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SLAS^'SEâ^TFGîîIÎ '■JWl^WT^T^SiSl
BIBLIOGRAPHIE
DES
MAZARINADES
À PARIS
DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET
lui K TAUGIMIID , 9
H. DOCC. L
BIBUOGRAPHIK
DES
MAZARINADES
PUBLIÉS
POUR LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
PAR C. MOREAU
TOME PREMIER
A — F
A PARIS
CHEZ JULES RENOUARD ET G»
LIBBIIRES DE LA SOCIÉTÉ DE L*Hf8T0IRE DE FBiNCfi
RUE DE TOURNON , PT 6
M* DCCC* L
m
119916
• • •••
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EXTRAIT DU REGLEMENT.
Aet. i4. Le Conseil désigne les ouvrages à publier , et choisit
les personnes les plus capables d'en préparer et d'en suivre la
publication.
Il nomme, pour chaque ouvrage à publier, un Commissaire
responsable , chargé d'en surveiller l'exécution.
Le nom de l'Éditeui* sera placé à la tête de chaque volume.
Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la Société sans
l'autorisation du Conseil , et s'il n'est accompagné d'une déclara-
tion du Commissaire responsable, portant que le travail lui a paru
mériter d'être publié.
Le Commissaire re^K)nsable soussigné déclare que V Édition
préparée par M. G. Moreau de la Bibliographie des Ma-
zARUfADBS, lui Q paru digne détre publiée par la Société
DE l'Histoire de France.
Signé' RAVENEL.
Fait à Paris , le .10 avril 1850.
Certifie ,
Le SecréL-itre de la Société de I^Histoire de France ,
J. DESNOYKRS.
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INTRODUCTION.
Les grands catalogues de livres relatifs à Thistoire de
France comprennent tous des listes plus ou moins
étendues de Mazarinades ; mais ces listes sont toujours
fort incomplètes : elles ne contiennent guère que des
titres réduits, qui ne peuvent pas aider le travailleur
dans ses recherches; on y trouve à peine quelques
renseignements sur les auteurs , sur Torigine et le ca-
ractère des pamphlets , sur la pensée politique qui les
a dictés , sur les rapports de polémique qui existent
entre plusieurs, sur les différentes éditions qui en ont
été faites, enfin sur les obstacles que Taction de la
justice a opposés à leur publication. Rédigées d'après
des collections particulières, elles affectent la méthode
que les possesseurs avaient appliquée dans le classe»
ment des pièces. Ainsi , Tordre chronologique a été
adopté pour le catalogue de La Vallière ; et Tan'ange-
ment des cartons de M. Leber résulte d'une combi*
naison des matières et des dates.
Le père Lelong et ses savants continuateurs n'ont
pu que se conformer au plan général sur lequel a été
conçu le laborieux édifice de leur Bih/iothèque : ils ont
suivi Tordre chronologique. Leur liste est, de toutes,
la plus étendue sans contredit ; elle comprend mille
B. I
Il INTRODUCTION.
quatre cent trente-trois Mazarinades. Les titres sont
en général exacts, les notes nombreuses et parfois
assez développées. Pourtant, ce n'est pas encore là un
travail complet; ce n'est pas même un travail sufHsant.
La science et Tattention des auteurs n'ont pu le dé-
fendre d'un peu de confusion; et dans la confusion, il
s'y est glissé quelques doubles. Il me serait facile, d'ail-
leurs, d'y signaler des lacunes énormes et des erreurs
considérables. Enfin , les reproches que j'ai faits aux
listes des catalogues , je les ferai à celle de la Biblio-
thèque liistoriquey avec le même fondement , quoique
dans une autre mesure.
Je ne crois pas m'avancer trop en disant que jus-
qu'ici on n'avait pas encore étudié les Mazarinades
dans leur ensemble; qu'on s'était coqtenté d'apprécier
isolément oelie& que l'on avait rencontrées, sans les
chercher peut-être; qu'on s'était borné à quelques
anecdotes véiifiées avec peu de soin , à quelques juge-
ments acceptés sanfr contrôle , et qu'ainsi la biblio-
graphie des pamphlets de la Fronde était un travail à
faive en quelque sorte tout entier.
Que sait-on des Mazarinades au delà de ce que
Naudé noua en a appris dans son Mascurat? Presque
rien. Le Hfascuraty cependant, n'est qu'une défense du
cardinal Mazarin contre le» pampïilétaires. Naudé
n'envisage qu'à ce point de vue les publications des
frondeurs, si ce n'est qu'il en apprécie quelquefois la
valeur purement littéraire ; et à cause de cela, il en
néglige le plus grand nombre. D'ailleurs, la première
édition du Mascurat est d'août ou de septembre 1 649;
la seconde, du commencement de 1650, c'est-à-dire
qu'il n'a pu y être question que des pamphlets publiés
pendant le blocus de Paris, et tout au plus quelques
mois après. Nous n'avons sur les trois dernières années
de la Fronde que les renseignements épars daus les mé-
INTRODUCTION. ta
moires ciu teo^ps , dans quelques ouvrages de critique
o^ de polémique et dans les pamphlets eux-mêmes.
Aussi ^ toutes les questions qui se rattachent aux
Mazàrinades, sont-elles restées fort incertaines. On
s'est accoutumé à dire que les pièces qui ont pam
pendant les Ivittes de Mazarin contre le Parlement et
contre ^s princes, doivent être au nombre de sept
pu huit mille. Pourquoi ? \^ Interprète des écrits du
tenfips en compte huit cents à la (in de mars 1649.
Naudé parait accepter ce chiffre : il dit sept à huit cents.
Guy-Patin , dans une lettre du 1 5 mars, ne parle que
de cent cinquante; ce n'est évidempient pas assez.
Dans VAdi^u ^t désespoir des auteurs , il est dit trois
Iq^le cii^q cent^; c'est trop. Prosper Marchand, dans
son Dictionnaire j au mot Anti-désintéressé^ a adopté
les calculs qvii suivent : du 6 janvier au l '^ mars, deux
cent quatre-vingt-six pièces ; du l^^mars au 20, cent
soixante-quatorze ; du 20 mars au 1" avril, deux cents.
Je ne sais pas où il a pris ce dernier chiffre; mais
certainement les deux premiers sont empruntés aux
de^x Lettres dun gentilhomme suédois y avec une lé-
gère transposition. Le gentilhomnç^e suédois donne, en
effiet, deux cent quatre-vingt-quatre pièces au 1®*^ mai*»,
et au vingt, cent soixante-seize. Il existe une lettre du.
sieur lafleur, qui contient une liste de cent dix pam-
phlets au 9 février 1 649 ; mais cette liste fait à peu
près double emploi avec celle ^e la première Lettre du
gentilhomine suédois. Deux aps après, en i651, l'au-
teur anonyi^e du Frai caractère du tyran n'annon-
çait pas moins de onze mille pièces; mais dans un
autre pamphlet de la même date , les Dernières con--
ifulsions de la monarchie y ou s'en tient à dix-huit
grands volumes ; ce qui , d'après les calculs les plus
ex^érés, ne pourrait jamais faire plus de douze à
qu^l)^ ç^x\\fi M^^^rinades.
I? INTRODUCTION.
Voilà toutes les dounées qu il m*a été possible de
recueillir. Sans doute il n*y a point à en tirer de con-
séquences absolues ; cependant on peut remarquer que
l'évaluation la plus élevée qui se puisse accepter pour
le temps du blocus , est de huit cents. Le total des
chiffres adoptés par Prosper Marchand ne monte qu'à
six cent soixante; et les deux Lettres du gentilhomme
suédois, qui méritent le plus de confiance, puisqu'elles
contiennent les titres des pièces, ne présentent qu'une
somme de quatre cent cinquante pamphlets jusqu'à la
date du 20 mars.
Comptons mille Mazarinades pour toute Tannée , à
cause des actes officiels , tels que déclarations , édits,
ordonnances , arrêts , qui n'ont pas été relevés dans
les Lettres avec toute l'exactitude possible , et aussi à
cause des plus insignifiants libelles, qui ont pu être
négligés. Quelque envie qu'en eussent les plus hardis
comme les plus obscurs pamphlétaii'es , la presse ne
put pas vivre longtemps, après la paix de Saint-
Germain , dans la liberté sans frein qui lui avait été
accordée pendant le blocus. La justice, qui avait con-
senti à fermer les yeux, les ouvrit. Le Parlement ren-
dit des arrêts; et le lieutenant civil fit saisir les pam-
phlets , arrêter les libraires , les imprimeurs , les col-
porteurs. Ce fut un moment de lutte très-vive entre les
premiers efforts de l'ordre, pour reprendre l'empire,
et les dernières tentatives de la licence, pour mainte-
nir sa possession ; mais ce ne fut qu'un moment. H y
eut certainement des publications frondeuses après la
paix ; il y en eut de violentes , de grossières , de cy-
niques ; il y en eut de très-remaix]uables à des titres
divers; mais il y en eut peu. Donc, en admettant
même le chiffre de V Interprète des écrits du temps, je
ne crois pas qu'on doive porter beaucoup au-dessus
de mille le chiff^re des Mazarinades pour l'année 1649.
INTRODUCTION. r
Celle année pourtant ne fut ni la moins active, ni la
moins féconde. Ainsi, en calculant que la Fronde , dans
ses diverses phases , de janvier 1 649 à octobre 1 652,
a produit quatre mille pièces environ , on ne doit pas
être très-loin de la vérité. L'essai de bibliographie que
je publie , après des recherches poursuivies sans re-
lâche depuis huit ans, contient moins de quatre mille
titres.
Mais je ne compte, ni, dans les journaux, tous les
numéros qui ont suivi le premier, ni , dans les pam-
phlets, toutes les sidtes et les éditions successives qui
ont conservé les mêmes titres , ni, dans les actes offi- -
ciels, ceux qui ont été enregistrés par la Chambre des
Comptes ou par la Cour des Aydes, quand ils l'avaient
été déjà par le Parlement. Or, ce n'est pas exagérer
que d'en porter le nombre à sept ou huit cents, peut-
être mille.
J'ai rencontré, il est vrai, quatre-vingt-deux titres
qui n'ont pas pu avoir de rang dans mon travail ; les
uns, parce qu'ils désignent des pamphlets qui ont
échappé à toutes mes recherches; les autres, parce
qu'ils ont été tout simplement empruntés à la Gazette.
Mais parmi les premiers, il en est quelques-uns qui me
paraissent inexacts, et qu'il faudrait peut-être appli-
quer à des pièces qui m'ont passé sous les yeux; d'au-
tres pourraient bien appartenir à des Mazarinades de-
meurées manuscrites. Je n'avais point à m'occuper
des derniers *.
La collection du duc de La Vallière , la plus curieu-
sement faite, puisqu'elle avait été commencée par Se-
' Cependant pour ne rien négliger, je les ai recueillis et portés , tous ,
aux places <{ue leur assignait l'ordre alphabétique. Mais je les ai marqués
<i*an astérique. Ainsi on les trouvera toujours facilement , sans qu'il soit
possible de les confondre avec les pamphlets que j'ai vus, touchés, lus,
et dont je puis certifier l'existence.
▼I iNTftomjcnoN.
oousse^ étak aussi la pltas nombi^ëd^ dé tdutes celles
iSpA ont été classées >ai^tec ({ueiqM 'ibétbode. Elle se
composaH^e soixahtè-sept dtfrtons. A tfttqaimte pièces
|Mur carton, elle n'en aurait encore dontté que trois
mille trois cent cinquante; à soixante , qijraitre lâilie
vingt. Mais soixante , cinquante nréme sotot des
moyennes évidemment trop fortes. Il est tel pamphlet,
Y Histoire delà prisonde M. le prince, par exemple, qui
remplirait presque, à lui seul, un carton. Je stipipose
d'ailleurs que la collection avait ^é scrupuleusement
purgée de tous les douMes.
On comprend que Naudé n'apiu, que par une exa-
gération poétique, parler dcfs Mazarinades de 1^49
comme d'essaims de mouches ou de frelons qu'au-
raient engendrés les plus grandes chaleurs de l'été :
quàm slt muscarum et crabonum^ quàm calet rnowlrnè.
Il cite, quelque part, un écrivain du Pont-Neuf (Jui à
^blié, à lui seul, «jusqu'à six pamphlets dans un jour;
et cependant il ne fait pas difficulté d'accepter, pour
le temps du blocus de Paris , le chiffre de sept ou huit
tïents. Ailleurs-, pour proAver la fécondité des pam-
phlétaires, il dit qu'on a vu paraître trente l^elles
|)ar semaine. A ce compte, il n'y en aurait eu*que
trois cent ^soixante jusqu'à la paix de Saint-Oermain.
Au reste, j'aurai occasion de démontrer que les
Mazarinadesn^ont pas toutes été imprimées. Loin de là*;
comptez qu'un quart, peut-être, est resté manuscrit.
Je ne prétends certainement pas être arrivé, par ces
calculs, à déterminer d'une manière positive le nomibre
des pamphlets de la Fronde; j'ai seuleilient voulu
montrer que je ne me suis pas arrêté, dans mes re-
clierches, faute de patience ; que j'ai pu croire mon
travail à peu près aussi complet que possible, dans
rétat des études sur les Mazarinades; et qu'il m'est
permis de le présenter avec quelque confiance. Du
INTRODUCTION. ?ii
moins esi-il irrat qu'il n'existe point de collection ,
point de livre , qui aient pu me servir de guide et de
modèle. Ce sera mon excuse.
Le cardinal de Retz a dit, quelque part, dans ses Mé-
moires : « Il y a plus de soixante volumes de pièces
composées dans le cours de la guerre civile ; et je crote
pouvoir dire, avec vérité, qu'il n'y a pas cent feuillet»
qui méritent qu'on les lise. » Le père Lelong n'en a
conclu qu'une chose : c'est qu'apparemment, le oarcK^
nal ne faisait cas que des pamphlets qu'il a pubKés
luÎHrnéme, et qui, en effet, ne comprennent guère
moins de cent feuillets. Je ne souscris pas tout à fait à
cette conclusion , assez méritée pouitant; car je me
souviens que le cardinal de Retz a loué aussi, dans ses
Mémoires y les pièces que Caumartin, Patru, Portail
ont écrites pour lui; mais je crois que son jugement
général sur les Mazarinades est trop sévère. Il est vrai
que (es publications de la fronde ne sont ni aussi
vives, ni aussi spirituelles que les pamphlets de la
régence de Marie de Médicis ; comme ces pamphlets
n'ont ni l'originalité, ni l'âcreté, ni la verve des libèï-
les de la Ligue. Il y a , dans cette succession de temps,
un mouvement très-sensible de dégénérescence. La
cause s'en découvre aisément ; elle est dans l'abaisse-
ment des intérêts, qui a eu, pour conséquence immé-
diate, l'affaiblissement des passions.
Mais il faut dire, cependant, que la Fronde a publié
des pièces très-amusantes, très-gaies, qu'on peut lire
encore; des pièces très-hardies, très-importantes, qu*il
faut toujours consulter pour la vérité de l'histoire.
Parmi les premières , je citerai : Y Agréable récit des
barricades ^ la Lettre au cardinal burlesque y V Inter-
prète des écrits du temps, la Plainte du carnai'al , le
Terme de Pâques sans trébuchet, la France au duc
Tin INTRODUCTION.
d Orléans endormi , le Burlesque remerciement des
imprimeurs aux ajuteurs y le Ministre d État Jlambé ,
les Triolets de Saint^Germain , la Remontrance bur-
lesque du Parlement, la Lettre joviale à M* de La-
boulaye^ la Question dasthicotée, le Dialogue des deux
GuépinSy etc. ; parmi les secondes, le Contrat de ma--
riage du Parlement avec la ville de Paris, la Lettre
du chevalier Georges, \di Contribution dun bourgeois de
Paris y le Manuel du bon citoyen, la Lettre d^ un religieux
au prince de Condé, la Décision de la question du temps,
les Raisons ou les Motifs véritables de la défense du Par-
lement, le Censeur politiqiCe au très-auguste Parlement
dé Paris, XAnathème et f Excommunication d^un mi--
nistre d^État étranger, \Àpoloff,e pour monseigneur le
cardinal Mazarin , le Sommaire de la doctrine curieuse
du cardinal Mazarin, la Lettre d^un secrétaire de
saint Innocent à Jules Mazarin, le Faetum servant au
procès criminel du cardinal Mazarin , le Catéchisme
des partisans, le Catéchisme royul, la Parabole du
temps présent, Y Avis , Remontrance et Requête par
huit paysans , Y Avis à la reine sur la conférence de
jfiuèl^ les Demandes des princes et seigneurs qui ont
pris les armes avec le Parlement^ la Lettre d^avis écrite
au Parlement de Paris par un provincial , la Requête
civile contre la conclusion de la paix , Yjpologie pour
messeigneurs les princes envoyée par -madame la du"
chesse de Longueville^ la Lettre des princes prisonniers
(ui Hdvre, le Vraisemblable sur la conduite du coadju-
teur, le Vrai et le faux du prince de Condé^ et du
cardinal de Retz , la Lettre d^un marguillier^ la Dé-
fense de t ancienne et légitime Fronde, les Intrigues de
la paix ^ la Doctrine chrétienne des bons François, la
Croisade pour la conservation du roi et du royaume ^
le Tarif du prix dont on est convenu (pour l'assassinat
de Mazarin)^ Y Esprit de pair , V Histoire de la pn'son
INTRODUCTION. ix
de M. le Prince^ la Bataille de Lens , la Lettre d'Ariste
à Nicandre sur la bataille de Réthely etc.
Les pamphlets de 1649 n'ont, pour ainsi parler,
que deux sujets : la maltôte et Mazarin. Les financiers,
traitants , partisans , monopoleurs , ont fait les frais
d'une moitié des écrits sérieux ou burlesques de cette
première année de la Fronde; Mazarin, de Tautre
moitié. C'est alors qu'ont paru sa Confession^ son TeS"
tajnenty et ce que j'appellerai ses Heures, le Sahe Re^
gina, Vin manuSy le De profundis , etc. La reine ré-»
gente, odieusement outragée, calomniée, trouve à
peine un défenseur, comme le père Magnien ; mais le
roi est l'objet des respects et de l'afTection de tous.
Cinquante, cent pamphlets le comparent au soleil, qui
dissipe les nuages, dont les rayons répandent sur la
terre une chaleur féconde , vers qui toutes les fleurs
se tournent avec amour. Cette comparaison est une
sorte de lieu commun de l'éloquence parlementaire,
comme de la presse frondeuse. On la trouve, à Paris,
dans les harangues de l'avocat général Talon ; à Bor-
deaux, dans celles du présidentdeLa Tresne. La Fropde
avait pris pour devise et elle avait brodé sur ses dra-
peaux ces trois mots latins : Querimus regem nostrum:
Nous cherchons notre, roi.
Le Parlement avait ses courtisans et ses flatteurs ;
c'est tout simple : il gouvernait ; il était vraiment le
roi de la Fronde. L'armée de Paris était son armée ;
on l'appelait l'armée parlementaire. Les finances
étaient entre ses mains ; il levait des impôts par arrêt*
il avait à ses gages un maréchal de France, Lamothe
Houdancourt, un prince de la maison de Lorraine,
duc et pair de France , le duc d'Elbeuf. il nommait
des généraux, des gouverneurs de places. Ses louanges
remplissaient bien des cayers, comme on disait alors;
mais elles ne sont pas tellement unanimes qu'on ne
X INTRODUCTION.
fiencontre, de temps à antre, des (critiques sensées, des
réflexions hardies , des attaques jtÉdicieùses autant que
vives.
Je ne parle pas de la presse de Saint><vek'niain , qui
le ménageait peu , on le comprend ; je parle des pièces
qui se publiaient à Paris même ; iet je cite en exemple
le 'Censeur politique.
Au Veste, l^M pamphlets dé 1649 ne touchent que
bien rarement aux grandes thèses de la politique. A
peine en trouve-t-on qiielquefr>uiliis où Torigine et le'
droit de la royauté soient discutés ou contestés par
incidence. La polémique la plus haute qui se soit en-
gagée, ft pour objet cette question : La^oix du peuple
edt'^eUe la voix de Dieu ? Or, le peuple alors , et c'est
un des pamphlétaires qui le fait remarquer, le peuple
iie demandait que Ji'expulsion de Mazarin.
'Ge qui abonde le plus après les pièces financières et
Haaeariniques, ce sont \e&^ Visions ^ les Apparitions, tes
Ptofiostics. La Fronde entretenait un grand commence
avec les démons , les ombres et les sorciers. Alors elle
était sotte ; elle ne savait ni inventer avec art, ni ra-
conter avec esprit. Ce commerce malheureux n'a pas
produit une "seule pièce supportable.
Dès le commencement du siège de Paris , le Parle-
rnent eut sa gazette : c'est le Courrier françoisy que
publiaient les deux fils de Renaudot. On raconte que
leur père , partant pour Saiùt-Germain avec la cour,
leur ordonna de rester à Paris et leur laissa des in-
structions pour rédiger un journal parlémetitaire. Son
calcul était que le privilège de la Gazette lui serait ainsi
certainement conservé, quelle que pât être la suite
des événements. La secte des politiques est plus vieille
qàe la Fronde.
Le Courrier français eut un succès immense. Le
patin ne se vendait pas mieux que ses cayers, dit Tau-
iNThODUCtiON. Il
leur anonyme du CofhWterce des lettres rétabli. Il ftit
aussitôt traduit en Véfs burlesques, sous le même titré.
Puis on vit accourir la ftyùle des îfâitàtevrfs , empres^
de recueillir une part des bénéfices de l'invention.; et
successivement parurent, tant en prose qu'eti vers : lé
Courrier pUiisant, te Courrier èxtras^àgùnt , \e Courrier
souterrain j le Courrier dt la vour^ le Courrier bùurâè^
lois y le Courrier polohoisj \e Courrier étranger ^ le
Courrier burlesque de la paix de Paris , le MetcUt*e
parisien, le Journal Ai Parlement, le Joumat poétique
de la guerre parisienne. L'anùëè 1649 prodàisil |nùs
de joûrïiaàx que les trois autres années ebseiiiblé;
mais beaucfoup n'allèrent pas au delà de leu^ premiei*
numéro ; et peut-être leurs auteurs ne leur Avàîerit-flfe
pas proodis une plus Kyngue cartrièt^. Il s'agissâît sim-
plenient d'alléchier tes acheteurs par un *6tré quë là
vogue avait consàck*é. Les journaux, d*afll^îirs, sôBft
en générai d'une rare insignifiance, et quelques-uns /dé
ta sottise là pins plate.
il n^en e^ pas ainsi de^ pièces burlesques , qui Ép^
pàrtienneiit égateiâent, pour le phis gtatid nombre, à
l'année 1649. Elles se di^ingueM par i-ësprit, pisir la
verve, par la gaieté, mats aussi par le libertinage. Là
Mazatinade est de 1651 . Je n^èn suis pas tooins d'avis
que les pamphlets en vèi^ qtri ont été publiés pendant
te blocus et peu après tes conférences de Ruél, sonft les
meilleurs incontestablement.
Enfin je dois signaler une sorte de pièces qu'on ne
rencontre plus après la paix : ce sont les pfièces dé
Saint-Germain. Depuis ta fondation delà Gazette, la
presse était devenue , entre les mains de tninisCll^
habiles , un moyen de gouvernement. Elle instruirait
Topinion publique dans la mesure qui convenait à
l'autorité ; elle la préparait à recevoir les impressions
qui devaient naître des événements, provoqués ou pt^é-
XII INTRODUCTION.
vus; elle lui donnait , pour ainsi parler, le ton que le
pouvoir voulait lui faire prendre. 11 faut bien que Ri-
chelieu et Mazarin aient tiré quelque utilité de ces com-
munications , mystérieuses encore , puisqu'ils s en ser-
vaient souvent; et on sait que le roi Louis XllI lui-
même ne dédaignait pas toujours de s en servir. Quand
les premières résistances du Parlement éclatèrent,
quand les assemblées de la salle de Saint- Louis ne lais-
sèrent plus de doute sur le caractère de la lutte qui
commençait à s'engager, il ne fut pas difficile de com-
prendre que la guerre se ferait autant avec la plume
qu'avec Tépée. On avait l'expérience du règne'précé-
dent; et d'ailleurs on voyait déjà courir quelques pièces
manuscrites.
A peine la cour fut-elle établie à Saint-Germain ,
qu'on installa dans l'orangerie du château une impri-
merie. Renaudot en eut la direction. Il est naturel de
croire qu'il n'avait été appelé de Paris que pour cet
emploi. Il était ainsi chargé des publications de la
cour; et quelquefois.il y mettait la main. J'ai noté
plusieurs pamphlets qui sont dus à sa plume, moins
élégante , moins con*ecte même qu'exercée. Le 4 mars,
le roi visita son imprimerie, et voulut voir manœuvrer
la presse. Renaudot raconte, dans la relation intitulée :
le Siège mis deifant le Ponteau de mer (sic), qu'il im-
provisa des vers, dont quelques épreuves furent tirées
en présence de Sa Majesté et distribuées aux courtisans.
Le roi , avant de se retirer, récompensa magnifique-
ment les ouvriers.
C'est de cette imprimerie que sont sorties toutes les
pièces de Saint-Germain , et notamment les éditions
originales des deux billets du chevalier de La Valette.
Quoique la cour ne se fût pas fait suivre d'une im-
primerie , quand elle crut devoir sortir de Paris dans
les années suivantes , elle ne négligea pas pourtant de
INTRODUCTION. xm
s^adresser au public par la voie de la presse. Le* maré-
chal de L'Hôpital dit au roi, dans V^ifis sincère : « Votre
Majesté sait que, des beaux succès de M. le Prince, il
n'en est pas un seul dont je ne me sois hâté de faire ébau-
cher prompteraent une relation à son désavantage. »
Et Bussy nous apprend, pages 1 01 et 1 1 7 du IP volume
de ses Mémoires , qu'en 1 652 , il lui fut envoyé , de
la cour, des pamphlets pour les répandre dans le
Nivernais 9 dont il était lieutenant général.
La plupart des pièces qui furent publiées alors par
ordre ou avec la permission du ministre, portent le
nom de Julien Courant , imprimeur du roi à Pontoise.
Quelques-unes parurent à Paris , où , même au milieu
des plus grands troubles, le maréchal de L'Hôpital,
gouverneur de T Ile-de-France, eut toujours son im-
primeur breveté. Deux pamphlets , écrits pour la dé-
fense du premier ministre, ^t peut-être par son exprès
commandement, ont été imprimés au Louvre : ce sont
les Éclaircissements sur quelques difficultés toujchânf
t administration du cardinal Mazarin^ en 1650, et
en 1 652 , les Sentiments d^un fidèle sujet du roi sur
t arrêt du 29 décembre.
En 1 650, les pamphlets sont grossiers, cyniques, ba-
vards, niais; ou bien ils sont raisonneurs; ils traitent/
avec une certaine liberté, des affaires du gouvernement
et de la diplomatie; ils se vantent de dévoiler les se-
ci*ets de l'un et les mvstères de l'autre. Mais il ne faut
pas s'y fier : ils sont menteui*s. On y trouve beaucoup
de récits et d'anecdotes sur les négociations de Mun-
ster, sur les prétentions du prince de Condé , sur ses'
idées d'indépendance , sur son projet de se constituer
quelque part, hors de France, une principauté souve-
i*aiue. La grande affaii*e de cette année, c'est la prison
des princes. Les pamphlets rentrent dans Tune ou
l'autre des deux catégories que je viens d'indiquer,
xiT INTRODUCTION.
selon qu*Us attaquent les princes ou qu'ils 1^ d^^deat.
11$ $ont d's|Uleur3 peu noinbreux. Le temps\ des luttes^
passipnaées était p^ss^ ; ou il n'était pas epcore revenu,
jttais r^nnée 4Ô51 ^meiiia Talliance dçsdeux Frondes
d'abord, puis leur rupture et la guerre des prince^.
Les p^mpbletSy alors, prirent un caractère d'audace
3^'ils n's^yaient pas encore eu. ils se nuf'e^t au service
f tOMtes le& haines I de toutes les ambitions; et ils ne
respectèrent rien de ce qui fut livré à levurs emporte-
qf^epts. On eq vit, en 1652, qui provoquèrent haute-
n^ent l'assass^qat du cardinal et le masssaçre des n^a-
z^ps. ^ n'y a pas de violence qui n'ait eu ses apolo-
giste^^ p9s même Vincendie da l'Hôtel de Ville.
Pç;ndan| la^ lutte des deux Fropdes, les pamphlets
sopt personnel^ , insolents , remplis d'out^s^geys , plus
hardis que spirituels , plus emportés qu'habiles , plus
raisonneurs que sensés. C'est le temps des pamphlé-
^ires l^s plus illustres : Gondy, Joly, Sarrazin, Patru,
Cai)ip^r^n, Portfiil. La guerrç éclate; et la presse
aborde sfins hésitation les questions les plM^ hautes ,
les plus ^rd^es , les plus irritantes. Elle traite de la
constitution de l'État , des droits du roi et dv^ peuple,
dçsî privilèges desp^inoç^, de l'aristocratie; elle en
trjE^te f^yeç passion, mi^is S9X^ critique et san^ doctiine.
Lç pm^ çoqvenf sa poii^^que est, sotte et sa philQ^ophie
n\9i^c ; elle pe sait rien de l'histoire, rien de 1^ morale,
riçi) de l'horpmei rien du gouvernement. Le fttazarin
e^t .e^çqre ppursuivi avec ragç; ipais c'est surtout à
\a^ reine qu'op en veut. 11 y a sans doute des person-
nages qui prétendent à la place du ministre ; mais il
y 1^(1 a fiu^si dont l'ambition ^ non moins impatiente,
est plus haute. (Is voudraient qvie l'autorité de la reine
cessât avec la régence. Louis XIV lui-même n'est pas
toujours épargp^. Après le combat de la porte Saint-
Antoine , qp papipblétaire propose de loger le iK>i à
introdw;tion. xt
Saioti|)epis y )« duc d'Oléno» au Louvre, al le duc de
Valoir à la placer Dauphime.
Une, remarque intérçç^wte à Esiire, c*esl que les b*
ballbt^^ réfugiés ont repris contre Louis XIV, avast,
comme après, la révocation de Védit de Nantes, les ac^
cusatiops et les reproches de la Fronde contre Ma^mii^
Pour s'en convaincre, il suffira de feuilleter VAlcorandf
Louis Xlf^y le Brevia^ium politicoruoiy le VéritMç
tableau de Iç, France^ les Maximes de louis XlVy Ife
SaUu de la Frç^nce à M. le Dauphin , etc. Qu'on u^
permette d'en cUa: un exemple, un seul ^ mais il n'^t
pas le moinsi curieux. Un pamphlétaire de la Froodef
Dubosc Monla^dré , dan^ le Cçup d'Étui du Parlena^M
des pairs ^ a 4it : (i Le pouvoir que les FraQCs dpnpèrept
à Pharamond , à la naissance de leur moqarchie , doit
être la règle de la royauté françoise et le ternua de spp
ambition. » Jurieu a tourné ainsi cette phrase dans 1^
Soupirs de la France escUn^e : « Pharamond a établi la
monarchie françoise sur ces deux lois ; l^ première |
que le peuple serait le msiitre de Télection de sf^ rçi^f
la seconde, que IVutorité d?s rois serait bornée sekifî
la voIoQté du peuple. »
Ce que je viens» de dire des pamphlets» indiqua déjii
que la Fronde a changé de caractère dans ses di0(^
rentes phases. J'ai besoin d'insister sur cet ^perçu^
pour que m^ p?n^e ^it bien, comprise.
Au commencement, c'est-à^ire en 1649^ c'était
surtout une question d'impôt, dans laquelle le Parl^
ment de Paris s'était engagé pour l'intérêt du peuplât
moins que pour son intérêt propre. L'^uteiir ^pi^^ym^
du Raisonnement sur les aff(iires présentes a dit ;
u Une question de finances et de tyrannie 6scale. }^
Celui du Bandeau levé de dessus les yeux, des ParisientS
appelle le blocus de Paris, la guerre du droit appuelt
XVI INTRODUCTION.
La France venait de conclure les glorieux titiilés de
Westphalie ; mais elle entretenait encore contre l'Es-
pagne , qui avait refuse la paix , trois armées , en Flan-
dre, eiQ Italie et en Catalogne. La gueiTe lui était fort
onéreuse ; car elle payait en outre tous ses alliés ; et
Mazarin voulait qu'on fôt avec eux d'une parfaite exac^
titude. Les finances étaient mal administrées. On ne
savait vivre alors que d'expédients. Le meilleur sur-
intendant était celui qui avait le plus de crédit auprès
des préteurs d'argent, et qui savait le mieux trouver ce
que nous appelons aujourd'hui la matière imposable.
Comme il n'y avait pas d'imagination si active et si
féconde qu'dle pût suivre le mouvement toujours
plus rapide des besoins du Trésor, il s'était formé, au-
tour du conseil des finances, une classe d'exploiteurs
que nous ne connaissons plus , celle des donneurs
d'avis.
Il y avait une prime pour tout avis qui était reconnu,
je ne dis pas bon , mais praticable. Puis venaient les
traitants qui l'exploitaient. Comme le Trésor n'avait
jamais d'argent, et qu'il ne pouvait pas attendre, ils
faisaient au surintendant des avances proportionnées
aux bénéfices qu'ils croyaient pouvoir se promettre ;
et le plus souvent, c'était tout ce qui revenait de l'impôt
à l'épargne. On comprend, en effet, que, pour avoir
du crédit auprès des financiers, il fallait être très-
coulant sur leurs comptes.
Entre auti'es pratiques du temps , je veux citer celle-
ci : les fermiers des gabelles avaient fait insérer dans
leur traité une clause qui leur assurait une indemnité
considérable, pour le cas où la vente du sel ne produi-
rait pas une somme donnée. Or, ce cas se présentait
toujours; et voici comment : les fermiers ne payaient
pas les ofliciers des gabelles » dont les gages étaient à
leur charge. Ceux-ci toléraient la contrebande, paix>e
INTRODUCTION. xyii
qu'ils y trouvaient leur profit; et très-souvent, ils la
faisaient eux-mêmes. Il en résultait un déficit énorme
dans la vente publique. I^ roi y perdait; mais les fer-
miers y gagnaient, d'abord le montant des gages des
officiers y puis Tindemnité qui leur était garantie par
le traité.
Sous un pareil régime , avec une guerre glorieuse
sans doute, mais aussi très-onéreuse, c'étaient tous
les jours, pour ainsi parler, de nouveaux impôts, des
emprunts, des réductions des rentes de l'Hôtel de Ville,
des augmentations de taxes, des créations d'offices.
Paris supportait la plus grande part de ces charges. 11
avait , de plus , deux raisons particulières de se plain-
dre : au commencement de la régence , Anne d'Au^
triche avait fait remise d'une partie des tailles aux con-
tribuables. Il en résulta dans le Trésor un déficit. Les
traitants ne furent pas remboursés de leurs avances.
Ijc crédit de l'État en souffrit ; et l'alarme se répandit
partout. Les bourgeois, inquiets, retirèrent leur argent
dies mains des financiers. Ainsi la remise des tailles se
convertit, pour te commerce, en faillites. C'est la pre-
mière raison.
Voici la seconde : le désordre des finances qu'on
palliait quelquefois, qu'on ne faisait jamais disparaître,
avait obligé la cour , d^abord à suspendre le payement
des rentes de l'Hôtel de Ville, ensuite à réduire les
quartiers, à en supprimer même. Or, ces rentes étaient,
toutes , entre les mains des bourgeois de Paris et des
magistrats du Parlement.
Le mécontentement était donc grand dans la capi-
tale, qui se ressentait^ d'ailleurs un peu, des intrigues
et des agitations de la cour. Le Parlement commença
de s'échauffer à propos d'une taxe dont d'Emery pré-
tendait frapper, à l'entrée de la ville, différents objets
de consommation. Il éclata sur les conditions qui lui
xviii INTRODUCTION.
fi^reot offertes pour jouir de la paulette. Lie surinten-
dant lui demandait quatre années de ses gages. Ce
firent les maîtres des requêtes qui donnèrent le branle.
La cour venait de créer^ par édit, douze nouveaux of-
fices. Les maiti*es des requêtes protestèrent solennelle-
ment et en audience publique du Parlement , disant
que la valeur de leurs charges en serait amoindrie.
C'était encore une question d'argent.
Dans la lutte , le Parlement se souvint qu'il avait
attribué la régence successivement à deux reines. Il
affecta y pour mieux jouer son rôle, des prétentions au
gouvernement de TÉtat ; et il se laissa donner, s'il ne
le prit pas lui-même , le titre ambitieux de tuteur des
rois. C'est peut-être à cette politique qu'il dut de rester
maître de Paris , malgré la présence du coa^juteur de
l'archevêque , d'un maréchal de France , d'un prince
de }a maison de Lorraipe, le duc d'Elbeuf, d'un petit-
jSl^ de Henri IV, le duc de Beaufort, d'une princesse et
d'un prince du sapg roy^, la duchesse de Longuieville
et le prince de Conti. On crut pouvoir obéir sans bas-
sesse au grand corps de magistrature qui se plaçait har-
diment au-dessus du ministre, au-dessus de la régente
même, et qui présumait assez de sa puissance pour cou-
vrir de sa tutelle les rois mineurs. Toujours est-il que sa
suprématie n'^ point été contestée pendant toute la du-
r|ée du blocus , et qu'il a pu faire la paix, quand il Ta
voulu , malgré le mécontentement de la cour et du
cloitre.
Mais il arriva aussi que, par cette conduite , il con-
centra sur lui seul tous les ressentiments de la reine,
des princes et des ministre$. A Saint*Germain , on ne
prêta qu^une attention très-secondaire aux questions
de finances. On ne vit et on ne voulut voir que la ri-
valité de pouvoir à laquelle s'était élevé le Parlement.
Pfeu importait que le peuple eût fait les barricades^ et
INTRODUCTION. m
que les bourgeois eusseiU ejLigé , les armes à la main y la
liberté deBlancmesnil et de Broussel. On Tavait publié ;
et cela ne paraissait pas mériter qu'on s'en souvint.
Que des courtisans et jusqu'à des princes fissent la
guerre au roi, on ne s'en inquiétait pas. Mais le Par-
lement avait désappris l'obéissance : il refusait de se
rendre à Montargis, que lui avaient assigné, pour rési-
dence, les ordres de la cour. Le Parlement aspirait à la
domination : il avait proscrit , par arrêt , le cardinal
Mazarin. Voilà ce qui était regardé, à SaintrGermain ,
comme la question capitale, je dirais volontiers comme
la seule question. Aussi, dans le même temps qu'on
renvoyait, sans les entendre, les députés du Parlement,
le roi écrivait officiellement à l'Hôtel de Ville; et quand
1^ reine était sollicitée de revenir à Paris , elle répon-
dait d'une manière invariable : « Que le Parlement se
retire par une porte ; et le roi rentrera par l'autre. »
C'était toute la condition de son retour. Nous verrons
ailleurs que la cour se montra, daqs toutes les circonr
stances, aussi ËiCile, aussi bienveillante avec le pei^)le
que sévère et fîère avec le Parlement.
En 1 650 , la Fronde n'est plus qu'une intrigue. Le,
prince de Condé, qui, suivant l'expression d'un pam^
phlétaire, pe croit pas que le ciel soit au-dessus de sa
tête, prétend tout dominer : la cour, le Parlement et
le peuple. Le duc de Beaufort et le coadjuteur veulent
se venger du prince. I^ reine et Mazarin , bien décidés
à maintenir l'autorité royale , négocient à la fois avec
les <;leux factions. Ils se tiennent prêts à frapper l'une
par l'autre, n'importe laquelle. Si Condé n'avait pas été
si impétueux et si hautain, on doit penser que la cour
ne l'aurait pas sacrifié à la sécurité de trois ou quatre
frondeurs, qui pouvaient bien s'allier momentanément
avec elle , mais qui n'avaient garde de se livrer.
P^ns ces circonstances, le Parlement se laissa entrai-
XX INTRODUCTION
Der un peu par son ressentiment contre le prince de
Condé j beaucoup par les menées de quelques brbuil-
lonsque soufflait le coadjuteur. il suivit le mouvement ;
il ne Timprima plus , ne le dirigea plus. Il avait été le
principal acteur de la Fronde de 1649 ; il ne (lit plus
qu'un instrument de celle de 1650. Le peuple , fort
désintéressé dans cette lutte, dont Tissue ne pouvait
lui apporter ni la diminution de ses charges, ni la paix,
mais trop habitué aux émotions de la place publique
pour ne pas les accepter sans hésitation et sans crainte,
le peuple céda aux inspirations qu'on voulut lui don-
ner. 11 célébra Temprisonnement des princes par des
feux de joie, et leur mise en liberté par des acclama-
tions.
Il y avait alors deux Frondes : celle du Parlement et
de la bourgeoisie , qui reconnaissait pour ses chefs le
duc de Beaufort et le coadjuteur : on l'appelait la
vieille Fronde; celle des princes, qui était la jeune
Fronde; car elle était née après le blocus de Paris.
Mais la vieille Fronde n'avait plus ni Télan qui avait
fait les barricades , ni la puissance d'assentiment qui
lui avait donné une armée. Elle avait été amoindrie,
je ne voudrais pas dire par des défections, non pas
même par des conversions , mais par des séparations
très-naturelles , que justifient les changements surve-
nus dans la situation générale des affaires. Elle avait
été un intérêt; elle n'était plus qu'une ambition ; moins
qu'une ambition, une inquiétude, je ne sais quel besoin
d'agitation et de bruit. Elle tendait à se personnifier,
en quelque sorte, dans un petit nombre d'hommes et
de femmes, qui ne pouvaient se l'assimiler que pour en
faire une intrigue. Quelques-uns de ses membres
influents l'avaient donc abandonnée pour la jeune
Fronde, d'autres pour la cour.
Trop fisiible pour agir seule désormais , on la voit ,
INTRODUCTION. xxi
en 1650, contracter alliance avec le cardinal Mazarin,
et lui livrer le prince de Conti, le duc de Longue ville et
le président Perrault, pour se garantir contre les res-
sentiments du prince de Condé, et, en l65ly>Ulier
au prince de Condé, pour tâcher de renverser le cardi-
nal Mazarin. Dans cette même année 1 651 , elle se rap-
procha.encore une fois de la cour, pour combattre avec
elle les princes , dont elle avait provoqué la mise en
liberté par des pamphlets et par des arrêts du Parle-
ment; mais, toujours inquiète et toujours mécontente,
elle se rejeta bientôt dans la jeune Fronde , sans pour-
tant s'y confondre tout à fait. Malgré Tautorité du duc
d'Orléans, qui consentit à lui prêter son nom, malgré
Tactivité et Taudace du coadjuteur, elle ne put jamais
s'élever au-<lessus du rôle secondaire auquel la paix de
1649 Tavait réduite.
Cest au milieu de ces complications que la guerre
de 1651 éclata. La Fronde des princes, la jeune Fronde
est sur le premier plan. Les armées lui obéissent,
même celle que le duc de Beaufort commande avec
une commission du duc d'Orléans. Elle domine Paris
en dépit des résistances du coadjuteur; et quand,
après le combat de Bleneau , le prince de Condé se
présente aux portes de la ville , elle traîne l'oncle du
roi lui-même sur les pas du victorieux.
Des intrigues et des vanités de cour, des haines pri-
vées, des préoccupations personnelles , des liaisons
honteuses et immorales , voilà tous les mobiles de
cette guerre. Sans doute le Mazarin est toujours pris
à partie ; mais il n'est plus guère qu'un prétexte. Au
fond, toutes les factions s'arrangeraient fort bien de
lui, si elles pensaient trouver, dans un accommode-
ment, leur sûreté d'abord, et puis la perte de leurs en-
nemis. Le fait est qu'elles négocient à l'en vi les unes des
autres. Condé aimerait mieux Mazarin quelecoadjuteur;
iTii INTRODUCTION.
et le coadjuteur préférerait à Condé te Mazarin. Le duc
d'Orléans e^ résigné à tout; on devine aisément qu*àu
premier ordre du roi, il quittera Paris, sans s'inquiételr
de ce qui eh arrivera pour ceux qui ront serti, ou plu-
tôt qui se sont servis de son nom et de son autorité.
Le Parlement, opprhtfiépàr les intéressée et les brouil-
lons^ est un instrumcint qu*on laissera briser, quand
on n'en aura plus besoin ; et les bourgeois s'éloignetait
des partis avec dégoût , pendant qae le peuple cHe au
palais , en attendant Tincendie de THÔtel de Ville.
La cour, cependant, suit avec fermeté le plan très-
habile qu'elle s'était tracé dès le premier jour. En 1 649,
elle avait affecté de séparer le peuple ^u Parlement ;
en 1652, elle le sépare encore du parti des princes.
Même au milieu des plus grandes fureurs de la guerre,
elle n'a pour lui que des paroles de compasdon , dès
prévenances et des caresses. J'en veux citer un exem-
ple. Dans le temps que la cour était à Pontoisé, par
ordre exprès du roi , le pain de Gonesse fut réservé
exclusivement pour le marché de Paris; et Louis XlV
en domm, lui-inéme, avis au prévôt des marchands,
par une lettre en date du 1*' juillet 1652. La cour
poussa là complaisance jusqu'à faire escorter, par des
détachements de l'armée royale, les bouflangers qui
se rendaient à la ville. Il faut voir, dans Ic^ paiïipfhlets
de l'époque, l'effet immense de cette mesure si simple.
Une anecdote de 1 649 Se présente ici naturellement
à ma pensée. Elle est, en effet, la contre-partie, pfmt
ainsi dire, de celle que je viens de raconter. Je l'em-
prunte au Manuel dié Bon citojren. « Dernièrement ,
par un stratagème qu'on ne peat honnêtement liotri-
mer, on fit cesser l'ordinaire des officiers du roi. Il
n'y eut bon bourgeois qui n'en fût indigné, et qui n'of-
frit sa bourse pour réparer ce scandale. » C'était pen-
dant le blocus de Paris.
m •
I3(T1I0MX:TI03(. nm
J*ai te droit, assarénent, de dire que quand, aunu-
iifii des lottes ardentes de 1652, les pani|^létaircs
touchaient au questions les pios hantes et les pios dé-
ficates de la politique, c^était pure théorie. !^i le due
d*Oiiéans ni le prince de Condé ne pensaient à Tusur-
pation; et jamais le peuple ou le PaiienMnt n*aoratt
été jiBqoe-là.
Je ne sais pascecpi'S fimt penser de Faneodote d^un
hiise-oil <fe \à Ligue, qui aurait été brisé stff une
endnme par ordre du coadjuteur. Elle est peut-être
; mais le cardinal de Retz a-t-il bien pu écrire
, ringt ans après la Fronde, qu'A aTait
craint de xtm renaître les finieuses passions de
f 588 ? Taurab beaucoup de peine à accorder qu*nn
reste du riemlnraneot fa mente encore dans quelque
obscur réduit. Je nie J^Molument qu'il ait été pour
quelque chose dans Tirritatiott de la bourgeoisie et
dans les etiyèflemenls do peuple. Au plus fort do
hlocns, le 20 (errier, on câébnnt à Îlolre-Diame aTec
le même édat , avec la même pompe , arec le même
concours de peuple que par le passé , la messe coimné*
mofatiie de l'entrée de Henri IV à Paris.
IGen ne ressemblait moins à la Ligue que la Fronde.
Ce n*en était ni un soutenir, ni une parodie, cotmiie
on Fa dit. Les pensées du Parlement ou du peuple ne
remotitaient ni si haut , ni si km. Je n'ai to qo'on
seiri pamphlet de la Ligue que les Frondeurs aient
réimprimé, fl traite de b situation des finances sous
leroîBenri ID.
Si Fon Teut trouver une similitude , il finit b cher-
cher dans les trori>les de b régence de 9arîe de
■écficîs. Là ele est grande et presque complète. Ce
soirt, du côté du Parlement, les mêmes ptétentions :
du coté des princes, les mêmes ambitions ; du côlé du
peuple, b même résistnce à I impôt ; du côté de b
XXI? ' INTRODUCTION.
cour, le même système de gouvernement. Aux deux
époques, un. roi mineur, une reine mère régente, un
ministre étranger, italien, que manque-t-il ? Les
états générais comme en 1 61 4 ? La noblesse les a
demandés avec opiniâtreté ; deux fois, la reine régente
(es a convoquési ; et une fois du moinsî , le roi les a
promis. Dès Tannée 1 649, une lettre circulaire du roi,
^n date du ?3 janvier, ordonna que rassemblée des
états généraux se tiendrait , le, 1 5 mars , à Orléans.
Cependant il n'en fut question , lors de la paix , ni
dans les articles de Ruel, ni dans ceux de Saint-Ger-
main. Personne même, pendajtit tout le cours des
conférences, ne parut s'en souvenir. On peut croire
qu'en 1 651 , les élections furent faites et que des députés
se rendirent à Tours , pour y attendre l'ouverture des
états généraux, qui devaient s'assembler le8 septembre;
mails les événements de la guerre civile détournèrent
le^ résolutions de la cour et l'attention publique. En
1652, dans le mois de février, les gentilshommes des
bailliages autour de Paris firent, a Magny ^ un acte
d'union qui renouvelait l'acte signé , le 6 février
1651, dans le grand couvent des Cordeliers. On se
réunit encore à Mainteqpn, à la Roche-Guyon, à
Dreux ; on envoya de^ députés au roi, qui promit les
é(ats généraux pour le 2 novembre; mais la Fronde
finit le 22 octobre ; le roi rentia dans Paris, avec son
armée , aux applaudissements des bourgeois et du
peuple. On ne pensa plus qu'à obéir. La noblesse avait
essayé de reprendre les eiFrements de 1614; mais le
Parlement Tavait contrariée ; et le Tiers État l'avait
abandonnée. Le Parlement qui fit la paix de Saint-
Germain en 1649, ^ avait pas même daigné parler des
états généraux, qui devaient pourtant, aux termes de
' Voir le Journal de VAsstmhUe de In noblesse.
I^TRODLCTION. ut
la lettre du 23 janvier, s ouvrir quatre jours après la
dôture de la ooiiféreooe de Rud; en 1651 , Û avait
menacé d'un arrêt rassemblée de la noMesse. Pen-
dant les quatre années de la Fronde , on ne voit m
un acte de THôtd de Ville de Paris, ni une manifesta-
tion de la bourgeoisie ou du peuple qui, sur œ points
ne se conforment aux dispositions du Parlement.
Faut-il ajouter qu'en 1648, comme en 1610, on
sortait d'un règne victorieux et fort, et que si Henri IV
avait livré Biron au bourreau, Louis Xill lui avait
abandonné Chalais, Marillac, Cinq-Mars, Montmo-
rency ? Mais Marie de Médicis était loin de posséder
le jugement, la fermeté, la constance d'Anne d'Au-
triche ; et Concini n'avait pas plus l'habileté infinie , la
pénétrante sagacité que la souplesse merveilleuse de
Mazarin. Les rapports d analogie qui existent entre les
deux époques, sont si frappants qu'on put reprendre,
pour la Fronde , des pamphlets de la minorité de
Louis XIII, sans craindre de n'être pas compris de la
multitude. C'est ainsi que parurent en 1 649 et 1 650, les
uns avec quelques modifications nécessitées par les
changements de personnes , les autres dans . toute la
pureté de leur texte primitif: Y Ambitieux ou le Portrait
tt Elias SejanuSy le Sejanus romain j VA vis salutaire
donne' à Mazarin poiur sagement i^ivre à taifenir^ le Bon
François à J/. le Pnrux ^ le Caquet de taccouchée^
le Diogène françois , le Donnez-i^us de garde du temps
qui court , le Gentilhomme françois arme de toutes
pièces, les Lunettes à toutes nges, le Manifeste de
M. le Prince envoje au 6\, le Dialogue du berger
Daman et de la bergçre Sylvie y qui, composé pour
l'emprisonnement de Henri 11 , prince de Condé , put
être appliqué , sans y changer un seul mot , à l'empri-
sonnement du grand Condé, son fils.
La Fronde a été une réaction contre le -ministère du
xxn INTRODUCTION.
cardinal de Richelieu , comme les troubles de la
régence de Marié de Mëdicis avaient été une réaction
contre le gouvernement de Henri IV. On ne repoussait
rien avec tant d'horféur que ce c(ui était appelé^ dans
le langage d'hors , le ministériat« Dans ses remontftin-
ceadu 26 janvier 1649, le Parlement exprimait ainsi
la doctrine du gouveineibent en France : a La loi fon-
damefiftale de la monarchie veut qu il n'y atît qu'un
màttre en titre et en fonctfoncr ; de sorte qu'il est
toujours honteux au prince et doilimageable aux sujets
qn'dn particulier prenne trpp de part à son affection
et à son autorité , celle-là devant être communiquée à
toitfs^ et celle-ci n'appartenant qu'à lui seul, n Je ne
crains pas d'affirmer que tel a été , du premier au
dernier jour, l'esprit de la Fronde.
Vu pamphlétaire 9 l'auteur anonyme du Second
discours d'État et de religion, a très-bien exprinié là
raison de l'impatience publique par ce mot: c( Il y a
ti^née-iiuit àfns que la France est gouvernée par. des
régences de favoris et dé ministres. » On avait réténu,
dés mœurs féodales , ce principe , que la liberté fran-
çaise consistait à né rendre obéissance qu'au roi. La
^uissaftiôe ministérielle apparaissait donc en même
temps et comme une usurpatiott sur l'autorité royafe ,
et èomme ime injure aii caractère de la nation. On ne
la voyait pas seulement avec répugnance , avec cha-
grin, mais avec haine, avec uhe haine furieuse qui né
craignait pas de dire, comme dans le Jugement rendu
sûr le plaidoyer de PauteUr de la Vérité toute nue :
ii Louis XIII ^'étàit acquis tant de bienveillance de tous
léS Français pari'àSSas3infft dû maréchal d'Ancre qu'il
nf'aurait jamais pu là perdre. » Je ne sais plus quel
élîriVain se plaignait, en 1651 , de tie ^as trouver
entre tous les gentilshommes qui tenaient le parti des
princes , nm ' cœur de Vitry, L'opinion de la Fronde
IffTRODUCTlON. urii
éuiÊ unaoîme pour Henri III contre iesGuÎMK, et con-
tre Coneinî pour Louis XllK
Dms le parti contraire , plus d'un bon serriteur du
roi répétait aasurément, avec le vieux Brienne : « Je ne
connais cie ministre qu'à Charenton on aux Mathurina. Il
Chade loly raconte, dans son HisWirede lapriumde
M. le Prùtee , que le due d' Orléans prononça^ en plein
Piarlunent^ ces paroles: «Je recoon«s que œ mot de
Bunistre est une usurpation depuis quelques années^
et qu^il ne devrait point être admis, n L'auteur des
Très-JuaMes remontrances faites au roi dans son
m^èmemem à sa majorité déftnt tôêsA le mmistériat :
« CTest mi venui dooz et lent qui corrompt les parties
les pins mmu^m. de rtisÉLf un charme trompeur pour le
petite, un piège téndn à la rovanté. » Mais voiei rexpres-
sion la plus eut ieuse de cette opaâtm : le Pataifue
mmiversei expftque la dmte des anges lebeBes par ce
fini qo'fl V avait an onfieu d enx un premier miniitie.
Ett-il poadble de ne pas voir b mie réaction violente
ne m |irn^c pmmqtie contre ce qn nn pampnKimre
enermqwmenl la Te^pscÊ vm
Pirenoos gjrde que ai cette
a en m doctrine^ e*est qne dép ele s^élail
dm» les fats. Le premier acte dn Pste-
dePivis. CBl6««, n avmlHipmélé de
les intemlaBis de jnmee* poime et faune
avaient été sirintitnes dans les piuiawri
kmne port de as alli imiions? Qnand on es
la iaBense clédaraiMff «f «xt/ibre . il se
mr Tmlitle dh de b flàseié paUfaine. ^
les priBoes et les cxMstHans omnre i em^
ne rmacnam ne w
il i]irMli»ili 4e
«tl
XX vin INTRODUCTION.
être troublés, ni inquiétés à l'avenir dansTexercicede
leurs charges p^r lettres de cachet ou autrement. Pe
leur côté, les princes, et à leur suite les grands
seigneurs, cherchaient à ressaisir les charges delà
cour et de l'armée, les gouvernements de provinces
et de places que Richelieu leur avait enlevés. C'était
le dernier gage de leur autorité et de leur indépendance.
Quand jls auront été définitivement vaincqs par
Louis XIV, il ne leur restera plus qu'à se faire ministres
sous Louis XV.
On obéissait au même esprit de réaction dans les
provinces. En Normandie ,, c'était pour le Parlement
une question d'argent ; en Provence et en Guyenne ,
à la question d'argent se joignait une question de
suprématie et de domination. Le Parlement de Rouen
et celui d'Aix voulaient la suppression des semestres,
dont l'établissement avait considérablement réduit
le prix de leut*s charges. Le Parlement de Bordeaux
avait tout simplement supprimé, par. arrêt, la Cour des
Aydes qui siégeait ii Agen; et il avait, par le même
arrêt, repris les attributions dont l'édit de création de
cette cour l'avait dépouillé. En Normandie, le gouver-
neur et le Parlement furent d'accord, en 1649, pour
seconder la Fronde; eu Provence le comte d'Âlais,
en Guyenne le duc d'Épernon , restèrent fidèles au
roi coutreles Parlements. Pendantles troubles dei 650,
le Parlement de Rouen ne fît pas la moindre démons-
tration pour la cause des princes, qui était aussi celle
du gouverneur de la province. ^1 avait été désintéressé
par la suppression du semestre. Si le Parlement d'Àix
obtint, dans l'affaire du semestre, la satisfaction qu'il
demandait, il ne réussit pas tout d'abord à éloigner
le comte d'Alais. Il continua donc ses luttes; mais le
bruit n'en fut presque pas entendu hors de la Pro-
vence. Le Parlement de Bordeaux , qui ne prétendait
INTRODUCTION . xwx
à rien , moins qu*au titre de Majesté , se jeta avec
emportement dans toutes les querelles des princes, en-
haine du duc d'Épernon; et les peuples de la Guyenne,
qu'il avait appelés à la révolte , demeurèrent les der-
niers sur le champ de bataille de la Fronde. Le prince
de Condé avait quitté Paris et la France qu'ils coin-
battaient encore.
Le cardinal de Retz a dit que , dans les premières
agitations qui suivirent les jours heureux de la régence,
on chercha les lois, et qu'on ne les trouva plus. Ce
n'étaient pas les lois qu'on cherchait. Le terrible pou*
voir de Richelieu avait longtemps courbé toutes les
têtes. Quand le tout-puissant ministre fut mort, on se
sentit plus libre; on se releva. On commença par jouir
de sa liberté ; puis on voulut l'essayer. On étendit les
mains autour de soi. On ne trouva qu'une reine facile
jusqu'à la prodigalité, un ministre bienveillant jusqu'à
la faiblesse. On se montra exigeant alors. Princes,
courtisans, parlement, peuple, ce fut à qui reprendrait
ce qu'il avait perdu sous le rè^e précédent; mais
comme la cour ne put pas contenter tout le monde ,
les cupidités se plaignirent ; les ambitions s'emporte-»
rent; des haines éclatèrent dans toutes les classes, dans
toutes les conditions, à la cour et à la ville» dans l'ar-
mée et dans la magistrature, dans le clergé même.
Mazarin, moins puissant et moins redouté que Riche-
lieu, fut pourtant en butte à tous les ressentiments. On
éleva aussitôt contre le ministériat une doctrine ; et
nous venons de voir qu'on la poussait jusqu'à l'assas-
sinat ! Mais plus on abaissait et plus on niait la puis-
sauce ministérielle , plus on exaltait l'autorité royale.
Il était d'opinion et de principe que personne ne devait
être assez hardi pour résister aux commandements du
roi. Seulement il failait que les commandements fus-
sent directs, qu'ils vinssent bien réellement du roi et
XXX INTRODUCTION.
non d'un premier ministre. C'est avec cette mibti-
lité qu'on se crut dispepsé d!obéissance, un an encore
après la majorité.
Voilà la Fronde. Je ne crains pas de dire que ses
opinions et ses manifestations expliquent, autant du
moins que le désordre où elle avait mis TÉt^, la puis-
sance absolue de Louis XIY. J'aime la naïveté de ce
mot de mademoiselle de Montpensier, parce, qu'elle
exprime admirablement la disposition des esjHÎIa :
(c Contre le roi ^ je ne vis jamais personne qui avoul^t
d'en avoir été. » Tout le monde, en effet, fut pour le
roi à toutes les époques de la Fronde ; et il est vrai
que, dans cette exaltation de la majesté royale, qui est
le caractère le plus marqué de son règne , Louis XFV
ne fut que le complice de ses sujets.
Dans cette double succession d'intérêts et d'événe^
ments dont je viens d'esquisser rapidement le tableau,
les pamphlétaires, il est £sicile de le comprendre, ont
dû former plusieurs catégories très-distinctes. Lies uns
ont été acteurs directs de la Fronde^ comme le cardi-
nal de Retz ; leur plume obéissait à une conviction pei^
sonnelleou àupe exigence de parti. D'autres, écrivains
mercenaires, s^étaient vendus à une coterie ou à. un
homme. Entre ceux-ci , le plus célèbre est Dubosc
Montandré. Les deux Laffemas, Du Chàtelet, Verde-
ronne, composaient des pamphlets pour s'amuser.
Davenne cédait à sa folie. Mathieu de Morgues reve^
nait à un ancien métier, qui lui avait valu, avec la haine
de Richelieu , une assez grande renommée. Sandri^
court. Du Pelletier, Nicolas Jamin, Mercier, Mathieu
Dubos, Mengau, Du Crest, spéculaient sur la vente de
leurs écrits. Enfin c'était la tourbe des séditieux qui
ne demandaient qu'à faire du bruit, et des affamés qui
cherchaient dans le scandale leur pain de chaque jour;
INTRODUCTION. xxxi
car tout le au>u4e alors se mêlait d'écrire. « Il n'y
avait enfant de bonnç mère, dit Fauteur anonyme de
la Lettre du sieur Lafleur, il n'y avait aucun yéritable
Français qui ne se crût obligé de donner une pièce
au public. » Dans le Remerciement des, imprimeurs
au cardinal Mazarin, on trouve ce passage , qui est à
peine une hyperbole : « Une moitié de Paris imprime
ou vend des imprimés ; Tautre moitié en compose : le
parlement, les prélats , les docteurs, les prêtres , les
moines, les religieux, les chevaliers, les avocats, les
procureurs, les clercs, les secrétaires de Samt-Inno-
cent, les filles du Marais. » Quelques barbouilleurs de
papier se mettaient aux gages des libraires et s'obli-
geaient à fournir des pamphlets , à tant par semaine.
Mathurin Questier, imprimeur sans crédit et sans
argent, était de ce nombre. Suzanne de Nervèze,
qu'on peut croire sœur de cet Antoine qui s'est honoré
par sa lettre at^ prince de Condé pendant la minorité
de Louis Xlll, Suzanne de Nervèze, fille au moins
septuagénaire, n'avait pas chez elle un bon diner,
suivant l'expression de la Fourberie découx^rte. Char-
lotte Hénault était à la fois la sceur et la servante de
Jean Hénault, le libraire. Un pauvre pamphlétaire,
l'auteur des Généreux sentiments de Mademoiselle j
raconte qu'ayant été offrir à un grand seigneur un
libelle de sa fiau^ii, il avait eu le visage égratigné par
un singe, parce que son habit, tout déchiré, lui don-
nait l'aspect d*un ipendiant.
Il est remarquable que l'intervention de personna-
ges ou de littérateurs célèbres dans la guerre des pam-
phlets ne date, en quelque sorte, que de 1651 . Jusqu à
cette époque , la presse est à peu près abandonnée
aux écrivains de la Samaritaine et aux secrétaires de
Saint - Innocent : aussi les pamphlétaires qui ont
exploité le blocus de Paris, sont-ils restés presque tous
xxïii INTRODUCTION.
inconnus, (c Peu de bonnes plumes , dit Naudë , ont
eu part à toutes ces compositions burlesques. » Ceét
de loin en loin qu on rencontre quelques noms, sous-
traits, pour d*autres raisons, à Toubli, comme ceux de
Balzac, Laffemas, Cohon, Faure, Verderonne. Encore
les quatre derniers défendent-ils la cause de la cour.
Pourtant^ Croissy et Portail appartiennent au parti du
Parlement ; mais Portail n*a ceitainement écrit son
Histoire du temps qu'après la paix. . ^
Les pamphlets sont très-rarement signés, Quand ils
le sont, c'est d'un nom à peu près inconnu aujour*^
d'hui, ou d'un pseudonyme, comme Nicolas Ledru ,
Sandricourt, Dorandre. Quelquefois ils portent des
initiales ou des désignations arbitraires, dont il est
presque impossible de pénétrer le sens. On en trouve,
cependant, que des auteurs honorables ont avoués
publiquement par leurs signatures. J'en citerai deux
exemples qui n'ont pas été donnés sans courage; ce
sont ceu^ du Père Magnien et de l'abbé de Lescalopier,
qui n'ont pas craint de prendre hautement la défense
de la reine, attaquée avec la plus odieuse violence.
Naudé a publié, dans son Mascurat^ un signalement
des bonnes pièces. Selon lui, on peut croire qu'une
Mazarinade est de quelque valeur, quand elle n'a pas
de premier feuillet blanc ; on quand l'impression est
menue et compacte ; ou encore quand elle se compose
de six à sept feuillets ; à plus forte raison quand elle
réunit toutes ces conditions à la fois. Ces remarques
peuvent être bonnes pour les pamphlets de 1649.
Toutefois il ne faut pas douter qu'il n'y ait de nom-
breuses exceptions. Pour les écrits des trois années
suivantes, les indications de Naudé sont tout à fait
sans application. Il n'existe pas, à mon avis, de don-
nées qui autorisent à juger du mérite d'une pièce rien
qu'à son aspect.
LVTRODUCTICKf. imn
Tcn dini autant des noms des imprâneurs. Les
plos séditieiix pamphlets, smrant Naodé, sont sortis
des presses de la ^einreCoiiloD. « Rdbert Sara, au cod-
trme, la ▼eave Guilirmot et Cardin Begoigpe u'ontpas
iaiprmié des pires, m Encore une km , j^admets tout
oda pour 1 649; mais fl n y a rien à en conclure pour
les trois dernières années de la Fronde. J'ai dressé
une fiste de tons les imprimeurs et libraires dont les
noms se KsenI sur le titre ou à la fin des Mazarinades.
On en compte environ cent cinquante, tant de Paris
qne des proTinces. Je ne pense pas qu'on poisse desi-
gner arec certitude ceux cpû se sont signâdés par les
pubiiortkms les plus remarquables, qnel^semqu m
attache à celte épithcte- .. Morlot, qui faillit être pendu
pour la Custode de la reine, a publié , à la louange
d'Anne d'Autriche , des pièces pleines de chaleur.
Un_ pamphlétaire qui apparemment devait avoir de
bons renseignements, Tanteur de YAmté-Satyre, a dil
des écrivains, qu^il prétendait bien défimdre : « U leur
est indiflereni de louer ou de bbmer, de noircir on
de blanchir la vie d'un homme , de justifier ou de ooo-
daomer ses actions, de Ênre son satjrique ou son apo-
logie, de le mettre au rang des saints ou des démons.. .
De croire que les auteiffs, au moins pour la plupart,
époosent quelque parti, et n'édivent qu^avec dessein,
cesl une troaiperie mamfiesle... J*en connois de <|ni
la plume est toujours mal taiBée, lorsqu^U faut tracer
des invectives , ou écrire les fourbes du vice. » Ce qui
âait VIS des écrivains. Tétait au moins autant des im-
primenrs. Les uns et les antres n'avaient, da» leur
conduite, d'antre règle que l'opinion populaire, d'au-
tre passion qœ l'amour du gain. 1^ seule chose
qn il soit utile de savoir, c'est que Guiil. Saséôer fut
nommé imprimeur du maréchal de LHàpîtal . le
ffi mars 1650. Mvenav, imprimeur du prince de
• I
xxxnr INTRODUCTION.
Condë , vers la fin de la même année , et que la veuve
Guillemot reçut un brevet du duc d'Orléans le
2 décembre 1 651 . Ces faits établissent le caractère
officiel y en quelque sorte , de certains pamphlets.
Aux écrivains/lu Pont-Neuf, les imprimeurs div mont
Saint-Hilaire ; c'est dans Tordre. La plus grande par-
tie des Mazarinades a été imprimée autour du Puits-
Certain. On ne peut rien iimaginer de plus médiocre
en typographie. Le papier est mauvais et sale; les
caractères sont usés , Tencre pâteuse , la justification
irrégulière, la correction détestable. Ce n'est plus
Tart; c'est le métier.
Les pièces des auteurs qui s'étaient mis aux gages
des libraires, ou qui plaçaient l'espoir de leur journée
sur un libelle, étaient quelquefois livrées à l'imprimeur
avant même d'avoir été achevées ; mais, en général, les
meilleures, les plus importantes , celles qui avaient été
calculées avec le plus de soin, et doùt les partis atten*
daient le plus d'effet, circulaient d'abord manuscrites.
On les communiquait à ses amis; on les lisait dans les
réunions politiques ; les plus curieux en prenaient des
copies; tout Paris en parlait déjà, qu'elles n'avaient
pas encore paru. Il arrivait que, dans ce mouvement
de circulation mystérieuse , une copie tombait entre
les mains d'un libraire ; qui s'emparait du pamphlet,
le faisait imprimer pour son compte, et le vendait.
C'est ainsi que les premières gazettes, imprimées de
Loret ont reçu une publicité contre laquelle il pro-
testa vainement) et dont il ne cessa de demander ven-
geance, jusqu'au moment où un accident, arrivé à son
copiste, le décida à les donner lui-même à. l'impres-
sion. On rencontre parfois deux éditions d'un même
livret, de la même data, mais chez deux libraires et
avec deux titres différents. On peut croire que le livret
a été publié sans la participation de l'auteur, sur des
INTRODUCTION. xxxt
copies qui couraient , et que les libraires avaient ra-
massées.
Bernard de Bautru , avocat au Parlement de Paris ,
fut enfermé au Châtelet pour délit de presse^ au mois
de mai 1649. Il s'agissait du Disœurs sur la députa^
tion du Parlement au prince de Condé. On ne l'accu-
sait pas de l'avoir écrit : tout le monde l'en reconnais-
sait parfaitement incapable. Son crime était d'avoir
offert ce pamphlet à Desdin d'abord , puis à Boucher,
pour l'imprimer. Ce procès fit un très-grand bruit;
Guy Joly dans ses Mémoires, Guy Patin dans ses Leih
treSy en parlent assez longuement. Ni l'un ni l'autre n'a
songé à relever cette circonstance de l'accusation. C'est
qu'apparemment elle n'avait rien que d'ordinaire.
Bautru soutient, dans son Factum^ que le Discours avait
été répandu en manuscrit, plus d'un mois avant d'être
imprimé, et qu'il n'avait pas été nécessaire d'engager
les libraires, si friands de pareils morceaux, à le mettre
sous la presse. C'était, en effet, une bonne fortune que
la rencontre d'un libelle injurieux^ à la fois, poul* le
prince de Condé et pour le Parletiient.
Il fut acquis au procès qiie Bautru aimait à faire
copier des pamphets par son clerc. Talon raconte que
le cardinal de Retz lui apporta , en manuscrit , VAuh
important et nécessaire à M. le duc de Beaufôrt et à
M. le coadjuteur, et qu'il le lui présenta comme une
pièce dont il avait fort à se plaindre. X^Aifis ne fut
imprimé que plusieurs jours après. J'ai lu dans une
lettre de Bonair qu'il avait composé plus de 1 50 pam<^
phlets en faveur du cardinal Mazarin , qui n'avait pas
voulu qu'ils fussent imprimés. Faisons rire, dit Tati-
teur de là Poésie sur la barbe du P, P.,
Faisons rire
Tous ceux qui ces ver» écriront ,
Ou , écrits , après 1« liront.
xxxyi INTRODUCTION.
Dans la Pierre de touche aux Mazarinsy Saintot , le
conseiller au Parlement, est accuse de donner des rela-
tions manuscrites à certains cabaretiers. Enfin, récri-
vain qui a composé la Retraite de Mazarin et de ses
nièces à Cologne^ dit qu'il répond à un pamphlet non
imprimé , le Fantôme errant de Mazarin.
On accordera aisément que les Mazarinades qui cir-
culaient d'abord manuscrites , ne pouvaient être que
les meilleures. Elles provenaient, en effet, ou des chefe
de la Fronde , comme Gondy , ou de leurs serviteurs
particuliers, Caumartin, Sarrazin, Portail. Pour de
tels écrivains , c'était une affaire de parti , et non de
spéculation. Il semble résulter de la Lettre dun Bor-
delais à un bourgeois de Paris que le coadjuteur don-
nait, au commencement, ses pamphlets , et qu'il avait
fini par les vendre. L'auteur demande ironiquement
si c'est que Gondy veut se récompenser des refus de
bénéfices ecclésiastiques dont il se vante tant. « Car,
ajoute-t-il , je ne peux pas penser qu'il ait besoin de
racheter la vaisselle qu'il a engagée , sans être tenté
d'accuser les Parisiens d'une ingratitude sans pareille.»
Quant aux Mazaiinades qui ne trouvaient pas d'impri-
meur, c'étaient infailliblement les plus mauvaises. Pour
peu qu'on ait jeté les yeux sur cet amas de pièces, où
il y en a tant de grossières, de sottes et de niaises, on
aura peine à croire que d'autres aient été assez détesta-
bles pour être refusées par les libraires. Cela est vrai
pourtant. Un pamphlétaire se plaint d'avoir été obligé
de mettre en vers un de ses livrets^ le Philosophe malo-
tru, parce que personne n'en avait vouki en prose.
Mathurin Questier était imprimeur ; mais il n'eut garde
d'imprimer ses propres pamphlets, qu'il signait cepen-
dant.
En général, les écrivains de métier vendaient leurs
manuscrits aux libraires. Néanmoins, quelques-uns
INTRODUCTION. xxxvii
faisaient les frais de Timpression, et couraient leschanr ^
ces de là vente directe. C'était le très-petit nombre.
Mengau, qui avait confié ses deux premiers Ai^ertisse^
ments aux presses de Jacques Boucher, porta le troi-
sième chez Jean Brunet, parce que Boucher avait an-
noncé qu'il était substitué , pour dix ans , au privilège
de Fauteur. Plus tard, il changea encore Brunet pour
Papillon. D'autres pamphlétaires semblent avoir con-
servé un intérêt dans la ventepar colporteurs. Au moins
les voit-on rappeler, sur chaque livret nouveau , ceux
qu'ils ont publiés antérieurement, en indiquer les prix
et exciter, par des provocations directes , le lecteur à
les acheter. Sandricourt manque rarement de cette
précaution.
Mais, plus ordinairement, l'aliénation des manuscrits
au profit des imprimeurs ou libraires était complète et
absolue. Une pièce de prose ou de vers était payée
trois livres, la rame; en d'autres termes. Fauteur rece-
vait trois livres par chaque rame de papier imprimé..
Quand la pièce promett^it de grands profits par sa vio-
lence ou par son obscénité, l'imprimeur allait jusqu'à
quatre livres; mais c'était fort rare. Il y avait des écri-
vains qui, moyennant une pistole ou dix livres, s'en-
gageaient, dit Naudé, à faire rouler la presse^ toute la
semaine.
L'imprimeur^ après cela, tirait parti de son marché
comme il l'entendait. Il parait que, peu confiant dans le
génie des pamphlétaires, que Sandricourt appelle plai-
samment des rabolisseurs, il remettait, pour l'ordinaire,
le payement de l'auteur après la vente de la pièce ; quel-
quefois il consentait à faire une modique avance, s'il
faut en croire le poète burlesque qui, dans X Adieu
et le désespoir des auteurs , n'a parlé sans aucun doute
que des écrivains du plus bas étage ; mais il s'arran-
geait de manière à ne rien perdre au règlement des
uxTin INTRODUCTIOIN.
comptes ; et il renvoyait le pauvre pamphlétaire avec
ces paroles, qui pouvaient être une menace autant
qu'une promesse :
Sans doute vous aurez le reste
. Quand le papier sera vendu.
Il faisait venir ensuite des colporteurs, et leur distri-
buait les exemplaires du pampUet qu'il fallait vendre.
A quelles conditions ? je, ne le sais pas très-clairement.
Voici cependant ce qui me parait le plus probable : le
colporteur avait un droit proportionnel sur le prix de
la oparchandise qu'il avait vendue.
Six deniers pour quatre feuillets
Entrent, dans mon gousset, tout nets ,
L'imprimeur payé de sa feuille,
dit un colporteur dans le Remerciement burlesque. Or,
le piix fixe de chaque exemplaire était de deux liards
ou six deniers le feuillet. Le droit proportionnel du
colporteur était donc du quart.
Ceux
Qui veulent avoir quelque chose ,
Soit en vers ou bien en prose ,
Us paient deux liards le cahier.
J'ai accepté cette donnée, que m'a fournie le Politi-
que burlesque , parce qu'elle s'accorde avec le tarif,
imposé aux imprimeurs du roipar leur privilège même,
pour la vente des pièces officielles, telles que Lettres,
Déclarations y Édits , Arrêts, etc. Toutefois, je dois
avouer que deux pamphlets parlent d'un sol tapé,
qui est, si je n^me trompe, \^ sol marqué , connu de
lios jours encore et récemment démonétisé. Ce sol
valait six liards.
Pour l'appétit d'un sol tape ,
Quoi ! vous voulez vous faire pendre !
est-il dit dans \ Adieu des Écrivains, \] Entretien poli"
INTRODUCTION. xx&u
tique de Jaquelon et Catau se termine par cette phrase
prophétique : « Je gage que les colporteurs vendront
notre Entretien pour un sol tapé, n Enfin, Fauteur de
la Suite et deuxième partie du burlesque on de ce temps
s'adresse en ces ternies à ses vers :
Belles rimes , on vous envoie
Encore on eoap tirer le too.
•
Ce n'est plus le sou tapé. Sandricourt veut qu'on
paye ses écrits six ou douze deniers sc^ns marchander:
six deniers, ce sont les deux liards du Politique bur»
lesque; douze, c'est le sou du Burlesque on. Il est facile
de concilier, je crois, ces' données , dont la différence
n'est peut-être qu'apparente , en admettant que les
douze deniers de l'un et le sou de l'autre sont le prix
de deux feuillets. U y a bien peu de pamphlets qui
n'aient pas plus de quatre pages.
Guy Joly prétend qu'il a été vendu cinq mille exem-
plaires des: Intrigues de la paix en fort peu de jours.
Ce pamphlet est composé de huit pages ou deux feuil-
lets. Ainsi il coûtait un sol l'exemplaire ; c'est , pour les
cinq mille exemplaires, deux cent cinquante livres.
Sur cette somme, les colporteurs ont prélevé soixante-
deux livres dix sous. Leur métier aurait été bon si tous
les pamphlets de la Fronde avaient eu le même suc-
cès; il aurait été meilleur que celui des écrivains; et
vraiment il en a bien été quelque chose. Aussi est-U
arrivé que des auteurs n'ont pas dédaigné d'exercer la
profession plus modeste , mais plus lucrative , de col-
porteur. A leur tour, il est vrai , des colporteurs ont
eu l'ambition de s'élever au rang des auteurs; et plus
d'un s'était donnévla satis&ction d'écrire le pamphlet
qu'il débitait. On serait fort embarrassé de marquer le
point précis oii cessaient de se confondre les deux
industries.
IL INTRODUCTION.
Si j'en crois un pamphlétaire j les colporteurs n'é-
taient pas moins de huit cents ou mille. c< Les violons
sont devenus gazetiers, dit Tauteur du Hasard de la
bktnque renversée; comme ils sont dispos et légers
du pied, ils vont d'un bout à l'autre de Paris en trois
ou quatre caprioles ; et coomie ils sont connus dans
les plus grandes maisons , au lieu de sarabandes , ils
donnent des pièces d'état. » La concurrence entre
les colporteurs était foit active ; et fa presse n^y suffi-
sait pas toujours. Pour avoir des Courriers français
en prose, par exemple, il fallait déposer des arrhes
dès la veille. Ceux qui négligeaient cette formalité, de
condition absolue, étaient bien certains de n'en plus
trouver quand ils se présentaient.
J'ai vu , dans la collection des gravures historiques
de M/ Alexandre Yattemare, une planche où le colpor-
teur tient avantageusement sa place , et qui est assez
rare pour qu'on soit bien aise d'en trouver ici la des-
cription. Le sujet est la fondation de la Gazette de
Renaudot.
A peu près au centre du tableau, Isl Gazette, grande,
forte et belle femme , est assise sur un trône élevé de
trois marches. Sa robe grecque est recouverte d'un
manteau, brodé de langues et d'oreilles. Elle tend la
main gauche à un cavalier français, qui lui présente
une lettre; et de la droite, elle désigné un personnage
assis à ses pieds et qui tient, à la main, une pluihe. Ce
personnage que le graveur a désigné sous le noni du
greffier y c'est Théophraste Renaudot. On le reconnaît
ai3ément à sa robe de médecin , et surtout à son nez,
qu'une raillerie de Guy Patin et les sarcasmes des
pamphlétaires du temps ont rendu Ëimeux. A la gau-
che du trône, et sur la seconde marche, la Vérité est
assise, les bras croisés, apparemment pour protester
qu'elle n'a point de part à l'œuvre de la Gazette. Du
INTRODUCTION. itl
même côte, un peu en arrière du cavalier français , on
voit arriver à pied r£spagnol; T Américain, le Flamand,
l'Allemand, lltalien, tous porteurs de lettres. Dans le
fond, à la droite de la Gazette j trois personnages, coif-
fés de chapeaux à plumes, s'approchent, avec précau-
tion^ de Renaudot. Celui qui est le plus en vue, compte
de l'aident dans sa main , en même temps qu'il parle
bas au gazetier, qui Técoute évidemment avec inté-
rêt. Cet épisode me parait justifier pleinement l'atti-
tude de la Vérité. On aperçoit d'ailleurs , debout à&^
rière Renaudot ,. une fiigure allégorique qui tient un
masque à la main. Enfin sur le premier plan, du même
côté , le colporteur, jeune , grand , élancé , est fière*
ment campé sur la jambe droite. 11 attend, pour com*
mencer sa tournée , que les exemplaires de la Gazette
lui soient remis. Devant lui, pend, par une courroie
qui lui passe sur l'épaule droite, un panier en osier, de
forme carrée, sans couvercle. C'est son magasin, sa
boutique. C'est là qu'il entasse les journaux, les pam-
phlets, les livrets de toutes façons, qu'il va vendre. A
son épaule gauche est attaché un manteau court, qu'il
peut, quand il est en crainte de la police, étendre sur
son panier.
Ainsi équipés ,
Chargés de boutique d'osier,
dit l'auteur de la Nocturne chose du lieuteruint cml ,
les colporteurs se répandaient par les rues, à peu près
comme fout aujourd'hui les crieurs de la police. Il
parait que le travail de l'imprimeur se faisait pendant
la nuit; car Naudé raconte que\e& Mazarinades éiàieni
criées le matin, sortant de la presse 9 ainsi que les
petits pâtés sortant du four, « à la même heure qu'an-
ciennement à Rome, on vendoit le déjeuner des petits
enfants. » C'est , comme on voit , un usage fort an-
lui INTRODUCTION.
cien que celui qui prévaut , de nos jours encore, dans
le joumalisme.
de la multitude au milieu de laquelle on les criait. En
1 649 , le peuple n'aurait pas aimé qu'on lui eût offert
les louanges de Mazarin. En 1 651 j il était partagé entre
les deux Frondes. Le parti qui lisait avec le plus d*avî*
dite les écrits des princes, rejetait brutalement ceux du
ooadjuteur; et, de leur côté, les partisans du coadju-
teur ne se montraient pas plus tolérants envers les
serviteurs des princes. Les colporteurs étaient donc
quelquefois hués, injuriés, poprsuivis, battus même.
On les foisait soutenir alors par des hommes armés de
bàtpns. Ainsi la pubtication d'un pamphlet devenait la
cause de rixes violentes , surtout aux abords du Pont-
Neuf. Piarrot , de Y Agréable conférence des deux pay-
sans de SaintOmn et de Montmorencf, Piarrot, attiré
à Parts par la curiosité , reçut , dans une de ces ba-
garres, tant de coups qu'il en faillit rester sur la place.
Le cardinal de Retz fit appuyer, parcinquante hommes,
les colporteurs de la Défense de r ancienne et légitime
Fronde. Talon nous apprend que ceux de la déclara-
tion contre le prince de Condé furent battus.
C'était le temps des passions les plus emportées ;
mais enfin tout s'use. Les pamphlets perdirent leur
crédit. Le public ne les achetait plus. Que faire? on
inventa, ou mieux, on perfectionna les placards. Si
j''en croyais le livret intitulé : Le bon François au vé-
riiable Mazarin , les premiers placards auraient été
dirigés contre le prince de Condé , en 1 650 : tf L'usage
du placard est un abus que M. le Prince n'a pas in-
venté; Sa prison a été le produit des affiches sanglantes
que l'on a publiées, pour décrier sa conduite dans le
public. » Mais on en avait vu dès 1649, pendant les
négociations de la paix. C'est d'ailleurs seulement en
INTRODUCTION. ilui
1652 qu'ils sont devenus les auxiliaires, et quelquefois
les rivaux des pamphlets. On rencontre des écrits de
cette époque qui , imprimés en cajrers , ont été réim-
primés en placards; d'autres, dont on a extrait, pour
les afficher, les meilleurs passages. *
La police faisait aux placards une guerre acharnée.
Ell^ les déchirait partout où elle les trouvait; mais
quelquefois, il lui fallait livrer bataille pour s*en sai-
sir. Le placard qui montrait le cardinal Mazarin pendu
en effigie, ne put pas être arraché sans qu'il en coûtai
du sang. U y eut meurtre au bout du Pont*Neuf pour
l'affiche intitulée : le Maréchal de Turenne aux bons
bourgeois de Paris. Souvent les partis faisaient, sur ce
points la police pour leur propre compte. U n'y avàk
pas plus de sûreté pour les afficheurs que pour les
colporteurs^ On imagina alors l'ingénieux moyen que
voici : quand la nuit était venue , des hommes sor^
taient d'une maison , portant , sur le derrière de leurs
épaules, chacun une affiche étendue et enduite de colle.
Us se glissaient pur les rues les plus obscures ; et dès
qu'ils trouvaient un moment favorable , ils se renver-
saient contre une muraille ou contre la porte d'une
église par un brusque mouvement ; en se relevant , ils
laissaient des placards qui, le lendemain, appelaient
les regards du populaire* C'est ainsi que fîit affichée
l'amnistie de 1 652.
Un prêtre, dans le même ternes, avait le courage de
lire du haut d'une chaire, dans la grande salle du
Palais, une lettre du roi, qui autorisait les assemblées
du Pàiais^Royal , malgré les arrêts du Parlement* La
Fronde était maîtresse encore" de Paris; mais elle
n'avait plus le peuple avec elle. Le Palais, cependafit^
était le rendez*vous ordinaire des frondeurs et des
nouvellistes^ C'était là que venaient aboutir tous les
bruits de la ville, et de là qu'ils se répandaient dans
xwv INTRODUCTION.
les provinces par les journaux et par les pamphlets.
Le Courrier français et le Courrier de Bordeaux , par
exemple , étaient écrits, en quelque sorte, aux portes
de la Grand' Chambre.
C'est ici que , dessus nos bancs ,
On fait les Courrten allemands ,
Ceux qu'on appelle polonoîs ,
Et tons les Courriers françois ,
dit le Politique burlesque. On peut croire qu'il s*agit
des réunions du palais dans la Pièce (tÉtat^ quand le
pamphlétaire dit qu'il a vu, trois fois, Fauteur de 1'^^-
pologie des Normands « dans les assemblées des poli-
tiques. » Les écrivains se rencontraient là, sans doute;
ils s'y voyaient; ils y causaient des nouvelles du jour^
mais il ne parait pas qu'ils aient entretenu des rela-
tions plus intimes. Aussi quand Fauteur de la Véritable
censure de la lettre d!avis , etc., voulut faire, appeler
celui de la Réplique^ il fut obligé de s'adresser à Fim-
primeur, que, pour le dire en passant, le titre du
pamphlet ne fait pas connaître : « Pour mon nom et •
ma demeure , un gentilhomme de mes amis en fut
instruire votre imprimeur,* afin d'apprendre le vôtre. »
C'est d'ailleurs le seul trait de ce genre que je puisse
citer. La polémique était de la plus extrême violence;
elle ne ménageait point ses paroles. Audacieuse eC
cynique , elle rendait toujours la pensée la plus inso-
lente par le mot le plus dur. Les pamphlétaires ne
s'en offensaient pas. Entre les libertés dont jouissait
la presse , il faut compter celle d'être injurieuse jus-
qu'à la diffamation, et grossière jusqu'à la brutalité.
On peut dire que la plus grande activité de la po-»
litique se partageait entre le Palais et le Pont-Neuf.
Au Palais, se réunissaient les chefs, les agents et les
lettrés de la Fronde ; au Pont-Neuf, se heurtaient les
colporteurs , les cricurs, les chanteurs et toute la (bule
INTRODUCTIOiN. xir
du peuple. Les pamphlets étaient conçus, médités,
écrits au Palais ; au Pont-Neuf , on les vendait. Quand
le populaire avait bien crié, bien vociféré, bien menacé
au Palais, il se battait au Pont-Neuf. Ce qui n'était au
Palais qu'un tumulte, était, au Pont-Neuf, une émeute.
Placé presque au centre de Paris , à la sortie du
Palais, entre le Louvre et le Palais-Royal d'un côté,
de Tautre Thôtel de Condé ^t le Luxembourg, le Pont-
Neuf était assurément Tendroit le plus fréquenté de la
ville. La foule s'y pressait à toute heure du jour. Elle
y faisait cercle autour de Cormier, dont on applaudis-
sait avec fureur les tours de gibecière ; elle s'arrêtait ,
en passant, devant la boutique de Comelet, qui faisait
commerce d'astronomie en plein vent ; ou bien elle
demandait à l'Orviétap la drogue qu'il avait eu l'a-
dresse de faire approuver par douze docteurs de la
Faculté de Médecine. Le Savoyard y chantait pour elle
des chansons populaires au pied de la statue de
Henri IV; et les filous, toujours à l'affût des occasions,
y faisaient leurs meilleurs coups. Pendant la Fronde ,
la politique s'empara de cette multitude si bien disposée
pour le tumulte et les cris. C'est sur le Pont-Neuf qu'en
1649, le mai^échal de La Meilleraie, seiTé de près par
l'ëmeute qui pourchassait le chancelier, tua d'un coup
de pistolet le syndic des crocheteurs. C'est encore
sur le Pont-Neuf qu'en 1652, les filous osèrent fouil-
ler et voler, jusque dans leurs cairosses , les courti-
sans qui allaient recevoir, à la porte de Paris, le prince
de Condé après le combat de Bleneàu. Un pamphlé-
taire cite madame d'Ornano , la duchesse de Cliâtillon,
Fontrailles , le comte de Braneas, le marquis de Mouy,
le commandeur de Saint-Simon y. le prince de Tarenle
et son frère , lé commandeur de Mercé et cette ma-
dame de Bonelle, belle-fiile de l'ancien surintendant
fiuUion , dont parle madame de Sévigné , el qui , dit
îiTi INTRODUCTION.
le pampliléiaire, envoya cent fois le Mazarin au diable:
Les parapets du Pont-Neuf ont été les premiers cou-
verts par les étalages des librairies. Os furent alors en-
vahis par les pamphlets, si bien que Tauteur du Pré^
dieaieur déguisé a pu dire que la Samaritaine était la
bibliothèque de la Fronde.
1\ ne parait pas que , pendant le blocus de Paris , le
Parlement ait fait aucun effort sérieux pour réprimer
la licence effrénée de la presse. Il y eut sans doute ,
dès lé 26 janvier, un arrêt qui défendait , aux impri-^
meur^ et colporteurs, d'imprimer et mettre en vente
aucuns ouvrages et autres écrits concernant les af-
£sdres publiques, sans permission registrée au greffe
de la cour ; mais comment (ut-il exécuté ? Deux corn-
missaires avaient été nommés , qui devaient exercer,
sur toutes les publications, une soite de censure. A eux
seuls appartenait le di*oit d'autoriser Timpression et la
vente des pamphlets. On trouve sans doute quelques
écrits où il est fait mention de l'autorisation obtenue;
mais ils sont en très-petit nombre. U faut que les com-
missaires aient eu peu de goût pour leurs fonctions;
cars'il yaune permission d'imprimer, elle est, le plus
ordinairement , donnée par le lieutenant civil.
' En général les pamphlétaires se passaient fort bien
d'un visa qui ne pouvait pas allécher le public , et
dont l'absence restait toujours impunie. Le Parlement
fermait les yeux. Je ne crois pas qu'il y ait eu, pendant
tout le blocu9, une poursuite ou un semblant de pour-
suite. Faut-il le dire? Je ne crois pas non plus que ,
pour s'abstenir, le Parlement ait eu besoin d'une ex-
cessive indulgence. Assurément les pamphlets étaient
hardis, grossiers , insolents , libertins ; mais ils ne s'at-
taquaient guère qu'à des personnages qu'on pouvait y
sans trop de dommage, abandonner à la malignité
publique. C'était l'époque de la guerre du droit annuel;
INTRODUCTION. xtrit
et les questions les plus controversées étaient des
questions de finances.
Je ne vois pas que Farrét du 25 janvier ait été re-
nouvelé. Celui du 12 mars n avait pour objet que
d'empêcher la publication des conférences de Ruel^
qui, terminées la veille, n'avaient pas été approuvées
par le Parlement. C'était une simple mesure de pré^
vention et de police.
Mais il devint, par le fait, comme le signal d'un mou*
vement de répression , qui se développa après la paix
avec une certaine énergie. Quand
Paris yit naître respêrimce '
D*ime fourrée oonférenee ,
On commença de réprimer
Cette licence d^imprimer,
dit très-bien l'auteur de la Nocturne chasse du lieui^
mint civil.
C'est que les pamphlets les plus odieux sont, tous
ou presque tous , postérieurs à la paix de Saint-Ger-
main. Il y eut alors un redoublement de licence-, que
le cardinal de Retz signale dans ses Mémoires; et ma*
dame de Motteville fait remarquer avec raison que les
libelles furent plus dangereux après qu'avant la paix.
a Avant , dit-elle , ils n'attaquaient que le cardinal
Mazarin. »
Il existe un pamphlet (la Requête des euiteurs)^ dans
lequel les écrivains « représentés par les plus habiles^
tant jdu haut style du Palais que de celui du Pont-
Neuf et de la Samaritaine , » supplient le Parlement
de sauver leurs œuvres de la vengeance du cardinal ;
sinon , ils déclarent qu'ils continuei*ont la guerre à
leurs dépens* C'était une plaisanterie dans la pensée
de l'auteur : la Requête n'est qu'une pièce burlesque.
Dans le fait, la menace s'est réalisée. I^ paix de Saint-
Germain, on le sait, est du P'' avril 1649. Le 28 mai,
^
iiiW» INTRODUCTION.
le Parlement y dont Tinaction avait été gourmandée
d'ailleurs dans quelques écrite , se vit obligé de rendre
un nouvel arrêt , par lequel il était défendu , à tous
sujets du roi, de composer, semer ou publier aucun
Iflbelle dif famatoire^ à peine de la vie.
A peine cet arrêt avait-il paru, que Bautru était ar-
rêté et écroué dans les prisons du Châtelel, sous Tac-*
cusation d'avoir fait imprimer le Discours sur la dépu^
lotion du Parlement au prince de Condé. C'était le
lieutenant civil qui. dirigeait les poursuites. Le tribunal
était le Chàtelet. Les lois, invoquées conti*e l'accusé^
étaient la roi i*omaine , De famosis libellis , Tédit fle
Nantes , l'ordonnance de Moulins , art. 77, Fédit de
pacification de 1 577, art. 44 : t< Défenses , à toutes
sortes de personnes , de faire imprimer ou imprimer,
mettre en lumière aucun livre, placard ou libelle dif-
famatoire', à peine de confiscation de corps et de
biens. » La peine requise était la mort.
BaUtru fut sauvé par rintervëntion de Guy Joly,
par les sollicitations des frondeurs, surtout du duc de
Beaufort , et , je le crois véritablement aussi , par la
rigueur même de la loi. Les juges durent être eHî*ayés
du châtiment qu'on leur demandait d'appliquer à une
faute comparativement légère. Ce qui me confirme
dans cette opinion , c'est que le Parlement , qui était
aussi insulté que le prince de Condé , ne s'en montra
pas moins indulgent , et qu'il confirma la procédure
par laquelle le Châtelét , évitant de se prononcer sur
la question du fond, avait élargi Bautru, sans ôter au
pamphlet son caractère de culpabilité.
Un mois après, l'imprimeur Morlot fut pris au mo-
ment même où il achevait le tirage de la Custode de
la i^ine. Le Cbatelet et le Parlement furent inflexibles.
Le procès, commencé le 17 juillet, fut terminé le 20
devant les deux juridictions; et Morlot , condamné à
imoDomoK
ctrepcnclD, aMtehaïKu suppKoe, qûrnod il findéGivé
par les gu^çoBs û^nmeiirsy tiiimit les
CeA le senl dcmple que je ronniiiwr de cette m^
pfiotioo r^onrcase de k kii par le Cli&iclet et le Rm^ fr
Ap» cela^ je ne trouve plus qa^im amt prononant
h peine de h r€|»iiiaDde contre Antoine FgtB#««y. ^
coii|i^)ie d'aroir impiinié, SUIS permission, les /temcM^
tnmœs du Parlemtmi semesire de Sormamdie, Il est
dn 24 septembre 1649. L'aflbire n avait point âé por-
tée devant le Cliâteletr Le Rwlement s'en était suai
directement, paroe qu'elle regardait les anciens do Par-
lemeiA de Rouen, déterminés frondeurs^ quiavuent,
dès les premiers jours de janvier, rendu arrêt contre
lellaiarîn. Antoine Esùeime dut paraître en personne
devantlaCour, pourv être réprimandé par le premier
prëàdenl.
Guy Patin raconte à Spon, dans une lettre du 4 6 no-
vembre 1649, qu'un petit libraire du Palais, nommé
Vivenav, « grand vendeur de pièces maaurineaques,
avait été surpris distribuant quelques papiers diflbm»-
loires contre le sieur d'Emery, surintendant; qu'il
avak été mis au Cbàtdet, où il avait été condamné
an galères pour cinq ans, sauf son wp^A à la Cour,
on, shoote Guy Patin, il y a apparence qu'il ne sera
pas si rudement traité. » Sur ce récit, M. Gabriel Pei-
gnol a dit , dans un opuscule de 1832, \ Essai sur la
liierié d'écrire : c J'ignore <|uel a été le résultat de
Tappd de Mvenay; mais à partir de 1649, on ne le
voit plus 6gurer parmi les libraires de Paris, m J'ignore
également comment le Parlement a prononcé dans
cette afbire, ou même s il a prononcé. U est fort pro-
bable que l'appel o'a pas été vidé , et que la seutenoe
cfai Châtdet est restée simplement comme une menace
L INTRODUCTION.
pour tous les colporteurs et distributeurs de pam-
phlets ; au moins puis-je aflirmer que Viveuay était
encore libraire à Paris en 1651 et 1652. J'ai déjà dit
qu'en 1650^ il aTait été nommé imprimelir-libraife du
prince de Condé. J'ajoute ici que le prince lui Uvait
donné un atelier dans son hôtel. Peilt-étre était-ce
pour le soustraire aux conséquences de la sentence du
Chàtelet.
Le lieutenant civil mooltrait beaucoup d'ardeur dans
ses pourauites contre les Mazariruuîes . Il usait de
toutes les ressources de la police poiikk* découvrir et
arrêter les auteurs^ les imprimeurs, les colpotteurs; il
avait, parmi les ouvriers eux-méme)^, ses espions ; il fai-
sait des descentes de niiit dans les imprimeries ; il de-
mandait âi Tautorité ecclésiastique des monitoires ; puis
quand à force d'âdivifé, d'énergie, de paission, il
avait obtenu du Ghàtelet une condamnation terrible ,
tout ce beau zèle venait expirer devant l'inertie calctl«^
lée du Pariement. J'ai rencontré plusieurs indications
de procès jugés par le Ghàtelet. Je n'en connais pas
un , excepté ceux àe Bautru et de Moriot > qui «it ét^,
devant la Cour, pluÀ loin qiie l'acte d'appel.
De 1 649 à 1 652 ^ je ne ^uis citer que AenS. nomiià
d'auteurs emprisonnés : Daveniie et fionair. Le pré»-
niier était un fou, d'abord disciple de Simon MoriA ,
puis prophète pour witk compte pien^myel , et précur-
séuk* de lui-même. Le second n'avait pas mm plus la
tête trop bien faite. Il était pouttant getitilhonmié de
la garde écossaisie et historiographe du roi; Les pam-
phlets de Daven ne sont pleins d'innsoleticé, et d'extm-
vagaace aussi. Le t^rime s'y rachète par la folie. L'insi-
gnifiance des pamphlets de Bonair échappe à toute
accusation, ù toute critique ; et on peut croire, en effbt,
que l'emprisonnement de cet écrivain a eu une autre
ôause que le libelle deJézabel^ qu'il reniait d'ailleurs,
INTRODUCTION. u
et qui, pour me servir de «es propres expressions, u était
ni contre rÉtat; ni contre le gouyemement. Davenne
a ^të arrêté deux , trois fois peut-être ; la première
fois, par ordre de Tofficialité de Paris, qui s'employa
ensuite pour le faire rendre à la liberté. Bonair est resté
près d'un an dans la Conciergerie du Palais. Enfin,
après ce temps, il réussit à s'échapper, chercha un
refuge auprès du duc de Vendôme , tjui avait le gou-
vernement de la Bourgogne, et, apprenant le voyage
de la cour en Normandie dan$ Tannée 1 650 , alla rece-
voir, à Rouen, sa grâce de la main même du roi. Le
Parlement n'a jugé ni Davenne , ni Bonair.
Plusieurs pamphlétaires se plaignent d'avoir souf-
fert pour la Protide ; mab ua st^ parle de prison.
C'est Tauleur du Bonheur de la France. Celui de Jbt
Justification de M. le Prince aulorise a croire qu'il a
été condamné Par qui? à quoi? Je n*aî sur ces
deux points aucun renseignement. Après la fMibbca«>
tion du Manifesie de M. le Prince ^ Du Bos fut obligé
de se cacher ; mais peut-être fiiyait*il moins la justice
du Parlement que la vengeance du marquis de Yardeft.
L'auteur de VAvis imparUmt de M. de Chdieajuneuf 9l
eu la bouche fermée ; celui du Véritable ami du pMèc
a va déchirer ses cajrers^ qu'apparemment un ouvrier
de son imprimeur avait livrés au lieutenant <uiil.
VAnti^Mazarin dît, dans le Tableau funeste des har^
pies de PEtaty qu'un de ses pamphlets a été saisi avant
qu'il fàt sorti de l'imprimerie. Enfin Loret, TinoSen-
sif Loret kii-inênie, gémit, en plusieurs endroits de ses
Gazettes , des aieoaces qui lui ont été fiiites au nom
du Parlement.
Qaoi^e fiée l'âme atiez JbKmac,
£t point de fiel comre penoone ,
Quek|i]e8 messieurs du Parlement
ITament j^ moQ rats— neieirt ;
LU INTRODUCTION.
Si que, craignant, en ce rencontre^
Que Ton ne donne un arrêt contre,
(Car ces meMiCurs sont absolus )
Je ne raisonnerai donc plus
Sur Tétat présent des affaires.
Quinze jours après, il revient encore sur la défense
qui lui a été signifiée
D*écrire politiquement.
î>e Parlement s*est assemblé ;
Mais je suis encor si troublé
Des médisances qu'ils ont faites
De mes misérables gazettes ,
Que , d&t-on me trancher en deux ,
Je ne parlerai plus d'eux.
Je ne sais si je dois ajouter ^ pour terminer cette liste,
bien complète, je lé crois , qu'en 1 656, Tabbé Daurat
fut arrêté pendant qu-il distribuait aux membres de
rassemblée du clergé une lettre du cardinal de Retz,
et conduit à la Bastille , où les manuscrits de Colbert
nous apprennent qu'il était encore de 1661 à 1666.
Les imprimeurs et libraires qui ont été emprisonnés
ou poursuivis pendant les quatre années de la Fronde,
et dont j'ai pu recueillir les noms, sont au nombre de
ti*eize. Ce sont, outre Morlot, Antoine Estienne et \i^
venay , la veuve Musnier et ses deux enfants ; RoUin de
Là Haye , imprimeur du Courrier français en prose ;
Le Gentil, ajourné pour Ye^ Dernières résolutions faites
au Parlement, etc. , /e 1 5 mai 1 652 ; Brunet , aussi
ajourné pour V Arrêt i)ortant permission de déménager
sans payer les termes de Pâques et de la Saint^Jean ;
La Caille, Monet, Desprez et I^nglois. Puis il faut
compter Boucher, qui s'est caché à la nouvelle des
poursuites dirigées contre Bernard de Bautru pour la
publication du Discours sur la députation du Parle-
ment au prince de Condé; les imprimeurs de VHar--
monic de F amour et de la justice de Dieu , emprison-
INTRODUCTION. un
nés, siiivant Guy Patin, dans une lettre du 16 sep-
tembre 1 650 ; ceux de la Lettre du roi au Parlement
de Rouen (10 juin 1652), forcés de s'absenter; celui de
Y Amnistie j pourchassé par ce qu'on pourrait appeler
le Parlement-croupion de la Fronde, et réduit à se
cacher, aussi bien que ceux de la lettre de la princesse
de Condé présentée à la reine ; Tiaiprimeur de la Re-
quête des trois Etats , arrêté, condamné à Famende ho-
norable et au bannissement. L'Éclanche, Raulin et
lAurent Prends-ton-f^erre , dont il est parlé dans la
Nocturne chasse du lieutenant ciM, étaient des col-
porteurs apparemment; car je ne les trouve pas dans
ma liste des imprimeurs et libraires.
Guy Patin nous apprend que la veuve Musnier et ses
deux enfants étaient au cachot dans les prisons du
Chàtelet , le 1 7 juillet 1 649. Ils avaient été condamnés,
Talné à la potence, le cadet aux galères, la mère au
bannissement ; mais avantd'étre jetée hors du royaume,
elle devait assister au supplice de ses enfants, et rece-
voir le fouet. Elle était âgée de soixante-neuf ans!
L auteur du Silence au bout du doigt fait, de cette triple
condamnation, le texte d'une amère philippique contre
le lieutenant civil d'Aubray. Il lui reproche de n'avoir
obéi qu'au sentiment de haine qu'il avait conçu pour
le mari et le père de ses victimes , et que la mort même
li'avait pu apaiser ; il l'accuse d'avoir suborné par
argent les domestiques de la veuve Musnier, et de leur
avoir dicté de faux témoignages. Je ne saurais discu*
1er la valeur de ces assertions du pamphlétaire ; car ni
loi, ni Guy Patin ne font connaître le titre du libelle
qui a décidé le Chàtelet à prononcer sou horrible sen-
tence. La condamnation, toutefois, ne fut pas exécutée.
il y eut appel au Parlement; et Tafifàire en resta là. Pour
les libraires comme pour les auteurs, la seule chose im-
portante était d'éviter d'être pris dans la première cha-
Liv INTRODUCTION.
leur des poursuites. Ce temps passé, on n'y pensait plus.
Vingt et un pamphlets ont été dénoncés à la justice
ou frappés de oondanmation pendant toute la dorée
de la Fronde. En voici les titres : Arrêt du Parlement
de Bretagne ^ du 1 8 janvier 1 649 ; les Soupirs français
'sur la paix italienne ; le Véritable ami du public; Dit'-
cours sur la dépuiation du Parlement au prince de
Condé; Remontrances du Parlement semestre de Nor^
màndie; \e Maréchal de Turenne aux bons bourgeois
de Paris ; ï Harmonie dé F^imour et d^ la justice de
Dieu; Lettre de la princesse de Condé présentée à la
reine ; la Franche marguerite; le Point de tos^de; /tr-
rét portant permission de déménager sans payer les
termes de Pâques et de la Saint-Jean ; lettre de F ar-
chiduc Léopoid au Parlement de Paris ; la Sapience du
ciel; l'Amnistie de 1652; les Dernières résolutions
faites au Parlement ( Lettre du roi au Pariement de
Rouen); la Requête des trois Etats ; Recueil des maximes
pour t institution du roi ; Lettre du cardinal de Retz au
clergé de France j 14décembre \ 654; Lettre du cardbkal
de Retz à MM. de rassemblée du clergé^ \ ^janvier 1 656 ;
Réponse à une lettre qui a été publiée sans titre ^ et qui
traite de ce qui s* est passé dans t assemblée générale du
clergé^ 1657 ; et peut-être VàpIs important di^ M.de
Chdteauneuf^ etc. — Dans Faudience du 29 mars
1649, le procureur g^éral au Parlement demanda
l 'autorisation d'informer sur la publication de Y Arrêt
de confirmation de F arrêt du Sjajuwr; le présideai Le
Coigneux dénonça les EcUùrcissements sur tadmi-
nistration du cardinal Mazarin , dans l'audience du
27 févHer 1651 ; les Vicomte , Majeur et échevios de
Dijon ont porté plainte, devant le Parlement de Paris,
contre la Relation irritable contenant la sortie par
force de M. le duc dEpernon ; mais je ne vois pas qu'il
ait été donné aucune suite à ces trois affaires.
INTRODUCTION. tr
Dans les provinces , la RépQRse des ha^4t(mty atÀHr
gers à la leUre pastorale de Us%kr éaéque a ^té brûlée
pj^ sentence du présidât, et le Ci^fé bordelais , copr
d^unpé au feu par arrêt du Parlemepi: ^e Ik>rdeauiiL.
Ou appr^ud ^nfin, par les ménioîres du temps, que le
m^me Parlemeut a fait Ucercir des placards tajuri^^
pQUF 1^ pHuce de Cpnti et la duchesse àe Longue*
ville.
Vpîlg tout ce que j'ai pu sfivQÎr des sévérités de la
ju^c^cpptre la presse, k ne consulter que les loi3 et
les arrêts^ on devrait croire que tant de pamphlets
odieuseaient méchants, tant de, libelles cruellemenl
diflamatoires ont provoqué des répressions impitoya-
hles. Les lois , je Tai déjà dit , ne prononcent guère
d'autre peine que la mort, ou, pour parler le langage
plus adouci de notre vieille législation criminelle ^ la
confiscation de corps et de biens. Les arrêts ne sont
pas moins rudes. On a vu ceux des 27 janvier et 28 mai
î 649. Transgressés par les auteui«, les imprimeurs, les
colporteurs , en un mot par tout ce qui vivait de la
presse, ti-ansgressés par les juges eux-mêmes, ils n!ont
inspiré de craintes sérieuses à personne; et quand un
pamphlétaire félicite le lieutenant civil d^avoir com-
primé la fureur d'écrire, c'e|&t tout simplement une
flatterie : n Mon lieutenant civil a si bien travaillé et
travaille len^pre, tous les jours^ ^vec tant ^ ^oîn e^ de
yigilanpe que p^eu de. personnes qâent s en. rendre cour
pables, sans, voir en même temps leur condamnation et
leur supplice. » {La France rétablie), heuv supplice !
On n'en citerait pas un seul. Je sais bien que Guy
Patin a dit, dans une lettre du 12 juillet 1649 : « On
n'imprime plus de pièces mazaiîniques, tant lalieute»
nant civil a persécuté les imprimeui*s. » Mais je sais
aussi que la Custode de la reine a été imprimée le 46.
Il est vrai, c'est du mois de juin au mois de septem-
Lfi INTRODUCTION.
bre qu'eurent lieu les trois seuls procès de presse sur
lesquels nous ayons quelques informations assez pré«
cis^, ceux de Bautru, de^Morlot et d*Ântoine Estienne.
La condamnation de la veuve Musnier et de ses en-
fants par le Chàtelet est du mois de juillet. C'est la
preuve de Tactivité dont Fauteur de la France rétablie
loue le lieutenant civil. Mais en fiiut-U conclure qu'on
cessa d'écrire et d'imprimer? Non certes. On ne se
hasarda plus à braver la loi et la justice avec la même
ardeur qu'on Tavait fait auparavant; on éluda l'une;
et on trompa l'autre.
C'est alors que sortirent ,
Sans nom ni marque,
De la presse de Y ariquet ,
De Prenveray, Sara, Cottinet,
Qui ne se vend et ne s*achète
Qu^entre chien et loup en cachette ,
Des satyiiques ouvrages en vers ,
Jouxte sur exemplaire d'Anvers.
Ce passage de la Nocturne chasse du lieutenant cwil
explique comment l'auteur du Monologue et entretien
de Mazarin a été autorisé à dire :
On ne peut empêcher d'écrire -
Par menaces ni autrement ;
Et les arrêts du Parlement
N'ont pas assez de suffisance
Pour empêcher la médisance.
Saint-Julien a été plus loin, dans le Courrier hurles-
que de la guerre de Pa^is. Il a dit avec raison que l'ar-
rêt du 29 mars 1 650, qui
Défendit de rien imprimer,
... ne fit que ranimer
Cette criminelle manie.
Dès qu'un événement venait solliciter la verve des au-
teurs et l'activité des imprimeurs^ les pamphlets pa-
raissaient en foule ; et les colporteurs encombraient les
rues.
INTRODUCTION. ltii
Cet arrêt du 29 avait été rendu à roccasion de Tem-
prisonDeroent des princes. Il contenait une défense
générale de publier des livrets sur la politique^ à peine
des châtiments les plus sévères. Est-ce qu'il a empé*
cfaé un seul pamphlet ? ou bien, les libelles ot>t-ils été
moins menteurs, moins licencieux ^» moins insolents?
On sait si les défenseurs des princes ont eu quelque
respect de la loi, ou quelque crainte de la justice. Tou-
tefois la guerre des pamphlets ne fut pas très-longue à
cette époque; mais elle se ranima vers la fin de 1650,
par Taccord des deux Frondes, puis en 1 651 , par leur
rupture. Le 29 juillet de cette dernière année, le Parle-
ment rendit un nouvel arrêt contre les auteurs, impri-
meurs, colporteurs, distributeurs et acheteurs de libel-
les. Les colporteurs devaient avoir été reçus par-devant
le bailli du Palais ou le prévôt de Paris. L'arrêt pronon-
çait la peine du fouet contre ceux qui auraient osé se
soustraire à cette formalité. Les acheteurs étaient pas-
siUes d'une amende de 1 6 livres parisis pour la pre-
mière fois , pour la seconde, d'une amende arbitraire.
Quant aux auteurs et aux imprimeurs, il n'y avait rien
de changé; ils continuaient d'écrire et d'imprimer à
peine de la vie.
Le 31 janvier 1 652, un nouvel arrêt vient inutile-
ment confirmer l'arrêt de l'année précédente. Les
pamphlets semblent se multiplier sous les efforts de
la justice. Ils redoublent d'audace et d'insolence.
Aussi le 27 mars , le Pariement se décide-t'-il à con-
damner au feu les deux plus odieux libelles de Dubosc
Montandré : le Point de t ovale et la Franche margue-
rite. L'arrêt défend de les vendre, débiter ni publier à
peine de la vie , même de les garder et retenir sur
telles peines qucui cas il appartiendra. Il enjoint, en
outre, au lieutenant civil et à tous officiers du Chàtelet,
de visiter les maisons , hôtels , collèges et monastères
i(f|H INTRODUCTION.
pçnir y siusir les imprimenea qui s'y trouveront, et les
afqporter au greffe de la Cour. Le 4 avril, trois iodir
vi4us, arrêtes dans une assemblée du PoQt-Neuf| aoql
livf^ aux lieutenants civil et criminel ; et parce qiie
dés placards ont été affichés en divers endroits, il cat
recommandé^ à ces deux magistrats, de tenir la main a
l'exécution des arrêts antérieurs. Le 8, sur la UiUre
prétendue de H oFçhiduoLéQpold au Parlement, la.Cpur
ordonpe, encore une fois, que les arrêts précédeols
seront exécutés ; que les auteurs et imprimeura sencMit
recherchés, pour être traduits devant elle.
Ces défenses toujours renouvelées témoignent asfex
queU^s étaient toujours enfreintes, a L'arrêt qu'on
respecte , dit très'-bien M. Leber, la loi qu'on exécute,
ne parlent qu'une fois et pour toujours. » Les arrête
dii ParleQieEit ont parlé trop souvent, dans cette ao^
qée \ 659, ppur qu'Û soit permis de croire qu'ils ont élé
respectes. Nous pe sommes encore qu'au 8 d'avril % et
en voilà déjà quatre. On en confie cinq de plus jusr
qu'au mois d'octobre. Ceux des 15 mai, 30 juillet et
28 septembre sont des arrêts de condamnation sa^^
doute ; mais ils contiennent ausâ des dispositions ré^
glementaires. L'arrêt du 27 juin et celui du 36 sepr
Lembre sont ce qu'on af^lait alors des arrêts de règle-
ment, ly^ ne prononcent point de condamnations; ils
défendi^pt, généralement et absolument, de rien publier
nîaffidier, à peine de confiscatioii de corps et de l»^ns«
$i on veut savoir jusqu'où est allée , malgré cette
apparente activité de répression, l'impuissance du
Paijement> il faut se ra[^ler qu'il y a eu , après l'iUK-
cendie de l'Hôtel de Ville , un moment où U n'osait
plus osMème ordonner de poursuites contre les impri*-
meurs qui falsifiaient ses arrêts. Ainsi , quand Cheva-^
lier et Lesaelin publièrent , dans la forme ordinaire ,
une rédaction mensongère de ses délibérations des 1 9 et
INTRODUCTION. ux
20 juillet surla iieutenance générale du duc d'Orléans,
il dut jse contenter de faire paraître le Véritable arr^
chez les imprimeurs du roi. C'était tout ce qui lui re^
tait d autorité, pour défendre son caractère et a^s
actes. Et cependant alors la Fronde n'avait plus les
sympathies des bourgeois ni du peuple : tellement que
plusieurs pamphlets ne purent être imprimés que par
le commandement exprès de son Altesse Rojrale.
A côté des arrêts du Parlement, il y a eu des ordon-.
nances du prévôt de Paris qui avait , comine on sait ,
sa juridiction criminelle. C'est lui qui a condamné au
feu . le Recueil des maximes pour l* institution du roi.
Une ordonnance du 20 octobre 1651 défendait de
chanter aucunes chansons sur le Pont-Neuf et sur les
places publiques, à peine du fouet. Par une autre, en
date du 7 février 4652 , les libraires , imprimeurs, re-
lieurs et colporteurs étaient obligés de remettre ^ià
greffe de la prévôté tous les exemplaires des livres, li-
belles et pièces imprimés sans permission ; sîpon, il de-
vait être procédé contre eu^ suivantlarigueur des lois.
On comprend que les ordonniuices du prévôt p'opt
pas dû avoir plus d'efficacité que les aixéls du Parle*
léent. Elles prouvent seulement que la justice, désar-
mée par Tesprit général du teo^ , désarmée surtout
parles mœurs, moins rudes que la loi, a été également
ÎBDfHiissante dans toutes ses juridic^ons.
M. Leber a donc eu pleinement raison de dire que
la loi était une chose, et Tétat de la presse une autre
chose. La loi avait été édictée dans un temps où des
passions violentes servaient le plus grand intérêt des
sociétés humaines; je veux dire Tintérét religpeux.
SUe représentait une époque de mœurs fiu*ouebes, de
otfactènes ardents , aventureux , de luttes sanglantes
et terribles. 1/éiat 4e la presse, au contraire, s'était
formé sous l'influence d'iine civilisation plus douce,
IX INTRODUCTION.
au milieu de circonstances moins difficiles et moins
irritantes, dans des habitudes de modération qui
tenaient et à une meilleure culture des esprits, et à
une expérience mieux acquise des discordes civiles.
La loi y qui n'avait jamais guère été de son temps ,
était bien moins encore de celui où on s'essayait à la
faire revivre par des arrêts comminatoires. Il y avait ,
entre elle et l'état de la presse , toute la distance qui
sépare le règne de Charles IX des premières années
de Louis XIV.
Maintenant, qu'il me soit permis d'exposer briève-
ment le plan que j'ai suivi, et les raisons qiii m'ont
déterminé à lé suivre.
J'ai adopté Tordre alphabétique. Il était le plus
facile, j'«ti conviens; mais s'il n'avait pas eu d'autre
mérite, j'y aurais renoncé sans peine.
L'ordre chronologique ne m'offrait pas même l'avan-
tage de présenter les Mazarinades réunies , pour ainsi
dire, en groupes autour de chacun des événements
qui les ont fait naître. On sait qu'il paraissait des
pamphlets nouveaux tous les jours , souvent plusieurs
dans le même jour, quand la chaleur d'un tumulte
sur le Pont -Neuf, ou d'une discussion dans le Parle-
ment enflammait la verve des écrivains. Cette activité
de la presse ne suffisait cependant pas à la fécondité
de la Fronde; et plus d'une fois, des pamphlétaires
ont été en retard d'un événement. Dans les polé-
miques fréquentes qui s'engageaient entre les auteurs ,
il est arrivé qu'un intervalle d'une, de deux semaines
même , a séparé la première pièce de la dernière ; et
combien d'écrits, étrangers au débat, sont venus se
placer dans cet intervalle ! On comprend qu'il m'aurait
été impossible de classer exactement, dans l'ordre de
leur publication, des panfiphlets ainsi entassés ; mais
INTRODUCTION. hu
plus j'aurais approché de la perfection , et moins
j*aurais atteint le but utile de cette méthode.
Il y a y d'ailleurs et en assez grand nombre , des Ma-
zarinades qui n'ont pas de date^ auxquelles il est à peu
près impossible d'en assigner une; d'autres, dont la
date approximative ne peut pas être resserrée dans
un espace de temps moindre de deux ou trois mois.
De celles-ci que faire ? et quel rang donner à celles-là
dans l'ordre chronologique ? Il aurait donc fallu les
rejeter hors du catalogue général, et ouvrir pour elles
une série particulière ? Je vois bien dans ce cas la
nécessité d^une double classîGcation ; je n'en vois pas
l'avantage.
Le P. Leloug et ses savants continuateurs ont dû se
conformer à l'ordre chronologique. Qu'on étudie leur
liste ; et on y remarquera, sans qu'il soit besoin d'un
examen trop attentif, des erreurs de classement, des
doubles emplois, une confusion, en quelque façon ,
inévitable.
Fallait-il diviser les Mazarinades par époques ? Mais
j'aurais dû suivre , pour chaque époque , ou l'ordre
chronologique, ou l'ordre alphabétique. Si le premier,
je serais fatalement tombé dans les inconvénients et
les impossibilités (|ue je signalais tout à l'heure. Si le
second, je n'aurais fait que scinder en trois le travail
qiie je présente dans son entier. Je ne me rends pas
compte du bénéfice de cette opération.
Pour un choix de Mazarinades, la division par
époques serait bonne sans aucun doute ; mais je n'ai
pas fait de choix; j'ai tout recueilli, tout étudié, tout
classé. J'ai tâché d'être aussi complet que possible.
C'est un livre de travail que j'ai voulu faire. L'ordre
alphabétique me convenait le mieux, parce qu'il se
prête le plus facilement aux recherches ; pour y trouver
une pièce, il suffit d'en avoir le titre. Il est le plus
LUI INTBODUCnON.
simple ; et par coifiséquentil oflfre le plus de garantie
contre Terreur ; les doubles emplois n'y existent pas.
Il est le plus large ; toutes les pièces y entrent à leur
rang; il n'exige pas d'exceptions; il n'en admet pas
même.
fai concilié , autant que je l'ai pu , l'ordre alpha-
bétique avec l'ordre des matières , en prenant soin
de rapprocher, dans mes notes , les écrits qui oflrent
entre eux quelque contraste ou quelque analogie. Par
exemple, quand im pamphlet a donné lieu à une polé-
mique y je rassemble, à son chapitre et selon l'ordfe
de leur apparition, les titrés de tous ceux qui toudbciiit
à la question controversée.
En cela j'ai «u deux motifs : le premier, de faciliter
les recherches des travailleurs ; le second , de fSdre
connaître avec fidélité les opinions qui avaient çpnrs
dans la Fronde et hors de la Fronde.
Si je m'étais borné à écrire purement la bS)ltogra-
phie des Mazarinades , je ne pense pas que mon travail
eût été fort utile. Tout au plus am'ait-il profité à
quelques curieux. J'ai voulu qu'il fût d'un emploi j^tis
général, et qu'il pût suppléer, en quelque façon, à la
lecture de cette multitude de pièces dont la masse
seule effraye, et qu'on ne dépouille pas sans beaucoup
de fetigue*
J'ai donc extrait, des meilleurs et des plus singuliers
pamphlets, tous les passages qui m'ont paru de naftrre
à éclairer le lecteur sur le caractère des principaux
personnages de la Fronde , stir les opinions , les inté-
rêts , les desseins des partis , sur les mouvements de
l'esprit public. J'ai recueilli toirtes les anecdotes que
j'ai pu craittdre de voir se perdre dans ce fatras de
pièces, qui ne seront peut-être jamais lues, qui ne
seront certainement jamais reproduites. H y en a qui
intéressent plus les mœurs que la politique ; mais je
INTRODUCTION lxih
De les crois pas^ pour oela^ les moins curieuses , lés
moins dignes de l'attention de Thistorien.
Enfin j*ai donné des notes biographiques sur les
auteurs ; mais j'ai pris gâirde de n* j faire entrer rien
de œ qui est , si je puis m'exprimer ainsi , dé noto-
riété littéraire. On peut être assuré que je n'ai point
abusé de Toccasiqn pour raconter la vie du canjinal
de Retz ou de Scarron, de Patru ou de madame de
Longueville. Pour les écrivains connus , je n'avais à
parler que de la part qu'ils ont eue aux Mazarinades.
Pour ceux qui le sont peu, ou qui ne le sont pas,
qu'aurais-je pu dire autre chose ?
Voilà mon plan. Je demande aux personnes qui ne
l'approuveront pas en principe , de vouloir bien
remarquer que la Fronde a duré seulement quatre
années, et que mon livre n'est pas si gros qu'il ne
puisse être feuilleté sans peine jusqu'à la fin.
Quelque sort qui lui soit réservé , cet ouvrage
m'aura du moins valu de nombreux témoignages de
Jt>ienveillance et, j'en ai la confiance, des amitiés
véritables. Je n'aurais pas même pu l'entreprendre
si l'aocès des bibliothèques publiques ne m'avait pas
été ouvert, de la meilleure grâce, par messieurs les
conservateurs ; mais c'est pour moi un devoir de dire
publiquement que j'ai trouvé partout l'accueil le plus
obligeant et le concours le plus empressé. Que
MM. Casimir Bonjour et Ferdinand Denys, de la
bibliothèque de Sain te -Geneviève, M.Vaissade , de
la bibliothèque de l'arsenal, MM. Ravenel et Richard,
de la bibliothèque nationale , reçoivent donc ici ,
d'une manière plus particulière , l'hommage de ma
gratitude. Je dois surtout mes plus heureuses ren-
contres à M. Richard , dont la complaisance a toujours
été aussi infatigable qu'ingénieuse.
C'est M. Paulin Paris qui m'a donné la première
Lxiv ' INTRODUCTION.
idée de ce travail ; c'est lui qui m'a soutenu dans les
ennuis de mes premières recherches ; c est lui qui me
fortifie, encore à cette heure, par les excellents conseils
de sa science et de son goût. Je le dis parce que la
justice veut que je ne lui dérobe point sa part légitime
de Tœuvrc qu'il a suivie avec sollicitude, du commen-
cement à la fin ; mais je le tiens pour assuré depuis
longtemps de mon amitié reconnaissante.
BIBLIOGRAPHIE
DES
MAZARINADES
1. Ala reine, par un ecclésiastique.
(c Yade , quoniam vas electionis est mihi , ut portet no-
ce men meum coram gentibus et regibus et filiis Is-
« raël. » AcT., ix, 15. Paris, 1652, 19 pages.
C'est une sorte de sermon sur l'éloignement de Mazarin , écrit
pour le jour de sainte Catherine de Sienne.
2. A messieurs du parlement. (S. 1. n. d. ), [1650],
4 pages. Rare,
Pour la liberté des princes , après leur transfert au Havre.
3. A monseigneur Charles de lorraine , duc d'Elbeuf,
généralissime des armées du roi. (S. I. n. d.), 4 pages.
Cette pièce est signée du Bos (Mathieu).
Puisque le duc d'Elbeuf était encore généralissime des armées
du roi.... pour le parlement , le prince de Conti n^était pas entré
dans Paris. On voit que le sieur Du Bos n'avait pas perdu de temps
pour mettre sa plume au service de la Fronde.
J*ai rencontré de ce pamphlétaire sept pièces tant en prose
qu'en vers, tant en français qu'en latin. La meilleure, sans contre-
dit, est Vicon tyranni in invectiva contra Mazarinum expressa.
Elle est d'une bonne latinité et ne manque ni d'élégance ni de
B. 1 i
2 BIBLUK;RAPHIE [a monseicineua]
vigueur. Les autres vaudraient tout au plus la |>eine d'être indiquées
par leur titre si l'ime d'elles, le Manifeste de M. le prince,
n'avait mis Pauteur dans la nécessité de se cacher , et si elle n'avait
pas été reproduite en entier dans les Mémoires de la minorité de
Louis XIFy page 385 de l'édition de i690, et citée comme docu-
ment officiel dans la seconde édition de V Histoire du prince de
Condé par Pierre Coste, page 2S8. Pour se défendre, Du Bos
fit paraître le Manifeste de l'auteur du Manifeste de M. le
prince , etc.
Les autres pièces de Du Bos sont les Illustres présages des avan^
tageujc succès de nos troiipcs y etc. ; le Pmcès^çerbal de la canoni^
sation du bienheureux Jules Mazarin^ et Archiprœsulis in JoannC'-
Francisco- Paulo Gondœo , etc.
On lit dans les Mémoires du cardinal de Retz que le marquis
de Vardes fit couper le nez à Dubosc Montandré pour un libelle
dans lequel la maréchale de Guéhriaiit , sa sœur, était déchirée^ Il
pai*aît que les paroles du cardinal doivent être prises dans leur ^ens
le plus littéral. Du moins voici comment, de son côté, Loret raconte
le fait :
t Témoin ce méchant Manifeste
Qui fut à son auteur funeste,
Où Vardes étant mal traité
En devint si fort irrité,
Que ses laquais , gascons ou l)asques ,
Ayant pris Tanteur par les basques ,
Coupèrent à coups de ciseau
Son très-jnfortuné naseau ;
Ce qui fait qu'après cet outrage
On peut dire de son ouvrage :
tt Ce sont des discours mal tournés
a D*un auteur qui n'a point de nez. »
C'est le même fait, comme on voit. Seulement le cardinal de
Ret» s'est trompé en deux points : l'auteur mutilé n'est point
Dubosc Montandré , mais Du Bos ; il n'avait point injurié la maré-
chale de Guéhriant , mais le marquis de Vardes lui-même.
II faut se rappeler que Loret écrivait toujours en présence des
faits. Il recueillait jour par jour les nouvelles dont il devait chaque
semaine comjwser une lettre pour mademoiselle de Longueville.
Aussi la parfaite exactitude de sa 3Iuse historique est-elle univer-
sellement reconnue. Or, la lettre dans laquelle il raconte l'action
[k NOS seigneurs] des MAZARINADES. 3
brutale et cruelle du marquis de Viu'des , est datée du 27 juillet
i65i. C'est la xxix* du livre II. Il y est dit en ternies exprès que
le libelle était un Manifeste qu'on faisait courir sous le nom d'un
fMrince, et que le marquis de Vardes y était maltraité.
DuboscMontandré n'a publié tout au plus iin^vtn seul Manifeste;
c'est celui du cardinal Mazarin ; mais Du Bos est , comme je viens
de te dire , l'auteur du Manifeste de M. le prince de Condéj conte-
nant les véritables raisons de sa sortie de Paris le 6 juillet i65i .
Ge piamphlet a dà paraître vers le i5 juillet; et j'y lis le passage
suivant : <^ Ce qui me fait croire sans aucun doute que mes ennemis
et^eux du repos de la France destinent Brissac pour en faire le
port où Mazarin conservera le débrià de son naufrage , c'est que
je vois qu'on en donne le gouvernement à Vardes , insigne partisan
de ce cardinal et lâche déserteur du service de Son Altesse Royale, »>
Évidemment voilà le libelle désigné par Loret. Entre le gazetier
qui écrivait sur les lieux , en présence du fait qu'il avait pu véri-
fier, et le cardinal de Retz qui n'a rédigé ses Mémoires que plus
de vingt ans après , il me semble qu'il n'est pas permis d'hésiter.
U. A monseigneur le Coadjuteur sur sa retraite du 5 avril
1651, Sonnet. (S. 1. n. d.), 1 page. Rare.
Mauvais vers où l'on met le coadjuteur au-dessus de tous les
hommes et sa retraite au-dessus de toutes les actions.
5. A monsieur de Broussel, conseiller du roi au parle-
ment de Paris. Paris, François Noël , 1649, 4 pages.
6. A nos seigneurs du parlement. (S. 1. n. d.), [1650J,
7 pages.
. Requête en addition pour la récusation du premier président
par Beaufort , Gondy et Broussel.
7. A nos seigneurs du parlement. (S. 1. n. d.), [1649],
2 pages.
C^t une requête d'opposition, faite par les propriétaires des
maisons, aux arrêts des iO et W avril 1649, qui déchai'gent les
locataires du terme de Pâques.
Vj trouve une curieuse liste des métiers qui ont gagné au blocus
de Paris : Clinquaillers (v/r), (mii'bisseui's , chapeliers, merciers,
4 BIBLIOGRAPHIE [▲ tous]
malliers, fripiers, drapiers, armuriers, arquebusiers , serruriers,
esperonniers , marchands de blé ., boulangers , pâtissiers , bouchers,
cabaretiers, greneders (sic)^ cordonniers, potiers d'étain , ceintu-
riers , chaircuttiers (sic) , selliers , marchands de chevaux , chai»-
deliers , appotiquaires (sic) , chirurgiens , épiciers , orfèvres.
8. A qui aime la vërité. (S. 1. n. d.), [1649], 4 pages.
Signé : Le désintéressé à Paris. Cest le second des deux; billets
que le chevalier de la Yallette sema par les rues de Paris dans la
soirée du ii février.
Il y en a une autre édition de Saint-Germain, également, de
4 pages , mais sans la signature.
Le premier billet est intitulé -.Us et fais.
On a publié deux réponses aux billets : la Lettre écrite au cheval-
lier de La Valette sous le nom du peuple y etc., et les Motifs de
V union des bourgeois de Paris avec le parlement, etc.
Baillet , cité par Prosper Marchand , attribue le second billet an
chevalier de La Valette lui-même ; mais il est plus probable qu'il
a été écrit par Cohon , évéque de Dol , comme le premier.
II existe des deux billets des éditions sous le titre de
Copie j etc.
9. A savoir (F) si nous aurons la paix et si notre guerre
civile s'achèvera bientôt. Paris, 1652, 19 pages.
Il y a un mot de bon sens dans cette pièce qui d'ailleurs n'est
pas commune. L'auteur dit de la Fronde que c'était a une affaire
de rivalité de prétentions. » Aussi n'épargne-t-il personne, pas
plus la reine que les princes , et le Mazarin que le parlement.
Après la dcputation du clergé.
10. A tous les évêques, prêtres et enfants de TÉglise,
Jean-François-Paul de Gondy , cardinal de Retz , ar-
chevêque de Paris. (.8. 1. n. d.), [1660], 47 pa^.
La pièce porte la signature autographe du cardinal.
Cest le dernier retentissement dé la Fronde. Écrite après la paix
des Pyrénées , la lettre contient l'histoire entière de raffaire du
cardinal de Retz. Elle est remarquablement bien faite.
M. Champollion dit, dans le complément des Mémoires du car-
dinal (coll. Michaud), page 586, qu'elle fut imprimée en Hollande,
[amésé] des MAZARINADES. 5
c^crt possible; sons la mbriqiie de Pans, noD. Elle est sans dooi
àt liea. U ajoute que le cardinal y joignit la lettre au roi, datée
ém 30 avril 1660, et celle de la même date , adressée, noo à son
Aafntic y mais à ses grands TÎcaires, pour les envoyer en France.
1^ ami du cardinal, qui lui écrivait de la cour, dit , dans une
leHre du 4 septembre , citée par M. Champollion : « Jeudi der-
nier, le lieutenant civil et les gens du raî furent mandés d'aller
9m Louvre pour faire brûler vos trob lettres. » Il ne parait cepcn-
àmâ pas que l'exécution ait eu lieu ; et dans une antre du 9 :
« YoCre lettre n'a pas produit tout Teffet qu'on pouvait attendre. •
Il s'agit de œlle^ précisément.
11 . A tous les habitants de la terre, rheoreux génie sa-
int. Les advenues du bien souverain de rbommey c^est
à savoir le traité de la paix entre les hommes , de la
guerre contre les vices, et de rinteltîgence dans FanKMU-
du ôel j vrai miroir de Thonmie d'honneur , de Thomme
sage et deThomme heureux. (S. t.), 1652, 47 pages.
1 2. A très-haut prince , nostre très-cher et amé cousin ,
le seigneur Armand de Bourbon . prince de Conty , du
sang roval. (S. I. n. d.^, [1652], 3 pages.
Daléedtt 10 avril 1652 et signée Camisrnne.
la reine de Suéde offre sa médiation pour la paix ; oiais pour-
^■oi an prince de Gooti?
13- A un ministre d'État sur les œufs. ;S.I..,1 649,7 pag.
Toutes les rÎBMs sont en ckjc. Voilà Texplication du titre.
14. Abolition (1* ) de M*", le duc de Beaufort au parle-
it de Paris , avec les dernières nouvelles de Tar-
de M. le prince , et Tordre que M. le prince a
donmé pour oter les vivres au maréchal de Turenne.
Paris, L. Laureau, 1652, 8 pages.
L'dhnftrînw est du 22 septembre. EOe porte sur le d^l du doc
et B>— fan avec son bean-frère, le doc de 5emrcNirs-
15. Abff^é de TAnenal de b foi qui est contenu en
ortie copie de la conclusion d'une lettre d'un srcrr^
6 BlBLlOGUAPUiE. [kcamp}
taire de Saint-Innocent, par lui écrite à sa sœur sur la
détraction de la foi d^autrui, lequel n'ayant de quoi la
faire imprimer tout entière, il a commencé par 1^ fin
à la mettre en lumière , étant en peine d'enfanter la
vérité de Dieu en lui , comme une femme enceinte de
mettre son enfant au monde. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Signée Faançois Dosghe. Il y a du ni(^nie auteur lUie autre pièce
signée F. D. G. (capucin?) indigne.
16. Abrégé véritable de ce qui s'est fait pour le soula-
gement des pauvres des villages du diocèse de Paris;
la nécessité de soutenir cette entreprise par des au-
mosnes extraordinaires, et pareillement de les employer
à la continuation de l'assistance du grand nombre des
malades des fauxbourgs. (S. 1. n. d.), [1652], 4 pages.
Les religieux qui se sont le plus activement; occupés de cette
œuvre, sont les prêtres de la communauté de Saint-Nicolas du
Chardonnet , les jésuiles , les capucins , les pères de la Mission et
les jacobins.
Voir le Mandement de Tarchevéque de Paris pour le secours des
pauvres.
17. Acclamations (les) de joie des bons Parisiens sur
l'heureuse arrivée de la paix. Paris, Nicolas de La
Vigne, 1649, 8 pages. Avec permission.
Cette pièce se termine par des vers médiocres sous \v titre de :
Les Souhaits des bons villageois en faveur des bourgeois de Paris,
18. Accord (T) passé entre les quatre empereurs de
rOrient et les empereurs, rois et princes de l'Oc-
cident, pour venger la mort du roi d'Angleterre à la
sollicitation de la noblesse de France. Paris, Claude
Morlot , 1649, 8 pages. Curieux et rare.
L'un des empereure de FOrient est le prêtre Jean , qui , dit l'au-
teur, se prétend dp la race de David comme étant issu de la riîine
(le Saba.
lAOJHicmÈM] DES MAZARINADES. 7
19. Accouchée {^V) espagnole, avec le caquet des po-
litiques , ou le frère et la suite du poKtique lutin sur
les maladies de TÉtat, par le sieur de Sandricourt.
Paris, 1652, 23 pages.
Sandricouit est on pseudonyine dont j'aurai tout à Thetire à
rerliercber le Téritabie nom. On le compte parmi les pamphlétaires
les |>liis fécoiMls de la Fronde ; et je ne connais guère que Dobosc
Montandré et Darenne qui aient écrit autant ou plus que lui.
Les pièces de Saudricocnt composent on recueil en deux parties
sons le titre général de : Les Fictions polili^ues, ou Sérieux et up-éa^
hies caprices du sieur de Sandrioouft sur les désordres eùnis arrivés
em France es années 1651 et 1652. Rouen^ 165^, in-4*. Ce dtre est
sm%i d'une epître dédicatoire générale A ma princesse et incom^
parable amie madame F. P. V. D. S. D. L. B., sons la date au
21 octobre 16!S. La Priocesse, c'est Paris affligée par EimoT"
', la ProrideDre on le Destin.
Vient ensuite on second titre ainsi conçu : Recueil des pièces du
de Sandricoort , première partie^ contenant ses /itti/jns p^di"
tiâpÊes , saroir . le Politique lutin porteur des ordonnance», etc.;
rAocoocfaee espagnole ; la Descente du politique lutin aux LifiilQ«%;
les Préparatifs de la desrente du cardinal Jlazarin aux enlers; la
France en travail sans pomroir acooocher, etc.; le Censeur da
•cBips et du monde, eic.i la seconde partie da Censeur, etc.; la
Bepoose de Sandrîcourt sur la tbésecoacbee en la ^tetmàt forût
ém Censeur toackant les régences ; la Troîiûeme partie du Cen*
fcsr : ta Quatrième et dermere partie du Cemear. lu pitac»..
Ici ie place le trotsirsie titre : Becueii de» pîecet du siemr de
jfimtiîi m If tecrmdc parue crjuenant tes pièces acatiemîques , sa*
le Procirs du canfinal Haxarin . iHliimtiiC ie f»mpki€ hme^
; Réponse pcmr Son Akesâe Rovaie â la \earw. eu eatrààaï
PkstpoB et Xariorio smr les iatrigaes de Tefal -, f^^ytmae
les piiaa^s a XEspra de paie i ks StT^tîmmii de la
FraBce. etc.: rOiabce de Maarinf, efic.; les Soaçin et réf^Mirtes
^Hj^âranamiisif ; les Gûvde&rs d'état, etc., riiat pn»eM de îa ior-
iHue <ie v>a» ^tts pccentats. etc.: le ^aat^e de la crjisr. ese.; Se >la^
d*& keé , etc. ; les Tri > ïmmjifa i rem^mjmji^ û^ tr^t
Ct^ TadHn dn âev de "iMdmiiiwi ' 1^ UÉcee^i ; ^
8 BIBLIOGKAPHIE [accocghéb]
Enfin le volume se complète par le : Recueil des pièces refutées
par le sieur de Sandrioourt , savoii* : les Sentiments d'un fidèle
sujet du roi sur l'arrêt du 20 décembre i65i ; Lettre du cardinal
Mazarin à Son Altesse Royale sur son retour en France du 5 jan-
vier 1652; PKsprit de paix ; le Censeur censuré. (4 pièces).
Il faut ajouter les Maximes véritables et la suite, que Sandri-
court a oubliées ou négligées, je ne sais pourquoi ; de sorte que les
trois recueils réunis doivent contenir 28 pièces.
Tous les titres que je viens de transcrire, ont été imprimés
après rentière publication des pièces , et quand on a voulu les
réunir en corps de volume. Évidemment ce travail a été fait sous
la direction de Sandricourt lui-înéme , puisque la collection s'est
accrue de l'épitre dédicatoire , composée tout exprès. Les recueils
cependant ne présentent pas les pièces dans l'ordre chronologique
de la composition. Voici à cet égard quelques détails que je trouve
dans un Ai>is au lecteur, imprimé à la suite de la quatrième partie
du Censeur du temps et du monde. Je crois d'autant plus utile de
les reproduire que VAvis ne se rencontre pas dans tous les exem-
plaires : le Politique lutin a été publié quinze jours après la véri-
fication limitée de la déclaration contre le prince de Condé; le
Complot ou entretien burlesque, aliàs le Procès du carrlinal Mazarin,
incontinent après l'arrêt du 20 décembre; V Accouchée espagnole
après le passage de Mazarin avec son armée; la Descente aux
Limbes pendant le siège d'Angers; les Préparatifs Siprès que les
Maximes véritables eurent paru; la France en travail ensuite; le
Pasquin trois semaines devant le siège d'Étampes; la première
partie du Censeur peu de jours après la prise de Gravelines par les
Espagnols ; la seconde lorsque le duc de Lorraine arriva à Paris ;
« la troisième ni la Réponse au Censeur censuré n'ont que faire
du temps ; » la quatrième six jours avant la retraite de Mazarin.
Après avoir donné une liste incomplète et inexacte des pam-
phlets de Sandricourt, Larroque ajoute -. « J'ai omis à dessein le
titre de quelques autres pièces si hardies que l'auteur n'osa pas les
avouer, ni même y mettre son nom d'anagramme. » De ces pièces
il en est deux que Sandricourt , bien loin de les avouer, a désa-
vouées expressément au contraire dans les Songes et réponses d^Hy^
dromanthe. « Voir, dit-il dans une note , voir le Fisagc de la cour
et VÉtat pfésçnt de Infortune des princes que je n'avoue pas pour
miennes. » Et il fait connaître la raison de ce désaveu; c'est que
{accouchée] des MAZARINADES. 9
« le Fisage de la cour se moque de la braverie (Chàteauneuf) et du
Chien au grand collier (SéQuier) y disant que la Gra^d' barbe (Mole)
ne fait le philosophe ni Thomme d'état et que le vent lui souffle
du derrière. « Nous avons vu cependant que Sandricourt a plus
tard compris ces deux pan^lets dans les recueils de Rouen, i 652.
D'ailleurs il avait déjà écrit sur le titre du Maréchal des logis : a De-
mandes au vendeur VÉtat présent de la fortune des princes et le
Visage de la cour y et reçois ces trois pièces comme des-divertisse-
lAents de ma plume. »
Je ne serais pas éloigné de croire que Sandricourt est l'auteur
du Fourrier d'État, Au moins lit-on dans le Maréchal des logis ,
qui est certainement postérieur : « Il est juste que nous la logions
(la cour) un peu plus au large que par le passé. » Sandricourt se
inontre toujours très- favorable au duc d'Orléans. Il l'épargne seul
dans le Visage de la cour; et il répond pour lui à la lettre du cardinal
Mazarin. Or dans le Fourrier d'État, le roi est logé à Saint-Denis,
le duc d'Orléans au Louvre et le duc de Valois à la place Dau-
phine.
Sandricourt avait promis plusieurs autres pièces qu'il ne paraît
pas avoir données. Ainsi dans la seconde partie du Censeur du
temps et du monde il annonce la Signora Marforia, le Génie de la
France sur la sellette, le Génie de la Suède attentif au bien de la
France; il revient sur la Signora Marforia dans Pasquin; enfin
dans les Très^humbles Remontrances des trois états il promet encore
une fois la Signora Marforia et le Génie de la France sur la sellette;
« mais, dit-il , cela marchera d'un style particulier qui pourra être
bien venu du magistrat , lequel se gardera de titrer ma plume de
séditieuse ; ou je lui ferai voir que je suis vif dans mes ressenti-
ments. » Il ne paraît pas, malgré ces airs fanfarons, que Sandricourt
ait donné suite à ses promesses. Je ne tois pas non plus qu'il ait
publié la troisième partie et la clef de son Hydromanthe.
Le Procès du cardinal Mazarin a été réimprimé, avec une aug-
mentation assez considérable, sous le titre de : Le Complot et
entretien burlesque sur V arrêt du 29 décembre , etc.
Il existe deux éditions du Politique lutin , toutes deux portant
le même titre, toutes deux de i652, toutes deux de 24 pages;
mais celle oii le titre n'est pas répété tout entier en tète du texte et
où on lit seulement : le Politique lutin porteur des onlonnances, etc. ,
est bien meilleure que l'autre.
10 BIBLIOGRAPHIE [ACcevoiÉE]
L'opinion générale est que c'est Mézeray qui se cachait sou^ le
pseudonyme de Sandricourt. Larroque , son historien , qui. l'avait
reçue probablement des contemporains , n'a pas hésité à la ti*ans^
mettre entière. Il a même cherché à la iusdfier en disant que San^
dficouri est l'anagramme de François mdes , Mézeray, ajoute-t-il ,
se souvenait d'avoir gagné à ce métier des sommes considérables
sous le ministère du cardinal de Richelieu.
Cependant les savants continuateurs du père Lelong ont proposé
une conjecture nouvelle. A leur avis, le pseudonyme a un autre
style que Mézeray ; et sa vaste érudition ne paraît pas convenir à
l'historien de la France. Il y a d'ailleurs trop de différence enti*e
François Eudes et Sandricourt, « Si l'on veut s^en tenir, disent-ils ,
à la preuve de l'anagramme , on croira plutôt auteur de ces écrits
un François Duret. »
On n'a pas tenu compte de leur conjecture; et on a eu tort.
D'abord il est bien certain que François Duret se rapproche beau-
coup plus àe Sandricourt que François Eudes. Entre le premier
nom et le second , il n'y a que deux lettres de difTérence ; entre le
second et le troisième , il y en a six. Puis le pseudonyme semble
dire qu'il était médecin ; et V Accouchée espagnole, les Songes d'Hr"
dromanthe , par exemple , prouvent qu'il avait au moins fait des
études médicales. Il avait certainement voyagé sur mer. Il avait
vu Rome et l'Italie. U Ombre de Mancini montre qu'il possédait les
langues latine et grecque. On peut croire même qu'il avait quelque
connaissance de l'italien et de l'espagnol. A tous ces' traits , on ne
saurait reconnaître Mézeray.
Si François Duret était fils de Jean Duret , premier médecin de
Marie de Médicis , petit-fils de Louis Duret , médecin ordinaire de
Charles IX et de Henri III , la conjecture des continuateurs du
père Lelong serait amplement justifiée. Sa profession., son érudi-
tion, ses voyages, ses opinions même s'expliqueraient sans la
moindre difficulté. Jean Duret, on le sait, fut en son temps un
forcené ligueur ; mais il ne paraît pas qu'il ait jamais appartenu à la
faction espagnole. Nous verrons tout à l'heure que François Duret ,
frondeur ardent , ne voulut jamais avoir de connivence avec l'Es-
pagne.
Une dernière observation : le pseudonyme dit , à la fin de la
troisième partie de son Censeur du monde et du temps , qu'il avait
cinquante-six ans quand ce pamphlet parut, c'est-ii-dire en 1052.
[iccoi^CflÉEJ DES MAZÂHINAUËS. Il
U était donc ne en i506 ou 1597. Or Jean Ouret était, à cettt*
date, âgé de trente-trois ans, Il est mort en 1629. François Duret
venait au moins d'accomplir sa trente-deuxième année. On voit
que la supputation des temps ne s'oppose point à la conjecture des
continuateurs du père Lelong.
Mézeray, lui, est né en 1610; il avait donc, en 165!2 , quarante-
deux ans et non cinquante-six. Comment s'est établie Topiniou
qui' lui attribue l^s Fictions poUtifjues du sieur de Sandricourt ? Je
ne saurais le dire. Veut-on qu'il y ait eu quelque part? C'est pos-
sible ; mais assurément il n'en est pas le seul , il n'en est pas
même le principal auteur.
Larroque juge peut-être un peu sévèrement les pamphlets de
Sandricourt quand il les condamne tous au même titre : « Ce que
i'oD peut dire de toutes ces pièces, en général, c'est qu'on y voit
un composé bizarre d'enjouement , d'un burlesque bas et ram-
pant, de quolibets, de proverbes des halles, souvent aus6i de
l'esprit, du savoir, mais tout cela mêlé de libertinage. " Il au-
rait pu ajouter qu'on trouve dans la France en travail les plus
exécrables vers que la Fronde ait produits; ce qui n'empêche
pas cpie quelques-unes de ces pièces ne se lisent encore aver-
beaucoup d'intérêt et un plaisir véritable, notamment V Accouchée
espoffwle et les Très^hunibics remontrances des trois états.
Il y a dans les pamphlets de Sandricourt de l'esprit de Rabelais
et de Tesprit de Montaigne; mais beaucoup plus du premier que
dn second ; encore n'est-ce pas du meilleur. Sandricourt est bi-
larre , fantasque, libertin, ordurier comme T auteur de Gar«;antua ;
fl a quelquefois la vigueur de style et la fermeté de jugenienl de:
l'aoleur des Es^if. U e<^t railleur et sceptique cr>mme tous le>
U outragp la reîne-mere av<T un rynUine d'autant pllt^
qu'il met Tinsulte dans la bou<rhedu roi et du duc d'Anjou.
Si on le lit avec attention , on remarque qu'il comprend parfois
2VCC une merveilleuse intelligence le caractère des hommes et la
portée des événements.
J'en veux citer deux exemples seulement. '-. L'autorité de> rois
pas bridée par les Etats oo par les PaHements , dît Sandri-
dans la troisième partie dn Censeur du temps et du inffmlr, ,
^ra infailHblement en tyrannie, cyuand ils ne le \rHjdr;»i#rr>/
, parce que le petit nombre des ministres avares et a/nlHli^mt
linqnel'- »l* -^»nf «^•Wi:;«*s de d^pendr*- . le^ v [or^fra îwMïtHjblrfFi*^»
IS BIBLIOGRAPHIE [ACCofiaiÉB]
Les sujets tyranniquement traités par les ministres perdront le res«>
pect, l'obéissance et l'amour pour les rois. »
Et dans les Très^mmbles Remontrances des trois états : « Il n'j a
point de juge équitable qui ne prononce désormais que toutes nos
lois anéanties vont se transformer en voix et simples bons plaisirs
bien rudes à l'oreille et à la liberté , et que toute l'harmonie et
correspondance de l'État entre le monarque et les sujets se Va
changer en tyrannie bien funeste aux sujets même , au prince
même , aux usurpateurs même de son autorité. » La Fronde étût
vaincue. Le roi devait rentrer dans Paris le lundi qui a suivi la
publication des Très^iumbles Remontrances.
Les auteurs de la Biographie universelle^ à l'article Mézeray, ju-
gent d'après cette pièce que Sandricourt était « de ces esprits que
les troubles avaient amenés à concevoir de grands changements
dans la constitution de l'État. » Eh ! mon Dieu , non : Mézerày
voulait au contraire, avec les grands seigneurs et les gentil»-
honunes de la Fronde, un retour complet aux anciens usages plutôt
qu'à l'ancien droit de la monarchie. Il regrette l'aristocratie ; et il
demande les états généraux.
Dans les Préparatifs de la descente du cardinal Mazarin aux^
enfers, il définit l'aristocratie : « Le balancier de l'autorité royale
qui règle les minutes et fait sonner l'horloge et entendre trois heu-
res : Rex /iabet superiorem Deufn, une, legem etiam, deux, èt.cU"
riamy trois. » Curiamy ce n'est pas ici le parlement. Sandricourt
s'en explique clairement en vingt endroits de ses pamphlets A son
avis , le parlement ne continue pas les anciennes assemblées des
Francs et ne saurait suppléer les états généraux. Il ajoute plus loin,
dans la pièce que je viens de citer : « Sache que toutes les rages
et les furies qui se préparent contre le Mazarin et ses créateurs,
ne sont que pour venger l'anéantissement de l'aristocratie qui avait
duré avant et depuis l'établissement de la monarchie. »
Ce n'était pas la Fronde qui avait des pensées d'innovation;
c'était la cour.
« Veux-tu que je sois Mazarin fieffé comme le duc d'Elbeuf ou
qu'on me déclare criminel comme les princes? » Cette phrase de la
Descente du politique lutin aux Limbes , résume très-bien la politi<^
que active de Sandricourt. Parce qu'il ne veut être décidémentj ni
Mazarin, ni prince, comme on disait alors, Sandricourt a des pa-
roles injurieuses poiu* tous, excepté pour le «lue d'Orléans. Il se
[AGTB] DES MAZâRINâDES. 13
nioque de tous les partis et de toutes les prétentions. Il ré|>cte sou-
vent qu'il faut toujours être avec le roi, désirer Tunion de la fa-
mille royale et se défier de l'Espagnol ; mais en fait il ne prend
pour Ini-ménie que la dernière de ces trois recommandations. II
est fort peu avec le roi ; s'il désire Tunion de la famille royale, il
n'y parait guère; car dans le Dialogue du roi et du dur d'Anjou
avec la mamman^ qui suit le Visage de la Cour, il fait dire à la reine :
« Voyez ce qu'on vous fait quand il (Mazarin) n'y est pas; » à quoi
le roi repond : « Et je sais ce que vous faites, quand il y est. » Le
seul sentiment que Sandricourt ne démente jamais, c'est sa haine de
TEspagnol. Il ne pardonne pas aux princes d'avoir fait alliance
avec Tennemi de TÉtat ; et dans le Politique lutin, sorte de songe
fimtastique où l'auteur, changé en lutin, parcourt à peu prés toute
l'Europe et raconte beaucoup de folies, d'ordures et d'impiéti-s,
Bavard et Dugnesdin, qu'il a vus dans les Champs-Elysées en pas-
sait par la Thessalie, le chargent de prévenir le prince de Condé
que ChaHes de Bourbon et tous ses adhérents sont damsiés ; que
si, dans quinze ji>urs, il ne pense à sa conscience, l'arrêt du Parie-
ment sera souscrit des connétables de Montmorencv, ses aveux ,
des maréchaux de Montluc, Cossé, Biron p<>re et Boucicaut.
Maflly '> Esprit de la Fmnde] traite Sandricourt , sous le wmi de
Mcxciai, avec une sévérité qui n'aurait rien perdu à «Hre exprim#*e
dans on langage moins violent.
Il est difficile de reunir toutes les pièces de Sandricourt. Il est
plus difficile encore de trouver complet le recoeîl de Rouen.
20. Accueil 'Y \ fait à Son Eminence par les Borde-
lois. S. I. , ^1650", 8 pages.
Ce sont les Larmes Jiazarines accommodées , tant bien qmt mal,
an Sbires de Bordeanx.
21. Acfaai r r de Mazarin en vers buriaqncs. 'S, l/^^
1649, If pages.
One pièce a paru pendLm le siège deCaabraL
22. Acte de b rcrocatioa du TÎcanat général de M. ihs
SMBttT. en l'ardieTéclie de Para. Plyavd tinMio,
daté du 15 mai 1656. Tre-s^are.
M BIBLIOGRAPHIE [kcrwii»\
"23. Acte (I') tl'oppositinn de M. le duc de Chaiiliws,
gouverneur et lieutenant général pour le roi du Haut
et Bas(j'(c) Auvergne, à la proposition faite de don-
ner à M. le duc de Bouillon en propriété lesdites
provuices .
Par/x, M
Malheureu
24. Acte pi
de Relz ,
vice-gérar
M. Aiulr
folio , da.
parti
• du remplacement i
'/'ris-rare.
' Sedan.
Nnr
■a nomination faite par M. le cardinal
éoue de Paris, d'un officiai et d'un
* C alité de Paris au lieu et place de
îsay, évèque de Thoul, Placard in-
mai 1656.
LS rare que la pièce cotée 3â à laquelli? il se rnitaclie
'25. Action Je grâce à nos seigneurs de parlement par
les habitants de la ville et faubourgs de Paiis, pour l'ac-
quittement et la décharge des louages des maisons du
<)uartier de Pâques dernier par un arrêt solennel.
Paris, Claude Morlot, 1649, 3 pages.
L'arril est (lu J!) mai 1640.
'iG. Actions de grâces à Dieu pour la paix, par un prêtre
bourdelois. (S. t. n. d.), [1650], 16 pages. Trh-rnre.
•■ Figurez-vous une ville, reoommanilabte soii par la noblesse
^oit par rantiquitc , blocqiiée et assiégée par les bestes les plus
inonstnieuses et tes plus farouches c]ue jamais l'Afrique ait nourries;
<|ue ses environs soient reinplis de lions rugissants ; qiie les tigres
courent de maison en maison ; que l'air soit obscurci par ta rtimée
des dragons; que la terre soit couverte de serpents; ce n'est pas
encore assez pour représenter la fiiugue de cette passion infernale.
La haiuc avoit enfin armé tous les éléments et tout ce qu'il y a de
terrible dans le centre du inonde pour renverser l'Iiouneur et la
liberté d'un peuple jaloux de sa gloire. C'en esloit fait , oh .' mon
Dieu , si vosire bras tout puissant n'eût affermi nostre vertu clian-
L-f'IaniL'. Nous vous i-enilons grâce; rar par uni- verlu adniïrable
[▲GTions] DES MAZÂR1NÂDE8. 15
le feu du ciel a amorti les tisons d'enfer ; et Peau de vos grAres a
estouffé le flambeau de la guerre. »
27. Actions de grâce de la France au prince de la paix,
monseigneur le duc de Beaufort, par le sieur D. P.
Paris j veuve A. Musnier, 1 649, 8 pages.
Les initiales sont celles de du Pelletier , mauvais écrivain dont
je n'ai pas rencontré moins de quatorze pièces, tant en vers qu'en
prose.
Du Pelletier nous apprend dans quelques-uns de ses pamphlets,
et notamment dans les Avis politiques envoyés à un officier de la
reine et dans sa première Lettre au duc de Beaufort, qu'il était né
à Paris, qu'il habitait au faubourg Saint-Germain une solitude où
il vivait en anachoi*ète , « sinon qu'il y faisoit des vers ou de la
prose » pour les grands hommes du jour. Les Fers présentés au duc
de Beaufort sont signes du Pelletier , parisien.
Guéret dit à Hydaspe, dans la Carte de la cour, p. 37 : « Il me
semble que le solitaire Damon vous retient avec ses sonnets , que
vous en admirez la pompe et l'économie , et que tous les illustres
ensemble s'excitent à vous faire montre de leurs merveilles. » En
marge il a écrit : M. du Pelletier, Hydaspe , conduit par Guéret ,
était arrive dans l'a ville de Petits vers , province de Gentillesses,
a Le sieur du Pelletier, qui ne s'est point nommé dans tous ses
écrits , dit à son tour l'abbé de Marolles, dans le dénombrement
des auteurs qui lui ont fait présent de leurs ouvrages, page 332
du troisième volume de ses Mémoires, pour un très-grand nombre
de sonnets qui sont tous très-obligeants et (jue feu M. le chancelier
Séguier n'a pas jugés indignes de sa reconnaissance ; comme aussi
l'honnêteté qui les accompagne partout , ne s'y trou ve-t-elle pas
destituée d'esprit. Il a fait des lettres qu'il nomme Nouvelles, »
Un auteur qui a eu la singulière idée de mettre en prose (sous le
titre de : La pièce cJiarmante du cabinet découverte) la Pièce du
cabinet de Carneau , cite du Pelletier parmi les poètes célèbres de
son tem|3S.
Tallemant des Réaux nous a conservé une épigramme de Richelet
contre l'abbé d'Aubignac et du Pelletier :
a Du critique Hédelin le savoir est extrême ;
C'est nn rare génie, iin merveilleux esprit.
1(3 BIBLIOGRAPHIE [iGTiO!fs]
Cent fois confiderament il me Ta dit lui-même;
Et le grand Pelletier Ta mille fois écrit. »
Il est parlé , dans le numéro 27 de la Muxe de la cour, 8 sep-
tembre 1657, d'une nouvelle académie
Qui joint , par un heureux destin ,
Notre Seine au Tibre latin ,
et dont Tambassadeur vénitien , Gontarini ,
.... Elst le prince dignement. »
« Le généreux du Pelletier,
D'esprit et de corps tout entier,
Dedans ces illustres spectacles
Ne fait pas de petits miracles. »
Pierre du Pelletier avait de Tencens pour toutes les renommées.
Il ne s'est peut-être pas publié de son temps un seul volume qu'il
n'ait chai'gé de ses vers à la louange de l'auteur. Aussi l'appelait*-
on le portier du Parnasse. Son nom est un de ceux qu'on rencontre
le plus souvent dans les satires de Boit eau. On trouve dans la
Bibliograp/Ua gallicana iiniversalis du P. Louis Jacob , l'indication
d'un petit livre in-1 2 mis en ordre et publié par du Pelletier éhez
la veuve de G. Loyson, sous le titre de : Nouveau recueil des plus
belles poésies contenant le Triomphe d'Auguste, la Belle invincible,
la Belle mendiante, l'Occasion perdue, le Temple de l'amour, le
Temple de la débauche, le Banquet des poètes , le Portrait de Voi*-
ture, etc., par MM. de Scudéry, Golletet, Tristan, de Lestoile,
Maucroy, du Soucy (d'Assoucy), Morangle, Loret, Benserade,
Sarrazin, Gomberville, Chapelain, desYveteaux, du Pelletier,
Théophile et d'autres. Ce livret est dédié à Golletet.
Il est assez remarquable que la BiograptUc universelle ait tout à
fait passé cet écrivain sous silence. Richelet lui a consacré quel-
ques lignes dans les Fies des meilleurs auteurs français qui précè-
dent Les Plus belles lettres françaises sur toutes sortes de sujets;
mais , à en croire l'abbé d' Artigny , il se trompe quand il dit que
du Pelletier est mort en 1660. G'est sept ou huit ans plus tard qu'il
fallait dire. M. Bernât Saint-Prix, dans son édition des Œuvres de
Boileau, fait mourir du Pelletier en i680. Je ne sais pas on il a'
pris cette date.
J'ai vu et lu de cet écrivain treize pièces , non compris les Je-
tions de ^res. Ce sont 1® les Maximes royales présentées au mi;
Lâ4 DCS MAZàRCUDES. 17
9> b Fmix em mm iMémr; 3* le Cmrwmemfmt de U pmr; V k
Jm lûmrJm PHktitrémdmtde SetÊ^mti 5* Les
mm émc de Boa£ùrt; (^ TBûmÊmsmgt des mmses fwmmçeimes
dm roi; 7* Atù pt^it ftymet emmm m mm effitùr de im
le THam/Ae de Pmns; 9* le Tmm^ de im w^iÊè; 1^ le
de M. de Snmsrei; II* Leme d'mm mimce mrngtw €*miiv
d'jâmgleterTr i là* les /Vrr pnsrmÊi'i mm mi
smtiiiede Pmns.
28. ActMMis de grâces de toute la France i monsetgncnr
le prince de Condé, toodiant son consentement à la
paÔL, fait par an Boui^ignon. (S. 1. n. d.\ 8 pi^es.
Ce Boffteaii d'asseï nince âoqaence a cîè écrit à Poocasian de
la paix de Rnel ; et par cansêqiiem il est de nttrs I6i9.
29. Actions ( les^ de grâces des bourgeois et habitants
de la ville de Paris fiiictes an roY, à la mme et aux
princes après Therex {sic''^ retour de Sa Majesté en
sa bonne TÎlle de Paris. Paris ^ Qande Bouderille,
1649, 8 pages.
30. Actions de grâces des pauvres parsans de Fâection
de Paris pour le soulagement des tailles que la reine
leur a promis par la dédaration de la paix. Parixj
TeuTe Jean Rémj, 1649, 16 pages.
31 . Ad Annam austriacam Ludoyici XIV\ Gallorum régis
cfaristianissimi^reginammatrem, de Julio Mazarino so-
lemni senatùs coQsulto fiigere jusso. -^S. 1. n. d.\
4 pages.
Bonae pièce de vers écrite à roccasion de rarrèt du H jan-
1649. Elle se termine par une cpitapbe de Matann :
t Qui fiuBOfus aleafor lash GallUm et rc^gm.
32. Ad cfaristianissimuni Franconiin et Navarrae regem
Ludoviciun XIY, a Deo datum, felicem, invictiim, de-
mentem , Parrliisios , posl civiros tumultiis • felici-
18 BIBLIOGRAPHIE [ad]
ter reversum, panegyricus gratulatorius, autoi-e Ste-
phano Bachot. Par/>//>^ 1652.
La Biographie tiniverselle et la Biographie médicale en indiquent
* deux éditions , Tune in-folio , Tantre in-quarto ; mais je n'en al
pas reneontré un seul exemplaire.
Je n'ai connu le texte de cette pièce que par la reproduction qui
en a été faite dans un petit volume in-IS, publié en 1686 chez
Gabriel Martin , par Bachot lui-même , sous le titre de : Parerga
seu horœ subce^pœ Stephani Bachot^ medici parisiens is et regii.
C'est au reste un morceau d'une très-mince valeur.
Voici pourtant deux courts passages qui mentent, à mon avis,
d'être cités. Bachot s'adresse à la reine Anne d'Autriche : ^ Singu-
« laris quippè tui ac frequentis ad D. Mariam cultûs ac pietatis
<t munus est rex noster quem sub medio fermé Firginis signo non
(c aliam ob causam natum esse suspicamur quàm quod matri tibi
«t sacer oriebatur. Acceptam quoque tuae castitati referimus felici-
« tatem nostram , caeterisque virtutibus qua; in Ludovici XÏÏT con-
a jugis , heu ! quondàm tui , thalamos intulisti ; ut plané nnlla
« heroïnarura, tum veterum cùm recentium, tecum vitae candore
« ac integritate certare ausit. »
Plus loin il dit à Louis XIV : « Aliud meminimus , etiani priu^
n quàm nascerere, praedictum ab Astrologis (si qua modo huic
n hominum generi fides) nimirùm fore te omnibus cùm corporis,
« cùm animi dotibus ut cumulatissimum sic et maxime longaevum. »
Etienne Bachot naquit dans le diocèse de Sens. Il fut docteur de
la faculté de Reims, puis bachelier de la faculté de Parb eu 1646^
docteur le 15 septembre 1648 , et mourut le 18 mai 1688 âgé de
quatre-vingts ans. Il cultiva les lettres avec peu de succès. Ses plus
illustres amis étaient Ménage , Gomberville , Benserade , Chai*pen-
tier. Il avait dédié son Panégyrique à Louis XIV par une lettre qui
se trouve aussi dans le Parerga.
33. Ad Deum prepotentem, optimum, maximum, filium-
queejus JesumChristum, Dominum Nostrum, pro pace
generali, ^eprecatio hebraicè, latine et gallicè in die
solemni sacre sancto Joannis evangelistde martyri ad
Porlam Latinam pridiè nonasMaii, A. R. S. II. 1652.
Noniiie ohmîohi Upogmilinn—^ per M.
Frmnctscî LrCoîate. S- d.^ 7inpî*-/«rr.
34. Ad rrçoB Lndofrômi XIT nt m «riMM R^ai ptw-
opcm redirr vdit. Ode. Parisiis^ Dpoùhts
g^œtts, 1649* 7 pxgics.
xra* siècle. Xaa^, dMK le JHnarvar, rjfygllc « le
nps. > VeiÊÊtar ém Mrmm^immm dk, p^e 3U d» i*
kd fl a passe k Maddeart. De|Mâ» Hnirlean'/H. da Renier et
M. €ieSMHeJsele<i|i^^ * ^
Tons les biognfkes ^ «i« pvie de MaMaet , ■ «i« fiMt q«e
Iradiiire pkts c« ^nik. SbvBBCBt feio^ écrit cb Ihb par
Pierre P«tit , ci <pi a «te ân^râBe tm tcfte da ToIsBe de sirs
poésies. Je n'ea eiorpie pas- TmÊKmr <ie fartîcle de la BiaçnfJkir
mmiterseUe , <pn nniaiim^ poartant de ae bre ses denrifr-
qa'^avec [■nitîf Dia» Àa sotke qui prev^rde les J^rtmeùm <ie
. M. Barrière raconlr q«e cet
d'usé feitMTf illance loirte parti-
â ■' ijoatr pas que c est hii qui a doone la pranière
des Tcrs doat le pMe Ta^aît consdtiie Tarijiirre svprvme
Cette édition pamt en 166^ ■& an après la mort de Maddcnet^
à FarîSy cbes Qande Cninigr, arec ce titre . Cmèntàs Mm^iemrh
Oniri wrr UMimm, I ^. in-12. Une seconde eifiticMi a ete pn»
biiée en 1725 à Faris^cko Barinn; die oosfvnid en ontre le»
poésies latines dn pete Santcl.
Les Ters de lladeienet sont adresses ao prince de Coode « aux
cnrc&iaiix de Bîdielieq et <ie Mazarin, au chanceber Se^iiùer , au
nvéckal de Granont, à BnOioii, à Bnîllcnl, Colbert^ Fonqnfi, etc.,
et appartiennent #tinîigm<nT a Tbistoire de Lciois XHl et de
35. Addition que les Conseillers setrf^taitrs du roi fi>ut
20 BIBLIOGRAPHIE [iDiBo]
aux remoûtrances et avis qu'ils ont ci-devant dressés
pour ce qui regarde le payement de leurs gages et des
autres assignés sur les gabelles de France. Paris j veuve
Jean Rémy, 1 649 , 1 5 pages.
Il doit y avoir cinq pièces : 1® Remontrances et avis, etc. ; 2® Ad-
dition , etc. ; 3° un Acte d'opposition à l'adjudication des gabelles >
i® un second acte d'opposition ; 5** Nouvelles Remontrances , etc.
Toutes ces pièces ont été publiées dans les mois de décembre
1649 et janvier 1650.
36. Adieu (F) burlesque de la France à la guerre. Paris ,
Pierre du Pont, 1649, 8 pages.
Plaisante description de l'armée ix>yale.
37. Adieu (F) di Jules Mazarin à la France, à Paris et à
messieurs du Parlement. Paris ^ Mathurin Henault,
1649, 6 pages.
Signé Francese Comelio^
38. Adieu (r) de la France au cardinal Mazarin. Paris,
1 652 , 6 pages.
Pièce assez plaisante mais surtout très-rare.
39. Adieu (1*) de Mazarin à monseigneur le Prince, avec
la réponse qu^il lui a faite pour Tempécher de pai^tir.
/^ar/>, 1649, 4 pages-
40. Adieu (!') de Mazarin, burlesque. Sur Timprimé
à Paris , chez Claude Huot, 1649, 4 pages.
C'est une réimpression du commencement de la pièce intitulée :
le Passeport et l* Adieu de Mazarin, etc.
41 . Adieu (Y) de monseigneur le duc de Beaufort fait
aux bourgeois de Paris avant son départ pour le sou-
lagement des peuples. Paris j Jacob Chevalier, 1652,
42. Adieu r desecnTaiiis«tiîolets. Atw. IVaTsINrk^^
Tjiynît ^^» sot M^f
phooK «tiîcBi à VÎKcnMs^ « On m m lim Eùl ^ i^aile >ar
prtstfB« «oit Gvw Pmîb »«s U dUr ém 1$ firrrirr l<iSO; es
q«'3 ne s^ fit bewKqi» et iBivraôs « «n «rrvt ^ U Gmu
43. Adieu r^ du sieur Caulan enTOve de Sainl-Ger-
madn au sieur de Lai RailleiY dans U Bastille. P^^ris^
Claude Huot, IC4d« Spages.
Il £iiit Y jotndfv U tifp:mse de La RailWfY.
44. Adieu F"! du sieur Scarron (aicC au rov sur son de-
part pourF Amérique. Pttris. Antenne OinE*$tieii« 165:!^
S pages.
n y a dans ce pampkWt trob slanci» asset bonnes qnc \<iîcî
• L^OB est M€smrim^ VwÊtûrt «st
Et ra«nv «ft cMdi»al de EcfL
Toas puVat ùr^ pùx «le. Aa dulie, fo«r Tavoir,
Si pas ai ^mx ait soa dirrar.
Cr gruKi covps Moir a Unt de t<*»te»
Qâ. me Kmt p» de BesiDe pmd».
Le pwirMent qui , par ses Toi\ .
iJMLm cl cdhK les te«Bpe5tes«
Va p»* à *m de%Mr p><nag'Wfz:l s^ti^l^**!
Il ■ n i 'rr^ ♦« TT*-»p p<r. faiî.
\
22 BIBLIOGKAPHIE [idmihmibb]
L*iin})ertînente populace
Qui ue sçait point ce qu'elle veut ,
Qui ne sçait point ce qu'elle peut ,
Qui tout rejette et tout embrasse ,
S'est laissé sottement , sans raison ni discours ,
Mener par le nez comme lui ours.
V Adieu est-il bien de Scarron? c'est possible. Il y a |)our cela
assez de verve et d'esprit. Cependant il faut remarquer que ce
pamphlet a été publié également et par Antoine Chrestien sous le
titre de Réflexions morales et politiques tant sur la France que sur
VAmérique par un pauvre diable. Ne serait-il pas }x>ssible que
V Adieu fût une seconde édition sur le titre de laquelle le nom de
Scarron aurait été mis pour allécher le public?
Voir les Cent quatre vers, etc.
45. Adieu (1') et le désespoir des autheurs (sic) et écri-
vains de libelles de la guerre civile, en vers burlesques.
Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
Après la paix de Saint-Germain. Cette pièce contient de très-
curieux détails sur les habitudes des pamphlétaires.
46. Admirable (1') harmonie des perfections, qualités et
reproches de Mazarin. Paris, Claude Morlot , 1649,
7 pages.
47. Admirables (les) sentiments d'une fille villageoise
envoyée à monsieur le prince de Condé touchant le
parti qu'il doit prendre. Paris , Jean Hénault , 1 648,
7 pages.
Cette pièce est signée des lettres Ch. H. , initiales de Charlotte
Hénault. La date de 1648 est assurément fausse puisqu'il y est
parlé de la mort du duc de Châtillon.
Naudé , page 8 du Mascurat, dit que c'est la quatrième ou cin-
quième pièce qu'une simple servante de libraire a donnée après
avoir bien escurc ses pots et lavé ses écuelles. Il se peut que
Charlotte Hcnaut ait été la servante de Jean ; mais à coup sûr elle
riait sa parente et peul-étre sa sœur. ToujourvS esl-il (jue j'ai compté
[Môâi&x] Dii;S MAZARKNADES. K
«Telle six pièces détestables. Ce sont avec celle doDi je rieas àB
tnBsarire le titre , les Palmes kérotqmet dm dmc de Beaufort^ eri
prose; les mêmes en vers ; les Géméreux pressemimenU d'une fiUt
wUim^^oue ; le Bonheur de la France ; et uae Épitre hérou/ue au
wvi sur sa première communion.
48. Advertissement , etc. Vov. Avertissement.
49- .\dvis, etc. Voy. ^w.
On sait qne ces dcnx mots se troorent écrits de Time et de Tautrut
fimn. Il m'a semble que pour la facililé des rechercfaes il valait
mieux les ramener à une orthographe onilbrme ; et j'^ai prefcr*:
ccfle qui est le plus en usage aoyounTIuiî.
50- Affecdonnés (les . souhaits du peuple de Paris pour
la cooserration et progrès de leurs majestés dans leurs
Tojages ^sic] et leur marche en Bourgogne. (S. L}.
1650,6 pages.
51. Affiche. S. I. , 1649, une page.
Cest une rrpoose du prince de Cootr et des antres gént^raux du
pmiesMnt an pamphlet intitule : Demandes de «ci généruujr.
52. Affiche : Tarbitre de la paix aux Pansîetts. Paris ,
1652, 8 pages.
Cest un de ces pamphlets qu'on mettait à la icns en placards et
en cahiers pcmr les aficher et pour les vendre ; mais Tafibche n'a
uDcnoe qu'au monMnt où la vente a menace de 6nir.
Les* âx oorp^ de mcters et les officiers de la carde bour^geuM
«lé renas à Saim-Germaîn. La Fronde lanœ une du niém
oumrr la Cour.
33. AgatonphileTdebFnmee.Aïu-tf, 1649,12pi^.
34. AçRafale confirrcaoe de deux paysaas de Saint-Ouen
et de lÊomXmonrwej vir les aflhiies dn temps. Paris .
16i^5!.
'.t tM^
* Je dosme ben entre les hcumes pttuoe» a Âa C>utdert:m
fÊtnxat:: , ési ?(attde . pape d^ dv MUif^urat. paît* ^dk
24 BIBLIOGRAPHIE [iCAéiBLE]
composée avec adresse et que son raisonnement , quoique très-
faux et très-calomnieux , est si ingénieusement déguisé et si pro-
prement assaisonné qu'elle ne laisse pas de passer pour bonne ou, à
mieux dire^ pour bien faite. » Naudé y revient encore page 219 :
« Entre les plus agréables et ingénieux livrets que Ton ait faits
contre le cardinal , Ton peut mettre avec raison les trois parties
de la conférence entre deux paysans de Saint^Ouen et de. Montmo^
rency^ parce qu'elle est fort naïve en son patois et soutenue de
pointes assez gaillardes et de conceptions plus pressantes que celles
de beaucoup d'autres qui ne médisent pas de si bonne grdce quoi^
qu'avec plus de malice et à feu plus découvert. »
Cinq parties de la Conférence avaient paru quand le MascttnU
a été publié. Cependant Naudé n'en loue ici que trois. C'est qu'en
effet les deux autres sont beaucoup plus faibles; et elles ne justi-
fieraient pas le témoignage bien mérité que l'apologiste du Maza-
rin rend ici des trois premières. Il parsût que tel était alors le sen-
timent du public même; car dès 1649 les trois premières parties
de la Conférence furent réimprimées seules sous ce titre : les trois
agréables Conférences de deux paysans de Saint-^Ouen et de Mont»
morency sur les affaires du temps, Paris, 1649, 16 pages.
Pour que la collection soit bien complète , il faut buit pièces :
cinq ont été écrites en 1649 (la dernière, qui porte pour titre
Cinquième partie et conclusion, etc., après la paix de Ruel); la
sixième en 1650 (elle est intitulée : Nouvelle et suite de la cin^
quième partie de Vagréable Conférence de Piarot et de Janin, pay^
sans de Saint-Ouen et de Montmorency, sur les affaires du temps,
parle même auteur des précédentes parties, Paris, 1651, 8 pages};
la septième aussi en 1651 (elle a paru sous le titre de *. Nouvelle et
suite de la sixième partie, . . Paris, 1649, 7 pages : la date de 1649
est évidemment fausse, puisqu'il s'agit dans la pièce de l'arrivée
des princes de Condé et de Conty, du duc de Longueville à Saint-
Denys après leur prison et de leur rencontre avec le duc d'Or-
léans); enfin la huitième est de 1652 ; elle a pour titi*e : Suite pe-
ritahle des Conférences de Piairot (sic) de Saint^-Ouen et Jànnin de
Montmorency, 7 pages. Le sujet de la conférence est le retour du
cardinal Mazarin.
Tel a été le succès de ce curieux pamphlet que près de cent ans
après, en 1735, on le réimprimait à Troyes pour P. Gamier, avec
approbation et privilège du roi. Il faut dire qu'il a été expurgé
[AfiAÉmE] DES MAZAAINADËS. 25
pour cette édition, quoiqu'on y ait laissé le triolet de la cinquième
conférence sur les Jardns. Voici le titre du recueil de Troyes : Con»
férence agréable de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmo*
rencjr sur les affaires du tempi^ réduite en sept discours pour diper^
tir les esprits mélancoliques , in-8®.
La gravure s^est emparée de ce sujet si populaire. Il existe une
cauicature contemporaine du pamphlet qui représente Piarrot et
Janin , le premier en paysan et le second en soldat. Elle porte
pour titre : Les deux paysans de Saint^Ouen et de Montmorency
dans leur agréable Conférence touchant la guerre de Paris, Au-des-
sous de Piarrot on lit ce quatrain :
Dépaté de saint Ouen en propre origina ,
J'on TU la cour du rouay et madame la reine ;
J'on Yu tous les signeux ; j'en vu le cardina ;
Et si le rouay me fezi dîner dans sa cuizaine.
De sa bouche sort une légende ainsi conçue : « Reguette : le rouay
a craché sus mon chapiau. »
Janin a aussi son quatrain :
Mouay, je vien de Pazy où parmi les bourgeas
J'en mangé de la garre et du lard militaize ;
Mais not proculeux de la rue Quinquampouas
Nous frotti pour avoir blAmé sa minagèze.
Dans le fond on voit les députés allant à Saint^Germain sur un
âne; Guillot en avant, Piarrot au milieu et lejieu Jaquet en ar-
rière; la procureuse; l'origine des cornes; Janin battu par le
procureur; la grand'Margo à gauche et Robar à droite.
Cette caricature , petit in-folio , est de P. Bertrand.
. Sur le titre de la sixième partie, dans Pexemplah'e de la Biblio-
thèque nationale , un contemporain a écrit : par le sieur Richer,
55. Agréable et véritable récit de ce qui s'est passé de-
vant et depuis Fenlèvement du roi hors de la ville de
Paris par le conseil de Jules Mazarin , en vers burles-
ques. Paris j Jacques Guillery, 1649, 16 pages.
Cette pièce a paru après la prise de Charenton.
56. Agréable récit de ce qui s'est passé aux dernières
26 blBLEOGRAPlUt: (i.;iti;iBLR]
barricatliïs de Paris, décrites en vers huilesqucs. Pa-
ris, Nicolas Bessin, 1649, 23 pages.
L'une des (ûèces les plus spirituelles et les plus ainu^nlcs de la
Fronde et uusai l'une des moins rares. FJaudé, jia^je 317 du Mai-
curiii, déclare ({ue l'auteur a heureusement suivi et luiinie surpasse
\efjeiil Scn/Toa. n Pourquoi ne le dirais-je pas? ajoule-t-il, puisque
chacun l'avoue et que l'on disait bien autrefois, en préférant Vïr-
gilç il Homère ; Nescio qiiid ma/ai nascitar Iliade. «
11 existe bien des éditions de \' Agréable récit des barriiades. La
pi'emiére est celle dont je viens de transcrire le Litre. La seconde ,
quï contient 24 pa(;es avec l'avis de l'imprimeur au lecteur, ajoute
au titre : Rri'iic et cvnigée en cette demièn: èditinn. La troisième
])ot-ie, après tes mots : • dernières barricades de Paris, ■« faites lu
26 tiaût 1648, décrites ca vers burlesques, rames et augmentées
dans celte tmisiéinc édition. Elle est aussi de 24 pages. Toutes
trois ont été publiées par Nicolas Dessin.
bans \'Avi»vii lecteur de la seconde édition, Bessin se plaint de
contrefaçons qui ont, dit-il, ajouté des faute* à celles qui existaient
déjà. Je n'ai pas rencontré ime seule de ces contrefaçons ; mais je
comprends diflicilement qu'elles puissent ^tre plus incorrectes que
les éditions légitimes. Des doti/e ou quinze exemplaires qui m'ont
passé sous les yeux , il n'en est pas un qui ne soit plein de
fautes grossières. Si la troisième édition est préférable aux deux
premières, c'est qu'elle a été réellement augmentée de quarante
vers environ sur la fuite de quelques membres du parlement jt la
barricade de la Croix du Tiroiiv Encore conseil lerais-je à un ama-
teur de se procurer les trois éditions, afin de les corriger les unes
par les autres.
J'ai vu sur le titre d'un exemplaire qui appartient à M. Paulin
Paris, écrit à la main, d'une écriture du temps : " par M. de Ver-
deronne. » J'accepterais volontiers celte indication. Le baron de
Verderonne était un gentilhomme du duc d'Orléans. C'est lui qui fut
envoyé vers l'archiduc Léopold, lorsqu'au mois de septembre 1650
ce prince fit au duc d'Orléans des propositions de paix auxquelles
il n'entendait pas donner suite. Â l'époque des barricades il ne
pouvait pas être de la Fronde , puisque son maîti'e tenait pour le
parti de la reine et du Mazarin. L'auteur de VAgrènblc récit, en
effet, n'attaque pas la cour; il ne prononce jias une seule fois le
[ULâBiK] DES MAZàRLNADES. 27
mamk dm cardiittl. Toutes ses nillehcs tombeDl sur les Frondeurs
ém pftrieaMnl et de U bourgeoisie.
UJgréabie rrcii des barricadts «t été réimprime à Rouen dans on
leoaeîl qui contient dnq pièces burlesques du même temps et dont
le titre est : « Lts dermèrrs bamcades de Pans cm vers bmHesqmes
mtires vers emmjés à M. Searrom , par l'armée d'ma cumnoi à
57. Agréable (V) remercîment des enfants sans souci
aux donneurs d^avis. Paris, 1649, 7 pages.
Cest la réponse à la pièce intitulée : ie Dormeur d*avis aux par^
iùaasy etc.
58. Alcion (Y) des tempêtes de TEtaU Paris, 1652,
8 pages.
59. Allarmes (les) de la Fronde et Tinsensibilitc des Pa-
risiens sur les approches du cardinal Mazarin , où les
frondeurs et bons François pourront voir qu'ils ont
plus sujet de craindre que si Tarchiduc s'avançoit avec
une armée de cinquante mille hommes , et que Paris
ne sauroit le recevoir qu'avec autant de danger que
d'ignominie après TaiTront que ce ministre a reçu dans
l'entreprise de Bordeaux , et le dessein qu'il a de se
faire gouverneur de Provence. ( S. 1.), 1 650, 24 pages.
Une des plus mauvaises pièces du pamphlétaire le plus fécond
de U Fronde, Dubosc Montandré.
On raconte que Montandré reçut des coups de bâton ou, suivant
Texpression du P. Lelong , eut le visage écharpé par l'ordre du
prince de Condé qu'il avait odieusement déchiré dans un libelle.
U jura de se venger, protestant de ne se laisser arrêter par la
Giainte d'aucun châtiment. Le prince qui en fut averti , jugea à
propos de Tadoucir par quelque prévenance ; et , de ce moment ,
la plume vénale de Montandré lui fut acquise. Cette anecdote peut
être vraie; mais ce qui est plus vrai, c'est que le libelle dont le
prince aurait si fort ressenti Tinjure, est demeuré |^rfaitenient in-
connu. On n'en sait |as même le titre.
28 BIBLIOGRAPHIE [allâeiibs]
Je crois plutôt que Tanecdote n'a pas d'autre fondement qu'un
récit inexact du cardinal de Retz. (Voir A Monseigneur Otaries de
Lorraine, duc d'Elbeuf, etc.)
Les pièces nombreuses que Montandré a publiées dans le cours
des années 1650, 1651 et 1652, sont toutes à la louange et pour la
défense du prince de Condé. On n'en compte pas moins de cikiH
quante-trois ; nuiis il y a des erreurs évidentes. D'abord il faut re-
trancher de la liste le Manifeste de l'auteur du manifeste de M. le
prince, qui est de Mathieu Du Bos. Les Paradoxes d'État ne
sont autre chose que le Tombeau du sens commun , que personne
n'attribue à Montandré et qui n'est pas de lui. La troisième partie
de VAveu^ement de la France, a été ajoutée par un anonyme que
le succès des deux premières avait alléché. Il est fort douteux que
Montandré soit l'auteur de V Apologie de Messieurs du parlement ,
qui n'est ni de son style ni dans sa manière. Quand le Manifeste
du cardinal de Mazarin a paru, la paix était faite sans doute entre
le prince de Condé et les deux chefs de la vieille Fronde; mais
malgré cela Montandré aurait-il bien écrit toutes ces flatteries qui
s'adressent à l'orgueil du coadjuteur? Surtout aurait-il attendu de
publier la Suite du Manifeste pour faire l'éloge du prince de Condé ?
Mazarin avait quitté la France ; Condé commençait à laisser voir sa
répugnance pour le mariage de son frère avec Mademoiselle de
Chevreuse. On peut croire d'ailleurs que le Manifeste et sa Suite
ne sont pas de la même main. Enfin le Plaidoyer de la maison royale
est une réimpression , avec un titre nouveau , du Rapporteur des
procès d'État,
Ce sont donc quatre pièces qu!il faut retrancher certainement,
trois encore très-probablement. Il en restera quarante-cinq.
Montandré en avoue trente-quatre. Dans le Courtisan désinté^
ressé, il dit qu'il a publié pour la liberté des princes « la Satyre des
satyres f aussitôt leur arrestation ; la Résolution politique ^ les Aveu^
glements de la France et le Discours d'État^ après la bataille de
Réthel ; le Caractère du tyran (le Vrai caractère) , les Allarmes
de la Fronde au retour de Bordeaux ; la Pièce curieuse ^ le Conseiller
d'État (sans fourbe), pour le transfert au Havre ; les Convulsions de
la monarchie (les Dernières convulsions), le Censeur monarchique
(les Décisions du) sur la rec|ucte de Madame la princesse ; et le
Politique royal, >»
I^s aiitrcMt pièces que Monlandrc rc<'onnaîl pour lui appartenir,
[ÀLLAiinss] DES MAZARINADËS. 29
sont : i» La Franche Marguerite; 2» le Point de VoQale; 3" la De-
cadence visible de la royauté; 4" le Tu autem ; 5* le Coup de partie ;
6* le Contre^coup du Coup de partie ; 7® V Exorciste de la reine ;
8* le Manuel politique ; 9° V Excommunication politique; iO" le For^
muiaire d'État; il*» le Caducée d'État; i2<» le Coup d'État du par-
lement des Pairs; iS** le Royal au Mazarin; 14" V Avocat général;
i^^V Apocalypse de l'État; 16" le Rapporteur des procès d'État;
17" VAnatomie de la politique du coadjuteur; 18" le Dépositaire des
setrets d'État ; 19" VÉcueil de la royauté; 20" et 21" la Relation et
la Seconde relation de ce qui s'est fait et passé au siège d'An-
gers, etc. J'ai suivi l'ordre chronologique qui résulte des indica-
doiis de Montandré lui-inéine , excepté pour les deux dernières
pièces.
Voici comment. Il paraît que les pièces de Montandré avaient
un très-grand succès ; au moins se plaint-il plusieurs fois avec
colère de ce que l'on usurpe la méthode de ses titres pour tromper
la curiosité du public. D'abord il se contente de renier les pièces
qu'on lui attribue à tort, comme la Discussion, la Cautèle et le
Caton français, dans le Coup de partie. Puis il indique les pam-
phlets qu'il a composés , par exemple , dans le Formulaire d'État.
C'est ainsi que j'ai pu suivre la série de ses publications depuis la
Franc/ie Marguerite jusqu'à VÉcueil de la royauté. Cette dernière
pièce et le Dépositaire des secrets d'État sont signées D'Orandre.^
Restent doua^ pièces qui ne sont point avouées et àur lesquelles
la controverse est encore ouverte. Ce sont : 1" le Dérèglement de
l'État; 2" le Nœud de l'affaire; 3" le P/iilosophe d'État qui a paru
aussi sous le titre de V Homme d'État; 4" le Discours de l'autorité
que les oncles des rois de France^ etc. ; 5" le Discours important sur
l'autorité des ministres; 6" les Pressantes conjurations d'un très'^
dévot exorciste français ; 7" VAveu^ement des Parisiens ; 8" la Vé~
rite prononçant ses oracles sans flatterie ; 9" la Vérité continuant de
prononcer ses oracles; 10" V Esprit de vérité représentant nuement
la puissance et l'autorité du roi; 11" le Sceptre de France en que^
nouille; 12" V Esprit de guerre des Parisiens, etc.
Montandré était le pamphlétaire à gages du prince de Condé. C'est
lui qui soutint les plus grands efforts de la lutte conti*e le coadju-
teur après la fameuse retraite de ce prélat en 1651. On sait que
cette guerre de plume dura trois ou quatre mois avec beaucoup
de chaleur. « Le pauvre Montandré s'était épuisé en injures, dit
30 BIBLIOGRAPHIE Ullabnes]
le cardinal de Retz dans ses Mémoires; et il est constant que la
partie n'était pas égale pour l'écriture. » Assurément je ne veux
comparer Montandré ni avec Gondy, ni avec Patru, ni même avec
Joly ou Portàn ; mais il ne faut pas croire que le coadjuteur ait
constamment eu les rieurs de son côté. Ce qu'il y a de plus vrai à
dire sur cette polémique , c'est que les deux partis avaient presque
toujours raison dans leurs attaques et presque toujours tort dans
leurs défenses. Il est incontestable d'ailleurs que Montandré qui
cite les pères de l'Église , les poètes latins , les controversistes , les
annalistes de France , est pourtant , suivant l'expression du car-
dinal de Retz, un méchant écrivain. Son plus grand mérite était
d'écrire aveé une abondance et une facilité déplorables. Le Coup
d'État du parlement des Pairs, qui ne compte pas moins de trente»
deux pages in-quarto, d'un caractère très-fin, a été composé en
un jour.
Je suis fâché qu'on puisse établir avec quelque fondement une
certaine solidarité entre le prince et le libelHste. U Apocalypse de
l'État n'est pas seulement un mauvais pamphlet , il est surtout une
mauvaise action. Il ne convenait pas au prince de Condé qu'on
écrivît en son nom les lignes qui suivent, contre la mère du roi :
« N'accusons pas la reine ; ses inclinations sont débauchées ; ses
sentiments sont violentés ; sor imagination est renversée ; son es-
prit est ti'oublé ; son jugement est ébranlé ; ses sens sont tous (sic)
effarés ; enfin elle est possédée par Mazarin , »» (/'Exorciste de la
reine),
Montandré termine la démonstration de chacun des quatre
points de la Franche Marguerite par cet abominable refrain ;
M Vive Dieu ! vive le roi ! point de Mazaiîn ! point de Mazarins !
point de Mazarines ! main basse sur cette maudite engeance ! point
de quartier ! tue ! tue ! tue ! » Et dans le Point de l'ovale : « Faisons
carnage sans respecter ni les grands ni les petits , ni les jeunes ni les
vieux , ni les mâles ni les femelles, afin que même il n'en reste pas
un seul pour en conserver le nom. Allarmons tous les quartiers,
tendons les chaînes , renouvelons les barricades , mettons Tépée
au vent, tuons, saccageons, brisons, sacrifions à notre vengeance
tout ce qui ne se croisera pas pour marquer le pai'ti de la liberté. >•
Les bourgeois de Paris ont dû se rappeler ces paroles atroces le
jour de l'incendie de l'hôtel de ville.
Le parlement sY»nnit à la publication de ces odieux Iil)ellcs,
[ALUBMKS] DES HÂZÂRINADRS. Si
. Le 27 mai-s 1652, la Grande chambre, laToumelle et la chambre
de Pédit réunies déclarèrent là Franche Marguerite et le Point de
^ ovale méchants 9 séditieux, tendants à séditions^ remplis de
nuudmes et discours abominables \ en conséquence elles ordpn*-
nèrent qu'ils seraient brûlés au pied du grand, escalier du palais
par l'exécuteur de la haute justice ; ce qui fut exécuté le même
jour. Elles firent défense à toutes personnes de les vendre, débiter
(NI publier à p^e de la vie , même de les garder ou retenir sur
telles peines qu'au cas appartiendrait
Cet arrêt rendit Montandré un peu plus sage. Je vois même dans
le Tu autem quelques phrases qui sont apparemment des essais de
justification; celle-ci, par exemple, qui n'est pas très-claire ;
« Les séditions n'ont jamais rien valu ; mais les états se sont quel-
quefois bien trouvés de leurs soulèvements, m Et cette autre qui
ne laisse pas que d'être ingénieuse : «« Si je voulais exhorter le
monde à un soulèvement, je n'y voudrais inviter que ceux qui le
haïssent le plus , pour empêcher les extrémités auxquelles on se
porté pour l'ordinaire lorsqu'on n'y voit que les coquins. >»
Il est assez difBcile de dire quelle était la politique de Montandré.
Pamphlétaire aux gages du prince de Coudé , il écrit dans le Point
de Vovalc : « Voyons que les grands ne sont grands que parce que
nous les portons sur nos épaules ; nous n'avons qu'à les secouer
pour en joncher la terre. »> Dans le Rapporteur des procès d'État il
prétend que les princes sont « les assesseurs essentiels de la
royauté. » Au moins cela est dans son rôle.
Après avoir cité les exemples de Pépin et de Hugues Capet qu'il
suppose appelés au ti-ùne par les États généraux , il ajoute : ce Voilà
le pouvoir des États, et le voilà au-dessus de celui des rois qui ne
peuvent avoir que des soumissions et des respects pour les lois
fondamentales , cependant que les États peuvent légitimement les
enfreindre même parle seul motif de leur passion, puisque Hugues
Capet ne fut placé sur le trône qu'ensuite de l'aversion que les
François conçurent contre le légitime héritier de leur couronne. . . »
(Le Formulaire d'État). C'est la souveraineté du peuple; mais
attendez : « Comme la monarchie avoisine le plus la divinité,
est-il dit dans la Décadence visible de la royauté , aussi faut-il que
tout homme raisonnable la tienne pour la moins illégitime. Les
républiques sont des imitations ou des expressions parfaites de la
révolte des anges; et ceux qui les favorisent, symbolisent avec les
32 BIBLIOGRAPHIE rAixUNCE]
premiers mutins. » Que faut-il pour aller de là à la monarchie
absolue ?
Mais un peu plus loin Montandré se ravise. « L'État françois ,
dit-il , ne condamne point l'aristocratique ; mais il le soumet au
monarchique. Si ce dernier voulait être indépendant jusqu'à ne
vouloir déférer en rien à l'aristocratique y c'est-à-dire à la con-
duite des plus proches de la couronne ou des plus sages établis
par leur participation , il serait despotique ou tyran; et, par con-
séquent, il faudrait s'en défaire. *>
Si l'on tient à trouver l'unité dans ces théories discordantes de
Montandré, on devra penser peut-être qu'il voulait que le peuple
fût tout juste assez souverain pour pouvoir donner la couronne au
prince de Condé. Dans ce cas il aurait singulièrement devancé son
siècle, pour me servir d'une expression fort commune aujourd'hui';
et nous devrions reconnaître qu'on n'a pas tout inventé de nos
jours, n resterait à savoir quelle part le prince de Condé avait aux
pensées, aux espérances peut-être de Montandré.
Les pièces de cet écrivain seraient assez intéressantes à étudier
de ce point de vue ; mais il n'est pas toujours facile d'en avoir une
collection bien complète.
Il paraît que Montandré crut devoir quitter la France avec le
prince de Condé en 1652. On le voit en 1656 dédier à messieurs
du chapitre de Liège la Fie de Saint Lambert qui ne parut cepen-
dant que l'année suivante. Sorti avec le prince, il ne rentra
qu'avec lui après la paix des Pyrénées. Il s'occupa alors d'études
sérieuses. Il publia successivement la Suite des ducs de la Basse^
Lorraine et V Histoire et la politique de la maison d* Autriche^ ou-
vrages pour lesquels il avait obtenu un privilège le 30 janvier 1662.
Lie second est dédié par trois lettres différentes au roi , à la reine
et à la reine-mère.
Ce retour à des habitudes plus calmes n'empêcha pas, que par
précaution, il ne fût mis à la Bastille en 1667, à l'occasion de la
guerre des Pays-Bas , et en 1672 , après la déclaration contre la
Hollande. On dit que sur la fin de sa vie il fut obligé de faire des
sermons pour subsister. Ce travail ne lui fut pourtant pas très-
profitable; car il est mort pauvre à quatre-vingts ans passés.
60. Alliance (P) des armes et des lettres de monseigneur
[AMA6SA0B] DES MAZARINADES. 33
le Prince avec son panégyrique , présenté à son Altesse
Royale. Paris, 1652, 79 pages.
Cette pièce offre ceci de singulier que Téloge de Mazarin y est
accolé à Péloge du prince. . . en i 652 !
Ql. Almanach de la cour pour Tan 4649, fait par
M. François Le Vautier, grand spéculateur des choses
présentes. Paris ^ 1649, 6 pages.
Mazarin représente janvier, Gaston février» Condé mars , Cumtx
avril, Longueville mai, les princes Lorrains juin , Chàvîgny
juillet , La Meilleraye août , Grammont septembre , Villeroy oc-
tobra, Le Tellier novembre et La Rivière décembre. Ces rappro-
chements de noms autorisent à croire que Palmanach a été publié
avant le 6 janvier.
J'en connais deux autres éditions , Tune qui doit avoir été faite
pendant le blocus \ car on y lit au verso du titre im quatrain sur
les traitants et partisans. Le Vautier y est appelé Le Férittier; elle
a paru sous la rubrique de Tours y 1649, 7 pages. L'autre qui est
aussi de 1 649 , (s. I.) , 8 pages, ajoute au titre, après le mot de Couty
ceux-ci qui dit tout. \2 Almanach est suivi de : //? Tout en tout du
temps.
Ce Le Vautier devait être quelque astrologue à la façon de Men-
gau y à moins qu'un charitable confrère n'ait voulu tourner en
ridicule François Vautier, médecin de Louis XIV .
62. Almanach politique marquant ce qu'on doit atten-
dre de l'état présent des affaires du monde suivant la
constelii|tion de chaque royaume. ( S. I. n. d.), 8 pages.
Après la querelle des tal)ourets.
63. Amazone (P) Françoise au secours des Parisiens, ou
l'Approche des troupes de madame la duciiesse de
Chevreuse. Paris y Jean Hénault, 1649, 7 pages.
Il y en a une contrefaçon intitulée : Ullhaitre conquérante , etc.
64. Ambassade burlesque , etc. Voy. Embassade,
B. I 3
34 BIBLIOGRAPHIE [AHfiisSABe]
65. Ambassade burlesque des filles de joie au cardinal.
Paris y 1649, 7 pages..
66. Ambassade burlesque envoyée k Mazarin de la part
de Pluton , où se voit, par dialogue, comme TEnfer lui
reproche Fénormité de ses crimes. (S.l. n.d.), 12 pages.
Les personnages sont le Diablotin, Mazarin, Pluton, Proser-
pine et Caron :
« Quoi ! un scélérat , un voleur,
Un méchant, un traître, un impie,
Un barbare , un monopoleur,
Un fomenteur de tyrannie ,
Un second Néron , un {sic) vipÎTe ,
Un imposteur, un brelandier, elc. »
Il n*y a que cela de remarquable ; mais c'est quelque chose.
67. Ambassade de TAnge gai*dien de la France au roi
tr,ès-chrétien et de Dieudonné Louis XIV et à la
reine régente^ sa mère, pour le bien public et parti-
0
culier de tous leurs Etats, par le sieur de B. L. C, gen-
tilhomme à la suite de son Altesse royale. Paris, Rolîn
de I^ Haye, 1 649 , 1 2 pages.
Cette pièce a été écrite six semaines après le commencement du
blocus de Paris. L'auteur somme la régente de retirer ses ti'oupes
sous peine de Penfer !
Dans une postface qui occupe la iS* page, il dit qu'il avait servi
dix ans. Il exprime son regret de n'avoir pu présenter lui-même
son ouvrage à Leurs Majestés ; mais il espère qu'on le leur mettra
sous les yeux. Il offre dans ce cas de faire connaître le moyen qu^il
a de dégager le domaine royal et dont il parle dans le pamphlet.
Il promet plusieui's suites sur la dernière desquelles il mettra
son nom tout au long ; et déjà il annonce : la Harangue à l'une des
plus pieuses et plus illustres dames de la terre; les Réception, Ré^
ponse et Régal fie Leurs Majestés à cet ange envojé du ciel et à son
respect au secrétaire de son altesse céleste. Les a-t-il données?
68. Ambassade de la bonne paix générale, avec uncom-
Iawassâde] des MAZARINADES. 35
bat contre ceux qui publient un faux repos et par con-
séquent la méchante guerre. (S. 1. n. d.), IjB pages.
hefaux repos , c'est la paix de Bordeaux. L' auteur engage une
polémique très-vive contre « la pièce imprimée par Brunet » et les
Articles de la Paix de Bordeaujc, publiés chez Sassier. Il y a entre
ces deux pamphlets une difTérence d'un jour sur l'entrée du roi
dans la ville. ^ Je vous demande , courtiers qui vous contrariez si
fort en courant , qui peut vous envoyer de cent cinquante lieues
pour nous dire que le roi est entré dans Bordeaux le dimanche
2 octobre suivant l'un , le lundi 3 suivant l'autre , pour le faire
imprimer à Paris le mardi 4 et le distribuer le mercredi 5 ? La
poste est-elle venue dans un jour? >» Cette observation critique
pourrait bien n'être pas très-exacte ; car je vois dans la pièce qu'a
publiée Sassier, que la nouvelle de la paix de Bordeaux a été portée
au palais d'Orléans par le maréchal de L'Hôpital , gouverneur de
Paris , le mardi 4 octobre , jour apparemment où elle a été reçue ;
et d'après cette version of6cielle (Sassier était l'imprimeur privi-
légié du maréchal ) , l'entrée du roi avait eu lieu le dimanche.
Mais ce que j'ai voulu constater par ma citation , c'est que VAmbas^
sade de la bonne paix génf^rale est de la première huitaine d'oc-
tobre i650.
Au reste je dois faire remarquer que les Articles de la Paix de
Bordeaux ont été imprimés par Antoine Estienne. La pièce qui a
paru chez Sassier, est intitulée : la Paix véritable accordée par le roi
h ses sujets de la ville de Bordeaux y etc. Je trouve encore la Paix
accordée par le roi à ses sujets de la ville de Bordeaux y chez Jacques
Barlay ; mais je ne vois rien qui soit sorti des presses de Brunet.
U Ambassade de la bonne paix générale se termine par une ad-^
dition sur la piété des soldats anglais qui devient pour l'auteur une
occasion de parler des religions concubines, des religions reines,
de la religion « qui est toute seule véritable épouse , » du jansé-
nisme, du molinisme, etc.
C'est là que Davenne se révèle clairement. On y reconnaît son
esprit ou plutôt sa folie et son style.
François Davenne naquit à Fleurance , petite ville du bas Ar-
magnac , capitale du Comté de Gaure. On ne sait précisément ni
la date de sa naissance ni celle de sa mort. Quelques auteurs qui
ont remarqué qu'il ne figurait pas au procès de Simon Morin dont
36 BIBLIOGRAPHIE [ambassade]
il avait été le disciple , en ont inféré qii*il avait dû cesser de vivre
avant 1663. C'est, con^me on le voit, une simple conjecture; et,
j'ajouterai, une conjecture peu solide. Davenne avait, il est vrai,
adopté d'abord les extravagances de Simon Morin ; mais il paraît
évidemment par ses pièces qu'à l'époque de la Fronde il s'était
érigé à son tour en chef de secte , qu'il prêchait une nouvelle re-
ligion pour son propre compte et qu'il ne prétendait dans ses pré-
dication^ à rien. moins qu'à remplacer Louis XIV sur le trône de
France. H n'y avait donc pas de raison de le comprendre dans le
procès de son ancien maître. J'ai d'ailleurs vu un livre , daté de
i 674 , sur le titre duquel un de ses possesseurs avait écrit : par
l'rançois Davennè, disciple ilu fameux Simon Morin, Voici comment
ce titre était conçu : le Politique du temps avec des remarques néces^
saires à sa parfaite intelligence et une dissertation historique et po^
litique sur Vétat présent de la chrétienté. (S- /.), 1674, in-12. Dans
le peu de temps que j'ai eu pour examiner ce volume, j'ai bien cru
y reconnaître de grandes analogies avec les ouvrages avoués de
François Davenne ; mais , après tout , je ne donne cette indication
que pour ce qu'elle vaut * .
Le premier qui ait signalé l'existence de François Davenne et
qui ait pris la peine de recueillir les pièces de ce frondeur étrange,
est Châtre de Cangé. Tous les biographes et bibliographes l'ont
copié ensuite avec plus ou moins d'intelligence. Ainsi ChAtre de
Cangé croit que Simon Morin eut une grande part aux pamphlets
de Davenne. Les auteurs de la BiograpfUe universelle renversent la
proposition et disent que Davenne a travaillé aux Pensées, Requête,
* Debure, le rédacteur du catalogue Mac Carthy, Barbier, M. Brunet
attribuent à Davenne le Politique du temps traitant de la puissance, auto-
rite et du devoir des princes^ des divers gouvernements, jusques oit ton doit
supporter la tyrannie, etc. Jouxte la copie imprimée à Paris, 1650,
petit in-12. Cest une erreur évidente; et Nodier , qui a pourtant suivi
l^opinion commune , fait remarquer avec raison qu*on ne retrouve pas la
manière de Davenne dans cet opuscule ; le style d'ailleurs n'est pas du
xvn* siècle. Le Politique du temps est un pamphlet protestant écrit contre
la régence de Catherine de Médicis. Mais de l'erreur de tant de savants
bibliographes je condus deux choses : la première , que Davenne a aussi
publié un Politique du temps; c'est apparemment celui dont je viens de
parler ; la seconde , c'est que ce pamphlet est d'une excessive rareté puis-
qu'ils ne l'ont jamais vu.
[AMBâSSAM] DES MAZARINADLS. 37
Discours et Témoignage de Morin. Je ne vob pas de raison d'adop-
ter Tone on l'aotre de ces opinions.
Châtre de Cangc a remarqué, dans le pamphlet de Davenne, in-
titnié : ImvtnUùre desjMjèces, etc., deux blancs dcmt le second attend
moontestablement le nom de Louis XIV . Conséquent avec lui-même,
il remplit le premier du nom de Simon Morin; mais partout DaTcnne
revendique le trône de France pour lui et non pour personne autre.
Ccst de lui et de lui seul qu'il parle, quand il s'écrie dans la Hié^
rmsaUm céleste .- « Il est trouvé ! il est trouvé ! la France a un
FaAsrçois qui la convoite et lequel Dieu, de sa souveraine puissance
et autorité royale, élit roi de ses provinces. » Ce mauvais jeu de
mots sur son nom de Françobse retrouve encore à la page Si de la
même pièce oiï il lait dire à Nostradamus : « Pai annonce que le
rot d'Angleterre aiurait la tête tranchée ; et j'ai prédit que ce Fean-
çoo devant Dieu élevé abaissera le roi en la place duquel le Verbe
le substitue. • Et pour que le lecteur ne s'y trompe pas, le mot de
Fhmçois est marqué d'un astérique.
On sait très-peu de choses de la vie de François Davenne. Je
lis dans le Facium de la sapience étemelle qu'il avait annoncé vers
i645 la fin ou le renouvellement du monde, suivant qu'il plairait à
Dieu, dans un écrit qui parait avoir été perdu. On peut croire qu'il
a été supprimé. Davenne , en eflet , fut rois en prison par l'autorité
ecclésiastique et retenu par le procureur général au pariement. Puis
roffidalité consentit à lui rendre la liberté sous caution; elle s'em-
ploya même pour faire lever l'écrou du procureur général. « Il
me fut enjoint , dit Davenne , de garder le silence ; ce que je fis. »
« Deux ans après, je fus derechef garrotté dans une prison pen-
dant quatre mms, sans savoir pourquoi. » Cette fois ce fiit la reine
qui le fit sortir.
Et maintenant , s'ccrie-t-41 enfin dans la même pièce qui est évi-
deouDent de i65i , •« je suis comme suspendu pour savoir si je pré-
viendrai le Judas qui me trahit , en me rendant captif, ou si je le
laisserai attenter sur ma liberté. »
Que fit-il? je l'ignore. Toujours est-il que les registres du parle-
ment nous apprennent que le i 7 mars i 651 il était prisonnier en la
ooDciei^rie du Palais. U D*est pas probable qu'il se soit présenté
volontairement devant la justice ; car la première chose qu'il fit , ce
fut de récuser le Chàtelet et d^en appeler au parlement. Sa récusa-
tion se fondait précisément sur les motifs invoqués par le Factum :
38 BIBLIOGRAPHIE [AMBissàDB]
« Sur ce enquis, porte l'arrêt du 17 mars , a dit qu'il ne peut être
jugé par le lieutenant civil parce que Dieu a dicté à lui répond^Mit
quelque acte intitulé : Conclusions^^ qu'il a fait imprimer contre
ledit lieutenant eivil. » Et dans le Factum : u Après mes divers
mouvements, je conclus à ce qu'il plaise à la cour, attendu que
les principaux du Chàtelet sont mes juges et parties à cause que je
les ai particulièrement tancés , de leur interdire la connaissance de
ma cause et d'ordonner que je serai transféré à la conciergerie di|
Palais si, à tout hasard, je suis enfermé dans leurs prisons. »
Il résulte de ces faits et aussi du contenu même du Factum que
cette pièce a été composée pendant que Davenne , poursuivi par le
procureur général , se cachait chez ses amis ou errait parmi les
TVLeSy tout absorbé dans l* impulsion divine y et, comme il le dit lui*
même , sans savoir où il allait. Il en résulte également qu'il était
accusé d'avoir publié la Sapitnce du ciel et non le pamphlet De la
Puissance qu'ont les rois sur les peuples et du Pouvoir des peuples
sur les rois, comme l'a cru Châtre de Gange.
Malgré la récusation de Davenne, le parlement ordonna que
l'affaire serait jugée par le lieutenant civil ; mais il semble qu'elle
en soit bientôt restée là. Au moins est-il certain que, peu après,
Davenne publia la Réflexion morale sur la Sapience par laquelle il
s'efforce de faire considérer ses pamphlets comme une sorte d'aver-
tissements prophétiques et comme des témoignages d'une sollicitude
particulière de Dieu pour le roi et pour la reine régente. Il avait
donc encore une fois recouvré sa liberté. Il en profita pour publier
la Hiérusalem céleste avant la fin de 1651 et V Inventaire au com-
mencement de 1 652.
L'auteur de la Pierre de touclie aux Mazœrins explique de la ma-
nière suivante la mise en liberté de Davenne : « Ceux qui veillent à la
découverte de quelque pièce contre ce pernicieux ministre, sont bien
récompensés, dit-il page 12, témoin le surnommé P^c^i^i/^ qui est
dans la conciergerie et qui a passé par ses mains sans nul hasard
après avoir fait la Puissance des rois et le Pouvoir des sujets sur les
* Conclusions proposées par la reine régente , etc. « Le lientenant en cela
incivil , Tardieu., juge plus que criminel, et quelques autres, nourris de
chair et de sang et par conséquent adonnés au carnage, font les bons
▼alets pour assouvir ta bonté ; mais 'ils feraient mieux de se préparer à
recevoir le coup que Ton ordonne à leur malice, r Page (3.
[AJUASSâM] DES MAZAHIINADES. 39
sommeraiiu, VUarmonie de la cour (de l'amoai'y etc. ) et plusieurs
i«tni> pièces horribles et détestables, dont le lieutenant civil a coo-
Daksancey contre la personne du roi et de Son Altesse Royale. Le
garçon de son imprimeur est mort en prison , imaginez-vous com-
WÊfcaly dans deux jours , afin qu'il n'achevât pas de découvrir les
pernicieux ouvrages de cet infâme auteur. Cependant le sieur Paci-
ne reçoit point de châtiment parce que le lieutenant ciWl pré-
qo'il a mérité son pardon en écrivant contre M. le prince. ^
Ce pamphlet est daté de i63â. Faut-il conclure du passage que
Je viens de citer que Davenne était encore en prison à cette épo-
qae? liais alors on devrait admettre qu'il a écrit la Hiérusalem cé-
iaU sous les verroux ; car il y apostrophe le roi en ces termes :
« Bfli mineur, Toid le roi majeur qui vient te supplanter, » et la
■■joiité da roi a été déclarée le 7 septembre 1651 .
Je crob que l'auteur de la Pierre de touche n'a pas connu la date
de la mise en liberté de Davenne, comme il s'est trompé
les moti& de l'indulgence dcmt le lieutenant civil paraît avoir
é envers son prisonnier. Davenne attaque, il est vrai , le prince
de Condé avec beaucoup de violence ; mais pas plus que le parle-
OMBl, le duc d'Orléans et la régente elle-même. S'il dit du prince
« ^il est sorti d'un père qui est resté treize mois dans le ventre
de m mère ,• il dit de la reine • qu'elle a la douceur du tigre et
la dkèbonnaireté de la vipère. » Il a pu écrire avec quelque fonde-
dans la Lettre d'un particulier sur la sortie de messieurs les
: « Quoicfue les pièces que j'ai laites à votre justification ne
flattent point , vos adversaires en ont été choqués plus qu'en
Sons avons vu que Davenne a été emprisonné trob fois. Quatre
de Ms pièces ont été saisies et probablement supprimées par arrêt :
Ici Soupirs français contre la paix italienne^ le Féritable ami du pu^
klie, V Harmonie de l'amour etde la justice de Dieu^ l^Sapienceduciel.
La Irasième est précisément ime de celles que dénonce l'auteur
de la Pierre de touche. Si Davenne ne fut pas poursuivi personnel-
lement à cette occasion , c'est qu'cm ne savait pas qu'il l'eut corn-
pJMée. « On avait ici, dit Guy Patin dans une lettre datée
dn i6 septembre 1650, page 343 du i'' vol. des lettres â Spon ,
en avait mb sous la presse un petit livre in-^douze intitulé : VHar-
motae , etc. il était ciHitre le Mazarin , sa vie , sa fortune et son
iwnkffrr II allait même contre l'honneur de la reine ; le lieute-
40 BIBLIOGRAPHIE [iVÈASSiUB]
nant civil Ta découvert , l'a supprimé , et eu a fait emprisonner
les imprimeurs ; duquel néanmoins il n'a jusqu'à présent pu dé-
couvrir ni apprendre qui en était l'auteur. L'on m'a dit que Ton
en soupçonnait un jésuite qui était fort passionné pour le parti de
M. le prince. » Voilà, je pense 9 le lieutenant civtl bien justifié sur
ce point.
U est vrai pourtant : la justice a été indulgente pour Darenne;
elle avait même renoncé à saisir la Hiérusalem céleste qui doit
être, à meilleur droit que V Inventaire, considérée comme le comble
des extravagances de l'auteur. C'est là en effet que Davenne dit de
lui : « Parce qu'il s'est bien abaissé, Dieu l'exalte. U sera oonduc**
teur des peuples d'autant qu'il est parfait comme son père. » Et
ailleurs, pour prouver sa mission : « Appelez le cardinal, Ift ré-
gente, le duc d'Oriéans, les princes, Beaufort, le coadjuteur, les
partisans et ceux qu'on estime les plus saints dans le monde. . .
Faites allumer une fournaise ; qu'on nous y jette dedans; e( celui
qui sortira sans lésion de la flamme , comme un pbénix renouvelé^
celui-là soit estimé le protégé de Dieu et qu'il soit ordonné prince
des peuples. »
Puis, comme il craint que cette épreuve iie soit pas acceptée , il
en propose une autre *. « Que le parlement me juge à la mort pour
avoir osé dire la vérité aux princes. Qu'on m'exécute ; et si Dieu
ne me garantit de leurs mains d'une manière surnaturelle, je veux
que ma mémoire soit éteinte, et s'il le fait, qu'on abolisse celle de
mes adversaires... Si Dieu ne me préserve des mains des bour->
reaux , rien né leur sera fait ; mais si le bras surnaturel m'arrache
de leurs griffes, qu'ils soient sacrifiés à ma place. )> Maintenant
on sait pourquoi la justice a été indulgente; c'est que Davenne
était fou.
Davenne avait pris le surnom de Pacifique parce qu'il avait été
élu de Dieu, disait-il , poiu* donner la paix aux peuples; et d'a-
bord il devait supplanter Louis XIV, c'est son expression , sur le
trône de France. Sei& pamphlets ont presque tous pour but de
revendiquer la royauté que Dieu lui a attribuée « de sa souveraine
puissance et autorité royale. » Il en a donné lui-même dans la
niértisalem céleste et dans V Inventaire une double liste qu'il faudra
compléter, sans doute , mais qu'il est utile de connutre telle qu'il
l'a dressée , pour apprécier le caractère de sa polémique. Je prends
le texte de la Hiénisaïem céleste parce qu'il est le moins long et
b
t]
pÊûPct ffÊiP la pabiîcHîoB
MAZâMNADES.
<ie ckaque pièce y est plas
41
rai,3Ta
^ aTcrti les Etais dn
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<ie k sèae sorte. Pov ocU f ai &k rflknmBr dk' Ttf
eféir Iv/Ksiiînr de Diem, wassà ordonnée en ses osts qnane
fwLbàn}^Pmis9Œmeedespemplamrits
■, laqnefle scalile a escadran <ie
J'ai Mme les Comeùumms pnipemk'i mm sémmt par
Êm Véritéy wwimt liffl'fi! Wk €iei et de Im terre, pow servir ifan
ff ■ttMfgf et sunMCudre ses adtcisaiies; je
be pov les dctivire <ie pied
j'ai ÙA XAwis m im wwime ^Am^fÀerre ain <ie £ûre trealiler les
par fcxcBple <ie oe«x qni les
TJmimnmde de im Uamme pmér k tombes les
de la tore et parlinficraBCBl à cette nouvelle imdi&ne (FAn-
je filaiipiii la Smlmmoe 6xe de Im màitàUe fnmde
les actions, les onirres et les pwnles qne Ujostîce
<ie ceux qui frondent ; parce qn'on bypocrîle, apparenaawnt
fjltaqna en tcts, je mit sais défends par une ré-
hêfomMemmfromdemrdesMMÊtreswey^ ensmle de cela,
les lâches îmèiejuiLS ùi»dinis jnsqn'an bont <ie
la mie, f ai fiât Toiler la Tcriie vÎTaaae <ie Tonlire «Tone prîn-
»dêe 'VOméee de miIimi' Im primées» , etc.); aprrsfai
les Jti'i !■■ ists contraires à son reibe et à son êrangile
(i^ It^emÊgmt et les kmâ fciiHfd^r de Jemjr emrdimmmjr, etc.); et
par cenx qm
dcjàponr nn faviie <ie conr et par «xinsêqnent poor
, j ai fiât one satrre j( Smtyre cm Fem m
de tmmm, etc. ; , ponr frûe knndîer les «ns , lesqneb B^ont
jo^ , et fandfftrrer les antres qm en sont la cansi
J'ai noê an pian <ie la Smpiemce émette eftîmÊêefoUe des ut^s
\m snocède, dans leqnd je requiers jostîee aatant qne la
de BU partie iniiciinue et la fbtce de la sifKnenre me le
pu ■une; ce ponr coBcinre et arborer tont ce qne dessns.
je présente cette Biérmsmiemi celesu de laquelle les anges disent :
44 BIBLIOGRAPHIE [àwse]
appelaient renlèvement du roi. Cet événement est en effet le der-
nier terme de la comparaison.
Il y a ici un souvenir des pamphlets contre le maréchal d'Ancre,
souvenir que nous trouverons plus complet dans la pièce intitulée :
le Sesanus romain,
74. Ambrion (l') de Mazarin sur sa naissance. Paris,
1 651 , 8 pages.
Cela est original et rare ; mais quel sens ! et quel esprit !
75. Ame (F) pécheresse dans la solitude. Paris , Denys
Pelé, 1650, 8 pages.
•
•Cet opuscule n'a rien de politique ; mais quand , dans les inter-
valles de paix, les pamphlets ne se vendaient plus, les libraires
faisaient colporter de petits livrets de piété ou de poésie. C'est ainsi
que V Ame pécheresse se rattache à la Fronde.
76. Amende honorable (P) de Jules Mazarin des crimes
qu'il a commis contre Dieu , contre le roi et contre
lui-même. Paris , 1649, 8 pages.
Peu de jours après l'arrêt du 8 janvier.
C'est , je crois , le premier pamphlet où il est parlé de vingt-cinq
mille personnes qui auraient été jetées en prison pour n'avoir pas
payé la taille , et dont six mille seraient mortes de faim.
77*. Amnistie accordée au parlement de Bordeaux, et
propositions du duc d'Orléans. 1650.
Bib. Atfr. 23183.
Extrait de la Gazette.
78. Amuse badaud (F) Mazarin, ou Tlntrigue des créa-
tures du Mazarin qui sont dans Paris , pratiquée jeudi
dernier pour empêcher TeAFet de rassemblée du par-
lement qui se devait faire ce jour-là. (S.l. n. d.),8pag.
L'Amuse badaud, c'est la nouvelle de la levée du siège de iVlira-
doux que les Mazarins avaient fabriquée , dit l'auleur, chez M. de S.
(Sennelerre), rue Saint- André-des-Arts.
[ANAGBAVIIBS] DES MAZARINADES. 45
79. Anagranima acrostychœum in Julium Mazariiium.
Paris, 1649, 7 pages.
Signé A. D. B.
80. Anagrammes sur Tauguste nom de sa majesté très*
clirétlenne Louis quatorzième du nom , roi de France
et de Navarre, dédiées à la reine par le sieur Douet ,
écuyer, sieur de Rom Croissant. Paris, François Noël,
1649^ 8 pages non chiffrées.
Ce Douet était niaîti*e d'hôtel de Paul Yvon , sieur de La Lcu ,
<mcle de Tallemant des Réaux. « Il a un peu voyagé à Mai'oc et
au Levant , cela n*a servi qu'à lui brouiller Ja cervelle ; car, à cause
de ses voyages , il s'est pris pour' un habile hommes et s'est mis à
faire des livres Depub la mort de son maître, qui lui a laissé
une petite pension , il fait tous les ans une quantité d'anagrammes,
imprimées sur le nom du roi , et met tout de suite Louis qua^
i€^nième ilu nom roi de France et tle Navarre. Voyez si ce n'est pas
une merveille de trouver quelque chose sur un si petit nom ! Je les
garde ; et c'est un bon meuble pour la bibliothèque ridicule. » His^
toriette de La Leu, p. 49 du 5' volume.
Cest peut-être beaucoup que de dire que Douet faisait tous les
ans une quantité d'anagrammes; mais il est vrai qu'en 1647 il avait
publié Une centurie d'anagrammes sententieuses sur l'auguste nom
de Sa Majesté Très-chrétienne Louis XIF du nom roi de France et de
Navarre , qui pourra servir d'argument à la neuvième et dixième
partie de la France guerrière ^ Paris , Mathurin Hénault, et qu'il a
publié y en i 649 , une seconde édition des Anagrammes sous le titre
de Trente-cinq anagrammes, etc. Dans la première édition, il n'y
en a que quinze.
Je me garderai bien d'ailleurs de contredire le jugement de Tal-
lemant des Réaux. Pourtant je dois ajouter, sur la foi de Douet
hiinméme , que le maréchal de Villeroy ayant lu hautement les busl-
grammes dans le ]>alais Cardinal, « en présence des sieurs de Sour-
dis, deRhodez, Vautier et l'auteur, m il dit : « Ces anagrammes
sont belles. Dieu veuille qu'elles soient véritables ! »
L'abbé de Marolles a compris le sieur de Rom Croissant dans le
dénombrement des écrivains qui lui avaient donné leurs livres. Il
46 BIBLIOGRAPHIE [anatomieI
en avait reçu les Anagrammes au roi. Je lui sais gré de n^avoir
loué ni Touvrage ni Fauteur.
Pourtant Naudé paraît avoir fait quelque cas de Douet , sinon
de ses anagrammes. Voici en effet ce qu'on lit dans le Mascurat y
p. 2i2 de la première édition : « Si le sieur Douet vouloit croire
ses amis , il occuperoit son esprit , qui est très-bon , à des matières
plus considérables. Jamais honune n'observa mieux que lui beau-
coup de petites choses qui causeroient néanmoins de grands biens
à ceux qui voudroient les mettre en exécution ; mais je ne sais par
quelle vérue il a depuis peu quitté la France guerrière pour ne
plus s'amuser qu'à des anagrammes. »
Les éditeurs de Tallemant des Réaux n'ont pas reconnu le maî-
tre d'hôtel de La Leu dans le Douet de l'abbé de Marolles et de
Naudé.
Douet a publié encore , 1* la Consolation des bons , et la défense
de leurs écrits sincères contre les calomniateurs; 2® la Haran^
gue faite au roi par le recteur de V Université de Paris, etc.>
qui se ressent du souvenir de ses voyages. Il avait promis VArt de
faire des anagrammes, qu'il espérait dédier au roi ; mais je ne sau-
rais dire s'il l'a donné.
81 . Anathème (l') et rexcommunication d'un ministre
d'État étranger, tiré de rÉcriture sainte. Paris,
Mathieu Colombel, 1649, 12 pages.
Naudé, p. 208 du Mascurat, range cette pièce entre les bonnes,
c'est-à-dire entre celles qui sont composées avec adresse , et dont
le raisonnement est ingénieusement aiguisé et proprement assai-
sonné.
82. Anathème (l') , ou Détestation du tabac. Ode. Paris,
Claude Boudeville , 1648, 4 pages.
Assez mauvais pour n'être plus commun.
83. Anatomie (F) de la politique du coadjuteur faite par
le vraisemblable sur la conduite du cardinal de Retz,
où Fauteur donne à connaître : 1 ^ que le cardinal n'est
innocent que parce qu'il soutient que ses crimes sont
plus cachés que ceux des auti*es; 2® que ce prélat n'est
[ANE] DES MAZÂRINADES. 47
i*eligieiix que parce qu'il a Tadresse de se déguiser
sous le voile de Thypocrisie; 3® que sa conduite est
pharisienne, c^est*à*dire apparemment innocente, en
efTet coupable. Les vraisemblances du vraisemblable
sont ensuite combattues Tune après l'autre par des
évidences que justifient tous les bruits qui ont couru
contre le cardinal de Retz. (S. 1. n. d.) j 32 pages.
Bonne réponse au Fftiisemblable sur la conduite de monseigneur
te cardinal de Retz, Cette pièce est de Dubosc Montandré. Elle
appartient à la polémique engagée entre le prince de Condé et le
coadjuteur pendant la retraite à laquelle celui-ci crut devoir se
condamner après sa promotion au cardinalat.
En voici un passage très-curieux : u Faut-il connaître tous les
déguisements que ce cardinal a pris pour se rendre méconnaissable
ForsquUl intriguait avec ceux de sa faction , tantôt avec de grandes
moustaches noires à Tespagnole , appliquées adroitement sur ses
joues , avec des manteaux d'écarlate et des grègues rouges de
même couleur; tantôt à la cavalière avec de grands bufftes, avec
des caudebecs furieusement retroussés à la mauvaise , et de petites
brettes traînantes, soutenues de ces beaux baudriers de quinze ou
vingt pistoles qui lui couvraient presque tout le corps ? — Faut-il
qu'on ait tenu compte de toutes les maisons bourgeoises que le car-
dinal de Retz a honorées de ses visites pour haranguer les pères
de famille et les engager au parti qu'il brassait au préjudice de
notre repos ? Faut-il qu'on n'ait pas ignoré un seul festin de tous
ceux qu'il a fait faire pour y traiter , de sa part , les bons bourgeois
qu'il voulait gagner? »
84. Ane (1') du procureur ressuscité, en vers burlesques.
Paris y 1 649 , i 1 pages.
Mauvaise pièce qu'il faut joindre à VOnophage, si on veut tout
avoir.
85. Ane (1') rouge dépeint avec tous ses défauts en la
personne du cardinal Mazarin : V sur son incapacité
et (sic) maniement des affaires ; 2® sur son ignorance
48 BIBLIOGRAPHIE [antioote]
et ambition démesurée; 3^ sur ses actions et entre-
prises qui font connaître ses trahisons et perfidies con-
tre l'Etat. Paris y Louis Hardouin, 1652.
Deux parties de 20 et 24 pages.
Qui s^attendrait à trouver dans ce sot pamphlet deux passagesi de
Philippe de Goininines sur le droit des États de voter l'impôt?
86. Ange (F) tutélaire de la France aux François amis
de la paix. Paris ^ 1649, 24 pages.
Contrefaçon de la pièce intitulée : Remontrance au peuple, par
L. S.D. N. D. S. CE. T.
87. Antidésintéressé (F), ou TÉquitable censeur des li-
belles semés dans Paris sous le nom du Désintéressé ,
commençant par ces mots : (c Pauvre peuple abusé ,
dessille tes yeux , » et tendant à désunir les habitants
de cette ville d'avec les princes et le parlemen):. Paris ^
Cardin-Besogne, 1649, 8 pages.
Ce pamphlet répond à l'un des deux billets jetés dans Paiîs par
le chevalier de La YaNette. Le parlement en avait autorisé l'im-
pression sous la date du 5 mars.
88. Antidote (V) au venin des libelles du rojuliste à
Agathon et de la vérité nue. Paris , 1 652 , 32 pages.
Il faut lire au titre : la Vérité toute nue.
Les deux pièces auxquelles répond \ Antidote , sont Mazarinistes ;
et elles ont été réfutées par la Réponse au séditieux écrit intitulé :
le Caractère du royaliste à Agathon , et par VJpocat général de
Dubosc Montandré.
89. Antidote (V) pour guérir la France. (S. L), 1649 ,
12 pages.
Les pamphlets de cette espèce sont fort rares. L'auteur voudrait
bien que Mazarin fût éloigné ; mais il veut surtout qu'on s'en rap-
porte au roi <« qui saura ce qu'il doit faire sans qu'on ait besoin
de l'avertir, i»
[A3nnimànMi] DIS MAZARINADES. «
90. Antigazette (V) de Flandre contre ceux qui blâment
la garde qui se fait à Paris. Paris , Louis Srrestre ,
1651, 8 pages.
Uanteor aTait, poor devise, ces mots : Ccnr affranchi. II nous
apprend, dans on hoitain assez ridiciile, que c'était son nom tcNimé,
iwn^ on r et on 5,
< Ne Toolant, m ce lieu.
Retenir Te s qvi n'apputient q«*â Dien.
Ainsi le nom déÊnrt » je le confesse. » '
J'ai y de ce plat ecrîrain , une autre pièce intitulée : Discfmrî
mdrtssé atuc soldats fnmeois . etc.
91. Antilibelle 'T), en vers buriesques. Paris, Pierre du
Pont, 1649, 42 pages.
Après la paix de Saint-Genuain.
92*. Antimoine ^'} provençal.
Maiixt, Esprit de la FnMtde, t. 3, p. %k.
93. Antinopcier (F), ou le Blâme des noces de monsieur
le duc de Mercoeur avec la nièce de Mazarin. Amiens
[Paris), (4649\ 12 pages.
Le nom d'Amiens seul est une date ; c'est celle du voyage cle
la cour en Picardie après la paix de Saint-Germain.
n Êiut joindre à cette pièce le Pomïety la Samte dm poaiety la
Stdadcy etc , V Outrecuidance 'sic) présomption du cardinal Ma^
dans le mariage de sa nièce. Réponse it V outrecuidante pré^
94. Antiréfutation (1*) de la Réponse au bandeau de
Themisj avec jugement. (S. 1.), 1649, 15 pages.
Cette pièce est la quatrième d'ime polémique très-vire qui
s*était engagée pour ei contre le parlement , un peu avant la paix
de Rnd. Les autres sont, dans Tordre chronologique : le f'éritabie
bandeau de ThémiSy etc., la Réponse au bandeau de ThémiSy la
Réfutation de la réponse y etc., Philnthêmis ou Contrebandeau du
pariewÊent.
* Ce ncNn ponrrût ftre Fr^mcois Fmm< htr^ . mats «{u'cst-ce qor François
>
U- I
50 BIBLIOGRAPHIE [AFociLTPSE]
95. Antirequête (F) civile. (S. 1.), 1649, 8 pages.
Pauvre réponse à la Requête civile contre la conclusion de la paix,
96. Antisatyre (l'), ou la Justification des auteurs. Pam,
1649, 7 pages.
Singulière justificatiou ! on va en juger : « Ils (les auteurs) font
des pièces de mauvais goût et de mauvaise foi parce qu'on n'en
veut pas d'autres et qu'il faut vivre... Ils ne sont en cela aucune-
ment coupables. Il leur est indifférent de louer ou de blâmer^ de
noircir ou de blanchir la vie d'un homme , de justifier ou de con-
damner ses actions, de faire son satirique (sic) ou son apologie ,
de le mettre au rang des saints ou des démons... De croire que les
auteurs, au moins pour la plupart, épousent quelque partie et
n'écrivent qu'avec dessein, c'est une tromperie manifeste, v
C'est à peu près ainsi qu'on pai'le des journalistes aujourd'hui.
Était-ce plus vrai alors? Peut-être. Je le croirais volontiers pour
ma part ; mais je ne dirai pas pourquoi. Je suis journaliste. On me
permettra pourtant de faire remarquer cette différence , que ceux
qui nous jugent de la sorte n'entendent pas nous justifier.
Voir la Qiasse aux Satyres.
97. Antithèze du bon et du mauvais ministre d'État.
Paris y veuve Théodore Pépingué et Est. Maucroy,
1649, 8 pages.
Le bon ministre, c'est Joseph ; le mauvais, Mazarin.
Peu de jours après l'arrêt du 8 janvier.
98. Apocalypse (I') de l'État faisant voir le parallèle,
1° de rattachement que la reine a pour le Mazarin ,
avec l'attachement que Brunehautavait pour Proclaîde,
et Catherine de Médicis pour un certain Gondy ; V que
l'attachement de la reine pour le Mazarin est criminel
d'État ; 3" que ce même attachement donne fondement
à toute sorte de soupçons ; 4^ que par cet attachement
la reine fait voir qu'elle aime Mazarin plus que son fils;
5^ que par cet attachement la reine dispose toutes
? us MALàirUDCs. SI
à n iliMgiiimt iTelat on à rétafalissaMit
d'ime tjrmmmiÊt qui sera ssbs rscsplr. ' S. I. o. d. ^; .
■le porte poar cMra- da» Kuîs, 3 est
s'tm wmeaÊ le lai poégiagder cMre ses bras
le sacrifier daKs le plas Ibfft de sesirax à U vnçaoKe pdfaKqae
Ce B'esi ple^ da soapraa !
kiirioKTvx de peBser 4]» DaÉKKc «oMMidre ctMt k
i cascsdapriBne deCasde!
qai cale œ pafiiiWf^ duts U Dole de U p^ie M de
'« 5*CB 6eiit à qmlqa€i> parties da tkre qm, <fii-3,
idée assez êteiMlBe de toaC le reste. H a raison.
99- Apologie dîneuse pour les jusies procédures do par-
lencat de Fuis jusqoes au jour de la coufeie»ce ( Jt
AncT), et pour serrîr de su|^»léiDeBt aux Motifs ctri^
ÈaUcs dt la defrmse du parlement y etc, Paris^ Cardin
BesoçM, I&49, 22 pages.
nre - les JlaÛNiar fw Jlf 'tfif* AertfMMey. etr^
100. Apologie de rAntmdie^ e» vers builesi|ues. tS. I.)
1650, 8 p»gts.
L'iiilti , c est id le pr✠de Coati ! et ce dire iasolcat a*e
ce qa*il t a de plas iasolcat dias la pièce, iaadle de &^
101. Apologie de b vertu ooetre Tinpostare de ï
CB fiivcnr de mousicar le Gastie des sceanx. Paris^
lacob Chevalier, 1652^ 12 pa^cs. Jtofr.
102. Apologiede M. D. P. D. B. (S. I.\ 1650. 1 1 piçes.
qaan serait tenté de traduire par mÊCssûwrf dm pcr^
52 BIBLIOGRAPHIE [apologie]
lement de Bordeaux , sont en réalité celles de monsieur d'Épernon
prince de Buch. Bonne et plaisante pièce.
103. Apologie de messieurs du parlement. Paris, 1650,
12 pages.
On peut joindre ce pamphlet aux pièces de la polémique provo-
quée par le Féritahlc bandeau de Thémis,
L'auteur est une femme qui signe dame de Monterbault Boviv
{Bouju?)y que Tallemant des Réaux appelle la Montarbault et l'abbé
Arnauld Montarbant. J'ai i^encontré, d'elle, un autre pamphlet, in-
titulé : Harangue faite à monsieur le premier président sur son nom
historique, etc.
A l'époque où elle écrivait ainsi pour la Fronde ou plutôt pour
le parlement , elle ne devait plus être jeune ; car elle avait épousé
Monterbault avant le siège de Corbie ; et c'était son second mariage.
Elle était restée peu de temps , il est vrai , avec son premier mari ;
mais, dans l'intervalle, elle avait été entretenue par Delorme, le
médecin.
La dame de Monterbault avait été un peu de tous les métiers.
Elle avait prétendu même faire de l'or ; et elle y avait attrapé le
duc de Lorraine ; mais il paraît que ce qu'elle faisait , c'était de la
fausse monnaie. Au moins Tallemant des Réaux raconte qu'ayant
eu la maladresse d'accuser un nommé Morel , elle fut accusée à
son tour, et «« qu'elle eut bien de la peine à se débarrasser. » On
peut croire que c'est dans cette circonstance qu'elle eut l'idée
d'adresser une Apologie au parlement et une Harangue au premier
président. C'était une opinion assez généralement reçue que les
frondeurs ne perdaient point de procès.
Tallemant des Réaux qui a bien connu la dame de Monterbault , v
ne parait pas avoir su qu'elle écrivait en prose et en vers. Mais je
trouve dans les Mémoires de l'abbé Arnauld (page 489, 2* col.,
coll. Michaud) une anecdote qui prouve qu'elle faisait volontiers
courir sa plume sur le papier. C'était pendant le siège de Corbie.
Arnauld, général des carabins, l'abbé Arnauld et un de ses oncles
allaient de Feuquières à Rambouillet. Ils étaient accompagnés de
Monterbault , capitaine dans les carabins , qui avait désiré revoir
sa maison dans la vallée de Montfort « par une impatience de mari
et pent-étre d'un mari un peu jaloux. » « Cet homme, dit l'abbé
[APOLOGIE] DES MAZARllNADES. 53
Amauld , nous divertit beaucoup pendant le voyage par les contes
qu'il nous faisait de sa femme. C'étoit , à Tentendre parler, une
merveille accomplie qui ne lui demandoit , quand il étoit obligé de
la quitter, que du papier et de Tencre pour lui écrire en prose et
en vers. »
Monterbault était fort amoureux , si nous en croyons Tallemant ;
mais il se lassa bientôt de sa femme ; <« car quoiqu'elle fût belle ,
elle avoit Tesprit si turbulent , si enragé qu'on ne pouvoit vivre
avec elle. »
Les pièces de la dame de Monterbault sont mauvaises ; mais elles
sont rares. L'étrange renom de la dame peut d'ailleurs leur donner
un attrait de plus pour les amateurs.
104. Apologie de messieurs du parlement dePontoise.
Paris, 1652, 8 pages.
Après l'arrêt de ce parlement contre Mazarin , 14 août i652. Il
ne faut cependant pas se fier au titre.
105. Apologie de messieurs du parlement, répondant,
de point en point, au libelle intitulé : Les Sentiments
et un fidèle sujet du roi sur V arrêt du parlement y
du 29 décembre 1651 . Paris , 1652, 40 pages.
L'arrêt du 29 décembre mettait à prix ia tète du cardinal Ma-
zarin. Il fut cassé par un arrêt du conseil, rendu à Poitiers le 12 jan-
vier 1652. Cette lutte judiciaire devint aussitôt à Paris l'objet
d'une polémique très-passionnée. On publia d'abord les Véritables
maximes du gouvernement de la France contre l'arrêt du conseil.
Presqu'en même temps parurent les Sentiments d* un fidèle sujet du
roi, qui s'attaquaient à l'arrêt du parlement, et auxquels il fut ré-
pondu par VJpologie j par les Observations véritables et désinté-
ressées, enfin par le Complot et entretien burlesque sur l'arrêt du
29 décembre, l'une des pièces de Sandricourt.
Ces trois derniers pamphlets s'appuient , pour la partie doctri-
nale, sur les Véritables maximes, qui eurent alors un grand reten-
tissement. L'opinion du parti des princes pour qui ils furent
écrits, était que la monarchie devait être tempérée d'aristocratie,
c'est-à-dire que les princes et le parlement devaient avoir au gou-
vernement des affaires une part à peu près égale h celle du roi
&4 BiBLlOGRAPHIE [atolo^ib]
Au contraire , Tauteur des Sentiments d'un fidèle sujet voulait que
la royauté fût absolue. ^
Je ne parle pas du libelle intitulé : De la nature et qualité du
parlement de Paris y qui n'est guère qu'un plagiat.
106. Apologie de messieurs les députés du parlement de
BordeaiuL sur les affaires de ce temps. (S. 1.)^ 1650 ,
8 pages.
Il s'agit de la première guerre qui fiit terminée par une décla-
ration du roi y du 29 décembre 1649, enregistrée à Bordeaux le
7 janvier 1650. On reprochait aux députés du parlement d'avoir
consenti à la paix sans le changement du duc d'Épemon. C'est ici
la réponse de la députation dont l'auteur est Constans , jurât de
Bordeaux et l'un des députés.
' On trouvera plus loin une harangue de Constans au roi et à la
reine pour les i*emercier de la paix.
1 07. Apologie de monseigneur Téminentissime cardinal
Mazarin. Paris , 1649, 11 pages.
C'est ici une apologie véritable. La pièce est assez mauvaise pour
être devenue quelque peu rare.
108. Apologie de M. le baron de Montenay, conseiller
du roi au parlement de Normandie, contre les calom-
nies de ses ennemis , publiées tant à Rouen qu*à Pa-
ris. (S. l. n. d.), 9 pages.
Il paraît qu^ M. de Montenay avait aussi publié son apologie,
tant à Paris qu'à Rouen ; car je lis sur la 9" page : « Jouxte la
copie imprimée à Rouen. » Destitué de ses fonctions de premier ca-
pitaine de Rouen , à l'occasion de la prison des princes, il proteste
de sa fidélité au service du roi. C'est donc de 1650.
109. Apologie de monsieur le Prince pour servir de ré-
ponse aux calomnies de deux libelles diffamatoires ,
c'est-à-dire du Discours libre et véritable sur la con-
[AffWOtft] DES MAZAiUNADES. S5
ibiiêe de monsieur le prince et de monsieur le coad-
juteur ^ et de la Remontrance de la proi-ince de
Guyenne. (S. I. n. d.), 36 pstges.
Après U majorité du roi (1651). Uau&eiir a pabliè quelques jours
pl«s tard (octobre 1631^ U Déclamiiom pomr mtomseigmemr ie pnmce
ée Comty-, etc., qui a paru également sous le titre de Jpohgie pmr^
tàcmbèfr de attmsc^gmemrUpnmcc de Co9^ .
110 Apologie des bons François contre lesMazarins,
on Réponse au libelle intitulé : Aiertissement salu-
taire donné aux bourgeois ik Paris. (S. 1.), 1650,
12 pages.
Les Maxanns sout ici les frondeurs , et notamment le duc de
Beanfort , que Tauteur accuse d'être pensionnaire du cardinal. Le
doc d*Oriêans avait fait ses propositions pour la paix de Bordeaux,
6 aoàt i650.
111. Apologie des Ecossois, et les yéiitables raisons pour
lesquelles ils ont élu Charles second contre Tinjuste
procédé des Anglais. Paris, Antoine Quenet, 1649,
8 pages.
112. Apologie des Frondeurs. (S. 1.), 1650,11 pages.
Cest ici un des pamphlets du coadjnteur. Il v a asseï de taloit
et d'hypocrisie pour qu'il soit impossible de s'y tromper.
\^Avis important et nécessaire à M. le duc de Beamfort et
M. ie coadjuteur parut en même temps (avril), mais manuscrit.
« M. le coadjuteur les faisoit voir à ses amis , dit Omer Talon ,
page 384 de ses Mémoires, éd. Michaud; il me les apporta et
ifit qu'ils étoient fiùts contre son parti. » Cétait une hypocrisie de
pnis.
Sanmur et Bellegarde s'étaient rendus. Les frondeurs , inquiets
des succès de Mazarin , songèrent à lui susciter des obstacles. Ils
essayèrent de se rapprocher , par ces pamphlets, des partisans du
Iftînce de Condé. « Leur dessein avoît été, dit encore Orner Talon,
que, toutes choses étant émues dans le royaume et vraisemblable-
mcnt devant mal réussir dans cette campagne , lorsqu'il y auroit
occasion d'appréhender le succès des aflaires. à cause des mouve-
.^6 BIBLIOGRAPHIE [ipologib]
ments du dedans et de la guerre du dehors et à cause de la néces-
sité des peuples misérables dans les provinces, ils se serviroient du
malheur des affaires publiques pour décrier le cardinal Mazarin et
lui faire courir sus. »
Mailly n'hésite pas à attribuer à Gondy V Apologie des frondeurs^
dont il cite un passage page 443 de son 3" volume.
Le cardinal de Retz, dans ses Mémoires y avoue sept pamphlets,
qui sont : 1" les Contretemps du sieur de Ouivigny; 2" la Défense
de V ancienne et légitime fronde; 3** les Intérêts du temps; 4** le
Manifeste de M, de Beaufort en son jargon ; 5" le Solitaire aux
deux désintéressés; 6** le Vrai et le faux de Monseigneur le prince
de Condé et du cardinal de Retz; 7<» le Vraisemblable sur la conduite
du coadjuteur.
Est-ce là tout ce que le cardinal a fait ? non^ sans doute; et d'a-
bord nous avons de lui deux discours, prononcés, l'un au |iarle-^
ment, Avis de monseigneur le coadjuteur, etc., l'autre devant le roi,
la Véritable harangue faite au roi par le cardinal de Retz, etc.
Le cardinal a eu une part considérable au Discours libre et véri^
table sur la conduite de M. le prince ^ etc. , par Caumartin; et le
cardinal Mazarin lui en attribue une non moins grande au Contrat
de mariage du parlement et de la ville de Pans (Lettre de Bruhl,
40 avril 1651 . Lettres du cardinal Mazarin à la Reine ^ etc. , publiées
par M. Ravenel).
Il serait l'auteur de VAvis aux malheureux, si j'en croyais la Ré-
ponse d'un malheureux, et de VAvis désintéressé sur la conduite du
coadjuteur (Lettre d'un Bordelois).
Quelques pamphlétaires lui ont prêté V Esprit de paix , qui , à
mon avis, serait plutôt du père Faure.
On s'accorde généralement à reconnaître sa manière dans VApo^
logie des frondeurs et dans VAvis important et nécessaire à M. de
Beaufort, etc. Mailly veut qu'il ait été au moins l'instigateur des
Maximes morales et chrétiennes, etc. ; et Châtre de Cangé a compris,
avec moins de fondement, selon moi, dans la collection des pièces
du cardinal , la Lettre du bourgeois désintéressé.
Je ne serais pas éloigné de croire que le cardinal de Retz a été
pour beaucoup dans VAvis important et désintéressé sur l'affaire du
cardinal de Retz et dans la Déroute des cabalistes.
Enfin ceux qui ne voudront rien négliger, recueilleront la Rc'r
montrance au parlement par le cardinal de Retz, et la lettre du
Lapom>6I8] des MAZAHINADES. 67
C. D. Retz envoyée au cardinal Mazarin sur le sujet de son éloigne^
me/ity qui ne sont pourtant pas de lui.
Quoique j'aie rencontré bien souvent le Sermon pour la fête de
saint Louis parmi les Mazarinades, je ne puis pas en vérité me dé-
cider à lui donner place dans cette liste de pamphlets.
Je n'ai pas dû comprendre dans cette énumération les vingt et
quelques Lettres écrites par le cardinal au roi, au pape, aux arche-
Téques et évéques , au clergé , depuis son évasion du château de
Mantes, non plus que la pièce intitulée : A tous les éveques, prêtres
et enfants de l'Église, etc., qui est la dernière de celte longue lutte
du prélat contre le gouvernement du roi. ,
113. Apologie des Normands au roi pour la justification
de leurs armes. Paris , Cardin Besongne , 1 649 ,12p.
Datée de Caen, le 23 févrîer i649. Détails fort curieux de la mi-
sère normande.
Voir la Pièce d'État ou Sentiments des sages,
114. Apologie du cardinal, burlesque. Paris, 1649,
8 pages.
Tout ce qu'il y a à en dire, c'est que, malgré le burlesque, c'est
une apologie véritable. Voici pourtant un passage qu'il ne faut pas
laisser perdre :
a Je trouve qu'il faisoit mieux (le père de Mazarin)
Que nos obereaux [sic) glorieux ,
Nourris dans la fainéantise ,
Qui ne trafiquent qu^en sottise ,
Et qui mourroient plutôt de faim
Que de gagner ainsi leur pain. »
115. Apologie du révérend père Chartreux contre le
père Faure sur la réponse à la harangue faite à la reine.
Paris ^ 1652, 24 pages.
Je n'ai point vu la Harangue ; mais Y Apologie est incontestable-
ment d'un homme de talent. Voici qui fera juger de la doctrine du
père Chartreux ; « Un roi est établi pour conserver et défendre
SCS sujets, et non pour les oppresser ni molester. Il est roi et père ;
ef partant, ce lui seroit une inhumanité do par trop châtier ses en-
58 BIBLIOGRAPHIE [afologib]
buis. Il est dit qu« le roi prepdra vos fils et vos filles, mais seule-
ment pour s'en servir avec honneur et lui subvenir en cas de
besoin : comme si le roi étoit attaqué de ses ennemis , son peuple
le doit assister et ne le laisser jamais sans défense ; mais si le roi
veut, par un mauvais conseil^ déti'uire le peuple que Dieu lui a mis
entre ses mains» il n'est plus roi, mais tyran, m
Voici le titre exact de la pièce que V Apologie réfute : La Ré^
ponse du père Faure prédicateur et confesseur de la reine. Je ne
crois pas que jamais le père Faure ait dit que « le roi peut mettre
un frein à la bouche de son peuple et le mener à courbet {sic), »
Aussi n'est-ce pas dans la Réponse qui, elle-même , n'est pas fort
authentique.
Nous retrouverons cette double thèse, traitée des deux côtés,
avec plus de développements et d'une manière do^atique, à propos
de la Lettre d'avis à Messieurs du parlement de Paris écrite par un
provincial.
116. Apologie du thëâlre du monde renversé , ou les Co-
médies abattues du temps présent , par J. C. D. L. (de
Lorme). Paris ^ Rolin de la Haye, 1649, 8 pages.
117. Apologie, ou Défense du cardinal Mazarin, tra-
duite ou imitée de l'italien de L. Paris, 1 649, 8 pages.
La Fronde était en verve d'ironie.
118. Apologie particulière de monseigneur le prince de
Conty, pour la justification entière de sa conduite, pré-
sentée à messieurs du parlement* (S. l. n. d.),20 pages.
C'est une réponse à la Lettre du prince de Conti écrite au roi sur
son voyage de Berrjr, L'auteur suppose que cette lettre est de la
même main que le Discours libre et véritable sur la conduite de
M. le prince, etc.; et il dit qu'il avait, lui-^méme, écrit V Apologie
de M. le prince , etc.
Mailly cite V Apologie particulière dans les additions et correc-
tions, page 817, de son 5* volume.
119. Apologie particulière pour monsieur le duc de Lon-
gucville, où il est traité des services que sa maison et
[àFQioQlM] DES MAZàRlNADËS. h9
sa personne ont rendus à TÉtat , tant pour la guerre
que pour la paix, avec la réponse aux imputations
calomnieuses de ses ennemis, par un gentilhomme
breton. Amsterdam (Paris)j 1650, 116 pages.
CeUe pièce est asse« curieuse, surtout dans les détails qu'elle con-
tient sur les négociations de Munster.
Des que le duc de Longueville fut arrêté , Pavocat Baudry reçut
l'ordre^ de cesser ses fonctions de syndic des États de Normandie,
a On lui a donné, dit l'auteur, un successeur qui sait fort bien faire
des vers , mais qu'on dit assez malhabile pour manier de grandes
affaires. Bref, il faut qu'il soit ennemi du peuple puisqu'il est pen-
sionnaire du Mazarin. » Cet ennemi du peuple était le grand
Corneille !
L'auteur nous apprend dans un avertissement qui est au verso
du titre , qu'il préparait une histoire générale de la maison de Lon-
gueville et qu'il se proposait de faire quelques ouvrages satiriques
sur des grands. Il s'est, en effet, essayé à la satire dans V Apologie
même; et c'est une des raisons qui firent publier contre lui le
Désaveu, etc.
On peut croire que cet auteur était Lescomai dont Guy Patin a
dit, dans une lettre du 21 octobre 1653 à M. C. S. (Charles Spon),
page 2i 1 du 1*' vol. : n II y a ici un avocat nomme M. Lescomai ,
homme d'étude et de ti'avail , qui a fait une histoire entière de la.
maison de Longueville, depuis Jean , comte de Dunois , bâtard du
duc d'Orléans, tué à Paris , rue m*bette , en i407 , et qui a été le
premier chef et le fondateur de cette maison. Il l'a présentée, ma-
nuscrite, à M. de Longueville qui l'a trouvée si belle qu'il est résolu
de la faire imprimer à ses dépens et d'y ajouter tous les portraits
de ses ancêtres que l'on fait graver exprès*... »
Il ne paraît pourtant pas que cette histoire ait été publiée ; au
moins est-elle portée, comme manuscrite^ dans la Bibliothèque du
père Lelong et encore sur les indications de Guy Patin.
' Le père Louis Jacob annonce, dans sa Bibliographia padsina, sous la
date de i 650, une Apologie pour l'honoraire ou Reconnaissance due aux avo-
cats à cause de leur travail , par M. Jacques de Lescomay, avocat en parle-
ment. C'est assurément le Lescomay de Guy Patin. Il était donc gentil-
homme? il a donc pu signer V Apologie comme an titre : Par un gentil"
homme Breton.
60 BIBLIOGRAPHIE [apologie]
A V Apologie et au Désaveu y il faut joindre la Réponse à une lettre
écrite de Rouen , etc.
120. Apologie pour la défense des bourgeois de Paris,
sur la dernière déclaration du roi^ portant amnistie,
donnée à Mantes. (S. l.\ 1652, 15 pages.
121. Apologie pour la défense du cardinal Mazarin.
« Aliud in ore promptum , aliud in pectore recondi-
tum. » (S. 1.), 1649, 10 pages.
L'auteur dit que Mazarin est le bras droit du roi et que celui
qui le forcerait à quitter la France, offenserait plus le roi que
s'il lui crachait au visage.
c La couronne
Qui n'a point d'autre éclat que ce qu'il lui en donne. »
Faites attention à l'épigraphe. C'est encore de Tironie ; mais ici
elle est dans la pièce comme dans le titre.
1 22. Apologie pour la France, sur sa préséance contre
TEspagne en cour de Rome. Paris, François Noël,
1651 , 31 pages.
Pièce curieuse et peu commune.
123. Apologie pour le parlement de Bordeaux et pour
le père Bonnet contre \e Curé bordelais , à messeigneurs
du parlement. (S. 1.), 14u^1,^6 pages.
Le père Louis Bonnet , oratonen , était curé de Sainte-Eulalie
de Bordeaux. Fils d'im secrétaire de Henry, prince de Condé, il
avait embrassé la cause de la fronde avec une sorte de fureur. Ce
fut lui qui, au début de la première guerre de Bordeaux, prononça
le sermon pour l'union du parlement et de la ville , quand la po-
pulation fut appelée à prêter serment dans les églises. Il devait
faire l'éloge funèbre du marquis de Chambaret , premier général
des Bordelais , dans la cérémonie des obsèques qui eut lieu après
la seconde guerre; mais « Tarchevcque lui ferma la bouche |>ar
des considérations d'État, » dit Fonteneil, Histoire fies mouvements
fie Bordeaux, Il mourut en 1650 *. Si j'en crois le Jugement du
• Lenet lui attribue une relation de la prise de Tîle de Saint-Georges ,
page 304 de ses Mémoires , Coll. Michaud.
[APOLOGIE] DES MAZARINADES. 61
curé bordelais , Diissaut , avocat général , fit imprimer un panégy-
rique du bon père ^ Un bordelais royaliste publia à son tour le
Curé bordelais y grand défenseur de la cause de messieurs de Bor^
deaux.
C'est alors que parut V Apologie qui n'était rien autre chose
qu'une dénonciation du Curé. Ce cri de la fronde fut entendu. Par
arrêt du iO mars 1651, le parlement condamna le Curé bordelais
a être brûlé par la main du bourreau ; mais ce jugement ne satisfit
pas tous les frondeurs; et dans une pièce intitulée : Jrrét de la
cour de parlement de Bordeaux, etc., on reprocha au parlement
de n'avoir songé à venger que sa propre querelle.
Enfin vint le Jugement du curé Bordelais qui est une satire
tfès-spirituelle et très-piquante des juges de la Grande chambre et
de la Toumelle de Bordeaux.
Dans cette polémique vive et curieuse,, tout l'avantage est resté
incontestablement aux pamphlétaires royalistes, qui se sont montrés
pleins de verve, de gaieté et d'esprit.
Toutes ces pièces sont peu communes.
124. Apologie pourMalefas. (S. I. n. d.), 11 pages.
Ce pamphlet est de Paul Hay> marquis du Châtelet , l'auteur de
la Politique fie la France. C'est une satire très -violente contre
Isaac de Laffemas, maître des requêtes et poëte mazariniste.
Laffemas avait publié le Frondeur désintéressé , quelques jours
après que le roi fut revenu de Bordeaux, en 1650. Davenne, à qui
j'emprunte quelques-uns de ces détails (la Sapience du ciel , etc. ),
fit aussitôt la Réponse (en prose) au frondeur désintéressé par un
frondeur désintéressé ; puis parut le Faux frondeur converti et dé-
masqué^ auquel Laffemas répliqua par la Seconde partie du fron-
deur désintéressé.
C'est ici, je crois, que se place V Apologie pour Malefas. Au
moins est -il certain qu'elle fut imprimée avant la Réponse des vrais
frondeurs qui nomme du Châtelet dans ces vers adressés à Laffemas :
a Votre personne si bien peinte
Autrefois par Duchâtelet. »
Enfin , Davenne composa la Satyre ou Feu à Vépreuve de
Veau, etc. , contre la Réponse des vrais frondeurs .
• C'est V Éloge funèbre du P. Louis Bonnet , etc.
62 BIBLIOGRAPHIE [AMMAlft]
AuGune de ces pièces n'est bkftt rare ; mais elles ne laissent pas
que d'être curieuses , surtout V Apologie,
\ 25. Apologie pour messieurs du parlement contre quel-
ques libelles faits à Saint-Germain-en-Laye. Paris j
Nicolas De la Vigne , 1 649 , 1 2 pages.
Après Parrét de jonction , rendu sur la demande du parlement
de Rouen y 5 février 1649.
126. Apologie pour messieurs les princes, envoyée par
madame de Tx)ngueville à messieurs du parlement de
Paris. (S. 1., 1650), 37 pages.
Le plus curieux et peut-être le plus habile factum qui ait été fidt
sur la prison des princes. On y trouve beaucoup de choses qu'on
chercherait inutilement ailleurs et qui semblent accuser la coopé-
ration directe de madame de Longueville. Je dois dire jpouflant
que les faits, relatifs aux négociations de Munster, sont perfidement
tronqués ; mais encore pour les dénaturer ainsi , il fallait avoir été
très-avant dans les secrets de l'ambassade.
Voici un trait de mœurs fort bon à recueillir : presque toutes
les villes de la Champagne et de la Brie étaient protégées par des
princes, des cardinaux, des ducs, des maréchauJL qui s'offtn-
saîent quand on y mettait des garnisons.
V Apologie a été réimprimée, en 1650, petit in-12, à la sphère
en caractères elzéviriens. C'est un honneur qui n'a été fait qu'à
un très-petit nombre de mazarinades.
127. Apologie pour monseigneur le cardinal Mazarin^
tirëe d*une conférence entre son éminence et mon-
sieur ^^, homme de probité et excellent casuiste, te-
nue à Saint-Germain, deux jours consécutifs. Première
journée. Paris y François Preuveray, 1649, 39 pages.
La seconde journée commence à la page 21 .
Cest une apologie telle que la fronde l'a pu et dû faire. La pièce
est d'ailleurs fort spirituelle et embrasse la vie presque entière du
cardinal ; elle a paru après la comédie de l'ambassade espagnole au
parlement.
[AroLO«iB] DES MÂZARINADES. «3
128. Apologie pour monsieur de Broussel , conseiller du
roi en son parlement, sous-doyen de la Grand'chambre
et prévôt des marchands de Paris , contre les impos-
teurs qui le qualifient du nom de factieux dans les édits,
déclarations et arrêts du conseil. Paris, Jacob Che-
valier, 1 652 , 8 pages.
129. Apologie pour monsieur le président Perrault.
Paris ^ Guillaume Sassier, 1 651 (/ï^/ca/ce/w), 8pages.
Rare.
130. Apologie royale, ou la Réponse au Manifeste de
monsieur le prince, (S. 1., 1651), 4 pages.
Il faut se rappeler que le Manifeste de monsieur le prince est de
Mathieu du Bos.
131. Apologie sur la puissante union des princes, du
parlement, de la ville et des peuples pour bannir le
tyran de TÉtat, et pour redonner la paix générale à
toute l'Europe. (S. 1.), 1652, 20 pages.
Pendant le siège d'Étampes.
132. Apophtegmes de l'esprit de vérité contre les ecclé-
siastiques qui abandonnent le gouvernement politique
des affaires de Dieu pour (sous le masque d'une piété
simulée) usurper avec plus de facilité le gouverne-
ment publicdesafTairesd'État. (S. 1. n. d.), 22 pages.
L'auteur a composé en outre le Fléau de l* esprit de Dieu , etc. ,
et le Politique universel y etc.
133. Apostliume (1') de toute la cour mazarinîstes (sic)
crevé contre les Parisiens , avec la réponse des fron-
deurs aux mazarinistrs. Me dis mot, paix! paix! Pa-
ris, 1652, 15 pages.
Cette sotte et ridicule pièce se termine par un dialogue entre
64 BIBLIOGRAPHIE [apothéose]
Mazarin et sa bonne amie Cerbère! elle a d'ailleurs les deux coti«
didons priocipales des pamphlets les plus recherchés : elle est
pleine d'ordures , et elle est rare.
134. Apothéose (Y) de la paille, prise par les dieux et les
déesses en faveur de messieurs les princes , et Tabjec-
tion du papier, pris parPriape, les Sylvains, Faunes
et Satyres. Galanterie ou caprice. Paris y Jean Bru-
net, 1652, 8 pages.
135. Apothéose de madame la duchesse de Longueville,
princesse du sang. (S. 1.), 1651, 15 pages.
Pièce des plus curieuses par son extravagance, et aussi des plus
rares.
L'auteur compare l'entreprise de la délivrance des princes à
l'expédition des Argonautes. Madame de Longueville est Médée;
Turenne Jason , Bouteville Thésée , Duras Pollux , et le Canon est
le roi Amicque. Le Havre s'appelle l'île de Lymicaritos. Le bois
du vaisseau Argo avait été coupé dans la forêt d'Argonne , parce
que M. le prince était seigneur de Clermont en Argonne , et que
madame de Longueville s'était retirée à Stenay, aussi en Argonne.
Jason fit flotter les chênes à bois perdu, par des torrents, dans la
Meuse , de la Meuse dans l'Océan , et de l'Océan par les Colonnes
d'Hercule qui est le détroit Gaditan, maintenant dit Gibraltar,
pour aller de là en Thessalie, où se devait faire son embarquement.
Je vois encore , parmi les compagnons de madame de Longue-
ville , Gourville qui ne parle pas de cette expédition dans ses Mé^
moires, et Sarrazin que l'auteur engage à chanter les exploits de
la princesse.
Il faut joindre à VApotftéose , le Temple de la déesse Bourbonie
qui est apparemment du même écrivain et qui n'est ni moins ex-
travagant ni moins rare.
136. Apothéose (F), ou le Mémorial de la vie partout
célèbre-miraculeuse (sic) du bienheureux maître Jean-
Clément, le coustelier, très-illustre méthodiste aux
controverses, exterminateur des hérétiques, donnant
la fuite à tous leurs ministres par toutes les provinces
LAKAUnMi] DES IIAZA]UNAI>ES. 65
do roTmume de France , et très-menreilleux TÎctorieiix
triomphateur en conférant , et les conTertissant en très-
grandes-<{uantites à la sainte foi catholique , apostoli-
que el romaine, s' étant reposé en Dieu notre Seigneur
Jésus-Christ, le S février 1650, âgé de quarante-neuf
ans. 'S. 1. n. d. , 3 pag^. Très-rare,
Vanra^ vers signes pir J. Mittanoar, > phytologiie de Son Al-
tesse Rorale et astronome de Sod Altesse de Contr. ■
A côté des Ters fraicaîs , sont des Ters latins , semés de mots
bdwvax et de termes de cabale.
Voir, sur maître GefDent , la Hanutffte promoncrr éotr pieds dm
ni et de la rrîjfe, etc.
Mittanonr a encore publié la Franre cottçratmiaiae à Femîse, etc.
137. Apparition au cardinal Mazarin, dans BouiUon,
de l'ombre de son ne%'eu ManchinT 'sic . retourné des
enfers pour Texhorter à bien faire, et sa rencontre
aTCC saint Mégrin en Fautre monde. ;S. 1., 1652),
40 pages.
Manchinr décrit à sod GtMAe les sopplîces des ms et de leurs
dans les enfers ^ pour le décider à se retirer à Venise et à
an goaremement de la France. Cest one boone pièce. Sa
est dans son titre.
138. Apparition -X) A' un fantôme à Saint-Germain-en-
Laje, et les discours qu^il tint. Paris , Teure Jean
Remj. 1649, 8 pages.
Cette pièce a paru après la Seautde parue dm Cotirrier poiomoîs,
qn en a sans doate inspiré Tidée et dont elle peut être considérée
oooune mie sorte de complément. Le fanlûme est en efiet celui
d'an soldat polonais . tue aa combat de Brie-Comte-Robert ^fc-
1619;.
139. Apparition T de la guerre et de la paix à Thermite
du mont Valérien , et le dialogue de ce religieux avec-
un geotiUiomme. sur les desseins pernicieux du cardinal
>. I
66 BIBLIOGRAPHIE [imimoics]
Mazarin, sur le mérite du sacerdoce et la gloire du par-
lement. Paris y François Noël , 1649, 16 pages.
140. Apparition de la Vierge à la reine régente, mère
du roi , dans sa chapelle de Saint-Germain-en-Laye.
Paris y Claude Morlot, 1649, 8 pages.
Pendant la conférence de Ruel.
1 41 . Apparition du cardinal de Sainte-Cécile à Jules
Mazarin, son frère. Paris ^ veuve Théodore Pépingué
et Estieune Maucroy, 1649, 8 pages.
142. Apparition merveilleuse de TAnge gardien à la
reine régente. Paris , Robert Sara, 1649, 8 pages.
L'Ange parle à la reine ; et il lui parle en prose. Le récit de
l'apparition est en vers.
143. Apparition merveilleuse de trois phantosmes {sic)
dans la forêt de Montargis à un bourgeois de la même
ville. Paris f 1649, 11 pages.
Les trois fantômes étaient la guerre, la peste et la famine. Us ap-
parurent au bourgeois, le jeudi de l'octave du Saint-Sacrement
(juin). Je ne crois pas que cette pièce soit commune.
144. Apparitions (les) épouvantable (sic) de l'esprit du
marquis d'Ancre, venu par ambassade à Jules Mazarin.
Le marquis d'Ancre en reproches avec Mazarin. ( S. 1.),
1649, 8 pages.
Signée N. R. Drazor , Champenois. C'est Tana^amme de Ro-
zard. J'ai vu de cet écrivain , un des plus mauvais de la Fronde ,
onze autres pièces qui portent tantôt Rozard, tantôt Dràzor, et quel-
quefois N. R. Champenois.
Ce sont : 1" Le Triomphe royal et la Réjouissance des bons Fran^
çois , etc.; 2" Harangue à Messieurs les écheçins et bourgeois de
Paris, etc. ; 3° V Italie vengée de son tyran, etc. ; 4® Histoire trO"
gique de trois magiciens, etc. ; 5® Récit de ce qui s* est passé à Vem^
prisonnement du père de Jules Mazarin; 6° Relation véritable de
cr qui s* est fait et passé devant Saint^Denys , etc. ; 7* les Éloges et
[AUAHIIJS] DES MÂZAHINADES. 67
louantes du peuple y adressés à Varchwéque de CorirUhe, etc.; 8^ Pa^
négyrique royal ou Triomphe de la paix ^ etc. ; 9" Première partie
des Vérités francoises i etc. ; 10° Relation curieuse de la pompe du
Jour de la Saint^Louis, etc. ; il* V Arrivée du Courrier extraordi^
noire des François.
145*. Archi-mazarinade (F).
Jugement du curé bordelois, etc.
146. Archipraesulis , in Joanne ^ Francisco , Paulo Gon-
doco, propter impugnatum Mazarinum, germanus cha^
racter. Oratio panegyrica. Parisiis^ Mathurinus Re-
nault, 1649, 32 pages.
L'épître dédicatoire est signée Mathaeus du Bos. Voir A. monsei^
gneur Charles de Lorraine, duc d'Elbeirf, etc.
Dans le latin de Mathieu du Bos, Gondy est tour à tour un Gicé-
ron, un Démosthènes , un Ambroise, un Bernard, un Martin, un
Moïse, im Samuel et même un Alexandre ! Il est un héros de piété,
de modestie et de chasteté ! Il faut connaître Mathieu du Bos pour
ne pas croire à une ironie.
Après la paix de Ruel.
147. Ariadne (r) mystérieuse et mystique de madame
la princesse. (S. 1.), 1651, 16 pages.
« Yoici un second Orphée qui..., par la douce et charmante
harmonie de scm âme, aussi bien viole en effet, qu'il a le nom de
Viole (le président), qui viole nos sens et ravit nos esprits, les rem-
plissant de suavité plus grande que les sirops et fleurs de viole;
il attire au son harmonieux de sa magnifique vùAe toutes les voix
de ce temple. ... ; il guérit les princes de la tarentèle. » La pièce est
assez rare pour qu'on me pardonne cette citation.
Nemours, n'aime ours! princesse palatine, non pas latine!
Les princes étaient sortis de prison.
148. Ârmaudus armans. Parisiisy Joannes Henault,
1 649 , 7 pages.
Cette pièce est suivie d'une autre, qui a pour titre : Regalia sine
rege. Toutes deux sont signées Mérigot.
Armandus, c'est le prince de Gonty.
68 BIBLIOGRAPHIE [liiAr]
149*. Arrêt de la chambre des comptes, priant suppreso-
sion de l'office quatriennal de l'argenterie de la mai-
sou du roi, en conséquence de ia déclaration de Sa Ma*
jesté, du mois d'octobre 1648, servant d'exemple
pour les autres offices quatriennaux et restans (sic) k
pourvoir depuis ladite déclaration . Du quatorzième jour
de février 1650. Paris, Denys de Cay, 1650, 8 pages.
150. Arrêt de la cour desAydes, sur la requête du pro-
cureur général du roi , portant qu'il sera informé des
abus commis au fait et exécution des contraintes soli-
daires des tailles et taxes des huissiers et sergents ,
employés au recouvrement d'icelles, ayec règlement^
sur ce sujet, au soulagement des sujets du roi. Paris,
PieiTe Rocollet , 1 648 , 8 pages.
Du 45 décembre 1648.
1 51 . Arrêt de la cour des Aydes, portant vérification' de
la déclaration de Sa Majesté, donné pour faire cesser les
mouvements et pour rétablir le repos et la tranquillité
en son royaume. Du 3 avril 1649. Paris ^ par les impri-
meurs et libraires ordinaires de Sa Majesté, 1 649, 4pag.
1 52. Arrêt de la cour des Aydes, obtenu par monsieur le
* Il a paru plus convenable de suivre , pcrtir le classement des pièce»
officielles, l'ordre chronologique qui est toujours possible et facile. C'est
ce que j'ai fait ici. Seulement , comme il s*agit d'arrêts rendus par diveri
parlements , j'ai combiné Tordre' alphabétique des noms des parlement*
avec Tordre chronologique des arrêts. Ainsi on trouvera, après les arrêts
de la cour des Aydes, ceu^ du parlement de Bordeaux ; puis ceux du par-
lement de Bretagne , etc. ^
Les pièces du temps portent, au titre , tantôt arrest avec un t et tantôt
arrêt sans i et avec un accent circonflexe. Les deuk orthographes étant
ainsi autorisées , j'ai cru devoir, pour plus de simplicité et de régularité,
m'en tenir à la dernière qui a prévalu définitivement. Cest par la même
raison que j'ai, au commencement des titres, toujours écrit Bordeaux et
jamais Bourdeaux, Toulouze et non Tholoze ni Toioze.
làMÊÈt] DES HAZARINADES. 69
prof^ureur général du roi^ portant injonction, aux offi-
ciers des élections, de vérifier incessamment les rôles
•des tailles, qui leur seront présentés pai" les collecteurs,
taxer d'office les puissants des paroisses, et informer des
abus et malversations , commis au fait des tailles. Du
premier décembre 1 649. Paris ^ P. RocoUet, \ 649, 8 p.
Cet arrêt n'a pas un rapport direct avec la Fronde ; mais il peut
servir à faire connaître les abus, qui se commettaient dans la rc-
partitioD des tailles.
1 53. Arrêt de la cour des Aydes, obtenu par monsieur le
procureur général, par lequel défenses sont faites
d exécuter des prétendus mandements, donnés à Ste-
nay au préjudice des commissions des tailles et ordres
du roi. (S. L), pfp^les imprimeurs et libraires ordi-
naires du roi, (s. d.), 4 pages.
Du 5 février 1650.
1 54. Arrêt de la cour des Aydes, donné siu* la requête de
monsieur le procureur général du roi , portant défen-
ses, aux receveurs des tailles des élections, de décerner
des contraintes de solidité contre les habitants des pa-
roisses , sinon es cas de Tordonnance. Paris, Pierre
Rocollet, 1650, 4 pages.
Daté du 27 octobre 1650. Les cas de l'ordonnance sont rébel-
lion des habitants , défaut d'assiette des tailles , insolvabilité des
collecteurs, icdle préalablemoit jugéie.
455. Arrêt notable de la cour des Aydes', rendu à
l'audience, le 11 janvier 1651, contre M°' Jacques
Amaury et André Daverdoin, commis à là recette des
tailles de l'élection de Paris , portant cassation de la
sentence de solidité rendue par les élus de Paris, le
4 octobre dernier; élargissement des particu^ers em-
prisonnés en vertu d'icelle; à ce faire, Içs geôliers con-
traints par corps; défense à tous receveurs et huis-
70 BIBLIOGRAPHIE [ubét]
slers de mettre à exécution de pareilles contraintes
solidaires; ledit Amaury condamné aux dépens, dom-
mages-intérêts desdits particuliers; permis à monsieur
le procureur général de foire informer des concussions
£ûtes par lesdits huissiers; et défenses auxdits ëfais de
décerner telles contraintes solidaires, sinon aux cas
de l'ordonnance, à peine de nullité et de tous dépens,
dommages-intérêts en leurs propices et privés noms et
d'interdiction. Paris y Claude Marelle, 1 651 , 7 pages.
1 56. Arrêt de la cour des Aydes , donné en faveur des
officiers des gabelles de France, portant défenses, à tous
maires, échevins, syndics et consuls, de les compren-
dre aux logements des gens de ^erre en quelque sorte
et manière que ce soit. Du 2o janvier \ 651 . Paris,
Mathieu G)lombel , 1 651 , 4 pages.
157. Arrêts de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant défenses, aux gens de guerre, d'approcher de la
ville; enjoint aux consuls et communautés de les faire
vider dans vingt-quatre heures; permis de leur courre
sus et s'assembler au son du tocsin ; défenses, à tous
officiers de ladite cour et autres officiers du roi , juges,
consuls et principaux habitants, de sortir de ladite ville
sans congé et sans permission expresse ; enjoint, à tons
seigneui-s et gentilshommes de la sénéchaussée de
Guyenne, de se rendre au plus tôt dans ladite ville pour
le service du roi; et défense de continuer la construc-
tion de kl citadelle de Libourne; donnés , les chambres
assemblées, deux du30mars^etun [du 3] avril 1649.
Paris , veuve Musnier, 1 649 , 8 pages.
158. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , pro-
noncé les chambres assemblées, par lequel il est fait
défenses, à monsieur (rÉpernon, de faire fabriquer
yjÊÊÉx] DES MAZARIMADES. 71
MCMUiaîe avec son ocmd et efiBgie, et de prendre les
^pialités de très-hrat et très-puissant prince et d^altesse
qju'il s'attribue, arec «cassation de ses ordonnances.
Paris, Claude Mor4ot, /otLVte la copie imprimée ù
Bordeaux chez MiUanges^ 1649, Il pages.
OaiédnSliDail649(TWCHqif^«*l7S).yoîdkde9CTipli»
k ■KNuuôe de M. d'ÉpenioD. Elle était frappée « SOQS le coing de son
cAgie d'im o6té et de ses armes de l'aiitre côté, STec les lettres de
MB non et de ses qualités et de cette de prince de Bndi dans le cor-
dan de ladite monnaie^ faite au moulinet... de l'alkiy dès quarts de
lonis d'argait. » On sait ^le le doc d'Épemon répondait queœtte
monnaie prétendue était siniplemeut un jeton, qui avait été frappé
à son insu et qu'A ayaît reçu du parlement luînoDéme.
L'arrêt est rappcMié dans l'Histoire des moupemeitts de Bardeaux.
\ 59. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux^ du
seizième jour du mois de juillet 1649, contre certains
personnages mal affectionnes à la tranquillité publi-
que, qui parsèment des discours dans la ville au sujet du
^voyage du sieur Ardant, jurât. Bourdeaux, J. Mon-
giron Millanges , 1 649 , 4 pages.
160. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que les officiers de ladite cour et chambre de Fé-
dict continueront Texercice de leurs charges. Bout-
deaux ^ J. Mongiron Millanges, 1649, 12 pages.
On en a €ut, à Paris', une édition dont le titre suit :
161 . Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que les officiers de ladite cour et chambre de Té-
dit continueront Texerdce de leurs charges, pour le
bien du service du roi et la conservation de la tran-
quillité publique. Paris ^ jouxte la copie imprimée à
Bordeaux, 1649, 8 pages.
Daté du 24 juillet 1649. Il est dans V Histoire des mouvements de
Bordraujr.
72 BIBLIOGRAPHIE [auét]
162. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que le roy sera informé des troubles excités de
nouveau dans la ville de Bourdeaux et province de
Guyenne par la continuation des actesd*hostilité. Bour-
deaux, J. Mongiron Millanges 9 1649, 7 pages.
Dans l'édition de Paris y on a ajonté au titre , après les-mots : de
pariement de Bordeaux^ la date du quatorzième aodii^49.
163. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant inhibitions et défenses, à tous les gentilshommes
de ce ressort, de porter les armes à la suite du sieur
duc d'Épernon, à peine de privation de noblesse et
autres plus grandes peines, portées par ledit arrêt.
(S. \.\ jouxte la copie imprimée à Bordeaux^ 1649,
6 pages.
Daté du 16 août 1649 et publié le 19.
164. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que le roi sera très-humblement supplié de don-
ner un autre gouverneur à sa province de Guyenne.
(S. 1.), jouxte la copie imprimée à Bordeaux^ 1 649,
6 pages.
Daté du 9 septembre 1649.
165. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant rabais de la moitié des tailles 'dans toute Testen-
due du ressort du parlement de Bourdeaux. Bour*
deaux , Mongiron Millanges , 1 649 , 1 2 pages.
Daté du 28 septembre 1649. Le parlement mettait une condition
à ce rabais de la moitié des tailles ; c'était qu'on lui payerait l'antre
moitié.
On en a donné, la même année, à Paris, une édition de 8 pages,
dont le titre est ainsi conçu :
166. Arrêt de la cour do parlement de Bordeaux, por-
[Alite] DES MAZÂRINADES. 73
tant rabais de la moitié des tailles, et aussi contenant
une fidèle relation des ruines et désordres faits dans
ladite ville.
U est rapporté, avec la date du 28 août, dans V Histoire desmou"
9emenU de Bordeaux,
167. Arrêt de la cour de parlement* de Bordeaux pour
ta traite et conduite des blés dans la ville de Paris, sui-
vant la permission et approbation de Sa Majesté, qu'en
ont un nommé le Bailly et autres marchands de ladite
ville de Paris d'y en amener; et défenses sont faites,
sur peine de la vie, d'y mettre empêchement. Paris ^
Alexandre Lesselin,yV7£u:/ï^ la copie imprimée à Bor-
deaux, 1649, 6 pages.
Daté du 11 octobre 1649.
168. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant injonction à tous les marchands du haut pays de
faire descendre, par la Garonne, des bleds sur le port
et havre de la présente ville, pour subvenir à ta néces-
sité de Paris. Paris , Goill. Sassier, jouxte la copie
imprimée à Bordeaux^ 1649, 6 pages.
Iteté du 15 octobre 1649.
169. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que les forteresses, construites parle duc d*Eper-
mm sur les rivières de Garonne et de Dordogne, seront
nttées , comme £ûtes contre le service chi roi et a la
mine du commerce. Paris, jouxte la copie imprimée
àBordeauXj 1649, 7 pages.
DMê dn 5 noTembre 1649. Les fortcresaes ctaîent libotune sur
k Dordogne, et snr la Ganjone Rienx, CaiBlac et Pondeofsc.
L'arrêt ett reprcMlnit dans V Histoire des mots^esmenis de Bordeasix
170. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
74 BIBLfOGIUPHIE [aki6t]
tant inhibitions et défenses , à toutes personnes, de
quelque qualité et condition qu^elles soient, d^empes-
cher la publication de la déclaration du roy dans tout
le ressort du parlement de Bourdeaux; ensemble en-
joint , à tous marchands et autres personnes, d'apporter
des blés , farines et autres vivres en la présente ville.
Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
Du 14 janvier 1650.
1 71 . Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux pour
la paix générale de la province, avec ordre de chanter
le Te Dewn par toute ladite province. Paris y Guill.
Sassier, 1 650 , 8 pages.
Il y a deux arrêts ; l'un pour le Te Deum , l'autre pour la vérifi-
cation de la déclaration du roi^ celui-ci du 7 janvier 1650. Us
sont dans la Lettre et déclaration du roi, etc.
1 72. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , por-
tant que tous ceux qui se sont absentés de cette ville,
payeront , chacun, la somme de mil (sic) livres, pour
être employées pour la nécessité urgente de la ville.
Bordeaux y J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
Du 4 février 1650.
173. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, poi^
tant injonction, à tous collecteurs, cotisateurs et rece-
veurs des levées extraordinaires de la dernière année,
faites sous prétexte de subsistance des gens de guerre,
construction et entretien de là citadelle de Liboume,
d'apporter leurs rooUes et estats au greffe de la cour.
Du 1B février 1650. Bourdeaux , J. Mongiron Mil-
langes, (s. d.), 8 pages.
1 74. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , por-
tant cassation de l'ordonnance du sieur duc d'Éper-
[âuAr] DES MAZARINADËS. 75
non. Du septième mars 1 650. Bourdeaux^ J. Mongiron
Millanges , 1 650 , 4 pages.
475. Arrêt dé la cour de parrlement de Bordeaux , por-
tant inhibitions et deffenses, à toutes personnes , de
quelque qualité et condition qu'elles soient , et mesmes
aux officiers, du roy de ce ressort, de faire aucunes le-
vées de deniers, pour la subsistance des gens de guerre,
sur les habitants du ressort de la cour de parlement,
sans permission du roy, enregistrée audit parlement.
Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
; Du 14 mars 1650.
176. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant quHl sera informé coptre ceux qui ont voulu ravir
et oster par force au portier les cle& de la porte des
Salinières, la nuict précédente. Du 14 mars 1650.
(S. 1. n. d.), 4 pages.
177. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaus^, por-
tant cassation des jugements , condamnations et or-
donnances du sieur Foulé; ensemble inhibition et dé-
fenses, aux gens de guerre, de s'employer pour la levée
des tailles. Paris j Thomas Lozet, 1650, 8 pages.
Daté du 18 mars 1Q50.
¥oikn, diaprés Parrét, comment Foulé s'y "prenait pour lever les
tailles : « Par ordonnance du 22 février, il avoit donné, aux gens
de' 'guerre, la licence de raser, démolir et brûler tout ce qu'ils pré-
tendaient s'opposer à leurs desseins , sans pouvoir être recher-
chés, n ooodamnoit, sans pourvoi, ceux qu'il supposoit coupables
de rébellion envers les gens de guerre. H prooonçoit la contrainte
s<^idaire pour les tailles ; établissoit, par défaut, des peines de mort
contre dix des principaux habitants de chaque paroisse, sans les
nommer dans l'instance ni dans la dispositive. La descente des
cloches , le bannissement des curés et autres ecclésiastiques , la
proscription des officiers , la confiscation des bicTW , la vacance or-
76 BIBLIOGRAPHIE [aéiAt]
donnée des offices et bénéfices , lés dommages-intérêts , les rase-
ments des maisons et bâtiments des paroisses entières étoient les
plus communes prononciations. Il ordonnoit que des paroisses de^
meureroiént sans culture ; oondamnoit tgbs les habitants des pa-
roisses, audessus de l'âge de seize ans et audessous de soixante, à
servir par force le roi, le reste de leurs jours, dans les galères et
bannissoit le reste hors du royaume. » Tout cela, porte naïvement
Parrét , est contraire aux ordonnances royaux ; mais il est imix>s^
sible qu'il n'y ait pas beaucoup d'exagération.
L'affaire fut portée devant le parlement de Paris. Un sieur
Ghambrette, fils, de Bordeaux, se constitua partie civile, |Nré-
tendant que Foulé lui avait fait brûler une maison de vingt mille
écus; mais il ne paraît pas qu'aucun jugement ait été rendu.
Il y a, de l'arrêt du 18 mars, une autre édition de 8 pages, de
Paris également , mais sans nom d'imprimeur.
1 78. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant inhibitions et deffenses, au sieur duc d'Épernon,
de prendre et usurper, à Tadvenir, les qualités de très-
haut et très-puissant prince et d'altesse, et à toutes per-
sonnes de les lui bailler. Bourdeaux^ J. Mongiron
Millanges , 1 650 , 4 pages.
Du 8 avril i650 (voir ci-dessus n* 488).
Guillaume Sassier en à donné, à Paris, une autre édition sous le
même titre et de la même date.
179. Arrêt du parlement de Bordeaux , du 6 mai 1650,
contre le sieur Foulé en faveur des trésoriers' de Frattce,
de Limoges. Pam / Thomas Lozet, (s. dw), 6 pages.
I . • .
180. Arrêt de la coiu* de parlement de Bordeaux, por-
tant que le roi sera très-humblement supplié d'agréer
que madame la princesse de Condé et monsieur le duc
d'Anguien {sic)j son fils^ demeureront en la présente
ville, sous sa sauvegarde et de sa justice, avec le regis-
tre y mentionné. Bordeaux, J. Mongiron Millanges ,
165Q, 8 pages.
Du 4 "juin 1650.
[aaiAt] D£S MAZâRINADES. 77
1 8.1 . Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , por-
tant que le sieur duc d'Épernon, le chevalier de La
Valette , son frère, et leurs adhérans Çsic) sont décla-
res infracteurs de la paix, perturbateui's du repos
public, ennemis du roi et de son État. Bordeaux j
J. Mongiron Millanges, 1650^ 8 pages.
Du 25 juin 1650.
182. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que les maîtres boulangers de la présente ville
achèteront des blés, pour faire magasin et les convertir
en farines , pour les nécessités du public. Bordeaux ,
J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
Du 27 juin 1650.
183. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que toutes les personnes suspectes et mal inten-
tionnées se retireront en tel lieu qu'il sera jugé à pro-
pos. Bordeaux , J. Mongiron Millanges, IGôO^Apages.
Du 21 juillet 1650.
'1 84. Arrêts de la cour de parlement de Bordeaux sur le
refus de Tentrée des gens de guerre et du Cardinal
Mazarin dans la ville de Bordeaux , et sur le sujet de
ladéputation vers le roi, garde et sûreté de ladite ville.
Paris y veuve J. GxnWtmoiy jouxte la copie imprimée
à Bordeaux y 1650, 6 pages.
Deux arrêts du 28 juillet 1650.
185. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant inhibitions et défenses, à tous les maîtres des chays
de farines , de délivrer ni envoyer des blés et métures
. aux moulins de la Jalle et autres, sur les peines portées
par ledit arrêt. Bordeaux, J. Mongii*on Millanges,
1650, 4 pages.
Du 1" août 1650.
78 BIBLIOGRAPHIE [aibAt]
186. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant inhibitions et défenses , à toutes personnes, de
quelque qualité et condition qu'elles soient , de recon-
noître le sieur duc d'Épernon pour gouverneur def la
province, suivant la dernière déclaration du roi, en-
semble, à ses gardes, de porter la livrée, Paris^ jouxte
la copie imprimée à Bordecuix par J. M. Millanges^
1651, 6 pages.
Daté du 20 décembre 1650.
187. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux pour
la liberté de messieurs les princes. Paris y jouxte la
copie imprimée à Bordeaux y 1651 , 4 pages non
chiffrées.
Daté du 13 février 1651.
188. Arrêt de la cour dé parlement de Bordeaux contre
le cardinal Mazarin , portant qu'il videra le royaume
dans huitaine. Paris ^ Guill. Sassier, (s. d.), 3 pages.
Daté du 15 février 1651 . Il y en a une autre édition de 4 pages ,
Paris f jouxte la copie imprimée à Bordeaux.
189* Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant que le libelle difEaimatoire, intitulé : le Curébor-
délais , sera brûlé par la main du bourreau, avec un
avertissement au lecteur. Paris ^jouxte la copie im^
primée à Bordeaux par J. M. Millanges, 7 pages.
Daté du 10 mars 1651.
190. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant qu'il sera informé contre ceux qui font des bri-
gues, pratiques et menées, pour le rétablissement du
duc d'Épernon dans le gouvernement de Guyenne. Du
10 avril 1651. Bordeaux, J. M. Millanges, 1651,
8 pages.
[iSMv) DES BfAZARINADES. 79
191 . Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, donné
sur la publication des provisions de monseigneur le
prince , contenant le dire et réquisitoire de monsieur
Dufault (sic)j avocat général du roi audit parlement ,
sur la publication desdites provisions accordées par
Sa Majesté , et expédiées au nom de mondit seigneur
le prince 9 pour le gouvernement de Guyenne et de
Bordeaux. Bordeaux ^ J. M. Millanges, 1 651 ,31 pages.
. Daté du 12 juin 1651. <« Fonteneil présente les lettres, dit dom
Devienne/ page 437 ; et Pavocat général Dussault prononce un dis-
cours excessivement long.» On pourra voir que \9l- Harangue, faite
au parlement de Bordeaux.,, par M. Jacques Fonteneil, n'est guère
moins longue.
192. Arrêt de la cour de parlement d% Bordeaux, por-
tant la justification de monsieur le prince sur le sujet
des calomnies^ inventées contre son altesse par les fac-
tionnaires du cardinal Mazarin, pour le faire sortir de
Paris et faciliter le retour de leur maître ; ensemble
les remontrances du même parlement, faites au roi sur
ce sujet, et les lettres écrites à la reine régente, à mpn-
sieur le duc d'Orléans et à monsieur le prince. Paris y
1651, 12 pages.'
Toutes ces pièces sont du 30 août 1651 .
Il y en a une autre édition : Sur Vimprimé à Paris, 8 pages. -
193. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , por-
tant que les intérêts de monseigneur le prince demeu-
reront unis à ceux de ladite cour, pour le service du
roi, la conservation de TÉtat et le repos de cette pro-
vince. Bordeaux , J. M. Millanges, 1 651 , 8 pages.
Daté du 23 septembre 1651 . On lit à la suite les remontrances,
qui ont été ordonnées par cet arrêt , sous la date du même jour.
1 94. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , por-
80 BIBLIOGRAPHIE làMMÊi]
tant que très-humbles et itëratives remontrances seront
faites au roi sur le sujet de la. retraite de monsieur le
prince et des affaires présentes, avec les remontrances
faites en conséquence dudit arrêt. Bordeaux, Moû-
giron Millangesy 1651 ,30 pages.
Daté du 27 octobre.
195. Ârret d'union du parlement de Bordeaux, portant
ratification du serment, fait en faveur de monseigneur
le prince de Condé , gouverneur, pour le roi , dans la-
dite province, et résolution des quatre autres cheh^
contenus dans ledit arrêt; ensemble Tordonnance de
monseigneur le prince de G>uty pour faire cesser tout
ce qui nuit à Tsytorité publique, rendus le 1 5 juin 1 652.
Paris, Nicolas Vivenay, (s. d .) 7 pages.
196. Arrêt de la cour de parlement de Bretagne, donné
les semestres assemblés, touchant la convocation des
états généraux du royaume et particuliers de la pro-
vince. Paris , par les imprimeurs et libraires ordinai-
res du roi, 1649, 4 pages.
Daté du 11 mars 1649. Il y en a une édition de Rennes, Fran-
çois Haran, imprimeur du roi ; édition originale, qui est très-rare.
197. Arrêt de la cour de parlement de Bretagne contre
le cardinal Mazarin et ses adhérents. Du 22 mars 1 651 .
Paris, François Preuveray, 1651, 7 pages.
198. Arrêt du parlement de Bretagne, portant défenses,
à monsieur de Vendôme et à tous autres , de troubler
monsieur le duc de Rohan en la présidence des états
de ladite province. Paris, Pierre Le Petit, 1651,
4 pages.
Daté du 30 septembre 1051.
[iHtr] HS HAZidUMAMS. Si
IM. Arrêt de k ooar ée paflefliQnt de Duphiaé sur
rexécation des dédaraitioiis de Sa Mi^eatë, oonœnuuit
le paîemeDt des Uilles , nonofatUiii Toidoimaiioe fiûte
par le sieur Le TOUeTy oonseillerda nyieniesooBattls
etiotendantdesfiiiaiioes de France. (S. L n. d.), 4pages.
Daté do 5 mars 1650.
200. Arrêt de la cour de parlement de Dyon^ donné, les
diambres assemblées, contre le cardind Mazarin; en*
semble deux lettres dudit parlement, écrites, Tune à
monâeur le prince, et Tautre à messieurs du pariement
de Paris. Paris, veuve J. Guillemot , 1 651 , 8 pi^es.
Carrèt et les lettres sont du 8 mars 165i.
2M . Arrêt de la cour de pariement de Mets, contre le
cardinal Mazarin. Du 20 mars 1651. Tout, S. Bel-
^rand et J. Laurent , imprimeurs du roi, 1 651 , 8 pages.
Cest littéralement la reproduction de Tarrèt du pariement de
Varb, en date du 11 mars. Fiux. [Jcmmal 'dm Parfememi.)
202^. Arrêt buriesque, qui défend aux généraux de sortir
de Paris.
Hâuni» MasoÊwm^ p. S06.
9B3. Arrêt de la cour de pariement, du 8 janrier 1 592,
pour la diminution des baux et loyers des maisons en
la TÎUe et fiiuboncgs de Paris. Paris ^ par les impri-
meurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
204. Arrêt de la cour de parlement, du 8 juillet 1617,
donné contre le défont marquis d*Ancre et sa femme.
Paris J veureJ. Guillemot, 1649, 4 pages.
205. Arrêt de la cour de pariement de Paris contre les
înlewilanlsde la^utice, police et finances dans les pro-
I. 1
82 BIBLIOGRAPHIE [kwêA
vinces de ce royaume du ressort de ladite cour. Pari;
1 651 , 8 pages.
L'arrêt est du 4 juillet 1648.
U Imprimeur en raconte , an lecteur^ l'histoire en 4 pages, av
de grandes louanges pour le bonhomme Broussel.
206. Arrêts de la cour de parlement, portants (sic) r<
glement général pour le paiement des rentes const
tuées sur la ville. Des premier et quatrième septemb
1648. Paris, par les imprimeurs et libraires ordina
res du roi , 1 648 , 1 0 pages.
207. Arrêt de la cour de parlement , les chambres assen
blées, le 27 septembre 1648. Paris, par les impr
meurs et libraires ordinaires du roi , 1 648 , 4 pages.
Pour la police de la ville et le passage des vivres.
Il y en a une édition, chez Michel Mettayer, 4 pages.
208. Arrétde la cour de parlement, portant défenses, ai
fermiers des aides , leurs commis et autres , de lever
Tavenir, sur le bétail à pied fourché, autres impositioi
que Tancien droit, à peine de concussion. Du deuxièn
jour d'octobre 1648. Paris, J. Guillemot, 1648
4 pages.
Cet arrêt a été publié» en même temps^ sous le titre, qui suit :
209. Arrêt de la cour de parlement pour le rabais d
pied fourché, avec défense, aux fermiers et leurs con
mis, de lever ledit droit. Parisy Michel Mettayer, 1 64i
4 pages.
210. Arrêt de la cour de parlement , les chambres a
semblées I contre les jurés vendeurs de vins de cet
ville de Paris. Paris, par les imprimeurs et librair
ordinaires du roi, 1648, 4 pages.
14 octobre 1648.
Il y en a une édition de Jérémie Bouillerot sous le même lier
[AUftr] DfS BAZâBillAMS.
211. AnAtdfebccNirdepartciDait^porluit défenses, aux
ircodeurs oontrôieurs de vins, de recevoir et prendre
plus grmnds droits que les deux tiers de œ dont ils jouis-
sait à présent. (S. L), veuve J. GuiUemot, 1648,
14 octobre 1048. Uairèl est suivi de Fscte de significstîoD aux
m—Hiimitr I des vendeurs contr&leiirs , des courtiers et des jsu-
Cest encore une autre édition de la pièce qui précède.
21 2. Arrêt de la cour de parlement, portant décharge
de oS sols 6. deniers siur chaam muid de vin et au-
tres breuvages à réquipt^ent, entrans dans la ville et
ànboui^ de Paris, lu et publie le 15 octobre 1648.
Paris f par les imprioMUis et libraires ordinaires du
toi, 1648, 4 pages.
Oaiii de la mention de pahlicatioa par Jean Jossîery juré crieor
H 7 a, de cet arrêt, une antre édition, ainsi intitniée :
243. Arrêt du parlement , donné toutes les diambres as-
semblées, pour le rabais des entr^ de vin. Pans,
Alex. Lesselin , 1648, 4 pages.
214. Arrêt de la cour de parlement, du 17 décembre
1 648, portant défenses, sur peine de la vie, à tous gens
de guerre, capitaines, soldais et autres , de commet-
tre aocones exactions et violences à Tendroit des siijets
de Sa Majesté, et à eux enjoint de vivre et se contemr
. finvant les ordonnances. Paris , 1648, 4 pages.
21 5. Arrêt de la cour de parlement, concernant le net-
toyement des boues de la ville et fauxboui^ de Paris ,
avec injonctions, aux entrepreneiu^ et receveurs , de
. . contiamcres^rcicede lemadiarges.Du 2)anvier 1 649.
M flWUOGlUUPfllE [âM*T]
Paris ^ pm* les imprimeQrt et Ubmires oitlinafires du
roi^ 1649^4 pages.
Suivi de la mendcnti de pnbficatioR.
*
21 6. Arrêt de la cour de parlement , donné , toutes les
chambres assemblées , le sixième jour de janvier 1 649,
pour la sûreté et police de la ville de Paris. Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 649^
4 pages.
Suivi de la rnendon de publication.
217. Ârrét de la Mur de pariement, donne, toutes les
chambres assemblées, le huitième joi»* de janvier 1*649,
par lequel il est ordonné, ijue le eardinal jlfeiatriii vi-
dera le royaume ^ et cpi'il sera fak levée ^e gélM de
guerre, pour la sûreté de la ville *et pour (aire amener
et apporter sûrement et Ufaremeiit les vivres à Pans.
Paris, par les imprimeurs et Tibraires ordinairss du
roi, 1649, 4 pages.
Cest rédition officielle; Tarrét est daté là )a fia et porte la fi^
gpature autographe de Du T^llet.
218. Arrêt de la cour de parlement, toutes les cham-
bres assemblées. Du huitième janvier 1649. Paris^
Michel Mettayer, 1649^ 4 pajges.
Ici l'arrêt n'est pas daftéi; et H est signé Gnyetw
Madame de MotteviUe a reproduit ce texte avec la sipiatiire,
dans ses Mémoire f, page 224 , cdll. Michaud.
21 9. Airêt de la «our de parlenfinit, cjoncernant hr levée
des deniers pour le payement des gens de guerre , c|u
9 janvier 1649. Paris y par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 649 , 4 pages.
290« Arrêt de k eout de pàrtemetit, toutes les '(#iiambres
f 649. Pi
1649,
221. Ami de h cour de parkacal, douié, toolo les
rhMilimatmhlétt, k 10 janier 4649, psr feipel
ilcitdéiaiday à tous gouidutms desTÎHei finioticfcs
<m autres filages y de bksqr sortir «ncnMscaaoBt, armes
et mnaitious de guiiic de leurs <Btes places, et eufoiut,
àtous capitaines y soldats et geus de guerre, qui sont
ptodies de Vaiis, de s*en âoigner de Tiugt lieues; à
finte de ce, penms aux faabifeiBts des Tilles, bourgs
d TiHages, de scanner et leur courir sus. Paris, par
les iuqirîmeurs et libraires «ndinairesdu roi, 1649,
aûviësls
222. Arrêt de la cour de parlcmcut, eoutre les geus de
guem,qui ont «pnttë les firoutières pour espidier les
▼ivres eu cette vdle, arec iojouctiou aux coiwiiiiri
decounesus, publié louziane jour de jauricr 1649.
Paris, par les iuqirîmeurs et libraires ordîuaîres du
roi, 1649, 4 pages.
2S3u Airetdehcovde
t
b«Rtéde bviUeeC
86 BIBLIOGRAPHIE [JM*ff]
de Paris. Du 12 janvier i6M^ Paris , par lés impri-
metirs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Ordonne de prendre les héritages, mais à charge d'indemnité.*
Cesfc on arrêt r^l^nentaire d'expropriation pour caisse d'utilité
publique.
224. .Arrêt de la cour de parlement, portant que tous,
les biens meubles ou immeubles et revenus des bëuë-.
fiées du cardinal Mazarin seront saisis, et commis-
saires , séquestres et gardiens commis à iceiix. Du
13 janvier 1649. -Pfl^m, parles imprimeurs et librai-
res ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
." ■ * -,
225. Arrêt de la cour de parlement, portant injonction,
à tous marchands et artisans de cette ville et faubourgs
de Paris, de tenir leurs boutiques ouvertes et continuer
leurs trafics , ainsi qu'il est accoutumé. Du 14 janvier
1 649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinai-
res du roi , 1 649^ 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
226. Arrêt de la cour de parlement, portant absolution
de la calomnieuse accusation intentée contre monsei-
gneur le duc de Beaufort par le cardinal Mazarin., Po-
ris , veuve Théodore Pépingué et Est. Maucroy, 1 649,
7 pages. .
Du 15 janvier 1649.
227. Arrêt de la cour de parlement , portant que tous les
deniers publics , qui seront dus par les comptables et
fermiers , tant de cette ville de Paris qu'autres de ce
ressort , seront saisis et mis es cofïres de THôtel de
Ville. Du 19 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs
et libraires ordinaires du roi , 1649, 4 pages.
[AMÉr] DES HAZABIflADES. f7
22A. Arrêt de b cour de parlement, piirUDt défenset, a
timles penoanesen cette TÎlle et iiuiboiirgs de Pari», de
ciMuiger lems BOBS et de se trarestir et dëgHÎser pour
aoitirdekdite TÎUe, sur peine de la TÎe. Du 20jaii-
1649. Paris, par les iasprimeurs et libraires or-
du roi, 1649, 4 pages.
Sam àt h lacnfion lie pobiication.
de la cour de parlement, portant dé£eBses, aux
degnene, de commetire aucunes violences, irole-
pîlbges, inccm^ea et anUcs actes dTioatiliié sur
ImsKjets du roi cl hahîtant^ des tîIIcs, bourgs bonr-
gaJp ci villages es en wons de Paris et a iHemrs, à peine
de k ¥Îe. Du 20 janrier 1649. Paris, par ks impri-
HKHffs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Shavidela mmtinn de pnMirarion.
73tL Arretdelaeoardeparienient^ dn 25 janvier 1640^
par tc^DcI il est ordonne^ aux pajenn des rentes, de
japr les arrérages (tus et échos aux rentier», ^ sont
pémnla en cette ▼iHe. Paris, par les impranenn et
ordinaires db roi, 1640, 4pa^.
de niii h ■■ Ht poor le yniif nw «g des
ttnbB de rBôCel de Tille «le Paris, Pmris, Gerw*»
ADuc, I64d, 4 poign.
238. Arrêt im la eonr An 9:ttiKatenty fnttatat éiS^tm^ k
•ooi imprimears <t ej^pnmKiÈn^ rf împrîmer et exposer
en ^entn aocnna luvnçH et jucns ^crici eiMKenuMit
InnffinPRi onfalutniBi. .nmK penninnira r^çatrée- sni^jnA^
Je Iwfite rtmr^ mr cKsises 7 «uuitiranesi. Dn 2S ian-
inHr164f>. Ptrrj:. v» :« imprmwfun <^ ftiir»in*9 -tr-
dinairea#fai -nri? , fH<if>. f P^HÎ'^
H IttBLlûGaÀPHIE làÉÊÈt]
fi33. Arrêt de la cour de pariemeot, portant qu*ouyor*
tare sera faîte cit tooles les dbambres de la maison du
cardinal Mazarin, et descriptioa soniHciaire de tout ce
qui se trouvera dans ladite moiso»* Du 25}anTier 1649.
Parisj par les ÎBipriiDeurs et lihraines' ordinaires du
roi, 1649, 4 pages. ^ .
234. Arrêt de la cour de parlement , par lequel il est or-
doi^në que les villes de Meaux, Lagny et autres, voisi-
nes du ressort de ladite cour, continueront d'apporter
des blës et autres vivres en la ville de Paris, ainsi qu'il
est accoutume. Du 26 janvier 1649. Paris y ^bt les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,
4 pages.
Suivi de la mention de puUicadon. .
* ■
235. Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, à
tous colonels , capitaines , lieutenants , ofBciers et gar-
des des portes de cette ville de Paris, de laisser passer
aucunes personnes, de quelque qualité et condition
qu'elles soient, avec passeport, que parles portes Saint-
Jacques et Saint-Denys. Du 29 janvier 1649. Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du^vai, 1 64%
4 pages. .
îl y est fait mention d'un arrêt du 22 que je n'ai pas vu, mais
qui, d'après le Journal du Parlement^ n'aurait été qu'âne sorte de
duplicata de l'arrêt du 20/ portant défense de se déguiser et tra-
vestir pour sortir de la ville. Peut-être, à cause de cela , n'a-t-il
pas été pubKé.
*
236. Arrêt de la cour de parlement,, du 30 janvier 1649,
portant règlement pour le prix des mousquets avec
bandoulières, picques {sic) y paire d^armes avec le
pot, pistolets avec les {bureaux, poudre, plomb et
(sie). Parit. par les iaonoMan et lOmîm
roi, 4649, 4 pages*
de dttrierae^llédmscl Liège. Slhr.
16
t4«b
— lAia^ !•
àfvfl. f«
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àBCMtSqMt. M
14
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237. hnH àt b cov àt fmiamm, P^^^Ht ^*a
de b cowr, otMBBÎs poor r<irdpe des poules, on de
TiB ca I dbKSDede FaHlic, ci da gidbr. Db30
1649. /"«iv, pv les mofnmeandi iOrw»
do roi, 1649, 4 pogo-
Tilde «lliP Dotés..
238. Airà deboourdeparksKst^ p^rtaot^Deics^it»-
BBte-fiîx mille IW^r». profreflouit de la recette géanie
de ri.iiFei§iie. MTOBt apport» daju cette rilk, et fliis
àoofi&«cknM>iiJd^kxlfe.Du30>asTkrlC49./Wû,
pvle&impiiiDeurBetlilHairwordîuu^ 1649,
ipago.
239. AiTÊt de la omir de psrkaueBL. portast que io de*
wa% de la recxtte génecak de Kdam acrant ^iportÂ
CB cactte lilied nis à ocAts de fkà&el d^jedlîe. I>u
âUjaKier 1649. /"ofû^ par la iayrinKursci idvaim
cMiJBairis do mi « 1649,4
90 . BIRLIOGRAPHIE [auév]
240. Ârpét de la cour de parlement, portant dëfensea^ a
tous quinqualiers (sic)j armuriers et autres marchands
de cette ville et faubourgs de Paris, de cacher, receler
ou détourner les armes qu^ils ont en leur possession,
avec injonction de faire leur déclaration, au greffis'de
ladite cour, de la quantité qu'ils en ont. 4 février 1 649.
Paris y par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
Cet arrêt prouve que les marchands se prétendaient lésés p«r le
tarif du 30 janvier.
241 . Arrêt de la cour de parlement, pour la validité de
tous contrats, obligations et autres actes, faits et pasiét
en cette ville de Paris entre tous particuliers et com-
munautés. Du 4 février 1649. Paris ^ par les impri-
meurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
C'est une riposte à un arrêt du eonseil, qui déclarait nul tous'Jes
actes passés à Paris depuis le 5 janvier. Je n'ai pas trouvé cet
arrêt, qui n'est pas même indiqué dans le Journal du Parlement.
242. Arrêt de la cour de parlement, pour empêcher ledi-
vertissement des deniers des tailles, subsistances, fer-
mes, aides ^ gabelles et autres deniers de Sa Majesté,
ordonnés , par précédents arrêts de ladite cour, être
portés en THôtel de Ville de Paris. 8 février 1 649.
Paris f par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi , 1 649, 4 pages.
Les précédents arrêts sont des 19 et 30 janvier (voir oi-desstts,
n« 227 , 238 et 239).
243. Arrêt de la cour de parlement, portant défend,
aux ofBcierà du présidial , prévôté, taaire et échevins
d'Orléans, de connaître et juger d'autres matières que
de celles à eux attribuées par les cdits du roi, vérifiés
lUÊÉél
DBS MAUIUNADRS.
f% nccfssuFf
pom tniter et rtaouilif àe foot cr qui wtrm utile
a cet cfiet en ladite conférence, pour la
pèMrale ef soul^cment des peuples. Da dernier
d proBÎer mars 1649. Paris , par les impii-
d Ijjinîrf ■ nvdinaîres en roi. 1649^ 4 pages.
a cte
ks fiiMJfi k n n V a
en ^«M k
• c
le &CX jn>èt.
232. Ami^b
qa'ii a t
feqoelilest
greffe Ât ImUtt conr fiôre dé-
decwiK^boade
1649. /^tfTÛ. pv les
en m. 1^49, 4
233.
wamAalitT
et ^ i^sr àt ^
.ie *
.dpûHT
.T,
les
1649, en iai«nr du
i
Tir.
itRtfde
Ltt^jkw. 1649. 4
f «n «*vc
M mUOCIUUPflIE [âiB*r]
Paris y pmr let impnmeQn et HhmiMt ordmafires du
roi, 1049^4 pages*
Sniyi de là inentioiii de pnbKcaâon.
■
21 6. Arrêt de la cour de parlement » donné , toutes les
chambres assemblées , le sixième jour de janvier 1 649 ,
pour la sûreté et police de la ville de Paris. Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 643^
4 pages.
Suivi de la mention de publicadon.
217. Arrêt de la cour de parlement, donné / tontes les
chambres assemblées, le huitième jour de janvier 1*649,
par lequel il est ordonné, <{ue le eardina) ICattrib vi*
dera le royaume^ et cpi'il sera fait levée^e gém de
guerre, pour la sûreté de la ville et pour (aît« amener
et apporter sûrement et librement les vivres à Paurîs.
Paris f par les imprimeurs et Tibraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Cest l'édition officielle; Tarrét cal daté à la fin etporfee Issi^
gimtiire autographe de Du T|Uet.
«
218. Arrêt de la cour de parlement, toutes les cham-
bres assemblées. Du huitième janvier 1649. Paris^
Michel Mettayer , 1 649 p 4 pa|;es.
hà l'arrêt n'est pas daié^ et il est signé Gnyet^
ifi^^ianrMi de MottevîUe a reproduit ce texte avec la signaUlre,
dans ses Mémoiref^ page 224, cdll. Michaud.
21 9. Arrêt de la <H>ur de parienTent, eoncerhant là levée
des deniers pour le payement des gens de gueire , 4u
d janvier 1 649. Paris , par les imprimeurs et Iiï)raire8
ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
290. Arrêt de h eoar^pai4emetit, toutes les 'i4Mimbres
lUMtr] DBS MAZJUMNADBS. OB
mes, pour traiter et résoudre de tout ce qui sera ulile
^ nécessaire à cet effet en ladite conférence, pour la
paix géaérdle et soulagement des peuples. I)u dernier
février et premier mars I64d. Paru, par les impri-
meurs et libraires oitlinaires du nû, 4649, A pages.
Attbery ( Histoire du cardinal Mazarin , tome HI » page 69 ) dit
<IBe rarrét du 27 février a été falsifié par les frondeurs. Il n'y a
point eu d'arrêt le 27 ; c'est appiremmeat du 28 qu'il a voulu
dire. Je n'ai pas rencontré le faux arrêt.
252. Arrêt de la cour de parienient, par lequel il est enr
joint , à tous comptables, fermtars, traitants et antres
particuliers, d'aller au greffe de ladite cour faire dé*
daration des deniers par eux dus , recelés ou retenus,
dans trois jours, à peine de confiscation de corps et de
biens. Du 2 mars 4649. Paris, par les imprimeurs et
libraires ordimûresdu roi, 4649, 4 pages.
253. Arrêt de la cour de parlement, donné, toutes les
chambres assemblées , le 8 niiars 1 649, en faveur du
maréchal de Turenne, et pour autoriser rentrée.de 3on
armée en France. Paris , Gervais Alliot et Jacques
Langlois , 1 649, 4 pages.
■
L'édition de cet arrêt, que les imprimeurs du roi .ont donnée sous
le titre de : Féritahle arrêt de la ctmr de parlement en faveur de
M. h maréchal de Turenne, diffère , en beaucoup de ptnAts, du
leate pablié par Gervais Alliot 4t Jacques Xanglois. Aîasibil n'y
est pas question d'arrêt du conseil on dedéçlaisiuioa, rendus: poutre
Turenne et annulés par le parleniei^. On n'y voit pas non plus
que Turenne ait adressé de requête pour se mettre en \^. protec-
tion de la cour.
Le cardinal de Retz.dit, en effet, que l'arrêt fut tfsàèd sûr sa
proposition : h J'ajoutai que, comme je venois d'être averti que
f on avoit dressé, la veille, ufle déclaration, '4 'Sidnt-<}eniiain, par
laquelle M. de Tàivmieêtoit dédaré crkikM detèse-^majiftsté, je
M «BUOGlUUPflIE [aiiAt]
Paris y pmr let impnmenn et lihmiMt ordiiMres du
roi, 1649s 4 pages.
Sniyi de lâ inendoiii de pnbticaâoR.
216. Arrêt de la cour département » donné, toutes les
chambres assemblées , le sixième jour de janvier 1 649,
pour la sûreté et police de la ville de Paris. Paris ^
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 649^
4 pages.
Suivi de la mention de publication.
217. Arrêt de la cour de parlement, donné / tontes les
chambres assemblées, le huitième jour tie janvier 1*649,
par lequel il est ordonné, <{ue le eardina) MaiMriii Vi-
dera le royaume ^ et <{u'tl sera fait levée -de gém de
guerre, pour la sûreté de la ville et pour (ait« amener
et apporter sûrement et librement les vivres a P^s.
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Cest l'édition officielle; l'arrêt cal daté à Ja fin et porte Issi^
gnature autographe de Du Tpet.
218. Arrêt de la cour de parlement, toutes les cham-
bres assemblées. Du huitième janvier 1649. Paris,,
Michel Mettayer, 1649, 4 pa^.
là l'arrêt n'est pas daié^ et il est signé Gnyet^
ifi^^ianrMi de MoUi^viUe a reproduit ce texte avec la signaUlre,
dans ses Mémoires, page 224, cdll. Michaud.
21 9. Arrêt de la <H>ur de parlenTent, concernant ht levée
des .deniers pour le payement des gens de guerre , (|^
9 janvier 1649. Paris j par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
290. Arrêt de hi cour de pértemetit , toutes les «lAmmbres
|«^0 DES MihZAlUNADBS. M
asMmblëes, le dadènio jour de janvier 1649. Pétris,
par les imprimeurs «t libnBm.(MrdiiiaicMdu roà^ 4649,
.4 pages.
Sur ce cpi'ei» crtil dit qaTil y amit dhrùktt «ift^ leparfteiMnt
et le corps de Tille, le parlement ordonna, que les prévôt» des
marchands et échevins continueraient leurs fonctions dont il se
dèefara satisfait, et mît leurs personnes, biens et famiffes 4oqs
fai protection de la cour.
224. Arrêt de la cour de parlement^ doimé, toutes les
chambres assemblées , le 10 jaurier 4649^ par lequel
il est défendu , à tous gouverneurs des viUes frontières
ou autres placea, de laisser sortir aucuns canons, armes
et munitions de guerre de leurs dites pfaces, et enjoiiit,
à tous carpitaines , soldats et gens de guerre, qui sont
proches de Paris, de s'en éloigner de vingt lieues ; à
faute de ce, permis aux habitants des villes, bourgs
et villages, de scanner et leur courir sus. Paris, par
les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,
4 pages.
Suivi de la mention de publication .
222. Arrêt de la cour de parlement, contre les gens de
guerre, qui ont quitté les frontières pour empêcher les
vivres en cette ville, avec injonction aux communes
de courre sus, publié Tonzième jour de janvier 1649-
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Il y en a une autre édition,, qui diffère de celle-ci seulement en
ce qu'au lieu de publié /ir 11, etc., on lit sur le titre : Du, dixième
Janvier seize ceni'^uarante^neuf.
223. Arrêt de bi cour de parlement , concernant les re-
tranchements p#uv la . soneté de k» vîH« et ftmèoargs
H JMBLlûCaÂPHIE làÈMÈs]
fi33. Arrêt de la cour de pariemeot, portant qu*ouyor»
tare sera faite cit toitles les dbambres de la maison du
cardinal Mazarin, et descriptioa soniHciaîre de tout ce
qui se trouvera dans ladite mmso». Du 25 janvier 1649.
Pitrisj par les inprimeurs et lihraines' ordinaires du
roi, 1649, 4 pages. ^ .
234. Arrêt de la cour de parlement , par lequel il est or-
donne que les villes de Meauz, Lagny et autres, voisi-
nes du ressort de ladite cour, continueront d'apporter
des blës et autres vivres en la ville de Paris, ainsi qu'il
est accoutume. Du 26 janvier 1649. Paris,, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,
4 pages.
Suivi de la mention de puUication.
235. Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, à
tous colonels , capitaines , lieutenants , ofBciers et gar-
des des portes de cette ville de Paris, de laisser passer
aucunes personnes, de quelque qualité et condition
qu'elles soient, avec passeport, que parles portes Saint-
Jacques et Saint-Denys. Du 29 janvier 1649. Paris,
par les imprimeurs et libraires wdînaiires du^vai, 1 64dv
4 pages. .
îl y est fait mention d'un arrêt du 22 que je n'ai pas vu, mais
qui, d'après le Journal du Parlement^ n'aurait été qu'une sort&de
duplicata de l'arrêt du 20/ portant défense de se déguiser et tra-*
vestîr pour sortir de la ville. Peut-être, à cause de cela, n'a-t-il
pas été pubKé.
296. Arrêt de la cour de parlement,, du 30 jaavjer 1649,
portant règlement pour le prix des mousquets avec
bandoulières, picques {sic)^ paire d'armes avec le
pot, pistolets avec les {bureaux, poudre, plomb et
22& AnêLétIm
^la«.DB9t
1619. JWv, pr les
fani,ISI9,4
b
rai. 1619. 4
1619.
rai. 1619. \
tut. Arttl^bcMr^
àt rSâkl 4r
,16«9.4
An&it^
Dm-Si
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•6t9. 4
H BIBUÛGBAPHIE [Auât]
fi33« Arrêt de la cour de pariemeot, portant qu'ouyer-
tare sera faite de toutes les dbambres de la maison du
cardinal Mazarin, et descripttoa sosnaciaîre de tout ce
qui se trouvera dans ladite mmso». Du 25}anTier 1649.
Parisy par les inprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages. ^ .
f
234. Arrêt de la cour de parlement , par lequel il est or-
donne que les villes de Meaux, Lagny et autres, voisi-
nes du ressort de ladite cour, continueront d'apporter
des blëa et autres vivres en la ville de Paris, ainsi qu'il
est accoutume. Du 26 janvier 1649. Paris,, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,
4 pages.
Suivi de la mention de publication.
235. Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, à
tous colonels, capitaines, lieutenants, ofBciers et gar-
des des portes de cette ville de Paris, dé laisser passer
aucunes personnes, de quelque qualité et condition
qu'elles soient, avec passeport, que parles portes Saint-
Jacques et Saînt-Denys. Du 29 janvier 1 649. Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du;m, 1 64dv
4 pages. ^
îl y est fait mention d'un arrêt du 22 que je n'ai pas vu» mab
ciui, d'après le Journal du Parlement ^ n'aurait été qu'une sort&de
duplicata de l'arrêt du 20, portant défense de se déguiser et tra-*
vestîr pour sortir de la ville. Peut-être, à cause de cela, n'a-t-il
pas été publié.
236. Arrêt de la cour de parlement, du 30 janvier 1649,
portant règlement pour le prix des mousquets avec
bandoulières, picques (sic), paire d'armes avec le
pot, pistolets avec les £bureaux, poudre, plomb et
[âiftii] DE& HAZARIOIAIIES. . M
meadie (sic). Paris-, par les imprimeurs et libraires
ordiBaîresdu roi> 4649^ 4 pages.
Kotis<iaets de Charleville, Mézières et liége. 8 liv.
— Hollande et Sedan iO
Piques de frêne.. .» ^ MsoIb
Faive d'armes fortes 12
— faibles 10
Pistolets à fusil. ; . . 18
— à rouet 16
Poudre à mousquet. iO
— , fine.^ U
Plomb. • 4
Mèche 4
237. Arrêt de la cour de parlement , portant qu'il sera
délivré passeports aux courriers tant ordinaires
qu'extraordinaires, sous la signature de deux de mes-
sieurs de la cour, commis pour Tordre des postes, ou de
L'ua en Tabsence de Tautre, et du greffier. Du 30 jan-
vier i64d. Paris, par les imprimeurs et libraires or-
dinaire» du roi , 1 649, 4 pages.
Les conseillers commis étuent Viole et Le Doulx.
238. Arrêt de la cour de parlement, portant que les qua-
rante-six mille livres, provenant de la recette générale
de l'Auvergne, seront apportées dans cette ville, et mis
es coffres de l'hôtel d'icelle. Du 30 janvier 1 649. Paris ,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 649,
4 pages.
239. Arrêt de la cour de parlement, portant que les de-
niers de la recette générale dé Reims seront apportés
en cette ville et mis es coffres de Uhotel d'icelle. Du
30 janvier 1 649. Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 649 , 4 pages.
90 . BIBLIOGRAPHIE [auév]
240. Arpét de la cour de pariement, portant défenses, à
tous quinqualiers (sic)j armuriers et autres mardiands
de cette ville et faubourgs de Paris, de cacher, receler
ou dëtoùmer les armes qu'ils ont en leur possession ,
avec injonction de faire leur déclaration, au greffe de
ladite cour, de la quantité qu'ils en ont. 4 février 1 649.
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi , 1 649, 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
Cet arrêt prouve que les niarchands se prétendaient lésés par le
tarif du 30 janvier.
241 . Arrêt de la cour de parlement, pour la validité de
tous contrats, obligations et autres actes, faits et passé»
en cette ville de Paris entre tous particuliers et com-
munautés.Du 4 février 1649. Paris y par les impri-
meurs et libraires ordinaires. du roi, 1649, 4 pages.
Cest une riposte à un arrêt du eonseil, qui déclarait nul tousies
actes passés à Paris depuis le 5 janvier. Je n'ai pas trouvé cet
arrêt, qui n'est pas même indiqué dans le Journal du Parlement,
242. Arrêt de la cour de parlement, pour empêcher le di-
vertissement des deniers des tailles, subsistances, fer-
mes, aides ^ gabelles et autres deniers de Sa Majesté,
ordonnés , par précédents arrêts de ladite cour, être
portés en l'Hôtel de Ville de Paris. 8 février 1649.
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Les précédents arrêts sont des 19 et 30 janvier (voir ci-dessus,
n« 227 , 238 et 239).
243. Arrêt de la cour de parlement , portant défend,
aux officiera du présidial , prévôté, maire et échevins
d'Orléans, de connaître et juger d'autres matières que
de celles à eux attribuées par les cdits du roi, vérifiés
[▲MET] DES BIÂZÂRINADES. 91
en ladite cour. Du 8 février 1649. Paris ^ par les im-
primeurs et libraires ordinaires du roi^ .1 649^ 4 pages.
Le présidial avait enregistré., est-il dit dans Tarrét du parlement ,
« un arrêt du conseil qui donnait, aux présidiaux, pouvoir de juger
souverainement toutes les affaires de leur ressort. Je ne sais si cet
arrêt a été imprimé. Je ne l'ai pas vu , et le Joianal du Parlement
n'en donne pas la date ; mais il y a une Déclaration du rm en date
(ht i2 janvier. Le parlement n^ avait-il rendu son arrêt que sur la
rumeur publique?
244. Arrêt de la cour de parlement , portant qu'aucunes
personnes ne pourront sortir de cette ville en vertu de
passe-ports, après huitaine du jour et de la date d*iceux.
Du 11 février 1649. Paris, par les imprimeurs et li-
braires ordinaires du roi , 1 649, 4 pages.
245. Arrêt de la cour de parlement, portant que les ar-
rêta de ladite cour et ordonnances des commissaires,
commis pour les taxes, seront exécutés, et les gens d'af-
faires et traitants contraints au payement desdites taxes
par emprisonnement. 13 février 1649. Paris, par les
imprimeursetlibrairesordinairesdu roi, 1649, 4pages.
246. Arrêt de la cour de parlement, portant que les
meubles, étans (^76*) en la maison du cardinal Mazarin,
seront vendus. Du seizième février 1649. Paris, par
les imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1 649 ,
4 pages.
Gabriel Naudé est commis à la garde de la bibliothèque «< à ce
qu'elle soit conseryée en son entier. >»
247. Arrêt de la cour de parlement, portant que taxes,
seront faites sur tous les secrétaires, avocats, procu-
reurs et autres particuliers, habitants de cette ville et
fauxbourgsde Paris, comme bourgeois, pour la sub-
sistance des gens de guerre. 16 février 1649. Paris ^
94 BIBUOGRAPHIE [âtttr]
croyrà qu'il écoit nécessaire de casser cette déclaratioii... Cette
proposition passa tout d'une voix. » (Page 133, coll. Michaud.)
Il résulterait de cette version que les deux éditions de Parrét
seraient inexactes; mais on peut croire que le cardinal a été mal
servi par ses souveni)^ et que le parlement qui aurait / sïins dif-
ficultéy cassé un arrêt du conseil , n'a pas osé aller jusqu'à casser
une déclaration du roi. L'arrêt des imprimeurs du roi est donc
en effet le véritable.
Gervais Alliot et Jacques Langlois n'en ont pas moins reproduit,'
en substance y dans le Journal du parlement , l'arrêt qu'ils avaient
imprimé.
254. Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, a
tous gentilshpmnies et autres, de faire aucunes lenées
de gens de guerre dans les provinces, qu'en vertu de
conunissions du roi et attaches de ladite cour sur icelies,
à peine de la vie et d'être dégradés de noblesse, et, à
tous receveurs et comptables, de délivrer aucuns deniers
ni s'en dessaisir, que par ordre de ladite cour, à peine
du quadruple, et en cas de contravention, enjoint, aux
communes, de s'assembler à son du tocsin et de leur
courir sus. Du 9 mars \ Gk9. Paris, par les imprimeurs
et libraires ordinaires du roi , 1649, 4 pages.
255. Arrêt de la cour de parlement, portant que tous
ceux qui sont compris es rôles de modérations pour
r^rmemeiit et subsistance des gens de guerre , demeu*
reront (jéchus desdites mpdérations , et seront con»
traiats de payer leursi taxes par emprisonnement de
■ (eurs^personnes,et les autres particuliers, y dénommés,*
contraints par la vente de leurs biens. Du 10 mars
1 649. Parîsy par les imprimeurset libraires ordinaires
d|i rpi^ ,1649^ 4 pages.
■ ■ > . . , •
256. Arrêt .de la cour de parlement, donné en faveur des
Ibabiifiats de la viUe dLe Rheims.contre le cardinal Maza-
[àMMÈt] DES MAZÂRINADES. 95
rin, le marquis de la Yieuville et leurs adhérents. Pa-
ris ^ Jean Guignard, 1649, 6 pages.
Daté du 11 mars 1649.
257. Arrêt de la cour de parlement, sur l'avis que mon-
seigneur le prince de Conty a donné , de Tentrée de
Tarchiduc Léopold en France. Du 22 mars 1649.
Paris y par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi , 1 649, 4 pages.
S y en a une autre édition, chez Guill. Sassier. Le titre com-
mence ainsi : Arrêt de la cour de parlement du 22 mars, etc. C'est
toute la différence.
258. Arrêt de la cour de parlement, sur la proposition,
faite par monseigneur le prince de Conty, pour Téloi-
gnement du cardinal Mazarin. Du 27 mars 1649. Pa-
ris y par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,
1649, 4 pages.
259. Arrêt de confirmation de la cour de parlement, du
8 janvier 1649, donné contre le cardinal Mazarin.
Paris y JérémieBouilIerot, 1649, 4 pages.
Faux arrêt sous la date du 27 mai-s. Le procureur général de-
manda et obtint, dans Paudience du 29, l'autorisation de (aire
des informations ; mais je ne vois pas qu'il ait été donné de suite
à ces premières mesures. Apparemment la paix, qui fut conclue
le i" avril , couvrit tous les délits, commis pendant la guerre.
La veuve François Targa avait en racme temps publié le même
arrêt sous le titre qui suit :
260. Arrêt de la cour de parlement, portant confirma-
tion de Tarrêt du 8 janvier dernier à Tencontre du car-
dinal Mazarin. Du 27 mars 1649. Paris, veuve Fr.
Targa, 1649, 4 pages.
361 . Arrêt de la cour de parlement pour la diminution
' des loyers des maisons dans la ville et fanxbourgs de
96 BIBUOGRàPHlË [aiMt]
Parisw Da6aTnl 1649. Paris, pir les imprimeur» et
libraires ordinaires du roi, 1649, 5 pages.
262. Arrêt de la cour de parlement, pour la diminution
des loyers des maisons 4aus la ville et fauiibourgs de
Paris. Du 1 0 avril 1 649. Paris, par les imprimeurs et
libtraires ordinaires du roi , 1 649, 7 pages.
263. Arrêt delà cour de parlement, portant injonction,
à tous les sujets du roi,d*obéir à la déclaration du mois
de mars dernier, et aux troupes, étant dans T Anjou et
autres liétix, de poser les armes, avec d^nse àt com-
mettre aucuns actes d^hostilité , sous peine d*être dé-
clarés perturbateurs du repos public. Du 1 2 avril 1 649«
Paris y par les imprimeurs et libraires ordinaires du ,
roi, 1649, 4 pages.
264. Arrêt de la cour de parlement, pour la, décharge
entière dés loyers des maisons du quartier de Pâques
en la ville et fauxbourgs de Paris, rendu en interpréta-
tion de celui du 10 avril deroier, avec règlement pour
les baux. Du 14.àvril 1649. Paris, par les imprimeurs
et libraires ordinaires du roi^ 1649, 8 pages.
H y a des détails curieux sur les quartiers de Paris. La Vflle-
neuv6-5^r-Gravois pandt avoir été du côté du petit Carreau et de
Montorgurîl ; de là encoreie nom dé la nie BourboD-Villeneuve.
La Nouvelle-France était entre la porte Montmaitre et la poHe
Bidielieu. '
Les chambrelans étaient ceux qui ne louaient que des chambres.
• . » ■
265. Arrêt de la cour de parlement, en faveur des loca-
taires et sous-locataires des maisons de la vîUe et Faux-
bourgs de Paris, pour leiir déchargé du loyer de Pâ-
ques dernier, avec règlement pour les baux, rentes
foncières et autres, constituées pour la coostmotion des
b&tîflieiitSi donné sur les requêtes des propriétaires
[AilÉT] DES MÂZÂRINADES. 97
desdites maisons ^ et pour Texécution des arrêts pré-
cédents des 10 et 14 présents mois et an. Du 27 avril
1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordi-
naires du roi, 1 649 9 4 pages.
266. Arrêt de la cour de parlement, portant confirma-
tion des arrêts des dix et quatorzième {sic) de ce mois,
pour la décharge du terme de Pâques , avec défenses ,
aux propriétaires, de présenter aucune requête. Paris,
Michel Mettayer, 1649, 6 pages.
Daté du 27 avril 1649. Autre édition de Parrét qui précède.
267. Arrêt de la cour de parlement^ contre W désordres
. que commettent les gens de guerre. Du onzième mai
1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinai-
res du roi , 1649 , 4 pages.
268. Arrêt de la cour de parlement, du 19 mai 1649 ,
par lequel défenses sont faites d'exécuter la sentence
du lieutenant civil , qui porte condamnation de payer
le terme de Pâques. Paris j Edme Pépingué, 1649,
8 pages.
La pièce contient la sentence du lieutenant^ la requête du con-
damné et V arrêt de la coui*.
269. Arrêt de la cour de parlement, contre quelques
particuliers, ennemis du repos public , contrevenants
aux'^ précédents arrêts de ladite cour, et au préjudice ,
et depuis la déclaration du roi du mois de mars der-
nier, publiée tant pour faire cesser les mouvements
que pour le rétablissement du repos et de la tran-
quillité dans son royaume, donné, les prévôt des
marchands et échevins ouïs, le 28* jour de mai 1649.
B. I
H MBUOCIUmiE [âiiAr]
Paris j pmr iet impiîmetirs et lihraipet ordiiufires dti
m, 1649^4 pages.
StuTÎ dé Ift Tnendofn àt pnbKcation.
21 6. Arrêt de la cour de parlement , donné , toutes les
chambres assemblées , le sixième jour de janvier 1 649 ,
pour la sûreté et police de la ville de Paris. Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 649*
4 pages.
Suivi de la mentiDn de publication.
217. Ârrét de la cour de parlement^ ilonné, toutes les
chambres assemblées, le huitième jour <de janrvier 1*649,
par lequel il est ordonné, <^e le eardioal Màamb Vi-
dera le royaume ^ et <pi'il sera fait levée -de géi» de
guerre, pour la sûreté de la ville et pour faire amener
et apporter sûrement et librement les vivres à Psuris.
Paris y par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Cest l'édition officielle; Tarrét' est daté A la fiaetporfee !# sî^
gnatore autographe de Du Tillet.
218. Arrêt de la cour de parlement, toutes les cham-
bres assemblées. Du huitième janvier 1649. Pari^^
Michel Mettayer, 1649, 4 pages.
Id i'arrét n'est pas daté;; et il est signé G«yet^
^^^1km» de Motteville a reproduit ce texte avec la signature,
dans ses Mémoires^ page 224, cdll. Michaud.
21 9. Arrêt de la c»ur de parlenKëiit, concernant là letée
des deniers pour le payement des gens de guerre , (|u
9 janvier 1649. Paris ^ par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
230. Arrêt de k eout* de pàrtemetit , touies les '(AMimbres
lMiÉt3 DES KÉZAMNADBS. tS
' aaMmUëfls, le diidiin» jour de jtnvter 1649. Paris,
par les imprimeurs tt libnnrcscwdifiaivM du roi^ 4649,
. . A page».
' 9mt ce cp'ott «nil dtl qaTâ y an^t dfvism «Rire tefMvtettwnt
et le corps de ville, le parlement ordonna, que les préiM^tsdes
marchands et échevins condnneraient leurs fonctions dont il se
ilMkra satisfait, et mit lenrs personnes, biens et familles ^ont
IspMlection de la o(mr.
221 . Arrêt de la cour de parlement^ domié^ toutes les
diambrea assemblées y le 10 janvier 4649^ par lequel
il est défendu , à tous gouverneurs des viUes frontières
ou autres places, de laisser sortir aucuns canons, armes
et munitions de guerre de leurs dites pkces, et enjoidt,
à tous capitaines, soldats et gens de guerre, qui sont
proches de Paris, de s'en éloigner de vingt lieues ; à
faute de ce, permis aux habitants des villes, bourgs
et villages, de s'armer et leur courir sus. Paris, par
les imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1649,
4 pages.
Suivi de la mention de publication .
223. Arrêt de la cour de parlement, contre les gens de
guerre, qui ont quitté tes frontières pour empêcher les
vivres en cette ville, avec injonction aux communes
de courre sus, publié Tonzième jour de janvier 1649*
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1649, 4 pages.
Il y en a une autre édition, qui diffère de celle-ci seulement en
ce qu'au lieu de publié le li, etc., on lit sur le titre : Dêudùciènte
Janvier seize cent^quarante^neuf,
223. Arrêt de la cour de parlement , eoncemant les re-
tranchenents pour la . sàreté de k» viH« et fovboiirgs
100 BIBLIOGRAPHIE [akrêt]
276. Arrêts de la cour de parlement, des 29 décembre *
i 649 et 9 février 1 650 , portant règlement pour le
paiement des rentes, constituées tant sur les gabelles,
clergé, aydes, recettes générales, tailles anciennes et
nouvelles, entrées et cinq grosses fermes. Paris,
Pierre Rocollet , 1 650 , 8 pages.
277. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
assemblées, portant renvoi et décharge de Taccusa-
tion contre Messieurs de Vendôme, duc de Beaufort,"
Gondy, coadjuteur , BroUssel et Chareton (sic). Du
22 janvier 1 650. Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 650 , 4 pages.
Il y en a une autre édition chez la veuve J. Guillemot. Elle est
intitulée :
278. Arrêt de la cour de parlement sur Faccusation
portée contre M. le duc de Beaufort, M. le coadjuteur
en l'archevêché de Paris, M. de Broussel, conseiller
en ladite cour, et M. Charton , aussi conseiller ,
président aux requêtes du palais. 7 pages.
279. Arrêt de la cour de parlement donné en faveur de
Monsieur Joly. Paris, Jean Brunet, 1650, 4 pages.
Date du !•' février 1650.
280. Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, à
monsieur l'archevêque de Sens, de convoquer aucune
assemblée du clergé à Paris ni ailleurs, dans la province
dudit Paris. Paris, Pierre Targa, (s. d.), 4 pages.
Daté du 14 mai 1650.
281 . Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, à
toutes personnes, de s'assembler en troupes en la
salle du palais et avenues de ladite cour. Paris, par
vile d finbonsi de Fvs, de
deUite^riOe, av pâedebm.DQ 20 ju-
1619. Frnns, jpmr ks iM|HiiiHi ci
dBm,l649,4iH9es.
ci
k Tie. Dd 20 jnvîer 1649. Ptfrâ, psr les
ci IflHaines of^fiaiires da roi, 1649, -4 pages.
210. An«ldeUcoordepulaMat,dB35jaimcr 1649^
nfoA a csl offdoBBé, am fmycan des restes, de
les amngesdiK et échus ans reatien, ^pn sool
cxtie WBe. Paru, par ks iHprnaeun et
daroi, 1649. -4pi^es.
Jkffft de kcoor de pafkBat pour k pavcMCBt des
de THùbd de Tllk de Puîs. PmHs^ Gcrfais
Jlflîoi, I649.4p^es.
232. ÂnA de k cour de ParkMeat. poctut
et eolportoirs. d^nprÎBei
et anties écrits
de kfifer cour, «ir peiaes t «xtateatoes. Do 95
1649. Paris, par ks imaiîmem^ et fila ak es w
du Txm. 1649. 4 pièces.
108 BIBUOGRAPHIE [èèmèi]
tième décembre mil six cent cinquante, toutes les cham-
bres assemblées y portant que très-humbles remontran-
ces seroient faites au roi et à la reine régente pour
la liberté de messieurs les princes. 1 651 , 7 pages.
L'édidon de Gheyalier donne, à la fin de Parrét, la date du 30 dé-
conbre et la signature de Giiyet; l'édition de Lefèvre , non.
286. Arrêt de la cour de parlement, faisant deffenses, à
tous soldats du régiment des gardes et autres, de s'at-
trouper, porter armes deffendues , tenir les advenues
de cette ville , exiger de ceux qui y viennent et qui en
sortent, à peine de la vie. Du douziesme janvier 1 651 .
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, (1651), 6 pages.
287. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
assemblées , portant que le roi et la reine régente se-
ront très-humblement suppliés, de la part de ladite
cour, d'envoyer, au plutôt, lettre de cachet pour mettre
en liberté messieurs les princes et duc de Longueville,
et éloigner de la personne de Sa Majesté le cardinal
Mazarin. Du 4 février 1651 . Paris ^ Jacob Chevalier,
1 651 , 4 pages.
Il y en a une édition de Rouen , chez Etienne Vereul , jouxte la
copie inoprimée, etc., 4 pages. Elle contient également l'arrêt du
7 février qui suit.
288. Arrêt de nos seigneurs du parlement , portant Té-
loignement du cardinal Mazarin et sortie hors du
royaume, et Leurs Majestés très-humblement suppliées
de mettre en liberté messieurs les princes et duc de
Longueville , et d'envoyer une déclaration , pour ex-
clure d'entrer es conseils du roi tous étrangers, même
les naturalisés, et qui auront serment à un autre prince
[AiiÉi] DES MAZÂMMAIIES. . M
meache (xiitr). Pans, par les imprimeurs et Ubndves
ordisaîret du roî> 1649, 4 pages.
Mousquets de Charlevilley Mézières et liége. 8 liv.
— Hollande et Sedan 10
Piques de fréoe Sisob
FSiice d'annes fortes 12
— faibles.., 10
Pistolets à fiisil \ . , \%
— à rouet 16
Poudre à mousquet. SO
— , fine U
Plomb. .• 4
Médie 4
237. Arrêt de ia cour de parlement , portant qu*il sera
délivré passeports aux courriers tant ordinaires
qu'extraordinaires , sous la signature de deiix de mes-
sieurs de la cour, commis pour Tordre des postes, ou de
Uua en l'absence de Tautre, et du greffier. Du 30 jan-
vier 4649. Paris, par les imprimeurs et libraires or-
dinaire» du roi y 1 649 y 4 pages.
Les conseillers commis étaient Viole et Le Doulx.
238. Arrêt de la cour de parlement, portant que les qua-
rante-six mille livres, provenant de la recette générale
de l'Auvergne, seront apportées dans cette ville, et mis
es coffres de l'hôtel d'icelle. Du 30 janvier 1 649. Paris ^
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 649,
4 pages.
239. Arrêt de la cour de parlement, portant que les de-
niers de la recette générale dé Reims seront apportés
en cette ville et mis es coffres de l'hôtel d'icelle. Du
30 janvier 1 649. Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 649 , 4 pages.
104 BIBLIOGRAPHIE [auët]
293. Arrêt delacourde parlement, toutes les chambres
assemblées, contre le cardinal Mazarin. Du samedi
11 mars t651 . Paris , par les imprimeui-s et libraires
ordinaires du roi, (s. d.), 6 pages.
Confirmation des arri>t9 des 7, 9, 40 février et â mars.
II est rapporté dans les Mémùins de madame de Motteville ,
page 384, coll. MichaDd.
294. Arrêt de la cour de parlement, portant évocation ,
en icelle, de tous les procès et différends, pendants en
toutes jurisdîctionâ, touchant tes saisies faites sur lei re- ,
venus et biens du cardinal Mazariu, confeotioBs de
baux et autres choses généralement quelconques , avec
défense de procéder ailleurs, qu'en la cour et parde-
vant messieurs Brousse! et Le Meuanier,' conseillers en
ladite cour, k ce commis et députés par icelle. Du
24 avriM 651. Pflm, veuve Guillemot, 1651,6pages.
Il y en a une édition, par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi , dont le dtre commence ainsi : Dernier arrêt de la Cour de
parlement contre le cardinal Mazarin, etc.
295. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
assemblées, monsieur le duc d'Orléans présent, sur
l'extrémité des désordres arrivés en ce royaume par
les armées et troupes de gens de guerre, avec commis-
sion et règlement pour cet effet. Du 25 mai 1651.
Paris , par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1651, 6 pages.
296. Arrêtde nosseigneurs de lacourde parlement, donné
en faveur des marchands de vin et bourgeois de Paris ,
portant défense, aux jurés vendeurs de vin, de faire au-
cune contrainte ni poursuivre lesdils marchands de
vin ailleurs qu'en ladite cour, à peine de mille livres
d'amende et de tous dépens, dommages et intérêts. Du
[aiiét] des MAZARINADES. 105
2 juin 1651. Paris y Thomas Lacarrière, (s. d.),
7 pages.
297. Arrêt de la cour de parlement donne, en faveuf de
monseigneur le prince , contre le cardinal Mazarin et
ses adhérents. Paris , Nicolas Vivenay , 1 651 , 7 pages.
Cet arrêt n'est pas daté ; mais c'est celui qui mande à compa-
raître, devant la Cour, le duc de Mercœur , à raison de son ma-
riage; et par conséquent il est du 2 août 1651.
298. Arrêt de la cour de parlement, sur les désordres ,
meurtres et pillage d'une maison , arrivés à Paris en
la rue Saint-Denys , le jeudi 1 0 du présent mois d'août
1651 , avec injonction, aux officiers, habitants et bour-
geois, d'empêcher les assemblées. Du 11 août 1651.
Paris , par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1651, 6 pages.
299. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
assemblées , du lundi 21 août 1 651 , sur ce qui s'est
passé, ledit jour, au palais. Paris, par les imprimeurs
et libraires ordinaires du roi, 1651 , 4 pages.
300. Arrêt de la cour de parlement donné en faveur des
créanciers du cardinal Mazarin , portant la vente de
ses meubles , et que les deniers en provenant, ensemble
ceux des revenus de ses bénéfices, seront mis es
mains de M^ Claude Martinet, payeur des gages de
nosdits seigneurs du parlement, pour être distribués
entre lesdits créanciers, ainsi qu'il sera par ladite cour
ordonné. Paris , veuve J. Guillemot, 1651 , 22 pages.
Daté du 7 septembre 1 651 . Arrêt d'homologation d'un contrat
passéy le 19 juin, entre les créanciers du cardinal Mazarin.
Je vois, parmi les créanciers, François Bordoni, sculpteur du
roi , demeurant à Paris , au palais des Tuileries , qui réclame
106 BIBLIOGRAPHIE [aùêt]
12,900 livres tournoisy pour ouvrages faits en l'bôtel dudit sieur
cardinal.
Le président Tubeuf reçoit 600,000 livres pour ses maisons des
rues des Petits-Champs » Richelieu et Vivien {sic)y vendues à Ma-
zarin.
301. Arrêt de la cour de {>arleineiit, du 7 septembre
1651 9 donné en faveur des trésoriers de France, de
Picardie, portant défenses, à toutes personnes, de pren-
dre qualité d'intendants de finances, sans avoir fait vé-
rifier leur commission en ladite cour, ni, à aucun offi-
cier, d'accepter aucune commission sans la délibération
du bureau. Paris, veuve Lozet, 1651, 8 pages.
302. Arrêt de la cour de parlement , toutes les chambres
assemblées, portant défenses, à toutes personnes, de
quelque état et condition qu'elles soient , de faire au-
cunes levées de gens de guerre qu'en vertu de lettres
patentes, scellées du grand sceau, à peine d'être décla-
rées criminels (j'/c) de lèze Majesté. Du 7 octobre 1 651 .
Paris , par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi , 1651, 4 pages.
303. Arrêt delà cour de parlement, toutes les chambres
assemblées, contre le cardinal Mazarin. Du 13 décem»
bre 1 651 . Paris , par les imprimeurs et libraires or-
dinaires du roi , 1 651 , 8 pages.
Suivi de la mention de publication par Çantb, juré criéur ordi-
naire.
U y en a une autre édition de 6 pages, et sur laquelle a été pu-
bliée celle de Rouen, David du Petitval et Jean Viret, imprimeurs
ordinaires du roi. Au titre, elle ajoute : et de ses adhérents, en pré-
sence de Son Altesse Royale.
304. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
assemblées, contre le cardinal Mazarin et ses adhé-
rents. Du vingtième jour de décembre 1651. Paris ,
làXÊÈt] DES IIA2AIUNADES. 107
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 651 ,
7 pages.
305. Arrêt de la cour de parlement donné contre le car-
dinal Mazarîn , publié le 30 décembre 1 651 . Paris,
par 1^ imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 651 ,
7 pages.
Daté du 29. n y a une édition d'Orléans, chez Gflles Hotot, im-
primeur du roi, 1651 , 8 pages.
306. Arrêt de la cour de parlement, portant cassation
de la déclaration, donnée contre monseigneur le prince
de Condé. Paris, Nicolas Vivenay, 1652, 4 pages.
Daté du 12 janvier i652. Le titre n'est pas parfaitement exact,
car la déclaration ne fut pas cassée ; seulement il fut sursis à l'enre-
gistrement.
Nicolas Vivenay a imprimé tout ce qu'on lui a présenté pour le
prince de Condé, sans choix , sans examen. Aussi les pièces qui
sont sorties de ses presses, sont-elles fort suspectes ; mais il gagna,
à ce métier, de devenir l'imprimeur du prince qui lui donna un
atelier dans son hôtel.
307. Arrêt de la cour de parlement, donné au profit de
monsieur le prince de Condé, contre la déclaration du
sixième septembre dernier, avec Tenvoi du trompette
de Son Altesse Royale, faisant commandement, au sieur
d^ocquincourt, de rendre monsieur Bitaut, conseiller,
ensemble la permission donnée pour empêcher le car-
dinal Mazarin et ses adhérents d'entrer dans le royaume,
et permis, aux communes, de courir sus. Paris, jouxte
lacopie imprimée par Nicolas Fiifenaj-, 1 652, 4 pages.
Daté du i2 janvier 1652. C'est l'arrêt qui précède.
L'imprimeur a commis, dans le titre, une singulière bévue ; il a
confondu la déclaration du 6 septembre, qui avait été donnée contre
le cardinal Mazarin , avec celle du 5 décembre contre le prince de
Condé.
108 BIBLIOGRAPHIE [jabèt]
308. Arrêt de la cour de parlement, donné , toutes les
chambres assemblées , contre le cardinal Mazarin. Du
25 janvier 1 652. Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 652 , 6 pages.
309. Arrêt de la cour de parlement , toutes les chambres
assemblées, du 8 février 1652, portant que les pré-
vôt des marchands et échevins continueront leurs
poursuites, et feront toutes diligences nécessaires pour
le payement des rentes, conformément à la déclaration
et arrêts intervenus en conséquence d'icelle. Paris y
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, (s. d.),
7 pages.
La déclaradon est, ici, celle du 22 octobre 1648.
Avant cet arrêt, il y avait eu un arrêt du conseil d'État, en date
du 8 janvier, qui ordonnait la suspension des paiements assignés
sur les tailles , les ajdes , gabelles , etc. ; puis, par des lettres du
i6 février, il fut déclaré que les rentes de THôtel de Ville seraient
payées^ans surséance ni divertissement. On voit, par cet exemple,
combien la cour ménageait les bourgeois de Paris malgré la
guerre. Le parlement n'aurait peut-être pas obtenu, seul, cette
concession ; mais l'initiative avait été prise par le prévôt des mar-
chands.
31 0. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
assemblées , du 1 7 février 1 652 , portant que Tarrêt
des rentes, du 8 de ce mois, sera exécuté; a cassé Tor-
donnance des trésoriers de France à Lyon ; que celui
qui a présidé viendra rendre raison à la cour, et qu'as-
semblée sera faite en la salle de Saint-Louis pour avi-
ser ce qui est à faire pour le payement des gages des
ofBciers et desdites rentes sur la ville. Paris , par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1652»
7 pages.
31 1 . Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
[auiÉT] DES MÂZÂRINADES. 109
assemblées, portant que, sans s'arrêter à l'arrêt du
grand conseil du 28 février dernier, les arrêts de la
cour de parlement , donnés contre le cardinal Maza-
rin, seront exécutés. Du 21 mars 1652. Paris , par
les imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1652,
4 pages.
312. Arrêt de la cour de parlement, du 9 avril 1652,
portant la décharge entière du terme de Pâques , tant
en la ville qu'aux fauxbourgs, ensemble la sentence
de monsieur le lieutenant civil rendue sur icelui, le
12 dudit mois. Paris ^ Henry Ruffin, 1652, 5 pages.
313. Arrêt de la cour de parlement et lettres patentes
du roi pour la vente et distribution du pain à la livre
dans Paris , à un prix réglé et certain en faveur des
pauvres. Paris ^ François Noël , 1 652 , 1 6 pages. Très-
rare.
Voir \t Franc bourgeois de Paris ^ etc.
Les lettres patentes sont du 23 août i6Si et l'arrêt du 10 mai
1652. On lit à la suite un Avis important aux bourgeois de Pa^
ris, etc.
314. Arrêt de la cour de parlement, pour la descente de
la châsse de sainte Geneviève. Du 29 mai 1 652. Paris y
parles imprimeurs et libraires ordinaires du roi, (s. d.),
5 pages.
315. Arrêt du parlement de Paris, du 21 juin 1652,
toutes les chambres assemblées, contre les évêques
absents et suivant le Mazarin, pour les faire résider
dans leurs diocèses, comme ils y sont obligés, de
droit divin, par les conciles et les ordonnances. Paris ,
L. Chevalier, 1652, 8 pages.
L'arrêt se lit en tête de la pièce ; puis viennent les Motifs consi'
dérables, etc., tirés des saintes Écritures.
110 BIBLIOGAAPHIE iàUMÈt]
316. Arrêt de la cour de parlement portant règlement
pour la police du pain. Paris, veuve J. Guillemot,
1 652 , 4 pages.
Daté du 4 juillet.
317. Arrêt de la cour de parlement donné à la requête de
monsieur le procureur général du roi, demandeur et
complaignant, contre Jean Michel et Claude Guelphe,
atteints et convaincus de la sédition arrivée en THôtel
de Ville, le 4 du présent mois de juillet, par Tordre
et à la suscitation du cardinal Mazarin. Paris, veuve
J. Guillemot, 1652, 4 pages.
C'est assurément la veuve Guillemot qui a ajouté les derniers
mots du titre ; et il faut se rappeler qu'elle était imprimeuse du duc
d'Orléans, par lettres du prince, en date du 2 décembre 1651.
318 Arrêt delà cour de parlement, portant permission^
de déménager sans payer les termes de Pâques et de
Saint-Jean , et défenses , à tous huissiers , sergents et
autres, de l'empêcher, à peine de mille livres d'amende.
Paris, J. Bninet, 1652, 7 pages.
Rendu le i 2 juillet, sur la requête personnelle de Dugravey, avo-
cat au parlement, âgé de soixante-dix ans.
Les termes du titre parurent^ au parlement, dangereux dans leur
généralité. Aussi les exemplaires furent saisis et Brunet décrété
d'ajournement par arrêt du 30 juillet.
31 9. Arrêt de la cour de parlement, touchant la réponse
du roi faite à messieurs lesdéputésde ladite cour, du sa-
medi treize juillet 1652, ensemble la lettre, écrite par
Son Altesse Royale à monsieur le président de Nesmond
en conséquence dudit arrêt, et sur la réponse de Sa Ma-
jesté auxdits députés, touchant l'éloignementdu cardi-
nal Mazarin. Paris, veuve J. Guillemot, 1 652, 8 pages.
La lettre est de la même date que l'arrêt.
[abiAt] des MAZARINÀDES. 111
320. Arrêt notable du parlemeat de Paris donné , toutes
les chambres assemblées, en présence de Son Altesse
Royale, des princes du sang et des officiers de la cou-
ronne , le samedi 20 j uillet 1 652 , par lequel le roi
est déclaré prisonnier entre les mains des ennemis de
rÉtat, et monseigneur le duc d'Orléans, oncle unique
de Sa Majesté, lieutenant général et souverain ciu
royaume pendant la captivité du roi , avec les motifs
de cet arrêt solennel. Paris, J. Chevalier, 1652,
8 pages.
Le libraire Lesselin a publié la même pièce, dans le même temps,
nais sous on titre beaucoup plus développé :
321 • Arrêt de la cour de parlement de Paris donné , tou-
tes les chambres assemblées , en présence de Son Al-
tesse Royale, des princes du sang et des officiers de la
couronne , le samedi 20 juillet 1 652 , par lequel le roi
est déclaré prisonnier entre les mains des ennemis de
TEtat, enjoint, au capitaine des gardes et autres officiers
proche de sa personne, de le ramener incessamment et
sans délai dedans sa bonne ville de Paris, à peine d'être
déclarés criminels de lèze majesté , et , pendant la cap-
tivité dudit seigneur roi , monseigneur le duc d'Or-
léans, oncle unique de Sa Majesté, établi lieutenant
général du royaume , avec les raisons et motifs de cet
arrêt solennel. Paris , 1 652 , 8 pages.
H n'y a point de difTérence entre ces deux pièces, sinon que dans
la première, les Motifs sont au commencement et dans la seconde,
àlaBn.
L'arrêt est faux dans toutes les deux. Aussi le parlement, qui
n'avait plus la force de punir, se décida-t-U à faire publier, par les
imprimeurs du roi, le F'éritable arrêt... donné , toutes les chambres
assemblées, les vendredi et samedi 19 €'r 20 juillet 1652.
322. Arrêt de la cour de parlement , portant qu'il sera
112 BIBLIOGRAPHIE [iBite]
fait fonds de cent cinquante mille livres^pour exécuta,
Tarrêt du mois de décembre contre le c^urdinal Mai^
rin. Du mercredi 24 juillet 1 652. Paris, veuve J, Guil-
lemot, 1 652 , 4 pages.
323. Arrêt de la cour de parlement, portant cpi'il sera
fait assemblée, en Thôtel de cette ville, pour aviser les
(sic) moyens d'entretenir et augmenter les troupes
levées contre le cardinal Mazarin, liberté du commerce
et des passages, et pour le payement des rentes, dues
par Sa Majesté. Du mercredi 24 juillet 1652. Paris,
veuve J. Guillemot, 1652, 4 pages.
324. Arrêt de la cour de parlement, portant cassation
de l'assemblée de Pontoise. Du vendredi 9 août 1 652.
Paris , par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi , 1 652 , 4 pages. ^
325. Arrêt de nos seigneurs du parlepient, toutes les
chambres assemblées , portant cassation de la préten-
due translation dudit parlement, à Pontoise, par treize
ou quatorze présidents et conseillers de ladite cour.
Du 9 août 1652. Paris ^. Chevalier, 1652, 6 pages.
Autre édition de Farrét qui précède.
326. Arrçt de la cour de parlement , donné coiïtre le
cardinal de Retz , en présence de Son Altesse Royale et
de messieurs les princes. Du 12 août 1652. Paris j
J. Poirier, 1652, 4 pages.
Arrêt facétieux, rendu contre le cardinal , au profit de sa crosse
et de sa mitre , u qu'il ne pourra plus forcer de porter le deuil
(de madame de Rhodes). »
Je crois que y pour être complète , la pièce doit contenir la re-
quête de la crosse et de la mitre. Dans ce cas, elle serait de 8 pages.
Elle se trouve d'ailleurs, requête et airêt , dans le pamphlet inti-*
tulé : les Justes plaintes de la crosse et de la mitre du coadjuteur
de Paris, etc.
làWMir] DES MAZARiNÀDES. 113
327. Arrêt de la cour de parlement de Pcatoise, donné
contre le cardinal Mazarin, sur le sujet de son éloi-
gnement. Du 1 4 août 1 652. Ponioise, Julien Courant ,
1652| 8 pages.
Malgré la gravité du titre, cette pièce n'est pas antre cbose que
la Ktlation des plaisantes singeries du prétendu portement de Pon^
toise f etc. Les seules différences sont qu'îd l'arrêt se trouve au
commencement et que, dans IsiBeiation^ il est daté du 8 août. Assu-
rément cela n'a pas été imprimé à Pontoise , et encore moins chec
Julien Courant, qui était l'imprimeur du roi.
328. Arrêt de la cour de parlement donne en éxecution
de la déclaration du roi, du dernier juillet, et injonction,
k tous les officiers demeurés à Paris, de se rendre à
Pontoise. Rouen ^ reure Courant, jouxte la copie
imprimée à Pontoise j 1 652, 4 pages.
Daté du 14 août 1652.
329. Arrêt de la cour de parlement, les princes et toutes
les chambres assemblés, le 22 août 1652, pour
remercier le roi de Téloignement du cardinal Mazarin,
et supplier Sa Majesté de retourner dans sa bonne
ville de Paris, et de rendre le calme à son État, avec
la déclaration de messieurs les princes. Paris ^J. Cheva*
lier, 1652, 7 pages.
330. Arrêt de la cour de parlement, portant injonction,
à tous les sujets du roi , de courir sus et tailler en
pièces les troupes, qui sont es environs de Poris {sic) et
ailleurs sans les ordres du .roi et contre son service.
Rouen j chez la veuve Courant, jouxte la copie im*
primée à Pontoise, 1652 , 4 pages.
Daté du 2 septembre 1652.
331 . Arrêt de nos seigneurs du parlement sur les décla-
> 8
114 BIBUOGRAPHIE [Aim*r]
râlions de monseigneur le duc d'Orlëans et de mon-
sieur le Prince ^ et supplication faite au roi de vouloir
donner la paix dans son royaume et de revenir en sa
bonne ville de Paris. Paris ^ J. Chevalier, 1652,
6 pages. ^m
Date du 3 septembre 1652.
332. Arrêt de la cour de parlement, portant décharge
des loyers des maisons , chambres et boutiques, tant
pour les principaux locataires que sous-locataires,
obtenu à la requête des marchands , artisans et bour-
geois de Paris, avec la sentence de M. le lieutenant
particulier, donnée en faveur des conditions ci-dessus
dénommées, faisant diminution des termes de Pâques,
de Saint-Jean et de Saint-Remy. Paris ^ k. Lesselin ,
1652, 8 pages.
Daté du 6 septembre 1652.
333. Arrêt de la cour de parlement, portant décharge
entière du loyer du terme de Pâques dernier ; et , pour
faire droit sur la remise de celui de la Saint-Jean
ensuivant , a renvoyé les parties à la barre de ladite
cour, pour contester par instances séparées. Paris,
Alexandre I^esselin , 1652, 6 pages*
Daté du 6 septembre.
334. Arrêt du parlement de Pontoise donné le 25*" jour
de septembre 1652. Pontoise, Julien Courant, 1652,
7 pages.
Arrêt qui met M* Charles Prévost et les bourgeois de rassem-
blée du Mais^Royal sous la protection et sauve^irde du roî.
335. Arrêt de la cour de parlement, portant défenses de
s'attrouper , faire assemblée et afficher aucuns placards
ikMMÈt] DES MAZARINAUËS. 115
et billets tendant à sédition. Du jeudi 26 septembre
4652. Paris j par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi , 4652, A pages.
336. Arrêt de la cour de parlement, portant que dépu-
tation seni faite vers Sa Majesté', pour la supplier de
donner une amnistie dans les termes ordinaires,
vérifiée en sa cour de parlement de Paris. Du 3 octobre
4652. Paris, par les imprimeurs rt libraires ordi-
naires du roi , 1 652 , 7 pages.
337. Arrêt, de nos seigneurs du pariement, toutes
les chambres assemblées , M. le duc d'Orléans y étant ,
pour obtenir du roi la paix et l'amnistie générale. Du
3* jour d'octobre 4652. Paris, J. Chevalier, 1652,
6 pages.
Antre édition de l'aiTét qui précède.
338. Arrêt du parlement de Pontoise, du 5 octobre
4652, rendu sur les plaintes, faites, en iceluî, par les
principaux de la cour contre trois sortes de créatures.
jouxte la copie imprimée à Pontoise par les impri^
meurs ordinaires de la cour, 1 652 , 8 pages.
Les trois sortes de créatures sont les poux , les puces et les pu-
naises. Celte pièce est assez plaisamment libellée pour qu'on ne la
néglige pas quand on la trouve.
339. Arrêt de la cour de parlement rendu , toutes les
chambres assemblées , le roi séant et président {sic) en
icelle, suffisamment garnie de pairs, contre messire
Louis de Bourbon , prince de Condé , ses adhérans
{sic) et complices, le lundi 49 janvier 4654. Paris ^
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,
(s. d.), 7 pages. Très-rare.
340. Arrêt de la ixHir de pariement , toutes les chambres
116 ' BIBLIOGRAPHIE [iiiAr]
assehiUëat , garnie de pairs , le roi séant et présidant
en iceiie , et publié en parlement ^ le roi tenant son
lit de justice, contre messire Louis de Bourbon, prince
de Condé. Paris, par les imprimeurs ordinaires du
roi, 1654, 7 pages.
Dalédii 27 mars 1654.
341 • Arrêt de la cour de parlement rendu , toutes les
chambres assemblées , le roi ^ant et président (sic) en
ioelle , contre les sieurs Viole , Le Net (Lenet) ^ le
marquis de Persan , Marchim (sic) et autres adhérents
du prince de Condé. Paris, par les imprimeurs et
libraires ordinaires du roi, 1654, 7 pages. Très^rate^
342. Arrêt de la cour de parlement dé Provence contre
les perturf>ateurs du repos et tranquillité publique.
Aix^ 1649 , 8 pages.
Daté du 23 jdn 1649. Cest une répKqoe à VOrdonnance de
MÊgr. Lcmii de Ftaiois, comte d'Audi, etc.
n y en a mw autre édition de Paris , Guillaume Sassier, 1640.
343. Arrêt du parlement de Provence sur les nouveaux
troubles arrivés dans la ville de Marseille. (S. I. n. d.),
3 pages.
Daté du 21 mars 1650.
344. Arrêt du parlement de Provence contre le
Mazarin. Paris , Pierre Du Pont , 1 651 , 2 pages.
Daté du 93 lévrier 1681. Je vois dans le Jommal dm Pmièmenî
^œ cet arrêt est finx.
345. Arrêt de la cour de parlement de Rennes en
Bretagne contre le nommé Jules Mazarin et ses fauteurs
et adl^rents , par lequel ils sont tous déclarés criminels
de lèse majesté , tous leurs biens acquis et confisqués.
Ijuaàt] DBS MAZàiUNAOES. 117
Paris f veuYe Théod. Pépingué et Est. Maacroy ,
1649, 4 pages.
Daté du 18 janvier 1649. Naudé, page 16 do Mascurai, dit que
êet arrêt est faux ; et son opinion est confirmée par ce passage du
Journal du Parlement ^ 7 février 1649 : « Ce jomr, les colporteurs
ayant vendu , par Paris, un arrêt du parlement de Jftretagne contre
le cardinal Mazarin, et ledit arrêt s'étant trouvé faux, les exem-
plaires en furent saisis et déchirés, avec défense de les plus ex-
poser. >
346. Arrêt de la cour de parlement de Rouen, portant
c[ue le cardinal Mazarîn , qui séjourne dans I^ places
de ladite province , lève les garnisons et les change ,
ait à s*en retirer promptement , ses parents et domesti-
ques étrangers, autrement permis, aux communes et
autres, de courir sus. Du 15 février 46$4. Paris ^
Alexandre Lesselin , 1 651 , 4 pages.
347. Arrêts notables du parlement de Toulouse , des
30 avril et 5 nuii 1 650 , donnés contre le sieur Moran ,
maître des requêtes, et autres soi prétendants inten-
dants de justice. Paris, Thomas Lozet, (s. à.\ 7 pages.
n n*j a que le second arrêt qui ait été donné contre Iforan.
Le premier est un arrêt de r^lement en exécution de la déclara-
tion de 1648.
348. Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné,
les chambres assemblées, contre les intendants. Paris,
N. Bessin , 1650 , 7 pages.
Daté du 25 juin 1650.
349. Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné,
les chambres assemblées, le 1^ jour d'août 1650, sur
les désordres de la province de Guyenne, causés par le
duc d'Épemon , portant que le roî sera très-humble-
ment supplié de donner la paix à la ville de Bordeaux
ul<^^
118 BIBLIOGRAPHIE [intt]
et ua autre gouverneur à ladite province. Jouxte la
copie imprimée à Toloze, 1650, 4 pages.
35U- Arrêt de la cour de parlement de Toulouse douoé
contre ceux qui arment pour M. le duc de Douillon.
Paris, Guill. Sassier, 1650, -i pages,
bâté du 11 août 1650.
35 1 . Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné ,
les chambres assemblées , contre les commissions
extraoï-dinaires et les intendants de justice dans les
"provinces du ressort de ladite cour. Joicrte la colite
imprimée ii 7'oloze, 1651 , 8 pages.
Il est Jaté du Ï3 déceuibic 1050.
352. .^rrêt de la conr de parlement de Toul<rt
donné contre le duc d'Épernon et ses adhi-ients. Du
1°" fëvri«_1651. Paris, jouxte la copie impriitite-à
Toulouse, 1651 , 6 pages.
353.- Arrêt de ta ikmv de parlement de Toulouse donne
aux chambres assemblées le 15 février 1651, por-
tant cassation des dëlibérâtioDS des États de la pNK
Vince de Languedoc des 15 novembre, 5 et- 9 ja»^
vier demierst Paris, Louis Sévestre, jouxte la copti
impnméeà Toulouse^, 1651 , Spages.
It s'agit ^one querellé particulière feutre les États et le pariè-
meia , querelle sur Imquftiîe on peut consulter la Déiibération'det
trou Était du Langueibe, U Remontrance au mi pour le pariememt
deToabsueetUiJlemoiUraiifeducler^de ^VMee...parGodeau, tic.
\jnMamfe*tm dittieurdeCoHintMM aussimdt à cette afTaire, qui fiil
arrangée par des ooauttissaùcs roTaua. -
354. Airét du pai^ement de Toulouse, donné contre le
cardinal Mazarin, ses parents et domestiques étranget^
avM là lettre dudît paHçtncnt, envoyée .i messieurs du
lAU*r] DES MAZARINAMS. 119
parlement de Paris. Du 20 février 1 651 . Paris ^ Jacob
Chevalier , 1 651 j 7 pages.
n y en a une édition, sans la lettre» sous ce titre :
355. Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné
contre le cardinal Mazarin. Paris, jouxte la copie .
imprima à Tholose, 1651 » 4 pages.
356. Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné
contre Le Tellier, Servient {sic)^ Lyonne et autres
pensionnaires du cardinal Mazarin, sur la lettre de
monseigneur le Prince. Paris, Mie. Vivenày^ 1651 ^
6 pages.
La lettre est du 8 juillet 1651 et l'arrêt du 15.
357. Arrêt de !a cour de parlement de Toulouse donné ,
les chambres assemblées ^ le 5 octobre 1651 i contre
la défection de Marsin et ses troupes , faisant défense
de briguer ni monopoler les sujets du roi, et à tous
gouverneurs , officiers et consuls , de prendre gard^
à la sûreté des villes. Paris j 1651 , 6 pages.
358. Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné,
toutes les chambres assemblées, le 25 novembre 1 651 ^
déclarant le sieur Guyonnet , conseiller au parlement
de Bordeaux, criminel de lèse majesté; défense, à tous
sujets, de le reconnaître ni payer les tailles ni arrérages
en conséquence de ses ordonnances, et que le présent
arrêt sera remis ès-mains de M. de Saint-Luc,
lieutenant du roi en la province de Guyenne, pour
exécuter tant le présent arrêt que celui du 23 octobre
dernier. Tolose , par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, (s. d.), 4 pages.
359. Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné,
110 BIBUOGRAPHIE [abbéi]
ks chambres aaseudilëes y contre le retour du cardinal
Mazarin. Du 29 décembre 4 651 • Paris, veuve I. Guil-
lemot, 1 652| 7 pages.
360. Arrêts du conseil d'État du roi portant règlement
général pour le paiement des rentes constituées sur
rhôtel de ville de Paris , registres, en parlement , le
vingt-sixième juillet mil six cens {sic) quarante-neuf.
PariSy Pierre RocoUet, 1649, 22 pages.
Six arrêts des 10, 18 et 24 juillet.
361 • Arrêt du conseil d'État du roi portant r^lement
entre les trésoriers de France et les élus et offiders
des élections, touchant Timposition et levée des deniers
des tailles, pour le soulagement des collecteurs et
habitants des paroisses, contribuables auxdites tailles.
Paris y Nicolas Bessin, 1649 , 8 pages.
0até du 4 septembre 1649.
36^. Arrêt du conseil d'État du roi pour faciliter l'en-
lèvement et transport des blés des villes de ce royaume
en celle de Paris. Paris ^ Pierre RocoUet, 1649,
4 pages.
^ Du 9 septembre 1649.
363. Arrêt du conseil d'État du roi portant que par les
commissaires, députés par Sa Majesté , il sera procédé
au bail de la ferme générale des gabelles de France^
au château du Louvre ; ensemble Tordonnance desdits
sieurs commissaires portant que ledit bail sera publié
es prônes des ^lises parrochiales (>ic) et affiché es
lieux publics et endroits accoutumés* Paris , Pierre
Rocollet, 1649, 8 pages.
L'arrêt est du 27 octobre et TordomiaDce du 4 novembre 1649.
[AMÉr] DES MAZARINAOES. ISl
364. Anét du oonseil d*£tat du roî, pour U lûjuîdatkm
des prêts et «Taiioet fiâtes {sic) à Sa Hi^esté par
plusieurs de ses sujets, et pour leur ranbouraement
après ksdites lupûdations. Du 13 novembre 1649.
PariSf Pierre RoooUet, 1649, 4 pages.
365. Arrêt du conseil d^État du roi, portant règlement
du paiement des rentes, assignées sur les gabeUes, qui
seront payées en rhôtel de cette ville de Pftris. Du
13 novembre 1649. Paris, Pierre RocoUet , 1649 1
4 pages.
366. Arrêt du conseil d^Élat du roi, contre les menées
et pratiques secrètes, fomentées par quelques particu-
liers dans la ville de limoges au préjudi^ du service
ée Sa llajesté, avec translation et établissement, dans
la ville de Saint-Léonard, des bureaux des trésoriers
de France et recettes générales et particulières des
tailles et taillons, ci-devant établis en ladite ville de
Limoges. Du [3 du] mois de juin 1650. Pétris, Antoine
Estienne, 1650, 7 pages.
367. Arrél du conseil d*£tat qui dédare criminek de
lèze majesté tous ceux qui sont dans la rébellion ée
Bordeaux , si , dans trois jours, ils n^ont recours à Sa
Hajesté. Bourg, A. Dalvy, 1 650, 1 5 pages.
DMé do 30 août 1650.
368. Arrêt du conseil d*État du roi , Sa Majesté y séant ,
portant défenses, aux receveurs généraux et particuliers
des généralités de Bordeaux et Montauban , de Cure
aucun paiement par les ordres de M. le prince de
0>ndé M de ses adbérents , à peine de la vie et de la
confiscation de leurs biens. Paris, AntiHne Estienne,
1651 , 4 pages.
I>ilê, de FomaÎDebleau, le S octobre 1651 .
123 BIBUOGRAPHIE [iiftÉT]
369. Arrêt du conseil d*État du roi , en faveur de tous
les officiers de ce roytiume, dépendants de ses parties
casuellés , pour être reçus, sans aucun prêt ni avances,
à payer le droit annuel de Tannée 1 652 pour la con-
servation de leurs offices , avec décharge des années
précédentes , en payant seulement Tannuel de celle de
1651. Du 18 novembre 1651 . Paris ^ Ânt. Estienne,
1651 , 4 pages.
370. Arrêt du conseil d*État du roi. Sa Majesté y étant,
avec commission pour surséance des paiements, assignés
par les trésoriers de l'Épargne , sur les deniers prove-
. nant des tailles , aydes , gabelles et autres fermes et
droits , du 8 janvier 1 652 ; en interprétation du sus-
dit arrêt, le roi, par lettres et arrêts du 16 Jévrier
audit an , a déclaré éntendn; n'y comprendre les rentes
de rhôtel de ville de Paris, et les gages des officiers
que Sadite Majesté veut être payes sans aucu.ae sur-
séance ni divertissement de fonds. Paris , par les im-
primeurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 8pages.
La commission est de Poitiers , le même jour 8 janvier. 11 y a ,
dans cette afTaire» uq arrêt du parlement de Paris en date du
8 février 1652. Voir ci-dessus, n» 309.
371 . Arrêt du conseil d'État du roi donné en faveur du
cardinal Mazarin. Jouxte la copie imprimée à Poitiers
par Julien Thoreau^ 1652, 4 pages.
Daté da i 8 janvier i 652 .
372. Arrêt du conseil du roi , teiiu à Pontoise le dix-
huitième jour de juillet 1 652 , portant cassation de
l'arrêt de la cour de parlement de Paris, du I*' juillet
1652, et autres procédures. (S. L n. d.)^ 8 pages.
373. Arrêt du conseil d'État du roi donné contre les au-
[ASBÉr] DES MAZAMNÀDES. IÎ3
ietin des troubles présents et des assemblées, résolutions
et délibérations Eûtes et à faire tant en la cour de par-
lement que dans Thôtel de ville , contre le service de
Sa Majesté et tranquillité de son royaume. (S. 1. n. d.),
8 pages.
Daté du 18 jaUlei 1652 , à Pootoise.
U est textnellenient dans 1e^ Mémmrrs da cardinal de Rets » Dote
de la page 372, coU. Micliaud.
374. Arrêt du conseil d'Etat du roi , portant nouveau
rè^ement sur toutes les marchandises et denrées qui
entreront dans la ville de Paris, tant par eau que par
terre; avec le tarif de ce que chaque marchandises et
denrées {sic) doivent payer. (S. 1. n. d.), jouxte la
copie imprimée à Ponioise, 7 p^^g^*
Daté de Pdiitobe,le3i jaîllet 1652. Cest ime copie ooDatkaiiée,
par un notaire au Chiieiet de Mdun non sçoMÎgnr , le 14 aoét.
375. Arrêt du conseil d'ÉUt , portant défense de lever
droits d'entrée en la ville de Paris, du quatorrième
jour d^aout 1652. Autre, portant le payement des ren*
tes de rhotel de ville (à Pontoise et dans les provinces
fidèles], du 17 dudit août. Et autre, portant cassation
de la orétendoe élection faite du sieur Broussel à la
charge de prévôt des marchands de la ville de Paris,
et des nommés Garais et Hoiry a celle d^édievins ,
du 19 du même mois ci-dessus. Pontoise y Julien Coo*
rant, 1652, 8 pages. ^
376. Arrêldacoiiseild'Etatdufoi, dn29 aoiîtl6529
portant injonction, à messieurs de la cour des aydcs
de Paris, de se rendre, dans trois joors, dans la ville de
m
Pontoise; a bote de ce, déclarés criminels d'Etat, des*
obéissants et rebelles à Sa Majesté. Ptmtoise , Jolîeo
Courant, 1652, 6 p^es.
124 BUUOGRilPHlE [Aâitr]
377. Arrêt du conseil d'État du roi, portant cassation de
tout ce qui a été et pourrait être foit contre les parti-
culiers qui se sont assembles au Palais royal et autres
lieux pour le service du roi. Du 5 octobre 4652. Pon-
toise, Julien Courant , 1652, 7 pages.
U est dans les Mémoires du cardinal de Retz , note de la page
Î97 y coll. Micfaand.
378. Arrêt du conseil d'État, portant commandement^
au parlement de Paris et de Pontoise, de se rendre au
château du Louvre, le mardi , 7 heures du matin ,
donné, à Saint-Germain-en-Laye, le 1 8 octobre 1 652.
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
roi, 1652, 7 pages.
379. Arrêt du conseil d'État du roi, portant cassation des
arrêtsdu parlement de Paris , des 1 &août , 1* et 4 sep-
tembre derniers , donnés par attentat contre Tautorité
royale, avec défenses, audit parlement, de plus s'assem-
bler sur les matins y contenues. Pu dix-neuvièine jour
d'octobre 1 652. Paris, par les imprimeurs ordinaires
du roi , 1652, 8 pages.
380. Arrêt du conseil d*État du roi, portant révocation
des drojts imposés sur toutes les marchandises, desti-
nées pour la provision de la ville de Paris , avec dé-
fenses, à toutes personnes, d*én recevoir aucims, à
peine de la vie, sur les l>lés, vins et autres marchan-
dises venant en ladite ville, et pour rétablir la liberté
du commerce. Paris y Pierre RocoUet, 1652, 7 pages.
Daté du 29 octobre 1682.
381 • Arrêt du conseil d'État, du 27 mars 1654, ccmtre
aucuns soidisants grands vicaires du cardinal de Retz.
[«HDVte] DES MAZARINAIXES. 1)5
Paris y par les imprimeurs et libraire^ ordinaires du
roi y 1 654 y 6 pages»
382. Arrêt Ql) du conseil d'en haut, prononcé par le
prophète royal David , contre Mazarin et les partisans,
par F. M. S. D. R. Paris ^ (s. d.), 8 pages.
Quatre pièces: i* le TDixit ùuipie/u de la France an duc de
Beaufort; 2^ six vers ridicules; 3^ sonnet aux partisans sur Tem-
prisounement de La Raillère et Launay Gravé; 4* rondeau à
Tantiqne sur le même sujet. M bon ni rare.
383. Arrêté de messeigneurs de rassemblée générale du
clergé de France touchant les af&ires de monseigneur
le cardinal de Retz. Paris ^ 1657, 1 5 pages..
384. Arrhes de la paix universelle sur les cérémonies et
allégresses, faites à Rome pour le roi très-chrétien
Louis XIY , dit Dieudonné , présentés à la reine ré-
gente à Saint-Germain-en-Laye. Paris ^ J. Pétrinal et
Nie. Jacquard, 1649., 16 pages.
La permission d'imprimer avait été donnée, à la date du i7 avril
1649, par le lieutenant civil d'Aubray.
On lit y à la fin de la pièce , trois quatrains fort ridicules sur la
paix générale , à la reine , au chancelier et à Mademoiselle.
L'auteur est un certain Jacques Labbé dont il existe une pièce
aiSérieure, intitulée : Le fidèle domestique à Mgr le due d'Or-
/(rfwif ,etc.
385. Arrivée (F) de Tarmée de Farchiduc Léopold à La
Ferté-Milon , et la honteuse fuite du maréchal de Tu-
renne ; ensemble les particularités de ce qui s'est passé
au combat de messieurs les ducs de Beaufort et de Ne-
mours. Paris j Louis Legaillard , 1652 , 8 pages.
Le duel n'est ici qu'une rencontre.
1S6 BIBLIOGRAPHIE [itufÉB]
386/ Arrivée (V) de Leurs Majestés h Poitiers , et œ qui
s'est passé dans leur séjour. Paris, 1650.
Bib. hist., 331 :$0.
Extndt de la Gazette.
f m
387. Arrivée de monseigneur le Prince à la ville d'Or-
léans, avec le sujet de son arrivée, et les généreuses
résolutions des bourgeois de la Ville de Paris. Paris ,
Jacob Chevalier, 1 652 y 7 pages.
Il n'y aurait rien à dire si le prince était en efîet entré dans
Orléans.
388. Arrivée (V) de monsieur le duc de Beaufort dans la
ville d'Orléans y et la sortie du marquis de Soui*dis
hors ladite ville. Pahis, Antoine Matias, 1652, 7 pag.
Le duc de Beaufort était reparti d'Orléans « saitoedi 23 mars
1652. ».
389* Arrivée de M. le duc de Nemours à Bruxelles,
pour prendre le commandement de Tarmée de M. le
prince de Condé , levée contre le cardinal Mazarin ;
avec la déroute d'un régiment allemand de douze cents
hommes dudit Màzarin. Paris, 1652, 8 pages. Rare.
390. Arrivée (1') des ambassadeurs du royaume de Pata-
goce et de la Nouvelle-France ; ensemble ce qui s'est
passé à leur voyage ^ avec des remarques curieuses ^
traduit par le sieur J. R. Paris, veuve Jean Remy ,
1 649 f 8 pages.
Facétie sans esprit et sans style. H existe du même auteur une
autre pièce non moins mauvaise et intitulée Les Justes soupirs et
pitoyabies regrets des bons Jnglois, etc.
391. Arrivée' (1') des troupes de l'archiduc Léopold à
Nanteiiily Haudoin et Dammartin; ensemble le nom
de leurs régiments , tant cavalerie qu'infanterie j con-
[OHVta] DES MAZARINADGS. 117
éaiàt (sie) par le duc de Witemberç (^mt); avec la liste
de leurs marches, depuis leur départ jusqu*à œ jour-
dlmy; ensuite la prise des mulets du marédiat de
Turenne; plus la lettre de MfriemoisfUe à Tarchiduc
et la réponse qu^il lui a £ùle. Paris, Claude Le Roy,
1652, 8 pages.
Les prélendhKs lettres sont datées des i et 4 jimi.
392. AnÎTée {V) du courrier extraordinaire des François,
qui apporte bonnes nouvelles (sfc)j et une harangue
parëcrit, &ite par un grand seigneur à MM. les prévôt ,
écherins et bourgeois de Paris; ensemble ce qui c^est
(sic) passé à Puis dans ce grand convoi , par le sieur
Rmard. Paris, veuve Jean Remy, 1649, 8 pages.
Le convoi ém 25 février. L^'autetir voulait sans doote éterer une
ooncarrenœ an Cammer fmnçois ; car il promettsit une suite.
393. Arrîvëe (y t du courrier Maaarin, rapportant le sujet
de sa sortie hors de France, aux Mazarinistes. (S. I.),
1651 , 8 pi^cs.
Béimpffessîon d'ime pièoe de .1649 intitulée : Letirt dm cardimai
MautrÎM amxpms 7%éaiùu, etc.
394. Arrivée (V) du duc de Guise en la ville de Bourg ,
k cinq lieues de Bordeaux, avec deux mille Espagnols;
ensemble Tordre du roi d'Espagne, envoyé à Tarchiduc
liéopoldy de lever toutes les garnisons de Francei pour
assister MM. les princes. Pnrisy André Chouqueux y
1652, 7 pages.
L'éditeur avait une permission expresse du duc d'Orléans. Cest
que rinœndie de l'hôtel de viHe avait eu lieu , que les bourgeois
de Paris s'^oignaient, tons les jours davantage, du parti des princes
et qu'il fallait faire croire qu'on pouvait compter sur les Espagnols.
395. Arrivée (1') du duc de lorraine dans cette ville,
128 BIBLIOGRAPHIE [iimnrÉE]
avec la réception de Son Altesse Royale et de messieurs
les princes. Paris ^ François Pousset, 1652, 7 pages.
396.' Arrivée du nonce françois pour la majorité du roi y
le 7 septembre 1 651 • Roueriy jouxte la copie imprimée
à Paris par SSastien Martin j 1 651 , 7 pages.
« Il j a treize ansquatre mob révolus, que sous un auu*e nom que
celui que je prends aiqourd'hui...^ je mis au jour un petit traité al-
légorique sur ces paroles : « La droite du Seigneur a fait vertu ; la
droite du Seigneur m'a exalté ; je ne mourrai pas ; mais* je. vivrai. »
L'auteur annonçait la naissance d'un prince.
« Qui doutera que le roi étant né le jour d'un dimanche , attri-
bué au soleil, entre l'onze et douzième heures du matin , quand ce
rm des planètes et ce grand astre beniii et gracieux étoit venu
presqu'en son apogée, le 5 septembre i638, jour ibystique et
nombre plein de félicité et de bonheur, et sous le signe de la
balance qui présente {sic) la justice, dis^je encore une fois, qui
douterô que ce grand prince ne fasse choses grandes durant son
règne. » •
Assez rare pour être curieux. Les astrologues se sont largement
donné carrière pendant la Fronde. On en verra d'autres et plus sin«
guliers exemples.
397. Arrivée (!') du septième courrier Bourdelois, appor*
tant le journal du siège dé Bordeaux depuis son com-
mencement jusqu'à la trêve. (S. 1.), 1650, 16 pages.
Cest la neuvième course de V Histoire de ce qui s* est passé en
Guyenne, etc.
398 . Arrivée (1*) du sixième courrier Bordelois, apportant
toutes sortes de nouvelles. (S. L), 1650, 8 pages.
399. Arrivée extraordinaire du courrier françois, appor-
tant les nouvelles du royaume de France et ce qui s'est
passé à Paris , depuis le 1*^ mars jusqu'au 8 dudit mois.
Paris J Jean Musnier, 1 649 , 8 pages.
Cette pièce porte le numéro 1 . L^anteur , en effet , promet une
seconde partie que je n'ai pas rencontrée. C'était encore une con-
currence an Courrier françois.
[ABTiGLÏsl DES MAZARINADËS. 1^
400. Article principal du traité, que madame de Ix>h-
gueville et monsieur de Turenne ont fait avec Sa
Majesté catholique. (S. 1., 1650), 4 pages.
401 . Articles accordés à Ruel pour la paix. (S. 1.), 1 649 ,
7 pages.
402. Articles accordés entre messieurs le cardinal Maza-
rin y le garde des sceaux Châteauneuf , le coadjuteur
de Paris et madame la duchesse de Chevreuse , lesdits
articles trouvés sur le chemin de Cologne dans un
paquet, porté par un courrier, appartenant au marquis
de Noirmoutier, gouverneur de Charleville. Paris ,
1652, 8 pages.
Madame de Motteville, qui a publié cette pièce en entier dans
ses Mémoires, page 416, coll. Michaud, la regardait comme très-
authentique.
Les ^articles ont paru également sous le titre de : Les Secrètes
intelligences de la cour avec le coadjuteur, etc.
Si j'en crois une note manuscrite , et apparemment contempo-
raine , de l'exemplaire de la bibliothèque de l'Arsenal , ils étaient
attibués au président de Longueil et au comte de Maure.
403. Articles accordés entre monsieur le comte de Pal-
luau , maistre (sic) de camp de la cavalerie légère de
France, commandant, pour le service du roi, en sa
province du Berry, lieutenant général es armées de
Sa Majesté, et monsieur le marquis de Persan, comman-
dant dans le château de Mouron , appartenant à
monsieur le prince , situé dans la rivière de Cher entre
le Bourbonnais et le Berry, assiégé, il y a un an, par
ledit sieur de Palluau. Paris, Nicolas Vaillant, 1652,
8 pages.
Darés du camp devant Mouron, le 22 août i652 , et signés de
B. r 9
130 BIBLIOGRAPHIK [aatiçles]
Palluau et de Persan. L'armée du roi y est appelée , deux fois ,
l'armée de Mazarin ! Cependant ils paraissent authentiques.
Voir la Réduction du château et forteresse de Mouron y etc.
404. Articles accordés par le roy et la reyne régente ,
sa mère, sur les présents mouvements de la ville de'
Bourdeaux. (S. 1., 1649), 4 pages.
Ils sont datés du 26 décembre i649. La note, qui se trouve à la
fin de la Lettre du roy (du 25 décembre), permet de croire qu'ils
ont été imprimés par Gnill. Sassier.
405^. Articles accordés par M. le duc de Mercœur à la
ville de Toulon , du 13 septembre 1652. Aix^ 1652.
Bib, hist. 23682.
406. Articles (les) accordés par Sa Majesté , dans la Tille
de Pontoise , le 1 0 août 1 652 , pour la retraite du
cardinal Mazarin dans la ville de Metz. Paris, jouxte
la copie imprimée à Pontoise chez Laurent Courant j
1652, 7 pages.
La mention d'une copié, imprimée chez Courant, n'a été imagi-
née que pour faire croire à l'authenticité des articles.
407 . Articles (les), apportés par l'ambassadeur du roi
d'Espagne à Leurs Majestés , pour la paix générale.
Paris j Hubert Hablon, 1651 , 8 pages.
C'est , au contraire , la proposition de trêve et surséance, faite à
Stenay par Fouquet de Croissy, après la délivrance des princes, et
à laquelle Friquet répondit , aussi à Stenay, le 2 avril 1651 » par
un refus embarrassé.
408. Articles de Tunion de TOrmée et de la ville de
Bordeaux. Paris ^ sur un autre imprimé à Bordeaux,
(1 652) , 4 pages.
Tout au plus seraient -ce les statuts de TOrmée. Il n'y a aucune
stipulation ni de la ville ni pour la ville.
409. Articles (les) de l'union des princes , du parlement
[AETiciEs] DES MAZARINADES. 131
et de la maison de ville de Paris , faits et arrêtés daiis
leurs assemblées, le 25 juin 1652, avec les articles de
ladite union, pour agir conjointement à Texécution
des arrêts donnés contre le cardinal Mazarin. Paris ,
François Le Porteur, 1652, 8 pages.
Ce n'est qu'un projet, en douze articles, qui ne touche d'ailleurs
à aucune question d'autorité ou de liberté.
410. Articles (les) de la composition que Mazarin offre
aux assemblées du clergé et de la noblesse , avant que
d'entreprendre rien contre le repos de TÉtat, (S. 1.),
1651 , 19 pages.
Contrefaçon de la pièce intitulée *. Les Pmpontions que le ear^
dînai Mazarin fait à la France, etc.
41 1 . Articles (les) de la dernière délibération de mes-
sieurs les princes avec les bourgeois de la ville de Paris,
faite en parlement et en la maison de ville , les 6 et
8 juin 1 652. Paris y François Chaumusy, 1 652 , 8 pages.
Il y a quatorze articles. Le plus digne d'attention, aujourd'hui, est
le quatrième : « Pour remettre l'État en sa première forme, rétablir,
sous l'autorité souveraïue du roi, le conseil légitime des princes du
sang^ des autres princes et officiers de la couronne et des anciens
conseillers d'État, qui ont passé par les grandes charges , et ceux
qui sont extraits de grandes maisons et de familles anciennes, qui,
par affection naturelle et par intérêt particulier, sont portés à la
conservation de l'État, à qui, de droit, durant le bas âge de nos rois
et pour leur indisposition, l'administration, gouvernement et d^
rection des affaires publiques est déféré par les lois anciennes et
fondamentales du royaume , qui exclusent {sic) les femmes et les
étrangers. » Cest le gouvernement aristocratique que défendaient
Sandricourt et Dubosc Montandré.
Si ces articles n'ont pas été délibérés en parlement , ils ont été
imprimés en vertu d'une permission du duc d'Orléans ; ce qui n'est
pas sans quelque importance.
Au reste, la pièce n'est qu'une réimpression de V Union ou As"
sociation des princes sur V injuste détention des princes de Condé, etc.
(1650.)
132 BIBLIOGRAPHIE [articles]
412. Articles de la paix, accordes entre messieurs du
parlement de Bordeaux et monsieur d*Argençon (sic).
Paris, veuve Musnier, 1649, 6 pages.
Le traité est du i*' mai 1649.
413. Articles ^es) de la paix conclue et arrêtée à Ruel ,
le mercredi 1 1* mars 1649. Saint-Germairi'-en^Laye,
1 649, 8 pages.
C'est le texte officiel. Il y en a une autre éditioBy également de
Saint-Germain , également de huit pages , mais qui se distingue
de celle-ci en ce qu'on a omis, entre la signature de Louis de Bour-
bon et celle de Mole , ces mots : pour le parlement.
Les articles sont dans les Mémoires de madame de Motteville ,
]>age 263, coll. Miçhaud.
414. Articles de la paix conclue et arrêtée à Ruel, le
1 r mars 1649, (S. 1. n. d.), 7 pages.
Texte avec les signatures.
415. Articles (les) de la paix de Bordeaux, apportes à
Paris par un courrier extraordinaire, le mei'credi 5 oc-
tobre 1650, avec les précédents, rendus à Son Al-
tesse Royale par M. le comte de L'Hospital, du 4 dudit
mois; ensemble d'autres particularités, avec Tentière
défaite de deux régiments espagnols en la province de
(Champagne, et de cent cinquante prisonniers par M. de
Villequicr, Tun des généraux de l'armée du roi; extraits
d'une lettre, écrite de Donchery, le 2 de ce mois d'oc-
tobre, à M. le Marquis de G)euvres, à Laon. Paris,
Antboine Estienne, 1650, 8 pages.
416. Articles (les) de la paix, proposée «i la cour par
MM. les princes.. /^///'M*, Jean I^oisel, 1652, 8 pages.
Mazarin éloigné ! un conseil de dou/c personnes établi auprès
du roi ! le duc d'Orléans lieutenant général du royaume! le prince
[AITICUU] l>ES MAZARINADES. 133
de Gondé lieutenant général des armées! les sceaux rendus au
<:hancelier I Chàteauneuf et Chavigny dans le conseil ! quatre ma-
réchaux de France désignes par les princes ! le roi marié à Made-
moiselle! Cela n'a pas été proposé.
L'article 48 a été vivement attaqué dans le libelle intitulé :
La^s Intérêts des peuples représentés à Son Mtesse Royale y etc.
41 7. Articles (les) de la paix^ proposes à Saint-Germaiu*
en-Ijaye et envoyés à Soq Altesse Royale par M. le duc
de Rohan, le comte de Chavigny et Goulas, députés
vers Sa Majesté, le 27. Parts, J. Le Gentil, 1652,
8 pages.
Il ne sont pas plus sérieux que les précédents.
41 8. Articles (les ) des crimes capitaux, dont est accusé le
cardinal Mazarin et desquels il se doit justifier. Paris,
S. Le Porteur, 1652, 8 pages.
Pamphlet du très-petit nombre de ceux dont le titre est orné
d'une sphère.
41 9*. Articles donnés par le comte d*Alais à MM. les dé-
putés des Etats de Languedoc, et la réponse d^iceux par
r Assemblée des cours souveraines et autres corps de la
ville d'Aix. En juin 1649.
£ib hist. 23005.
Extrait de la Gazette.
420*. Articles donnés (sur la fin de juillet) par le comte
d^Alais au sieur d'Étampes, conseiller d'État, envoyé
par Sa Majesté.
Bib. hist. 23124.
Extrait de la Gazette
421 . \rtirles 'les, donnés par Son .Altesse Rovalrà M. \e
prinrr. sur son df-paii ilo la villr dr F'aii>, avrc \r%
134 BIBLIOGRAPHIE [iiTicu»]
ordres qu'il lui a baillés pour le sujet de la paix. Parîsy
Laurent Toussaint, 1652, 7 pages. Rare.
Il s'agissait surtout de réioignement des troupes; mais je ne
crois ni aux ordres ni aux articles.
422. Articles (les) du dernier traité fait entre nos sei-
gneurs les princes de Condé, de Conty, les ducs de
Nemours, de Richeti^u, de laTrémouille, duDaugnon,
et plusieurs autres seigneurs et ofHciers de la couroniie,
avçc les très-illustres seigneurs le parlement et les ju-
rats de la ville de Bordeaux, le 4^ janvier 1 652, contre
les ennemis de TEstat. (S. 1.), jouxte la copie imprimée
à Bordeaux par Guillaume Là Court, 1 652, 1 5 pages.
C'est une invention de quelque pamphlétaire ou de quelque ini-
primetlr; et je serais très-disposé à croire qu'il n'y a pas même
d'édition de Bordeaux. La plupart des articles exblent 69^ tontes
les publications du même genre.
f
423. Articles du traité accordées (sic) entre le duc de
Lorraine et le cardinal Mazarin, pour retirer son ar-
mée d'avec celle de Son Altesse Royale. Paris, Jean
Brunet, 1652, 8 pages.
C'est un des mille mensonges de la Fronde.
424« Articles et conditions dont Son Altesse Royale et
monsieur le prince sont convenus, pour l'expulsion du
cardinal Mazarin hors du royaume, en conséquence
des déclarations du roi et des arrêts des parlements de
France, intervenus sur icelles. Paris ^ 1652, 8 pages.
Datés du 24 janvier 4652 et signés Gaston, Charles Léon de
Fiesque et Joseph de Gaucourt.
Us ont été réimprimés à la suite des Mémoires de La Rochefou-
cauld , éd. de 1662 et autres.
425. Articles (l*»s) et particularités du nouveau traite fait
[ASTtMMCE] DES MAZARINÀDES. 135
et arrêté dans une maison, au delà du pont de Charen-
ton, entre M. le prince deCondé et le duc de Lorraine,
en présence de Son Altesse Royale , le 1 2 septembre
1652. Paris j Simon le Porteur, 1652, 8 pages.
Aussi pea vrais que les précédents.
426. Assemblée (F) de messieurs les .princes, sur le sujet
de la rupture du second traité de paix, conclu àSaint-
Denys en France, le vingt-neuvième jour de juin , en-
semble Funion formée et jurée entre eux, le premier
jour de juillet 1652. Paris, Jean Brunet, 1652^ 7 p.
Mensonge de la Fronde, qui prouve qu'il n'y avait de populaire
alors que la paix. Très-rare.
427. Assemblée (1') des fripiers en la maison d'un offi-
cier de leur compagnie, pour adviser aux moyens de
remédier à la cruauté de leur grand crime , suivant le
Monitoire y qui se publie contr*eux par les paroisses
de Paris, oîi, ne trouvant point de remèdes asseurés,
un d'entr'eux, nommé Jean Laloué, s'est jette dans
un puits par désespoir ; et aussi avec le refus de la
somme d'argent, qu'ils ont offerte à Son Altesse Royale
pour tasdier d'estouffer cette action barbare. Paris y
1652, 7 pages.
Le dtre en dit plus que la pièce; mais la pièce est liès^^are.
Voir le Bécii naàfet wériuMt , etc.
428. Assiurances (les) données par le roi pour la paix,
sur la harangue, faite à Leurs Majestés par monseigneur
le cardinal de Retz, servant d'apologie contre la mé-
disance. Paris , Philippe I.ambert , 1 652 , 7 pages.
429. Astrologue (1'; burlesque. S. 1.), 1649, 11 pages.
Pamphlet mazariniste. qui irait pour but d'expliquer le Torage
d^ Gompiègne , après la paix de Sainl-Germain
136 BIBLIOGRAPHIE [aotoutéI
430. Astrologue (V) françois, prédisaot les événements
singulier (sic) et universels des États et empires du
monde, selon le changement des globes célestes dans
la présente année astronomique. Paris , Claude Mor-
lot 9 1649, 8 pages.
431. Attaques (les) et prise de Charenton, la mort de
M. de Clanleu, la blessure mortelle de M. de Châtil-
Ion, les plaintes et regrets qu'en fait M. le prince, et
la réponse généreuse de M. de Châtillon à M. le prince
avant mourir (sic). Paris j Robert Feugé, 1 649 , 8 pag.
432. Au prince du sang, surnommé la Cuirasse. (S. 1.
n. d.), 7 pages.
La Cuirasse^ c'est le prince de Condé.
c Fais connoître à tous les François ,
En les ôtant de tyrannie ,
Que les princes , ^oi qu'on en die,
Peuvent bien naître à treize mois. »
Insulte grossière, dont il y a d'autres exemples et qpi ne pouvait
tout au plus s'adresser qu'au père du prince.
La Censure générale de tous les libelles diffamatoires nous ap-
prend que ce pamphlet a été publié en 4649, après la conclusion
de la paix. Il a été réimprimé, en 1650, avec une addition et sous
le titre de Prédiction de Vannée 4649, etc.
433. Augure (F) favorable à la bonne ville de Paris, sur
les affaires présentes, exprimé dans une ode latine et
françoise, par J. L. M. M. Paris, Sébastien Martin,
1649, 7 pages.
Cet augure favorable , c*est l'incnidation du mois de janvier, qui
a Marque la pénitence et l'orage appaisé. »
L'ode est suivie d*un sonnet, intitulé : Prédiction du retour
tlu roi. ,
434. Autorite (V) des i*ois , des princes, des républiques
[AVAMT] DES MÂZARINADES. 137
et des parlements , présenté au roi, dans la ville de
de Pontoise, par un grand prélat. Paris, 1 652, 31 pag.
Il n'est question ni de rois , ni de princes , ni de républiques ;
mais de Louis XIV tout seul, à qui Tauteur donne de bons conseils,
exprimés en style un peu vulgaire. La pièce n'en est pas moins
intéressante.
435. Aux fidèles du diocèse de Paris. (S. 1., 1654),
3 pages in-folio.
Poiur le cardinal de Retz , qui venait de recevoir le palliiun des
mains du pape.
436. Aux François fratricides , par un ecclésiastique :
Videte^ ne ab invicem consumamini, Galat., 5, 15.
Paris , 1 652 , 1 5 pages.
437. Avant coureur (1')^^ '* paix, par le retour du roy
dans Paris. Paris, Antoine Chrestien , 1 652 , 8 pages.
438. Avant coureur (V) pour la délivrance de messieurs
les princes de Condé, de Conty et duc de Longuevîlle.
(S. 1.), 1651, 6 pages.
Deux parties, également insignifiantes (la Seconde partie .de
V Avant coureur, etc.), publiées, toutes deux, à l'occasion des remon-
trances du parlement.
439. Avant courrier (1'). Je suis avant courrier, député de
la Divinité, pour publier dans le ciel, témoigner à la
mer et justifier à la terre les énormités que la mer et
le ciel produisent. Paris, Nicolas de La Vigne, 1649,
8 pages.
Mélange aiTreux de prose et de vers.
Cela a pourtant été réimprimé, moins les vers, en 1652, sous
le titre qui suit :
440. Avant courrier (F) de la cour, ou le Guidon fran-
çois, disant les vérités. Paris, 1652, 7 pages.
441. Avant courrier (!') infaillible do la paix. Paris,
Mathieu Colombct , 1649, 8 page.s.
138 BIBLIOGRAPHIE [ATBEnsttSMEirr]
442. Avantages (les) de la paix et de Tunion de la ville
de Paris, par le sieur B. Paris j Nicolas Pillon, 1649,
8 pages.
Il y a, de cet écrivain^ deux autres pièces, publiées, Tune avant
la paix et intitulée : Les Sentiments du vrai citoyen, etc. , l'autre
après la paix, sous le titre de Les Délices de la paix, etc. La pre-
mière n'est signée que de l'initiale B.; la seconde l'est du nooi de
Bertaut. On en comprend aisément la raison : Bertaut n'était
pas frondeur. Il défendait, il exaltait le premier président Mole et
la paix. Tant que la Fronde fut maîtresse de Paris , il n'eut garde
de lui livrer son nom. Après la paix, il n'avait plus rien à craindre.
443. Aventures d*un valet de chambre, envoyé par son
maître faire compliment à une dame de Saint-Germain.
Paris y Claude Morlot, 1649, 6 pages.
444. Avertissement' à Cohon, évêque deDol et de Fraude,
par les cuistres de TUniversitë de Paris. (S. 1.), jouxte
la copie imprimée à Douaij 1 649, 8 pages.
Écrit à propos de la Lettre interceptée du sieur Cohon, etc.
(i6 février 4649).
445. Avertissement à messieurs les notables bourgeois de
Paris, contenant Texplication des prodiges, qui doivent
arriver en France, Tannée prochaine 1653, douzième
partie. Pam, Jacques Papillion, et chez Fauteur, 1652,
16 pages.
Le dernier Avertissement de J. Mengau (Voy. l'article qui suit).
11 annonce, pour 1653, débordements de rivières, grêle, tremble-
ments de terre, guerre, peste, famine, etc.
H y a eu, en i 652, trois éclipses : la première de lune, le 24 marS;
la seconde de soleil, le 7 avril; la troisième de lune, le 17 sep-
' On trouve, dans les tiu^s des pamphlets qui vont suivre, tantôt
Advertissement et tantôt Avertissement. J*ai pensé que , pour la commodité
des recherches, il fallait choisir entre ces deux orthographes ; et j*ai pré-
féré la dernière, parce qu^elle est seule en usage aujourd'hui.
JVu ai fait autant rt par la même raison pour \c mot Avis.
[ateetissbiuht] des MAZARINADES. 139
tembre. C'était signe de mortalité. Aussi MeDgau aiHrme que ,
de Pâques au mois d'août, il est mort, dans les hôpitaux de Paris,
quatre-vingt-dix mille personnes , sans compter celles qui sont
mortes chez elles. '
C'est beaucoup, sans doute. Voici pourtant ce qu'on lit dans la
trente-cinquième lettre du livre IW de IsiMuse historique, i" sep-
tembre i65S :
a Le nombre est fort grand des malades;
Et Ton ne voit k tous moments
Que quantité d'enterrements
De gens morts de la fièvre chaude...
De plus ces maux originels,
Hérités des flancs maternels ,
Savoir la petite vérole
Et pareillement la rougeole,
S'épandent dans tous les quartiers. »
446. Avertissement^ à messieurs les prévost des marchands
et eschevins de la ville de Paris, sur la fuite et le retour
funeste du cardinal Mazarin, prédit par Michel Nos-
tradamus. Paris j J. Boucher, 1651, 20 pages, avec
un portrait de Nostradamus, gravé en bois sur le
titre.
La pièce est précédée d'une Lettre d'avertissement et de présen--
tation j signée J. M. (Jacques Mengau).
Ce Mengau était professeur es mathématiques ^ Il avait obtenu,
le iO mai 1649, un privilège général pour toutes ses œuvres, spé-
cial pour le a Dictionnaire , servant à l'explication des mots les
plus difficiles, desquels les anciens cosmographes, géographes et as-
tronomes ont parlé fort obscurément, soit par énigmes^ paraboles,
emblèmes que par figures. » Il en profita, en 1651 et en 1652,
pour publier douze pièces de rêveries astrologiques, qui ne lais-
sèrent pourtant pas que de faire assez de bruit.
* Est-ce de lui qu'il est parlé dans ces vers de la Rimaille sur Ut plus
célèbres bibliotUres de Paris (1649) :
M Mangot Gonin
FoQNitstenl le Zoar Rabbin. »>
On verra plus loin que l'auteur du Slratagèmc écrit Mangot au lieu de
Mengau.
140 BIBLIOGRAPHIE [ateetisseiibikt]
Mancini dit à son oncle , dans V Apparition , au cardinal Mata'
rin dans ÉouUlon, de l'ombre de son neveu, Manchini:
c Ta peux, toi mesme, estre un jour pape.
Et Mengan Pa-t-il pas prédit?
Mais ses prédictions vaines
Semblent estre fort incertaines.
On ne les croit pas volontiers. »
L'auteur du Stratagesme est blessé des grandeurs promises à
Mazarin :
ce ... . Fera mentir ce magot
Qui , portant le nom de Mangot »
Tient yostre grande destinée
Au seul Mazarin enchaisnée.
Sire y c'est ce fameux devin ,
Qui , glosant iur vostre destin ,
Jure qu'avez une horoscope
La plus heureuse de l'Europe.
Il dit que serez empereur. ...
Mais que Mazarin ,, estant pape.
En nous bravant, rira sous cape. »
Dans le Paquet de Mazarin , il est dit que le roi consentit au
départ du cardinal , après les remontrances du parlement de Pon-
toise , parce qu'il avait lu dans Nostradamus que , devenu pape ,.
il le couronnerait empereur. Mazarin emportait dans son paquet la
prophétie-de Mengau.
Sandricourt parle trois fois de Mengau, dans la Descente du
politique lutin aux enfers, dans la Quatrième et dernière partie du
Censeur du temps et dans Pasquin et Marforio, Il ne s'était pas
contenté de le lire; il avait voulu le voir et Pentendre. Il Tavait
donc visité rue de P Arbre-Sec ^ chez M. Bastié , orfèvre; mais il ne
raconte rien de leur entrevue. Seulement il accuse Mengau d'être
intéressé, c'est-à-dire de recevoir de l'argent, apparemment du
cardinal Mazarin. -
Les douze pamphlets de Mengau sont : \2 Avertissement.,., sur
la fuite et le retour funeste du cardinal Mazarin, etc., qui est le
premier; \e Second, le Troisième, le Sixième avertissements; VA-
vcrtissemcnt contenant l'explication de l'éclipsé, qui est le cin-
quième ; V avertissement à nos seigneurs les protecteurs de la cause
Juste s Plr., |p septirmr; V -Ivrrfi.ssemcnf nu.r hms François sur ce
[atcitissembit] des MAZARINADES. 141
qui doii arriver dt\ an t la ville d'Etampes y elc, le huitième; W-i^
pertissement sur la sanglante bataille, etc., le neuvième; V avertis-
sèment à messieurs les notables bourgeois de Paris, etc. , le douzième
et dernier ; le Cistéme général ou Révolution du monde, etc., qui a
paru le quatrième ; V Horoscope impérial et la Révolution impériale
de Louis XJV, qui sont les dixième et onzième.
Tous les pamphlets de Mengau sont rares. Je ne crois pas qu'il en
existe , nulle part, une collection complète. Ils sont d'ailleurs cu-
rieux. On va voir comment :
Dans son premier avertissement, qui est du mois d'avril 1651,
Mengau prédit le retour du cardinal Mazarin , à la tète d'une ar-
mée , avec le titre de général , que lui donnent en effet tous les
pamphlétaires.
Dans le second, il prédit la guerre de Guyenne.... Mais causée
par une descente des Anglais ! Il entre, à ce sujet, dans les détails les
plus minutieux. Par exemple , il raconte que les Anglais , vain-
queurs d'abord, appelleront la Guyenne An^eqidttdne ; mais les
Français lui donneront, à leur tour, le nom de Barbaxitane. Voici
pourquoi : « D'autant que le général anglois aura une grande
barbe, lequel, perdant la bataille, s'enfuira dans une caverne, où
l'on renferme les chèvres ; si bien qu'on le fera prisonnier; et on
l'attachera par la barbe, comme un bouc par les cornes. Pour lors
on dira : Barbaxitane , je tiens l'Anglois par la barbe, prenant la
partie pour le tout. ^
« Par le loup, il entend parler des Anglais ou de l'Angleterre,
d'autant qu'en Angleterre, il n'y a pas de loup. » Je ne m'étonne
plus que Mengau ait vu tant de choses dans Nostradamus.
Il y a vu. . . 't un serpenteau qui fut trouve dans la chambre de la
reine, le jour de la naissance de Louis XIV. On l'avait apporté dans
un fagot qu'on mit dans le feu pour chauffer les langes du nou-
veau-né. » Troisième avertissement.
Mengau raconte, dans le Sixième avertissement, qu'il présenta le
second au duc d'Orléans , qui lui répondit , sur la guerre de
Guyenne : « Je ne le crois pas. » Cela se comprend.
Cependant il lui est arrivé de faire de bien remarquables ren-
contres. Ainsi, dans V Horoscope impérial, il annonce que Louis XIV
' a été donné pour renouveler la France de nouvelles constitutions,
corriger les abus qui s'y commettent , et pour extirper les horé-
142 BIBLIOGRAPHIE [ayertisseveht]
fties. » Qui empêche de voir là les ordonnances civile et crimiBelle
et U révocation de Pédit de Nantes?
Un peu plus loin, Mengau trouve , dans le i9* sixain de la
11* centurie, le mariage du roi avec Marie-Thérèse d'Autriche.
« Nous inférons de là , dit-il, comme Sa Majesté sera mariée avec
la fille d'Espagne par l'entremise d'un ami. Quand je dirois qiie ce
sera par l'entremise de M, le cardinal, je ne me tromperois point.
Op a beau dire : « le cardinal s'en va. » H est vrai , il s'en va. Ce
n'est pas à dire qu'il ne gouverne toujours et tout ainsi qu'il faisoit
autrefois. Son génie estant auprès du roi , je vous laisse à penser
qu'est-ce qu'il ne fera pas à son aveu. » Voilà certes qui est net
et précis. Malheureusement Mengau avait, dans son troisième
avertissement f promis la paix générale pour 1656 ou 1657 au plus
tard.
J'ai vu, dans la collection de M. Paulin Paris^ un exemplaire du
second avertissement jouxte la copie imprimée chez Jean Bouchtr,
Le portrait de Nostradamus, sur le titre, est plus petit et d'une
apparence plus jeune. .
Boucher n'a imprimé que les deux premiers avertissements,
Mengau ne lui ayant pas pardonné d'avoir écrit qu'il était sub-
stitué au privilège de l'auteur pour dix ans. Les autres sont sortis
des presses de Brunet , de François Huart , de Papillon et de Pé-
trinal.
Les neuf premiers avertissements ont été réunis en un volume
in-8°, sous le titre de : Les Fraies centuries de ÂP Michel Nostra^
damusy etc.; et, dans cette forme encore, ils sont rares.
447 . Avertissement à messieurs les prëvost des marchands
et eschevins de la ville de Pariç . contenant Texplica-
tion de Téclipse qui se doit faire le huitiesme jour
d^avril de la présente année, et autres choses qui doi-
vent arriver à la poursuite du cardinal Mazarin , avec
le dénombrement des villes qui seront investies ou
vexés {sic) par les gens de guerre, prédit par Michel
Nostradamus. Pam, Jean Pétrinal, 1652, 15 pages.
C'est le cinquième Avertissement ^ç, Jacques Mengau.
[▲TEinssoifiiiT] DES MÂZÂRINADES. 143
L'éclipsé présageait « la guerre » la famine et la rénovation de^
lois en France. ^
Entre les autres choses qui devaient arrivera la poursuite du car-
dinal Mazarin^ il faut remarquer celles-ci : Le cardinal sortirait de
Fnmce y serait élu pape et couronnerait Louis XIV, comme empe-
reur, à Savone ! Mengau était si sûr de ce dernier événement qu'il
n'hésita pas à le prédire encore une fois , quelques semaines plus
tard, dans le Cistéme général ou révolution du monde , etc.
Tours, Orléans, Blois, Angers, Rennes et Nantes étaient les villes
menacées par l'éclipsé.
448. Avertissement à nos seigneurs les protecteurs de la
cause juste, le parlement de Paris, contenant le chan-
gement et rénovation de paix, prédit par Michel Nos-
tradamus, septième paitie. Paris , François Huart, et
chez Fauteur, 1652, 19 pages.
J. Mengau.
« Depuis qu'il n'y a plus de croix sur les monnoies , les démons
entrent plus aisément dans le palais des rois. »
449. Avertissement aux bons bourgeois, sur le sujet de la
conférence pour la conclusion de la paix générale et
particulière, avecFexil perpétuel du cardinal Mazarin.
Jouxte le placard affiché le mai 1652. Paris, Ni-
colas Vivenay, 1652, 8 pages.
Explications sur la députation de Chavigny et de Goulas à Saint-
(jermain. Vivenay était Timprimeur ordinaire du prince de Condé.
Ces explications sont donc officielles ; mais elles n'en sont pas plus
véridiqnes.
Il y a une Réponse des bourgeois.
Le père Lelong dit : aux bons François , au lieu de : aux bons
bouffais; mais c'est une erreur.
450. Avertissement aux bons François, sur ce qui doit
arriver devant la ville d'Eslempes(.y/c), prédit par Mi-
144 BIBLIOGRAPHIE [ayeetissevent]
chel Nostradamus, huictiesme partie. Paris y François
Huart et chez Fauteur, 1652, 7 pages.
Jacques Mengau.
L'armée du roi devait être battue dans la forêt de Tourfou. Le
commentateur de Nostradamus n*avait pas voulu le dire trop tôt,
de peur de nuire au stratagème , imaginé par le duc de Beaufort ,
pour amener la bataille et déterminer la victoire.
451. Avertissement aux bourgeois de Paris, pour les
obliger à retirer le roi des mains du cardinal Mazarin,
comme étant le plus insigne magicien qui ait paru en
France. Paris y 1652, 6 pages.
452. Avertissement aux maires, échevins, capitouls, ju-
rats, consuls et magistrats populaires des villes du
royaume parles bourgeois et habitants de la ville de Par
ris , servant d'éclaircissement à la lettre circulaire à eux
envoyée par le prévôt des marchands et échevins. Pa-
ris y veuve J. Guillemot, 1652, 8 pages.
Daté du 8 août 1652. Une des pièces importantes qui ont été
publiées alors pour la cause des princes.
453. Avertissements aux rois et aux princes, pour le
traité de la paix et le sujet de la mort du roi de la
Grande-Bretagne. Paris^veuve André Musnier, 1649,
8 pages. Rare,
L'auteur a dédié son pamphlet au duc de Beaufort , à qui il de-
vait , dit-il 9 la liberté de sa personne. « O roi , je vous parle par
écrit, après avoir eu Thonneur de vous parler, autrefois , de
bouche. >»
Est-il vrai que, pendant la prison du duc de Beaufort, le roi
Charles P' ait demandé ce prince , pour lui donner le commande-
ment de son armée ?
454. Avertissement charitable à M. Cohon, évêque de
[▲fBan^mniT] DES MâZàRINADES. 145
Dol en Bretagne et de Fraude en Guyenne. S. 1. n. d.,
4 pages.
Sonnet daté de Saint- André de Bordeaux , le 9 octobre 1650.
n est suivi d'un quatrain et de deux distiques ladns contre Cohon.
455. Avertissement désintéresse d'un François à sa pa*
trie. (S. 1. n. d.), 13 pages.
Bonne et rare. L'auteur soutient que les sujets ne peuvent ja-
mais s'armer contre le prince.
456. Avertissement, envoyé aux provinces pour le grand
soulagement du peuple, sur la déclaration de mon-
seigneur le duc d'Orléans, lieutenant-général du roi
par toute la France, pays, terres et seigneuries de son
obéissance. Paris ^ Samuel de Larru, 1652, 23 pages.
Ce pamphlet, qui a été publié en vertu d'une permission spéciale,
contient lé programme des plus larges réformes : réduction des
taflles à neuf millions , dispense pour les campagnes pendant trois
ans, rappel des intendants de justice, convocation des États géné-
raux à Paris , cahiers reçus pour lois, organisation d'une milice
avec des officiers élus, etc. Que ne promettait-on pas au peuple ?
Il est à remarquer, cependant, qu'on ne touchait aux privilèges
d'aucune classe, d'aucune corporation. C'était l'autorité royale qui
figùsait les frais de la guerre.
\J Avertissement est une sorte de charte , où tout est réglé , même
le prix du sel et du charbon.
Ajoutons que les exemplaires n'en sont pas communs ; et nous
aurons donné toutes les raisons , qui doivent le faire rechercher.
457. Avertissement fait par M. de Châtillon, revenu des
Champs-Elysées, à M. le prince de Condé , à Saint-
Germain -en- I^ye. Paru y Claude Morlot, 1649,
8 pages.
Il n'y a pas d'événement de la Fronde qui soit devenu le texte
d'autant de pamphlets que là mort du duc de Châtillon UAvertisse-
ment a été réimprimé, à Rouen, par Robert Daré, à la suite des
Avis héroïques et importatit&^^ic.y i6i9.
B. I iO
146 BIBLIOGRAPHIE [ATBBTissniiifT]
458. Avertissement politique au roi. Paris, 1649,
8 pages.
Après la paix.
459. Avertissement, pour Mademoiselle, à Tarchiduc
Léopold, touchant le parti qu'il doit prendre. Pa-
ris ; i 649, 7 pages .
Lettre supposée de Mademoiselle à rarchiduc.
460. Avertissement salutaire , donné aux bourgeois de
Paris, contre les fourbes secrètes des ennemis de leur
repos et de leurs familles. (S. 1.), 1650, 6 pages.
Le duc d'Orléans avait fait, dans le parlement, ses propositions
pour la paix de Bordeaux. L'auteur attaque vigoureusement les
partisans des princes , qui sont défendus avec bien plus d'habileté
dans V Apologie des bons François, etc.
461 . Avertissement sur la sanglante bataille, qui se doit
faire, dans peu de temps d'ici, entre Tarmëe mazarine
et celle de nos seigneurs les princes, prëdit par Michel
Nostradamus, neuvième prédiction. Paris y Claude
Le Roy, et chez Fauteur, 1652, 8 pages.
Encore de J. Mcngau. L'auteur donne cet Avertissement y comme
son adieu; cependant il en* publiera encore trois.
462. Avertissement très-importaqt et très-utile au public,
touchant le retour du sieur d'Emery, avec Tarrêt de la
cour contre Jean Particelly, banqueroutier et faussaire,
et autres complices, du 9 avril 1620. (S. 1.), 1649,
23 pages.
Conrart nous apprend, page 609 de ses Mémoires , coll. Mi-
chaud, que le président de Maisons et le marquis de La Vieuville
riaient accusés d'avoir fait faire ce pamphlet, dans lequel d'E-
mery est traite coiiinic il pouvait l'être par des envieux de sa
fortune.
Peut-f»tre est-ce pour \ Avertissement que Vivenay a été mis en
[AfmuiinT] ÙES MAZARINADES. 147
prison et oondanmé à. cinq ans de galères, au commencement de
norembre 1649. Au moins, Guy Patin dit qu'il distribuait quelques
papiers diffamatoires contre d'Émery, quand il fut surpris et arrêté
par les agents du lieutenant civil (Lettres à Spon, l** vol., p. 250).
La sentence de condamnation -avait été portée par le Châtelety
sanf appel; et je ne vois pas qu'il ait été statué par le parlement.
463. Avertissements charitables faits à Mazarin par son
bon ange, par N. S. B. D. C. Beausseron. Paris, veuve
Thëod. Pëpinguë et Est. Maucroix, 1649^ 8 pages.
Cette détestable pièce se termine par sept vers plus détestables
encore.
464. Aveuglement (V) de la France découvert par un
désintéressé , J. £. D. Ch. Paris j Louis et François
Pousset , 1652, 8 pages.
465. Aveuglement de la France depuis la minorité. (S. 1.
n. d.), 31 pages.
Trois parties, qui se divisent : la première en 15 chapitres, la se-
conde en 10, la troisième en 15. Les deux premières ont 31 pages
chacune; la troisième en a 3S. La seconde est datée de 1650; la
troisième de 1 651 . Les deux premières ont été écrites pendant la
prison des princes ; la troisième, après leur mise en liberté. Enfin ,
les deux premières sont de Dubosc Montandré ; la troisième, d'un
anonyme « qui n'a pris la plume que parce que l'auteur des deux
premières parties n'avoit pas poursuivi sa pointe. »
U y a une réponse intitulée : Avis à la reine d'Angleterre et à la
France i etc.
466. Aveuglement des esprits de ce temps : discours qui
sert de réponse à toutes les pièces qui choquent TÉ-
tat et qui peuvent retarder le retour du roi à Paris.
Paris, Nicolas Jacquard, 1649, 14 pages.
Les libelles que l'auteur combat avec plus de zèle que de talent,
sont : « les Soupirs français sur la paix italienne ; la Requête civile
contre la conclusion de la paix; VAvis au parlement; le libelle
contre la députation iu, parlement au prince àeCanàë {Discours sur
148 BIBLIOGRAPHIE [aveuglemeht]
la députaiion, etc.); la Vérité cachée; les Entretiens secrets {du roi,
de la reine et du duc d^ Anjou) ; la Barbe du premier président, »
467. Aveuglement (F) des Parisiens, faisant voir qu*ils
sont bien aveugles de ne pas voir : 1 ^ que la cour ne
veut pas la paix, quelque montre qu'elle fasse du con-
ti*aire ; 2^ qu'ils ne peuvent point espérer cette paix, si
la cour a le dessus; 3^ qu'ils peuvent terminer les
troubles 9 s'ils s'entendent avec les princes; et qu'ils
prolongent ces înémes troubles, s'ils s'entendent avec la
cour; 4® qu'ils sont plus obligés aux princes qu'à la
reine, ou qu'ils ne peuvent se passer des princes et
qu'ils peuvent se passer de la reine; 5^ que la reine
en veut à Paris, et que , pour faire triompher cette
haine, elle veut premièrement se défaire des princes ;
6^ que la reine fait reconnoitre cette haine par le peu
de cas qu'elle fait de nos conquêtes de Gitalogne, de
Flandre et d'Italie; 7^ que la reine dispose tout à une
désolation générale par la mauvaise éducation et par
les mauvais principes qu'elle inspire au roi son fils.
(S. 1. n. d. ), 71 pages.
Publié le 18 septembre 1652. C'est un des pamphlets de Dubosc
Montandré ; et ce n'est pas le plus mauvais.
468. Aveuglement (1') du conseil d'État du roi, avec les
raisons pourquoi on doit refuser leur loi d'amnistie.
(S. 1. n. d.), 24 pages.
Cette loi d'amnistie est celle dont parle le père Berthod, p. 592
de ses Mémoires, coll. Michaud, et qui fut remise à M. de Beauvais
par le sieur de Poix. « M. de Beauvais fit imprimer l'amnistie , .sans
en parl(»r à jKîrsonne , et en donna quantité de copies à nn homme,
|M)ur les afficher dans les caiTefours ; mais cet homme fut pris par
un conseiller, que M. le prince avoit mis au ^let, et mené prison-
nier dans la Conciergorîo avec tous ces impiimés. » Cela se passait
le 27 septembre 1652.
« Ne sayez-vous pas bien, dit l'auteur de VAvcuglement du con^
[atis] des MAZARINADES. 149
seil fi'Éiat , que le roi ne peut équitablemeut coDtracter avec son
peuple que par le ministère de son parlement. » Voilà pour les
opinions.
Voici pour le style : » Si les Parisiens abandonnoient les princes
et le parlement, ils ne seroient plus que des Samsons , privés de
toute espèce de chevelure. »
469. Âveuglcmeot (Y) du conseil de Sa Majesté, dans les
fausses prétentions qu'il a de pouvoir justifier le réta-
blissement de Mazarin , sur le prétexte de rétablir,
par le même moyen, l'autorité souveraine. (S. 1. n. d.),
14 pages.
Le titre indique assez que ce pauvre libelle est de 1652.
470. Aveuglement (F) et mélancolie de Mazarin, pré-
senté à monseigneur de La Mothe Houdancourt , avec
un éloge sur ses triomphes et conquêtes, par le sieur
N. R. Bossancourois. Paris, veuve J. Remy, 1649,
7 pages.
471. Avis à la reine d'Angleterre et à la France, pour
servir de réponse à l'auteur qui en a représenté l'aveu-
glement. (S. 1.), 1650, 7 pages.
Cest ici le pamphlet le plus audacieux de la Fronde. L'auteur a
des idées très-avancées sur le régicide. Il pense que les Anglais
pourraient aider les Français à chasser leurs tyrans. On ne trouve-
rait pas, deux fois, l'expression d'une opinion pareille.
472. Avis à la reine, sur la conférence de Ruel. Paris ,
Robert Sara, 1649, 4 pages.
Signé £.B. F.
Ce n'est pas sans raison que Naudé, p. 11 du Mascurai, le met
au nombre des pièces »■ soutenues et raisonnces. » Il n'y a peut-
être rien de cette force , surtoiif de celte hardiesse, au temps de la
conférence.
« Le sujet , armé contre son souverain , devient scm égal . »»
»< Jusqu'ici le roi règne paisiblement , Vofre Majesté est régente j
et Paris en état c\ en volonté et même en impatience de revoir Tun
150 BIBLIOGRAPHIE [àtis]
et l'autre. Il ne faut qu'un moment et une résolution mal prise pour
renverser toutes ces choses. »
Naudé attribue cette pièce à l'abbé de Chambon, frère de Du
Châtelet.
473. Avis à messieurs du parlement, sur la continuation
de la trêve et suspension d*arme$. Paris , Michel Mé-
tayer, 1649, 6 pages.
« Depuis le commencement de la trêve » 1 ,500 hon^mes des
troupes parlementaires ont pris parti dans l'armée du roi. »
474. Avis à messieurs les notables, convoqués à présent
en assemblée de rHôtel*de-YiUe de Paris, pour Tex**
pulsion du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Pièce curieuse et rare, dans laquelle l'auteur établit que la guerre
doit coûter aux Parisiens lin million cinq cent soixante livres par
mois.
475. Avis à M. le cardinal Mazarin, sur le sujet de sa.
sortie hors le royaume de France. Paris ^ G^rvais Al-
liot et Jacques I^anglois, 1649, 8 pages.
476. Avis à nos seigneurs du parlement, sur la vente de
la bibliothèque de monsieur le cardinal Mazarin. (S. 1.
n. d.), 4 pages.
Signé G. N. P. (Gabriel Naudé, Parisien.) La date doit être
de 1652.
M. le comte Léon de Labo»de l'a publiée dans les notes (p. 251)
de son excellent ouvrage sur le palais Mazarin.
477. Avis à tous les peuples de France, sur le manifeste
publié sous le nom de monsieur le Prince. (S. !• n. d.),
8 pages.
On sait que le Manifeste de M. le Prince est de Mathieu du Bos.
478. Avis au maréchal de Turenne, sur son traite avec
[atisj des MAZARI>AllES. 15t
les eauemis de TÉUt. Paris y Pierre Variquel, 1650,
24 pages.
Cest peot-écre id qu'on a impriney pour la première ibis ce, nK>C
ffci cwdiiial Mjxarin sur Tnremie : « H fiiiit les efforts de plus «Tun
poor produire on pareil homme. » L*aatrar ajoute <in*à
de cela ou appdaitTàreime la maîtresse de MaianD.
UAvis n'est pas d*un firoodeur
479. Avis au peuple, sur les calomnies contre M. le
Prince. Paris j Nicolas YÎTenay, 1651, 8 pages.
H T en ent bientôl un serond, intitnlê : Second ans tmr les cmiom^
min eomtrr M. le Prùtce, également chez Tivenay.
Ce sont des explications que le prince de Gondé faisait donner
snr sa rencontre arec le carrosse du roi» dans le Cours de la Reine,
snr sa TÎsite k Mademoisdle, sur une augmentation de la garnison
eipagnole de Stenay , sur son refus de joindre son armée à celle
da roi. Le peuple pensait , ooomie le premier président , que le
prince de Condé semblait Touloir élerer autel contre autel ; et il en
murmurait.
480. Avis aux bons et fidèles sénateurs du roi , les bour-
geois de Paris , de demander et qu'il plaise
Au parlement et à rëdierinage , supplier le roi
D'ordonner, aux bourgeois, de prendre les armes
pour son entrée dans Pans;
De faire sa demeure au Louvre ;
D'employer les revenus des biens et bénéfices de Ma-
larin à payer les ouvriers, qui achèveront ledit Lpuvre ;
D'agréer le duc d'Elbeuf pour gouverneur de Pa-
ris, etc.
Cest la copie d'un placard vS. I. n. d.), 3 pages.
Uauteur suppose que Maïahn se retirera , en exécution du der-
nier arrêt du parlement; re qui donne la date de janvier 1649
152 BIBLIOGRAPHIE [atis]
481. Avis aux bons François. (S. 1., 1649), 8 pages.
Contre les libelles et les libellistes. Ce pamphlet n'est pas mau-
vais; et il est rare.
482. Avis aux bourgeois de Paris , pour la conservation
de leurs personnes et de leurs familles. Paris, Claude
Morlot, 1649, 7 pages.
Ce sont des conseils pour se garantir ou se guérir de la peste.
Est-ce qu'on la craignait?
483. Avis aux bourgeois de Paris, sur une levée de gens
de guerre , ou raisons pour lesquelles il est plus expé-
dient de faire présentement des recrues, tant cavalerie
qu'infanterie, des troupes deTarmée de monseigneur
le duc d'Orléans et de M. le Prince que de nouvelles
troupes, avec la réponse aux objections contraires.
Paris y André Chouqueux, 1652, 4 pages.
484. Avis aux cours souveraines. (S. 1., 1651) ,' 8 pag.
Très^rare.
• ■
Bonne critique de la situation financière, dirigée en partie contre
le marquis de La Vienville.
L'auteur voudrait que les financiers, en entrant en charge, re-
missent au roi un inventaire de leur bien, signé et certifié.
485. Avis aux Flamens {sic)^ sur le traité que les Espa-
gnols ont fait avec la duchesse de Longueville et le
maréchal de Turenne. (S. 1.), 1650, 12 pages.
Cette pièce est de Silhon , qui Ta fait réimprimer à la suite de
ses Éclaircissements de quelques difficultés touchant V administration
du cardinal Mazarin,
Davenne y a répondu dans la Lettre particulière de cachet y e/i-
voyée par la reine régente à Messieurs du parlement, etc.
J'en ai vu une édition en plus gros caractères et de 16 pages,
qui ne porte au titre que ces mots : j4vis aux Flamens.
[A¥J8] DES MÂZAIUNADES 153
486. Avis aux gens de bien. ( S. 1., 165f ), G pages.
Sur la retraile du prince de Coudé à Saint-Maur.
Cette {uèce a été suivie du Second apertissemeni aux Parisiens ,
de la Troisième ajjichey apposée à Paris, dont il y a deux éditions,
et enfin de Le prince de Condé aux bons bourgeois de Paris, qui n'est
que la reproduction de la seconde moitié de la Troisième affiche. Ce
ne sont ici que les copies des placards.
487. Avis aux grands de la terre, sur le peu d'assurance
cpi^ils doivent avoir en leurs grandeurs , dédie aux
conservateurs de leur vie. Paris, veuve d'Anthoine
G>ulon , 1 649 , 1 1 pages.
!faudé, p. 195 du Masruraty le cite parmi les pièces qui partent
d^mne plume violente. H l'attribue à un curé, qui serait auteur du
Théologien politique , du Courtisan qui déclare ce qui est de VaU"
torité royale, de la France languissante, etc. Quand j'ajouterais que
ce curé était ami de Mathnrin Questier , on n'en tirerait pas de
grandes lumières ; mais il ne sera pent-«>tre pas inutile de rappeler
que M. Brousse, cure de Saiut-Roch, était un des partisans les plus
dèTMiés du coadjuteur. L'archevêque de Paris se crut obligé de
loi interdire la chaire dans le carême de 1650. Voir la Lettre de
M. Brousse, df jeteur en théologie, tic.
Ce qui pourra donner quelque autorite i nos ooniectiires , c'est
5andé altrîbae au méiDe cure quatre ou cimi lettres. Or , j'ai
% sur le titre de la Lettre tTun religieux enpnrée à M. le primée
ée Ctmdé; à .Siâstt'Germasn'en'La^e, etc. ^VIl* toI., 2* oofl. de la
Mbimhêque Sainle-GenrvîèTe} , cette aentioD, d'âne ccritm ém
• L'anleor est M. Brousse, curé de Stâav-BaA, rme
Je Montrerai, à Partide du ThéoUj>gten prAùîqme^ quelle»
les duUiines de cet êcriTain
488. Avis aux malhetireia. S. I. n. d* . 7 pages.
De 1652, après le rooiint de la perte Samt-Aatme
La Rep^ns^ dmn malhe^^r^ur am rmrdi/^al d^ Metz, eir . zXfràm^
piive ao c«Md|«tevr. M '-e t*^ ptu%^ut p&t «a&i n»rm An
154 BIBLIOGRAPHIE [ati^
moins, VJvis est-il écrit avec une grande habileté et une grande
vigueur.
On y a répondu, sous le nom de Scarron, par le Cœur des princes
entre les mains de DieUj etc.
489. Avis aux Parisiens.
II y a , sousi ce titre , trois pièces. La première est un placard
in-4<^, afïïché le 4 novembre 16^0 et dans lequel Mazaritt est
accusé d*avoir empoisonné le duc de Beaufort ; la seconde,
un placard in-folio, relatif à une prétendue conspiration des hal»-
tants de Liboume contre le prince de Condé. L'auteur propose, par
occasion, de raser les maisons de D'Elbeuf, d'Hocquincourt , de
La Ferté Senneterre, d'Aumont, Le Tellier, Servient , de Lyonne,
de Chevreuse, d'Harcourt, de La Yieuville, d'Ampus, de la prin-
cesse Palatine, de Manican, de Guénégaud, de Grandpré, etc. .
La troisième, enfin, est une copie du placard par lequel est an-
noncée Parrivée de M. le Prince à Paris, après le combat de Ble-
neau. Elle porte au titre : Paris, jouxte la copie impiîmée, i652 ,
7 pages. H en existe une autre édition, où Parisiens est écrit Pa^
rissiens, et qui n'a que 6 pages. Le placard avait été affiché, le «
mardi de Pâques. Voir VApù important et nécessaire donné aux Pa^
risiens par le duc de Beaufort,
490. Avis aux Parisiens, pour la cooservation de M. le
duc de Beaufort. (S. 1.), IGSO, 8 pages.
Cette pièce est relative à l'affaire du jardin de Renard.
491 . Avis aux Parisiens, servant de réponse aux impos-
tures du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1650. 31 pages.
C'est une réponse à la Lettre du roi sur la détention des princes.
Elle n'est certes pas sans mérite. Guy Patin la cite sous le titre
^Aifis au peuple y dans sa lettre du 24 mai 1650-, à Charles Spon.
492. Avis aux Parisiens, sur la descente de la châsse de
sainte Geneviève et la procession qui se doit farre ,
pour demander la paix , par un curé de la ville de Pa-
ris. Paris, 1652, 22 pages. Très-rare^
L'auteur est Antoine Godeau , rvôqui» de Grasse cl de Vence ,
[ifis] DES MAZÀRIiNADËS. 155
qui a composé également V Hymne da sainte Geneviève et dont on
avait publié, en 165i, une Remontrance du clergé de France, etc.
12 Avis a été reproduit dans le tome II de ses œuvres en prose.
493. Avis aux partisans , maltôtiers, monopoleurs et
fermiers de ce royaume, trouvé dans le cabinet du
sieur d'Émery, après sa mort. Paris ^ 1 650, 24 pages.
Cest une seconde édition , revue et abrégée , de la Description
des pies, mœurs et façons de faire des péagers y etc.
494. Avis burlesque du cheval de Mazarin à son maître.
Paris y veuve Musnier, 1649, 8 pages.
H y a assez d'esprit et de libertinage pour en faire une des pièces
les plus curieuses de la Fronde.
495. Avis charitables et burlesques aux religieuses réfu-
giés {sic) dans Paris , sur leurs occupations ordinaires.
Paris y 1652, 12 pages. Rare.
n ne faut pas juger trop sévèrement cette pièce sur le titre.
496. Avis chrétien et politique à Charles II , roi de la
Grande-Bretagne. Paris ^ veuve J. Remy, 1649, 20 p.
497. Avis d'Angleterre, envoyé en France parles com-
munes de Londres, au cardinal Mazarin, lui repré-
sentant Thistoire de Gaverston , favori d*un de leurs
rois, et les malheurs qui lui sont arrivés, sur le même
sujet d'une guerre qu'il exerce aujourd'hui. Paris y
1652, 14 pages.
Cette histoire de Gaverston est empruntée à un pamphlet
de 1888, intitulé : <t Histoire tragique et mémorable de Gaverston,
jadis le mignon d'Edouard II y dédiée au duc d'Épemon, Elle
avait déjà été mise en vers burlesques, sous le titre de Portrait des
favoris, 1649.
D y a une réponse qui s'intituVe : Pièce justificative du cardinal
Mazarin, etc.
156 BIBLIOGRAPHIE [avis]
498. Âvisd*État à la reine, sur le gouvernement de sa
régence. (S. I.), 1649, 30 pages.
II est rangé par Naudé, p. ii du Mascurat y parmi les pièces
it soutenues et raisonnées. »
499. Avis d'État à monsieur le Prince, pour la sûreté de
sa personne et de sa vie, et pour Taugmentation de sa
gloire. Paris y 1649, 15 pages.
Après la paix.
500. Avis d'importance , envoyé au cardinal Mazarin,
portant conseil de se déguiser avant que de venir à
Paris. Paris, 1652, 7 pages.
Daté du bureau de la Fronde. Plus de libertinage encore que
d'esprit.
501 . Avis d un bon père hermite, donné à un autre sur
les malheurs du temps. Paris ^ Claude Huot, 1649,
8 pages.
502. Avis d'un bourgeois véritablement désintéressé à
ses confrères , sur les affaires présentes. Paris, 1652,
7 pages. Rare.
503. Avis d'un hermite solitaire à Mazarin, sur les con-
spirations qu'il a faites contre nos seigneurs de Beau-
fort et de Vendôme. Paris ^ François Musnier, 1649,
7 pages.
504. Avis d'un religieux contre les faiseurs de libelles
diffamatoires, touchant l'emprisonnement des princes
et affaires du temps. Paris ^ Guill. Sassier, 1650, 8 p.
Signé F. D. F. (François Davenne de Fleurance.)
505. Avis de Tâmedu maréchal d'Ancre à Tesprit du
cardinal Mazarin, touchant la résolution qu'il doit
[ATI8] DES MAZÂRINADES. 157
prendre sur les troubles, qu'il a nouvellement suscités
eu France.
•
« Les véritables morts en la grâce conseilloient Saûl
pour le perdre, vu qu'il avoit mis toute sa confiance
en des hommes vaillants et aguerris , et qu'il ne con-
sultoit que des démons et des sorciers. » I Sam., 13,
2, 28, 7 et 8. Paris, Pierre Variquet, 1649, 8 pag.
506. Avis de monseigneur le coadjuteur, prononcé au
parlement, pour l'éloignement des créatures du cardi-
nal Mazarin , le 1 2 juillet 1 651 . Paris, veuve J. Guil-
lemot, 1651, B pages.
Il est reproduit en entier dans le Journal du parlement, et dans
les Mémoires du cardinal de Retz, p. 283, coll. Michaud.
Le cardinal dit, p. 284, que c^est lui-même qui Ta fait publier,
après s'en être concerté avec la reine.
507. Avis de M. le maréchal de Turenne et de M. de
Vîlleroy, présenté à Son Altesse Royale et à M. le
Prince, sur les affaires présentes. Paris, Jean Gué-
rard , 1652 , 7 pages.
Il n'y a pas un root de Villeroy ni de Turenne.
508. Avis de monsieur le Prince à messieurs du parle-
ment, contenant les particularités de la bataille qu'il
a gagnée , et le sujet de sa venue en leur assemblée.
Paris ^ Jacob Chevalier, 1652, 7 pages.
Il s'agit du combat de Bleneau , dont l'auteur ne raconte pas- la
moindre particularité.
509. Avis des bourgeois de Paris, donné à messieurs les
princes au sortir de la maison de ville, pour chasser
tous les Mazarins hors de la ville. Paris, Gilles de
Fresne, 1652, 7 pages.
•• •
158 BIBLIOGRAPHIE [atis]
51 0. Avis désintéressé sur la conduite de monseigneur le
coadjuteur. Paris , 1651, 16 pages.
Cette pièce appartient à la polémi({ue qui s'engagea entre M. le
Prince et le coadjuteur, à Toccasiondes secrétaires d'État. Il y eut,
tout de suite, une réponse intitulée : Réponse d'un véritable désiaté^
ressé à l'avis du faux désintéressé, etc. Le cardinal deRetzréplicpia
par Le Solitaire aux deux désintéressés. Puis les partisans du prince
firent paraître, successiyement , la Lettre d'un Bordelais à un
bourgeois de Paris , le Bon frondeur qui fronde les mauvais fnM'
deurs, etc., et le Frondeur bien intentionné aux faux frondeurs,
UAvis n'est pas dans la liste que le coadjuteur donne de ses
pièces, p. 258 de ses Mémoires, coll. Michaud ; malgré cela, il n'est
pas douteux , à mon sens , qu'il ne soit entièrement de luié L'au-
teur de la Lettre (Tun Bordelais paraît en avoir la certitude. D'ail-
leurs le cardinal de Retz se reconnsut, pour ainsi dire, à toutes les
lignes. C'est bien lui qui se plaint de ce qu'on veut « empêcher les
patriotes de prendre en main le gouvernement des afTaîres. *> Cest
bien lui ,. encore, qui a écrit : « Il n'y arien de plus constant dans
la politique que le crédit est toujours plus dangereux dans la per^
sonne des princes qu'en celle des particuliers... : leur naissance
les élève assez, sans les élever davantage. » Les partisans du
prince de Condé ne s'y sont pas trompés. Il n'est peut-être pas un
de leurs pamphlets, où ils ne reprochent ces phrases au coad-
juteur.
A ce moment, Gondy se regai*dait presque comme en possession
du ministériat , ainsi qu'on disait alors. Il ne doutait pas qu'il ne
fût prochainement appelé à remplacer le cardinal Mazarin ; et il
prenait déjà , vis-à-vis du prince de Condé , le langage d'un
maître. tlAvis est, de toutes les pièces du coadjuteur, celle qui
accuse le plus franchement ses espérances. Il dément les protesta-
tions tardives des Mémoires. Est-ce pour cela que Gondy ne l'a-
voue [MIS?
51 1 . Avis donné aux Parisiens avant leur entière déso-
lation. Jouxte Taflfiche du 5 juin 1652. Paris, (s. d.),
7 pages.
Violente sortie contre le coadjuteur et la duchesse de Chevreuse,
dont l'auteur demande Texpulsion ou la mort.
[âfis] DES MAZARINADES. 159
51 1 bis. Avis donnés au roi , etc.
Foir plus loin , à la page 17i , le n" 554.
512. Avis du mauvais riche à Mazarin. Paris ^ veuve
Musnier, 1649, 8 pages.
513^. Avis du riche inconnu de la Parabole , envoyé à
Mazarin. •
Même pièce apparemment. Je n'ai vu le second tilre que dans
le P. Lelong, art 22^509.
513 bis. Avis et moyens justes , etc.
Foir plus loin , à la page 170, le n!" 553.
51.4. Avis (les) héroïques et importants, donnés à M. le
prince de Condé par monsieur de Châtillon, revenu de
l'autre monde, par Fauteur même des Triolets. Pa--
ris, Denys Langlois, 1649, 12 pages.
On lit y au bas de la i2* page, un Avis particulier de V auteur à
M. le Prince.
Je ne veux pas manquer Poccasion , qui m'est donnée ici , de
noter que, dans un très-grand nombre de pièces, on engage le roi ,
les princes ou le parlement à venger la mort du roi d'Angleterre.
Il existe une édition de Rouen , chez Robert Daré , sur l* im-
primé à Paris j 1649, 16 pages. Elle contient aussi V Avertissement
fait par M, de C/tdtillon , revenu des Champs-Élfsées , à M, le
prince de Condé, à Saint'Germain-en-Laye ,
Les Triolets , dont il est parlé dans ce titre , sont les Triolets du
prince de Condé; mais l'auteur n'en reste pas moins inconnu.
Les Avis héroïques ont été réimprimés sous le titre de V Ombre
de M. de Chdtillony etc. C'est àpp&remment le même pamphlet que
les Avertissements fiéroïques de M, de Ouitillon à M, le prince de
Condé, qui sont cités par Naudé, p. 285 du Mascurat.
51 5. Avis horrible et épouvantable pour détruire le car*
(iinal Mazarin , avec les puissants moyens de le faire
haïr au roi ut à ceux qui le tiennent près de sa per-
sonne. Paris , J. du Crocq , 1652, 4 pages.
160 BIBLIOGRAPHIE [AnsJ
51 6. Avis important d'un abbé au cardinal Mazarin, sur
le sujet de sa sortie hors du royaume de France. Pa-
ris ^ Français Preuveray, 1652, 19 pages.
Signé N.^ et daté de la plus désolée ville, jour du malheur public
et veille des plus grands maux.
« Vous n'avez point manqué à la France; c'est le bonheur qui
vous a manqué. » Voilà l'esprit de cette pièce, qui n'est pas sans
mérite.
517. Avis important de M. deChâteauneuf, donné avant
le départ de Sa Majesté de Fontainebleau , touchant
la résolution, qu'on doit prendre sur le mécontente-
ment de M. le Prince. (S. 1.), 1651, 16 pages.
11 y a un Second avis , donné à Poitiers et une Lettre écrite de
Poitiers , portant la réponse aux avis, etc.
L'auteur permet de croire, dans la Justification de numseiffuur
le Prince y que VAvis a été condamné par le parlement.
51 8. Avis important de M. le maréchal de Villeroy , donné
à Sa Majesté par ses ordres, dans Saumur, le 12 du
courant, sur la nécessité pressante de réunir au plutôt
les divisions de l'État. Paris y jouxte la copie impri-
mée à Saumur, chez François Laynié, ( s. d.), 1 6 pages.
Je ne crois pas à cette impression de Saumur, parce que je ne
crois pas à l'authenticité de VAvis. La pièce est bien faite pourtant ;
et si bien dans le caractère de Villeix)y, qu'elle a pu tromper beau-
coup de lecteurs. £IIe s'annonçait d'ailleurs avec une permission
du duc d'Orléans, à laquelle je ne me fierais pas.
12 février 1652.
519. -Avis important donné & monseigneur le Prince, sur
Télat des affaires présentes , par un des notables bour-
geois de Paris, le 20 de juin 1 652. Paris, (s. d.), 1 9 p.
520. Avis important et désintéressé sur TafFaire de M. le
cardinal de Retz. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Kcnf en 1656, deux ans après la fuite du cardinal. \JÀvis est
assez habile pour être de lui.
[Afu] DES MAZARINADES. 161
521 . Avis imporUnt et nécessaire à monsieur de Beao-
fort et à monsieur le coadjuteur. (S. 1.), 1650, 20 p.
Un des pan^hlets du cardinal de ReCz. U parat d^abord mann-
acrît. n ne se vendait pas alors. H se donnait, ou se prélait. Ce
fnt le ooadjateor lui-même qui le porta cfaei Orner Talim.
Cependant, il parut qu'il ne tarda pas à être imprimé ; car Guy
Patin en annonce la i^ente, dans sa lettre, du 24 mai 1650, à
Charles Spon ; et il a dû être composé vers la fin d'ayril.
H en existe une édition, petit in-i2 (s. I.), i650, à la ^ère, qui
porte pour titre : le VériitAle ai*is dfmnê à M, de Bemtfort et à
Jf. U coadjutemr. On le réunit ordinairement^ dans un même to-
hraie, avec V Apologie pour messieurs les princes.
Orner Talon parie de VAvis dans ses Mémoires ^ p. 384, coll. Mî-
ciiand. Mailly le dte p. 442 du m* vol. de VEsprit de la Fronde.
522. Avis important et nécessaire, aux corps de ville,
boiuigeois et citoyens de la ville de Paris , aur la pro-
diaine élection d*tm prévôt des marchands, par lequel,
par de grandes et importantes raisons, il leur est
montré que, pour Le bien et salut de la ville, il est né-
cessaire de procéder à Télection d*un prévôt des mar-
chands suivant les anciens droits et usages, et comme
il a été pratiqué en Félection de M. de Broussel , con*
seiller au parlement, et sans plus recevmr ordre ni
lettre de cachet de la cour ni autre puissance, comme
contraire aux ordonnances; avec la réponse aux ek^
jections contraires , et les moyens de se rétaUir en cet
ancien droit d'élection. Paris ^ André Choûqueux,
1632, 24 pages.
Pièce intéressante et qui n est pas oonunune.,
523. Avis important et nécesnire, donné aux Parisiens
par M. le duc de Beaufort. Paris ^ 1652, 15 p^€8.
Signé François de Yindôme {sic), duc de Beanfbrt. -
12 Avis atur Pansiems , affiché le mardi de Psiqnes v attira, une
grande foule de peuple au-devamt dn prince deCondc qm venattà
R. I H
102 B1BLI0GRAPHI£ [ath]
Paris après le çombêi de fileneau. U y eut éneule. Ou i^juriit. cl
vola madame cfOmano, la ducàesie de Ckàdllon, Fontraillet, le
comte de Brancas , le marquis de Mony, le commandeur de Saim-
Simon, le prince de 'nure&te et son frère, le comnumdenr de Mèm
et madame de Bone! (tte) « qui entnorfa cent fins faire f... le Ih*-
zarin. » L'auteur aocose à la fois Muarin et leooadjnteur.
£st-îl possible que le due de Bèaufbrt ait signé une paMIIe
pièce?
524. Avis important et nécessaire, donné par on politi-
que désintéreasë, à messieurs du parlement, surlesigfrt
de leur dernier arrétcontre le cardinal Maxarin. (S. 1.),
1652, 12 pages.
« Vous vous perdrea tout seul ; et vous ne vous sanverei qa*a-
vec lui (M. le prnice). » Cela peut être politique; mais domlé-
ressé, non.
525. Avis iafportaht et Nécessaire sur Tétat et le bien
des aflfkires pi^ésentes^ donné par un notable boiii^geois
en rassemblée de Thôtel de ville. Paris ^ 1652, 16 p.
Le duc d'Orléans avait pris le titre et les fonctions de lieutenant
général du royaume. L'hauteur a un système d'impôt fort plaisant,
qui repose sur cette extravagance : que Paris compte six millions
d'habitants. Il ne faut pas, après cela, s'étonner qu'Isaac Loppin
suppose soixante millions d'Ames dans toute la France.
Voir^ci-Apijès Vjivis très^juste .et légitime aurai très^rétien, etc.
526. Avisnéeessaire, donné aux Parisiens, sur le sujet de
la bataiUe, qui doit être donnée, devant Chartres, entre
TarMée de messieurs tes ducs de Beaufort et de Nemours
•
et celle du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1652, 8 pages.
527. Avis politique au roi, pendant Tannée de sa majo-
rité«*P<ïmy 1651 , 8 pages.
.'')28. Avis politique et nécessaire sur les urgentes afTaircs
du présent, ./^arwf, yeuve J. Guillemot, 1G52, 12 pg.
' ■ Manifeste de la Fronde^ qui gourmande rindirTéi-ence des Pari-
siens et ^^isudrait Imir faii*e comprendre qif il y a nécessiré de lui
[Afii] DES MAZARINADES. tdS
dcmner de TârgenK. Vauteur excuse le duc d'Orléans de n'avoir
pas arrêté le Mazarin, dans sa marche à travers la France, sur ce
que les peuples ne se sont pas émus sur son passage.
529. Ayis politiques^ envoyés à un officier de la reine,
touchant l'état des affaires présentes. Paris , Nicolas
de La Vigne , 1 649, 7 pages.
dette pièce n'est pas signée ; mais Du Pelletier s'y désigne asses
cUûrement.
530. Avis présenté au roi et à nos seigneurs du parle-
ment sur le règlement des monnoies. Paris , I65i^
15 pages.
531 . Avis pressant et nécessaire y donné aux Pansîeiis,
sur la demande que la cour fait de l'Arsenal et de la
Bastille. Paris ^ Pierre Heulin, 1652, 15 pages.
532. Avis protnpt et salutaire, donné par les bons boui^
geois dé Pariç à messieurs les princes, pour se rendre
maîtres des passages et villes des environs de Paris, où
il y a garnison mazarine, pour la conservation de; M. le
duc de Beaufort dans le gouvernement de la ville,
pour la continuation de M. de Broussel en la charge
de prévôt des mârdiands, dont l'élection doit appar-
tenir cj-après aux bourgeois , pour l'éloignement du
coadjuteur hors de Paris , et pour la perfection des
cinquante mille écus promis, par arrêt de la cour, à ce-
lui qui présentera le cardinal Mazarin vif ou mort.
Paris, 1652, 19 pages.
533. Avis, remontrance et requête, par huit paysans de
huit provinces, députés pour les autres du royaume,
sur les misères et affaires du temps présent, 1649, au
parlement de Paris , et de ceux (sic) députés et as-
164 BIBLIOGRAPHIE [im]
semblés à Ruel pour la conférence. Paris y compose
par Misère et irhprimé en Calamité , 1649, 72 pages.
Les huit paysans sont le Bourguignon, le Picard^ le Champenois
et Brioîsy le Poiterin , le Breton , le Tourangeau , lé Normand et le
Manceau.
Ils ont formulé leurs griefs et remontrances en articles dont
voici les plus importants : Art. i . Assemblée des États ; 6. La no-
blesse sera remise en sa première splendeur; néanmoins la porte
sera toujours ouverte à la vertu pour les charges, de quelque oon*
dition qu'on soit ; iO. Tous les juifs seront bannis du royaume ; ou
on ne chantera plus messe; 12. Plus d'étrangers pour faire la
guerre ; un Suisse dépense plus que six François. Honte et dom-
mage pour la France, qui a tant d'honunes et ne sauroit se fMSser
de ses voisins ; 49. Les financiers , gens d'église et de chicane con-
tribueront poor achever le Louvre ; 20. Les princes et seignews
n'auront plus de pensions; 21 . Aucun valet ne pourra quitter son
maître sans billet, sous peine des galères; 22. Les charges de ^u-
vemeur de province, de ville, etc., ne seront plus héréditaires;
22. Les jésuites ne hanteront plus la cour et n'iront plus en cai^
rosse ; 30. n n'y aura plus d'ambassadeurs ordinaires vers les
étrangei*s, ni d'eux à nous ; 3i . Le premier président demeurera
en sa charge tant qu'A lui plaira ; et le fèu sdnt Antoine échauffe
quiconque voudra lui faire quitter ; 36. Nul ne pourra être chan-
celier, s'il n'est gentilhomme portant épée.
Toutes ces propositions sont remarquables à divers titres.
Voilà certes un vigoureux pamphle^. Les huit paysans deman-
dent aux députés du parlement de faire la paix. Ils ont des
maximes d'État souvent pleines dé raison et des railleries toijours
pleines d^esprit. Ils voient fort bien qu'on n'a soin de l'intérêt
public dans Aucun parti. Bs se plaignent de l'inobservaliott des
lois et déclarent qu'il y a, dans les établisseraenls de la monarchie,
remède à tous les maux.
M Si les lois ne sont pas*observées , c'est la faute du roi, disent-
ils hardiment ; et pendant sa minorité^ la faute de son conseil. »
« C'est une honte que le roi soit obligé de payer la fidélité de
ses sujets. »>
Au mérite de la pensée et du style , VAvis en joint un autre ,
qui n'est pas moins apprécié des amateurs, celui de la rareté.
Uns] DES MAZARINADES. 165
534. Avis salutaire à ceux qui baillent leurs bleds à bou-
langer et qui sont soigneux du profict et de la santé
de leurs famille^ , contenant les qualités des deux seules
sortes de pain que Ton fait à présent dans le magasin
du grand pain bourgeois, marqué cy-dessous pour re*
médier à toutes les inégalités et défauts qu'on y peut
avoir rencontré jusquesicy, et la quantité qu'on prend
pour chaque stier (sic) de bled, encore plus grande
que par le passé , sans pourtant prendre plus grands
droits, pour les frais du moulin et de la cuisson , que
trois deniers pour livre dudit pain ; ensemble les ad-
vantages tous évidents et les seurtés {sic) toutes
entières qu'y trouvent ceux qui se servent de cette
commodité; avec les instfuctions nécessaires sur te
sujet, très*utiles à toute sorte de personnes. (S. 1.
n. d.), 4 pages.
Voir le Franc bourgeois de Paris, etc.
535. Avis salutaire aux bourgeois de Paris. (S. 1. n. d.),
4 pages.
Entre les conférences de Ruel et de Saint-Germain. La date est
donc de i649. L'esprit de la pièce indique qu'elle a dû être im-
primée à Sain^-Oermain. Les pamphlets de cette espèce sont pres-
que toujours rares.
536. Avis salutaire, donné à Mazarin pour sagement vi-
vre à Tavenir. Paris y Arnould Cottinet, 1648, 7pag.
Imitation d'une pièce de i6i4 , intitulée : Avis salutaire , donné
au cardinal de Sourdis pour sagement vivre à i'avenir.
537. Avis salutaire, envoyé par les boulangers, cabare-
tiers , boucbers , gazetiers et arquebusiers à Jules Maza-
riu à Saint-Germain-en-Laye. Paris , veuve Musnier,
1649, 11 pages.
Signé Philogcne. Cette pièce, assez originale, a été publiée pen-
dant le carême de IfiiO.
106 BIBLIOGRAPHIE [atis]
538. Avis salutaire pour le temps présent, sur le sujet
du mot de mazariniste. Paris, veuve Théodore Pé-
pingué et Est. Maucroy, 4649, 8 pages.
Cest un pauvre diable, qui se plaint d'avoir été appelé Maza^
nniste^ frappé et poursuivi à coups de pierres, parce qu'il arsit
soutenu Topinion du Théologien politique ^ qui, dit-ii trèsjudîcîen"
vient, avait été imprimé avec permission.
Les troupes du roi jetaient les prisonniers de Charenton dans la
Seine, en leur disant : « Vous irez voir le parlement. »
539. Avis salutaires aux citoyens et peuple de la ville
de Paris sur Tétat présent des affaires. (S. 1.), 1649,
8 pages.
Pour le duc d'Elbeuf contre le prince de Gonti. Cest pat consé-
quent un des premiers pamphldls.
540. Avis salutaires, donnés à messieurs de Bordeaux
par un citoyen de la ville. (S. 1.), 1650, 27 pages.
Détails très-curieux sur les institutions municipaLes de Bordeaux.
L'auteur défend, en passant, le sieur de La Ghabanne, son ami,
qui a publié une réponse à la Lettre de M. le duc d*Epemon à un de
messieurs du parlement de Paris y et auquel il a été répliqué par la
Lettre du sieur de Giac, domestique de monseigneur le duc d'Eper^
non, etc.
541 . Avis salutaires et généreux à tous les bons François
et aux véritables bourgeois de Paris. (S. 1.), 1649,
7 pages.
Pendant la conférence de Saint-Germain.
On y a fait une réponse , sous le titre de : yrai amateur de la
paiœ, etc.
542. Avis, signé Beaudouyn, daté du 19 février 1649,
et donné, au nom de rarchevêque de Paris, à tous les
curés et aux supérieurs des monastères, de déclarer à
leurs prédicateurs « qu'ils n'nient à traiter, dans leurs
[im] DES MAZARINADES. 167
prédications, de matières contentieuses ni des affaires
publiques , sous peine d*interdiction et autres plus
grandes 9 s'il y échet. »
Demi-page d'impression, sans nom de Ken ni d'imprimeur.
543. Avis sincère aux bourgeois de Paris, sur ce qui s'est
passé en leur ville depuis Tan 1648. (S. I.), 1652,
46 pages.
Histoire un peu vulgaire de la Fronde, jusqu'au voyage du clergé
de Paris à Compiègne. On y trouve, cependant, quelques bonnes
observations, principalement sur les mesures financières.
La reine ayant remis une partie des tailles > die fîit obligée de
manquer à ceux qui lui avaient fait des prêts et avances sur ses
revenus. Les particuliers retirèrent leur argent des mains des
financiers ; de là des faillites à Paris et dans toutes les villes de
» Il n'y a coin de me où l'on ne voie son portrait (de Broussel). >
« Par un contrat solennel, passé devant notaire, le cardinal
Maxarin avoit rendu sa bibliothèque publique et l'avoit dotée d'un
revenu suffisant pour l'entretien des bibliothécaires, l'ayant même
mise sous la protection du pariement, » quand le parlement jugea
à propos de la vendre. Je dois pourtant dire que , dans VApîs au
parlement sur la pente de la Bibliothèque du cardi/uii Mazarin,
Naudé ne parle point de ce contrat; mais il affirme , lui aussi , que
les premiers présidents des trois cours souveraines et le procureur
général devaient être appelés à veiller sur la bibliothèque.
On comprend assez que ce pamphlet est royaliste.
Il y en a une autre éditiou, qui porte pour titre :
r)44. Avis sincère aux bourgeois de Paris, par le récit
véritable de ce qui s'est passé en leur ville depuis Tan
1648. (S. 1.), 1652, 50 pages.
545. Avis sincère du maréchal de Lhopital, donné à
Sa Majosti* dans Sainl-Dcnys, aviu: les raisons pour les-
168 BIBLIOGRAPHIE [avis]
quelles on Ta fait arrêter en cour. Paris, Guill. I{ardyi
1652)16 pages.
U en a été publié une contrefaçon, sous le titre de Harangue de
3f . le Chanceiier^ faite à Sa Majesté, etc.
On peut y joindre Ul Relation çéritahle^ contenant toui ce qui s'est
passé au conseil du roi sur les remontrances ile messieurs le mare'
cM de L'H^ital, etc.
546. Avis sincère d'un évêque pieux et dësintëressé, en-
voyé au cardinal de Retz , sur une lettre publiée dans
Paris sous le nom de ce cardinal. (S. 1.), 1655,
126 pages in-folio. Rare»
Savante discussion du droit des évéques ; critique sévère de la
conduite du cardinal de Retz.
Depuis Pamnistie « on vous a vu continuer la trame de vos
mêmes intelligences et de vos mêmes ixitrigues dans Paris et dans
tout le royaume; ou en jettant des semences de murmures dans le
peuple ; ou en préparant sous main les créanciers de PHôtel de
Ville à de nouveaux dégoûts et de nouvelles clameurs; ou en ména-
geant dans les provinces, par vos éipissaires, des assemblées de geiH
tilshommest pour demander celle des états généraux, où votre
ambition, à; ce qu'on dit, eût rencontré pleinement de quoi se
satisfaire et une occasion très-ample de se déployer en toute liberté ;
ou en oUrant à monseigneur le duc d'Orléans, par une bravade que
vous savez bien être au-dessus de votre crédit et de vos forces »
de le rassurer contre la cour par le tumulte de nouvelles barrica-
des , pour le détourner d*jibandonner Paris à Tabord du roi , en
même temps que la bonté de ce prince le convioît à se retirer et lui
avoit inspiré la résolution de rendre respect à Sa Majesté. »
Avant son arrestation, le cardinal de Retz avait reçu Saint-Mars,
envoyé du prince de Ck>ndé, qui était venu des Pays-Bas en France
par l'Angleterre. Plus tard le maréchal de Grammont avait arrêté,
près de Bayonne, un certain Beaulien, chargé de commissions et de
dépêches pour le cardinal, alors en Espagne.
<t Le cardinal de Retz me paroît assez bien disposé pour le pré-
sent; mais je ne voudrois pas répondre que l'air de la Loire ne le
changeât, » disait le premier président de Bel lièvre, au moment de
la translation du cardinal au château de Nantes.
[▲fis] DES MAZARINADES. 160
J'ai cru devoir recueillir tous ces faits, parce qu'évidemment les
Avis ont été composés sur des communications ministérielles, et
qu'ils ont été imprimés à l'imprimerie royale.
547. Avis sur TÉtat, touchant les affaires présentes et le
gouvernement étranger. Paris, (1649), 8pag.
CSontrefaçon des Raisons d'État contre le ministre étranger.
On en a fait une édition, in-i2, Cologne (1648-1649), 16 pages»
et dont le titre est ainsi réduit :
548. Avis sur l'État.
Cette édition est très-rare..
549. Avis sur le temps qui court. Paris , Guillaume
Véron , \ 652 , \ 6 pages. Rare.
550. Avis très-important de don Gabriel de Tolède,
apporté à messieurs les princes, de la part du roi d'Es-
pagne j pour faire avancer Tarmée du duc de Lorraine
en France. Paris , Louis Hardouin , 1 652, 7 pages.
551 . Avis très-important sur les afiaires présentes. (S. 1.),
1 651 j 1 4 pages.
Les af&ires présentes sont les affaires du carnaval.
552. Avis très-juste et légitime au roi très-chrétien , pour
le repos et soulagement des trois ordres de son État,
et le moyen de dresser une milice de cinquante mille
hommes, pour la' décharge de toutes tailles, taillons,
aydes , gabelles , et généralement tous subsides et im-
pôts , tant anciens que nouveaux , par Isaac Loppin ,
secrétaire ordinaire de la chambre du roi. PariSy
1648, 8 pages, et (S. I.), 1649, 12 pages.
VAvis de M* Loppin est trop curieux pour que je n'en dise pas
un 4not. L'auteur calcule qu'il y a en France 15 archevêchés,
95 évéchés et 120 000 cures ou paroisses; d'où il conclut que le
roi commande à 60 millions de sujets ! que 6 millions payent un
petit (nbut dei2 deniers ou un sou par jour; cela fait 109 millions
170 BIBLIOGRAPHIE [km]
120 mille livres par an. D'autres pourront payer deux, trois, etc.
deniers , suivant leur position.
Si maintenant on érige en titre d'office des charges de reoâvfturi
dudit tribut» sinon en chacune paroisse, au moins en chacune éleo-
don, prévôté, châtellenie, et de receveurs généraux en chacune pio>
vince, la finance de ces offices montera à pareille somme que le tribut.
Comme les sujets du roi seront francs de tout impôt autre 91B
celui-lày les peuples voisins voudront vivre sous sa dominatioi); et,
en deux ou trois ans, le tribut sera doublé. ... et le royaume aufai.
On voit que M* Loppin avait trouvé là un grand secret.
Il faut croire, cependant, que sa découverte ne fit pas d'abord
beaucoup de bruit; car, peu de temps après, il se vit obligé de dolH
ner une nouvelle édition de son opuscule, avec un titre qui fr^ipâl
davantage l'attention publique , distraite par les événements de la
Fronde.
Voici cette seconde édition :
553. Avis et moyens justes, légitimes et de très-fiieile
exécution j par lesquels , sans foule ni oppression d'au-
cun des sujets du roi (mais au très-grand repot et
soulagement des trois ordres de son État), et sans tçiH
cher à son domaine ni à plusieurs anciens droits de
sa couronne, Sa Majesté peut avoir les avantages et les
utilités suivantes : 1 ^ un revenu annuel et perpétuel
de plus de six vingts millions de livres; 2^ une finance
d*ofiBces très-utiles et nécessaires, montant à pareille
somme ; revenant, les deux ensemble , à deux cent qua-
rante millions de livres, ou davantage , qui pourront
entrer es coffres de Sadite Majesté dans la première
année de l'exécution desdits moyens; 3^ augmenter le
susdit revenu annuel, voire le doubler en moins de trois
années suivantes; V dresser promptement et entrete-
nir à peu de frais une milice de cinquante mille hom-
mes, bien exercés et disciplinés, et toujours appareillés
au service du roi et au grand bien et prospérité de son
Etat et empire; 5** et établir une policr très-digne de
[âVWâT] DES MAZARIMADES. 171
Sft Majesté trè»-dirécieuie , el eiempbire à tous les
États, empires et républiques de rimiven ; et le tout
avec telle CMâlité ipien moins de six semaines, il se
ponna mettre en bon train et très-heureux adiemine-
mnt. (S. 1., 1649), 4 pages.
aifèlssacLnppHij secrettîre ordinaife de la rfc whir àa roi.
b Mme temps que Loppin allaigeûl son titie , fl facconrcis-
sât scB texte ; Toposciile n*a plus îd que 4 piges. Le snooès fiit
fois , il &iit le crone; car 3 psrot, presqv'en même
oontre£içan cbez MsdnmB Hcmolt, sons le tîlre de
FJfaamur lunmiCfi iTmme flôr d'or, etc. Ce qin, poor le dire en
qneleibnire entendait, faîen nûenx que le saou-
le ciiarialamsBie <le la poblicîfté.
Ubiix ans plus tard , M* Loppin donna une troisième édition de
an ^"ù :
5M. Atîs donnés au roi , pour raccromement et prosr
périté de son État el empire et pour la fâidté
Mnompanihle de tons les peuples et sngets de Sa lia-
(Su L), 1651 , 8 pages.
est ans sigfnce Isaar Loppin. esc. Sons arons va
nnii ^ en arail me dernière de 1652 : Jpû impanattt ei méces^
mm ■
Mmr fetat et le hicm des affiairr* far*mU:s^ elc.
s faioignipbes ont néglige de parier de M*^ Loppin. Je ne puis
zîen ^ionter k œs détails, si ce n'est qu'il n'a été teno ancnn
de son Jfù .
cat général T , soutoiant la cause de tous les
de lï^tat. outrageusement ofiensés dans le li-
intitulé : La feritf' touie nue^ dans InqneUe
I amour insolent dioque : l'' rtwnnrar de la reine :
3* k réputation de Son Ahease Ro;*ale: d^ la gloire de
monseinneur le Prmoe. de M. de îicnsours^ de M. de
Laracbeibucauh ; 4* la justice el rintegrite du parle-
ment : rv la générosité et ia naisssanf-^' d«' M de Keau*
172 BIBLIOGRAPHIE [bâilloh]
fort; 6* et la vie irréprochable de M. de Broussel.
(S. L, 1652), 32 pages.
Une des pièces et des plus mauvaises pièces de Dubosc Mon*
tandré.
556. Babillard (le) du temps, en vers burlesques. Por^,
Nicolas de La Vigne, 1649.
Six pièces , chacune de 8 pages. Cest à tort que M. Leber n'en
annonce que cinq dans son Catalogue.
Naudé , page 194 du Mascunu, range Tauteur parmi ceux qui
« s'obligeoient à ûdre rouler la presse moyennant une pistole par
semaine. » Cela ne valait pas davantage.
n a paru une autre édition du premier numéro, sous ce titre :
Le Premier babillard du temps, en vers burlesques; et une du second,
ainsi intitulée : Le Second babillard du temps , etc. , apec les trioiets
de la pille de Miradoux, rendue à l'obéissance de M, le prince de
Condé. Paris, Marignon Jacquet, 1652, 8 pages.
557. Bail, fait par le roi à M* Adrien Montagne, bour-
geois de Paris, de la ferme générale des aydes de
France, pour six années, commençant au 1"* janvier
1648; ensemble les déclarations du roi, règlements
et arrêts donnés en conséquence desdits droits, le tout
vérifié, en la cour des Aydes, les 14 décembre 1647,
28 avril 1648, 21 mai et 5 juin 1649. Paru, Pierre
BocoUet, 1649, 76 pages.
558. Bâillon (le) de la sédition, faisant voir, par un exa-
men désintéressé , que les moyens, qui sont proposés
dans la Franche Marguerite^ le Point de t ovale et la
Décadence de la rojauté^ sont contraires à la fin du
parti de messieurs les Princes. Paris y 1652, 14 pages.
L'auteur ne réfute ici que les deux premiers pamphlets désignés
dans le titre ; mais il a écrit, plus tard, la Chute de la tyrannie, etc. ,
fj«i est la réponse an troisième.
(bauÀmb] des MAZARINADES. 173
559. Balance (la) d'ÉUt, Iragî-comédie. (S. I. n. d.},
102 pages , non compris les deux pages de la clef.
Coptrelaçon de Vlniriffie de Vemprisotwement et de Vélar^se-
memtde Messieurs lesprinceSy etc.
Ici U signature est A. M. D. G.
560. Balance (la) stable de la véritable Fronde. (S. I.),
4650, 7 pages.
561. Ballade. (S. I.), 4649, 4 pages.
« Le iiqiiîo s*cn ira, comme il étoit Teon. >
Ceit la faaDade de Ifarigny que le cardiiud de Retz appelle la
baililr CB «i, me^ m, noy nu, page 169 c|e se^ Mémoires^ coll.
Ifidund. MarigDT la présenta an prince de Condé, sur les degrés
du palais de rarchevéque, le lendemain du jour où ce prince ,
■MooBicBt de Mazarin pour Taf^ire de Pont de l'Ardie, loi dit en
le quittant , au souper de la reine : Adieu Mars !
MaîllTqiii n a pas manqné d^empranter cette anecdote au cardi-
nal de Eetz, jyoQte ingénument : « elle prince la reçot, eomme il
peat être pas reçu un chef-d'œuvre de G>meille ou de
» Sans contredit.
On sait qoe llarigny est aussi Tauteur du Tar^ du prix
àotH om est Lvmvmu , dans mjtt assenddée de mfiabies pomrré-'
comipemter ceux fâu dêUrrrromi ta Fnutte du Mauurim , elc. J'ai
tronre encore de hû, la Retatiom mêniMe de ce qui se pmssm^ le
î de juillet, au faubourg SaiMi^Aatoine , etc., les Ballades , ser-
9mm à. Vkataire^ revues et ampmeuiées^ et qoelques triolets, compris
dans les pièces intitulées : Triolets de Saùn^Genmaiu et les Twitâetw»^
dm teutps^ selom la vision d'un petit-fils da grand Nostntdamur.
562. Ballade. (S. I.), 1649, 4 pages.
Cest la seconde des Ballades revues et augmentées. liO sujet
ea Tentreprise de Cambrai par le cardinal de Mazarin.
n j en a une ^utre éditicMi, où b ballade est «uirie de la Cemtu-
rie 777 de Sostradamus^ et d'un trîoleC intitule : Adieu Mars.
S 1 . 1649, 6 pa^.
563. Ballade à Jules Mazarin sur son jeu de hoc. Ptiri»,
1649. 4 pages.
Cette ballade a ete anssi imprimée sous les titres de : Satire de
174 BIBLIOGRAPHIE [ballamsJ
Mazann entrée à M. le duc de Beaufort^ de Ballade du Ma^
zann, grand Joueur de hoc, et de Ballades servant à V histoire.
Les rimes sont en ac, ec, icj oc, uc; et le refrain est :
U ne peat éviter le mat en cet échec.
564. Ballade burlesque des partisans. (S. 1. n. d«), 4 p.
c hût déloge; adieu donc la bcmtîqae. »
565. Ballade des maltôtiers. (S. 1.), 1649, 4 pages.
« A Montfaucon, l'on vons dreMe un bureau. »
566. Ballade du Mazarin, grand joueur de hoc. (S. L),
1649, 4 pages.
C'est une autrê édition de la Ballade à Jules. Mausnn sur son
Jeu de hoc.
Au premier Ters de la première strophe , il faut lire : leyîwcr
fait clac, au lieu de : \e forfait clac.
Le sixième vers de la même strophe a été omis *.
c Tontci aei aetiont t'observent rie à rie. i
567. Ballade sur le cardinal. ( S. 1. , 1 649), 3 pages. *
a Troutte bagage et quitte la partie. »
Elle a été publiée dans le recueil dé Sautereau de Marsy et
Noël, intitulé : Le nouveau siècle de Louis XJV ou Poésies anecdotes
du règne et de la cour de ce prince, p. 21 7 du I** volume.
568« Ballades servant à Tbistoire. (S. 1.), 1651 ^ 2 pages.
Il n'y en a qu'une, celle qui est ailleurs intitulée : Ballade à
Jules Mazarin , sur son Jeu de hoc,
569. Ballades servant à Thi^toire des troubles advenus
en Èerry. Paris y 1652 , 8 pages. Rare.
Trois ballades : 1* Sur l'arrivée de M. le princi^ à Bourges , en
septembre 1651 ; 2^ Sur la démolition de la grosse tour ; 3* Siir la
capitulation de Montrond {sic)^ le 1*' septembre 1652.
570. Ballades (les) servant à l'histoire, revues et aug-
mentées. Paris , Nicolas Vivenay, 1652 , 12 pages.
Cinq ballades : i*" Sur la naissance de la Fronde ; 2° Sur l'entre-
[lAïUT] DBS MAZARINADES. 175
ptfise de Cambray par Maxarin; 3* Sar la déckuraïkm que M. le
firinôe fit contra ce TÎlain en 49; 4*' Sur la fuite noettime dn oom*
pignon ; 5"* Sur le retour du dr6Ie.
Les couplets sont tous de dn vers. La première rime et la qua-
tridme oontîeiiiient un ar; la deuxième et la troifièroe un e: la
anquième et Im sixième un / ; la septième et la neuvième un o;
\m huitième et la dixième un a. Ainsi elles font eastendhe le son de
toutes les voyelles.
Marigny dit, dans une lettre adressée à Lenet, le 25 juillet 1 652 :
« Je vous envoie mes cinq ballades, que Son Altesse a voulu faire
imprimer. » (Manuscrits de la Bibliotkèqme nationale. )Ce sont assu-
rément les Ballades servant à l'histoire. Nicolas Vivenay était l'im-
primeur en titre du prince de Gondé.
On a vu, plus haut, que la seconde, celle qui a été faite sur l'en-
treprise de Cambray, avait déjà eu deux éditions en 1649, peut-
être sans le consentement de l'auteur.
571 . Ballet dansé devant le roi et la reine régente , sa
mère , par le trio mazariniquei pour dire adieu à la
France , en vers l>urlesques.
Première entrée : Mazarin, vendeur de baume.
Seconde entrée : Ses deux nièces, deux danseuses de
corde.
Troisième entrée ; Les partisans, arracheurs de dents.
Quatrième entrée: Mazarin, vendeur d'oubliés.
Cinquième entrée : Sa grande nièce, maquefelle; sa
cadette, garce.
Sixième entrée : T^s partisans, leveurs de manteaux.
Grand ballet: Le trio mazarinique représentant les
figures des sept planètes. Paris, Claude Moriot, 1649,
8 pages.
572. Ballet ridicule des nièces de Mazarin, ou leur théâ-
tre renversé en France , par P. D. P., sieur de Cari-
gny. Paris, Pr. Musnier, 1649, 11 pages.
Le sieur de Carigny esl encore auteur de Vidole renversée nu Ir
176 BIBLIOGRAPHIE iBAiiraàu]
Mimistre iVÉtat puniy la Fériiable apparition d'Hortensia BuffaUtd
adules Mazarin^ et la Lettre d'un gentilhomme italien à un Fnm^
çois son ami, etc. .
Il nous apprend, dans Vlehle renversée^ qu'il avait brûlé son
encens sur l'autel de Mazarin; mais il se dédit de ses panégyriques
parce qu'il n'est pas de savants qui puissent se vanter des liberté
lités du ministre; ce qui signifie que le sieur dé Carigny s'est lassé
de brûler un encens qu'on ne lui payait pas.
573. Bandeau (le) de l'honneur, en vers burlesques.
Parisy 1649, 11 pages.
n y a une Réponse , également en vers burlesques.
574. Bandeau (le) levé de dessus les yeux deft Parisiens
pour bien juger des mouvements présents et de la
partie qu'eux et tous les bons François y doivent te-
nir. (Saint-Germain, s. d.), 12 pages.
« Achevé d'imprimei: le 27 février i649. »
Les pamphlets de cette espèce ne sont pas communs. Gelui-d est
une rude attaque contre le parlement. '
« Ils devpient commencer par eux-mêmes, étant ou du moins
diminuant leurs épices et autres droits, puisqu'ils sont obligés de
rendre la justice gratuitement, abolissant les chicaneries, abrégeant
la longueur des procès et jugeant sommairement ceux-que l'on peut
vuider sur-le-champ, au lieu de les appointer, comme ils font
contre l'ordonnance, et les rmidre immortels. »
« Se montrant grands zélateurs du bien ptd>lic , lorsqu'ils ne
trouvent point d'autre remède pour se garantir des taxes, qu'on
leur demande pour jouir de la Pàulette ; ce qui fait appeler, par
quelques-uns, nos désordres la Guerre du droit annuel, » '
« Ils se plaignent des grandes charges du peuple; et ils ont plus
dépensé en deux mob que le roi ne faisoit en six pour une armée
de cent mille hommes. »
« Ils ont voulu qu'un prisonnier d'État ne pût être détenu plus
de vingt-quatre heures, sans être interrogé; et ils ont rempli la
Bastille de plus d'accusés qu'il n'y en 9 eu durant les six années
de la régence.
M Ils ont blâmé les partisans d*avoir ruiné les affaires du roi; et
[BAtuuB] DES MAZARINADES. 177
ib ODt fait niffle sur toutes les tailles et tous les deniers publics,
yendant le sel des greniers de Sa Majesté à moitié prix, sans oublier
l'argent des particuliers sur lequel ils ont pu mettre la main. »
« Ils se sont plaints qu'on leur ôtoit leur liberté ; et ik ont tenu
jusqu'aux ambasydeurs et aux évéques prisonniers dans leur
▼iUe. »
J'ai rencontré dé ce pamphlet une autre édition , également de
Saint-Germain, également de 12 pages, mais beaucoup moins nette.
Le mot de Présents est écrit dans le titre avec un a; celui de
Bandeau est imprimé en majuscules phis petites; il n'occupe pas,
seul» toute la première ligne ; et quelques différences encore.
575. Bannissement (le) de Mazarin. Paris ^ 1651, 8 p.
Épigrammes , rondeaux , sonnets, tons fort médiocres.
576. Bannissement (le) du mauvais riche, rempli de
choses curieuses. Paris, (s. d.), 7 pages.
Cinq épigrammes contre IMazarin ; une sur la mort de Cbarles I*';
un madrigal au prince de Conti ; un sonnet au duc d'Elbeuf ; le
tout de peu de valeur. La date doit être de février 1649.
577. Bataille (la) de Lens. (S. L n. d.), 31 pages.
Cette excellente relation est d'Isaac de Lapeyrère , l'auteur des
Préadamites.
578. Bataille (la) générale , avec les particularités de la
grande défûte des troupes du cardinal Mazarin , com-
mandées par les maréchaux d*Oquincourt (sic) et de
Thurenne {sic), par Tarmée de Son Altesse Royale,
commandée par monsieur le Prince et messieurs les
ducs de Beaufort et de Nemours en la plaine de Galle,
entre Chastillon-sur-Loin et Briare , le huitième avril
1652. Pam, Jean Brunet, 1652, 7 pages. Rare.
Cest le combat de Bleneau dont il y a dix relalioiiSy tout aussi ^
véridiqaes que oelle<i. J^ vois ici pourtant que le duc d'Orléans
«iéfendit les feux de joie, disant que les vaincus étaient français
aussi bien que les frondeurs.
B. I iS
]>S BIBU0GRAPH1E [biuuui]
579^ Belle) gueuse (la). Paris , [François Noël, (S. 1.
n. d.), 12 pages.
Le pamphlet se termine par la Belle apeuré, François Noël a
également publié une suite, la Muette in^nie;* puis une suite et
troisième partie, la Belle ooilée. Ces deux pièces sont de i6K0. La
première a 7 pages; la seconde 14. '
^ Tallemant des Réaux nous apprend qu'on appelait la Belle
gueuse mademoiselle de Gkemeraulty fille d'honneur de la reine
Anne d'Autriche , qui éponsa ensuite le trésorier de Tépargne, de
la Bazinière» et dont le nom appartient assez étroitement à l'hbtoire
du cardinalMe Richelieu. Est-ceM'elle qu'il s'agit ici?
♦
580. Bernarde (la), comédie. (5 a. v.). Dijon, J. Thi-
bault, 1651.-
<t Copie d'une masarinade rarissime, qui n'est citée ni par Beau-
diampoi par La Vallière^ etc., et que nous né .voyons mentionnée
nulle part. C'est une satire posthume contre Bernard, duc d^per-
non, gouverneur de Gujenne , quoiqu'elle roule sur les barricades
de Paris en 1648. Il est gestion de» troubles qui furent réprimés
avec tant de rigueur par le cardinal Mazarin. On remarque une telle
animosité dans ce drame hbtorique, qu'il faut supposer que Fauteur
avait été tourmenté et mis en prison après la sédition de Bordeaux.
On voit d'ailleurs à son style et à son orthographe qu'il était bour"
delois. Chaque acte est terminé par des stances gasconnes, qui ne
manquent ni d'esprit ni de verve. Voici les noms des personnages :
« Le duc d'Orléans, le duc de Beaufort, un conseiller du parle-
ftienf de Paris, un conseiller du parlement de Bordeaux, le Maza-
rin, défunt ministre d'État, le duc d'Épemon, défunt gouverneur
de la Guyenne et amant de Nanon , la nièce de Mazarin , Nanon ,
Marion , sœur de Naiion et maîtresse de Saint-Quentin, Saint-
Quentin, écuyer du duc d'Épemon et amant de Marion , Parisiens ,
soldats , etc. »
Extrait du Catalogue de Soleinne, art. 3745. La copie de cette
niazarinâde était manuscrite dans la bibliothèque de M. de Soleinne.
La note assez singulière de M. Paul Lacroix n'en fait pas connaître
roriginc.
Liom] des MAZARINADES. 199
584 . Berne (la) mazarine , suite de la Mazaiinade. Sur
la copie imprimée à Bruxelles, 1651 , 8 pages.
n est assez remarquable que personne ne s'est avisé d'attribuer
à Scarrcm la Berne mazarine.
On sait que les pamphlets sur copie imprimée à Bruxelles, à
Jmers, sortaient des presses de Paris. Cest au commencement dé
la conférence de Ruel , enf 1649, qu'on s'avisa de cette ruse pour
échapper aux poursuites de la justice. Voici ce qu'en dit Tauteur
de la Nocturne chasse du lieutenant cùnl :
« Lîeoteiiant ci^il et cominiflMires. . .
Pour empêcher de baihoaiUer,
Chez les in^rimeiirs TOnt fouiller
De nuit , par crnauté extrême ,
Jutqoes dans la cave même. »
Cest alors que sortirent
c Sam nom , ni marque
De la prene de Y ariquet ,
De Préveujy Sara et Gotinet
Qui ne se yend et ne t'achète
Qu'entre chien et loup, en cachette ^
Des satyriqnes ouvrages en yers
Jouxte sur exemplaires d'ABTcn. a
La Berne mazarine se trouve dans le Nouveau siècle de
JUmis Xir, vol. \^y p. 313.
582. Biblîotheca venalis, seu Mazarinus proscriptus.
(S. I. n. d.), 4 pages.
Par Gabriel Naudé.
583. Bienvenue (la) présentée à monseigneur le Prince,
après son arrivée dans Paris. Paris, Guillaume Sas-
sier, 1 651 ^ 8 pages.
Signé T. B. L. L'auteur dit, dans l'épitre dédicatoire, qu'il avait
déjà présenté au prince une anagramme an sujet de la prise de
Dunkerque.
584. Bon (le) bourgeois de la paroisse des Saints Inno-
ISO BIBLIOGRAPHIE [bonJ
cents à messieurs de et cœtera. (S. 1.), 1649, 1 1 pag.
Après la paix. « Ce considéré , grand roi , et vous , ma bonne
princesse, faites ce que bon vous semblera. Dites seulement : « Qui
'< nous aimera, nous suive ; qui ne voudra venir avec nous , se
M tienne chez soi. » Vous avez des princes y des grands et quantité
de noblesse ^ qui ne vous abandonneront non plus que j'ai bnvie
de perdre de vue les cloches de Paris. » .
L'auteur est royaliste, comme on voit; et s'il n'est pas hostile à
Mazarin, il n'est pas non plus mazariniste.
Il y a des exemplaires qui portent simplement : l/: bourgeois
de la paroisse y etc.
585. Bon (le) citoyen, faisant voir : 1* Tanatomie des
maximes d'Etat et de la religion chrétienne touchant
la guerre ; 2® que , puisqu'il y va de Fhonneur des prin-
ces et du salut des peuples de laisser le roi prisonnier
entre les mains du cardinal Mazarin , les Parisiens le
doivent aller quérir où il est ; 3^ que, laissant perdre
l'occasion qui se présente , la ruine de Paris est infail-
lible. Paris ^ 1652, 23 pages.
Le duc d'Orléans avait pris la lieutenance générale du royaume.
586. Bon (le) et le mauvais François en contraste sur le
sujet de la guerre passée et sur celui de la paix pré-
sente. Dialogue. Paris , 1649, 14 pages.
L'auteur est royaliste. H dit que si, au lieu de revenir à Paris,
le roi est allé à Gompiègne , c'est pour s'opposer aux progrès de
l'archiduc Léopold.
Q Pendant le blocus , les échevins avoient ordonné aux habi-
tants d'abattre les hauts^ants de leurs maisons, de boucher les
soupiraux de leurs caves et de tenir à leurs portes des muids rem-
plis d'eau , parcequ'ils craignoient les mauvaises dispositions de la
populace. "
Il y a, vers le milieu, un très-long passage, emprunté aux Pres^
santés sollicitations de VEun^pe, etc., que l'aurcur a fout simple-
iiienf coupé en dialogue.
[ion] des MAZARINADES. 181
587. Bon (le) François à monsieur le Prince. Paris ^
Gilles de Halline, 1652, 16 pages.
C'est une pièce de 1614, écrite en réponse au libelle intitulé :
Le Fieux gaulois à Messieurs les. princes. L'imprimeur ne s'est
même pas donné la peine de l'arranger pour la circonstance. II
faut croire que la permission du duc d'Orléans a été donnée sur
l'étiquette.
588. Bon (le) François au véritable Mazarin , déguisé
sous le nom du Franc bourgeois de Paris. Paris ,
Nicolas Vivenay, 1651, 19 pages.
M L'usage des placards est un abus que M. le prince n'a pas
inventé. Sa prison a été le produit des affiches sanglantes que l'on
a publiées pour décrier sa conduite dans le public. »
Il faut y joindre la Réponse au libelle intitulé : Le Franc
bourgeois.
589. Bon (le) frondeur qui fronde les mauvais fron-
deurs j et qui ne flatte point là fronde mazarine de
ceux qui ne sont plus bons frondeurs. Paris , 1 651 ,
20 pages.
Attaque très-violente contre le coadjuteur; détails biographi-
ques sur son grand-père, banqueroutier , son père, muletier , sa
mère, p et maquerelle. Pour le faire consentir à la prison des
princes, Mazarin lui avait promis l'abbaye de Corbie ; et parce qu'il
ne la lui donna pas, Gondy se retourna contre lui.
« Quand M. le coadjuteur agira sincèrement, il ne se fera pas
jétter un manteau sur la tète à la sortie des assemblées, ni enlever
par des affidés. . . . Pourquoi envoie-t-il Matarel solliciter dé sa part
les libraires qui étoient sur le Pont-Neuf, pour les faire venir an
palais avec des armes à feu et des bayonnettes , leur promettant
leur rétablissement sur ledit Pont, de la part de la reine ? »
Le caractère général de ce pamphlet ne permet guère d'ad-
mettre qu'il soit l'un des deux papiers dont il est parlé dans les
Carnets du cardinal Mazarin {M an. de la Bihliotfèèque nationale) ,
sous la date de juillet i650. Le coadjuteur fut si vivement
touché des injures qui blessaient l'honneur de sa famille, qu'il y
182 BIBUOGBAPHIË [nous]
fit répondre, en 1652 , par des Remarques sommaires sur la maison
de Gondy,
Le Bon frondeur appartient à la polémique soulevée par VApîs
désintéressé sur la conduite du coadjuteur,
590. Bon (le) ministre d'État. Paris, Jadques Guillery,
1649, 12 pages. ^
591 . Bon (le) succès de toute la France, prouve par la
nature dea astres. Paris , Pierre Sévestre , 1649, 40 p.
9
592. Bonne (la) et salutaire union et résolution que doit
faire la ville de Paris. (S. 1.), 1652, 7 pages.
593 . Bons (les) avis par révélation de sainte |Gëneviève
à rhçrroite solitaire. (S. 1.), 1652, 34 pages.
La date doit être de juin 1652, peu après la descente de la
châsse de sainte Geneviève.
6e pamphlet ne laisse pas que d'être assez corieux. H est pour
le prince de Gondé contre le coa4juteur, qiie la sainte traite «d'âne
range, sans respect pour sa dignité de cardinal. J'iyoutetpi'îl n'est
pas commun.
594. Bons avis sur plusieurs mauyàis avis. (iS. I. n. d.),
28 pages.
Ce pamphlet, qui annonce un talent exercé aux luttes de la
presse, est attribué à Uathieu de Morgues, dl)bé de Saint-Germain,
le plus infatigaUe e^t peut-être le plus habile défenseur de la reine
Bfarie de Bfédicîs. Il appaptient à la âietion du cea4)uteBr et dn
duc de âeauforl.
n y est fait mention, successivement, de V Apologie éufrondesa-, de
VAifis aux frondeurs i de VA^ au, duc de Beauforietau coadjuteur^
de VAvis à la ville de Paris ^ du FacêumpoarM. le prince y de
VApis aux Parisiens , etc., à l'auteur duquel Mathieu de Morgues
adresse, en terminant, un avis particulier. '
Le Laboureur a publié la Réponse au libelle intitulé : Bons avb
sur plusieurs mauvais avis ; et Davenne s'attaque au pamphlet de
Mathieu de Morgues dans la Lettre particulière de cachet, etc.
[BOUODET} DES MAZARINADES. 183
595. Bonheur (le) de la France en la mort de Mazarîn
et de ses adhérents. Paris ,*(s. d.), 7 pages.
Même pièce que V Honneur du ministre étranger enseveli dans le
tombeau.
596. Bonheur (le) de la France, ou la Malice découverte,
présenté à monseigneur le duc de Beaufort sur sa jus»
tification, par C. H. (Charlotte Hénault). Paris, 1650,
1 4 pages.
597. Bonheur (le) de la France, ou Réjouissance univer-
selle de la liberté des princes, avec tout ce qui s*est
passé àleurs sorties {sic) du Havre. Paris y 1651 , 8 p.
« Je puis me vanter d'avoir employé ma plume, tout ce que j'ai
de voix contre ce ministre ridicule... J'ai été outragé en ma per-
sonne par la peine du cachot, quoique ses émissaires eussent
emprunté d'autres prétextes, pour colorer leur injustice. »
598. Bonheur (le) de 1^ France par la paix générale sous
le règne du roi Louis XIV . Paris , Claude Boudeville ,
1649, 8 pages.
599. Bouclier (le) et TÉpée du parlement et des géné-
raux contre les calomniateurs, par M. L. Paris ^
1649, 23 pages.
Après la paix de Ruel.
Il y a trois autres pièces qui portent la même signature M. L. :
Réponse et réfutation du discours intitulé : Lettre d'avis à Messieurs
du parlement de Paris par un provincial ; Discours et considérations
politiques et morales sur la prison dès princes y etc. ; Lettre ou exkor^
tation d'un particulier à M. le maréchal de Turenne, etc.
« Ce sénat de demi dieux est une parfaite et naïve représenta-
tion du royaume , ayant en mains l'autorité dii roi et pratiquant
l'obéissance des sujets. »
600. Bouquet (le) présenté au roi, le jour de safétc, par
le sieur J. B. D. L. R. Paris , (llaude Boudeville,
1649 , 7 pages.
184 BIBLIOGRAPHIE [BaANLE-XAZAEiii]
601 . Bouquet (le) sacre, illuminant les Mazarins. (S. 1.),
1 652 j 8 pages.
Mars ^652.
Le bouquet est une pièce de vers tré et tétradécades à Jésus,
Bfarie et saint Joseph , Rois de France ! U n'y a ni beaucoup de
pamphlets aussi cpniplctement originaux, ni beaucoup d'exemplai-
res de ce pamphlet.
602. Bourgeois (ie) de la paroisse des Saints-Innocents
à^messieurs de etcœtera, (S. 1.) 1649, 11 pages.
Même pièce que le Bon bourgeois, etc.
603 . Bourgeois (le) Saturnien , errant par la ville de Paris
pour apprendre ce qui se fait et passe tant du parle-
ment , de THôtel de Ville que du peuple de Paris.
Paris ^ 1652, 8 pages.
604. Bouteille (la) cassée, attachée avec une fronde au
cul de Mazarin, fuyant après avoir su la grande dé&ite
de son armée par celle de Son Altesse Royale, comman*
dée par monseigneur le prince de Condé. Satyre
divertissante. Paris ^ par Tordre commun de plusieurs
bons et fidèles François, 1652 , 15 pages.
Après le combat de Bleneau. C'est ici une des pièces les plus
rares , j'en conviens, mais aussi une des plus sales.
605. Branle-Mazarin (le), dansé au souper de quelques-
uns de ce parti là chez M, Renard, où monsieur de
Beaufort donna le bal. Paris, 1649, 8 pages.
Orner Talon et Mailly le citent sous le titre inexact de \ Le
Branle des Mazarins, dansé dans ta maison de Renard et fait par
M, le doc de Beaufort.
Blot a fait, sur cette aventure du jardin de Renard, le joli triolet
que voici :
« Il deviebdra grand potentat
Par se» artion» mémorable ,
[bollb] des MAZÂRINADES. 185
Ce doc dont on fidt tant d'éut !
D deviendra grand potentat,
S'il sait renverser notre état
Comme il sait renverser la table,
n deviendra grand potentat
Par ses actions mémorables. »
606. Bref du pape à M. le cardinal de Retz. (S. 1. n.
d.), 4 pages.
Daté du 30 septembre i654. Ce bref est suivi de quelques
réflexions sans portée.
Il est dans les Mémoires du cardinal de Rets, page 448 , coll.
Michaudy note.
607. Bréviaire (le) des ministres d'État, leur faisant
connoître les cas auxquels ils sont inférieurs au parle^
ment de Paris : 1 ® Pour faire voir comme quoi le
conseil d'État n'a le pouvoir de recevoir le serment
des ducs et pairs ; 2^ Pour ne pouvoir faire le procès
aux princes du sang ; 3^ Pour ne pouvoir faire valider
les édits et déclarations du roi ; V Et pour ne pouvoir
contraindre le ressort du parlement de Paris d'obéir
à ses arrêts. Paris, 1652, 15 pages.
608. Bulle de notre saint Père le pape, Innocent X, pour
le jubilé imiversel de l'année 1650, donnée à Rome
le V de mai 1649. Paris y jouxte la copie imprimée à
Rome, etc., 1649 , 4 pages.
Texte latin. La traduction a été publiée sous le titre de :
609. Bulle de notre saint Père le pape. Innocent X, pour
Tindiction et célébration du jubilé universel de l'année
1 650 , avec une autre bulle pour la suspension de toutes
sortes d*indulgences durant l'année du jubilé; et les
mandements de monseigneur l'Illustrissime et Révéren-
dissime archevêque de Paris. Paris, Pierre Targa ,
1649, 6 pages.
18fr BIBLIOGRAPHIE [boblssoob]
61 0. Burlesque (le) Festin, ou T AUiancie contractée entre
Mardi Gras et la Foire Saint-Germain. Paris , Fr.
Noël, (1649), 8 pages.
Il y en a une autre édition, s. 1. n. d.
61 1 • Burlesque (le) On de ce temps , qui sait tout , qui
fait tout et qui dit tout. Paris, 1649.
•
' M. Leber, dans son Catalogue, compte cinq parties de ce journal.
Cest une erreur; il en faut trois ou huit. Expliquons-nous :
Le Burlesque On parut au commencement de la conférence de*
Ruel et fut continué jusqu'à la paix. Dans ce premier période, il se
compose de trois parties sous un titre uniforme, avec la seule
adjonction de ces mots suite et seconde partie, suite et troisième,
chaque partie de huit pages et paginée séparément.
Après la paix, l'auteur fut arrêté par la pénurie des nouTcUes.
C'est lui-même qui nous t'apprend. Mais le 20 juin 1649, il reprit
sa publication qu'il intitola :
612. Burlesque (le) On de ce temps renouvelé, qui
sait, qui fait et qui dît tout ce qui s'est passé depuis
la guerre. Première partie. Paris, Etienne Hébert ,
1649.
n la continua jusqu'au ii juillet, peut-être plus loin; car il
promettait encore une suite; mais si cette suite a été publiée, je ne
l'ai pas vue.
Dans ce second période , toutes les parties se suivent, régulière-
ment, sous une même série de chiffres, de 1 à 60'; mais il y en a de
seize pages, de quatorae, de huit, et les titres varient. La seconde,
la troisième et la quatrième partie portent, après qui dit tout y a ce
qui s'est passé de nouveau, w Enbre là seconde et la troisième, se
place, à la date du l** juillet et de la page 29 à ht page 36, l'Ex-
trûordimaire arrivée du burlesque Om de ce temps, qui sait, qui fait
et qui dit toutes les particularités du siège de Cambray, avec un
sommaire de l'ordre du festin fait aux généraux et parlement
d'Angleterre par les communes.
Cest donc trois parties pour le premier période , cinq pour le
second ; en tout huit.
[wmil DES MAZAIUNADES. 187
On peut lire d^assez curieux deuils des opérations devant Caoï-
bray dans V Extraordinaire arrivée^
a On a fermé les boacheries.
Deux jours devant Piques fleuries.
Maint boucher en est endéyé;
Mais Paris se fbx soulevé
Si l'on n'eût fiût cette ordonnanoe.
£t la halle étoit en balance
D'équiper quantité de bras
Contre tous les mangebrs de gras. »
[Suite et seconde partie, etc.)
Un anonyme à publié, en 4649, une mauvaise imitation du
Burlesque On deee temps ^ sous le titre de : V On du temps touinour
vécut, etc.
613. Burlesque (le) remerciment des imprimeurs et
colporteurs aux auteurs de ce temps. (S. 1.), 1649,
8 pages.
Pièce piquante et curieuse.
a Six deniers pour quatre feuillets
Entrent dans mon gousset tout nets ,
L'imprimeur payé de sa feuille. ...
Nous aommes huit ccnts^ voire mille. . . .
Nous avons aussi triste mine
Que le pain à la Mazarine....
CoDtentez-vous d'un imprimeur
Qui ne fut jamais grand rimeur. »
L'auteur était-il imprimeur?
614. Burlesque sur la fuite de Mazarin'et la rencontre
de madame la duchesse de Longuevilley retournant de
Stenay à Paris. (S. I.), 1651 , 6 pages.
615. Busire (le) étranger, démonté p^r les Alcides de
France, sur la résolution généreuse de messieurs les
princes pour la ruine du parti Mazarin , oii se voient
les justes causes du refus de plusieurs villes, fait à ce
cardinal, de le recevoir. Paris y 1652 , 15 pages.
188 BIBLIOGRAPHIE [cAiomiiEfl]
616. Cacus (le) Italien renversé par rHercule François,
en prose et en vers burlesques j par le sieur D. L. G.
Paris, i 652 , 8 pages.
61 7. Caducée (le) d^État, faisant voir par la raison et par
rhistoire : 1® Que nous ne pouvons pas espérer la paix
pendant que là reine sera dans lé conseil ; 2^ Que Feu-
trée du conseil est interdite à la reine par les lois de
TÉtut ; 3^ Que la reine est obligée de se retirer dans
son apanage , pour ses seuls intérêts et pour son hon-
neur; V Qu'on ne peut point dire que Mazarin est
chassé pendant que la reine sera dans le conseil ;
5* Que les tendresses de fils ne doivent faire aucune
impression dans Tesprit du rbi, pour l'obliger à rete-
nir sa mère dans le conseil, si sa présence y est con-
traire au repos de TÉtat ; 6^ Et que si la reine aime
. son fils j elle doit consentir à cette retraite sans aucune
résistance. Paris , Pierre Le Muet, 1652 , 32 pages.
Du 20 juillet i 652.
C'est une des pièces de Dubosc Montandré. Mailly la cite , p. 62
du cinquième volume de V Esprit de ia fronde,
618. Calomnies (les) du cardinal Mazarin réfutées et
rejettées sur Son Ëminence. Paris, François Preuve-
ray^ 1649, 6 pages.
Cette pièce est égoée : Par l'auteur du discours intitulé : Raison^
nerhent sur les affaires présentes , etc.
Les deux pamphlets ont pour objet de montrer en quoi les affai-
res d'Angleterre dififéraient des affaires de Paris.
Voici un curieux passage du premier :
« Les parlements d'Angleterre se devroient plutôt nommer États
généraux que parlementSi comme l'on peut juger par la description
qtae j'en vais faire. Ils sont composés de deux chambres, qu'ils nom-
ment la chambre haute et la chambre basse, autrement la chambre
des seigneurs el celle des communes. La chambre haute est com-
[camouflet] des MAZARINÀDES. 189
posée du clergé, des pairs du royaume, du roy et des princes du
sang; la chambre basse est composée de deux gentilshommes dç
chaque province et d'un bourgeois de chaque ville ou communauté,
et de tous les fils des nobles, qui y ont séance sans eslection. ' Les
gens de justice n'y ont point de voix et ne s'y trouvent que pour
décider les difficultés, touchant ce qui regarde la loy du royaume
et la justice. En quoi les parlements diffèrent extrêmement des
nôtres, où les gens de justice fcmt le prineipal corps. Il y a enèore
une différence, qui est que les parlements d'Angleterre se font par
eslection et les nôtres au contraire ; d'où vient que nous devons
estre bien plus assurés de la sincérité de nos parlements, parce qu'ils
sont toujours en charges, qu'ils les acheptent chèrement et les
transfèrent mesme à leurs enfants ; de façon que s'il leur arrivoit
de malverser , ils sont toujours remarqués pour cela et peuvent
estre chastiés de tout le corps par la perte de leurs charges, à tefu*
grand déshonneur et au détriment de leurs héritiers; là où les par-
lements d'Angleterre ne se formant que par eslection et pour un
certain temps seulement que le roy peut limiter, le parlement dis-
sous, chacun s'en retourne en sa province ; et s'il arrive que leur
conduite ait esté ruineuse au public , à peine en peut-on reconnoî-
rre les autheurs ; et le pis qu'il leur puisse arriver, est de n'estre
pas esleus une seconde fois. Oustre que, la noblesse et le clergé y
présidants en qualité de juges et d'arbitres, il peut arriver, par les
attachements qu'ils ont au souverain , qu'ils trahissent la cause du
peuple; ce qui ne peut arriver en nos parlements, où la nd)lesse et
le clergé peuvent bisn empescher véritablement qu'on ne fas^
tort au souverain , mais non pas contraindre le parlement d'en faire
au peuple. C'est pourquoi je trouve nostre gouvernement bien
plus juste et plus raisonnable que celui des Anglois. »
619. Calotte (la) de Mazarin renversée. Sur la mort de
son neveu Manchiny, par le sieur Scaron (sic), Paris j
1652, 8 pages.
Détestables vers qui ne peuvent pas être , qui ne sont pas de
Scarron.
620. Camouflet (le) donné à la ville de Paris pour la
réveiller de sa léthargie. Parts j (1652), 18 pages.
180 BIBLIOGRAPHIE [GiPntB]
621 • Canons (les) foudroyants , ou les Redoutables pa-
roles du conducteur de nos armées aux princes et aux
peuples. Paris, François Noël, 1649, 8 pages.
La pièce se termine par un manrais sonnet.
622* Cantique de réjouissance des bons François pour
rheurem retour du roi dans sa bonne ville de Paris ,
avec une très humble remontrance à la reine régente.
Paris ^ veuve Jean Remy, 1649, 19 pages.
623. Capitulation (la) de la ville de Bellegarde, le
21 mars. Paris ^ 1650.
B&. hùt. 23i0i.
Extrait de la Gazette.
624* Caprice bachique et burlesque sur la paix. Paris ,
1649, 8 pages.
625. Caprice (le) des esprits, ou la Philosophie des fous.
(S. l. n. d.), 8 pages.
Du mois de juin i649. Véhémente sortie contre les pamphlets ,
contre les pamphlétaires et même contre le parlement qui ne
sévissait pas.
626. Caprice sur Tétat présent de Paris. Stances. (S. 1.),
1652 , 8 pages. Très^rare.
Plus de violence que d'esprit.
•
« Enfin k fironde est an rouet. . , .
Les princes en font leur jouet ;~
£t le peuple se raille d^elle.
Tel qoi fiiisait le dépiteux
Contre la cour et pour la fronde ,
Qui baiseroit le trou honteux
Du plus grand Mazarin du monde. . .
Après rétablissement du pariement de Pontoise.
627 . Cipturc de deux oourtisannes italiennes, habillées
[càMCiÉiB] DES HAZARINAIIIS. 1*1
en hommes , fiiite par le oorps de garde de la porte
St-Honoré , qui portoient des intalligenoes secrètes au
cardinal Mazarin ; et ce qui se passe dans Paris, avec
la lettre d*un partisan. Paris ^ Pierre Variquet, 1649^
7 pages.
628. Caquet (le) de la paille. (S. 1.), 1652, 8 pages.
Le doc d'Orléans est ici fort nudtraité. Cest la seule fiais, je
pense. L'auteur lui reproche avec aigreur de n'avoir pas éli an
combat de la porte Saint- Antmoe» ou du moins de n'y avoir pas
envoyé ses officiers.
629. Caquet (le) des marchandes pcMssonnières et haran*
gères des halles sur la maladie du duc de Beaufoit,
soupçonné de poison , et leur voynge au palais de ce
prince. Paris, 1649, 12 pages.
Plaisante pièce , qui Budheureusement n'est pas rare.
630. Caquet (le) ou entretien de Taccouchëe, contenant
tes pernicieuses entreprises de Mazarin découverte».
Paris, 1651 , 39 pages.
Mauvaise imitation du Ctiquei de l'acconehée^ s. 1., IQSt.
L'année suivante, on a puMié le Nouveau caquet, etc., qui ne
vaut pas mieux.
631 . Caractère (le) de la royauté et de la ^rannie, £û*
sant voir par m» discours politique : 1 ® Les qaiKtés
nécessaires à un prince pour bien gouverner ses sirjets ;
2^ Les maux qui arrivent aux peuples lorsque les sou-
verains sont incapables de les gouverner. Paris,
1652, 24 pages.
Pièce curieuse, principalement par sa violence. L'auteur raconte
une anecdote, que Gatien de Gourtilz a reproduite dans les Remar^
ques sur le gouvernement du rojaume, durant les règnes de Henry IF,
Loids XIJI et Louis XIV; c'est Catherine de Mcdicis voyant dans
un miroir magique les destinées de la France jusqu'à Louis XID.
Itt BIBLIOGRAPHIE [cAKàGvftâB]
632. Caractère (le) des Mazarins^ fusant voir: 1* Ceux
qui le sont par affection ; 2^ Ceux qui le sont par
ambition ; 3^ Ceux qui le sont par avarice ; 4® Ceux
qui le sont par crainte et par lâcheté. (S. L n. d.) ,
24 pages.
Du commencenient de 1652 y après la première rentrée de
jjfauurin.
Mazarins par affection : le roi, ta reine d*abord, piûs beau-
coup d'autres ; car Bfazarîn est
Homme aux femmes et femme aux hommes
Pour de poires et pour de pommes ' .
Par ambition: Turenne, Bouillon , Harcourt , Hocquincourt, les
plus considérés du tiers État, les plus relevés dans l'Église, les plus
braves de la noblesse.
Par avarice : les pensionnaires de la cour, les prétendants aux
dignités ecclésiastiques , le nd qui est double Mazarin,
Par lâcheté : le parlement, les bourgeois de Paris.
Le pamphlet est bon ; et il est rare.
633. Caractère (le) du royaliste à Agathon. Paris ^
1652, 38 pages.
Pamphlet mazariniste : « La majesté est tout entière dans le
berceau. Son aurore la met dans la plénitude de son état, sa nais-
sance dans sa perfection , sa petitesse dans toute l'étendue de sa
grandeur. Attendre qu'elle croisse pour lui obéir, égaler nos
respects à ses années , c'est raccourcir son règne et croire de l'in-
termission dans le mouvement de sa puissance. Un roi d'un jour
est aussi souverain qu'un vieux conquérant; et celui que nous ne
devons regarder que par nos soumissions , est toujours grand et
élevé. »
Si l'on veut savoir ce que le parti des princes pensait de cette
doctrine, il faut lire la Réponse au séditieux écrit intitulé: le
Caractère du royaliste à Agathon.
Voici maintenant une anecdote, que je n'ai rencontrée nulle part
ailleurs : t Depuis sa retraite, à Saint-Maur, M. le prince prit la
* Ces deux ver.t sont de la Mazarinade .
[GAHBSIB] DES MAZÀRINÀDES. 193
peine de faire des largesses aux colporteurs et aux mariniers. . . Le
jour de la Pentecôte, il 6t ses dévotions aux jésuites de Saint-Louis;
et le soir, il alla au jardin du Roi où , uii de ses valets de chambre
ayant porté une musette, il fit danser les bourgeoises et dansa lui-
même, n
On a composé depuis , contre le chancelier Séguier , V Interprète
du caractère du royaliste ^ etc. C'est la Suite dont parle l'auteur de
la Pièce de Pantoise, et qu'il affirme ctre d'une autre main que le
Caractère, etc.
Il existe, du Caractère du royaliste à Agathon, une édition de i 653,
s. 1., 5i pages in-8.
634. Cardioal (le) errant. (S. 1.), 1651 , 8 pages.
Sautereau de Marsy, qui a publié ce pamphlet dans son Noupcçu^
Siècle de Louis XTVy page 304 du P' volume, lui assigne la date
du 16 février.
635. Cardinal (le) Mazarin en deuil, quittant la France.
Paris y veuve J. Remy, 1649, 7 pages.
636. Cardinal (le) Mazarin pris au trëbuchet. Paris ,
Pierre Sévestre, 1649, 12 pages.
637. Cardinal (le) pèlerin , ou le Bourdon de Saint-
Jacques présente à Son Éminencc par messieurs de la
ville de Liège. Liège (Paris, 1651), 7 pages.
638. Caresme (le) de Mazarin, ou la Suite des triolets.
Sur la copie imprimée à Anvers. (Paris), 1651 ,
8 pages.
C'est la suite des Triolets de Mazarin sur le sujet de sa fuite.
Maudit f maraut , malicieux ,
Sot , superbe , symoniaque ,
Avare, asuier, ambitieux,
Maudit , maraut , malicieux ,
Pendart , pelé , pernicieux ,
Plus dangereux qu'un maniaque ,
Maudit y maraut , malicieux ,
Sot, superbe, symoniaque.
R. I i3
194 BIBLIOGRAPHIE [ciSTiLLs]
Infime , impeitment , ingrat ,
Tygre , teitu , tyran et traistre ,
Fourbe , faquin , fantatcpie » fat ,
Infibne , impertinent » ingrat ,
Ribaut , rodomont , rén^t ,
Meschant enfin par toute lettre ,
Infime, impertinent , ingrat f
Tygre , testu , tyran et tiaittre.
J^aurais pu en citer de plus insolents.
639. Caresmé (le) des Parisiens pour ie service de la
patrie. Paris, Jean Petrinal, 1649, 8 pages.
Uy en a une édition de Rouen» chez Jean Bertfaelin, i649.
640. Caresme (le) prenant de Mazarin. (S. 1.), 1651 ,
8 pagia.
« Lies matquet , à la promenade ,
Nomment une Mazarinade
Ce que Ton àppdle un mommon. »
641 • Carnaval (le) des princes au bois de Yincennes.
Paris, 1650, 8 pages.
642. Cartel aux bons François pour la majorité du rot.
Paris, veuve J. Guillemot, 1651 , 8 pages.
643. Cartel (le) burlesque entre deux amis, envoyé de
Paris à Ruèl et refusé pendant la conférence. Paris ,
Nicolas Jacquard , 1649, 11 pages.
644. Cassandre (la) Françoise, avec le tléveil-matin des
Parisiens. Paris ^ Etienne Hébert , 1649, 7 pages.
645. Castille (la) aux pieds de la reine, demandant la
paix : avec la Prédiction du retour du roi dans sa bonne
ville de Paris. Paris, Sébastien Martin, 1649,
15 pages.
Cela se compose d'une épitre dédicatoire à la reine, signée
Aldimary, de la Castille , etc., de vers pour la reine, d'un sonnet
6«6.
et
30
rtfamae. 'S. lA 1649.
647
on peut et oa
dépenses de b goerre
agir pou-U
De
bl€5l
paUia , de* novi^eni ^ le Cataie^uf avec T
rrrint «■ titre ^ TeditâaB oiiçàule. Ui
parut en 1652, sobs ie tirtàt . Im Lâêe ^
tmtf les
les
tiré par
a Ht paitîsaD 3es booes et die toss les
apotfairaire; sas a^pnl, pioiiii, a «te
die SaÎDt-SeTeriiiy oè était soa fpinp>K,
Ccst le passage le pl«s ciît«E qui ail
Il T a, de IS5I, on pamphlet iDtîtiile : J8<yo«r<Mi Catalogue
partisans, cm pot àiirlcsçties ; mais œ n'cit qa^w contrefiiçai de
V Échelle des partiuau ; et eacoiY «n autre p—pliltt dont le titre
196 BIBLIOGRAPHIE [gatécbisme]
647 bis. Catalogue des rois et princes souverains du
monde, tant eccfésiastiques que séculiers, vivants cette
année 1648 , avec la liste des princes puînés des mai-
sons souveraines et un catalogue de tous les car-
dinaux. P. P.. G. D. S. M. E, S. D. M., 1648. A. P.
(àPnris)^ 16 pages.
648. Catastrophe (la) burlesque sur Tenlèvement du roi ,
avec la-représentation du miroir enchanté, dans lequel
on voit la justification de Mazarin en la place de Grève.
Paris , veuve André. Musnier, 1649 , 12 pages.
649. Catastrophe (la) Mazarine. (S. 1.), 1652, 8 pages.
Il n'y a point de catastrophe. Mazarin, au contraire, venait d*en-
trer en France avec une armée. Plus de violence que d*esprit.
L*auteur appelle Mazarin « une éponge à toutes injures. »
650. Catéchisme (le) de la cour. Paris, Philippe Clé-
ment, 1652.
Deux parties de 8 pages chacune. Parodie spirituelle, mais peu
décente du catéchisme. Ce pamphlet n'a rien de commun avec le
Catéchisme (les courtisans, qui parut en d649, ou avec celui qui
porte la date de 1668, Cologne, petit in-12.
651. Catéchisme des courtisans de la cour de Mazarin.
(S. !.), 1649, 8 pages.
Ce spirituel pamphleta un second titre , que je préfère de beau-
coup , car il est plus exact :. Questions fie fa cour. Cest assurément
l'original du petit in-i2 de 1668 :
« Qu'est-ce qu'un procureur ?
— Un homme qui , avec sa langue, sait vuider la poche de sa
partie sans y toucher.
— Qu'est-ce qu'un prince?
— Un criminel que l'on n'ose punir.
— Qu'est-ce qu'un homme riche?
— Celui que la fortune flaUe pour le perdre.
tcATÉGHiSMB] DES MAZARINADES. 197
— Qu'est-ce que Paris?
— Le paradis des femmes , le purgatoire des hommes et Tenfer
<les chevaux. »
Il en a été publié une contrefaçon, sous le titre de : Définition
sur l'état et condition d'un cliacun.
652. Catéchisme des partisans ou Résolutions théologiques
touchant Timposition , levée et emploi des finances ,
dressé par demandes et par réponses, pour plus grande
facilité, par le R. P. D. P. D. S. J. Paris ^ Cardin
Besongne, 1649, 32 pages.
Très-remarquable pamphlet. « Aujourd'huy la flatterie met la
royauté en un tel point, l'intérêt, l'ambition et l'avarice s'en for-
ment une idée si étrange que, si Dieu venoit, non plus dans la vie
abjecte de Jésus-Christ, mais dans l'éclat, la splendeur et la vertu
d'un de ses séraphins , à peine trouveroit-il place, non pas dans la
maison du roi, mais parmi les domestiques d'un favori. »
Après la paix de Saint-Germain, il parut une Suite du Catéchisme
des partisans ou des résolutions théologiques touchant l'impôt, levée
et emploi de s finance s, par '^\, J. B. D.T. E. R. O. D. P. M.; mais
elle n'a pas été écrite dans la même pensée. Elle n'a ni le même
sens ni le même intérêt.
Les premières initiales sont celles du révérend père dom Pierre
de Saint-Joseph. Ce père était de l'Ordre des Feuillants.
653. Catéchisme royal. Paris ^ i6ï)0, 36 pages.
« Maximes pleines de sagesse, dont il existe plusieurs éditions,
dit M. Leber, art. 4471 de son Catalogue. La première est de 1645.»
C'est donc à Richelieu et à Mazarin qu'il est fait allusion dans ce
passage : « Un essai de quinze joui-s seulement a fait voir à nos
yeux, depuis un peu de temps, la différence qu'il y a entre un profès
en l'art de gouverner et un novice en ce même art, quoique d'ail-
leurs très-intelligent en toute autre sorte de connoissances. >•
L'auteur s'étonne qu'un ^cntillionime puisse être impimément
libertin, ivrogne, pillard et qu'il se déshonore s'il est trafiquant. Il
blâme le préjugé qui ne permet pas à un gentilhomuie d'être juge.
•« Quoi ! s'écrie-t-il, un soldat on faction fait office de gentilhomme,
et un chancelier, non ! »
« Comme la noblesse tire sa ]»rfnHrn' origine de la vertu , c'est
déroger que d'^'lie vicieux. «'
IM BIBLIOGRAPHIE [uton]
Le Catéchisme royal est de Pierre Fortin , sieur de La Hogaette.
On le trouve, quelquefois» à la suite du livre intitulé : Testament
ou Conseils fidèles d'un bon père à ses enfants , notamment dans la
jolie édition de 1655, Paris, Antoine Vitré, petit in-8. Le style y
est revu et corrigé. Il y a pris des formes cicéroniennes, qui, à mon
avis, lui ont fût perdre en force ce qu'il a gagné en abondance.
On lit dans l'édition de i655 : a Ce fondement posé que la
noblesse ait tiré sa première origine de la vertu , je ne sais d'où
nous est venue cette fausse illusion que ce ne soit pas y déroger
que d'être vicieux, » Est-ce que la phrase de 1650 ne vaut pas
infiniment mieux?
J'en dis autant de cet autre passage : « filaintenant un faux brave,
n'ayant que l'épée et point de cape, peut-être en tirant quelque
mauvais éclaircissement, ou un soldat en faction à la porte de son
capitaine fera acte de gentilhomme ; et un chancelier de France, qui
est l'organe des volontés de votre majesté, et tons vos parlements
ensemble, qui jugent souverainement de la vie, des biens et de
l'honneur des princes, des pairs de France et g^éralement de
tous vos sujets et des droits même de votre couronne, en faisant
la fonction de leurs charges, ne la fieront pas de gentilhomme.» C'est
ici l'édition de 1655. Combien est plus vive et plus saisissante la
phrase de 1650 !
654^. Catholicon (le) de Marigny.
Mémoires du cardinal de Retz, p. 369, coll. Michaud.
A-t-il été publié? Marigny lançait, dans les salons et au milieu
du public de la Fronde, beaucoup de vers et de pièces manuscrites
dimt il ne se souciait guère.
655. Caton (le) françois disant les vérités : 1 . du roi, de
la reine et du Mazarin ; 2. des princes ; 3. des parle-
ments; 4. des peuples. (S. L, 16 mai 1652), 23 pag.
Voici les vérités. 1® Du roi : « Il est plus mazarin que françob. >»
2* De la reine : u Si l'on vonloit m'en croire, on les (la reine et
le cardinal) mettroit en état qu'il seroit vrai, de toutes façons, qu'il
n'y anroit rien de si chaud que leur cul. Toute la cour sait que la
reine a dit qu'elle oublieroit plutôt Dieu que Mazarin. Et, par là,
il semble qu'elle ait rendu véritable la rencontre de son ana-
gramme qui porte qu'elle est Chérie de Satan. »
[CA0SI8] DES MAZARINADES. IW
3* Da parkme&l : « Ces sénateurs ont peur de perdre leurs char-
ges, qui leur sont si chères , que beaucoup se sont ruinés pour les
acheter. Que péut-on aussi espérer de perscmnes qui put fait, du
temple de Dieu ou de la justice, une caverne de brigands et de
voleurs? »
4* Des peuples : « Les bourgeois , les marchands sont si lâches
qu'après qu'ils ont dit p(Hnt de Mazarin , néanmoins ils voudroient
recevoir ce ministre, pourvu qu'il leur fît part de ses louis. »
U fallait que le .parti des princes fût bien abandonné. On s'expli-
que, après un tel pamjAlet , l'incendie de l'Hôtel de Ville.
Ce n'était pas assez, pour l'auteur, de cette prose brutale. Il a
volilu y «|ouler des vers. En voici quelques-uns :
« Encore un peo plus outre, et yotre heure ett Tenue.
Bien ne tous sanroit garantir ;
Et la fondre qui ya partir.
Tonte prête à arerer la nue ,
Ne peut plus être retenue
Par l'attente du repentir, i
C'est au roi que cela s'adresse !
Un siècle et demi plus tard, Lebrun exprimait, presque devant
l'instrument du supplice de Louis XVI , là même pensée dans son
Ode patriotique sur les événements de l'année 1792, depuis le
i 0 août Jusqu'au i 3 novembre :
f U pouvait régner mr les cœorsy
Ce monarque faible. . . et parjure ,
U prétend régner sur des morts !
Vainement la pitié murmure.
Le ciel veut plus que des remords. »
Il &ut convenir que le pamphlétaire inconnu de la Fronde à tous
les avantages sur le Pindare de la Révolution.
Le titre de ce pamphlet est emprunté à une pièce de 1814; mais
le titre seulement.
656. Causes de récusation contre monsieur le premier
président , monsieur de Champlâtreux, son fils , leurs
parents et alliés au degré de rordonnànce. (S. 1. ,
1650), 24 pages.
C'est pour ce pamphlet que le président de Mesmes fut frondé
200 BIBLIOGRAPHIE [cacsbs]
par les Enquêtes. Il y en a une autre édition, dont le titre est sin-
gulièrement amplifié :
656 bis. Causes de récusation proposées par M. le duc
, de Beaufort , messire Jean-François-Paul de Gondy,
archevêque de Corinthe et coadjuteur de Paris , M. de
Broussel , conseiller en la cour, M. Charton , président
aux requêtes du palais et autres , contre messire Ma-
thieu Mole, premier président au parlement de Paris,
M . Moté de Champlâtreux , son fils , conseiller hono-
raire en ladite cour, et leurs parents et alliés au degré
de Tordonnance. (S. 1. n. d.), 15 pages.
657. Causes (les) du retardement de la paix entre le roi
d^une part, le roi d'Espagne et Tempereur d'autre, et
les remèdes qui s'y peuveût apporter. Paris, Nicolas
Bessin , 1 649 , 8 pages.
Exposition nette et précise de Tétat des négociations. Évidemment
elle a dû être publiée une première fois, tout au plus tard en i648^
puisque le traité de paix avec l'empereur est du mois d'octobre de
cette année.
Il y a eu en 1 649 plusieurs réimpressions de ce genre ; par
exemple le Discours d'État ou F'éntablc déclaration , des motifs qui
obligèrent Louis le Juste,,, à rompre la pair, qui fut faite en 1596
entre Henry IV,,, et Philippe II, etc.; le Traité de paix entre Sa
Majesté Catholique et les sieurs États généraux des Provinces^Unies
des Pays-Bas; la Copie de la très^-'humble remontrance que les
États de Flandre ont faite,, depuis peu, à Sa Majesté Catholique
stw lès nécessités de leurs affaires présentes; la Harangue de
M, Serviens (sic), faite aux Hollandois sur le sujet de leur traité
de paix avec V Espagne; la Lettre de M, Servien à Messieurs les
médiateurs; la Lettre écrite de Munster à Monsieur le nonce du
. pape sur le sujet de la paix.
Je crois que toutes ces publications sopt postérieures à la |)aix
de Saint-Germain. C'était la justification de Mazarin contre Tac-
cusation, si souvent répétée dans les libelles et dans les délibéra-
tions du parlement , qu'il avait pu faire la paix avec l'Espagne et
qu'il ne l'avait pas voulu.
[GAVAUn] DES MAZÂRINADES. 20t
658 . Causes et moyens d'appel proposées (sic) par le pro-
cureur du roy au Chastelet contre Bernard de Bautru ,
avocat au parlement et es conseils du roy^ accusé ,
avec les responses auxdites causes et moyens d'appel.
(S. 1., 1649), 7 pages.
Voir le Factum pour M. Bernard de Bautru, etc.
659. Cautèles (les) de la paix, faisant voir : 1 • si la paix,
avant Texécution des arrêts et de la déclaration contre
le cardinal Mazarin, seroit plus préjudiciable que la
guerre ; 2. si le soupçon qu'on a d'un traité secret de
la cour avec les princes, est injuste; 3. la sincérité des
intentions du roi et de la reine de la Grande-Bretagne ;
4. ce que la ville de Paris peut et doit faire en cas de
trahison. (S. 1. n. d.), 23 pages.
1652, après la députadon des cours souveraines à Saint-Germain.
« La plupart estiment que le roi et la reine d'Angleterre sont plutôt
mazarins que frondeurs. Quels qu'ils puissent être, op a violé le
respect qui leur est dû , d'avoir reproché à ce jeune prince, dans
son carrosse , d'ctre cause que le roi est venu à Saint-Germain. »
Malgré la netteté de ce blâme, Tauteur n'en reste pas moins un
frondeur très-entêté. Il ne veut pas de l'assistance des Anglais, à
cause de la difTcrence des religions. » Mais s'ils prétendoicnt seule-
ment donner du secours aux peuples qui sont opprimés sous le
joug d'une rude tyrannie , leur zèle seroit louable, quand même
leur dessein seroit plus grand que leurs forces. >
Il conseiUe, en cas de trahison des princes , « de chasser premiè-
rement tous ceux qui seront soupçonnés d'être mazarins^ et, pour
ceux qui le sont ouvertement, de les dépêcher sans remise et sans
pitié, u
660. Cavalier (le) d'outremer. (S. I.), 1649, 12 pages.
661 . Cavalier (le) démonté. Paris ^ veuve Théod. Pépin-
gué et Est. Maucroy, 1649 ,8 pages.
Cette pièce a paru aussi sous le titre de : Le Noble confus ou le
Point d'arffcnt du temps présent.
2M iNBLlOGRAPHlfe [^busbuk]
662. Cayer contenant les très-humbles remontrances
des députés du parlement de Bordeaux , présenté au
roi et à la reine régente, le second octobre 1649.(S. 1.),
1 649 , 27 pages.
663. Cayers des remontrances faites au roi et à la reine
régente par les députés du parlement de Provence.
(S. 1. n. d.), 12 pages.
De la fin de 1649 et pour l'exécution du traité, conclu entre le
parlement et le gouverneur, comte d'Alais , par la médiation du
cardinal Bichy. En général, les pamphlets d'origine provençale ne
sont pas communs.
C'est apparemment celui-ci que Pitton range parmi les plus con-
sidérables sous le titre de : la Remontrance du parlement. Les
autres sont le Manifeste de la fille d'Aix; le Manifeste du comte
d*Alais ; V Examen de la remontrance du parlement; la Remon-
trance au peuple de Proçence; la V^ix de la justice opprimée; la
Justification des armes du gouverneur.
Le P. Lelong cite une édition des Cayers sous la rubrique de
Paris.
664^. Célèbre (la) Cavalcade pour la majorité du roi.
Mémoires de Madame de MottevUle, p. 418, coll. Michaud.
Extrait de la Gazette.
665 . Célèbre (le) Festin des mouchards , en vers bur-
lesques. (S. K), 1649, 8 pages.
666. Censeur (le) censuré , dédié au sieur de Sandri-
courtt (S. l.)y 1652, 16 pages.
L'auteur est D'Audiguier du Maiet, avocat général de la reine.
II a donné une seconde édition de son opuscule, sous le titre de :
666 bis. Censeur (le) censuré, adressé au sieur de San-
dricourt, auteur d'un libelle intitulé : Le Censeur du
temps , touchant les régences des reinjes , mères des
rois yen 1652. Paris, 1657, 10 pages.
Cette édition est augmentée d'une épître dédicatoire à la reine,
.QL -jiaaa^àat et âmànoBart^ «n «fine ^^ppe iu c>B«r¥ ^ fff AiB
ic ^twssr zauzuinr : !^ Cfamcnr ««BnBVL :^ 1. b. «dUU <» P^!^^
tm ie tli III III MM fÊÊÊttit éti Citmaar -âti Jmpw, <ftr.
D~ A9£c«âer «cds avvit imf pAMessw èam SjtnArànwt b^
««■eàr r«BipflrtrKBHxinqpirofikàB^ ^bhuI i ^pnliftf 11 Wl
Dkè» le II— iwiiwiM et 11 Ks^oue^ le» ckaf^i» ^»
667. GeBseor r^V do tnups et du mondes portunl es
nabi b clef do Poliiique luiin^ de WécocHich^ es/m^
pudt , de b Desctnie du politique htiim nur limAes^
des Prêparaiifs et de U Fmace en trtt%mi^ par b
sienr île Sandricourt. Paris, 165*2.
QBHie parties. , la pmniéffe de 55 pages « U secoMie de 46 » b
tnàâemt de 48 et la quatrième de 6S.
S— diîujyrt se défend asser mal des rrprodies qui hn ont tHé
ùôH àt cko^mer ies pÊÙsuutrrs^ât se moMrtT MÛÈt^^hét^^
ctlmeiCiii.
Toîd quelques passages qu^il m^a paru utile de reproduire^ po«r
ia hMiagrapIrie des Mazannades :
<- L'un , qui se publie le fidèle sujet du roi \^Scmtimemts ttmm
fiddt miei dm roi y à roccasiom de i'mrrA dm SI dècemfhrr 1851),
decoone des sentiments mazarins pour Tidole qu'il adore ; et
Taufiey qui £ût VJpoic^ du paHemrmt , je sais bien quUl n*tn a
pas d'aTcn et qn*fl est aux gages d'un prince. Celui qui a donne
au public les Maximes i'êriiables , a approche plus solidement du
point. Celui qui a fait les Mottfs des arr/ts des ptfricmtemis de
Framee, propose des chefs d'accusation très-puissants contre Tex-
traragance de ce ministre étranger. Celui qui a fait les Réffe^oms
S04 BIBLIOGRAPHIE [cmsuftE]
poUtàques sur la harangue de V archevêque de Rouen y donne des
exemples qui convainquent et qui accusent la flatterie sous le ca*
mail. » Censeur du temps et du monele, etc.
' « Tous ces Messieurs les écrivains du temps , la plus grand'part
ne sont que des rabolisseurs, orfèvres en vieux cuir, rappetasseurs,
et fripiers regrattiers , étaleurs de vieilles nippes, ralHitées pour
tromper le public, avec des avant-propos plus magnifiques que les
propos. » Troisième partie, etc. .
Le monstre Mazarin , hé de l'accouchée , « quand il ment le
plus , il dit que c'est la vérité toute pure et la confession révélée et
encore le vrai elle faux. » Quatrième partie, etc.
Il paraît que les quatre parties du Censeur ont été publiées à
vingt et un jours ou trois semaines de distance. Elles se vendaient
de six à douze deniers le cahier.
On appelait il/o/grue la cabale de ChAteauneuf et de Villeroy
à Poitiers.
668.. Censeur (le) politique au très-auguste parlement
de Paris. Paris, Mathieu Colombel, 1649, 28 pages.
Excellente pièce, dans laquelle on trouve de très-judicieuses ob-
servations sur les tailles , sur la justice criminelle, sur les ventes
par décrets ou saisies immobilières , sur l'emprisonnement à fins
civiles.
669. Censure de Tinsuffisante et prétendue réponse faite
à la réfutation de la Lettre (Hasfis. Paris , 1649,
15 pages.
Cette pièce appartient à la polémique soulevée par la Lettre d'a-
vis à messieurs du parlement de Paris, écrite par un provincial, et
dont j'aurai à parler plus tard.
670. Censure de monseigneur Illustrissime et Révéren-
dissime archevêque de Bordeaux et primat d'Aquitaine
sur un libelle fait et imprimé à Bordeaux. Paris ,
Gilles Dubois, 1652, 7 pages,
Acle officiel daté de Poitiers , le 27 janvier 1652, et signé, avec
Parchevéque de Bordeaux, par les évéques d'Évreux, de Bazas, de
Couserans , de Saintes , de Rodez et par le doyen de Poitiers , le
[CRXSVRE] DES MAZARIMADES. 205
siège vaquant. Le libelle censure est la Question canonique : si M. le
prince a pu prendre les armes en conscience, etc.
671 . Censure (la) ecclësiastique de Rome la sainte contre
la vie dépravée de Jules Mazarin. Paris ^ Fr. Noël,
1649, 12 pages.
672. Censure (la) et Tantidote de quelques maximes
très-pernicieuses, contenues dans un libelle qui a pour
titre : Le Récit du duel déplorable entre MM. les ducs
de Beaufort et de Nemours, adressé (sic) à la noblesse
raisonnable et chrestienne. Paris y 1652, 12 pages.
Rare.
Contre le duel. Il y avait eu, peu auparavant, une association
de quelques gentilshommes pour combattre et détruire le préjugé
du duel. Cette association avait eu l'approbation des maréchaux
de France. Elle comptait, parmi ses fondateurs, le marquis de Fé-
nelon.
673. Censure générale de tous les libelles diffamatoii^es^
imprimés depuis la conclusion de la paix , au préjudice
de cei étal. Paris y 1649, 11 pages.
Les libelles censurés sont 1. les Soupirs françois sur la paix
italienne. < C'est le premier qui ait paru. Parce qu'on ne l'a pas
poursuivi, les autres sont venus après ; » 2. la Requête civile sur la
conclusion de la paijc; 3. les Généreux sentiments d'un bon Fran^
cois contre la conférence ^ 4. la Pure vérité €lécouperte (cachée);
r$. la Cuirasse (au prince du sang surnommé la Cuirasse); 6. le
Pot de c/iambre; 7. le Bandeau (de l'honneur).
H faut 1 qu'on ne mette plus aucune pièce de cette étoffe en lu-
mière que dans le feu qu'allumera le bourreau , |)our y brûler et
l'auteur et l'ouvrage. »
674. Censure ou Réfutation du libelle intitulé : Soupirs
françois sur la paix italienne, Paris, Pierre Du Pont,
1649, 12 pages.
J'ai rencontré un exemplaire de ce pamphlet sur le titre duquel
se» BIBUOGRAPHIE [cent]
un contemporain avait écrit : « Cette pièce n'a été mise en lumière
qn'nn mois après la vente des Soupirs et faite par ceux de Saint-
Gekinain. •
L'auténr de la Censure me paraît quelque peu pédant. H est re-
marquable qu'il reproche au poëte d'avoir déterré les termes bar-
bares de désastreux et larmoyer,
Saintot annonce, dans une lettre citée page 1 64 des Mémoires du
cardinal de Retz, coll. Michaud, \me Réponse aux Soupirs françois,
qui ne peut pas être la Censure^ et que je ne connais pas.
675. Cent quatre vers contre ceux qui font passer leurs
libelles diffamatoires sous le nom d*autrui , par M. Scar-
ron. Paris, Toussaint Quinet , 1 651 , 8 pages.
La permission d'imprimer est datée du 16 mars 1651.
« D'un ennemi pnblic , étranger ou finnçoit ,
Par zèle ou par dépit, on le pkint quelquefois ;
Bfajs offenser en vert ses maîtres légitimes.
Faire servir en mal l'innocence des rimes ,
Et pour les débiter, y supposer un nom ,
Cest être, pour le moins, faux témoin sorlarron. »
On a publié une contrefoçon^sous ce titre : Invective de M. Scar-
ron contre un dernier libelle, etc.
Il est remarquable que Scarron a toujours renié les pamphlets
qui lui ont été attribués, sans exception et sans réserve. Voici, par
exemple , comment il s'en explique, dans une lettre adressée à la
reine mère, quelque temps après la Fronde, pour réclamer le réta-
blissement de sa pension : « Pendant les troubles de la régence, ma
malheureuse réputation a été cause que tout ce qu'on a imprimé, à
Paris-, de bon et de méchant , a été publié sous mon nom ; et cet
abus dure encore , quelque peine que j'aie prise à le faire cesser.
On m'a imputé des vers insolents contre. Son Éminence. Cela a été
appuyé par les caresses que m'a toujours faites une autre Éminence,
oi^>osée à la sienne, et dont j'ai été connu et honoré dès ma jeu-
nesse, et devant qu'elle eût commencé d'être mal à la cour. »
Cedésaveu s'applique spécialement à la Mazarinade^ dont la pu-
blication avait coûté à Scarron une pension de quinze cents livres,
et qui, peut-être à cause de cela seul, a été recueillie dans le dixième
volume de ses œuvres complètes. Je ne veux pas m'inscrire en
[CBMT] DES MAZARINADES. WT
faux contre le jugement des conlemporaôns de l'auteur ; je dois
pourtant faire remarquer que les Cent quatre vers ont été écrits en
1651 9 comme la Mazûrinade, et, selon toutes les apparences, après
la Mazarinade, Scarron, d^ailleurs, est, dans toutes ses autres poé*
sies burlesques, plus ingénieux , moins violent et moins ordurier.
Je ne reconnais pas son esprit dans le sale libelle, qui a eu le
triste privilège de faire sortir le cardinal Mazarin de son impassi-
bilité.
Un écrivain qui a signé plusieurs paknphlets des initiales S.C.,
sieur D.P. , et du pseudonyme VAnti^Mazarin, a publié une Réponse
au sieur Scarron sur le sujet de ses Cent quatre vers. Il devait être au
courant des nouvelles littéraires de la Fronde. Attribue-t-il àScar*
ron la Mazarinade? non. Lui attribue-t-il au moins quelque pièce
du temps? pas davantage. Il ne s'élève pas contre la réclamation
de Scarron; il ne s'en étonne même pas; il la loue. Je dois dire
pourtant que, dans un pamphlet qui a paru en 1651 et qui est inti-
tulé : Lettre de remerctment, envoyée au cardinal Mazarin sur la
lettre qu'il a escrite à une dame de la cour pour l'accommodement
de ses affaires, Scarron ^ expressément nommé comme Tauteur
de \si Mazarinade ; mais ce n'était peut-être qu'un éeho du bruit
que Guy Joly a répété et qui a été recueilli dans le Segraisiana. La
question n'est pas de savoir si Scarron a été accusé d'avoir com-
posé la Mazarinade, mais s'il l'a été avec raison et sur quelque so-
Nde fondement.
Outre les Cent quatre vers, je n'ai trouve certainement de lut
que VÉpftre chagrine à son ami Rosteau. Les Étrennes burlesques
de M, Scarron, envoyées au cardinal Mazarin, pourraient être de
lui encore, aussi bien que la pièce intitulée : Sur la conférence, de
Ruel et V Adieu du sieur Scarron faict au roi, etc. ; mais très-posi-
tivement, la Débauclie des quatre monopoleurs, la Calotte de Maza^
rin et le Cœur des princes, ne lui appartiennent pas. La Lettre de
M. Scarron envoyée au cardinal Mazarin n'est autre chose que la
Lettre au cardinal burlesque de l'abbé de Laffemas. Enfin on a
donné, en 1663, une édition in-8<* du Testament véritable de Jules
Mazarin; et on a mis le nom de Scarron sur le titre. Je ne vois au-
cune raison de suivre cette opinion.
L'éditeur des œuvres complètes de Scarron n'a reproduit aucune
de ces pièces; mais je ne sais pas si c'est une autorité. Il n'est pas
inutile de dire que ni les Étrennes burlesques, ni les vers Sur la
208 BIBLIOGRAPHIE [centoaies]
conférence de Ruel, ni même V Adieu faiet au roy ne font soupçon-
ner la Maiarinade. '
On a écrit que Scarron avait pris des actions dans une société
de colonisation pour la Martinique. Voici à cet égard la vérité ;
c'est Scarron lui-même qui nous l'apprend dans «ne Lettre à **'^^
page i69 du I*' vol. de ses œuvres complètes : <t Je me suis mis
pour raille écus dans la nouvelle compagnie des Indes, qui va faire
une colonie à trois degrés de la Ligne , sur les bords de TOreillon
et de rOrénoque (la Guyane françoise.) »
Scarron s'était laissé persuader que le soleil de l'Amérique
pourrait rendre à ses membres leur souplesse. II se proposait d'aller
habiter, non la Martinique, comme on l'a dit, mais la nouvelle co-
lonie. Il partit, en effet, dans les premiers jours d'octobre 1652.
« Monsieur Scarron ^, auteur burlesque,
Fort aimé du comte de Fîesque .
Est parti de cette cité,
Ayant sa femme à son côté «
On du moins en estant bien proche ,
Lui dans une chaise , elle en coche ,
Pour, devers la ville de Tours,
Aller attendre, quelques jours.
L'embarquement pour PAmérique. »
Évidemment M. le baron Walckenaër s'était arrêté trop tôt dans
la lecture de Loret, quand il a dit, Mémoires sur Madame deSévigné^
page 423 du II* vol., que Scarron devait être accompagné de Cé-
leste de Palaiseau. La Céleste dont parle le gazetier était sœur de
Scarron.
\2Èp(tre chagrine , adressée des bords de la Loire à l'ami Ros-
teau, confirme d'ailleurs le passage de Loret qtie je viens de
citer. Pendant son séjour à Tours , Scarron apprit que les direc-
teurs de la compagnie avaient fait de mauvaises affaires et que
la flottille , qui devait porter les colons en Amérique , ne partirait
pas. Il revint à Paris, où Mazarin ne se mit pas en peine de sa
présence.
A quoi a-t-il tenu que la veuve de Scarron ne devint pas la
femme de Ix)uis XJV" ?
676. Centuries (les) de la naissance de Jules Mazarin ,
[ciiAifsOifs] DES MAZARINADES. i09
apportée (sic) de Sicile par un, courrier à Saint-Ger-
main-en-Laye. Paris, Michel Mettayer, 1 649^ 8 pages.
677 . Champagne (la) désolée par Parmée d*£rladi (sic).
Paris, 1649> 8 pages.
Trois lettres, datées des 3, 6 et 7 mai; la deuxième signée d'Alin*
court et la troisième , Gervaise.
Il y a une seconde édition, qui ne diffère de la première que, par
cette addition au titre : Jvec les cruautés exercées par iceUe, et une
troisième augmentée, sous le titre de : les Horribles cruautés faites
dans les provinces de France par les gens de guerre d'Erlac ei
autres.
On doit y igouter la Relation véritable de ce qui s'est passé è$en^'
virons de la ville de Reims, etc. , et la Requête des provinces et des
villes de France à nos seigneurs du parlement de Paris,
678. Champagne (la) et la Picardie aux pieds du roi| qui
se plaignent des violences qu'on leur fait et qui im-
plorent son assistance. Paris y 1 650 y 24 pages.
679. Changement (le) d*État à la majorité du roi. (S. 1.)^
1651 , 7 pages.
680. Changement (le) d'État sur la majorité du roi,
présenté à Sa Majesté avant son auguste sacre et cou-
ronnement. (S. 1.), 1651 y 11 pages.
Signé L. S.
Cette pièce diffère essentiellement de la précédente , qui a
été composée à l'occasion du ministère de Chàteauneuf y et sur-
tout à la louange du surintendant des finances, marquis da la
Vîeu ville.
L*auteur a aussi publié le Triomphe de la monarchie par la majo^
rite du roi, etc.
681 . Chansons mazarines.
Il y en a quatre sur une demi-feuille , petit in-folio ; deux au
B. I 14
ilO BIBUOGRAPHIE [ciAiMAifTS]
r€cto, imprimées de haut en bas, et deux au verso, de long en
large.
Pendant et après la prison des princes. Ces chansons populaires
n'ont qne le mérite de la singularilé et de la rareté.
682. Chant (le) royal des Parisiens sur la majorité du
roi. Regia majorem celeànmi nunc car mina regem.
Par le sieur Fr. Servient. Paris, François Noël,
1651 9 8 pages.
^ Le refrain est :
« Cet illustre patron d'un triomphant navire, i
683. Chant royal du siège de Paris, dëdié à monseigneur
de Beaufort. (S. 1. n. d.), 2 pages.
La permission .d^imprimer porte la date du 26 février i649 et
nomme le sieur de Barrois.
Jenesais, de ce détestable écrivain, qu'une chose ;c'est qu'il était
prêtre. On trouve de liii cinq autres pièces» qui sont : I . La P^ra-
Ude ; 2. Le Flambeau d* Olympe, toutes deux dédiées au duc de
Beaufort; 3. VÉcho de la France troublée par le déguisé Mazarin ;
4. Harangue et éloges véritables de deux archevêques ; 5. Les Vé-
ritables sentiments d* état pour la paix.
684. Chants royaux gur TÉminence et les partisans.
(S. 1.), 1649, 10 pages.
685. Charactère (le) de Mazarin , trouvé dans son cabi-
net , après son départ , apporté à messieurs du parle-
ment, avec sa conférence tenue avec les diables.
Paris, 1651 , 16 pages.
Réimpression du Frai caractère du tyran, etc.
686. Chariot (le) du Iriomphe de la paix, en vers bur-
lesques. Paris ^ Malhurin Hénault, 1649, 8 pages.
687. Charmants (les) effets des barricades, ou l'Amitié
LcsASBB] DES MAZARINÀDES. tll
durable des frères bachiques de Piquenicjue j en vers
burles<{ues. Paris ^ 1649, 8 pages.
c Ce jowrdlitiy, de mai le leîzièiiie. »
688. Chasse (la) à Mazarin. Pam/ Michel Mettayer,
1649, 7 pages.
La septième page est occupée par une épitaphe prophétique de
Mazarin, qui finit par un trait tout à fait imprévu :
< Toi qui t'airètet en ce lieu ,
Ne laisses pas de prier Diea ;
Car récriture nous ordonne
De ne juger jamais personne. »
689. Chasse (la) aux loups et aux renards, ou la Fin d'aise
des maltotiers, en vers burlesques. S. 1., 1649, 7pag.
Après l'arrêt du 17 janvier contre Mazarin.
690. Chasse (la) aux satyres du temps, en vers bur-
lesques. Paris, 1649, 8 pages.
L'auteur des Soupirs françois est berné ; quant à celui de la il»-
qtiéte civile,
c Coups de poing , coups de pied au cul ,
Buffes, chiquenaudes , nazardes.
Lui soient donnés; qu'on le larde
D'épingles , d'aiguilles et de clous , etc. »
L'auteur de ta Vérité cachée (Pure vérité^ etc.), est haché ; celui du
Pot à pisser (Pot de chambre) , est haussé ; celui des vers au Prince
la Cuirasse , envoyé aux galères ; celui des Généreux sentiments
d*un François véritable, marqué de la fleur de lys; enfin celui de la
Barbe au premier président, enfermé à la Conciergerie.
C'est une imitation burlesque de la Censure générale des UbeUes
diffamatoires. Il y a été répondu par V Antisatyre, etc.
A son tour l'auteur a répliqué par la Réponse à /'Antisatyre du
temps.
691 . Chasse (la) du maréchal de Turcnne par M. le
212 BIBLIOGRAPHIE [cvEifTE]
prince, poursuivant les Mazarins avec huit mille
chevaux. Pari>,.1!B52, 8 pages.
Turenne était dans son camp de Villeneuve-Saint-Georges.
692. Chasse (la) furieuse donnée à la garnison de 0>rbeily
où il est demeuré plus de deux cent cinquante cava-
liers sur la place , et grand nombre de blessés et de
prisonniers, par la cavalerie de M. le prince, ensemble
le nombre des morts et des prisonniers. Paris ^ Samuel
de I^rru , 1 652 , 8 pages.
693. Chat (le) qui dort, d*un bon bourgeois de Paris,
par lequel on remarquera les généreuses intentions de
messeigneurs les princes, le bon et heureux succès de
leurs armes , la venue du roi en bref à Paris et la mort
de Mazarin assurée en peu de temps. Omnes plaudite
génies manibus; jubilale deo in iHx:e exultationis.
]PariSy 1 652, 6 pages.
694. Chemise (la) sanglante de Mazarin , en vers bur-
lesques. Paris y N. Charles, 1649, 7 pages.
Pendant le blocus.
695. Cheute (la) de la tyrannie, faisant voir la fausseté de
la Décadence de la rojrauté par un examen des cinq
points proposés. (S-. 1.), 1652, 15 pages,
Pièce maxarine assez médiocre.
• Les mieux sensés considéroient lé cardinal Mazarin pour servir
d'entre- deux à ces deux princes (Orléans et Condé}» et qu'il n'a eu
l'autorité du gouvernement que pour éviter quelque querelle qui
pouvoit arriver entr'eux. »
« Le conseil a accordé, à la sollicitation du maréchal de Turenne,
avec beaucoup de peine, que le prêche se feroit en un lieu où il se
fùsoit autrefois. (Où?).... On sait le besoin que le roi a d'argent;
«t , néanmoins , le conseil a refusé plusieurs millions, que quelques
[ciSTÉMB] DES MÂZARINADES. 213
partisans offroiept moyennant qu'on reçût aux charges et offices les
prétendus réformés. »
696.jChevalier (le) chrétien parlant des misères du
temps à la reine régente. Paris j François Noèl ,
1649, 23 pages.
697. Chevalier (le) de l'Onde, arrivé à Paris le 1* avril
1651 . (S. 1. n, d.), 19 pages.
Si la pièce en valait la peine, je chercherais peut-être à démon-
trer que le chevalier de l'Onde est beaucoup plus vulgairement le
poisson d'avril , et que , par conséquent , il y a là une intention
d'ironie.
698. Chronologie des reines malheureuses par l'insolence
de leurs favoris, dédiée à la reine régente, pour lui
servir d'exemple et de miroir. Paris, Claude Moriot,
1649, 8 pages.
Je ne sais si c'est plus insolent que ridicule ; et cela s'imprimait
avec la permission du parlement !
699. Chute (la) de Phaêton par un vieux Gaulois , revêtu
et interprété de nouveau , présentée au roi par un
Parisien. Parisy 1651 , 24 pages.
Pièce originale et rare. L'auteur, dans un long commentaire
d'une traduction française ou gauloise d'Ovide , prétend montrer
que la chute de Phaéton fut glorieuse» U ne dit p^s un mot des af-
faires contemporaines; il ne nomme pas une seule fois Mazarin;
mais il est aisé de découvrir sa pensée. Phaéton a empêché Une ba-
taille entre deux armées , comme Mazarin à Casai ; il a un parent,
Cygnus, et trois sœurs, comme Mazarin un neveu et trois nièces.
On en rencontre quelquefois une contrefaçon sous le titre de ia
Nouvelle décadence.
700. Cistéme (sic) général ou Révolution du monde ,
contenant tout ce qui doit arriver en France, la pré-
sente année 1662 , avec le progrès des armes de M. le
214 BIBLIOGRAPHIE [codicile]
pri&ce, prédit par Toracle latin et Toracle françois,
Michel NostradamuSy à messieurs les prévôts des mar-
chands et échevins de Paris. Paris ^ 1652^ 16 frges.
Cest le quatrième Avertissement de J. Mengati.
Le progrès du prince de Gondé ne devait pas empêcher Loub XIV
de se faire couronner empereur à Savonne.
701 . Clairvoyant (le) de la cour touchant les af&ires
présentes. (S. 1.), 1652, 8 pages.
702. Claquet (le) de la fronde sur la liberté des princes ,
avec une élégie aux dames frondeuses, par le Menui-
sier deNevers. (S. 1.), 1651 , 7 pages.
Et aussi avec une épigramme aux mêmes.
Ces pièces , qui n'iyouteront rien à la réputation de M* Adam
Bîllauty ont été comprises, pour la première fois, dans Pédition de
ses œuvres complètes, qui a été donnée à Nevers en 1B40.
703. Clef (la) du temple de Janus, présenté (sic) au roi
par C. M. P. P. P. P. Paris ^ veuve C. Maret,
(1652), 28 pages.
Signée D. M., au lieu de C. M. que porte le titre.
704. Codicile de M. le duc d'Épernon. (S. I.), 1650,
7 pages. Rare.
Cet exemplaire est probablement incomplet; car, d'une part,
après la signature du notaire, sur la septième page, on lit : suite ^
acte ; et la suite manque. D'autre part, la quatrième page appar-
tient au codicile et la cinquième, à un testament du 23 mai 1650, à
Agen, antérieur, par cotisé<]pent, à odui qu'on trouvera plus loin.
Par une coïncidence singulière, le seul exemplaire du Testament
que j'aie vu, paraît également incomplet.
Après la seconde guerre de Bordeaux, c'est-à-dire à la fin
de 1650.
705. Codicile et suite du testament de très-honorable ,
[combat] des MAZARINADES. il5
très-illustre et très -puissante princesst Charlotte-
Marguerite de Montmorency 9 princesse douairière de
Condë, duchesse de Montmorency et de Château Roux
(sic)j dame de Chantilly, de Merlou et autres terres
et seigneuries j décédée à Chitillon-sur-Loing le
deuxième décembre 1650. Paris, 1651 , 12 pages.
Signé Pellaut , notaire à Châtillon , et date du dernier octo-
bre 1650.
706. Codicile très-véritable de Jules Mazarin, fait par la
permission du roi dans Saint-Germain-en-Laye. Paris,
Claude Morlot , 1 649 j 8 pages.
Daté du 7 mars. On comprend qu'il n'est pas plus véritable que
le Testament.
707. Cœur (le) des princes enti*e les mains de Dieu , ou
Réponse au libelle séditieux intitulé : .éi^is aux mal-
heureux J dédié à T Altesse de Mademoiselle, par le
sieur Scarron. Paris ^ Nicolas Guérard , ( 1652) ,
8 pages.
Stances trop sottes pour être de Scarnm.
708. Combat (le) de deux auteurs sur le sujet de leurs
pièces du temps, en vers burlesques. Paris, 1649,
8 pages.
709. Combat (le) donné entre les troupes de Son Altesse
royale et celles du maréchal de Turenne, entre Essonne
et Milly, où deux régiments allemands ont été entiè-
rement défaits. Paris, Jean Brunet, 1652, 7 pages.
Avant le siège d'Étampes.
710. Combat donné par les troupes mazarines à Tannée
de Tarchiduc I^éopold , pour Tempecher de venir à
Paris au secours de messieurs les princes , où lesdites
216 BIBLIOGRAPHIE [comète]
troupes Aazarines ont été défaites par celles de Tar-
chiduc au deçà (sic) de Compiègne. Paris ^ Philippe
Lefèvre j 1652 , 8 pages.
Quoiqu'il y ait une permission du duc d^Orléans, je ne garantirais
pas la véracité du narrateur.
711. Combat du bon et du mauvais ange de la reine.
Paris , 1 649 , 8 pages.
■
71 2. Combat (le) et le cartel de défi de Tamour à ta paix,
en dialogue. Paris^ Claude l^orlot , 1 649 , 8 pages.
713. Combat (le) furieux de deux Italiens , en vers bur-
lesques. Paris ^ Sébastien Martin, 1649, 8 pages.
Signé D. F. n y a des vers spirituels et bien tournés.
714. Combat (le) généreux de monseigneur le duc de
Beaufort pour Thonneur du roi et de messieurs de
Paris. Paris, 1649, 6 pages.
n s'agit de l'affaire du Jardin de Renard. Je ne crois pas qu'au-
cun événement. ait été l'occasion de plus de pamphlets. Ici le duc
de Beaufort n'est rien moins qu'un fils de Mars, l'honneur de la
France, le protecteur de Paris et le père de la patrie.
71 5* Combats donnés^ sur le chemin de Paris à Qiaren-
ton et à Brie-Comte-Robert , les 1 6 et 18 de ce mois.
Saini^Germain'en''Lajie , 23 février 1 649 , 4 pages .
Relation officielle.
On en trouve quelques exemplaires , dont le titre se continue
ainsi : Où les Parisiens ont eu, en deux rencontres, plus de six cents
copaiiers tués, blessés ou faits prisonniers.
71 6. Comète (le) royal^ pronostiquant à la reine un déluge
des vengeances du ciel , en punition : 1 . Des incestes;
2. Des violements ; 3* Des sacrilèges ; 4. Des sodomies ;
5. Des brutalités qui se commettent dans la guerre
[commission] des MAZARINADES. 217
qu'elle fomente pour soutenir l'ennemi de la chré-
tienté. (S. I.), 1652 , 4 pages.
Signé P. M. D. G. (père Michel deGrosbois.)
Mailly cite ce pamphlet dans la note de la page 62 de son cin-
quième volume ; mais il ne s'est pas aperçu que c'était une-con^
trefaçOn de la Lettre du père Michel de Grosbois au duc d'Angou^
léme^ etc., 1649.
717. Comme (les) et Ainsi de la cour. (S. I.), 1649,
8 pages.
Suivis d'un dialogue entre le Jacquemard et la Samaritaine.
Après la paix.
71 8. Commerce (le) des nouvelles rétabli, ou le Courrier
arrêté par la Gazette. Paris ^ 1 649, 1 6 pages.
Pièce spirituelle et piquante, qui me servira à compléter l'article
du Courrier français.
Voici , en attendant , un passage curieux pour l'histoire des
lettres en France :
«( Nervèze et des Escuteaux (des Yveteaux?) raffinèrent leur
style et commencèrent à parler Phœbus. Ils furent les mignons des
dames. Quelques-unes les portoient , au lieu d'heures , à l'église.
S'il se formoit entr'elles quelque différend touchant im terme, on
s'en rapportoit à Nervèze ; et qui l'eût voulu contredire , eût ^
chassé comme un péteux de la compagnie. «*
719. Commerce (le) rétabli , en vers burlesques. Pcuris.^
Nicolas de la Vigne, 1649, 8 pages.
Pendant la tenue du camp de Villejuif.
720* Commission du roy, envoyée pour imprimer ,
publier et afficher sa déclaration d'amnistie en faveur
des bourgeois et habitants de sa bonne ville de Paris.
(S. l.)y Antoine Estienne , 1652, 4 pages.
Elle est adressée à Antoine Estienne, et datée de Mantes, le 26 sep-
tembre 1652. La pièce est complète^ quoique, au bas de la qua-
rrièmc page , on lise en réclame le mot Déclaration,
91S BIBLIOGRAPHIE [go»uiieiit]
721. Commission du roi et arrêt du parlement pour
informer contre le cardinal de Retz. Parisy par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1 654 ,
7 pages. .
La commission est du 21 septembre, et l'arrêt du 22.
Elle est dans les Mémoires du cardinal de Rets, page 505, coll.
Michaud ; mais non l'arrêt.
722. Commission envoyée par monseigneur le duc d^Or-
lëans aux trésoriers de France à Caen , pour rétablis-
sement de la subsistance des gens de guerre pour le
service du roi. Paris y Jacob Chevalier, 1652, 6 pages.
Datée du 7 février et contre-signée de Fromont.
723. Comparaison (la) des comparaisons aux Mazarins,
burlesque fait à Descain {sic\ Paris ^i 652, 23 pages.
Contrefaçon de V Icare sicilien.
724. Comparaison du cardinal Mazarin et du comte
d'Olivarez, favori du roi d'Espagne, sur les affaires,
par le sieur de Lécluse. Paris^ veuve Jean Auge ,
1 652 , 8 pages.
Aussi mauvais que rare.
725. Complainte des partisans du cardinal Mazarin sur
le rétablissement de leurs bureaux en France. (S. I.),
1649, 7 pages.
726. Complainte (la) du sieur Coindinet, gentilhomme
champenois, envoyée à la reine à Saint-Germain.
(S. 1.), 1649, 8 pages.
727. Compliment de messieurs les curés de Paris à mon-
seigneur rÉminentissime cardinal de Retz, sur sa
promotion, par le curé de Saint-Paul. (S. l. n. d.),
6 pages.
Il a été contrefait sous le titre de Réponse faite au libeUc in"
[coHGLvnoiis] DES MAZARINADES. 219
titulë : Arrêt de la cour, donné contre le cardinal de Retz , du
13 août 1652.
728. Compliment fait , à monseigneur Téminentissime
cardinal de Retz, par M. Hédelin, abbé d'Aubignac^
portant la parole pour la congrégation de la propaga-
tion de la foi, le 18 mars 1652. (S. 1.), Denys Lan-
glois, 4 pages.
Sur la promotion du coadjuteur au cardinalat.
Il y a de l'abbé d'Aubignac : i. Le Panégyrique ftuuhre de la
princesse douairière de Condc; 2. Le Panégyrique funèbre du ma-
réchal de Rantzau.
729. G)mplot (le) et entretien burlesque sur Tarrâl du
29 décembre, contenaût les principaux chefs d'accusa-
tion contre le ministère du cardinal Mazarin , par le
sieur de Sandricourt. PcunSy 1652, 23 pages.
Seconde édition du Procès du cardinal Mazarin, etc. L'auteur a
ajouté , au commencement , une invective contre les Sentiments
d* un fidèle sujet du roi sur V arrêt du 29 décembre.
730. Conclusions proposées par la reine régente à mes-
sieurs du parlement et à ses sujets ^ tant pour chercher
les moyens de la générale paix, afin de bannir du
royaume mille particulières guerres, que pour instruire
à fond le procès des princes. (S. 1.), 1650 , 24 pages.
Une des pièces de François Davenne.
La reine régente, ici, c'est la vérité ou la sapience étemelle,
pour parler le langage de l'auteur. Elle donne ses conclnsions
contre les princes, Beaufort, le coadjuteur, Mazarin , le duc d'Or-
léans, la reine, le parlement; elle les donne en vers détestables,
en autant de quatrains qu'il y a d'accusés.
Mais la conclusion générale est que Davenne somme le parle-
ment de l'élire roi, puisque Dieu le présente. >< Il n'y aura de paix
qu'au prix de cette justice. »
C'est dans ce pamphlet qu'il défend, contre une interdiction pro-
noncée par le coadjuteur de Paris , Charles Hersent qu'il appelle
SM BIBLIOGRAPHIE [gohditions]
le visible Jésus dans un parfait prédicateur. Je dois relever, à cette
occasion, une erreur qui est échappée aux auteurs de la Biographie
universelle, Davenne ne dit pas que Hersent a fait l'apologie du
ooadjuteur, mais son apologie propre sur l'acte qui venait de le
frapper.
731 ., Concordat de l'union faite entre le pariement et
la ville de Bordeaux avec nos seigneurs les princes
contre les ennemis de TÉtat. Jouxte la copie imprimée
à Bordeaux par Guill. La Court (sic), 1 652, 1 5 pag.
Daté du 7 janvier i 652. C'est une véritable charte, en 27 articles.
Je n'en citerai que deux : Art. 12. Les ministres dont les parle-
ments demanderont la destjtutiim , devront être renvoyés; et ceux
qui seront nommés à leur place, seront reçus sans difficulté.
Art. 16. Aucun fils ou gendre de gouverneur, de quelque qualité
et mérite qu'il soit, ne pourra succéder au gouvernement de son
père ou beau-père.
Le premier n'est pas sérieux; il n'était que d'opposition, U fallait
que le second fût bien dans l'opinion, pour qu'on sup|)ôsât qu'il
avait été consenti par le prince de Gondé.
Inutile de dire que le Concordat est une fiction de quelque
pamphlétaire , ou , tout au plus , un projet de quelque frondeur
gascon.
732. Condamnation (la) de Tincivil perturbateur de la
paix. Paris f <649, 11 pages.
Mauvaise et souvent grossière réponse à la Requête civile contre
la conclusion de la paix. Elle se tennine par un sonnet si plein
d'incorrections qu'il en est inintelligible.
733. Conditions (les) de Farrêt rendu sur le jugement
d'entre Tauteur de la Vérité toute nue et X Avocat gé-
néral , partie adverse. Paris y 1 652 , 1 6 pages.
« Voyez et apprenez le Remède aux malheurs de l'État; prévoyez
par les Présages du changement de l'JÊtat; apprenez qu'il faut futi-
les médisants, par le Jugement rendu sur le plaidoyer de V auteur de
[GONFÉEBifCB] DES MAZARINADES. iSI
la Vérité toute nue ; et retenez l'honneur qu'il faut rendre aux rois
par V Arrêt sur le jugement rendu contre iesdits auteurs, m
Le titre de la seconde pièce est inexact. II faut lire : Présage de
changement dans la monarchie des François,
734. Conduite du cardinal Mazarin depuis son retour
en France , adressée aux compagnies souveraines ,
Maison de Ville et bons bourgeois de Paris. Paris,
veuve Jean Guillemot j 1 652 y 1 5 pages.
Après le combat de la porte Saint-Antoine.
Le pamphlet se termine sur la 14* page. La 15* ne contient
que le privilège accordé à la veuve J. Guillemot par le duc
d'Orléans.
735. Conférence (la) de deux habitants de Saint-Ger-
main , Simon et Colin y sur les affaires de ce temps.
(S. 1.), 1652 y 8 pages.
Pendant le siège d'Étampes.
736. Conférence (la) de deux myloi*ds, s'en retournant
en Angleterre , contre les méchants ministres et favo-
ris. Paris y Michel Blaguart, 1649, 7 pages.
M. de Saint-Aulaire a jugé à propos de reproduire ce pamphlet
dans son Histoire de la Fronde, pièces justificatives.
737. Conférence (la) de la reyne et du mareschal de
Turenne sur le mauvais succès de leur armée. (S. !•),
1 652 , 7 pages.
738. Conférence (la) de Mazarin avec la Fortune, appa-
rue à Son Éminence sous le nom et visage de la dona
Isabella, courtisane italienne. Paris, Pierre Sévestre,
1649, 16 pages.
Après la mort du roi d'Angleterre.
739. Comcrence de Mazarin avec les partisans, touchant
>
*
sas HBLIOGRAPHIE [gonfIwiige]
js, sa retraite y par le sieur de ia Besace. Paris ^ Nicolas
de la Vigne, 1649, 16 pages
On lit, au verso du titre, deux épigrammes assez mauvaises des
sieurs de la Pointe et de la Valise» dieraliers dé la Treille.
n ne faut pas négliger cette pièce, quoiqu'elle ne soit pas très-
rare*
740. Ck>nfërence (la) de M. le premier président avec
M. de Châteauneuf sur les affaires du temps. (S. 1.,
1652), 8 pages.
Le premier président venait d'arriver à Pmtiers , où la cour at-
tendait Mazarin.
741 • Conférence (la) des députés de Son Altesse royale
à Saint-kiermain-en-Laye sur l'ouverture de la paix,
faite par le roi d'Angleterre ; sa harangue à Sa Majesté,
avec les propositions des députés et Timpertinente
réponse du cardinal Mazarin. Paris y JeanBrunet,
1652, 8 pages.
742. G>nférence (la) du cardinal Mazarin avec le gazetier.
Jouxte la copie imprimée à Bruxelles , 1 649 ,
39 pages.
Je ne sais pas pourquoi, sur le second titre , il y a : Envoyée de
Bruxelles y le 7 mai dernier. Ce qui est certifin, c'est qu'au temps
où nous reporte la Conférence ^ la paix n'était pas faite. En voici
la preuve : Renaudot dit au cardinal : « Pai mes enfants à Paris. . .
qui font la Gazette {Je Courrier François) pour le parlement. »
Pamphlet curieux et spiritiiel. Il répond principalement à la
pièce» sans titre ni date, qui commence par ces mots : Le roy veut
que le parlement sorte de Paris, etc.
On en trouve des exemplaires , qui portent Conférence secrète,
et où les mots : Envoyée de Bruxelles , etc., sont sur le premier
titre.
743. Conférence (la) du Parisien et du Bourdelois sur
les affaires de ce temps. Paris ^ 1649, 8 pages.
Du commencemeni d'octobre. ^
[GOHfilMOlil DES MAZARINADES. ItS
744. Conférence du roi , de la reine et du cardinal Maza- y' rdf
rinsur toutes les affaires présentes, et la demande dudit ^^ «.
. sieur cardinal au roi et à la reine, pour se retirer hors
de France , afin de laisser une tranquillité publique
dans le royaume. Paris, 1652 9 16 pag^.
Après la levée du siège d'Étampes.
745. Conférence (la) secrète tenue, à Pontoise, entre le
roi, la reine, le cardinal Mazarin, messieurs, les
princes et plusieurs autres grands seigneurs de la oour»
Paris f 1652, 16 pages.
Contrefaçon d'une pièce qui a paru en 1649» sous les titres de *
Histoire des esprits et Roman des esprits revenus de Soint-Gemùnn,
746. Conférences (les) du cardinal Mazarin avec un de
ses plus grands confidents , tenues à Saint-Delays en
France, avant son départ. 1. Il représente toute
rhistoire de sa vie depuis son arrivée en France jusques
à présent; 2. les traverses qui lui sont arrivés {sic)
tant par messieurs les princes, que des jugements contre
lui rendus par messieurs du parlement ; 3. les dé-
fenses qu'il a exercées et exerce contre ceux qui lui
en veulent; ensemble les réponses du confident du
cardinal Mazarin, lui représentant les malheurs qui
pourroient lui arriver ci-après, sur toutes {sic) les '
articles par lui proposées en ces rencontres. Paris,
1652, 42 pages.
Pièce qui ne manque ni de malice ni d'esprit.
747. Confession (la) générale de Jules Mazarin, sur tous
les crimes par lui commis contre le pape et tous les
princes chrétiens. Paris ^ 1649, 4 pages.
Curieuse et rare.
224 BIBLIOGRAPHIE [cokpiteor]
748. Confession (la) générale des partisans et maltôtiers
de France, reconnue par l'examen quMls en ont fait
dans leur dernière assemblée du mois de mai à Paris ,
recueillie par M. J. D. L. R., un de leurs commis.
Paris y 1652 , 28 pages.
749. Confession (la) générale du cardinal Mazarin et la
pénitence que le confesseur lui a imposée pour toutes
ses fautes. Paris y jouxte la copie imprimée à Blois ,
1652, 8 pages.
Orléans venait de refuser d'ouvrir ses portes au roi.
Le confesseur ordonne au cardinal , pour pénitence , de passer
sur le Pont-Neuf, trois fois » en criant : Je sois le Mazarin !
750*. Confession (la) révélée.
Je ne sais plus où j'ai rencontré ce titre.
751 . Confiteor (le) du chancelier au temps de Pâques.
Anvers (J^divxs) y 1649, 8 pages.
M J'ai fait bâtir la moitié de l'église Saint-Eustache, du moins où
mes armes sont; j'ai aussi fait faire la moitié du maître autel de la
même église. De plus j'ai fait bâtir le grand autel des Carmes
dechaux, mes premiers confesseurs. Les ayant du depuis quittés,
pour prendre les religieux du tiers Ordre de Saint-François , j'ai
fait bâtir leur petite église. J'ai aussi fait faire les orgues des
Jacobins du grand couvent de la rue Saint-Jaoques. »
Le Confiteor est attribué à M. de Bardonvillç.
C'est de ce pamphlet que Saintot parle dans une lettre , dtée
page 164 des Mémoires du cardinal de Retz, coll. Michaud, sous
le titre de la Confession de Pâques de M, le chancelier. Le lieute-
nant civil fit alors, chez lui, une assemblée des principaux libraires
« pour une seconde chasse à ces échoppes de libraires et colpor-
teurs, lesquels, dit Saintot, ne vendent plus rien que bien secrète-
ment. » Voir la Nocturne clunsse du lieutenant civil.
[conmiATioii] DES MAZilRINADES. ns
752. Congé (le) burlesque de Tannée normande. Jouxte
la copie imprimée à Rouen , 1 649 , 7 pages.
Gaie et spirituelle.
c Adieu, manchoDs , adieu, mitaines ,
Omementt de nos capitaines. »
Dites
€ Que ce qu'on écrit de G>utras ,
D'Iyry, d'Arqué et de Cériiolles,
Ne sont que des discourt frivoles ,
Et que TOUS paroissiez plus beaux
Quand tous fûtes k Moulineaux. •
Moulineaux est un village sur la route de Rouen à Pont-^ude-
mer. Il a conservé , dans les souvenirs du peuple de la première
ville , un renom burlesque.
ir existe, de cette pièce, une édition, s. 1. n. d., de 4 pages.
L'épîthète de Buriesque ne se trouve pas au titre. Est-ce l'édition
originale? Cardin Besongne l'a publiée, à son tour, sous le titre de :
753. Congé de l'armée normande. Paris ^ 1649 ,
7 pages.
754. Congé (le) du cardinal Mazarin, avec une ana-
gramme sur son nom et surnom. (S. l»), 1 649, 4 pages.
Signé P. M;. , avocat en cour. Exécrable.
L'anagramme de Jules Mazarin est , ici , La luyne (sic) amère.
C'est une reproduction de quelque pamphlet contre le connétable
de Luynes, dont l'emblème était l'herbe de l'Aluyne ou l'absinthe.
755. Congratulation très-humble à monseigneur TÉmi-
nentissime cardinal de Retz , archevêque de Corinthe
et coadjuteur en l'archevêché de Paris , sur sa promo-
tion au cardinalat. Paris ^ M. Jacquet, 1652, 7 pages.
Signé L. Q.
756» Conjuration (la) de la maison d'Autriche contre la
liberté de l'Europe en la dernière élection, faite à
B.I 15
226 BIBLiOGHAPUlË [conseil]
Ratisbonne, le 22 décembre 1 636 , avec les artifices el
nullités de icette élection en la personne du roi de
Hongrie, Ferdinand, prétendu roi des Romains. Po/*^^
1 649 , 8 pages.
Voir les Causes du retardement de la paix, etc.
757. Conjuration (la) découverte des sieurs Servient
{sic\ Le Tellier, de Lyonne et autres , triumvirat du
conseil du cardinal Mazarin, contre messieurs les prin-
ces et la ville de Paris ^ proscrits par arrêts de la cour
de parlement y 1 . pour la justification de la pure inten-
tion de S. A. R. ;~2. dessein du triumvirat pour faire
un changement dans TÈtat ; â. leurs trahisons contre
la ville de Paris ; 4. Mazarin déclaré ennemi juré de
k maison royale. Paris ^ L*« Hardouyn , 1 652 j
1 6 pages.
Après le combat du fiaiboiiig Saint* Antoine.
758. Conjuration (la) italienne contre la France par
rintroduction des Italiens, des AngloiseC des Savoyards
au conseil <ln roi , qui aont les «^ets de la haine que le
cardinal Mazarin porte aux François. Paris , 1 652 ,
39 puges.
Après l'installation dti parleknent dé Pontoise.
759. Conseil (le) de Saint-Germain-en-Laye sur les
affaires présentes. Paris, veuve d'Antoine Coulon ,
1649, 8 pages.
11 y a des eioemplaires qui portent au titre : Sur les ivoires
de Paris.
Bonne pièce , (|iii se termine par un sixain fort mauvais.
760. Conseil nécessaire, donné aux bourgeois de Paris
pour la conservation de la ville contre' les desseins de
[OOMUIL] DES MAZARINADES. SiT
Mazarin ei les libelles qu'il a fistit semer. Paris, Cardin
Besongne, 1641 (1649), 8 pages.
L'auteur attribue le billet du chevalier de Lavalette : Paupre
peuple abusé, dessille tes yeux, <« à un comédien dans la chaire,
fils d'un cabaretier du pays du Marne ; » Cohon, évéque de Dol,
qui naquit en Anjou y mab qui fut élevé au Mans. Voir J qui aime
la périté.
761 . Conseil nécessaire, donné par un Parisien , de la part
de tous les bourgeois de Paris , à monseigneur le duc
de Beaufort sur les affaires présentes. Paris , Nicoli^s
Casse, 1649, 7 pages.
762. Conseil salutaire au cardinal Mazarin; Gasconnade
en vers, dédiée à messieurs les officiers de la Bazoche
du parlement de Paris. Paris, veuve Marette, 4652,
8 pages. Rare.
Le privilège, signé La Fouasse, greffier en la Bazodie, est daté
du il mars 4652. Il désigne, ooaune l'auteur de la Gaseimmid^,
Claude Veyras , avocat en la Bazoche, qui, d'ailleurs, a apposé son
nom au bas de la dédicace.
Tout rnniyen n^a point tant d'hommes,
La Normandie tant de pommes ,
La TooraiDe tant de melons ,
Le Maine point tant de chapons ,
L'Auvergne point tant de fromages ,
Le Languedoc de beaux visages ,
La Brie point tant d*angelots ,
La Picardie tant d'imp6ts,
La Champagne tant de misères ,
La Provence tant de galères ,
Le Daupliiné tant de rochers ,
La Bretagne tant de vachers ,
Le Lyonnois tant de commerce ,
La Bourgogne de vin en perce ,
Le Poitou tant de chicaneurs
L*OrIéanois tant de tanneurs ,
Le Berry tant de draperie ,
La Guyenne tant de braverie ,
Sift BIBLIOGRAPHIE [consentement]
La Catalogne tant^de malheurs ,
La Nayarre de batteleon ,
La Saintonge de misérables,
L*Aiijou de maisons honorables ,.
La Lorraine d*infortimés ,
L'Artois tant de bourgs ruinés , . *
Que , etc. »
Ce Claude Veyras est également auteur de la Fureur des Juifs ^
et des Plaintes parisiennes sur la mort du duc de Nemours.
763. Conseiller (le) d*État sans fourbe, raisonnant sur le
choix diiHâvre-de-Grâce pour la détention des princes,
et concluant qu'il ne biitte qu'à la ruine de Tautorité
de Son Altesse Royale , au rétablissement de la tyrannie
de Mazarin et à la perte plus assurée de ces illustres ,
et sur le voyage de Mazarin sans la compagnie du roi ,
et tirant ensuite plusieurs conséquences au grand dés-
avantage de c0t État. Legite sapientes; i^estroenim sale
eonditur hoc embamma. Sal., Pi^v., I, 1. (S. 1.),
1 650, 32 pages.
Une des pièces de Dubosc Montandré.
764. Conseiller (le) fidèle. Paris ^ Jean Bluoet, 1649,
12 pages.
Signé D. B.
J'ai rencontré cinq aiitres pièces qui portent cette signature :
1. La Sybille moderne^ 2. La Relation du signalé combat et du
siège de la table; 3. La Remontrance des trois états h la reine
régente pour la paix; 4. Le Gatetier désintéressé ; S. Le Ministre
d'État flambé.
765. Conseiller (le) fidèle au roi. Paris y Arnould Cotti-
net , 1 649 , 8 pages.
766. Consentement (le) donné par le roi à Téloignement
[iX)iisoLATi(m] DES MAZAniNADËS. 229
du cardinal Mazarin , le 12 août 1652; Jouxte la
copie imprimée à Pontoise par Courant j 7 pages.
Pièce officielle. Il y a une réponse intitulée : Réfutation des
louanges, données à Mazarin, etc.
Le Consentement est dans les Mémoires du cardinal de Retz, note
de la page 375, coll. Michaud.
767. G>nsidérations désintéressées sur la conduite du
cardinal Mazarin. Paris , 1652, 32 pages.
.L'auteur nous apprend qu'il était de Paris; qu'il avait été reçu
prédicateur du roi, vingt ans auparavant; que, sa prédication finie,
il avait été prêcher dans les principales villes du royaume ; qu'il
avait autrefois dédié le Protecteur de la maison de Dieu au cardi-
nal Mazarin, dont il avait reçu une bague de diamants; que, cepen-
dant, il ne suivait pas la cour et n'avait jamais rien demandé.
Il vante Mazarin outre mesure. Il l'appelle grand génie, géant.
Il parle de ses ravissements et de ses trai^ports d'admiration. 11
trouve qu'il a fallu au cardinal une merveilleuse habileté, pour se
maintenir et surtout pour revenir de son exil. Tout cet étalage de
flatterie lui a valu une réponse brutale, intitulée : Le Véritable contre
le menteur.
768. Considérations sur une lettre du cardinal de Retz,
écrite à messieurs les doyen , chanoines et chapitre de
Téglise de Paris. (S. I.), 1655 , 41 pages in-folio.
Discussion canonique. Publication officielle, sortie des presses
de l'imprimerie royale. Rare.
769. Consolation (la) à la France. Paris ^ 1649, 3 pages.
Pendant la conférence de Ruel .
770. Consolation au peuple de Paris touchant les affi| ires
de ce temps. Paris ^ Claude Morlot, 1649, 8 pages.
771. Consolation de la petite Nichon à monsieur le
prince de Condé. Paris, 1650, 7 pages.
Il faut y joindre les deux Lettres de 1649. Je n'ai pas besoin de
dire ce que c'était que Nichon. Ses lettres le font assex connaître.
tao DIBUOGRAPHIE [gomsultatiom]
772. Consolation (la) des bons et la défense de leurs
écrits sincères contre les calomniateurs. (S. 1. n. d.),
8 pages.
Signé J. Douety E. S. D. R. (écuyer, sieur de Rom-Croissant).
773. Consolation (la) des fenunes veuves de Paris tou-
chant la mort de leurs maris ou alliés pour le service
du parlement. Paris ^ Gaude Boudeville , 1649,
7 pages.
774. Consolations à la reyne de la Grande-Bretagne ,
d'Ecosse et d'Irlande , tirées du tableau dé la passion
de Nostre Sauveur. Paris ^ Claude Morlot, 1649^
7 pages.
Jean Hénault a retourné le titre ainsi qu'ion le verra ci-après *.
Consolations tirées y etc.
775* Consolations morales et chrétiennes du philosophe
françois , dédiées aux curieux. Paris ^ veuve Jean Remy,
1 649 y 7 pages.
776. Consolations tirées du tableau de la passion de
Nostre Sauveur, à la reine de la Grande-Bretagne ,
d'Ecosse et d'Irlande. Paris j Jean Hénault, 1649,
7 pages.
777. Conspiration de quatre femmes des plus nobles
et des plus illustres de Paris, qui ont comploté l'entière
ruine de Mazarin. Paris ^ Antoine Quenet, 1649,
7 pages.
778. Constipé (le) d§ la cour, avec une prophétie bur-
lesque. (S. 1. n. d.), 7 pages.
779. Consultation chrétienne et politique, savoir : lequel
est le plus expédient et le plus avantageux «i la Franco
[coNTBRTs] DES MAZARINADES. 281
que le cardinal de Retz ou le cardinal Mazarin gouverne
FÉtat. (S. »., 1652), 13 pages.
L'aïUeur répond di'abord : ni l'un ni l'autre ; puis il déclare le
cardinal de Retz plus vain, plus superbe , plus insolent, plus pré-
somptueux, plus téméraire, plus entreprenant, plus à craindre mille
fois que le cardind Masarin.
780* Consultation et ordonnance des médecins de TÉtat
pour la purgation de la France malade , par le sieur
Du Teil. Paris ^ Claude Huot, 1649 , 8 pages.
Il y a, de ce sieur Du Teil, une Od^ panégyrique à Monseigneur
ViircJievéque de Corinthe, etc., et une pièce intitulée : V Entrée du
roi dans son parlement, etc.
On trouve dans le Catalogue desMvres composant la bibliot/ièque
poétiquç de M, yioUet^Leduc y page 476, l'indication d'un Recueil
de diverses pièces du sieur Du Teil, etc. Paris, J. B. Loyson,
1683, in-iî.
« Je ne sais ce que c'était que le sieur Du Teil, dit à cette
occasion M. Viollet-Leduc. J'apprends, par ses poésies, qu'il avait
été attaché à l'amiral duc deBrézé et qu'il avait voyagé en Espagne.
Il écrivait correctement et faisait assez bien les vers. »
La Consultation et VOde panégyrique semblent protester contre
l'indulgenee de ce témoignajge.
Rangouze a publié des vers de Du Teil dans son Recueil des
liarangues qui ont été faites à la reine de Suède ^ etc., i656,
un vol. in-i2.
781 . Contenance (la) des principaux de l'État, mais prin-
cipalement des chefs de parti, en la présence du cardi-
nal Mazarin. (S. I.), 1652, 16 pages.
Mazarin venait d'arriver à Poitiers.
782. Contents (les) et mécontents sur le sujet du temps.
Paris ^ 1649, 8 pages.
Pendant la conférence de Ruel.
Contents : les armuriers, clinqualliers , bahutiers, faiseurs de
malles , valises et fourreaux de pistolets , pâtissiers , boulangers ,
232 BIBUOGRAPHIE [gontiat]
meuniers , bouchers , épiciers, charcuitiers , fourbisseurs , faiseurs
I de pistolets , usuriers et préteurs sur gages ^ cordonniers, impri-
i meurs , cabaretiers , colporteurs et vendeuirs de rogatons , maqui-
! gnons y panachers, faiseurs de baudriers, vendeurs de poudre et
de balle , officiers de guerre et cavaliers.
Mécontents : peintres, architectes, sculpteurs, graveurs, horlo->
i geurs, menuisiers, massons, relieurs, libraires, marchands de soie,
lingères, prêtres, passementiers, rubaniers, luthiers , musiciens ;
violons , rôtisseurs , harangères , chaudronniers , avocats , procu^-
reurs, solliciteurs, sergents à cheval et à verge, miroitiers, éguille-
tiers, épingliers, joailliers, vendeurs de babioles, tablettiers, serru-
riers, fondeurs, vendeurs d'éventails et <l'écrans, teinturiers ,
blanchisseurs , maquereaux , p , etc.
L'auteur dit que ce dernier parti était de beaucoup le plus fort.
783. Contrat (le) de mariage du parlement avec la ville
de Paris. Paris, veuve J. Guillemot, 1649, 8 pages.
Cette pièce qui a paru tout de suite après l'arrêt du 8 janvier»
contient les propositions suivantes : le parlement présentera les
personnes qui devront avoir part au gouvernement du royaume et
à réducati#n du roi ; il pourra les destituer pour déportements ou
incapacité ; il recevra le serment des ministres et conseillers d'État;
il nommera les candidats à l'administration des finances, et exer»
cera la charge de contrôleur général |>ar deux de ses membres en
commission ; il aura la nomination à perpétuité des gouverneurs
des places à dix lieues à la ronde autour de Paris.
Voilà le programme des chefs de la Fronde dans le parlement.
Cette pièce est donc des plus importantes. Elle est aussi des mieux
faites. Naudé, page li du Mascuraty la classe parmi les pièces
raisonnées et soutenues. Il y revient encore, page 204 ; et il la cite
comme une des meilleures. Je dois ajouter qu'elle n'est pas rare.
Dans la lettre de Bruhl , le iO avril 165i (i'* de l'édition
de M. Ravenel ) le cardinal Mazarin dit que le coadjuteur a eu
quelque part à la composition de ce pamphlet; sur quoi M. Ravénel
répond : n Une des clauses du Contrat porte que, pendant la
minorité du roi , il ne sera établi aucune coadjutorerie aux préla-
tures, et que toutes celles qui pourront avoir été accordées depuis
ravénement du roi à la couronne , seront révoquées et demeure-
ront nulles. Le coadjuteur ou des érrivains inspirés par lui auraient-
[CONTIEGOUP] DES MÂZARINADES. 23S
ils tenu un tel langage ?» A mon tour, je réplique : les pamphlé-
taires du prince de Condé demandaient , aussi haut que les autres,
la suppression « du pernicieux usage de succéder aux gouvernement^
comme aux patrimoines. . . » Le prince lui-même dut , plus d'une
fois, se soumettre à cette exigence de l'opinion dans les conféren*
ces et les traités. Cependant il s'était brouillé avec là cour parce
qu'elle n'avait pas voulu qu'il recueillît l'amirauté dans la succès*
sion de son beau-frère , le duc de Brézé.
Les partis sont des miutres bien durs. Us ne donnent le com*
mandement qu'à ceux qui leur rendent une entière obéissance.
Il y a, du Contrat, une édition in-8, s. 1. n. d., de 6 feuillets.
784. Contrat fait et passé en la ville de Pontoise , le
1 3 août 1 652, entre le cardinal Mazarin et le marquis
de la Yieuville, surintendant des finances. Paris y
1652, 8 pages.
Facétie piquante, qui n'est pas précisément une vérité , mais qui
n'est pas non plus une calomnie.
785. Contre les ennemis de la conférence et de la paix.
— Alidor à Ariste. Paris y 1649, 10 pages.
Entre la conférence de Ruel et celle de Sainte-Germain.
786. Contrecoup (le) du coup de partie , faisant voir
qu'après rétablissement d'un régent , 1 . on doit faire
commandement à toute sorte d'officiers, tant géné-
raux que gouverneurs de villes et de provinces , de
remettre la personne du roi entre les mains du régent;
2. on doit faire le procès à tous ceux qui ont contre-
venu à la déclaration donnée contre Mazarin ; 3. on
doit casser tout ce qui se seru fait en cour depuis le
commencement de ces troubles ; 4. on doit ravir aux
partisans le bien qu'ils ont pillé au peuple pendant le
ministère du Mazarin , pour soulager le peuple; 5. on
doit fermer au clergé toutes les portes du gouvernement,
134 BIBLIOGRAPHIE [coimiBirriON]
afin qu'ils ne puissent plus jamais entrer dans le mani-
ment des affaires d*État. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Une des pièces d^ Dubosc Montandré.
787. Contretemps (les) du sieur de Chavigny, premier
ministre de monsieur le prince. (S. 1.), 1652, 8 pages.
Ce pamphlet, vif, hardi, insolent, est du ooadjuteur qui le dicta,
dil-il, à Gaumarcin. fl a été réproduit tout entier dans les Mémoi-
res du cardinal de Retz , page 355 de la coll. Michaud.
Mailly le cite , page 6i de scm cinquièttie volume ; et , à mon
avis, il n'en a pas senti toute la méchanceté.
■
788. Contrevérités (les) de la cour. Quis i^tat ridendo
dioere verwn ? Paris, 1 652 , 6 pages.
Imitation du pamphlet publié, en 1622, sous le même titre, et
compris dans le Recueil des pièces les plus curieuses qui oht été
faites pendant le règne du connétable M, de JLuynes^ 1625, in-8.
Je n'en veux citer que deux exemples. En 1622 on disait :
ff MoDsieur fait ce qo'il Teut ; et ^le la reine mère.
Sur la foi dii Gnizar, se vent mettre en colère. »
En 1 652 : a D*Harcooit fait ce <{a'il veut ; et <{ae la bonne reine ,
Sur la foi du Lorrain, ne se met pas en peine. »
En 1622 : « Rien de si généreux que le comte de Braine. »
En 1652 : « Rien de si généreux qu*an vaTageur Thurestie (iîe). »
789. Contreyërités (les) du vrai et du faux du cardinal
de Retz. Paris, 1652 , 24 pages.
Biédiocre réponse au pamphlet du cardinal, indtulc : le Vrai et
le faux de M. le prince, etc. Il y en a une autre édition en carac-
tères plus petits et de 16 pages.
790. Contribution d'un bourgeois de Paris pour sa cote-
part {sic) au secours de sa patrie. Paris, Arnould
Gottinet, 1649, 8 pages.
Il y en a une autre édition , également de 8 pages et de la ménic
date, mais sans nom de Heu. C'est apparemment celle-ci que
[oom] DES MAZARINADES. f»
Sunt-Aage wwmt éftè prendre chez Bobett Sara {Maseunrt^ p. €9êy
TCaodé, toofffais, die le titre de k pièce îiiezjcteaMot. fl ne Uak
pas dire la Ctutùibmtioti dm bom ciiojrnu
BoD et TÎgoareiix pamphlet qo^ est tooîoiin prudent de pfcadre
qnmd en le troinre , qnoiqo'fl ne soit pas très-fare.
791 • Conrulsions (les) et la reine, b nuit de devant le
départ de Mazarin, avec b Consolation ^'elle reçut
par Tapparition d'une bonne sainte; cause de la résoln-
tîon qu^elle a prise de ne plus souhaiter le retour dn
Mazarin, de peur démettre son royamneen oomhiiition
pour la tfoisième Ibis. Paris , 1652, 31 pago-
Ce pamphlet insolent ne Talaît pas, à mon avis, la peine
Maîllj a prise <le le dier et de FanaJjscr dav la noie de la pu
de son ŒiqinéiDe Tolmne.
792. Copie d^ane lettre écrite à madame la dncheve de
IjODçiXTÛie. Rotterdam^ 1650, 13 pages non diifima.
Datée de Rotterdam^ le 4 mars 1650» et signée Im Frmmdkise.
Céttit le soTDom qne Ton dnmiait faniRprem^ aa dnc de
La Rochcfoocanld.
L'antenr répond, twj haLrlcmeMl et arec
ticm, à la LétOrc de madamr de Longnerille aa
de LongneviUe aa paiiemcat de
la finte de la dnrhrg>r et sur les
793. Copie de la réponse pour les daoMs dn
de Fans à la Lsttre des dames du parlement de Bor-
deaux, avec tous les remeRÛnents et toutes les civUilés
qu'uDe(jar)amonrrécîproqoefiaiirr>itdésîrrr. et^'^clles
garderont inrârfablciDeBt pour elles. (S. L% 1650,
15
Dmèe de Pam, le 15 odoive i€50.
La LeOn dn dmÊÊtê dm jmm U 9m jU dr Borérmiur^ etc., est
do 22 ii|<li mi^f fi ]i a «v otjt la f'rriudfk frjtmtf^ imite mm
236 BIBLIOGRAPHIE [coq]
lement de Paris y etc., qui est postérieure de quelques jours à la
Copie de la réponse. Tput cela n'a pas grand intérêt.
794. G>pie de la très-humble remontrance que les États
de Flandre ont faite, depuis peu, à Sa Majesté catho-
lique sur les nécessités dç leurs affaires présentes.
Paris , François Noël , 1 649 ,12 pages.
Après la paix de Saint-Germain.
f
795. Copie du billet imprimé à Saint-Germain-en-Laye ,
qui a été semé dans Paris par lechevalier de La Valette ,
tendant à Eure soulever les Parisiens contre le parle-
ment. (S. I.], 1649, 8 pages.
L'original de ce billet est de 4 pages , s. 1. n. d. H est intitulé :
lis et fais f et signé le Désintéressé à Fans,
U y en a une contrefaçon sous le titre de : Éuénements infailli-
bles touchant l'autorité du roi, etc., et une réfutation, publiée avec
l'autorisation expresse du parlement : V Antidésintéressé , etc.
796. Copie du deuxième billet imprimé à Saint-Germain-
en-Laye, qui a été semé dans Paris par Iç chevalier de
La Valette, tendant à faire soulever les Parisienscontre
le parlement. (S. I.), 1649, 8 pages.
L'original est intitulé : A qui aime la vérité, et signé, comme le
premier billet : Le désintéressé à Paris. On a conservé , dans la
copie , le titre et la signature.
797. Coq à Tasne ou Lettre burlesque du sieur Voiture
ressuscité au preux chevalier Guichens, alias mares-
chal de Gramont , sur les affaires et nouvelles du
temps. Paris, chez la veuve et héritière deTauteur,
rue Bon-Conseil , à Tenseigne du Bout du Monde ,
1649, 8 pages.
H Durant le blocus, dit Tallemant des Réaux, page 296 du
2* volume, Sarrazin écrivit, en vers, à M. Arnauld, qu'il nom-
moit seulement le maréchal ; et comme on imprimoir tout en ce
GOirs] DES MAZARINADES. ÎS7
teaips4à, œU fbt imprimé sous le titre de : ro«iàfv de Foùmr
au maresckal de Grmmomt. »
Cest évidemment TéditioQ originale du Coq à Vasme. Que cette
pièce ait été composée par Sarraiin, je Tacoorde; mais certes elle
était adressée au marédial de Gramont et non à Amauld. En
void la preuve :
Voiture dit :
Fallott-il tortir à ■ûnoit?
que tooi prendra prat-^tre ,
lis auMÎ pent-^trr que non
Ces deux vers contiennent bien mieux au maréchal , qui avait
le commandement supérieur de la rive gaudie de la Seine , qu*à
Amauld y qui ne pouvait être employé qu*en soos-ordre.
Et plus bas :
Mais quoi ! voiis ^ciez en colère ;
Et voos aviex fût bonne chère.
On sait , que le soir même du jour oà le roi sortit de Fans, le
duc d'Orléans , le prince de Condé et le cardinal Mazarin avaient
soupe chez le maréchal de Gramont.
Tallemant des Réaux s'est donc trompe* sur le personnage à qui
la lettre était adressée. Sans doute il était naturel que Sarrazîn, qui
était an prince de Contr, écrivit à Amauld, dont les relations
avec le prince de Condé sont connues ; mais il était plus naturel
encore qu'en^prunlant le nom de Voiture , il s^adressât au maré-
chal de Gramont qui avait vu cet écrivain à Thètel de Rambouillet
dans ime sorte de ùoniliarité. Ce rapprochement ne devait pas
échapper à Tallemant des Réaux, qui racxmte, sur ce sujet, de
si plaisantes anecdotes dans l'Historiette du maréchal.
Le Coq à Vasne est Tune des pièces les plus spirituelles de la
Fronde. H a été réimprimé, en 1649, sous le titre de : Lettre d*tm
inconnu, etc
On sait que la Lettre du mar^Uiery etc. , est aussi de Sarrazin,
qui avait déjik été exilé en 1647, pour avoir, dit madame de Motte-
rille, fait des vers satiriques contre le gouvernement. Le Fromieur
bien intentionné est également attribué à Sarrazin.
798. Corps ^le) mourant et Tesprit vivant de monsieur
le duc de Châtillon , mis en vers par M. M. G. A., Elé-
gie. Paris, Pierre Du Pont , 1649, 7 pages.
238 Bi&LiOGRAPHIË [coup d'étatI
799* Coup (le) d'Ëtat de la Guyenne ^ présente à mon-
seigneur le prince de Gondé et à messieurs de Bor^
deaux, ou Remontrance à tous les ohlres de la
province. Sur V imprimé^ à Bordeaux^ chez Gilles
Dubois, 1651, 15 pages.
^ Pamphlet royaliste, dans lequel l'miion de Bordeaux et des
princes est attaquée avec videur. U n'est pas des plus communs.
800. Coup (le) d'État de monseigneur le duc d'Orléans,
envoyé à monseigneur le Prince , touchant les affidres
présentes. Paris , Jean Pëtrinal , 1602^ 8 pages.
C'est Parrèt du Î9 décembre 165i que Fauteur appelle un coup
d'État du duc d'Orléans.
801 . Coup (le) d'État de monseigneur le Prince, avec la
dé£ûte du mareschal d'Hocquincour {sic) par monsei-
gneur le duc de Neinours, et la prise de huict cents
prisonniers portant Técharpe vertp. P^irw, Jean Pé-
, trinal, 1652, 8 pages.
U s'agit du combat de Bleneau^ dont l'honneur est rapporté au
duc de Nemours !
802 • Coup (le) d'État du parlement des Pairs, ou le Prince
convainquant le mazarin par la raison et par l'his-
toire^ 1 ^ que le parienent des pairs a eu le pouvoir de
transférer l'exercice de l'autorité souveraine entre les
mains de Son Altesse Royale; 2* qu'il a dû se résoudre
à ce transport par les nécessités de l'État ; 3^ qu'il
n'est point d'autorité qui puisse en casser l'arrêt, que
par une usurpation aussi violente que tjrrannique;
V que les nouveautés du gouvjernement , justifiées par
les conjonctures de l'État, ne sont pas des coups de
caprice; 5^ que Son Altesse Royale, en qualité de lieu-
tenant-général absolu, peut faire la paix générale^ sans
que la cour ait aucun droit de s'y opposer, et que les
[cm] DES MAZARINADCS. HP
priaces étraiigen aîeni seulanait un prétexte pour
n'y comentîr point. (S. 1.), 4652, 32 p>(€f.
Dobosclfoniaidré dit, «joelqiie part, qu'A a compote ee
pUet dav on jour. Cela ne m'étu— e qoe médkKnenient.
Maill j le cite dem fois sons le dtre de ie Omp d'État dm
itmttMtdeParù,paçefadaÈ'wtÀ.,ei^ page 476dai 9*ml.«
son Tcritable titre.
803. CoopCkyd'ÉUtdnpnncedeCondé. Airv, 1651,
18
Le prince cfeât enoorv à SaÎDi-Maar
804. Coop le d'État on le Vrai maniCratr de
gnenr de LongneWlIe , envoyé â Son Akeem Bojrale,
sar le. reloor dn cardinal Mmarin an cotïfil de Sn Mb'
jesté. Jomxêt la ecfpie impriméea Bûuem,dm%Jaetiites
C^Uoue. S. L, 1fô2y, 7 pa^cn.
Ce n c« pas iB saBilene da dnr de Lançnrrlle; ei
«k: JBEaiBK 4 Bonen. Sol et
«09. Omp le de UnAte on lEdbo dn Mn de V
nés. Poiv. Pkm-Janjws Can^iol. I6â«. 7
\ât\\9U ■IJlUt MUV <S
. Coup 'îe de partâe <]ui oonattie à fûre vn fi^^yenl:,
iHKm'^a ce^oeie rxà maà i lii ini mi nt déufame des
• ^ n
TÛMS inapreamna ijne le MnEarin kn donne, on ïi
^ti . dans une nçr6il«le naddbode et par les
dt* k ranaa «t de rfaiitoinr. !** es ooaahâea ^<
^ de rencDBtm un a ru .des n^jenU dnw rÉfeal
îf* oublies «lont les perbuiuies tju cm doit
(«nt dignof. <et ^u: est-oe oui a Ae «kroat de
^ au*- tdmtr^ M» miwnk- ob mi: u»nr •«'oit pow Tetta-
240 BIBLIOGRAPHIE [couaoïiifEMEiiT]
blissement d'un régent, se rencontrent aujourd^huy, et
que les personnes qu'on doit choisir pour la régence ,
et qui ont droit d'en faire le choix , sont dans le parti
contraire à celui de Tennemi de TÉtat ; 4^ qu'à moins
de procéder bientôt à l'établissement d'un régent j on
ne terminera jamais les désordres qu'avec la dernière
désolation de cet Etat, qui ne s'ensuivra pas moins
de la paix et de la guerre ; 5* et qu'il est à propos qu'on
supplie très-humblement Ja reine de se retirer dans
son apanage. (S. 1.), 1652, 20 pages.
Dubosc Montandré.
807. Couronne (la) de chesne ou le Remerciement de la
ville de Bourdeaux aux généraux de son armée , con-
tenant ce qui s'est passé de^ plus mémorable pendant
ces mouvements. Pièce pour servir à l'histoire. Bour-
dedux, J. Mongiron Millanges, 1650, 8 pages. Très-
rare.
808. Couronne (la) de gloire de nos généraux, les Cé-
sars François. Paris, Claude Morlot, 1 649, 8 pages.
809. Couronne (la) de la reine envoyée du ciel à Sa Ma-
jesté. Paris y Pierre Variquet, 1649, 10 pages.
Consolation chrétienne à la reine sur ses afflictions.
81 0. Couronnement (le) de la paix ou les Vœux du peu-
ple pour le retour du roi et sur celui de Monseigneur
le duc d'Orléans en la ville de Paris. Paris, veuve
Claude Calleville, 1649, 7 pages^
Cette pièce se termine par un fort médiocre sonnet au roi,
signé Du Pelletier.
« Ce n'est pas une petite louange au feu roi, d'heureuse mémoire,
d'avoir fait boire son cheval dans toutes les eaux de son royaume. »
[couAAiBii] DES MAZARINADE8. Î41
81 1 . Courrier (le), bourdeiois apportant toutes les nou-
velles de Bordeaux, tant dedans la ville que dehors.
Paris, Jean Le Rat, 1649.
Quelque peine que j'aie prise, il m'a été impossible e débrouil-
ler le chaos dans lequel se perd la bibliogri^hie du Courrier bourde^'
lois. Voici pourtant ce que j'ai cru découvrir :
Le Courrier bourdeiois a commencé avec la première guerre de
Bordeaux, celle de 1649. Il a reparu pendant la seconde et la troi-
sième, sous le même titre.
Je n'ai vu que trois numéros de la première série; mais il en faut
davantage. Combien?
On a réimprimé la seconde série, en corps d'ouvrage, sous le titre
de : V Histoire de ce qui s* est fait et passé en Guyenne pendant la
guerre de Bordeaux.,, Le tout distingué en autant de courses que
V ordinaire en a fait. Il y a onze courses. C'est donc onze numéros
qu'il faut. L'auteur se plaint de « quelques singes qui se sont effor-
cés de le contrefaire'pendant l'interruption de ses courses. » Faut-
il voir ces contrefaçons dans les pièces intitulées : Arrivées du
Courrier bourdeiois? peut-être. \] Arrivée du sixième Courrier hour--
delois est , en effet , par exemple , en tout semblable à la huitième
course de VHistoire. Cependant elles ne paraissent pas avoir été
publiées pendant l'interruption des courses.
Les Arrivées du Courrier bourdeiois constitueùt-elles, au con-
traire, l'édition originale? et les contrefaçons sont-elles les pièces
intitulées : Relations, etc.?
Au reste , toutes ont été réimprimées avec plus ou moins de
bonne foi , la première série comme la seconde et la troisième.
J'ai compté , de celle-ci , dix-sept numéros. Ce n'est pas tout,
puisque le dernier contient le récit du combat livré par le Cha-
peau rouge à l'Ormée. Combien en faut-il ?
Trois Véritables Courriers bourdeiois. Est-ce tout ?
Il y avait une concurrence qui prenait le titre de : Courrier dé
la Guyenne. Quelquefois la guerre a éclaté entre les deux rivaux.
J'ai appris par là que le Courrier bourdeiois se composait à Paris ,
par un écrivain des galeries, c'est-à-dire par un écrivain qui
ramassait ses nouvelles dans les galeries du Palais. Il ne faut pas
s'y fier.
B. I 46
242 BIBLIOGRAPHIE [gouiiiek]
Enfin, à o6té de «es deux Courriers frondeurs, U y avait encore
le Courrier de Bordequx, qui était royaliste.
â12. Courrier (le) bourdelois, portant toutes sortes de
nouvelles , et contenant ce qui s'est fait et passé à la
faveur de messieurs ies princes^ depuis la déclaration
. de Sa Majesté. Bordeaux, J. Mongiron Miilanges,
1651, 8 pages.
II faut noter cette singulière distraction de la 8* page : Jouxte la
copie imprimée à Bordeaux, leiO décembre i 65i . C'est, à mon avis,
quelque sotte supposition d'un colporteur ou d'un imprimeur.
813. Courrier (le) burlesque de la guerre de Bordeaux,
apportant ce qui s- est passé de plus secret en la cour
du duc d'Épernon. (S. 1.), 1650, 19 pages.
Des gasconnades et des saletés.
Jette les yem for un ouvrage ,
Qui voit , n'a pas longtemps , le jour.
C'est un vrai tahkiau de la cour,
Que j'ai fait en faveur du prince
Protecteur de cette province ....
Etf pour le discerner au vrai ,
Il porte en titre : MtuU/este ,
Que lé seul Mâzarin déteste ,
' Parce qa'il ne s'en prend qu'à lui,
£t qu*il nous fait voir aujourd'hui ,
D'un style fleurissant et m&k ,
Les intrigues de sa cabale.
Je ne vois que le Manifeste pour les Bourdelois, etc., auquel il
soit possible d'appliquer ce passage.
814. Courrier (le) burlesque de la guerre de Paris, en-
voyé à monseigneur le prince de Condé, pour divertir
' Son Altesse durant sa prison : ensemble tout ce qui se
passa jusqu'au retour de Leurs Majestés. Jouxte la co^
pie imprimée à Anvers^ et se vend à Paris. 1650,
32 pages.
Deux parties. La seconde est intitulée :
[GOOBiin] DES MAZâRINADES. 243
815. G>omer (le) burlesque, envoyé à monseigneur le
prince de Condë, pouf divertir Son Altesse durant sa
prison , lui racontant tout ce qui se passa à Paris en
Tannée 1648, au sujet de Tarrêt d'union. Seconde par-
tie. Jouxte la copie imprimée à Paris, 1650, 36 p.
£h même temps que cette édition in*4®, paraissait une autre
édition in-i 2, qui est assez recherchée aujourd'hui. Dans le petit
Tolume qu'elle forme, on a l'habitude de placer les deux pièces,
non dans l'ordre régulier des temps, mais dans l'ordre inverse de la
composition; Vest-^-dire que le Courrier burlesque de la guerre de
Paris est le second , quoiqu'il ait été publié le premier.
L'auteur des deux Courriers se nommait de Saint- Julien. Il était
né à Paris, sur la paroisse de Saint-Paul. Il avait obtenu, en 1650,
pour la publication de ses pamphlets /un privilège qu'il céda
ensuite à Antoine de Sommaville , qui s'associa Augustin Courbé ,
Pierre Lami , Toussaint Quinet, etc. Un extrait de ce privilège se
lit en tète de l'édition in-12. Cependant, par des raisons que je ne
m'explique pas , Saint-Julien a toujours signé l'épitre dédicatoire
au marquis d'Ailuye des lettres A. B. C. D. £.; et jamais aucun
imprimeur n'a mis son nom sur l'un ou l'autre des Courriers.
Charles Nodier a dit quelque part que u îe Courrier burlesque de
la guerre de Paris est imprimé, deptus 1719, à la' suite des Mémoi»-
res du cardinal de Retz ; mais que le Courrier burlesque enoofé à
Monseigneur le prince de Condé a échjq>pé, par sa rareté, aux recher-
ches des éditeurs et du P. Lelong. » Il se peut que les éditeurs des
Mémoires n'aient pas voulu imprimer cette seconde partie du
pamphlet de Saint-Julien; et je le comprendrais sans peine. H se
peut que le P. Lelong ne l'ait pas cc»nue. Toutefois 0 ne faudrait
pas en conclure qu'elle est bien rare. Peu ai rencontré, pour ma
part, plusieurs exemplaires in-4 ; et Pédition in^lS n'est pas très-
difficile à trouver.
Je conviens que le Courrier burlesque de la guerre de Paris est
beaucoup plus commun; car, outre l'édition in-lS de 1650 , il y
en a une autre , de Paris , 1657 ; et , de plus , il n'est lui-même
qu'une seconde édition , revue et corrigée , du Courrier français
en vers burlesques *.
Revue en 1650, pendant la prison du prince de Condé, et dédiée
* Voirie Premier Courrier français , etc.
244 BIBLIOGRAPHIE [coquiibr]
au marquis d'Alluye, qui était de la cabale du duc de Beauforty on
comprend déjà et sans peine le sens dès corrections nombreuses
que l'auteur y a faites. Saint- Julien n'y est presque plus frondeur;
il a effacé toutes les nouvelles favorables à la cause'du parlement,
toutes les tirades sur les arrivées des convois , toutes les injures
contre le cardinal Mazarîn. H a adouci , quand il n'a pas pu les
supprimer tout à fait , tous les récits qui pouvaient être un sujet
d'irritation entre le parti de la vieille fronde et le parti de la cour.
Il a fait plus encore; à la satire du cardinal, il a substitué l'éloge,
l'apologie I
Sur l'arrêt du 8 janvier 1649, il avait dit dans le Courrier
français :
Et que, Teu que le cardinal
Estseal autheor de tout le mal
Et de la misère présente ,
Dont on a preuve suffisante, etc.
Dans le Courrier burlesque il a écrit' :
Et parce que le cardinal
Leur sembloit l'autheor de ce mal.
Qui depniê , par son ministère ,
Lear a bien prouvé le contraire, etc.
Voici un autre exemple : . *
L'on dit que Normands dépatés
5$e sont tous bien fort aheortés
A l'exil de Son Éminence ,
Et qu'ils en. feront conférence ,
Ny ne despliront leur cabier
Qu'U n'ait le pied à l'éti'ier ;
Mais l'on tient poor cbose asseurée
Que sa monture est déferrée ;
Et c'est la raison , sant mentir,
Qu'il n^ sçauroit sîtost partir.
[ÇourrUr françoù . )
Mais, s'il est Trai qn'ils le promirent ,
Ces Normands, après, se dédirent;
Et certes autant à propos
Qu'il se put pour nostre repos ;
Car qu'on renvoyast , pour leur plair<^ .
Un ministre si nécessaire ,
Comme monsieur le cardinal ;
Quelque sot se fût Cait du mal ,
[coutBiEB] DES MAZARINADËS. 245
Et pins sot qui rauroit pu croire , '
Qtt*iiii prince , jaloux de la gloire ,
Eût deffait ce qu'il aroit fait
En un favori si parfait,
Pour quelque courtaut de boutique
Qui n^aimoit pas la politique.
Aussi les députés normands ,
S'ils avoient hàt quelques serments
De ne desplier point leur roUe ,
Ne gardèrent pas leur parolle ;
Et cette fois , manquant de foy,
Servirent la France et leur roy.
[Courrier iurUsque,)
On peut croire que la seconde partie du Courrier burlesque ne
fut publiée que vers la fin de 4650, et alors que la vieille fropde
commençait à se rapprocher du prince de Gondé. Saint- Julien n'y
paraît plus aussi pénétré des mérites du cardinal :
Je le tiens moins bienfaisant
Que le défunt envers la muse.
Peut-être aussi que je m'abuse ;
Mais je croirai toujours ainsi
S'il ne m'en désabuse aussi.
Que ne fait-il que je confesse
Mon erreur et que je la laisse?
Au moindre bienfait, je promets
Que relaps ne serai jamais.
En bon français, cela veut dire que la première partie dii Cour^
rier burlesque ne lui avait pas été payée. Avant de se décider à
suivre le mouvement de la vieille fronde , Saint-Julien faisait ses
conditions.
Le rédt de l'entrée du convoi du 10 février, contient six vert
empruntés à la pièce intitulée : P^ers burlesques envoyés à M. Searron
sur Varrioée (Tun convoi. Saint-Julien est-il aussi l'auteur de cette
pièce? Je n'y verrais pas de difficulté.
816. Courrier (le) burlesque de la paix de Paris. Pfim,
1 649, 1 2 pages.
Pièce médiocre. Pourtant on y trouve quelques détails intéres-
sants.
246 BIBLIOGRAPHIE [Ge<nuiB&]
817. G>urrier (le) de Bordeaux, arrivé à Paris le diman-
che 25 septembre 1 650 j apportant les assurées nou-
velles de tout ce qui se passé pour raccommodement
de la paix, procuré vers Leurs Majestés par messieurs
les députés de S. A. R. et du parlement de Paris;
avec TExtrait d'une lettre, écrite ^ç Rhein^^ sur le dé-
campement et éloigii^ment de rarchiduc Léopôld ;
ensemble la Députation de la noblesse et de quelques
députés de Provence en faVeur de M. le comte
d'Aletz vers S. A. H. Paris ^ Jacques Barlay, 1650,
8 pages.]
Belation royaliste.
81 8. Courrier (Iip) de Varmé^f apporti|n( au duc djs Bouil-
lon les fâcheuses nouvelles de la prise de Bellegarde.
Paris, Pierre Du Pont, 1650, 8 pagep. .
• Pamphlet mazarmiste.
* *
81 9. Courrier (le) de Tarméç de monsieur le Prince, en-
voyé à Son Altesse Royale, apportant les particularités
de tout ce qui s'est passé entre les deux armées. Pa-
ris, 1652, 8 pages.
Le prince de Condé était à Saintes et à $aint-Je^ d*/i^xxge\j, le
comte d'Haircoiut dans les Iles , les £spagi^ols à Bo>arg. Ce pajpi-
phlet ne manque pas d'intérêt, et il n'est pas commun.
820. Courrier (le) de la cour, apportât npuvell^ de
tpujt ce qui s'est p^t^ en cour, depuis le dixiesme de
ce mois (d'avril) jusqu'au ilépart du roy de la ville de
Gien (20) , et de la route qu'a prise Sa Majesté pour
son retour à Paris. Paris, Jacques Le Gentil, 1652,
8 pages.
821 . Courrier (lé) de la cour, portant les nouvelles de
i] DES MAZJOUNADES. i4?
SÛDl-Omiain depuis le 15 mars f 649 jusqu'au 22.
Parts y DeuTS Lauglois , 1 649.
Deux parties. Tune de 8 ci l'antre de 7 pages. La seconde va du
i2 an 29 mars.
La pKBÎère parbe a été oontrefiûte par ^(ioolas De La Tigae ;
la seoQBde par la venre llnsmer. Jean Berlhelin , de Bown, en a
donné une eâààan Smr Tùt^inmt à Paris. Cest plus d'honneur qne
n'en mentait ce très-mînoe pamphlet. La oontrelaran poite au
titre : Em vers bÊiHew^ÊÊts. La veuve Mnsnier, en romprimanl la
seconde partie, a substitue, sur le titre, à la date du 29 man, le
dsrmier jomr dm mémt moU.
Cetait pourtant une concurrence au OjÊtr/ù-r fmmçoù en vers ,
qui lui a (xmsacre une longue tir^ie dans sa onzième Arriver.
11 j a encore un autre Oiurirr de la ccmr ; mais d est en prose
et de 1652. Cest le précèdent.
822. Courrier (le) de la GuTenne, apportant le véritable
état des afiaires. Paris, Jacob Chevalier, f 652, 8 p.
Défense de TOnnèe contre le Gmrritr bourdclois.
823. Courier (le) de la paix, envojé à Son AltesaeRojale.
Paris ^ Philippes Clément, f652, 7 pages.
824. Courrier ^ie) ile Pontoise, apportant toutes les nou-
velles ile œ qui s'eii fait et passé à la cour. PariSy
Nicolas Lerrein, 1652, 7 pages.
Pas la moindre nouvelle de la cour; mab de pauvres rrflnious
sur la lieutenanoe générale du duc d'Orléans et la fDrmatîon de sou
825. Courrier le^ du temps, apportant ce qui se passe de
plus secret en la cour des princes de TEurope. Jm^
sterdam (Paris;, Jean Sansonius, f649, 32 pages.
Ce sont des lettres, supposées de diverses capitales de PEurope
et de qodques villes de France, contre le cardinal Mazaiin. Guy
PatÎD avait no çoàt particulier pour ce libelle; ce qui peut donner
■ne idé^ ft«Mz «rv^rtp de l'âcrete de Tautenr. Il écrit à M. F. C M
D B «//c/« l« "i^v an 12 acrât 4649 : . On na rien imprimé ici.
'Ifpoif 'iu4t'* iM#« de neillenr que J** Cnurritr 'in ifmp>. Ce sont
248 BIBLIOGRAPHIE [coutEm]
huit cahiers andmazariniques qui sont fort bons. Si vous ne les
avex pas , je vous les offre, m
Le 24 septembre y il écrit à Charles Spon : « Il y a quelques
honnêtes gens à Paris, tous d'un parti , c'est-à-dire ennemis du
cardinal Mazarin, qui envoient et distribuent à leurs amis un
nouveau libelle intitulé : le Courrier du temps, apportant des nou"
veiles de tous les cantons de l'Europe (le dtre est inexact). H est en
huit demi-feuilles in-4. Je ne doute pas que les imprimeurs ne le
contrefassent. Chaque article est contre le Mazarin ; et chaque pro-
vince dit quelque mal de lui. Ce ministre italien, ayant vu ce libelle,
a été fort irrité contre ceux qu'il en soupçonne les auteurs ; mais
de malheur pour lui, il n'a plus de crédit pour s'en pouvoir venger,
comme font les Italiens très-volontiers. »
Enfin Guy Patin , écrivant le 5 novembre à M. F. C. M. D. R.,
dit : « L'auteur du Courrier du temps est un brave et courageux
conseiller de la cour , nommé M. Fouquet de Croissy, qui étoit à
Munster, durant les traités de paix , avec notre M. d'Avaux , par
lequel il fut envoyé en Pologne et vers quelques princes d'Alle-
magne. » '
U est trop souvent parlé dé Fouquet de Croissy, dans l'histoire
de la Fronde , pour que j'aie besoin de rien sgouter à ce qu'en dit
Guy Patin. Je rappellerai seulement qu'il fut un des plus ardents
et des plus persévérants partisans du prince de Condé.
Je ne sais pas si la prédiction de Guy Patin, sur les contrefaçons
du Courrier du temps ^ s'est réalisée ; mais je n'ai rencont]*éque des
exemplaires de la même édition.
Il semble résulter de la lettre écrite par le cardinal Mazarin à
Bartet, le 30 juin 4651 {Lettres du cardinal Mazarin publiées par
M. Ravenel, page 125), que Croissy aurait comîx>sé d'autres pam-
phlets pour la Fronde; mais je n'en connais aucun.
82^. Courrier (le) étranger, contenant la lettre decréance
que Tarchidac Léopold a envoyée à messieurs de la
cour du parlement de Paris, ensemble ce qui s'est
passé en ladite cour sur le même sujet, et la harangue
faite par messieurs- les gens du roi à Saint-Germain-en-
Laye. Paris, Gervais Allyot et Jacques Langlois,
1649, 8 pages.
Extrait du Journal du parlement^ 19 février 1649.
[oNOAm] DES MAZARINADES. MO
827. Courrier (le) extraordinaire, apportant lesnouveUca
de la réception de messieurs les gens du roi à Sainte
Gennain-en-Lay€ et de celle du courrier d*Espagiie au
palais y avec les harangues qui ont été faites. Paris,
Bollin de La Haye, 1649, 8 pag^-
Se place entre la dnqmème et la sûdèoe arrivée do Coêtnier
framçpîs,
828. Courrier ^le) extraordinaire de Funivers, rappor«>
tant les véritables et plus secrètes nouvelles de tout et
qui s*est passé aux quatre parties de TEurope* i S. h
n. d. , 7 pages.
Lettres iiwignifiaffiies de Mobk, Loodre», Viorne, «le,, datées de
la secDPde moitié de janvier 1651 .
829. Courrier le . extravagant, portant toutes sortes de
nouvelles extravagantes de totites sortes de lieux, tam
de France que des pavs étrangers. /^HTÂr^ Oaude Hnot,
1649, H pages.
Chtii|ne peo spîntnetlede iCNis les Courrier».
830. Courrier le firançois. apportant toutes les nouvelles
véritaUes de ce qui s^est passé depuis renlèvement du
itH . tant à Paris qu'à Saint-OmaîJS-^s^Lajre. Paris ,
BoUindeLaHave, 1649.
obbçé de suivre la cunr « hèuMb^^rmaim pMur ^MUti*'
Duer u Gosctte ei en oooKner k f^nviU-^f Uk>s Mt «ifanii è
Park. aT€x: roouaDdnaiidatifUO <kr fair^', <U U-ur «>iU, ui<« |4ax«tt#» dv
parleflMDt : r est kr Cu^rrùr ffuâé^ . U «^uit aÛM '4 la foi» le
gaietig du ftJii e( de la F ruude. L» bf^eculattuu d^vaîf éU'^ biinne;
«t eW «r lut l'erMHiDe ne pouvait entMjdre auM Lma <|«e i«H»
^■"faipfr ^iL ra«aM9it de^ aide <iaiifr la wkAtOiMm dfr «a <jmz^rwt, ^
■KUer «buint m^s^^k^ ccmuu de jounialA!iil#'
Th. liL. fai: dut. Oaf•^ îa C<>9t(*^* tf * mt *4âf€l^j*u'' Éinz^artf» fH-^t U
250 , BIBLIOGRAPHIE [goureibe]
Gtizeiiier : n J'ai mes enfants à Paris. . qui font la Gazette pour le
parlement ^ »
Après la paix, quand il put revenir à Paris, il voulut supprimer
le Courrier^ qui , d'auxiliaire utile , devenait concurrent dange-
reux; mais il paraît qu'il éprouva quelque résistance et qu'il
dut employer les voies judiciaires. Tel est, do moins, le sujet
de la pièce intitulée : ie Commerce des ^ptwelles rétabli, etc.
Le blocus venu, la Gazette « se trouva^ dit l'auteur, au bout de
son rollet; et ne sachant plus de quel bois faire flèche, fut trop heu-
reuse de se taire et de se retirer... son silence fiit la marque de son
interdiction. »
Cest alors que parut le Courrier français. « Madame l'Histoire
instruisit cet homme de toutes les manigances qu'il falloit pratiquer ;
comme il falloit adoucir et couler les mauvaises nouvelles, exagé-
rer les avantageuses, assurer les douteuses délicatement^ si bien
que l'on pût s'en dédire sans contradiction , et foire en sorte de se
bien faire venir des puissances , agréer au peuple et n'attirer sur
soi la haine ni la malédiction de personne... il est bien vrai qu'il
n'étoit pas ignorant. Ses préambules étoient loiqours farcis de latin;
et sa relation avoit bien du style d'un sermon de village. Il savoit
les Umix communs, dont il enrichissoU son discours assez à propos;
et lorsque les nouvelles n'étoient pas abondantes, il trouvoit le
moyen , comme étant de pratique, de tirer et d'allonger la matière
pour achever le cayer.... Le, pain ne se vendoit pas mieux que ses
papiers. On y couroit comme au feu; on s'assommoit pour en avoir;
et les colporteurs donnoient des arrhes dès la veille ^ afin qu'ils en
eussent des premiers. Onn'entendoit, les vendredis* crier autre
chose que le Courrier français y et cela rompoit le cou à toutes les
autres productions d'esprit, m ,
Enfin après douze courses, la paix étant conclue, le Courrier àm
rendre sa placé à la Gazette. Il fit pourtant une treizième course
et en tenta même une quatorzième; miiis il fut saisi en allant chez
l'imprimeur.
Pour trouver les treize courses dont parle l'auteur du Commerce
des lettres rétabli, il faut compter Je Courrier extraordinaire^ qui se
' « Il n'est pas jusqu'au Gazettier,
Père el (Us d'un même mestier,
Dont l'un à Saipt-Crermain ne crie ....
Et l'autre en faveur de Paris. ... «
(Txi Guerre chife en vers hurlesques.)
[GOQiton] D£S MÂZARIdiADCS. 351
place entre la cinqidèiDe et la sixième. Ce Courriers, été désavoiiéy
il est vrai ^ mais daos là sixième course, de l'imprimerie de
Florimond Badier, qui pourrait bien être une contrefaçon. Il a été
imprimé chez Rollin de La Haye, comme les douze courriers ordi-
naires; il est de la même forme et du même style; il rend compte
du voyage des gens du roi à Saint-Germain après ^affaire da
héraut et la comédie de l'envoyé espagnol » voyage dont le Cour»
ner français ne parle {>as ; oifin la Suite et douzième arrivée du
Courrier français a été imprimée, la paix étant conclue, ainsi que
le dit l'auteur du Commerce des lettres rétabli, puisqu'il y est fiût
mention de l'entrevue du prince de Gondé, du prince 4^ Gon^ et
de la duchesse de Longueville à Chaillot.
Donc il faut réellement treize numéros du Courrier français ; et
pour être bien complet , on doit y ajouter le Commerce des lettres
rétabli^ etc.
n y a des numéros du Courrier français qui sont sortis de la
boutique d'Amould Ck)ttinet , de celle de Florimond Badier, peut-
être d'autres encore , et une réimpression qui a été faite à Rouen
par les imprimeurs ordinaires du roi sur l'imprimé à Paris.
En somme, le Courrier français est peu intéressant; et il n'est pas
rare. Ce qu'on doit y chercher, ce sont des date$. Voici pourtant
un fait qui mérite d'être recueilli : « Le samedi 20 février, les
prévôt des marchands et écheyins de la ville de Paris vinrent au
parlement, pour avoir Tordre de la procession générale, fpite en
commémoration de la réduction de Paris en l'obéissance dé
Henri IV. >»
J'en ai vu une édition mA^^ Jouxte la copie imprimée à Paris
chez HolUn de Laffaye, $. 1. (bpuen), 1649* Les quatre premières
Arrivées sont paginées de 1 à ^8 ; œ qui autorise à crpi^e qu'elles
ont été imprimées en même temps et seulement après la publica-
tion du quatrième Courrier à Paris. La cinquième porte au titre :
Sur l'imprimé à Paris, à Rouen, jouxte la copie imprimée; elle est
de 14 pages. La sixième : Sur l'imprimé à Paris ^ jouxte la copie
imprimée à Rouen; et elle compte i4 pages, comme la cinquième.
Enfin on lit, sur les titres des septième et huitième, qui sont l'une de
i 3 pages, l'autre de 15 : Jouxte la copie imprimée à Paris ^ à Rouen.
Je ne connais que ces huit Arrivées. Les autres ontrelles paru?
On sait que le Courrier français a été traduit en vers burlesques.
Voir le Premier courrier français . etc.
2ÔS BIBLIOGRAPHIE [gouikier]
831 . Courrier (le) général , portant les nouvelles de tout
ce qui se passe aujourd'hui dans TÉtat. (S. 1.), 1652,
1 6 pages.
Recueil de lettres de différentes villes du royaume : Marseille,
Caen» Rayonne, Dieppe, Rordeaux, Cognac, Rennes, etc.
Mazarin était arrivé à Épemay , allant rejoindre la cour à Poitiers.
Au Mont Saint-Michel , une comète qui s'était éteinte , fût
rallumée par un fantôme armé, qui tenait dans sa main un flam-
beau, brûlant des deux bouts I
832. Courrier (le) plaisant, apportant de plaisantes nou-
velles , dédiées aux curieux. Paris , veuve Jean Remy,
1 649, 8 pages.
833. Courrier (le) polonois, apportant toutes les nou-
velles de ce qui s'est passé en l'autre monde , depuis
l'enlèvement du roi , fait par le cardinal Mazarin à
Saint-Germain-en-Laye, jusqu'à présent. Paris, veuve
Jean Remy, 1649.
n devait y avoir trois parties. La troisième a-i>-elle paru ? JJJp-
parition d'un fantôme à SeUnt-Germain, etc., est bien une suite du
Courrier polonais ; mais pour qu'elle soit la troisième partie pro-
mise , il faudrait qu'elle condnt la réponse du prince de Condé à
Caron , qui n'y est pas.
Les deux premières parties sont, chacune, de 8 pages.
834. Courrier (le) provençal sur l'arrivée du duc de
Mercœur en Provence. Paris y Jacques le^ Provençal,
1652, 7 pages. Rare.
Par un partisan du comte d'Alais. On comprend que le duc de
Mercœur n'y est pas flatté.
835.^Courrier (le) sousterrâin {sic)^ apportant les nou-
velles de ce qu'il a vu de plus considérable pendant
son séjour au pays bas de l'autre monde. ( S. 1.), 1 649,
12 pages.
Pièce assez plaisante , publiée dans le mois de mars 1649.
[CAÉATION] DES MAZARiriADES. 253
836. Cours (le) de la Reine ou Promenoir des Parisiens.
Paris, Denys Langlois y 1649, 16 pages.
Après la paix de Saint-Germain.
837. G>urt-bouillon (le) de Mazarin, assaisonné par
toutes les bonnes villes de France. Paris, Claude
Morlot, (s. d.), 8 pages.
On voit y au recto du titre, un mauvais portrait de Mazarin,
gravé sur bois.
838. Courte (la) période à messieurs du parlement.
(S. 1. n. d.), 6 pages.
A l'occasion de l'arrêt du 29 décembre i651.
839. Courtisan (le) désintéressé ou le Partisan des op-
pressés, venant rendre compte, à messieurs les princes,
de la constante fidélité qu'il a eue pour ne jamais
démordre de leur partie, même en un temps où leurs
éloges étoientdes invectives contre les tyrans, oîiieur
défense étoit un crime d'État, et où Ton ne menaçoit
que de potences et de gibets ceux que le zèle intéressoit
à leur querelle. Paris ^ 1651 j 12 pages.
Dubosc Montandré fait, ici, parade d'un désintéressement qn'on
ne lui a guère reconnu. Il se vante d'avoir refusé une pension de
Mazarin. Est-ce bien vrai ?
840. Courtisans (les) de Saint-Germain révoltés contre
le cardinal Mazarin. Paris ^ Claude Morlot, 1649,
7 pages.
841 . Création de dix conseillers nouveaux au parlement
du Mazarin, séant à Pontoise, et des dix ânes rouges
qui se trouvèrent à l'ouverture d'icelui , le mercredi
T août 1652. (S. 1.}, 1652, 7 pages.
254 BIBLIOGRAPHIE [oeoisadb]
842. Credo (le) de la Fronde. (S. L)^ 1650, 7 pages.
Pauvre impiété, qui a vu le jour pendant le prb6ès du prince de
Condé contre Beaufort et Gondy.
843. Credo (le) des Parisiens, présenté à Son Altesse
Royale. Paris y Gilles de Halline, 1652, 8 pages.
844. Crève-cœur (le) et les sanglots de monsieur le
Prince, adressés à la France. Envers (sic),^ (s. d.),
7 pages.
845. Crimes (les) de monsieur le prince de Cpndé. (S. 1.
n. d.), 1 page.
Les crimes de Condé sont ses victoires. Assez mauvais sonnet,
qui n'a que le mérite d'être rare.
846. Cris (les) des pauvres aux pieds de Leurs Majestés,
demandans (sic) la paix. Paris ^ veuve Théodore
Pépingué et Est. Maucroy, 1649, 7 pages.
Gilles le. Maine a réimprimé cette pièce, en 1659, avec lé titre
suivant:
847. Cris (les) des pauvres aux pieds de Son Altesse
Royale et de ceux qui gouvernent, demandant la paix.
7 pages. .
848. Crise (la) de Mazarin sur son adieu à la retne.
Pnrisj Jérôme Leblond , 1652 , 7 pages.
849. Croisade pour ia conservation du roi et duroyaume.
Paris, 1652, 7 pages.
Voilà certainement la pièce la plus curieuse de la Fronde,
r^oute qu'elle est une des plus rares.
La croisade fut fondée par soixante-dix personnes de tout
rang, au mois de janvier 1652. On ne sera pas fâché de connaître
au moins quelques extraits des statuts :
[ciOAiiTÉ] DES MAZARINADES. 255
« Le sain^ nom de Dieu sera continuellement invoqué.
« Il sera dit trois messes, tous les jours, par les chapelains de la
croisade : une à six heures y à l'honneur de la sainte Trinité ; une
seconde à huit beurcfs, à l'honneur de la mort et passion de Jésus-
Christ; la troisième à dix heures, pour obtenir l'assistance du
Saint-Esprit. Celui des conjurés qui ne pourra pas entendre une
de ces trois messes , dira un pater et un ave.
n II ne sera entrepris et exécuté que sur la personne du cardinal
Mazarin. »
La croisade avait cent mille ccus dans sa caisse. Elle se char-
geait de l'entretien des pauvres conjurés. Elle devait ajouter cent
mille francs aux cent cinquante mille votés par Te parlement pour
l'assassin du cardinal. Ces cent mille francs devaient être donnés à
la veuve et aux héritiers , si l'assassin était pris et exécuté. S'il
mourait dans son entreprise, sans trahir le secret de la croisade, il
y avait cinquante mille francs.
Le serment devait se prêter sur la croix et le missel entre les
mains du prêtre.
A la fin de la pièce, on avertit ceux qui voudraient entrer dans
la croisade , qu'ils n'ont qu^à faire l'éloge de ses statuts dans les
compagnies ou assemblées. Il se trouvera aussitôt un associé qui
les abordera.
Tout cela a été écrit sérieusement et imprimé avec permission !
850 Grotesque (sic) (le) adieu de carêine au peuplé de
Pi^ris^ à Mazarin et à la guerre , en vers burlesques.
Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
851. Grotesque (le) carême-prenant de Jules Mazarin,
par dialogue. Paris, 1649, 8 pages.
On trouve aussi le Grotesque caréme-preruinty etc.
852. Gruautë (la) de la sinagogue des Juifs de la dernière
génération , de plus le Jugement de Minos , rendu à
Tâme du pauvre massacre aux Ghamps-Élisiens , le
repos des âmes heureuses. P. A. R. G. L. A. M. B*
D. R. T. A. P. Paris, 1652, 8 pages.
Voir le Récit naïf et véritable du cruel assassinat. . . comnm. . .
par les fripiers de la compagnie de ta Tonnellerie , etc.
256 BIBLIOGRAPHIE [custodbJ
853 • Cure (le) bourdelois , grand défenseur de la cause
de messieurs de Bordeaux. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Pamphlet royaliste contre le père Louis Bonnet, curé de
Sainte-Eulalie de Bordea.ux. Voir V Apologie pour le parlement de
Bordeaux, etc.
854. Curieuse (la) et plaisante guerre des plaideurs en
vogue y en vers burlesques. Paris, Jean duCrocq,
4649, 11 pages.
855. Curieuses (les) recherches faites sur la vie de Jules
Cësar, pour montrer les conformités de Mazarin avec
les vices de ce Romain , dont il porte une partie du
nom , lequel en est le symbole. (S. K), 1652, 14 pages.
Le parlement de Pontoise était institué.
C'est vraiment un tour de force que d'avoir écrit quatorze pages
d'un parallèle entre Jules César et Mazarin, et de l'avoir fait quel-
quefois avec esprit.
856. Custode (la) de la reyne , qui dit tout. (S. 1.) ,
1649, 7 pages.
On sait que les amateurs recherchent , entre toutes les Mazari-
nadeSy huit pièces en vers, qui sont : La Pure pénté cacliéCy la Cus^
tode de la reine, la Famine y le Goupernement présent ou Éloge de
son Eminence, la Miliade ou Éloge burlesque de Mazarin, la Ma-
zarinade, le Testament amphibologique et la Bouteille cassée,
La Custode est la plus rare. C'est tout son mérite, à moins qu'on
ne veuille lui compter pour quelque chose Todieux libertinage de
trois ou quatre mauvais vers.
« Samedi dernier , de grand matin , dit Guy Patin , dans une
lettre du (mercredi) 21 juillet 1649, à M. B., fils, un imprimeur
nommé Morlot, fut ici surpris , imprimant un libelle diffamatoire
contre la reine , sous ce titre : La Custode du lit de la reine. Il fut
mis au Châtelet ; et , dès le même jour , il fut condamné d'être
pendu et étranglé. Il en appela à la cour. Lundi, on travailla à son
procès. Hier mardi, il fut achevé, et sa sentence confii*mée. Quand
il fut sorti de la cour du palais, le peuple commença à crier, puis
[cenoDB] DliiS MAZARINADES. 997
à jeter des pierres , à tomber à coups de bâton et d'épce sur tes
archers , qui étoient en petit nombre. Ils commencèrent à se dé-
fendre , puis à se sauver. Le bourreau en fit de même. Ainsi fîit
sauvé ce malheureux, et un autre qui étoit au cul de la charrette,
qui devoit avoir le fouet et assister à l'exécution de Moriet. Il
y eut un archer de tué, plusieurs fort blessés. De cœteris Deus
providebit. » T. V, p. 31.
Guy Jol j raconte que Le Grant , lieutenant criminel , qui com-
mandait les archers, reçut plusieurs coups de bAton , et eut asses
de peine à se sauver. Mémoires , p. 35, coll. Michaud.
Pendant qu'une bande délivrait ainsi Morlot aux abords de la
cour du palais , une autre bande se portait sur la place de Grève,
pour y détruire l'instrument du supplice. Elle abattit la potence,
rompit l'échelle en plusieurs morceaux , lança des pierres et dés
cailloux dans les vitres de l'Hôtel de Ville, et continua le bruit M
le désordre dans la place jusqu'à neuf heures du soir {Registres de
r Hôtel de Fille pendant la Fronde, H, 34).
Selon Guy Joly et le cardinal de Retz, les libérateurs de Morlot
étaient des garçons libraires ou imprimeurs. D'après un registre
des archives concernant la ville de Paris, registre tenu par tm
prêtre de la paroisse de Saint-Paul, de 1640>à 1658, c'étaient des
écoliers ; mais les procès-verbaux de l'Hôtel de Ville les qualifient
de gens de néant, vagabonds, sans nom, sans lieu et sans exercice.
Dès le lendemain de l'émeute , c'est-à-dire le mercredi 21 , il y
eut une assemblée de THôtel de Ville , dans laquelle il fut décidé
qu'une députation irait témoigner au roi et au duc d'Orléans ses
regrets de l'enlèvement de Morlot, et faire le récit de cet enlève-
metit' afi chancelier et au parlement. Les colonels , quartèniers et
dixainiers promirent de veiller au maintien de là paix publique
{Relation de ce qui s* est passé en l'assemblée tenue en l'Hôtel de Fille,
le ^{Juillet 16*9).
Une députation, composée de MM. les prévôt des mar-
chands et échevins, du procureur du roi et du greffier de la ville,
de MM. d'Oinville, conseiller, Miron , colonel , et Tartarin, quar-
tenier, se rendit, en effet, le 23 juillet, auprès du parlement, puis
auprès du chancelier, qui était à Pans. Le 29, elle fit le voyage de
Compiègne, où elle eut une audience du roi, et une du duc d'Or-
léans. Il n'est peut-être pas inutile de remarquer que la reine mère,
dans sa réponse au prévôt des niai^ëhands, ne parla que des pam-
B. I i7
S58 BIBUOGIUPHIE [0b la iutiibe]
phleCs « qui n'qpargnoiént pas même U persomie du roi . » Encore
le fit-elle dans les termes de la plus grande modération et avec une
sorte d'indifieroice.
Le %7» les colonels avaient été priés, de par l&prMt des mar^
ehands et échevins, de mander aux capitaines de leurs colonelles
« qu'ils fissent en sorte que /par eux et les officiers de leurs compa-
gnies, il se pût découvrir qui étoient ceux qui avoient en l'audace de
oomplotter entr'eux l'enlèvement d'un nommé Morlot^ etc. » Déjà ,
le 5 du même mois, en suite d'une communication du duc d'Orléans,
M. le duc de Montbazqn, gouverneur de Paris, et MM. les pré-
vôt des marchands et échevins avaient invité les colonels et quarte^
iiiers « à appeler, pour leur part, tout le soing qu'ils pourroient
pour empêcher qu'il ne s'imprimât, criât, vendît, ne débitât aucun
libelle dif&matoirei sous quelque prétexte que ce fût, se saisissant
de ceux qui împrimeroient, crieroient, vendraient et débiteroient
lesdits libelles , pour être mis es mains dçs juges ordinaires, h J'ai
fait connaître ces actes , afin que l'on comprît bien queb engage-
ments les coloneb avaient pris, en promettant de veiller au main-
tien de la paix publique.
L'imprimeur de la Custode est nommé Mariât dans les Mé^
moires du cardinal de Retz et dans ceux de Guy Joly. C'est une er-
reur, aussi bien que le Morlet de Guy Patin. Son véritable nom
était Morlot, Claude. Il avait sa boutique dans la rue de la Bûche-
rie, à l'enseigne des Vieilles Étuves.
Si Morlot a été surpris imprimant la Custode, on Comprend qu'il
n'existe qu'un très-petit nombre d'exemplaires de ce sale pamphlet.
M. le comte Léon de Laborde , qui l'a reproduit dans ses notes
du Palais Mazarin, p. 157, l'attribue au fameux Blot ; M. Je baron
Walckenaër, dans les Mémoires sur madame de Sévigné, p. 213 du
P' vol., le croit de Morlot lui-même, qu'il fait poëte et qu'il appelle
Mariet. fe ne m'explique ni l'une ni l'autre de ces deux assertions.
857. De la nature et qualité du parlement de Paris, et
qu*il ne peut être interdit, ni transféré hors de la capi-
tale du royaume, pour quelque cause ni prétexte que ce
soit. Curant contritionemfiUœpopulimeîcum ignomi-
nid, décentes: Pax,pax; et non estpax. Jerem., c. vi,
vers. 14. Paris, François Pi-euveray, 1652,72 pag.
Travail peu recommandable, que Mailly cite dans la note de la
iM B^KnsTi] DES MAZARINAlffiS. U»
p. 123 de son n* volume , et contre lequel il s'emporte, p. 508 de
son V* volumey note. H est en effet plein d'allégations sans raison,
de digressions sans but et de longueurs sans excuses. L'auteur a
emprunté quelques phrases aux Véritables maximes du gouverne^
ment de la France, et des pages entières aux Observations çériiO'
blés et désintéressées, etc.
858. De la puissance qu'ont les rois sur les peuples , et
du pouvoir des peuples sur les rois. (S. K), 1650,
20 pages.
François Davenne.
Voici la doctrine de l'auteur :
Les gens prennent on roi, poor les régir en paix;
Mais alors qu'il les yexe à tort dessus la tene.
Ils en font nn rejet , parce qn^il est maorais ;
Enx mesmes , à la fin , loi lancent le tonnerre. •
859. De par messieurs les prëvost des marchands et
eschevios de la ville de Paris. Trésor are.
Ordonnance du 14 février 1649, qui enjoint, à totis les diefs
d'hostel et chambrelans , de se trouver en personne aux gardes
ordinaires et extraordinaires.
860. De profuodis (le) de Jules Mazarin, avec les regrets
de sa méchante vie. Parisy (s. d.), 8 pages.
Le Nouveau De prof undis de Jules Mazarin, etc., n'en est pas la
suite.
On a composé plusieurs parodies semblables des prières de
l'ÉgHse , qu'on pourrait appeler l'office du cardinal Maxarin : Vin
exitUf Vin manus, le Pater noster, le Salve, regùm, les Lamenta^
tions, les Leçons de ténèbres ; à quoi il faut ajouter le Grand bré^
9iaire et le Procès-^erbal de la canonisation, etc.
861*. De requeste van de drie Standen aen de Heeren
des parlements van Vranckrijek voorgedragen , tegens *
den cardinal Jule Mazarini. 1649, in-4.
Traduction hollandaise de la Requête des trois États, etc., qui
est indiquée dans le catalogue, m-8*, des imprimés du Musée bri-
tannique.
S60 ' BIBLIOGRAPHIE [DécADBNCEJ
862^. .De tribus nebulonibus.
Gnrr Pâtik, Lettres à Spon^ U, 101 .
863. Di^bauche (la) de quatre monopoleurs , et leurs
entretiens sur les affaires présentes, en vers bur-
lesques, par monsieur Scaron (sic). Paris, Philippe
du Mont, 1652^ 7 pages.
Stupide pièce, qui n'est certainement pas de Scarron.
864. Décadence de T injuste parti des Mazarins réfugiés
à Saint-Germain , et leurs pernicieux desseins, avortés
par la conclusion de la paix. Paris, veuve André
Musnier , 1 649 , 1 2 pages.
La paix n'était cependant pas faite.
865. Décadence (la) des mauvais ministres d'État, et les
fruits qu'ils ont reçus pour leurs salaires , dédiée aux
amateurs de la paix. Paris , veuve d'Antoine Coulon,
1 649 , 8 pages.
Le prince de Gontj venait d'être reconnu chef de l'armée parle-
mentaire.
866. Décadence (la) visible de la royauté, reconnue par
cinq marques infaillibles : 1 . par le peu d'autorité
que ceux qui sont intéressés à la soutenir ont auprès
de Sa Majesté ; 2. par le peu de respect que les peuples
ont pour tout ce qui vient de la part du roi ; 3. par
l'usage des fourbes que le conseil fait pratiquer à Sa
Majesté , pour abuser de la simplicité des peuples ;
4. par la facilité des entreprises auxquelles on porte
Sa Majesté, sans les concerter comme il faut pour les
faire réussir à son honneur ; 5. et par le secours que
le conseil lui fait emprunter des huguenots, en les réta-
blissant dans leurs privilèges, pour faire triompher le
parti Mazarinavec plus de succès. (S. 1.), 1 652, 1 6 pag.
Dubosc Montandrc afBrhae ici des faits que je ne garantirais pas.
[décision] des MAZARINADES. 261
« Les Cévennes, dit-il, ont déjà levé le masque; le Bas-Languedoc
est tout embrasé par les incendiaires qui arment ouvertemenl et
par ordre de Sa Majesté; les commissaires huguenots rétablissent le
prêche dans le Dauphiné, conune il y étoit avant l'édit de Nantes. »
Il a été répondu précisément à ces assertions dans la Chuie de
la tyrannie, etc.
Maillj cite la Décadence visible de la royauié, p. 65 de son V*toI.
867. Décalogue (le) François. Paris, 1649, 8 pages.
868. Décalogue (le) romain. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Février 1649.
869. Décampement (le) et la honteuse fuite de Tannée
du maréchal de Turenne, avec la défaite de son arrière
garde, poursuivie par le comte de Tavannes et le mar>
quis de la Boulaye. Paris, L. Laureau , 1652,
7 pages.
Cest la retraite du camp de Villeneuve-Saint-Georges. On peut
juger de la véracité de la pièce par le titre.
870. Décharge (la) des sceaux du chancelier de France,
et remis entre les mains de M. de Châteauneuf , et la
déclaration du duc de Bouillon touchant sa fidélité au
service du roi. Paris, veuve Coulon, 1650, 6 pages.
5 mars 1650. U j a un second titre, ainsi conçu : VJubépiae
refleuri au mois de mars , ou le Éétablissement de monseiffieur de
Chdteauneuf en la charge de garde des sceaux. On sait que Chà-
teauneuf était de la maison de T Aubépine.
Cest à la suite de ce pamphlet que se trouve V Obéissance des
illustres sujets, dont il est parlé dans la notice sur les Mémoires
de Turenne, coll. Michaud , p. 318.
871 . Décbion de la question du temps, à la reine régente.
Paris, Cardin Besongne, 1649, 15 pages.
Pièce d'une éloquence grave et triste. L'auteur attaque la reine
par la piété, et lui déclare qu'elle offense Dieu par les excès que
commettent les troupes du blocus.
t62 BIBLIOGRAPHIE [DÉcuiAno.^]
« L'hoimeur qu'elle me fait de m'écouter quelipiefois, et de me
commimiquer avec confiance ses actions de piété. » Est-ce sérieux ?
Ifandéy page ii du Mascurai, met ce pamphlet au nombre des
pièces soutenues etraisonnées; Guy Patin le cite parmi les meilleurs,
page 190 du I*' volume des lettres à Spon.*
n y a, de la Décision^ trob autres éditions, deux de Paris, jouxte
la copie imprimée à Paris chez Cardin Besongne^ i649, in-4*^ et
in-i2; la troisième de Rouen, chez Jacques Besongne, 1649,
14 pages. On peut croire aisément qu'elle n'est pas rare.
La permission d*imprimer> dpnnée à Gardin Besongne , est du
t7 février.
872. Décisions (les) du censeur monarchique touchant
la plus juste autorité des régents d*État , prescrivant
des bornes à leur pouvoir, faisant voir quUls sont
absolus avec dépendance et dépendants avec sou-
veraineté , et concluant ensuite , après quelques
réflexions tirées du gouvernement d'aujourd^huy j que
les régents qui l'enferment leur pouvoir entre ces deux
extrémités de dépendant et d^indépendant , main-
tiennent en repos la minorité de leurs pupilles, et au
contraire, etc. Discite justitiam moniti et non tem-
nere Christos. Paris ^ 1651 , 28 pages.
Dubosc Montandré. Du 17 février 1651.
873^. Déclamation en vejj? contre les députés qui ont
fait la paix, lesquels on accuse d'avoir trahi la patrie.
Bib, hist., 22957.
874. Déclaration* de la volonté du roi et de la reine
régente, sa mère, sur lies présents mouvements de la
ville d'Aix. Du 18 août. (S. 1.), 1649, 4 pages
875. Déchuration de la volonté du roi^ étant en son
conseil, sur la rébellion ^e Bordeaux. Bourg, A. Dalvy,
1650, 15 pages.
Arrêt du conseil, en date du 30 août 1650, qui déclare les
[DÉGLAiÀTioii] DES MAZARINADES. S63
habitants de Bordeaux déchas de tous leurs privilégesy et même du
droit de communauté, si, dans trois jours, ils ne reçoivent le roi
avec le respect et l'obéissance qui lui sont dus.
Il y en a , de Paris , une autre édition par Guillaume Sassier,
8 pages, et une autre encore par les imprimeurs et libraires ordi-
naires du roi. Cette dernière ajoute au titre : publiée le premier
septembre 1650.
•
876. Déclaration (la) de messieurs de ville (sic) pour le
parti des princeSy faite en présence de Mademoiselle, et
mise entre les mains de monseigneur le duc de Beau-
fort, et signée par huit colonels et plusieurs bour-
geois, le 1^ juillet 1652, avec ce qui s*est fait et passé
entre Tarrnée des princes et celle des Mazarins. Paris^
S. Le Porteur, 1 652 , 7 pages.
Mauvaise relation du combat de la porte S»aint-Antoine. L'au-
teur prétend que Mademoiselle prit le maréchal de L'Hôpital par
les cheveux !
Il n'y a pas de déclaration. C'est un mensonge publié . . . avec per-
mission de S. A. R I
877. Déclaration (la) de messieurs du parlement d'An-
gleterre, envoyée par leurs députés à monsieur le
prince de Condé, sur la marche de dix mille hommes
mis sur pied pour son service. (S. 1., I652),7pages.
Contrefaçon de la Députation du parlement d'Angleterre à M. te
prince de Condé j etc.
878. Déclaration (la) de messieurs les princes , faite à
messieurs du parlement dans la dernière assemblée,
tenue au palais le mardi 25 juin 1 652 , au moyen de
laquelle il ne reste plus aucun prétexte pour empêcher
la paix. Paris j Salomon de la Fosse, 1652, 7 pages.
Simple relation, publiée avec la permission expresse <lu duc
d'Orléans. La déclaration n'y est pas rapportée dans son- texte.
264 BIBLIOGRAPHIE [décuMTIOn]
879. Déclaration de messieurs les princes^ faite en parle-
ment y toutes les chambres assemblées , chambre des
Comptes^ cour des Aydes et Hôtel de Ville, le 22 août
.1652 9 touchant la sortie du cardinal Mazarin hors
du royaume , avec TArrêt dudit parlement donné le
même jour. Paris ^ par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 652 , 7 pages.
Il y en a une autre édition : Paris , i652.
De phis , la veuve' J. Guillemot et Denys de Gay en ont publié
chacun une édition , mais sans Panét , qu'on trouvera plus loin :
Déclaration faite par Son Altesse Royale, etc.} Déclaration de Son
Mtesse Rojrçle , çtc.
880. Déclaration de M. le cardinal de Rets (sic)j faite
à Son Altesse Royale, à messieurs les princes et à
messieurs du^ parlement, le 28 juin l652. Paris, Gilles
de Halline, 1652, 7 pages.
881. Déclaration de monseigneur le duc d'Orléans,
envoyée au Parlement, pour lajustificationdela con-
duite de monsieur le Prince. Paris j Nicolas Vivenay,
1651 , 7 pages.
Datée du 18 août 1651 , signée Gaston et contre-signée de
Froment.
n en existe une édition Sur Vimprimé à Paris chez Nicolas
Vivenay. Le titre se continue, ainsi : « Ensemble la réponse de
M. le Prince, présentée au parlement, les cbambres assemblées»
le 19 août 1651. » 21 pages.
lia Déclaration a été reproduite dans les Mémoires de madame de
Motteville, pi^e 41 0, coll. Michaud.
882. Déclaration de monseigneur le duc d'Orléans et de
monsieur le prince de Gondé, faite en parlement ,
toutes les chambres assemblées , avec TArret de ladite
cour des 2 et 3 septembre 1652. Paris y par les impri>
meurs et libraires ordinaires du roi , 1 652 , 7 pages.
[siGUiATiOH] DES MAZARINAUBS. M6
883. Déclaration de monseigneur le duc d'Oriéans, faite
en personne, et délivrée par écrit, signé de sa main, à
messieurs de l'assemblée de la noblesse , portant parole
et assurance, de la part de Leurs Majestés, pour la con-
vocation et tenue des États-généraux au 8* jour du
mois de septembre prochain, avec les promesses ,
conditions et sûretés requises et nécessaires, tant pour
le général qiie pour les particuliers , en cas de retar-
dement ou d^inexécution. Paris ^ veuve J. Guillemot,
1651 , 7 pages.
Du Î5 mars 1651. Le titre promet un peu trop.
884. Déclaration (la) de monseigneur le duc de Beau-
fort, envoyée à messieurs du parlement. Paris, Qaude
Ijc Roy, 1652, 16 pages.
Le duc de Beaufort prétend que les troupes espagnoles do duc
de Nemours ne sont plus étrangères, dès qu'elles marchent soos
un général français ?
885. Déclaration (la) de monseigneur le duc de Guyse,
faite à Bordeaux, le 3 du mois courant, sur la jonction
de ses intérêts avec ceux de messieurs les princes, avec
toutes les particularités de sa sortie. Paris ^ jouxte la
copie imprimée à Bordeaux par Guillaume de La
Court , 1 652 , 1 5 pages.
Elle fait partie de toutes les éditions des Mémoires du duc de
Guise. Elle a été aussi publiée sous le titre de le Manifesie de
monseigneur le duc de Guyse touchant les particularités ,^c.
886. Déclaration (la) de monseigneur le prince de Omty
et de messieurs les généraux, enregistrée en parle-
ment, pour Texécution de Tarret du huitième janvier
dernier contre le cardinal Mazarin, pour le soulagement
166 BIBLIOGRAPHIE . [Ȏcuiatio!i]
du peuple et la paix générale. Du samedi 20 mars
1649. Paris j Alexandre Lesselin , 1 649 ^ 4 pages.
n y en a deux antres éditions : Déclaration de nos généraux, etc.;
et Dédlaration faite au Parlement par monseigneur le prince de
Conty, etc. La dernière est l'édition officielle.
887. Déclaration de monseigneur le Prince , faite en
personne, et délivrée par écrit, signé de sa main, à
messieurs de l'assemblée de la noblesse , portant parole
et assurance , de la part de Leurs Majestés , pour la
convocation et tenue des États généraux au Séjour
du mois de septembre prochain , avec les promesses ,
conditions et sûretés requises et nécessaires, tant pour
lé général que pour les particuliers , en cas de retar-
dement ou d'inexécutionr. Parif, veuve J. Guillemot ,
1651 , 4 pages:
Du 25 mars 1651.
888. Déclaration de nos généraux, faite et enregistrée
au parlement, le 20 mars 1649, et envoyée à Ruel.
Paris , veuve Antoine 'Coulon , 1 649, 4 pages.
Même pièce que la Déclaration de monseigneur le prince de
Conty, etc.
88d. Déclaration de Son Altesse Royale et de monsieur
le Prince , faite en la chambre des Comptes, sur Téloi-
gnement du cardinal Mazarin. Paris , Denys de Cay,
1652, 4 pages.
Du 22 août 1652. Autre édition de U Déclaration de messieurs
les princes , etc.
890. Déclaration (la) de Son Altesse Royale sur le
sujet du discours lu au Palais Royal, en présence des
députés du Parlement, chambre des Comptes, cour
des Aydes et corps de ville de Paris, sous le nom du
[iiOâiAnoii] DES MAZARINADES. f07
roi et de la reine régente j ensemble la Réponse de
M. le Prince , présentée au Parlement , les diambres
assemblées, le î 9 août 1 651 . Paris, Nicolas Vivenay,
1651, 16 pages.
La dcclaratîon du doc d'Orléans n'y est pas. On n'y trouve cpie
la réponse du prince de Condé , qui est fort adroite.
891 • Déclaration (la) des nonreaux Mazarins, faite a
messieurs nos princes, qui a été arrêté et accordé {sic)
pour le soulagement du peuple, de quitter le parti
Mazarin. Paris , Pierre Bon , 1 652, 6 pages.
On peut juger de la fâece par le dtre.
892. Dédaration des prétentions de la noblesse,
blée aux Cordeliers à Paris. Paris, veure J. Guillemot,
1651 , 4 pages.
Ces prétentions sont bien sbnples et bien l^;îtinies. La noMme
ne demande que le bien de l'État et du public ! Pour le bien de ses
intérêts propres, elle s^en remet aux États généraux. Il est natnrd
qu'après cela, elle s'étonne du silence qne garde le Tiers état an
milieu de cette agitation.
Vmr le Journal de rassemblée de la moblesse , etc.
893. Déclaration des prétentions de messieurs nos géné-
raux, faite et enregistrée au parlement, le samedi
vingtième mars 1649, et envoyée a Ruel. Paris, veove
d^Antboine Coulon, 1649, 7 pages.
Ne dierdiei pas id la dédaration; tous ne trouveriez qu^mK
894. Déclaration des volontés du roi sur les mouvements
arrivés en la ville d'Aix en Provence, contenant les
articles accordés poiu* le bien et pour le repos de tous
ses sujets de ladite province, de quelque cpialité et
condition qu^ils soient , avec la Lettre de Sa Majcrté,
368 BIBLIOGRAPHIE [héglaeatioii]
écrite à U cour de parlement, pour Texécution de ses
ordres et de ses commandements j vëriBéé audit parle-
. ment de Provence, les 22 et 25 août 1649. Paris,
Antoine Estienne, 1649, 8 pages.
Du 8 août.
895. Déclaration (la) du cardinal Mazarin, envoyés (sic)
à Son Altesse Royale , à nos seigneurs les princes et à
messieurs du parlement par un courrier-extraordinaire.
Paris , Louis Du Sol , 1 652 , 8 pages.
Longue redite de toutes les sottises de 1649 contre le Mazarin .
896. Déclaration (la) du ciel. 1 651 . Avec aussi le Décret
promulgué, devant les plus vertueux frondeurs^ par le
lecteur aux astres. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Aussi rare qu'extravagante. La déclaration et Tarrét sont écrits
en françab et ^en latin. Voici les. deux derniers vers de Tarrét :
Ce tera yen la Saint-Madiiat
Qn^il (Maxarin) tombera da haut en 1ms.
La fête de Saint-Mathias se célèbre le 24 février.
897. Déclaration du duc Charles, faite à nos seigneurs
de parlement et aux bourgeois de Paris, en faveur de
la France. Paris, veuve J. Remy, 1649, 8 pages.
Assez pauvre imagination de quelque frondeur, après la comédie
de l'envoyé espagnol.
898. Déclaration (la) du duc de Lorraine, à Son Altesse
Royale et à messieurs les princes^ sur Tapproche de ses
troupes es environs de Paris; , ensemble sa Lettre écrite
à messieurs du parlement sur ce sujet. Paris, Claude
Le Roy, 1652, 8 pages.
Datées toutes deux de Meaux, le 25 mai.
[déclaiatioii] des MâZABINADES. M»
899. Déclaration du parlement d'Angleterre, conteimnt
les motifs et raisons de leurs dernières procédures, et
pour lesquelles ils ont établi le gouvernement présent
en forme de république ou d'État libre , traduite de
Tanglois. Londres (Paris), 1649, 26 pages.
900. Déclaration du parlement, par laquelle Son Altesse
Royale est déclaré {sic) lieutenant général de TÉtat
et couronne de France, et monsieur le prince, généra-
lissime des armées, suivant Tarrêt donné en rassemblée,
cejourd'hui 20 juillet, pour la délivrance de Sa Majesté.
Paris y Jean Brunet^ 1652, 8 pages.
On sait que le parlement n'a rien déclaré de semblable ; ce qui
n'empêche pas que la Déclaration n'ait été publiée avec la permis-»
sien spéciale du duc d'Orléans.
901. Déclaration du roy. (S. 1., 1649), 7 pages.
C'est une amnistie pour les Bordelais. Elle est datée du 23 décem-
bre 1649.
On peut croire , d'après la note qui se lit à la fin de la Lettre
du roy ( du 25 décembre ), qu'elle a été imprimée par Guillaume
Sassier.
902. Déclaration du roi, accordée à son parlement et ^illé
de Bordeaux, du 1^ octobre 1650, portant amnistie
générale de ce qui a été fait depuis la dernière décla-
ration de Sa Majesté, du 26 décembre 1 649, enregistrée
en ladite cour le 7 janvier 1650, ensemble les Propo-
sitions de monseigneur le duc d'Orléans , registres du
parlement de Paris , lettres de Sadite Majesté, portant
approbation dHceux et révocation de M. le duc d'Éper-
non du gouvernement de Guyenne , avec I^Arrêt^d'en-
registreraent et de publication. Bordeaux^ L. Mon-
giron Millanges, 1650, 12 pages.
La pièce ne tient pas tout ce que le titre promet ; car on n'y
trouve ni Tarrét d'enregistrement , ni les pi'o|>ositions du duc
i70 BIBLIOGRAPHIE [nicLAMATtoN]
d'Orléans, etc. Ces documents ont été publiés dans la Smte et la
Fraie suite de la déclaration du roi, etc.
n y a, de la Déclaration, une édition de Paris dont le titre suit :
903. Déclaration du roi, accordëe pour la pacification
des troubles de Bordeaux, du 1 "^ octobre 1 650, à Bourg
sur la mer. Paris, par les ipoprioieurs et libraires
ordinaires du roi, 1650, 14 pages.
904. Déclaration du roi contre ceux qui Tendront et
achèteront des sels en Normandie à vil prix. (S. l.n.
d.,) 3 pages.
Du 23 février 1649.
905. Déclaration du roi contre les ofEders et habitants
de la yille de Bordeaux, et autres de la province de
Guyenne qui se sont unies à icelle. Poitiers^ par les
imprimeurs commandés de Sa Majesté , 1 652, 7 pages.
Du 10 décembre 165t. La publication en a été ordonnée par
arrêt du conseil y en date du 23 décembre.
Il y en a une édition de Paris, par les imprimeurs dp roi, 8 pages,
et une de Rouen, Jean Viret, 7 pages.
906. Déclaration du roi contre les princes de Condé,
Conty , et duchesse de Longuéville, les ducs de Nemours
et de La Rochefoucault , et autres leurs adhérents qui
les ont suivis , vérifiée en parlement , le 5 décembre
1 651 • Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi , 1 651 , 1 8 pages.
Outre la déclaration, qui est clu 8 octobre, il doit y avoir la lettre
d'envoi» datée de Bourges, le même jour, une autre lettre du roi
sous \m date de Poitiers, le 11 novembre, et l'arrêt d'enregistre-
ment du 4 décembre , et non du 5, comme il est dit au titre.
La déclaration a été vérifiée au parlement de Rouen, le 18 dé-
cembre; et les imprimeurs du roi, dans cette ville, en ont donné
une édition dont le titre ne diffère de celle de Paris que par la men-
tion de Tenregistrement, 1651, 8 pages.
[DiCLAtàmN] DES MAZAR1NA0ES. %1
907. Déclaration du roi contre les princes de Condé,
de Cènty, la duchesse de Longueville , le duc de La
Rochefoucault, le prince de Talmont et leurs adhérents,
vérifiée en parlement, le roi y séant en son lit de
justice , le 1 3 novembre 1 652. Paris, par les impri-
meurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 8 pages.
Du 12 novembre.
908 . Déclaration du roi contre les sieurs duc de Bouillon ,
maréchaux de Brézé et de Turenne , et de Marsillac j
lue, publiée et enregistrée au 'parlement , le 7 février
1650. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi , 1 650 ,8 pages.
909. Déclaration du roi contre madame la duchesse de
Longueville , les sieurs duc de Bouillon , maréchal de
Turenne, prince de Marsillac, et leurs adhérents, véri-
fiée en parlement, le 16 mai 1650. Paris j Antoine
Ëstienne, 1650, 6 pages.
Il y en a une é^ûon jouxte la copie imprimée à PariSt la Haye,
Michel Staël, 1650, iO pages non chiffrées.
910. Déclaration du roi d* Angleterre, faite aux Écossois
par le marquis de Montrose , gouverneur et lieutenant
général par mer et par terre au royaume d*Éco8se
pour Sadite Majesté, contre les rebelles d'Ecosse et
ceux qui tiennent le parti du parlement d'Angleterre^
présentée à la reine d'Angleterre. Paris ,. Guillaume
Sassier, 1650, 8 pages. •
9t1. Déclaration du roi, donnée sur les mouvements
arrivés en sa province de Normandie, lue, publiée et
enregistrée à Rouen, en parlement, le 9 avril 1649.
Rouen, David du Petitval et Jean Viret, 1649,
16 pages.
t72 BIBLIOGRAPHIE [décuhtion]
912. Déclaration clu roi, du 3 février 1649, par laquelle
sont donnés six jours aux habitants de Paris pour
rentrer dans leur devoir. Saint-Gernuàrv-en^Laye ^
le 4 février 1 649 y 4 pages.
Il paraît que cette déclaration fut renouvelée le 1 1 ; car j'en
trouve deux exemplaires à cette date, tous deux de Saint^Germain^
tous deux de 4 pages, mais l'un avec, et I-antre sans la date de 1 649 .
91 3. Déclaration du roi, du 25 février 1 651 , par laquelle
Sa Majesté révoque toutes les lettres de cachent données
en conséquence de la détention de messieurs lea princes
de Condé, deConty, et duc deLonguerille, et recon-
noit leur innocence, et les remet dans tous leurs biens ,
gouvernements et charges. Paris ^ Guillaume Sassier,
\ 651 , 7 pages.
On en trouvera plus loin une édition par les imprimeurs du roi :
Déclaration du roi pour l'innocence , etc.
914. Déclaration du roi en faveur de la province de
Poictou , vérifiée en parlement. Paris, Antoine £s-
tienne, 1651, 8 pages.
La déclaration est du i 3 septembre 1651 ; la vérification du iS.
t^our la suppression des bureaux de la gabelle.
91 5. Déclaration du roi en faveur de madame la duchesse
de Longueville , de M. le maréchal de Turenne et de
tous ceux qui ont suivi ou exécuté leurs ordres, véri-
fiée en parlement > le 19 .mai 1651. Paris j par les
imprimeurs et libraii;^ ordinaires du roi, 1651 ,
7 pages.
Du 5 mai.
916. Déclaration du roy en faveur des bourgeois et
habitants de la ville de Paris, contenant la levée des
modifications portées par Tarrest de vérification de
[»ÉGLàiiTiOH] DES MAZARINADES. 273
ramnistie, accordée par Sa Majesté. Pantoise j Julien
GMirant, 1652, 3 pages.
Julien Goarant en a donné une antre édition^ âe 4' pages» dont le
titre ne porte plus, an commencement» ces mots : En faoeur des
bourgeois et habitants de la pille de Paris, mais, à la fin, ceux«ci :
Donnée à Mantes ^ le 26 septembre i652; et une autre encore, de
8 pages, sur le titre de laquelle on lit : Portant leoée des modi/ktH
tions importées à la oérification de l'amnistie, périfiée au parlememt^
le troisième jour d'octobre 1652.
L'édition de Paris, Antoine Estienne, a le même titre que. la
seconde édition de Julien Courant. Elle est de 7 pages.
917. Déclaration du roi, par laquelle la séance du parle-
ment de Paris est transférée en la ville de Montargis,
avec interdiction de s^assembler^ ni faire aucun acte de
justice dans Paris. Saint^Germain-^n^Lajre , 1649,
8 pages.
Du 6 janvier.
Il en existe une autre édition, s. 1. n. d.
918. Déclaration du roi^ par laquelle les présidiaux du
ressort du parlement de Paris ont pouvoir de Juger
souverainement, tant en matière civile que criminelle.
Saint'Germain'^nrLajre j le 6 février 1649, 4 ptgea.
La déclaration est du 22 janvier.
919. Déclaration du roi, par laquelle les princes, ducs,
seigneurs et leurs adhérents qui ont pris les armes
contre son service, sont déclarés criminels de lèie
majesté, s'ils ne se rendent près de sa personne dans-
trois jours après la publication d'icelle. Saint^Ger'^
main-en^Lajre , 1 649 , 7 pages.
Du 23 janvier.
Il en existe une autre édition, également de Saint^Germain^en^
Lare y mais où la légende imprimée, etc., se lit au milieu de la
8* page , quoique la pièce finisse sur la 7'; et une autre encore, de
Paris, 8 pages.
B. I 18
274 BIBLIOGRAPHIE [iNtouiATioii]
920. Déclaration du roi , par laquelle tous les officiers du
parlement de Rouen sont interdits , déclarés criminels
de lèze-majesté , et leurs offices supprimés » en cas
qu'ils ne se rendent pas, dans quatre jours ^ près de
Sa Majesté. SairU-Gennain^n'Laye ^ 1649, h pages.
Du i7 février.
Il 7 en a une édition de Paris , Antoine Estienne.
921 . Déclaration du roi , portant, abolition générale de
ce qui s'est passé en la ville de Paris , Tonzième
décembre dernier, 1 649, vérifiée en parlement le dou-
zième mai 1 650* Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1650, 6 pages.
Datée de Dijon, avril 1650. Cestraf&ire de Jloly el du marquis
de La Boulaye.
922. Déclaration du roi , portant confirmation de celle
du feu roi , son père , par laquelle il a pris la très-
glorieuse vierge pour spéciale protectrice de son
royaume, avec le Mandement de monseigneur l'Illus-
trissime et Révérendissime archevêque de Paris, ensuite
de la lettre, à Jui écrite, sur ce sujet, par Sa Majesté.
Paris j Pierre Targa , 1 650, 7 t>ages.
La déclaration de Louis UH est du 40 février f 688 ; celle de
Loub XIV dn 25 mars 1650 ; îa lettre du iO juin ; et le mandement
du 12.
923. Déclaration du roi portant confirmation des offices
de police, vérifiée en parlement, le 31 et dernier
décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1653 , 14 pages.
924. Déclaration du roi, portant décharge du prêt et
avance en faveur des officiers des présidiaux et justices
[DÉCLAIATIMI] DES MAZARINADES. S75
royales de ce royaume y vérifiée en la grande cliancellerie
de France y le 12 octobre 4648. Paris j Antoine
Estienne, 1649, 4 pages.
Antoine Estienne a publié une Liste des officiers auxquels s'ap-
pliquait la déclaration.
925. Déclaration du roi, portant défenses au cardinal
Mazarin, ses parents , alliés et domestiques étrangers ,
sous quelque prétexte que ce soit , de rentrer dans ce
royaume et autres pays sous la protection de Sa
Majesté, et, à tous gouverneurs et autres officiers, de
les y souflrir sur les peines y mentionnées, vérifiée en
parlement, le sixième septembre 1651 . Pans, par lès
imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1 651 , 1 4 pag.
Il en existe une édition de Rouen par les imprimeurs du roi,
7 pages.
Le cardinal de Retz dit, page 305 de ses Mémoires, Coll. Michaud,
qu'elle fut rédigée par le conseiller Portail.
926. Déclaration du roi, portant diminution des droits
attribués aux receveurs des consignations, et règlement
pour la fonction de leurs charges, vérifiée en parlement,
le 7 juin 1651, avec l'Arrêt de vérification. Paris f
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,
1651, 22 pages.
927. Déclaration du roi, portant établissement d'une
chambre de justice, du seizième juillet 1648, et Arrêt
de vérification d'icelle en la chambre des Q)mpte8, du
vingt-un desdits mois et an. Paris, Denys de Cay,
1648, 7 pages.
928. Déclaration du roi, portant injonction à tous les
officiers du parlement qui sont à Paris, de se rendre,
276 BIBLIOGRAPHIE [déclabation]
dans trois jours, dans la ville de Pontoise/à peine de
suppression de leurs charges. Pantoise, Julien Courant,
1652, 7 pages.
Du 16 août i 652.
C'est contre cet acte qu*a été publiée la Réponse à la dernière
Déclaration du roi, etc.
929. Déclaration du roi, portant interdiction du parle-
ment de Bourdeaux, donnée àG>nipiègne, le 12 juillet
1649. Bourdeaux, J. Mongiron Millanges. , 1649,
8 pages.
L'édition de Paris comprend 45 pages. On a retranché, du titre,
ces mots : Donnée à Compiègne.
930. Déclaration -du roi, portant pacification pour la
tranquillité publique, avec la Déclaration du roi pour
le rétablissement du parlement en la ville de Paris ,
vériBées en parlement, toutes les chambres assemblées
au château du Louvre, publiées, le roi y séant, le
22 octobre 1652. Rouen , David du Petitval et Jean
Viret, 1652, 8 pages.
La première déclaration est celle qui éloigne de Paris divers
personnages, et défend au parlement de s'occuper des affaires géné-
rales du royaume et de la direction des finances.
931. Déclaration du roi, portant. qu'à l'avenir aucuns
étrangers, quoique naturalisés , ni même les François
qui auront été promus à la dignité de cardinal, n'auront
plus entrée au conseil, ni admis {sic) à la participation
des •affaires de Sa Majesté, véri6ée en parlement, le
20 avril 1651 . Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1651 , 8 pages.
Datée du 18 avril, et scellée du grand sceau de cire verte.
C'est encore une question de savoir qui Ta scellée, des gardes des
sceaux Châteauneuf et Mole ou du chancelier Séguier. Aubery qui
[wtajAknùn] DES MAZARINADES. 277
la discute assez longuement, page i42 de V Histoire du eardùml
Mazarin, penche pour Mole ; et ce n'est peut-être pas sans raison.
932. Dëclaration du Toi, portant qu'à l'avenir il ne sera
fait aucune imposition sur ses sujets qu'en vertu d'ëdits
dûment vcriBés, vérifiée en la cour des Aydes , le
21 juillet 1648. Pam, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1648, 6 pages.
La déclaration porte la date du i3 juillet.
933. Déclaration du roi, portant que les bénéfices dont
la disposition appartenoit au prince de Conty, à cause
des abbayes dont il étoit titulaire auparavant les lettres
de déclaration des 8 octobre 1651 et 12 novembre
dernier, demeureront à la nomination de Sa Majesté ,
sans faire préjudice, néanmoins, à ceux qui ont été
nommés, pour Tindult des officiers du parlement de
Paris, audit prince de Conty à cause desdites abbayes,
ni aux gradués des universités du royaume pour les
vacances des bénéfices qui* arriveront es mois à eux
affectés par les concordats , vérifiée au grand conseil
du roi, le 1 1 déceit!bre 1 652. Paris, parles imprimeurs
et libraires ordinaires du roi, 1652; 7 pages.
Du 7 décembre.
934. Déclaration du roi, portant que les officiers des
compagnies souveraines de Paris, ceux de judicature,
finances et autres du ressort d'icelles, qui sont entrés
au droit annuel depuis la déclaration du 1 3 mars et
autres données en conséquence, seront reçus à payer
ledit droit annuel poirr Tannée prochaine 1651, lue
et publiée en la grande chancellerie de France, le
3 septembre 1650. Paris, par les imprimeurs et
libraires ordinaires du roi. 1650, 6 pages.
378 BIbLIOGRAPHIB [dèclabationJ
935. Déclaration du roi y portant que le& officiers des
cours souveraines de ce royaume jouiront cy après du-
rant neuf années , commençant au preîmer jour de la
présente année 1 648 j et finissant au dernier décembre
1 656 , de la dispense de la rigueur des quarante jours
que diacun officier doit survivre après le contrôle de
la quittance de la résignation de son office , aux condi-
tions portées par ladite déclaration , vérifiée en la
grande chancellerie de France, le dernier jour d'avril
1648, Paris, Antoine Estienné , 1648, 7 pages.
C'est la restitution du droit annuel aux cours souveraines, sous
la conditioD de la retenue des gages pendant quatre ans. Le roi
se réserve la nomination directe des présidents et des procureurs
et avocats généraux. Seulement ceux-ci payeront le prix de la
charge, sans fraude et avant l'expédition des commissions.
Il existe, de W Déclaration^ une édition où les odurs souveraines
sont dénommées au titre, et où la date de la vérificadon est fixée
au dernier jour de juillef 1648. Paris, Michd Mettayer, 1648,
7 pages,
•
936. Déclaration du roi, portant règlement sur le fait de
la justice , police , finances et soulagement des sujets
de Sa Majesté, vérifiée en parlement , le 24 octobre
1 6A8. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi y 1 648 , 1 9 pages.
J'en ai Vu une autre édition, smiviè de l'arrêt de vérification en
la chambre des Comptes, le 27 octobre, Paris, Denys de Cay, 4648;
et une autre encore, où se lit l'arrct de vérification de la chambre
des Comptes de Normandie, le 16 décembre, Rouen, David du
Petit-Val^ 4648, 22 pages, La cour des Aydes n'a vérifié la déclara-
tion que le 30 décembre.
937. Déclaration du roi, portant révocation de toutes
commissions extraordinaires, même celles d^intendants
des justices {sic) es provinces du royaume , avec dé-
[•ÉGLâiATioii] DES MAZARINADES. 970
charge, à ses sujets, des restes des tailles avant l'année
1647, et remise d'un demi quartier d'ioelles pour les
années 4 648 et 1 649, yérifiée en parlement , le 1 8 juil-
let 1648. Paris j par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1648 , 1 1 pages.
La déclaration est datée du 13 juillet. On -la tronre dans les
Mémoires d'Oner Talon, page 250, Coll. Miduiud. Cest la même
que les deux qoî soÎTent :
938. Déclaration du roi, portant révocation des inten-
dants de justice , et remise , au peuple, des restes des
tailles, taillon et subsistance jusques et compris Tannée
1646, et d'un demi quartier pour les années 1648 et
49 , avec rétablissement des officiers en rezercice de
leurs diarges, et arrêt de la chambre des Comptes de
vériâcation d'icrile, du vingtième juillet 1648. Paris,
Denys de Cay, 1648, 8 pages.
939. Déclaration du roi, poitant révocation des in-
tendants de justice, et remise des restes des tailles
jusques en quarante-six indusivement, et d'un demi
quartier pour les amnées quarante-huit et qnaraair-
neuf, avec rétablissement des officiers ^ la fonction
de ienrs diarges, vériBée en la cour des Aydes« le
18 juillet 1648. Paris ^ par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1648, 12 ptges.
940. Dédaration du roi, portant révocation du droit
amnud qui avait été accordé par Sa M^esté aux offi-
ciers des cours souveraines, registrée en la grande
chancellerie de France , le dix4uiitienie mai mil six
cens 'sicj. quaraote-huit. (S. I.), Michd Mettavcr^
1648, 6 pa^.
IJ T ^n a uiK; autre édition ave^. le uiiiBie titre , cbet Pierre
Aoculet
180 BlBUOGiUPHlË [DÉGUIATION]
941 . DëclaratioD du roi, portant suppression de toutes
les charges et offices dont sont pourvus les gens ci-
devant tenant la cour de parlement de Paris, pour les
causes y contenues. ScUntrGermain^nrLajre ^ 1649,
16 pages.
Du 23 janvier. :
n y en a une aaU« édition , également de Saint^-Germain^n"
Lajre , mais eft caractères plus petits , et de 8 pages.
942. Déclaration du roi, portant translation du parlement
de Paris en la ville de Pontoise , avec FArrét d'enregis-
trement d'icelle. Pontoise, Julien Courant, 1652,
16 pages.
Du 3i juillet 1652. Lue et publiée le 6 août, enregistrée le 7.
La Fronde a publié la Réponse à la prétendue déclaration du
rot, etc.
943. Déclaration du roi, portant translation du parle-
ment qui se tenoit dans la ville de Rouen , dans celle de
Vemon. Saint^Germain^n^Lajne , 1649, 4 pages.
Datée du 2^évrier, enregistrée le 9 mars par la cour, séant à
Vemon, >•
944. D^aration du roi, pour faire cesser les mouvements
et rétablir le repos et la tranquillité de son royaume,
vérifiée en parlement, le 1^ avril 1649. Paris ^ par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1 649 ,
16 pages.
Il y en a une édition de Rouen par David d\i Petit-Val et Jean
Viret, 1649, 12 pages.
La Déclaration est dans le Journal duparlementy dans V Histoire
du temps et dans V Histoire de la Fronde, par M. de Saint-Àulaire ,
pièces justificatives.
945. Déclaration du roi, pour faire cesser les mouvements
[BÉGUmàTiOli] DES MAZARINADES. fSl
et rétablir le repos et la tranquillité en son royaume ^
ayec TArrét de la chambre des G>mptes de yérification
d'icelle, du troisième avril 1649. Paris, Deoys de
Cay^ 1649, 10 pages.
946. Déclaration du roi pour l'innocence de messieurs
les princes de Condé et de Conty , et duc de Longuerille ,
avec rétablissements {sic) de toutes leurs charges et
gouvernements y vérifiée en parlement, le 28 février
1 651 . Paris , par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi, 1651 , 8 pages.
Datée du 25 février.
n en existe one édition de Rouen, par les imprimeurs do rcn,
165i» 3 pages.
947 . Déclaration du roi pour Finnocence de monseigneur
le prince de Condé , vérifiée en parlement , Sa Majesté
y séant, le 7 septembre 4651. Paris, par les impri-
meurs et libraires ordinaires du roi , 1651, 8 pages.
L'édition de Rouen , par les imprimeors du roi, n'a que 7 pages.
948. Déclaration du roi pour la justification de messieurs
les princes de Condé , de Conty , et duc de Longueville ,
et Téloignement deMazarin. Paris, Coutance, 1651,
6 pages.
Cesl l'édit contre les cardinaux français et étrangers. IJ est id
daté de férrier. La Déclaration qu'on a-troavée plus liaut, porte
la date da iS avril.
Les deux pièces différent en ce que l'une est précédée d'an
préambale, tout à la décharge de Mazarni dont l'autre ne prononce
même pas le nom, La première est sans doute celle que le garde
des sceaux de Châteaunenf avait refusé de sceller.
940. Déclaration (la du roî pour la paix, donnée au
mois de mars, et vérifiée m parlement, le 1** avril
28S BIRÙOGRAPHIË [DteLAEATiONl
1649. Saini-Germain^eh-Laye ^ le 1** avril 1649,
12 pages.
Ce li'est [MIS le texte de la déclaration; mais une relation de
Remiudot.
Je ne dirais rien de Renaudot^ dont la vie est assez connue , si
les auteurs de la Biographie universeile n'avaient complètement
passé sous silence soa second mariage. Est-ce qu'ils l'auraient
ignoré? Après le mariage, est venu le divorce; et ce sont deux
circonstances trop importantes pour qu'il soit indifférent de les
omettre. Renaudot, veuf depuis plusieurs années, prit femme
en novembre 1651. Voici comment s'en exprime Loret, dans
la 52* letti^ du n* livre de la Muse historique , sbus la date du
31 décembre :
Je ne derckis pas oublier,
Mais, de l'autre mois, publier
( Gir c'est assez plaisante chose )
Que le sieur gazetier en prose ,
Autrement monsieur Renaudot,
En donnant un fort ample dot,
Pour dissiper mélaneolie ,
A pris une femme jolie,
Qui u*est encor qu'en son printemps ,
Quoiqu'il ait plus de septante ans. . .
. . . Cette épouse, étant pounrue
D'attraits à donner dans la vue
Des plus beaux et des mieux peignés,
Ne l'a pas pris pour son beau nez.
On sait que Renaudot avait le nez fort court; ce qui lui valut
cette mordante saillie de Guy Padn , après la perte de son procès
contre la Faculté de médecine de Paris : « Monsieur, vous avez
joué à qui perd| gagpe; car vous êtes entré, camus à l'audience , et
vous en sortez avec un pied de nez. »
Le second mariage de Renaudot ne fut pas heureux. Loret dit,
dans la 36* lettre du III* livre, sous la date du 8 septembre 1652 :
Les premiers jours du mariage ,
Sans noise, sans bruit, sans orage,
Coulèrent , sinon plaisamment ,
Du moins assez paisiblement.
Au mari , froid comme une souche ,
La femme n'étoit point farouche.
[pÉOJdUTioiil DES MAZARINADES. î»
Le sufdit i^ieîUard, son époux ,
Loi manioit souvent le poux
( Et c*étoit là tout son possible ,
N'étant pas d'ailleurs trop sensible)
Guy Pâtîn accuse âu contraire Renaudot de mœurs foh dissolues ;
mais U était trop emporté dans ses haines pour que son témoignage
ne soit pas suspect.
Ces pauvres petits passe-temps
Durèrent tant soit peu de temps;
Mais enfin cette déesse orde
Qae Ton nomme dame Discorde,
Parmi leur hjmen se foura ,
De leurs deux esprits s'empara ,
Les dégoûta de leurs caresses ,
Détruisit toutes leurs tendresses ;
Et de son dangereux poison
Infectant le docte grison ,
Et même aussi la demoiselle ,
Une aversion naturelle.
Dans le cœur de chaque moitié
Prit la place de Pamitié. . . .
A la fin, leurs communs parents. . .
Ont jugé très fort à propos
Qu'il les ûdloit mettre en repos ;
Si bien que, par leur entremise,
Les messieurs de la cour d'église ,
En ayant été fort priés ,
Les ont enfin démariés.
Dans le Courrier burlesque de la fficrrc de Paris, Saint- Julien
dit au prince de Gondé :
Si, de toutes vos défaites.
Vous me demandiez des gazettes ,
Il faudroit être Renaudot,
Qui les donne à son fils en dot.
Les fils de Renaudot furent reçus membres de la Faculté de me-
•
decinede Parb, Isaac en 1647, et Eusèbe en i648. On exigea d'eux
qu'ils renonçassent au Bureau d'adresse ; mais on leur permit de
continuer la Gazette^ au privilège de laquelle ils avaient été associés.
Or Eusèbe devait avoir été marié, au plus tard, en i645, puisque son
fils aîné, Rusèhe du même nom que lui, était né en juillet 1646. On
184 BIBLIOGRAPHIE [déguiatio^]
peut donc croire que sa part du privilège de la Gazette lui avait
été donnée en dot , comme le dit Saint-Julien. Cela prouverait que
la Gazette était d'un bon revenu; et on pourrait en; tirer argument
contre ceux qui prétendent que Renaudot fût toujours pauvre.
Voici d'ailleurs, sur ce point, un témoignage positif; c'est celui de
l'auteur de la Conférence secrète du cardinal Mazarin a»ec le Gaze^-
tier : « Comme c'est sous leur authorité (des ministres) et pour eux
que je travaille, et que, par leur moyen, je suis venu de la mendicité
à une opulence aundelà d'un homme de ma profession, j'ai toujours
fait voir la vérité des choses oonformément à leur désir. »
Un fait resté inconnu jusqu'ici, c'est que les fils du sieur gazetier
en prose, comme dit Loret, rédigeaient à Paris le Courrier françois^
tandb que leur père continuait la Gazette à Saint-Germain.
U paraît qu'on attribuait, en général, les pièces de âaintp-Oermain
à Renaudot. Je ne sais certainement de lui que : i® la pièce, sans titre
ni date, qui commence par ces mots : Le roy veut que le parlement
sorte de Paris y etc. ; 2" la Déplorable mort de Charles j^ ; 3* la Paix
en France; 4? la Prise de Cliarenton; 5** la Prise de Quillebeuf;
6* la Prise du château de Neufbourg; 7» la Prise de Brie Comte
Robert; 8° le Siège mis devant le Ponteau de Mer (sic).
950. Déclaration du roi pour le rétablissement du parle-
ment en la ville de Paris , vérifiée en parlement, toutes
les chambres assemblées au château du T^uvre, publiée,
le roi y séant, le 22 octobre 1652. Paris, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1 652, 7 pcig.
951 . Déclaration pour monseigneur le prince de Conty,
où sont désavouées les impostures avancées au libelle
intitulé : Lettre de monsieur le prince de Contjy
écrite au roi sur son voyage de Berry^ contre la
réputation de M. de Châteauneuf , avec une entière
justification du procédé de monseigneur le prince de
Conty, (S. 1.), 1651, 20 pages.
C'est assez de dire que l'auteur de cette pièce a écrit aussi \Apom
logie de M, le prince, pour servir de réponse aux calomnies de deux
libelles diffamatoires, etc., et que la Déclaration a paru également
sous le {lire & Jpàlogie particulière de Mgr. le prince de Conty, etc.
[MGLAâAnoa] DES MAZARINADES. 185
952. DécUratioD du roi , pour n'être fak aucmies
levées, iropositioiis el taxes qu'en vertu d^édits ou
déciarations bien et dûment yiriBés , et Arrêt de la
duimbre desG>niptes de vérification d'icdle, du vingt-
quatrième juillet 1648. Paris, DenvsdeCay, 1648,
4 pages.
Datée dii 13 juillet.
953. Déclaration du roi, vérifiée en parlement. Sa Majesté
y séant en son lit de justice , le dernier juillet mil six
cens (sic) quarante-huit. Pans, par les imprimeurs
et libraires ordinaires du roi, 1648, 12 pages.
la d^daradoo est de la même date que la vérification. On la
trouve dans les Mémoires de madame de Hotteville, page 179,
Coll. Midiaud, et dans ceux d'Omer Talon, page )54.
Il y en a une édition sans nom d'imprimenr, Paris^ 1648.
954. Déclaration , faite en Parlement par monseigneur
le prince de Ck>nty et messieurs les génératix contre le
cardinal Mazarin. Du 20 mars 1649. Paris, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4pag.
C'est Tédition offiddle. Voir Dédaraiion {la) de monseignem' le
prince de Conty, etc.
955. Déclaration faite par Son Altesse Royale et par
M. le Prince dans le Parlement, chambre des Comptes,
cour des Avdes et Maison de ville de Paris, sur le
sujet de Téloignement du cardinal Mazarin. 1652,
7 pages.
Du 22 août 1652. On en a vu , plus haut, deux autres é
Déclaration de messieurs les princes , etc.; l>éclarati<m de Son
Jltrsxr Royale , etc.
956. Déclaration (la) générale des habitants de la ville
d'Orléans, et la réception de monseigneur le duc de
iM BIBLIOGRAPHIE iDtoun*]
Beaufopt y avec le sujet de son arrivée à là ville de
Paris. Paris, Jacob Chevalier , 1652, 6 pages.
957^. Déclaration of card. Mazarini touqhinghis depar-
ture out of Frapce (Déclaration du cardinal Mazarin
touchant son départ de Froncé) .
Je dois ce dtre et quelques autres à l'un de nos biUiographes les
plus éradits , M. Gustave Brunet, de Bordeaux , qui l'a extrait du
catalogue, in-8, des imprimés du Musée britaî^que.
958. Déclaration sur le sujet et la forme de Feutrée de
$on Altesse Impériale TarèhiducLéopold en France ,
et de sa retraite après raccommodement fait entre la
régence et le parlement de Paris avec les princes et
seigneurs associés. Cambràjr, \ 649, 8 pages.
Du iO avril. Cette date indique assez que la pièce est lausse.
959. Déclarations des rois Louis XI et Henry III , avec
les Articles des ordonnances de Blois et d'Orléans ,
mentionnés es articles 13, 1 4 et 1 5 de la déclaration
du roi Louis XIY , portant règlement sur le fait de la
justice , police , finances et soulagement de tous les
sujets de Sa Majesté , vérifiée en parlement le 24* jour
d'octobre 1648. Paris y par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi , 1 648 , 1 2 pages.
960. Décret criminel contre Je cardinal Mazarin et ses
partisans, sur sa sortie hors de France. Pam^ 1651 ,
8 pages.
961 . Décret infernal contre Jules Mazarin et tous les
partisans de France. Paris , François Noël, 1649,
8 pages.
Il se termine par un huitain, qui pourrait cHre plus spirituelle^
ment tourné.
[MMiij MIS MAZâRlBUMS. Wt
962. Dëfiûtie (la) d'wie partie de b cavalene du régiflwiit
deGorialkect de œlui d'iaCuitene da doc de BonHoe
an poot Astoni {sic) el mr le dieniûi de Paris à Lon-
i1lllial^ avec b|iriaed'imo(m¥m de aoixjMte cliarretftes
diai^gëes de fiuine, quadne cents dievana et autre
butin, où les Parisiens ont eu phis de cincpante des
leun taéset phis de cent fiûts prisonniers. Samê^Ger^
main^en^Lavt ^ 30 janvier 1649, 8 pages.
Kf^atkai oflkâelle de \k première aux Cnnmtkiems.
963 . Dëfinte (la) d^one partie du convoi des Parisiens
dans le village de Vitiy, où ils ont eu cent ou six vingts
hommes tués et plus de quarante faits prisonniers,
par le maréchal de Gramont , commandant Tarroëe
du roi. SaùU'Germain'^n^Ijive ^ 16 février 1649,
4 pages.
964. Défaite (la) de 800 hommes des troupes du mu^
chai de La Ferté Senneterre, près Nan theul , par Tannée
de Tardiiduc Léopoid , ensemble les particularités el
la perte de leur bag:^. Paris ^ L. Hardouin, 1652,
8 pages.
%5. Défaite (la) de Tannée du comte d'Haroourt par
celle de monsieur le prince de Conty, avec la liste des
morts et le nombre des prisonniers , ensemble la prise
de trois pièces de canon et du bagage. Paris y Samoel
de Lnrm, 1652, 8 pages.
Le combat fe serait donné prêt de Sariat^ mprès la levée du siège
de vnieneitve d*AgeB. le n^es vois pat trace dans VHistaire de la
pierre de Gt^enme.
906. Défaite ^la) de Tarmée du duc Charies, commandée
par le comte de Lignevilie^ par M. le marquis de
SSg BIBLIOGRAPHIE [véràrn]
Senneterre , lieutenant général des armées du roi j et
ie nombre des tués et blessés, avec la prise de tout
leur canon, bagage et munitions, apportée à M. de
Lhopital, gouverneur de Paris, le 1 5 octobre 1 650. Pa-
ris 9 Guillaume Sassier, (s. d.), 7 pages.
Relation officielle. Il £aut y joindre la Relation peritable des vie--
toires remportées sur les ennemis par les armées du tùi en Loi^
raine, etc.
Le combat eut lieu le 9 octobre.
967 • Défaite (la) de Farmée du marquis de Poyanne au
Mont de Marsan, et la réjouissance faite dans Bour-
deaux sur Theureux succès des armes de monsieur le
Prince. Paris, jouxte la copie imprimée à Bordeaux
par Guillaume de La Court, 1652, 8 pages.
n a été publié, de cette défaite, un Récit véritable et une Relation
véritable, Cest la même pièce sous les trois titres.
968. Défaite (la) de Mazarin par les généreux Picards
dans la vallée de Vannecourt, avec la prise de tout son
bagage. Paris ^ 1652, 7 pages.
Il 7 a un second titre, ainsi conçu : Le Postillon de Mazarin^
apportant les particularités de la sortie de son maître hors de
France^ etc.
Vannecourt est un village près d'Ardres.. Je ne garantirais pas
cette nouvelle ; au contraire.
969. Défaite (la) des gens du comte Du D'Ognon {sic)
par les troupes commandées par M. le marquis de
Sauvebœuf, premier baron du Limosin, général de
Farmée du roy sous Fauthorité du parlement de
Bourdeaux. Bourdeaux , J. Mongiron Millanges,
1649, 8 p. Trésor are.
970. Défaite (la) des Mazarins, devant Estampes, par
[DiPAiTB] DES MAZARINADES. SSO
Fannëe de Son Altesse Royale, à l'assaut général qu'ils
ont voulu donner, où ils ont perdu plus de cinq cents
hommes y apportée par le courrier de M. le comte de
Tavannes, le 6 juin 1 652. Paris ^ Jean Brunet, 1 652^
7 pages.
971 « Défaite (la) des troupes des sieurs de Montosier {sic)
et de Folleville , dans le Périgord , par celles de mon-
seigneur le Prince , sous la conduite du sieur Bal-
thazar. Paris ^ Nicolas Yivenay, 1652, 8 pages.
n en a été cionné une édition Jouxte la copie imprimée à Bcr^
deaux » sous le âtre qm suit :
972. Dé&ite (la) des troupes du comte d'Harcourt, que
les sieurs de Montosier et Folleville commandoient,
par celles de monsieur le Prince, sous la conduite du
sieur Balthazar, avec les noms des morts, blessés et
prisonniers , et la perte de tous leurs chevaux et ba-
gages. Paris, J. Brunet, 1652, 8 pages.
Voir V Histoire de la guerre de Gujrenne , page 52.
973. Défaite (la) des troupes du duc de Lorraine par là
noblesse et les communes de Brie et de Champagne,
oit il est demeuré plus de 1 200 hommes. Paris , A.
Chouqueux , 1 652, 8 pages.
Le duc de Lorraine est fort maltraité dans œ récita avec permis-
sion du duc d'Orléans ! Mab c'est dans sa retraite, après la levée da
siège d'Étampes.
Trois combats près de Rosay, de Coulommiers et d'Épenuy
Curieux et rare.
974. Défaite (la) des troupes du général Rose, dans la
plaine de Brégy, par le duc de Wirtemberg et le comte
de Fuensaldagne , et la construction du pont de Cha-
B. I 19
i90 BIBLIOGRAPHIE [défaite]
renton par les troupes des princes, et ceux du maréchal
de Turenne à celui de la Barre (sic). Paris , Claude
Le Roy, 1652 , 8 pages.
975. Défaite (la) des troupes du maréchal de Turenne,
près Ouchy, par le comte de Fuensaldagne, général de
Tarmée de Tarchiduc Léopold , ensemble la prise de
son bagage, avec la liste des morts et prisonniers.
Paris, L. Hardouin, 1652, 7 pages.
Je n'ai pas besoin de dire que toutes les relations de ce genre
sont fort exagérées. H y eut , alors , seulement quelques mouve-
ments de troupes, ensuite desquels Turenne se retira dans le camp
de Villeueuve-Saint-Georges.
976. Défaite (la) des troupes du marquis de Sauve^
bœuf par celles de monsieur le Prince , sous la con-
duite du sieur Balthazar. Paris ^ Nicolas Vivenay,
jouxte la copie imprimée à Bordeaux y 1652,
8 pages.
Aux portes de Périgueux. « Le sieur Baltazar fit apporter tout
le butin qu'il avoit dans la ville de Périgueux, et ayant fait assem-
bler les bourgeois , leur dit que , sçacbant que ce butin avoit été
pris sur eux, il prioit un chacun de prendre ce qui lui appartenoit. »
Cette relation est très-rare.
Balthazar qui raconte cette affaire dans V Histoire de la guerre de
Guyenne^ p. 25 , ne dit pas un mot du butin.
977 . Défaite (la) des troupes du sieur de Biron par celles
de monsieur le Prince , sous la conduite du comte de
Marchin (sic)^ ensenible d'autres particularités des
victoires passées. Paris, Nicolas Vivenay, (s. d.),
8 pages.
Après la prise de Caudecote par le prince de Conty.
[iiteAiTB] DES MÂZARINADES. îOi
978. Défiûte (la) des troupes mazarines, à Tattaque du
diâteau du Plessis, par les paysans réfugies dans le
même château , et les désordres commis dans le château
de Villebon près Palaiseau , appartenant à M. le pré-
sident de Novion , avec la route de Sa Majesté. Paris ^
J. Le Gentil, 1652, 8 pages.
Le Plessis près de Lardie, aux environs de Chastres^ aujourd'hui
Arpajon. Histoire curieuse et rare.
979. Défaite (la) des troupes mazarines , devant le châ-
teau de Mouron, par monsieur le marqub de Persan ,
où il y a eu huit cents hommes tués sur la place , qui
étoient commandés par le comte de Palluau, et leur
retraite dans la ville basse de Saint-Amand. Paris ^
M. Jacquet , 1 652, 7 pages.
Mensonge de la Fronde , publié avec pemdssion du dnc d'Or-
léans. Aujourd'hui rare.
980. Défaite (la) du duc d'Épemon par les Bourgui-
gnons , avec le nombre des morts et prisonniers. Paris,
jouxte la copie imprimée à Dijon, 1652 , 8 pages.
Les BourguîgnoDs de la Francfae^Comté. Suivant l'auteur, l'af-
fiûre aurait eu lien dans la nuit du 26 an 27 mai.
981. Défaite (la) du maréchal de Seneterre par les
troupes de Son A. R., commandées par le comte de
Tavannes en Tabsence de M. le prince de G>ndé. Pa^
ris y André Chouqueui, 1652, 8 pages.
Du samedi 13 arril.
L^anteur prétend que Mazarin avait envoyé an maréchal d'Oc-
quinoourt, pour le consoler de sa déùûte de Bleneau, un carroffe
à six chevaux, deux douzaines et demie de plats d^argent et autant
d'assiettes <rargent, deux bassins et deux aiguières , qui étaient
tombés entre les mains des soldats du prince de Condé !
X
292 BIBLIOGRAPHIE [défehse]
982. Défaite générale (la) de T infanterie de Tarmée
mazarine par Tarmée de Son Altesse Royale, comman-
dée par le comte deTavannes, à l'assaut général donné
à la ville d^Étampes, le 5 juin 1 652, avec les noms des
morts et blessés. Paris, S. de La Fosse, 1652, 7 pages.
Pauvre récit ; pas un nom.
983. Défense de messire Philippe de La Mothe Hou-
dancourt , duc de Cardone et maréchal de France ,
au libelle jette dans Paris par le dievalier de La Va-
lette, et afBché à Saint-Germain-en-Laye par ordre
du cardinal Mazarin. Paris y François Noël, 1649,
36 pages.
Quand les factums du procès du maréchal de La Mothe ont été
publiés, la Défense est devenue le cinquième. Voir te Premier fac^
tunty etc.
984. Défense de l'ancienne et légitime Fronde. Paris,
1651, 7 pages.
Pamphlet du cardinal de Retz , qui Tavoue dans ses Mémoires
sous le titre, d'ailleurs inexact, à^ Apologie de l'ancienne et légitime
Fronde, (7 est le premier qu'il ait fait paraître après, sa fameuse
retraite. Il le lança dans Paris, par cinquante colporteurs que sou-
tenaient des hommes apostés (Page 258 des Mémoires j Ck>ll.
Michaud.)
« Écrit sanglant contre le ministre , dit Mailly, page 391 du
lY* volume, et satyre plus véhémente encore contre ceux qui se
a^rvoient du prétexte' de son retour pour abattre l'autorité royale. »»
Sans périphrase, la satire était dirigée contre le prince deCcindé, à
qui le cardinal dit fort crûment : « Nous n'avons pas combattu pour
le choix des tyrans. »
985. Défense de monsieur de Châteaaneuf et de madame
la duchesse de Chevreuse contre Textrait de la décla-
ration et dernière volonté du feu roi Louis XIII ,
[péUBteAnOR] DES MAZARINADES. M3
d*heureuse mémoire, du mois d'avril 1643. (S. I.),
1651, 8 pages.
Pendant le ministère de Châteauneuf. Mauvab pamphlet pour
les firondeurs contre les princes.
986. Défense (la) de monsieur le Prince contre le libelle
intitulé : La, Suite des intrigues de M, le Prince à la
cour. Paris y Jacques Le Gentil, 1652, 8 pages. .
Assez pauvre pièce. La seule chose que je veuille remarquer,
c'est que l'auteur ne répond pas à l'accusation , très^-directement
portée contre le prince , d'avoir ordonné l'incendie de l'Hôtel de
Ville.
987*'. Défense (la) du coadjuteur, par Portail;
Mémoires du cardinal de Retz, p. 150. Coll. Michaud.
988. Défense (la) du prince invincible. (S. 1. n. d.),
6 pages.
Ce prince invincible est le duc de Beaufort ! Après le traité des
frondeurs avec Bfazarin .
989. Défense pour le frondeur désintéressé au frondeur
soi-disant vrai. (S. i.), 1651, 11 pages.
Cest une pièce de la polémique soulevée par le Frondeur désin-
téressé, et dont j'aurai à parler ailleurs.
990. Défense pour messieurs les ministre {sic) , of&ciers
de finances et autres, ou le Combat de la vertu contre
la calomnie. (S. 1.), 1649, 10 pages.
991. Définitions sur Tétat et condition d'un chacun.
(S. 1. n. d.), 7 pages.
Contrefaçon du CatécfUsme des courtisans de la cour de Mazurin.
992. Délibération (la) des trois États du Languedoc ,
tenue à Pézénas, du 1 5 novembre dernier , assemblés
194 BIBLIOGRAPHIE [DiLicBs]
par mandement du roi, du 15^ jour dudit mois de
novembre, président monseigneur Tarchevêque de
Narbonne , avec une lettre , écrite à monseigneur le
maréchal de Lhopital, gouverneur de Paris, contenant
la défaite de la garnison du château d^Aigremont,
proche la ville de Langres, par le sieur Gamey, pré-
vôt des maréchaux de France à Langres. Paris, Guill.
Sassier, 1650, 8 pages.
U s'agit d'une querelle particulière entre les Etats du Langue-
doc et le parlement de Toulouse , et relative à une question d'im-
pôt. La délibération fut cassée par V Arrêt' du parlement de Toulouse,
en date du iK février i 65i . H paraît que , plus tard » le parlement
fit crier à trob jours Tarchevéque de Narbonne et décréta d'ajour-
nement personnel l'évéque d'Alby. Cette mesure extrême devint
l'objet d'une Remontrance, adressée au roi par Godeau, évéque de
Vence et de Grasse, au nom du clergé, disdours auquel un anonyme
répondit par une Remontrance au roi pour le parlement de ToU"
louse, etc.
Je ne vois pas comment l'affaire s'est terminée. ;
993. Délibérations (les) prises et arrêtées, en Thôtel de
ville, pour la levée des deniers et subsistances des
troupes destinées pour la délivrance du roi et destruc-
tion du cardinal Mazarin , en présence de Son Altesse
Royale et de messieurs les princes , et les articles par
eux accordés pour ce sujet. Du lundi 29 juillet 1652.
Paris y 1652, 7 pages.
U faut y ajouter la Lettre de messieurs les prévôt des marchands
et échevins de la ville de Paris , écrite en conséquence des délibé-
rations.
994. Délices (les) de la paix , représentés {sic) par les
États et les villes de ce royaume, par le sieur Bertaut.
Paris j Nicolas Jacquard, 1649, 20 pages.
La permission d'imprimer est du 24 avril.
Bertaut a dédié son pamphlet au premier président Mole, qu'il
[OÉPIRT] DES MAZARINADES. i»5
déclare, dans son épître dédicatoire, l'auteur principal de la paix.
Il avait| public, précédemment, pendant les conférences de Ruel et
de Saint-Germain, les Sentiments du vrai citoyen, etc., et les Avan^
toges de la paix et de V union, etc.
995. Dëlogement de la discorde^ sans trompettes. Vers
burlesques. (S. 1.), 1649, 8 pages.
996. Demandes des généraux et des personnes qui sont
unies avec eux. (S. I. n. d.), 4 pages.
997 . Demandes des princes et seigneurs qui ont pris les
armes avec le parlement et peuple de Paris. (S. 1.),
1649, 8 pages.
C'est, sous les deux titres , une des pièces les plus importantes
de cette époque; car tout Tesprit de la Fronde noble est là.
Je crois que le second titre est celui de l'édition originale. L'au-
teur a très-bien compris qu'il suffit d'un simple exposé des de-
mandes des princes et seigneurs ; aussi déclare- t-il , en commen-
çant, qu'il n'en dira pas son avis et qu'il laissera le lecteur en
juger. Le contrefacteur a moins de réserve ; il dit nettement que
les Demandes « vont à déchirer l'État et se le partager. »>
Les Mémoires de madame de Motte ville , p. 267, coll. Michaud,
contiennent la première pièce à peu près tout entière, sous le titre
de : Demandes particulières de messieurs les généraujc et autres
intéressés.
998. Demandes et réponses entre le Roi et Monsieur,
son frère , pour bien et heureusement régir et gouver-
ner le royaume en paix et concorde. Paris, veuve
Musnier, 1649, 16 pages.
999. Démocrite et Heraclite , riant et pleurant sur le
temps qui court ; dialogue satyrique. Paris ^ 1649,
8 pages.
Après la comédie de l'envoyé espagnol .
1000. Départ (le) de Jules Mazarin, avec la Réponse de
lOe . BIBLIOGRAPHIE [d^it]
Técho passant par les bons hommes. (S. 1.), 1649,
4 pages.
Ce sont d'exécrables stances^ signées J. P. N. et adressées à M. P.
^ 001 . Départ (le) de Ijeurs Majestés de la ville de Bor*
deaux , avec toutes les particularités de ce qui s*est
passé en leur séjour de ladite ville , depuis la déclara-
tion, ensemble le rétablissement de tous les officiers
qui s*en étoient retirés, avec les victoires de Tannée
dans la Champagne et dans la Lorraine. Paris , An-
toine Estienne, 1650, 7 pages.
Espèce de journal. J'y vois que Tévéque de Dol y Cohon , prê-
chant sur la paix , sur l'autorité* du prince et les devoirs des su-
jets , tira des larmes de tous les assistants avec de grands cris de :
Vive le roi I
1 002. Départ (le) de messieurs les députés des six corps
de marchands de cette ville de Paris , hors la ville de
Pontoise , dans lequel , outre la réception que le roi
leur a faite, est la réponse qu'il a faite par écrit aux
sieurs Le Vieux et Piètre, procureur du roi en l'hotel-
de-ville, la déclaration du roi en faveur des boui^eois,
et un sommaire de sa réponse par écrit aux députés
des six corps de marchands. Paris, A. Girestien,
1652, 8 pages.
Récit exact.
^003. Départ (le) des Allemands et des Polonois du
château deMeudon, en vers burlesques. Paris ^ Jacques
Guillery, 1649, 7 pages.
Après la paix.
i|004. Dépit (le) des Muses contre Mazarin, en vers
burlesques. (S. 1.), 1649, 8 pages.
On ne voit plut que la satyre ;
On n*aime plus que de médire.
[oÉroTAnoH] DES MAZARINADES. S97
.... Tant de millîera d'esprits
Qui florissoient par leurs écrits ,
Ont été contraints de se taire.
Ce qm doit diminuer les regrets , c'est que les Muses ne nom-
menty djms ees milliers d'esprits, que Colletet et L'Étoile.
1 005 . Dëplorable mort (la) de Charles I*, roi de la Grande-
Bretagne. Smnt-Germain-en^Laye , le 18 mars 1649,
8 pages.
Cette relation est de Renaudot.
1 006. Dépositaire (le) des secrets de FÉtat, découvrant
au public 1* les raisons pour lesquelles la reine ne fait
entrer dans le conseil que des ministres étrangers ;
V les raisons poiu* lesquelles la reine ne veut pas venir
à Paris , quoiqu'elle lé puisse sans aucun obstacle ;
3^ les raisons pour lesquelles la paix domestique ne
peut pas être conclue sans la générale, et pour lesquelles
la reine ne veut point la générale ; 4* les raisons pour
lesquelles le conseil du roi tombe en des manquements
déplorables, et qui marquent un sens réprouvé ; 5* et
que Paris ne peut point espérer la paix, à moins qu'il
ne la fasse lui-même, en se déclarant pour les princes,
par le sieur D*Orandre (Dubosc Montandré). (S. 1.
n. d.), 32 pages.
1007. Députation du parlement d'Angleterre à M. le
prince de Condé, sur Toffre d'une armée entretenue
qu'il lui fait. Paris, 1652, 7 pages.
PauTre pièce y qui a pourtant été contredite sous le titre de *.
Im Déclaration de messieurs du parlement éP Angleterre, etc.
1008. Députation générale (la), avec les noms de mes-
sieurs les députés , tant des cours souveraines que de
messieurs les prévôt des marchands, échevins, quar-
298 BIBLIOGRAPHIE [déeéglbmeht]
teniers j bourgeois et corps de métier (sic) de Paris
pour réloignement de Mazarin et pour la paix générale,
avec la réponse de Sa Majesté , ensemble ce qui s^est
passé à Saint-Germain-en-Laye sur le sujet de ladite
députation. /^am, EloiChereau, 1652, 8 pages.
Voilà un titre effronté ! n ne s'agit, dans la pièce, que de la dé-
putatîon du parlement et de la chambre des Comptes , le 6 mai
1682; le 7, de celle de la cour des Aydes et du corps de ville.
Quelques noms , et puis rien.
1 009. Dérèglement (le) de TÉtat, où les curieux verront
que les véritables causes des désordres sont 1 ^ le mé-
pris de la religion, dans la division de ses docteurs ,
dans la politique des prédicateurs, et dans le mauvais
exemple des grands ; 2® la confusion des trois états,
dans rambition déréglée du clergé, dans Tabus de la
noblesse, et dans le luxe du peuple ; 3^ l'impunité des
crimes dans les personnes publiques ; 4^ la trop grande
abondance des richesses dans les ecclésiastiques ; 5^ le
mauvais usage de la politique dans la pratique des
maximes italiennes , contraires à la simplicité des Fran-
çois ,.avec un discours , ensuite , qui fera voir, dans
Tapplication de ces cinq causes à leurs effets , par les
exemples du temps, que tous les désordres de TÉtat en
sont provenus. (S. 1.), 1651, 39 pages.
Ce pamphlet est attribué, non sans quelques raisons , à Dubosc
Montandré. Il ne manque pas d'intérêt. L'auteur se plaint fort du
luxe de la bourgeoisie et de la présence des roturiers dans le par-
lement.
Les maximes italiennes sont que le roi est maître absolu de la
vie et des biens de ses sujets ; qu'il n'est pas obligé de tenir sa pa-
role, et que l'intérêt est la seule règle de la dispensation des charges
publiques. Elles sont devenues comme le fond commun des pam-
phlets publiés contre Louis XIV par les réfugiés, avant et après la
révocation de l'édit de Nantes.
[DUiiiEE] DES MAZÂRINAJDES. »9
1010. Dernier arrêt de la cour de parlement contre le
cardinal Mazarin, en exécution des précédents arrêts,
avec défenses de procéder sur les saisies de ses biens
ailleurs que pardevant les sieurs de Broussel et Le
Meusnier, conseillers en ladite cour. Paris^ par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651 ,
6 pages.
Cest r arrêt du 24 avril 165i .
1 01 1 . Dernier avis (le) aux Parisiens , très-nécessaire
pour rintérêt des princes et du parlement. Paris ,
1652, 6 pages..
Ce pamphlet est dirigé surtout contre la députation des six
corps de métiers. « Le P. Marchand , la Maison*, l'Emeril peu
précieux , le Plâtre , le Mortier, le lien des pauvres et la boutique
des Néréides, sont la seule cause et origme du trouble. » Quid?
1012. Dernier avis donné aux Parisiens dans la crise
des maux de TÉtat. Paris , 1652, 6 pages.
Après le combat du faubourg Saint-Antoine. L'esprit de vio-
lence dominait déjà dans le parti des princes. L'auteur demande
qu'on se défasse du maréchal de L'Hôpital , du prévôt des mar-
chands , du coadjuteur et de la Ghevreuse. Les deux premiers
n'ont-ils pas failli périr dans l'incendie de l'Hôtel de Ville ?
1013. Dernier (le) combat donné devant Étampes, à la
prise et reprise, trois fois, d'une demi-lune, et la sor-
tie générale que le comte de Tavannes fit faire sur les
ennemis, où ils ont perdu plus de huit cents hommes,
avec les noms des morts, blessés et prisonniers , la nuit
du 2 au 3 juin 1652, et les autres particularités du
courrier d'aujourd'huy. Paris, J. Brunet, 1652,
7 pages.
Brunet dit qu'il imprime pour la maison d'Orléans et qu'il ne
300 BIBLIOGRAPHIE [DBRiiiÈftE]
publie rien que « selon les véritables nouvelles que rapportent les
courriers de Son Altesse Royale. » Mais ses récits n*en sont pas
plus vrais.
1 01 4. Dernier courrier (le) envoyé à Son Altesse Royale
par monsieur le prince de Condë^ contenant Tordre
de la bataille , ses (sic) noms et le nombre des chefs
tant morts, blessés que prisonniers , ensemble la prise
de 22 cornettes , 1 8 drapeaux , 8 pièces de canon ,
avec tout leur bagage. Paris, André Chouqueux,
1652, 8 pages.
Ce n'est pas le prince de €k>ndé qui a envoyé cette relation men-
teuse du combat de Bleneau. L'auteur tue le maréchal d'Hocquin-
court de trob coups de feu |
On peut y joindre la Relation véritable contenant le grand com^
bat, etc., le Second courrier de la bataille , etc., la Bataille géné^
raie, etc.
1015. Dernier (le) courrier pour la paix de Bordeaux,
arrivé à Paris le 21 septembre 1650. Paris, Jacques
Berlay, 1650, 6 pages.
1016. Dernier exorcisme (le) du cardinal Mazarin ,
présenté à la reine, pour l'obliger à sortir au plus tôt
de la France, par un de ses meilleurs amis. Paris ^
Jacques Gément, 1652, 8 pages.
1017. Dernière (la) conjuration du cardinal Mazarin,
brassée dans son désespoir contre Tillustre maison de
Condé. Paris, 1651, 44 pages.
1 01 8. Dernière déclaration du roi, portant attribution
des affaires de la chambre de Tédit à la cour de parle-
ment de Paris, transférée à Pontoise, vérifiée en par*
lement, le premier jour d'octobre 1652, avec la Lettre
t
L»nnÉu] DES MAZAIUNAIffiS. SOI
de M. de Hoiid«jeiuL (m;)y gouverneur d'Arres, écrite
à Sa Mqeité sur le sujet des présentes affaires. Bon-
toise, Julien Courant , 16S2, 8 pages.
La dédaration est de Gompiègnet le fSt septenlMe; et la lettre
de MondejeUy da 4 odobre.
1019. Dernière (la) dëfidte des troupes du eardinal
Mazarin par les gens de monseigneur le Prince, avec
la prise de son bagage, près de Montargis. (S. 1.) ,
1652, 7 pages.
n n'y a point de combat , partant point de débile. Ge sont des
injures contre Mazarin ; mais la pièce est rare.
f 1020. Dernière et très-importante remonlmnce à la
reine et au seigneur Jules Mazarin, poiùr hiler son
départ de la France. Paris, 1 652 , 20 pages. '
L'auteur compare la reine à Calignla , qui sut cadker tes rioes
tant que vécut Tibère ; et il dît à Maxarin : « Puisqa'aneédipsede
soleil cause nos malheurs par votre moyen, une édipse de bme
nous est nécessaire pour les guérir. » On peut juger par là da style
et de la portée du pamphlet.
1021. Dernière (la) lettre de cachet de messieurs les
députés , ouverte en parlement , en présence de mes-
sieurs les princes , sur le sujet de leur retardement,
du 16 juillet 1652. Paris, S. de La Fosse, 1652,
4 pages.
Datée de Saint-Denis.
1022. Dernière lettre de M. le duc de Lorraine à mon*
sieur le Prince, apportée par un colonel de son armée,
le 25 mai 1652, en laquelle il déclare pleinement
toutes ses intentions , les sujets de son retardement et
302 BIBUOGRAPHIE [dbuciàee]
sa marche à grandes journées vers Paris. Paris ^
Antoine Përier, 1652, 6 pages.
Datée de la Ferté^Milon, le 22 mai.
Le duc de Lorraine dit que sa mardie a été retardée par le ma-
réchal de La Ferté ; mais il vaut autant croire que c'est par les né-
gociations de Du Plessis Besançon.
1023. Dernière remontrance faite au roi par messieurs
les députés du parlement. Paris , Nicolas Vaillant,
1652, 15 pages.
On lit à la fin de la pièce : « présentée au roi le 15 juillet 1682. »
Cest une tromperie. La remontrance est de 1649, après l'arrêt du
8 janvier.
1 024. Dernière (la) réponse du roi, faite par le garde des
sceaux, à messieurs les députés du parlement de Paris
en la ville de Melun , le 3 juin 1 652. Paris ^ Antoine
Le Noble, 1652, 7 pages.
On y trouve les remontrances très-vertes du président de Nes-
mond. Quant à la réponse du roi, il faut la chercher dans la pièce
intitulée : Réponses faites aux députés du parlement de Paris, les
4 et \6juin 1652, etc.
1025. Dernière requête présentée à nosseigneurs du
parlement par monseigneur le duc de Beaufort, avant
le jugement de la calomnieuse accusation intentée par
le cardinal Jules Mazarin. Paris, veuve Théod. Pépin-
gué et Est. Maucroy, 1 649, 8 pages.
Signée François de Vandôme.
1026. Dernière (la) résolution du roi, apportée à Son
Altesse Royale par M. le marquis de Joyeuse , au
contentement du public. Paris, Laurent Toussaint,
1652, 7 pages.
[DEimèiBs] DES MAZARINÂDES. 303
1027. Dernière (la) ressource de la France, tyrannisée
par le cardinal Mazarin. (S. 1.), 1650, 14 pages.
Pendant la guerre de Guyenne. La princesse douairière de Condé
avait présenté sa requête au partement.
L'auteur pcndt être un Bordelais. Il a pris pour texte un pas-
sage du manifeste publié, de Stenay, par la duchesse de Longue-
ville ; et il prétend prouver que les Espagnols ne sont pas des
étrangers, parce que les rois d'Espagne ont été vassaux des rois de
France!
1 028. Dernière (la) soupe à Toignon pour Mazarin ou
la Confirmation de l'arrêt du huitième janvier 1649,
en vers burlesques. Paris y Nicolas Jacqtiard , 1649,
6 pages.
Signée Nicolas Ledru.
On s'est accordé jusqu'ici à reconnaître , sous cette signature,
Isaac de Laffemas. Cest une erreur que la publication des Histo^
nettes de Tallemant des Réaux nous permet de rectifier aigoor-
d'hui.
Isaac de Laffemas n'a composé que les deux parties du Eromleur
désintéressé.
L'auteur de la Dernière soupe à l'oignon , de la Lettre à M, le
cardinal burlesque et du Terme de Pâques sans trébuchet, est un
fils puîné d'Isaac, qu'on appelait l'abbé de Lafi*emas. « Ce garçon
a de l'esprit, dit Tallemant des Réaux , fait des bagatelles en vers
assez bien. U fit plusieurs épîtres contre le Mazarin durant la
Fronde; mais il a l'honneur de n'avoir pas un grain de cervelle. »
{Historiette de Laffemas, pag. 36, 4* vol.)
M. le comte Léon de Laborde dit, page 164 des notes du Palais
Mazarin, que le cardinal nomme l'abbé de Laffemas dans un de
ses carnets.
1029. Dernière supplication du cardinal Mazarin, faicte
à monseigneur le prince de Conty, pour la seureté de
sa personne. Paris ^ Jean Dédin, 1649, 7 pages.
1030. Dernières (les) actions et paroles de monsieur le
304 ^ BIBUOGRAPHIE [dbihiéebs]
président de Barillon , décédé à Pignerol^ le 30 août
1 645, par le R. P. Antoine Rivière , docteur de Paris,
prieur et vicaire général du couvent de Saint-Augustin
de Pignerol , dédiées à monsieur TEsné (sic)j conseiller
du roi et auditeur en sa chambre des comptes à Paris.
Parisj Sébastien Martin , 1 649, 32 pages.
La permission d'imprimer est du 29 mars.
On lit y à la fin , une épitaphe en prose latine , qui a été inscrite
sur le tombeau qu'avaient élevé au président sa femme, Bonne
Faiet , ses enfants , son frère et ses proches.
C'est un récit touchant de la captivité et de la mort de Barillon.
Le président avait proscrit les jurements et les blasphèmes de la
garnison de Pignerol. Tous les soirs, les soldats chantaient en dioeur
les litanies de la Vierge.
Il n'y a pas de place, dans tout le récit, pour le moindre soup-
çon d'empoisonnement. Le président avait assez de liberté pour
visiter qui il voulait dans toute la ville. Il est mort, non dans la à*
tadelle^ mais dans la maison du major de la place.
1 031 . Dernières (les) barricades de Paris , en vers bur-
lesques, avec autres vers, envoyés à M. Scarron, sur
l'arrivée d'un convoi à Paris. Rouen, Jacques Cailloué ,
jouxte la copie imprimée à Paris chez Nicolas Ses-
siriy 1649, 32 pages.
Recueil de cinq pièces. Outre les deux premières, annoncées au
titre, il contient : 3. Requête des partisan présentée à messieurs
du parlement; 4. Lettre à M. le cardinal, burlesque; 8. la Guerre
civile y en vers burlesques,
1032. Dernières (les) convulsions de la monarchie
reconnues 1® par la nécessité d'éloigner Mazarin et
par la nécessité de le retenir ; V par la nécessité de
Télargissement et par la nécessité de la détention des
princes ; 3^ par la nécessité de faire de grandes impo-
sitions pour remplir l'épargne vide , et par la nécessité
• de soulager le peuple pour tâcher de le remettre ;
[BSiiiÈus] DES MAZARJNADES. SM
V et par les approches de la majorité moins à désirer
qu'à craindre. (S« 1.), 1651, 24 pages.
Dubosc MoDtandré. Le titre est pliks pî<]iiint que la pièce.
1033'*'. Dernières (les) finesses de Mazarin. "^
Mémoires de Talon, p. 398 y coll. Bfichaud.
1 034. Dernières (les) paroles de M* de Oiâtillon, tué à
Charenton, le lundi 8 février 1 649. Paris ^ François
Preuveray, 1 €49, 8 pa^.
1 035. Dernières (les) paroles de M. de Saint-Chamond ,
décédé en son hôtel à Paris, le 1 0 de septembre 1649,
âgé de soixante-trois années, avec un fidèle récit des
belles actions de sa vie , par le sieur de Figuire. Paris,
Cardin Besongne, 1649, 23 pages.
Melchior Mitte de Ghevrières, marquis de Saint^Chamond de
Montpezat , comte de Miolans, d'Anjou « etc., conseiller du roi en
ses conseils, chevalier de ses ordres, général de ses années, mi-
nistre d'État , deux fois capitaine de chevau-légers , trois fois
mestre de camp , deux fois capitaine de gendarmes, quatorze fois
maréchal de camp , et trois fois général d'armée , vingt-cinq fois
ambassadeur extraordinaire, etc. Il était de la maison de Mjninn^
en Danphiné.
On sait que M. de Saint -Chamond fut rappelé de l'ambassade de
Rome, pour ne s'être pas opposé avec assez de force ou de bonheur
à l'élection du cardinal Paraphile.
Le sieur de Figuire était un de ses domestiques. '*
1 036. Dernières (les) paroles de M. le duc de Châtillon
mourant à M. le prince de Condé. Paris , Henry Sara,
1649. 7 pages.
C'est presque le même titre que les Dernières paroles de M, de
OïdtUlon; et ce sont deux pièces différentes. H y en a dix sur ce
sujet ; et pas une de bonne.
La dernière a para soos le titre de : L'Injustice des armes de
Mazarin témoignée à M. le prince par M, de Châiillon,
P. I 20
306 BIBLIOGRAPHIE tk^mnÈREsj
4087. Dernières (les) paroles du roi 4' Angleterre, avec
son adieu aux prince et princesse ses enfants. Paris,
Françpi^ Preqyeçuy, Ift^Q, 8 piiges.
Le roi d'Angktene n'a rien dît de tout cela.
1038. Dernières (les) paroles et la mort de madame la
prinoesse douairière de Condé. (S. 1.), IGBO, 7 pages.
1 039. Dernières (les) résolutions de ta reine prises au
conseil du roi, en présence de Sa Majesté, tenu à
ipp^tiers le 23* jfinvier 1652- Paris, Sàlomon Dçla-
fosse , 1652» 1 5 pages.
^^1^, mais m^i|¥9Îf .
m
1040. Dernières (les) résolutions de monseigneur le
Prince , après les grandes rigueurs^ avec lesquelles oq
Ta traité, envoyées à tous les pei^ple^. (S. 1.), 165i ,
?0pî»ge9.
Cest le prmee qui parle. Ses dernières résolutions sont de chas-
ser les partisans de Mazarin d'auprès du roi. Gela n'est pas neuf ;
miMs le pdrapblet est rare.
1 041 . Dernières (les) résolutions de Son Altesse Royale
et de messieurs les prince , fait^ ^ arrêtées 4i|bs
Thôtel de vill^, ^ pr^ncQ c)^ prévôt des mairchands
et échevins*de Paris, et la harangue du prociireur du
roi, ensemble les particularités de ce qui s'y est passé,
le 4 dé juillet 1652. Paris ^ J. Nîot, 1652^ 8 pages.
•
PajiAvre réci( , qui v^a^ pas même IjS mérite de l'exactitude. Il
fi^ut, toiûomfv se défier des publications faites avec permUsà» de
S(»n AUessc Royale, "Le parti des princes en était réduit k trofnper
le peuple, pour le maintenir dans robéissanoe; et il ne s'y épar-
gnait pas.
[•UHiÈUs] DES HAZARINADES. 907
4043. Dernières (les) nésohitkMis des bourgeois tlePiuns,
faites à messieurs les [HÎDces. (S. L), 1652, 19 piiges.
U 7 a da talent, mais surtout beanoonp de ^iofenoe oonire la
rme « qui a Tesprii aspag^ol, itaUenet Masarin. t
L'auteur demande la cpi^senr^fipu ^ duc de.B^ufort dans le
gouvernement de Paris, de Brousse) dans la charge de préwàî des
marchands , et l'expulsion du cardinal de Rêtz.
1043. Dernières (les) ré^olatipas faites days le conseil
du roi pour lapaix, en présence de Sa Majesté. Paris ^
Simon Legrand, 1652, 7 pages.
1 044. Dernières (les) résolutions faites en parlement, en
présence de Son Altesse Royale et de messieurs les
princes, pour la protection de la ville de Paris ^rje
14 mai. Paris j Jficques]Le* Gentil, 1652, 8 page§.
L'auteur prétend que le parlement avait commis toute son auto-
rité et celle de la ville an duc d'Orléans.
Ce pamphlet causa une grande rumefur dans Paris. On s'en eiH
tretenait partout, et principalement sur le Pont-Neuf, sorte de Tb-
rum de la Fronde. H y avait des gens du peuple qui disaient que
le duc d'Orléans avait été fait vice-roi. Le parlement s'émut de
toute cette agitation ; et, dans son audience du 15 mai, il lança mi
décret d'ajoumemeat contre Le Gentil. Le Journal du parlemèmt et
les Mémoires du cardinal de Retz (p. 36$, pql|. Michaud), ne
mentionnent pas d'autre mesure de répression; mais Gonrart,
p. K53 de ses Mémoires^ dit que le pamplilec fîit brélé par arrêt
de là grànd'chambre; et Orner Talon , p. 484 , ajoute que le dvc
d'Orléans le désavoua, comme ayant été fait sans son commande-
ment.
Gonrart donne inexactement au libelle de Le Gentil le titre de :
1rs Dernières résohètions de M. le duc d^ Orléans, confirmées par le
parlement y etc. Mailly reproduit la version du cardinal de Eets
(p. 325 de son 5* vol.).
Le parlement n'était plus assez fort pour empêcher les princes
de prendre Tautorité ; mais il ne voulait pas qu'on pût dire qu'il
Tavait donnée ; et, dans la disposition des esprits , c'était autant
qu'il en fallait pour rompre toutes les mesures du parti.
a08 BIBLIOGRAPHIE [DÉftOUTE]
1045. Dernières îles) résolutions prises en rassembla
du parlement, par lesquelles Vie roi est déclaré pri-
sonnier du cardinal Mazarin ; 2^ et Son Altesse Royale,
lieutenant général de TÉtat et royaume ; 3® et mon-
sieur le Prince, lieutenant général des armées, avec
toutes les particularités dés avis donnés es assemblées
tenues, pour ce sujet, le 20 (juillet 1652 ). Paris ,
Jacques Le Gentil , 1 652 , 8 pages.
1046. Dernières (les) victoires remportées par les Bour*
delois sur leurs ennemis. Àrufers^ (s. 1., 1650),
8 pages.
1047. Derniers (les) suppliants aux Jpieds de la reine.
Paris, Pierre Du Pont, 1649, 8 pages.
Ce .sont les pauvres de Paris qui supplient la reine de les secou-
rir, par politique , par humanité, par charité. Cette pièce , qui ne
manque ni d'adresse, ni d'éloquence, a été réimprimée en 1652,
sous le titre de : Harangue au roi et à la reine dans la ville de Me^
luny etc.
1048. Déroute (la) des cabalistes au jardin de Renard*
(S. 1.), 1649, 8 pages.
Il s'agit de la querelle du duc de Beaufort et du marquis de Jer-
sey. L'affaire est présentée ici absolument comme le cardinal de
Retz prétend l'avoir proposée; et si le pamphlet n'est pas de lui, il
doit être de son faiseur ^ l'avocat Bluet.
1049. Déroute (la) des Mazarins par les frondeurs.
(S.I.), 1651, 8 pages.
Après le dépai't de Mazarin.
1 059. Déroute (la) des monopoleurs, en vers burlesques.
Paris y veuve Musnier, 1649, 11 pages.
[descente] des MAZARINADES. 309
1 051 . Déroute (la) des partisans rostis y en vers bur-
lesques. Paris, veuve Musnier, 1649, 11 pages.
Même pièce sous les deux titres.
1 052. Déroute (la) des troupes de Mazarin, vue en songe,
et présentée à monseigneur le duc de Beaufort, en vers
burlesques. Paris ^ Gaude Boudeville, 1649, 8 pages.
« . . U (Coudé) n'étoit pat secondé
De Gaaûon ni de Torenne ;
Ce qui fit qa*il gagna la plaine . . .
Le vaillant Guiche
qui court ,
Et qui croit être à Honnecourt. »
Il n'y a pas de général à qui la perte d'une bataille ait plus
complètement aliéné Topinion publique. On ferait un volume de
tous les quolibets qui ont été imprimés contre le maréchal de Gui-
che pour cette malheureuse affaire d'Honnecourt.
Après l'arrêt du 8 janvier, mais avant tout combat entre les deux
armées.
Claude Boudeville a réuni, dans une publication postérieure, la
Déroute des troupes de Mazarin, etc. et le Rabais du pain.
1 053. Désaveu du libelle intitulé : Apologie particulière
de M. le duc de Longue^fille par un gentilhomme
breton. (S. 1.), 1651, 42 pages.
L'auteur de V Apologie est désavoué parce qu'il a manqué de
respect au roi, à la reine, au conseil d'en haut; parce qu'il a parlé
avec injures de la duchesse d'Aiguillon , de MM. de Matignon , de
Beuvron, etc. ; surtout parce qu'il loue mcnns le duc de Longne-
ville que ses ancêtres.
Les princes étaient encore en prison , et la duchesse de Longue-
ville à Stenay.
1054. Descente (la) du polit {sic) lutin aux limbes sur
Tenfance et les maladies de TÉtat , par le sieur de
Sandricourt. Demandez au vendeur le Politique
lutin et V Accouchée espagnole; car en voici la suite.
Paris y 1652, 24 pages.
310 BIBLIOGRAPHIE [DEsatiPTioii]
1055. Description burlesque du combat naval des Véni-
tiens et des Turcs 9 arec la solemnitë du feu de joie
fait par M. Fambassadeur de Venise devant le pont
des Tuileries à Paris. Paris y Pierre Variquet, 1649,
16 pages.
•
1056. Description de la boutique de Vivenhy. CàpMce.
Paris j Jean BruÉet, 1649, 7 pages.
Vivenay a été, dans les deux dernières années de la Fronde,
l'imprimeur du prince de Gondé.
1057. Description de la pait particulière, de la fortune
universelle des plus grandes pidssances de la terre du
siècle présent, en véi*s burlesques. Paris y 1649,
8 pages.
1 058. Pescription des magnificences et feux de joie faits
à Paris, le 28 juillet 1649, par rillustrissime et
Excellentissime monseigneur Tambassadeur de la
Sérénissime république de Venise auprès de Sa Majesté
Très-Chrétienne , pour la grande victoire navale
obtenue contre Tannée turquesque en Asie , consistant
en la déroute et perte générale de ladite armée, et
de sept mille hommes turcs {sic) de tués. Paris,
Antoine Estienne, 1649, 10 pages.
Il y en a une autre édition d'Antoine Estîenne, en tout semblable
à celle-ci, mais dont le titre est moins pompeux et moins long. On
en a retrancbé tous les superlatifs en issime et le membre de {>hràse
qui commence par consistant, etc.
Dans la disette des événements politiques, la poésie burlesque
s'est emparée de ces magnificences; et elle a publié la Description
burlesque du combat naval des Vénitiens , etc.
1059. Description des vies, mœurs et façons de faire
des péagers, publicains, maletostiers {sic)^ monopo-
[MMurnoN] DES MAZARINADES. SU
leurs j fermiers et partisan , non moins facétiéUÉé v
naïve et véritable que sérieuse et mystique^ composée
par Demophile. Le juste s*éjomra quand il i^erra la
vengeance y et lavera ses mains au sang du pécheur,
Pseaume lyii.
« Ridendo ditiere yemiii
Quis yetat ? ... »
Paris y veuve Théod. Pépingué et Est. Maucroy^ 1649^
38 pages.
« L'Ëpaminondas dé la France disoit qu'avec une pislole de
corde, il feroit venir vingt millions de livres dans les coffros du
roi *. »
Très-curieux détails de mœurs.
L'auteur compare le peuple à rheii>e du basilic , qui, dilnU ^
donne une bonne odeur quand on la manie doucement, et fait des
scorpions quand on la frotte avec rudesse.
Les {Murtîsans obt « la férocité du lini) la volerie de la ichouelte,
la cautèle du renard, la malice du singe, la brutalité du lestrîpni,
Tenvie du chien, la gloutonnie [sic") du loup, la superbe du paon,
la lasciveté Ai satyre, la cruauté du tigre, la trahisbn du croM-
dile et, pour fkire court, la baine et le venin du serpeat cdntre
rhonune. »
1060. DiescHption tëriiablé d'un phantôme {iic) qui
s'est apparu {sic) dans le cabinet de la reine (à Saint-
Germain). (S. I.), 1649, 4 phges.
Le lÎBuiitôme représentait la reine « assise proche du feu, sur un
fauteuil , coiffée à la romaine , la fraise à l'espagnole, la robe à la
jésuite , les manchettes de couleur incamatte , le vertuguier {sic) à
la vénitienne , et, sur les épaules, une houque à la flamande avec
des larmes de sang. U avoit en sa main un papier qu'il lisoit, et en
l'autre, une cfalotte rouge avec laquelle il souffloit le feu. »
Mademoiselle qui l'aperçut, de peur lâcha son eau.
* C*e8t, je crois, le maréchal de la Meilleraye, dont il est dit , dans les
Entretiens Je Bonneau, Cafetan et In RaUlèrr: a le malheur est qu^il ne
s^ laisse pas charmer à Taisent. >
tlî BIBLIOGRAPHIE [hbox]
4Q61 . Désespoir (le) de Jules Mazario siir Tamyëe du
duc Charles en France* (S. 1.), 1652, 6 jiages.
1 062. Désespoir (le) de Jules Mazarin sur sa disgrâce.
Paris, 1652, 7 pages.
L'occasion de ce pauvre pamphet a été la désertion du comte
d'Harcourt.
1063. Désespoir (le) de Mazarin sur la condamnation
de sa mort , et Tadveu qu'il faict de tous ces {sic)
crimes , en faveur de messieurs les princes et des
bourgeois de Paris, présenté à Son Altesse Royale.
Paris, 1652, 15 pages.
1064. Deuil (le) de Paris sur réloigneinent du roi,
Paris, 1 649, 8 pages.
Après la paix. La cour venait de partir de Saint^Oermajn pour
Compiègne.
1065. Deux (les) combats donnés entre la flotte royale
• et Tarmée navale des Bordelois , aveq le Te Deum
chanté pour les articles de 1» paix. (S. 1., 1649),
jouxte la copie imprimée à Bordeaux, 1 2 pages.
Relatioii royaliste très-rare. La première affaire est du 23 dé-
cembre. On sait que la paix fiit condue le 20.
1066. Deux (les) friperies, ou les Drilles revêtus, raillerie
en vers burlesqi^es. Paris, D^nys Langlois, 1649,
12 pages.
Satire asses qiirîtueHe » dirigée prîncipalemeni contre les cava-
liers de portes cochères. Tj ai trouvé le mot très-populaire de
quitus, pour signifier de l'argent.
1067. Deux (les) nouvelles lettres coupées, sur le sujet
de Mazarin, pour et contre, où il y en a une qui lui
[OULOGUB] DES MAZARINADES. 313
servira de pasport (sic) y trouvée (sic) dans le cabinet
d'un curieux. Paris ^ 1649, 4 pages.
Le mérite de cette pauvre invention consiste à imprimer les let-
tres sur deux colonnes, de manière à ce qu'elles présentent un sens
différent suivant qu'on les lit par colonne ou par page.
On avait publié une Lettre coupée sur ie sujet de Mazarin, pour
et contre. H faut bien que cela ait eu du succès, puisqu'un imitateur
a jugé à propos d'en faire imprimer deux autres.
1068. Deuxième et dernière requête présentée à Son
Altesse Royale, dimanche dernier, 30 juin 1 652, par
les bourgeois et habitants de la ville et faubourgs de
Paris y sur le sujet des affaires pressantes (sic). Paris ^
Louis Hardouin, 1652, 7 pages.
La première est intitulée : Rçquéte des peuples présentée à Son
Altesse Royale , etc. Ces titres, comme on le pense bien, n'ont rien
de sérieux. Ce sont de petites ruses des pamphlétaires pour mieux
vendre leur prose.
1069. Deuxième liste contenant les noms de ceux qui
étoient en l'assemblée faite le mardi , 24 septembre
1652, au Palais Royal. (S. 1. n. d.), 8 pages.
C'est la suite de la Relation véritable contenant la liste des noms
de ceux qui étoient en l'assemblée, etc.
1 070. Devoir (le) du priqce envers ses sujets, et le devoir
des sujets envers leur prince, ou le Symmachique d'Iso-
crat (sic\ traduit de grec en françois. Paris j François
Noël, 1650, 52 pages.
1071 . Diable (le) exorcisé, ou Mazarin chas.so de France
par le parlement et le clergé. Paris, 1651, 8 pages.
Réimpression de V Exorcisme du D. Mazarin, etc.
1 072. Dialogue burlesque de Gilles le niais et du capitan
314 BffiLIOGRAPHIE [néhooto]
Sjpacamon. Paris y Y«i¥eThéod; PëpinguéetEst. Mau-
croy, 1649, 8 pages. Rart.
ÀTatit la |[Mttx de Eâel.
c Si jâoulii dknt ]htfi% tu entre,
Ott lis fera townb mi iraitfiiit d'AncnB. >
Rtftaiii d*iitte chiiiisbÉl dtt temps, dté daiià le Diàtogue.
1073. Dialogue cMiteiiAm la diipaié et TaôcM^ et la
Paix et de la Guerre, eu vers burlesques. Paris ,
Gaude Huot , 1 649, 1 1 pages.
La Paix et la Guerre finissent par boire avec la Conférence} ce
qui montre que l'on négociait encore à Ruel. La Paix dit d'ailleurs
à ta Guerre :
c Votre difcoun pomioit dorer
Tout antant que 1% conlérenee» >
Voici un ttM de VÉeeiirs asses cMeui. Cést la Gtieite qm parié :
c C*ett Toiif qui , pour la bonne mine ,
Avex inventé la farine ,
Et , d'nn dessein caprideox ,
Dl^^iîisé les jeonei en TÎebx.
J'èiltends à ne Toir que lés tMs ;
Car, pour la baibe , les pincettes
N'en laissent pins rien qu'on filet ,
Qoi TOUS rend le itaagDl bien kit (tic). »
1074. Dialogue (le) d*État, ou Entretiens des rois
Louis XI et Louis XH es duunps ëlysées , ttluchàtit
lès affiùHn préseutteB^ image de deux règnes diAPë-
rents. Parti j (1662), 32 pages.
Réimpression du Dialogue entre té Hi LtHiù^ H et Te roi
Louis Xn, etc.
1075. Àiaidgte d'Uii thëblogien, d*ùtt' astrologùb et
d'un politique toudiant les affaires dii temps. Paris,
1649, 8 pages. Rare,
Voici comment le théologien présente les maximes clc la côur :
[DUMMim] DES MAZAIUNADeS. 316
m les rob sont les images du vrai Dieu sur la terre» par un p«aYMr
absolu qui les élève pardessus tout^ et les rend comme impeccables
par la dispensation des lois. »
«( De même que Dieu ne se oommuniquoit qu'à Moïse, le roi ne
doit se communiquer qu'à son ministre. »
Mais il ne fknt pas ûtibMfet qàé t^^éA fcdi A^^deur ^ fUit parier
le théologien.
Le Dialogue a été l^itnprimé soob le titre de Dàctmrs, etc.
1 076. Dialogue de dame Perrette et de Jeanne la Crolëe
sur les maUieurs du temps et le rabais de leur métier.
(S. 1.), 1649, 8 pages.
1077. Dialogue de deux feuillantines sur les âRairé^ de
Mazarin. Paris, 1649, 8 jpage^.
Sur l'intérêt du couvent, et non sur les affaires de Bfazarin. La
mère est mazarine, et la sœur parlementaire. C'est pourquoi la mère
dit que dans les couvents « les richesses passent premier que
Dieu. »
1078. Dialogue de deux guepeins sur les affaires du
temps. (S. 1.), 1649, 7 pages.
Le ^ecoiid titre est : Diàhrdre éflndrë ius les affa&ès du temp$
qui cort. kencontrè de deux Ingrears, Louet et Braze.
« le te confesserai ingénuhièilt, dit Ifàudé, page 219 du Mlàkeu^
mi, qu'entre les plus agréables et ingénieux livrets que l'on ait
faits contHs le cardinal, l'oh peut mettre avec twisôn.. . le Dialogue
des deux Guespins. . . pairce qu'il est fort naif en son {tetois, étàpota-
tenu de pointes asset gaillahlës et de côUcepdotis plus pressantes,
que celles de beaucoup d'atitres, qui né médisent pas de si bditne
grâce, quoiqu'avèc plus de malice et à sietA pltin découvert. **
Cette pièce est du commencement du bibbus. Elite à été, en iWà,
accommodée aux drdcMlstaneès, et mmpHméi» i^bns Ib titre de Hfilr*
logue guépihois, élc.
« L'inclinatdéh de^ Qriéànois à la raillerie et lëuriiatiii^él piquÉrtt
les a fait^umOtUiner Cuépins. » Afénagiàna, t. I, p. 179.
1079. Dialogue de ddux vignerons chemihant par hi
316 BIBLIOGRAPHIE [dialooue]
France, qui s'entretiennent de tout ce qui s^est fait
et passe depuis la majorité du roi ju^ues à présent ,
avec une exacte recherche de tout ce qui s*est fait et
passé en leur acheminement, et aussi leurs songes et
rêveries de ce qui se passait en leur ménage pendant
leur absence, dédié aux curieux de ce temps, par
J. L. C. P. M. Paris, J. Le Rat , 1 652 (mars), 8 pages.
1080. Dialogue de Jodelet et de TOrviatan {sic) sur les
affaires de ce temps. (S. 1.), 1649, 8 pages.
De Pesprit, mais du libertinage. Ce sont deux enragés frondeurs,
qui injurient tout le monde, la reine et Condé, Mole et le cardinal.
c Étant défendu par arrêt de dira vérité. »
La paix était faite.
« L'an 1647, dit Guy Patin dans une lettre du 6 janvier 16S4,
p. 220 du l*' volume, POrviétau , pour mieux débiter sa drogue ,
s'adressa à un homme d'honneur , alors doyen de notre Faculté ,
nommé M. Perreau , pour obtenir de lui, moyennant une bonne
somme d'argent qu'il offroit , approbation de la Faculté pour son
opiate. n en fut refusé de belle hauteur. Ce charlatan s'adressa
ensuite à de Gorris, qui reçut de lui un présent considérable, et lui
promit de Dure signer à plusieurs docteurs l'approbation de ce
médicament qu'il vendoit sur le Pont-Neuf; ce qu'il fit faire par
une douzaine d'autres afEEunés d'argent, qui furent les deux Char-
tiers , Guénaut, Le Soubs , Rainssant, Beaurains, Pijart, du Glédat,
des Fougerais, Renaudot et Mauvilain. Cet imposteur italien, non
content de telles signatures, tâcha d'avoir l'approbation entière de
la Faculté, et pressa le nouveau doyen qui étoit M. Piètre , mon
prédécesseur, de la lui faire donner moyennant quatre cents écus
qu'il oflroit, sur l'espérance qu'il avoit de mieux débiter sa drogue,
s'il pouvoit obtenir ce qu'il désiroit. Ce nouveau doyen , ayant
appris, de la bouche du charlatan, tout ce que de Gorris lui avoit
fait, lui demanda cette approbation ; et dès qu'il Peut, il fit assem-
bler toute la Faculté, où il se rendit délatem* contre ces douze
messieurs qui, ayant avoué leur foiblesse et leur mauvaise action,
furent chassés de la compagnie par un décret solennel. On les a
pourtant rétablis avec de certaines conditions , et notamment celle
[dialogue] des MAZARINADES. ai7
de demander pardon à la compagnie en pleine assemblée. Quelque
chose qu'ils aient pu fiedre depuis, la tache leur en est demeurée. »
1 081 . Dialogue (le) de la fortune et des habitants du
collège des trésoriers, fait par Georges Pileur. (S. 1.),
1649, 10 pages.
1082. Dialogue de Mazarin arec ses amis. (S. 1. n. d*),
10 pages.
De la fin de 1 649» peu de temps avant la prison des princes.
1 083 . Dialogue de Rome et de Paris au sujet de Mazarin .
(S. 1.), 1649, 20 pages.
Après la paix ; lar Paris dit : n Je le nourrirai dedans moi, s'il
y veut rentrer. »
L'auteur fait le parallèle de Richelieu et de Mazarin ; et parmi
ses raisons de préférence pour le premier, il ne manque pas de
donner celle-ci *. que Richelieu était gentilhomme.
U parle d'un pamphlet contre Concini : les Faits du marquis
d* Ancre, C'étoit» dit-il, une feuille de papier blanc, pliée en quatre,
qui se vendo^^oi^ le manteau. Il igoute cju'on en pourrait faire
autant du MazRîn.
1 084. Dialogue (le) de Saint-Germain en Laye en forme
de tragédie , par lequel en remarquera la fidélité des
Parisiens au roi , dédié à monseigneur le duc de Beau-
fort, par le S. D. B. P. C. D. S. M. Première partie.
Paris ^ Louis Sévestre, 1649, 11 pages.
1085. Dialogue de trois paysans picards. Miche,
Guillaume et Chérie, sur les affaires de ce temps.
(S. 1.), 1649.
Deux pièces, l'une de 11 , et l'autre de 12 pages.
C'est du patois picard. Il n'y a que cela à en dire.
La cour était à Compiègne.
1086. Dialogue du bei'ger Damon et de la bergère
318 BIBLIOGRAPHIE [hiloasb]
Sylvie sur ies afiaites du tanp». Paris ^ Nipoias Befaîn^
1650, 7 pages.
Sylvie dit à Damon :
« Ma foi, Tp^t me voqUe^c prepdiv;
Mais je yoos aï prévenu. »
or, Sylvie est la reine Marie de Médias; Damon est Henri II,
pripce de Coudé. CMe déclaratiQ& galimte signifie tout «impleiiifat
({ne Sylvie a mis Damon à Vincennes.
L'édition originale est de 1614. Dans la réimpression de 1650,
Sylvie est Anne d'Autriche , et Damon Louis n^ prince de Cooidé.
1087. Disilogfie ^u cardinal Mazarîu et du marquis de
La Yieuville, surintendant des fînf^lces. (S. I.), 16^2,
19 pages.
On dit, à la fin, que ce dialogue a été envoyé par un valet de
chambre du cardinal à un sien ami. le 12 avril 1652. Cest une
date approximative.
Quelques détails curieux» mais probablement exagérés, sur l'état
des finances.
1088. Dialoguie (le) du frondeur, ou l'Usage de la
Fronde, pour se préserver du venimMiurin^ divisé
en quatre parties par demandes et réponses. Première
partie. (S. 1. n. A,\ 7 pages.
1089. Dialogue (le) du soldat, du paysan, de polichi-
nelle et du docteur Scàtalon, au retour de la paix,
avec les remercîments au roi et à la reine. {Paris),
Jean Hénault, 1649, 8 pages.
•
1090. Dialogue entre le roi de bronze et la Samaritaine
sur les affaires du temps. Paris y Amould Cottinet,
1649.
Cinq pièces. Naudé, p. 194 du Mascwat^ range l'auteur de
ces dialogues parmi ceux qui <f s'étiiient obligés à fiure rouler la
presse moyennant une pistole par semaine. »
Les deux premiers ont pourtant été réimprimés ensemble à
Houen , par Jacques Besongne , 1649.
inuuMQB] DES MAZARINADBS. 319
1094 • Dialogue entre le roi «t le C. Mazarin, fait en la
ville de Saint-Denys, sqr le sujet de Tuiiioii de memeurs
lesî princes tant aveo messieurs du parlement • que de
la ville de Paris. Paris , I^ouis Hardouin, 46fô,
8 pages.
1 092. Dialogue entre le roi Louis XI et le roi Louis XII
sur leur différente façon de régner, à savoir Içcpel est
meilleur, ou de 1^ goi^ver^er par i^mour, ou par fof^e
e( puissance absolue. (3. 1.)» 1649, 11 pages.
« Il est quelquefois bon que les princes soient contrdlés en leurs
actions et en leurs volontés; et bien souvent il leur en prendroi|
mal , si y à point nommé » ils étoient obéis en toutes rencontres. »
Cest Louis XII qui termine ainsi le dialogue; et il e^ biei^
entendu que le contrôle des volontés du roi doit être exercé par le
Parlement^ qui représente, dit Fauteur, les trois États du royal^ne.
Il existe une réimpression de cett^ pièce, à la date de févriei* i6|(2|,
sous le titre de : le Dialogue d'État ou Entretien des roi$ Louis XI
et Louis XII n etc. On y trouve quelques développemenU| et Ufi
avant-propos qui ne sont pas dans la première édition.
^fin ce pamphlet a été publié , pour la t^pisième fois , son^ le
titre de : Dialogue des rois Louis XI et Louis Xlldiuu les Çiu^tps
Éfysées. (Hollande) , 1691, in-8.
U y eni^ une cpiHreiiEiçon intitulée : Remontrance du, roi LpuisJCii
au roi Louis XI, ^tp.
1093. Dialogue guépinois sur les affaires du temps qui
cort; , ou Entretien de Louei( et Braze. Paris j joMO^Uf
la copie imprimée à Orléans j (1 652), 8 pages.
Je ne crois pas à l'impression d'Orléans. C'est probablement on
artifice du libraire, qui ne voulait pas rappeler le Dialogue des deux
guépeins de 1649.
« Quand un majstre lasche faire sa breugne a son valet, cela ne
va pas bian. * Voilà toute la politique guépinoise.
1094. Dialogue (le) métaphorique de Tincounu avec la
320 BIBLIOGRAPHIE [dIalogoe]
ville de Bordeaux, dédie aux Irénopolites. Paris,
Gilles Dubois, 1652, 32 pages.
« Je m'appelle Oudis ; mon pays est P Agnosdc ; et je suis «cos-
mopolite. >»
Il n'en est pas moins très-royaliste. « Dans une libelle qui parut
en ce temps avec ce titre : Dialogue de l'Inconnu, etc., on a peint,
dit Mailly, p. 547 de son 5* vol., de couleurs assez fortes, tous les
maux que faisoient soufTrir à la ville de Bordeaux les diverses
factions. J'ignore de quelle main part cette pièce; mab elle ne
pallie point les fautes des Bordelois; et on les leur reproche avec
une liberté , une énergie qui auroit bien dû leur ouvrir les yeux. »
C'est de la première partie que Mailly parle de la sorte. H en
faut trois. La seconde a suivi de très-près la pi*emière ; mais la
troisième n'a été publiée qu'après la paix.
Toutes trois sont écrites avec assez de force. lié style en est trop
travaillé, trop tendu pourtant; et le politique s'y montre moins
que le rhéteur. « La France, dit Plnoonnu dans la première partie,
est le climat de la franchise, et le véritable pays de la liberté. » Il
traite fort mal un jurât qui •< de la même main qu'il écrivoit les
éphémérides de son parti, comptoit l'argent qu'il recevoit pour en
trahir les intérêts...: mauvais historien, mauvais francoîs et mau-
vab compatriote. » Cest Fonteneil.
Dans la seconde partie, il attaque vivement messieurs du parle-
ment de Bordeaux, qu'il déclare atteints d^ arcomanie {là. manie du
gouvernement). « C'est ce démon qui fit dire à quelques officiers
de ce corps, que le roi (Louis XIQ) étoit mort, que leur temps étoit
revenu, qu'il falloit remonter sur le trône et commander à tour de
rôle. C'est ce démon qui fit dire, peu de temps après , à quelqu'un
de ces tuteurs des rois, qu'il ne connoissÀit point de plus galant
homme que le Parlement d'Angleterre , qui montroit aux peuples
l'exemple de relever la liberté , et de passer sur le ventre à la
royauté. »
II faut dire , à la décharge de cet officier du parlement de Bor-
deaux, que le propos qu'on lui reproche, tenu peu après la mort de
Louis Xin, était apparemment antérieur, de plus de quatre années,
au meurtre du roi d'Angleterre. Au reste l'Inconnu avait d'étran-
ges doctrines sur l'autorité des ministres : « Je conclus, dit-il, sans
m'éloigner de ma première allégorie, que, comme l'obéissance due
au roi est un acte de religion, les résolutions de son ministère sem-
[oiooéNb] des MAZARINADES. 321
blent devoir passer pour des articles de foi , qu'il faut croire avec
confiance et observer avec respect. »
Entre le second et le troisième dialogue , l'Inconnu a publié :
1* les Larmes de Thémis exilée^ etc.; 2** VExil de l'inconnu; 5» la
Voix du peuple à monseigneur le prince de Conty.
La paix faite, Tauteur a réuni ses divers opuscules en un
volume, sous le titre général de : Œuvres de V Inconnu sur les mou~
vements de Guyenne, etc.
Réunies ou séparées , toutes ces pièces sont rares , moins peut-
être le premier dialogue.
1095. Dialogue ou Discours d'un gentilhomme françois
avec un cardinaliste , réduit en sonnets et en
épîgrammes. Paris ^ Claude Boudeville, 1 649, 4 pages.
1096. Dialogue ou Entretien de deux cavaliers, l'un
françois , Tautre anglois , touchant les affaires de
France et d^Angleterre. Paris ^ veuve Théod. Pépin-
gué et Est. Maucroy , 1 649^ 8 pages.
Plus rare que curieux. On le trouve dans V Histoire de la Fronde
de M. de Sainte-Aulaire , pièces justificatives.
1097. Diogène (le) françois ou THomme d'État à la
France soupirante. Paris y Jacques Poncet, 1652,
16 pages.
Réimpression d'un libelle publié sous le même titre en 1615, et
relatif à la ligue des princes et des grands , dits les Malcontents.
Il se termine par le singulier quatrain que voici :
a Misérable siècle où nous sommes «
Se disait Alix à Catin .
Si je n'ai du lait au télin ,
Ce défaut me vient faute d*homnies. ^
M. Lober, art. 4271 de son Catalogue, dit qu'il ne faut pas con-
fondre ce Diogène avec un autre pamphlet de la même date, qui
serait intitulé : Le Diogène françois contre un trait de /'Image de la
France ; mais il me semble que la confusion ne sera plus possible,
quand le titre exact de ce pamphlet aura été rétabli : Le Coton
B. I * 2i
322 BIBLIOGRAPHIE [ittcousl
et Diogéne français potar apologie eotUre un Smit dfi l'Image de la-
France, oIl est représenté la réfutation du Gaton François.
1 098. Dirœ in Angiiam ob patratumscelus, IX februarit
1649. ParisiiSy apud viduam Théod. Pëpingué et
Steph. Maucroy, 1649, 4 pages.
Ainsi signé : Ph. S. P.
S. J« S* C. R.
« Félix cpi primos yindict» carpet honores 1 »
La nouvelle du meurtre de Charles V* produisit dans Paris une
impression immense. Ce fut un long cri d'indignation chez presque
tous les pamphlétaires. Ceux même qui demandaient la paix géné-
rale avec le plus d'emportement, acceptaient pourtant denx guer^
res : l'une contre le Turc, et l'autre contre l'Anglais.
1099. Discours à messieurs de Paris sur le sujet des
taxes. Paris , Nicolas Bessin, 1649, 7 pages.
1100. Discours abrégé «de la naissance, éducation^
études, exercices, entrée et déclaratiou du roi au
parlement de Paris pour sa majorité, avec les haran-
gues de la reine et des princes du sang faites au roi, et
le remerciment du roi à la reine , ensemble les réjouis-
sances dç la ville de Paris et autres villes du royaume,
composé par un aumônier de la reine. Paris, François
Noël , 1 651 , 1 2 pages.
Vers latins signes Clemens Durandus, Delphinas , R* Ch. £*.
L'auteur parle de la prophétie qui annonçait que l'empire Otto-
man serait détruit par un roi de France.
1101. Discours adressé. aux soldats françois, dédié à
M. Deslandes Payen, conseiller au parlement. Pam,
Louis Sévestre, 1649, 16 pages.
Mauvais pamphlet de l'auteur de VJnti-Gozette de Flandre, etc.
«i l>a France est un Estât monarchique , ressemblant au ciel qui
ne peut souffrir qu'un soleil. »
[MseofM] DES MAZARINADES. SSS
t10!2« Discours au parieinent sur la détention des
pjtmcèi. (S. I., 1650), 31 pages.
n n'y a rien de nouveau dans ce p«un|>hlet; car la violence
cotitre Mâïarin n'est pa$ nouvelle.
Le Discours a paru aussi' sous le titre de : Relation de tout ce qui
s'esifait et passé de messieurs les princes de Condé, de Conter et du
duc de Longueville jusques à présent. '
1 1 03. Discours chrétien et politique de la puissance des
rois* (S. 1. n. d.), 32 pages.
Voir la Lettre d'avis au Parlement de Paris , écrite par un pro^
pincial.
1104. Discours consolatoire à madame la princesse
douairière sur Temprisonnement de messieurs les
princes de Condé et de Ck>ntyy ses enfants. Paris,
Pierre Du Pont, 1650, 15 pages.
1105. Discours contre le libelle intitulé: Le Manifeste
des intentions de M, le Prince^ qui ne tendent {à son
sens) qu^au rétablissement de Vauthorité souveraine
et du repos de^ peuples, (S. 1.), 1651, 8 pages.
*
Il vaut la peine qu'on le lise; ne fût-ce que pour voir comment
la polémique traitait les princes. Il est d'ailleurs très- rare.
ï
ê
1106. Discours d*Etat et de religion surMes affaires du
temps présent, à la reine. Paris , Amould G>ttinet,
1649.
Quatre parties, la première de 8 pages, la seconde et la quatrième
de là , la troisième de li . Les trois dernières ont été imprimées
chez Nicolas Jacquard. Il y a , de la première , une autre édition
sans nom d'iiupriroeur, et. une antre encore chez la veuve J. Guil-
lemot, toutes deux de 1649.
Le premier discours a été écrit en 1648^ commencé avant, et
repris après la bataille deLens et les barricades. Cest, sans contredit,
le meilleur. L'auteur j^rie la reine de considérer que , si les affaires
3S4 BIBLIOGRAPHIE [discouu]
vont mal, c'est qu'on a néglige le service de Dieu. Il reprodie à
Mazarin d'être resté couvert devant le roi découvert sur les degrés
de la Sainte-Chapelle.
1 1 07. Discours d'Etat, où il est prouvé par un raisonne-
ment invincible que la perte du Mazarin et la délit
vrance des princes sont absolument nécessaires pour
calmer les troubles de la monarchie , et qu'à moins de
cela 9 il faut se résoudre à vivre toujoui^ ou dans, la
crainte ou dans les effets d'une guerre civile. (S. I.,
1651), 27 pages.
Dubosc Montandré.
11 08. Discoursd'État ou Véritable déclaration des motifs
qui obligèrent I^uis le Juste, roi de France et de
Navarre, à rompre la paix qui fut faite, en 1596, entre
Henry IV, son très honoré père, et. Philippe II, roi
des Ëspagnes, où se voit le nombre des places et des
principautés que les Espagnols ont, devant ce temps-là
et du depuis, usurpées à cette couronne. Paris, Fran-
çois Noël, 1649, 38 pages.
Il est probable que la réimpi*ession de cette pièce fut nmtivce par
l'intervention des Espagnols dans les affaires de la Fronde. Voir les
Causes du retardement de la paix^ etc.
1109. Discours d'État sur Tabseuce et la captivité du
roi , dans lequel est montré que ceux qui le tiennent
éloigné de sa bonne ville de Paris, sont aussi criminels
que mauvais politiques, par Souil de Cinq Cieux.
Paris, 1652, 15 pages.
Souil de Cinq Cieux est auteur de deux autres mauvais pam--
phlcts : 4 . Les Très humbles remontrances au roi sur la lettre de
cachet de Sa Majesté du iO Juillet i 652, etc. ; 2. V Extrait des regis^
très du Parlement touchant les plaintes que Louis , duc d'Orléans ,
heau-frère du roi Charles Vllly etc.
Je ne vois à relever qu'une phrase du Discours d'État : « Si le
roi avoit été à Paris, personne n'auroit osé mettre le feu dans son-
[discoues] des MAZARINADES. 325
Hôlel de Ville. *» Encore n^ est-ce que pour donner la date approxi-
mative du pamphlet. Souil de Cinq Cieux n'a pas lui-même im
grand respect pour Tautoritc du roi, dont il traite, sans façon, une
lettre de cachet de libelle diffamatoire.
Il cite avec éloge les Maximes véritables fouettant le gouverne^
ment de la France, et les Observations véritables et désintéressées sur
les Sentiments, imprimés au Louvre, contre l'autorité du parlement.
(Observations véritables et désintéressées sur un écrit, imprime au
Ix>uvre, intitulé : les Sentiments, etc.)
Sur le titre d'un exemplaire de la Bibliothèque nationale, un con-
temporain a traduit Souil de Cinq Cieux par Ludovix de Quincé.
1110. Discours d'un philosophe mécontent, envoyé à
madanae la Fortune y sur le malheur des savants de ce
siècle. (S. 1.), 1649, 7 pages.
Les seuls rois qui aient favorisé les savants, sont Chilpéric P',
Charlemagne, Philippe le Bel, Charles V, Charles Vni, François I",
Charles IX et Henry III.
1111. Discours d'un théologien , d'un astrologue et d'un
politique touchant les afTaires du temps. Paris,
1649, 8 pages.
Cest le Dialogue d'un théologien, etc.
1112. Discours de deux aveugles sur la paix et sur les
affaires de ce temps, en forme de dialogue. Paris,
1649, 8 pages.
Lieux communs de la Fronde. Je remarque seulement qu'un des
deux aveugles se plaint de ce que sa femme avait payé 25 sous un
pain qui était tout de son.
1113. Discours de Tautorité que les oncles des rois de
France ont toujours eu ^^sic) pendant la minorité et
bas âge de leurs neveux , avec un fidèle récit de ce qui
s'est fait de remarquable, jusques à présent, dans le
parlement et dans les armées. Paris, 1652, 15 pages.
Dubosc Montandfp.
Le duc de >emourb iamcnait d«* Flandre une armé<f au duc
d'Orléans.
326 BIBLIOGRAPHIE [Dfscoiws]
1144. Discours de la Gémence et de la Justice au parle-
ment^ pour et contre Jules Mazarin. Paris, veuve
d' Anthoine G)uIon , 1649, 8 pa^es.
La Clémçnioe trouve que c'est assez d'avoir banni Maiarin , et
confisqué ses Jolens; ia Justice veut qu'on )e tme.
1115. Discpqrs de la ville 4^ I^aris ^ paôij^içnf^ujr )e
Prince sur $on retour, par un Parisii^n. Paris ^ 1651 j
23 pages.
Signé : par le sieur Lescalopier, conseiller aumônier et prédi-
cateur ordinaire du roi. Dans une épSire dédicatoire adressée aux
gouverneur, prévôt des marchands et écbjevins de la ville de Paris,
Lescalopier nous apprend qu'il a l'honnçufr d'être bourgeois de
Pans, il Y a plus de deux cents ans, et de parents qui ont exercé
les charges de la magistrature. Pajoute qu'il a publié, en \ 645,
La femme forte Judith , figure de l'âme généreuse , expliquée en
partie dans les sermons de l'Advent,presché à Paris dans Saint^Paul,
l'an 1637, et achevée dans les discours de l'jàdvent à Saint'-Berthé^
lémfy l'ani644i à la reine régente, Anne d'Autriche, Paris, P. Roco-
let, in-8*; et, en 1655 , Douze tableaux du roi Louis XIV, de la
reine Anne d'Autriche , de Philippe duc d'Anjou , frère unique du
roi, et du cardinal Mazarin, exposés par des arcs de triomphe après
le sacre de Sa Majesté, la prise de la ville de Stenay, du Quesnor et
de Oermoni, la délivrance d'Arras, etc. en latin et en frfinçois.
Paris, in-4«.
Amplification un peu précieuse, pour engager le prince deCondé
à la paix , à l'union de la famille royale et des sujets Avec le gou-
vernement. Lescalopier est content de tout, trouve des raisons ou
des excuses pour tout , et arrange si bien les choses que tout est
pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
n félicite le roi d'être né en plein midi, « comme pour montrer
qu'il est autant au-dessus des autres hommes que le solejl est au-
dessus des astres. »
« Durant ces désordres passés, que de paroles, que de chansons,
que d'écrits, que de vers dignes du feu et du supplice ! Cependant,
avons-nous vu cette bonne princesse (la reine) s'en émouvoir, s'en
plaindre, et en demander la justice, ni commander qv'on leur
imposât silence? L'innocence qu'elle a pour son partage, établis-
[msGOUEs] DES MAZ4RINADES. 327
soit sa propre sadsIiBicdon ; et sa bonté pour ses peuples lui arra-
choit des maifis les châtiments, et lui faisoit dissimuler la vérité de
tous ces mensonges. »
Le témoignage de Lescalopier est ratifié par Thistaire. Jamais
reine, jamais princesse, jamais femme n'a été plus audacieusement
calomniée qu'Anne d'Autriche ; et cependant, on ne voit pas qu'elle
ait témoigné le moindre ressentiment des outrages qu'on lui avait
faits. Elle a eu, en cela, bien plus de mérite que Mazarin, dont l'in-
sensibilité n'était que du mépris. Chez la reine, c'était de la charité
et une humilité toute chrétienne. Mazarin regardait les hommes ,
dont il dédaignait les jugements ; la reine pensait à Dieu, pour lui
offrir le sacrifice de Ses douleurs.
U faut joindre ^ cet écrit de Lescalopier les Réflexions conscien-
cieuses, etc., du père Charles Magnien.
« Des quatre capitaines des gardes , il y en a trois parisiens ; des
ducs et pairs , plus de la m(»tié , des maréchaux de France , les
trois parts, et le plus grand nombre des officiers de l'armée. >»
Le Discours a été publié, la même année 1651, sons le titre de :
Remontrance du Parlement à monseigneur le Prince pour le repos
des bourgeois de Paris.
1116. Discours de M. le prince de Condë à messieurs
du parlement de Bordeaux , touchant son arrivée en
ladite ville. Paris ^ 1652, 8 pages.
1117. Discours des misères de ce temp%j dédié au duc
de Beaufort. Paris ^ Michel Mettayer, 1649, 8 pages.
1118. Discours désintéressé sur ce qui s'est passé de plus
considérable depuis la liberté de messieurs les princes
jusqu'à présent. (S. 1.), 1651, 30 pages.
L'auteur est un frondeur, admirateur passionné de Gondy, qui
regrette de ne pas trouver un Uncelenus qui tue Protadius , £BVori
de Théodoric. Selon lui, le grand artisan de toutes les intrigues est
Servien qui, pour brouiller le duc d'Orléans et le prince de Condé,
a imaginé de faire donner les sceaux à Mole, et appeler Château-
neuf dans le conseil.
Ce qu'il y a de singulier , c'est que , dans les Observations sur un
discours venu de Cologne^ on Tarrusc d'être ami' de Châteauneuf.
82S BIBLIOGRAPHIE [disgooes]
Il parle, avec quelques détails, de la résistance des généraux et
de rarmée aux arrêts du Parlement. Ob peut consulter sur ce fait
le Journal du Parlement^ audience du 7 juillet 4651, V Histoire du
cardinal Maxarin, par Aubery^ et les Mémoires de Puységur.
1119. Discours du bon et loyal sujet de la Grande-
Bretagne à la reine de ce pays , touchant la paix et
affaires d'icelui , à la gloire de Charles premier, roi de
ce royaume y sëant en son parlement , distingué en
tous ses ordres selon la volonté des rois et reines , et
représenté par figures en tailles douces. Paris, Michel
Mettayer, 1648, 39 pages, non compris les explica-
tions des trois planches. Rare.
Ce sont les planches de ce livret qui, apparemment, ont été re^
produites dans la Chaine du Hercule Gaulois, puUiée en i 651 ,
1120. Discours et considérations politiques et morales
sur la prison des princes de Condé , de G)nty et duc
de Longueyille, p^r M. L. Paris j Sébastien Martin,
1 650, 30 pages.
C^est une paraphrase, plus morale que politique, de la lettre du
roi au Parlement. L'auteur espère que le prince de Condé profi-
tera chrétiennement de sa prison. « Peut-être croyoit-il que le ciel
n'étoit pas au-dessus de sa tète ! »
J'ai rencontré trois autres pièces signées M. L.; et toutes ont le
caractère moral et la gravité religieuse du Discours. Ce sont : 1 . Le
Bouclier et Vépée dû-Parlement ^ etc.; 2. \jk Réponse et réfutation du
discours intitulé : Lettre d'Avis à messieurs du Parlement, etc.;
3 . Lettre ou Exhortation d'un particulier au maréchal de TurennCy etc .
1121. Discours facétieux et politique, en vers burlesques,
sur toutes les afTaires du temps, par O. D. C. Paris,
Guill. Sassier, 1649, 15 pages.
Après la prise de Brie-Comte-Robert.
Cabarets renommés du temps : Marseille, la Pomme de pin,
rÉcu d'argent, Saint-Martin, le Petit voisin, la Mimtagne, la Croix
[DiSGODAs] DES MAZÂRINÂDES. 329
de fer, la Croix blanche, Notre-Dame, le Chapelet, le Chêne vert,
r Aigle royale, TÉcharpe blanche et le Soleil.
Voici pour la politique :
« On Teat rendre aux princes dn sang
Le juste pouvoir de leur rang.
Usurpé, depuis tant d'années,
Sur leurs personnes mal menées.
Qui ne sont pas moins le support
Du trûne qui branle si fort,
Que les deux anges tutélaires
Le sont de Fécu de leurs pères. »
Il y a , dans ces vers , anticipation sur le temps ; c'est la poli-
tique de 4652.
11 22. Discours faisant voir tout ce qui s'est passe devant
et après la retraite du C. Mazarin , tant à Compiègne
qu'aux années de messieurs les princes, en forme
d'entretien entre un cavalier frondeur et un cavalier
mazarin, sur le chemin de Compiègne à Paris , où se
voit rhistoire de sa mauvaise conduite jusques à
présent. Paris, 1652, 19 pages.
Au moins ici le mazariniste défend Mazarin ; mais il n'est ques-
tion ni de Compiègne, ni de Farmée des princes.
1123. Discours fait par les députés du parlement de
Provence dans le parlement de Paris, toutes les
chambres assemblées , ensemble la réponse de monsieur
le premier président , avec Tarrét de ladite cour, des
15 et 28 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs et
libraires ordinaires du roi, 1649, 6 pages.
1124. Discours héroïque présenté à la reine régente
pour la paix. Paris , Guillaume et Jean-Baptiste
Loyson, 1649, 8 pages.
Signé S. D. N. (Suzanne de Nervèze).
Suzanne de Ncr>'èze était, à ce que je crois, sœur de A. de
Nervèze, qui a partage pendant quelque temps avec des Yveteaux
le sceptre des ruelles, et qui , par sa lA'ttre écrite a M. le prince ^
SSO BIBLIOGRAPHIE [»»covEâ]
en 1644, s'est acquis on juste renom de noble indépendance. Un
pamphlétaire de la Fronde (la Férité de ce qui s'est passé à Paris
dans trois fâcheuses rencontres y etc.) a dit encore de l'auteur de la
Lettre du bourgeois désintéressé : « Il fait le Nervèze^ et manie son
épée au soleil pour donner dans la vue-. »
Tous les libellistes s'accordent à dire que Suzanne de Nervèze
était dans la plus profonde misère. Uauteur de la Fourberie décou-
verte lui adresse ces quatre vers :
« Et toi , Nervèze damoiaeile ,
Qai te vante d'être piioeUe ,
Qaoiqu'auMi vieille que GourAay,
As-tu chez toi un bon diné ? »
Je lis dans la Prise du bagage, meubles et cabinet de Mazarin, etc. :
« Item, des panégyriques de son Éminence par une demoiselle qui
n'a pas beaucoup de pain cuit, et qui a fait vœu d'instituer en ce
royaume un collège de vestales qui chanteront, jour et nuit, quel-
que ballade de Marot en fayeur du bonnet rouge, et qui compose-
ront des éloges en style de Nervèze^ quoique ce style ne soit plus de
saison. »
Enfin Nazarin dit dans le Mazarin portant la hotte :
« J'estime même que Nervèze,
Qui n'est pas des plus à son aise ,
Quoiqu'elle ait de moi pension ,
Témoigneroit sa passion
Contre moi que personne n'aime, i»
La pension de Mazarin ne suffisait pas aux besoins de la pauvre
fille ; car, dans le Discours tiéroïque, Suzanne de Nervèze demande
en quelque sorte l'aumône à la reine. « Donnez, lui dit-elle, quel-
qu'allègement à mes souf&ances.. » Et, dans la Réception du roi
d'Angleterre à Saint-Germain y elle écrit à Charles H: «• J'avoue
qu'une naissance illustre , non plus qu'une fortune écervelée , ne
m'ont pas rendue considérable daps le siècle; mais pour tromper
mon mauvais sort, je prendrai même son inimitié pour une preuve
de ma valeur; et en qualité de persécutée des horreurs de la vie,
j'offrirai à Votre Majesté, de la part de la France, ses passions et
son zèle. »
Suzanne de Nervèze a beaucoup écrit; et toujours elle a mérité
cette louange que lui donne Naudé , « qu'elle a laitparoitre plus de
[Msoosi^] DES NAZABINADëS. 3Sl
bonté et de ^loralité que d*aigreur dans |>lu3 à*mm quinzaine de
pièces, qui sont de son invention. » Page 8 du Mascurat.
Faut-il prendre à la lettre cette expression : Plus d'une ^uin^
zaine de pièces? je ne sais. Toujours est-il oue j'ai rencontré, de
Suzanne de Nervèze, justement quinze pamphlets, qui sont, outre
le Discours héroïque ^ 1 . Le Plus heureux jour de Vannée pqr le
retour de Leurs Majestés , etc.; 2. La Lettre d*une bourgeoise de la
paroisse Saint-'E us tache ; 3. La Monarchie affligée; 4. Le Rieur de
la cour aux bouffons sfitjrriques; 5. Les Souhaits accomplis; 6. La Let-
tre d'une religieuse présentée au roi; 7. La Réception du roi d'jén-
glettrre à Saint-Germain; 8. Le Panégyrique royal \ 9. Lettre de
consolation à la reine d* Angjieterre sur la mort du roi son mari, et
ses dernières parles ; iO. Lettre de consolation au duc de Venta-
douTy etc. ; 11 . Le Legs royal, etc. ; 12. La France triompliante sur
tous les États et Empires du monde, etc.; 13. L^ Te Deum des
dames de la cour; 14. le Discours panégyrique au duc d'Orléans,
Suzanne de Nervèze écrivait encore en 1655; car je lis dans la
21* Épitre burlesque (continuateurs anonymes de Scarronj :
M J'anrois Mep, dès le jour de Mar» ,
Donné ces vers fort peu gaillards ;
Mais la divine de Neryèze ,
A dame Pallas n*en déplaise ,
Savante plus qu'elle cent fois ,
A, depuis des jours pins de trois,
Tenu la presse Lesseline
Sur maint ouvrage d'œuvre fine, *
Qui doit être présenté
A Tune et l'autre Majesté. »
Je la trouve, enfin, portée sur le testament du cardinal Mazarin
pour une pension de quatre cents livres; ce qui prouve qu'elle
vivait encore en 1663. Quel âge devait-elle donc avoir puisque,
déjà en 1650, elle étaîw aussi vieille que Goumay?
1 1 25. Discours important sur l'autorité des ministres et
Tobéissance des sujets, faisant voir 1** que les ecclé-
siastiques qui flattent les consciences des grands, sont
les sources de tous les maux des États ; 2* que tous les
ordres sont obliges , en conscience , de résister à la
tyrannie des ministres ; 3^ qu'aucunes impositions ne
332 BIBLIOGRAPHIE [iiiscoDis]
peuvent être faites que du consentement fies peuples ;
4* que Tobéissance n'est due qu'aux justes; c'est pour
cela qu elle doit être raisonnable, et non pas aveugle.
Parisj 16529 14 pages.
Dubosc MoDUndré.
1126. Discoure important sur le gouvernement de ce
royaume , dédie à la reine régente. Paris ^ veuve Mus-
nier, 1649, 14 pages.
Quelques détails qui ne sont pas sans intérêt , sur les formes du
gouvernement.
1127. Discours libre et véritable sur la conduite de
monsieur le Prince et de monseigneur le coadjuteur.
(S. I.), 1651, 24 pages.
Publié en réponse aux Motifs de la retraite de M. le Prince.
C'est apparenunent le pamphlet que « Caumartin mit et estendit
sur le mestier, que le cardinal de Rets broda de toutes les cou-
leurs les plus revenantes à ceux à qui il les faîsoit voir, » p. 257
des Mémoires y Coll. Michaud. Voici en efTet une parole qui est
certes du cardinal : « Il s^élèvera autant de rois qu'il y aura de
grands qui auront peur, w
Le cardinal de Retz qui avait dicté le pamphlet à Caumartin ,
dit qu'il réussit pleinement dans ses desseins. Je le crois; car l'at-
taque contre M. le prince était vigoureuse ; et on put ne pas voir
alors combien la défense était faible.
Caumartin serait également auteur de la Lettre de M. le prince
(le Conty, écrite au roi sur son voyage de Berry.
11 28. Discours montrant combien les partisans et finan-
ciers ont toujours été odieux, ensemble la vie et (in
tragique de leur patron. Paris j Nicolas de La Vigne,
1G49, 8 pages.
« Les riches bnurgoois rt \es marchands faisoicnt expresses
défenses cl inhibitions a leurs enfants, par testament , de jamais
[oiSQOUis] DES MAZARINAOES. 38»
contracler alliaqce , ou de se marier avec ceux qui auroieot eu le
maniement de» finances. ^
<< Celui qui a mangé de Toie du roi^ quoiqu'il soit cent ans après,
doit en rendre les plumes. »
Tout le reste ne vaut rien.
11 29. Discours ou Entretien d'un bourgeois de Papis (sic)
avec un gentilhomme mazarih. (S. 1.), 1652, 8 pages.
1130. Discours ou Entretien familier de deux amis $e
rencontrant sur le pavé de Paris, touchant les affaires
de ce temps. Paris, Claude Morlot, 1649» 8 pages..
Les députés du Parlement étaient partis, le matin, pour Riiel.
Très«respectueux envers la reine. Il n'est pas inutile d'en, faire
la remarque, à propos d'un libelle sorti des presses de Morlot; mab
c'est tout ce qu'on en peut dire.
1 131 . Discours ou Raisonnement sur la lettre de mon-
sieur le Prince, écrite au roi (contre Scr^ien, de
L)vnne et Le Tellier), (S. I., 1651), 14 pages.
1132. Discours panégyrique à monseigneur le duc
d'Orléans, oncle unique du roy. Paris ^ Jean Pétrinal ^
1649, 7 pages.
Suzanne de Nervèzc.
1133. Discours politique à monseigneur le prince de
Condé. (S, I. n. d.), 6 pages.
1134. Discours politique aux vrais ministres d*État.
Paris j Pierre du Pont, 1649, 7 pages.
1 1 35. Discours politique contenant Tintrigue de la cour
ou rintérét du cardinal Mazarin dans son retour.
Paris , Jacob Chevalier, 1 652 , 7 pages.
1 136. Discours politique sur le tort que le roi fait à son
autorité, en ne faisant point exécuter les déclarations
334 BIBLIOGRAPHIE [Hndms]
contre le cardinal Mazarin , ' et Vatantaegé <|oe oria*
donne à ses sujets. Jouxte la copie ùnprùnée à Bo)^
deaux, 1 652 y 1 4 pages.
m
Le cardinal Mazarin venait de ren&rer en France. L'auteur gour-
mande fort les Parisiens^ qui ne s'agitent» dit-il, que quand on leur
dispute le pain.
Cela a été imprimé très-certâinenfent à Paris; et le nott de
Bordeaux n'est écrit au titre que pour dérouter le tieutanant
civil.
1 1 37. Discours politique sur un placard , aflidië dans
toute la Guyenne par ordre de monsieur le Prince, du
23 février 4652. Paris; Nicolas Vivenet (sic), 4652,
8 pages.
Il ne faut voir que le placard qui se trouve à la fin du pamphlet»
et dont le but était d'assurer la rentrée des deniers dédmes i|e la
généralité* destinés au payement des rentiers de l'Hôtel de Ville
de Paris et des gages des officiers.
11 38. Discours pour disposer toute la cour a bien faire
Pâques. Paris, 1649, 12 pages.
Réflexions pieuses.
1139. Discours prononcé, en présence du roi/ par le
sieur Fournier, président en Télection et premier
échevin de la ville de Paria, Tun des députés d'icelle
vers Sa Majesté, le 8* jour de janvier 1649. Paris,
P.Rocolet, 1649, 7 pages.
On sait que la reine répondit au sieur Foumier « qu'elle aimoit
le ])euple de Paris , ne lui vouloit point de mal ; que, le Parlement
obéissant, elle retoumeroit et rameneroit le roi à Paris; que, le
Parlement sortant par une porte, elle enireroit |iar Tautre. «
Le sieur Fournier paraît avoir éiv l'orateur de la ville ; car ce
fut encore lui qui porta la parole devant le roi h l'occasion de la
majorité. Voir la Haranf^ttr faite au mvpnr M. Fournier, etc.
[0UQoqi|8] DES HAZARINAOES. 385
1140. Discours prophétique contenait t quarante qnfttre
aBjiigraaiiiies sur* le ncnn de Jules Mazarin. Paris,
' Amould Cottinet, 1649, 7 pages.
I) n'y a qu'à répéter le mot de Naudé, page 230 du Mascurat •
H Ces tii4gramnies arrangent Mazarin d'unie étrange ûiçon. »
1 1 41 . . Discours prophétique sur la naissance de monsei-
gneur le Prince {duc de Valois), Paris, Denys Pelle ,
1650, 8 pages.
Signé P. B. E. (Paul Boyer, écuyer?)
1142. Discours que le roi et la reine régente, assistés
de monseigneur le duc d'OrléajQs, des princes, ducs,
pairs, officiers de la couronne et grands du royaume,
ont fait lire, en leurs présences, aux députés du parle-
ment, chambre des Comptes, cour des Aydes et corps
de ville de Paris, au sujet de la résolution qu'ils ont
prise de Téloignement, pour toujours, du cardinal Ma-
zarin hors du ix)yaume, et sur la conduite présente
de monsieur le prince de Condé, le 17' jour d'août
1651. Paris, par les imprimeurs et libraires ordi-
naires du roi, 1651, 8 pages.
It y en a une édition de Rouen jouxte la copie imprimée à Paris ^
7 pages.
Cette pièce est donnée textuellement, sous le même titre^ dam le
Journal du Parlement , et dans les Mémoires de madame de|M(olte*
ville, page 407, coll. Michaud.
On peut voir dans les Mémoires du cardinal de Retz, page 294,
comment, écrite par le président de Bellipvre sous la dktée de Châ-
teauneuf , adoucie pai* le conseil du cp^djuteur, elle fut portée au
premier président Mole , qui >' trouva trop de tfinaigre et y mit
du sel.
Madame de Motte ville, dont le récit ne s'écarte pas trop de celui
du cardinal de Retz, dit.que «Mole l*approu"r*, et qè'if y corrigea
même quelque chose qni^il jugea ne pas ôtre sel<>n Tordre î >* ce qin
est beaucoup plus vraisemblable. Elle ajoute que le Discours fut
336 BIBLIOGRAPHIE [piSGonsl
communiqué au duc d'Orléans dans l'oratoire de la reine ^ la Tethe
du jour où il fut envoyé au Parlement, et que ce prince y corrigea
deux articles qui ne pouyoient pas être prouvés contre le prince de
Condé. >»
1 1 43. Discours sommaire de la vie du cardinal Mazarin.
(S. 1.), 1652, 20 pages.
U peut avoir été imprimé en 1052 ; mais il ne va pas au delà de
la majorité du roi, septembre 1651 . C'est la Fronde qui l'adresse à
Messieurs composant les États généraux,
1144. Discours sur ce qui est arrivé dans Tëglise de
Paris, après la sortie de monisieur le cardinal de ReU
de Nantes, avec la décision de la question si le Cha-
pitre dé Paris a pu prendre la jurisdîction, et nommer
des grands vicaires. Paris j 1654, 16 pages.
1145. Discours sur Tentrevue du cardinal Masarin et
de monsieur d'Hocquincourt , gouverneur, de Pé-
ronne. (S. 1.), 1649, 15 pages.
Bonne pièce, à qui il ne manque que d'être rare.
La cour était à Amiens ; et le siège de Cambray avait été levé.
Si nous en croyons madame de Motteville, le cardinal voulait seu-
lement se raccommoder avec d'Hocquincourt; et il ne songeait pas
à lui enlever sa place. Le voyage réussit pleinement.
« Que tous les François cessent donc de crier que les princes
remettent, dans leurs maisons, lés puissances de celles d'Orléans et
de Bourgogne ; qu'ils veulent faire passer leurs gouvernements à
leur postérité, et les rendre biens patrimoniaux de leurs familles.»
1146. Discours sur la conduite et sur Temprisonne-
ment de monsieur le cardinal de Retz. .'S. I., 1653),
48 pages.
« Les grands se jettent dans l'Église pour soutenir leur gran-
deur par l'Église ; mais il se jette dans l'Église par le pur mouve-
ment de celui qui fait les vocations légitimes. » On peut juger du
reste.
[DI8COII18] DES MAZARINADES. 3S7
1147. Discours sur la dëputatîon du parlemedt à M. le
prince de Condë. (S. h, 1649), 11 pages.
Un des pamphlets les plus hardis et les plus insolents de toute
la Fronde, mais non les plus rares. Je ne sais qui y est le plus
maltraité, du Parlement ou du prince, qui est pourtant qualifié
«r de monstre né pour la ruine et la désolation de son pays. »
Voici un passage bien remarquable : « Le temps viendra , sans
doute, que vous aurez besoin de réclamer la protection du Parle-
ment, que vous avez voulu opprimer.. . Ce sera lorsque vous implo*
rerez en vain l'ordonnance de la sûreté publique « que vous avec
violée; et ce peuple innocent, que vous avez voulu faire périr par
la faim , se rira de votre disgrâce et écoutera avec joie, ou tout au
mcHns avec indifférence, la nouvelle de votre prison et le traite-
ment rigoureux que l'on vous fera ressentir. »
On sait que la prophétie fut pleinement accomplie quelques mois
après.
C'est de ce pamphlet qu'Omer Talon dit, page 359 de ses Mémoi"
resy coll. Micfaaud : «Contre laquelle députation il y eut un libelle
injurieux, qui fut imprimé ; de l'impression duquel un particulier
ayant été accusé, faute de preuve ou autrement, ce particulier ne
fut pas condanmé, ni au Châtelet, ni au Parlement. •
Le particulier accusé était Bernard de Bautru, avocat au
conseil privé. J'aurai à parier de son procès, quand viendra le
Factum qu'il a publié pour sa défense ; et je signalerai les erreurs
que Mailly a commises en ce qui le concerne, page 6li de son
deuxième volume.
Mailly a, d'ailleurs, raison de dire que le Discours « ne pottvoit
partir que de la main du plus déterminé frœideur, et qu'il étoit aussi
injurieux à Condé qu'au Pariement. »
L'auteur s'appelait Portail ; il était conseiller au Pariement. De la
cabale du cardinal de Retz, il fut décrété de prise de corps, avec
le marquis de Laboulaye , dans l'affaire de l'assassinat du prince
de Condé. Cest lui qui écrivit la Défense du coadjuteur dans
la guerre de pamphlets par laquelle se termina la retraite
fameuse de ce prélat. Le cardinal de Retz, dans ses MémoireSy
page 358, coll. Michaud, l'appelle un habile homme; et il dit
que la Défense du coadjuteur^ est d'une très-grande éloquence.
' Je ne la connais que par ce passage des Mémoires,
338 BIBUOGRAPHIE [UMpusJ
L'auteur du Caprice sur l'état présent de Paris ^ qui n'était pas
de la Fronde, il est vrai, nous a laissé, de Portail, un portrait
repoussant :
« Ce bouc pourri, puant oomme on ail ,
Ce viiage fait à l'antique.
Où la barbe fidt un émail
D'une rongeur radorifique. •
C'est J. Boucher qui a imprimé le Discours. Plus alerte que
Bautru, il avait pris la fuite dès qu'avaient commencé les poursui-
tes du procureur du roi. .
1148. Discours sur la sûreté demandée par madame la
Princesse, à messieurs du Parlement, contre le cardinal
Mazarin. (S. 1., IGSO), 14 pages.
1 149. Discours sur le gouvernement 'de la reine, depuis
sa régence. Paris j Claude Hulpeau, 1649, 8 pages.
Après la paix de Saint-Germain, mais avant le retour du roi.
« Us ne demandent la paix sur la terre que pour (aire la guerre
au ciel. »
« Les uns parlent ou écrivent parce qu'ils n'ont point de part au
gouvernement du royaume; les antres, par une mauvaise inclina-
tion, et parce qu'ils ne trouvent bien que ce qu'ils font. H y en a qui
tirent de l'argent de leurs écrits , et quelques autres qui ne savent
pourquoi ils font du bruit. »
Ce Discours mériterait d'être rechercbé, quand même il serait
moins rare.
1150. Discours sur le sujet des défiances de monsieur
le Prince, qui Font obligé de se retirer à Saint-Maur.
Paris y 1 651 , 24 pages.
1 1 51 . Discours sur plusieurs points cachés et importants
de rÉtat, touchant la nouvelle conduite du cardinal
Mazarin, découvert [sic) au roi par un page de la
[ouGoraoN] DES MAZARINADES. 3S9
reine, pendant le séjour de Pontoise, et du depuis
envoyé par écrit, à Paris, à un de ses plus intimes amis*
Paris , 1652, 24 pages.
Plus rare que curieux.
1152. Discours véritable d'un seigneur à son fils, qui
vouloit suivre le parti de Mazarin. Paris y Amould
Cottinety 1649, 8 pages.
1 1 53. Discours véritable sur le gouvernement de TÉtat,
oïl Ton voit les ruses et les trahisons desquelles le
cardinal Mazarin s'est servi, pour se rendre nécessaire
auprès de Leurs Majestés. (S. 1.), 1649, 32 pages.
Cest une d^ premières pièces de la Fronde, mais non des meil-
leures.
1 1 54. Discussion (la) des quatre controverses politiques :
1 "* $i la puissance du roi est de droit divin , et si elle
est absolue ; 2* si les rois sont pardessus les lois ;
3^ si les peuples ou états généraux ont pouvoir de
régler leur puissance ; 4^ si, dans Tétat où se trouvent
maintenant les affaires, on peut faire un régent ou
lieutenant pour le roi. (S. 1., 1652), 24 pages.
Yoici les décisions de Tautenr :
La puissance des rois est de droit dîrin naturel, et non positif.
Elle est absolue en ce sens qu'elle ne dépend d'aucune autre ;
mais elle doit avoir égard au bien public.
Le roi est supérieur aux lois, mais non pas naturelles ou divines.
Deum ama^ et foc quod volums. (Saint Augustin.) Ne touchez au
bien et respectez l'honneur de vos sujets.
Les états généraux ont le droit de redresser la conduite du roi
qui ne tient compte du bien public , quoique le xcUfformoUiery soit
au-dessus du peuple.
On ne peut faire de régent ou lieutenant pour le roi que dans
trois cas : minorité , maladie mentale ou absence. Cependant il est
permis de proclamer hi lientenanre générale du dur d'Orléans!
340 • BIBLIOGRAPHIE [oiyehsI
Cette Discassion est donc de 1652, au mois de juillet. Mailly qui
la cite, dans la note de la page 60 de son Y* yoluœe , l'avait évi-
demment mal lue, puisquUl dit que Pauteur résout les deux der-
nières questions par la négative.
1155. Disgrâce (la) de Mazarin, avec ses préparatifs à
une honteuse fuite, l v. Paris y 1652» 8 pages.
Il n*est pas, le moins du monde, question de disgrâce; mais Tau-
teur demande, à grands renforts d'injures, un Brutus ou un Vitry
pour tuer Bfazarin.
1 1 56. Disgrâce (la) du cardinal Mazarin, arrivée depuis
la conférence de Ruel. Paris, veuve André Musnier,
1649, 8 pages.
Les courtisans paraissaient devant Mazarin 4e chapeau sur la tète
et commençaient à l'appeler monsieur.
1157. Disgrâce (la) du courtisan ou" la BoufTonnerie
fortunée. (S. 1.)^ 1649, 6 pages.
Signé : le Courtisan inconnu. .
1158. Disgrâce (la) du maréchal de Turenne, avec les
motifs de sa retraite , ou les justes raisons qui l'ont
obligé de quitter le commandement de Tarmée Maza-
rine. Paris , S. Le Porteur, 1 652 , 8 pages.
Il fallait que ce mensonge fût de nature à produire un grand
effet sur les Parisiens^ puisqu'il fait le sujet d'un autre libelle inti-
tulé : Relation çéritable de ce qui s'est passé à Pontoise en la disgrâce
du maréchal de Turenne^ etc. Il atait probablement pour prétexte
le bruit qui s'était répandu , que Mazarin avait été mécontent du
maréchal au combat du faubourg Saint- Antoine.
1159. Divers arrêts de la cour de parlement, tant sur
la venue de Théraut {sic) , procès du chevalier de La
Valette, qu'autres affaires, des 12, 13, 15 et 16 février
[oiynsBs] DES MAZARINADES. a4t
1 649. Paris y par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi, 1649, 7 pages.
Le 13, arrêt pour procéder à rinterrogatoire du chevalier; le IK,
arrêt qui ordonne la continuation des poursuites, malgré la lettre
du prince de Condé, et qui renvoie cette lettre aux commissaires.
Le moine qui était dans le carrosse du chevalier de La Valette ,
s'appelait Sébastien Larmet, de Pordre des Récollets. Le 16, arrêt
qui défend, aux maires et échevins du ressort, d'obéir à d'autres
arrêts et ordres que ceux du Parlement.
11 60. Diverses pièces de ce qui s'est passe à Saint-Ger-
main-en-Laye , le 23 jauvièr 1649 et suivants. (S. 1.,
1649), 20 pages.
La première pièce est la déclaration du roi contre les princes ,
ducs et seigneurs parlementaires. *
La seconde intitulée : Suite de ce qui s'est passé à Saint''Germairh'
en-^Laye, est la pièce, sans titre ni date, qui commence par ces
mots : « Le roy veut que le Parlement sorte de Paris, etc. »
Gomme elle avait été publiée dans l'intérêt et par l'ordre de la
cour, l'éditeur parisien, qui voulait se mettre en règle avec la
justice de la Fronde, y a ajouté cette seule ligne : « Par cet écrit,
l'on peut juger des intentions qu'ont les ennemis du Parlement. »
Voir Pièce sans titre ni date, etc.
1 1 61 . Diverses pièces sur les colomnes (sic) et piliers
des maltôtiersy et les vingt rimes sur leur patriarche.
Paris, Jacques Guillery, 1649, 8 pages.
Douze pièces assez médiocres: épigramme, rondeau, etc.. La
première est celle qui est appelée au titre : les Vingt rimes sur le
patriarche des maltôtiers. C'est peut-être la meilleure; mais ici elle
a vingt et une rimes; et elle est remplie de fautes typographiques.
J'en ai rencontré , à la bibliothèque de Sainte-Geneviève, une
copie manuscrite, qui ne compte que vingt vers, et dont le texte est
correct. J'ai vu que , si elle n'a pas trois rimes qui sont dans l'im
primé, elle en a, en revanche, deux qui n'y sont pas. Celles-ci for-
ment justement le début de la pièce :
« Dedans le Parlement, cet homme qne Ton hue ,
Qui d'un lieu sacroMint a fait uixe cohue.... »
342 BIBUOGRAPHIË [diyines]
Les vers ajoutés dans Timprinié, sont, après le 17* ;
« De son abaissement, sa fortune est venue :
Sa seule lâcheté ta toujours maintenue;
On sait par quels ressorts ce colosse remue ;... )»
r
et après le 19* :
« Son nom se trouve cher au milieu de la rue ;
La voie de la vertu il n'a jamais connue, »
Quant aux fautes typogrq>hiques y je n'en signalerai que deux.
Le 3* vers est imprimé de la manière suivante :
a II est doux à seller; il ne mord, ni ne rue. b
le manuscrit porte : « il est cbux au sceller...
On va savoir, tout à l'heure , pourquoi cette dernière leçon est
préfér2d>le. On a pu remarquer plus haut que le 19* vers n'a pas
de sens ; mais c'est que, dans l'impritné, le mot cA^ra été substitué
au mot écrit, *
n s'agit du chancelier Séguier, qui avait été intéressé dans le
parti des boues , et qui y avait gagné , dit je ne sais plus quel pam-
phlétaire, dix-neuf cent mille livres de rente!
c Son nom se trouve écrit au milieu de la me. »
La pièce intitulée : Sur le bonhomme d'Hémerjr, se retrouve dans
Y Origine des partisans, etc. ; et le sonnet sur les écuries de Maza-
rin, dans VOxgnony etc.
11 62 . Divertissements (les) du carnaval , ou Ode bachique
sur réloignement dû cardinal Mazarin et le prochain
retour des princes. iPam, 1651, 7 pages;
Signé C. C.
On avait. « des verres à la fironde
Façonnés en nid d'Alcyon. »
Il y en a une autre édition , intitulée : Ode bachique , etc. ; et
Sautereau de Ifarsy l'a reproduite dans son Nouveau siècle de
LouùJrir,t.l,f.l9i,
1163. Divine révélation, arrivée à un bon belîgieux, du
retour de la paix. Paru y 1649, 7 pages.
1164. Divines (les) révélations et promesses faites à
saint Denys , patron de la France , et à sainte
[BocniNB] DES MAZARINADËS. a48
Geneviève y patronne de Paris ^ en faveur des François
contre le tyran Mazarin ^ apportées du ciel en terre
par l'archange saint Michel. Paris, Claude Boudeville,
1649, 8 pages.
Les révélations ont été posées sur le grand autel de S&int-Denys
et celui de Sainte-Geneviève , où on les a trouvées, écrites en let-
tres d'or sur un papier merveilleux, de couleur asurée, qui disparut
au moment qu'on en eut fait des copies. A leur insignifiance, il faut
soupçonner les copistes d'infidélité.
1165. Divins (les) articles de la paix générale. Paris j
veuve Jean Remy, 1649, 16 pages.
Gloses sur quelques pardes des psaumes, divisées en dix àitidés.
1166. Doctrine catholique et véritable de M. Mercier,
touchant TobservAion du carême, et les motifs pour-
quoi monseigneur Tarchevêque a permis Fusage de la
viande. Paris j Claude Boudeville, 1649, 7 pages.
Ce M. Mehner est ikh pauvre écrivain/ J'ai vu dé lui sept autires
pièces, et peut-être huit : 1^ Le Tr6ne royal et magnifique de
Louis XIV; 2« le Panégyrique royal de Louis XIF; 3* le Panégyrique
à l'honneur du roi, etc. ; 4" la Lettre d'État de M, Mercier, envoyée
à la reine; 5*^ le Parallèle du duc de Beaufortavecïe roi David; 6* le
Triomphe de la paix; 7^ la France prosternée aux pieds de la Vierge,
Esl-ce le métné auteur que Mercier de Poissy ? dans ce cas il
faudndt âjoûtier là Lettre du sieur Cermier de Sypois au ducd'Or^
léans, etc.
Les pamphlets de Mercier n'ont aucune valeur, ni politique, ni
littéraire. E^uis le Panégyrique à l'honneur du roi, il déclame con-
tre les flatteurs; et -il appelle Louis XIV un chef-d'œuvre de la
naturel n fait, de Mécène un conseiller d'Alexandre, et d'Aliacréon,
un politique. Pour l« dire en passant , ces deux lourdes bévues
doivent apparemment le distinguer de Mercier de Pbissy qui était
sou»-principal an cbllége de Navarre. Dans le Paratlèie du duc de
Beaufort avec te roi David ^ il demande pardon au roi des halles
de le comparer à un berger.
\
344 BIBLIOGRAPHIE [dolèâhcbs]
U y a pourtant de ces pamphlets qui ne sont pas communs, par
exemple la Doctrine catholique.
1 1 67. Doctrine (la) chrétienne des bons François. Paris,
N. D., dit Gassion, 1652, 7 pages.
Bfazarin vensât de rentrer en France avec Farmée commandée
par le marédial. d^HocquincourtC L'auteur, qui est bon royaliste
pourtant , dit que cekd qui le tuera n'encourra pas l'in&mie du
ifieurtriery qu'il sera le libérateur de la patrie !
« Quand l'État ou la République ( par ces termes , j'entends les
gens de bien) est en danger, pour lors le roi peut et doit disposer
des corps et des biens des particuliers pour l'en retirer. Hors ces
cas et faits, les corps ni les biens ne sont point au roi. »
Remarquable et peu ccmimune.
1168. Dœmon Julii Mazarini in Gallos, ad lectdres :
« Hic MazarinuA adest ; sed qaalem creditis I 6 si
Vota aiihi cédant , no Bfazariniis erit I»
Parisiisy apud viduamllieod. Pépinguéet Steph. Mau-
croy, 1649, 32 pages.
C'est un recueil de vers latins sur les barricades, sur Broussel et
Servin, sur l'enlèvement du roi, sur Mazarin, sur sesi nièces, etc.
« Intolerabiliiif nihil est qaàm fœmina regnans ,
Lege carens omni , dùm forît imperio. »
2* pièc:
« Très tibi sont neptes, damnât quas fama paellas :
Non credo ; ast veroni dicere poise velim. »
M. Oettingen, dans ses Archives historiques, attribue ces vers, je
ne sais sur quel fondement, à un certain J. Albert dont il ne donne
d'ailleurs que le nom.
1 1 69. Doléances (les) de la noblesse de Provence au roi.
(S. h, 1651), 11 pages. /Zorç.
Pour le comte d'Alab.
La noblesse accuse le Parlement de* républicanisme^ « H a loué
les Anglois, dit^elle, d'avoir aboli la royauté i »
Ce pamphlet a paru également sous le titre de les Plaintes de la
noblesse de Proi»ence: etc. ; on l'a combattu par la Réponse du fidèle
Proi'ençaly etc.
[DUC] DES AlAZARliNADES. 345
1170. Donjon (le) du droit naturel divin contre toutes
les attaques des ennemis de Dieu et de ses peuples,
donnant la camusade au très-illustre grammairien de
Samothrace.
« Revelatur ira Dei de caelo , super omnem impietatem
(V et injustitiam hominum eorum qui veritatem Dei
« in injustitiâ detinent. » Ad Rom», cap. i, vers. 18.
Paris j f6499 ^^ pages.
Voir la Lettre d'avis à MM. du Parlement^ écrite par unprovin'-
ciaL
1171. Donneur (le) d'avis aux partisans y sortant du
cabinet des idées. Paris , 1649, 10 pages.
Signé L. G.
1172. Donnez-vous (le) de gafde du temps qui court.
Paris, 1652, 11 pages.
Réimpression d'un pamphlet publié sous le même titre, s. l.n. d.
(environ i6i5).
1 1 73. Douceurs (les) de la paix et les horreurs de la
guerre. Paris, Claude Huot, 1649, 11 pages.
1 1 74. Doux (les) entretiens d'un caporal de laville,étant
en garde, en vers burlesques. Paris , Pierre Targa,
1649, 8 pages.
C'est une satire de la milice bourgeobe qui pouitail être plus
spirituelle.
€ La justice et les généraux
Ont tant fait que la paix est fotte. j»
1175. Duc (le) de Beaufort aux bons bourgeois de
Paris. Cinquième affiche. Le 30 juillet 1 651 .
Pendant cette maladie du duc de Beaufort, qui eausa tant d'émo-
tion dans Paris y et que la populace attribuait à un empmsonne-
ment.
346 BIBLIOGRAPHIE [écho]
' Le duc cautionAe le prince de Condé auprès des Parisiens ; et il
laisse entendre qu'il aurait bien pu être empoisonné !
Cette affiche a été publiée en pamphlet , dans le même temps ,
sous le même titre, s. 1. n. d.^ 7 pages. Elle n'en est pas plus com-
mune.
1176. Duel (Id) de M. le dtie de BeàUfort justice par
Tiniibcence de ses itacfeûts, jpalr te succès dé ges armes,
et par sa fidélité incorruptible envers les bourgeois de
Paris y ayec le parallèle de sei éctions et de celles du
coadjuteur, pour servir de preuve à 8es.(^ic) trois
rabonnements. Paris, 1652, 32 pages.
Trés-pauvre pamidblet/o& je ne vois de neiif qu'une anepdote,
qui est un odieux mensonge : « Si le duc de Beaufbrt a été mis à
la Bastille, c'est qu'il avoit vu Mazann dans la chambre de la reine,
assis sur une diaise datis la hielle du lit, et qu'il avôit entendu ses
discours amoureux. . . >
1177. Échelle (F) des partisans, en vers burlesques.
(S. I.)/1649, 15 pages.
On y trouve une trentaine de vers assez bien tournés.
a Les parchemini et lés papiers
Sont iéndiu vieux par ttriifids.
On les eufome , et on les plioe (tic) ;
On les casse bien proprement,
I^dii^ëlk fdië uh kéitt ttionmiMenc
De yieillerie et d'antiquaille. »
Il a paru,eni65i,une contrefaçon de X^ÉcheUe^ sous le titre de
Réponse au Catéchisme" des partisansr .
1178. Écho de la France troublée par le déguisé Maza-
rin, représenté par la figure d'un ours, par le ^eur
Barroys. /*rtm, Nicolas Vivèriây, 1649, 8 pages.
Moitié prose, moitié vers; le tout fort ridicule.
[écLAiEGissEMEMT] DES MAZARINAUES. M7
1179. Echo (V) da temps, touchant les divers chàâge-
ments de la fortune de Mazarin. Paris, 1 652, 1 5 pages.
1 1 80. Echo (r) lugubre de la France, avec l'oppression
de la ville de Paris , et les ruses du renard sicilietn
découvertes. Paris, Jacques Guillery, 1649, 7 pages.
1 1 81 . Éclaircissement de quelques difficulté toiMAlant
l'administration du cardinal Mazarin. Première partie.
Par le sieur de Silhon. Paris, de rimpriroerie royale,
1650, in-folio.
On sait que la seconde partie n'a jamais été publiée.
« Cet ouvrage , apparemment , aura quelque durée , dît Silhon
lui-même dans un placet au roi y que cite l'historien de T Académie;
et il fit un effet considérable sur P^prit même des plus mal inten-
donnés. » J'accepte ce jugement pour ma part. Le livre de Silhon
est écrit froidement , mais non sans une certaine habileté. D faut Uen
remarquer, d'ailleurs^ qu'il avait le plein assentiment du cardinal
Mazarin.
n en parut, en i65i, deux éditions, l'une jouxtie ta aopie n
Paris, etc., petit in-i2 (Hollande, Elzevier), l'autre àRonen, par la
société, iii-4. Elles contiennent touties deux VAvis auxFlamens{wi),
que Silhon regardait comme une sorte de ccmiplément de son livre,
et qu'il avait compris dans la première édition.
Pai un exemplaire in-folio dans lequel on a conservé deux pages
de la première rédaction de l'aùkeur, qui ont été modifiées avant
la publication (car les passages supprimés ne se reironveot pas dans
les deux éditions de Rouen et de HoUapde), mais après le tinge.
Les corrections semblent de peu d'importance. En voîd pourtant
une qui mérite peut-être d'être signalée : Silhon avait dit au
xxin* chapitre du livre I*', page i9i de l'édition in-folio : « Celte
conquête... (de Piombino et de Portolongone] a af&ibli la jpois-
sance que l'Espagne avbit dans le cbndâve, pour des considéra-
tions qu'il seroit trop long de rapporter ici, et qui se louchtennil au
doigt aux promotions futures des papes. > Sur le carton il a lyooté :
« si cette conquête nous demeure. » Cette variante pourrait aisé-
ment devenir le texte d*un commentaire dont tous les dévelo|>|ie-
ments sont dans les pamphlets de la Fronde ; mais après avoir
348 BIBUOGRAPHIE [écubil]
longuement disserté , nous trouverions probablement qu'elle a été
dictée par la plus vulgaire prévoyance. Il était certes permis de
penser qu'à la paix, la France rendrait Portolongone et Piombino ,
d'autant mieux qu'elle avait de plus utiles conquêtes à garder.
Le livre de Silhon a été traduit en iadn, et imprimé à la suite de
V Histoire du cardinal de Richelieu, Wurtzbourg, 1662, in-8.
On voit, dans le Journal du Parlement, qu'il fut dénoncé , dans
la séance du 27 février i 651, par le président Le Coilpeux ; mais
je ne sache pas qu'aucune poursuite ait été ordonnée.
1182. Éclaircissement des affaires du temps présent ,
envoyé par un secrétaire de monseigneur le Prince.
Paris, Jacoh Chevalier , 1652, 15 pages.
Ce sont des détails curieux sur ce que Mazarin a (ait en Langue-
doc, M. le prince en Guyenne, Du Dognon à la Rochelle, etc.
V Éclaircissement ne concerne que la guerre de Guyenne, qui
venait de conunencer.
1 1 83. Écueil (V) de la royauté, ou la Politique du conseil,
où Ton verra, dans un raisonncfment pathétique, 1 ^ que
le conseil nous fait appréhender le retour du roi,
lorsque nous le désirons avec passion, et qu'il veut
le faire revenir en tyran, lorsque nous demandons
qu'il revienne en roi ; 2^ que le conseil fait appréhen-
der ce règne, en ce qu'il ne veut pas que le roi relâche
même dans les choses qui sont les plus contraires
à l'avantage des peuples ; 3^ que le conseil fait mépri-
ser le roi, en ce qu'il le fait parler fièrement, lors même
qu'il n'a pas assez de force pour vouloir ce qu'il
veut ; 4^ que le conseil fait agir le roi , non pas pour
établir les intérêts de la royauté , mais pour établir
les intérêts de ses ministres; 5® que le conseil semble
dégrader le roi, en ce qu'il le fait agir en sujet ambi-
tieux qui veut s'établir par complot et par intrigue.
[i»iT] DES MAZARINADES. 340
Par le sieur d'Orandre (Dubosc Montandré). (S. 1.,
1652), 32 pages.
Aprèf la députadoti de Compiègne.
1 1 84. Édit du roi portant amnistie de tout ce qui s'est
passé à Foccasion des présents mouvements, à la
charge de se remettre, dans trois jours, dans l'obéis-
sance du roi, vérifié en parlement le 26 août 4652.
Ponioise^ Julien Courant, 1652, 45 pages.
Par l'arrêt de vérification, le Parlement excepte de ramoistie :
l"" les anleors et complices de l'attentat (ait à la justkey le 25 jiUD;
2^ et ceux qni se trouveront coi^iables de Tincendie et des assas*
binats commis en l'Hôtel de Ville, le 4 juillet.
On en a publié une insolente critique sons le titre de : EAwmm
de Vécrii drrssé par MM, etc.
1 185. Édit du roi portant amnistie générale de tout œ
qui s^est fait à l'occasion des mouvements pawéi
jusques à présent, vérifié en Parlement, toutes les
chambres assemblées au château du Louvre, puUié,
le roi y séant, le 22 octobre 1652. Paris, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 4652,
8 pages.
n T en a une édition de Rouen, chez David du Petitral et Jean
Viret, 1652, 8 pages.
f f 86. Édit du roi portant augmenUtion de 700,000
livres de gages héréditaires à tous les officiers, soit
de judicature , de finance et autres généralemeat
quelconques, vérifié en Parlement, le roi y séaot,
le dernier décembre 1652. Paru, par les imprineurs
et libraires ordinaires du rou 1653, 6 p^^es.
il fallait zynàXgfx a la oinditirjMi df- f^rer les taxes
t mT E/]it du roi portant d<^-harge. aux officiers, de b
360 BIBLiOGRAraiB [êsit]
restitution et confirmation ea leurs droits , lu , publié
et registre en Parlement , le roi y séant, le dernier
décembre 1 652. Paris ^ par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1653, 7 pages.
I
4188. Édit du roi portant rétablissement des dix sols
du gros pour muids devin, et des deux sols pour
livre, In, publié et registre en Parlement, le roi y
séant , le dernier décembre S 652. Paris y parles impri-
meurs et libraires ordinaires du roi, 1653, 8 pages.
C'étaient des droits sujiprimés ou contestés en iE48 et iQ49.
11 89. Édit du roi pour création d'office et maréchaussée
de France , vérifié en parlement , lé roi y séant , le
dernier jour de décembre 1 652. Paris, par les impri-
meurs et libri^Âres ordinaires du roi , 1 653 , 35 pages.
Cette fois, il s'agissait de payer les Suisses.
1190. Édit du roi pour faire couper dans les forêts de
Sa Majesté iusques à la somme de douze cents mille
livres de bois, par ventes extraordinaires, vérifié en
Parlement, le roi y séant, le dernier décembre 1652.
Paris y par les imprimeurs et libraires du roi, 1653,
6 pages.
1191. Édit du roi pour Textinction de la chambre de
justice , vérifié en Parlement, le roi y séant, le dernier
décembre 1652. Paris ^ par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1653, 12 pages.
1192. Édit du roi poip la taxe des francs fiefs et
nouveaux acquêts , vérifié en Parlement , le . roi y
séant, le dernier jour de décembre 1652. Paris, par
les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653,
24 pages.
[ÉpiT] DES MAZAiUNADKS. 361
1 1 93. Édit du roi pour la veqt^ et revente dea domiûiies,
et pour fiiire payer une année de revenu aux enga-
gistes pour confirmation de leurs engagements , vérifié
eq Pariement, le roi y âéant, le dernier décembre
1652. Paris y par les imprimeurs et libraires ordi-
naires du roi, 4653, 14 pages.
1194. Édit du roi pour le rétablissement des droits de
Massicault , lu , publié et enregistré en Pariement , le
roi y séant, le dernier jour de décembre 4652. Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,
4653, 6 pages.
1 1 95. Édit du roi pour le rétablissement du demi-parisis
des regrattiers, vérifié en Pariement, le roi y séant,
le dernier jour de décembre 1652. Paris, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 4653,
10 pages.
1196. Édit du roi rétablissant des offices et droits
supprimés par 1^ déclaration du mois d'octobre 4648,
vérifié en Parlement, le roi y séant, le dernier
décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1653, 40 pages.
1197. Édit et déclaration du roi portant confirmation
des droits attribués aux jurés vendeurs et contrâleurs
de vins en la ville et faubourgs de Paris , lu , publié et
enregistré en Parlement , le roi y séant , le dernier
décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et Itbnrires
ordinaires du roi^ 1G53, 8 pages.
liCMJtzff •^% 6u fuéine jour. Le roi «vait b#f%<Mri iJ'tr|^«vt apré« la
;^tM;rr« f) ÏK»n9à ffTKfOffUÛe «d Parl«fni<frit-
11 fW. hdft H déclaration du roi pottaut suppression
3ÔS BIBLIOGRAPHIE [élégie]
du contrôle et règlement sur le fait des bénéfices et du
temps auquel les banquiers doivent insinuer les actes^
pour conserver également les droits des patrons et
coUateui^ ordinaires , et de ceux qui ont obtenu des
grâces expectatives, lu, publié et enregistré au Parle-
. ment le 2 août 1 649. Paris ^ Antoine Estienne, 1 649,
32 pages.
1 1 99. Effets (les) admirables de la providence de Dieu
sur la ville de Paris, ou Réflexions d'un théologien ,
envoyées à un sien ami solitaire , sur les affaires du
temps présent. Paris , Alexandre Lesselin, 1649,
12 pages.
1200. Effroyable (1') accouchement d'un monstre dans
Paris , et de ce qui s'est ensuivi après sa naissance.
Paris, Jean Pétrinal , 1649, 6 pages.
Ce monstre est Mazarin.
« La maaîqae ccrbérine , . .
Chanter à la Mazarine ,
Sot un agréable ton :
n est à noos , Guéridon. »
Un guéridon était un distique satirique. On en avait fait un per-
sonnage dans les libelles de la minorité de Louis XIIL
1201. Élégie de la France aux frondeurs, par le sieur
Montfleury, comédien ordinaire du roi. (S. 1., 1652),
4 pages.
« Le combat de Saint-Antoine et le massacre de PHôtel de Ville
donnèrent lieu, à un poëte, d'exercer sa verve dans une élégie inti-
tulée : La France aux frondeurs y o^ il déplore, dans des vers qui
ne sont pas ceux de Racine, tous les désastres de sa patrie. Ce qu'il
y a peut-être de moins mauvais dans cette pièce, dont il faut louer
du moins l'intention, c'est l'article qui regarde le duc de Lorraine :
« lies Lorrains , enrichift de mes champs désolés ,
Revendent, dans leur camp, les biens quMls m*ont volés ;
[éLOGB] DES MAZARINADES. 353
Et leur perfide prince , oà vottre espoir le fonde ,
Qui se trompe loi mesme en trompant tout le monde ,
Ce juif errant , que Dieu ne peut voir sans courroux ,
S*en rera sans combattre , et se moque de tous. »
BfAiLLT, note de la p. 444 de son Y* yol.
Ce jugement est comme la pièce; il n'en faut louer que Tinten-^
tiOD.
Un imprimeur s'est emparé , la même année , des yers de Mont-
fleury , et les a publiés, sans nom d'auteur, sous le titre de la France
aux frondeurs, élégie. Bfailly n'a évidemment connu que cette éd»*
tion, qui est de beaucoup la plus commune.
1202. Élégie sur la jalousie des culs de la cour. (S. 1.,
1 649), 7 pages.
Le poète gémit sur les jalousies irritées par le tabouret de
madame de Fleix.
n faut y joindre les deux parties de la Guerre des tabourets, non
pour ayoir de bons vers, mais pour être complet.
1 203. Éloge de monseigneur le duc de Beaufort , faite
(sic) par la voix publique des habitants de la ville de
Paris. Paris , Pierre Du Pont, 1649, 8 pages.
Daté du 7 mars, et signé Paris.
1204. Éloge (r) de monseigneur le prince de G>Qty.
Paris, veuve d'Antoine Couloo, 1649, 7 pages.
1205^. Éloge (F) du clergé de Paris, à l'occasion de la
prise et persécution de monseigneur son archevêque,
oïl il est, depuis tantôt trois années , sous le nom du
roi très-chrétien , très-peu chrétiennement.
AuBEETy Histoire du cardinal Mazarin^ t. m, p. 480.
1206. Éloge du cœur royal de monseigneur le duc de
Beaufort, pair de France, etc., et de ses généreuses
354 9IBU0GRAPHIE [éljdob]
actions à Saint-Denys. Paris j Nicolas Gasse, 4649,
8 pages.
Signé Roveyrol.
J'ai Yu, de ce détestable écrivain, demi le nom est écrit ailleurs
Roverol, deux autres pièces : 1. la Lettre de consolation envoyée
dans les Outmps Éfysées au sultan Bibraùn (sic), etc. ; 2. V Oracle des
vertus héroïques et cardinales du prince de Contjr.
Si on en croit l'auteur de la Liête dies empereurs et des rois qui
ont perdu la pie en leur royaume, etc., Roveyrol ne serait rien moins
que \epetithfils du dernier roi d'Arles.
1207. Éloge funèbre du R. Père Louis Bonnet, curé
de S. Ëulalie de Bourdeaux, de la congt*égation de
rOratoire, où il est traité du devoir des gouverneurs
de la province. Paris , jouxte la copie imprimée à
Bordeaux, 1 651 , 8 pages.
C'est assurément la pièce dont l'avocat général Dussaot dit, dans
le Jugement du curé bordelais: « Pavois écrit l'éloge funèbre du
père Bonnet; et mon fils avoit contribué de sa veine, qu'il appelle
frondibulaûrei cette épitapbe incomparable :
Ici^gît le père Boanet,
Homme de ton nom bon et net ;
et nous avions fait imprimer nostre ouvrage. »
L'épitaphe n'est point de l'invention du pamphlétaire; car la
voici telle qu'elle se trouve à la fin de VÉloge funèbre :
Passant , cy gist Louis fionnet,
Homme de son nom bon eit net.
Aosst crois-je que de cet aage
Les malices et saletés
N*auroient pu souffrir davantage
Ses bontés et ses nettetés.
Rien n'autorise à dire que cette épitaphe n'e^t pas de Dussaut,
le père ; et, sur ce point, le pamphlétaire a pu se tromper.
Sans aucun doute , il y a, de VÉloge, une édition de Bordeaux ;
mais je ne l'ai jamais vue. Je ne connais même, de l'édition de Paris,
que l'exemplaire de la Bibliothèque de l'Arsenal.
« Et présumé-je que ceux qui, après son décès, ont ramassé ses
écrits , en ont trouvé de très-beaux , nommément aucuns qui con-
[iKBLÈias] DES MAZARINADES. asft
tiennent les relations de nos persécutions , et lesquels il destinoit
pour justifier nos procédures, et pour estre une apologie du Parle-
ment et de la ville de Bourdeaux contre les calomniateurs, s'il y en
a maintenant que les vérités sont descouvertes. »
JJ Éloge funèbre doit être consulté sur les prétentions du Par-
lement.
1208. Éloge royal présenté à Sa Majesté, sur la repré-
sentation d'Apollon et des neuf Muses au feu de joie
fait, devant Thôtel de ville, par messieurs les prévôt des
marchands et échevins de Paris , en commémoration
de la miraculeuse naissance du roi et de son agréable
retour à Paris. Paris ^ Alexandre Lesselin, 1649,
7 pages.
Voir Explication du magnifique dessin, etc.
1209. Éloges (les) de la justice, à nos seigneurs^du
conseil, élégie. (S. 1. n. d.), 7 pages. ,
Signé : Philodante.
1 21 0. Éloges (les) et louanges des peuples adressées {sic)
à monseigneur Tarchevéque de Corinthe, coadjuteur
de Paris, ensemble le progrès des armes des bons
François, par le sieur Rozard. Paris, veuve Jean
Remy, 1649, 8 pages.
121 1 . Embassade {sic) burlesque envoyé {sic) à Mazarin
de la part de Pluton , oii se voit , par dialogues ,
comme Tenfer lui reproche Ténormité de ses crimes.
(S. 1. n. d.), 12 pages.
Détestable et rare.
1212. Emblèmes (les) politiques présentés à Son Émi-
nence. Paris, 1649, 7 pages.
Contrefaçon du Secret à l'oreille d'un domestique de Mazarin à
Mazarin.
a56 BIBLIOGRAPHIE [erfeeJ
1213. Embrasement (F) pitoyable arrivé dans la ville
d'Yssoudun (sic) en Berry, oîi plus de six à sept
maisons ont été consumées par le feu, avec plusieurs
personnes et quantité de biens ^ ensemble Tincendie
arrivé en la ville de Méni en Picardie, avec beaucoup
de dommages à plusieurs bourgeois de Paris. Paris,
André Chouqueuz, (s. d.), 8 pages. Rare.
L'embrasement d'Issoudim eut lieu le 21 septembre 1651.
Détails intéressants.
1 21 4. Embriôn, etc. Voir Ambrion.
1215. Endormi (F) resveillé {sic) s*adressant au grand
frondeur désintéressé. (S. 1.), 1652| 8 pages.
1216. Enfer (F) burlesque , ou le Sixième livre de
#Eneide travestie et dédiée à mademoiselle de Che-
# vreuse, le tout accommodé à Thistoire du temps.
Jouxte la copie imprimée à Anvers ^ Paris, 1649,
36 pages, sand le titre, les épitres et Tavis au lecteur.
Les épitres sont, toutes deux, adressées à mademoiselle de Che-
vreuse, Tune, en prose, signée C. M. C. P. D.; l'autre, en vers.
V Enfer burlesque a été publié après la paix de Saint-Germain;
car 1® l'auteur dit que le retour de mademoiselle de Chevreuse
est un des plus doux fruits de la paix (I'* épître ) ; 2" je lis dans
VJvis au lecteur : « je me résolus à souffrir le débit d'un livre qui se
ressent des deruiers troubles. »
Ce n'est ni le sixième livre de Scarron , ni celui des trois Per-
rault. Il y a pourtant de la fiudlité, de l'écrit; et généralement
les rimes y sont riches. L'auteur nomme Champagne, le coiffeur ,
l'abbé Le Normant, ï^ parle avec science de la providence; Gilles, le
baigneur ; et Godenot, dont il y est dit que, dans la soutane, on
appelle les détours des procureurs les godenot fie la chicane. Le
mot était connu ; mais savait-on bien qu'il vient de V Enfer hurles^
que?
« On y voit (dans l'eufer des damnés) des parlementaires ,
Et ceux qui troublent les affaires ,
[énigmes] des MAZARINADËS. 357
Si parfois , et quand il le feut ,
Un roi vent lever on impôt. »
L'auteur cite, en marge de la p. 6 » une chanson du temps qui
commence ainsi :
« Si vous n*éte6 Italiens ,
Vous ne verrez pas TOrphée. » '
On reprochait à Mazarin de n'admettre aux spectacles de la
cour que des Italiens.
1217. Enfer (F), le purgatoire et le paradis temporel
de la France. Paris, François Preuveray, 1649,
8 pages.
Pendant la conférence de Ruel : « on souffre la faim ; on va à la
garde; on dépense beauopup; et les gains sont fort petits. » Voilà
la vie de Paris.
1218. Enfer (F) révolté sur l'étrange désordre qui y est
arrivé , depuis peu ^ par les tyrans et les favoris des
premiers siècles, où, par une merveilleuse application,
toute Thistoire du temps présent se trouve parfaite-
ment représentée. Paris , Pierre Variquet, 1649,
30 pages.
L'auteur dit qu'étant à Fontainebleau , six semaines environ
après la déclaration du blocus , il rêva qu'il se trouvait en enfer,
où il assistait à des disputes entre les rois et leurs ûivoris, les con-
quérants et les législateurs, les tyrans et les historiens. L'idée n'était
pas mauvaise; mais... la pièce n'est pas commune.
i 21 9. Enigmes (les) royales de ce temps , présentés (sic)
à Leurs Majestés. Paris, Pierre Du Pont, 1650,
1 4 pages.
Jupiter raconte à la nature, en très-mauvais vers, l'histoire abré-
gée des rois de France. Il dit de saint Louis :
c Cest de lui que viendra la maison des Valois ,
Et celle des Bovirbons, qaî donnera des lois
Anx princes de TAsie , et pleine d'allégresse ,
Des f erg de Mahomet tièlivrera la Grèce, »
356 BIBUOGIIAPHIE [Ahigmes]
1213. Embrasement (!') pitoy»^'^^^«îté délivrée par Char-
ci' Yssoudun (sic) en Ber'
. juA «^««H- M commune que rOrient ap-
maisons ont été consar >^^ . ^, . ^
y-tadon française. Je pourrais en
personnes et «IUan^• .. -; >f^phlétaîres de la Fronde. Je
arrivé en la nll*" -^^^^^ 'p^ns la Requête au maréchal de
de donunagP' ' ''"rï^'^^de que l'on ramène au plus t6t le roi
André Cb . -î:./^^
/»!» *rl, i^ Croissant de Grèce, »
1? ' ^(is tôt, Régnier écrivait son discours à Henri ÏW\
rt^^ Moàft*^ que ton fils , inilmit par ta Toillance ,
'nfcgjffiM tes étendarti fortant de fop en£uice ,
pjitf fortuné que toi , mais non pas plus vaillant ,
jiUeles Ottomans jusqu'au Caire assaillant,
£t que, semblable à toi, foudroyant les armées.
Il cueDle avec le fer les palmes idumées. »
Dios le ballet de la Nuit, exécuté sur le théâtre du Petit-fiour-
1^, vers la fin de février 1853, Benserade fait dire à Louis XIV,
qui y paraissait sous la figure d'un soleil levant :
« Quand j'aurai dissipé les ombres de la France ,
Vers les climats lointains ma clarté paraissant
Ira , victorieuse , au milieu de Bysance
Effacer le Croissant. »
Ce que je veux conclure de ces citations , c'est que les peuples
gardent longtemps leurs traditions et leurs souvenirs.
Pour les pamphlétaires de la Fronde, il ne s'agit ni de Constan-
tinoplc, ni du Caire , mais de la Grèce. Cela s'explique par l'expé-
dition que tenta le duc de Nevers en 4619, expédition combinée
avec un projet d'insurrection dans le Magne, et sur laquelle M. Ber-
ger de Xivrey a public, en 1841, des détails fort curieux et des
documents complètement inédits. Cet écrit, lu à l'Académie des
inscriptions et belles-lettres, a paru dans la Bibliothèque de l'école
des chartes (juillet-août 1841 ), sous le titre de : Mémoire sur une
tentative tl' insurrection organisée dans le Magne, de 161Î à 1619,
au nom du duc dr Nrvrrs. Il on a été tiré k part quelques exem-
plaires.
[ENTEÉE] DES MAZARINADES. MB
1 220. Enigmes «ur le Te Deum qu'on a cliantë pour la »
paix. (S. 1.), 1649, 7 pages.
1221. Entrée (F) de Tarmée du duc de Lorraine en
France, et sa marche pour se joindre à celle de Son
Altesse Royale, commandée par monseigneur le duc
de Beaufort. Paris ^ Philippe Gément, 1 652, 7 pages,
à la Sphère.
1222. Entrée de Tarmëe du roi dans les Pays-Bas,
commandée par M. le maréchal d'Aumont, avec la
défaite des Espagnols au passage de la rivière du Lys.
Paris y 1651, 6 pages. Rare.
Lettre écrite du camp de Gorges, le 2 juillet i6tfi , et signée H. D.
1 223^. Entrée (1') de Leurs Majestés à Bordeaux. Paris ^
1650.
Bib. hist.,iM%i.
Extrait de la Gazette.
•
1 224. Entrée (V) de monsieur le marquis de La Bou-
laye dans la ville du Mans , et la honteuse fiiite des
Mazarinistes, en vers burlesques. Paris, Mathieu
Colombel, 1649, 7 pages.
Au bas de la 7* page , on lit la date de la pièce en six vers dont
voici le premier :
« Fait à Paris en mars six cent qnaraiite-neaf . »
Il y a bien un peu d'esprit » mais pas trop.
1225. Entrée (V) du roi dans son Parlement, pour la
dédaration de sa majorité. Paris ^ Nicolas Jacquard,
1651, 15 pages.
Ce médiocre pamphlet se termine par un sonnet non moins
diocre, signé Du Teil.
360 BIBLIOGRAPHIE [KitiÉE]
« Enfin , c'est aujourd*huy que vous avez d'années
Autant que ce sonnet vous présente de vers. »
La belle chute !
Plus tard on a retranché le sonnet ; on a «goûté la lettre du prince
de Condé ; et on a publié :
1226. Entrée (1*) du roi dans son Parlement pour la
déclaration de sa majorité , ensemble la lettre écrite
au roi par M. le Prince sur le sujet de son absence
à l'action de sa majorité. Jouxte la copie imprimée
chez Nicolas Jacquard , 1 651 , 8 pages.
1 227 . Entrée (1*) et la marche de l'armée de monseigneiur
le duc d'Orléans, commandée par M. le duc de
Nemours , avec la défaite de quatre cents chevaux du
duc d'Elbeuf, et la posture du cardinal Mazarin à la
cour. Paris j Jean Brunet, 1652, 7 pages. Rare.
1228. Entrée (P) magnifique et triomphante de Mardi
Gras dans toutes les villes de son royaume, avec les
réjouissances de toutes les harangères de Paris, et les
arrêts donnés tant contre les critiques, rabatjoies,
mauplaisants et troublefêtes, ensemble les privilèges
octroyés à tous bons frippelippes, patelins, rabelistes
et enfants sans souci. Paris j 1 650, 1 1 pages. Très'peu
commune.
1229. Entrée (F) pompeuse et magnifique du roi
Louis XIY en sa bonne ville de Paris , par N. J. T.
Paris y Arnould Cottinet, 1649, 8 pages.
Nicolas Jamin, Tourangeau, qui ne se fait connaître ici que par
ses initiales , est aussi Tauteur : 1® du Five le roi des Parisiens, etc.;
2* du Paranymphe du roi; et 3° des Gabelles épuisées , etc. Toutes
ces pièces n'ont pas grande valeur. La dernière pourtant contient
des anecdotes historiques de quelque intérêt.
Je ne sais pas si des liens de parenté attachaient Nicolas à Ama-
[IIITABTIEM] I>ES MÂZARINADES. 361
dis] Jamin ; mais, à coup sûr, son devancier ne lui avait pas trans-
mis le don de la poésie.
1230. Entrée (V) royale de Leurs Majestés dans leur
bonne y célèbre et fidèle ville de Paris , avec les
protestations et réjouissances de tous ses bourgeois
et habitants, présentée à Leurs Majestés. Pciris,
Guillaume Sassier, 1 649, 7 pages.
1231. Entremises (les) de Son Altesse Royale et de
Farchiduc Léopold pour la paix générale d'entre la
France et TEspagne. Paris, 1650, 7 pages.
1 232^ Entretien d'un avocat et d'un marchand sur les
affaires de Provence.
C'est le titre sous lequel Bouche, dans son Histoire de Provence,
t. tly p. 975, parle du pamphlet qui suit :
\ 233. Entretien d'un gentilhomme, d'un avocat et d'un
marchand sur les divisions du Parlement, et les affaires
du temps. (S. 1.), 1652, 20 pages. Très^rare.
Ce pamphlet a paru au mois de janvier 4652. U est en faveur
des magistrats du Parlement d'Aix qui tenaient le parti des princes,
et qu'on appelait les Sabreurs, Il répond à la Féri^ manifestée, etc.
1234. Entretien d'un Parisien et d'un Gascon sur le
sujet des affaires de Bordeaux. (S. 1.), 1 650, 1 0 pages.
Moins intéressant que rare.
1235. Entretien de Fanchon, Toinon et Nichon, sur
l'arrivée de leurs galants , pièce morale , par le sieur
Baugion. (S. 1.), 1650, 14 pages.
« Le siècle est si pervers et si dépravé que si j'avois mis une
indtulation sainte à ces remontrances chrétiennes, on m'auroit
appelé trouble fête, bigot, mangeur de chapelets; au lieu qu'en
ayant mis une burlesque , elle sera débitée beaucoup mieux. »
L'idée est originale au moins ; et la pièce n'est pas commune.
On était en carnaval.
362 BIBLIOGRAPHIE [nriBriBii]
1236. Entretien de la crosse et de la fronde avec le
bonnet rouge. (S. l.), 1651 , 7 pages.
La crosse , c'est le coadjuteur; la fronde , le duc d'Orléans ; le
bonnet rouge, Mazarin. Plus grossier que spirituel; mais peu com-
mun.
1 237. Entretien (F) de Mazarin avec M. de Bar, gouver-
neur de la citadelle du Havre de Grâce , avec sa
confession générale, faite à messieurs les princes avant
leur sortie dudit Havre, et ses regrets de quitter la
France. Pcu^is, 1651, 8 pages.
Il n'y a pas d'entretien avec M. de Bar, et Mazarin ne se confesse
pas aux princes; mais il se confesse assez sottement. Je n'aurais
rien dit de ce pamphlet s'il était plus commun.
1238. Entretien de monsieur le duc de Vendôme avec
messieurs les ducs de Mercœur et de Beaufort, ses
enfants. (S. 1.), 1649, 10 pages.
Sur le projet de mariage du duc de Mercœur avec la nièce de
Mazarin.
1239. Entretien (F) des Muses, à moQseigneur le prince
de Condé, sur ses victoires et son retour à Paris. Paris ^
Noël PouUetié, 1652, 7 pages.
1 240. Entretien (F) du cardinal Mazarin avec ses nièces.
(S. 1.), 1651, 8 pages.
Rare et détestable.
1 241 . Entretien (F) familier du roi avec monsieur le duc
d'Anjou, son frère, fidèlement recueilli par un des
officiers de Sa Majesté. Paris y Henry Sara, 1649,
8 pages.
li y a ici quelque modération. Le roi est frondeur. Il traite
Mazarin de tyran, et parle de se mettre entre Les mains des princes
pariementaires ; mais sa mère n'est point injuriée.
Le pamphlet qui suit^ est au contraire insolent contre la reine
[nriBEnsu] DES MAZARINADES. 863
jusqu'à U bêtise. Le n fait de sottes questions à sa mère , qui y
répond crûment dans le sens des opinions de la Fronde ; c'est-à-
dire qu'elle s'accuse de cruauté, d'hypocrisie et de libertinage.
1 242. Entretien (V) faniiiier du roi et de la reine régente,
jsa mère, sur les affaires du temps. Rouen ^ 4649,
12 pages.
Le second titre se continue ainsi : Jvec l'avis de M. le duc d'An-
jou au roi^ présenté à Sa Majesté par un fidèle officier de sa mai^
son y à Saint-Germain en Laye, le jour des Cendres 4649.
Vdci une anecdote £ort plaisante, que je ne garantis pas : la ehan-
celière avait fait ôter, de ses Heures, les commandements de Dieu
qu'elle trouvait trop vieux pour elle.
On a réimprimé à Paris, en 4649, V Entretien familier avec les
Généreux sentiments des véritables François sur la confirçnce et la
paix de Ruel , etc.
1243. Entretien politique de Jaquelon et de Catau sur
le retour du roi. (S. 1.), 4649, 8 pages.
Le roi éti^t à Amiens.
H Je gage que les colporteurs vendront notre entretien pour un
sol tapé (une pièce de six liards.) >
1 244. Entretien secret de mesûeurs de la cour de Saint-
Germain avec messieurs de la cour de Parlement de
Paris. Paris y Jean Hénault, 1649, 23 pages.
Ce n'est pas un entretien; c'est un discours de messieurs de
la cour de Saint-Germain. Il y a quelque raison, de l'énergie, mais
de la passion surtout. Messieurs de Saint-Germain demandent an
Parlement ce qu'il a £aux contre le jansénisme « pins que la gueire,
la peste et la famine. »
Et aillenrs ils s'écrient ; « Comment souflrez^voas qu'oie di^
qu'il faut £ûre un dieu nouveau, et que celui que nous adorons ,
est trop vieux? » On lit à la marge d'un exemplaire de la Biblio-
thèque de Sainte-Geneviève, d'une écriture contemporaine : Parole
du prince de Condé.
L'auteur de V Infidélité du Prince attribue en efTet au prince de
Condé un propos à peu près semblable ; il lui reproche d'avoir
dit que '< l'Être étemel étoit trop vieux. »»
364 EIBLiOGRÂPHlE [ERTEnruNs]
1245. Entretien (V) secret du cardinal Mazarin avec ia
république d'Angleterre , intercepte par !ç comte
d*Acrive, et envoyé à la cour. (S. 1.), 1651 , 16 pages.
C'est une lettre de Hazann aux Anglais , lettre par laquelle il
leur demande un asile, leur promettant en retour ses conseils
contre la France , et assez d'argent pour lui faire la guerre.
Elle a paru dans le même temps sous le titre de : la Relation
extraordinaire contenant le traité de Mazarin avec le Parlemeni
d'Angleterre f etc.
1246. Entretiens (les) amoureux d'un jeune meunier de
Yaugirard avec la veuve d'un pâtissier du même
village. (S. 1. n. d.), 4 pages.
1247. Entretiens (les) burlesques de M* Guillaume, le
savetier, avec sa ribaude maîtresse , dame Ragonde.
(S. L), 1649, 8 pages.
Il n'y a pas Tombre d'entretien. L'auteur^ sous le nom de
M* Guillaume y attaque vivement un poëte qui a publié un Grand
trésor,
« N'en déplaise à ce romaniste.
Dont le style est cent fois plus triste
Qu'un bonnet sans coiffe de nuit.
Dont les écrits font peu de brait ,
Quoique Yers la Samaritaine
On les voie aller par centaine. »
J'ai cité ces vers, d'abord parce qu'on y trouve une rectification
importante du dicton vulgaire : triste comme un bonnet de nuit. Il
faut dire : comme un bonnet sans coiffe de mdt.
Puis j'ai à demander si ce romaniste ne serait pas Antoine Oudin,
secrétaire interprète du roi pour les langues étrangères, fort savant,
comme on sait, dans la langue italienne on de Rome (d'o& le nom
de romaniste), qu'il eut, en 1651, l'bonnenr d'enseigner à
Louis XIV. Oudin avait pid)lié ses Recherches italiennes et fran^
eoises et le Trésor des langues espagnole et françoise, ce dernier
ouvrage en 1645, in- 4". Ce serait le Grand trésor dont parle le
pamphlétaire.
Toutefois je n*ai rencontré aucune pièce que je puisse avec quel-
que fondement attribuer à Oudin.
[ENTBRiEils] DES MAZARINADES. 365
1248. Entretiens (les) de Bonncau, de Catelan et de la
Raillière touchapt leur retour à Paris. Paris, 1 (iAQ,
7 pages.
La paix était faite. Les trois traitants y encore à Saint-Germain ,
font déjà des projets de parti. La Raillière raconte qu'il fut gran-
dement étonné quand le maréchal de La Meilleraye voulut lui
donner de sa canne sur les épaules » parce qu'il disait que les par-
tisans avaient entretenu le roi depms sa minorité. Le malheur est,
reprend Bonneau, qu'il ne se laisse point charmer à l'argent.
1 249. Entretiens (les) de Mazarin et de La Rivière au
retour du sabbat. Paris, 1649, 8 pages.
Au commencement du blocus. H y a de l'esprit, mais encore plus
d'ordure.
Moustarot était apparemment un grand sorcier, puisque c'était
lui qui donnait des Caractères à Mazarin pour la reine, et à La Ri-
vière pour le duc d'Orléans... à moins qu'il ne soit une corruption
d'Astaroth.
1250. Entretiens (les) de MM. de Thurenne {sic) et de
Tavannessur les affaires présentes , ensuite la harangue
à eux faicte par M. le comte de Tonnerre. Paris,
\ 652 9 8 pages.
Aussi rare que détestable.
1251. Entretiens (les) de saint Maigrin {sic) et de
Mancini aux champs élysiens {sic)^ et Farrivée du duc
de Nemours au même lieu , avec la description de
Tappaitement qu'on prépare à Mazarin dans les enfers.
Paris, 1652, 32 pages.
Mailly qui met ce pamphlet au nombre des plus ingénieux et des
plus plaisants qui se soient faits pendant la Fronde, a pris la peine
de l'analyser longuement dans une note de la page 492 de son
V* volume.
1252. Entretiens (les) du prinro de Condé et du prince
366 BIBLIOGRAPHIE [omBfVB]
de Conty, répondant Tun à Tautre par dialogue. Paris ^
Claude BondeviUe, 1650^ 7 pages.
Non moins mauyab que rare.
1253. Entretiens (les) du roi à Saint-Germain. (S. 1.),
1 649, 8 pages.
Ce n'est guère tp^xm abrégé de V Entretien familier du roi et de
la reine y etc. , et de V Entretien familier du roi avec M, le doc iFAn^
jou, etc.
1 254. Entretiens (les) du sieur Cormier avec le Meur
Lafleur, dit le Poictevin, sur les affaires du temps.
Paris f 1649, 11 pages.
Ckirmier était arracheur de dents. H est parié de loi dans
V Agréable récit des barricadés, La Pleur était chariatan, marchand
de curiosités.
1255. Entretiens (les) importants de la reine avec le
cardinal Mazarin sur le sujet de sa tête mise à cin-
quante mille ëcus. Paris y Louis Hardouin, 1652,
8 pages.
1256. Entretiens (les) mystérieux des trois princes en
cage dans le bois de Vincennes , sous les figures du
lyon, du renard et du singe, dialogue. Paris ^ 1650,
20 pages.
« Quand on annonça au duc d'Oriéans la nouyelle (de l'arresta-
don des princes). Son Altesse Royale dit : «c Voilà un beau coup de
filet ! On vient de prendre un lion, un singe et un renard. » Guy
JoljTy page 33, coll. Michaud.
1257. Entretiens (les) sérieux de Jodelet et de Gilles le
niais, retourné de Flandre, siu* le temps présent.
Paris , 1 649, 8 pages.
1258. Entrevue (V) de Mazarin et de monsieur Bitaut,
f
[ÉmoGVE] DES MAZÂRINADES. 3/67
conseiller au Pariement de Paris. Paris, Jacob Cheva*
lier, 1652, 14 pages.
Bitaut venait d'être fait prisonnier à Pont-sur-Tonne par l'armée
du maréchal d'Hoccpincourt.
4 259. Entrevit (F) de messeigneurs les ducs de Beaufbrt
et de Nemours, avec la jonction de leurs armées. Paris y
Jean Brunet, 1652, 7 pages.
1260. Entrevue (F) de Son Altesse Royale, de M. le
Prince et de M. de Beaufort, et leur magnifique entrée
dans le palais d'Orléans, ensemble leur entretien
touchant les affaires du temps, durant le chemin. Paris,
1652, 7 pages.
Après le combat de Bleneau. Sotte pièce, dont il faut dire pomv
tant qu'elle n'est pas commune.
1 261 . Entrevue du sultan Hibraim (sic) , empereur des
Turcs, et du roi d'Angleterre aux champs élysées.
Paris j 1649y 8 pages.
1262. Envoi (F) à Paris d'un héraut d'armes de la part
du roi, et ce qui s'est passé ensuite. 5a//il-Ger/7iam-
en-Lajre, le 25 février 1 649, 4 pages.
Le héraut ne s'appelait pas de Mignonville , comme le portent
quelques pamphlets, et même le Journal du Parlement ^ mais de
Loyaque, héraut d'armes du titre de Navarre. La pièce contient les
instructions qui lui avaient été données. En cela elle est fort curieuse;
et de plus elle est rare.
1263. Envoi de Mazarin au mont Gibel, ou TÉtique
Mazarin. Paris , 1649, 8 pages.
n n'y a ni un mot , ni une idée.
1264. Épilogue, ou Dernier appareil du bon citoyen sur
les misères publiques. Paris y Robert Sara, 1649,
11 pages.
C'est la suite du Manuel du bon ciloyin , etc. Ces deux pièces
368 BIBLIOGRAPHIE [ÉPitAPHB]
ont eu, lors de leur apiwition, un grand retentissement. Naudé,
page il du Mascurat^ les cite parmi les pamphlets soatenus et
raisonnes; Guy Patin, dans sa lettre à Spon, sous la date du
i4 mai 1649, veut qu'elles soient « réputées les meilleures, avec
le Théologien d'État, etc. » Mailly, sans contester le mérite litté-
raire de V Épilogue^ en dit : « ce dernier est le p%tô afïreux de tdos
les libelles; et c'est de là que sont extraites les plus dangereuses
maximes que je cite. » (lïote de la page 123 de son n* vol.)
Je ne puis, pour ma part, souscrire à ce jugement, qui me paraît
b^ucoup trop absolu. 12 Épilogue contient, il est vrai, des opi-
nions erronées ; il exagère même certaines doctrines du Manuel;
mais il y a pis que cela; et d'ailleurs la thèse qui y est dévelop-
pée est bonne et vraie. Seulement elle aurait gagné à être sou-
tenue par de meilleures raiisons.
L'auteur s'élève avec force contre la théorie de la puissance
absolue. U prétend que la première ordonnance dans laquelle la
formule *. Taie estplacitum nostrum (traduit plus tard par : Tel est
notre plaisir) a été employée, est l'ordonnance de Charles Vili,
1485, qui défend les habits d'or et de soie aux personnes de moin-
dre condition. «Il dépend, puis après, ajoute-t-il, des Parlements
et des autres moindres juges, d'examiner la justice de telles lettres,
et de vérifier si elles sont trouvées justes et raisonnables. »
Cest à l'article du Manuel du bon citoyen que les doctrines poli-
tiques de l'auteur pourront être exposées dans leur sens exact et
complet. V Épilogue a été publié pendant la semaine sainte.
1265. Epistola ad cardinalem Mazarinum, per quam
validis rationibus suadetur, et ipsis Francisci Petrar-
chaç verbis admonetur, ut tyrannidem quam in Francos
et in bonos omnes crudelissimè exercet, citiiis deponat,
vel se fortunae inconstantis mox ludibrium et omnibus
suppliçiis objectandum proponati afi speret nunquàm
pœnas, sibi méritas, evasurum. Parisiis, 1649, 8 pag.
Ce pamphlet se compose, outre les deux pages du titre, de
l'épître à Mazarin , 2 pages, et du 95* dialogue de Pétrarque sur
la tyrannie, 4 pages.
1266. Épitaphe de la sainte boutique d'un maître
LiPiTRB] DES MÂZARINADES. 360
savetier de la rue des Prêcheurs. Paris , \ 649 ,
4 pages.
Sainte Boutique était le sobriquet du saTetier, qui s'appelait
Thomas Moutfaié. Cependant j'ai vu d^ux autres eiemplaires de
cette pièce qui portaient au titre : 'de la çénérable boutique.
1267. Épitaphe de monsieur de Nemours. (S. 1. n. d«),
4 pages.
Quatre sonnets détestables : le premier est l'épitaphe; le second
est intitulé : Au père et V Alcyon de la France, Son Altesse Royale;
le troisième : A messieurs les princes; le quatrième : le Citoyen de
Paris,
Signé J. de S. N.
4268. Épitre chagrine. (S. 1., 4652), 13 pages non
chiffrées.
Édition originale et rare d'une des meilleures pièces de vers de
Scarron.
Scarron écrit des bords de la Loire » peut-être de Tours, à son
ami Rosteau :
a Toi qui, de tous temps, as ét^
Le fidèle dépositaire
De ma moindre petite afiaire...
Depuis que je suis venu boire
Des eaux du beau fleuve de Loire ,
Et que, de crainte d'un blocus
Et de la dizette d'écus. . . .
J'ai quitté Paris sans trompette. . . .
U faut porter dans l'Amérique
Un chagrin si mélancolique,
Et voir si, sous un autre ciel.
Son absinthe deviendra miel. »
Il règne dans cette pièce un ton de mélancolie qu'on n'attend
guère de Scarron , quoique le burlesque n'y perde pas tous ses
droits. Le poëte se plaint de la mauvaise fortune des poètes :
c De Corneille les tragédies
Si magnifiques , si hardies ,
De jour en jour baissent de prix. . . .
L'auteur du fameux Artamène (Scudéry)
B. I 24
370 BIBLIOGRAPHIE [équifroqdo]
A perdu son gouvernement .... ^
Notre ami Tristan , gentilhomme
Autant qu'un dictateur de Rome ....
Attend encor que la fortune
Contre lui n'ait point de rancune. »
Scarron se plaint de ce que ^tionnêtes gens ne lui rendaient pas
l'argent qu'il leiu* prêtait. Je crois que ce fait est assez nouveau.
En 1699, il fit paraître une Seconde épure chagrine qui ne vaut
pas la première.
rTest-K^e pas VÉpttre chagrine que Maillj signale sous le dire
inexact de : yoyage du sieur Scarron en Amérique ^ page 265
de son deuxième vol.
1 269. Épitre héroïque au roi sur sa preniière con^munion,
ou les Espérances triomphantes du roi très-chrétien,
prises du premier et du plus important exercice du
christianisme, par Charlotte Hénault. Paris ^ François
Noël) 1649, 10 pages;
1270. Épouvantable (F) vision apparue sur Tabbaye de
Marmoutiers lez Tours , envoyée par une lettre d^un
bourgeois de la ville à un sien ami, à Paris. (S. I. *
n. d.), 3 pages.
La lettre est signée J. Dufresnoy.
1271. Équipage {Y) nécessaire pour aller à la chasse
aux larrons de ce royaume. Paris, Nicolas de La
Vigne , 1 649, 8 pages.
Cette pièce n'est pas sans mérita.
1272. Équiproquo (1') de Tautre monde sur l'arrivée du
Mazarin, et Tarret irrévocable rendu contre ce cardinal
du même nom. Un courrier, arrivé depuis peu de
Tautre monde, m'en a appris des nouvelles , dont je
veux vous foire part , mon cher Damon , sî vous l'avez
pour agréable; voici à peu près ce qu*il m'a dit.
Paris, Jean Bninet, 1649, 12 pages.
C'est peut-otre le seul exemplaire qui porte \ Équiproquo \ au
[espéramcb] des MAZARINADES. 371
moins est-il certain que j'en ai rencontré plusieurs autres où
le Quiproquo était très-régulièrement écrit. Dans tous les cas cette
édition, si c'en est une^ ne se distingue que par la faute du titre.
I ■
1273. Eslection (V) du comte d'Harcourt au gouverne-
ment de TAlsace et de la ville et forteresse de Bris-
sac (sic) et Philisbourg par les garnisons. Paris ^
Louis Hardouin , 1 652 ^ 8 pages.
L'auteur prétend que Mazarin avait voulu retirer Tilladet de
Brisac pour y mettre Gharlevoix. C'était tout le contraire.
1274. Espagne (1') affligée et en trouble de voir la
France paisible, et exempte du naufrage où elle pensoit
que nos derniers troubles dévoient la faire abymer.
Paris, 1649, 16 pages.
1275. Espagne (1*) demandant la paix aux pieds de la
Majesté Royale et du Parlement. Paris, Jean Dédin,
1649, 8 pages.
1276. Espérance (D de la paix et de Tabondance des
vivres à Paris. Paris, Louis Sévestre , 1 649, 8 pages.
Le Parlement venait de nommer ses députés pour la conférence
deRuel.
1277. Espérance (P) de la paix universelle, présentée
à Son Altesse Royale en faveur de la naissance de
monseigneur le Prince, fils unique de monseigneur le
ducd^Orléans, avec la prédiction dudit prince, né sous
le signe du Lion. Paris, André Chouqueux, 1650,
7 pages.
Signé J. Ganu, sieur de Bailleul, capitaine de l'Académie royale
pour rinfanterie.
1278. Espérance (V) des bons villageois et leurs réjouis-
sances publiques sur les heureux progrès des armées
372 BIBLIOGRAPHIE [esprit]
parisiennes 9 conduites par messieurs les princes de
ContjTy de Beaufort , d'Elbeuf et autres grands sei-
gneurs. Paris, Claude Boudeviile, 1649, 8 pages.
1 279. Esprit (1*) d'Alexandre le Grand présenté au roi
pour la paix générale et soulagement de son peuple.
Paris y Louis Hardouin , 1 652 , 24 pages.
C'est une longue déclamation sur les prétentions de Mazarin à
la couronne. L'esprit d'Alexandre n'est que dans le titre.
1280. Esprit (r) d'intérêt) ou la Censure des deux libelles
intitulés : t Esprit de paix et F Esprit de guerre.
Paris y Nicolas Guérard, 1652, 15 pages.
Ce n'est plus ici l'expression d'un parti ; c'est une petite spécu-
lation d'écrivain.
1281 . Esprit (F) de feu la reine mère, parlant à la reine
sur Fétat de sa régence. Paris y 1649, 16 pages.
Peu commun ; mais sans pensée et sans style.
Ce pamphlet a été réimprimé en 1652.
1 282. Esprit (P) de guerre des Parisiens contre f Esprit
de paix du Corinthien, refuté article par article.
(S. 1.), 1652, 20 pages.
n Corinthien, vous êtes un séditieux, aussi impudent que crimi-
nel. » On conn^ut après cela le ton du' pamphlet. L'auteur ne
discute pas ; il injurie.
Parlementaires frondeurs : le président de Nesmond , les prési-
dents d'Hodic, Charton, Viole» Mole, de Thou , Lagrange, et
MM. Broussel, Le Meusnier, Deslandes-Payen , Portail, Coulon ,
Dorât, Montauglan, Pithou, Foucault^ Leclcrc de Courcelles,
Bitaut , Canais («>), Védeau, Pinon, Durand, Petau, Croissy, Mar-
tineau, Géniers, Curaont, Pontcarré et Mâchant.
Royalistes r le premier président, les présidents de Bailleul,
Novion, de Mesmes, Lecoigneux, Bocquemare, Guéncgaud, de
Lamoignon , Perot , Le Féron , les conseillers Doujat, Prévost,
[esprit] des MâZARINâDES. 373
Sévin , Quélin («c), Champré , Grasseteau , JLefèvre , Tibeuf , Ri-
bier, Caumont, Bernard-Ressé, Bragelogne , Corbeville , Labarre
et Fouquet, procureur général.
« La naissance et la bonté de Son Altesse Royale , le courage
et les victoires du prince de Condé, la vertu et la science du
prince de Conty, le zèle et l'affection du duc de Beaufort, la
sagesse et la générosité du duc de Nemours , l'assistance et la
modération du duc de Rohan , l'effort et la conduite du duc de
Sully, les peines et les fatigues du duc de Richelieu , les soins et
la fidélité du duc de Larochefoucault , la douceur et la franchise
du duc d'Angouléme, la bonne grâce et la civilité du prince da
Tarente, la qualité et l'expérience de M. le chancelier, l'adresse et
l'esprit de M., de Ghavigny, les emplois de Marsin , la vigilance
de Tavannes, les défaites de Baltazar, les forces du Doignon,
et la résolution de tous les chefs qui commandent dans l'armée
des princes, nous obligent à suivre un si juste parti. »
Barbier, sur la foi de Van Thol , attribue ce pamphlet à Dubosc
Montandré, art. 5401 ; mais je ne saurais dire sur tpioi se fonde
l'opinion de Van Thol.
1283. Esprit (F) de la vérité représentant nuement la
puissance et Tautorité du roi , dédié à Soo Altesse
Royale. Paris, 1652, 16 pages.
Dubosc Montandré. Sa conclusion est que le peuple peut détro^
ner le roi qui n'a pas les qualités nécessaires pour gouverner; mais
c'est Dieu qui ôte ou dénie ces qualité; en sorte que le peuple n'est
que son instrument.
1284. Esprit (F) de paix. (S. 1., 1652), 4 pages.
Pamphlet royaliste, remarquable de pensée et de style.
L'auteur conseille aux Parisiens d'aller au palais d'Orléans
demander le roi sans condition et la paix.
<t Que le roi soit maître sans condition ; le peuple sans oppres-
sion ; le royaume sans guerre ; les princes en leur devoir ; les lois
en leur force ; le bourgeois en paix; la campagne libre; le paysan
dans sa maison; les armées sur la frontière; et l'ordre rétabli pour
user doucement de la vie. »
Ge pamphlet fit une grande sensation dans Paris. Le parti des
princes se hâta d'y rcjwndre par V Esprit de guerre des Pari-
siens, etc. L'auteur de ce domier libelle raconte qu'on avait arrêté
374 BIBLIOGRAPHIE [esprit]
le porteur de V Esprit de peUxy qui avait déclaré que cette piè)ce lui
avait été remise chez le coadjuteur; et il ajoute aussitôt : « U est
encore au Châtelet. »
Je ne vois pas qu'aucune procédure ait été instruite ni contre
le porteur, ni contre V Esprit de paix; ce qui n'infirme en rien le récit
du pamphlétaire. Le Châtelet aurait bien pu être oblige de recevoir
le prisonnier; mais le forcer d'instruire était beaucoup plus difB<-
cile. Il n'avait jamais été du parti des princes; et le Parlement
n'en était presque plus.
€ette arrestation n'empêcha pas le pamphlet de se répandre;
car on en fit presque aussitôt une autre édition de 7 pages , Paris,
1652 y jouxte la copie semée par la vHle de Paris (dans la nuit
du 25 juin).
En même temps , au moins dans le même mois de juin , l'affi-
che suivante offrit aux Parisiens une sor^e de traduction du
passage de V Esprit de paix que j'ai cité , mab un peu accommo-
dée aux dispositions des frondeurs :
Il faut renvoyer Mazarin
Une lieue au delà de Turin \
Et que jamais messieurs les princes
Ne soient gouverneurs de provinces ;
Le Parlement à son mestier,
A juger Tibaut et Gautier ;
Le marchand dedans sa boutique,
Sans se mesler de politique ;
Faire punir les séditieux ,
Sans pardonner a,ux grands messieux ;
Point de colporteurs dans la rue ;
Le paysan à sa charrue ;
Tous les chicanoux au Palais ;
C'est le moyen d*avoir la paix .
Il existe à la bibliothèque de Sainte-Geneviève deux exem-
plaires de V Esprit de paix, sur l'un desquels on lit, d'une écriture
du temps : 25 juin 1652, et sur l'autre : par le P. Faure.
L'auteur de V Examen des divers sentiments sur Varrét du Par"
lement du StO juillet, etc., dit quelque part : «t Les écrits qui calom-
nient la conduite du Parlement et des princes , sont attribués au
coadjuteur, ou à quelque autre bonne plume... : quelques-uns ont
cru que la Pièce dr Pantoise partoit de la même main que celui
de y Esprit dr pfti.r ot de la fVriVr (toute) /îwr, etc. *»
[E8PEIT] DES MAZARINADES. 375
Pour quiconque sait lire , la Pièce de Pontoise et la Vérité touie
nue ne sont évidemment pas du coadjuteur; mais au contraire
elles s'accordent très^bien avec les sentiments et les opinions du
P. Faure. Elles procèdent d'ailleurs, aussi bien que V Esprit de
paixf de la même pensée. On ne peut en douter.
Donc il ne faut pas s'arrêter à la supposition de l'auteur de
V Esprit de guerre, qui s'en prend au coadjuteur plutôt par l'habi-
tude du parti que par une attentive appréciation de l'esprit et du
style de VEsprit de paix; et puisque le choix est entre Gondy et
le P. Faure, je n'hésite pas à me prononcer pour le dernier.
Sandricourt a fait à \ Esprit de paix une assez pauvre Réponse;
et un anonyme a publié la Réponse au séditieux écrit intitulé: l'Es-
prit de paix ^ etc.
Outre les trois pièces dont j'ai donné les titres plus haut, on
a publié du P. Faure, pendant la Fronde : la Harangue funèbre de
M, de ChdtHlon, etc., et la Réponse du père Faure au père Char-
treux, etc., dont je ne garantis pas l'authenticité.
Le père Faure était cordelier et docteur de Sorbonne. Il a été
successivement prédicateur, confesseur de la reine mère, évoque
de Glandèves, de Montpellier et d'Amiens. Plus homme de cour
qu'il ne convenait à sa profession , il n'allait ordinairement dans
son diocèse que pour les fêtes de Pâques. Aussi l'appelait-on le
père Pasehal.
« M. D'Amiens, dit l'éditeur du 3îénagiana,p, 122 du deuxième
volume, a fait trois oraisons funèbres, entre lesquelles est celle de
la reine mère , sa bienfaitrice, pour laquelle il devoit faire tous ses
efforts , mais où il ne réussit pas mieux qu'aux deux autres qu'il
avoit prononcées à la cour, et dont on n*étoit pas content. On dit au
roi qu'il en vouloit faire une quatrième. M. de La Feuillade dit :
« Sire, c'est qu'il demande le tout du tout. »
1285. Esprit (F) du duc de Châtillon apparu à monsieur
le prince de Condé. Paris, Nicolas Jacquard, 1649,
8 pages.
1286. Esprit (!') du feu roi Louis le Juste à la reine, lui
témoignant ses sensibles regrets sur le mauvais
gouvernement de TÉtat. Paris, 1652, 3t pages.
Un des pamphlets les plus violents et les plus insolents.
376 BIBLIOGRAPHIE [esprit]
Louis Xm reproche à la reine son libertinage et ses larmes de
crocodillet
« ToQt ce qui a commencé peut prendre fin; et si ceux qui
Tinrent d'Allemagne avec les rois , ont laissé des successeurs qui
les aiment (les rois), le sang des Gaulois, sur lesquels ils ont usurpé
cette puissance, en est naturellement ennemi. » Il y a vingt>-cinq
ans qu'on nous a donné pour du neuf cette idée vieille de plus
d'un siècle. Nous n'avons rien inventé, pas même nos sottises. ^
L'esprit de Louis XŒ parie en prose. Quand il a fini , l'auteur
reprend en vers :
< Ainsi, dit ce grand roi qqî, ions le nom de Juste,
Eut toujours le bonheur et la force d'Auguste. . .
Son épouse, insensible autant qu'inexorable.
Se plaft à voir languir un peuple miséral^le. . .
Mais, 6 Gel, juste Gid , si telle est son enyîe,
Daigne abréger les jours de sa fatale TÎe ;
Et pour nous soulager, fais-nous grâce en ce point
De ne point séparer ce que toi-même as joint. »
Bfailly a cité ces vers dans la note de la page 60 de son V* vol.
1287. Esprit (1') du feu roi Loub XHI à son fîU
Louis XIV, lui montrant que la mauvaise conduite
de Mazarin est la cause des troubles de TÊtat , et lui
donnant les moyens infaillihles de les appaiser par
son retour en sa bonne ville de Paris. Paris, 1652,
46 pages.
C'est en quelque sorte une suite que l'auteur a voulu donner à
la pièce qui précède; et il s'y est surpassé lui-même. Je cite : « Il
est vrai qu'on auroit siget de s'étonner comment Senèque et
Burrhus prêtèrent leur consentement au funeste dessein que
faisoit Néron de perdre sa mère, Agrippine, si ce n'est que la
raison nous apprend qu'il n'est pas juste qu'une personne , pour
flatter sa passion et satisfaire quelque désir de vengeance mal
fonde , trouble le repos de tout un empire , et qu'il est permis
d'éteindre un flambeau qui ne luit que pour la ruine du genre
humain. »
J'ai besoin de dire qu'au moment où ces lignes exécrables s'im-
primaient, le |)eup1e de Paris avait rompu avec la Fronde.
[ÉTiBUSSEMBiT] DES MÂZARINADES. 377
1288. Estendart (F) de la liberté publique. (S. 1.),
1649, 11 pages.
Homélie contre le3 partisans.
1 289. Établissement universel de la paix générale^ ou
Sentences morales et politiques sur les plus impor-
tantes matières de FÉtat contre les usurpateurs du
bien public , où le droit des gens et la cause commune
sont ëquitablement défendus, en faveur des sou-
verains et des peuples, touchant la véritable création
et la légitime autorité des rois, et la mutuelle obliga-
tion des princes envers leurs sujets et des sujets envers
les princes ; pièce rare et instructive pour le tiers état
et pour la noblesse. Paris, Pierre Variquet , 1649, ,
1 5 pages.
La paix venait d'être faite.
Pensées vulgaires ; science confîise ; Scipion et Cicéron empe-
reurs des Romains!
<r N'est-ce pas une chose inouïe qu'un prinee de quatre ans, de
son propre mouvement, et sans autre inspiration que celle de la
science, ait su répondre avec un zèle incroyable à tous les mystères
d'un sacrement où Jésus-Christ se trouve lui-même en personne ?
Monseigneur l'éminen^ime évêque de Meaux qui le baptisoit, en
fut tellement surpris qu'il ne savoit si c'étoit une illusion ou quel-
que autre espèce de ces images décevantes. N'étoit-ce pas encore
une chose merveilleuse d'entendre cette voix enfantine et toute
céleste raisonner avec une harmonie qui n'en eut jamais de sem-
blable y sur une matière si délicate que celle de l'ablution inté-
rieure de nos dmes... Il ne s'oublia pas encore de répondre
hardiment à toutes les propositions qu'on lui faisoit sur sa créance,
selon les termes du rituel romain, et qu'il n'étoit pas ignorant en
l'art de se faire obéir au vent, ni en l'art de remuer les montagnes. ^
Ensuite, pour confirmer les paroles que ce digne monarque venoit
de dire, il récita hautement, devant tous les assistants d'une action
si noble et si pieuse que la sienne, le symbole des apôtres et Torai-
378 BIBLIOGRAPHIE [état]
son dominicale ; puis tenant un cierge ardent entre les mains y il se
mit à prier Dieu durant tout le reste de la cérémonie. »»
C'est le baptême de Louis XTV .
1290. État (V) de la marche et le lieu où est à présent
Tarmëe de rarchiduc Léopold, commandée par le
marquis de Noirmoutier et le comte de Fueosaldagne,
avec ce qui s'y est passé de plus mémorable. Paris ,
veuve d'Antoine Coulon , 1 649, 8 pages.
L'auteur prétend avoir vu que l'armée était encore le 19 mars
à Vaudancourty d'où Noirmoutier avait daté sa déclaration du 16
•
1291. État déplorable auquel est à présent réduit le
sieur de Marchin , baron de Modaluc et de Ramezée ,
mareschal des camps et armées du roy, et son lieu-
tenant général en Catalongne, gouverneur de Tortose.
(S. 1., 1650), 3 pages in-folio. Très-rare.
1292. État déplorable des affaires de finance au mois
de mars 1651. (S. L), 1651, 7 pages.
Quelques détails, mais peu.
1293. État (r) déplorable des femmes d'amour de
Paris, la harangue de leur ambassadeur envoyé au
cardinal Mazarin, et son succès. Paris j 1 649, 7 pages.
Pièce ordurière et médiocrement spirituelle.
1294. État (F) des troupes de monsieur le prince de
Condé, et de tout ce qui s*est passé dans la Guienne
et le Berry depuis son arrivée en la ville de Bordeaux.
(S. 1.), 1651, 8 pages.
Curieux et peu commun.
i< Le roi part de Bourges poui* se rendre à Tours pour rassemblée
des États généraux. » On peut croii*e par là que la pièce est de
septembre 1651.
[ÉTAT] DES MâZARINADëS. 379
1295. État (1*) des vérités du cardinal Mazarin après
son retour. Paris , 1652, 6 pages.
1296. État (1*) en trouble par le gouvernement des
étrangers, où Ton verra que c'est une maladie ordi-
naire à tous les États de ne pouvoir souffrir -un gou-
vernement étranger, et que, tant que nous serons
gouvernés par eux, il est bien difficile que nous
ayons une bonne paix, par M. N. R. F. J. Paris ^
Antoine Chrétien, 1652, 15 pages.
L'auteur n'attaque Mazarin que dans sa qualité d'étranger. H
respecte sa conduite, couverte, dit»il, de rapprobadon du roi.
1297. État et tarif des droits de barrages à prendre
sur les marchandises et denrées entrant dans la ville
et faubourgs de Paris, tant par terre que par eau,
ensemble Torclonnance de messieurs les président et
trézoriers de France de la généralité de Paris , concer-
nant lesdits droits de barrages, du vingt septième
octobre 1648. Paris ^ par les imprimeurs et libraires
ordinaires du roi, 1648, 12 pages.
Letarif66tdel640.
1298* État général deTarmée des princes, et leur jonc-
tion, d*où s'ensuit les noms des généraux, Son Altesse
Royale, messieurs les princes de Condé, de Conty,
les ducs de Longueville , de Beaufort et de Nemours,
avec la liste des officiers, ensemble Tordre des
troupes qui sont tant à Chartres {Chastres) qu'aux
environs. Paris, Claude Le Roy, 1652, 8 pages.
C'est une contrefaçon de la Liste de l'armée de M, le Prince , etc.,
à laquelle on a ajouté un préambule, et quelques lignes à la fin.
1299. Etat (r) général des affaires de Guyenne et de
380 BIBLIOGRAPHIE [état]
tout le pays au-delà de la Loire. (S. L , 1652),
8 pages.
La cour était à Poitiers. L'auteur raconte qu'un milord était dé-
barqué à Bordeaux; mais il ne veut ùi de républicains, ni de par-
ricides. L'Anglais d'ailleurs lui a bien l'air d'être venu pour les
religionnaires.
1300. État général des revenus du royaume. (S. I.),
1649, 41 pages.
Fermes qui se payent directement à l'épargne 35,085,6151. i5s. 6d.
Tailles, taillon, domaine et subsistance. . . 50,359,208 iO 8
Total. .... . 85,444,8241. 6s. 2d.
n y a un tirage pour lequel on a ajouté sur le titre : de France;
exemplaires en tout semblables d'ailleurs.
1301 . État (1*) présent de la fortune de tous les poten-
tats et de toutes les puissances de l'Europe, en pro-
verbes. Paris j 1652, 16 pages.
Sandricourt.
Orléans : j'ai su me tenir sur le bon bout.
Blois : il a plu sur ma mercerie.
Ces deux proverbes confirment la date que j'ai trouvée écrite à
la main sur un exemplaire de la bibliothèque deSainte*Geneviève :
27 septembre.
1302. État sommaire des misères de la campagne et
besoins des pauvres aux environs de Paris, des
20, 22, 24 et 25 octobre 1652. (S. 1. n. d.),
1 2 pages.
Voir le Mandement de l'archevêque de Paris pour le secours
des pauvres.
1303* État succinct des troubles suscités par le cardinal
Mazarin, et de la misère à laquelle il a réduit le
royaume.
i?/^». A*>r., 22514.
[étroite] des MâZARINâDES. 381
1 304. État (!') véritable des forces de la ville de Mou-
zon j et de la faiblesse et impuissance de rarmée
ennemie^ lors de sa reddition, contre les mensonges
du gazettier, insérés dans la relation du 1 6 du pré-
sent mois de novembre, contenait le journal de ce
siège. (S. 1.), 4650, 11 pages.
Le narrateur accuse la lâcheté, la trahison peut-être, du gouver-
neur de Mouzon , qui avait rendu la ville aux Espagnob.
1305. Éthimologie (V) de Mazarin, avec Texplication
de ses armes. Paris , veuve Musnier, 1 649, 8 pages.
Mazarin, de Mazar, bourreau, et de in y privatif de toute bonne
qualité. Des faisceaux consulaires , Tauteur fait des haches, et des
trois étoiles, trois roues. Médiocrement spirituel.
1306. Étonnement (r) de la cour de Fesprit qui va
de nuit. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Sorte de coq-à-Pâne, dont il n'y a rien à dire si ce n'est qu'il
n'est pas commun.
1 307. Étrennes (les) burlesques de M. Scarfon envoyées
à Mazarin. Paris y 1652, 8 pages.
« A Paris le dernier da mois
Six joars devant le jour des rois (1651). »
Cette pièce a paru également sous le titre de Relation burlesque
véritable de tout ce qui s'est passé élans la Fronde de Paris jusques
à présent y etc.
1308. Étrennes burlesques pour le premier jour de
Tan mil six cent cinquante. Paris, J. Dédin, 1650,
8 pages.
1309. Etroite (f) alliance, ou la Jonction du Parlement
de Bretagne et des trois E}ats de la province avec le
Parlement de Paris. Paris y 1649, 11 pages.
On sait que le prétendu arrêt de jonction du Parlement de Bre-
38ft BIBLIOGRAPHIE [ÉyAHfiÉLiSTB]
tagne, publié par les frondeurs, était faux, et que les exemplaires
en ont été supprimés par arrêt du Parlement de Paris.
1310. Evangëliste (1') de la Guyenne, ou la Découverte
des intrigues de ta petite Fronde dans les négocia-
tions et les mouvements de cette province, depuis la
détention de messieurs les princes jusqu'à présent.
Paris, veuve J. GuUlemot, 1652, 16 pages.
Accusations de l'Ormée contre les meneurs du Pariement, Pi-
chon, Guyonnet, Taranque; contre Ghambon, gouverneur de
Saintes , etc., auxquels l'auteur reproche d'avoir opprimé et volé
les peuples , trompé et trahi les princes. Quelques faits curieux.
V Evangëliste a été publié principalement contre le livre de Fon-
teneil , V Histoire des mouvements de Bourdeaux,
1311. Évangéliste (F) du salut public^ où il est traité
des moyens que Ton doit tenir pour remettre TÉtat
en son ancienne splendeur, et pour le rendre très
redoutable à toutes les puissances de l'Europe , divisé
en deux parties : en la première nous faisons voir que
rÉtat ne se sauroit jamais bien délivrer dé ses
oppressions que par la convocation des trois États ;
en la seconde, nous découvrons ce qu'il faut observer
pour avoir un fonds capable d'obliger les ennemis
à nous donner la paix générale. (S. 1. n. d.), 38 pages.
L'auteur raisonne bien dans les généralités; mais quand il
passe à l'application , il n'est pas exempt de reproches, fl a une
haine furieuse contre Mazarin. Il professe cette opinion que les
États peuvent délibérer sur les affaires du gouvernement, et prendre
des sûretés en l'absence du roi ; ce qui donne à son pamphlet la
date de 1652. Son style est remarquable de clarté et de force.
Voici une curieuse nomenclature d'impôts : « Augmentation des
soldes et des gabelles , taillons , emprunts , francs fiefs , nouveaux
acquêts, aliénations de domaines, aydes , création de bureaux,
foraine , ofBces vendus , deniei^ de confirmation et des consigna -
tions , droits pris sur la valeur et Taltération des monnaies , enlè-
vement du fonds et des munitions de guerre , retranchement des
Lbxambn] des MAZÂRINâDES. 383
vivres et des gages des officiers , étapes, équipages, aisés, aug-
mentations d'entrées 9 etc. »
Les moyens àe faire un fonds sont parfaitement simples * « Faire
rendre compte à tous ceux qui ont manié les finances ; prendre la
meilleure partie des revenus ecclésiastiques, et même, s'il y a lieu ,
vendre le temporel. >»
1312. Événements infaillibles touchant Tautorité du roi
envers ses sujets. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Ck>ntrefaçon du billet du chevalier de La Valette , intitulé : Lis
et fais.
1313. Exacte (F) recherche des désordres que la mau-
vaise conduite de M. le Prince a cause {sic) dans
l'État, depuis sa liberté jusques à sa retraite, et
notamment tous les maux que son voyage de Bordeaux
et son armement nous font déjà souffrir, et ceux
qu'il nous fera encore éprouver s'il tient la même
conduite. Paris, 1651, 20 pages.
Signé P. M. L. D. R.
Cest une apologie du prince de Condé.
1314. Examen de l'écrit dressé par Mole, Servien et
Zondedei {sic) sous le titre de : Edit du roi portant
amnistie de tout ce qui s^est passé à V occasion des
présents mouvements y à la charge de se remettre^
dans trois jours , dans t obéissance du roi. Paris ,
1652, 15 pages. Rare.
a J'estime que le règne de Néron seroit pour nous le siècle d'or.»
« Il ne faut point de pardon. Tout ce que les princes ont fait,
mérite plutôt des récompenses que des abolitions. >»
« Les violences qui se faisoient sur le Pont-Neuf le 25 juin , et
tous les complots étoient préparés dans l'hôtel de Lhôpital, et in-
ventés par le coadjuteur , madame de Chevreuse et madame de
Rhodes. »
Ces trois citations font assez connaître l'esprit et le |)arti , pour
ainsi dire , de ce libelle.
384 BIBLIOGRAPHIE [bxavbii]
1315^. Examen de la remontrance du Parlement de
Provence.
Bib.hist., 130i%.
Ce titre a été emprunté à Prrroif , Histoire de la pille d'Aix,
p. 329. n n'est probablement qu'une abréviation de celui qui va
suivre.
1316. Examen de la Très^humble remontranjce du
Parlement de Proifence au roi sur le gouvernement
de M. le comte âAlais. (S. 1., 1649), 41 pages.
Très- rare.
1317. Examen de la vie des juifs, de leur religion,
commerce et trafic dans leur synagogue. Paris ^
Fr. Preuveray, 1652, 8 pages.
Cest contre ce pamphlet qu'a été publiée la Réponse des prin^
cipaux de la synagogue , etc. Les deux pièces se rattachent à l'as-
sassinat de l'épinglier de la rue Saint-Honoré.
Voirie Récit naïf et véritable du cruel assassinat , etc.
1318. Examen des divers sentiments sur Tarret du
Parlement du 20* juillet^ et du discours sur la lieu-
tenance, ou Réponse à la Pièce de Pontoise. Paris y
1 652 , 1 6 pages.
« L'État est par-dessus les rois ; et quand il ne pourra subsister
sans la lieutenance y ceux qui en sont les principaux sujets, ont
le droit de l'ériger et de l'établir. » On reconnaît à ce passage le
pard des princes.
1319. Examen des parallèles faits par un excellent
prédicateur entre David et le cardinal Mazarin , ou ,
pour mieux dire, entre le traître Campo^Basso,
Italien y avec le même Mazarin, au jugement du
lecteur, par M. B. J. V. D. R. D. L. P. P. T. Paris,
1652, 8 pages.
1320. Examen (F) des princes pour gagner le jubilé
dans le bois de Vincennes. (S. 1. n. d.), 12 pages.
L'auteur proteste en trois lignes de prose à la fin de sa pièce
[exécution] des MAZâRINâDES. 385
qu'il n'a eu le dessein d'offenser personne. La précaution n'est pas
de trop; car il va jusqu'à supposer les princes sodomistes.
1321. Examen sur les affaires du temps. Paris,
Cl. Huot, 1649, 12 pages.
1 322. Exaudiat (1*) des bourgeois de Paris, présente au
roy, à son arrivée en cette ville. PariSy Jean Bninet,
1 652 , 7 pages.
Texte latin en regard de la traduction.
Il y a de plus mauvais vers dans les Mazarinades ; il n'y en a
guère de plus rares.
1323. Exaudiat des François pour le glorieux retour
de I^urs Majestés à Paris. Paris , Fr. Noël , 1 650 ,
11 pages.
Aussi mauvais que rare.
1 324. Excommunication politique lancée sur le clergé ,
contre les sentiments du coadjuteur, oîi Ton verra :
V que le maniment des affaires d'Etat est con-
traire à la profession des prélats et cardinaux; 2^ que
les prélats qui s'ingèrent dans les affaires d'État,
sont des apostats ; 3^ que les prélats ne doivent jamais
entrer dans les palais des grands , que pour y porter
les paroles de Fétemité ; 4^ que si les prélats sont gens
de bien^ ils sont incapables de gouverner les États ;
s'ils sont méchants, il ne faut pas permettre qu'ils
s'en approchent. (S. 1.), 1652, 19 pages.
Dubosc Montandré.
1325. Exécution remarquable de trois meschants scélé-
rats, qui ont été rompus à la croix du Tiroir, pour
avoir tué et assassiné les gentilshommes de monsei-
gneur le duc de Beaufort, croyans s'attaquer à sa
personne , si chérie de tous les François. Paris ,
David Beauplet, 1650, 8 pages.
S86 BIBLIOGRAPHIE [BXBOiTATioif]
1326. Exemples (les) politiques. Paris , Teuve Thëod.
Pëpinguë et Est. Maucroy, 1649, 42 pages.
lies mêmes libraires en odC donné une autre édition^ qui porte am
titre : Oà se poit, par plusieurs histoires, qu'il ne faut pas se servir
d'aucun ministre étranger, 1649, 12 pages.
Ce sont les Raisons d'État contre te ministre étranger, etc. , moins
revues qu'augmentées.
1327. Exemplum sine exemple in orbe christianO| vel
etiàm Ethnico , nempè serenissimi régis Caroli , Ma-
gnae Britanniae et Hybemiœ augustissimi monarch»,
à nonnullis subditis suis, scilicet rebellibus, et post
homines natos immànissimis parricidis, crudeliter et
indigné obtrunoati et capite percussi, etiàm antè ipsius
aedes palatinas, vulgo dictas Albam Aulam, propè fanum
Westmonasteriense. Parisiis^ apud Guill. Sassier,
1 649, 8 pages.
I>eux pièces de vers sur le même sujet, avec Péptaphe du rbi.
1328. Exhortation aux Parisiens suit le secours des
pauvres des provinces de Picardie et de Champagne ,
où il est prouve , par des passages formels de TÉcriture
sainte 9 par les authoritës des saints Pères grecs et
latins , et par des raisons invincibles , que Taumosne
en ce temps est de précepte et non pas de conseil.
Par M' Antoine Godeau, ëvesque de Grasse et de
Vence. Paris ^ Pierre Le Petit, 1652, 48 pages.
Voir le Mandement de l'archevêque de Paris pour le secours des
pauvres.
1329. Exhortation de la Pucelle d'Orlëans, à tous les
princes de la terre, de (aire une paix gënërale tous
ensemble, pour venger la mort du roi d'Angleterre
par une guerre toute particulière. Paris ^ Arnould
Cottinet, 1649, 7 pages.
Rare, mais pauvre amplification.
Lbxorcistb] des MâZARINADES. 387
1330. Exil (1*) de Tlnconnu , dédié aux exilés de la ville
de Bourdeaux. Paris ^ Pierre Targa ^ 1 653^ 52 pages.
L'Inconnu avait été compris dans l'ordonnance publiée par le
prince de Conty, au commencement de janvier 1653. Il raconte
assez plaisamment sa sortie de Bordeaux, et fait connaître d'une
manière piquante Bonnet , Villars , Dureteste , les trois chefs de
l'Ormée, le triumvirat devant lequel fléchissait l'autorité même du
prince ; mais c'est , dans son pamphlet , tout ce qui mérite d'être
lu. Le reste ne se compose que de lieux communs de morale et
de philosophie.
De toutes les pièces de l'Inconnu^ c'est peut-être la plus rare. Le
seul exemplaire que j'en aie rencontré , est à la bibliothèque de
l'Arsenal.
Voir le Dialogue métaphorique de V Inconnu, etc.
1331. Exorcisme du D. Mazarin, dans lequel il est
conjuré par le Parlement et le clergé à sortir du
corps de TÉtat. (S. 1.), 1649, 12 pages.
Il y en a une autre édition de 8 pages, qui ne diffère de celle-ci
qu'en ce qu'elle est impriméAn caractères plus fins.
1332. Exorciste (F) de la reine , faisant voir : 1* que la
reine est possédée par le Mazarin, et que ses incli-
nations sont esclaves sous la tyrannie de ce lutin
de cour ; 2° qu'on ne peut dire sans extravagance que
r autorité du roi est engagée à la protection du
Mazarin ; 3^ que les inclinations générales des peuples
sont préférables aux inclinations particulières de
Sa Majesté ; 4* que les volontés contraires aux
princes, aux Parlements et aux peuples unis, ne sont
point les volontés du roi. (S. 1., 1652), 16 pages.
Dubosc Montandré.
Mailly qui cite ce pamphlet comme le plus original de tous ceux
qui ont été publiés par l'auteur {note de la p. 390 de son 4* poI.)j' en
dit pourtant avec raison : « De tout ce fatras , c'est le titre qui est
le plus plaisant. Le reste ne mérite pas un coup d'oeil. » C'est appa-
remment l'imprimeur qui a laissé passer V exorciste pour V exorcisme.
388 BIBLIOGRAPHIE [bipligation]
1333. Expédition (1") héroïque du comte d'Harcourt,
grand écuyer de France , au sujet de la translation des
princes. (S. 1. n. d.), 7 pages.
«t Pour vingt mille francs y le comte d'Harcourt a vendu sa nais-
sance et sa' renommée, après avoir déjà vendu sa conscience. »
Violent et sot, mais peu commun.
1 334* Explication du magnifique dessein du feu de joie,
fait par ordre de messieurs les prévôt des marchands
et échevins de la ville de Paris , . pour le jour de la
naissance de Louis XIV, roi de France et de Navarre,
et en réjouissance de soh heureux retour dans la
ville de Paris ,, composé par le sieur Valdor. Paris ,
Laurens Ninain , 1649/7 pages.
Il y en aune autre édition, également chez Laurens Ninain, mais
de 8 pages , et sur le titre de laquelle le nom du sieur Valdor est
suivi de ces mots : « Par commandement de messieurs les prévôt
des marchands et échevins de la|p^le de Paris. » H eût été plus
exact de dire « par autorisation ; » car je lis, dans le procés-verbal
de rassemblée de Phôtel de ville, en date du 21 août, que messieurs
les prévôt des marchands et échevins n'eurent qu'à répondre à la
prière du sieur Valdor <i qu'ils trouvoient bon que l'explication fût
imprimée. »
(1 Gomme ils ne se trouvoient gens bien satisfaits des desseins
que le nommé Caresme , artiller de la ville, leur avoit présentés
pour le feu d'artifice , est-il dit au même procès-verbal , l'un de
MM. les échevins proposa le sieur de Valdor^ demeurant aux gale-
ries du Ix)uvre, comme un excellent homme^ qu'on le pria de voir
et de l'amener au premier jour, pour adviser avec luy ce qu'il y
auroit à faire en ce rencontre. » Le sieur de Valdor vint en effet à
l'hôtel de ville, le lundi 23 août. Il montra des dessins qui furent
trouvés fort beaux, et auxquels cependant on ajouta quelque chose.
Il offrit « la conduite de Touvrage et tous les soins qui se pouvoient
apporter, sans intérestz quelconques. » C'est tout te que je sais
de lui.
Le feu d'artifice qui représentait Apollon et les neuf Muses , a
été l'occasion de deux pamphlets d'un très-médiocre intérêt : VÉloge
[eitaut] des IIAZARINADES. 389
royal présenté à Sa Majesté, etc., et le Présent d'immortalité offert
au roi y etc.
Valdor est sans doute l'auteur de VExplication, qui se complète
d'ailleurs par V Exposition et explication que l'on verra plus loin.
1335. Explication du miroir enchanté de la cour.
Paris y François de Chainnusy, 1652, 14 pages.
u Avant la semaine sainte , Mazarin aura du pis. » Voilà pour
la date.
Quant au reste, il suffit de dire que le maréchal d'Haumont
{sic) répond à la Lettre de M. de Samebœuf etc., qui est proba-
blement du même auteur. Ce sont donc deux pièces qu'il faut
réunir; mais il n'y a rien à y prendre.
1336. Exposition et explication des devises, emblèmes
et figures ënigmatiques du feu construit devant
THôtel de Ville, par messieurs les prévôt des marchands
et ëchevins de Paris , sur Theureuse naissance et
retour du roi, faite par Henry Estienne, ëcuyer,
sieur Des Fosses , poète et interprète du roi es
langues grecque et latine. Paris ^ Antoine Estienne ,
1 649, 8 pages.
Le sieur Des Fossés était Henri IV* du nom , fils de Henri HI
et petit-neveu de Henri H. Il avait publié, en 1645, VArt de faire
des devises , avec un traité des rencontres ou mots plaisants, Paris ,
in-8", et en 1649, les Triomphes de Louis le Juste, Paris, in-fol.
Antoine Estienne était son cousin.
1 337. Extase de la France mourant d'amour pour Jésus-
Christ crucifié, en vers burlesques. Paris, Claude
Morlot, 1649, 8 pages.
Heureusement les vers ne sont pas burlesques ; mais ils sont
bien mauvais.
1338. Extrait d'une lettre envoyée de Ruel, en date du
vendredi 1 9^ de ce mois de mars 1 649, contenant le
véritabU état où sont à présent les affaires, et réfutant
390 BIBLIOGRAPHIE [extrait]
les faux bruits qu'on a fait courir touchant la paix.
Paris ^ veuve d'Antoine Coulon , 1 649, 7 pages.
Signé De La Ganaye.
1339. Extrait de l'adjudication faite au conseil du roy,
le premier aviil 1654, à Louis Fauveau, de la ferme
des entrées du vin des villes de Paria et de Rouen ,
moyennant deux millions deux cent dix mille livres,
et charges portées audit bail. (S. 1., 1651), 4 page.
Voir la Relation de ce qui s'est f où et passé touckanê les propos
sitionsy etc.
1340'. Extrait de l'instruction envoyée par le prince de
Condé au sieur de Saint-Romain, étant de présent en
Champagne. Compiègne , Julien Courant , 1 652 ,
4 pages. Rare et curieux.
Par ceue instruction « le prince de Condé ordonne à Saint-
Romain de se rendre à Bruxelles, et de dire à l'archiduc Léopold
et au comte de Fuensaldagne que les princes ont fait leur déclara-
tion à la nouvelle de Téloignement de Mazarin^ pour satisfaire le
peuple qui commençait à s'émouvoir» mais qu*ils n'en persistent
pas moins à vouloir continuer la guerre.
Saint-Komain faisait des pamphlets contre Mazariii pour le
compte du prince de Condé. Voici du moins ce que je lis dans la
note de la lettre écrite par le cardinal à Bartet, le 30 juin i6M :
Lyonne et particulièrement Servien sont tous deux causes u de
toute la haine qu'on a vue pour moi, et des libelles faits par Saint-
Romain et de Croissy. » {Lettres du cardinal Mazarin, publiées
par M. Ravenel , p. 125. )
De son côté, mademoiselle de Montpensier dit de Saint-Romain,
p. 2i0 de ses Mémoires y coll. Michaud : « Il a toujours été atta-
ché à monsieur le Prince. C'est un homme d'esprit et de capacité,
qui a été longtemps résident pour le roi en Allemagne et en plu-
sieurs cours,,où il a été fort employé. . . Je l'avois vu quelquefois
pendant la guerre. Le temps que M. le Prince fut à Paris, il de^
meura malade ; de sorte que je pris soin de l'entretenir ; et j'eus
[BiTiAn} DES MAZÀRINADES. S91
beaucoup de plaisir à rentendre parler du passé, dont noos avions
eu connoissance. »
En 4650, Tabbé de Saint-Romain était à Stenay avec la du-
chesse de Longue ville.
Cest lui qui futenvoyé en Portugal, au printempsde 1666, pour
contrarier la négociation da chevalier Soirthwel.
1 341 . Extrait de la dëclaration et dernière volonté du
feu roi Louis XIII, d^heureuse mémoire, du mois
d'avril 1643, registrée au Parlement le 22 du même
mois , par la({uelle il veut , entr'autres chofies , que
M. de ChâteauBeuf , prisonnier dans le château d*An-
gouléme, demeure au même état qu'il étoit lors
jusqu'après la paix, laquelle conclue, il lui sera donné
un lieu de retraite dedans ou dehors le royaume par
l'avis de la reine régente et du conseil ; et l'entrée
dudit royaume est interdite à madame de Chevreuse,
pendant la guerre , laquelle , même après ladite paix
faite^ ne pourra faire sa demeure, ni être en autre lieu
proche la cour de ladite dame reine. (S. 1. n. d»),
6 pages.
Publié en i65i, dans le temps où M. de Châteauneuf venait
d'être appelé aux fonctions de premier ministre, en Tabsence du
cardinal Mazarin,
Il existe une Réponse à la déclaration du woi imprimée contre
M. de Châteauneuf et madame la duchesse de Chevreuse.
1 342 . Extrait de tout ce qui s'est fait et passé à Bor-
deaux depuis le 29 juin 1 652 , touchant le parti de
messieurs tes princes et celui des Mazarins. Paris y
Jacob Chevalier, 1652, 7 pages.
Récit mensonger du combat de TOrmée contre le Chapeau Rouge.
Voir le Courrier bordelois.
1343. Extrait des délibérations de messieurs les capi-
touls, bourgeois et hi^itants de Toulouse sur les
302 BIBLIOGRAPHIE [eiteut]
troubles de la ville de Bordeaux et province de
Guyenne, envoyé à Leurs Majestés. Paris ^ Guill.
Sassier, 1650, 7 pages.
Par délibération du 11 août y le conseil de ville consent à prêter
des canons au roi pour le siège de Bordeaux^
4344. Extrait des registres de THôtel de Ville de Paris ,
du lundi 29 juillet 1652. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Très^rare.
Délibération sur la \x%& des habitants pour les frais de la guerre,
avec la signature autographe de Demezé, commis.
Il y a X à la sui^, ui^e lettre d'enyoi , datée du 2 ao4t et signée
Demezé,
1345. Extrait des registres de TOfficialité de Paris.
(S. 1. n. d.), 3 pages. Très^rare.
Du 3 août 1652.
UofBdal de Paris ordonne que le corps du duc de Nemours sera
honoré de la sépulture ecclésiastique , fondé sur ce que ledit duc
aurait donné des signes de pénitence avant que de mourir, et reçu
l'absolution sacerdotale par le ministère de M. Geoffroy, prêtre.
Cette sentence de TOffiçialité a été publiée, mais très-inexacte-
ment, sous la date inexacte du 1 4 août, dans le premier volume des
Curiosités historiques, p. 116.
1346. Extrait des registres de la cour des Aydes d^
Guyenne. (S. 1. n. d.), 7 pages.
Arrêt du 7 mars 1650.
1347. Extrait des registres de la cour des Aydes de
Guyenne. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Arrêt du 30 mars 1650.
1348. Extrait des registres du Parlement. Placard
in-folio.
Arrêt du 28 août 1648 pour la destruction dés barricades.
[BXTiAiT] DES MAZARINADES. 393
1349. Extrait des registres du Parlement. (S. 1. n. d.),
8 pages.
Du iO janvier au 13 féyrier 1649.
1350. Extrait des registres du Parlement. (S. 1. n. d.),
4 pages.
Arrêt du 22 janvier 1650, en faveur du duc de Beanfort , du
ooadjuteur, de Broussel et du président Charton.
1 351 . Extrait des registres du Parlement, contenant ce
qui s*est passé pour Téloignement du cardinal Maza-
rin. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires
du roi y 1652, 48 pages.
Du 9 février 1651 au 13 avril 1652.
U y a un Second extrait qui commence au 25 juin, et finit au
retour des députés du Parlement, de Saint-Denys à Paris.
1352. Extrait des registres du Parlement contenant
l'ouverture des rôles. (S. 1.), 1649, 2 pages.
Arrêt du 10 avril, qui règle l'ordre des plaidoiries , interrom-
pues par la guerre.
1353. Extrait des registres du Parlement de Bordeaux.
Paris y 1649, 4 pages.
Du 24 septembre 1649.
1354. Extrait des registres du Parlement, touchant les
plaintes que Louis , duc d'Orléans^ beau-frère du roi
Charles VIII, fit en Parlement, le 17 janvier 1484,
contre Tenlèvement de ce roi par Anne de France,
comtesse de Beaujeu , sa sœur, sur ce que Sa Majesté
n'étoit en liberté, et que ce n'étoit pas le roi qui
agissoit, avec des considérations historiques et poli-
tiques par Souil de Cinq Cieux (Ludovix de Quincé).
Paris y Jacob Chevalier, 1652, 31 pages.
L'épitre dédicatoire, au duc d*Orléan$, est datée du i 9 août 1652.
304 BIBLIOGRAPHIE [mu]
1355. Extrait du veriial des délibérations prises par les
gens des trois Etats du pays de Languedoc, assemblés
par permission du roi, dans sa ville de Carcassonne,
es mois de juillet, août, septembre et octobre mil six
cent cinquante et un , du mercredi quatriesme octobre
audit an, président monseigneur Tarchevèque de
Narbonne. Paris, 1651, 6 pages. lYès-rare.
Les États protestent contre les armements de la Guyenne et la
défection de Marsin. Il y a im arrêt dn Parlement de Toulouse sur
le même siqet.
1 356. Extraits des registres du Parlement, contenant la
harangue faite au roi et à la reine régente par
M. Talon , avocat général , avec son rapport^ audit
Parlement, de la réponse de Leurs Majestés ; ensemble
la lettre de Tarchiduc Léopold, les propositions de
l'envoyé de sa part, et arrêts de la cour sur ce sujet,
du 19 février 1649. Paris ^ par les imprimeurs et
libraires ordinaires du roi, 1649, 8 pages.
1357. Extraordinaire arrivée du burlesque On de ce
temps qui sait , qui fait et qui dit toutes les parti-
cularités du siège de Cambray, avec un sommaire de
Tordre du festin fait aux généraux et Parlement
d'Angleterre par les communes. Paris , Etienne
Hébert. Paginée de 29 à 36.
On lit sur la 36« page ; fin. Le i^' juiUet lê49.
Voir le BuHesque On de ce temps ^ etc.
1358. Fable du lion, du loup et de Fine, sur le sujet
de la paille du temps présent. (S. K, 1652), 7 pages.
Rare.
C'est la fable première de la treizième nuit de Straparole : « Un
loup, un renard et un âne se confessent l'un Fautre; les deux pre-
[FAGTUM] DES MAZÀMNADES. 395
nàen s'entre-pardonnent, puis, d'un oommun acoord, dévorent
l'âne, sous couleur d'une légère faute qu'il dit avoir iaite. »
Le pauvre Ane s'était reconnu coupable d'avoir mangé un hria
de paille, qui sortait des sabots de son maître.
« Ainsi arrive-t-it que l'innocente populace paie aux dépens de
sa vie les petites fautes qu'elle fait, tandis que les grands ferment
les yeux à leur misère, et eatretîenneat à leurs dépens leurs factions
et secrètes intelligeacea. »
A roi de papier, princes de paille, sujets de foin.
On a aisément reconnu, dans la fable, le sujet des Animaux ma^
Iodes de la peste.
1359, Facétieuse (la) défaite d*un boulanger par le gé-
néral Herspel Rhusma- Paris y veuve Muani^Ty 1649,
7 pages.
Cette pièce , médiocrement plaisante, n'est cependaat pas tout à
fait dénuée dHi^érét. On y voit commeni se traitait tm rhuioe au
xvu* siècle.
« J'ai appris que le général Rhusma et le colonel Brouillard
furent joindre l'infant Apoplexie, qui ont fait la guerre àM. de Bouil-
lon, et en trente heures l'ont expédié. » Il ne paraît par aucun
autre écrit du temps que le bruit de la mort de M. de Bouillon ait
été répandu à cette époque.
1360. Factum contenant les justes défenses des rentiers
de THôtel de Ville de Piiris, et les moyens véritables de
la sûreté de leurs rentes et de leur conservation. Paris j
Edine Pépingué, 1649, 35 pages.
Factum judiciaire à l'appui de la requête des rentiers contre
l'arrêt de la chambre des vacations, en date du i**^ octobre i649.
Il faut y joindre les Mémoires et plaintes des renders.
Les rentes de l'Hôtel de Ville étaient assignées siu* les gabelles.
Les fermiers des gabelles avançaient cependant au roi cinq roillicins,
je suppose. Ds prenaient cet argent sur leurs fermes. Il ne leur
coûtait rien. Ce n'était qu'une avance, appelée prêt. On n'en laissait
pas moins les fermiers se rembourser de ce qu'ils n'avaient pas
déboursé en réalité. Ainsi il n'y avait plus de fonds pour les rentes.
Les restes étaient retnmcbées.
396 BIELIOGRAPHIE [facfomT
On a peine à croire à tant de simplicité chez les administrateur»
des revenus du roi !
1 361 . Factum de la sapience étemelle , et requête
monstrative présentée au Parlement. (S. 1., 1652),
11 pages*
Voici un modèle du style de François Dayenne : « Je f immole
mon âme sur Pécfaafaud de mes idées, de la main de mes désirs,
avec le glaive de ma résignation. »
1362. Factum du procès intenté contre César de Yen-
dôme, duc de Yendomois , d'Ëtampes et de Penthiè-
vre y pair de France y lieutenant général pour le roi ,
avec tous les droits et pouvoirs d^amirauté en ses pays
et province de Bretagne, et aussi contre François de
Yendôme, duc de Beaufort, pair de France, son fils,
présenté par madame la duchesse de Yendôme à mes-
sieurs delà cour de Parlement. (S. 1., 1649), 4 pag.
Quand le duc de Beaufort fut mis à la Bastille, le duc de Yen-,
dôme reçut ordre de se retirer dans ses terres. Plus tard il sortit
du royaume. Mazarin ayant emmené le roi à Saint-Germain, le
duc intervint dans le procès intenté à son fils» et somma le procu-
reur généra] de déclarer s'il entendait l'accuser. C'est l'objet du
Factum.
1 363. Factum notable pour Thomas Carrel, huissier ser-
gent à cheval au Châtelet de Paris, demandeur en exé-
cution des arrêts de la cour des 7 décembre 1 645 et
19 décembre 1647, contre M** François Catelan,
Martin Tabduret, secrétaires du roi, Pierre Meyssonier,
Pierre Moysel, Jean Migné, Gaspard Baugi et Canto,
associés en divers partis et complices, accusés et dé-
fendeurs. (S. 1., 1649), 11 pages.
Carrel réclame son salaire pour les recouvrements par lui faits
au profit des défendeurs.
Il y a là d'assez curieux détails sur les manœuvres des traitants.
En voici deux : les rôles et arrêts portaient cette clause que foi
[PA6TUM] DES MAZARINADES. 397
était due aux copie$ oollationnées, comme aux originaux. Or les
traitants étant secrétaires du roi, ils £ûsaient autant de copies colla-
tionnées qu'ils voulaient.
,Pour les taxes sur les offices et les aisés , ils vendaient aux
officiers la faveur d'être taxés à bas prix; mais en même temps,
afin de ne nen perdre, ils faisaient faire des rôles pour une somme
plus forte que celle qui avait été fixée par le traité.
L* Arrêt notable de la cour de Parlement contre plusieurs partisans
a été rendu au profit de Thomas Carrel.
1364. Factum pour les habitants de la ville d'Angers,
demandeurs en requête du 19 avril dernier. (S. 1.,
1652), 6 pages.
Les habitants s'étaient pourvus en justice contre la destitution
de leurs maire et eschevins , comme contraire à la capitulation
accordée par le maréchal d'Hocquincourt, et contre la nomination
du sieur de Hère aux fonctions d'intendant de justice dans la pro-
vince d'Anjou, comme faite en violation de la déclaration d'octo-
bre 1648. Le Factum est très-rare.
1365. Factum pour maistre Bernard deBautru, advocat
au conseil prive du roy, intimé et appelant de la pro-
cédure extraordinaire et sentence du 4*^ jour du présent
mois de juin, et demandeur,
Contre le substitut de monsieur le procureur géné-
ral au Chastelet, appelant, intimé et défendeur. (S. t.,
1649), 6 pages.
Édition originale rare, mais fort peu nécessaire ; car on a , dans
le même temps, réuni le Factum et les Causes et moyens d'appel^
sous le double titre qui suit :
1366. Factum pour M" Bernard de Bautru, avocat au
conseil du roi, intimé et appelant de la procédure ex-
traordinaire et sentence du 4* jour du présent mois de
juin, contre le substitut du procureur général au Châ-
telet,
Causes et moyens d'appel proposés par le procui*eur
398 BIBLIOGRAPHIE [FAcmJ
du roi au Châtelet contre Bernard Bautru (sic). (S. I.,
1649), 12 pages.
Bautru est accusé d'avoir fait imprimer le libelle intitulé :
Discours fait contre la députation du Parlement à Af . le prince de
Condé. Il a été arrêté, interrogé, confconté le même jour, et jeté
dans un cachot. Il réclame d'abord contre son incarcération qui a
eu lieu sur ordonnance verbale. C'est, selon lui, une violation de la
loi et de la déclaration d'oeiobre.
Le procureur du roi produit contre lui deux témoins. L'un ,
Vaudran, facteur du messager, déclare qu'il a été chargé par
Bautru de lui trouver un imprimeur, qu'il lui a amené Desdin, et
qu'enfin Bautru a donné le manuscrit à Boucher ; l'autre, qui est
Desdin, reconnaît avoir vu l'accusé, et même avoir consenti à l'im-
pression du libelle ; mais il dit qu'il avait remis la livraison du
manuscrit à un autre jour.
Bautru répond que Yaudran s'accuse lui-même de complicité, et
qu'ainsi on ne peut admettre son témoignage. 11 affirme que la
pièce a circulé manuscrite plus d'un mois avant d'être imprimée.
Il demande si les imprimeurs , qui sont si friands de pareils mor-
ceaux, avaient besoin qu'on les priât de mettre le Discours soUs la
presse. Il se plaint de ce qu'on suscite des gens pour faire le métier
de dénonciateurs à la fois et de témoins. Il signale ce procédé
comme contraire à notre liberté française.
Deux caractères principaux sont relevés dans le libelle : la sédi-
tion et la diffamation. Voici les passages que cite le procureur du
roi : le Parlement est accusé, d'ai^oir commis des lâchetés et d* avoir
fait une injure très-sensible au duc d* Orléans ; les députés de la
compagnie, de corruption dans la négociation de la paix; le prince
de Condé, d'impiété et de sacrilège , de porter avec impatience la
qualité de sujet, « C'est un fléau que Dieu prépare pour afOiger le
royaume, et un monstre pour la ruine et la désolation de son pays. »
L'auteur menace de gouvernement violent, de rétablissement de la
tyrannie y àe persécution et d'oppression publique.
J'ai dit que Bautru est accusé d'avoir fait imprimer le Discours.
On ne le soupçonne pas même de l'avoir écrit; et cependant la
peine, c'est la mort par la loi de famosis libellis^ par l'édit de
Charles IX, Mantes, 10 septembre 1563, par l'ordonnance de Mou-
lins, art. 77, et par l'édit de pacification de Henri III (1577),
[PAcruK] DES MAZ4R1NÀDES. 399
art. 14 : « Défenses, à toutes sorteà de persotmes, de faire imprimer
ou imprimer, mettre en lumière aucun livre, placard ou libelle
diffamatoire, à peine de confiscation de corps et de biens. »
n parait que Bautru , s^îl ne composait pas de libelles, aimait au
moins à en recueillir; car son clerc a aroué dans la procédure
qu'il ayait transcrit la Requête des provinces et pilles désolées de
fiance à nos seigneurs du Parlement de Paris,
Boudier, averti par l'arrestation de Bautru, s^était caché, en
sorte qu'il ne fut pas compris dans les poursuites. Une circon-
stance singulière, c'est que l'accusé se plaint de ce que le procu-
reur du roi au Châtelet a fait imprimer ses causes et moyens
d'appel.
Cette affaire fit un bruit immense. La cour sollicita pour le
prince de Gondé , et la Fronde, pour Bautru qui fut élargi par le
Châtelet et par le Parlement. Guy Joly, page 2i de ses Mémoires,
coll. Michaud , se donne le mérite d'avoir seul, par son activité et
par sa hardiesse , arraché l'accusé aux juges du Châtelet, dont la
pluralité, dit Guy Patin, allait à l'envoyer aux' galères : « Ce conseil-
ler (au Châtelet), par un pur esprit de générosité, dit-il, entreprit
la défense de l'accusé avec tant de chaleur qu'il alla plusieurs fois
dans le cachot instruire le prisonnier de ce qu'il avoit à faire et à
dire; mais ce malheureux étoit si troublé qu'au lieu de profiter des
conseils qui lui avoient été donnés, il pensa à se perdre lui-même
par ses réponses. »
Guy Patin, dans la lettre du 7 juin 1649, à Charles Spon,
confirme cette dernière partie du récit de Joly : « Enfin, dit-il, l'avo-
cat est délivré , qui a eu belle peur, et qui est fort accusé par ses
amis mêmes de ne s'être pas bien défendu, comme il devoit et pou-
voit faire en une affaire et pour un crime dont il ne pouvoit être
convaincu, vu qu'il n'en est pas l'auteur. » Mais dans la lettre du
5 juin 1 649 à Belin, fils, médecin à Troyes , il nous apprend que
t( plusieurs frondeurs se mêlèrent d'intercéder pour Bautru , et
même M. le duc de Beaufort. » On peut penser que leurs démar-
ches n'eivent pas moins d'influence que les paroles de Joly.
Si nous en croyons Guy Patin, Bautru ne pouvait pas être l'au-
teur du Discours, « n'étant pas assez habile homme pour cela ; »
mais il s'agissait de publication, et non de composition.
C'est dans la lettre à Spon (p. 134 du V* vol.) qu'il faut chercher
les détails les plus précis et les plus complets sur ce procès. Le
400 BIBLIOGRAPHIE [factuk]
Ghâtelet ordonna qu'il serait plus amplement informé, et que
cependant Bautru serait élargi à sa caution juratoire ; mais le pny-
cureur du roi en appela aussitôt à minimd ; et le prisonnier fut
conduit à la Conciergerie du palais. C'est là qu'il rédigea son Foc-
tum. A la Toumelle ^ le président de Nesmond, grand frondeur,
ne mit pas moins de passion que Joly dans la défense de Bautru ;
et il obtint que la sentence du Châtelet fût confirmée; ce qui équi«>
valait à UB acquittement. Bautru y mis en liberté , n'eut plus en
effet affaire avec la justice.
Talon ne dit qu'un mot du procès , page 359 de ses Mémoires^
coll. Michaud; encore ne donne-t-il ni le titre du libelle, ni le nom
de l'accusé. Maiily le raconte assez longuement , page 513 de son
deuxième volume.
A mon tour j'en ai parlé avec étendue, parce que c'est le seul
procès de presse dont il nous, reste une pièce de procédure, et sur
lequel les écrivains contemporains nous fournissent d'assez amples
renseignements.
Guy Patin dit que Bautru était natif de Sens.
1367. Factum pour messieurs les princes. (S. L, 1650),
36 pages.
L'auteur était nourri de l'histoire de France. Il ne raisonne pas
mal ; et son style est bon.
Il ne peut pas comprendre qu'on emprisonne un prince du sang.
« Autrefois on les condamnoit quelquefois à mort ; mais on ne les
mettoit pas en prison. »
1368. Factum servant au procès criminel fait au cardi-
nal Mazarin, touchant ses intelligences avec les étran-
gers ennemis de TÉtat.- Paris^ veuve J. Guillemot,
1649, 8 pages.
Naudé revient quatre fois sur ce pamphlet dans le Mascurat,
p. ii , 199 et 208 , pour le présenter comme un modèle des meil-
leures pièces, et p. 459, pour le réfuter ex professa. Malheureuse-
ment pour les amateurs, le Factum est assez commun.
C'est , avec la première Lettre du chevalier George et la Lettre
d'un religieux au prince de Condé, la pièce à laquelle Naudé s'at-
rache le plus, parce que, dit-il , la plupart des circonstances cotées
[FAECB] DES MAZâRINADES. 401
par ces trois auteurs, quoique absolument fausses» sont néanmoins
si bien colorées, que ceux qui ne sont pas informés de la yérité,
les peuvent plus facilement croire que toutes les niaiseries et sot-
tises de tant d'autres auteurs.
1 369. Faits (les) héroïques de messieurs les princes et
généraux conservateurs de la ville de P^ris, avec leurs
éloges particuliers. Paris j Alexandre Lesselin, 1 649,
13 pages. Rare.
1 370. Faits (les) pernicieux que le cardinal Mazarin a
commis en Italie, en Espagne et particulièrement «n
France , avec un avis salutaire , à messieurs du Parle-
ment, du mauvais dessein qu'il a contr eux, naïvement
déduit sous le dialogue d'un gentilhomme François avec
un Sicilien. (S. 1.), 1651, 24 pages.
Contrefaçon du Tableau funeste des harpies de l'État, etc.
On a retranché la signature S. C. Sr D. P., et Tépître dédica-
toire au coadjuteur.
1371 . Famine (la), ou les Putains à cul, par le sieur de
la Valise, chevalier de la Treille. Paris , Honoré l'I-
gnoré, 1 649, 8 pages.
Pièce très-ordurière, qui n'a d*autre mérite que sa rareté.
Le pamphlet qui suit est encore du sieur de la Valise.
1 372. Farce (la) des courtisans de Plu ton, et leur pèleri-
nage en son royaume. (S. I.), 1649, 28 pages.
Au verso du titre, on lit une épigramme au sieur de la Valise
sur sa Farce. Elle est signôe N. Boscq, chevalier de la Treille.
Je trouve encore , de cette chevalerie de la Treille , un sieur de
la Besace et le traitant Deshois. C'est un ordre dont il ne faut pas
laisser per^e le souvenir.
Farceurs : Nirazam (Mazarin), Yremed' (D*Émery), Dracip
(Picard), Teruobat (Tabouret), Telbuod (Doublet), Naletac (Cate-
lan), Siobsed (Desbois), Pluton, Caron et Siobsed, espion.
Le sieur de la Valise pourrait bien avoir confondu Pluton et
B. I 26
402 BIBLIOGRAPHIE [fistiii]
Plutus. Sa pièce reste pourtant assez spirituelle , aussi ordurière,
mais moins rare que la Famine,
1373. Farce (la) du cardinal aux enfers , suivant la co-
médie imprimée à Anvers. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Il s'agit » je crois , du cardinal de Richelieu; au moins la Cb/ne-
die imprimée à Anvers a-l-elle été faîte contre lui. Cela résulte
évidemment du titre et de la date de la seconde édition : Dialogue
du cardinal de Richelieu voulant entrer en paradis ^ et sa descente
aux enfers, Paris, 1645. La première édition est intitulée : le Car"
dinal tasche d'entrer en paradis. Tragi-comédie ^ acte premier,
M. de Manllac. Imprimé à Envers (sic). S. d.
Cependant la Farce du cardinal pourrait avoir été réimprimée
pendant la Fronde, et appliquée à Mazarin.
1 374. Fausse (la) lettre portée au duc de Lorraine par
un mazarin^ et renvoyée à Son Altesse Royale par le
même duc de Lorraine. (S. 1.), 1652, 7 pages.
1375. Faux (le) frondeur converti et démasqué, servant
de réponse au prétendu Frondeur désintéressé. Paris,
1650, 15 pages.
Ce serait là une réponse de bonne foi, si c'était une réponse. Le
texte de l'adversaire est en regard du texte de l'auteur; mais ce-
lui-ci n'a fait que retourner, dans le sens de la Fronde , chacune
des strophes, presque chacun des vers du Frondeur désintéressé.
1376. Festin (le) burlesque du fourbe, ou la Mi-caréme
des partisans, traités à la cour par leur chef et leur
protecteur, le C. M. Paris, veuve André Musnier,
1649, 8 pages.
C'est à cette pièce que s*applique ce passage du Mascurat ,
p. 675 : tt Faites lecture, à un paysan, à un artisan, à 4|s valets et
gens de semblable étoffe, d'une chanson contre le cardinal, du
banquet qu'il fit le jour de la mi'<aréme aux partisane; ils seront
ravis d'entendre ces choses, les écouteront volontiers, les enten-
dront et comprendront bien, v
[FESTIN] DES MAZARINADES. 403
1377. Festin (le) de la paix et de la guerre interrompu,
en vers burlesques. Paris , Sébastien Martin, 1649,
15 pages.
Cest la même pièce que la Haine irréconciliable de la paix et de
la guerre, etc.
On sait que souvent les pamphlets circulaient d'abord manu-
scrits. Les imprimeiurs &'en emparaient, suivant qu'ils les jugeaient
de bonne vente. C'est pourquoi il est arrivé que la même pièce a
paru à la fois chez deux ou plusieurs libraires , et sous des titres
différents.
1378. Festin (le) de Mazarin , avec les entretiens faits
avec son maistre d^hostel pendant son festin dans la
ville de Poitiers, avec l'ordre qu'il veut estre observé
dans la ville de Saumur, par le sieur Euzenat. (S. 1.,
1652), 8 pages.
Ge n'est pas un festin, mais vingt-huit festins, du i*' au 28 août
inclusivement. Chaque jour, le repas doit être assaisonné d'un em-
prunt , d'une création d'ofïïces , d'une banqueroute.
On a refait ce pamphlet, presque dans le même temps. On en a
retranché quelques vers détestables; et on l'a réimprimé sous le
titre de le Festin fait par Mazarin devant son départ de la cour, etc.
L'original est intitulé : Ordre donné par le Mazarin à son
maistre d'hostel, etc.
1379. Festin (le) des partisans, avancé parle chancelier,
avant son départ, chef et protecteur de la maltôte.
Paris, Jacques Canobe, 1650, 8 pages.
Avancé par le chancelier, donné par Blazarin le jour de la mi-
carême 1650.
Je l'aimerab mieux sans l'âne d'Apulée.
1380. Festin (le) et plaisant entretien de deux Bour-
guignottes , sur l'arrivée de la cour à Dijon. 7 pages.
Pièce de vers détestable, mais très-rare ; car je ne l'ai trouvée
qne dans le Quatrième recueil des pièces curieuses de ce temps,
Rouen, Jean Berthelin, 1649. J'ajoute qu'elle est royaliste.
404 BIBLIOGRAPHIE [fidèle]
1381 . Festin (le) fait par Mazarin, devant son départ de
la cour de la ville de Pontoise, et tous ceux de sa ca-
bale, laissant le reste à la volonté de la reine. Paris ,
Nicolas Ledrut, 1652, 7 pages.
Autre édition corrigée du Festin de Mazarin, etc.
1382. Feu (le) de joie, ou la Réjouissance publique
des bous François pour le retour de la paix. Paris,
veuve Jean Remy, 1649, 8 pages.
1383. Feux (les) du ciel descendus en terre ^n faveur
du roi. Paris, Pierre Variquet, 1649, 8 pages.
1384. Fiction. L'Heureux succès du voyage que le car-
dinal Mazarin a fait aux enfers, ces jours derniers, où
l'auteur l'a accompagné. Paris, 1649, 15 pages.
1385. Fictions (les) politiques , ou les Sérieux et agréa-
bles caprices du sieur de Sandricourt , sur les désor-
dres civils arrivés en France es années 1651 et 1652.
Rouen j 1652.
C'est le titre général du recueil des pièces de Sandricourt.
1386. Fidèle (le) domestique à monseigneur le duc
d'Orléans, sur les affaires de ce temps. Paris, Nicolas
Jacquard, 1649, 8 pages.
Lettre signée J. L. (Jacques Labbé).
Très-peu de jours après la sortie du roi. L'auteur prétend que
le duc d^Orléans , malade , avait été enlevé de son lit par Tabbé
de la Rivière !
1387. Fidèle (le) empirique, ou le Puissant ellébore
d'un Anti-Machiavel , pour contenter les raaicontents
de TEtat , et affermir la liberté des peuples : Cœcus
est qui veritaiem odit. Paris j 1652, 24 pages.
C^est un pamphlet royaliste ; et à cause de cela seul, il mériterait
quelque attention; mais de plus, il n'est pas mal fait.
[fièvre] des MAZâHINADëS. 405
L'auteur pose en principe qu'on n'a pas le droit de prendre les
armes contre le prince, sous prétexte d'oppression de la part d'un
favori. Puis entrant dans les faits , il soutient que ceux qui se plai-
gnent y ne valent pas mieux que ceux dont on se plaint -, que leurs
favoris sont sans vertu , leurs maisons sans ordre et sans règle ;
qu'ils ont beaucoup d'ambition , et fort peu d'ampur du bien
public.
Si cette dernière proposition s'applique au prince de Gondé, les
deux premières ne conviennent pas mal au duc d'Oriéans.
C'est la même pièce que celle qui est portée au n? 22487 de la
Bibliottièque historique du P. Lelong , sous le titre de VJnti-Ma^
chiavcl , etc.
1388. Fidèle (le) intéressé, par L. S. C. C. A. P. D. A.
Paris, 1652, 12 pages.
L'auteur réfute à la fois la Férité toute nue et le Guide du chemin
de la liberté. Il tient une sorte de milieu entre la cour et la Fronde.
Bonne pièce.
1389. Fidèle (le) politique. -Pam, 1649, 15 pages.
Signé J. B. \a Journal de tout ce qui s* est passé à Bordeaux de^
puis le i*^ Juin y etc., porte la même signature.
Pamphlet mazarinique.
1390*^. Fidèle (le) Provençal, consacrant son honneur et
sa vie pour le service du roi, sur Theureuse réception
de M, le duc de Mercœur en Provence.
Bib,hist,y^3eS3.
1 391 . Fidèle traduction du sermon de Pâques fleuries ,
fait, en présence du roi et de sa cour, par un père théa-
tin, dans Téglise de Saint-Germain en Laye, en vers
burlesques. Paris , Claude Morlot, 1649, 7 pages.
Ne serait-ce pas la traduction du pamphlet dont Naudé parie
la p. 190 du Mascuraty sous le titre de : Sermon d'État préA
Saint'Gcrmain devant la cour?
1392. Fièvre (la") chaude du cardinal Mazar~ '
406 BIBUOGRAPHIE [fuimbeau]
partisans, avec le sujet d'icelle, le tout contenu en dix
articles, ensemble la confession générale dudit cardinal,
le désir de s'amender en pardonnant à ses ennemis.
Paris ^ J. Brûlé, 1 652, 8 pages.
Après rarrétde remontrance du Parlement de Pontoise.
1 393. Fièvre (la) de Mazarin sur la victoire de messieurs
les princes et Tarrivée de Tarchiduc Léopold, avec un
avis donné aux Parisiens. Paris, François Lerrein,
1652, 7 pages.
Après le combat du fauboui^ Saint-Antoine, quePauteur appelle
mie victoire des princes.
1394. Fils (le) de Timpudique et le perfide voluptueux.
Paris, Denys Langlois, 1 649, 8 pages.
Je n'ai pas besoin de dire que c'est Blazarin.
1395. Fin (la) tragi({ue de tous les partisans, arrivée de
temps en temps, et tirée de l'histoire de France. Paris,
Claude Huot, 1649, 8 pages.
Il Montaigu fut interrogé de quel père il ctoit fils , quels biens il
avoit de patrimoine ou de successions échues, quelle vacation il
avoit faite en sa jeunesse, quels services il avoit rendus à l'État,
par quels moyens il étoit devenu si riche, quels dons il avoit reçus
de Sa Majesté, quelle dépense il avoit faîte, quel bien il avoit ; sur
quoi De pouvant satisfaire, il fut condamné. » Voilà, suivant l'au-
teur, comment il faut procéder contre les partisans.
1396. Finets (les) affinés, ou TEmprisonnement des fac-
tieux. Paris y 1650, 6 pages.
C'est la vieille Fronde qui insulte y en mauvais vers, les princes
prisonniers.
1397. Flambeau (le) d'État, avec lequel tous les peuples
(le France peuvent voir comme ils sont obligés de s'unir,
pour rexécution de Tarrêt du 29 décembre 1651 et de
iPLÉAC] DES MAZÀRINADES. 407
rarrêt du 23 juillet 1652^ donnes au Parlement contre
Mazarin, toutes les chambres assemblées, oîi Ton verra
1 • que les arrêts d'un si auguste Parlement que celui
de Paris doivent être inviolables, principalement quand
ils sont donnés pour délivrer TÉtat de la prodigieuse
tyrannie où il est; 2. qu'il y va de la gloire de Dieu,
de Thonneur du roi, du salut de la couronne, du repos
public et du bien universel de tous les peuples de
France; 3. qu'il n'est point de François qui ne soit
véritablement obligé de répondre un jour, devant Dieu,
de toutes les voleries, meurtres, violences, incendies
et sacrilèges que Mazarin et ses complices font et feront
de toutes parts , si on ne les en empêche, le pouvant
faire; 4. qu'il n'y a rien de si facile que d'en venir à
bout par un soulèvement général , puisque tous les
autres moyens nous ont manqué; 5. et qu'il n'est point
de peuple qui n'ait le droit de se faire justice soi-
même, quand on refuse de la lui faire. (S. 1. n. d.),
43 pages.
Longue, violente et sotte déclamation.
4398. Flambeau (le) d'Olympe, dédié à monseigneur le
duc de Beaufort , avec la voix et les vœux du peuple,
parle sieur Barroys. Paris ^ veuve d'Anthoine Coulon,
1649, 8 pages.
M Sur le sommet du mont Olympe , en la Natolie {sic)^ il y a un
feu au milieu duquel un arbre nait, sans en être brûlé. » Cet arbre,
c'est le duc de Beaufort.
4399. Fléau (le) de l'esprit de Dieu sur les ministres
à deux cœurs, à deux maîtres et à deux visages.
« Le Seigneur veut que l'hypocrisie de ceux qv
glorifient en lui, pendant qu'ils le nient par des i
publiques , soit franchement reprise et hauteod
408 BIBUOGRAPHIE [foet]
damnée par les véritables évangéiistes de sa parole
éternelle. » Isaïe, 48, 58, 66.
(S. 1. n. d.), 48 pages. Rare,
L'auteur dit qu'il a écril les Apophthegmes de l'esprit de vé-
niel etc. ; et il avoue qu'il en reproduit ici quelques pages.
Cest en effet le même siqet ; seulement il y a de plus, dans le
Fléau de Vesprit de Dieu, des invectives contre Mazarin. L'auteur
était-il gentilhomme ? il dit aux évéques : « Laissez-nous prêcher
pour vous, puisque vous usurpez nos fonctions. »
1400. Foi (la) barbare et la liberté des volontés forcées
es personnes des députés du Parlement. Paris, veuve
d'Anthoine Coulon, 1649, 7 pages.
1401 . Formulaire (le) d'État, faisant voir par la raison
et par Fhistoire 1. que les lois fondamentales de la
monarchie sont au-dessus de Tautorité du roi; 2. qu'il
n'y a que les états généraux qui puissent entreprendre
impunément les lois fondamentales, et que par consé-
quent l'autorité des états généraux est au-dessus de
celle du roi; 3. que la royauté dégénère en tyrannie
lorsqu'elle attente à ces lois fondamentales ; 4. que le
roi est obligé, par les lois fondamentales, d'agir avec les
étrangers^ pour les affaires d'État, par le conseil de
ses princes, et que par conséquent le traité que la cour
a fait depuis peu avec le duc de Lorraine, sans la par-
ticipation des princes du sang , est invalide et tyran-
nique; 5. et comme il faut entendre cet aveuglement
d'obéissance que les sujets doivent aux ordres des sou-
verains, pour désarmer les prétentions du conseil pré-
tendu de Sa Majesté. (S. I.), 1652, 24 pages.
Dubosc Montandré.
1402. Fort (le) et puissant bouclier du Parlement, en
forme d'apologie, dédié au roi. Paris, 1649, 24 pages.
Date, à la fin, du 13 mars 1649.
[fourberie] des MAZâRINâDëS. 409
1403. Foudre (ia) du bureau et du monopole, en vers
scarroniens. Paris, Philippe Clément, 1649, 8 pages.
« Ces faussonniers , pleins de courage ,
Sont les Trais frondeurs de notre âge ,
Fils légitimes des Gaulois,
L'unique support de nos lois, «>
Encore les Gaulois ! on sait que les faux-sauniers étaient les
contrebandiers de la gabelle.
1 404. Foudroiement (le) des géants mazarinistes, abîmés
sous les ruines du fameux et désolé bourg de Charen-
ton. Paris, François Noël, 1649, 8 pages.
1405. Fourberie (la) découverte, ou le Renard attrapé.
(S. 1.), 1650, 8 pages.
Ici le renard, c'est le prince de Condé. Dans les autres pièces où
les princes prisonniers sont figurés par le lion, le renard et le singe,
le renard est le duc de Longueville.
< Dans l'amour que j'ai pour la France ,
Et pour Paris où je suis né ,
Paris qui m*a yu destiné
A cultiver la poésie ....
Mais ce métier plein de folie ,
Combien qu'il ait beaucoup d'appas ,
N'apporte pas un bon repas.
Soyez m'en témoins , je tous prie , . . . .
Vous , Gomès , et tous , cber CiTart ,
Qu'on montre au doigt dedans le LouTre ,
DcTant qui chacun se découTre ,
Comme devant un bon esprit ,
A qui notre Apollon apprit
A faire Ters à faire rire. ...
Et toi , Nerrèze, damoiselle
Qui te Tantes d'être pucelle,
Quoiqu'aussi TÎeille que Goumay,
As-tu chez toi un bon dîné ?»
L'auteur de la Raillerie sans fiel dit 4^*11 •
râtelée à la table des riches , comme Gomèa^
« Qui fait odes mieux que'Roiiaard. • .<.'
11 fait des vers en rouhitude ,
410 BIBLIOGRAPHIE [feakc]
Qu'à couitisaxu fort bien ornés ,
Sans rien avoir, il a donnés. »
« Gomez était un poëte fort pauvre , est-il dit , p. 55 du Ména^
giana^ t. UL. Il se trouva un jour, je ne sais par quel hasard , dans
le cabinet du roi. Sitôt que M. de Bautru Peut aperçu , Û s'écria :
Gomment ce misérable a-t-il pu passer par plusieurs portes fermées
et gardées par des suisses et des huissiers, pour entrer en ce lieu ,
lui qui, depuis dix ans, n'a pu sortir de l'hôpital, quoique les portes
en soient toujours ouvertes ?» Il n'y a d'imprimé, de Gomez, qu'une
épîgramme contre Maillet^ épigramme rapportée dans les Ohserpo^
fions de Ménage sur Malherbe , et dans le Ménagiana. Gomei et
Maillet étaient le Bavius et le Maevius des Français.
1406. Fourbes (les) des .Màzarins découvertes aux
bons bourgeois de cette ville de Paris. Paris, 1 652 ,
6 pages.
Après le combat de la porte de Saint-Antoine.
1407. Fourrier (le) d'État, marquant le logis de chacun
selon sa fortune présente. Paris, 1652.
Deux parties , de 7 pages chacune.
Après le combat de la porte de Saint-Antoine. Le roi est logé à
Saint-Denis, le duc d'Orléans au Louvre, et le duc de Valois à la
place Dauphine I
Je ne serais pas éloigné de croire que ce pamphlet est de Sandri-
court.
Mailly le cite, p. 96 de son V* vol., à propos de la négociation que
mademoiselle de Montpensier avait secrètement entamée pour son
mariage avec l'archiduc Lcopold.
Le Nouveau fourrier de la cour est une contre-partie du Fourrier
d'État.
Si j'en crois V Interprète du caractère du royaliste, le chancelier
Séguier « trouvoît le mot pour rire dans le Fourrier d'État; et il en
faisoit son plus agréable divertissement. » On peut du moins en
conclure que ce pamphlet ne fut l'objet d'aucune poursuite.
1408. Franc (le) bourgeois de Paris, montrant les véri-
tables causes et marques de la destruction de la ville
[FBAifc] DES MAZARINADES. 411
de Paris , et les devoirs du magistrat et de tous les bons
citoyens pour y remédier. Paris y 1652, 22 pages.
L'auteur se plaint de la chené du pain; et il dit que Broussel n*a
pas été y à cet égard , plus vigilant dans sa charge que Lefèvre.
Plusieurs milliers de pauvres étaient morts de faim. Les meuniers
exigeaient jusqu'à huit et dix livres tournois pour la mouture d'un
setier de blé. L'auteur en conséquence propose plusieurs moyens
de réprimer les fraudes des meuniers et des boulangers : i . Favo-
riser la vente du grand pain bourgeois; 2. Encourager le particulier
qui a établi des bureaux pour la mouture du blé, se chargeant,
moyennant un droit, de payer les meuniers; 3. Établir une sorte
de taxe des pauvres à l'imitation des Anglais; 4. Avoir des greniers
de réserve ^ comme à Lyon , au moyen desquels on régulariserait
les ventes du blé , et on fixerait le prix du pain.
La spéculation du grand pain bourgeois datait de juin 1649. A
cette époque, Jean Alassin, bourgeois de Paris, avait pris des lettres
patentes du roi pour ouvrir des magasins du grand pain bourgeois
qui aurait été distribué au poids en échange du blé, « pour la com-
modité et soulagement tant des simples bourgeois, qui, occupés à
leur commerce, n'ont ni le loisir> ni l'expérience, ni les instruments
nécessaires pour boulanger chez eux , que des maisons de condi-
tion, qui par ce moyen pouvaient faire employer les blés nécessaires
pour l'entretien de leurs familles avec beaucoup plus de profit et
de ménage, m L'entreprise fut annoncée au public par la pièce
intitulée : Moyen assuré pour bien ménagerie blé des bourgeois y etc.
Le premier tarif parut sous le titre de : Moyens très-^avantageux
aux bourgeois de Paris pour bien ménager leurs blés, etc. Ces prix
étaient trop élevés apparemment ; car l'entrepreneur les modifia,
en 1650, dans le Tarif des droits.
Il paraît qu'il succomba au commencement de 1651, sous les
manœuvres des boulangers et surtout des meuniers. On volait son
blé ; on le faisait passer sous des meules fr^uchement repiquées,
« afin que le pain se sendt de la poudre ou de la pierre; » on
changeait ses farines; on y mêlait du son remoulu. Alassin ferma
ses magasins.
Mais quelques mois après , il se trouva m obligé par la nécessité
publique et extraordinaire » de les ouvrir de nouveau. Prenant
alors conseil de l'expérience, il se réduisit à une seule sorte ^
412 BIBLIOGRAPHIE [franc]
pour le commun y u c'est à savoir du vrai pain bourgeois bb blanc
avec son tout, c'est-à-dire auquel on n'ôtoit que les sons de la
farine , très-bon et bien assaisonné , contenant toute la fleur et
substance, composé du moins de trois quarts froment et d'environ
un quart seigle , afin qu'il se maintint plus frais, et que , tenant le
ventre plus libre , il en fût plus sain et plus profitable. » Ainsi il
simplifiait sa fabrication , réduisait ses frais et ses non-valeurs ;
surtout il désarmait la jalousie des boulangers.
Contre le mauvais vouloir des meuniers , il prit , le 23 août 1651 ,
des lettres patentes du roi , par lesquelles Sa Majesté mandait au
Parlement » qu'il eût à faire bailler à l'entrepreneur du grand pain
bourgeois les moulins, magasins et autres lieux que ledit Parle-
ment jugeroit être nécessaires dans la bonne ville de Paris, soit pour
la mouture de ses blés, soit pour la fabrique et distribution du pain,
et ce par préférence à toutes personnes, en payant la même ferme
aux propriétaires, et dédommageant les fermiers d'iceux, si besoin
étoit. »
Je ne sais pas pourquoi le Parlement ne rendit arrêt que le
10 mai 1652. Il renvoya Paffaire au lieutenant civil de la prévôté
et vicomte de Paris, pour être pourvu ainsi que de raison. Jrr^i
de la cour de Parlement et lettres patentes du roi y etc.
Le Franc bourgeois de Paris y publié pendant que Broussel était
prévôt des marchands, c'est-à-dire vers le mois d'août 1652,
prouve qu'Alassin réussit auprès du lieutenant civil. On vit dans
cet opuscule plus de politique qu'il n'y en avait , à mon avis. On
fit paraître , presque en même temps , la Réponse au libelle inti"
tulé: le Franc bourgeois, et le Bon François au véritable mazarin^
déguisé sous le nom du Franc bourgeois de Paris.
C'était tout simplement un plaidoyer pour le grand pain bour-
geois, et pour \e particulier qui avait établi les bureaux de mouture.
Je ne saurais dire précisément en quelle année fut publié le rrai
lustre des honnêtes dames, etc. , qui est, suivant une expression
toute moderne, une réclame pour le grand pain bourgeois; mais on
peut croire que ce petit livret est de 1649. Il m'a été impossible de
donner une date> même approximative, aux trois pièces suivantes :
Avis salutaire à ceux qui baillent leurs bleds à boulanger, etc. Liqui^
dation et supputation véritable de la quantité de livres de pain qu*un
seticr de blé peut rapporter, etc.; Pn)positions pour facilement et
fidèlement exercer la police, etc.
[FEAIVGB] DES MAZARINADES. 413
1409. François (le) afTectionné à sa patrie. (S. 1.),
1649, 8 pages.
1410. François (le) désabusé, montrant les moyens in-*
faillibles pour établir et afTermir la véritable paix dans
rÉtat. Paris y 1652, 19 pages.
C'est la même pièce que le Parfait repos de la France^ etc. Il y a
de moins ici le premier paragraphe qui contient un aperçu des
avantages de la France.
14f1. François (le) fidèle à Jules Mazarin, traitant des
devoirs des bons ministres envers leurs maîtres. Paris ,
Nicolas Bessin, 1649, 7 pages.
1412. François (les) oppressés sous la fureur et tyrannie
de Jules Mazarin, dédié {sic) aux protecteurs du pu-
blic. Parts y 1 649, 7 pages.
Détestables vers , signés L. D. N ,
1413. France (la) à couvert sous les lauriers des princes.
Paris ^ Salomon de la Fosse, 1652, 14 pages.
1414. France (la) à l'épreuve. Septième partie des Let-
très héroïques du sieur de Rangouze. Paris y 1651,
in.12.
Bih. A«f., 23369.
Je connais, du sieur de Rangouze, le Temple de la Gloire, aux
héros de la France. Septième partie des Lettres héroïques. \ vol.
grand in-12, lC3i;
Et encore le Temple de V Honneur, aux illustres dames du siècle.
Aussi Septième partie des Lettres héroïques, i vol. grand in-iâ,
1654.
La France à V épreuve serait donc une troisième septième partie?
Je ne la connais pas. Toutes 1^ recherches que j'ai pu faire à la
Bibliothèque nationale , ne me Pont pas fait trouver.
Je n'ai d'ailleurs jamais vu que trois éditions des Lettres héroïques,
La première de 1644 se divise en deux parties; Tune qui contient
41G BIBLIOGRAPHIE [feahceI
1422. France (la) désolée au roi^ dédiée à monsieur le
prince. Paris y 1652, 16 pages.
Il y en a une autre édition, dont le titre porte *. la France déso^
lée , parlant au roi, etc.
1 423. France (la) désolée aux pieds du roi, oîi le gouver-
nement tyrannique de Mazarin est succinctement dé-
crit. (S. 1., 1649), 8 pages.
Avec cette épigraphe :
Nulli fas Italo tantam subvertere gentem, Virgile.
« Si Dieu n'eût réveillé enfin le Parlement et le peuple de Paris,
pour s^ opposer puissamment, comme ils ont fait depuis quelque
temps y à la tyrannie, ...» C'est la date.
1 424. France (la) désolée, parlant au roi étant à la chasse,
où elle lui représente la fin tragique du marquis d'An-
cre et la vie du cardinal Mazarin , avec le moyen de
mettre la France en paix, dédiée à monsieur le prince
de Condé. Paris y 1652, 16 pages.
Mcme pièce que la France désolée au roi^ etc.
1425. France (la) en deuil, présentée à la reine pour le
rétablissement de ses États et de son royaume, par un
de ses fidèles sujets. Paris y Pierre Variquet, 1649,
7 pages.
Ce n'est , en quelque sorte , que la préface d'un livre qui n*a ja-
mais été publié.
Il en a cependant été fait une autre édition , qui ne diffère de
celle-ci qu'en un seul point : au lieu de la France en deuil, on lit
au titre : La France affligée^ etc.
1426. France (la) en prière pour la paix. Paris, veuve
Musnier, 1649, 4 pages.
1427. France (la) en travail sans pouvoir accoucher
[FRARCE] DES MAZâRINADES. 417
faute de sage-femme, par le sieur de Sandricourt. C'est
une branche de mon Âcœuchée espagnole y et la cin-
quième pièce de mes fictions politiques ( suii^ent les
titres des quatre premières). Pour la clef que je t'ai
promis {sic)j elle est entre les mains du graveur. Il te
burine quelques feuillages, pour te la rendre plus mi-
ipionne. Paris y 1652, 39 pages.
Le pamphlet est suivi de : V Innocence de mes amours sur le bow»
clier, l'accord du théorbe , le paranympfie et les grâces du corps;
vers exécrables^ qui justifient pleinement ce jugement de Loret :
« Ceux de Sandricourt sont barbares. »
I^ lettre du lirre rv de la Muse historique,
1428. France (la) espérant la paix. Paris, Pierre Du-
pont, 1649, 7 pages.
fliademoiselle , à Saint-Germain , fit vêtir les prisonniers des
troupes parlementaires , qu'on laissait tout nus mal^ la rigueur
du froid.
Cette pièce a été réimprimée dans les Premières nouvelles tie la
paix ^ etc.
1429. France (la) et les royaumes ruinés par les fa-
voris et les reines amoureuses. (S. I., août 1649)|
8 pages.
1 430. France (la) florissante sous le règne de Louis XTV.
(S. I. n. d.), 7 pages.
1 431 . France (la) irritée contre ses tyrans. Paris y veuve
Théod. Pépingué et Est. Maucroy, 1649, 7 pages.
Ce pamphlet est suivi d'un Oracle an PaHeroent , et de deux
madrigaux à Broussel.
1432. France (la) languissante, résolue à vaincre ou à
mourir. Paris, 1649, 16 pages.
Entre la conférence de Ruel et celle de Saint-Germain.
L'auteur a mis dans la bouche de la France une bonne partie des
B. I 27
418 BIBLIOGRAPHIE [FtAiiCE]
Soupirs français sur la paix italienne , traduite en prose , notani-
ment la strophe sur la régence.
Naudé dit, p. 19S du Mascurat , qu'on attribuait ce pamphlet à
un certain curé ( Brousse , curé de Saint-Koch ).
1433. France (la) mal régie.
Lettre au cardinal; burlesque.
1434. France (la) paisible , ou la Paix miraculétiqp.
Ode. Paris, 1649, 14 pages.
(( Il (Dieu) n'a point déclaré sa haine
A Tun pins qu'à l'autre parti.
Tous deux ont eu le démenti
Par une Tictoire incertaine. »
1435. France (la) parlant à nKMlsieur le dtii; d'Orléans
endormi. Paris (s. d.), 4 pages.
Pamphlet très-piqfuant, qui n'a que lé itialheur d'ëtrte dies plus
communs. Il a paru dans tés premiers mois de 1619.
On a publié une réponse sous ce titre : le Prince éveillé. Le Ire-
frain est :
cr Oui , j'ai voulu dormir ; mais il n'en est plus temps. »
Dans le Nouveau siècle de Louis XIV, vol. I , p. 178 > le titre
de la pièce a été réduit ainsi : Im France au duc d'Orléans endormi.
1436. France (la) pleurante aux pieds de Son Altesse
Royale (s. l., 1652), 7 pages.
1437. France (la) prosternée aux pieds de la Vierge
pour la remercier de la paix, dédié (sic) à la reifeie,
par monsieur Mercier. Paris j ^Nicolas Gasse, 4649,
8 pages.
1438. France (la) prosternée aux pieds de messieurs
du Parlement pour leur demander justice. Paris ^
Denys Langlois, 1649, 8 pages.
<•( Corrige praeteritum, rege prscsens, cerne futurum. d
Voilà le texte du pamphlet , qui n'est pas trop mal écrit.
[FftikiiCE] DES MAZARINADES. 419
1439. France (la) réjouie par le génie du roi pour la
conservation de son royaume, présentée à Sa Majesté.
Paris y veuve d' Anthoine Coulon j 1 650, 8 pages.
Signé Laisné.
« Mangot, Tou, Laisné, Gouin
FoomÎMent le Zoar rabbin. »
Rimaille sur les plus célèbres biblioiières de Paris^ 1049.
1 440. France (la) rétablie, ou les Pressantes exhortations
à ses peuples pour les obliger à Tunion, à la concorde
et à la réjouissance, en faveur de la paix et des lys
florissants. Paris, 1649, 11 pages.
R Mon lieutenant civil a déjà si bien travaillé, et travaille encore
tous les jours avec tant de soin et de vigilance pour détruire cet
infâme usage (des pamphlets), que peu de personnes osent s'en
rendre coupables, sans , à la même heure , voir leur condamnatîofi
et leur suppUce. »
1441. France (la) ruinée par les favoris (s. 1., 1649),
4 pages.
Après avoir parlé de la mort de Marie de Médicis , Taotear dit
à la reine :
c Régente qui souittez Phonaeiir àa diadéne,
Pk^sagez Totie airét , ngné des maîna de Dieu ,
Oa de TÎTTe autrement , ou de mourir de même. »
Il menace également le roi de la mort de Charies Stoart, qu'il
aj^lle Jacques.
1442. France (la) sans espoir (s. 1.), 1649, 8 pages.
Aussi insolente que sotte. J'en citerai deux vers :
H L'âne monte fur réminent ;
réminent monte tor r^ne. »
Puis vient la Guerre sui»ie de la paix prétendue , arrêtée en la
conférence de Ruel du M mars 1649.
€ Si c'est one paix d'IÛTer.
On ne s'y doit point ier;
Car c^esc nne paix liburrér. •
420 BIBLIOGRAPHIE [franche]
1443. France (la) suppliante au_roy à son sacre pour
la paix. Chalon-sur-Saône y Pierre Cusset, 1651.
L. Jacob , Bibliographia parisina.
1444. France (la) triomphante sur tous les États et
empires du monde, à madame la princesse Palatine
(s. 1. n. d.), 6 pages.
Suzanne de Nenrèze.
1445. France (la) vengée des malheurs dont elle étoit
menacée par les armes de Jules Mazarin. Paris ^
Michel Mettayer, 1649, 6 pages.
1446. France (la) victorieuse au roi , ou Panégyrique
dédié à Sa Majesté. Paris ^ Pierre Du Pont, 1649,
32 pages.
1 447. Franche (la) marguerite faisant voir : 1 ^ que le roi
ne peut pas rétablir le Mazarin, et que par conséquent
Tarmement qui se fait pour ce dessein, est injuste;
2° que les lois fondamentales de TÉtat ne permettent
pas à la reine d^être chef du conseil de Sa Majesté ,
et que par conséquent tout ce qui se fait par son
avis, ne doit pas être suivi ; 3** que le roi, quelque
majeur qu'il soit^ doit néanmoins vivre sous la cura-
tèle , quoique tacite , de Son Altesse Royale et de ses
princes, jusqu'à Tâge prescrit par les lois pour Féni^n-
cipation des enfants ; 4^ et que pendant cette con-
joncture d'affaire , Son Altesse Royale , les princes et
messieurs du Parlement peuvent commander le ban
et l'arrière ban , pour terminer bientôt cette guerre
mazarine. (S. 1. n. d.) 16 pages.
Ce pamphlet de Dubosc Montandré a été condamné à être bnilé
par arrct dn Parlement, en date du 27 mars 1652
:Fft03Kn! DES MAZARINADES 4:!1
1448. Fronde la du Pariemenl fatale au Mazarin.
Paris y Pierre Sévestre, 1649, 8 (Miges.
1449. Fronde (la) ressuscitëe (s. I.), 1650, 7 pages.
Cest la même pièce que la Réstareciùm de la Fnmdr.
1450. Fronde < la» roTale. Paris, JeanBranel. 1650,
7 pages.
1451. Frondeur ^e) bien intentionné aux bux fron*
deurs. Paris j Nicolas Yivenay, 1651, 8 pages.
Foor le prince de Condé contre Gondj. « Vo$ grands soins sont
de TOUS rendre mahre des bruits de Paris , • dit TaDleiir au cuad-
Taî TU à la bibliotbèque de l'Arsenal, sur un exemplaire de ce
pamphlet , une note manuscrite qui Tattribue à Sarruin.
1452. Frondeur 'le' désintéressé 's. 1. . 1650.
Deux parties. Tune de 14 pages, Tautre de 8.
Ce pamphlet est dlsaac de Laffcmas , tour à loor aTocal au
:, secrétaire du roi , procureur général en la chambre du
, aTocal général en la chambre de justice, maiire des
requêtes, lieutenant ctrO au chilelet de Puis, et enrotemaitre des
requries. Il exerçait cette dernière charee an tenms de la fVcmde.
^b^ a >dr«^ à Is.^ de LiZL o»e^. q« se .!».«
le recueil des Lettres poMt^Ti^aes am càamceiier dt Framcr^
présidemSs a mÊortîer, gmt comseillm d'État^ «ux mtaftrrs dts
f^eqméies, etc. ; il y <lonne. sur la carrière île ce magistrat, des liclails
qui paraissent être restes inoonnasaux biographes; et parce que
celle lettre est rare, j'en citerai quelques passages : • Vos services
împortmls, dlit Bangouie, obligcTent le feu roi louis XIH; de
TOUS donner en pur don la cfaar^ de maître des requêtes, pour
joindre à Totre mérite Paatoriie de rendre par plusieurs nUe»-
«fances la justice dans les provinces. L'exécution aTintageuse des
ordres qui tous furent donnes . jetta tant d'éclat dans les esprits de
toult ia cour qu'un des plu> ^;raiKi> homoies du siècle jueea par
les «ilets de ToCre conduite que ia >a|:esse de vos coieeib ctuît
encore plus neoewaire près de Sa Majesté. . Les obstacles que vous
V rroor/ntriles. *fi quj M-rment ait5>: h»n^<^ à reciter que difficiles à
422 BIBLIOGRAPHIE [frondeueI
croire , bien loin de vous abaisser, ne servirent qu'à établir plus
puissamment votre réputation. . . C'est votre zélé et votre expérience
qui ont mérité de la justice du roi la gratification de la charge de
lieutenant civil, qui étoit montée à on prix excessif... Après cela.
Monsieur, cédant au changement du temps , vous avez paru aussi
judicieux que désintéressé , vous dépouillant d'une charge avec la
même facilité que vous en aviez été revêtu, pour revenir à votre
premier exercice de maître des requêtes. »
Cette dernière phrase ne veut-elle pas dire qu'après la mort de
Louis XIII, Laftemas fut contraint de se démettre de sa charge de
lieutenant civil ? Au moins est-il vrai que le lieutenant criminel
Tardieu TaGcusa, en plein conseil, d'empiéter sur sa charge. Ces
tracasseries expliqueraient peut-être la démission de Lafiemas.
Tallemant des Réaux, 4* volume des HistorietteSy confirme tous
les faits avancés par Rangonze ; seulement il croit que Laffemas
ne reçut de Louis Xin, en pur don, qu'une partie de sa charge de
maître des requêtes. « Quand, dit-il, le cardinal de Richelieu lui
fit exercer par commission la charge de lieutenant civil , il acquit
beaucoup de réputation, et ôta bien des abus. A vivre en saint ,
comme on dit, mais ce n'est pas en saint de Paradis, la charge
peut valoir vingt mille livres. H n'en tiroit que six... Laffemas
n'avoit pas passé pour voleur dans les intendances qu'il avoit eues.
Je crois qu'il avoit les mains nettes. Il étoit effectivement bon-
homme. »
On ne s'attendait guère à voir accoler l'épithète de bonhomme
an nom du terrible justicier que Despeisses définissait: vir bonus
strangtdandi peritus ; mais Tallemant des Réaux n'est pas trop
persuadé de la cruauté de Laffemas : « Il a passé pour un grand
bourreau, dit-il ; mais il faut dire aussi qu'il est venu en un siècle
où l'on ne savoit ce que c'étoit que de faire mourir un gentilhomme ;
et le cardinal de Richelieu se servit de lui pour faire ses premiers
exemples. »
Le Frondeur désintéressé valut à son auteur de violentes attaques,
tant en vers qu'en prose. Davenne publia successivement la
Réponse au frondeur désintéressé , par un autre frondeur désinté^
resséy et la Satjrre, ou Feu à l'épreiwe de Veau , etc. Du ChâteleC
composa V apologie pour Malcfas. Des anonymes firent paraître le
Faux frondeur converti et la Réponse des vrais frondeurs , etc.
Laffemas ne répliqua qu'une seule fois , au Faux frondeur con^
[FBOifBBDft] DES MÂZARINADES. 423
verti. Geai Tobjet de la seconde partie de son pamphlet ; maïs il
y eut une Défemse pour le Frondeur désintéressé , qui réfutait la
Réponse des vrais frondeurs. Par une sÎBgulanté qu'explique la
foÛe de Davenne, la Satp^y ou Feu à l'épreuve de /'««m est dirigée
à la fois contre ces deux dernières pièces.
Dans la première partie de son Fnmdemry Laflemas lait trèsJnen
remarquer que la Fronde a coûté antx Parisiens plus cher même
que les partisans; et dans la seconde:
« Parmi ces firondeors agiatanti ,
Pen ocRBDoit beavcoop d'iimooentf ,
Qui n'ont prêté leur cntremiae
A cet demi répnbliquains (de\
Que parce qae les publiquains
Nous vouloient tous mettre en chemise. »
A son avis, tout avait été fini par la paix de Saint-Germain ; et
la Fronde devait être bien morte ; mais
c L'indigence des colportenrs
Et la vanité des auteurs
Sont cause qu'on la fait revivre, s
Cestde ce pamphlet que parle Tallemant des Réaux quand il dit
de LafTemas (page 36 du 4* vol. des Historiettes) : « D s'avisa nud
à propos d'aller faire des stances en 1650 y pour montrer que la
Fronde n'avoit fait que du mal ; » mais je ne saurais reconnaître,
entre les réponses diverses qui furent publiées , celle dont le ma-
nuscrit portait pour titre : Ju Mazarin enfariné.
Deux pièces rappellent l'anecdote à laquelle il est fait allusion
par cette épithète è^ enfariné. Dans VJpologie pour Malefas^ Du
ChAtelet accuse LafTemas d'avoir été comédien ; et l'auteur de la
Réponse des prais frondeurs dit avec plus de précision qu'il avait
joué à l'hôtel de Bourgogne sons le nom de Reausemblant. Cette
fable était assez accréditée pour que les maîtres des requêtes te
crussent autorisés à en faire une cause d'indignité contre lui. Us
refusèrent de le recevoir. Le procès fut porté devant le Pariement.
De Pleix etMontauban, qui plaidaient pour ses adversaires, mirent
en fait qu'il avait joué le r6le du fariné. LafTemas se défendit lui-
même , et gagna sa cause.
« La vérité est, dit Tallemant des Réaux , qu'il faisoit assez bien
Gros Guillaïune, qu'il avoit joué plusieurs fois, mais en particulier,
comme tout le monde peut faire. On disoit cnicore qu'il avoit joii«^
424 BIBLIOGRAPHIE [pbordeor]
de ses propres pièces dans une troupe de comédiens de campagne,
et qu'il s'appeloit le Berger Talemas, Je doute même, comme
quelques-uns Pont soutenu, qu'amoureux de quelque comédienne,
U ait suivi une troupe, et que parhazard il lui soit arrivé de monter
sur le théâtre , une ou deux fois , pour l'amour d'elle. »
Ces anecdotes n'ont pas plus de valeur que celle de l'Étoile, qui
veut que LaflPemas ait été tailleur; Tallemant des Réaux dit fils de
tailleur. Beausemblant est le nom de la terre où le père de LafFe-
mas est né en Dauphiné.
On comprend que les pamphlétaires ne se sont pas fait faute de
ramasser toutes ces anecdotes scandaleuses et toutes ces calomnies .
Voici ce que je Ib dans la Réponse des vrais frondeurs :
a Votre peraoïine, si bien peinte
Autrefois par Du Châtelet ,
Fait bien juger qa'on châtelet ,
Qui n*est plus de votre domaine ,
Est le sujet de la migraine. »
L'auteur du Faux frondeur converti termine sa pièce par un son-
net , où se trouvent ces deux vers :
a Voir les innocents dans les mains des bourreaux ,
Cétoit jadis l'emploi de sa belle intendance. >
Celui de la Réponse des vrais frondeurs dit :
c Lorsque vous prêchez la clémence ,
Dieu sait ce que chacun en pense ....
Et l'on sait qu'un Beausemblant
N'a rien qu'une charité feinte. »
Il conseille à Laffemas d'écrire un Traité de l'art de ramer, une
Oraison patibulaire ou le Parfait questionnaire.
Boisrobert disait que, quand Laffemas voyait une belle journée ,
il s'écriait : u Ah I qu'il feroit beau pendre aujourd'huy ! »
Isaac de Laffemas était fils de Barthélémy de Laffemas, contrô-
leur général du commerce sous le règne de Henri FV. Comme son
père , il s'est beaucoup occupé des choses commerciales ; et nous
avons de lui une Histoire du commerce de France, enrichie des
plus notmbles de V antiquité et du trafic des pays étrangers. Paris ,
1606,in-12.
Je ne sais pourquoi les auteurs de la Biographie universelle et
les éditeurs de Tallemant des Rcaux le font mourir vers i6?>0. Je
[FUNESTE] DES MAZARINADES. 425
vois dans le Journal du Parlement que Laffemas , encore maître
des requêtes, fut accusé, dans Taudience du iO juillet 1652,
d'avoir renais les sceaux à un commis de Guénégaud ; ce qu'il
avoua y séance tenante.
Sautereau de Marsy a publié le Frondeur désintéressé dans son
Nouveau siècle de Louis XIV ^ p. 280 du I*' vol.; mais il n'a re-
produit aucune des réponses.
1453. Frondeurs (les) champêtres , Églogue allégorique
sur les affaires du temps (s. 1.), 1651, 8 pages.
1454. Frondeurs (les) victorieux et triomphants sous le
règne de Louis XI V, dit Dieudonné (s. 1., 1650),
8 pages.
Le triomphe de la Fronde , c'était la prison des princes. Mauvais,
mais peu commun.
1455. Fuite (la) des maltotiers après Mazarin , mise en
vers burlesques par le sieur Pompholis. Paris ^ 1649,
3 pages.
1456. Funeste (la) et agréable résolution du lutin du
cardinal Mazarin, à la sollicitation du diable Astaroth
par le moyen de l'apparition de Tombre de Henry le
Grand, et T interprétation des songes de ce ministre
faite par l'assemblée de tous les dieux souterrains.
Demandez au vendeur le Sénèqtie exilé. Paris ^ 1 652,
15 pages.
tt J'ai trop écrit et excité à sédition... J'avoue que j'ai fait quel-
ques pièces contre le cardinal Mazarin , notamment le Sénèque exilé
et la (Funeste et agréable) résolution du lutin du cardinal , dont
voici la suite. Vous pouvez les demander au vendeur; et vous
verrez si je suis Prince ou Mazarin. ^
C'est ainsi que le sieur du Grest fait son meâ culpd dans le Sénèque
mourant. Je ne connais rien de plus de cet écrivain.
1457. Funeste (le) hoc de Jules Mazarin. Paris ^ Nicolas
Boisset, 1649, 3 pages.
426 BIBUOGRAPHIB DES M AZARINADES. [furbuk]
1458. Funeste (le) hoc de Jules Mazarin, avec le Sali^
' Regina de Mazarin et des partisans. Rouerie jouxte
la copie imprimée chez Nicolas Boissetj 1649 ,
6 pages.
1459. Furet (le), ou les Pourmenades du prince de
G>ndé (s. \.)j 1649, 8 pages.
Satire très-violente y assez spirituelle et peu commune contre le
prince de Condé.
1 460. Fureur (la) des Normands contre les mazarinistes.
Paris y Pierre Variquet, 1649, 16 pages.
A la suite de la Fureur des Normands, on doit titmrci le AVi-
logue du duc de Longueville et de la Normandie,
Le duc de Longueville parle en vers, et la Nonnandieen prose.
C'est tout ce qu'il y a à en dire.
Il en existe une édidon de Rouen, Jacques Besongne» 1649,
16 pages.
1461. Fureur (la) des juifs, dédié à messieurs de la
Synagogue, en vers burlesques, par Claude Veyras.
Paris, Jacques Le Gentil, 1652, 7 pages.
Voir le Récit naïf et véritable du cruel assassinat, . . . commis, . . .
par la compagnie des fripiers de la tonnellerie, etc.
UN DC PREMIER VOMIME.
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