montagne de Man sou^ probablement il va pleuvoir.
Quand vous serez sortis par la Porte de l'Est et
aurez passé par Moun e mi^^\ arrêtez-vous à Ta ra
koan^^ et retour nez- vous : vous apercevrez la montagne
de Sam kak, dont les ramifications dévalent en
échelons. La branche de droite (tigre blanc) forme
1. Allusion à une chanson^ où une femme s'adresse à son mari qui
l'abandonne.
2. Chanvre de mauvaise qualité.
3. Cri des porteurs de cercueil.
4. ^^ ^, à 20 ri de la porte.
5. 3^ fê» à 30 ri de la porte.
252 LIV. IV : LUTÊBATUBEL
le mont Malli iji^^ ; la branche de gauche (dragon
bleu) s'appelle Oang dmmi^^^ : de là on domine toute
la capitale.
Ei eï ya, eï eï heï, eï ya ya, eï ya, heï you-
429. K ± »C
£un sa ka.
Chanson du lettbé ermite Hoangj ^.
4^0. ^mnwc
Tcho han tjap ka.
Chansons diverses de Tcho (pays de Tchhou) et de
Han (pats de Han).
Chantées dans le Kang oiten, ^ jj^.
431. JK H Pg t^
2Jin en Ichyang sa.
Chansons en chinois et en coréen.
1 vol.
B.Iv.
432. M i^ H P
2jin en tchyang sa.
Chansons en chinois et en coréen.
1. Vulgaire pour Man ri tji^ jK M IK*
2. Vulgaire pour Oangelp ri, tt "PU*
{^
)
UAfîO)
ix m ^)
^
CHAP. I : POÉSIE. 253
1 vol.
S.G.
Sans doute le même que le précédent.
433. mxmmmw(.
Ml moun han ak tjap ha.
Chansons en C0EÉf:N et en sino-cx)eéen.
1 vol. în-4, mss.
L.O.V.
Ce volume renferme:
1? -^ Jl 7fi Tchyoung hyo ha^ Jj^ ^ |ft, poésie
chrétienne en coréen, sur la piété filiale et la loyauté
(9 feuillets) ;
2S deux feuillete de musique notée (cf. lîv. VII,
chap. 7) ;
3? des poésies coréennes employées en sorcellerie
(3 feuillets).
455*^** % 7^] ^^ /^
Syen iji il sa.
Chanson de Syen tji il (?)
433'^' it ^ 7f
No in ka.
Chanson de No in.
Peut-être : Chanson du vieillard, ^ ^, ro in^
(vulgaire 710 in).
254
LIV. IV : unTERÂTUBE.
434. }C^ 1\
No tchye ka.
Chanson de No tchye.
C'est la chanson mentionnée dans le Sam syd keuif
2S volume, 3! récitJ'>
1. II fiiut eDoore citer la poésie coréenne intitulée Han yang la,
(liv. VI, chap. IV, 2î partie).
T6ted9 dragon, UW^^
!• Tiré du Soa syeng syeng yek *eui koueL
Chapithe II
PROSE.
•f ^ # J^^itl'^ %
1*" Pabtie
PROSE CHINOISE.
435. if m :ï?? e ^ ^ il
Tjeung po ryouh sin ijau moun syen {Tseng pou lou
tchhe^i tclwu oen Huen).
Choix de morceaux littéraiees, avec commentaires
de six fonctionnaires, édition augmentée.
4 vol. in-4 (reliure européenne), formant 60 livres.
Brit. M. I|p20, E 39.
Cette célèbre collection, la première de ce genre
qui ait été faîte, est due au Prince Impérial Tchao
ming, de la dynastie des JAang, ^ B3 59 >lC ^^ »
il était fils de l'Empereur Oau H, ^ # (602-^549)
et avait pour nom et postnom Si€U> Thong, ffH ^*
Cette collection a été commentée, à Tépoque des
Thang, ^, par Id Chan, ^ ^, lÂu Yen tH, B
(^^4) {ji/ii^^r^) (X m m)
266 LIV. IV : LITTÉRATURE.
^, Idemi Idang, §lj ^ , Tchang Sien, 5ê ^>
l Tcheou han, ^ ^ ^, et Xite JEEiang, § |n} ;
elle a été alors présenta à l'Empereur en 658,
||§ ^ H ^, avec une dédicace de lA Chqn. Une
nouvelle édition a été donnée en 718, ^ 7C >^ ^*
L'édition dont les présents volumes sont une repro-
duction, a été faite en 1158, î|@ ^ H + A ^, sous
rinspiration d'un fonctionnaire nommé TchaOf ^,
par Tchhen Jfen tseu, de Tchha ling, ^ ^ ^
Cette collection comprend des morceaux en prose
et en vers dus à divers auteurs depuis JKhiu Yueth
Vers libres, ^, /xm liv. 1-19
Odes,^, «i liv. 19-31
Élégies, S, Bo liv. 32 et 33
Impromptus, -^j tchil^^^ liv. 34-35
Édits, f3i tjyo liv. 35
Décrets, ordres, '^j^, ryeng^ hyo liv. 36
Adresses, ^, hpyo liv. 37-38
Lettres, ^, sye liv. 39-43
Dépêches, ^, hyeh liv. 44
Dialogues, i^^, tàimourù ^
Préfaces, ^, sye > liv. 45-60
Éloges, J§|, syonfff etc. )
1. L'emploi de ce caractère est une allusion à l'aventure de
Tshao Tchi, W ^, surnom Tseu Kien, ^^, Prince de TcMien^
^ ï, nom posthume Seu oeti, Jg jSC (192-232), frère cadet de Oen
H des Oei, ^ Xiff (220-226) : il composa une pièce de vers, pendant
le temps qu'il faisait sept pas.
CHAR n : PROSR 267
Ces volumes sont d'apparence coréenne : toutefois,
une note placée à la fin de l'ouvrage et portant pour
l'impression la date japonaise de 1607, j§| ;^ "T 5Î^»
permet de voir qu'ils sont un fac-similé d'une édition
coréenne.
Cf. Wylie, p. 192; Cat. Imp., liv. 186.
436. nm-^x^^x^wi
Syang syel ko moun tjin po tai tjyen tjyen tjip [Slang choe
kou oen tchen pao ta tsiu^n tshien tsi).
Le Trésor du style antique, édition complète avec
commentaires, 1^'® collection.
1 vol. in-4 (reliure européenne), formant 12 livres.
Brit. M. 15315, E 4.
7 vol. B.K.
J'ai vu un exemplaire en 8 vol. formant 12 livres.
Impression en caractères mobiles de l'époque de
Tjyenff tjong.
Biographies des auteurs depuis Khiii Yuen, J|5
ig, jusqu'à Tchou Hi, ^ ^.
Table des 12 livres: ils renferment des pièces en
prose, |5C> wwiin, des odes antiques en vers de cinq et
de sept caractères, 3Î ^ "è" JSn o en ko hpoungj ^
W ^ JSL, tchil en ko hpoung; des vers de diflTérents
mètres, ;^^^, tjyang tan kou; des chants, §j?,
«ô, chansons, 5^, ka^ ^, koky 5|,i/i, complaintes,
B^, eiun^ etc.
Cette collection est due à Song Pe tcheng, ^ f^
^; elle a été revue par lÂeon Yen, ÇlJ ^ij.
258 LIV. rV : Lin±RATlIRR
437. nwti^x^^±^
Syang syel ko moun tjinpo tai tjyen hou tjip {Siang choe
kofi oen tchen ihio ta tsiuen heot€ tsi).
Le Trésor du style antique, édition complète atec
commentaires, 2? collection.
1 vol- în-4 (reliure européenne), formant 12 lîyres.
Brit. M. même cote que le précédent ouvrage.
Cette collection, qui fait suite à la précédente, n'est
pas datée: elle contient des préfaces, ^, sye; notices,
12, keui; lettres, $, sye; épigrammes, ^, myeng;
pièces de vers libres, |K, pou.
438. ^ %Wt^
Ko moun htong syen.
Choix général de style antique.
5 vol. în-4, mss., formant 12 livres, incomplet.
Recueil dû à Koan am^ ^ ||^.
439. M fil HH
You yang tjap tjo {Teou ya^ig tsa tsau).
Mélanges de Teou yang.
Cités par le Tong hyeng tjap keui^ comme gravés
à Kyeng ijyou, ]g {Hi
L'auteur Thoan Tchhetig chi, © Jj^t ^> de
l'époque des Tliang, ^, compila cet ouvrage en 20
livres, auquel une suite en 10 livres, extraite du
Thai phing koan{f M, 'js^ ^ ]^ |2, fut ajout^'e
postérieurement.
Cf Wylie, p. 155, Cat. Imp., liv. 142.
CHAP. II : PBOBE. 25d
440. m ^A^-^ m
Tang Bong hpal tjâ pàik syen.
Choix de morceaux d'auteurs célèbres de l'époque
*
DES Thmig et de celle des So^ig.
4 vol. in-4, formant 6 livres.
Cet ouvrage, imprimé à Taide de caractères mobiles,
contient des compositions de huit auteure célèbres,
qui sont peut-être les suivants :
Han Yu, $$ j^, surnom Thoei tchl, jâ ^, nom
littéraire TchJiatig li, ^ H (768-824),
Cf. Mayers, I, 158 ;
Smi CM, jH^ ^ ;
Sou Tche, ^ ^ ; surnom Tseu yeou, -^ È,
nom littéraire Ying pin, || ^ (1039-1112),
Cf. Mayers, I, 624 ;
Sou Siun, '^ ^y surnom Mi^ig yun, Ç^ ];fc,
nom littéraire Lao tshitien, ^ ;^, pseudonyme
Mei clian, /g |lj (1009-1066),
Cf. Mayers, I, 622 ;
'Eou yang Sieou, W^^Wl
TsJieng Kong, "^ ^, surnom Tseu kou, ^ ^,
pseudonyme Nan fong, ^ ^, tiré du nom de son
lieu de naissance, au Kiang si, ^11 M '
Oau^ !àn chi, ^ ^ ]H> surnom Kiai fou, ^
'^, nom littéraire JPan chan, ^ \\\ (1021-1086),
Cf. Mayers, I, 807;
l ^Ao, ^^, surnom Si tchi, ^ i^y fin du
VlIIf siècle.
(•g: ^ ^) (>/t LJUixr) [x^ m)
260 LIV. IV : LITTÉRATDRR
441. fff m ^ "^ ^%
Sin hpyen ko keum sa nioun ryou tchyou (Sin piefi kou
hin chi oen Ici tsiu).
Collection encyclopédique rangéi:: par obdbe de
matières.
D'après le Catalogue Impérial, liv- 135, cet ouvrage
se compose de sept collections, intitulées : Collection
antérieure, T}ye7i fjipy g^ ^ (60 vol.) ; Collection
postérieure. Hou ijip^ ^ ^ (50 vol.) ; Suite, Syoh
tjipy jQI ^ (20 vol.) ; Collection spéciale, I^el tjip,
J5'J ^ (32 vol.) ; Collection nouvelle, /Si?i fjip, ^
^ (36 vol.) ; Collection extérieure, Oi tjip, ^ %
(15 vol.) ; Collection supplémentaire, You tjip, ^
^ (15 vol.). Chaque collection forme un ouvrage
complet ; les quatre premières ont été compilées par
Tchou 3IOHf jJiJi ^, qui vivait à Tépoque des SofiÇf
tI^ ; la Collection nouvelle et la Collection extérieure
sont de Fou Ta yong, *^^^y la Collection sup-
plémentaire est de Tchou Yuen, JjjJlî^ ; ces deux
derniers auteurs vivaient sous les Yuen, JQ' Tvliati
Mou était originaire de Kien 'an, au Fou Metif
Ig ^J^ ^, et avait pour surnom Ho fou, Jpd 3tî
Fou Ta yong, surnommé Chi kho, ^ "SX» serait,
d'après quelques auteurs, originaire de If^an JHatiÇf
au Seu tchhoan, P9 jl| ^ 2ll ; Tchou Yuen a pour
surnom Tsong U, ^
La Collection antérieure débute par une préface
de Tchou 3Iou, qui porte la date de 1246, ^ffe
P5 ^. Suit la table générale, indiquant les parties,
pou, o|5, de l'ouvrage (du ciel, des saisons, de la
{•g:-^-f) U^/iïXiJ^) (3fc m «)
CHAP. II : PROSE. 261
terre/ des Empereurs, des hommes, des examens et
des fonctions, des esprits et du bouddhisme, etc.) et
les divisions de ces parties.
Table détaillée donnant le contenu de chaque
. partie et de chaque livre ; pour chaque sujet, on
trouve d'abord quelques définitions et explications
dues aux auteurs les plus célèbres, puis des composi-
tions remarquables, en prose ou en vers, sur le sujet
traité. De la sorte, cet ouvrage est à la fois un
répertoire encyclopédique et un recueil de morceaux
littéraires connus.
Ce premier recueil se compose de 221 livres ;
l'Ecole des Langues Orientales en possède une édition
coréenne non datée mais dont l'impression paraît
remonter au XVl! siècle ; elle forme 68 volumes in-4 ;
la table générale forme un volume, la table détaillée
remplit 6 volumes.
Le Catalogue de la Bibliothèque Royale indique,
pour cet ouvrage, 70 volumes seulement : il ne s'agit
probablement que d'une des collections partielles.
Cet ouvrage a été réimprimé en Chine avec une
préface de 1604, Wj M ^ M> V^^ TJiang, de ITou
tchhoen chan, district de Kin khi, au Kiang si,
^ ïS ^ iêh ^ S ^ ; une réimpression de cette
nouvelle édition a été faite en Corée.
M. Satow cite une édition coréenne de cet ouvrage
(History of printing in Japan ; Transactions of the
Asiatic Society of Japan ; vol. X, part I).
(•S: ^ #) UAt^sip) \X Hk m)
862 LIV. IV: LITTÉEATORE.
442. m%M^
Sa moun ryou ichyo.
ExTBAiTS DU Chi oen lei tsiu.
3 vol. în-12, impression grossière-
Ces extraits sont dus à ITo 2 ou hoan, ^-^j|^
et à Ktm Koang mouuj ^ ;;)t ^ î préface par Pak
Tjyang ouen^ jf^l^ ^ jj^, datée de Tannée du serpent
noir, 5^ jfÊ, heuk sya^ c'est-à-dire im ijin, ^ ^.
Gravé a nouveau en 1870, j^ ^.
443. 3i ^
Ok hai {Yu liai).
La meb de jade.
Impression coréenne indiquée par M. Satow (His-
tory of printing in Japan ; Transactions of the Asiatic
Society of Japan, vol. X, part I).
Cette collection littéray-e, en 200 livres, fut compilée
au XIII siècle par Oang Ying lin, 3E JBlI lMl> ^^
gravée en 1351.
Cf. Wylie p. 148 ; Cat. Imp., liv. 135.
444. ff H i
Sin hpyen ok tchong.
Nouvelle collection pbécieuse.
Recueil de poésies et compositions, avec commeo'
taires.
CHAP. n : PROBE. 263
445. IIF ^ 3Ê X
Hak pin oang moun tjip {Lo pin oang oen tni).
Collection des œuvbes de Zo Fin oang.
1 vol. in-8 (reliure européenne), formant 10 livres.
Bi-it. M. 13315, C 2.
Impression grossière, d'aspect très ancien.
L'auteur est du VII? siècle ; ses œuvres furent
réunies par ordre de l'Empereur Tehong tsong, des
Thanç, ^^^ (684 et 705-709).
Cf. Cat. Imp., liv. 149.
446. WiWi % ^.<2:
Ou yang moun ichyoung kong tjip {'Eau yang oen tehong
kotig tsi).
Collection des œuvbes de 'Èati yang, nom posthume
Oen tehong,
In-8, incomplet.
Auteur : 'Ikm yang Sieoti, W^^^*
Cf. Wylie, p. 184 et sqq.; Cat. Imp., liv. 153.
447. ^Wk^'M
Ou 80 syou kan.
Pièces divebses de Œou yang et de Sou.
1 vol. in-8, mss.
Choix d'œuvres en prose et en vers de Œtm
yang Sieou, ^ ^ {^, eU de Sou CJii, ^ ^.
(•^^ 4) (>At^$v^) {X m m)
264 LIV. IV : LITTÉRATURR
448. _ *" *
"W :^^
I tjyeng you sye (JEul tchheitg yi chou).
ŒuvEES DES DEUX Tchhcng.
Auteurs : Tchheng Hao, ^ ^, et Tchheng lï,
Mm-
Cf. Cat. Imp., liv. 186.
449. ^ # ^ S
Tjyeng sye poun ryou.
Œuvres des Tchheng rangées méthodiquement.
12 vol. in-8.
B.E. 15 vol.
Auteurs : Tchheng Hao, ^ M> ^t Tchheng Ti,
Avertissement ; table des 30 livres :
livres 1 à 10, sur les Livres Canoniques et Classi-
ques ;
livres 11 et 12, sur la philosophie, (3§| ^, ri heui,
et ^ ^, syeiig riy métaphysique et philosophie
naturelle) ;
livres 13 et 14, sur l'étude du confucianisme et sur
les Sages ;
livre 15, sur l'histoire ;
livre 16, sur le gouvernement :
livre 17, sur les hérésies (par rapport au confucia-
nisme) ;
livres 18 à 30, œuvres diverses.
(•^•f -f) (>^«:<>) {X & n)
CHAR II : PROBE. 265
450. -m^^mmn^
I tjyeng syen sàhig tjyen to syou en.
Points bemabquables de la doctrine des deux
Tchheng.
1 vol. în-4 (reliure européenne), formant 10 livres.
Brit M. 15103, D 22.
Ouvrage illustré, imprimé grossièrement.
Préface de Yang Ryeniy de Hpoung Byeng^ j^ J^
^|||,datéede 1513, îE^A^jt^HM; pré-
face sans date ni signature, faite pour la présente
réimpression.
Table. Figures et légendes. Texte par Tjyang Sik,
nom littéraire Na^ii hen, ^ $f 5ê ^•
Postface de Bi Hoang^ de Tjin syeng^ H^ |^ ^
, portant la date de 1562, ^ ji^ î ^.
451. i£ ,11 ^
Keun sa rok (Kin seti lou).
I. 1 vol. in-folio, formant 14 livres.
Brit. M. 15315, E 9.
Belle édition gravée^ sur bois.
Cet ouvrage est un choix d'œuvres du sage Tcheati,
^ ^ {Tchemi Toen yi, ^ ^ SS) ; des deux
Tehheng [Tchlieng Hao, ^ ]^, Tchheng Yi, ^
RI) et du sage Tcluing, 5^^ (?I *^, Tchung
Tsai), dû à Tchou Hi, ^^, et à Idu Tchheng
kongf S ^ S' ; ce dernier avait pour postnom Tsau
khien, J^ |ft, pour surnom Pc kong, ^ ^, il fut
ami de Tchou Hi et vécut de 1137 à 1181. (Cf.
Mayers, I, 466).
266 LIV. IV : LITTÉRATURE.
Préface de 1248, ^f^JCJ^ ^, par Te Tshai.ie
Kiefi ^an, j^ ^ ^ ^•
A la fin du volume, se trouve un cartouche : " gravé
" à Ponff 9yenffy à la maison Tjyeng, dans l'été de
IL Un exemplaire d'une édition în-4, sur papier
mince, se trouve également au Musée Britannique : il
renferme une dédicace de Ye Tshai, qui n'est pas
dans l'autre édition.
452. ^ ^ ;^ 1^
Tjyou tjâ tai tjyen {Tehou tseti ta tsi'iien).
ŒUVBES COMPLÈTES DU SAGE Tchmi.
75 vol.
B.R.
Auteur: Tchon m, ^^.
Cf. Cat. Imp., liv. 174; Cordier, 66a-669.
453. ^ ^ # lîî
Tjyou tjâ sye tjyel yo.
Extraits des œuvres du sage OPchati.
10 vol.
B.B.
Avec une préface par Htoi kyeiy j§
Cf. ci-dessus.
454. :^ # H ï
Tjyou sye pàik syen.
Mobceaux choisis des œuvbes de Tchtnt Mi.
(•^•f -f) U-Aiî<iî) {X m m)
CHAP. Il : PROSE. 257
5 vol.
S.Iv.
Impression en caractères mobiles (voir Tjou Ijâ sa
sil}.
Cf. ci-dessus.
455. H gg
A syonff.
Compositions en vers et en prose.
2 vol. grand in-4.
B.R. 1 vol.
Vers et prose de TchoU Hi, ^ j^, formant 8
livres.
Préface de 1799, 2< :^> composée par le Roi.
Avertissement renfermant un historique des carac-
tères mobiles (cf. Tjou tjà sa sil).
456. m^ m^
Tjâ ycmg tjip tchyo.
Extraits de la collection des œuvres de Tchou Ht.
2 vol. mss.
Cf. ci-dessus.
457. ^
TjyoU %ye kang rok.
Explication des œuvres de Tchou Hi.
3 vol. in-4.
S.Xv.
268 LIV. IV : LITTÊRATUBE
Explications de Htoi lOj j§ ^, sur les œuvres de
Tchau JBK, ^ ^, publiées par les lettrés du CoU^
de Ho kyei, ^ g| g |^.*"
Préface de 171 3, H8 RI :A: 5iL ^. c'est à dire H E-
par Ei J^ài, de An reung, ^ (^ ^ ^.
Postface de 1721, Jt il 7C ^ ^ i, par Komh
Ton kyeng, de Yeng ka, ffn^l^H^I^.
Postface de 1765 (?) ^ ^, par Ri Syang tjyeng,
Cet ouvrage a été gravé k An tong, ^ $, en
178Ô (?) Zl E-
458. ^^^^t\m^nm
Tjyou tjâ lai tjyen tjap etii nwun mok hpyo po.
Questions et compléments pour les œuvbes complètes
DU SAGE TchOH.
12 vol. grand in-8 : les deux premiers volumes sont
manuscrits, les autres sont imprimés.
B.R.
Cet ouvrage, destine à éclaircir les points obscurs
des œuvres de Tchou Hi, ^^, suit Tordre des 24
livres de l'édition complète de ces œuvres. Il a été
commencé, sous l'inspiration de Ri Uoang^ $î^»
par Song Si ryeU ^ ^ ?îl , et achevé par Kim Mai
syouHj de An tong^ ^ ^ :^ i® ^, (nom littéraire
Kong anij JJ^ j^), la préface est due à ce dernier et
est de 1812, ^ lit jfô 7C ^ ra î *•
1. Ce collège, situé à An tong, j^ ]fC, fut fondé ou 1576; il est con-
sacré à Ri Hoang, $ 'JJ, Bgou Syeng rgong, ^ j£ t|, et Kim Sfing t/,
s
CHÂP. II : PB06E. 269
Postface de 1854, Jl j^ 3[ ^t^ ^ ^, par Kîm
Tjyou keuuj ^^>JSi descendant de Kim Mai
syoun.
459. ^ «l Ol li
Hyoïtk syang san you sye.
ŒuVKES DE JLou Slang chan»
Auteur : Zou Kieou yuen, ^ ^ ^, surnom
Tseu t^ing, -Jp f^, nom posthume Oen ^an, "^ ^,
(1140-1192, cf. Mayers, I, 438).
Cf. Cat. Imp., lîv. 160, Siang chan tsi, $^ |lj
% ; liv. 174.
460. rr 5HI H *f: 3&
Sin kan hak rin ok ro {Sin kfutn ho Un yu loti).
La bosée précieuse du bois des cigognes, nouvelle
ÉDITION.
I. 1 vol. in-8 (reliure européenne), formant 6 livres.
Brit. M. 15320, D 39.
Cet ouvrage est imprimé sur i)apier d'apparence
japonaise ; la couverture, conservée sous la reliure
européenne, est également japonaise. Cepenclant
l'aspect des caractères et les ornements du bord
extérieur de la feuille (trèfle dans un triangle) sont
tout à fait coréens, la réimj)ression n'est pîis datée.
Morceaux divers en prose, par Lo Ta kinff, de
JE^ote Hng, I^^My^^M» i^oiu littéraire Kiug loen,
HP;|jn; préface par l'auteur, datée de 1252, ^f&
270 LIV. IV : LITTÉRATUKE.
II. 1 vol. în-4, formant 16 livres.
BritM. 15320, D 38.
Ce volume, non daté, ne renferme pas la préface.
Cet ouvrage est reproduit dâos la 21? section du
Choe fou, ^ fjj.
Cf. Sia oel kho chou tnaUf j^l ^ ^'1 fi" S ' I^^^-
VI.
461. m MX
E tjyei inoun tjip {Yu tchi oen tsi).
Œuvres de l'Empereur {Ttuii tsou des Ming, ^ ;ic
M)-
1 vol. in-folio (reliure européenne) formant 20
livres.
Brit M. 15315, D 5.
Ce volume, imprimé en caractères mobiles, ne porte
pas de date pour l'impression coréenne ; il reproduit
une édition chinoise.
Préface écrite par ordre impérial, à la G? lune de
l'an 1529, Wîi^ S 3: ^ y\ >^ , par le Censeur
JLieou Ye, |^lj ^.
Œuvres de Thai tsou kao hoang il, ^^^
^ ^, de la dynastie des Ming, 59 : édits, décrets,
ordres, lettres, discussions, dialogues, dissertations,
discours, inscriptions funéraires, préfaces, etc.
Postface de 1529 par l'assistant-gouverneur du
Yun natif ^ ^, Thang TcJieou, ^ ^ .
Cf. Cat. Imp., liv. 169.
CHAP. Il: PROSE 271
21 Pabtie
PROSE CHINOISE COMPOSÉE EN COREE.
Les ouvrages coréens indiqués ci-dessous portent les noms de tjip,
jjl^y collections; ko, ||S[, minutes ou brouillons; you ho, £|S* brouil-
lons laissés par, etc. Ils forment la plus grande partie de la littérature
coréenne, celle qui intéresse le plus les lettrés et les nobles et est le
reflet de leurs pensées et de leurs querelles, philosophiques ou autres.
On publie sous les titres de tjip, ko, la totalité ou seulement une
partie des œuvres d'un .Sage, d'un fonctionnaire célèbre, d'un simple
lettré ; ces œuvres comprennent en général des poésies, des suppliques,
rapports et autres pièces officielles, des lettres privées, des composi-
tions rituelles, soit officielles, soit privées (adresses, tjyen, H ; épigram-
mes, myeng, ^ ; éloges mortuaires et biographies, tji moun, ^ ^t» &^'
tjang, ^ ^, haing tjang, fj JK î compositions funéraires, ai moun,
iS l5C f prières, tjyei moun, f^ ^Ci etc.), des préfaces, sye, ^, postfaces,
hpal, ^ ; des traités, discussions, explications, commentaires, etc. ;
souvent ces œuvres se terminent par la biographie de Tauteur. J'ai
usé de ces indications pour donner quelques détails sur les principaux
écrivains et marquer ainsi brièvement la suite dos écoles coréennes.
Les plus célèbres des ouvrages mentionnés ci-dessous sont re-
nommés encore plus comme monuments de la doctrine confuciauîste,
que comme œuvres littéraires, le second point n'ayant, aux yeux des
Coréens, qu'une importance moindre. Après les Sages cités au com-
mencement du livre III et dout il ne reste pas d'écrits réunis en collec-
tion, il faut citer Tjyeng Hong tjyou, JK ^ ^ ; -KVw» Syouk tja, ^ j^
^; Tjyo Koang ijo, fâ jt JB ; m Hoang, $34; Ri /, $Sf. Au
milieu du XVIIf siècle, une question de rites funéraires divisa les
docteurs coréens : la Vieille École, Ro ron, (vulgaire No ron), ^ |£^i
adoptant les idées de Song Si ryel, 'J^ [1$ ^|, persécuta les Méridionaux,
Navi in, ^ \, partisans de He Mok, ^l^t et ce n'est qu'après un
272 LIV. IV : LITTÊRATITREL
siècle de lultef», parfois sanglantes, qne le calme se rétablit. On yem,
en parcourant les notices qui suivent, qaelle passion les Coréens ont
mise dans leurs querelles doctrinales et quelles persécutions en soot
résnltées.
462. ^Ij H ffil H
Ryel syeng e tjyei»
Compositions littébaibes des Sois.
«
8 vol. in-folio.
Ouvrage imprimé par ordre royal.
Cet ouvrage comprend 16 livres -et contient les
œuvres des Rois depuis ITtai tjo jusqu'à Syouk tjong.
Postface par le Ministre des Kites, Explicateur
Royal, Ri Koan myeng^ ^f^-^, datée de 1720,
Le Catalogue de la Bibliothèque Royale indique,
sous le même titre, un ouvrage en 58 vol.
La Bibliothèque Nationale possède :
1? une édition in-folio de cet ouvrage, en 6 vol.
reliés à Teuropéenne (21 volumes coréens, imcomplet,
les livres 9, 20 et 21 manquent) (Fonds chinois,
2125-2130) ;
2? les livres 45, 46, 48 et 49 d'une édition un peu
plus grande (Fonds chinois, 2131, 2132) ;
3? une édition plus petite et moins soignée, 8 vol.
petit in-folio, reliés à Teuropéenne en 2 volumes
(Fonds chinois, 2133, 2134).
^
CHAP. II : PROflE. 273
463. ^mmm^ m
Ryel Byeng e tjyei hap pou.
Compositions littébaibes des Rois, avec suppléments.
58 vol.
Voir cî-dessus.
464. ^Ij H ffil M 18
Ryel syeiig e tjyei hpyen.
Compositions littéraires des Rois.
2 vol. în-folîo, formant un volume de reliure
européenne, comprenant les livres II et III.
Bibl. Nat., Fonds chinois, 2135.
465. mmmmmm
Ryel ^eng e tjyei pyel hpyen.
Compositions littéraires des Rois, recueil spécial,
12 vol.
B.R.
466. ^iimmmmm
Ryd Ijyo e tjyei po you.
Supplément aux compositions littébâises des Rois.
1 vol.
B.R.
874 LIV. IV : LITTÉRATURE.
467. ^Ij H mi H S ^
Ryd syeng e tjyei mok roh.
Table des Compositions LiTTÉBAraES dss Rois.
2 vol. in-folio, formant 1 vol. européen, com-
prenant 3 livres.
Bibl. Nat., Fonds chinois, 2136.
Cette table a été gravée sous le règne de Tjyeng
tjong.
468. mmm%%^\m
Ryang tjyo e tjyei pyel hpyen.
Compositions littéraibes de deux Kois, recueil spé-
cial.
In-4 (incomplet, 3 vol. formant 6 livres).
469. t ffi |« ffil M
■
In tjo tjyo e tjyei.
Compositions du Roi In tjo.
1 vol.
B.R.
Auteur : petit-fils de Syen tjo, fils du Prince de
Tyeng ouen, ^^^ (plus tard Ou^n tjong) ; feit
Prince de Reung yang, jj^ R|f ^, en 1607; il monta
sur le trône en 1623; mort en 1649 ; postnom ^w«^,
j^, surnom Hoa pâikj ^ f^, nom littéraire Syon^
tchang, ?^jS*
470. JE ^ ::^ ï tSU M m ou 5£. ^ ^ #
Tjyeng tjong tai oang e tjyei tjip ou Hong tjâi tjyen sye.
Collection des œuvbes du Roi Tjyeng tjong.
(^•f -f) (>/!«:<» {% fi »)
CHAR U : PîlOSE. S75
100 vol.
B.R. — Kyeng mo koung^ ;§; ^ ^.
Auteur : petit-fils de Yeng Ijo^ fils du Prince
Héritier Tjang hen; né en 1752, Prince Héritier en
17e59, régent en 1775, Roi en 1776, mort en 1800;
postnom Syetigy %%, surnom Hyeiig oun, "^ ^, nom
littéraire Hong ijàiy ^ ^.
471. E 3t ^ H
Hong tjài tjyen hpyen.
ŒuvBES COMPLÈTES DU Roi Tjyeng tjong.
1 vol.
B.R.
472. ^^m
Hong Ijài ko.
ŒuvBEs DU Roi Tjyeng tjong.
4 vol.
B.R.-
473. m mm m
Syoun tjo e tjyei tjip.
Collection des œuvres du Roi Syoun tjo.
8 vol.
S.R.
Auteur : fils de Tjyeng ijong, né en 1790, Prince
Héritier en 1800 et Roi la même année, mort en
1834 ; postnom Kong, JSi, surnom Kong po, ^
nom littéraire Syoun tjài, i^^-
H« LIV. IV : UTTÉSATUBE.
474. iK HF ^
Syoun Ijài ko.
ŒirvBEu DU Roi Syoun Ijo.
10 vol.
Kyetig mo koung, J^ ^^ ^-
475. itt ^ Î8 S
Syoun, Ijni koa Ijyeng.
Compositions faites, comme exercices, par le Boi
Syoun tjo.
6 vol.
B.R.
476. «ClEF^
Kyeng hen tjip.
Collection dbb œuvees do Roi Ue tjong.
6 vol.
Kyetu} mo koung, :^ ^ ^*
Auteur : (ils de Syoun tjo, ué en 1809, Prince
Héritier en 1812, régent en 1827, mort en 1830, Koi
après sa luort en 1834 ; postaoni Tàl, ^, surnom
Tek in, ^. ^, nom littéraire Kyeng Iten, ^^-
477. % ^ â(S
Kyeng tyeng ijip.
Collection des œuvbes du lettré Kyeng tyeng,
7 vol.
Peut-être le même ouvrage que le précédent.
I
CHAP. n : PROSE. . 277
478. m mm m
Tchyel Ijong e Ijyei tjlp.
Collection des œuvres du Roi Tchyel tjang.
3 vol.
S.Xv.
Auteur : petit-fils du Prince Héritier TjxDig heuj
fils du Grand Prince de Tjyen kyeiy "^ ^ ^ |5^
^, né en 1831, Pynce de Tek oarij ^^^, en
1849, Roi la même année, mort en 1863 ; postnom
Pyerij ^, surnom To seung, ^^> ^^^ littéraire
Tai yong Ijài, ^X^l^^
479. # M
Yei ijyei.
Compositions du Prince Héritier.
1 vol.
C»R.
480. # M ^ JE g^ im
Yei Ijyei reung he koan man ko.
Œuvres négligées de Iieu?ig he koan^ composées par
LE Prince Héritier. .
3 vol.
Kyeng mo koung^ ;^ ^ ^*
L'auteur est sans doute le Prince Héritier Tjang
hen.
278 . LIV. IV : LITTÉRATCBE.
481. M K^
Tofiff in lïwun.
Compositions de Cobéens.
Ouvrage cité par le Toi long oun ok.
Cette collection^ compilée par Tchoi Hàij ^^9
comprend des pièces en prose et en vers composée»
depuis Tchn Tchi oicefiy ^ ^ ^, jusqu'à Tépoque
du Roi Tchyoung ryel.
482. %m^m.
Tong kouk moun ,kam.
MlBOIB DES compositions OOBEENNES.
Cité par le Tav long oun ok.
Collection, due à Kim Ihyeriy ^ ]^ ^, comprenant
des pièces en prose composées depuis l'origine du
royaume de Ko rye jusqu'à l'époque de l'auteur.
483. ^ 51: ^
Tong vwun syen.
Choix de compositions cobéennes.
54 vol. in-folio.
B.R. 50 vol.
Ouvrage cité jîar le Tai tong oun oky imprimé en
caractères mobiles.
Cette compilation fut achevée en 1478 par Sye Ke
i;Jy^^ff9 ^^ ÎE, qui l'avait entreprise par ordre du
Roi ; la préface, par Sye Ke tjyeng^ datée de 1478,
/^f:)fâ7C;^+ra#^l^f|jXj£fe, rappelle les
origines de la littérature coréenne, depuis Tchoi Téd
CHAP. II : PROSE. 279
(yue7if ^ WL 7^9 ïa fondation des examens littéraires
par Koang tjong^ et le développement toujours grandis-
sant de la littérature coréenne en langue chinoise:
pourtant, ajoute l'auteur, le sino-coréen a son style
propre différent du style chinois des différentes
dynasties.
Liste des membres de la Commission chargée de
cette compilation.
Dédicace.
Table des 130 livres: de Tchoi Tchi overif ^WL
^, à Ha Ryourij ^ ^.
484. SI %% m.
Syok long rnoun syen.
Suite au choix de compositions coréennes.
15 vol.
B.R.
Cité par le Tai long oun okj ouvrage du même
auteur que le précédent.
485. î^ 35t )Rî
Tang vioun ayou.
Choix de compositions cobéennes.
Cité par le Tai Umg mm ok.
Compilation de Kîm Tjong Ijih ^ ^ ®, faisant
suite à la précédente.
Sao LIV. IV : LITTÉRATURE
486. % ^
Moun po.
TbÉSOB des œMPOSITIONS.
Cit^ par le Tai long otin oh.
Compilation de Syeng Sam mou7f, f^ "^ f^
487. :*: ^ ii i^
Htai hpyeng hiong tjâi.
Collection d'œuvres diverses, faite à l'aide du Htai
hpyeng koang keui {Thaï phing Uoaivg ki).
80 livres.
Ouvrage cité par le Tai Umg oun ok.
Auteur : Syeng Im^ ^ 'fî ; il rédigea le Hiai hpyeng
hUmg tjài à l'aide du Thai phing koattg kt, >lc
^ J^ lE» ^t d'un nombre considérable d'autres
ouvrages ; le Thai phing koang ki, est une ency-
clopédie en 55 sections, formant 500 livres, qui fut
compilée par lA Fang, ^ Ç^, et autres auteurs, de
977 à 981.
Cf. Cat. Imp., liv. 142.
488. H ^ 3Sc ^
Pàik ha eui Ijip.
Collection de morceaux choisis d'auteurs différents.
Citée par le Tai long oun oh.
Compilation de Eim You ijyeng, de Ryei tchyen^
CHAP. TI : PROSE. 281
489. MIj -XM
Tonff pang moun pou.
Recueil de compositions coréennes.
Cité par Tai long oun oh.
Compilé par le Comte de Ilan sarij $$ il] f ^ (voir
Ri Sàikf ^ ^).
490. ^ :fe ^
Hài tja ijip.
Collection d'œuvres coréennes.
19 vol.
491. M ^
Tong hpyo.
Adressés composées en Corée.
1 vol. în-12, 28 feuillets, mss.
Compositions en phrases parallèles.
492. ^ -^
Kyei rim.
Collection littéraire.
20 vol. grand in-8, mss.
Adresses en phrases parallèles, prières, suppliques,
rapports, etc.
493. n m
Kimn a ijip.
Recueil de compositions de divers auteurs.
283 LIV. IV : LITTÉRATCRE.
494. ^ ^ ^ ^
Kyei ouen hpil hjeng tjip.
Les sillons du pinceau dans le jabdin des cansel-
LIEBS.
4 vol. în-4, formant 20 livres.
L.O.V.
Préface de Téditeur, Hong Syek tjyou^ de HjKnmg
^^f M Ul ^ ^ ^ 9 Grand Conseiller de gauche,
datée de 1834, Ç ^ : la famille Hong conservait,
depuis un grand nombre de générations, le texte da
présent ouvrage de Tchoi Tchi ouen, '^ ^ ^ ; quant
au Tjyoung san pou kaiiei tjipj qui est dû au même
auteur et que ^'mentionnent des catalogues assez
récents de livres coréens" (cf. Tong kauk syemok)^
Hong Syek tjyou n*a pu en rencontrer aucun ex-
emplaire pour le faire .imprimer en même temps que
le J{yei ouen hpil kyeng tjip.
Deuxième préface, de la même date, ^ ^ ^ j^»
c'est à dire ^ ^, par Sye You kou, de Toi syeng,
^ Irft îè ^ ^> gouverneur du Tjyen va, ^ jg.
Ichoi Tchi ouen, surnom Hài pou, j§ ^, nom
littéraire Ko oun, JH §> ^^ à Ok kou, ^ ^, dans le
royaume de Sin ra, fut envoyé en Chine, à l'âge
de douze ans, par son père, qui lui donna un délai de
dix ans pour devenir docteur, ajoutant que, si, c«
temps expiré, il n'avait pas réussi, il ne le reconnaî-
trait plus pour son fils ; six ans plus tard, il fut reçu
docteur, obtint des fonctions malgré sa qualité d'étran-
ger, se distingna dans la répression de la rébellion
des Hoaftg tchh^o, "^^ (années JKoang ming
(€•^4) {J^/lï3î<^) (3fc S «)
CHAR II : PROSE. 283
et Tchofiç ho, ^^,tp^y 880-884), et arriva à
de hautes fonctions â la cour de Hi isonÇf des
Thmig, ^ fi ^ (874-888) ; il fut envoyé comme
ambassadeur dans son pays natal, puis revint s'y
fixer, servit les Rois de Sin ra He7i kang oamg^ Tyetig
kang oang^ Tjin syeng oang^ fut Académicien, Vice-
président du Ministère de la Guerre, etc. Enfin il
se retira à Ka ya sauj dans le district der Kang yang^
2C Rif SK "fin 1B^ lU > ^û il mourut ; sa mort est anté-
rieure à l'avènement de Hyo hong oang. Il avait pré-
senté au roi de Sin ra ses œuvres en 28 livres: 3
livres de poésies diverses, le Tjyoung san pou kouei
tjlp en 5 livres et le Kyei ouen hjnl kyeng tjip en
20 livres ; il est reconnu comme le premier Coréen
qui ait écrit en langue chinoise.
Dédicace au Roi de Sin ra, par Tchoi Tchi oueuj
des œuvres indiquées ci-dessus, composées par lui
pendant son séjour en Chine. Le présent ouvrage
comprend des rapports, lettres et diverses autres
pièces officielles ou privées. Cette dédicace est de
l'année 886, apixîlée faussement 6? année Tchong ho,
4* ffl 5^ ^ • Tauteur, une fois rentré en Corée,
pouvait difficilement apprendre les changements des
noms d'années.
495. tfi 11] S îl
Tjyoung san pou kouei tjip.
Collection des bernièbes œuvres faites à Tchong
chan.
(€ ^ 4) {m/llxsZxt) {% nk m)
2M LIV. IT : UTTÉ&ATTBEL
1 vol.
Cf. Kyei ouen hpil kyeng ijip.
L'auteur a composé œs œiirres à Teho9êg chmè,
c'est-à-dire U choei hief^ district de SineH teheouj
au Kiang 90H^ ViM S. ¥\^ TIs^ Wk^ àoni il était
alors mandarin.
496. ±%n%
Kûa moun ryel Ijip.
Collection dbb œuvres de Kùn^ nom posTHruE Jftmn
ryd.
20 vol.
Ouvrage cité par le Tai long oun ok, sans mention
exacte du titre.
Auteur : Kim Pou êik, ^ g ftt, surnom Etp tji,
i;2l. originaire de Kyeng tjyau, H^, Grand
Conseiller ; il fut fonctionnaire sous Sgouk tjong, et
jusque sous In Ijatig; il est l'auteur du Sam koukA
keui.
497. ^ ffi a m
Ri 9yang houk tjip.
Collection des œl^res du Grand Conseiller Ri.
13 vol.
B.R.
Auteur : Ri Kyou poj ^ ^ ^, surnom Tchymn
hyengy ^ j|EP, premier postnom In tye, ^ ft;
surnom d'enfance Keui long, ^ ^ ; originaire de
Hoang rye, ^ B| ; docteur sous le règne de Myeag
(•g: -^4) (it/tBr<ic) {X S «)
GHAP. n : PROSE. 285
tjong^ de Ko rye, Académicien, Grand Conseiller ;
nom littéraire Pàik oun ke sa, Q S S it ^^^^^
posthume 3Ioun syouTij ^t M*
Parmi ses œuvres, l'une des plus célèbres est la
suivante : "Odes sur le Roi l'ong myeng^\ ^ 59 3Ê
^, Tony viyeng oang hpyen sL
498. m M M
Sye ha ijip.
Collection des œuvres du lettré Sye ha.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Eim Tchyoun, f^ ^, surnom Ki Ijiy
^ ^> autre surnom Tai 7iyen, '^ ^, originaire de
Eyei tchyerij BS ^ ; il mourut jeune et ses œuvres
furent recueillies, en six livres, par Ri In ro^
499. g^ fcl
Hpa han t/jip.
Collection des œuvres du lettré Hpa han.
Citée par le Tai long oun ok, le Tong sa kang
inokj etc.
Auteur : Ri In roj ^ ^ ^, surnom 3Ii souy ^
Jl^, premier postnom Teuk ok^ ^ ^, originaire de
In tjyouj iZ. jH*! f docteur sous le règne de Myeng Ijong^
de Ko rye. Maître des Remontrances. Le Tong
kyeng tjap keui cite, sous le titre de Hpa han tjipj
fifl^ P3 ^» ^^^ Collection qui est peut-être la même
quç celle ci.
(^ ^ 4) U-/tt^5v») [X m m)
286 LIV. IV: UTTÊRATUBEL
500. H ra ^ OU îi El ^ {Toiig kyeng tjap hmi).
Po han tjip.
COIXECTIOX DES ŒUVRES DU LETTRÉ Po hau.
Citée par le Tai long oun ok, le Tong sa kang mioky
etc.
Auteur : Tchoi Tjàj ^ iSÊE» surnom Syou tekj ^
^, premier postnom -4n, ^, nom littéraire Tongsan
90Uj J^ llj 5^ nom posthume Jloun lehyeng^ 3Ît ^ *
docteur sous Kang Ijong^ Grand Gouverneur ; origi-
naire de Hài tjyouj ^ f^*
501. ^ M ^ m
Khn ouen ai tjip.
Collection des œuvres dv 21 secrétaire Kim.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Kim Keuk keui, ^ ]^ £,, originaire de
^y^^U Oy^^f S W y Académicien sons Ko Ijong.
502. A g| Jâ ^
Hpal kyei il ko.
Œuvres de loisir du lettré Hpal kyei.
Citées par le Tai long oun ok.
Auteur : Tjyeng Tjyen, ^ ^. Peut-être le même
que Tjyeng Sijoun, ^ ^, qui prit plus tard le post-
nom de Euij ^ : ce dernier, originaire de Tchyeng
V'y^^y ïra ^f ^^^^ fonctionnaire sous Kh tjong.
\
1
CHAP. II : PROSE. 287
503. g^ M ^
Hong ai tjip.
Collection des œuvres du lettré Hong ai.
Citée par le Tai tong oun oh.
Auteur : Hong Kan^ )Ê^ "jjl, surnoms Hpyeng poy
^ "^,-et OunpoUy @ ^, originaire de Hpoung san^
^ LU, docteur sous le règne de OtLcn Ijong^ de
Ko rye.
504. ^3181
Ih ijài ran ho.
Œuvres diverses du lettré Ik tjài.
Citées par le Tai tong oun oh.
Auteur : Ri Tjyei hyen, ^ 5^ ^, surnom Tjyoung
sa, ^ j®, nom posthume Moun ichyoung, ^t iÈ>
originaire de Kyeng Ijyou^ ]^ j^y docteur sous le Roi
Tchyoung ryel. Président du Grand Conseil du
Palais; lettré renommé, élève de An You, ^î§>
(ce dernier a pour nom littéraire Hoi Aen, R^ $f ,
nom posthume Moun syengj ^ ^ ; il fortifia le
culte de Confucius en Corée).
505. Sfc
Ih tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Ih tjâi.
3 vol.
Citée par le Tong hyeng tjap heui.
Cf. ci-dessus.
2^ LIV. IV : UTTÊRATCRE.
•>». S 1t Ri
Ik Ijài tan ho hpyo #i.
Adresses, poésies et œcvbes diverses du lettsé R
tjài.
OuTTage cité par le Tong hyeng tjap keuL
Cf. ci-desraSy n? 50L
507. â3t i
Ih tjài moun tjip.
Collection d'œcvkes du lettré Ik tjài.
Postface par Sye aî, ?§ J|^.
Cf- cî-deesos, n? 5^)4.
508. ISl llj ^
3fo 9an ko.
Œuvres de 3fo mn.
Cîtees par le Tai long oun oh.
Auteur: Tchoi Hàî^ ^ ^, surnom Kn myeng, ^
^ y autre surnom Syau ong^ ^ ^^ nom littéraire
Tjyel ong^ ^ ^, descendant de Tclioi Tch i oueuj %
^ jS ; docteur sous Tchyoting ryel^ reçu docteur en
Chine, Grand Recteur.
509. - 5t ^
n tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré II tjài.
1 vol.
B.R.
Citée par le Tai tong oun oh.
(•^♦f -f) U-/tBr<iî) (39: fi »)
CHAR TI : PROSE. 289
Auteur : Kouen Han koriffj ^ ^ ^^ orîgînaîre de
A n long y ^ ^ , docteur sous le Roi Tchyoung ryel.
Conseiller du Palais, exilé par Tchyoung syouh ; nom
posthume Moun htauj ^t ^fi-
510. 1^^
Ka tyeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Ka tyeng.
3 vol.
S.Xv.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Hi Kok, ^ ^, surnom Tjyoung po^ ^
^ ou 'ft' 5^, premier postnom Ot^n, ^; originaire
de Han san^ ^ |Jj ; docteur sous le Roi Tchyoung
syoukf reçu docteur en Chine, Conseiller du Palais ;
lettré élève de Kouk hen, ^ ^ ; il fut fait Prince de
Han San y ^]\\^ \ i^ora posthume Moun hyOy ]^
511.
Tjjyd tyeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Tjyei tyeng.
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur : Bi Tai tchyoung^ ^ ^ ^, surnom Tji
tjyoung, jh 4*» originaire de JCyeng tjyou, ^ jHI*
docteur sous le Roi Tchyoung syouky Conseiller Secret,
nom posthume 3Ioun tjyeng, 3Ît ^^
290 LÎV. IV : LITTÉRATUBR
512. mBM
Tchyo eun tjlp.
CoLLECrioy des œlvbis du lettré Tchyo eun.
Citée par le Tai Umg oun oh.
Auteur : Bi In pok, ^ ^H ^> surnom Keuk ryei,
^j|§; docteur sous le Eoî Tchyoung syouk^ reça
docteur en Chine, membre du Grand Conseil ; nom
posthume Moun tchyoung, ^ J3R*
513. m ^ ^
Ryoul tyeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Ryoul tyeng.
Citée par le Toi long mm oh.
Auteur : Youn Trhâikj ^ j^, surnom Tjyoung
teky ^ ^, originaire de Mou syong, ]S^ ^, docteur
sous Tchyoung syatik, membre du Grand Conseil ; Dom
posthume Jloun tjyengj '^ ^.
514. î§ M -t ^
8ye ouen syd ko.
Œuvres de la famille Tjyeng, de Sye ouen.
Citées par le Tai long oun ok.
Auteurs : Tjyeng Hpo^ ^ |J, surnom Tjyoung
pouy ^ ^, nom littéraire Syel kok, ^ ^ ; descen-
dant d'une vieille famille du Ko rye ; docteur, Cen-
seur sous Tchyoung hyei; ensuite exilé, il fit un
voyage à Péking.
Tjyeng Tchyou, ^flâ> surnom Kong kouen, S
^, nom littéraire Ouen tjài, H] ^, fils du précé-
dent ; docteur sous Kong min ; nom posthume Jtfimn
GHAP. II : PKOSE. 2W
karij ]^ 19 ; il fut ennemi du bonze Sin Ton^ 5^
fil^, et ne fut sauvé que par Tinfluence de Ri Sàikj
Tjyeng Tchong^ ^|^, surnom 3Ian syehy ^^>
nom littéraire Pok ijài, ^ 5^, fils du précédent ;
docteur sous le règne de Sin Ou, il entra au service
de la dynastie des Bi, ^, reçut les titres de Prince
de Sye ouen, f§ J[^ ^, Serviteur de mérite Fonda-
teur du Royaume, Kài kouk kong sin, ^3 ® -^ÎJ Ë »
nom posthume Moun min, ^ ^.
515. oê W ^
Ton tchon tjip.
-Collection des œuvkes du lettré Ton tchon.
1 vol.
B.R.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : <jBt Tjip, ^ ^, premier postnom Ouen
ryeng, jt ftp > surnom Ho yen, ^ ^ ; docteur sous
Tchyoïmg mok ; poursuivi par la haine du bonze
Sin Ton, 5^ Rl^, il changea de nom et se retira à
Tchyen nyeng, jl| $•
516. ^ #
Eui kok tjip.
Collection des œuvres du lettré Eui kok.
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur : Ri Rang tjik, ^ ^ li[, surnom Tchyeng
^y^^9f fp| ÎBP» originaire de Tchyeng tjyov, ^ j^3
docteur sous Kong min ; Grand Compositeur.
292 LIV. IV : LITTÉRATURE.
^
517. ࣠H 3t
Keiin sa tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Ketin sa tjài.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Syel Son^ ^ jJI, suruom Kong auen, ^
^, d'origine musulmane ou ouïgoure, Hoi holj (H
fil, docteur sous les Ytieti, JC J ^^ 1355, ^ jE"h
?r ^^, il fut chassé par les rebelles de Chan tcheath
W- !H4» ^^'^^ ^^ district actuel de Tnliao tcJieou^ au
Chan touff, U] !^ W iNi» dont il était magistrat:
il se réfugia en Corée et fut accueilli par le Eoi
Kong min.
518.. ^ ^
Ott/i tjài ijip.
Collection des œuvres du lettré Oun ijài.
Citée par le lai long oun ok.
Auteur : Syel Tjyang syou, ^ -^ ^, sumom
IJtyen minj ^ J^, fils du précédent ; docteur sous
Kong min; le Roi lui assigna Kyeng ijyouj ]||jfH>
comme lieu d*origine^^- ; il devint Président du Con-
seil des Finances ; nom posthume Moun tjyeng^ ^
1. Le lieu d*origîiie, pon^ ;tC| a encore aujourd'hui une grande
importance au point de vue du culte de famille et de racccssion aux
fonctions.
(€-f -f) U^G•<» ix s »)
CHAR II : PROSE. 293
519. m ^- 3(f
Htyek yak tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Htyek yak tjài.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Kiin Kou yong^ ;^ ^ ^, surnom Kyeiig
V^9 Wi^f premier postnom l^j'yel mirij ^ ^»
originaire de An tong^ ^ ^^ ; docteur sous le règne
de Kong min; Directeur de Tlmprimerie Royale.
S'étant prononcé contre la reprise des relations avec
les Mongols chassés de Chine, il dut s'enfuir de la
cour et se réfugia à Bye kang^ d'où il se surnomma
Rye kang e eun^ Wi,TL^^\ plus tard, il alla en
Chine pour porter le tribut et, pour une faute légère,
fut déporté par ordre de l'Empereur ; il mourut avant
d'atteindre son lieu d'exil.
620. M
Tong tyeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Tong tyeng.
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur : Youn 8yo tjongy ^ J^ ^, surnom Hen
syoakf ^ ^, petit-fils de Yotin Tchàiky ^ ^.
docteur sous Kong minj Président de Ministère.
521. ^ m *h ^ £ -ffi: ^
Pen nam pak si o syei ko.
Œuvres de cinq générations de la famille Paky de
Pen nam.
(•^ ^ ■^) (ic/tt^ôv) (3fc m m)
294 LIV. IV : UITÈBATOBE.
3 vol.
B.xv.
Pen itavif est une localité qui dépend de Ra jym^
JUI JW (cf. Tai tong oun ok) et non pas un nom littéraire,
comme le prétend le Tai long moun hen rok. L'un
deh membres de cette famille, Pàk Syang tchyoung,
^b fnî ^,, surnom Syeng pou^ ||j^ ^, passa l'examen
de docteur sous Kong min et devint Compositeur
Royal. Il fut bâtonné et exilé par ordre du Koi Sin
Ou et mourut en chemin ; nom posthume Moun
522. fil ]\\ ^
Yang tchyen syei ko.
ŒUYBES DE LA FAMILLE Hc^ DE YcLfig tchyeït.
3 voL
Citées par le Tai toiig oun ok.
Auteurs : He Kenruy f^- ^, surnom Tjài tjyotmg,
>^ ^ , nom littéraire Ya tang^ ^ ^, docteur sous
Kong mhif Président de la Chambre de la Direction.
He Kiy H^- 1^, surnom 31ài hen, i^ $f .
He Tjong, tii% surnom l^ong kyeng, ^^
autre surnom Tjong tji, ^ ^ ; nom littéraire Syang
ou tang^ f?iî S ^ î ^^ ^n 1434, docteur sous Syei Ijo,
Grand Conseiller de Syeng tjong; nom posthume
Tchyoung tjyeng, ,^^ ^.
He Swiy frl^ ^j surnom Hen tjij j|j^ ;^, nom
littéraire Ran hen^ lî^ff, frère cadet du précédent;
né en 1444, docteur sous Syeng tjong ^ Grand Conseil-
CHAP. II : PROSE. 295
1er du Prince de Yen mn; nom posthume Moun
He Parij f^- 1§!, surnom Moun pyeng^ '^ j|^, fils
du précédent ; docteur en 1498, mis à mort la même
année.
523. 4$r ^ ^
Mok eun tjip.
Collection des œuvres du lettré Moh eun.
24 voL
B.R.
Citée par le Tai Umg oun ok.
Auteur : Ri Sàik, ^ f§, surnom Yeng syouk^
;^, fils de Ri Koky ^^, docteur sous Kong min^
reçu docteur en Chine, Président du Conseil du Palais;
il fit le premier observer le deuil de vingt-sept mois ;
l'un des Sages coréens ; il a pour titre Comte de Han
San y $$ UJ f^i et pour nom posthume Moun tjyeng^
;5t ^ ; ami de Tjyeng Mong tjyoUy SR ^ ^•
524. m m
Hpo eun tjip.
Collection des œuvres du lettré Hpo eun.
3 vol.
B.xv.
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur : Tjyeng Mong ijyou, ^ ^ ^ » surnom Tai
ka, ^ Pj, originaire de Yen il, JŒ 0 ; docteur sous
Kong min, chargé d'une mission au Japon ; plus tard
(•£^-^) U/iu^sv») (X m m)
^
996 LIV. IV : LITTÉKATCRE.
Prfeîdent du Consefl* du Palais ; il ftit tu^ près de
Syonff to, fôt^, par Ijyo Yeng kyau^ Ê^É«
en combattant pour la dynastie des Gang, 3E- D
est renommé comme Tun des pins grands Sages
coréens ; nom postliume Motin tchyoung^ ^ J^.
Le lettré Sye ai^ fi J^, a écrit une postface poor
868 œuvres.
^2o. n S ^
To eun tjip.
Collection des œuvbes du lettré To eun.
1 vol.
B.R.
Citée par le Taî long aun oh.
Auteur: Ri Syoung in^ ^^ t> surnom Tjàan,
-f ^, originaire de Syeng »an, ^ \ll ; docteur sons
ITong mÎTij exilé, puis rappelé sous Sin Ou ; il fut
enfin banni et périt sous le bâton ; élève de Rî Sâii,
^^, et considéré comme Tun des principaux Sages
coréens.
526. US #
Tok kok ijip.
Collection des œuvres du lettré Tok kok.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Syeng Syek vin, J^ ^ ^, surnom TJà
9yoUy § ^, originaire de Tchyang nyengj ^ ^;
né en 1338; docteur sous Kong min; Grand Con-
seillei- de Tyeng tjong ; nom posthume Moun kyen^y
(•&-^+) U-Aff<it) ix S «)
. CHAP. II ! PROSE. 297
530/» m # ^
Sang kok tjip.
Collection des œuvres du lettré Sany kok.
Citée par le Tai iong oun ok.
Auteur : Syeng Syek in, f^^ ^y frère cadet du
précédent, Président de Ministère, nom posthume
Tjyeng hpyeng, j^ ^.
531. m^iÈ
Nam tjâi yoit ko.
Œuvres de Nam Tjàî.
Citées par le Hou tjà kyeng hpyen.
Auteur : Nam Tjài^ premier postnom Kyem^ ^,
nom littéraire Koui tyeng^ ^ ^, originaire de Eut
nyengj ^ ^, docteur sous Kong min ; Grand Cen-
seur, puis Grand Conseiller de Hiai tjoy Prince de
Uui San, ^\1\ J^^^i nom posthume Tchyoung
Icyeng, ^^ jp;.
532. $B
JCyo eun tjip.
Collection des œuvres du lettré Kyo eun.
Citée par le Tai Umg oun ok.
Auteur : Tjyeng / o, ^ ^ ^, surnom Syou ka,
^ pj, originaire de Tjin tjyouy ^ jftj ; docteur sous
1. L'absence des n*f 527, 628, 529 provient d'une erreur de
numérotage ; quand je m'en suis aperçu, l'impression de cette Biblio-
grapliie étant déjà commencée, j'ai craint, en faisant une correction,
de troubler l'ordre des renvois.
2» UV. IV : UTTÉRATCKE. .
Konff min; membre du Grand Conseil sous les Ri,
^ ; nom posthume Maun tyen^, ^ ^*
533. M. 51F
Tjyeng tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Tjyeng tjàu
Cit^ par le Tax long oten oh.
Auteur : Pak Eux tjyoung, 44^ ^ t|=>, snmom Ijà
^^9 "F jS» originaire de Mil yang^ ^ K^ ; docteur
80U8 Kong min^ il devint Compositeur Royal des
Oa?igf ^j et, sous la dynastie actuelle, atteignit les
fonctions de membre du Grand Conseil.
534. M *ï ^
Ssang fnài iang tjip.
Collection des œuvbes du lettré Ssang mai tang.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Ri Tchyem^ ^ ^ , surnom Syo 9yùuh,
/J^ ^, originaire de Hong tjyou^ ^ j^ ; docteur
sous Kong min^ il entra au service de la dynastie
actuelle ; nom posthume, Moun an, '^ ^.
535. H ^
Sam pong tjip.
Collection des œuvres du lettré Sam po^ig.
15 vol.
S.xv.
Citée par le Tai long oun ok.
CHAP. II : PB06E. 299
Auteur : Tjyeng To ijyeny H^ ^ ^, surnom Tjony
fjh ^ ^9 originaire de Ponff hoUy ^ i^^ docteur
sous Konff miriy Grand Conseiller de Htai tjo.
536. îgf ^ M
Ho tyeng tjip.
Collection des œuvres du letteé Ho lyeng.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Ha Ryoun^ jBf -^, surnom Tai riniy '^
^1 né en 1347, originaire de Tjin yang^ ^ ^,
docteur à la fin du Ko rye ; Serviteur de mérite avec
le titre de Soutien de l'État, Tyeng sya kong miy ^
St ïft E > sous les Rij ^ ; Grand Conseiller de Htai
tjo)ig ; Nom posthume Monn tchyoung^ "^ Jj^.
537. %^%
Yang ichon tj'ip.
Collection des œuvres du LEmiÉ Yang tchon.
9 vol.
S.Il.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Kouen Ketm, ^ ^, surnom Ka ouen^
pj 3^, premier postnom Tji7iy ^, originaire de An
iong^ ^ j|£, élève de Hpo eun^ Q ^ ; docteur sous
Kong viinj membre du Grand Conseil de la dynastie
actuelle.
538. m^%
Mai lien tjip.
Collection des œuvres du lettré 3Iài hen.
3W) LIV. IV : UTTÉRATERE.
Citée par le Ta! lony oun ok.
Auteur: Kouen Ou^ fllifi» samom Ijy'ou^tg n<,
tfï 4> premier pa&tnom Ouen you^ 3K. jÊ» fi^re cadeî
du précédent et, comme lui, élève de Hpo «ru,
H 1^9 docteur sous Sia Ouy Coiiij^>?itear Roj«il soas
la dvna^tie actuelle.
Tchyoun tyeng tjip.
Collection de« œuvres dv lettré Tchyoun lyeny.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Pyeii Kyei ryany^ '^ ^^ ^, .surnom Ke
kyeny, ^ |QI, ne en 1369, originaire de Jlil yany,
^ ^ ; docteur sous Sin Ou, élève de Hpo i m,
@ ^, comme les deux précédeiiti> ; il fut Grand
Compositeur sous Ulai tjony ; nom posthume Moun
syouk, ^M^
540. W ll4 tfr ^
TJln San syel ko.
Œuvres de la famille Aa//y, j>e Tjin san.
2 vol.
13.K.
Citées par le Tai toiig oun ok.
Auteurs : Kang Hoi pàiJc, ^ îf| f^, surnom Paà
V^i fâ ;5C> nom littéraire HUmg tyeng, ^^, origi-
naire de Tjin tjyou, ^ jH^ î docteur en 1376, il
entra au service de la dynastie actuelle.
CHAP. II : PROSE. 801
Katig Syek tehy ^ ^ ^i surnom Tjà myeuff^ ^
^, nom littéraire Oan i tjàij Çc ^ ^, fils du pré-
cédent ; nom posthume Tài min, ^ ^•
Kanff ffeui an, ^ ^ ^, surnom Kyeng ou, ^ j§^>
nom littéraire In tjàl, '(il j^> ^1^ ^^^^ précédent;
docteur sous Syei tjoîig.
Tchyeiig kyeng Ijip.
Œuvres de Tchye/iy kyeng.
Citées par le Tai tang oun ok.
Auteur : Youn Hol, ^ ^, nom littéraire Tchyeng
hyang, ^ ^, fils de Youn Syo tjong, ^ îfâ ^ 5
docteur en 1402, Grand Compositeur sous Syeitjang ;
nom posthume Moun to, jîC BL'
543. 7lc ^^ ^ M ^
Yeng ka ryen koi tjip.
Collection des œuvres (des deux Kouen), de Yeng ka,
REÇUS TOUS deux PREMIERS AU DOCTORAT.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteurs : Kouen Tyeiy ^ j^, premier postnom 7b,
j{§, surnom Tjyoung an, ^ ^, nom littéraire Tji
ijàif jL ^9 fils de Kouen Keun, ^ jjIË ; docteur sous
Htai tjong. Grand Compositeur scrus Syei tjong ; noiu
posthume Moun kyeng, '^ JP;.
Kouen Ram, ^ ^, surnom Tjyeng kyeng, JE DBP»
nom littéraire So han tang, 0f pH ^, fils du pré-
1. Erreur de numérotage ; voir note de la page 297.
3r>2 LIV, IV : LITTKRATURfL
cé^Jeiit, lié en 1420, docteur sfoii?- *SyW tjoniu Grand
Conisfrilk*r de Sy*l tjo ; nom posthume Ik hpifeng,
•>M. J^ î£ Ht ^
Ha m ij 1/071 ff êyei ko.
Œuvres de la fahille Ey de Ham ijyong.
Citées? par le Tai long oun ok.
Auteurs : E Pyen kap, ^ ^ ^ , surnom Ijà êyen,
"f 3fe» docteur sous Hiai tjong. Compositeur KojaL
E Ihjo Ichycm, ^ ^ |^, surnom J/a/i ijyongy ^
f3f , fil.s du précéilent ; docteur sous Syei tjong^ Pré-
sident du Conseil du Gouvernement ; nom posthume
Moxia hyOy '^ ^.
E Syei kyem, 018:^1, surnom Tjà ik, ^^s
nom littéraire Sye Ichyen, 5S jl|, ne en 14î^K); docteur
sous Tan tjong. Grand Conseiller du Prince de Yen
ma; nom posthume Moun tjyengy "^ ^.
iAo. PI
NohI Ijai Ijip.
COLLECTIOX DE.S OEUVRES DU LETTRÉ Saul tjàl.
o vol. in-4.
B.B, 4 vol.
Auteur : Ryany Syeng Iji, V^WL^j surnom Syom
pou, 1^ ^, originaire de Nam ouen^ ^ |g, né en
1415, docteur sous Syei tjong. Ministre des Fonc-
tionnaires, Prince de Kam ouen, ^ J!^ ;§*, en 1471 ;
il se retim de la vie publique en 1473 ; nom posthume
Mouii syany^ ^
(•^ -^ -f ) (iî/tiî < iO kx m %)
CHAP. II : PROSE. 303
L'édîtîpn que j'ai vue, débute par une préface de
1791, Jl K^ "i" 3l ^ ^ ^> composée par ordre du
Koî par m Pyeng mo, ^^^. Explîcateur
Royal : Noul tjàiy en 1462, "ffi: M A ^, demanda à
Syei tjoj de fonder une Bibliothèque Royale, cette
idée ne fut réalisée qu'en 1776, '^^B.Wt.^
^ f^ ; en souvenir de la proposition de Noul tjâiy
ses œuvres furent publiées par la Bibliothèque
Royale.
Cet ouvrage formant six livres, contient, outre les
œuvres de Tauteur, quelques compositions en son
honneur, en prose et en vers.
Vie de Tauteur ; deux fac-similé de son écriture.
Postface, non datée, de Ri Poh ouen^ ^)lâ
Grand Bibliothécaire.
546. i^ ^ 5SF ^
Po han tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Po han tjài.
4 vol.
B.R.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Sin Syouk tjyou^ ^ '^'^f surnom Peni
(^^y fô ^> originaire de Ko ryeng^ f^ S|, né en
1417; docteur sous Syei tjong; on raconte que sa
femme voulut Tétrangler, parce qu'il avait abandonné
Tan tjong et ne s'était pas opposé à l'usurpation de
Syei tjo; Grand Conseiller de ce dernier; nom post-
hume Moun tchyoungy '^ Jj^.
301 LTV. IV ; LITTERATURE.
^
547. S ;ii ifr Hî
Ryeiig tehyen syei ko.
Œuvres de la famille >Sîw, de Byeng Ichyen.
Citées par le Tai long oun ok.
Auteurs : Sin TjoUy ^ ^.
Sin Tjyong ho, ^ ^ f^^ surnom Tchà syo, ^ ^,
fils de Sin Tchan, t^ ^, et petit-fils de Sin Syouk
Sin Tjàm^ ^ j§, surnom Ouen ryang^ j^ ^, nom
littéraire Ryeng tehyen tjà, ^ J|| -^, docteur en
lôl9y bâtonné et exilé la même année.
Sin Ouen^ ^ ^tc, nom posthume Moun hyo, ^ ^.
548. 5 ]\\
Ryeng tehyen tjip.
Collection des œuvres de Ryeng tehyen.
Peut-être le même ouvrage que le précédent, ou
œuvres de Sin Ijàm, ^ j§.
649. m ttl
IH kài tang tjip.
Collection des œuvres du lettré Pi kài long.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Yong^ Grand Prince de An hpyeng^ %
^^'}^^^, surnom Tchyeng tji, ^ ^, autre nom
littéraire Rang kan ke «a, ^5 ^ ^ lt> fils du Roi
Syei tjo7ig; il fut mis à mort en 1453.
CHAP. n : PROSE. 305
5*50. pg ^ ^ ^
Sa kai tyevg ijlp.
Collection des œuvres du lettré Sa kai tyevg.
15 vol.
B.xv.
Citée par le Tai tmig oun ok et le Htoiig moxm
koan tji.
Auteur : Sye Ke tjyeng^ f^ ^ iE> premier surnom
Tjâ oueuj -jr 7C> surnom Kang tjyoungj p^ll ^5 origi-
naire de Toi syeng^ ^ Jsfe, docteur en 1444, Grand
Compositeur sous Yei tjong ; nom posthume Moun
tchyoungy % J^v
nn
Htai tjài tjip.
Collection dès œuyees du lettré Htai tjài.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Ryoïi Pang syeny ^ ^ ^, surnom Tjâ
kyeij -jr ^» originaire de Syou (vulgaire syé) san, ]^
iJj ; il vivait pendant la période Yong lo, y^ ^
(1403-1424).
552.
Koi ai Ijip,
Collection des œuvres du lettré Koi ai.
Citée par le Tai to7ig oun ok.
Auteur : Kim Syou on^ ^ ^ îm> surnom 3fou7i
ryangj ^ ^, originaire de Ye^ig son y y^ \1\ ; docteur
sous Syei ijong^ Président du Conseil du Gouverne-
ment, nom posthume Moun hpyeng^ '^ ^.
306 LIV. IV : LITTÉRATURE.
553. ^t |tf
Tjye heii tjip.
Collection des œuvres du lettre ^y^ hen.
Citée par le Tai long mm oh.
Auteur : Bi Syeh hyeng, ^5 ^^ ^ , surnom F^
0^9 Ifâ 3£> originaire de Yen an, ^ ^, docteur sons
Syei tjong; il reçut de Syeng tjong le titre de Serviteur
de mérite avec la qualification de Soutien de la Eaison,
Tja ri kong sirij "fë ^ ^ ^, et fut fait Prince
de Yen sgeng^ ÎÊ Jift /^ ^ ^ ; Président du Conseil
du Gouvernement ; nom posthume Maun kang, "^ J^.
554. -m
Sam htan tjip.
Collection des œu\ties du lettré Sam htmi.
Citée par le Tai tong oun oh.
Auteur : Ri Setnig tjyo, ^ ^ Q , surnom Ymn
POy Mi^f originaire de Ya7ig syeuff, Wl^y doc-
teur sous Syei tjong, Président de Ministère.
555. m.^^
Sa syouk tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Sa syouh tjài.
Citée par le Tai tong oun oh.
Auteur: Kang Heui màingy ^^^, surnom
Kyeng syoun, H^ ^, autre nom littéraire Oun %yong
he sa, ^ ^ ^ i» frère cadet de Kang Heui av,
il^lS ; docteur souBSyei tjong; membre du Grand
Conseil, nom posthume Moun ryang, "^ ^.
CUAl;. n : PfiOSË. * 807
S56. :î?^ 3fe ^ It ^
jRyauk syen èàing you ho.
Œuvres des six lettrés.
3 vol. îu-8.
B.lv.
Préface par Ijyo Hyang^ de Haa yang^ ^ KIf ffî
j^, datée de 1658, ^ H ffi j3|, c'est à dire j^ j^.
Avertissement; fac-similé de récriture des six
lettrés ; leur vie.
Ces six lettrés sont les six fonctionnaires fidèles
au Roi Tan ijong^ (cf. Tjang reung iji) qui voulurent
le remettre sur le trône et furent tués par ordre de
Syei tjoj en 1456.
Syeng Sam moun^ ^ !H ^> surnom Keun pOj ^
'^, nom littéraire Mai tjyouk hen^ ^^HTÏF» doc-
teur en 1438 ; et son père Syeng Seung, J5R W-^
originaire de Tchyang nyengj ^ ^, Commandeur
Général des Gardes^ nom posthume Syaiig hyei^ |i|^-
Pak Fàing nyen, i^h ^ ^, surnom In soUf iZ,
^, originaire de Hpyeng yang, ^ 1^ ; docteur sous
Syei ijangy Ministre des Fonctionnaires.
Ha Oui tiy M i@ i%i surnom Htyen tjyang^ ^
^, nom littéraire Tan kyei, j^^f originaire de
Tjin tjyouj ^ jH1> docteur sous Syd tjong.
Ri Kaij ^ !§, surnom Fàik ko^ \^ i^, autre
surnom Tchyeng pOy tp| ^, originaire de Han san^
^ |lj, docteur sous Syei tjang ^ Compositeur Eoyal.
Byou Syeng (meiiy ^ |^ ^, surnom Htai tcho, ^
^, originaire de 3Ioun hoa, ^ 4ij> docteur sous Syei
tjong.
(€^4) (Mt^iv^) (2fc Hk m)
308 JtlV. IV : LITTÉRATUREL
Yoli Euny pou, 'gq JBJI ^, originaire de Keui kyei,
Le fils de Pak Paing nyea échappa à la mort et
fit les sacrifices des nix familles ; un de ses descen-
dauls, Pak Syouny ko, ifY ^ "È^, a écrit une postface
pour le présent ouvrage (J!J^ J^, 1658).
Postface de 1645, ^ @, par Kim f^yang heny de
An tony, ^ !^ ^ f^ W^y Grand Conseiller de
In tjo.
Postface, non datée, de Pi Kyetig ek, ^j^^>
Grand Conseiller de Hyeii tjoiig.
Postface de 1672, î ^, par You7i f<à kouk, f*
Pak Syoung ko, étant devenu magistrat de 2(yeng
oiœlj ^ ^, où sont adorés les six fonctionnaires
fidèles, fit réparer leur temple et ra^ssembla ce qu'il
put trouver de leurs ouvrages ]X)ur Vy conserver;
ces œuvres furent ensuite gravées par les soins du
Gouverneur du Tjyen ra.
Ô57. :^ ^ ^ m
Ryouk syeti sàing tjip.
Collection des œuvres des six lettrés.
3 vol.
Probablement le même ouvrage que ci-dessus.
Syeng keun po tjip.
Collection des œuvres de ^Syeng Keun po.
CHAP. II : PROSE. 309
l.vol.
B.R.
Auteur: Syeny ^SW/i moun^ /^znlll]-
558. i^m'^^M
Tchyem hpil tjài tjip.
Collection des œuvkes du lettré Tchyem hpil Ijài.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Klm Tjong tjik, ^ ^ |^, surnom Kyel
ofh ^ Mif fils de K^im Syouk tjâ^ ^i^*^»^*^ docteur
sous Syei tjoy Ministre de la Justice ; il dépassa la répu-
tation de son père et eut un grand nombres d'élèves.
Accusé auprès du Prince de Yen sauy comme auteur
du Tyo eni tyei pou, il fut mis à mort en 1498,
J!J^ ^ ; la plupart de ses élèves furent ou mis à
mort ou exilés. Nom posthume 3Ioun kan, ^ ^.
550. m n 11 m
Mât ouel kl H y tjip.
Collection de^ œuvres du lettré 3Iài ouel tany.
9 vol.
Citée par le 2\ii lomj oiui ok.
Auteur : Kim Si seup, ^ ^ W> surnom Yel
kyenyj ^ JQl, noms littéraires 3Iài ouel tany, i^
^ ^ ; ^y^^ tjàm^ § ^ ; Tchyeny han tjâ, 1^ ^
1. Surnom TJà pai, ip ;fê, nom littéraire Kaiig ho, fllSB, doc-
teur sous Sycl fjong, célèbre sage, élève de Ya eun, 7& S^> originaire
de Syen aaii^ ^ lll- ^
310 LIV. rV : LITTÉRATURE.
^ ; PyeJc san, ^ llj ; Tchyeng euuy ^ g; %
J^ngy ^^\ 0 êyei ong, |fe ifr ^ ; originaire de
Kang reiuuj^ ^ |^ ; remarquable j>ar sa précocité:
il connaisait les caractères en naissant, à trois ans
il lut le Tcléotiç ymig, à cinq ans, il faisait des
vers ; Syei tjong Tappela près de lui. Lors de
Tusurpation de Syei tjoy il brûla ses écrits et se fit
bonze ; plus tard il se maria ; à la mort de sa femme,
il se fit bonze de nouveau.
560.
An tjài ijîp.
Collection bes œuvres du lettré Ati. tJàL
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Syeng Im, f^iJ:, surnom Tjyoung kyengy
S ÎBP, originaire de Tchyang nyeng, ^ ^ ; docteur
sous Syei tjong , membre du Gi"aud Conseil; nom
lX)sthume 3Ioun an y ^ ^-
561. M ift ^ ^
Tjin il tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré T/in il tjài.
Citée par le Tai tang oun ok.
Auteur : ^Sgeng Kan^ J^ j^, su ru o ni Soa tjyoung,
^ ffïf frère cadet du précédent ; docteur en 1453.
562. JE È
He pàik tf/eng tjip.
Collection des œuvres im lettré He pàik lyeng.
CHAP. II : PROBR 8U
Citée par le Tai Umg oun ok.
Auteur : Syeriff Kyen, ^Ift, surnom Kyeng syotikf
îl :^f autre nom littéraire Yoriff tjài^ ^ ^, frère
cadet des précédents, docteur sous Syei tjo^ Grand
Compositeur sous le Prince de Yen san; nom post-
hume Moun tàij ^
663.
Ri hpyeng sa tjip.
Collection des œuvees de l'aide-de-camp RL
1 vol.
S.xi.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Ri Mokj ^ ^, surnom Tjyoung ong^ ^
^, originaire de Tjjyen. tjyouj ^ jH1> docteur en
1453, élève de Tchyem IipUy ^^ $, mis à mort en
1498.
564. 0J iF
3foul tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Moul tjài.
•
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur : Son Syoun hyo^ ^ ^ ^, surnom Kyeng
P^y %^> autre nom littéraire Tchil hyou ke sa,
'\ji^^ zhy originaire de Hpyeng Mi, ^ Jf|, doc-
teur sous Tan tjong, membre du Grand Conseil ; nom
posthume 3Ioun tjyeng, ^ît
(^1I#) U/ii.i,$v») * {% mm)
^
312 LIV. IV: LITTÉ31ATDKR
'5C5. pg M ^ ^
*SVî oii tyeny tjip.
Collection des œl^'res du lettré *Sîrî ou tyeng.
Citée par le Tai long oini oh.
Auteur: Sïk^ Prince de Pou ri m y S^^]^»
surnom Rang ong^ j§ ^, fils de Tjeung, Prince de
Kyei yang^ >^ ^ ^ ï@f fils luî-niême de Syei Ijmg.
566. W Jft
Tchyeng hpa tjip.
Collection des œuvkes du lettré Tchyeng hpa.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Ri Ryouky ^ ^, surnom Pang ong, ]ft
^, originaire de Ko 9yeng^ ^ Jj^, docteur sous Syei
tjo.
Syo yo tjài tjip.
C0U.ECT10N des œuvres du lettré Syo yo tjài.
Citée par le Tai Imig oun ok.
Auteur : Tchoi Syouk tjyeng^ -^ ;j^ j[^, surnom
Konh hoa, ^ ^, originaire de Yang tchyeng % jl|.
docteur sous Syei tjo^ Compositeur Royal.
568. jt È ^ ^
He pàik tang tjip.
Collection des œuvres du lettré He pàik tang.
Citfe par le Ta;i tong oun ok.
Auteur : Hmig Koui tai, ^ ^ ^, surnom Kyem
^y^^*» ^^> autre nom littéraire Ha7}i he tyeng,
(^•^•f) * U/t/îo) (js: m »)
CHAP. II : FB06E. 813
® Êi ^> originaire de Pou kyei^ ^ ^j dans le
district de Eui ketmg^ ^ S^ ; docteur sous Syei tjo ;
membre du Grand Conseil ; mort en exil sous le
Prince de Yen san; nom posthume 3Toun koang^
569. tS^
Ran tjài tjîp.
COLLECTION DES ŒUVKES DU LETTEÉ Ran tjài.
1 vol.
B.xv.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Tchai Syouj ^ ^, surnom Ki tji, ^ ^f
originaire de In ijyou, j~Z JWi docteur sous Yei tjong.
570. M. B ^
Hpoung ouel tyeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Hpoung ouel tyeng.
2 vol.
B.R.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Tyeng j Grand Prince de Ouel sanj ^ \\\
^ © "^j surnom Tjâ mij ^ ^, fils de Tek tjo7ig.
571. M ÏÉ I
Syeng koang tjip.
Collection des œuvres du lettré Syeng koang.
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur : Sim oueiij Prince de IJyou kyeiy ^ ^
J|§, surnom Pàik yen^ 'fjâ i^» autre nom
(*^ ^) (>^L^«v.) {% m m)
314 LÏV. IV : LITTERA.TURE.
littéraire Meuk tjài^ ^ 5^, descendant à la troisième
génération de Po, Grand Prince de Hyo uyeng^
'^^'^^ ^, fils lui-même de Ilïai tjong. Sim
otien^ étudia sous Tchyem hpil, ^^ ^, et fut mis à
mort en 1504; il est regardé comme l'un des Sages
coréens. Nom posthume Moun tchyoung^ ^ j£.
572, Z
/ ah tyeiig tjip.
Collection des œuvbes du lettré / ak tyeiig.
Citée par le Tai long mm oh.
Auteur : Sin Yong hai, ^ ^ Jj||[, surnom Kai tjif
îfÊ ^1 autre nom littéraire Syong hyeiy J^ ^, né en
1463 ; petit fils de Sin Syotih tjyouy ^ ^ ^^ docteur
sous Syeng tjong ^ Grand Conseiller de Tjymmg tj&ng.
Nom posthume Moun hyeng^ '^
573. 7|C g|
Mbh hyei tjip.
Collection des œuvees du lettré 3fok hyei.
Citée par le Tai tong onn oh.
Auteur : Kang Houj ^ ^, surnom Sa JiOj J^ Jr»
originaire de Tjin tjyou, ^JWl docteur en 1486;
Président du Conseil du Gouvernement, Serviteur de
mérite avec la qualification de Pacificateur du
Royaume, Tjyeng houh hong si^i, j^ @ 'J^J P.»
Prince de Tjin tchyen, ^ jl| ^ ; nom posthume
Moun hanj ^ ^.
CHAT. II : PBOBE. 315
574. jL Jh £•
Tji tji iang ijip.
Collection des œuvres du lettré Tji tji tang.,
4 vol.
B.xi.
Citée par le Tai long ouii ok.
Auteur : Kim Màiiig si/engy ^ ^ ^y surnom
Syen oueriy ^ ^, originaire de Hài hypengy 1^ ^i
docteur sous Syeng tjong.
575. ^ 3t
Tchyoung tjàl tjip.
Collection des œuvrfs du lettré Tchyoung tjài.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Tc/wi Syouk sàiîigj -^M ^ ^ > surnom Tjâ
Ijiuy ^ Ht, originaire de Kyeng fjyoti^ ]|| jf^H> ^^^^
teur sous Syeng tjongj membre du Grand Conseil,
dégi-adé en 1519 après sa mort.
576. m Wi
Tchak yeng tjip.
Collection des œuvres du lettre Tchak yeng.
2 vol.
B.Iv.
Auteur : Kim U son^ ^ |^H j^, surnom Kyei oun^
^ S, originaire de Kim hàij ^ ;^, élève de
Tchyem hpilj fj^ ^, docteur en 1486, compris dans
la proscription de 1498.
816 LIV. IV : LITTÉRATURE.
577. 1^ ¥i
Syou hen Ijip.
Collection des œuvres du lettré /Sft/ou hen.
Citée par le Tal long aun ok.
Préface par Sye aij ® J^>
Auteur : Kouen 0 pok, fH JÊ j|g, surnom Hyanj
Ijij ^ ;^, originaire de Ryei tchyen^ S§ ji|» ^l^ve de
Tchyem hpU^ fj^ ^, docteur sous Syeny Ijoiyj^ misa
mort en 1498.
578. :^ ^
Tcho tang tjip.
Collection des œuvres du lettré Tcho tang.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Kang Kyeng ëyey ^ ;^ ^, surnom Tjà
mou7h ^ ^f originaire de TJin tjyouj ^ jHI, docteur
sous Syeng tjong ; bâton né et exile eu 1498, puis
gracié, il devint Président du Conseil Privé-
«
579. UM %
Keum nam tjip.
Collection des œuvres du lettré Keum nam.
Citée par le Rye sa tyei kang.
Auteur : Tchai Pou^ ^ ^, surnom Yen yen, ^
, originaire de Htam tjin, ^ ^, dans le district
de lia ijyouj j^ ^| ; envoyé en mission à Quelpaërt,
il fit naufrage en Chine, sur les côtes du TcJie kiatiÇf
^ tL ; exilé en 1498, il fut mis à mort en 1504.
CHAR II : PBOSE. 817
580. ^ ff ^
Mang hen tjip.
Collection des œuvres du lettré 3fanfj hen.
Citée par le Tai Uyny oun ok.
Auteur : Ri TjyoUy ^ ^ , surnom Tjyou Iji, ^
j^, descendant de Hâing Ichoiiy ^ ^, docteur bous
S yen g tjonyj élève de Tchycm hpilj "{^ ^, exilé en
1498, mis à mort en 1504. •
581. m^%
Mai kyei tjip.
Collection des œuvres du lettré Mai kyei.
10 vol.
S.xv.
Citée par le Tai long oim ok.
Auteur : 2jo Ouiy '^ j^^ surnom Htai he^ ^
originaire de Tchyany nyeny^ ^ ^, docteur sous
Syeay tjoiiyj élève de Tchyem hpity f||^ ^, exilé et
mort en exil.
582. i\
jRoi kyei tjip.
Collection des œuvres du lettré Hoi kyei.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : You Ho iuj "Hif $f ^ , surnom Keuk keuiy
]Hi S> originaire de Ko ryengy ^ ^, élève de
Tchyem hpilj f|^ ^, docteur sous Syeng Ijong.
(•^^ 4) u^Li>«v^) {% m m)
318 LIV. IV : LITTERATUBE:
582"- 5t ® S atn
Moun tjyel kofig you ko.
Œuvres de 3Ioun ijyeL
1 vol. in-4, 59 feuillets formant 2 liv
M.C. _
Auteur : Tjyo Ouen keui, f^ JC ifô» surnom lii tji,
^ -2l> ^^^ posthume Jlaun tjyelj originaire de Han
y^^f^iff M Wii ^^^ ^^ 14Ô7, fonctionnaire, il résista aui
ordres illégaux du Priuce de Yen san ; plus tard, il
réuisset dans diverses missions difficiles et arriva à
être Conseiller au Grand Conseil : il mourut en 1533.
Un de ses ancêtres, Tjyo Ryang keuîj j^ ^ 3^, avait
été au service de la dynastie des Yïiett, JC*
583. JE M
He am Ijip.
Collection des œuvbes du lettré He am.
Citée par le Tai long oun ok.
Postface de Sye ai y |S J^.
Auteur : Tjyeny Heid ryany^ ^ ^ ^, surnom
Syoun pouy ^ ffe, originaire de Hài tjyoa^ ^ jHl >
docteur sous le Prince de Yen san^ exilé en 1498,
gracié en loOl ; il se noya par accident.
Ô84. ^U.M
Tchyou kang ijip.
Collection des œuvres du lettré Tchyou kang.
5 vol.
13. R.
Citée par le Tai long oun ok^ le Tjang reung tjij etc.
\
J
CHAP. Il: PROSR 819
Auteur : Nmn Hyo oriy ^ ^ îS.* surnom Pàîk
koiigj \^ ^, orîgînaire de Eui nyengy [^ ^, élève
de Tchyem hpilf f|^ ^. En 1504, après sa mort, il
fut accusé et jugé comme auteur du Ryouk sin tjyen,
attentatoire à la mémoire de Syei ijo; son cercueil
fut ouvert et son cadavre mis en pièces.
585. % ^
Ou am tjip.
Collection des œuvres du lettré Ou am.
Citée par le Tai txmg mm ok.
Auteur : Hong Yen tchyoung^ î^ ^ Jfet surnom
Tjik kyeng, i|[ 5BP, originaire de Pou kyeij ^ ^,
docteur sous le Prince de Yefi san, accusé en 1504.
586. fê Ip: $f
Eup tchyoui hen tjip.
Collection des œuvres du lettré Eup tchyoui hen.
5 vol.
S.B.
Citée par le Tai tong oun ok.
Auteur: Pak Enn^ ^'h ^> surnom Tjyoung yeU
ft* Wt^ originaire de Ko ryeng^ |^ §, docteur sous
le Prince de Yen san, mis à mort en 1505.
587.
Noul tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré No^d tjài.
15 vol.
B.K.
320
LIV. IV : LnrÉKATDIŒ.
"^
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur: Pah Syang, 1^ j^, surnom Tchyang <yW,
"1^, originaire de Tchyoung tjyauj j£ ^, docteur
en 1501.
588. ^^^
Tjyeng am tjip.
Collection des œutbes du lettbé Tjyeng am.
4 vol.
B.R.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Tjyo Kmng tjoj @ ^Jfe ^, snrnom Hyo
tjîky ^ ^, originaire de Han yang, ^^ ^, élève
de Han hotien, ^ lla^^^ ; docteur en 1515, Grand
Censeur, exilé et mis à mort en 1519 (cf. Ke\d myo
rok) ; nom posthume Moiin ijyengy '^ JE. La répu-
tation de Tjyo Koang tjo égale celle de son maître.
I
^9- M 1â
Mo tjâi tjip.
Collection des œuvbes du lettré Mo Ijài.
7 vol.
S.R.
Citée par le Tjang reung iji et le Tai long oun oh.
Auteur : Kîm An houkj ^ ^ S, surnom Koxà
kyeng^ ^ JBPi originaire de Eui sycng^ ^ |^, élève
1. Kîm Hong hpil, ^^ ^» surnom Tai hen, ^ K, originaire
de Sy<m (vulgaire Sye) heting, $ ^, élève de Tchyein hpil, ftll,
licencié en 1480; exilé en 1498, rais à mort en 1504, l'un des Sages
coréens les plus renommés.
(^•f +)
iMtXij^)
ix m n)
CHAP. n : PROSR 821
de Han houeuy I^B^» docteur sous le Prince de
Yen sarif Compositeur Royal, Gouverneur du Kyeng
Byang^ SE fSfi où il fît imprimer plusieurs ouvrages
de morale ; exilé en 1519, rappelé en 1537, mem-
bre du Grand Conseil. Nom posthume Moun kyeng,
690. JS 5(1
Sa tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Sa tjài.
2 vol.
Auteur : Kîm Tjyeng kouk, ^ jE H> surnom
Kotik hpUy @ 5S5> frère cadet du précédent et, comme
lui, élève de Han hotcenj 1^ 8a, docteur en 1509 ;
il ne fut pas compris dans la persécution de 1519 ;
membre du Grand Conseil. Nom jtosthume Mbun
mokf ^
591. ^ )I>
Yang sim tang tjip.
Collection des œuvres du lettré Yang sim tang.
Postface par Htai kyeiy ^^-
Auteur : Tjyo Syeng, ^ ^, surnom Pàik yang,
iÙ fê> originaire de Hpyeng yang, ^ i^, élève de
Tjyeng am, ^^.
692. ^ m $k
Tchyoung am tjip. * • "
Collection des œuvres du lettré Tchyoung am.
LTV. IV : UTTÉSATURE.
15 vol.
B.R.
Citée par le Tai ton^ oun oh.
Auteur : K\m Tjyen^^ ^^ ^p, samom (he%
Ichyoungy 7C ^> originaire de Kyeng tjyou, §^ ^;
docteur en 1508 ; Ministre de la Justice, bâtonné et
exilé à Quelpaêrt où Jl se suicida. Nom posthume
693. ^ Sir
Yong tjài tjip.
Collection des œuvbes du lettré Yong ijâi.
7 voL
B.R.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur: Ri Hàing, ^^, surnom Tchàik tjî, j|
;2l, docteur en 1478, originaire de Teh «yaw, ^ijfi't
opposé aux exilés de 1519 sur la question de la
réhabilitation de la reine Sirij {^^ J3^, femme de
Tjyoung tjong ; il se retira à Myen tchyen, ^]\\\
plus tard, il devint Grand Conseiller. Nom post-
hume Moung tyengy ^ ^.
594. 1^
Eum ai ijip.
Collection des œuvres du lettré Eum ai.
Citée par le Tjang reuvg iji, le Tai long oun oh, etc.
Auteur: Ri Tjà, ^fj, surnom Tchà ya, ^ffi
descendant de Mok eun, ^ Ht» docteur en 1504 ;
(*-f -f)
(>ylBt*<>)
{X m »)
•\
CHAP. II : PB06R 323
membre du Grand Conseil ; exilé en 1519, puis
gracié ; exilé de nouveau. Nom posthume 3I(m7i eui.
595. ^fÊ ^ ^
Hoa tam tjip.
Collection des œuvres du lettré Hoç, tam.
Citée par le Tai long aun oh.
Auteur : Sye Kyeng tekj f^ ^ ^, surnom Ka koUj
"pj ^, autre nom littéraire Fok ijài^ ^ 5^, originaire
de Tang Byengy ^ J^, élève de Hian sou, ^ M»"^ ^1
vécut dans la retraite et refusa toute fonction ; Tjyoung
tjong lui donna le nom posthume de Moun kang, ^
;, et le titre posthume de Grand Conseiller,
596. ^ ^
Mou reung tjap ko.
Œuvres diverses de Mou reung.
Citées par le Tai long oun ok.
Auteur : Tjyou Syei peung, ^ "tth ^j surnom
Kyeng you, JP; j^E» »om littéraire Sin ijài, fl| 5^,
originaire de Syang tjyou, ^ ^, docteur sous
Tjyoung tjong, Vice-compositeur royal; en 1543, il
fonda à Pàik oun tong, Q ^ ^, dépendant de Syoun
keung, )l[j| ^, dont il était magistrat, le Collège de
Syo' syou, i|@ i^ $ ^, en l'honneur de An You,
1. /?/ Yen kj/euff, ^|£|||, surnom Tjyamj kil, :& "Si originaire
de Koauff tjyou, J| jHi» élève de Tjyetifjf avh ^ ^.
824 LIV. IV : LITTÉBATUBE.
^ ^, et de deux autres Sages : c'est le premier
Collège fondé en Corée ; en 1550, le Roi fit don à ce
Collège d'un tableau dédicatoîre écrit de sa maio.
597. fe ^
Syofiff am tjip.
Collection des œuvbes de Syong am.
Citée par le Htong maun hoan ijL
Auteur : Ryou Koan^ H^ }^, surnom Koan Iji,
^, né en 1484, originaire de Moun hoa, ^ft>
docteur en 1508, Grand Conseiller de In tjong,
accusé faussement de conspiration et mis à mort,
réhabilité par Syen ijo.
598. ;^ 0^ ^
Tjyang eum iyeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Ijy^^g ^^^ ty^^^y*
1 vol.
B.xi.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur: lia Sik, JS^^, surnom Tjyeng onenj
jE5)§, originaire de An tycng^ district de Pi an,
Jt é ^ éi mis à mort en 1545.
599. ^ iF Jt
Syong tjài you ko.
Œuvbes de Syong tjài.
2 vol. in-4, formant 4 livres.
Auteur : Ra Syei tchwny |^ ^ j^, surnom Pi
seungy 2 ^y originaire de Ra tjyouj M jHlf né en
(•^•f 4)* UAIÎO) (39: S «)
#
CHAP. U : PB06E. 325
1498, docteur sous Tjytmng tjong^ Grand Censeur;
mort en 1551, En 1642, un temple lui fut élevé à
Syong rim mriy fô I^ |Jj, ses œuvres furent imprimées
à l'aide de caractères mobiles en 1776 et furent
gravées en 1829,
Préface en caractères cursife, de 1801, ^f^^
^^jJS'g, par Sang Hoan keuiy de Tek eun, ^)^
Fac similé de l'écriture de Syong tjài.
Postface de 1657, ^ f^ X M> P^^ ^^ Keui hyeng^
de Tjyen eu% ^ ^ ^ ^ ^•
Postface de 1810, :^ Itfë 7C ^ 0 1^ ^, par
Song Tchi hjou, de Eun ijin, M ^ tI^ 1? ^«
Postface de 1811, Ji ;^ + — ^, par Hong Syek
tjyouj de Hpoung san, M Ul i^ 1^ ^ -
600. RI #
Yang kok tjip.
Collection des œuvres du lettré Yang kok.
Citée par le Tài long oun ok.
Auteur : So Syei yang y ]i^ itt ^j surnom En
kyeniy ^ |^, originaire de Tjin tjyoUf '^ JH^, docteur
en 1509; Président du Conseil du Gouvernement.
601. mm ^ ±
Soi tjài syen sâing tjip.
Collection des œuvres du lettré Hoi tjâi.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur: Ri En tyeky ^^jft, surnom Pok ko,
^ "Èj autre nom littéraire Tjà kyei ong, ^
(€ ^ ^) UAt^ôv>) (3fc II m)
s» Uy. IV s UITÉRATCJRR
premier postnom Tyeh^ ^, auquel^ par ordre de
Tjyaung tjonff, il ajouta le caractère -£n, ]§^, origi-
naire de Bye tjyau, 0[ jHi> docteur en 1514 ; membre
du Grand Conseil ; en 1547, exilé à ITang kyei,
ÎL^9 où il mourut; nom posthume Moun otcen,
eo2. m^x
Hoi tjài moun Ijip.
Collection des compositions du lbttbjè Hai tjài
Citée par le Tong hyeny Ijap keui.
Cf. ci-dessus.
603. i^jt ^
So tjài tjip.
Collection des œuvbes du lettké So tjàL
Auteur : Ro Syou sin, £ ^ ^^, surnom Kàa hoi,
HE tft> originaire de À"oan^ </yoM, :Jfc jH1> docteur en
1543, élève de ffoi tjàij V^ 5lF> ^t de Hlan sou,
^ J^ ; exile en 1547 ; Grand Conseiller de Syen Ijo;
nom posthume Moun kan, '^ f|f , ou Matin eux, ^ ^*
604. ;*: li ^
Tai Icoan ijà tjip.
Collection des œuvbes du sage Tai koa?i.
Citée par le Tai tong oun oh.
Auteur : Sim Eui, jjfc ^, surnom JStii Ijiy ^\2l>
nom littéraire Tai koan tjài, 'J^ ^ 5^, originaire de
Hpoung sarij ]§j |lj ; docteur sous Tjyming tjong.
(•^•t-f) (>/tlî<» ix fi »)
CHAP. n : PROBE. 827
O
605. itf^^^
Tai hoan pon tcho.
Brouillons de Tai koan.
12 vol.
Cf. ci-dessus.
606. ît a:
Tchyeng hang tjip.
Collection des œuvres du lettré Tchyeng hang.
3 vol.
Auteur : Ri Tjyei «m, ^ j^lF RS> surnom Mong
eung, ^ |^, originaire de Tjye?i euiy ^ ^, Com-
mandant de forteresse sous Tjyoung tjong.
607- jBf ffi
Ha sye tjip.
Collection des œuvres du lettré Ha sye.
13 vol., autre édition en 8 vol.
B.xl.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Kim Rin hou, ^(1^1^, surnom Hou tji^
j|[ ;^, originaire de Oui san^ ]^ \\\ ; élève de Mo
tjâi, ^ ^ ; docteur sous Tjyoung tjong j Explicateur
sous In tjong; nom posthume Moun tjyeng^ ^ JE-
S28 LIV. IV : UTTÉRATUREL
608. rjfeîîf
Ki tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Ki ijàî.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Sin Koang Aa/i, ^ 3^ ^, surnom Hm
ijh ^ ^1 autre^ surnom Si hoi, ^ R^, autre nom
littéraire Rak po^ig^ H^ $, descendant de Sin Syoû
tjyou, ^î^:J5*; docteur en 1510; Grand Com-
positeur sous In tjong; nom posthume Moun km,
609. H K
Kaui am tjip.
Collection des œuvres du lettré Koui am.
Citée par le Hou tjà hyeng hpyen.
Auteur : Ri Tjyeng, $ ^, surnom Kang i, % %
originaire de Sa tchyen, fQ jl| ; docteur sous Tjyomg
tjong.
610. ^
Nam myeng tjip.
Collection des œuvres du lettré Nam myeng.
3 vol.
B.xv.
Citée par le Tai tong oun oh.
Postface de Sye ai^ ffiJlË-
Auteur: Tjo Sik, WM. surnom Ken Jjyoung,
H fli, originaire de Tchyang nyeng, ^ ^, il vécut
sous Myeng tjo?ig et Syen tjo et refusa toutes fonc-
tions.
ÇHAP. n : PBOSE. 329
-611. '^mM
Hioi kyei tjip.
Collection des œuvres du lettré Hioi kyei.
31 vol. în-4, formant 49 livres.
B.B.
Auteur : Ei Hoang^ ^ ^, surnom Kyeng ho^
JP; y^ ; autre nom littéraire Htoî to ongj ^ |^ ^,
tiré du nom de la montagne Toj i^ Uj^ où il se retira;
descendant d'une famille illustre sous la dynastie
de Ko rye ; né à O/i kyei n, îS. ^ M> dépendant de
Ryei an, ji[ ^, en 1501, 5Z, ?è + 0 ^ ; docteur
sous Tjyoung tjong; Président du Conseil du Gou-
vernement, mort en 1571, jE ^ ^ ^ ; nom
posthume Moun syourij ^ J^ ; Grand Conseiller après
sa mort. Ce célèbre Sage eut un grand nombre
d'élèves.
612. 5l g| 3fc 4
Hlai kyei syen sàing tjip.
Collection des œuvres du lettré Hioi kyei.
Citée par le Tai long oun ok.
C'est sans doute le même ouvrage que le précédent.
613. i^
ITo po7ig ijip.
Collection des œuvres du lettré Ko pong.
Auteur : ITeui Tai seung, -^ ;;^ J|*, surnom Myeng
eriy ^ ^, docteur en 1558, élève de Ri Hoang^
^^, Grand Maître des Bemontrances, nom post-
hume Moun heuj ^ ^.
330 LIV. IV : IJTTÊRATDRE
'^
614. m 3fc 4 ^ «
Ryang 8yen 9àing oang poh sye.
Correspondance des deux Lettrés.
2 vol. in-8.
Lettres de Ri Hoang^ ^ J^, et Keui Tai $emg,
^;K^i ouvrage imprimé on 1 788, ^J^ï^.
615. ^ g|
Keum hyei tjip.
Collection des œuvres du lettré Keum hyei.
1. vol.
Citée par le Tai long oun oh.
Auteur : Hoang Syoun ryang ^ ]^ ^ ^, surnom
Tjyoung ke, ^ ^y originaire de Hpyeng hài, ^ % ;
docteur en 1540, élève de Htoi toy ^ ^.
616. ^ |Si|
Han hang tjip.
Collection des œuvres du lettré ITan hang.
6 vol.
B.xl.
Auteur : Tjyeng Syoul, ^ ijfc, surnom To ka, Jl
Pj, originaire de Tjrn tjyou, ^ Jf^^, élève de Ri
JSbangy ^ ^, nom posthume Moun moh, ]^ i^.
/
CHAP. II : PEOSE. S31
617. ® ^ ^
Sa arn ijip.
Collection des œuvres du lettré Sa am.
3 vol. in-8, formant 4 livres, '
B.R. 5 vol.
Auteur : Pak Syomij jf^j^ ^, surnom Hoa syoukj
ffl M.* originaire de lia tjyou, j^ fH, né en 1523,
^ ^ ^ :^> mort en 1589, Grand Conseiller de
Syen tjoj nom posthume Moun tchyoung^ ^C ^"fe*
1^ postface de 1592, 3& M> P^r ^^ Kyeng syek^
2? postface, non datée, de Hofig Tjik hpily ^ ^
3? postface de 1856, ^ )^y par À7//i Ileung keuuy
de ^/i /o7i(7, ^ :^ É: ^ 1É- '
4? postface de 1857, il ;i A ^ T E, par 7)>
7b?^ syoun, de yan^ (/y<>î^i ^ ^ ^ -^ ^»
5? postface de 1857, 5Ë ^ >^ ]^ ^ ^'^' ^ <li^^®
T E > par Fot^^ ^y^^y AyeTi, ^ ^ ^.
6S postface de 1857, ^ H 0J T S, par /Si^w^r ÎW
«y^. ^ ^ ?!•
7S postface, de la même date, par Sim Kyeng
tchàiky ;^ ®[ îH.
Les œuvres sont suivies de la biographie de Tauteur.
618. fé i^
O eum tjip.
Collection des œuvres du lettré 0 eum.
3 vol.
332 LIV. IV : LITTÉRATURE.
Auteur : Youn Tau syati^ ^3" -^ ^, surnom Tjh
aiigy ^ fCp, originaire de Hai hpyettg^ î^ ^, né en
1533, Grand Conseiller de Syen tjoj nom posthume
Maun tjyeng, % i||-
610. ^ ^
Ou hyei tjip.
Collection des œuvkes du lettré Ou kyeL
6 vol.
B.R.
Ouvrage cité par le Tjang reung iji.
Auteur : Syeng Hon^ f^ ^, surnom Ifo ouen, }§
^, originaire de Tchyang nyeng^ ^ ^, nom post-
hume Moim haiij ^ |S[, nommé Grand Conseiller
après sa mort.
620. H ^ 4^ gliH
You sa ou kyei syok tjip.
Suite à la Collection des œuvres du lettré Oii kyei
Ouvrage cité par le Hou tjà kyeng hpyetu
621. ^ M
Tchyou hpo tjip.
Collection des œuvres du lettré Tchyou hpo.
Citée par le Hotc tjâ kyeng hpyen.
Auteur: Hoang Sin, l^iH, surnom Sa syoukt
M^l^f originaire de Tchyang otien, ^ ]^, élève de
Syeng Hon^ JjSL W> ^^^ posthume Moun min, ^ f^-
CHAF. II : PBOBE. 333
622. 51 ^ è #
Ryoul kok tjyen sye.
Œuvres complètes de Ryoul kok.
I. 20 vol. in-4.
B.R.
' Auteur: Ri /, ^ïÇ, surnom Syoïik hen^ 1^^9
originaire de Tek syou, ^ 7|c, né en 1536, à Ka7ig
reimffy ^ ^, d'une famille illustre depuis la dynastie
de Ko rye, Ministre de la Guerre, mort en 1584.
Nom posthume Moim syengy ^ ^. Il est regardé
comme l'un des plus grands Sages de la Corée; il
avait, dit-on, prédit l'invasion japonaise et plusieurs
circonstances qui s'y rapportent.
Une première édition de ses œuvres fut donnée en
1611, ji^ ^ 5j5 ^', et une seconde plus complète en
1744, ^j^^^ ^\ cette dernière,' que j'ai vue,
renferme une postface de Ri Tjàiy ^ ^.
II. Il existe de cet ouvrage une édition commune
in.l2. *
623. ^ ;ai
Syong kang tjip.
Collection des œuvbes du lettré Syong kang.
Auteur : Tjyeng Tchyelj ^ î|j[, surnom Kyei ham^
^VS> originaire de Yen il, J§ Hj né en 1536,
Grand Conseiller de Syen Ijoy nom posthume Moun
tchyeng, 5t î§-
\
334 LIV. IV : LITTÉRATURE.
624. m MM
Sye al tjip.
Collection des œuvres du lettbé Sye au
10 vol. grand in-8, formant 20 livres.
Citée par le Htang moun koan tjL
Auteur : Ryoxi Syeng ryofig, ^ J^ f^, surnom /
kyeny fin ^, originaire de Hpotuig safij ^ ^], né
en 1542, élève de Htoi kyeij j^ ^, Grand Conseiller
de Syen tjoy célèbre comme lettré, nom posthume
Moun tchyoung^ ^ J^^.
Ses œuvres contiennent plusieurs pièces relatives
à l'invasion japonaise.
Préface de Ri Min kmiy ^ |& ^, datée de 1633,
m^
Postface de la même date par Tjyang Hyen koang,
625. 14 ^ ^
Yang myeng tjip*
Collection des œuvres du lettré Yang myeng.
Postface de Sye ai^ S M*
626. fig ^ ^ $
Yang myeng yo sye.
Écrits importants du lettré Yang myefig.
10 vol.
CHAP. n : PROSE. 335
627. ^mM
Sa hyei tjip.
Collection des œuvres du lettré Sa hjei.
11 vol.
S.xl.
Auteur: Khn Tjyang snhigy ^^^, surnom
Heui ouerif ^ 7C> originaire de Koang san, '^ |il,
élève de Ryoul kok, JH ^, lettré célèbre, fonction-
naire ; nom posthume Monn ouerty ^ 7C»
C28. PI
Tong tchyoun tjip.
Collection des œuvres du lettré Tong tchymn.^
Auteur : Song Tjyoun kil^ ^ ^ "n", surnom Myeng
P^9 ^ ^> originaire de Utm tjinj ,§, ^, élève de
Kim Tjyang sàing, ^ ;^ ^, nom posthume 3fmm
tjyerigy % È.
G28»>^- |ql ^ ^IJ
Tong tchyonn pyel tjip.
Collection spéciale des œuvres du lettré Tong
tchyoun.
5 vol.
B.xv.
629. â ^
Pàik 8a tjip.
Collection des œuvres du lettré Pâik sa.
23 vol.
8S8 LIV. IV : LITTÉBATUREL
Auteur : Ri Hang pokj ^^ fg ]|g, surnom ÎJa
9yangy -f ^, né en 1556, originaire de Kyeng tjyoH,
jH j^f Grand Conseiller de St/en Ijo, mort en 1618;
nom posthume Mmm icki/oun^j ^ j^.
630. *! Sg
3Iâi t'Ckaîig ijip.
Collection des œuvres du lettré 3fm tchang.
3 vol. în-4, formant G livres.
Auteur : Tjyeiig Sa sin, ^ zh "fn > surnom Tjàpm,
•^^, né en 1558, à Peiik 7na am ri, préfecture de
An tmigy ^ J^ ^b i^ ft Mi fonctionnaire ; mort en
1619; Ministre des Rites après sa mort, en 1650,
Cette collection renferme la biographie de T/yo
Oan pyeky ^ ^ ^ : ce lettré coréen, fait prison-
nier par les Japonais, devint Tesclave d'un marchand
qui l'emmena en Annam ; la description de la
traversée est pleine de détails fantastiques; les
Annamites sont représentés comme très commerçants
(le commerce serait fait par les femmes) et très lettrfe.
631. ra ^
Sa myeng ijip.
Collection des œuvres de Sa rayeng.
I. 3 vol. grand in-8, formant 7 livres et d^ annexes.
L.O.V
IV volume : Préface de 1612, ^ ^ i ^, par 5e
Tan po de Kyo sauy l!^ li| fï' ÔSb ^, ami de l'auteur.
CHAP. II : PROSE. 387
Œuvres.
Postface de 1012, par Roi Meuk tangy ^ ^ ^.
Texte d'une inscription commémorative en Thon-
neur de.AS'â myeng.
Vie de Sa myeng j par son élôve Hài nn^ ^ B^ : Sa
myeng avait pour nom /w?, ^^ pour nom religieux
You ijyeng^ ^Wiy P^^*^ surnom RI hoan^ l^^t
pour noms littéraires . Sa myeng tang^ 0 i^ ^, et
Syong mm, ^ S ; né en 1544, 15 3^ H + H ^
Ç ^j d^me famille originaire de Hpoung tchyen,
^ j||, il étudia le bouddhisme et se fit bonze en
1561, ^M; ^^ 1575, ICà^i îl devint le disciple
du célèbre Tchyeng he, ^ JÈ> dont il fut Taide-de-
camp, lorsque celui-ci organisa les bonze coréens
en corps d'armée pour résister aux Japonais; en
1604, ^ ;^, il fut chargé de porter au Japon des
lettres du Roi ; revêtu de la dignité de mandarin du
second rang et d'un titre militaire élevé, il mourut
en 1610, ;i|MH"f-A^J^^. Cette bio-
graphie est datée de 1640 (Ô f|, année du dragon
blanc, ou J^ ^) .
Eloge funèbre de Sa myeng et de Sye san, ® llj
(autre nom de Tchyeng he), écrit en 1652, ^ j^, par
leur disciple Syeng il, ^ — '.
2? volume : préface pour 1'" Histoire de Syong oun
" pendant l'année 1592 " fô g IP î M ^ Sî. par
Kim Tjyoung ryei, de Tchyeng «a, tf| ^ ^ # jS»
datée de 1738, (?) (^iH, année du cheval jaune,
ou tX ^)'
Préface pour 1'" Histoire du courage loyal qui a
338 LIV. IV : LITTÉRATURE.
" dissipé les dangers " par E You kouiy prince de
Ham mien, J^Mj^l^S^^^lË-
Histoire du courage loyal du bonze Syong om^
qui a dissipé les dangers, 3^^;^ 6îP^i'î'^l?lii^»
Syong oun tai sa poun tchyoung sye nun roh: c'œt
le récit des événements auxquels Sa myeng a été
mêlé en 1594 et 1595, ^ ^ et 2à :^> accompagné
de quelques décrets, rapports, lettres, ainsi que de la
postface d^ine édition spéciale de cette histoire; cette
postface est datée de 1738, + H ^ jd^ ^, et signée
Sin You hariy de Tchyeng Ichyeriy W J^ ^ 1^ ^'
etc.
Texte des inscription et notice de la chapelle de
HTpyo Ichyoxmg, à Mil yang, ^ Klr ^ J^ l@-
3? volume : poésies composées par différents fonc-
tionnaires à propos de cette chapelle-
Postface de Bai min, |S{ ^, datée de 1778, $g H
P9 "f" :il ^ : les poésies de Sa myeng qui sont con-
tenues dans le 1? volume, avaient été conservées
dans la famille d'un nommé 7)'o, ^, qui avait été Tami
du bonze : Tjo Tek sin, W ^ S > i^oi^i littéraire
Eui miuy sixième descendant de ce Tjoj fit don à
la chapelle de Hpyo tchytnmg des poésies de Si
myeng j qui furent alors imprimées avec tous les docu-
ments concernant sa vie.
II. Autre édition, 1 vol. in-4,
B.E.— M.C.
Cette édition ne renferme que la préface de Et
Tan poj les œuvres, l'inscription commémoi*ative (voir
ci-dessus, V? vol.) et la vie de Sa myeng par Hài an.
CHAP. II : PROSE. 339
632. M ^ m
Kan syong tjlp.
Collection des œuvres d\j letiré Kan aj/onr/.
Citée pur le Hou tjà kyeng hpyea.
Auteur contemporain de Tinvasion japonaise.
633. JE ^ ^ ^
Tehyoung mou kong ha seung.
Registres de famille de Tehyoung viou kongS^^
2 vol. în-4, formant 6 livres.
L.O.V.
1^' volume : préface de 1709, ^ H J|B 7C ^ A
+ H î^ S 3:^ par Ri Sya, $ ^, Président du
Conseil du Gouvernement.
Préface de 1712, jH ® î M ^H SB M. P^r
Ei I viyeng, de Pan «an, ^ lil $ B® '^i Président
du Conseil du Gouvernement.
Préface de 1716 (?), ^ $, par Ei Ye ok^^ffc
■Tt, Commandant des forces navales du Tjyoi ra
oriental, ^ M ;fe M-
Table.
1*/ livre : œuvres de Tehyoung nwu kong.
2S livre : généalogie et vie de ce personnage, in-
scriptions de son tombeau, de la chapelle qui lui est
dédiée (Jji SS j|0> Tehyoung min sa), et autres in-
scriptions commémoratives.
1. Le titre est inexact et devrait être : Œuvres de Tehyoung
viou kong.
%i
840 LIV. IV : UTTÊRATUBEL
21 volume, 3S livre : biographie.
Né en 1545, ^é I^Z^Û, '^ Séoul, cVune famiUe
originaire de Tek syou^ ^ ^fc, JRi Syoun sin, surnom
Ye kàij $^ 6^ n§f était Commandant des forces
navales du Tjyen ra, oriental, -^ J^^^, quand k
Japonais attaquèrent la Corée (1592) : il fit construire
de grandes barques à double pont, où les eombattantâ
(étaient à l'abri i)Our tirer ; sur le pont sni)érieur,
étaient fixées de noiubeuses lames, disi^iniulées par
de la paille, pour entraver les tentatives d'abordage;
ces bateaux, qui firent éprouver de grands désastres
à la flotte japonaise, sont encore célèbres sous le
nom de bateaux-tortues, kaid syen, ^ ^ ; en 1866,
le Régent, père du Roi, essaya d'en faire construire
pour résister aux troupes françaises, mais on ne sut
pas y parvenir. Jii Syoun 8i7i, après avoir lutté
pendant toute la guerre avec la pi us grands énergie,
fut tué, à la fin de Tannée 1598, Jfj^ J^, dans Tune
des dernières batailles navales qui furent livrées.
Il fut enterré auprès de Keivui sycng, ^ |^, une
chapelle fut élevée en son honneur au nord du yamen
du Commandant des forces navales du Tjyen ra
oriental ; il reçut le nom posthume de Tchyouny mou.
Les trois derniers livres contiennent différents
décrets, rapports et lettres relatifs à Hi Syaun sin.
634. ^ z^^ ^m
m tchyou7ig mou kong tjyen sye.
Œuvres complètes de Tchyoung moxi kong.
8 voL in-folio.
S.R.
CHAP. U : FB06Ë. 841
Impression en caractères mobiles, faite à la Biblio-
thèque Royale en 1795.
Cf. ci-dessus.
635. ,"& ^ S 5t -¥
Tchyoung mou kong y ou sa.
Œuvres laissées paii Tchyoung mou kong.
1 vol.
B.R.
Cf. ci-dessus.-
636. fé M ^
0 ri tjip.
COLLECmON DES ŒUVRES DU LETrRÉ 0 vL
3 vol.
B.H.
Auteur : Ri Ouen ik, ^ 7C ^> surnom Kong Vj/e^
^ JKfl, originaire de Tjyen ijyou, ^ j^j né en 1547,
Grand Conseiller de Sye?i tjo^ nom posthume Moun
ichyouagy ^ ^^.
637. muM
Syc tant tjip.
Collection des œuvres du lettré JSye lam.
2 vol. in-4, formant 4 livres.
Auteur : Hong Oui, ^ ^, surnom Oui pou, ^
^, originaire de Na^n yang, ^ Hf, né en 1659,
fonctionnaire sous Syeii tjo et In tjo; mort en 1624,
("S.^ #) {M/iLj.txr) {X m m)
»r*
1 l "tr-- ^ L ; • »1''-'T1*»!11»*I1£.
.•''
nn ^5t^x%
r. r.i^-.'i -^r. I-V^i^'. C^r 'iin^ fcLmîlIe •>ii*îiiaîre «k
//,!/. ;/•--;, ^^r -* ^ ci^tîngna «Lsos là ti^cTT^
o cr.:^ 1-^ Jif^-n^î*. rc,iLs n'arriva eepen-lini %\ata
TE-
I>s li^re- II ei III Je s^ 'leaTre? sont remplie par
I*: j/<:mal «le rinva2i'>ii japonaise en 15y2, ~^J^ H
pSy ///» {/'Vi l7 ir-'.'yi'.
COLLECriOX DIS ŒUVBIS DU LEITBÉ Tjyel onn.
CHAR II : PROSE. 343
4 vol.
B.R.
Ouvrage cîte par le Tong sa kang mok.
Auteur : ffoiig Syeng min^ i^ lÊ K> surnom Si ka^
^ pj, originaire de Nam yang^ "^ ^, Grand Com-
positeur sous Syen tjo; nom posthume Moun tjyengy
640. ^
Han etim tjip.
Collection des œuvres nu lettré Han eum.
6 vol.
B.R.
Auteur : Ri Tek hyeng^ ^ ^ ^, surnom Myeng
po, ^ "SFj originaire de Kyeng ijyouy j^ jW, né en
15G1, Grand Conseiller de Syen tjo; nom posthume
Moun ikj ^SC ^ 5 "lort en 1613.
641. mm% Ê.%
Han eum syen sâing moun tjip.
Collection de compositions du lettré Han eum.
3 vol.
Peut-être le même ouvrage que ci-dessous.
642. MBX
Han eum moun ko.
Œuvres du lettré Haii eum.
3 vol. in-4, formant 4 livres.
Auteur : Ei Tek hyeng^ ^ ^ ^«
344
LTV. IV : LITTÉRATURE.
Postface de 1869, |& Jl y?^ ^ S E, par ^' ^^
ik, ^ îil §|, Gouverneur du Kyeng kexùy "% %, ;
les œuvres de Han eum ont été réunies pour k
première fois par RI Pok am^ ^^^^, nom litt^
raîre Keui yang^ ^ ^, descendant de Han etm H
grand-père de £i Eni ik.
643. B i> ^
Ofiel sa tjip.
Collection des œuvres du lettré Ottèl sa.
20 vol.
Ouvrage cité par le Htong moun hoan tji.
Auteur : Ri Tyeng kouiy ^ ^ ^, surnom Syeng
tjinff, ^ ^, originaire de Yen an, ^ ^, né en
1564, Grand Conseiller de Tn fjo, nom postliume
Moun tchyotmgj 3flC JE*
644. 1^ tt ^
Syang tchon tjip.
Collection des œuvres du lettré ^ang tchon.
Citée par le T^ang reung tji.
Auteur : Sln Kemn, ï^ ^, surnom Kyeng tymii^
%^> originaire de Hprjeng san, ^ jlj, né en
1566, Grand Conseiller de Tn tjo; nom posthume
3I(mn tjyeng, % ^.
(t-f -f)
(i:Aia:<if)
(^ m n)
CHAP. II : PROSR 345
645. mfkM
Tchyeng eum ijip.
Collection des œuvres du lettré Tchyeng eum.
Citée par le Hmi tjâ hyeng hpyen.
Auteur : Kim Syang heUj ^^H^j surnom Syoxih
tOyi^^j originaire de An long, ^ ^, né en 1570,
Grand Conseiller de In tjo, nom posthume Moun
tjyeng, % jE-
646. mm
Hpo tjye tjip.
Collection des œuvres du lettré Hpo tjye.
Auteur : Tjyo Ik^ ^ ^, surnom Pi kyeng^ jRj
HBP, originaire de Hpoung yang^ ^ i||, né en 1579,
Grand Conseiller de Hyo tj(mgy nom posthume Movn
hyo, '%
G47. m'^%
Tjâm kok ijîp.
Collection des œuvres du lettré Tjàm kok.
19 vol.
B.xv.
Citée par le Htong motin koan tji.
Auteur : Kim yo^ik, ^ i^^, surnom Pâik houy ^
• 1^, originaire de Tchyeng hpoung , ^ JfflL, né en
1580, Grand Conseiller de Hyo Ijong, nom posthume
Moun ijyeng, % M.*
MC LIV. TV : LITTÉRATURE.
648. m)\\
Tji tchyen tjip.
Collection des œuvres du lettbé Tji tchyen.
8 vol.
B.B.
Ouvrage cité par le Htmxg 7noiin koan tji.
Auteur : Tchm Myeng kil^ -^ PJ^ "o^, surnom J}à
hyenij -f Kl, originaire de Tjyen tjyon^ ^ ^, né
en 1586, Grand Conseiller de In tjo ; nom posthume
Moun tchyongj 5t JE*
649. «?#
Kyei hoh tjip.
Collection des œuvres du lettré Kyei hok.
35 vol.
S.Iv.
Citée par le Htwig mmm koan tji.
Auteur : Tjyang Youy §^ ^, surnom J^i kouh^
^ 9f originaire de Tek syau, ^ tJc, né en 1587,
Grand Conseiller de In Ijo, beau-père de Hyo tjong
et Prince de Sin hpoung^ 1§\^}^^^ \ nom post-
hume Moun ichyoung, 38C JÈi*
650. ^ H
Otcel tang tjip.
Collection des œuvres du lettré Ouel tang.
Auteur : Kang Syeh keuiy il @ ^, surnom Rk i,
^ffn, originaire de Keuni tchyen, ^t'JII, né en
1590, Grand Conseiller de In tjo, nom posthume
Moun tjyeng, % ^•
CHAP. II : PROSE. 847
651. Tff ^ ^
Si nam tjip.
Collection des œuvres du lettré Si iiam,
11 vol.
B.Kr.
Auteur: Yoa Kyei^ "wT^^ surnom Moit tjyounffy
^fl', originaire de Keui kyeiy >tB^, nom post-
hume, Moun tchyoung^ 5t *&• H ^^^^ élève de
Kim Tjipf ^ ^, (surnom Tjà kang, ^ f|ij ; nom
littéraire Sin tok tjàiy fl| ^ ^, fils de Kivi Tjyang
sàingj ^ ^ ^ ; nom posthume Mmin kyeiig^ ^t %)•
652. :^ J^ ±
0 hak sa tjip.
Collection des œuvres du Compositeur Royal 0.
2 vol.
B.R.
Auteur : 0 Tal tjyeij ^ ^ ^.
Avec deux autres Compositeurs Royaux, Youn
Tjip, ^ ^, et Hong Ik Jmn, ^%^y il protesta
contre la paix avec les Mantchous et dut leur être livré.
653.
Tchàik tang tjip.
Collection des œuvres du lettré TcMik tang.
17 vol.
B.R.
Auteur : Bi Sikj ^ ^, surnom Ye ko, ^^9
descendant de Bi Hàing, ^ ^, Grand Compositeur
sous T71 tjOf nom posthume Moun tjyeng, 3flC ^*
94o
LIV. IV : LITTÊBATDBK
654. ^ ^ ^
Ou pok tjip.
Collection des œuvres du lettré Ou pok.
10 vol.
S.Il.
Citée par le Htong vioan koan tJL
Auteur : Tjt/enff Kyen-g Sf/el, ^ ^ fil;, surnom
JCyenff im, Jp; ^, originaire de Tjin tjyoa, ^%
Grand Compositeur sous In ijo^ nom posthume Mou
655. H^^
Hah tjyou tjip.
Collection des œuvres du lettré Hak tjyou.
Citée par le Htong moun koan tjL
Auteur : Kim Hoïig ouk, ^ 5£, >|f5 ; ou Tjymj
Heui kyo, %^^, surnom Hyei i, ^ îfQ, origi-
uaire de Poiig san, ^ Uj, époque de In tjo, (?),
Interprète.
656. 9i^:k^
Song tjâ tai tjyen.
ŒUVBES COMPLÈTES DU S AGE Soiig.
103 vol. in-4.
B.K. 120 vol.
Auteur : Song Si ryd, ^ ^ ?»|, surnom Yeagfo,
55 ^, nom littéraire Ou am, -^ ^, originaire de
Eun tjin, ,g» ^, né en 1607 ; élève de Kim Tjytatg
nàing, ^ ;^ i ; Grand Conseiller de Hym ijong:
(€4 4)
U-/irî < »
(^ s %)
OHAP. n : PROSE. S49
l'un des plus renommés parmi les Sages coréens;
adoré au temple de Confucius ; nom posthume Mau7i
tjyeng, 3SC jE-
L'opinion, soutenue par lui et ses élèves {No ran
pour To ron, ^ |^) à propos du deuil du roi Hyo
(Jofifff amena de sanglantes querelles avec les Navi in,
^ A ; il fut exilé, puis mis ù mort avec un grand
nombre de ses partisans.
657. ^^ :k^mm
Song tjà tai tjyen syok hpyen.
Suite aux œuvres complètes du Sage Song,
B.R. (le nombre des volumes n'est pas indiqué).
658. iH ^ ^ ^ iti
Syok song Ijàl po hpyen.
Suite aux œuvres du Grand Conseiller Song.
7 vol.
650. %^^
Ou avi tjip.
Collection des œuvres du lettré Ou am.
65 vol.
B.xv.
Auteur : Song Si ryel, ^ l^ ^{J-
(€ ^ -^) UAL^*v>) {X m m)
350
LIV. IV : LITTÉRATURE.
Ou am pyel tjip.
Collection spéciale d'œuvkes i>\: lettré Ou ain.
3 vol.
B.R.
601. :^ ^ îi ^
Tai ro il ko.
Œuvres vv Grand vieillard.
40 vol.
B.R.
Auteur: Sonff Si ryeU 9k.^ fJ\-
662. ^ ^
Syou am tjip.
Collection des œuvres d\5 lettré Syou am.
1 vol.
S.xv.
Syou am est un élève de So7iff Si ryel, tIc ^ S!-
663. il « ^ m
Htoi ou tang Ijip.
Collection des œuvres i>v lettré Hioi ou tang.
5 vol.
B.B.
Auteur : Kim Syou heung, ^^ § ^, surnom Keui
ijh 1&^, originaire de A71 tong, ^^, né en
1626, Grand Conseiller de Hyeii tjong^ nom post-
hume Moun ikf 3flC ^"
(€4-f)
U/tGr<A)
{X m n)
^
CHAP. II : PROSE. 351
^ n mm
Ouel tjyoxt tjip.
Collection des œuvres du lettré (htel tjymt.
3 vol. grand in-8, formant 5 livres.
Auteur : So Tou san^ W^-^ \Uf originaire de Tjin
tjyouy ^ jH1> ûé en 1G27, membre du Conseil du
Gouvernement, mort en 1693.
Préface par Tjyo Tou syoun, J^ -^ ^, Grand
Conseiller, datée de 1866, ^«i[j|B7C^H]^ Ut-
Postface non datée par Kim Hoan hak, ^ j^ ^,
Grand Conseiller.
665. % Ul
Toriff San tjip.
Collection des œuvres du lettré Tonff san.
2 vol. in-folio, formant 3 livres.
Auteur : Tjyo Syeng han, ffî j^ M^ originaire de
Han yang^ ^ ^, d'une famille alliée à la famille
royale de Ko rye et à la famille royale actuelle, né
en 1628 à Tek san, H ll|, mort en 1686.
Vie de Tauteur par T^yo Heui il, f^ J^ —, liste
des disciples de l'auteur.
666. ^^
Ro pong tjip.
Collection des œuvres du lettré Ro pmig.
6 vol.
S.Kr.
LIV. rV : L.ITTÉRATDKEL
Auteur : Jfm Tyeng tjj/aung, PQ jjfî M> samoB
Tai syou^ ;^ 5> ^^ ^^ 1628, originaire de R^
heunçj m §1, Grand Conseiller de SyouJc tjong^ nom
posthume Moun tchyoung^ "^ j^«
667. ^ ^ ^
Sik am tjip.
CoiXBCnOX DES ŒTVBES DU
LETTRÉ Sîk am,
44 vol.
BJt.
Citée par le Htong moun koan (;t.
Auteur: A m Syek tjyou, ^^ ^, surnom Sa
pàikj |5f ^, petit-fils de ITim Yotik, ^ f^, né en
1634, Grand Conseiller de Syouh ijong^ nom post-
hume Moun ichyùung^ ^ Jji-
C68. H ^ ^
«9^oti am tjip.
CoLLEcrriOK des œuvkes du lettré Syou am.
Auteur : Kouen Syang ha, ^ f^ ^, surnom Tchi
to, WL jê> originaire de An long, ^ ]^, né en 1641,
Grand Conseiller de Syauk tjong, nom posthume
Miyun syaun, ^j|^-
669. H fS
ifang oa tjip.
Collection des œuvres du lettré Maixg oa.
5 vol. grand în-8, formant 5 livres.
B.R.
(it-^-f)
[MtX^M)
ix m *)
CHAP. II : PROSR «53
Auteur : Kim Tchyang tjipy ^ ^ ^, surnom
Ye syeng^ ffç /jR, neveu de Kim Symc heung, ^ f^
ft, né en 1648, Grand Conseiller de Syouh tjong^
nom posthume Tchyoung hertj j^ ]|^.
Ces œuvres contiennent une série de pièces de
vers sur le voyage que Tauteur fit à Pékîng, en 1692;
La fin du 5? volume est occupée par les œuvres
du lettré Tjyouk tchyouij ^ Sf , Président du Conseil
Privé, fils du précédent.
L'ouvrage est publié par Kîm Ouen hàing. ^ jc
^T> petit-neveu de Kim Tchyang tjip, qui a écrit
deux préfaces datées de 1758, ^ |^ "§" H + — ^
670. M ^
So tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré So tjài.
Citée par le Hou tjâ kyeng hpyen.
Auteur : Ri I myeiig^ ^ ^ ^^ surnom Yang^
9youh, ^ ^; originaire de Tjyen tjyou, ^^j né
en 1658, Grand Conseiller de Symik tjong; nom
posthume Moun tchyoung^ '^ J^.
671. mikiÊ,
Nong am syok ijip.
Suite aux œuvres du lettré Nong am.
2 vol. grand in -8.
Auteur : Kim Tchyang hyep^ ^ ^ '^, surnom
Tjyoung hoa, 'fj^^, originaire de An iong, ^J^t
■
854 LIV. IV : LITTÉRATURE.
Qrand Compositeur sous Syouh Ijong, nom posthmne
Postface datée de 1854, Jl ;2l ^ #■ ? I|-
^72. 1t *t
T]i tchon tjip.
Collection des œuvkes du lettré IJi tchon.
15 vol. in- 8.
B.R.
Auteur : Ri Heui han^ ^ ^ $|^ (époque de Syoû
tjanff) nom posthume Moun karij ^ j|^.
Postface de 1754, ^Hi^TC^H ¥j^,F
5i Tài ijyoungj de ^an «an, 1^ jlj ^ ^ §, Gou-
verneur du Hpyeng an to, ^ ^ J^, élève de rauteor.
673. ^ #
Ho hoh tjip.
Collection des œuvres du lettré Ho kok.
9 vol.
Deux personnages ont pour nom littéraire Ho hoh
et je ne sais duquel sont ces œuvres :
JXani Ryong ih, ^ f | ^» surnom Oun kyeng^ § %
originaire de Eui uyeng^ ^ ^, Grand Compositeur
sous Syouk tjangj nom posthume Mbun hen^ ^ ^.
Fak Hoi syou, ^Y ^ ^» surnom 7^ç^ mok, ^ ifi^
originaire de Ra tjyou, M JH^, né en 1786, Grand C!on-
seiller de Hen tjong^ nom posthume Syouk heuy ^fit»
1. A rapprocher da n? 719.
(^•f-f) (>/!«:<>) (]fc««)
CHAP. II : PROSE. 366
674. ± ^ ^ -
Hto tyeng tjip.
Collection des œuvees du lettré Hto tyeng.
1 vol.
Auteur: Ri Tji ham, ^^ ®, magistrat de dis-
trict au XVII? siècle, renommé pour sa force cor-
l)orelle ; il alla quatre foîs à Quelpaërt, ce qui est
regardé comme preuve d'un courage hors ligne.
675. % If
Rye hen tjip.
Collection des œuvres du lettré Rye hen.
Citée par le Tjang reung tji.
Auteur : Tjyang Hyen koang, 3M 1^ !^> surnom
Tek hoij ^ V^f originaire de Li tong, ^ (^I, membre
du Grand Conseil (fin du XVIIS siècle ?), nom
posthume Maun kang^ ^
676. ^ ^ ^
Tji syou tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Tji syou tjài.
8 vol. grand in-8, formant 15 livres.
Auteur : You Htak keuiy '^ $5 ^> surnom Tjyen
P^9 M Wf originaire de Keui kyei^ ^ ^, né en
1691, Grand Conseiller de Yeng tjof nom posthume
Moun ikj ]^^-
Cet ouvrage est imprimé avec soin : titre au verso du
IV feuillet avec ornementation en forme de grecque.
^
336 LTV. IV : LITTEBATDKE.
Préface non datée, de Kîm ^Pyeng hak^ de An Umg,
^ ]^ ^ ^ ^j Président du Conseil des Membres
de la Maison Royale.
Postface de 1878 (?), jd^ ^, par rAcadémiden
Ri JJye, ^ it-
Poetface de la même date, par Vou Tchi ihy fg
Wi ^9 descendant de l'auteur â la cinquième géné-
ration.
677. E # fé ^ Hf IS m
Ponff kok kyei tchal pany you tjip.
Collection des œuvbes de Kyeij Maîtbe des Postes
DE Pong kok.
3 vol. în-8, formant 12 Hyres.
Auteur : >Kyei Tek hâij ;^ ^ f^, surnom Oum
^y^pi 7C &t originaire de Syen ichyen^ ^ }\\ : 3
descendait du Chinois Koel Chi soen, ^ |§ H^
Vice-président du Ministère des Bites, qui fit naufrage
en Corée au XIV? siècle et s'y établit. Tek hài, né
en 1708, fut Maître des Postes Royales; il mourut
en 1793.
Préface de 1798 (?), JEJ^ ^, par le Gouverneur
du Ham kyeng tOj J^^M' ^^ ^i ouen^ de Oan
San, ^ Ul ^ ^ jê-
2! préface de 1799 (?), S ^, par Kim Yeng Ijyai,
de Syo tyeng, SK ♦f' é ;^ ^•
3? préface de la même date, par Ri Tchain hyeuj
de Tjyong san, M\U^0^*
Postface de la 8S année du Roi régnant (?), Ji ii
A ^9 par Ri Syang syen, de Oan san, ^ lll $
CHAP. II : PEOSR 367
678. ^nwxm
Song pang tjo moun tjip.
Collection des compositions de Song Pang tjo.
Citée par le Hou tjâ kyeng hpyen.
L^auteur a pour surnom Yeng syonk, j^;^-
679. 3. ^
Ok po7ig tjip.
Collection des œuvres dv lettré Ok pong.
2 voL
Citée par le Hlong moun koan tjL
Auteur : Pàik Koang houn, Q ;)fc ||jf.
680. ^
Ban syel tjip.
Collection des œuvres du lettré Ban sgeL
Citée par le Htong viouîi koan tji.
681. :e ^ m
Syek tjyou tjip.
Collection des œuvres du lettré Syek tjyou.
Citée par le Htong nwun koan tji.
682. %j^%
Tong tjyou tjip.
Collection des œuvres du lettré Tong tjyou.
368
LIV. IV : LITTÉBATUBE.
13 vol.
S.xv.
Citée par le Htong moun koan tji.
683. j^
Tong myeng tjip.
Collection des œuvkes du lettré Toriff myeng.
9 vol.
Citée par le Htong moun koan tjL
683"^ ^1^ #
Ha kok tjip.
Collection des œuvres du lettré Ha kok.
Citée par le Htong nwun koan iji.
Auteur : He Pong^ f^
684. ^
Hpyeng am tjip.
Collection des œuvres du lettré Hpyeng am.
4 vol. grand în-8, formant 8 livres.
Auteur : Kotcen Tjyeng tchim^ ^ JE f^, surnom
Tjâ syengy ^ fj^, originaire de An iong^ ^ ^, né
en 1710, Précepteur du Prince Héritier Sa to, mort
en 1767 ; nom postliume Tchyoung tyengj jj^ ^.
Préface de 1876 par He Tjyen, de Yang tchyen,
fil jii fi^ m-
Éloge de l'ouvrage, daté de 1850, Al^JC^M
j^> par le Compositeur Royal JTan Tjin tyeng, )$$
(•^•f -f)
UyllîO)
(^ S «)
CHAP. II : PROSE. 359
Inscriptions du tombeau de Fauteur, datées de
1844, ± ;5: + =f|^ fP M> et de 1847, ^IKIBtC
Biographie de Tauteur, écrite en 1839, 2 ^, par
son petit-fils, Kîm Tjyoung ha^ :^ ^ ^- Autres
biographies de l'auteur par Tchai 'Hong ouen^ ^
5^ ^, et Kim Heui rak, ^ SR ^•
Ces biographies donnent des relations très détaillées
des derniers jours du Prince Sa iOf condamné par
le Roi Yeng tjo, à mourir de faim : Kouen Tjyeng
tchim essaya en vain de sauver le Prince et fut
pour ce fait condamné à l'exil, et même à mort ; il
ne fut pas exécuté. Plus tard, Yeng tjo voulut lui
donner des fonctions qu'il refusa constamment.
685. 1É ^
Syeng tang tjip.
Collection des œuvres du lettré Syeng tang.
2 vol. în-8.
B.Hr.
Auteur: Tjyeng Hyek sin, ^^ ^y né en 1719,
originaire de Kyeng tjyou^ ^ jHI ; il refusa toute
fonction et se fit remarquer toute sa vie par sa haine
contre les Mantchous, blâmant la conduite du
gouvernement coréen qui n'avait pas persisté à sou-
tenir les Ming, ^ ; mort en 1793.
Préface de 1845, ^ H Jfâ 7C ^ K 2i E, par
Hong Tjik hpil, de Tang syeng, ^ J^ ;^ îl 5B5-
La biographie de l'auteur est écrite par son petit-
fils, Kim Pak yen, ^ 1$
(^^ 4) (>/ttA«v*) (3fc m m)
360
LIV. IV : LITTÉRATURE.
686. ^ ^
7)7 pong tjip.
Collection des œuvbes du lettré J^i pong.
10 vol.
B.K. #
Auteur : Hi Syaui koang, ^ H^ :^. Ces œuvres
ont été composées entre 1720 et 1778.
687. S(t ^ ^
Han syek pong sye.
ÉcBiTS de Han^ nom littéraire Syek pong.
Cités par le Tong hyeng tjap ketii.
Auteur : Han Ho^ $$^ ^, surnom Kyeng hong,
Pen am tjip.
Collection des œuvres du lettré Pen am.
27 vol.
B.R.
Auteur : Tchai Tjyei hong, ^ ^ ^, surnom Pâih
ky<^f ^ IS> né en 1720, originaire de Hpyeng hang^
^ )^, Grand Conseiller de Tjyeng tjong ; envoyé en
Chine, il obtint que le Roi de Corée échangeât son
titre honoraire de Vice-président au Ministère des
Rites contre celui de Président au même Ministère.
Nom posthume Mtmn syouk^ "^ ^.
(^•f +)
iMrxijk)
{X m «)
CHAP. n : PBOSE. 881
689. ^ 9 It ^
Ryen tam you ko.
ŒuYBES DU LETTRÉ Ryeu tam.
2 vol. grand în-8, mss.
Auteur : Ri Kyeng myeng^ ^ ^ ^, surnom Tchi
hauiy ||p fSf,9 originaire de Han sauj $|( |ljy né en
1733, docteur en 1777, Tun des premiers adversaires
du christianisme en Corée, mort en 1799.
690. ISlIf H ^
Htyeng hen you ko.
Œuvres nu lettré Htyeng hen.
5 vol. grand in-8, mss.
Auteur: Ri Kyeng il, ^ ^ — , surnom Otien hai,
7C ^9 originaire de Kyeng tjyou, j^E iW» i^é en 1734,
haut fonctionnaire ; il abandonna ses charges en
1808 et mourut en 1820.
691. ;^ !t S ± *9 fil
Tjyang pin ke sa ho tchan.
Œuvres négligées du lettré Tjyang pin.
Citées par le Tjang reung tji.
Auteur : Youn Ki hen, ^ ^ ]|^.
692. ^ %
To am ijip.
Collection des œuvres du lettré To am.
30 vol.
"^
IJV. IV î LITTÉRATURE.
Auteur : Bi Tjàiy ^ |$, surnom Heui h/eng^ R
HJI, originaire de Ou poriff, -^ ^^, élêye defibn^S
ryel^ tIc ^ SL Grand Compositeur sous Yeng Ijo,
nnni posthume Moun tjyeng^ ^t jE«
nom
693. IB HL
Collection des œuvres du lrttré Hpo am.
11 vol. in-8, formant 22 livres.
Auteur : Youn Pong tjyo, ^ |^ 1^, surnom Myeng
èyovk, 1^ iSij originaire de Hpa hpyeng^ ^¥>
Grand Compositeur sous Yeng tjo.
694. H^^
Roi yen tjip.
Collection des oeuvres du lettré Roi yen.
15 vol.
Auteur : Nam You yong^ "^ ^ ^, surnom TA
tjàiy ^ bJc, arriêre-petît-fils de Nam Ryong ih, ^
fi ^» Grand Compositeur sous Yeng tjo, nom post-
hume Moun ichyeng^ '^ J^.
695. ^ $f
Collection des œuvres du lettré Htoi hen.
3 vol. in-4, formant 7 livres.
B.R.
(it-^+)
U/tBtO)
(^ « «I)
«»
GHAP. n : PE06E. 303
Auteur: Tjyo Keuh you^ fâïK'^» ^^ l'époque
de Yeng tjo; il refusa toutes les fonctions.
Préface par Kim Ri yang^ de An long^
^ ^y Ministre du Cens.
Postface par Kim Tjo syoua^ ^ JÈB. ^•
696. TySi^ ^
Hpoung ko tjip.
Collection des œuvbes du lettre Hpoung ko.
8 vol. grand in-8, formant 16 livres.
B.R.— Bibl. Nat., fonds chinois, 2137-2139 (reliés
en 3 vol. européens).
Auteur: Kim Tjo syoun, ^|fi^> originaire de
An long, ^^, fonctionnaire, beau-pêre de Syoun
tjoj Prince de Yeng an^ ^ ^ flï ^ i^ ; ûom post-
hume Tchyoung moun^ jj^ 5t> i^ort vers 1831.
Préface composée et écrite en 1864 par le Roi
Tchyel tjong.
Postfaces de 1854, ± ;^ £ # Ç H, par Tjyo
Tou sgoun, ^ -^ ^, Kiîn Heung keun, ^ ^ 3|S>
etc.
697. ^ m
Syoun am tjip.
CoLLEcrriON des œuvbes du letteé Syoun am.
5 vol.
B.xl.
Auleur: 0 Tjài syoun^ ^WLI^^ surnom Moun
kyeng, "^ jBP, originaire de Hài tjyou, ^ jH1> Grand
Compositeur sous Tjyeng Ijong, nom posthume 3Ioun
(-^^ •^) (it/tt^ôi/^) (2fc m m)
M4 LIV. IV s LmÉRATUBEL
698. 1t ^ ^
J^yauk syek moun tjtp.
Collection des compositions du lettré Jjyouk syek,
7 vol.
Auteur : Sye Yeng po^ f^ ^ ^^, surnom Kyeng
syei, m ii;, originaire de 7<z/ 8t/e?iff, ^ ||jtf Grand
Compositeur sous Syoun t/o, nom posthume Mmn
699. -» Ift îH ^
Collection des œuybes du lettbé Ih man tjài.
8 vol. in-8.
B.K.
Je n'ai pas vu le 1? volume; Te dernier volume
contient une postface de 1838, jj^ J^, écrite par le
petit-fils de l'auteur, qui indique seulement son pré-
nom, ^^9 You kou. Je n'ai pu découvrir le
nom de Tauteur; il a pour nom posthume Moun
Hy^^f 3ftC^f ®t îl est mort en 1787. Ses œuvws
ont été publiées par ordre du Roi, par les soins de
la Bibliothèque Royale.
700. mikmmnm
Yenff ong syok ho tjài syok.
Deux suites aux œuvbes du lettré Yeny ong.
3 vol. in-8.
Auteur : Eui yang tjâ^ *^ Kgf ^F, du commence-
ment de ce siècle.
GHAP. U PROSE. 806
Titre du premier volume : ^ ^ lB| ^ ; à droite
Tjyen sa tjà hiyei^ ^ ^ ^ |<5> " caractères du type
" des livres historiques", à gauche Tjyen kyeng tjài
Ijang pon^ li^j^^|£>^» "volumes conservés au
" Cabinet Tjyen hyeng^\
701. M,nm%
Tjyeng you ko ryak.
Choix des œuvbes du lettré Tjyeng you.
Auteur : Pak Tjyei ka, ^Y^ ^f qui vivait au
commencement du siècle.
Cf. Wylie, p. 190.
702. ^^St^
Man ma you ko.
Œuvres du lettré 3faa mo.
3 vol. in-8, formant 6 livres.
Auteur : Tjyeng Keui an^ ^ ^ ^, originaire de
On yangj ^ ^, fonctionnaire, nom posthume Hyo
heUf ^ Jj»
Préface par Naniy de Uui yang^ ^ Klf ^ S^> datée
de 1834, ±;t^>(i:H + H#;fP^.
Postface de la même date, ^ Hâ E9 Ç ^, par
Tjyeng Man syek^ M^ ^ i§» fils de l'auteur.
703. H Uj
lai San tjip.
Collection des œuvres du lettré Tài san.
10 vol. in-4, formant 20 livres.
(€^4) (icALAiv^) {X m m)
M8 LIY. lY : IJITËRATDBR
Auteur : Kim Mai iyaun, ^ ^ ^, surnom Tek
. «m, fê5E» originaire à% An long y ^ ]^, fonction-
naire, nom posthume M<mn Ichyengj "^ fff •
Préface de 1879, H ± IP fj^ + ;;??# B^.
par Kim Pyeny hak, ^ j^ ^, Président du Conseil
des Membres de la Maison Koyale.
Postface par Kivi Syang hyen^ de Koang san, jfc
lU i^ ^ i£i âève de l'auteur.
704. g >S
Oun syeh tjip.
CoLLEcrnoN dès œuybes du lettké Oun syek.
10 vol. grand in-8, formant 20 livres.
Auteur : Tjyo Sa myengj ^ WI "^^ fonctionnaire
sous Hen tjong, nom posthume Moun tchyoung^ ^
Préface de 1868, £^J[ftM, par Youn Tyeng
hyenj ^^^\ autre préface de la même année
par Kim Hah ^yeng^ 3é! ^ fî-
Postface de la même année par Tjyo Nyeng ha^
ffî 9 S> petit-fils de l'auteur.
705. m ^ ^^
Oun syek you ko.
ŒuvBES DU LETTBÉ Oun syek.
18 vol.
B.Hr.
Voir ci-dessus.
(€-t-f) UA»a:<>fe) {X. m »)
CHAP. n : PROBE. 367
706. m M M
Tcho am tjip.
Collection des œuvres du lettré Tcho am.
7 voL în-8.
L'auteur est né en 1774, â Syong to^ fâ^^i et
mort en 1842; il n'a rempli aucune fonction, les
gens de Syong to étant considérés comme hostiles à
la dynastie; ces détails sont donnés par Tauteur
lui-même, qui n'indique pas son nom.
Titre imprimé au verso du IV feuillet, ^^5fc
4 ^ ^j "œuvres complètes du lettré Tcho am^^; 5^5
E lif #, "gravé en 1881 "• _
Préface par l'auteur, datée de 1828, ^J^^jt
707. ^ 5^
Koa tjài tjip*
Collection des œuvres du lettré Koa tjài.
4 vol. grand in-8, formant 8 livres.
L'auteur, dont le nom n'est pas indiqué, a pour
nom posthume Moun hyeng^ '^ ^.
Postface par le petit-fils de l'auteur (prénom
Tou ho, 4 ^), datée de 1883, ^ ± IP P^ ^ H
+ #51*.
708. mm
Yen am tjip.
Collection des œuvres du lettré Yen am.
968 LIV. IV : MTTÉRATDREL
Auteur récent.
Un volume manuscrit, în-8, que j'ai vu, renferme
les livres 15, 16 et 17 de ces œuvres.
709. Ï^WM
Ràing tjài tjip. ,
CoiXECriON DES ŒUVBES DU LETTRÉ Ràing tjài.
Mss.
Préface par Yen am^ ^}Êk*
710. H ^ tt
Rok htyen hoan ijip.
Collection des œuvres du lettbé Rok hiyen hoan.
Mss.
Auteur : Ri Rak syou, ^ ^ 3^ ; préface par
Yen am, ^ tt-
711. s^»m
Yeng tchye ko.
Œuvres du lettré Yeng tchye.
Mss.
Préface de Yen am, ^||^«
712. ^ JE Jt
OtLCn hou you tjip.
Collection des œuvres du lettré Otien kou.
2 vol. in-4, formant 10 livres.
Coll. Varat.
CHAP. n : PROBE. 869
Cet ouvrage est imprimé entièrement en caractères
anciens, dits pa fen thi, /^ ^ |S. L'auteur est
postérieur à l'époque de Yeng tjo.
713. ^5l%1^
Ouen hou moun syou.
Compositions bemabquables de Chien hou.
10 vol.
714. ^^^mm
Tcham pong hong you ho.
Œuvres d'un Gardien de Tombeau Royal.
2 vol. in-folio, formant 2 livres ; manuscrit d'une
écriture superbe.
Coll. Varat.
715. 5^
Hlai hoa tjip.
Collection des œuvres de Htai hoa.
2 vol. .
Auteur: An Tjyoung hoan^ ^SfB*
716. H^
Hah pong tjip.
Collection des œuvres du lettré Hah pong.
7 vol.
570 LTV. IV : LITTÉRATURE.
Auteur : Kim Syenff i/, ^ ||£ "^, surnom Si
gyaun, drlÈ> originaire de Bui ^yeng^ |^S|,nom
posthume Mxmn Ichyoung^ 5C J&-
717. |g ^ tt
Hak pong 9yoh tjip.
Suite aux œuvbes du lettré Hak pong.
3 vol.
Voir ci-dessus.
718. H llj 3^
Sam San tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Sam san tjài.
6 vol. in-4.
B.R.
L'auteur, appartient à la famille ^m, de An long,
719. jt m
Nong am tjip.
Collection des œuvres du lettré Nong am.
Auteur : Kim Tchyang hyepj ^ ^ ^^ nom post-
hume Moun kanj 3SC fH*
A rapprocher du n? 671.
720. m 3lf
Son tjài tjip.
Collection des œuvres du lettré Son tjài.
Auteur : Pah Koang il^ i^ 3)^ — *.
j
CfiAP. U : PttOSE. 871
721. m f^lÊ
Tjyeng koan tjài tjip.
CoLLEcrriON des œuvbes du lettré Tjyeng koan tjài.
Auteur : Ri Tan syang^ ^l^^y nom posthume
Moun tjyeng j % ^.
722, Ei
/ am tjip.
Collection des œuvres du lettré / am.
Auteur : Song In^ tJç ^, nom posthume Moun tan,
723. H ^
Kimi pong tjip.
Collection des œuvres du lettré Koui pong.
Auteur: Song Ik hpil, tI^^^.
724. *5 m
Hou tchyen tjip.
Collection des œuvres du lettré Hou tchyen.
Auteur : Hoang Tjong hài^ ^ ^ ^.
725. î§ #
Ya kok tjip.
Collection des œuvres du lettré Ya kok.
Auteur: Tjyo Keuk Byen^ ^]^
(€ ^ 4) U•^L^ôv») {% fk «)
sr2 uv. IV : LrrrÊRATtm£.
726. mm
Nam iang IJip.
Collection des œuybes du lettré Jfàm iang.
Auteur : Han Ouen tjin, ^ jC
727. j? 3!f ^
Hou tjài tjip.
Collection des œuvbes du lettré Hou Ijài.
Auteur : Kim Kan^ ^ ^*
728. JSfcH
Oui am tjip.
Collection des œuvres du lettré Oui am.
Auteur : Ri Kan,
729. m^ M
Tjàm ya Ijip.
Collection des œuvres du lettré Tjàm ya.
Auteur : Pak Tji Byeng^ i^ ^ f^.
730. ^ ja 1: ^
Tchyeng hpoung syei ko.
Œuvres de diverses personnes appartenant a use
FAMILLE DE Tckycng hpoung.
2 vol.
m
CHAP. îl : PR06R 878
731. ^WtM
Nam ak tjip.
G>LLECTION DES ŒUVBES DE Nam ak.
3 vol.
732. ^m^^^
Hoan syeng ixing il ko*
ŒuvBES DU LETTBÉ Hoan syeug tang.
1 vol.
Tjyoun o tjip.
Collection des œuvbes du lettré Tjyoun o.
5 vol.
734. fe S tt M (ou H)
Syong mok koan tjip (ou ko).
Collection des œuvres du lettré Syong mok koan.
1 vol.
735. ig 3lf
ITeun tjài tjip.
Collection des œuvkes bu lettré Keun tjài.
9 vol.
B.R. 16 vol.
i
374 LIV. IV : LlTXÉBATUBE.
^
736. H lU ift 5®
Hpoung gan iyei ko.
ŒOVRES D£ LA FAMILLE {Hoiig, ^ ?) D£ Hponmg MIL
3 vol.
B.R.
737. £ ^ ^
Oang hou Baing tjip.
Collection des œuvres de Oang Kou sàing,
4 vol in-8.
738. té ^ 3t
/ am you ko.
Œuvres du lettré / am.
5 voL
739. Jlt
Tjang hoi iang tjip.
Collection des œuvres du lettré Tjang hoi tang.
5 vol.
740. ^ suit H
Kyou tjài you ko.
Œuvres du lettré Kyou tjài.
741. tt P^ ^ ^
Tchim ou iang tjip.
Collection des œuvres du lettré Tchim ou Iang.
1 vol. in-8 (incomplet),
(€•^4) U/tao) (3fc s «)
CHAP. n : PBOBR 375
742. ♦b jE ^
Pak tjyeng tjà tjip.
COLLECTIOIT DES ŒUYBES DU CoBBECTSUB Pok.
7 vol. in-8.
743. ^ ^ UJ
Yang tchyo son tjip.
Collection des œuvbes du lettbé Yang Tchyo san.
2 vol. ?
744. *! ^ Ift ^
Mai tang y ou ho.
Œuvres du lettré Mai tang.
2 vol.?
745. ;h-^ ^
Sgek tang ko.
(EuvRES DU LETTRÉ Syck tang.
3 vol.
746. M ^
Ro ayo tjip.
Collection des œuvres du lettré Eo syo.
747. WAlt^
Tchyeng ià you ko.
Œuvbes de Tchyeng sa,
4 vol.?
(^ ^ -f ) (MV^*v») {% 9k m)
376
UV. IV : LITTÉRATURE.
748. * tt ^
Ko hoan lang tjip.
CoLLEJcnov DES ŒUVRES UV LETTHÊ Ko hoati tong.
1 vol.?
749. 9E Wi
jffpil tong tjip.
CoLLEcnoN DES ŒUVBI8 DE HpU tong.
6 voL
B.R.
HpU long est un quartier de Séoul, situé au pied du
Nam 9an, ^ (Ij.
^
Botte impennéable, ?|t|| ^/O
X. Tiré du 9}ïn ichan eui koueL
àâ
Chapitee m
ROMANS.
^ >^ -^ ?.ti&(*n«^ mwt^
'P Partie
ROMANS CHINOIS.
Parmi les romans énumérés ci-dessous, il en est un certain nombre
que je n'ai pas ^us et sur lesquels je n'ai pu me procurer aucun
renseignement; les titres m'en ont été fournis par divers Ck>réen8 et
par les catalogues de plusieurs cabinets de lecture de Séoul. Les
titres des romans sont toujours rédigés en chinois, mais souvent on
se borne à mettre la transcription des caractères, faite à l'aide des
lettres coréennes selon la prononciation usuelle, qui est variable et
incorrecte; de pareils titres sont très difficiles à comprendre, même
pour les Coréens : lorsque le cas s'est présenté, je me suis efforcé de
trouver un sens plausible, mais j'ai eu soin de marquer ce qu'il a de
douteux par un point d'interrogation ; j'ai aussi scrupuleusement
respecté l'orthographe des transcriptions, jusque dans ses inexactitudes,
en ajoutant seulement la transcription correcte entre parenthèses.
378 LIV- IV : LITTÉRATURR
750. f^ ^ <à ^
19 ^ M ^
Sye tjyou yen eui {Si tclieou yen^ î/i).
HiSTOiBE DES Tcheau occidentaux.
Traduction coréenne.
On appelle TCcheau occidentaux les Empereurs de
la dynastie des Tcheou, depuis Oou aang, |tî
(1122-1116) jusqu'à Tèou oang, M 3E (781-771).
751. ^ ^"Û^ ^\
Tchyoun tchyou nyel (ryel) kouk tji (Tchhoen ishieau
lie koe tcM).
HlSTOIBE DES ROYAUMES QUI EXISTAIENT À l'ÉPOQUE DU
Tchhoen tshieau.
Traduction coréenne.
32 vol. in-8.
Brit. M.
Auteur : Tshai Yuen fwng, 7^ JcMt ^^ ^
période Yong tcheng, ^ iE (1723-1735).
Cet ouvrage est à rapprocher du Tong teheou Ue
koe tcM, J^ ^ 3^lJ @ ^> en 108 chapitres, histoire
des États qui se sont divisé la Chine, du YIIB au
IIIS siècle avant l'ère chrétienne.
Cf. Wylie, p. 162.
(*-^-f) (Miîo) ixmn)
y.
CHAP. Itl : ttOMANS. 370
752. ^ -aÇ- ^1
n m u
Nyel {ryel) k'ouk tji {lAe koe tchi) .
Histoire des royaumes qui se sont divisé la Chine.
7 vol.
Sans doute le même que le précédent.
75S. A^ ^ ^ ^
19 il ^ ^
Sye han yen eui {Si han yen yi).
Histoire des San occidentaux (de 206 avant l'ère
CHRÉTIENNE À 24 DE l'ÈRE CHRÉTIENNE).
Traduction coréenne.
754. -f 1t ^ ^
Tony han yen eui {Tong han yen yi).
Histoire des Han orientaux (25-220).
Traduction coréenne en 6 volumes.
755. H a ^.
Sam houh Iji {San koe tchi).
Histoire des trois royaumes.
2 vol. in-8 et 1 vol. d'illustrations.
B.R. 30 vol.
(^ ^ •^) (-e/t^osv^) (» ift m)
380 UV. IV : UTTÉEULTORSi
Titre au verso du 1? feuillet ; au centre : ^ jp[ S
1^ " premières annotations par CJheng f/kan"; à droite:
^ ^ UJ 5Ë ^ ^ Si> " annote et ponctué par k
'Mettre Mao cheng chan'*; à gauche: ]^|p^^
— ' 7J* -f §1 " ouvrage du 1? romancier de génie,
** imprimé à la salle Koan hoor ".
Préface de 1644, ^ ?ê ? ^, par J^Ttii J«s
choetf surnom Cheng than, ^ J^ ^ ^ JSC 1^ '
ce personnage, originaire de Sont tcheau^ $^i
a revu et modifié le roman ; il voulait, dit-OD, j
glorifier le loyalisme et soutenir les partisans des
Midig, V^ ; il fut mis à mort. U avait aussi revu le
Si yeau ki, le Choei hou tchi, le Yu kiaoUj
Avertissement. Table des 19 livres ; 20 gravures
représentant les principaux personnages.
L'ouvrage, primitif est le Satt koe tchi yen
y If H H ^ se ^» à^JLo JKoath tchoiia, B. R
tJ3 (époque des Ytien, jC)j roman en 120 chapitres:
il a pour sujet la chute des Han, ^, et la formation
des trois états de Oei, §^, Oou, ^, et Chou, ^ ;
les personnages les plus connus sont lAeou Pei,
$lj^, de la famille des Han, empereur de ChoUf
mort en 222 ; avec ses conseillers et généraux : TcAo»
ko Idang, ^^^f surnom Khottg ming, ÏL ^
(181-234) ; Koan Yu, M ^ ; Tchang Fei, ?|fi|
surnom Yt te, ^ ^, mort en 220 ; Tshao I^Aiio,
"^1^, empereur de Oei, mort en 220, etc.
Cf. Wylie, p. 161 ; Mayers, I, n? 10, 88, 297,
415, 768 ; Cîordier, 804, 805, 1859.
(-S^-f) (>A«<i<) (^ S «)
CHAP. Ht : feOMAKS. SOI
756. /i -3; 7]
Sam kouk tjL
Histoire des trois royaumes.
3 voL îii-4.
L.O.V, — Coll. v.d. Gabeleiitz.
Brît. M. 5 vol. in-8.
Abrégé coréen de l'ouvrage précédent, comprenant
notamment le chapitre à partir de la bataille livrée
par Tchang Fei, ^ ^, à Tchhang pan khiao.
Une édition porte : " nouvellement gravé à Ml
^^ff^\ ^ ÎP> s^iis date ; une autre a été gravée en la
4f lune de Tannée keui mif S :^> (1859 ?) à Hmiff
syou toriff, U],^ p.
757. 1= 3i ^ îi #
Oui Iji kyeng tek Ijyen {Yu tchhi klng te tchoan).
Histoire de Yti tchhi et King te.
1 vol. în-4.
Histoire de deux généraux chinois de l'époque des
trois royaumes.
758. -è >^1 t ^ :^
Oid Iji kyeng tek Ijyen.
Histoire de Yu tchhi et King te.
1 vol. in-8, 25 feuillets.
Brit. M.
Traduction coréenne. •
Gravé à l'automne de l'année kap Ijàj ^ -^
(1864 ?), à Tong hycn^ ^ ^ (quartier de Séoul).
(^ ^ •#•) (-e^*oôv>) [% m. m)
SS2 LIV. IV : LITTÊRATDllE.
759. 4 ^ ^ ^
1% ^ ^ H
Sj/ou tang yen eut {8oei thati{f yeth yi).
Histoire des Soei (581-618) et des Thang (618-907).
Traduction coréenne.
Auteur : Xo JEoat» tchong, ^| j^ ^.
760. ^ -^ ^
Sye you keui {Si y cou ki).
Belatiok d'un voyage vers l'oubst.
2 vol. in-4,
L.O.V.— Coll. v.d. Gabelentz.
Nouvellement gravé à Hoa san, ^ |lf , en la 1(X
lune de Tannée ^yen^ //m, ^ J^ (1856 ?).
Abrégé coréen du roman chinois en 20 vol. |)ortaBt
le même titre.
Il existe des éditions manuscrites en coréen en 60
vol., d'autres en 2o volumes.
Le sujet est le suivant : à Tépoque des T/uifig, j||,
le bonze Sadi tsang, H j|| 'S; 1^ (titre de Miueti
tithoang, '^ §^), reçut de l'Empereur Miueti isong^
^ ^ (712-755), Tordre de se rendre dans TAsie
centrale avec ses deux élèves, Son o kong^ SlfêoË»
qui était un singe métamorphosé en homme, et 2}ye
hpal kyei, ^ A JE» qui était un porc ayant pris la
forme humaîrie, pour y chercher les livres canoniques
du bouddhisme. En route, ils rencontrèrent force
diables et bêtes féroces qui s'opposaient à leur passage
(€4-f) O/iJîo) (^ & %)
^
CHAP. III : ROMAN& 383
et contre lesquels ils durent livrer bataille. Son o
konffj étant d'une force extraordinaire, était toujours
vainqueur dans ces combats. Le livre raconte toutes
les luttes que les voyageurs eurent à soutenir, mais
ne dit pas quel fut le résultat de la mission.
L'ouvrage est incomplet et les planches n'en exis-
tent plus à Séoul.
Cf. Wylie, p. 162.
761. <Ù ^ ^ ^
An rok San tjyen {\An lou chan tchoan).
HiSTOiBE DE 'An Loti chan.
Traduction coréenne.
Un ouvrage du même titre se trouve dans la col-
lection Thang tai tshong chou, ^ ftî ^ ^*
Le personnage principal, d'origine tartare, avait
pour premier nom ià lo chnn, P^f ^ llj ; général
dans l'armée chinoise, il devint favori de Hiuen
tsong des Thang, ^i^ (712-755), se révolta
en 755 et fut assassiné en 757.
Cf. Mayers, I, 525.
762. «3- ^ ^ ^ '
Tanff tjin yen eut {Tluing tshin yen- yi).
Histoire de Tshin, de la dynastie des Thang.
Traduction coréenne.
384
LTV. IV : LITTÊRATUBEL
Peut-être ce roman a-t-il rapport à la rébellion de
THhin Tsong khitien, ^ ^ ft, qui se révolta en
883 et fut pris et mis à mort en 888.
763. -H- 4 ^ ^
* ^ se ^
Peuk sang yen eui {Pe gang yen yi).
HiSTOiBE DES Sang du nord (960-1126).
Traduction coréenne.
764. ^ ^ y^ ^ ^% '^'
m ^ jE S J& ?îl ^
Pem moun tjymg kong tchyoung ryel rok (JEitu aen teheng
kang tchang lie laii).
Héroîshe et loyauté de Fan, nom posthume Oen
teheng.
Traduction coréenne.
Le héros est peut-être Fan Tchong yeti, |i£f?
J<5, surnom Hi aen,^% (989-1052), qui lutta
contre les invasions des Kin, ^ ; il était originaire
de Sau tcheati, S^ jfW, et parvînt au rang de Ministre
d'État.
76S. ^ 4 ^ ^
Jfam Bong yen ,eui {Nan sang gefi yi).
Histoire des Sang du sud (1127-1280).
Traduction coréenne.
(•f -^-f)
[^/LÏSiKM)
(5C S «)
CHAP. m : BOMANS. 385
766. ^ %y^
tK î^ î^^
Syoxi ho tji {Choei hou tcM).
Histoire de Choei hou.
2 vol. in-4,
L.O.V— Coll. v.d. Gabelentz.
Abrège coréen semblant incomplet; gravé au 1?
mois de Tannée hyeng sin, ^ ^ (1860 ?) ; les
planches d'impression n'existent plus à Séoul.
Syou ho est un nom de l'île de lÀang chan, ^
IJ4 fj^j située dans la préfecture de TH nnn, au
Ouzn tong, \UM^'M}^^
L'ouvrage est un roman chinois publié en 70
chapitres, dont il existe des traductions complètes
en 20 vol. environ.
Au temps de la dynastie des Song, cent huit chefs
de brigands s'étaient réunis dans l'ile de Ryang san^
{lÂang chan) : ils étaient tous unis par des liens de
parenté ou d'alliance et avaient sous leurs ordres de
nombreux soldats, ils possédaient une flotte nombreuse
et des arsenaux bien pourvus. Ils débarquaient fré-
quemment sur le continent, s'emparaient des magistrats
malhonnêtes, leur coupaient la tête et pillaient leurs
propriétés ; de même, ils attaquaient les convois im-
périaux, s'emparaient des présents envoyés à l'Em-
pereur et aux hauts fonctionnaires, mais ils n'inquié-
taient ni les voyageurs ni les pauvres gens. Aussi, la
population leur était-elle favorable et faisait l'éloge de
leur loyauté. L'Empereur envoya des troupes pour
S86 LIV, ly : LITTÉRATURK
les combattre, mais celles-ci furent battues et lean
généraux faîts prisonniers. Ne pouvant les réduire
par la force, le Souverain rendit un décret, par lequel
il leur enjoignait de se soumettre et leur promettait ss
bienveillance. Ils acceptèrent ces conditions, vendirent
à vil prix ce qu'ils possédaient, brûlèrent leur camp
et se rendirent à la Capitale, où un grand festin leur
fut offert dans le Palais et où ils furent aussitôt
pourvus de fonctions officielles. Peu après, la guerre
éclata entre TEmpire et les peuples barbares. L'Em-
pereur les chargea de combattre ces derniers. Le
succès les favorisa : ils remportèrent de nombreuses
victoires et fui*ent promus aux plus hautes diguités.
Cet ouvrage est le cinquième roman de génie
(j£ yf -f ^, 0 tjài tjà sye^ oou. tshai tseu chou)]
il est dû à CJU Nai ^an, ]$£ |^ ^, qui vivait sous
les Yt^eHf JC i ^^^ J^^ choei, ^ ^ ^, en a publié
une édition modifiée.
Cf. Wylie, p. 162, Cordier, 807, 808, 1859.
767. ^ ^ ^±y^
iR TO tK «T îS
Tchyoung eut syou ho tji.
Histoire de Choei hou : loyauté et justice.
Traduction en coréen du précédent.
23 vol.
(*-^-f) [M/un {M) {% m n)
888 LIV. IV : LITTÉRATURE.
^
2S Paktie
ROMANS EN LANGUE CHINOISE, COMPOSÉS.
PAR DES CORÉENS.
770. :^ ^
JCou ouH mong.
Le bève de Kou oun (nom de ixKJAtrTÈ ?).
1 vol. grand in-8, 52 feuillets formant 2 livres.
L.O.V.
Brit. M. 15201, C 15: édition datée de 1803,
Ce roman en 6 livres a été composé en chinois
par JKim Tchyoun tchàikj ^ ^ J^, fonctionnaire du
règne de Sj/ouk tjong et auteur du Sya si nam Ijyeng
keuu II a, dit-on, depuis lors été publié en Chine
avec de nombreuses additions.
Le sujet est le suivant : à l'époque des Thang, J^,
un bonze indien Eyouk koan, ;rC |^, vînt enseigner
la doctrine en Chine sur la montagne Hyen hoa, M
^ ^, (sous-préfecture de Hoa yin au Cfian si, R
ffi Ip 1^ j^) ; il acquit un grand renom de sainteté ;
le Roi-dragon (nSgarâja) prit Thabitude de sortir du
lac Tonff thit^, T^ jfe î^, (au mou nan, M HÊ)
et, se transformant en un vieillard, de venir écouter
(^•f-f) U>i«:<ic) {xiku)
CHAP. m : BOMAN& 389
la parole bouddhique ; un jour, le bonze ordonna à
l'un de ses disciples, Syeng ijiuj ^|^, d'aller au
palais du Roi-dragon pour le remercier de ses visites
assidues. Au retour, sur le bord du lac, il rencontra
huit fées qui se baignaient: elle lui donnèrent un
bouquet de fleurs cueillies par elles et, prenant la
forme de cigognes, s'envolèrent aussitôt. Quand
Syeng tjin fut devant son maître, celui-ci lui reprocha
sévèrement d'avoir pris plaisir, même pour un instant,
à la société des fées, et l'envoya sans tarder à Yem
oangj ^ 3E> j^g^ de l'enfer ; les huit fées venaient
aussi d'être amenées devant le juge: elles furent
condamnées, ainsi que Syeng tjin^ à renaître au
monde dans d'autres corps ; Syeng tjin devint Con-
seiller du roi, les huit fées furent filles de gens riches
et devinrent les femmes de Syeng tjin; tandis qu'il
menait avec elles une vie toute de plaisirs, Ryouk
koan lui apparut et, frappant le plancher de son
bâton, le fit tomber évanoui. Quand il reprit ses
sens, palais et femmes, tout avait disparu, et il
s'aperçut que le monde n'est qu'un rêve.
771. f ^ ^
Kou oitn mong.
Le rêve de Kou oun.
ê
1 vol. in-4, 32 feuillets.
L.O.V. — Brit. M. — Coll. v. d. Gabelenz.
Traduction coréenne du précédent.
^
380 LIV. IV : UnÉKATCAB.
772. I» ^ ^ ^ le
Sj/a si nam tjyeng keuL
Voyage vers le sud de la Dame Sya.
2 vol. grand in-8, carré, mss.
L.O.V.
Ce romau a été composé par Kîm Tchyoun tdtmh,
^ ^ î^, fonctionnaire sous Syouk tjong et aateor
du Kou oun ynong^ à l'occasion des faits suivants:
le Roi, séduit par les artifices d'une de ses con-
cubines nommée Tjyang, 5^ ^, et voulant vivre avec
elle plus librement, répudia la Heine In hyen, JZ ^
3Ê jp , né Min, ^ ^, et éleva sa favorite à un
rang proche de celui de reine (koui pi, fl^iB)-
Tous les fonctionnaires et le peuple murmuraient à
la vue de ce scandale ; Kiin Tchyoun ichàih osa écrire
ce livre pour attirer l'attention du Souverain d'une
façon détournée.
A l'époque Kia tning, ^ jf (1522-1566), dit le
roman, vivait un fonctionnaire chinois nommé
Ryouj §lj {IAeou)j qui maria son fils. Yen syau,
^ (Yen cheoii), à une jeune fille, Sya Tjyeng oh,
^i {Sie Tcheng yu). Après la mort de son
père. Yen syou arriva à de hautes fonctions : mais il
se désolait, depuis dix ans de mariage, de n'avoir
pas d'enfants; sa femme, également désireuse
d'assurer la continuation de la famille Hyoti, fit choix
d'une jeune fille nommée Kyo, ^ (Khiuo) qu elle
lui donna comme concubine. Celle-ci, pleine d'ambi-
tion, ne tarda pas à calomnier réponse légitime et
parvint à la faire chasser pour être mise à sa place.
CHAP. in : ROMANS. 391
Puis, elle se lassa de son mari, prit un amant nom-
mé Toiiig Tchyeng^ ^ ^ {Tliong Tshing)^ dénonça
Ryou Yen syou à un fonctionnaire des plus cruels,
qui le fit dégrader et envoyer en exil, et put ainsi
vivre à sa guise avec son amant, élevé, en récompense
de la dénonciation, * à de hautes fonctions. Non
contente de ce succès, la concubine chercha à faire
périr la femme légitime qui s'était retirée dans sa
famille. Cette dernière se réfugia â Tendroit où son
mari était en exil, tout en ignorant qu'il s'y trouvait ;
pendant dix ans, ils eurent beaucoup à souffrir : un
hasard les rapprocha et ils reprirent la vie commune.
Puis, l'innocence de Yen syou ayant été reconnue, il
fut promu à une charge plus élevée qu'auparavant :
la concubine, son complice et le mauvais fonctionnaire
furent décapités.
773. ^} f^ }à ^ ^
Sya 81 nam tjyeng keui.
Voyage ters le sud de la Dame Sya.
Traduction coréenne.
2 vol. in-4.
L.O.V.
Gravé en l'année sin Aât, 5^ ^ (1851 ?), à You
tong^ È JP, quartier de Séoul.
774. itffluaiï^
Tjeung san ok rin mong.
Le Ok rin mong corrigé.
8 vol. mss.
^
892 LÎV. IV : LITTÊRATURR
L'ouvrage coréen primitif a été modifié et mis en
chinois par Kyei ^ye, ^ 0Î, qui y a ajouté une pré-
face datée 9yang ouen hou pyeng in^ Ji 7C ^ M §•
L'auteur du texte coréen s'appelait JTbr A^n, ^ ff .
775. ^^mm.
Tchyeng hou ya tara.
Histoires pbivées cobéëxnes.
1 vol. grand în-8, mss, 58 feuillets.
Recueil de diverses histoires anecdotîques, dont la
plupart se passent en Corée.
776. ^ UJ # ^ # ^
Keum mn sa mong hoi rok.
Assemblée en songe dans la bonzerie de Keum wn.
1 vol. în-12, 43 feuillets, mss.
Copie faîte sur un volume imprimé en l'année km
««, è E (1869 ?) à Tjin nam kaan, ^ ^ ^, dfe-
trict de Tjin tchyen, ^ jl|.
Songe d'un homme dans une bonzerie : il voit les
premiers empereurs des dynasties célèbres de la
Chine et converse avec eux ; la bonzerie de Ktum
sanj Kin chan, est située dans la préfecture de
TcJ^eii kiang, au Kiang sou, tLWè^îLM'
777. -g- >^ >îr ^ ^ ^
Kexvm san sa mong you rok.
Pbomenade en songe à la bonzerie de Keum mn.
Sans doute traduction du précédent.
CHAP. ITI ; BOMANS. 893
778. M±^ W
So iai syenff tjyen.
Histoire de So Tai syeng.
1 vol, în-8, 49 feuillets, mss.
Roman coréen en langue chinoise, dont l'intrigue
se passe en Chine à l'époque des Sang, ^ ; il serait
traduit d'un original en langue coréenne.
779. m%mu
Hai long i e.
Paroles diverses de Corée,
1 vol.
Recueil de nouvelles et de fables.
3! Partie
ROMANS œRÉENS À PERSONNAGES
CHINOIS.
780. %^ ^
Oxiél oang tjyen.
Histoire du Prince de Yue.
Peut-être est-il question dans ce roman de Kay^i
Taten, Ù^ JH, prince de Yti^, qui monta sur le trône
en 496 avant l'ère chrétienne.
Cf. Mayers I, 276.
SM LIV. IV : LITTÉRATUBE.
781. ^a -^
?^w J9L itT
Yang {ryang) hpotmg tjyen.
Histoire de Yang Hpoung.
1 vol. în-4, 24 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. V. d. Gabelentz.
Sous la dynastie des Matt, ^^ vivait le foncdcm-
naire Yang Tài pàîk^ père de trois filles et de tros
garçons, dont l'un s'appelait Upoung. Ce mandarin
avait une concubine, pour laquelle il éprouvait une
passion sans bornes. Un jour qu'elle était malade,
il vînt prendre de ses nouvelles. Celle-ci lui déclara
qu'elle ne recouvrerait la santé que si la femme
légitime quittait la maison. Yang Tài paik n'hésita
pas et ordonna à sa femme de partir, elle et ses
enfants. Ils s'éloignent et, n'ayant pas d'autre abri,
ils se réfugient dans la cabane réservée au gardien des
tombeaux de leurs ancêtres. lia, ils sou&ent do
froid et de la faim ; la mère tombe malade et, an
moment de mourir, elle se coupe le doigt et écrit
avec son sang une lettre, où elle supplie son mari
d'avoir pitié de leurs enfants. En recevant cette
lettre, Yang Tài paik ému allait les rappeler auprès
de lui ; mais sa maîtresse l'en dissuada : '* Vous ne
" comprenez donc pas, lui dit-elle, que votre femme
"veut se débarrasser de ses enfants pour se rema-
" rîer plus facilement. Elle essaie de vous faire croire
" qu'elle est en danger de mort et de vous obliger
" ainsi à les reprendre. Serez-vous assez inintelUgent
" pour aider à la réussite de ce stratagème ?" Le
(f-f-f) (MBr<>) (*:»«
CkAP. III : BOMANa 395
mari, convaincu par ce raisonnement et furieux
d'avoir été sur le point de céder, se jette sur le
porteur de la lettre et le roue de coups de bâton.
Le fils nommé Hpoung grandit et entra dans
l'armée : il eut de grand succès, obtint les grades les
plus élevés et réussit à anéantir les forces ennemies.
En retour de ses services, l'Empereur lui conféra le
titre de prince de Tcho. A cette époque, Yang Tài
pàik était devenu vieux et aveugle. 8a concubine
le maltraitait et le trompait avec tout le monde : il
voyait là la punition de ses méfaits et il se repentait
d'avoir été si cruel. Un jour, Hpoung découvrit sa
retraite et l'alla voir ; mais le vieillard ne le reconnut
pas. "Je suis votre fils", lui dit Hpoung et, à ces
paroles, .les yeux de l'aveugle s'ouvrirent.
782. -^2^ 3^ ^
Ok hoan heui pong.
La bencontbe merveilleuse dès anneaux de jade.
12 vol. in-8, d'environ 80 feuillets chacun; mss.
Brit. M. 1 vol. in-4, 84 feuillets, mss.
Avant la naissance de l'enfant, qui devint plus tard
le fondateur de la dynastie des Han postérieurs,
^ ;^, Heou han, ou ]^ ^, Tong lian, et est
connu sous le nom àeKoang oou, lîfc ^ ^ (25-57),
sa mère vit en rêve un génie qui lui donna un
anneau de jade, sur lequel était gravé le caractère
htyerij ^ (ciel) et lui révéla que son fils ne devrait
épouser que la fille qui posséderait une bague sembla-
it ^ ^) (t?/t^o5v>) ((» WL m)
S96 LIV. IV : LITTÊRATORE.
ble portant Tingcription ti^ ^ (terre). Presque
à la même époque, naquit une fille à qui on donna
le nom de Eum rye hoa^ ^ ]^ >^ ; son père avait
également reçu d'un être surnaturel un anneau de
jade portant le caractère ti^ ^. Quand les deux
enfants eurent grandi, ils se rencontrèrent et leurs
familles les marièrent après avoir comparé les deux
bagues.
Ce récit est accompagné de longs renseignements
sur les deux époux, de développements sur les
guerres qui eurent lieu entre les partisans des deux
branches de la dynastie des Matt, sur les révoltes qui
furent apaisées par Koa^êff aoti^ sur les événements
de son règne, sur les fonctionnaires qui l'assistèrent,
etc.
783. ^^\ ^- ^
52F il il #
IJyei ma mmi ijyen.
HiSTOiBS D£ T^yei Ma mou.
1 vol. in-4, 32 feuillets ; nouvellement grayé à
Hong syou long, |£ ^ ^.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v.d. Gabelentz.
A la fin de la dynastie des ^an, ^, vivait le
célèbre lettré TJyd Ma mou. Longtemps il avait été
dans le plus grande misère; un jour, il accusa de
son malheureux sort celui des dix princes de l'enfer
qui est spécialement chargé du bonheur et du malheur
des hommes, et il l'accabla d'injures. Le dieu chef
de l'enfer en fut informé et envoya quelques satel-
(€44) {^-A.}^<J^) (^ g «)
CHAP. III : HOMANS. 897
lites pour l'arrêter et le faire comparaître devant lui.
Interrogé, Tjyei Ma mou répondit : " Je ne suis pas
" incapable, pourquoi suîs-je pauvre ? si vous voulez
** juger de mon expérience, chargez-moi de quelque
"affaire difficile". Le dieu lui dit: " Vous n'êtes
" qu'un simple lettré, comment pourriez-vous entendre
" les questions infernales?" Mais les officiers prièrent
leur chef de le mettre à l'épreuve : Ma mou fut donc
nommé juge de l'enfer et on lui confia plusieurs
causes fort embrouillées. Le lettré s'en tira avec un
tel succès, montra tant d'équité et de clairvoyance
que les officiers firent un rapport à leur chef pour
lui signaler ces faits. On ofiFrit à Tjyei Ma mou un
grand banquet et on le remercia chaleureusement de
son concours ; puis on le reconduisit sur la terre où
il jouit dès lors d'un bonheur sans limites et vécut
heureux jusqu'à un âge très avancé.
Suit le Hoi sim kok, '^ ^ ^^ tl^ *Ii^ ffl» Chant
pour ramener le cœur à ce qui est juste (du feuillet
26 recto à 32 inclusivement) .
C'est une sorte de cantique bouddhique.
784. -% ^ :H
3i. A n2
Ok in keui.
Histoire de la femme de jade.
Peut-être ce roman fait-il allusion à la Dame Kan,
"H* ^ A> femme de Lleoa Fei, ^Ij ^.
Cf. Mayers, I, 415.
398 LiV. iV : LITTÉRATURE.
785. ^ ^ ^ :^
fl 3Ê JS'J #
Oui oany pyel tjyen.
Histoire du box de OeL
Peut-être histoire de Tsliaa Tsha4^9 W ^> samom
Meiig tr, £ ^9 fondateur du royaume de Oei, ||i
mort en 220 de Tère chrétienne.
Cf. Mayers, I, 768.
786. «^^ ^1 4 ^
m±mm
Tang hlài (htat) tjyong {tjony) tjpen.
Histoire de l'Empereur Hiai ijojig (Thai tMtig), P£
LA DYNASTIE DES T/Mf9{f.
1 vol. în-4, 26 feuillets.
L.O.V. — Coll. v.d. Gabelentz.
Sous le règne de Htai tjony (626-649), vivait un
lettré du nom de Oun Syou, qui avait acquis par sa
science une grande renommée. Des pêcheurs allèrent
un jour lui offrir une carpe et lui demandèrent de
leur indiquer les endroits où ils devaient poser leurs
filets pour prendre beaucoup de poisson. Oun Syau
leur désigna un emplacement où ils firent des captures
extraordinaires. Les pêcheurs, heureux d'une telle
aventure, célébraient le nom de leur bienfaiteur et
se promettaient, avec son concours, de prendre toute
la gent aquatique. Les poissons les entendirent et
se plaignirent au Dragon, leur chef. Celui-ci, con-
sidérant que, si le lettré signalait aux pêcheurs toutes
400 LTY. lY : UTTÊRATUBK.
** de s'endormir demain à midL Vous saxei que,
" chaque jour, l'âme de ce fonctionnaire abandoiuies(»i
'' corps pendant son sommeil et se rend au del. Cest
'' à elle que le dieu donne des ordres pour exéeater
" t ouïes les décisions divines. Si elle ne peat ^
" rendre au ciel comme d'habitude, vous éTÎterei
** ainsi la mort" Le dragon se rend aussitôt anprèB
de l'Empereur et lui explique la chose ; celni-d
promet de le tirer d'affaire : le lendemain avant midi,
il appelle Oui tjeung et, pour tromper le temps,
joue aux échecs avec lui. Mais subitement il se sent
pris d'une invincible envie de dormir, s'y laisse aller
et ne se réveille que lorsque l'heure fatale est passée.
Il constate alors que Oui tjeung s'est paiement
assoupi ; il le réveille et lui demande : " Qu'a &it
" votre âme pendant votre sommeil ? " Hélas, il était
trop tard : l'âme était allée au ciel, avait reçu l'ordre
de couper le cou du dragon et avait accompli cette
décision.
787. >i tl ^! ^
Syel in koui tjyen.
Histoire pu général Syel In koxii.
1 vol. in-4, 30 feuillets.
L.O.V. — Coll. v.d. Gabelentz.
Les événements relatés dans cet ouvrage se passent
à l'époque des Thang, J^. IjO héros est Sie Jen
koei (Mayers, I, 582), qui commanda l'armée envoyée,
CHAP. in : KOMAXa 401
en 670 de notre ère, contre les Tibétains et subît un
échec important. En 682, il rejioussa avec succès
une invasion des TAcm Mtief ^ J^Ç. Un roman
chinois, intitulé Tcheng tàng iW, ^ ^ f2, est This-
toire romanesque de son expédition en Corée.
Syélln houij fils de SyelKyengj se trouva orphelin,
quand il était encore enfant : c'était un garçon très
intelligent, instruit et robuste. N'ayant aucune res-
source, il fut d'abord réduit à mendier ; puis il réussit
à se placer, comme domestique chez un riche, nommé
You Tjoung sye. Un jour, la fille de ce dernier, qui
avait treize ans et était fort jolie, rêva qu'elle voyait
un dragon bleu ramper dans le jardin. Dès son
réveil, elle y courut et trouva Syél In koui endormi.
Surprise de cette coïcidence, elle enleva son corsage
d'or et en couvrit le jeune homme. Son action le
réveilla : après l'avoir remerciée, il revêtit ce corsage
qu'il cacha sous ses propres habits. Mais, à quelque
temps de là, le vent souleva ses vêtement», tandis
qu'il balayait la cour, et son maître aperçut le corsage
de sa fille. Convaincu qu'elle avait eu des relations
coupables avec son domestique, il les chassa l'un et
l'autre et tous deux durent demander l'aumône pour
vivre. Bientôt Syel In koui eut l'occasion de prendre
part aux guerres qui éclatèrent sous Thai tsonÇf
^ ^, il s'y distingua d'une façon si brillante qu'il
obtint le grade de général et finalement reçut le titre
de prince de Hpyeng yong.
(^ ^ ^) i.^/L^Oixn) [% R le)
402 LIV. IV : LITTÉRATDRR
788. :?|-^ ^^^
lî ^ Rif ^
Koah poun yang tjyen.
HiSTOïKE i>£ Koah Tjâ eut, prince de Poun yang.
2 vol. in-4.
L.O.V.— Coll. V. d. Gabelentz.
Le fonctionnaire An Ro san (probablement In
Lau chan, ^^ Uj) eut des relations intima avec
une concubine de TEmpereur Sou tsatig, ^^
(755-762), de la dynastie des Thang, H, et en-
orgueilli de cette aventure, tenta de renverser son
souverain. Ayant rassemblé des troupes, il marcha
sur la capitale qu'il attaqua. L'Empereur, effrayé,
prit la fuite, emmenant sa concubine. Mais se
soldats refusèrent de raccompagner, tant que cette
femme, cause des désordres qui ruinaient le pays, ne
leur aurait pas été livrée. Swm. fsong dût se
soumettre et leur abandonna sa maîtresse, qui fut
étranglée par les soldats. Ceux-ci, commande par
Koak Tjà eui, M ^ W\ eurent ensuite raison des
rebelles, qui furent taillés en pièces, et le général fut
récompensé de ses succès par le titre de prince de
Poun yang.
789. ^ ^ ^^ ^^ ^•
Koak poun yang tchyoung hàing rok.
Loyauté de Kwik Pmun yang.
1. Koo Tseti yi (697-781) nom posthume Tctiona oo,,, £«.
prince de Fen yang, i^Wlï (cette localité est aujourd'hui Hittg,
M, au Chan »l, U] B) '> c^- Mayers, I, 306.
CUAP. III : BOMANa 403
790. ^ ^ ± <à.
Ok Ijyou ho yen.
La bonne union des perles et du jade. ^
1 vol. in-4, 29 feuillets.
Nouvellement gravé ù Mou kyOj ^ ^, en la 1*^
lune de Tannée sin hà% 5^ ^ (1851 ?).
L.O.V. — Coll. V. d. Gabelentz.
A l'époque des cinq dynasties {o kyeiy 3Î ^> ou
0 iài, 3£ i^9 907-960), le sieur Tchai Moun kyeng^
^ ^C Jil> q^î demeurait dans le Tche kiang, ^ ^H,
se lamentait de n'avoir pas d'enfante; pour en obtenir
un, il alla prier au tombeau de l'Empereur Yu,
^ (2205-2197) ; quelques jours après, il rêva qu'il
trouvait trois morceaux de jade et, au bout de neuf
mois, sa femme accoucha de trois fils. Le premier
fut appelé Ouerij 3^, le second Tjiuy ^, et le
troisième Ryeng^ ï^. A la même époque, un sieur
RyoxL Ouen kyeng, $lj ^ ;^9 qui habitait Thai
icheou, ^ jHi > au Kiwng sou, ^X JÉ^, dépensait
beaucoup d'argent en offrandes à Bouddha pour
obtenir un enfant. Une nuit, il rêva qu'il trouvait
trois perles et sa femme mit au monde trois filles
jumelles, la première fut appelée, Tjà tjyou^ ^ ϧC,
(perle pourpre), la seconde Pyek tjyouj ^3^> (perle
glauque) et la troisième Myeng tjyouy V^ 3^, (perle
brillante) ; dès qu'elles furent grandes, elles apprirent
secrètement l'art de la guerre. Leur père l'ayant
su un jour, en fut très courroucé; sa colère
l'emporbv si loin qu'il menaça de les tuer et celles-ci.
404 LIV. IV : LITTÉRATUt^
effrayées, s'enfuirent, après avoir revêtu des habits
masculins. En route, elles rencontrèrent, dans une
auberge, les trois fils de Tchai Moun hyeng: ils se
rendaient à une montagne pour y prendre les leçons
d'un sage qui habitait cet endroit* Tous les sii
devinrent amis et s'engagèrent mutuellement à aller
étudier ensemble. Grâce aux conseils d'un bonze,
ils devinrent très instruits dans Tart de la guerre et
entrèrent eqsuite au service du prince qui devint le
fondateur de la dynastie des Song, 5lc- ^ '^
rendirent de si grands services, que ce souverain leur
conféra le titre de princes : puis, ayant reconnu le
sexe de trois d'entre eux, il les maria avec les trois
autres.
791. •& -^ «^ 31
^ # ^ E
Keum hyang iyeng keui.
Histoire du pavillon de Keum hyang (paefum pré-
CEBUX).
2 vol. in-4.
L.O.V. — Coll. V. d. Gabelentz.
Nouvellement gravé à You tong^ ^ ^^ quartier
de Séoul.
A répoque des Thang postérieurs, ^ ^, sous le
règne de Ming tsotig, ^ ^ (925-933), un enfant,
du nom de Kyeng keui^ ^ ^, fils d'un préaident
du Ministère de la Guerre, Tjyong TchyoUf jÉ%'
devînt orphelin et dut mendier pour vivre. Un jour,
il pénétra dans le jardin du Censeur IFtai hoy ^ p »
(^•f -f) (>/!«:< i:) (^ S %)
405 LIV. IV : LITT
" vivre dans mon district un mauvais fils comme voos.
'* Mon devoir est de vous donner des conseils. Si
" vous ne vous corrigez pas, je devrai vous punir".
Alors, il lui cita les belles actions des fils qui avaient
pratiqué le respect envers leur parents. Ces paroles
émurent le coupable qui se repentit, et, depuis lors,
toute la famille vécut en bonne intelligence. Ijîn
Tài pang devint le modèle des fils et s'acquit tant de
renommée que l'Empereur en eut connaissance, le
nomma magistrat du district de Kiung ling^ ^ |$i
(au Hou pep Wi'^) ^^ ordonna de placer sur sa
I>orte une inscription élogieuse en son honneur.
Suit le -I ^ '^ïl ^, Pi Ifll ^ ^, Nài hmn
2 feuillets.
Instructions morales pour la femme mariée: elle
doit s'occuper des aflaîres intérieures de la maison ;
ne pas trop lire, car les lectures portent à la rêverie,
ce qui ne sert à rien ; ne pas permettre aux marchan-
des (qui servent d'entremetteuses), aux bonzesses, ni
aux sorcières de fréquenter le logis ; ne pas s'informer
auprès des servantes de ce qui se passe chez les
voisins, etc.
Le nommé Hoa am^ ^ ^, a composé ces instruc-
tions.
793. -^ *^ ^
Syouh hyang tjyen.
Histoire de la Dame Syouk hyang.
CHAR m : ROMANS. 407
2 vol. îll-4.
L.O.V. — Coll. V. d. Gabelentz.
Gravé en Tannée mou o, X^ ^ (1858 ?), à Ya
Considéré par M. Aston. (Proceedings of the
Asiatîe Society of Japan) comme un des meijlleurs
contes populaires de Corée.
Sous la dynastie des Sang, ^^ vivait à Nan yanff,
au Ho nan, ïP! ^ ^ ^, un sieur Kim Sye^i, ^
3^. Rencontrant un jour des pêcheurs, qui avaient
pris une tortue et qui se disposaient à la tuer pour
la manger, il la leur acheta et lui rendit la liberté.
A quelque temps de là, Kim Syen fît naufrage et il
allait périr, quand une tortue vint à son secours : elle
le porta sur sa carapace jusqu'au rivage, où elle le
déposa et vomit des perles que notre homme ramassa.
S'étant marié alors avec une femme nommée Tjyangj
5M, il lui donna ces perles. Il eurent une fille, qui
fut appelée Syouk hyang^ 1^ ^ î à l'âge de* cinq ans,
celle-ci fut abandonnée sur un rocher par ses parents,
qui avaient dû s'enfuir, devant l'invasion d'une armée
ennemie. Les soldats, l'ayant découverte, eurent
d'abord l'intention de la tuer, puis, changeant d'idée,
ils la laissèrent où elle était. Elle était sur le point de
mourir de froid et de faim, quand des éperviers vinrent
la réchauffer, en la couvrant de leurs ailes, et un cerf
la prit sur son dos et la porta auprès de la maison
du Grand Conseiller Tjyang^ 5ê, qui n'avait pas
d'enfants.
Pendant la même nuit, celui-ci rêva qu'il voyait.
4Û0 Liv. rv : littékature:
an milieu de aes fleurs, une jolie petite fille. Dès
son réveil, il se rendit dans le jardin et y troon,
en effet, Syouk hyang qa*il éleva depuis lois Gomme
sa propre fille. Lorsqu'elle fat grande, one des
esclaves devint jalouse d'elle, racensa de se mal coo-
4pire et réussit à la faire chasser. Sans ressoiirccs
désormais, la jeune fille résolut de se noyer: elle se
jeta dans une rivière, mais la tortue mise jadis en
liberté par son père, la sanva à son tour. Elle alk
se cacher dans une forêt : un incendie ayant éclaté ;
elle s'échappa à grand peine, les Têtemants brûlés et
absolument nue. Recueillie par nne vieille femme,
elle accepta d'aller avec elle à la capitale, oà elle
s'appliqua à fiiire des broderies pour gagner sa vie.
Comme elle était très habile dans cet art, elle vendit
ses travaux avec succès et le bien-être s'introduisit
dans le pauvre logis. Une nuit, Sy<mk hyang eut
un songe, elle montait au'ciel et assistait à un festin
d'une magnificence inouïe. Le dieu suprême lui
disah : " Vous étiez autrefois une servante du ciel et
vous aimiez l'étoile htai eut, >ÎC ^» que voici. Vous
avez été envoyée en exil sur la terre, pour vous
" punir de cette faute. Votre peine sera bientôt ter-
** minée et vous pourrez vivre ensemble de nouveau".
A ces motSy elle ne put cacher son trouble et, dans
un mouvement qu'elle fit, elle laissa tomber un de
ses doubles anneaux, que son fiancé ramassa.
Elle se réveilla à ce moment et constata qu'il
manquait à son doigt un de ses anneaux. Elle ne
put s'expliquer cette étrange disparition et se remit
au travail. Ayant présente à l'esprit la scène sur-
(^•^4) (.fe/tRr<-fe) ix s m)
CHAP. ni : ROMANS. 409
naturelle â laquelle elle avait assisté, elle s'appliqua
à la broder sur une bande de soie. Ce tableau parut
si surprenant que le marchand qui achetait ses bro-
deries, le lui paya cent mille ligatures.
Le Président du Ministère du Cens, Bi, ^,
après avoir demandé . longtemps à 'Bouddha la joie
d'être père, avait eu enfin un fils, qui avait été appelé
Ei Syeuj $ fll|. Bien que fort jeune encore, il était
très intelligent et déjà célèbre : le marchand vint le
trouver et le pria de composer quelques vers pour
expliquer le sujet représenté dans la broderie de Syouh
hyang. Le jeune homme, qui avait fait un rêve iden-
tique, reconnut la scène à laquelle il avait assisté : il
s'empressa d'acheter le tableau qu'il paya deux cent
mille ligatures et s'enquit de la personne qui avait
brodé cette scène extraordinaire. L'ayant appris, il se
rendit chez la vieille femme qui avait recueilli Syouh
hyangj et lui demanda la jeune fille en mariage.
Croyant qu'elle était d'une condition inférieure, il ne
put se marier ouvertement et l'épousa en secret. Son
père, à cette nouvelle, entra dans une grande colère
et ordonna au préfet de la ville d'arrêter Syouh hyang
et de la mettre à mort.
Le préfet était précisément le père de la jeune
fille, mais il ne la reconnut pas. Toutefois, pris de
compassion pour elle, il lui rendit la liberté. Elle
dut se cacher et continua à broder pour vivre. Ce
n'est que plus tard que le fonctionnaire Ri^ ^,
apprécia son mérite : il permit à son fils de la con-
sidérer comme sa femme. Celui-ci devint Gouverneur
de King tcheou, ^ij JWj au Hou pe, ^ ^Iby où il se
410 LTV. IV : LTTTfeR.^TrRE.
rendit avec Symih hyang. Par ii/i heurenx hasard,
le Grand Conseîlter Tjyatig, qui l'avait recueillie
autrefois, se trouvait dans cette province et le vrai
père de Syonh hyang était devenu magistrat dans la
même localit4* : ils se reconnurent enfin et leur joie
fut des plus vives.
794. ^ -f -ê ^
Tjyang hpoung oun tjyen.
Histoire de Tjyang Hpoung oun.
1 vol. in-4, 29 feuillets.
Nouvellement gravé à Hofig syau long, ^ ^ ^i
en Tannée mou o, X^ ^ (1858 ?).
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Sous la dynastie des Sang, tJ^, vivait le Ministre
Tjyang Ileui tjiy 5M ^ ^, originaire de Kin Ung,
^ ^ ; son fils, Hpoung oun, JSL S, était d'une
intelligence remarquable ; il apprit les sciences
militaires et fut nommé général en chef. En cette
qualité, il dirigea une campagne contre les barbares de
Touest, dont il battit les troupes et tua les généraux.
A son retour à la capitale, un courtisap qui était
jaloux de lui, afiirma à l'Empereur que Hpoung om,
enorgueilli de ses succès, pensait à se mettre sur le
trône. Le général, averti que l'Empereur voulait
le faire mettre à mort, se réfugia dans les pays
CFIAP. m : KOMANS. 411
étrangers où il mourut de chagrin. Ce fut une
grande perte pour l'Empire.
795. ^^ ^ ^
31 H » (?)
Tyang {Ijyang) hyeng tjyen.
Histoire de Tjyang Kyeng.
1 vol. in-4, 38 feuillets.
Nouvellement gravé à Mi long^ ^. tl^, (quartier de
Séoul), le 9? mois de l'année im tjà, î ^ (1852 ?).
L.O.V. — Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Le nomme Tjyang Tchyotii, qui vivait sous la
dynastie des Song, ^y n'avait pas d'enfants et sup-
pliait avec persistance le Bouddha de la bonzerie de
Tjyen ichouk de lui en accorder un. Sa femme vit,
l)endant la nuit, apparaître le Bouddha; il lui
annonça qu'elle serait bientôt enceinte. Elle le
devint en efiFet et mit au monde un garçon auquel ou
donna le nom de Kycng. Ses progrès furent rapides ;
jeune encore, il avait appris les sept classiques
militaires et était très instruit dans les sciences de
la guerre. Sur ces entrefaites, le pays fut envahi ;
le père de Tjyang Kyeng fut pris par les ennemis,
sa mère disparut et J'enfant, resté sans ressources,
devint domestique chez le Conseiller Oang. Ce
fonctionnaire reconnut bientôt les qualités du jeune
homme et lui donna sa fille en mariage. Depuis lors,
la renommée de Tjyang Kyeng ne fit que s'accroître ;
il obtint le grade de docteur, retrouva ses parents et
vécut heureux.
(^^i-^) (tl^/t-ttOiip) (ft Wi «l)
412 LIV. IV : UTTERATURE.
^
796. ^ ^ ^ ^ ^
Kou iong tchyeng hàing rok.
Histoire dds actions glorieusxs i>u sieur Kou.
Sous les Song^ ^, a vécu lCheo9€ Tc/êoeti, ^
f$i. Grand Conseiller de Teh^tê. t^ong, ^ ^^ àm
de Lai koe, ^ g ^, mort en 1023 (Mayere, I,
n? 318) : peut-être s'agit il de lui dans ce roman.
797. ^ %\^^%^ '
Kou rài kong Ichyoung hyo rok-
Loyauté et piété filiale de XJèeou, duc de LaL
A rapprocher du précédent.
798. ^ 4 € ^
Hyen syou inoun tjyen.
Histoire de Hyen Syou moun.
2 vol. in-4.
Nouvellement gravé à You long, ^ ^.
L.O.V. — Coll. v.d. Gabelentz.
Sous le règne de C/ien tsofig, |^ ^ (1067-
1085) de la dynastie des Sofig, ^ vivait un sieur
Ifyen Htàik {tchàik) tji, ^ ^ ^, Vice-président
du Ministère des Fonctionnaires ; il n'avait pas d'en-
fants. Un jour, un bonze lui demanda l'aumône et ce
fonctionnaire, qui aimait faire la charité aux serviteurs
GHAP. m : BOMAXa 413
du Bouddha, lui donna cent pièces de soie et deux
mille onces d'argent. Le bonze lui dit en le remer-
ciant : '^ Je n'ai jamais vu d'homme aussi charitable
" que vous. Si vous avez quelque souhait à formuler,
" dites-le moi, et je prierai le Bouddha pour que
" votre désir se réalise ". I^e mandarin lui confia
qu'il désirait être père. I^e bonze se retira et, quel-
ques jours après, la femme de Hyen devint enceinte ;
neuf mois plus tard, elle accoucha d'un fils qu'on
appela Syou vioun. Il grandit et se montra si in-
telligent que sa renommée parvint aux oreilles du
Souverain. A cette époque, le chef des barbares Nam
viauj ^ H^, nourrissait de mauvais desseins à l'égard
de la Chine. L'Empereur, sur le conseil de ses fonc-
tionnaires, envoya Syoti moun comme Umbassadeur
auprès de ce chef. Syou vioun pacifia les barbares
et réussit si bien dans sa mission que l'Empereur, en
récompense, le nomma Grand Compositeur.
Ce roman semble incomplet et les planches d'im-
pression n'en existent plus.
799. ^J- ^ ^ JL ^
Tjany {Ijycmg) han tjyel hyo keuL
Histoire de la femme Hany épouse jyv Sieuu Tjang,
QUI pratiqua la piété et resta fidèle à la mé-
moire DE son mari.
1 vol. in-4, 29 feuillets.
4U LIV. ÏV : LITTÉRATtlKE.
Ouvrage nouTelIement gravé à JJoitf/ syou Umg^ |[
L.O.V. — Coll. v.d. Gabelentz.
A la fin des Song^ ^j dans le district de 3aN
if^MÇf % KSr> 1^ femme Han^ mariée à rAcadémkieo
Tjan^f^ vit en rêve le ciel partagé en denx. Un génie
en descendit et lui dit que le dieu l'envoyait pour se
placer sous ta direction (devenir son fiL?). A partir
de ce moment, elle devint enceinte d'nn fils, qu'on
ap{)ela Otm po. La dynastie des SoiUf finit aloi^
et celle des Yiiethf JC> fut fondée ; rAcadémicien
Tjan/f ne voulut pas être fonctionnaire des Ytien et
resta dans la retraite à 3an yan^. Le magistrat
de cette localité, Stye Sin, le calomnia, Faccnsa de
conspiration et le mit en prison. Sa femme alla se
plaindre au magistrat : comme elle était très jolie,
celui-ci voulut en faire sa concubine ; il tua l'Aca-
démicien et il demanda à la femme de vivre avec
lui. Elle feignit d'accepter, le pria de la venir voir,
Tenivi-a chez elle, le tua et, lui avant ouvert le
ventre, en retira le foie, qu'elle alla offrir eu sacrifice
à l'esprit de son mari. La femme du magistrat
envoya des satellites pour l'arrêter ; ua de ceux-ci,
on lui prenant la main, lui promit de la sauver, si
elle voulait l'épouser. La femme Han, indignée,
se coupa la main que le satellite avait touchée. Tout
le monde fut étonné de son courage et on la lai^a
échapper. Elle se fit bonzesse. Quant au fils, après
avoir étudié le taoïsme, il devint un grand général
et disparut, dans sa vieillesse, emporté au ciel par
les esprits.
\
CHAR TU : ROMANS. 415
800. % -ê ^
Hoang otm tjyen.
HiSTOiEE DE Hoang Oun.
2 vol. în-4.
^ L.O.V.— Coll. v.d. Qabelentz.
Sous le règne de 3foun tjong (?) ^ ^, de la
dynastie des Song^ ^jj, vivaient dans le district de
Yang tchean, ^ jHi>.deux fonctionnaires liés d'une
profonde amitié, Hoang HaUy ^ ^, et Syel Yeng^
^^; ni l'un ni l'autre n'avait d'enfants et leurs
femmes adressaient de ferventes prières au Bouddha,
qu'on adorait dans une pagode de la montagne de
Thai hang, >Jc 1t (a^ CJian H, Uj M)* Enfin
leurs vœux furent exaucés: toutes deux virent en
rêve des enfants qui descendaient du ciel. Madame
Hoang accoucha d'un garçon qu'on appela Onn^
^ ; madame Sgel^ d'une fille qui fut nommée Ov^
tjyoung lan, ^ ^ j^. Peu après la naissance de
son fils, Hoang fut condamné à l'exil sur de fausses
dénonciations. Avant de partir, il confia son fils
à son ami, le chargea de l'instruire et convînt avec
lui que Oun épouserait Ouel. Celle-ci grandit et
devint si jolie qu'un mandarin jouissant d'une grande
influenôe, Yang Tchyel, ^ ^, la demanda en mariage
pour son propre fils. Syel Yeng s excusa de ne
pouvoir répondre à une requête qui l'honorait, et
expliqua que sa fille était déjà fiancée. Yang TchyeU
courroucé de ce refus, embaucha une cinquantaine de
brigands, leur enjoignit de se rendre dans le village,
41« LÎV. IV : LTTTfeRATlJRE.
tle brûler la maison de Hoang et de tuer toos
les gens qui riiabitaient, Oun seul échappa ân
niassiicre et se réfucrîa dans la montasnse de .Si
vnjeng^ Q 1^; là, il rencontra un sage qui lui enseî^M
lc*s sciences militaires.
Se croyant délmrra&se de Oun, Yang Tchyel vonlm
s'emparer de Ouel tjyoung tan ; à cet effet, il fit si
bien que son père fut nommé à une charge qui
l'obligea à se rendre à la capitale. Comme sa mère
était morte, la jeune fille resta seule au logis avec ses
esclaves ; Yang Tchyel gagna un parent de la famille
Syely et cet individu poussa la jeune fille à épouser
le fils de Yang Tchyel. Elle n'eut d'autre parti â
prendre que de s'enfuir dans la montagne de Thai
hang^ déguisée en garçon ; elle y rencontra un sage
qui lui enseigna l'art militaire.
Dix ans plus tard, de grandes guerres éclatant
et l'Empereur fit afficher des proclamations dans toat
le pays pour inviter tous ceux qui connaissaient le
métier des armes, à venir passer des examens. Les
deux jeunes gens, Oun et Ouel ijyoung tan, allèrent,
chacun de leur côté, à la capitale, se préjentèrent
et furent reçus. Otœly étant la plus instruite de tous
les candidats, fut nommée Commandant en chef et
Oun se vit- promu au grade de Commandant en
second. La guerre dura plusieurs années et les
' deux généraux se couvrirent de gloire. * L'Empereur
leur donna le titre de prince et voulut les marier
à des filles du plus haut rang. Mais Oun déclara
à rEmi)ercur qu'il avait une fiancée et qu'il ne
voulait piis d'autre femme ; Ouel avoua qu'elle était
CHAP. TÎT î ROMANS. 417
une fill(\ A ce moment, ils se reconnurent et TEm-
jwreur les maria ensemble. Les deux fonctionnaires
Hoang Han et Syel Yeng furent (élevés aux plus
grandes fonctions et se vengèrent do leurs ennemis.
801. 5. ^ y^
Tyo {tjyo) ovng tjyen.
Histoire de Tyo Oung.
1 vol. în-4, 20 feuillets.
Ouvrage nouvellement gravé à Hong syou tong^
L.O.V. — Coll. V. d. Gabelentz.
Edition populaire in-8 carré, 20 feuillets.
Erit. M.— Coll. Varat.
Après la mort de l'Empereur Monn tjong, ^t ^ (?)
de la dynastie des Sotiff, 5lc> ^^ ministre déloyal
Ton Pyeng^ J^t ^> réussit à écarter du trône l'héri-
tier présomptif et prit lui-même la puissance impériale.
Tyo Oung^ fils d'un fonctionnaire, resta fidèle au
prince dépossédé ; il écrivit sur un papier les crimes
dont le nouvel Empereur était coupable, et l'afficha
sur la porte du Palais. Puis il s'enfuit dans un
endroit retiré où, pendant plusieurs années, il étudia
les sciences militaires. Enfin, il rentra subitement
dans la capitale avec quelques conjurés, mit à mort
l'usurpateur et le remplaça par le Prince Héritier
qui avait été éloigné. Ce dernier éleva naturellement
Tyo Oung aux plus hautes fonctions.
418
LIV. IV : LITTÉRATURE.
802. «^ ^ ;ë
Tymui itjyang) pâik tjyen.
Histoire de Tynng Pâik.
1 vol. in-4, 28 feuillets.
Brit. M.
Cette histoire se pisse au temps des Mongol?.
803. ^ 4^ 7]
!7C 4B lo
Ouen iehyouk tji.
Histoire des Yuen au Seu trh/ioan, Q )\\ (?)
804. ^ ^ -à ^
± n m
Kenm pang^ovl tjyen.
Histoire de la soxxette d'or.
1 vol. în-8 caiT^, 28 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
A la fin de la dynastie des Yiœn, 7C> ^^ fonctîon-
i naîre, nommé Tjang Ouenj se cacha avec sa femme
dans une montagne pour échapper aux troubles de la
guerre. Un jour, dans un rêve, celle-ci vit un enfant-
génie qui venait du ciel, et lui dît qu'il était fils d'un
dragon ; en se promenant avec la fille d'un autre
dragon, il avait rencontré de mauvais esprits qui
avaient tué sa compagne ; il n'osait pas rentrer chez
lui, il priait la femme Tjang de le cacher dans son
sein. La femme ouvrit la bouche et l'enfant-génie,
(•s-t-f)
UABT < M)
{X s %)
^
CHAP. III : ROMANS. 419
SOUS la forme d'un rayou d'air rouge, entra dans
son corps. Au bout de neuf mois, elle mit au
monde un enfant qu'on appela Hài ryongj î§ f^
(dragon de la mei). A cette époque, une femme
Mak éttiit épouse d'un nommé Kini Sang nany qui
'vivait de vagabondage. Il avait abandonné sa femme
qu'il trouvait trop laide ; la femme Mak vit, dans
un rêve, une fille-génie qui descendait du ciel et
lui dit: '*Je vais devenir votre fille". La femme
3Iak vit grossir son ventre et fut très embarrassée,
puisque son mari était absent ; elle accoucha d'une
citrouille en or, qui remuait comme un être vivant ;
la femme Mak la jeta au feu ; cinq jours après, elle
vit que la citrouille était plus brillante qu'aupara-
vant. Au bout de styze ans, la citrouille était douée
d'un grand pouvoir ; elle pouvait produire la- pluie,
déchaîner le vent, elle devint amie de Hài ryong.
A deux, ils attaquèrent les ennemis et les disi)ersèrent.
Ensuite une tille-génie sortit de la citrouille et Hài
ryong^ avec elle, monta au ciel.
La citrouille, qui i^ousse sur les maisons, est com-
parée à une sonnette : de là, le titre du roman.
805. -^ 4 ^
Oacl pong keui
RÉCirS DE LA MONTAGNE DE Ouel pofig.
2 vol. in-4.
Ouvrage imprimé à Hong syoïi lony^ j^ |j^ Jfnj,
gravé de nouveau à You tchyen^ ^ ^.
*y> LIV. IV : LITTÉRATURE.
L.O.V. — Coll. V. d. Galjelentz.
loanaife
.Sias la dyuaâtie des Ming, Vf\, le fuucli»
So OuH, 1^ ^, devint magistrat de Sq» %.,
^ tt- Taudis «lu'il ^ rendait par mer à eon j>ostt,
le latrou de la bar<|ue, qui <?tait un pirate, fit Ikr
le maudaiîa et ordonna à son frère de le jeter à
Teau. Celui-ci, pris de compassion, coupa les cordes,
sau* qu'on s'en aperçût, et le mandarin put =«
sauver à la nage. Miraculeusement tiré d'affiiii*, fl
retourna à la capitale, ayant tout perdu. La femme
de Otien, qui voyageait avec lui, fut débarquée sur
la côte, elle se rendit à la montagne de Ouelpoiig,
où elle vécut depuis lors.
Quant au fils du mandarin, le patron l'avait gardé
et il le -fit élever eoigueiisement. Ayant réussi aux
examens de doctorat, le jeune homme fut nommé
in>!KcUiur des j-ioviuces. Il arriva qu'un jour il se
rendit dans le district de Xam kyei et sîi mère, sans
le reconnaître vint se plaindre à lui des événements
dont elle avait été victidie longtemps aupararant.
L'inspecteur réussit à s'enijinrer du pirate, le fit
exécuter, condamna sou frère à l'exil par le fait que
son crime était moins grand, puisqu'il avait cou|)é
les cordes ; puis il emmena sa mère à la capitale où
il retrouva sou père, et toute la famille, si tristement
séparée, se vit miraculeusement réunie.
806. *<f >^ ^ ;^
Yang san pàik Ijyen.
HisToiBf: DE Yang San pàik.
CHAP. 111 : KOMANS. 421
1 vol. iii-4, 24 feuillets.
L.O.V. — Coll. v.d. Gabeleutz.
Uu ministre du nom de Yang^ ^, qui vivait sous
la dyuiistie des Ming, |j/j, n'avait pas eu d'enfant
jus(|u'à sa cinquantième année. Il était très désireux
d'avoir un descendant. Un soir, il vit en rêve un
joli enfant qui descendait du ciel et qui lui dit : " Je
** viens du séjour céleste et je suis envoyé i)ar les
" dieux auprès de vous ". Le lendemain, il alla
trouver sa femme et lui raconta ce qui lui était arrivé.
Sa femme fut surprise et lui conta qu'elle avait vu
eu rêve le même enfant. Peu de temps après, elle
devint enceinte, un garçon naquit ; on lui donna le
nom de San pàik. Quand il eut dix ans, son i)ère
l'envoya dans la bonzerie de Oun yamjj ^ ^ ^,
ix)ur y étudier les classiques. Dans la même bon-
zerie vint Yang (ryang) lai^ ^ ^, fille du seigneur
Tchyoa^ ^^ ; elle étiiit vêtue d'habits masculins. Ils
étudièrent ensemble j)endant quelques années, puis
le garyon découvrit le sexe de sa compagne et en
devint épris. 11 voulut obtenir ses faveurs, mais
elle refusa de se donner sans être sa femme. Pour
échapper à ses obsessions, elle se sauva pendant la
nuit et se réfugia dans sa famille. Quand il apprit
son départ, le jeune homme ne put se consoler : il
pensait toujours à elle et n'étudiait plus. Quelques-
années s'écoulèrent: le jeune homme quitta la pagode
à son tour et se rendit dans le village qu'habitait son
amante. Il s'enquit de l'endroit où elle demeurait,
mais on lui apprit qu'il ne pouvait la revoir, car elle
était mariée. En eifet, son père, sans tenir compte
422 LIV. IV : LITTÉBATURE.
de Vaiiioiir «qu'elle éprouvait pour son compagnon
d'études, l'avait mariée à uu autre individu. Le
jeune homme retourna donc dans sa famille et y
mourut de chagrin, Ryany tai, quand elle apprit
t^i mort, succomba également à sa douleur.
Mais bientôt, tous deux ressuscitèrent. Le jeune
homme épousa son ancienne amie, dont le mari avait
pris une autre femme. San pàik prit les armts
contre les barbares et devint un célèbre général;
après une vie heureuse, ils moururent tous deux poor
la seconde lois.
807. i\ -^ ^-^
Pàik hak èyen tjyen.
UlSTOlKE VË l'éventail EN PLUMES DE CIGOGNE BLANCHE.
1 vol. in-4, 24 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v.d. Gabelentz.
Sous la dynastie des Miiiff, §9, la demoiselle Eun
Aa, ^^ Mf fille du ministre jf^yo, ^, avait éfom
Pàik ro, É3 ^> fil« <iu ministre Byoïi, §l|, dont la
famille possédait, depuis de nombreuses générations,
uu éventail en plumes de cigogne blanche. La jeune
femme en eut la garde et elle en prenait le plus grand
soin. Sur ces entrefaites, Pàik ro fut nommé général
eu chef d'une armée de trente mille hommes, chargée
d'opérer contre les barbares qui assaillaient la Chine.
Mais les troupes impériales, n'étant pas en nombre,
furent battues et le général fut emmené en captivité.
Sa femme résolut de le venger : elle j^rit le comman-
CHAP. m : ROMANS. 423
(loment crune nouvelle armée et, munie de Téventail
blanc qui était un talisman, elle tailla les enhemis
en pièces et délivra son mari.
Cf. Dr. Allen, Korean Taies, p. 56, Cliing Yuh
and Kyaîn Oo.
80». t ^ À
:É: H # '
Kim hong tjyen.
Histoire de Khn Hong.
2 vol. in-4.
L.O.V.
Kim Hong était fils de Kim Shi y on g, lettré qui
vivait dans les environs de Nanking, à l'époque
Yoiig lo, y^ Ul (1408-1424) : calomnié par le magis-
trat de son district, Kim Sin yong fut exilé et mourut-
peu après; Kim Hong^ alors tout jeune, dut s'enfuir
avec sa mère pour échapper à la haine du magistrat.
Réfugié dans les montagnes, il apprit d'un honze
la connaissance de l'avenir et le moyen de faire des
miracles: plus tard il sauva l'Empereur, dont les
troupes avaient été battues par le magistrat calomnia-
teur qui s'était révolté, et il reçut le titre de prince.
809. ^ H -^
Sim tchyeng ijyen.
Histoire de Sim Tchyeng.
1 vol. in-4^ 16 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v.d. Gabelentz.
(^a ^ #) (t?A*o5i^) (« wt m)
\
454 LIV. IV : LfTrtRATUKil
Un lettre nommé S!m Hyen^ î>fc ^, qui vitaii
â lYpoqne Trhheng h€M^ JBL 4fc (1465^1487j dan?
le pays de Nankînp:, ^tant devenu avengle et fort
l^auvre, «i fille, Tchyeng, se mît â mendier pour le
faire %nvre. Un jour, un l>onze vînt demander sa
lettre de contribuer à la constructîon-d'une bonzerieet
lui promît. ?i'îl donnait troi?s mille setîers de riz, qu'il
recouvrerait la vue et arriverait â une hante gîtoâtiofl;
l'aveugle promit et sa fille se vendît pour qu'il pât
tenir sa parole. Son maître était un marcbud qui
négociait avec les îles Li^ou IcHieauj 3§|t^> ^ ^
l'avait acheta pour la sacrifier aux génies de la mer,
afin d'obtenir leur protection. Jetée à la mer, la
jeune fille fut conduite chez les génies qui, poor
recompenser sa piété filiale, Jui donnèrent un brearage
merveilleux et la placèrent dans une fleur enchanta
qu'ils firent croître à la surface des flots, là où elle
avait été sacrifiée. Au retour, les marchands cneil-
lirent la fleur miraculeuse oft était cachée *StJ»
Tchyeng^ et l'offrirent au roi de leur pays; Sim
Tchyengj après avoir vécu quelque temps enfermée
dans la fleur, fut découverte et épousée par le Prince
Héritier, qui succéda bientôt à son père. Le nouveau
Roi, étonné de la tristesse continuelle de son épouse,
lui en demanda la cause : Siin Tchyeng répoodit
qu'elle déplorait le sort de ceux qui ne peuvent voir
la beauté des fleurs, et obtînt la permission de convier
à un banquet tous les aveugles du royaume : dans
ce banquet, elle retrouva son père, qui recouvra la
vue et fut comblé d'honneurs.
Cf. Dr. Allen, Korean Taies, p. 152, Sim Cliung.
CHAP. III : ROMANS. 4*-)
810. H -^ ^
Khn oven tjyen.
Histoire de Ki7n Oven.
1 vol. în-4, 33 feuillets.
L.O.V. — Coll. V. cl. Gabelentz.
A l'époque des Ming, Ç^, dans les années Tvhheng
hoa, ]^i^ (1465-1487), la femme du Conseiller de
gauche, Kim Kyouy "^ ^, mit au monde un être
qui ressemblait à une pastèque ; le père et la mère
furent très inquiets de cet événement. Dix ans
après, un génie descendit du ciel et enleva la peau de
la pastèque ; un joli garçon en sortît et on lui donna
le nom de Ouen^ |H| (rond). A cette époque, les
esprits prirent les trois filles de l'Empereur. Kîm
Oven les poursuivit jusqu'au fond de la terre, tua
les diables et ramena les filles du souverain. Mais
quand il voulut sortir de terre, les mauvais fonction-
naires, envieux, bouchèrent le trou par où il était
entré. Il se promena donc sous terre ; il vit un
arbre, aux branches duqiiel un homme ét^it attaché ;
Kim Ouen le délivra. Cet homme dit qu'il était fils
du dragon de la mer orientale ; en revenant de la
montagne de Sam sin, ^Jffy\\\, il avait été pris
par le diable et attaché par lui à cet arbre ; délivré,
il invita Kim Oven à l'accompagner au palais du
dragon. K^im Ouen s'y rendit avec les trois filles de
l'Empereur. Le dragon lui fit épouser sa propre fille
et le renvoya sur la terre; l'Empereur, plein de joie,
se rendit hors du palais au devant de lui. Pour
(^ ^ 4) (-eA^osip) (* tft m)
4»
LTV. IV : LITTÉRATURR
recompen?or le père de ITim Ouen, il le nomma doe
de Tcho, ^ & ; îl prît J^m Ouen pour son gendre,
le nomma conâeiller de gauche et duc de Tongpàii,
îft 1iâ S'- J^^^ Oue7i vécut heureux avec la fille dn
dracron et la fille de l'Empereur : ils montèrent
ensemble au ciel et loure descendants eurent tonjoai?
l>eaucoup de bonheur.
811. A ^1 ^ ^
Syo {fio) tàî {(/il) syeng Ijyen^
Histoire de Syo Tài syengJ^^
1 vol. în-4, 24 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Sous la dynastie des 3fhiff, 1^, à Tépoque TeMieng
t^^f fit it (1465-1487), le ministre So Ryang, ^
^, habit ît le pays de Hài long, ^ ^ (la Cor^?)
Riche et sans inquiétudes sur l'avenir, il était cepen-
dant dfeolé de n'avoir pas de fils. Il oflVît quinze miUe
onces d'argent au Bouddha de la bonzerie de Myewy
'ry^^^g^ W H ^> Ȕtǎe sur la montagne de Yeng po,
Tk'^lUj dans l'Asie centrale. Grâce à la bienveil-
lance divine, il devint père d'un garçon qu'il appela
Tai syeng. Celui-ci apprît Tart de la guerre et ses
connaissances le firent proposer pour le commande-
ment en chef d'une expédition contre les barbares, qui
se disposaient à attaquer la capitale. Tai sye^ig fut
1. Voir 11? 778.
(*
n
U-AfîO)
{X m u]
CHAP. III : KOMANa 427
vainqueur et l'Emixireur le nomma prince de Lou,
812. ^ Al| M| «I ^
Tjing syei pi htài (htai) rok.
Histoire pour enseigner la distinction du bien et
DU MAL (?)
1 vol. in-4, 32 feuillets.
L.O.V.— Coll. V. d. Gabeleutz.
Dans les années Khien long, $^ ^ (1 736-1 79ô),
demeurait dans la capitale du Telle kiung, ^ 2X>
un nommé An Syatig inoim, ^ ^ ^, qui était resté
attaché à la dynastie des Ming, 1^. Il était extrê-
mement riche et ses domestiques se comptaient par
milliers. Grâce à son argent et à ses nombreux
serviteurs, il put lever une armée et attaqua les
villes voisines, qui avaient accepté l'entière domination
de la dynastie des TshUig, j^. Bientôt, les descen-
dants des Empereurs de la précédente dynastie et
des fonctionnaires qui leur étaient restés fidèles, se
rangèrent auprès de lui. Le sort de la dynastie
nouvelle eût été compromis, si le gouverneur de la
province du Hou Koang, ^ J^, ne s'était aussitôt
mis en devoir de le combattre. Ce mandarin nommé
An Kyengj ^ ;p;, assisté de sa concubine» Nam
kang ouel, ^ iJL f^f q^ii était très liabile dans le
maniement des armes, réussit à le battre et anéantit
ses troupes.
■
428
LIV. IV : LITTÉKATUKE.
4S Partie
ROMANS COREENS À PEKSONNAGE?
COREENS.
813. ^ >! Jl -S: ^ ^ -^
1^ R ^' n ÏE If ^
Uni 81 hyo iiwun Ijycng hàing rok.
Droiture et piété du sieur ^W.
Le li(?ro8 est i)ru1>abicmeiit Em Ileung lOy ^ ™
j^, <j[ui douiui lu sépulture au Roi Tan tjony, maigre
les ordres de Syei Ijo.
814. ^ ^ •%
Ini Ijin rok.
Histoire de l'année itn lJin-^\
3 vol. in -8 carré.
LO.V.— Brit. M.— Coll. v. d, Gabeleiitz.
À l'époque de Syen tjo^ en la 4? lune de Taiiuée
1. Invagion deâ Japouais».
(^•^■f)
U-A«:<^-)
(^ s «)
CHAP. III : KOMANS. 429
tfn tjin (1592), les .soldats japonais attiiqucreiit Pou
San, le lU> ^t se répandirent dans toute la Corée;
le 3 du 5? mois, étant maîtres du Kyeny syang to,
^ fpj )^f ils marchèrent sur îSeoul ; le Koi se sauva
dans le Hpyeng an^ ^ ^. Les huit provinces étaient
fort troublées ; les Japonais assiégèrent Hpyeng yang^
^ ^> le Koi s'était réfugié à Eui IJyoïiy ^ jHI»
Il demanda du secours à l'Empereur de Chine, qui
lui envoya un grand nombre de soldats. A ce moment,
m Syoïin sifiy ^ ^ ^, qui inventa le bateau-
tortue^*\ Kim Tek ryeng^ ^ ^ ft^, et Kim Eung
^I/^t ^ IS ffi> se concertèrent pour chasser les
Japonais, qui durent se retirer, et le Roi retourna au
Palais.
Cf. Aston, On Corean popular litcrature (Trans-
actions of the Asiatic Society of Japan, vol. XVIII,
1890).
S15. ^ ?3= -î :^
J^^^?n (rim) Ijyaag koua ijyen.
Histoire du général Xim.
1 vol. in-4, 27 feuillets.
Nouvellement gravé à Hoa Ichyeny ^ ^.
L.O.V.— Brit. M.
2iim Kyeng ep, ^^§^f commandait le district
de Eui tjyou, ^ j|»H, à l'époque où les Mantchous
1, Cf. Tchyoung mou kong ka neiing.
430 LIV. IV : LITTÉRATURE.
envahirent la Corée, eu 1637. Quand le Boi eut
fait 8a soumission ù r£in|)ereur, ce mandarin fut
chargé par son souverain de diriger les troupes
coréennes mises à la disposition des Mantchous pour
conbattre les Ming, ÇQ. -Dès que JMm eut pénétré
en Chine, il informa secrètement les Mifêg, auxquek
il était resté fidèle, que le lendemain il les attaquerait,
qu'il n'employerait que des balles de terre et des
iièches sans 1er. En eiiet, le combat eut lieu et
j)ei-sonne n'y fut tué. La chose j^^^ut si étrange
que les Mantchous le renvoyèrent en Corée. Pendant
le trajet de retour, il examina la route avec soin,
formant des i)lans pour attaquer les Mantchoos.
Puis il reprit ses relations secrètes avec les Ming.
Ses intelligences furent découvertes et sur la demande
des Mantchous, il leur fut livré. Mais il réussit à
s'échapper et feignit de se retirer du monde, en
vivant dans une bonzerie. Après avoir pris toutes
ses mesures, il équipa un grand bateau portant trente
hommes d'équipage et prétexta qu'il allait acheter
du riz. Il se rendit en Chine, prêta de nouveau
son concours aux MUig, mais finalement fut fiût
prisonnier par les Mantchous. Il refusa, malgré
leurs menaces et leur promesses, de se soumettre et
de les reconnaître pour maîtres de TEmpire. Cette
fermeté les surprit à tel point qu'ils ne voulurent
pas le mettre à mort et le renvoyèrent en Corée.
Aloi's le Conseiller admirable, Kim Tjà tjyem {tym)y
^ â 2Ai V^^^ faire sa cour aux Mantchous, le
dénonça comme traître et le lit exécuter.
Cf. Ross, pp. 287, 288.
CHAR lir : ROMANS. 431
816. ^ ^ ^
# ##
Tchyoun hyang tjyeii.
Histoire de Tchymin hyang.
1 vol. in-4, 30 feuillets.
L.O.V.— Coll. V. d. Gabelentz.
Roman fort célèbre en Corée, écrit dans le com-
mencement de ce siècle et chanté dans les réjouis-
sances populaires.
Sous le régne de In tjoy vivait dans le Tjyen ra to,
^ JBk î*Ë> â ^a^ oueUy 1^ J!^, un magistrat du nom
de i?t, ^, père d'un fils âgé de dix-sept ans, Ri
To ryeng^ ^ ^ ^. Au moment où les fleurs com-
mençaient à s'épanouir, ce jeune homme était occupé
à lire dans la bibliothèque de son père ; ayant inter-
rompu son travail pour se promener dans le jardin,
il rencontra la jeune Tchyoun hyang^ fille de la
danseuse Ouel màij ^ t^. Le jcmne homme, sachant
son origine, lui proposa de vivre avec lui, mais celle-
ci répondit : " Bien que je sois fille de danseuse, je
" ne veux pas être votre concubine ; car, lorsque votre
" père recevra une autre charge, vous partirez avec
" lui et vous m'aurez bien vite oubliée ". Le jeune
homme jura qu'il ne l'oublierait jamais.
Sur ces entrefaites, le magistrat Ri fut envoyé
dans un autre district et son successeur, ayant appris
que Tchyotin hyang était fort jolie, voulut l'avoir pour
maîtresse. Mais, pour éviter d'être violentée, elle
dit qu'elle avait été la concubine de son prédécesseur
4TI LÎV. IV : LITTÉRATURE.
et rofu?*a de venir chez lui. Le mandarin la fit
a m* ter, torturer et emprisonner Bientôt apn$, Ei
To ryeiuj fut reçu docteur et nommé Inspecteur njyaL
Il se rendît, en cette qualité dans le district de Sm
ouen et apprît que Tchyoun hyan{f était en prisoîL
En rhonneur de Tlnspecteur, le magistrat donna an
yji-and festin où il convoqua tous les fonctîonnaîrps;
cependant l'Inspecteur royal apprît la vérité an sujet
de Tchyoun hyang^ fit arrêter le magistrat et délÎTia
la jeune fille qui devînt sa concubine.
Cf. Dr. Allen, Korean Taies ^ p. 116.
Ce roman a été traduit, ou plutôt imité en français
?J0US le titre de " Printemps parfumé *' par M. J. H.
Rosny, aîdé de Hong Tjyong ou^ ^ ^ ^, lettré
coréen qui a séjourné à Paris en 1891, 1892 et 1893.
(Petite Collection Guillaume, Paris, E. Dentu, 1892,
1 vol. ia-24, illustré) ; la préface du traducteur, à
cAté d'ol»servatîons justes et întéressant-es, contient
aussi un bon nombre d'erreui-s.
817. ^ ^ 3l /^
W\ 1^ T'j P
Knta ouen ko sa.
5 vol. in-8, manuscrit en coréen.
L.O.V.
Le premier volume est daté de la 6? lune de l'année
kap Ijàj ^ ^% (1804 ?) et le cinquième de la 9f lune de
Tannée kevi sa, Û E, (18G9 ?).
C'est l'histoire de Tchyoun hyang (voir ci-dessus)
avec plus de développements. -
^
CHAP. iri : ROMANS. 4Xt
818. ^ o]
Sin mi noh (rok).
Récits de t/ année sin mi (1811).
1 vol. in-4, 32 feuillets.
Nouvellement gravé à Hong si/ou tonffj ^. ^| ^j
en la 2î lune de l'année siJi you^ ^ ^ (1861).
L.O.V. — Coll. V. d. Gahelentz.
En l'année sin vii^ du règne de Symm tjo, dans
le Hjyyeiig an iOj ^ ^ J^, les lettrés / Hoi. fjye,
et On Koun tjeJc^ du district de KoaJc san, ^ li|»
préparèrent une sédition dans le village de Jh pouhj
du district de Ka san, ^ li| ; ils attaquèrent ce dis-
trict et tuèrent le magistrat; ils s'emparèrent du
magistrat de Pah tcliyen^ t^jll» et étendirent de
tous cotés leurs pillages. Les magistrats des districts
environnants ne réussirent pas à s'emparer des
rebelles ; des troupes envoyées de Séoul eurent raison
de la révolte, les principaux chefs furent pris et
coupés en morceaux.
m, ?3= $^ ^ ^ ;ë
Tjyang {tjang) koa hong nyen (ryen) tjyen.
Histoire de Tjyang hoa et de Hong nyen.
1 vol. în-4, 28 feuillets.
L.O.V. — Coll. V. d. Gabelentz.
Dans le district de Hiyel san^ ^ li|, (province de
Hpyeng an, ^ ^), le secrétaire du yamen, nommé
4M LIV. IV : LITTÉRATURE.
Pâi 3 fait yong, illK ^> ^^^^^ P^^ ^^ ^^^"^ ^'^^
TJyang hoa, /tt ^, et iro7iff nyen^ ^ ^. Ayant
]>erdu sa femme, il s'était remarié et sa nouvelle
épouse détestait les filles du premier lit. Elle résolnt
de s'en débarrasser et inventa le stratagème suivant:
elle prit un rat mort depuis plusieurs jours et déjà
en putréfaction, qu'elle plaça, sans qu'on la vît, dans
la chambre des deux jeunes filles. Le lendemain,
elle se rendit auprès de son mari, lui déclara que
celles-ci avaient eu des amants, que certainement
l'une d'elles avait accouché secrètement et qu'après
avoir tué l'enfant, elles avaient caché le cadavre dans
leur chambre. Le père, fou de colère, se rendit
dans la chambre, constata Todeur de putréfaction
qui y était répandue, et tua ses filles.
À partir de ce moment, par une punition dn ciel,
tous les magistrats qui se succédèrent dans ce district,
moururent aussitôt après avoir pris possession de leur
charge. Personne n'osait plus accepter ces fonc-
tions, quand un homme courageux se présenta pour
les remplir. Auasitôt à son poste, il ouvrit une
enquête qui ne lui apprit rien tout d'abord ; mais,
une nuit, il vit en songe les deux filles qui lui racon-
tèrent comment elles avaient été mises à mort, bien
qu'innocentes. I^e magistrat convoqua les deux
époux. Il interrogea d'abord la femme sur la mort
des deux filles. Celle-ci répondit qu'elles étaient
mortes de maladie. Puis il demanda au père:
" Pourquoi avez- vous tué vos enfants ? " Celui-ci
en dit la raison. " Y avait-il des preuves de leur
crime?" demanda le magistrat. "Oui, répondit
tHAP. m : KOMANS. 435
** l'accaisi), mais seule ma femme les a vues". Rap-
pelée, la femme promit d'apporter le cadavre et alla
chercher le rat mort. Le magistrat l'examina, lui
ouvrit le ventre et trouva dans son estomac des
grains de riz et autres objets que les rats mangent
volontiers : ce n'était donc piis un cadavre d'enfant.
La marâtre coupable fut condamnée à mort.
Cf. Aston, On Oorean popular literature (Transac-
tions of tlie Asiatic Society of Japan, vol. XVIII,
1890).
820. ^ ^ :^
Ile un f/ pou Ijyen,
Histoire de Heiing pou.
1 vol. in-4, 25 feuillets.
L.O.V. — Brit. M. — Coll. v. d. Gabelentz,
Coll. Varat: in-8, carré.
Ce roman a été composé dans le cours du XIX.
siècle, il est chanté par les baladins dans les réjouis-
sances publiques.
Deux frères nommés, l'aîné Nol pou, et le cadet
Heuny pou, demeurairent sur la limite du Kyeng
syang fo, H f^ M» ^t du Tjyen ra lo, ^ H JE : le
premier était très méchant; il avait gardé toute la
fortune (pie ses parents avaient partagée de leur
vivant entre eux, et il maltraitait son cadet. Un
jour, chez Heuny pou, une hirondelle fît son nid :
un serpent vint pour manger les petits, l'un eux
tomba à terre et se cassa la patte ; Heuny pou, ayant
(^ ^ 4) {^A.^oixr) {% wt m)
436 LIV. IV : LITTÉRATURE.
eu pitié de la petite hirondelle, lui remit la patte et
la noua avec uii bout de fil ; un peu plus tard, Toiseaa
s'envola vere le pays de Kang nam^ ^ ^ {Kiang
fmu) et, au printemps, rapporta à son sauveur une
graine de citrouille. Heung pou la planta : quand la
citrouille fut grosse, il la coupa et il en sortit toutes
esj>èces de richesses. Nol pou, apprenant cela, attira
des hirondelles chez lui et plaça quelques branches
devant la maison pour leur faciliter la confection de
leur nid. Une d'elles y fit ses petite ; Sol pou^ en
prit un et lui cassa la patte, puis la lui remit et la
noua avec une ficelle. L'hirondelle, guérie, s'envola
et rapporta une graine à Nol pou^ qui la planta; puis
la citrouille étant grosse, il la coupa, l'ouvrit et y
trouva une calebasse comme celle où les mendiante
recueillent leur nouriture; une autre citrouille du
môme pied était vide; une autre, ouverte, répandit
une mauvaise odeur. Quand tout fut coupé, ^ol
pou entendit un bruit comme celui d'un tremble-
ment de terre et, du pied de la citrouille, il sortit des
excréments qui l'entourèrent et inondèrent la maison;
Nol pou s'enfuit avec sa famille et fut obligé de
demander refuge à son frère.
Ce roman, pour fantiistique qu'il aoit, contient sur
la vie coréenne des détiiils qui ne manquent i)as
d'intérêt; j'en citerai quelques passages.
'' Nol pou, l'aîné, doué de mauvais instincts, médita
'*de garder pour lui seul l'héritage que leur père
" avait divisé entre eux : il réussit à s'emparer de
" tous les biens et chassa son frère qui se retira au
CHAP. II£ : ROMANS. 437
" pied de la montagne : n'est ce pas là Taction d'un
''méchant? Si on examine la conduite passée de
** Nolpou^ on le voit se réjouir et danser quand quel-
" qu'un meurt; activer le feu, quand il éclate un
" incendie ; prendre les objets sans en payer la juste
*' valeur, quand il va au marché ; enlever la femme
"de celui qui lui doit de Fargent; si un enfant se
" plaint, il le frappe, s'il demande à manger, il lui
" donne des ordures ; il donne des coups de pied dans
" le ventre des femmes enceintes, soufflette ks gens
" sans motif; il pousse les vieillards et les prend par
" le cou^^^; il frapi)e la bosse des bossus à coups de
** talon ; il ouvre les digues des rizières pour en faire
" écouler l'eau ; il jette du sable dans la marmite où
*' l'on fait cuire le riz ; dans les champs, il arrache
" les épis et pique avec un bâton pointu les citrouilles
" encore jeunes ; il dépose ses ordures dans les puite.
" Le cœur de ce Nol pou est aussi âpre que le coing
*' jaune ; mais cet homme est riche, il peut faire bonne
** chère et se vêtir de beaux habits".
" Heiuig pouy chassé par son frère, se bâtit une
'* maison, il dut se contenter d'aller dans un champ
" de sorgho et d'y couper des tiges dont il lit une
" gerbe ; avec ces tiges, il éleva une chaumière grande
" comme un boisseau et composant tout son apparte-
** ment ; encore lui rest;i-t-il la moitié de la gerbe,
" Après avoir mis la dernière main à ce travail,
" Heung pou et sa femme s'en furent coucher. Ils
1 Comme les satellites qui arrêtent uu crimiucl. Ou u eu u^it pas
ainsi eu vers les hommes âgés.
(^ ^ 4) (-e/t^osv») {% ^ m)
43» LIV. IV : LITTKRATtJBE.
a Aél
étirent leiin* membres briï*es de fatigue, mak, tu
** Tétroitesse du logî»*, leurs pieds sortent daus U
** cour, leurs tête?? ])a8sent par Tauti-e côté dans le
"jardin, etc".
11 e??t difficile de suivre plus loin l'auteur daiiî» ^
de^icription réaliste.
" Pourquoi suLs-je né, dit Heung pou^ sous les huit
** caractère:? néfa^ste??? J'ai une cabane qui n'est pas
'• plus grande qu*un boisseau ; de ma chambre, J€
*' pui^ contempler les étoiles par les trous du toit et,
" s'il tombe dehors une pluie fine, elle se transforme
" chez moi en déluge. En été, les nattes en lam-
" beaux abritent des légions de puces et de punaises,
" et des armées de moustiques y habitent. Sur la
** jHirte, il ne reste plus que le bois *'; le mur du fond
•* n'existe que par les lattes^'-'; aussi, on gèle en hiver
** et la bise rigoiu-euse des 11! et 12f mois entre chez
" moi comme la flèche jierce le corps. Mes enfaute
** en bas âge demandent le sein * ; les plus grands
" réclament du riz. Je ne puis plus vivre ain??!.
" Quand on est aussi pauvre, pourquoi a-t-on tant
" d'enfants ? il y en a ici une trentaine et je n'ai pas
" d'habits à leur donner".
** Comme les enfants n'avaient jdus de vêtements
" Utnntf pou avait tressé une grosse natte de paille
"qui était percée de trente trous pour les têtes deïs
" trente enfants. Quand ils restaient assis dans la
1 Le papier tjui y était collé, est tombe.
2 La terre qui les garuissait, est tombée.
3 Ju;$qu*à trois anî«, ou allaite les eafauts.
\
CHAP. iri : ROMANS. 439
'* maison, cela allait bien ; mais si l'un d'eux voulait
" sortir, les vingt-neuf autres devaient l'accompagner.
•*' Malgré la détresse où l'on était, les enfants ne se
" rendaient pas compte de la pauvreté de leurs
" parents et demandaient des choses tr^s coûteuses
** L'un disait : " Maman, qu'il serait bon de manger
"du vermicelle dans du bouillon gras". Un autre:
" " Je désirerais avoir de la viande bouillie dans la
*' marmite de terre" Un autre: ** Si nous nous
" régalions de riz blanc avec dn bouillon de chien ".
" Un autre voulait de la pâte aux jujubes. La mère
" leur répondait : '* Hélas ! petits coquins, vous ne
" trouverez même pas du bouillon de citrouille, ne
*' réclamez plus rien".
" Si on regarde dans la maison, on voit que la
" table renversée prie le ciel de ses quatre pieds"\
" que la lavette pour nettoyer la marmite est pendue
" sur le mur, que l'écumoire fait de la gymnastique
" à son clou. S'il s'agit de préparer le riz, Ileung
^^ pou et ses fils cherchent dans le calendrier le jour
" kap tjà^^\ date où ils mangeront, et, ce jour-là,
" ils ne font qu'un repas. On dit qu'une souris eut
" l'imprudence de venir dans la chaumière pour y
" chercher du grain ; la malheureuse fureta pendant
" quinze jour et ne trouva rien : elle en eut les pattes
" écorchées, à force de trotter.
1. Il s'agit fie ces jwtites tables coréennes qui sont plutôt des pla-
teaux avec des pieds ; on en donne une à chaque convive. Si la table
est renversée, c'est qu'on ne s'en sert pas.
2. Qui ne revient que tous les soixante jours.
(^ ^ 4) (i?A^>o$v^) {m vt m)
44-:» LIV. rV' : LITTÉHATURE.
" I^es vttciuents de Heung pmi étaient mis^rablfâ;
" il portait un serre-téte qui n'avait plus de frange,
** ranii d'anneaux en s^rains de citrouille et refenu
*' par une cordelette de gros chanvre qui lui senait
** la ttte à la fendre ; une robe, dont il ne restait
" que le collet; une ceinture raccommodée mille fols;
** un pantalon déchiré ; des jarretières fidtes d une
" corde ; des souliers de paille usfe et un éventail dont
*' il ne restait que trois branches. Il prit un ^c et
" alla demander un peu de riz à son frère. De li
"cour, où on entassait des sacs de riz, il salue son
" frère qui lui dît : " Qui êtes-vous ? " Heung jm
" répondît : " Je m'appelle Heung pou ". Sd fm
" continue : " Quel est votre père ? " Heung pou répli-
"que: '^Ai toj mon frère, quel discours tenez-voa«
là ? Comme je ne puis nourrir mes enfants qui
n'ont pa? mangé depuis trois repas, je vons prie
de me donner un peu de riz ou d'argent. Je vous
" le rembourfierai en travaillant comme ouvrier chez
" vous ; veuillez nous sauver la vie".
" Xol pou ouvre de grands yeux irrités ; son visage
" se courrouce et il s'écrie : " Vons êtes un homme
" qui n'a plus de honte. Entendez ce que je vous
** dis : le cîel n'a pas créé de gens qui n'aient pas
" de nourriture, la terre ne produit pas d'herbes qui
" n'aient pas de nom. Pourquoi donc venez-vous
** me demander ? Même si j'avais beaucoup de grain,
" croyez- vous que je dégarnirais un sac entier? faut-
" il pour vous donner de l'argent couper un chapelet
" de cent ligatures ? Faut-il ouvrir le magasin pour
" vous donner une pièce de coton ? vous donnerai-je
CHAP. III : ROMANS. 441
"le reste du riz cuit aujourd'hui, pour faire jeûner
" ma cliîenne noire qui a des petite? vQiis donnerai-je
" le résidu du vin,*pour priver de nourriture ma truie
"qui vient de mettre bas? Sortez d'ici et ne me
" fatiguez pas les oreilles ". En disant ces mots, il
" prend un bâton et le frappe".
Cf. Dr. Allen, Korean Taies, p. 89, Hyung bo and
Nahl bo.
821. 4 -U ^ ^
Hong hil long tjyeiu
Histoire de Hang Kil long.
1 vol. in -8 carré, 30 feuillets.
Nouvellement gravé à Ya tong^ ?p '^.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
A l'époque de Syei tjo7ig^ un fonctionnaire, nommé
Hong^ prit son esclave Tchoun syevi comme con-
cubine; elle eut un enfant qu'on appela À7/ long.
Quand il fut devenu grand, il fut instruit dans les
sciences militaires, mais, désolé d'être bâtard, il quitta
la maison paternelle. Il devint chef de brigands,
pillant les districts, volant les présents destinés
au Roi. Celui-ci ordonna aux magistrats des huit
provinces de l'arrêter. À7/ tong fit sept hommes en
paille; par une opération diabolique, il leur donna
sa propre apparence et les envoya dans les provinces
où ils répandirent la terreur, de sorte que, dans
chaque province, on arrêta un Kil long et on l'envoya
dans une cage à la Capitale.
442 LIV. IV : LTTTÉRATDRE-
Le Roî assembla un grand conseil et fît apporter le?
cages; Içg huit Kil tong en sortirent à la foL^ et i^e
ciuerellèrent, chacun prétendait être le vrai KU long.
liC Roi, fort embarrassé, appela le père de Kil long
]x>ur lui demander quel était son vrai fils. Le père
ne put le reconnaître; il entra dans une grande colère
et tomba frappe d'apoplexie. A ce moment-là, les faux
Kil tong reprirent l'apparence d'hommes en paille et
le vrai resta seul. Il demanda à être nommé Ministre
de la Guerre et promît de ne plus commettre de
brigandages. Plus tard, il quitta la Corée et se rendit
dans le pays de Youl to, dont il devint roî.
Cf. Dr. Allen, Korean Taies, p. 170, Hong Kil
tong.
822. ^ ^ ^ :^
nmmm
Tjyeh sgeng euU tjycn.
Histoire de Tjyelc Sycng oui.
1 vol. in.4, 23 feuillets.
L.O.V.— Brit. M.— Coll. v. d. Gabelentz.
Le second fils du roi Tjijek, ^, qui régnait sur
le An hpyeng, ^ ^- S, avait nom Syeng eui, ^ ^,
l'aîné s'appelait Hyang eui, fnj ^. Leur mère
ayant été malade, Syeng eui se rendit par mer à Ta
bonzerie de Tchyeng ryong, ^ f|, située dans le
pays de Sye yek, |5 i^ (Asie centrale), pour y cher-
cher le médicament nommé ni (/) yeng tjyouy ZL ^
CilAP. III : ROMANS. 443
Jlc (l^î3 deux perles étemelles). Il y avait longtemps
déjà qu'il était parti, et on n'avait pas de nouvelles
de lui, quand le frère proposa aux parents d'aller
à sa recherche. Il s'embarqua à son tour et ren-
contra le bateau de son frère cadet: il vint à son
bord, s'empara de lui, lui creva les yeux, le jeta à
la mer et vola la médecine précieuse qu'il rapporta
à sa mère ; celle-ci fut aussitôt guérie. Quant à
/Syeuff eut, il avait pu se sauver à la nage ; il aborda
à un rocher où il coupa un bambou, en fit une flûte
et se mit à en jouer, espérant ainsi être entendu de
quelque navigateur. ^ Précisément, l'envoyé chinois
qui était allé en Annam, effectuait son voyage de
retour : son bateau passa près du rocher et il
entendit les sons d'une flûte. Aussitôt il envoya des
matelots voir s'il n'y avait pas quelque naufragé
sur ce récif ; Syeng eui fut ainsi sauvé de la mort et
conduit à Péking, où on lui donna un asile dans les
jardins du Palais : sa seule occupation était de jouer
de la flûte.
Cependant la reine de An hpyeng n'avait pas
désespéré de retrouver son tils ; elle attacha une
lettre à la patte d'une oie domestique qui connaissait
^bien Syeng eui, et donna la liberté à l'oiseau; celui-ci,
conduit par son instinct, se rendit à Péking et re-
trouva son jeune maître. Au moment où la lettre fut
devant lui, ses yeux crevés se guérirent tout à coup,
il put passer les examens, fut reçu docteur et TEm-
pereur, apprenant son histoire, le prit pour gendre.
L'histoire ne dit pas ce que devint son frère et s'il
fut puni de sa mauvaise action.
4M UV. IV : LITTÉRATURE.
823. ^ *i ^ y^ :^
St/ofik ye}fg nany {rang) tjà tjyen.
Histoire de la dame Syouk yeng.
1 vol. în-4, 28 feuillets,
(3uvnij;e uouvelleineut gravé à Hong syou hng,
H tiff îH» t» la *-î^ lune de l'aiiiiée kyeng sin, ^ ^
(1800 ?).
L.O.V.— Brit. M.— Col^ v. d. Gabeleatz,
fcH)iiî5 le rè;^iie deiS//ei tjong^ vivait dans la j^rovince
lie Kijenif Sf/anff, JH fSf , un sieur JPcU' Sany kofvj,
dont le fils Sycn koun était très intelligent et fort
inî?truit. Celui-ci rêva une nuit, qu'une déesse des-
cendait du ciel et lui disait : "Xous avons été fianas
dans le eîer*. Depuis ce moment, il ne cessa de
l)euser à la beauté céleste qui lui était apparue, et
il en devint malade d'amour. La déesse revint le
voir dans un autre songe et, pour le consoler de sa
tristesse, lui donna une peinture qui la repr&entait;
mais le jeune homme ne fut pas guéri : la vq^du
}>ortrait ne fai^^ait qu'exciter ses désirs et il mit
presque mourant, quand sa fiancée lui apj>arut de
nouveau. Elle lui promit de vivre désormais avec
lui et lui indiqua l'endroit où il la renconti-erait
Sur ses indications, il se rendit au village de Euk
nyang où il la trouva en efiet. Il la ramena cliez
son père, la lui présenta et la cérémonie du mariage
•>
CHAr. III ! KOMANS. 445
s'accomplit. A quelque ternies de là, Syeii kovii dut
partir pour Séoul où il allait passer ses examens.
Mais sa pensée était auprès de sa bien aimée Syouk
yeng et, à peine avait-il fait trente lieues, qu'il ne
put se décider à s'éloigner : il rentra furtivement à
la maison et se cacha dans la chambre de sa femme,
sans que personne soupçonnât sa présence. La nuit
suivante, son père, en se i>romenant dans la cour,
entendit avec surprise le bruit d'une voix d'homme
qui semblait sortir de l^appartement de sa belle-lille.
Il s'enquit, auprès de l'esclave attiichée au service de
celle-ci, et lui dit d'afler voir ce qui se passait. Celte
femme, qui détestait Syouk yeng^ pensa, qu'il y avait
là une occiision excellente pour se venger d'elle.
Elle s'aboucha avec un habitant du village, lui donna
quelque argent et lui recommanda de se poster aux
abords de la maison et de se sauver comme s'il
sortait de la chambre de la jeune femme. Quand
l'individu fut à son poste, l'esclave alla chercher
son maître et lui annonça qu'elle avait vu un homme
rôder dehors. Pak Sang kong se i^iécipite dans la
cour, tandis que l'inconnu, en le voyant, s'enfuit.
Le vieillard appelle la jeune femme et l'accuse d'avoir
un amant chez elle. Mais celle-ci ne veut pas avouer
que son mari est revenu et, n'ayant pas vu l'homme
du village, elle répond : " Si je suis coupable, que
' " cette épingle de tête me perce la poitrine ; si je
" suis innocente, qu'elle s'enfonce dans cette pierre".
Aussitôt l'épingle se fiche profondément dans la pierre.
Depuis cette époque, aucun nuage ne vint obscurcir
le bonheur des deux époux.
CHAP. TU : ROMANS. 447
les trois ivrognes. Les croj^ant atteinte d^me grave
maladie, ils emportèrent les âmes en enfer. Le roi
regarda la liste de la longévité des hommes et il
constata que ces trois personnes devaient vivre long-
temps encore. Fort surpris, il dît anx satellît4?8 "Sî
" le dieu apprend que nous avons pris injustement
" des îîmes de gens qui ne sont pas morte, nous
** serons punis sévèrement. Il faut promptement
"renvoyer ces trois âmes sur la terre". Les trois
ivrognes, entendant cela, abusèrent de la situation
et dirent. " Pour venir ici il faut quatorze jours,
" donc pour retourner, il faut aussi quatorze jours,
" en tout vingt-huit : alors nos corps auront déjà été
"enlevés; où pourront aller nos âmes?" Le roi
leur proposa de les envoyer dans les corps d'enfante
de gens riches ou de grands fonctionnaires. T^es
trois lettrés continuèrent : " Comme vous nous avez
" pris sans raison, nous avons subi un grand préjudice.
" Si vous voulez nous donner un autre corps, il faut
" de grandes compensations pour que nous accep-
"tions". Le roi leur dit d'exprimer leurs désirs:
l'un souhaita de devenir un général doué de qualités
extraordinaires, l'autre un conseiller admirable re-
nommé pour ses talente ; le troisième ne voulut être
ni fonctionnaire ni riche, il demanda une existence
tranquille et heureuse. Le roi leur dit : " Depuis le
" commencement du monde jusqu'à ce jour, personne
" n'a reçu autant de bonheur que vous en voulez.
" Si j'avais le pouvoir d'accorder tout cela, j'aimerais
" mieux abandonner mes fonctions et prendre ces
" situations pour moi-même".
(^ ^ -^) (-e^*o5Tp) {m ^ m)
448 LIV. IV : LITTÉRATURE.
L'hîstoîro se tcmiîne sur cette réflexion morale.
2? ivoît. Un général demanda à ses soldats:
*• Quelles qualités aî-je?". Tout le monde le looa
et le eonipara aux pins anciens et plus célèbres^ capi-
taines. Knfin, vînt un simple soldat qui se moqu*
de lui. Le g^fnéral en fut fâché d'abord, inai8,oomiDe
ce soldat parlait bien et indiquait toutes les fautes dn
général, celui-ci le récompensa pour sa franchise.
3? récit. Un magistrat de Honng tjy(yuj M /H»
emmena ses trois fils à son poste. Chacun de eeui-
ei prit comme concubine une danseuse du yamen.
Quand le temps de charge du magistrat fut fini, il »
prépara à retourner à Séoul et les fils durent quitter
leure concubines. Le père regarda secrètement
comment se passaient leurs adieux. Les femmes
pleuraient et ne voulaient j)as quitter leurs amants;
l'un dos fils n'en tint pas compte et rit en s'en
allant; un autre s'irrita et rudoya sa maîtresse; le
troisième ne pouvait se décider à quitter la sienne, il
pleurait et voulait vivre avec elle. Le père déclara
que, plus tard, l'un deviendrait conseiller admirable,
le second, général, et que le troisième resterait simple
particulier. La prédiction se réalisa.
2= vol. V7 récit. Un lettré, se promenant dans la
montagne, marcha trop longtemjis et fut surpris par
la nuit; il dut chercher refuge dans une maison
isolée. Il y trouva une femme très jolie qui lui dit
qu'elle étiit concubine de Hoang ou (?) et lui deman-
da comment il avait pu pénétrer dans sa retraite.
Tout à coup, on entendit un bruit semblable au boule-
(•S'-^-f) U/tfî<if) (^ il «)
CHAP. iri : ROMANS. 449
versement du cîel et de la terre : c'était Hoang oVy
avec cent mille soldats. Il voulut chasser le lettré :
mais celui-ci lui reprocha ses crimes avec éloquence
et Honng ou dut les avouer.
2Ç récit. A Tépoque du Ko rye, trois enfants
apprenaient les caractères chinois. Leur professeur
demanda quels étaient leur souhaits. L'un désira
devenir gouverneur du Hj)yeng nUj -^ ^ ; l'autre
voulut avoir beaucoup d'argent ; le troisième, devenir
un haut fonctionnaire. Plus tard les souhaits des
trois enfants se réalisèrent.
3? récit. Une fille, infirme de tout le corps,
sourde, aveugle, bossue, bancale, n'avait pu se marier
et avait vieilli seule ; elle désirait un mari et elle fit
une chanson où elle exprimait tous ses souhaits au
sujet de son mariage. Suit la chanson de la vieille
(cf. No tehye hcê).
3f vol. 1? récit. Histoire de la cigogne qui juge
les procès : autrefois, dans la province de Kyeng
syang^ JH fSj, il y avait un riche à qui un mauvais
parent extorquait sans cesse de l'argent. Un jour,
l'homme riche se fâcha, conduisit son parent à Séoul
et l'accusa devant le Ministère, de la Justice. Le
parent fit un cadeau au juge, qui, injustement, con-
damna l'homme riche. Ce dernier demanda alors
l'autorisation de raconter une histoire. Le juge, qui
aimait les contes, hii permit de parler. " Autrefois,
" dit l'homme riche, trois oiseaux se querellaient pour
*^ savoir qui des trois chantait le mieux : c'étaient le
*' coucou, le loriot et la grue ; ils soumirent leur
450 LIV. IV.: LITTÉRATURK
" dîflTérend à la cigogne. Comme la grue savait bien
"que son chant est désagréable, elle se promena ao
" bord d'une rizière pour prendre des grenouîllfô et
** des insectes, et elle en fit présont à la cigogne. Le
"jour de raudîence,le juge-cîgogne fit chanter les trofe
" oiseaux ; elle trouva le chant du loriot trop fiible,
" celui du coucou monotone ; quant à celui de la
" gnie, elle le déclara délicieux : " C^est vraiment la
"chanson d'un gênerai", dit-elle '\ En terminant,
l'homme riche compara à la cigogne le juge, qui fut
couvert de honte.
2? récit. Dans la montagne de JKon ron, ^-^
\1\% il y avait un vieux cerf respecté de tous les
animaux ; le jour de sa naissance, tous vinrent le
féliciter, il y eut de grandes réjouissances où Ton
composa toutes sortes de poésies.
3f récit. Dans la montagne de Jloa otiel, ^^
UJ> i^ y avait un chevreuil blanc, appelé Tjnngitjiinng)
syeii sàiiifff $it5fe 4- ^^ prépara un banquet et y
invita tous les animaux ; on voulut choisir le plus vieux,
pour lui donner la place d'honneur. Le crapaud dit
qu'il était le plus âgé; personne n'osa discuter son
affirmation et il obtint la première place. Pendant
qu'on se réjouissait, le tigre, qui n'était pas invita,
se mit à hurler ; tout le monde fut très inquiet. Le
chevreuil dit «u renard : " Comme vous êtes trè3
" rusé et très malin, vous pourriez aller parler au tigre
"et lui dire de ne pas nous ennuyer". Le renard
alla trouver le tigre et le salua en se prosternant.
1. Montagne fabuleuse de TAsie centrale.
CHAP. III : ROMANS. 451
Le tigre demanda iiourquoi on ne l'avait pas invité.
Le renard répondit : " Comme vous êtes le roi de
** la montagne, vos sujets n'osent pas vous inviter à
"dîner". Le tigre fut très flatté de ces paroles et
se retira. Ensuite, le renard revint et ne trouva
plus personne ; tous s'étaient blottis dans des cachettes ;
on fut longtemps à chercher le crapaud : il s'était
enterré dans le sable et tout le monde le piétinait.
On lui fît des excuses et on recommença le festin.
826. -^ -g- :^
Nyoïig {ryong) nioun tjyen.
Histoire de la porte du dragon.
1 vol, in-8, 25 feuillets.
Brit. M. — Coll. V, d. Gabelentz.
Le volume du Musée Britiinnique porte, à la fin,
l'iudication : ** gravé nouvellement à Syek kyo^ en
" l'année keui mi (18Ô9 ?) ", Û ^ ^ ^ ff ^J-
821. '^ ^ Tt
? ? #
Tyim heiuig- tjyen.
Histoire de Tjim Heuiig.
2 vol. in-8,
Brit. M.
(^^4) (i?/t*oôTP) (tt g» m)
«2 LIV. IV : LJTTÉRATCBE
828. *^ -??• :>! ti
Ilang tjyou keui yen.
Destinée merveilleuse de Mang tjyou.
1 vol.
Coll. V. d. Gabelentz.
829. %:^ ^
B ^- # (?)
Ouel hoang tjyen.
HiSTOiBE DE Ouel hoang.
2 vol.
Coll. V. d. Gabelentz.
550. 1*1 ^ ^a 5Ë
^ B fOl #
Kyei ouel stjen tjyen.
Histoire de la fée Kyei ouel.
A rai)|)roclier dos légendes cliinoi.se.s relatives à
Tchhaug *o, jjg ^, l'habitante de la lune (Maveis,
I, 94).
831. ^ % % -^ ^^
^ U4 fllJ # ^
Hoa San syen kyei rok.
Le boyaume du génie du Iloa cIuièi.
Le Hoa clian. Tune des cinq montagnes sacrées,
se trouve au CJuan si, ^ (§ .
CHAP. III : KOMANa inZ
832. :^ »^ ^ ^
iS Je A II
Tjyeng m {si) hpal ryong.
Les huit dragons de la famille T}yc7ig.
833. ià /-] ^ ^
Il ^ A tl
Ifan si hpal ryong.
Les huitj)bagon8 ce la famille Han.
834. -^ ^ »^ ^ ^
^ P M tl E
Hyen mong ssaag ryong keuL
Histoire des deuj dragons vus en songe.
835. -^ 4 A^ 4 31
^ i SI SI E
Jfong ok ssang ryong keiiL
Histoire des deux dragons et du jade vus en rêve.
836. -^ /•! 4 ^ '^ •!• ^ 4
Han si syou hyen ssang ryong keui pong.
Bencontre merveilleuse des deux dragons et du
SAGE Han.
(^ ^ 4) i^/L^oim) {m Ik m)
454 UV. IV : LITTEBATURE.
837. :^ ^ȏ ^ ^
Keui pong ssanff nyong {ryong) kcuL
Histoire i>^ la rencontre jt£BV£:iix£us£ des dixi
DRAGONS.
838. -% tl -S-
Ok in (rifi) montj.
.Songe de la licorne de jad£.
Cf. n? 774.
839. ^ ^ ^
. i ttl ^
Ok nou {ron) vionri. ^
SSONGE DU pavillon DE JADE.
840. -S^ ^ 0\ ^
Ok nan (ran) keui pong.
Rexouxtbe merveilleuse de l'ibis i>£ jade.
841. ^ ^ ^ <l^
Ok rafi keui yen.
Merveilleuse destinée de l'iris de jade.
CHAP. III : ROMANa 456
842. ^=3 ^ ^ 4
Myeng tjyou keui poiig.
Rencontre merveilleuse de Myeng tjyoé^.
843. 0\ ^7^ ^ ^
Keui pong tjyeng tchyoui (tehyou) rok.
Histoire de la rencontre merveilleuse et de l'as-
semblage FAVORABLE.
844. $^ >^ 3| 4
Hoa San keni pong.
Rencontre merveilleuse du Hoa ehm^^\
845: >y M 4
Sip ni [H) pong.
Rencontre des dix lieues.
846. % ^ ^ ^^ ^
^ ï M ï^ "^ oÉ
Mong oh ssang hoan keui pong.
Rencontre merveilleuse des deux anneaux de jade
vus en songe.
1. Nom de femme.
2. Cf. n? 831.
4.V? LIV. rV : LITTÉRATURE.
847. ^:!&±^^^]^^
Smnf; hmn ho hou syeng tchyoui {tchyou) hou roi.
Histoire de ce qui est résulté des deux anneaux et
de la robe en peau de renard.
848. t^ ^ »^ :^ ^ ■%-
>t^ M 3g -^ ilÉ
ITyei sim smny hoan keui pong.
RENœNTRE MERVEILLEUSE DES DEUX ANNEAUX DE K^à
Si m \
849. ^ ^ ^ ^ '^ ^
Pyele tjyou heum tchyen smng hoan.
Les deux anneaux de Pyek tjyou et de ITeum tchyen
(*i
850. -^ :|è ^1 -^ ^
Keum hoan tjni hap yen.
La double rencontre de l'anneau d'or.
851 -gr ^1 -^ ?^ :€
Kexnn tài ok hoan tjyen.
Histoire de la ceinture d'or et de l'anneau de
JADE.
1. Nom de femme.
2. Noms (le femmes.
CHAP. JTI : ROMANa 457
852. % ^ 3] 4
^ ^ ^ iÉ
Hoang han heui pong.
Rencontre merveilleuse de Hoang et de Han.
853. 0\ ^ %}^}
Keui pong tjyang mai (ai).
Rencontre merveilleuse du ruisseau Tjyang mai.
854. •« ^ ^ ^ -%
Hyen viong ssang eui rok.
Les deux pensées d'un rêve.
855. ^-^^^^53
Pem movn tjye yen pyel tjyen.
Histoire de la destinée heureuse de la famille Pem.
856. ^ ^ ^ ^ S. "f <â
i\ \ ^ 3É il ^ ^
Nyôuk (ri/ouk) in ketii pong tjo Icou yen.
Six hommes, d'une façon 3xerveilleuse, rencontrent
LEUR ancienne DESTINÉE.
458 LIV. IV : LITTÉRATDRK
S57. -è ^ «i
TLnm
Eut pi/eng yen.
La seconde et la troisième destinées.
858. S^ <d ^} "^ ^
Oh yen tjài hap iwk {roh).
La seconde rencontre d'une destinée MERVEIILErSE.
859. «3 ^ 4{- oj
^ 3t EÊ H
Myeng tjy<ni oh yen.
Destinée merveillkuse de Myeng tjyon.
860. ^ ^% <^
Tchang {tchyang) nan (ran) ho yen.
Debttnée favorable de Tchang nan^^\
861. ^ :Ë ^ ^
^ ttf tSk ^
Tjyei [tjye) ho yen rok.
Histoire des destinées favorables.
1. Nom (le femme.
(€•^4) U/iff<» {X m m)
\
{
CHAP. III i KOMANa 459
862. :t -è ^ -^ ^^
Po eua keiii ou rok.
Recompense merveilleuse d'un bienfait.
863. ^ 4 JL -ê ^
S li 7R j@% nC
Smng ryong po eun keui.
Histoire du bienfait bécx)mpExV8£ par les deux
DRAGONS.
864. ^ -?f JL 4 4
Myeng Ijyou po eun rok.
Eécx)mpense des bienfaits de Myeng ijyoït.
865. >â ^ JL ^ -^
^ im TK JS^ Me
Syen ak po eun rok.
îl£CX)MPENSE DU BIEN ET CHATIMENT DU 3IAL.
866. Vl S *l >«! ^ ^ 4
Nan {l'an) tjo {tyo) tjàl syei keui yen rok.
Merveilleuse destinée du phénix dans sa seconde
existence.
^
460
LIV. IV : LITTÉKATURE.
867. là ^ f^^] ^ ^
Kim iyang sye Ijâi syei rok.
La seconde existence du mixi»tb£ Kim.
868. >^ ^ -^ *l) -If.
^ 4 ^' B H
Siun syeay {sàiny) ijoii hyei rok.
Histoire des bienfaits de trois existences.
869. -^ /•! A >M| >a^ Vt ^ ^ J?
Oui 91 0 syei sam nan hycn hàing Jeeui.
Histoire de la bAOE^s^i; jje Cinq générations de u
FAMILLE Oui DANS UNE TRIPLE ADVERSITÉ.
810. Jl ^ ^ ^ M] ^ 4
# iâ ^ .■& iê 1t II
Hyo eui tjyeng tchyoung nyei {ryei) hàing rok.
Actes de piété filiale, de justice, de dévoue^ient, D£
loyauté et de conformité aux rites.
871 TT- Jl -5- >a H ^
flj # ^ # ^f E
Nyou {ryou) hyo kong syen hàing keui.
Actes de bonté de Nyou^ nom posthume Hyo.
(•ê-f -f)
UA«:<if)
(^ £ ft)
CHAP. m : K0MAN8. 461
872. *M1 >a ^ -Sf-
lia si syen hàing rok.
Actes de bonté du sieur Ha.
873. n^ ^^ ^^
Hoa tjye»^ syen lià'mg rok.
Actes de bonté de Hoa et de Tjyeng.
874. «i 4: *â 1! -^
Mi 80 myeng hàing rok.
Actions bemabquables de Mi so.
875. ^^^ ^ Sç
PJ fî ^ a ^
Myeny hàing tjyeag eui rok.
Actions célèbres de droiture et de justice.
876. *^ ^ t.% ^
M M # If ^
Ssang syeng hyo hàing rok.
Piété filiale de Sèang syetu/^\
Peut-être y a-t-il dauîs ce titre une allusion aux deux
étoiles Nieou latig, 4^ gÇ (/3 et r de l'Aigle) et Tchi
niu, j^"^ (« de la Lyre) qui traversent la Voie
lactée et se visitent une fois par an (Mayei-s, I, 311),
1. Num do femme.
462 LIV. IV : LITTÉKATOBE.
877. ^ >Si 4 Jl ^
Smnff syeng jyong hyo rok.
Piété filiale de Ssany syenff.
878. Vf A| J^ ^ ^
yi (ri) si hyo nwun rok.
Piété filiale du sieub i\7.
879. "a /•! Jl •& 4
Kim si hyo moiui rok.
Piété filiale dxs sieur Kim.
880. 4: /•) ^ -f Jl 4
]i^ I3c ^ J& # ^
So si tjyeng tchyouny hyo pong.
Piété filiale, loyauté et dboitube du sieub So.
881. /=1 -e -f Jl 4
Sye moun tchyouny hyo rok.
Piété filiale et loyauté du sieur Sye.
CHAR III : ROMANa 4«3
882. $^ /•! -f- Jl -If-
Hoa d tchyoung hyo rok.
Piété filiale et loyauté du sieur Hoa.
883. 4l -^ «3 ^ -f i -^
Mf^mm z m ^
So mmui myeng hyen tchyoung hyo rok.
Piété filiale, loyauté et sagesse remarquables du
SIEUR So.
884. ± ^ ^m ^ ^ 3ç
So H myeng hning tchyoung eni rok.
Loyauté et piété filiale remarquables du sieur So.
885. >S ^1 -f- i 4
H ^ Z
Sam tài tchyoung hyo rok.
Piété filiale et loyauté de trois générations.
886. ^ ^ ^ % 3.% ^
Tyeng (tjyeng) ssi {s!) tchyoung hyo po eun rok.
Bienfaits de la famille 2)/eng récompensés par la
LOYAUTÉ ET LA PIÉTÉ FILIALE.
4m liv. iv littérature.
887. '=^ ^ •=!• Jl 4^
@^ R iS ^ Mc
7>f;?^ ««/ (>/) tchyoïmg hyo roh.
Piété filiale et loyauté de l,a famille Tang.
888. ^ ^] ^ % ^'
Xyou {ryou) si tchyoung hyo rok.
Piété filiale et loyauté de la famille Nyou,
889. ^J- -^ -f- Jl -^
H n j& ^ ^
Sam moxm tchyoung hyo rok.
Piété filiale et loyauté de trois familles.
890. ^ *!• -f i 4
I? M A^ ^ ^
Syel ha tchyoung hyo rok.
Piété filiale et loyauté de S^/el Ha.
891. ± X -^ ^ ^ ^■
Syo {sa) hyo moun tchyotmg eut rok.
Loyauté et droiture du fils pieux Syo.
(•Sr-^-f) (icAttO) (3fc s •»)
CHAP. in : ROMANS. 46i»
892. »^ •& -f ^ ^
^ PI ^> ^ ^
Nyang (yang) movn tchyoung eut rok.
Loyauté de la famille Nyang.
893. -^ ^ ^ ^ ^'
m fn ^> m n
Han moun tchyoung eui rok.
Loyauté de la famille Han.
•^ fn ^. m ^
Hon moun tchyoung eui rok.
Loyauté de la famille Hoa.
895. ^ ^1^ ^ ^
Tchang {tchyang) syen kam eui rok.
Récompense du bien.
896. /^ /•) T^ ^ ^
^ 1^ >^ n E
Sye si nyouk {ryouk) nyel (ryel) keiii.
Les six hékos de la famille Sye.
^
4«6 LIV. IV : LITTÉRATURE.
897. ^ ^ f^y^
Ni {ri) synng sye fjyen.
Histoire du Ministre Ni.
898. H -^ ^ -^ "i =^
Syeng hyen kong syouïc nyel [ryel) keui.
BOXTÉ ET GÉNÉROSITÉ DE SyCHff hl/eîl^^K
899. ^ 4 ^ "«1 ^
J^n pnng fsang leyci roh.
Rencontre i>e T!n et des deux frères.
900. *Û^^ *Û ^
Im (Wm) hoa tjyeng yen kevi.
Histoire de Im Hoa et de Tjyeng Yen.
901. il ''J ^
1Ê ^ ^
Tyo (tjyo) rnàing hâing.
Actions de Tyo Màin^.
1. Nom posthume.
(■^•f -f) U*/tRr<if) {^ m n)
468 LIV. IV : LITrEll.\TUKE.
m. -^ ^\ ^ -^ *^ ^ ^
Ilyen si nyang {ryang) ong {oung) ssyang {ssang) nin (rin)
keuL
Histoire des deux fils courageux de la faxhle
Hyen
908. ^ ^] ^ ^ ^^
Xyou {ryou) si nyang (ryang) /notai rok.
Histoire des deux branches de la famille Xyou.
909. n -è ^ ^] ^
lion youn pi/cl tchyoui (Ichyou) rok.
Uli^TOIRE RÉl'NIBS DE Hoa £X DE You/l.
.910. ^ -^i ^ ^ ^
m «lie m n ^
Koak tjyang nyany {ryany) moun nok (rok).
Histoire des deux familles Kbak et Tjyatiy.
911. ^y ^ ^ -^ ^
Ha tjia nyang {ryang) moun rok.
Histoire des deux familles Ha et Tjin.
CHAP. m : ROMANS. 469
912. >^ -S- 7^ -^ 4
H PIS ^ ^
Sam rnoun hyou hap rok.
Histoire des femmes de trois familles.
m ^ $1- ^ <a >a- -s- ^ -^
Rim hoa tjyeng yen sani vwun tchyoït rok.
Histoires réunies des trois familles, de Eim Hoa et
DE Tjycny Yen.
914. -è •*!• ^ ^a- € *) -^
Youn ha tjyeng sam vwun tchyoui {fohyou) rok.
Histoires réunies des trois familles Youn, Ha et
Tjyeny.
915. :è ^ $|.
m ù^
Ho pàik hoa.
(Histoire de) Bo Pàik hoa.
916. ^ 4 ^
Hlyen syou syek.
Le BATON donné par le ciel.
■%
470 LIV. IV : LITTÉRATUBE.
917. -g- -S: S. 4
Yong {ryong) moun to tchyong {tcJiong).
Le général de Yong uioun (?).
918. ^1 «^ ^
Mai tang hpyen.
Com-osiTio-vs DE Mai iang (?).
919. »^ •*) ^
Pyek he tam.
Conversation sur le ciel azuré (?)
920. ^ -^ :è] H *
Oan ouel hoi raàing.
Serment (d'amour) sous la lune (?)
921. ^ ^ 3.%
Myeng Ijyou po oueL
La perle claire et la lune précieuse.
CHAR III : KOMANS. 471
922. «S ^ ^ -^ -^
Myeng ouel keui ham rok.
L'eau stagnante soulevée par la lune (?).
923. S. *>\ ^ ^
Hiïf ^ ^ (?)
Tjo (tjyo) ya keui moun.
Compositions remarquables en coréen.
924. -% % ^] ^
Tjyen oui tchi tjyen.
Histoire de Tjyen Oui tchi.
925. S. ^ ^
Hto keui tjyen.
Histoire de Hto Keui.
926. -g- ^ ^
Keum tek tjyen.
Histoire de Keum Tek.
927. -fr *^1 -^ ^ -^
Syou tjyei ov^l am rok.
Histoire de Syou tjyei ouel am.
472 LIV. IV : LITTÉRATURE.
928. ^ -è ^à ^ ^
Syang eun sam tjin rok.
Histoire de Syang eun et de Sam tjin
929, ^ i\ 1} yà
Ok paik ka tjyen.
HiSTOTBE DE Ok Pàik kà.
930. ^ ^ ^à ^
Nyang tjyou mil tjyen.
Histoire de Nyang Tjyoti mil.
931. *i t ^ ^1 -^
Hoang kyeng keni far rok.
Histoire de Hoang Kyeng ET de Keiii Tàî.
932. »^ ^ ^ ;Q ^ ^ 3] ^
m ^'± )\\ MiÂ^ m (?)
Pyek hpa kenm tchyen ssyang {ssang) hoan keui pm^.
Rencontre merveilleuse des deux anneaux de Pyel
hpa ET DE Keum tchyen.
933. ff^ -^ 0\ ^
%)\\^m (?)
Ssyang {ssa?ig) tchyen keui pong.
Rencontre merveilleuse des deux fleuves.
(■S:-^ -f) {MA,ï3:{M) {X fk »)
CHAP. ni ! ROMAN& 473
934. ^ ^ ^ ^ ^ i^] JL
fe ^ H n ^ ? ? (?)
Syong hpa sam moun heum heui po.
? ? DES TKOis FAMILLES DE Syong hpa.
935. ^ ^ ^^ ^^
Mou moh oang myeng tchyong nyouk.
? ? . ?
936. 4 ^ f- i^l ^
^m ? ? îit (?)
Ok yen tjyoung heui yen.
? ? ?
937. 4 *^1 -^ ^ H)
? ? 3E3t ?(?)
Syou tjyei ok hoan ping.
? ? ?
938. ^ ^ -S
lU ? ? (?)
Tjyeng pàik moun.
939. 4 :^ •*] ^ -M
i ; ^ m » (?)
Ok ijyen hài nam sye.
? ? ?
(^ ^ 4) (■t?^*o^v») {m 1^ m)
474
MV. IV : LITTKRATÙRE.
940. M 4 % ^
^ ? ? « (?)
iV7 (7'i) ponff hoang yen.
941. ^ t 4
You kyevg ok.
? ? ?
942. ^ *\^ ë\
Hi 5f ? ? (?)
V
Tjo {ijyd) yn tchyem eui.
9 9 9
943. ^ S, ^ :^ "Q
S ? ^ ;ii ? (?)
Ok tjo kewn tcfiyev ping.
9 9 9
944. jÇ: 4^ > Jf.
Hou syok 710U (rmi) m<y)ig.
9 ? '?
945. ^^ ^ ^ <é
m ? 3^ ^ ^ (?)
Ssymig (ssang) myen tjyou kevi yen,
(•^•f -f)
(i</tRr<if)
{X m «)
CHAP. III : KOMANS,
475
Jo dois corriger ici une erreur commise aux n*!" 757, 758 et
dont je me suis aperyu après que l'impression de ce passage était
achevée.
Le titre des deux romans qui portent ces numéros, doit se traduire:
Histoire de Yu Tvhhi, surnommé Kinff tv. Ce jjersonnage, dont
le postnom était Koiig^ ^, fut un des priuci|)aux généraux du fonda-
teur de la dynastie des Tlutity, y^ \ il fut fait duc de 'O, ^^\
à cause de son origine tartare, il est parfois appelé lltpa liiity tf%
AS ^ IK< ^on portrait est Tune des deux images que les Chinoi/^
collent sur les jx>rtes pour arrêter les mauvais esprits ; il est alors
désigne par Texpressiou Oon oei, ^ J^f (Cf. Mayers, I, 945).
Hallebarde, jl^lJM)
1. Tiré du Hoa syeng syeng yek eai kouei.
Chapitre IV
ŒUVRES DIVERSES.
^ -M 4 Î{f3fe.tn«^
046. ù m E ±m^
Pàik oun ke sa e rok.
Paroles du lettré Pàlk oun.
Ouvrage de Mi Kyou po, ^ ^ ^, cité par le
Tai loay oun ok.
947. $£ m
Koaiig pyen.
Discussion téjiéhaire.
Citée par le Tai long oun ok.
Auteur : Ri Kyou po^
948. ^ 3fc ^ #
Kouk syen sàlny Ijyen.
Histoires des lettrés ivres.
Par le même auteur ; ouvrage cité par le Tai long
oun ok.
CHAR IV : ŒUVRES DIVEBSIîS. 477
949. mu^
Kouk syoun tjyen.*
Histoires du vix pur.
Citées par le Tai long aufi ok.
Auteur: Rim Tchyouiij 1^
950. m^m
Ryek ony himi syeL
Paroles frivoles de Ryek oag.
1 vol.
Mélanges cités par le Tai long oun ok.
Auteur: Ri Tjyei hye?i,
951. ^\i\m^ m
Mo San eun tjya tjyen.
Histoire par le solitaire de Mo san.
Ouvrage de Tchoi Hàiy -^ ^, cité par le Tai long
oun ok. >
952. ^ ^ # 15
Kouk tang pài e.
.Paroles pour se distraire du" lettré Kouk tang.
Mélauges historiques, cités par le Hlong raoun
koan tji.
Le lettré Kauk tang serait peut-être le même que
Kouk henj ^ ^ ; ce lettré, nommé Kouen Pou,
1^ ^, surnom Tjyei man, ^ ^j, originaire de An
tong^ ^ ^, élève de Hoi Jien^ R$ $f , fut Prince de
^^^ LIV. IV : LITTÉKATURE.
\
Yen'j ka, ^ îé fj^ E^ ^» il composa un commeoub
pour l'édition des Livres Claseîq.ues de Tchau Mi,
Oô:i. XJ} m^
Kong ep rot.
Notice dzs mérites.
o ou 6 vol.
<Juvrage eomi)Osé par Pak Houcfiy ifj^ Ê» ^ U
louaii*,'e de Tchoi /, ^ fj§, (é|>oque du Ko rye) ; cité
par le Tai long aun ok.
954. 5é H BMt ^
Ya eun en hàitig rok.
Dits et faits du lettre Ya eun.
2 vol.
B.R.
Auteur: Pak Syou sàing ^(^ ^ ^, originaire de
Pi (in y Jt ^f docteur sous Htni tjong.
Kil Tjàij ^^, surnom Tjài pau, |Ç;^, nom
littéraire Ya eun, originaire de jSf/en san^ ^ llji
élève de IIpo eun, |9 ^, fut secrétaire du Conseil
Secret ; sous JCong yang, il abaiidonua sa charge et
refusa de servir la dynastie nouvelle eu 1392.
yôô. ±^ mm
Slai hpyeng han hoa.
Conversations de loisir pendant la paix.
Ouvrage réuni au suivant.
CHAR IV : ŒUVRES DIVERSES. 479
9^56- it ^ #
Kol kyei tjyen.
Bavardages.
Ouvrage de Sye Ke Tjyengj f^ ^ JE, aînsî que
le précédent ; cités par le Tai long oun oh.
957. m±^^
You heum o rok.
Une prOxMenade à Keum o.
Auteur: Kiyn Si seup^ ^ t^ W-
Keum 0 est le nom d'une célèbre montagne du 8in
ra et, par suite, une désignation poétique de tout ce
royaume.
Ouvrage cité par le Tai long oun oh.
958. ^ if rr I
Keum 0 shi, hoa.
Nouvelles paroles sur Keum o.
Par le môme auteur.
Ouvrage cité dans le Tai long oun oh.
959. m n ^.m^
3Iài otiel tang sa you roh.
Les quatre promenades de 3rài ouel tang.
Même auteur.
Ouvrage cité j)ar le Tong hyeng tjap hcui.
(^^4) (5'otiôv^) {m m m)
480 I.IV. IV : LITTÊRATURK
900. nmm^
Tan hyei tchan yo.
Abrégé par Tan hjei.
Ouvrage Q\\é par le Tong hyeiig tjnp keiù.
Auteur: Ha Oui H, rBTifêàl-
961. m ^ g
Yong tjai tchong hoa.
COLLECTIOX DE PAROLES DU LETTRÉ Yofîf tjâî.
3 vol.
B.R.
Auteur: Syeng Hyen^ /jRl^.
Cité par le Htong moun koan tji.
902. m^^m
Sang y ou jn ram.
Mémoires divers d'un vieillard.
40 vol.
Cités par le Tai long otin ok.
Même auteur que le précèdent ouvrage.
963. w ^ jjij m
Tchyeng hpa keuk tam.
Conversations frivoles du lettré Tchyeng hpa.
Citées par Je Tai tong oun ok.
Auteur : Ei Byouk,
(^•f -f) OABTO) ix m »)
CHAP. IV : ŒUVRES DIVERSES. 481
964. m^ikm
3Iài kyei tchong hoa.
CoLLEcrroN de paroles du lettré 3fâi kijei\
Citée par le Tai tmg oun ok.
Auteur: Tjo Oui, W'fê-
965. Il Kl ït ^
Syou mmin soa rok.
Mémoires peu importants sur des bagatelles enten-
DUES.
1 vol.
Ouvrage cité par le Htimg movn koan IjL
■ Auteur : Tjo Sln, W #• "
906. ^^K^mmm:^^
Tchyou kang ràing hoa pou sa ou rok.
Paroles peu importantes du lettré Tchyou kang, avec
l'histoire des maîtres et des disciples.
Auteur : Nam Hyo on, ^ ^ ;^-
Ouvrage cîte par le Tai long oun ok.
967. ,© ^ il g
Sa tjài ichyek en.
Collection de paroles de Sa ijài.
Ouvrage cité par le Tai long oun ok.
Auteur : Kim Tjyeng kouk, ^ jE S*
(^-^4) i^oLiitr) {m m m)
^'î ISK\ TV z LTTrilR
\
Jfi am il keui.
JouBXAL t>B 3fi am.
4 vol.
B.R.
AutHir: Ryou Heui trht/OHn^ W^^^, surnom
In Ijijourt/j, t f|l, nom littéraire 3fi om, j| §,
ori-inairc do Si/en mu, # \\\, CXève de JT^ tjàl.
909. H m SI it E
lîyong tchyen tam tjyek heui.
Calmes soivexibs des cx)xver8 axions guebbièbes.
Ouvrage cit^ par le Tai long onn ok.
Autour : Klm An ro, ^ ^ ^, surnom Isywh,
tft ^, nom litu'rairo Ifrut ro, ^ ^, ori^naire
do Yen an, Jî $, Grand Conseiller de Tjt/oung
ijong.
970. ^ MU E
Tjum ai ijap keui.
Mémoires diver» de Enm ai.
Cites par le Hou tjâ hjeng hpyen.
Auteur: lii T}n, $^.
971. m Km. m
Tchyeng kang man voie.
»
Ecrits sans prétention de Tchyeng kang.
Ouvrage cité par le Htong movn koan fji.
Auteur: /?/ TJgei siriy ^ ^ S.
CHAP. IV : ŒUVKES DIVERSES. 483
972. ^ ^ ÎÊ èl
Nam myeng tchyou syouL
Œuvre composée par Nam viycny sur lbs époques
ANTÉRIEURES.
Citée par le Hoa tjà kyeny hpyea.
Auteur: Tjo Siky WM*
973. ^ E
Hak keuL
Notes prises en étudiant.
Citées par le lai long oun ok.
Extraits de lecltures par Nain myeng y "^ ^.
974. ^ ^ B fî ^
Hloi kyei en hàing rok.
Paroles et actes du lettré Htai kyei.
3 vol.
j3.R.
974"'- 1^ 04 E
To San keui.
Mémoires de To san.
Cités par le 2\ii long oun ok.
Auteur: Hloi kyei, j^
975. m m s it ^
Hloi lo en hàing rok.
Paroles et actes dxj lettré Hloi kyei.
Histoire de l'école de Hloi kyei, ^ ^, à To san.
484 LIV. IV : LITTK1U.TUKE.
070. t^ g| ^ ^
Syong kyei vian rok.
Écrits bans prétention de Syang kyei.
Ouvrage cité par le Htong moun koan IjL
Auteur : ii'ui Kyei sycng, ^ ^ Ij^, originaire de
Hpyeng san^ ^ jjj, coiitemporain de Myeng tjong,
977. fê 1^ ^ E
0 eum tjap keui.
Mémoires divers de 0 eum.
Cites par le Hou Ijâ kyeng hpyen.
Auteur: Yoan Tou syou, ^-^
978. 7lc ^ ^
Yeny vw rok.
Souvenirs PERrÉTUELîs.
«
Ouvrage du iSye ai, ^ jM» ^ité jmr le Htony moun
koan tji, avec préface et postface par Tauteur.
(
l>79. ^ lÉ ^
iSyeny you rok.
Paroles du Roi.
Postface de 6^ye ai, © JM*
980. mf^m
/Sin ijyong rok.
Le livre relatif aux derniers devoibs.
Préface de Sye ai^ 25 M-
CHAP. IV : ŒUVRES WVEKSES. 480
981. ^ :t # B
Ou kyeng syen il rok.
Journal de Ou Kyeng syeii.
Postface (le Sye ai, IS M-
982. ^mmtt
Keui tjài tjap keui.
Mémoires divers de Keui tjài
Cités par le Htong moun koan tjl, le Hou Ijà kyeng
hpyeuy etc. ; contenant un Journal de l'année 1592,
Ln tjin il rok, i j^ H ^.
983. ^ g| te ^
Pou kyei keui moim.
Mémorial de Fou kyei.
Cité par le Hou tjà kyeng hpyen, relatif à Tinva-
sion japonaise.
984. M mBtt
Tong kak tjap keui.
Mémoires divers du pavillon oriental.
4 vol.
en.
Ouvrage cité par le Tong sa kang niok.
Auteur : Ri Tyeng hyeng, ^ ^^ ^^ nom littéraire
Tji htoi tang, ^Sï jM ^> originaire de Kyeng tjyouy
JH jHI» Ministre des Fonctionnaires sous Syen tjo.
i^M^) i^oviiir) [m m m)
486 LIV. IV : LITTÉRATURE.
08Ô. is n ^
Ou Icuk rok.
MÉM01R£iS d'un HOMME SIMW-E.
7 vol.
Auteur : Tjyeny Kai Ichyeng^ ^ ^ j^, lettré re-
uomurf, magistrat de district sous l:iyen tjo.
080. :rï ^ 0 le
Syek tant il keuL
Journal de Syek lam.
Cité par le TjatKj reuag tjL
Auteur : Sin Keunij ^ ^.
^87. :h rf âl ^
Syek tam you sa.
Documents de Syek tam.
3 vol.
K.R.
Cf. ci-dessus.
988. Mi^^n
Syang tclion tok en.
Paroles solfiaires du lettré Syang tchon.
Citées pur le Tjany reutig tJL
Auteur : Sin Keum^ ^ ^.
' (* -^ -f ) (AAff < -fc) (X ■ «)
^
CHAP. IV : ŒUVRES DIVERSES. 487
98a. m
Tjaj^ tjyek.
Mélanges.
Cités par le Hou ijà kyeng hpyen.
Même auteur que ci-dessus.
990. ^ 1^ îfc ^1-. a ^f
Tchyeng eum syni sàing en hning rok.
Dits et faits du lettré Tchyeng eum.
Ouvrage cité par le Hou tjâ kyeng hpyen.
Auteur : Kim Syang hen, ^ fAf ^,.
991. *^ ^ ît èl
JCetii am man syoïil.
Œuvres négligées de Keui am.
«
Citées par le Hou tjà kyeng hpyen.
Auteur : Tjyeng Hong myeng^ ^ ^ ^, surnom
Tjà yongy -jp ^, originaire de "Yen ily JŒ W , Grand
Compositeur sous In Ijo ; nom posthume Jfonn tjyeng^
992. H^ ^
Keui am tjap rok.
Mélanges de Keui am.
Cf. ci-dessus.
993. ^ UWi^^
Ha tam hpn tjyek rok.
Livre pour désennuyer, par Ha tam.
4^8 LIV. ÏV : LnTÉR.\TrKEL
OiivTîige c'té par le Htony mmm hoan IjL
Antf^nr : Khn Si ]}nng^ ^^ ^ ^, somom Tyi
fjlfounq^ -f- t|ï. Général en chef ?4>as In tjo,
Yft en.
Paralfs saxs art.
Cîté«*s par le Hou tjà tyeng hpyen.
Même autenr que ci-dessus.
Tj'hn tôt kpil tam.
Mémoires de TJâm tôt.
1 vol.
B.R.
Autenr : Khn Ymit, ^ i^.
.„--. ïJ» >»
iv)/^i Z'oi man hpil. '
Notes du lettué Kyei tok.
2 vol.
B.R.
Anteur : Tjt/nnff Vou, 5^ ^E*
9î>". :^ ^ IR ^
0<^ a m tok tâi syel hoa.
Soliloques et cx)NVERSATroNS de (ht am.
1 vol.
B.R.
Auteur : Song Si ryel^ ^ ^ Jîî*
CHAP. IV : OOIVRES DIVERSES. 489
998. M m le ^
tlî sou h eut en.
Paroles mémorables du lettré Mi sou.
22 vol.
B.R.
Auteur : ffe Mok, hIP ^j suVnom Hoa pOy ^ ^,
nom posthume Movn tjyeng^ ^ JE, originaire de
Yang tchyen^ ^ jl|' Grand Conseiller de Syouk
Ijongj adversaire de Song Si ryely ^ ^ JJi , chef
des Nam iuj ^ J^*
999. Il it ^ H
Hoa yang e rok.
Paroles de Hba yang.
Auteur : Tchoi Sm^ -^ ffi[, élève de Song Si ryeU
m
1000. m ^ E K •
Nam hyei keui moun.
Mémoires de Nam kyei.
Cités par le Hou tjà hyeng hpyen.
Auteur: Pak Syei tchài, ^^Mfr^.
1001. H^ =ï- m
Ou e ya tam.
Conversations privées du maître et des disciples.
1 vol. in-12, 41 feuillets, niss.; copie datée de 1879,
2 ^, incomplète.
490 LIV. IV : LITTÉRATURE.
Cet ouvrage est cite par le Ht4)ng monn hoan Iji.
Auteur: Byou Along in, 'W ^ îl> {XVIl-
siècle ?).
1002. '2;
Tji poîiff ri/ou si/el.
Pakoles de Tji pong.
10 vol.
B.R.
Ouvrage cit^'^ par le Htong 7noun koan tji^ le Hou
tjà hyeng hpyen et le Moun hen pi ko^ lîv. 36.
Auteur : Ri Syoui koang, ^ B^^ ;jfe-
Cet ouvrage semble postérieur à 1720 et antMeur
à 1778.
1003. 1^ ^ ^ )K
To am ha tjatig.
Notice familiale du lettré To am.
1 vol.
B.R.
Auteur: Pd Tjâî, $1^.
1004. 1^ ^ H H
To am e rok.
Paroles de To am.
1 vol.
B.R.
Auteur: ^» Tjài, ^f^-
CHAP. IV : ŒUVKES DIVERSES. 491
1005. jS ^ !|w|i
Ou pou tcho.
Œuvres négligées de Ou pou.
Mss.
Préface par Yen am, ^ j^.
.1006. HiâitlM
JRok àing mou kyeng.
Le livre du Perroquet vert.
Mss.
Auteur: Ri Rak eyou, ^i^^.
Préface par Yen am, 3n§ ^ ; histoire fantaisiste
d'un perroquet, écrite dans le style des classiques.
1007. ^ Wt
Sa syel.
Paroles exactes.
Citées par le Tong sa kamj mok.
Auteur : Ei Ik, ^ j^, de la dynastie actuelle.
1008. ^1^ # ^ g
Ha kok syou en.
Paroles choisies du lettré Ha kok.
Ouvrage cité par le lai long oun ok.
Auteur : He Po^ng^ ^^' ^.
1008"" ^ m If e
Hài loii'j ya en.
Récits Privés sub la Corée.
(^^#) \^0LXixr) (« « la)
i
4y2 LIV. IV : 1.1'rrKKATUKE.
2 vol.
B.R.
Cités par le Tjang reung tJL
Auteur : He Pong^ 5^
1009. 1^
Syong oa ijap syel.
Paroles diverses de Syong oa.
Citées par le Tjang reung tji et le Hou tjâ kyeng
hpycn.
Auteur : lii Tjeuk,
1010- m l£
Tjap keui. »
Mémoires divers.
Par le même nutciir.
Cités par le Jloiai hen pi ko, liv. 06.
1011. — ^ i^
Il syen fji.
Histoire de // syen.
Citée par le Tjang reung tji.
Auteur : Tchol Hyen, -|^ H^.
1012. m^ 3t B E
Tchi Ijàl il kexiL
Journal de 2'chi Ijâi.
Cité par le Tjang reung Iji et le Hau Ijà kyeng
hpyen.
Auteur : Hong In ou, ;^ {^ f^f •
CHAP. IV : ŒUVRES DIVERSES. 4U3
1013. m^^m^ÈmM.^
Nam si tjik hak myeng rnoun kyen rok.
Mémoires de Nam Hak myemj^ Huissier aux Gardes
DU Prince Héritier.
Ouvrage cité par le Htong vioun koan tJL
1014. ^m^
Keum kyei ka rok.
Histoire domestique du lettré Keu?n kyei.
Citée par le Hou tjâ kyeng hpyen.
Ce pei-soimage s'appelait Pak long ryang^ i^ j|t
1015. ic ^ te ¥
Hoang htài keui sa.
Mémoires de Hoang Htài.
Ouvrage cité par le Hoa tjà kyeng hpyen.
1016. 1t ^ PI tê
Tjyouk Ichang han e.
Paroles de loisir du lettré Tjyouk Ichang.
Citées par le Hou tjâ kyeng hpyen.
Auteur : Ri Si tjik, ^ |^ ^.
1017. mm mît
Hpa han tjap keui.
Mémoires divers de Hpa han.
Ouvrage cité par le Hou tjâ kyeng hpyen, i^osté-
rieur au XV? siècle.
•
494 LIV. IV : LITTÉBATCRK
1018. ^m^
Tjà hài hpil tant.
Notes de Tjâ hài
Citées par le Hou tjà kyeng hjyyen.
^ 1019. ^ îg i: u^
Tchyeng tchnny yen lam.
Conversations faciles de Tckyeng tchany.
Cit(?es par le Hou tjà kyeng ftp yen.
1020. i^^i^m^
Hou tjàl e rok.
Paroles du lettré Hou tjài.
Cf. Hou tjài Ijip.
1021. ^ .îi JU: 3t *
Kinh tchyoung Ijong you sa.
Documents laissés par Kiniy no3i posthu3Ie Tchygung
Ijang.
1 vol.
Préface composée par le Koi«.
1022. ^ M ^ 2^ St
Hong ik tjyeng kong you sa.-
Documents laissés par Hong, nom posthume Ik tjyeng.
1 vol.
S.R.
Ce pei-sonnage s'apiiclait Hong Porig han, ^ fiL^-
4
(*-^-^) i^/iïXf.^) (3fc » «)
CHAR IV : ŒUVRES DIVERSES. 495
1023. « R$ # # M ît ^
Kouen hoi kok tchyoxm ran you sa.
Documents laissés par Kouen Tchyoxin ran^ nom litté-
raire Hoi kok.
1024. ^ Ul
liyang san meuk iam {lAauff chan me than).
Notes de TAanff chan. o
Citées par le Tony kyeng tjap kein comme im-
primées à Kyeng tjyotc, J^ jHi-.
Ouvrage en 18 livres par Tvhhen Thii9{f, ^
qui vivait sous les Miufff 93*
'Cf. Cat. Tmp., liv. 126.
1025. ffi M H ^
Sye kyeng tjap rok.
Histoire diverses de la capitale de l'ouest.^*^
Citées par le Tai tong ovn ok.
1026. H ^
Tjap rok.
Histoire diverses.
Citées par le^T^a?' tong min ok.
1027.
Tchyotin tjyong.
Choses du printemps (?)
Ouvrage cité par le Tong kyeng tjap keuiy comme
extrait du Ko sa tchoal yo.
1. Hpyenff yang, ^ ^.
\
m LIV. IV : LITTERAITTRE.
1028. m A- i^
Tjî sïjo rok*
Mémoires sur de petites choses.
Cît/*s par lo Htong moun koan tjL
1020. %mM
Tong ho yo rain.
Corp dVefl sur les choses nécessaires, par Tong h.
Ouvrage cité par le Hlong moun koan tjî.
1030. m^'R^
Eak tjyen tang vian rok.
Notes de Jiak tjyen iang.
Citées par le Hou tjà hyeng hpyen.
1031. s: ui ^ ^
0 San Byel r'wu
Collection de paroles de 0 san.
Citée par le Hou ijà hyeng hpyen.
1002. Hî ^ a ^f H
So am en hàing rok.
Dits et faits du lettré So am. •
Cités par le Hou Ijà kyeng hpyen.
Ce personnage s'appelait Tjyeng, ^,
1033. S M II K
Syel hak syou moun.
Bagatelles de Syel hak.
Citées par le Hou tjà kyeng hpyen.
1
\
CHAP. IV : ŒUVRES DIVERSES. 497
1034. ^Km^ m
ITim hang ho hàing tjyek.
Promenades de Kim sur les fleuves et les lacs (?).
Ouvrage cité par le Hou tjà hyeng hpyen.
1035. -S ^ ffif ^ B
Tchoi tchal pang ou en.
Paroles domestiques du Maître des postes Tchoi.
Ouvrage cité par le Hou tjà kyeng hpyen.
1036. m^^ unt
Son en heui rok.
Mémoires de Son En.
Cités par le Ho^i tjà hyeng hpyen.
1037. M ^ il
Tjyen syeng rok.
Exposé psychologique,
1 vol.
Kyeng md koung, ;f( ^ ^.
1038. m E ^1 ^
Tong keui moun tap.
Dialogue sur les mémoires coréens.
1 vol.
B.B.
498
LIV. IV : LITTÉRATUBK
1039. M^Mm
Tong sa ang en.
Autres récits sur les choses cobiêennes.
1 vol.
1040. ^i^mm^i
Pmig kyo cm pyen rok.
Histoire des discussions sur la doctrine.
1 vol.
B.rv.
1041. il ^ il ic pî ^
Koui am eui tjyeng nâi oi an.
Mouvement administratif de la capitale et des
provinces, proposé par Koui am.
1 vol. in-12, 79 feuillets, mss.
Dans ce mouvement supposé, l'auteur donne chaque
place officielle à un personnage célèbre, Chinois ou
Coréen, en expliquant les raisons de son choix.
1042. M^\i^^
Toîiy hpa monn tap.
Dialogue . avec Sau Tong pho.
1 vol. în-8, 27 feuillets, mss.
L'auteur, Kim Si hoa, :^ ^ ^, voit, dans un
songe, le poète chinois Sou CM, IP^ ^ : il converse
et compose des vers avec lui.
(•^•t-f)
(i^/tlîO)
(* m n)
CHAP. IV : ŒUVRES DIVEBSES. 499
1043. ^ m
Ml e.
Pabolbs de miel.
1 vol. in-12, 51 feuillets, mss.
Extraits et mélanges d'auteurs chinois ; datés de
Tannée keui you, 2 Q (1849).
1044. m ^ t^
Kol kyei tji.
Bavabdages.
1 vol.
Plaisanteries et contes extraits des ouvrages chinois.
Oriiem«Dt en forme de feuille de lotus, IfifX*^^^
1, Tiré du Hoa syeng syeng yek eui koueu
ERRATA DU IV VOLUME.
tV 8î 1.
au lieu de Han
lisez
Kart.
tVIIIlOî 1.
fi
siècle
siècles.
note
99
papyirifcra
papyrifera.
V 20î 1.
U
•
•
9
5î 1.
»
•
9
9î 1.
»
Paik
Pâik.
tableau, Vî* col.
droite, 6* 1.
' au lieu de iv-keni
,
ti-hetit.
26î 1.
M
ou
• "
on.
18î 1,
»
tyang
tjyang.
lOî 1.
91
Pak
Pak.
1';» 1.
>}
«M
g#-
llî 1.
)l
rinterprète
les Interprètes.
l"."!.
»
caractères
caractères.
23î 1.
»
^m
«K»*
6î 1.
Jf
Ou
Wou.
7î 1.
If
Ou
Wou.
12î 1.
»
Isc
les.
18î 1.
»
Mayerè
Mayers.
17î 1.
»
régne
règne.
note, IT 1.
avant
été
ajoutez
a.
note, 5? 1.
au lieu de vraisenblablement lisez
vraisemblablement •
8ï 1.
•
régies
99
règles.
17î 1.
, »»
êa
99
Sa,
8î 1.
après
vol. ^
ajoutez
B.K.
9î 1.
avant
3
supprimez B.K.
21î r.
au lieu de
î;
lisez
9
22î 1.
9»
9
99
•
f
13î 1.
»
rin
99
rvnu
6î 1.
après
Cf.
ajoutez
Cat. Imp. liv. 121.
19î 1.
au lieu de
\ imcomplet
lisez
incomplet.
3? 1.
après
nam
supprimez ,
titre
au lieu de Littératere
lisez
Littérature.
lOî L
19
réuisset*.
99
réussit.
319
m 1.
401
2K 1.
408
10! 1.
408
11! 1.
420
19! 1.
427
u; 1.
442
12; 1.
458
5! 1.
464
9; 1.
ERBATA T>V 1'
volcme:
au lieu de Y^
éclatèrent
vStemants
après reconnaître
au lieu de ftfi
Youl to
", *
En.
ÉcUlèrenL
TtomaU.
ajoutez ,
lisez SS
Yod U).
".. ^
„ >3
H,m» « d«« * i«" '■'' •"""• »«*"'
1. Tiré du ]•;,» fcAai. «d komi.
^
. t ^ ^ ^
^
^
e»
^
^
^
=ife
I
1^
^
>
>l
\
\
\
¥
>^
.^
4i-
u>
f:
♦•I
/
Illllllllllllllil
3 9015 02511 2213
al
Il -^
O OQ
z
3
/
/
/