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Full text of "Bibliographie des mazarinades"

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SLAS^'SEâ^TFGîîIÎ  '■JWl^WT^T^SiSl 


BIBLIOGRAPHIE 


DES 


MAZARINADES 


À  PARIS 

DE  L'IMPRIMERIE  DE  CRAPELET 

lui  K  TAUGIMIID ,  9 
H.  DOCC.  L 


BIBUOGRAPHIK 


DES 


MAZARINADES 


PUBLIÉS 

POUR  LA  SOCIÉTÉ  DE  L'HISTOIRE  DE  FRANCE 

PAR   C.  MOREAU 


TOME  PREMIER 


A  —  F 


A  PARIS 


CHEZ  JULES  RENOUARD  ET  G» 

LIBBIIRES   DE  LA   SOCIÉTÉ   DE  L*Hf8T0IRE  DE  FBiNCfi 

RUE    DE    TOURNON  ,    PT    6 

M*  DCCC*  L 


m 


119916 


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EXTRAIT    DU    REGLEMENT. 

Aet.  i4.  Le  Conseil  désigne  les  ouvrages  à  publier ,  et  choisit 
les  personnes  les  plus  capables  d'en  préparer  et  d'en  suivre  la 
publication. 

Il  nomme,  pour  chaque  ouvrage  à  publier,  un  Commissaire 
responsable ,  chargé  d'en  surveiller  l'exécution. 

Le  nom  de  l'Éditeui*  sera  placé  à  la  tête  de  chaque  volume. 

Aucun  volume  ne  pourra  paraître  sous  le  nom  de  la  Société  sans 
l'autorisation  du  Conseil ,  et  s'il  n'est  accompagné  d'une  déclara- 
tion du  Commissaire  responsable,  portant  que  le  travail  lui  a  paru 
mériter  d'être  publié. 


Le  Commissaire  re^K)nsable  soussigné  déclare  que  V Édition 
préparée  par  M.  G.  Moreau  de  la  Bibliographie  des  Ma- 
zARUfADBS,  lui  Q  paru  digne  détre  publiée  par  la  Société 
DE  l'Histoire  de  France. 

Signé'  RAVENEL. 
Fait  à  Paris ,  le  .10  avril  1850. 

Certifie , 
Le  SecréL-itre  de  la  Société  de  I^Histoire  de  France , 

J.  DESNOYKRS. 


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INTRODUCTION. 


Les  grands  catalogues  de  livres  relatifs  à  Thistoire  de 
France  comprennent  tous  des  listes  plus  ou  moins 
étendues  de  Mazarinades  ;  mais  ces  listes  sont  toujours 
fort  incomplètes  :  elles  ne  contiennent  guère  que  des 
titres  réduits,  qui  ne  peuvent  pas  aider  le  travailleur 
dans  ses  recherches;  on  y  trouve  à  peine  quelques 
renseignements  sur  les  auteurs ,  sur  Torigine  et  le  ca- 
ractère des  pamphlets ,  sur  la  pensée  politique  qui  les 
a  dictés ,  sur  les  rapports  de  polémique  qui  existent 
entre  plusieurs,  sur  les  différentes  éditions  qui  en  ont 
été  faites,  enfin  sur  les  obstacles  que  Taction  de  la 
justice  a  opposés  à  leur  publication.  Rédigées  d'après 
des  collections  particulières,  elles  affectent  la  méthode 
que  les  possesseurs  avaient  appliquée  dans  le  classe» 
ment  des  pièces.  Ainsi ,  Tordre  chronologique  a  été 
adopté  pour  le  catalogue  de  La  Vallière  ;  et  Tan'ange- 
ment  des  cartons  de  M.  Leber  résulte  d'une  combi* 
naison  des  matières  et  des  dates. 

Le  père  Lelong  et  ses  savants  continuateurs  n'ont 
pu  que  se  conformer  au  plan  général  sur  lequel  a  été 
conçu  le  laborieux  édifice  de  leur  Bih/iothèque  :  ils  ont 
suivi  Tordre  chronologique.  Leur  liste  est,  de  toutes, 
la  plus  étendue  sans  contredit  ;  elle  comprend  mille 


B.    I 


Il  INTRODUCTION. 

quatre  cent  trente-trois  Mazarinades.  Les  titres  sont 
en  général  exacts,  les  notes  nombreuses  et  parfois 
assez  développées.  Pourtant,  ce  n'est  pas  encore  là  un 
travail  complet;  ce  n'est  pas  même  un  travail  sufHsant. 
La  science  et  Tattention  des  auteurs  n'ont  pu  le  dé- 
fendre d'un  peu  de  confusion;  et  dans  la  confusion,  il 
s'y  est  glissé  quelques  doubles.  Il  me  serait  facile,  d'ail- 
leurs, d'y  signaler  des  lacunes  énormes  et  des  erreurs 
considérables.  Enfin ,  les  reproches  que  j'ai  faits  aux 
listes  des  catalogues ,  je  les  ferai  à  celle  de  la  Biblio- 
thèque liistoriquey  avec  le  même  fondement ,  quoique 
dans  une  autre  mesure. 

Je  ne  crois  pas  m'avancer  trop  en  disant  que  jus- 
qu'ici on  n'avait  pas  encore  étudié  les  Mazarinades 
dans  leur  ensemble;  qu'on  s'était  coqtenté  d'apprécier 
isolément  oelie&  que  l'on  avait  rencontrées,  sans  les 
chercher  peut-être;  qu'on  s'était  borné  à  quelques 
anecdotes  véiifiées  avec  peu  de  soin ,  à  quelques  juge- 
ments acceptés  sanfr  contrôle ,  et  qu'ainsi  la  biblio- 
graphie des  pamphlets  de  la  Fronde  était  un  travail  à 
faive  en  quelque  sorte  tout  entier. 

Que  sait-on  des  Mazarinades  au  delà  de  ce  que 
Naudé  noua  en  a  appris  dans  son  Mascurat?  Presque 
rien.  Le  Hfascuraty  cependant,  n'est  qu'une  défense  du 
cardinal  Mazarin  contre  le»  pampïilétaires.  Naudé 
n'envisage  qu'à  ce  point  de  vue  les  publications  des 
frondeurs,  si  ce  n'est  qu'il  en  apprécie  quelquefois  la 
valeur  purement  littéraire  ;  et  à  cause  de  cela,  il  en 
néglige  le  plus  grand  nombre.  D'ailleurs,  la  première 
édition  du  Mascurat  est  d'août  ou  de  septembre  1 649; 
la  seconde,  du  commencement  de  1650,  c'est-à-dire 
qu'il  n'a  pu  y  être  question  que  des  pamphlets  publiés 
pendant  le  blocus  de  Paris,  et  tout  au  plus  quelques 
mois  après.  Nous  n'avons  sur  les  trois  dernières  années 
de  la  Fronde  que  les  renseignements  épars  daus  les  mé- 


INTRODUCTION.  ta 

moires  ciu  teo^ps ,  dans  quelques  ouvrages  de  critique 
o^  de  polémique  et  dans  les  pamphlets  eux-mêmes. 

Aussi ^  toutes  les  questions  qui  se  rattachent  aux 
Mazàrinades,  sont-elles  restées  fort  incertaines.   On 
s'est  accoutumé  à  dire  que  les  pièces  qui  ont  pam 
pendant  les  Ivittes  de  Mazarin  contre  le  Parlement  et 
contre  ^s  princes,  doivent  être  au  nombre  de  sept 
pu  huit  mille.  Pourquoi  ?  \^ Interprète  des  écrits  du 
tenfips  en  compte  huit  cents  à  la  (in  de  mars  1649. 
Naudé  parait  accepter  ce  chiffre  :  il  dit  sept  à  huit  cents. 
Guy-Patin  ,  dans  une  lettre  du  1 5  mars,  ne  parle  que 
de  cent  cinquante;  ce  n'est  évidempient  pas  assez. 
Dans  VAdi^u  ^t  désespoir  des  auteurs ,  il  est  dit  trois 
Iq^le  cii^q  cent^;  c'est  trop.  Prosper  Marchand,  dans 
son  Dictionnaire j  au  mot  Anti-désintéressé^  a  adopté 
les  calculs  qvii  suivent  :  du  6  janvier  au  l '^  mars,  deux 
cent  quatre-vingt-six  pièces  ;  du  l^^mars  au  20,  cent 
soixante-quatorze  ;  du  20  mars  au  1"  avril,  deux  cents. 
Je  ne  sais  pas  où  il  a  pris  ce  dernier  chiffre;  mais 
certainement  les  deux  premiers  sont  empruntés  aux 
de^x  Lettres  dun  gentilhomme  suédois  y  avec  une  lé- 
gère transposition.  Le  gentilhomnç^e  suédois  donne,  en 
effiet,  deux  cent  quatre-vingt-quatre  pièces  au  1®*^  mai*», 
et  au  vingt,  cent  soixante-seize.  Il  existe  une  lettre  du. 
sieur  lafleur,  qui  contient  une  liste  de  cent  dix  pam- 
phlets au  9  février  1 649  ;  mais  cette  liste  fait  à  peu 
près  double  emploi  avec  celle  ^e  la  première  Lettre  du 
gentilhomine  suédois.  Deux  aps  après,  en  i651,  l'au- 
teur anonyi^e  du  Frai  caractère  du  tyran  n'annon- 
çait pas  moins  de  onze  mille  pièces;  mais  dans  un 
autre  pamphlet  de  la  même  date  ,  les  Dernières  con-- 
ifulsions  de  la  monarchie  y  ou  s'en   tient  à  dix-huit 
grands  volumes  ;  ce  qui ,  d'après  les  calculs  les  plus 
ex^érés,  ne  pourrait  jamais  faire  plus  de  douze  à 
qu^l)^  ç^x\\fi  M^^^rinades. 


I?  INTRODUCTION. 

Voilà  toutes  les  dounées  qu  il  m*a  été  possible  de 
recueillir.  Sans  doute  il  n*y  a  point  à  en  tirer  de  con- 
séquences absolues  ;  cependant  on  peut  remarquer  que 
l'évaluation  la  plus  élevée  qui  se  puisse  accepter  pour 
le  temps  du  blocus ,  est  de  huit  cents.  Le  total  des 
chiffres  adoptés  par  Prosper  Marchand  ne  monte  qu'à 
six  cent  soixante;  et  les  deux  Lettres  du  gentilhomme 
suédois,  qui  méritent  le  plus  de  confiance,  puisqu'elles 
contiennent  les  titres  des  pièces,  ne  présentent  qu'une 
somme  de  quatre  cent  cinquante  pamphlets  jusqu'à  la 
date  du  20  mars. 

Comptons  mille  Mazarinades  pour  toute  Tannée ,  à 
cause  des  actes  officiels ,  tels  que  déclarations ,  édits, 
ordonnances ,  arrêts ,  qui  n'ont  pas  été  relevés  dans 
les  Lettres  avec  toute  l'exactitude  possible ,  et  aussi  à 
cause  des  plus  insignifiants  libelles,  qui  ont  pu  être 
négligés.  Quelque  envie  qu'en  eussent  les  plus  hardis 
comme  les  plus  obscurs  pamphlétaii'es ,  la  presse  ne 
put  pas  vivre  longtemps,  après  la  paix  de  Saint- 
Germain  ,  dans  la  liberté  sans  frein  qui  lui  avait  été 
accordée  pendant  le  blocus.  La  justice,  qui  avait  con- 
senti à  fermer  les  yeux,  les  ouvrit.  Le  Parlement  ren- 
dit des  arrêts;  et  le  lieutenant  civil  fit  saisir  les  pam- 
phlets ,  arrêter  les  libraires ,  les  imprimeurs ,  les  col- 
porteurs. Ce  fut  un  moment  de  lutte  très-vive  entre  les 
premiers  efforts  de  l'ordre,  pour  reprendre  l'empire, 
et  les  dernières  tentatives  de  la  licence,  pour  mainte- 
nir sa  possession  ;  mais  ce  ne  fut  qu'un  moment.  H  y 
eut  certainement  des  publications  frondeuses  après  la 
paix  ;  il  y  en  eut  de  violentes ,  de  grossières ,  de  cy- 
niques ;  il  y  en  eut  de  très-remaix]uables  à  des  titres 
divers;  mais  il  y  en  eut  peu.  Donc,  en  admettant 
même  le  chiffre  de  V Interprète  des  écrits  du  temps,  je 
ne  crois  pas  qu'on  doive  porter  beaucoup  au-dessus 
de  mille  le  chiff^re  des  Mazarinades  pour  l'année  1649. 


INTRODUCTION.  r 

Celle  année  pourtant  ne  fut  ni  la  moins  active,  ni  la 
moins  féconde.  Ainsi,  en  calculant  que  la  Fronde ,  dans 
ses  diverses  phases ,  de  janvier  1 649  à  octobre  1 652, 
a  produit  quatre  mille  pièces  environ ,  on  ne  doit  pas 
être  très-loin  de  la  vérité.  L'essai  de  bibliographie  que 
je  publie ,  après  des  recherches  poursuivies  sans  re- 
lâche depuis  huit  ans,  contient  moins  de  quatre  mille 
titres. 

Mais  je  ne  compte,  ni,  dans  les  journaux,  tous  les 
numéros  qui  ont  suivi  le  premier,  ni ,  dans  les  pam- 
phlets, toutes  les  sidtes  et  les  éditions  successives  qui 
ont  conservé  les  mêmes  titres  ,  ni,  dans  les  actes  offi-  - 
ciels,  ceux  qui  ont  été  enregistrés  par  la  Chambre  des 
Comptes  ou  par  la  Cour  des  Aydes,  quand  ils  l'avaient 
été  déjà  par  le  Parlement.  Or,  ce  n'est  pas  exagérer 
que  d'en  porter  le  nombre  à  sept  ou  huit  cents,  peut- 
être  mille. 

J'ai  rencontré,  il  est  vrai,  quatre-vingt-deux  titres 
qui  n'ont  pas  pu  avoir  de  rang  dans  mon  travail  ;  les 
uns,  parce  qu'ils  désignent  des  pamphlets  qui  ont 
échappé  à  toutes  mes  recherches;  les  autres,  parce 
qu'ils  ont  été  tout  simplement  empruntés  à  la  Gazette. 
Mais  parmi  les  premiers,  il  en  est  quelques-uns  qui  me 
paraissent  inexacts,  et  qu'il  faudrait  peut-être  appli- 
quer à  des  pièces  qui  m'ont  passé  sous  les  yeux;  d'au- 
tres pourraient  bien  appartenir  à  des  Mazarinades  de- 
meurées manuscrites.  Je  n'avais  point  à  m'occuper 
des  derniers  *. 

La  collection  du  duc  de  La  Vallière ,  la  plus  curieu- 
sement faite,  puisqu'elle  avait  été  commencée  par  Se- 

'  Cependant  pour  ne  rien  négliger,  je  les  ai  recueillis  et  portés ,  tous , 
aux  places  <{ue  leur  assignait  l'ordre  alphabétique.  Mais  je  les  ai  marqués 
<i*an  astérique.  Ainsi  on  les  trouvera  toujours  facilement ,  sans  qu'il  soit 
possible  de  les  confondre  avec  les  pamphlets  que  j'ai  vus,  touchés,  lus, 
et  dont  je  puis  certifier  l'existence. 


▼I  iNTftomjcnoN. 

oousse^  étak  aussi  la  pltas  nombi^ëd^  dé  tdutes  celles 
iSpA  ont  été  classées  >ai^tec  ({ueiqM  'ibétbode.  Elle  se 
composaH^e  soixahtè-sept  dtfrtons.  A  tfttqaimte  pièces 
|Mur  carton,  elle  n'en  aurait  encore  dontté  que  trois 
mille  trois  cent  cinquante;  à  soixante ,  qijraitre  lâilie 
vingt.  Mais  soixante ,  cinquante  nréme  sotot  des 
moyennes  évidemment  trop  fortes.  Il  est  tel  pamphlet, 
Y  Histoire  delà  prisonde  M.  le  prince,  par  exemple,  qui 
remplirait  presque,  à  lui  seul,  un  carton.  Je  stipipose 
d'ailleurs  que  la  collection  avait  ^é  scrupuleusement 
purgée  de  tous  les  douMes. 

On  comprend  que  Naudé  n'apiu,  que  par  une  exa- 
gération poétique,  parler  dcfs  Mazarinades  de  1^49 
comme  d'essaims  de  mouches  ou  de  frelons  qu'au- 
raient engendrés  les  plus  grandes  chaleurs  de  l'été  : 
quàm  slt  muscarum  et  crabonum^  quàm  calet  rnowlrnè. 
Il  cite,  quelque  part,  un  écrivain  du  Pont-Neuf  (Jui  à 
^blié,  à  lui  seul,  «jusqu'à  six  pamphlets  dans  un  jour; 
et  cependant  il  ne  fait  pas  difficulté  d'accepter,  pour 
le  temps  du  blocus  de  Paris ,  le  chiffre  de  sept  ou  huit 
tïents.  Ailleurs-,  pour  proAver  la  fécondité  des  pam- 
phlétaires, il  dit  qu'on  a  vu  paraître  trente  l^elles 
|)ar  semaine.  A  ce  compte,  il  n'y  en  aurait  eu*que 
trois  cent  ^soixante  jusqu'à  la  paix  de  Saint-Oermain. 

Au  reste,  j'aurai  occasion  de  démontrer  que  les 
Mazarinadesn^ont  pas  toutes  été  imprimées.  Loin  de  là*; 
comptez  qu'un  quart,  peut-être,  est  resté  manuscrit. 

Je  ne  prétends  certainement  pas  être  arrivé,  par  ces 
calculs,  à  déterminer  d'une  manière  positive  le  nomibre 
des  pamphlets  de  la  Fronde;  j'ai  seuleilient  voulu 
montrer  que  je  ne  me  suis  pas  arrêté,  dans  mes  re- 
clierches,  faute  de  patience  ;  que  j'ai  pu  croire  mon 
travail  à  peu  près  aussi  complet  que  possible,  dans 
rétat  des  études  sur  les  Mazarinades;  et  qu'il  m'est 
permis  de  le  présenter  avec  quelque  confiance.  Du 


INTRODUCTION.  ?ii 

moins  esi-il  irrat  qu'il  n'existe  point  de  collection , 
point  de  livre ,  qui  aient  pu  me  servir  de  guide  et  de 
modèle.  Ce  sera  mon  excuse. 

Le  cardinal  de  Retz  a  dit,  quelque  part,  dans  ses  Mé- 
moires :  «  Il  y  a  plus  de  soixante  volumes  de  pièces 
composées  dans  le  cours  de  la  guerre  civile  ;  et  je  crote 
pouvoir  dire,  avec  vérité,  qu'il  n'y  a  pas  cent  feuillet» 
qui  méritent  qu'on  les  lise.  »  Le  père  Lelong  n'en  a 
conclu  qu'une  chose  :  c'est  qu'apparemment,  le  oarcK^ 
nal  ne  faisait  cas  que  des  pamphlets  qu'il  a  pubKés 
luÎHrnéme,  et  qui,  en  effet,  ne  comprennent  guère 
moins  de  cent  feuillets.  Je  ne  souscris  pas  tout  à  fait  à 
cette  conclusion ,  assez  méritée  pouitant;  car  je  me 
souviens  que  le  cardinal  de  Retz  a  loué  aussi,  dans  ses 
Mémoires  y  les  pièces  que  Caumartin,  Patru,  Portail 
ont  écrites  pour  lui;  mais  je  crois  que  son  jugement 
général  sur  les  Mazarinades  est  trop  sévère.  Il  est  vrai 
que  (es  publications  de  la  fronde  ne  sont  ni  aussi 
vives,  ni  aussi  spirituelles  que  les  pamphlets  de  la 
régence  de  Marie  de  Médicis  ;  comme  ces  pamphlets 
n'ont  ni  l'originalité,  ni  l'âcreté,  ni  la  verve  des  libèï- 
les  de  la  Ligue.  Il  y  a ,  dans  cette  succession  de  temps, 
un  mouvement  très-sensible  de  dégénérescence.  La 
cause  s'en  découvre  aisément  ;  elle  est  dans  l'abaisse- 
ment des  intérêts,  qui  a  eu,  pour  conséquence  immé- 
diate, l'affaiblissement  des  passions. 

Mais  il  faut  dire,  cependant,  que  la  Fronde  a  publié 
des  pièces  très-amusantes,  très-gaies,  qu'on  peut  lire 
encore;  des  pièces  très-hardies,  très-importantes,  qu*il 
faut  toujours  consulter  pour  la  vérité  de  l'histoire. 
Parmi  les  premières ,  je  citerai  :  Y  Agréable  récit  des 
barricades  ^  la  Lettre  au  cardinal  burlesque  y  V  Inter- 
prète des  écrits  du  temps,  la  Plainte  du  carnai'al ,  le 
Terme  de  Pâques  sans  trébuchet,   la  France  au  duc 


Tin  INTRODUCTION. 

d  Orléans  endormi ,  le  Burlesque  remerciement  des 
imprimeurs  aux  ajuteurs  y  le  Ministre  d  État  Jlambé , 
les  Triolets  de  Saint^Germain ,  la  Remontrance  bur- 
lesque du  Parlement,  la  Lettre  joviale  à  M*  de  La- 
boulaye^  la  Question  dasthicotée,  le  Dialogue  des  deux 
GuépinSy  etc.  ;  parmi  les  secondes,  le  Contrat  de  ma-- 
riage  du  Parlement  avec  la  ville  de  Paris,  la  Lettre 
du  chevalier  Georges,  \di  Contribution  dun  bourgeois  de 
Paris  y  le  Manuel  du  bon  citoyen,  la  Lettre  d^  un  religieux 
au  prince  de  Condé,  la  Décision  de  la  question  du  temps, 
les  Raisons  ou  les  Motifs  véritables  de  la  défense  du  Par- 
lement, le  Censeur  politiqiCe  au  très-auguste  Parlement 
dé  Paris,  XAnathème  et  f  Excommunication  d^un  mi-- 
nistre  d^État  étranger,  \Àpoloff,e  pour  monseigneur  le 
cardinal  Mazarin ,  le  Sommaire  de  la  doctrine  curieuse 
du  cardinal  Mazarin,  la  Lettre  d^un  secrétaire  de 
saint  Innocent  à  Jules  Mazarin,  le  Faetum  servant  au 
procès  criminel  du  cardinal  Mazarin ,  le  Catéchisme 
des  partisans,  le  Catéchisme  royul,  la  Parabole  du 
temps  présent,  Y  Avis ,  Remontrance  et  Requête  par 
huit  paysans ,  Y  Avis  à  la  reine  sur  la  conférence  de 
jfiuèl^  les  Demandes  des  princes  et  seigneurs  qui  ont 
pris  les  armes  avec  le  Parlement^  la  Lettre  d^avis  écrite 
au  Parlement  de  Paris  par  un  provincial ,  la  Requête 
civile  contre  la  conclusion  de  la  paix ,  Yjpologie  pour 
messeigneurs  les  princes  envoyée  par  -madame  la  du" 
chesse  de  Longueville^  la  Lettre  des  princes  prisonniers 
(ui  Hdvre,  le  Vraisemblable  sur  la  conduite  du  coadju- 
teur,  le  Vrai  et  le  faux  du  prince  de  Condé^  et  du 
cardinal  de  Retz ,  la  Lettre  d^un  marguillier^  la  Dé- 
fense de  t ancienne  et  légitime  Fronde,  les  Intrigues  de 
la  paix  ^  la  Doctrine  chrétienne  des  bons  François,  la 
Croisade  pour  la  conservation  du  roi  et  du  royaume  ^ 
le  Tarif  du  prix  dont  on  est  convenu  (pour  l'assassinat 
de  Mazarin)^  Y  Esprit  de  pair ,  V  Histoire  de  la  pn'son 


INTRODUCTION.  ix 

de  M.  le  Prince^  la  Bataille  de  Lens ,  la  Lettre  d'Ariste 
à  Nicandre  sur  la  bataille  de  Réthely  etc. 

Les  pamphlets  de  1649  n'ont,  pour  ainsi  parler, 
que  deux  sujets  :  la  maltôte  et  Mazarin.  Les  financiers, 
traitants ,  partisans ,  monopoleurs ,  ont  fait  les  frais 
d'une  moitié  des  écrits  sérieux  ou  burlesques  de  cette 
première  année  de  la  Fronde;  Mazarin,  de  Tautre 
moitié.  C'est  alors  qu'ont  paru  sa  Confession^  son  TeS" 
tajnenty  et  ce  que  j'appellerai  ses  Heures,  le  Sahe  Re^ 
gina,  Vin  manuSy  le  De  profundis ,  etc.  La  reine  ré-» 
gente,  odieusement  outragée,  calomniée,  trouve  à 
peine  un  défenseur,  comme  le  père  Magnien  ;  mais  le 
roi  est  l'objet  des  respects  et  de  l'afTection  de  tous. 
Cinquante,  cent  pamphlets  le  comparent  au  soleil,  qui 
dissipe  les  nuages,  dont  les  rayons  répandent  sur  la 
terre  une  chaleur  féconde ,  vers  qui  toutes  les  fleurs 
se  tournent  avec  amour.  Cette  comparaison  est  une 
sorte  de  lieu  commun  de  l'éloquence  parlementaire, 
comme  de  la  presse  frondeuse.  On  la  trouve,  à  Paris, 
dans  les  harangues  de  l'avocat  général  Talon  ;  à  Bor- 
deaux, dans  celles  du  présidentdeLa  Tresne.  La  Fropde 
avait  pris  pour  devise  et  elle  avait  brodé  sur  ses  dra- 
peaux ces  trois  mots  latins  :  Querimus  regem  nostrum: 
Nous  cherchons  notre,  roi. 

Le  Parlement  avait  ses  courtisans  et  ses  flatteurs  ; 
c'est  tout  simple  :  il  gouvernait  ;  il  était  vraiment  le 
roi  de  la  Fronde.  L'armée  de  Paris  était  son  armée  ; 
on  l'appelait  l'armée  parlementaire.  Les  finances 
étaient  entre  ses  mains  ;  il  levait  des  impôts  par  arrêt* 
il  avait  à  ses  gages  un  maréchal  de  France,  Lamothe 
Houdancourt,  un  prince  de  la  maison  de  Lorraine, 
duc  et  pair  de  France ,  le  duc  d'Elbeuf.  il  nommait 
des  généraux,  des  gouverneurs  de  places.  Ses  louanges 
remplissaient  bien  des  cayers,  comme  on  disait  alors; 
mais  elles  ne  sont  pas  tellement  unanimes  qu'on  ne 


X  INTRODUCTION. 

fiencontre,  de  temps  à  antre,  des  (critiques  sensées,  des 
réflexions  hardies ,  des  attaques  jtÉdicieùses  autant  que 
vives. 

Je  ne  parle  pas  de  la  presse  de  Saint><vek'niain  ,  qui 
le  ménageait  peu ,  on  le  comprend  ;  je  parle  des  pièces 
qui  se  publiaient  à  Paris  même  ;  iet  je  cite  en  exemple 
le  'Censeur  politique. 

Au  Veste,  l^M  pamphlets  dé  1649  ne  touchent  que 
bien  rarement  aux  grandes  thèses  de  la  politique.  A 
peine  en  trouve-t-on  qiielquefr>uiliis  où  Torigine  et  le' 
droit  de  la  royauté  soient  discutés  ou  contestés  par 
incidence.  La  polémique  la  plus  haute  qui  se  soit  en- 
gagée, ft  pour  objet  cette  question  :  La^oix  du  peuple 
edt'^eUe  la  voix  de  Dieu  ?  Or,  le  peuple  alors ,  et  c'est 
un  des  pamphlétaires  qui  le  fait  remarquer,  le  peuple 
iie  demandait  que  Ji'expulsion  de  Mazarin. 

'Ge  qui  abonde  le  plus  après  les  pièces  financières  et 
Haaeariniques,  ce  sont  \e&^  Visions ^  les  Apparitions,  tes 
Ptofiostics.  La  Fronde  entretenait  un  grand  commence 
avec  les  démons ,  les  ombres  et  les  sorciers.  Alors  elle 
était  sotte  ;  elle  ne  savait  ni  inventer  avec  art,  ni  ra- 
conter avec  esprit.  Ce  commerce  malheureux  n'a  pas 
produit  une  "seule  pièce  supportable. 

Dès  le  commencement  du  siège  de  Paris ,  le  Parle- 
rnent  eut  sa  gazette  :  c'est  le  Courrier  françoisy  que 
publiaient  les  deux  fils  de  Renaudot.  On  raconte  que 
leur  père ,  partant  pour  Saiùt-Germain  avec  la  cour, 
leur  ordonna  de  rester  à  Paris  et  leur  laissa  des  in- 
structions pour  rédiger  un  journal  parlémetitaire.  Son 
calcul  était  que  le  privilège  de  la  Gazette  lui  serait  ainsi 
certainement  conservé,  quelle  que  pât  être  la  suite 
des  événements.  La  secte  des  politiques  est  plus  vieille 
qàe  la  Fronde. 

Le  Courrier  français  eut  un  succès  immense.  Le 
patin  ne  se  vendait  pas  mieux  que  ses  cayers,  dit  Tau- 


iNThODUCtiON.  Il 

leur  anonyme  du  CofhWterce  des  lettres  rétabli.  Il  ftit 
aussitôt  traduit  en  Véfs  burlesques,  sous  le  même  titré. 
Puis  on  vit  accourir  la  ftyùle  des  îfâitàtevrfs ,  empres^ 
de  recueillir  une  part  des  bénéfices  de  l'invention.;  et 
successivement  parurent,  tant  en  prose  qu'eti  vers  :  lé 
Courrier pUiisant,  te  Courrier  èxtras^àgùnt ,  \e  Courrier 
souterrain j  le  Courrier  dt  la  vour^  le  Courrier  bùurâè^ 
lois  y  le  Courrier  polohoisj  \e  Courrier  étranger ^  le 
Courrier  burlesque  de  la  paix  de  Paris ,  le  MetcUt*e 
parisien,  le  Journal  Ai  Parlement,  le  Joumat poétique 
de  la  guerre  parisienne.  L'anùëè  1649  prodàisil  |nùs 
de  joûrïiaàx  que  les  trois  autres  années  ebseiiiblé; 
mais  beaucfoup  n'allèrent  pas  au  delà  de  leu^  premiei* 
numéro  ;  et  peut-être  leurs  auteurs  ne  leur  Avàîerit-flfe 
pas  proodis  une  plus  Kyngue  cartrièt^.  Il  s'agissâît  sim- 
plenient  d'alléchier  tes  acheteurs  par  un  *6tré  quë  là 
vogue  avait  consàck*é.  Les  journaux,  d*afll^îirs,  sôBft 
en  générai  d'une  rare  insignifiance,  et  quelques-uns /dé 
ta  sottise  là  pins  plate. 

il  n^en  e^  pas  ainsi  de^  pièces  burlesques ,  qui  Ép^ 
pàrtienneiit  égateiâent,  pour  le  phis  gtatid  nombre,  à 
l'année  1649.  Elles  se  di^ingueM  par  i-ësprit,  pisir  la 
verve,  par  la  gaieté,  mats  aussi  par  le  libertinage.  Là 
Mazatinade  est  de  1651 .  Je  n^èn  suis  pas  tooins  d'avis 
que  les  pamphlets  en  vèi^  qtri  ont  été  publiés  pendant 
te  blocus  et  peu  après  tes  conférences  de  Ruél,  sonft  les 
meilleurs  incontestablement. 

Enfin  je  dois  signaler  une  sorte  de  pièces  qu'on  ne 
rencontre  plus  après  la  paix  :  ce  sont  les  pfièces  dé 
Saint-Germain.  Depuis  ta  fondation  delà  Gazette,  la 
presse  était  devenue ,  entre  les  mains  de  tninisCll^ 
habiles ,  un  moyen  de  gouvernement.  Elle  instruirait 
Topinion  publique  dans  la  mesure  qui  convenait  à 
l'autorité  ;  elle  la  préparait  à  recevoir  les  impressions 
qui  devaient  naître  des  événements,  provoqués  ou  pt^é- 


XII  INTRODUCTION. 

vus;  elle  lui  donnait ,  pour  ainsi  parler,  le  ton  que  le 
pouvoir  voulait  lui  faire  prendre.  11  faut  bien  que  Ri- 
chelieu et  Mazarin  aient  tiré  quelque  utilité  de  ces  com- 
munications ,  mystérieuses  encore ,  puisqu'ils  s  en  ser- 
vaient souvent;  et  on  sait  que  le  roi  Louis  XllI  lui- 
même  ne  dédaignait  pas  toujours  de  s  en  servir.  Quand 
les  premières  résistances  du  Parlement  éclatèrent, 
quand  les  assemblées  de  la  salle  de  Saint- Louis  ne  lais- 
sèrent plus  de  doute  sur  le  caractère  de  la  lutte  qui 
commençait  à  s'engager,  il  ne  fut  pas  difficile  de  com- 
prendre que  la  guerre  se  ferait  autant  avec  la  plume 
qu'avec  Tépée.  On  avait  l'expérience  du  règne'précé- 
dent;  et  d'ailleurs  on  voyait  déjà  courir  quelques  pièces 
manuscrites. 

A  peine  la  cour  fut-elle  établie  à  Saint-Germain , 
qu'on  installa  dans  l'orangerie  du  château  une  impri- 
merie. Renaudot  en  eut  la  direction.  Il  est  naturel  de 
croire  qu'il  n'avait  été  appelé  de  Paris  que  pour  cet 
emploi.  Il  était  ainsi  chargé  des  publications  de  la 
cour;  et  quelquefois.il  y  mettait  la  main.  J'ai  noté 
plusieurs  pamphlets  qui  sont  dus  à  sa  plume,  moins 
élégante ,  moins  con*ecte  même  qu'exercée.  Le  4  mars, 
le  roi  visita  son  imprimerie,  et  voulut  voir  manœuvrer 
la  presse.  Renaudot  raconte,  dans  la  relation  intitulée  : 
le  Siège  mis  deifant  le  Ponteau  de  mer  (sic),  qu'il  im- 
provisa des  vers,  dont  quelques  épreuves  furent  tirées 
en  présence  de  Sa  Majesté  et  distribuées  aux  courtisans. 
Le  roi ,  avant  de  se  retirer,  récompensa  magnifique- 
ment les  ouvriers. 

C'est  de  cette  imprimerie  que  sont  sorties  toutes  les 
pièces  de  Saint-Germain ,  et  notamment  les  éditions 
originales  des  deux  billets  du  chevalier  de  La  Valette. 
Quoique  la  cour  ne  se  fût  pas  fait  suivre  d'une  im- 
primerie ,  quand  elle  crut  devoir  sortir  de  Paris  dans 
les  années  suivantes ,  elle  ne  négligea  pas  pourtant  de 


INTRODUCTION.  xm 

s^adresser  au  public  par  la  voie  de  la  presse.  Le*  maré- 
chal de  L'Hôpital  dit  au  roi,  dans  V^ifis  sincère  :  «  Votre 
Majesté  sait  que,  des  beaux  succès  de  M.  le  Prince,  il 
n'en  est  pas  un  seul  dont  je  ne  me  sois  hâté  de  faire  ébau- 
cher prompteraent  une  relation  à  son  désavantage.  » 
Et  Bussy  nous  apprend,  pages  1 01  et  1 1 7  du  IP  volume 
de  ses  Mémoires ,  qu'en  1 652 ,  il  lui  fut  envoyé ,  de 
la  cour,  des  pamphlets  pour  les  répandre  dans  le 
Nivernais  9  dont  il  était  lieutenant  général. 

La  plupart  des  pièces  qui  furent  publiées  alors  par 
ordre  ou  avec  la  permission  du  ministre,  portent  le 
nom  de  Julien  Courant ,  imprimeur  du  roi  à  Pontoise. 
Quelques-unes  parurent  à  Paris ,  où ,  même  au  milieu 
des  plus  grands  troubles,  le  maréchal  de  L'Hôpital, 
gouverneur  de  T Ile-de-France,  eut  toujours  son  im- 
primeur breveté.  Deux  pamphlets ,  écrits  pour  la  dé- 
fense du  premier  ministre,  ^t  peut-être  par  son  exprès 
commandement,  ont  été  imprimés  au  Louvre  :  ce  sont 
les  Éclaircissements  sur  quelques  difficultés  toujchânf 
t administration  du  cardinal  Mazarin^  en  1650,  et 
en  1 652 ,  les  Sentiments  d^un  fidèle  sujet  du  roi  sur 
t  arrêt  du  29  décembre. 

En  1 650,  les  pamphlets  sont  grossiers,  cyniques,  ba- 
vards, niais;  ou  bien  ils  sont  raisonneurs;  ils  traitent/ 
avec  une  certaine  liberté,  des  affaires  du  gouvernement 
et  de  la  diplomatie;  ils  se  vantent  de  dévoiler  les  se- 
ci*ets  de  l'un  et  les  mvstères  de  l'autre.  Mais  il  ne  faut 
pas  s'y  fier  :  ils  sont  menteui*s.  On  y  trouve  beaucoup 
de  récits  et  d'anecdotes  sur  les  négociations  de  Mun- 
ster, sur  les  prétentions  du  prince  de  Condé ,  sur  ses' 
idées  d'indépendance ,  sur  son  projet  de  se  constituer 
quelque  part,  hors  de  France,  une  principauté souve- 
i*aiue.  La  grande  affaii*e  de  cette  année,  c'est  la  prison 
des  princes.  Les  pamphlets  rentrent  dans  Tune  ou 
l'autre  des  deux  catégories  que  je  viens  d'indiquer, 


xiT  INTRODUCTION. 

selon  qu*Us  attaquent  les  princes  ou  qu'ils  1^  d^^deat. 
11$  $ont  d's|Uleur3  peu  noinbreux.  Le  temps\  des  luttes^ 
passipnaées  était  p^ss^  ;  ou  il  n'était  pas  epcore revenu, 
jttais  r^nnée  4Ô51  ^meiiia  Talliance  dçsdeux  Frondes 
d'abord,  puis  leur  rupture  et  la  guerre  des  prince^. 
Les  p^mpbletSy  alors,  prirent  un  caractère  d'audace 

3^'ils  n's^yaient  pas  encore  eu.  ils  se  nuf'e^t  au  service 
f  tOMtes  le&  haines I  de  toutes  les  ambitions;  et  ils  ne 
respectèrent  rien  de  ce  qui  fut  livré  à  levurs  emporte- 
qf^epts.  On  eq  vit,  en  1652,  qui  provoquèrent  haute- 
n^ent  l'assass^qat  du  cardinal  et  le  masssaçre  des  n^a- 
z^ps.  ^  n'y  a  pas  de  violence  qui  n'ait  eu  ses  apolo- 
giste^^ p9s  même  Vincendie  da  l'Hôtel  de  Ville. 

Pç;ndan|  la^  lutte  des  deux  Fropdes,  les  pamphlets 
sopt  personnel^ ,  insolents ,  remplis  d'out^s^geys ,  plus 
hardis  que  spirituels ,  plus  emportés  qu'habiles ,  plus 
raisonneurs  que  sensés.  C'est  le  temps  des  pamphlé- 
^ires  l^s  plus  illustres  :  Gondy,  Joly,  Sarrazin,  Patru, 
Cai)ip^r^n,  Portfiil.  La  guerrç  éclate;  et  la  presse 
aborde  sfins  hésitation  les  questions  les  plM^  hautes , 
les  plus  ^rd^es ,  les  plus  irritantes.  Elle  traite  de  la 
constitution  de  l'État ,  des  droits  du  roi  et  dv^  peuple, 
dçsî  privilèges  desp^inoç^,  de  l'aristocratie;  elle  en 
trjE^te  f^yeç  passion,  mi^is  S9X^  critique  et  san^  doctiine. 
Lç  pm^  çoqvenf  sa  poii^^que  est, sotte  et  sa  philQ^ophie 
n\9i^c  ;  elle  pe  sait  rien  de  l'histoire,  rien  de  1^  morale, 
riçi)  de  l'horpmei  rien  du  gouvernement.  Le  fttazarin 
e^t  .e^çqre  ppursuivi  avec  ragç;  ipais  c'est  surtout  à 
\a^  reine  qu'op  en  veut.  11  y  a  sans  doute  des  person- 
nages qui  prétendent  à  la  place  du  ministre  ;  mais  il 
y  1^(1  a  fiu^si  dont  l'ambition  ^  non  moins  impatiente, 
est  plus  haute.  (Is  voudraient  qvie  l'autorité  de  la  reine 
cessât  avec  la  régence.  Louis  XIV  lui-même  n'est  pas 
toujours  épargp^.  Après  le  combat  de  la  porte  Saint- 
Antoine  ,  qp  papipblétaire  propose  de  loger  le  iK>i  à 


introdw;tion.  xt 

Saioti|)epis  y  )«  duc  d'Oléno»  au  Louvre,  al  le  duc  de 
Valoir  à  la  placer  Dauphime. 

Une,  remarque  intérçç^wte  à  Esiire,  c*esl  que  les  b* 
ballbt^^  réfugiés  ont  repris  contre  Louis  XIV,  avast, 
comme  après,  la  révocation  de  Védit  de  Nantes,  les  ac^ 
cusatiops  et  les  reproches  de  la  Fronde  contre  Ma^mii^ 
Pour  s'en  convaincre,  il  suffira  de  feuilleter  VAlcorandf 
Louis  Xlf^y  le  Brevia^ium  politicoruoiy  le  VéritMç 
tableau  de  Iç,  France^  les  Maximes  de  louis  XlVy  Ife 
SaUu  de  la  Frç^nce  à  M.  le  Dauphin ,  etc.  Qu'on  u^ 
permette  d'en  cUa:  un  exemple,  un  seul  ^  mais  il  n'^t 
pas  le  moinsi  curieux.  Un  pamphlétaire  de  la  Froodef 
Dubosc  Monla^dré ,  dan^  le  Cçup  d'Étui  du  Parlena^M 
des  pairs ^  a  4it  :  (i  Le  pouvoir  que  les  FraQCs  dpnpèrept 
à  Pharamond ,  à  la  naissance  de  leur  moqarchie ,  doit 
être  la  règle  de  la  royauté  françoise  et  le  ternua  de  spp 
ambition.  »  Jurieu  a  tourné  ainsi  cette  phrase  dans  1^ 
Soupirs  de  la  France  escUn^e  :  «  Pharamond  a  établi  la 
monarchie  françoise  sur  ces  deux  lois  ;  l^  première  | 
que  le  peuple  serait  le  msiitre  de  Télection  de  sf^  rçi^f 
la  seconde,  que  IVutorité  d?s  rois  serait  bornée  sekifî 
la  voIoQté  du  peuple.  » 

Ce  que  je  viens»  de  dire  des  pamphlets»  indiqua  déjii 
que  la  Fronde  a  changé  de  caractère  dans  ses  di0(^ 
rentes  phases.  J'ai  besoin  d'insister  sur  cet  ^perçu^ 
pour  que  m^  p?n^e  ^it  bien,  comprise. 

Au  commencement,  c'est-à^ire  en  1649^  c'était 
surtout  une  question  d'impôt,  dans  laquelle  le  Parl^ 
ment  de  Paris  s'était  engagé  pour  l'intérêt  du  peuplât 
moins  que  pour  son  intérêt  propre.  L'^uteiir  ^pi^^ym^ 
du  Raisonnement  sur  les  aff(iires  présentes  a  dit  ; 
u  Une  question  de  finances  et  de  tyrannie  6scale.  }^ 
Celui  du  Bandeau  levé  de  dessus  les  yeux,  des  ParisientS 
appelle  le  blocus  de  Paris,  la  guerre  du  droit  appuelt 


XVI  INTRODUCTION. 

La  France  venait  de  conclure  les  glorieux  titiilés  de 
Westphalie  ;  mais  elle  entretenait  encore  contre  l'Es- 
pagne ,  qui  avait  refuse  la  paix ,  trois  armées ,  en  Flan- 
dre, eiQ  Italie  et  en  Catalogne.  La  gueiTe  lui  était  fort 
onéreuse  ;  car  elle  payait  en  outre  tous  ses  alliés  ;  et 
Mazarin  voulait  qu'on  fôt  avec  eux  d'une  parfaite  exac^ 
titude.  Les  finances  étaient  mal  administrées.  On  ne 
savait  vivre  alors  que  d'expédients.  Le  meilleur  sur- 
intendant était  celui  qui  avait  le  plus  de  crédit  auprès 
des  préteurs  d'argent,  et  qui  savait  le  mieux  trouver  ce 
que  nous  appelons  aujourd'hui  la  matière  imposable. 
Comme  il  n'y  avait  pas  d'imagination  si  active  et  si 
féconde  qu'dle  pût  suivre  le  mouvement  toujours 
plus  rapide  des  besoins  du  Trésor,  il  s'était  formé,  au- 
tour du  conseil  des  finances,  une  classe  d'exploiteurs 
que  nous  ne  connaissons  plus ,  celle  des  donneurs 
d'avis. 

Il  y  avait  une  prime  pour  tout  avis  qui  était  reconnu, 
je  ne  dis  pas  bon ,  mais  praticable.  Puis  venaient  les 
traitants  qui  l'exploitaient.  Comme  le  Trésor  n'avait 
jamais  d'argent,  et  qu'il  ne  pouvait  pas  attendre,  ils 
faisaient  au  surintendant  des  avances  proportionnées 
aux  bénéfices  qu'ils  croyaient  pouvoir  se  promettre  ; 
et  le  plus  souvent,  c'était  tout  ce  qui  revenait  de  l'impôt 
à  l'épargne.  On  comprend,  en  effet,  que,  pour  avoir 
du  crédit  auprès  des  financiers,  il  fallait  être  très- 
coulant  sur  leurs  comptes. 

Entre  auti'es  pratiques  du  temps ,  je  veux  citer  celle- 
ci  :  les  fermiers  des  gabelles  avaient  fait  insérer  dans 
leur  traité  une  clause  qui  leur  assurait  une  indemnité 
considérable,  pour  le  cas  où  la  vente  du  sel  ne  produi- 
rait pas  une  somme  donnée.  Or,  ce  cas  se  présentait 
toujours;  et  voici  comment  :  les  fermiers  ne  payaient 
pas  les  ofliciers  des  gabelles  »  dont  les  gages  étaient  à 
leur  charge.  Ceux-ci  toléraient  la  contrebande,  paix>e 


INTRODUCTION.  xyii 

qu'ils  y  trouvaient  leur  profit;  et  très-souvent,  ils  la 
faisaient  eux-mêmes.  Il  en  résultait  un  déficit  énorme 
dans  la  vente  publique.  I^  roi  y  perdait;  mais  les  fer- 
miers y  gagnaient,  d'abord  le  montant  des  gages  des 
officiers  y  puis  Tindemnité  qui  leur  était  garantie  par 
le  traité. 

Sous  un  pareil  régime ,  avec  une  guerre  glorieuse 
sans  doute,  mais  aussi  très-onéreuse,  c'étaient  tous 
les  jours,  pour  ainsi  parler,  de  nouveaux  impôts,  des 
emprunts,  des  réductions  des  rentes  de  l'Hôtel  de  Ville, 
des  augmentations  de  taxes,  des  créations  d'offices. 
Paris  supportait  la  plus  grande  part  de  ces  charges.  11 
avait ,  de  plus ,  deux  raisons  particulières  de  se  plain- 
dre :  au  commencement  de  la  régence ,  Anne  d'Au^ 
triche  avait  fait  remise  d'une  partie  des  tailles  aux  con- 
tribuables. Il  en  résulta  dans  le  Trésor  un  déficit.  Les 
traitants  ne  furent  pas  remboursés  de  leurs  avances. 
Ijc  crédit  de  l'État  en  souffrit  ;  et  l'alarme  se  répandit 
partout.  Les  bourgeois,  inquiets,  retirèrent  leur  argent 
dies  mains  des  financiers.  Ainsi  la  remise  des  tailles  se 
convertit,  pour  te  commerce,  en  faillites.  C'est  la  pre- 
mière raison. 

Voici  la  seconde  :  le  désordre  des  finances  qu'on 
palliait  quelquefois,  qu'on  ne  faisait  jamais  disparaître, 
avait  obligé  la  cour ,  d^abord  à  suspendre  le  payement 
des  rentes  de  l'Hôtel  de  Ville,  ensuite  à  réduire  les 
quartiers,  à  en  supprimer  même.  Or,  ces  rentes  étaient, 
toutes ,  entre  les  mains  des  bourgeois  de  Paris  et  des 
magistrats  du  Parlement. 

Le  mécontentement  était  donc  grand  dans  la  capi- 
tale, qui  se  ressentait^  d'ailleurs  un  peu,  des  intrigues 
et  des  agitations  de  la  cour.  Le  Parlement  commença 
de  s'échauffer  à  propos  d'une  taxe  dont  d'Emery  pré- 
tendait frapper,  à  l'entrée  de  la  ville,  différents  objets 
de  consommation.  Il  éclata  sur  les  conditions  qui  lui 


xviii  INTRODUCTION. 

fi^reot  offertes  pour  jouir  de  la  paulette.  Lie  surinten- 
dant lui  demandait  quatre  années  de  ses  gages.  Ce 
firent  les  maîtres  des  requêtes  qui  donnèrent  le  branle. 
La  cour  venait  de  créer^  par  édit,  douze  nouveaux  of- 
fices. Les  maiti*es  des  requêtes  protestèrent  solennelle- 
ment et  en  audience  publique  du  Parlement ,  disant 
que  la  valeur  de  leurs  charges  en  serait  amoindrie. 
C'était  encore  une  question  d'argent. 

Dans  la  lutte ,  le  Parlement  se  souvint  qu'il  avait 
attribué  la  régence  successivement  à  deux  reines.  Il 
affecta  y  pour  mieux  jouer  son  rôle,  des  prétentions  au 
gouvernement  de  TÉtat  ;  et  il  se  laissa  donner,  s'il  ne 
le  prit  pas  lui-même ,  le  titre  ambitieux  de  tuteur  des 
rois.  C'est  peut-être  à  cette  politique  qu'il  dut  de  rester 
maître  de  Paris ,  malgré  la  présence  du  coa^juteur  de 
l'archevêque ,  d'un  maréchal  de  France ,  d'un  prince 
de  }a  maison  de  Lorraipe,  le  duc  d'Elbeuf,  d'un  petit- 
jSl^  de  Henri  IV,  le  duc  de  Beaufort,  d'une  princesse  et 
d'un  prince  du  sapg  roy^,  la  duchesse  de  Longuieville 
et  le  prince  de  Conti.  On  crut  pouvoir  obéir  sans  bas- 
sesse au  grand  corps  de  magistrature  qui  se  plaçait  har- 
diment au-dessus  du  ministre,  au-dessus  de  la  régente 
même,  et  qui  présumait  assez  de  sa  puissance  pour  cou- 
vrir de  sa  tutelle  les  rois  mineurs.  Toujours  est-il  que  sa 
suprématie  n'^  point  été  contestée  pendant  toute  la  du- 
r|ée  du  blocus ,  et  qu'il  a  pu  faire  la  paix,  quand  il  Ta 
voulu ,  malgré  le  mécontentement  de  la  cour  et  du 
cloitre. 

Mais  il  arriva  aussi  que,  par  cette  conduite ,  il  con- 
centra sur  lui  seul  tous  les  ressentiments  de  la  reine, 
des  princes  et  des  ministre$.  A  Saint*Germain ,  on  ne 
prêta  qu^une  attention  très-secondaire  aux  questions 
de  finances.  On  ne  vit  et  on  ne  voulut  voir  que  la  ri- 
valité de  pouvoir  à  laquelle  s'était  élevé  le  Parlement. 
Pfeu  importait  que  le  peuple  eût  fait  les  barricades^  et 


INTRODUCTION.  m 

que  les  bourgeois  eusseiU  ejLigé ,  les  armes  à  la  main  y  la 
liberté  deBlancmesnil  et  de  Broussel.  On  Tavait  publié  ; 
et  cela  ne  paraissait  pas  mériter  qu'on  s'en  souvint. 
Que  des  courtisans  et  jusqu'à  des  princes  fissent  la 
guerre  au  roi,  on  ne  s'en  inquiétait  pas.  Mais  le  Par- 
lement avait  désappris  l'obéissance  :  il  refusait  de  se 
rendre  à  Montargis,  que  lui  avaient  assigné,  pour  rési- 
dence, les  ordres  de  la  cour.  Le  Parlement  aspirait  à  la 
domination  :  il  avait  proscrit ,  par  arrêt ,  le  cardinal 
Mazarin.  Voilà  ce  qui  était  regardé,  à  SaintrGermain , 
comme  la  question  capitale,  je  dirais  volontiers  comme 
la  seule  question.  Aussi,  dans  le  même  temps  qu'on 
renvoyait, sans  les  entendre,  les  députés  du  Parlement, 
le  roi  écrivait  officiellement  à  l'Hôtel  de  Ville;  et  quand 
1^  reine  était  sollicitée  de  revenir  à  Paris ,  elle  répon- 
dait d'une  manière  invariable  :  «  Que  le  Parlement  se 
retire  par  une  porte  ;  et  le  roi  rentrera  par  l'autre.  » 
C'était  toute  la  condition  de  son  retour.  Nous  verrons 
ailleurs  que  la  cour  se  montra,  daqs  toutes  les  circonr 
stances,  aussi  ËiCile,  aussi  bienveillante  avec  le  pei^)le 
que  sévère  et  fîère  avec  le  Parlement. 

En  1 650 ,  la  Fronde  n'est  plus  qu'une  intrigue.  Le, 
prince  de  Condé,  qui,  suivant  l'expression  d'un  pam^ 
phlétaire,  pe  croit  pas  que  le  ciel  soit  au-dessus  de  sa 
tête,  prétend  tout  dominer  :  la  cour,  le  Parlement  et 
le  peuple.  Le  duc  de  Beaufort  et  le  coadjuteur  veulent 
se  venger  du  prince.  I^  reine  et  Mazarin ,  bien  décidés 
à  maintenir  l'autorité  royale ,  négocient  à  la  fois  avec 
les  <;leux  factions.  Ils  se  tiennent  prêts  à  frapper  l'une 
par  l'autre,  n'importe  laquelle.  Si  Condé  n'avait  pas  été 
si  impétueux  et  si  hautain,  on  doit  penser  que  la  cour 
ne  l'aurait  pas  sacrifié  à  la  sécurité  de  trois  ou  quatre 
frondeurs,  qui  pouvaient  bien  s'allier  momentanément 
avec  elle ,  mais  qui  n'avaient  garde  de  se  livrer. 

P^ns  ces  circonstances,  le  Parlement  se  laissa  entrai- 


XX  INTRODUCTION 

Der  un  peu  par  son  ressentiment  contre  le  prince  de 
Condé  j  beaucoup  par  les  menées  de  quelques  brbuil- 
lonsque  soufflait  le  coadjuteur.  il  suivit  le  mouvement  ; 
il  ne  Timprima  plus ,  ne  le  dirigea  plus.  Il  avait  été  le 
principal  acteur  de  la  Fronde  de  1649  ;  il  ne  (lit  plus 
qu'un  instrument  de  celle  de  1650.  Le  peuple ,  fort 
désintéressé  dans  cette  lutte,  dont  Tissue  ne  pouvait 
lui  apporter  ni  la  diminution  de  ses  charges,  ni  la  paix, 
mais  trop  habitué  aux  émotions  de  la  place  publique 
pour  ne  pas  les  accepter  sans  hésitation  et  sans  crainte, 
le  peuple  céda  aux  inspirations  qu'on  voulut  lui  don- 
ner. 11  célébra  Temprisonnement  des  princes  par  des 
feux  de  joie,  et  leur  mise  en  liberté  par  des  acclama- 
tions. 

Il  y  avait  alors  deux  Frondes  :  celle  du  Parlement  et 
de  la  bourgeoisie ,  qui  reconnaissait  pour  ses  chefs  le 
duc  de  Beaufort  et  le  coadjuteur  :  on  l'appelait  la 
vieille  Fronde;  celle  des  princes,  qui  était  la  jeune 
Fronde;  car  elle  était  née  après  le  blocus  de  Paris. 

Mais  la  vieille  Fronde  n'avait  plus  ni  Télan  qui  avait 
fait  les  barricades ,  ni  la  puissance  d'assentiment  qui 
lui  avait  donné  une  armée.  Elle  avait  été  amoindrie, 
je  ne  voudrais  pas  dire  par  des  défections,  non  pas 
même  par  des  conversions ,  mais  par  des  séparations 
très-naturelles ,  que  justifient  les  changements  surve- 
nus dans  la  situation  générale  des  affaires.  Elle  avait 
été  un  intérêt;  elle  n'était  plus  qu'une  ambition  ;  moins 
qu'une  ambition,  une  inquiétude,  je  ne  sais  quel  besoin 
d'agitation  et  de  bruit.  Elle  tendait  à  se  personnifier, 
en  quelque  sorte,  dans  un  petit  nombre  d'hommes  et 
de  femmes,  qui  ne  pouvaient  se  l'assimiler  que  pour  en 
faire  une  intrigue.  Quelques-uns  de  ses  membres 
influents  l'avaient  donc  abandonnée  pour  la  jeune 
Fronde,  d'autres  pour  la  cour. 

Trop  fisiible  pour  agir  seule  désormais ,  on  la  voit , 


INTRODUCTION.  xxi 

en  1650,  contracter  alliance  avec  le  cardinal  Mazarin, 
et  lui  livrer  le  prince  de  Conti,  le  duc  de  Longue  ville  et 
le  président  Perrault,  pour  se  garantir  contre  les  res- 
sentiments du  prince  de  Condé,  et,  en  l65ly>Ulier 
au  prince  de  Condé,  pour  tâcher  de  renverser  le  cardi- 
nal Mazarin.  Dans  cette  même  année  1 651 ,  elle  se  rap- 
procha.encore  une  fois  de  la  cour,  pour  combattre  avec 
elle  les  princes ,  dont  elle  avait  provoqué  la  mise  en 
liberté  par  des  pamphlets  et  par  des  arrêts  du  Parle- 
ment; mais,  toujours  inquiète  et  toujours  mécontente, 
elle  se  rejeta  bientôt  dans  la  jeune  Fronde ,  sans  pour- 
tant s'y  confondre  tout  à  fait.  Malgré  Tautorité  du  duc 
d'Orléans,  qui  consentit  à  lui  prêter  son  nom,  malgré 
Tactivité  et  Taudace  du  coadjuteur,  elle  ne  put  jamais 
s'élever  au-<lessus  du  rôle  secondaire  auquel  la  paix  de 
1649  Tavait  réduite. 

Cest  au  milieu  de  ces  complications  que  la  guerre 
de  1651  éclata.  La  Fronde  des  princes,  la  jeune  Fronde 
est  sur  le  premier  plan.  Les  armées  lui  obéissent, 
même  celle  que  le  duc  de  Beaufort  commande  avec 
une  commission  du  duc  d'Orléans.  Elle  domine  Paris 
en  dépit  des  résistances  du  coadjuteur;  et  quand, 
après  le  combat  de  Bleneau ,  le  prince  de  Condé  se 
présente  aux  portes  de  la  ville ,  elle  traîne  l'oncle  du 
roi  lui-même  sur  les  pas  du  victorieux. 

Des  intrigues  et  des  vanités  de  cour,  des  haines  pri- 
vées, des  préoccupations  personnelles ,  des  liaisons 
honteuses  et  immorales ,  voilà  tous  les  mobiles  de 
cette  guerre.  Sans  doute  le  Mazarin  est  toujours  pris 
à  partie  ;  mais  il  n'est  plus  guère  qu'un  prétexte.  Au 
fond,  toutes  les  factions  s'arrangeraient  fort  bien  de 
lui,  si  elles  pensaient  trouver,  dans  un  accommode- 
ment, leur  sûreté  d'abord,  et  puis  la  perte  de  leurs  en- 
nemis. Le  fait  est  qu'elles  négocient  à  l'en vi  les  unes  des 
autres.  Condé  aimerait  mieux  Mazarin  quelecoadjuteur; 


iTii  INTRODUCTION. 

et  le  coadjuteur  préférerait  à  Condé  te  Mazarin.  Le  duc 
d'Orléans  e^  résigné  à  tout;  on  devine  aisément  qu*àu 
premier  ordre  du  roi,  il  quittera  Paris,  sans  s'inquiételr 
de  ce  qui  eh  arrivera  pour  ceux  qui  ront  serti,  ou  plu- 
tôt qui  se  sont  servis  de  son  nom  et  de  son  autorité. 
Le  Parlement,  opprhtfiépàr  les  intéressée  et  les  brouil- 
lons^ est  un  instrumcint  qu*on  laissera  briser,  quand 
on  n'en  aura  plus  besoin  ;  et  les  bourgeois  s'éloignetait 
des  partis  avec  dégoût ,  pendant  qae  le  peuple  cHe  au 
palais ,  en  attendant  Tincendie  de  THÔtel  de  Ville. 

La  cour,  cependant,  suit  avec  fermeté  le  plan  très- 
habile  qu'elle  s'était  tracé  dès  le  premier  jour.  En  1 649, 
elle  avait  affecté  de  séparer  le  peuple  ^u  Parlement  ; 
en  1652,  elle  le  sépare  encore  du  parti  des  princes. 
Même  au  milieu  des  plus  grandes  fureurs  de  la  guerre, 
elle  n'a  pour  lui  que  des  paroles  de  compasdon ,  dès 
prévenances  et  des  caresses.  J'en  veux  citer  un  exem- 
ple. Dans  le  temps  que  la  cour  était  à  Pontoisé,  par 
ordre  exprès  du  roi ,  le  pain  de  Gonesse  fut  réservé 
exclusivement  pour  le  marché  de  Paris;  et  Louis  XlV 
en  domm,  lui-inéme,  avis  au  prévôt  des  marchands, 
par  une  lettre  en  date  du  1*'  juillet  1652.  La  cour 
poussa  là  complaisance  jusqu'à  faire  escorter,  par  des 
détachements  de  l'armée  royale,  les  bouflangers  qui 
se  rendaient  à  la  ville.  Il  faut  voir,  dans  Ic^  paiïipfhlets 
de  l'époque,  l'effet  immense  de  cette  mesure  si  simple. 

Une  anecdote  de  1 649  Se  présente  ici  naturellement 
à  ma  pensée.  Elle  est,  en  effet,  la  contre-partie,  pfmt 
ainsi  dire,  de  celle  que  je  viens  de  raconter.  Je  l'em- 
prunte au  Manuel  dié  Bon  citojren.  «  Dernièrement , 
par  un  stratagème  qu'on  ne  peat  honnêtement  liotri- 
mer,  on  fit  cesser  l'ordinaire  des  officiers  du  roi.  Il 
n'y  eut  bon  bourgeois  qui  n'en  fût  indigné,  et  qui  n'of- 
frit sa  bourse  pour  réparer  ce  scandale.  »  C'était  pen- 
dant le  blocus  de  Paris. 


m    • 


I3(T1I0MX:TI03(.  nm 

J*ai  te  droit,  assarénent,  de  dire  que  quand,  aunu- 
iifii  des  lottes  ardentes  de  1652,  les  pani|^létaircs 
touchaient  au  questions  les  pios  hantes  et  les  pios  dé- 
ficates  de  la  politique,  c^était  pure  théorie.  !^i  le  due 
d*Oiiéans  ni  le  prince  de  Condé  ne  pensaient  à  Tusur- 
pation;  et  jamais  le  peuple  ou  le  PaiienMnt  n*aoratt 
été  jiBqoe-là. 

Je  ne  sais  pascecpi'S  fimt  penser  de  Faneodote  d^un 
hiise-oil  <fe  \à  Ligue,  qui  aurait  été  brisé  stff  une 
endnme  par  ordre  du  coadjuteur.  Elle  est  peut-être 
;  mais  le  cardinal  de  Retz  a-t-il  bien  pu  écrire 
,  ringt  ans  après  la  Fronde,  qu'A  aTait 
craint  de  xtm  renaître  les  finieuses  passions  de 
f  588  ?  Taurab  beaucoup  de  peine  à  accorder  qu*nn 
reste  du  riemlnraneot  fa  mente  encore  dans  quelque 
obscur  réduit.  Je  nie  J^Molument  qu'il  ait  été  pour 
quelque  chose  dans  Tirritatiott  de  la  bourgeoisie  et 
dans  les  etiyèflemenls  do  peuple.  Au  plus  fort  do 
hlocns,  le  20  (errier,  on  câébnnt  à  Îlolre-Diame  aTec 
le  même  édat ,  avec  la  même  pompe ,  arec  le  même 
concours  de  peuple  que  par  le  passé ,  la  messe  coimné* 
mofatiie  de  l'entrée  de  Henri  IV  à  Paris. 

IGen  ne  ressemblait  moins  à  la  Ligue  que  la  Fronde. 
Ce  n*en  était  ni  un  soutenir,  ni  une  parodie,  cotmiie 
on  Fa  dit.  Les  pensées  du  Parlement  ou  du  peuple  ne 
remotitaient  ni  si  haut ,  ni  si  km.  Je  n'ai  to  qo'on 
seiri  pamphlet  de  la  Ligue  que  les  Frondeurs  aient 
réimprimé,  fl  traite  de  b  situation  des  finances  sous 
leroîBenri  ID. 

Si  Fon  Teut  trouver  une  similitude ,  il  finit  b  cher- 
cher dans  les  trori>les  de  b  régence  de  9arîe  de 
■écficîs.  Là  ele  est  grande  et  presque  complète.  Ce 
soirt,  du  côté  du  Parlement,  les  mêmes  ptétentions  : 
du  coté  des  princes,  les  mêmes  ambitions  ;  du  côlé  du 
peuple,  b  même  résistnce  à  I  impôt  ;  du  côté  de  b 


XXI?  '  INTRODUCTION. 

cour,  le  même  système  de  gouvernement.  Aux  deux 
époques,  un.  roi  mineur,  une  reine  mère  régente,  un 
ministre  étranger,  italien,  que  manque-t-il  ?  Les 
états  générais  comme  en  1 61 4  ?  La  noblesse  les  a 
demandés  avec  opiniâtreté  ;  deux  fois,  la  reine  régente 
(es  a  convoquési  ;  et  une  fois  du  moinsî ,  le  roi  les  a 
promis.  Dès  Tannée  1 649,  une  lettre  circulaire  du  roi, 
^n  date  du  ?3  janvier,  ordonna  que  rassemblée  des 
états  généraux  se  tiendrait ,  le,  1 5  mars ,  à  Orléans. 
Cependant  il  n'en  fut  question ,  lors  de  la  paix ,  ni 
dans  les  articles  de  Ruel,  ni  dans  ceux  de  Saint-Ger- 
main. Personne  même,  pendajtit  tout  le  cours  des 
conférences,  ne  parut  s'en  souvenir.  On  peut  croire 
qu'en  1 651 ,  les  élections  furent  faites  et  que  des  députés 
se  rendirent  à  Tours ,  pour  y  attendre  l'ouverture  des 
états  généraux,  qui  devaient  s'assembler  le8  septembre; 
mails  les  événements  de  la  guerre  civile  détournèrent 
le^  résolutions  de  la  cour  et  l'attention  publique.  En 
1652,  dans  le  mois  de  février,  les  gentilshommes  des 
bailliages  autour  de  Paris  firent,  a  Magny ^  un  acte 
d'union  qui  renouvelait  l'acte  signé ,  le  6  février 
1651,  dans  le  grand  couvent  des  Cordeliers.  On  se 
réunit  encore  à  Mainteqpn,  à  la  Roche-Guyon,  à 
Dreux  ;  on  envoya  de^  députés  au  roi,  qui  promit  les 
é(ats  généraux  pour  le  2  novembre;  mais  la  Fronde 
finit  le  22  octobre  ;  le  roi  rentia  dans  Paris,  avec  son 
armée ,  aux  applaudissements  des  bourgeois  et  du 
peuple.  On  ne  pensa  plus  qu'à  obéir.  La  noblesse  avait 
essayé  de  reprendre  les  eiFrements  de  1614;  mais  le 
Parlement  Tavait  contrariée  ;  et  le  Tiers  État  l'avait 
abandonnée.  Le  Parlement  qui  fit  la  paix  de  Saint- 
Germain  en  1649,  ^  avait  pas  même  daigné  parler  des 
états  généraux,  qui  devaient  pourtant,  aux  termes  de 

'   Voir  le  Journal  de  VAsstmhUe  de  In  noblesse. 


I^TRODLCTION.  ut 

la  lettre  du  23  janvier,  s  ouvrir  quatre  jours  après  la 
dôture  de  la  ooiiféreooe  de  Rud;  en  1651 ,  Û  avait 
menacé  d'un  arrêt  rassemblée  de  la  noMesse.  Pen- 
dant les  quatre  années  de  la  Fronde ,  on  ne  voit  m 
un  acte  de  THôtd  de  Ville  de  Paris,  ni  une  manifesta- 
tion de  la  bourgeoisie  ou  du  peuple  qui,  sur  œ  points 
ne  se  conforment  aux  dispositions  du  Parlement. 

Faut-il  ajouter  qu'en  1648,  comme  en  1610,  on 
sortait  d'un  règne  victorieux  et  fort,  et  que  si  Henri  IV 
avait  livré  Biron  au  bourreau,  Louis  Xill  lui  avait 
abandonné  Chalais,  Marillac,  Cinq-Mars,  Montmo- 
rency ?  Mais  Marie  de  Médicis  était  loin  de  posséder 
le  jugement,  la  fermeté,  la  constance  d'Anne  d'Au- 
triche ;  et  Concini  n'avait  pas  plus  l'habileté  infinie ,  la 
pénétrante  sagacité  que  la  souplesse  merveilleuse  de 
Mazarin.  Les  rapports  d  analogie  qui  existent  entre  les 
deux  époques,  sont  si  frappants  qu'on  put  reprendre, 
pour  la  Fronde ,  des  pamphlets  de  la  minorité  de 
Louis  XIII,  sans  craindre  de  n'être  pas  compris  de  la 
multitude.  C'est  ainsi  que  parurent  en  1 649  et  1 650,  les 
uns  avec  quelques  modifications  nécessitées  par  les 
changements  de  personnes ,  les  autres  dans .  toute  la 
pureté  de  leur  texte  primitif:  Y  Ambitieux  ou  le  Portrait 
tt Elias  SejanuSy  le  Sejanus  romain  j  VA  vis  salutaire 
donne' à  Mazarin  poiur  sagement  i^ivre  à  taifenir^  le  Bon 
François  à  J/.  le  Pnrux  ^  le  Caquet  de  taccouchée^ 
le  Diogène  françois ,  le  Donnez-i^us  de  garde  du  temps 
qui  court ,  le  Gentilhomme  françois  arme  de  toutes 
pièces,  les  Lunettes  à  toutes  nges,  le  Manifeste  de 
M.  le  Prince  envoje  au  6\,  le  Dialogue  du  berger 
Daman  et  de  la  bergçre  Sylvie  y  qui,  composé  pour 
l'emprisonnement  de  Henri  11 ,  prince  de  Condé ,  put 
être  appliqué ,  sans  y  changer  un  seul  mot ,  à  l'empri- 
sonnement du  grand  Condé,  son  fils. 

La  Fronde  a  été  une  réaction  contre  le -ministère  du 


xxn  INTRODUCTION. 

cardinal  de  Richelieu ,  comme  les  troubles  de  la 
régence  de  Marié  de  Mëdicis  avaient  été  une  réaction 
contre  le  gouvernement  de  Henri  IV.  On  ne  repoussait 
rien  avec  tant  d'horféur  que  ce  c(ui  était  appelé^  dans 
le  langage  d'hors ,  le  ministériat«  Dans  ses  remontftin- 
ceadu  26  janvier  1649,  le  Parlement  exprimait  ainsi 
la  doctrine  du  gouveineibent  en  France  :  a  La  loi  fon- 
damefiftale  de  la  monarchie  veut  qu  il  n'y  atît  qu'un 
màttre  en  titre  et  en  fonctfoncr  ;  de  sorte  qu'il  est 
toujours  honteux  au  prince  et  doilimageable  aux  sujets 
qn'dn  particulier  prenne  trpp  de  part  à  son  affection 
et  à  son  autorité ,  celle-là  devant  être  communiquée  à 
toitfs^  et  celle-ci  n'appartenant  qu'à  lui  seul,  n  Je  ne 
crains  pas  d'affirmer  que  tel  a  été ,  du  premier  au 
dernier  jour,  l'esprit  de  la  Fronde. 

Vu  pamphlétaire  9  l'auteur  anonyme  du  Second 
discours  d'État  et  de  religion,  a  très-bien  exprinié  là 
raison  de  l'impatience  publique  par  ce  mot:  c(  Il  y  a 
ti^née-iiuit  àfns  que  la  France  est  gouvernée  par.  des 
régences  de  favoris  et  dé  ministres.  »  On  avait  réténu, 
dés  mœurs  féodales ,  ce  principe ,  que  la  liberté  fran- 
çaise consistait  à  né  rendre  obéissance  qu'au  roi.  La 
^uissaftiôe  ministérielle  apparaissait  donc  en  même 
temps  et  comme  une  usurpatiott  sur  l'autorité  royafe , 
et  èomme  ime  injure  aii  caractère  de  la  nation.  On  ne 
la  voyait  pas  seulement  avec  répugnance ,  avec  cha- 
grin,  mais  avec  haine,  avec  uhe haine  furieuse  qui  né 
craignait  pas  de  dire,  comme  dans  le  Jugement  rendu 
sûr  le  plaidoyer  de  PauteUr  de  la  Vérité  toute  nue  : 
ii  Louis  XIII  ^'étàit  acquis  tant  de  bienveillance  de  tous 
léS  Français  pari'àSSas3infft  dû  maréchal  d'Ancre  qu'il 
nf'aurait  jamais  pu  là  perdre.  »  Je  ne  sais  plus  quel 
élîriVain  se  plaignait,  en  1651  ,  de  tie  ^as  trouver 
entre  tous  les  gentilshommes  qui  tenaient  le  parti  des 
princes ,  nm  '  cœur  de  Vitry,  L'opinion  de  la  Fronde 


IffTRODUCTlON.  urii 

éuiÊ  unaoîme pour  Henri  III  contre  iesGuÎMK,  et  con- 
tre Coneinî  pour  Louis  XllK 

Dms  le  parti  contraire ,  plus  d'un  bon  serriteur  du 
roi  répétait  aasurément,  avec  le  vieux  Brienne  :  «  Je  ne 
connais  cie  ministre  qu'à  Charenton  on  aux  Mathurina.  Il 
Chade loly raconte,  dans  son  HisWirede  lapriumde 
M.  le  Prùtee ,  que  le  due  d' Orléans  prononça^  en  plein 
Piarlunent^  ces  paroles:  «Je  recoon«s  que  œ  mot  de 
Bunistre  est  une  usurpation  depuis  quelques  années^ 
et  qu^il  ne  devrait  point  être  admis,  n  L'auteur  des 
Très-JuaMes  remontrances  faites  au  roi  dans  son 
m^èmemem  à  sa  majorité  déftnt  tôêsA  le  mmistériat  : 
«  CTest  mi  venui  dooz  et  lent  qui  corrompt  les  parties 
les  pins  mmu^m.  de  rtisÉLf  un  charme  trompeur  pour  le 
petite,  un  piège  téndn  à  la  rovanté.  »  Mais  voiei  rexpres- 
sion  la  plus  eut  ieuse  de  cette  opaâtm  :  le  Pataifue 
mmiversei  expftque  la  dmte  des  anges  lebeBes  par  ce 
fini  qo'fl  V  avait  an  onfieu  d  enx  un  premier  miniitie. 

Ett-il  poadble  de  ne  pas  voir  b  mie  réaction  violente 
ne  m  |irn^c  pmmqtie  contre  ce  qn  nn  pampnKimre 

enermqwmenl  la  Te^pscÊ  vm 
Pirenoos  gjrde  que  ai  cette 
a  en  m  doctrine^  e*est  qne  dép  ele  s^élail 
dm»  les  fats.  Le  premier  acte  dn  Pste- 
dePivis.  CBl6««,  n  avmlHipmélé  de 
les  intemlaBis  de  jnmee*  poime  et  faune 
avaient  été  sirintitnes  dans  les  piuiawri 
kmne  port  de  as  alli imiions?  Qnand  on  es 
la  iaBense  clédaraiMff  «f  «xt/ibre .  il  se 

mr  Tmlitle  dh  de  b  flàseié  paUfaine.  ^ 
les  priBoes  et  les  cxMstHans  omnre  i  em^ 

ne  rmacnam  ne  w 
il  i]irMli»ili  4e 
«tl 


XX  vin  INTRODUCTION. 

être  troublés,  ni  inquiétés  à  l'avenir  dansTexercicede 
leurs  charges  p^r  lettres  de  cachet  ou  autrement.  Pe 
leur  côté,  les  princes,  et  à  leur  suite  les  grands 
seigneurs,  cherchaient  à  ressaisir  les  charges  delà 
cour  et  de  l'armée,  les  gouvernements  de  provinces 
et  de  places  que  Richelieu  leur  avait  enlevés.  C'était 
le  dernier  gage  de  leur  autorité  et  de  leur  indépendance. 
Quand  jls  auront  été  définitivement  vaincqs  par 
Louis  XIV,  il  ne  leur  restera  plus  qu'à  se  faire  ministres 
sous  Louis  XV. 

On  obéissait  au  même  esprit  de  réaction  dans  les 
provinces.  En  Normandie ,,  c'était  pour  le  Parlement 
une  question  d'argent  ;  en  Provence  et  en  Guyenne , 
à  la  question  d'argent  se  joignait  une  question  de 
suprématie  et  de  domination.  Le  Parlement  de  Rouen 
et  celui  d'Aix  voulaient  la  suppression  des  semestres, 
dont  l'établissement  avait  considérablement  réduit 
le  prix  de  leut*s  charges.  Le  Parlement  de  Bordeaux 
avait  tout  simplement  supprimé,  par. arrêt,  la  Cour  des 
Aydes  qui  siégeait  ii  Agen;  et  il  avait,  par  le  même 
arrêt,  repris  les  attributions  dont  l'édit  de  création  de 
cette  cour  l'avait  dépouillé.  En  Normandie,  le  gouver- 
neur et  le  Parlement  furent  d'accord,  en  1649,  pour 
seconder  la  Fronde;  eu  Provence  le  comte  d'Âlais, 
en  Guyenne  le  duc  d'Épernon ,  restèrent  fidèles  au 
roi  coutreles  Parlements.  Pendantles  troubles  dei  650, 
le  Parlement  de  Rouen  ne  fît  pas  la  moindre  démons- 
tration pour  la  cause  des  princes,  qui  était  aussi  celle 
du  gouverneur  de  la  province.  ^1  avait  été  désintéressé 
par  la  suppression  du  semestre.  Si  le  Parlement  d'Àix 
obtint,  dans  l'affaire  du  semestre,  la  satisfaction  qu'il 
demandait,  il  ne  réussit  pas  tout  d'abord  à  éloigner 
le  comte  d'Alais.  Il  continua  donc  ses  luttes;  mais  le 
bruit  n'en  fut  presque  pas  entendu  hors  de  la  Pro- 
vence. Le  Parlement  de  Bordeaux ,  qui  ne  prétendait 


INTRODUCTION .  xwx 

à  rien ,  moins  qu*au  titre  de  Majesté  ,  se  jeta  avec 
emportement  dans  toutes  les  querelles  des  princes,  en- 
haine  du  duc  d'Épernon;  et  les  peuples  de  la  Guyenne, 
qu'il  avait  appelés  à  la  révolte ,  demeurèrent  les  der- 
niers sur  le  champ  de  bataille  de  la  Fronde.  Le  prince 
de  Condé  avait  quitté  Paris  et  la  France  qu'ils  coin- 
battaient  encore. 

Le  cardinal  de  Retz  a  dit  que ,  dans  les  premières 
agitations  qui  suivirent  les  jours  heureux  de  la  régence, 
on  chercha  les  lois,  et  qu'on  ne  les  trouva  plus.  Ce 
n'étaient  pas  les  lois  qu'on  cherchait.  Le  terrible  pou* 
voir  de  Richelieu  avait  longtemps  courbé  toutes  les 
têtes.  Quand  le  tout-puissant  ministre  fut  mort,  on  se 
sentit  plus  libre;  on  se  releva.  On  commença  par  jouir 
de  sa  liberté  ;  puis  on  voulut  l'essayer.  On  étendit  les 
mains  autour  de  soi.  On  ne  trouva  qu'une  reine  facile 
jusqu'à  la  prodigalité,  un  ministre  bienveillant  jusqu'à 
la  faiblesse.  On  se  montra  exigeant  alors.  Princes, 
courtisans,  parlement,  peuple,  ce  fut  à  qui  reprendrait 
ce  qu'il  avait  perdu  sous  le  rè^e  précédent;  mais 
comme  la  cour  ne  put  pas  contenter  tout  le  monde , 
les  cupidités  se  plaignirent  ;  les  ambitions  s'emporte-» 
rent;  des  haines  éclatèrent  dans  toutes  les  classes,  dans 
toutes  les  conditions,  à  la  cour  et  à  la  ville»  dans  l'ar- 
mée et  dans  la  magistrature,  dans  le  clergé  même. 
Mazarin,  moins  puissant  et  moins  redouté  que  Riche- 
lieu, fut  pourtant  en  butte  à  tous  les  ressentiments.  On 
éleva  aussitôt  contre  le  ministériat  une  doctrine  ;  et 
nous  venons  de  voir  qu'on  la  poussait  jusqu'à  l'assas- 
sinat !  Mais  plus  on  abaissait  et  plus  on  niait  la  puis- 
sauce  ministérielle ,  plus  on  exaltait  l'autorité  royale. 
Il  était  d'opinion  et  de  principe  que  personne  ne  devait 
être  assez  hardi  pour  résister  aux  commandements  du 
roi.  Seulement  il  failait  que  les  commandements  fus- 
sent directs,  qu'ils  vinssent  bien  réellement  du  roi  et 


XXX  INTRODUCTION. 

non  d'un  premier  ministre.  C'est  avec  cette  mibti- 
lité  qu'on  se  crut  dispepsé  d!obéissance,  un  an  encore 
après  la  majorité. 

Voilà  la  Fronde.  Je  ne  crains  pas  de  dire  que  ses 
opinions  et  ses  manifestations  expliquent,  autant  du 
moins  que  le  désordre  où  elle  avait  mis  TÉt^,  la  puis- 
sance absolue  de  Louis  XIY.  J'aime  la  naïveté  de  ce 
mot  de  mademoiselle  de  Montpensier,  parce,  qu'elle 
exprime  admirablement  la  disposition  des  esjHÎIa  : 
(c  Contre  le  roi  ^  je  ne  vis  jamais  personne  qui  avoul^t 
d'en  avoir  été.  »  Tout  le  monde,  en  effet,  fut  pour  le 
roi  à  toutes  les  époques  de  la  Fronde  ;  et  il  est  vrai 
que,  dans  cette  exaltation  de  la  majesté  royale,  qui  est 
le  caractère  le  plus  marqué  de  son  règne ,  Louis  XFV 
ne  fut  que  le  complice  de  ses  sujets. 

Dans  cette  double  succession  d'intérêts  et  d'événe^ 
ments  dont  je  viens  d'esquisser  rapidement  le  tableau, 
les  pamphlétaires,  il  est  £sicile  de  le  comprendre,  ont 
dû  former  plusieurs  catégories  très-distinctes.  Lies  uns 
ont  été  acteurs  directs  de  la  Fronde^  comme  le  cardi- 
nal de  Retz  ;  leur  plume  obéissait  à  une  conviction  pei^ 
sonnelleou  àupe  exigence  de  parti.  D'autres,  écrivains 
mercenaires,  s^étaient  vendus  à  une  coterie  ou  à. un 
homme.  Entre  ceux-ci ,  le  plus  célèbre  est  Dubosc 
Montandré.  Les  deux  Laffemas,  Du  Chàtelet,  Verde- 
ronne,  composaient  des  pamphlets  pour  s'amuser. 
Davenne  cédait  à  sa  folie.  Mathieu  de  Morgues  reve^ 
nait  à  un  ancien  métier,  qui  lui  avait  valu,  avec  la  haine 
de  Richelieu ,  une  assez  grande  renommée.  Sandri^ 
court.  Du  Pelletier,  Nicolas  Jamin,  Mercier,  Mathieu 
Dubos,  Mengau,  Du  Crest,  spéculaient  sur  la  vente  de 
leurs  écrits.  Enfin  c'était  la  tourbe  des  séditieux  qui 
ne  demandaient  qu'à  faire  du  bruit,  et  des  affamés  qui 
cherchaient  dans  le  scandale  leur  pain  de  chaque  jour; 


INTRODUCTION.  xxxi 

car  tout  le  au>u4e  alors  se  mêlait  d'écrire.  «  Il  n'y 
avait  enfant  de  bonnç  mère,  dit  Fauteur  anonyme  de 
la  Lettre  du  sieur  Lafleur,  il  n'y  avait  aucun  yéritable 
Français  qui  ne  se  crût  obligé  de  donner  une  pièce 
au  public.  »  Dans  le  Remerciement  des,  imprimeurs 
au  cardinal  Mazarin,  on  trouve  ce  passage ,  qui  est  à 
peine  une  hyperbole  :  «  Une  moitié  de  Paris  imprime 
ou  vend  des  imprimés  ;  Tautre  moitié  en  compose  :  le 
parlement,  les  prélats ,  les  docteurs,  les  prêtres ,  les 
moines,  les  religieux,  les  chevaliers,  les  avocats,  les 
procureurs,  les  clercs,  les  secrétaires  de  Samt-Inno- 
cent,  les  filles  du  Marais.  »  Quelques  barbouilleurs  de 
papier  se  mettaient  aux  gages  des  libraires  et  s'obli- 
geaient à  fournir  des  pamphlets ,  à  tant  par  semaine. 
Mathurin  Questier,  imprimeur  sans  crédit  et  sans 
argent,  était  de  ce  nombre.  Suzanne  de  Nervèze, 
qu'on  peut  croire  sœur  de  cet  Antoine  qui  s'est  honoré 
par  sa  lettre  at^  prince  de  Condé  pendant  la  minorité 
de  Louis  Xlll,  Suzanne  de  Nervèze,  fille  au  moins 
septuagénaire,  n'avait  pas  chez  elle  un  bon  diner, 
suivant  l'expression  de  la  Fourberie  découx^rte.  Char- 
lotte Hénault  était  à  la  fois  la  sceur  et  la  servante  de 
Jean  Hénault,  le  libraire.  Un  pauvre  pamphlétaire, 
l'auteur  des  Généreux  sentiments  de  Mademoiselle  j 
raconte  qu'ayant  été  offrir  à  un  grand  seigneur  un 
libelle  de  sa  fiau^ii,  il  avait  eu  le  visage  égratigné  par 
un  singe,  parce  que  son  habit,  tout  déchiré,  lui  don- 
nait l'aspect  d*un  ipendiant. 

Il  est  remarquable  que  l'intervention  de  personna- 
ges ou  de  littérateurs  célèbres  dans  la  guerre  des  pam- 
phlets ne  date,  en  quelque  sorte,  que  de  1651 .  Jusqu  à 
cette  époque ,  la  presse  est  à  peu  près  abandonnée 
aux  écrivains  de  la  Samaritaine  et  aux  secrétaires  de 
Saint  -  Innocent  :  aussi  les  pamphlétaires  qui  ont 
exploité  le  blocus  de  Paris,  sont-ils  restés  presque  tous 


xxïii  INTRODUCTION. 

inconnus,  (c  Peu  de  bonnes  plumes ,  dit  Naudë ,  ont 
eu  part  à  toutes  ces  compositions  burlesques.  »  Ceét 
de  loin  en  loin  qu  on  rencontre  quelques  noms,  sous- 
traits,  pour  d*autres  raisons,  à  Toubli,  comme  ceux  de 
Balzac,  Laffemas,  Cohon,  Faure,  Verderonne.  Encore 
les  quatre  derniers  défendent-ils  la  cause  de  la  cour. 
Pourtant^  Croissy  et  Portail  appartiennent  au  parti  du 
Parlement  ;  mais  Portail  n*a  ceitainement  écrit  son 
Histoire  du  temps  qu'après  la  paix.  .     ^ 

Les  pamphlets  sont  très-rarement  signés,  Quand  ils 
le  sont,  c'est  d'un  nom  à  peu  près  inconnu  aujour*^ 
d'hui,  ou  d'un  pseudonyme,  comme  Nicolas Ledru , 
Sandricourt,  Dorandre.  Quelquefois  ils  portent  des 
initiales  ou  des  désignations  arbitraires,  dont  il  est 
presque  impossible  de  pénétrer  le  sens.  On  en  trouve, 
cependant,  que  des  auteurs  honorables  ont  avoués 
publiquement  par  leurs  signatures.  J'en  citerai  deux 
exemples  qui  n'ont  pas  été  donnés  sans  courage;  ce 
sont  ceu^  du  Père  Magnien  et  de  l'abbé  de  Lescalopier, 
qui  n'ont  pas  craint  de  prendre  hautement  la  défense 
de  la  reine,  attaquée  avec  la  plus  odieuse  violence. 

Naudé  a  publié,  dans  son  Mascurat^  un  signalement 
des  bonnes  pièces.  Selon  lui,  on  peut  croire  qu'une 
Mazarinade  est  de  quelque  valeur,  quand  elle  n'a  pas 
de  premier  feuillet  blanc  ;  on  quand  l'impression  est 
menue  et  compacte  ;  ou  encore  quand  elle  se  compose 
de  six  à  sept  feuillets  ;  à  plus  forte  raison  quand  elle 
réunit  toutes  ces  conditions  à  la  fois.  Ces  remarques 
peuvent  être  bonnes  pour  les  pamphlets  de  1649. 
Toutefois  il  ne  faut  pas  douter  qu'il  n'y  ait  de  nom- 
breuses exceptions.  Pour  les  écrits  des  trois  années 
suivantes,  les  indications  de  Naudé  sont  tout  à  fait 
sans  application.  Il  n'existe  pas,  à  mon  avis,  de  don- 
nées qui  autorisent  à  juger  du  mérite  d'une  pièce  rien 
qu'à  son  aspect. 


LVTRODUCTICKf.  imn 

Tcn  dini  autant  des  noms  des  imprâneurs.  Les 
plos  séditieiix  pamphlets,  smrant  Naodé,  sont  sortis 
des  presses  de  la  ^einreCoiiloD.  «  Rdbert  Sara,  au  cod- 
trme,  la  ▼eave  Guilirmot  et  Cardin  Begoigpe  u'ontpas 
iaiprmié  des  pires,  m  Encore  une  km ,  j^admets  tout 
oda  pour  1 649;  mais  fl  n  y  a  rien  à  en  conclure  pour 
les  trois  dernières  années  de  la  Fronde.  J'ai  dressé 
une  fiste  de  tons  les  imprimeurs  et  libraires  dont  les 
noms  se  KsenI  sur  le  titre  ou  à  la  fin  des  Mazarinades. 
On  en  compte  environ  cent  cinquante,  tant  de  Paris 
qne  des  proTinces.  Je  ne  pense  pas  qu'on  poisse  desi- 
gner arec  certitude  ceux  cpû  se  sont  signâdés  par  les 
pubiiortkms  les  plus  remarquables,  qnel^semqu  m 
attache  à  celte  épithcte- ..  Morlot,  qui  faillit  être  pendu 
pour  la  Custode  de  la  reine,  a  publié ,  à  la  louange 
d'Anne  d'Autriche ,  des  pièces  pleines  de  chaleur. 

Un_  pamphlétaire  qui  apparemment  devait  avoir  de 
bons  renseignements,  Tanteur  de  YAmté-Satyre,  a  dil 
des  écrivains,  qu^il  prétendait  bien  défimdre  :  «  U  leur 
est  indiflereni  de  louer  ou  de  bbmer,  de  noircir  on 
de  blanchir  la  vie  d'un  homme ,  de  justifier  ou  de  ooo- 
daomer  ses  actions,  de  Ênre  son  satjrique ou  son  apo- 
logie, de  le  mettre  au  rang  des  saints  ou  des  démons.. . 
De  croire  que  les  auteiffs,  au  moins  pour  la  plupart, 
époosent  quelque  parti,  et  n'édivent  qu^avec  dessein, 
cesl  une  troaiperie  mamfiesle...  J*en  connois  de  <|ni 
la  plume  est  toujours  mal  taiBée,  lorsqu^U  faut  tracer 
des  invectives ,  ou  écrire  les  fourbes  du  vice.  »  Ce  qui 
âait  VIS  des  écrivains.  Tétait  au  moins  autant  des  im- 
primenrs.  Les  uns  et  les  antres  n'avaient,  da»  leur 
conduite,  d'antre  règle  que  l'opinion  populaire,  d'au- 
tre passion  qœ  l'amour  du  gain.  1^  seule  chose 
qn  il  soit  utile  de  savoir,  c'est  que  Guiil.  Saséôer  fut 
nommé  imprimeur  du  maréchal  de  LHàpîtal .  le 
ffi  mars  1650.  Mvenav,  imprimeur  du  prince   de 


•  I 


xxxnr  INTRODUCTION. 

Condë ,  vers  la  fin  de  la  même  année ,  et  que  la  veuve 
Guillemot  reçut  un  brevet  du  duc  d'Orléans  le 
2  décembre  1 651 .  Ces  faits  établissent  le  caractère 
officiel  y  en  quelque  sorte ,  de  certains  pamphlets. 

Aux  écrivains/lu  Pont-Neuf,  les  imprimeurs  div  mont 
Saint-Hilaire  ;  c'est  dans  Tordre.  La  plus  grande  par- 
tie des  Mazarinades  a  été  imprimée  autour  du  Puits- 
Certain.  On  ne  peut  rien  iimaginer  de  plus  médiocre 
en  typographie.  Le  papier  est  mauvais  et  sale;  les 
caractères  sont  usés ,  Tencre  pâteuse ,  la  justification 
irrégulière,  la  correction  détestable.  Ce  n'est  plus 
Tart;  c'est  le  métier. 

Les  pièces  des  auteurs  qui  s'étaient  mis  aux  gages 
des  libraires,  ou  qui  plaçaient  l'espoir  de  leur  journée 
sur  un  libelle,  étaient  quelquefois  livrées  à  l'imprimeur 
avant  même  d'avoir  été  achevées  ;  mais,  en  général,  les 
meilleures,  les  plus  importantes ,  celles  qui  avaient  été 
calculées  avec  le  plus  de  soin,  et  doùt  les  partis  atten* 
daient  le  plus  d'effet,  circulaient  d'abord  manuscrites. 
On  les  communiquait  à  ses  amis;  on  les  lisait  dans  les 
réunions  politiques  ;  les  plus  curieux  en  prenaient  des 
copies;  tout  Paris  en  parlait  déjà,  qu'elles  n'avaient 
pas  encore  paru.  Il  arrivait  que,  dans  ce  mouvement 
de  circulation  mystérieuse ,  une  copie  tombait  entre 
les  mains  d'un  libraire  ;  qui  s'emparait  du  pamphlet, 
le  faisait  imprimer  pour  son  compte,  et  le  vendait. 
C'est  ainsi  que  les  premières  gazettes,  imprimées  de 
Loret  ont  reçu  une  publicité  contre  laquelle  il  pro- 
testa vainement)  et  dont  il  ne  cessa  de  demander  ven- 
geance, jusqu'au  moment  où  un  accident,  arrivé  à  son 
copiste,  le  décida  à  les  donner  lui-même  à. l'impres- 
sion. On  rencontre  parfois  deux  éditions  d'un  même 
livret,  de  la  même  data,  mais  chez  deux  libraires  et 
avec  deux  titres  différents.  On  peut  croire  que  le  livret 
a  été  publié  sans  la  participation  de  l'auteur,  sur  des 


INTRODUCTION.  xxxt 

copies  qui  couraient ,  et  que  les  libraires  avaient  ra- 
massées. 

Bernard  de  Bautru ,  avocat  au  Parlement  de  Paris , 
fut  enfermé  au  Châtelet  pour  délit  de  presse^  au  mois 
de  mai  1649.  Il  s'agissait  du  Disœurs  sur  la  députa^ 
tion  du  Parlement  au  prince  de  Condé.  On  ne  l'accu- 
sait pas  de  l'avoir  écrit  :  tout  le  monde  l'en  reconnais- 
sait parfaitement  incapable.  Son  crime  était  d'avoir 
offert  ce  pamphlet  à  Desdin  d'abord ,  puis  à  Boucher, 
pour  l'imprimer.  Ce  procès  fit  un  très-grand  bruit; 
Guy  Joly  dans  ses  Mémoires,  Guy  Patin  dans  ses  Leih 
treSy  en  parlent  assez  longuement.  Ni  l'un  ni  l'autre  n'a 
songé  à  relever  cette  circonstance  de  l'accusation.  C'est 
qu'apparemment  elle  n'avait  rien  que  d'ordinaire. 
Bautru  soutient,  dans  son  Factum^  que  le  Discours  avait 
été  répandu  en  manuscrit,  plus  d'un  mois  avant  d'être 
imprimé,  et  qu'il  n'avait  pas  été  nécessaire  d'engager 
les  libraires,  si  friands  de  pareils  morceaux,  à  le  mettre 
sous  la  presse.  C'était,  en  effet,  une  bonne  fortune  que 
la  rencontre  d'un  libelle  injurieux^  à  la  fois,  poul*  le 
prince  de  Condé  et  pour  le  Parletiient. 

Il  fut  acquis  au  procès  qiie  Bautru  aimait  à  faire 
copier  des  pamphets  par  son  clerc.  Talon  raconte  que 
le  cardinal  de  Retz  lui  apporta ,  en  manuscrit ,  VAuh 
important  et  nécessaire  à  M.  le  duc  de  Beaufôrt  et  à 
M.  le  coadjuteur,  et  qu'il  le  lui  présenta  comme  une 
pièce  dont  il  avait  fort  à  se  plaindre.  X^Aifis  ne  fut 
imprimé  que  plusieurs  jours  après.  J'ai  lu  dans  une 
lettre  de  Bonair  qu'il  avait  composé  plus  de  1 50  pam<^ 
phlets  en  faveur  du  cardinal  Mazarin ,  qui  n'avait  pas 
voulu  qu'ils  fussent  imprimés.  Faisons  rire,  dit  Tati- 
teur  de  là  Poésie  sur  la  barbe  du  P,  P., 

Faisons  rire 
Tous  ceux  qui  ces  ver»  écriront , 
Ou  ,  écrits ,  après  1«  liront. 


xxxyi  INTRODUCTION. 

Dans  la  Pierre  de  touche  aux  Mazarinsy  Saintot ,  le 
conseiller  au  Parlement,  est  accuse  de  donner  des  rela- 
tions manuscrites  à  certains  cabaretiers.  Enfin,  récri- 
vain  qui  a  composé  la  Retraite  de  Mazarin  et  de  ses 
nièces  à  Cologne^  dit  qu'il  répond  à  un  pamphlet  non 
imprimé ,  le  Fantôme  errant  de  Mazarin. 

On  accordera  aisément  que  les  Mazarinades  qui  cir- 
culaient d'abord  manuscrites ,  ne  pouvaient  être  que 
les  meilleures.  Elles  provenaient,  en  effet,  ou  des  chefe 
de  la  Fronde ,  comme  Gondy ,  ou  de  leurs  serviteurs 
particuliers,  Caumartin,  Sarrazin,  Portail.  Pour  de 
tels  écrivains ,  c'était  une  affaire  de  parti ,  et  non  de 
spéculation.  Il  semble  résulter  de  la  Lettre  dun  Bor- 
delais à  un  bourgeois  de  Paris  que  le  coadjuteur  don- 
nait, au  commencement,  ses  pamphlets ,  et  qu'il  avait 
fini  par  les  vendre.  L'auteur  demande  ironiquement 
si  c'est  que  Gondy  veut  se  récompenser  des  refus  de 
bénéfices  ecclésiastiques  dont  il  se  vante  tant.  «  Car, 
ajoute-t-il ,  je  ne  peux  pas  penser  qu'il  ait  besoin  de 
racheter  la  vaisselle  qu'il  a  engagée ,  sans  être  tenté 
d'accuser  les  Parisiens  d'une  ingratitude  sans  pareille.» 
Quant  aux  Mazaiinades  qui  ne  trouvaient  pas  d'impri- 
meur, c'étaient  infailliblement  les  plus  mauvaises.  Pour 
peu  qu'on  ait  jeté  les  yeux  sur  cet  amas  de  pièces,  où 
il  y  en  a  tant  de  grossières,  de  sottes  et  de  niaises,  on 
aura  peine  à  croire  que  d'autres  aient  été  assez  détesta- 
bles pour  être  refusées  par  les  libraires.  Cela  est  vrai 
pourtant.  Un  pamphlétaire  se  plaint  d'avoir  été  obligé 
de  mettre  en  vers  un  de  ses  livrets^  le  Philosophe  malo- 
tru, parce  que  personne  n'en  avait  vouki  en  prose. 
Mathurin  Questier  était  imprimeur  ;  mais  il  n'eut  garde 
d'imprimer  ses  propres  pamphlets,  qu'il  signait  cepen- 
dant. 

En  général,  les  écrivains  de  métier  vendaient  leurs 
manuscrits  aux  libraires.  Néanmoins,  quelques-uns 


INTRODUCTION.  xxxvii 

faisaient  les  frais  de  Timpression,  et  couraient  leschanr  ^ 
ces  de  là  vente  directe.  C'était  le  très-petit  nombre. 
Mengau,  qui  avait  confié  ses  deux  premiers  Ai^ertisse^ 
ments  aux  presses  de  Jacques  Boucher,  porta  le  troi- 
sième chez  Jean  Brunet,  parce  que  Boucher  avait  an- 
noncé qu'il  était  substitué ,  pour  dix  ans ,  au  privilège 
de  Fauteur.  Plus  tard,  il  changea  encore  Brunet  pour 
Papillon.  D'autres  pamphlétaires  semblent  avoir  con- 
servé un  intérêt  dans  la  ventepar  colporteurs.  Au  moins 
les  voit-on  rappeler,  sur  chaque  livret  nouveau ,  ceux 
qu'ils  ont  publiés  antérieurement,  en  indiquer  les  prix 
et  exciter,  par  des  provocations  directes ,  le  lecteur  à 
les  acheter.  Sandricourt  manque  rarement  de  cette 
précaution. 

Mais,  plus  ordinairement,  l'aliénation  des  manuscrits 
au  profit  des  imprimeurs  ou  libraires  était  complète  et 
absolue.  Une  pièce  de  prose  ou  de  vers  était  payée 
trois  livres,  la  rame;  en  d'autres  termes.  Fauteur  rece- 
vait trois  livres  par  chaque  rame  de  papier  imprimé.. 
Quand  la  pièce  promett^it  de  grands  profits  par  sa  vio- 
lence ou  par  son  obscénité,  l'imprimeur  allait  jusqu'à 
quatre  livres;  mais  c'était  fort  rare.  Il  y  avait  des  écri- 
vains qui,  moyennant  une  pistole  ou  dix  livres,  s'en- 
gageaient, dit  Naudé,  à  faire  rouler  la  presse^  toute  la 
semaine. 

L'imprimeur^  après  cela,  tirait  parti  de  son  marché 
comme  il  l'entendait.  Il  parait  que,  peu  confiant  dans  le 
génie  des  pamphlétaires,  que  Sandricourt  appelle  plai- 
samment des  rabolisseurs,  il  remettait,  pour  l'ordinaire, 
le  payement  de  l'auteur  après  la  vente  de  la  pièce  ;  quel- 
quefois il  consentait  à  faire  une  modique  avance,  s'il 
faut  en  croire  le  poète  burlesque  qui,  dans  X Adieu 
et  le  désespoir  des  auteurs ,  n'a  parlé  sans  aucun  doute 
que  des  écrivains  du  plus  bas  étage  ;  mais  il  s'arran- 
geait de  manière  à  ne  rien  perdre  au  règlement  des 


uxTin  INTRODUCTIOIN. 

comptes  ;  et  il  renvoyait  le  pauvre  pamphlétaire  avec 
ces  paroles,  qui  pouvaient  être  une  menace  autant 
qu'une  promesse  : 

Sans  doute  vous  aurez  le  reste 
.  Quand  le  papier  sera  vendu. 

Il  faisait  venir  ensuite  des  colporteurs,  et  leur  distri- 
buait les  exemplaires  du  pampUet  qu'il  fallait  vendre. 
A  quelles  conditions  ?  je,  ne  le  sais  pas  très-clairement. 
Voici  cependant  ce  qui  me  parait  le  plus  probable  :  le 
colporteur  avait  un  droit  proportionnel  sur  le  prix  de 
la  oparchandise  qu'il  avait  vendue. 

Six  deniers  pour  quatre  feuillets 
Entrent,  dans  mon  gousset,  tout  nets , 
L'imprimeur  payé  de  sa  feuille, 

dit  un  colporteur  dans  le  Remerciement  burlesque.  Or, 
le  piix  fixe  de  chaque  exemplaire  était  de  deux  liards 
ou  six  deniers  le  feuillet.  Le  droit  proportionnel  du 
colporteur  était  donc  du  quart. 
Ceux 

Qui  veulent  avoir  quelque  chose , 
Soit  en  vers  ou  bien  en  prose  , 
Us  paient  deux  liards  le  cahier. 

J'ai  accepté  cette  donnée,  que  m'a  fournie  le  Politi- 
que  burlesque ,  parce  qu'elle  s'accorde  avec  le  tarif, 
imposé  aux  imprimeurs  du  roipar  leur  privilège  même, 
pour  la  vente  des  pièces  officielles,  telles  que  Lettres, 
Déclarations  y  Édits ,  Arrêts,  etc.  Toutefois,  je  dois 
avouer  que  deux  pamphlets  parlent  d'un  sol  tapé, 
qui  est,  si  je  n^me  trompe,  \^  sol  marqué ,  connu  de 
lios  jours  encore  et  récemment  démonétisé.  Ce  sol 
valait  six  liards. 

Pour  l'appétit  d'un  sol  tape , 

Quoi  !  vous  voulez  vous  faire  pendre  ! 

est-il  dit  dans  \ Adieu  des  Écrivains,  \] Entretien  poli" 


INTRODUCTION.  xx&u 

tique  de  Jaquelon  et  Catau  se  termine  par  cette  phrase 
prophétique  :  «  Je  gage  que  les  colporteurs  vendront 
notre  Entretien  pour  un  sol  tapé,  n  Enfin,  Fauteur  de 
la  Suite  et  deuxième  partie  du  burlesque  on  de  ce  temps 
s'adresse  en  ces  ternies  à  ses  vers  : 

Belles  rimes ,  on  vous  envoie 
Encore  on  eoap  tirer  le  too. 

• 

Ce  n'est  plus  le  sou  tapé.  Sandricourt  veut  qu'on 
paye  ses  écrits  six  ou  douze  deniers  sc^ns  marchander: 
six  deniers,  ce  sont  les  deux  liards  du  Politique  bur» 
lesque;  douze,  c'est  le  sou  du  Burlesque  on.  Il  est  facile 
de  concilier,  je  crois,  ces'  données ,  dont  la  différence 
n'est  peut-être  qu'apparente ,  en  admettant  que  les 
douze  deniers  de  l'un  et  le  sou  de  l'autre  sont  le  prix 
de  deux  feuillets.  U  y  a  bien  peu  de  pamphlets  qui 
n'aient  pas  plus  de  quatre  pages. 

Guy  Joly  prétend  qu'il  a  été  vendu  cinq  mille  exem- 
plaires des:  Intrigues  de  la  paix  en  fort  peu  de  jours. 
Ce  pamphlet  est  composé  de  huit  pages  ou  deux  feuil- 
lets. Ainsi  il  coûtait  un  sol  l'exemplaire  ;  c'est ,  pour  les 
cinq  mille  exemplaires,  deux  cent  cinquante  livres. 
Sur  cette  somme,  les  colporteurs  ont  prélevé  soixante- 
deux  livres  dix  sous.  Leur  métier  aurait  été  bon  si  tous 
les  pamphlets  de  la  Fronde  avaient  eu  le  même  suc- 
cès; il  aurait  été  meilleur  que  celui  des  écrivains;  et 
vraiment  il  en  a  bien  été  quelque  chose.  Aussi  est-U 
arrivé  que  des  auteurs  n'ont  pas  dédaigné  d'exercer  la 
profession  plus  modeste ,  mais  plus  lucrative ,  de  col- 
porteur. A  leur  tour,  il  est  vrai ,  des  colporteurs  ont 
eu  l'ambition  de  s'élever  au  rang  des  auteurs;  et  plus 
d'un  s'était  donnévla  satis&ction  d'écrire  le  pamphlet 
qu'il  débitait.  On  serait  fort  embarrassé  de  marquer  le 
point  précis  oii  cessaient  de  se  confondre  les  deux 
industries. 


IL  INTRODUCTION. 

Si  j'en  crois  un  pamphlétaire  j  les  colporteurs  n'é- 
taient pas  moins  de  huit  cents  ou  mille.  c<  Les  violons 
sont  devenus  gazetiers,  dit  Tauteur  du  Hasard  de  la 
bktnque  renversée;  comme  ils  sont  dispos  et  légers 
du  pied,  ils  vont  d'un  bout  à  l'autre  de  Paris  en  trois 
ou  quatre  caprioles  ;  et  coomie  ils  sont  connus  dans 
les  plus  grandes  maisons ,  au  lieu  de  sarabandes ,  ils 
donnent  des  pièces  d'état.  »  La  concurrence  entre 
les  colporteurs  était  foit  active  ;  et  fa  presse  n^y  suffi- 
sait pas  toujours.  Pour  avoir  des  Courriers  français 
en  prose,  par  exemple,  il  fallait  déposer  des  arrhes 
dès  la  veille.  Ceux  qui  négligeaient  cette  formalité,  de 
condition  absolue,  étaient  bien  certains  de  n'en  plus 
trouver  quand  ils  se  présentaient. 

J'ai  vu ,  dans  la  collection  des  gravures  historiques 
de  M/  Alexandre  Yattemare,  une  planche  où  le  colpor- 
teur tient  avantageusement  sa  place ,  et  qui  est  assez 
rare  pour  qu'on  soit  bien  aise  d'en  trouver  ici  la  des- 
cription. Le  sujet  est  la  fondation  de  la  Gazette  de 
Renaudot. 

A  peu  près  au  centre  du  tableau,  Isl  Gazette,  grande, 
forte  et  belle  femme ,  est  assise  sur  un  trône  élevé  de 
trois  marches.  Sa  robe  grecque  est  recouverte  d'un 
manteau,  brodé  de  langues  et  d'oreilles.  Elle  tend  la 
main  gauche  à  un  cavalier  français,  qui  lui  présente 
une  lettre;  et  de  la  droite,  elle  désigné  un  personnage 
assis  à  ses  pieds  et  qui  tient,  à  la  main,  une  pluihe.  Ce 
personnage  que  le  graveur  a  désigné  sous  le  noni  du 
greffier  y  c'est  Théophraste  Renaudot.  On  le  reconnaît 
ai3ément  à  sa  robe  de  médecin ,  et  surtout  à  son  nez, 
qu'une  raillerie  de  Guy  Patin  et  les  sarcasmes  des 
pamphlétaires  du  temps  ont  rendu  Ëimeux.  A  la  gau- 
che du  trône,  et  sur  la  seconde  marche,  la  Vérité  est 
assise,  les  bras  croisés,  apparemment  pour  protester 
qu'elle  n'a  point  de  part  à  l'œuvre  de  la  Gazette.  Du 


INTRODUCTION.  itl 

même  côte,  un  peu  en  arrière  du  cavalier  français ,  on 
voit  arriver  à  pied  r£spagnol;  T  Américain,  le  Flamand, 
l'Allemand,  lltalien,  tous  porteurs  de  lettres.  Dans  le 
fond,  à  la  droite  de  la  Gazette j  trois  personnages,  coif- 
fés de  chapeaux  à  plumes,  s'approchent,  avec  précau- 
tion^ de  Renaudot.  Celui  qui  est  le  plus  en  vue,  compte 
de  l'aident  dans  sa  main ,  en  même  temps  qu'il  parle 
bas  au  gazetier,  qui  Técoute  évidemment  avec  inté- 
rêt. Cet  épisode  me  parait  justifier  pleinement  l'atti- 
tude de  la  Vérité.  On  aperçoit  d'ailleurs ,  debout  à&^ 
rière  Renaudot ,.  une  fiigure  allégorique  qui  tient  un 
masque  à  la  main.  Enfin  sur  le  premier  plan,  du  même 
côté ,  le  colporteur,  jeune ,  grand ,  élancé ,  est  fière* 
ment  campé  sur  la  jambe  droite.  11  attend,  pour  com* 
mencer  sa  tournée ,  que  les  exemplaires  de  la  Gazette 
lui  soient  remis.  Devant  lui,  pend,  par  une  courroie 
qui  lui  passe  sur  l'épaule  droite,  un  panier  en  osier,  de 
forme  carrée,  sans  couvercle.  C'est  son  magasin,  sa 
boutique.  C'est  là  qu'il  entasse  les  journaux,  les  pam- 
phlets, les  livrets  de  toutes  façons,  qu'il  va  vendre.  A 
son  épaule  gauche  est  attaché  un  manteau  court,  qu'il 
peut,  quand  il  est  en  crainte  de  la  police,  étendre  sur 
son  panier. 

Ainsi  équipés , 

Chargés  de  boutique  d'osier, 

dit  l'auteur  de  la  Nocturne  chose  du  lieuteruint  cml , 
les  colporteurs  se  répandaient  par  les  rues,  à  peu  près 
comme  fout  aujourd'hui  les  crieurs  de  la  police.  Il 
parait  que  le  travail  de  l'imprimeur  se  faisait  pendant 
la  nuit;  car  Naudé  raconte  que\e& Mazarinades  éiàieni 
criées  le  matin,  sortant  de  la  presse 9  ainsi  que  les 
petits  pâtés  sortant  du  four,  «  à  la  même  heure  qu'an- 
ciennement à  Rome,  on  vendoit  le  déjeuner  des  petits 
enfants.  »  C'est ,  comme  on  voit ,  un  usage  fort  an- 


lui  INTRODUCTION. 

cien  que  celui  qui  prévaut ,  de  nos  jours  encore,  dans 
le  joumalisme. 

de  la  multitude  au  milieu  de  laquelle  on  les  criait.  En 
1 649 ,  le  peuple  n'aurait  pas  aimé  qu'on  lui  eût  offert 
les  louanges  de  Mazarin.  En  1 651  j  il  était  partagé  entre 
les  deux  Frondes.  Le  parti  qui  lisait  avec  le  plus  d*avî* 
dite  les  écrits  des  princes,  rejetait  brutalement  ceux  du 
ooadjuteur;  et,  de  leur  côté,  les  partisans  du  coadju- 
teur  ne  se  montraient  pas  plus  tolérants  envers  les 
serviteurs  des  princes.  Les  colporteurs  étaient  donc 
quelquefois  hués,  injuriés,  poprsuivis,  battus  même. 
On  les  foisait  soutenir  alors  par  des  hommes  armés  de 
bàtpns.  Ainsi  la  pubtication  d'un  pamphlet  devenait  la 
cause  de  rixes  violentes ,  surtout  aux  abords  du  Pont- 
Neuf.  Piarrot ,  de  Y  Agréable  conférence  des  deux  pay- 
sans de  SaintOmn  et  de  Montmorencf,  Piarrot,  attiré 
à  Parts  par  la  curiosité ,  reçut ,  dans  une  de  ces  ba- 
garres, tant  de  coups  qu'il  en  faillit  rester  sur  la  place. 
Le  cardinal  de  Retz  fit  appuyer,  parcinquante  hommes, 
les  colporteurs  de  la  Défense  de  r ancienne  et  légitime 
Fronde.  Talon  nous  apprend  que  ceux  de  la  déclara- 
tion contre  le  prince  de  Condé  furent  battus. 

C'était  le  temps  des  passions  les  plus  emportées  ; 
mais  enfin  tout  s'use.  Les  pamphlets  perdirent  leur 
crédit.  Le  public  ne  les  achetait  plus.  Que  faire?  on 
inventa,  ou  mieux,  on  perfectionna  les  placards.  Si 
j''en  croyais  le  livret  intitulé  :  Le  bon  François  au  vé- 
riiable  Mazarin ,  les  premiers  placards  auraient  été 
dirigés  contre  le  prince  de  Condé ,  en  1 650  :  tf  L'usage 
du  placard  est  un  abus  que  M.  le  Prince  n'a  pas  in- 
venté; Sa  prison  a  été  le  produit  des  affiches  sanglantes 
que  l'on  a  publiées,  pour  décrier  sa  conduite  dans  le 
public.  »  Mais  on  en  avait  vu  dès  1649,  pendant  les 
négociations  de  la  paix.  C'est  d'ailleurs  seulement  en 


INTRODUCTION.  ilui 

1652  qu'ils  sont  devenus  les  auxiliaires,  et  quelquefois 
les  rivaux  des  pamphlets.  On  rencontre  des  écrits  de 
cette  époque  qui ,  imprimés  en  cajrers ,  ont  été  réim- 
primés en  placards;  d'autres,  dont  on  a  extrait,  pour 
les  afficher,  les  meilleurs  passages.  * 

La  police  faisait  aux  placards  une  guerre  acharnée. 
Ell^  les  déchirait  partout  où  elle  les  trouvait;  mais 
quelquefois,  il  lui  fallait  livrer  bataille  pour  s*en  sai- 
sir. Le  placard  qui  montrait  le  cardinal  Mazarin  pendu 
en  effigie,  ne  put  pas  être  arraché  sans  qu'il  en  coûtai 
du  sang.  U  y  eut  meurtre  au  bout  du  Pont*Neuf  pour 
l'affiche  intitulée  :  le  Maréchal  de  Turenne  aux  bons 
bourgeois  de  Paris.  Souvent  les  partis  faisaient,  sur  ce 
points  la  police  pour  leur  propre  compte.  U  n'y  avàk 
pas  plus  de  sûreté  pour  les  afficheurs  que  pour  les 
colporteurs^  On  imagina  alors  l'ingénieux  moyen  que 
voici  :  quand  la  nuit  était  venue ,  des  hommes  sor^ 
taient  d'une  maison ,  portant ,  sur  le  derrière  de  leurs 
épaules,  chacun  une  affiche  étendue  et  enduite  de  colle. 
Us  se  glissaient  pur  les  rues  les  plus  obscures  ;  et  dès 
qu'ils  trouvaient  un  moment  favorable  ,  ils  se  renver- 
saient contre  une  muraille  ou  contre  la  porte  d'une 
église  par  un  brusque  mouvement  ;  en  se  relevant ,  ils 
laissaient  des  placards  qui,  le  lendemain,  appelaient 
les  regards  du  populaire*  C'est  ainsi  que  fîit  affichée 
l'amnistie  de  1 652. 

Un  prêtre,  dans  le  même  ternes,  avait  le  courage  de 
lire  du  haut  d'une  chaire,  dans  la  grande  salle  du 
Palais,  une  lettre  du  roi,  qui  autorisait  les  assemblées 
du  Pàiais^Royal ,  malgré  les  arrêts  du  Parlement*  La 
Fronde  était  maîtresse  encore"  de  Paris;  mais  elle 
n'avait  plus  le  peuple  avec  elle.  Le  Palais,  cependafit^ 
était  le  rendez*vous  ordinaire  des  frondeurs  et  des 
nouvellistes^  C'était  là  que  venaient  aboutir  tous  les 
bruits  de  la  ville,  et  de  là  qu'ils  se  répandaient  dans 


xwv  INTRODUCTION. 

les  provinces  par  les  journaux  et  par  les  pamphlets. 
Le  Courrier  français  et  le  Courrier  de  Bordeaux ,  par 
exemple  ,  étaient  écrits,  en  quelque  sorte,  aux  portes 
de  la  Grand'  Chambre. 

C'est  ici  que ,  dessus  nos  bancs , 
On  fait  les  Courrten  allemands , 
Ceux  qu'on  appelle  polonoîs , 
Et  tons  les  Courriers  françois , 

dit  le  Politique  burlesque.  On  peut  croire  qu'il  s*agit 
des  réunions  du  palais  dans  la  Pièce  (tÉtat^  quand  le 
pamphlétaire  dit  qu'il  a  vu,  trois  fois,  Fauteur  de  1'^^- 
pologie  des  Normands  «  dans  les  assemblées  des  poli- 
tiques. »  Les  écrivains  se  rencontraient  là,  sans  doute; 
ils  s'y  voyaient;  ils  y  causaient  des  nouvelles  du  jour^ 
mais  il  ne  parait  pas  qu'ils  aient  entretenu  des  rela- 
tions plus  intimes.  Aussi  quand  Fauteur  de  la  Véritable 
censure  de  la  lettre  d!avis ,  etc.,  voulut  faire,  appeler 
celui  de  la  Réplique^  il  fut  obligé  de  s'adresser  à  Fim- 
primeur,  que,  pour  le  dire  en  passant,  le  titre  du 
pamphlet  ne  fait  pas  connaître  :  «  Pour  mon  nom  et  • 
ma  demeure ,  un  gentilhomme  de  mes  amis  en  fut 
instruire  votre  imprimeur,*  afin  d'apprendre  le  vôtre.  » 
C'est  d'ailleurs  le  seul  trait  de  ce  genre  que  je  puisse 
citer.  La  polémique  était  de  la  plus  extrême  violence; 
elle  ne  ménageait  point  ses  paroles.  Audacieuse  eC 
cynique ,  elle  rendait  toujours  la  pensée  la  plus  inso- 
lente par  le  mot  le  plus  dur.  Les  pamphlétaires  ne 
s'en  offensaient  pas.  Entre  les  libertés  dont  jouissait 
la  presse ,  il  faut  compter  celle  d'être  injurieuse  jus- 
qu'à la  diffamation,  et  grossière  jusqu'à  la  brutalité. 

On  peut  dire  que  la  plus  grande  activité  de  la  po-» 
litique  se  partageait  entre  le  Palais  et  le  Pont-Neuf. 
Au  Palais,  se  réunissaient  les  chefs,  les  agents  et  les 
lettrés  de  la  Fronde  ;  au  Pont-Neuf,  se  heurtaient  les 
colporteurs  ,  les  cricurs,  les  chanteurs  et  toute  la  (bule 


INTRODUCTIOiN.  xir 

du  peuple.  Les  pamphlets  étaient  conçus,  médités, 
écrits  au  Palais  ;  au  Pont-Neuf ,  on  les  vendait.  Quand 
le  populaire  avait  bien  crié,  bien  vociféré,  bien  menacé 
au  Palais,  il  se  battait  au  Pont-Neuf.  Ce  qui  n'était  au 
Palais  qu'un  tumulte,  était,  au  Pont-Neuf,  une  émeute. 
Placé  presque  au  centre  de  Paris ,  à  la  sortie  du 
Palais,  entre  le  Louvre  et  le  Palais-Royal  d'un  côté, 
de  Tautre  Thôtel  de  Condé  ^t  le  Luxembourg,  le  Pont- 
Neuf  était  assurément  Tendroit  le  plus  fréquenté  de  la 
ville.  La  foule  s'y  pressait  à  toute  heure  du  jour.  Elle 
y  faisait  cercle  autour  de  Cormier,  dont  on  applaudis- 
sait avec  fureur  les  tours  de  gibecière  ;  elle  s'arrêtait , 
en  passant,  devant  la  boutique  de  Comelet,  qui  faisait 
commerce  d'astronomie  en  plein  vent  ;  ou  bien  elle 
demandait  à  l'Orviétap  la  drogue  qu'il  avait  eu  l'a- 
dresse de  faire  approuver  par  douze  docteurs  de  la 
Faculté  de  Médecine.  Le  Savoyard  y  chantait  pour  elle 
des  chansons  populaires  au  pied  de  la  statue  de 
Henri  IV;  et  les  filous,  toujours  à  l'affût  des  occasions, 
y  faisaient  leurs  meilleurs  coups.  Pendant  la  Fronde , 
la  politique  s'empara  de  cette  multitude  si  bien  disposée 
pour  le  tumulte  et  les  cris.  C'est  sur  le  Pont-Neuf  qu'en 
1649,  le  mai^échal  de  La  Meilleraie,  seiTé  de  près  par 
l'ëmeute  qui  pourchassait  le  chancelier,  tua  d'un  coup 
de  pistolet  le  syndic  des  crocheteurs.  C'est  encore 
sur  le  Pont-Neuf  qu'en  1652,  les  filous  osèrent  fouil- 
ler et  voler,  jusque  dans  leurs  cairosses ,  les  courti- 
sans qui  allaient  recevoir,  à  la  porte  de  Paris,  le  prince 
de  Condé  après  le  combat  de  Bleneàu.  Un  pamphlé- 
taire cite  madame  d'Ornano ,  la  duchesse  de  Cliâtillon, 
Fontrailles ,  le  comte  de  Braneas,  le  marquis  de  Mouy, 
le  commandeur  de  Saint-Simon  y.  le  prince  de  Tarenle 
et  son  frère ,  lé  commandeur  de  Mercé  et  cette  ma- 
dame de  Bonelle,  belle-fiile  de  l'ancien  surintendant 
fiuUion  ,  dont  parle  madame  de  Sévigné ,  el  qui ,  dit 


îiTi  INTRODUCTION. 

le  pampliléiaire,  envoya  cent  fois  le  Mazarin  au  diable: 
Les  parapets  du  Pont-Neuf  ont  été  les  premiers  cou- 
verts par  les  étalages  des  librairies.  Os  furent  alors  en- 
vahis par  les  pamphlets,  si  bien  que  Tauteur  du  Pré^ 
dieaieur  déguisé  a  pu  dire  que  la  Samaritaine  était  la 
bibliothèque  de  la  Fronde. 

1\  ne  parait  pas  que ,  pendant  le  blocus  de  Paris ,  le 
Parlement  ait  fait  aucun  effort  sérieux  pour  réprimer 
la  licence  effrénée  de  la  presse.  Il  y  eut  sans  doute , 
dès  lé  26  janvier,  un  arrêt  qui  défendait ,  aux  impri-^ 
meur^  et  colporteurs,  d'imprimer  et  mettre  en  vente 
aucuns  ouvrages  et  autres  écrits  concernant  les  af- 
£sdres  publiques,  sans  permission  registrée  au  greffe 
de  la  cour  ;  mais  comment  (ut-il  exécuté  ?  Deux  corn- 
missaires  avaient  été  nommés ,  qui  devaient  exercer, 
sur  toutes  les  publications,  une  soite  de  censure.  A  eux 
seuls  appartenait  le  di*oit  d'autoriser  Timpression  et  la 
vente  des  pamphlets.  On  trouve  sans  doute  quelques 
écrits  où  il  est  fait  mention  de  l'autorisation  obtenue; 
mais  ils  sont  en  très-petit  nombre.  U  faut  que  les  com- 
missaires aient  eu  peu  de  goût  pour  leurs  fonctions; 
cars'il  yaune  permission  d'imprimer,  elle  est,  le  plus 
ordinairement ,  donnée  par  le  lieutenant  civil. 

'  En  général  les  pamphlétaires  se  passaient  fort  bien 
d'un  visa  qui  ne  pouvait  pas  allécher  le  public ,  et 
dont  l'absence  restait  toujours  impunie.  Le  Parlement 
fermait  les  yeux.  Je  ne  crois  pas  qu'il  y  ait  eu,  pendant 
tout  le  blocu9,  une  poursuite  ou  un  semblant  de  pour- 
suite. Faut-il  le  dire?  Je  ne  crois  pas  non  plus  que , 
pour  s'abstenir,  le  Parlement  ait  eu  besoin  d'une  ex- 
cessive indulgence.  Assurément  les  pamphlets  étaient 
hardis,  grossiers ,  insolents ,  libertins  ;  mais  ils  ne  s'at- 
taquaient guère  qu'à  des  personnages  qu'on  pouvait  y 
sans  trop  de  dommage,  abandonner  à  la  malignité 
publique.  C'était  l'époque  de  la  guerre  du  droit  annuel; 


INTRODUCTION.  xtrit 

et  les  questions  les  plus  controversées  étaient  des 
questions  de  finances. 

Je  ne  vois  pas  que  Farrét  du  25  janvier  ait  été  re- 
nouvelé. Celui  du  12  mars  n  avait  pour  objet  que 
d'empêcher  la  publication  des  conférences  de  Ruel^ 
qui,  terminées  la  veille,  n'avaient  pas  été  approuvées 
par  le  Parlement.  C'était  une  simple  mesure  de  pré^ 
vention  et  de  police. 

Mais  il  devint,  par  le  fait,  comme  le  signal  d'un  mou* 
vement  de  répression ,  qui  se  développa  après  la  paix 
avec  une  certaine  énergie.  Quand 

Paris  yit  naître  respêrimce        ' 
D*ime  fourrée  oonférenee , 
On  commença  de  réprimer 
Cette  licence  d^imprimer, 

dit  très-bien  l'auteur  de  la  Nocturne  chasse  du  lieui^ 
mint  civil. 

C'est  que  les  pamphlets  les  plus  odieux  sont,  tous 
ou  presque  tous ,  postérieurs  à  la  paix  de  Saint-Ger- 
main. Il  y  eut  alors  un  redoublement  de  licence-,  que 
le  cardinal  de  Retz  signale  dans  ses  Mémoires;  et  ma* 
dame  de  Motteville  fait  remarquer  avec  raison  que  les 
libelles  furent  plus  dangereux  après  qu'avant  la  paix. 
a  Avant ,  dit-elle ,  ils  n'attaquaient  que  le  cardinal 
Mazarin.  » 

Il  existe  un  pamphlet  (la  Requête  des  euiteurs)^  dans 
lequel  les  écrivains  «  représentés  par  les  plus  habiles^ 
tant  jdu  haut  style  du  Palais  que  de  celui  du  Pont- 
Neuf  et  de  la  Samaritaine ,  »  supplient  le  Parlement 
de  sauver  leurs  œuvres  de  la  vengeance  du  cardinal  ; 
sinon ,  ils  déclarent  qu'ils  continuei*ont  la  guerre  à 
leurs  dépens*  C'était  une  plaisanterie  dans  la  pensée 
de  l'auteur  :  la  Requête  n'est  qu'une  pièce  burlesque. 
Dans  le  fait,  la  menace  s'est  réalisée.  I^  paix  de  Saint- 
Germain,  on  le  sait,  est  du  P''  avril  1649.  Le 28  mai, 


^ 


iiiW»  INTRODUCTION. 

le  Parlement  y  dont  Tinaction  avait  été  gourmandée 
d'ailleurs  dans  quelques  écrite ,  se  vit  obligé  de  rendre 
un  nouvel  arrêt ,  par  lequel  il  était  défendu ,  à  tous 
sujets  du  roi,  de  composer,  semer  ou  publier  aucun 
Iflbelle  dif famatoire^  à  peine  de  la  vie. 

A  peine  cet  arrêt  avait-il  paru,  que  Bautru  était  ar- 
rêté et  écroué  dans  les  prisons  du  Châtelel,  sous  Tac-* 
cusation  d'avoir  fait  imprimer  le  Discours  sur  la  dépu^ 
lotion  du  Parlement  au  prince  de  Condé.  C'était  le 
lieutenant  civil  qui.  dirigeait  les  poursuites.  Le  tribunal 
était  le  Chàtelet.  Les  lois,  invoquées  conti*e  l'accusé^ 
étaient  la  roi  i*omaine ,  De  famosis  libellis ,  Tédit  fle 
Nantes  ,  l'ordonnance  de  Moulins ,  art.  77,  Fédit  de 
pacification  de  1 577,  art.  44  :  t<  Défenses ,  à  toutes 
sortes  de  personnes ,  de  faire  imprimer  ou  imprimer, 
mettre  en  lumière  aucun  livre,  placard  ou  libelle  dif- 
famatoire', à  peine  de  confiscation  de  corps  et  de 
biens.  »  La  peine  requise  était  la  mort. 

BaUtru  fut  sauvé  par  rintervëntion  de  Guy  Joly, 
par  les  sollicitations  des  frondeurs,  surtout  du  duc  de 
Beaufort ,  et ,  je  le  crois  véritablement  aussi ,  par  la 
rigueur  même  de  la  loi.  Les  juges  durent  être  eHî*ayés 
du  châtiment  qu'on  leur  demandait  d'appliquer  à  une 
faute  comparativement  légère.  Ce  qui  me  confirme 
dans  cette  opinion ,  c'est  que  le  Parlement ,  qui  était 
aussi  insulté  que  le  prince  de  Condé ,  ne  s'en  montra 
pas  moins  indulgent ,  et  qu'il  confirma  la  procédure 
par  laquelle  le  Châtelét ,  évitant  de  se  prononcer  sur 
la  question  du  fond,  avait  élargi  Bautru,  sans  ôter  au 
pamphlet  son  caractère  de  culpabilité. 

Un  mois  après,  l'imprimeur  Morlot  fut  pris  au  mo- 
ment même  où  il  achevait  le  tirage  de  la  Custode  de 
la  i^ine.  Le  Cbatelet  et  le  Parlement  furent  inflexibles. 
Le  procès,  commencé  le  17  juillet,  fut  terminé  le  20 
devant  les  deux  juridictions;  et  Morlot ,  condamné  à 


imoDomoK 


ctrepcnclD,  aMtehaïKu suppKoe,  qûrnod il  findéGivé 
par  les  gu^çoBs  û^nmeiirsy  tiiimit  les 


CeA  le  senl  dcmple  que  je  ronniiiwr  de  cette  m^ 
pfiotioo  r^onrcase  de  k  kii  par  le  Cli&iclet  et  le  Rm^        fr 


Ap»  cela^  je  ne  trouve  plus  qa^im  amt  prononant 
h  peine  de  h  r€|»iiiaDde  contre  Antoine  FgtB#««y.  ^ 
coii|i^)ie  d'aroir  impiinié,  SUIS  permission,  les /temcM^ 
tnmœs  du  Parlemtmi  semesire  de  Sormamdie,  Il  est 
dn  24  septembre  1649.  L'aflbire  n  avait  point  âé  por- 
tée devant  le  Cliâteletr  Le  Rwlement  s'en  était  suai 
directement,  paroe  qu'elle  regardait  les  anciens  do  Par- 
lemeiA  de  Rouen,  déterminés  frondeurs^  quiavuent, 
dès  les  premiers  jours  de  janvier,  rendu  arrêt  contre 
lellaiarîn.  Antoine  Esùeime  dut  paraître  en  personne 
devantlaCour,  pourv  être  réprimandé  par  le  premier 
prëàdenl. 

Guy  Patin  raconte  à  Spon,  dans  une  lettre  du  4  6  no- 
vembre 1649,  qu'un  petit  libraire  du  Palais,  nommé 
Vivenav,  «  grand  vendeur  de  pièces  maaurineaques, 
avait  été  surpris  distribuant  quelques  papiers  diflbm»- 
loires  contre  le  sieur  d'Emery,  surintendant;  qu'il 
avak  été  mis  au  Cbàtdet,  où  il  avait  été  condamné 
an  galères  pour  cinq  ans,  sauf  son  wp^A  à  la  Cour, 
on,  shoote  Guy  Patin,  il  y  a  apparence  qu'il  ne  sera 
pas  si  rudement  traité.  »  Sur  ce  récit,  M.  Gabriel  Pei- 
gnol  a  dit ,  dans  un  opuscule  de  1832,  \ Essai  sur  la 
liierié  d'écrire  :  c  J'ignore  <|uel  a  été  le  résultat  de 
Tappd  de  Mvenay;  mais  à  partir  de  1649,  on  ne  le 
voit  plus  6gurer  parmi  les  libraires  de  Paris,  m  J'ignore 
également  comment  le  Parlement  a  prononcé  dans 
cette  afbire,  ou  même  s  il  a  prononcé.  U  est  fort  pro- 
bable que  l'appel  o'a  pas  été  vidé ,  et  que  la  seutenoe 
cfai  Châtdet  est  restée  simplement  comme  une  menace 


L  INTRODUCTION. 

pour  tous  les  colporteurs  et  distributeurs  de  pam- 
phlets ;  au  moins  puis-je  aflirmer  que  Viveuay  était 
encore  libraire  à  Paris  en  1651  et  1652.  J'ai  déjà  dit 
qu'en  1650^  il  aTait  été  nommé  imprimelir-libraife  du 
prince  de  Condé.  J'ajoute  ici  que  le  prince  lui  Uvait 
donné  un  atelier  dans  son  hôtel.  Peilt-étre  était-ce 
pour  le  soustraire  aux  conséquences  de  la  sentence  du 
Chàtelet. 

Le  lieutenant  civil  mooltrait  beaucoup  d'ardeur  dans 
ses  pourauites  contre  les  Mazariruuîes .  Il  usait  de 
toutes  les  ressources  de  la  police  poiikk*  découvrir  et 
arrêter  les  auteurs^  les  imprimeurs,  les  colpotteurs;  il 
avait,  parmi  les  ouvriers  eux-méme)^,  ses  espions  ;  il  fai- 
sait des  descentes  de  niiit  dans  les  imprimeries  ;  il  de- 
mandait âi  Tautorité  ecclésiastique  des  monitoires  ;  puis 
quand  à  force  d'âdivifé,  d'énergie,  de  paission,  il 
avait  obtenu  du  Ghàtelet  une  condamnation  terrible , 
tout  ce  beau  zèle  venait  expirer  devant  l'inertie  calctl«^ 
lée  du  Pariement.  J'ai  rencontré  plusieurs  indications 
de  procès  jugés  par  le  Ghàtelet.  Je  n'en  connais  pas 
un ,  excepté  ceux  àe  Bautru  et  de  Moriot  >  qui  «it  ét^, 
devant  la  Cour,  pluÀ  loin  qiie  l'acte  d'appel. 

De  1 649  à  1 652  ^  je  ne  ^uis  citer  que  AenS.  nomiià 
d'auteurs  emprisonnés  :  Daveniie  et  fionair.  Le  pré»- 
niier  était  un  fou,  d'abord  disciple  de  Simon  MoriA  , 
puis  prophète  pour  witk  compte  pien^myel ,  et  précur- 
séuk*  de  lui-même.  Le  second  n'avait  pas  mm  plus  la 
tête  trop  bien  faite.  Il  était  pouttant  getitilhonmié  de 
la  garde  écossaisie  et  historiographe  du  roi;  Les  pam- 
phlets de  Daven  ne  sont  pleins  d'innsoleticé,  et  d'extm- 
vagaace  aussi.  Le  t^rime  s'y  rachète  par  la  folie.  L'insi- 
gnifiance des  pamphlets  de  Bonair  échappe  à  toute 
accusation,  ù  toute  critique  ;  et  on  peut  croire,  en  effbt, 
que  l'emprisonnement  de  cet  écrivain  a  eu  une  autre 
ôause  que  le  libelle  deJézabel^  qu'il  reniait  d'ailleurs, 


INTRODUCTION.  u 

et  qui,  pour  me  servir  de  «es  propres  expressions,  u  était 
ni  contre  rÉtat;  ni  contre  le  gouyemement.  Davenne 
a  ^të  arrêté  deux ,  trois  fois  peut-être  ;  la  première 
fois,  par  ordre  de  Tofficialité  de  Paris,  qui  s'employa 
ensuite  pour  le  faire  rendre  à  la  liberté.  Bonair  est  resté 
près  d'un  an  dans  la  Conciergerie  du  Palais.  Enfin, 
après  ce  temps,  il  réussit  à  s'échapper,  chercha  un 
refuge  auprès  du  duc  de  Vendôme ,  tjui  avait  le  gou- 
vernement de  la  Bourgogne,  et,  apprenant  le  voyage 
de  la  cour  en  Normandie  dan$  Tannée  1 650 ,  alla  rece- 
voir, à  Rouen,  sa  grâce  de  la  main  même  du  roi.  Le 
Parlement  n'a  jugé  ni  Davenne ,  ni  Bonair. 

Plusieurs  pamphlétaires  se  plaignent  d'avoir  souf- 
fert pour  la  Protide  ;  mab  ua  st^  parle  de  prison. 
C'est  Tauleur  du  Bonheur  de  la  France.  Celui  de  Jbt 
Justification  de  M.  le  Prince  aulorise  a  croire  qu'il  a 

été  condamné Par  qui?  à  quoi?  Je  n*aî  sur  ces 

deux  points  aucun  renseignement.  Après  la  fMibbca«> 
tion  du  Manifesie  de  M.  le  Prince  ^  Du  Bos  fut  obligé 
de  se  cacher  ;  mais  peut-être  fiiyait*il  moins  la  justice 
du  Parlement  que  la  vengeance  du  marquis  de  Yardeft. 
L'auteur  de  VAvis  imparUmt  de  M.  de  Chdieajuneuf  9l 
eu  la  bouche  fermée  ;  celui  du  Véritable  ami  du  pMèc 
a  va  déchirer  ses  cajrers^  qu'apparemment  un  ouvrier 
de  son  imprimeur  avait  livrés  au  lieutenant  <uiil. 
VAnti^Mazarin  dît,  dans  le  Tableau  funeste  des  har^ 
pies  de  PEtaty  qu'un  de  ses  pamphlets  a  été  saisi  avant 
qu'il  fàt  sorti  de  l'imprimerie.  Enfin  Loret,  TinoSen- 
sif  Loret  kii-inênie,  gémit,  en  plusieurs  endroits  de  ses 
Gazettes ,  des  aieoaces  qui  lui  ont  été  fiiites  au  nom 
du  Parlement. 


Qaoi^e  fiée  l'âme  atiez  JbKmac, 
£t  point  de  fiel  comre  penoone , 
Quek|i]e8  messieurs  du  Parlement 
ITament  j^  moQ  rats— neieirt  ; 


LU  INTRODUCTION. 

Si  que,  craignant,  en  ce  rencontre^ 
Que  Ton  ne  donne  un  arrêt  contre, 
(Car  ces  meMiCurs  sont  absolus  ) 
Je  ne  raisonnerai  donc  plus 
Sur  Tétat  présent  des  affaires. 

Quinze  jours  après,  il  revient  encore  sur  la  défense 
qui  lui  a  été  signifiée 

D*écrire  politiquement. 
î>e  Parlement  s*est  assemblé  ; 
Mais  je  suis  encor  si  troublé 
Des  médisances  qu'ils  ont  faites 
De  mes  misérables  gazettes  , 
Que ,  d&t-on  me  trancher  en  deux  , 
Je  ne  parlerai  plus  d'eux. 

Je  ne  sais  si  je  dois  ajouter  ^  pour  terminer  cette  liste, 
bien  complète,  je  lé  crois ,  qu'en  1 656,  Tabbé  Daurat 
fut  arrêté  pendant  qu-il  distribuait  aux  membres  de 
rassemblée  du  clergé  une  lettre  du  cardinal  de  Retz, 
et  conduit  à  la  Bastille ,  où  les  manuscrits  de  Colbert 
nous  apprennent  qu'il  était  encore  de  1661  à  1666. 

Les  imprimeurs  et  libraires  qui  ont  été  emprisonnés 
ou  poursuivis  pendant  les  quatre  années  de  la  Fronde, 
et  dont  j'ai  pu  recueillir  les  noms,  sont  au  nombre  de 
ti*eize.  Ce  sont,  outre  Morlot,  Antoine  Estienne  et  \i^ 
venay ,  la  veuve  Musnier  et  ses  deux  enfants  ;  RoUin  de 
Là  Haye ,  imprimeur  du  Courrier  français  en  prose  ; 
Le  Gentil,  ajourné  pour  Ye^  Dernières  résolutions  faites 
au  Parlement,  etc. ,  /e  1 5  mai  1 652  ;  Brunet ,  aussi 
ajourné  pour  V Arrêt i)ortant permission  de  déménager 
sans  payer  les  termes  de  Pâques  et  de  la  Saint^Jean  ; 
La  Caille,  Monet,  Desprez  et  I^nglois.  Puis  il  faut 
compter  Boucher,  qui  s'est  caché  à  la  nouvelle  des 
poursuites  dirigées  contre  Bernard  de  Bautru  pour  la 
publication  du  Discours  sur  la  députation  du  Parle- 
ment  au  prince  de  Condé;  les  imprimeurs  de  VHar-- 
monic  de  F  amour  et  de  la  justice  de  Dieu ,  emprison- 


INTRODUCTION.  un 

nés,  siiivant  Guy  Patin,  dans  une  lettre  du  16  sep- 
tembre 1 650  ;  ceux  de  la  Lettre  du  roi  au  Parlement 
de  Rouen  (10  juin  1652),  forcés  de  s'absenter;  celui  de 
Y  Amnistie  j  pourchassé  par  ce  qu'on  pourrait  appeler 
le  Parlement-croupion  de  la  Fronde,  et  réduit  à  se 
cacher,  aussi  bien  que  ceux  de  la  lettre  de  la  princesse 
de  Condé  présentée  à  la  reine  ;  Tiaiprimeur  de  la  Re- 
quête des  trois  Etats ,  arrêté,  condamné  à  Famende  ho- 
norable et  au  bannissement.  L'Éclanche,  Raulin  et 
lAurent  Prends-ton-f^erre ,  dont  il  est  parlé  dans  la 
Nocturne  chasse  du  lieutenant  ciM,  étaient  des  col- 
porteurs apparemment;  car  je  ne  les  trouve  pas  dans 
ma  liste  des  imprimeurs  et  libraires. 

Guy  Patin  nous  apprend  que  la  veuve  Musnier  et  ses 
deux  enfants  étaient  au  cachot  dans  les  prisons  du 
Chàtelet ,  le  1 7  juillet  1 649.  Ils  avaient  été  condamnés, 
Talné  à  la  potence,  le  cadet  aux  galères,  la  mère  au 
bannissement  ;  mais  avantd'étre  jetée  hors  du  royaume, 
elle  devait  assister  au  supplice  de  ses  enfants,  et  rece- 
voir le  fouet.  Elle  était  âgée  de  soixante-neuf  ans! 
L  auteur  du  Silence  au  bout  du  doigt  fait,  de  cette  triple 
condamnation,  le  texte  d'une  amère  philippique  contre 
le  lieutenant  civil  d'Aubray.  Il  lui  reproche  de  n'avoir 
obéi  qu'au  sentiment  de  haine  qu'il  avait  conçu  pour 
le  mari  et  le  père  de  ses  victimes ,  et  que  la  mort  même 
li'avait  pu  apaiser  ;  il  l'accuse  d'avoir  suborné  par 
argent  les  domestiques  de  la  veuve  Musnier,  et  de  leur 
avoir  dicté  de  faux  témoignages.  Je  ne  saurais  discu* 
1er  la  valeur  de  ces  assertions  du  pamphlétaire  ;  car  ni 
loi,  ni  Guy  Patin  ne  font  connaître  le  titre  du  libelle 
qui  a  décidé  le  Chàtelet  à  prononcer  sou  horrible  sen- 
tence. La  condamnation,  toutefois,  ne  fut  pas  exécutée. 
il  y  eut  appel  au  Parlement;  et  Tafifàire  en  resta  là.  Pour 
les  libraires  comme  pour  les  auteurs,  la  seule  chose  im- 
portante était  d'éviter  d'être  pris  dans  la  première  cha- 


Liv  INTRODUCTION. 

leur  des  poursuites.  Ce  temps  passé,  on  n'y  pensait  plus. 
Vingt  et  un  pamphlets  ont  été  dénoncés  à  la  justice 
ou  frappés  de  oondanmation  pendant  toute  la  dorée 
de  la  Fronde.  En  voici  les  titres  :  Arrêt  du  Parlement 
de  Bretagne  ^  du  1 8  janvier  1 649  ;  les  Soupirs  français 
'sur  la  paix  italienne  ;  le  Véritable  ami  du  public;  Dit'- 
cours  sur  la  dépuiation  du  Parlement  au  prince  de 
Condé;  Remontrances  du  Parlement  semestre  de  Nor^ 
màndie;  \e  Maréchal  de  Turenne  aux  bons  bourgeois 
de  Paris  ;  ï  Harmonie  dé  F^imour  et  d^  la  justice  de 
Dieu;  Lettre  de  la  princesse  de  Condé  présentée  à  la 
reine  ;  la  Franche  marguerite;  le  Point  de  tos^de;  /tr- 
rét  portant  permission  de  déménager  sans  payer  les 
termes  de  Pâques  et  de  la  Saint-Jean  ;  lettre  de  F  ar- 
chiduc Léopoid  au  Parlement  de  Paris  ;  la  Sapience  du 
ciel;  l'Amnistie  de  1652;  les  Dernières  résolutions 
faites  au  Parlement  (  Lettre  du  roi  au  Pariement  de 
Rouen);  la  Requête  des  trois  Etats  ;  Recueil  des  maximes 
pour  t  institution  du  roi  ;  Lettre  du  cardinal  de  Retz  au 
clergé  de  France  j  14décembre  \  654;  Lettre  du  cardbkal 
de  Retz  à  MM.  de  rassemblée  du  clergé^  \  ^janvier  1 656  ; 
Réponse  à  une  lettre  qui  a  été  publiée  sans  titre  ^  et  qui 
traite  de  ce  qui  s*  est  passé  dans  t assemblée  générale  du 
clergé^  1657  ;  et  peut-être  VàpIs  important  di^  M.de 
Chdteauneuf^  etc.  —  Dans  Faudience  du  29  mars 
1649,  le  procureur  g^éral  au  Parlement  demanda 
l 'autorisation  d'informer  sur  la  publication  de  Y  Arrêt 
de  confirmation  de  F  arrêt  du  Sjajuwr;  le  présideai  Le 
Coigneux  dénonça  les  EcUùrcissements  sur  tadmi- 
nistration  du  cardinal  Mazarin ,  dans  l'audience  du 
27  févHer  1651  ;  les  Vicomte ,  Majeur  et  échevios  de 
Dijon  ont  porté  plainte,  devant  le  Parlement  de  Paris, 
contre  la  Relation  irritable  contenant  la  sortie  par 
force  de  M.  le  duc  dEpernon  ;  mais  je  ne  vois  pas  qu'il 
ait  été  donné  aucune  suite  à  ces  trois  affaires. 


INTRODUCTION.  tr 

Dans  les  provinces ,  la  RépQRse  des  ha^4t(mty  atÀHr 
gers  à  la  leUre  pastorale  de  Us%kr  éaéque  a  ^té  brûlée 
pj^  sentence  du  présidât,  et  le  Ci^fé  bordelais ,  copr 
d^unpé  au  feu  par  arrêt  du  Parlemepi:  ^e  Ik>rdeauiiL. 
Ou  appr^ud  ^nfin,  par  les  ménioîres  du  temps,  que  le 
m^me  Parlemeut  a  fait  Ucercir  des  placards  tajuri^^ 
pQUF  1^  pHuce  de  Cpnti  et  la  duchesse  àe  Longue* 
ville. 

Vpîlg  tout  ce  que  j'ai  pu  sfivQÎr  des  sévérités  de  la 
ju^c^cpptre  la  presse,  k  ne  consulter  que  les  loi3  et 
les  arrêts^  on  devrait  croire  que  tant  de  pamphlets 
odieuseaient  méchants,  tant  de,  libelles  cruellemenl 
diflamatoires  ont  provoqué  des  répressions  impitoya- 
hles.  Les  lois ,  je  Tai  déjà  dit ,  ne  prononcent  guère 
d'autre  peine  que  la  mort,  ou,  pour  parler  le  langage 
plus  adouci  de  notre  vieille  législation  criminelle  ^  la 
confiscation  de  corps  et  de  biens.  Les  arrêts  ne  sont 
pas  moins  rudes.  On  a  vu  ceux  des  27  janvier  et  28  mai 
î  649.  Transgressés  par  les  auteui«,  les  imprimeurs,  les 
colporteurs ,  en  un  mot  par  tout  ce  qui  vivait  de  la 
presse,  ti-ansgressés  par  les  juges  eux-mêmes,  ils  n!ont 
inspiré  de  craintes  sérieuses  à  personne;  et  quand  un 
pamphlétaire  félicite  le  lieutenant  civil  d^avoir  com- 
primé la  fureur  d'écrire,  c'e|&t  tout  simplement  une 
flatterie  :  n  Mon  lieutenant  civil  a  si  bien  travaillé  et 
travaille  len^pre,  tous  les  jours^  ^vec  tant  ^  ^oîn  e^  de 
yigilanpe  que  p^eu  de.  personnes  qâent  s  en.  rendre  cour 
pables,  sans,  voir  en  même  temps  leur  condamnation  et 
leur  supplice.  »  {La  France  rétablie),  heuv  supplice  ! 
On  n'en  citerait  pas  un  seul.  Je  sais  bien  que  Guy 
Patin  a  dit,  dans  une  lettre  du  12  juillet  1649  :  «  On 
n'imprime  plus  de  pièces  mazaiîniques,  tant  lalieute» 
nant  civil  a  persécuté  les  imprimeui*s.  »  Mais  je  sais 
aussi  que  la  Custode  de  la  reine  a  été  imprimée  le  46. 

Il  est  vrai,  c'est  du  mois  de  juin  au  mois  de  septem- 


Lfi  INTRODUCTION. 

bre  qu'eurent  lieu  les  trois  seuls  procès  de  presse  sur 
lesquels  nous  ayons  quelques  informations  assez  pré« 
cis^,  ceux  de  Bautru,  de^Morlot  et  d*Ântoine  Estienne. 
La  condamnation  de  la  veuve  Musnier  et  de  ses  en- 
fants par  le  Chàtelet  est  du  mois  de  juillet.  C'est  la 
preuve  de  Tactivité  dont  Fauteur  de  la  France  rétablie 
loue  le  lieutenant  civil.  Mais  en  fiiut-U  conclure  qu'on 
cessa  d'écrire  et  d'imprimer?  Non  certes.  On  ne  se 
hasarda  plus  à  braver  la  loi  et  la  justice  avec  la  même 
ardeur  qu'on  Tavait  fait  auparavant;  on  éluda  l'une; 
et  on  trompa  l'autre. 
C'est  alors  que  sortirent , 

Sans  nom  ni  marque, 
De  la  presse  de  Y  ariquet , 
De  Prenveray,  Sara,  Cottinet, 
Qui  ne  se  vend  et  ne  s*achète 
Qu^entre  chien  et  loup  en  cachette , 
Des  satyiiques  ouvrages  en  vers  , 
Jouxte  sur  exemplaire  d'Anvers. 

Ce  passage  de  la  Nocturne  chasse  du  lieutenant  cwil 
explique  comment  l'auteur  du  Monologue  et  entretien 
de  Mazarin  a  été  autorisé  à  dire  : 

On  ne  peut  empêcher  d'écrire  - 
Par  menaces  ni  autrement  ; 
Et  les  arrêts  du  Parlement 
N'ont  pas  assez  de  suffisance 
Pour  empêcher  la  médisance. 

Saint-Julien  a  été  plus  loin,  dans  le  Courrier  hurles- 
que  de  la  guerre  de  Pa^is.  Il  a  dit  avec  raison  que  l'ar- 
rêt du  29  mars  1 650,  qui 

Défendit  de  rien  imprimer, 
...  ne  fit  que  ranimer 
Cette  criminelle  manie. 

Dès  qu'un  événement  venait  solliciter  la  verve  des  au- 
teurs et  l'activité  des  imprimeurs^  les  pamphlets  pa- 
raissaient en  foule  ;  et  les  colporteurs  encombraient  les 
rues. 


INTRODUCTION.  ltii 

Cet  arrêt  du  29  avait  été  rendu  à  roccasion  de  Tem- 
prisonDeroent  des  princes.  Il  contenait  une  défense 
générale  de  publier  des  livrets  sur  la  politique^  à  peine 
des  châtiments  les  plus  sévères.  Est-ce  qu'il  a  empé* 
cfaé  un  seul  pamphlet  ?  ou  bien,  les  libelles  ot>t-ils  été 
moins  menteurs,  moins  licencieux ^»  moins  insolents? 

On  sait  si  les  défenseurs  des  princes  ont  eu  quelque 
respect  de  la  loi,  ou  quelque  crainte  de  la  justice.  Tou- 
tefois la  guerre  des  pamphlets  ne  fut  pas  très-longue  à 
cette  époque;  mais  elle  se  ranima  vers  la  fin  de  1650, 
par  Taccord  des  deux  Frondes,  puis  en  1 651 ,  par  leur 
rupture.  Le  29  juillet  de  cette  dernière  année,  le  Parle- 
ment rendit  un  nouvel  arrêt  contre  les  auteurs,  impri- 
meurs, colporteurs,  distributeurs  et  acheteurs  de  libel- 
les. Les  colporteurs  devaient  avoir  été  reçus  par-devant 
le  bailli  du  Palais  ou  le  prévôt  de  Paris.  L'arrêt  pronon- 
çait la  peine  du  fouet  contre  ceux  qui  auraient  osé  se 
soustraire  à  cette  formalité.  Les  acheteurs  étaient  pas- 
siUes  d'une  amende  de  1 6  livres  parisis  pour  la  pre- 
mière fois ,  pour  la  seconde,  d'une  amende  arbitraire. 
Quant  aux  auteurs  et  aux  imprimeurs,  il  n'y  avait  rien 
de  changé;  ils  continuaient  d'écrire  et  d'imprimer  à 
peine  de  la  vie. 

Le  31  janvier  1 652,  un  nouvel  arrêt  vient  inutile- 
ment confirmer  l'arrêt  de  l'année  précédente.  Les 
pamphlets  semblent  se  multiplier  sous  les  efforts  de 
la  justice.  Ils  redoublent  d'audace  et  d'insolence. 
Aussi  le  27  mars ,  le  Pariement  se  décide-t'-il  à  con- 
damner au  feu  les  deux  plus  odieux  libelles  de  Dubosc 
Montandré  :  le  Point  de  t ovale  et  la  Franche  margue- 
rite. L'arrêt  défend  de  les  vendre,  débiter  ni  publier  à 
peine  de  la  vie ,  même  de  les  garder  et  retenir  sur 
telles  peines  qucui  cas  il  appartiendra.  Il  enjoint,  en 
outre,  au  lieutenant  civil  et  à  tous  officiers  du  Chàtelet, 
de  visiter  les  maisons ,  hôtels ,  collèges  et  monastères 


i(f|H  INTRODUCTION. 

pçnir  y  siusir  les  imprimenea  qui  s'y  trouveront,  et  les 
afqporter  au  greffe  de  la  Cour.  Le  4  avril,  trois  iodir 
vi4us,  arrêtes  dans  une  assemblée  du  PoQt-Neuf|  aoql 
livf^  aux  lieutenants  civil  et  criminel  ;  et  parce  qiie 
dés  placards  ont  été  affichés  en  divers  endroits,  il  cat 
recommandé^  à  ces  deux  magistrats,  de  tenir  la  main  a 
l'exécution  des  arrêts  antérieurs.  Le  8,  sur  la  UiUre 
prétendue  de  H oFçhiduoLéQpold  au  Parlement,  la.Cpur 
ordonpe,  encore  une  fois,  que  les  arrêts  précédeols 
seront  exécutés  ;  que  les  auteurs  et  imprimeura  sencMit 
recherchés,  pour  être  traduits  devant  elle. 

Ces  défenses  toujours  renouvelées  témoignent  asfex 
queU^s  étaient  toujours  enfreintes,  a  L'arrêt  qu'on 
respecte ,  dit  très'-bien  M.  Leber,  la  loi  qu'on  exécute, 
ne  parlent  qu'une  fois  et  pour  toujours.  »  Les  arrête 
dii  ParleQieEit  ont  parlé  trop  souvent,  dans  cette  ao^ 
qée  \  659,  ppur  qu'Û  soit  permis  de  croire  qu'ils  ont  élé 
respectes.  Nous  pe  sommes  encore  qu'au  8  d'avril  %  et 
en  voilà  déjà  quatre.  On  en  confie  cinq  de  plus  jusr 
qu'au  mois  d'octobre.  Ceux  des  15  mai,  30  juillet  et 
28  septembre  sont  des  arrêts  de  condamnation  sa^^ 
doute  ;  mais  ils  contiennent  ausâ  des  dispositions  ré^ 
glementaires.  L'arrêt  du  27  juin  et  celui  du  36  sepr 
Lembre  sont  ce  qu'on  af^lait  alors  des  arrêts  de  règle- 
ment, ly^  ne  prononcent  point  de  condamnations;  ils 
défendi^pt,  généralement  et  absolument,  de  rien  publier 
nîaffidier,  à  peine  de  confiscatioii  de  corps  et  de  l»^ns« 

$i  on  veut  savoir  jusqu'où  est  allée ,  malgré  cette 
apparente  activité  de  répression,  l'impuissance  du 
Paijement>  il  faut  se  ra[^ler  qu'il  y  a  eu ,  après  l'iUK- 
cendie  de  l'Hôtel  de  Ville ,  un  moment  où  U  n'osait 
plus  osMème  ordonner  de  poursuites  contre  les  impri*- 
meurs  qui  falsifiaient  ses  arrêts.  Ainsi ,  quand  Cheva-^ 
lier  et  Lesaelin  publièrent ,  dans  la  forme  ordinaire , 
une  rédaction  mensongère  de  ses  délibérations  des  1 9  et 


INTRODUCTION.  ux 

20  juillet  surla  iieutenance  générale  du  duc  d'Orléans, 
il  dut  jse  contenter  de  faire  paraître  le  Véritable  arr^ 
chez  les  imprimeurs  du  roi.  C'était  tout  ce  qui  lui  re^ 
tait  d  autorité,  pour  défendre  son  caractère  et  a^s 
actes.  Et  cependant  alors  la  Fronde  n'avait  plus  les 
sympathies  des  bourgeois  ni  du  peuple  :  tellement  que 
plusieurs  pamphlets  ne  purent  être  imprimés  que  par 
le  commandement  exprès  de  son  Altesse  Rojrale. 

A  côté  des  arrêts  du  Parlement,  il  y  a  eu  des  ordon-. 
nances  du  prévôt  de  Paris  qui  avait ,  comine  on  sait , 
sa  juridiction  criminelle.  C'est  lui  qui  a  condamné  au 
feu .  le  Recueil  des  maximes  pour  l* institution  du  roi. 
Une  ordonnance  du  20  octobre  1651  défendait  de 
chanter  aucunes  chansons  sur  le  Pont-Neuf  et  sur  les 
places  publiques,  à  peine  du  fouet.  Par  une  autre,  en 
date  du  7  février  4652 ,  les  libraires ,  imprimeurs,  re- 
lieurs et  colporteurs  étaient  obligés  de  remettre  ^ià 
greffe  de  la  prévôté  tous  les  exemplaires  des  livres,  li- 
belles et  pièces  imprimés  sans  permission  ;  sîpon,  il  de- 
vait être  procédé  contre  eu^  suivantlarigueur  des  lois. 

On  comprend  que  les  ordonniuices  du  prévôt  p'opt 
pas  dû  avoir  plus  d'efficacité  que  les  aixéls  du  Parle* 
léent.  Elles  prouvent  seulement  que  la  justice,  désar- 
mée par  Tesprit  général  du  teo^ ,  désarmée  surtout 
parles  mœurs,  moins  rudes  que  la  loi,  a  été  également 
ÎBDfHiissante  dans  toutes  ses  juridic^ons. 

M.  Leber  a  donc  eu  pleinement  raison  de  dire  que 
la  loi  était  une  chose,  et  Tétat  de  la  presse  une  autre 
chose.  La  loi  avait  été  édictée  dans  un  temps  où  des 
passions  violentes  servaient  le  plus  grand  intérêt  des 
sociétés  humaines;  je  veux  dire  Tintérét  religpeux. 
SUe  représentait  une  époque  de  mœurs  fiu*ouebes,  de 
otfactènes  ardents ,  aventureux ,  de  luttes  sanglantes 
et  terribles.  1/éiat  4e  la  presse,  au  contraire,  s'était 
formé  sous  l'influence  d'iine  civilisation  plus  douce, 


IX  INTRODUCTION. 

au  milieu  de  circonstances  moins  difficiles  et  moins 
irritantes,  dans  des  habitudes  de  modération  qui 
tenaient  et  à  une  meilleure  culture  des  esprits,  et  à 
une  expérience  mieux  acquise  des  discordes  civiles. 
La  loi  y  qui  n'avait  jamais  guère  été  de  son  temps , 
était  bien  moins  encore  de  celui  où  on  s'essayait  à  la 
faire  revivre  par  des  arrêts  comminatoires.  Il  y  avait , 
entre  elle  et  l'état  de  la  presse ,  toute  la  distance  qui 
sépare  le  règne  de  Charles  IX  des  premières  années 
de  Louis  XIV. 

Maintenant,  qu'il  me  soit  permis  d'exposer  briève- 
ment le  plan  que  j'ai  suivi,  et  les  raisons  qiii  m'ont 
déterminé  à  lé  suivre. 

J'ai  adopté  Tordre  alphabétique.  Il  était  le  plus 
facile,  j'«ti  conviens;  mais  s'il  n'avait  pas  eu  d'autre 
mérite,  j'y  aurais  renoncé  sans  peine. 

L'ordre  chronologique  ne  m'offrait  pas  même  l'avan- 
tage de  présenter  les  Mazarinades  réunies ,  pour  ainsi 
dire,  en  groupes  autour  de  chacun  des  événements 
qui  les  ont  fait  naître.  On  sait  qu'il  paraissait  des 
pamphlets  nouveaux  tous  les  jours ,  souvent  plusieurs 
dans  le  même  jour,  quand  la  chaleur  d'un  tumulte 
sur  le  Pont -Neuf,  ou  d'une  discussion  dans  le  Parle- 
ment enflammait  la  verve  des  écrivains.  Cette  activité 
de  la  presse  ne  suffisait  cependant  pas  à  la  fécondité 
de  la  Fronde;  et  plus  d'une  fois,  des  pamphlétaires 
ont  été  en  retard  d'un  événement.  Dans  les  polé- 
miques fréquentes  qui  s'engageaient  entre  les  auteurs , 
il  est  arrivé  qu'un  intervalle  d'une,  de  deux  semaines 
même ,  a  séparé  la  première  pièce  de  la  dernière  ;  et 
combien  d'écrits,  étrangers  au  débat,  sont  venus  se 
placer  dans  cet  intervalle  !  On  comprend  qu'il  m'aurait 
été  impossible  de  classer  exactement,  dans  l'ordre  de 
leur  publication,  des  panfiphlets  ainsi  entassés  ;  mais 


INTRODUCTION.  hu 

plus  j'aurais  approché  de  la  perfection ,   et  moins 
j*aurais  atteint  le  but  utile  de  cette  méthode. 

Il  y  a  y  d'ailleurs  et  en  assez  grand  nombre ,  des  Ma- 
zarinades  qui  n'ont  pas  de  date^  auxquelles  il  est  à  peu 
près  impossible  d'en  assigner  une;  d'autres,  dont  la 
date  approximative  ne  peut  pas  être  resserrée  dans 
un  espace  de  temps  moindre  de  deux  ou  trois  mois. 
De  celles-ci  que  faire  ?  et  quel  rang  donner  à  celles-là 
dans  l'ordre  chronologique  ?  Il  aurait  donc  fallu  les 
rejeter  hors  du  catalogue  général,  et  ouvrir  pour  elles 
une  série  particulière  ?  Je  vois  bien  dans  ce  cas  la 
nécessité  d^une  double  classîGcation  ;  je  n'en  vois  pas 
l'avantage. 

Le  P.  Leloug  et  ses  savants  continuateurs  ont  dû  se 
conformer  à  l'ordre  chronologique.  Qu'on  étudie  leur 
liste  ;  et  on  y  remarquera,  sans  qu'il  soit  besoin  d'un 
examen  trop  attentif,  des  erreurs  de  classement,  des 
doubles  emplois,  une  confusion,  en  quelque  façon , 
inévitable. 

Fallait-il  diviser  les  Mazarinades  par  époques  ?  Mais 
j'aurais  dû  suivre ,  pour  chaque  époque ,  ou  l'ordre 
chronologique,  ou  l'ordre  alphabétique.  Si  le  premier, 
je  serais  fatalement  tombé  dans  les  inconvénients  et 
les  impossibilités  (|ue  je  signalais  tout  à  l'heure.  Si  le 
second,  je  n'aurais  fait  que  scinder  en  trois  le  travail 
qiie  je  présente  dans  son  entier.  Je  ne  me  rends  pas 
compte  du  bénéfice  de  cette  opération. 

Pour  un  choix  de  Mazarinades,  la  division  par 
époques  serait  bonne  sans  aucun  doute  ;  mais  je  n'ai 
pas  fait  de  choix;  j'ai  tout  recueilli,  tout  étudié,  tout 
classé.  J'ai  tâché  d'être  aussi  complet  que  possible. 

C'est  un  livre  de  travail  que  j'ai  voulu  faire.  L'ordre 
alphabétique  me  convenait  le  mieux,  parce  qu'il  se 
prête  le  plus  facilement  aux  recherches  ;  pour  y  trouver 
une  pièce,  il  suffit  d'en  avoir  le  titre.  Il  est  le  plus 


LUI  INTBODUCnON. 

simple  ;  et  par  coifiséquentil  oflfre  le  plus  de  garantie 
contre  Terreur  ;  les  doubles  emplois  n'y  existent  pas. 
Il  est  le  plus  large  ;  toutes  les  pièces  y  entrent  à  leur 
rang;  il  n'exige  pas  d'exceptions;  il  n'en  admet  pas 
même. 

fai  concilié ,  autant  que  je  l'ai  pu ,  l'ordre  alpha- 
bétique avec  l'ordre  des  matières ,  en  prenant  soin 
de  rapprocher,  dans  mes  notes ,  les  écrits  qui  oflrent 
entre  eux  quelque  contraste  ou  quelque  analogie.  Par 
exemple,  quand  im  pamphlet  a  donné  lieu  à  une  polé- 
mique y  je  rassemble,  à  son  chapitre  et  selon  l'ordfe 
de  leur  apparition,  les  titrés  de  tous  ceux  qui  toudbciiit 
à  la  question  controversée. 

En  cela  j'ai  «u  deux  motifs  :  le  premier,  de  faciliter 
les  recherches  des  travailleurs  ;  le  second ,  de  fSdre 
connaître  avec  fidélité  les  opinions  qui  avaient  çpnrs 
dans  la  Fronde  et  hors  de  la  Fronde. 

Si  je  m'étais  borné  à  écrire  purement  la  bS)ltogra- 
phie  des  Mazarinades ,  je  ne  pense  pas  que  mon  travail 
eût  été  fort  utile.  Tout  au  plus  am'ait-il  profité  à 
quelques  curieux.  J'ai  voulu  qu'il  fût  d'un  emploi  j^tis 
général,  et  qu'il  pût  suppléer,  en  quelque  façon,  à  la 
lecture  de  cette  multitude  de  pièces  dont  la  masse 
seule  effraye,  et  qu'on  ne  dépouille  pas  sans  beaucoup 
de  fetigue* 

J'ai  donc  extrait,  des  meilleurs  et  des  plus  singuliers 
pamphlets,  tous  les  passages  qui  m'ont  paru  de  naftrre 
à  éclairer  le  lecteur  sur  le  caractère  des  principaux 
personnages  de  la  Fronde ,  stir  les  opinions ,  les  inté- 
rêts ,  les  desseins  des  partis ,  sur  les  mouvements  de 
l'esprit  public.  J'ai  recueilli  toirtes  les  anecdotes  que 
j'ai  pu  craittdre  de  voir  se  perdre  dans  ce  fatras  de 
pièces,  qui  ne  seront  peut-être  jamais  lues,  qui  ne 
seront  certainement  jamais  reproduites.  H  y  en  a  qui 
intéressent  plus  les  mœurs  que  la  politique  ;  mais  je 


INTRODUCTION  lxih 

De  les  crois  pas^  pour  oela^  les  moins  curieuses ,  lés 
moins  dignes  de  l'attention  de  Thistorien. 

Enfin  j*ai  donné  des  notes  biographiques  sur  les 
auteurs  ;  mais  j'ai  pris  gâirde  de  n*  j  faire  entrer  rien 
de  œ  qui  est ,  si  je  puis  m'exprimer  ainsi ,  dé  noto- 
riété littéraire.  On  peut  être  assuré  que  je  n'ai  point 
abusé  de  Toccasiqn  pour  raconter  la  vie  du  canjinal 
de  Retz  ou  de  Scarron,  de  Patru  ou  de  madame  de 
Longueville.  Pour  les  écrivains  connus ,  je  n'avais  à 
parler  que  de  la  part  qu'ils  ont  eue  aux  Mazarinades. 
Pour  ceux  qui  le  sont  peu,  ou  qui  ne  le  sont  pas, 
qu'aurais-je  pu  dire  autre  chose  ? 

Voilà  mon  plan.  Je  demande  aux  personnes  qui  ne 
l'approuveront  pas  en  principe ,  de  vouloir  bien 
remarquer  que  la  Fronde  a  duré  seulement  quatre 
années,  et  que  mon  livre  n'est  pas  si  gros  qu'il  ne 
puisse  être  feuilleté  sans  peine  jusqu'à  la  fin. 

Quelque  sort  qui  lui  soit  réservé  ,  cet  ouvrage 
m'aura  du  moins  valu  de  nombreux  témoignages  de 
Jt>ienveillance  et,  j'en  ai  la  confiance,  des  amitiés 
véritables.  Je  n'aurais  pas  même  pu  l'entreprendre 
si  l'aocès  des  bibliothèques  publiques  ne  m'avait  pas 
été  ouvert,  de  la  meilleure  grâce,  par  messieurs  les 
conservateurs  ;  mais  c'est  pour  moi  un  devoir  de  dire 
publiquement  que  j'ai  trouvé  partout  l'accueil  le  plus 
obligeant  et  le  concours  le  plus  empressé.  Que 
MM.  Casimir  Bonjour  et  Ferdinand  Denys,  de  la 
bibliothèque  de  Sain  te -Geneviève,  M.Vaissade ,  de 
la  bibliothèque  de  l'arsenal,  MM.  Ravenel  et  Richard, 
de  la  bibliothèque  nationale ,  reçoivent  donc  ici , 
d'une  manière  plus  particulière ,  l'hommage  de  ma 
gratitude.  Je  dois  surtout  mes  plus  heureuses  ren- 
contres à  M.  Richard ,  dont  la  complaisance  a  toujours 
été  aussi  infatigable  qu'ingénieuse. 

C'est  M.  Paulin  Paris  qui  m'a  donné  la  première 


Lxiv  '  INTRODUCTION. 

idée  de  ce  travail  ;  c'est  lui  qui  m'a  soutenu  dans  les 
ennuis  de  mes  premières  recherches  ;  c  est  lui  qui  me 
fortifie,  encore  à  cette  heure,  par  les  excellents  conseils 
de  sa  science  et  de  son  goût.  Je  le  dis  parce  que  la 
justice  veut  que  je  ne  lui  dérobe  point  sa  part  légitime 
de  Tœuvrc  qu'il  a  suivie  avec  sollicitude,  du  commen- 
cement à  la  fin  ;  mais  je  le  tiens  pour  assuré  depuis 
longtemps  de  mon  amitié  reconnaissante. 


BIBLIOGRAPHIE 


DES 


MAZARINADES 


1.  Ala  reine,  par  un  ecclésiastique. 

(c  Yade ,  quoniam  vas  electionis  est  mihi ,  ut  portet  no- 
ce men  meum  coram  gentibus  et  regibus  et  filiis  Is- 
«  raël.  »  AcT.,  ix,  15.  Paris,  1652,  19  pages. 

C'est  une  sorte  de  sermon  sur  l'éloignement  de  Mazarin ,  écrit 
pour  le  jour  de  sainte  Catherine  de  Sienne. 

2.  A  messieurs  du  parlement.  (S.  1.  n.  d.  ),  [1650], 
4  pages.  Rare, 

Pour  la  liberté  des  princes ,  après  leur  transfert  au  Havre. 

3.  A  monseigneur  Charles  de  lorraine ,  duc  d'Elbeuf, 
généralissime  des  armées  du  roi.  (S.  I.  n.  d.),  4  pages. 

Cette  pièce  est  signée  du  Bos  (Mathieu). 

Puisque  le  duc  d'Elbeuf  était  encore  généralissime  des  armées 
du  roi....  pour  le  parlement ,  le  prince  de  Conti  n^était  pas  entré 
dans  Paris.  On  voit  que  le  sieur  Du  Bos  n'avait  pas  perdu  de  temps 
pour  mettre  sa  plume  au  service  de  la  Fronde. 

J*ai  rencontré  de  ce  pamphlétaire  sept  pièces  tant  en  prose 
qu'en  vers,  tant  en  français  qu'en  latin.  La  meilleure,  sans  contre- 
dit, est  Vicon  tyranni  in  invectiva  contra  Mazarinum  expressa. 
Elle  est  d'une  bonne  latinité  et  ne  manque  ni  d'élégance  ni  de 

B.    1  i 


2  BIBLUK;RAPHIE  [a  monseicineua] 

vigueur.  Les  autres  vaudraient  tout  au  plus  la  |>eine  d'être  indiquées 
par  leur  titre  si  l'ime  d'elles,  le  Manifeste  de  M.  le  prince, 
n'avait  mis  Pauteur  dans  la  nécessité  de  se  cacher ,  et  si  elle  n'avait 
pas  été  reproduite  en  entier  dans  les  Mémoires  de  la  minorité  de 
Louis  XIFy  page  385  de  l'édition  de  i690,  et  citée  comme  docu- 
ment officiel  dans  la  seconde  édition  de  V Histoire  du  prince  de 
Condé  par  Pierre  Coste,  page  2S8.  Pour  se  défendre,  Du  Bos 
fit  paraître  le  Manifeste  de  l'auteur  du  Manifeste  de  M.  le 
prince ,  etc. 

Les  autres  pièces  de  Du  Bos  sont  les  Illustres  présages  des  avan^ 
tageujc  succès  de  nos  troiipcs  y  etc.  ;  le  Pmcès^çerbal  de  la  canoni^ 
sation  du  bienheureux  Jules  Mazarin^  et  Archiprœsulis  in  JoannC'- 
Francisco- Paulo  Gondœo ,  etc. 

On  lit  dans  les  Mémoires  du  cardinal  de  Retz  que  le  marquis 
de  Vardes  fit  couper  le  nez  à  Dubosc  Montandré  pour  un  libelle 
dans  lequel  la  maréchale  de  Guéhriaiit ,  sa  sœur,  était  déchirée^  Il 
pai*aît  que  les  paroles  du  cardinal  doivent  être  prises  dans  leur  ^ens 
le  plus  littéral.  Du  moins  voici  comment,  de  son  côté,  Loret  raconte 
le  fait  : 

t  Témoin  ce  méchant  Manifeste 

Qui  fut  à  son  auteur  funeste, 

Où  Vardes  étant  mal  traité 

En  devint  si  fort  irrité, 

Que  ses  laquais ,  gascons  ou  l)asques , 

Ayant  pris  Tanteur  par  les  basques , 

Coupèrent  à  coups  de  ciseau 

Son  très-jnfortuné  naseau  ; 

Ce  qui  fait  qu'après  cet  outrage 

On  peut  dire  de  son  ouvrage  : 

tt  Ce  sont  des  discours  mal  tournés 

a  D*un  auteur  qui  n'a  point  de  nez.  » 

C'est  le  même  fait,  comme  on  voit.  Seulement  le  cardinal  de 
Ret»  s'est  trompé  en  deux  points  :  l'auteur  mutilé  n'est  point 
Dubosc  Montandré ,  mais  Du  Bos  ;  il  n'avait  point  injurié  la  maré- 
chale de  Guéhriant ,  mais  le  marquis  de  Vardes  lui-même. 

II  faut  se  rappeler  que  Loret  écrivait  toujours  en  présence  des 
faits.  Il  recueillait  jour  par  jour  les  nouvelles  dont  il  devait  chaque 
semaine  comjwser  une  lettre  pour  mademoiselle  de  Longueville. 
Aussi  la  parfaite  exactitude  de  sa  3Iuse  historique  est-elle  univer- 
sellement reconnue.  Or,  la  lettre  dans  laquelle  il  raconte  l'action 


[k  NOS  seigneurs]      des  MAZARINADES.  3 

brutale  et  cruelle  du  marquis  de  Viu'des ,  est  datée  du  27  juillet 
i65i.  C'est  la  xxix*  du  livre  II.  Il  y  est  dit  en  ternies  exprès  que 
le  libelle  était  un  Manifeste  qu'on  faisait  courir  sous  le  nom  d'un 
fMrince,  et  que  le  marquis  de  Vardes  y  était  maltraité. 

DuboscMontandré  n'a  publié  tout  au  plus  iin^vtn  seul  Manifeste; 
c'est  celui  du  cardinal  Mazarin  ;  mais  Du  Bos  est ,  comme  je  viens 
de  te  dire ,  l'auteur  du  Manifeste  de  M.  le  prince  de  Condéj  conte- 
nant  les  véritables  raisons  de  sa  sortie  de  Paris  le  6  juillet  i65i . 
Ge  piamphlet  a  dà  paraître  vers  le  i5  juillet;  et  j'y  lis  le  passage 
suivant  :  <^  Ce  qui  me  fait  croire  sans  aucun  doute  que  mes  ennemis 
et^eux  du  repos  de  la  France  destinent  Brissac  pour  en  faire  le 
port  où  Mazarin  conservera  le  débrià  de  son  naufrage ,  c'est  que 
je  vois  qu'on  en  donne  le  gouvernement  à  Vardes ,  insigne  partisan 
de  ce  cardinal  et  lâche  déserteur  du  service  de  Son  Altesse  Royale,  »> 

Évidemment  voilà  le  libelle  désigné  par  Loret.  Entre  le  gazetier 
qui  écrivait  sur  les  lieux ,  en  présence  du  fait  qu'il  avait  pu  véri- 
fier, et  le  cardinal  de  Retz  qui  n'a  rédigé  ses  Mémoires  que  plus 
de  vingt  ans  après ,  il  me  semble  qu'il  n'est  pas  permis  d'hésiter. 

U.   A  monseigneur  le  Coadjuteur  sur  sa  retraite  du  5  avril 
1651,  Sonnet.  (S.  1.  n.  d.),  1  page.  Rare. 

Mauvais  vers  où  l'on  met  le  coadjuteur  au-dessus  de  tous  les 
hommes  et  sa  retraite  au-dessus  de  toutes  les  actions. 

5.  A  monsieur  de  Broussel,  conseiller  du  roi  au  parle- 
ment de  Paris.  Paris,  François  Noël ,  1649,  4  pages. 

6.  A  nos  seigneurs  du  parlement.  (S.  1.  n.  d.),  [1650J, 

7  pages. 

.  Requête  en  addition  pour  la  récusation  du  premier  président 
par  Beaufort ,  Gondy  et  Broussel. 

7.  A  nos  seigneurs  du  parlement.  (S.  1.  n.  d.),  [1649], 
2  pages. 

C^t  une  requête  d'opposition,  faite  par  les  propriétaires  des 
maisons,  aux  arrêts  des  iO  et  W  avril  1649,  qui  déchai'gent  les 
locataires  du  terme  de  Pâques. 

Vj  trouve  une  curieuse  liste  des  métiers  qui  ont  gagné  au  blocus 
de  Paris  :  Clinquaillers  (v/r),   (mii'bisseui's ,  chapeliers,  merciers, 


4  BIBLIOGRAPHIE  [▲  tous] 

malliers,  fripiers,  drapiers,  armuriers,  arquebusiers  ,  serruriers, 
esperonniers ,  marchands  de  blé .,  boulangers ,  pâtissiers ,  bouchers, 
cabaretiers,  greneders  (sic)^  cordonniers,  potiers  d'étain  ,  ceintu- 
riers ,  chaircuttiers  (sic) ,  selliers ,  marchands  de  chevaux  ,  chai»- 
deliers ,  appotiquaires  (sic) ,  chirurgiens ,  épiciers ,  orfèvres. 

8.  A  qui  aime  la  vërité.  (S.  1.  n.  d.),  [1649],  4  pages. 

Signé  :  Le  désintéressé  à  Paris.  Cest  le  second  des  deux; billets 
que  le  chevalier  de  la  Yallette  sema  par  les  rues  de  Paris  dans  la 
soirée  du  ii  février. 

Il  y  en  a  une  autre  édition  de  Saint-Germain,  également,  de 
4  pages ,  mais  sans  la  signature. 

Le  premier  billet  est  intitulé  -.Us  et  fais. 

On  a  publié  deux  réponses  aux  billets  :  la  Lettre  écrite  au  cheval- 
lier de  La  Valette  sous  le  nom  du  peuple  y  etc.,  et  les  Motifs  de 
V union  des  bourgeois  de  Paris  avec  le  parlement,  etc. 

Baillet ,  cité  par  Prosper  Marchand ,  attribue  le  second  billet  an 
chevalier  de  La  Valette  lui-même  ;  mais  il  est  plus  probable  qu'il 
a  été  écrit  par  Cohon ,  évéque  de  Dol ,  comme  le  premier. 

II  existe  des  deux  billets  des  éditions  sous  le  titre  de 
Copie j  etc. 

9.  A  savoir  (F)  si  nous  aurons  la  paix  et  si  notre  guerre 
civile  s'achèvera  bientôt.  Paris,  1652,  19  pages. 

Il  y  a  un  mot  de  bon  sens  dans  cette  pièce  qui  d'ailleurs  n'est 
pas  commune.  L'auteur  dit  de  la  Fronde  que  c'était  a  une  affaire 
de  rivalité  de  prétentions.  »  Aussi  n'épargne-t-il  personne,  pas 
plus  la  reine  que  les  princes ,  et  le  Mazarin  que  le  parlement. 

Après  la  dcputation  du  clergé. 

10.  A  tous  les  évêques,  prêtres  et  enfants  de  TÉglise, 
Jean-François-Paul  de  Gondy ,  cardinal  de  Retz ,  ar- 
chevêque de  Paris.  (.8.  1.  n.  d.),  [1660],  47  pa^. 

La  pièce  porte  la  signature  autographe  du  cardinal. 

Cest  le  dernier  retentissement  dé  la  Fronde.  Écrite  après  la  paix 
des  Pyrénées ,  la  lettre  contient  l'histoire  entière  de  raffaire  du 
cardinal  de  Retz.  Elle  est  remarquablement  bien  faite. 

M.  Champollion  dit,  dans  le  complément  des  Mémoires  du  car- 
dinal (coll.  Michaud),  page  586,  qu'elle  fut  imprimée  en  Hollande, 


[amésé]  des  MAZARINADES.  5 

c^crt  possible;  sons  la  mbriqiie  de  Pans,  noD.  Elle  est  sans  dooi 
àt  liea.  U  ajoute  que  le  cardinal  y  joignit  la  lettre  au  roi,  datée 
ém  30  avril  1660,  et  celle  de  la  même  date ,  adressée,  noo  à  son 
Aafntic y  mais  à  ses  grands  TÎcaires,  pour  les  envoyer  en  France. 
1^  ami  du  cardinal,  qui  lui  écrivait  de  la  cour,  dit ,  dans  une 
leHre  du  4  septembre ,  citée  par  M.  Champollion  :  «  Jeudi  der- 
nier, le  lieutenant  civil  et  les  gens  du  raî  furent  mandés  d'aller 
9m  Louvre  pour  faire  brûler  vos  trob  lettres.  »  Il  ne  parait  cepcn- 
àmâ  pas  que  l'exécution  ait  eu  lieu  ;  et  dans  une  antre  du  9  : 
«  YoCre  lettre  n'a  pas  produit  tout  Teffet  qu'on  pouvait  attendre.  • 
Il  s'agit  de  œlle^  précisément. 

11 .  A  tous  les  habitants  de  la  terre,  rheoreux  génie  sa- 
int. Les  advenues  du  bien  souverain  de  rbommey  c^est 
à  savoir  le  traité  de  la  paix  entre  les  hommes ,  de  la 
guerre  contre  les  vices,  et  de  rinteltîgence  dans  FanKMU- 
du  ôel  j  vrai  miroir  de  Thonmie  d'honneur ,  de  Thomme 
sage  et  deThomme  heureux.  (S.  t.),  1652,  47  pages. 

1 2.  A  très-haut  prince ,  nostre  très-cher  et  amé  cousin  , 
le  seigneur  Armand  de  Bourbon .  prince  de  Conty ,  du 
sang  roval.  (S.  I.  n.  d.^,  [1652],  3  pages. 

Daléedtt  10  avril  1652  et  signée  Camisrnne. 
la  reine  de  Suéde  offre  sa  médiation  pour  la  paix  ;  oiais  pour- 
^■oi  an  prince  de  Gooti? 

13-  A  un  ministre  d'État  sur  les  œufs.  ;S.I..,1 649,7  pag. 
Toutes  les  rÎBMs  sont  en  ckjc.  Voilà  Texplication  du  titre. 

14.  Abolition  (1*  )  de  M*",  le  duc  de  Beaufort  au  parle- 
it  de  Paris ,  avec  les  dernières  nouvelles  de  Tar- 
de M.  le  prince ,  et  Tordre  que  M.  le  prince  a 

donmé  pour  oter  les  vivres  au  maréchal  de  Turenne. 
Paris,  L.  Laureau,  1652,  8  pages. 

L'dhnftrînw  est  du  22  septembre.  EOe  porte  sur  le  d^l  du  doc 
et  B>— fan  avec  son  bean-frère,  le  doc  de  5emrcNirs- 

15.  Abff^é  de  TAnenal  de  b  foi  qui  est  contenu  en 
ortie  copie  de  la  conclusion  d'une  lettre  d'un  srcrr^ 


6  BlBLlOGUAPUiE.  [kcamp} 

taire  de  Saint-Innocent,  par  lui  écrite  à  sa  sœur  sur  la 

détraction  de  la  foi  d^autrui,  lequel  n'ayant  de  quoi  la 

faire  imprimer  tout  entière,  il  a  commencé  par  1^  fin 

à  la  mettre  en  lumière ,  étant  en  peine  d'enfanter  la 

vérité  de  Dieu  en  lui ,  comme  une  femme  enceinte  de 

mettre  son  enfant  au  monde.  (S.  1.  n.  d.),  4  pages. 

Signée  Faançois  Dosghe.  Il  y  a  du  ni(^nie  auteur  lUie  autre  pièce 
signée  F.  D.  G.  (capucin?)  indigne. 

16.  Abrégé  véritable  de  ce  qui  s'est  fait  pour  le  soula- 
gement des  pauvres  des  villages  du  diocèse  de  Paris; 
la  nécessité  de  soutenir  cette  entreprise  par  des  au- 
mosnes  extraordinaires,  et  pareillement  de  les  employer 
à  la  continuation  de  l'assistance  du  grand  nombre  des 
malades  des  fauxbourgs.  (S.  1.  n.  d.),  [1652],  4  pages. 

Les  religieux  qui  se  sont  le  plus  activement;  occupés  de  cette 
œuvre,  sont  les  prêtres  de  la  communauté  de  Saint-Nicolas  du 
Chardonnet ,  les  jésuiles ,  les  capucins ,  les  pères  de  la  Mission  et 
les  jacobins. 

Voir  le  Mandement  de  Tarchevéque  de  Paris  pour  le  secours  des 
pauvres. 

17.  Acclamations  (les)  de  joie  des  bons  Parisiens  sur 
l'heureuse  arrivée  de  la  paix.  Paris,  Nicolas  de  La 
Vigne,  1649,  8  pages.  Avec  permission. 

Cette  pièce  se  termine  par  des  vers  médiocres  sous  \v  titre  de  : 
Les  Souhaits  des  bons  villageois  en  faveur  des  bourgeois  de  Paris, 

18.  Accord  (T)  passé  entre  les  quatre  empereurs  de 
rOrient  et  les  empereurs,  rois  et  princes  de  l'Oc- 
cident, pour  venger  la  mort  du  roi  d'Angleterre  à  la 
sollicitation  de  la  noblesse  de  France.  Paris,  Claude 
Morlot ,  1649,  8  pages.  Curieux  et  rare. 

L'un  des  empereure  de  FOrient  est  le  prêtre  Jean ,  qui ,  dit  l'au- 
teur, se  prétend  dp  la  race  de  David  comme  étant  issu  de  la  riîine 
(le  Saba. 


lAOJHicmÈM]  DES  MAZARINADES.  7 

19.  Accouchée  {^V)  espagnole,  avec  le  caquet  des  po- 
litiques ,  ou  le  frère  et  la  suite  du  poKtique  lutin  sur 
les  maladies  de  TÉtat,  par  le  sieur  de  Sandricourt. 
Paris,  1652,  23  pages. 

Sandricouit  est  on  pseudonyine  dont  j'aurai  tout  à  Thetire  à 
rerliercber  le  Téritabie  nom.  On  le  compte  parmi  les  pamphlétaires 
les  |>liis  fécoiMls  de  la  Fronde  ;  et  je  ne  connais  guère  que  Dobosc 
Montandré  et  Darenne  qui  aient  écrit  autant  ou  plus  que  lui. 

Les  pièces  de  Saudricocnt  composent  on  recueil  en  deux  parties 
sons  le  titre  général  de  :  Les  Fictions  polili^ues,  ou  Sérieux  et  up-éa^ 
hies  caprices  du  sieur  de  Sandrioouft  sur  les  désordres  eùnis  arrivés 
em  France  es  années  1651  et  1652.  Rouen^  165^,  in-4*.  Ce  dtre  est 
sm%i  d'une  epître  dédicatoire  générale  A  ma  princesse  et  incom^ 
parable  amie  madame  F.  P.  V.  D.  S.  D.  L.  B.,  sons  la  date  au 
21  octobre  16!S.  La  Priocesse,  c'est  Paris  affligée  par  EimoT" 
',  la  ProrideDre  on  le  Destin. 
Vient  ensuite  on  second  titre  ainsi  conçu  :  Recueil  des  pièces  du 
de  Sandricoort ,  première  partie^  contenant  ses  /itti/jns  p^di" 
tiâpÊes ,  saroir  .  le  Politique  lutin  porteur  des  ordonnance»,  etc.; 
rAocoocfaee  espagnole  ;  la  Descente  du  politique  lutin  aux  LifiilQ«%; 
les  Préparatifs  de  la  desrente  du  cardinal  Jlazarin  aux  enlers;  la 
France  en  travail  sans  pomroir  acooocher,  etc.;  le  Censeur  da 
•cBips  et  du  monde,  eic.i  la  seconde  partie  da  Censeur,  etc.;  la 
Bepoose  de  Sandrîcourt  sur  la  tbésecoacbee  en  la  ^tetmàt  forût 
ém  Censeur  toackant  les  régences  ;  la  Troîiûeme  partie  du  Cen* 
fcsr  :  ta  Quatrième  et  dermere  partie  du  Cemear.    lu  pitac».. 

Ici  ie  place  le  trotsirsie  titre  :  Becueii  de»  pîecet  du  siemr  de 
jfimtiîi  m  If  tecrmdc parue  crjuenant  tes  pièces  acatiemîques ,  sa* 
le  Procirs  du  canfinal  Haxarin .  iHliimtiiC  ie  f»mpki€  hme^ 
;  Réponse  pcmr  Son  Akesâe  Rovaie  â  la  \earw.  eu  eatrààaï 
PkstpoB  et  Xariorio  smr  les  iatrigaes  de  Tefal  -,  f^^ytmae 
les  piiaa^s  a  XEspra  de  paie  i  ks  StT^tîmmii  de  la 
FraBce.  etc.:  rOiabce  de  Maarinf,  efic.;  les  Soaçin  et  réf^Mirtes 
^Hj^âranamiisif  ;  les  Gûvde&rs  d'état,  etc.,  riiat  pn»eM  de  îa  ior- 
iHue  <ie  v>a»  ^tts  pccentats.  etc.:  le  ^aat^e  de  la  crjisr.  ese.;  Se  >la^ 
d*&  keé ,  etc.  ;  les  Tri  >  ïmmjifa  i  rem^mjmji^  û^  tr^t 
Ct^  TadHn  dn  âev  de  "iMdmiiiwi    '  1^  UÉcee^i  ;  ^ 


8  BIBLIOGKAPHIE  [accocghéb] 

Enfin  le  volume  se  complète  par  le  :  Recueil  des  pièces  refutées 
par  le  sieur  de  Sandrioourt ,  savoii*  :  les  Sentiments  d'un  fidèle 
sujet  du  roi  sur  l'arrêt  du  20  décembre  i65i  ;  Lettre  du  cardinal 
Mazarin  à  Son  Altesse  Royale  sur  son  retour  en  France  du  5  jan- 
vier 1652;  PKsprit  de  paix  ;  le  Censeur  censuré.  (4  pièces). 

Il  faut  ajouter  les  Maximes  véritables  et  la  suite,  que  Sandri- 
court  a  oubliées  ou  négligées,  je  ne  sais  pourquoi  ;  de  sorte  que  les 
trois  recueils  réunis  doivent  contenir  28  pièces. 

Tous  les  titres  que  je  viens  de  transcrire,  ont  été  imprimés 
après  rentière  publication  des  pièces ,  et  quand  on  a  voulu  les 
réunir  en  corps  de  volume.  Évidemment  ce  travail  a  été  fait  sous 
la  direction  de  Sandricourt  lui-înéme ,  puisque  la  collection  s'est 
accrue  de  l'épitre  dédicatoire  ,  composée  tout  exprès.  Les  recueils 
cependant  ne  présentent  pas  les  pièces  dans  l'ordre  chronologique 
de  la  composition.  Voici  à  cet  égard  quelques  détails  que  je  trouve 
dans  un  Ai>is  au  lecteur,  imprimé  à  la  suite  de  la  quatrième  partie 
du  Censeur  du  temps  et  du  monde.  Je  crois  d'autant  plus  utile  de 
les  reproduire  que  VAvis  ne  se  rencontre  pas  dans  tous  les  exem- 
plaires :  le  Politique  lutin  a  été  publié  quinze  jours  après  la  véri- 
fication limitée  de  la  déclaration  contre  le  prince  de  Condé;  le 
Complot  ou  entretien  burlesque,  aliàs  le  Procès  du  carrlinal  Mazarin, 
incontinent  après  l'arrêt  du  20  décembre;  V Accouchée  espagnole 
après  le  passage  de  Mazarin  avec  son  armée;  la  Descente  aux 
Limbes  pendant  le  siège  d'Angers;  les  Préparatifs  Siprès  que  les 
Maximes  véritables  eurent  paru;  la  France  en  travail  ensuite;  le 
Pasquin  trois  semaines  devant  le  siège  d'Étampes;  la  première 
partie  du  Censeur  peu  de  jours  après  la  prise  de  Gravelines  par  les 
Espagnols  ;  la  seconde  lorsque  le  duc  de  Lorraine  arriva  à  Paris  ; 
«  la  troisième  ni  la  Réponse  au  Censeur  censuré  n'ont  que  faire 
du  temps  ;  »  la  quatrième  six  jours  avant  la  retraite  de  Mazarin. 

Après  avoir  donné  une  liste  incomplète  et  inexacte  des  pam- 
phlets de  Sandricourt,  Larroque  ajoute  -.  «  J'ai  omis  à  dessein  le 
titre  de  quelques  autres  pièces  si  hardies  que  l'auteur  n'osa  pas  les 
avouer,  ni  même  y  mettre  son  nom  d'anagramme.  »  De  ces  pièces 
il  en  est  deux  que  Sandricourt ,  bien  loin  de  les  avouer,  a  désa- 
vouées expressément  au  contraire  dans  les  Songes  et  réponses  d^Hy^ 
dromanthe.  «  Voir,  dit-il  dans  une  note ,  voir  le  Fisagc  de  la  cour 
et  VÉtat  pfésçnt  de  Infortune  des  princes  que  je  n'avoue  pas  pour 
miennes.  »  Et  il  fait  connaître  la  raison  de  ce  désaveu;  c'est  que 


{accouchée]  des  MAZARINADES.  9 

«  le  Fisage  de  la  cour  se  moque  de  la  braverie  (Chàteauneuf)  et  du 
Chien  au  grand  collier  (SéQuier) y  disant  que  la  Gra^d'  barbe  (Mole) 
ne  fait  le  philosophe  ni  Thomme  d'état  et  que  le  vent  lui  souffle 
du  derrière.  «  Nous  avons  vu  cependant  que  Sandricourt  a  plus 
tard  compris  ces  deux  pan^lets  dans  les  recueils  de  Rouen,  i  652. 
D'ailleurs  il  avait  déjà  écrit  sur  le  titre  du  Maréchal  des  logis  :  a  De- 
mandes au  vendeur  VÉtat  présent  de  la  fortune  des  princes  et  le 
Visage  de  la  cour  y  et  reçois  ces  trois  pièces  comme  des-divertisse- 
lAents  de  ma  plume.  » 

Je  ne  serais  pas  éloigné  de  croire  que  Sandricourt  est  l'auteur 
du  Fourrier  d'État,  Au  moins  lit-on  dans  le  Maréchal  des  logis , 
qui  est  certainement  postérieur  :  «  Il  est  juste  que  nous  la  logions 
(la  cour)  un  peu  plus  au  large  que  par  le  passé.  »  Sandricourt  se 
inontre  toujours  très- favorable  au  duc  d'Orléans.  Il  l'épargne  seul 
dans  le  Visage  de  la  cour;  et  il  répond  pour  lui  à  la  lettre  du  cardinal 
Mazarin.  Or  dans  le  Fourrier  d'État,  le  roi  est  logé  à  Saint-Denis, 
le  duc  d'Orléans  au  Louvre  et  le  duc  de  Valois  à  la  place  Dau- 
phine. 

Sandricourt  avait  promis  plusieurs  autres  pièces  qu'il  ne  paraît 
pas  avoir  données.  Ainsi  dans  la  seconde  partie  du  Censeur  du 
temps  et  du  monde  il  annonce  la  Signora  Marforia,  le  Génie  de  la 
France  sur  la  sellette,  le  Génie  de  la  Suède  attentif  au  bien  de  la 
France;  il  revient  sur  la  Signora  Marforia  dans  Pasquin;  enfin 
dans  les  Très^humbles  Remontrances  des  trois  états  il  promet  encore 
une  fois  la  Signora  Marforia  et  le  Génie  de  la  France  sur  la  sellette; 
«  mais,  dit-il ,  cela  marchera  d'un  style  particulier  qui  pourra  être 
bien  venu  du  magistrat ,  lequel  se  gardera  de  titrer  ma  plume  de 
séditieuse  ;  ou  je  lui  ferai  voir  que  je  suis  vif  dans  mes  ressenti- 
ments. »  Il  ne  paraît  pas,  malgré  ces  airs  fanfarons,  que  Sandricourt 
ait  donné  suite  à  ses  promesses.  Je  ne  tois  pas  non  plus  qu'il  ait 
publié  la  troisième  partie  et  la  clef  de  son  Hydromanthe. 

Le  Procès  du  cardinal  Mazarin  a  été  réimprimé,  avec  une  aug- 
mentation assez  considérable,  sous  le  titre  de  :  Le  Complot  et 
entretien  burlesque  sur  V arrêt  du  29  décembre ,  etc. 

Il  existe  deux  éditions  du  Politique  lutin ,  toutes  deux  portant 
le  même  titre,  toutes  deux  de  i652,  toutes  deux  de  24  pages; 
mais  celle  oii  le  titre  n'est  pas  répété  tout  entier  en  tète  du  texte  et 
où  on  lit  seulement  :  le  Politique  lutin  porteur  des  onlonnances,  etc. , 
est  bien  meilleure  que  l'autre. 


10  BIBLIOGRAPHIE  [ACcevoiÉE] 

L'opinion  générale  est  que  c'est  Mézeray  qui  se  cachait  sou^  le 
pseudonyme  de  Sandricourt.  Larroque ,  son  historien ,  qui.  l'avait 
reçue  probablement  des  contemporains ,  n'a  pas  hésité  à  la  ti*ans^ 
mettre  entière.  Il  a  même  cherché  à  la  iusdfier  en  disant  que  San^ 
dficouri  est  l'anagramme  de  François  mdes ,  Mézeray,  ajoute-t-il , 
se  souvenait  d'avoir  gagné  à  ce  métier  des  sommes  considérables 
sous  le  ministère  du  cardinal  de  Richelieu. 

Cependant  les  savants  continuateurs  du  père  Lelong  ont  proposé 
une  conjecture  nouvelle.  A  leur  avis,  le  pseudonyme  a  un  autre 
style  que  Mézeray  ;  et  sa  vaste  érudition  ne  paraît  pas  convenir  à 
l'historien  de  la  France.  Il  y  a  d'ailleurs  trop  de  différence  enti*e 
François  Eudes  et  Sandricourt,  «  Si  l'on  veut  s^en  tenir,  disent-ils , 
à  la  preuve  de  l'anagramme ,  on  croira  plutôt  auteur  de  ces  écrits 
un  François  Duret.  » 

On  n'a  pas  tenu  compte  de  leur  conjecture;  et  on  a  eu  tort. 
D'abord  il  est  bien  certain  que  François  Duret  se  rapproche  beau- 
coup plus  àe  Sandricourt  que  François  Eudes.  Entre  le  premier 
nom  et  le  second ,  il  n'y  a  que  deux  lettres  de  difTérence  ;  entre  le 
second  et  le  troisième ,  il  y  en  a  six.  Puis  le  pseudonyme  semble 
dire  qu'il  était  médecin  ;  et  V Accouchée  espagnole,  les  Songes  d'Hr" 
dromanthe ,  par  exemple  ,  prouvent  qu'il  avait  au  moins  fait  des 
études  médicales.  Il  avait  certainement  voyagé  sur  mer.  Il  avait 
vu  Rome  et  l'Italie.  U  Ombre  de  Mancini  montre  qu'il  possédait  les 
langues  latine  et  grecque.  On  peut  croire  même  qu'il  avait  quelque 
connaissance  de  l'italien  et  de  l'espagnol.  A  tous  ces'  traits ,  on  ne 
saurait  reconnaître  Mézeray. 

Si  François  Duret  était  fils  de  Jean  Duret ,  premier  médecin  de 
Marie  de  Médicis ,  petit-fils  de  Louis  Duret ,  médecin  ordinaire  de 
Charles  IX  et  de  Henri  III ,  la  conjecture  des  continuateurs  du 
père  Lelong  serait  amplement  justifiée.  Sa  profession.,  son  érudi- 
tion, ses  voyages,  ses  opinions  même  s'expliqueraient  sans  la 
moindre  difficulté.  Jean  Duret,  on  le  sait,  fut  en  son  temps  un 
forcené  ligueur  ;  mais  il  ne  paraît  pas  qu'il  ait  jamais  appartenu  à  la 
faction  espagnole.  Nous  verrons  tout  à  l'heure  que  François  Duret , 
frondeur  ardent ,  ne  voulut  jamais  avoir  de  connivence  avec  l'Es- 
pagne. 

Une  dernière  observation  :  le  pseudonyme  dit ,  à  la  fin  de  la 
troisième  partie  de  son  Censeur  du  monde  et  du  temps ,  qu'il  avait 
cinquante-six  ans  quand  ce  pamphlet  parut,  c'est-ii-dire  en  1052. 


[iccoi^CflÉEJ  DES  MAZÂHINAUËS.  Il 

U  était  donc  ne  en  i506  ou  1597.  Or  Jean  Ouret  était,  à  cettt* 
date,  âgé  de  trente-trois  ans,  Il  est  mort  en  1629.  François Duret 
venait  au  moins  d'accomplir  sa  trente-deuxième  année.  On  voit 
que  la  supputation  des  temps  ne  s'oppose  point  à  la  conjecture  des 
continuateurs  du  père  Lelong. 

Mézeray,  lui,  est  né  en  1610;  il  avait  donc,  en  165!2 ,  quarante- 
deux  ans  et  non  cinquante-six.  Comment  s'est  établie  Topiniou 
qui'  lui  attribue  l^s  Fictions  poUtifjues  du  sieur  de  Sandricourt  ?  Je 
ne  saurais  le  dire.  Veut-on  qu'il  y  ait  eu  quelque  part?  C'est  pos- 
sible ;  mais  assurément  il  n'en  est  pas  le  seul ,  il  n'en  est  pas 
même  le  principal  auteur. 

Larroque  juge  peut-être  un  peu  sévèrement  les  pamphlets  de 
Sandricourt  quand  il  les  condamne  tous  au  même  titre  :  «  Ce  que 
i'oD  peut  dire  de  toutes  ces  pièces,  en  général,  c'est  qu'on  y  voit 
un  composé  bizarre  d'enjouement ,  d'un  burlesque  bas  et  ram- 
pant, de  quolibets,  de  proverbes  des  halles,  souvent  aus6i  de 
l'esprit,  du  savoir,  mais  tout  cela  mêlé  de  libertinage.  "  Il  au- 
rait pu  ajouter  qu'on  trouve  dans  la  France  en  travail  les  plus 
exécrables  vers  que  la  Fronde  ait  produits;  ce  qui  n'empêche 
pas  cpie  quelques-unes  de  ces  pièces  ne  se  lisent  encore  aver- 
beaucoup  d'intérêt  et  un  plaisir  véritable,  notamment  V Accouchée 
espoffwle  et  les  Très^hunibics  remontrances  des  trois  états. 

Il  y  a  dans  les  pamphlets  de  Sandricourt  de  l'esprit  de  Rabelais 
et  de  Tesprit  de  Montaigne;  mais  beaucoup  plus  du  premier  que 
dn  second  ;  encore  n'est-ce  pas  du  meilleur.  Sandricourt  est  bi- 
larre ,  fantasque,  libertin,  ordurier  comme  T auteur  de  Gar«;antua  ; 
fl  a  quelquefois  la  vigueur  de  style  et  la  fermeté  de  jugenienl  de: 
l'aoleur  des  Es^if.  U  e<^t  railleur  et  sceptique  cr>mme  tous  le> 
U  outragp  la  reîne-mere  av<T  un  rynUine  d'autant  pllt^ 
qu'il  met  Tinsulte  dans  la  bou<rhedu  roi  et  du  duc  d'Anjou. 
Si  on  le  lit  avec  attention ,  on  remarque  qu'il  comprend  parfois 
2VCC  une  merveilleuse  intelligence  le  caractère  des  hommes  et  la 
portée  des  événements. 

J'en  veux  citer  deux  exemples  seulement.  '-.  L'autorité  de>  rois 

pas  bridée  par  les  Etats  oo  par  les  PaHements ,  dît  Sandri- 

dans  la  troisième  partie  dn  Censeur  du  temps  et  du  inffmlr, , 

^ra  infailHblement  en  tyrannie,  cyuand  ils  ne  le  \rHjdr;»i#rr>/ 

,  parce  que  le  petit  nombre  des  ministres  avares  et  a/nlHli^mt 

linqnel'-  »l*  -^»nf  «^•Wi:;«*s  de  d^pendr*-  .  le^  v  [or^fra  îwMïtHjblrfFi*^» 


IS  BIBLIOGRAPHIE  [ACCofiaiÉB] 

Les  sujets  tyranniquement  traités  par  les  ministres  perdront  le  res«> 
pect,  l'obéissance  et  l'amour  pour  les  rois.  » 

Et  dans  les  Très^mmbles  Remontrances  des  trois  états  :  «  Il  n'j  a 
point  de  juge  équitable  qui  ne  prononce  désormais  que  toutes  nos 
lois  anéanties  vont  se  transformer  en  voix  et  simples  bons  plaisirs 
bien  rudes  à  l'oreille  et  à  la  liberté ,  et  que  toute  l'harmonie  et 
correspondance  de  l'État  entre  le  monarque  et  les  sujets  se  Va 
changer  en  tyrannie  bien  funeste  aux  sujets  même ,  au  prince 
même ,  aux  usurpateurs  même  de  son  autorité.  »  La  Fronde  étût 
vaincue.  Le  roi  devait  rentrer  dans  Paris  le  lundi  qui  a  suivi  la 
publication  des  Très^iumbles  Remontrances. 

Les  auteurs  de  la  Biographie  universelle^  à  l'article  Mézeray,  ju- 
gent d'après  cette  pièce  que  Sandricourt  était  «  de  ces  esprits  que 
les  troubles  avaient  amenés  à  concevoir  de  grands  changements 
dans  la  constitution  de  l'État.  »  Eh  !  mon  Dieu ,  non  :  Mézerày 
voulait  au  contraire,  avec  les  grands  seigneurs  et  les  gentil»- 
honunes  de  la  Fronde,  un  retour  complet  aux  anciens  usages  plutôt 
qu'à  l'ancien  droit  de  la  monarchie.  Il  regrette  l'aristocratie  ;  et  il 
demande  les  états  généraux. 

Dans  les  Préparatifs  de  la  descente  du  cardinal  Mazarin  aux^ 
enfers,  il  définit  l'aristocratie  :  «  Le  balancier  de  l'autorité  royale 
qui  règle  les  minutes  et  fait  sonner  l'horloge  et  entendre  trois  heu- 
res :  Rex  /iabet  superiorem  Deufn,  une,  legem  etiam,  deux,  èt.cU" 
riamy  trois.  »  Curiamy  ce  n'est  pas  ici  le  parlement.  Sandricourt 
s'en  explique  clairement  en  vingt  endroits  de  ses  pamphlets  A  son 
avis ,  le  parlement  ne  continue  pas  les  anciennes  assemblées  des 
Francs  et  ne  saurait  suppléer  les  états  généraux.  Il  ajoute  plus  loin, 
dans  la  pièce  que  je  viens  de  citer  :  «  Sache  que  toutes  les  rages 
et  les  furies  qui  se  préparent  contre  le  Mazarin  et  ses  créateurs, 
ne  sont  que  pour  venger  l'anéantissement  de  l'aristocratie  qui  avait 
duré  avant  et  depuis  l'établissement  de  la  monarchie.  » 

Ce  n'était  pas  la  Fronde  qui  avait  des  pensées  d'innovation; 
c'était  la  cour. 

«  Veux-tu  que  je  sois  Mazarin  fieffé  comme  le  duc  d'Elbeuf  ou 
qu'on  me  déclare  criminel  comme  les  princes?  »  Cette  phrase  de  la 
Descente  du  politique  lutin  aux  Limbes ,  résume  très-bien  la  politi<^ 
que  active  de  Sandricourt.  Parce  qu'il  ne  veut  être  décidémentj  ni 
Mazarin,  ni  prince,  comme  on  disait  alors,  Sandricourt  a  des  pa- 
roles injurieuses  poiu*  tous,  excepté  pour  le  «lue  d'Orléans.  Il  se 


[AGTB]  DES  MAZâRINâDES.  13 

nioque  de  tous  les  partis  et  de  toutes  les  prétentions.  Il  ré|>cte  sou- 
vent qu'il  faut  toujours  être  avec  le  roi,  désirer  Tunion  de  la  fa- 
mille royale  et  se  défier  de  l'Espagnol  ;  mais  en  fait  il  ne  prend 
pour  Ini-ménie  que  la  dernière  de  ces  trois  recommandations.  II 
est  fort  peu  avec  le  roi  ;  s'il  désire  Tunion  de  la  famille  royale,  il 
n'y  parait  guère;  car  dans  le  Dialogue  du  roi  et  du  dur  d'Anjou 
avec  la  mamman^  qui  suit  le  Visage  de  la  Cour,  il  fait  dire  à  la  reine  : 
«  Voyez  ce  qu'on  vous  fait  quand  il  (Mazarin)  n'y  est  pas;  »  à  quoi 
le  roi  repond  :  «  Et  je  sais  ce  que  vous  faites,  quand  il  y  est.  »  Le 
seul  sentiment  que  Sandricourt  ne  démente  jamais,  c'est  sa  haine  de 
TEspagnol.  Il  ne  pardonne  pas  aux  princes  d'avoir  fait  alliance 
avec  Tennemi  de  TÉtat  ;  et  dans  le  Politique  lutin,  sorte  de  songe 
fimtastique  où  l'auteur,  changé  en  lutin,  parcourt  à  peu  prés  toute 
l'Europe  et  raconte  beaucoup  de  folies,  d'ordures  et  d'impiéti-s, 
Bavard  et  Dugnesdin,  qu'il  a  vus  dans  les  Champs-Elysées  en  pas- 
sait par  la  Thessalie,  le  chargent  de  prévenir  le  prince  de  Condé 
que  ChaHes  de  Bourbon  et  tous  ses  adhérents  sont  damsiés  ;  que 
si,  dans  quinze  ji>urs,  il  ne  pense  à  sa  conscience,  l'arrêt  du  Parie- 
ment  sera  souscrit  des  connétables  de  Montmorencv,  ses  aveux , 
des  maréchaux  de  Montluc,  Cossé,  Biron  p<>re  et  Boucicaut. 

Maflly  '>  Esprit  de  la  Fmnde]  traite  Sandricourt ,  sous  le  wmi  de 
Mcxciai,  avec  une  sévérité  qui  n'aurait  rien  perdu  à  «Hre  exprim#*e 
dans  on  langage  moins  violent. 

Il  est  difficile  de  reunir  toutes  les  pièces  de  Sandricourt.  Il  est 
plus  difficile  encore  de  trouver  complet  le  recoeîl  de  Rouen. 

20.  Accueil  'Y \  fait  à  Son  Eminence  par  les  Borde- 
lois.    S.  I.  ,  ^1650",  8  pages. 

Ce  sont  les  Larmes  Jiazarines  accommodées ,  tant  bien  qmt  mal, 
an  Sbires  de  Bordeanx. 

21.  Acfaai  r  r  de  Mazarin  en  vers  buriaqncs.  'S,  l/^^ 
1649,  If  pages. 

One  pièce  a  paru  pendLm  le  siège  deCaabraL 

22.  Acte  de  b  rcrocatioa  du  TÎcanat  général  de  M.  ihs 
SMBttT.  en  l'ardieTéclie  de  Para.  Plyavd  tinMio, 
daté  du  15  mai  1656.   Tre-s^are. 


M  BIBLIOGRAPHIE  [kcrwii»\ 

"23.  Acte  (I')  tl'oppositinn  de  M.  le  duc  de  Chaiiliws, 
gouverneur  et  lieutenant  général  pour  le  roi  du  Haut 
et  Bas(j'(c)  Auvergne,  à  la  proposition  faite  de  don- 
ner  à  M.   le   duc  de  Bouillon  en   propriété  lesdites 


provuices . 
Par/x,  M 
Malheureu 
24.  Acte  pi 
de  Relz , 
vice-gérar 
M.  Aiulr 
folio ,  da. 


parti 


•  du  remplacement  i 
'/'ris-rare. 


'  Sedan. 


Nnr 


■a  nomination  faite  par  M.  le  cardinal 
éoue  de  Paris,  d'un  officiai  et  d'un 
*  C        alité  de  Paris  au  lieu  et  place  de 
îsay,  évèque  de  Thoul,  Placard  in- 
mai  1656. 
LS  rare  que  la  pièce  cotée  3â  à  laquelli?  il  se  rnitaclie 


'25.  Action  Je  grâce  à  nos  seigneurs  de  parlement  par 
les  habitants  de  la  ville  et  faubourgs  de  Paiis,  pour  l'ac- 
quittement et  la  décharge  des  louages  des  maisons  du 
<)uartier  de  Pâques  dernier  par  un  arrêt  solennel. 
Paris,  Claude  Morlot,  1649,  3  pages. 
L'arril  est  (lu  J!)  mai  1640. 

'iG.  Actions  de  grâces  à  Dieu  pour  la  paix,  par  un  prêtre 
bourdelois.  (S.  t.  n.  d.),  [1650],  16  pages.  Trh-rnre. 
•■  Figurez-vous  une  ville,  reoommanilabte  soii  par  la  noblesse 
^oit  par  rantiquitc ,  blocqiiée  et  assiégée  par  les  bestes  les  plus 
inonstnieuses  et  tes  plus  farouches  c]ue  jamais  l'Afrique  ait  nourries; 
<|ue  ses  environs  soient  reinplis  de  lions  rugissants  ;  qiie  les  tigres 
courent  de  maison  en  maison  ;  que  l'air  soit  obscurci  par  ta  rtimée 
des  dragons;  que  la  terre  soit  couverte  de  serpents;  ce  n'est  pas 
encore  assez  pour  représenter  la  fiiugue  de  cette  passion  infernale. 
La  haiuc  avoit  enfin  armé  tous  les  éléments  et  tout  ce  qu'il  y  a  de 
terrible  dans  le  centre  du  inonde  pour  renverser  l'Iiouneur  et  la 
liberté  d'un  peuple  jaloux  de  sa  gloire.  C'en  esloit  fait ,  oh  .'  mon 
Dieu  ,  si  vosire  bras  tout  puissant  n'eût  affermi  nostre  vertu  clian- 
L-f'IaniL'.  Nous  vous  i-enilons  grâce;  rar  par  uni-  verlu  adniïrable 


[▲GTions]  DES  MAZÂR1NÂDE8.  15 

le  feu  du  ciel  a  amorti  les  tisons  d'enfer  ;  et  Peau  de  vos  grAres  a 
estouffé  le  flambeau  de  la  guerre.  » 

27.  Actions  de  grâce  de  la  France  au  prince  de  la  paix, 
monseigneur  le  duc  de  Beaufort,  par  le  sieur  D.  P. 
Paris j  veuve  A.  Musnier,  1 649,  8  pages. 

Les  initiales  sont  celles  de  du  Pelletier ,  mauvais  écrivain  dont 
je  n'ai  pas  rencontré  moins  de  quatorze  pièces,  tant  en  vers  qu'en 
prose. 

Du  Pelletier  nous  apprend  dans  quelques-uns  de  ses  pamphlets, 
et  notamment  dans  les  Avis  politiques  envoyés  à  un  officier  de  la 
reine  et  dans  sa  première  Lettre  au  duc  de  Beaufort,  qu'il  était  né 
à  Paris,  qu'il  habitait  au  faubourg  Saint-Germain  une  solitude  où 
il  vivait  en  anachoi*ète  ,  «  sinon  qu'il  y  faisoit  des  vers  ou  de  la 
prose  »  pour  les  grands  hommes  du  jour.  Les  Fers  présentés  au  duc 
de  Beaufort  sont  signes  du  Pelletier  ,  parisien. 

Guéret  dit  à  Hydaspe,  dans  la  Carte  de  la  cour,  p.  37  :  «  Il  me 
semble  que  le  solitaire  Damon  vous  retient  avec  ses  sonnets ,  que 
vous  en  admirez  la  pompe  et  l'économie ,  et  que  tous  les  illustres 
ensemble  s'excitent  à  vous  faire  montre  de  leurs  merveilles.  »  En 
marge  il  a  écrit  :  M.  du  Pelletier,  Hydaspe ,  conduit  par  Guéret , 
était  arrive  dans  l'a  ville  de  Petits  vers ,  province  de  Gentillesses, 

a  Le  sieur  du  Pelletier,  qui  ne  s'est  point  nommé  dans  tous  ses 
écrits ,  dit  à  son  tour  l'abbé  de  Marolles,  dans  le  dénombrement 
des  auteurs  qui  lui  ont  fait  présent  de  leurs  ouvrages,  page  332 
du  troisième  volume  de  ses  Mémoires,  pour  un  très-grand  nombre 
de  sonnets  qui  sont  tous  très-obligeants  et  (jue  feu  M.  le  chancelier 
Séguier  n'a  pas  jugés  indignes  de  sa  reconnaissance  ;  comme  aussi 
l'honnêteté  qui  les  accompagne  partout ,  ne  s'y  trou ve-t-elle  pas 
destituée  d'esprit.  Il  a  fait  des  lettres  qu'il  nomme  Nouvelles,  » 

Un  auteur  qui  a  eu  la  singulière  idée  de  mettre  en  prose  (sous  le 
titre  de  :  La  pièce  cJiarmante  du  cabinet  découverte)  la  Pièce  du 
cabinet  de  Carneau ,  cite  du  Pelletier  parmi  les  poètes  célèbres  de 

son  tem|3S. 

Tallemant  des  Réaux  nous  a  conservé  une  épigramme  de  Richelet 
contre  l'abbé  d'Aubignac  et  du  Pelletier  : 

a  Du  critique  Hédelin  le  savoir  est  extrême  ; 
C'est  nn  rare  génie,  iin  merveilleux  esprit. 


1(3  BIBLIOGRAPHIE  [iGTiO!fs] 

Cent  fois  confiderament  il  me  Ta  dit  lui-même; 
Et  le  grand  Pelletier  Ta  mille  fois  écrit.  » 

Il  est  parlé ,  dans  le  numéro  27  de  la  Muxe  de  la  cour,  8  sep- 
tembre 1657,  d'une  nouvelle  académie 

Qui  joint ,  par  un  heureux  destin , 
Notre  Seine  au  Tibre  latin , 

et  dont  Tambassadeur  vénitien ,  Gontarini , 

....  Elst  le  prince  dignement.  » 
«  Le  généreux  du  Pelletier, 
D'esprit  et  de  corps  tout  entier, 
Dedans  ces  illustres  spectacles 
Ne  fait  pas  de  petits  miracles.  » 

Pierre  du  Pelletier  avait  de  Tencens  pour  toutes  les  renommées. 
Il  ne  s'est  peut-être  pas  publié  de  son  temps  un  seul  volume  qu'il 
n'ait  chai'gé  de  ses  vers  à  la  louange  de  l'auteur.  Aussi  l'appelait*- 
on  le  portier  du  Parnasse.  Son  nom  est  un  de  ceux  qu'on  rencontre 
le  plus  souvent  dans  les  satires  de  Boit  eau.  On  trouve  dans  la 
Bibliograp/Ua  gallicana  iiniversalis  du  P.  Louis  Jacob ,  l'indication 
d'un  petit  livre  in-1 2  mis  en  ordre  et  publié  par  du  Pelletier  éhez 
la  veuve  de  G.  Loyson,  sous  le  titre  de  :  Nouveau  recueil  des  plus 
belles  poésies  contenant  le  Triomphe  d'Auguste,  la  Belle  invincible, 
la  Belle  mendiante,  l'Occasion  perdue,  le  Temple  de  l'amour,  le 
Temple  de  la  débauche,  le  Banquet  des  poètes ,  le  Portrait  de  Voi*- 
ture,  etc.,  par  MM.  de  Scudéry,  Golletet,  Tristan,  de  Lestoile, 
Maucroy,  du  Soucy  (d'Assoucy),  Morangle,  Loret,  Benserade, 
Sarrazin,  Gomberville,  Chapelain,  desYveteaux,  du  Pelletier, 
Théophile  et  d'autres.  Ce  livret  est  dédié  à  Golletet. 

Il  est  assez  remarquable  que  la  BiograptUc  universelle  ait  tout  à 
fait  passé  cet  écrivain  sous  silence.  Richelet  lui  a  consacré  quel- 
ques lignes  dans  les  Fies  des  meilleurs  auteurs  français  qui  précè- 
dent Les  Plus  belles  lettres  françaises  sur  toutes  sortes  de  sujets; 
mais ,  à  en  croire  l'abbé  d' Artigny ,  il  se  trompe  quand  il  dit  que 
du  Pelletier  est  mort  en  1660.  G'est  sept  ou  huit  ans  plus  tard  qu'il 
fallait  dire.  M.  Bernât  Saint-Prix,  dans  son  édition  des  Œuvres  de 
Boileau,  fait  mourir  du  Pelletier  en  i680.  Je  ne  sais  pas  on  il  a' 
pris  cette  date. 

J'ai  vu  et  lu  de  cet  écrivain  treize  pièces ,  non  compris  les  Je- 
tions de  ^res.  Ce  sont  1®  les  Maximes  royales  présentées  au  mi; 


Lâ4  DCS  MAZàRCUDES.  17 

9>  b  Fmix  em  mm  iMémr;  3*  le  Cmrwmemfmt  de  U  pmr;  V  k 
Jm  lûmrJm  PHktitrémdmtde  SetÊ^mti  5*  Les 
mm  émc  de  Boa£ùrt;  (^  TBûmÊmsmgt  des  mmses  fwmmçeimes 
dm  roi;  7*  Atù  pt^it ftymet  emmm  m  mm  effitùr  de  im 
le  THam/Ae  de  Pmns;  9*  le  Tmm^  de  im  w^iÊè;  1^  le 
de  M.  de  Snmsrei;  II*  Leme  d'mm  mimce  mrngtw  €*miiv 
d'jâmgleterTr  i  là*  les  /Vrr  pnsrmÊi'i  mm  mi 
smtiiiede  Pmns. 


28.  ActMMis  de  grâces  de  toute  la  France  i  monsetgncnr 

le  prince  de  Condé,  toodiant  son  consentement  à  la 

paÔL,  fait  par  an  Boui^ignon.  (S.  1.  n.  d.\  8  pi^es. 

Ce  Boffteaii  d'asseï  nince  âoqaence  a  cîè  écrit  à  Poocasian  de 
la  paix  de  Rnel  ;  et  par  cansêqiiem  il  est  de  nttrs  I6i9. 

29.  Actions  (  les^  de  grâces  des  bourgeois  et  habitants 
de  la  ville  de  Paris  fiiictes  an  roY,  à  la  mme  et  aux 
princes  après  Therex  {sic''^  retour  de  Sa  Majesté  en 
sa  bonne  TÎlle  de  Paris.  Paris ^  Qande  Bouderille, 
1649, 8  pages. 

30.  Actions  de  grâces  des  pauvres  parsans  de  Fâection 
de  Paris  pour  le  soulagement  des  tailles  que  la  reine 
leur  a  promis  par  la  dédaration  de  la  paix.  Parixj 
TeuTe  Jean  Rémj,  1649, 16  pages. 

31 .  Ad  Annam  austriacam  Ludoyici  XIV\  Gallorum  régis 
cfaristianissimi^reginammatrem,  de  Julio  Mazarino  so- 
lemni  senatùs  coQsulto  fiigere  jusso.  -^S.  1.  n.   d.\ 

4  pages. 

Bonae  pièce  de  vers  écrite  à  roccasion  de  rarrèt  du  H  jan- 
1649.  Elle  se  termine  par  une  cpitapbe  de  Matann  : 

t  Qui  fiuBOfus  aleafor  lash  GallUm  et  rc^gm. 


32.  Ad  cfaristianissimuni  Franconiin  et  Navarrae  regem 
Ludoviciun  XIY,  a  Deo  datum,  felicem,  invictiim,  de- 
mentem  ,    Parrliisios ,  posl  civiros   tumultiis  •  felici- 


18  BIBLIOGRAPHIE  [ad] 

ter  reversum,  panegyricus  gratulatorius,  autoi-e  Ste- 
phano  Bachot.  Par/>//>^  1652. 

La  Biographie  tiniverselle  et  la  Biographie  médicale  en  indiquent 
*  deux  éditions ,  Tune  in-folio ,  Tantre  in-quarto  ;  mais  je  n'en  al 
pas  reneontré  un  seul  exemplaire. 

Je  n'ai  connu  le  texte  de  cette  pièce  que  par  la  reproduction  qui 
en  a  été  faite  dans  un  petit  volume  in-IS,  publié  en  1686  chez 
Gabriel  Martin ,  par  Bachot  lui-même ,  sous  le  titre  de  :  Parerga 
seu  horœ  subce^pœ  Stephani  Bachot^  medici  parisiens is  et  regii. 
C'est  au  reste  un  morceau  d'une  très-mince  valeur. 

Voici  pourtant  deux  courts  passages  qui  mentent,  à  mon  avis, 
d'être  cités.  Bachot  s'adresse  à  la  reine  Anne  d'Autriche  :  ^  Singu- 
«  laris  quippè  tui  ac  frequentis  ad  D.  Mariam  cultûs  ac  pietatis 
<t  munus  est  rex  noster  quem  sub  medio  fermé  Firginis  signo  non 
(c  aliam  ob  causam  natum  esse  suspicamur  quàm  quod  matri  tibi 
«t  sacer  oriebatur.  Acceptam  quoque  tuae  castitati  referimus  felici- 
«  tatem  nostram ,  caeterisque  virtutibus  qua;  in  Ludovici  XÏÏT  con- 
a  jugis ,  heu  !  quondàm  tui ,  thalamos  intulisti  ;  ut  plané  nnlla 
«  heroïnarura,  tum  veterum  cùm  recentium,  tecum  vitae  candore 
«  ac  integritate  certare  ausit.  » 

Plus  loin  il  dit  à  Louis  XIV  :  «  Aliud  meminimus ,  etiani  priu^ 
n  quàm  nascerere,  praedictum  ab  Astrologis  (si  qua  modo  huic 
n  hominum  generi  fides)  nimirùm  fore  te  omnibus  cùm  corporis, 
«  cùm  animi  dotibus  ut  cumulatissimum  sic  et  maxime  longaevum.  » 

Etienne  Bachot  naquit  dans  le  diocèse  de  Sens.  Il  fut  docteur  de 
la  faculté  de  Reims,  puis  bachelier  de  la  faculté  de  Parb  eu  1646^ 
docteur  le  15  septembre  1648 ,  et  mourut  le  18  mai  1688  âgé  de 
quatre-vingts  ans.  Il  cultiva  les  lettres  avec  peu  de  succès.  Ses  plus 
illustres  amis  étaient  Ménage ,  Gomberville ,  Benserade ,  Chai*pen- 
tier.  Il  avait  dédié  son  Panégyrique  à  Louis  XIV  par  une  lettre  qui 
se  trouve  aussi  dans  le  Parerga. 

33.  Ad  Deum  prepotentem,  optimum,  maximum,  filium- 
queejus  JesumChristum,  Dominum  Nostrum,  pro  pace 
generali,  ^eprecatio  hebraicè,  latine  et  gallicè  in  die 
solemni  sacre  sancto  Joannis  evangelistde  martyri  ad 
Porlam  Latinam  pridiè  nonasMaii,  A.  R.  S.  II.  1652. 


Noniiie  ohmîohi  Upogmilinn—^  per  M. 


Frmnctscî  LrCoîate.   S-  d.^  7inpî*-/«rr. 

34.  Ad  rrçoB  Lndofrômi  XIT  nt  m  «riMM  R^ai  ptw- 
opcm   redirr  vdit.  Ode.   Parisiis^  Dpoùhts 
g^œtts,  1649*  7  pxgics. 


xra*  siècle.  Xaa^,  dMK  le  JHnarvar,  rjfygllc  «  le 

nps.  >  VeiÊÊtar  ém Mrmm^immm  dk,  p^e  3U  d»  i* 

kd  fl  a  passe  k  Maddeart.   De|Mâ»  Hnirlean'/H.  da  Renier  et 
M.  €ieSMHeJsele<i|i^^    *  ^ 

Tons  les  biognfkes  ^  «i«  pvie  de  MaMaet ,  ■  «i«  fiMt  q«e 
Iradiiire  pkts  c«  ^nik.  SbvBBCBt  feio^  écrit  cb  Ihb  par 
Pierre  P«tit ,  ci  <pi  a  «te  ân^râBe  tm  tcfte  da  ToIsBe  de  sirs 
poésies.  Je  n'ea  eiorpie  pas-  TmÊKmr  <ie  fartîcle  de  la  BiaçnfJkir 
mmiterseUe ,  <pn  nniaiim^  poartant  de  ae  bre  ses  denrifr- 
qa'^avec  [■nitîf   Dia»  Àa  sotke  qui  prev^rde  les  J^rtmeùm  <ie 

.   M.   Barrière   raconlr   q«e  cet 

d'usé  feitMTf  illance  loirte  parti- 

â  ■'  ijoatr  pas  que  c  est  hii  qui  a  doone  la  pranière 

des  Tcrs  doat  le  pMe  Ta^aît  consdtiie  Tarijiirre  svprvme 


Cette  édition  pamt  en  166^  ■&  an  après  la  mort  de  Maddcnet^ 
à  FarîSy  cbes  Qande  Cninigr,  arec  ce  titre  .  Cmèntàs  Mm^iemrh 
Oniri  wrr  UMimm,  I  ^.  in-12.  Une  seconde  eifiticMi  a  ete  pn» 
biiée  en  1725  à  Faris^cko  Barinn;  die  oosfvnid  en  ontre  le» 
poésies  latines  dn  pete  Santcl. 

Les  Ters  de  lladeienet  sont  adresses  ao  prince  de  Coode  «  aux 
cnrc&iaiix  de  Bîdielieq  et  <ie  Mazarin,  au  chanceber  Se^iiùer ,  au 
nvéckal  de Granont,  à  BnOioii,  à  Bnîllcnl,  Colbert^  Fonqnfi,  etc., 
et  appartiennent   #tinîigm<nT  a    Tbistoire  de   Lciois  XHl    et   de 


35.    Addition  que  les  Conseillers  setrf^taitrs  du  roi  fi>ut 


20  BIBLIOGRAPHIE  [iDiBo] 

aux  remoûtrances  et  avis  qu'ils  ont  ci-devant  dressés 
pour  ce  qui  regarde  le  payement  de  leurs  gages  et  des 
autres  assignés  sur  les  gabelles  de  France.  Paris  j  veuve 
Jean  Rémy,  1 649 ,  1 5  pages. 

Il  doit  y  avoir  cinq  pièces  :  1®  Remontrances  et  avis,  etc.  ;  2®  Ad- 
dition ,  etc.  ;  3°  un  Acte  d'opposition  à  l'adjudication  des  gabelles  > 
i®  un  second  acte  d'opposition  ;  5**  Nouvelles  Remontrances ,  etc. 

Toutes  ces  pièces  ont  été  publiées  dans  les  mois  de  décembre 
1649  et  janvier  1650. 

36.  Adieu  (F)  burlesque  de  la  France  à  la  guerre.  Paris , 
Pierre  du  Pont,  1649,  8  pages. 

Plaisante  description  de  l'armée  ix>yale. 

37.  Adieu  (F)  di  Jules  Mazarin  à  la  France,  à  Paris  et  à 
messieurs  du  Parlement.  Paris  ^  Mathurin  Henault, 
1649,  6  pages. 

Signé  Francese  Comelio^ 

38.  Adieu  (r)  de  la  France  au  cardinal  Mazarin.  Paris, 
1 652 ,  6  pages. 

Pièce  assez  plaisante  mais  surtout  très-rare. 

39.  Adieu  (1*)  de  Mazarin  à  monseigneur  le  Prince,  avec 
la  réponse  qu^il  lui  a  faite  pour  Tempécher  de  pai^tir. 
/^ar/>,  1649,  4  pages- 

40.  Adieu  (!')  de  Mazarin,  burlesque.  Sur  Timprimé 
à  Paris ,  chez  Claude  Huot,  1649,  4  pages. 

C'est  une  réimpression  du  commencement  de  la  pièce  intitulée  : 
le  Passeport  et  l* Adieu  de  Mazarin,  etc. 

41 .  Adieu  (Y)  de  monseigneur  le  duc  de  Beaufort  fait 
aux  bourgeois  de  Paris  avant  son  départ  pour  le  sou- 
lagement des  peuples.  Paris  j  Jacob  Chevalier,  1652, 


42.  Adieu  r  desecnTaiiis«tiîolets.  Atw.  IVaTsINrk^^ 

Tjiynît  ^^»  sot  M^f 

phooK  «tiîcBi  à  VÎKcnMs^  «  On  m  m  lim  Eùl  ^  i^aile  >ar 

prtstfB«  «oit  Gvw  Pmîb  »«s  U  dUr  ém  1$  firrrirr  l<iSO;  es 

q«'3  ne  s^  fit  bewKqi»  et  iBivraôs  «  «n  «rrvt  ^  U  Gmu 

43.  Adieu  r^  du  sieur  Caulan  enTOve  de  Sainl-Ger- 
madn  au  sieur  de  Lai  RailleiY  dans  U  Bastille.  P^^ris^ 
Claude  Huot,  IC4d«  Spages. 

Il  £iiit  Y  jotndfv  U  tifp:mse  de  La  RailWfY. 

44.  Adieu  F"!  du  sieur  Scarron  (aicC  au  rov  sur  son  de- 
part  pourF Amérique.  Pttris.  Antenne  OinE*$tieii«  165:!^ 
S  pages. 

n  y  a  dans  ce  pampkWt  trob  slanci»  asset  bonnes  qnc  \<iîcî 

•  L^OB  est  M€smrim^  VwÊtûrt  «st 
Et  ra«nv  «ft  cMdi»al  de  EcfL 


Toas  puVat  ùr^  pùx  «le.  Aa  dulie,  fo«r  Tavoir, 
Si  pas  ai  ^mx  ait  soa  dirrar. 


Cr  gruKi  covps  Moir  a  Unt  de  t<*»te» 
Qâ.  me  Kmt  p»  de  BesiDe  pmd». 
Le  pwirMent  qui ,  par  ses  Toi\ . 
iJMLm  cl  cdhK  les  te«Bpe5tes« 

Va  p»*  à  *m  de%Mr  p><nag'Wfz:l  s^ti^l^**! 
Il  ■  n  i  'rr^  ♦«  TT*-»p  p<r.  faiî. 


\ 

22  BIBLIOGKAPHIE  [idmihmibb] 

L*iin})ertînente  populace 

Qui  ue  sçait  point  ce  qu'elle  veut , 

Qui  ne  sçait  point  ce  qu'elle  peut , 

Qui  tout  rejette  et  tout  embrasse , 

S'est  laissé  sottement ,  sans  raison  ni  discours , 

Mener  par  le  nez  comme  lui  ours. 

V Adieu  est-il  bien  de  Scarron?  c'est  possible.  Il  y  a  |)our  cela 
assez  de  verve  et  d'esprit.  Cependant  il  faut  remarquer  que  ce 
pamphlet  a  été  publié  également  et  par  Antoine  Chrestien  sous  le 
titre  de  Réflexions  morales  et  politiques  tant  sur  la  France  que  sur 
VAmérique  par  un  pauvre  diable.  Ne  serait-il  pas  }x>ssible  que 
V Adieu  fût  une  seconde  édition  sur  le  titre  de  laquelle  le  nom  de 
Scarron  aurait  été  mis  pour  allécher  le  public? 

Voir  les  Cent  quatre  vers,  etc. 

45.  Adieu  (1')  et  le  désespoir  des  autheurs  (sic)  et  écri- 
vains de  libelles  de  la  guerre  civile,  en  vers  burlesques. 
Paris,  Claude  Morlot,  1649,  8  pages. 

Après  la  paix  de  Saint-Germain.  Cette  pièce  contient  de  très- 
curieux  détails  sur  les  habitudes  des  pamphlétaires. 

46.  Admirable  (1')  harmonie  des  perfections,  qualités  et 
reproches  de  Mazarin.  Paris,  Claude  Morlot ,  1649, 
7  pages. 

47.  Admirables  (les)  sentiments  d'une  fille  villageoise 
envoyée  à  monsieur  le  prince  de  Condé  touchant  le 
parti  qu'il  doit  prendre.  Paris ,  Jean  Hénault ,  1 648, 
7  pages. 

Cette  pièce  est  signée  des  lettres  Ch.  H. ,  initiales  de  Charlotte 
Hénault.  La  date  de  1648  est  assurément  fausse  puisqu'il  y  est 
parlé  de  la  mort  du  duc  de  Châtillon. 

Naudé ,  page  8  du  Mascurat,  dit  que  c'est  la  quatrième  ou  cin- 
quième pièce  qu'une  simple  servante  de  libraire  a  donnée  après 
avoir  bien  escurc  ses  pots  et  lavé  ses  écuelles.  Il  se  peut  que 
Charlotte  Hcnaut  ait  été  la  servante  de  Jean  ;  mais  à  coup  sûr  elle 
riait  sa  parente  et  peul-étre  sa  sœur.  ToujourvS  esl-il  (jue  j'ai  compté 


[Môâi&x]  Dii;S  MAZARKNADES.  K 

«Telle  six  pièces  détestables.  Ce  sont  avec  celle  doDi  je  rieas  àB 
tnBsarire  le  titre ,  les  Palmes  kérotqmet  dm  dmc  de  Beaufort^  eri 
prose;  les  mêmes  en  vers  ;  les  Géméreux  pressemimenU  d'une  fiUt 
wUim^^oue  ;  le  Bonheur  de  la  France  ;  et  uae  Épitre  hérou/ue  au 
wvi  sur  sa  première  communion. 

48.  Advertissement ,  etc.  Vov.  Avertissement. 

49-  .\dvis,  etc.  Voy.  ^w. 

On  sait  qne  ces  dcnx  mots  se  troorent  écrits  de  Time  et  de  Tautrut 
fimn.  Il  m'a  semble  que  pour  la  facililé  des  rechercfaes  il  valait 
mieux  les  ramener  à  une  orthographe  onilbrme  ;  et  j'^ai  prefcr*: 
ccfle  qui  est  le  plus  en  usage  aoyounTIuiî. 

50-  Affecdonnés  (les .  souhaits  du  peuple  de  Paris  pour 
la  cooserration  et  progrès  de  leurs  majestés  dans  leurs 
Tojages  ^sic]  et  leur  marche  en  Bourgogne.  (S.  L}. 
1650,6  pages. 

51.  Affiche.    S.  I.  ,  1649,  une  page. 

Cest  une  rrpoose  du  prince  de  Cootr  et  des  antres  gént^raux  du 
pmiesMnt  an  pamphlet  intitule  :  Demandes  de  «ci  généruujr. 

52.  Affiche  :  Tarbitre  de  la  paix  aux  Pansîetts.  Paris , 
1652,  8  pages. 

Cest  un  de  ces  pamphlets  qu'on  mettait  à  la  icns  en  placards  et 
en  cahiers  pcmr  les  aficher  et  pour  les  vendre  ;  mais  Tafibche  n'a 
uDcnoe  qu'au  monMnt  où  la  vente  a  menace  de  6nir. 
Les*  âx  oorp^  de  mcters  et  les  officiers  de  la  carde  bour^geuM 
«lé  renas  à  Saim-Germaîn.  La  Fronde  lanœ  une  du  niém 
oumrr  la  Cour. 


33.  AgatonphileTdebFnmee.Aïu-tf,  1649,12pi^. 

34.  AçRafale  confirrcaoe  de  deux  paysaas  de  Saint-Ouen 
et  de  lÊomXmonrwej  vir  les  aflhiies  dn  temps.  Paris . 
16i^5!. 


'.t  tM^ 


*  Je  dosme  ben  entre  les  hcumes  pttuoe»  a  Âa  C>utdert:m 
fÊtnxat::  ,  ési  ?(attde .  pape    d^   dv    MUif^urat.  paît*  ^dk 


24  BIBLIOGRAPHIE  [iCAéiBLE] 

composée  avec  adresse  et  que  son  raisonnement ,  quoique  très- 
faux  et  très-calomnieux ,  est  si  ingénieusement  déguisé  et  si  pro- 
prement assaisonné  qu'elle  ne  laisse  pas  de  passer  pour  bonne  ou,  à 
mieux  dire^  pour  bien  faite.  »  Naudé  y  revient  encore  page  219  : 
«  Entre  les  plus  agréables  et  ingénieux  livrets  que  Ton  ait  faits 
contre  le  cardinal ,  Ton  peut  mettre  avec  raison  les  trois  parties 
de  la  conférence  entre  deux  paysans  de  Saint^Ouen  et  de.  Montmo^ 
rency^  parce  qu'elle  est  fort  naïve  en  son  patois  et  soutenue  de 
pointes  assez  gaillardes  et  de  conceptions  plus  pressantes  que  celles 
de  beaucoup  d'autres  qui  ne  médisent  pas  de  si  bonne  grdce  quoi^ 
qu'avec  plus  de  malice  et  à  feu  plus  découvert.  » 

Cinq  parties  de  la  Conférence  avaient  paru  quand  le  MascttnU 
a  été  publié.  Cependant  Naudé  n'en  loue  ici  que  trois.  C'est  qu'en 
effet  les  deux  autres  sont  beaucoup  plus  faibles;  et  elles  ne  justi- 
fieraient pas  le  témoignage  bien  mérité  que  l'apologiste  du  Maza- 
rin  rend  ici  des  trois  premières.  Il  parsût  que  tel  était  alors  le  sen- 
timent du  public  même;  car  dès  1649  les  trois  premières  parties 
de  la  Conférence  furent  réimprimées  seules  sous  ce  titre  :  les  trois 
agréables  Conférences  de  deux  paysans  de  Saint-^Ouen  et  de  Mont» 
morency  sur  les  affaires  du  temps,  Paris,  1649,  16  pages. 

Pour  que  la  collection  soit  bien  complète ,  il  faut  buit  pièces  : 
cinq  ont  été  écrites  en  1649  (la  dernière,  qui  porte  pour  titre 
Cinquième  partie  et  conclusion,  etc.,  après  la  paix  de  Ruel);  la 
sixième  en  1650  (elle  est  intitulée  :  Nouvelle  et  suite  de  la  cin^ 
quième  partie  de  Vagréable  Conférence  de  Piarot  et  de  Janin,  pay^ 
sans  de  Saint-Ouen  et  de  Montmorency,  sur  les  affaires  du  temps, 
parle  même  auteur  des  précédentes  parties,  Paris,  1651,  8  pages}; 
la  septième  aussi  en  1651  (elle  a  paru  sous  le  titre  de  *.  Nouvelle  et 
suite  de  la  sixième  partie, . .  Paris,  1649,  7  pages  :  la  date  de  1649 
est  évidemment  fausse,  puisqu'il  s'agit  dans  la  pièce  de  l'arrivée 
des  princes  de  Condé  et  de  Conty,  du  duc  de  Longueville  à  Saint- 
Denys  après  leur  prison  et  de  leur  rencontre  avec  le  duc  d'Or- 
léans); enfin  la  huitième  est  de  1652  ;  elle  a  pour  titi*e  :  Suite  pe- 
ritahle  des  Conférences  de  Piairot  (sic)  de  Saint^-Ouen  et  Jànnin  de 
Montmorency,  7  pages.  Le  sujet  de  la  conférence  est  le  retour  du 
cardinal  Mazarin. 

Tel  a  été  le  succès  de  ce  curieux  pamphlet  que  près  de  cent  ans 
après,  en  1735,  on  le  réimprimait  à  Troyes  pour  P.  Gamier,  avec 
approbation  et  privilège  du  roi.  Il  faut  dire   qu'il  a  été  expurgé 


[AfiAÉmE]  DES  MAZAAINADËS.  25 

pour  cette  édition,  quoiqu'on  y  ait  laissé  le  triolet  de  la  cinquième 
conférence  sur  les  Jardns.  Voici  le  titre  du  recueil  de  Troyes  :  Con» 
férence  agréable  de  deux  paysans  de  Saint-Ouen  et  de  Montmo* 
rencjr  sur  les  affaires  du  tempi^  réduite  en  sept  discours  pour  diper^ 
tir  les  esprits  mélancoliques ,  in-8®. 

La  gravure  s^est  emparée  de  ce  sujet  si  populaire.  Il  existe  une 
cauicature  contemporaine  du  pamphlet  qui  représente  Piarrot  et 
Janin ,  le  premier  en  paysan  et  le  second  en  soldat.  Elle  porte 
pour  titre  :  Les  deux  paysans  de  Saint^Ouen  et  de  Montmorency 
dans  leur  agréable  Conférence  touchant  la  guerre  de  Paris,  Au-des- 
sous de  Piarrot  on  lit  ce  quatrain  : 

Dépaté  de  saint  Ouen  en  propre  origina , 
J'on  TU  la  cour  du  rouay  et  madame  la  reine  ; 
J'on  Yu  tous  les  signeux  ;  j'en  vu  le  cardina  ; 
Et  si  le  rouay  me  fezi  dîner  dans  sa  cuizaine. 

De  sa  bouche  sort  une  légende  ainsi  conçue  :  «  Reguette  :  le  rouay 
a  craché  sus  mon  chapiau.  » 
Janin  a  aussi  son  quatrain  : 

Mouay,  je  vien  de  Pazy  où  parmi  les  bourgeas 
J'en  mangé  de  la  garre  et  du  lard  militaize  ; 
Mais  not  proculeux  de  la  rue  Quinquampouas 
Nous  frotti  pour  avoir  blAmé  sa  minagèze. 

Dans  le  fond  on  voit  les  députés  allant  à  Saint^Germain  sur  un 
âne;  Guillot  en  avant,  Piarrot  au  milieu  et  lejieu  Jaquet  en  ar- 
rière; la  procureuse;  l'origine  des  cornes;  Janin  battu  par  le 
procureur;  la  grand'Margo  à  gauche  et  Robar  à  droite. 

Cette  caricature ,  petit  in-folio ,  est  de  P.  Bertrand. 
.   Sur  le  titre  de  la  sixième  partie,  dans  Pexemplah'e  de  la  Biblio- 
thèque nationale  ,  un  contemporain  a  écrit  :  par  le  sieur  Richer, 

55.  Agréable  et  véritable  récit  de  ce  qui  s'est  passé  de- 
vant et  depuis  Fenlèvement  du  roi  hors  de  la  ville  de 
Paris  par  le  conseil  de  Jules  Mazarin ,  en  vers  burles- 
ques. Paris  j  Jacques  Guillery,  1649,  16  pages. 

Cette  pièce  a  paru  après  la  prise  de  Charenton. 

56.  Agréable  récit  de  ce  qui  s'est  passé  aux  dernières 


26  blBLEOGRAPlUt:  (i.;iti;iBLR] 

barricatliïs  de  Paris,  décrites  en  vers  huilesqucs.  Pa- 
ris, Nicolas  Bessin,  1649,  23  pages. 

L'une  des  (ûèces  les  plus  spirituelles  et  les  plus  ainu^nlcs  de  la 
Fronde  et  uusai  l'une  des  moins  rares.  FJaudé,  jia^je  317  du  Mai- 
curiii,  déclare  ({ue  l'auteur  a  heureusement  suivi  et  luiinie  surpasse 
\efjeiil  Scn/Toa.  n  Pourquoi  ne  le  dirais-je  pas?  ajoule-t-il,  puisque 
chacun  l'avoue  et  que  l'on  disait  bien  autrefois,  en  préférant  Vïr- 
gilç  il  Homère  ;  Nescio  qiiid  ma/ai  nascitar  Iliade.  « 

11  existe  bien  des  éditions  de  \' Agréable  récit  des  barriiades.  La 
pi'emiére  est  celle  dont  je  viens  de  transcrire  le  Litre.  La  seconde , 
quï  contient  24  pa(;es  avec  l'avis  de  l'imprimeur  au  lecteur,  ajoute 
au  titre  :  Rri'iic  et  cvnigée  en  cette  demièn:  èditinn.  La  troisième 
])ot-ie,  après  tes  mots  :  •  dernières  barricades  de  Paris,  ■«  faites  lu 
26  tiaût  1648,  décrites  ca  vers  burlesques,  rames  et  augmentées 
dans  celte  tmisiéinc  édition.  Elle  est  aussi  de  24  pages.  Toutes 
trois  ont  été  publiées  par  Nicolas  Dessin. 

bans  \'Avi»vii  lecteur  de  la  seconde  édition,  Bessin  se  plaint  de 
contrefaçons  qui  ont,  dit-il,  ajouté  des  faute*  à  celles  qui  existaient 
déjà.  Je  n'ai  pas  rencontré  ime  seule  de  ces  contrefaçons  ;  mais  je 
comprends  diflicilement  qu'elles  puissent  ^tre  plus  incorrectes  que 
les  éditions  légitimes.  Des  doti/e  ou  quinze  exemplaires  qui  m'ont 
passé  sous  les  yeux ,  il  n'en  est  pas  un  qui  ne  soit  plein  de 
fautes  grossières.  Si  la  troisième  édition  est  préférable  aux  deux 
premières,  c'est  qu'elle  a  été  réellement  augmentée  de  quarante 
vers  environ  sur  la  fuite  de  quelques  membres  du  parlement  jt  la 
barricade  de  la  Croix  du  Tiroiiv  Encore  conseil lerais-je  à  un  ama- 
teur de  se  procurer  les  trois  éditions,  afin  de  les  corriger  les  unes 
par  les  autres. 

J'ai  vu  sur  le  titre  d'un  exemplaire  qui  appartient  à  M.  Paulin 
Paris,  écrit  à  la  main,  d'une  écriture  du  temps  :  "  par  M.  de  Ver- 
deronne.  »  J'accepterais  volontiers  celte  indication.  Le  baron  de 
Verderonne  était  un  gentilhomme  du  duc  d'Orléans.  C'est  lui  qui  fut 
envoyé  vers  l'archiduc  Léopold,  lorsqu'au  mois  de  septembre  1650 
ce  prince  fit  au  duc  d'Orléans  des  propositions  de  paix  auxquelles 
il  n'entendait  pas  donner  suite.  Â  l'époque  des  barricades  il  ne 
pouvait  pas  être  de  la  Fronde  ,  puisque  son  maîti'e  tenait  pour  le 
parti  de  la  reine  et  du  Mazarin.  L'auteur  de  VAgrènblc  récit,  en 
effet,  n'attaque  pas  la  cour;  il  ne  prononce  jias  une  seule  fois  le 


[ULâBiK]  DES  MAZàRLNADES.  27 

mamk  dm  cardiittl.  Toutes  ses  nillehcs  tombeDl  sur  les  Frondeurs 
ém  pftrieaMnl  et  de  U  bourgeoisie. 

UJgréabie  rrcii  des  barricadts  «t  été  réimprime  à  Rouen  dans  on 
leoaeîl  qui  contient  dnq  pièces  burlesques  du  même  temps  et  dont 
le  titre  est  :  «  Lts  dermèrrs  bamcades  de  Pans  cm  vers  bmHesqmes 
mtires  vers  emmjés  à  M.  Searrom  ,  par  l'armée  d'ma  cumnoi  à 


57.  Agréable  (V)  remercîment  des  enfants  sans  souci 
aux  donneurs  d^avis.  Paris,  1649,  7  pages. 

Cest  la  réponse  à  la  pièce  intitulée  :  ie  Dormeur  d*avis  aux  par^ 
iùaasy  etc. 

58.  Alcion  (Y)  des  tempêtes  de  TEtaU  Paris,  1652, 
8  pages. 

59.  Allarmes  (les)  de  la  Fronde  et  Tinsensibilitc  des  Pa- 
risiens sur  les  approches  du  cardinal  Mazarin ,  où  les 
frondeurs  et  bons  François  pourront  voir  qu'ils  ont 
plus  sujet  de  craindre  que  si  Tarchiduc  s'avançoit  avec 
une  armée  de  cinquante  mille  hommes ,  et  que  Paris 
ne  sauroit  le  recevoir  qu'avec  autant  de  danger  que 
d'ignominie  après  TaiTront  que  ce  ministre  a  reçu  dans 
l'entreprise  de  Bordeaux ,  et  le  dessein  qu'il  a  de  se 
faire  gouverneur  de  Provence.  (  S.  1.),  1 650,  24  pages. 

Une  des  plus  mauvaises  pièces  du  pamphlétaire  le  plus  fécond 
de  U  Fronde,  Dubosc  Montandré. 

On  raconte  que  Montandré  reçut  des  coups  de  bâton  ou,  suivant 
Texpression  du  P.  Lelong ,  eut  le  visage  écharpé  par  l'ordre  du 
prince  de  Condé  qu'il  avait  odieusement  déchiré  dans  un  libelle. 
U  jura  de  se  venger,  protestant  de  ne  se  laisser  arrêter  par  la 
Giainte  d'aucun  châtiment.  Le  prince  qui  en  fut  averti ,  jugea  à 
propos  de  Tadoucir  par  quelque  prévenance  ;  et ,  de  ce  moment , 
la  plume  vénale  de  Montandré  lui  fut  acquise.  Cette  anecdote  peut 
être  vraie;  mais  ce  qui  est  plus  vrai,  c'est  que  le  libelle  dont  le 
prince  aurait  si  fort  ressenti  Tinjure,  est  demeuré  |^rfaitenient  in- 
connu. On  n'en  sait  |as  même  le  titre. 


28  BIBLIOGRAPHIE  [allâeiibs] 

Je  crois  plutôt  que  Tanecdote  n'a  pas  d'autre  fondement  qu'un 
récit  inexact  du  cardinal  de  Retz.  (Voir  A  Monseigneur  Otaries  de 
Lorraine,  duc  d'Elbeuf,  etc.) 

Les  pièces  nombreuses  que  Montandré  a  publiées  dans  le  cours 
des  années  1650, 1651  et  1652,  sont  toutes  à  la  louange  et  pour  la 
défense  du  prince  de  Condé.  On  n'en  compte  pas  moins  de  cikiH 
quante-trois  ;  nuiis  il  y  a  des  erreurs  évidentes.  D'abord  il  faut  re- 
trancher de  la  liste  le  Manifeste  de  l'auteur  du  manifeste  de  M.  le 
prince,  qui  est  de  Mathieu  Du  Bos.  Les  Paradoxes  d'État  ne 
sont  autre  chose  que  le  Tombeau  du  sens  commun ,  que  personne 
n'attribue  à  Montandré  et  qui  n'est  pas  de  lui.  La  troisième  partie 
de  VAveu^ement  de  la  France,  a  été  ajoutée  par  un  anonyme  que 
le  succès  des  deux  premières  avait  alléché.  Il  est  fort  douteux  que 
Montandré  soit  l'auteur  de  V Apologie  de  Messieurs  du  parlement , 
qui  n'est  ni  de  son  style  ni  dans  sa  manière.  Quand  le  Manifeste 
du  cardinal  de  Mazarin  a  paru,  la  paix  était  faite  sans  doute  entre 
le  prince  de  Condé  et  les  deux  chefs  de  la  vieille  Fronde;  mais 
malgré  cela  Montandré  aurait-il  bien  écrit  toutes  ces  flatteries  qui 
s'adressent  à  l'orgueil  du  coadjuteur?  Surtout  aurait-il  attendu  de 
publier  la  Suite  du  Manifeste  pour  faire  l'éloge  du  prince  de  Condé  ? 
Mazarin  avait  quitté  la  France  ;  Condé  commençait  à  laisser  voir  sa 
répugnance  pour  le  mariage  de  son  frère  avec  Mademoiselle  de 
Chevreuse.  On  peut  croire  d'ailleurs  que  le  Manifeste  et  sa  Suite 
ne  sont  pas  de  la  même  main.  Enfin  le  Plaidoyer  de  la  maison  royale 
est  une  réimpression ,  avec  un  titre  nouveau  ,  du  Rapporteur  des 
procès  d'État, 

Ce  sont  donc  quatre  pièces  qu!il  faut  retrancher  certainement, 
trois  encore  très-probablement.  Il  en  restera  quarante-cinq. 

Montandré  en  avoue  trente-quatre.  Dans  le  Courtisan  désinté^ 
ressé,  il  dit  qu'il  a  publié  pour  la  liberté  des  princes  «  la  Satyre  des 
satyres f  aussitôt  leur  arrestation  ;  la  Résolution  politique  ^  les  Aveu^ 
glements  de  la  France  et  le  Discours  d'État^  après  la  bataille  de 
Réthel  ;  le  Caractère  du  tyran  (le  Vrai  caractère) ,  les  Allarmes 
de  la  Fronde  au  retour  de  Bordeaux  ;  la  Pièce  curieuse ^  le  Conseiller 
d'État  (sans  fourbe),  pour  le  transfert  au  Havre  ;  les  Convulsions  de 
la  monarchie  (les  Dernières  convulsions),  le  Censeur  monarchique 
(les  Décisions  du)  sur  la  rec|ucte  de  Madame  la  princesse  ;  et  le 
Politique  royal,  >» 

I^s  aiitrcMt  pièces  que  Monlandrc  rc<'onnaîl  pour  lui  appartenir, 


[ÀLLAiinss]  DES  MAZARINADËS.  29 

sont  :  i»  La  Franche  Marguerite;  2»  le  Point  de  VoQale;  3"  la  De- 
cadence  visible  de  la  royauté;  4"  le  Tu  autem  ;  5*  le  Coup  de  partie  ; 
6*  le  Contre^coup  du  Coup  de  partie  ;  7®  V Exorciste  de  la  reine  ; 
8*  le  Manuel  politique  ;  9°  V Excommunication  politique;  iO"  le  For^ 
muiaire  d'État;  il*»  le  Caducée  d'État;  i2<»  le  Coup  d'État  du  par- 
lement  des  Pairs;  iS**  le  Royal  au  Mazarin;  14"  V Avocat  général; 
i^^V Apocalypse  de  l'État;  16"  le  Rapporteur  des  procès  d'État; 
17"  VAnatomie  de  la  politique  du  coadjuteur;  18"  le  Dépositaire  des 
setrets  d'État  ;  19"  VÉcueil  de  la  royauté;  20"  et  21"  la  Relation  et 
la  Seconde  relation  de  ce  qui  s'est  fait  et  passé  au  siège  d'An- 
gers,  etc.  J'ai  suivi  l'ordre  chronologique  qui  résulte  des  indica- 
doiis  de  Montandré  lui-inéine ,  excepté  pour  les  deux  dernières 
pièces. 

Voici  comment.  Il  paraît  que  les  pièces  de  Montandré  avaient 
un  très-grand  succès  ;  au  moins  se  plaint-il  plusieurs  fois  avec 
colère  de  ce  que  l'on  usurpe  la  méthode  de  ses  titres  pour  tromper 
la  curiosité  du  public.  D'abord  il  se  contente  de  renier  les  pièces 
qu'on  lui  attribue  à  tort,  comme  la  Discussion,  la  Cautèle  et  le 
Caton  français,  dans  le  Coup  de  partie.  Puis  il  indique  les  pam- 
phlets qu'il  a  composés ,  par  exemple ,  dans  le  Formulaire  d'État. 
C'est  ainsi  que  j'ai  pu  suivre  la  série  de  ses  publications  depuis  la 
Franc/ie  Marguerite  jusqu'à  VÉcueil  de  la  royauté.  Cette  dernière 
pièce  et  le  Dépositaire  des  secrets  d'État  sont  signées  D'Orandre.^ 

Restent  doua^  pièces  qui  ne  sont  point  avouées  et  àur  lesquelles 
la  controverse  est  encore  ouverte.  Ce  sont  :  1"  le  Dérèglement  de 
l'État;  2"  le  Nœud  de  l'affaire;  3"  le  P/iilosophe  d'État  qui  a  paru 
aussi  sous  le  titre  de  V Homme  d'État;  4"  le  Discours  de  l'autorité 
que  les  oncles  des  rois  de  France^  etc.  ;  5"  le  Discours  important  sur 
l'autorité  des  ministres;  6"  les  Pressantes  conjurations  d'un  très'^ 
dévot  exorciste  français  ;  7"  VAveu^ement  des  Parisiens  ;  8"  la  Vé~ 
rite  prononçant  ses  oracles  sans  flatterie  ;  9"  la  Vérité  continuant  de 
prononcer  ses  oracles;  10"  V Esprit  de  vérité  représentant  nuement 
la  puissance  et  l'autorité  du  roi;  11"  le  Sceptre  de  France  en  que^ 
nouille;  12"  V Esprit  de  guerre  des  Parisiens,  etc. 

Montandré  était  le  pamphlétaire  à  gages  du  prince  de  Condé.  C'est 
lui  qui  soutint  les  plus  grands  efforts  de  la  lutte  conti*e  le  coadju- 
teur après  la  fameuse  retraite  de  ce  prélat  en  1651.  On  sait  que 
cette  guerre  de  plume  dura  trois  ou  quatre  mois  avec  beaucoup 
de  chaleur.  «  Le  pauvre  Montandré  s'était  épuisé  en  injures,  dit 


30  BIBLIOGRAPHIE  Ullabnes] 

le  cardinal  de  Retz  dans  ses  Mémoires;  et  il  est  constant  que  la 
partie  n'était  pas  égale  pour  l'écriture.  »  Assurément  je  ne  veux 
comparer  Montandré  ni  avec  Gondy,  ni  avec  Patru,  ni  même  avec 
Joly  ou  Portàn  ;  mais  il  ne  faut  pas  croire  que  le  coadjuteur  ait 
constamment  eu  les  rieurs  de  son  côté.  Ce  qu'il  y  a  de  plus  vrai  à 
dire  sur  cette  polémique ,  c'est  que  les  deux  partis  avaient  presque 
toujours  raison  dans  leurs  attaques  et  presque  toujours  tort  dans 
leurs  défenses.  Il  est  incontestable  d'ailleurs  que  Montandré  qui 
cite  les  pères  de  l'Église ,  les  poètes  latins ,  les  controversistes ,  les 
annalistes  de  France ,  est  pourtant ,  suivant  l'expression  du  car- 
dinal de  Retz,  un  méchant  écrivain.  Son  plus  grand  mérite  était 
d'écrire  aveé  une  abondance  et  une  facilité  déplorables.  Le  Coup 
d'État  du  parlement  des  Pairs,  qui  ne  compte  pas  moins  de  trente» 
deux  pages  in-quarto,  d'un  caractère  très-fin,  a  été  composé  en 
un  jour. 

Je  suis  fâché  qu'on  puisse  établir  avec  quelque  fondement  une 
certaine  solidarité  entre  le  prince  et  le  libelHste.  U Apocalypse  de 
l'État  n'est  pas  seulement  un  mauvais  pamphlet ,  il  est  surtout  une 
mauvaise  action.  Il  ne  convenait  pas  au  prince  de  Condé  qu'on 
écrivît  en  son  nom  les  lignes  qui  suivent,  contre  la  mère  du  roi  : 
«  N'accusons  pas  la  reine  ;  ses  inclinations  sont  débauchées  ;  ses 
sentiments  sont  violentés  ;  sor  imagination  est  renversée  ;  son  es- 
prit est  ti'oublé  ;  son  jugement  est  ébranlé  ;  ses  sens  sont  tous  (sic) 
effarés  ;  enfin  elle  est  possédée  par  Mazarin ,  »»  (/'Exorciste  de  la 
reine), 

Montandré  termine  la  démonstration  de  chacun  des  quatre 
points  de  la  Franche  Marguerite  par  cet  abominable  refrain  ; 
M  Vive  Dieu  !  vive  le  roi  !  point  de  Mazaiîn  !  point  de  Mazarins  ! 
point  de  Mazarines  !  main  basse  sur  cette  maudite  engeance  !  point 
de  quartier  !  tue  !  tue  !  tue  !  »  Et  dans  le  Point  de  l'ovale  :  «  Faisons 
carnage  sans  respecter  ni  les  grands  ni  les  petits ,  ni  les  jeunes  ni  les 
vieux ,  ni  les  mâles  ni  les  femelles,  afin  que  même  il  n'en  reste  pas 
un  seul  pour  en  conserver  le  nom.  Allarmons  tous  les  quartiers, 
tendons  les  chaînes ,  renouvelons  les  barricades ,  mettons  Tépée 
au  vent,  tuons,  saccageons,  brisons,  sacrifions  à  notre  vengeance 
tout  ce  qui  ne  se  croisera  pas  pour  marquer  le  pai'ti  de  la  liberté.  >• 
Les  bourgeois  de  Paris  ont  dû  se  rappeler  ces  paroles  atroces  le 
jour  de  l'incendie  de  l'hôtel  de  ville. 

Le  parlement  sY»nnit  à  la  publication  de  ces  odieux  Iil)ellcs, 


[ALUBMKS]  DES  HÂZÂRINADRS.  Si 

.  Le  27  mai-s  1652,  la  Grande  chambre,  laToumelle  et  la  chambre 
de  Pédit  réunies  déclarèrent  là  Franche  Marguerite  et  le  Point  de 
^ ovale  méchants 9  séditieux,  tendants  à  séditions^  remplis  de 
nuudmes  et  discours  abominables  \  en  conséquence  elles  ordpn*- 
nèrent  qu'ils  seraient  brûlés  au  pied  du  grand,  escalier  du  palais 
par  l'exécuteur  de  la  haute  justice  ;  ce  qui  fut  exécuté  le  même 
jour.  Elles  firent  défense  à  toutes  personnes  de  les  vendre,  débiter 
(NI  publier  à  p^e  de  la  vie ,  même  de  les  garder  ou  retenir  sur 
telles  peines  qu'au  cas  appartiendrait 

Cet  arrêt  rendit  Montandré  un  peu  plus  sage.  Je  vois  même  dans 
le  Tu  autem  quelques  phrases  qui  sont  apparemment  des  essais  de 
justification;  celle-ci,  par  exemple,  qui  n'est  pas  très-claire  ; 
«  Les  séditions  n'ont  jamais  rien  valu  ;  mais  les  états  se  sont  quel- 
quefois bien  trouvés  de  leurs  soulèvements,  m  Et  cette  autre  qui 
ne  laisse  pas  que  d'être  ingénieuse  :  ««  Si  je  voulais  exhorter  le 
monde  à  un  soulèvement,  je  n'y  voudrais  inviter  que  ceux  qui  le 
haïssent  le  plus ,  pour  empêcher  les  extrémités  auxquelles  on  se 
porté  pour  l'ordinaire  lorsqu'on  n'y  voit  que  les  coquins.  >» 

Il  est  assez  difBcile  de  dire  quelle  était  la  politique  de  Montandré. 
Pamphlétaire  aux  gages  du  prince  de  Coudé ,  il  écrit  dans  le  Point 
de  Vovalc  :  «  Voyons  que  les  grands  ne  sont  grands  que  parce  que 
nous  les  portons  sur  nos  épaules  ;  nous  n'avons  qu'à  les  secouer 
pour  en  joncher  la  terre.  »>  Dans  le  Rapporteur  des  procès  d'État  il 
prétend  que  les  princes  sont  «  les  assesseurs  essentiels  de  la 
royauté.  »  Au  moins  cela  est  dans  son  rôle. 

Après  avoir  cité  les  exemples  de  Pépin  et  de  Hugues  Capet  qu'il 
suppose  appelés  au  ti-ùne  par  les  États  généraux ,  il  ajoute  :  ce  Voilà 
le  pouvoir  des  États,  et  le  voilà  au-dessus  de  celui  des  rois  qui  ne 
peuvent  avoir  que  des  soumissions  et  des  respects  pour  les  lois 
fondamentales  ,  cependant  que  les  États  peuvent  légitimement  les 
enfreindre  même  parle  seul  motif  de  leur  passion,  puisque  Hugues 
Capet  ne  fut  placé  sur  le  trône  qu'ensuite  de  l'aversion  que  les 
François  conçurent  contre  le  légitime  héritier  de  leur  couronne. . .  » 
(Le  Formulaire  d'État).  C'est  la  souveraineté  du  peuple;  mais 
attendez  :  «  Comme  la  monarchie  avoisine  le  plus  la  divinité, 
est-il  dit  dans  la  Décadence  visible  de  la  royauté ,  aussi  faut-il  que 
tout  homme  raisonnable  la  tienne  pour  la  moins  illégitime.  Les 
républiques  sont  des  imitations  ou  des  expressions  parfaites  de  la 
révolte  des  anges;  et  ceux  qui  les  favorisent,  symbolisent  avec  les 


32  BIBLIOGRAPHIE  rAixUNCE] 

premiers  mutins.  »  Que  faut-il  pour  aller  de  là  à  la  monarchie 
absolue  ? 

Mais  un  peu  plus  loin  Montandré  se  ravise.  «  L'État  françois , 
dit-il ,  ne  condamne  point  l'aristocratique  ;  mais  il  le  soumet  au 
monarchique.  Si  ce  dernier  voulait  être  indépendant  jusqu'à  ne 
vouloir  déférer  en  rien  à  l'aristocratique  y  c'est-à-dire  à  la  con- 
duite des  plus  proches  de  la  couronne  ou  des  plus  sages  établis 
par  leur  participation ,  il  serait  despotique  ou  tyran;  et,  par  con- 
séquent, il  faudrait  s'en  défaire.  *> 

Si  l'on  tient  à  trouver  l'unité  dans  ces  théories  discordantes  de 
Montandré,  on  devra  penser  peut-être  qu'il  voulait  que  le  peuple 
fût  tout  juste  assez  souverain  pour  pouvoir  donner  la  couronne  au 
prince  de  Condé.  Dans  ce  cas  il  aurait  singulièrement  devancé  son 
siècle,  pour  me  servir  d'une  expression  fort  commune  aujourd'hui'; 
et  nous  devrions  reconnaître  qu'on  n'a  pas  tout  inventé  de  nos 
jours,  n  resterait  à  savoir  quelle  part  le  prince  de  Condé  avait  aux 
pensées,  aux  espérances  peut-être  de  Montandré. 

Les  pièces  de  cet  écrivain  seraient  assez  intéressantes  à  étudier 
de  ce  point  de  vue  ;  mais  il  n'est  pas  toujours  facile  d'en  avoir  une 
collection  bien  complète. 

Il  paraît  que  Montandré  crut  devoir  quitter  la  France  avec  le 
prince  de  Condé  en  1652.  On  le  voit  en  1656  dédier  à  messieurs 
du  chapitre  de  Liège  la  Fie  de  Saint  Lambert  qui  ne  parut  cepen- 
dant que  l'année  suivante.  Sorti  avec  le  prince,  il  ne  rentra 
qu'avec  lui  après  la  paix  des  Pyrénées.  Il  s'occupa  alors  d'études 
sérieuses.  Il  publia  successivement  la  Suite  des  ducs  de  la  Basse^ 
Lorraine  et  V Histoire  et  la  politique  de  la  maison  d* Autriche^  ou- 
vrages pour  lesquels  il  avait  obtenu  un  privilège  le  30  janvier  1662. 
Lie  second  est  dédié  par  trois  lettres  différentes  au  roi ,  à  la  reine 
et  à  la  reine-mère. 

Ce  retour  à  des  habitudes  plus  calmes  n'empêcha  pas,  que  par 
précaution,  il  ne  fût  mis  à  la  Bastille  en  1667,  à  l'occasion  de  la 
guerre  des  Pays-Bas  ,  et  en  1672 ,  après  la  déclaration  contre  la 
Hollande.  On  dit  que  sur  la  fin  de  sa  vie  il  fut  obligé  de  faire  des 
sermons  pour  subsister.  Ce  travail  ne  lui  fut  pourtant  pas  très- 
profitable;  car  il  est  mort  pauvre  à  quatre-vingts  ans  passés. 

60.  Alliance  (P)  des  armes  et  des  lettres  de  monseigneur 


[AMA6SA0B]  DES  MAZARINADES.  33 

le  Prince  avec  son  panégyrique ,  présenté  à  son  Altesse 
Royale.  Paris,  1652,  79  pages. 

Cette  pièce  offre  ceci  de  singulier  que  Téloge  de  Mazarin  y  est 
accolé  à  Péloge  du  prince. . .  en  i  652  ! 

Ql.  Almanach  de  la  cour  pour  Tan  4649,  fait  par 
M.  François  Le  Vautier,  grand  spéculateur  des  choses 
présentes.  Paris  ^  1649,  6  pages. 

Mazarin  représente  janvier,  Gaston  février»  Condé  mars ,  Cumtx 
avril,  Longueville  mai,  les  princes  Lorrains  juin ,  Chàvîgny 
juillet ,  La  Meilleraye  août ,  Grammont  septembre ,  Villeroy  oc- 
tobra,  Le  Tellier  novembre  et  La  Rivière  décembre.  Ces  rappro- 
chements de  noms  autorisent  à  croire  que  Palmanach  a  été  publié 
avant  le  6  janvier. 

J'en  connais  deux  autres  éditions ,  Tune  qui  doit  avoir  été  faite 
pendant  le  blocus  \  car  on  y  lit  au  verso  du  titre  im  quatrain  sur 
les  traitants  et  partisans.  Le  Vautier  y  est  appelé  Le  Férittier;  elle 
a  paru  sous  la  rubrique  de  Tours  y  1649,  7  pages.  L'autre  qui  est 
aussi  de  1 649  ,  (s.  I.) ,  8  pages,  ajoute  au  titre,  après  le  mot  de  Couty 
ceux-ci  qui  dit  tout.  \2 Almanach  est  suivi  de  :  //?  Tout  en  tout  du 
temps. 

Ce  Le  Vautier  devait  être  quelque  astrologue  à  la  façon  de  Men- 
gau  y  à  moins  qu'un  charitable  confrère  n'ait  voulu  tourner  en 
ridicule  François  Vautier,  médecin  de  Louis  XIV . 

62.  Almanach  politique  marquant  ce  qu'on  doit  atten- 
dre de  l'état  présent  des  affaires  du  monde  suivant  la 
constelii|tion  de  chaque  royaume.  (  S.  I.  n.  d.),  8  pages. 

Après  la  querelle  des  tal)ourets. 

63.  Amazone  (P)  Françoise  au  secours  des  Parisiens,  ou 
l'Approche  des  troupes  de  madame  la  duciiesse  de 
Chevreuse.  Paris  y  Jean  Hénault,  1649,  7  pages. 

Il  y  en  a  une  contrefaçon  intitulée  :  Ullhaitre  conquérante ,  etc. 

64.  Ambassade  burlesque ,  etc.  Voy.  Embassade, 

B.    I  3 


34  BIBLIOGRAPHIE  [AHfiisSABe] 

65.  Ambassade  burlesque  des  filles  de  joie  au  cardinal. 
Paris  y  1649,  7  pages.. 

66.  Ambassade  burlesque  envoyée  k  Mazarin  de  la  part 
de  Pluton ,  où  se  voit,  par  dialogue,  comme  TEnfer  lui 
reproche  Fénormité  de  ses  crimes.  (S.l.  n.d.),  12  pages. 

Les  personnages  sont  le  Diablotin,  Mazarin,  Pluton,  Proser- 
pine  et  Caron  : 

«  Quoi  !  un  scélérat ,  un  voleur, 
Un  méchant,  un  traître,  un  impie, 
Un  barbare ,  un  monopoleur, 
Un  fomenteur  de  tyrannie , 
Un  second  Néron ,  un  {sic)  vipÎTe , 
Un  imposteur,  un  brelandier,  elc.  » 

Il  n*y  a  que  cela  de  remarquable  ;  mais  c'est  quelque  chose. 

67.  Ambassade  de  TAnge  gai*dien  de  la  France  au  roi 
tr,ès-chrétien  et  de  Dieudonné  Louis  XIV  et  à  la 
reine  régente^  sa  mère,  pour  le  bien  public  et  parti- 

0  

culier  de  tous  leurs  Etats,  par  le  sieur  de  B.  L.  C,  gen- 
tilhomme à  la  suite  de  son  Altesse  royale.  Paris,  Rolîn 
de  I^  Haye,  1 649 ,  1 2  pages. 

Cette  pièce  a  été  écrite  six  semaines  après  le  commencement  du 
blocus  de  Paris.  L'auteur  somme  la  régente  de  retirer  ses  ti'oupes 
sous  peine  de  Penfer  ! 

Dans  une  postface  qui  occupe  la  iS*  page,  il  dit  qu'il  avait  servi 
dix  ans.  Il  exprime  son  regret  de  n'avoir  pu  présenter  lui-même 
son  ouvrage  à  Leurs  Majestés  ;  mais  il  espère  qu'on  le  leur  mettra 
sous  les  yeux.  Il  offre  dans  ce  cas  de  faire  connaître  le  moyen  qu^il 
a  de  dégager  le  domaine  royal  et  dont  il  parle  dans  le  pamphlet. 

Il  promet  plusieui's  suites  sur  la  dernière  desquelles  il  mettra 
son  nom  tout  au  long  ;  et  déjà  il  annonce  :  la  Harangue  à  l'une  des 
plus  pieuses  et  plus  illustres  dames  de  la  terre;  les  Réception,  Ré^ 
ponse  et  Régal  fie  Leurs  Majestés  à  cet  ange  envojé  du  ciel  et  à  son 
respect  au  secrétaire  de  son  altesse  céleste.  Les  a-t-il  données? 

68.  Ambassade  de  la  bonne  paix  générale,  avec  uncom- 


Iawassâde]  des  MAZARINADES.  35 

bat  contre  ceux  qui  publient  un  faux  repos  et  par  con- 
séquent la  méchante  guerre.  (S.  1.  n.  d.),  IjB  pages. 

hefaux  repos ,  c'est  la  paix  de  Bordeaux.  L' auteur  engage  une 
polémique  très-vive  contre  «  la  pièce  imprimée  par  Brunet  »  et  les 
Articles  de  la  Paix  de  Bordeaujc,  publiés  chez  Sassier.  Il  y  a  entre 
ces  deux  pamphlets  une  difTérence  d'un  jour  sur  l'entrée  du  roi 
dans  la  ville.  ^  Je  vous  demande ,  courtiers  qui  vous  contrariez  si 
fort  en  courant ,  qui  peut  vous  envoyer  de  cent  cinquante  lieues 
pour  nous  dire  que  le  roi  est  entré  dans  Bordeaux  le  dimanche 
2  octobre  suivant  l'un ,  le  lundi  3  suivant  l'autre ,  pour  le  faire 
imprimer  à  Paris  le  mardi  4  et  le  distribuer  le  mercredi  5  ?  La 
poste  est-elle  venue  dans  un  jour?  >»  Cette  observation  critique 
pourrait  bien  n'être  pas  très-exacte  ;  car  je  vois  dans  la  pièce  qu'a 
publiée  Sassier,  que  la  nouvelle  de  la  paix  de  Bordeaux  a  été  portée 
au  palais  d'Orléans  par  le  maréchal  de  L'Hôpital ,  gouverneur  de 
Paris ,  le  mardi  4  octobre  ,  jour  apparemment  où  elle  a  été  reçue  ; 
et  d'après  cette  version  of6cielle  (Sassier  était  l'imprimeur  privi- 
légié du  maréchal  ) ,  l'entrée  du  roi  avait  eu  lieu  le  dimanche. 
Mais  ce  que  j'ai  voulu  constater  par  ma  citation ,  c'est  que  VAmbas^ 
sade  de  la  bonne  paix  génf^rale  est  de  la  première  huitaine  d'oc- 
tobre i650. 

Au  reste  je  dois  faire  remarquer  que  les  Articles  de  la  Paix  de 
Bordeaux  ont  été  imprimés  par  Antoine  Estienne.  La  pièce  qui  a 
paru  chez  Sassier,  est  intitulée  :  la  Paix  véritable  accordée  par  le  roi 
h  ses  sujets  de  la  ville  de  Bordeaux  y  etc.  Je  trouve  encore  la  Paix 
accordée  par  le  roi  à  ses  sujets  de  la  ville  de  Bordeaux  y  chez  Jacques 
Barlay  ;  mais  je  ne  vois  rien  qui  soit  sorti  des  presses  de  Brunet. 

U Ambassade  de  la  bonne  paix  générale  se  termine  par  une  ad-^ 
dition  sur  la  piété  des  soldats  anglais  qui  devient  pour  l'auteur  une 
occasion  de  parler  des  religions  concubines,  des  religions  reines, 
de  la  religion  «  qui  est  toute  seule  véritable  épouse ,  »  du  jansé- 
nisme, du  molinisme,  etc. 

C'est  là  que  Davenne  se  révèle  clairement.  On  y  reconnaît  son 
esprit  ou  plutôt  sa  folie  et  son  style. 

François  Davenne  naquit  à  Fleurance ,  petite  ville  du  bas  Ar- 
magnac ,  capitale  du  Comté  de  Gaure.  On  ne  sait  précisément  ni 
la  date  de  sa  naissance  ni  celle  de  sa  mort.  Quelques  auteurs  qui 
ont  remarqué  qu'il  ne  figurait  pas  au  procès  de  Simon  Morin  dont 


36  BIBLIOGRAPHIE  [ambassade] 

il  avait  été  le  disciple ,  en  ont  inféré  qii*il  avait  dû  cesser  de  vivre 
avant  1663.  C'est,  con^me  on  le  voit,  une  simple  conjecture;  et, 
j'ajouterai,  une  conjecture  peu  solide.  Davenne  avait,  il  est  vrai, 
adopté  d'abord  les  extravagances  de  Simon  Morin  ;  mais  il  paraît 
évidemment  par  ses  pièces  qu'à  l'époque  de  la  Fronde  il  s'était 
érigé  à  son  tour  en  chef  de  secte ,  qu'il  prêchait  une  nouvelle  re- 
ligion pour  son  propre  compte  et  qu'il  ne  prétendait  dans  ses  pré- 
dication^  à  rien. moins  qu'à  remplacer  Louis  XIV  sur  le  trône  de 
France.  H  n'y  avait  donc  pas  de  raison  de  le  comprendre  dans  le 
procès  de  son  ancien  maître.  J'ai  d'ailleurs  vu  un  livre ,  daté  de 
i  674 ,  sur  le  titre  duquel  un  de  ses  possesseurs  avait  écrit  :  par 
l'rançois  Davennè,  disciple  ilu  fameux  Simon  Morin,  Voici  comment 
ce  titre  était  conçu  :  le  Politique  du  temps  avec  des  remarques  néces^ 
saires  à  sa  parfaite  intelligence  et  une  dissertation  historique  et  po^ 
litique  sur  Vétat présent  de  la  chrétienté.  (S-  /.),  1674,  in-12.  Dans 
le  peu  de  temps  que  j'ai  eu  pour  examiner  ce  volume,  j'ai  bien  cru 
y  reconnaître  de  grandes  analogies  avec  les  ouvrages   avoués  de 
François  Davenne  ;  mais ,  après  tout ,  je  ne  donne  cette  indication 
que  pour  ce  qu'elle  vaut  * . 

Le  premier  qui  ait  signalé  l'existence  de  François  Davenne  et 
qui  ait  pris  la  peine  de  recueillir  les  pièces  de  ce  frondeur  étrange, 
est  Châtre  de  Cangé.  Tous  les  biographes  et  bibliographes  l'ont 
copié  ensuite  avec  plus  ou  moins  d'intelligence.  Ainsi  ChAtre  de 
Cangé  croit  que  Simon  Morin  eut  une  grande  part  aux  pamphlets 
de  Davenne.  Les  auteurs  de  la  BiograpfUe  universelle  renversent  la 
proposition  et  disent  que  Davenne  a  travaillé  aux  Pensées,  Requête, 

*  Debure,  le  rédacteur  du  catalogue  Mac  Carthy,  Barbier,  M.  Brunet 
attribuent  à  Davenne  le  Politique  du  temps  traitant  de  la  puissance,  auto- 
rite  et  du  devoir  des  princes^  des  divers  gouvernements,  jusques  oit  ton  doit 
supporter  la  tyrannie,  etc.  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris,  1650, 
petit  in-12.  Cest  une  erreur  évidente;  et  Nodier  ,  qui  a  pourtant  suivi 
l^opinion  commune ,  fait  remarquer  avec  raison  qu*on  ne  retrouve  pas  la 
manière  de  Davenne  dans  cet  opuscule  ;  le  style  d'ailleurs  n'est  pas  du 
xvn*  siècle.  Le  Politique  du  temps  est  un  pamphlet  protestant  écrit  contre 
la  régence  de  Catherine  de  Médicis.  Mais  de  l'erreur  de  tant  de  savants 
bibliographes  je  condus  deux  choses  :  la  première ,  que  Davenne  a  aussi 
publié  un  Politique  du  temps;  c'est  apparemment  celui  dont  je  viens  de 
parler  ;  la  seconde ,  c'est  que  ce  pamphlet  est  d'une  excessive  rareté  puis- 
qu'ils ne  l'ont  jamais  vu. 


[AMBâSSAM]  DES  MAZARINADLS.  37 

Discours  et  Témoignage  de  Morin.  Je  ne  vob  pas  de  raison  d'adop- 
ter Tone  on  l'aotre  de  ces  opinions. 

Châtre  de  Cangc  a  remarqué,  dans  le  pamphlet  de  Davenne,  in- 
titnié  :  ImvtnUùre  desjMjèces,  etc.,  deux  blancs  dcmt  le  second  attend 
moontestablement  le  nom  de  Louis  XIV .  Conséquent  avec  lui-même, 
il  remplit  le  premier  du  nom  de  Simon  Morin;  mais  partout  DaTcnne 
revendique  le  trône  de  France  pour  lui  et  non  pour  personne  autre. 
Ccst  de  lui  et  de  lui  seul  qu'il  parle,  quand  il  s'écrie  dans  la  Hié^ 
rmsaUm  céleste .-  «  Il  est  trouvé  !  il  est  trouvé  !  la  France  a  un 
FaAsrçois  qui  la  convoite  et  lequel  Dieu,  de  sa  souveraine  puissance 
et  autorité  royale,  élit  roi  de  ses  provinces.  »  Ce  mauvais  jeu  de 
mots  sur  son  nom  de  Françobse  retrouve  encore  à  la  page  Si  de  la 
même  pièce  oiï  il  lait  dire  à  Nostradamus  :  «  Pai  annonce  que  le 
rot  d'Angleterre  aiurait  la  tête  tranchée  ;  et  j'ai  prédit  que  ce  Fean- 
çoo  devant  Dieu  élevé  abaissera  le  roi  en  la  place  duquel  le  Verbe 
le  substitue.  •  Et  pour  que  le  lecteur  ne  s'y  trompe  pas,  le  mot  de 
Fhmçois  est  marqué  d'un  astérique. 

On  sait  très-peu  de  choses  de  la  vie  de  François  Davenne.  Je 
lis  dans  le  Facium  de  la  sapience  étemelle  qu'il  avait  annoncé  vers 
i645  la  fin  ou  le  renouvellement  du  monde,  suivant  qu'il  plairait  à 
Dieu,  dans  un  écrit  qui  parait  avoir  été  perdu.  On  peut  croire  qu'il 
a  été  supprimé.  Davenne ,  en  eflet ,  fut  rois  en  prison  par  l'autorité 
ecclésiastique  et  retenu  par  le  procureur  général  au  pariement.  Puis 
roffidalité  consentit  à  lui  rendre  la  liberté  sous  caution;  elle  s'em- 
ploya même  pour  faire  lever  l'écrou  du  procureur  général.  «  Il 
me  fut  enjoint ,  dit  Davenne ,  de  garder  le  silence  ;  ce  que  je  fis.  » 

«  Deux  ans  après,  je  fus  derechef  garrotté  dans  une  prison  pen- 
dant quatre  mms,  sans  savoir  pourquoi.  »  Cette  fois  ce  fiit  la  reine 
qui  le  fit  sortir. 

Et  maintenant ,  s'ccrie-t-41  enfin  dans  la  même  pièce  qui  est  évi- 
deouDent  de  i65i ,  •«  je  suis  comme  suspendu  pour  savoir  si  je  pré- 
viendrai le  Judas  qui  me  trahit ,  en  me  rendant  captif,  ou  si  je  le 
laisserai  attenter  sur  ma  liberté.  » 

Que  fit-il? je  l'ignore.  Toujours  est-il  que  les  registres  du  parle- 
ment nous  apprennent  que  le  i  7  mars  i  651  il  était  prisonnier  en  la 
ooDciei^rie  du  Palais.  U  D*est  pas  probable  qu'il  se  soit  présenté 
volontairement  devant  la  justice  ;  car  la  première  chose  qu'il  fit ,  ce 
fut  de  récuser  le  Chàtelet  et  d^en  appeler  au  parlement.  Sa  récusa- 
tion se  fondait  précisément  sur  les  motifs  invoqués  par  le  Factum  : 


38  BIBLIOGRAPHIE  [AMBissàDB] 

«  Sur  ce  enquis,  porte  l'arrêt  du  17  mars ,  a  dit  qu'il  ne  peut  être 
jugé  par  le  lieutenant  civil  parce  que  Dieu  a  dicté  à  lui  répond^Mit 
quelque  acte  intitulé  :  Conclusions^^  qu'il  a  fait  imprimer  contre 
ledit  lieutenant  eivil.  »  Et  dans  le  Factum  :  u  Après  mes  divers 
mouvements,  je  conclus  à  ce  qu'il  plaise  à  la  cour,  attendu  que 
les  principaux  du  Chàtelet  sont  mes  juges  et  parties  à  cause  que  je 
les  ai  particulièrement  tancés ,  de  leur  interdire  la  connaissance  de 
ma  cause  et  d'ordonner  que  je  serai  transféré  à  la  conciergerie  di| 
Palais  si,  à  tout  hasard,  je  suis  enfermé  dans  leurs  prisons.  » 

Il  résulte  de  ces  faits  et  aussi  du  contenu  même  du  Factum  que 
cette  pièce  a  été  composée  pendant  que  Davenne ,  poursuivi  par  le 
procureur  général ,  se  cachait  chez  ses  amis  ou  errait  parmi  les 
TVLeSy  tout  absorbé  dans  l* impulsion  divine  y  et,  comme  il  le  dit  lui* 
même ,  sans  savoir  où  il  allait.  Il  en  résulte  également  qu'il  était 
accusé  d'avoir  publié  la  Sapitnce  du  ciel  et  non  le  pamphlet  De  la 
Puissance  qu'ont  les  rois  sur  les  peuples  et  du  Pouvoir  des  peuples 
sur  les  rois,  comme  l'a  cru  Châtre  de  Gange. 

Malgré  la  récusation  de  Davenne,  le  parlement  ordonna  que 
l'affaire  serait  jugée  par  le  lieutenant  civil  ;  mais  il  semble  qu'elle 
en  soit  bientôt  restée  là.  Au  moins  est-il  certain  que,  peu  après, 
Davenne  publia  la  Réflexion  morale  sur  la  Sapience  par  laquelle  il 
s'efforce  de  faire  considérer  ses  pamphlets  comme  une  sorte  d'aver- 
tissements prophétiques  et  comme  des  témoignages  d'une  sollicitude 
particulière  de  Dieu  pour  le  roi  et  pour  la  reine  régente.  Il  avait 
donc  encore  une  fois  recouvré  sa  liberté.  Il  en  profita  pour  publier 
la  Hiérusalem  céleste  avant  la  fin  de  1651  et  V  Inventaire  au  com- 
mencement de  1 652. 

L'auteur  de  la  Pierre  de  touclie  aux  Mazœrins  explique  de  la  ma- 
nière suivante  la  mise  en  liberté  de  Davenne  :  «  Ceux  qui  veillent  à  la 
découverte  de  quelque  pièce  contre  ce  pernicieux  ministre,  sont  bien 
récompensés,  dit-il  page  12,  témoin  le  surnommé  P^c^i^i/^  qui  est 
dans  la  conciergerie  et  qui  a  passé  par  ses  mains  sans  nul  hasard 
après  avoir  fait  la  Puissance  des  rois  et  le  Pouvoir  des  sujets  sur  les 

*  Conclusions  proposées  par  la  reine  régente ,  etc.  «  Le  lientenant  en  cela 
incivil ,  Tardieu.,  juge  plus  que  criminel,  et  quelques  autres,  nourris  de 
chair  et  de  sang  et  par  conséquent  adonnés  au  carnage,  font  les  bons 
▼alets  pour  assouvir  ta  bonté  ;  mais  'ils  feraient  mieux  de  se  préparer  à 
recevoir  le  coup  que  Ton  ordonne  à  leur  malice,  r  Page  (3. 


[AJUASSâM]  DES  MAZAHIINADES.  39 

sommeraiiu,  VUarmonie  de  la  cour  (de  l'amoai'y  etc.  )  et  plusieurs 
i«tni>  pièces  horribles  et  détestables,  dont  le  lieutenant  civil  a  coo- 
Daksancey  contre  la  personne  du  roi  et  de  Son  Altesse  Royale.  Le 
garçon  de  son  imprimeur  est  mort  en  prison ,  imaginez-vous  com- 
WÊfcaly  dans  deux  jours ,  afin  qu'il  n'achevât  pas  de  découvrir  les 
pernicieux  ouvrages  de  cet  infâme  auteur.  Cependant  le  sieur  Paci- 
ne  reçoit  point  de  châtiment  parce  que  le  lieutenant  ciWl  pré- 
qo'il  a  mérité  son  pardon  en  écrivant  contre  M.  le  prince.  ^ 
Ce  pamphlet  est  daté  de  i63â.  Faut-il  conclure  du  passage  que 
Je  viens  de  citer  que  Davenne  était  encore  en  prison  à  cette  épo- 
qae?  liais  alors  on  devrait  admettre  qu'il  a  écrit  la  Hiérusalem  cé- 
iaU  sous  les  verroux  ;  car  il  y  apostrophe  le  roi  en  ces  termes  : 
«  Bfli  mineur,  Toid  le  roi  majeur  qui  vient  te  supplanter,  »  et  la 
■■joiité  da  roi  a  été  déclarée  le  7  septembre  1651 . 

Je  crob  que  l'auteur  de  la  Pierre  de  touche  n'a  pas  connu  la  date 
de  la  mise  en  liberté  de  Davenne,  comme  il  s'est  trompé 
les  moti&  de  l'indulgence  dcmt  le  lieutenant  civil  paraît  avoir 
é  envers  son  prisonnier.  Davenne  attaque,  il  est  vrai ,  le  prince 
de  Condé  avec  beaucoup  de  violence  ;  mais  pas  plus  que  le  parle- 
OMBl,  le  duc  d'Orléans  et  la  régente  elle-même.  S'il  dit  du  prince 
«  ^il  est  sorti  d'un  père  qui  est  resté  treize  mois  dans  le  ventre 
de  m  mère  ,•  il  dit  de  la  reine  •  qu'elle  a  la  douceur  du  tigre  et 
la  dkèbonnaireté  de  la  vipère.  »  Il  a  pu  écrire  avec  quelque  fonde- 
dans  la  Lettre  d'un  particulier  sur  la  sortie  de  messieurs  les 
:  «  Quoicfue  les  pièces  que  j'ai  laites  à  votre  justification  ne 
flattent  point ,  vos  adversaires  en  ont  été  choqués  plus  qu'en 


Sons  avons  vu  que  Davenne  a  été  emprisonné  trob  fois.  Quatre 
de  Ms  pièces  ont  été  saisies  et  probablement  supprimées  par  arrêt  : 
Ici  Soupirs  français  contre  la  paix  italienne^  le  Féritable  ami  du  pu^ 
klie,  V Harmonie  de  l'amour  etde  la  justice  de  Dieu^  l^Sapienceduciel. 
La  Irasième  est  précisément  ime  de  celles  que  dénonce  l'auteur 
de  la  Pierre  de  touche.  Si  Davenne  ne  fut  pas  poursuivi  personnel- 
lement à  cette  occasion ,  c'est  qu'cm  ne  savait  pas  qu'il  l'eut  corn- 
pJMée.  «  On  avait  ici,  dit  Guy  Patin  dans  une  lettre  datée 
dn  i6  septembre  1650,  page  343  du  i''  vol.  des  lettres  â  Spon , 
en  avait  mb  sous  la  presse  un  petit  livre  in-^douze  intitulé  :  VHar- 
motae ,  etc.  il  était  ciHitre  le  Mazarin ,  sa  vie ,  sa  fortune  et  son 
iwnkffrr    II  allait  même  contre  l'honneur  de  la  reine  ;  le  lieute- 


40  BIBLIOGRAPHIE  [iVÈASSiUB] 

nant  civil  Ta  découvert ,  l'a  supprimé ,  et  eu  a  fait  emprisonner 
les  imprimeurs  ;  duquel  néanmoins  il  n'a  jusqu'à  présent  pu  dé- 
couvrir ni  apprendre  qui  en  était  l'auteur.  L'on  m'a  dit  que  Ton 
en  soupçonnait  un  jésuite  qui  était  fort  passionné  pour  le  parti  de 
M.  le  prince.  »  Voilà,  je  pense 9  le  lieutenant  civtl  bien  justifié  sur 
ce  point. 

U  est  vrai  pourtant  :  la  justice  a  été  indulgente  pour  Darenne; 
elle  avait  même  renoncé  à  saisir  la  Hiérusalem  céleste  qui  doit 
être,  à  meilleur  droit  que  V Inventaire,  considérée  comme  le  comble 
des  extravagances  de  l'auteur.  C'est  là  en  effet  que  Davenne  dit  de 
lui  :  «  Parce  qu'il  s'est  bien  abaissé,  Dieu  l'exalte.  U  sera  oonduc** 
teur  des  peuples  d'autant  qu'il  est  parfait  comme  son  père.  »  Et 
ailleurs,  pour  prouver  sa  mission  :  «  Appelez  le  cardinal,  Ift  ré- 
gente, le  duc  d'Oriéans,  les  princes,  Beaufort,  le  coadjuteur,  les 
partisans  et  ceux  qu'on  estime  les  plus  saints  dans  le  monde. . . 
Faites  allumer  une  fournaise  ;  qu'on  nous  y  jette  dedans;  e(  celui 
qui  sortira  sans  lésion  de  la  flamme ,  comme  un  pbénix  renouvelé^ 
celui-là  soit  estimé  le  protégé  de  Dieu  et  qu'il  soit  ordonné  prince 
des  peuples.  » 

Puis,  comme  il  craint  que  cette  épreuve  iie  soit  pas  acceptée ,  il 
en  propose  une  autre  *.  «  Que  le  parlement  me  juge  à  la  mort  pour 
avoir  osé  dire  la  vérité  aux  princes.  Qu'on  m'exécute  ;  et  si  Dieu 
ne  me  garantit  de  leurs  mains  d'une  manière  surnaturelle,  je  veux 
que  ma  mémoire  soit  éteinte,  et  s'il  le  fait,  qu'on  abolisse  celle  de 
mes  adversaires...  Si  Dieu  ne  me  préserve  des  mains  des  bour-> 
reaux ,  rien  né  leur  sera  fait  ;  mais  si  le  bras  surnaturel  m'arrache 
de  leurs  griffes,  qu'ils  soient  sacrifiés  à  ma  place.  )>  Maintenant 
on  sait  pourquoi  la  justice  a  été  indulgente;  c'est  que  Davenne 
était  fou. 

Davenne  avait  pris  le  surnom  de  Pacifique  parce  qu'il  avait  été 
élu  de  Dieu,  disait-il ,  poiu*  donner  la  paix  aux  peuples;  et  d'a- 
bord il  devait  supplanter  Louis  XIV,  c'est  son  expression ,  sur  le 
trône  de  France.  Sei&  pamphlets  ont  presque  tous  pour  but  de 
revendiquer  la  royauté  que  Dieu  lui  a  attribuée  «  de  sa  souveraine 
puissance  et  autorité  royale.  »  Il  en  a  donné  lui-même  dans  la 
niértisalem  céleste  et  dans  V Inventaire  une  double  liste  qu'il  faudra 
compléter,  sans  doute ,  mais  qu'il  est  utile  de  connutre  telle  qu'il 
l'a  dressée ,  pour  apprécier  le  caractère  de  sa  polémique.  Je  prends 
le  texte  de  la  Hiénisaïem  céleste  parce  qu'il  est  le  moins  long  et 


b 


t] 


pÊûPct  ffÊiP  la  pabiîcHîoB 


MAZâMNADES. 

<ie  ckaque  pièce  y  est  plas 


41 


rai,3Ta 


^  aTcrti  les  Etais  dn 
;ctjeTnB  a 
<ie  k  sèae  sorte.  Pov  ocU  f  ai  &k  rflknmBr  dk' Ttf 
eféir  Iv/Ksiiînr  de  Diem,  wassà  ordonnée  en  ses  osts  qnane 

fwLbàn}^Pmis9Œmeedespemplamrits 
■,  laqnefle  scalile  a  escadran  <ie 
J'ai  Mme  les  Comeùumms  pnipemk'i  mm  sémmt  par 
Êm  Véritéy  wwimt  liffl'fi!  Wk  €iei  et  de  Im  terre,  pow  servir  ifan 

ff ■ttMfgf  et sunMCudre  ses  adtcisaiies; je 

be  pov  les  dctivire  <ie  pied 
j'ai  ÙA  XAwis  m  im  wwime  ^Am^fÀerre  ain  <ie  £ûre  trealiler  les 

par  fcxcBple  <ie  oe«x  qni  les 
TJmimnmde  de  im  Uamme  pmér  k  tombes  les 
de  la  tore  et  parlinficraBCBl  à  cette  nouvelle  imdi&ne  (FAn- 


je  filaiipiii  la  Smlmmoe  6xe  de  Im  màitàUe  fnmde 
les  actions,  les  onirres  et  les  pwnles  qne  Ujostîce 
<ie  ceux  qui  frondent  ;  parce  qn'on  bypocrîle,  apparenaawnt 
fjltaqna  en  tcts,  je  mit  sais  défends  par  une  ré- 
hêfomMemmfromdemrdesMMÊtreswey^  ensmle  de  cela, 
les  lâches  îmèiejuiLS  ùi»dinis  jnsqn'an  bont  <ie 
la  mie,  f ai  fiât  Toiler  la  Tcriie  vÎTaaae  <ie  Tonlire  «Tone  prîn- 
»dêe  'VOméee  de  miIimi'  Im  primées» ,  etc.);  aprrsfai 
les  Jti'i  !■■  ists  contraires  à  son  reibe  et  à  son  êrangile 
(i^  It^emÊgmt  et  les  kmâ  fciiHfd^r  de  Jemjr  emrdimmmjr,  etc.);  et 


par  cenx  qm 
dcjàponr  nn  faviie  <ie  conr  et  par  «xinsêqnent  poor 
,  j  ai  fiât  one  satrre  j(  Smtyre  cm  Fem  m 
de  tmmm,  etc.  ; ,  ponr  frûe  knndîer  les  «ns ,  lesqneb  B^ont 
jo^ ,  et  fandfftrrer  les  antres  qm  en  sont  la  cansi 
J'ai  noê  an  pian  <ie  la  Smpiemce  émette  eftîmÊêefoUe  des  ut^s 


\m  snocède,  dans  leqnd  je  requiers  jostîee  aatant  qne  la 
de  BU  partie  iniiciinue  et  la  fbtce  de  la  sifKnenre  me  le 
pu  ■une;  ce  ponr  coBcinre  et  arborer  tont  ce  qne  dessns. 
je  présente  cette  Biérmsmiemi  celesu  de  laquelle  les  anges  disent  : 


44  BIBLIOGRAPHIE  [àwse] 

appelaient  renlèvement  du  roi.  Cet  événement  est  en  effet  le  der- 
nier terme  de  la  comparaison. 

Il  y  a  ici  un  souvenir  des  pamphlets  contre  le  maréchal  d'Ancre, 
souvenir  que  nous  trouverons  plus  complet  dans  la  pièce  intitulée  : 
le  Sesanus  romain, 

74.  Ambrion  (l')  de  Mazarin  sur  sa  naissance.  Paris, 
1 651 ,  8  pages. 

Cela  est  original  et  rare  ;  mais  quel  sens  !  et  quel  esprit  ! 

75.  Ame  (F)  pécheresse  dans  la  solitude.  Paris ,  Denys 
Pelé,  1650,  8  pages. 

• 

•Cet  opuscule  n'a  rien  de  politique  ;  mais  quand ,  dans  les  inter- 
valles de  paix,  les  pamphlets  ne  se  vendaient  plus,  les  libraires 
faisaient  colporter  de  petits  livrets  de  piété  ou  de  poésie.  C'est  ainsi 
que  V  Ame  pécheresse  se  rattache  à  la  Fronde. 

76.  Amende  honorable  (P)  de  Jules  Mazarin  des  crimes 
qu'il  a  commis  contre  Dieu ,  contre  le  roi  et  contre 
lui-même.  Paris ,  1649,  8  pages. 

Peu  de  jours  après  l'arrêt  du  8  janvier. 

C'est ,  je  crois ,  le  premier  pamphlet  où  il  est  parlé  de  vingt-cinq 
mille  personnes  qui  auraient  été  jetées  en  prison  pour  n'avoir  pas 
payé  la  taille ,  et  dont  six  mille  seraient  mortes  de  faim. 

77*.  Amnistie  accordée  au  parlement  de  Bordeaux,  et 
propositions  du  duc  d'Orléans.  1650. 

Bib.  Atfr.  23183. 
Extrait  de  la  Gazette. 

78.  Amuse  badaud  (F)  Mazarin,  ou  Tlntrigue  des  créa- 
tures du  Mazarin  qui  sont  dans  Paris ,  pratiquée  jeudi 
dernier  pour  empêcher  TeAFet  de  rassemblée  du  par- 
lement qui  se  devait  faire  ce  jour-là.  (S.l.  n.  d.),8pag. 

L'Amuse  badaud,  c'est  la  nouvelle  de  la  levée  du  siège  de  iVlira- 
doux  que  les  Mazarins  avaient  fabriquée ,  dit  l'auleur,  chez  M.  de  S. 
(Sennelerre),  rue  Saint- André-des-Arts. 


[ANAGBAVIIBS]  DES  MAZARINADES.  45 

79.  Anagranima  acrostychœum  in  Julium  Mazariiium. 
Paris,  1649,  7  pages. 

Signé  A.  D.  B. 

80.  Anagrammes  sur  Tauguste  nom  de  sa  majesté  très* 
clirétlenne  Louis  quatorzième  du  nom ,  roi  de  France 
et  de  Navarre,  dédiées  à  la  reine  par  le  sieur  Douet , 
écuyer,  sieur  de  Rom  Croissant.  Paris,  François  Noël, 
1649^  8  pages  non  chiffrées. 

Ce  Douet  était  niaîti*e  d'hôtel  de  Paul  Yvon ,  sieur  de  La  Lcu , 
<mcle  de  Tallemant  des  Réaux.  «  Il  a  un  peu  voyagé  à  Mai'oc  et 
au  Levant ,  cela  n*a  servi  qu'à  lui  brouiller  Ja  cervelle  ;  car,  à  cause 
de  ses  voyages ,  il  s'est  pris  pour' un  habile  hommes  et  s'est  mis  à 

faire  des  livres Depub  la  mort  de  son  maître,  qui  lui  a  laissé 

une  petite  pension ,  il  fait  tous  les  ans  une  quantité  d'anagrammes, 
imprimées  sur  le  nom  du  roi ,  et  met  tout  de  suite  Louis  qua^ 
i€^nième  ilu  nom  roi  de  France  et  tle  Navarre.  Voyez  si  ce  n'est  pas 
une  merveille  de  trouver  quelque  chose  sur  un  si  petit  nom  !  Je  les 
garde  ;  et  c'est  un  bon  meuble  pour  la  bibliothèque  ridicule.  »  His^ 
toriette  de  La  Leu,  p.  49  du  5' volume. 

Cest  peut-être  beaucoup  que  de  dire  que  Douet  faisait  tous  les 
ans  une  quantité  d'anagrammes;  mais  il  est  vrai  qu'en  1647  il  avait 
publié  Une  centurie  d'anagrammes  sententieuses  sur  l'auguste  nom 
de  Sa  Majesté  Très-chrétienne  Louis  XIF  du  nom  roi  de  France  et  de 
Navarre ,  qui  pourra  servir  d'argument  à  la  neuvième  et  dixième 
partie  de  la  France  guerrière  ^  Paris ,  Mathurin  Hénault,  et  qu'il  a 
publié  y  en  i  649 ,  une  seconde  édition  des  Anagrammes  sous  le  titre 
de  Trente-cinq  anagrammes,  etc.  Dans  la  première  édition,  il  n'y 
en  a  que  quinze. 

Je  me  garderai  bien  d'ailleurs  de  contredire  le  jugement  de  Tal- 
lemant  des  Réaux.  Pourtant  je  dois  ajouter,  sur  la  foi  de  Douet 
hiinméme ,  que  le  maréchal  de  Villeroy  ayant  lu  hautement  les  busl- 
grammes  dans  le  ]>alais  Cardinal,  «  en  présence  des  sieurs  de  Sour- 
dis,  deRhodez,  Vautier  et  l'auteur,  m  il  dit  :  «  Ces  anagrammes 
sont  belles.  Dieu  veuille  qu'elles  soient  véritables  !  » 

L'abbé  de  Marolles  a  compris  le  sieur  de  Rom  Croissant  dans  le 
dénombrement  des  écrivains  qui  lui  avaient  donné  leurs  livres.  Il 


46  BIBLIOGRAPHIE  [anatomieI 

en  avait  reçu  les  Anagrammes  au  roi.  Je  lui  sais  gré  de  n^avoir 
loué  ni  Touvrage  ni  Fauteur. 

Pourtant  Naudé  paraît  avoir  fait  quelque  cas  de  Douet ,  sinon 
de  ses  anagrammes.  Voici  en  effet  ce  qu'on  lit  dans  le  Mascurat  y 
p.  2i2  de  la  première  édition  :  «  Si  le  sieur  Douet  vouloit  croire 
ses  amis  ,  il  occuperoit  son  esprit ,  qui  est  très-bon ,  à  des  matières 
plus  considérables.  Jamais  honune  n'observa  mieux  que  lui  beau- 
coup de  petites  choses  qui  causeroient  néanmoins  de  grands  biens 
à  ceux  qui  voudroient  les  mettre  en  exécution  ;  mais  je  ne  sais  par 
quelle  vérue  il  a  depuis  peu  quitté  la  France  guerrière  pour  ne 
plus  s'amuser  qu'à  des  anagrammes.  » 

Les  éditeurs  de  Tallemant  des  Réaux  n'ont  pas  reconnu  le  maî- 
tre d'hôtel  de  La  Leu  dans  le  Douet  de  l'abbé  de  Marolles  et  de 
Naudé. 

Douet  a  publié  encore ,  1*  la  Consolation  des  bons ,  et  la  défense 
de  leurs  écrits  sincères  contre  les  calomniateurs;  2®  la  Haran^ 
gue  faite  au  roi  par  le  recteur  de  V Université  de  Paris,  etc.> 
qui  se  ressent  du  souvenir  de  ses  voyages.  Il  avait  promis  VArt  de 
faire  des  anagrammes,  qu'il  espérait  dédier  au  roi  ;  mais  je  ne  sau- 
rais dire  s'il  l'a  donné. 

81 .  Anathème  (l')  et  rexcommunication  d'un  ministre 
d'État  étranger,  tiré  de  rÉcriture  sainte.  Paris, 
Mathieu  Colombel,  1649,  12  pages. 

Naudé,  p.  208  du  Mascurat,  range  cette  pièce  entre  les  bonnes, 
c'est-à-dire  entre  celles  qui  sont  composées  avec  adresse  ,  et  dont 
le  raisonnement  est  ingénieusement  aiguisé  et  proprement  assai- 
sonné. 

82.  Anathème  (l') ,  ou  Détestation  du  tabac.  Ode.  Paris, 
Claude  Boudeville ,  1648,  4  pages. 

Assez  mauvais  pour  n'être  plus  commun. 

83.  Anatomie  (F)  de  la  politique  du  coadjuteur  faite  par 
le  vraisemblable  sur  la  conduite  du  cardinal  de  Retz, 
où  Fauteur  donne  à  connaître  :  1  ^  que  le  cardinal  n'est 
innocent  que  parce  qu'il  soutient  que  ses  crimes  sont 
plus  cachés  que  ceux  des  auti*es;  2®  que  ce  prélat  n'est 


[ANE]  DES  MAZÂRINADES.  47 

i*eligieiix  que  parce  qu'il  a  Tadresse  de  se  déguiser 
sous  le  voile  de  Thypocrisie;  3®  que  sa  conduite  est 
pharisienne,  c^est*à*dire  apparemment  innocente,  en 
efTet  coupable.  Les  vraisemblances  du  vraisemblable 
sont  ensuite  combattues  Tune  après  l'autre  par  des 
évidences  que  justifient  tous  les  bruits  qui  ont  couru 
contre  le  cardinal  de  Retz.  (S.  1.  n.  d.)  j  32  pages. 

Bonne  réponse  au  Fftiisemblable  sur  la  conduite  de  monseigneur 
te  cardinal  de  Retz,  Cette  pièce  est  de  Dubosc  Montandré.  Elle 
appartient  à  la  polémique  engagée  entre  le  prince  de  Condé  et  le 
coadjuteur  pendant  la  retraite  à  laquelle  celui-ci  crut  devoir  se 
condamner  après  sa  promotion  au  cardinalat. 

En  voici  un  passage  très-curieux  :  u  Faut-il  connaître  tous  les 
déguisements  que  ce  cardinal  a  pris  pour  se  rendre  méconnaissable 
ForsquUl  intriguait  avec  ceux  de  sa  faction ,  tantôt  avec  de  grandes 
moustaches  noires  à  Tespagnole ,  appliquées  adroitement  sur  ses 
joues ,  avec  des  manteaux  d'écarlate  et  des  grègues  rouges  de 
même  couleur;  tantôt  à  la  cavalière  avec  de  grands  bufftes,  avec 
des  caudebecs  furieusement  retroussés  à  la  mauvaise ,  et  de  petites 
brettes  traînantes,  soutenues  de  ces  beaux  baudriers  de  quinze  ou 
vingt  pistoles  qui  lui  couvraient  presque  tout  le  corps  ? —  Faut-il 
qu'on  ait  tenu  compte  de  toutes  les  maisons  bourgeoises  que  le  car- 
dinal de  Retz  a  honorées  de  ses  visites  pour  haranguer  les  pères 
de  famille  et  les  engager  au  parti  qu'il  brassait  au  préjudice  de 
notre  repos  ?  Faut-il  qu'on  n'ait  pas  ignoré  un  seul  festin  de  tous 
ceux  qu'il  a  fait  faire  pour  y  traiter ,  de  sa  part ,  les  bons  bourgeois 
qu'il  voulait  gagner?  » 

84.  Ane  (1')  du  procureur  ressuscité,  en  vers  burlesques. 
Paris  y  1 649 ,  i  1  pages. 

Mauvaise  pièce  qu'il  faut  joindre  à  VOnophage,  si  on  veut  tout 
avoir. 

85.  Ane  (1')  rouge  dépeint  avec  tous  ses  défauts  en  la 
personne  du  cardinal  Mazarin  :  V  sur  son  incapacité 
et  (sic)  maniement  des  affaires  ;  2®  sur  son  ignorance 


48  BIBLIOGRAPHIE  [antioote] 

et  ambition  démesurée;  3^  sur  ses  actions  et  entre- 
prises qui  font  connaître  ses  trahisons  et  perfidies  con- 
tre l'Etat.  Paris  y  Louis  Hardouin,  1652. 

Deux  parties  de  20  et  24  pages. 

Qui  s^attendrait  à  trouver  dans  ce  sot  pamphlet  deux  passagesi  de 
Philippe  de  Goininines  sur  le  droit  des  États  de  voter  l'impôt? 

86.  Ange  (F)  tutélaire  de  la  France  aux  François  amis 
de  la  paix.  Paris  ^  1649,  24  pages. 

Contrefaçon  de  la  pièce  intitulée  :  Remontrance  au  peuple,  par 
L.  S.D.  N.  D.  S.  CE.  T. 

87.  Antidésintéressé  (F),  ou  TÉquitable  censeur  des  li- 
belles semés  dans  Paris  sous  le  nom  du  Désintéressé , 
commençant  par  ces  mots  :  (c  Pauvre  peuple  abusé , 
dessille  tes  yeux ,  »  et  tendant  à  désunir  les  habitants 
de  cette  ville  d'avec  les  princes  et  le  parlemen):.  Paris  ^ 
Cardin-Besogne,  1649,  8  pages. 

Ce  pamphlet  répond  à  l'un  des  deux  billets  jetés  dans  Paiîs  par 
le  chevalier  de  La  YaNette.  Le  parlement  en  avait  autorisé  l'im- 
pression sous  la  date  du  5  mars. 

88.  Antidote  (V)  au  venin  des  libelles  du  rojuliste  à 
Agathon  et  de  la  vérité  nue.  Paris ,  1 652 ,  32  pages. 

Il  faut  lire  au  titre  :  la  Vérité  toute  nue. 

Les  deux  pièces  auxquelles  répond  \  Antidote ,  sont  Mazarinistes  ; 
et  elles  ont  été  réfutées  par  la  Réponse  au  séditieux  écrit  intitulé  : 
le  Caractère  du  royaliste  à  Agathon ,  et  par  VJpocat  général  de 
Dubosc  Montandré. 

89.  Antidote  (V)  pour  guérir  la  France.  (S.  L),  1649  , 
12  pages. 

Les  pamphlets  de  cette  espèce  sont  fort  rares.  L'auteur  voudrait 
bien  que  Mazarin  fût  éloigné  ;  mais  il  veut  surtout  qu'on  s'en  rap- 
porte au  roi  <«  qui  saura  ce  qu'il  doit  faire  sans  qu'on  ait  besoin 
de  l'avertir,  i» 


[A3nnimànMi]       DIS  MAZARINADES.  « 

90.  Antigazette  (V)  de  Flandre  contre  ceux  qui  blâment 
la  garde  qui  se  fait  à  Paris.  Paris ,  Louis  Srrestre , 
1651,  8  pages. 

Uanteor  aTait,  poor  devise,  ces  mots  :  Ccnr  affranchi.  II  nous 

apprend,  dans  on  hoitain  assez  ridiciile,  que  c'était  son  nom  tcNimé, 

iwn^  on  r  et  on  5, 

<  Ne  Toolant,  m  ce  lieu. 

Retenir  Te  s  qvi  n'apputient  q«*â  Dien. 

Ainsi  le  nom  déÊnrt  »  je  le  confesse.  »  ' 

J'ai  y  de  ce  plat  ecrîrain ,  une  autre  pièce  intitulée  :  Discfmrî 
mdrtssé  atuc  soldats  fnmeois .  etc. 

91.  Antilibelle  'T),  en  vers  buriesques.  Paris,  Pierre  du 
Pont,  1649,  42  pages. 

Après  la  paix  de  Saint-Genuain. 
92*.  Antimoine  ^'}  provençal. 

Maiixt,  Esprit  de  la  FnMtde,  t.  3,  p.  %k. 

93.  Antinopcier  (F),  ou  le  Blâme  des  noces  de  monsieur 
le  duc  de  Mercoeur  avec  la  nièce  de  Mazarin.  Amiens 
[Paris),  (4649\  12  pages. 

Le  nom  d'Amiens  seul  est  une  date  ;  c'est  celle  du  voyage  cle 
la  cour  en  Picardie  après  la  paix  de  Saint-Germain. 

n  Êiut  joindre  à  cette  pièce  le  Pomïety  la  Samte  dm  poaiety  la 
Stdadcy  etc  ,  V Outrecuidance  'sic)  présomption  du  cardinal  Ma^ 
dans  le  mariage  de  sa  nièce.  Réponse  it  V outrecuidante  pré^ 


94.  Antiréfutation  (1*)  de  la  Réponse  au  bandeau  de 
Themisj  avec  jugement.  (S.  1.),  1649,  15  pages. 

Cette  pièce  est  la  quatrième  d'ime  polémique  très-vire  qui 
s*était  engagée  pour  ei  contre  le  parlement ,  un  peu  avant  la  paix 
de  Rnd.  Les  autres  sont,  dans  Tordre  chronologique  :  le  f'éritabie 
bandeau  de  ThémiSy  etc.,  la  Réponse  au  bandeau  de  ThémiSy  la 
Réfutation  de  la  réponse  y  etc.,  Philnthêmis  ou  Contrebandeau  du 
pariewÊent. 

*  Ce  ncNn  ponrrût  ftre  Fr^mcois  Fmm<  htr^ .  mats  «{u'cst-ce  qor  François 

> 


U-    I 


50  BIBLIOGRAPHIE  [AFociLTPSE] 

95.  Antirequête  (F)  civile.  (S.  1.),  1649,  8  pages. 

Pauvre  réponse  à  la  Requête  civile  contre  la  conclusion  de  la  paix, 

96.  Antisatyre  (l'),  ou  la  Justification  des  auteurs.  Pam, 
1649,  7  pages. 

Singulière  justificatiou  !  on  va  en  juger  :  «  Ils  (les  auteurs)  font 
des  pièces  de  mauvais  goût  et  de  mauvaise  foi  parce  qu'on  n'en 
veut  pas  d'autres  et  qu'il  faut  vivre...  Ils  ne  sont  en  cela  aucune- 
ment coupables.  Il  leur  est  indifférent  de  louer  ou  de  blâmer^  de 
noircir  ou  de  blanchir  la  vie  d'un  homme  ,  de  justifier  ou  de  con- 
damner ses  actions,  de  faire  son  satirique  (sic)  ou  son  apologie , 
de  le  mettre  au  rang  des  saints  ou  des  démons...  De  croire  que  les 
auteurs,  au  moins  pour  la  plupart,  épousent  quelque  partie  et 
n'écrivent  qu'avec  dessein,  c'est  une  tromperie  manifeste,  v 

C'est  à  peu  près  ainsi  qu'on  pai'le  des  journalistes  aujourd'hui. 
Était-ce  plus  vrai  alors?  Peut-être.  Je  le  croirais  volontiers  pour 
ma  part  ;  mais  je  ne  dirai  pas  pourquoi.  Je  suis  journaliste.  On  me 
permettra  pourtant  de  faire  remarquer  cette  différence ,  que  ceux 
qui  nous  jugent  de  la  sorte  n'entendent  pas  nous  justifier. 

Voir  la  Qiasse  aux  Satyres. 

97.  Antithèze  du  bon  et  du  mauvais  ministre  d'État. 
Paris  y  veuve  Théodore  Pépingué  et  Est.  Maucroy, 
1649,  8  pages. 

Le  bon  ministre,  c'est  Joseph  ;  le  mauvais,  Mazarin. 
Peu  de  jours  après  l'arrêt  du  8  janvier. 

98.  Apocalypse  (I')  de  l'État  faisant  voir  le  parallèle, 
1°  de  rattachement  que  la  reine  a  pour  le  Mazarin  , 
avec  l'attachement  que  Brunehautavait  pour  Proclaîde, 
et  Catherine  de  Médicis  pour  un  certain  Gondy  ;  V  que 
l'attachement  de  la  reine  pour  le  Mazarin  est  criminel 
d'État  ;  3"  que  ce  même  attachement  donne  fondement 
à  toute  sorte  de  soupçons  ;  4^  que  par  cet  attachement 
la  reine  fait  voir  qu'elle  aime  Mazarin  plus  que  son  fils; 
5^  que  par  cet  attachement  la  reine  dispose  toutes 


?  us  MALàirUDCs.  SI 

à  n  iliMgiiimt  iTelat  on  à  rétafalissaMit 
d'ime  tjrmmmiÊt  qui  sera  ssbs  rscsplr.  '  S.  I.  o.  d.  ^; . 


■le  porte  poar  cMra-  da»  Kuîs,  3  est 


s'tm  wmeaÊ  le  lai  poégiagder  cMre  ses  bras 
le  sacrifier  daKs  le  plas  Ibfft  de  sesirax  à  U  vnçaoKe  pdfaKqae 
Ce  B'esi  ple^  da  soapraa  ! 

kiirioKTvx  de  peBser  4]»  DaÉKKc  «oMMidre  ctMt  k 
i  cascsdapriBne  deCasde! 

qai  cale  œ  pafiiiWf^  duts  U  Dole  de  U  p^ie  M  de 
'«  5*CB  6eiit  à  qmlqa€i>  parties  da  tkre  qm,  <fii-3, 
idée  assez  êteiMlBe  de  toaC  le  reste.  H  a  raison. 


99-  Apologie  dîneuse  pour  les  jusies  procédures  do  par- 
lencat  de  Fuis  jusqoes  au  jour  de  la  coufeie»ce  (  Jt 
AncT),  et  pour  serrîr  de  su|^»léiDeBt  aux  Motifs  ctri^ 
ÈaUcs  dt  la  defrmse  du  parlement  y  etc,  Paris^  Cardin 
BesoçM,  I&49,  22  pages. 

nre  -  les  JlaÛNiar  fw  Jlf 'tfif*  AertfMMey.  etr^ 


100.  Apologie  de  rAntmdie^  e»  vers  builesi|ues.  tS.  I.) 
1650,  8  p»gts. 

L'iiilti  ,  c  est  id  le  pr✠ de  Coati  !  et  ce  dire  iasolcat  a*e 
ce  qa*il  t  a  de  plas  iasolcat  dias  la  pièce,  iaadle  de  &^ 


101.  Apologie  de  b  vertu  ooetre  Tinpostare  de  ï 
CB  fiivcnr  de  mousicar  le  Gastie  des  sceanx.  Paris^ 
lacob  Chevalier,  1652^  12  pa^cs.  Jtofr. 

102.  Apologiede  M.  D.  P.  D.  B.  (S.  I.\  1650. 1 1  piçes. 

qaan  serait  tenté  de  traduire  par  mÊCssûwrf  dm pcr^ 


52  BIBLIOGRAPHIE  [apologie] 

lement  de  Bordeaux ,  sont  en  réalité  celles  de  monsieur  d'Épernon 
prince  de  Buch.  Bonne  et  plaisante  pièce. 

103.  Apologie  de  messieurs  du  parlement.  Paris,  1650, 
12  pages. 

On  peut  joindre  ce  pamphlet  aux  pièces  de  la  polémique  provo- 
quée par  le  Féritahlc  bandeau  de  Thémis, 

L'auteur  est  une  femme  qui  signe  dame  de  Monterbault  Boviv 
{Bouju?)y  que  Tallemant  des  Réaux  appelle  la  Montarbault  et  l'abbé 
Arnauld  Montarbant.  J'ai  i^encontré,  d'elle,  un  autre  pamphlet,  in- 
titulé :  Harangue  faite  à  monsieur  le  premier  président  sur  son  nom 
historique,  etc. 

A  l'époque  où  elle  écrivait  ainsi  pour  la  Fronde  ou  plutôt  pour 
le  parlement ,  elle  ne  devait  plus  être  jeune  ;  car  elle  avait  épousé 
Monterbault  avant  le  siège  de  Corbie  ;  et  c'était  son  second  mariage. 
Elle  était  restée  peu  de  temps ,  il  est  vrai ,  avec  son  premier  mari  ; 
mais,  dans  l'intervalle,  elle  avait  été  entretenue  par  Delorme,  le 
médecin. 

La  dame  de  Monterbault  avait  été  un  peu  de  tous  les  métiers. 
Elle  avait  prétendu  même  faire  de  l'or  ;  et  elle  y  avait  attrapé  le 
duc  de  Lorraine  ;  mais  il  paraît  que  ce  qu'elle  faisait ,  c'était  de  la 
fausse  monnaie.  Au  moins  Tallemant  des  Réaux  raconte  qu'ayant 
eu  la  maladresse  d'accuser  un  nommé  Morel ,  elle  fut  accusée  à 
son  tour,  et  ««  qu'elle  eut  bien  de  la  peine  à  se  débarrasser.  »  On 
peut  croire  que  c'est  dans  cette  circonstance  qu'elle  eut  l'idée 
d'adresser  une  Apologie  au  parlement  et  une  Harangue  au  premier 
président.  C'était  une  opinion  assez  généralement  reçue  que  les 
frondeurs  ne  perdaient  point  de  procès. 

Tallemant  des  Réaux  qui  a  bien  connu  la  dame  de  Monterbault ,  v 
ne  parait  pas  avoir  su  qu'elle  écrivait  en  prose  et  en  vers.  Mais  je 
trouve  dans  les  Mémoires  de  l'abbé  Arnauld  (page  489,  2*  col., 
coll.  Michaud)  une  anecdote  qui  prouve  qu'elle  faisait  volontiers 
courir  sa  plume  sur  le  papier.  C'était  pendant  le  siège  de  Corbie. 
Arnauld,  général  des  carabins,  l'abbé  Arnauld  et  un  de  ses  oncles 
allaient  de  Feuquières  à  Rambouillet.  Ils  étaient  accompagnés  de 
Monterbault ,  capitaine  dans  les  carabins ,  qui  avait  désiré  revoir 
sa  maison  dans  la  vallée  de  Montfort  «  par  une  impatience  de  mari 
et  pent-étre  d'un  mari  un  peu  jaloux.  »  «  Cet  homme,  dit  l'abbé 


[APOLOGIE]  DES  MAZARllNADES.  53 

Amauld ,  nous  divertit  beaucoup  pendant  le  voyage  par  les  contes 
qu'il  nous  faisait  de  sa  femme.  C'étoit ,  à  Tentendre  parler,  une 
merveille  accomplie  qui  ne  lui  demandoit ,  quand  il  étoit  obligé  de 
la  quitter,  que  du  papier  et  de  Tencre  pour  lui  écrire  en  prose  et 
en  vers.  » 

Monterbault  était  fort  amoureux ,  si  nous  en  croyons  Tallemant  ; 
mais  il  se  lassa  bientôt  de  sa  femme  ;  <«  car  quoiqu'elle  fût  belle , 
elle  avoit  Tesprit  si  turbulent ,  si  enragé  qu'on  ne  pouvoit  vivre 
avec  elle.  » 

Les  pièces  de  la  dame  de  Monterbault  sont  mauvaises  ;  mais  elles 
sont  rares.  L'étrange  renom  de  la  dame  peut  d'ailleurs  leur  donner 
un  attrait  de  plus  pour  les  amateurs. 

104.  Apologie  de  messieurs  du  parlement  dePontoise. 
Paris,  1652,  8  pages. 

Après  l'arrêt  de  ce  parlement  contre  Mazarin ,  14  août  i652.  Il 
ne  faut  cependant  pas  se  fier  au  titre. 

105.  Apologie  de  messieurs  du  parlement,  répondant, 
de  point  en  point,  au  libelle  intitulé  :  Les  Sentiments 
et  un  fidèle  sujet  du  roi  sur  V  arrêt  du  parlement  y 
du  29  décembre  1651 .  Paris ,  1652,  40  pages. 

L'arrêt  du  29  décembre  mettait  à  prix  ia  tète  du  cardinal  Ma- 
zarin. Il  fut  cassé  par  un  arrêt  du  conseil,  rendu  à  Poitiers  le  12  jan- 
vier 1652.  Cette  lutte  judiciaire  devint  aussitôt  à  Paris  l'objet 
d'une  polémique  très-passionnée.  On  publia  d'abord  les  Véritables 
maximes  du  gouvernement  de  la  France  contre  l'arrêt  du  conseil. 
Presqu'en  même  temps  parurent  les  Sentiments  d*  un  fidèle  sujet  du 
roi,  qui  s'attaquaient  à  l'arrêt  du  parlement,  et  auxquels  il  fut  ré- 
pondu par  VJpologie  j  par  les  Observations  véritables  et  désinté- 
ressées, enfin  par  le  Complot  et  entretien  burlesque  sur  l'arrêt  du 
29  décembre,  l'une  des  pièces  de  Sandricourt. 

Ces  trois  derniers  pamphlets  s'appuient ,  pour  la  partie  doctri- 
nale, sur  les  Véritables  maximes,  qui  eurent  alors  un  grand  reten- 
tissement. L'opinion  du  parti  des  princes  pour  qui  ils  furent 
écrits,  était  que  la  monarchie  devait  être  tempérée  d'aristocratie, 
c'est-à-dire  que  les  princes  et  le  parlement  devaient  avoir  au  gou- 
vernement des  affaires  une  part  à  peu  près  égale  h  celle  du  roi 


&4  BiBLlOGRAPHIE  [atolo^ib] 

Au  contraire ,  Tauteur  des  Sentiments  d'un  fidèle  sujet  voulait  que 
la  royauté  fût  absolue.  ^ 

Je  ne  parle  pas  du  libelle  intitulé  :  De  la  nature  et  qualité  du 
parlement  de  Paris  y  qui  n'est  guère  qu'un  plagiat. 

106.  Apologie  de  messieurs  les  députés  du  parlement  de 
BordeaiuL  sur  les  affaires  de  ce  temps.  (S.  1.)^  1650 , 
8  pages. 

Il  s'agit  de  la  première  guerre  qui  fiit  terminée  par  une  décla- 
ration du  roi  y  du  29  décembre  1649,  enregistrée  à  Bordeaux  le 
7  janvier  1650.  On  reprochait  aux  députés  du  parlement  d'avoir 
consenti  à  la  paix  sans  le  changement  du  duc  d'Épemon.  C'est  ici 
la  réponse  de  la  députation  dont  l'auteur  est  Constans ,  jurât  de 
Bordeaux  et  l'un  des  députés. 

'    On  trouvera  plus  loin  une  harangue  de  Constans  au  roi  et  à  la 
reine  pour  les  i*emercier  de  la  paix. 

1 07.  Apologie  de  monseigneur  Téminentissime  cardinal 
Mazarin.  Paris ,  1649,  11  pages. 

C'est  ici  une  apologie  véritable.  La  pièce  est  assez  mauvaise  pour 
être  devenue  quelque  peu  rare. 

108.  Apologie  de  M.  le  baron  de  Montenay,  conseiller 
du  roi  au  parlement  de  Normandie,  contre  les  calom- 
nies de  ses  ennemis ,  publiées  tant  à  Rouen  qu*à  Pa- 
ris. (S.  l.  n.  d.),  9  pages. 

Il  paraît  qu^  M.  de  Montenay  avait  aussi  publié  son  apologie, 
tant  à  Paris  qu'à  Rouen  ;  car  je  lis  sur  la  9"  page  :  «  Jouxte  la 
copie  imprimée  à  Rouen.  »  Destitué  de  ses  fonctions  de  premier  ca- 
pitaine de  Rouen  ,  à  l'occasion  de  la  prison  des  princes,  il  proteste 
de  sa  fidélité  au  service  du  roi.  C'est  donc  de  1650. 

109.  Apologie  de  monsieur  le  Prince  pour  servir  de  ré- 
ponse aux  calomnies  de  deux  libelles  diffamatoires , 
c'est-à-dire  du  Discours  libre  et  véritable  sur  la  con- 


[AffWOtft]  DES  MAZAiUNADES.  S5 

ibiiêe  de  monsieur  le  prince  et  de  monsieur  le  coad- 
juteur  ^  et  de   la  Remontrance  de  la   proi-ince  de 
Guyenne.  (S.  I.  n.  d.),  36  pstges. 

Après  U  majorité  du  roi  (1651).  Uau&eiir  a  pabliè  quelques  jours 
pl«s  tard  (octobre  1631^  U  Déclamiiom  pomr  mtomseigmemr  ie  pnmce 
ée  Comty-,  etc.,  qui  a  paru  également  sous  le  titre  de  Jpohgie  pmr^ 
tàcmbèfr  de  attmsc^gmemrUpnmcc  de  Co9^ . 

110  Apologie  des  bons  François  contre  lesMazarins, 
on  Réponse  au  libelle  intitulé  :  Aiertissement  salu- 
taire donné  aux  bourgeois  ik  Paris.  (S.  1.),  1650, 
12  pages. 

Les  Maxanns  sout  ici  les  frondeurs ,  et  notamment  le  duc  de 
Beanfort ,  que  Tauteur  accuse  d'être  pensionnaire  du  cardinal.  Le 
doc  d*Oriêans  avait  fait  ses  propositions  pour  la  paix  de  Bordeaux, 
6  aoàt  i650. 

111.  Apologie  des  Ecossois,  et  les  yéiitables  raisons  pour 
lesquelles  ils  ont  élu  Charles  second  contre  Tinjuste 
procédé  des  Anglais.  Paris,  Antoine  Quenet,  1649, 
8  pages. 

112.  Apologie  des  Frondeurs.  (S.  1.),  1650,11  pages. 

Cest  ici  un  des  pamphlets  du  coadjnteur.  Il  v  a  asseï  de  taloit 
et  d'hypocrisie  pour  qu'il  soit  impossible  de  s'y  tromper. 

\^Avis  important  et  nécessaire  à  M.  le  duc  de  Beamfort  et 
M.  ie  coadjuteur  parut  en  même  temps  (avril),  mais  manuscrit. 
«  M.  le  coadjuteur  les  faisoit  voir  à  ses  amis ,  dit  Omer  Talon , 
page  384  de  ses  Mémoires,  éd.  Michaud;  il  me  les  apporta  et 
ifit  qu'ils  étoient  fiùts  contre  son  parti.  »  Cétait  une  hypocrisie  de 
pnis. 

Sanmur  et  Bellegarde  s'étaient  rendus.  Les  frondeurs ,  inquiets 
des  succès  de  Mazarin ,  songèrent  à  lui  susciter  des  obstacles.  Ils 
essayèrent  de  se  rapprocher ,  par  ces  pamphlets,  des  partisans  du 
Iftînce  de Condé.  «  Leur  dessein  avoît  été,  dit  encore  Orner  Talon, 
que,  toutes  choses  étant  émues  dans  le  royaume  et  vraisemblable- 
mcnt  devant  mal  réussir  dans  cette  campagne ,  lorsqu'il  y  auroit 
occasion  d'appréhender  le  succès  des  aflaires.  à  cause  des  mouve- 


.^6  BIBLIOGRAPHIE  [ipologib] 

ments  du  dedans  et  de  la  guerre  du  dehors  et  à  cause  de  la  néces- 
sité des  peuples  misérables  dans  les  provinces,  ils  se  serviroient  du 
malheur  des  affaires  publiques  pour  décrier  le  cardinal  Mazarin  et 
lui  faire  courir  sus.  » 

Mailly  n'hésite  pas  à  attribuer  à  Gondy  V  Apologie  des  frondeurs^ 
dont  il  cite  un  passage  page  443  de  son  3"  volume. 

Le  cardinal  de  Retz,  dans  ses  Mémoires  y  avoue  sept  pamphlets, 
qui  sont  :  1"  les  Contretemps  du  sieur  de  Ouivigny;  2"  la  Défense 
de  V ancienne  et  légitime  fronde;  3**  les  Intérêts  du  temps;  4**  le 
Manifeste  de  M,  de  Beaufort  en  son  jargon  ;  5"  le  Solitaire  aux 
deux  désintéressés;  6**  le  Vrai  et  le  faux  de  Monseigneur  le  prince 
de  Condé  et  du  cardinal  de  Retz;  7<»  le  Vraisemblable  sur  la  conduite 
du  coadjuteur. 

Est-ce  là  tout  ce  que  le  cardinal  a  fait  ?  non^  sans  doute;  et  d'a- 
bord nous  avons  de  lui  deux  discours,  prononcés,  l'un  au  |iarle-^ 
ment,  Avis  de  monseigneur  le  coadjuteur,  etc.,  l'autre  devant  le  roi, 
la  Véritable  harangue  faite  au  roi  par  le  cardinal  de  Retz,  etc. 

Le  cardinal  a  eu  une  part  considérable  au  Discours  libre  et  véri^ 
table  sur  la  conduite  de  M.  le  prince  ^  etc. ,  par  Caumartin;  et  le 
cardinal  Mazarin  lui  en  attribue  une  non  moins  grande  au  Contrat 
de  mariage  du  parlement  et  de  la  ville  de  Pans  (Lettre  de  Bruhl, 
40  avril  1651 .  Lettres  du  cardinal  Mazarin  à  la  Reine ^  etc. ,  publiées 
par  M.  Ravenel). 

Il  serait  l'auteur  de  VAvis  aux  malheureux,  si  j'en  croyais  la  Ré- 
ponse d'un  malheureux,  et  de  VAvis  désintéressé  sur  la  conduite  du 
coadjuteur  (Lettre  d'un  Bordelois). 

Quelques  pamphlétaires  lui  ont  prêté  V Esprit  de  paix ,  qui ,  à 
mon  avis,  serait  plutôt  du  père  Faure. 

On  s'accorde  généralement  à  reconnaître  sa  manière  dans  VApo^ 
logie  des  frondeurs  et  dans  VAvis  important  et  nécessaire  à  M.  de 
Beaufort,  etc.  Mailly  veut  qu'il  ait  été  au  moins  l'instigateur  des 
Maximes  morales  et  chrétiennes,  etc.  ;  et  Châtre  de  Cangé  a  compris, 
avec  moins  de  fondement,  selon  moi,  dans  la  collection  des  pièces 
du  cardinal ,  la  Lettre  du  bourgeois  désintéressé. 

Je  ne  serais  pas  éloigné  de  croire  que  le  cardinal  de  Retz  a  été 
pour  beaucoup  dans  VAvis  important  et  désintéressé  sur  l'affaire  du 
cardinal  de  Retz  et  dans  la  Déroute  des  cabalistes. 

Enfin  ceux  qui  ne  voudront  rien  négliger,  recueilleront  la  Rc'r 
montrance  au  parlement  par  le  cardinal  de  Retz,  et  la  lettre  du 


Lapom>6I8]  des  MAZAHINADES.  67 

C.  D.  Retz  envoyée  au  cardinal  Mazarin  sur  le  sujet  de  son  éloigne^ 
me/ity  qui  ne  sont  pourtant  pas  de  lui. 

Quoique  j'aie  rencontré  bien  souvent  le  Sermon  pour  la  fête  de 
saint  Louis  parmi  les  Mazarinades,  je  ne  puis  pas  en  vérité  me  dé- 
cider à  lui  donner  place  dans  cette  liste  de  pamphlets. 

Je  n'ai  pas  dû  comprendre  dans  cette  énumération  les  vingt  et 
quelques  Lettres  écrites  par  le  cardinal  au  roi,  au  pape,  aux  arche- 
Téques  et  évéques ,  au  clergé ,  depuis  son  évasion  du  château  de 
Mantes,  non  plus  que  la  pièce  intitulée  :  A  tous  les  éveques,  prêtres 
et  enfants  de  l'Église,  etc.,  qui  est  la  dernière  de  celte  longue  lutte 
du  prélat  contre  le  gouvernement  du  roi.  , 

113.  Apologie  des  Normands  au  roi  pour  la  justification 
de  leurs  armes.  Paris ,  Cardin  Besongne ,  1 649  ,12p. 

Datée  de  Caen,  le  23  févrîer  i649.  Détails  fort  curieux  de  la  mi- 
sère normande. 

Voir  la  Pièce  d'État  ou  Sentiments  des  sages, 

114.  Apologie  du  cardinal,  burlesque.  Paris,  1649, 
8  pages. 

Tout  ce  qu'il  y  a  à  en  dire,  c'est  que,  malgré  le  burlesque,  c'est 
une  apologie  véritable.  Voici  pourtant  un  passage  qu'il  ne  faut  pas 
laisser  perdre  : 

a  Je  trouve  qu'il  faisoit  mieux  (le  père  de  Mazarin) 

Que  nos  obereaux  [sic)  glorieux , 

Nourris  dans  la  fainéantise , 

Qui  ne  trafiquent  qu^en  sottise , 

Et  qui  mourroient  plutôt  de  faim 

Que  de  gagner  ainsi  leur  pain.  » 

115.  Apologie  du  révérend  père  Chartreux  contre  le 
père  Faure  sur  la  réponse  à  la  harangue  faite  à  la  reine. 
Paris  ^  1652,  24  pages. 

Je  n'ai  point  vu  la  Harangue  ;  mais  Y  Apologie  est  incontestable- 
ment d'un  homme  de  talent.  Voici  qui  fera  juger  de  la  doctrine  du 
père  Chartreux  ;  «  Un  roi  est  établi  pour  conserver  et  défendre 
SCS  sujets,  et  non  pour  les  oppresser  ni  molester.  Il  est  roi  et  père  ; 
ef  partant,  ce  lui  seroit  une  inhumanité  do  par  trop  châtier  ses  en- 


58  BIBLIOGRAPHIE  [afologib] 

buis.  Il  est  dit  qu«  le  roi  prepdra  vos  fils  et  vos  filles,  mais  seule- 
ment pour  s'en  servir  avec  honneur  et  lui  subvenir  en  cas  de 
besoin  :  comme  si  le  roi  étoit  attaqué  de  ses  ennemis ,  son  peuple 
le  doit  assister  et  ne  le  laisser  jamais  sans  défense  ;  mais  si  le  roi 
veut,  par  un  mauvais  conseil^  déti'uire  le  peuple  que  Dieu  lui  a  mis 
entre  ses  mains»  il  n'est  plus  roi,  mais  tyran,  m 

Voici  le  titre  exact  de  la  pièce  que  V Apologie  réfute  :  La  Ré^ 
ponse  du  père  Faure  prédicateur  et  confesseur  de  la  reine.  Je  ne 
crois  pas  que  jamais  le  père  Faure  ait  dit  que  «  le  roi  peut  mettre 
un  frein  à  la  bouche  de  son  peuple  et  le  mener  à  courbet  {sic),  » 
Aussi  n'est-ce  pas  dans  la  Réponse  qui,  elle-même ,  n'est  pas  fort 
authentique. 

Nous  retrouverons  cette  double  thèse,  traitée  des  deux  côtés, 
avec  plus  de  développements  et  d'une  manière  do^atique,  à  propos 
de  la  Lettre  d'avis  à  Messieurs  du  parlement  de  Paris  écrite  par  un 
provincial. 

116.  Apologie  du  thëâlre  du  monde  renversé ,  ou  les  Co- 
médies abattues  du  temps  présent ,  par  J.  C.  D.  L.  (de 
Lorme).  Paris  ^  Rolin  de  la  Haye,  1649,  8  pages. 

117.  Apologie,  ou  Défense  du  cardinal  Mazarin,  tra- 
duite ou  imitée  de  l'italien  de  L.  Paris,  1 649, 8  pages. 

La  Fronde  était  en  verve  d'ironie. 

118.  Apologie  particulière  de  monseigneur  le  prince  de 
Conty,  pour  la  justification  entière  de  sa  conduite,  pré- 
sentée à  messieurs  du  parlement*  (S.  l.  n.  d.),20  pages. 

C'est  une  réponse  à  la  Lettre  du  prince  de  Conti  écrite  au  roi  sur 
son  voyage  de  Berrjr,  L'auteur  suppose  que  cette  lettre  est  de  la 
même  main  que  le  Discours  libre  et  véritable  sur  la  conduite  de 
M.  le  prince,  etc.;  et  il  dit  qu'il  avait,  lui-^méme,  écrit  V  Apologie 
de  M.  le  prince ,  etc. 

Mailly  cite  V Apologie  particulière  dans  les  additions  et  correc- 
tions, page  817,  de  son  5*  volume. 

119.  Apologie  particulière  pour  monsieur  le  duc  de  Lon- 
gucville,  où  il  est  traité  des  services  que  sa  maison  et 


[àFQioQlM]  DES  MAZàRlNADËS.  h9 

sa  personne  ont  rendus  à  TÉtat ,  tant  pour  la  guerre 
que  pour  la  paix,  avec  la  réponse  aux  imputations 
calomnieuses  de  ses  ennemis,  par  un  gentilhomme 
breton.  Amsterdam  (Paris)j  1650, 116  pages. 

CeUe  pièce  est  asse«  curieuse,  surtout  dans  les  détails  qu'elle  con- 
tient sur  les  négociations  de  Munster. 

Des  que  le  duc  de  Longueville  fut  arrêté ,  Pavocat  Baudry  reçut 
l'ordre^  de  cesser  ses  fonctions  de  syndic  des  États  de  Normandie, 
a  On  lui  a  donné,  dit  l'auteur,  un  successeur  qui  sait  fort  bien  faire 
des  vers ,  mais  qu'on  dit  assez  malhabile  pour  manier  de  grandes 
affaires.  Bref,  il  faut  qu'il  soit  ennemi  du  peuple  puisqu'il  est  pen- 
sionnaire du  Mazarin.  »  Cet  ennemi  du  peuple  était  le  grand 
Corneille  ! 

L'auteur  nous  apprend  dans  un  avertissement  qui  est  au  verso 
du  titre ,  qu'il  préparait  une  histoire  générale  de  la  maison  de  Lon- 
gueville et  qu'il  se  proposait  de  faire  quelques  ouvrages  satiriques 
sur  des  grands.  Il  s'est,  en  effet,  essayé  à  la  satire  dans  V Apologie 
même;  et  c'est  une  des  raisons  qui  firent  publier  contre  lui  le 
Désaveu,  etc. 

On  peut  croire  que  cet  auteur  était  Lescomai  dont  Guy  Patin  a 
dit,  dans  une  lettre  du  21  octobre  1653  à  M.  C.  S.  (Charles  Spon), 
page  2i  1  du  1*'  vol.  :  n  II  y  a  ici  un  avocat  nomme  M.  Lescomai , 
homme  d'étude  et  de  ti'avail ,  qui  a  fait  une  histoire  entière  de  la. 
maison  de  Longueville,  depuis  Jean ,  comte  de  Dunois ,  bâtard  du 
duc  d'Orléans,  tué  à  Paris ,  rue m*bette ,  en  i407 ,  et  qui  a  été  le 
premier  chef  et  le  fondateur  de  cette  maison.  Il  l'a  présentée,  ma- 
nuscrite, à  M.  de  Longueville  qui  l'a  trouvée  si  belle  qu'il  est  résolu 
de  la  faire  imprimer  à  ses  dépens  et  d'y  ajouter  tous  les  portraits 
de  ses  ancêtres  que  l'on  fait  graver  exprès*...  » 

Il  ne  paraît  pourtant  pas  que  cette  histoire  ait  été  publiée  ;  au 
moins  est-elle  portée,  comme  manuscrite^  dans  la  Bibliothèque  du 
père  Lelong  et  encore  sur  les  indications  de  Guy  Patin. 

'  Le  père  Louis  Jacob  annonce,  dans  sa  Bibliographia  padsina,  sous  la 
date  de  i  650,  une  Apologie  pour  l'honoraire  ou  Reconnaissance  due  aux  avo- 
cats à  cause  de  leur  travail ,  par  M.  Jacques  de  Lescomay,  avocat  en  parle- 
ment. C'est  assurément  le  Lescomay  de  Guy  Patin.  Il  était  donc  gentil- 
homme? il  a  donc  pu  signer  V  Apologie  comme  an  titre  :  Par  un  gentil" 
homme  Breton. 


60  BIBLIOGRAPHIE  [apologie] 

A  V  Apologie  et  au  Désaveu  y  il  faut  joindre  la  Réponse  à  une  lettre 
écrite  de  Rouen ,  etc. 

120.  Apologie  pour  la  défense  des  bourgeois  de  Paris, 
sur  la  dernière  déclaration  du  roi^  portant  amnistie, 
donnée  à  Mantes.  (S.  l.\  1652,  15  pages. 

121.  Apologie  pour  la  défense  du  cardinal  Mazarin. 
«  Aliud  in  ore  promptum ,  aliud  in  pectore  recondi- 
tum.  »  (S.  1.),  1649,  10  pages. 

L'auteur  dit  que  Mazarin  est  le  bras  droit  du  roi  et  que  celui 
qui  le  forcerait  à  quitter  la  France,  offenserait  plus  le  roi  que 
s'il  lui  crachait  au  visage. 

c  La  couronne 
Qui  n'a  point  d'autre  éclat  que  ce  qu'il  lui  en  donne.  » 

Faites  attention  à  l'épigraphe.  C'est  encore  de  Tironie  ;  mais  ici 
elle  est  dans  la  pièce  comme  dans  le  titre. 

1 22.  Apologie  pour  la  France,  sur  sa  préséance  contre 
TEspagne  en  cour  de  Rome.  Paris,  François  Noël, 
1651  ,  31  pages. 

Pièce  curieuse  et  peu  commune. 

123.  Apologie  pour  le  parlement  de  Bordeaux  et  pour 

le  père  Bonnet  contre  \e  Curé  bordelais ,  à  messeigneurs 

du  parlement.  (S.  1.),  14u^1,^6  pages. 

Le  père  Louis  Bonnet ,  oratonen ,  était  curé  de  Sainte-Eulalie 
de  Bordeaux.  Fils  d'im  secrétaire  de  Henry,  prince  de  Condé,  il 
avait  embrassé  la  cause  de  la  fronde  avec  une  sorte  de  fureur.  Ce 
fut  lui  qui,  au  début  de  la  première  guerre  de  Bordeaux,  prononça 
le  sermon  pour  l'union  du  parlement  et  de  la  ville ,  quand  la  po- 
pulation fut  appelée  à  prêter  serment  dans  les  églises.  Il  devait 
faire  l'éloge  funèbre  du  marquis  de  Chambaret ,  premier  général 
des  Bordelais ,  dans  la  cérémonie  des  obsèques  qui  eut  lieu  après 
la  seconde  guerre;  mais  «  Tarchevcque  lui  ferma  la  bouche  |>ar 
des  considérations  d'État,  »  dit  Fonteneil,  Histoire  fies  mouvements 
fie  Bordeaux,  Il  mourut  en  1650  *.  Si  j'en  crois  le  Jugement  du 

•  Lenet  lui  attribue  une  relation  de  la  prise  de  Tîle  de  Saint-Georges , 
page  304  de  ses  Mémoires ,  Coll.  Michaud. 


[APOLOGIE]  DES  MAZARINADES.  61 

curé  bordelais ,  Diissaut ,  avocat  général ,  fit  imprimer  un  panégy- 
rique du  bon  père  ^  Un  bordelais  royaliste  publia  à  son  tour  le 
Curé  bordelais  y  grand  défenseur  de  la  cause  de  messieurs  de  Bor^ 
deaux. 

C'est  alors  que  parut  V Apologie  qui  n'était  rien  autre  chose 
qu'une  dénonciation  du  Curé.  Ce  cri  de  la  fronde  fut  entendu.  Par 
arrêt  du  iO  mars  1651,  le  parlement  condamna  le  Curé  bordelais 
a  être  brûlé  par  la  main  du  bourreau  ;  mais  ce  jugement  ne  satisfit 
pas  tous  les  frondeurs;  et  dans  une  pièce  intitulée  :  Jrrét  de  la 
cour  de  parlement  de  Bordeaux,  etc.,  on  reprocha  au  parlement 
de  n'avoir  songé  à  venger  que  sa  propre  querelle. 

Enfin  vint  le  Jugement  du  curé  Bordelais  qui  est  une  satire 
tfès-spirituelle  et  très-piquante  des  juges  de  la  Grande  chambre  et 
de  la  Toumelle  de  Bordeaux. 

Dans  cette  polémique  vive  et  curieuse,,  tout  l'avantage  est  resté 
incontestablement  aux  pamphlétaires  royalistes,  qui  se  sont  montrés 
pleins  de  verve,  de  gaieté  et  d'esprit. 

Toutes  ces  pièces  sont  peu  communes. 

124.  Apologie  pourMalefas.  (S.  I.  n.  d.),  11  pages. 

Ce  pamphlet  est  de  Paul  Hay>  marquis  du  Châtelet ,  l'auteur  de 
la  Politique  fie  la  France.  C'est  une  satire  très -violente  contre 
Isaac  de  Laffemas,  maître  des  requêtes  et  poëte  mazariniste. 

Laffemas  avait  publié  le  Frondeur  désintéressé  ,  quelques  jours 
après  que  le  roi  fut  revenu  de  Bordeaux,  en  1650.  Davenne,  à  qui 
j'emprunte  quelques-uns  de  ces  détails  (la  Sapience  du  ciel ,  etc.  ), 
fit  aussitôt  la  Réponse  (en  prose)  au  frondeur  désintéressé  par  un 
frondeur  désintéressé  ;  puis  parut  le  Faux  frondeur  converti  et  dé- 
masqué^  auquel  Laffemas  répliqua  par  la  Seconde  partie  du  fron- 
deur désintéressé. 

C'est  ici,  je  crois,  que  se  place  V Apologie  pour  Malefas.  Au 
moins  est -il  certain  qu'elle  fut  imprimée  avant  la  Réponse  des  vrais 
frondeurs  qui  nomme  du  Châtelet  dans  ces  vers  adressés  à  Laffemas  : 

a  Votre  personne  si  bien  peinte 
Autrefois  par  Duchâtelet.  » 

Enfin ,  Davenne  composa  la  Satyre  ou  Feu  à  Vépreuve  de 
Veau,  etc. ,  contre  la  Réponse  des  vrais  frondeurs . 

•  C'est  V Éloge  funèbre  du  P.  Louis  Bonnet ,  etc. 


62  BIBLIOGRAPHIE  [AMMAlft] 

AuGune  de  ces  pièces  n'est  bkftt  rare  ;  mais  elles  ne  laissent  pas 
que  d'être  curieuses ,  surtout  V Apologie, 

\  25.  Apologie  pour  messieurs  du  parlement  contre  quel- 
ques libelles  faits  à  Saint-Germain-en-Laye.  Paris  j 
Nicolas  De  la  Vigne ,  1 649 ,  1 2  pages. 

Après  Parrét  de  jonction ,  rendu  sur  la  demande  du  parlement 
de  Rouen  y  5  février  1649. 

126.  Apologie  pour  messieurs  les  princes,  envoyée  par 
madame  de  Tx)ngueville  à  messieurs  du  parlement  de 
Paris.  (S.  1.,  1650),  37  pages. 

Le  plus  curieux  et  peut-être  le  plus  habile  factum  qui  ait  été  fidt 
sur  la  prison  des  princes.  On  y  trouve  beaucoup  de  choses  qu'on 
chercherait  inutilement  ailleurs  et  qui  semblent  accuser  la  coopé- 
ration directe  de  madame  de  Longueville.  Je  dois  dire  jpouflant 
que  les  faits,  relatifs  aux  négociations  de  Munster,  sont  perfidement 
tronqués  ;  mais  encore  pour  les  dénaturer  ainsi ,  il  fallait  avoir  été 
très-avant  dans  les  secrets  de  l'ambassade. 

Voici  un  trait  de  mœurs  fort  bon  à  recueillir  :  presque  toutes 
les  villes  de  la  Champagne  et  de  la  Brie  étaient  protégées  par  des 
princes,  des  cardinaux,  des  ducs,  des  maréchauJL  qui  s'offtn- 
saîent  quand  on  y  mettait  des  garnisons. 

V Apologie  a  été  réimprimée,  en  1650,  petit  in-12,  à  la  sphère 
en  caractères  elzéviriens.  C'est  un  honneur  qui  n'a  été  fait  qu'à 
un  très-petit  nombre  de  mazarinades. 

127.  Apologie  pour  monseigneur  le  cardinal  Mazarin^ 
tirëe  d*une  conférence  entre  son  éminence  et  mon- 
sieur ^^,  homme  de  probité  et  excellent  casuiste,  te- 
nue à  Saint-Germain,  deux  jours  consécutifs.  Première 
journée.  Paris  y  François  Preuveray,  1649,  39  pages. 

La  seconde  journée  commence  à  la  page  21 . 

Cest  une  apologie  telle  que  la  fronde  l'a  pu  et  dû  faire.  La  pièce 
est  d'ailleurs  fort  spirituelle  et  embrasse  la  vie  presque  entière  du 
cardinal  ;  elle  a  paru  après  la  comédie  de  l'ambassade  espagnole  au 
parlement. 


[AroLO«iB]  DES  MÂZARINADES.  «3 

128.  Apologie  pour  monsieur  de  Broussel ,  conseiller  du 
roi  en  son  parlement,  sous-doyen  de  la  Grand'chambre 
et  prévôt  des  marchands  de  Paris ,  contre  les  impos- 
teurs qui  le  qualifient  du  nom  de  factieux  dans  les  édits, 
déclarations  et  arrêts  du  conseil.  Paris,  Jacob  Che- 
valier, 1 652 ,  8  pages. 

129.  Apologie  pour  monsieur  le  président  Perrault. 
Paris ^  Guillaume  Sassier,  1 651  (/ï^/ca/ce/w),  8pages. 
Rare. 

130.  Apologie  royale,  ou  la  Réponse  au  Manifeste  de 
monsieur  le  prince,  (S.  1.,  1651),  4  pages. 

Il  faut  se  rappeler  que  le  Manifeste  de  monsieur  le  prince  est  de 
Mathieu  du  Bos. 

131.  Apologie  sur  la  puissante  union  des  princes,  du 
parlement,  de  la  ville  et  des  peuples  pour  bannir  le 
tyran  de  TÉtat,  et  pour  redonner  la  paix  générale  à 
toute  l'Europe.  (S.  1.),  1652,  20  pages. 

Pendant  le  siège  d'Étampes. 

132.  Apophtegmes  de  l'esprit  de  vérité  contre  les  ecclé- 
siastiques qui  abandonnent  le  gouvernement  politique 
des  affaires  de  Dieu  pour  (sous  le  masque  d'une  piété 
simulée)  usurper  avec  plus  de  facilité  le  gouverne- 
ment publicdesafTairesd'État.  (S.  1.  n.  d.),  22  pages. 

L'auteur  a  composé  en  outre  le  Fléau  de  l* esprit  de  Dieu ,  etc. , 
et  le  Politique  universel  y  etc. 

133.  Apostliume  (1')  de  toute  la  cour  mazarinîstes  (sic) 
crevé  contre  les  Parisiens ,  avec  la  réponse  des  fron- 
deurs aux  mazarinistrs.  Me  dis  mot,  paix!  paix!  Pa- 
ris, 1652, 15  pages. 

Cette  sotte  et  ridicule  pièce  se  termine  par  un  dialogue  entre 


64  BIBLIOGRAPHIE  [apothéose] 

Mazarin  et  sa  bonne  amie  Cerbère!  elle  a  d'ailleurs  les  deux  coti« 
didons  priocipales  des  pamphlets  les  plus  recherchés  :  elle  est 
pleine  d'ordures ,  et  elle  est  rare. 

134.  Apothéose  (Y)  de  la  paille,  prise  par  les  dieux  et  les 
déesses  en  faveur  de  messieurs  les  princes ,  et  Tabjec- 
tion  du  papier,  pris  parPriape,  les  Sylvains,  Faunes 
et  Satyres.  Galanterie  ou  caprice.  Paris  y  Jean  Bru- 
net,  1652,  8  pages. 

135.  Apothéose  de  madame  la  duchesse  de  Longueville, 
princesse  du  sang.  (S.  1.),  1651,  15  pages. 

Pièce  des  plus  curieuses  par  son  extravagance,  et  aussi  des  plus 
rares. 

L'auteur  compare  l'entreprise  de  la  délivrance  des  princes  à 
l'expédition  des  Argonautes.  Madame  de  Longueville  est  Médée; 
Turenne  Jason ,  Bouteville  Thésée ,  Duras  Pollux ,  et  le  Canon  est 
le  roi  Amicque.  Le  Havre  s'appelle  l'île  de  Lymicaritos.  Le  bois 
du  vaisseau  Argo  avait  été  coupé  dans  la  forêt  d'Argonne ,  parce 
que  M.  le  prince  était  seigneur  de  Clermont  en  Argonne ,  et  que 
madame  de  Longueville  s'était  retirée  à  Stenay,  aussi  en  Argonne. 
Jason  fit  flotter  les  chênes  à  bois  perdu,  par  des  torrents,  dans  la 
Meuse ,  de  la  Meuse  dans  l'Océan ,  et  de  l'Océan  par  les  Colonnes 
d'Hercule  qui  est  le  détroit  Gaditan,  maintenant  dit  Gibraltar, 
pour  aller  de  là  en  Thessalie,  où  se  devait  faire  son  embarquement. 

Je  vois  encore ,  parmi  les  compagnons  de  madame  de  Longue- 
ville  ,  Gourville  qui  ne  parle  pas  de  cette  expédition  dans  ses  Mé^ 
moires,  et  Sarrazin  que  l'auteur  engage  à  chanter  les  exploits  de 
la  princesse. 

Il  faut  joindre  à  VApotftéose ,  le  Temple  de  la  déesse  Bourbonie 
qui  est  apparemment  du  même  écrivain  et  qui  n'est  ni  moins  ex- 
travagant ni  moins  rare. 

136.  Apothéose  (F),  ou  le  Mémorial  de  la  vie  partout 
célèbre-miraculeuse  (sic)  du  bienheureux  maître  Jean- 
Clément,  le  coustelier,  très-illustre  méthodiste  aux 
controverses,  exterminateur  des  hérétiques,  donnant 
la  fuite  à  tous  leurs  ministres  par  toutes  les  provinces 


LAKAUnMi]  DES  IIAZA]UNAI>ES.  65 

do  roTmume  de  France ,  et  très-menreilleux  TÎctorieiix 
triomphateur  en  conférant ,  et  les  conTertissant  en  très- 
grandes-<{uantites  à  la  sainte  foi  catholique ,  apostoli- 
que el  romaine,  s' étant  reposé  en  Dieu  notre  Seigneur 
Jésus-Christ,  le  S  février  1650,  âgé  de  quarante-neuf 
ans.  'S.  1.  n.  d.   ,  3  pag^.  Très-rare, 

Vanra^  vers  signes  pir  J.  Mittanoar,  >  phytologiie  de  Son  Al- 
tesse Rorale  et  astronome  de  Sod  Altesse  de  Contr.  ■ 

A  côté  des  Ters  fraicaîs ,  sont  des  Ters  latins  ,  semés  de  mots 
bdwvax  et  de  termes  de  cabale. 

Voir,  sur  maître  GefDent ,  la  Hanutffte  promoncrr  éotr  pieds  dm 
ni  et  de  la  rrîjfe,  etc. 

Mittanonr  a  encore  publié  la  Franre  cottçratmiaiae  à  Femîse,  etc. 

137.  Apparition  au  cardinal  Mazarin,  dans  BouiUon, 
de  l'ombre  de  son  ne%'eu  ManchinT  'sic  .  retourné  des 
enfers  pour  Texhorter  à  bien  faire,  et  sa  rencontre 
aTCC  saint  Mégrin  en  Fautre  monde.  ;S.  1.,  1652), 
40  pages. 

Manchinr  décrit  à  sod  GtMAe  les  sopplîces  des  ms  et  de  leurs 
dans  les  enfers  ^  pour  le  décider  à  se  retirer  à  Venise  et  à 
an  goaremement  de  la  France.  Cest  one  boone  pièce.  Sa 
est  dans  son  titre. 


138.  Apparition  -X)  A' un  fantôme  à  Saint-Germain-en- 
Laje,  et  les  discours  qu^il  tint.  Paris ,  Teure  Jean 
Remj.  1649,  8  pages. 

Cette  pièce  a  paru  après  la  Seautde  parue  dm  Cotirrier  poiomoîs, 
qn  en  a  sans  doate  inspiré  Tidée  et  dont  elle  peut  être  considérée 
oooune  mie  sorte  de  complément.  Le  fanlûme  est  en  efiet  celui 
d'an  soldat  polonais .  tue  aa  combat  de  Brie-Comte-Robert  ^fc- 
1619;. 


139.  Apparition  T  de  la  guerre  et  de  la  paix  à  Thermite 
du  mont  Valérien ,  et  le  dialogue  de  ce  religieux  avec- 
un  geotiUiomme.  sur  les  desseins  pernicieux  du  cardinal 


>.  I 


66  BIBLIOGRAPHIE  [imimoics] 

Mazarin,  sur  le  mérite  du  sacerdoce  et  la  gloire  du  par- 
lement. Paris  y  François  Noël ,  1649,  16  pages. 

140.  Apparition  de  la  Vierge  à  la  reine  régente,  mère 
du  roi ,  dans  sa  chapelle  de  Saint-Germain-en-Laye. 
Paris  y  Claude  Morlot,  1649,  8  pages. 

Pendant  la  conférence  de  Ruel. 

1 41 .  Apparition  du  cardinal  de  Sainte-Cécile  à  Jules 
Mazarin,  son  frère.  Paris  ^  veuve  Théodore  Pépingué 
et  Estieune  Maucroy,  1649,  8  pages. 

142.  Apparition  merveilleuse  de  TAnge  gardien  à  la 
reine  régente.  Paris ,  Robert  Sara,  1649,  8  pages. 

L'Ange  parle  à  la  reine  ;  et  il  lui  parle  en  prose.  Le  récit  de 
l'apparition  est  en  vers. 

143.  Apparition  merveilleuse  de  trois  phantosmes  {sic) 
dans  la  forêt  de  Montargis  à  un  bourgeois  de  la  même 
ville.  Paris f  1649, 11  pages. 

Les  trois  fantômes  étaient  la  guerre,  la  peste  et  la  famine.  Us  ap- 
parurent au  bourgeois,  le  jeudi  de  l'octave  du  Saint-Sacrement 
(juin).  Je  ne  crois  pas  que  cette  pièce  soit  commune. 

144.  Apparitions  (les)  épouvantable  (sic)  de  l'esprit  du 
marquis  d'Ancre,  venu  par  ambassade  à  Jules  Mazarin. 
Le  marquis  d'Ancre  en  reproches  avec  Mazarin.  (  S.  1.), 
1649,  8  pages. 

Signée  N.  R.  Drazor ,  Champenois.  C'est  Tana^amme  de  Ro- 
zard.  J'ai  vu  de  cet  écrivain ,  un  des  plus  mauvais  de  la  Fronde , 
onze  autres  pièces  qui  portent  tantôt  Rozard,  tantôt  Dràzor,  et  quel- 
quefois N.  R.  Champenois. 

Ce  sont  :  1"  Le  Triomphe  royal  et  la  Réjouissance  des  bons  Fran^ 
çois ,  etc.;  2"  Harangue  à  Messieurs  les  écheçins  et  bourgeois  de 
Paris,  etc.  ;  3°  V Italie  vengée  de  son  tyran,  etc.  ;  4®  Histoire  trO" 
gique  de  trois  magiciens,  etc.  ;  5®  Récit  de  ce  qui  s* est  passé  à  Vem^ 
prisonnement  du  père  de  Jules  Mazarin;  6°  Relation  véritable  de 
cr  qui  s* est  fait  et  passé  devant  Saint^Denys ,  etc.  ;  7*  les  Éloges  et 


[AUAHIIJS]  DES  MÂZAHINADES.  67 

louantes  du  peuple  y  adressés  à  Varchwéque  de  CorirUhe,  etc.;  8^  Pa^ 
négyrique  royal  ou  Triomphe  de  la  paix ^  etc.  ;  9"  Première  partie 
des  Vérités  francoises  i  etc.  ;  10°  Relation  curieuse  de  la  pompe  du 
Jour  de  la  Saint^Louis,  etc.  ;  il*  V Arrivée  du  Courrier  extraordi^ 
noire  des  François. 

145*.  Archi-mazarinade  (F). 

Jugement  du  curé  bordelois,  etc. 

146.  Archipraesulis  ,  in  Joanne  ^  Francisco ,  Paulo  Gon- 
doco,  propter  impugnatum  Mazarinum,  germanus  cha^ 
racter.  Oratio  panegyrica.  Parisiis^  Mathurinus  Re- 
nault, 1649,  32  pages. 

L'épître  dédicatoire  est  signée  Mathaeus  du  Bos.  Voir  A.  monsei^ 
gneur  Charles  de  Lorraine,  duc  d'Elbeirf,  etc. 

Dans  le  latin  de  Mathieu  du  Bos,  Gondy  est  tour  à  tour  un  Gicé- 
ron,  un  Démosthènes ,  un  Ambroise,  un  Bernard,  un  Martin,  un 
Moïse,  im  Samuel  et  même  un  Alexandre  !  Il  est  un  héros  de  piété, 
de  modestie  et  de  chasteté  !  Il  faut  connaître  Mathieu  du  Bos  pour 
ne  pas  croire  à  une  ironie. 

Après  la  paix  de  Ruel. 

147.  Ariadne  (r)  mystérieuse  et  mystique  de  madame 
la  princesse.  (S.  1.),  1651,  16  pages. 

«  Yoici  un  second  Orphée  qui...,  par  la  douce  et  charmante 
harmonie  de  scm  âme,  aussi  bien  viole  en  effet,  qu'il  a  le  nom  de 
Viole  (le  président),  qui  viole  nos  sens  et  ravit  nos  esprits,  les  rem- 
plissant de  suavité  plus  grande  que  les  sirops  et  fleurs  de  viole; 
il  attire  au  son  harmonieux  de  sa  magnifique  vùAe  toutes  les  voix 
de  ce  temple. ...  ;  il  guérit  les  princes  de  la  tarentèle.  »  La  pièce  est 
assez  rare  pour  qu'on  me  pardonne  cette  citation. 

Nemours,  n'aime  ours!  princesse  palatine,  non  pas  latine! 

Les  princes  étaient  sortis  de  prison. 

148.  Ârmaudus  armans.  Parisiisy  Joannes  Henault, 
1 649 ,  7  pages. 

Cette  pièce  est  suivie  d'une  autre,  qui  a  pour  titre  :  Regalia  sine 
rege.  Toutes  deux  sont  signées  Mérigot. 
Armandus,  c'est  le  prince  de  Gonty. 


68  BIBLIOGRAPHIE  [liiAr] 

149*.  Arrêt  de  la  chambre  des  comptes,  priant  suppreso- 
sion  de  l'office  quatriennal  de  l'argenterie  de  la  mai- 
sou  du  roi,  en  conséquence  de  ia  déclaration  de  Sa  Ma* 
jesté,  du  mois  d'octobre  1648,  servant  d'exemple 
pour  les  autres  offices  quatriennaux  et  restans  (sic)  k 
pourvoir  depuis  ladite  déclaration .  Du  quatorzième  jour 
de  février  1650.  Paris,  Denys  de  Cay,  1650,  8  pages. 

150.  Arrêt  de  la  cour  desAydes,  sur  la  requête  du  pro- 
cureur général  du  roi ,  portant  qu'il  sera  informé  des 
abus  commis  au  fait  et  exécution  des  contraintes  soli- 
daires des  tailles  et  taxes  des  huissiers  et  sergents , 
employés  au  recouvrement  d'icelles,  ayec  règlement^ 
sur  ce  sujet,  au  soulagement  des  sujets  du  roi.  Paris, 
PieiTe  Rocollet ,  1 648 ,  8  pages. 

Du  45  décembre  1648. 

1 51 .  Arrêt  de  la  cour  des  Aydes,  portant  vérification'  de 
la  déclaration  de  Sa  Majesté,  donné  pour  faire  cesser  les 
mouvements  et  pour  rétablir  le  repos  et  la  tranquillité 
en  son  royaume.  Du  3  avril  1649.  Paris ^  par  les  impri- 
meurs et  libraires  ordinaires  de  Sa  Majesté,  1 649, 4pag. 

1 52.  Arrêt  de  la  cour  des  Aydes,  obtenu  par  monsieur  le 

*  Il  a  paru  plus  convenable  de  suivre ,  pcrtir  le  classement  des  pièce» 
officielles,  l'ordre  chronologique  qui  est  toujours  possible  et  facile.  C'est 
ce  que  j'ai  fait  ici.  Seulement ,  comme  il  s*agit  d'arrêts  rendus  par  diveri 
parlements ,  j'ai  combiné  Tordre'  alphabétique  des  noms  des  parlement* 
avec  Tordre  chronologique  des  arrêts.  Ainsi  on  trouvera,  après  les  arrêts 
de  la  cour  des  Aydes,  ceu^  du  parlement  de  Bordeaux  ;  puis  ceux  du  par- 
lement de  Bretagne ,  etc.  ^ 

Les  pièces  du  temps  portent,  au  titre ,  tantôt  arrest  avec  un  t  et  tantôt 
arrêt  sans  i  et  avec  un  accent  circonflexe.  Les  deuk  orthographes  étant 
ainsi  autorisées ,  j'ai  cru  devoir,  pour  plus  de  simplicité  et  de  régularité, 
m'en  tenir  à  la  dernière  qui  a  prévalu  définitivement.  Cest  par  la  même 
raison  que  j'ai,  au  commencement  des  titres,  toujours  écrit  Bordeaux  et 
jamais  Bourdeaux,  Toulouze  et  non  Tholoze  ni  Toioze. 


làMÊÈt]  DES  HAZARINADES.  69 

prof^ureur  général  du  roi^  portant  injonction,  aux  offi- 
ciers des  élections,  de  vérifier  incessamment  les  rôles 
•des  tailles,  qui  leur  seront  présentés  pai"  les  collecteurs, 
taxer  d'office  les  puissants  des  paroisses,  et  informer  des 
abus  et  malversations ,  commis  au  fait  des  tailles.  Du 
premier  décembre  1 649.  Paris ^  P.  RocoUet,  \  649,  8  p. 

Cet  arrêt  n'a  pas  un  rapport  direct  avec  la  Fronde  ;  mais  il  peut 
servir  à  faire  connaître  les  abus,  qui  se  commettaient  dans  la  rc- 
partitioD  des  tailles. 

1 53.  Arrêt  de  la  cour  des  Aydes,  obtenu  par  monsieur  le 
procureur  général,  par  lequel  défenses  sont  faites 
d  exécuter  des  prétendus  mandements,  donnés  à  Ste- 
nay  au  préjudice  des  commissions  des  tailles  et  ordres 
du  roi.  (S.  L),  pfp^les  imprimeurs  et  libraires  ordi- 
naires du  roi,  (s.  d.),  4  pages. 

Du  5  février  1650. 

1 54.  Arrêt  de  la  cour  des  Aydes,  donné  siu*  la  requête  de 
monsieur  le  procureur  général  du  roi ,  portant  défen- 
ses, aux  receveurs  des  tailles  des  élections,  de  décerner 
des  contraintes  de  solidité  contre  les  habitants  des  pa- 
roisses ,  sinon  es  cas  de  Tordonnance.  Paris,  Pierre 
Rocollet,  1650,  4  pages. 

Daté  du  27  octobre  1650.  Les  cas  de  l'ordonnance  sont  rébel- 
lion des  habitants ,  défaut  d'assiette  des  tailles ,  insolvabilité  des 
collecteurs,  icdle  préalablemoit  jugéie. 

455.  Arrêt  notable  de  la  cour  des  Aydes',  rendu  à 
l'audience,  le  11  janvier  1651,  contre  M°' Jacques 
Amaury  et  André  Daverdoin,  commis  à  là  recette  des 
tailles  de  l'élection  de  Paris ,  portant  cassation  de  la 
sentence  de  solidité  rendue  par  les  élus  de  Paris,  le 
4  octobre  dernier;  élargissement  des  particu^ers  em- 
prisonnés en  vertu  d'icelle;  à  ce  faire,  Içs  geôliers  con- 
traints par  corps;  défense  à   tous  receveurs  et  huis- 


70  BIBLIOGRAPHIE  [ubét] 

slers  de  mettre  à  exécution  de  pareilles  contraintes 
solidaires;  ledit  Amaury  condamné  aux  dépens,  dom- 
mages-intérêts desdits  particuliers;  permis  à  monsieur 
le  procureur  général  de  foire  informer  des  concussions 
£ûtes  par  lesdits  huissiers;  et  défenses  auxdits  ëfais  de 
décerner  telles  contraintes  solidaires,  sinon  aux  cas 
de  l'ordonnance,  à  peine  de  nullité  et  de  tous  dépens, 
dommages-intérêts  en  leurs  propices  et  privés  noms  et 
d'interdiction.  Paris  y  Claude  Marelle,  1 651 , 7  pages. 

1 56.  Arrêt  de  la  cour  des  Aydes ,  donné  en  faveur  des 
officiers  des  gabelles  de  France,  portant  défenses,  à  tous 
maires,  échevins,  syndics  et  consuls,  de  les  compren- 
dre aux  logements  des  gens  de  ^erre  en  quelque  sorte 
et  manière  que  ce  soit.  Du  2o  janvier  \  651 .  Paris, 
Mathieu  G)lombel ,  1 651 ,  4  pages. 

157.  Arrêts  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant défenses,  aux  gens  de  guerre,  d'approcher  de  la 
ville;  enjoint  aux  consuls  et  communautés  de  les  faire 
vider  dans  vingt-quatre  heures;  permis  de  leur  courre 
sus  et  s'assembler  au  son  du  tocsin  ;  défenses,  à  tous 
officiers  de  ladite  cour  et  autres  officiers  du  roi ,  juges, 
consuls  et  principaux  habitants,  de  sortir  de  ladite  ville 
sans  congé  et  sans  permission  expresse  ;  enjoint,  à  tons 
seigneui-s  et  gentilshommes  de  la  sénéchaussée  de 
Guyenne,  de  se  rendre  au  plus  tôt  dans  ladite  ville  pour 
le  service  du  roi;  et  défense  de  continuer  la  construc- 
tion de  kl  citadelle  de  Libourne;  donnés ,  les  chambres 
assemblées,  deux  du30mars^etun  [du  3]  avril  1649. 
Paris ,  veuve  Musnier,  1 649 ,  8  pages. 

158.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux ,  pro- 
noncé les  chambres  assemblées,  par  lequel  il  est  fait 
défenses,   à  monsieur  (rÉpernon,  de  faire   fabriquer 


yjÊÊÉx]  DES  MAZARIMADES.  71 

MCMUiaîe  avec  son  ocmd  et  efiBgie,  et  de  prendre  les 
^pialités  de  très-hrat  et  très-puissant  prince  et  d^altesse 
qju'il  s'attribue,  arec  «cassation  de  ses  ordonnances. 
Paris,  Claude  Mor4ot,  /otLVte  la  copie  imprimée  ù 
Bordeaux  chez  MiUanges^  1649,  Il  pages. 

OaiédnSliDail649(TWCHqif^«*l7S).yoîdkde9CTipli» 
k  ■KNuuôe  de  M.  d'ÉpenioD.  Elle  était  frappée  «  SOQS  le  coing  de  son 
cAgie  d'im  o6té  et  de  ses  armes  de  l'aiitre  côté,  STec  les  lettres  de 
MB  non  et  de  ses  qualités  et  de  cette  de  prince  de  Bndi  dans  le  cor- 
dan  de  ladite  monnaie^  faite  au  moulinet...  de  l'alkiy  dès  quarts  de 
lonis  d'argait.  »  On  sait  ^le  le  doc  d'Épemon  répondait  queœtte 
monnaie  prétendue  était  siniplemeut  un  jeton,  qui  avait  été  frappé 
à  son  insu  et  qu'A  ayaît  reçu  du  parlement  luînoDéme. 

L'arrêt  est  rappcMié  dans  l'Histoire  des  moupemeitts  de  Bardeaux. 

\  59.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux^  du 
seizième  jour  du  mois  de  juillet  1649,  contre  certains 
personnages  mal  affectionnes  à  la  tranquillité  publi- 
que, qui  parsèment  des  discours  dans  la  ville  au  sujet  du 
^voyage  du  sieur  Ardant,  jurât.  Bourdeaux,  J.  Mon- 
giron  Millanges ,  1 649 ,  4  pages. 

160.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  les  officiers  de  ladite  cour  et  chambre  de  Fé- 
dict  continueront  Texercice  de  leurs  charges.  Bout- 
deaux ^  J.  Mongiron  Millanges,  1649, 12  pages. 

On  en  a  €ut,  à  Paris',  une  édition  dont  le  titre  suit  : 

161 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  les  officiers  de  ladite  cour  et  chambre  de  Té- 
dit  continueront  Texerdce  de  leurs  charges,  pour  le 
bien  du  service  du  roi  et  la  conservation  de  la  tran- 
quillité publique.  Paris ^  jouxte  la  copie  imprimée  à 
Bordeaux,  1649,  8  pages. 

Daté  du  24  juillet  1649.  Il  est  dans  V Histoire  des  mouvements  de 
Bordraujr. 


72  BIBLIOGRAPHIE  [auét] 

162.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  le  roy  sera  informé  des  troubles  excités  de 
nouveau  dans  la  ville  de  Bourdeaux  et  province  de 
Guyenne  par  la  continuation  des  actesd*hostilité.  Bour- 
deaux,  J.  Mongiron  Millanges  9  1649,  7  pages. 

Dans  l'édition  de  Paris  y  on  a  ajonté  au  titre ,  après  les-mots  :  de 
pariement  de  Bordeaux^  la  date  du  quatorzième  aodii^49. 

163.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant inhibitions  et  défenses,  à  tous  les  gentilshommes 
de  ce  ressort,  de  porter  les  armes  à  la  suite  du  sieur 
duc  d'Épernon,  à  peine  de  privation  de  noblesse  et 
autres  plus  grandes  peines,  portées  par  ledit  arrêt. 
(S.  \.\  jouxte  la  copie  imprimée  à  Bordeaux^  1649, 
6  pages. 

Daté  du  16  août  1649  et  publié  le  19. 

164.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  le  roi  sera  très-humblement  supplié  de  don- 
ner un  autre  gouverneur  à  sa  province  de  Guyenne. 
(S.  1.),  jouxte  la  copie  imprimée  à  Bordeaux^  1 649, 
6  pages. 

Daté  du  9  septembre  1649. 

165.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant rabais  de  la  moitié  des  tailles  'dans  toute  Testen- 
due  du  ressort  du  parlement  de  Bourdeaux.  Bour* 
deaux ,  Mongiron  Millanges ,  1 649 ,  1 2  pages. 

Daté  du  28  septembre  1649.  Le  parlement  mettait  une  condition 
à  ce  rabais  de  la  moitié  des  tailles  ;  c'était  qu'on  lui  payerait  l'antre 
moitié. 

On  en  a  donné,  la  même  année,  à  Paris,  une  édition  de  8  pages, 
dont  le  titre  est  ainsi  conçu  : 

166.  Arrêt  de  la  cour  do  parlement  de  Bordeaux,  por- 


[Alite]  DES  MAZÂRINADES.  73 

tant  rabais  de  la  moitié  des  tailles,  et  aussi  contenant 
une  fidèle  relation  des  ruines  et  désordres  faits  dans 
ladite  ville. 

U  est  rapporté,  avec  la  date  du  28  août,  dans  V Histoire  desmou" 
9emenU  de  Bordeaux, 

167.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement*  de  Bordeaux  pour 
ta  traite  et  conduite  des  blés  dans  la  ville  de  Paris,  sui- 
vant la  permission  et  approbation  de  Sa  Majesté,  qu'en 
ont  un  nommé  le  Bailly  et  autres  marchands  de  ladite 
ville  de  Paris  d'y  en  amener;  et  défenses  sont  faites, 
sur  peine  de  la  vie,  d'y  mettre  empêchement.  Paris ^ 
Alexandre  Lesselin,yV7£u:/ï^  la  copie  imprimée  à  Bor- 
deaux,  1649,  6  pages. 

Daté  du  11  octobre  1649. 

168.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant injonction  à  tous  les  marchands  du  haut  pays  de 
faire  descendre,  par  la  Garonne,  des  bleds  sur  le  port 
et  havre  de  la  présente  ville,  pour  subvenir  à  ta  néces- 
sité de  Paris.  Paris ,  Goill.  Sassier,  jouxte  la  copie 
imprimée  à  Bordeaux^  1649,  6  pages. 

Iteté  du  15  octobre  1649. 

169.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  les  forteresses,  construites  parle  duc  d*Eper- 
mm  sur  les  rivières  de  Garonne  et  de  Dordogne,  seront 
nttées ,  comme  £ûtes  contre  le  service  chi  roi  et  a  la 
mine  du  commerce.  Paris,  jouxte  la  copie  imprimée 
àBordeauXj  1649,  7  pages. 

DMê  dn  5  noTembre  1649.  Les  fortcresaes  ctaîent  libotune  sur 
k  Dordogne,  et  snr  la  Ganjone  Rienx,  CaiBlac  et  Pondeofsc. 
L'arrêt  ett  reprcMlnit  dans  V  Histoire  des  mots^esmenis  de  Bordeasix 

170.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 


74  BIBLfOGIUPHIE  [aki6t] 

tant  inhibitions  et  défenses ,  à  toutes  personnes,  de 
quelque  qualité  et  condition  qu^elles  soient,  d^empes- 
cher  la  publication  de  la  déclaration  du  roy  dans  tout 
le  ressort  du  parlement  de  Bourdeaux;  ensemble  en- 
joint ,  à  tous  marchands  et  autres  personnes,  d'apporter 
des  blés ,  farines  et  autres  vivres  en  la  présente  ville. 
Bourdeaux,  J.  Mongiron  Millanges,  1650,  4  pages. 

Du  14  janvier  1650. 

1 71 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux  pour 
la  paix  générale  de  la  province,  avec  ordre  de  chanter 
le  Te  Dewn  par  toute  ladite  province.  Paris  y  Guill. 
Sassier,  1 650 ,  8  pages. 

Il  y  a  deux  arrêts  ;  l'un  pour  le  Te  Deum ,  l'autre  pour  la  vérifi- 
cation de  la  déclaration  du  roi^  celui-ci  du  7  janvier  1650.  Us 
sont  dans  la  Lettre  et  déclaration  du  roi,  etc. 

1 72.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux ,  por- 
tant que  tous  ceux  qui  se  sont  absentés  de  cette  ville, 
payeront ,  chacun,  la  somme  de  mil  (sic)  livres,  pour 
être  employées  pour  la  nécessité  urgente  de  la  ville. 
Bordeaux  y  J.  Mongiron  Millanges,  1650,  4  pages. 

Du  4  février  1650. 

173.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  poi^ 
tant  injonction,  à  tous  collecteurs,  cotisateurs  et  rece- 
veurs des  levées  extraordinaires  de  la  dernière  année, 
faites  sous  prétexte  de  subsistance  des  gens  de  guerre, 
construction  et  entretien  de  là  citadelle  de  Liboume, 
d'apporter  leurs  rooUes  et  estats  au  greffe  de  la  cour. 
Du  1B  février  1650.  Bourdeaux ,  J.  Mongiron  Mil- 
langes, (s.  d.),  8  pages. 

1 74.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux ,  por- 
tant cassation  de  l'ordonnance  du  sieur  duc  d'Éper- 


[âuAr]  DES  MAZARINADËS.  75 

non.  Du  septième  mars  1 650.  Bourdeaux^  J.  Mongiron 
Millanges ,  1 650 ,  4  pages. 

475.  Arrêt  dé  la  cour  de  parrlement  de  Bordeaux ,  por- 
tant inhibitions  et  deffenses,  à  toutes  personnes ,  de 
quelque  qualité  et  condition  qu'elles  soient ,  et  mesmes 
aux  officiers, du  roy  de  ce  ressort,  de  faire  aucunes  le- 
vées de  deniers,  pour  la  subsistance  des  gens  de  guerre, 
sur  les  habitants  du  ressort  de  la  cour  de  parlement, 
sans  permission  du  roy,  enregistrée  audit  parlement. 
Bourdeaux,  J.  Mongiron  Millanges,  1650,  4  pages. 

;  Du  14  mars  1650. 

176.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant quHl  sera  informé  coptre  ceux  qui  ont  voulu  ravir 
et  oster  par  force  au  portier  les  cle&  de  la  porte  des 
Salinières,  la  nuict  précédente.  Du  14  mars  1650. 
(S.  1.  n.  d.),  4  pages. 

177.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaus^,  por- 
tant cassation  des  jugements ,  condamnations  et  or- 
donnances du  sieur  Foulé;  ensemble  inhibition  et  dé- 
fenses, aux  gens  de  guerre,  de  s'employer  pour  la  levée 
des  tailles.  Paris  j  Thomas  Lozet,  1650,  8  pages. 

Daté  du  18  mars  1Q50. 

¥oikn,  diaprés  Parrét,  comment  Foulé  s'y  "prenait  pour  lever  les 
tailles  :  «  Par  ordonnance  du  22  février,  il  avoit  donné,  aux  gens 
de' 'guerre,  la  licence  de  raser,  démolir  et  brûler  tout  ce  qu'ils  pré- 
tendaient s'opposer  à  leurs  desseins ,  sans  pouvoir  être  recher- 
chés, n  ooodamnoit,  sans  pourvoi,  ceux  qu'il  supposoit  coupables 
de  rébellion  envers  les  gens  de  guerre.  H  prooonçoit  la  contrainte 
s<^idaire  pour  les  tailles  ;  établissoit,  par  défaut,  des  peines  de  mort 
contre  dix  des  principaux  habitants  de  chaque  paroisse,  sans  les 
nommer  dans  l'instance  ni  dans  la  dispositive.  La  descente  des 
cloches ,  le  bannissement  des  curés  et  autres  ecclésiastiques ,  la 
proscription  des  officiers ,  la  confiscation  des  bicTW ,  la  vacance  or- 


76  BIBLIOGRAPHIE  [aéiAt] 

donnée  des  offices  et  bénéfices ,  lés  dommages-intérêts ,  les  rase- 
ments  des  maisons  et  bâtiments  des  paroisses  entières  étoient  les 
plus  communes  prononciations.  Il  ordonnoit  que  des  paroisses  de^ 
meureroiént  sans  culture  ;  oondamnoit  tgbs  les  habitants  des  pa- 
roisses, audessus  de  l'âge  de  seize  ans  et  audessous  de  soixante,  à 
servir  par  force  le  roi,  le  reste  de  leurs  jours,  dans  les  galères  et 
bannissoit  le  reste  hors  du  royaume.  »  Tout  cela,  porte  naïvement 
Parrét ,  est  contraire  aux  ordonnances  royaux  ;  mais  il  est  imix>s^ 
sible  qu'il  n'y  ait  pas  beaucoup  d'exagération. 

L'affaire  fut  portée  devant  le  parlement  de  Paris.  Un  sieur 
Ghambrette,  fils,  de  Bordeaux,  se  constitua  partie  civile,  |Nré- 
tendant  que  Foulé  lui  avait  fait  brûler  une  maison  de  vingt  mille 
écus;  mais  il  ne  paraît  pas  qu'aucun  jugement  ait  été  rendu. 

Il  y  a,  de  l'arrêt  du  18  mars,  une  autre  édition  de  8  pages,  de 
Paris  également ,  mais  sans  nom  d'imprimeur. 

1 78.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant inhibitions  et  deffenses,  au  sieur  duc  d'Épernon, 
de  prendre  et  usurper,  à  Tadvenir,  les  qualités  de  très- 
haut  et  très-puissant  prince  et  d'altesse,  et  à  toutes  per- 
sonnes de  les  lui  bailler.  Bourdeaux^  J.  Mongiron 
Millanges ,  1 650 ,  4  pages. 

Du  8  avril  i650  (voir  ci-dessus  n*  488). 
Guillaume  Sassier  en  à  donné,  à  Paris,  une  autre  édition  sous  le 
même  titre  et  de  la  même  date. 

179.  Arrêt  du  parlement  de  Bordeaux ,  du  6  mai  1650, 
contre  le  sieur  Foulé  en  faveur  des  trésoriers' de  Frattce, 

de  Limoges.  Pam / Thomas  Lozet,  (s.  dw),  6  pages. 

I         .  •    . 

180.  Arrêt  de  la  coiu*  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  le  roi  sera  très-humblement  supplié  d'agréer 
que  madame  la  princesse  de  Condé  et  monsieur  le  duc 
d'Anguien  {sic)j  son  fils^  demeureront  en  la  présente 
ville,  sous  sa  sauvegarde  et  de  sa  justice,  avec  le  regis- 
tre y  mentionné.  Bordeaux,  J.  Mongiron  Millanges  , 
165Q,  8  pages. 

Du  4  "juin  1650. 


[aaiAt]  D£S  MAZâRINADES.  77 

1 8.1 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux ,  por- 
tant que  le  sieur  duc  d'Épernon,  le  chevalier  de  La 
Valette ,  son  frère,  et  leurs  adhérans  Çsic)  sont  décla- 
res infracteurs  de  la  paix,  perturbateui's  du  repos 
public,  ennemis  du  roi  et  de  son  État.  Bordeaux  j 
J.  Mongiron  Millanges,  1650^  8  pages. 
Du  25  juin  1650. 

182.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  les  maîtres  boulangers  de  la  présente  ville 
achèteront  des  blés,  pour  faire  magasin  et  les  convertir 
en  farines ,  pour  les  nécessités  du  public.  Bordeaux , 
J.  Mongiron  Millanges,  1650,  4  pages. 

Du  27  juin  1650. 

183.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  toutes  les  personnes  suspectes  et  mal  inten- 
tionnées se  retireront  en  tel  lieu  qu'il  sera  jugé  à  pro- 
pos. Bordeaux ,  J.  Mongiron  Millanges,  IGôO^Apages. 

Du  21  juillet  1650. 

'1 84.  Arrêts  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux  sur  le 
refus  de  Tentrée  des  gens  de  guerre  et  du  Cardinal 
Mazarin  dans  la  ville  de  Bordeaux ,  et  sur  le  sujet  de 
ladéputation  vers  le  roi,  garde  et  sûreté  de  ladite  ville. 
Paris  y  veuve  J.  GxnWtmoiy  jouxte  la  copie  imprimée 
à  Bordeaux  y  1650,  6  pages. 

Deux  arrêts  du  28  juillet  1650. 

185.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant inhibitions  et  défenses,  à  tous  les  maîtres  des  chays 
de  farines ,  de  délivrer  ni  envoyer  des  blés  et  métures 

.   aux  moulins  de  la  Jalle  et  autres,  sur  les  peines  portées 
par  ledit  arrêt.  Bordeaux,  J.  Mongii*on  Millanges, 
1650,  4  pages. 
Du  1"  août  1650. 


78  BIBLIOGRAPHIE  [aibAt] 

186.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant inhibitions  et  défenses ,  à  toutes  personnes,  de 
quelque  qualité  et  condition  qu'elles  soient ,  de  recon- 
noître  le  sieur  duc  d'Épernon  pour  gouverneur  def  la 
province,  suivant  la  dernière  déclaration  du  roi,  en- 
semble, à  ses  gardes,  de  porter  la  livrée,  Paris^  jouxte 
la  copie  imprimée  à  Bordecuix  par  J.  M.  Millanges^ 
1651,  6  pages. 

Daté  du  20  décembre  1650. 

187.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux  pour 
la  liberté  de  messieurs  les  princes.  Paris  y  jouxte  la 
copie  imprimée  à  Bordeaux  y  1651  ,  4  pages  non 
chiffrées. 

Daté  du  13  février  1651. 

188.  Arrêt  de  la  cour  dé  parlement  de  Bordeaux  contre 
le  cardinal  Mazarin ,  portant  qu'il  videra  le  royaume 
dans  huitaine.  Paris ^  Guill.  Sassier,  (s.  d.),  3  pages. 

Daté  du  15  février  1651 .  Il  y  en  a  une  autre  édition  de  4  pages , 
Paris  f  jouxte  la  copie  imprimée  à  Bordeaux. 

189*  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant que  le  libelle  difEaimatoire,  intitulé  :  le  Curébor- 
délais ,  sera  brûlé  par  la  main  du  bourreau,  avec  un 
avertissement  au  lecteur.  Paris  ^jouxte  la  copie  im^ 
primée  à  Bordeaux  par  J.  M.  Millanges,  7  pages. 

Daté  du  10  mars  1651. 

190.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  por- 
tant qu'il  sera  informé  contre  ceux  qui  font  des  bri- 
gues, pratiques  et  menées,  pour  le  rétablissement  du 
duc  d'Épernon  dans  le  gouvernement  de  Guyenne.  Du 
10  avril  1651.  Bordeaux,  J.  M.  Millanges,  1651, 
8  pages. 


[iSMv)  DES  BfAZARINADES.  79 

191 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux,  donné 
sur  la  publication  des  provisions  de  monseigneur  le 
prince ,  contenant  le  dire  et  réquisitoire  de  monsieur 
Dufault  (sic)j  avocat  général  du  roi  audit  parlement , 
sur  la  publication  desdites  provisions  accordées  par 
Sa  Majesté ,  et  expédiées  au  nom  de  mondit  seigneur 
le  prince  9  pour  le  gouvernement  de  Guyenne  et  de 
Bordeaux. Bordeaux ^  J.  M.  Millanges,  1 651 ,31  pages. 

.  Daté  du  12  juin  1651.  <«  Fonteneil  présente  les  lettres,  dit  dom 
Devienne/ page  437  ;  et  Pavocat  général  Dussault  prononce  un  dis- 
cours excessivement  long.»  On  pourra  voir  que  \9l- Harangue,  faite 
au  parlement  de  Bordeaux.,,  par  M.  Jacques  Fonteneil,  n'est  guère 
moins  longue. 

192.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  d% Bordeaux,  por- 
tant la  justification  de  monsieur  le  prince  sur  le  sujet 
des  calomnies^  inventées  contre  son  altesse  par  les  fac- 
tionnaires du  cardinal  Mazarin,  pour  le  faire  sortir  de 
Paris  et  faciliter  le  retour  de  leur  maître  ;  ensemble 
les  remontrances  du  même  parlement,  faites  au  roi  sur 
ce  sujet,  et  les  lettres  écrites  à  la  reine  régente,  à  mpn- 
sieur  le  duc  d'Orléans  et  à  monsieur  le  prince.  Paris  y 
1651,  12  pages.' 

Toutes  ces  pièces  sont  du  30  août  1651 . 

Il  y  en  a  une  autre  édition  :  Sur  Vimprimé  à  Paris,  8  pages.  - 

193.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux ,  por- 
tant que  les  intérêts  de  monseigneur  le  prince  demeu- 
reront unis  à  ceux  de  ladite  cour,  pour  le  service  du 
roi,  la  conservation  de  TÉtat  et  le  repos  de  cette  pro- 
vince. Bordeaux ,  J.  M.  Millanges,  1 651 ,  8  pages. 

Daté  du  23  septembre  1651 .  On  lit  à  la  suite  les  remontrances, 
qui  ont  été  ordonnées  par  cet  arrêt ,  sous  la  date  du  même  jour. 

1 94.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bordeaux ,  por- 


80  BIBLIOGRAPHIE  làMMÊi] 

tant  que  très-humbles  et  itëratives  remontrances  seront 
faites  au  roi  sur  le  sujet  de  la. retraite  de  monsieur  le 
prince  et  des  affaires  présentes,  avec  les  remontrances 
faites  en  conséquence  dudit  arrêt.  Bordeaux,  Moû- 
giron  Millangesy  1651  ,30  pages. 

Daté  du  27  octobre. 

195.  Ârret  d'union  du  parlement  de  Bordeaux,  portant 
ratification  du  serment,  fait  en  faveur  de  monseigneur 
le  prince  de  Condé ,  gouverneur,  pour  le  roi ,  dans  la- 
dite province,  et  résolution  des  quatre  autres  cheh^ 
contenus  dans  ledit  arrêt;  ensemble  Tordonnance  de 
monseigneur  le  prince  de  G>uty  pour  faire  cesser  tout 
ce  qui  nuit  à  Tsytorité  publique,  rendus  le  1 5  juin  1 652. 
Paris,  Nicolas  Vivenay,  (s.  d .)  7  pages. 

196.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bretagne,  donné 
les  semestres  assemblés,  touchant  la  convocation  des 
états  généraux  du  royaume  et  particuliers  de  la  pro- 
vince. Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinai- 
res du  roi,  1649,  4  pages. 

Daté  du  11  mars  1649.  Il  y  en  a  une  édition  de  Rennes,  Fran- 
çois Haran,  imprimeur  du  roi  ;  édition  originale,  qui  est  très-rare. 

197.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Bretagne  contre 
le  cardinal  Mazarin  et  ses  adhérents.  Du  22  mars  1 651 . 
Paris,  François  Preuveray,  1651,  7  pages. 

198.  Arrêt  du  parlement  de  Bretagne,  portant  défenses, 
à  monsieur  de  Vendôme  et  à  tous  autres ,  de  troubler 
monsieur  le  duc  de  Rohan  en  la  présidence  des  états 
de  ladite  province.  Paris,  Pierre  Le  Petit,  1651, 
4  pages. 

Daté  du  30  septembre  1051. 


[iHtr]  HS  HAZidUMAMS.  Si 

IM.  Arrêt  de  k  ooar  ée  paflefliQnt  de  Duphiaé  sur 
rexécation  des  dédaraitioiis  de  Sa  Mi^eatë,  oonœnuuit 
le  paîemeDt  des  Uilles ,  nonofatUiii  Toidoimaiioe  fiûte 
par  le  sieur  Le  TOUeTy  oonseillerda  nyieniesooBattls 
etiotendantdesfiiiaiioes  de  France.  (S.  L  n.  d.),  4pages. 

Daté  do  5  mars  1650. 

200.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Dyon^  donné,  les 
diambres  assemblées,  contre  le  cardind  Mazarin;  en* 
semble  deux  lettres  dudit  parlement,  écrites,  Tune  à 
monâeur  le  prince,  et  Tautre  à  messieurs  du  pariement 
de  Paris.  Paris,  veuve  J.  Guillemot ,  1 651 ,  8  pi^es. 

Carrèt  et  les  lettres  sont  du  8  mars  165i. 

2M .  Arrêt  de  la  cour  de  pariement  de  Mets,  contre  le 
cardinal  Mazarin.  Du  20  mars  1651.  Tout,  S.  Bel- 
^rand  et  J.  Laurent ,  imprimeurs  du  roi,  1 651 , 8  pages. 

Cest  littéralement  la  reproduction  de  Tarrèt  du  pariement  de 
Varb,  en  date  du  11  mars.  Fiux.  [Jcmmal  'dm  Parfememi.) 

202^.  Arrêt  buriesque,  qui  défend  aux  généraux  de  sortir 
de  Paris. 

Hâuni»  MasoÊwm^  p.  S06. 

9B3.  Arrêt  de  la  cour  de  pariement,  du  8  janrier  1 592, 
pour  la  diminution  des  baux  et  loyers  des  maisons  en 
la  TÎUe  et  fiiuboncgs  de  Paris.  Paris  ^  par  les  impri- 
meurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649,  4  pages. 

204.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  du  8  juillet  1617, 
donné  contre  le  défont  marquis  d*Ancre  et  sa  femme. 
Paris  J  veureJ.  Guillemot,  1649,  4  pages. 

205.  Arrêt  de  la  cour  de  pariement  de  Paris  contre  les 
înlewilanlsde  la^utice,  police  et  finances  dans  les  pro- 


I.  1 


82  BIBLIOGRAPHIE  [kwêA 

vinces  de  ce  royaume  du  ressort  de  ladite  cour.  Pari; 
1 651 ,  8  pages. 

L'arrêt  est  du  4  juillet  1648. 

U Imprimeur  en  raconte ,  an  lecteur^  l'histoire  en  4  pages,  av 
de  grandes  louanges  pour  le  bonhomme  Broussel. 

206.  Arrêts  de  la  cour  de  parlement,  portants  (sic)  r< 
glement  général  pour  le  paiement  des  rentes  const 
tuées  sur  la  ville.  Des  premier  et  quatrième  septemb 
1648.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordina 
res  du  roi ,  1 648 ,  1 0  pages. 

207.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  les  chambres  assen 
blées,  le  27  septembre  1648.  Paris,  par  les  impr 
meurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1 648 ,  4  pages. 

Pour  la  police  de  la  ville  et  le  passage  des  vivres. 
Il  y  en  a  une  édition,  chez  Michel  Mettayer,  4  pages. 

208.  Arrétde  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  ai 
fermiers  des  aides ,  leurs  commis  et  autres ,  de  lever 
Tavenir,  sur  le  bétail  à  pied  fourché,  autres  impositioi 
que  Tancien  droit,  à  peine  de  concussion.  Du  deuxièn 
jour  d'octobre  1648.  Paris,  J.  Guillemot,  1648 
4  pages. 

Cet  arrêt  a  été  publié»  en  même  temps^  sous  le  titre,  qui  suit  : 

209.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  pour  le  rabais  d 
pied  fourché,  avec  défense,  aux  fermiers  et  leurs  con 
mis,  de  lever  ledit  droit.  Parisy  Michel  Mettayer,  1 64i 
4  pages. 

210.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  les  chambres  a 

semblées  I  contre  les  jurés  vendeurs  de  vins  de  cet 

ville  de  Paris.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  librair 

ordinaires  du  roi,  1648,  4  pages. 

14  octobre  1648. 

Il  y  en  a  une  édition  de  Jérémie  Bouillerot  sous  le  même  lier 


[AUftr]  DfS  BAZâBillAMS. 

211.  AnAtdfebccNirdepartciDait^porluit  défenses,  aux 
ircodeurs  oontrôieurs  de  vins,  de  recevoir  et  prendre 
plus  grmnds  droits  que  les  deux  tiers  de  œ  dont  ils  jouis- 
sait à  présent.  (S.  L),  veuve  J.  GuiUemot,  1648, 

14  octobre  1048.  Uairèl  est  suivi  de  Fscte  de  significstîoD  aux 
m—Hiimitr  I  des  vendeurs  contr&leiirs ,  des  courtiers  et  des  jsu- 


Cest  encore  une  autre  édition  de  la  pièce  qui  précède. 

21 2.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  décharge 
de  oS  sols  6. deniers  siur  chaam  muid  de  vin  et  au- 
tres breuvages  à  réquipt^ent,  entrans  dans  la  ville  et 
ànboui^  de  Paris,  lu  et  publie  le  15  octobre  1648. 
Paris  f  par  les  imprioMUis  et  libraires  ordinaires  du 
toi,  1648,  4  pages. 

Oaiii  de  la  mention  de  pahlicatioa  par  Jean  Jossîery  juré  crieor 


H  7  a,  de  cet  arrêt,  une  antre  édition,  ainsi  intitniée  : 

243.  Arrêt  du  parlement ,  donné  toutes  les  diambres  as- 
semblées, pour  le  rabais  des  entr^  de  vin.  Pans, 
Alex.  Lesselin ,  1648,  4  pages. 

214.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  du  17  décembre 
1 648,  portant  défenses,  sur  peine  de  la  vie,  à  tous  gens 
de  guerre,  capitaines,  soldais  et  autres ,  de  commet- 
tre aocones  exactions  et  violences  à  Tendroit  des  siijets 
de  Sa  Majesté,  et  à  eux  enjoint  de  vivre  et  se  contemr 

.  finvant  les  ordonnances.  Paris ,  1648,  4  pages. 

21 5.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  concernant  le  net- 
toyement  des  boues  de  la  ville  et  fauxboui^  de  Paris , 
avec  injonctions,  aux  entrepreneiu^  et  receveurs ,  de 

.  .  contiamcres^rcicede  lemadiarges.Du  2)anvier  1 649. 


M  flWUOGlUUPfllE  [âM*T] 

Paris ^  pm*  les  imprimeQrt  et  Ubmires  oitlinafires  du 
roi^  1649^4  pages. 

Suivi  de  la  mendcnti  de  pnbficatioR. 

* 

21 6.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  donné ,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  sixième  jour  de  janvier  1 649, 
pour  la  sûreté  et  police  de  la  ville  de  Paris.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 649^ 
4  pages. 

Suivi  de  la  rnendon  de  publication. 

217.  Ârrét  de  la  Mur  de  pariement,  donne,  toutes  les 
chambres  assemblées,  le  huitième  joi»*  de  janvier  1*649, 
par  lequel  il  est  ordonné,  ijue  le  eardinal  jlfeiatriii  vi- 
dera le  royaume  ^  et  cpi'il  sera  fak  levée  ^e  gélM  de 
guerre,  pour  la  sûreté  de  la  ville  *et  pour  (aire  amener 
et  apporter  sûrement  et  Ufaremeiit  les  vivres  à  Pans. 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  Tibraires  ordinairss  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Cest  rédition  officielle;  Tarrét  est  daté  là  )a  fia  et  porte  la  fi^ 
gpature  autographe  de  Du  T^llet. 

218.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  cham- 
bres assemblées.  Du  huitième  janvier  1649.  Paris^ 
Michel  Mettayer,  1649^  4  pajges. 

Ici  l'arrêt  n'est  pas  daftéi;  et  H  est  signé  Gnyetw 
Madame  de  MotteviUe  a  reproduit  ce  texte  avec  la  sipiatiire, 
dans  ses  Mémoire f,  page  224 ,  cdll.  Michaud. 

21 9.  Airêt  de  la  «our  de  parlenfinit,  cjoncernant  hr  levée 
des  deniers  pour  le  payement  des  gens  de  guerre ,  c|u 
9  janvier  1649.  Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 649 ,  4  pages. 

290«  Arrêt  de  k  eout  de  pàrtemetit,  toutes  les  '(#iiambres 


f  649.  Pi 

1649, 


221.  Ami  de  h  cour  de  parkacal,  douié,  toolo  les 
rhMilimatmhlétt,  k  10  janier  4649,  psr  feipel 
ilcitdéiaiday  à  tous  gouidutms  desTÎHei  finioticfcs 
<m  autres  filages  y  de  bksqr  sortir  «ncnMscaaoBt,  armes 
et  mnaitious  de  guiiic  de  leurs  <Btes  places,  et  eufoiut, 
àtous  capitaines  y  soldats  et  geus  de  guerre,  qui  sont 
ptodies  de  Vaiis,  de  s*en  âoigner  de  Tiugt  lieues;  à 
finte  de  ce,  penms  aux  faabifeiBts  des  Tilles,  bourgs 
d  TiHages,  de  scanner  et  leur  courir  sus.  Paris,  par 
les  iuqirîmeurs  et  libraires  «ndinairesdu  roi,  1649, 

aûviësls 

222.  Arrêt  de  la  cour  de  parlcmcut,  eoutre  les  geus  de 
guem,qui  ont  «pnttë  les firoutières pour  espidier  les 
▼ivres  eu  cette  vdle,  arec  iojouctiou  aux  coiwiiiiri 
decounesus,  publié  louziane  jour  de  jauricr  1649. 
Paris,  par  les  iuqirîmeurs  et  libraires  ordîuaîres  du 
roi,  1649,  4  pages. 


2S3u  Airetdehcovde 


t 


b«Rtéde  bviUeeC 


86  BIBLIOGRAPHIE  [JM*ff] 

de  Paris.  Du  12  janvier  i6M^  Paris ,  par  lés  impri- 
metirs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649,  4  pages. 

Ordonne  de  prendre  les  héritages,  mais  à  charge  d'indemnité.* 
Cesfc  on  arrêt  r^l^nentaire  d'expropriation  pour  caisse  d'utilité 
publique. 

224.  .Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  tous, 
les  biens  meubles  ou  immeubles  et  revenus  des  bëuë-. 
fiées  du  cardinal  Mazarin  seront  saisis,  et  commis- 
saires ,  séquestres  et  gardiens  commis  à  iceiix.  Du 
13  janvier  1649.  -Pfl^m,  parles  imprimeurs  et  librai- 
res ordinaires  du  roi,  1649,  4 pages. 

."      ■  *  -, 

225.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  injonction, 
à  tous  marchands  et  artisans  de  cette  ville  et  faubourgs 
de  Paris,  de  tenir  leurs  boutiques  ouvertes  et  continuer 
leurs  trafics ,  ainsi  qu'il  est  accoutumé.  Du  14  janvier 
1 649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinai- 
res du  roi ,  1 649^  4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication. 

226.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  absolution 
de  la  calomnieuse  accusation  intentée  contre  monsei- 
gneur le  duc  de  Beaufort  par  le  cardinal  Mazarin.,  Po- 
ris ,  veuve  Théodore  Pépingué  et  Est.  Maucroy,  1 649, 
7  pages.  . 

Du  15  janvier  1649. 

227.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  portant  que  tous  les 
deniers  publics ,  qui  seront  dus  par  les  comptables  et 
fermiers ,  tant  de  cette  ville  de  Paris  qu'autres  de  ce 
ressort ,  seront  saisis  et  mis  es  cofïres  de  THôtel  de 
Ville.  Du  19  janvier  1649.  Paris,  par  les  imprimeurs 
et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1649,  4  pages. 


[AMÉr]  DES  HAZABIflADES.  f7 

22A.  Arrêt  de  b  cour  de  parlement,  piirUDt  défenset,  a 
timles  penoanesen  cette  TÎlle  et  iiuiboiirgs  de  Pari»,  de 
ciMuiger  lems  BOBS  et  de  se  trarestir  et  dëgHÎser  pour 
aoitirdekdite  TÎUe,  sur  peine  de  la  TÎe.  Du  20jaii- 
1649.  Paris,  par  les  iasprimeurs  et  libraires  or- 
du  roi,  1649, 4  pages. 

Sam  àt  h  lacnfion  lie  pobiication. 


de  la  cour  de  parlement,  portant  dé£eBses,  aux 
degnene,  de  commetire  aucunes  violences,  irole- 
pîlbges,  inccm^ea  et  anUcs  actes  dTioatiliié  sur 
ImsKjets  du  roi  cl  hahîtant^  des  tîIIcs,  bourgs  bonr- 
gaJp  ci  villages  es  en  wons  de  Paris  et  a  iHemrs,  à  peine 
de  k  ¥Îe.  Du  20  janrier  1649.  Paris,  par  ks  impri- 
HKHffs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649,  4  pages. 

Shavidela  mmtinn  de  pnMirarion. 

73tL  Arretdelaeoardeparienient^  dn  25  janvier  1640^ 
par  tc^DcI  il  est  ordonne^  aux  pajenn  des  rentes,  de 
japr  les  arrérages  (tus  et  échos  aux  rentier»,  ^  sont 
pémnla  en  cette  ▼iHe.  Paris,  par  les  impranenn  et 
ordinaires  db  roi,  1640,  4pa^. 


de  niii  h  ■■  Ht  poor  le  yniif nw  «g  des 
ttnbB  de  rBôCel  de  Tille  «le  Paris,  Pmris,  Gerw*» 
ADuc,  I64d,  4  poign. 

238.  Arrêt  im  la  eonr  An  9:ttiKatenty  fnttatat  éiS^tm^  k 
•ooi  imprimears  <t  ej^pnmKiÈn^  rf  împrîmer  et  exposer 
en  ^entn  aocnna  luvnçH  et  jucns  ^crici  eiMKenuMit 
InnffinPRi  onfalutniBi.  .nmK  penninnira  r^çatrée-  sni^jnA^ 
Je  Iwfite  rtmr^  mr  cKsises  7  «uuitiranesi.  Dn  2S  ian- 
inHr164f>.  Ptrrj:.  v»  :«  imprmwfun  <^  ftiir»in*9  -tr- 
dinairea#fai  -nri? ,  fH<if>.  f  P^HÎ'^ 


H  IttBLlûGaÀPHIE  làÉÊÈt] 

fi33.  Arrêt  de  la  cour  de  pariemeot,  portant  qu*ouyor* 
tare  sera  faîte  cit  tooles  les  dbambres  de  la  maison  du 
cardinal  Mazarin,  et  descriptioa  soniHciaire  de  tout  ce 
qui  se  trouvera  dans  ladite  moiso»*  Du  25}anTier  1649. 
Parisj  par  les  ÎBipriiDeurs  et  lihraines'  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages.     ^  . 

234.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  par  lequel  il  est  or- 
doi^në  que  les  villes  de  Meaux,  Lagny  et  autres,  voisi- 
nes du  ressort  de  ladite  cour,  continueront  d'apporter 
des  blës  et  autres  vivres  en  la  ville  de  Paris,  ainsi  qu'il 
est  accoutume.  Du  26  janvier  1649.  Paris  y  ^bt  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649, 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  puUicadon.  . 

*  ■ 

235.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  à 
tous  colonels ,  capitaines ,  lieutenants ,  ofBciers  et  gar- 
des des  portes  de  cette  ville  de  Paris,  de  laisser  passer 
aucunes  personnes,  de  quelque  qualité  et  condition 
qu'elles  soient,  avec  passeport,  que  parles  portes  Saint- 
Jacques  et  Saint-Denys.  Du  29  janvier  1649.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du^vai,  1 64% 
4  pages. . 

îl  y  est  fait  mention  d'un  arrêt  du  22  que  je  n'ai  pas  vu,  mais 
qui,  d'après  le  Journal  du  Parlement^  n'aurait  été  qu'âne  sorte  de 
duplicata  de  l'arrêt  du  20/  portant  défense  de  se  déguiser  et  tra- 
vestir pour  sortir  de  la  ville.  Peut-être,  à  cause  de  cela ,  n'a-t-il 
pas  été  pubKé. 

* 

236.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,,  du  30  janvier  1649, 
portant  règlement  pour  le  prix  des  mousquets  avec 
bandoulières,  picques  {sic) y  paire  d^armes  avec  le 
pot,  pistolets  avec  les  {bureaux,  poudre,  plomb  et 


(sie).  Parit.  par  les  iaonoMan  et  lOmîm 
roi,  4649,  4  pages* 


de  dttrierae^llédmscl  Liège.  Slhr. 

16 

t4«b 

—       lAia^ !• 

àfvfl. f« 

àniwt. I€ 

àBCMtSqMt. M 

14 

4 

4 


237.  hnH  àt  b  cov  àt  fmiamm,  P^^^Ht  ^*a 


de  b  cowr,  otMBBÎs  poor  r<irdpe  des  poules,  on  de 
TiB  ca  I  dbKSDede  FaHlic,  ci  da  gidbr.  Db30 
1649.  /"«iv,  pv  les  mofnmeandi  iOrw» 
do  roi,  1649,  4  pogo- 

Tilde  «lliP  Dotés.. 

238.  Airà  deboourdeparksKst^  p^rtaot^Deics^it»- 
BBte-fiîx  mille  IW^r».  profreflouit  de  la  recette  géanie 
de  ri.iiFei§iie.  MTOBt  apport»  daju  cette  rilk,  et  fliis 
àoofi&«cknM>iiJd^kxlfe.Du30>asTkrlC49./Wû, 
pvle&impiiiDeurBetlilHairwordîuu^  1649, 
ipago. 

239.  AiTÊt  de  la  omir  de  psrkaueBL.  portast  que  io  de* 
wa%  de  la  recxtte  génecak  de  Kdam  acrant  ^iport 
CB  cactte  lilied  nis  à  ocAts  de  fkà&el  d^jedlîe.  I>u 
âUjaKier  1649. /"ofû^  par  la  iayrinKursci  idvaim 
cMiJBairis  do  mi  «  1649,4 


90  .       BIRLIOGRAPHIE  [auév] 

240.  Ârpét  de  la  cour  de  parlement,  portant  dëfensea^  a 
tous  quinqualiers  (sic)j  armuriers  et  autres  marchands 
de  cette  ville  et  faubourgs  de  Paris,  de  cacher,  receler 
ou  détourner  les  armes  qu^ils  ont  en  leur  possession, 
avec  injonction  de  faire  leur  déclaration,  au  greffis'de 
ladite  cour,  de  la  quantité  qu'ils  en  ont.  4  février  1 649. 
Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication. 

Cet  arrêt  prouve  que  les  marchands  se  prétendaient  lésés  p«r  le 
tarif  du  30  janvier. 

241 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  la  validité  de 
tous  contrats,  obligations  et  autres  actes,  faits  et  pasiét 
en  cette  ville  de  Paris  entre  tous  particuliers  et  com- 
munautés. Du  4  février  1649.  Paris ^  par  les  impri- 
meurs et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649,  4  pages. 

C'est  une  riposte  à  un  arrêt  du  eonseil,  qui  déclarait  nul  tous'Jes 
actes  passés  à  Paris  depuis  le  5  janvier.  Je  n'ai  pas  trouvé  cet 
arrêt,  qui  n'est  pas  même  indiqué  dans  le  Journal  du  Parlement. 

242.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  empêcher  ledi- 
vertissement  des  deniers  des  tailles,  subsistances,  fer- 
mes, aides ^  gabelles  et  autres  deniers  de  Sa  Majesté, 
ordonnés ,  par  précédents  arrêts  de  ladite  cour,  être 
portés  en  THôtel  de  Ville  de  Paris.  8  février  1 649. 
Paris  f  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi ,  1 649,  4  pages. 

Les  précédents  arrêts  sont  des  19  et  30  janvier  (voir  oi-desstts, 
n«  227 ,  238  et  239). 

243.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défend, 
aux  ofBcierà  du  présidial ,  prévôté,  taaire  et  échevins 
d'Orléans,  de  connaître  et  juger  d'autres  matières  que 
de  celles  à  eux  attribuées  par  les  cdits  du  roi,  vérifiés 


lUÊÉél 


DBS  MAUIUNADRS. 


f%  nccfssuFf 


pom  tniter  et  rtaouilif  àe  foot  cr  qui  wtrm  utile 
a  cet  cfiet  en  ladite  conférence,  pour  la 

pèMrale  ef  soul^cment  des  peuples.  Da  dernier 
d  proBÎer  mars  1649.  Paris ,  par  les  impii- 
d  Ijjinîrf  ■  nvdinaîres  en  roi.  1649^  4  pages. 


a  cte 


ks  fiiMJfi  k  n  n V  a 


en  ^«M  k 


•  c 


le  &CX  jn>èt. 


232.  Ami^b 


qa'ii  a  t 


feqoelilest 


greffe  Ât  ImUtt  conr  fiôre  dé- 


decwiK^boade 
1649.  /^tfTÛ.  pv  les 
en  m.  1^49,  4 


233. 


wamAalitT 


et  ^  i^sr  àt  ^ 
.ie  * 

.dpûHT 


.T, 


les 
1649,  en  iai«nr  du 


i 

Tir. 


itRtfde 


Ltt^jkw.  1649.  4 


f  «n  «*vc 


M  mUOCIUUPflIE  [âiB*r] 

Paris  y  pmr  let  impnmeQn  et  HhmiMt  ordmafires  du 
roi,  1049^4  pages* 

Sniyi  de  là  inentioiii  de  pnbKcaâon. 

■ 

21 6.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  »  donné ,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  sixième  jour  de  janvier  1 649 , 
pour  la  sûreté  et  police  de  la  ville  de  Paris.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 643^ 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publicadon. 

217.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  donné /  tontes  les 
chambres  assemblées,  le  huitième  jour  de  janvier  1*649, 
par  lequel  il  est  ordonné,  <{ue  le  eardina)  ICattrib  vi* 
dera  le  royaume^  et  cpi'il  sera  fait  levée^e  gém  de 
guerre,  pour  la  sûreté  de  la  ville  et  pour  (aît«  amener 
et  apporter  sûrement  et  librement  les  vivres  à  Paurîs. 
Paris f  par  les  imprimeurs  et  Tibraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Cest  l'édition  officielle;  Tarrét  cal  daté  à  la  fin  etporfee  Issi^ 
gimtiire  autographe  de  Du  T|Uet. 

« 

218.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  cham- 
bres assemblées.  Du  huitième  janvier  1649.  Paris^ 
Michel  Mettayer ,  1 649  p  4  pa|;es. 

hà  l'arrêt  n'est  pas  daié^  et  il  est  signé  Gnyet^ 
ifi^^ianrMi  de  MottevîUe  a  reproduit  ce  texte  avec  la  signaUlre, 
dans  ses  Mémoiref^  page  224,  cdll.  Michaud. 

21 9.  Arrêt  de  la  <H>ur  de  parienTent,  eoncerhant  là  levée 
des  deniers  pour  le  payement  des  gens  de  gueire ,  4u 
d  janvier  1 649.  Paris ,  par  les  imprimeurs  et  Iiï)raire8 
ordinaires  du  roi,  1649,  4  pages. 

290.  Arrêt  de  h  eoar^pai4emetit,  toutes  les 'i4Mimbres 


lUMtr]  DBS  MAZJUMNADBS.  OB 

mes,  pour  traiter  et  résoudre  de  tout  ce  qui  sera  ulile 
^  nécessaire  à  cet  effet  en  ladite  conférence,  pour  la 
paix  géaérdle  et  soulagement  des  peuples.  I)u  dernier 
février  et  premier  mars  I64d.  Paru,  par  les  impri- 
meurs et  libraires  oitlinaires  du  nû,  4649,  A  pages. 

Attbery  (  Histoire  du  cardinal  Mazarin ,  tome  HI  »  page  69  )  dit 
<IBe  rarrét  du  27  février  a  été  falsifié  par  les  frondeurs.  Il  n'y  a 
point  eu  d'arrêt  le  27  ;  c'est  appiremmeat  du  28  qu'il  a  voulu 
dire.  Je  n'ai  pas  rencontré  le  faux  arrêt. 

252.  Arrêt  de  la  cour  de  parienient,  par  lequel  il  est  enr 
joint ,  à  tous  comptables,  fermtars,  traitants  et  antres 
particuliers,  d'aller  au  greffe  de  ladite  cour  faire  dé* 
daration  des  deniers  par  eux  dus ,  recelés  ou  retenus, 
dans  trois  jours,  à  peine  de  confiscation  de  corps  et  de 
biens.  Du  2  mars  4649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et 
libraires  ordimûresdu  roi,  4649,  4 pages. 

253.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  donné,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  8  niiars  1 649,  en  faveur  du 
maréchal  de  Turenne,  et  pour  autoriser  rentrée.de  3on 
armée  en  France.  Paris ,  Gervais  Alliot  et  Jacques 
Langlois ,  1 649,  4  pages. 

■ 

L'édition  de  cet  arrêt,  que  les  imprimeurs  du  roi  .ont  donnée  sous 
le  titre  de  :  Féritahle  arrêt  de  la  ctmr  de  parlement  en  faveur  de 
M.  h  maréchal  de  Turenne,  diffère ,  en  beaucoup  de  ptnAts,  du 
leate  pablié  par  Gervais  Alliot  4t  Jacques Xanglois.  Aîasibil  n'y 
est  pas  question  d'arrêt  du  conseil  on  dedéçlaisiuioa,  rendus:  poutre 
Turenne  et  annulés  par  le  parleniei^.  On  n'y  voit  pas  non  plus 
que  Turenne  ait  adressé  de  requête  pour  se  mettre  en  \^.  protec- 
tion de  la  cour. 

Le  cardinal  de  Retz.dit,  en  effet,  que  l'arrêt  fut  tfsàèd  sûr  sa 
proposition  :  h  J'ajoutai  que,  comme  je  venois  d'être  averti  que 
f  on  avoit  dressé,  la  veille,  ufle  déclaration, '4 'Sidnt-<}eniiain,  par 
laquelle  M.  de  Tàivmieêtoit  dédaré  crkikM  detèse-^majiftsté,  je 


M  «BUOGlUUPflIE  [aiiAt] 

Paris  y  pmr  let  impnmenn  et  lihmiMt  ordiiMres  du 
roi,  1649s  4  pages. 

Sniyi  de  lâ  inendoiii  de  pnbticaâoR. 

216.  Arrêt  de  la  cour  département  »  donné,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  sixième  jour  de  janvier  1 649, 
pour  la  sûreté  et  police  de  la  ville  de  Paris.  Paris ^ 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 649^ 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication. 

217.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  donné /  tontes  les 
chambres  assemblées,  le  huitième  jour  tie  janvier  1*649, 
par  lequel  il  est  ordonné,  <{ue  le  eardina)  MaiMriii  Vi- 
dera le  royaume  ^  et  <{u'tl  sera  fait  levée  -de  gém  de 
guerre,  pour  la  sûreté  de  la  ville  et  pour  (ait«  amener 
et  apporter  sûrement  et  librement  les  vivres  a  P^s. 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Cest  l'édition  officielle;  l'arrêt  cal  daté  à  Ja  fin  et  porte  Issi^ 
gnature  autographe  de  Du  Tpet. 

218.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  cham- 
bres assemblées.  Du  huitième  janvier  1649.  Paris,, 
Michel  Mettayer,  1649,  4  pa^. 

là  l'arrêt  n'est  pas  daié^  et  il  est  signé  Gnyet^ 
ifi^^ianrMi  de  MoUi^viUe  a  reproduit  ce  texte  avec  la  signaUlre, 
dans  ses  Mémoires,  page  224,  cdll.  Michaud. 

21 9.  Arrêt  de  la  <H>ur  de  parlenTent,  concernant  ht  levée 
des  .deniers  pour  le  payement  des  gens  de  guerre ,  (|^ 
9  janvier  1649.  Paris  j  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1649,  4  pages. 

290.  Arrêt  de  hi  cour  de  pértemetit ,  toutes  les  «lAmmbres 


|«^0  DES  MihZAlUNADBS.  M 

asMmblëes,  le  dadènio  jour  de  janvier  1649.  Pétris, 
par  les  imprimeurs  «t  libnBm.(MrdiiiaicMdu  roà^  4649, 
.4  pages. 

Sur  ce  cpi'ei»  crtil  dit  qaTil  y  amit  dhrùktt  «ift^  leparfteiMnt 
et  le  corps  de  Tille,  le  parlement  ordonna,  que  les  prévôt» des 
marchands  et  échevins  continueraient  leurs  fonctions  dont  il  se 
dèefara  satisfait,  et  mît  leurs  personnes,  biens  et  famiffes  4oqs 
fai  protection  de  la  cour. 

224.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement^  doimé,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  10  jaurier  4649^  par  lequel 
il  est  défendu ,  à  tous  gouverneurs  des  viUes  frontières 
ou  autres  placea,  de  laisser  sortir  aucuns  canons,  armes 
et  munitions  de  guerre  de  leurs  dites  pfaces,  et  enjoiiit, 
à  tous  carpitaines ,  soldats  et  gens  de  guerre,  qui  sont 
proches  de  Paris,  de  s'en  éloigner  de  vingt  lieues  ;  à 
faute  de  ce,  permis  aux  habitants  des  villes,  bourgs 
et  villages,  de  scanner  et  leur  courir  sus.  Paris,  par 
les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649, 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication . 

222.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  contre  les  gens  de 
guerre,  qui  ont  quitté  les  frontières  pour  empêcher  les 
vivres  en  cette  ville,  avec  injonction  aux  communes 
de  courre  sus,  publié  Tonzième  jour  de  janvier  1649- 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition,,  qui  diffère  de  celle-ci  seulement  en 
ce  qu'au  lieu  de  publié  /ir  11,  etc.,  on  lit  sur  le  titre  :  Du, dixième 
Janvier  seize  ceni'^uarante^neuf. 

223.  Arrêt  de  bi  cour  de  parlement ,  concernant  les  re- 
tranchements p#uv  la .  soneté  de  k»  vîH«  et  ftmèoargs 


H  JMBLlûCaÂPHIE  làÈMÈs] 

fi33.  Arrêt  de  la  cour  de  pariemeot,  portant  qu*ouyor» 
tare  sera  faite  cit  toitles  les  dbambres  de  la  maison  du 
cardinal  Mazarin,  et  descriptioa  soniHciaîre  de  tout  ce 
qui  se  trouvera  dans  ladite  mmso».  Du  25  janvier  1649. 
Pitrisj  par  les  inprimeurs  et  lihraines'  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages.      ^  . 

234.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  par  lequel  il  est  or- 
donne que  les  villes  de  Meauz,  Lagny  et  autres,  voisi- 
nes du  ressort  de  ladite  cour,  continueront  d'apporter 
des  blës  et  autres  vivres  en  la  ville  de  Paris,  ainsi  qu'il 
est  accoutume.  Du  26  janvier  1649.  Paris,,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649, 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  puUication. 

235.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  à 
tous  colonels ,  capitaines ,  lieutenants ,  ofBciers  et  gar- 
des des  portes  de  cette  ville  de  Paris,  de  laisser  passer 
aucunes  personnes,  de  quelque  qualité  et  condition 
qu'elles  soient,  avec  passeport,  que  parles  portes  Saint- 
Jacques  et  Saint-Denys.  Du  29  janvier  1649.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  wdînaiires  du^vai,  1 64dv 
4  pages. . 

îl  y  est  fait  mention  d'un  arrêt  du  22  que  je  n'ai  pas  vu,  mais 
qui,  d'après  le  Journal  du  Parlement^  n'aurait  été  qu'une  sort&de 
duplicata  de  l'arrêt  du  20/ portant  défense  de  se  déguiser  et  tra-* 
vestîr  pour  sortir  de  la  ville.  Peut-être,  à  cause  de  cela,  n'a-t-il 
pas  été  pubKé. 

296.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,,  du  30  jaavjer  1649, 
portant  règlement  pour  le  prix  des  mousquets  avec 
bandoulières,  picques  {sic)^  paire  d'armes  avec  le 
pot,  pistolets  avec  les  {bureaux,  poudre,  plomb  et 


22&  AnêLétIm 


^la«.DB9t 


1619.  JWv,  pr  les 
fani,ISI9,4 

b 


rai.  1619.  4 


1619. 


rai.  1619.  \ 


tut.  Arttl^bcMr^ 
àt  rSâkl  4r 
,16«9.4 


An&it^ 


Dm-Si 


«6(9 


•6t9.  4 


H  BIBUÛGBAPHIE  [Auât] 

fi33«  Arrêt  de  la  cour  de  pariemeot,  portant  qu'ouyer- 
tare  sera  faite  de  toutes  les  dbambres  de  la  maison  du 
cardinal  Mazarin,  et  descripttoa  sosnaciaîre  de  tout  ce 
qui  se  trouvera  dans  ladite  mmso».  Du  25}anTier  1649. 
Parisy  par  les  inprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages.      ^  . 

f 

234.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  par  lequel  il  est  or- 
donne que  les  villes  de  Meaux,  Lagny  et  autres,  voisi- 
nes du  ressort  de  ladite  cour,  continueront  d'apporter 
des  blëa  et  autres  vivres  en  la  ville  de  Paris,  ainsi  qu'il 
est  accoutume.  Du  26  janvier  1649.  Paris,,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649, 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication. 

235.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  à 
tous  colonels,  capitaines,  lieutenants,  ofBciers  et  gar- 
des des  portes  de  cette  ville  de  Paris,  dé  laisser  passer 
aucunes  personnes,  de  quelque  qualité  et  condition 
qu'elles  soient,  avec  passeport,  que  parles  portes  Saint- 
Jacques  et  Saînt-Denys.  Du  29  janvier  1 649.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du;m,  1 64dv 
4  pages.  ^ 

îl  y  est  fait  mention  d'un  arrêt  du  22  que  je  n'ai  pas  vu»  mab 
ciui,  d'après  le  Journal  du  Parlement  ^  n'aurait  été  qu'une  sort&de 
duplicata  de  l'arrêt  du  20,  portant  défense  de  se  déguiser  et  tra-* 
vestîr  pour  sortir  de  la  ville.  Peut-être,  à  cause  de  cela,  n'a-t-il 
pas  été  publié. 

236.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  du  30  janvier  1649, 
portant  règlement  pour  le  prix  des  mousquets  avec 
bandoulières,  picques  (sic),  paire  d'armes  avec  le 
pot,  pistolets  avec  les  £bureaux,  poudre,  plomb  et 


[âiftii]  DE&  HAZARIOIAIIES.     .  M 

meadie  (sic).  Paris-,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordiBaîresdu  roi>  4649^  4  pages. 

Kotis<iaets  de  Charleville,  Mézières  et  liége.  8  liv. 

—            Hollande  et  Sedan iO 

Piques  de  frêne.. .» ^ MsoIb 

Faive  d'armes  fortes 12 

—       faibles 10 

Pistolets  à  fusil. ; . .  18 

—  à  rouet 16 

Poudre  à  mousquet. iO 

—  ,   fine.^ U 

Plomb. • 4 

Mèche 4 

237.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  portant  qu'il  sera 
délivré  passeports  aux  courriers  tant  ordinaires 
qu'extraordinaires,  sous  la  signature  de  deux  de  mes- 
sieurs de  la  cour,  commis  pour  Tordre  des  postes,  ou  de 
L'ua  en  Tabsence  de  Tautre,  et  du  greffier.  Du  30  jan- 
vier i64d.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  or- 
dinaire»  du  roi ,  1 649,  4  pages. 

Les  conseillers  commis  étuent  Viole  et  Le  Doulx. 

238.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  les  qua- 
rante-six mille  livres,  provenant  de  la  recette  générale 
de  l'Auvergne,  seront  apportées  dans  cette  ville,  et  mis 
es  coffres  de  l'hôtel  d'icelle.  Du  30  janvier  1 649.  Paris , 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 649, 
4  pages. 

239.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  les  de- 
niers de  la  recette  générale  dé  Reims  seront  apportés 
en  cette  ville  et  mis  es  coffres  de  Uhotel  d'icelle.  Du 
30  janvier  1 649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 649 ,  4  pages. 


90  .       BIBLIOGRAPHIE  [auév] 

240.  Arpét  de  la  cour  de  pariement,  portant  défenses,  à 
tous  quinqualiers  (sic)j  armuriers  et  autres  mardiands 
de  cette  ville  et  faubourgs  de  Paris,  de  cacher,  receler 
ou  dëtoùmer  les  armes  qu'ils  ont  en  leur  possession , 
avec  injonction  de  faire  leur  déclaration,  au  greffe  de 
ladite  cour,  de  la  quantité  qu'ils  en  ont.  4  février  1 649. 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi ,  1 649,  4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication. 

Cet  arrêt  prouve  que  les  niarchands  se  prétendaient  lésés  par  le 
tarif  du  30  janvier. 

241 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  la  validité  de 
tous  contrats,  obligations  et  autres  actes,  faits  et  passé» 
en  cette  ville  de  Paris  entre  tous  particuliers  et  com- 
munautés.Du  4  février  1649.  Paris  y  par  les  impri- 
meurs et  libraires  ordinaires. du  roi,  1649,  4  pages. 

Cest  une  riposte  à  un  arrêt  du  eonseil,  qui  déclarait  nul  tousies 
actes  passés  à  Paris  depuis  le  5  janvier.  Je  n'ai  pas  trouvé  cet 
arrêt,  qui  n'est  pas  même  indiqué  dans  le  Journal  du  Parlement, 

242.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  empêcher  le  di- 
vertissement des  deniers  des  tailles,  subsistances,  fer- 
mes, aides ^  gabelles  et  autres  deniers  de  Sa  Majesté, 
ordonnés ,  par  précédents  arrêts  de  ladite  cour,  être 
portés  en  l'Hôtel  de  Ville  de  Paris.  8  février  1649. 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Les  précédents  arrêts  sont  des  19  et  30  janvier  (voir  ci-dessus, 
n«  227 ,  238  et  239). 

243.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  portant  défend, 
aux  officiera  du  présidial ,  prévôté,  maire  et  échevins 
d'Orléans,  de  connaître  et  juger  d'autres  matières  que 
de  celles  à  eux  attribuées  par  les  cdits  du  roi,  vérifiés 


[▲MET]  DES  BIÂZÂRINADES.  91 

en  ladite  cour.  Du  8  février  1649.  Paris  ^  par  les  im- 
primeurs et  libraires  ordinaires  du  roi^  .1 649^  4  pages. 

Le  présidial  avait  enregistré.,  est-il  dit  dans  Tarrét  du  parlement , 
«  un  arrêt  du  conseil  qui  donnait,  aux  présidiaux,  pouvoir  de  juger 
souverainement  toutes  les  affaires  de  leur  ressort.  Je  ne  sais  si  cet 
arrêt  a  été  imprimé.  Je  ne  l'ai  pas  vu ,  et  le  Joianal  du  Parlement 
n'en  donne  pas  la  date  ;  mais  il  y  a  une  Déclaration  du  rm  en  date 
(ht  i2  janvier.  Le  parlement  n^ avait-il  rendu  son  arrêt  que  sur  la 
rumeur  publique? 

244.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  portant  qu'aucunes 
personnes  ne  pourront  sortir  de  cette  ville  en  vertu  de 
passe-ports,  après  huitaine  du  jour  et  de  la  date  d*iceux. 
Du  11  février  1649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  li- 
braires ordinaires  du  roi ,  1 649,  4  pages. 

245.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  les  ar- 
rêta de  ladite  cour  et  ordonnances  des  commissaires, 
commis  pour  les  taxes,  seront  exécutés,  et  les  gens  d'af- 
faires et  traitants  contraints  au  payement  desdites  taxes 
par  emprisonnement.  13  février  1649.  Paris,  par  les 
imprimeursetlibrairesordinairesdu roi,  1649,  4pages. 

246.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  les 
meubles,  étans  (^76*)  en  la  maison  du  cardinal  Mazarin, 
seront  vendus.  Du  seizième  février  1649.  Paris,  par 
les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1 649 , 
4  pages. 

Gabriel  Naudé  est  commis  à  la  garde  de  la  bibliothèque  «<  à  ce 
qu'elle  soit  conseryée  en  son  entier.  >» 

247.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  taxes, 
seront  faites  sur  tous  les  secrétaires,  avocats,  procu- 
reurs et  autres  particuliers,  habitants  de  cette  ville  et 
fauxbourgsde  Paris,  comme  bourgeois,  pour  la  sub- 
sistance des  gens  de  guerre.  16  février  1649.  Paris  ^ 


94  BIBUOGRAPHIE  [âtttr] 

croyrà  qu'il  écoit  nécessaire  de  casser  cette  déclaratioii...  Cette 
proposition  passa  tout  d'une  voix.  »  (Page  133,  coll.  Michaud.) 

Il  résulterait  de  cette  version  que  les  deux  éditions  de  Parrét 
seraient  inexactes;  mais  on  peut  croire  que  le  cardinal  a  été  mal 
servi  par  ses  souveni)^  et  que  le  parlement  qui  aurait  /  sïins  dif- 
ficultéy  cassé  un  arrêt  du  conseil ,  n'a  pas  osé  aller  jusqu'à  casser 
une  déclaration  du  roi.  L'arrêt  des  imprimeurs  du  roi  est  donc 
en  effet  le  véritable. 

Gervais  Alliot  et  Jacques  Langlois  n'en  ont  pas  moins  reproduit,' 
en  substance  y  dans  le  Journal  du  parlement ,  l'arrêt  qu'ils  avaient 
imprimé. 

254.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  a 
tous  gentilshpmnies  et  autres,  de  faire  aucunes  lenées 
de  gens  de  guerre  dans  les  provinces,  qu'en  vertu  de 
conunissions  du  roi  et  attaches  de  ladite  cour  sur  icelies, 
à  peine  de  la  vie  et  d'être  dégradés  de  noblesse,  et,  à 
tous  receveurs  et  comptables,  de  délivrer  aucuns  deniers 
ni  s'en  dessaisir,  que  par  ordre  de  ladite  cour,  à  peine 
du  quadruple,  et  en  cas  de  contravention,  enjoint,  aux 
communes,  de  s'assembler  à  son  du  tocsin  et  de  leur 
courir  sus.  Du  9  mars  \  Gk9.  Paris,  par  les  imprimeurs 
et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1649,  4  pages. 

255.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  tous 
ceux  qui  sont  compris  es  rôles  de  modérations  pour 
r^rmemeiit  et  subsistance  des  gens  de  guerre ,  demeu* 
reront  (jéchus  desdites  mpdérations ,  et  seront  con» 
traiats  de  payer  leursi  taxes  par  emprisonnement  de 

■  (eurs^personnes,et  les  autres  particuliers,  y  dénommés,* 
contraints  par  la  vente  de  leurs  biens.  Du  10  mars 
1 649.  Parîsy  par  les  imprimeurset  libraires  ordinaires 
d|i  rpi^  ,1649^  4  pages. 

■    ■  >  .    .  ,       • 

256.  Arrêt  .de  la  cour  de  parlement,  donné  en  faveur  des 

Ibabiifiats  de  la  viUe  dLe  Rheims.contre  le  cardinal  Maza- 


[àMMÈt]  DES  MAZÂRINADES.  95 

rin,  le  marquis  de  la  Yieuville  et  leurs  adhérents.  Pa- 
ris ^  Jean  Guignard,  1649,  6  pages. 

Daté  du  11  mars  1649. 

257.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  sur  l'avis  que  mon- 
seigneur le  prince  de  Conty  a  donné ,  de  Tentrée  de 
Tarchiduc  Léopold  en  France.  Du  22  mars  1649. 
Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi ,  1 649, 4  pages. 

S  y  en  a  une  autre  édition,  chez  Guill.  Sassier.  Le  titre  com- 
mence ainsi  :  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  du  22  mars,  etc.  C'est 
toute  la  différence. 

258.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  sur  la  proposition, 
faite  par  monseigneur  le  prince  de  Conty,  pour  Téloi- 
gnement  du  cardinal  Mazarin.  Du  27  mars  1649.  Pa- 
ris y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi, 
1649,  4  pages. 

259.  Arrêt  de  confirmation  de  la  cour  de  parlement,  du 
8  janvier  1649,  donné  contre  le  cardinal  Mazarin. 
Paris  y  JérémieBouilIerot,  1649,  4  pages. 

Faux  arrêt  sous  la  date  du  27  mai-s.  Le  procureur  général  de- 
manda et  obtint,  dans  Paudience  du  29,  l'autorisation  de  (aire 
des  informations  ;  mais  je  ne  vois  pas  qu'il  ait  été  donné  de  suite 
à  ces  premières  mesures.  Apparemment  la  paix,  qui  fut  conclue 
le  i"  avril ,  couvrit  tous  les  délits,  commis  pendant  la  guerre. 

La  veuve  François  Targa  avait  en  racme  temps  publié  le  même 
arrêt  sous  le  titre  qui  suit  : 

260.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  confirma- 
tion de  Tarrêt  du  8  janvier  dernier  à  Tencontre  du  car- 
dinal Mazarin.  Du  27  mars  1649.  Paris,  veuve  Fr. 
Targa,  1649,  4  pages. 

361 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  pour  la  diminution 
'    des  loyers  des  maisons  dans  la  ville  et  fanxbourgs  de 


96  BIBUOGRàPHlË  [aiMt] 

Parisw  Da6aTnl  1649.  Paris,  pir  les  imprimeur»  et 
libraires  ordinaires  du  roi,  1649,  5  pages. 

262.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  la  diminution 
des  loyers  des  maisons  4aus  la  ville  et  fauiibourgs  de 
Paris.  Du  1 0  avril  1 649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et 
libtraires  ordinaires  du  roi ,  1 649, 7  pages. 

263.  Arrêt  delà  cour  de  parlement,  portant  injonction, 
à  tous  les  sujets  du  roi,d*obéir  à  la  déclaration  du  mois 
de  mars  dernier,  et  aux  troupes,  étant  dans  T Anjou  et 
autres  liétix,  de  poser  les  armes,  avec  d^nse  àt  com- 
mettre aucuns  actes  d^hostilité ,  sous  peine  d*être  dé- 
clarés perturbateurs  du  repos  public.  Du  1 2  avril  1 649« 
Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  , 
roi,  1649, 4  pages. 

264.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  la,  décharge 
entière  dés  loyers  des  maisons  du  quartier  de  Pâques 
en  la  ville  et  fauxbourgs  de  Paris,  rendu  en  interpréta- 
tion de  celui  du  10  avril  deroier,  avec  règlement  pour 
les  baux.  Du  14.àvril  1649.  Paris,  par  les  imprimeurs 
et  libraires  ordinaires  du  roi^  1649,  8  pages. 

H  y  a  des  détails  curieux  sur  les  quartiers  de  Paris.  La  Vflle- 
neuv6-5^r-Gravois  pandt  avoir  été  du  côté  du  petit  Carreau  et  de 
Montorgurîl  ;  de  là  encoreie  nom  dé  la  nie  BourboD-Villeneuve. 
La  Nouvelle-France  était  entre  la  porte  Montmaitre  et  la  poHe 
Bidielieu.  ' 

Les  chambrelans  étaient  ceux  qui  ne  louaient  que  des  chambres. 
• .  »      ■ 

265.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  en  faveur  des  loca- 
taires et  sous-locataires  des  maisons  de  la  vîUe  et  Faux- 
bourgs  de  Paris,  pour  leiir  déchargé  du  loyer  de  Pâ- 
ques dernier,  avec  règlement  pour  les  baux,  rentes 
foncières  et  autres,  constituées  pour  la  coostmotion  des 
b&tîflieiitSi  donné  sur  les  requêtes  des  propriétaires 


[AilÉT]  DES  MÂZÂRINADES.  97 

desdites  maisons  ^  et  pour  Texécution  des  arrêts  pré- 
cédents des  10  et  14  présents  mois  et  an.  Du  27  avril 
1649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordi- 
naires du  roi,  1 649 9  4  pages. 

266.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  confirma- 
tion des  arrêts  des  dix  et  quatorzième  {sic)  de  ce  mois, 
pour  la  décharge  du  terme  de  Pâques ,  avec  défenses , 
aux  propriétaires,  de  présenter  aucune  requête.  Paris, 
Michel  Mettayer,  1649,  6  pages. 

Daté  du  27  avril  1649.  Autre  édition  de  Parrét  qui  précède. 

267.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement^  contre  W  désordres 
.  que  commettent  les  gens  de  guerre.  Du  onzième  mai 

1649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinai- 
res du  roi ,  1649 ,  4  pages. 

268.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  du  19  mai  1649  , 
par  lequel  défenses  sont  faites  d'exécuter  la  sentence 
du  lieutenant  civil ,  qui  porte  condamnation  de  payer 
le  terme  de  Pâques.  Paris  j  Edme  Pépingué,  1649, 
8  pages. 

La  pièce  contient  la  sentence  du  lieutenant^  la  requête  du  con- 
damné et  V arrêt  de  la  coui*. 

269.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  contre  quelques 
particuliers,  ennemis  du  repos  public ,  contrevenants 
aux'^  précédents  arrêts  de  ladite  cour,  et  au  préjudice , 
et  depuis  la  déclaration  du  roi  du  mois  de  mars  der- 
nier, publiée  tant  pour  faire  cesser  les  mouvements 
que  pour  le  rétablissement  du  repos  et  de  la  tran- 
quillité dans  son  royaume,  donné,  les  prévôt  des 
marchands  et  échevins  ouïs,  le  28*  jour  de  mai  1649. 


B.    I 


H  MBUOCIUmiE  [âiiAr] 

Paris j  pmr  iet  impiîmetirs  et  lihraipet  ordiiufires  dti 
m,  1649^4  pages. 

StuTÎ  dé  Ift  Tnendofn  àt  pnbKcation. 

21 6.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  donné ,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  sixième  jour  de  janvier  1 649 , 
pour  la  sûreté  et  police  de  la  ville  de  Paris.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 649* 
4  pages. 

Suivi  de  la  mentiDn  de  publication. 

217.  Ârrét  de  la  cour  de  parlement^  ilonné,  toutes  les 
chambres  assemblées,  le  huitième  jour  <de  janrvier  1*649, 
par  lequel  il  est  ordonné,  <^e  le  eardioal  Màamb  Vi- 
dera le  royaume  ^  et  <pi'il  sera  fait  levée  -de  géi»  de 
guerre,  pour  la  sûreté  de  la  ville  et  pour  faire  amener 
et  apporter  sûrement  et  librement  les  vivres  à  Psuris. 
Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Cest  l'édition  officielle;  Tarrét' est  daté  A  la  fiaetporfee  !#  sî^ 
gnatore  autographe  de  Du  Tillet. 

218.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  cham- 
bres assemblées.  Du  huitième  janvier  1649.  Pari^^ 
Michel  Mettayer,  1649,  4  pages. 

Id  i'arrét  n'est  pas  daté;;  et  il  est  signé  G«yet^ 
^^^1km»  de  Motteville  a  reproduit  ce  texte  avec  la  signature, 
dans  ses  Mémoires^  page  224,  cdll.  Michaud. 

21 9.  Arrêt  de  la  c»ur  de  parlenKëiit,  concernant  là  letée 
des  deniers  pour  le  payement  des  gens  de  guerre ,  (|u 
9  janvier  1649.  Paris  ^  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1649,  4 pages. 

230.  Arrêt  de  k  eout*  de  pàrtemetit ,  touies  les  '(AMimbres 


lMiÉt3  DES  KÉZAMNADBS.  tS 

'  aaMmUëfls,  le  diidiin»  jour  de  jtnvter  1649.  Paris, 
par  les  imprimeurs  tt  libnnrcscwdifiaivM  du  roi^  4649, 
. .  A  page». 

'  9mt  ce  cp'ott  «nil  dtl  qaTâ  y  an^t  dfvism  «Rire  tefMvtettwnt 
et  le  corps  de  ville,  le  parlement  ordonna,  que  les  préiM^tsdes 
marchands  et  échevins  condnneraient  leurs  fonctions  dont  il  se 
ilMkra  satisfait,  et  mit  lenrs  personnes,  biens  et  familles  ^ont 
IspMlection  de  la  o(mr. 

221 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement^  domié^  toutes  les 
diambrea  assemblées  y  le  10  janvier  4649^  par  lequel 
il  est  défendu ,  à  tous  gouverneurs  des  viUes  frontières 
ou  autres  places,  de  laisser  sortir  aucuns  canons,  armes 
et  munitions  de  guerre  de  leurs  dites  pkces,  et  enjoidt, 
à  tous  capitaines,  soldats  et  gens  de  guerre,  qui  sont 
proches  de  Paris,  de  s'en  éloigner  de  vingt  lieues  ;  à 
faute  de  ce,  permis  aux  habitants  des  villes,  bourgs 
et  villages,  de  s'armer  et  leur  courir  sus.  Paris,  par 
les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1649, 
4  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication . 

223.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  contre  les  gens  de 
guerre,  qui  ont  quitté  tes  frontières  pour  empêcher  les 
vivres  en  cette  ville,  avec  injonction  aux  communes 
de  courre  sus,  publié  Tonzième  jour  de  janvier  1649* 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1649,  4  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition,  qui  diffère  de  celle-ci  seulement  en 
ce  qu'au  lieu  de  publié  le  li,  etc.,  on  lit  sur  le  titre  :  Dêudùciènte 
Janvier  seize  cent^quarante^neuf, 

223.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  eoncemant  les  re- 
tranchenents  pour  la .  sàreté  de  k»  viH«  et  fovboiirgs 


100  BIBLIOGRAPHIE  [akrêt] 

276.  Arrêts  de  la  cour  de  parlement,  des  29  décembre  * 
i  649  et  9  février  1 650 ,  portant  règlement  pour  le 
paiement  des  rentes,  constituées  tant  sur  les  gabelles, 
clergé,  aydes,  recettes  générales,  tailles  anciennes  et 
nouvelles,  entrées  et  cinq  grosses  fermes.  Paris, 
Pierre  Rocollet ,  1 650  ,  8  pages. 

277.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées,  portant  renvoi  et  décharge  de  Taccusa- 
tion  contre  Messieurs  de  Vendôme,  duc  de  Beaufort," 
Gondy,  coadjuteur ,  BroUssel  et  Chareton  (sic).  Du 
22  janvier  1 650.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 650  ,  4  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition  chez  la  veuve  J.  Guillemot.  Elle  est 
intitulée  : 

278.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  sur  Faccusation 
portée  contre  M.  le  duc  de  Beaufort,  M.  le  coadjuteur 
en  l'archevêché  de  Paris,  M.  de  Broussel,  conseiller 
en  ladite  cour,  et  M.  Charton ,  aussi  conseiller , 
président  aux  requêtes  du  palais.  7  pages. 

279.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  donné  en  faveur  de 
Monsieur  Joly.  Paris,  Jean  Brunet,  1650,  4  pages. 

Date  du  !•'  février  1650. 

280.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  à 
monsieur  l'archevêque  de  Sens,  de  convoquer  aucune 
assemblée  du  clergé  à  Paris  ni  ailleurs,  dans  la  province 
dudit  Paris.  Paris,  Pierre  Targa,  (s.  d.),  4  pages. 

Daté  du  14  mai  1650. 

281 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses,  à 
toutes  personnes,  de  s'assembler  en  troupes  en  la 
salle  du  palais  et  avenues  de  ladite  cour.  Paris,  par 


vile  d  finbonsi  de  Fvs,  de 


deUite^riOe,  av  pâedebm.DQ  20  ju- 
1619.  Frnns,  jpmr  ks  iM|HiiiHi  ci 
dBm,l649,4iH9es. 


ci 
k  Tie.  Dd  20  jnvîer  1649.  Ptfrâ,  psr  les 
ci  IflHaines of^fiaiires  da  roi,  1649,  -4  pages. 


210.  An«ldeUcoordepulaMat,dB35jaimcr  1649^ 
nfoA  a  csl  offdoBBé,  am  fmycan  des  restes,  de 
les  amngesdiK  et  échus  ans  reatien,  ^pn  sool 


cxtie  WBe.  Paru,  par  ks  iHprnaeun  et 
daroi,  1649.  -4pi^es. 


Jkffft  de  kcoor  de  pafkBat  pour  k  pavcMCBt  des 
de  THùbd  de  Tllk  de  Puîs.  PmHs^  Gcrfais 
Jlflîoi,  I649.4p^es. 


232.  ÂnA  de  k  cour  de  ParkMeat.  poctut 

et  eolportoirs.  d^nprÎBei 
et  anties  écrits 


de  kfifer  cour,  «ir  peiaes  t  «xtateatoes.  Do  95 
1649.  Paris,  par  ks  imaiîmem^  et  fila ak es  w 
du  Txm.  1649.  4  pièces. 


108  BIBUOGRAPHIE  [èèmèi] 

tième  décembre  mil  six  cent  cinquante,  toutes  les  cham- 
bres assemblées  y  portant  que  très-humbles  remontran- 
ces seroient  faites  au  roi  et  à  la  reine  régente  pour 
la  liberté  de  messieurs  les  princes.  1 651 ,  7  pages. 

L'édidon  de  Gheyalier  donne,  à  la  fin  de  Parrét,  la  date  du  30  dé- 
conbre  et  la  signature  de  Giiyet;  l'édition  de  Lefèvre ,  non. 

286.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  faisant  deffenses,  à 
tous  soldats  du  régiment  des  gardes  et  autres,  de  s'at- 
trouper, porter  armes  deffendues ,  tenir  les  advenues 
de  cette  ville ,  exiger  de  ceux  qui  y  viennent  et  qui  en 
sortent,  à  peine  de  la  vie.  Du  douziesme  janvier  1 651 . 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  (1651),  6  pages. 

287.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées ,  portant  que  le  roi  et  la  reine  régente  se- 
ront très-humblement  suppliés,  de  la  part  de  ladite 
cour,  d'envoyer,  au  plutôt,  lettre  de  cachet  pour  mettre 
en  liberté  messieurs  les  princes  et  duc  de  Longueville, 
et  éloigner  de  la  personne  de  Sa  Majesté  le  cardinal 
Mazarin.  Du  4  février  1651 .  Paris ^  Jacob  Chevalier, 
1 651 , 4  pages. 

Il  y  en  a  une  édition  de  Rouen ,  chez  Etienne  Vereul ,  jouxte  la 
copie  inoprimée,  etc.,  4  pages.  Elle  contient  également  l'arrêt  du 
7  février  qui  suit. 

288.  Arrêt  de  nos  seigneurs  du  parlement ,  portant  Té- 
loignement  du  cardinal  Mazarin  et  sortie  hors  du 
royaume,  et  Leurs  Majestés  très-humblement  suppliées 
de  mettre  en  liberté  messieurs  les  princes  et  duc  de 
Longueville ,  et  d'envoyer  une  déclaration ,  pour  ex- 
clure d'entrer  es  conseils  du  roi  tous  étrangers,  même 
les  naturalisés,  et  qui  auront  serment  à  un  autre  prince 


[AiiÉi]  DES  MAZÂMMAIIES.     .  M 

meache  (xiitr).  Pans,  par  les  imprimeurs  et  Ubndves 
ordisaîret  du  roî>  1649,  4  pages. 

Mousquets  de  Charlevilley  Mézières  et  liége.  8  liv. 

—            Hollande  et  Sedan 10 

Piques  de  fréoe Sisob 

FSiice  d'annes  fortes 12 

—       faibles.., 10 

Pistolets  à  fiisil \ . ,  \% 

—  à  rouet 16 

Poudre  à  mousquet. SO 

—  ,   fine U 

Plomb. .• 4 

Médie 4 

237.  Arrêt  de  ia  cour  de  parlement ,  portant  qu*il  sera 
délivré  passeports  aux  courriers  tant  ordinaires 
qu'extraordinaires ,  sous  la  signature  de  deiix  de  mes- 
sieurs de  la  cour,  commis  pour  Tordre  des  postes,  ou  de 
Uua  en  l'absence  de  Tautre,  et  du  greffier.  Du  30  jan- 
vier 4649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  or- 
dinaire» du  roi  y  1 649 y  4  pages. 

Les  conseillers  commis  étaient  Viole  et  Le  Doulx. 

238.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  les  qua- 
rante-six mille  livres,  provenant  de  la  recette  générale 
de  l'Auvergne,  seront  apportées  dans  cette  ville,  et  mis 
es  coffres  de  l'hôtel  d'icelle.  Du  30  janvier  1 649.  Paris ^ 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 649, 
4  pages. 

239.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  les  de- 
niers de  la  recette  générale  dé  Reims  seront  apportés 
en  cette  ville  et  mis  es  coffres  de  l'hôtel  d'icelle.  Du 
30  janvier  1 649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 649 ,  4  pages. 


104  BIBLIOGRAPHIE  [auët] 

293.  Arrêt  delacourde  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées,  contre  le  cardinal  Mazarin.  Du  samedi 
11  mars  t651 .  Paris ,  par  les  imprimeui-s  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  (s.  d.),  6  pages. 

Confirmation  des  arri>t9  des  7,  9,  40  février  et  â  mars. 
II  est  rapporté  dans  les  Mémùins   de  madame  de  Motteville  , 
page  384,  coll.  MichaDd. 

294.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  évocation , 
en  icelle,  de  tous  les  procès  et  différends,  pendants  en 
toutes  jurisdîctionâ,  touchant  tes  saisies  faites  sur  lei  re-  , 
venus  et  biens  du  cardinal  Mazariu,  confeotioBs  de 
baux  et  autres  choses  généralement  quelconques ,  avec 
défense  de  procéder  ailleurs,  qu'en  la  cour  et  parde- 
vant  messieurs  Brousse!  et  Le  Meuanier,'  conseillers  en 
ladite  cour,  k  ce  commis  et  députés  par  icelle.  Du 
24  avriM 651.  Pflm,  veuve  Guillemot,  1651,6pages. 

Il  y  en  a  une  édition,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi ,  dont  le  dtre  commence  ainsi  :  Dernier  arrêt  de  la  Cour  de 
parlement  contre  le  cardinal  Mazarin,  etc. 

295.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées,  monsieur  le  duc  d'Orléans  présent,  sur 
l'extrémité  des  désordres  arrivés  en  ce  royaume  par 
les  armées  et  troupes  de  gens  de  guerre,  avec  commis- 
sion et  règlement  pour  cet  effet.  Du  25  mai  1651. 
Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1651,  6  pages. 

296.  Arrêtde  nosseigneurs  de  lacourde  parlement,  donné 
en  faveur  des  marchands  de  vin  et  bourgeois  de  Paris , 
portant  défense,  aux  jurés  vendeurs  de  vin,  de  faire  au- 
cune contrainte  ni  poursuivre  lesdils  marchands  de 
vin  ailleurs  qu'en  ladite  cour,  à  peine  de  mille  livres 
d'amende  et  de  tous  dépens,  dommages  et  intérêts.  Du 


[aiiét]  des  MAZARINADES.  105 

2  juin  1651.  Paris  y   Thomas  Lacarrière,  (s.  d.), 
7  pages. 

297.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  donne,  en  faveuf  de 
monseigneur  le  prince ,  contre  le  cardinal  Mazarin  et 
ses  adhérents.  Paris ,  Nicolas  Vivenay ,  1 651 ,  7  pages. 

Cet  arrêt  n'est  pas  daté  ;  mais  c'est  celui  qui  mande  à  compa- 
raître,  devant  la  Cour,  le  duc  de  Mercœur ,  à  raison  de  son  ma- 
riage; et  par  conséquent  il  est  du  2  août  1651. 

298.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  sur  les  désordres , 
meurtres  et  pillage  d'une  maison ,  arrivés  à  Paris  en 
la  rue  Saint-Denys ,  le  jeudi  1 0  du  présent  mois  d'août 
1651 ,  avec  injonction,  aux  officiers,  habitants  et  bour- 
geois, d'empêcher  les  assemblées.  Du  11  août  1651. 
Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1651,  6  pages. 

299.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées ,  du  lundi  21  août  1 651 ,  sur  ce  qui  s'est 
passé,  ledit  jour,  au  palais.  Paris,  par  les  imprimeurs 
et  libraires  ordinaires  du  roi,  1651 ,  4  pages. 

300.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  donné  en  faveur  des 
créanciers  du  cardinal  Mazarin ,  portant  la  vente  de 
ses  meubles ,  et  que  les  deniers  en  provenant,  ensemble 
ceux  des  revenus  de  ses  bénéfices,  seront  mis  es 
mains  de  M^  Claude  Martinet,  payeur  des  gages  de 
nosdits  seigneurs  du  parlement,  pour  être  distribués 
entre  lesdits  créanciers,  ainsi  qu'il  sera  par  ladite  cour 
ordonné.  Paris ,  veuve  J.  Guillemot,  1651 ,  22  pages. 

Daté  du  7  septembre  1 651 .  Arrêt  d'homologation  d'un  contrat 
passéy  le  19  juin,  entre  les  créanciers  du  cardinal  Mazarin. 

Je  vois,  parmi  les  créanciers,  François  Bordoni,  sculpteur  du 
roi ,  demeurant  à  Paris  ,  au  palais  des  Tuileries ,  qui   réclame 


106  BIBLIOGRAPHIE  [aùêt] 

12,900  livres  tournoisy  pour  ouvrages  faits  en  l'bôtel  dudit  sieur 
cardinal. 

Le  président  Tubeuf  reçoit  600,000  livres  pour  ses  maisons  des 
rues  des  Petits-Champs  »  Richelieu  et  Vivien  {sic)y  vendues  à  Ma- 
zarin. 

301.  Arrêt  de  la  cour  de  {>arleineiit,  du  7  septembre 
1651 9  donné  en  faveur  des  trésoriers  de  France,  de 
Picardie,  portant  défenses,  à  toutes  personnes,  de  pren- 
dre qualité  d'intendants  de  finances,  sans  avoir  fait  vé- 
rifier leur  commission  en  ladite  cour,  ni,  à  aucun  offi- 
cier, d'accepter  aucune  commission  sans  la  délibération 
du  bureau.  Paris,  veuve  Lozet,  1651,  8  pages. 

302.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  toutes  les  chambres 
assemblées,  portant  défenses,  à  toutes  personnes,  de 
quelque  état  et  condition  qu'elles  soient ,  de  faire  au- 
cunes levées  de  gens  de  guerre  qu'en  vertu  de  lettres 
patentes,  scellées  du  grand  sceau,  à  peine  d'être  décla- 
rées criminels  (j'/c)  de  lèze  Majesté.  Du  7  octobre  1 651 . 
Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi ,  1651,  4  pages. 

303.  Arrêt  delà  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées,  contre  le  cardinal  Mazarin.  Du  13  décem» 
bre  1 651 .  Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  or- 
dinaires du  roi ,  1 651 ,  8  pages. 

Suivi  de  la  mention  de  publication  par  Çantb,  juré  criéur  ordi- 
naire. 

U  y  en  a  une  autre  édition  de  6  pages,  et  sur  laquelle  a  été  pu- 
bliée celle  de  Rouen,  David  du  Petitval  et  Jean  Viret,  imprimeurs 
ordinaires  du  roi.  Au  titre,  elle  ajoute  :  et  de  ses  adhérents,  en  pré- 
sence de  Son  Altesse  Royale. 

304.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées,  contre  le  cardinal  Mazarin  et  ses  adhé- 
rents. Du  vingtième  jour  de  décembre  1651.  Paris , 


làXÊÈt]  DES  IIA2AIUNADES.  107 

par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 651 , 
7  pages. 

305.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  donné  contre  le  car- 
dinal Mazarîn ,  publié  le  30  décembre  1 651 .  Paris, 
par  1^  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 651 , 
7  pages. 

Daté  du  29.  n  y  a  une  édition  d'Orléans,  chez  Gflles  Hotot,  im- 
primeur du  roi,  1651 ,  8  pages. 

306.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  cassation 
de  la  déclaration,  donnée  contre  monseigneur  le  prince 
de  Condé.  Paris,  Nicolas  Vivenay,  1652,  4  pages. 

Daté  du  12  janvier  i652.  Le  titre  n'est  pas  parfaitement  exact, 
car  la  déclaration  ne  fut  pas  cassée  ;  seulement  il  fut  sursis  à  l'enre- 
gistrement. 

Nicolas  Vivenay  a  imprimé  tout  ce  qu'on  lui  a  présenté  pour  le 
prince  de  Condé,  sans  choix ,  sans  examen.  Aussi  les  pièces  qui 
sont  sorties  de  ses  presses,  sont-elles  fort  suspectes  ;  mais  il  gagna, 
à  ce  métier,  de  devenir  l'imprimeur  du  prince  qui  lui  donna  un 
atelier  dans  son  hôtel. 

307.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  donné  au  profit  de 
monsieur  le  prince  de  Condé,  contre  la  déclaration  du 
sixième  septembre  dernier,  avec  Tenvoi  du  trompette 
de  Son  Altesse  Royale,  faisant  commandement,  au  sieur 
d^ocquincourt,  de  rendre  monsieur  Bitaut,  conseiller, 
ensemble  la  permission  donnée  pour  empêcher  le  car- 
dinal Mazarin  et  ses  adhérents  d'entrer  dans  le  royaume, 
et  permis,  aux  communes,  de  courir  sus.  Paris,  jouxte 
lacopie  imprimée  par  Nicolas  Fiifenaj-,  1 652, 4  pages. 

Daté  du  i2  janvier  1652.  C'est  l'arrêt  qui  précède. 

L'imprimeur  a  commis,  dans  le  titre,  une  singulière  bévue  ;  il  a 
confondu  la  déclaration  du  6  septembre,  qui  avait  été  donnée  contre 
le  cardinal  Mazarin ,  avec  celle  du  5  décembre  contre  le  prince  de 
Condé. 


108  BIBLIOGRAPHIE  [jabèt] 

308.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  donné ,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  contre  le  cardinal  Mazarin.  Du 
25  janvier  1 652.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 652 ,  6  pages. 

309.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  toutes  les  chambres 
assemblées,  du  8  février  1652,  portant  que  les  pré- 
vôt des  marchands  et  échevins  continueront  leurs 
poursuites,  et  feront  toutes  diligences  nécessaires  pour 
le  payement  des  rentes,  conformément  à  la  déclaration 
et  arrêts  intervenus  en  conséquence  d'icelle.  Paris  y 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  (s.  d.), 
7  pages. 

La  déclaradon  est,  ici,  celle  du  22  octobre  1648. 

Avant  cet  arrêt,  il  y  avait  eu  un  arrêt  du  conseil  d'État,  en  date 
du  8  janvier,  qui  ordonnait  la  suspension  des  paiements  assignés 
sur  les  tailles  ,  les  ajdes  ,  gabelles ,  etc.  ;  puis,  par  des  lettres  du 
i6  février,  il  fut  déclaré  que  les  rentes  de  THôtel  de  Ville  seraient 
payées^ans  surséance  ni  divertissement.  On  voit,  par  cet  exemple, 
combien  la  cour  ménageait  les  bourgeois  de  Paris  malgré  la 
guerre.  Le  parlement  n'aurait  peut-être  pas  obtenu,  seul,  cette 
concession  ;  mais  l'initiative  avait  été  prise  par  le  prévôt  des  mar- 
chands. 

31 0.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 
assemblées ,  du  1 7  février  1 652 ,  portant  que  Tarrêt 
des  rentes,  du  8  de  ce  mois,  sera  exécuté;  a  cassé  Tor- 
donnance  des  trésoriers  de  France  à  Lyon  ;  que  celui 
qui  a  présidé  viendra  rendre  raison  à  la  cour,  et  qu'as- 
semblée sera  faite  en  la  salle  de  Saint-Louis  pour  avi- 
ser ce  qui  est  à  faire  pour  le  payement  des  gages  des 
ofBciers  et  desdites  rentes  sur  la  ville.  Paris ,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1652» 
7  pages. 

31 1 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  toutes  les  chambres 


[auiÉT]  DES  MÂZÂRINADES.  109 

assemblées,  portant  que,  sans  s'arrêter  à  l'arrêt  du 
grand  conseil  du  28  février  dernier,  les  arrêts  de  la 
cour  de  parlement ,  donnés  contre  le  cardinal  Maza- 
rin,  seront  exécutés.  Du  21  mars  1652.  Paris ,  par 
les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1652, 

4  pages. 

312.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  du  9  avril  1652, 
portant  la  décharge  entière  du  terme  de  Pâques ,  tant 
en  la  ville  qu'aux  fauxbourgs,  ensemble  la  sentence 
de  monsieur  le  lieutenant  civil  rendue  sur  icelui,  le 
12  dudit  mois.  Paris ^  Henry  Ruffin,  1652,  5  pages. 

313.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  et  lettres  patentes 
du  roi  pour  la  vente  et  distribution  du  pain  à  la  livre 
dans  Paris ,  à  un  prix  réglé  et  certain  en  faveur  des 
pauvres.  Paris ^  François  Noël ,  1 652 , 1 6  pages.  Très- 
rare. 

Voir  \t  Franc  bourgeois  de  Paris ^  etc. 

Les  lettres  patentes  sont  du  23  août  i6Si  et  l'arrêt  du  10  mai 
1652.  On  lit  à  la  suite  un  Avis  important  aux  bourgeois  de  Pa^ 
ris,  etc. 

314.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  pour  la  descente  de 
la  châsse  de  sainte  Geneviève.  Du  29  mai  1 652.  Paris  y 
parles  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  (s.  d.), 

5  pages. 

315.  Arrêt  du  parlement  de  Paris,  du  21  juin  1652, 
toutes  les  chambres  assemblées,  contre  les  évêques 
absents  et  suivant  le  Mazarin,  pour  les  faire  résider 
dans  leurs  diocèses,  comme  ils  y  sont  obligés,  de 
droit  divin,  par  les  conciles  et  les  ordonnances.  Paris , 
L.  Chevalier,  1652,  8  pages. 

L'arrêt  se  lit  en  tête  de  la  pièce  ;  puis  viennent  les  Motifs  consi' 
dérables,  etc.,  tirés  des  saintes  Écritures. 


110  BIBLIOGAAPHIE  iàUMÈt] 

316.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  portant  règlement 
pour  la  police  du  pain.  Paris,  veuve  J.  Guillemot, 
1 652 ,  4  pages. 

Daté  du  4  juillet. 

317.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  donné  à  la  requête  de 
monsieur  le  procureur  général  du  roi,  demandeur  et 
complaignant,  contre  Jean  Michel  et  Claude  Guelphe, 
atteints  et  convaincus  de  la  sédition  arrivée  en  THôtel 
de  Ville,  le  4  du  présent  mois  de  juillet,  par  Tordre 
et  à  la  suscitation  du  cardinal  Mazarin.  Paris,  veuve 
J.  Guillemot,  1652,  4  pages. 

C'est  assurément  la  veuve  Guillemot  qui  a  ajouté  les  derniers 
mots  du  titre  ;  et  il  faut  se  rappeler  qu'elle  était  imprimeuse  du  duc 
d'Orléans,  par  lettres  du  prince,  en  date  du  2  décembre  1651. 

318    Arrêt  delà  cour  de  parlement,  portant  permission^ 
de  déménager  sans  payer  les  termes  de  Pâques  et  de 
Saint-Jean ,  et  défenses ,  à  tous  huissiers ,  sergents  et 
autres,  de  l'empêcher,  à  peine  de  mille  livres  d'amende. 
Paris,  J.  Bninet,  1652,  7  pages. 

Rendu  le  i  2  juillet,  sur  la  requête  personnelle  de  Dugravey,  avo- 
cat au  parlement,  âgé  de  soixante-dix  ans. 

Les  termes  du  titre  parurent^  au  parlement,  dangereux  dans  leur 
généralité.  Aussi  les  exemplaires  furent  saisis  et  Brunet  décrété 
d'ajournement  par  arrêt  du  30  juillet. 

31 9.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  touchant  la  réponse 
du  roi  faite  à  messieurs  lesdéputésde  ladite  cour,  du  sa- 
medi treize  juillet  1652,  ensemble  la  lettre,  écrite  par 
Son  Altesse  Royale  à  monsieur  le  président  de  Nesmond 
en  conséquence  dudit  arrêt,  et  sur  la  réponse  de  Sa  Ma- 
jesté auxdits  députés,  touchant  l'éloignementdu  cardi- 
nal Mazarin.  Paris,  veuve  J.  Guillemot,  1 652, 8  pages. 

La  lettre  est  de  la  même  date  que  l'arrêt. 


[abiAt]  des  MAZARINÀDES.  111 

320.  Arrêt  notable  du  parlemeat  de  Paris  donné ,  toutes 
les  chambres  assemblées,  en  présence  de  Son  Altesse 
Royale,  des  princes  du  sang  et  des  officiers  de  la  cou- 
ronne ,  le  samedi  20  j  uillet  1 652 ,  par  lequel  le  roi 
est  déclaré  prisonnier  entre  les  mains  des  ennemis  de 
rÉtat,  et  monseigneur  le  duc  d'Orléans,  oncle  unique 
de  Sa  Majesté,  lieutenant  général  et  souverain  ciu 
royaume  pendant  la  captivité  du  roi ,  avec  les  motifs 
de  cet  arrêt  solennel.  Paris,  J.  Chevalier,  1652, 
8  pages. 

Le  libraire  Lesselin  a  publié  la  même  pièce,  dans  le  même  temps, 
nais  sous  on  titre  beaucoup  plus  développé  : 

321  •  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Paris  donné ,  tou- 
tes les  chambres  assemblées ,  en  présence  de  Son  Al- 
tesse Royale,  des  princes  du  sang  et  des  officiers  de  la 
couronne ,  le  samedi  20  juillet  1 652 ,  par  lequel  le  roi 
est  déclaré  prisonnier  entre  les  mains  des  ennemis  de 
TEtat,  enjoint,  au  capitaine  des  gardes  et  autres  officiers 
proche  de  sa  personne,  de  le  ramener  incessamment  et 
sans  délai  dedans  sa  bonne  ville  de  Paris,  à  peine  d'être 
déclarés  criminels  de  lèze  majesté ,  et ,  pendant  la  cap- 
tivité dudit  seigneur  roi ,  monseigneur  le  duc  d'Or- 
léans, oncle  unique  de  Sa  Majesté,  établi  lieutenant 
général  du  royaume ,  avec  les  raisons  et  motifs  de  cet 
arrêt  solennel.  Paris ,  1 652 ,  8  pages. 

H  n'y  a  point  de  difTérence  entre  ces  deux  pièces,  sinon  que  dans 
la  première,  les  Motifs  sont  au  commencement  et  dans  la  seconde, 
àlaBn. 

L'arrêt  est  faux  dans  toutes  les  deux.  Aussi  le  parlement,  qui 
n'avait  plus  la  force  de  punir,  se  décida-t-U  à  faire  publier,  par  les 
imprimeurs  du  roi,  le  F'éritable  arrêt...  donné ,  toutes  les  chambres 
assemblées,  les  vendredi  et  samedi  19  €'r  20  juillet  1652. 

322.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement ,  portant  qu'il  sera 


112  BIBLIOGRAPHIE  [iBite] 

fait  fonds  de  cent  cinquante  mille  livres^pour  exécuta, 
Tarrêt  du  mois  de  décembre  contre  le  c^urdinal  Mai^ 
rin.  Du  mercredi  24  juillet  1 652.  Paris,  veuve  J,  Guil- 
lemot, 1 652 ,  4  pages. 

323.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  cpi'il  sera 
fait  assemblée,  en  Thôtel  de  cette  ville,  pour  aviser  les 
(sic)  moyens  d'entretenir  et  augmenter  les  troupes 
levées  contre  le  cardinal  Mazarin,  liberté  du  commerce 
et  des  passages,  et  pour  le  payement  des  rentes,  dues 
par  Sa  Majesté.  Du  mercredi  24  juillet  1652.  Paris, 
veuve  J.  Guillemot,  1652,  4  pages. 

324.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  cassation 
de  l'assemblée  de  Pontoise.  Du  vendredi  9  août  1 652. 
Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi ,  1 652 ,  4  pages.  ^ 

325.  Arrêt  de  nos  seigneurs  du  parlepient,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  portant  cassation  de  la  préten- 
due translation  dudit  parlement,  à  Pontoise,  par  treize 
ou  quatorze  présidents  et  conseillers  de  ladite  cour. 
Du  9  août  1652.  Paris ^.  Chevalier,  1652,  6  pages. 
Autre  édition  de  Farrét  qui  précède. 

326.  Arrçt  de  la  cour  de  parlement ,  donné  coiïtre  le 
cardinal  de  Retz ,  en  présence  de  Son  Altesse  Royale  et 
de  messieurs  les  princes.  Du  12  août  1652.  Paris  j 
J.  Poirier,  1652,  4  pages. 

Arrêt  facétieux,  rendu  contre  le  cardinal ,  au  profit  de  sa  crosse 
et  de  sa  mitre ,  u  qu'il  ne  pourra  plus  forcer  de  porter  le  deuil 
(de  madame  de  Rhodes).  » 

Je  crois  que  y  pour  être  complète  ,  la  pièce  doit  contenir  la  re- 
quête de  la  crosse  et  de  la  mitre.  Dans  ce  cas,  elle  serait  de  8  pages. 
Elle  se  trouve  d'ailleurs,  requête  et  airêt ,  dans  le  pamphlet  inti-* 
tulé  :  les  Justes  plaintes  de  la  crosse  et  de  la  mitre  du  coadjuteur 
de  Paris,  etc. 


làWMir]  DES  MAZARiNÀDES.  113 

327.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Pcatoise,  donné 
contre  le  cardinal  Mazarin,  sur  le  sujet  de  son  éloi- 
gnement.  Du  1 4  août  1 652.  Ponioise,  Julien  Courant , 
1652|  8  pages. 

Malgré  la  gravité  du  titre,  cette  pièce  n'est  pas  antre  cbose  que 
la  Ktlation  des  plaisantes  singeries  du  prétendu  portement  de  Pon^ 
toise f  etc.  Les  seules  différences  sont  qu'îd  l'arrêt  se  trouve  au 
commencement  et  que,  dans  IsiBeiation^  il  est  daté  du  8  août.  Assu- 
rément cela  n'a  pas  été  imprimé  à  Pontoise ,  et  encore  moins  chec 
Julien  Courant,  qui  était  l'imprimeur  du  roi. 

328.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  donne  en  éxecution 
de  la  déclaration  du  roi,  du  dernier  juillet,  et  injonction, 
k  tous  les  officiers  demeurés  à  Paris,  de  se  rendre  à 
Pontoise.  Rouen ^  reure  Courant,  jouxte  la  copie 
imprimée  à  Pontoise j  1 652,  4  pages. 

Daté  du  14  août  1652. 

329.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  les  princes  et  toutes 
les  chambres  assemblés,  le  22  août  1652,  pour 
remercier  le  roi  de  Téloignement  du  cardinal  Mazarin, 
et  supplier  Sa  Majesté  de  retourner  dans  sa  bonne 
ville  de  Paris,  et  de  rendre  le  calme  à  son  État,  avec 
la  déclaration  de  messieurs  les  princes.  Paris  ^J.  Cheva* 
lier,  1652,  7  pages. 

330.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  injonction, 
à  tous  les  sujets  du  roi ,  de  courir  sus  et  tailler  en 
pièces  les  troupes,  qui  sont  es  environs  de  Poris  {sic)  et 
ailleurs  sans  les  ordres  du  .roi  et  contre  son  service. 
Rouen j  chez  la  veuve  Courant,  jouxte  la  copie  im* 
primée  à  Pontoise,  1652  ,  4  pages. 

Daté  du  2  septembre  1652. 

331 .  Arrêt  de  nos  seigneurs  du  parlement  sur  les  décla- 

>  8 


114  BIBUOGRAPHIE  [Aim*r] 

râlions  de  monseigneur  le  duc  d'Orlëans  et  de  mon- 
sieur le  Prince  ^  et  supplication  faite  au  roi  de  vouloir 
donner  la  paix  dans  son  royaume  et  de  revenir  en  sa 
bonne  ville  de  Paris.  Paris ^  J.  Chevalier,  1652, 

6  pages.  ^m 

Date  du  3  septembre  1652. 

332.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  décharge 
des  loyers  des  maisons ,  chambres  et  boutiques,  tant 
pour  les  principaux  locataires  que  sous-locataires, 
obtenu  à  la  requête  des  marchands ,  artisans  et  bour- 
geois de  Paris,  avec  la  sentence  de  M.  le  lieutenant 
particulier,  donnée  en  faveur  des  conditions  ci-dessus 
dénommées,  faisant  diminution  des  termes  de  Pâques, 
de  Saint-Jean  et  de  Saint-Remy.  Paris ^  k.  Lesselin  , 
1652,  8  pages. 

Daté  du  6  septembre  1652. 

333.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  décharge 
entière  du  loyer  du  terme  de  Pâques  dernier  ;  et ,  pour 
faire  droit  sur  la  remise  de  celui  de  la  Saint-Jean 
ensuivant ,  a  renvoyé  les  parties  à  la  barre  de  ladite 
cour,  pour  contester  par  instances  séparées.  Paris, 
Alexandre  I^esselin ,  1652,  6  pages* 

Daté  du  6  septembre. 

334.  Arrêt  du  parlement  de  Pontoise  donné  le  25*"  jour 
de  septembre  1652.  Pontoise,  Julien  Courant,  1652, 

7  pages. 

Arrêt  qui  met  M*  Charles  Prévost  et  les  bourgeois  de  rassem- 
blée du  Mais^Royal  sous  la  protection  et  sauve^irde  du  roî. 

335.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  défenses  de 
s'attrouper ,  faire  assemblée  et  afficher  aucuns  placards 


ikMMÈt]  DES  MAZARINAUËS.  115 

et  billets  tendant  à  sédition.  Du  jeudi  26  septembre 
4652.  Paris  j  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi ,  4652,  A  pages. 

336.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement,  portant  que  dépu- 
tation  seni  faite  vers  Sa  Majesté',  pour  la  supplier  de 
donner  une  amnistie  dans  les  termes  ordinaires, 
vérifiée  en  sa  cour  de  parlement  de  Paris.  Du  3  octobre 
4652.  Paris,  par  les  imprimeurs  rt  libraires  ordi- 
naires du  roi ,  1 652 ,  7  pages. 

337.  Arrêt,  de  nos  seigneurs  du  pariement,  toutes 
les  chambres  assemblées ,  M.  le  duc  d'Orléans  y  étant , 
pour  obtenir  du  roi  la  paix  et  l'amnistie  générale.  Du 
3*  jour  d'octobre  4652.  Paris,  J.  Chevalier,  1652, 
6  pages. 

Antre  édition  de  l'aiTét  qui  précède. 

338.  Arrêt  du  parlement  de  Pontoise,  du  5  octobre 

4652,  rendu  sur  les  plaintes,  faites,  en  iceluî,  par  les 

principaux  de  la  cour  contre  trois  sortes  de  créatures. 

jouxte  la  copie  imprimée  à  Pontoise  par  les  impri^ 

meurs  ordinaires  de  la  cour,  1 652 ,  8  pages. 

Les  trois  sortes  de  créatures  sont  les  poux ,  les  puces  et  les  pu- 
naises. Celte  pièce  est  assez  plaisamment  libellée  pour  qu'on  ne  la 
néglige  pas  quand  on  la  trouve. 

339.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  rendu ,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  roi  séant  et  président  {sic)  en 
icelle,  suffisamment  garnie  de  pairs,  contre  messire 
Louis  de  Bourbon  ,  prince  de  Condé ,  ses  adhérans 
{sic)  et  complices,  le  lundi  49  janvier  4654.  Paris ^ 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi, 
(s.  d.),  7  pages.  Très-rare. 

340.  Arrêt  de  la  ixHir  de  pariement ,  toutes  les  chambres 


116    '  BIBLIOGRAPHIE  [iiiAr] 

assehiUëat ,  garnie  de  pairs ,  le  roi  séant  et  présidant 
en  iceiie ,  et  publié  en  parlement  ^  le  roi  tenant  son 
lit  de  justice,  contre  messire  Louis  de  Bourbon,  prince 
de  Condé.  Paris,  par  les  imprimeurs  ordinaires  du 
roi,  1654,  7  pages. 

Dalédii  27  mars  1654. 

341  •  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  rendu ,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  le  roi  ^ant  et  président  (sic)  en 
ioelle ,  contre  les  sieurs  Viole ,  Le  Net  (Lenet)  ^  le 
marquis  de  Persan ,  Marchim  (sic)  et  autres  adhérents 
du  prince  de  Condé.  Paris,  par  les  imprimeurs  et 
libraires  ordinaires  du  roi,  1654,  7  pages.  Très^rate^ 

342.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  dé  Provence  contre 
les  perturf>ateurs  du  repos  et  tranquillité  publique. 
Aix^  1649 ,  8  pages. 

Daté  du  23  jdn  1649.  Cest  une  répKqoe  à  VOrdonnance  de 
MÊgr.  Lcmii  de  Ftaiois,  comte  d'Audi,  etc. 
n  y  en  a  mw  autre  édition  de  Paris ,  Guillaume  Sassier,  1640. 

343.  Arrêt  du  parlement  de  Provence  sur  les  nouveaux 
troubles  arrivés  dans  la  ville  de  Marseille.  (S.  I.  n.  d.), 
3  pages. 

Daté  du  21  mars  1650. 


344.  Arrêt  du  parlement  de  Provence  contre  le 
Mazarin.  Paris ,  Pierre  Du  Pont ,  1 651  ,  2  pages. 

Daté  du  93  lévrier  1681.  Je  vois  dans  le  Jommal  dm  Pmièmenî 
^œ  cet  arrêt  est  finx. 

345.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Rennes  en 
Bretagne  contre  le  nommé  Jules  Mazarin  et  ses  fauteurs 
et  adl^rents ,  par  lequel  ils  sont  tous  déclarés  criminels 
de  lèse  majesté ,  tous  leurs  biens  acquis  et  confisqués. 


Ijuaàt]  DBS  MAZàiUNAOES.  117 

Paris  f   veuYe  Théod.  Pépingué  et  Est.  Maacroy , 
1649,  4  pages. 

Daté  du  18  janvier  1649.  Naudé,  page  16  do  Mascurai,  dit  que 
êet  arrêt  est  faux  ;  et  son  opinion  est  confirmée  par  ce  passage  du 
Journal  du  Parlement  ^  7  février  1649  :  «  Ce  jomr,  les  colporteurs 
ayant  vendu ,  par  Paris,  un  arrêt  du  parlement  de  Jftretagne  contre 
le  cardinal  Mazarin,  et  ledit  arrêt  s'étant  trouvé  faux,  les  exem- 
plaires en  furent  saisis  et  déchirés,  avec  défense  de  les  plus  ex- 
poser. > 

346.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Rouen,  portant 
c[ue  le  cardinal  Mazarîn ,  qui  séjourne  dans  I^  places 
de  ladite  province ,  lève  les  garnisons  et  les  change , 
ait  à  s*en  retirer  promptement ,  ses  parents  et  domesti- 
ques  étrangers,  autrement  permis,  aux  communes  et 
autres,  de  courir  sus.  Du  15  février  46$4.  Paris ^ 
Alexandre  Lesselin ,  1 651 ,  4  pages. 

347.  Arrêts  notables  du  parlement  de  Toulouse ,  des 
30  avril  et  5  nuii  1 650 ,  donnés  contre  le  sieur  Moran , 
maître  des  requêtes,  et  autres  soi  prétendants  inten- 
dants de  justice.  Paris,  Thomas  Lozet,  (s.  à.\  7  pages. 

n  n*j  a  que  le  second  arrêt  qui  ait  été  donné  contre  Iforan. 
Le  premier  est  un  arrêt  de  r^lement  en  exécution  de  la  déclara- 
tion de  1648. 

348.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné, 
les  chambres  assemblées,  contre  les  intendants.  Paris, 
N.  Bessin ,  1650 ,  7  pages. 

Daté  du  25  juin  1650. 

349.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné, 
les  chambres  assemblées,  le  1^  jour  d'août  1650,  sur 
les  désordres  de  la  province  de  Guyenne,  causés  par  le 
duc  d'Épemon ,  portant  que  le  roî  sera  très-humble- 
ment supplié  de  donner  la  paix  à  la  ville  de  Bordeaux 


ul<^^ 


118  BIBLIOGRAPHIE  [intt] 

et  ua  autre  gouverneur  à  ladite  province.  Jouxte  la 
copie  imprimée  à  Toloze,  1650,  4  pages. 

35U-   Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  douoé 
contre  ceux  qui  arment  pour  M.  le  duc  de  Douillon. 
Paris,  Guill.  Sassier,  1650,  -i  pages, 
bâté  du  11  août  1650. 

35 1 .  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné  , 
les  chambres  assemblées  ,  contre  les  commissions 
extraoï-dinaires  et  les  intendants  de  justice  dans  les 
"provinces  du  ressort  de  ladite  cour.  Joicrte  la  colite 
imprimée  ii  7'oloze,  1651 ,  8  pages. 

Il  est  Jaté  du  Ï3  déceuibic  1050. 

352.  .^rrêt  de  la  conr  de  parlement  de  Toul<rt 
donné  contre  le  duc  d'Épernon  et  ses  adhi-ients.  Du 
1°"  fëvri«_1651.  Paris,  jouxte  la  copie  impriitite-à 
Toulouse,  1651 ,  6  pages. 

353.-  Arrêt  de  ta  ikmv  de  parlement  de  Toulouse  donne 
aux  chambres  assemblées  le  15  février  1651,  por- 
tant cassation  des  dëlibérâtioDS  des  États  de  la  pNK 
Vince  de  Languedoc  des  15  novembre,  5  et-  9  ja»^ 
vier  demierst  Paris,  Louis  Sévestre,  jouxte  la  copti 
impnméeà  Toulouse^,  1651 ,  Spages. 
It  s'agit  ^one  querellé  particulière  feutre  les  États  et  le  pariè- 
meia ,  querelle  sur  Imquftiîe  on  peut  consulter  la  Déiibération'det 
trou  Était  du  Langueibe,  U  Remontrance  au  mi  pour  le  pariememt 
deToabsueetUiJlemoiUraiifeducler^de ^VMee...parGodeau,  tic. 
\jnMamfe*tm  dittieurdeCoHintMM  aussimdt  à  cette  afTaire,  qui  fiil 
arrangée  par  des  ooauttissaùcs  roTaua.  - 

354.  Airét  du  pai^ement  de  Toulouse,  donné  contre  le 
cardinal  Mazarin,  ses  parents  et  domestiques  étranget^ 
avM  là  lettre  dudît  paHçtncnt,  envoyée  .i  messieurs  du 


lAU*r]  DES  MAZARINAMS.  119 

parlement  de  Paris.  Du  20  février  1 651 .  Paris ^  Jacob 
Chevalier ,  1 651  j  7  pages. 

n  y  en  a  une  édition,  sans  la  lettre»  sous  ce  titre  : 

355.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné 
contre  le  cardinal  Mazarin.  Paris,  jouxte  la  copie . 
imprima  à  Tholose,  1651  »  4  pages. 

356.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné 
contre  Le  Tellier,  Servient  {sic)^  Lyonne  et  autres 
pensionnaires  du  cardinal  Mazarin,  sur  la  lettre  de 
monseigneur  le  Prince.  Paris,  Mie.  Vivenày^  1651  ^ 
6  pages. 

La  lettre  est  du  8  juillet  1651  et  l'arrêt  du  15. 

357.  Arrêt  de  !a  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné , 
les  chambres  assemblées  ^  le  5  octobre  1651  i  contre 
la  défection  de  Marsin  et  ses  troupes ,  faisant  défense 
de  briguer  ni  monopoler  les  sujets  du  roi,  et  à  tous 
gouverneurs ,  officiers  et  consuls ,  de  prendre  gard^ 
à  la  sûreté  des  villes.  Paris  j  1651  ,  6  pages. 

358.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné, 
toutes  les  chambres  assemblées,  le  25  novembre  1 651  ^ 
déclarant  le  sieur  Guyonnet ,  conseiller  au  parlement 
de  Bordeaux,  criminel  de  lèse  majesté;  défense,  à  tous 
sujets,  de  le  reconnaître  ni  payer  les  tailles  ni  arrérages 
en  conséquence  de  ses  ordonnances,  et  que  le  présent 
arrêt  sera  remis  ès-mains  de  M.  de  Saint-Luc, 
lieutenant  du  roi  en  la  province  de  Guyenne,  pour 
exécuter  tant  le  présent  arrêt  que  celui  du  23  octobre 
dernier.  Tolose ,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  (s.  d.),  4  pages. 

359.  Arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Toulouse  donné, 


110  BIBUOGRAPHIE  [abbéi] 

ks  chambres  aaseudilëes  y  contre  le  retour  du  cardinal 
Mazarin.  Du  29  décembre  4  651  •  Paris,  veuve  I.  Guil- 
lemot, 1 652|  7  pages. 

360.  Arrêts  du  conseil  d'État  du  roi  portant  règlement 
général  pour  le  paiement  des  rentes  constituées  sur 
rhôtel  de  ville  de  Paris ,  registres,  en  parlement ,  le 
vingt-sixième  juillet  mil  six  cens  {sic)  quarante-neuf. 
PariSy  Pierre  RocoUet,  1649,  22  pages. 

Six  arrêts  des  10,  18  et  24  juillet. 

361  •  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi  portant  r^lement 
entre  les  trésoriers  de  France  et  les  élus  et  offiders 
des  élections,  touchant  Timposition  et  levée  des  deniers 
des  tailles,  pour  le  soulagement  des  collecteurs  et 
habitants  des  paroisses,  contribuables  auxdites  tailles. 
Paris  y  Nicolas  Bessin,  1649 ,  8  pages. 

0até  du  4  septembre  1649. 

36^.  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi  pour  faciliter  l'en- 
lèvement et  transport  des  blés  des  villes  de  ce  royaume 
en  celle  de  Paris.  Paris  ^  Pierre  RocoUet,  1649, 
4  pages. 

^   Du  9  septembre  1649. 

363.  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi  portant  que  par  les 
commissaires,  députés  par  Sa  Majesté ,  il  sera  procédé 
au  bail  de  la  ferme  générale  des  gabelles  de  France^ 
au  château  du  Louvre  ;  ensemble  Tordonnance  desdits 
sieurs  commissaires  portant  que  ledit  bail  sera  publié 
es  prônes  des  ^lises  parrochiales  (>ic)  et  affiché  es 
lieux  publics  et  endroits  accoutumés*  Paris ,  Pierre 
Rocollet,  1649,  8  pages. 

L'arrêt  est  du  27  octobre  et  TordomiaDce  du  4  novembre  1649. 


[AMÉr]  DES  MAZARINAOES.  ISl 

364.  Anét  du  oonseil  d*£tat  du  roî,  pour  U  lûjuîdatkm 
des  prêts  et  «Taiioet  fiâtes  {sic)  à  Sa  Hi^esté  par 
plusieurs  de  ses  sujets,  et  pour  leur  ranbouraement 
après  ksdites  lupûdations.  Du  13  novembre  1649. 
PariSf  Pierre  RoooUet,  1649,  4  pages. 

365.  Arrêt  du  conseil  d^État  du  roi,  portant  règlement 
du  paiement  des  rentes,  assignées  sur  les  gabeUes,  qui 
seront  payées  en  rhôtel  de  cette  ville  de  Pftris.  Du 
13  novembre  1649.  Paris,  Pierre  RocoUet ,  1649 1 
4  pages. 

366.  Arrêt  du  conseil  d^Élat  du  roi,  contre  les  menées 
et  pratiques  secrètes,  fomentées  par  quelques  particu- 
liers dans  la  ville  de  limoges  au  préjudi^  du  service 
ée  Sa  llajesté,  avec  translation  et  établissement,  dans 
la  ville  de  Saint-Léonard,  des  bureaux  des  trésoriers 
de  France  et  recettes  générales  et  particulières  des 
tailles  et  taillons,  ci-devant  établis  en  ladite  ville  de 
Limoges.  Du  [3  du]  mois  de  juin  1650.  Pétris,  Antoine 
Estienne,  1650,  7  pages. 

367.  Arrél  du  conseil  d*£tat  qui  dédare  criminek  de 
lèze  majesté  tous  ceux  qui  sont  dans  la  rébellion  ée 
Bordeaux ,  si ,  dans  trois  jours,  ils  n^ont  recours  à  Sa 
Hajesté.  Bourg,  A.  Dalvy,  1 650, 1 5  pages. 

DMé  do  30  août  1650. 

368.  Arrêt  du  conseil  d*État  du  roi ,  Sa  Majesté  y  séant , 
portant  défenses,  aux  receveurs  généraux  et  particuliers 
des  généralités  de  Bordeaux  et  Montauban ,  de  Cure 
aucun  paiement  par  les  ordres  de  M.  le  prince  de 
0>ndé  M  de  ses  adbérents ,  à  peine  de  la  vie  et  de  la 
confiscation  de  leurs  biens.  Paris,  AntiHne  Estienne, 
1651 ,  4  pages. 

I>ilê,  de  FomaÎDebleau,  le  S  octobre  1651 . 


123  BIBUOGRAPHIE  [iiftÉT] 

369.  Arrêt  du  conseil  d*État  du  roi ,  en  faveur  de  tous 
les  officiers  de  ce  roytiume,  dépendants  de  ses  parties 
casuellés ,  pour  être  reçus,  sans  aucun  prêt  ni  avances, 
à  payer  le  droit  annuel  de  Tannée  1 652  pour  la  con- 
servation de  leurs  offices ,  avec  décharge  des  années 
précédentes  ,  en  payant  seulement  Tannuel  de  celle  de 
1651.  Du  18  novembre  1651 .  Paris ^  Ânt.  Estienne, 

1651 ,  4  pages. 

370.  Arrêt  du  conseil  d*État  du  roi.  Sa  Majesté  y  étant, 
avec  commission  pour  surséance  des  paiements,  assignés 
par  les  trésoriers  de  l'Épargne ,  sur  les  deniers  prove- 

.  nant  des  tailles ,  aydes ,  gabelles  et  autres  fermes  et 
droits ,  du  8  janvier  1 652  ;  en  interprétation  du  sus- 
dit arrêt,  le  roi,  par  lettres  et  arrêts  du  16  Jévrier 
audit  an ,  a  déclaré  éntendn;  n'y  comprendre  les  rentes 
de  rhôtel  de  ville  de  Paris,  et  les  gages  des  officiers 
que  Sadite  Majesté  veut  être  payes  sans  aucu.ae  sur- 
séance ni  divertissement  de  fonds.  Paris ,  par  les  im- 
primeurs et  libraires  ordinaires  du  roi,  1652, 8pages. 

La  commission  est  de  Poitiers ,  le  même  jour  8  janvier.  11  y  a , 
dans  cette  afTaire»  uq  arrêt  du  parlement  de  Paris  en  date  du 
8  février  1652.  Voir  ci-dessus,  n»  309. 

371 .  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi  donné  en  faveur  du 
cardinal  Mazarin.  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Poitiers 
par  Julien  Thoreau^  1652,  4  pages. 

Daté  da  i  8  janvier  i  652 . 

372.  Arrêt  du  conseil  du  roi ,  teiiu  à  Pontoise  le  dix- 
huitième  jour  de  juillet  1 652 ,  portant  cassation  de 
l'arrêt  de  la  cour  de  parlement  de  Paris,  du  I*' juillet 

1652,  et  autres  procédures.  (S.  L  n.  d.)^  8  pages. 

373.  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi  donné  contre  les  au- 


[ASBÉr]  DES  MAZAMNÀDES.  IÎ3 

ietin  des  troubles  présents  et  des  assemblées,  résolutions 
et  délibérations  Eûtes  et  à  faire  tant  en  la  cour  de  par- 
lement que  dans  Thôtel  de  ville ,  contre  le  service  de 
Sa  Majesté  et  tranquillité  de  son  royaume.  (S.  1.  n.  d.), 
8  pages. 

Daté  du  18  jaUlei  1652  ,  à  Pootoise. 

U  est  textnellenient  dans  1e^  Mémmrrs  da  cardinal  de  Rets  »  Dote 
de  la  page  372,  coU.  Micliaud. 

374.  Arrêt  du  conseil  d'Etat  du  roi ,  portant  nouveau 
rè^ement  sur  toutes  les  marchandises  et  denrées  qui 
entreront  dans  la  ville  de  Paris,  tant  par  eau  que  par 
terre;  avec  le  tarif  de  ce  que  chaque  marchandises  et 
denrées  {sic)  doivent  payer.  (S.  1.  n.  d.),  jouxte  la 
copie  imprimée  à  Ponioise,  7  p^^g^* 

Daté  de  Pdiitobe,le3i  jaîllet  1652.  Cest  ime  copie  ooDatkaiiée, 
par  un  notaire  au  Chiieiet  de  Mdun  non  sçoMÎgnr ,  le  14  aoét. 

375.  Arrêt  du  conseil  d'ÉUt ,  portant  défense  de  lever 
droits  d'entrée  en  la  ville  de  Paris,  du  quatorrième 
jour  d^aout  1652.  Autre,  portant  le  payement  des  ren* 
tes  de  rhotel  de  ville  (à  Pontoise  et  dans  les  provinces 
fidèles],  du  17  dudit  août.  Et  autre,  portant  cassation 
de  la  orétendoe  élection  faite  du  sieur  Broussel  à  la 
charge  de  prévôt  des  marchands  de  la  ville  de  Paris, 
et  des  nommés  Garais  et  Hoiry  a  celle  d^édievins , 
du  19  du  même  mois  ci-dessus.  Pontoise  y  Julien  Coo* 
rant,  1652,  8  pages.  ^ 

376.  Arrêldacoiiseild'Etatdufoi,  dn29  aoiîtl6529 
portant  injonction,  à  messieurs  de  la  cour  des  aydcs 
de  Paris,  de  se  rendre,  dans  trois  joors,  dans  la  ville  de 

m 

Pontoise;  a  bote  de  ce,  déclarés  criminels  d'Etat,  des* 
obéissants  et  rebelles  à  Sa  Majesté.  Ptmtoise ,  Jolîeo 
Courant,  1652,  6  p^es. 


124  BUUOGRilPHlE  [Aâitr] 

377.  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi,  portant  cassation  de 
tout  ce  qui  a  été  et  pourrait  être  foit  contre  les  parti- 
culiers qui  se  sont  assembles  au  Palais  royal  et  autres 
lieux  pour  le  service  du  roi.  Du  5  octobre  4652.  Pon- 
toise,  Julien  Courant ,  1652,  7  pages. 

U  est  dans  les  Mémoires  du  cardinal  de  Retz ,  note  de  la  page 
Î97  y  coll.  Micfaand. 

378.  Arrêt  du  conseil  d'État,  portant  commandement^ 
au  parlement  de  Paris  et  de  Pontoise,  de  se  rendre  au 
château  du  Louvre,  le  mardi ,  7  heures  du  matin , 
donné,  à  Saint-Germain-en-Laye,  le  1 8  octobre  1 652. 
Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du 
roi,  1652,  7 pages. 

379.  Arrêt  du  conseil  d'État  du  roi,  portant  cassation  des 
arrêtsdu  parlement  de  Paris ,  des  1  &août ,  1*  et  4  sep- 
tembre derniers ,  donnés  par  attentat  contre  Tautorité 
royale,  avec  défenses,  audit  parlement,  de  plus  s'assem- 
bler sur  les  matins  y  contenues.  Pu  dix-neuvièine  jour 
d'octobre  1 652.  Paris,  par  les  imprimeurs  ordinaires 
du  roi ,  1652,  8  pages. 

380.  Arrêt  du  conseil  d*État  du  roi,  portant  révocation 
des  drojts  imposés  sur  toutes  les  marchandises,  desti- 
nées pour  la  provision  de  la  ville  de  Paris ,  avec  dé- 
fenses, à  toutes  personnes,  d*én  recevoir  aucims,  à 
peine  de  la  vie,  sur  les  l>lés,  vins  et  autres  marchan- 
dises venant  en  ladite  ville,  et  pour  rétablir  la  liberté 
du  commerce.  Paris  y  Pierre  RocoUet,  1652,  7  pages. 

Daté  du  29  octobre  1682. 

381  •  Arrêt  du  conseil  d'État,  du  27  mars  1654,  ccmtre 
aucuns  soidisants  grands  vicaires  du  cardinal  de  Retz. 


[«HDVte]  DES  MAZARINAIXES.  1)5 

Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraire^  ordinaires  du 
roi  y  1 654  y  6  pages» 

382.  Arrêt  Ql)  du  conseil  d'en  haut,  prononcé  par  le 
prophète  royal  David ,  contre  Mazarin  et  les  partisans, 
par  F.  M.  S.  D.  R.  Paris ^  (s.  d.),  8  pages. 

Quatre  pièces:  i*  le  TDixit  ùuipie/u  de  la  France  an  duc  de 
Beaufort;  2^  six  vers  ridicules;  3^  sonnet  aux  partisans  sur  Tem- 
prisounement  de  La  Raillère  et  Launay  Gravé;  4*  rondeau  à 
Tantiqne  sur  le  même  sujet.  M  bon  ni  rare. 

383.  Arrêté  de  messeigneurs  de  rassemblée  générale  du 
clergé  de  France  touchant  les  af&ires  de  monseigneur 
le  cardinal  de  Retz.  Paris  ^  1657, 1 5  pages.. 

384.  Arrhes  de  la  paix  universelle  sur  les  cérémonies  et 
allégresses,  faites  à  Rome  pour  le  roi  très-chrétien 
Louis  XIY ,  dit  Dieudonné ,  présentés  à  la  reine  ré- 
gente  à  Saint-Germain-en-Laye.  Paris ^  J.  Pétrinal  et 
Nie.  Jacquard,  1649.,  16  pages. 

La  permission  d'imprimer  avait  été  donnée,  à  la  date  du  i7  avril 
1649,  par  le  lieutenant  civil  d'Aubray. 

On  lit  y  à  la  fin  de  la  pièce ,  trois  quatrains  fort  ridicules  sur  la 
paix  générale ,  à  la  reine ,  au  chancelier  et  à  Mademoiselle. 

L'auteur  est  un  certain  Jacques  Labbé  dont  il  existe  une  pièce 
aiSérieure,  intitulée  :  Le  fidèle  domestique  à  Mgr  le  due  d'Or- 
/(rfwif  ,etc. 

385.  Arrivée  (F)  de  Tarmée  de  Farchiduc  Léopold  à  La 
Ferté-Milon ,  et  la  honteuse  fuite  du  maréchal  de  Tu- 
renne  ;  ensemble  les  particularités  de  ce  qui  s'est  passé 
au  combat  de  messieurs  les  ducs  de  Beaufort  et  de  Ne- 
mours. Paris j  Louis  Legaillard ,  1652 ,  8  pages. 

Le  duel  n'est  ici  qu'une  rencontre. 


1S6  BIBLIOGRAPHIE  [itufÉB] 

386/  Arrivée  (V)  de  Leurs  Majestés  h  Poitiers ,  et  œ  qui 
s'est  passé  dans  leur  séjour.  Paris,  1650. 

Bib.  hist.,  331  :$0. 
Extndt  de  la  Gazette. 

f  m 

387.  Arrivée  de  monseigneur  le  Prince  à  la  ville  d'Or- 
léans,  avec  le  sujet  de  son  arrivée,  et  les  généreuses 
résolutions  des  bourgeois  de  la  Ville  de  Paris.  Paris , 
Jacob  Chevalier,  1 652  y  7  pages. 

Il  n'y  aurait  rien  à  dire  si  le  prince  était  en  efîet  entré  dans 
Orléans. 

388.  Arrivée  (V)  de  monsieur  le  duc  de  Beaufort  dans  la 
ville  d'Orléans  y  et  la  sortie  du  marquis  de  Soui*dis 
hors  ladite  ville.  Pahis,  Antoine  Matias,  1652, 7  pag. 

Le  duc  de  Beaufort  était  reparti  d'Orléans  «  saitoedi  23  mars 
1652.  ». 

389*  Arrivée  de  M.  le  duc  de  Nemours  à  Bruxelles, 
pour  prendre  le  commandement  de  Tarmée  de  M.  le 
prince  de  Condé  ,  levée  contre  le  cardinal  Mazarin  ; 
avec  la  déroute  d'un  régiment  allemand  de  douze  cents 
hommes  dudit  Màzarin.  Paris,  1652,  8  pages.  Rare. 

390.  Arrivée  (1')  des  ambassadeurs  du  royaume  de  Pata- 
goce  et  de  la  Nouvelle-France  ;  ensemble  ce  qui  s'est 
passé  à  leur  voyage  ^  avec  des  remarques  curieuses  ^ 
traduit  par  le  sieur  J.  R.  Paris,  veuve  Jean  Remy , 
1 649  f  8  pages. 

Facétie  sans  esprit  et  sans  style.  H  existe  du  même  auteur  une 
autre  pièce  non  moins  mauvaise  et  intitulée  Les  Justes  soupirs  et 
pitoyabies  regrets  des  bons  Jnglois,  etc. 

391.  Arrivée' (1')  des  troupes  de  l'archiduc  Léopold  à 
Nanteiiily  Haudoin  et  Dammartin;  ensemble  le  nom 
de  leurs  régiments ,  tant  cavalerie  qu'infanterie  j  con- 


[OHVta]  DES  MAZARINADGS.  117 

éaiàt  (sie)  par  le  duc  de  Witemberç  (^mt);  avec  la  liste 
de  leurs  marches,  depuis  leur  départ  jusqu*à  œ  jour- 
dlmy;  ensuite  la  prise  des  mulets  du  marédiat  de 
Turenne;  plus  la  lettre  de  MfriemoisfUe  à  Tarchiduc 
et  la  réponse  qu^il  lui  a  £ùle.  Paris,  Claude  Le  Roy, 
1652,  8  pages. 

Les  prélendhKs  lettres  sont  datées  des  i  et  4  jimi. 

392.  AnÎTée  {V)  du  courrier  extraordinaire  des  François, 
qui  apporte  bonnes  nouvelles  (sfc)j  et  une  harangue 
parëcrit,  &ite  par  un  grand  seigneur  à  MM.  les  prévôt , 
écherins  et  bourgeois  de  Paris;  ensemble  ce  qui  c^est 
(sic)  passé  à  Puis  dans  ce  grand  convoi ,  par  le  sieur 
Rmard.  Paris,  veuve  Jean  Remy,  1649,  8  pages. 

Le  convoi  ém  25  février.  L^'autetir  voulait  sans  doote  éterer  une 
ooncarrenœ  an  Cammer  fmnçois  ;  car  il  promettsit  une  suite. 

393.  Arrîvëe  (y  t  du  courrier  Maaarin,  rapportant  le  sujet 
de  sa  sortie  hors  de  France,  aux  Mazarinistes.  (S.  I.), 

1651 ,  8  pi^cs. 

Béimpffessîon  d'ime  pièoe  de  .1649  intitulée  :  Letirt  dm  cardimai 
MautrÎM  amxpms  7%éaiùu,  etc. 

394.  Arrivée  (V)  du  duc  de  Guise  en  la  ville  de  Bourg , 
k  cinq  lieues  de  Bordeaux,  avec  deux  mille  Espagnols; 
ensemble  Tordre  du  roi  d'Espagne,  envoyé  à  Tarchiduc 
liéopoldy  de  lever  toutes  les  garnisons  de  Francei  pour 
assister  MM.  les  princes.  Pnrisy  André  Chouqueux  y 

1652,  7  pages. 

L'éditeur  avait  une  permission  expresse  du  duc  d'Orléans.  Cest 
que  rinœndie  de  l'hôtel  de  viHe  avait  eu  lieu ,  que  les  bourgeois 
de  Paris  s'^oignaient,  tons  les  jours  davantage,  du  parti  des  princes 
et  qu'il  fallait  faire  croire  qu'on  pouvait  compter  sur  les  Espagnols. 

395.  Arrivée  (1')  du  duc  de  lorraine  dans  cette  ville, 


128  BIBLIOGRAPHIE  [iimnrÉE] 

avec  la  réception  de  Son  Altesse  Royale  et  de  messieurs 
les  princes.  Paris ^  François  Pousset,  1652,  7  pages. 

396.'  Arrivée  du  nonce  françois  pour  la  majorité  du  roi  y 
le  7  septembre  1 651  •  Roueriy  jouxte  la  copie  imprimée 
à  Paris  par  SSastien  Martin j  1 651 ,  7  pages. 

«  Il  j  a  treize  ansquatre  mob  révolus,  que  sous  un  auu*e  nom  que 
celui  que  je  prends  aiqourd'hui...^  je  mis  au  jour  un  petit  traité  al- 
légorique sur  ces  paroles  :  «  La  droite  du  Seigneur  a  fait  vertu  ;  la 
droite  du  Seigneur  m'a  exalté  ;  je  ne  mourrai  pas  ;  mais* je.  vivrai.  » 
L'auteur  annonçait  la  naissance  d'un  prince. 

«  Qui  doutera  que  le  roi  étant  né  le  jour  d'un  dimanche ,  attri- 
bué au  soleil,  entre  l'onze  et  douzième  heures  du  matin ,  quand  ce 
rm  des  planètes  et  ce  grand  astre  beniii  et  gracieux  étoit  venu 
presqu'en  son  apogée,  le  5  septembre  i638,  jour  ibystique  et 
nombre  plein  de  félicité  et  de  bonheur,  et  sous  le  signe  de  la 
balance  qui  présente  {sic)  la  justice,  dis^je  encore  une  fois,  qui 
douterô  que  ce  grand  prince  ne  fasse  choses  grandes  durant  son 
règne.  »  • 

Assez  rare  pour  être  curieux.  Les  astrologues  se  sont  largement 
donné  carrière  pendant  la  Fronde.  On  en  verra  d'autres  et  plus  sin« 
guliers  exemples. 

397.  Arrivée  (!')  du  septième  courrier  Bourdelois,  appor* 
tant  le  journal  du  siège  dé  Bordeaux  depuis  son  com- 
mencement jusqu'à  la  trêve.  (S.  1.),  1650,  16  pages. 

Cest  la  neuvième  course  de  V Histoire  de  ce  qui  s* est  passé  en 
Guyenne,  etc. 

398 .  Arrivée  (1*)  du  sixième  courrier  Bordelois,  apportant 
toutes  sortes  de  nouvelles.  (S.  L),  1650,  8  pages. 

399.  Arrivée  extraordinaire  du  courrier  françois,  appor- 
tant les  nouvelles  du  royaume  de  France  et  ce  qui  s'est 
passé  à  Paris ,  depuis  le  1*^  mars  jusqu'au  8  dudit  mois. 
Paris  J  Jean  Musnier,  1 649 ,  8  pages. 

Cette  pièce  porte  le  numéro  1 .  L^anteur ,  en  effet ,  promet  une 
seconde  partie  que  je  n'ai  pas  rencontrée.  C'était  encore  une  con- 
currence an  Courrier  françois. 


[ABTiGLÏsl  DES  MAZARINADËS.  1^ 

400.  Article  principal  du  traité,  que  madame  de  Ix>h- 
gueville  et  monsieur  de  Turenne  ont  fait  avec  Sa 
Majesté  catholique.  (S.  1.,  1650),  4  pages. 

401 .  Articles  accordés  à  Ruel  pour  la  paix.  (S.  1.),  1 649 , 

7  pages. 

402.  Articles  accordés  entre  messieurs  le  cardinal  Maza- 
rin  y  le  garde  des  sceaux  Châteauneuf ,  le  coadjuteur 
de  Paris  et  madame  la  duchesse  de  Chevreuse ,  lesdits 
articles  trouvés  sur  le  chemin  de  Cologne  dans  un 
paquet,  porté  par  un  courrier,  appartenant  au  marquis 
de  Noirmoutier,  gouverneur  de  Charleville.  Paris , 
1652,  8  pages. 

Madame  de  Motteville,  qui  a  publié  cette  pièce  en  entier  dans 
ses  Mémoires,  page  416,  coll.  Michaud,  la  regardait  comme  très- 
authentique. 

Les  ^articles  ont  paru  également  sous  le  titre  de  :  Les  Secrètes 
intelligences  de  la  cour  avec  le  coadjuteur,  etc. 

Si  j'en  crois  une  note  manuscrite ,  et  apparemment  contempo- 
raine ,  de  l'exemplaire  de  la  bibliothèque  de  l'Arsenal ,  ils  étaient 
attibués  au  président  de  Longueil  et  au  comte  de  Maure. 

403.  Articles  accordés  entre  monsieur  le  comte  de  Pal- 
luau ,  maistre  (sic)  de  camp  de  la  cavalerie  légère  de 
France,  commandant,  pour  le  service  du  roi,  en  sa 
province  du  Berry,  lieutenant  général  es  armées  de 
Sa  Majesté,  et  monsieur  le  marquis  de  Persan,  comman- 
dant dans  le  château  de  Mouron  ,  appartenant  à 
monsieur  le  prince ,  situé  dans  la  rivière  de  Cher  entre 
le  Bourbonnais  et  le  Berry,  assiégé,  il  y  a  un  an,  par 
ledit  sieur  de  Palluau.  Paris,  Nicolas  Vaillant,  1652, 

8  pages. 

Darés  du  camp  devant  Mouron,  le  22  août  i652 ,  et  signés  de 
B.  r  9 


130  BIBLIOGRAPHIK  [aatiçles] 

Palluau  et  de  Persan.  L'armée  du  roi  y  est  appelée ,  deux  fois , 
l'armée  de  Mazarin  !  Cependant  ils  paraissent  authentiques. 
Voir  la  Réduction  du  château  et  forteresse  de  Mouron  y  etc. 

404.  Articles  accordés  par  le  roy  et  la  reyne  régente , 
sa  mère,  sur  les  présents  mouvements  de  la  ville  de' 
Bourdeaux.  (S.  1.,  1649),  4  pages. 

Ils  sont  datés  du  26  décembre  i649.  La  note,  qui  se  trouve  à  la 
fin  de  la  Lettre  du  roy  (du  25  décembre),  permet  de  croire  qu'ils 
ont  été  imprimés  par  Gnill.  Sassier. 

405^.  Articles  accordés  par  M.  le  duc  de  Mercœur  à  la 
ville  de  Toulon ,  du  13  septembre  1652.  Aix^  1652. 

Bib,  hist.  23682. 

406.  Articles  (les)  accordés  par  Sa  Majesté ,  dans  la  Tille 
de  Pontoise ,  le  1 0  août  1 652 ,  pour  la  retraite  du 
cardinal  Mazarin  dans  la  ville  de  Metz.  Paris,  jouxte 
la  copie  imprimée  à  Pontoise  chez  Laurent  Courant  j 
1652,  7  pages. 

La  mention  d'une  copié,  imprimée  chez  Courant,  n'a  été  imagi- 
née que  pour  faire  croire  à  l'authenticité  des  articles. 

407 .  Articles  (les),  apportés  par  l'ambassadeur  du  roi 
d'Espagne  à  Leurs  Majestés ,  pour  la  paix  générale. 
Paris  j  Hubert  Hablon,  1651  ,  8  pages. 

C'est ,  au  contraire ,  la  proposition  de  trêve  et  surséance,  faite  à 
Stenay  par  Fouquet  de  Croissy,  après  la  délivrance  des  princes,  et 
à  laquelle  Friquet  répondit ,  aussi  à  Stenay,  le  2  avril  1651  »  par 
un  refus  embarrassé. 

408.  Articles  de  Tunion  de  TOrmée  et  de  la  ville  de 
Bordeaux.  Paris ^  sur  un  autre  imprimé  à  Bordeaux, 
(1 652) ,  4  pages. 

Tout  au  plus  seraient -ce  les  statuts  de  TOrmée.  Il  n'y  a  aucune 
stipulation  ni  de  la  ville  ni  pour  la  ville. 

409.  Articles  (les)  de  l'union  des  princes ,  du  parlement 


[AETiciEs]  DES  MAZARINADES.  131 

et  de  la  maison  de  ville  de  Paris ,  faits  et  arrêtés  daiis 
leurs  assemblées,  le  25  juin  1652,  avec  les  articles  de 
ladite  union,  pour  agir  conjointement  à  Texécution 
des  arrêts  donnés  contre  le  cardinal  Mazarin.  Paris , 
François  Le  Porteur,  1652,  8  pages. 

Ce  n'est  qu'un  projet,  en  douze  articles,  qui  ne  touche  d'ailleurs 
à  aucune  question  d'autorité  ou  de  liberté. 

410.  Articles  (les)  de  la  composition  que  Mazarin  offre 
aux  assemblées  du  clergé  et  de  la  noblesse ,  avant  que 
d'entreprendre  rien  contre  le  repos  de  TÉtat,  (S.  1.), 
1651 ,  19  pages. 

Contrefaçon  de  la  pièce  intitulée  *.  Les  Pmpontions  que  le  ear^ 
dînai  Mazarin  fait  à  la  France,  etc. 

41 1 .  Articles  (les)  de  la  dernière  délibération  de  mes- 
sieurs les  princes  avec  les  bourgeois  de  la  ville  de  Paris, 
faite  en  parlement  et  en  la  maison  de  ville ,  les  6  et 
8  juin  1 652.  Paris  y  François  Chaumusy,  1 652 , 8  pages. 

Il  y  a  quatorze  articles.  Le  plus  digne  d'attention,  aujourd'hui,  est 
le  quatrième  :  «  Pour  remettre  l'État  en  sa  première  forme,  rétablir, 
sous  l'autorité  souveraïue  du  roi,  le  conseil  légitime  des  princes  du 
sang^  des  autres  princes  et  officiers  de  la  couronne  et  des  anciens 
conseillers  d'État,  qui  ont  passé  par  les  grandes  charges ,  et  ceux 
qui  sont  extraits  de  grandes  maisons  et  de  familles  anciennes,  qui, 
par  affection  naturelle  et  par  intérêt  particulier,  sont  portés  à  la 
conservation  de  l'État,  à  qui,  de  droit,  durant  le  bas  âge  de  nos  rois 
et  pour  leur  indisposition,  l'administration,  gouvernement  et  d^ 
rection  des  affaires  publiques  est  déféré  par  les  lois  anciennes  et 
fondamentales  du  royaume  ,  qui  exclusent  {sic)  les  femmes  et  les 
étrangers.  »  Cest  le  gouvernement  aristocratique  que  défendaient 
Sandricourt  et  Dubosc  Montandré. 

Si  ces  articles  n'ont  pas  été  délibérés  en  parlement ,  ils  ont  été 
imprimés  en  vertu  d'une  permission  du  duc  d'Orléans  ;  ce  qui  n'est 
pas  sans  quelque  importance. 

Au  reste,  la  pièce  n'est  qu'une  réimpression  de  V Union  ou  As" 
sociation  des  princes  sur  V  injuste  détention  des  princes  de  Condé,  etc. 
(1650.) 


132  BIBLIOGRAPHIE  [articles] 

412.  Articles  de  la  paix,  accordes  entre  messieurs  du 
parlement  de  Bordeaux  et  monsieur  d*Argençon  (sic). 
Paris,  veuve  Musnier,  1649,  6  pages. 

Le  traité  est  du  i*'  mai  1649. 

413.  Articles  ^es)  de  la  paix  conclue  et  arrêtée  à  Ruel  , 
le  mercredi  1 1*  mars  1649.  Saint-Germairi'-en^Laye, 
1 649,  8  pages. 

C'est  le  texte  officiel.  Il  y  en  a  une  autre  éditioBy  également  de 
Saint-Germain ,  également  de  huit  pages ,  mais  qui  se  distingue 
de  celle-ci  en  ce  qu'on  a  omis,  entre  la  signature  de  Louis  de  Bour- 
bon et  celle  de  Mole ,  ces  mots  :  pour  le  parlement. 

Les  articles  sont  dans  les  Mémoires  de  madame  de  Motteville , 
]>age  263,  coll.  Miçhaud. 

414.  Articles  de  la  paix  conclue  et  arrêtée  à  Ruel,  le 
1  r  mars  1649,  (S.  1.  n.  d.),  7  pages. 

Texte  avec  les  signatures. 

415.  Articles  (les)  de  la  paix  de  Bordeaux,  apportes  à 
Paris  par  un  courrier  extraordinaire,  le  mei'credi  5  oc- 
tobre 1650,  avec  les  précédents,  rendus  à  Son  Al- 
tesse Royale  par  M.  le  comte  de  L'Hospital,  du  4  dudit 
mois;  ensemble  d'autres  particularités,  avec  Tentière 
défaite  de  deux  régiments  espagnols  en  la  province  de 
(Champagne,  et  de  cent  cinquante  prisonniers  par  M.  de 
Villequicr,  Tun  des  généraux  de  l'armée  du  roi;  extraits 
d'une  lettre,  écrite  de  Donchery,  le  2  de  ce  mois  d'oc- 
tobre, à  M.  le  Marquis  de  G)euvres,  à  Laon.  Paris, 
Antboine  Estienne,  1650,  8  pages. 

416.  Articles  (les)  de  la  paix,  proposée  «i  la  cour  par 
MM.  les  princes.. /^///'M*,  Jean  I^oisel,  1652,  8  pages. 

Mazarin  éloigné  !  un  conseil  de  dou/c  personnes  établi  auprès 
du  roi  !  le  duc  d'Orléans  lieutenant  général  du  royaume!  le  prince 


[AITICUU]  l>ES  MAZARINADES.  133 

de  Gondé  lieutenant  général  des  armées!  les  sceaux  rendus  au 
<:hancelier  I  Chàteauneuf  et  Chavigny  dans  le  conseil  !  quatre  ma- 
réchaux de  France  désignes  par  les  princes  !  le  roi  marié  à  Made- 
moiselle! Cela  n'a  pas  été  proposé. 

L'article  48  a  été  vivement  attaqué  dans  le  libelle  intitulé  : 
La^s  Intérêts  des  peuples  représentés  à  Son  Mtesse  Royale  y  etc. 

41 7.  Articles  (les)  de  la  paix^  proposes  à  Saint-Germaiu* 
en-Ijaye  et  envoyés  à  Soq  Altesse  Royale  par  M.  le  duc 
de  Rohan,  le  comte  de  Chavigny  et  Goulas,  députés 
vers  Sa  Majesté,  le  27.  Parts,  J.  Le  Gentil,  1652, 
8  pages. 

Il  ne  sont  pas  plus  sérieux  que  les  précédents. 

41 8.  Articles  (les  )  des  crimes  capitaux,  dont  est  accusé  le 
cardinal  Mazarin  et  desquels  il  se  doit  justifier.  Paris, 
S.  Le  Porteur,  1652,  8  pages. 

Pamphlet  du  très-petit  nombre  de  ceux  dont  le  titre  est  orné 
d'une  sphère. 

41 9*.  Articles  donnés  par  le  comte  d*Alais  à  MM.  les  dé- 
putés des  Etats  de  Languedoc,  et  la  réponse  d^iceux  par 
r Assemblée  des  cours  souveraines  et  autres  corps  de  la 
ville  d'Aix.  En  juin  1649. 

£ib  hist.  23005. 
Extrait  de  la  Gazette. 

420*.  Articles  donnés  (sur  la  fin  de  juillet)  par  le  comte 
d^Alais  au  sieur  d'Étampes,  conseiller  d'État,  envoyé 
par  Sa  Majesté. 

Bib.  hist.  23124. 
Extrait  de  la  Gazette 

421 .  \rtirles  'les,  donnés  par  Son  .Altesse  Rovalrà  M.  \e 
prinrr.    sur  son  df-paii  ilo  la  villr  dr  F'aii>,  avrc    \r% 


134  BIBLIOGRAPHIE  [iiTicu»] 

ordres  qu'il  lui  a  baillés  pour  le  sujet  de  la  paix.  Parîsy 
Laurent  Toussaint,  1652,  7  pages.  Rare. 

Il  s'agissait  surtout  de  réioignement  des  troupes;  mais  je  ne 
crois  ni  aux  ordres  ni  aux  articles. 

422.  Articles  (les)  du  dernier  traité  fait  entre  nos  sei- 
gneurs les  princes  de  Condé,  de  Conty,  les  ducs  de 
Nemours,  de  Richeti^u,  de  laTrémouille,  duDaugnon, 
et  plusieurs  autres  seigneurs  et  ofHciers  de  la  couroniie, 
avçc  les  très-illustres  seigneurs  le  parlement  et  les  ju- 
rats  de  la  ville  de  Bordeaux,  le  4^  janvier  1 652,  contre 
les  ennemis  de  TEstat.  (S.  1.),  jouxte  la  copie  imprimée 
à  Bordeaux  par  Guillaume  Là  Court,  1 652,  1 5  pages. 

C'est  une  invention  de  quelque  pamphlétaire  ou  de  quelque  ini- 

primetlr;  et  je  serais  très-disposé  à  croire  qu'il  n'y  a  pas  même 

d'édition  de  Bordeaux.  La  plupart  des  articles  exblent  69^  tontes 

les  publications  du  même  genre. 

f 

423.  Articles  du  traité  accordées  (sic)  entre  le  duc  de 
Lorraine  et  le  cardinal  Mazarin,  pour  retirer  son  ar- 
mée d'avec  celle  de  Son  Altesse  Royale.  Paris,  Jean 
Brunet,  1652,  8  pages. 

C'est  un  des  mille  mensonges  de  la  Fronde. 

424«  Articles  et  conditions  dont  Son  Altesse  Royale  et 
monsieur  le  prince  sont  convenus,  pour  l'expulsion  du 
cardinal  Mazarin  hors  du  royaume,  en  conséquence 
des  déclarations  du  roi  et  des  arrêts  des  parlements  de 
France,  intervenus  sur  icelles.  Paris ^  1652,  8  pages. 

Datés  du  24  janvier  4652  et  signés  Gaston,  Charles  Léon  de 
Fiesque  et  Joseph  de  Gaucourt. 

Us  ont  été  réimprimés  à  la  suite  des  Mémoires  de  La  Rochefou- 
cauld ,  éd.  de  1662  et  autres. 

425.   Articles  (l*»s)  et  particularités  du  nouveau  traite  fait 


[ASTtMMCE]  DES  MAZARINÀDES.  135 

et  arrêté  dans  une  maison,  au  delà  du  pont  de  Charen- 
ton,  entre  M.  le  prince  deCondé  et  le  duc  de  Lorraine, 
en  présence  de  Son  Altesse  Royale ,  le  1 2  septembre 
1652.  Paris j  Simon  le  Porteur,  1652,  8  pages. 

Aussi  pea  vrais  que  les  précédents. 

426.  Assemblée  (F)  de  messieurs  les  .princes,  sur  le  sujet 
de  la  rupture  du  second  traité  de  paix,  conclu  àSaint- 
Denys  en  France,  le  vingt-neuvième  jour  de  juin ,  en- 
semble Funion  formée  et  jurée  entre  eux,  le  premier 
jour  de  juillet  1652.  Paris,  Jean  Brunet,  1652^  7  p. 

Mensonge  de  la  Fronde,  qui  prouve  qu'il  n'y  avait  de  populaire 
alors  que  la  paix.  Très-rare. 

427.  Assemblée  (1')  des  fripiers  en  la  maison  d'un  offi- 
cier de  leur  compagnie,  pour  adviser  aux  moyens  de 
remédier  à  la  cruauté  de  leur  grand  crime ,  suivant  le 
Monitoire  y  qui  se  publie  contr*eux  par  les  paroisses 
de  Paris,  oîi,  ne  trouvant  point  de  remèdes  asseurés, 
un  d'entr'eux,  nommé  Jean  Laloué,  s'est  jette  dans 
un  puits  par  désespoir  ;  et  aussi  avec  le  refus  de  la 
somme  d'argent,  qu'ils  ont  offerte  à  Son  Altesse  Royale 
pour  tasdier  d'estouffer  cette  action  barbare.  Paris  y 
1652,  7  pages. 

Le  dtre  en  dit  plus  que  la  pièce;  mais  la  pièce  est  liès^^are. 
Voir  le  Bécii  naàfet  wériuMt ,  etc. 

428.  Assiurances  (les)  données  par  le  roi  pour  la  paix, 
sur  la  harangue,  faite  à  Leurs  Majestés  par  monseigneur 
le  cardinal  de  Retz,  servant  d'apologie  contre  la  mé- 
disance. Paris ,  Philippe  I.ambert ,  1 652 ,  7  pages. 

429.  Astrologue  (1';  burlesque.    S.  1.),  1649,  11  pages. 

Pamphlet  mazariniste.  qui  irait  pour  but  d'expliquer  le  Torage 
d^  Gompiègne ,  après  la  paix  de  Sainl-Germain 


136  BIBLIOGRAPHIE  [aotoutéI 

430.  Astrologue  (V)  françois,  prédisaot  les  événements 
singulier  (sic)  et  universels  des  États  et  empires  du 
monde,  selon  le  changement  des  globes  célestes  dans 
la  présente  année  astronomique.  Paris ,  Claude  Mor- 
lot  9  1649,  8  pages. 

431.  Attaques  (les)  et  prise  de  Charenton,  la  mort  de 
M.  de  Clanleu,  la  blessure  mortelle  de  M.  de  Châtil- 
Ion,  les  plaintes  et  regrets  qu'en  fait  M.  le  prince,  et 
la  réponse  généreuse  de  M.  de  Châtillon  à  M.  le  prince 
avant  mourir  (sic).  Paris j  Robert  Feugé,  1 649 , 8  pag. 

432.  Au  prince  du  sang,  surnommé  la  Cuirasse.  (S.  1. 
n.  d.),  7  pages. 

La  Cuirasse^  c'est  le  prince  de  Condé. 

c  Fais  connoître  à  tous  les  François  , 
En  les  ôtant  de  tyrannie , 
Que  les  princes ,  ^oi  qu'on  en  die, 
Peuvent  bien  naître  à  treize  mois.  » 

Insulte  grossière,  dont  il  y  a  d'autres  exemples  et  qpi  ne  pouvait 
tout  au  plus  s'adresser  qu'au  père  du  prince. 

La  Censure  générale  de  tous  les  libelles  diffamatoires  nous  ap- 
prend que  ce  pamphlet  a  été  publié  en  4649,  après  la  conclusion 
de  la  paix.  Il  a  été  réimprimé,  en  1650,  avec  une  addition  et  sous 
le  titre  de  Prédiction  de  Vannée  4649,  etc. 

433.  Augure  (F)  favorable  à  la  bonne  ville  de  Paris,  sur 
les  affaires  présentes,  exprimé  dans  une  ode  latine  et 
françoise,  par  J.  L.  M.  M.  Paris,  Sébastien  Martin, 
1649,  7  pages. 

Cet  augure  favorable ,  c*est  l'incnidation  du  mois  de  janvier,  qui 
a  Marque  la  pénitence  et  l'orage  appaisé.  » 

L'ode  est  suivie  d*un  sonnet,   intitulé  :   Prédiction  du  retour 

tlu  roi.  , 

434.  Autorite  (V)  des  i*ois  ,  des  princes,  des  républiques 


[AVAMT]  DES  MÂZARINADES.  137 

et  des  parlements ,  présenté  au  roi,  dans  la  ville  de 
de  Pontoise,  par  un  grand  prélat.  Paris,  1 652,  31  pag. 

Il  n'est  question  ni  de  rois ,  ni  de  princes ,  ni  de  républiques  ; 
mais  de  Louis  XIV  tout  seul,  à  qui  Tauteur  donne  de  bons  conseils, 
exprimés  en  style  un  peu  vulgaire.  La  pièce  n'en  est  pas  moins 
intéressante. 

435.  Aux  fidèles  du  diocèse  de  Paris.  (S.  1.,  1654), 
3  pages  in-folio. 

Poiur  le  cardinal  de  Retz  ,  qui  venait  de  recevoir  le  palliiun  des 
mains  du  pape. 

436.  Aux  François  fratricides ,  par  un  ecclésiastique  : 
Videte^  ne  ab  invicem  consumamini,  Galat.,  5,  15. 
Paris ,  1 652 ,  1 5  pages. 

437.  Avant  coureur  (1')^^  '*  paix,  par  le  retour  du  roy 
dans  Paris.  Paris,  Antoine  Chrestien ,  1 652 ,  8  pages. 

438.  Avant  coureur  (V)  pour  la  délivrance  de  messieurs 
les  princes  de  Condé,  de  Conty  et  duc  de  Longuevîlle. 
(S.  1.),  1651,  6  pages. 

Deux  parties,  également  insignifiantes  (la  Seconde  partie  .de 
V Avant  coureur,  etc.),  publiées,  toutes  deux,  à  l'occasion  des  remon- 
trances du  parlement. 

439.  Avant  courrier  (1').  Je  suis  avant  courrier,  député  de 
la  Divinité,  pour  publier  dans  le  ciel,  témoigner  à  la 
mer  et  justifier  à  la  terre  les  énormités  que  la  mer  et 
le  ciel  produisent.  Paris,  Nicolas  de  La  Vigne,  1649, 
8  pages. 

Mélange  aiTreux  de  prose  et  de  vers. 

Cela  a  pourtant  été  réimprimé,  moins  les  vers,  en  1652,  sous 
le  titre  qui  suit  : 

440.  Avant  courrier  (F)  de  la  cour,  ou  le  Guidon  fran- 
çois,  disant  les  vérités.  Paris,  1652,  7  pages. 

441.  Avant  courrier  (!')  infaillible  do  la  paix.  Paris, 
Mathieu  Colombct ,  1649,  8  page.s. 


138  BIBLIOGRAPHIE  [ATBEnsttSMEirr] 

442.  Avantages  (les)  de  la  paix  et  de  Tunion  de  la  ville 
de  Paris,  par  le  sieur  B.  Paris  j  Nicolas  Pillon,  1649, 
8  pages. 

Il  y  a,  de  cet  écrivain^  deux  autres  pièces,  publiées,  Tune  avant 
la  paix  et  intitulée  :  Les  Sentiments  du  vrai  citoyen,  etc. ,  l'autre 
après  la  paix,  sous  le  titre  de  Les  Délices  de  la  paix,  etc.  La  pre- 
mière n'est  signée  que  de  l'initiale  B.;  la  seconde  l'est  du  nooi  de 
Bertaut.  On  en  comprend  aisément  la  raison  :  Bertaut  n'était 
pas  frondeur.  Il  défendait,  il  exaltait  le  premier  président  Mole  et 
la  paix.  Tant  que  la  Fronde  fut  maîtresse  de  Paris ,  il  n'eut  garde 
de  lui  livrer  son  nom.  Après  la  paix,  il  n'avait  plus  rien  à  craindre. 

443.  Aventures  d*un  valet  de  chambre,  envoyé  par  son 
maître  faire  compliment  à  une  dame  de  Saint-Germain. 
Paris  y  Claude  Morlot,  1649,  6  pages. 

444.  Avertissement'  à  Cohon,  évêque  deDol  et  de  Fraude, 
par  les  cuistres  de  TUniversitë  de  Paris.  (S.  1.),  jouxte 
la  copie  imprimée  à  Douaij  1 649,  8  pages. 

Écrit  à  propos  de  la  Lettre  interceptée  du  sieur  Cohon,  etc. 
(i6  février  4649). 

445.  Avertissement  à  messieurs  les  notables  bourgeois  de 
Paris,  contenant  Texplication  des  prodiges,  qui  doivent 
arriver  en  France,  Tannée  prochaine  1653,  douzième 
partie.  Pam,  Jacques  Papillion,  et  chez  Fauteur,  1652, 
16  pages. 

Le  dernier  Avertissement  de  J.  Mengau  (Voy.  l'article  qui  suit). 
11  annonce,  pour  1653,  débordements  de  rivières,  grêle,  tremble- 
ments de  terre,  guerre,  peste,  famine,  etc. 

H  y  a  eu,  en  i  652,  trois  éclipses  :  la  première  de  lune,  le  24  marS; 
la  seconde  de  soleil,  le  7  avril;  la  troisième  de  lune,  le  17  sep- 

'  On  trouve,  dans  les  tiu^s  des  pamphlets  qui  vont  suivre,  tantôt 
Advertissement  et  tantôt  Avertissement.  J*ai  pensé  que ,  pour  la  commodité 
des  recherches,  il  fallait  choisir  entre  ces  deux  orthographes  ;  et  j*ai  pré- 
féré la  dernière,  parce  qu^elle  est  seule  en  usage  aujourd'hui. 

JVu  ai  fait  autant  rt  par  la  même  raison  pour  \c  mot  Avis. 


[ateetissbiuht]         des  MAZARINADES.  139 

tembre.  C'était  signe  de  mortalité.  Aussi  MeDgau  aiHrme  que , 
de  Pâques  au  mois  d'août,  il  est  mort,  dans  les  hôpitaux  de  Paris, 
quatre-vingt-dix  mille  personnes ,  sans  compter  celles  qui  sont 
mortes  chez  elles.         ' 

C'est  beaucoup,  sans  doute.  Voici  pourtant  ce  qu'on  lit  dans  la 
trente-cinquième  lettre  du  livre  IW  de  IsiMuse  historique,  i"  sep- 
tembre i65S  : 

a  Le  nombre  est  fort  grand  des  malades; 

Et  Ton  ne  voit  k  tous  moments 

Que  quantité  d'enterrements 

De  gens  morts  de  la  fièvre  chaude... 

De  plus  ces  maux  originels, 

Hérités  des  flancs  maternels , 

Savoir  la  petite  vérole 

Et  pareillement  la  rougeole, 

S'épandent  dans  tous  les  quartiers.  » 

446.  Avertissement^  à  messieurs  les  prévost  des  marchands 
et  eschevins  de  la  ville  de  Paris,  sur  la  fuite  et  le  retour 
funeste  du  cardinal  Mazarin,  prédit  par  Michel  Nos- 
tradamus.  Paris j  J.  Boucher,  1651,  20  pages,  avec 
un  portrait  de  Nostradamus,  gravé  en  bois  sur  le 
titre. 

La  pièce  est  précédée  d'une  Lettre  d'avertissement  et  de  présen-- 
tation  j  signée  J.  M.  (Jacques  Mengau). 

Ce  Mengau  était  professeur  es  mathématiques  ^  Il  avait  obtenu, 
le  iO  mai  1649,  un  privilège  général  pour  toutes  ses  œuvres,  spé- 
cial pour  le  a  Dictionnaire ,  servant  à  l'explication  des  mots  les 
plus  difficiles,  desquels  les  anciens  cosmographes,  géographes  et  as- 
tronomes ont  parlé  fort  obscurément,  soit  par  énigmes^  paraboles, 
emblèmes  que  par  figures.  »  Il  en  profita,  en  1651  et  en  1652, 
pour  publier  douze  pièces  de  rêveries  astrologiques,  qui  ne  lais- 
sèrent pourtant  pas  que  de  faire  assez  de  bruit. 

*  Est-ce  de  lui  qu'il  est  parlé  dans  ces  vers  de  la  Rimaille  sur  Ut  plus 
célèbres  bibliotUres  de  Paris  (1649)  : 

M  Mangot Gonin 

FoQNitstenl  le  Zoar  Rabbin.  »> 

On  verra  plus  loin  que  l'auteur  du  Slratagèmc  écrit  Mangot  au  lieu  de 
Mengau. 


140  BIBLIOGRAPHIE  [ateetisseiibikt] 

Mancini  dit  à  son  oncle ,  dans  V Apparition ,  au  cardinal  Mata' 
rin  dans  ÉouUlon,  de  l'ombre  de  son  neveu,  Manchini: 

c  Ta  peux,  toi  mesme,  estre  un  jour  pape. 
Et  Mengan  Pa-t-il  pas  prédit? 
Mais  ses  prédictions  vaines 
Semblent  estre  fort  incertaines. 
On  ne  les  croit  pas  volontiers.  » 

L'auteur  du  Stratagesme  est  blessé  des  grandeurs  promises  à 
Mazarin  : 

ce  ... .  Fera  mentir  ce  magot 
Qui ,  portant  le  nom  de  Mangot  » 
Tient  yostre  grande  destinée 
Au  seul  Mazarin  enchaisnée. 
Sire  y  c'est  ce  fameux  devin , 
Qui ,  glosant  iur  vostre  destin , 
Jure  qu'avez  une  horoscope 
La  plus  heureuse  de  l'Europe. 
Il  dit  que  serez  empereur. ... 
Mais  que  Mazarin  ,, estant  pape. 
En  nous  bravant,  rira  sous  cape.  » 

Dans  le  Paquet  de  Mazarin ,  il  est  dit  que  le  roi  consentit  au 
départ  du  cardinal ,  après  les  remontrances  du  parlement  de  Pon- 
toise ,  parce  qu'il  avait  lu  dans  Nostradamus  que ,  devenu  pape ,. 
il  le  couronnerait  empereur.  Mazarin  emportait  dans  son  paquet  la 
prophétie-de  Mengau. 

Sandricourt  parle  trois  fois  de  Mengau,  dans  la  Descente  du 
politique  lutin  aux  enfers,  dans  la  Quatrième  et  dernière  partie  du 
Censeur  du  temps  et  dans  Pasquin  et  Marforio,  Il  ne  s'était  pas 
contenté  de  le  lire;  il  avait  voulu  le  voir  et  Pentendre.  Il  Tavait 
donc  visité  rue  de  P Arbre-Sec ^  chez  M.  Bastié ,  orfèvre;  mais  il  ne 
raconte  rien  de  leur  entrevue.  Seulement  il  accuse  Mengau  d'être 
intéressé,  c'est-à-dire  de  recevoir  de  l'argent,  apparemment  du 
cardinal  Mazarin.  - 

Les  douze  pamphlets  de  Mengau  sont  :  \2 Avertissement.,.,  sur 
la  fuite  et  le  retour  funeste  du  cardinal  Mazarin,  etc.,  qui  est  le 
premier;  \e Second,  le  Troisième,  le  Sixième  avertissements;  VA- 
vcrtissemcnt  contenant  l'explication  de  l'éclipsé,  qui  est  le  cin- 
quième ;  V  avertissement  à  nos  seigneurs  les  protecteurs  de  la  cause 
Juste  s  Plr.,  |p  septirmr;  V  -Ivrrfi.ssemcnf  nu.r  hms  François  sur  ce 


[atcitissembit]         des  MAZARINADES.  141 

qui  doii  arriver  dt\  an  t  la  ville  d'Etampes  y  elc,  le  huitième;  W-i^ 
pertissement  sur  la  sanglante  bataille,  etc.,  le  neuvième;  V avertis- 
sèment  à  messieurs  les  notables  bourgeois  de  Paris,  etc. ,  le  douzième 
et  dernier  ;  le  Cistéme  général  ou  Révolution  du  monde,  etc.,  qui  a 
paru  le  quatrième  ;  V  Horoscope  impérial  et  la  Révolution  impériale 
de  Louis  XJV,  qui  sont  les  dixième  et  onzième. 

Tous  les  pamphlets  de  Mengau  sont  rares.  Je  ne  crois  pas  qu'il  en 
existe  ,  nulle  part,  une  collection  complète.  Ils  sont  d'ailleurs  cu- 
rieux. On  va  voir  comment  : 

Dans  son  premier  avertissement,  qui  est  du  mois  d'avril  1651, 
Mengau  prédit  le  retour  du  cardinal  Mazarin ,  à  la  tète  d'une  ar- 
mée ,  avec  le  titre  de  général ,  que  lui  donnent  en  effet  tous  les 
pamphlétaires. 

Dans  le  second,  il  prédit  la  guerre  de  Guyenne....  Mais  causée 
par  une  descente  des  Anglais  !  Il  entre,  à  ce  sujet,  dans  les  détails  les 
plus  minutieux.  Par  exemple ,  il  raconte  que  les  Anglais ,  vain- 
queurs d'abord,  appelleront  la  Guyenne  An^eqidttdne ;  mais  les 
Français  lui  donneront,  à  leur  tour,  le  nom  de  Barbaxitane.  Voici 
pourquoi  :  «  D'autant  que  le  général  anglois  aura  une  grande 
barbe,  lequel,  perdant  la  bataille,  s'enfuira  dans  une  caverne,  où 
l'on  renferme  les  chèvres  ;  si  bien  qu'on  le  fera  prisonnier;  et  on 
l'attachera  par  la  barbe,  comme  un  bouc  par  les  cornes.  Pour  lors 
on  dira  :  Barbaxitane ,  je  tiens  l'Anglois  par  la  barbe,  prenant  la 
partie  pour  le  tout.  ^ 

«  Par  le  loup,  il  entend  parler  des  Anglais  ou  de  l'Angleterre, 
d'autant  qu'en  Angleterre,  il  n'y  a  pas  de  loup.  »  Je  ne  m'étonne 
plus  que  Mengau  ait  vu  tant  de  choses  dans  Nostradamus. 

Il  y  a  vu. . .  't  un  serpenteau  qui  fut  trouve  dans  la  chambre  de  la 
reine,  le  jour  de  la  naissance  de  Louis  XIV.  On  l'avait  apporté  dans 
un  fagot  qu'on  mit  dans  le  feu  pour  chauffer  les  langes  du  nou- 
veau-né. »  Troisième  avertissement. 

Mengau  raconte,  dans  le  Sixième  avertissement,  qu'il  présenta  le 
second  au  duc  d'Orléans ,  qui  lui  répondit ,  sur  la  guerre  de 
Guyenne  :  «  Je  ne  le  crois  pas.  »  Cela  se  comprend. 

Cependant  il  lui  est  arrivé  de  faire  de  bien  remarquables  ren- 
contres. Ainsi,  dans  V Horoscope  impérial,  il  annonce  que  Louis XIV 
'  a  été  donné  pour  renouveler  la  France  de  nouvelles  constitutions, 
corriger  les  abus  qui  s'y  commettent ,  et  pour  extirper  les  horé- 


142  BIBLIOGRAPHIE  [ayertisseveht] 

fties.  »  Qui  empêche  de  voir  là  les  ordonnances  civile  et  crimiBelle 
et  U  révocation  de  Pédit  de  Nantes? 

Un  peu  plus  loin,  Mengau  trouve ,  dans  le  i9*  sixain  de  la 
11*  centurie,  le  mariage  du  roi  avec  Marie-Thérèse  d'Autriche. 
«  Nous  inférons  de  là ,  dit-il,  comme  Sa  Majesté  sera  mariée  avec 
la  fille  d'Espagne  par  l'entremise  d'un  ami.  Quand  je  dirois  qiie  ce 
sera  par  l'entremise  de  M,  le  cardinal,  je  ne  me  tromperois  point. 
Op  a  beau  dire  :  «  le  cardinal  s'en  va.  »  H  est  vrai ,  il  s'en  va.  Ce 
n'est  pas  à  dire  qu'il  ne  gouverne  toujours  et  tout  ainsi  qu'il  faisoit 
autrefois.  Son  génie  estant  auprès  du  roi ,  je  vous  laisse  à  penser 
qu'est-ce  qu'il  ne  fera  pas  à  son  aveu.  »  Voilà  certes  qui  est  net 
et  précis.  Malheureusement  Mengau  avait,  dans  son  troisième 
avertissement f  promis  la  paix  générale  pour  1656  ou  1657  au  plus 
tard. 

J'ai  vu,  dans  la  collection  de  M.  Paulin  Paris^  un  exemplaire  du 
second  avertissement  jouxte  la  copie  imprimée  chez  Jean  Bouchtr, 
Le  portrait  de  Nostradamus,  sur  le  titre,  est  plus  petit  et  d'une 
apparence  plus  jeune.  . 

Boucher  n'a  imprimé  que  les  deux  premiers  avertissements, 
Mengau  ne  lui  ayant  pas  pardonné  d'avoir  écrit  qu'il  était  sub- 
stitué au  privilège  de  l'auteur  pour  dix  ans.  Les  autres  sont  sortis 
des  presses  de  Brunet ,  de  François  Huart ,  de  Papillon  et  de  Pé- 
trinal. 

Les  neuf  premiers  avertissements  ont  été  réunis  en  un  volume 
in-8°,  sous  le  titre  de  :  Les  Fraies  centuries  de  ÂP  Michel  Nostra^ 
damusy  etc.;  et, dans  cette  forme  encore,  ils  sont  rares. 

447 .  Avertissement  à  messieurs  les  prëvost  des  marchands 
et  eschevins  de  la  ville  de  Pariç .  contenant  Texplica- 
tion  de  Téclipse  qui  se  doit  faire  le  huitiesme  jour 
d^avril  de  la  présente  année,  et  autres  choses  qui  doi- 
vent arriver  à  la  poursuite  du  cardinal  Mazarin ,  avec 
le  dénombrement  des  villes  qui  seront  investies  ou 
vexés  {sic)  par  les  gens  de  guerre,  prédit  par  Michel 
Nostradamus.  Pam,  Jean  Pétrinal,  1652,  15  pages. 

C'est  le  cinquième  Avertissement  ^ç,  Jacques  Mengau. 


[▲TEinssoifiiiT]        DES  MÂZÂRINADES.  143 

L'éclipsé  présageait  «  la  guerre  »  la  famine  et  la  rénovation  de^ 
lois  en  France.  ^ 

Entre  les  autres  choses  qui  devaient  arrivera  la  poursuite  du  car- 
dinal  Mazarin^  il  faut  remarquer  celles-ci  :  Le  cardinal  sortirait  de 
Fnmce  y  serait  élu  pape  et  couronnerait  Louis  XIV,  comme  empe- 
reur, à  Savone  !  Mengau  était  si  sûr  de  ce  dernier  événement  qu'il 
n'hésita  pas  à  le  prédire  encore  une  fois ,  quelques  semaines  plus 
tard,  dans  le  Cistéme  général  ou  révolution  du  monde ,  etc. 

Tours,  Orléans,  Blois,  Angers,  Rennes  et  Nantes  étaient  les  villes 
menacées  par  l'éclipsé. 

448.  Avertissement  à  nos  seigneurs  les  protecteurs  de  la 
cause  juste,  le  parlement  de  Paris,  contenant  le  chan- 
gement et  rénovation  de  paix,  prédit  par  Michel  Nos- 
tradamus,  septième  paitie.  Paris ,  François  Huart,  et 
chez  Fauteur,  1652, 19  pages. 

J.  Mengau. 

«  Depuis  qu'il  n'y  a  plus  de  croix  sur  les  monnoies ,  les  démons 
entrent  plus  aisément  dans  le  palais  des  rois.  » 

449.  Avertissement  aux  bons  bourgeois,  sur  le  sujet  de  la 
conférence  pour  la  conclusion  de  la  paix  générale  et 
particulière,  avecFexil  perpétuel  du  cardinal  Mazarin. 
Jouxte  le  placard  affiché  le  mai  1652.  Paris,  Ni- 
colas Vivenay,  1652,  8  pages. 

Explications  sur  la  députation  de  Chavigny  et  de  Goulas  à  Saint- 
(jermain.  Vivenay  était  Timprimeur  ordinaire  du  prince  de  Condé. 
Ces  explications  sont  donc  officielles  ;  mais  elles  n'en  sont  pas  plus 
véridiqnes. 

Il  y  a  une  Réponse  des  bourgeois. 

Le  père  Lelong  dit  :  aux  bons  François ,  au  lieu  de  :  aux  bons 
bouffais;  mais  c'est  une  erreur. 

450.  Avertissement  aux  bons  François,  sur  ce  qui  doit 
arriver  devant  la  ville  d'Eslempes(.y/c),  prédit  par  Mi- 


144  BIBLIOGRAPHIE  [ayeetissevent] 

chel  Nostradamus,  huictiesme  partie.  Paris  y  François 
Huart  et  chez  Fauteur,  1652,  7  pages. 

Jacques  Mengau. 

L'armée  du  roi  devait  être  battue  dans  la  forêt  de  Tourfou.  Le 
commentateur  de  Nostradamus  n*avait  pas  voulu  le  dire  trop  tôt, 
de  peur  de  nuire  au  stratagème ,  imaginé  par  le  duc  de  Beaufort , 
pour  amener  la  bataille  et  déterminer  la  victoire. 

451.  Avertissement  aux  bourgeois  de  Paris,  pour  les 
obliger  à  retirer  le  roi  des  mains  du  cardinal  Mazarin, 
comme  étant  le  plus  insigne  magicien  qui  ait  paru  en 
France.  Paris  y  1652,  6  pages. 

452.  Avertissement  aux  maires,  échevins,  capitouls,  ju- 
rats,  consuls  et  magistrats  populaires  des  villes  du 
royaume  parles  bourgeois  et  habitants  de  la  ville  de  Par 
ris ,  servant  d'éclaircissement  à  la  lettre  circulaire  à  eux 
envoyée  par  le  prévôt  des  marchands  et  échevins.  Pa- 
ris  y  veuve  J.  Guillemot,  1652,  8  pages. 

Daté  du  8  août  1652.  Une  des  pièces  importantes  qui  ont  été 
publiées  alors  pour  la  cause  des  princes. 

453.  Avertissements  aux  rois  et  aux  princes,  pour  le 
traité  de  la  paix  et  le  sujet  de  la  mort  du  roi  de  la 
Grande-Bretagne.  Paris^veuve  André Musnier,  1649, 
8  pages.  Rare, 

L'auteur  a  dédié  son  pamphlet  au  duc  de  Beaufort ,  à  qui  il  de- 
vait ,  dit-il  9  la  liberté  de  sa  personne.  «  O  roi ,  je  vous  parle  par 
écrit,  après  avoir  eu  Thonneur  de  vous  parler,  autrefois  ,  de 
bouche.  >» 

Est-il  vrai  que,  pendant  la  prison  du  duc  de  Beaufort,  le  roi 
Charles  P'  ait  demandé  ce  prince ,  pour  lui  donner  le  commande- 
ment de  son  armée  ? 

454.  Avertissement  charitable  à  M.  Cohon,  évêque  de 


[▲fBan^mniT]        DES  MâZàRINADES.  145 

Dol  en  Bretagne  et  de  Fraude  en  Guyenne.  S.  1.  n.  d., 
4  pages. 

Sonnet  daté  de  Saint- André  de  Bordeaux  ,  le  9  octobre  1650. 
n  est  suivi  d'un  quatrain  et  de  deux  distiques  ladns  contre  Cohon. 

455.  Avertissement  désintéresse  d'un  François  à  sa  pa* 
trie.  (S.  1.  n.  d.),  13  pages. 

Bonne  et  rare.  L'auteur  soutient  que  les  sujets  ne  peuvent  ja- 
mais s'armer  contre  le  prince. 

456.  Avertissement,  envoyé  aux  provinces  pour  le  grand 
soulagement  du  peuple,  sur  la  déclaration  de  mon- 
seigneur le  duc  d'Orléans,  lieutenant-général  du  roi 
par  toute  la  France,  pays,  terres  et  seigneuries  de  son 
obéissance.  Paris ^  Samuel  de  Larru,  1652,  23  pages. 

Ce  pamphlet,  qui  a  été  publié  en  vertu  d'une  permission  spéciale, 
contient  lé  programme  des  plus  larges  réformes  :  réduction  des 
taflles  à  neuf  millions ,  dispense  pour  les  campagnes  pendant  trois 
ans,  rappel  des  intendants  de  justice,  convocation  des  États  géné- 
raux à  Paris ,  cahiers  reçus  pour  lois,  organisation  d'une  milice 
avec  des  officiers  élus,  etc.  Que  ne  promettait-on  pas  au  peuple  ? 

Il  est  à  remarquer,  cependant,  qu'on  ne  touchait  aux  privilèges 
d'aucune  classe,  d'aucune  corporation.  C'était  l'autorité  royale  qui 
figùsait  les  frais  de  la  guerre. 

\J  Avertissement  est  une  sorte  de  charte ,  où  tout  est  réglé ,  même 
le  prix  du  sel  et  du  charbon. 

Ajoutons  que  les  exemplaires  n'en  sont  pas  communs  ;  et  nous 
aurons  donné  toutes  les  raisons ,  qui  doivent  le  faire  rechercher. 

457.  Avertissement  fait  par  M.  de  Châtillon,  revenu  des 
Champs-Elysées,  à  M.  le  prince  de  Condé ,  à  Saint- 
Germain -en- I^ye.  Paru  y  Claude  Morlot,  1649, 
8  pages. 

Il  n'y  a  pas  d'événement  de  la  Fronde  qui  soit  devenu  le  texte 
d'autant  de  pamphlets  que  là  mort  du  duc  de  Châtillon  UAvertisse- 
ment  a  été  réimprimé,  à  Rouen,  par  Robert  Daré,  à  la  suite  des 
Avis  héroïques  et  importatit&^^ic.y  i6i9. 

B.    I  iO 


146  BIBLIOGRAPHIE  [ATBBTissniiifT] 

458.  Avertissement  politique  au  roi.  Paris,  1649, 
8  pages. 

Après  la  paix. 

459.  Avertissement,  pour  Mademoiselle,  à  Tarchiduc 
Léopold,  touchant  le  parti  qu'il  doit  prendre.  Pa- 
ris  ;  i  649,  7  pages . 

Lettre  supposée  de  Mademoiselle  à  rarchiduc. 

460.  Avertissement  salutaire ,  donné  aux  bourgeois  de 
Paris,  contre  les  fourbes  secrètes  des  ennemis  de  leur 
repos  et  de  leurs  familles.  (S.  1.),  1650,  6  pages. 

Le  duc  d'Orléans  avait  fait,  dans  le  parlement,  ses  propositions 
pour  la  paix  de  Bordeaux.  L'auteur  attaque  vigoureusement  les 
partisans  des  princes ,  qui  sont  défendus  avec  bien  plus  d'habileté 
dans  V Apologie  des  bons  François,  etc. 

461 .  Avertissement  sur  la  sanglante  bataille,  qui  se  doit 
faire,  dans  peu  de  temps  d'ici,  entre  Tarmëe  mazarine 
et  celle  de  nos  seigneurs  les  princes,  prëdit  par  Michel 
Nostradamus,  neuvième  prédiction.  Paris  y  Claude 
Le  Roy,  et  chez  Fauteur,  1652,  8  pages. 

Encore  de  J.  Mcngau.  L'auteur  donne  cet  Avertissement  y  comme 
son  adieu;  cependant  il  en* publiera  encore  trois. 

462.  Avertissement  très-importaqt  et  très-utile  au  public, 
touchant  le  retour  du  sieur  d'Emery,  avec  Tarrêt  de  la 
cour  contre  Jean  Particelly,  banqueroutier  et  faussaire, 
et  autres  complices,  du  9  avril  1620.  (S.  1.),  1649, 
23  pages. 

Conrart  nous  apprend,  page  609  de  ses  Mémoires ,  coll.  Mi- 
chaud,  que  le  président  de  Maisons  et  le  marquis  de  La  Vieuville 
riaient  accusés  d'avoir  fait  faire  ce  pamphlet,  dans  lequel  d'E- 
mery est  traite  coiiinic  il  pouvait  l'être  par  des  envieux  de  sa 
fortune. 

Peut-f»tre  est-ce  pour  \ Avertissement  que  Vivenay  a  été  mis  en 


[AfmuiinT]  ÙES  MAZARINADES.  147 

prison  et  oondanmé  à.  cinq  ans  de  galères,  au  commencement  de 
norembre  1649.  Au  moins,  Guy  Patin  dit  qu'il  distribuait  quelques 
papiers  diffamatoires  contre  d'Émery,  quand  il  fut  surpris  et  arrêté 
par  les  agents  du  lieutenant  civil  (Lettres  à  Spon,  l**  vol.,  p.  250). 
La  sentence  de  condamnation -avait  été  portée  par  le  Châtelety 
sanf  appel;  et  je  ne  vois  pas  qu'il  ait  été  statué  par  le  parlement. 

463.  Avertissements  charitables  faits  à  Mazarin  par  son 
bon  ange,  par  N.  S.  B.  D.  C.  Beausseron.  Paris,  veuve 
Thëod.  Pëpinguë  et  Est.  Maucroix,  1649^  8  pages. 

Cette  détestable  pièce  se  termine  par  sept  vers  plus  détestables 
encore. 

464.  Aveuglement  (V)  de  la  France  découvert  par  un 
désintéressé ,  J.  £.  D.  Ch.  Paris j  Louis  et  François 
Pousset ,  1652,  8  pages. 

465.  Aveuglement  de  la  France  depuis  la  minorité.  (S.  1. 
n.  d.),  31  pages. 

Trois  parties,  qui  se  divisent  :  la  première  en  15  chapitres,  la  se- 
conde en  10,  la  troisième  en  15.  Les  deux  premières  ont  31  pages 
chacune;  la  troisième  en  a  3S.  La  seconde  est  datée  de  1650;  la 
troisième  de  1 651 .  Les  deux  premières  ont  été  écrites  pendant  la 
prison  des  princes  ;  la  troisième,  après  leur  mise  en  liberté.  Enfin , 
les  deux  premières  sont  de  Dubosc  Montandré  ;  la  troisième,  d'un 
anonyme  «  qui  n'a  pris  la  plume  que  parce  que  l'auteur  des  deux 
premières  parties  n'avoit  pas  poursuivi  sa  pointe.  » 

U  y  a  une  réponse  intitulée  :  Avis  à  la  reine  d'Angleterre  et  à  la 
France i  etc. 

466.  Aveuglement  des  esprits  de  ce  temps  :  discours  qui 
sert  de  réponse  à  toutes  les  pièces  qui  choquent  TÉ- 
tat  et  qui  peuvent  retarder  le  retour  du  roi  à  Paris. 
Paris,  Nicolas  Jacquard,  1649,  14  pages. 

Les  libelles  que  l'auteur  combat  avec  plus  de  zèle  que  de  talent, 
sont  :  «  les  Soupirs  français  sur  la  paix  italienne  ;  la  Requête  civile 
contre  la  conclusion  de  la  paix;  VAvis  au  parlement;  le  libelle 
contre  la  députation  iu,  parlement  au  prince  àeCanàë  {Discours  sur 


148  BIBLIOGRAPHIE  [aveuglemeht] 

la  députaiion,  etc.);  la  Vérité  cachée;  les  Entretiens  secrets  {du  roi, 
de  la  reine  et  du  duc  d^  Anjou)  ;  la  Barbe  du  premier  président,  » 

467.  Aveuglement  (F)  des  Parisiens,  faisant  voir  qu*ils 
sont  bien  aveugles  de  ne  pas  voir  :  1  ^  que  la  cour  ne 
veut  pas  la  paix,  quelque  montre  qu'elle  fasse  du  con- 
ti*aire  ;  2^  qu'ils  ne  peuvent  point  espérer  cette  paix,  si 
la  cour  a  le  dessus;  3^  qu'ils  peuvent  terminer  les 
troubles 9  s'ils  s'entendent  avec  les  princes;  et  qu'ils 
prolongent  ces  înémes  troubles,  s'ils  s'entendent  avec  la 
cour;  4®  qu'ils  sont  plus  obligés  aux  princes  qu'à  la 
reine,  ou  qu'ils  ne  peuvent  se  passer  des  princes  et 
qu'ils  peuvent  se  passer  de  la  reine;  5^  que  la  reine 
en  veut  à  Paris,  et  que  ,  pour  faire  triompher  cette 
haine,  elle  veut  premièrement  se  défaire  des  princes  ; 
6^  que  la  reine  fait  reconnoitre  cette  haine  par  le  peu 
de  cas  qu'elle  fait  de  nos  conquêtes  de  Gitalogne,  de 
Flandre  et  d'Italie;  7^  que  la  reine  dispose  tout  à  une 
désolation  générale  par  la  mauvaise  éducation  et  par 
les  mauvais  principes  qu'elle  inspire  au  roi  son  fils. 
(S.  1.  n.  d.  ),  71  pages. 

Publié  le  18  septembre  1652.  C'est  un  des  pamphlets  de  Dubosc 
Montandré  ;  et  ce  n'est  pas  le  plus  mauvais. 

468.  Aveuglement  (1')  du  conseil  d'État  du  roi,  avec  les 
raisons  pourquoi  on  doit  refuser  leur  loi  d'amnistie. 
(S.  1.  n.  d.),  24  pages. 

Cette  loi  d'amnistie  est  celle  dont  parle  le  père  Berthod,  p.  592 
de  ses  Mémoires,  coll.  Michaud,  et  qui  fut  remise  à  M.  de  Beauvais 
par  le  sieur  de  Poix.  «  M.  de  Beauvais  fit  imprimer  l'amnistie  ,  .sans 
en  parl(»r  à  jKîrsonne  ,  et  en  donna  quantité  de  copies  à  nn  homme, 
|M)ur  les  afficher  dans  les  caiTefours  ;  mais  cet  homme  fut  pris  par 
un  conseiller,  que  M.  le  prince  avoit  mis  au  ^let,  et  mené  prison- 
nier dans  la  Conciergorîo  avec  tous  ces  impiimés.  »  Cela  se  passait 
le  27  septembre  1652. 

«  Ne  sayez-vous  pas  bien,  dit  l'auteur  de  VAvcuglement  du  con^ 


[atis]  des  MAZARINADES.  149 

seil  fi'Éiat ,  que  le  roi  ne  peut  équitablemeut  coDtracter  avec  son 
peuple  que  par  le  ministère  de  son  parlement.  »  Voilà  pour  les 
opinions. 

Voici  pour  le  style  :  »  Si  les  Parisiens  abandonnoient  les  princes 
et  le  parlement,  ils  ne  seroient  plus  que  des  Samsons ,  privés  de 
toute  espèce  de  chevelure.  » 

469.  Âveuglcmeot  (Y)  du  conseil  de  Sa  Majesté,  dans  les 
fausses  prétentions  qu'il  a  de  pouvoir  justifier  le  réta- 
blissement de  Mazarin ,  sur  le  prétexte  de  rétablir, 
par  le  même  moyen,  l'autorité  souveraine.  (S.  1.  n.  d.), 
14  pages. 

Le  titre  indique  assez  que  ce  pauvre  libelle  est  de  1652. 

470.  Aveuglement  (F)  et  mélancolie  de  Mazarin,  pré- 
senté à  monseigneur  de  La  Mothe  Houdancourt ,  avec 
un  éloge  sur  ses  triomphes  et  conquêtes,  par  le  sieur 
N.  R.  Bossancourois.  Paris,  veuve  J.  Remy,  1649, 
7  pages. 

471.  Avis  à  la  reine  d'Angleterre  et  à  la  France,  pour 
servir  de  réponse  à  l'auteur  qui  en  a  représenté  l'aveu- 
glement. (S.  1.),  1650,  7  pages. 

Cest  ici  le  pamphlet  le  plus  audacieux  de  la  Fronde.  L'auteur  a 
des  idées  très-avancées  sur  le  régicide.  Il  pense  que  les  Anglais 
pourraient  aider  les  Français  à  chasser  leurs  tyrans.  On  ne  trouve- 
rait pas,  deux  fois,  l'expression  d'une  opinion  pareille. 

472.  Avis  à  la  reine,  sur  la  conférence  de  Ruel.  Paris , 
Robert  Sara,  1649,  4  pages. 

Signé  £.B.  F. 

Ce  n'est  pas  sans  raison  que  Naudé,  p.  11  du  Mascurai,  le  met 
au  nombre  des  pièces  »■  soutenues  et  raisonnces.  »  Il  n'y  a  peut- 
être  rien  de  cette  force ,  surtoiif  de  celte  hardiesse,  au  temps  de  la 
conférence. 

«  Le  sujet ,  armé  contre  son  souverain ,  devient  scm  égal .  »» 

»<  Jusqu'ici  le  roi  règne  paisiblement ,  Vofre  Majesté  est  régente  j 
et  Paris  en  état  c\  en  volonté  et  même  en  impatience  de  revoir  Tun 


150  BIBLIOGRAPHIE  [àtis] 

et  l'autre.  Il  ne  faut  qu'un  moment  et  une  résolution  mal  prise  pour 
renverser  toutes  ces  choses.  » 

Naudé  attribue  cette  pièce  à  l'abbé  de  Chambon,  frère  de  Du 
Châtelet. 

473.  Avis  à  messieurs  du  parlement,  sur  la  continuation 
de  la  trêve  et  suspension  d*arme$.  Paris ,  Michel  Mé- 
tayer, 1649,  6  pages. 

«  Depuis  le  commencement  de  la  trêve  »  1 ,500  hon^mes  des 
troupes  parlementaires  ont  pris  parti  dans  l'armée  du  roi.  » 

474.  Avis  à  messieurs  les  notables,  convoqués  à  présent 
en  assemblée  de  rHôtel*de-YiUe  de  Paris,  pour  Tex** 
pulsion  du  cardinal  Mazarin.  (S.  1.),  1652,  16  pages. 

Pièce  curieuse  et  rare,  dans  laquelle  l'auteur  établit  que  la  guerre 
doit  coûter  aux  Parisiens  lin  million  cinq  cent  soixante  livres  par 
mois. 

475.  Avis  à  M.  le  cardinal  Mazarin,  sur  le  sujet  de  sa. 
sortie  hors  le  royaume  de  France.  Paris  ^  G^rvais  Al- 
liot  et  Jacques  I^anglois,  1649, 8  pages. 

476.  Avis  à  nos  seigneurs  du  parlement,  sur  la  vente  de 
la  bibliothèque  de  monsieur  le  cardinal  Mazarin.  (S.  1. 
n.  d.),  4  pages. 

Signé  G.  N.  P.  (Gabriel  Naudé,  Parisien.)  La  date  doit  être 
de  1652. 

M.  le  comte  Léon  de  Labo»de  l'a  publiée  dans  les  notes  (p.  251) 
de  son  excellent  ouvrage  sur  le  palais  Mazarin. 

477.  Avis  à  tous  les  peuples  de  France,  sur  le  manifeste 
publié  sous  le  nom  de  monsieur  le  Prince.  (S.  !•  n.  d.), 
8  pages. 

On  sait  que  le  Manifeste  de  M.  le  Prince  est  de  Mathieu  du  Bos. 

478.  Avis  au  maréchal  de  Turenne,  sur  son  traite  avec 


[atisj  des  MAZARI>AllES.  15t 

les  eauemis  de  TÉUt.  Paris  y  Pierre  Variquel,  1650, 
24  pages. 

Cest  peot-écre  id  qu'on  a  impriney  pour  la  première  ibis  ce,  nK>C 
ffci  cwdiiial  Mjxarin  sur  Tnremie  :  «  H  fiiiit  les  efforts  de  plus  «Tun 
poor  produire  on  pareil  homme.  »  L*aatrar  ajoute  <in*à 
de  cela  ou  appdaitTàreime  la  maîtresse  de  MaianD. 

UAvis  n'est  pas  d*un  firoodeur 

479.  Avis  au  peuple,  sur  les  calomnies  contre  M.  le 
Prince.  Paris  j  Nicolas  YÎTenay,  1651,  8  pages. 

H  T  en  ent  bientôl  un  serond,  intitnlê  :  Second  ans  tmr  les  cmiom^ 
min  eomtrr  M.  le  Prùtce,  également  chez  Tivenay. 

Ce  sont  des  explications  que  le  prince  de  Gondé  faisait  donner 
snr  sa  rencontre  arec  le  carrosse  du  roi»  dans  le  Cours  de  la  Reine, 
snr  sa  TÎsite  k  Mademoisdle,  sur  une  augmentation  de  la  garnison 
eipagnole  de  Stenay ,  sur  son  refus  de  joindre  son  armée  à  celle 
da  roi.  Le  peuple  pensait ,  ooomie  le  premier  président ,  que  le 
prince  de  Condé  semblait  Touloir  élerer  autel  contre  autel  ;  et  il  en 
murmurait. 

480.  Avis  aux  bons  et  fidèles  sénateurs  du  roi ,  les  bour- 
geois de  Paris ,  de  demander  et  qu'il  plaise 

Au  parlement  et  à  rëdierinage ,  supplier  le  roi 

D'ordonner,  aux  bourgeois,  de  prendre  les  armes 
pour  son  entrée  dans  Pans; 

De  faire  sa  demeure  au  Louvre  ; 

D'employer  les  revenus  des  biens  et  bénéfices  de  Ma- 
larin  à  payer  les  ouvriers,  qui  achèveront  ledit  Lpuvre  ; 

D'agréer  le  duc  d'Elbeuf  pour  gouverneur  de  Pa- 
ris, etc. 

Cest  la  copie  d'un  placard  vS.  I.  n.  d.),  3  pages. 

Uauteur  suppose  que  Maïahn  se  retirera ,  en  exécution  du  der- 
nier arrêt  du  parlement;  re  qui  donne  la  date  de  janvier  1649 


152  BIBLIOGRAPHIE  [atis] 

481.  Avis  aux  bons  François.  (S.  1.,  1649),  8  pages. 

Contre  les  libelles  et  les  libellistes.  Ce  pamphlet  n'est  pas  mau- 
vais; et  il  est  rare. 

482.  Avis  aux  bourgeois  de  Paris ,  pour  la  conservation 
de  leurs  personnes  et  de  leurs  familles.  Paris,  Claude 
Morlot,  1649,  7  pages. 

Ce  sont  des  conseils  pour  se  garantir  ou  se  guérir  de  la  peste. 
Est-ce  qu'on  la  craignait? 

483.  Avis  aux  bourgeois  de  Paris,  sur  une  levée  de  gens 
de  guerre ,  ou  raisons  pour  lesquelles  il  est  plus  expé- 
dient de  faire  présentement  des  recrues,  tant  cavalerie 
qu'infanterie,  des  troupes  deTarmée  de  monseigneur 
le  duc  d'Orléans  et  de  M.  le  Prince  que  de  nouvelles 
troupes,  avec  la  réponse  aux  objections  contraires. 
Paris  y  André  Chouqueux,  1652,  4  pages. 

484.  Avis  aux  cours  souveraines.  (S.  1.,  1651)  ,'  8  pag. 
Très^rare. 

•  ■ 

Bonne  critique  de  la  situation  financière,  dirigée  en  partie  contre 
le  marquis  de  La  Vienville. 

L'auteur  voudrait  que  les  financiers,  en  entrant  en  charge,  re- 
missent au  roi  un  inventaire  de  leur  bien,  signé  et  certifié. 

485.  Avis  aux  Flamens  {sic)^  sur  le  traité  que  les  Espa- 
gnols ont  fait  avec  la  duchesse  de  Longueville  et  le 
maréchal  de  Turenne.  (S.  1.),  1650,  12  pages. 

Cette  pièce  est  de  Silhon ,  qui  Ta  fait  réimprimer  à  la  suite  de 
ses  Éclaircissements  de  quelques  difficultés  touchant  V administration 
du  cardinal  Mazarin, 

Davenne  y  a  répondu  dans  la  Lettre  particulière  de  cachet  y  e/i- 
voyée  par  la  reine  régente  à  Messieurs  du  parlement,  etc. 

J'en  ai  vu  une  édition  en  plus  gros  caractères  et  de  16  pages, 
qui  ne  porte  au  titre  que  ces  mots  :  j4vis  aux  Flamens. 


[A¥J8]  DES  MÂZAIUNADES  153 

486.  Avis  aux  gens  de  bien.  (  S.  1.,  165f  ),  G  pages. 

Sur  la  retraile  du  prince  de  Coudé  à  Saint-Maur. 

Cette  {uèce  a  été  suivie  du  Second  apertissemeni  aux  Parisiens  , 
de  la  Troisième  ajjichey  apposée  à  Paris,  dont  il  y  a  deux  éditions, 
et  enfin  de  Le  prince  de  Condé  aux  bons  bourgeois  de  Paris,  qui  n'est 
que  la  reproduction  de  la  seconde  moitié  de  la  Troisième  affiche.  Ce 
ne  sont  ici  que  les  copies  des  placards. 

487.  Avis  aux  grands  de  la  terre,  sur  le  peu  d'assurance 
cpi^ils  doivent  avoir  en  leurs  grandeurs ,  dédie  aux 
conservateurs  de  leur  vie.  Paris,  veuve  d'Anthoine 
G>ulon ,  1 649 , 1 1  pages. 

!faudé,  p.  195  du  Masruraty  le  cite  parmi  les  pièces  qui  partent 
d^mne  plume  violente.  H  l'attribue  à  un  curé,  qui  serait  auteur  du 
Théologien  politique ,  du  Courtisan  qui  déclare  ce  qui  est  de  VaU" 
torité  royale,  de  la  France  languissante,  etc.  Quand  j'ajouterais  que 
ce  curé  était  ami  de  Mathnrin  Questier ,  on  n'en  tirerait  pas  de 
grandes  lumières  ;  mais  il  ne  sera  pent-«>tre  pas  inutile  de  rappeler 
que  M.  Brousse,  cure  de  Saiut-Roch,  était  un  des  partisans  les  plus 
dèTMiés  du  coadjuteur.  L'archevêque  de  Paris  se  crut  obligé  de 
loi  interdire  la  chaire  dans  le  carême  de  1650.  Voir  la  Lettre  de 
M.  Brousse,  df jeteur  en  théologie,  tic. 

Ce  qui  pourra  donner  quelque  autorite  i  nos  ooniectiires ,  c'est 
5andé  altrîbae  au  méiDe  cure  quatre  ou  cimi  lettres.  Or ,  j'ai 
%  sur  le  titre  de  la  Lettre  tTun  religieux  enpnrée  à  M.  le  primée 
ée  Ctmdé;  à  .Siâstt'Germasn'en'La^e,  etc.  ^VIl*  toI.,  2*  oofl.  de  la 
Mbimhêque  Sainle-GenrvîèTe} ,  cette  aentioD,  d'âne  ccritm  ém 
•  L'anleor  est  M.  Brousse,  curé  de  Stâav-BaA,  rme 


Je  Montrerai,  à  Partide  du  ThéoUj>gten  prAùîqme^  quelle» 
les  duUiines  de  cet  êcriTain 

488.  Avis  aux  malhetireia.    S.  I.  n.  d*  .  7  pages. 

De  1652,  après  le  rooiint  de  la  perte  Samt-Aatme 
La  Rep^ns^  dmn  malhe^^r^ur  am  rmrdi/^al  d^  Metz,  eir  .  zXfràm^ 
piive  ao  c«Md|«tevr.  M  '-e  t*^  ptu%^ut  p&t  «a&i  n»rm  An 


154  BIBLIOGRAPHIE  [ati^ 

moins,  VJvis  est-il  écrit  avec  une  grande  habileté  et  une  grande 
vigueur. 

On  y  a  répondu,  sous  le  nom  de  Scarron,  par  le  Cœur  des  princes 
entre  les  mains  de  DieUj  etc. 

489.  Avis  aux  Parisiens. 

II  y  a ,  sousi  ce  titre ,  trois  pièces.  La  première  est  un  placard 
in-4<^,  afïïché  le  4  novembre  16^0  et  dans  lequel  Mazaritt  est 
accusé  d*avoir  empoisonné  le  duc  de  Beaufort  ;  la  seconde, 
un  placard  in-folio,  relatif  à  une  prétendue  conspiration  des  hal»- 
tants  de  Liboume  contre  le  prince  de  Condé.  L'auteur  propose,  par 
occasion,  de  raser  les  maisons  de  D'Elbeuf,  d'Hocquincourt ,  de 
La  Ferté  Senneterre,  d'Aumont,  Le  Tellier,  Servient ,  de  Lyonne, 
de  Chevreuse,  d'Harcourt,  de  La  Yieuville,  d'Ampus,  de  la  prin- 
cesse Palatine,  de  Manican,  de  Guénégaud,  de  Grandpré,  etc. . 

La  troisième,  enfin,  est  une  copie  du  placard  par  lequel  est  an- 
noncée Parrivée  de  M.  le  Prince  à  Paris,  après  le  combat  de  Ble- 
neau.  Elle  porte  au  titre  :  Paris,  jouxte  la  copie  impiîmée,  i652 , 
7  pages.  H  en  existe  une  autre  édition,  où  Parisiens  est  écrit  Pa^ 
rissiens,  et  qui  n'a  que  6  pages.  Le  placard  avait  été  affiché,  le  « 
mardi  de  Pâques.  Voir  VApù  important  et  nécessaire  donné  aux  Pa^ 
risiens  par  le  duc  de  Beaufort, 

490.  Avis  aux  Parisiens,  pour  la  cooservation  de  M.  le 
duc  de  Beaufort.  (S.  1.),  IGSO,  8  pages. 

Cette  pièce  est  relative  à  l'affaire  du  jardin  de  Renard. 

491 .  Avis  aux  Parisiens,  servant  de  réponse  aux  impos- 
tures du  cardinal  Mazarin.  (S.  1.),  1650.  31  pages. 

C'est  une  réponse  à  la  Lettre  du  roi  sur  la  détention  des  princes. 
Elle  n'est  certes  pas  sans  mérite.  Guy  Patin  la  cite  sous  le  titre 
^Aifis  au  peuple  y  dans  sa  lettre  du  24  mai  1650-,  à  Charles  Spon. 

492.  Avis  aux  Parisiens,  sur  la  descente  de  la  châsse  de 
sainte  Geneviève  et  la  procession  qui  se  doit  farre , 
pour  demander  la  paix ,  par  un  curé  de  la  ville  de  Pa- 
ris. Paris,  1652,  22  pages.  Très-rare^ 

L'auteur  est  Antoine  Godeau ,  rvôqui»  de  Grasse  cl  de  Vence , 


[ifis]  DES  MAZÀRIiNADËS.  155 

qui  a  composé  également  V Hymne  da  sainte  Geneviève  et  dont  on 
avait  publié,  en  165i,  une  Remontrance  du  clergé  de  France,  etc. 
12 Avis  a  été  reproduit  dans  le  tome  II  de  ses  œuvres  en  prose. 

493.  Avis  aux  partisans ,  maltôtiers,  monopoleurs  et 
fermiers  de  ce  royaume,  trouvé  dans  le  cabinet  du 
sieur  d'Émery,  après  sa  mort.  Paris ^  1 650,  24  pages. 

Cest  une  seconde  édition ,  revue  et  abrégée ,  de  la  Description 
des  pies,  mœurs  et  façons  de  faire  des  péagers y  etc. 

494.  Avis  burlesque  du  cheval  de  Mazarin  à  son  maître. 
Paris  y  veuve  Musnier,  1649,  8  pages. 

H  y  a  assez  d'esprit  et  de  libertinage  pour  en  faire  une  des  pièces 
les  plus  curieuses  de  la  Fronde. 

495.  Avis  charitables  et  burlesques  aux  religieuses  réfu- 
giés {sic)  dans  Paris ,  sur  leurs  occupations  ordinaires. 
Paris  y  1652,  12  pages.  Rare. 

n  ne  faut  pas  juger  trop  sévèrement  cette  pièce  sur  le  titre. 

496.  Avis  chrétien  et  politique  à  Charles  II ,  roi  de  la 
Grande-Bretagne.  Paris  ^  veuve  J.  Remy,  1649,  20  p. 

497.  Avis  d'Angleterre,  envoyé  en  France  parles  com- 
munes de  Londres,  au  cardinal  Mazarin,  lui  repré- 
sentant Thistoire  de  Gaverston ,  favori  d*un  de  leurs 
rois,  et  les  malheurs  qui  lui  sont  arrivés,  sur  le  même 
sujet  d'une  guerre  qu'il  exerce  aujourd'hui.  Paris  y 
1652, 14  pages. 

Cette  histoire  de  Gaverston  est  empruntée  à  un  pamphlet 
de  1888,  intitulé  :  <t  Histoire  tragique  et  mémorable  de  Gaverston, 
jadis  le  mignon  d'Edouard  II  y  dédiée  au  duc  d'Épemon,  Elle 
avait  déjà  été  mise  en  vers  burlesques,  sous  le  titre  de  Portrait  des 
favoris,  1649. 

D  y  a  une  réponse  qui  s'intituVe  :  Pièce  justificative  du  cardinal 
Mazarin,  etc. 


156  BIBLIOGRAPHIE  [avis] 

498.  Âvisd*État  à  la  reine,  sur  le  gouvernement  de  sa 
régence.  (S.  I.),  1649,  30  pages. 

II  est  rangé  par  Naudé,  p.  ii  du  Mascurat y  parmi  les  pièces 
it  soutenues  et  raisonnées.  » 

499.  Avis  d'État  à  monsieur  le  Prince,  pour  la  sûreté  de 
sa  personne  et  de  sa  vie,  et  pour  Taugmentation  de  sa 
gloire.  Paris  y  1649, 15  pages. 

Après  la  paix. 

500.  Avis  d'importance ,  envoyé  au  cardinal  Mazarin, 
portant  conseil  de  se  déguiser  avant  que  de  venir  à 
Paris.  Paris,  1652,  7  pages. 

Daté  du  bureau  de  la  Fronde.  Plus  de  libertinage  encore  que 
d'esprit. 

501 .  Avis  d  un  bon  père  hermite,  donné  à  un  autre  sur 
les  malheurs  du  temps.  Paris ^  Claude  Huot,  1649, 
8  pages. 

502.  Avis  d'un  bourgeois  véritablement  désintéressé  à 
ses  confrères ,  sur  les  affaires  présentes.  Paris,  1652, 
7  pages.  Rare. 

503.  Avis  d'un  hermite  solitaire  à  Mazarin,  sur  les  con- 
spirations  qu'il  a  faites  contre  nos  seigneurs  de  Beau- 
fort  et  de  Vendôme.  Paris ^  François  Musnier,  1649, 
7  pages. 

504.  Avis  d'un  religieux  contre  les  faiseurs  de  libelles 
diffamatoires,  touchant  l'emprisonnement  des  princes 
et  affaires  du  temps.  Paris  ^  Guill.  Sassier,  1650, 8  p. 

Signé  F.  D.  F.  (François  Davenne  de  Fleurance.) 

505.  Avis  de  Tâmedu  maréchal  d'Ancre  à  Tesprit  du 
cardinal  Mazarin,  touchant  la  résolution  qu'il   doit 


[ATI8]  DES  MAZÂRINADES.  157 

prendre  sur  les  troubles,  qu'il  a  nouvellement  suscités 
eu  France. 

• 

«  Les  véritables  morts  en  la  grâce  conseilloient  Saûl 
pour  le  perdre,  vu  qu'il  avoit  mis  toute  sa  confiance 
en  des  hommes  vaillants  et  aguerris ,  et  qu'il  ne  con- 
sultoit  que  des  démons  et  des  sorciers.  »  I  Sam.,  13, 
2, 28,  7  et  8.  Paris,  Pierre  Variquet,  1649,  8  pag. 

506.  Avis  de  monseigneur  le  coadjuteur,  prononcé  au 
parlement,  pour  l'éloignement  des  créatures  du  cardi- 
nal Mazarin ,  le  1 2  juillet  1 651 .  Paris,  veuve  J.  Guil- 
lemot, 1651,  B  pages. 

Il  est  reproduit  en  entier  dans  le  Journal  du  parlement,  et  dans 
les  Mémoires  du  cardinal  de  Retz,  p.  283,  coll.  Michaud. 

Le  cardinal  dit,  p.  284,  que  c^est  lui-même  qui  Ta  fait  publier, 
après  s'en  être  concerté  avec  la  reine. 

507.  Avis  de  M.  le  maréchal  de  Turenne  et  de  M.  de 
Vîlleroy,  présenté  à  Son  Altesse  Royale  et  à  M.  le 
Prince,  sur  les  affaires  présentes.  Paris,  Jean  Gué- 
rard  ,  1652 ,  7  pages. 

Il  n'y  a  pas  un  root  de  Villeroy  ni  de  Turenne. 

508.  Avis  de  monsieur  le  Prince  à  messieurs  du  parle- 
ment, contenant  les  particularités  de  la  bataille  qu'il 
a  gagnée ,  et  le  sujet  de  sa  venue  en  leur  assemblée. 
Paris  ^  Jacob  Chevalier,  1652,  7  pages. 

Il  s'agit  du  combat  de  Bleneau  ,  dont  l'auteur  ne  raconte  pas-  la 
moindre  particularité. 

509.  Avis  des  bourgeois  de  Paris,  donné  à  messieurs  les 
princes  au  sortir  de  la  maison  de  ville,  pour  chasser 
tous  les  Mazarins  hors  de  la  ville.  Paris,  Gilles  de 
Fresne,  1652,  7  pages. 


••  • 


158  BIBLIOGRAPHIE  [atis] 

51 0.  Avis  désintéressé  sur  la  conduite  de  monseigneur  le 
coadjuteur.  Paris ,  1651, 16  pages. 

Cette  pièce  appartient  à  la  polémi({ue  qui  s'engagea  entre  M.  le 
Prince  et  le  coadjuteur,  à  Toccasiondes  secrétaires  d'État.  Il  y  eut, 
tout  de  suite,  une  réponse  intitulée  :  Réponse  d'un  véritable  désiaté^ 
ressé  à  l'avis  du  faux  désintéressé,  etc.  Le  cardinal  deRetzréplicpia 
par  Le  Solitaire  aux  deux  désintéressés.  Puis  les  partisans  du  prince 
firent  paraître,  successiyement ,  la  Lettre  d'un  Bordelais  à  un 
bourgeois  de  Paris ,  le  Bon  frondeur  qui  fronde  les  mauvais  fnM' 
deurs,  etc.,  et  le  Frondeur  bien  intentionné  aux  faux  frondeurs, 

UAvis  n'est  pas  dans  la  liste  que  le  coadjuteur  donne  de  ses 
pièces,  p.  258  de  ses  Mémoires,  coll.  Michaud  ;  malgré  cela,  il  n'est 
pas  douteux ,  à  mon  sens ,  qu'il  ne  soit  entièrement  de  luié  L'au- 
teur de  la  Lettre  (Tun  Bordelais  paraît  en  avoir  la  certitude.  D'ail- 
leurs le  cardinal  de  Retz  se  reconnsut,  pour  ainsi  dire,  à  toutes  les 
lignes.  C'est  bien  lui  qui  se  plaint  de  ce  qu'on  veut  «  empêcher  les 
patriotes  de  prendre  en  main  le  gouvernement  des  afTaîres.  *>  Cest 
bien  lui ,. encore,  qui  a  écrit  :  «  Il  n'y  arien  de  plus  constant  dans 
la  politique  que  le  crédit  est  toujours  plus  dangereux  dans  la  per^ 
sonne  des  princes  qu'en  celle  des  particuliers...  :  leur  naissance 
les  élève  assez,  sans  les  élever  davantage.  »  Les  partisans  du 
prince  de  Condé  ne  s'y  sont  pas  trompés.  Il  n'est  peut-être  pas  un 
de  leurs  pamphlets,  où  ils  ne  reprochent  ces  phrases  au  coad- 
juteur. 

A  ce  moment,  Gondy  se  regai*dait  presque  comme  en  possession 
du  ministériat ,  ainsi  qu'on  disait  alors.  Il  ne  doutait  pas  qu'il  ne 
fût  prochainement  appelé  à  remplacer  le  cardinal  Mazarin  ;  et  il 
prenait  déjà ,  vis-à-vis  du  prince  de  Condé ,  le  langage  d'un 
maître.  tlAvis  est,  de  toutes  les  pièces  du  coadjuteur,  celle  qui 
accuse  le  plus  franchement  ses  espérances.  Il  dément  les  protesta- 
tions tardives  des  Mémoires.  Est-ce  pour  cela  que  Gondy  ne  l'a- 
voue [MIS? 

51 1 .  Avis  donné  aux  Parisiens  avant  leur  entière  déso- 
lation. Jouxte  Taflfiche  du  5  juin  1652.  Paris,  (s.  d.), 
7  pages. 

Violente  sortie  contre  le  coadjuteur  et  la  duchesse  de  Chevreuse, 
dont  l'auteur  demande  Texpulsion  ou  la  mort. 


[âfis]  DES  MAZARINADES.  159 

51 1  bis.  Avis  donnés  au  roi ,  etc. 
Foir  plus  loin ,  à  la  page  17i ,  le  n"  554. 

512.  Avis  du  mauvais  riche  à  Mazarin.  Paris  ^  veuve 
Musnier,  1649,  8  pages. 

513^.  Avis  du  riche  inconnu  de  la  Parabole ,  envoyé  à 
Mazarin.    • 

Même  pièce  apparemment.  Je  n'ai  vu  le  second  tilre  que  dans 
le  P.  Lelong,  art  22^509. 

513  bis.  Avis  et  moyens  justes ,  etc. 
Foir  plus  loin ,  à  la  page  170,  le  n!"  553. 

51.4.  Avis  (les)  héroïques  et  importants,  donnés  à  M.  le 
prince  de  Condé  par  monsieur  de  Châtillon,  revenu  de 
l'autre  monde,  par  Fauteur  même  des  Triolets.  Pa-- 
ris,  Denys  Langlois,  1649,  12  pages. 

On  lit  y  au  bas  de  la  i2*  page,  un  Avis  particulier  de  V auteur  à 
M.  le  Prince. 

Je  ne  veux  pas  manquer  Poccasion ,  qui  m'est  donnée  ici ,  de 
noter  que,  dans  un  très-grand  nombre  de  pièces,  on  engage  le  roi , 
les  princes  ou  le  parlement  à  venger  la  mort  du  roi  d'Angleterre. 

Il  existe  une  édition  de  Rouen ,  chez  Robert  Daré ,  sur  l* im- 
primé à  Paris j  1649,  16  pages.  Elle  contient  aussi  V Avertissement 
fait  par  M,  de  C/tdtillon ,  revenu  des  Champs-Élfsées ,  à  M,  le 
prince  de  Condé,  à  Saint'Germain-en-Laye , 

Les  Triolets ,  dont  il  est  parlé  dans  ce  titre ,  sont  les  Triolets  du 
prince  de  Condé;  mais  l'auteur  n'en  reste  pas  moins  inconnu. 

Les  Avis  héroïques  ont  été  réimprimés  sous  le  titre  de  V  Ombre 
de  M.  de  Chdtillony  etc.  C'est  àpp&remment  le  même  pamphlet  que 
les  Avertissements  fiéroïques  de  M,  de  Ouitillon  à  M,  le  prince  de 
Condé,  qui  sont  cités  par  Naudé,  p.  285  du  Mascurat. 

51 5.  Avis  horrible  et  épouvantable  pour  détruire  le  car* 
(iinal  Mazarin ,  avec  les  puissants  moyens  de  le  faire 
haïr  au  roi  ut  à  ceux  qui  le  tiennent  près  de  sa  per- 
sonne. Paris ,  J.  du  Crocq ,  1652,  4  pages. 


160  BIBLIOGRAPHIE  [AnsJ 

51 6.  Avis  important  d'un  abbé  au  cardinal  Mazarin,  sur 
le  sujet  de  sa  sortie  hors  du  royaume  de  France.  Pa- 
ris ^  Français  Preuveray,  1652,  19  pages. 

Signé  N.^  et  daté  de  la  plus  désolée  ville,  jour  du  malheur  public 
et  veille  des  plus  grands  maux. 

«  Vous  n'avez  point  manqué  à  la  France;  c'est  le  bonheur  qui 
vous  a  manqué.  »  Voilà  l'esprit  de  cette  pièce,  qui  n'est  pas  sans 
mérite. 

517.  Avis  important  de  M.  deChâteauneuf,  donné  avant 
le  départ  de  Sa  Majesté  de  Fontainebleau ,  touchant 
la  résolution,  qu'on  doit  prendre  sur  le  mécontente- 
ment de  M.  le  Prince.  (S.  1.),  1651,  16  pages. 

11  y  a  un  Second  avis ,  donné  à  Poitiers  et  une  Lettre  écrite  de 
Poitiers ,  portant  la  réponse  aux  avis,  etc. 

L'auteur  permet  de  croire,  dans  la  Justification  de  numseiffuur 
le  Prince  y  que  VAvis  a  été  condamné  par  le  parlement. 

51 8.  Avis  important  de  M.  le  maréchal  de  Villeroy ,  donné 
à  Sa  Majesté  par  ses  ordres,  dans  Saumur,  le  12  du 
courant,  sur  la  nécessité  pressante  de  réunir  au  plutôt 
les  divisions  de  l'État.  Paris  y  jouxte  la  copie  impri- 
mée à  Saumur,  chez  François  Laynié,  (  s.  d.),  1 6  pages. 

Je  ne  crois  pas  à  cette  impression  de  Saumur,  parce  que  je  ne 
crois  pas  à  l'authenticité  de  VAvis.  La  pièce  est  bien  faite  pourtant  ; 
et  si  bien  dans  le  caractère  de  Villeix)y,  qu'elle  a  pu  tromper  beau- 
coup de  lecteurs.  £IIe  s'annonçait  d'ailleurs  avec  une  permission 
du  duc  d'Orléans,  à  laquelle  je  ne  me  fierais  pas. 

12  février  1652. 

519.  -Avis  important  donné  &  monseigneur  le  Prince,  sur 
Télat  des  affaires  présentes ,  par  un  des  notables  bour- 
geois de  Paris,  le  20  de  juin  1 652.  Paris,  (s.  d.),  1 9  p. 

520.  Avis  important  et  désintéressé  sur  TafFaire  de  M.  le 
cardinal  de  Retz.  (S.  1.  n.  d.),  8  pages. 

Kcnf  en  1656,  deux  ans  après  la  fuite  du  cardinal.  \JÀvis  est 
assez  habile  pour  être  de  lui. 


[Afu]  DES  MAZARINADES.  161 

521 .  Avis  imporUnt  et  nécessaire  à  monsieur  de  Beao- 
fort  et  à  monsieur  le  coadjuteur.  (S.  1.),  1650,  20  p. 

Un  des  pan^hlets  du  cardinal  de  ReCz.  U  parat  d^abord  mann- 
acrît.  n  ne  se  vendait  pas  alors.  H  se  donnait,  ou  se  prélait.  Ce 
fnt  le  ooadjateor  lui-même  qui  le  porta  cfaei  Orner  Talim. 

Cependant,  il  parut  qu'il  ne  tarda  pas  à  être  imprimé  ;  car  Guy 
Patin  en  annonce  la  i^ente,  dans  sa  lettre,  du  24  mai  1650,  à 
Charles  Spon  ;  et  il  a  dû  être  composé  vers  la  fin  d'ayril. 

H  en  existe  une  édition,  petit  in-i2  (s.  I.),  i650,  à  la  ^ère,  qui 
porte  pour  titre  :  le  VériitAle  ai*is  dfmnê  à  M,  de  Bemtfort  et  à 
Jf.  U  coadjutemr.  On  le  réunit  ordinairement^  dans  un  même  to- 
hraie,  avec  V  Apologie  pour  messieurs  les  princes. 

Orner  Talon  parie  de  VAvis  dans  ses  Mémoires ^  p.  384,  coll.  Mî- 
ciiand.  Mailly  le  dte  p.  442  du  m*  vol.  de  VEsprit  de  la  Fronde. 

522.  Avis  important  et  nécessaire,  aux  corps  de  ville, 
boiuigeois  et  citoyens  de  la  ville  de  Paris ,  aur  la  pro- 
diaine  élection  d*tm  prévôt  des  marchands,  par  lequel, 
par  de  grandes  et  importantes  raisons,  il  leur  est 
montré  que,  pour  Le  bien  et  salut  de  la  ville,  il  est  né- 
cessaire de  procéder  à  Télection  d*un  prévôt  des  mar- 
chands suivant  les  anciens  droits  et  usages,  et  comme 
il  a  été  pratiqué  en  Félection  de  M.  de  Broussel ,  con* 
seiller  au  parlement,  et  sans  plus  recevmr  ordre  ni 
lettre  de  cachet  de  la  cour  ni  autre  puissance,  comme 
contraire  aux  ordonnances;  avec  la  réponse  aux  ek^ 
jections  contraires ,  et  les  moyens  de  se  rétaUir  en  cet 
ancien  droit  d'élection.  Paris  ^  André  Choûqueux, 
1632,  24 pages. 

Pièce  intéressante  et  qui  n  est  pas  oonunune., 

523.  Avis  important  et  nécesnire,  donné  aux  Parisiens 
par  M.  le  duc  de  Beaufort.  Paris ^  1652,  15  p^€8. 

Signé  François  de  Yindôme  {sic),  duc  de  Beanfbrt.  - 
12 Avis  atur  Pansiems ,  affiché  le  mardi  de  Psiqnes  v  attira,  une 
grande  foule  de  peuple  au-devamt  dn  prince  deCondc  qm  venattà 

R.   I  H 


102  B1BLI0GRAPHI£  [ath] 

Paris  après  le  çombêi  de  fileneau.  U  y  eut  éneule.  Ou  i^juriit.  cl 
vola  madame  cfOmano,  la  ducàesie  de  Ckàdllon,  Fontraillet,  le 
comte  de  Brancas ,  le  marquis  de  Mony,  le  commandeur  de  Saim- 
Simon,  le  prince  de  'nure&te  et  son  frère,  le  comnumdenr  de  Mèm 
et  madame  de  Bone!  (tte)  «  qui  entnorfa  cent  fins  faire f...  le  Ih*- 
zarin.  »  L'auteur  aocose  à  la  fois  Muarin  et  leooadjnteur. 

£st-îl  possible  que  le  due  de  Bèaufbrt  ait  signé  une  paMIIe 
pièce? 

524.  Avis  important  et  nécessaire,  donné  par  on  politi- 
que désintéreasë,  à  messieurs  du  parlement,  surlesigfrt 
de  leur  dernier  arrétcontre  le  cardinal  Maxarin.  (S.  1.), 
1652,  12  pages. 

«  Vous  vous  perdrea  tout  seul  ;  et  vous  ne  vous  sanverei  qa*a- 
vec  lui  (M.  le  prnice).  »  Cela  peut  être  politique;  mais  domlé- 
ressé,  non. 

525.  Avis  iafportaht  et  Nécessaire  sur  Tétat  et  le  bien 
des  aflfkires  pi^ésentes^  donné  par  un  notable  boiii^geois 
en  rassemblée  de  Thôtel  de  ville.  Paris  ^  1652, 16  p. 

Le  duc  d'Orléans  avait  pris  le  titre  et  les  fonctions  de  lieutenant 
général  du  royaume.  L'hauteur  a  un  système  d'impôt  fort  plaisant, 
qui  repose  sur  cette  extravagance  :  que  Paris  compte  six  millions 
d'habitants.  Il  ne  faut  pas,  après  cela,  s'étonner  qu'Isaac  Loppin 
suppose  soixante  millions  d'Ames  dans  toute  la  France. 

Voir^ci-Apijès  Vjivis  très^juste .et  légitime  aurai  très^rétien,  etc. 

526.  Avisnéeessaire,  donné  aux  Parisiens,  sur  le  sujet  de 
la  bataiUe,  qui  doit  être  donnée,  devant  Chartres,  entre 

TarMée  de  messieurs  tes  ducs  de  Beaufort  et  de  Nemours 

• 

et  celle  du  cardinal  Mazarin.  (S.  1.),  1652,  8  pages. 

527.  Avis  politique  au  roi,  pendant  Tannée  de  sa  majo- 
rité«*P<ïmy  1651 ,  8  pages. 

.'')28.   Avis  politique  et  nécessaire  sur  les  urgentes  afTaircs 

du  présent,  ./^arwf,  yeuve  J.  Guillemot,  1G52, 12  pg. 

'  ■  Manifeste  de  la  Fronde^  qui  gourmande  rindirTéi-ence  des  Pari- 
siens et  ^^isudrait  Imir  faii*e  comprendre  qif  il  y  a  nécessiré  de  lui 


[Afii]  DES  MAZARINADES.  tdS 

dcmner  de  TârgenK.  Vauteur  excuse  le  duc  d'Orléans  de  n'avoir 
pas  arrêté  le  Mazarin,  dans  sa  marche  à  travers  la  France,  sur  ce 
que  les  peuples  ne  se  sont  pas  émus  sur  son  passage. 

529.  Ayis  politiques^  envoyés  à  un  officier  de  la  reine, 
touchant  l'état  des  affaires  présentes.  Paris ,  Nicolas 
de  La  Vigne ,  1 649,  7  pages. 

dette  pièce  n'est  pas  signée  ;  mais  Du  Pelletier  s'y  désigne  asses 
cUûrement. 

530.  Avis  présenté  au  roi  et  à  nos  seigneurs  du  parle- 
ment sur  le  règlement  des  monnoies.  Paris ,  I65i^ 
15  pages. 

531 .  Avis  pressant  et  nécessaire  y  donné  aux  Pansîeiis, 
sur  la  demande  que  la  cour  fait  de  l'Arsenal  et  de  la 
Bastille.  Paris  ^  Pierre  Heulin,  1652,  15  pages. 

532.  Avis  protnpt  et  salutaire,  donné  par  les  bons  boui^ 
geois  dé  Pariç  à  messieurs  les  princes,  pour  se  rendre 
maîtres  des  passages  et  villes  des  environs  de  Paris,  où 
il  y  a  garnison  mazarine,  pour  la  conservation  de;  M.  le 
duc  de  Beaufort  dans  le  gouvernement  de  la  ville, 
pour  la  continuation  de  M.  de  Broussel  en  la  charge 
de  prévôt  des  mârdiands,  dont  l'élection  doit  appar- 
tenir cj-après  aux  bourgeois ,  pour  l'éloignement  du 
coadjuteur  hors  de  Paris ,  et  pour  la  perfection  des 
cinquante  mille  écus  promis,  par  arrêt  de  la  cour,  à  ce- 
lui qui  présentera  le  cardinal  Mazarin  vif  ou  mort. 
Paris,  1652,  19  pages. 

533.  Avis,  remontrance  et  requête,  par  huit  paysans  de 
huit  provinces,  députés  pour  les  autres  du  royaume, 
sur  les  misères  et  affaires  du  temps  présent,  1649,  au 
parlement  de  Paris ,  et  de  ceux  (sic)  députés  et  as- 


164  BIBLIOGRAPHIE  [im] 

semblés  à  Ruel  pour  la  conférence.  Paris  y  compose 
par  Misère  et  irhprimé  en  Calamité ,  1649,  72  pages. 

Les  huit  paysans  sont  le  Bourguignon,  le  Picard^  le  Champenois 
et  Brioîsy  le  Poiterin ,  le  Breton ,  le  Tourangeau ,  lé  Normand  et  le 
Manceau. 

Ils  ont  formulé  leurs  griefs  et  remontrances  en  articles  dont 
voici  les  plus  importants  :  Art.  i .  Assemblée  des  États  ;  6.  La  no- 
blesse sera  remise  en  sa  première  splendeur;  néanmoins  la  porte 
sera  toujours  ouverte  à  la  vertu  pour  les  charges,  de  quelque  oon* 
dition  qu'on  soit  ;  iO.  Tous  les  juifs  seront  bannis  du  royaume  ;  ou 
on  ne  chantera  plus  messe;  12.  Plus  d'étrangers  pour  faire  la 
guerre  ;  un  Suisse  dépense  plus  que  six  François.  Honte  et  dom- 
mage pour  la  France,  qui  a  tant  d'honunes  et  ne  sauroit  se  fMSser 
de  ses  voisins  ;  49.  Les  financiers ,  gens  d'église  et  de  chicane  con- 
tribueront poor  achever  le  Louvre  ;  20.  Les  princes  et  seignews 
n'auront  plus  de  pensions;  21 .  Aucun  valet  ne  pourra  quitter  son 
maître  sans  billet,  sous  peine  des  galères;  22.  Les  charges  de  ^u- 
vemeur  de  province,  de  ville,  etc.,  ne  seront  plus  héréditaires; 
22.  Les  jésuites  ne  hanteront  plus  la  cour  et  n'iront  plus  en  cai^ 
rosse  ;  30.  n  n'y  aura  plus  d'ambassadeurs  ordinaires  vers  les 
étrangei*s,  ni  d'eux  à  nous  ;  3i .  Le  premier  président  demeurera 
en  sa  charge  tant  qu'A  lui  plaira  ;  et  le  fèu  sdnt  Antoine  échauffe 
quiconque  voudra  lui  faire  quitter  ;  36.  Nul  ne  pourra  être  chan- 
celier, s'il  n'est  gentilhomme  portant  épée. 

Toutes  ces  propositions  sont  remarquables  à  divers  titres. 

Voilà  certes  un  vigoureux  pamphle^.  Les  huit  paysans  deman- 
dent aux  députés  du  parlement  de  faire  la  paix.  Ils  ont  des 
maximes  d'État  souvent  pleines  dé  raison  et  des  railleries  toijours 
pleines  d^esprit.  Ils  voient  fort  bien  qu'on  n'a  soin  de  l'intérêt 
public  dans  Aucun  parti.  Bs  se  plaignent  de  l'inobservaliott  des 
lois  et  déclarent  qu'il  y  a,  dans  les  établisseraenls  de  la  monarchie, 
remède  à  tous  les  maux. 

M  Si  les  lois  ne  sont  pas*observées ,  c'est  la  faute  du  roi,  disent- 
ils  hardiment  ;  et  pendant  sa  minorité^  la  faute  de  son  conseil.  » 

«  C'est  une  honte  que  le  roi  soit  obligé  de  payer  la  fidélité  de 
ses  sujets.  »> 

Au  mérite  de  la  pensée  et  du  style ,  VAvis  en  joint  un  autre , 
qui  n'est  pas  moins  apprécié  des  amateurs,  celui  de  la  rareté. 


Uns]  DES  MAZARINADES.  165 

534.  Avis  salutaire  à  ceux  qui  baillent  leurs  bleds  à  bou- 
langer et  qui  sont  soigneux  du  profict  et  de  la  santé 
de  leurs  famille^ ,  contenant  les  qualités  des  deux  seules 
sortes  de  pain  que  Ton  fait  à  présent  dans  le  magasin 
du  grand  pain  bourgeois,  marqué  cy-dessous  pour  re* 
médier  à  toutes  les  inégalités  et  défauts  qu'on  y  peut 
avoir  rencontré  jusquesicy,  et  la  quantité  qu'on  prend 
pour  chaque  stier  (sic)  de  bled,  encore  plus  grande 
que  par  le  passé ,  sans  pourtant  prendre  plus  grands 
droits,  pour  les  frais  du  moulin  et  de  la  cuisson ,  que 
trois  deniers  pour  livre  dudit  pain  ;  ensemble  les  ad- 
vantages  tous  évidents  et  les  seurtés  {sic)  toutes 
entières  qu'y  trouvent  ceux  qui  se  servent  de  cette 
commodité;  avec  les  instfuctions  nécessaires  sur  te 
sujet,  très*utiles  à  toute  sorte  de  personnes.  (S.  1. 
n.  d.),  4  pages. 

Voir  le  Franc  bourgeois  de  Paris,  etc. 

535.  Avis  salutaire  aux  bourgeois  de  Paris.  (S.  1.  n.  d.), 

4  pages. 

Entre  les  conférences  de  Ruel  et  de  Saint-Germain.  La  date  est 
donc  de  i649.  L'esprit  de  la  pièce  indique  qu'elle  a  dû  être  im- 
primée à  Sain^-Oermain.  Les  pamphlets  de  cette  espèce  sont  pres- 
que toujours  rares. 

536.  Avis  salutaire,  donné  à  Mazarin  pour  sagement  vi- 
vre à  Tavenir.  Paris  y  Arnould  Cottinet,  1648,  7pag. 
Imitation  d'une  pièce  de  i6i4  ,  intitulée  :  Avis  salutaire ,  donné 

au  cardinal  de  Sourdis  pour  sagement  vivre  à  i'avenir. 

537.  Avis  salutaire,  envoyé  par  les  boulangers,  cabare- 
tiers ,  boucbers ,  gazetiers  et  arquebusiers  à  Jules  Maza- 
riu  à  Saint-Germain-en-Laye.  Paris ,  veuve  Musnier, 
1649,  11  pages. 

Signé  Philogcne.  Cette  pièce,  assez  originale,  a  été  publiée  pen- 
dant le  carême  de  IfiiO. 


106  BIBLIOGRAPHIE  [atis] 

538.  Avis  salutaire  pour  le  temps  présent,  sur  le  sujet 
du  mot  de  mazariniste.  Paris,  veuve  Théodore  Pé- 
pingué  et  Est.  Maucroy,  4649,  8  pages. 

Cest  un  pauvre  diable,  qui  se  plaint  d'avoir  été  appelé  Maza^ 
nniste^  frappé  et  poursuivi  à  coups  de  pierres,  parce  qu'il  arsit 
soutenu  Topinion  du  Théologien  politique ^  qui,  dit-ii  trèsjudîcîen" 
vient,  avait  été  imprimé  avec  permission. 

Les  troupes  du  roi  jetaient  les  prisonniers  de  Charenton  dans  la 
Seine,  en  leur  disant  :  «  Vous  irez  voir  le  parlement.  » 

539.  Avis  salutaires  aux  citoyens  et  peuple  de  la  ville 
de  Paris  sur  Tétat  présent  des  affaires.  (S.  1.),  1649, 
8  pages. 

Pour  le  duc  d'Elbeuf  contre  le  prince  de  Gonti.  Cest  pat  consé- 
quent un  des  premiers  pamphldls. 

540.  Avis  salutaires,  donnés  à  messieurs  de  Bordeaux 
par  un  citoyen  de  la  ville.  (S.  1.),  1650,  27  pages. 

Détails  très-curieux  sur  les  institutions  municipaLes  de  Bordeaux. 

L'auteur  défend,  en  passant,  le  sieur  de  La  Ghabanne,  son  ami, 
qui  a  publié  une  réponse  à  la  Lettre  de  M.  le  duc  d*Epemon  à  un  de 
messieurs  du  parlement  de  Paris  y  et  auquel  il  a  été  répliqué  par  la 
Lettre  du  sieur  de  Giac,  domestique  de  monseigneur  le  duc  d'Eper^ 
non,  etc. 

541 .  Avis  salutaires  et  généreux  à  tous  les  bons  François 
et  aux  véritables  bourgeois  de  Paris.  (S.  1.),  1649, 
7  pages. 

Pendant  la  conférence  de  Saint-Germain. 
On  y  a  fait  une  réponse  ,  sous  le  titre  de  :  yrai  amateur  de  la 
paiœ,  etc. 

542.  Avis,  signé  Beaudouyn,  daté  du  19  février  1649, 
et  donné,  au  nom  de  rarchevêque  de  Paris,  à  tous  les 
curés  et  aux  supérieurs  des  monastères,  de  déclarer  à 
leurs  prédicateurs  «  qu'ils  n'nient  à  traiter,  dans  leurs 


[im]  DES  MAZARINADES.  167 

prédications,  de  matières  contentieuses  ni  des  affaires 
publiques ,  sous  peine  d*interdiction  et  autres  plus 
grandes  9  s'il  y  échet.  » 

Demi-page  d'impression,  sans  nom  de  Ken  ni  d'imprimeur. 

543.  Avis  sincère  aux  bourgeois  de  Paris,  sur  ce  qui  s'est 
passé  en  leur  ville  depuis  Tan  1648.  (S.  I.),  1652, 
46  pages. 

Histoire  un  peu  vulgaire  de  la  Fronde,  jusqu'au  voyage  du  clergé 
de  Paris  à  Compiègne.  On  y  trouve,  cependant,  quelques  bonnes 
observations,  principalement  sur  les  mesures  financières. 

La  reine  ayant  remis  une  partie  des  tailles  >  die  fîit  obligée  de 
manquer  à  ceux  qui  lui  avaient  fait  des  prêts  et  avances  sur  ses 
revenus.  Les  particuliers  retirèrent  leur  argent  des  mains  des 
financiers  ;  de  là  des  faillites  à  Paris  et  dans  toutes  les  villes  de 


»  Il  n'y  a  coin  de  me  où  l'on  ne  voie  son  portrait  (de Broussel).  > 
«  Par  un  contrat  solennel,  passé  devant  notaire,  le  cardinal 
Maxarin  avoit  rendu  sa  bibliothèque  publique  et  l'avoit  dotée  d'un 
revenu  suffisant  pour  l'entretien  des  bibliothécaires,  l'ayant  même 
mise  sous  la  protection  du  pariement,  »  quand  le  parlement  jugea 
à  propos  de  la  vendre.  Je  dois  pourtant  dire  que ,  dans  VApîs  au 
parlement  sur  la  pente  de  la  Bibliothèque  du  cardi/uii  Mazarin, 
Naudé  ne  parle  point  de  ce  contrat;  mais  il  affirme ,  lui  aussi ,  que 
les  premiers  présidents  des  trois  cours  souveraines  et  le  procureur 
général  devaient  être  appelés  à  veiller  sur  la  bibliothèque. 

On  comprend  assez  que  ce  pamphlet  est  royaliste. 
Il  y  en  a  une  autre  éditiou,  qui  porte  pour  titre  : 

r)44.  Avis  sincère  aux  bourgeois  de  Paris,  par  le  récit 
véritable  de  ce  qui  s'est  passé  en  leur  ville  depuis  Tan 

1648.  (S.  1.),  1652,  50  pages. 

545.   Avis  sincère  du  maréchal  de  Lhopital,  donné  à 
Sa  Majosti*  dans  Sainl-Dcnys,  aviu:  les  raisons  pour  les- 


168  BIBLIOGRAPHIE  [avis] 

quelles  on  Ta  fait  arrêter  en  cour.  Paris,  Guill.  I{ardyi 
1652)16  pages. 

U  en  a  été  publié  une  contrefaçon,  sous  le  titre  de  Harangue  de 
3f .  le  Chanceiier^  faite  à  Sa  Majesté,  etc. 

On  peut  y  joindre  Ul  Relation  çéritahle^  contenant  toui  ce  qui  s'est 
passé  au  conseil  du  roi  sur  les  remontrances  ile  messieurs  le  mare' 
cM  de  L'H^ital,  etc. 

546.  Avis  sincère  d'un  évêque  pieux  et  dësintëressé,  en- 
voyé au  cardinal  de  Retz ,  sur  une  lettre  publiée  dans 
Paris  sous  le  nom  de  ce  cardinal.  (S.  1.),  1655, 
126  pages  in-folio.  Rare» 

Savante  discussion  du  droit  des  évéques  ;  critique  sévère  de  la 
conduite  du  cardinal  de  Retz. 

Depuis  Pamnistie  «  on  vous  a  vu  continuer  la  trame  de  vos 
mêmes  intelligences  et  de  vos  mêmes  ixitrigues  dans  Paris  et  dans 
tout  le  royaume;  ou  en  jettant  des  semences  de  murmures  dans  le 
peuple  ;  ou  en  préparant  sous  main  les  créanciers  de  PHôtel  de 
Ville  à  de  nouveaux  dégoûts  et  de  nouvelles  clameurs;  ou  en  ména- 
geant dans  les  provinces,  par  vos  éipissaires,  des  assemblées  de  geiH 
tilshommest  pour  demander  celle  des  états  généraux,  où  votre 
ambition,  à; ce  qu'on  dit,  eût  rencontré  pleinement  de  quoi  se 
satisfaire  et  une  occasion  très-ample  de  se  déployer  en  toute  liberté  ; 
ou  en  oUrant  à  monseigneur  le  duc  d'Orléans,  par  une  bravade  que 
vous  savez  bien  être  au-dessus  de  votre  crédit  et  de  vos  forces  » 
de  le  rassurer  contre  la  cour  par  le  tumulte  de  nouvelles  barrica- 
des ,  pour  le  détourner  d*jibandonner  Paris  à  Tabord  du  roi ,  en 
même  temps  que  la  bonté  de  ce  prince  le  convioît  à  se  retirer  et  lui 
avoit  inspiré  la  résolution  de  rendre  respect  à  Sa  Majesté.  » 

Avant  son  arrestation,  le  cardinal  de  Retz  avait  reçu  Saint-Mars, 
envoyé  du  prince  de  Ck>ndé,  qui  était  venu  des  Pays-Bas  en  France 
par  l'Angleterre.  Plus  tard  le  maréchal  de  Grammont  avait  arrêté, 
près  de  Bayonne,  un  certain  Beaulien,  chargé  de  commissions  et  de 
dépêches  pour  le  cardinal,  alors  en  Espagne. 

<t  Le  cardinal  de  Retz  me  paroît  assez  bien  disposé  pour  le  pré- 
sent; mais  je  ne  voudrois  pas  répondre  que  l'air  de  la  Loire  ne  le 
changeât,  »  disait  le  premier  président  de  Bel  lièvre,  au  moment  de 
la  translation  du  cardinal  au  château  de  Nantes. 


[▲fis]  DES  MAZARINADES.  160 

J'ai  cru  devoir  recueillir  tous  ces  faits,  parce  qu'évidemment  les 
Avis  ont  été  composés  sur  des  communications  ministérielles,  et 
qu'ils  ont  été  imprimés  à  l'imprimerie  royale. 

547.  Avis  sur  TÉtat,  touchant  les  affaires  présentes  et  le 
gouvernement  étranger.  Paris,  (1649),  8pag. 

CSontrefaçon  des  Raisons  d'État  contre  le  ministre  étranger. 
On  en  a  fait  une  édition,  in-i2,  Cologne  (1648-1649),  16  pages» 
et  dont  le  titre  est  ainsi  réduit  : 

548.  Avis  sur  l'État. 

Cette  édition  est  très-rare.. 

549.  Avis  sur  le  temps  qui  court.  Paris ,  Guillaume 
Véron  ,  \  652 ,  \  6  pages.  Rare. 

550.  Avis  très-important  de  don  Gabriel  de  Tolède, 
apporté  à  messieurs  les  princes,  de  la  part  du  roi  d'Es- 
pagne j  pour  faire  avancer  Tarmée  du  duc  de  Lorraine 
en  France.  Paris ,  Louis  Hardouin ,  1 652,  7  pages. 

551 .  Avis  très-important  sur  les  afiaires  présentes.  (S.  1.), 
1 651  j  1 4  pages. 

Les  af&ires  présentes  sont  les  affaires  du  carnaval. 

552.  Avis  très-juste  et  légitime  au  roi  très-chrétien ,  pour 
le  repos  et  soulagement  des  trois  ordres  de  son  État, 
et  le  moyen  de  dresser  une  milice  de  cinquante  mille 
hommes,  pour  la'  décharge  de  toutes  tailles,  taillons, 
aydes ,  gabelles ,  et  généralement  tous  subsides  et  im- 
pôts ,  tant  anciens  que  nouveaux ,  par  Isaac  Loppin , 
secrétaire  ordinaire  de  la  chambre  du  roi.  PariSy 
1648,  8  pages,  et  (S.  I.),  1649, 12  pages. 

VAvis  de  M*  Loppin  est  trop  curieux  pour  que  je  n'en  dise  pas 
un  4not.  L'auteur  calcule  qu'il  y  a  en  France  15  archevêchés, 
95  évéchés  et  120  000  cures  ou  paroisses;  d'où  il  conclut  que  le 
roi  commande  à  60  millions  de  sujets  !  que  6  millions  payent  un 
petit  (nbut  dei2  deniers  ou  un  sou  par  jour;  cela  fait  109  millions 


170  BIBLIOGRAPHIE  [km] 

120  mille  livres  par  an.  D'autres  pourront  payer  deux,  trois,  etc. 
deniers ,  suivant  leur  position. 

Si  maintenant  on  érige  en  titre  d'office  des  charges  de  reoâvfturi 
dudit  tribut»  sinon  en  chacune  paroisse,  au  moins  en  chacune  éleo- 
don,  prévôté,  châtellenie,  et  de  receveurs  généraux  en  chacune  pio> 
vince,  la  finance  de  ces  offices  montera  à  pareille  somme  que  le  tribut. 

Comme  les  sujets  du  roi  seront  francs  de  tout  impôt  autre  91B 
celui-lày  les  peuples  voisins  voudront  vivre  sous  sa  dominatioi);  et, 
en  deux  ou  trois  ans,  le  tribut  sera  doublé. ...  et  le  royaume  aufai. 

On  voit  que  M*  Loppin  avait  trouvé  là  un  grand  secret. 

Il  faut  croire,  cependant,  que  sa  découverte  ne  fit  pas  d'abord 
beaucoup  de  bruit;  car,  peu  de  temps  après,  il  se  vit  obligé  de  dolH 
ner  une  nouvelle  édition  de  son  opuscule,  avec  un  titre  qui  fr^ipâl 
davantage  l'attention  publique ,  distraite  par  les  événements  de  la 
Fronde. 

Voici  cette  seconde  édition  : 

553.  Avis  et  moyens  justes,  légitimes  et  de  très-fiieile 
exécution  j  par  lesquels ,  sans  foule  ni  oppression  d'au- 
cun des  sujets  du  roi  (mais  au  très-grand  repot  et 
soulagement  des  trois  ordres  de  son  État),  et  sans  tçiH 
cher  à  son  domaine  ni  à  plusieurs  anciens  droits  de 
sa  couronne,  Sa  Majesté  peut  avoir  les  avantages  et  les 
utilités  suivantes  :  1  ^  un  revenu  annuel  et  perpétuel 
de  plus  de  six  vingts  millions  de  livres;  2^  une  finance 
d*ofiBces  très-utiles  et  nécessaires,  montant  à  pareille 
somme  ;  revenant,  les  deux  ensemble ,  à  deux  cent  qua- 
rante millions  de  livres,  ou  davantage ,  qui  pourront 
entrer  es  coffres  de  Sadite  Majesté  dans  la  première 
année  de  l'exécution  desdits  moyens;  3^  augmenter  le 
susdit  revenu  annuel,  voire  le  doubler  en  moins  de  trois 
années  suivantes;  V  dresser  promptement  et  entrete- 
nir à  peu  de  frais  une  milice  de  cinquante  mille  hom- 
mes, bien  exercés  et  disciplinés,  et  toujours  appareillés 
au  service  du  roi  et  au  grand  bien  et  prospérité  de  son 
Etat  et  empire;  5**  et  établir  une  policr  très-digne  de 


[âVWâT]  DES  MAZARIMADES.  171 

Sft  Majesté  trè»-dirécieuie ,  el  eiempbire  à  tous  les 
États,  empires  et  républiques  de  rimiven  ;  et  le  tout 
avec  telle  CMâlité  ipien  moins  de  six  semaines,  il  se 
ponna  mettre  en  bon  train  et  très-heureux  adiemine- 
mnt.  (S.  1.,  1649),  4  pages. 

aifèlssacLnppHij  secrettîre  ordinaife  de  la  rfc  whir  àa  roi. 

b  Mme  temps  que  Loppin  allaigeûl  son  titie ,  fl  facconrcis- 
sât  scB  texte  ;  Toposciile  n*a  plus  îd  que  4  piges.  Le  snooès  fiit 

fois ,  il  &iit  le  crone;  car  3  psrot,  presqv'en  même 
oontre£içan  cbez  MsdnmB  Hcmolt,  sons  le  tîlre  de 
FJfaamur  lunmiCfi  iTmme  flôr  d'or,  etc.  Ce  qin,  poor  le  dire  en 

qneleibnire  entendait,  faîen  nûenx  que  le  saou- 
le ciiarialamsBie  <le  la  poblicîfté. 

Ubiix  ans  plus  tard ,  M*  Loppin  donna  une  troisième  édition  de 

an  ^"ù  : 

5M.  Atîs  donnés  au  roi ,  pour  raccromement  et  prosr 
périté  de  son  État  el  empire  et  pour  la  fâidté 
Mnompanihle  de  tons  les  peuples  et  sngets  de  Sa  lia- 
(Su  L),  1651 ,  8  pages. 

est  ans  sigfnce  Isaar  Loppin.  esc.  Sons  arons  va 
nnii  ^  en  arail  me  dernière  de  1652  :  Jpû  impanattt  ei  méces^ 

mm  ■ 

Mmr  fetat  et  le  hicm  des  affiairr*  far*mU:s^  elc. 

s  faioignipbes  ont  néglige  de  parier  de  M*^  Loppin.  Je  ne  puis 

zîen  ^ionter  k  œs  détails,  si  ce  n'est  qu'il  n'a  été  teno  ancnn 

de  son  Jfù . 


cat  général  T  ,  soutoiant  la  cause  de  tous  les 
de  lï^tat.  outrageusement  ofiensés  dans  le  li- 
intitulé  :  La  feritf'  touie  nue^  dans  InqneUe 
I  amour  insolent  dioque  :  l''  rtwnnrar  de  la  reine  : 
3*  k  réputation  de  Son  Ahease  Ro;*ale:  d^  la  gloire  de 
monseinneur  le  Prmoe.  de  M.  de  îicnsours^  de  M.  de 
Laracbeibucauh  ;  4*  la  justice  el  rintegrite  du  parle- 
ment :  rv  la  générosité  et  ia  naisssanf-^'  d«'  M   de  Keau* 


172  BIBLIOGRAPHIE  [bâilloh] 

fort;  6*  et  la  vie  irréprochable  de  M.  de  Broussel. 
(S.  L,  1652),  32  pages. 

Une  des  pièces  et  des  plus  mauvaises  pièces  de  Dubosc  Mon* 
tandré. 

556.  Babillard  (le)  du  temps,  en  vers  burlesques. Por^, 
Nicolas  de  La  Vigne,  1649. 

Six  pièces ,  chacune  de  8  pages.  Cest  à  tort  que  M.  Leber  n'en 
annonce  que  cinq  dans  son  Catalogue. 

Naudé ,  page  194  du  Mascunu,  range  Tauteur  parmi  ceux  qui 
«  s'obligeoient  à  ûdre  rouler  la  presse  moyennant  une  pistole  par 
semaine.  »  Cela  ne  valait  pas  davantage. 

n  a  paru  une  autre  édition  du  premier  numéro,  sous  ce  titre  : 
Le  Premier  babillard  du  temps,  en  vers  burlesques;  et  une  du  second, 
ainsi  intitulée  :  Le  Second  babillard  du  temps ,  etc. ,  apec  les  trioiets 
de  la  pille  de  Miradoux,  rendue  à  l'obéissance  de  M,  le  prince  de 
Condé.  Paris,  Marignon  Jacquet,  1652,  8  pages. 

557.  Bail,  fait  par  le  roi  à  M*  Adrien  Montagne,  bour- 
geois de  Paris,  de  la  ferme  générale  des  aydes  de 
France,  pour  six  années,  commençant  au  1"*  janvier 
1648;  ensemble  les  déclarations  du  roi,  règlements 
et  arrêts  donnés  en  conséquence  desdits  droits,  le  tout 
vérifié,  en  la  cour  des  Aydes,  les  14 décembre  1647, 
28  avril  1648,  21  mai  et  5  juin  1649.  Paru,  Pierre 
BocoUet,  1649,  76  pages. 

558.  Bâillon  (le)  de  la  sédition,  faisant  voir,  par  un  exa- 
men désintéressé ,  que  les  moyens,  qui  sont  proposés 
dans  la  Franche  Marguerite^  le  Point  de  t ovale  et  la 
Décadence  de  la  rojauté^  sont  contraires  à  la  fin  du 
parti  de  messieurs  les  Princes.  Paris  y  1652, 14  pages. 

L'auteur  ne  réfute  ici  que  les  deux  premiers  pamphlets  désignés 
dans  le  titre  ;  mais  il  a  écrit,  plus  tard,  la  Chute  de  la  tyrannie,  etc. , 
fj«i  est  la  réponse  an  troisième. 


(bauÀmb]  des  MAZARINADES.  173 

559.  Balance  (la)  d'ÉUt,  Iragî-comédie.  (S.  I.  n.  d.}, 
102  pages ,  non  compris  les  deux  pages  de  la  clef. 

Coptrelaçon  de  Vlniriffie  de  Vemprisotwement  et  de  Vélar^se- 
memtde  Messieurs  lesprinceSy  etc. 
Ici  U  signature  est  A.  M.  D.  G. 

560.  Balance  (la)  stable  de  la  véritable  Fronde.  (S.  I.), 
4650,  7  pages. 

561.  Ballade.  (S.  I.),  4649,  4  pages. 

«  Le  iiqiiîo  s*cn  ira,  comme  il  étoit  Teon.  > 

Ceit  la  faaDade  de  Ifarigny  que  le  cardiiud  de  Retz  appelle  la 
baililr  CB  «i,  me^  m,  noy  nu,  page  169  c|e  se^  Mémoires^  coll. 
Ifidund.  MarigDT  la  présenta  an  prince  de  Condé,  sur  les  degrés 
du  palais  de  rarchevéque,  le  lendemain  du  jour  où  ce  prince , 
■MooBicBt  de  Mazarin  pour  Taf^ire  de  Pont  de  l'Ardie,  loi  dit  en 
le  quittant ,  au  souper  de  la  reine  :  Adieu  Mars  ! 

MaîllTqiii  n  a  pas  manqné  d^empranter  cette  anecdote  au  cardi- 
nal de  Eetz,  jyoQte  ingénument  :  «  elle  prince  la  reçot,  eomme  il 
peat  être  pas  reçu  un  chef-d'œuvre  de  G>meille  ou  de 
»  Sans  contredit. 

On    sait  qoe  llarigny  est  aussi    Tauteur  du    Tar^  du   prix 

àotH  om  est  Lvmvmu  ,  dans  mjtt  assenddée  de  mfiabies pomrré-' 

comipemter  ceux  fâu  dêUrrrromi  ta  Fnutte  du  Mauurim ,  elc.  J'ai 
tronre  encore  de  hû,  la  Retatiom  mêniMe  de  ce  qui  se  pmssm^  le 
î  de  juillet,  au  faubourg  SaiMi^Aatoine ,  etc.,  les  Ballades ,  ser- 
9mm  à.  Vkataire^  revues  et  ampmeuiées^  et  qoelques  triolets,  compris 
dans  les  pièces  intitulées  :  Triolets  de  Saùn^Genmaiu  et  les  Twitâetw»^ 
dm  teutps^  selom  la  vision  d'un  petit-fils  da  grand  Nostntdamur. 

562.  Ballade.  (S.  I.),  1649,  4  pages. 

Cest  la  seconde  des  Ballades revues  et  augmentées.  liO  sujet 

ea  Tentreprise  de  Cambrai  par  le  cardinal  de  Mazarin. 

n  j  en  a  une  ^utre  éditicMi,  où  b  ballade  est  «uirie  de  la  Cemtu- 
rie  777  de  Sostradamus^  et  d'un  trîoleC  intitule  :  Adieu  Mars. 
S  1  .  1649,  6  pa^. 

563.  Ballade  à  Jules  Mazarin  sur  son  jeu  de  hoc.  Ptiri», 
1649.  4  pages. 

Cette  ballade  a  ete  anssi  imprimée  sous  les  titres  de  :  Satire  de 


174  BIBLIOGRAPHIE  [ballamsJ 

Mazann  entrée  à  M.  le  duc  de  Beaufort^  de  Ballade  du  Ma^ 
zann,  grand  Joueur  de  hoc,  et  de  Ballades  servant  à  V histoire. 
Les  rimes  sont  en  ac,  ec,  icj  oc,  uc;  et  le  refrain  est  : 
U  ne  peat  éviter  le  mat  en  cet  échec. 

564.  Ballade  burlesque  des  partisans.  (S.  1.  n.  d«),  4  p. 

c  hût  déloge;  adieu  donc  la  bcmtîqae.  » 

565.  Ballade  des  maltôtiers.  (S.  1.),  1649,  4  pages. 

«  A  Montfaucon,  l'on  vons  dreMe  un  bureau.  » 

566.  Ballade  du  Mazarin,  grand  joueur  de  hoc.  (S.  L), 
1649,  4  pages. 

C'est  une  autrê  édition  de  la  Ballade  à  Jules.  Mausnn  sur  son 
Jeu  de  hoc. 

Au  premier  Ters  de  la  première  strophe ,  il  faut  lire  :  leyîwcr 
fait  clac,  au  lieu  de  :  \e forfait  clac. 

Le  sixième  vers  de  la  même  strophe  a  été  omis  *. 
c  Tontci  aei  aetiont  t'observent  rie  à  rie.  i 

567.  Ballade  sur  le  cardinal.  (  S.  1. ,  1 649),  3  pages.  * 

a  Troutte  bagage  et  quitte  la  partie.  » 

Elle  a  été  publiée  dans  le  recueil  dé  Sautereau  de  Marsy  et 
Noël,  intitulé  :  Le  nouveau  siècle  de  Louis  XJV  ou  Poésies  anecdotes 
du  règne  et  de  la  cour  de  ce  prince,  p.  21 7  du  I**  volume. 

568«  Ballades  servant  à  Tbistoire.  (S.  1.),  1651  ^  2  pages. 

Il  n'y  en  a  qu'une,  celle  qui  est  ailleurs  intitulée  :  Ballade  à 
Jules  Mazarin ,  sur  son  Jeu  de  hoc, 

569.  Ballades  servant  à  Thi^toire  des  troubles  advenus 
en  Èerry.  Paris  y  1652 ,  8  pages.  Rare. 

Trois  ballades  :  1*  Sur  l'arrivée  de  M.  le  princi^  à  Bourges ,  en 
septembre  1651  ;  2^  Sur  la  démolition  de  la  grosse  tour  ;  3*  Siir  la 
capitulation  de  Montrond  {sic)^  le  1*'  septembre  1652. 

570.  Ballades  (les)  servant  à  l'histoire,  revues  et  aug- 
mentées. Paris  ,  Nicolas  Vivenay,  1652  ,  12  pages. 

Cinq  ballades  :  i*"  Sur  la  naissance  de  la  Fronde  ;  2°  Sur  l'entre- 


[lAïUT]  DBS  MAZARINADES.  175 

ptfise  de  Cambray  par  Maxarin;  3*  Sar  la  déckuraïkm  que  M.  le 
firinôe  fit  contra  ce  TÎlain  en  49;  4*'  Sur  la  fuite  noettime  dn  oom* 
pignon  ;  5"*  Sur  le  retour  du  dr6Ie. 

Les  couplets  sont  tous  de  dn  vers.  La  première  rime  et  la  qua- 
tridme  oontîeiiiient  un  ar;  la  deuxième  et  la  troifièroe  un  e:  la 
anquième  et  Im  sixième  un  /  ;  la  septième  et  la  neuvième  un  o; 
\m  huitième  et  la  dixième  un  a.  Ainsi  elles  font  eastendhe  le  son  de 
toutes  les  voyelles. 

Marigny  dit,  dans  une  lettre  adressée  à  Lenet,  le  25  juillet  1 652  : 
«  Je  vous  envoie  mes  cinq  ballades,  que  Son  Altesse  a  voulu  faire 
imprimer.  »  (Manuscrits  de  la  Bibliotkèqme  nationale. )Ce  sont  assu- 
rément les  Ballades  servant  à  l'histoire.  Nicolas  Vivenay  était  l'im- 
primeur en  titre  du  prince  de  Gondé. 

On  a  vu,  plus  haut,  que  la  seconde,  celle  qui  a  été  faite  sur  l'en- 
treprise  de  Cambray,  avait  déjà  eu  deux  éditions  en  1649,  peut- 
être  sans  le  consentement  de  l'auteur. 

571 .  Ballet  dansé  devant  le  roi  et  la  reine  régente ,  sa 
mère ,  par  le  trio  mazariniquei  pour  dire  adieu  à  la 
France ,  en  vers  l>urlesques. 

Première  entrée  :  Mazarin,  vendeur  de  baume. 

Seconde  entrée  :  Ses  deux  nièces,  deux  danseuses  de 
corde. 

Troisième  entrée  ;  Les  partisans,  arracheurs  de  dents. 

Quatrième  entrée:  Mazarin,  vendeur  d'oubliés. 

Cinquième  entrée  :  Sa  grande  nièce,  maquefelle;  sa 
cadette,  garce. 

Sixième  entrée  :  T^s  partisans,  leveurs  de  manteaux. 
Grand  ballet:  Le  trio  mazarinique  représentant  les 
figures  des  sept  planètes.  Paris,  Claude  Moriot,  1649, 
8  pages. 

572.  Ballet  ridicule  des  nièces  de  Mazarin,  ou  leur  théâ- 
tre renversé  en  France ,  par  P.  D.  P.,  sieur  de  Cari- 
gny.  Paris,  Pr.  Musnier,    1649,  11  pages. 

Le  sieur  de  Carigny  esl  encore  auteur  de  Vidole  renversée  nu  Ir 


176  BIBLIOGRAPHIE  iBAiiraàu] 

Mimistre  iVÉtat  puniy  la  Fériiable  apparition  d'Hortensia  BuffaUtd 
adules  Mazarin^  et  la  Lettre  d'un  gentilhomme  italien  à  un  Fnm^ 
çois  son  ami,  etc. . 

Il  nous  apprend,  dans  Vlehle  renversée^  qu'il  avait  brûlé  son 
encens  sur  l'autel  de  Mazarin;  mais  il  se  dédit  de  ses  panégyriques 
parce  qu'il  n'est  pas  de  savants  qui  puissent  se  vanter  des  liberté 
lités  du  ministre;  ce  qui  signifie  que  le  sieur  dé  Carigny  s'est  lassé 
de  brûler  un  encens  qu'on  ne  lui  payait  pas. 

573.  Bandeau  (le)  de  l'honneur,  en  vers  burlesques. 
Parisy  1649,  11  pages. 

n  y  a  une  Réponse ,  également  en  vers  burlesques. 

574.  Bandeau  (le)  levé  de  dessus  les  yeux  deft  Parisiens 
pour  bien  juger  des  mouvements  présents  et  de  la 
partie  qu'eux  et  tous  les  bons  François  y  doivent  te- 
nir. (Saint-Germain,  s.  d.),  12  pages. 

«  Achevé  d'imprimei:  le  27  février  i649.  » 

Les  pamphlets  de  cette  espèce  ne  sont  pas  communs.  Gelui-d  est 
une  rude  attaque  contre  le  parlement.  ' 

«  Ils  devpient  commencer  par  eux-mêmes,  étant  ou  du  moins 
diminuant  leurs  épices  et  autres  droits,  puisqu'ils  sont  obligés  de 
rendre  la  justice  gratuitement,  abolissant  les  chicaneries,  abrégeant 
la  longueur  des  procès  et  jugeant  sommairement  ceux-que  l'on  peut 
vuider  sur-le-champ,  au  lieu  de  les  appointer,  comme  ils  font 
contre  l'ordonnance,  et  les  rmidre  immortels.  » 

«  Se  montrant  grands  zélateurs  du  bien  ptd>lic ,  lorsqu'ils  ne 
trouvent  point  d'autre  remède  pour  se  garantir  des  taxes,  qu'on 
leur  demande  pour  jouir  de  la  Pàulette ;  ce  qui  fait  appeler,  par 
quelques-uns,  nos  désordres  la  Guerre  du  droit  annuel,  »  ' 

«  Ils  se  plaignent  des  grandes  charges  du  peuple;  et  ils  ont  plus 
dépensé  en  deux  mob  que  le  roi  ne  faisoit  en  six  pour  une  armée 
de  cent  mille  hommes.  » 

«  Ils  ont  voulu  qu'un  prisonnier  d'État  ne  pût  être  détenu  plus 
de  vingt-quatre  heures,  sans  être  interrogé;  et  ils  ont  rempli  la 
Bastille  de  plus  d'accusés  qu'il  n'y  en  9  eu  durant  les  six  années 
de  la  régence. 

M  Ils  ont  blâmé  les  partisans  d*avoir  ruiné  les  affaires  du  roi;  et 


[BAtuuB]  DES  MAZARINADES.  177 

ib  ODt  fait  niffle  sur  toutes  les  tailles  et  tous  les  deniers  publics, 
yendant  le  sel  des  greniers  de  Sa  Majesté  à  moitié  prix,  sans  oublier 
l'argent  des  particuliers  sur  lequel  ils  ont  pu  mettre  la  main.  » 

«  Ils  se  sont  plaints  qu'on  leur  ôtoit  leur  liberté  ;  et  ik  ont  tenu 
jusqu'aux  ambasydeurs  et  aux  évéques  prisonniers  dans  leur 
▼iUe.  » 

J'ai  rencontré  dé  ce  pamphlet  une  autre  édition ,  également  de 
Saint-Germain,  également  de  12  pages,  mais  beaucoup  moins  nette. 
Le  mot  de  Présents  est  écrit  dans  le  titre  avec  un  a;  celui  de 
Bandeau  est  imprimé  en  majuscules  phis  petites;  il  n'occupe  pas, 
seul»  toute  la  première  ligne  ;  et  quelques  différences  encore. 

575.  Bannissement  (le)  de  Mazarin.  Paris  ^  1651,  8  p. 

Épigrammes ,  rondeaux ,  sonnets,  tons  fort  médiocres. 

576.  Bannissement  (le)  du  mauvais  riche,  rempli  de 
choses  curieuses.  Paris,  (s.  d.),  7  pages. 

Cinq  épigrammes  contre  IMazarin  ;  une  sur  la  mort  de  Cbarles  I*'; 
un  madrigal  au  prince  de  Conti  ;  un  sonnet  au  duc  d'Elbeuf  ;  le 
tout  de  peu  de  valeur.  La  date  doit  être  de  février  1649. 

577.  Bataille  (la)  de  Lens.  (S.  L  n.  d.),  31  pages. 

Cette  excellente  relation  est  d'Isaac  de  Lapeyrère ,  l'auteur  des 
Préadamites. 

578.  Bataille  (la)  générale ,  avec  les  particularités  de  la 
grande  défûte  des  troupes  du  cardinal  Mazarin ,  com- 
mandées par  les  maréchaux  d*Oquincourt  (sic)  et  de 
Thurenne  {sic),  par  Tarmée  de  Son  Altesse  Royale, 
commandée  par  monsieur  le  Prince  et  messieurs  les 
ducs  de  Beaufort  et  de  Nemours  en  la  plaine  de  Galle, 
entre  Chastillon-sur-Loin  et  Briare  ,  le  huitième  avril 
1652.  Pam,  Jean  Brunet,  1652,  7  pages.  Rare. 

Cest  le  combat  de  Bleneau  dont  il  y  a  dix  relalioiiSy  tout  aussi  ^ 
véridiqaes  que  oelle<i.  J^  vois  ici  pourtant  que  le  duc  d'Orléans 
«iéfendit  les  feux  de  joie,  disant  que  les  vaincus  étaient  français 
aussi  bien  que  les  frondeurs. 

B.   I  iS 


]>S  BIBU0GRAPH1E  [biuuui] 

579^  Belle)  gueuse  (la).  Paris ,  [François  Noël,  (S.  1. 
n.  d.),  12  pages. 

Le  pamphlet  se  termine  par  la  Belle  apeuré,  François  Noël  a 
également  publié  une  suite,  la  Muette  in^nie;*  puis  une  suite  et 
troisième  partie,  la  Belle  ooilée.  Ces  deux  pièces  sont  de  i6K0.  La 
première  a  7  pages;  la  seconde  14.  ' 

^  Tallemant  des  Réaux  nous  apprend  qu'on  appelait  la  Belle 
gueuse  mademoiselle  de  Gkemeraulty  fille  d'honneur  de  la  reine 
Anne  d'Autriche ,  qui  éponsa  ensuite  le  trésorier  de  Tépargne,  de 
la  Bazinière»  et  dont  le  nom  appartient  assez  étroitement  à  l'hbtoire 
du  cardinalMe  Richelieu.  Est-ceM'elle  qu'il  s'agit  ici? 

♦ 

580.  Bernarde  (la),  comédie.  (5  a.  v.).  Dijon,  J.  Thi- 
bault, 1651.- 

<t  Copie  d'une  masarinade  rarissime,  qui  n'est  citée  ni  par  Beau- 
diampoi  par  La  Vallière^  etc.,  et  que  nous  né  .voyons  mentionnée 
nulle  part.  C'est  une  satire  posthume  contre  Bernard,  duc  d^per- 
non,  gouverneur  de  Gujenne ,  quoiqu'elle  roule  sur  les  barricades 
de  Paris  en  1648.  Il  est  gestion  de»  troubles  qui  furent  réprimés 
avec  tant  de  rigueur  par  le  cardinal  Mazarin.  On  remarque  une  telle 
animosité  dans  ce  drame  hbtorique,  qu'il  faut  supposer  que  Fauteur 
avait  été  tourmenté  et  mis  en  prison  après  la  sédition  de  Bordeaux. 
On  voit  d'ailleurs  à  son  style  et  à  son  orthographe  qu'il  était  bour" 
delois.  Chaque  acte  est  terminé  par  des  stances  gasconnes,  qui  ne 
manquent  ni  d'esprit  ni  de  verve.  Voici  les  noms  des  personnages  : 
«  Le  duc  d'Orléans,  le  duc  de  Beaufort,  un  conseiller  du  parle- 
ftienf  de  Paris,  un  conseiller  du  parlement  de  Bordeaux,  le  Maza- 
rin, défunt  ministre  d'État,  le  duc  d'Épemon,  défunt  gouverneur 
de  la  Guyenne  et  amant  de  Nanon ,  la  nièce  de  Mazarin ,  Nanon , 
Marion ,  sœur  de  Naiion  et  maîtresse  de  Saint-Quentin,  Saint- 
Quentin,  écuyer  du  duc  d'Épemon  et  amant  de  Marion ,  Parisiens , 
soldats ,  etc.  » 

Extrait  du  Catalogue  de  Soleinne,  art.  3745.  La  copie  de  cette 
niazarinâde  était  manuscrite  dans  la  bibliothèque  de  M.  de  Soleinne. 
La  note  assez  singulière  de  M.  Paul  Lacroix  n'en  fait  pas  connaître 

roriginc. 


Liom]  des  MAZARINADES.  199 

584 .  Berne  (la)  mazarine ,  suite  de  la  Mazaiinade.  Sur 
la  copie  imprimée  à  Bruxelles,  1651 ,  8  pages. 

n  est  assez  remarquable  que  personne  ne  s'est  avisé  d'attribuer 
à  Scarrcm  la  Berne  mazarine. 

On  sait  que  les  pamphlets  sur  copie  imprimée  à  Bruxelles,  à 
Jmers,  sortaient  des  presses  de  Paris.  Cest  au  commencement  dé 
la  conférence  de  Ruel ,  enf  1649,  qu'on  s'avisa  de  cette  ruse  pour 
échapper  aux  poursuites  de  la  justice.  Voici  ce  qu'en  dit  Tauteur 
de  la  Nocturne  chasse  du  lieutenant  cùnl  : 

«  Lîeoteiiant  ci^il  et  cominiflMires. . . 
Pour  empêcher  de  baihoaiUer, 
Chez  les  in^rimeiirs  TOnt  fouiller 
De  nuit ,  par  crnauté  extrême  , 
Jutqoes  dans  la  cave  même.  » 

Cest  alors  que  sortirent 

c  Sam  nom ,  ni  marque 
De  la  prene  de  Y ariquet , 
De  Préveujy  Sara  et  Gotinet 
Qui  ne  se  yend  et  ne  t'achète 
Qu'entre  chien  et  loup,  en  cachette  ^ 
Des  satyriqnes  ouvrages  en  yers 
Jouxte  sur  exemplaires  d'ABTcn.  a 

La  Berne  mazarine  se  trouve  dans  le  Nouveau  siècle  de 
JUmis  Xir,  vol.  \^y  p.  313. 

582.  Biblîotheca  venalis,  seu  Mazarinus   proscriptus. 

(S.  I.  n.  d.),  4  pages. 

Par  Gabriel  Naudé. 

583.  Bienvenue  (la)  présentée  à  monseigneur  le  Prince, 
après  son  arrivée  dans  Paris.  Paris,  Guillaume  Sas- 
sier,  1 651  ^  8  pages. 

Signé  T.  B.  L.  L'auteur  dit,  dans  l'épitre  dédicatoire,  qu'il  avait 
déjà  présenté  au  prince  une  anagramme  an  sujet  de  la  prise  de 
Dunkerque. 

584.  Bon  (le)  bourgeois  de  la  paroisse  des  Saints  Inno- 


ISO  BIBLIOGRAPHIE  [bonJ 

cents  à  messieurs  de  et  cœtera.  (S.  1.),  1649, 1 1  pag. 

Après  la  paix.  «  Ce  considéré ,  grand  roi ,  et  vous ,  ma  bonne 
princesse,  faites  ce  que  bon  vous  semblera.  Dites  seulement  :  «  Qui 
'<  nous  aimera,  nous  suive  ;  qui  ne  voudra  venir  avec  nous ,  se 
M  tienne  chez  soi.  »  Vous  avez  des  princes  y  des  grands  et  quantité 
de  noblesse  ^  qui  ne  vous  abandonneront  non  plus  que  j'ai  bnvie 
de  perdre  de  vue  les  cloches  de  Paris.  » . 

L'auteur  est  royaliste,  comme  on  voit;  et  s'il  n'est  pas  hostile  à 
Mazarin,  il  n'est  pas  non  plus  mazariniste. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui  portent  simplement  :  l/:  bourgeois 
de  la  paroisse  y  etc. 

585.  Bon  (le)  citoyen,  faisant  voir  :  1*  Tanatomie  des 
maximes  d'Etat  et  de  la  religion  chrétienne  touchant 
la  guerre  ;  2®  que ,  puisqu'il  y  va  de  Fhonneur  des  prin- 
ces et  du  salut  des  peuples  de  laisser  le  roi  prisonnier 
entre  les  mains  du  cardinal  Mazarin ,  les  Parisiens  le 
doivent  aller  quérir  où  il  est  ;  3^  que,  laissant  perdre 
l'occasion  qui  se  présente ,  la  ruine  de  Paris  est  infail- 
lible. Paris  ^  1652,  23  pages. 

Le  duc  d'Orléans  avait  pris  la  lieutenance  générale  du  royaume. 

586.  Bon  (le)  et  le  mauvais  François  en  contraste  sur  le 
sujet  de  la  guerre  passée  et  sur  celui  de  la  paix  pré- 
sente. Dialogue.  Paris ,  1649,  14  pages. 

L'auteur  est  royaliste.  H  dit  que  si,  au  lieu  de  revenir  à  Paris, 
le  roi  est  allé  à  Gompiègne ,  c'est  pour  s'opposer  aux  progrès  de 
l'archiduc  Léopold. 

Q  Pendant  le  blocus ,  les  échevins  avoient  ordonné  aux  habi- 
tants d'abattre  les  hauts^ants  de  leurs  maisons,  de  boucher  les 
soupiraux  de  leurs  caves  et  de  tenir  à  leurs  portes  des  muids  rem- 
plis d'eau ,  parcequ'ils  craignoient  les  mauvaises  dispositions  de  la 
populace.  " 

Il  y  a,  vers  le  milieu,  un  très-long  passage,  emprunté  aux  Pres^ 
santés  sollicitations  de  VEun^pe,  etc.,  que  l'aurcur  a  fout  simple- 
iiienf  coupé  en  dialogue. 


[ion]  des  MAZARINADES.  181 

587.  Bon  (le)  François  à  monsieur  le  Prince.  Paris  ^ 
Gilles  de  Halline,  1652, 16  pages. 

C'est  une  pièce  de  1614,  écrite  en  réponse  au  libelle  intitulé  : 
Le  Fieux  gaulois  à  Messieurs  les.  princes.  L'imprimeur  ne  s'est 
même  pas  donné  la  peine  de  l'arranger  pour  la  circonstance.  II 
faut  croire  que  la  permission  du  duc  d'Orléans  a  été  donnée  sur 
l'étiquette. 

588.  Bon  (le)  François  au  véritable  Mazarin ,  déguisé 
sous  le  nom  du  Franc  bourgeois  de  Paris.  Paris , 
Nicolas  Vivenay,  1651,  19  pages. 

M  L'usage  des  placards  est  un  abus  que  M.  le  prince  n'a  pas 
inventé.  Sa  prison  a  été  le  produit  des  affiches  sanglantes  que  l'on 
a  publiées  pour  décrier  sa  conduite  dans  le  public.  » 

Il  faut  y  joindre  la  Réponse  au  libelle  intitulé  :  Le  Franc 
bourgeois. 

589.  Bon  (le)  frondeur  qui  fronde  les  mauvais  fron- 
deurs j  et  qui  ne  flatte  point  là  fronde  mazarine  de 
ceux  qui  ne  sont  plus  bons  frondeurs.  Paris ,  1 651 , 
20  pages. 

Attaque  très-violente  contre  le  coadjuteur;  détails  biographi- 
ques sur  son  grand-père,  banqueroutier ,  son  père,  muletier ,  sa 

mère,  p et  maquerelle.  Pour  le  faire  consentir  à  la  prison  des 

princes,  Mazarin  lui  avait  promis  l'abbaye  de  Corbie  ;  et  parce  qu'il 
ne  la  lui  donna  pas,  Gondy  se  retourna  contre  lui. 

«  Quand  M.  le  coadjuteur  agira  sincèrement,  il  ne  se  fera  pas 
jétter  un  manteau  sur  la  tète  à  la  sortie  des  assemblées,  ni  enlever 
par  des  affidés. . . .  Pourquoi  envoie-t-il  Matarel  solliciter  dé  sa  part 
les  libraires  qui  étoient  sur  le  Pont-Neuf,  pour  les  faire  venir  an 
palais  avec  des  armes  à  feu  et  des  bayonnettes ,  leur  promettant 
leur  rétablissement  sur  ledit  Pont,  de  la  part  de  la  reine  ?  » 

Le  caractère  général  de  ce  pamphlet  ne  permet  guère  d'ad- 
mettre qu'il  soit  l'un  des  deux  papiers  dont  il  est  parlé  dans  les 
Carnets  du  cardinal  Mazarin  {M an.  de  la  Bihliotfèèque  nationale)  , 
sous  la  date  de  juillet  i650.  Le  coadjuteur  fut  si  vivement 
touché  des  injures  qui  blessaient  l'honneur  de  sa  famille,  qu'il  y 


182  BIBUOGBAPHIË  [nous] 

fit  répondre,  en  1652 ,  par  des  Remarques  sommaires  sur  la  maison 
de  Gondy, 

Le  Bon  frondeur  appartient  à  la  polémique  soulevée  par  VApîs 
désintéressé  sur  la  conduite  du  coadjuteur, 

590.  Bon  (le)  ministre  d'État.  Paris,  Jadques  Guillery, 
1649, 12  pages.  ^ 

591 .  Bon  (le)  succès  de  toute  la  France,  prouve  par  la 
nature  dea  astres.  Paris ,  Pierre  Sévestre ,  1649, 40  p. 

9 

592.  Bonne  (la)  et  salutaire  union  et  résolution  que  doit 
faire  la  ville  de  Paris.  (S.  1.),  1652,  7  pages. 

593 .  Bons  (les)  avis  par  révélation  de  sainte  |Gëneviève 
à  rhçrroite  solitaire.  (S.  1.),  1652,  34  pages. 

La  date  doit  être  de  juin  1652,  peu  après  la  descente  de  la 
châsse  de  sainte  Geneviève. 

6e  pamphlet  ne  laisse  pas  que  d'être  assez  corieux.  H  est  pour 
le  prince  de  Gondé  contre  le  coa4juteur,  qiie  la  sainte  traite  «d'âne 
range,  sans  respect  pour  sa  dignité  de  cardinal.  J'iyoutetpi'îl  n'est 
pas  commun. 

594.  Bons  avis  sur  plusieurs  mauyàis  avis.  (iS.  I.  n.  d.), 
28  pages. 

Ce  pamphlet,  qui  annonce  un  talent  exercé  aux  luttes  de  la 
presse,  est  attribué  à  Uathieu  de  Morgues,  dl)bé  de  Saint-Germain, 
le  plus  infatigaUe  e^t  peut-être  le  plus  habile  défenseur  de  la  reine 
Bfarie  de  Bfédicîs.  Il  appaptient  à  la  âietion  du  cea4)uteBr  et  dn 
duc  de  âeauforl. 

n  y  est  fait  mention,  successivement,  de  V  Apologie  éufrondesa-,  de 
VAifis  aux  frondeurs  i  de  VA^  au,  duc  de  Beauforietau  coadjuteur^ 
de  VAvis  à  la  ville  de  Paris  ^  du  FacêumpoarM.  le  prince  y  de 
VApis  aux  Parisiens ,  etc.,  à  l'auteur  duquel  Mathieu  de  Morgues 
adresse,  en  terminant,  un  avis  particulier.  ' 

Le  Laboureur  a  publié  la  Réponse  au  libelle  intitulé  :  Bons  avb 
sur  plusieurs  mauvais  avis  ;  et  Davenne  s'attaque  au  pamphlet  de 
Mathieu  de  Morgues  dans  la  Lettre  particulière  de  cachet,  etc. 


[BOUODET}  DES  MAZARINADES.  183 

595.  Bonheur  (le)  de  la  France  en  la  mort  de  Mazarîn 
et  de  ses  adhérents.  Paris  ,*(s.  d.),  7  pages. 

Même  pièce  que  V Honneur  du  ministre  étranger  enseveli  dans  le 
tombeau. 

596.  Bonheur  (le)  de  la  France,  ou  la  Malice  découverte, 
présenté  à  monseigneur  le  duc  de  Beaufort  sur  sa  jus» 
tification,  par  C.  H. (Charlotte  Hénault).  Paris,  1650, 
1 4  pages. 

597.  Bonheur  (le)  de  la  France,  ou  Réjouissance  univer- 
selle de  la  liberté  des  princes,  avec  tout  ce  qui  s*est 
passé  àleurs  sorties  {sic)  du  Havre.  Paris  y  1651 ,  8  p. 

«  Je  puis  me  vanter  d'avoir  employé  ma  plume,  tout  ce  que  j'ai 
de  voix  contre  ce  ministre  ridicule...  J'ai  été  outragé  en  ma  per- 
sonne par  la  peine  du  cachot,  quoique  ses  émissaires  eussent 
emprunté  d'autres  prétextes,  pour  colorer  leur  injustice.  » 

598.  Bonheur  (le)  de  1^  France  par  la  paix  générale  sous 
le  règne  du  roi  Louis  XIV .  Paris ,  Claude  Boudeville , 
1649,  8  pages. 

599.  Bouclier  (le)  et  TÉpée  du  parlement  et  des  géné- 
raux contre  les  calomniateurs,  par  M.  L.  Paris ^ 
1649,  23  pages. 

Après  la  paix  de  Ruel. 

Il  y  a  trois  autres  pièces  qui  portent  la  même  signature  M.  L.  : 
Réponse  et  réfutation  du  discours  intitulé  :  Lettre  d'avis  à  Messieurs 
du  parlement  de  Paris  par  un  provincial  ;  Discours  et  considérations 
politiques  et  morales  sur  la  prison  dès  princes  y  etc.  ;  Lettre  ou  exkor^ 
tation  d'un  particulier  à  M.  le  maréchal  de  Turenne,  etc. 

«  Ce  sénat  de  demi  dieux  est  une  parfaite  et  naïve  représenta- 
tion du  royaume ,  ayant  en  mains  l'autorité  dii  roi  et  pratiquant 
l'obéissance  des  sujets.  » 

600.  Bouquet  (le)  présenté  au  roi,  le  jour  de  safétc,  par 
le  sieur  J.  B.  D.  L.  R.  Paris ,  (llaude  Boudeville, 
1649 ,  7  pages. 


184  BIBLIOGRAPHIE  [BaANLE-XAZAEiii] 

601 .  Bouquet  (le)  sacre,  illuminant  les  Mazarins.  (S.  1.), 
1 652  j  8  pages. 

Mars  ^652. 

Le  bouquet  est  une  pièce  de  vers  tré  et  tétradécades  à  Jésus, 
Bfarie  et  saint  Joseph ,  Rois  de  France  !  U  n'y  a  ni  beaucoup  de 
pamphlets  aussi  cpniplctement  originaux,  ni  beaucoup  d'exemplai- 
res de  ce  pamphlet. 

602.  Bourgeois  (ie)  de  la  paroisse  des  Saints-Innocents 
à^messieurs  de  etcœtera,  (S.  1.)  1649,  11  pages. 

Même  pièce  que  le  Bon  bourgeois,  etc. 

603 .  Bourgeois  (le)  Saturnien ,  errant  par  la  ville  de  Paris 
pour  apprendre  ce  qui  se  fait  et  passe  tant  du  parle- 
ment ,  de  THôtel  de  Ville  que  du  peuple  de  Paris. 
Paris ^  1652,  8  pages. 

604.  Bouteille  (la)  cassée,  attachée  avec  une  fronde  au 
cul  de  Mazarin,  fuyant  après  avoir  su  la  grande  dé&ite 
de  son  armée  par  celle  de  Son  Altesse  Royale,  comman* 
dée  par  monseigneur  le  prince  de  Condé.  Satyre 
divertissante.  Paris ^  par  Tordre  commun  de  plusieurs 
bons  et  fidèles  François,  1652  ,  15  pages. 

Après  le  combat  de  Bleneau.  C'est  ici  une  des  pièces  les  plus 
rares ,  j'en  conviens,  mais  aussi  une  des  plus  sales. 

605.  Branle-Mazarin  (le),  dansé  au  souper  de  quelques- 
uns  de  ce  parti  là  chez  M,  Renard,  où  monsieur  de 
Beaufort  donna  le  bal.  Paris,  1649,  8  pages. 

Orner  Talon  et  Mailly  le  citent  sous  le  titre  inexact  de  \  Le 
Branle  des  Mazarins,  dansé  dans  ta  maison  de  Renard  et  fait  par 
M,  le  doc  de  Beaufort. 

Blot  a  fait,  sur  cette  aventure  du  jardin  de  Renard,  le  joli  triolet 
que  voici  : 

«  Il  deviebdra  grand  potentat 
Par  se»  artion»  mémorable , 


[bollb]  des  MAZÂRINADES.  185 

Ce  doc  dont  on  fidt  tant  d'éut  ! 
D  deviendra  grand  potentat, 
S'il  sait  renverser  notre  état 
Comme  il  sait  renverser  la  table, 
n  deviendra  grand  potentat 
Par  ses  actions  mémorables.  » 

606.  Bref  du  pape  à  M.  le  cardinal  de  Retz.  (S.  1.  n. 
d.),  4  pages. 

Daté  du  30  septembre  i654.  Ce  bref  est  suivi  de  quelques 
réflexions  sans  portée. 

Il  est  dans  les  Mémoires  du  cardinal  de  Rets,  page  448 ,  coll. 
Michaudy  note. 

607.  Bréviaire  (le)  des  ministres  d'État,  leur  faisant 
connoître  les  cas  auxquels  ils  sont  inférieurs  au  parle^ 
ment  de  Paris  :  1  ®  Pour  faire  voir  comme  quoi  le 
conseil  d'État  n'a  le  pouvoir  de  recevoir  le  serment 
des  ducs  et  pairs  ;  2^  Pour  ne  pouvoir  faire  le  procès 
aux  princes  du  sang  ;  3^  Pour  ne  pouvoir  faire  valider 
les  édits  et  déclarations  du  roi  ;  V  Et  pour  ne  pouvoir 
contraindre  le  ressort  du  parlement  de  Paris  d'obéir 
à  ses  arrêts.  Paris,  1652,  15  pages. 

608.  Bulle  de  notre  saint  Père  le  pape,  Innocent  X,  pour 
le  jubilé  imiversel  de  l'année  1650,  donnée  à  Rome 
le  V  de  mai  1649.  Paris  y  jouxte  la  copie  imprimée  à 
Rome,  etc.,  1649 ,  4  pages. 

Texte  latin.  La  traduction  a  été  publiée  sous  le  titre  de  : 

609.  Bulle  de  notre  saint  Père  le  pape.  Innocent  X,  pour 
Tindiction  et  célébration  du  jubilé  universel  de  l'année 
1 650 ,  avec  une  autre  bulle  pour  la  suspension  de  toutes 
sortes  d*indulgences  durant  l'année  du  jubilé;  et  les 
mandements  de  monseigneur  l'Illustrissime  et  Révéren- 
dissime  archevêque  de  Paris.  Paris,  Pierre  Targa , 
1649,  6  pages. 


18fr  BIBLIOGRAPHIE  [boblssoob] 

61 0.  Burlesque  (le)  Festin,  ou  T  AUiancie  contractée  entre 
Mardi  Gras  et  la  Foire  Saint-Germain.  Paris ,  Fr. 
Noël,  (1649),  8  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition,  s.  1.  n.  d. 

61 1  •  Burlesque  (le)  On  de  ce  temps ,  qui  sait  tout ,  qui 
fait  tout  et  qui  dit  tout.  Paris,  1649. 

• 

'  M.  Leber,  dans  son  Catalogue,  compte  cinq  parties  de  ce  journal. 
Cest  une  erreur;  il  en  faut  trois  ou  huit.  Expliquons-nous  : 

Le  Burlesque  On  parut  au  commencement  de  la  conférence  de* 
Ruel  et  fut  continué  jusqu'à  la  paix.  Dans  ce  premier  période,  il  se 
compose  de  trois  parties  sous  un  titre  uniforme,  avec  la  seule 
adjonction  de  ces  mots  suite  et  seconde  partie,  suite  et  troisième, 
chaque  partie  de  huit  pages  et  paginée  séparément. 

Après  la  paix,  l'auteur  fut  arrêté  par  la  pénurie  des  nouTcUes. 
C'est  lui-même  qui  nous  t'apprend.  Mais  le  20  juin  1649,  il  reprit 
sa  publication  qu'il  intitola  : 

612.  Burlesque  (le)  On  de  ce  temps  renouvelé,  qui 
sait,  qui  fait  et  qui  dît  tout  ce  qui  s'est  passé  depuis 
la  guerre.  Première  partie.  Paris,  Etienne  Hébert , 
1649. 

n  la  continua  jusqu'au  ii  juillet,  peut-être  plus  loin;  car  il 
promettait  encore  une  suite;  mais  si  cette  suite  a  été  publiée,  je  ne 
l'ai  pas  vue. 

Dans  ce  second  période ,  toutes  les  parties  se  suivent,  régulière- 
ment, sous  une  même  série  de  chiffres,  de  1  à  60';  mais  il  y  en  a  de 
seize  pages,  de  quatorae,  de  huit,  et  les  titres  varient.  La  seconde, 
la  troisième  et  la  quatrième  partie  portent,  après  qui  dit  tout  y  a  ce 
qui  s'est  passé  de  nouveau,  w  Enbre  là  seconde  et  la  troisième,  se 
place,  à  la  date  du  l**  juillet  et  de  la  page  29  à  ht  page  36,  l'Ex- 
trûordimaire  arrivée  du  burlesque  Om  de  ce  temps,  qui  sait,  qui  fait 
et  qui  dit  toutes  les  particularités  du  siège  de  Cambray,  avec  un 
sommaire  de  l'ordre  du  festin  fait  aux  généraux  et  parlement 
d'Angleterre  par  les  communes. 

Cest  donc  trois  parties  pour  le  premier  période ,  cinq  pour  le 
second  ;  en  tout  huit. 


[wmil  DES  MAZAIUNADES.  187 

On  peut  lire  d^assez  curieux  deuils  des  opérations  devant  Caoï- 
bray  dans  V Extraordinaire  arrivée^ 

a  On  a  fermé  les  boacheries. 
Deux  jours  devant  Piques  fleuries. 
Maint  boucher  en  est  endéyé; 
Mais  Paris  se  fbx  soulevé 
Si  l'on  n'eût  fiût  cette  ordonnanoe. 
£t  la  halle  étoit  en  balance 
D'équiper  quantité  de  bras 
Contre  tous  les  mangebrs  de  gras.  » 

[Suite  et  seconde  partie,  etc.) 

Un  anonyme  à  publié,  en  4649,  une  mauvaise  imitation  du 
Burlesque  On  deee  temps  ^  sous  le  titre  de  :  V  On  du  temps  touinour 
vécut,  etc. 

613.  Burlesque  (le)  remerciment  des  imprimeurs  et 
colporteurs  aux  auteurs  de  ce  temps.  (S.  1.),  1649, 
8  pages. 

Pièce  piquante  et  curieuse. 

a  Six  deniers  pour  quatre  feuillets 
Entrent  dans  mon  gousset  tout  nets , 
L'imprimeur  payé  de  sa  feuille.  ... 
Nous  aommes  huit  ccnts^  voire  mille. . . . 
Nous  avons  aussi  triste  mine 
Que  le  pain  à  la  Mazarine.... 
CoDtentez-vous  d'un  imprimeur 
Qui  ne  fut  jamais  grand  rimeur.  » 

L'auteur  était-il  imprimeur? 

614.  Burlesque  sur  la  fuite  de  Mazarin'et  la  rencontre 
de  madame  la  duchesse  de  Longuevilley  retournant  de 
Stenay  à  Paris.  (S.  I.),  1651 ,  6  pages. 

615.  Busire  (le)  étranger,  démonté  p^r  les  Alcides  de 
France,  sur  la  résolution  généreuse  de  messieurs  les 
princes  pour  la  ruine  du  parti  Mazarin ,  oii  se  voient 
les  justes  causes  du  refus  de  plusieurs  villes,  fait  à  ce 
cardinal,  de  le  recevoir.  Paris  y  1652  ,  15  pages. 


188  BIBLIOGRAPHIE  [cAiomiiEfl] 

616.  Cacus  (le)  Italien  renversé  par  rHercule  François, 
en  prose  et  en  vers  burlesques  j  par  le  sieur  D.  L.  G. 
Paris,  i  652 ,  8  pages. 

61 7.  Caducée  (le)  d^État,  faisant  voir  par  la  raison  et  par 
rhistoire  :  1®  Que  nous  ne  pouvons  pas  espérer  la  paix 
pendant  que  là  reine  sera  dans  lé  conseil  ;  2^  Que  Feu- 
trée du  conseil  est  interdite  à  la  reine  par  les  lois  de 
TÉtut  ;  3^  Que  la  reine  est  obligée  de  se  retirer  dans 
son  apanage ,  pour  ses  seuls  intérêts  et  pour  son  hon- 
neur; V  Qu'on  ne  peut  point  dire  que  Mazarin  est 
chassé  pendant  que  la  reine  sera  dans  le  conseil  ; 
5*  Que  les  tendresses  de  fils  ne  doivent  faire  aucune 
impression  dans  Tesprit  du  rbi,  pour  l'obliger  à  rete- 
nir sa  mère  dans  le  conseil,  si  sa  présence  y  est  con- 
traire au  repos  de  TÉtat  ;  6^  Et  que  si  la  reine  aime 

.  son  fils  j  elle  doit  consentir  à  cette  retraite  sans  aucune 
résistance.  Paris ,  Pierre  Le  Muet,  1652 ,  32  pages. 

Du  20  juillet  i  652. 

C'est  une  des  pièces  de  Dubosc  Montandré.  Mailly  la  cite ,  p.  62 
du  cinquième  volume  de  V Esprit  de  ia  fronde, 

618.  Calomnies  (les)  du  cardinal  Mazarin  réfutées  et 
rejettées  sur  Son  Ëminence.  Paris,  François  Preuve- 
ray^  1649,  6  pages. 

Cette  pièce  est  égoée  :  Par  l'auteur  du  discours  intitulé  :  Raison^ 
nerhent  sur  les  affaires  présentes ,  etc. 

Les  deux  pamphlets  ont  pour  objet  de  montrer  en  quoi  les  affai- 
res d'Angleterre  dififéraient  des  affaires  de  Paris. 

Voici  un  curieux  passage  du  premier  : 

«  Les  parlements  d'Angleterre  se  devroient  plutôt  nommer  États 
généraux  que  parlementSi  comme  l'on  peut  juger  par  la  description 
qtae  j'en  vais  faire.  Ils  sont  composés  de  deux  chambres,  qu'ils  nom- 
ment la  chambre  haute  et  la  chambre  basse,  autrement  la  chambre 
des  seigneurs  el  celle  des  communes.  La  chambre  haute  est  com- 


[camouflet]  des  MAZARINÀDES.  189 

posée  du  clergé,  des  pairs  du  royaume,  du  roy  et  des  princes  du 
sang;  la  chambre  basse  est  composée  de  deux  gentilshommes  dç 
chaque  province  et  d'un  bourgeois  de  chaque  ville  ou  communauté, 
et  de  tous  les  fils  des  nobles,  qui  y  ont  séance  sans  eslection.  '  Les 
gens  de  justice  n'y  ont  point  de  voix  et  ne  s'y  trouvent  que  pour 
décider  les  difficultés,  touchant  ce  qui  regarde  la  loy  du  royaume 
et  la  justice.  En  quoi  les  parlements  diffèrent  extrêmement  des 
nôtres,  où  les  gens  de  justice  fcmt  le  prineipal  corps.  Il  y  a  enèore 
une  différence,  qui  est  que  les  parlements  d'Angleterre  se  font  par 
eslection  et  les  nôtres  au  contraire  ;  d'où  vient  que  nous  devons 
estre  bien  plus  assurés  de  la  sincérité  de  nos  parlements,  parce  qu'ils 
sont  toujours  en  charges,  qu'ils  les  acheptent  chèrement  et  les 
transfèrent  mesme  à  leurs  enfants  ;  de  façon  que  s'il  leur  arrivoit 
de  malverser ,  ils  sont  toujours  remarqués  pour  cela  et  peuvent 
estre  chastiés  de  tout  le  corps  par  la  perte  de  leurs  charges,  à  tefu* 
grand  déshonneur  et  au  détriment  de  leurs  héritiers;  là  où  les  par- 
lements d'Angleterre  ne  se  formant  que  par  eslection  et  pour  un 
certain  temps  seulement  que  le  roy  peut  limiter,  le  parlement  dis- 
sous, chacun  s'en  retourne  en  sa  province  ;  et  s'il  arrive  que  leur 
conduite  ait  esté  ruineuse  au  public ,  à  peine  en  peut-on  reconnoî- 
rre  les  autheurs  ;  et  le  pis  qu'il  leur  puisse  arriver,  est  de  n'estre 
pas  esleus  une  seconde  fois.  Oustre  que,  la  noblesse  et  le  clergé  y 
présidants  en  qualité  de  juges  et  d'arbitres,  il  peut  arriver,  par  les 
attachements  qu'ils  ont  au  souverain ,  qu'ils  trahissent  la  cause  du 
peuple;  ce  qui  ne  peut  arriver  en  nos  parlements,  où  la  nd)lesse  et 
le  clergé  peuvent  bisn  empescher  véritablement  qu'on  ne  fas^ 
tort  au  souverain ,  mais  non  pas  contraindre  le  parlement  d'en  faire 
au  peuple.  C'est  pourquoi  je  trouve  nostre  gouvernement  bien 
plus  juste  et  plus  raisonnable  que  celui  des  Anglois.  » 

619.  Calotte  (la)  de  Mazarin  renversée.  Sur  la  mort  de 
son  neveu  Manchiny,  par  le  sieur  Scaron  (sic),  Paris  j 
1652,  8  pages. 

Détestables  vers  qui  ne  peuvent  pas  être ,  qui  ne  sont  pas  de 
Scarron. 

620.  Camouflet  (le)  donné  à  la  ville  de  Paris  pour  la 
réveiller  de  sa  léthargie.  Parts j  (1652),  18  pages. 


180  BIBLIOGRAPHIE  [GiPntB] 

621  •  Canons  (les)  foudroyants  ,  ou  les  Redoutables  pa- 
roles du  conducteur  de  nos  armées  aux  princes  et  aux 
peuples.  Paris,  François  Noël,  1649,  8  pages. 

La  pièce  se  termine  par  un  manrais  sonnet. 

622*  Cantique  de  réjouissance  des  bons  François  pour 
rheurem  retour  du  roi  dans  sa  bonne  ville  de  Paris , 
avec  une  très  humble  remontrance  à  la  reine  régente. 
Paris ^  veuve  Jean  Remy,  1649,  19  pages. 

623.  Capitulation  (la)  de  la  ville  de  Bellegarde,  le 
21  mars.  Paris  ^  1650. 

B&.  hùt.  23i0i. 
Extrait  de  la  Gazette. 

624*  Caprice  bachique  et  burlesque  sur  la  paix.  Paris , 
1649,  8  pages. 

625.  Caprice  (le)  des  esprits,  ou  la  Philosophie  des  fous. 
(S.  l.  n.  d.),  8  pages. 

Du  mois  de  juin  i649.  Véhémente  sortie  contre  les  pamphlets , 
contre  les  pamphlétaires  et  même  contre  le  parlement  qui  ne 
sévissait  pas. 

626.  Caprice  sur  Tétat  présent  de  Paris.  Stances.  (S.  1.), 
1652 ,  8  pages.  Très^rare. 

Plus  de  violence  que  d'esprit. 

• 

«  Enfin  k  fironde  est  an  rouet. . , . 
Les  princes  en  font  leur  jouet  ;~ 
£t  le  peuple  se  raille  d^elle. 
Tel  qoi  fiiisait  le  dépiteux 
Contre  la  cour  et  pour  la  fronde  , 
Qui  baiseroit  le  trou  honteux 
Du  plus  grand  Mazarin  du  monde. . . 

Après  rétablissement  du  pariement  de  Pontoise. 

627 .  Cipturc  de  deux  oourtisannes  italiennes,  habillées 


[càMCiÉiB]  DES  HAZARINAIIIS.  1*1 

en  hommes ,  fiiite  par  le  oorps  de  garde  de  la  porte 
St-Honoré ,  qui  portoient  des  intalligenoes  secrètes  au 
cardinal  Mazarin  ;  et  ce  qui  se  passe  dans  Paris,  avec 
la  lettre  d*un  partisan.  Paris ^  Pierre  Variquet,  1649^ 
7  pages. 

628.  Caquet  (le)  de  la  paille.  (S.  1.),  1652,  8  pages. 

Le  doc  d'Orléans  est  ici  fort  nudtraité.  Cest  la  seule  fiais,  je 
pense.  L'auteur  lui  reproche  avec  aigreur  de  n'avoir  pas  éli  an 
combat  de  la  porte  Saint- Antmoe»  ou  du  moins  de  n'y  avoir  pas 
envoyé  ses  officiers. 

629.  Caquet  (le)  des  marchandes  pcMssonnières  et  haran* 
gères  des  halles  sur  la  maladie  du  duc  de  Beaufoit, 
soupçonné  de  poison ,  et  leur  voynge  au  palais  de  ce 
prince.  Paris,  1649,  12  pages. 

Plaisante  pièce ,  qui  Budheureusement  n'est  pas  rare. 

630.  Caquet  (le)  ou  entretien  de  Taccouchëe,  contenant 
tes  pernicieuses  entreprises  de  Mazarin  découverte». 
Paris,  1651 ,  39  pages. 

Mauvaise  imitation  du  Ctiquei  de  l'acconehée^  s.  1.,  IQSt. 
L'année  suivante,  on  a  puMié  le  Nouveau  caquet,  etc.,  qui  ne 
vaut  pas  mieux. 

631 .  Caractère  (le)  de  la  royauté  et  de  la  ^rannie,  £û* 
sant  voir  par  m»  discours  politique  :  1  ®  Les  qaiKtés 
nécessaires  à  un  prince  pour  bien  gouverner  ses  sirjets  ; 
2^  Les  maux  qui  arrivent  aux  peuples  lorsque  les  sou- 
verains sont  incapables  de  les  gouverner.  Paris, 
1652,  24  pages. 

Pièce  curieuse,  principalement  par  sa  violence.  L'auteur  raconte 
une  anecdote,  que  Gatien  de  Gourtilz  a  reproduite  dans  les  Remar^ 
ques  sur  le  gouvernement  du  rojaume,  durant  les  règnes  de  Henry  IF, 
Loids  XIJI  et  Louis  XIV;  c'est  Catherine  de  Mcdicis  voyant  dans 
un  miroir  magique  les  destinées  de  la  France  jusqu'à  Louis  XID. 


Itt  BIBLIOGRAPHIE  [cAKàGvftâB] 

632.  Caractère  (le) des  Mazarins^  fusant  voir:  1*  Ceux 
qui  le  sont  par  affection  ;  2^  Ceux  qui  le  sont  par 
ambition  ;  3^  Ceux  qui  le  sont  par  avarice  ;  4®  Ceux 
qui  le  sont  par  crainte  et  par  lâcheté.  (S.  L  n.  d.) , 
24  pages. 

Du  commencenient  de  1652  y  après  la  première  rentrée  de 
jjfauurin. 

Mazarins  par  affection  :  le  roi,  ta  reine  d*abord,  piûs  beau- 
coup d'autres  ;  car  Bfazarîn  est 

Homme  aux  femmes  et  femme  aux  hommes 
Pour  de  poires  et  pour  de  pommes  ' . 

Par  ambition:  Turenne,  Bouillon ,  Harcourt ,  Hocquincourt,  les 
plus  considérés  du  tiers  État,  les  plus  relevés  dans  l'Église,  les  plus 
braves  de  la  noblesse. 

Par  avarice  :  les  pensionnaires  de  la  cour,  les  prétendants  aux 
dignités  ecclésiastiques ,  le  nd  qui  est  double  Mazarin, 

Par  lâcheté  :  le  parlement,  les  bourgeois  de  Paris. 

Le  pamphlet  est  bon  ;  et  il  est  rare. 

633.  Caractère  (le)  du  royaliste  à  Agathon.  Paris  ^ 
1652,  38  pages. 

Pamphlet  mazariniste  :  «  La  majesté  est  tout  entière  dans  le 
berceau.  Son  aurore  la  met  dans  la  plénitude  de  son  état,  sa  nais- 
sance dans  sa  perfection ,  sa  petitesse  dans  toute  l'étendue  de  sa 
grandeur.  Attendre  qu'elle  croisse  pour  lui  obéir,  égaler  nos 
respects  à  ses  années ,  c'est  raccourcir  son  règne  et  croire  de  l'in- 
termission  dans  le  mouvement  de  sa  puissance.  Un  roi  d'un  jour 
est  aussi  souverain  qu'un  vieux  conquérant;  et  celui  que  nous  ne 
devons  regarder  que  par  nos  soumissions ,  est  toujours  grand  et 
élevé.  » 

Si  l'on  veut  savoir  ce  que  le  parti  des  princes  pensait  de  cette 
doctrine,  il  faut  lire  la  Réponse  au  séditieux  écrit  intitulé:  le 
Caractère  du  royaliste  à  Agathon. 

Voici  maintenant  une  anecdote,  que  je  n'ai  rencontrée  nulle  part 
ailleurs  :  t  Depuis  sa  retraite,  à  Saint-Maur,  M.  le  prince  prit  la 

*  Ces  deux  ver.t  sont  de  la  Mazarinade . 


[GAHBSIB]  DES  MAZÀRINÀDES.  193 

peine  de  faire  des  largesses  aux  colporteurs  et  aux  mariniers. . .  Le 
jour  de  la  Pentecôte,  il  6t  ses  dévotions  aux  jésuites  de  Saint-Louis; 
et  le  soir,  il  alla  au  jardin  du  Roi  où ,  uii  de  ses  valets  de  chambre 
ayant  porté  une  musette,  il  fit  danser  les  bourgeoises  et  dansa  lui- 
même,  n 

On  a  composé  depuis ,  contre  le  chancelier  Séguier ,  V Interprète 
du  caractère  du  royaliste ^  etc.  C'est  la  Suite  dont  parle  l'auteur  de 
la  Pièce  de  Pantoise,  et  qu'il  affirme  ctre  d'une  autre  main  que  le 
Caractère,  etc. 

Il  existe,  du  Caractère  du  royaliste  à  Agathon,  une  édition  de  i  653, 
s.  1.,  5i  pages  in-8. 

634.  Cardioal  (le)  errant.  (S.  1.),  1651  ,  8  pages. 

Sautereau  de  Marsy,  qui  a  publié  ce  pamphlet  dans  son  Noupcçu^ 
Siècle  de  Louis  XTVy  page  304  du  P'  volume,  lui  assigne  la  date 
du  16  février. 

635.  Cardinal  (le)  Mazarin  en  deuil,  quittant  la  France. 
Paris  y  veuve  J.  Remy,  1649,  7  pages. 

636.  Cardinal  (le)  Mazarin  pris  au  trëbuchet.  Paris , 
Pierre  Sévestre,  1649,  12  pages. 

637.  Cardinal  (le)  pèlerin  ,  ou  le  Bourdon  de  Saint- 
Jacques  présente  à  Son  Éminencc  par  messieurs  de  la 
ville  de  Liège.  Liège  (Paris,  1651),  7  pages. 

638.  Caresme  (le)  de  Mazarin,  ou  la  Suite  des  triolets. 
Sur  la  copie  imprimée  à  Anvers.  (Paris),  1651  , 
8  pages. 

C'est  la  suite  des  Triolets  de  Mazarin  sur  le  sujet  de  sa  fuite. 

Maudit  f  maraut ,  malicieux  , 
Sot ,  superbe ,  symoniaque , 
Avare,  asuier,  ambitieux, 
Maudit ,  maraut ,  malicieux , 
Pendart ,  pelé ,  pernicieux  , 
Plus  dangereux  qu'un  maniaque , 
Maudit  y  maraut ,  malicieux  , 
Sot,  superbe,  symoniaque. 
R.   I  i3 


194  BIBLIOGRAPHIE  [ciSTiLLs] 

Infime ,  impeitment ,  ingrat , 
Tygre ,  teitu ,  tyran  et  traistre , 
Fourbe ,  faquin ,  fantatcpie  »  fat , 
Infibne ,  impertinent  »  ingrat , 
Ribaut ,  rodomont ,  rén^t , 
Meschant  enfin  par  toute  lettre  , 
Infime,  impertinent ,  ingrat  f 
Tygre ,  testu ,  tyran  et  tiaittre. 

J^aurais  pu  en  citer  de  plus  insolents. 

639.  Caresmé  (le)  des  Parisiens  pour  ie  service  de  la 
patrie.  Paris,  Jean  Petrinal,  1649,  8  pages. 

Uy  en  a  une  édition  de  Rouen»  chez  Jean  Bertfaelin,  i649. 

640.  Caresme  (le)  prenant  de  Mazarin.  (S.  1.),  1651  , 
8  pagia. 

«  Lies  matquet ,  à  la  promenade , 
Nomment  une  Mazarinade 
Ce  que  Ton  àppdle  un  mommon.  » 

641  •  Carnaval  (le)  des  princes  au  bois  de  Yincennes. 
Paris,  1650,  8  pages. 

642.  Cartel  aux  bons  François  pour  la  majorité  du  rot. 
Paris,  veuve  J.  Guillemot,  1651 ,  8  pages. 

643.  Cartel  (le)  burlesque  entre  deux  amis,  envoyé  de 
Paris  à  Ruèl  et  refusé  pendant  la  conférence.  Paris , 
Nicolas  Jacquard ,  1649,  11  pages. 

644.  Cassandre  (la)  Françoise,  avec  le  tléveil-matin  des 
Parisiens.  Paris  ^  Etienne  Hébert ,  1649,  7  pages. 

645.  Castille  (la)  aux  pieds  de  la  reine,  demandant  la 
paix  :  avec  la  Prédiction  du  retour  du  roi  dans  sa  bonne 
ville  de  Paris.  Paris,  Sébastien  Martin,  1649, 
15  pages. 

Cela  se  compose  d'une  épitre  dédicatoire  à  la  reine,  signée 
Aldimary,  de  la  Castille ,  etc.,  de  vers  pour  la  reine,  d'un  sonnet 


6«6. 

et 
30 


rtfamae.  'S.  lA  1649. 


647 


on  peut  et  oa 
dépenses  de  b  goerre 


agir  pou-U 


De 
bl€5l 


paUia ,  de*  novi^eni  ^  le  Cataie^uf  avec  T 
rrrint  «■  titre  ^  TeditâaB  oiiçàule.  Ui 
parut  en  1652,  sobs  ie  tirtàt  .  Im  Lâêe  ^ 


tmtf  les 


les 
tiré  par 


a  Ht  paitîsaD  3es  booes  et  die  toss  les 

apotfairaire;  sas  a^pnl,  pioiiii,  a  «te 

die  SaÎDt-SeTeriiiy  oè  était  soa  fpinp>K, 

Ccst  le  passage  le  pl«s  ciît«E  qui  ail 


Il  T  a,  de  IS5I,  on  pamphlet  iDtîtiile  :  J8<yo«r<Mi  Catalogue 
partisans,  cm  pot  àiirlcsçties  ;  mais  œ  n'cit  qa^w  contrefiiçai  de 
V Échelle  des  partiuau  ;  et  eacoiY  «n  autre  p—pliltt  dont  le  titre 


196  BIBLIOGRAPHIE  [gatécbisme] 

647  bis.  Catalogue  des  rois  et  princes  souverains  du 
monde,  tant  eccfésiastiques  que  séculiers,  vivants  cette 
année  1648 ,  avec  la  liste  des  princes  puînés  des  mai- 
sons souveraines  et  un  catalogue  de  tous  les  car- 
dinaux. P.  P..  G.  D.  S.  M.  E,  S.  D.  M.,  1648.  A.  P. 
(àPnris)^  16  pages. 

648.  Catastrophe  (la)  burlesque  sur  Tenlèvement  du  roi , 
avec  la-représentation  du  miroir  enchanté,  dans  lequel 
on  voit  la  justification  de  Mazarin  en  la  place  de  Grève. 
Paris ,  veuve  André.  Musnier,  1649  ,  12  pages. 

649.  Catastrophe  (la)  Mazarine.  (S.  1.),  1652,  8  pages. 

Il  n'y  a  point  de  catastrophe.  Mazarin,  au  contraire,  venait  d*en- 
trer  en  France  avec  une  armée.  Plus  de  violence  que  d*esprit. 
L*auteur  appelle  Mazarin  «  une  éponge  à  toutes  injures.  » 

650.  Catéchisme  (le)  de  la  cour.  Paris,  Philippe  Clé- 
ment, 1652. 

Deux  parties  de  8  pages  chacune.  Parodie  spirituelle,  mais  peu 
décente  du  catéchisme.  Ce  pamphlet  n'a  rien  de  commun  avec  le 
Catéchisme  (les  courtisans,  qui  parut  en  d649,  ou  avec  celui  qui 
porte  la  date  de  1668,  Cologne,  petit  in-12. 

651.  Catéchisme  des  courtisans  de  la  cour  de  Mazarin. 
(S.  !.),  1649,  8  pages. 

Ce  spirituel  pamphleta  un  second  titre  ,  que  je  préfère  de  beau- 
coup ,  car  il  est  plus  exact  :.  Questions  fie  fa  cour.  Cest  assurément 
l'original  du  petit  in-i2  de  1668  : 

«  Qu'est-ce  qu'un  procureur  ? 

—  Un  homme  qui ,  avec  sa  langue,  sait  vuider  la  poche  de  sa 
partie  sans  y  toucher. 

—  Qu'est-ce  qu'un  prince? 

—  Un  criminel  que  l'on  n'ose  punir. 

—  Qu'est-ce  qu'un  homme  riche? 

—  Celui  que  la  fortune  flaUe  pour  le  perdre. 


tcATÉGHiSMB]  DES  MAZARINADES.  197 

—  Qu'est-ce  que  Paris? 

—  Le  paradis  des  femmes ,  le  purgatoire  des  hommes  et  Tenfer 
<les  chevaux.  » 

Il  en  a  été  publié  une  contrefaçon,  sous  le  titre  de  :  Définition 
sur  l'état  et  condition  d'un  cliacun. 

652.  Catéchisme  des  partisans  ou  Résolutions  théologiques 
touchant  Timposition ,  levée  et  emploi  des  finances , 
dressé  par  demandes  et  par  réponses,  pour  plus  grande 
facilité,  par  le  R.  P.  D.  P.  D.  S.  J.  Paris ^  Cardin 
Besongne,  1649,  32  pages. 

Très-remarquable  pamphlet.  «  Aujourd'huy  la  flatterie  met  la 
royauté  en  un  tel  point,  l'intérêt,  l'ambition  et  l'avarice  s'en  for- 
ment une  idée  si  étrange  que,  si  Dieu  venoit,  non  plus  dans  la  vie 
abjecte  de  Jésus-Christ,  mais  dans  l'éclat,  la  splendeur  et  la  vertu 
d'un  de  ses  séraphins ,  à  peine  trouveroit-il  place,  non  pas  dans  la 
maison  du  roi,  mais  parmi  les  domestiques  d'un  favori.  » 

Après  la  paix  de  Saint-Germain,  il  parut  une  Suite  du  Catéchisme 
des  partisans  ou  des  résolutions  théologiques  touchant  l'impôt,  levée 
et  emploi  de  s  finance  s,  par '^\,  J.  B.  D.T.  E.  R.  O.  D.  P.  M.;  mais 
elle  n'a  pas  été  écrite  dans  la  même  pensée.  Elle  n'a  ni  le  même 
sens  ni  le  même  intérêt. 

Les  premières  initiales  sont  celles  du  révérend  père  dom  Pierre 
de  Saint-Joseph.  Ce  père  était  de  l'Ordre  des  Feuillants. 

653.  Catéchisme  royal.  Paris ^  i6ï)0,  36  pages. 

«  Maximes  pleines  de  sagesse,  dont  il  existe  plusieurs  éditions, 
dit  M.  Leber,  art.  4471  de  son  Catalogue.  La  première  est  de  1645.» 

C'est  donc  à  Richelieu  et  à  Mazarin  qu'il  est  fait  allusion  dans  ce 
passage  :  «  Un  essai  de  quinze  joui-s  seulement  a  fait  voir  à  nos 
yeux,  depuis  un  peu  de  temps,  la  différence  qu'il  y  a  entre  un  profès 
en  l'art  de  gouverner  et  un  novice  en  ce  même  art,  quoique  d'ail- 
leurs très-intelligent  en  toute  autre  sorte  de  connoissances.  >• 

L'auteur  s'étonne  qu'un  ^cntillionime  puisse  être  impimément 
libertin,  ivrogne,  pillard  et  qu'il  se  déshonore  s'il  est  trafiquant.  Il 
blâme  le  préjugé  qui  ne  permet  pas  à  un  gentilhomuie  d'être  juge. 
•«  Quoi  !  s'écrie-t-il,  un  soldat  on  faction  fait  office  de  gentilhomme, 
et  un  chancelier,  non  !  » 

«  Comme  la  noblesse  tire  sa  ]»rfnHrn'  origine  de  la  vertu ,  c'est 
déroger  que  d'^'lie  vicieux.  «' 


IM  BIBLIOGRAPHIE  [uton] 

Le  Catéchisme  royal  est  de  Pierre  Fortin ,  sieur  de  La  Hogaette. 
On  le  trouve,  quelquefois»  à  la  suite  du  livre  intitulé  :  Testament 
ou  Conseils  fidèles  d'un  bon  père  à  ses  enfants ,  notamment  dans  la 
jolie  édition  de  1655,  Paris,  Antoine  Vitré,  petit  in-8.  Le  style  y 
est  revu  et  corrigé.  Il  y  a  pris  des  formes  cicéroniennes,  qui,  à  mon 
avis,  lui  ont  fût  perdre  en  force  ce  qu'il  a  gagné  en  abondance. 

On  lit  dans  l'édition  de  i655  :  a  Ce  fondement  posé  que  la 
noblesse  ait  tiré  sa  première  origine  de  la  vertu ,  je  ne  sais  d'où 
nous  est  venue  cette  fausse  illusion  que  ce  ne  soit  pas  y  déroger 
que  d'être  vicieux,  »  Est-ce  que  la  phrase  de  1650  ne  vaut  pas 
infiniment  mieux? 

J'en  dis  autant  de  cet  autre  passage  :  «  filaintenant  un  faux  brave, 
n'ayant  que  l'épée  et  point  de  cape,  peut-être  en  tirant  quelque 
mauvais  éclaircissement,  ou  un  soldat  en  faction  à  la  porte  de  son 
capitaine  fera  acte  de  gentilhomme  ;  et  un  chancelier  de  France,  qui 
est  l'organe  des  volontés  de  votre  majesté,  et  tons  vos  parlements 
ensemble,  qui  jugent  souverainement  de  la  vie,  des  biens  et  de 
l'honneur  des  princes,  des  pairs  de  France  et  g^éralement  de 
tous  vos  sujets  et  des  droits  même  de  votre  couronne,  en  faisant 
la  fonction  de  leurs  charges,  ne  la  fieront  pas  de  gentilhomme.»  C'est 
ici  l'édition  de  1655.  Combien  est  plus  vive  et  plus  saisissante  la 
phrase  de  1650  ! 

654^.  Catholicon  (le)  de  Marigny. 

Mémoires  du  cardinal  de  Retz,  p.  369,  coll.  Michaud. 

A-t-il  été  publié?  Marigny  lançait,  dans  les  salons  et  au  milieu 
du  public  de  la  Fronde,  beaucoup  de  vers  et  de  pièces  manuscrites 
dimt  il  ne  se  souciait  guère. 

655.  Caton  (le)  françois  disant  les  vérités  :  1 .  du  roi,  de 
la  reine  et  du  Mazarin  ;  2.  des  princes  ;  3.  des  parle- 
ments; 4.  des  peuples.  (S.  L,  16  mai  1652),  23  pag. 

Voici  les  vérités.  1®  Du  roi  :  «  Il  est  plus  mazarin  que  françob.  >» 
2*  De  la  reine  :  u  Si  l'on  vonloit  m'en  croire,  on  les  (la  reine  et 
le  cardinal)  mettroit  en  état  qu'il  seroit  vrai,  de  toutes  façons,  qu'il 
n'y  anroit  rien  de  si  chaud  que  leur  cul.  Toute  la  cour  sait  que  la 
reine  a  dit  qu'elle  oublieroit  plutôt  Dieu  que  Mazarin.  Et,  par  là, 
il  semble  qu'elle  ait  rendu  véritable  la  rencontre  de  son  ana- 
gramme qui  porte  qu'elle  est  Chérie  de  Satan.  » 


[CA0SI8]  DES  MAZARINADES.  IW 

3*  Da  parkme&l  :  «  Ces  sénateurs  ont  peur  de  perdre  leurs  char- 
ges, qui  leur  sont  si  chères ,  que  beaucoup  se  sont  ruinés  pour  les 
acheter.  Que  péut-on  aussi  espérer  de  perscmnes  qui  put  fait,  du 
temple  de  Dieu  ou  de  la  justice,  une  caverne  de  brigands  et  de 
voleurs?  » 

4*  Des  peuples  :  «  Les  bourgeois ,  les  marchands  sont  si  lâches 
qu'après  qu'ils  ont  dit  p(Hnt  de  Mazarin ,  néanmoins  ils  voudroient 
recevoir  ce  ministre,  pourvu  qu'il  leur  fît  part  de  ses  louis.  » 

U  fallait  que  le  .parti  des  princes  fût  bien  abandonné.  On  s'expli- 
que, après  un  tel  pamjAlet ,  l'incendie  de  l'Hôtel  de  Ville. 

Ce  n'était  pas  assez,  pour  l'auteur,  de  cette  prose  brutale.  Il  a 
volilu  y  «|ouler  des  vers.  En  voici  quelques-uns  : 

«  Encore  un  peo  plus  outre,  et  yotre  heure  ett  Tenue. 
Bien  ne  tous  sanroit  garantir  ; 
Et  la  fondre  qui  ya  partir. 
Tonte  prête  à  arerer  la  nue , 
Ne  peut  plus  être  retenue 
Par  l'attente  du  repentir,  i 

C'est  au  roi  que  cela  s'adresse  ! 

Un  siècle  et  demi  plus  tard,  Lebrun  exprimait,  presque  devant 
l'instrument  du  supplice  de  Louis  XVI ,  là  même  pensée  dans  son 
Ode  patriotique  sur  les  événements  de  l'année  1792,  depuis  le 
i  0  août  Jusqu'au  i  3  novembre  : 

f  U  pouvait  régner  mr  les  cœorsy 
Ce  monarque  faible. . .  et  parjure , 
U  prétend  régner  sur  des  morts  ! 
Vainement  la  pitié  murmure. 
Le  ciel  veut  plus  que  des  remords.  » 

Il  &ut  convenir  que  le  pamphlétaire  inconnu  de  la  Fronde  à  tous 
les  avantages  sur  le  Pindare  de  la  Révolution. 

Le  titre  de  ce  pamphlet  est  emprunté  à  une  pièce  de  1814;  mais 
le  titre  seulement. 

656.  Causes  de  récusation  contre  monsieur  le  premier 
président ,  monsieur  de  Champlâtreux,  son  fils ,  leurs 
parents  et  alliés  au  degré  de  rordonnànce.  (S.  1. , 
1650),  24  pages. 

C'est  pour  ce  pamphlet  que  le  président  de  Mesmes  fut  frondé 


200  BIBLIOGRAPHIE  [cacsbs] 

par  les  Enquêtes.  Il  y  en  a  une  autre  édition,  dont  le  titre  est  sin- 
gulièrement amplifié  : 

656  bis.  Causes  de  récusation  proposées  par  M.  le  duc 
,  de  Beaufort ,  messire  Jean-François-Paul  de  Gondy, 
archevêque  de  Corinthe  et  coadjuteur  de  Paris ,  M.  de 
Broussel ,  conseiller  en  la  cour,  M.  Charton ,  président 
aux  requêtes  du  palais  et  autres ,  contre  messire  Ma- 
thieu Mole,  premier  président  au  parlement  de  Paris, 
M .  Moté  de  Champlâtreux ,  son  fils ,  conseiller  hono- 
raire en  ladite  cour,  et  leurs  parents  et  alliés  au  degré 
de  Tordonnance.  (S.  1.  n.  d.),  15  pages. 

657.  Causes  (les)  du  retardement  de  la  paix  entre  le  roi 
d^une  part,  le  roi  d'Espagne  et  Tempereur  d'autre,  et 
les  remèdes  qui  s'y  peuveût  apporter.  Paris,  Nicolas 
Bessin ,  1 649 ,  8  pages. 

Exposition  nette  et  précise  de  Tétat  des  négociations.  Évidemment 
elle  a  dû  être  publiée  une  première  fois,  tout  au  plus  tard  en  i648^ 
puisque  le  traité  de  paix  avec  l'empereur  est  du  mois  d'octobre  de 
cette  année. 

Il  y  a  eu  en  1 649  plusieurs  réimpressions  de  ce  genre  ;  par 
exemple  le  Discours  d'État  ou  F'éntablc  déclaration ,  des  motifs  qui 
obligèrent  Louis  le  Juste,,,  à  rompre  la  pair,  qui  fut  faite  en  1596 
entre  Henry  IV,,,  et  Philippe  II,  etc.;  le  Traité  de  paix  entre  Sa 
Majesté  Catholique  et  les  sieurs  États  généraux  des  Provinces^Unies 
des  Pays-Bas;  la  Copie  de  la  très^-'humble  remontrance  que  les 
États  de  Flandre  ont  faite,,  depuis  peu,  à  Sa  Majesté  Catholique 
stw  lès  nécessités  de  leurs  affaires  présentes;  la  Harangue  de 
M,  Serviens  (sic),  faite  aux  Hollandois  sur  le  sujet  de  leur  traité 
de  paix  avec  V Espagne;  la  Lettre  de  M,  Servien  à  Messieurs  les 
médiateurs;  la  Lettre  écrite  de  Munster  à  Monsieur  le  nonce  du 
.  pape  sur  le  sujet  de  la  paix. 

Je  crois  que  toutes  ces  publications  sopt  postérieures  à  la  |)aix 
de  Saint-Germain.  C'était  la  justification  de  Mazarin  contre  Tac- 
cusation,  si  souvent  répétée  dans  les  libelles  et  dans  les  délibéra- 
tions du  parlement ,  qu'il  avait  pu  faire  la  paix  avec  l'Espagne  et 
qu'il  ne  l'avait  pas  voulu. 


[GAVAUn]  DES  MAZÂRINADES.  20t 

658 .  Causes  et  moyens  d'appel  proposées  (sic)  par  le  pro- 
cureur du  roy  au  Chastelet  contre  Bernard  de  Bautru , 
avocat  au  parlement  et  es  conseils  du  roy^  accusé , 
avec  les  responses  auxdites  causes  et  moyens  d'appel. 
(S.  1.,  1649),  7  pages. 

Voir  le  Factum  pour  M.  Bernard  de  Bautru,  etc. 

659.  Cautèles  (les)  de  la  paix,  faisant  voir  :  1  •  si  la  paix, 
avant  Texécution  des  arrêts  et  de  la  déclaration  contre 
le  cardinal  Mazarin,  seroit  plus  préjudiciable  que  la 
guerre  ;  2.  si  le  soupçon  qu'on  a  d'un  traité  secret  de 
la  cour  avec  les  princes,  est  injuste;  3.  la  sincérité  des 
intentions  du  roi  et  de  la  reine  de  la  Grande-Bretagne  ; 
4.  ce  que  la  ville  de  Paris  peut  et  doit  faire  en  cas  de 
trahison.  (S.  1.  n.  d.),  23  pages. 

1652,  après  la  députadon  des  cours  souveraines  à  Saint-Germain. 
«  La  plupart  estiment  que  le  roi  et  la  reine  d'Angleterre  sont  plutôt 
mazarins  que  frondeurs.  Quels  qu'ils  puissent  être,  op  a  violé  le 
respect  qui  leur  est  dû ,  d'avoir  reproché  à  ce  jeune  prince,  dans 
son  carrosse ,  d'ctre  cause  que  le  roi  est  venu  à  Saint-Germain.  » 

Malgré  la  netteté  de  ce  blâme,  Tauteur  n'en  reste  pas  moins  un 
frondeur  très-entêté.  Il  ne  veut  pas  de  l'assistance  des  Anglais,  à 
cause  de  la  difTcrence  des  religions.  »  Mais  s'ils  prétendoicnt  seule- 
ment donner  du  secours  aux  peuples  qui  sont  opprimés  sous  le 
joug  d'une  rude  tyrannie ,  leur  zèle  seroit  louable,  quand  même 
leur  dessein  seroit  plus  grand  que  leurs  forces.   > 

Il  conseiUe,  en  cas  de  trahison  des  princes ,  «  de  chasser  premiè- 
rement tous  ceux  qui  seront  soupçonnés  d'être  mazarins^  et,  pour 
ceux  qui  le  sont  ouvertement,  de  les  dépêcher  sans  remise  et  sans 
pitié,  u 

660.  Cavalier  (le)  d'outremer.  (S.  I.),  1649,  12  pages. 

661 .  Cavalier  (le)  démonté.  Paris ^  veuve  Théod.  Pépin- 
gué  et  Est.  Maucroy,  1649  ,8  pages. 

Cette  pièce  a  paru  aussi  sous  le  titre  de  :  Le  Noble  confus  ou  le 
Point  d'arffcnt  du  temps  présent. 


2M  iNBLlOGRAPHlfe  [^busbuk] 

662.  Cayer  contenant  les  très-humbles  remontrances 
des  députés  du  parlement  de  Bordeaux ,  présenté  au 
roi  et  à  la  reine  régente,  le  second  octobre  1649.(S.  1.), 
1 649 ,  27  pages. 

663.  Cayers  des  remontrances  faites  au  roi  et  à  la  reine 
régente  par  les  députés  du  parlement  de  Provence. 
(S.  1.  n.  d.),  12  pages. 

De  la  fin  de  1649  et  pour  l'exécution  du  traité,  conclu  entre  le 
parlement  et  le  gouverneur,  comte d'Alais ,  par  la  médiation  du 
cardinal  Bichy.  En  général,  les  pamphlets  d'origine  provençale  ne 
sont  pas  communs. 

C'est  apparemment  celui-ci  que  Pitton  range  parmi  les  plus  con- 
sidérables sous  le  titre  de  :  la  Remontrance  du  parlement.  Les 
autres  sont  le  Manifeste  de  la  fille  d'Aix;  le  Manifeste  du  comte 
d*Alais  ;  V Examen  de  la  remontrance  du  parlement;  la  Remon- 
trance au  peuple  de  Proçence;  la  V^ix  de  la  justice  opprimée;  la 
Justification  des  armes  du  gouverneur. 

Le  P.  Lelong  cite  une  édition  des  Cayers  sous  la  rubrique  de 
Paris. 

664^.  Célèbre  (la)  Cavalcade  pour  la  majorité  du  roi. 

Mémoires  de  Madame  de  MottevUle,  p.  418,  coll.  Michaud. 
Extrait  de  la  Gazette. 

665 .  Célèbre  (le)  Festin  des  mouchards ,  en  vers  bur- 
lesques. (S.  K),  1649,  8  pages. 

666.  Censeur  (le)  censuré ,  dédié  au  sieur  de  Sandri- 
courtt  (S.  l.)y  1652,  16  pages. 

L'auteur  est  D'Audiguier  du  Maiet,  avocat  général  de  la  reine. 
II  a  donné  une  seconde  édition  de  son  opuscule,  sous  le  titre  de  : 

666  bis.  Censeur  (le)  censuré,  adressé  au  sieur  de  San- 
dricourt,  auteur  d'un  libelle  intitulé  :  Le  Censeur  du 
temps  ,  touchant  les  régences  des  reinjes  ,  mères  des 
rois  yen  1652.  Paris,  1657,  10  pages. 

Cette  édition  est  augmentée  d'une  épître  dédicatoire  à  la  reine, 


.QL  -jiaaa^àat  et  âmànoBart^  «n  «fine  ^^ppe  iu  c>B«r¥  ^  fff  AiB 

ic  ^twssr  zauzuinr  :  !^  Cfamcnr  ««BnBVL  :^  1.  b.  «dUU  <»  P^!^^ 

tm  ie  tli  III III  MM  fÊÊÊttit  éti  Citmaar  -âti  Jmpw,  <ftr. 

D~  A9£c«âer  «cds  avvit  imf  pAMessw  èam  SjtnArànwt  b^ 

««■eàr  r«BipflrtrKBHxinqpirofikàB^  ^bhuI  i  ^pnliftf  11  Wl 

Dkè»  le  II— iwiiwiM  et  11  Ks^oue^  le» ckaf^i» ^» 


667.  GeBseor  r^V  do  tnups  et  du  mondes  portunl  es 
nabi  b  clef  do  Poliiique  luiin^  de  WécocHich^  es/m^ 
pudt ,  de  b  Desctnie  du  politique  htiim  nur  limAes^ 
des  Prêparaiifs  et  de  U  Fmace  en  trtt%mi^  par  b 
sienr  île  Sandricourt.  Paris,  165*2. 

QBHie  parties. ,  la  pmniéffe  de  55  pages  «  U  secoMie  de  46  »  b 
tnàâemt  de  48  et  la  quatrième  de  6S. 

S— diîujyrt  se  défend  asser  mal  des  rrprodies  qui  hn  ont  tHé 
ùôH  àt  cko^mer  ies  pÊÙsuutrrs^ât  se  moMrtT  MÛÈt^^hét^^ 
ctlmeiCiii. 

Toîd  quelques  passages  qu^il  m^a  paru  utile  de  reproduire^  po«r 
ia  hMiagrapIrie  des  Mazannades  : 

<-  L'un ,  qui  se  publie  le  fidèle  sujet  du  roi  \^Scmtimemts  ttmm 
fiddt  miei  dm  roi  y  à  roccasiom  de  i'mrrA  dm  SI  dècemfhrr  1851), 
decoone  des  sentiments  mazarins  pour  Tidole  qu'il  adore  ;  et 
Taufiey  qui  £ût  VJpoic^  du  paHemrmt ,  je  sais  bien  quUl  n*tn  a 
pas  d'aTcn  et  qn*fl  est  aux  gages  d'un  prince.  Celui  qui  a  donne 
au  public  les  Maximes  i'êriiables ,  a  approche  plus  solidement  du 
point.  Celui  qui  a  fait  les  Mottfs  des  arr/ts  des  ptfricmtemis  de 
Framee,  propose  des  chefs  d'accusation  très-puissants  contre  Tex- 
traragance  de  ce  ministre  étranger.  Celui  qui  a  fait  les  Réffe^oms 


S04  BIBLIOGRAPHIE  [cmsuftE] 

poUtàques  sur  la  harangue  de  V archevêque  de  Rouen  y  donne  des 
exemples  qui  convainquent  et  qui  accusent  la  flatterie  sous  le  ca* 
mail.  »  Censeur  du  temps  et  du  monele,  etc. 

'  «  Tous  ces  Messieurs  les  écrivains  du  temps ,  la  plus  grand'part 
ne  sont  que  des  rabolisseurs,  orfèvres  en  vieux  cuir,  rappetasseurs, 
et  fripiers  regrattiers ,  étaleurs  de  vieilles  nippes,  ralHitées  pour 
tromper  le  public,  avec  des  avant-propos  plus  magnifiques  que  les 
propos.  »  Troisième  partie,  etc. . 

Le  monstre  Mazarin ,  hé  de  l'accouchée ,  «  quand  il  ment  le 
plus ,  il  dit  que  c'est  la  vérité  toute  pure  et  la  confession  révélée  et 
encore  le  vrai  elle  faux.  »  Quatrième  partie,  etc. 

Il  paraît  que  les  quatre  parties  du  Censeur  ont  été  publiées  à 
vingt  et  un  jours  ou  trois  semaines  de  distance.  Elles  se  vendaient 
de  six  à  douze  deniers  le  cahier. 

On  appelait  il/o/grue  la  cabale  de  ChAteauneuf  et  de  Villeroy 
à  Poitiers. 

668..  Censeur  (le)  politique  au  très-auguste  parlement 
de  Paris.  Paris,  Mathieu  Colombel,  1649,  28  pages. 

Excellente  pièce,  dans  laquelle  on  trouve  de  très-judicieuses  ob- 
servations sur  les  tailles ,  sur  la  justice  criminelle,  sur  les  ventes 
par  décrets  ou  saisies  immobilières ,  sur  l'emprisonnement  à  fins 
civiles. 

669.  Censure  de  Tinsuffisante  et  prétendue  réponse  faite 
à  la  réfutation  de  la  Lettre  (Hasfis.  Paris ,  1649, 
15  pages. 

Cette  pièce  appartient  à  la  polémique  soulevée  par  la  Lettre  d'a- 
vis à  messieurs  du  parlement  de  Paris,  écrite  par  un  provincial,  et 
dont  j'aurai  à  parler  plus  tard. 

670.  Censure  de  monseigneur  Illustrissime  et  Révéren- 
dissime  archevêque  de  Bordeaux  et  primat  d'Aquitaine 
sur  un  libelle  fait  et  imprimé  à  Bordeaux.  Paris , 
Gilles  Dubois,  1652,  7  pages, 

Acle  officiel  daté  de  Poitiers  ,  le  27  janvier  1652,  et  signé,  avec 
Parchevéque  de  Bordeaux,  par  les  évéques  d'Évreux,  de  Bazas,  de 
Couserans ,  de  Saintes  ,  de  Rodez  et  par  le  doyen  de  Poitiers ,  le 


[CRXSVRE]  DES  MAZARIMADES.  205 

siège  vaquant.  Le  libelle  censure  est  la  Question  canonique  :  si  M.  le 
prince  a  pu  prendre  les  armes  en  conscience,  etc. 

671 .  Censure  (la)  ecclësiastique  de  Rome  la  sainte  contre 
la  vie  dépravée  de  Jules  Mazarin.  Paris ^  Fr.  Noël, 
1649,  12  pages. 

672.  Censure  (la)  et  Tantidote  de  quelques  maximes 
très-pernicieuses,  contenues  dans  un  libelle  qui  a  pour 
titre  :  Le  Récit  du  duel  déplorable  entre  MM.  les  ducs 
de  Beaufort  et  de  Nemours,  adressé  (sic)  à  la  noblesse 
raisonnable  et  chrestienne.  Paris  y  1652,  12  pages. 
Rare. 

Contre  le  duel.  Il  y  avait  eu,  peu  auparavant,  une  association 
de  quelques  gentilshommes  pour  combattre  et  détruire  le  préjugé 
du  duel.  Cette  association  avait  eu  l'approbation  des  maréchaux 
de  France.  Elle  comptait,  parmi  ses  fondateurs,  le  marquis  de  Fé- 
nelon. 

673.  Censure  générale  de  tous  les  libelles  diffamatoii^es^ 
imprimés  depuis  la  conclusion  de  la  paix ,  au  préjudice 
de  cei  étal.  Paris  y  1649,  11  pages. 

Les  libelles  censurés  sont  1.  les  Soupirs  françois  sur  la  paix 
italienne.  <  C'est  le  premier  qui  ait  paru.  Parce  qu'on  ne  l'a  pas 
poursuivi,  les  autres  sont  venus  après  ;  »  2.  la  Requête  civile  sur  la 
conclusion  de  la  paijc;  3.  les  Généreux  sentiments  d'un  bon  Fran^ 
cois  contre  la  conférence ^  4.  la  Pure  vérité  €lécouperte  (cachée); 
r$.  la  Cuirasse  (au  prince  du  sang  surnommé  la  Cuirasse);  6.  le 
Pot  de  c/iambre;  7.  le  Bandeau  (de  l'honneur). 

H  faut  1  qu'on  ne  mette  plus  aucune  pièce  de  cette  étoffe  en  lu- 
mière que  dans  le  feu  qu'allumera  le  bourreau  ,  |)our  y  brûler  et 
l'auteur  et  l'ouvrage.  » 

674.  Censure  ou  Réfutation  du  libelle  intitulé  :  Soupirs 
françois  sur  la  paix  italienne,  Paris,  Pierre  Du  Pont, 
1649,  12  pages. 

J'ai  rencontré  un  exemplaire  de  ce  pamphlet  sur  le  titre  duquel 


se»  BIBUOGRAPHIE  [cent] 

un  contemporain  avait  écrit  :  «  Cette  pièce  n'a  été  mise  en  lumière 
qn'nn  mois  après  la  vente  des  Soupirs  et  faite  par  ceux  de  Saint- 
Gekinain.  • 

L'auténr  de  la  Censure  me  paraît  quelque  peu  pédant.  H  est  re- 
marquable qu'il  reproche  au  poëte  d'avoir  déterré  les  termes  bar- 
bares de  désastreux  et  larmoyer, 

Saintot  annonce,  dans  une  lettre  citée  page  1 64  des  Mémoires  du 
cardinal  de  Retz,  coll.  Michaud,  \me  Réponse  aux  Soupirs  françois, 
qui  ne  peut  pas  être  la  Censure^  et  que  je  ne  connais  pas. 

675.  Cent  quatre  vers  contre  ceux  qui  font  passer  leurs 
libelles  diffamatoires  sous  le  nom  d*autrui ,  par  M.  Scar- 
ron.  Paris,  Toussaint  Quinet ,  1 651 ,  8  pages. 

La  permission  d'imprimer  est  datée  du  16  mars  1651. 

«  D'un  ennemi  pnblic ,  étranger  ou  finnçoit , 
Par  zèle  ou  par  dépit,  on  le  pkint  quelquefois  ; 
Bfajs  offenser  en  vert  ses  maîtres  légitimes. 
Faire  servir  en  mal  l'innocence  des  rimes , 
Et  pour  les  débiter,  y  supposer  un  nom  , 
Cest  être,  pour  le  moins,  faux  témoin  sorlarron.  » 

On  a  publié  une  contrefoçon^sous  ce  titre  :  Invective  de  M.  Scar- 
ron  contre  un  dernier  libelle,  etc. 

Il  est  remarquable  que  Scarron  a  toujours  renié  les  pamphlets 
qui  lui  ont  été  attribués,  sans  exception  et  sans  réserve.  Voici,  par 
exemple ,  comment  il  s'en  explique,  dans  une  lettre  adressée  à  la 
reine  mère,  quelque  temps  après  la  Fronde,  pour  réclamer  le  réta- 
blissement de  sa  pension  :  «  Pendant  les  troubles  de  la  régence,  ma 
malheureuse  réputation  a  été  cause  que  tout  ce  qu'on  a  imprimé,  à 
Paris-,  de  bon  et  de  méchant ,  a  été  publié  sous  mon  nom  ;  et  cet 
abus  dure  encore ,  quelque  peine  que  j'aie  prise  à  le  faire  cesser. 
On  m'a  imputé  des  vers  insolents  contre. Son  Éminence.  Cela  a  été 
appuyé  par  les  caresses  que  m'a  toujours  faites  une  autre  Éminence, 
oi^>osée  à  la  sienne,  et  dont  j'ai  été  connu  et  honoré  dès  ma  jeu- 
nesse, et  devant  qu'elle  eût  commencé  d'être  mal  à  la  cour.  » 

Cedésaveu  s'applique  spécialement  à  la  Mazarinade^  dont  la  pu- 
blication avait  coûté  à  Scarron  une  pension  de  quinze  cents  livres, 
et  qui,  peut-être  à  cause  de  cela  seul,  a  été  recueillie  dans  le  dixième 
volume  de  ses  œuvres  complètes.  Je  ne  veux  pas  m'inscrire  en 


[CBMT]  DES  MAZARINADES.  WT 

faux  contre  le  jugement  des  conlemporaôns  de  l'auteur  ;  je  dois 
pourtant  faire  remarquer  que  les  Cent  quatre  vers  ont  été  écrits  en 
1651 9  comme  la  Mazûrinade,  et,  selon  toutes  les  apparences,  après 
la  Mazarinade,  Scarron,  d^ailleurs,  est,  dans  toutes  ses  autres  poé* 
sies  burlesques,  plus  ingénieux ,  moins  violent  et  moins  ordurier. 
Je  ne  reconnais  pas  son  esprit  dans  le  sale  libelle,  qui  a  eu  le 
triste  privilège  de  faire  sortir  le  cardinal  Mazarin  de  son  impassi- 
bilité. 

Un  écrivain  qui  a  signé  plusieurs  paknphlets  des  initiales  S.C., 
sieur  D.P. ,  et  du  pseudonyme  VAnti^Mazarin,  a  publié  une  Réponse 
au  sieur  Scarron  sur  le  sujet  de  ses  Cent  quatre  vers.  Il  devait  être  au 
courant  des  nouvelles  littéraires  de  la  Fronde.  Attribue-t-il  àScar* 
ron  la  Mazarinade?  non.  Lui  attribue-t-il  au  moins  quelque  pièce 
du  temps?  pas  davantage.  Il  ne  s'élève  pas  contre  la  réclamation 
de  Scarron;  il  ne  s'en  étonne  même  pas;  il  la  loue.  Je  dois  dire 
pourtant  que,  dans  un  pamphlet  qui  a  paru  en  1651  et  qui  est  inti- 
tulé :  Lettre  de  remerctment,  envoyée  au  cardinal  Mazarin  sur  la 
lettre  qu'il  a  escrite  à  une  dame  de  la  cour  pour  l'accommodement 
de  ses  affaires,  Scarron  ^  expressément  nommé  comme  Tauteur 
de  \si  Mazarinade  ;  mais  ce  n'était  peut-être  qu'un  éeho  du  bruit 
que  Guy  Joly  a  répété  et  qui  a  été  recueilli  dans  le  Segraisiana.  La 
question  n'est  pas  de  savoir  si  Scarron  a  été  accusé  d'avoir  com- 
posé la  Mazarinade,  mais  s'il  l'a  été  avec  raison  et  sur  quelque  so- 
Nde  fondement. 

Outre  les  Cent  quatre  vers,  je  n'ai  trouve  certainement  de  lut 
que  VÉpftre  chagrine  à  son  ami  Rosteau.  Les  Étrennes  burlesques 
de  M,  Scarron,  envoyées  au  cardinal  Mazarin,  pourraient  être  de 
lui  encore,  aussi  bien  que  la  pièce  intitulée  :  Sur  la  conférence,  de 
Ruel  et  V Adieu  du  sieur  Scarron  faict  au  roi,  etc.  ;  mais  très-posi- 
tivement, la  Débauclie  des  quatre  monopoleurs,  la  Calotte  de  Maza^ 
rin  et  le  Cœur  des  princes,  ne  lui  appartiennent  pas.  La  Lettre  de 
M.  Scarron  envoyée  au  cardinal  Mazarin  n'est  autre  chose  que  la 
Lettre  au  cardinal  burlesque  de  l'abbé  de  Laffemas.  Enfin  on  a 
donné,  en  1663,  une  édition  in-8<*  du  Testament  véritable  de  Jules 
Mazarin;  et  on  a  mis  le  nom  de  Scarron  sur  le  titre.  Je  ne  vois  au- 
cune raison  de  suivre  cette  opinion. 

L'éditeur  des  œuvres  complètes  de  Scarron  n'a  reproduit  aucune 
de  ces  pièces;  mais  je  ne  sais  pas  si  c'est  une  autorité.  Il  n'est  pas 
inutile  de  dire  que  ni  les  Étrennes  burlesques,  ni  les  vers  Sur  la 


208  BIBLIOGRAPHIE  [centoaies] 

conférence  de  Ruel,  ni  même  V Adieu  faiet  au  roy  ne  font  soupçon- 
ner la  Maiarinade.  ' 

On  a  écrit  que  Scarron  avait  pris  des  actions  dans  une  société 
de  colonisation  pour  la  Martinique.  Voici  à  cet  égard  la  vérité  ; 
c'est  Scarron  lui-même  qui  nous  l'apprend  dans  «ne  Lettre  à  **'^^ 
page  i69  du  I*'  vol.  de  ses  œuvres  complètes  :  <t  Je  me  suis  mis 
pour  raille  écus  dans  la  nouvelle  compagnie  des  Indes,  qui  va  faire 
une  colonie  à  trois  degrés  de  la  Ligne  ,  sur  les  bords  de  TOreillon 
et  de  rOrénoque  (la  Guyane  françoise.)  » 

Scarron  s'était  laissé  persuader  que  le  soleil  de  l'Amérique 
pourrait  rendre  à  ses  membres  leur  souplesse.  II  se  proposait  d'aller 
habiter,  non  la  Martinique,  comme  on  l'a  dit,  mais  la  nouvelle  co- 
lonie. Il  partit,  en  effet,  dans  les  premiers  jours  d'octobre  1652. 

«  Monsieur  Scarron  ^,  auteur  burlesque, 
Fort  aimé  du  comte  de  Fîesque  . 
Est  parti  de  cette  cité, 
Ayant  sa  femme  à  son  côté  « 
On  du  moins  en  estant  bien  proche  , 
Lui  dans  une  chaise ,  elle  en  coche , 
Pour,  devers  la  ville  de  Tours, 
Aller  attendre,  quelques  jours. 
L'embarquement  pour  PAmérique.  » 

Évidemment  M.  le  baron  Walckenaër  s'était  arrêté  trop  tôt  dans 
la  lecture  de  Loret,  quand  il  a  dit,  Mémoires  sur  Madame  deSévigné^ 
page  423  du  II*  vol.,  que  Scarron  devait  être  accompagné  de  Cé- 
leste de  Palaiseau.  La  Céleste  dont  parle  le  gazetier  était  sœur  de 
Scarron. 

\2Èp(tre  chagrine ,  adressée  des  bords  de  la  Loire  à  l'ami  Ros- 
teau,  confirme  d'ailleurs  le  passage  de  Loret  qtie  je  viens  de 
citer.  Pendant  son  séjour  à  Tours ,  Scarron  apprit  que  les  direc- 
teurs de  la  compagnie  avaient  fait  de  mauvaises  affaires  et  que 
la  flottille ,  qui  devait  porter  les  colons  en  Amérique ,  ne  partirait 
pas.  Il  revint  à  Paris,  où  Mazarin  ne  se  mit  pas  en  peine  de  sa 
présence. 

A  quoi  a-t-il  tenu  que  la  veuve  de  Scarron  ne  devint  pas  la 
femme  de  Ix)uis  XJV"  ? 

676.  Centuries  (les)  de  la  naissance  de  Jules  Mazarin , 


[ciiAifsOifs]  DES  MAZARINADES.  i09 

apportée  (sic)  de  Sicile  par  un,  courrier  à  Saint-Ger- 
main-en-Laye.  Paris,  Michel  Mettayer,  1 649^  8  pages. 

677 .  Champagne  (la)  désolée  par  Parmée  d*£rladi  (sic). 
Paris,  1649>  8  pages. 

Trois  lettres,  datées  des  3, 6  et  7  mai;  la  deuxième  signée d'Alin* 
court  et  la  troisième ,  Gervaise. 

Il  y  a  une  seconde  édition,  qui  ne  diffère  de  la  première  que, par 
cette  addition  au  titre  :  Jvec  les  cruautés  exercées  par  iceUe,  et  une 
troisième  augmentée,  sous  le  titre  de  :  les  Horribles  cruautés  faites 
dans  les  provinces  de  France  par  les  gens  de  guerre  d'Erlac  ei 
autres. 

On  doit  y  igouter  la  Relation  véritable  de  ce  qui  s'est  passé  è$en^' 
virons  de  la  ville  de  Reims,  etc. ,  et  la  Requête  des  provinces  et  des 
villes  de  France  à  nos  seigneurs  du  parlement  de  Paris, 

678.  Champagne  (la)  et  la  Picardie  aux  pieds  du  roi|  qui 
se  plaignent  des  violences  qu'on  leur  fait  et  qui  im- 
plorent son  assistance.  Paris  y  1 650  y  24  pages. 

679.  Changement  (le)  d*État  à  la  majorité  du  roi.  (S.  1.)^ 
1651  ,  7  pages. 

680.  Changement  (le)  d'État  sur  la  majorité  du  roi, 
présenté  à  Sa  Majesté  avant  son  auguste  sacre  et  cou- 
ronnement. (S.  1.),  1651  y  11  pages. 

Signé  L.  S. 

Cette  pièce  diffère  essentiellement  de  la  précédente ,  qui  a 
été  composée  à  l'occasion  du  ministère  de  Chàteauneuf  y  et  sur- 
tout à  la  louange  du  surintendant  des  finances,  marquis  da  la 

Vîeu  ville. 

L*auteur  a  aussi  publié  le  Triomphe  de  la  monarchie  par  la  majo^ 
rite  du  roi,  etc. 

681 .  Chansons  mazarines. 

Il  y  en  a  quatre  sur  une  demi-feuille ,  petit  in-folio  ;  deux  au 

B.  I  14 


ilO  BIBUOGRAPHIE  [ciAiMAifTS] 

r€cto,  imprimées  de  haut  en  bas,  et  deux  au  verso,  de  long  en 
large. 
Pendant  et  après  la  prison  des  princes.  Ces  chansons  populaires 

n'ont  qne  le  mérite  de  la  singularilé  et  de  la  rareté. 

682.  Chant  (le)  royal  des  Parisiens  sur  la  majorité  du 
roi.  Regia  majorem  celeànmi  nunc  car  mina  regem. 
Par  le  sieur  Fr.  Servient.  Paris,  François  Noël, 
1651 9  8  pages. 

^    Le  refrain  est  : 

«  Cet  illustre  patron  d'un  triomphant  navire,  i 

683.  Chant  royal  du  siège  de  Paris,  dëdié  à  monseigneur 
de  Beaufort.  (S.  1.  n.  d.),  2  pages. 

La  permission  .d^imprimer  porte  la  date  du  26  février  i649  et 
nomme  le  sieur  de  Barrois. 

Jenesais,  de  ce  détestable  écrivain,  qu'une  chose  ;c'est  qu'il  était 
prêtre.  On  trouve  de  liii  cinq  autres  pièces»  qui  sont  :  I .  La  P^ra- 
Ude ;  2.  Le  Flambeau  d* Olympe,  toutes  deux  dédiées  au  duc  de 
Beaufort;  3.  VÉcho  de  la  France  troublée  par  le  déguisé  Mazarin  ; 
4.  Harangue  et  éloges  véritables  de  deux  archevêques  ;  5.  Les  Vé- 
ritables sentiments  d* état  pour  la  paix. 

684.  Chants  royaux  gur  TÉminence  et  les  partisans. 
(S.  1.),  1649,  10  pages. 

685.  Charactère  (le)  de  Mazarin  ,  trouvé  dans  son  cabi- 
net ,  après  son  départ ,  apporté  à  messieurs  du  parle- 
ment, avec  sa  conférence  tenue  avec  les  diables. 
Paris,  1651 ,  16  pages. 

Réimpression  du  Frai  caractère  du  tyran,  etc. 

686.  Chariot  (le)  du  Iriomphe  de  la  paix,  en  vers  bur- 
lesques. Paris ^  Malhurin  Hénault,  1649,  8  pages. 

687.  Charmants  (les)  effets  des  barricades,  ou  l'Amitié 


LcsASBB]  DES  MAZARINÀDES.  tll 

durable  des  frères  bachiques  de  Piquenicjue  j  en  vers 
burles<{ues.  Paris ^  1649,  8  pages. 

c  Ce  jowrdlitiy,  de  mai  le  leîzièiiie.  » 

688.  Chasse  (la)  à  Mazarin.  Pam/ Michel  Mettayer, 
1649,  7  pages. 

La  septième  page  est  occupée  par  une  épitaphe  prophétique  de 
Mazarin,  qui  finit  par  un  trait  tout  à  fait  imprévu  : 

<  Toi  qui  t'airètet  en  ce  lieu , 
Ne  laisses  pas  de  prier  Diea  ; 
Car  récriture  nous  ordonne 
De  ne  juger  jamais  personne.  » 

689.  Chasse  (la)  aux  loups  et  aux  renards,  ou  la  Fin  d'aise 
des  maltotiers,  en  vers  burlesques.  S.  1.,  1649,  7pag. 

Après  l'arrêt  du  17  janvier  contre  Mazarin. 

690.  Chasse  (la)  aux  satyres  du  temps,  en  vers  bur- 
lesques. Paris,  1649,  8  pages. 

L'auteur  des  Soupirs  françois  est  berné  ;  quant  à  celui  de  la  il»- 
qtiéte  civile, 

c  Coups  de  poing ,  coups  de  pied  au  cul , 
Buffes,  chiquenaudes ,  nazardes. 
Lui  soient  donnés;  qu'on  le  larde 
D'épingles ,  d'aiguilles  et  de  clous ,  etc.  » 

L'auteur  de  ta  Vérité  cachée  (Pure  vérité^  etc.),  est  haché  ;  celui  du 
Pot  à  pisser  (Pot  de  chambre) ,  est  haussé  ;  celui  des  vers  au  Prince 
la  Cuirasse ,  envoyé  aux  galères  ;  celui  des  Généreux  sentiments 
d*un  François  véritable,  marqué  de  la  fleur  de  lys;  enfin  celui  de  la 
Barbe  au  premier  président,  enfermé  à  la  Conciergerie. 

C'est  une  imitation  burlesque  de  la  Censure  générale  des  UbeUes 
diffamatoires.  Il  y  a  été  répondu  par  V Antisatyre,  etc. 

A  son  tour  l'auteur  a  répliqué  par  la  Réponse  à  /'Antisatyre  du 
temps. 

691 .  Chasse  (la)  du  maréchal  de  Turcnne  par  M.   le 


212  BIBLIOGRAPHIE  [cvEifTE] 

prince,    poursuivant    les  Mazarins   avec   huit   mille 
chevaux.  Pari>,.1!B52,  8  pages. 

Turenne  était  dans  son  camp  de  Villeneuve-Saint-Georges. 

692.  Chasse  (la)  furieuse  donnée  à  la  garnison  de  0>rbeily 
où  il  est  demeuré  plus  de  deux  cent  cinquante  cava- 
liers sur  la  place ,  et  grand  nombre  de  blessés  et  de 
prisonniers,  par  la  cavalerie  de  M.  le  prince,  ensemble 
le  nombre  des  morts  et  des  prisonniers.  Paris ^  Samuel 
de  I^rru ,  1 652 ,  8  pages. 

693.  Chat  (le)  qui  dort,  d*un  bon  bourgeois  de  Paris, 
par  lequel  on  remarquera  les  généreuses  intentions  de 
messeigneurs  les  princes,  le  bon  et  heureux  succès  de 
leurs  armes ,  la  venue  du  roi  en  bref  à  Paris  et  la  mort 
de  Mazarin  assurée  en  peu  de  temps.  Omnes  plaudite 
génies  manibus;  jubilale  deo  in  iHx:e  exultationis. 
]PariSy  1 652,  6  pages. 

694.  Chemise  (la)  sanglante  de  Mazarin ,  en  vers  bur- 
lesques. Paris  y  N.  Charles,  1649,  7  pages. 

Pendant  le  blocus. 

695.  Cheute  (la)  de  la  tyrannie,  faisant  voir  la  fausseté  de 
la  Décadence  de  la  rojrauté  par  un  examen  des  cinq 
points  proposés.  (S-.  1.),  1652,  15  pages, 

Pièce  maxarine  assez  médiocre. 

•  Les  mieux  sensés  considéroient  lé  cardinal  Mazarin  pour  servir 
d'entre- deux  à  ces  deux  princes  (Orléans  et  Condé}»  et  qu'il  n'a  eu 
l'autorité  du  gouvernement  que  pour  éviter  quelque  querelle  qui 
pouvoit  arriver  entr'eux.  » 

«  Le  conseil  a  accordé,  à  la  sollicitation  du  maréchal  de  Turenne, 
avec  beaucoup  de  peine,  que  le  prêche  se  feroit  en  un  lieu  où  il  se 
fùsoit  autrefois.  (Où?)....  On  sait  le  besoin  que  le  roi  a  d'argent; 
«t ,  néanmoins ,  le  conseil  a  refusé  plusieurs  millions,  que  quelques 


[ciSTÉMB]  DES  MÂZARINADES.  213 

partisans  offroiept  moyennant  qu'on  reçût  aux  charges  et  offices  les 
prétendus  réformés.  » 

696.jChevalier  (le)  chrétien  parlant  des  misères  du 
temps  à  la  reine  régente.  Paris  j  François  Noèl , 
1649,  23  pages. 

697.  Chevalier  (le)  de  l'Onde,  arrivé  à  Paris  le  1*  avril 
1651 .  (S.  1.  n,  d.),  19  pages. 

Si  la  pièce  en  valait  la  peine,  je  chercherais  peut-être  à  démon- 
trer que  le  chevalier  de  l'Onde  est  beaucoup  plus  vulgairement  le 
poisson  d'avril ,  et  que ,  par  conséquent ,  il  y  a  là  une  intention 
d'ironie. 

698.  Chronologie  des  reines  malheureuses  par  l'insolence 
de  leurs  favoris,  dédiée  à  la  reine  régente,  pour  lui 
servir  d'exemple  et  de  miroir.  Paris,  Claude  Moriot, 
1649,  8  pages. 

Je  ne  sais  si  c'est  plus  insolent  que  ridicule  ;  et  cela  s'imprimait 
avec  la  permission  du  parlement  ! 

699.  Chute  (la)  de  Phaêton  par  un  vieux  Gaulois ,  revêtu 
et  interprété  de  nouveau ,  présentée  au  roi  par  un 
Parisien.  Parisy  1651  ,  24  pages. 

Pièce  originale  et  rare.  L'auteur,  dans  un  long  commentaire 
d'une  traduction  française  ou  gauloise  d'Ovide ,  prétend  montrer 
que  la  chute  de  Phaéton  fut  glorieuse»  U  ne  dit  p^s  un  mot  des  af- 
faires contemporaines;  il  ne  nomme  pas  une  seule  fois  Mazarin; 
mais  il  est  aisé  de  découvrir  sa  pensée.  Phaéton  a  empêché  Une  ba- 
taille entre  deux  armées ,  comme  Mazarin  à  Casai  ;  il  a  un  parent, 
Cygnus,  et  trois  sœurs,  comme  Mazarin  un  neveu  et  trois  nièces. 

On  en  rencontre  quelquefois  une  contrefaçon  sous  le  titre  de  ia 
Nouvelle  décadence. 

700.  Cistéme  (sic)  général  ou  Révolution  du  monde , 
contenant  tout  ce  qui  doit  arriver  en  France,  la  pré- 
sente année  1662  ,  avec  le  progrès  des  armes  de  M.  le 


214  BIBLIOGRAPHIE  [codicile] 

pri&ce,  prédit  par  Toracle  latin  et  Toracle  françois, 
Michel  NostradamuSy  à  messieurs  les  prévôts  des  mar- 
chands et  échevins  de  Paris.  Paris  ^  1652^  16  frges. 

Cest  le  quatrième  Avertissement  de  J.  Mengati. 
Le  progrès  du  prince  de  Gondé  ne  devait  pas  empêcher  Loub  XIV 
de  se  faire  couronner  empereur  à  Savonne. 

701 .  Clairvoyant  (le)  de  la  cour  touchant  les  af&ires 
présentes.  (S.  1.),  1652,  8  pages. 

702.  Claquet  (le)  de  la  fronde  sur  la  liberté  des  princes , 
avec  une  élégie  aux  dames  frondeuses,  par  le  Menui- 
sier deNevers.  (S.  1.),  1651 ,  7  pages. 

Et  aussi  avec  une  épigramme  aux  mêmes. 

Ces  pièces ,  qui  n'iyouteront  rien  à  la  réputation  de  M*  Adam 
Bîllauty  ont  été  comprises,  pour  la  première  fois,  dans  Pédition  de 
ses  œuvres  complètes,  qui  a  été  donnée  à  Nevers  en  1B40. 

703.  Clef  (la)  du  temple  de  Janus,  présenté  (sic)  au  roi 
par  C.  M.  P.  P.  P.  P.  Paris ^  veuve  C.  Maret, 
(1652),  28  pages. 

Signée  D.  M.,  au  lieu  de  C.  M.  que  porte  le  titre. 

704.  Codicile  de  M.  le  duc  d'Épernon.  (S.  I.),  1650, 
7  pages.  Rare. 

Cet  exemplaire  est  probablement  incomplet;  car,  d'une  part, 
après  la  signature  du  notaire,  sur  la  septième  page,  on  lit  :  suite ^ 
acte  ;  et  la  suite  manque.  D'autre  part,  la  quatrième  page  appar- 
tient au  codicile  et  la  cinquième,  à  un  testament  du  23  mai  1650,  à 
Agen,  antérieur,  par  cotisé<]pent,  à  odui  qu'on  trouvera  plus  loin. 

Par  une  coïncidence  singulière,  le  seul  exemplaire  du  Testament 
que  j'aie  vu,  paraît  également  incomplet. 

Après  la  seconde  guerre  de  Bordeaux,  c'est-à-dire  à  la  fin 
de  1650. 

705.  Codicile  et  suite  du  testament  de  très-honorable , 


[combat]  des  MAZARINADES.  il5 

très-illustre  et  très -puissante  princesst  Charlotte- 
Marguerite  de  Montmorency 9  princesse  douairière  de 
Condë,  duchesse  de  Montmorency  et  de  Château  Roux 
(sic)j  dame  de  Chantilly,  de  Merlou  et  autres  terres 
et  seigneuries  j  décédée  à  Chitillon-sur-Loing  le 
deuxième  décembre  1650.  Paris,  1651  ,  12  pages. 

Signé  Pellaut ,  notaire  à  Châtillon ,  et  date  du  dernier  octo- 
bre 1650. 

706.  Codicile  très-véritable  de  Jules  Mazarin,  fait  par  la 
permission  du  roi  dans  Saint-Germain-en-Laye.  Paris, 
Claude  Morlot ,  1 649  j  8  pages. 

Daté  du  7  mars.  On  comprend  qu'il  n'est  pas  plus  véritable  que 
le  Testament. 

707.  Cœur  (le)  des  princes  enti*e  les  mains  de  Dieu ,  ou 
Réponse  au  libelle  séditieux  intitulé  :  .éi^is  aux  mal- 
heureux  J  dédié  à  T  Altesse  de  Mademoiselle,  par  le 
sieur  Scarron.  Paris  ^  Nicolas  Guérard  ,  (  1652)  , 
8  pages. 

Stances  trop  sottes  pour  être  de  Scarnm. 

708.  Combat  (le)  de  deux  auteurs  sur  le  sujet  de  leurs 
pièces  du  temps,  en  vers  burlesques.  Paris,  1649, 
8  pages. 

709.  Combat  (le)  donné  entre  les  troupes  de  Son  Altesse 
royale  et  celles  du  maréchal  de  Turenne,  entre  Essonne 
et  Milly,  où  deux  régiments  allemands  ont  été  entiè- 
rement défaits.  Paris,  Jean  Brunet,  1652,  7  pages. 

Avant  le  siège  d'Étampes. 

710.  Combat  donné  par  les  troupes  mazarines  à  Tannée 
de  Tarchiduc  I^éopold ,  pour  Tempecher  de  venir  à 
Paris  au  secours  de  messieurs  les  princes ,  où  lesdites 


216  BIBLIOGRAPHIE  [comète] 

troupes  Aazarines  ont  été  défaites  par  celles  de  Tar- 
chiduc  au  deçà  (sic)  de  Compiègne.  Paris ^  Philippe 
Lefèvre  j  1652 ,  8  pages. 

Quoiqu'il  y  ait  une  permission  du  duc  d^Orléans,  je  ne  garantirais 
pas  la  véracité  du  narrateur. 

711.  Combat  du  bon  et  du  mauvais  ange  de  la  reine. 
Paris ,  1 649 ,  8  pages. 

■ 

71 2.  Combat  (le)  et  le  cartel  de  défi  de  Tamour  à  ta  paix, 
en  dialogue.  Paris^  Claude  l^orlot ,  1 649 ,  8  pages. 

713.  Combat  (le)  furieux  de  deux  Italiens ,  en  vers  bur- 
lesques. Paris ^  Sébastien  Martin,  1649,  8  pages. 

Signé  D.  F.  n  y  a  des  vers  spirituels  et  bien  tournés. 

714.  Combat  (le)  généreux  de  monseigneur  le  duc  de 
Beaufort  pour  Thonneur  du  roi  et  de  messieurs  de 
Paris.  Paris,  1649,  6  pages. 

n  s'agit  de  l'affaire  du  Jardin  de  Renard.  Je  ne  crois  pas  qu'au- 
cun événement. ait  été  l'occasion  de  plus  de  pamphlets.  Ici  le  duc 
de  Beaufort  n'est  rien  moins  qu'un  fils  de  Mars,  l'honneur  de  la 
France,  le  protecteur  de  Paris  et  le  père  de  la  patrie. 

71 5*  Combats  donnés^  sur  le  chemin  de  Paris  à  Qiaren- 
ton  et  à  Brie-Comte-Robert ,  les  1 6  et  18  de  ce  mois. 
Saini^Germain'en''Lajie ,  23  février  1 649 ,  4  pages . 

Relation  officielle. 

On  en  trouve  quelques  exemplaires ,  dont  le  titre  se  continue 
ainsi  :  Où  les  Parisiens  ont  eu,  en  deux  rencontres,  plus  de  six  cents 
copaiiers  tués,  blessés  ou  faits  prisonniers. 

71 6.  Comète  (le)  royal^  pronostiquant  à  la  reine  un  déluge 
des  vengeances  du  ciel ,  en  punition  :  1 .  Des  incestes; 
2.  Des  violements  ;  3*  Des  sacrilèges  ;  4.  Des  sodomies  ; 
5.  Des  brutalités  qui  se  commettent  dans  la  guerre 


[commission]  des  MAZARINADES.  217 

qu'elle  fomente  pour  soutenir  l'ennemi  de  la  chré- 
tienté. (S.  I.),  1652  ,  4  pages. 

Signé  P.  M.  D.  G.  (père  Michel  deGrosbois.) 

Mailly  cite  ce  pamphlet  dans  la  note  de  la  page  62  de  son  cin- 
quième volume  ;  mais  il  ne  s'est  pas  aperçu  que  c'était  une-con^ 
trefaçOn  de  la  Lettre  du  père  Michel  de  Grosbois  au  duc  d'Angou^ 
léme^  etc.,  1649. 

717.  Comme  (les)  et  Ainsi  de  la  cour.  (S.  I.),  1649, 
8  pages. 

Suivis  d'un  dialogue  entre  le  Jacquemard  et  la  Samaritaine. 
Après  la  paix. 

71 8.  Commerce  (le)  des  nouvelles  rétabli,  ou  le  Courrier 
arrêté  par  la  Gazette.  Paris ^  1 649,  1 6  pages. 

Pièce  spirituelle  et  piquante,  qui  me  servira  à  compléter  l'article 
du  Courrier  français. 

Voici ,  en  attendant ,  un  passage  curieux  pour  l'histoire  des 
lettres  en  France  : 

«(  Nervèze  et  des  Escuteaux  (des  Yveteaux?)  raffinèrent  leur 
style  et  commencèrent  à  parler  Phœbus.  Ils  furent  les  mignons  des 
dames.  Quelques-unes  les  portoient ,  au  lieu  d'heures  ,  à  l'église. 
S'il  se  formoit  entr'elles  quelque  différend  touchant  im  terme,  on 
s'en  rapportoit  à  Nervèze  ;  et  qui  l'eût  voulu  contredire ,  eût  ^ 
chassé  comme  un  péteux  de  la  compagnie.  «* 

719.  Commerce  (le)  rétabli ,  en  vers  burlesques.  Pcuris.^ 
Nicolas  de  la  Vigne,  1649,  8  pages. 

Pendant  la  tenue  du  camp  de  Villejuif. 

720*  Commission  du  roy,  envoyée  pour  imprimer  , 
publier  et  afficher  sa  déclaration  d'amnistie  en  faveur 
des  bourgeois  et  habitants  de  sa  bonne  ville  de  Paris. 
(S.  l.)y  Antoine  Estienne ,  1652,  4  pages. 

Elle  est  adressée  à  Antoine  Estienne,  et  datée  de  Mantes,  le  26  sep- 
tembre 1652.  La  pièce  est  complète^  quoique,  au  bas  de  la  qua- 
rrièmc  page ,  on  lise  en  réclame  le  mot  Déclaration, 


91S  BIBLIOGRAPHIE  [go»uiieiit] 

721.  Commission  du  roi  et  arrêt  du  parlement  pour 

informer  contre  le  cardinal  de  Retz.  Parisy  par  les 

imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,   1 654  , 
7  pages.     . 

La  commission  est  du  21  septembre,  et  l'arrêt  du  22. 
Elle  est  dans  les  Mémoires  du  cardinal  de  Rets,  page  505,  coll. 
Michaud  ;  mais  non  l'arrêt. 

722.  Commission  envoyée  par  monseigneur  le  duc  d^Or- 
lëans  aux  trésoriers  de  France  à  Caen ,  pour  rétablis- 
sement de  la  subsistance  des  gens  de  guerre  pour  le 
service  du  roi.  Paris  y  Jacob  Chevalier,  1652,  6  pages. 

Datée  du  7  février  et  contre-signée  de  Fromont. 

723.  Comparaison  (la)  des  comparaisons  aux  Mazarins, 
burlesque  fait  à  Descain  {sic\  Paris ^i  652,  23  pages. 

Contrefaçon  de  V Icare  sicilien. 

724.  Comparaison  du  cardinal  Mazarin  et  du  comte 
d'Olivarez,  favori  du  roi  d'Espagne,  sur  les  affaires, 
par  le  sieur  de  Lécluse.  Paris^  veuve  Jean  Auge , 
1 652 ,  8  pages. 

Aussi  mauvais  que  rare. 

725.  Complainte  des  partisans  du  cardinal  Mazarin  sur 
le  rétablissement  de  leurs  bureaux  en  France.  (S.  I.), 
1649,  7  pages. 

726.  Complainte  (la)  du  sieur  Coindinet,  gentilhomme 
champenois,  envoyée  à  la  reine  à  Saint-Germain. 
(S.  1.),  1649,  8  pages. 

727.  Compliment  de  messieurs  les  curés  de  Paris  à  mon- 
seigneur rÉminentissime  cardinal  de  Retz,  sur  sa 
promotion,  par  le  curé  de  Saint-Paul.  (S.  l.  n.  d.), 
6  pages. 

Il  a  été  contrefait  sous  le  titre  de  Réponse  faite  au  libeUc  in" 


[coHGLvnoiis]  DES  MAZARINADES.  219 

titulë  :  Arrêt   de  la  cour,  donné  contre  le  cardinal  de  Retz ,  du 
13  août  1652. 

728.  Compliment  fait ,  à  monseigneur  Téminentissime 
cardinal  de  Retz,  par  M.  Hédelin,  abbé  d'Aubignac^ 
portant  la  parole  pour  la  congrégation  de  la  propaga- 
tion de  la  foi,  le  18  mars  1652.  (S.  1.),  Denys  Lan- 
glois,  4  pages. 

Sur  la  promotion  du  coadjuteur  au  cardinalat. 

Il  y  a  de  l'abbé  d'Aubignac  :  i.  Le  Panégyrique  ftuuhre  de  la 
princesse  douairière  de  Condc;  2.  Le  Panégyrique  funèbre  du  ma- 
réchal de  Rantzau. 

729.  G)mplot  (le)  et  entretien  burlesque  sur  Tarrâl  du 
29  décembre,  contenaût  les  principaux  chefs  d'accusa- 
tion contre  le  ministère  du  cardinal  Mazarin ,  par  le 
sieur  de  Sandricourt.  PcunSy  1652,  23  pages. 

Seconde  édition  du  Procès  du  cardinal  Mazarin,  etc.  L'auteur  a 
ajouté  ,  au  commencement ,  une  invective  contre  les  Sentiments 
d* un  fidèle  sujet  du  roi  sur  V arrêt  du  29  décembre. 

730.  Conclusions  proposées  par  la  reine  régente  à  mes- 
sieurs du  parlement  et  à  ses  sujets  ^  tant  pour  chercher 
les  moyens  de  la  générale  paix,  afin  de  bannir  du 
royaume  mille  particulières  guerres,  que  pour  instruire 
à  fond  le  procès  des  princes.  (S.  1.),  1650  ,  24  pages. 

Une  des  pièces  de  François  Davenne. 

La  reine  régente,  ici,  c'est  la  vérité  ou  la  sapience  étemelle, 
pour  parler  le  langage  de  l'auteur.  Elle  donne  ses  conclnsions 
contre  les  princes,  Beaufort,  le  coadjuteur,  Mazarin ,  le  duc  d'Or- 
léans, la  reine,  le  parlement;  elle  les  donne  en  vers  détestables, 
en  autant  de  quatrains  qu'il  y  a  d'accusés. 

Mais  la  conclusion  générale  est  que  Davenne  somme  le  parle- 
ment de  l'élire  roi,  puisque  Dieu  le  présente.  ><  Il  n'y  aura  de  paix 
qu'au  prix  de  cette  justice.  » 

C'est  dans  ce  pamphlet  qu'il  défend,  contre  une  interdiction  pro- 
noncée par  le  coadjuteur  de  Paris ,  Charles  Hersent  qu'il  appelle 


SM  BIBLIOGRAPHIE  [gohditions] 

le  visible  Jésus  dans  un  parfait  prédicateur.  Je  dois  relever,  à  cette 
occasion,  une  erreur  qui  est  échappée  aux  auteurs  de  la  Biographie 
universelle,  Davenne  ne  dit  pas  que  Hersent  a  fait  l'apologie  du 
ooadjuteur,  mais  son  apologie  propre  sur  l'acte  qui  venait  de  le 
frapper. 

731 .,  Concordat  de  l'union  faite  entre  le  pariement  et 
la  ville  de  Bordeaux  avec  nos  seigneurs  les  princes 
contre  les  ennemis  de  TÉtat.  Jouxte  la  copie  imprimée 
à  Bordeaux  par  Guill.  La  Court  (sic),  1 652, 1 5  pag. 

Daté  du  7  janvier  i  652.  C'est  une  véritable  charte, en  27  articles. 
Je  n'en  citerai  que  deux  :  Art.  12.  Les  ministres  dont  les  parle- 
ments demanderont  la  destjtutiim ,  devront  être  renvoyés;  et  ceux 
qui  seront  nommés  à  leur  place,  seront  reçus  sans  difficulté. 
Art.  16.  Aucun  fils  ou  gendre  de  gouverneur,  de  quelque  qualité 
et  mérite  qu'il  soit,  ne  pourra  succéder  au  gouvernement  de  son 
père  ou  beau-père. 

Le  premier  n'est  pas  sérieux;  il  n'était  que  d'opposition,  U  fallait 
que  le  second  fût  bien  dans  l'opinion,  pour  qu'on  sup|)ôsât  qu'il 
avait  été  consenti  par  le  prince  de  Gondé. 

Inutile  de  dire  que  le  Concordat  est  une  fiction  de  quelque 
pamphlétaire ,  ou ,  tout  au  plus ,  un  projet  de  quelque  frondeur 
gascon. 

732.  Condamnation  (la)  de  Tincivil  perturbateur  de  la 
paix.  Paris f  <649,  11  pages. 

Mauvaise  et  souvent  grossière  réponse  à  la  Requête  civile  contre 
la  conclusion  de  la  paix.  Elle  se  tennine  par  un  sonnet  si  plein 
d'incorrections  qu'il  en  est  inintelligible. 

733.  Conditions  (les)  de  Farrêt  rendu  sur  le  jugement 
d'entre  Tauteur  de  la  Vérité  toute  nue  et  X  Avocat  gé- 
néral ,  partie  adverse.  Paris  y  1 652 ,  1 6  pages. 

«  Voyez  et  apprenez  le  Remède  aux  malheurs  de  l'État;  prévoyez 
par  les  Présages  du  changement  de  l'JÊtat;  apprenez  qu'il  faut  futi- 
les médisants,  par  le  Jugement  rendu  sur  le  plaidoyer  de  V auteur  de 


[GONFÉEBifCB]  DES  MAZARINADES.  iSI 

la  Vérité  toute  nue  ;  et  retenez  l'honneur  qu'il  faut  rendre  aux  rois 
par  V  Arrêt  sur  le  jugement  rendu  contre  iesdits  auteurs,  m 

Le  titre  de  la  seconde  pièce  est  inexact.  II  faut  lire  :  Présage  de 
changement  dans  la  monarchie  des  François, 

734.  Conduite  du  cardinal  Mazarin  depuis  son  retour 
en  France ,  adressée  aux  compagnies  souveraines , 
Maison  de  Ville  et  bons  bourgeois  de  Paris.  Paris, 
veuve  Jean  Guillemot  j  1 652  y  1 5  pages. 

Après  le  combat  de  la  porte  Saint-Antoine. 

Le  pamphlet  se  termine  sur  la  14*  page.  La  15*  ne  contient 
que  le  privilège  accordé  à  la  veuve  J.  Guillemot  par  le  duc 
d'Orléans. 

735.  Conférence  (la)  de  deux  habitants  de  Saint-Ger- 
main ,  Simon  et  Colin  y  sur  les  affaires  de  ce  temps. 
(S.  1.),  1652  y  8  pages. 

Pendant  le  siège  d'Étampes. 

736.  Conférence  (la)  de  deux  myloi*ds,  s'en  retournant 
en  Angleterre  ,  contre  les  méchants  ministres  et  favo- 
ris. Paris  y  Michel  Blaguart,  1649,  7  pages. 

M.  de  Saint-Aulaire  a  jugé  à  propos  de  reproduire  ce  pamphlet 
dans  son  Histoire  de  la  Fronde,  pièces  justificatives. 

737.  Conférence  (la)  de  la  reyne  et  du  mareschal  de 
Turenne  sur  le  mauvais  succès  de  leur  armée.  (S.  !•), 
1 652 ,  7  pages. 

738.  Conférence  (la)  de  Mazarin  avec  la  Fortune,  appa- 
rue à  Son  Éminence  sous  le  nom  et  visage  de  la  dona 
Isabella,  courtisane  italienne.  Paris,  Pierre  Sévestre, 
1649,  16  pages. 

Après  la  mort  du  roi  d'Angleterre. 

739.  Comcrence  de  Mazarin  avec  les  partisans,  touchant 


> 

* 


sas  HBLIOGRAPHIE  [gonfIwiige] 

js,  sa  retraite  y  par  le  sieur  de  ia  Besace.  Paris  ^  Nicolas 

de  la  Vigne,  1649,  16  pages 

On  lit,  au  verso  du  titre,  deux  épigrammes  assez  mauvaises  des 
sieurs  de  la  Pointe  et  de  la  Valise»  dieraliers  dé  la  Treille. 

n  ne  faut  pas  négliger  cette  pièce,  quoiqu'elle  ne  soit  pas  très- 
rare* 

740.  Ck>nfërence  (la)  de  M.  le  premier  président  avec 
M.  de  Châteauneuf  sur  les  affaires  du  temps.  (S.  1., 
1652),  8  pages. 

Le  premier  président  venait  d'arriver  à  Pmtiers ,  où  la  cour  at- 
tendait Mazarin. 

741  •  Conférence  (la)  des  députés  de  Son  Altesse  royale 
à  Saint-kiermain-en-Laye  sur  l'ouverture  de  la  paix, 
faite  par  le  roi  d'Angleterre  ;  sa  harangue  à  Sa  Majesté, 
avec  les  propositions  des  députés  et  Timpertinente 
réponse  du  cardinal  Mazarin.  Paris  y  JeanBrunet, 
1652,  8  pages. 

742.  G>nférence  (la)  du  cardinal  Mazarin  avec  le  gazetier. 
Jouxte  la  copie  imprimée  à  Bruxelles  ,  1 649  , 
39  pages. 

Je  ne  sais  pas  pourquoi,  sur  le  second  titre ,  il  y  a  :  Envoyée  de 
Bruxelles  y  le  7  mai  dernier.  Ce  qui  est  certifin,  c'est  qu'au  temps 
où  nous  reporte  la  Conférence  ^  la  paix  n'était  pas  faite.  En  voici 
la  preuve  :  Renaudot  dit  au  cardinal  :  «  Pai  mes  enfants  à  Paris. . . 
qui  font  la  Gazette  {Je  Courrier  François)  pour  le  parlement.  » 

Pamphlet  curieux  et  spiritiiel.  Il  répond  principalement  à  la 
pièce»  sans  titre  ni  date,  qui  commence  par  ces  mots  :  Le  roy  veut 
que  le  parlement  sorte  de  Paris,  etc. 

On  en  trouve  des  exemplaires ,  qui  portent  Conférence  secrète, 
et  où  les  mots  :  Envoyée  de  Bruxelles ,  etc.,  sont  sur  le  premier 
titre. 

743.  Conférence  (la)  du  Parisien  et  du  Bourdelois  sur 
les  affaires  de  ce  temps.  Paris ^  1649,  8  pages. 

Du  commencemeni  d'octobre.  ^ 


[GOHfilMOlil  DES  MAZARINADES.  ItS 

744.  Conférence  du  roi ,  de  la  reine  et  du  cardinal  Maza-       y'  rdf 
rinsur  toutes  les  affaires  présentes,  et  la  demande  dudit        ^^  «. 

.  sieur  cardinal  au  roi  et  à  la  reine,  pour  se  retirer  hors 
de  France ,  afin  de  laisser  une  tranquillité  publique 
dans  le  royaume.  Paris,  1652  9 16  pag^. 

Après  la  levée  du  siège  d'Étampes. 

745.  Conférence  (la)  secrète  tenue,  à  Pontoise,  entre  le 
roi,  la  reine,  le  cardinal  Mazarin,  messieurs,  les 
princes  et  plusieurs  autres  grands  seigneurs  de  la  oour» 
Paris f  1652,  16  pages. 

Contrefaçon  d'une  pièce  qui  a  paru  en  1649»  sous  les  titres  de  * 
Histoire  des  esprits  et  Roman  des  esprits  revenus  de  Soint-Gemùnn, 

746.  Conférences  (les)  du  cardinal  Mazarin  avec  un  de 
ses  plus  grands  confidents ,  tenues  à  Saint-Delays  en 
France,  avant  son  départ.  1.  Il  représente  toute 
rhistoire  de  sa  vie  depuis  son  arrivée  en  France  jusques 
à  présent;  2.  les  traverses  qui  lui  sont  arrivés  {sic) 
tant  par  messieurs  les  princes,  que  des  jugements  contre 
lui  rendus  par  messieurs  du  parlement  ;  3.  les  dé- 
fenses qu'il  a  exercées  et  exerce  contre  ceux  qui  lui 
en  veulent;  ensemble  les  réponses  du  confident  du 
cardinal  Mazarin,  lui  représentant  les  malheurs  qui 
pourroient  lui  arriver  ci-après,  sur  toutes  {sic)  les  ' 
articles  par  lui  proposées  en  ces  rencontres.  Paris, 
1652,  42  pages. 

Pièce  qui  ne  manque  ni  de  malice  ni  d'esprit. 

747.  Confession  (la)  générale  de  Jules  Mazarin,  sur  tous 
les  crimes  par  lui  commis  contre  le  pape  et  tous  les 
princes  chrétiens.  Paris ^  1649,  4  pages. 

Curieuse  et  rare. 


224  BIBLIOGRAPHIE  [cokpiteor] 

748.  Confession  (la)  générale  des  partisans  et  maltôtiers 
de  France,  reconnue  par  l'examen  quMls  en  ont  fait 
dans  leur  dernière  assemblée  du  mois  de  mai  à  Paris , 
recueillie  par  M.  J.  D.  L.  R.,  un  de  leurs  commis. 
Paris  y  1652 ,  28  pages. 

749.  Confession  (la)  générale  du  cardinal  Mazarin  et  la 
pénitence  que  le  confesseur  lui  a  imposée  pour  toutes 
ses  fautes.  Paris  y  jouxte  la  copie  imprimée  à  Blois , 
1652,  8  pages. 

Orléans  venait  de  refuser  d'ouvrir  ses  portes  au  roi. 

Le  confesseur  ordonne  au  cardinal ,  pour  pénitence ,  de  passer 
sur  le  Pont-Neuf,  trois  fois  »  en  criant  :  Je  sois  le  Mazarin  ! 

750*.  Confession  (la)  révélée. 
Je  ne  sais  plus  où  j'ai  rencontré  ce  titre. 

751 .  Confiteor  (le)  du  chancelier  au  temps  de  Pâques. 
Anvers  (J^divxs) y  1649,  8  pages. 

M  J'ai  fait  bâtir  la  moitié  de  l'église  Saint-Eustache,  du  moins  où 
mes  armes  sont;  j'ai  aussi  fait  faire  la  moitié  du  maître  autel  de  la 
même  église.  De  plus  j'ai  fait  bâtir  le  grand  autel  des  Carmes 
dechaux,  mes  premiers  confesseurs.  Les  ayant  du  depuis  quittés, 
pour  prendre  les  religieux  du  tiers  Ordre  de  Saint-François ,  j'ai 
fait  bâtir  leur  petite  église.  J'ai  aussi  fait  faire  les  orgues  des 
Jacobins  du  grand  couvent  de  la  rue  Saint-Jaoques.  » 

Le  Confiteor  est  attribué  à  M.  de  Bardonvillç. 

C'est  de  ce  pamphlet  que  Saintot  parle  dans  une  lettre ,  dtée 
page  164  des  Mémoires  du  cardinal  de  Retz,  coll.  Michaud,  sous 
le  titre  de  la  Confession  de  Pâques  de  M,  le  chancelier.  Le  lieute- 
nant civil  fit  alors,  chez  lui,  une  assemblée  des  principaux  libraires 
«  pour  une  seconde  chasse  à  ces  échoppes  de  libraires  et  colpor- 
teurs, lesquels,  dit  Saintot,  ne  vendent  plus  rien  que  bien  secrète- 
ment. »  Voir  la  Nocturne  clunsse  du  lieutenant  civil. 


[conmiATioii]  DES  MAZilRINADES.  ns 

752.  Congé  (le)  burlesque  de  Tannée  normande.  Jouxte 
la  copie  imprimée  à  Rouen ,  1 649 ,  7  pages. 

Gaie  et  spirituelle. 


c  Adieu,  manchoDs ,  adieu,  mitaines , 
Omementt  de  nos  capitaines.  » 


Dites 


€  Que  ce  qu'on  écrit  de  G>utras , 
D'Iyry,  d'Arqué  et  de  Cériiolles, 
Ne  sont  que  des  discourt  frivoles  , 
Et  que  TOUS  paroissiez  plus  beaux 
Quand  tous  fûtes  k  Moulineaux.  • 

Moulineaux  est  un  village  sur  la  route  de  Rouen  à  Pont-^ude- 
mer.  Il  a  conservé ,  dans  les  souvenirs  du  peuple  de  la  première 
ville ,  un  renom  burlesque. 

ir  existe,  de  cette  pièce,  une  édition,  s.  1.  n.  d.,  de  4  pages. 
L'épîthète  de  Buriesque  ne  se  trouve  pas  au  titre.  Est-ce  l'édition 
originale?  Cardin  Besongne  l'a  publiée,  à  son  tour,  sous  le  titre  de  : 

753.  Congé  de  l'armée  normande.  Paris  ^  1649  , 
7  pages. 

754.  Congé  (le)  du  cardinal  Mazarin,  avec  une  ana- 
gramme sur  son  nom  et  surnom.  (S.  l»),  1 649,  4  pages. 

Signé  P.  M;. ,  avocat  en  cour.  Exécrable. 

L'anagramme  de  Jules  Mazarin  est ,  ici ,  La  luyne  (sic)  amère. 
C'est  une  reproduction  de  quelque  pamphlet  contre  le  connétable 
de  Luynes,  dont  l'emblème  était  l'herbe  de  l'Aluyne  ou  l'absinthe. 

755.  Congratulation  très-humble  à  monseigneur  TÉmi- 
nentissime  cardinal  de  Retz ,  archevêque  de  Corinthe 
et  coadjuteur  en  l'archevêché  de  Paris ,  sur  sa  promo- 
tion au  cardinalat.  Paris ^  M.  Jacquet,  1652,  7  pages. 

Signé  L.  Q. 

756»  Conjuration  (la)  de  la  maison  d'Autriche  contre  la 
liberté  de  l'Europe  en  la  dernière  élection,  faite  à 

B.I  15 


226  BIBLiOGHAPUlË  [conseil] 

Ratisbonne,  le  22  décembre  1 636 ,  avec  les  artifices  el 
nullités  de  icette  élection  en  la  personne  du  roi  de 
Hongrie,  Ferdinand,  prétendu  roi  des  Romains.  Po/*^^ 
1 649 ,  8  pages. 

Voir  les  Causes  du  retardement  de  la  paix,  etc. 

757.  Conjuration  (la)  découverte  des  sieurs  Servient 
{sic\  Le  Tellier,  de  Lyonne  et  autres ,  triumvirat  du 
conseil  du  cardinal  Mazarin,  contre  messieurs  les  prin- 
ces et  la  ville  de  Paris  ^  proscrits  par  arrêts  de  la  cour 
de  parlement  y  1 .  pour  la  justification  de  la  pure  inten- 
tion de  S.  A.  R.  ;~2.  dessein  du  triumvirat  pour  faire 
un  changement  dans  TÈtat  ;  â.  leurs  trahisons  contre 
la  ville  de  Paris  ;  4.  Mazarin  déclaré  ennemi  juré  de 
k  maison  royale.  Paris  ^  L*«  Hardouyn  ,  1 652  j 
1 6  pages. 

Après  le  combat  du  fiaiboiiig  Saint* Antoine. 

758.  Conjuration  (la)  italienne  contre  la  France  par 
rintroduction  des  Italiens,  des  AngloiseC  des  Savoyards 
au  conseil  <ln  roi ,  qui  aont  les  «^ets  de  la  haine  que  le 
cardinal  Mazarin  porte  aux  François.  Paris ,  1 652 , 
39  puges. 

Après  l'installation  dti  parleknent  dé  Pontoise. 

759.  Conseil  (le)  de  Saint-Germain-en-Laye  sur  les 
affaires  présentes.  Paris,  veuve  d'Antoine  Coulon , 
1649,  8  pages. 

11  y  a  des  eioemplaires  qui  portent  au  titre  :  Sur  les  ivoires 
de  Paris. 

Bonne  pièce ,  (|iii  se  termine  par  un  sixain  fort  mauvais. 

760.  Conseil  nécessaire,  donné  aux  bourgeois  de  Paris 
pour  la  conservation  de  la  ville  contre'  les  desseins  de 


[OOMUIL]  DES  MAZARINADES.  SiT 

Mazarin  ei  les  libelles  qu'il  a  fistit  semer.  Paris,  Cardin 
Besongne,  1641  (1649),  8  pages. 

L'auteur  attribue  le  billet  du  chevalier  de  Lavalette  :  Paupre 
peuple  abusé,  dessille  tes  yeux,  <«  à  un  comédien  dans  la  chaire, 
fils  d'un  cabaretier  du  pays  du  Marne  ;  »  Cohon,  évéque  de  Dol, 
qui  naquit  en  Anjou  y  mab  qui  fut  élevé  au  Mans.  Voir  J  qui  aime 
la  périté. 

761 .  Conseil  nécessaire,  donné  par  un  Parisien ,  de  la  part 
de  tous  les  bourgeois  de  Paris ,  à  monseigneur  le  duc 
de  Beaufort  sur  les  affaires  présentes.  Paris ,  Nicoli^s 
Casse,  1649,  7  pages. 

762.  Conseil  salutaire  au  cardinal  Mazarin;  Gasconnade 
en  vers,  dédiée  à  messieurs  les  officiers  de  la  Bazoche 
du  parlement  de  Paris.  Paris,  veuve  Marette,  4652, 
8  pages.  Rare. 

Le  privilège,  signé  La  Fouasse,  greffier  en  la  Bazodie,  est  daté 
du  il  mars  4652.  Il  désigne,  ooaune  l'auteur  de  la  Gaseimmid^, 
Claude  Veyras ,  avocat  en  la  Bazoche,  qui,  d'ailleurs,  a  apposé  son 
nom  au  bas  de  la  dédicace. 

Tout  rnniyen  n^a  point  tant  d'hommes, 

La  Normandie  tant  de  pommes , 

La  TooraiDe  tant  de  melons , 

Le  Maine  point  tant  de  chapons , 

L'Auvergne  point  tant  de  fromages  , 

Le  Languedoc  de  beaux  visages , 

La  Brie  point  tant  d*angelots , 

La  Picardie  tant  d'imp6ts, 

La  Champagne  tant  de  misères , 

La  Provence  tant  de  galères , 

Le  Daupliiné  tant  de  rochers , 

La  Bretagne  tant  de  vachers , 

Le  Lyonnois  tant  de  commerce , 

La  Bourgogne  de  vin  en  perce , 

Le  Poitou  tant  de  chicaneurs 

L*OrIéanois  tant  de  tanneurs , 

Le  Berry  tant  de  draperie  , 

La  Guyenne  tant  de  braverie  , 


Sift  BIBLIOGRAPHIE  [consentement] 

La  Catalogne  tant^de  malheurs , 

La  Nayarre  de  batteleon , 

La  Saintonge  de  misérables, 

L*Aiijou  de  maisons  honorables  ,. 

La  Lorraine  d*infortimés , 

L'Artois  tant  de  bourgs  ruinés  , .  * 

Que ,  etc.  » 

Ce  Claude  Veyras  est  également  auteur  de  la  Fureur  des  Juifs ^ 
et  des  Plaintes  parisiennes  sur  la  mort  du  duc  de  Nemours. 

763.  Conseiller  (le)  d*État  sans  fourbe,  raisonnant  sur  le 
choix  diiHâvre-de-Grâce  pour  la  détention  des  princes, 
et  concluant  qu'il  ne  biitte  qu'à  la  ruine  de  Tautorité 
de  Son  Altesse  Royale ,  au  rétablissement  de  la  tyrannie 
de  Mazarin  et  à  la  perte  plus  assurée  de  ces  illustres , 
et  sur  le  voyage  de  Mazarin  sans  la  compagnie  du  roi , 
et  tirant  ensuite  plusieurs  conséquences  au  grand  dés- 
avantage de  c0t  État.  Legite  sapientes;  i^estroenim  sale 
eonditur  hoc  embamma.  Sal.,  Pi^v.,  I,  1.  (S.  1.), 
1 650,  32  pages. 

Une  des  pièces  de  Dubosc  Montandré. 

764.  Conseiller  (le)  fidèle.  Paris ^  Jean  Bluoet,  1649, 
12  pages. 

Signé  D.  B. 

J'ai  rencontré  cinq  aiitres  pièces  qui  portent  cette  signature  : 
1.  La  Sybille  moderne^  2.  La  Relation  du  signalé  combat  et  du 
siège  de  la  table;  3.  La  Remontrance  des  trois  états  h  la  reine 
régente  pour  la  paix;  4.  Le  Gatetier  désintéressé  ;  S.  Le  Ministre 
d'État  flambé. 

765.  Conseiller  (le)  fidèle  au  roi.  Paris  y  Arnould  Cotti- 
net ,  1 649 ,  8  pages. 

766.  Consentement  (le)  donné  par  le  roi  à  Téloignement 


[iX)iisoLATi(m]  DES  MAZAniNADËS.  229 

du  cardinal  Mazarin ,  le  12  août  1652;   Jouxte  la 
copie  imprimée  à  Pontoise  par  Courant  j  7  pages. 

Pièce  officielle.  Il  y  a  une  réponse  intitulée  :  Réfutation  des 
louanges,  données  à  Mazarin,  etc. 

Le  Consentement  est  dans  les  Mémoires  du  cardinal  de  Retz,  note 
de  la  page  375,  coll.  Michaud. 

767.  G>nsidérations  désintéressées  sur  la  conduite  du 
cardinal  Mazarin.  Paris ,  1652,  32  pages. 

.L'auteur  nous  apprend  qu'il  était  de  Paris;  qu'il  avait  été  reçu 
prédicateur  du  roi,  vingt  ans  auparavant;  que,  sa  prédication  finie, 
il  avait  été  prêcher  dans  les  principales  villes  du  royaume  ;  qu'il 
avait  autrefois  dédié  le  Protecteur  de  la  maison  de  Dieu  au  cardi- 
nal Mazarin,  dont  il  avait  reçu  une  bague  de  diamants;  que,  cepen- 
dant, il  ne  suivait  pas  la  cour  et  n'avait  jamais  rien  demandé. 

Il  vante  Mazarin  outre  mesure.  Il  l'appelle  grand  génie,  géant. 
Il  parle  de  ses  ravissements  et  de  ses  trai^ports  d'admiration.  11 
trouve  qu'il  a  fallu  au  cardinal  une  merveilleuse  habileté,  pour  se 
maintenir  et  surtout  pour  revenir  de  son  exil.  Tout  cet  étalage  de 
flatterie  lui  a  valu  une  réponse  brutale,  intitulée  :  Le  Véritable  contre 
le  menteur. 

768.  Considérations  sur  une  lettre  du  cardinal  de  Retz, 
écrite  à  messieurs  les  doyen ,  chanoines  et  chapitre  de 
Téglise  de  Paris.  (S.  I.),  1655 ,  41  pages  in-folio. 

Discussion  canonique.  Publication  officielle,  sortie  des  presses 
de  l'imprimerie  royale.  Rare. 

769.  Consolation  (la)  à  la  France.  Paris ^  1649,  3  pages. 
Pendant  la  conférence  de  Ruel . 

770.  Consolation  au  peuple  de  Paris  touchant  les  affi| ires 
de  ce  temps.  Paris  ^  Claude  Morlot,  1649,  8  pages. 

771.  Consolation  de  la  petite  Nichon  à  monsieur  le 
prince  de  Condé.  Paris,  1650,  7  pages. 

Il  faut  y  joindre  les  deux  Lettres  de  1649.  Je  n'ai  pas  besoin  de 
dire  ce  que  c'était  que  Nichon.  Ses  lettres  le  font  assex  connaître. 


tao  DIBUOGRAPHIE  [gomsultatiom] 

772.  Consolation  (la)  des  bons  et  la  défense  de  leurs 
écrits  sincères  contre  les  calomniateurs.  (S.  1.  n.  d.), 
8  pages. 

Signé  J.  Douety  E.  S.  D.  R.  (écuyer,  sieur  de  Rom-Croissant). 

773.  Consolation  (la)  des  fenunes  veuves  de  Paris  tou- 
chant la  mort  de  leurs  maris  ou  alliés  pour  le  service 
du  parlement.  Paris  ^  Gaude  Boudeville  ,  1649, 
7  pages. 

774.  Consolations  à  la  reyne  de  la  Grande-Bretagne , 
d'Ecosse  et  d'Irlande ,  tirées  du  tableau  dé  la  passion 
de  Nostre  Sauveur.  Paris  ^  Claude  Morlot,  1649^ 
7  pages. 

Jean  Hénault  a  retourné  le  titre  ainsi  qu'ion  le  verra  ci-après  *. 
Consolations  tirées  y  etc. 

775*  Consolations  morales  et  chrétiennes  du  philosophe 
françois ,  dédiées  aux  curieux.  Paris ^  veuve  Jean  Remy, 
1 649  y  7  pages. 

776.  Consolations  tirées  du  tableau  de  la  passion  de 
Nostre  Sauveur,  à  la  reine  de  la  Grande-Bretagne , 
d'Ecosse  et  d'Irlande.  Paris j  Jean  Hénault,  1649, 
7  pages. 

777.  Conspiration  de  quatre  femmes  des  plus  nobles 
et  des  plus  illustres  de  Paris,  qui  ont  comploté  l'entière 
ruine  de  Mazarin.  Paris  ^  Antoine  Quenet,  1649, 
7  pages. 

778.  Constipé  (le)  d§  la  cour,  avec  une  prophétie  bur- 
lesque. (S.  1.  n.  d.),  7  pages. 

779.  Consultation  chrétienne  et  politique,  savoir  :  lequel 
est  le  plus  expédient  et  le  plus  avantageux  «i  la  Franco 


[coNTBRTs]  DES  MAZARINADES.  281 

que  le  cardinal  de  Retz  ou  le  cardinal  Mazarin  gouverne 
FÉtat.  (S.  ».,  1652),  13  pages. 

L'aïUeur  répond  di'abord  :  ni  l'un  ni  l'autre  ;  puis  il  déclare  le 
cardinal  de  Retz  plus  vain,  plus  superbe ,  plus  insolent,  plus  pré- 
somptueux, plus  téméraire,  plus  entreprenant,  plus  à  craindre  mille 
fois  que  le  cardind  Masarin. 

780*  Consultation  et  ordonnance  des  médecins  de  TÉtat 
pour  la  purgation  de  la  France  malade ,  par  le  sieur 
Du  Teil.  Paris ^  Claude  Huot,  1649 ,  8  pages. 

Il  y  a,  de  ce  sieur  Du  Teil,  une  Od^  panégyrique  à  Monseigneur 
ViircJievéque  de  Corinthe,  etc.,  et  une  pièce  intitulée  :  V Entrée  du 
roi  dans  son  parlement,  etc. 

On  trouve  dans  le  Catalogue  desMvres  composant  la  bibliot/ièque 
poétiquç  de  M,  yioUet^Leduc  y  page  476,  l'indication  d'un  Recueil 
de  diverses  pièces  du  sieur  Du  Teil,  etc.  Paris,  J.  B.  Loyson, 
1683,  in-iî. 

«  Je  ne  sais  ce  que  c'était  que  le  sieur  Du  Teil,  dit  à  cette 
occasion  M.  Viollet-Leduc.  J'apprends,  par  ses  poésies,  qu'il  avait 
été  attaché  à  l'amiral  duc  deBrézé  et  qu'il  avait  voyagé  en  Espagne. 
Il  écrivait  correctement  et  faisait  assez  bien  les  vers.  » 

La  Consultation  et  VOde  panégyrique  semblent  protester  contre 
l'indulgenee  de  ce  témoignajge. 

Rangouze  a  publié  des  vers  de  Du  Teil  dans  son  Recueil  des 
liarangues  qui  ont  été  faites  à  la  reine  de  Suède ^  etc.,  i656, 
un  vol.  in-i2. 

781 .  Contenance  (la)  des  principaux  de  l'État,  mais  prin- 
cipalement des  chefs  de  parti,  en  la  présence  du  cardi- 
nal Mazarin.  (S.  I.),  1652,  16  pages. 

Mazarin  venait  d'arriver  à  Poitiers. 

782.  Contents  (les)  et  mécontents  sur  le  sujet  du  temps. 
Paris  ^  1649,  8  pages. 

Pendant  la  conférence  de  Ruel. 

Contents  :  les  armuriers,  clinqualliers ,  bahutiers,  faiseurs  de 
malles ,  valises  et  fourreaux  de  pistolets ,  pâtissiers ,  boulangers  , 


232  BIBUOGRAPHIE  [gontiat] 

meuniers ,  bouchers ,  épiciers,  charcuitiers ,  fourbisseurs ,  faiseurs 
I  de  pistolets ,  usuriers  et  préteurs  sur  gages ^  cordonniers,  impri- 

i  meurs ,  cabaretiers ,  colporteurs  et  vendeuirs  de  rogatons ,  maqui- 

!  gnons  y  panachers,  faiseurs  de  baudriers,  vendeurs  de  poudre  et 

de  balle ,  officiers  de  guerre  et  cavaliers. 

Mécontents  :  peintres,  architectes,  sculpteurs,  graveurs,  horlo-> 
i  geurs,  menuisiers,  massons,  relieurs,  libraires,  marchands  de  soie, 

lingères,  prêtres,  passementiers,  rubaniers,  luthiers ,  musiciens  ; 
violons ,  rôtisseurs ,  harangères ,  chaudronniers ,  avocats ,  procu^- 
reurs,  solliciteurs,  sergents  à  cheval  et  à  verge,  miroitiers,  éguille- 
tiers,  épingliers,  joailliers,  vendeurs  de  babioles,  tablettiers,  serru- 
riers, fondeurs,  vendeurs  d'éventails  et  <l'écrans,  teinturiers  , 

blanchisseurs ,  maquereaux ,  p ,  etc. 

L'auteur  dit  que  ce  dernier  parti  était  de  beaucoup  le  plus  fort. 

783.  Contrat  (le)  de  mariage  du  parlement  avec  la  ville 
de  Paris.  Paris,  veuve  J.  Guillemot,  1649,  8  pages. 

Cette  pièce  qui  a  paru  tout  de  suite  après  l'arrêt  du  8  janvier» 
contient  les  propositions  suivantes  :  le  parlement  présentera  les 
personnes  qui  devront  avoir  part  au  gouvernement  du  royaume  et 
à  réducati#n  du  roi  ;  il  pourra  les  destituer  pour  déportements  ou 
incapacité  ;  il  recevra  le  serment  des  ministres  et  conseillers  d'État; 
il  nommera  les  candidats  à  l'administration  des  finances,  et  exer» 
cera  la  charge  de  contrôleur  général  |>ar  deux  de  ses  membres  en 
commission  ;  il  aura  la  nomination  à  perpétuité  des  gouverneurs 
des  places  à  dix  lieues  à  la  ronde  autour  de  Paris. 

Voilà  le  programme  des  chefs  de  la  Fronde  dans  le  parlement. 
Cette  pièce  est  donc  des  plus  importantes.  Elle  est  aussi  des  mieux 
faites.  Naudé,  page  li  du  Mascuraty  la  classe  parmi  les  pièces 
raisonnées  et  soutenues.  Il  y  revient  encore,  page  204  ;  et  il  la  cite 
comme  une  des  meilleures.  Je  dois  ajouter  qu'elle  n'est  pas  rare. 

Dans  la  lettre  de  Bruhl ,  le  iO  avril  165i  (i'*  de  l'édition 
de  M.  Ravenel  )  le  cardinal  Mazarin  dit  que  le  coadjuteur  a  eu 
quelque  part  à  la  composition  de  ce  pamphlet;  sur  quoi  M.  Ravénel 
répond  :  n  Une  des  clauses  du  Contrat  porte  que,  pendant  la 
minorité  du  roi ,  il  ne  sera  établi  aucune  coadjutorerie  aux  préla- 
tures,  et  que  toutes  celles  qui  pourront  avoir  été  accordées  depuis 
ravénement  du  roi  à  la  couronne ,  seront  révoquées  et  demeure- 
ront nulles.  Le  coadjuteur  ou  des  érrivains  inspirés  par  lui  auraient- 


[CONTIEGOUP]  DES  MÂZARINADES.  23S 

ils  tenu  un  tel  langage  ?»  A  mon  tour,  je  réplique  :  les  pamphlé- 
taires du  prince  de  Condé  demandaient ,  aussi  haut  que  les  autres, 
la  suppression  «  du  pernicieux  usage  de  succéder  aux  gouvernement^ 
comme  aux  patrimoines. . .  »  Le  prince  lui-même  dut ,  plus  d'une 
fois,  se  soumettre  à  cette  exigence  de  l'opinion  dans  les  conféren* 
ces  et  les  traités.  Cependant  il  s'était  brouillé  avec  là  cour  parce 
qu'elle  n'avait  pas  voulu  qu'il  recueillît  l'amirauté  dans  la  succès* 
sion  de  son  beau-frère ,  le  duc  de  Brézé. 

Les  partis  sont  des  miutres  bien  durs.  Us  ne  donnent  le  com* 
mandement  qu'à  ceux  qui  leur  rendent  une  entière  obéissance. 

Il  y  a,  du  Contrat,  une  édition  in-8,  s.  1.  n.  d.,  de  6  feuillets. 

784.  Contrat  fait  et  passé  en  la  ville  de  Pontoise ,  le 
1 3  août  1 652,  entre  le  cardinal  Mazarin  et  le  marquis 
de  la  Yieuville,  surintendant  des  finances.  Paris  y 
1652,  8  pages. 

Facétie  piquante,  qui  n'est  pas  précisément  une  vérité ,  mais  qui 
n'est  pas  non  plus  une  calomnie. 

785.  Contre  les  ennemis  de  la  conférence  et  de  la  paix. 
—  Alidor  à  Ariste.  Paris  y  1649,  10  pages. 

Entre  la  conférence  de  Ruel  et  celle  de  Sainte-Germain. 

786.  Contrecoup  (le)  du  coup  de  partie ,  faisant  voir 
qu'après  rétablissement  d'un  régent ,  1 .  on  doit  faire 
commandement  à  toute  sorte  d'officiers,  tant  géné- 
raux que  gouverneurs  de  villes  et  de  provinces ,  de 
remettre  la  personne  du  roi  entre  les  mains  du  régent; 
2.  on  doit  faire  le  procès  à  tous  ceux  qui  ont  contre- 
venu à  la  déclaration  donnée  contre  Mazarin  ;  3.  on 
doit  casser  tout  ce  qui  se  seru  fait  en  cour  depuis  le 
commencement  de  ces  troubles  ;  4.  on  doit  ravir  aux 
partisans  le  bien  qu'ils  ont  pillé  au  peuple  pendant  le 
ministère  du  Mazarin ,  pour  soulager  le  peuple;  5.  on 
doit  fermer  au  clergé  toutes  les  portes  du  gouvernement, 


134  BIBLIOGRAPHIE  [coimiBirriON] 

afin  qu'ils  ne  puissent  plus  jamais  entrer  dans  le  mani- 
ment  des  affaires  d*État.  (S.  1.),  1652,  16  pages. 

Une  des  pièces  d^  Dubosc  Montandré. 

787.  Contretemps  (les)  du  sieur  de  Chavigny,  premier 
ministre  de  monsieur  le  prince.  (S.  1.),  1652,  8  pages. 

Ce  pamphlet,  vif,  hardi,  insolent,  est  du  ooadjuteur  qui  le  dicta, 
dil-il,  à  Gaumarcin.  fl  a  été  réproduit  tout  entier  dans  les  Mémoi- 
res du  cardinal  de  Retz ,  page  355  de  la  coll.  Michaud. 

Mailly  le  cite ,  page  6i  de  scm  cinquièttie  volume  ;  et ,  à  mon 
avis,  il  n'en  a  pas  senti  toute  la  méchanceté. 

■ 

788.  Contrevérités  (les)  de  la  cour.  Quis  i^tat  ridendo 
dioere  verwn  ?  Paris,  1 652 ,  6  pages. 

Imitation  du  pamphlet  publié,  en  1622,  sous  le  même  titre,  et 
compris  dans  le  Recueil  des  pièces  les  plus  curieuses  qui  oht  été 
faites  pendant  le  règne  du  connétable  M,  de  JLuynes^  1625,  in-8. 
Je  n'en  veux  citer  que  deux  exemples.  En  1622  on  disait  : 

ff  MoDsieur  fait  ce  qo'il  Teut  ;  et  ^le  la  reine  mère. 
Sur  la  foi  dii  Gnizar,  se  vent  mettre  en  colère.  » 
En  1 652  :  a  D*Harcooit  fait  ce  <{a'il  veut  ;  et  <{ae  la  bonne  reine , 

Sur  la  foi  du  Lorrain,  ne  se  met  pas  en  peine.  » 
En  1622  :  «  Rien  de  si  généreux  que  le  comte  de  Braine.  » 
En  1652  :  «  Rien  de  si  généreux  qu*an  vaTageur  Thurestie  (iîe).  » 

789.  Contreyërités  (les)  du  vrai  et  du  faux  du  cardinal 
de  Retz.  Paris,  1652 ,  24  pages. 

Biédiocre  réponse  au  pamphlet  du  cardinal,  indtulc  :  le  Vrai  et 
le  faux  de  M.  le  prince,  etc.  Il  y  en  a  une  autre  édition  en  carac- 
tères plus  petits  et  de  16  pages. 

790.  Contribution  d'un  bourgeois  de  Paris  pour  sa  cote- 
part  {sic)  au  secours  de  sa  patrie.  Paris,  Arnould 
Gottinet,  1649,  8  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition ,  également  de  8  pages  et  de  la  ménic 
date,  mais  sans  nom   de  Heu.  C'est  apparemment  celle-ci  que 


[oom]  DES  MAZARINADES.  f» 

Sunt-Aage  wwmt  éftè  prendre  chez  Bobett  Sara  {Maseunrt^  p.  €9êy 
TCaodé,  toofffais,  die  le  titre  de  k  pièce  îiiezjcteaMot.  fl  ne  Uak 
pas  dire  la  Ctutùibmtioti  dm  bom  ciiojrnu 

BoD  et  TÎgoareiix  pamphlet  qo^  est  tooîoiin  prudent  de  pfcadre 
qnmd  en  le  troinre ,  qnoiqo'fl  ne  soit  pas  très-fare. 

791  •  Conrulsions  (les)  et  la  reine,  b  nuit  de  devant  le 
départ  de  Mazarin,  avec  b  Consolation  ^'elle  reçut 
par  Tapparition  d'une  bonne  sainte;  cause  de  la  résoln- 
tîon  qu^elle  a  prise  de  ne  plus  souhaiter  le  retour  dn 
Mazarin,  de  peur  démettre  son  royamneen  oomhiiition 
pour  la  tfoisième  Ibis.  Paris ,  1652,  31  pago- 

Ce  pamphlet  insolent  ne  Talaît  pas,  à  mon  avis,  la  peine 
Maîllj  a  prise  <le  le  dier  et  de  FanaJjscr  dav  la  noie  de  la  pu 
de  son  ŒiqinéiDe  Tolmne. 


792.  Copie  d^ane  lettre  écrite  à  madame  la  dncheve  de 
IjODçiXTÛie.  Rotterdam^  1650, 13  pages  non  diifima. 


Datée  de  Rotterdam^  le  4  mars  1650»  et  signée  Im  Frmmdkise. 
Céttit  le  soTDom  qne  Ton  dnmiait  faniRprem^  aa  dnc  de 
La  Rochcfoocanld. 

L'antenr  répond,  twj  haLrlcmeMl  et  arec 
ticm,  à  la  LétOrc  de  madamr  de  Longnerille  aa 
de  LongneviUe  aa  paiiemcat  de 
la  finte  de  la  dnrhrg>r  et  sur  les 


793.  Copie  de  la  réponse  pour  les  daoMs  dn 

de  Fans  à  la  Lsttre  des  dames  du  parlement  de  Bor- 
deaux, avec  tous  les  remeRÛnents  et  toutes  les  civUilés 
qu'uDe(jar)amonrrécîproqoefiaiirr>itdésîrrr.  et^'^clles 
garderont  inrârfablciDeBt  pour  elles.  (S.  L%  1650, 
15 


Dmèe  de  Pam,  le  15  odoive  i€50. 

La  LeOn  dn  dmÊÊtê  dm  jmm U 9m jU  dr  Borérmiur^  etc.,  est 
do  22  ii|<li  mi^f    fi  ]i  a  «v  otjt  la  f'rriudfk  frjtmtf^  imite  mm 


236  BIBLIOGRAPHIE  [coq] 

lement  de  Paris  y  etc.,  qui  est  postérieure  de  quelques  jours  à  la 
Copie  de  la  réponse.  Tput  cela  n'a  pas  grand  intérêt. 

794.  G>pie  de  la  très-humble  remontrance  que  les  États 
de  Flandre  ont  faite,  depuis  peu,  à  Sa  Majesté  catho- 
lique sur  les  nécessités  dç  leurs  affaires  présentes. 
Paris ,  François  Noël ,  1 649 ,12  pages. 

Après  la  paix  de  Saint-Germain. 

f 

795.  Copie  du  billet  imprimé  à  Saint-Germain-en-Laye , 
qui  a  été  semé  dans  Paris  par  lechevalier  de  La  Valette , 
tendant  à  Eure  soulever  les  Parisiens  contre  le  parle- 
ment. (S.  I.],  1649,  8  pages. 

L'original  de  ce  billet  est  de  4  pages ,  s.  1.  n.  d.  H  est  intitulé  : 
lis  et  fais  f  et  signé  le  Désintéressé  à  Fans, 

U  y  en  a  une  contrefaçon  sous  le  titre  de  :  Éuénements  infailli- 
bles touchant  l'autorité  du  roi,  etc.,  et  une  réfutation,  publiée  avec 
l'autorisation  expresse  du  parlement  :  V Antidésintéressé ,  etc. 

796.  Copie  du  deuxième  billet  imprimé  à  Saint-Germain- 
en-Laye,  qui  a  été  semé  dans  Paris  par  Iç  chevalier  de 
La  Valette,  tendant  à  faire  soulever  les  Parisienscontre 
le  parlement.  (S.  I.),  1649,  8  pages. 

L'original  est  intitulé  :  A  qui  aime  la  vérité,  et  signé,  comme  le 
premier  billet  :  Le  désintéressé  à  Paris.  On  a  conservé ,  dans  la 
copie ,  le  titre  et  la  signature. 

797.  Coq  à  Tasne  ou  Lettre  burlesque  du  sieur  Voiture 
ressuscité  au  preux  chevalier  Guichens,  alias  mares- 
chal  de  Gramont ,  sur  les  affaires  et  nouvelles  du 
temps.  Paris,  chez  la  veuve  et  héritière  deTauteur, 
rue  Bon-Conseil ,  à  Tenseigne  du  Bout  du  Monde , 
1649,  8  pages. 

H  Durant  le  blocus,  dit  Tallemant  des  Réaux,  page  296  du 
2*  volume,  Sarrazin  écrivit,  en  vers,  à  M.  Arnauld,  qu'il  nom- 
moit  seulement  le  maréchal  ;  et  comme  on  imprimoir  tout  en  ce 


GOirs]  DES  MAZARINADES.  ÎS7 

teaips4à,  œU  fbt  imprimé  sous  le  titre  de  :  ro«iàfv  de  Foùmr 
au  maresckal  de  Grmmomt.  » 

Cest  évidemment  TéditioQ  originale  du  Coq  à  Vasme.  Que  cette 
pièce  ait  été  composée  par  Sarraiin,  je  Tacoorde;  mais  certes  elle 
était  adressée  au  marédial  de  Gramont  et  non  à  Amauld.  En 
void  la  preuve  : 

Voiture  dit  : 

Fallott-il  tortir  à  ■ûnoit? 

que  tooi  prendra  prat-^tre , 
lis  auMÎ  pent-^trr  que  non 

Ces  deux  vers  contiennent  bien  mieux  au  maréchal ,  qui  avait 
le  commandement  supérieur  de  la  rive  gaudie  de  la  Seine ,  qu*à 
Amauld  y  qui  ne  pouvait  être  employé  qu*en  soos-ordre. 

Et  plus  bas  : 

Mais  quoi  !  voiis  ^ciez  en  colère  ; 
Et  voos  aviex  fût  bonne  chère. 

On  sait ,  que  le  soir  même  du  jour  oà  le  roi  sortit  de  Fans,  le 
duc  d'Orléans ,  le  prince  de  Condé  et  le  cardinal  Mazarin  avaient 
soupe  chez  le  maréchal  de  Gramont. 

Tallemant  des  Réaux  s'est  donc  trompe*  sur  le  personnage  à  qui 
la  lettre  était  adressée.  Sans  doute  il  était  naturel  que  Sarrazîn,  qui 
était  an  prince  de  Contr,  écrivit  à  Amauld,  dont  les  relations 
avec  le  prince  de  Condé  sont  connues  ;  mais  il  était  plus  naturel 
encore  qu'en^prunlant  le  nom  de  Voiture ,  il  s^adressât  au  maré- 
chal de  Gramont  qui  avait  vu  cet  écrivain  à  Thètel  de  Rambouillet 
dans  ime  sorte  de  ùoniliarité.  Ce  rapprochement  ne  devait  pas 
échapper  à  Tallemant  des  Réaux,  qui  racxmte,  sur  ce  sujet,  de 
si  plaisantes  anecdotes  dans  l'Historiette  du  maréchal. 

Le  Coq  à  Vasne  est  Tune  des  pièces  les  plus  spirituelles  de  la 
Fronde.  H  a  été  réimprimé,  en  1649,  sous  le  titre  de  :  Lettre  d*tm 
inconnu,  etc 

On  sait  que  la  Lettre  du  mar^Uiery  etc. ,  est  aussi  de  Sarrazin, 
qui  avait  déjik  été  exilé  en  1647,  pour  avoir,  dit  madame  de  Motte- 
rille,  fait  des  vers  satiriques  contre  le  gouvernement.  Le  Fromieur 
bien  intentionné  est  également  attribué  à  Sarrazin. 

798.  Corps  ^le)  mourant  et  Tesprit  vivant  de  monsieur 
le  duc  de  Châtillon ,  mis  en  vers  par  M.  M.  G.  A.,  Elé- 
gie. Paris,  Pierre  Du  Pont ,  1649,  7  pages. 


238  Bi&LiOGRAPHIË  [coup  d'étatI 

799*  Coup  (le)  d'Ëtat  de  la  Guyenne  ^  présente  à  mon- 
seigneur le  prince  de  Gondé  et  à  messieurs  de  Bor^ 
deaux,  ou  Remontrance  à  tous  les  ohlres  de  la 
province.  Sur  V imprimé^  à  Bordeaux^  chez  Gilles 
Dubois,  1651,  15  pages. 

^    Pamphlet  royaliste,  dans  lequel  l'miion  de  Bordeaux  et  des 
princes  est  attaquée  avec  videur.  U  n'est  pas  des  plus  communs. 

800.  Coup  (le)  d'État  de  monseigneur  le  duc  d'Orléans, 
envoyé  à  monseigneur  le  Prince ,  touchant  les  affidres 
présentes.  Paris ,  Jean  Pëtrinal ,  1602^  8  pages. 

C'est  Parrèt  du  Î9  décembre  165i  que  Fauteur  appelle  un  coup 
d'État  du  duc  d'Orléans. 

801 .  Coup  (le)  d'État  de  monseigneur  le  Prince,  avec  la 
dé£ûte  du  mareschal  d'Hocquincour  {sic)  par  monsei- 
gneur le  duc  de  Neinours,  et  la  prise  de  huict  cents 
prisonniers  portant  Técharpe  vertp.  P^irw,  Jean  Pé- 

,   trinal,  1652,  8  pages. 

U  s'agit  du  combat  de  Bleneau^  dont  l'honneur  est  rapporté  au 
duc  de  Nemours  ! 

802  •  Coup  (le)  d'État  du  parlement  des  Pairs,  ou  le  Prince 
convainquant  le  mazarin  par  la  raison  et  par  l'his- 
toire^ 1  ^  que  le  parienent  des  pairs  a  eu  le  pouvoir  de 
transférer  l'exercice  de  l'autorité  souveraine  entre  les 
mains  de  Son  Altesse  Royale;  2*  qu'il  a  dû  se  résoudre 
à  ce  transport  par  les  nécessités  de  l'État  ;  3^  qu'il 
n'est  point  d'autorité  qui  puisse  en  casser  l'arrêt,  que 
par  une  usurpation  aussi  violente  que  tjrrannique; 
V  que  les  nouveautés  du  gouvjernement ,  justifiées  par 
les  conjonctures  de  l'État,  ne  sont  pas  des  coups  de 
caprice;  5^  que  Son  Altesse  Royale,  en  qualité  de  lieu- 
tenant-général absolu,  peut  faire  la  paix  générale^  sans 
que  la  cour  ait  aucun  droit  de  s'y  opposer,  et  que  les 


[cm]  DES  MAZARINADCS.  HP 

priaces  étraiigen  aîeni  seulanait  un  prétexte  pour 
n'y  comentîr  point.  (S.  1.),  4652,  32  p>(€f. 

Dobosclfoniaidré  dit,  «joelqiie  part,  qu'A  a  compote  ee 
pUet  dav  on  jour.  Cela  ne  m'étu— e  qoe  médkKnenient. 

Maill j  le  cite  dem  fois  sons  le  dtre  de  ie  Omp  d'État  dm 
itmttMtdeParù,paçefadaÈ'wtÀ.,ei^  page  476dai  9*ml.« 
son  Tcritable  titre. 

803.  CoopCkyd'ÉUtdnpnncedeCondé.  Airv,  1651, 
18 


Le  prince  cfeât  enoorv  à  SaÎDi-Maar 

804.  Coop    le    d'État  on  le  Vrai  maniCratr  de 

gnenr  de  LongneWlIe ,  envoyé  â  Son  Akeem  Bojrale, 
sar  le.  reloor  dn  cardinal  Mmarin  an  cotïfil  de  Sn  Mb' 
jesté.  Jomxêt  la  ecfpie  impriméea  Bûuem,dm%Jaetiites 
C^Uoue.    S.  L,  1fô2y,  7  pa^cn. 


Ce  n  c«  pas  iB  saBilene  da  dnr  de  Lançnrrlle;  ei 
«k:  JBEaiBK  4  Bonen.  Sol  et 


«09.  Omp  le  de  UnAte  on  lEdbo  dn  Mn  de  V 
nés.  Poiv.  Pkm-Janjws  Can^iol.  I6â«.  7 


\ât\\9U  ■IJlUt  MUV  <S 


.  Coup  'îe   de  partâe  <]ui  oonattie  à  fûre  vn  fi^^yenl:, 
iHKm'^a  ce^oeie  rxà  maà  i lii  ini  mi  nt  déufame  des 

•  ^  n 

TÛMS  inapreamna  ijne  le  MnEarin  kn  donne,  on  ïi 

^ti .  dans  une  nçr6il«le  naddbode  et  par  les 

dt*  k  ranaa  «t  de  rfaiitoinr.  !**  es  ooaahâea  ^< 

^  de  rencDBtm  un  a  ru  .des  n^jenU  dnw  rÉfeal 

îf*  oublies  «lont  les  perbuiuies  tju  cm  doit 

(«nt  dignof.  <et  ^u:  est-oe  oui  a  Ae  «kroat  de 

^  au*-  tdmtr^  M»  miwnk-  ob  mi:  u»nr  •«'oit  pow  Tetta- 


240  BIBLIOGRAPHIE  [couaoïiifEMEiiT] 

blissement  d'un  régent,  se  rencontrent  aujourd^huy,  et 
que  les  personnes  qu'on  doit  choisir  pour  la  régence , 
et  qui  ont  droit  d'en  faire  le  choix ,  sont  dans  le  parti 
contraire  à  celui  de  Tennemi  de  TÉtat  ;  4^  qu'à  moins 
de  procéder  bientôt  à  l'établissement  d'un  régent  j  on 
ne  terminera  jamais  les  désordres  qu'avec  la  dernière 
désolation  de  cet  Etat,  qui  ne  s'ensuivra  pas  moins 
de  la  paix  et  de  la  guerre  ;  5*  et  qu'il  est  à  propos  qu'on 
supplie  très-humblement  Ja  reine  de  se  retirer  dans 
son  apanage.  (S.  1.),  1652,  20  pages. 

Dubosc  Montandré. 

807.  Couronne  (la)  de  chesne  ou  le  Remerciement  de  la 
ville  de  Bourdeaux  aux  généraux  de  son  armée ,  con- 
tenant ce  qui  s'est  passé  de^  plus  mémorable  pendant 
ces  mouvements.  Pièce  pour  servir  à  l'histoire.  Bour- 
dedux,  J.  Mongiron  Millanges,  1650,  8  pages.  Très- 
rare. 

808.  Couronne  (la)  de  gloire  de  nos  généraux,  les  Cé- 
sars François.  Paris,  Claude  Morlot,  1 649,  8  pages. 

809.  Couronne  (la)  de  la  reine  envoyée  du  ciel  à  Sa  Ma- 
jesté. Paris  y  Pierre  Variquet,  1649,  10  pages. 

Consolation  chrétienne  à  la  reine  sur  ses  afflictions. 

81 0.  Couronnement  (le)  de  la  paix  ou  les  Vœux  du  peu- 
ple pour  le  retour  du  roi  et  sur  celui  de  Monseigneur 
le  duc  d'Orléans  en  la  ville  de  Paris.  Paris,  veuve 
Claude  Calleville,  1649,  7  pages^ 

Cette  pièce  se  termine  par  un  fort  médiocre  sonnet  au  roi, 
signé  Du  Pelletier. 

«  Ce  n'est  pas  une  petite  louange  au  feu  roi,  d'heureuse  mémoire, 
d'avoir  fait  boire  son  cheval  dans  toutes  les  eaux  de  son  royaume.  » 


[couAAiBii]  DES  MAZARINADE8.  Î41 

81 1 .  Courrier  (le),  bourdeiois  apportant  toutes  les  nou- 
velles de  Bordeaux,  tant  dedans  la  ville  que  dehors. 
Paris,  Jean  Le  Rat,  1649. 

Quelque  peine  que  j'aie  prise,  il  m'a  été  impossible  e  débrouil- 
ler le  chaos  dans  lequel  se  perd  la  bibliogri^hie  du  Courrier  bourde^' 
lois.  Voici  pourtant  ce  que  j'ai  cru  découvrir  : 

Le  Courrier  bourdeiois  a  commencé  avec  la  première  guerre  de 
Bordeaux,  celle  de  1649.  Il  a  reparu  pendant  la  seconde  et  la  troi- 
sième, sous  le  même  titre. 

Je  n'ai  vu  que  trois  numéros  de  la  première  série;  mais  il  en  faut 
davantage.  Combien? 

On  a  réimprimé  la  seconde  série,  en  corps  d'ouvrage,  sous  le  titre 
de  :  V Histoire  de  ce  qui  s* est  fait  et  passé  en  Guyenne  pendant  la 
guerre  de  Bordeaux.,,  Le  tout  distingué  en  autant  de  courses  que 
V ordinaire  en  a  fait.  Il  y  a  onze  courses.  C'est  donc  onze  numéros 
qu'il  faut.  L'auteur  se  plaint  de  «  quelques  singes  qui  se  sont  effor- 
cés de  le  contrefaire'pendant  l'interruption  de  ses  courses.  »  Faut- 
il  voir  ces  contrefaçons  dans  les  pièces  intitulées  :  Arrivées  du 
Courrier  bourdeiois?  peut-être.  \] Arrivée  du  sixième  Courrier  hour-- 
delois  est ,  en  effet ,  par  exemple  ,  en  tout  semblable  à  la  huitième 
course  de  VHistoire.  Cependant  elles  ne  paraissent  pas  avoir  été 
publiées  pendant  l'interruption  des  courses. 

Les  Arrivées  du  Courrier  bourdeiois  constitueùt-elles,  au  con- 
traire, l'édition  originale?  et  les  contrefaçons  sont-elles  les  pièces 
intitulées  :  Relations,  etc.? 

Au  reste ,  toutes  ont  été  réimprimées  avec  plus  ou  moins  de 
bonne  foi ,  la  première  série  comme  la  seconde  et  la  troisième. 

J'ai  compté  ,  de  celle-ci ,  dix-sept  numéros.  Ce  n'est  pas  tout, 
puisque  le  dernier  contient  le  récit  du  combat  livré  par  le  Cha- 
peau rouge  à  l'Ormée.  Combien  en  faut-il  ? 

Trois  Véritables  Courriers  bourdeiois.  Est-ce  tout  ? 

Il  y  avait  une  concurrence  qui  prenait  le  titre  de  :  Courrier  dé 
la  Guyenne.  Quelquefois  la  guerre  a  éclaté  entre  les  deux  rivaux. 
J'ai  appris  par  là  que  le  Courrier  bourdeiois  se  composait  à  Paris , 
par  un  écrivain  des  galeries,  c'est-à-dire  par  un  écrivain  qui 
ramassait  ses  nouvelles  dans  les  galeries  du  Palais.  Il  ne  faut  pas 
s'y  fier. 

B.  I  46 


242  BIBLIOGRAPHIE  [gouiiiek] 

Enfin,  à  o6té  de  «es  deux  Courriers  frondeurs,  U  y  avait  encore 
le  Courrier  de  Bordequx,  qui  était  royaliste. 

â12.  Courrier  (le)  bourdelois,  portant  toutes  sortes  de 
nouvelles ,  et  contenant  ce  qui  s'est  fait  et  passé  à  la 
faveur  de  messieurs  ies  princes^  depuis  la  déclaration 

.  de  Sa  Majesté.  Bordeaux,  J.  Mongiron  Miilanges, 
1651,  8  pages. 

II  faut  noter  cette  singulière  distraction  de  la  8*  page  :  Jouxte  la 
copie  imprimée  à  Bordeaux,  leiO  décembre  i  65i .  C'est,  à  mon  avis, 
quelque  sotte  supposition  d'un  colporteur  ou  d'un  imprimeur. 

813.  Courrier  (le)  burlesque  de  la  guerre  de  Bordeaux, 
apportant  ce  qui  s- est  passé  de  plus  secret  en  la  cour 
du  duc  d'Épernon.  (S.  1.),  1650,  19  pages. 

Des  gasconnades  et  des  saletés. 

Jette  les  yem  for  un  ouvrage , 
Qui  voit ,  n'a  pas  longtemps ,  le  jour. 
C'est  un  vrai  tahkiau  de  la  cour, 
Que  j'ai  fait  en  faveur  du  prince 
Protecteur  de  cette  province .... 
Etf  pour  le  discerner  au  vrai , 
Il  porte  en  titre  :  MtuU/este , 
Que  lé  seul  Mâzarin  déteste  , 
'  Parce  qa'il  ne  s'en  prend  qu'à  lui, 
£t  qu*il  nous  fait  voir  aujourd'hui , 
D'un  style  fleurissant  et  m&k , 
Les  intrigues  de  sa  cabale. 

Je  ne  vois  que  le  Manifeste  pour  les  Bourdelois,  etc.,  auquel  il 
soit  possible  d'appliquer  ce  passage. 

814.  Courrier  (le)  burlesque  de  la  guerre  de  Paris,  en- 
voyé à  monseigneur  le  prince  de  Condé,  pour  divertir 

'  Son  Altesse  durant  sa  prison  :  ensemble  tout  ce  qui  se 
passa  jusqu'au  retour  de  Leurs  Majestés.  Jouxte  la  co^ 
pie  imprimée  à  Anvers^  et  se  vend  à  Paris.  1650, 
32  pages. 

Deux  parties.  La  seconde  est  intitulée  : 


[GOOBiin]  DES  MAZâRINADES.  243 

815.  G>omer  (le)  burlesque,  envoyé  à  monseigneur  le 
prince  de  Condë,  pouf  divertir  Son  Altesse  durant  sa 
prison ,  lui  racontant  tout  ce  qui  se  passa  à  Paris  en 
Tannée  1648,  au  sujet  de  Tarrêt  d'union.  Seconde  par- 
tie. Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris,  1650,  36  p. 

£h  même  temps  que  cette  édition  in*4®,  paraissait  une  autre 
édition  in-i 2,  qui  est  assez  recherchée  aujourd'hui.  Dans  le  petit 
Tolume  qu'elle  forme,  on  a  l'habitude  de  placer  les  deux  pièces, 
non  dans  l'ordre  régulier  des  temps,  mais  dans  l'ordre  inverse  de  la 
composition;  Vest-^-dire  que  le  Courrier  burlesque  de  la  guerre  de 
Paris  est  le  second ,  quoiqu'il  ait  été  publié  le  premier. 

L'auteur  des  deux  Courriers  se  nommait  de  Saint- Julien.  Il  était 
né  à  Paris,  sur  la  paroisse  de  Saint-Paul.  Il  avait  obtenu,  en  1650, 
pour  la  publication  de  ses  pamphlets /un  privilège  qu'il  céda 
ensuite  à  Antoine  de  Sommaville ,  qui  s'associa  Augustin  Courbé , 
Pierre  Lami ,  Toussaint  Quinet,  etc.  Un  extrait  de  ce  privilège  se 
lit  en  tète  de  l'édition  in-12.  Cependant,  par  des  raisons  que  je  ne 
m'explique  pas ,  Saint-Julien  a  toujours  signé  l'épitre  dédicatoire 
au  marquis  d'Ailuye  des  lettres  A.  B.  C.  D.  £.;  et  jamais  aucun 
imprimeur  n'a  mis  son  nom  sur  l'un  ou  l'autre  des  Courriers. 

Charles  Nodier  a  dit  quelque  part  que  u  îe  Courrier  burlesque  de 
la  guerre  de  Paris  est  imprimé,  deptus  1719,  à  la' suite  des  Mémoi»- 
res  du  cardinal  de  Retz  ;  mais  que  le  Courrier  burlesque  enoofé  à 
Monseigneur  le  prince  de  Condé  a  échjq>pé,  par  sa  rareté,  aux  recher- 
ches des  éditeurs  et  du  P.  Lelong.  »  Il  se  peut  que  les  éditeurs  des 
Mémoires  n'aient  pas  voulu  imprimer  cette  seconde  partie  du 
pamphlet  de  Saint-Julien;  et  je  le  comprendrais  sans  peine.  H  se 
peut  que  le  P.  Lelong  ne  l'ait  pas  cc»nue.  Toutefois  0  ne  faudrait 
pas  en  conclure  qu'elle  est  bien  rare.  Peu  ai  rencontré,  pour  ma 
part,  plusieurs  exemplaires  in-4  ;  et  Pédition  in^lS  n'est  pas  très- 
difficile  à  trouver. 

Je  conviens  que  le  Courrier  burlesque  de  la  guerre  de  Paris  est 
beaucoup  plus  commun;  car,  outre  l'édition  in-lS  de  1650 ,  il  y 
en  a  une  autre ,  de  Paris ,  1657  ;  et ,  de  plus ,  il  n'est  lui-même 
qu'une  seconde  édition ,  revue  et  corrigée ,  du  Courrier  français 
en  vers  burlesques  *. 

Revue  en  1650,  pendant  la  prison  du  prince  de  Condé,  et  dédiée 

*   Voirie  Premier  Courrier  français ,  etc. 


244  BIBLIOGRAPHIE  [coquiibr] 

au  marquis  d'Alluye,  qui  était  de  la  cabale  du  duc  de  Beauforty  on 
comprend  déjà  et  sans  peine  le  sens  dès  corrections  nombreuses 
que  l'auteur  y  a  faites.  Saint- Julien  n'y  est  presque  plus  frondeur; 
il  a  effacé  toutes  les  nouvelles  favorables  à  la  cause'du  parlement, 
toutes  les  tirades  sur  les  arrivées  des  convois ,  toutes  les  injures 
contre  le  cardinal  Mazarîn.  H  a  adouci ,  quand  il  n'a  pas  pu  les 
supprimer  tout  à  fait ,  tous  les  récits  qui  pouvaient  être  un  sujet 
d'irritation  entre  le  parti  de  la  vieille  fronde  et  le  parti  de  la  cour. 
Il  a  fait  plus  encore;  à  la  satire  du  cardinal,  il  a  substitué  l'éloge, 
l'apologie  I 

Sur  l'arrêt  du  8  janvier  1649,  il  avait  dit  dans  le  Courrier 
français  : 

Et  que,  Teu  que  le  cardinal 

Estseal  autheor  de  tout  le  mal 

Et  de  la  misère  présente  , 

Dont  on  a  preuve  suffisante,  etc. 

Dans  le  Courrier  burlesque  il  a  écrit'  : 

Et  parce  que  le  cardinal 
Leur  sembloit  l'autheor  de  ce  mal. 
Qui  depniê ,  par  son  ministère , 
Lear  a  bien  prouvé  le  contraire,  etc. 

Voici  un  autre  exemple  :  .    * 

L'on  dit  que  Normands  dépatés 

5$e  sont  tous  bien  fort  aheortés 

A  l'exil  de  Son  Éminence , 

Et  qu'ils  en. feront  conférence , 

Ny  ne  despliront  leur  cabier 

Qu'U  n'ait  le  pied  à  l'éti'ier  ; 

Mais  l'on  tient  poor  cbose  asseurée 

Que  sa  monture  est  déferrée  ; 

Et  c'est  la  raison  ,  sant  mentir, 

Qu'il  n^  sçauroit  sîtost  partir. 

[ÇourrUr  françoù .  ) 

Mais,  s'il  est  Trai  qn'ils  le  promirent , 
Ces  Normands,  après,  se  dédirent; 
Et  certes  autant  à  propos 
Qu'il  se  put  pour  nostre  repos  ; 
Car  qu'on  renvoyast ,  pour  leur  plair<^ . 
Un  ministre  si  nécessaire , 
Comme  monsieur  le  cardinal  ; 
Quelque  sot  se  fût  Cait  du  mal , 


[coutBiEB]  DES  MAZARINADËS.  245 

Et  pins  sot  qui  rauroit  pu  croire ,  ' 

Qtt*iiii  prince ,  jaloux  de  la  gloire , 

Eût  deffait  ce  qu'il  aroit  fait 

En  un  favori  si  parfait, 

Pour  quelque  courtaut  de  boutique 

Qui  n^aimoit  pas  la  politique. 

Aussi  les  députés  normands , 

S'ils  avoient  hàt  quelques  serments 

De  ne  desplier  point  leur  roUe , 

Ne  gardèrent  pas  leur  parolle  ; 

Et  cette  fois  ,  manquant  de  foy, 

Servirent  la  France  et  leur  roy. 

[Courrier  iurUsque,) 

On  peut  croire  que  la  seconde  partie  du  Courrier  burlesque  ne 
fut  publiée  que  vers  la  fin  de  4650,  et  alors  que  la  vieille  fropde 
commençait  à  se  rapprocher  du  prince  de  Gondé.  Saint- Julien  n'y 
paraît  plus  aussi  pénétré  des  mérites  du  cardinal  : 

Je  le  tiens  moins  bienfaisant 
Que  le  défunt  envers  la  muse. 
Peut-être  aussi  que  je  m'abuse  ; 
Mais  je  croirai  toujours  ainsi 
S'il  ne  m'en  désabuse  aussi. 
Que  ne  fait-il  que  je  confesse 
Mon  erreur  et  que  je  la  laisse? 
Au  moindre  bienfait,  je  promets 
Que  relaps  ne  serai  jamais. 

En  bon  français,  cela  veut  dire  que  la  première  partie  dii  Cour^ 
rier  burlesque  ne  lui  avait  pas  été  payée.  Avant  de  se  décider  à 
suivre  le  mouvement  de  la  vieille  fronde ,  Saint-Julien  faisait  ses 
conditions. 

Le  rédt  de  l'entrée  du  convoi  du  10  février,  contient  six  vert 
empruntés  à  la  pièce  intitulée  :  P^ers  burlesques  envoyés  à  M.  Searron 
sur  Varrioée  (Tun  convoi.  Saint-Julien  est-il  aussi  l'auteur  de  cette 
pièce?  Je  n'y  verrais  pas  de  difficulté. 

816.  Courrier  (le)  burlesque  de  la  paix  de  Paris.  Pfim, 
1 649,  1 2  pages. 

Pièce  médiocre.  Pourtant  on  y  trouve  quelques  détails  intéres- 
sants. 


246  BIBLIOGRAPHIE  [Ge<nuiB&] 

817.  G>urrier  (le)  de  Bordeaux,  arrivé  à  Paris  le  diman- 
che 25  septembre  1 650  j  apportant  les  assurées  nou- 
velles de  tout  ce  qui  se  passé  pour  raccommodement 
de  la  paix,  procuré  vers  Leurs  Majestés  par  messieurs 
les  députés  de  S.  A.  R.  et  du  parlement  de  Paris; 
avec  TExtrait  d'une  lettre,  écrite  ^ç  Rhein^^  sur  le  dé- 
campement  et  éloigii^ment  de  rarchiduc  Léopôld  ; 
ensemble  la  Députation  de  la  noblesse  et  de  quelques 
députés  de  Provence  en  faVeur  de  M.  le  comte 
d'Aletz  vers  S.  A.  H.  Paris ^  Jacques  Barlay,  1650, 
8  pages.] 

Belation  royaliste. 

81 8.  Courrier  (Iip)  de  Varmé^f  apporti|n(  au  duc  djs  Bouil- 
lon les  fâcheuses  nouvelles  de  la  prise  de  Bellegarde. 
Paris,  Pierre  Du  Pont,  1650,  8  pagep.  . 

•    Pamphlet  mazarmiste. 

*  * 

81 9.  Courrier  (le)  de  Tarméç  de  monsieur  le  Prince,  en- 
voyé à  Son  Altesse  Royale,  apportant  les  particularités 
de  tout  ce  qui  s'est  passé  entre  les  deux  armées.  Pa- 
ris, 1652,  8  pages. 

Le  prince  de  Condé  était  à  Saintes  et  à  $aint-Je^  d*/i^xxge\j,  le 
comte  d'Haircoiut  dans  les  Iles ,  les  £spagi^ols  à  Bo>arg.  Ce  pajpi- 
phlet  ne  manque  pas  d'intérêt,  et  il  n'est  pas  commun. 

820.  Courrier  (le)  de  la  cour,  apportât  npuvell^  de 
tpujt  ce  qui  s'est  p^t^  en  cour,  depuis  le  dixiesme  de 
ce  mois  (d'avril)  jusqu'au  ilépart  du  roy  de  la  ville  de 
Gien  (20) ,  et  de  la  route  qu'a  prise  Sa  Majesté  pour 
son  retour  à  Paris.  Paris,  Jacques  Le  Gentil,  1652, 
8  pages. 

821 .  Courrier  (lé)  de  la  cour,  portant  les  nouvelles  de 


i]  DES  MAZJOUNADES.  i4? 

SÛDl-Omiain  depuis  le  15  mars  f  649  jusqu'au  22. 
Parts  y  DeuTS  Lauglois ,  1 649. 

Deux  parties.  Tune  de  8  ci  l'antre  de  7  pages.  La  seconde  va  du 
i2  an  29  mars. 

La  pKBÎère  parbe  a  été  oontrefiûte  par  ^(ioolas  De  La  Tigae  ; 
la  seoQBde  par  la  venre  llnsmer.  Jean  Berlhelin ,  de  Bown,  en  a 
donné  une  eâààan  Smr  Tùt^inmt  à  Paris.  Cest  plus  d'honneur  qne 
n'en  mentait  ce  très-mînoe  pamphlet.  La  oontrelaran  poite  au 
titre  :  Em  vers  bÊiHew^ÊÊts.  La  veuve  Mnsnier,  en  romprimanl  la 
seconde  partie,  a  substitue,  sur  le  titre,  à  la  date  du  29  man,  le 
dsrmier  jomr  dm  mémt  moU. 

Cetait  pourtant  une  concurrence  au  OjÊtr/ù-r  fmmçoù  en  vers , 
qui  lui  a  (xmsacre  une  longue  tir^ie  dans  sa  onzième  Arriver. 

11  j  a  encore  un  autre  Oiurirr  de  la  ccmr  ;  mais  d  est  en  prose 
et  de  1652.  Cest  le  précèdent. 

822.  Courrier  (le)  de  la  GuTenne,  apportant  le  véritable 
état  des  afiaires.  Paris,  Jacob  Chevalier,  f  652,  8  p. 
Défense  de  TOnnèe  contre  le  Gmrritr  bourdclois. 


823.  Courier  (le)  de  la  paix,  envojé  à  Son  AltesaeRojale. 
Paris ^  Philippes  Clément,  f652,  7  pages. 

824.  Courrier  ^ie)  ile  Pontoise,  apportant  toutes  les  nou- 
velles ile  œ  qui  s'eii  fait  et  passé  à  la  cour.  PariSy 
Nicolas  Lerrein,  1652,  7  pages. 

Pas  la  moindre  nouvelle  de  la  cour;  mab  de  pauvres  rrflnious 
sur  la  lieutenanoe  générale  du  duc  d'Orléans  et  la  fDrmatîon  de  sou 


825.  Courrier  le^  du  temps,  apportant  ce  qui  se  passe  de 

plus  secret  en  la  cour  des  princes  de  TEurope.  Jm^ 

sterdam  (Paris;,  Jean  Sansonius,  f649,  32  pages. 

Ce  sont  des  lettres,  supposées  de  diverses  capitales  de  PEurope 
et  de  qodques  villes  de  France,  contre  le  cardinal  Mazaiin.  Guy 
PatÎD  avait  no  çoàt  particulier  pour  ce  libelle;  ce  qui  peut  donner 
■ne  idé^  ft«Mz  «rv^rtp de  l'âcrete  de  Tautenr.  Il  écrit  à  M.  F.  C  M 
D  B  «//c/«  l«  "i^v  an  12  acrât  4649  :  .  On  na  rien  imprimé  ici. 
'Ifpoif  'iu4t'*  iM#«    de  neillenr  que  J**  Cnurritr  'in  ifmp>.  Ce  sont 


248  BIBLIOGRAPHIE  [coutEm] 

huit  cahiers  andmazariniques  qui  sont  fort  bons.  Si  vous  ne  les 
avex  pas ,  je  vous  les  offre,  m 

Le  24  septembre  y  il  écrit  à  Charles  Spon  :  «  Il  y  a  quelques 
honnêtes  gens  à  Paris,  tous  d'un  parti ,  c'est-à-dire  ennemis  du 
cardinal  Mazarin,  qui  envoient  et  distribuent  à  leurs  amis  un 
nouveau  libelle  intitulé  :  le  Courrier  du  temps,  apportant  des  nou" 
veiles  de  tous  les  cantons  de  l'Europe  (le  dtre  est  inexact).  H  est  en 
huit  demi-feuilles  in-4.  Je  ne  doute  pas  que  les  imprimeurs  ne  le 
contrefassent.  Chaque  article  est  contre  le  Mazarin  ;  et  chaque  pro- 
vince dit  quelque  mal  de  lui.  Ce  ministre  italien,  ayant  vu  ce  libelle, 
a  été  fort  irrité  contre  ceux  qu'il  en  soupçonne  les  auteurs  ;  mais 
de  malheur  pour  lui,  il  n'a  plus  de  crédit  pour  s'en  pouvoir  venger, 
comme  font  les  Italiens  très-volontiers.  » 

Enfin  Guy  Patin ,  écrivant  le  5  novembre  à  M.  F.  C.  M.  D.  R., 
dit  :  «  L'auteur  du  Courrier  du  temps  est  un  brave  et  courageux 
conseiller  de  la  cour ,  nommé  M.  Fouquet  de  Croissy,  qui  étoit  à 
Munster,  durant  les  traités  de  paix ,  avec  notre  M.  d'Avaux ,  par 
lequel  il  fut  envoyé  en  Pologne  et  vers  quelques  princes  d'Alle- 
magne. »  ' 

U  est  trop  souvent  parlé  dé  Fouquet  de  Croissy,  dans  l'histoire 
de  la  Fronde ,  pour  que  j'aie  besoin  de  rien  sgouter  à  ce  qu'en  dit 
Guy  Patin.  Je  rappellerai  seulement  qu'il  fut  un  des  plus  ardents 
et  des  plus  persévérants  partisans  du  prince  de  Condé. 

Je  ne  sais  pas  si  la  prédiction  de  Guy  Patin,  sur  les  contrefaçons 
du  Courrier  du  temps ^  s'est  réalisée  ;  mais  je  n'ai  rencont]*éque  des 
exemplaires  de  la  même  édition. 

Il  semble  résulter  de  la  lettre  écrite  par  le  cardinal  Mazarin  à 
Bartet,  le  30  juin  4651  {Lettres  du  cardinal  Mazarin  publiées  par 
M.  Ravenel,  page  125),  que  Croissy  aurait  comîx>sé  d'autres  pam- 
phlets pour  la  Fronde;  mais  je  n'en  connais  aucun. 

82^.  Courrier  (le)  étranger,  contenant  la  lettre decréance 
que  Tarchidac  Léopold  a  envoyée  à  messieurs  de  la 
cour  du  parlement  de  Paris,  ensemble  ce  qui  s'est 
passé  en  ladite  cour  sur  le  même  sujet,  et  la  harangue 
faite  par  messieurs- les  gens  du  roi  à  Saint-Germain-en- 
Laye.  Paris,  Gervais  Allyot  et  Jacques  Langlois, 
1649,  8  pages. 

Extrait  du  Journal  du  parlement^  19  février  1649. 


[oNOAm]  DES  MAZARINADES.  MO 

827.  Courrier  (le)  extraordinaire,  apportant  lesnouveUca 
de  la  réception  de  messieurs  les  gens  du  roi  à  Sainte 
Gennain-en-Lay€  et  de  celle  du  courrier  d*Espagiie  au 
palais  y  avec  les  harangues  qui  ont  été  faites.  Paris, 
Bollin  de  La  Haye,  1649,  8  pag^- 

Se  place  entre  la  dnqmème  et  la  sûdèoe  arrivée  do  Coêtnier 
framçpîs, 

828.  Courrier  ^le)  extraordinaire  de  Funivers,  rappor«> 
tant  les  véritables  et  plus  secrètes  nouvelles  de  tout  et 
qui  s*est  passé  aux  quatre  parties  de  TEurope*  i  S.  h 
n.  d.  ,  7  pages. 


Lettres  iiwignifiaffiies  de  Mobk,  Loodre»,  Viorne,  «le,,  datées  de 
la  secDPde  moitié  de  janvier  1651 . 

829.  Courrier  le .  extravagant,  portant  toutes  sortes  de 
nouvelles  extravagantes  de  totites  sortes  de  lieux,  tam 
de  France  que  des  pavs  étrangers. /^HTÂr^  Oaude  Hnot, 
1649,  H  pages. 

Chtii|ne  peo  spîntnetlede  iCNis  les  Courrier». 

830.  Courrier  le  firançois.  apportant  toutes  les  nouvelles 
véritaUes  de  ce  qui  s^est  passé  depuis  renlèvement  du 
itH .  tant  à  Paris  qu'à  Saint-OmaîJS-^s^Lajre.  Paris , 
BoUindeLaHave,  1649. 


obbçé  de  suivre  la  cunr  «  hèuMb^^rmaim  pMur  ^MUti*' 
Duer  u  Gosctte  ei  en  oooKner  k  f^nviU-^f  Uk>s  Mt  «ifanii  è 
Park.  aT€x:  roouaDdnaiidatifUO  <kr  fair^',  <U  U-ur  «>iU,  ui<«  |4ax«tt#»  dv 
parleflMDt  :  r  est  kr  Cu^rrùr  ffuâé^ .  U  «^uit  aÛM  '4  la  foi»  le 
gaietig  du  ftJii  e(  de  la  F ruude.  L»  bf^eculattuu  d^vaîf  éU'^  biinne; 
«t  eW  «r  lut  l'erMHiDe  ne  pouvait  entMjdre  auM  Lma  <|«e  i«H» 
^■"faipfr  ^iL  ra«aM9it  de^  aide  <iaiifr  la  wkAtOiMm  dfr  «a  <jmz^rwt,  ^ 
■KUer  «buint  m^s^^k^  ccmuu  de  jounialA!iil#' 

Th.  liL.  fai:  dut.  Oaf•^  îa  C<>9t(*^* tf  *  mt  *4âf€l^j*u''  Éinz^artf»  fH-^t  U 


250  ,  BIBLIOGRAPHIE  [goureibe] 

Gtizeiiier  :  n  J'ai  mes  enfants  à  Paris.  .  qui  font  la  Gazette  pour  le 
parlement  ^  » 

Après  la  paix,  quand  il  put  revenir  à  Paris,  il  voulut  supprimer 
le  Courrier^  qui ,  d'auxiliaire  utile ,  devenait  concurrent  dange- 
reux; mais  il  paraît  qu'il  éprouva  quelque  résistance  et  qu'il 
dut  employer  les  voies  judiciaires.  Tel  est,  do  moins,  le  sujet 
de  la  pièce  intitulée  :  ie  Commerce  des  ^ptwelles  rétabli,  etc. 

Le  blocus  venu,  la  Gazette  «  se  trouva^  dit  l'auteur,  au  bout  de 
son  rollet;  et  ne  sachant  plus  de  quel  bois  faire  flèche,  fut  trop  heu- 
reuse de  se  taire  et  de  se  retirer...  son  silence  fiit  la  marque  de  son 
interdiction.  » 

Cest  alors  que  parut  le  Courrier  français.  «  Madame  l'Histoire 
instruisit  cet  homme  de  toutes  les  manigances  qu'il  falloit  pratiquer  ; 
comme  il  falloit  adoucir  et  couler  les  mauvaises  nouvelles,  exagé- 
rer les  avantageuses,  assurer  les  douteuses  délicatement^  si  bien 
que  l'on  pût  s'en  dédire  sans  contradiction ,  et  foire  en  sorte  de  se 
bien  faire  venir  des  puissances ,  agréer  au  peuple  et  n'attirer  sur 
soi  la  haine  ni  la  malédiction  de  personne...  il  est  bien  vrai  qu'il 
n'étoit  pas  ignorant.  Ses  préambules  étoient  loiqours  farcis  de  latin; 
et  sa  relation  avoit  bien  du  style  d'un  sermon  de  village.  Il  savoit 
les  Umix  communs,  dont  il  enrichissoU  son  discours  assez  à  propos; 
et  lorsque  les  nouvelles  n'étoient  pas  abondantes,  il  trouvoit  le 
moyen ,  comme  étant  de  pratique,  de  tirer  et  d'allonger  la  matière 
pour  achever  le  cayer....  Le, pain  ne  se  vendoit  pas  mieux  que  ses 
papiers.  On  y  couroit  comme  au  feu;  on  s'assommoit  pour  en  avoir; 
et  les  colporteurs  donnoient  des  arrhes  dès  la  veille  ^  afin  qu'ils  en 
eussent  des  premiers.  Onn'entendoit,  les  vendredis*  crier  autre 
chose  que  le  Courrier  français  y  et  cela  rompoit  le  cou  à  toutes  les 
autres  productions  d'esprit,  m  , 

Enfin  après  douze  courses,  la  paix  étant  conclue,  le  Courrier  àm 
rendre  sa  placé  à  la  Gazette.  Il  fit  pourtant  une  treizième  course 
et  en  tenta  même  une  quatorzième;  miiis  il  fut  saisi  en  allant  chez 
l'imprimeur. 

Pour  trouver  les  treize  courses  dont  parle  l'auteur  du  Commerce 
des  lettres  rétabli,  il  faut  compter  Je  Courrier  extraordinaire^  qui  se 

'     «  Il  n'est  pas  jusqu'au  Gazettier, 
Père  el  (Us  d'un  même  mestier, 
Dont  l'un  à  Saipt-Crermain  ne  crie .... 
Et  l'autre  en  faveur  de  Paris. ...  « 

(Txi  Guerre  chife  en  vers  hurlesques.) 


[GOQiton]  D£S  MÂZARIdiADCS.  351 

place  entre  la  cinqidèiDe  et  la  sixième.  Ce  Courriers,  été  désavoiiéy 
il  est  vrai  ^  mais  daos  là  sixième  course,  de  l'imprimerie  de 
Florimond  Badier,  qui  pourrait  bien  être  une  contrefaçon.  Il  a  été 
imprimé  chez  Rollin  de  La  Haye,  comme  les  douze  courriers  ordi- 
naires; il  est  de  la  même  forme  et  du  même  style;  il  rend  compte 
du  voyage  des  gens  du  roi  à  Saint-Germain  après  ^affaire  da 
héraut  et  la  comédie  de  l'envoyé  espagnol  »  voyage  dont  le  Cour» 
ner  français  ne  parle  {>as  ;  oifin  la  Suite  et  douzième  arrivée  du 
Courrier  français  a  été  imprimée,  la  paix  étant  conclue,  ainsi  que 
le  dit  l'auteur  du  Commerce  des  lettres  rétabli,  puisqu'il  y  est  fiût 
mention  de  l'entrevue  du  prince  de  Gondé,  du  prince  4^  Gon^  et 
de  la  duchesse  de  Longueville  à  Chaillot. 

Donc  il  faut  réellement  treize  numéros  du  Courrier  français  ;  et 
pour  être  bien  complet ,  on  doit  y  ajouter  le  Commerce  des  lettres 
rétabli^  etc. 

n  y  a  des  numéros  du  Courrier  français  qui  sont  sortis  de  la 
boutique  d'Amould  Ck)ttinet ,  de  celle  de  Florimond  Badier,  peut- 
être  d'autres  encore ,  et  une  réimpression  qui  a  été  faite  à  Rouen 
par  les  imprimeurs  ordinaires  du  roi  sur  l'imprimé  à  Paris. 

En  somme,  le  Courrier  français  est  peu  intéressant;  et  il  n'est  pas 
rare.  Ce  qu'on  doit  y  chercher,  ce  sont  des  date$.  Voici  pourtant 
un  fait  qui  mérite  d'être  recueilli  :  «  Le  samedi  20  février,  les 
prévôt  des  marchands  et  écheyins  de  la  ville  de  Paris  vinrent  au 
parlement,  pour  avoir  Tordre  de  la  procession  générale,  fpite  en 
commémoration  de  la  réduction  de  Paris  en  l'obéissance  dé 
Henri  IV.  >» 

J'en  ai  vu  une  édition  mA^^  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris 
chez  HolUn  de  Laffaye,  $.  1.  (bpuen),  1649*  Les  quatre  premières 
Arrivées  sont  paginées  de  1  à  ^8  ;  œ  qui  autorise  à  crpi^e  qu'elles 
ont  été  imprimées  en  même  temps  et  seulement  après  la  publica- 
tion du  quatrième  Courrier  à  Paris.  La  cinquième  porte  au  titre  : 
Sur  l'imprimé  à  Paris,  à  Rouen,  jouxte  la  copie  imprimée;  elle  est 
de  14  pages.  La  sixième  :  Sur  l'imprimé  à  Paris  ^  jouxte  la  copie 
imprimée  à  Rouen;  et  elle  compte  i4  pages,  comme  la  cinquième. 
Enfin  on  lit,  sur  les  titres  des  septième  et  huitième,  qui  sont  l'une  de 
i  3  pages,  l'autre  de  15  :  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris ^  à  Rouen. 
Je  ne  connais  que  ces  huit  Arrivées.  Les  autres  ontrelles  paru? 

On  sait  que  le  Courrier  français  a  été  traduit  en  vers  burlesques. 
Voir  le  Premier  courrier  français .  etc. 


2ÔS  BIBLIOGRAPHIE  [gouikier] 

831 .  Courrier  (le)  général ,  portant  les  nouvelles  de  tout 
ce  qui  se  passe  aujourd'hui  dans  TÉtat.  (S.  1.),  1652, 
1 6  pages. 

Recueil  de  lettres  de  différentes  villes  du  royaume  :  Marseille, 
Caen»  Rayonne,  Dieppe,  Rordeaux,  Cognac,  Rennes,  etc. 

Mazarin  était  arrivé  à  Épemay ,  allant  rejoindre  la  cour  à  Poitiers. 

Au  Mont  Saint-Michel ,  une  comète  qui  s'était  éteinte ,  fût 
rallumée  par  un  fantôme  armé,  qui  tenait  dans  sa  main  un  flam- 
beau, brûlant  des  deux  bouts  I 

832.  Courrier  (le)  plaisant,  apportant  de  plaisantes  nou- 
velles ,  dédiées  aux  curieux.  Paris ,  veuve  Jean  Remy, 
1 649,  8  pages. 

833.  Courrier  (le)  polonois,  apportant  toutes  les  nou- 
velles de  ce  qui  s'est  passé  en  l'autre  monde ,  depuis 
l'enlèvement  du  roi ,  fait  par  le  cardinal  Mazarin  à 
Saint-Germain-en-Laye,  jusqu'à  présent.  Paris,  veuve 
Jean  Remy,  1649. 

n  devait  y  avoir  trois  parties.  La  troisième  a-i>-elle  paru  ?  JJJp- 
parition  d'un  fantôme  à  SeUnt-Germain,  etc.,  est  bien  une  suite  du 
Courrier  polonais  ;  mais  pour  qu'elle  soit  la  troisième  partie  pro- 
mise ,  il  faudrait  qu'elle  condnt  la  réponse  du  prince  de  Condé  à 
Caron ,  qui  n'y  est  pas. 

Les  deux  premières  parties  sont,  chacune,  de  8  pages. 

834.  Courrier  (le)  provençal  sur  l'arrivée  du  duc  de 
Mercœur  en  Provence.  Paris  y  Jacques  le^  Provençal, 
1652,  7  pages.  Rare. 

Par  un  partisan  du  comte  d'Alais.  On  comprend  que  le  duc  de 
Mercœur  n'y  est  pas  flatté. 

835.^Courrier  (le)  sousterrâin  {sic)^  apportant  les  nou- 
velles de  ce  qu'il  a  vu  de  plus  considérable  pendant 
son  séjour  au  pays  bas  de  l'autre  monde.  (  S.  1.),  1 649, 
12  pages. 

Pièce  assez  plaisante  ,  publiée  dans  le  mois  de  mars  1649. 


[CAÉATION]  DES  MAZARiriADES.  253 

836.  Cours  (le)  de  la  Reine  ou  Promenoir  des  Parisiens. 
Paris,  Denys  Langlois y  1649,  16  pages. 

Après  la  paix  de  Saint-Germain. 

837.  G>urt-bouillon  (le)  de  Mazarin,  assaisonné  par 
toutes  les  bonnes  villes  de  France.  Paris,  Claude 
Morlot,  (s.  d.),  8  pages. 

On  voit  y  au  recto  du  titre,  un  mauvais  portrait  de  Mazarin, 
gravé  sur  bois. 

838.  Courte  (la)  période  à  messieurs  du  parlement. 
(S.  1.  n.  d.),  6  pages. 

A  l'occasion  de  l'arrêt  du  29  décembre  i651. 

839.  Courtisan  (le)  désintéressé  ou  le  Partisan  des  op- 
pressés, venant  rendre  compte,  à  messieurs  les  princes, 
de  la  constante  fidélité  qu'il  a  eue  pour  ne  jamais 
démordre  de  leur  partie,  même  en  un  temps  où  leurs 
éloges  étoientdes  invectives  contre  les  tyrans,  oîiieur 
défense  étoit  un  crime  d'État,  et  où  Ton  ne  menaçoit 
que  de  potences  et  de  gibets  ceux  que  le  zèle  intéressoit 
à  leur  querelle.  Paris ^  1651  j  12  pages. 

Dubosc  Montandré  fait,  ici,  parade  d'un  désintéressement  qn'on 
ne  lui  a  guère  reconnu.  Il  se  vante  d'avoir  refusé  une  pension  de 
Mazarin.  Est-ce  bien  vrai  ? 

840.  Courtisans  (les)  de  Saint-Germain  révoltés  contre 
le  cardinal  Mazarin.  Paris  ^  Claude  Morlot,  1649, 
7  pages. 

841 .  Création  de  dix  conseillers  nouveaux  au  parlement 
du  Mazarin,  séant  à  Pontoise,  et  des  dix  ânes  rouges 
qui  se  trouvèrent  à  l'ouverture  d'icelui ,  le  mercredi 
T  août  1652.  (S.  1.},  1652,  7  pages. 


254  BIBLIOGRAPHIE  [oeoisadb] 

842.  Credo  (le)  de  la  Fronde.  (S.  L)^  1650,  7  pages. 

Pauvre  impiété,  qui  a  vu  le  jour  pendant  le  prb6ès  du  prince  de 
Condé  contre  Beaufort  et  Gondy. 

843.  Credo  (le)  des  Parisiens,  présenté  à  Son  Altesse 
Royale.  Paris  y  Gilles  de  Halline,  1652,  8  pages. 

844.  Crève-cœur  (le)  et  les  sanglots  de  monsieur  le 
Prince,  adressés  à  la  France.  Envers  (sic),^  (s.  d.), 
7  pages. 

845.  Crimes  (les)  de  monsieur  le  prince  de  Cpndé.  (S.  1. 
n.  d.),  1  page. 

Les  crimes  de  Condé  sont  ses  victoires.  Assez  mauvais  sonnet, 
qui  n'a  que  le  mérite  d'être  rare. 

846.  Cris  (les)  des  pauvres  aux  pieds  de  Leurs  Majestés, 
demandans  (sic)  la  paix.  Paris  ^  veuve  Théodore 
Pépingué  et  Est.  Maucroy,  1649,  7  pages. 

Gilles  le.  Maine  a  réimprimé  cette  pièce,  en  1659,  avec  lé  titre 
suivant: 

847.  Cris  (les)  des  pauvres  aux  pieds  de  Son  Altesse 
Royale  et  de  ceux  qui  gouvernent,  demandant  la  paix. 
7  pages.     . 

848.  Crise  (la)  de  Mazarin  sur  son  adieu  à  la  retne. 
Pnrisj  Jérôme  Leblond ,  1652 ,  7  pages. 

849.  Croisade  pour  ia  conservation  du  roi  et  duroyaume. 
Paris,  1652,  7  pages. 

Voilà  certainement  la  pièce  la  plus  curieuse  de  la  Fronde, 
r^oute  qu'elle  est  une  des  plus  rares. 

La  croisade  fut  fondée  par  soixante-dix  personnes  de  tout 
rang,  au  mois  de  janvier  1652.  On  ne  sera  pas  fâché  de  connaître 
au  moins  quelques  extraits  des  statuts  : 


[ciOAiiTÉ]  DES  MAZARINADES.  255 

«  Le  sain^  nom  de  Dieu  sera  continuellement  invoqué. 

«  Il  sera  dit  trois  messes,  tous  les  jours,  par  les  chapelains  de  la 
croisade  :  une  à  six  heures  y  à  l'honneur  de  la  sainte  Trinité  ;  une 
seconde  à  huit  beurcfs,  à  l'honneur  de  la  mort  et  passion  de  Jésus- 
Christ;  la  troisième  à  dix  heures,  pour  obtenir  l'assistance  du 
Saint-Esprit.  Celui  des  conjurés  qui  ne  pourra  pas  entendre  une 
de  ces  trois  messes ,  dira  un  pater  et  un  ave. 

n  II  ne  sera  entrepris  et  exécuté  que  sur  la  personne  du  cardinal 
Mazarin.  » 

La  croisade  avait  cent  mille  ccus  dans  sa  caisse.  Elle  se  char- 
geait de  l'entretien  des  pauvres  conjurés.  Elle  devait  ajouter  cent 
mille  francs  aux  cent  cinquante  mille  votés  par  Te  parlement  pour 
l'assassin  du  cardinal.  Ces  cent  mille  francs  devaient  être  donnés  à 
la  veuve  et  aux  héritiers ,  si  l'assassin  était  pris  et  exécuté.  S'il 
mourait  dans  son  entreprise,  sans  trahir  le  secret  de  la  croisade,  il 
y  avait  cinquante  mille  francs. 

Le  serment  devait  se  prêter  sur  la  croix  et  le  missel  entre  les 
mains  du  prêtre. 

A  la  fin  de  la  pièce,  on  avertit  ceux  qui  voudraient  entrer  dans 
la  croisade ,  qu'ils  n'ont  qu^à  faire  l'éloge  de  ses  statuts  dans  les 
compagnies  ou  assemblées.  Il  se  trouvera  aussitôt  un  associé  qui 
les  abordera. 

Tout  cela  a  été  écrit  sérieusement  et  imprimé  avec  permission  ! 

850  Grotesque  (sic)  (le)  adieu  de  carêine  au  peuplé  de 
Pi^ris^  à  Mazarin  et  à  la  guerre ,  en  vers  burlesques. 
Paris,  Claude  Morlot,  1649,  8  pages. 

851.  Grotesque  (le)  carême-prenant  de  Jules  Mazarin, 
par  dialogue.  Paris,  1649,  8  pages. 

On  trouve  aussi  le  Grotesque  caréme-preruinty  etc. 

852.  Gruautë  (la)  de  la  sinagogue  des  Juifs  de  la  dernière 
génération ,  de  plus  le  Jugement  de  Minos ,  rendu  à 
Tâme  du  pauvre  massacre  aux  Ghamps-Élisiens ,  le 
repos  des  âmes  heureuses.  P.  A.  R.  G.  L.  A.  M.  B* 
D.  R.  T.  A.  P.  Paris,  1652,  8  pages. 

Voir  le  Récit  naïf  et  véritable  du  cruel  assassinat. . .  comnm. . . 
par  les  fripiers  de  la  compagnie  de  ta  Tonnellerie ,  etc. 


256  BIBLIOGRAPHIE  [custodbJ 

853  •  Cure  (le)  bourdelois ,  grand  défenseur  de  la  cause 
de  messieurs  de  Bordeaux.  (S.  1.  n.  d.),  8  pages. 

Pamphlet  royaliste  contre  le  père  Louis  Bonnet,  curé  de 
Sainte-Eulalie  de  Bordea.ux.  Voir  V Apologie  pour  le  parlement  de 
Bordeaux,  etc. 

854.  Curieuse  (la)  et  plaisante  guerre  des  plaideurs  en 
vogue  y  en  vers  burlesques.  Paris,  Jean  duCrocq, 
4649,  11  pages. 

855.  Curieuses  (les)  recherches  faites  sur  la  vie  de  Jules 
Cësar,  pour  montrer  les  conformités  de  Mazarin  avec 
les  vices  de  ce  Romain ,  dont  il  porte  une  partie  du 
nom ,  lequel  en  est  le  symbole.  (S.  K),  1652, 14  pages. 

Le  parlement  de  Pontoise  était  institué. 

C'est  vraiment  un  tour  de  force  que  d'avoir  écrit  quatorze  pages 
d'un  parallèle  entre  Jules  César  et  Mazarin,  et  de  l'avoir  fait  quel- 
quefois avec  esprit. 

856.  Custode  (la)  de  la  reyne ,  qui  dit  tout.  (S.  1.) , 
1649,  7  pages. 

On  sait  que  les  amateurs  recherchent ,  entre  toutes  les  Mazari- 
nadeSy  huit  pièces  en  vers,  qui  sont  :  La  Pure  pénté  cacliéCy  la  Cus^ 
tode  de  la  reine,  la  Famine  y  le  Goupernement  présent  ou  Éloge  de 
son  Eminence,  la  Miliade  ou  Éloge  burlesque  de  Mazarin,  la  Ma- 
zarinade,  le  Testament  amphibologique  et  la  Bouteille  cassée, 

La  Custode  est  la  plus  rare.  C'est  tout  son  mérite,  à  moins  qu'on 
ne  veuille  lui  compter  pour  quelque  chose  Todieux  libertinage  de 
trois  ou  quatre  mauvais  vers. 

«  Samedi  dernier ,  de  grand  matin ,  dit  Guy  Patin ,  dans  une 
lettre  du  (mercredi)  21  juillet  1649,  à  M.  B.,  fils,  un  imprimeur 
nommé  Morlot,  fut  ici  surpris ,  imprimant  un  libelle  diffamatoire 
contre  la  reine ,  sous  ce  titre  :  La  Custode  du  lit  de  la  reine.  Il  fut 
mis  au  Châtelet  ;  et ,  dès  le  même  jour ,  il  fut  condamné  d'être 
pendu  et  étranglé.  Il  en  appela  à  la  cour.  Lundi,  on  travailla  à  son 
procès.  Hier  mardi,  il  fut  achevé,  et  sa  sentence  confii*mée.  Quand 
il  fut  sorti  de  la  cour  du  palais,  le  peuple  commença  à  crier,  puis 


[cenoDB]  DliiS  MAZARINADES.  997 

à  jeter  des  pierres ,  à  tomber  à  coups  de  bâton  et  d'épce  sur  tes 
archers  ,  qui  étoient  en  petit  nombre.  Ils  commencèrent  à  se  dé- 
fendre ,  puis  à  se  sauver.  Le  bourreau  en  fit  de  même.  Ainsi  fîit 
sauvé  ce  malheureux,  et  un  autre  qui  étoit  au  cul  de  la  charrette, 
qui  devoit  avoir  le  fouet  et  assister  à  l'exécution  de  Moriet.  Il 
y  eut  un  archer  de  tué,  plusieurs  fort  blessés.  De  cœteris  Deus 
providebit.  »  T.  V,  p.  31. 

Guy  Jol  j  raconte  que  Le  Grant ,  lieutenant  criminel ,  qui  com- 
mandait les  archers,  reçut  plusieurs  coups  de  bAton ,  et  eut  asses 
de  peine  à  se  sauver.  Mémoires ,  p.  35,  coll.  Michaud. 

Pendant  qu'une  bande  délivrait  ainsi  Morlot  aux  abords  de  la 
cour  du  palais ,  une  autre  bande  se  portait  sur  la  place  de  Grève, 
pour  y  détruire  l'instrument  du  supplice.  Elle  abattit  la  potence, 
rompit  l'échelle  en  plusieurs  morceaux ,  lança  des  pierres  et  dés 
cailloux  dans  les  vitres  de  l'Hôtel  de  Ville,  et  continua  le  bruit  M 
le  désordre  dans  la  place  jusqu'à  neuf  heures  du  soir  {Registres  de 
r Hôtel  de  Fille  pendant  la  Fronde,  H,  34). 

Selon  Guy  Joly  et  le  cardinal  de  Retz,  les  libérateurs  de  Morlot 
étaient  des  garçons  libraires  ou  imprimeurs.  D'après  un  registre 
des  archives  concernant  la  ville  de  Paris,  registre  tenu  par  tm 
prêtre  de  la  paroisse  de  Saint-Paul,  de  1640>à  1658,  c'étaient  des 
écoliers  ;  mais  les  procès-verbaux  de  l'Hôtel  de  Ville  les  qualifient 
de  gens  de  néant,  vagabonds,  sans  nom,  sans  lieu  et  sans  exercice. 

Dès  le  lendemain  de  l'émeute  ,  c'est-à-dire  le  mercredi  21 ,  il  y 
eut  une  assemblée  de  THôtel  de  Ville ,  dans  laquelle  il  fut  décidé 
qu'une  députation  irait  témoigner  au  roi  et  au  duc  d'Orléans  ses 
regrets  de  l'enlèvement  de  Morlot,  et  faire  le  récit  de  cet  enlève- 
metit'  afi  chancelier  et  au  parlement.  Les  colonels ,  quartèniers  et 
dixainiers  promirent  de  veiller  au  maintien  de  là  paix  publique 
{Relation  de  ce  qui  s* est  passé  en  l'assemblée  tenue  en  l'Hôtel  de  Fille, 
le  ^{Juillet  16*9). 

Une  députation,  composée  de  MM.  les  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins,  du  procureur  du  roi  et  du  greffier  de  la  ville, 
de  MM.  d'Oinville,  conseiller,  Miron ,  colonel ,  et  Tartarin,  quar- 
tenier,  se  rendit,  en  effet,  le  23  juillet,  auprès  du  parlement,  puis 
auprès  du  chancelier,  qui  était  à  Pans.  Le  29,  elle  fit  le  voyage  de 
Compiègne,  où  elle  eut  une  audience  du  roi,  et  une  du  duc  d'Or- 
léans. Il  n'est  peut-être  pas  inutile  de  remarquer  que  la  reine  mère, 
dans  sa  réponse  au  prévôt  des  niai^ëhands,  ne  parla  que  des  pam- 

B.   I  i7 


S58  BIBUOGIUPHIE  [0b  la  iutiibe] 

phleCs  «  qui  n'qpargnoiént  pas  même  U  persomie  du  roi .  »  Encore 
le  fit-elle  dans  les  termes  de  la  plus  grande  modération  et  avec  une 
sorte  d'indifieroice. 

Le  %7»  les  colonels  avaient  été  priés,  de  par  l&prMt  des  mar^ 
ehands  et  échevins,  de  mander  aux  capitaines  de  leurs  colonelles 
«  qu'ils  fissent  en  sorte  que /par  eux  et  les  officiers  de  leurs  compa- 
gnies, il  se  pût  découvrir  qui  étoient  ceux  qui  avoient  en  l'audace  de 
oomplotter  entr'eux  l'enlèvement  d'un  nommé  Morlot^  etc.  »  Déjà , 
le  5  du  même  mois,  en  suite  d'une  communication  du  duc  d'Orléans, 
M.  le  duc  de  Montbazqn,  gouverneur  de  Paris,  et  MM.  les  pré- 
vôt des  marchands  et  échevins  avaient  invité  les  colonels  et  quarte^ 
iiiers  «  à  appeler,  pour  leur  part,  tout  le  soing  qu'ils  pourroient 
pour  empêcher  qu'il  ne  s'imprimât,  criât,  vendît,  ne  débitât  aucun 
libelle  dif&matoirei  sous  quelque  prétexte  que  ce  fût,  se  saisissant 
de  ceux  qui  împrimeroient,  crieroient,  vendraient  et  débiteroient 
lesdits  libelles ,  pour  être  mis  es  mains  dçs  juges  ordinaires,  h  J'ai 
fait  connaître  ces  actes ,  afin  que  l'on  comprît  bien  queb  engage- 
ments les  coloneb  avaient  pris,  en  promettant  de  veiller  au  main- 
tien de  la  paix  publique. 

L'imprimeur  de  la  Custode  est  nommé  Mariât  dans  les  Mé^ 
moires  du  cardinal  de  Retz  et  dans  ceux  de  Guy  Joly.  C'est  une  er- 
reur, aussi  bien  que  le  Morlet  de  Guy  Patin.  Son  véritable  nom 
était  Morlot,  Claude.  Il  avait  sa  boutique  dans  la  rue  de  la  Bûche- 
rie,  à  l'enseigne  des  Vieilles  Étuves. 

Si  Morlot  a  été  surpris  imprimant  la  Custode,  on  Comprend  qu'il 
n'existe  qu'un  très-petit  nombre  d'exemplaires  de  ce  sale  pamphlet. 

M.  le  comte  Léon  de  Laborde ,  qui  l'a  reproduit  dans  ses  notes 
du  Palais  Mazarin,  p.  157,  l'attribue  au  fameux  Blot  ;  M.  Je  baron 
Walckenaër,  dans  les  Mémoires  sur  madame  de  Sévigné,  p.  213  du 
P'  vol.,  le  croit  de  Morlot  lui-même,  qu'il  fait  poëte  et  qu'il  appelle 
Mariet.  fe  ne  m'explique  ni  l'une  ni  l'autre  de  ces  deux  assertions. 

857.  De  la  nature  et  qualité  du  parlement  de  Paris,  et 
qu*il  ne  peut  être  interdit,  ni  transféré  hors  de  la  capi- 
tale du  royaume,  pour  quelque  cause  ni  prétexte  que  ce 

soit.  Curant  contritionemfiUœpopulimeîcum  ignomi- 
nid,  décentes:  Pax,pax;  et  non  estpax.  Jerem.,  c.  vi, 

vers.  14.  Paris,  François  Pi-euveray,  1652,72  pag. 

Travail  peu  recommandable,  que  Mailly  cite  dans  la  note  de  la 


iM  B^KnsTi]  DES  MAZARINAlffiS.  U» 

p.  123  de  son  n*  volume ,  et  contre  lequel  il  s'emporte,  p.  508  de 
son  V*  volumey  note.  H  est  en  effet  plein  d'allégations  sans  raison, 
de  digressions  sans  but  et  de  longueurs  sans  excuses.  L'auteur  a 
emprunté  quelques  phrases  aux  Véritables  maximes  du  gouverne^ 
ment  de  la  France,  et  des  pages  entières  aux  Observations  çériiO' 
blés  et  désintéressées,  etc. 

858.  De  la  puissance  qu'ont  les  rois  sur  les  peuples ,  et 
du  pouvoir  des  peuples  sur  les  rois.  (S.  K),  1650, 
20  pages. 

François  Davenne. 

Voici  la  doctrine  de  l'auteur  : 

Les  gens  prennent  on  roi,  poor  les  régir  en  paix; 
Mais  alors  qu'il  les  yexe  à  tort  dessus  la  tene. 
Ils  en  font  nn  rejet ,  parce  qn^il  est  maorais  ; 
Enx  mesmes ,  à  la  fin ,  loi  lancent  le  tonnerre.       • 

859.  De  par  messieurs  les  prëvost  des  marchands  et 
eschevios  de  la  ville  de  Paris.  Trésor  are. 

Ordonnance  du  14  février  1649,  qui  enjoint,  à  totis  les  diefs 
d'hostel  et  chambrelans ,  de  se  trouver  en  personne  aux  gardes 
ordinaires  et  extraordinaires. 

860.  De  profuodis  (le)  de  Jules  Mazarin,  avec  les  regrets 
de  sa  méchante  vie.  Parisy  (s.  d.),  8  pages. 

Le  Nouveau  De  prof undis  de  Jules  Mazarin,  etc.,  n'en  est  pas  la 
suite. 

On  a  composé  plusieurs  parodies  semblables  des  prières  de 
l'ÉgHse ,  qu'on  pourrait  appeler  l'office  du  cardinal  Maxarin  :  Vin 
exitUf  Vin  manus,  le  Pater  noster,  le  Salve,  regùm,  les  Lamenta^ 
tions,  les  Leçons  de  ténèbres  ;  à  quoi  il  faut  ajouter  le  Grand  bré^ 
9iaire  et  le  Procès-^erbal  de  la  canonisation,  etc. 

861*.  De  requeste  van  de  drie  Standen  aen  de  Heeren 
des  parlements  van  Vranckrijek  voorgedragen ,  tegens  * 
den  cardinal  Jule  Mazarini.  1649,  in-4. 

Traduction  hollandaise  de  la  Requête  des  trois  États,  etc.,  qui 
est  indiquée  dans  le  catalogue,  m-8*,  des  imprimés  du  Musée  bri- 
tannique. 


S60    '  BIBLIOGRAPHIE  [DécADBNCEJ 

862^.  .De  tribus  nebulonibus. 
Gnrr  Pâtik,  Lettres  à  Spon^  U,  101 . 

863.  Di^bauche  (la)  de  quatre  monopoleurs  ,  et  leurs 
entretiens  sur  les  affaires  présentes,  en  vers  bur- 
lesques, par  monsieur  Scaron  (sic).  Paris,  Philippe 
du  Mont,  1652^  7  pages. 

Stupide  pièce,  qui  n'est  certainement  pas  de  Scarron. 

864.  Décadence  de  T  injuste  parti  des  Mazarins  réfugiés 
à  Saint-Germain ,  et  leurs  pernicieux  desseins,  avortés 
par  la  conclusion  de  la  paix.  Paris,  veuve  André 
Musnier ,  1 649 ,  1 2  pages. 

La  paix  n'était  cependant  pas  faite. 

865.  Décadence  (la)  des  mauvais  ministres  d'État,  et  les 
fruits  qu'ils  ont  reçus  pour  leurs  salaires ,  dédiée  aux 
amateurs  de  la  paix.  Paris ,  veuve  d'Antoine  Coulon, 
1 649 ,  8  pages. 

Le  prince  de  Gontj  venait  d'être  reconnu  chef  de  l'armée  parle- 
mentaire. 

866.  Décadence  (la)  visible  de  la  royauté,  reconnue  par 
cinq  marques  infaillibles  :  1 .  par  le  peu  d'autorité 
que  ceux  qui  sont  intéressés  à  la  soutenir  ont  auprès 
de  Sa  Majesté  ;  2.  par  le  peu  de  respect  que  les  peuples 
ont  pour  tout  ce  qui  vient  de  la  part  du  roi  ;  3.  par 
l'usage  des  fourbes  que  le  conseil  fait  pratiquer  à  Sa 
Majesté ,  pour  abuser  de  la  simplicité  des  peuples  ; 
4.  par  la  facilité  des  entreprises  auxquelles  on  porte 
Sa  Majesté,  sans  les  concerter  comme  il  faut  pour  les 
faire  réussir  à  son  honneur  ;  5.  et  par  le  secours  que 
le  conseil  lui  fait  emprunter  des  huguenots,  en  les  réta- 
blissant dans  leurs  privilèges,  pour  faire  triompher  le 
parti  Mazarinavec  plus  de  succès.  (S.  1.),  1 652, 1 6  pag. 

Dubosc  Montandrc  afBrhae  ici  des  faits  que  je  ne  garantirais  pas. 


[décision]  des  MAZARINADES.  261 

«  Les  Cévennes,  dit-il,  ont  déjà  levé  le  masque;  le  Bas-Languedoc 
est  tout  embrasé  par  les  incendiaires  qui  arment  ouvertemenl  et 
par  ordre  de  Sa  Majesté;  les  commissaires  huguenots  rétablissent  le 
prêche  dans  le  Dauphiné,  conune  il  y  étoit  avant  l'édit  de  Nantes.  » 

Il  a  été  répondu  précisément  à  ces  assertions  dans  la  Chuie  de 
la  tyrannie,  etc. 

Maillj  cite  la  Décadence  visible  de  la  royauié,  p.  65  de  son  V*toI. 

867.  Décalogue  (le)  François.  Paris,  1649,  8  pages. 

868.  Décalogue  (le)  romain.  (S.  1.  n.  d.),  8  pages. 
Février  1649. 

869.  Décampement  (le)  et  la  honteuse  fuite  de  Tannée 
du  maréchal  de  Turenne,  avec  la  défaite  de  son  arrière 
garde,  poursuivie  par  le  comte  de  Tavannes  et  le  mar> 
quis  de  la  Boulaye.  Paris,  L.  Laureau ,  1652, 
7  pages. 

Cest  la  retraite  du  camp  de  Villeneuve-Saint-Georges.  On  peut 
juger  de  la  véracité  de  la  pièce  par  le  titre. 

870.  Décharge  (la)  des  sceaux  du  chancelier  de  France, 
et  remis  entre  les  mains  de  M.  de  Châteauneuf ,  et  la 
déclaration  du  duc  de  Bouillon  touchant  sa  fidélité  au 
service  du  roi.  Paris,  veuve  Coulon,  1650,  6  pages. 

5  mars  1650.  U  j  a  un  second  titre,  ainsi  conçu  :  VJubépiae 
refleuri  au  mois  de  mars ,  ou  le  Éétablissement  de  monseiffieur  de 
Chdteauneuf  en  la  charge  de  garde  des  sceaux.  On  sait  que  Chà- 
teauneuf  était  de  la  maison  de  T Aubépine. 

Cest  à  la  suite  de  ce  pamphlet  que  se  trouve  V  Obéissance  des 
illustres  sujets,  dont  il  est  parlé  dans  la  notice  sur  les  Mémoires 
de  Turenne,  coll.  Michaud ,  p.  318. 

871 .  Décbion  de  la  question  du  temps,  à  la  reine  régente. 
Paris,  Cardin  Besongne,  1649,  15  pages. 

Pièce  d'une  éloquence  grave  et  triste.  L'auteur  attaque  la  reine 
par  la  piété,  et  lui  déclare  qu'elle  offense  Dieu  par  les  excès  que 
commettent  les  troupes  du  blocus. 


t62  BIBLIOGRAPHIE  [DÉcuiAno.^] 

«  L'hoimeur  qu'elle  me  fait  de  m'écouter  quelipiefois,  et  de  me 
commimiquer  avec  confiance  ses  actions  de  piété.  »  Est-ce  sérieux  ? 

Ifandéy  page  ii  du  Mascurai,  met  ce  pamphlet  au  nombre  des 
pièces  soutenues  etraisonnées;  Guy  Patin  le  cite  parmi  les  meilleurs, 
page  190  du  I*'  volume  des  lettres  à  Spon.* 

n  y  a,  de  la  Décision^  trob  autres  éditions,  deux  de  Paris,  jouxte 
la  copie  imprimée  à  Paris  chez  Cardin  Besongne^  i649,  in-4*^  et 
in-i2;  la  troisième  de  Rouen,  chez  Jacques  Besongne,  1649, 
14  pages.  On  peut  croire  aisément  qu'elle  n'est  pas  rare. 

La  permission  d*imprimer>  dpnnée  à  Gardin  Besongne ,  est  du 
t7  février. 

872.  Décisions  (les)  du  censeur  monarchique  touchant 
la  plus  juste  autorité  des  régents  d*État ,  prescrivant 
des  bornes  à  leur  pouvoir,  faisant  voir  quUls  sont 
absolus  avec  dépendance  et  dépendants  avec  sou- 
veraineté ,  et  concluant  ensuite ,  après  quelques 
réflexions  tirées  du  gouvernement  d'aujourd^huy  j  que 
les  régents  qui  l'enferment  leur  pouvoir  entre  ces  deux 
extrémités  de  dépendant  et  d^indépendant ,  main- 
tiennent en  repos  la  minorité  de  leurs  pupilles,  et  au 
contraire,  etc.  Discite  justitiam  moniti  et  non  tem- 
nere  Christos.  Paris  ^  1651  ,  28  pages. 

Dubosc  Montandré.  Du  17  février  1651. 

873^.  Déclamation  en  vejj?  contre  les  députés  qui  ont 
fait  la  paix,  lesquels  on  accuse  d'avoir  trahi  la  patrie. 

Bib,  hist.,  22957. 

874.  Déclaration*  de  la  volonté  du  roi  et  de  la  reine 
régente,  sa  mère,  sur  lies  présents  mouvements  de  la 
ville  d'Aix.  Du  18  août.  (S.  1.),  1649,  4  pages 

875.  Déchuration  de  la  volonté  du  roi^  étant  en  son 
conseil,  sur  la  rébellion  ^e  Bordeaux.  Bourg,  A.  Dalvy, 
1650,  15  pages. 

Arrêt  du  conseil,  en  date  du  30  août  1650,  qui  déclare  les 


[DÉGLAiÀTioii]  DES  MAZARINADES.  S63 

habitants  de  Bordeaux  déchas  de  tous  leurs  privilégesy  et  même  du 
droit  de  communauté,  si,  dans  trois  jours,  ils  ne  reçoivent  le  roi 
avec  le  respect  et  l'obéissance  qui  lui  sont  dus. 

Il  y  en  a ,  de  Paris ,  une  autre  édition  par  Guillaume  Sassier, 
8  pages,  et  une  autre  encore  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordi- 
naires du  roi.  Cette  dernière  ajoute  au  titre  :  publiée  le  premier 
septembre  1650. 

• 

876.  Déclaration  (la)  de  messieurs  de  ville  (sic)  pour  le 
parti  des  princeSy  faite  en  présence  de  Mademoiselle,  et 
mise  entre  les  mains  de  monseigneur  le  duc  de  Beau- 
fort,  et  signée  par  huit  colonels  et  plusieurs  bour- 
geois, le  1^  juillet  1652,  avec  ce  qui  s*est  fait  et  passé 
entre  Tarrnée  des  princes  et  celle  des  Mazarins.  Paris^ 
S.  Le  Porteur,  1 652 ,  7  pages. 

Mauvaise  relation  du  combat  de  la  porte  S»aint-Antoine.  L'au- 
teur prétend  que  Mademoiselle  prit  le  maréchal  de  L'Hôpital  par 
les  cheveux  ! 

Il  n'y  a  pas  de  déclaration.  C'est  un  mensonge  publié  . . .  avec  per- 
mission de  S.  A.  R I 

877.  Déclaration  (la)  de  messieurs  du  parlement  d'An- 
gleterre, envoyée  par  leurs  députés  à  monsieur  le 
prince  de  Condé,  sur  la  marche  de  dix  mille  hommes 
mis  sur  pied  pour  son  service.  (S.  1.,  I652),7pages. 

Contrefaçon  de  la  Députation  du  parlement  d'Angleterre  à  M.  te 
prince  de  Condé  j  etc. 

878.  Déclaration  (la)  de  messieurs  les  princes ,  faite  à 
messieurs  du  parlement  dans  la  dernière  assemblée, 
tenue  au  palais  le  mardi  25  juin  1 652 ,  au  moyen  de 
laquelle  il  ne  reste  plus  aucun  prétexte  pour  empêcher 
la  paix.  Paris j  Salomon  de  la  Fosse,  1652,  7  pages. 

Simple  relation,  publiée  avec  la  permission  expresse  <lu  duc 
d'Orléans.  La  déclaration  n'y  est  pas  rapportée  dans  son- texte. 


264  BIBLIOGRAPHIE  [décuMTIOn] 

879.  Déclaration  de  messieurs  les  princes^  faite  en  parle- 
ment y  toutes  les  chambres  assemblées ,  chambre  des 
Comptes^  cour  des  Aydes  et  Hôtel  de  Ville,  le  22  août 

.1652  9  touchant  la  sortie  du  cardinal  Mazarin  hors 
du  royaume ,  avec  TArrêt  dudit  parlement  donné  le 
même  jour.  Paris  ^  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 652  ,  7  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition  :  Paris ,  i652. 

De  phis ,  la  veuve'  J.  Guillemot  et  Denys  de  Gay  en  ont  publié 
chacun  une  édition ,  mais  sans  Panét ,  qu'on  trouvera  plus  loin  : 
Déclaration  faite  par  Son  Altesse  Royale,  etc.}  Déclaration  de  Son 
Mtesse  Rojrçle ,  çtc. 

880.  Déclaration  de  M.  le  cardinal  de  Rets  (sic)j  faite 
à  Son  Altesse  Royale,  à  messieurs  les  princes  et  à 
messieurs  du^  parlement,  le  28  juin  l652.  Paris,  Gilles 
de  Halline,  1652,  7  pages. 

881.  Déclaration  de  monseigneur  le  duc  d'Orléans, 
envoyée  au  Parlement,  pour  lajustificationdela  con- 
duite de  monsieur  le  Prince.  Paris j  Nicolas  Vivenay, 
1651  ,  7  pages. 

Datée  du  18  août  1651 ,  signée  Gaston  et  contre-signée  de 
Froment. 

n  en  existe  une  édition  Sur  Vimprimé  à  Paris  chez  Nicolas 
Vivenay.  Le  titre  se  continue,  ainsi  :  «  Ensemble  la  réponse  de 
M.  le  Prince,  présentée  au  parlement,  les  cbambres  assemblées» 
le  19  août  1651.  »  21  pages. 

lia  Déclaration  a  été  reproduite  dans  les  Mémoires  de  madame  de 
Motteville,  pi^e  41 0,  coll.  Michaud. 

882.  Déclaration  de  monseigneur  le  duc  d'Orléans  et  de 
monsieur  le  prince  de  Gondé,  faite  en  parlement , 
toutes  les  chambres  assemblées ,  avec  TArret  de  ladite 
cour  des  2  et  3  septembre  1652.  Paris  y  par  les  impri> 
meurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1 652 ,  7  pages. 


[siGUiATiOH]  DES  MAZARINAUBS.  M6 

883.  Déclaration  de  monseigneur  le  duc  d'Oriéans,  faite 
en  personne,  et  délivrée  par  écrit,  signé  de  sa  main,  à 
messieurs  de  l'assemblée  de  la  noblesse ,  portant  parole 
et  assurance,  de  la  part  de  Leurs  Majestés,  pour  la  con- 
vocation et  tenue  des  États-généraux  au  8*  jour  du 
mois  de  septembre  prochain,  avec  les  promesses , 
conditions  et  sûretés  requises  et  nécessaires,  tant  pour 
le  général  qiie  pour  les  particuliers ,  en  cas  de  retar- 
dement ou  d^inexécution.  Paris ^  veuve  J.  Guillemot, 
1651 ,  7  pages. 

Du  Î5  mars  1651.  Le  titre  promet  un  peu  trop. 

884.  Déclaration  (la)  de  monseigneur  le  duc  de  Beau- 
fort,  envoyée  à  messieurs  du  parlement.  Paris,  Qaude 
Ijc  Roy,  1652,  16  pages. 

Le  duc  de  Beaufort  prétend  que  les  troupes  espagnoles  do  duc 
de  Nemours  ne  sont  plus  étrangères,  dès  qu'elles  marchent  soos 
un  général  français  ? 

885.  Déclaration  (la)  de  monseigneur  le  duc  de  Guyse, 
faite  à  Bordeaux,  le  3  du  mois  courant,  sur  la  jonction 
de  ses  intérêts  avec  ceux  de  messieurs  les  princes,  avec 
toutes  les  particularités  de  sa  sortie.  Paris ^  jouxte  la 
copie  imprimée  à  Bordeaux  par  Guillaume  de  La 
Court ,  1 652 ,  1 5  pages. 

Elle  fait  partie  de  toutes  les  éditions  des  Mémoires  du  duc  de 
Guise.  Elle  a  été  aussi  publiée  sous  le  titre  de  le  Manifesie  de 
monseigneur  le  duc  de  Guyse  touchant  les  particularités  ,^c. 

886.  Déclaration  (la)  de  monseigneur  le  prince  de  Omty 
et  de  messieurs  les  généraux,  enregistrée  en  parle- 
ment, pour  Texécution  de  Tarret  du  huitième  janvier 
dernier  contre  le  cardinal  Mazarin,  pour  le  soulagement 


166  BIBLIOGRAPHIE  .  [Ȏcuiatio!i] 

du  peuple  et  la  paix  générale.  Du  samedi  20  mars 
1649.  Paris  j  Alexandre  Lesselin ,  1 649  ^  4  pages. 

n  y  en  a  deux  antres  éditions  :  Déclaration  de  nos  généraux,  etc.; 
et  Dédlaration  faite  au  Parlement  par  monseigneur  le  prince  de 
Conty,  etc.  La  dernière  est  l'édition  officielle. 

887.  Déclaration  de  monseigneur  le  Prince ,  faite  en 
personne,  et  délivrée  par  écrit,  signé  de  sa  main,  à 
messieurs  de  l'assemblée  de  la  noblesse ,  portant  parole 
et  assurance ,  de  la  part  de  Leurs  Majestés ,  pour  la 
convocation  et  tenue  des  États  généraux  au  Séjour 
du  mois  de  septembre  prochain ,  avec  les  promesses , 
conditions  et  sûretés  requises  et  nécessaires,  tant  pour 
lé  général  que  pour  les  particuliers  ,  en  cas  de  retar- 
dement ou  d'inexécutionr.  Parif,  veuve  J.  Guillemot , 
1651 ,  4  pages: 

Du  25  mars  1651. 

888.  Déclaration  de  nos  généraux,  faite  et  enregistrée 
au  parlement,  le  20  mars  1649,  et  envoyée  à  Ruel. 
Paris ,  veuve  Antoine  'Coulon ,  1 649,  4  pages. 

Même  pièce  que  la  Déclaration  de  monseigneur  le  prince  de 
Conty,  etc. 

88d.  Déclaration  de  Son  Altesse  Royale  et  de  monsieur 
le  Prince ,  faite  en  la  chambre  des  Comptes,  sur  Téloi- 
gnement  du  cardinal  Mazarin.  Paris ,  Denys  de  Cay, 
1652, 4  pages. 

Du  22  août  1652.  Autre  édition  de  U  Déclaration  de  messieurs 
les  princes ,  etc. 

890.  Déclaration  (la)  de  Son  Altesse  Royale  sur  le 
sujet  du  discours  lu  au  Palais  Royal,  en  présence  des 
députés  du  Parlement,  chambre  des  Comptes,  cour 
des  Aydes  et  corps  de  ville  de  Paris,  sous  le  nom  du 


[iiOâiAnoii]  DES  MAZARINADES.  f07 

roi  et  de  la  reine  régente  j  ensemble  la  Réponse  de 
M.  le  Prince ,  présentée  au  Parlement ,  les  diambres 
assemblées,  le  î  9  août  1 651 .  Paris,  Nicolas  Vivenay, 
1651, 16  pages. 

La  dcclaratîon  du  doc  d'Orléans  n'y  est  pas.  On  n'y  trouve  cpie 
la  réponse  du  prince  de  Condé ,  qui  est  fort  adroite. 

891  •  Déclaration  (la)  des  nonreaux  Mazarins,  faite  a 
messieurs  nos  princes,  qui  a  été  arrêté  et  accordé  {sic) 
pour  le  soulagement  du  peuple,  de  quitter  le  parti 
Mazarin.  Paris ,  Pierre  Bon ,  1 652,  6  pages. 

On  peut  juger  de  la  fâece  par  le  dtre. 


892.  Dédaration  des  prétentions  de  la  noblesse, 
blée  aux  Cordeliers  à  Paris.  Paris,  veure  J.  Guillemot, 
1651 ,  4  pages. 

Ces  prétentions  sont  bien  sbnples  et  bien  l^;îtinies.  La  noMme 
ne  demande  que  le  bien  de  l'État  et  du  public  !  Pour  le  bien  de  ses 
intérêts  propres,  elle  s^en  remet  aux  États  généraux.  Il  est  natnrd 
qu'après  cela,  elle  s'étonne  du  silence  qne  garde  le  Tiers  état  an 
milieu  de  cette  agitation. 

Vmr  le  Journal  de  rassemblée  de  la  moblesse ,  etc. 

893.  Déclaration  des  prétentions  de  messieurs  nos  géné- 
raux, faite  et  enregistrée  au  parlement,  le  samedi 
vingtième  mars  1649,  et  envoyée  a  Ruel.  Paris,  veove 
d^Antboine  Coulon,  1649,  7  pages. 

Ne  dierdiei  pas  id  la  dédaration;  tous  ne  trouveriez  qu^mK 


894.  Déclaration  des  volontés  du  roi  sur  les  mouvements 
arrivés  en  la  ville  d'Aix  en  Provence,  contenant  les 
articles  accordés  poiu*  le  bien  et  pour  le  repos  de  tous 
ses  sujets  de  ladite  province,  de  quelque  cpialité  et 
condition  qu^ils  soient ,  avec  la  Lettre  de  Sa  Majcrté, 


368  BIBLIOGRAPHIE  [héglaeatioii] 

écrite  à  U  cour  de  parlement,  pour  Texécution  de  ses 
ordres  et  de  ses  commandements  j  vëriBéé  audit  parle- 
.  ment  de  Provence,  les  22  et  25  août  1649.  Paris, 
Antoine  Estienne,  1649,  8  pages. 

Du  8  août. 

895.  Déclaration  (la)  du  cardinal  Mazarin,  envoyés  (sic) 
à  Son  Altesse  Royale ,  à  nos  seigneurs  les  princes  et  à 
messieurs  du  parlement  par  un  courrier-extraordinaire. 
Paris ,  Louis  Du  Sol ,  1 652 ,  8  pages. 

Longue  redite  de  toutes  les  sottises  de  1649  contre  le  Mazarin . 

896.  Déclaration  (la)  du  ciel.  1 651 .  Avec  aussi  le  Décret 
promulgué,  devant  les  plus  vertueux  frondeurs^  par  le 
lecteur  aux  astres.  (S.  1.  n.  d.),  4  pages. 

Aussi  rare  qu'extravagante.  La  déclaration  et  Tarrét  sont  écrits 
en  françab  et  ^en  latin.  Voici  les.  deux  derniers  vers  de  Tarrét  : 

Ce  tera  yen  la  Saint-Madiiat 

Qn^il  (Maxarin)  tombera  da  haut  en  1ms. 

La  fête  de  Saint-Mathias  se  célèbre  le  24  février. 

897.  Déclaration  du  duc  Charles,  faite  à  nos  seigneurs 
de  parlement  et  aux  bourgeois  de  Paris,  en  faveur  de 
la  France.  Paris,  veuve  J.  Remy,  1649,  8  pages. 

Assez  pauvre  imagination  de  quelque  frondeur,  après  la  comédie 
de  l'envoyé  espagnol. 

898.  Déclaration  (la)  du  duc  de  Lorraine,  à  Son  Altesse 
Royale  et  à  messieurs  les  princes^  sur  Tapproche  de  ses 
troupes  es  environs  de  Paris; ,  ensemble  sa  Lettre  écrite 
à  messieurs  du  parlement  sur  ce  sujet.  Paris,  Claude 
Le  Roy,  1652,  8  pages. 

Datées  toutes  deux  de  Meaux,  le  25  mai. 


[déclaiatioii]  des  MâZABINADES.  M» 

899.  Déclaration  du  parlement  d'Angleterre,  conteimnt 
les  motifs  et  raisons  de  leurs  dernières  procédures,  et 
pour  lesquelles  ils  ont  établi  le  gouvernement  présent 
en  forme  de  république  ou  d'État  libre ,  traduite  de 
Tanglois.  Londres  (Paris),  1649,  26  pages. 

900.  Déclaration  du  parlement,  par  laquelle  Son  Altesse 
Royale  est  déclaré  {sic)  lieutenant  général  de  TÉtat 
et  couronne  de  France,  et  monsieur  le  prince,  généra- 
lissime des  armées,  suivant  Tarrêt  donné  en  rassemblée, 
cejourd'hui  20  juillet,  pour  la  délivrance  de  Sa  Majesté. 
Paris  y  Jean  Brunet^  1652,  8  pages. 

On  sait  que  le  parlement  n'a  rien  déclaré  de  semblable  ;  ce  qui 
n'empêche  pas  que  la  Déclaration  n'ait  été  publiée  avec  la  permis-» 
sien  spéciale  du  duc  d'Orléans. 

901.  Déclaration  du  roy.  (S.  1.,  1649),  7  pages. 

C'est  une  amnistie  pour  les  Bordelais.  Elle  est  datée  du  23  décem- 
bre 1649. 

On  peut  croire ,  d'après  la  note  qui  se  lit  à  la  fin  de  la  Lettre 
du  roy  (  du  25  décembre  ),  qu'elle  a  été  imprimée  par  Guillaume 
Sassier. 

902.  Déclaration  du  roi,  accordée  à  son  parlement  et  ^illé 
de  Bordeaux,  du  1^  octobre  1650,  portant  amnistie 
générale  de  ce  qui  a  été  fait  depuis  la  dernière  décla- 
ration de  Sa  Majesté,  du  26  décembre  1 649,  enregistrée 
en  ladite  cour  le  7  janvier  1650,  ensemble  les  Propo- 
sitions de  monseigneur  le  duc  d'Orléans ,  registres  du 
parlement  de  Paris ,  lettres  de  Sadite  Majesté,  portant 
approbation  dHceux  et  révocation  de  M.  le  duc  d'Éper- 
non  du  gouvernement  de  Guyenne ,  avec  I^Arrêt^d'en- 
registreraent  et  de  publication.  Bordeaux^  L.  Mon- 
giron  Millanges,  1650,  12  pages. 

La  pièce  ne  tient  pas  tout  ce  que  le  titre  promet  ;  car  on  n'y 
trouve   ni  Tarrét   d'enregistrement ,   ni  les  pi'o|>ositions  du  duc 


i70  BIBLIOGRAPHIE  [nicLAMATtoN] 

d'Orléans,  etc.  Ces  documents  ont  été  publiés  dans  la  Smte  et  la 
Fraie  suite  de  la  déclaration  du  roi,  etc. 

n  y  a,  de  la  Déclaration,  une  édition  de  Paris  dont  le  titre  suit  : 

903.  Déclaration  du  roi,  accordëe  pour  la  pacification 
des  troubles  de  Bordeaux,  du  1  "^  octobre  1 650,  à  Bourg 
sur  la  mer.  Paris,  par  les  ipoprioieurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1650,  14  pages. 

904.  Déclaration  du  roi  contre  ceux  qui  Tendront  et 
achèteront  des  sels  en  Normandie  à  vil  prix.  (S.  l.n. 
d.,)  3  pages. 

Du  23  février  1649. 

905.  Déclaration  du  roi  contre  les  ofEders  et  habitants 
de  la  yille  de  Bordeaux,  et  autres  de  la  province  de 
Guyenne  qui  se  sont  unies  à  icelle.  Poitiers^  par  les 
imprimeurs  commandés  de  Sa  Majesté ,  1 652, 7  pages. 

Du  10  décembre  165t.  La  publication  en  a  été  ordonnée  par 
arrêt  du  conseil  y  en  date  du  23  décembre. 

Il  y  en  a  une  édition  de  Paris,  par  les  imprimeurs  dp  roi,  8  pages, 
et  une  de  Rouen,  Jean  Viret,  7  pages. 

906.  Déclaration  du  roi  contre  les  princes  de  Condé, 
Conty ,  et  duchesse  de  Longuéville,  les  ducs  de  Nemours 
et  de  La  Rochefoucault ,  et  autres  leurs  adhérents  qui 
les  ont  suivis ,  vérifiée  en  parlement ,  le  5  décembre 
1 651  •  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi ,  1 651 ,  1 8  pages. 

Outre  la  déclaration,  qui  est  clu  8  octobre,  il  doit  y  avoir  la  lettre 
d'envoi»  datée  de  Bourges,  le  même  jour,  une  autre  lettre  du  roi 
sous  \m  date  de  Poitiers,  le  11  novembre,  et  l'arrêt  d'enregistre- 
ment du  4  décembre ,  et  non  du  5,  comme  il  est  dit  au  titre. 

La  déclaration  a  été  vérifiée  au  parlement  de  Rouen,  le  18  dé- 
cembre; et  les  imprimeurs  du  roi,  dans  cette  ville,  en  ont  donné 
une  édition  dont  le  titre  ne  diffère  de  celle  de  Paris  que  par  la  men- 
tion de  Tenregistrement,  1651,  8  pages. 


[DiCLAtàmN]  DES  MAZAR1NA0ES.  %1 

907.  Déclaration  du  roi  contre  les  princes  de  Condé, 
de  Cènty,  la  duchesse  de  Longueville ,  le  duc  de  La 
Rochefoucault,  le  prince  de  Talmont  et  leurs  adhérents, 
vérifiée  en  parlement,  le  roi  y  séant  en  son  lit  de 
justice ,  le  1 3  novembre  1 652.  Paris,  par  les  impri- 
meurs et  libraires  ordinaires  du  roi,  1652,  8  pages. 

Du  12  novembre. 

908 .  Déclaration  du  roi  contre  les  sieurs  duc  de  Bouillon , 
maréchaux  de  Brézé  et  de  Turenne ,  et  de  Marsillac  j 
lue,  publiée  et  enregistrée  au  'parlement ,  le  7  février 
1650.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi ,  1 650 ,8  pages. 

909.  Déclaration  du  roi  contre  madame  la  duchesse  de 
Longueville ,  les  sieurs  duc  de  Bouillon ,  maréchal  de 
Turenne,  prince  de  Marsillac,  et  leurs  adhérents,  véri- 
fiée en  parlement,  le  16  mai  1650.  Paris j  Antoine 
Ëstienne,  1650,  6  pages. 

Il  y  en  a  une  é^ûon  jouxte  la  copie  imprimée  à  PariSt  la  Haye, 
Michel  Staël,  1650,  iO  pages  non  chiffrées. 

910.  Déclaration  du  roi  d* Angleterre,  faite  aux  Écossois 
par  le  marquis  de  Montrose ,  gouverneur  et  lieutenant 
général  par  mer  et  par  terre  au  royaume  d*Éco8se 
pour  Sadite  Majesté,  contre  les  rebelles  d'Ecosse  et 
ceux  qui  tiennent  le  parti  du  parlement  d'Angleterre^ 
présentée  à  la  reine  d'Angleterre.  Paris ,.  Guillaume 
Sassier,  1650,  8  pages.       • 

9t1.  Déclaration  du  roi,  donnée  sur  les  mouvements 
arrivés  en  sa  province  de  Normandie,  lue,  publiée  et 
enregistrée  à  Rouen,  en  parlement,  le  9  avril  1649. 
Rouen,  David  du  Petitval  et  Jean  Viret,  1649, 
16  pages. 


t72  BIBLIOGRAPHIE  [décuhtion] 

912.  Déclaration  clu  roi,  du  3  février  1649,  par  laquelle 
sont  donnés  six  jours  aux  habitants  de  Paris  pour 
rentrer  dans  leur  devoir.  Saint-Gernuàrv-en^Laye  ^ 
le  4  février  1 649  y  4  pages. 

Il  paraît  que  cette  déclaration  fut  renouvelée  le  1 1  ;  car  j'en 
trouve  deux  exemplaires  à  cette  date,  tous  deux  de  Saint^Germain^ 
tous  deux  de  4  pages,  mais  l'un  avec,  et  I-antre  sans  la  date  de  1 649 . 

91 3.  Déclaration  du  roi,  du  25  février  1 651 ,  par  laquelle 
Sa  Majesté  révoque  toutes  les  lettres  de  cachent  données 
en  conséquence  de  la  détention  de  messieurs  lea  princes 
de  Condé,  deConty,  et  duc  deLonguerille,  et  recon- 
noit  leur  innocence,  et  les  remet  dans  tous  leurs  biens , 
gouvernements  et  charges.  Paris  ^  Guillaume  Sassier, 
\  651 , 7  pages. 

On  en  trouvera  plus  loin  une  édition  par  les  imprimeurs  du  roi  : 
Déclaration  du  roi  pour  l'innocence ,  etc. 

914.  Déclaration  du  roi  en  faveur  de  la  province  de 
Poictou ,  vérifiée  en  parlement.  Paris,  Antoine  £s- 
tienne,  1651,  8  pages. 

La  déclaration  est  du  i  3  septembre  1651  ;  la  vérification  du  iS. 
t^our  la  suppression  des  bureaux  de  la  gabelle. 

91 5.  Déclaration  du  roi  en  faveur  de  madame  la  duchesse 
de  Longueville ,  de  M.  le  maréchal  de  Turenne  et  de 
tous  ceux  qui  ont  suivi  ou  exécuté  leurs  ordres,  véri- 
fiée en  parlement >  le  19  .mai  1651.  Paris  j  par  les 
imprimeurs  et  libraii;^  ordinaires  du  roi,  1651  , 
7  pages. 

Du  5  mai. 

916.  Déclaration  du  roy  en  faveur  des  bourgeois  et 
habitants  de  la  ville  de  Paris,  contenant  la  levée  des 
modifications  portées  par  Tarrest  de  vérification  de 


[»ÉGLàiiTiOH]  DES  MAZARINADES.  273 

ramnistie,  accordée  par  Sa  Majesté.  Pantoise  j  Julien 
GMirant,  1652,  3  pages. 

Julien  Goarant  en  a  donné  une  antre  édition^  âe  4'  pages»  dont  le 
titre  ne  porte  plus,  an  commencement»  ces  mots  :  En  faoeur  des 
bourgeois  et  habitants  de  la  pille  de  Paris,  mais,  à  la  fin,  ceux«ci  : 
Donnée  à  Mantes ^  le  26  septembre  i652;  et  une  autre  encore,  de 
8  pages,  sur  le  titre  de  laquelle  on  lit  :  Portant  leoée  des  modi/ktH 
tions  importées  à  la  oérification  de  l'amnistie,  périfiée  au  parlememt^ 
le  troisième  jour  d'octobre  1652. 

L'édition  de  Paris,  Antoine  Estienne,  a  le  même  titre  que.  la 
seconde  édition  de  Julien  Courant.  Elle  est  de  7  pages. 

917.  Déclaration  du  roi,  par  laquelle  la  séance  du  parle- 

ment  de  Paris  est  transférée  en  la  ville  de  Montargis, 

avec  interdiction  de  s^assembler^  ni  faire  aucun  acte  de 

justice  dans  Paris.  Saint^Germain-^n^Lajre ,  1649, 

8  pages. 

Du  6  janvier. 

Il  en  existe  une  autre  édition,  s.  1.  n.  d. 

918.  Déclaration  du  roi^  par  laquelle  les  présidiaux  du 
ressort  du  parlement  de  Paris  ont  pouvoir  de  Juger 
souverainement,  tant  en  matière  civile  que  criminelle. 
Saint'Germain'^nrLajre  j  le  6  février  1649,  4  ptgea. 
La  déclaration  est  du  22  janvier. 

919.  Déclaration  du  roi,  par  laquelle  les  princes,  ducs, 
seigneurs  et  leurs  adhérents  qui  ont  pris  les  armes 
contre  son  service,  sont  déclarés  criminels  de  lèie 
majesté,  s'ils  ne  se  rendent  près  de  sa  personne  dans- 
trois  jours  après  la  publication  d'icelle.  Saint^Ger'^ 
main-en^Lajre ,  1 649 ,  7  pages. 

Du  23  janvier. 

Il  en  existe  une  autre  édition,  également  de  Saint^Germain^en^ 
Lare  y  mais  où  la  légende  imprimée,  etc.,  se  lit  au  milieu  de  la 
8*  page ,  quoique  la  pièce  finisse  sur  la  7';  et  une  autre  encore,  de 
Paris,  8  pages. 

B.  I  18 


274  BIBLIOGRAPHIE  [iNtouiATioii] 

920.  Déclaration  du  roi ,  par  laquelle  tous  les  officiers  du 
parlement  de  Rouen  sont  interdits ,  déclarés  criminels 
de  lèze-majesté ,  et  leurs  offices  supprimés  »  en  cas 
qu'ils  ne  se  rendent  pas,  dans  quatre  jours ^  près  de 
Sa  Majesté.  SairU-Gennain^n'Laye  ^  1649,  h  pages. 

Du  i7  février. 

Il  7  en  a  une  édition  de  Paris ,  Antoine  Estienne. 

921 .  Déclaration  du  roi ,  portant,  abolition  générale  de 
ce  qui  s'est  passé  en  la  ville  de  Paris ,  Tonzième 
décembre  dernier,  1 649,  vérifiée  en  parlement  le  dou- 
zième mai  1 650*  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1650,  6  pages. 

Datée  de  Dijon,  avril  1650.  Cestraf&ire  de  Jloly  el  du  marquis 
de  La  Boulaye. 

922.  Déclaration  du  roi ,  portant  confirmation  de  celle 
du  feu  roi ,  son  père ,  par  laquelle  il  a  pris  la  très- 
glorieuse  vierge  pour  spéciale  protectrice  de  son 
royaume,  avec  le  Mandement  de  monseigneur  l'Illus- 
trissime et  Révérendissime  archevêque  de  Paris,  ensuite 
de  la  lettre,  à  Jui  écrite,  sur  ce  sujet,  par  Sa  Majesté. 
Paris j  Pierre  Targa ,  1 650,  7  t>ages. 

La  déclaration  de  Louis  UH  est  du  40  février  f  688  ;  celle  de 
Loub  XIV  dn  25  mars  1650  ;  îa  lettre  du  iO  juin  ;  et  le  mandement 
du  12. 

923.  Déclaration  du  roi  portant  confirmation  des  offices 
de  police,  vérifiée  en  parlement,  le  31  et  dernier 
décembre  1652.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1653 ,  14  pages. 

924.  Déclaration  du  roi,  portant  décharge  du  prêt  et 
avance  en  faveur  des  officiers  des  présidiaux  et  justices 


[DÉCLAIATIMI]  DES  MAZARINADES.  S75 

royales  de  ce  royaume  y  vérifiée  en  la  grande  cliancellerie 
de  France  y  le  12  octobre  4648.  Paris  j  Antoine 
Estienne,  1649,  4  pages. 

Antoine  Estienne  a  publié  une  Liste  des  officiers  auxquels  s'ap- 
pliquait la  déclaration. 

925.  Déclaration  du  roi,  portant  défenses  au  cardinal 
Mazarin,  ses  parents ,  alliés  et  domestiques  étrangers , 
sous  quelque  prétexte  que  ce  soit ,  de  rentrer  dans  ce 
royaume  et  autres  pays  sous  la  protection  de  Sa 
Majesté,  et,  à  tous  gouverneurs  et  autres  officiers,  de 
les  y  souflrir  sur  les  peines  y  mentionnées,  vérifiée  en 
parlement,  le  sixième  septembre  1651 .  Pans,  par  lès 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1 651 , 1 4  pag. 

Il  en  existe  une  édition  de  Rouen  par  les  imprimeurs  du  roi, 
7  pages. 

Le  cardinal  de  Retz  dit,  page  305  de  ses  Mémoires,  Coll.  Michaud, 
qu'elle  fut  rédigée  par  le  conseiller  Portail. 

926.  Déclaration  du  roi,  portant  diminution  des  droits 
attribués  aux  receveurs  des  consignations,  et  règlement 
pour  la  fonction  de  leurs  charges,  vérifiée  en  parlement, 
le  7  juin  1651,  avec  l'Arrêt  de  vérification.  Paris f 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi, 
1651,  22  pages. 

927.  Déclaration  du  roi,  portant  établissement  d'une 
chambre  de  justice,  du  seizième  juillet  1648,  et  Arrêt 
de  vérification  d'icelle  en  la  chambre  des  Q)mpte8,  du 
vingt-un  desdits  mois  et  an.  Paris,  Denys  de  Cay, 
1648,  7  pages. 

928.  Déclaration  du  roi,  portant  injonction  à  tous  les 
officiers  du  parlement  qui  sont  à  Paris,  de  se  rendre, 


276  BIBLIOGRAPHIE  [déclabation] 

dans  trois  jours,  dans  la  ville  de  Pontoise/à  peine  de 
suppression  de  leurs  charges.  Pantoise,  Julien  Courant, 
1652,  7  pages. 

Du  16  août  i  652. 

C'est  contre  cet  acte  qu*a  été  publiée  la  Réponse  à  la  dernière 
Déclaration  du  roi,  etc. 

929.  Déclaration  du  roi,  portant  interdiction  du  parle- 
ment de  Bourdeaux,  donnée  àG>nipiègne,  le  12  juillet 
1649.  Bourdeaux,  J.  Mongiron  Millanges. ,  1649, 
8  pages. 

L'édition  de  Paris  comprend  45  pages.  On  a  retranché,  du  titre, 
ces  mots  :  Donnée  à  Compiègne. 

930.  Déclaration  -du  roi,  portant  pacification  pour  la 
tranquillité  publique,  avec  la  Déclaration  du  roi  pour 
le  rétablissement  du  parlement  en  la  ville  de  Paris , 
vériBées  en  parlement,  toutes  les  chambres  assemblées 
au  château  du  Louvre,  publiées,  le  roi  y  séant,  le 
22  octobre  1652.  Rouen ,  David  du  Petitval  et  Jean 
Viret,  1652,  8  pages. 

La  première  déclaration  est  celle  qui  éloigne  de  Paris  divers 
personnages,  et  défend  au  parlement  de  s'occuper  des  affaires  géné- 
rales du  royaume  et  de  la  direction  des  finances. 

931.  Déclaration  du  roi,  portant. qu'à  l'avenir  aucuns 
étrangers,  quoique  naturalisés ,  ni  même  les  François 
qui  auront  été  promus  à  la  dignité  de  cardinal,  n'auront 
plus  entrée  au  conseil,  ni  admis  {sic)  à  la  participation 
des  •affaires  de  Sa  Majesté,  véri6ée  en  parlement,  le 
20  avril  1651 .  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1651  ,  8  pages. 

Datée  du  18  avril,  et  scellée  du  grand  sceau  de  cire  verte. 
C'est  encore  une  question  de  savoir  qui  Ta  scellée,  des  gardes  des 
sceaux  Châteauneuf  et  Mole  ou  du  chancelier  Séguier.  Aubery  qui 


[wtajAknùn]  DES  MAZARINADES.  277 

la  discute  assez  longuement,  page  i42  de  V Histoire  du  eardùml 
Mazarin,  penche  pour  Mole  ;  et  ce  n'est  peut-être  pas  sans  raison. 

932.  Dëclaration  du  Toi,  portant  qu'à  l'avenir  il  ne  sera 
fait  aucune  imposition  sur  ses  sujets  qu'en  vertu  d'ëdits 
dûment  vcriBés,  vérifiée  en  la  cour  des  Aydes ,  le 
21  juillet  1648.  Pam,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1648,  6  pages. 

La  déclaration  porte  la  date  du  i3  juillet. 

933.  Déclaration  du  roi,  portant  que  les  bénéfices  dont 
la  disposition  appartenoit  au  prince  de  Conty,  à  cause 
des  abbayes  dont  il  étoit  titulaire  auparavant  les  lettres 
de  déclaration  des  8  octobre  1651  et  12  novembre 
dernier,  demeureront  à  la  nomination  de  Sa  Majesté , 
sans  faire  préjudice,  néanmoins,  à  ceux  qui  ont  été 
nommés,  pour  Tindult  des  officiers  du  parlement  de 
Paris,  audit  prince  de  Conty  à  cause  desdites  abbayes, 
ni  aux  gradués  des  universités  du  royaume  pour  les 
vacances  des  bénéfices  qui*  arriveront  es  mois  à  eux 
affectés  par  les  concordats ,  vérifiée  au  grand  conseil 
du  roi,  le  1 1  déceit!bre  1 652.  Paris,  parles  imprimeurs 
et  libraires  ordinaires  du  roi,  1652;  7  pages. 

Du  7  décembre. 

934.  Déclaration  du  roi,  portant  que  les  officiers  des 
compagnies  souveraines  de  Paris,  ceux  de  judicature, 
finances  et  autres  du  ressort  d'icelles,  qui  sont  entrés 
au  droit  annuel  depuis  la  déclaration  du  1 3  mars  et 
autres  données  en  conséquence,  seront  reçus  à  payer 
ledit  droit  annuel  poirr  Tannée  prochaine  1651,  lue 
et  publiée  en  la  grande  chancellerie  de  France,  le 
3  septembre  1650.  Paris,  par  les  imprimeurs  et 
libraires  ordinaires  du  roi.   1650,  6  pages. 


378  BIbLIOGRAPHIB  [dèclabationJ 

935.  Déclaration  du  roi  y  portant  que  le&  officiers  des 
cours  souveraines  de  ce  royaume  jouiront  cy  après  du- 
rant neuf  années ,  commençant  au  preîmer  jour  de  la 
présente  année  1 648  j  et  finissant  au  dernier  décembre 
1 656 ,  de  la  dispense  de  la  rigueur  des  quarante  jours 
que  diacun  officier  doit  survivre  après  le  contrôle  de 
la  quittance  de  la  résignation  de  son  office ,  aux  condi- 
tions portées  par  ladite  déclaration ,  vérifiée  en  la 
grande  chancellerie  de  France,  le  dernier  jour  d'avril 
1648,  Paris,  Antoine  Estienné ,  1648,  7  pages. 

C'est  la  restitution  du  droit  annuel  aux  cours  souveraines,  sous 
la  conditioD  de  la  retenue  des  gages  pendant  quatre  ans.  Le  roi 
se  réserve  la  nomination  directe  des  présidents  et  des  procureurs 
et  avocats  généraux.  Seulement  ceux-ci  payeront  le  prix  de  la 
charge,  sans  fraude  et  avant  l'expédition  des  commissions. 

Il  existe,  de  W  Déclaration^  une  édition  où  les  odurs  souveraines 
sont  dénommées  au  titre,  et  où  la  date  de  la  vérificadon  est  fixée 
au  dernier  jour  de  juillef  1648.  Paris,  Michd  Mettayer,  1648, 
7  pages, 

• 

936.  Déclaration  du  roi,  portant  règlement  sur  le  fait  de 
la  justice ,  police ,  finances  et  soulagement  des  sujets 
de  Sa  Majesté,  vérifiée  en  parlement ,  le  24  octobre 
1 6A8.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi  y  1 648 ,  1 9  pages. 

J'en  ai  Vu  une  autre  édition,  smiviè  de  l'arrêt  de  vérification  en 
la  chambre  des  Comptes,  le  27  octobre,  Paris,  Denys  de  Cay,  4648; 
et  une  autre  encore,  où  se  lit  l'arrct  de  vérification  de  la  chambre 
des  Comptes  de  Normandie,  le  16  décembre,  Rouen,  David  du 
Petit-Val^  4648,  22  pages,  La  cour  des  Aydes  n'a  vérifié  la  déclara- 
tion que  le  30  décembre. 

937.  Déclaration  du  roi,  portant  révocation  de  toutes 
commissions  extraordinaires,  même  celles  d^intendants 
des  justices  {sic)  es  provinces  du  royaume ,  avec  dé- 


[•ÉGLâiATioii]  DES  MAZARINADES.  970 

charge,  à  ses  sujets,  des  restes  des  tailles  avant  l'année 

1647,  et  remise  d'un  demi  quartier  d'ioelles  pour  les 
années  4  648  et  1 649,  yérifiée  en  parlement ,  le  1 8  juil- 
let 1648.  Paris  j  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1648  ,  1 1  pages. 

La  déclaration  est  datée  du  13  juillet.  On  -la  tronre  dans  les 
Mémoires  d'Oner  Talon,  page  250,  Coll.  Miduiud.  Cest  la  même 
que  les  deux  qoî  soÎTent  : 

938.  Déclaration  du  roi,  portant  révocation  des  inten- 
dants de  justice ,  et  remise ,  au  peuple,  des  restes  des 
tailles,  taillon  et  subsistance  jusques  et  compris  Tannée 
1646,  et  d'un  demi  quartier  pour  les  années  1648  et 
49 ,  avec  rétablissement  des  officiers  en  rezercice  de 
leurs  diarges,  et  arrêt  de  la  chambre  des  Comptes  de 
vériâcation  d'icrile,  du  vingtième  juillet  1648.  Paris, 
Denys  de  Cay,  1648,  8  pages. 

939.  Déclaration  du  roi,  poitant  révocation  des  in- 
tendants de  justice,  et  remise  des  restes  des  tailles 
jusques  en  quarante-six  indusivement,  et  d'un  demi 
quartier  pour  les  amnées  quarante-huit  et  qnaraair- 
neuf,  avec  rétablissement  des  officiers  ^  la  fonction 
de  ienrs  diarges,  vériBée  en  la  cour  des  Aydes«  le 
18  juillet  1648.  Paris ^  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1648,  12  ptges. 

940.  Dédaration  du  roi,  portant  révocation  du  droit 
amnud  qui  avait  été  accordé  par  Sa  M^esté  aux  offi- 
ciers des  cours  souveraines,  registrée  en  la  grande 
chancellerie  de  France ,  le  dix4uiitienie  mai  mil  six 
cens   'sicj.  quaraote-huit.   (S.  I.),  Michd  Mettavcr^ 

1648,  6  pa^. 

IJ  T  ^n  a  uiK;  autre  édition  ave^.  le  uiiiBie  titre ,  cbet  Pierre 
Aoculet 


180  BlBUOGiUPHlË  [DÉGUIATION] 

941 .  DëclaratioD  du  roi,  portant  suppression  de  toutes 
les  charges  et  offices  dont  sont  pourvus  les  gens  ci- 
devant  tenant  la  cour  de  parlement  de  Paris,  pour  les 
causes  y  contenues.  ScUntrGermain^nrLajre  ^  1649, 
16  pages. 

Du  23  janvier.  : 

n  y  en  a  une  aaU«  édition  ,  également  de  Saint^-Germain^n" 
Lajre ,  mais  eft  caractères  plus  petits ,  et  de  8  pages. 

942.  Déclaration  du  roi,  portant  translation  du  parlement 
de  Paris  en  la  ville  de  Pontoise ,  avec  FArrét  d'enregis- 
trement d'icelle.  Pontoise,  Julien  Courant,  1652, 
16  pages. 

Du  3i  juillet  1652.  Lue  et  publiée  le  6  août,  enregistrée  le  7. 
La  Fronde  a  publié  la  Réponse  à  la  prétendue  déclaration  du 
rot,  etc. 

943.  Déclaration  du  roi,  portant  translation  du  parle- 
ment qui  se  tenoit  dans  la  ville  de  Rouen ,  dans  celle  de 
Vemon.   Saint^Germain^n^Lajne ,   1649,  4  pages. 

Datée  du  2^évrier,  enregistrée  le  9  mars  par  la  cour,  séant  à 
Vemon,  >• 

944.  D^aration  du  roi,  pour  faire  cesser  les  mouvements 
et  rétablir  le  repos  et  la  tranquillité  de  son  royaume, 
vérifiée  en  parlement,  le  1^  avril  1649.  Paris ^  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi  ,  1 649 , 
16  pages. 

Il  y  en  a  une  édition  de  Rouen  par  David  d\i  Petit-Val  et  Jean 
Viret,  1649,  12  pages. 

La  Déclaration  est  dans  le  Journal  duparlementy  dans  V  Histoire 
du  temps  et  dans  V Histoire  de  la  Fronde,  par  M.  de  Saint-Àulaire , 
pièces  justificatives. 

945.  Déclaration  du  roi,  pour  faire  cesser  les  mouvements 


[BÉGUmàTiOli]  DES  MAZARINADES.  fSl 

et  rétablir  le  repos  et  la  tranquillité  en  son  royaume ^ 
ayec  TArrét  de  la  chambre  des  G>mptes  de  yérification 
d'icelle,  du  troisième  avril  1649.  Paris,  Deoys  de 
Cay^  1649,  10  pages. 

946.  Déclaration  du  roi  pour  l'innocence  de  messieurs 
les  princes  de  Condé  et  de  Conty ,  et  duc  de  Longuerille , 
avec  rétablissements  {sic)  de  toutes  leurs  charges  et 
gouvernements  y  vérifiée  en  parlement,  le  28  février 
1 651 .  Paris ,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi,  1651 ,  8  pages. 

Datée  du  25  février. 

n  en  existe  one  édition  de  Rouen,  par  les  imprimeurs  do  rcn, 
165i»  3  pages. 

947 .  Déclaration  du  roi  pour  Finnocence  de  monseigneur 
le  prince  de  Condé ,  vérifiée  en  parlement ,  Sa  Majesté 
y  séant,  le  7  septembre  4651.  Paris,  par  les  impri- 
meurs et  libraires  ordinaires  du  roi ,  1651,  8  pages. 

L'édition  de  Rouen ,  par  les  imprimeors  du  roi,  n'a  que  7  pages. 

948.  Déclaration  du  roi  pour  la  justification  de  messieurs 
les  princes  de  Condé ,  de  Conty ,  et  duc  de  Longueville , 
et  Téloignement  deMazarin.  Paris,  Coutance,  1651, 
6  pages. 

Cesl  l'édit  contre  les  cardinaux  français  et  étrangers.  IJ  est  id 
daté  de  férrier.  La  Déclaration  qu'on  a-troavée  plus  liaut,  porte 
la  date  da  iS  avril. 

Les  deux  pièces  différent  en  ce  que  l'une  est  précédée  d'an 
préambale,  tout  à  la  décharge  de  Mazarni  dont  l'autre  ne  prononce 
même  pas  le  nom,  La  première  est  sans  doute  celle  que  le  garde 
des  sceaux  de  Châteaunenf  avait  refusé  de  sceller. 


940.   Déclaration  (la    du  roî  pour  la  paix,  donnée  au 
mois   de  mars,  et  vérifiée  m   parlement,  le  1**  avril 


28S  BIRÙOGRAPHIË  [DteLAEATiONl 

1649.  Saini-Germain^eh-Laye  ^  le  1**  avril  1649, 
12  pages. 

Ce  li'est  [MIS  le  texte  de  la  déclaration;  mais  une  relation  de 
Remiudot. 

Je  ne  dirais  rien  de  Renaudot^  dont  la  vie  est  assez  connue ,  si 
les  auteurs  de  la  Biographie  universeile  n'avaient  complètement 
passé  sous  silence  soa  second  mariage.  Est-ce  qu'ils  l'auraient 
ignoré?  Après  le  mariage,  est  venu  le  divorce;  et  ce  sont  deux 
circonstances  trop  importantes  pour  qu'il  soit  indifférent  de  les 
omettre.  Renaudot,  veuf  depuis  plusieurs  années,  prit  femme 
en  novembre  1651.  Voici  comment  s'en  exprime  Loret,  dans 
la  52*  letti^  du  n*  livre  de  la  Muse  historique ,  sbus  la  date  du 
31  décembre  : 

Je  ne  derckis  pas  oublier, 
Mais,  de  l'autre  mois,  publier 
(  Gir  c'est  assez  plaisante  chose  ) 
Que  le  sieur  gazetier  en  prose , 
Autrement  monsieur  Renaudot, 
En  donnant  un  fort  ample  dot, 
Pour  dissiper  mélaneolie , 
A  pris  une  femme  jolie, 
Qui  u*est  encor  qu'en  son  printemps , 
Quoiqu'il  ait  plus  de  septante  ans. . . 
. . .  Cette  épouse,  étant  pounrue 
D'attraits  à  donner  dans  la  vue 
Des  plus  beaux  et  des  mieux  peignés, 
Ne  l'a  pas  pris  pour  son  beau  nez. 

On  sait  que  Renaudot  avait  le  nez  fort  court;  ce  qui  lui  valut 
cette  mordante  saillie  de  Guy  Padn ,  après  la  perte  de  son  procès 
contre  la  Faculté  de  médecine  de  Paris  :  «  Monsieur,  vous  avez 
joué  à  qui  perd|  gagpe;  car  vous  êtes  entré,  camus  à  l'audience ,  et 
vous  en  sortez  avec  un  pied  de  nez.  » 

Le  second  mariage  de  Renaudot  ne  fut  pas  heureux.  Loret  dit, 
dans  la  36*  lettre  du  III*  livre,  sous  la  date  du  8  septembre  1652  : 

Les  premiers  jours  du  mariage , 
Sans  noise,  sans  bruit,  sans  orage, 
Coulèrent ,  sinon  plaisamment , 
Du  moins  assez  paisiblement. 
Au  mari ,  froid  comme  une  souche , 
La  femme  n'étoit  point  farouche. 


[pÉOJdUTioiil  DES  MAZARINADES.  î» 

Le  sufdit  i^ieîUard,  son  époux , 
Loi  manioit  souvent  le  poux 
(  Et  c*étoit  là  tout  son  possible , 
N'étant  pas  d'ailleurs  trop  sensible) 

Guy  Pâtîn  accuse  âu  contraire  Renaudot  de  mœurs  foh  dissolues  ; 
mais  U  était  trop  emporté  dans  ses  haines  pour  que  son  témoignage 
ne  soit  pas  suspect. 

Ces  pauvres  petits  passe-temps 
Durèrent  tant  soit  peu  de  temps; 
Mais  enfin  cette  déesse  orde 
Qae  Ton  nomme  dame  Discorde, 
Parmi  leur  hjmen  se  foura , 
De  leurs  deux  esprits  s'empara , 
Les  dégoûta  de  leurs  caresses  , 
Détruisit  toutes  leurs  tendresses  ; 
Et  de  son  dangereux  poison 
Infectant  le  docte  grison , 
Et  même  aussi  la  demoiselle , 
Une  aversion  naturelle. 
Dans  le  cœur  de  chaque  moitié 
Prit  la  place  de  Pamitié. . . . 
A  la  fin,  leurs  communs  parents. .  . 
Ont  jugé  très  fort  à  propos 
Qu'il  les  ûdloit  mettre  en  repos  ; 
Si  bien  que,  par  leur  entremise, 
Les  messieurs  de  la  cour  d'église  , 
En  ayant  été  fort  priés , 
Les  ont  enfin  démariés. 

Dans  le  Courrier  burlesque  de  la  fficrrc  de  Paris,  Saint- Julien 
dit  au  prince  de  Gondé  : 

Si,  de  toutes  vos  défaites. 
Vous  me  demandiez  des  gazettes , 
Il  faudroit  être  Renaudot, 
Qui  les  donne  à  son  fils  en  dot. 

Les  fils  de  Renaudot  furent  reçus  membres  de  la  Faculté  de  me- 

• 

decinede  Parb,  Isaac  en  1647,  et  Eusèbe  en  i648.  On  exigea  d'eux 
qu'ils  renonçassent  au  Bureau  d'adresse  ;  mais  on  leur  permit  de 
continuer  la  Gazette^  au  privilège  de  laquelle  ils  avaient  été  associés. 
Or  Eusèbe  devait  avoir  été  marié,  au  plus  tard,  en  i645,  puisque  son 
fils  aîné,  Rusèhe  du  même  nom  que  lui,  était  né  en  juillet  1646.  On 


184  BIBLIOGRAPHIE  [déguiatio^] 

peut  donc  croire  que  sa  part  du  privilège  de  la  Gazette  lui  avait 
été  donnée  en  dot ,  comme  le  dit  Saint-Julien.  Cela  prouverait  que 
la  Gazette  était  d'un  bon  revenu;  et  on  pourrait  en; tirer  argument 
contre  ceux  qui  prétendent  que  Renaudot  fût  toujours  pauvre. 

Voici  d'ailleurs,  sur  ce  point,  un  témoignage  positif;  c'est  celui  de 
l'auteur  de  la  Conférence  secrète  du  cardinal  Mazarin  a»ec  le  Gaze^- 
tier  :  «  Comme  c'est  sous  leur  authorité  (des  ministres)  et  pour  eux 
que  je  travaille,  et  que,  par  leur  moyen,  je  suis  venu  de  la  mendicité 
à  une  opulence  aundelà  d'un  homme  de  ma  profession,  j'ai  toujours 
fait  voir  la  vérité  des  choses  oonformément  à  leur  désir.  » 

Un  fait  resté  inconnu  jusqu'ici,  c'est  que  les  fils  du  sieur  gazetier 
en  prose,  comme  dit  Loret,  rédigeaient  à  Paris  le  Courrier  françois^ 
tandb  que  leur  père  continuait  la  Gazette  à  Saint-Germain. 

U  paraît  qu'on  attribuait,  en  général,  les  pièces  de  âaintp-Oermain 
à  Renaudot.  Je  ne  sais  certainement  de  lui  que  :  i®  la  pièce,  sans  titre 
ni  date,  qui  commence  par  ces  mots  :  Le  roy  veut  que  le  parlement 
sorte  de  Paris  y  etc.  ;  2"  la  Déplorable  mort  de  Charles  j^  ;  3*  la  Paix 
en  France;  4?  la  Prise  de  Cliarenton;  5**  la  Prise  de  Quillebeuf; 
6*  la  Prise  du  château  de  Neufbourg;  7»  la  Prise  de  Brie  Comte 
Robert;  8°  le  Siège  mis  devant  le  Ponteau  de  Mer  (sic). 

950.  Déclaration  du  roi  pour  le  rétablissement  du  parle- 
ment en  la  ville  de  Paris ,  vérifiée  en  parlement,  toutes 
les  chambres  assemblées  au  château  du  T^uvre,  publiée, 
le  roi  y  séant,  le  22  octobre  1652.  Paris,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1 652,  7  pcig. 

951 .  Déclaration  pour  monseigneur  le  prince  de  Conty, 
où  sont  désavouées  les  impostures  avancées  au  libelle 
intitulé  :  Lettre  de  monsieur  le  prince  de  Contjy 
écrite  au  roi  sur  son  voyage  de  Berry^  contre  la 
réputation  de  M.  de  Châteauneuf ,  avec  une  entière 
justification  du  procédé  de  monseigneur  le  prince  de 
Conty,  (S.  1.),  1651,  20  pages. 

C'est  assez  de  dire  que  l'auteur  de  cette  pièce  a  écrit  aussi  \Apom 
logie  de  M,  le  prince,  pour  servir  de  réponse  aux  calomnies  de  deux 
libelles  diffamatoires,  etc.,  et  que  la  Déclaration  a  paru  également 
sous  le  {lire  &  Jpàlogie particulière  de  Mgr.  le  prince  de  Conty,  etc. 


[MGLAâAnoa]  DES  MAZARINADES.  185 

952.  DécUratioD  du  roi ,  pour  n'être  fak  aucmies 
levées,  iropositioiis  el  taxes  qu'en  vertu  d^édits  ou 
déciarations  bien  et  dûment  yiriBés ,  et  Arrêt  de  la 
duimbre  desG>niptes  de  vérification  d'icdle,  du  vingt- 
quatrième  juillet  1648.  Paris,  DenvsdeCay,  1648, 
4  pages. 

Datée  dii  13  juillet. 

953.  Déclaration  du  roi,  vérifiée  en  parlement.  Sa  Majesté 
y  séant  en  son  lit  de  justice ,  le  dernier  juillet  mil  six 
cens  (sic)  quarante-huit.  Pans,  par  les  imprimeurs 
et  libraires  ordinaires  du  roi,  1648,  12  pages. 


la  d^daradoo  est  de  la  même  date  que  la  vérification.  On  la 
trouve  dans  les  Mémoires  de  madame  de  Hotteville,  page  179, 
Coll.  Midiaud,  et  dans  ceux  d'Omer  Talon,  page  )54. 

Il  y  en  a  une  édition  sans  nom  d'imprimenr,  Paris^  1648. 

954.  Déclaration  ,  faite  en  Parlement  par  monseigneur 
le  prince  de  Ck>nty  et  messieurs  les  génératix  contre  le 
cardinal  Mazarin.  Du  20  mars  1649.  Paris,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1649, 4pag. 

C'est  Tédition  offiddle.  Voir  Dédaraiion  {la)  de  monseignem'  le 
prince  de  Conty,  etc. 

955.  Déclaration  faite  par  Son  Altesse  Royale  et  par 
M.  le  Prince  dans  le  Parlement,  chambre  des  Comptes, 
cour  des  Avdes  et  Maison  de  ville  de  Paris,  sur  le 
sujet  de  Téloignement  du  cardinal  Mazarin.  1652, 
7  pages. 


Du  22  août  1652.  On  en  a  vu ,  plus  haut,  deux  autres  é 
Déclaration  de  messieurs  les  princes ,   etc.;   l>éclarati<m  de  Son 
Jltrsxr  Royale ,  etc. 

956.  Déclaration  (la)  générale  des  habitants  de  la  ville 
d'Orléans,  et  la  réception  de  monseigneur  le  duc  de 


iM  BIBLIOGRAPHIE  iDtoun*] 

Beaufopt  y  avec  le  sujet  de  son  arrivée  à  là  ville  de 
Paris.  Paris,  Jacob  Chevalier ,  1652,  6  pages. 

957^.  Déclaration  of  card.  Mazarini  touqhinghis  depar- 
ture  out  of  Frapce  (Déclaration  du  cardinal  Mazarin 
touchant  son  départ  de  Froncé) . 

Je  dois  ce  dtre  et  quelques  autres  à  l'un  de  nos  biUiographes  les 
plus  éradits ,  M.  Gustave  Brunet,  de  Bordeaux ,  qui  l'a  extrait  du 
catalogue,  in-8,  des  imprimés  du  Musée  britaî^que. 

958.  Déclaration  sur  le  sujet  et  la  forme  de  Feutrée  de 
$on  Altesse  Impériale  TarèhiducLéopold  en  France , 
et  de  sa  retraite  après  raccommodement  fait  entre  la 
régence  et  le  parlement  de  Paris  avec  les  princes  et 
seigneurs  associés.  Cambràjr,  \  649,  8  pages. 

Du  iO  avril.  Cette  date  indique  assez  que  la  pièce  est  lausse. 

959.  Déclarations  des  rois  Louis  XI  et  Henry  III ,  avec 
les  Articles  des  ordonnances  de  Blois  et  d'Orléans , 
mentionnés  es  articles  13,  1 4  et  1 5  de  la  déclaration 
du  roi  Louis  XIY ,  portant  règlement  sur  le  fait  de  la 
justice ,  police ,  finances  et  soulagement  de  tous  les 
sujets  de  Sa  Majesté ,  vérifiée  en  parlement  le  24*  jour 
d'octobre  1648.  Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi ,  1 648 ,  1 2  pages. 

960.  Décret  criminel  contre  Je  cardinal  Mazarin  et  ses 
partisans,  sur  sa  sortie  hors  de  France.  Pam^  1651  , 
8  pages. 

961 .  Décret  infernal  contre  Jules  Mazarin  et  tous  les 
partisans  de  France.  Paris ,  François  Noël,  1649, 
8  pages. 

Il  se  termine  par  un  huitain,  qui  pourrait  cHre  plus  spirituelle^ 
ment  tourné. 


[MMiij  MIS  MAZâRlBUMS.  Wt 

962.  Dëfiûtie  (la) d'wie  partie  de  b  cavalene  du  régiflwiit 
deGorialkect  de  œlui  d'iaCuitene  da  doc  de  BonHoe 
an  poot  Astoni  {sic)  el  mr  le  dieniûi  de  Paris  à  Lon- 
i1lllial^  avec  b|iriaed'imo(m¥m  de  aoixjMte  cliarretftes 
diai^gëes  de  fiuine,  quadne  cents  dievana  et  autre 
butin,  où  les  Parisiens  ont  eu  phis  de  cincpante  des 
leun  taéset  phis  de  cent  fiûts  prisonniers.  Samê^Ger^ 
main^en^Lavt ^  30  janvier  1649,  8  pages. 

Kf^atkai  oflkâelle  de  \k  première  aux  Cnnmtkiems. 

963 .  Dëfinte  (la)  d^one  partie  du  convoi  des  Parisiens 
dans  le  village  de  Vitiy,  où  ils  ont  eu  cent  ou  six  vingts 
hommes  tués  et  plus  de  quarante  faits  prisonniers, 
par  le  maréchal  de  Gramont ,  commandant  Tarroëe 
du  roi.  SaùU'Germain'^n^Ijive ^  16  février  1649, 
4  pages. 

964.  Défaite  (la)  de  800  hommes  des  troupes  du  mu^ 
chai  de  La  Ferté  Senneterre,  près  Nan  theul ,  par  Tannée 
de  Tardiiduc  Léopoid ,  ensemble  les  particularités  el 
la  perte  de  leur  bag:^.  Paris  ^  L.  Hardouin,  1652, 
8  pages. 

%5.  Défaite  (la)  de  Tannée  du  comte  d'Haroourt  par 
celle  de  monsieur  le  prince  de  Conty,  avec  la  liste  des 
morts  et  le  nombre  des  prisonniers ,  ensemble  la  prise 
de  trois  pièces  de  canon  et  du  bagage.  Paris  y  Samoel 
de  Lnrm,  1652,  8  pages. 

Le  combat  fe  serait  donné  prêt  de  Sariat^  mprès  la  levée  du  siège 
de  vnieneitve  d*AgeB.  le  n^es  vois  pat  trace  dans  VHistaire  de  la 
pierre  de  Gt^enme. 

906.  Défaite  ^la)  de  Tarmée  du  duc  Charies,  commandée 
par  le  comte  de   Lignevilie^   par  M.    le  marquis  de 


SSg  BIBLIOGRAPHIE  [véràrn] 

Senneterre ,  lieutenant  général  des  armées  du  roi  j  et 
ie  nombre  des  tués  et  blessés,  avec  la  prise  de  tout 
leur  canon,  bagage  et  munitions,  apportée  à  M.  de 
Lhopital,  gouverneur  de  Paris,  le  1 5  octobre  1 650.  Pa- 
ris 9  Guillaume  Sassier,  (s.  d.),  7  pages. 

Relation  officielle.  Il  £aut  y  joindre  la  Relation  peritable  des  vie-- 
toires  remportées  sur  les  ennemis  par  les  armées  du  tùi  en  Loi^ 
raine,  etc. 

Le  combat  eut  lieu  le  9  octobre. 

967  •  Défaite  (la)  de  Farmée  du  marquis  de  Poyanne  au 
Mont  de  Marsan,  et  la  réjouissance  faite  dans  Bour- 
deaux  sur  Theureux  succès  des  armes  de  monsieur  le 
Prince.  Paris,  jouxte  la  copie  imprimée  à  Bordeaux 
par  Guillaume  de  La  Court,  1652,  8  pages. 

n  a  été  publié,  de  cette  défaite,  un  Récit  véritable  et  une  Relation 
véritable,  Cest  la  même  pièce  sous  les  trois  titres. 

968.  Défaite  (la)  de  Mazarin  par  les  généreux  Picards 
dans  la  vallée  de  Vannecourt,  avec  la  prise  de  tout  son 
bagage.  Paris ^  1652,  7  pages. 

Il  7  a  un  second  titre,  ainsi  conçu  :  Le  Postillon  de  Mazarin^ 
apportant  les  particularités  de  la  sortie  de  son  maître  hors  de 
France^  etc. 

Vannecourt  est  un  village  près  d'Ardres..  Je  ne  garantirais  pas 
cette  nouvelle  ;  au  contraire. 

969.  Défaite  (la)  des  gens  du  comte  Du  D'Ognon  {sic) 
par  les  troupes  commandées  par  M.  le  marquis  de 
Sauvebœuf,  premier  baron  du  Limosin,  général  de 
Farmée  du  roy  sous  Fauthorité  du  parlement  de 
Bourdeaux.  Bourdeaux  ,  J.  Mongiron  Millanges, 
1649,  8  p.  Trésor  are. 

970.  Défaite  (la)  des  Mazarins,  devant  Estampes,   par 


[DiPAiTB]  DES  MAZARINADES.  SSO 

Fannëe  de  Son  Altesse  Royale,  à  l'assaut  général  qu'ils 
ont  voulu  donner,  où  ils  ont  perdu  plus  de  cinq  cents 
hommes  y  apportée  par  le  courrier  de  M.  le  comte  de 
Tavannes,  le  6  juin  1 652.  Paris ^  Jean  Brunet,  1 652^ 
7  pages. 

971  «  Défaite  (la)  des  troupes  des  sieurs  de  Montosier  {sic) 
et  de  Folleville  ,  dans  le  Périgord ,  par  celles  de  mon- 
seigneur le  Prince ,  sous  la  conduite  du  sieur  Bal- 
thazar.  Paris  ^  Nicolas  Yivenay,  1652,  8  pages. 

n  en  a  été  cionné  une  édition  Jouxte  la  copie  imprimée  à  Bcr^ 
deaux  »  sous  le  âtre  qm  suit  : 

972.  Dé&ite  (la)  des  troupes  du  comte  d'Harcourt,  que 
les  sieurs  de  Montosier  et  Folleville  commandoient, 
par  celles  de  monsieur  le  Prince,  sous  la  conduite  du 
sieur  Balthazar,  avec  les  noms  des  morts,  blessés  et 
prisonniers ,  et  la  perte  de  tous  leurs  chevaux  et  ba- 
gages. Paris,  J.  Brunet,  1652,  8  pages. 

Voir  V Histoire  de  la  guerre  de  Gujrenne ,  page  52. 

973.  Défaite  (la)  des  troupes  du  duc  de  Lorraine  par  là 
noblesse  et  les  communes  de  Brie  et  de  Champagne, 
oit  il  est  demeuré  plus  de  1 200  hommes.  Paris ,  A. 
Chouqueux ,  1 652,  8  pages. 


Le  duc  de  Lorraine  est  fort  maltraité  dans  œ  récita  avec  permis- 
sion du  duc  d'Orléans  !  Mab  c'est  dans  sa  retraite,  après  la  levée  da 
siège  d'Étampes. 

Trois  combats  près  de  Rosay,  de  Coulommiers  et  d'Épenuy 
Curieux  et  rare. 

974.  Défaite  (la)  des  troupes  du  général  Rose,  dans  la 
plaine  de  Brégy,  par  le  duc  de  Wirtemberg  et  le  comte 
de  Fuensaldagne ,  et  la  construction  du  pont  de  Cha- 

B.   I  19 


i90  BIBLIOGRAPHIE  [défaite] 

renton  par  les  troupes  des  princes,  et  ceux  du  maréchal 
de  Turenne  à  celui  de  la  Barre  (sic).  Paris ,  Claude 
Le  Roy,  1652 ,  8  pages. 

975.  Défaite  (la)  des  troupes  du  maréchal  de  Turenne, 
près  Ouchy,  par  le  comte  de  Fuensaldagne,  général  de 
Tarmée  de  Tarchiduc  Léopold ,  ensemble  la  prise  de 
son  bagage,  avec  la  liste  des  morts  et  prisonniers. 
Paris,  L.  Hardouin,  1652,  7  pages. 

Je  n'ai  pas  besoin  de  dire  que  toutes  les  relations  de  ce  genre 
sont  fort  exagérées.  H  y  eut ,  alors ,  seulement  quelques  mouve- 
ments  de  troupes,  ensuite  desquels  Turenne  se  retira  dans  le  camp 
de  Villeueuve-Saint-Georges. 

976.  Défaite  (la)  des  troupes  du  marquis  de  Sauve^ 
bœuf  par  celles  de  monsieur  le  Prince ,  sous  la  con- 
duite du  sieur  Balthazar.  Paris  ^  Nicolas  Vivenay, 
jouxte  la  copie  imprimée  à  Bordeaux  y  1652, 
8  pages. 

Aux  portes  de  Périgueux.  «  Le  sieur  Baltazar  fit  apporter  tout 
le  butin  qu'il  avoit  dans  la  ville  de  Périgueux,  et  ayant  fait  assem- 
bler les  bourgeois ,  leur  dit  que ,  sçacbant  que  ce  butin  avoit  été 
pris  sur  eux,  il  prioit  un  chacun  de  prendre  ce  qui  lui  appartenoit.  » 

Cette  relation  est  très-rare. 

Balthazar  qui  raconte  cette  affaire  dans  V Histoire  de  la  guerre  de 
Guyenne^  p.  25 ,  ne  dit  pas  un  mot  du  butin. 

977 .  Défaite  (la)  des  troupes  du  sieur  de  Biron  par  celles 
de  monsieur  le  Prince ,  sous  la  conduite  du  comte  de 
Marchin  (sic)^  ensenible  d'autres  particularités  des 
victoires  passées.  Paris,  Nicolas  Vivenay,  (s.  d.), 
8  pages. 

Après  la  prise  de  Caudecote  par  le  prince  de  Conty. 


[iiteAiTB]  DES  MÂZARINADES.  îOi 

978.  Défiûte  (la)  des  troupes  mazarines,  à  Tattaque  du 
diâteau  du  Plessis,  par  les  paysans  réfugies  dans  le 
même  château ,  et  les  désordres  commis  dans  le  château 
de  Villebon  près  Palaiseau ,  appartenant  à  M.  le  pré- 
sident de  Novion ,  avec  la  route  de  Sa  Majesté.  Paris  ^ 
J.  Le  Gentil,  1652,  8  pages. 

Le  Plessis  près  de  Lardie,  aux  environs  de  Chastres^  aujourd'hui 
Arpajon.  Histoire  curieuse  et  rare. 

979.  Défaite  (la)  des  troupes  mazarines  ,  devant  le  châ- 
teau de  Mouron,  par  monsieur  le  marqub  de  Persan , 
où  il  y  a  eu  huit  cents  hommes  tués  sur  la  place  ,  qui 
étoient  commandés  par  le  comte  de  Palluau,  et  leur 
retraite  dans  la  ville  basse  de  Saint-Amand.  Paris ^ 
M.  Jacquet ,  1 652,  7  pages. 

Mensonge  de  la  Fronde  ,  publié  avec  pemdssion  du  dnc  d'Or- 
léans. Aujourd'hui  rare. 

980.  Défaite  (la)  du  duc  d'Épemon  par  les  Bourgui- 
gnons ,  avec  le  nombre  des  morts  et  prisonniers.  Paris, 
jouxte  la  copie  imprimée  à  Dijon,  1652 ,  8  pages. 

Les  BourguîgnoDs  de  la  Francfae^Comté.  Suivant  l'auteur,  l'af- 
fiûre  aurait  eu  lien  dans  la  nuit  du  26  an  27  mai. 

981.  Défaite  (la)  du  maréchal  de  Seneterre  par  les 
troupes  de  Son  A.  R.,  commandées  par  le  comte  de 
Tavannes  en  Tabsence  de  M.  le  prince  de  G>ndé.  Pa^ 
ris  y  André  Chouqueui,  1652,  8  pages. 

Du  samedi  13  arril. 

L^anteur  prétend  que  Mazarin  avait  envoyé  an  maréchal  d'Oc- 
quinoourt,  pour  le  consoler  de  sa  déùûte  de  Bleneau,  un  carroffe 
à  six  chevaux,  deux  douzaines  et  demie  de  plats  d^argent  et  autant 
d'assiettes  <rargent,  deux  bassins  et  deux  aiguières ,  qui  étaient 
tombés  entre  les  mains  des  soldats  du  prince  de  Condé  ! 


X 


292  BIBLIOGRAPHIE  [défehse] 

982.  Défaite  générale  (la)  de  T infanterie  de  Tarmée 
mazarine  par  Tarmée  de  Son  Altesse  Royale,  comman- 
dée par  le  comte  deTavannes,  à  l'assaut  général  donné 
à  la  ville  d^Étampes,  le  5  juin  1 652,  avec  les  noms  des 
morts  et  blessés.  Paris,  S.  de  La  Fosse,  1652, 7  pages. 

Pauvre  récit  ;  pas  un  nom. 

983.  Défense  de  messire  Philippe  de  La  Mothe  Hou- 
dancourt ,  duc  de  Cardone  et  maréchal  de  France , 
au  libelle  jette  dans  Paris  par  le  dievalier  de  La  Va- 
lette, et  afBché  à  Saint-Germain-en-Laye  par  ordre 
du  cardinal  Mazarin.  Paris  y  François  Noël,  1649, 
36  pages. 

Quand  les  factums  du  procès  du  maréchal  de  La  Mothe  ont  été 
publiés,  la  Défense  est  devenue  le  cinquième.  Voir  te  Premier  fac^ 
tunty  etc. 

984.  Défense  de  l'ancienne  et  légitime  Fronde.  Paris, 
1651,  7  pages. 

Pamphlet  du  cardinal  de  Retz ,  qui  Tavoue  dans  ses  Mémoires 
sous  le  titre,  d'ailleurs  inexact,  à^ Apologie  de  l'ancienne  et  légitime 
Fronde,  (7 est  le  premier  qu'il  ait  fait  paraître  après,  sa  fameuse 
retraite.  Il  le  lança  dans  Paris,  par  cinquante  colporteurs  que  sou- 
tenaient des  hommes  apostés  (Page  258  des  Mémoires j  Ck>ll. 
Michaud.) 

«  Écrit  sanglant  contre  le  ministre ,  dit  Mailly,  page  391  du 
lY*  volume,  et  satyre  plus  véhémente  encore  contre  ceux  qui  se 
a^rvoient  du  prétexte'  de  son  retour  pour  abattre  l'autorité  royale.  »» 
Sans  périphrase,  la  satire  était  dirigée  contre  le  prince  deCcindé,  à 
qui  le  cardinal  dit  fort  crûment  :  «  Nous  n'avons  pas  combattu  pour 
le  choix  des  tyrans.  » 

985.  Défense  de  monsieur  de  Châteaaneuf  et  de  madame 
la  duchesse  de  Chevreuse  contre  Textrait  de  la  décla- 
ration et  dernière  volonté  du  feu  roi  Louis  XIII  , 


[péUBteAnOR]  DES  MAZARINADES.  M3 

d*heureuse  mémoire,  du  mois  d'avril  1643.  (S.  I.), 
1651,  8  pages. 

Pendant  le  ministère  de  Châteauneuf.  Mauvab  pamphlet  pour 
les  firondeurs  contre  les  princes. 

986.  Défense  (la)  de  monsieur  le  Prince  contre  le  libelle 
intitulé  :  La,  Suite  des  intrigues  de  M,  le  Prince  à  la 
cour.  Paris  y  Jacques  Le  Gentil,  1652,  8  pages.     . 

Assez  pauvre  pièce.  La  seule  chose  que  je  veuille  remarquer, 
c'est  que  l'auteur  ne  répond  pas  à  l'accusation ,  très^-directement 
portée  contre  le  prince ,  d'avoir  ordonné  l'incendie  de  l'Hôtel  de 
Ville. 

987*'.  Défense  (la)  du  coadjuteur,  par  Portail; 

Mémoires  du  cardinal  de  Retz,  p.  150.  Coll.  Michaud. 

988.  Défense  (la)  du  prince  invincible.  (S.  1.  n.  d.), 
6  pages. 

Ce  prince  invincible  est  le  duc  de  Beaufort  !  Après  le  traité  des 
frondeurs  avec  Bfazarin . 

989.  Défense  pour  le  frondeur  désintéressé  au  frondeur 
soi-disant  vrai.  (S.  i.),  1651, 11  pages. 

Cest  une  pièce  de  la  polémique  soulevée  par  le  Frondeur  désin- 
téressé, et  dont  j'aurai  à  parler  ailleurs. 

990.  Défense  pour  messieurs  les  ministre  {sic) ,  of&ciers 
de  finances  et  autres,  ou  le  Combat  de  la  vertu  contre 
la  calomnie.  (S.  1.),  1649,  10  pages. 

991.  Définitions  sur  Tétat  et  condition  d'un  chacun. 
(S.  1.  n.  d.),  7  pages. 

Contrefaçon  du  CatécfUsme  des  courtisans  de  la  cour  de  Mazurin. 

992.  Délibération  (la)  des  trois  États  du  Languedoc , 
tenue  à  Pézénas,  du  1 5  novembre  dernier ,  assemblés 


194  BIBLIOGRAPHIE  [DiLicBs] 

par  mandement  du  roi,  du  15^  jour  dudit  mois  de 
novembre,  président  monseigneur  Tarchevêque  de 
Narbonne ,  avec  une  lettre ,  écrite  à  monseigneur  le 
maréchal  de  Lhopital,  gouverneur  de  Paris,  contenant 
la  défaite  de  la  garnison  du  château  d^Aigremont, 
proche  la  ville  de  Langres,  par  le  sieur  Gamey,  pré- 
vôt des  maréchaux  de  France  à  Langres.  Paris,  Guill. 
Sassier,  1650,  8  pages. 

U  s'agit  d'une  querelle  particulière  entre  les  Etats  du  Langue- 
doc et  le  parlement  de  Toulouse ,  et  relative  à  une  question  d'im- 
pôt. La  délibération  fut  cassée  par  V Arrêt' du  parlement  de  Toulouse, 
en  date  du  iK  février  i  65i .  H  paraît  que ,  plus  tard  »  le  parlement 
fit  crier  à  trob  jours  Tarchevéque  de  Narbonne  et  décréta  d'ajour- 
nement personnel  l'évéque  d'Alby.  Cette  mesure  extrême  devint 
l'objet  d'une  Remontrance,  adressée  au  roi  par  Godeau,  évéque  de 
Vence  et  de  Grasse,  au  nom  du  clergé,  disdours  auquel  un  anonyme 
répondit  par  une  Remontrance  au  roi  pour  le  parlement  de  ToU" 
louse,  etc. 

Je  ne  vois  pas  comment  l'affaire  s'est  terminée.  ; 

993.  Délibérations  (les)  prises  et  arrêtées,  en  Thôtel  de 
ville,  pour  la  levée  des  deniers  et  subsistances  des 
troupes  destinées  pour  la  délivrance  du  roi  et  destruc- 
tion du  cardinal  Mazarin  ,  en  présence  de  Son  Altesse 
Royale  et  de  messieurs  les  princes ,  et  les  articles  par 
eux  accordés  pour  ce  sujet.  Du  lundi  29  juillet  1652. 
Paris  y  1652,  7  pages. 

U  faut  y  ajouter  la  Lettre  de  messieurs  les  prévôt  des  marchands 
et  échevins  de  la  ville  de  Paris ,  écrite  en  conséquence  des  délibé- 
rations. 

994.  Délices  (les)  de  la  paix ,  représentés  {sic)  par  les 

États  et  les  villes  de  ce  royaume,  par  le  sieur  Bertaut. 

Paris j  Nicolas  Jacquard,  1649,  20  pages. 

La  permission  d'imprimer  est  du  24  avril. 

Bertaut  a  dédié  son  pamphlet  au  premier  président  Mole,  qu'il 


[OÉPIRT]  DES  MAZARINADES.  i»5 

déclare,  dans  son  épître  dédicatoire,  l'auteur  principal  de  la  paix. 
Il  avait|  public,  précédemment,  pendant  les  conférences  de  Ruel  et 
de  Saint-Germain,  les  Sentiments  du  vrai  citoyen,  etc.,  et  les  Avan^ 
toges  de  la  paix  et  de  V union,  etc. 

995.  Dëlogement  de  la  discorde^  sans  trompettes.  Vers 
burlesques.  (S.  1.),  1649,  8  pages. 

996.  Demandes  des  généraux  et  des  personnes  qui  sont 
unies  avec  eux.  (S.  I.  n.  d.),  4  pages. 

997 .  Demandes  des  princes  et  seigneurs  qui  ont  pris  les 
armes  avec  le  parlement  et  peuple  de  Paris.  (S.  1.), 
1649,  8  pages. 

C'est,  sous  les  deux  titres  ,  une  des  pièces  les  plus  importantes 
de  cette  époque;  car  tout  Tesprit  de  la  Fronde  noble  est  là. 

Je  crois  que  le  second  titre  est  celui  de  l'édition  originale.  L'au- 
teur a  très-bien  compris  qu'il  suffit  d'un  simple  exposé  des  de- 
mandes des  princes  et  seigneurs  ;  aussi  déclare- t-il ,  en  commen- 
çant, qu'il  n'en  dira  pas  son  avis  et  qu'il  laissera  le  lecteur  en 
juger.  Le  contrefacteur  a  moins  de  réserve  ;  il  dit  nettement  que 
les  Demandes  «  vont  à  déchirer  l'État  et  se  le  partager.  »> 

Les  Mémoires  de  madame  de  Motte  ville ,  p.  267,  coll.  Michaud, 
contiennent  la  première  pièce  à  peu  près  tout  entière,  sous  le  titre 
de  :  Demandes  particulières  de  messieurs  les  généraujc  et  autres 
intéressés. 

998.  Demandes  et  réponses  entre  le  Roi  et  Monsieur, 
son  frère ,  pour  bien  et  heureusement  régir  et  gouver- 
ner le  royaume  en  paix  et  concorde.  Paris,  veuve 
Musnier,  1649,  16  pages. 

999.  Démocrite  et  Heraclite ,  riant  et  pleurant  sur  le 
temps  qui  court  ;  dialogue  satyrique.  Paris ^  1649, 
8  pages. 

Après  la  comédie  de  l'envoyé  espagnol . 

1000.  Départ  (le)  de  Jules  Mazarin,  avec  la  Réponse  de 


lOe  .   BIBLIOGRAPHIE  [d^it] 

Técho  passant  par  les  bons  hommes.  (S.  1.),   1649, 
4  pages. 

Ce  sont  d'exécrables  stances^  signées  J.  P.  N.  et  adressées  à  M.  P. 

^  001 .  Départ  (le)  de  Ijeurs  Majestés  de  la  ville  de  Bor* 
deaux ,  avec  toutes  les  particularités  de  ce  qui  s*est 
passé  en  leur  séjour  de  ladite  ville  ,  depuis  la  déclara- 
tion, ensemble  le  rétablissement  de  tous  les  officiers 
qui  s*en  étoient  retirés,  avec  les  victoires  de  Tannée 
dans  la  Champagne  et  dans  la  Lorraine.  Paris ,  An- 
toine Estienne,  1650,  7  pages. 

Espèce  de  journal.  J'y  vois  que  Tévéque  de  Dol  y  Cohon ,  prê- 
chant sur  la  paix ,  sur  l'autorité*  du  prince  et  les  devoirs  des  su- 
jets ,  tira  des  larmes  de  tous  les  assistants  avec  de  grands  cris  de  : 
Vive  le  roi  I 

1 002.  Départ  (le)  de  messieurs  les  députés  des  six  corps 
de  marchands  de  cette  ville  de  Paris ,  hors  la  ville  de 
Pontoise ,  dans  lequel ,  outre  la  réception  que  le  roi 
leur  a  faite,  est  la  réponse  qu'il  a  faite  par  écrit  aux 
sieurs  Le  Vieux  et  Piètre,  procureur  du  roi  en  l'hotel- 
de-ville,  la  déclaration  du  roi  en  faveur  des  boui^eois, 
et  un  sommaire  de  sa  réponse  par  écrit  aux  députés 
des  six  corps  de  marchands.  Paris,  A.  Girestien, 
1652,  8  pages. 

Récit  exact. 

^003.  Départ  (le)  des  Allemands  et  des  Polonois  du 
château  deMeudon,  en  vers  burlesques.  Paris ^  Jacques 
Guillery,  1649,  7  pages. 

Après  la  paix. 

i|004.  Dépit  (le)  des  Muses  contre  Mazarin,  en  vers 
burlesques.  (S.  1.),  1649,  8  pages. 

On  ne  voit  plut  que  la  satyre  ; 
On  n*aime  plus  que  de  médire. 


[oÉroTAnoH]  DES  MAZARINADES.  S97 


....  Tant  de  millîera  d'esprits 
Qui  florissoient  par  leurs  écrits , 
Ont  été  contraints  de  se  taire. 

Ce  qm  doit  diminuer  les  regrets ,  c'est  que  les  Muses  ne  nom- 
menty  djms  ees  milliers  d'esprits,  que  Colletet  et  L'Étoile. 

1 005 .  Dëplorable  mort  (la)  de  Charles  I*,  roi  de  la  Grande- 
Bretagne.  Smnt-Germain-en^Laye ,  le  18  mars  1649, 
8  pages. 

Cette  relation  est  de  Renaudot. 

1 006.  Dépositaire  (le)  des  secrets  de  FÉtat,  découvrant 
au  public  1*  les  raisons  pour  lesquelles  la  reine  ne  fait 
entrer  dans  le  conseil  que  des  ministres  étrangers  ; 
V  les  raisons  poiu*  lesquelles  la  reine  ne  veut  pas  venir 
à  Paris ,  quoiqu'elle  lé  puisse  sans  aucun  obstacle  ; 
3^  les  raisons  pour  lesquelles  la  paix  domestique  ne 
peut  pas  être  conclue  sans  la  générale,  et  pour  lesquelles 
la  reine  ne  veut  point  la  générale  ;  4*  les  raisons  pour 
lesquelles  le  conseil  du  roi  tombe  en  des  manquements 
déplorables,  et  qui  marquent  un  sens  réprouvé  ;  5*  et 
que  Paris  ne  peut  point  espérer  la  paix,  à  moins  qu'il 
ne  la  fasse  lui-même,  en  se  déclarant  pour  les  princes, 
par  le  sieur  D*Orandre  (Dubosc  Montandré).  (S.  1. 
n.  d.),  32  pages. 

1007.  Députation  du  parlement  d'Angleterre  à  M.  le 
prince  de  Condé,  sur  Toffre  d'une  armée  entretenue 
qu'il  lui  fait.  Paris,  1652,  7  pages. 

PauTre  pièce  y  qui  a  pourtant  été  contredite  sous  le  titre  de  *. 
Im  Déclaration  de  messieurs  du  parlement  éP Angleterre,  etc. 

1008.  Députation  générale  (la),  avec  les  noms  de  mes- 
sieurs les  députés ,  tant  des  cours  souveraines  que  de 
messieurs  les  prévôt  des  marchands,  échevins,  quar- 


298  BIBLIOGRAPHIE  [déeéglbmeht] 

teniers  j  bourgeois  et  corps  de  métier  (sic)  de  Paris 
pour  réloignement  de  Mazarin  et  pour  la  paix  générale, 
avec  la  réponse  de  Sa  Majesté ,  ensemble  ce  qui  s^est 
passé  à  Saint-Germain-en-Laye  sur  le  sujet  de  ladite 
députation.  /^am,  EloiChereau,  1652,  8  pages. 

Voilà  un  titre  effronté  !  n  ne  s'agit,  dans  la  pièce,  que  de  la  dé- 
putatîon  du  parlement  et  de  la  chambre  des  Comptes ,  le  6  mai 
1682;  le  7,  de  celle  de  la  cour  des  Aydes  et  du  corps  de  ville. 
Quelques  noms ,  et  puis  rien. 

1 009.  Dérèglement  (le)  de  TÉtat,  où  les  curieux  verront 
que  les  véritables  causes  des  désordres  sont  1  ^  le  mé- 
pris de  la  religion,  dans  la  division  de  ses  docteurs , 
dans  la  politique  des  prédicateurs,  et  dans  le  mauvais 
exemple  des  grands  ;  2®  la  confusion  des  trois  états, 
dans  rambition  déréglée  du  clergé,  dans  Tabus  de  la 
noblesse,  et  dans  le  luxe  du  peuple  ;  3^  l'impunité  des 
crimes  dans  les  personnes  publiques  ;  4^  la  trop  grande 
abondance  des  richesses  dans  les  ecclésiastiques  ;  5^  le 
mauvais  usage  de  la  politique  dans  la  pratique  des 
maximes  italiennes ,  contraires  à  la  simplicité  des  Fran- 
çois ,.avec  un  discours ,  ensuite  ,  qui  fera  voir,  dans 
Tapplication  de  ces  cinq  causes  à  leurs  effets ,  par  les 
exemples  du  temps,  que  tous  les  désordres  de  TÉtat  en 
sont  provenus.  (S.  1.),  1651,  39  pages. 

Ce  pamphlet  est  attribué,  non  sans  quelques  raisons ,  à  Dubosc 
Montandré.  Il  ne  manque  pas  d'intérêt.  L'auteur  se  plaint  fort  du 
luxe  de  la  bourgeoisie  et  de  la  présence  des  roturiers  dans  le  par- 
lement. 

Les  maximes  italiennes  sont  que  le  roi  est  maître  absolu  de  la 
vie  et  des  biens  de  ses  sujets  ;  qu'il  n'est  pas  obligé  de  tenir  sa  pa- 
role, et  que  l'intérêt  est  la  seule  règle  de  la  dispensation  des  charges 
publiques.  Elles  sont  devenues  comme  le  fond  commun  des  pam- 
phlets publiés  contre  Louis  XIV  par  les  réfugiés,  avant  et  après  la 
révocation  de  l'édit  de  Nantes. 


[DUiiiEE]  DES  MAZÂRINAJDES.  »9 

1010.  Dernier  arrêt  de  la  cour  de  parlement  contre  le 
cardinal  Mazarin,  en  exécution  des  précédents  arrêts, 
avec  défenses  de  procéder  sur  les  saisies  de  ses  biens 
ailleurs  que  pardevant  les  sieurs  de  Broussel  et  Le 
Meusnier,  conseillers  en  ladite  cour.  Paris^  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires   du   roi,    1651  , 

6  pages. 

Cest  r arrêt  du  24  avril  165i . 

1 01 1 .  Dernier  avis  (le)  aux  Parisiens ,  très-nécessaire 
pour  rintérêt  des  princes  et  du  parlement.  Paris , 
1652,  6  pages.. 

Ce  pamphlet  est  dirigé  surtout  contre  la  députation  des  six 
corps  de  métiers.  «  Le  P.  Marchand ,  la  Maison*,  l'Emeril  peu 
précieux ,  le  Plâtre ,  le  Mortier,  le  lien  des  pauvres  et  la  boutique 
des  Néréides,  sont  la  seule  cause  et  origme  du  trouble.  »  Quid? 

1012.  Dernier  avis  donné  aux  Parisiens  dans  la  crise 
des  maux  de  TÉtat.  Paris ,  1652,  6  pages. 

Après  le  combat  du  faubourg  Saint-Antoine.  L'esprit  de  vio- 
lence dominait  déjà  dans  le  parti  des  princes.  L'auteur  demande 
qu'on  se  défasse  du  maréchal  de  L'Hôpital ,  du  prévôt  des  mar- 
chands ,  du  coadjuteur  et  de  la  Ghevreuse.  Les  deux  premiers 
n'ont-ils  pas  failli  périr  dans  l'incendie  de  l'Hôtel  de  Ville  ? 

1013.  Dernier  (le)  combat  donné  devant  Étampes,  à  la 
prise  et  reprise,  trois  fois,  d'une  demi-lune,  et  la  sor- 
tie générale  que  le  comte  de  Tavannes  fit  faire  sur  les 
ennemis,  où  ils  ont  perdu  plus  de  huit  cents  hommes, 
avec  les  noms  des  morts,  blessés  et  prisonniers ,  la  nuit 
du  2  au  3  juin  1652,  et  les  autres  particularités  du 
courrier  d'aujourd'huy.  Paris,  J.  Brunet,    1652, 

7  pages. 

Brunet  dit  qu'il  imprime  pour  la  maison  d'Orléans  et  qu'il  ne 


300  BIBLIOGRAPHIE  [DBRiiiÈftE] 

publie  rien  que  «  selon  les  véritables  nouvelles  que  rapportent  les 
courriers  de  Son  Altesse  Royale.  »  Mais  ses  récits  n*en  sont  pas 
plus  vrais. 

1 01 4.  Dernier  courrier  (le)  envoyé  à  Son  Altesse  Royale 
par  monsieur  le  prince  de  Condë^  contenant  Tordre 
de  la  bataille ,  ses  (sic)  noms  et  le  nombre  des  chefs 
tant  morts,  blessés  que  prisonniers ,  ensemble  la  prise 
de  22  cornettes ,  1 8  drapeaux ,  8  pièces  de  canon , 
avec  tout  leur  bagage.  Paris,  André  Chouqueux, 
1652,  8  pages. 

Ce  n'est  pas  le  prince  de  €k>ndé  qui  a  envoyé  cette  relation  men- 
teuse du  combat  de  Bleneau.  L'auteur  tue  le  maréchal  d'Hocquin- 
court  de  trob  coups  de  feu  | 

On  peut  y  joindre  la  Relation  véritable  contenant  le  grand  com^ 
bat,  etc.,  le  Second  courrier  de  la  bataille ,  etc.,  la  Bataille  géné^ 
raie,  etc. 

1015.  Dernier  (le)  courrier  pour  la  paix  de  Bordeaux, 
arrivé  à  Paris  le  21  septembre  1650.  Paris,  Jacques 
Berlay,  1650,  6  pages. 

1016.  Dernier  exorcisme  (le)  du  cardinal  Mazarin , 
présenté  à  la  reine,  pour  l'obliger  à  sortir  au  plus  tôt 
de  la  France,  par  un  de  ses  meilleurs  amis.  Paris ^ 
Jacques  Gément,  1652,  8  pages. 

1017.  Dernière  (la)  conjuration  du  cardinal  Mazarin, 
brassée  dans  son  désespoir  contre  Tillustre  maison  de 
Condé.  Paris,  1651,  44  pages. 

1 01 8.  Dernière  déclaration  du  roi,  portant  attribution 
des  affaires  de  la  chambre  de  Tédit  à  la  cour  de  parle- 
ment de  Paris,  transférée  à  Pontoise,  vérifiée  en  par* 
lement,  le  premier  jour  d'octobre  1652,  avec  la  Lettre 


t 


L»nnÉu]  DES  MAZAIUNAIffiS.  SOI 

de  M.  de Hoiid«jeiuL  (m;)y  gouverneur  d'Arres,  écrite 
à  Sa  Mqeité  sur  le  sujet  des  présentes  affaires.  Bon- 
toise,  Julien  Courant ,  16S2,  8  pages. 


La  dédaration  est  de  Gompiègnet  le  fSt  septenlMe;  et  la  lettre 
de  MondejeUy  da  4  odobre. 

1019.  Dernière  (la)  dëfidte  des  troupes  du  eardinal 
Mazarin  par  les  gens  de  monseigneur  le  Prince,  avec 
la  prise  de  son  bagage,  près  de  Montargis.  (S.  1.) , 
1652,  7  pages. 

n  n'y  a  point  de  combat ,  partant  point  de  débile.  Ge  sont  des 
injures  contre  Mazarin  ;  mais  la  pièce  est  rare. 

f  1020.  Dernière  et  très-importante  remonlmnce  à  la 

reine  et  au  seigneur  Jules  Mazarin,  poiùr  hiler  son 
départ  de  la  France.  Paris,  1 652 ,  20  pages.  ' 

L'auteur  compare  la  reine  à  Calignla ,  qui  sut  cadker  tes  rioes 
tant  que  vécut  Tibère  ;  et  il  dît  à  Maxarin  :  «  Puisqa'aneédipsede 
soleil  cause  nos  malheurs  par  votre  moyen,  une  édipse  de  bme 
nous  est  nécessaire  pour  les  guérir.  »  On  peut  juger  par  là  da  style 
et  de  la  portée  du  pamphlet. 

1021.  Dernière  (la)  lettre  de  cachet  de  messieurs  les 
députés  ,  ouverte  en  parlement ,  en  présence  de  mes- 
sieurs les  princes ,  sur  le  sujet  de  leur  retardement, 
du  16  juillet  1652.  Paris,  S.  de  La  Fosse,  1652, 
4  pages. 

Datée  de  Saint-Denis. 

1022.  Dernière  lettre  de  M.  le  duc  de  Lorraine  à  mon* 
sieur  le  Prince,  apportée  par  un  colonel  de  son  armée, 
le  25  mai  1652,  en  laquelle  il  déclare  pleinement 
toutes  ses  intentions ,  les  sujets  de  son  retardement  et 


302  BIBUOGRAPHIE  [dbuciàee] 

sa  marche  à  grandes  journées  vers   Paris.    Paris  ^ 
Antoine  Përier,  1652,  6  pages. 

Datée  de  la  Ferté^Milon,  le  22  mai. 

Le  duc  de  Lorraine  dit  que  sa  mardie  a  été  retardée  par  le  ma- 
réchal de  La  Ferté  ;  mais  il  vaut  autant  croire  que  c'est  par  les  né- 
gociations de  Du  Plessis  Besançon. 

1023.  Dernière  remontrance  faite  au  roi  par  messieurs 
les  députés  du  parlement.  Paris ,  Nicolas  Vaillant, 
1652,  15  pages. 

On  lit  à  la  fin  de  la  pièce  :  «  présentée  au  roi  le  15  juillet  1682.  » 
Cest  une  tromperie.  La  remontrance  est  de  1649,  après  l'arrêt  du 
8  janvier. 

1 024.  Dernière  (la)  réponse  du  roi,  faite  par  le  garde  des 
sceaux,  à  messieurs  les  députés  du  parlement  de  Paris 
en  la  ville  de  Melun ,  le  3  juin  1 652.  Paris ^  Antoine 
Le  Noble,  1652,  7  pages. 

On  y  trouve  les  remontrances  très-vertes  du  président  de  Nes- 
mond.  Quant  à  la  réponse  du  roi,  il  faut  la  chercher  dans  la  pièce 
intitulée  :  Réponses  faites  aux  députés  du  parlement  de  Paris,  les 
4  et  \6juin  1652,  etc. 

1025.  Dernière  requête  présentée  à  nosseigneurs  du 
parlement  par  monseigneur  le  duc  de  Beaufort,  avant 
le  jugement  de  la  calomnieuse  accusation  intentée  par 
le  cardinal  Jules  Mazarin.  Paris,  veuve  Théod.  Pépin- 
gué  et  Est.  Maucroy,  1 649,  8  pages. 

Signée  François  de  Vandôme. 

1026.  Dernière  (la)  résolution  du  roi,  apportée  à  Son 
Altesse  Royale  par  M.  le  marquis  de  Joyeuse ,  au 
contentement  du  public.  Paris,  Laurent  Toussaint, 
1652,  7  pages. 


[DEimèiBs]  DES  MAZARINÂDES.  303 

1027.  Dernière  (la)  ressource  de  la  France,  tyrannisée 
par  le  cardinal  Mazarin.  (S.  1.),  1650,  14  pages. 

Pendant  la  guerre  de  Guyenne.  La  princesse  douairière  de  Condé 
avait  présenté  sa  requête  au  partement. 

L'auteur  pcndt  être  un  Bordelais.  Il  a  pris  pour  texte  un  pas- 
sage du  manifeste  publié,  de  Stenay,  par  la  duchesse  de  Longue- 
ville  ;  et  il  prétend  prouver  que  les  Espagnols  ne  sont  pas  des 
étrangers,  parce  que  les  rois  d'Espagne  ont  été  vassaux  des  rois  de 
France! 

1 028.  Dernière  (la)  soupe  à  Toignon  pour  Mazarin  ou 
la  Confirmation  de  l'arrêt  du  huitième  janvier  1649, 
en  vers  burlesques.  Paris  y  Nicolas  Jacqtiard ,  1649, 
6  pages. 

Signée  Nicolas  Ledru. 

On  s'est  accordé  jusqu'ici  à  reconnaître ,  sous  cette  signature, 
Isaac  de  Laffemas.  Cest  une  erreur  que  la  publication  des  Histo^ 
nettes  de  Tallemant  des  Réaux  nous  permet  de  rectifier  aigoor- 
d'hui. 

Isaac  de  Laffemas  n'a  composé  que  les  deux  parties  du  Eromleur 
désintéressé. 

L'auteur  de  la  Dernière  soupe  à  l'oignon ,  de  la  Lettre  à  M,  le 
cardinal  burlesque  et  du  Terme  de  Pâques  sans  trébuchet,  est  un 
fils  puîné  d'Isaac,  qu'on  appelait  l'abbé  de  Lafi*emas.  «  Ce  garçon 
a  de  l'esprit,  dit  Tallemant  des  Réaux ,  fait  des  bagatelles  en  vers 
assez  bien.  U  fit  plusieurs  épîtres  contre  le  Mazarin  durant  la 
Fronde;  mais  il  a  l'honneur  de  n'avoir  pas  un  grain  de  cervelle.  » 
{Historiette  de  Laffemas,  pag.  36,  4*  vol.) 

M.  le  comte  Léon  de  Laborde  dit,  page  164  des  notes  du  Palais 
Mazarin,  que  le  cardinal  nomme  l'abbé  de  Laffemas  dans  un  de 
ses  carnets. 

1029.  Dernière  supplication  du  cardinal  Mazarin,  faicte 
à  monseigneur  le  prince  de  Conty,  pour  la  seureté  de 
sa  personne.  Paris  ^  Jean  Dédin,  1649,  7  pages. 

1030.  Dernières  (les)  actions  et  paroles  de  monsieur  le 


304  ^     BIBUOGRAPHIE  [dbihiéebs] 

président  de  Barillon ,  décédé  à  Pignerol^  le  30  août 
1 645,  par  le  R.  P.  Antoine  Rivière ,  docteur  de  Paris, 
prieur  et  vicaire  général  du  couvent  de  Saint-Augustin 
de  Pignerol ,  dédiées  à  monsieur  TEsné  (sic)j  conseiller 
du  roi  et  auditeur  en  sa  chambre  des  comptes  à  Paris. 
Parisj  Sébastien  Martin ,  1 649,  32  pages. 

La  permission  d'imprimer  est  du  29  mars. 

On  lit  y  à  la  fin ,  une  épitaphe  en  prose  latine ,  qui  a  été  inscrite 
sur  le  tombeau  qu'avaient  élevé  au  président  sa  femme,  Bonne 
Faiet ,  ses  enfants ,  son  frère  et  ses  proches. 

C'est  un  récit  touchant  de  la  captivité  et  de  la  mort  de  Barillon. 
Le  président  avait  proscrit  les  jurements  et  les  blasphèmes  de  la 
garnison  de  Pignerol.  Tous  les  soirs,  les  soldats  chantaient  en  dioeur 
les  litanies  de  la  Vierge. 

Il  n'y  a  pas  de  place,  dans  tout  le  récit,  pour  le  moindre  soup- 
çon d'empoisonnement.  Le  président  avait  assez  de  liberté  pour 
visiter  qui  il  voulait  dans  toute  la  ville.  Il  est  mort,  non  dans  la  à* 
tadelle^  mais  dans  la  maison  du  major  de  la  place. 

1 031 .  Dernières  (les)  barricades  de  Paris ,  en  vers  bur- 
lesques, avec  autres  vers,  envoyés  à  M.  Scarron,  sur 
l'arrivée  d'un  convoi  à  Paris.  Rouen,  Jacques  Cailloué , 
jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris  chez  Nicolas  Ses- 
siriy  1649,  32  pages. 

Recueil  de  cinq  pièces.  Outre  les  deux  premières,  annoncées  au 
titre,  il  contient  :  3.  Requête  des  partisan  présentée  à  messieurs 
du  parlement;  4.  Lettre  à  M.  le  cardinal,  burlesque;  8.  la  Guerre 
civile  y  en  vers  burlesques, 

1032.  Dernières  (les)  convulsions  de  la  monarchie 
reconnues  1®  par  la  nécessité  d'éloigner  Mazarin  et 
par  la  nécessité  de  le  retenir  ;  V  par  la  nécessité  de 
Télargissement  et  par  la  nécessité  de  la  détention  des 
princes  ;  3^  par  la  nécessité  de  faire  de  grandes  impo- 
sitions pour  remplir  l'épargne  vide ,  et  par  la  nécessité 

•     de  soulager  le  peuple  pour  tâcher  de  le  remettre  ; 


[BSiiiÈus]  DES  MAZARJNADES.  SM 

V  et  par  les  approches  de  la  majorité  moins  à  désirer 
qu'à  craindre.  (S«  1.),  1651,  24  pages. 

Dubosc  MoDtandré.  Le  titre  est  pliks  pî<]iiint  que  la  pièce. 
1033'*'.  Dernières  (les)  finesses  de  Mazarin.         "^ 

Mémoires  de  Talon,  p.  398 y  coll.  Bfichaud. 

1 034.  Dernières  (les)  paroles  de  M*  de  Oiâtillon,  tué  à 
Charenton,  le  lundi  8  février  1 649.  Paris ^  François 
Preuveray,  1  €49,  8  pa^. 

1 035.  Dernières  (les)  paroles  de  M.  de  Saint-Chamond , 
décédé  en  son  hôtel  à  Paris,  le  1 0  de  septembre  1649, 
âgé  de  soixante-trois  années,  avec  un  fidèle  récit  des 
belles  actions  de  sa  vie ,  par  le  sieur  de  Figuire.  Paris, 
Cardin  Besongne,  1649,  23  pages. 

Melchior  Mitte  de  Ghevrières,  marquis  de  Saint^Chamond  de 
Montpezat ,  comte  de  Miolans,  d'Anjou  «  etc.,  conseiller  du  roi  en 
ses  conseils,  chevalier  de  ses  ordres,  général  de  ses  années,  mi- 
nistre d'État ,  deux  fois  capitaine  de  chevau-légers ,  trois  fois 
mestre  de  camp ,  deux  fois  capitaine  de  gendarmes,  quatorze  fois 
maréchal  de  camp  ,  et  trois  fois  général  d'armée ,  vingt-cinq  fois 
ambassadeur  extraordinaire,  etc.  Il  était  de  la  maison  de  Mjninn^ 
en  Danphiné. 

On  sait  que  M.  de  Saint -Chamond  fut  rappelé  de  l'ambassade  de 
Rome,  pour  ne  s'être  pas  opposé  avec  assez  de  force  ou  de  bonheur 
à  l'élection  du  cardinal  Paraphile. 

Le  sieur  de  Figuire  était  un  de  ses  domestiques.  '* 

1 036.  Dernières  (les)  paroles  de  M.  le  duc  de  Châtillon 
mourant  à  M.  le  prince  de  Condé.  Paris ,  Henry  Sara, 
1649.  7  pages. 

C'est  presque  le  même  titre  que  les  Dernières  paroles  de  M,  de 
OïdtUlon;  et  ce  sont  deux  pièces  différentes.  H  y  en  a  dix  sur  ce 
sujet  ;  et  pas  une  de  bonne. 

La  dernière  a  para  soos  le  titre  de  :  L'Injustice  des  armes  de 
Mazarin  témoignée  à  M.  le  prince  par  M,  de  Châiillon, 

P.  I  20 


306  BIBLIOGRAPHIE  tk^mnÈREsj 

4087.  Dernières  (les)  paroles  du  roi  4' Angleterre,  avec 
son  adieu  aux  prince  et  princesse  ses  enfants.  Paris, 
Françpi^  Preqyeçuy,  Ift^Q,  8  piiges. 

Le  roi  d'Angktene  n'a  rien  dît  de  tout  cela. 

1038.  Dernières  (les)  paroles  et  la  mort  de  madame  la 
prinoesse  douairière  de  Condé.  (S.  1.),  IGBO,  7  pages. 

1 039.  Dernières  (les)  résolutions  de  ta  reine  prises  au 
conseil  du  roi,  en  présence  de  Sa  Majesté,  tenu  à 
ipp^tiers  le  23*  jfinvier  1652-  Paris,  Sàlomon  Dçla- 
fosse ,  1652»  1 5  pages. 

^^1^,  mais  m^i|¥9Îf . 

m 

1040.  Dernières  (les)  résolutions  de  monseigneur  le 
Prince ,  après  les  grandes  rigueurs^  avec  lesquelles  oq 
Ta  traité,  envoyées  à  tous  les  pei^ple^.  (S.  1.),  165i  , 
?0pî»ge9. 

Cest  le  prmee  qui  parle.  Ses  dernières  résolutions  sont  de  chas- 
ser les  partisans  de  Mazarin  d'auprès  du  roi.  Gela  n'est  pas  neuf  ; 
miMs  le  pdrapblet  est  rare. 

1 041 .  Dernières  (les)  résolutions  de  Son  Altesse  Royale 
et  de  messieurs  les  prince ,  fait^  ^  arrêtées  4i|bs 
Thôtel  de  vill^,  ^  pr^ncQ  c)^  prévôt  des  mairchands 
et  échevins*de  Paris,  et  la  harangue  du  prociireur  du 
roi,  ensemble  les  particularités  de  ce  qui  s'y  est  passé, 
le  4  dé  juillet  1652.  Paris  ^  J.  Nîot,  1652^  8  pages. 

• 

PajiAvre  réci( ,  qui  v^a^  pas  même  IjS  mérite  de  l'exactitude.  Il 
fi^ut,  toiûomfv  se  défier  des  publications  faites  avec  permUsà»  de 
S(»n  AUessc  Royale,  "Le  parti  des  princes  en  était  réduit  k  trofnper 
le  peuple,  pour  le  maintenir  dans  robéissanoe;  et  il  ne  s'y  épar- 
gnait pas. 


[•UHiÈUs]  DES  HAZARINADES.  907 

4043.  Dernières  (les)  nésohitkMis  des  bourgeois  tlePiuns, 
faites  à  messieurs  les  [HÎDces.  (S.  L),  1652, 19  piiges. 
U  7  a  da  talent,  mais  surtout  beanoonp  de  ^iofenoe  oonire  la 

rme  «  qui  a  Tesprii  aspag^ol,  itaUenet  Masarin.  t 
L'auteur  demande  la  cpi^senr^fipu  ^  duc  de.B^ufort  dans  le 

gouvernement  de  Paris,  de  Brousse)  dans  la  charge  de  préwàî  des 

marchands ,  et  l'expulsion  du  cardinal  de  Rêtz. 

1043.  Dernières  (les)  ré^olatipas  faites  days  le  conseil 
du  roi  pour  lapaix,  en  présence  de  Sa  Majesté.  Paris ^ 
Simon  Legrand,  1652,  7  pages. 

1 044.  Dernières  (les)  résolutions  faites  en  parlement,  en 
présence  de  Son  Altesse  Royale  et  de  messieurs  les 
princes,  pour  la  protection  de  la  ville  de  Paris ^rje 
14  mai.  Paris j  Jficques]Le* Gentil,  1652,  8  page§. 

L'auteur  prétend  que  le  parlement  avait  commis  toute  son  auto- 
rité et  celle  de  la  ville  an  duc  d'Orléans. 

Ce  pamphlet  causa  une  grande  rumefur  dans  Paris.  On  s'en  eiH 
tretenait  partout,  et  principalement  sur  le  Pont-Neuf,  sorte  de  Tb- 
rum  de  la  Fronde.  H  y  avait  des  gens  du  peuple  qui  disaient  que 
le  duc  d'Orléans  avait  été  fait  vice-roi.  Le  parlement  s'émut  de 
toute  cette  agitation  ;  et,  dans  son  audience  du  15  mai,  il  lança  mi 
décret  d'ajoumemeat  contre  Le  Gentil.  Le  Journal  du  parlemèmt  et 
les  Mémoires  du  cardinal  de  Retz  (p.  36$,  pql|.  Michaud),  ne 
mentionnent  pas  d'autre  mesure  de  répression;  mais  Gonrart, 
p.  K53  de  ses  Mémoires^  dit  que  le  pamplilec  fîit  brélé  par  arrêt 
de  là  grànd'chambre;  et  Orner  Talon ,  p.  484 ,  ajoute  que  le  dvc 
d'Orléans  le  désavoua,  comme  ayant  été  fait  sans  son  commande- 
ment. 

Gonrart  donne  inexactement  au  libelle  de  Le  Gentil  le  titre  de  : 
1rs  Dernières  résohètions  de  M.  le  duc  d^ Orléans,  confirmées  par  le 
parlement  y  etc.  Mailly  reproduit  la  version  du  cardinal  de  Eets 
(p.  325  de  son  5*  vol.). 

Le  parlement  n'était  plus  assez  fort  pour  empêcher  les  princes 
de  prendre  Tautorité  ;  mais  il  ne  voulait  pas  qu'on  pût  dire  qu'il 
Tavait  donnée  ;  et,  dans  la  disposition  des  esprits ,  c'était  autant 
qu'il  en  fallait  pour  rompre  toutes  les  mesures  du  parti. 


a08  BIBLIOGRAPHIE  [DÉftOUTE] 

1045.  Dernières  îles)  résolutions  prises  en  rassembla 
du  parlement,  par  lesquelles  Vie  roi  est  déclaré  pri- 
sonnier du  cardinal  Mazarin  ;  2^  et  Son  Altesse  Royale, 
lieutenant  général  de  TÉtat  et  royaume  ;  3®  et  mon- 
sieur le  Prince,  lieutenant  général  des  armées,  avec 
toutes  les  particularités  dés  avis  donnés  es  assemblées 
tenues,  pour  ce  sujet,  le  20  (juillet  1652  ).  Paris  , 
Jacques  Le  Gentil ,  1 652 ,  8  pages. 

1046.  Dernières  (les)  victoires  remportées  par  les  Bour* 
delois  sur  leurs  ennemis.  Àrufers^  (s.  1.,  1650), 
8  pages. 

1047.  Derniers  (les)  suppliants  aux Jpieds  de  la  reine. 
Paris,  Pierre  Du  Pont,  1649,  8  pages. 

Ce  .sont  les  pauvres  de  Paris  qui  supplient  la  reine  de  les  secou- 
rir, par  politique ,  par  humanité,  par  charité.  Cette  pièce ,  qui  ne 
manque  ni  d'adresse,  ni  d'éloquence,  a  été  réimprimée  en  1652, 
sous  le  titre  de  :  Harangue  au  roi  et  à  la  reine  dans  la  ville  de  Me^ 
luny  etc. 

1048.  Déroute  (la)  des  cabalistes  au  jardin  de  Renard* 
(S.  1.),  1649,  8  pages. 

Il  s'agit  de  la  querelle  du  duc  de  Beaufort  et  du  marquis  de  Jer- 
sey. L'affaire  est  présentée  ici  absolument  comme  le  cardinal  de 
Retz  prétend  l'avoir  proposée;  et  si  le  pamphlet  n'est  pas  de  lui,  il 
doit  être  de  son  faiseur  ^  l'avocat  Bluet. 

1049.  Déroute  (la)  des  Mazarins  par  les    frondeurs. 
(S.I.),  1651,  8  pages. 

Après  le  dépai't  de  Mazarin. 

1 059.  Déroute  (la)  des  monopoleurs,  en  vers  burlesques. 
Paris  y  veuve  Musnier,  1649,  11  pages. 


[descente]  des  MAZARINADES.  309 

1 051 .  Déroute  (la)  des  partisans  rostis  y  en  vers  bur- 
lesques. Paris,  veuve  Musnier,  1649,  11  pages. 
Même  pièce  sous  les  deux  titres. 

1 052.  Déroute  (la)  des  troupes  de  Mazarin,  vue  en  songe, 
et  présentée  à  monseigneur  le  duc  de  Beaufort,  en  vers 
burlesques.  Paris  ^  Gaude  Boudeville,  1649,  8  pages. 

«  . .  U  (Coudé)  n'étoit  pat  secondé 
De  Gaaûon  ni  de  Torenne  ; 
Ce  qui  fit  qa*il  gagna  la  plaine . . . 

Le  vaillant  Guiche 

qui  court , 

Et  qui  croit  être  à  Honnecourt.  » 

Il  n'y  a  pas  de  général  à  qui  la  perte  d'une  bataille  ait  plus 
complètement  aliéné  Topinion  publique.  On  ferait  un  volume  de 
tous  les  quolibets  qui  ont  été  imprimés  contre  le  maréchal  de  Gui- 
che pour  cette  malheureuse  affaire  d'Honnecourt. 

Après  l'arrêt  du  8  janvier,  mais  avant  tout  combat  entre  les  deux 
armées. 

Claude  Boudeville  a  réuni,  dans  une  publication  postérieure,  la 
Déroute  des  troupes  de  Mazarin,  etc.  et  le  Rabais  du  pain. 

1 053.  Désaveu  du  libelle  intitulé  :  Apologie  particulière 
de  M.  le  duc  de  Longue^fille  par  un  gentilhomme 
breton.  (S.  1.),  1651,  42  pages. 

L'auteur  de  V Apologie  est  désavoué  parce  qu'il  a  manqué  de 
respect  au  roi,  à  la  reine,  au  conseil  d'en  haut;  parce  qu'il  a  parlé 
avec  injures  de  la  duchesse  d'Aiguillon ,  de  MM.  de  Matignon ,  de 
Beuvron,  etc.  ;  surtout  parce  qu'il  loue  mcnns  le  duc  de  Longne- 
ville  que  ses  ancêtres. 

Les  princes  étaient  encore  en  prison ,  et  la  duchesse  de  Longue- 
ville  à  Stenay. 

1054.  Descente  (la)  du  polit  {sic)  lutin  aux  limbes  sur 
Tenfance  et  les  maladies  de  TÉtat ,  par  le  sieur  de 
Sandricourt.  Demandez  au  vendeur  le  Politique 
lutin  et  V Accouchée  espagnole;  car  en  voici  la  suite. 
Paris  y  1652,  24  pages. 


310  BIBLIOGRAPHIE  [DEsatiPTioii] 

1055.  Description  burlesque  du  combat  naval  des  Véni- 
tiens et  des  Turcs  9  arec  la  solemnitë  du  feu  de  joie 
fait  par  M.  Fambassadeur  de  Venise  devant  le  pont 
des  Tuileries  à  Paris.  Paris  y  Pierre  Variquet,  1649, 
16  pages. 

• 

1056.  Description  de  la  boutique  de  Vivenhy.  CàpMce. 
Paris  j  Jean  BruÉet,  1649,  7  pages. 

Vivenay  a  été,  dans  les  deux  dernières  années  de  la  Fronde, 
l'imprimeur  du  prince  de  Gondé. 

1057.  Description  de  la  pait  particulière,  de  la  fortune 
universelle  des  plus  grandes  pidssances  de  la  terre  du 
siècle  présent,  en  véi*s  burlesques.  Paris  y  1649, 
8  pages. 

1 058.  Pescription  des  magnificences  et  feux  de  joie  faits 
à  Paris,  le  28  juillet  1649,  par  rillustrissime  et 
Excellentissime  monseigneur  Tambassadeur  de  la 
Sérénissime  république  de  Venise  auprès  de  Sa  Majesté 
Très-Chrétienne  ,  pour  la  grande  victoire  navale 
obtenue  contre  Tannée  turquesque  en  Asie ,  consistant 
en  la  déroute  et  perte  générale  de  ladite  armée,  et 
de  sept  mille  hommes  turcs  {sic)  de  tués.  Paris, 
Antoine  Estienne,  1649,  10  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition  d'Antoine  Estîenne,  en  tout  semblable 
à  celle-ci,  mais  dont  le  titre  est  moins  pompeux  et  moins  long.  On 
en  a  retrancbé  tous  les  superlatifs  en  issime  et  le  membre  de  {>hràse 
qui  commence  par  consistant,  etc. 

Dans  la  disette  des  événements  politiques,  la  poésie  burlesque 
s'est  emparée  de  ces  magnificences;  et  elle  a  publié  la  Description 
burlesque  du  combat  naval  des  Vénitiens ,  etc. 

1059.  Description  des  vies,  mœurs  et  façons  de  faire 
des  péagers,  publicains,  maletostiers  {sic)^  monopo- 


[MMurnoN]  DES  MAZARINADES.  SU 

leurs  j  fermiers  et  partisan ,  non  moins  facétiéUÉé  v 
naïve  et  véritable  que  sérieuse  et  mystique^  composée 
par  Demophile.  Le  juste  s*éjomra  quand  il  i^erra  la 
vengeance  y  et  lavera  ses  mains  au  sang  du  pécheur, 
Pseaume  lyii. 

« Ridendo  ditiere  yemiii 

Quis  yetat  ? ...  » 

Paris  y  veuve  Théod.  Pépingué  et  Est.  Maucroy^  1649^ 
38  pages. 

«  L'Ëpaminondas  dé  la  France  disoit  qu'avec  une  pislole  de 
corde,  il  feroit  venir  vingt  millions  de  livres  dans  les  coffros  du 
roi  *.  » 

Très-curieux  détails  de  mœurs. 

L'auteur  compare  le  peuple  à  rheii>e  du  basilic  ,  qui,  dilnU  ^ 
donne  une  bonne  odeur  quand  on  la  manie  doucement,  et  fait  des 
scorpions  quand  on  la  frotte  avec  rudesse. 

Les  {Murtîsans  obt  «  la  férocité  du  lini)  la  volerie  de  la  ichouelte, 
la  cautèle  du  renard,  la  malice  du  singe,  la  brutalité  du  lestrîpni, 
Tenvie  du  chien,  la  gloutonnie  [sic")  du  loup,  la  superbe  du  paon, 
la  lasciveté  Ai  satyre,  la  cruauté  du  tigre,  la  trahisbn  du  croM- 
dile  et,  pour  fkire  court,  la  baine  et  le  venin  du  serpeat  cdntre 
rhonune.  » 

1060.  DiescHption  tëriiablé  d'un  phantôme  {iic)  qui 
s'est  apparu  {sic)  dans  le  cabinet  de  la  reine  (à  Saint- 
Germain).  (S.  I.),  1649,  4  phges. 

Le  lÎBuiitôme  représentait  la  reine  «  assise  proche  du  feu,  sur  un 
fauteuil ,  coiffée  à  la  romaine ,  la  fraise  à  l'espagnole,  la  robe  à  la 
jésuite ,  les  manchettes  de  couleur  incamatte ,  le  vertuguier  {sic)  à 
la  vénitienne ,  et,  sur  les  épaules,  une  houque  à  la  flamande  avec 
des  larmes  de  sang.  U  avoit  en  sa  main  un  papier  qu'il  lisoit,  et  en 
l'autre,  une  cfalotte  rouge  avec  laquelle  il  souffloit  le  feu.  » 

Mademoiselle  qui  l'aperçut,  de  peur  lâcha  son  eau. 

*  C*e8t,  je  crois,  le  maréchal  de  la  Meilleraye,  dont  il  est  dit ,  dans  les 
Entretiens  Je  Bonneau,  Cafetan  et  In  RaUlèrr:  a  le  malheur  est  qu^il  ne 
s^  laisse  pas  charmer  à  Taisent.  > 


tlî  BIBLIOGRAPHIE  [hbox] 

4Q61 .  Désespoir  (le)  de  Jules  Mazario  siir  Tamyëe  du 
duc  Charles  en  France*  (S.  1.),  1652,  6  jiages. 

1 062.  Désespoir  (le)  de  Jules  Mazarin  sur  sa  disgrâce. 
Paris,  1652,  7  pages. 

L'occasion  de  ce  pauvre  pamphet  a  été  la  désertion  du  comte 
d'Harcourt. 

1063.  Désespoir  (le)  de  Mazarin  sur  la  condamnation 
de  sa  mort ,  et  Tadveu  qu'il  faict  de  tous  ces  {sic) 
crimes ,  en  faveur  de  messieurs  les  princes  et  des 
bourgeois  de  Paris,  présenté  à  Son  Altesse  Royale. 
Paris,  1652,  15  pages. 

1064.  Deuil  (le)  de  Paris  sur  réloigneinent  du  roi, 
Paris,  1 649,  8  pages. 

Après  la  paix.  La  cour  venait  de  partir  de  Saint^Oermajn  pour 
Compiègne. 

1065.  Deux  (les)  combats  donnés  entre  la  flotte  royale 
•  et  Tarmée  navale  des  Bordelois ,   aveq  le  Te  Deum 

chanté  pour  les  articles  de  1»  paix.  (S.  1.,  1649), 
jouxte  la  copie  imprimée  à  Bordeaux,  1 2  pages. 

Relatioii  royaliste  très-rare.  La  première  affaire  est  du  23  dé- 
cembre. On  sait  que  la  paix  fiit  condue  le  20. 

1066.  Deux  (les)  friperies,  ou  les  Drilles  revêtus,  raillerie 
en  vers  burlesqi^es.  Paris,  D^nys  Langlois,  1649, 
12  pages. 

Satire  asses  qiirîtueHe  »  dirigée  prîncipalemeni  contre  les  cava- 
liers de  portes  cochères.  Tj  ai  trouvé  le  mot  très-populaire  de 
quitus,  pour  signifier  de  l'argent. 

1067.  Deux  (les)  nouvelles  lettres  coupées,  sur  le  sujet 
de  Mazarin,  pour  et  contre,  où  il  y  en  a  une  qui  lui 


[OULOGUB]  DES  MAZARINADES.  313 

servira  de  pasport  (sic)  y  trouvée  (sic)  dans  le  cabinet 
d'un  curieux.  Paris ^  1649,  4  pages. 

Le  mérite  de  cette  pauvre  invention  consiste  à  imprimer  les  let- 
tres sur  deux  colonnes,  de  manière  à  ce  qu'elles  présentent  un  sens 
différent  suivant  qu'on  les  lit  par  colonne  ou  par  page. 

On  avait  publié  une  Lettre  coupée  sur  ie  sujet  de  Mazarin,  pour 
et  contre.  H  faut  bien  que  cela  ait  eu  du  succès,  puisqu'un  imitateur 
a  jugé  à  propos  d'en  faire  imprimer  deux  autres. 

1068.  Deuxième  et  dernière  requête  présentée  à  Son 
Altesse  Royale,  dimanche  dernier,  30  juin  1 652,  par 
les  bourgeois  et  habitants  de  la  ville  et  faubourgs  de 
Paris  y  sur  le  sujet  des  affaires  pressantes  (sic).  Paris  ^ 
Louis  Hardouin,  1652,  7  pages. 

La  première  est  intitulée  :  Rçquéte  des  peuples  présentée  à  Son 
Altesse  Royale ,  etc.  Ces  titres,  comme  on  le  pense  bien,  n'ont  rien 
de  sérieux.  Ce  sont  de  petites  ruses  des  pamphlétaires  pour  mieux 
vendre  leur  prose. 

1069.  Deuxième  liste  contenant  les  noms  de  ceux  qui 
étoient  en  l'assemblée  faite  le  mardi ,  24  septembre 
1652,  au  Palais  Royal.  (S.  1.  n.  d.),  8  pages. 

C'est  la  suite  de  la  Relation  véritable  contenant  la  liste  des  noms 
de  ceux  qui  étoient  en  l'assemblée,  etc. 

1 070.  Devoir  (le)  du  priqce  envers  ses  sujets,  et  le  devoir 
des  sujets  envers  leur  prince,  ou  le  Symmachique  d'Iso- 
crat  (sic\  traduit  de  grec  en  françois.  Paris j  François 
Noël,  1650,  52  pages. 

1071 .  Diable  (le)  exorcisé,  ou  Mazarin  chas.so  de  France 
par  le  parlement  et  le  clergé.  Paris,  1651,  8  pages. 

Réimpression  de  V Exorcisme  du  D.  Mazarin,  etc. 

1 072.  Dialogue  burlesque  de  Gilles  le  niais  et  du  capitan 


314  BffiLIOGRAPHIE  [néhooto] 

Sjpacamon.  Paris  y  Y«i¥eThéod;  PëpinguéetEst.  Mau- 
croy,  1649,  8  pages.  Rart. 

ÀTatit  la  |[Mttx  de  Eâel. 


c  Si  jâoulii  dknt  ]htfi%  tu  entre, 

Ott  lis  fera  townb  mi  iraitfiiit  d'AncnB.  > 


Rtftaiii  d*iitte chiiiisbÉl  dtt temps,  dté  daiià  le Diàtogue. 

1073.  Dialogue  cMiteiiAm  la  diipaié  et  TaôcM^  et  la 
Paix  et  de  la  Guerre,  eu  vers  burlesques.  Paris , 
Gaude  Huot ,  1 649,  1 1  pages. 

La  Paix  et  la  Guerre  finissent  par  boire  avec  la  Conférence}  ce 
qui  montre  que  l'on  négociait  encore  à  Ruel.  La  Paix  dit  d'ailleurs 
à  ta  Guerre  : 

c  Votre  difcoun  pomioit  dorer 
Tout  antant  que  1%  conlérenee»  > 

Voici  un  ttM  de  VÉeeiirs  asses  cMeui.  Cést  la  Gtieite  qm  parié  : 

c  C*ett  Toiif  qui ,  pour  la  bonne  mine , 
Avex  inventé  la  farine , 
Et ,  d'nn  dessein  caprideox , 
Dl^^iîisé  les  jeonei  en  TÎebx. 
J'èiltends  à  ne  Toir  que  lés  tMs  ; 
Car,  pour  la  baibe ,  les  pincettes 
N'en  laissent  pins  rien  qu'on  filet , 
Qoi  TOUS  rend  le  itaagDl  bien  kit  (tic).  » 


1074.  Dialogue  (le)  d*État,  ou  Entretiens  des  rois 
Louis  XI  et  Louis  XH  es  duunps  ëlysées ,  ttluchàtit 
lès  affiùHn  préseutteB^  image  de  deux  règnes  diAPë- 
rents.  Parti  j  (1662),  32  pages. 

Réimpression  du  Dialogue  entre  té  Hi  LtHiù^  H  et  Te  roi 
Louis  Xn,  etc. 

1075.  Àiaidgte  d'Uii  thëblogien,  d*ùtt'  astrologùb  et 
d'un  politique  toudiant  les  affaires  dii  temps.  Paris, 
1649,  8  pages.  Rare, 

Voici  comment  le  théologien  présente  les  maximes  clc  la  côur  : 


[DUMMim]  DES  MAZAIUNADeS.  316 

m  les  rob  sont  les  images  du  vrai  Dieu  sur  la  terre»  par  un  p«aYMr 
absolu  qui  les  élève  pardessus  tout^  et  les  rend  comme  impeccables 
par  la  dispensation  des  lois.  » 

«(  De  même  que  Dieu  ne  se  oommuniquoit  qu'à  Moïse,  le  roi  ne 
doit  se  communiquer  qu'à  son  ministre.  » 

Mais  il  ne  fknt  pas  ûtibMfet  qàé  t^^éA  fcdi  A^^deur  ^  fUit  parier 
le  théologien. 

Le  Dialogue  a  été  l^itnprimé  soob  le  titre  de  Dàctmrs,  etc. 

1 076.  Dialogue  de  dame  Perrette  et  de  Jeanne  la  Crolëe 
sur  les  maUieurs  du  temps  et  le  rabais  de  leur  métier. 
(S.  1.),  1649,  8  pages. 

1077.  Dialogue  de  deux  feuillantines  sur  les  âRairé^  de 
Mazarin.  Paris,  1649,  8  jpage^. 

Sur  l'intérêt  du  couvent,  et  non  sur  les  affaires  de  Bfazarin.  La 
mère  est  mazarine,  et  la  sœur  parlementaire.  C'est  pourquoi  la  mère 
dit  que  dans  les  couvents  «  les  richesses  passent  premier  que 
Dieu.  » 

1078.  Dialogue  de  deux  guepeins  sur  les  affaires  du 
temps.  (S.  1.),  1649,  7  pages. 

Le  ^ecoiid  titre  est  :  Diàhrdre  éflndrë  ius  les  affa&ès  du  temp$ 
qui  cort.  kencontrè  de  deux  Ingrears,  Louet  et  Braze. 

«  le  te  confesserai  ingénuhièilt,  dit  Ifàudé,  page  219  du  Mlàkeu^ 
mi,  qu'entre  les  plus  agréables  et  ingénieux  livrets  que  l'on  ait 
faits  contHs  le  cardinal,  l'oh  peut  mettre  avec  twisôn.. .  le  Dialogue 
des  deux  Guespins. . .  pairce  qu'il  est  fort  naif  en  son  {tetois,  étàpota- 
tenu  de  pointes  asset  gaillahlës  et  de  côUcepdotis  plus  pressantes, 
que  celles  de  beaucoup  d'atitres,  qui  né  médisent  pas  de  si  bditne 
grâce,  quoiqu'avèc  plus  de  malice  et  à  sietA  pltin  découvert.  ** 

Cette  pièce  est  du  commencement  du  bibbus.  Elite  à  été,  en  iWà, 
accommodée  aux  drdcMlstaneès,  et  mmpHméi»  i^bns  Ib  titre  de Hfilr* 
logue  guépihois,  élc. 

«  L'inclinatdéh  de^  Qriéànois  à  la  raillerie  et  lëuriiatiii^él  piquÉrtt 
les  a  fait^umOtUiner  Cuépins.  »  Afénagiàna,  t.  I,  p.  179. 

1079.  Dialogue  de  ddux  vignerons  chemihant  par  hi 


316  BIBLIOGRAPHIE  [dialooue] 

France,  qui  s'entretiennent  de  tout  ce  qui  s^est  fait 
et  passe  depuis  la  majorité  du  roi  ju^ues  à  présent , 
avec  une  exacte  recherche  de  tout  ce  qui  s*est  fait  et 
passé  en  leur  acheminement,  et  aussi  leurs  songes  et 
rêveries  de  ce  qui  se  passait  en  leur  ménage  pendant 
leur  absence,  dédié  aux  curieux  de  ce  temps,  par 
J.  L.  C.  P.  M.  Paris,  J.  Le  Rat ,  1 652  (mars),  8  pages. 

1080.  Dialogue  de  Jodelet  et  de  TOrviatan  {sic)  sur  les 
affaires  de  ce  temps.  (S.  1.),  1649,  8  pages. 

De  Pesprit,  mais  du  libertinage.  Ce  sont  deux  enragés  frondeurs, 
qui  injurient  tout  le  monde,  la  reine  et  Condé,  Mole  et  le  cardinal. 

c  Étant  défendu  par  arrêt  de  dira  vérité.  » 

La  paix  était  faite. 

«  L'an  1647,  dit  Guy  Patin  dans  une  lettre  du  6  janvier  16S4, 
p.  220  du  l*'  volume,  POrviétau ,  pour  mieux  débiter  sa  drogue , 
s'adressa  à  un  homme  d'honneur ,  alors  doyen  de  notre  Faculté , 
nommé  M.  Perreau ,  pour  obtenir  de  lui,  moyennant  une  bonne 
somme  d'argent  qu'il  offroit ,  approbation  de  la  Faculté  pour  son 
opiate.  n  en  fut  refusé  de  belle  hauteur.  Ce  charlatan  s'adressa 
ensuite  à  de  Gorris,  qui  reçut  de  lui  un  présent  considérable,  et  lui 
promit  de  Dure  signer  à  plusieurs  docteurs  l'approbation  de  ce 
médicament  qu'il  vendoit  sur  le  Pont-Neuf;  ce  qu'il  fit  faire  par 
une  douzaine  d'autres  afEEunés  d'argent,  qui  furent  les  deux  Char- 
tiers  ,  Guénaut,  Le  Soubs ,  Rainssant,  Beaurains,  Pijart,  du  Glédat, 
des  Fougerais,  Renaudot  et  Mauvilain.  Cet  imposteur  italien,  non 
content  de  telles  signatures,  tâcha  d'avoir  l'approbation  entière  de 
la  Faculté,  et  pressa  le  nouveau  doyen  qui  étoit  M.  Piètre ,  mon 
prédécesseur,  de  la  lui  faire  donner  moyennant  quatre  cents  écus 
qu'il  oflroit,  sur  l'espérance  qu'il  avoit  de  mieux  débiter  sa  drogue, 
s'il  pouvoit  obtenir  ce  qu'il  désiroit.  Ce  nouveau  doyen ,  ayant 
appris,  de  la  bouche  du  charlatan,  tout  ce  que  de  Gorris  lui  avoit 
fait,  lui  demanda  cette  approbation  ;  et  dès  qu'il  Peut,  il  fit  assem- 
bler toute  la  Faculté,  où  il  se  rendit  délatem*  contre  ces  douze 
messieurs  qui,  ayant  avoué  leur  foiblesse  et  leur  mauvaise  action, 
furent  chassés  de  la  compagnie  par  un  décret  solennel.  On  les  a 
pourtant  rétablis  avec  de  certaines  conditions ,  et  notamment  celle 


[dialogue]  des  MAZARINADES.  ai7 

de  demander  pardon  à  la  compagnie  en  pleine  assemblée.  Quelque 
chose  qu'ils  aient  pu  fiedre  depuis,  la  tache  leur  en  est  demeurée.  » 

1 081 .  Dialogue  (le)  de  la  fortune  et  des  habitants  du 
collège  des  trésoriers,  fait  par  Georges  Pileur.  (S.  1.), 
1649,  10  pages. 

1082.  Dialogue  de  Mazarin  arec  ses  amis.  (S.  1.  n.  d*), 
10  pages. 

De  la  fin  de  1 649»  peu  de  temps  avant  la  prison  des  princes. 

1 083 .  Dialogue  de  Rome  et  de  Paris  au  sujet  de  Mazarin . 
(S.  1.),  1649,  20  pages. 

Après  la  paix  ;  lar  Paris  dit  :  n  Je  le  nourrirai  dedans  moi,  s'il 
y  veut  rentrer.  » 

L'auteur  fait  le  parallèle  de  Richelieu  et  de  Mazarin  ;  et  parmi 
ses  raisons  de  préférence  pour  le  premier,  il  ne  manque  pas  de 
donner  celle-ci  *.  que  Richelieu  était  gentilhomme. 

U  parle  d'un  pamphlet  contre  Concini  :  les  Faits  du  marquis 
d* Ancre,  C'étoit»  dit-il,  une  feuille  de  papier  blanc,  pliée  en  quatre, 
qui  se  vendo^^oi^  le  manteau.  Il  igoute  cju'on  en  pourrait  faire 
autant  du  MazRîn. 

1 084.  Dialogue  (le)  de  Saint-Germain  en  Laye  en  forme 
de  tragédie ,  par  lequel  en  remarquera  la  fidélité  des 
Parisiens  au  roi ,  dédié  à  monseigneur  le  duc  de  Beau- 
fort,  par  le  S.  D.  B.  P.  C.  D.  S.  M.  Première  partie. 
Paris  ^  Louis  Sévestre,  1649,  11  pages. 

1085.  Dialogue  de  trois  paysans  picards.  Miche, 
Guillaume  et  Chérie,  sur  les  affaires  de  ce  temps. 
(S.  1.),  1649. 

Deux  pièces,  l'une  de  11 ,  et  l'autre  de  12  pages. 
C'est  du  patois  picard.  Il  n'y  a  que  cela  à  en  dire. 
La  cour  était  à  Compiègne. 

1086.  Dialogue  du   bei'ger  Damon   et   de  la   bergère 


318  BIBLIOGRAPHIE  [hiloasb] 

Sylvie  sur  ies  afiaites  du  tanp».  Paris ^  Nipoias  Befaîn^ 

1650,  7  pages. 

Sylvie  dit  à  Damon  : 

«  Ma  foi,  Tp^t  me  voqUe^c  prepdiv; 
Mais  je  yoos  aï  prévenu.  » 

or,  Sylvie  est  la  reine  Marie  de  Médias;  Damon  est  Henri  II, 
pripce  de  Coudé.  CMe  déclaratiQ&  galimte  signifie  tout  «impleiiifat 
({ne  Sylvie  a  mis  Damon  à  Vincennes. 

L'édition  originale  est  de  1614.  Dans  la  réimpression  de  1650, 
Sylvie  est  Anne  d'Autriche ,  et  Damon  Louis  n^  prince  de  Cooidé. 

1087.  Disilogfie  ^u  cardinal  Mazarîu  et  du  marquis  de 
La  Yieuville,  surintendant  des  fînf^lces.  (S.  I.),  16^2, 
19  pages. 

On  dit,  à  la  fin,  que  ce  dialogue  a  été  envoyé  par  un  valet  de 
chambre  du  cardinal  à  un  sien  ami.  le  12  avril  1652.  Cest  une 
date  approximative. 

Quelques  détails  curieux»  mais  probablement  exagérés,  sur  l'état 
des  finances. 

1088.  Dialoguie  (le)  du  frondeur,  ou  l'Usage  de  la 
Fronde,  pour  se  préserver  du  venimMiurin^  divisé 
en  quatre  parties  par  demandes  et  réponses.  Première 
partie.  (S.  1.  n.  A,\  7  pages. 

1089.  Dialogue  (le)  du  soldat,  du  paysan,  de  polichi- 
nelle et  du  docteur  Scàtalon,  au  retour  de  la  paix, 
avec  les  remercîments  au  roi  et  à  la  reine.  {Paris), 
Jean  Hénault,  1649,  8  pages. 

• 

1090.  Dialogue  entre  le  roi  de  bronze  et  la  Samaritaine 
sur  les  affaires  du  temps.  Paris  y  Amould  Cottinet, 
1649. 

Cinq  pièces.  Naudé,  p.  194  du  Mascwat^  range  l'auteur  de 
ces  dialogues  parmi  ceux  qui  <f  s'étiiient  obligés  à  fiure  rouler  la 
presse  moyennant  une  pistole  par  semaine.  » 

Les  deux  premiers  ont  pourtant  été  réimprimés  ensemble  à 
Houen ,  par  Jacques  Besongne ,  1649. 


inuuMQB]  DES  MAZARINADBS.  319 

1094  •  Dialogue  entre  le  roi  «t  le  C.  Mazarin,  fait  en  la 
ville  de  Saint-Denys,  sqr  le  sujet  de  Tuiiioii  de  memeurs 
lesî  princes  tant  aveo  messieurs  du  parlement  •  que  de 
la  ville  de  Paris.  Paris ,  I^ouis  Hardouin,  46fô, 
8  pages. 

1 092.  Dialogue  entre  le  roi  Louis  XI  et  le  roi  Louis  XII 
sur  leur  différente  façon  de  régner,  à  savoir  Içcpel  est 
meilleur,  ou  de  1^  goi^ver^er  par  i^mour,  ou  par  fof^e 
e(  puissance  absolue.  (3.  1.)»  1649,  11  pages. 

«  Il  est  quelquefois  bon  que  les  princes  soient  contrdlés  en  leurs 
actions  et  en  leurs  volontés;  et  bien  souvent  il  leur  en  prendroi| 
mal ,  si  y  à  point  nommé  »  ils  étoient  obéis  en  toutes  rencontres.  » 

Cest  Louis  XII  qui  termine  ainsi  le  dialogue;  et  il  e^  biei^ 
entendu  que  le  contrôle  des  volontés  du  roi  doit  être  exercé  par  le 
Parlement^  qui  représente,  dit  Fauteur,  les  trois  États  du  royal^ne. 

Il  existe  une  réimpression  de  cett^  pièce,  à  la  date  de  févriei*  i6|(2|, 
sous  le  titre  de  :  le  Dialogue  d'État  ou  Entretien  des  roi$  Louis  XI 
et  Louis  XII n  etc.  On  y  trouve  quelques  développemenU|  et  Ufi 
avant-propos  qui  ne  sont  pas  dans  la  première  édition. 

^fin  ce  pamphlet  a  été  publié ,  pour  la  t^pisième  fois ,  son^  le 
titre  de  :  Dialogue  des  rois  Louis  XI  et  Louis  Xlldiuu  les  Çiu^tps 
Éfysées.  (Hollande)  ,  1691,  in-8. 

U  y  eni^  une  cpiHreiiEiçon  intitulée  :  Remontrance  du,  roi  LpuisJCii 
au  roi  Louis  XI,  ^tp. 

1093.  Dialogue  guépinois  sur  les  affaires  du  temps  qui 
cort; ,  ou  Entretien  de  Louei(  et  Braze.  Paris j  joMO^Uf 
la  copie  imprimée  à  Orléans j  (1 652),  8  pages. 

Je  ne  crois  pas  à  l'impression  d'Orléans.  C'est  probablement  on 
artifice  du  libraire,  qui  ne  voulait  pas  rappeler  le  Dialogue  des  deux 
guépeins  de  1649. 

«  Quand  un  majstre  lasche  faire  sa  breugne  a  son  valet,  cela  ne 
va  pas  bian.  *  Voilà  toute  la  politique  guépinoise. 

1094.  Dialogue  (le)  métaphorique  de  Tincounu  avec  la 


320  BIBLIOGRAPHIE  [dIalogoe] 

ville  de  Bordeaux,  dédie  aux  Irénopolites.  Paris, 
Gilles  Dubois,  1652,  32  pages. 

«  Je  m'appelle  Oudis  ;  mon  pays  est  P  Agnosdc  ;  et  je  suis  «cos- 
mopolite. >» 

Il  n'en  est  pas  moins  très-royaliste.  «  Dans  une  libelle  qui  parut 
en  ce  temps  avec  ce  titre  :  Dialogue  de  l'Inconnu,  etc.,  on  a  peint, 
dit  Mailly,  p.  547  de  son  5*  vol.,  de  couleurs  assez  fortes,  tous  les 
maux  que  faisoient  soufTrir  à  la  ville  de  Bordeaux  les  diverses 
factions.  J'ignore  de  quelle  main  part  cette  pièce;  mab  elle  ne 
pallie  point  les  fautes  des  Bordelois;  et  on  les  leur  reproche  avec 
une  liberté ,  une  énergie  qui  auroit  bien  dû  leur  ouvrir  les  yeux.  » 

C'est  de  la  première  partie  que  Mailly  parle  de  la  sorte.  H  en 
faut  trois.  La  seconde  a  suivi  de  très-près  la  pi*emière  ;  mais  la 
troisième  n'a  été  publiée  qu'après  la  paix. 

Toutes  trois  sont  écrites  avec  assez  de  force.  lié  style  en  est  trop 
travaillé,  trop  tendu  pourtant;  et  le  politique  s'y  montre  moins 
que  le  rhéteur.  «  La  France,  dit  Plnoonnu  dans  la  première  partie, 
est  le  climat  de  la  franchise,  et  le  véritable  pays  de  la  liberté.  »  Il 
traite  fort  mal  un  jurât  qui  •<  de  la  même  main  qu'il  écrivoit  les 
éphémérides  de  son  parti,  comptoit  l'argent  qu'il  recevoit  pour  en 
trahir  les  intérêts...:  mauvais  historien,  mauvais  francoîs  et  mau- 
vab  compatriote.  »  Cest  Fonteneil. 

Dans  la  seconde  partie,  il  attaque  vivement  messieurs  du  parle- 
ment de  Bordeaux,  qu'il  déclare  atteints  d^ arcomanie {là.  manie  du 
gouvernement).  «  C'est  ce  démon  qui  fit  dire  à  quelques  officiers 
de  ce  corps,  que  le  roi  (Louis  XIQ)  étoit  mort,  que  leur  temps  étoit 
revenu,  qu'il  falloit  remonter  sur  le  trône  et  commander  à  tour  de 
rôle.  C'est  ce  démon  qui  fit  dire,  peu  de  temps  après  ,  à  quelqu'un 
de  ces  tuteurs  des  rois,  qu'il  ne  connoissÀit  point  de  plus  galant 
homme  que  le  Parlement  d'Angleterre ,  qui  montroit  aux  peuples 
l'exemple  de  relever  la  liberté ,  et  de  passer  sur  le  ventre  à  la 
royauté.  » 

II  faut  dire ,  à  la  décharge  de  cet  officier  du  parlement  de  Bor- 
deaux, que  le  propos  qu'on  lui  reproche,  tenu  peu  après  la  mort  de 
Louis  Xin,  était  apparemment  antérieur,  de  plus  de  quatre  années, 
au  meurtre  du  roi  d'Angleterre.  Au  reste  l'Inconnu  avait  d'étran- 
ges doctrines  sur  l'autorité  des  ministres  :  «  Je  conclus,  dit-il,  sans 
m'éloigner  de  ma  première  allégorie,  que,  comme  l'obéissance  due 
au  roi  est  un  acte  de  religion,  les  résolutions  de  son  ministère  sem- 


[oiooéNb]  des  MAZARINADES.  321 

blent  devoir  passer  pour  des  articles  de  foi ,  qu'il  faut  croire  avec 
confiance  et  observer  avec  respect.  » 

Entre  le  second  et  le  troisième  dialogue ,  l'Inconnu  a  publié  : 
1*  les  Larmes  de  Thémis  exilée^  etc.;  2**  VExil  de  l'inconnu;  5»  la 
Voix  du  peuple  à  monseigneur  le  prince  de  Conty. 

La  paix  faite,  Tauteur  a  réuni  ses  divers  opuscules  en  un 
volume,  sous  le  titre  général  de  :  Œuvres  de  V Inconnu  sur  les  mou~ 
vements  de  Guyenne,  etc. 

Réunies  ou  séparées ,  toutes  ces  pièces  sont  rares ,  moins  peut- 
être  le  premier  dialogue. 

1095.  Dialogue  ou  Discours  d'un  gentilhomme  françois 
avec  un  cardinaliste ,  réduit  en  sonnets  et  en 
épîgrammes.  Paris ^  Claude  Boudeville,  1 649, 4  pages. 

1096.  Dialogue  ou  Entretien  de  deux  cavaliers,  l'un 
françois ,  Tautre  anglois  ,  touchant  les  affaires  de 
France  et  d^Angleterre.  Paris ^  veuve  Théod.  Pépin- 
gué  et  Est.  Maucroy ,  1 649^  8  pages. 

Plus  rare  que  curieux.  On  le  trouve  dans  V Histoire  de  la  Fronde 
de  M.  de  Sainte-Aulaire ,  pièces  justificatives. 

1097.  Diogène  (le)  françois  ou  THomme  d'État  à  la 
France  soupirante.  Paris  y  Jacques  Poncet,  1652, 
16  pages. 

Réimpression  d'un  libelle  publié  sous  le  même  titre  en  1615,  et 
relatif  à  la  ligue  des  princes  et  des  grands ,  dits  les  Malcontents. 
Il  se  termine  par  le  singulier  quatrain  que  voici  : 

a  Misérable  siècle  où  nous  sommes  « 
Se  disait  Alix  à  Catin . 
Si  je  n'ai  du  lait  au  télin , 
Ce  défaut  me  vient  faute  d*homnies.  ^ 

M.  Lober,  art.  4271  de  son  Catalogue,  dit  qu'il  ne  faut  pas  con- 
fondre ce  Diogène  avec  un  autre  pamphlet  de  la  même  date,  qui 
serait  intitulé  :  Le  Diogène  françois  contre  un  trait  de  /'Image  de  la 
France  ;  mais  il  me  semble  que  la  confusion  ne  sera  plus  possible, 
quand  le  titre  exact  de  ce  pamphlet  aura  été  rétabli  :  Le  Coton 

B.  I  *  2i 


322  BIBLIOGRAPHIE  [ittcousl 

et  Diogéne  français  potar  apologie  eotUre  un  Smit  dfi  l'Image  de  la- 
France,  oIl  est  représenté  la  réfutation  du  Gaton  François. 

1 098.  Dirœ  in  Angiiam  ob  patratumscelus,  IX  februarit 
1649.  ParisiiSy  apud  viduam  Théod.  Pëpingué  et 
Steph.  Maucroy,  1649,  4  pages. 

Ainsi  signé  :  Ph.  S.  P. 

S.  J«  S*  C.  R. 

«  Félix  cpi  primos  yindict»  carpet  honores  1  » 

La  nouvelle  du  meurtre  de  Charles  V*  produisit  dans  Paris  une 
impression  immense.  Ce  fut  un  long  cri  d'indignation  chez  presque 
tous  les  pamphlétaires.  Ceux  même  qui  demandaient  la  paix  géné- 
rale avec  le  plus  d'emportement,  acceptaient  pourtant  denx  guer^ 
res  :  l'une  contre  le  Turc,  et  l'autre  contre  l'Anglais. 

1099.  Discours  à  messieurs  de  Paris  sur  le  sujet  des 
taxes.  Paris ,  Nicolas  Bessin,  1649,  7  pages. 

1100.  Discours  abrégé  «de  la  naissance,  éducation^ 
études,  exercices,  entrée  et  déclaratiou  du  roi  au 
parlement  de  Paris  pour  sa  majorité,  avec  les  haran- 
gues de  la  reine  et  des  princes  du  sang  faites  au  roi,  et 
le  remerciment  du  roi  à  la  reine ,  ensemble  les  réjouis- 
sances dç  la  ville  de  Paris  et  autres  villes  du  royaume, 
composé  par  un  aumônier  de  la  reine.  Paris,  François 
Noël ,  1 651 ,  1 2  pages. 

Vers  latins  signes  Clemens  Durandus,  Delphinas ,  R*  Ch.  £*. 
L'auteur  parle  de  la  prophétie  qui  annonçait  que  l'empire  Otto- 
man serait  détruit  par  un  roi  de  France. 

1101.  Discours  adressé. aux  soldats  françois,  dédié  à 
M.  Deslandes  Payen,  conseiller  au  parlement.  Pam, 
Louis  Sévestre,  1649,  16  pages. 

Mauvais  pamphlet  de  l'auteur  de  VJnti-Gozette  de  Flandre,  etc. 
«i  l>a  France  est  un  Estât  monarchique ,  ressemblant  au  ciel  qui 
ne  peut  souffrir  qu'un  soleil.  » 


[MseofM]  DES  MAZARINADES.  SSS 

t10!2«  Discours  au  parieinent  sur  la  détention  des 
pjtmcèi.  (S.  I.,  1650),  31  pages. 

n  n'y  a  rien  de  nouveau  dans  ce  p«un|>hlet;  car  la  violence 
cotitre  Mâïarin  n'est  pa$  nouvelle. 

Le  Discours  a  paru  aussi'  sous  le  titre  de  :  Relation  de  tout  ce  qui 
s'esifait  et  passé  de  messieurs  les  princes  de  Condé,  de  Conter  et  du 
duc  de  Longueville  jusques  à  présent.  ' 

1 1 03.  Discours  chrétien  et  politique  de  la  puissance  des 
rois*  (S.  1.  n.  d.),  32  pages. 

Voir  la  Lettre  d'avis  au  Parlement  de  Paris ,  écrite  par  un  pro^ 
pincial. 

1104.  Discours  consolatoire  à  madame  la  princesse 
douairière  sur  Temprisonnement  de  messieurs  les 
princes  de  Condé  et  de  Ck>ntyy  ses  enfants.  Paris, 
Pierre  Du  Pont,  1650,  15  pages. 

1105.  Discours  contre  le  libelle  intitulé:  Le  Manifeste 
des  intentions  de  M,  le  Prince^  qui  ne  tendent  {à  son 
sens)  qu^au  rétablissement  de  Vauthorité  souveraine 
et  du  repos  de^  peuples,  (S.  1.),  1651,  8  pages. 

* 

Il  vaut  la  peine  qu'on  le  lise;  ne  fût-ce  que  pour  voir  comment 
la  polémique  traitait  les  princes.  Il  est  d'ailleurs  très- rare. 

ï 

ê 

1106.  Discours  d*Etat  et  de  religion  surMes  affaires  du 
temps  présent,  à  la  reine.  Paris ,  Amould  G>ttinet, 
1649. 

Quatre  parties,  la  première  de  8  pages,  la  seconde  et  la  quatrième 
de  là ,  la  troisième  de  li .  Les  trois  dernières  ont  été  imprimées 
chez  Nicolas  Jacquard.  Il  y  a ,  de  la  première ,  une  autre  édition 
sans  nom  d'iiupriroeur,  et.  une  antre  encore  chez  la  veuve  J.  Guil- 
lemot, toutes  deux  de  1649. 

Le  premier  discours  a  été  écrit  en  1648^  commencé  avant,  et 
repris  après  la  bataille  deLens  et  les  barricades.  Cest,  sans  contredit, 
le  meilleur.  L'auteur  j^rie  la  reine  de  considérer  que ,  si  les  affaires 


3S4  BIBLIOGRAPHIE  [discouu] 

vont  mal,  c'est  qu'on  a  néglige  le  service  de  Dieu.  Il  reprodie  à 
Mazarin  d'être  resté  couvert  devant  le  roi  découvert  sur  les  degrés 
de  la  Sainte-Chapelle. 

1 1 07.  Discours  d'Etat,  où  il  est  prouvé  par  un  raisonne- 
ment invincible  que  la  perte  du  Mazarin  et  la  délit 
vrance  des  princes  sont  absolument  nécessaires  pour 
calmer  les  troubles  de  la  monarchie ,  et  qu'à  moins  de 
cela  9  il  faut  se  résoudre  à  vivre  toujoui^  ou  dans,  la 
crainte  ou  dans  les  effets  d'une  guerre  civile.  (S.  I., 
1651),  27  pages. 

Dubosc  Montandré. 

11 08.  Discoursd'État  ou  Véritable  déclaration  des  motifs 
qui  obligèrent  I^uis  le  Juste,  roi  de  France  et  de 
Navarre,  à  rompre  la  paix  qui  fut  faite,  en  1596,  entre 
Henry  IV,  son  très  honoré  père,  et. Philippe  II,  roi 
des  Ëspagnes,  où  se  voit  le  nombre  des  places  et  des 
principautés  que  les  Espagnols  ont,  devant  ce  temps-là 
et  du  depuis,  usurpées  à  cette  couronne.  Paris,  Fran- 
çois Noël,  1649,  38  pages. 

Il  est  probable  que  la  réimpi*ession  de  cette  pièce  fut  nmtivce  par 
l'intervention  des  Espagnols  dans  les  affaires  de  la  Fronde.  Voir  les 
Causes  du  retardement  de  la  paix^  etc. 

1109.  Discours  d'État  sur  Tabseuce  et  la  captivité  du 
roi ,  dans  lequel  est  montré  que  ceux  qui  le  tiennent 
éloigné  de  sa  bonne  ville  de  Paris,  sont  aussi  criminels 
que  mauvais  politiques,  par  Souil  de  Cinq  Cieux. 
Paris,  1652,  15  pages. 

Souil  de  Cinq  Cieux  est  auteur  de  deux  autres  mauvais  pam-- 
phlcts  :  4 .  Les  Très  humbles  remontrances  au  roi  sur  la  lettre  de 
cachet  de  Sa  Majesté  du  iO  Juillet  i  652,  etc.  ;  2.  V Extrait  des  regis^ 
très  du  Parlement  touchant  les  plaintes  que  Louis ,  duc  d'Orléans , 
heau-frère  du  roi  Charles  Vllly  etc. 

Je  ne  vois  à  relever  qu'une  phrase  du  Discours  d'État  :  «  Si  le 
roi  avoit  été  à  Paris,  personne  n'auroit  osé  mettre  le  feu  dans  son- 


[discoues]  des  MAZARINADES.  325 

Hôlel  de  Ville.  *»  Encore  n^ est-ce  que  pour  donner  la  date  approxi- 
mative du  pamphlet.  Souil  de  Cinq  Cieux  n'a  pas  lui-même  im 
grand  respect  pour  Tautoritc  du  roi,  dont  il  traite,  sans  façon,  une 
lettre  de  cachet  de  libelle  diffamatoire. 

Il  cite  avec  éloge  les  Maximes  véritables  fouettant  le  gouverne^ 
ment  de  la  France,  et  les  Observations  véritables  et  désintéressées  sur 
les  Sentiments,  imprimés  au  Louvre,  contre  l'autorité  du  parlement. 
(Observations  véritables  et  désintéressées  sur  un  écrit,  imprime  au 
Ix>uvre,  intitulé  :  les  Sentiments,  etc.) 

Sur  le  titre  d'un  exemplaire  de  la  Bibliothèque  nationale,  un  con- 
temporain a  traduit  Souil  de  Cinq  Cieux  par  Ludovix  de  Quincé. 

1110.  Discours  d'un  philosophe  mécontent,  envoyé  à 
madanae  la  Fortune  y  sur  le  malheur  des  savants  de  ce 
siècle.  (S.  1.),  1649,  7  pages. 

Les  seuls  rois  qui  aient  favorisé  les  savants,  sont  Chilpéric  P', 
Charlemagne,  Philippe  le  Bel,  Charles  V,  Charles  Vni,  François  I", 
Charles  IX  et  Henry  III. 

1111.  Discours  d'un  théologien ,  d'un  astrologue  et  d'un 
politique  touchant  les  afTaires  du  temps.  Paris, 
1649,  8  pages. 

Cest  le  Dialogue  d'un  théologien,  etc. 

1112.  Discours  de  deux  aveugles  sur  la  paix  et  sur  les 
affaires  de  ce  temps,  en  forme  de  dialogue.  Paris, 
1649,  8  pages. 

Lieux  communs  de  la  Fronde.  Je  remarque  seulement  qu'un  des 
deux  aveugles  se  plaint  de  ce  que  sa  femme  avait  payé  25  sous  un 
pain  qui  était  tout  de  son. 

1113.  Discours  de  Tautorité  que  les  oncles  des  rois  de 

France  ont  toujours  eu  ^^sic)  pendant  la  minorité  et 

bas  âge  de  leurs  neveux ,  avec  un  fidèle  récit  de  ce  qui 

s'est  fait  de  remarquable,  jusques  à  présent,  dans  le 

parlement  et  dans  les  armées.  Paris,  1652,  15  pages. 

Dubosc  Montandfp. 

Le  duc  de  >emourb  iamcnait  d«*  Flandre  une  armé<f  au  duc 
d'Orléans. 


326  BIBLIOGRAPHIE  [Dfscoiws] 

1144.  Discours  de  la  Gémence  et  de  la  Justice  au  parle- 
ment^ pour  et  contre  Jules  Mazarin.  Paris,  veuve 
d' Anthoine  G)uIon ,  1649,  8  pa^es. 

La  Clémçnioe  trouve  que  c'est  assez  d'avoir  banni  Maiarin ,  et 
confisqué  ses  Jolens;  ia  Justice  veut  qu'on  )e  tme. 

1115.  Discpqrs  de  la  ville  4^  I^aris  ^  paôij^içnf^ujr  )e 
Prince  sur  $on  retour,  par  un  Parisii^n.  Paris ^  1651  j 
23  pages. 

Signé  :  par  le  sieur  Lescalopier,  conseiller  aumônier  et  prédi- 
cateur ordinaire  du  roi.  Dans  une  épSire  dédicatoire  adressée  aux 
gouverneur,  prévôt  des  marchands  et  écbjevins  de  la  ville  de  Paris, 
Lescalopier  nous  apprend  qu'il  a  l'honnçufr  d'être  bourgeois  de 
Pans,  il  Y  a  plus  de  deux  cents  ans,  et  de  parents  qui  ont  exercé 
les  charges  de  la  magistrature.  Pajoute  qu'il  a  publié,  en  \  645, 
La  femme  forte  Judith ,  figure  de  l'âme  généreuse ,  expliquée  en 
partie  dans  les  sermons  de  l'Advent,presché  à  Paris  dans  Saint^Paul, 
l'an  1637,  et  achevée  dans  les  discours  de  l'jàdvent  à  Saint'-Berthé^ 
lémfy  l'ani644i  à  la  reine  régente,  Anne  d'Autriche,  Paris,  P.  Roco- 
let,  in-8*;  et,  en  1655 ,  Douze  tableaux  du  roi  Louis  XIV,  de  la 
reine  Anne  d'Autriche ,  de  Philippe  duc  d'Anjou ,  frère  unique  du 
roi,  et  du  cardinal  Mazarin,  exposés  par  des  arcs  de  triomphe  après 
le  sacre  de  Sa  Majesté,  la  prise  de  la  ville  de  Stenay,  du  Quesnor  et 
de  Oermoni,  la  délivrance  d'Arras,  etc.  en  latin  et  en  frfinçois. 
Paris,  in-4«. 

Amplification  un  peu  précieuse,  pour  engager  le  prince  deCondé 
à  la  paix ,  à  l'union  de  la  famille  royale  et  des  sujets  Avec  le  gou- 
vernement. Lescalopier  est  content  de  tout,  trouve  des  raisons  ou 
des  excuses  pour  tout ,  et  arrange  si  bien  les  choses  que  tout  est 
pour  le  mieux  dans  le  meilleur  des  mondes  possibles. 

n  félicite  le  roi  d'être  né  en  plein  midi,  «  comme  pour  montrer 
qu'il  est  autant  au-dessus  des  autres  hommes  que  le  solejl  est  au- 
dessus  des  astres.  » 

«  Durant  ces  désordres  passés,  que  de  paroles,  que  de  chansons, 
que  d'écrits,  que  de  vers  dignes  du  feu  et  du  supplice  !  Cependant, 
avons-nous  vu  cette  bonne  princesse  (la  reine)  s'en  émouvoir,  s'en 
plaindre,  et  en  demander  la  justice,  ni  commander  qv'on  leur 
imposât  silence?  L'innocence  qu'elle  a  pour  son  partage,  établis- 


[msGOUEs]  DES  MAZ4RINADES.  327 

soit  sa  propre  sadsIiBicdon  ;  et  sa  bonté  pour  ses  peuples  lui  arra- 
choit  des  maifis  les  châtiments,  et  lui  faisoit  dissimuler  la  vérité  de 
tous  ces  mensonges.  » 

Le  témoignage  de  Lescalopier  est  ratifié  par  Thistaire.  Jamais 
reine,  jamais  princesse,  jamais  femme  n'a  été  plus  audacieusement 
calomniée  qu'Anne  d'Autriche  ;  et  cependant,  on  ne  voit  pas  qu'elle 
ait  témoigné  le  moindre  ressentiment  des  outrages  qu'on  lui  avait 
faits.  Elle  a  eu,  en  cela,  bien  plus  de  mérite  que  Mazarin,  dont  l'in- 
sensibilité n'était  que  du  mépris.  Chez  la  reine,  c'était  de  la  charité 
et  une  humilité  toute  chrétienne.  Mazarin  regardait  les  hommes , 
dont  il  dédaignait  les  jugements  ;  la  reine  pensait  à  Dieu,  pour  lui 
offrir  le  sacrifice  de  Ses  douleurs. 

U  faut  joindre  ^  cet  écrit  de  Lescalopier  les  Réflexions  conscien- 
cieuses,  etc.,  du  père  Charles  Magnien. 

«  Des  quatre  capitaines  des  gardes ,  il  y  en  a  trois  parisiens  ;  des 
ducs  et  pairs ,  plus  de  la  m(»tié ,  des  maréchaux  de  France ,  les 
trois  parts,  et  le  plus  grand  nombre  des  officiers  de  l'armée.  >» 

Le  Discours  a  été  publié,  la  même  année  1651,  sons  le  titre  de  : 
Remontrance  du  Parlement  à  monseigneur  le  Prince  pour  le  repos 
des  bourgeois  de  Paris. 

1116.  Discours  de  M.  le  prince  de  Condë  à  messieurs 
du  parlement  de  Bordeaux ,  touchant  son  arrivée  en 
ladite  ville.  Paris  ^  1652,  8  pages. 

1117.  Discours  des  misères  de  ce  temp%j  dédié  au  duc 
de  Beaufort.  Paris ^  Michel  Mettayer,  1649,  8  pages. 

1118.  Discours  désintéressé  sur  ce  qui  s'est  passé  de  plus 
considérable  depuis  la  liberté  de  messieurs  les  princes 
jusqu'à  présent.  (S.  1.),  1651,  30  pages. 

L'auteur  est  un  frondeur,  admirateur  passionné  de  Gondy,  qui 
regrette  de  ne  pas  trouver  un  Uncelenus  qui  tue  Protadius ,  £BVori 
de  Théodoric.  Selon  lui,  le  grand  artisan  de  toutes  les  intrigues  est 
Servien  qui,  pour  brouiller  le  duc  d'Orléans  et  le  prince  de  Condé, 
a  imaginé  de  faire  donner  les  sceaux  à  Mole,  et  appeler  Château- 
neuf  dans  le  conseil. 

Ce  qu'il  y  a  de  singulier ,  c'est  que ,  dans  les  Observations  sur  un 
discours  venu  de  Cologne^  on  Tarrusc  d'être  ami'  de  Châteauneuf. 


82S  BIBLIOGRAPHIE  [disgooes] 

Il  parle,  avec  quelques  détails,  de  la  résistance  des  généraux  et 
de  rarmée  aux  arrêts  du  Parlement.  Ob  peut  consulter  sur  ce  fait 
le  Journal  du  Parlement^  audience  du  7  juillet  4651,  V Histoire  du 
cardinal  Maxarin,  par  Aubery^  et  les  Mémoires  de  Puységur. 

1119.  Discours  du  bon  et  loyal  sujet  de  la  Grande- 
Bretagne  à  la  reine  de  ce  pays ,  touchant  la  paix  et 
affaires  d'icelui ,  à  la  gloire  de  Charles  premier,  roi  de 
ce  royaume  y  sëant  en  son  parlement ,  distingué  en 
tous  ses  ordres  selon  la  volonté  des  rois  et  reines ,  et 
représenté  par  figures  en  tailles  douces.  Paris,  Michel 
Mettayer,  1648,  39  pages,  non  compris  les  explica- 
tions des  trois  planches.  Rare. 

Ce  sont  les  planches  de  ce  livret  qui,  apparemment,  ont  été  re^ 
produites  dans  la  Chaine  du  Hercule  Gaulois,  puUiée  en  i  651 , 

1120.  Discours  et  considérations  politiques  et  morales 
sur  la  prison  des  princes  de  Condé ,  de  G)nty  et  duc 
de  Longueyille,  p^r  M.  L.  Paris j  Sébastien  Martin, 
1 650,  30  pages. 

C^est  une  paraphrase,  plus  morale  que  politique,  de  la  lettre  du 
roi  au  Parlement.  L'auteur  espère  que  le  prince  de  Condé  profi- 
tera chrétiennement  de  sa  prison.  «  Peut-être  croyoit-il  que  le  ciel 
n'étoit  pas  au-dessus  de  sa  tète  !  » 

J'ai  rencontré  trois  autres  pièces  signées  M.  L.;  et  toutes  ont  le 
caractère  moral  et  la  gravité  religieuse  du  Discours.  Ce  sont  :  1 .  Le 
Bouclier  et  Vépée  dû-Parlement  ^  etc.;  2.  \jk  Réponse  et  réfutation  du 
discours  intitulé  :  Lettre  d'Avis  à  messieurs  du  Parlement,  etc.; 
3 .  Lettre  ou  Exhortation  d'un  particulier  au  maréchal  de  TurennCy  etc . 

1121.  Discours  facétieux  et  politique,  en  vers  burlesques, 
sur  toutes  les  afTaires  du  temps,  par  O.  D.  C.  Paris, 
Guill.  Sassier,  1649,  15  pages. 

Après  la  prise  de  Brie-Comte-Robert. 

Cabarets  renommés  du  temps  :  Marseille,  la  Pomme  de  pin, 
rÉcu  d'argent,  Saint-Martin,  le  Petit  voisin,  la  Mimtagne,  la  Croix 


[DiSGODAs]  DES  MAZÂRINÂDES.  329 

de  fer,  la  Croix  blanche,  Notre-Dame,  le  Chapelet,  le  Chêne  vert, 
r Aigle  royale,  TÉcharpe  blanche  et  le  Soleil. 
Voici  pour  la  politique  : 

«  On  Teat  rendre  aux  princes  dn  sang 
Le  juste  pouvoir  de  leur  rang. 
Usurpé,  depuis  tant  d'années, 
Sur  leurs  personnes  mal  menées. 
Qui  ne  sont  pas  moins  le  support 
Du  trûne  qui  branle  si  fort, 
Que  les  deux  anges  tutélaires 
Le  sont  de  Fécu  de  leurs  pères.  » 

Il  y  a  ,  dans  ces  vers ,  anticipation  sur  le  temps  ;  c'est  la  poli- 
tique de  4652. 

11 22.  Discours  faisant  voir  tout  ce  qui  s'est  passe  devant 
et  après  la  retraite  du  C.  Mazarin ,  tant  à  Compiègne 
qu'aux  années  de  messieurs  les  princes,  en  forme 
d'entretien  entre  un  cavalier  frondeur  et  un  cavalier 
mazarin,  sur  le  chemin  de  Compiègne  à  Paris ,  où  se 
voit  rhistoire  de  sa  mauvaise  conduite  jusques  à 
présent.  Paris,  1652,  19  pages. 

Au  moins  ici  le  mazariniste  défend  Mazarin  ;  mais  il  n'est  ques- 
tion ni  de  Compiègne,  ni  de  Farmée  des  princes. 

1123.  Discours  fait  par  les  députés  du  parlement  de 
Provence  dans  le  parlement  de  Paris,  toutes  les 
chambres  assemblées ,  ensemble  la  réponse  de  monsieur 
le  premier  président ,  avec  Tarrét  de  ladite  cour,  des 
15  et  28  janvier  1649.  Paris,  par  les  imprimeurs  et 
libraires  ordinaires  du  roi,  1649,  6  pages. 

1124.  Discours  héroïque  présenté  à  la  reine  régente 
pour  la  paix.  Paris ,  Guillaume  et  Jean-Baptiste 
Loyson,  1649,  8  pages. 

Signé  S.  D.  N.  (Suzanne  de  Nervèze). 

Suzanne  de  Ncr>'èze  était,  à  ce  que  je  crois,  sœur  de  A.  de 
Nervèze,  qui  a  partage  pendant  quelque  temps  avec  des  Yveteaux 
le  sceptre  des  ruelles,  et  qui ,  par  sa  lA'ttre  écrite  a  M.  le  prince ^ 


SSO  BIBLIOGRAPHIE  [»»covEâ] 

en  1644,  s'est  acquis  on  juste  renom  de  noble  indépendance.  Un 
pamphlétaire  de  la  Fronde  (la  Férité  de  ce  qui  s'est  passé  à  Paris 
dans  trois  fâcheuses  rencontres  y  etc.)  a  dit  encore  de  l'auteur  de  la 
Lettre  du  bourgeois  désintéressé  :  «  Il  fait  le  Nervèze^  et  manie  son 
épée  au  soleil  pour  donner  dans  la  vue-.  » 

Tous  les  libellistes  s'accordent  à  dire  que  Suzanne  de  Nervèze 
était  dans  la  plus  profonde  misère.  Uauteur  de  la  Fourberie  décou- 
verte lui  adresse  ces  quatre  vers  : 

«  Et  toi ,  Nervèze  damoiaeile , 
Qai  te  vante  d'être  piioeUe , 
Qaoiqu'auMi  vieille  que  GourAay, 
As-tu  chez  toi  un  bon  diné  ?  » 

Je  lis  dans  la  Prise  du  bagage,  meubles  et  cabinet  de  Mazarin,  etc.  : 
«  Item,  des  panégyriques  de  son  Éminence  par  une  demoiselle  qui 
n'a  pas  beaucoup  de  pain  cuit,  et  qui  a  fait  vœu  d'instituer  en  ce 
royaume  un  collège  de  vestales  qui  chanteront,  jour  et  nuit,  quel- 
que ballade  de  Marot  en  fayeur  du  bonnet  rouge,  et  qui  compose- 
ront des  éloges  en  style  de  Nervèze^  quoique  ce  style  ne  soit  plus  de 
saison.  » 

Enfin  Nazarin  dit  dans  le  Mazarin  portant  la  hotte  : 

«  J'estime  même  que  Nervèze, 
Qui  n'est  pas  des  plus  à  son  aise , 
Quoiqu'elle  ait  de  moi  pension  , 
Témoigneroit  sa  passion 
Contre  moi  que  personne  n'aime,  i» 

La  pension  de  Mazarin  ne  suffisait  pas  aux  besoins  de  la  pauvre 
fille  ;  car,  dans  le  Discours  tiéroïque,  Suzanne  de  Nervèze  demande 
en  quelque  sorte  l'aumône  à  la  reine.  «  Donnez,  lui  dit-elle,  quel- 
qu'allègement  à  mes  souf&ances..  »  Et,  dans  la  Réception  du  roi 
d'Angleterre  à  Saint-Germain  y  elle  écrit  à  Charles  H:  «•  J'avoue 
qu'une  naissance  illustre ,  non  plus  qu'une  fortune  écervelée ,  ne 
m'ont  pas  rendue  considérable  daps  le  siècle;  mais  pour  tromper 
mon  mauvais  sort,  je  prendrai  même  son  inimitié  pour  une  preuve 
de  ma  valeur;  et  en  qualité  de  persécutée  des  horreurs  de  la  vie, 
j'offrirai  à  Votre  Majesté,  de  la  part  de  la  France,  ses  passions  et 
son  zèle.  » 

Suzanne  de  Nervèze  a  beaucoup  écrit;  et  toujours  elle  a  mérité 
cette  louange  que  lui  donne  Naudé ,  «  qu'elle  a  laitparoitre  plus  de 


[Msoosi^]  DES  NAZABINADëS.  3Sl 

bonté  et  de  ^loralité  que  d*aigreur  dans  |>lu3  à*mm  quinzaine  de 
pièces,  qui  sont  de  son  invention.  »  Page  8  du  Mascurat. 

Faut-il  prendre  à  la  lettre  cette  expression  :  Plus  d'une  ^uin^ 
zaine  de  pièces?  je  ne  sais.  Toujours  est-il  oue  j'ai  rencontré,  de 
Suzanne  de  Nervèze,  justement  quinze  pamphlets,  qui  sont,  outre 
le  Discours  héroïque  ^  1 .  Le  Plus  heureux  jour  de  Vannée  pqr  le 
retour  de  Leurs  Majestés ,  etc.;  2.  La  Lettre  d*une  bourgeoise  de  la 
paroisse  Saint-'E  us  tache  ;  3.  La  Monarchie  affligée;  4.  Le  Rieur  de 
la  cour  aux  bouffons  sfitjrriques;  5.  Les  Souhaits  accomplis;  6.  La  Let- 
tre d'une  religieuse  présentée  au  roi;  7.  La  Réception  du  roi  d'jén- 
glettrre  à  Saint-Germain;  8.  Le  Panégyrique  royal \  9.  Lettre  de 
consolation  à  la  reine  d* Angjieterre  sur  la  mort  du  roi  son  mari,  et 
ses  dernières  parles  ;  iO.  Lettre  de  consolation  au  duc  de  Venta- 
douTy  etc.  ;  11 .  Le  Legs  royal,  etc.  ;  12.  La  France  triompliante  sur 
tous  les  États  et  Empires  du  monde,  etc.;  13.  L^  Te  Deum  des 
dames  de  la  cour;  14.  le  Discours  panégyrique  au  duc  d'Orléans, 

Suzanne  de  Nervèze  écrivait  encore  en  1655;  car  je  lis  dans  la 
21*  Épitre  burlesque  (continuateurs  anonymes  de  Scarronj  : 

M  J'anrois  Mep,  dès  le  jour  de  Mar» , 
Donné  ces  vers  fort  peu  gaillards  ; 
Mais  la  divine  de  Neryèze , 
A  dame  Pallas  n*en  déplaise , 
Savante  plus  qu'elle  cent  fois , 
A,  depuis  des  jours  pins  de  trois, 
Tenu  la  presse  Lesseline 

Sur  maint  ouvrage  d'œuvre  fine,  * 

Qui  doit  être  présenté 
A  Tune  et  l'autre  Majesté.  » 

Je  la  trouve,  enfin,  portée  sur  le  testament  du  cardinal  Mazarin 
pour  une  pension  de  quatre  cents  livres;  ce  qui  prouve  qu'elle 
vivait  encore  en  1663.  Quel  âge  devait-elle  donc  avoir  puisque, 
déjà  en  1650,  elle  étaîw aussi  vieille  que  Goumay? 

1 1 25.  Discours  important  sur  l'autorité  des  ministres  et 
Tobéissance  des  sujets,  faisant  voir  1**  que  les  ecclé- 
siastiques qui  flattent  les  consciences  des  grands,  sont 
les  sources  de  tous  les  maux  des  États  ;  2*  que  tous  les 
ordres  sont  obliges ,  en  conscience ,  de  résister  à  la 
tyrannie  des  ministres  ;  3^  qu'aucunes  impositions  ne 


332  BIBLIOGRAPHIE  [iiiscoDis] 

peuvent  être  faites  que  du  consentement  fies  peuples  ; 
4*  que  Tobéissance  n'est  due  qu'aux  justes;  c'est  pour 
cela  qu  elle  doit  être  raisonnable,  et  non  pas  aveugle. 
Parisj  16529  14  pages. 

Dubosc  MoDUndré. 

1126.  Discoure  important  sur  le  gouvernement  de  ce 
royaume ,  dédie  à  la  reine  régente.  Paris ^  veuve  Mus- 
nier,  1649,  14  pages. 

Quelques  détails  qui  ne  sont  pas  sans  intérêt ,  sur  les  formes  du 
gouvernement. 

1127.  Discours  libre  et  véritable  sur  la  conduite  de 
monsieur  le  Prince  et  de  monseigneur  le  coadjuteur. 
(S.  I.),  1651,  24  pages. 

Publié  en  réponse  aux  Motifs  de  la  retraite  de  M.  le  Prince. 

C'est  apparenunent  le  pamphlet  que  «  Caumartin  mit  et  estendit 
sur  le  mestier,  que  le  cardinal  de  Rets  broda  de  toutes  les  cou- 
leurs les  plus  revenantes  à  ceux  à  qui  il  les  faîsoit  voir,  »  p.  257 
des  Mémoires  y  Coll.  Michaud.  Voici  en  efTet  une  parole  qui  est 
certes  du  cardinal  :  «  Il  s^élèvera  autant  de  rois  qu'il  y  aura  de 
grands  qui  auront  peur,  w 

Le  cardinal  de  Retz  qui  avait  dicté  le  pamphlet  à  Caumartin , 
dit  qu'il  réussit  pleinement  dans  ses  desseins.  Je  le  crois;  car  l'at- 
taque contre  M.  le  prince  était  vigoureuse  ;  et  on  put  ne  pas  voir 
alors  combien  la  défense  était  faible. 

Caumartin  serait  également  auteur  de  la  Lettre  de  M.  le  prince 
(le  Conty,  écrite  au  roi  sur  son  voyage  de  Berry. 

11 28.  Discours  montrant  combien  les  partisans  et  finan- 
ciers ont  toujours  été  odieux,  ensemble  la  vie  et  (in 
tragique  de  leur  patron.  Paris j  Nicolas  de  La  Vigne, 
1G49,  8  pages. 

«  Les  riches  bnurgoois  rt  \es  marchands  faisoicnt  expresses 
défenses  cl  inhibitions  a  leurs  enfants,  par  testament ,  de  jamais 


[oiSQOUis]  DES  MAZARINAOES.  38» 

contracler  alliaqce ,  ou  de  se  marier  avec  ceux  qui  auroieot  eu  le 
maniement  de»  finances.  ^ 

<<  Celui  qui  a  mangé  de  Toie  du  roi^  quoiqu'il  soit  cent  ans  après, 
doit  en  rendre  les  plumes.  » 

Tout  le  reste  ne  vaut  rien. 

11 29.  Discours  ou  Entretien  d'un  bourgeois  de  Papis  (sic) 
avec  un  gentilhomme  mazarih.  (S.  1.),  1652,  8  pages. 

1130.  Discours  ou  Entretien  familier  de  deux  amis  $e 
rencontrant  sur  le  pavé  de  Paris,  touchant  les  affaires 
de  ce  temps.  Paris,  Claude  Morlot,  1649»  8  pages.. 

Les  députés  du  Parlement  étaient  partis,  le  matin,  pour  Riiel. 

Très«respectueux  envers  la  reine.  Il  n'est  pas  inutile  d'en,  faire 
la  remarque,  à  propos  d'un  libelle  sorti  des  presses  de  Morlot;  mab 
c'est  tout  ce  qu'on  en  peut  dire. 

1 131 .  Discours  ou  Raisonnement  sur  la  lettre  de  mon- 
sieur le  Prince,  écrite  au  roi  (contre  Scr^ien,  de 
L)vnne  et  Le  Tellier),  (S.  I.,  1651),  14  pages. 

1132.  Discours  panégyrique  à  monseigneur  le  duc 
d'Orléans,  oncle  unique  du  roy.  Paris ^  Jean  Pétrinal  ^ 
1649,  7  pages. 

Suzanne  de  Nervèzc. 

1133.  Discours  politique  à  monseigneur  le  prince  de 
Condé.  (S,  I.  n.  d.),  6  pages. 

1134.  Discours  politique  aux  vrais  ministres  d*État. 
Paris j  Pierre  du  Pont,  1649,  7  pages. 

1 1 35.  Discours  politique  contenant  Tintrigue  de  la  cour 
ou  rintérét  du  cardinal  Mazarin  dans  son  retour. 
Paris ,  Jacob  Chevalier,  1 652 ,  7  pages. 

1 136.  Discours  politique  sur  le  tort  que  le  roi  fait  à  son 
autorité,  en  ne  faisant  point  exécuter  les  déclarations 


334  BIBLIOGRAPHIE  [Hndms] 

contre  le  cardinal  Mazarin ,  '  et  Vatantaegé  <|oe  oria* 
donne  à  ses  sujets.  Jouxte  la  copie  ùnprùnée  à  Bo)^ 
deaux,  1 652  y  1 4  pages. 

m 

Le  cardinal  Mazarin  venait  de  ren&rer  en  France.  L'auteur  gour- 
mande fort  les  Parisiens^  qui  ne  s'agitent»  dit-il,  que  quand  on  leur 
dispute  le  pain. 

Cela  a  été  imprimé  très-certâinenfent  à  Paris;  et  le  nott  de 
Bordeaux  n'est  écrit  au  titre  que  pour  dérouter  le  tieutanant 
civil. 

1 1 37.  Discours  politique  sur  un  placard ,  aflidië  dans 
toute  la  Guyenne  par  ordre  de  monsieur  le  Prince,  du 
23  février  4652.  Paris;  Nicolas  Vivenet  (sic),  4652, 
8  pages. 

Il  ne  faut  voir  que  le  placard  qui  se  trouve  à  la  fin  du  pamphlet» 
et  dont  le  but  était  d'assurer  la  rentrée  des  deniers  dédmes  i|e  la 
généralité*  destinés  au  payement  des  rentiers  de  l'Hôtel  de  Ville 
de  Paris  et  des  gages  des  officiers. 

11 38.  Discours  pour  disposer  toute  la  cour  a  bien  faire 
Pâques.  Paris,  1649,  12  pages. 

Réflexions  pieuses. 

1139.  Discours  prononcé,  en  présence  du  roi/ par  le 
sieur  Fournier,  président  en  Télection  et  premier 
échevin  de  la  ville  de  Paria,  Tun  des  députés  d'icelle 
vers  Sa  Majesté,  le  8*  jour  de  janvier  1649.  Paris, 
P.Rocolet,  1649,  7  pages. 

On  sait  que  la  reine  répondit  au  sieur  Foumier  «  qu'elle  aimoit 
le  ])euple  de  Paris ,  ne  lui  vouloit  point  de  mal  ;  que,  le  Parlement 
obéissant,  elle  retoumeroit  et  rameneroit  le  roi  à  Paris;  que,  le 
Parlement  sortant  par  une  porte,  elle  enireroit  |iar  Tautre.  « 

Le  sieur  Fournier  paraît  avoir  éiv  l'orateur  de  la  ville  ;  car  ce 
fut  encore  lui  qui  porta  la  parole  devant  le  roi  h  l'occasion  de  la 
majorité.  Voir  la  Haranf^ttr  faite  au  mvpnr  M.  Fournier,  etc. 


[0UQoqi|8]  DES  HAZARINAOES.  385 

1140.  Discours  prophétique  contenait  t  quarante  qnfttre 
aBjiigraaiiiies  sur*  le  ncnn  de  Jules  Mazarin.   Paris, 
'  Amould  Cottinet,  1649,  7  pages. 

I)  n'y  a  qu'à  répéter  le  mot  de  Naudé,  page  230  du  Mascurat  • 
H  Ces  tii4gramnies  arrangent  Mazarin  d'unie  étrange  ûiçon.  » 

1 1 41 . .  Discours  prophétique  sur  la  naissance  de  monsei- 
gneur le  Prince  {duc  de  Valois),  Paris,  Denys  Pelle , 

1650,  8  pages. 

Signé  P.  B.  E.  (Paul  Boyer,  écuyer?) 

1142.  Discours  que  le  roi  et  la  reine  régente,  assistés 
de  monseigneur  le  duc  d'OrléajQs,  des  princes,  ducs, 
pairs,  officiers  de  la  couronne  et  grands  du  royaume, 
ont  fait  lire,  en  leurs  présences,  aux  députés  du  parle- 
ment, chambre  des  Comptes,  cour  des  Aydes  et  corps 
de  ville  de  Paris,  au  sujet  de  la  résolution  qu'ils  ont 
prise  de  Téloignement,  pour  toujours,  du  cardinal  Ma- 
zarin hors  du  ix)yaume,  et  sur  la  conduite  présente 
de  monsieur  le  prince  de  Condé,  le  17' jour  d'août 

1651.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordi- 
naires du  roi,  1651,  8  pages. 

It  y  en  a  une  édition  de  Rouen  jouxte  la  copie  imprimée  à  Paris ^ 
7  pages. 

Cette  pièce  est  donnée  textuellement,  sous  le  même  titre^  dam  le 
Journal  du  Parlement ,  et  dans  les  Mémoires  de  madame  de|M(olte* 
ville,  page  407,  coll.  Michaud. 

On  peut  voir  dans  les  Mémoires  du  cardinal  de  Retz,  page  294, 
comment,  écrite  par  le  président  de  Bellipvre  sous  la  dktée  de  Châ- 
teauneuf ,  adoucie  pai*  le  conseil  du  cp^djuteur,  elle  fut  portée  au 
premier  président  Mole ,  qui  >'  trouva  trop  de  tfinaigre  et  y  mit 
du  sel. 

Madame  de  Motte  ville,  dont  le  récit  ne  s'écarte  pas  trop  de  celui 
du  cardinal  de  Retz,  dit.que  «Mole  l*approu"r*,  et  qè'if  y  corrigea 
même  quelque  chose  qni^il  jugea  ne  pas  ôtre  sel<>n  Tordre  î  >*  ce  qin 
est  beaucoup  plus  vraisemblable.  Elle  ajoute  que  le  Discours  fut 


336  BIBLIOGRAPHIE  [piSGonsl 

communiqué  au  duc  d'Orléans  dans  l'oratoire  de  la  reine  ^  la  Tethe 
du  jour  où  il  fut  envoyé  au  Parlement,  et  que  ce  prince  y  corrigea 
deux  articles  qui  ne  pouyoient  pas  être  prouvés  contre  le  prince  de 
Condé.  >» 

1 1 43.  Discours  sommaire  de  la  vie  du  cardinal  Mazarin. 
(S.  1.),  1652,  20  pages. 

U  peut  avoir  été  imprimé  en  1052  ;  mais  il  ne  va  pas  au  delà  de 
la  majorité  du  roi,  septembre  1651 .  C'est  la  Fronde  qui  l'adresse  à 
Messieurs  composant  les  États  généraux, 

1144.  Discours  sur  ce  qui  est  arrivé  dans  Tëglise  de 
Paris,  après  la  sortie  de  monisieur  le  cardinal  de  ReU 
de  Nantes,  avec  la  décision  de  la  question  si  le  Cha- 
pitre dé  Paris  a  pu  prendre  la  jurisdîction,  et  nommer 
des  grands  vicaires.  Paris  j  1654,  16  pages. 

1145.  Discours  sur  Tentrevue  du  cardinal  Masarin  et 
de  monsieur  d'Hocquincourt ,  gouverneur,  de  Pé- 
ronne.  (S.  1.),  1649,  15  pages. 

Bonne  pièce,  à  qui  il  ne  manque  que  d'être  rare. 

La  cour  était  à  Amiens  ;  et  le  siège  de  Cambray  avait  été  levé. 
Si  nous  en  croyons  madame  de  Motteville,  le  cardinal  voulait  seu- 
lement se  raccommoder  avec  d'Hocquincourt;  et  il  ne  songeait  pas 
à  lui  enlever  sa  place.  Le  voyage  réussit  pleinement. 

«  Que  tous  les  François  cessent  donc  de  crier  que  les  princes 
remettent,  dans  leurs  maisons,  lés  puissances  de  celles  d'Orléans  et 
de  Bourgogne  ;  qu'ils  veulent  faire  passer  leurs  gouvernements  à 
leur  postérité,  et  les  rendre  biens  patrimoniaux  de  leurs  familles.» 

1146.  Discours  sur  la  conduite  et  sur  Temprisonne- 
ment  de  monsieur  le  cardinal  de  Retz.  .'S.  I.,  1653), 
48  pages. 

«  Les  grands  se  jettent  dans  l'Église  pour  soutenir  leur  gran- 
deur par  l'Église  ;  mais  il  se  jette  dans  l'Église  par  le  pur  mouve- 
ment de  celui  qui  fait  les  vocations  légitimes.  »  On  peut  juger  du 
reste. 


[DI8COII18]  DES  MAZARINADES.  3S7 

1147.  Discours  sur  la  dëputatîon  du  parlemedt  à  M.  le 
prince  de  Condë.  (S.  h,  1649),  11  pages. 

Un  des  pamphlets  les  plus  hardis  et  les  plus  insolents  de  toute 
la  Fronde,  mais  non  les  plus  rares.  Je  ne  sais  qui  y  est  le  plus 
maltraité,  du  Parlement  ou  du  prince,  qui  est  pourtant  qualifié 
«r  de  monstre  né  pour  la  ruine  et  la  désolation  de  son  pays.  » 

Voici  un  passage  bien  remarquable  :  «  Le  temps  viendra ,  sans 
doute,  que  vous  aurez  besoin  de  réclamer  la  protection  du  Parle- 
ment, que  vous  avez  voulu  opprimer.. .  Ce  sera  lorsque  vous  implo* 
rerez  en  vain  l'ordonnance  de  la  sûreté  publique  «  que  vous  avec 
violée;  et  ce  peuple  innocent,  que  vous  avez  voulu  faire  périr  par 
la  faim ,  se  rira  de  votre  disgrâce  et  écoutera  avec  joie,  ou  tout  au 
mcHns  avec  indifférence,  la  nouvelle  de  votre  prison  et  le  traite- 
ment rigoureux  que  l'on  vous  fera  ressentir.  » 

On  sait  que  la  prophétie  fut  pleinement  accomplie  quelques  mois 
après. 

C'est  de  ce  pamphlet  qu'Omer  Talon  dit,  page  359  de  ses  Mémoi" 
resy  coll.  Micfaaud  :  «Contre  laquelle  députation  il  y  eut  un  libelle 
injurieux,  qui  fut  imprimé  ;  de  l'impression  duquel  un  particulier 
ayant  été  accusé,  faute  de  preuve  ou  autrement,  ce  particulier  ne 
fut  pas  condanmé,  ni  au  Châtelet,  ni  au  Parlement.  • 

Le  particulier  accusé  était  Bernard  de  Bautru,  avocat  au 
conseil  privé.  J'aurai  à  parier  de  son  procès,  quand  viendra  le 
Factum  qu'il  a  publié  pour  sa  défense  ;  et  je  signalerai  les  erreurs 
que  Mailly  a  commises  en  ce  qui  le  concerne,  page  6li  de  son 
deuxième  volume. 

Mailly  a,  d'ailleurs,  raison  de  dire  que  le  Discours  «  ne  pottvoit 
partir  que  de  la  main  du  plus  déterminé  frœideur,  et  qu'il  étoit  aussi 
injurieux  à  Condé  qu'au  Pariement.  » 

L'auteur  s'appelait  Portail  ;  il  était  conseiller  au  Pariement.  De  la 
cabale  du  cardinal  de  Retz,  il  fut  décrété  de  prise  de  corps,  avec 
le  marquis  de  Laboulaye ,  dans  l'affaire  de  l'assassinat  du  prince 
de  Condé.  Cest  lui  qui  écrivit  la  Défense  du  coadjuteur  dans 
la  guerre  de  pamphlets  par  laquelle  se  termina  la  retraite 
fameuse  de  ce  prélat.  Le  cardinal  de  Retz,  dans  ses  MémoireSy 
page  358,  coll.  Michaud,  l'appelle  un  habile  homme;  et  il  dit 
que  la  Défense  du  coadjuteur^  est  d'une  très-grande  éloquence. 

'  Je  ne  la  connais  que  par  ce  passage  des  Mémoires, 


338  BIBUOGRAPHIE  [UMpusJ 

L'auteur  du  Caprice  sur  l'état  présent  de  Paris  ^  qui  n'était  pas 
de  la  Fronde,  il  est  vrai,  nous  a  laissé,  de  Portail,  un  portrait 
repoussant  : 

«  Ce  bouc  pourri,  puant  oomme  on  ail , 
Ce  viiage  fait  à  l'antique. 
Où  la  barbe  fidt  un  émail 
D'une  rongeur  radorifique.  • 

C'est  J.  Boucher  qui  a  imprimé  le  Discours.  Plus  alerte  que 
Bautru,  il  avait  pris  la  fuite  dès  qu'avaient  commencé  les  poursui- 
tes du  procureur  du  roi.  . 

1148.  Discours  sur  la  sûreté  demandée  par  madame  la 
Princesse,  à  messieurs  du  Parlement,  contre  le  cardinal 
Mazarin.  (S.  1.,  IGSO),  14  pages. 

1 149.  Discours  sur  le  gouvernement  'de  la  reine,  depuis 
sa  régence.  Paris  j  Claude  Hulpeau,  1649,  8  pages. 

Après  la  paix  de  Saint-Germain,  mais  avant  le  retour  du  roi. 
«  Us  ne  demandent  la  paix  sur  la  terre  que  pour  (aire  la  guerre 
au  ciel.  » 

«  Les  uns  parlent  ou  écrivent  parce  qu'ils  n'ont  point  de  part  au 
gouvernement  du  royaume;  les  antres,  par  une  mauvaise  inclina- 
tion, et  parce  qu'ils  ne  trouvent  bien  que  ce  qu'ils  font.  H  y  en  a  qui 
tirent  de  l'argent  de  leurs  écrits ,  et  quelques  autres  qui  ne  savent 
pourquoi  ils  font  du  bruit.  » 

Ce  Discours  mériterait  d'être  rechercbé,  quand  même  il  serait 
moins  rare. 

1150.  Discours  sur  le  sujet  des  défiances  de  monsieur 
le  Prince,  qui  Font  obligé  de  se  retirer  à  Saint-Maur. 
Paris  y  1 651 ,  24  pages. 

1 1 51 .  Discours  sur  plusieurs  points  cachés  et  importants 
de  rÉtat,  touchant  la  nouvelle  conduite  du  cardinal 
Mazarin,   découvert  [sic)  au  roi  par  un  page  de  la 


[ouGoraoN]  DES  MAZARINADES.  3S9 

reine,  pendant  le  séjour  de  Pontoise,  et  du  depuis 
envoyé  par  écrit,  à  Paris,  à  un  de  ses  plus  intimes  amis* 
Paris ,  1652,  24  pages. 

Plus  rare  que  curieux. 

1152.  Discours  véritable  d'un  seigneur  à  son  fils,  qui 
vouloit  suivre  le  parti  de  Mazarin.  Paris  y  Amould 
Cottinety  1649,  8  pages. 

1 1 53.  Discours  véritable  sur  le  gouvernement  de  TÉtat, 
oïl  Ton  voit  les  ruses  et  les  trahisons  desquelles  le 
cardinal  Mazarin  s'est  servi,  pour  se  rendre  nécessaire 
auprès  de  Leurs  Majestés.  (S.  1.),  1649,  32  pages. 

Cest  une  d^  premières  pièces  de  la  Fronde,  mais  non  des  meil- 
leures. 

1 1 54.  Discussion  (la)  des  quatre  controverses  politiques  : 
1  "*  $i  la  puissance  du  roi  est  de  droit  divin ,  et  si  elle 
est  absolue  ;  2*  si  les  rois  sont  pardessus  les  lois  ; 
3^  si  les  peuples  ou  états  généraux  ont  pouvoir  de 
régler  leur  puissance  ;  4^  si,  dans  Tétat  où  se  trouvent 
maintenant  les  affaires,  on  peut  faire  un  régent  ou 
lieutenant  pour  le  roi.  (S.  1.,  1652),  24  pages. 

Yoici  les  décisions  de  Tautenr  : 

La  puissance  des  rois  est  de  droit  dîrin  naturel,  et  non  positif. 

Elle  est  absolue  en  ce  sens  qu'elle  ne  dépend  d'aucune  autre  ; 
mais  elle  doit  avoir  égard  au  bien  public. 

Le  roi  est  supérieur  aux  lois,  mais  non  pas  naturelles  ou  divines. 
Deum  ama^  et  foc  quod  volums.  (Saint  Augustin.)  Ne  touchez  au 
bien  et  respectez  l'honneur  de  vos  sujets. 

Les  états  généraux  ont  le  droit  de  redresser  la  conduite  du  roi 
qui  ne  tient  compte  du  bien  public ,  quoique  le  xcUfformoUiery  soit 
au-dessus  du  peuple. 

On  ne  peut  faire  de  régent  ou  lieutenant  pour  le  roi  que  dans 
trois  cas  :  minorité ,  maladie  mentale  ou  absence.  Cependant  il  est 
permis  de  proclamer  hi  lientenanre  générale  du  dur  d'Orléans! 


340  •     BIBLIOGRAPHIE  [oiyehsI 

Cette  Discassion  est  donc  de  1652,  au  mois  de  juillet.  Mailly  qui 
la  cite,  dans  la  note  de  la  page  60  de  son  Y*  yoluœe ,  l'avait  évi- 
demment mal  lue,  puisquUl  dit  que  Pauteur  résout  les  deux  der- 
nières questions  par  la  négative. 

1155.  Disgrâce  (la)  de  Mazarin,  avec  ses  préparatifs  à 
une  honteuse  fuite,  l    v.  Paris  y  1652»  8  pages. 

Il  n*est  pas,  le  moins  du  monde,  question  de  disgrâce;  mais  Tau- 
teur  demande,  à  grands  renforts  d'injures,  un  Brutus  ou  un  Vitry 
pour  tuer  Bfazarin. 

1 1 56.  Disgrâce  (la)  du  cardinal  Mazarin,  arrivée  depuis 
la  conférence  de  Ruel.  Paris,  veuve  André  Musnier, 
1649,  8  pages. 

Les  courtisans  paraissaient  devant  Mazarin  4e  chapeau  sur  la  tète 
et  commençaient  à  l'appeler  monsieur. 

1157.  Disgrâce  (la)  du  courtisan  ou"  la  BoufTonnerie 
fortunée.  (S.  1.)^  1649,  6  pages. 

Signé  :  le  Courtisan  inconnu.  . 

1158.  Disgrâce  (la)  du  maréchal  de  Turenne,  avec  les 
motifs  de  sa  retraite ,  ou  les  justes  raisons  qui  l'ont 
obligé  de  quitter  le  commandement  de  Tarmée  Maza- 
rine.  Paris ,  S.  Le  Porteur,  1 652 ,  8  pages. 

Il  fallait  que  ce  mensonge  fût  de  nature  à  produire  un  grand 
effet  sur  les  Parisiens^  puisqu'il  fait  le  sujet  d'un  autre  libelle  inti- 
tulé :  Relation  çéritable  de  ce  qui  s'est  passé  à  Pontoise  en  la  disgrâce 
du  maréchal  de  Turenne^  etc.  Il  atait  probablement  pour  prétexte 
le  bruit  qui  s'était  répandu  ,  que  Mazarin  avait  été  mécontent  du 
maréchal  au  combat  du  faubourg  Saint- Antoine. 

1159.  Divers  arrêts  de  la  cour  de  parlement,  tant  sur 
la  venue  de  Théraut  {sic) ,  procès  du  chevalier  de  La 
Valette,  qu'autres  affaires,  des  12, 13, 15  et  16  février 


[oiynsBs]  DES  MAZARINADES.  a4t 

1 649.  Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi,  1649,  7  pages. 

Le  13,  arrêt  pour  procéder  à  rinterrogatoire  du  chevalier;  le  IK, 
arrêt  qui  ordonne  la  continuation  des  poursuites,  malgré  la  lettre 
du  prince  de  Condé,  et  qui  renvoie  cette  lettre  aux  commissaires. 
Le  moine  qui  était  dans  le  carrosse  du  chevalier  de  La  Valette , 
s'appelait  Sébastien  Larmet,  de  Pordre  des  Récollets.  Le  16,  arrêt 
qui  défend,  aux  maires  et  échevins  du  ressort,  d'obéir  à  d'autres 
arrêts  et  ordres  que  ceux  du  Parlement. 

11 60.  Diverses  pièces  de  ce  qui  s'est  passe  à  Saint-Ger- 
main-en-Laye ,  le  23  jauvièr  1649  et  suivants.  (S.  1., 
1649),  20  pages. 

La  première  pièce  est  la  déclaration  du  roi  contre  les  princes , 
ducs  et  seigneurs  parlementaires.  * 

La  seconde  intitulée  :  Suite  de  ce  qui  s'est  passé  à  Saint''Germairh' 
en-^Laye,  est  la  pièce,  sans  titre  ni  date,  qui  commence  par  ces 
mots  :  «  Le  roy  veut  que  le  Parlement  sorte  de  Paris,  etc.  » 

Gomme  elle  avait  été  publiée  dans  l'intérêt  et  par  l'ordre  de  la 
cour,  l'éditeur  parisien,  qui  voulait  se  mettre  en  règle  avec  la 
justice  de  la  Fronde,  y  a  ajouté  cette  seule  ligne  :  «  Par  cet  écrit, 
l'on  peut  juger  des  intentions  qu'ont  les  ennemis  du  Parlement.  » 

Voir  Pièce  sans  titre  ni  date,  etc. 

1 1 61 .  Diverses  pièces  sur  les  colomnes  (sic)  et  piliers 
des  maltôtiersy  et  les  vingt  rimes  sur  leur  patriarche. 
Paris,  Jacques  Guillery,  1649,  8  pages. 

Douze  pièces  assez  médiocres:  épigramme,  rondeau,  etc..  La 
première  est  celle  qui  est  appelée  au  titre  :  les  Vingt  rimes  sur  le 
patriarche  des  maltôtiers.  C'est  peut-être  la  meilleure;  mais  ici  elle 
a  vingt  et  une  rimes;  et  elle  est  remplie  de  fautes  typographiques. 

J'en  ai  rencontré ,  à  la  bibliothèque  de  Sainte-Geneviève,  une 
copie  manuscrite,  qui  ne  compte  que  vingt  vers,  et  dont  le  texte  est 
correct.  J'ai  vu  que ,  si  elle  n'a  pas  trois  rimes  qui  sont  dans  l'im 
primé,  elle  en  a,  en  revanche,  deux  qui  n'y  sont  pas.  Celles-ci  for- 
ment justement  le  début  de  la  pièce  : 

«  Dedans  le  Parlement,  cet  homme  qne  Ton  hue  , 
Qui  d'un  lieu  sacroMint  a  fait  uixe  cohue....  » 


342  BIBUOGRAPHIË  [diyines] 

Les  vers  ajoutés  dans  Timprinié,  sont,  après  le  17*  ; 

«  De  son  abaissement,  sa  fortune  est  venue  : 
Sa  seule  lâcheté  ta  toujours  maintenue; 
On  sait  par  quels  ressorts  ce  colosse  remue  ;...  )» 

r 

et  après  le  19*  : 

«  Son  nom  se  trouve  cher  au  milieu  de  la  rue  ; 
La  voie  de  la  vertu  il  n'a  jamais  connue,  » 

Quant  aux  fautes  typogrq>hiques  y  je  n'en  signalerai  que  deux. 
Le  3*  vers  est  imprimé  de  la  manière  suivante  : 

a  II  est  doux  à  seller;  il  ne  mord,  ni  ne  rue.  b 

le  manuscrit  porte  :  «  il  est  cbux  au  sceller... 

On  va  savoir,  tout  à  l'heure ,  pourquoi  cette  dernière  leçon  est 
préfér2d>le.  On  a  pu  remarquer  plus  haut  que  le  19*  vers  n'a  pas 
de  sens  ;  mais  c'est  que,  dans  l'impritné,  le  mot  cA^ra  été  substitué 
au  mot  écrit,  * 

n  s'agit  du  chancelier  Séguier,  qui  avait  été  intéressé  dans  le 
parti  des  boues ,  et  qui  y  avait  gagné ,  dit  je  ne  sais  plus  quel  pam- 
phlétaire, dix-neuf  cent  mille  livres  de  rente! 

c  Son  nom  se  trouve  écrit  au  milieu  de  la  me.  » 

La  pièce  intitulée  :  Sur  le  bonhomme  d'Hémerjr,  se  retrouve  dans 
Y  Origine  des  partisans,  etc.  ;  et  le  sonnet  sur  les  écuries  de  Maza- 
rin,  dans  VOxgnony  etc. 

11 62 .  Divertissements  (les)  du  carnaval ,  ou  Ode  bachique 
sur  réloignement  dû  cardinal  Mazarin  et  le  prochain 
retour  des  princes.  iPam,  1651,  7  pages; 

Signé  C.  C. 

On  avait. «  des  verres  à  la  fironde 

Façonnés  en  nid  d'Alcyon.  » 

Il  y  en  a  une  autre  édition ,  intitulée  :  Ode  bachique ,  etc.  ;  et 
Sautereau  de  Ifarsy  l'a  reproduite  dans  son  Nouveau  siècle  de 
LouùJrir,t.l,f.l9i, 

1163.  Divine  révélation,  arrivée  à  un  bon  belîgieux,  du 
retour  de  la  paix.  Paru  y  1649,  7  pages. 

1164.  Divines  (les)  révélations  et  promesses  faites  à 
saint   Denys ,    patron   de    la   France ,    et    à    sainte 


[BocniNB]  DES  MAZARINADËS.  a48 

Geneviève  y  patronne  de  Paris  ^  en  faveur  des  François 
contre  le  tyran  Mazarin  ^  apportées  du  ciel  en  terre 
par  l'archange  saint  Michel.  Paris,  Claude  Boudeville, 
1649,  8  pages. 

Les  révélations  ont  été  posées  sur  le  grand  autel  de  S&int-Denys 
et  celui  de  Sainte-Geneviève ,  où  on  les  a  trouvées,  écrites  en  let- 
tres d'or  sur  un  papier  merveilleux,  de  couleur  asurée,  qui  disparut 
au  moment  qu'on  en  eut  fait  des  copies.  A  leur  insignifiance,  il  faut 
soupçonner  les  copistes  d'infidélité. 

1165.  Divins  (les)  articles  de  la  paix  générale.  Paris  j 
veuve  Jean  Remy,  1649,  16  pages. 

Gloses  sur  quelques  pardes  des  psaumes,  divisées  en  dix  àitidés. 

1166.  Doctrine  catholique  et  véritable  de  M.  Mercier, 
touchant  TobservAion  du  carême,  et  les  motifs  pour- 
quoi monseigneur  Tarchevêque  a  permis  Fusage  de  la 
viande.  Paris j  Claude  Boudeville,  1649,  7  pages. 

Ce  M.  Mehner  est  ikh  pauvre  écrivain/  J'ai  vu  dé  lui  sept  autires 
pièces,  et  peut-être  huit  :  1^  Le  Tr6ne  royal  et  magnifique  de 
Louis  XIV;  2«  le  Panégyrique  royal  de  Louis  XIF;  3*  le  Panégyrique 
à  l'honneur  du  roi,  etc.  ;  4"  la  Lettre  d'État  de  M,  Mercier,  envoyée 
à  la  reine;  5*^  le  Parallèle  du  duc  de  Beaufortavecïe  roi  David;  6*  le 
Triomphe  de  la  paix;  7^  la  France  prosternée  aux  pieds  de  la  Vierge, 

Esl-ce  le  métné  auteur  que  Mercier  de  Poissy  ?  dans  ce  cas  il 
faudndt  âjoûtier  là  Lettre  du  sieur  Cermier  de  Sypois  au  ducd'Or^ 
léans,  etc. 

Les  pamphlets  de  Mercier  n'ont  aucune  valeur,  ni  politique,  ni 
littéraire.  E^uis  le  Panégyrique  à  l'honneur  du  roi,  il  déclame  con- 
tre les  flatteurs;  et  -il  appelle  Louis  XIV  un  chef-d'œuvre  de  la 
naturel  n  fait,  de  Mécène  un  conseiller  d'Alexandre,  et  d'Aliacréon, 
un  politique.  Pour  l«  dire  en  passant ,  ces  deux  lourdes  bévues 
doivent  apparemment  le  distinguer  de  Mercier  de  Pbissy  qui  était 
sou»-principal  an  cbllége  de  Navarre.  Dans  le  Paratlèie  du  duc  de 
Beaufort  avec  te  roi  David ^  il  demande  pardon  au  roi  des  halles 
de  le  comparer  à  un  berger. 


\ 


344  BIBLIOGRAPHIE  [dolèâhcbs] 

U  y  a  pourtant  de  ces  pamphlets  qui  ne  sont  pas  communs,  par 
exemple  la  Doctrine  catholique. 

1 1 67.  Doctrine  (la)  chrétienne  des  bons  François.  Paris, 
N.  D.,  dit  Gassion,  1652,  7  pages. 

Bfazarin  vensât  de  rentrer  en  France  avec  Farmée  commandée 
par  le  marédial.  d^HocquincourtC  L'auteur,  qui  est  bon  royaliste 
pourtant ,  dit  que  cekd  qui  le  tuera  n'encourra  pas  l'in&mie  du 
ifieurtriery  qu'il  sera  le  libérateur  de  la  patrie  ! 

«  Quand  l'État  ou  la  République  (  par  ces  termes ,  j'entends  les 
gens  de  bien)  est  en  danger,  pour  lors  le  roi  peut  et  doit  disposer 
des  corps  et  des  biens  des  particuliers  pour  l'en  retirer.  Hors  ces 
cas  et  faits,  les  corps  ni  les  biens  ne  sont  point  au  roi.  » 

Remarquable  et  peu  ccmimune. 

1168.  Dœmon  Julii  Mazarini  in  Gallos,  ad  lectdres  : 

«  Hic  MazarinuA  adest  ;  sed  qaalem  creditis  I  6  si 
Vota  aiihi  cédant ,  no  Bfazariniis  erit  I» 

Parisiisy  apud  viduamllieod.  Pépinguéet  Steph.  Mau- 
croy,  1649,  32  pages. 

C'est  un  recueil  de  vers  latins  sur  les  barricades,  sur  Broussel  et 
Servin,  sur  l'enlèvement  du  roi,  sur  Mazarin,  sur  sesi  nièces,  etc. 

«  Intolerabiliiif  nihil  est  qaàm  fœmina  regnans  , 
Lege  carens  omni ,  dùm  forît  imperio.  » 

2*  pièc: 
«  Très  tibi  sont  neptes,  damnât  quas  fama  paellas  : 
Non  credo  ;  ast  veroni  dicere  poise  velim.  » 

M.  Oettingen,  dans  ses  Archives  historiques,  attribue  ces  vers,  je 
ne  sais  sur  quel  fondement,  à  un  certain  J.  Albert  dont  il  ne  donne 
d'ailleurs  que  le  nom. 

1 1 69.  Doléances  (les)  de  la  noblesse  de  Provence  au  roi. 
(S.  h,  1651),  11  pages.  /Zorç. 

Pour  le  comte  d'Alab. 

La  noblesse  accuse  le  Parlement  de*  républicanisme^  «  H  a  loué 
les  Anglois,  dit^elle,  d'avoir  aboli  la  royauté  i  » 

Ce  pamphlet  a  paru  également  sous  le  titre  de  les  Plaintes  de  la 
noblesse  de  Proi»ence:  etc.  ;  on  l'a  combattu  par  la  Réponse  du  fidèle 
Proi'ençaly  etc. 


[DUC]  DES  AlAZARliNADES.  345 

1170.  Donjon  (le)  du  droit  naturel  divin  contre  toutes 
les  attaques  des  ennemis  de  Dieu  et  de  ses  peuples, 
donnant  la  camusade  au  très-illustre  grammairien  de 
Samothrace. 

«  Revelatur  ira  Dei  de  caelo ,  super  omnem  impietatem 
(V  et  injustitiam  hominum  eorum  qui  veritatem  Dei 
«  in  injustitiâ  detinent.  »  Ad  Rom»,  cap.  i,  vers.  18. 
Paris  j  f6499  ^^  pages. 

Voir  la  Lettre  d'avis  à  MM.  du  Parlement^  écrite  par  unprovin'- 
ciaL 

1171.  Donneur  (le)  d'avis  aux  partisans  y  sortant  du 
cabinet  des  idées.  Paris ,  1649,  10  pages. 

Signé  L.  G. 

1172.  Donnez-vous  (le)  de  gafde  du  temps  qui  court. 
Paris,  1652,  11  pages. 

Réimpression  d'un  pamphlet  publié  sous  le  même  titre,  s.  l.n.  d. 
(environ  i6i5). 

1 1 73.  Douceurs  (les)  de  la  paix  et  les  horreurs  de  la 
guerre.  Paris,  Claude  Huot,  1649,  11  pages. 

1 1 74.  Doux  (les)  entretiens  d'un  caporal  de  laville,étant 
en  garde,  en  vers  burlesques.  Paris ,  Pierre  Targa, 
1649,  8  pages. 

C'est  une  satire  de  la  milice  bourgeobe  qui  pouitail  être  plus 
spirituelle. 

€  La  justice  et  les  généraux 
Ont  tant  fait  que  la  paix  est  fotte.  j» 

1175.  Duc  (le)  de  Beaufort  aux  bons  bourgeois  de 
Paris.  Cinquième  affiche.  Le  30  juillet  1 651 . 

Pendant  cette  maladie  du  duc  de  Beaufort,  qui  eausa  tant  d'émo- 
tion dans  Paris  y  et  que  la  populace  attribuait  à  un  empmsonne- 
ment. 


346  BIBLIOGRAPHIE  [écho] 

'  Le  duc  cautionAe  le  prince  de  Condé  auprès  des  Parisiens  ;  et  il 
laisse  entendre  qu'il  aurait  bien  pu  être  empoisonné  ! 

Cette  affiche  a  été  publiée  en  pamphlet ,  dans  le  même  temps , 
sous  le  même  titre,  s.  1.  n.  d.^  7  pages.  Elle  n'en  est  pas  plus  com- 
mune. 

1176.  Duel  (Id)  de  M.  le  dtie  de  BeàUfort  justice  par 
Tiniibcence  de  ses  itacfeûts,  jpalr  te  succès  dé  ges  armes, 
et  par  sa  fidélité  incorruptible  envers  les  bourgeois  de 
Paris  y  ayec  le  parallèle  de  sei  éctions  et  de  celles  du 
coadjuteur,  pour  servir  de  preuve  à  8es.(^ic)  trois 
rabonnements.  Paris,  1652,  32  pages. 

Trés-pauvre  pamidblet/o&  je  ne  vois  de  neiif  qu'une  anepdote, 
qui  est  un  odieux  mensonge  :  «  Si  le  duc  de  Beaufbrt  a  été  mis  à 
la  Bastille,  c'est  qu'il  avoit  vu  Mazann  dans  la  chambre  de  la  reine, 
assis  sur  une  diaise  datis  la  hielle  du  lit,  et  qu'il  avôit  entendu  ses 
discours  amoureux. . .  > 


1177.  Échelle  (F)  des  partisans,  en  vers  burlesques. 
(S.  I.)/1649,  15  pages. 

On  y  trouve  une  trentaine  de  vers  assez  bien  tournés. 

a  Les  parchemini  et  lés  papiers 
Sont  iéndiu  vieux  par  ttriifids. 
On  les  eufome ,  et  on  les  plioe  (tic)  ; 
On  les  casse  bien  proprement, 
I^dii^ëlk  fdië  uh  kéitt  ttionmiMenc 
De  yieillerie  et  d'antiquaille.  » 

Il  a  paru,eni65i,une  contrefaçon  de  X^ÉcheUe^  sous  le  titre  de 
Réponse  au  Catéchisme"  des  partisansr . 

1178.  Écho  de  la  France  troublée  par  le  déguisé  Maza- 
rin,  représenté  par  la  figure  d'un  ours,  par  le  ^eur 
Barroys.  /*rtm,  Nicolas  Vivèriây,  1649,  8  pages. 

Moitié  prose,  moitié  vers;  le  tout  fort  ridicule. 


[écLAiEGissEMEMT]      DES  MAZARINAUES.  M7 

1179.  Echo  (V)  da  temps,  touchant  les  divers  chàâge- 
ments  de  la  fortune  de  Mazarin.  Paris,  1 652, 1 5  pages. 

1 1 80.  Echo  (r)  lugubre  de  la  France,  avec  l'oppression 
de  la  ville  de  Paris ,  et  les  ruses  du  renard  sicilietn 
découvertes.  Paris,  Jacques  Guillery,  1649,  7  pages. 

1 1 81 .  Éclaircissement  de  quelques  difficulté  toiMAlant 
l'administration  du  cardinal  Mazarin.  Première  partie. 
Par  le  sieur  de  Silhon.  Paris,  de  rimpriroerie  royale, 
1650,  in-folio. 

On  sait  que  la  seconde  partie  n'a  jamais  été  publiée. 

«  Cet  ouvrage ,  apparemment ,  aura  quelque  durée ,  dît  Silhon 
lui-même  dans  un  placet  au  roi  y  que  cite  l'historien  de  T  Académie; 
et  il  fit  un  effet  considérable  sur  P^prit  même  des  plus  mal  inten- 
donnés.  »  J'accepte  ce  jugement  pour  ma  part.  Le  livre  de  Silhon 
est  écrit  froidement ,  mais  non  sans  une  certaine  habileté.  D  faut  Uen 
remarquer,  d'ailleurs^  qu'il  avait  le  plein  assentiment  du  cardinal 
Mazarin. 

n  en  parut,  en  i65i,  deux  éditions,  l'une  jouxtie  ta  aopie  n 
Paris,  etc., petit  in-i2  (Hollande,  Elzevier),  l'autre  àRonen,  par  la 
société,  iii-4.  Elles  contiennent  touties  deux  VAvis  auxFlamens{wi), 
que  Silhon  regardait  comme  une  sorte  de  ccmiplément  de  son  livre, 
et  qu'il  avait  compris  dans  la  première  édition. 

Pai  un  exemplaire  in-folio  dans  lequel  on  a  conservé  deux  pages 
de  la  première  rédaction  de  l'aùkeur,  qui  ont  été  modifiées  avant 
la  publication  (car  les  passages  supprimés  ne  se  reironveot  pas  dans 
les  deux  éditions  de  Rouen  et  de  HoUapde),  mais  après  le  tinge. 
Les  corrections  semblent  de  peu  d'importance.  En  voîd  pourtant 
une  qui  mérite  peut-être  d'être  signalée  :  Silhon  avait  dit  au 
xxin*  chapitre  du  livre  I*',  page  i9i  de  l'édition  in-folio  :  «  Celte 
conquête...  (de  Piombino  et  de  Portolongone]  a  af&ibli  la  jpois- 
sance  que  l'Espagne  avbit  dans  le  cbndâve,  pour  des  considéra- 
tions qu'il  seroit  trop  long  de  rapporter  ici,  et  qui  se  louchtennil  au 
doigt  aux  promotions  futures  des  papes.  >  Sur  le  carton  il  a  lyooté  : 
«  si  cette  conquête  nous  demeure.  »  Cette  variante  pourrait  aisé- 
ment devenir  le  texte  d*un  commentaire  dont  tous  les  dévelo|>|ie- 
ments  sont  dans  les  pamphlets  de  la  Fronde  ;  mais  après  avoir 


348  BIBUOGRAPHIE  [écubil] 

longuement  disserté ,  nous  trouverions  probablement  qu'elle  a  été 
dictée  par  la  plus  vulgaire  prévoyance.  Il  était  certes  permis  de 
penser  qu'à  la  paix,  la  France  rendrait  Portolongone  et  Piombino , 
d'autant  mieux  qu'elle  avait  de  plus  utiles  conquêtes  à  garder. 

Le  livre  de  Silhon  a  été  traduit  en  iadn,  et  imprimé  à  la  suite  de 
V Histoire  du  cardinal  de  Richelieu,  Wurtzbourg,  1662,  in-8. 

On  voit,  dans  le  Journal  du  Parlement,  qu'il  fut  dénoncé ,  dans 
la  séance  du  27  février  i  651,  par  le  président  Le  Coilpeux  ;  mais 
je  ne  sache  pas  qu'aucune  poursuite  ait  été  ordonnée. 

1182.  Éclaircissement  des  affaires  du  temps  présent , 
envoyé  par  un  secrétaire  de  monseigneur  le  Prince. 
Paris,  Jacoh  Chevalier ,  1652,  15  pages. 

Ce  sont  des  détails  curieux  sur  ce  que  Mazarin  a  (ait  en  Langue- 
doc,  M.  le  prince  en  Guyenne,  Du  Dognon  à  la  Rochelle,  etc. 
V Éclaircissement  ne  concerne  que  la  guerre  de  Guyenne,  qui 
venait  de  conunencer. 

1 1 83.  Écueil  (V)  de  la  royauté,  ou  la  Politique  du  conseil, 
où  Ton  verra,  dans  un  raisonncfment  pathétique,  1  ^  que 
le  conseil  nous  fait  appréhender  le  retour  du  roi, 
lorsque  nous  le  désirons  avec  passion,  et  qu'il  veut 
le  faire  revenir  en  tyran,  lorsque  nous  demandons 
qu'il  revienne  en  roi  ;  2^  que  le  conseil  fait  appréhen- 
der ce  règne,  en  ce  qu'il  ne  veut  pas  que  le  roi  relâche 
même  dans  les  choses  qui  sont  les  plus  contraires 
à  l'avantage  des  peuples  ;  3^  que  le  conseil  fait  mépri- 
ser le  roi,  en  ce  qu'il  le  fait  parler  fièrement,  lors  même 
qu'il  n'a  pas  assez  de  force  pour  vouloir  ce  qu'il 
veut  ;  4^  que  le  conseil  fait  agir  le  roi ,  non  pas  pour 
établir  les  intérêts  de  la  royauté ,  mais  pour  établir 
les  intérêts  de  ses  ministres;  5®  que  le  conseil  semble 
dégrader  le  roi,  en  ce  qu'il  le  fait  agir  en  sujet  ambi- 
tieux qui  veut  s'établir  par  complot  et  par  intrigue. 


[i»iT]  DES  MAZARINADES.  340 

Par  le  sieur  d'Orandre  (Dubosc  Montandré).  (S.  1., 
1652),  32  pages. 

Aprèf  la  députadoti  de  Compiègne. 

1 1 84.  Édit  du  roi  portant  amnistie  de  tout  ce  qui  s'est 
passé  à  Foccasion  des  présents  mouvements,  à  la 
charge  de  se  remettre,  dans  trois  jours,  dans  l'obéis- 
sance du  roi,  vérifié  en  parlement  le  26  août  4652. 
Ponioise^  Julien  Courant,  1652,  45  pages. 

Par  l'arrêt  de  vérification,  le  Parlement  excepte  de  ramoistie  : 
l""  les  anleors  et  complices  de  l'attentat  (ait  à  la  justkey  le  25  jiUD; 
2^  et  ceux  qni  se  trouveront  coi^iables  de  Tincendie  et  des  assas* 
binats  commis  en  l'Hôtel  de  Ville,  le  4  juillet. 

On  en  a  publié  une  insolente  critique  sons  le  titre  de  :  EAwmm 
de  Vécrii  drrssé par  MM,  etc. 

1 185.  Édit  du  roi  portant  amnistie  générale  de  tout  œ 
qui  s^est  fait  à  l'occasion  des  mouvements  pawéi 
jusques  à  présent,  vérifié  en  Parlement,  toutes  les 
chambres  assemblées  au  château  du  Louvre,  puUié, 
le  roi  y  séant,  le  22  octobre  1652.  Paris,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  4652, 
8  pages. 

n  T  en  a  une  édition  de  Rouen,  chez  David  du  Petitral  et  Jean 
Viret,  1652,  8  pages. 

f  f  86.  Édit  du  roi  portant  augmenUtion  de  700,000 
livres  de  gages  héréditaires  à  tous  les  officiers,  soit 
de  judicature  ,  de  finance  et  autres  généralemeat 
quelconques,  vérifié  en  Parlement,  le  roi  y  séaot, 
le  dernier  décembre  1652.  Paru,  par  les  imprineurs 
et  libraires  ordinaires  du  rou  1653,  6  p^^es. 


il  fallait  zynàXgfx     a  la  oinditirjMi  df-  f^rer  les  taxes 
t  mT     E/]it  du  roi  portant  d<^-harge.  aux  officiers,  de  b 


360  BIBLiOGRAraiB  [êsit] 

restitution  et  confirmation  ea  leurs  droits ,  lu ,  publié 
et  registre  en  Parlement ,  le  roi  y  séant,  le  dernier 
décembre  1 652.  Paris ^  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1653,  7  pages. 

I 

4188.  Édit  du  roi  portant  rétablissement  des  dix  sols 
du  gros  pour  muids  devin,  et  des  deux  sols  pour 
livre,  In,  publié  et  registre  en  Parlement,  le  roi  y 
séant ,  le  dernier  décembre  S  652.  Paris  y  parles  impri- 
meurs et  libraires  ordinaires  du  roi,  1653,  8  pages. 

C'étaient  des  droits  sujiprimés  ou  contestés  en  iE48  et  iQ49. 

11 89.  Édit  du  roi  pour  création  d'office  et  maréchaussée 
de  France ,  vérifié  en  parlement ,  lé  roi  y  séant ,  le 
dernier  jour  de  décembre  1 652.  Paris,  par  les  impri- 
meurs et  libri^Âres  ordinaires  du  roi ,  1 653 ,  35  pages. 

Cette  fois,  il  s'agissait  de  payer  les  Suisses. 

1190.  Édit  du  roi  pour  faire  couper  dans  les  forêts  de 
Sa  Majesté  iusques  à  la  somme  de  douze  cents  mille 
livres  de  bois,  par  ventes  extraordinaires,  vérifié  en 
Parlement,  le  roi  y  séant,  le  dernier  décembre  1652. 
Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  du  roi,  1653, 
6  pages. 

1191.  Édit  du  roi  pour  Textinction  de  la  chambre  de 
justice ,  vérifié  en  Parlement,  le  roi  y  séant,  le  dernier 
décembre  1652.  Paris ^  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1653,  12  pages. 

1192.  Édit  du  roi  poip  la  taxe  des  francs  fiefs  et 
nouveaux  acquêts ,  vérifié  en  Parlement ,  le .  roi  y 
séant,  le  dernier  jour  de  décembre  1652.  Paris,  par 
les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  1653, 
24  pages. 


[ÉpiT]  DES  MAZAiUNADKS.  361 

1 1 93.  Édit  du  roi  pour  la  veqt^  et  revente  dea  domiûiies, 
et  pour  fiiire  payer  une  année  de  revenu  aux  enga- 
gistes  pour  confirmation  de  leurs  engagements ,  vérifié 
eq  Pariement,  le  roi  y  âéant,  le  dernier  décembre 
1652.  Paris  y  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordi- 
naires du  roi,  4653,  14  pages. 

1194.  Édit  du  roi  pour  le  rétablissement  des  droits  de 
Massicault ,  lu ,  publié  et  enregistré  en  Pariement ,  le 
roi  y  séant,  le  dernier  jour  de  décembre  4652.  Paris, 
par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi, 
4653,  6  pages. 

1 1 95.  Édit  du  roi  pour  le  rétablissement  du  demi-parisis 
des  regrattiers,  vérifié  en  Pariement,  le  roi  y  séant, 
le  dernier  jour  de  décembre  1652.  Paris,  par  les 
imprimeurs  et  libraires  ordinaires  du  roi,  4653, 
10  pages. 

1196.  Édit  du  roi  rétablissant  des  offices  et  droits 
supprimés  par  1^  déclaration  du  mois  d'octobre  4648, 
vérifié  en  Parlement,  le  roi  y  séant,  le  dernier 
décembre  1652.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1653,  40  pages. 

1197.  Édit  et  déclaration  du  roi  portant  confirmation 
des  droits  attribués  aux  jurés  vendeurs  et  contrâleurs 
de  vins  en  la  ville  et  faubourgs  de  Paris ,  lu ,  publié  et 
enregistré  en  Parlement ,  le  roi  y  séant ,  le  dernier 
décembre  1652.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  Itbnrires 
ordinaires  du  roi^  1G53,  8  pages. 

liCMJtzff  •^%  6u  fuéine  jour.  Le  roi  «vait  b#f%<Mri  iJ'tr|^«vt  apré«  la 
;^tM;rr«   f)  ÏK»n9à  ffTKfOffUÛe  «d  Parl«fni<frit- 

11  fW.   hdft  H   déclaration  du   roi  pottaut  suppression 


3ÔS  BIBLIOGRAPHIE  [élégie] 

du  contrôle  et  règlement  sur  le  fait  des  bénéfices  et  du 
temps  auquel  les  banquiers  doivent  insinuer  les  actes^ 
pour  conserver  également  les  droits  des  patrons  et 
coUateui^  ordinaires ,  et  de  ceux  qui  ont  obtenu  des 
grâces  expectatives,  lu,  publié  et  enregistré  au  Parle- 
.  ment  le  2  août  1 649.  Paris ^  Antoine  Estienne,  1 649, 
32  pages. 

1 1 99.  Effets  (les)  admirables  de  la  providence  de  Dieu 
sur  la  ville  de  Paris,  ou  Réflexions  d'un  théologien , 
envoyées  à  un  sien  ami  solitaire ,  sur  les  affaires  du 
temps  présent.  Paris ,  Alexandre  Lesselin,  1649, 
12  pages. 

1200.  Effroyable  (1')  accouchement  d'un  monstre  dans 
Paris ,  et  de  ce  qui  s'est  ensuivi  après  sa  naissance. 
Paris,  Jean  Pétrinal ,  1649,  6  pages. 

Ce  monstre  est  Mazarin. 

«  La  maaîqae  ccrbérine ,        .      . 
Chanter  à  la  Mazarine , 
Sot  un  agréable  ton  : 
n  est  à  noos ,  Guéridon.  » 

Un  guéridon  était  un  distique  satirique.  On  en  avait  fait  un  per- 
sonnage dans  les  libelles  de  la  minorité  de  Louis  XIIL 

1201.  Élégie  de  la  France  aux  frondeurs,  par  le  sieur 
Montfleury,  comédien  ordinaire  du  roi.  (S.  1.,  1652), 
4  pages. 

«  Le  combat  de  Saint-Antoine  et  le  massacre  de  PHôtel  de  Ville 
donnèrent  lieu,  à  un  poëte,  d'exercer  sa  verve  dans  une  élégie  inti- 
tulée :  La  France  aux  frondeurs  y  o^  il  déplore,  dans  des  vers  qui 
ne  sont  pas  ceux  de  Racine,  tous  les  désastres  de  sa  patrie.  Ce  qu'il 
y  a  peut-être  de  moins  mauvais  dans  cette  pièce,  dont  il  faut  louer 
du  moins  l'intention,  c'est  l'article  qui  regarde  le  duc  de  Lorraine  : 

«  lies  Lorrains ,  enrichift  de  mes  champs  désolés  , 
Revendent,  dans  leur  camp,  les  biens  quMls  m*ont  volés  ; 


[éLOGB]  DES  MAZARINADES.  353 

Et  leur  perfide  prince ,  oà  vottre  espoir  le  fonde , 
Qui  se  trompe  loi  mesme  en  trompant  tout  le  monde , 
Ce  juif  errant ,  que  Dieu  ne  peut  voir  sans  courroux , 
S*en  rera  sans  combattre ,  et  se  moque  de  tous.  » 

BfAiLLT,  note  de  la  p.  444  de  son  Y*  yol. 
Ce  jugement  est  comme  la  pièce;  il  n'en  faut  louer  que  Tinten-^ 

tiOD. 

Un  imprimeur  s'est  emparé ,  la  même  année ,  des  yers  de  Mont- 
fleury ,  et  les  a  publiés,  sans  nom  d'auteur,  sous  le  titre  de  la  France 
aux  frondeurs,  élégie.  Bfailly  n'a  évidemment  connu  que  cette  éd»* 
tion,  qui  est  de  beaucoup  la  plus  commune. 

1202.  Élégie  sur  la  jalousie  des  culs  de  la  cour.  (S.  1., 
1 649),  7  pages. 

Le  poète  gémit  sur  les  jalousies  irritées  par  le  tabouret  de 
madame  de  Fleix. 

n  faut  y  joindre  les  deux  parties  de  la  Guerre  des  tabourets,  non 
pour  ayoir  de  bons  vers,  mais  pour  être  complet. 

1 203.  Éloge  de  monseigneur  le  duc  de  Beaufort ,  faite 
(sic)  par  la  voix  publique  des  habitants  de  la  ville  de 
Paris.  Paris ,  Pierre  Du  Pont,  1649,  8  pages. 

Daté  du  7  mars,  et  signé  Paris. 

1204.  Éloge  (r)  de  monseigneur  le  prince  de  G>Qty. 
Paris,  veuve  d'Antoine  Couloo,  1649,  7  pages. 

1205^.  Éloge  (F)  du  clergé  de  Paris,  à  l'occasion  de  la 
prise  et  persécution  de  monseigneur  son  archevêque, 
oïl  il  est,  depuis  tantôt  trois  années ,  sous  le  nom  du 
roi  très-chrétien ,  très-peu  chrétiennement. 

AuBEETy  Histoire  du  cardinal  Mazarin^  t.  m,  p.  480. 

1206.  Éloge  du  cœur  royal  de  monseigneur  le  duc  de 
Beaufort,  pair  de  France,  etc.,  et  de  ses  généreuses 


354  9IBU0GRAPHIE  [éljdob] 

actions  à  Saint-Denys.  Paris  j  Nicolas  Gasse,  4649, 
8  pages. 

Signé  Roveyrol. 

J'ai  Yu,  de  ce  détestable  écrivain,  demi  le  nom  est  écrit  ailleurs 
Roverol,  deux  autres  pièces  :  1.  la  Lettre  de  consolation  envoyée 
dans  les  Outmps  Éfysées  au  sultan  Bibraùn  (sic),  etc.  ;  2.  V Oracle  des 
vertus  héroïques  et  cardinales  du  prince  de  Contjr. 

Si  on  en  croit  l'auteur  de  la  Liête  dies  empereurs  et  des  rois  qui 
ont  perdu  la  pie  en  leur  royaume,  etc.,  Roveyrol  ne  serait  rien  moins 
que  \epetithfils  du  dernier  roi  d'Arles. 

1207.  Éloge  funèbre  du  R.  Père  Louis  Bonnet,  curé 
de  S.  Ëulalie  de  Bourdeaux,  de  la  congt*égation  de 
rOratoire,  où  il  est  traité  du  devoir  des  gouverneurs 
de  la  province.  Paris ,  jouxte  la  copie  imprimée  à 
Bordeaux,  1 651 ,  8  pages. 

C'est  assurément  la  pièce  dont  l'avocat  général  Dussaot  dit,  dans 
le  Jugement  du  curé  bordelais:  «  Pavois  écrit  l'éloge  funèbre  du 
père  Bonnet;  et  mon  fils  avoit  contribué  de  sa  veine,  qu'il  appelle 
frondibulaûrei  cette  épitapbe  incomparable  : 

Ici^gît  le  père  Boanet, 
Homme  de  ton  nom  bon  et  net  ; 

et  nous  avions  fait  imprimer  nostre  ouvrage.  » 

L'épitaphe  n'est  point  de  l'invention  du  pamphlétaire;  car  la 

voici  telle  qu'elle  se  trouve  à  la  fin  de  VÉloge  funèbre  : 

Passant ,  cy  gist  Louis  fionnet, 
Homme  de  son  nom  bon  eit  net. 
Aosst  crois-je  que  de  cet  aage 
Les  malices  et  saletés 
N*auroient  pu  souffrir  davantage 
Ses  bontés  et  ses  nettetés. 

Rien  n'autorise  à  dire  que  cette  épitaphe  n'e^t  pas  de  Dussaut, 
le  père  ;  et,  sur  ce  point,  le  pamphlétaire  a  pu  se  tromper. 

Sans  aucun  doute ,  il  y  a,  de  VÉloge,  une  édition  de  Bordeaux  ; 
mais  je  ne  l'ai  jamais  vue.  Je  ne  connais  même,  de  l'édition  de  Paris, 
que  l'exemplaire  de  la  Bibliothèque  de  l'Arsenal. 

«  Et  présumé-je  que  ceux  qui,  après  son  décès,  ont  ramassé  ses 
écrits ,  en  ont  trouvé  de  très-beaux ,  nommément  aucuns  qui  con- 


[iKBLÈias]  DES  MAZARINADES.  asft 

tiennent  les  relations  de  nos  persécutions ,  et  lesquels  il  destinoit 
pour  justifier  nos  procédures,  et  pour  estre  une  apologie  du  Parle- 
ment et  de  la  ville  de  Bourdeaux  contre  les  calomniateurs,  s'il  y  en 
a  maintenant  que  les  vérités  sont  descouvertes.  » 

JJ Éloge  funèbre  doit  être  consulté  sur  les  prétentions  du  Par- 
lement. 

1208.  Éloge  royal  présenté  à  Sa  Majesté,  sur  la  repré- 
sentation d'Apollon  et  des  neuf  Muses  au  feu  de  joie 
fait,  devant  Thôtel  de  ville,  par  messieurs  les  prévôt  des 
marchands  et  échevins  de  Paris ,  en  commémoration 
de  la  miraculeuse  naissance  du  roi  et  de  son  agréable 
retour  à  Paris.  Paris  ^  Alexandre  Lesselin,  1649, 
7  pages. 

Voir  Explication  du  magnifique  dessin,  etc. 

1209.  Éloges  (les)  de  la  justice,  à  nos  seigneurs^du 
conseil,  élégie.  (S.  1.  n.  d.),  7  pages.  , 

Signé  :  Philodante. 

1 21 0.  Éloges  (les)  et  louanges  des  peuples  adressées  {sic) 
à  monseigneur  Tarchevéque  de  Corinthe,  coadjuteur 
de  Paris,  ensemble  le  progrès  des  armes  des  bons 
François,  par  le  sieur  Rozard.  Paris,  veuve  Jean 
Remy,  1649,  8  pages. 

121 1 .  Embassade  {sic)  burlesque  envoyé  {sic)  à  Mazarin 
de  la  part  de  Pluton ,  oii  se  voit ,  par  dialogues , 
comme  Tenfer  lui  reproche  Ténormité  de  ses  crimes. 
(S.  1.  n.  d.),  12  pages. 

Détestable  et  rare. 

1212.  Emblèmes  (les)  politiques  présentés  à  Son  Émi- 
nence.  Paris,  1649,  7  pages. 

Contrefaçon  du  Secret  à  l'oreille  d'un  domestique  de  Mazarin  à 
Mazarin. 


a56  BIBLIOGRAPHIE  [erfeeJ 

1213.  Embrasement  (F)  pitoyable  arrivé  dans  la  ville 
d'Yssoudun  (sic)  en  Berry,  oîi  plus  de  six  à  sept 
maisons  ont  été  consumées  par  le  feu,  avec  plusieurs 
personnes  et  quantité  de  biens  ^  ensemble  Tincendie 
arrivé  en  la  ville  de  Méni  en  Picardie,  avec  beaucoup 
de  dommages  à  plusieurs  bourgeois  de  Paris.  Paris, 
André  Chouqueuz,  (s.  d.),  8  pages.  Rare. 

L'embrasement  d'Issoudim  eut  lieu  le  21  septembre  1651. 
Détails  intéressants. 

1 21 4.  Embriôn,  etc.  Voir  Ambrion. 

1215.  Endormi  (F)  resveillé  {sic)  s*adressant  au  grand 
frondeur  désintéressé.  (S.  1.),  1652|  8  pages. 

1216.  Enfer  (F)  burlesque ,  ou  le  Sixième  livre  de 
#Eneide  travestie  et  dédiée  à  mademoiselle  de  Che- 

#  vreuse,  le  tout  accommodé  à  Thistoire  du  temps. 
Jouxte  la  copie  imprimée  à  Anvers ^  Paris,  1649, 
36  pages,  sand  le  titre,  les  épitres  et  Tavis  au  lecteur. 

Les  épitres  sont,  toutes  deux,  adressées  à  mademoiselle  de  Che- 
vreuse,  Tune,  en  prose,  signée  C.  M.  C.  P.  D.;  l'autre,  en  vers. 
V Enfer  burlesque  a  été  publié  après  la  paix  de  Saint-Germain; 
car  1®  l'auteur  dit  que  le  retour  de  mademoiselle  de  Chevreuse 
est  un  des  plus  doux  fruits  de  la  paix  (I'*  épître  )  ;  2"  je  lis  dans 
VJvis  au  lecteur  :  «  je  me  résolus  à  souffrir  le  débit  d'un  livre  qui  se 
ressent  des  deruiers  troubles.  » 

Ce  n'est  ni  le  sixième  livre  de  Scarron ,  ni  celui  des  trois  Per- 
rault. Il  y  a  pourtant  de  la  fiudlité,  de  l'écrit;  et  généralement 
les  rimes  y  sont  riches.  L'auteur  nomme  Champagne,  le  coiffeur , 
l'abbé  Le  Normant,  ï^ parle  avec  science  de  la  providence;  Gilles,  le 
baigneur  ;  et  Godenot,  dont  il  y  est  dit  que,  dans  la  soutane,  on 
appelle  les  détours  des  procureurs  les  godenot  fie  la  chicane.  Le 
mot  était  connu  ;  mais  savait-on  bien  qu'il  vient  de  V Enfer  hurles^ 
que? 

«  On  y  voit  (dans  l'eufer  des  damnés)  des  parlementaires , 
Et  ceux  qui  troublent  les  affaires , 


[énigmes]  des  MAZARINADËS.  357 

Si  parfois  ,  et  quand  il  le  feut , 
Un  roi  vent  lever  on  impôt.  » 

L'auteur  cite,  en  marge  de  la  p.  6  »  une  chanson  du  temps  qui 
commence  ainsi  : 

«  Si  vous  n*éte6  Italiens , 
Vous  ne  verrez  pas  TOrphée.  »  ' 

On  reprochait  à  Mazarin  de  n'admettre  aux  spectacles  de  la 
cour  que  des  Italiens. 

1217.  Enfer  (F),  le  purgatoire  et  le  paradis  temporel 
de  la  France.  Paris,  François  Preuveray,  1649, 
8  pages. 

Pendant  la  conférence  de  Ruel  :  «  on  souffre  la  faim  ;  on  va  à  la 
garde;  on  dépense  beauopup;  et  les  gains  sont  fort  petits.  »  Voilà 
la  vie  de  Paris. 

1218.  Enfer  (F)  révolté  sur  l'étrange  désordre  qui  y  est 
arrivé ,  depuis  peu  ^  par  les  tyrans  et  les  favoris  des 
premiers  siècles,  où,  par  une  merveilleuse  application, 
toute  Thistoire  du  temps  présent  se  trouve  parfaite- 
ment représentée.  Paris ,  Pierre  Variquet,  1649, 
30  pages. 

L'auteur  dit  qu'étant  à  Fontainebleau ,  six  semaines  environ 
après  la  déclaration  du  blocus ,  il  rêva  qu'il  se  trouvait  en  enfer, 
où  il  assistait  à  des  disputes  entre  les  rois  et  leurs  ûivoris,  les  con- 
quérants et  les  législateurs,  les  tyrans  et  les  historiens.  L'idée  n'était 
pas  mauvaise;  mais...  la  pièce  n'est  pas  commune. 

i  21 9.  Enigmes  (les)  royales  de  ce  temps ,  présentés  (sic) 

à  Leurs  Majestés.   Paris,  Pierre  Du  Pont,  1650, 

1 4  pages. 

Jupiter  raconte  à  la  nature,  en  très-mauvais  vers,  l'histoire  abré- 
gée des  rois  de  France.  Il  dit  de  saint  Louis  : 

c  Cest  de  lui  que  viendra  la  maison  des  Valois  , 
Et  celle  des  Bovirbons,  qaî  donnera  des  lois 
Anx  princes  de  TAsie ,  et  pleine  d'allégresse  , 
Des  f erg  de  Mahomet  tièlivrera  la  Grèce,  » 


356  BIBUOGIIAPHIE  [Ahigmes] 

1213.  Embrasement  (!')  pitoy»^'^^^«îté  délivrée  par  Char- 
ci' Yssoudun  (sic)  en  Ber' 

.  juA  «^««H-  M  commune  que  rOrient  ap- 

maisons  ont  été  consar      >^^       .   ^,  .   ^ 

y-tadon  française.  Je  pourrais  en 
personnes  et  «IUan^•  .. -;  >f^phlétaîres  de  la  Fronde.  Je 
arrivé  en  la  nll*"  -^^^^^  'p^ns  la  Requête  au  maréchal  de 
de  donunagP'     '  ''"rï^'^^de  que  l'on  ramène  au  plus  t6t  le  roi 

André  Cb     .  -î:./^^ 

/»!»  *rl,  i^  Croissant  de  Grèce,  » 

1?  '  ^(is  tôt,  Régnier  écrivait  son  discours  à  Henri  ÏW\ 

rt^^    Moàft*^  que  ton  fils ,  inilmit  par  ta  Toillance , 
'nfcgjffiM  tes  étendarti  fortant  de  fop  en£uice , 
pjitf  fortuné  que  toi ,  mais  non  pas  plus  vaillant , 
jiUeles  Ottomans  jusqu'au  Caire  assaillant, 
£t  que,  semblable  à  toi,  foudroyant  les  armées. 
Il  cueDle  avec  le  fer  les  palmes  idumées.  » 

Dios  le  ballet  de  la  Nuit,  exécuté  sur  le  théâtre  du  Petit-fiour- 
1^,  vers  la  fin  de  février  1853,  Benserade  fait  dire  à  Louis  XIV, 
qui  y  paraissait  sous  la  figure  d'un  soleil  levant  : 

«  Quand  j'aurai  dissipé  les  ombres  de  la  France , 
Vers  les  climats  lointains  ma  clarté  paraissant 
Ira ,  victorieuse ,  au  milieu  de  Bysance 
Effacer  le  Croissant.  » 

Ce  que  je  veux  conclure  de  ces  citations ,  c'est  que  les  peuples 
gardent  longtemps  leurs  traditions  et  leurs  souvenirs. 

Pour  les  pamphlétaires  de  la  Fronde,  il  ne  s'agit  ni  de  Constan- 
tinoplc,  ni  du  Caire ,  mais  de  la  Grèce.  Cela  s'explique  par  l'expé- 
dition que  tenta  le  duc  de  Nevers  en  4619,  expédition  combinée 
avec  un  projet  d'insurrection  dans  le  Magne,  et  sur  laquelle  M.  Ber- 
ger de  Xivrey  a  public,  en  1841,  des  détails  fort  curieux  et  des 
documents  complètement  inédits.  Cet  écrit,  lu  à  l'Académie  des 
inscriptions  et  belles-lettres,  a  paru  dans  la  Bibliothèque  de  l'école 
des  chartes  (juillet-août  1841  ),  sous  le  titre  de  :  Mémoire  sur  une 
tentative  tl' insurrection  organisée  dans  le  Magne,  de  161Î  à  1619, 
au  nom  du  duc  dr  Nrvrrs.  Il  on  a  été  tiré  k  part  quelques  exem- 
plaires. 


[ENTEÉE]  DES  MAZARINADES.  MB 

1 220.  Enigmes  «ur  le  Te  Deum  qu'on  a  cliantë  pour  la  » 

paix.  (S.  1.),  1649,  7  pages. 

1221.  Entrée  (F)  de  Tarmée  du  duc  de  Lorraine  en 
France,  et  sa  marche  pour  se  joindre  à  celle  de  Son 
Altesse  Royale,  commandée  par  monseigneur  le  duc 
de  Beaufort.  Paris ^  Philippe  Gément,  1 652,  7  pages, 
à  la  Sphère. 

1222.  Entrée  de  Tarmëe  du  roi  dans  les  Pays-Bas, 
commandée  par  M.  le  maréchal  d'Aumont,  avec  la 
défaite  des  Espagnols  au  passage  de  la  rivière  du  Lys. 
Paris  y  1651,  6  pages.  Rare. 

Lettre  écrite  du  camp  de  Gorges,  le  2  juillet  i6tfi ,  et  signée  H.  D. 

1 223^.  Entrée  (1')  de  Leurs  Majestés  à  Bordeaux.  Paris ^ 
1650. 

Bib.  hist.,iM%i. 
Extrait  de  la  Gazette. 

• 

1 224.  Entrée  (V)  de  monsieur  le  marquis  de  La  Bou- 
laye  dans  la  ville  du  Mans ,  et  la  honteuse  fiiite  des 
Mazarinistes,  en  vers  burlesques.  Paris,  Mathieu 
Colombel,  1649,  7  pages. 

Au  bas  de  la  7*  page ,  on  lit  la  date  de  la  pièce  en  six  vers  dont 
voici  le  premier  : 

«  Fait  à  Paris  en  mars  six  cent  qnaraiite-neaf .  » 

Il  y  a  bien  un  peu  d'esprit  »  mais  pas  trop. 

1225.  Entrée  (V)  du  roi  dans  son  Parlement,  pour  la 
dédaration  de  sa  majorité.  Paris ^  Nicolas  Jacquard, 
1651,  15  pages. 

Ce  médiocre  pamphlet  se  termine  par  un  sonnet  non  moins 
diocre,  signé  Du  Teil. 


360  BIBLIOGRAPHIE  [KitiÉE] 

«  Enfin ,  c'est  aujourd*huy  que  vous  avez  d'années 
Autant  que  ce  sonnet  vous  présente  de  vers.  » 

La  belle  chute  ! 

Plus  tard  on  a  retranché  le  sonnet  ;  on  a  «goûté  la  lettre  du  prince 
de  Condé  ;  et  on  a  publié  : 

1226.  Entrée  (1*)  du  roi  dans  son  Parlement  pour  la 
déclaration  de  sa  majorité ,  ensemble  la  lettre  écrite 
au  roi  par  M.  le  Prince  sur  le  sujet  de  son  absence 
à  l'action  de  sa  majorité.  Jouxte  la  copie  imprimée 
chez  Nicolas  Jacquard ,  1 651 ,  8  pages. 

1 227 .  Entrée  (1*)  et  la  marche  de  l'armée  de  monseigneiur 
le  duc  d'Orléans,  commandée  par  M.  le  duc  de 
Nemours ,  avec  la  défaite  de  quatre  cents  chevaux  du 
duc  d'Elbeuf,  et  la  posture  du  cardinal  Mazarin  à  la 
cour.  Paris  j  Jean  Brunet,  1652,  7  pages.  Rare. 

1228.  Entrée  (P)  magnifique  et  triomphante  de  Mardi 
Gras  dans  toutes  les  villes  de  son  royaume,  avec  les 
réjouissances  de  toutes  les  harangères  de  Paris,  et  les 
arrêts  donnés  tant  contre  les  critiques,  rabatjoies, 
mauplaisants  et  troublefêtes,  ensemble  les  privilèges 
octroyés  à  tous  bons  frippelippes,  patelins,  rabelistes 
et  enfants  sans  souci.  Paris j  1 650, 1 1  pages.  Très'peu 
commune. 

1229.  Entrée  (F)  pompeuse  et  magnifique  du  roi 
Louis  XIY  en  sa  bonne  ville  de  Paris ,  par  N.  J.  T. 
Paris  y  Arnould  Cottinet,  1649,  8  pages. 

Nicolas  Jamin,  Tourangeau,  qui  ne  se  fait  connaître  ici  que  par 
ses  initiales ,  est  aussi  Tauteur  :  1®  du  Five  le  roi  des  Parisiens,  etc.; 
2*  du  Paranymphe  du  roi;  et  3°  des  Gabelles  épuisées ,  etc.  Toutes 
ces  pièces  n'ont  pas  grande  valeur.  La  dernière  pourtant  contient 
des  anecdotes  historiques  de  quelque  intérêt. 

Je  ne  sais  pas  si  des  liens  de  parenté  attachaient  Nicolas  à  Ama- 


[IIITABTIEM]  I>ES  MÂZARINADES.  361 

dis]  Jamin  ;  mais,  à  coup  sûr,  son  devancier  ne  lui  avait  pas  trans- 
mis le  don  de  la  poésie. 

1230.  Entrée  (V)  royale  de  Leurs  Majestés  dans  leur 
bonne  y  célèbre  et  fidèle  ville  de  Paris  ,  avec  les 
protestations  et  réjouissances  de  tous  ses  bourgeois 
et  habitants,  présentée  à  Leurs  Majestés.  Pciris, 
Guillaume  Sassier,  1 649,  7  pages. 

1231.  Entremises  (les)  de  Son  Altesse  Royale  et  de 
Farchiduc  Léopold  pour  la  paix  générale  d'entre  la 
France  et  TEspagne.  Paris,  1650,  7  pages. 

1 232^  Entretien  d'un  avocat  et  d'un  marchand  sur  les 
affaires  de  Provence. 

C'est  le  titre  sous  lequel  Bouche,  dans  son  Histoire  de  Provence, 
t.  tly  p.  975,  parle  du  pamphlet  qui  suit  : 

\  233.  Entretien  d'un  gentilhomme,  d'un  avocat  et  d'un 
marchand  sur  les  divisions  du  Parlement,  et  les  affaires 
du  temps.  (S.  1.),  1652,  20  pages.  Très^rare. 

Ce  pamphlet  a  paru  au  mois  de  janvier  4652.  U  est  en  faveur 
des  magistrats  du  Parlement  d'Aix  qui  tenaient  le  parti  des  princes, 
et  qu'on  appelait  les  Sabreurs,  Il  répond  à  la  Féri^  manifestée,  etc. 

1234.  Entretien  d'un  Parisien  et  d'un  Gascon  sur  le 
sujet  des  affaires  de  Bordeaux.  (S.  1.),  1 650, 1 0  pages. 

Moins  intéressant  que  rare. 

1235.  Entretien  de  Fanchon,  Toinon  et  Nichon,  sur 
l'arrivée  de  leurs  galants ,  pièce  morale ,  par  le  sieur 
Baugion.  (S.  1.),  1650,  14  pages. 

«  Le  siècle  est  si  pervers  et  si  dépravé  que  si  j'avois  mis  une 
indtulation  sainte  à  ces  remontrances  chrétiennes,  on  m'auroit 
appelé  trouble  fête,  bigot,  mangeur  de  chapelets;  au  lieu  qu'en 
ayant  mis  une  burlesque ,  elle  sera  débitée  beaucoup  mieux.  » 
L'idée  est  originale  au  moins  ;  et  la  pièce  n'est  pas  commune. 

On  était  en  carnaval. 


362  BIBLIOGRAPHIE  [nriBriBii] 

1236.  Entretien  de  la  crosse  et  de  la  fronde  avec  le 
bonnet  rouge.  (S.  l.),  1651 ,  7  pages. 

La  crosse ,  c'est  le  coadjuteur;  la  fronde ,  le  duc  d'Orléans  ;  le 
bonnet  rouge,  Mazarin.  Plus  grossier  que  spirituel;  mais  peu  com- 


mun. 


1 237.  Entretien  (F)  de  Mazarin  avec  M.  de  Bar,  gouver- 
neur de  la  citadelle  du  Havre  de  Grâce ,  avec  sa 
confession  générale,  faite  à  messieurs  les  princes  avant 
leur  sortie  dudit  Havre,  et  ses  regrets  de  quitter  la 
France.  Pcu^is,  1651,  8  pages. 

Il  n'y  a  pas  d'entretien  avec  M.  de  Bar,  et  Mazarin  ne  se  confesse 
pas  aux  princes;  mais  il  se  confesse  assez  sottement.  Je  n'aurais 
rien  dit  de  ce  pamphlet  s'il  était  plus  commun. 

1238.  Entretien  de  monsieur  le  duc  de  Vendôme  avec 
messieurs  les  ducs  de  Mercœur  et  de  Beaufort,  ses 
enfants.  (S.  1.),  1649, 10  pages. 

Sur  le  projet  de  mariage  du  duc  de  Mercœur  avec  la  nièce  de 
Mazarin. 

1239.  Entretien  (F)  des  Muses,  à  moQseigneur  le  prince 
de  Condé,  sur  ses  victoires  et  son  retour  à  Paris.  Paris ^ 
Noël  PouUetié,  1652,  7  pages. 

1 240.  Entretien  (F)  du  cardinal  Mazarin  avec  ses  nièces. 
(S.  1.),  1651,  8  pages. 

Rare  et  détestable. 

1 241 .  Entretien  (F)  familier  du  roi  avec  monsieur  le  duc 
d'Anjou,  son  frère,  fidèlement  recueilli  par  un  des 
officiers  de  Sa  Majesté.  Paris  y  Henry  Sara,  1649, 
8  pages. 

li  y  a  ici  quelque  modération.  Le  roi  est  frondeur.  Il  traite 
Mazarin  de  tyran,  et  parle  de  se  mettre  entre  Les  mains  des  princes 
pariementaires  ;  mais  sa  mère  n'est  point  injuriée. 

Le  pamphlet  qui  suit^  est  au  contraire  insolent  contre  la  reine 


[nriBEnsu]  DES  MAZARINADES.  863 

jusqu'à  U  bêtise.  Le  n  fait  de  sottes  questions  à  sa  mère ,  qui  y 
répond  crûment  dans  le  sens  des  opinions  de  la  Fronde  ;  c'est-à- 
dire  qu'elle  s'accuse  de  cruauté,  d'hypocrisie  et  de  libertinage. 

1 242.  Entretien  (V)  faniiiier  du  roi  et  de  la  reine  régente, 
jsa  mère,  sur  les  affaires  du  temps.  Rouen ^  4649, 
12  pages. 

Le  second  titre  se  continue  ainsi  :  Jvec  l'avis  de  M.  le  duc  d'An- 
jou au  roi^  présenté  à  Sa  Majesté  par  un  fidèle  officier  de  sa  mai^ 
son  y  à  Saint-Germain  en  Laye,  le  jour  des  Cendres  4649. 

Vdci  une  anecdote  £ort  plaisante,  que  je  ne  garantis  pas  :  la  ehan- 
celière  avait  fait  ôter,  de  ses  Heures,  les  commandements  de  Dieu 
qu'elle  trouvait  trop  vieux  pour  elle. 

On  a  réimprimé  à  Paris,  en  4649,  V Entretien  familier  avec  les 
Généreux  sentiments  des  véritables  François  sur  la  confirçnce  et  la 
paix  de  Ruel ,  etc. 

1243.  Entretien  politique  de  Jaquelon  et  de  Catau  sur 
le  retour  du  roi.  (S.  1.),  4649,  8  pages. 

Le  roi  éti^t  à  Amiens. 

H  Je  gage  que  les  colporteurs  vendront  notre  entretien  pour  un 
sol  tapé  (une  pièce  de  six  liards.)  > 

1 244.  Entretien  secret  de  mesûeurs  de  la  cour  de  Saint- 
Germain  avec  messieurs  de  la  cour  de  Parlement  de 
Paris.  Paris  y  Jean  Hénault,  1649,  23  pages. 

Ce  n'est  pas  un  entretien;  c'est  un  discours  de  messieurs  de 
la  cour  de  Saint-Germain.  Il  y  a  quelque  raison,  de  l'énergie,  mais 
de  la  passion  surtout.  Messieurs  de  Saint-Germain  demandent  an 
Parlement  ce  qu'il  a  £aux  contre  le  jansénisme  «  pins  que  la  gueire, 
la  peste  et  la  famine.  » 

Et  aillenrs  ils  s'écrient  ;  «  Comment  souflrez^voas  qu'oie  di^ 
qu'il  faut  £ûre  un  dieu  nouveau,  et  que  celui  que  nous  adorons , 
est  trop  vieux?  »  On  lit  à  la  marge  d'un  exemplaire  de  la  Biblio- 
thèque  de  Sainte-Geneviève,  d'une  écriture  contemporaine  :  Parole 
du  prince  de  Condé. 

L'auteur  de  V  Infidélité  du  Prince  attribue  en  efTet  au  prince  de 
Condé  un  propos  à  peu  près  semblable  ;  il  lui  reproche  d'avoir 
dit  que  '<  l'Être  étemel  étoit  trop  vieux.  »» 


364  EIBLiOGRÂPHlE  [ERTEnruNs] 

1245.  Entretien  (V)  secret  du  cardinal  Mazarin  avec  ia 
république  d'Angleterre ,  intercepte  par  !ç  comte 
d*Acrive,  et  envoyé  à  la  cour.  (S.  1.),  1651 ,  16  pages. 

C'est  une  lettre  de  Hazann  aux  Anglais ,  lettre  par  laquelle  il 
leur  demande  un  asile,  leur  promettant  en  retour  ses  conseils 
contre  la  France ,  et  assez  d'argent  pour  lui  faire  la  guerre. 

Elle  a  paru  dans  le  même  temps  sous  le  titre  de  :  la  Relation 
extraordinaire  contenant  le  traité  de  Mazarin  avec  le  Parlemeni 
d'Angleterre f  etc. 

1246.  Entretiens  (les)  amoureux  d'un  jeune  meunier  de 
Yaugirard  avec  la  veuve  d'un  pâtissier  du  même 
village.  (S.  1.  n.  d.),  4  pages. 

1247.  Entretiens  (les)  burlesques  de  M*  Guillaume,  le 
savetier,  avec  sa  ribaude  maîtresse ,  dame  Ragonde. 
(S.  L),  1649,  8  pages. 

Il  n'y  a  pas  Tombre  d'entretien.  L'auteur^  sous  le  nom  de 
M*  Guillaume  y  attaque  vivement  un  poëte  qui  a  publié  un  Grand 
trésor, 

«  N'en  déplaise  à  ce  romaniste. 
Dont  le  style  est  cent  fois  plus  triste 
Qu'un  bonnet  sans  coiffe  de  nuit. 
Dont  les  écrits  font  peu  de  brait , 
Quoique  Yers  la  Samaritaine 
On  les  voie  aller  par  centaine.  » 

J'ai  cité  ces  vers,  d'abord  parce  qu'on  y  trouve  une  rectification 
importante  du  dicton  vulgaire  :  triste  comme  un  bonnet  de  nuit.  Il 
faut  dire  :  comme  un  bonnet  sans  coiffe  de  mdt. 

Puis  j'ai  à  demander  si  ce  romaniste  ne  serait  pas  Antoine  Oudin, 
secrétaire  interprète  du  roi  pour  les  langues  étrangères,  fort  savant, 
comme  on  sait,  dans  la  langue  italienne  on  de  Rome  (d'o&  le  nom 
de  romaniste),  qu'il  eut,  en  1651,  l'bonnenr  d'enseigner  à 
Louis  XIV.  Oudin  avait  pid)lié  ses  Recherches  italiennes  et  fran^ 
eoises  et  le  Trésor  des  langues  espagnole  et  françoise,  ce  dernier 
ouvrage  en  1645,  in- 4".  Ce  serait  le  Grand  trésor  dont  parle  le 
pamphlétaire. 

Toutefois  je  n*ai  rencontré  aucune  pièce  que  je  puisse  avec  quel- 
que fondement  attribuer  à  Oudin. 


[ENTBRiEils]  DES  MAZARINADES.  365 

1248.  Entretiens  (les)  de  Bonncau,  de  Catelan  et  de  la 
Raillière  touchapt  leur  retour  à  Paris.  Paris,  1  (iAQ, 
7  pages. 

La  paix  était  faite.  Les  trois  traitants  y  encore  à  Saint-Germain , 
font  déjà  des  projets  de  parti.  La  Raillière  raconte  qu'il  fut  gran- 
dement étonné  quand  le  maréchal  de  La  Meilleraye  voulut  lui 
donner  de  sa  canne  sur  les  épaules  »  parce  qu'il  disait  que  les  par- 
tisans avaient  entretenu  le  roi  depms  sa  minorité.  Le  malheur  est, 
reprend  Bonneau,  qu'il  ne  se  laisse  point  charmer  à  l'argent. 

1 249.  Entretiens  (les)  de  Mazarin  et  de  La  Rivière  au 
retour  du  sabbat.  Paris,  1649,  8  pages. 

Au  commencement  du  blocus.  H  y  a  de  l'esprit,  mais  encore  plus 
d'ordure. 

Moustarot  était  apparemment  un  grand  sorcier,  puisque  c'était 
lui  qui  donnait  des  Caractères  à  Mazarin  pour  la  reine,  et  à  La  Ri- 
vière pour  le  duc  d'Orléans...  à  moins  qu'il  ne  soit  une  corruption 
d'Astaroth. 

1250.  Entretiens  (les)  de  MM.  de  Thurenne  {sic)  et  de 
Tavannessur  les  affaires  présentes ,  ensuite  la  harangue 
à  eux  faicte  par  M.  le  comte  de  Tonnerre.  Paris, 
\  652  9  8  pages. 

Aussi  rare  que  détestable. 

1251.  Entretiens  (les)  de  saint  Maigrin  {sic)  et  de 
Mancini  aux  champs  élysiens  {sic)^  et  Farrivée  du  duc 
de  Nemours  au  même  lieu ,  avec  la  description  de 
Tappaitement  qu'on  prépare  à  Mazarin  dans  les  enfers. 
Paris,  1652,  32  pages. 

Mailly  qui  met  ce  pamphlet  au  nombre  des  plus  ingénieux  et  des 
plus  plaisants  qui  se  soient  faits  pendant  la  Fronde,  a  pris  la  peine 
de  l'analyser  longuement  dans  une  note  de  la  page  492  de  son 
V*  volume. 

1252.  Entretiens  (les)  du  prinro  de  Condé  et  du  prince 


366  BIBLIOGRAPHIE  [omBfVB] 

de  Conty,  répondant  Tun  à  Tautre  par  dialogue.  Paris ^ 
Claude  BondeviUe,  1650^  7  pages. 

Non  moins  mauyab  que  rare. 

1253.  Entretiens  (les)  du  roi  à  Saint-Germain.  (S.  1.), 
1 649,  8  pages. 

Ce  n'est  guère  tp^xm  abrégé  de  V Entretien  familier  du  roi  et  de 
la  reine  y  etc. ,  et  de  V  Entretien  familier  du  roi  avec  M,  le  doc  iFAn^ 
jou,  etc. 

1 254.  Entretiens  (les)  du  sieur  Cormier  avec  le  Meur 
Lafleur,  dit  le  Poictevin,  sur  les  affaires  du  temps. 
Paris  f  1649,  11  pages. 

Ckirmier  était  arracheur  de  dents.  H  est  parié  de  loi  dans 
V Agréable  récit  des  barricadés,  La  Pleur  était  chariatan,  marchand 
de  curiosités. 

1255.  Entretiens  (les)  importants  de  la  reine  avec  le 
cardinal  Mazarin  sur  le  sujet  de  sa  tête  mise  à  cin- 
quante mille  ëcus.  Paris  y  Louis  Hardouin,  1652, 
8  pages. 

1256.  Entretiens  (les)  mystérieux  des  trois  princes  en 
cage  dans  le  bois  de  Vincennes ,  sous  les  figures  du 
lyon,  du  renard  et  du  singe,  dialogue.  Paris ^  1650, 
20  pages. 

«  Quand  on  annonça  au  duc  d'Oriéans  la  nouyelle  (de  l'arresta- 
don  des  princes).  Son  Altesse  Royale  dit  :  «c  Voilà  un  beau  coup  de 
filet  !  On  vient  de  prendre  un  lion,  un  singe  et  un  renard.  »  Guy 
JoljTy  page  33,  coll.  Michaud. 

1257.  Entretiens  (les)  sérieux  de  Jodelet  et  de  Gilles  le 
niais,  retourné  de  Flandre,  siu*  le  temps  présent. 
Paris ,  1 649,  8  pages. 

1258.  Entrevue  (V)  de  Mazarin  et  de  monsieur  Bitaut, 


f 


[ÉmoGVE]  DES  MAZÂRINADES.  3/67 

conseiller  au  Pariement  de  Paris.  Paris,  Jacob  Cheva* 
lier,  1652,  14  pages. 

Bitaut  venait  d'être  fait  prisonnier  à  Pont-sur-Tonne  par  l'armée 
du  maréchal  d'Hoccpincourt. 

4  259.  Entrevit  (F)  de  messeigneurs  les  ducs  de  Beaufbrt 
et  de  Nemours,  avec  la  jonction  de  leurs  armées.  Paris  y 
Jean  Brunet,  1652,  7  pages. 

1260.  Entrevue  (F)  de  Son  Altesse  Royale,  de  M.  le 
Prince  et  de  M.  de  Beaufort,  et  leur  magnifique  entrée 
dans  le  palais  d'Orléans,  ensemble  leur  entretien 
touchant  les  affaires  du  temps,  durant  le  chemin.  Paris, 
1652,  7  pages. 

Après  le  combat  de  Bleneau.  Sotte  pièce,  dont  il  faut  dire  pomv 
tant  qu'elle  n'est  pas  commune. 

1 261 .  Entrevue  du  sultan  Hibraim  (sic) ,  empereur  des 
Turcs,  et  du  roi  d'Angleterre  aux  champs  élysées. 
Paris  j  1649y  8  pages. 

1262.  Envoi  (F)  à  Paris  d'un  héraut  d'armes  de  la  part 

du  roi,  et  ce  qui  s'est  passé  ensuite.  5a//il-Ger/7iam- 

en-Lajre,  le  25  février  1 649,  4  pages. 

Le  héraut  ne  s'appelait  pas  de  Mignonville ,  comme  le  portent 
quelques  pamphlets,  et  même  le  Journal  du  Parlement ^  mais  de 
Loyaque,  héraut  d'armes  du  titre  de  Navarre.  La  pièce  contient  les 
instructions  qui  lui  avaient  été  données.  En  cela  elle  est  fort  curieuse; 
et  de  plus  elle  est  rare. 

1263.  Envoi  de  Mazarin  au  mont  Gibel,  ou  TÉtique 
Mazarin.  Paris ,  1649,  8  pages. 

n  n'y  a  ni  un  mot ,  ni  une  idée. 

1264.  Épilogue,  ou  Dernier  appareil  du  bon  citoyen  sur 
les  misères  publiques.  Paris  y  Robert  Sara,  1649, 
11  pages. 

C'est  la  suite  du  Manuel  du  bon  ciloyin ,  etc.  Ces  deux  pièces 


368  BIBLIOGRAPHIE  [ÉPitAPHB] 

ont  eu,  lors  de  leur  apiwition,  un  grand  retentissement.  Naudé, 
page  il  du  Mascurat^  les  cite  parmi  les  pamphlets  soatenus  et 
raisonnes;  Guy  Patin,  dans  sa  lettre  à  Spon,  sous  la  date  du 
i4  mai  1649,  veut  qu'elles  soient  «  réputées  les  meilleures,  avec 
le  Théologien  d'État,  etc.  »  Mailly,  sans  contester  le  mérite  litté- 
raire de  V Épilogue^  en  dit  :  «  ce  dernier  est  le  p%tô  afïreux  de  tdos 
les  libelles;  et  c'est  de  là  que  sont  extraites  les  plus  dangereuses 
maximes  que  je  cite.  »  (lïote  de  la  page  123  de  son  n*  vol.) 

Je  ne  puis,  pour  ma  part,  souscrire  à  ce  jugement,  qui  me  paraît 
b^ucoup  trop  absolu.  12 Épilogue  contient,  il  est  vrai,  des  opi- 
nions erronées  ;  il  exagère  même  certaines  doctrines  du  Manuel; 
mais  il  y  a  pis  que  cela;  et  d'ailleurs  la  thèse  qui  y  est  dévelop- 
pée est  bonne  et  vraie.  Seulement  elle  aurait  gagné  à  être  sou- 
tenue par  de  meilleures  raiisons. 

L'auteur  s'élève  avec  force  contre  la  théorie  de  la  puissance 
absolue.  U  prétend  que  la  première  ordonnance  dans  laquelle  la 
formule  *.  Taie  estplacitum  nostrum  (traduit  plus  tard  par  :  Tel  est 
notre  plaisir)  a  été  employée,  est  l'ordonnance  de  Charles  Vili, 
1485,  qui  défend  les  habits  d'or  et  de  soie  aux  personnes  de  moin- 
dre condition.  «Il  dépend,  puis  après,  ajoute-t-il,  des  Parlements 
et  des  autres  moindres  juges,  d'examiner  la  justice  de  telles  lettres, 
et  de  vérifier  si  elles  sont  trouvées  justes  et  raisonnables.  » 

Cest  à  l'article  du  Manuel  du  bon  citoyen  que  les  doctrines  poli- 
tiques de  l'auteur  pourront  être  exposées  dans  leur  sens  exact  et 
complet.  V Épilogue  a  été  publié  pendant  la  semaine  sainte. 

1265.  Epistola  ad  cardinalem  Mazarinum,  per  quam 
validis  rationibus  suadetur,  et  ipsis  Francisci  Petrar- 
chaç  verbis  admonetur,  ut  tyrannidem  quam  in  Francos 
et  in  bonos  omnes  crudelissimè  exercet,  citiiis  deponat, 
vel  se  fortunae  inconstantis  mox  ludibrium  et  omnibus 
suppliçiis  objectandum  proponati  afi  speret  nunquàm 
pœnas,  sibi  méritas,  evasurum.  Parisiis,  1649,  8  pag. 

Ce  pamphlet  se  compose,  outre  les  deux  pages  du  titre,  de 
l'épître  à  Mazarin ,  2  pages,  et  du  95*  dialogue  de  Pétrarque  sur 
la  tyrannie,  4  pages. 

1266.  Épitaphe    de    la    sainte    boutique    d'un    maître 


LiPiTRB]  DES  MÂZARINADES.  360 

savetier  de  la  rue    des    Prêcheurs.    Paris ,    \  649 , 
4  pages. 

Sainte  Boutique  était  le  sobriquet  du  saTetier,  qui  s'appelait 
Thomas  Moutfaié.  Cependant  j'ai  vu  d^ux  autres  eiemplaires  de 
cette  pièce  qui  portaient  au  titre  :  'de  la  çénérable  boutique. 

1267.  Épitaphe  de  monsieur  de  Nemours.  (S.  1.  n.  d«), 
4  pages. 

Quatre  sonnets  détestables  :  le  premier  est  l'épitaphe;  le  second 
est  intitulé  :  Au  père  et  V Alcyon  de  la  France,  Son  Altesse  Royale; 
le  troisième  :  A  messieurs  les  princes;  le  quatrième  :  le  Citoyen  de 
Paris, 

Signé  J.  de  S.  N. 

4268.  Épitre  chagrine.  (S.  1.,  4652),  13  pages  non 
chiffrées. 

Édition  originale  et  rare  d'une  des  meilleures  pièces  de  vers  de 
Scarron. 

Scarron  écrit  des  bords  de  la  Loire  »  peut-être  de  Tours,  à  son 
ami  Rosteau  : 

a  Toi  qui,  de  tous  temps,  as  ét^ 
Le  fidèle  dépositaire 
De  ma  moindre  petite  afiaire... 
Depuis  que  je  suis  venu  boire 
Des  eaux  du  beau  fleuve  de  Loire , 
Et  que,  de  crainte  d'un  blocus 
Et  de  la  dizette  d'écus. . . . 
J'ai  quitté  Paris  sans  trompette. . . . 
U  faut  porter  dans  l'Amérique 
Un  chagrin  si  mélancolique, 
Et  voir  si,  sous  un  autre  ciel. 
Son  absinthe  deviendra  miel.  » 

Il  règne  dans  cette  pièce  un  ton  de  mélancolie  qu'on  n'attend 
guère  de  Scarron ,  quoique  le  burlesque  n'y  perde  pas  tous  ses 
droits.  Le  poëte  se  plaint  de  la  mauvaise  fortune  des  poètes  : 

c  De  Corneille  les  tragédies 
Si  magnifiques ,  si  hardies , 
De  jour  en  jour  baissent  de  prix. . . . 
L'auteur  du  fameux  Artamène  (Scudéry) 

B.  I  24 


370  BIBLIOGRAPHIE  [équifroqdo] 

A  perdu  son  gouvernement ....  ^ 

Notre  ami  Tristan ,  gentilhomme 
Autant  qu'un  dictateur  de  Rome .... 
Attend  encor  que  la  fortune 
Contre  lui  n'ait  point  de  rancune.  » 

Scarron  se  plaint  de  ce  que  ^tionnêtes  gens  ne  lui  rendaient  pas 
l'argent  qu'il  leiu*  prêtait.  Je  crois  que  ce  fait  est  assez  nouveau. 

En  1699,  il  fit  paraître  une  Seconde  épure  chagrine  qui  ne  vaut 
pas  la  première. 

rTest-K^e  pas  VÉpttre  chagrine  que  Maillj  signale  sous  le  dire 
inexact  de  :  yoyage  du  sieur  Scarron  en  Amérique  ^  page  265 
de  son  deuxième  vol. 

1 269.  Épitre  héroïque  au  roi  sur  sa  preniière  con^munion, 
ou  les  Espérances  triomphantes  du  roi  très-chrétien, 
prises  du  premier  et  du  plus  important  exercice  du 
christianisme,  par  Charlotte  Hénault.  Paris  ^  François 
Noël)  1649,  10  pages; 

1270.  Épouvantable  (F)  vision  apparue  sur  Tabbaye  de 
Marmoutiers  lez  Tours ,  envoyée  par  une  lettre  d^un 
bourgeois  de  la  ville  à  un  sien  ami,  à  Paris.  (S.   I.  * 
n.  d.),  3  pages. 

La  lettre  est  signée  J.  Dufresnoy. 

1271.  Équipage  {Y)  nécessaire  pour  aller  à  la  chasse 
aux  larrons  de  ce  royaume.  Paris,  Nicolas  de  La 
Vigne ,  1 649,  8  pages. 

Cette  pièce  n'est  pas  sans  mérita. 

1272.  Équiproquo  (1')  de  Tautre  monde  sur  l'arrivée  du 
Mazarin,  et  Tarret  irrévocable  rendu  contre  ce  cardinal 
du  même  nom.  Un  courrier,  arrivé  depuis  peu  de 
Tautre  monde,  m'en  a  appris  des  nouvelles ,  dont  je 
veux  vous  foire  part ,  mon  cher  Damon ,  sî  vous  l'avez 
pour  agréable;  voici  à  peu  près  ce  qu*il  m'a  dit. 
Paris,  Jean  Bninet,  1649,  12  pages. 

C'est  peut-otre  le  seul  exemplaire  qui  porte  \ Équiproquo  \  au 


[espéramcb]  des  MAZARINADES.  371 

moins  est-il  certain  que  j'en  ai  rencontré  plusieurs  autres  où 
le  Quiproquo  était  très-régulièrement  écrit.  Dans  tous  les  cas  cette 

édition,  si  c'en  est  une^  ne  se  distingue  que  par  la  faute  du  titre. 

I  ■ 

1273.  Eslection  (V)  du  comte  d'Harcourt  au  gouverne- 
ment de  TAlsace  et  de  la  ville  et  forteresse  de  Bris- 
sac  (sic)  et  Philisbourg  par  les  garnisons.  Paris  ^ 
Louis  Hardouin ,  1 652  ^  8  pages. 

L'auteur  prétend  que  Mazarin  avait  voulu  retirer  Tilladet  de 
Brisac  pour  y  mettre  Gharlevoix.  C'était  tout  le  contraire. 

1274.  Espagne  (1')  affligée  et  en  trouble  de  voir  la 
France  paisible,  et  exempte  du  naufrage  où  elle  pensoit 
que  nos  derniers  troubles  dévoient  la  faire  abymer. 
Paris,  1649,  16  pages. 

1275.  Espagne  (1*)  demandant  la  paix  aux  pieds  de  la 
Majesté  Royale  et  du  Parlement.  Paris,  Jean  Dédin, 
1649,  8  pages. 

1276.  Espérance  (D  de  la  paix  et  de  Tabondance  des 
vivres  à  Paris.  Paris,  Louis  Sévestre ,  1 649,  8  pages. 

Le  Parlement  venait  de  nommer  ses  députés  pour  la  conférence 
deRuel. 

1277.  Espérance  (P)  de  la  paix  universelle,  présentée 
à  Son  Altesse  Royale  en  faveur  de  la  naissance  de 
monseigneur  le  Prince,  fils  unique  de  monseigneur  le 
ducd^Orléans,  avec  la  prédiction  dudit  prince,  né  sous 
le  signe  du  Lion.  Paris,  André  Chouqueux,  1650, 
7  pages. 

Signé  J.  Ganu,  sieur  de  Bailleul,  capitaine  de  l'Académie  royale 
pour  rinfanterie. 

1278.  Espérance  (V)  des  bons  villageois  et  leurs  réjouis- 
sances publiques  sur  les  heureux  progrès  des  armées 


372  BIBLIOGRAPHIE  [esprit] 

parisiennes 9  conduites  par  messieurs  les  princes  de 
ContjTy  de  Beaufort ,  d'Elbeuf  et  autres  grands  sei- 
gneurs. Paris,  Claude  Boudeviile,  1649,  8  pages. 

1 279.  Esprit  (1*)  d'Alexandre  le  Grand  présenté  au  roi 
pour  la  paix  générale  et  soulagement  de  son  peuple. 
Paris  y  Louis  Hardouin ,  1 652 ,  24  pages. 

C'est  une  longue  déclamation  sur  les  prétentions  de  Mazarin  à 
la  couronne.  L'esprit  d'Alexandre  n'est  que  dans  le  titre. 

1280.  Esprit  (r)  d'intérêt)  ou  la  Censure  des  deux  libelles 
intitulés  :  t  Esprit  de  paix  et  F  Esprit  de  guerre. 
Paris  y  Nicolas  Guérard,  1652,  15  pages. 

Ce  n'est  plus  ici  l'expression  d'un  parti  ;  c'est  une  petite  spécu- 
lation d'écrivain. 

1281 .  Esprit  (F)  de  feu  la  reine  mère,  parlant  à  la  reine 
sur  Fétat  de  sa  régence.  Paris  y  1649,  16  pages. 

Peu  commun  ;  mais  sans  pensée  et  sans  style. 
Ce  pamphlet  a  été  réimprimé  en  1652. 

1 282.  Esprit  (P)  de  guerre  des  Parisiens  contre  f  Esprit 
de  paix  du  Corinthien,  refuté  article  par  article. 
(S.  1.),  1652,  20  pages. 

n  Corinthien,  vous  êtes  un  séditieux,  aussi  impudent  que  crimi- 
nel. »  On  conn^ut  après  cela  le  ton  du'  pamphlet.  L'auteur  ne 
discute  pas  ;  il  injurie. 

Parlementaires  frondeurs  :  le  président  de  Nesmond ,  les  prési- 
dents d'Hodic,  Charton,  Viole»  Mole,  de  Thou ,  Lagrange,  et 
MM.  Broussel,  Le  Meusnier,  Deslandes-Payen ,  Portail,  Coulon , 
Dorât,  Montauglan,  Pithou,  Foucault^  Leclcrc  de  Courcelles, 
Bitaut ,  Canais  («>),  Védeau,  Pinon,  Durand,  Petau,  Croissy,  Mar- 
tineau,  Géniers,  Curaont,  Pontcarré  et  Mâchant. 

Royalistes  r  le  premier  président,  les  présidents  de  Bailleul, 
Novion,  de  Mesmes,  Lecoigneux,  Bocquemare,  Guéncgaud,  de 
Lamoignon ,  Perot ,  Le  Féron ,  les  conseillers  Doujat,  Prévost, 


[esprit]  des  MâZARINâDES.  373 

Sévin ,  Quélin  («c),  Champré ,  Grasseteau ,  JLefèvre ,  Tibeuf ,  Ri- 
bier,  Caumont,  Bernard-Ressé,  Bragelogne ,  Corbeville ,  Labarre 
et  Fouquet,  procureur  général. 

«  La  naissance  et  la  bonté  de  Son  Altesse  Royale ,  le  courage 
et  les  victoires  du  prince  de  Condé,  la  vertu  et  la  science  du 
prince  de  Conty,  le  zèle  et  l'affection  du  duc  de  Beaufort,  la 
sagesse  et  la  générosité  du  duc  de  Nemours ,  l'assistance  et  la 
modération  du  duc  de  Rohan ,  l'effort  et  la  conduite  du  duc  de 
Sully,  les  peines  et  les  fatigues  du  duc  de  Richelieu ,  les  soins  et 
la  fidélité  du  duc  de  Larochefoucault ,  la  douceur  et  la  franchise 
du  duc  d'Angouléme,  la  bonne  grâce  et  la  civilité  du  prince  da 
Tarente,  la  qualité  et  l'expérience  de  M.  le  chancelier,  l'adresse  et 
l'esprit  de  M.,  de  Ghavigny,  les  emplois  de  Marsin ,  la  vigilance 
de  Tavannes,  les  défaites  de  Baltazar,  les  forces  du  Doignon, 
et  la  résolution  de  tous  les  chefs  qui  commandent  dans  l'armée 
des  princes,  nous  obligent  à  suivre  un  si  juste  parti.  » 

Barbier,  sur  la  foi  de  Van  Thol ,  attribue  ce  pamphlet  à  Dubosc 
Montandré,  art.  5401  ;  mais  je  ne  saurais  dire  sur  tpioi  se  fonde 
l'opinion  de  Van  Thol. 

1283.  Esprit  (F)  de  la  vérité  représentant  nuement  la 
puissance  et  Tautorité  du  roi ,  dédié  à  Soo  Altesse 
Royale.  Paris,  1652,  16  pages. 

Dubosc  Montandré.  Sa  conclusion  est  que  le  peuple  peut  détro^ 
ner  le  roi  qui  n'a  pas  les  qualités  nécessaires  pour  gouverner;  mais 
c'est  Dieu  qui  ôte  ou  dénie  ces  qualité;  en  sorte  que  le  peuple  n'est 
que  son  instrument. 

1284.  Esprit  (F)  de  paix.  (S.  1.,  1652),  4  pages. 

Pamphlet  royaliste,  remarquable  de  pensée  et  de  style. 

L'auteur  conseille  aux  Parisiens  d'aller  au  palais  d'Orléans 
demander  le  roi  sans  condition  et  la  paix. 

<t  Que  le  roi  soit  maître  sans  condition  ;  le  peuple  sans  oppres- 
sion ;  le  royaume  sans  guerre  ;  les  princes  en  leur  devoir  ;  les  lois 
en  leur  force  ;  le  bourgeois  en  paix;  la  campagne  libre;  le  paysan 
dans  sa  maison;  les  armées  sur  la  frontière;  et  l'ordre  rétabli  pour 
user  doucement  de  la  vie.  » 

Ge  pamphlet  fit  une  grande  sensation  dans  Paris.  Le  parti  des 
princes  se  hâta  d'y  rcjwndre  par  V  Esprit  de  guerre  des  Pari- 
siens,  etc.  L'auteur  de  ce  domier  libelle  raconte  qu'on  avait  arrêté 


374  BIBLIOGRAPHIE  [esprit] 

le  porteur  de  V Esprit  de  peUxy  qui  avait  déclaré  que  cette  piè)ce  lui 
avait  été  remise  chez  le  coadjuteur;  et  il  ajoute  aussitôt  :  «  U  est 
encore  au  Châtelet.  » 

Je  ne  vois  pas  qu'aucune  procédure  ait  été  instruite  ni  contre 
le  porteur,  ni  contre  V  Esprit  de  paix;  ce  qui  n'infirme  en  rien  le  récit 
du  pamphlétaire.  Le  Châtelet  aurait  bien  pu  être  oblige  de  recevoir 
le  prisonnier;  mais  le  forcer  d'instruire  était  beaucoup  plus  difB<- 
cile.  Il  n'avait  jamais  été  du  parti  des  princes;  et  le  Parlement 
n'en  était  presque  plus. 

€ette  arrestation  n'empêcha  pas  le  pamphlet  de  se  répandre; 
car  on  en  fit  presque  aussitôt  une  autre  édition  de  7  pages ,  Paris, 
1652  y  jouxte  la  copie  semée  par  la  vHle  de  Paris  (dans  la  nuit 
du  25  juin). 

En  même  temps ,  au  moins  dans  le  même  mois  de  juin ,  l'affi- 
che suivante  offrit  aux  Parisiens  une  sor^e  de  traduction  du 
passage  de  V  Esprit  de  paix  que  j'ai  cité ,  mab  un  peu  accommo- 
dée aux  dispositions  des  frondeurs  : 

Il  faut  renvoyer  Mazarin 

Une  lieue  au  delà  de  Turin  \ 

Et  que  jamais  messieurs  les  princes 

Ne  soient  gouverneurs  de  provinces  ; 

Le  Parlement  à  son  mestier, 

A  juger  Tibaut  et  Gautier  ; 

Le  marchand  dedans  sa  boutique, 

Sans  se  mesler  de  politique  ; 

Faire  punir  les  séditieux , 

Sans  pardonner  a,ux  grands  messieux  ; 

Point  de  colporteurs  dans  la  rue  ; 

Le  paysan  à  sa  charrue  ; 

Tous  les  chicanoux  au  Palais  ; 

C'est  le  moyen  d*avoir  la  paix . 

Il  existe  à  la  bibliothèque  de  Sainte-Geneviève  deux  exem- 
plaires de  V Esprit  de  paix,  sur  l'un  desquels  on  lit,  d'une  écriture 
du  temps  :  25  juin  1652,  et  sur  l'autre  :  par  le  P.  Faure. 

L'auteur  de  V Examen  des  divers  sentiments  sur  Varrét  du  Par" 
lement  du  StO  juillet,  etc.,  dit  quelque  part  :  «t  Les  écrits  qui  calom- 
nient la  conduite  du  Parlement  et  des  princes ,  sont  attribués  au 
coadjuteur,  ou  à  quelque  autre  bonne  plume...  :  quelques-uns  ont 
cru  que  la  Pièce  dr  Pantoise  partoit  de  la  même  main  que  celui 
de  y  Esprit  dr  pfti.r  ot  de  la  fVriVr  (toute) /îwr,  etc.  *» 


[E8PEIT]  DES  MAZARINADES.  375 

Pour  quiconque  sait  lire ,  la  Pièce  de  Pontoise  et  la  Vérité  touie 
nue  ne  sont  évidemment  pas  du  coadjuteur;  mais  au  contraire 
elles  s'accordent  très^bien  avec  les  sentiments  et  les  opinions  du 
P.  Faure.  Elles  procèdent  d'ailleurs,  aussi  bien  que  V Esprit  de 
paixf  de  la  même  pensée.  On  ne  peut  en  douter. 

Donc  il  ne  faut  pas  s'arrêter  à  la  supposition  de  l'auteur  de 
V Esprit  de  guerre,  qui  s'en  prend  au  coadjuteur  plutôt  par  l'habi- 
tude du  parti  que  par  une  attentive  appréciation  de  l'esprit  et  du 
style  de  VEsprit  de  paix;  et  puisque  le  choix  est  entre  Gondy  et 
le  P.  Faure,  je  n'hésite  pas  à  me  prononcer  pour  le  dernier. 

Sandricourt  a  fait  à  \ Esprit  de  paix  une  assez  pauvre  Réponse; 
et  un  anonyme  a  publié  la  Réponse  au  séditieux  écrit  intitulé:  l'Es- 
prit de  paix  ^  etc. 

Outre  les  trois  pièces  dont  j'ai  donné  les  titres  plus  haut,  on 
a  publié  du  P.  Faure,  pendant  la  Fronde  :  la  Harangue  funèbre  de 
M,  de  ChdtHlon,  etc.,  et  la  Réponse  du  père  Faure  au  père  Char- 
treux, etc.,  dont  je  ne  garantis  pas  l'authenticité. 

Le  père  Faure  était  cordelier  et  docteur  de  Sorbonne.  Il  a  été 
successivement  prédicateur,  confesseur  de  la  reine  mère,  évoque 
de  Glandèves,  de  Montpellier  et  d'Amiens.  Plus  homme  de  cour 
qu'il  ne  convenait  à  sa  profession ,  il  n'allait  ordinairement  dans 
son  diocèse  que  pour  les  fêtes  de  Pâques.  Aussi  l'appelait-on  le 
père  Pasehal. 

«  M.  D'Amiens,  dit  l'éditeur  du  3îénagiana,p,  122  du  deuxième 
volume,  a  fait  trois  oraisons  funèbres,  entre  lesquelles  est  celle  de 
la  reine  mère ,  sa  bienfaitrice,  pour  laquelle  il  devoit  faire  tous  ses 
efforts ,  mais  où  il  ne  réussit  pas  mieux  qu'aux  deux  autres  qu'il 
avoit  prononcées  à  la  cour,  et  dont  on  n*étoit  pas  content.  On  dit  au 
roi  qu'il  en  vouloit  faire  une  quatrième.  M.  de  La  Feuillade  dit  : 
«  Sire,  c'est  qu'il  demande  le  tout  du  tout.  » 

1285.  Esprit  (F)  du  duc  de  Châtillon  apparu  à  monsieur 
le  prince  de  Condé.  Paris,  Nicolas  Jacquard,  1649, 
8  pages. 

1286.  Esprit  (!')  du  feu  roi  Louis  le  Juste  à  la  reine,  lui 
témoignant  ses  sensibles  regrets  sur  le  mauvais 
gouvernement  de  TÉtat.  Paris,  1652,  3t   pages. 

Un   des   pamphlets    les   plus   violents    et    les   plus  insolents. 


376  BIBLIOGRAPHIE  [esprit] 

Louis  Xm  reproche  à  la  reine  son  libertinage  et  ses  larmes  de 
crocodillet 

«  ToQt  ce  qui  a  commencé  peut  prendre  fin;  et  si  ceux  qui 
Tinrent  d'Allemagne  avec  les  rois ,  ont  laissé  des  successeurs  qui 
les  aiment  (les  rois),  le  sang  des  Gaulois,  sur  lesquels  ils  ont  usurpé 
cette  puissance,  en  est  naturellement  ennemi.  »  Il  y  a  vingt>-cinq 
ans  qu'on  nous  a  donné  pour  du  neuf  cette  idée  vieille  de  plus 
d'un  siècle.  Nous  n'avons  rien  inventé,  pas  même  nos  sottises.    ^ 

L'esprit  de  Louis  XΠ parie  en  prose.  Quand  il  a  fini ,  l'auteur 
reprend  en  vers  : 

<  Ainsi,  dit  ce  grand  roi  qqî,  ions  le  nom  de  Juste, 
Eut  toujours  le  bonheur  et  la  force  d'Auguste. . . 
Son  épouse,  insensible  autant  qu'inexorable. 
Se  plaft  à  voir  languir  un  peuple  miséral^le. . . 
Mais,  6  Gel,  juste  Gid ,  si  telle  est  son  enyîe, 
Daigne  abréger  les  jours  de  sa  fatale  TÎe  ; 
Et  pour  nous  soulager,  fais-nous  grâce  en  ce  point 
De  ne  point  séparer  ce  que  toi-même  as  joint.  » 

Bfailly  a  cité  ces  vers  dans  la  note  de  la  page  60  de  son  V*  vol. 

1287.  Esprit  (1')  du  feu  roi  Loub  XHI  à  son  fîU 
Louis  XIV,  lui  montrant  que  la  mauvaise  conduite 
de  Mazarin  est  la  cause  des  troubles  de  TÊtat ,  et  lui 
donnant  les  moyens  infaillihles  de  les  appaiser  par 
son  retour  en  sa  bonne  ville  de  Paris.  Paris,  1652, 
46  pages. 

C'est  en  quelque  sorte  une  suite  que  l'auteur  a  voulu  donner  à 
la  pièce  qui  précède;  et  il  s'y  est  surpassé  lui-même.  Je  cite  :  «  Il 
est  vrai  qu'on  auroit  siget  de  s'étonner  comment  Senèque  et 

Burrhus prêtèrent  leur  consentement  au  funeste  dessein  que 

faisoit  Néron  de  perdre  sa  mère,  Agrippine, si  ce  n'est  que  la 

raison  nous  apprend  qu'il  n'est  pas  juste  qu'une  personne ,  pour 
flatter  sa  passion  et  satisfaire  quelque  désir  de  vengeance  mal 
fonde ,  trouble  le  repos  de  tout  un  empire ,  et  qu'il  est  permis 
d'éteindre  un  flambeau  qui  ne  luit  que  pour  la  ruine  du  genre 
humain.  » 

J'ai  besoin  de  dire  qu'au  moment  où  ces  lignes  exécrables  s'im- 
primaient, le  |)eup1e  de  Paris  avait  rompu  avec  la  Fronde. 


[ÉTiBUSSEMBiT]         DES  MÂZARINADES.  377 

1288.  Estendart  (F)  de  la  liberté   publique.  (S.   1.), 
1649,  11  pages. 

Homélie  contre  le3  partisans. 

1 289.  Établissement  universel  de  la  paix  générale^  ou 
Sentences  morales  et  politiques  sur  les  plus  impor- 
tantes matières  de  FÉtat  contre  les  usurpateurs  du 
bien  public ,  où  le  droit  des  gens  et  la  cause  commune 
sont  ëquitablement  défendus,  en  faveur  des  sou- 
verains et  des  peuples,  touchant  la  véritable  création 
et  la  légitime  autorité  des  rois,  et  la  mutuelle  obliga- 
tion des  princes  envers  leurs  sujets  et  des  sujets  envers 
les  princes  ;  pièce  rare  et  instructive  pour  le  tiers  état 
et  pour  la  noblesse.  Paris,  Pierre  Variquet ,  1649, , 
1 5  pages. 

La  paix  venait  d'être  faite. 

Pensées  vulgaires  ;  science  confîise  ;  Scipion  et  Cicéron  empe- 
reurs des  Romains! 

<r  N'est-ce  pas  une  chose  inouïe  qu'un  prinee  de  quatre  ans,  de 
son  propre  mouvement,  et  sans  autre  inspiration  que  celle  de  la 
science,  ait  su  répondre  avec  un  zèle  incroyable  à  tous  les  mystères 
d'un  sacrement  où  Jésus-Christ  se  trouve  lui-même  en  personne  ? 
Monseigneur  l'éminen^ime  évêque  de  Meaux  qui  le  baptisoit,  en 
fut  tellement  surpris  qu'il  ne  savoit  si  c'étoit  une  illusion  ou  quel- 
que autre  espèce  de  ces  images  décevantes.  N'étoit-ce  pas  encore 
une  chose  merveilleuse  d'entendre  cette  voix  enfantine  et  toute 
céleste  raisonner  avec  une  harmonie  qui  n'en  eut  jamais  de  sem- 
blable y  sur  une  matière  si  délicate  que  celle  de  l'ablution  inté- 
rieure de  nos  dmes...  Il  ne  s'oublia  pas  encore  de  répondre 
hardiment  à  toutes  les  propositions  qu'on  lui  faisoit  sur  sa  créance, 
selon  les  termes  du  rituel  romain,  et  qu'il  n'étoit  pas  ignorant  en 
l'art  de  se  faire  obéir  au  vent,  ni  en  l'art  de  remuer  les  montagnes.  ^ 

Ensuite,  pour  confirmer  les  paroles  que  ce  digne  monarque  venoit 
de  dire,  il  récita  hautement,  devant  tous  les  assistants  d'une  action 
si  noble  et  si  pieuse  que  la  sienne,  le  symbole  des  apôtres  et  Torai- 


378  BIBLIOGRAPHIE  [état] 

son  dominicale  ;  puis  tenant  un  cierge  ardent  entre  les  mains  y  il  se 
mit  à  prier  Dieu  durant  tout  le  reste  de  la  cérémonie.  »» 

C'est  le  baptême  de  Louis  XTV . 

1290.  État  (V)  de  la  marche  et  le  lieu  où  est  à  présent 
Tarmëe  de  rarchiduc  Léopold,  commandée  par  le 
marquis  de  Noirmoutier  et  le  comte  de  Fueosaldagne, 
avec  ce  qui  s'y  est  passé  de  plus  mémorable.  Paris , 
veuve  d'Antoine  Coulon ,  1 649,  8  pages. 

L'auteur  prétend  avoir  vu  que  l'armée  était  encore  le  19  mars 
à  Vaudancourty  d'où  Noirmoutier  avait  daté  sa  déclaration  du  16 

• 

1291.  État  déplorable  auquel  est  à  présent  réduit  le 
sieur  de  Marchin ,  baron  de  Modaluc  et  de  Ramezée , 
mareschal  des  camps  et  armées  du  roy,  et  son  lieu- 
tenant général  en  Catalongne,  gouverneur  de  Tortose. 
(S.  1.,  1650),  3  pages  in-folio.  Très-rare. 

1292.  État  déplorable  des  affaires  de  finance  au  mois 
de  mars  1651.  (S.  L),  1651,  7  pages. 

Quelques  détails,  mais  peu. 

1293.  État  (r)  déplorable  des  femmes  d'amour  de 
Paris,  la  harangue  de  leur  ambassadeur  envoyé  au 
cardinal  Mazarin,  et  son  succès.  Paris j  1 649,  7  pages. 

Pièce  ordurière  et  médiocrement  spirituelle. 

1294.  État  (F)  des  troupes  de  monsieur  le  prince  de 
Condé,  et  de  tout  ce  qui  s*est  passé  dans  la  Guienne 
et  le  Berry  depuis  son  arrivée  en  la  ville  de  Bordeaux. 
(S.  1.),  1651,  8  pages. 

Curieux  et  peu  commun. 

i<  Le  roi  part  de  Bourges  poui*  se  rendre  à  Tours  pour  rassemblée 
des  États  généraux.  »  On  peut  croii*e  par  là  que  la  pièce  est  de 
septembre  1651. 


[ÉTAT]  DES  MâZARINADëS.  379 

1295.  État  (1*)  des  vérités  du  cardinal  Mazarin  après 
son  retour.  Paris ,  1652,  6  pages. 

1296.  État  (1*)  en  trouble  par  le  gouvernement  des 
étrangers,  où  Ton  verra  que  c'est  une  maladie  ordi- 
naire à  tous  les  États  de  ne  pouvoir  souffrir -un  gou- 
vernement étranger,  et  que,  tant  que  nous  serons 
gouvernés  par  eux,  il  est  bien  difficile  que  nous 
ayons  une  bonne  paix,  par  M.  N.  R.  F.  J.  Paris ^ 
Antoine  Chrétien,  1652,  15  pages. 

L'auteur  n'attaque  Mazarin  que  dans  sa  qualité  d'étranger.  H 
respecte  sa  conduite,  couverte,  dit»il,  de  rapprobadon  du  roi. 

1297.  État  et  tarif  des  droits  de  barrages  à  prendre 
sur  les  marchandises  et  denrées  entrant  dans  la  ville 
et  faubourgs  de  Paris,  tant  par  terre  que  par  eau, 
ensemble  Torclonnance  de  messieurs  les  président  et 
trézoriers  de  France  de  la  généralité  de  Paris ,  concer- 
nant lesdits  droits  de  barrages,  du  vingt  septième 
octobre  1648.  Paris  ^  par  les  imprimeurs  et  libraires 
ordinaires  du  roi,  1648,  12  pages. 

Letarif66tdel640. 

1298*  État  général  deTarmée  des  princes,  et  leur  jonc- 
tion, d*où  s'ensuit  les  noms  des  généraux,  Son  Altesse 
Royale,  messieurs  les  princes  de  Condé,  de  Conty, 
les  ducs  de  Longueville ,  de  Beaufort  et  de  Nemours, 
avec  la  liste  des  officiers,  ensemble  Tordre  des 
troupes  qui  sont  tant  à  Chartres  {Chastres)  qu'aux 
environs.  Paris,  Claude  Le  Roy,  1652,  8  pages. 

C'est  une  contrefaçon  de  la  Liste  de  l'armée  de  M,  le  Prince ,  etc., 
à  laquelle  on  a  ajouté  un  préambule,  et  quelques  lignes  à  la  fin. 

1299.   Etat  (r)  général  des  affaires  de  Guyenne  et  de 


380  BIBLIOGRAPHIE  [état] 

tout  le  pays  au-delà  de  la  Loire.   (S.  L  ,    1652), 
8  pages. 

La  cour  était  à  Poitiers.  L'auteur  raconte  qu'un  milord  était  dé- 
barqué à  Bordeaux;  mais  il  ne  veut  ùi  de  républicains,  ni  de  par- 
ricides. L'Anglais  d'ailleurs  lui  a  bien  l'air  d'être  venu  pour  les 
religionnaires. 

1300.  État  général  des  revenus  du  royaume.  (S.  I.), 
1649,  41  pages. 

Fermes  qui  se  payent  directement  à  l'épargne  35,085,6151.  i5s.  6d. 
Tailles,  taillon,  domaine  et  subsistance.  .  .  50,359,208    iO    8 

Total.  ....  .  85,444,8241.    6s.  2d. 

n  y  a  un  tirage  pour  lequel  on  a  ajouté  sur  le  titre  :  de  France; 
exemplaires  en  tout  semblables  d'ailleurs. 

1301 .  État  (1*)  présent  de  la  fortune  de  tous  les  poten- 
tats et  de  toutes  les  puissances  de  l'Europe,  en  pro- 
verbes. Paris  j  1652,  16  pages. 

Sandricourt. 

Orléans  :  j'ai  su  me  tenir  sur  le  bon  bout. 

Blois  :  il  a  plu  sur  ma  mercerie. 

Ces  deux  proverbes  confirment  la  date  que  j'ai  trouvée  écrite  à 
la  main  sur  un  exemplaire  de  la  bibliothèque  deSainte*Geneviève  : 
27  septembre. 

1302.  État  sommaire  des  misères  de  la  campagne  et 
besoins  des  pauvres  aux  environs  de  Paris,  des 
20,  22,  24  et  25  octobre  1652.  (S.  1.  n.  d.), 
1 2  pages. 

Voir  le  Mandement  de  l'archevêque  de  Paris  pour  le  secours 
des  pauvres. 

1303*  État  succinct  des  troubles  suscités  par  le  cardinal 
Mazarin,  et  de  la  misère  à  laquelle  il  a  réduit  le 
royaume. 

i?/^».  A*>r.,  22514. 


[étroite]  des  MâZARINâDES.  381 

1 304.  État  (!')  véritable  des  forces  de  la  ville  de  Mou- 
zon  j  et  de  la  faiblesse  et  impuissance  de  rarmée 
ennemie^  lors  de  sa  reddition,  contre  les  mensonges 
du  gazettier,  insérés  dans  la  relation  du  1 6  du  pré- 
sent mois  de  novembre,  contenait  le  journal  de  ce 
siège.  (S.  1.),  4650,  11  pages. 

Le  narrateur  accuse  la  lâcheté,  la  trahison  peut-être,  du  gouver- 
neur de  Mouzon ,  qui  avait  rendu  la  ville  aux  Espagnob. 

1305.  Éthimologie  (V)  de  Mazarin,  avec  Texplication 
de  ses  armes.  Paris ,  veuve  Musnier,  1 649,  8  pages. 

Mazarin,  de  Mazar,  bourreau,  et  de  in  y  privatif  de  toute  bonne 
qualité.  Des  faisceaux  consulaires ,  Tauteur  fait  des  haches,  et  des 
trois  étoiles,  trois  roues.  Médiocrement  spirituel. 

1306.  Étonnement  (r)  de  la  cour  de  Fesprit  qui  va 
de  nuit.  (S.  1.),  1652,  16  pages. 

Sorte  de  coq-à-Pâne,  dont  il  n'y  a  rien  à  dire  si  ce  n'est  qu'il 
n'est  pas  commun. 

1 307.  Étrennes  (les)  burlesques  de  M.  Scarfon  envoyées 
à  Mazarin.  Paris  y  1652,  8  pages. 

«  A  Paris  le  dernier  da  mois 
Six  joars  devant  le  jour  des  rois  (1651).  » 

Cette  pièce  a  paru  également  sous  le  titre  de  Relation  burlesque 
véritable  de  tout  ce  qui  s'est  passé  élans  la  Fronde  de  Paris  jusques 
à  présent  y  etc. 

1308.  Étrennes  burlesques  pour  le  premier  jour  de 
Tan  mil  six  cent  cinquante.  Paris,  J.  Dédin,  1650, 
8  pages. 

1309.  Etroite  (f)  alliance,  ou  la  Jonction  du  Parlement 
de  Bretagne  et  des  trois  E}ats  de  la  province  avec  le 
Parlement  de  Paris.  Paris  y  1649,  11   pages. 

On  sait  que  le  prétendu  arrêt  de  jonction  du  Parlement  de  Bre- 


38ft  BIBLIOGRAPHIE  [ÉyAHfiÉLiSTB] 

tagne,  publié  par  les  frondeurs,  était  faux,  et  que  les  exemplaires 
en  ont  été  supprimés  par  arrêt  du  Parlement  de  Paris. 

1310.  Evangëliste  (1')  de  la  Guyenne,  ou  la  Découverte 
des  intrigues  de  ta  petite  Fronde  dans  les  négocia- 
tions et  les  mouvements  de  cette  province,  depuis  la 
détention  de  messieurs  les  princes  jusqu'à  présent. 
Paris,  veuve  J.  GuUlemot,  1652,  16  pages. 

Accusations  de  l'Ormée  contre  les  meneurs  du  Pariement,  Pi- 
chon,  Guyonnet,  Taranque;  contre  Ghambon,  gouverneur  de 
Saintes  ,  etc.,  auxquels  l'auteur  reproche  d'avoir  opprimé  et  volé 
les  peuples ,  trompé  et  trahi  les  princes.  Quelques  faits  curieux. 

V Evangëliste  a  été  publié  principalement  contre  le  livre  de  Fon- 
teneil ,  V  Histoire  des  mouvements  de  Bourdeaux, 

1311.  Évangéliste  (F)  du  salut  public^  où  il  est  traité 
des  moyens  que  Ton  doit  tenir  pour  remettre  TÉtat 
en  son  ancienne  splendeur,  et  pour  le  rendre  très 
redoutable  à  toutes  les  puissances  de  l'Europe ,  divisé 
en  deux  parties  :  en  la  première  nous  faisons  voir  que 
rÉtat  ne  se  sauroit  jamais  bien  délivrer  dé  ses 
oppressions  que  par  la  convocation  des  trois  États  ; 
en  la  seconde,  nous  découvrons  ce  qu'il  faut  observer 
pour  avoir  un  fonds  capable  d'obliger  les  ennemis 
à  nous  donner  la  paix  générale.  (S.  1.  n.  d.),  38  pages. 

L'auteur  raisonne  bien  dans  les  généralités;  mais  quand  il 
passe  à  l'application ,  il  n'est  pas  exempt  de  reproches,  fl  a  une 
haine  furieuse  contre  Mazarin.  Il  professe  cette  opinion  que  les 
États  peuvent  délibérer  sur  les  affaires  du  gouvernement,  et  prendre 
des  sûretés  en  l'absence  du  roi  ;  ce  qui  donne  à  son  pamphlet  la 
date  de  1652.  Son  style  est  remarquable  de  clarté  et  de  force. 

Voici  une  curieuse  nomenclature  d'impôts  :  «  Augmentation  des 
soldes  et  des  gabelles ,  taillons  ,  emprunts ,  francs  fiefs ,  nouveaux 
acquêts,  aliénations  de  domaines,  aydes ,  création  de  bureaux, 
foraine ,  ofBces  vendus ,  deniei^  de  confirmation  et  des  consigna  - 
tions  ,  droits  pris  sur  la  valeur  et  Taltération  des  monnaies ,  enlè- 
vement du  fonds  et  des  munitions  de  guerre ,  retranchement  des 


Lbxambn]  des  MAZÂRINâDES.  383 

vivres  et  des  gages  des  officiers ,  étapes,  équipages,  aisés,  aug- 
mentations d'entrées  9  etc.  » 

Les  moyens  àe  faire  un  fonds  sont  parfaitement  simples  *  «  Faire 
rendre  compte  à  tous  ceux  qui  ont  manié  les  finances  ;  prendre  la 
meilleure  partie  des  revenus  ecclésiastiques,  et  même,  s'il  y  a  lieu , 
vendre  le  temporel.  >» 

1312.  Événements  infaillibles  touchant  Tautorité  du  roi 
envers  ses  sujets.  (S.  1.  n.  d.),  8  pages. 

Ck>ntrefaçon  du  billet  du  chevalier  de  La  Valette ,  intitulé  :  Lis 
et  fais. 

1313.  Exacte  (F)  recherche  des  désordres  que  la  mau- 
vaise conduite  de  M.  le  Prince  a  cause  {sic)  dans 
l'État,  depuis  sa  liberté  jusques  à  sa  retraite,  et 
notamment  tous  les  maux  que  son  voyage  de  Bordeaux 
et  son  armement  nous  font  déjà  souffrir,  et  ceux 
qu'il  nous  fera  encore  éprouver  s'il  tient  la  même 
conduite.  Paris,  1651,  20  pages. 

Signé  P.  M.  L.  D.  R. 

Cest  une  apologie  du  prince  de  Condé. 

1314.  Examen  de  l'écrit  dressé  par  Mole,  Servien  et 
Zondedei  {sic)  sous  le  titre  de  :  Edit  du  roi  portant 
amnistie  de  tout  ce  qui  s^est  passé  à  V occasion  des 
présents  mouvements  y  à  la  charge  de  se  remettre^ 
dans  trois  jours ,  dans  t  obéissance  du  roi.  Paris , 
1652,  15  pages.  Rare. 

a  J'estime  que  le  règne  de  Néron  seroit  pour  nous  le  siècle  d'or.» 

«  Il  ne  faut  point  de  pardon.  Tout  ce  que  les  princes  ont  fait, 
mérite  plutôt  des  récompenses  que  des  abolitions.  >» 

«  Les  violences  qui  se  faisoient  sur  le  Pont-Neuf  le  25  juin ,  et 
tous  les  complots  étoient  préparés  dans  l'hôtel  de  Lhôpital,  et  in- 
ventés par  le  coadjuteur ,  madame  de  Chevreuse  et  madame  de 
Rhodes.  » 

Ces  trois  citations  font  assez  connaître  l'esprit  et  le  |)arti ,  pour 
ainsi  dire  ,  de  ce  libelle. 


384  BIBLIOGRAPHIE  [bxavbii] 

1315^.  Examen  de  la  remontrance  du  Parlement  de 
Provence. 

Bib.hist.,  130i%. 

Ce  titre  a  été  emprunté  à  Prrroif ,  Histoire  de  la  pille  d'Aix, 
p.  329.  n  n'est  probablement  qu'une  abréviation  de  celui  qui  va 
suivre. 

1316.  Examen  de  la  Très^humble  remontranjce  du 
Parlement  de  Proifence  au  roi  sur  le  gouvernement 
de  M.  le  comte  âAlais.  (S.  1.,  1649),  41  pages. 
Très- rare. 

1317.  Examen  de  la  vie  des  juifs,  de  leur  religion, 
commerce  et  trafic  dans  leur  synagogue.  Paris  ^ 
Fr.  Preuveray,  1652,  8  pages. 

Cest  contre  ce  pamphlet  qu'a  été  publiée  la  Réponse  des  prin^ 
cipaux  de  la  synagogue ,  etc.  Les  deux  pièces  se  rattachent  à  l'as- 
sassinat de  l'épinglier  de  la  rue  Saint-Honoré. 

Voirie  Récit  naïf  et  véritable  du  cruel  assassinat ,  etc. 

1318.  Examen  des  divers  sentiments  sur  Tarret  du 
Parlement  du  20*  juillet^  et  du  discours  sur  la  lieu- 
tenance,  ou  Réponse  à  la  Pièce  de  Pontoise.  Paris  y 
1 652 ,  1 6  pages. 

«  L'État  est  par-dessus  les  rois  ;  et  quand  il  ne  pourra  subsister 
sans  la  lieutenance y  ceux  qui  en  sont  les  principaux  sujets,  ont 
le  droit  de  l'ériger  et  de  l'établir.  »  On  reconnaît  à  ce  passage  le 
pard  des  princes. 

1319.  Examen  des  parallèles  faits  par  un  excellent 
prédicateur  entre  David  et  le  cardinal  Mazarin ,  ou , 
pour  mieux  dire,  entre  le  traître  Campo^Basso, 
Italien  y  avec  le  même  Mazarin,  au  jugement  du 
lecteur,  par  M.  B.  J.  V.  D.  R.  D.  L.  P.  P.  T.  Paris, 
1652,  8  pages. 

1320.  Examen  (F)  des  princes  pour  gagner  le  jubilé 
dans  le  bois  de  Vincennes.  (S.  1.  n.  d.),  12  pages. 
L'auteur  proteste  en  trois  lignes  de  prose  à  la  fin  de  sa  pièce 


[exécution]  des  MAZâRINâDES.  385 

qu'il  n'a  eu  le  dessein  d'offenser  personne.  La  précaution  n'est  pas 
de  trop;  car  il  va  jusqu'à  supposer  les  princes  sodomistes. 

1321.  Examen  sur  les  affaires  du  temps.  Paris, 
Cl.  Huot,  1649,  12  pages. 

1 322.  Exaudiat  (1*)  des  bourgeois  de  Paris,  présente  au 
roy,  à  son  arrivée  en  cette  ville.  PariSy  Jean  Bninet, 
1 652 ,  7  pages. 

Texte  latin  en  regard  de  la  traduction. 

Il  y  a  de  plus  mauvais  vers  dans  les  Mazarinades  ;  il  n'y  en  a 
guère  de  plus  rares. 

1323.  Exaudiat  des  François  pour  le  glorieux  retour 
de  I^urs  Majestés  à  Paris.  Paris ,  Fr.  Noël ,  1 650 , 
11  pages. 

Aussi  mauvais  que  rare. 

1 324.  Excommunication  politique  lancée  sur  le  clergé , 
contre  les  sentiments  du  coadjuteur,  oîi  Ton  verra  : 
V  que  le  maniment  des  affaires  d'Etat  est  con- 
traire à  la  profession  des  prélats  et  cardinaux;  2^  que 
les  prélats  qui  s'ingèrent  dans  les  affaires  d'État, 
sont  des  apostats  ;  3^  que  les  prélats  ne  doivent  jamais 
entrer  dans  les  palais  des  grands ,  que  pour  y  porter 
les  paroles  de  Fétemité  ;  4^  que  si  les  prélats  sont  gens 
de  bien^  ils  sont  incapables  de  gouverner  les  États  ; 
s'ils  sont  méchants,  il  ne  faut  pas  permettre  qu'ils 
s'en  approchent.  (S.  1.),  1652,  19  pages. 

Dubosc  Montandré. 

1325.  Exécution  remarquable  de  trois  meschants  scélé- 
rats, qui  ont  été  rompus  à  la  croix  du  Tiroir,  pour 
avoir  tué  et  assassiné  les  gentilshommes  de  monsei- 
gneur le  duc  de  Beaufort,  croyans  s'attaquer  à  sa 
personne ,  si  chérie  de  tous  les  François.  Paris , 
David  Beauplet,  1650,  8  pages. 


S86  BIBLIOGRAPHIE  [BXBOiTATioif] 

1326.  Exemples  (les)  politiques.  Paris ,  Teuve  Thëod. 
Pëpinguë  et  Est.  Maucroy,  1649,  42  pages. 

lies  mêmes  libraires  en  odC  donné  une  autre  édition^  qui  porte  am 
titre  :  Oà  se  poit,  par  plusieurs  histoires,  qu'il  ne  faut  pas  se  servir 
d'aucun  ministre  étranger,  1649,  12  pages. 

Ce  sont  les  Raisons  d'État  contre  te  ministre  étranger,  etc. ,  moins 
revues  qu'augmentées. 

1327.  Exemplum  sine  exemple  in  orbe  christianO|  vel 
etiàm  Ethnico ,  nempè  serenissimi  régis  Caroli ,  Ma- 
gnae  Britanniae  et  Hybemiœ  augustissimi  monarch», 
à  nonnullis  subditis  suis,  scilicet  rebellibus,  et  post 
homines  natos  immànissimis  parricidis,  crudeliter  et 
indigné  obtrunoati  et  capite  percussi,  etiàm  antè  ipsius 
aedes  palatinas,  vulgo  dictas  Albam  Aulam,  propè  fanum 
Westmonasteriense.  Parisiis^  apud  Guill.  Sassier, 
1 649,  8  pages. 

I>eux  pièces  de  vers  sur  le  même  sujet,  avec  Péptaphe  du  rbi. 

1328.  Exhortation  aux  Parisiens  suit  le  secours  des 
pauvres  des  provinces  de  Picardie  et  de  Champagne , 
où  il  est  prouve ,  par  des  passages  formels  de  TÉcriture 
sainte  9  par  les  authoritës  des  saints  Pères  grecs  et 
latins ,  et  par  des  raisons  invincibles ,  que  Taumosne 
en  ce  temps  est  de  précepte  et  non  pas  de  conseil. 
Par  M'  Antoine  Godeau,  ëvesque  de  Grasse  et  de 
Vence.  Paris ^  Pierre  Le  Petit,  1652,  48  pages. 

Voir  le  Mandement  de  l'archevêque  de  Paris  pour  le  secours  des 
pauvres. 

1329.  Exhortation  de  la  Pucelle  d'Orlëans,  à  tous  les 
princes  de  la  terre,  de  (aire  une  paix  gënërale  tous 
ensemble,  pour  venger  la  mort  du  roi  d'Angleterre 
par  une  guerre  toute  particulière.  Paris  ^  Arnould 
Cottinet,  1649,  7  pages. 

Rare,  mais  pauvre  amplification. 


Lbxorcistb]  des  MâZARINADES.  387 

1330.  Exil  (1*)  de  Tlnconnu ,  dédié  aux  exilés  de  la  ville 
de  Bourdeaux.  Paris ^  Pierre  Targa  ^  1 653^  52  pages. 

L'Inconnu  avait  été  compris  dans  l'ordonnance  publiée  par  le 
prince  de  Conty,  au  commencement  de  janvier  1653.  Il  raconte 
assez  plaisamment  sa  sortie  de  Bordeaux,  et  fait  connaître  d'une 
manière  piquante  Bonnet ,  Villars ,  Dureteste ,  les  trois  chefs  de 
l'Ormée,  le  triumvirat  devant  lequel  fléchissait  l'autorité  même  du 
prince  ;  mais  c'est ,  dans  son  pamphlet ,  tout  ce  qui  mérite  d'être 
lu.  Le  reste  ne  se  compose  que  de  lieux  communs  de  morale  et 
de  philosophie. 

De  toutes  les  pièces  de  l'Inconnu^  c'est  peut-être  la  plus  rare.  Le 
seul  exemplaire  que  j'en  aie  rencontré ,  est  à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal. 

Voir  le  Dialogue  métaphorique  de  V Inconnu,  etc. 

1331.  Exorcisme  du  D.  Mazarin,  dans  lequel  il  est 
conjuré  par  le  Parlement  et  le  clergé  à  sortir  du 
corps  de  TÉtat.  (S.  1.),  1649,  12  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition  de  8  pages,  qui  ne  diffère  de  celle-ci 
qu'en  ce  qu'elle  est  impriméAn  caractères  plus  fins. 

1332.  Exorciste  (F)  de  la  reine ,  faisant  voir  :  1*  que  la 
reine  est  possédée  par  le  Mazarin,  et  que  ses  incli- 
nations sont  esclaves  sous  la  tyrannie  de  ce  lutin 
de  cour  ;  2°  qu'on  ne  peut  dire  sans  extravagance  que 
r  autorité  du  roi  est  engagée  à  la  protection  du 
Mazarin  ;  3^  que  les  inclinations  générales  des  peuples 
sont  préférables  aux  inclinations  particulières  de 
Sa  Majesté  ;  4*  que  les  volontés  contraires  aux 
princes,  aux  Parlements  et  aux  peuples  unis,  ne  sont 
point  les  volontés  du  roi.  (S.  1.,  1652),  16  pages. 

Dubosc  Montandré. 

Mailly  qui  cite  ce  pamphlet  comme  le  plus  original  de  tous  ceux 
qui  ont  été  publiés  par  l'auteur  {note  de  la  p.  390  de  son  4*  poI.)j'  en 
dit  pourtant  avec  raison  :  «  De  tout  ce  fatras ,  c'est  le  titre  qui  est 
le  plus  plaisant.  Le  reste  ne  mérite  pas  un  coup  d'oeil.  »  C'est  appa- 
remment l'imprimeur  qui  a  laissé  passer  V exorciste  pour  V exorcisme. 


388  BIBLIOGRAPHIE  [bipligation] 

1333.  Expédition  (1")  héroïque  du  comte  d'Harcourt, 
grand  écuyer  de  France ,  au  sujet  de  la  translation  des 
princes.  (S.  1.  n.  d.),  7  pages. 

«t  Pour  vingt  mille  francs  y  le  comte  d'Harcourt  a  vendu  sa  nais- 
sance et  sa'  renommée,  après  avoir  déjà  vendu  sa  conscience.  » 
Violent  et  sot,  mais  peu  commun. 

1 334*  Explication  du  magnifique  dessein  du  feu  de  joie, 
fait  par  ordre  de  messieurs  les  prévôt  des  marchands 
et  échevins  de  la  ville  de  Paris , .  pour  le  jour  de  la 
naissance  de  Louis  XIV,  roi  de  France  et  de  Navarre, 
et  en  réjouissance  de  soh  heureux  retour  dans  la 
ville  de  Paris ,,  composé  par  le  sieur  Valdor.  Paris , 
Laurens  Ninain ,  1649/7  pages. 

Il  y  en  aune  autre  édition,  également  chez  Laurens  Ninain,  mais 
de  8  pages ,  et  sur  le  titre  de  laquelle  le  nom  du  sieur  Valdor  est 
suivi  de  ces  mots  :  «  Par  commandement  de  messieurs  les  prévôt 
des  marchands  et  échevins  de  la|p^le  de  Paris.  »  H  eût  été  plus 
exact  de  dire  «  par  autorisation  ;  »  car  je  lis,  dans  le  procés-verbal 
de  rassemblée  de  Phôtel  de  ville,  en  date  du  21  août,  que  messieurs 
les  prévôt  des  marchands  et  échevins  n'eurent  qu'à  répondre  à  la 
prière  du  sieur  Valdor  <i  qu'ils  trouvoient  bon  que  l'explication  fût 
imprimée.  » 

(1  Gomme  ils  ne  se  trouvoient  gens  bien  satisfaits  des  desseins 
que  le  nommé  Caresme ,  artiller  de  la  ville,  leur  avoit  présentés 
pour  le  feu  d'artifice ,  est-il  dit  au  même  procès-verbal ,  l'un  de 
MM.  les  échevins  proposa  le  sieur  de  Valdor^  demeurant  aux  gale- 
ries du  Ix)uvre,  comme  un  excellent  homme^  qu'on  le  pria  de  voir 
et  de  l'amener  au  premier  jour,  pour  adviser  avec  luy  ce  qu'il  y 
auroit  à  faire  en  ce  rencontre.  »  Le  sieur  de  Valdor  vint  en  effet  à 
l'hôtel  de  ville,  le  lundi  23  août.  Il  montra  des  dessins  qui  furent 
trouvés  fort  beaux,  et  auxquels  cependant  on  ajouta  quelque  chose. 
Il  offrit  «  la  conduite  de  Touvrage  et  tous  les  soins  qui  se  pouvoient 
apporter,  sans  intérestz  quelconques.  »  C'est  tout  te  que  je  sais 
de  lui. 

Le  feu  d'artifice  qui  représentait  Apollon  et  les  neuf  Muses ,  a 
été  l'occasion  de  deux  pamphlets  d'un  très-médiocre  intérêt  :  VÉloge 


[eitaut]  des  IIAZARINADES.  389 

royal  présenté  à  Sa  Majesté,  etc.,  et  le  Présent  d'immortalité  offert 
au  roi  y  etc. 

Valdor  est  sans  doute  l'auteur  de  VExplication,  qui  se  complète 
d'ailleurs  par  V Exposition  et  explication  que  l'on  verra  plus  loin. 

1335.  Explication  du  miroir  enchanté  de  la  cour. 
Paris  y  François  de  Chainnusy,  1652,  14  pages. 

u  Avant  la  semaine  sainte ,  Mazarin  aura  du  pis.  »  Voilà  pour 
la  date. 

Quant  au  reste,  il  suffit  de  dire  que  le  maréchal  d'Haumont 
{sic)  répond  à  la  Lettre  de  M.  de  Samebœuf  etc.,  qui  est  proba- 
blement du  même  auteur.  Ce  sont  donc  deux  pièces  qu'il  faut 
réunir;  mais  il  n'y  a  rien  à  y  prendre. 

1336.  Exposition  et  explication  des  devises,  emblèmes 
et  figures  ënigmatiques  du  feu  construit  devant 
THôtel  de  Ville,  par  messieurs  les  prévôt  des  marchands 
et  ëchevins  de  Paris ,  sur  Theureuse  naissance  et 
retour  du  roi,  faite  par  Henry  Estienne,  ëcuyer, 
sieur  Des  Fosses ,  poète  et  interprète  du  roi  es 
langues  grecque  et  latine.  Paris  ^  Antoine  Estienne , 
1 649,  8  pages. 

Le  sieur  Des  Fossés  était  Henri  IV*  du  nom ,  fils  de  Henri  HI 
et  petit-neveu  de  Henri  H.  Il  avait  publié,  en  1645,  VArt  de  faire 
des  devises  ,  avec  un  traité  des  rencontres  ou  mots  plaisants,  Paris , 
in-8",  et  en  1649,  les  Triomphes  de  Louis  le  Juste,  Paris,  in-fol. 

Antoine  Estienne  était  son  cousin. 

1 337.  Extase  de  la  France  mourant  d'amour  pour  Jésus- 
Christ  crucifié,  en  vers  burlesques.  Paris,  Claude 
Morlot,  1649,  8  pages. 

Heureusement  les  vers  ne  sont  pas  burlesques  ;  mais  ils  sont 
bien  mauvais. 

1338.  Extrait  d'une  lettre  envoyée  de  Ruel,  en  date  du 
vendredi  1 9^  de  ce  mois  de  mars  1 649,  contenant  le 
véritabU  état  où  sont  à  présent  les  affaires,  et  réfutant 


390  BIBLIOGRAPHIE  [extrait] 

les  faux  bruits  qu'on  a  fait  courir  touchant  la  paix. 
Paris ^  veuve  d'Antoine  Coulon ,  1 649,  7  pages. 

Signé  De  La  Ganaye. 

1339.  Extrait  de  l'adjudication  faite  au  conseil  du  roy, 
le  premier  aviil  1654,  à  Louis  Fauveau,  de  la  ferme 
des  entrées  du  vin  des  villes  de  Paria  et  de  Rouen , 
moyennant  deux  millions  deux  cent  dix  mille  livres, 
et  charges  portées  audit  bail.  (S.  1.,  1651),  4  page. 

Voir  la  Relation  de  ce  qui  s'est  f où  et  passé  touckanê  les  propos 
sitionsy  etc. 

1340'.  Extrait  de  l'instruction  envoyée  par  le  prince  de 
Condé  au  sieur  de  Saint-Romain,  étant  de  présent  en 
Champagne.  Compiègne ,  Julien  Courant ,  1 652  , 
4  pages.  Rare  et  curieux. 

Par  ceue  instruction  «  le  prince  de  Condé  ordonne  à  Saint- 
Romain  de  se  rendre  à  Bruxelles,  et  de  dire  à  l'archiduc  Léopold 
et  au  comte  de  Fuensaldagne  que  les  princes  ont  fait  leur  déclara- 
tion à  la  nouvelle  de  Téloignement  de  Mazarin^  pour  satisfaire  le 
peuple  qui  commençait  à  s'émouvoir»  mais  qu*ils  n'en  persistent 
pas  moins  à  vouloir  continuer  la  guerre. 

Saint-Komain  faisait  des  pamphlets  contre  Mazariii  pour  le 
compte  du  prince  de  Condé.  Voici  du  moins  ce  que  je  lis  dans  la 
note  de  la  lettre  écrite  par  le  cardinal  à  Bartet,  le  30  juin  i6M  : 
Lyonne  et  particulièrement  Servien  sont  tous  deux  causes  u  de 
toute  la  haine  qu'on  a  vue  pour  moi,  et  des  libelles  faits  par  Saint- 
Romain  et  de  Croissy.  »  {Lettres  du  cardinal  Mazarin,  publiées 
par  M.  Ravenel ,  p.  125.  ) 

De  son  côté,  mademoiselle  de  Montpensier  dit  de  Saint-Romain, 
p.  2i0  de  ses  Mémoires  y  coll.  Michaud  :  «  Il  a  toujours  été  atta- 
ché à  monsieur  le  Prince.  C'est  un  homme  d'esprit  et  de  capacité, 
qui  a  été  longtemps  résident  pour  le  roi  en  Allemagne  et  en  plu- 
sieurs cours,,où  il  a  été  fort  employé. . .  Je  l'avois  vu  quelquefois 
pendant  la  guerre.  Le  temps  que  M.  le  Prince  fut  à  Paris,  il  de^ 
meura  malade  ;  de  sorte  que  je  pris  soin  de  l'entretenir  ;  et  j'eus 


[BiTiAn}  DES  MAZÀRINADES.  S91 

beaucoup  de  plaisir  à  rentendre  parler  du  passé,  dont  noos  avions 
eu  connoissance.  » 

En  4650,  Tabbé  de  Saint-Romain  était  à  Stenay  avec  la  du- 
chesse de  Longue  ville. 

Cest  lui  qui  futenvoyé  en  Portugal,  au  printempsde  1666,  pour 
contrarier  la  négociation  da  chevalier  Soirthwel. 

1 341 .  Extrait  de  la  dëclaration  et  dernière  volonté  du 
feu  roi  Louis  XIII,  d^heureuse  mémoire,  du  mois 
d'avril  1643,  registrée  au  Parlement  le  22  du  même 
mois ,  par  la({uelle  il  veut ,  entr'autres  chofies ,  que 
M.  de  ChâteauBeuf ,  prisonnier  dans  le  château  d*An- 
gouléme,  demeure  au  même  état  qu'il  étoit  lors 
jusqu'après  la  paix,  laquelle  conclue,  il  lui  sera  donné 
un  lieu  de  retraite  dedans  ou  dehors  le  royaume  par 
l'avis  de  la  reine  régente  et  du  conseil  ;  et  l'entrée 
dudit  royaume  est  interdite  à  madame  de  Chevreuse, 
pendant  la  guerre ,  laquelle ,  même  après  ladite  paix 
faite^  ne  pourra  faire  sa  demeure,  ni  être  en  autre  lieu 
proche  la  cour  de  ladite  dame  reine.  (S.  1.  n.  d»), 
6  pages. 

Publié  en  i65i,  dans  le  temps  où  M.  de  Châteauneuf  venait 
d'être  appelé  aux  fonctions  de  premier  ministre,  en  Tabsence  du 
cardinal  Mazarin, 

Il  existe  une  Réponse  à  la  déclaration  du  woi  imprimée  contre 
M.  de  Châteauneuf  et  madame  la  duchesse  de  Chevreuse. 

1 342 .  Extrait  de  tout  ce  qui  s'est  fait  et  passé  à  Bor- 
deaux depuis  le  29  juin  1 652 ,  touchant  le  parti  de 
messieurs  tes  princes  et  celui  des  Mazarins.  Paris  y 
Jacob  Chevalier,  1652,  7  pages. 

Récit  mensonger  du  combat  de  TOrmée  contre  le  Chapeau  Rouge. 
Voir  le  Courrier  bordelois. 

1343.  Extrait  des  délibérations  de  messieurs  les  capi- 
touls,   bourgeois  et  hi^itants  de  Toulouse  sur  les 


302  BIBLIOGRAPHIE  [eiteut] 

troubles  de  la  ville  de  Bordeaux  et  province  de 
Guyenne,  envoyé  à  Leurs  Majestés.  Paris ^  Guill. 
Sassier,  1650,  7  pages. 

Par  délibération  du  11  août  y  le  conseil  de  ville  consent  à  prêter 
des  canons  au  roi  pour  le  siège  de  Bordeaux^ 

4344.  Extrait  des  registres  de  THôtel  de  Ville  de  Paris , 
du  lundi  29  juillet  1652.  (S.  1.  n.  d.),  4  pages. 
Très^rare. 

Délibération  sur  la  \x%&  des  habitants  pour  les  frais  de  la  guerre, 
avec  la  signature  autographe  de  Demezé,  commis. 

Il  y  a  X  à  la  sui^,  ui^e  lettre  d'enyoi ,  datée  du  2  ao4t  et  signée 
Demezé, 

1345.  Extrait  des  registres  de  TOfficialité  de  Paris. 
(S.  1.  n.  d.),  3  pages.  Très^rare. 

Du  3  août  1652. 

UofBdal  de  Paris  ordonne  que  le  corps  du  duc  de  Nemours  sera 
honoré  de  la  sépulture  ecclésiastique ,  fondé  sur  ce  que  ledit  duc 
aurait  donné  des  signes  de  pénitence  avant  que  de  mourir,  et  reçu 
l'absolution  sacerdotale  par  le  ministère  de  M.  Geoffroy,  prêtre. 

Cette  sentence  de  TOffiçialité  a  été  publiée,  mais  très-inexacte- 
ment, sous  la  date  inexacte  du  1 4  août,  dans  le  premier  volume  des 
Curiosités  historiques,  p.  116. 

1346.  Extrait  des  registres  de  la  cour  des  Aydes  d^ 
Guyenne.  (S.  1.  n.  d.),  7  pages. 

Arrêt  du  7  mars  1650. 

1347.  Extrait  des  registres  de  la  cour  des  Aydes  de 
Guyenne.  (S.  1.  n.  d.),  4  pages. 

Arrêt  du  30  mars  1650. 

1348.  Extrait  des  registres  du  Parlement.  Placard 
in-folio. 

Arrêt  du  28  août  1648  pour  la  destruction  dés  barricades. 


[BXTiAiT]  DES  MAZARINADES.  393 

1349.  Extrait  des  registres  du  Parlement.  (S.  1.  n.  d.), 
8  pages. 

Du  iO  janvier  au  13  féyrier  1649. 

1350.  Extrait  des  registres  du  Parlement.  (S.  1.  n.  d.), 

4  pages. 

Arrêt  du  22  janvier  1650,  en  faveur  du  duc  de  Beanfort ,  du 
ooadjuteur,  de  Broussel  et  du  président  Charton. 

1 351 .  Extrait  des  registres  du  Parlement,  contenant  ce 
qui  s*est  passé  pour  Téloignement  du  cardinal  Maza- 
rin.  Paris,  par  les  imprimeurs  et  libraires  ordinaires 
du  roi  y  1652,  48  pages. 

Du  9  février  1651  au  13  avril  1652. 

U  y  a  un  Second  extrait  qui  commence  au  25  juin,  et  finit  au 
retour  des  députés  du  Parlement,  de  Saint-Denys  à  Paris. 

1352.  Extrait  des  registres  du  Parlement  contenant 
l'ouverture  des  rôles.  (S.  1.),  1649,  2  pages. 

Arrêt  du  10  avril,  qui  règle  l'ordre  des  plaidoiries ,  interrom- 
pues par  la  guerre. 

1353.  Extrait  des  registres  du  Parlement  de  Bordeaux. 
Paris  y  1649,  4  pages. 

Du  24  septembre  1649. 

1354.  Extrait  des  registres  du  Parlement,  touchant  les 
plaintes  que  Louis ,  duc  d'Orléans^  beau-frère  du  roi 
Charles  VIII,  fit  en  Parlement,  le  17  janvier  1484, 
contre  Tenlèvement  de  ce  roi  par  Anne  de  France, 
comtesse  de  Beaujeu ,  sa  sœur,  sur  ce  que  Sa  Majesté 
n'étoit  en  liberté,  et  que  ce  n'étoit  pas  le  roi  qui 
agissoit,  avec  des  considérations  historiques  et  poli- 
tiques par  Souil  de  Cinq  Cieux  (Ludovix  de  Quincé). 
Paris  y  Jacob  Chevalier,  1652,  31  pages. 

L'épitre  dédicatoire,  au  duc  d*Orléan$,  est  datée  du  i  9  août  1652. 


304  BIBLIOGRAPHIE  [mu] 

1355.  Extrait  du  veriial  des  délibérations  prises  par  les 
gens  des  trois  Etats  du  pays  de  Languedoc,  assemblés 
par  permission  du  roi,  dans  sa  ville  de  Carcassonne, 
es  mois  de  juillet,  août,  septembre  et  octobre  mil  six 
cent  cinquante  et  un ,  du  mercredi  quatriesme  octobre 
audit  an,  président  monseigneur  Tarchevèque  de 
Narbonne.  Paris,  1651,  6  pages.  lYès-rare. 

Les  États  protestent  contre  les  armements  de  la  Guyenne  et  la 
défection  de  Marsin.  Il  y  a  im  arrêt  dn  Parlement  de  Toulouse  sur 
le  même  siqet. 

1 356.  Extraits  des  registres  du  Parlement,  contenant  la 
harangue  faite  au  roi  et  à  la  reine  régente  par 
M.  Talon ,  avocat  général ,  avec  son  rapport^  audit 
Parlement,  de  la  réponse  de  Leurs  Majestés  ;  ensemble 
la  lettre  de  Tarchiduc  Léopold,  les  propositions  de 
l'envoyé  de  sa  part,  et  arrêts  de  la  cour  sur  ce  sujet, 
du  19  février  1649.  Paris ^  par  les  imprimeurs  et 
libraires  ordinaires  du  roi,   1649,  8  pages. 

1357.  Extraordinaire  arrivée  du  burlesque  On  de  ce 
temps  qui  sait ,  qui  fait  et  qui  dit  toutes  les  parti- 
cularités du  siège  de  Cambray,  avec  un  sommaire  de 
Tordre  du  festin  fait  aux  généraux  et  Parlement 
d'Angleterre  par  les  communes.  Paris ,  Etienne 
Hébert.  Paginée  de  29  à  36. 

On  lit  sur  la  36«  page  ;  fin.  Le  i^'  juiUet  lê49. 
Voir  le  BuHesque  On  de  ce  temps  ^  etc. 

1358.  Fable  du  lion,  du  loup  et  de  Fine,  sur  le  sujet 
de  la  paille  du  temps  présent.  (S.  K,  1652),  7  pages. 
Rare. 

C'est  la  fable  première  de  la  treizième  nuit  de  Straparole  :  «  Un 
loup,  un  renard  et  un  âne  se  confessent  l'un  Fautre;  les  deux  pre- 


[FAGTUM]  DES  MAZÀMNADES.  395 

nàen  s'entre-pardonnent,  puis,  d'un  oommun  acoord,  dévorent 
l'âne,  sous  couleur  d'une  légère  faute  qu'il  dit  avoir  iaite.  » 

Le  pauvre  Ane  s'était  reconnu  coupable  d'avoir  mangé  un  hria 
de  paille,  qui  sortait  des  sabots  de  son  maître. 

«  Ainsi  arrive-t-it  que  l'innocente  populace  paie  aux  dépens  de 
sa  vie  les  petites  fautes  qu'elle  fait,  tandis  que  les  grands  ferment 
les  yeux  à  leur  misère,  et  eatretîenneat  à  leurs  dépens  leurs  factions 
et  secrètes  intelligeacea.  » 

A  roi  de  papier,  princes  de  paille,  sujets  de  foin. 

On  a  aisément  reconnu,  dans  la  fable,  le  sujet  des  Animaux  ma^ 
Iodes  de  la  peste. 

1359,  Facétieuse  (la)  défaite  d*un  boulanger  par  le  gé- 
néral Herspel  Rhusma-  Paris  y  veuve  Muani^Ty  1649, 
7  pages. 

Cette  pièce ,  médiocrement  plaisante,  n'est  cependaat  pas  tout  à 
fait  dénuée  dHi^érét.  On  y  voit  commeni  se  traitait  tm  rhuioe  au 
xvu*  siècle. 

«  J'ai  appris  que  le  général  Rhusma  et  le  colonel  Brouillard 
furent  joindre  l'infant  Apoplexie,  qui  ont  fait  la  guerre  àM.  de  Bouil- 
lon, et  en  trente  heures  l'ont  expédié.  »  Il  ne  paraît  par  aucun 
autre  écrit  du  temps  que  le  bruit  de  la  mort  de  M.  de  Bouillon  ait 
été  répandu  à  cette  époque. 

1360.  Factum  contenant  les  justes  défenses  des  rentiers 
de  THôtel  de  Ville  de  Piiris,  et  les  moyens  véritables  de 
la  sûreté  de  leurs  rentes  et  de  leur  conservation.  Paris j 
Edine  Pépingué,  1649,  35  pages. 

Factum  judiciaire  à  l'appui  de  la  requête  des  rentiers  contre 
l'arrêt  de  la  chambre  des  vacations,  en  date  du  i**^  octobre  i649. 
Il  faut  y  joindre  les  Mémoires  et  plaintes  des  renders. 
Les  rentes  de  l'Hôtel  de  Ville  étaient  assignées  siu*  les  gabelles. 
Les  fermiers  des  gabelles  avançaient  cependant  au  roi  cinq  roillicins, 
je  suppose.  Ds  prenaient  cet  argent  sur  leurs  fermes.  Il  ne  leur 
coûtait  rien.  Ce  n'était  qu'une  avance,  appelée  prêt.  On  n'en  laissait 
pas  moins  les  fermiers  se  rembourser  de  ce  qu'ils  n'avaient  pas 
déboursé  en  réalité.  Ainsi  il  n'y  avait  plus  de  fonds  pour  les  rentes. 
Les  restes  étaient  retnmcbées. 


396  BIELIOGRAPHIE  [facfomT 

On  a  peine  à  croire  à  tant  de  simplicité  chez  les  administrateur» 
des  revenus  du  roi  ! 


1 361 .  Factum  de  la  sapience  étemelle ,  et  requête 

monstrative  présentée  au  Parlement.  (S.  1.,  1652), 

11  pages* 

Voici  un  modèle  du  style  de  François  Dayenne  :  «  Je  f  immole 
mon  âme  sur  Pécfaafaud  de  mes  idées,  de  la  main  de  mes  désirs, 
avec  le  glaive  de  ma  résignation.  » 

1362.  Factum  du  procès  intenté  contre  César  de  Yen- 
dôme,  duc  de  Yendomois ,  d'Ëtampes  et  de  Penthiè- 
vre  y  pair  de  France  y  lieutenant  général  pour  le  roi , 
avec  tous  les  droits  et  pouvoirs  d^amirauté  en  ses  pays 
et  province  de  Bretagne,  et  aussi  contre  François  de 
Yendôme,  duc  de  Beaufort,  pair  de  France,  son  fils, 
présenté  par  madame  la  duchesse  de  Yendôme  à  mes- 
sieurs delà  cour  de  Parlement.  (S.  1.,  1649),  4  pag. 

Quand  le  duc  de  Beaufort  fut  mis  à  la  Bastille,  le  duc  de  Yen-, 
dôme  reçut  ordre  de  se  retirer  dans  ses  terres.  Plus  tard  il  sortit 
du  royaume.  Mazarin  ayant  emmené  le  roi  à  Saint-Germain,  le 
duc  intervint  dans  le  procès  intenté  à  son  fils»  et  somma  le  procu- 
reur généra]  de  déclarer  s'il  entendait  l'accuser.  C'est  l'objet  du 
Factum. 

1 363.  Factum  notable  pour  Thomas  Carrel,  huissier  ser- 
gent à  cheval  au  Châtelet  de  Paris,  demandeur  en  exé- 
cution des  arrêts  de  la  cour  des  7  décembre  1 645  et 
19  décembre  1647,  contre  M**  François  Catelan, 
Martin  Tabduret,  secrétaires  du  roi,  Pierre  Meyssonier, 
Pierre  Moysel,  Jean  Migné,  Gaspard  Baugi  et  Canto, 
associés  en  divers  partis  et  complices,  accusés  et  dé- 
fendeurs. (S.  1.,  1649),  11  pages. 

Carrel  réclame  son  salaire  pour  les  recouvrements  par  lui  faits 
au  profit  des  défendeurs. 

Il  y  a  là  d'assez  curieux  détails  sur  les  manœuvres  des  traitants. 
En  voici  deux  :  les  rôles  et  arrêts  portaient  cette  clause  que  foi 


[PA6TUM]  DES  MAZARINADES.  397 

était  due  aux  copie$  oollationnées,  comme  aux  originaux.  Or  les 
traitants  étant  secrétaires  du  roi,  ils  £ûsaient  autant  de  copies  colla- 
tionnées  qu'ils  voulaient. 

,Pour  les  taxes  sur  les  offices  et  les  aisés ,  ils  vendaient  aux 
officiers  la  faveur  d'être  taxés  à  bas  prix;  mais  en  même  temps, 
afin  de  ne  nen  perdre,  ils  faisaient  faire  des  rôles  pour  une  somme 
plus  forte  que  celle  qui  avait  été  fixée  par  le  traité. 

L* Arrêt  notable  de  la  cour  de  Parlement  contre  plusieurs  partisans 
a  été  rendu  au  profit  de  Thomas  Carrel. 

1364.  Factum  pour  les  habitants  de  la  ville  d'Angers, 
demandeurs  en  requête  du  19  avril  dernier.  (S.  1., 
1652),  6  pages. 

Les  habitants  s'étaient  pourvus  en  justice  contre  la  destitution 
de  leurs  maire  et  eschevins ,  comme  contraire  à  la  capitulation 
accordée  par  le  maréchal  d'Hocquincourt,  et  contre  la  nomination 
du  sieur  de  Hère  aux  fonctions  d'intendant  de  justice  dans  la  pro- 
vince d'Anjou,  comme  faite  en  violation  de  la  déclaration  d'octo- 
bre 1648.  Le  Factum  est  très-rare. 

1365.  Factum  pour  maistre  Bernard  deBautru,  advocat 
au  conseil  prive  du  roy,  intimé  et  appelant  de  la  pro- 
cédure extraordinaire  et  sentence  du  4*^  jour  du  présent 
mois  de  juin,  et  demandeur, 

Contre  le  substitut  de  monsieur  le  procureur  géné- 
ral au  Chastelet,  appelant,  intimé  et  défendeur.  (S.  t., 
1649),  6  pages. 

Édition  originale  rare,  mais  fort  peu  nécessaire  ;  car  on  a ,  dans 
le  même  temps,  réuni  le  Factum  et  les  Causes  et  moyens  d'appel^ 
sous  le  double  titre  qui  suit  : 

1366.  Factum  pour  M"  Bernard  de  Bautru,  avocat  au 
conseil  du  roi,  intimé  et  appelant  de  la  procédure  ex- 
traordinaire et  sentence  du  4*  jour  du  présent  mois  de 
juin,  contre  le  substitut  du  procureur  général  au  Châ- 
telet, 

Causes  et  moyens  d'appel  proposés  par  le  procui*eur 


398  BIBLIOGRAPHIE  [FAcmJ 

du  roi  au  Châtelet  contre  Bernard  Bautru  (sic).  (S.  I., 
1649),  12  pages. 

Bautru  est  accusé  d'avoir  fait  imprimer  le  libelle  intitulé  : 
Discours  fait  contre  la  députation  du  Parlement  à  Af .  le  prince  de 
Condé.  Il  a  été  arrêté,  interrogé,  confconté  le  même  jour,  et  jeté 
dans  un  cachot.  Il  réclame  d'abord  contre  son  incarcération  qui  a 
eu  lieu  sur  ordonnance  verbale.  C'est,  selon  lui,  une  violation  de  la 
loi  et  de  la  déclaration  d'oeiobre. 

Le  procureur  du  roi  produit  contre  lui  deux  témoins.  L'un , 
Vaudran,  facteur  du  messager,  déclare  qu'il  a  été  chargé  par 
Bautru  de  lui  trouver  un  imprimeur,  qu'il  lui  a  amené  Desdin,  et 
qu'enfin  Bautru  a  donné  le  manuscrit  à  Boucher  ;  l'autre,  qui  est 
Desdin,  reconnaît  avoir  vu  l'accusé,  et  même  avoir  consenti  à  l'im- 
pression du  libelle  ;  mais  il  dit  qu'il  avait  remis  la  livraison  du 
manuscrit  à  un  autre  jour. 

Bautru  répond  que  Yaudran  s'accuse  lui-même  de  complicité,  et 
qu'ainsi  on  ne  peut  admettre  son  témoignage.  11  affirme  que  la 
pièce  a  circulé  manuscrite  plus  d'un  mois  avant  d'être  imprimée. 
Il  demande  si  les  imprimeurs ,  qui  sont  si  friands  de  pareils  mor- 
ceaux, avaient  besoin  qu'on  les  priât  de  mettre  le  Discours  soUs  la 
presse.  Il  se  plaint  de  ce  qu'on  suscite  des  gens  pour  faire  le  métier 
de  dénonciateurs  à  la  fois  et  de  témoins.  Il  signale  ce  procédé 
comme  contraire  à  notre  liberté  française. 

Deux  caractères  principaux  sont  relevés  dans  le  libelle  :  la  sédi- 
tion et  la  diffamation.  Voici  les  passages  que  cite  le  procureur  du 
roi  :  le  Parlement  est  accusé,  d'ai^oir  commis  des  lâchetés  et  d* avoir 
fait  une  injure  très-sensible  au  duc  d*  Orléans  ;  les  députés  de  la 
compagnie,  de  corruption  dans  la  négociation  de  la  paix;  le  prince 
de  Condé,  d'impiété  et  de  sacrilège ,  de  porter  avec  impatience  la 
qualité  de  sujet,  «  C'est  un  fléau  que  Dieu  prépare  pour  afOiger  le 
royaume,  et  un  monstre  pour  la  ruine  et  la  désolation  de  son  pays.  » 
L'auteur  menace  de  gouvernement  violent,  de  rétablissement  de  la 
tyrannie  y  àe  persécution  et  d'oppression  publique. 

J'ai  dit  que  Bautru  est  accusé  d'avoir  fait  imprimer  le  Discours. 
On  ne  le  soupçonne  pas  même  de  l'avoir  écrit;  et  cependant  la 
peine,  c'est  la  mort  par  la  loi  de  famosis  libellis^  par  l'édit  de 
Charles  IX,  Mantes,  10  septembre  1563,  par  l'ordonnance  de  Mou- 
lins,  art.   77,  et  par  l'édit  de  pacification  de  Henri  III  (1577), 


[PAcruK]  DES  MAZ4R1NÀDES.  399 

art.  14  :  «  Défenses,  à  toutes  sorteà  de  persotmes,  de  faire  imprimer 
ou  imprimer,  mettre  en  lumière  aucun  livre,  placard  ou  libelle 
diffamatoire,  à  peine  de  confiscation  de  corps  et  de  biens.  » 

n  parait  que  Bautru ,  s^îl  ne  composait  pas  de  libelles,  aimait  au 
moins  à  en  recueillir;  car  son  clerc  a  aroué  dans  la  procédure 
qu'il  ayait  transcrit  la  Requête  des  provinces  et  pilles  désolées  de 
fiance  à  nos  seigneurs  du  Parlement  de  Paris, 

Boudier,  averti  par  l'arrestation  de  Bautru,  s^était  caché,  en 
sorte  qu'il  ne  fut  pas  compris  dans  les  poursuites.  Une  circon- 
stance singulière,  c'est  que  l'accusé  se  plaint  de  ce  que  le  procu- 
reur du  roi  au  Châtelet  a  fait  imprimer  ses  causes  et  moyens 
d'appel. 

Cette  affaire  fit  un  bruit  immense.  La  cour  sollicita  pour  le 
prince  de  Gondé ,  et  la  Fronde,  pour  Bautru  qui  fut  élargi  par  le 
Châtelet  et  par  le  Parlement.  Guy  Joly,  page  2i  de  ses  Mémoires, 
coll.  Michaud ,  se  donne  le  mérite  d'avoir  seul,  par  son  activité  et 
par  sa  hardiesse ,  arraché  l'accusé  aux  juges  du  Châtelet,  dont  la 
pluralité,  dit  Guy  Patin,  allait  à  l'envoyer  aux' galères  :  «  Ce  conseil- 
ler (au  Châtelet),  par  un  pur  esprit  de  générosité,  dit-il,  entreprit 
la  défense  de  l'accusé  avec  tant  de  chaleur  qu'il  alla  plusieurs  fois 
dans  le  cachot  instruire  le  prisonnier  de  ce  qu'il  avoit  à  faire  et  à 
dire;  mais  ce  malheureux  étoit  si  troublé  qu'au  lieu  de  profiter  des 
conseils  qui  lui  avoient  été  donnés,  il  pensa  à  se  perdre  lui-même 
par  ses  réponses.  » 

Guy  Patin,  dans  la  lettre  du  7  juin  1649,  à  Charles  Spon, 
confirme  cette  dernière  partie  du  récit  de  Joly  :  «  Enfin,  dit-il,  l'avo- 
cat est  délivré ,  qui  a  eu  belle  peur,  et  qui  est  fort  accusé  par  ses 
amis  mêmes  de  ne  s'être  pas  bien  défendu,  comme  il  devoit  et  pou- 
voit  faire  en  une  affaire  et  pour  un  crime  dont  il  ne  pouvoit  être 
convaincu,  vu  qu'il  n'en  est  pas  l'auteur.  »  Mais  dans  la  lettre  du 
5  juin  1 649  à  Belin,  fils,  médecin  à  Troyes ,  il  nous  apprend  que 
t(  plusieurs  frondeurs  se  mêlèrent  d'intercéder  pour  Bautru ,  et 
même  M.  le  duc  de  Beaufort.  »  On  peut  penser  que  leurs  démar- 
ches n'eivent  pas  moins  d'influence  que  les  paroles  de  Joly. 

Si  nous  en  croyons  Guy  Patin,  Bautru  ne  pouvait  pas  être  l'au- 
teur du  Discours,  «  n'étant  pas  assez  habile  homme  pour  cela  ;  » 
mais  il  s'agissait  de  publication,  et  non  de  composition. 

C'est  dans  la  lettre  à  Spon  (p.  134  du  V*  vol.)  qu'il  faut  chercher 
les  détails  les  plus  précis  et  les  plus  complets  sur  ce  procès.  Le 


400  BIBLIOGRAPHIE  [factuk] 

Ghâtelet  ordonna  qu'il  serait  plus  amplement  informé,  et  que 
cependant  Bautru  serait  élargi  à  sa  caution  juratoire  ;  mais  le  pny- 
cureur  du  roi  en  appela  aussitôt  à  minimd  ;  et  le  prisonnier  fut 
conduit  à  la  Conciergerie  du  palais.  C'est  là  qu'il  rédigea  son  Foc- 
tum.  A  la  Toumelle  ^  le  président  de  Nesmond,  grand  frondeur, 
ne  mit  pas  moins  de  passion  que  Joly  dans  la  défense  de  Bautru  ; 
et  il  obtint  que  la  sentence  du  Châtelet  fût  confirmée;  ce  qui  équi«> 
valait  à  UB  acquittement.  Bautru  y  mis  en  liberté ,  n'eut  plus  en 
effet  affaire  avec  la  justice. 

Talon  ne  dit  qu'un  mot  du  procès ,  page  359  de  ses  Mémoires^ 
coll.  Michaud;  encore  ne  donne-t-il  ni  le  titre  du  libelle,  ni  le  nom 
de  l'accusé.  Maiily  le  raconte  assez  longuement ,  page  513  de  son 
deuxième  volume. 

A  mon  tour  j'en  ai  parlé  avec  étendue,  parce  que  c'est  le  seul 
procès  de  presse  dont  il  nous,  reste  une  pièce  de  procédure,  et  sur 
lequel  les  écrivains  contemporains  nous  fournissent  d'assez  amples 
renseignements. 

Guy  Patin  dit  que  Bautru  était  natif  de  Sens. 

1367.  Factum  pour  messieurs  les  princes.  (S.  L,  1650), 
36  pages. 

L'auteur  était  nourri  de  l'histoire  de  France.  Il  ne  raisonne  pas 
mal  ;  et  son  style  est  bon. 

Il  ne  peut  pas  comprendre  qu'on  emprisonne  un  prince  du  sang. 
«  Autrefois  on  les  condamnoit  quelquefois  à  mort  ;  mais  on  ne  les 
mettoit  pas  en  prison.  » 

1368.  Factum  servant  au  procès  criminel  fait  au  cardi- 
nal Mazarin,  touchant  ses  intelligences  avec  les  étran- 
gers ennemis  de  TÉtat.-  Paris^  veuve  J.  Guillemot, 
1649,  8  pages. 

Naudé  revient  quatre  fois  sur  ce  pamphlet  dans  le  Mascurat, 
p.  ii ,  199  et  208  ,  pour  le  présenter  comme  un  modèle  des  meil- 
leures pièces,  et  p.  459,  pour  le  réfuter  ex  professa.  Malheureuse- 
ment pour  les  amateurs,  le  Factum  est  assez  commun. 

C'est ,  avec  la  première  Lettre  du  chevalier  George  et  la  Lettre 
d'un  religieux  au  prince  de  Condé,  la  pièce  à  laquelle  Naudé  s'at- 
rache  le  plus,  parce  que,  dit-il ,  la  plupart  des  circonstances  cotées 


[FAECB]  DES  MAZâRINADES.  401 

par  ces  trois  auteurs,  quoique  absolument  fausses»  sont  néanmoins 
si  bien  colorées,  que  ceux  qui  ne  sont  pas  informés  de  la  yérité, 
les  peuvent  plus  facilement  croire  que  toutes  les  niaiseries  et  sot- 
tises de  tant  d'autres  auteurs. 

1 369.  Faits  (les)  héroïques  de  messieurs  les  princes  et 
généraux  conservateurs  de  la  ville  de  P^ris,  avec  leurs 
éloges  particuliers.  Paris j  Alexandre  Lesselin,  1 649, 
13  pages.  Rare. 

1 370.  Faits  (les)  pernicieux  que  le  cardinal  Mazarin  a 
commis  en  Italie,  en  Espagne  et  particulièrement  «n 
France ,  avec  un  avis  salutaire ,  à  messieurs  du  Parle- 
ment, du  mauvais  dessein  qu'il  a  contr  eux,  naïvement 
déduit  sous  le  dialogue  d'un  gentilhomme  François  avec 
un  Sicilien.  (S.  1.),  1651,  24  pages. 

Contrefaçon  du  Tableau  funeste  des  harpies  de  l'État,  etc. 
On  a  retranché  la  signature  S.  C.  Sr  D.  P.,  et  Tépître  dédica- 
toire  au  coadjuteur. 

1371 .  Famine  (la),  ou  les  Putains  à  cul,  par  le  sieur  de 
la  Valise,  chevalier  de  la  Treille.  Paris ,  Honoré  l'I- 
gnoré, 1 649,  8  pages. 

Pièce  très-ordurière,  qui  n'a  d*autre  mérite  que  sa  rareté. 
Le  pamphlet  qui  suit  est  encore  du  sieur  de  la  Valise. 

1 372.  Farce  (la)  des  courtisans  de  Plu  ton,  et  leur  pèleri- 
nage en  son  royaume.  (S.  I.),  1649,  28  pages. 

Au  verso  du  titre,  on  lit  une  épigramme  au  sieur  de  la  Valise 
sur  sa  Farce.  Elle  est  signôe  N.  Boscq,  chevalier  de  la  Treille. 

Je  trouve  encore  ,  de  cette  chevalerie  de  la  Treille  ,  un  sieur  de 
la  Besace  et  le  traitant  Deshois.  C'est  un  ordre  dont  il  ne  faut  pas 
laisser  per^e  le  souvenir. 

Farceurs  :  Nirazam  (Mazarin),  Yremed'  (D*Émery),  Dracip 
(Picard),  Teruobat  (Tabouret),  Telbuod  (Doublet),  Naletac  (Cate- 
lan),  Siobsed  (Desbois),  Pluton,  Caron  et  Siobsed,  espion. 

Le  sieur  de  la  Valise  pourrait  bien  avoir  confondu  Pluton  et 

B.  I  26 


402  BIBLIOGRAPHIE  [fistiii] 

Plutus.  Sa  pièce  reste  pourtant  assez  spirituelle ,  aussi  ordurière, 
mais  moins  rare  que  la  Famine, 

1373.  Farce  (la)  du  cardinal  aux  enfers ,  suivant  la  co- 
médie imprimée  à  Anvers.  (S.  1.  n.  d.),  4  pages. 

Il  s'agit  »  je  crois ,  du  cardinal  de  Richelieu;  au  moins  la  Cb/ne- 
die  imprimée  à  Anvers  a-l-elle  été  faîte  contre  lui.  Cela  résulte 
évidemment  du  titre  et  de  la  date  de  la  seconde  édition  :  Dialogue 
du  cardinal  de  Richelieu  voulant  entrer  en  paradis ^  et  sa  descente 
aux  enfers,  Paris,  1645.  La  première  édition  est  intitulée  :  le  Car" 
dinal  tasche  d'entrer  en  paradis.  Tragi-comédie  ^  acte  premier, 
M.  de  Manllac.  Imprimé  à  Envers  (sic).  S.  d. 

Cependant  la  Farce  du  cardinal  pourrait  avoir  été  réimprimée 
pendant  la  Fronde,  et  appliquée  à  Mazarin. 

1 374.  Fausse  (la)  lettre  portée  au  duc  de  Lorraine  par 
un  mazarin^  et  renvoyée  à  Son  Altesse  Royale  par  le 
même  duc  de  Lorraine.  (S.  1.),  1652,  7  pages. 

1375.  Faux  (le)  frondeur  converti  et  démasqué,  servant 
de  réponse  au  prétendu  Frondeur  désintéressé.  Paris, 
1650,  15  pages. 

Ce  serait  là  une  réponse  de  bonne  foi,  si  c'était  une  réponse.  Le 
texte  de  l'adversaire  est  en  regard  du  texte  de  l'auteur;  mais  ce- 
lui-ci n'a  fait  que  retourner,  dans  le  sens  de  la  Fronde ,  chacune 
des  strophes,  presque  chacun  des  vers  du  Frondeur  désintéressé. 

1376.  Festin  (le)  burlesque  du  fourbe,  ou  la  Mi-caréme 
des  partisans,  traités  à  la  cour  par  leur  chef  et  leur 
protecteur,  le  C.  M.  Paris,  veuve  André  Musnier, 
1649,  8  pages. 

C'est  à  cette  pièce  que  s*applique  ce  passage  du  Mascurat , 
p.  675  :  tt  Faites  lecture,  à  un  paysan,  à  un  artisan,  à  4|s  valets  et 
gens  de  semblable  étoffe,  d'une  chanson  contre  le  cardinal,  du 
banquet  qu'il  fit  le  jour  de  la  mi'<aréme  aux  partisane;  ils  seront 
ravis  d'entendre  ces  choses,  les  écouteront  volontiers,  les  enten- 
dront et  comprendront  bien,  v 


[FESTIN]  DES  MAZARINADES.  403 

1377.  Festin  (le)  de  la  paix  et  de  la  guerre  interrompu, 
en  vers  burlesques.  Paris ,  Sébastien  Martin,  1649, 
15  pages. 

Cest  la  même  pièce  que  la  Haine  irréconciliable  de  la  paix  et  de 
la  guerre,  etc. 

On  sait  que  souvent  les  pamphlets  circulaient  d'abord  manu- 
scrits. Les  imprimeiurs  &'en  emparaient,  suivant  qu'ils  les  jugeaient 
de  bonne  vente.  C'est  pourquoi  il  est  arrivé  que  la  même  pièce  a 
paru  à  la  fois  chez  deux  ou  plusieurs  libraires ,  et  sous  des  titres 
différents. 

1378.  Festin  (le)  de  Mazarin  ,  avec  les  entretiens  faits 
avec  son  maistre  d^hostel  pendant  son  festin  dans  la 
ville  de  Poitiers,  avec  l'ordre  qu'il  veut  estre  observé 
dans  la  ville  de  Saumur,  par  le  sieur  Euzenat.  (S.  1., 
1652),  8  pages. 

Ge  n'est  pas  un  festin,  mais  vingt-huit  festins,  du  i*'  au  28  août 
inclusivement.  Chaque  jour,  le  repas  doit  être  assaisonné  d'un  em- 
prunt ,  d'une  création  d'ofïïces ,  d'une  banqueroute. 

On  a  refait  ce  pamphlet,  presque  dans  le  même  temps.  On  en  a 
retranché  quelques  vers  détestables;  et  on  l'a  réimprimé  sous  le 
titre  de  le  Festin  fait  par  Mazarin  devant  son  départ  de  la  cour,  etc. 

L'original  est  intitulé  :  Ordre  donné  par  le  Mazarin  à  son 
maistre  d'hostel,  etc. 

1379.  Festin  (le)  des  partisans,  avancé  parle  chancelier, 
avant  son  départ,  chef  et  protecteur  de  la  maltôte. 
Paris,  Jacques  Canobe,  1650,  8  pages. 

Avancé  par  le  chancelier,  donné  par  Blazarin  le  jour  de  la  mi- 
carême  1650. 

Je  l'aimerab  mieux  sans  l'âne  d'Apulée. 

1380.  Festin  (le)  et  plaisant  entretien  de  deux  Bour- 
guignottes  ,  sur  l'arrivée  de  la  cour  à  Dijon.  7  pages. 

Pièce  de  vers  détestable,  mais  très-rare  ;  car  je  ne  l'ai  trouvée 
qne  dans  le  Quatrième  recueil  des  pièces  curieuses  de  ce  temps, 
Rouen,  Jean  Berthelin,  1649.  J'ajoute  qu'elle  est  royaliste. 


404  BIBLIOGRAPHIE  [fidèle] 

1381 .  Festin  (le)  fait  par  Mazarin,  devant  son  départ  de 
la  cour  de  la  ville  de  Pontoise,  et  tous  ceux  de  sa  ca- 
bale, laissant  le  reste  à  la  volonté  de  la  reine.  Paris , 
Nicolas  Ledrut,  1652,  7  pages. 

Autre  édition  corrigée  du  Festin  de  Mazarin,  etc. 

1382.  Feu  (le)  de  joie,  ou  la  Réjouissance  publique 
des  bous  François  pour  le  retour  de  la  paix.  Paris, 
veuve  Jean  Remy,  1649,  8  pages. 

1383.  Feux  (les)  du  ciel  descendus  en  terre  ^n  faveur 
du  roi.  Paris,  Pierre  Variquet,  1649,  8  pages. 

1384.  Fiction.  L'Heureux  succès  du  voyage  que  le  car- 
dinal Mazarin  a  fait  aux  enfers,  ces  jours  derniers,  où 
l'auteur  l'a  accompagné.  Paris,  1649,  15  pages. 

1385.  Fictions  (les)  politiques  ,  ou  les  Sérieux  et  agréa- 
bles caprices  du  sieur  de  Sandricourt ,  sur  les  désor- 
dres civils  arrivés  en  France  es  années  1651  et  1652. 
Rouen  j  1652. 

C'est  le  titre  général  du  recueil  des  pièces  de  Sandricourt. 

1386.  Fidèle  (le)  domestique  à  monseigneur  le  duc 
d'Orléans,  sur  les  affaires  de  ce  temps.  Paris,  Nicolas 
Jacquard,  1649,  8  pages. 

Lettre  signée  J.  L.  (Jacques  Labbé). 

Très-peu  de  jours  après  la  sortie  du  roi.  L'auteur  prétend  que 
le  duc  d^Orléans ,  malade ,  avait  été  enlevé  de  son  lit  par  Tabbé 
de  la  Rivière  ! 

1387.  Fidèle  (le)  empirique,  ou  le  Puissant  ellébore 
d'un  Anti-Machiavel  ,  pour  contenter  les  raaicontents 
de  TEtat  ,  et  affermir  la  liberté  des  peuples  :  Cœcus 
est  qui  veritaiem  odit.  Paris j  1652,  24  pages. 

C^est  un  pamphlet  royaliste  ;  et  à  cause  de  cela  seul,  il  mériterait 
quelque  attention;  mais  de  plus,  il  n'est  pas  mal  fait. 


[fièvre]  des  MAZâHINADëS.  405 

L'auteur  pose  en  principe  qu'on  n'a  pas  le  droit  de  prendre  les 
armes  contre  le  prince,  sous  prétexte  d'oppression  de  la  part  d'un 
favori.  Puis  entrant  dans  les  faits ,  il  soutient  que  ceux  qui  se  plai- 
gnent y  ne  valent  pas  mieux  que  ceux  dont  on  se  plaint  -,  que  leurs 
favoris  sont  sans  vertu ,  leurs  maisons  sans  ordre  et  sans  règle  ; 
qu'ils  ont  beaucoup  d'ambition ,  et  fort  peu  d'ampur  du  bien 
public. 

Si  cette  dernière  proposition  s'applique  au  prince  de  Gondé,  les 
deux  premières  ne  conviennent  pas  mal  au  duc  d'Oriéans. 

C'est  la  même  pièce  que  celle  qui  est  portée  au  n?  22487  de  la 
Bibliottièque  historique  du  P.  Lelong ,  sous  le  titre  de  VJnti-Ma^ 
chiavcl ,  etc. 

1388.  Fidèle  (le)  intéressé,  par  L.  S.  C.  C.  A.  P.  D.  A. 
Paris,  1652,  12  pages. 

L'auteur  réfute  à  la  fois  la  Férité  toute  nue  et  le  Guide  du  chemin 
de  la  liberté.  Il  tient  une  sorte  de  milieu  entre  la  cour  et  la  Fronde. 
Bonne  pièce. 

1389.  Fidèle  (le)  politique.  -Pam,  1649,  15  pages. 

Signé  J.  B.  \a  Journal  de  tout  ce  qui  s* est  passé  à  Bordeaux  de^ 
puis  le  i*^  Juin  y  etc.,  porte  la  même  signature. 
Pamphlet  mazarinique. 

1390*^.  Fidèle  (le)  Provençal,  consacrant  son  honneur  et 
sa  vie  pour  le  service  du  roi,  sur  Theureuse  réception 
de  M,  le  duc  de  Mercœur  en  Provence. 

Bib,hist,y^3eS3. 

1 391 .  Fidèle  traduction  du  sermon  de  Pâques  fleuries , 
fait,  en  présence  du  roi  et  de  sa  cour,  par  un  père  théa- 
tin,  dans  Téglise  de  Saint-Germain  en  Laye,  en  vers 
burlesques.  Paris ,  Claude  Morlot,  1649,  7  pages. 

Ne  serait-ce  pas  la  traduction  du  pamphlet  dont  Naudé  parie 
la  p.  190  du  Mascuraty  sous  le  titre  de  :  Sermon  d'État  préA 
Saint'Gcrmain  devant  la  cour? 

1392.  Fièvre  (la")  chaude  du  cardinal  Mazar~  ' 


406  BIBUOGRAPHIE  [fuimbeau] 

partisans,  avec  le  sujet  d'icelle,  le  tout  contenu  en  dix 
articles,  ensemble  la  confession  générale  dudit  cardinal, 
le  désir  de  s'amender  en  pardonnant  à  ses  ennemis. 
Paris ^  J.  Brûlé,  1 652,  8  pages. 

Après  rarrétde  remontrance  du  Parlement  de  Pontoise. 

1 393.  Fièvre  (la)  de  Mazarin  sur  la  victoire  de  messieurs 
les  princes  et  Tarrivée  de  Tarchiduc  Léopold,  avec  un 
avis  donné  aux  Parisiens.  Paris,  François  Lerrein, 
1652,  7  pages. 

Après  le  combat  du  fauboui^  Saint-Antoine,  quePauteur  appelle 
mie  victoire  des  princes. 

1394.  Fils  (le)  de  Timpudique  et  le  perfide  voluptueux. 
Paris,  Denys  Langlois,  1 649,  8  pages. 

Je  n'ai  pas  besoin  de  dire  que  c'est  Blazarin. 

1395.  Fin  (la)  tragi({ue  de  tous  les  partisans,  arrivée  de 
temps  en  temps,  et  tirée  de  l'histoire  de  France.  Paris, 
Claude  Huot,  1649,  8  pages. 

Il  Montaigu  fut  interrogé  de  quel  père  il  ctoit  fils ,  quels  biens  il 
avoit  de  patrimoine  ou  de  successions  échues,  quelle  vacation  il 
avoit  faite  en  sa  jeunesse,  quels  services  il  avoit  rendus  à  l'État, 
par  quels  moyens  il  étoit  devenu  si  riche,  quels  dons  il  avoit  reçus 
de  Sa  Majesté,  quelle  dépense  il  avoit  faîte,  quel  bien  il  avoit  ;  sur 
quoi  De  pouvant  satisfaire,  il  fut  condamné.  »  Voilà,  suivant  l'au- 
teur, comment  il  faut  procéder  contre  les  partisans. 

1396.  Finets  (les)  affinés,  ou  TEmprisonnement  des  fac- 
tieux. Paris  y  1650,  6  pages. 

C'est  la  vieille  Fronde  qui  insulte  y  en  mauvais  vers,  les  princes 
prisonniers. 

1397.  Flambeau  (le)  d'État,  avec  lequel  tous  les  peuples 
(le  France  peuvent  voir  comme  ils  sont  obligés  de  s'unir, 
pour  rexécution  de  Tarrêt  du  29  décembre  1651  et  de 


iPLÉAC]  DES  MAZÀRINADES.  407 

rarrêt  du  23  juillet  1652^  donnes  au  Parlement  contre 
Mazarin,  toutes  les  chambres  assemblées,  oîi  Ton  verra 
1  •  que  les  arrêts  d'un  si  auguste  Parlement  que  celui 
de  Paris  doivent  être  inviolables,  principalement  quand 
ils  sont  donnés  pour  délivrer  TÉtat  de  la  prodigieuse 
tyrannie  où  il  est;  2.  qu'il  y  va  de  la  gloire  de  Dieu, 
de  Thonneur  du  roi,  du  salut  de  la  couronne,  du  repos 
public  et  du  bien  universel  de  tous  les  peuples  de 
France;  3.  qu'il  n'est  point  de  François  qui  ne  soit 
véritablement  obligé  de  répondre  un  jour,  devant  Dieu, 
de  toutes  les  voleries,  meurtres,  violences,  incendies 
et  sacrilèges  que  Mazarin  et  ses  complices  font  et  feront 
de  toutes  parts ,  si  on  ne  les  en  empêche,  le  pouvant 
faire;  4.  qu'il  n'y  a  rien  de  si  facile  que  d'en  venir  à 
bout  par  un  soulèvement  général ,  puisque  tous  les 
autres  moyens  nous  ont  manqué;  5.  et  qu'il  n'est  point 
de  peuple  qui  n'ait  le  droit  de  se  faire  justice  soi- 
même,  quand  on  refuse  de  la  lui  faire.  (S.  1.  n.  d.), 
43  pages. 

Longue,  violente  et  sotte  déclamation. 

4398.  Flambeau  (le)  d'Olympe,  dédié  à  monseigneur  le 
duc  de  Beaufort ,  avec  la  voix  et  les  vœux  du  peuple, 
parle  sieur Barroys.  Paris ^  veuve  d'Anthoine  Coulon, 
1649,  8  pages. 

M  Sur  le  sommet  du  mont  Olympe ,  en  la  Natolie  {sic)^  il  y  a  un 
feu  au  milieu  duquel  un  arbre  nait,  sans  en  être  brûlé.  »  Cet  arbre, 
c'est  le  duc  de  Beaufort. 

4399.  Fléau  (le)  de  l'esprit  de  Dieu  sur  les  ministres 
à  deux  cœurs,  à  deux  maîtres  et  à  deux  visages. 

«  Le  Seigneur  veut  que  l'hypocrisie  de  ceux  qv 
glorifient  en  lui,  pendant  qu'ils  le  nient  par  des  i 
publiques ,  soit  franchement  reprise  et  hauteod 


408  BIBUOGRAPHIE  [foet] 

damnée  par  les  véritables  évangéiistes  de  sa  parole 
éternelle.  »  Isaïe,  48,  58,  66. 
(S.  1.  n.  d.),  48  pages.  Rare, 

L'auteur  dit  qu'il  a  écril  les  Apophthegmes  de  l'esprit  de  vé- 
niel etc.  ;  et  il  avoue  qu'il  en  reproduit  ici  quelques  pages. 

Cest  en  effet  le  même  siqet  ;  seulement  il  y  a  de  plus,  dans  le 
Fléau  de  Vesprit  de  Dieu,  des  invectives  contre  Mazarin.  L'auteur 
était-il  gentilhomme  ?  il  dit  aux  évéques  :  «  Laissez-nous  prêcher 
pour  vous,  puisque  vous  usurpez  nos  fonctions.  » 

1400.  Foi  (la)  barbare  et  la  liberté  des  volontés  forcées 
es  personnes  des  députés  du  Parlement.  Paris,  veuve 
d'Anthoine  Coulon,  1649,  7  pages. 

1401 .  Formulaire  (le)  d'État,  faisant  voir  par  la  raison 
et  par  Fhistoire  1.  que  les  lois  fondamentales  de  la 
monarchie  sont  au-dessus  de  Tautorité  du  roi;  2.  qu'il 
n'y  a  que  les  états  généraux  qui  puissent  entreprendre 
impunément  les  lois  fondamentales,  et  que  par  consé- 
quent l'autorité  des  états  généraux  est  au-dessus  de 
celle  du  roi;  3.  que  la  royauté  dégénère  en  tyrannie 
lorsqu'elle  attente  à  ces  lois  fondamentales  ;  4.  que  le 
roi  est  obligé,  par  les  lois  fondamentales,  d'agir  avec  les 
étrangers^  pour  les  affaires  d'État,  par  le  conseil  de 
ses  princes,  et  que  par  conséquent  le  traité  que  la  cour 
a  fait  depuis  peu  avec  le  duc  de  Lorraine,  sans  la  par- 
ticipation des  princes  du  sang ,  est  invalide  et  tyran- 
nique;  5.  et  comme  il  faut  entendre  cet  aveuglement 
d'obéissance  que  les  sujets  doivent  aux  ordres  des  sou- 
verains, pour  désarmer  les  prétentions  du  conseil  pré- 
tendu de  Sa  Majesté.  (S.  I.),  1652,  24  pages. 

Dubosc  Montandré. 

1402.  Fort  (le)  et  puissant  bouclier  du  Parlement,  en 
forme  d'apologie,  dédié  au  roi.  Paris,  1649,  24  pages. 
Date,  à  la  fin,  du  13  mars  1649. 


[fourberie]  des  MAZâRINâDëS.  409 

1403.  Foudre  (ia)  du  bureau  et  du  monopole,  en  vers 
scarroniens.  Paris,  Philippe  Clément,  1649,  8  pages. 

«  Ces  faussonniers ,  pleins  de  courage , 
Sont  les  Trais  frondeurs  de  notre  âge , 
Fils  légitimes  des  Gaulois, 
L'unique  support  de  nos  lois,  «> 

Encore  les  Gaulois  !  on  sait  que  les  faux-sauniers  étaient  les 
contrebandiers  de  la  gabelle. 

1 404.  Foudroiement  (le)  des  géants  mazarinistes,  abîmés 
sous  les  ruines  du  fameux  et  désolé  bourg  de  Charen- 
ton.  Paris,  François  Noël,  1649,  8  pages. 

1405.  Fourberie  (la)  découverte,  ou  le  Renard  attrapé. 
(S.  1.),  1650,  8  pages. 

Ici  le  renard,  c'est  le  prince  de  Condé.  Dans  les  autres  pièces  où 
les  princes  prisonniers  sont  figurés  par  le  lion,  le  renard  et  le  singe, 
le  renard  est  le  duc  de  Longueville. 

<  Dans  l'amour  que  j'ai  pour  la  France , 
Et  pour  Paris  où  je  suis  né , 
Paris  qui  m*a  yu  destiné 
A  cultiver  la  poésie .... 
Mais  ce  métier  plein  de  folie  , 
Combien  qu'il  ait  beaucoup  d'appas , 
N'apporte  pas  un  bon  repas. 
Soyez  m'en  témoins ,  je  tous  prie , . . . . 
Vous ,  Gomès ,  et  tous  ,  cber  CiTart , 
Qu'on  montre  au  doigt  dedans  le  LouTre , 
DcTant  qui  chacun  se  découTre , 
Comme  devant  un  bon  esprit , 
A  qui  notre  Apollon  apprit 
A  faire  Ters  à  faire  rire. ... 
Et  toi ,  Nerrèze,  damoiselle 
Qui  te  Tantes  d'être  pucelle, 
Quoiqu'aussi  TÎeille  que  Goumay, 
As-tu  chez  toi  un  bon  dîné  ?» 

L'auteur  de  la  Raillerie  sans  fiel  dit  4^*11  • 
râtelée  à  la  table  des  riches ,  comme  Gomèa^ 

«  Qui  fait  odes  mieux  que'Roiiaard.  •  .<.' 
11  fait  des  vers  en  rouhitude , 


410  BIBLIOGRAPHIE  [feakc] 

Qu'à  couitisaxu  fort  bien  ornés  , 
Sans  rien  avoir,  il  a  donnés.  » 

«  Gomez  était  un  poëte  fort  pauvre ,  est-il  dit ,  p.  55  du  Ména^ 
giana^  t.  UL.  Il  se  trouva  un  jour,  je  ne  sais  par  quel  hasard  ,  dans 
le  cabinet  du  roi.  Sitôt  que  M.  de  Bautru  Peut  aperçu ,  Û  s'écria  : 
Gomment  ce  misérable  a-t-il  pu  passer  par  plusieurs  portes  fermées 
et  gardées  par  des  suisses  et  des  huissiers,  pour  entrer  en  ce  lieu , 
lui  qui,  depuis  dix  ans,  n'a  pu  sortir  de  l'hôpital,  quoique  les  portes 
en  soient  toujours  ouvertes  ?»  Il  n'y  a  d'imprimé,  de  Gomez,  qu'une 
épîgramme  contre  Maillet^  épigramme  rapportée  dans  les  Ohserpo^ 
fions  de  Ménage  sur  Malherbe ,  et  dans  le  Ménagiana.  Gomei  et 
Maillet  étaient  le  Bavius  et  le  Maevius  des  Français. 

1406.  Fourbes  (les)  des  .Màzarins  découvertes  aux 
bons  bourgeois  de  cette  ville  de  Paris.  Paris,  1 652 , 
6  pages. 

Après  le  combat  de  la  porte  de  Saint-Antoine. 

1407.  Fourrier  (le)  d'État,  marquant  le  logis  de  chacun 
selon  sa  fortune  présente.  Paris,  1652. 

Deux  parties ,  de  7  pages  chacune. 

Après  le  combat  de  la  porte  de  Saint-Antoine.  Le  roi  est  logé  à 
Saint-Denis,  le  duc  d'Orléans  au  Louvre,  et  le  duc  de  Valois  à  la 
place  Dauphine  I 

Je  ne  serais  pas  éloigné  de  croire  que  ce  pamphlet  est  de  Sandri- 
court. 

Mailly  le  cite,  p.  96  de  son  V*  vol.,  à  propos  de  la  négociation  que 
mademoiselle  de  Montpensier  avait  secrètement  entamée  pour  son 
mariage  avec  l'archiduc  Lcopold. 

Le  Nouveau  fourrier  de  la  cour  est  une  contre-partie  du  Fourrier 
d'État. 

Si  j'en  crois  V Interprète  du  caractère  du  royaliste,  le  chancelier 
Séguier  «  trouvoît  le  mot  pour  rire  dans  le  Fourrier  d'État;  et  il  en 
faisoit  son  plus  agréable  divertissement.  »  On  peut  du  moins  en 
conclure  que  ce  pamphlet  ne  fut  l'objet  d'aucune  poursuite. 

1408.  Franc  (le)  bourgeois  de  Paris,  montrant  les  véri- 
tables causes  et  marques  de  la  destruction  de  la  ville 


[FBAifc]  DES  MAZARINADES.  411 

de  Paris ,  et  les  devoirs  du  magistrat  et  de  tous  les  bons 
citoyens  pour  y  remédier.  Paris  y  1652,  22  pages. 

L'auteur  se  plaint  de  la  chené  du  pain;  et  il  dit  que  Broussel  n*a 
pas  été  y  à  cet  égard ,  plus  vigilant  dans  sa  charge  que  Lefèvre. 
Plusieurs  milliers  de  pauvres  étaient  morts  de  faim.  Les  meuniers 
exigeaient  jusqu'à  huit  et  dix  livres  tournois  pour  la  mouture  d'un 
setier  de  blé.  L'auteur  en  conséquence  propose  plusieurs  moyens 
de  réprimer  les  fraudes  des  meuniers  et  des  boulangers  :  i .  Favo- 
riser la  vente  du  grand  pain  bourgeois;  2.  Encourager  le  particulier 
qui  a  établi  des  bureaux  pour  la  mouture  du  blé,  se  chargeant, 
moyennant  un  droit,  de  payer  les  meuniers;  3.  Établir  une  sorte 
de  taxe  des  pauvres  à  l'imitation  des  Anglais;  4.  Avoir  des  greniers 
de  réserve  ^  comme  à  Lyon ,  au  moyen  desquels  on  régulariserait 
les  ventes  du  blé ,  et  on  fixerait  le  prix  du  pain. 

La  spéculation  du  grand  pain  bourgeois  datait  de  juin  1649.  A 
cette  époque,  Jean  Alassin,  bourgeois  de  Paris,  avait  pris  des  lettres 
patentes  du  roi  pour  ouvrir  des  magasins  du  grand  pain  bourgeois 
qui  aurait  été  distribué  au  poids  en  échange  du  blé,  «  pour  la  com- 
modité et  soulagement  tant  des  simples  bourgeois,  qui,  occupés  à 
leur  commerce,  n'ont  ni  le  loisir>  ni  l'expérience,  ni  les  instruments 
nécessaires  pour  boulanger  chez  eux ,  que  des  maisons  de  condi- 
tion, qui  par  ce  moyen  pouvaient  faire  employer  les  blés  nécessaires 
pour  l'entretien  de  leurs  familles  avec  beaucoup  plus  de  profit  et 
de  ménage,  m  L'entreprise  fut  annoncée  au  public  par  la  pièce 
intitulée  :  Moyen  assuré  pour  bien  ménagerie  blé  des  bourgeois  y  etc. 
Le  premier  tarif  parut  sous  le  titre  de  :  Moyens  très-^avantageux 
aux  bourgeois  de  Paris  pour  bien  ménager  leurs  blés,  etc.  Ces  prix 
étaient  trop  élevés  apparemment  ;  car  l'entrepreneur  les  modifia, 
en  1650,  dans  le  Tarif  des  droits. 

Il  paraît  qu'il  succomba  au  commencement  de  1651,  sous  les 
manœuvres  des  boulangers  et  surtout  des  meuniers.  On  volait  son 
blé  ;  on  le  faisait  passer  sous  des  meules  fr^uchement  repiquées, 
«  afin  que  le  pain  se  sendt  de  la  poudre  ou  de  la  pierre;  »  on 
changeait  ses  farines;  on  y  mêlait  du  son  remoulu.  Alassin  ferma 
ses  magasins. 

Mais  quelques  mois  après ,  il  se  trouva  m  obligé  par  la  nécessité 
publique  et  extraordinaire  »  de  les  ouvrir  de  nouveau.  Prenant 
alors  conseil  de  l'expérience,  il  se  réduisit  à  une  seule  sorte  ^ 


412  BIBLIOGRAPHIE  [franc] 

pour  le  commun  y  u  c'est  à  savoir  du  vrai  pain  bourgeois  bb  blanc 
avec  son  tout,  c'est-à-dire  auquel  on  n'ôtoit  que  les  sons  de  la 
farine ,  très-bon  et  bien  assaisonné ,  contenant  toute  la  fleur  et 
substance,  composé  du  moins  de  trois  quarts  froment  et  d'environ 
un  quart  seigle ,  afin  qu'il  se  maintint  plus  frais,  et  que ,  tenant  le 
ventre  plus  libre ,  il  en  fût  plus  sain  et  plus  profitable.  »  Ainsi  il 
simplifiait  sa  fabrication ,  réduisait  ses  frais  et  ses  non-valeurs  ; 
surtout  il  désarmait  la  jalousie  des  boulangers. 

Contre  le  mauvais  vouloir  des  meuniers ,  il  prit ,  le  23  août  1651 , 
des  lettres  patentes  du  roi ,  par  lesquelles  Sa  Majesté  mandait  au 
Parlement  »  qu'il  eût  à  faire  bailler  à  l'entrepreneur  du  grand  pain 
bourgeois  les  moulins,  magasins  et  autres  lieux  que  ledit  Parle- 
ment jugeroit  être  nécessaires  dans  la  bonne  ville  de  Paris,  soit  pour 
la  mouture  de  ses  blés,  soit  pour  la  fabrique  et  distribution  du  pain, 
et  ce  par  préférence  à  toutes  personnes,  en  payant  la  même  ferme 
aux  propriétaires,  et  dédommageant  les  fermiers  d'iceux,  si  besoin 
étoit.  » 

Je  ne  sais  pas  pourquoi  le  Parlement  ne  rendit  arrêt  que  le 
10  mai  1652.  Il  renvoya  Paffaire  au  lieutenant  civil  de  la  prévôté 
et  vicomte  de  Paris,  pour  être  pourvu  ainsi  que  de  raison.  Jrr^i 
de  la  cour  de  Parlement  et  lettres  patentes  du  roi  y  etc. 

Le  Franc  bourgeois  de  Paris  y  publié  pendant  que  Broussel  était 
prévôt  des  marchands,  c'est-à-dire  vers  le  mois  d'août  1652, 
prouve  qu'Alassin  réussit  auprès  du  lieutenant  civil.  On  vit  dans 
cet  opuscule  plus  de  politique  qu'il  n'y  en  avait ,  à  mon  avis.  On 
fit  paraître  ,  presque  en  même  temps  ,  la  Réponse  au  libelle  inti" 
tulé:  le  Franc  bourgeois,  et  le  Bon  François  au  véritable  mazarin^ 
déguisé  sous  le  nom  du  Franc  bourgeois  de  Paris. 

C'était  tout  simplement  un  plaidoyer  pour  le  grand  pain  bour- 
geois, et  pour  \e particulier  qui  avait  établi  les  bureaux  de  mouture. 

Je  ne  saurais  dire  précisément  en  quelle  année  fut  publié  le  rrai 
lustre  des  honnêtes  dames,  etc. ,  qui  est,  suivant  une  expression 
toute  moderne,  une  réclame  pour  le  grand  pain  bourgeois;  mais  on 
peut  croire  que  ce  petit  livret  est  de  1649.  Il  m'a  été  impossible  de 
donner  une  date>  même  approximative,  aux  trois  pièces  suivantes  : 
Avis  salutaire  à  ceux  qui  baillent  leurs  bleds  à  boulanger,  etc.  Liqui^ 
dation  et  supputation  véritable  de  la  quantité  de  livres  de  pain  qu*un 
seticr  de  blé  peut  rapporter,  etc.;  Pn)positions  pour  facilement  et 
fidèlement  exercer  la  police,  etc. 


[FEAIVGB]  DES  MAZARINADES.  413 

1409.  François  (le)  afTectionné  à  sa  patrie.  (S.  1.), 
1649,  8  pages. 

1410.  François  (le)  désabusé,  montrant  les  moyens  in-* 
faillibles  pour  établir  et  afTermir  la  véritable  paix  dans 
rÉtat.  Paris  y  1652,  19  pages. 

C'est  la  même  pièce  que  le  Parfait  repos  de  la  France^  etc.  Il  y  a 
de  moins  ici  le  premier  paragraphe  qui  contient  un  aperçu  des 
avantages  de  la  France. 

14f1.  François  (le)  fidèle  à  Jules  Mazarin,  traitant  des 
devoirs  des  bons  ministres  envers  leurs  maîtres.  Paris , 
Nicolas  Bessin,  1649,  7  pages. 

1412.  François  (les)  oppressés  sous  la  fureur  et  tyrannie 
de  Jules  Mazarin,  dédié  {sic)  aux  protecteurs  du  pu- 
blic. Parts  y  1 649,  7  pages. 

Détestables  vers ,  signés  L.  D.  N , 

1413.  France  (la)  à  couvert  sous  les  lauriers  des  princes. 
Paris  ^  Salomon  de  la  Fosse,  1652,  14  pages. 

1414.  France  (la)  à  l'épreuve.  Septième  partie  des  Let- 
très  héroïques  du  sieur  de  Rangouze.  Paris  y  1651, 
in.12. 

Bih.  A«f.,  23369. 

Je  connais,  du  sieur  de  Rangouze,  le  Temple  de  la  Gloire,  aux 
héros  de  la  France.  Septième  partie  des  Lettres  héroïques.  \  vol. 
grand  in-12,  lC3i; 

Et  encore  le  Temple  de  V Honneur,  aux  illustres  dames  du  siècle. 
Aussi  Septième  partie  des  Lettres  héroïques,  i  vol.  grand  in-iâ, 
1654. 

La  France  à  V épreuve  serait  donc  une  troisième  septième  partie? 
Je  ne  la  connais  pas.  Toutes  1^  recherches  que  j'ai  pu  faire  à  la 
Bibliothèque  nationale ,  ne  me  Pont  pas  fait  trouver. 

Je  n'ai  d'ailleurs  jamais  vu  que  trois  éditions  des  Lettres  héroïques, 
La  première  de  1644  se  divise  en  deux  parties;  Tune  qui  contient 


41G  BIBLIOGRAPHIE  [feahceI 

1422.  France  (la)  désolée  au  roi^  dédiée  à  monsieur  le 
prince.  Paris  y  1652, 16  pages. 

Il  y  en  a  une  autre  édition,  dont  le  titre  porte  *.  la  France  déso^ 
lée ,  parlant  au  roi,  etc. 

1 423.  France  (la)  désolée  aux  pieds  du  roi,  oîi  le  gouver- 
nement tyrannique  de  Mazarin  est  succinctement  dé- 
crit. (S.  1.,  1649),  8  pages. 

Avec  cette  épigraphe  : 

Nulli  fas  Italo  tantam  subvertere  gentem,  Virgile. 

«  Si  Dieu  n'eût  réveillé  enfin  le  Parlement  et  le  peuple  de  Paris, 
pour  s^  opposer  puissamment,  comme  ils  ont  fait  depuis  quelque 
temps  y  à  la  tyrannie, ...»  C'est  la  date. 

1 424.  France  (la)  désolée,  parlant  au  roi  étant  à  la  chasse, 
où  elle  lui  représente  la  fin  tragique  du  marquis  d'An- 
cre et  la  vie  du  cardinal  Mazarin ,  avec  le  moyen  de 
mettre  la  France  en  paix,  dédiée  à  monsieur  le  prince 
de  Condé.  Paris  y  1652,  16  pages. 

Mcme  pièce  que  la  France  désolée  au  roi^  etc. 

1425.  France  (la)  en  deuil,  présentée  à  la  reine  pour  le 
rétablissement  de  ses  États  et  de  son  royaume,  par  un 
de  ses  fidèles  sujets.  Paris  y  Pierre  Variquet,  1649, 
7  pages. 

Ce  n'est ,  en  quelque  sorte  ,  que  la  préface  d'un  livre  qui  n*a  ja- 
mais été  publié. 

Il  en  a  cependant  été  fait  une  autre  édition ,  qui  ne  diffère  de 
celle-ci  qu'en  un  seul  point  :  au  lieu  de  la  France  en  deuil,  on  lit 
au  titre  :  La  France  affligée^  etc. 

1426.  France  (la)  en  prière  pour  la  paix.  Paris,  veuve 
Musnier,  1649,  4  pages. 

1427.  France   (la)  en  travail  sans  pouvoir  accoucher 


[FRARCE]  DES  MAZâRINADES.  417 

faute  de  sage-femme,  par  le  sieur  de  Sandricourt.  C'est 
une  branche  de  mon  Âcœuchée  espagnole  y  et  la  cin- 
quième pièce  de  mes  fictions  politiques  (  suii^ent  les 
titres  des  quatre  premières).  Pour  la  clef  que  je  t'ai 
promis  {sic)j  elle  est  entre  les  mains  du  graveur.  Il  te 
burine  quelques  feuillages,  pour  te  la  rendre  plus  mi- 
ipionne.  Paris  y  1652,  39  pages. 

Le  pamphlet  est  suivi  de  :  V  Innocence  de  mes  amours  sur  le  bow» 
clier,  l'accord  du  théorbe ,  le  paranympfie  et  les  grâces  du  corps; 
vers  exécrables^  qui  justifient  pleinement  ce  jugement  de  Loret  : 

«  Ceux  de  Sandricourt  sont  barbares.  » 

I^  lettre  du  lirre  rv  de  la  Muse  historique, 

1428.  France  (la)  espérant  la  paix.  Paris,  Pierre  Du- 
pont, 1649,  7  pages. 

fliademoiselle ,  à  Saint-Germain ,  fit  vêtir  les  prisonniers  des 
troupes  parlementaires ,  qu'on  laissait  tout  nus  mal^  la  rigueur 
du  froid. 

Cette  pièce  a  été  réimprimée  dans  les  Premières  nouvelles  tie  la 
paix  ^  etc. 

1429.  France  (la)  et  les  royaumes  ruinés  par  les  fa- 
voris et  les  reines  amoureuses.  (S.  I.,  août  1649)| 
8  pages. 

1 430.  France  (la)  florissante  sous  le  règne  de  Louis  XTV. 
(S.  I.  n.  d.),  7  pages. 

1 431 .  France  (la)  irritée  contre  ses  tyrans.  Paris  y  veuve 
Théod.  Pépingué  et  Est.  Maucroy,  1649,  7  pages. 

Ce  pamphlet  est  suivi  d'un  Oracle  an  PaHeroent ,  et  de  deux 
madrigaux  à  Broussel. 

1432.  France  (la)  languissante,  résolue  à  vaincre  ou  à 
mourir.  Paris,  1649,  16  pages. 

Entre  la  conférence  de  Ruel  et  celle  de  Saint-Germain. 
L'auteur  a  mis  dans  la  bouche  de  la  France  une  bonne  partie  des 
B.  I  27 


418  BIBLIOGRAPHIE  [FtAiiCE] 

Soupirs  français  sur  la  paix  italienne ,  traduite  en  prose ,  notani- 
ment  la  strophe  sur  la  régence. 

Naudé  dit,  p.  19S  du  Mascurat ,  qu'on  attribuait  ce  pamphlet  à 
un  certain  curé  (  Brousse ,  curé  de  Saint-Koch  ). 

1433.  France  (la)  mal  régie. 

Lettre  au  cardinal;  burlesque. 

1434.  France  (la)  paisible ,  ou  la  Paix  miraculétiqp. 
Ode.  Paris,  1649,  14  pages. 

((  Il  (Dieu)  n'a  point  déclaré  sa  haine 
A  Tun  pins  qu'à  l'autre  parti. 
Tous  deux  ont  eu  le  démenti 
Par  une  Tictoire  incertaine.  » 

1435.  France  (la)  parlant  à  nKMlsieur  le  dtii;  d'Orléans 
endormi.  Paris  (s.  d.),  4  pages. 

Pamphlet  très-piqfuant,  qui  n'a  que  lé  itialheur  d'ëtrte  dies  plus 
communs.  Il  a  paru  dans  tés  premiers  mois  de  1619. 

On  a  publié  une  réponse  sous  ce  titre  :  le  Prince  éveillé.  Le  Ire- 
frain  est  : 

cr  Oui ,  j'ai  voulu  dormir  ;  mais  il  n'en  est  plus  temps.  » 

Dans  le  Nouveau  siècle  de  Louis  XIV,  vol.  I ,  p.  178  >  le  titre 
de  la  pièce  a  été  réduit  ainsi  :  Im  France  au  duc  d'Orléans  endormi. 

1436.  France  (la)  pleurante  aux  pieds  de  Son  Altesse 
Royale  (s.  l.,  1652),  7  pages. 

1437.  France  (la)  prosternée  aux  pieds  de  la  Vierge 
pour  la  remercier  de  la  paix,  dédié  (sic)  à  la  reifeie, 
par  monsieur  Mercier.  Paris  j  ^Nicolas  Gasse,  4649, 
8  pages. 

1438.  France  (la)  prosternée  aux  pieds  de  messieurs 
du  Parlement  pour  leur  demander  justice.  Paris ^ 
Denys  Langlois,   1649,  8  pages. 

<•(  Corrige  praeteritum,  rege  prscsens,  cerne  futurum.  d 
Voilà  le  texte  du  pamphlet ,  qui  n'est  pas  trop  mal  écrit. 


[FftikiiCE]  DES  MAZARINADES.  419 

1439.  France  (la)  réjouie  par  le  génie  du  roi  pour  la 
conservation  de  son  royaume,  présentée  à  Sa  Majesté. 
Paris  y  veuve  d' Anthoine  Coulon  j  1 650,  8  pages. 

Signé  Laisné. 

«  Mangot,  Tou,  Laisné,  Gouin 
FoomÎMent  le  Zoar  rabbin.  » 

Rimaille  sur  les  plus  célèbres  biblioiières  de  Paris^  1049. 

1 440.  France  (la)  rétablie,  ou  les  Pressantes  exhortations 
à  ses  peuples  pour  les  obliger  à  Tunion,  à  la  concorde 
et  à  la  réjouissance,  en  faveur  de  la  paix  et  des  lys 
florissants.  Paris,  1649,  11  pages. 

R  Mon  lieutenant  civil  a  déjà  si  bien  travaillé,  et  travaille  encore 
tous  les  jours  avec  tant  de  soin  et  de  vigilance  pour  détruire  cet 
infâme  usage  (des  pamphlets),  que  peu  de  personnes  osent  s'en 
rendre  coupables,  sans ,  à  la  même  heure ,  voir  leur  condamnatîofi 
et  leur  suppUce.  » 

1441.  France  (la)  ruinée  par  les  favoris  (s.  1.,  1649), 
4  pages. 

Après  avoir  parlé  de  la  mort  de  Marie  de  Médicis  ,  Taotear  dit 
à  la  reine  : 

c  Régente  qui  souittez  Phonaeiir  àa  diadéne, 
Pk^sagez  Totie  airét ,  ngné  des  maîna  de  Dieu , 
Oa  de  TÎTTe  autrement ,  ou  de  mourir  de  même.  » 

Il  menace  également  le  roi  de  la  mort  de  Charies  Stoart,  qu'il 
aj^lle  Jacques. 

1442.  France  (la)  sans  espoir  (s.  1.),  1649,  8  pages. 

Aussi  insolente  que  sotte.  J'en  citerai  deux  vers  : 

H  L'âne  monte  fur  réminent  ; 

réminent  monte  tor  r^ne.  » 


Puis  vient  la  Guerre  sui»ie  de  la  paix  prétendue ,  arrêtée  en  la 
conférence  de  Ruel  du  M  mars  1649. 

€  Si  c'est  one  paix  d'IÛTer. 
On  ne  s'y  doit  point  ier; 
Car  c^esc  nne  paix  liburrér.   • 


420  BIBLIOGRAPHIE  [franche] 

1443.  France  (la)  suppliante  au_roy  à  son  sacre  pour 
la  paix.  Chalon-sur-Saône  y  Pierre  Cusset,  1651. 

L.  Jacob  ,  Bibliographia  parisina. 

1444.  France  (la)  triomphante  sur  tous  les  États  et 
empires  du  monde,  à  madame  la  princesse  Palatine 
(s.  1.  n.  d.),  6  pages. 

Suzanne  de  Nenrèze. 

1445.  France  (la)  vengée  des  malheurs  dont  elle  étoit 
menacée  par  les  armes  de  Jules  Mazarin.  Paris  ^ 
Michel  Mettayer,  1649,  6  pages. 

1446.  France  (la)  victorieuse  au  roi ,  ou  Panégyrique 
dédié  à  Sa  Majesté.  Paris ^  Pierre  Du  Pont,  1649, 
32  pages. 

1 447.  Franche  (la)  marguerite  faisant  voir  :  1  ^  que  le  roi 
ne  peut  pas  rétablir  le  Mazarin,  et  que  par  conséquent 
Tarmement  qui  se  fait  pour  ce  dessein,  est  injuste; 
2°  que  les  lois  fondamentales  de  TÉtat  ne  permettent 
pas  à  la  reine  d^être  chef  du  conseil  de  Sa  Majesté , 
et  que  par  conséquent  tout  ce  qui  se  fait  par  son 
avis,  ne  doit  pas  être  suivi  ;  3**  que  le  roi,  quelque 
majeur  qu'il  soit^  doit  néanmoins  vivre  sous  la  cura- 
tèle ,  quoique  tacite ,  de  Son  Altesse  Royale  et  de  ses 
princes,  jusqu'à  Tâge  prescrit  par  les  lois  pour  Féni^n- 
cipation  des  enfants  ;  4^  et  que  pendant  cette  con- 
joncture d'affaire ,  Son  Altesse  Royale ,  les  princes  et 
messieurs  du  Parlement  peuvent  commander  le  ban 
et  l'arrière  ban  ,  pour  terminer  bientôt  cette  guerre 
mazarine.  (S.  1.  n.  d.)  16  pages. 

Ce  pamphlet  de  Dubosc  Montandré  a  été  condamné  à  être  bnilé 
par  arrct  dn  Parlement,  en  date  du  27  mars  1652 


:Fft03Kn!  DES  MAZARINADES  4:!1 

1448.  Fronde     la    du   Pariemenl  fatale   au  Mazarin. 
Paris  y  Pierre  Sévestre,  1649,  8  (Miges. 

1449.  Fronde  (la)  ressuscitëe  (s.  I.),  1650,  7  pages. 

Cest  la  même  pièce  que  la  Réstareciùm  de  la  Fnmdr. 

1450.  Fronde  < la»  roTale.  Paris,  JeanBranel.  1650, 
7  pages. 

1451.  Frondeur  ^e)  bien  intentionné  aux  bux  fron* 
deurs.  Paris  j  Nicolas  Yivenay,  1651,  8  pages. 

Foor  le  prince  de  Condé  contre  Gondj.  «  Vo$  grands  soins  sont 
de  TOUS  rendre  mahre  des  bruits  de  Paris ,  •  dit  TaDleiir  au  cuad- 


Taî  TU  à  la  bibliotbèque  de  l'Arsenal,  sur  un  exemplaire  de  ce 
pamphlet ,  une  note  manuscrite  qui  Tattribue  à  Sarruin. 

1452.   Frondeur   'le'  désintéressé  's.  1.  .  1650. 

Deux  parties.  Tune  de  14  pages,  Tautre  de  8. 

Ce  pamphlet  est  dlsaac  de  Laffcmas ,  tour  à  loor  aTocal  au 
:,  secrétaire  du  roi ,  procureur  général  en  la  chambre  du 
,  aTocal  général  en  la  chambre  de  justice,  maiire  des 
requêtes,  lieutenant  ctrO  au  chilelet  de  Puis,  et  enrotemaitre  des 
requries.  Il  exerçait  cette  dernière  charee  an  tenms  de  la  fVcmde. 
^b^  a  >dr«^  à  Is.^  de  LiZL  o»e^.  q«  se .!».« 
le  recueil  des  Lettres  poMt^Ti^aes  am  càamceiier  dt  Framcr^ 
présidemSs  a  mÊortîer,  gmt  comseillm  d'État^  «ux  mtaftrrs  dts 
f^eqméies,  etc.  ;  il  y  <lonne.  sur  la  carrière  île  ce  magistrat,  des  liclails 
qui  paraissent  être  restes  inoonnasaux  biographes;  et  parce  que 
celle  lettre  est  rare,  j'en  citerai  quelques  passages  :  •  Vos  services 
împortmls,  dlit  Bangouie,  obligcTent  le  feu  roi  louis  XIH;  de 
TOUS  donner  en  pur  don  la  cfaar^  de  maître  des  requêtes,  pour 
joindre  à  Totre  mérite  Paatoriie  de  rendre  par  plusieurs  nUe»- 
«fances  la  justice  dans  les  provinces.  L'exécution  aTintageuse  des 
ordres  qui  tous  furent  donnes .  jetta  tant  d'éclat  dans  les  esprits  de 
toult  ia  cour  qu'un  des  plu>  ^;raiKi>  homoies  du  siècle  jueea  par 
les  «ilets  de  ToCre  conduite  que  ia  >a|:esse  de  vos  coieeib  ctuît 
encore  plus  neoewaire  près  de  Sa  Majesté.  .  Les  obstacles  que  vous 
V  rroor/ntriles.  *fi  quj  M-rment  ait5>:  h»n^<^  à  reciter  que  difficiles  à 


422  BIBLIOGRAPHIE  [frondeueI 

croire ,  bien  loin  de  vous  abaisser,  ne  servirent  qu'à  établir  plus 
puissamment  votre  réputation. . .  C'est  votre  zélé  et  votre  expérience 
qui  ont  mérité  de  la  justice  du  roi  la  gratification  de  la  charge  de 
lieutenant  civil,  qui  étoit  montée  à  on  prix  excessif...  Après  cela. 
Monsieur,  cédant  au  changement  du  temps ,  vous  avez  paru  aussi 
judicieux  que  désintéressé ,  vous  dépouillant  d'une  charge  avec  la 
même  facilité  que  vous  en  aviez  été  revêtu,  pour  revenir  à  votre 
premier  exercice  de  maître  des  requêtes.  » 

Cette  dernière  phrase  ne  veut-elle  pas  dire  qu'après  la  mort  de 
Louis  XIII,  Laftemas  fut  contraint  de  se  démettre  de  sa  charge  de 
lieutenant  civil  ?  Au  moins  est-il  vrai  que  le  lieutenant  criminel 
Tardieu  TaGcusa,  en  plein  conseil,  d'empiéter  sur  sa  charge.  Ces 
tracasseries  expliqueraient  peut-être  la  démission  de  Lafiemas. 

Tallemant  des  Réaux,  4*  volume  des  HistorietteSy  confirme  tous 
les  faits  avancés  par  Rangonze  ;  seulement  il  croit  que  Laffemas 
ne  reçut  de  Louis  Xin,  en  pur  don,  qu'une  partie  de  sa  charge  de 
maître  des  requêtes.  «  Quand,  dit-il,  le  cardinal  de  Richelieu  lui 
fit  exercer  par  commission  la  charge  de  lieutenant  civil ,  il  acquit 
beaucoup  de  réputation,  et  ôta  bien  des  abus.  A  vivre  en  saint , 
comme  on  dit,  mais  ce  n'est  pas  en  saint  de  Paradis,  la  charge 
peut  valoir  vingt  mille  livres.  H  n'en  tiroit  que  six...  Laffemas 
n'avoit  pas  passé  pour  voleur  dans  les  intendances  qu'il  avoit  eues. 
Je  crois  qu'il  avoit  les  mains  nettes.  Il  étoit  effectivement  bon- 
homme. » 

On  ne  s'attendait  guère  à  voir  accoler  l'épithète  de  bonhomme 
an  nom  du  terrible  justicier  que  Despeisses  définissait:  vir bonus 
strangtdandi  peritus  ;  mais  Tallemant  des  Réaux  n'est  pas  trop 
persuadé  de  la  cruauté  de  Laffemas  :  «  Il  a  passé  pour  un  grand 
bourreau,  dit-il  ;  mais  il  faut  dire  aussi  qu'il  est  venu  en  un  siècle 
où  l'on  ne  savoit  ce  que  c'étoit  que  de  faire  mourir  un  gentilhomme  ; 
et  le  cardinal  de  Richelieu  se  servit  de  lui  pour  faire  ses  premiers 
exemples.  » 

Le  Frondeur  désintéressé  valut  à  son  auteur  de  violentes  attaques, 
tant  en  vers  qu'en  prose.  Davenne  publia  successivement  la 
Réponse  au  frondeur  désintéressé ,  par  un  autre  frondeur  désinté^ 
resséy  et  la  Satjrre,  ou  Feu  à  l'épreiwe  de  Veau ,  etc.  Du  ChâteleC 
composa  V apologie  pour  Malcfas.  Des  anonymes  firent  paraître  le 
Faux  frondeur  converti  et  la  Réponse  des  vrais  frondeurs ,  etc. 

Laffemas  ne  répliqua  qu'une  seule  fois  ,  au  Faux  frondeur  con^ 


[FBOifBBDft]  DES  MÂZARINADES.  423 

verti.  Geai  Tobjet  de  la  seconde  partie  de  son  pamphlet  ;  maïs  il 
y  eut  une  Défemse  pour  le  Frondeur  désintéressé  ,  qui  réfutait  la 
Réponse  des  vrais  frondeurs.  Par  une  sÎBgulanté  qu'explique  la 
foÛe  de  Davenne,  la  Satp^y  ou  Feu  à  l'épreuve  de  /'««m  est  dirigée 
à  la  fois  contre  ces  deux  dernières  pièces. 

Dans  la  première  partie  de  son  Fnmdemry  Laflemas  lait  trèsJnen 
remarquer  que  la  Fronde  a  coûté  antx  Parisiens  plus  cher  même 
que  les  partisans;  et  dans  la  seconde: 

«  Parmi  ces  firondeors  agiatanti , 
Pen  ocRBDoit  beavcoop  d'iimooentf , 
Qui  n'ont  prêté  leur  cntremiae 
A  cet  demi  répnbliquains  (de\ 
Que  parce  qae  les  publiquains 
Nous  vouloient  tous  mettre  en  chemise.  » 

A  son  avis,  tout  avait  été  fini  par  la  paix  de  Saint-Germain  ;  et 
la  Fronde  devait  être  bien  morte  ;  mais 

c  L'indigence  des  colportenrs 
Et  la  vanité  des  auteurs 
Sont  cause  qu'on  la  fait  revivre,  s 

Cestde  ce  pamphlet  que  parle  Tallemant  des  Réaux  quand  il  dit 
de  LafTemas  (page  36  du  4*  vol.  des  Historiettes)  :  «  D  s'avisa  nud 
à  propos  d'aller  faire  des  stances  en  1650  y  pour  montrer  que  la 
Fronde  n'avoit  fait  que  du  mal  ;  »  mais  je  ne  saurais  reconnaître, 
entre  les  réponses  diverses  qui  furent  publiées ,  celle  dont  le  ma- 
nuscrit portait  pour  titre  :  Ju  Mazarin  enfariné. 

Deux  pièces  rappellent  l'anecdote  à  laquelle  il  est  fait  allusion 
par  cette  épithète  è^ enfariné.  Dans  VJpologie  pour  Malefas^  Du 
ChAtelet  accuse  LafTemas  d'avoir  été  comédien  ;  et  l'auteur  de  la 
Réponse  des  prais  frondeurs  dit  avec  plus  de  précision  qu'il  avait 
joué  à  l'hôtel  de  Bourgogne  sons  le  nom  de  Reausemblant.  Cette 
fable  était  assez  accréditée  pour  que  les  maîtres  des  requêtes  te 
crussent  autorisés  à  en  faire  une  cause  d'indignité  contre  lui.  Us 
refusèrent  de  le  recevoir.  Le  procès  fut  porté  devant  le  Pariement. 
De  Pleix  etMontauban,  qui  plaidaient  pour  ses  adversaires,  mirent 
en  fait  qu'il  avait  joué  le  r6le  du  fariné.  LafTemas  se  défendit  lui- 
même  ,  et  gagna  sa  cause. 

«  La  vérité  est,  dit  Tallemant  des  Réaux  ,  qu'il  faisoit  assez  bien 
Gros  Guillaïune,  qu'il  avoit  joué  plusieurs  fois,  mais  en  particulier, 
comme  tout  le  monde  peut  faire.  On  disoit  cnicore  qu'il  avoit  joii«^ 


424  BIBLIOGRAPHIE  [pbordeor] 

de  ses  propres  pièces  dans  une  troupe  de  comédiens  de  campagne, 
et  qu'il  s'appeloit  le  Berger  Talemas,  Je  doute  même,  comme 
quelques-uns  Pont  soutenu,  qu'amoureux  de  quelque  comédienne, 
U  ait  suivi  une  troupe,  et  que  parhazard  il  lui  soit  arrivé  de  monter 
sur  le  théâtre ,  une  ou  deux  fois ,  pour  l'amour  d'elle.  » 

Ces  anecdotes  n'ont  pas  plus  de  valeur  que  celle  de  l'Étoile,  qui 
veut  que  LaflPemas  ait  été  tailleur;  Tallemant  des  Réaux  dit  fils  de 
tailleur.  Beausemblant  est  le  nom  de  la  terre  où  le  père  de  LafFe- 
mas  est  né  en  Dauphiné. 

On  comprend  que  les  pamphlétaires  ne  se  sont  pas  fait  faute  de 
ramasser  toutes  ces  anecdotes  scandaleuses  et  toutes  ces  calomnies . 
Voici  ce  que  je  Ib  dans  la  Réponse  des  vrais  frondeurs  : 

a  Votre  peraoïine,  si  bien  peinte 
Autrefois  par  Du  Châtelet , 
Fait  bien  juger  qa'on  châtelet , 
Qui  n*est  plus  de  votre  domaine , 
Est  le  sujet  de  la  migraine.  » 

L'auteur  du  Faux  frondeur  converti  termine  sa  pièce  par  un  son- 
net ,  où  se  trouvent  ces  deux  vers  : 

a  Voir  les  innocents  dans  les  mains  des  bourreaux , 
Cétoit  jadis  l'emploi  de  sa  belle  intendance.  > 

Celui  de  la  Réponse  des  vrais  frondeurs  dit  : 

c  Lorsque  vous  prêchez  la  clémence , 
Dieu  sait  ce  que  chacun  en  pense .... 
Et  l'on  sait  qu'un  Beausemblant 
N'a  rien  qu'une  charité  feinte.  » 

Il  conseille  à  Laffemas  d'écrire  un  Traité  de  l'art  de  ramer,  une 
Oraison  patibulaire  ou  le  Parfait  questionnaire. 

Boisrobert  disait  que,  quand  Laffemas  voyait  une  belle  journée , 
il  s'écriait  :  u  Ah  I  qu'il  feroit  beau  pendre  aujourd'huy  !  » 

Isaac  de  Laffemas  était  fils  de  Barthélémy  de  Laffemas,  contrô- 
leur général  du  commerce  sous  le  règne  de  Henri  FV.  Comme  son 
père  ,  il  s'est  beaucoup  occupé  des  choses  commerciales  ;  et  nous 
avons  de  lui  une  Histoire  du  commerce  de  France,  enrichie  des 
plus  notmbles  de  V antiquité  et  du  trafic  des  pays  étrangers.  Paris , 
1606,in-12. 

Je  ne  sais  pourquoi  les  auteurs  de  la  Biographie  universelle  et 
les  éditeurs  de  Tallemant  des  Rcaux  le  font  mourir  vers  i6?>0.  Je 


[FUNESTE]  DES  MAZARINADES.  425 

vois  dans  le  Journal  du  Parlement  que  Laffemas ,  encore  maître 
des  requêtes,  fut  accusé,  dans  Taudience  du  iO  juillet  1652, 
d'avoir  renais  les  sceaux  à  un  commis  de  Guénégaud  ;  ce  qu'il 
avoua  y  séance  tenante. 

Sautereau  de  Marsy  a  publié  le  Frondeur  désintéressé  dans  son 
Nouveau  siècle  de  Louis  XIV ^  p.  280  du  I*'  vol.;  mais  il  n'a  re- 
produit aucune  des  réponses. 

1453.  Frondeurs  (les)  champêtres ,  Églogue  allégorique 
sur  les  affaires  du  temps  (s.  1.),  1651,  8  pages. 

1454.  Frondeurs  (les)  victorieux  et  triomphants  sous  le 
règne  de  Louis  XI V,  dit  Dieudonné  (s.  1.,  1650), 
8  pages. 

Le  triomphe  de  la  Fronde ,  c'était  la  prison  des  princes.  Mauvais, 
mais  peu  commun. 

1455.  Fuite  (la)  des  maltotiers  après  Mazarin  ,  mise  en 
vers  burlesques  par  le  sieur  Pompholis.  Paris ^  1649, 
3  pages. 

1456.  Funeste  (la)  et  agréable  résolution  du  lutin  du 
cardinal  Mazarin,  à  la  sollicitation  du  diable  Astaroth 
par  le  moyen  de  l'apparition  de  Tombre  de  Henry  le 
Grand,  et  T interprétation  des  songes  de  ce  ministre 
faite  par  l'assemblée  de  tous  les  dieux  souterrains. 
Demandez  au  vendeur  le  Sénèqtie  exilé.  Paris ^  1 652, 
15  pages. 

tt  J'ai  trop  écrit  et  excité  à  sédition...  J'avoue  que  j'ai  fait  quel- 
ques pièces  contre  le  cardinal  Mazarin ,  notamment  le  Sénèque  exilé 
et  la  (Funeste  et  agréable)  résolution  du  lutin  du  cardinal ,  dont 
voici  la  suite.  Vous  pouvez  les  demander  au  vendeur;  et  vous 
verrez  si  je  suis  Prince  ou  Mazarin.  ^ 

C'est  ainsi  que  le  sieur  du  Grest  fait  son  meâ  culpd  dans  le  Sénèque 
mourant.  Je  ne  connais  rien  de  plus  de  cet  écrivain. 

1457.  Funeste  (le)  hoc  de  Jules  Mazarin.  Paris ^  Nicolas 
Boisset,  1649,  3  pages. 


426  BIBUOGRAPHIB  DES  M AZARINADES.      [furbuk] 

1458.  Funeste  (le)  hoc  de  Jules  Mazarin,  avec  le  Sali^ 
'  Regina  de  Mazarin  et  des  partisans.  Rouerie  jouxte 

la  copie  imprimée  chez   Nicolas  Boissetj    1649  , 
6  pages. 

1459.  Furet  (le),  ou  les  Pourmenades    du  prince  de 
G>ndé  (s.  \.)j  1649,  8  pages. 

Satire  très-violente  y  assez  spirituelle  et  peu  commune  contre  le 
prince  de  Condé. 

1 460.  Fureur  (la)  des  Normands  contre  les  mazarinistes. 
Paris  y  Pierre  Variquet,  1649,  16  pages. 

A  la  suite  de  la  Fureur  des  Normands,  on  doit  titmrci  le  AVi- 

logue  du  duc  de  Longueville  et  de  la  Normandie, 

Le  duc  de  Longueville  parle  en  vers,  et  la  Nonnandieen  prose. 
C'est  tout  ce  qu'il  y  a  à  en  dire. 

Il  en  existe  une  édidon  de  Rouen,  Jacques  Besongne»  1649, 
16  pages. 

1461.  Fureur  (la)  des  juifs,  dédié  à  messieurs  de  la 
Synagogue,  en  vers  burlesques,  par  Claude  Veyras. 
Paris,  Jacques  Le  Gentil,  1652,  7  pages. 

Voir  le  Récit  naïf  et  véritable  du  cruel  assassinat, . . .  commis, . . . 
par  la  compagnie  des  fripiers  de  la  tonnellerie,  etc. 


UN    DC   PREMIER    VOMIME. 


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(415)   723-1493 

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F/s  J^S  01995 

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