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BIOGRAPHIE
DBS
PEINTRES
FLAMANDS ET HOLLANDAIS.
DEPOSE. C09F01lMEME.Vr A LA LOI.
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DEPOSE, CONFORMEMENT A LA LOI.
11PRIIERIB DE t. DBBBELTilCR.
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iBUDim Humais
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PEINTRES
FLAMANDS ET HOLLANDAIS,
QUI ONT EXISTÉ
DEPUIS JEAN ET HUBERT VAN EYCK JUSQU'A NOS JOURS.
POU» SERVIS DB UUIDB
AUX PEINTRES ET AUX AMATEURS DE TABLEAUX.
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C. H. BALKEMA.
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GAND,
LIBRAIRIE GÉNÉRALE DE H. HOSTE, RUE AUX MARJOLAINES.
1844.
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PRÉFACE
Do nos jours de savants écrivains, dont la plume élégante
et féconde fait honneur à la littérature, ont écrit la vie des
peintres qui ont illustré l'art de la peinture à l'huile, depuis
son origine, c'est-à-dire, depuis Jean et Hubert Van Eyck.
Choisissant les plus grandes célébrités, les uns se sont étendus
dans de longues descriptions de leurs tableaux; les autres se
sont attachés principalement à retracer les détails de leur vie
privée; mais aucun n'a songé à publier une Biographie corn*
plète de tous les peintres flamands et hollandais, qui, bien
que d'un talent inférieur, n'ont pas mois contribué par leurs
travaux aux progrès et à la gloire de la peinture. Nous ratta-
chons a notre travail la biographie de quelques peintres
allemands, dont le talent s est inspiré de ces Écoles ou a réflé-
chi sur elles.
Aidés et fortifiés de l'appui bienveillant de quelques
amis, nous avons essayé de combler cette importante lacune.
L'artiste et l'amateur nous sauront d'autant plus de gré de
cette pensée, du moins nous l'espérons, que l'ouvrage que
nous leur offrons, étant en partie le résumé des travaux des
historiens consciencieux qui ont consacré leurs talents et
leurs veilles à recueillir tout ce qui concerne les anciens pein-
tres, leurs contemporains , il leur épargnera de laborieuses
Vj PR^PACB.
recherches et souvent infructueuses, puisqu'aujourd'hui ces
ouvrages sont Tort rares el pour la plupart écrits en hollan-
dais ou flamand, idiomes inconnus à beaucoup de Belges des
provinces wallonnes et am Français. Le travail que nous
avons entrepris, joint donc à cet avantage celui d'être com-
plet ; et si l'artiste ou l'amateur ne trouve pas tout ce qu'il
désire savoir, il s'en prendra moins à nos efforts qu'à l'impos-
sibilité de nous procurer les documents indispensables.
Avant d'exposer la marche que nous avons suivie dans
cet ouvrage, nous croyons devoir citer ici ceux des anciens
historiens, leur nature et l'époque qu'ils embrassent.
Karel Van Mander, peintre flamand et historien conscien-
cieux, a écrit le premier une histoire de la peinture à l'huile,
depuis son origine, c'est-à-dire, depuis 1366 jusqu'à 1604;
il comprend les Écoles flamandes, hollandaises et allemandes.
Après lui, Cornclis De Bic, de Lierre, a fait l'histoire de quel-
ques peintres de son pays , et dans son travail, il n'a pas com-
pris tous les peintres hollandais, ni assez détaillé leur talent.
Arnold Houbraken, peintre hollandais, continua l'œuvre de
Karel Van Mander. Quoique fort bon auteur, il ne s'est pas
assez étendu, en quelques endroits, sur la nature de leur ta*
lent et la manière de chacun d'eux. 11 n'a pu comprendre, en
tout cas, dans son ouvrage, que les peintres qui existèrent jus-
qu'à son temps.
Van Gool publia sur la même matière deux volumes in-8°,
ornés de portraits. Ils comprennent la vie de cent quatre-
vingt-seize peintres. Cet auteur a décrit leur vie privée plu-
tôt que la nature de leur talent.
Des auteurs français, tels que André Félibien, Florent
Le Comte et De Piles, ont écrit la vie de quelques-uns des
meilleurs peintres des Pays-Bas. Celui de Le Comte est un
ouvrage estimable et toujours utile. Les amateurs de la gra-
vure, entre autres, y trouvent d'excellents renseignements sur
l'histoire de cet art. Nous avons encore d'Alexandre, la Vie
PltâPACK. vij
des peintres. Ce livre, outre qu'il est fort incomplet , est rem-
pli de fautes. Le Guide des Amateurs de tableaux, de Gault
de St-Germain, publié en 1818, est également incomplet.
Nous n'avons pas cru devoir nous arrêter à tous les détails
do la vie privée. On trouvera dans notre travail, autant que
possible, l'origine do chaque peintre; quels furent ses maî-
tres; dans quel genre et dans quelle manière il a peint; do
quelle estime il jouit dans le monde artistique; s'il a voyagé,
les événements lorsqu'ils ont quelque rapport avec son talent,
ce qui fait son principal mérite et ce qui constitue ses défauts.
11 nous a paru utile, et nous avons cru rendre service à l'ama-
teur, d'indiquer les localités qui possèdent des tableaux des
peintres, a lin qu'il en pût juger lui-même et en tirer parti.
Nous nous sommes peu arrêté aux collections particulières,
puisqu'elles sont sujettes h des mutations fréquentes. J'in-
dique principalement les meilleurs ouvrages composant les
Musées de la Belgique et de la Hollande, et ceux qui se trou-
vent dans les églises et les monuments publics. On remar-
quera encore que les tableaux qui font partie des divers Mu-
tées de la France, ne sont pas mentionnés dans cet ouvrage,
parce qu'on en possède des catalogues imprimés très-complets,
écrits dans la langue do ce pays.
Souvent pour trouver la vie d'un peintre, on doit chercher
dans deux ou trois ouvrages: quelquefois on la trouve dans le
premier que l'on prend à la main ; mais encore cela n'arrive
que rarement, et ces ouvrages sont encore tous de deux, trois
ou quatre volumes. L'ouvrage que nous présentons au pu-
blic est d'un seul volume, et renferme la Biographie de tous
les peintres, flamands, hollandais et en partie des alle-
mands, qui ont existé depuis Jean et Hubert Van Eyck jus-
qu'à nos jours. De cette manière, nous avons évité l'écueil ,
tout en respectant les exigences que nous imposait l'étendue
du travail.
BIOGRAPHIE
DES
PEINTRES FLAMANDS ET HOLLANDAIS.
A.
A A (timkhry van detv), né h La Haye en 1731 , élève de J. II. Kcller ;
il peignit de concert ovee G. Mois, après avoir quitté ce maître.
Qouque tous ses ouvrais attestent beaucoup de mérite et de fini,
il n'a fait aucun tableau do chevalet. Son genre consistait ù peindre
des génies, des fleurs, des fruits et des oiseaux dans la décoration
dessalons. Il est mort en 1809.
ABSHOVEN (r. van), né à Anvers en 1048, élfcvc de David Teniers
le Jeune, il fut bon peintre et imita bien la manière de son maître;
il mourut à Anvers en 1090. Quelquefois il signa ses ouvrages F. A. j
quelques-uns de ses tableaux sont dans le goût de Q. Drckelenkamp.
ACGAMA (behwaud), né à Leuwarde en 1097, fut bon peintre de
portraits; il a fait ceux des parents du poète B. De Bosch, et celui do
Sicco Van Goslinga, ambassadeur des États en France en 1731. Sou
art fut bien estimé en Frise. Il mourut ù Leuwarde en 1756.
ACGAMA (Mathieu), né h Leuwarde en 1702, peintre d'histoire
et de sujets emblématiques î on trouve do ses ouvrages il l'liôtel-dc-
ville et dans plusieurs autres édifices publics a Leuwarde. Pendant
son séjour en Italie, il copia avec beaucoup de talent les tableaux des
anciens maîtres. 11 mourut h Leuwarde en 1783.
ACHEN (jean vah), peintre d'histoire et de portraits, naquit i\
Cologne en 1550, et à sa sortie de l'école de Jerrigh, dont il fut un
des meilleurs élèves, il voyagea en Italie. Pendant le séjour qu'il fit
à Rome et à Florence, il fréquenta les ateliers de Moretli et de Gas-
pard de Reims; ensuite, il visita Vienne. De retour à Venise, il fut
mandé ù Munich, où il peignit un tableau d'autel, pour lequel il
recul en récompense une chaîne d'or de la valeur de 400 livres. Il
l
2 AC — AR.
demeura encore quelque temps à Prague, et retint à Munich y où il
mourut en 1618.
ACHTSCHELLINKS (lucas), né à Bruxelles en 1570, élève de
Louis De Vadder, fut bon peintre de paysage; son coloris était beau
et d'une transparence agréable; sa touche large, et il avait un talent
rare pour peindre le feuillage. H mourut en 1631.
ADRIAANSEN (alexardrb), né à Anvers eu 1625, prit la nature
pour guide et l'éludia avec ardeur; il peignit bien les bas-reliefs, les
vases, le cristal, les poissons et les fleurs; il eut un coloris d'un effet
agréable et transparent, appliquant avec jugement le clair-obscur.
Il mourut à Anvers en 1685.
ADRIAENSEN (remier), Flamand, doyen «le la confrérie de saint
Luc à Anvers, en 1702. Il peignit sur verre à l'huile à |>eu près
comme on peint les verres |>our les lanternes magiques.
ALBERTS (gérard), naquit à Nimègue, où il demeura toujours.
Les portraits qu'il a faits dans le goût de Kneller sont digues d'éloges;
mais ceux qu'il a peints dans la dernière partie de sa vie, leur son!
très-inférieurs et sont comme non achevés.
Il mourut dans un âge fort avancé, vers 1750 ou 1760.
AELST (everard van), né à Delft en 1602. Ce peintre rendit bien
la nature morte, particulièrement des oiseaux morts, et toutes sortes
d'instruments de guerre, des écailles, des éc revisses, etc. Il mourut
à Delft en 1658.
AELST (Guillaume vah), né à Delft en 1620 , fut élève de son oncle
Everard Van Aelst, qu'il surpassa dans son genre, surtout pour la
peinture des fleurs et des fruits; il voyagea eu France et en Italie. Le
grand-duc de Toscane, lui fil présent d'une chaîne et d'une médaille
d'or; il mourut à Amsterdam eu 1679. Ou a de lui, au Musée de
La Haye, un tableau représentant un vase avec des fleurs, et un
autre, du menu gibier. A la vente de G. Van der Pot, en 1808, ou
a payé un tableau de fleurs de ce maître fl. 300.
AELST (paul van), Flamand , (ils naturel et élève de Pierre Koeck,
fut bon peintre de fleurs et de fruits; il copia iidèlemeut les tableaux
de Jean De Ma buse. Mort à Anvers.
AERTS (richard), surnommé Jambe de Bois, peintre d'histoire,
naquit en 1482 à Wyck, village sur les bords de la mer, dans la Hol-
lande septentrionale; il fut l'élève de Mostaerl. En 1520, on l'admit
à l'Académie d'Anvers. Ce peintre sut varier avec grâce l'expression
de ses têtes; Franc Flore a fait sou portrait. Il mourut en 1577.
AERTSEN (pierre), surnommé Pierre le Long, né à Amsterdam
AK. — AL. S
en 1517, élève d'Alaert Klaasseu, peignit bien l'histoire et les inté-
rieurs de cuisine. Mort à Amsterdam en 1573.
AKEN (joseph van), Flamand; ce peintre a passé sa vie artistique en
Angleterre, et est décédé à Londres en 1740. A son arrivée en cette
ville, il s'occupa d'abord à peindre des figures dans les tableaux des
premiers peintres, genre dans lequel il excellait; il travailla ensuite
sur satin, velours etc., et produisit d'excellents ouvrages
AKERBOOM ( ), Hollandais, peintre remarquable d'intérieurs
de villes et de villages, vivait vers le milieu du 17* siècle; l'exécution
de ses ouvrages est admirable et d'un grand fini.
ALBERT (simonsz.), peintre d'histoire très-distingué, naquit à Har-
lem en 1523; il fut élève de Jean Mostacrt. Albert atteignit un âge
très-avancé, quoiqu'il eut éprouvé beaucoup de contrariétés dans sa
vie artistique.
ALDEGRAFF on ALDEGREVER, né à Munster en 1503, mourut
à Sousten 1560; il imita bien la manière d'Albert Durer. L'on trouve
de ses tableaux dans une église à Neurenbourg, et dans la ville de
Soust, à huit lieues de Munster. H fut assez bon peintre.
ALEMANS (n.), Flamand, peintre de portraits eu miniature et
d'animaux.
ALEN (je a h van), Hollandais, né en 1651 , fut peintre de paysages
et de fruits; il parvint à imiter avec tant de bonheur les différentes
manières de peindre, qu'il embarrassa bien souvent les plus experts
dans leur décision, surtout quand il s'agissait des copies de tableaux
de Melchior De Hondekoeter, représentant des oiseaux. Van Aleti
mourut en 1608.
ALEWYN (w.). Hollandais, peintre-amateur. Il a fait beaucoup
de dessins d'après les tableaux des grands maîtres de l'ancienne
Ecole; il a demeuré à Amsterdam et à Utrecht, où il est mort en 1830.
ALLOR1, né à Amsterdam en 1577, peintre d'histoire; on a de lui
au Musée. d'Amsterdam , un tableau qui représente Judith tenant la
léte d'Holopherne. Il mourut en 1621.
ALMELOVEEN (jean), Hollandais, peintre de portraits et de
paysages, naquit en 1614} il est plus connu comme graveur que
comme peintre. Ses productions en ce genre sont imitées des ouvra-
ges de Hermau Saftleven.
ALSLOOT (danibl van), naquit à Bruxelles en 1570 , et y mourut
en 1620; il fut peintre de l'archiduc Albert. On a de lui au Musée
de Bruxelles, un plan topographique des ci-devant parc et château
de Mariemont.
6 AP. — AR.
lalent éminent. servirent à orner des appartements d'une richesse
peu ordinaire. Ce peintre a été mentionné dan» le discours pour
l'inauguration de l'Académie de dessin à Middelbourg, en 1778.
APPELMAN(bsbraad), né k La Haye en 1640, voyagea en Italie;
il peignit bien les vues de ce pays et les orna de figures : son talent
fut assez estimé; il a peint dis paysages avec figures, dans un salon
du palais à Soestdyk. J. De Baan l'employa souvent a peindre les fonds
de ses portraits. Il mourut dans sa patrie eu 1686.
APPELAI AN (adribx), Hollandais, a peint des portraits et quelques
vues d'Italie.
ARENTS (jbar), né à Djrtrccht en 1738, peintre de paysages, fut
élève de J. Ponse; il enlrndit Irès-bien la perspective, il s'adonna
aussi à la gravure pendant assez longtemps. Il est mort à Dortrecht
en 1805.
ARLAJJD (jagques antoihb), né à Genève en 1668, célèbre pein-
tre en miniature; quelques-unes de ses productions lui valurent la
protection du duc d'Orléans, régent, et lui préparèrent sa fortune et
sa gloire. Louis XIV fit placer les meilleurs ouvrages d'Artaud dans
son cabinet. A Londres, il fut reçu avec la plus grande distinction,
par la princesse de Galles, qui fut reine depuis. Il légua par sou
testament sa riche collection de tableaux, d'estampes, de médailles, et
sa bibliothèque, composée de livres rares, à la ville de Genève, où
il mourut célibataire en 1743.
ARTOIS (jac. van), né à Bruxelles en 1613. On le croit élève de
Wildens, peintre de paysages; ses tableaux occupent à juste titre
des places distinguées dans les collections. Son coloris est plus varié,
plus vrai, plus brillant que celui de Van Cden, mais sou style est
peut-être moins soutenu, ses plans moins étendus; ses arbres sont
cependant disposés avec autant de goût que d'art; son feuille, d'une
touche spirituelle, semble être agité par l'air : les plantes, les joncs,
les ronces, les mousses étudiés avec soin, répaudent beaucoup de
variélé et de richesse sur ses premiers plans; ses ciels et ses lointains
sont légers et variés. Il était ami intime de Teniers, qui a peint et
retouché les figures et les animaux de quelques-uns de ses tableaux
et en a ainsi augmenté encore la valeur. 11 mourut en 1665. On a de
lui, au Musée de Bruxelles, deux Paysages et un Hiver richement
étoffés de figures, ainsi qu'un autre Paysage, dont Crayer a fait
les figures et Zegers les animaux. C'est la Conversion de saint
Hubert.
ARTVELD (andré van), ué à Anvers en 1570, peintre de mari-
AS. 7
nés, imita par exellencc la nature : ses tempêtes sont représentées
avec une grande vérité. Van Dyck, admirateur de ses ouvrages, fit
son portrait pour lui témoigner son estime.
ASCII (pierre jean van), né à Dclft en 1603. Son talent consista h
peindre le paysage en petit; il a souvent égalé les peintres les plus
habiles: la simplicité de ses compositions lui donne quelque analogie
avec Nolyn; souvent il a le piquant des Asselyn, des Bolh, l'énergie
d'Hobhema, et le sentiment de Paul Potier; il mourut très-âgé.
En 1824, à la vente de Teengs, une vue de montagnes fut vendue
pour (1. 135. En 1777, on paya à Paris un paysage de ce peintre,
780 fr.
ASSCHE (hbnri van), né à Bruxelles en 1775, montra dès sa plus
tendre jeunesse de grandes dispositions pour la peinture; son père,
artiste distingué, lui donna les premiers principes du dessin et de In
perspective.
Voyant de jour en jour s'accroitre le goût de son fils pour la pein-
ture, il le confia à M r J. B. De Roi , peintre à Bruxelles, qui lui donna
d'excellentes instructions et les véritables principes de l'art; deux
voyages en Suisse contribuèrent beaucoup à développer le talent de
cet artiste. La Société royale des Beaux- Arts à Garni le reçut, eu 1813,
membre de la classe de peinture, et lui décerna, en 1815, une mé-
daille d'honneur; en reconnaissance il offrit à cette société un tableau
de sa main. En 1813, il fut nommé membre de la Société royale
des Beaux-Arts de Bruxelles et de l'Académie royale d'Anvers.
Plusieurs élèves formés par M r Van Asçche, ont remporté les pre-
miers prix aux concours de Bruxelles et de Garni. Parmi ses nombreu-
ses productions, nous citerons un grand paysage, placé au Musée de
Bruxelles; un tableau, la vue de l'Arrière-Lys à Gand, appartenant
à S. M. la reine des Pays-Bas. Un amateur éclairé, M r S. Mal fait, à
Lille, possède trois tableaux de cet artiste, entre autres un de six
pieds de large sur quatre de haut, représentant une Vue des A r dén-
ués, enrichie de figures et d'animaux par Ommeganck, d'Anvers*
Plusieurs collections de Gand sont enrichies des productions de ce
maître; en 1836, le gouvernement fit l'acquisition de son beau
tableau, une Cascade formée par la Toccia, qu'il exposa au salon de
cette année, avec deux autres paysages.
Au pavillon de Harlem, on a de lui une Vue du Rhin et un paysage
avec une chute d'eau. M r Van Asschc, placé au premier rang des
paysagistes de son temps, justifie par ses ouvrages cette honorable
distinction, que la postérité confirmera; il était chevalier de Tordre
8 AS. — AU.
du Lion néerlandais et chevalier de Tordre civil de S. IL LéopotdL li
est décédé en 1841 , regretté des amis des Beaux-Arts.
ASSELYN (jean), frère de Guillaume, peintre de batailles et élève
de Esaïe Van de Vclde, naquit à Anvers en 1610. Ce peintre a dit
quelques tableaux d'histoire, des batailles et tin grand nombre de
paysages. Dans un voyage qu'il fit en Italie, il dessina les environs de
Romi*, et les antiquités qui les enrichissent. Il s'amusait à peindre les
voyageurs et les animaux qui se trouvaient sur son passage. Sa tou-
che était fraicheet légère. De retour dans sa patrie, il fut un des pre-
miers qui fil connaître en Hollande la manière de Claude Lorrain,
et les écoles belges en profilèrent avec tant de bonheur qu'elles pro-
duisirent de grands paysagistes; les ouvrages de cet artiste, qui se
trouvent dans la collection de France, sont inappréciables; on y re-
marque une Vue du Tibre et une Ruine, qui sont deux de ses chefs-
d'œuvre. Il mourut à Amsterdam en 1660. Au Musée de Bruxelles,
on a de lui un paysage d'Italie; c'est un tableau superbe et riche-
ment garni de figures. Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une
allégorie sur le courage du grand pensionnaire Jean De Witt. Le
Musée de Gand possède aussi un paysage boisé, terminé par un
lointain de montagnes. À la vente de la collection de Randon de
Boisset, en 1777, à Paris, deux de ses paysages avec des animaux,
ont été adjugés pour 4501 livres
ASSEN (jean van), né à Amsterdam en 1631 , bon peintre d'his-
toire et de paysage, dans la manière des peintres d'Italie; il étudia
beaucoup les tableaux d'Antoine Tempeste. Il mourut en 1695.
AST (bartholome van dbr), d'Utrecht, peignit en petite dimension
des tableaux de Heurs et de fruits, dans le goût de Breughel le Velours;
il plaça souvent dans ses tableaux des insectes, des coquilles, des gout-
tes d'eau et d'autres accessoires. La critique de ses ouvrages est assez
sévère, car nous devons à la vérité de dire que ses fleurs manquent
d'une bonne ordonnance, que les contours en sont gênés et aigus et
que son coloris est dépourvu de toute harmonie ; chaque objet étudié
isolément a cependant quelque mérite. En 1629, il fit don à l'hôpi-
tal de saint Hiob, à Ulrecht, d'un tableau de fruits.
AUGUST1NI (jeaw), né à Groningue en 1725, peignit des fleurs
avec quelque mérite; il fit aussi des portraits d'une ressemblance
étonnante et dans le goût de ceux du professeur d'Clrecht, Elsnerus.
11 mourut à Harlem en 1773.
AUT1SS1ER (louis marie), Français, né à Vannes en Bretagne
en 1772, apprit le dessin chez Vautrin ; ancien peintre de Stanislas,
AU. 9
roi de Pologne ; à douze ans , ses progrès furent si rapides que son
maître l'envoyait souvent en ville donner des leçons à ses élèves : à
l'âge de quatorze ans il quitta son maître et n'eut plus d'autre guide
que la nature ; à dix-sept ans, il était maître de dessin à Morlaix, et
ne quitta cette ville que lorsque la conscription Cappella à l'armée.
Après deux années de service, il fut nommé secrétaire du comman-
dant de place de Rennes; là, malgré ses nombreuses occupations , il
fit un dessin , qui obtint l'approbation de tous les amateurs. Le re-
présentant du peuple Alquier présenta cette production à la commis-
sion de l'instruction publique à Paris , qui accorda à son auteur 1600
francs d'encouragement. Muni de la lettre officielle de la commission ,
il se rendit chez le représentant Boursault , qui lui fit obtenir son
congé et l'emmena à Paris , où il fit le portrait de son épouse et de
plusieurs de ses amis. Un premier succès lui en fit désirer un second,
il composa deux dessins de paysages , qu'il présenta de nouveau à la
commission de l'instruction publique qui , sur le rapport de son
jury, lui accorda une pension et l'autorisa à aller chez un peintre de
l'Académie, de son choix, pour y poursuivre ses études et se mettre
en état d'être envoyé ensuite en Italie aux frais de l'état; divers chan-
gements survenus dans le gouvernement , empêchèrent l'exécution
du rapport : désolé de cet événement, il partit pour la Belgique, où
il résida pendant vingt-deux ans, et où son talent pour la miniature
fut bien apprécié. C'est à ce genre qu'il s'adonna exclusivement de-
puis son départ de Paris.
Ayant eu l'avantage de peindre un grand nombre de personnes de
distinction, sa réputation s'étendit jusqu'en Hollande, où il fut ap-
pelle pour faire les portraits des familles les plus distinguées : il y
peignit aussi ceux du roi Louis et de plusieurs personnages marquants
de sa cour : quelques années après, il retourna à Bruxelles , où il eut
l'honneur de faire le portrait de S. M. le roi de Pays-Bas ; sur l'ordre
de ce prince , qui le récompensa généreusement , il reproduisit ce
portrait dans de différentes dimensions. Des princes , des ambassa-
deurs et de hauts personnages de toutes les nations voulurent avoir de
ses ouvrages. Beaucoup de ses productions ont été exposées aux salons
de Gand , d'Anvers , de Bruxelles , d'Amsterdam, etc.
M. Aulissier fut reçu membre de la Société royale des Beaux-Arts à
Gand en 1812, il offrit pour sa réception une miniature représen-
tant l'Union et l'Amitié ; pendant son séjour dans celte ville , il fit les
portraits de plusieurs amis des Beaux-Arts. Il regardait la Belgique
comme sa seconde patrie.
2
10 AV. — BA.
AVERCAM (hbhbi van), surnommé de Stommevan Campen, naquit
k Kampen, vers la (in du XVI 9 siècle; il demeura et mourut dans cette
ville: sa taciturnilé singulière lui fit donner le surnom de Muet II a
laissé beaucoup de tableaux , principalement des paysages , ornés de
bestiaux au pâturage. Ses ouvrages ont beaucoup perdu à cause du
coloris, qui a changé dans plusieurs de ses tableaux.
AVED (jacques AiiTOirrB joseph), né à Douai en 1702, élève de
Picard, parcourut la Flandre et la Hollande. Il fut reçu en 1734 à
l'Académie de Paris; il peignit très-bien le portrait : les draperies et
tout le détail que comporte ce genre, ainsi que tous ses ouvrages,
sont bien soignés et d'un beau fini. Il mourut à Paris en 1766.
Au Husée d'Amsterdam, on a de lui le portrait du prince Guil-
laume IV.
A VONT (pierre vaic dbic), né à Anvers vers 1610, peintre de
paysages avec figures; il se fit remarquer par une touche spirituelle.
Quelquefois il a orné de figures les tableaux de Vinckebooms.
AXPOELE (Guillaume van). Il peignit en 1410 pour l'ancienne
maison échevinale de Gand plusieurs tableaux représentant les com-
tes de Flandre. Cet artiste est mentionné à plusieurs reprises dans les
annales de Gand. (Voyez le Messager des Sciences et des Arts, vol. X,
pag. 264.)
BAAK (hattigh jean), peintre à Utrecht. Le paysage orné de figures
dans la manière de Poelenburg, qu'il donna en 1642 à l'hôpital de
saint Hiob à Utrecht, atteste suffisamment le talent de ce peintre.
BAAN (jean de), né à Harlem en 1633 , élève de Jacques De Bak-
ker; ce grand peintre de portrait peut être cité à bon droit après
Antoine Van Dyck et François Hais; ce fut le premier pinceau de
l'Ecole flamande qui marcha sur les traces de Van Dyck. Il y a peu
de cours en Europe qui n'aient quelques portraits de lui. De ce
nombre sont ceux du comte de Hoorn , du prince de Tarente , de la
duchesse de Cet, de la reine d'Angleterre et de plusieurs seigneurs
de cette cour. En 1660, il fil les portraits de Frédéric Guillaume,
électeur de Brandebourg, et du prince d'Orange , depuis roi d'An-
gleterre. Son chef-d'œuvre est le portrait du prince Maurice de Nas-
sau-Ziegen; il a été payé par le roi de Prusse à la fille de l'auteur,
quatre cents rixdalers.
L'historien Houbraken rapporte de lui un trait de patriotisme qui
DAE. 11
l'honore aulant que ses talents : après la conquête d'une partie de la
Hollande, Louis XIV manda près de lui à Utrecht De Baan, pour
faire son portrait; ce peintre refusa, se motivant sur l'inconvenance
qu'il y aurait de sa part à tracer au sein même de sa patrie en deuil ,
les traits de son conquérant.
Par amour du sol natal , il eut encore le courage de refuser à Fré-
déric Guillaume , électeur de Brandebourg , la charge de surinten-
dant et directeur de l'Académie de Prusse , avec une pension de six
mille florins. Il mourut à La Haye en 1702.
On a de lui au Musée de La Haye , le portrait du comte Maurice de
Nassau , gouverneur du Brésil , et celui du grand pensionnaire
De WitLAu Musée d'Amsterdam , il se trouve aussi un portrait du
grand pensionnaire Jean De Witt , et du bourgmestre de Dortrecbt ,
Corneille De Wit.
BAAN ( jacqvbs de), né à La Haye en 1673 , fils et élève de Jean
De Baan , composa de bons tableaux d'histoire et fit quelques por-
traits de personnes distinguées. Mort à Vienne en 1700.
B A BUE R (théodore), Hollandais, né en 1670, élève de Pierre
Neefs , peignit des églises dans un genre qui lui était particulier,
ainsi que quelques fêtes de village. Mort en 1624.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui un tableau, la Déposition du
Christ au tombeau.
HACKER (jacques de), né à Anvers en 1530, élève de son père
et d'un marchand de tableaux , nommé Palermo ; travailla aussi chez
Henri Steenwyck. Il fut peintre d'histoire, ses ouvrages furent très-
estimés et recherchés ; on le regarde comme excellent coloriste. Il
mourut en 1660. /
BADENS (frakçois), naquit à Anvers en 1571 , et fut élève de son
père; peintre d'histoire, de portraits et de conversations. 11 dessina
correctement , eut un beau coloris, une touche fondue et légère ; il
voyagea en Italie, et introduisit dans sa patrie le genre de l'école
italienne. Mort en 1628.
BADENS (je an), bon peintre d'histoire, naquit à Anvers en 1576,
et y mourut en 1603 ; il voyagea longtemps en Italie , où il acquit un
talent remarquable ; de retour dans sa patrie , les princes allemands
utilisèrent son pinceau.
BADOUX (robbert de), de Bruxelles , peintre de marines ; il a
laissé des gravures qui portent la date de 1628.
BAELEN (thierry van), fut élève do Frans Hais.
12 BAL — BAK.
BAESTEPf (■.), née Marie Ommeganck , peintre de paysage et
d'animaux , était membre de l'Académie d'Anvers en 1784*
BAGELÀÀR (SE9ST ouilhumi jiak), né à Eindhovenen 1775,
major pensionné , était bon dessinateur, graveur remarquable et
excellent peintre; en 1820, il fut nommé membre de l'Académie
royale des Beaux-Arts à Gaud. Il est mort k EtnJboven en 1837.
BAILLEUR (coaitsiLLB), vivait en 1686. On le regarde comme le
frère de celui qui a peint avec tant d'intelligence l'architecture cl les
bas-reliefs; à l'hôtel-de-ville d'Anvers, on trouve encore de lui quel-
ques bas-reliefs.
BA1LLT (David), né à Leide en 1584 , élève de A. Verburght et de
C. Van der Voort, était peintre d'histoire et de portraits; il voyagea
depuis 1608 jusqu'à 1613; il préféra retourner dans sa patrie que
d'accepter uue pension à la cour de Brunswick. Il mourut à Leide
en 1638.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui le portrait de Marie Van Rei-
gersbergen , femme de Hugo De Groot.
BAILLY (krhest josefh), né à Lille en 1753; ses parents, qui ont
presque toujours demeuré à Gand, lui permirent de suivre les cours
de dessin de l'Académie de cette ville ; il y remporta le premier prix.
Il se rendit eu 1772 à Anvers , et y séjourna jusqu'en 1775 , époque
à laquelle il partit pour Paris; Bailly remporta encore en 1792, le
prix du concours de l'Académie de Gand ; en 1812 , le prix de
600 francs. On a de lui , au Husée de la Société royale de Beaux-Arts
et Sciences à Gaud, uu tableau qui représente Œdipe aColone.il
fut membre de ladite société et mourut à Gand , en 1823 ; on voit de
lui un tableau dans l'église d'Everghem.
BAKHUYSEN (louis) , célèbre peintre de marines, élève de A. Van
Everdingen. naquit à Emden en 1631 ; il reproduisit les tempêtes
avec la plus grande vérité et tout le grandiose de ces sublimes scènes
d'horreur, les vagues soulevées jusqu'aux nues et venant battre avec
fureur des rochers sur lesquels elles ont entraîné des vaisseaux qui
s'y sont brisés , et dont les débris couvrent la mer. Aucun peintre n'a
su rendre aussi bien que Bakhuysen l'agitation et la transparence de
l'eau , ni peint avec un pinceau plus flou la limpidité de l'atmos-
phère des régions élevées; ses marines offrent une vérité rare, et
d'autant plus difficile à saisir, qu'il faut nécessairement que la
mémoire seconde les observations devant un modèle toujours en
mouvement ; sans songer au danger qui le menaçait, l'amour de son
art l'entraîna souvent dans une frêle barque , au milieu d'une tem-
pête, pour étudier la nature.
BAR. 13
Le roi de Prusse , l'électeur de Saxe , le grand-duc de Toscane , le
czar Pierre , achetèrent ses ouvrages à un prix très-élevé. Les bourg-
mestres d'Amsterdam firent présent à Louis XIV, en 1665, d'une
grande marine , qu'on peut citer comme un des chefs-d'œuvre de
cet artiste. Il est mort à Amsterdam en 1709.
Le Musée de La Haye possède une Marine et le Retour à Maassluis
de Guillaume III, venant d'Angleterre. Le Musée de Bruxelles, une
Marine et deux navires luttant contre la tempête.
Le Musée d'Amsterdam possède trois tableaux de ce peintre , l'un
d'eux est historique et représente le départ du grand pensionnaire
De Witt, le 13 septembre 1665, à bord du navire Hollandia, destiné
avec la grande flotte, à agir contre l'Angleterre. Le prix de ces ta-
bleaux augmente chaque jour.
BAKHUYSEN (ludolp ou louis), né à Amsterdam en 1717, petit-
fils du célèbre peintre de marine ; Bakhuysen fut bon peintre de
chevaux et de batailles. Il mourut à Rotterdam en 1782.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, deux portraits de l'amiral
Âart Van Nés et de sa femme.
BAKKER (adrien) , né à Amsterdam en 1643 , neveu et élève de
Jacques Bakker, fut peintre d'histoire et de portraits , il voyagea en
Italie ; on remarque de lui à la maison-de-ville d'Amsterdam , un
tableau qui représente le Jugement dernier. Il mourut à Amsterdam
en 1688. Le Musée d'Anvers possède aussi de lui un tableau allégori-
que, qui représente la Justice recouvrant par la paix les forces qu'elle
avait perdues pendant les désordres de la guerre et les troubles de
l'anarchie.
BAKKER (jacques) , né à Harlingue en 1609 , peintre d'histoire
et de portraits , eut un dessin correct et un bon coloris. Mourut
en 1651.
BAKKER (ir. de), né à Anvers en 1648 , élève de Kneller de Lon-
dres, peintre d'histoire et de portraits; son dessin était correct et il
avait un beau coloris. Il mourut dans cette dernière ville en 1689.
BAKKEREEL (Guillaume) , peintre de paysages , naquit à Anvers
en 1570 et y mourut. A la cathédrale de celte ville, on voit de lui
dans la chapelle de saint Antoine de Padoue, un portrait en pied du
saint frère Félix. Le Musée de Bruxelles possède une Vision de saint
Félix, du même peinlre.
BAKKEREEL (gilis), peintre d'histoire, naquit à Anvers en 1572;
il mourut à Rome. L'on n'a presque plus rien découvert de ses pro-
ductions ; et Sfelon Uoubraken , il y eut encore sept ou huit peiutres
M BAL.
k- ~. I w I . I
de ce nom , qui tous eurent quelque talent; leur mérite
ne parait guère très-connu.
On a de lui au Musée de Bruxelles un tableau : saint François psr-
tant l'Enfant Jésus et le saint Sacrement , et l'Adoration des Bergen
BALEN (heu ni VAN), né à Anvers en 1660, élève de Adam Ym
Oort, peintre d'histoire et de conversations, eut de vastes connais-
sances en anatomie ; il dessina et peignit le nu avec une grande vérité,
ses compositions sont grandes , il sut donner une expression agréable
à ses figures; la finesse , l'élégance et la bonne couleur se trouveal
dans ses tableaux.
Jean Breughel peignit les fonds de ses tableaux , et quelquefois
les orna de fleurs. Houbraken fait la description des deux meilleun
tableaux de Van Balen. L'un représente le Festin des Dieux : on y voit
un grand nombre de figures ; l'autre , le Jugement de Paris. Lesfoadi
de ces deux tableaux peints sur cuivre , sont de Jean Breughel. Sairt
Jean prêchant dans le désert , est le chef-d'œuvre de cet artiste; ce
tableau orne la chapelle des Menuisiers, dans l'église de Notre Dame
d'Anvers; l'église de saint Sauveur à Gand, possède plusieurs de
ses tableaux: l'Annonciation, la Nativité , l'Adoration des Mages, la
Purification , la Fuite en Egypte , Jésus Christ au milieu des docteurs ;
Jésus Christ, la Vierge, saint Joseph travaillant. Alexandre Kierings,
paysagiste, et Van Balen firent ensemble quelques tableaux. Il mourut
à Anvers en 1632. Le Musée d'Amsterdam possède de lui un tableau:
Diane et Bacchus, ainsi que Pan , entouré de satires et de bâchantes,
et un autre peint par lui et Jean Breughel , surnommé de Velours ,
représentant les emblèmes des différentes sectes du christianisme.
Au Musée d'Anvers , on a de lui un Concert d'anges.
BALEN (jean van), né à Anvers en 1611 , élève de son père Henri
Van Balen, fit quelques tableaux en grand; son pricipal talent con-
sista à peindre en petit; il sut imiter la manière de son père à tel
point qu'il est quelquefois difficile de distinguer leurs touches res-
pectives; il est peut-être moins correct , mais aussi est-il plus gracieux
dans l'expression de ses têtes. Quoiqu'il en soit , on ne cite presque
jamais Jean Van Balen dans les catalogues de tableaux. U vivait
encore en 1662.
BALEN (matthys) , né à Dorlrecht en 1684 , élève de A. Houbra-
ken , peignit et composa d'après nature des tableaux d'histoire et de
paysages.
BALEN (pierre). Cet artiste, né à Liège en 1580, vivait encore
en 1656; il travailla et fit de grands progrès, sous la direction de
BAL. — BAR. 15
Jean Ramaye, élève de Lambert Lombardus. A son retour de l'Italie,
où il était allé pour perfectionner son talent, il se maria avec Marie
Lombardus. Quoique Balen n'ait fait que des tableaux de chevalet ,
il a peint cependant une grande toile, une sainte Trinité, qui se
trouve dans l'église de saint Chrétien à Liège.
BÀLTEN (pierre), né à Anvers en 1540, fut bon peintre de pay-
sages, dans la manière de Pierre Breughel; il peignit des foires et des
kermesses flamandes, dont il rendit, avec beaucoup de goût, les
petites figures. Il fut admis à l'Académie d'Anvers en 1579, et il
mourut en 1611.
BAMBOOTS (voyez LAAR , p. de).
BAMESB1ER (jrar), Allemand, né en 1500, élève de Lambert
Lombart, peintre de portraits. Il mourut en 1598.
BANDRIGEEN, Hollandais, dessinateur, a fait les portraits de
plusieurs savants célèbres et celui de Lempereur; ils furent tous
gravés par Snyderhoef.
BANCK. (jean van der), Hollandais, a travaillé à Londres, où un
grand nombre de ses portraits furent gravés par Faber, entre autres
celui du peintre de paysage, George Lamberth.
BARATTI (romanus laurens), Hollandais; reçu maître dans le
corps des peintres à Utrecht en 1629, il donna à l'hôpital de saint
Hiob un paysage orné de figures.
Le surnom de Romanus lui vient probablement du long séjour
qu'il fit à Rome.
BARBIERS (bartholo), né à Amsterdam en 1740, élève de son
père Pierre Barbiers , a peint le paysage; il s'appliqua beaucoup à la
perspective et donna dans son temps beaucoup de leçons. Comme
une particularité, on fait mention qu'il travailla avec la main gauche.
Il mourut à Amsterdam en 1808.
BARBIERS (pierre), né à Amsterdam en 1717, de parents nés en
Flandre, travailla longtemps aux décorations des théâtres d'Amster-
dam, de Rotterdam, de La Haye et de Leide.
Il a peint aussi des tableaux de chevalet , entre autres le grand
Manège d'Amsterdam, tableau richement garni de figures; les chevaux
en sont peints par Ludolf Bakhuysen, petit-fils du célèbre peintre
de marine Bakhuysen; il donna aussi des leçons de dessin et de per-
spective. Il mourut à Amsterdam en 1780.
BARBIERS (pierre bartsz.), né à Amsterdam en 1772, peintre de
paysages et d'histoire; il fut élève de son père. Ses nombreuses occu-
pations ne l'empêchèrent pas cependant de donner des leçons et de
16 BAR. — BAS.
travailler à des tableaux de concours. 11 est mort à Harlem en 1837.
BARBIERS (pii*** pute&sz.), né à Amsterdam en 1748, élève de
son père Pierre Barbiers, bon peintre de paysage; il était connu et
renommé comme entendant bien la théorie et la perspective.
BARENTSEN (thii*&t), né à Amsterdam en 1584, élève de son
père et de Titiano, fut bon peintre d'histoire, et surtout excellent
portraitiste, dans la manière du Titien, qu'il égala souvent dans ce
genre. Il mourut en 1502.
Le Musée d'Amsterdam possède le portrait de F. Alvarez de Tolède,
duc d'Alva.
BARENTSEN, père du précédent, surnommé le Sourd, a peint dam
la maison-de-ville d'Amsterdam, la sédition qui se forma en 1525, et
dont le but était de détruire par le feu cette dernière ville.
On cite fort peu de ses ouvrages.
BARTELS (ge&akd) , Flamand , né en 1570, fut bon peintre dfbiav
toire; sa fin fut malheureuse : une pierre d'un poids énorme l'écrasa.
Son talent fut très-estimé.
BARTOLET, Flamand, a eu pour élève Gérard de Lairesse, à
Liège; il fut peintre du prince de Liège. L'on rencontre fort peu de
ses ouvrages.
BASSEN (b. van). L'origine de ce peintre nous est inconnue. U
peignit des intérieurs d'églises, de temples et de salons.
Au Musée de La Haye, on a de lui , l'intérieur d'une église , qui
atteste un pinceau assez remarquable ; dans la galerie du duc de
Brunswick à Saltshal , on voit un de ses meilleurs tableaux.
BAST (Dominique de), né à Gand en 1782, peintre de paysages
avec figures et animaux et de marines , il représenta le plus souvent
des mers calmes ; il suivit les cours de l'Académie de dessin et y rem-
porta plusieurs prix. U travailla ensuite pendant quelques années
dans une maison de commerce de cette ville ; les nombreux voyages
sur mer qu'il fit pour ses affaires , favorisèrent son penchant pour ce
genre et lui fournirent l'occasion d'étudier cet élément, la construc-
tion des navires et de leurs agrès ; ses marines sont de la plus grande
vérité, et exécutées avec beaucoup de facilité. Quoique M. DeBast
cultiva la peinture en amateur, il ne se refusa pas à embellir les
expositions de ses ouvrages ; il y mérita plusieurs fois des distinctions
honorables , entre autres à l'exposition de Douai , eu 1822. La Com-
mission pour l'encouragement des Beaux-Arts à Gand fit l'acquisition
d'un de ses tableaux, à l'exposition de 1822. On voit de ses ouvrages
dans plusieurs cabinets de Gand.
BAT. — B AU. 17
4 M. De Bast avait un dessin correct, un coloris naturel; le feuille
* de ses arbres est touché arec esprit, et permet d'en reconnaître
1 l'espèce.
H. De Bast est mort à Gand en 1842, âgé de soixante ans.
BATTBM (oéa\ED van). On ignore la date de sa naissance; il
i peignit des paysages et des tues de montagnes en panorama , ornées
» de chasses aux cerfs, de voyageurs et de bandits. Sa manière fut plus
hardie et plus subtile que celle de son compatriote Snellinks ; mais
•on coloris fut plus sec et plus froid de ton que celui de ce peintre.
Il a vécu entre 1650 et 1700.
BAUER (i. guill.), né à Strasbourg en 1600, élève de F. Bren-
del, peignit à la gouache, avec une merveilleuse facilité, des tableaux
d'histoire, des batailles, des paysages, des ruines et des monuments.
11 mourut à Vienne en 1640.
BAUR (ARTonoc), demeurait à Harlingue, où il était peintre de
portraits; il a fait celui de l'historien et poète Simon Styl. Il était
père de Nicolas Baur, peintre de marines. 11 mourut à Harlingue peu
après son Gis, Nicolas Baur.
BAUR (nigolas), né à Harlingue en 1767, fils et élève d'Antoine
Baur, peintre de portraits; ce peintre, qui manquait de dispositions
naturelles pour ce genre, étudia de préférence le paysage et les vues
de villes. En Hollande, il existe beaucoup de somptueux apparte-
ments qu'il a garnis de paysages ; il a peint encore des clairs de lune,
des hivers et surtout des marines, qui lui réussirent d'une manière
très-avantageuse. En 1807, le roi de Hollande lui acheta deux ta-
bleaux et les plaça au Musée; l'un représentait une Eau mouvante,
vue prise près d'Amsterdam , et l'autre une Vue de Rotterdam , du
côté de la Meuse; l'année suivante, il envoya à l'exposition d'Amster-
dam une marine, qui fut accueillie avec tant d'éloges qu'elle valut à
son auteur un prix du gouvernement, montant à la somme de 3000
florins. On le compte avec beaucoup de justice parmi les meilleurs
peintres de marines de la Hollande.
Nicolas Baur était aussi membre honoraire de la Société royale des
Beaux-arts à Bruxelles. Il est mort à Harlingue en 1820. Selon le
catalogue des tableaux du Musée d'Amsterdam, il serait décédé
en 1822.
BAUT (pibkbe) , né à Bruxelles, fut peintre de paysages, de ker-
messes flamandes et de conversations; il dessina très-bien les figures
en petit comme Breughel et Teniers. Les tableaux, les dessins et les
gravures de ce peintre sont tous très-estimés. Pierre Baut a orné de
3
1 8 BED. — BEE.
figures les peintures de Baudouin; ii a laissé aussi de trè*»beaux des-
sins, qui sont assez recherchés en Hollande.
Ce peintre est le même que Weyerman a nommé N. Bout, et
Descamps, François Bout.
Le Musée de Bruxelles possède l'incendie à Bruxelles de l'ancienne
Cour en 1731 , peint par Van Heil ; les figures seules sont de fiaut
BEDÀFF (aktomx aloisius bmanubl va»), né à Anvers en 1787,
peiuîre de portraits et d'histoire, fut directeur et professeur de l'Aca-
démie de dessin de Bois-le-Duc; à l'exposition de La Haye en 1810, il
y avait de lui un tableau représentant un homme jouant de la flûte;
aux expositions d'Amsterdam et de Bruxelles , on a pu voir encore
de lui des tableaux bien remarquables. 11 est mort à Bruxelles
en 1829.
BEECR (jban), né à Looz, fut reçu moine dans le couvent de
saint Laurent, près de Liège, et promu abbé de ce couvent en 1809.
Il est regardé, après les frères Van Eyck, comme celui qui s'est le
plus distingué dans la peinture parmi les anciens peintres Liégeois; le
plus grand nombre des tableaux de l'église de son couvent furent
peinls par lui. 11 mourut en 1516.
BEEK (david), né à Délit en 1621, fut élève d'Antoine Van Dyck,
et devint un des meilleurs élèves de cette école; il voyagea eu Angle-
terre , en France, en Danemarck et en Suède. Il fut bon peintre
d'histoire et excella surtout dans le portrait , genre dans lequel il
approcha de la manière de son maître; il eut une si grande facilité
que Charles I lui dit un jour : Je crois, Beek, que vous peindriez à
cheval et en courant la poste. Cette exécution hâtive a quelquefois nui
à la conservation de ses ouvrages. Dans les cours de ses voyages artis-
tiques, il reçut plusieurs riches présents , entre autres neuf chaînes
d'or et autant de médailles. Il mourut à La Haye en 1656.
BEEKE (van), Hollandais, bailli à Bodegrave, élève de J. Weyer-
man, a peint des fruits et des oiseaux qui se trouvaient dans une
niche ou attachés à un clou.
BEEKKERK (herman wouters), né à Leuwarde en 1756, élève
de Jean Van Dregt, à Amsterdam , bon peintre de paysage et de figu-
res. Après avoir fait de grands progrès sous ce maitre, il retourna à
Leuwarde et s'y établit : il était peintre d'histoire, dont il traitait des
sujets sur de grandes toiles; il a fait aussi des paysages avec des ani-
maux et s'occupait encore de compositions emblématiques. Trois de
ses meilleurs tableaux sont à l'hôtel-de-ville de Leuwarde ; l'un qui
est un sujet de l'ancien Testament représente l'assemblée des Septante.
BEE. 19
Ce tableau où les figures sont de grandeur naturelle, a une lon-
gueur de cinq mètres et demi. Il était fort habile dans l'exécution et
avait beaucoup de disposition pour l'art; il sut rendre la lumière et
le clair-obscur avec beaucoup d'intelligence; il s'arrêta rarement aux
accessoires. Le dessin et les proportions de ses figures ne sont pas par-
fois très-corrects, et le nu dans quelques tableaux n'est pas exactement
observé. Il mourut à Leuwarde en 1796.
BEELDEMAKER (jeait), né à La Haye en 1636, il peignit des
chasses au cerf et au sanglier, il fit aussi des petits tableaux de cabi-
net d'un beau fini et d'une belle couleur. Mort à Amsterdam en 1669.
BEELDEMAKER (fraïcçois) , né à La Haye en 1669, fils de Jean
Beeldemaker, élève de Guillaume Doudyns, devint assez bon peintre
d'histoire, de chasses et d'animaux; il voyagea en Italie, reçut le
sobriquet de Singe parla bande accadémique. ' Il mourut près de
Rotterdam en 1748.
BEER (arnotjld de), né à Anvers en 1490, eut dans son temps la
réputation de bon peintre et de bon dessinateur; il fut reçu dans le
corps de peintres à Anvers en 1529, et mourut dans la même ville
en 1542.
BEER (jos. de), né à Ulrecht en 1550, élève de François Flore;
après avoir acquis une grande habileté dans le genre historique , il
peignit des marines. Il passa quelque temps à l'évéché de Tournay, où
il peignit pour Vévéque quelques tableaux qui firent sa réputation.
II mourut à Utrecht en 1596.
BEER (pierre van) a fait des tableaux de genre et quelques mari-
nes; vivait vers 1681.
BEERBLOCK (jean), né à Bruges en 1736, élève de Matthias
De Visnh ; il remporta le premier prix de composition à Bruges
en 1772; il a fait des petits tableaux d'un dessin très-correct et d'un
coloris vigoureux. Ils sont aujourd'hui fort rares et très-recherchés.
Il est mort en 1806.
BEERESTRATEN (jean), Hollandais, peintre de marines; il
composa des vues de ports de mer, entourés de monuments, rem-
plis de navires et de barques; Lingelbach les orna quelquefois de
figures.
Cet artiste a reproduit sur la toile le célèbre combat naval , livré
entre les Hollandais et les Anglais, le 12 juin 1666, et qui dura
quatre jours; les flottes étaient commandées d'une part par le lieute-
nant amiral duc chev. M. A. De Ruiter, et d'autre part par l'amiral an-
glais Monc, duc d'Albemarle ; le peintre a choisi un épisode de la
20 BEE. — BEG.
deuxième journée, l'instant où le mat de hune du vaisseau de l'amiral
hollandais est désemparé ; ce tableau est au Musée d'Amsterdam, avec
un Hiver et une Ruine. Il mourut en 1887.
BEER1NGS (oafeoiax), né à Halines en 1600, mort eu 1570. Cet
artiste menait une vie déréglée, qui l'empêcha d'acquérir un grand
talent; il étudia en Italie , et peignit de bons tableaux d'architecture
et des ruines.
BEESTEN (▲. h. vaii), Hollandais, a demeuré à Amsterdam ; il était
ami de Jean PunU On a de bons portraits de lui. 11 était peintre
remarquable de bas-reliefs et de divers autres genres ; on prétend
que quelques artistes ont fait tourner à leur profit son talent et st
modestie.
On a rencontré de lui un tableau de genre, daté anno 1764.
BEGÂ (adribic) , né k Leide en 1622, peintre de paysages avec do
animaux ; il excella dans ce genre et fut nommé peintre à la cour de
l'Electeur à Berlin. 11 mourut en 1606.
BEGÂ (combillb) , né à Harlem en 1620 , élève d'Adrien Vtn
Ostade , et aussi celui qui a le mieux saisi la science , la transparence
et la vérité de son clair-obscur et de son coloris. 11 peignit des ker-
messes flamandes ou des fêtes de villages, des intérieurs et des cuisi-
nes. Dans le choix de ses sujets, il eut beaucoup d'analogie avec son
maître : les caractères de ses figures sont également pris dans les meeurs
d'un peuple abruti par le travail et l'ivrognerie. Il est mort à Harlem
en 1664. On trouve quelques tableaux de lui au Musée d'Amsterdam,
entre autres un Vieillard pensif dans un cabinet d'étude : dorant lui
est une table chargée de livres, et une Conversation de paysans. A la
vente de Van der Pot, un tableau, représentant le Cabinet d'étude
d'un astrologue, fut vendu 605 florins.
BEGYN (abeabam), Hollandais, né en 1650; il peignit bien le
paysage, et en dessina avec talent les figures et les animaux dans le
genre de Berghem; il excella dans l'architecture et la perspective,
comme on peut le voir dans ses paysages , ordinairement terminés
par des lointains richement ornés. Sa manière fut facile , mais il fut
moins heureux que son maître dans la disposition des sites. Il eut
un bon coloris. Il fut souvent occupé à la décoration intérieure des
appartements, il n'a pu faire que quelques tableaux de chevalet;
dans ce nombre il s'en trouve cependant que l'on prend aisément
pour des Berghem. Il mourut à Berlin en 1708.
Le Musée de Bruxelles possède de lui une Marine des environs de
Naples.
BEI. — BEH. 21
BEICH (jban veançois), né à Ravensbourg, en Souabe, en 1605,
élève de son père , voyagea en Italie ; il fui bon peintre de batailles
et de paysages; ses sites sont pittoresques; sa touche, vive et facile,
imite celle de Salvator Rosa. Il mourut à Munich en 1748.
BELLEVOIS, né à Hambourg, peintre de marines; il excella à
peindre une mer calme.
BELL1NGEN (jban van), né à Anvers vers 1770, élève de Pierre
Van Regemoorter; il a laissé de beaux tableaux de genre et des
paysages.
BELKAMP (jsan van), peintre hollandais, passa sa vie artistique
en Angleterre , où il mourut en 1653. Il copia presque toujours des
tableaux de la collection royale à Londres.
BEMMEL (gvillavme van), né à Utrecht en 1620, élève de Her-
man Saflleven, voyagea en Italie; il y peignit des vues et des paysa-
ges, qu'il sut animer avec art de cascades et de chutes d'eau. Cet
artiste, qui joignait de la finesse d'esprit à un talent réel de peintre,
entendit parfaitement le clair-obscur et le lointain d'un tableau. Il
mourut en 1703.
BENI (jean van der), né à Amsterdam en 1650, élève de Wou-
wermans et de A. Van de Velde , fut peintre de paysages et de che-
vaux ; ses connaissances en peinture , quant au choix des sujets et à
la manière , eurent une grande analogie avec celles de ses deux maî-
tres. Il mourut en 1690.
BERG (g y sb. joh. van den), né à Rotterdam en 1769; il étudia
trois ans à Anvers et trois ans et demi à Dusseldorf et Manheim. En
1790, il retourna dans sa ville natale et s'y mit à peindre le por-
trait; la même année, la place de professeur de la Société de dessin à
Rotterdam, lui fut accordée; il sut la remplir avec distinction. Il est
mort à Rotterdam en 1817.
BERG (uatth. van den), né à Ypres en 1615, fut un des bons
élèves de Rubens, et surtout un de ses meilleurs dessinateurs. Dénué
de génie, il ne parvint qu'à copier servilement les tableaux des maî-
tres de son temps. 11 mourut à Alkmar eu 1687.
BERGHE (Augustin van den), naquit à Bruges en 1757. Il fut
nommé, en 1796, professeur de dessin et de peinture a l'Ecole cen-
trale de Beauvais. Cette école ayant été supprimée quelques années
après, H. le comte Belderbusch, alors préfet du département de
l'Oise, engagea Van den Berghe à continuer son cours de dessin, et
lui offrit un logement à l'hôtel de la Préfecture. Sur Tordre du
ministre de l'intérieur, il composa un tableau allégorique du traité
22 BER.
de paix d'Amiens; ce tableau fut exécuté en tapisserie h la manu-
facture royale de Beauvais. Plusieurs de ses tableaux d'histoire et
quelques portraits, qu'il peignit pendant son séjour dans cette Tille,
ont été exposés au salon de Paris.
H. Van den Berghe fut élève de l'Académie de Bruges; ses progris
rapides lui firent obtenir tous les premiers prix et l'estime de son
maître, feu H. Gaerewyn ; il partit pour Paris en 1780, y continua
ses études chez son compatriote Suvée ; il remporta en 1782 le prix
de dessin à l'Académie royale, et peignit en 1786, Goriolan dans sa
famille, pour le concours du grand prix; il retourna en Flandre,
vers 1791, et y fit plusieurs tableaux, entre autres Œdipe à Golone,
la mort d'Adonis, saint Antoine de Padoue, etc. Ce dernier est placé
dans l'église de Notre-Dame à Bruges.
Cet artiste a peint aussi le paysage; il peignit pour le marquis de
Rosay quelques vues prises dans ses terres : ces tableaux ornaient les
salons de l'hôtel de ce dernier, à Paris.
Il remporta, en 1796, le grand prix au concours de l'Académie
de Gand; le sujet de la composition, fourni par l'Académie, était
OEdipe maudissant son fils Polinice.
BERGEN (thierry van), né à Harlem en 1645, élève d'Adrien
Van de Velde, voyagea en Angleterre; il peignit bien le paysage
avec animaux ; son coloris était chaud, son dessin piquant, sa touche
légère et bien fondue, mais il n'obtint pas le beau fini, ni l'admirable
feuille des tableaux de son maître; il mourut à Amsterdam en 1689.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui deux paysages avec des bes-
tiaux.
BERGEN (nigolas van), né à Breda en 1670. imita la manière de
Rembrant ; il peignit des sujets d'histoire, des intérieurs et des con-
versations. Il mourut à Breda en 1699. à l'âge de 29 ans ; le talent
dont il fit preuve dans tous ses ouvrages, et qui promettait de le
placer au rang des bons peintres, le fit vivement regretter.
BERGU (j. vaw defc) , né a Alkmaar, élève de H. Goltzius, fut pein-
tre d'histoire et de portraits.
BERGHEM (nicolas), né à Harlem en 1624, élève de son père,
Pierre Van Harlem, de Jean Van Goyen, de Nicolas Moyaert, de
Pierre Grebber et de Jean Baptiste Weeninx; son nom de famille fut
Van Harlem; voici ce qui fait supposer la cause de ce changement
de nom. Son père, voulant un jour le battre, le poursuivit jusques
chez Van Goyen , son maître de peinture; celui-ci , le voyant arriver,
n'eut que le temps de dire à ses élèves : Berg-hem (ce qui veut dire :
BER. 23
Cachez-lé)) et le fit ainsi échapper à la colère de son père. Voilà
comment ce sobriquet lui resta.
La manière de Berghem est excellente; il travailla a*ec une facilité
surprenante, et fut heureux dans le choix de ses compositions, qu'il
sut varier à l'infini. Une couleur excellente, l'intelligence de la lu-
mière et des ombres, qui régnait partout avec accord, et une touche
large et savante, le mettent au premier rang des peintres de son
Ecole; il peignit souvent des paysages ornés de figures et d'animaux.
11 mourut à Harlem en 1683.
Le Musée d'Amsterdam possède sept de ses tableaux, deux Hivers
et cinq Paysages; au Musée de La Haye, il y en a quatre, dont un
grand Paysage d'Italie, avec les figures de grandeur naturelle, une
Chasse aux Sangliers, et un autre qui représente un Combat entre
des cavaliers, dans une gorge de montagnes.
Berghem a fait un grand nombre de tableaux ; on en trouve dans
les cabinets des plus célèbres amateurs de l'Europe. Le prix ordinaire
de ses paysages est de 3000 francs ; cependant, à la vente de la riche
collection de feu M. Schamp d'Avescboot , de Gand, un tableau de
ce fameux peintre, représentant le Passage d'un bac, qui avait 14
pouces de hauteur sur 18 de largeur, a été vendu 5060 francs.
Au Musée de Bruxelles, ou a de lui une Vue d'Italie : sur le pre-
mier plan, on voit une femme montée sur un beau cheval gris; elle
est accompagnée d'un guide. Sur le second, un paysan fait passer à
son troupeau de vaches, une rivière qui baigne des ruines; le jour
sur son déclin est menacé d'un orage qui répand ses sombres teintes;
l'effet de ce tableau est admirable.
BERING S (gréçoire) , né à Malines en 1500 , voyagea fort jeune
en Italie et y acquit un beau talent qu'il négligea dans la suite; son
genre fut l'histoire et des vues d'eau. Il mourut en 1545.
BERKHEYDEN (job), né à Harlem en 1643 ; il peignit d'après
nature des kermesses de village , dans le goût de Teniers, des ports
de mer, des monuments d'architecture, et fit des portraits très-res-
semblants ; il eut une touche spirituelle et un coloris naturel. Il
mourut en 1608.
BERKHEYDEN (gérard), né à Harlem en 1645, frère du précé-
dent. Il peignit des intérieurs de villes et d'églises , des ports de mer
et des monuments d'architecture; ce fut surtout dans le premier
genre qu'il excella. Les deux frères peignirent ensemble et s'appliquè-
rent beaucoup à l'étude de la nature. Il mourut en 1603. Il y a de lui,
uu Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente la vue du Dam, la
24 BER.
ci-devant maison-de-ville et la nouvelle église à Amsterdam , il est
garni de figures d'une manière très-convenable au sujet : k la Tente
de tableaux de Van der Burg van Kxonenburg, un de ses tableaux,
représentant l'hAtel-de-ville et le marché de Harlem, a été Tendu
pour 1450 florins.
BERKMANS (heuri), né à Clundert, près de Willemstadt, en 1629,
élève de Philippe Wouwermans et de Jacques Jordaans ; il fut dès le
début de sa carrière bon peintre d'histoire; mais ayant assez bien
réussi dans l'exécution de quelques portraits, il abandonna son pre-
mier genre pour se livrer entièrement au dernier. Il fit les portraits
de plusieurs personnes de distinction , entre autres celui de l'amiral
De Ruiter et de l'amiral Jean Evertsen. Il a peint aussi avec quelque
mérite des petites batailles. Il mourut à Middelbourg en 1680.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui le portrait du vice-amiral
Adrien Bankert.
BERN AERTS (p. t.). On a de lui à Bruges, dans l'église Notre Dame,
une Assomption de Notre Dame , peinte en 1680.
BERNARD (jeak), né à Amsterdam en 1765 , était grand dessina-
teur ; il a copié avec succès quelques tableaux de Berghem et de
Potier; il était membre de l'Institut et de l'Académie des Beaux-Arts
d'Amsterdam , où il est mort en 1838.
BERNARD (thibbet) , né à Amsterdam ; ce peintre , après avoir
acquis un assez beau talent , se rendit en Angleterre, où il a passé sa
vie artistique ; il a peint deux tableaux pour la cathédrale de Chi-
chester, les portraits des rois d'Angleterre jusqu'à Henri VIII, et ceux
des évêques de Ghichester.
BERRÉ (jbar Baptiste) est né à Anvers en 1777; il s'inspira des
tableaux du célèbre Weeninx et peignit avec succès , dans le goût et
la manière de ce maître , du gibier mort et d'autres sujets analogues.
Berré s'établit à Paris , où il se fit remarquer au salon de 1814 , par
plusieurs tableaux, entre autres la Louve allaitant Romulus et Rémus,
et une Lionne avec ses lionceaux, peints d'après nature à la ménagerie
royale. Quoique fixé à Paris , il n'oublia jamais les expositions de la
Belgique : en 1821 , il exposa au salon de Bruxelles un troupeau de
cerfs et de biches dans une forêt ; à celui d'Amsterdam , en 1822 ,
une Lionne apercevant un serpent , un Paysage avec des bœufs et
quelques autres tableaux. On voit aussi quelques-uns de ses tableaux
à Anvers. Ses ouvrages, qui se distinguent par un grand fini et une
belle exécution , sont d'une grande valeur et fort recherchés ; on les
trouve dans les plus riches collections de l'Europe. M. Berré est mort
à Paris eu 1828.
BES. — BIA. 25
BESÀNGERS (S.), peignit des intérieurs avec des conversations.
BESTERS (axbbrt jagqubs), né à La Haye, apprit la peinture en
Hollande et en Flandre; il peignit des paysages d'été et d'hiver, dont
le coloris approche beaucoup de la nature ; les figures qui les ornent
sont d'une touche spirituelle. Ses bons dessins, d'après le modèle vi-
vant, sont recherchés. Il mourut à Leide en 1819.
BEIJCHOLT (l,). Ce peintre n'est counu que par le portrait qu'il fit
du ministre du culte protestant W. Eversdyk, et qui fut gravé par
A. De Blois; il n'est pas certain que Beucholt appartienne à l'École
hollandaise: mais ce qui est sans aucun doute, c'est qu'il cultiva son
art dans ce pays. Quoiqu'il se trouve rarement mentionné dans les
biographies, ce peintre nous a laissé cependant des tableaux de mérite.
BEUKELAER (joach.), né à Anvers en 1530; fut élève de Pierre
Aertsen, surnommé Pierre le Long; il peignit des sujets d'histoire,
des foires, des intérieurs de ville, des oiseaux, des poissons, des fleurs
et des fruits ; il eut un coloris vrai , une touche légère et harmonieuse;
il mourut pauvre à Anvers en 1570. Après sa mort, ses ouvrages dé-
cuplèrent de valeur.
BEDRS (w.), né à Dortrecht en 1656, élève de Guillaume Van
Dullenburg ; peintre d'histoire et de portraits , il peignit également
des fleurs et d'assez bons paysages.
BESSCHEY (j. f.), né à Anvers en 1739, élève de son père Balth.
Besschey, peintre de paysage avec figures; quelquefois il peignit des
intérieurs, des portraits et l'histoire; aussi a-t-il fait nombre de copies
d'après les tableaux de Moucheron , Wynants , Pynacker, Douw ,
Teniers, Rembrant, Terburg etc. Il mourut à Anvers en 1799.
BEYER («au de), né à Arau en Suisse , canton de Bern, apprit à
dessiner chez Pronk à Amsterdam ; il devint lui-même un maitre de
dessin fort habile.
BEYEREN (aelbeat vah) , peintre de fleurs, de fruits et de poissons,
excellait dans ce genre et était prompt dans l'exécution ; il eut pour
successeurs, De Heem, Mingnon et De Ring , qui tous le surpassèrent
dans la composition des sujets , et la distribution savante du clair-
obscur. Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau, composé
d'une table chargée de merlan, d'une tranche de saumon et d'autres
poissons.
BIANCHI (t. s.), né à Amsterdam en 1767, élève de Besschey; on
a de lui beaucoup de portraits d'une grande ressemblance. Biauchi
a peint aussi d'autres sujets , mais le genre dans lequel il réussit le
mieux, fut cependant le portrait. Il est mort en 1826.
4
26 WE. — BIS.
BIE (adrien de), né à Lierre en 1594, élève de Vautier Abts, étudia
aussi à Paris chez Rudolf Schoof , et de là se rendît en Italie, pour
se perfectionner; il peignit en petit et avec soin, l'histoire , le por-
trait et le paysage. Il fut le père de Corneille De Bie, qui a laissé à la
postérité une vie des peintres en vers, connue sous le titre de : Het
Gulden Cabinet der Schilders. Il mourut à Lierre en 1652.
BIE (marc de), Hollandais, issu de famille noble, élève de Jacques
Van der Does ; il peignit les animaux avec autant de vérité et de
beauté que son maîlre; il entra dans la baille de l'Académie de
La Haye en 1664.
BIEKE (j. alias jean hul), Flamand, peintre d'histoire, de por-
traits, d'ivrognes et de paysages.
B1EZELINGEN (chb. jansz. van), né à Delfl en 1558, fut bon pein-
tre, excella surtout dans le portrait; il fit celui du prince d'Orange
après que celui-ci eut été tué par Balthasar Gérard; ce portrait est
considéré comme le plus ressemblant de ceux qui existent de ce
prince; il alla plus tard en Espagne , où il fut nommé peintre du roi.
Il mourut à Hiddelbourg, en Zélande, en 1600.
BILEVELT (antoine), né à Haestricht,au commencement du XVII*
siècle; il est connu en Italie sous le nom de Bilevelti; ses tableaux y
sont recherchés. Il mourut en 1666.
B1LT1US, peintre hollandais, qui vivait vers 1651; il a peint des
sujets inanimés, avec une grande vérité.
B1SBINK (bernard), Hollandais, élève de Jean Both.
BISET (jean baptiste) , fils de Charles Emanuel, peintre de portraits.
Il passa une grande partie de sa vie à Breda.
BISET (car. eman.), né à Halines en 1634, alla fort jeune à Paris,
où son talent fut Irès-estimé; de retour dans sa patrie, on le nomma
directeur de l'Académie d'Anvers en 1674. II eut un dessin correct,
un pinceau flou, une touche fine et une bonne couleur, quoiqu'un
peu grise.
B1SSCH0P ( abraham), Hollandais, fils de Corneille Bisschop, pein-
tre d'histoire, de portraits et d'oiseaux; il peignit les poules avec un
talent tout particulier. Il peut sans exagération être regardé comme
un des meilleurs peintres de l'Ecole hollandaise.
BISSCHOP ou B1SC0P (corneille), né à Dordrecht en 1630, élève
de Ferdinand Bol , peintre d'histoire et de portraits; il a laissé quel-
ques tableaux d'histoire et des portraits passables. Les éloges qui lui
furent prodigués pour leur exécution n'étaient pas mérités. Il mou-
rut en 1674.
BIS. — BU. 27
B1SSCH0P (Jacques), Hollandais, fils do Corneille Bisschop, et
maître d'Auguste Terwesleu, peintre d'hisloire, de portraits, d'oi-
seaux et d'animaux.
BISSCHOP ou B1SCOP (jear de), né à La Haye en 1646, fut pro-
cureur à la cour de Hollande, grand peintre et amateur de tableaux;
il copia sur du papier blanc, avec un lavis de plusieurs couleurs, des
tableaux du ïintoret, de Nassau, de Paul Véronèse, de Rubens et de
Van Dyck. Il mourut à La Haye en 1686.
BLAAUW (pierre aartse), né à Hoorn en 1744. Pendant qu'il
était employé sur un vaisseau de l'amirauté, il dessina des vues de
mer et des vaisseaux, et parvint à force de travail , à peindre avec
quelque mérite des tableaux à l'huile. 11 mourut à Medenblik
en 1808.
BLANKHOF (jbaw antoike) , né à Alkmar en 1628, élève de Arent
Teerling, de Pierre Scheyenberg et de César Van Everdingen; il
voyagea en Italie, où on le nomma Jan Maot, parce qu'il ne disait
jamais deux mots de suite sans répéter ce mot, qui signifie Cama-
rade; il réussit complètement dans tous les genres, mais surtout
dans les marines et les tempêtes. Ses tableaux sont très-recher-
chés, notammnet ses ports de mur et ses rivages, qu'il a peints en
Italie.
ULEECKER (j. g.), Hollandais, né en 1608. On prétend que ce
peintre, qui est peu connu, n'était pas dépourvu de mérite; dans lo
catalogue de Hoet, on trouve de lui un tableau représentant une
Diane chasseresse.
ULEEK (ricuard), né à La Haye en 1670, élève de Van Haring et
de Théodore Van der Schuur, peintre d'histoire et de portrait ; il
demeura tantôt à Londres et tantôt à La Haye.
BLEKERS (*.), né à Harlem en 1635, peintre d'histoire ; il eut du
feu , du génie et un dessin d'une correction sévère ; il a peint pour le
prince d'Orange, le Triomphe de Vénus, tableau qui l'a placé parmi
les meilleurs peintres. Il mourut à Harlem en 1682.
BLES (hewri de), né à Bou vignes, province de Namur, en 1480; il
peignit très-bien le paysage; ses arbres sont variés et sa touche
légère; ses tableaux se reconnaissent à une chouette, qu'il se plaisait
à représenter dans tous. II mourut dans sa patrie en 15B0. Les meil-
leures productions de ce maître furent achetées par le duc Rudolphe,
et envoyées en Allemagne.
BL1EK. (dakiel de), Hollandais, fut bon peintre de vues d'intérieurs
et d'extérieurs d'églises et de temnles ; il vivait en 1656.
28 BLI. — BLO.
BLINKVLIET (m.). Son genre a tant d'analogie avec celui de
N. Berghem qu'on peut souvent confondre leurs ouvrages. On ignore
la date de sa naissance et de son décès.
BLOCK (bev jamk) , né à Lubeck en 1631, élève de son père, voya-
gea en Hongrie et en Italie; il peignit assez bien l'histoire et excella
dans le portrait; sa réputation est très-grande en Allemagne. Il mou-
rut dans sa patrie en 1678.
BLOCK (daniel), né à Steltin, en Poméranie, en 1580, père de
Benjamin, élève de Jacq. Scherer à Dantzig; il était peintre de pay-
sages et principalement de portraits; il a peint pour Gustave- Adolphe
de Suède et a fait les portraits des ducs de Hecklenbourg. Il mourut à
Rostock , à Tâge de 80 ans.
BLOCK (JOHABlfAKOERTElf), VOt/eZ KoERTEKBLOCK.
BLOCK (jac. reugers), né à Gouda en 1680. P. P. Rubens , dans
un voyage qu'il fit en Hollande, lui rendit une visite à Gouda, et
lui donna à cette occasion une grande marque d'estime, en lui
disant qu'il n'avait pas encore rencontré un peintre des Pays-Bas plus
habile à représenter l'architecture et qui rendit la perspective avec
plus de vérité.
L'archiduc Léopold lui donna une pension considérable et l'em-
mena avec lui; il fit une chute de cheval, dont il mourut, à Bergues-
Saint-Vinox en 1632.
BLOCKLAND (autour) , peintre d'histoire et de portraits , naquit à
Hontfort en 1532 , il eut pour maîtres Henri Assuerusz. de Delft , et
Franc Flore. Il a fait beaucoup de tableaux d'églises. Les nus sont
bien peints , ainsi que les draperies , qui sont encore d'un bon goût:
une grande légèreté de pinceau se fait remarquer dans ses chevelures
et ses barbes de vieillards. Sa composition était large, le type de ses
têtes noble , et ses profils de figures de femmes approchaient de ceux
du Parmesan. Il mourut à Utrechten 1583.
BLOEMAART (abraham), né à Gorcum en 1564, et en 1567 suivant
Sandrart et Charles Van Mander, fut élève de Joseph De Béer, de Van
Ht* el et de Henri Wythoeck. Fort jeune encore , il voyagea en France
et copia avec beaucoup d'intelligence les tableaux de Franc Flore; de
retour dans sa patrie, il se livra entièrement à son art et parvint à
réussir dans tous les genres , tels que l'histoire , les conversations , les
intérieurs, les paysages, les animaux et les insectes; il peignit plu-
sieurs tableaux, dont il tira les sujets de la mythologie : ce sont de belles
et riches compositions. Bloemaart ne dut qu'au génie de la peinture
dont il était doué, son talent fécond, gracieux et pr< jue universel;
BLO. 29
l'attitude de ses figures est naturelle ; il fut fort bon coloriste et enten-
dit fort bien le clair-obscur, dont il sut habilement tirer parti. Il
mourut à Utrecht en 1647. Ses élèves sont Corneille Poelenburg ,
Gérard Hondhoyt, Jean Baptiste Weeninx et les deux frères Both.
Au Musée de La Haye , on possède de lui deux tableaux : le Festin
des Dieux , et la Distribution des prix après la course.
BLOEMAÀRT (adrien), né à Gorcum, fils et élève du précédent,
fut bon peintre d'histoire et de paysages. Il voyagea en Italie , peignit
beaucoup à Satabourg (en Allemagne) pour un grand amateur de
tableaux; il fut tué en duel , dans celte dernière ville, par un étudiant.
BLOEMAART (corneille), le plus jeune fils d'Abraham Bloemaart,
naquit à Utrecht en 1603, il fut également comme ses frères élève de
son père; après avoir fait quelques tableaux, il abandouna la peinture
pour la gravure : il voyagea en Italie , où il acquit une belle réputa-
tion d'artiste , et où il termina ses jours en 1680.
BLOEMAART (henri), fils et élève d'Abraham Bloemaart , peignit
l'histoire , le portrait et le paysage ; ses tableaux sont d'une exécution
lourde et médiocre ; il réussit passablement dans le portrait.
BLOEMEN (jban François van) , surnommé Horison , né à A avers
en 1656 , fut bon peintre de paysages et sut graduer les plans de ses
tableaux avec beaucoup de jugement ; il eut un style et un coloris
vrai. Il mourut à Rome en 1740.
BLOEMEN (korbbrt van), surnommé Céphale, néà Anvers en 1672,
était frère de Franc et de Pierre Van Bloemen ; il étudia pendant
quelque temps la peinture dans sa patrie, puis il voyagea en Italie ,
où il peignit des conversations et des portraits; son mérite eut été
plus grand s'il eut pu obtenir une couleur plus harmonieuse. 11 mou-
rut à Amsterdam.
BLOEMEN (pierre van), surnommé Slandaert, naquit à Anvers
en 1649; il resta longtemps en Italie avec son frère Jean Franc,
qu'il quitta pour revenir dans sa ville natale , où il fut nommé direc-
teur de l'Académie en 1699. Ses ouvrages sont composés avec abon-
dance et richesse : ce sont des batailles , des caravanes , des marchés
aux chevaux , de% fêtes de Rome; des paysages ornés de débris d'archi-
tecture , des bas-reliefs, des statues mutilées , et plusieurs sujets dans
le goût de Wouwermans, de Berghem et de M. Carré. Il règne une
grande facilité dans les tableaux de cet artiste ; il dessina les chevaux
avec autant de talent que Philippe Wouwerman, mais avec moins
de finesse. Son coloris est excellent et tient parfois de celui de ce
maître habile; sa touche est large, pleine de vigueur et de senti-
SO BLO. — BOE.
ment , et l'ensemble de son sujet offre toujours des masses heureuse-
ment disposées et une belle entente du clair-obscur. Il est mort
en 1710.
BLOND (Christophe li), Allemand, né en 1670. H peignit bien
le portrait en miniature. Apres avoir tisité l'Italie, il se rendit i
Amsterdam, où il s'occupa à peindre des portraits pour des bracelets,
des tabatières et d'autres bijoux ; il voyagea aussi en Angleterre. H
mourut à Amsterdam en 1728.
BLONDEEL (lansloot), né à Bruges en 1500. 11 peignît bien des
débris et autres sujets d'architecture; ses tableaux sont faciles & re-
connaître à une truelle qu'il peignit dans tous, en souvenir du pre-
mier état qu'il avait exercé dans sa jeunesse. Il mourut en 1550.
BLOOT (pierre de), Flamand, peignit des conversations, des
paysans qui dansent, boivent et se battent; la nature y est scrupu-
leusement imitée , mais ses figures sont un peu courtes et grossières,
manquant de correction et de noblesse; sa couleur est bonne et son
pinceau léger Mort en 1667.
BLYHOOFT (j.), peintre habile, qui habitait une maison de cam-
pagne à Hogerzaal , près de Middelbourg ; selon P. De la Rue (dans son
ouvrage Gelellerd Zeeland) , il doit avoir été le maître de H. Cols, qui
naquit en 1663, d'où l'on peut conclure que Blyhooft a vécu de 1625
à 1700. On trouve deux de ses tableaux dans les catalogues de Hoet
et Terwesten; l'un d'eux, sous le rapport du mérite, est comparé à
ceux de Netseher. En 181 1, un de ses dessins, d'un pied carré envi-
ron, et représentant un Gentilhomme polonais, entouré d'un fais-
ceau d'armes , fut vendu à une vente publique à Amsterdam, pour
la somme de 519 florins.
BODEKKER (*.), né à Clëves en 1660, élève de Jean Baan,
devint excellent peintre de portraits. Mourut à Amsterdam en 1727.
BOECHORST (jeaw), surnommé Langen Jan, né à Munster en
1610, élève de Jac. Jordaens, fut bon peintre d'histoire; il a peint
les vitraux des fenêtres de la grande salle de la maison-de- ville à
Harlem. Les portraits qu'il a faits sont nombreux et peuvent être
comparés à ceux de Van Dyck. Son coloris approcha de celui de Ru-
bens et de Van Dyck.
BOEKEL (van), élève de François Snyders; il peignit des animaux
morts et vivants. On trouve de ses ouvrages dans le cabinet du roi à
Paris (Voyez Le Comte). Il mourut en 1673.
BOEKHORST (jeas de), né à Deulehom en 1661. Il passa fort
jeune à Londres, où il fut élève de Godfried Kneller; il peignit dans
BOL— BOL. 81
le goût de son maître , l'histoire, les batailles et le portrait; dans ces
derniers genres, ses tableaux sont très-recherchés. Il mourut à Clèves
en 1724.
BOEL (pierre), né à Anvers en 1625, élève de Snyders, voyagea
en Italie et en France, où il fut nommé peintre du roi; il peignit
bien les animaux et les fruits; sa touche était belle et son coloris vrai
et vigoureux. Il mourut à Anvers en 1680; avant 1827, on voyait
encore au Musée d'Anvers un Cygne dans un plat d'or, et plusieurs
autres objets.
BOEYERMANS (théodore), élève de Van Dyck et peintre d'his-
toire , naquit à Anvers; ses ouvrages témoignent d'un dessin correct,
d'un coloris agréable et d'un clair-obscur savant.
On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau composé de personnes
de haut rang, qui se présentent devant un jeune monarque; Jésus-
Christ, la source du salut et de la guérison, tableau allégorique; un
autre tableau représentant une distribution des prix de l'Académie
d'Anvers : on y voit les portraits de Rubens et de Van Dyck ; une
réunion de famille de cinq personnes.
BOGAART (henri), naquit à Amsterdam, c'est tout ce que l'histo-
rien Houbraken nous dit de cet artiste ; nos recherches pour décou-
vrir quelques particularités sur sa vie ont été jusqu'ici infructueuses.
11 est du reste fort peu connu.
BOL (je an), né à Malines en 1534, voyagea en Allemagne; il fut
très-bon peintre en détrempe et peignit bien l'histoire , le paysage et
les marines. Son coloris avait une grande vigueur et s'harmoniait
bien. 11 mourut a Amsterdam en 1583.
BOL (ferdipakd), né à Dortrecht en 1611, élève de Rembrant;
peintre d'histoire, de portraits et de tableaux de genre, il excella dans
tout ce qu'il fit; il imita avec tant de talent la couleur, la force et
la manière de son maître, que leurs ouvrages sont souvent pris l'un
pour l'autre. Il mourut en 1 68 1 . Le poète Vondel loue , dans ses vers ,
le tableau qu'il peignit pour l'amirauté d'Amsterdam, et deux autres
dont l'un se trouve dans la chambre du conseil de la maison-de-ville,
et l'autre dans la salle du bourgmestre ; il fit un grand nombre de
portraits et de tableaux historiques, dont voici les principaux :
Au Musée de La Haye, le portrait de l'amiral De Ruy ter et de son
fils, Engel De Ruy ter.
Au Musée d'Amsterdam, le portrait de l'amiral De Ruy ter et de
Jacques Van Kampen, l'architecte de la maison-de-ville, actuelle-
ment le palais royal à Amsterdam.
S* BOL. — BOO.
Au musée de Bruxelles, un homme avancé en âge, étudiant dans
son cabinet; il a le coude appuyé sur une table couverte d'un ta-
pis et sur laquelle se trouvent une sphère, une tête de mort et un
grand livre ouvert. #
À la ma ison-de- ville à Leide, dans la chambre des bourgmestre
et échevins, l'emblème de la Charité et de la Paix.
BOLOGNE (jeaw de) , né à Liège , d'abord élève de P. Du four, il
se rendit ensuite eu Italie, pour se perfectionner; à son retour qui
eut lieu vers 1605 , il peignit de beaux tableaux d'histoire, qui lui
acquirent une grande renommée dans son pays.
BOLOSMEY (BESJAMiïi) , né en Suisse en 1766, vint demeurera
La Haye, après avoir étudié à Paris le genre de Boucher; il y fit
d'abord des portraits au crayon. Dans la suite, il abandonna entière-
ment ce genre pour la peinture à l'huile; il se maria et s'établit dans
cette ville. 11 fit pour la cour des portraits et quelques autres tableaux;
il était doyen et co-di recteur de l'Académie de peinture à La Haye;
il forma plusieurs bons peintres , entre autres J. G. Teissier, qui fut
un de ses élèves. En 1792, il retourna dans sa patrie, âgé de 50 ans
environ.
B0KSH00RN (joseph) , né à La Haye, peintre de portraits. H par-
tit en 1670 pour Londres, où il mourut à l'âge de 35 ans. Cet artiste
employa une grande partie de son temps à copier les portraits de
Pierre Lelie et d'Antoine Van Dyck.
ROM (pierre), né à Anvers en 1531 , peignit le paysage & la dé-
trempe; il entra dans la bande accadémique d'Anvers en 1560. 11
mourut en 1572.
BONCOUR (ahwa charlotte didier de) , née à La Haye en 1748.
Issue d'une famille noble de la France, émigrée lors des poursuites
protestantes , elle fut élève de Thierry Ruipers : elle a fait de bons
portraits et copié entre autres deux tableaux d'après Dietrici, qui attes-
tent quelque mérite; s'étant mariée dans la suite, les soins de son
ménage qui absorbaient tout son temps, l'empêchèrent de se livrer
davantage à son goût pour la peinture. Elle est morte à Leuwarde
en 1802.
BONDT (jean de), peintre à Utrecht. fit don à l'hôpital de saint
Hiob à Utrecht, en 1641 , d'un tableau représentant Job, entouré
de ses amis.
BOON (daiuel), Hollandais, se rendit en Angleterre, sous le règne
de Charles II et y mourut en 1698; il peignit avec beaucoup d'ex-
pression des sujets burlesques.
BOO. — BOR. n
m
BOONEN (arn.), né & Dortrecht en 1660 , élève de A. Verbuis et
puis Je Godfried Schalken , peignit des portraits et des tableaux de
cabinet, dont l'exécution, qui lui mérita les plus grands éloges, ap-
procha beaucoup de celle de son maître, sous les auspices duquel il
se lança dans la carrière artistique. Parmi les beaux portraits sortis
du pinceau de cet artiste , on remarque surtout ceux du czar Pierre-
le-Grand, du duc de Marlborough , de l'impératrice de Russie , du
prince d'Orange, de la princesse douarière d'Orange, du prince de
Bade-Dourlach, les portraits des directeurs de toutes les maisons de
force, des hôpitaux, des confréries et celui du célèbre Van Huysum ;
secondé par les talents séduisants de Schalken , il apprit de ce dernier
à peindre eu petit des scènes de genre et des tableaux de famille, qui
sont excellents, et dont on fait le plus grand cas. Il fit de belles com-
positions, et obtint par l'étude la manière vigoureuse et moelleuse
de son maitre. Il mourut à Amsterdam en 1729.
BOONEN (jaspard), né-à Dortrecht en 1677, mort en 1729, frère
et élève d'Arn. Boonen; il marcha fidèlement sur les traces de son
frère ; il peignit le portrait en mattre, mais avec moins de talent ce-
pendant qu'Arnold.
BOR (paul), peintre à Utrecht, donna en 1631, à l'hôpital de saint
Hiob de cette ville, un tableau représentant une femme plongée dans
une dévotion extatique.
BORGHT (he*ri vai* der), né à Bruxelles en 1583, voyagea en
Allemagne, où il fut élève de Gilles Van Valkenberg , et où il eut la
réputation d'être bon peintre d'histoire; il visita aussi l'Italie. 11 mou-
rut à Francfort en 1660.
BORCHT (pierre van der), né à Bruxelles vers 1540; peintre de
paysages, il réussit mieux dans la gravure , sans cependant exceller
dans tous ses détails.
BORGHT (pierre van der), né à Bruxelles en 1625, fut peintre
d'histoire; il quitta ce genre pour s'adonner un paysage, dans lequel
il réussit mieux. Il mourut en 1674.
BORNWATER (jagques), Hollandais; on ignore l'origine et l'épo-
que où a vécu ce peintre : on a pu voir de lui à Dortrecht, dans le
bâtiment ffeelkaaksdoelen, il y a peu d'années , un tableau qui était
rempli de mérite et qui a disparu depuis quelque temps.
BORREKENS (jeah pierre François) , né à Anvers en 1747, peignit
le paysage, après avoir commencé à étudier le genre historique; les
figures de plusieurs de ses tableaux sont peintes par le célèbre Omme-
ganck et d'autres maîtres. Il mourut & Anvers en 1827.
5
84 BOR. — BOS.
BORSUM (adam vab), Hollandais, vivait en 1666; il peignit bien
le paysage et les animaux , sa manière tient de celle de Aart Van der
Neer, il étudia Paul Potter ; son coloris était naturel et sa touche ferme
et légère.
BORSSUM (abraham vah), Hollandais. L'origine de ce peintre,
ainsi que l'époque où il a vécu , sont inconnues; il peignait des
paysages, des vues de villes, des animaux et des oiseaux; tous ses
tableaux, quant au coloris et au clair-obscur, ressemblent beaucoup
aux tableaux de Rembrandt , mais sont moins arlistement peints. Il
a laissé aussi de beaux dessins; on a vendu un qui faisait partie de la
collection de feu Ç. Ploos van Amslel, pour 400 florins.
BORSTEEGH (corneille), né à Ameide en 1773 , fut bon peintre
de paysage et bon dessinateur; il a peint le plus souvent des hivers;
en 1819 . il fut nommé professeur de dessin à Gouda , où il est mort
en 1834.
BOS (jerome) , né à Bois-le-Duc en 147Q, fut un des premiers pein-
tres à l'huile ; il peignit des paysages et des incendies. Ses tableaux,
d'un coloris transparent et chaud , nous représentent presque toujours
des scènes horribles ; il se plut surtout à peindre l'enfer. 11 mourut à
Bois-le-Duc en 1518.
BOS (louis jeapi), naquit à Bois-le-Duc en 1451. Il excellait à pein-
dre les fleurs et les fruits ; tout y est reproduit avec la plus grande
vérité : leurs couleurs brillantes, leur fraicheur, jusqu'aux gouttes de
rosée, dont la transparence permet de voir la feuille où elles reposent.
On remarque dans ses tableaux de petits insectes faits avec le plus
grand soin.
BOSCH (antoine van des) , né à Nimègue en 1763, peintre de pay-
sage dans les décors des appartements, était maître de dessin; il
utilisait ses moments de loisir à se faire une collection de dessins. Il
est mort à Amsterdam en 1838.
BOSCH (gaspard van der), né à Hoorn en 1634, peintre de mari-
nes, de paysages et de vues d'eau; il eut une manière légère, flou et
fort achevée. 11 mourut fort jeune,
BOSCH (jagques van den) , né à Amsterdam en 1636 , peignit des
fruits avec tant de vérité qu'en les voyant l'illusion est complète.
Mourut en 1 676.
BOSCH (joh. de), peintre amateur, naquit à Amsterdam en 1713,
et y mourut en 1785. Il a fait plus de dessins que de tableaux à
l'huile; cependant il a peint des paysages dans la maison du vénéra-
ble Pierre Fonteyn, à Amsterdam.
BOS. — BOT. Stf
BOSMAN (beknahd) , né près de Dordrecht en 1742 , élève de Wou-
ter Uiterlimmige, sou beau-frère; il a peint des portrait! en minia-
ture; il voyagea en Hollande. Son talent était très-recherché. 11 est
mort à Bois-le-Duc en 1807.
BOSSA ART (thoma§ willeborts), né à Berg-op-Zoom en 1613,
élève de Gérard Segers, fut peintre d'histoire et de portraits; il a
approché d'Ant. Van Dyck dans ses tableaux d'histoire et dans ses
portraits. L'expression de ses têtes est agréable , son dessin correct ,
et son pinceau tendre et harmonieux ; en 1640, au retour d'un voyage
qu'il fit en Italie, il fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers, où
il mourut en 1666.
Le Musée de Bruxelles possède de lui , un tableau qui représente
des anges annonçant à Abraham la naissance d'isaac. On a de lui au
Musée d'Anvers, le Sauveur sur la croix, une Madeleine et saint Fran-
çois. Dans l'église de saint Willebrord, faubourg d'Anvers, saint Wil-
lebrord prosterné devant la sainte Famille, tableau du maître-autel.
BOSSGHE (balthazar van de*), né à Anvers en 1675, élève de
Thomas, peignit des intérieurs ornés de figures, qu'il rendit assez
bien. 11 fit aussi le portrait. Il mourut à Anvers en 1715. On a de lui
au Musée d'Anvers, la réunion du Serment de l'Arbalète.
BOSSGHE (liévin van den). Il restaura un tableau dans l'église
d'Evergem, Flandre orientale, en 1461.
BOSSCHAERTS (nicolas), né à Anvers en 1696, élève de Crépu,
fut peintre de fleurs et de fruits; il eut le pinceau plus délicat que Ver-
bruggen. Il mourut à Anvers en 1746.
BOTH (jean et ANDué), nés à Utrecht en 1610 et 1615, élèves
d'Abrah. Bloemaert; ces deux frères qu'une circonstance bien fatale
sépara dans la force de l'âge (André se noya en 1650 à Venise) , sui-
virent sans se désunir une route bien différente dans le cours de leurs
études : Jean Both eut à Rome Claude Lorrain pour guide, André
s'attacha à la manière de Bamboche, et tous deux travaillèrent con-
stamment ensemble. Jean peignit les paysages, et André les orna de
figures et d'animaux; leurs idéesdaus la composition de leurs tableaux
s'allièrent avec tant d'affinité, qu'on soupçonne bien rarement que
deux mains différentes les ont achevés. L'un rendit le paysage avec
vérité, eut une couleur fraiche et harmonieuse; l'autre eut le dessin
et la finesse de coloris de Bamboche. Les tableaux d'André lui ont
acquis le nom de Both d'Italie ; quelques-uns de leurs tableaux ne le
cèdent en rien à ceux de Claude Lorrain ; Jean retourna à Utrecht ,
tellement affligé de la mort de son frère qu'il mourut dans la iftémc
*
»
*6 BOT. — BEA.
année. C'est en Italie que sont répandus presque tous leurs tableaux :
ils sont rares dans leur pays et en France. Au Musée de La Haye,
il existe deux paysages d'Italie , peints par les deux frères , et au Musée
d'Amsterdam, on trouve deux autres belles et riches compositions,
puis un tableau de Jean Both , représentant une écurie d'Italie avec
des chevaux et des figures. Dans la galerie de M. le duc d'Arenberg ,
on voit un beau Paysage peint par ces deux frères.
BOTSCHILD (sa*.) , né à Sangerhausen en Saxe , en 1640 , voyagea
en Italie. Ce peintre joignit à beaucoup de génie un style noble dans
ses compositions. 11 mourut à Dresde en 1680.
BOUCQUET (victor), né à Fumes en 1619; il fut élève de son
père Marc. Boucquet voyagea en Italie; il peignit l'histoire et le
portrait. 11 mourut à Furnes en 1677.
BOUDEWYNS (uicolas ou aut. fhakc), né à Bruxelles en 1660,
élève de Van der Meulen , peintre de paysages avec figures et animaux,
eut une exécution et un coloris dune entente heureuse; la variété
de son feuille, qui permet de distinguer les diverses espèces d'arbres
et de plantes, ajoute encore au mérite de ses ouvrages. Il mourut à
Bruxelles en 1700.
BOUMAN (p.), né à Dortrecbt en 1764 ou 1765, peintre de paysa-
ges , dont le talent est fort estimé. Il exposa deux paysages à Amster-
dam en 1814, et deux autres en 1816; l'un d'eux, une Vue de la ville
de Harlem et d'une chute d'eau près de Leiduin, obtint un succès mé-
rité. Bouman habitait alors le village de Heemsteede, près de Harlem;
il profita des occasions que lui procurait le séjour de la campagne
pour dessiner assiduement d'après nature. En 1819, il produisit à
l'exposition de Dortrecht deux tableaux, un Hiver et un Paysage, qui
font partie maintenant de la collection de M r E. J. Court , à Dortrecht
BOURJÉ (jean pjerre) t né à Middelbourg en 1774, peintre ama-
teur de portraits et de scènes familières. Mort à Middelbourg eu 1834.
BOUT (pierre), voyez BAUT.
BKAKENBURG (richard) , né à Harlem en 1650, élève de Mom-
mers et de Bernard Schendel, peignit des réunions de famille, des
conversations, des kermesses de villages, des intérieurs et des paysa-
ges. On voit de lui quelques imitations d'Ostade ; il a peipt plus
exactement les modes de son temps : ses compositions sont ingénieu-
ses , mais ses létes sont assez souvent d'un caractère monotone et son
dessin n'est pas toujours correct. 11 existe cependant des tableaux de
Brakenburg, qui sous le rapport de la recherche et de l'exécution lais-
sait peu à désirer et qu'on peut comparer à ceux de Gérard Douw, par
BRA. 87
la disposition des scènes et le beau fini. Quant à son coloris, il est
vigoureux et vrai; son pinceau est flou, sa louche vive et pleine
d'esprit. Dans tous ses tableaux, il approcha plus du talent de Mieris
que de celui de Gérard Douw. Il mourut en 1702. Au Musée d'Amster-
dam, on peut voir de lui un groupe de paysans joyeux.
Sous le portrait de Brakenbourg , il est écrit Richard Brakenburg ,
né à Harlem en 1702, le 28 décembre, élève de A. Van Ostade, pein-
tre de conversations bourgeoises et de paysans : dans le catalogue
de tableaux du Musée d'Amsterdam, son nom est écrit Reinier.
BRAMER (léon), né à Delfl en 1596, voyagea en France et en
Italie, il fut bon peintre d'histoire; ses figures sont pleines d'expres-
sion , d'un bon goût et d'une bonne couleur : la finesse et l'esprit de
sa manière, ainsi que sa parfaite intelligence du clair-obscup, font
présumer qu'il fut élève de Rembrandt. Bramer a laissé de très-bons
tableaux à Venise et Manloue, à Naples , à Padoue et à Florence;
parmi les plus remarquables, on cite la Résurrection de Lazare, et
un saint Pierre reniant Noire Seigneur.
Il se plut à peindre en petit des incendies, des souterrains, des
effets de lumière ; partout il montra de l'expression , et disposa ses
masses dans le goût de Rembrandt : il peignit avec beaucoup d'art des
têtes de vieillard avec des barbes , dans le genre de ce dernier. Le
Musée d'Amsterdam possède de lui le portrait du grand historien et
poète Cornelisz. Hooft, bailli de Muiden.
BRANDE (samuel van den) , né à La Haye , où il fut inscrit dans le
registre de la société des peintres, en 1686. Van den Brande, doué
d'un assez beau talent , suivit la manière de son mailre Gaspard Net-
scher. Il est mort en Angleterre.
BRANDEL (pierre), né à Prague en 1660, élève de Jean Schroeter,
fut peintre d'histoire assez renommé; il eut du génie et n'étudia que
la nature. Il parvint, à force de travail, à surpasser son maître. H
mourut à Rultenber en 1739.
BRANDENBERG (jeas), né à Zug en 1660, élève de son père
Thome Brandenberg, voyagea en Italie; il fut doué d'un beau génie
pour la composition des tableaux historiques ; tous ses ouvrages accu-
sent une imitation fidèle des maîtres qu'il a étudiés; il joignit à urr
coloris vigoureux un dessin correct et de bon goût. 11 a peint aussi
des batailles. Il mourut en 1729.
BRANDHOF (jean bern.) , né à Ham en Marksland en 1738. Il vint
très-jeune en Hollande , et y fut élève de Tako Hajo Jelgersma ; il
s'établit à Harlem et peignit de grandes toiles pour les appartements.
s
S8 BRA.
On ne trouve pas de tableaux <fe chevalet de lui. Son genre était le
paysage. Il est mort à Harlem en 1803.
BRANDMULLER (gbégoire), né à Basleen 1661, élève de Gas-
pard Meyer, voyagea en France, où il suivit les leçons de Le Brus.
Appelé à Prague , il y resta peu de temps et revint à Paria. Le Bran
l'employa à peindre sous sa direction au château de Versailles ; il eut
un goût particulier pour l'histoire et le portrait; ses sujets sont noble-
ment traités et pleins de feu : un dessin correct et une belle couleur
se font remarquer dans tous ses ouvrages.
BRANDON (jeah heubi) , né en France, entra dans le corps des
peintres à La Haye en 1696; il alla demeurera Utrecht en 1706.
C'était un bon peintre de portraits. 11 mourut en 1716.
BRANDT (albeet jouas) , né à Amsterdam en 1788, élève de
J. E. Morel; après la mort de ce peintre, qui arriva en 1808, il
travailla encore deux ans dans l'atelier de G. J. J. Van Os. En 1814
en 1816, il remporta deux médailles d'or, Tune pour un tableau de
gibier mort, l'autre pour un tableau de fruits; ces deux distinctions
lui furent décernées par la société Félix meritis. Cet artiste produisit
depuis de beaux ouvrages, qui tous figurent dans les plus belles col-
lections. Il est mort à Amsterdam en 1821. Au Musée d'Amsterdam,
on a de ce peintre un vase avec des fleurs.
BRANT (ti.), né à La Haye, élève de Gaspard Netscher. Ce peintre
annonçait déjà nue grande supériorité quand la mort vint l'enlever
à la fleur de son âge.
BRASSEMARY (Guillaume) n'est connu que par un tableau peint
en 1657, et qu'on a pu voir dans la ci-devant chambre d'assurances
de l'hôtel-de-ville à Amsterdam. Jean Van Dyk , dans son catalogue
des tableaux existant à l'hôtel-de-ville à Amsterdam , lui donne le
nom de Stryker ou Frolteur : ou ne sait pas précisément quel en fut
le motif.
BRASSER (p. m.), né à Middelbourg. M r L. Bomme, dans un dis-
cours qu'il prononça à Middelbourg en 1778 , dit de lui qu'il fut bon
peintre d'oiseaux , et qu'il fit des portraits d'une grande ressemblance.
BRAUWER (adrieh), né à Audenarde en 1608, élève de François
Hais, alla à Amsterdam, à Anvers et à Paris ; sou genre fut de peindre
des intérieurs de cabarets, remplis de paysans qui boivent, qui
jouent ou se battent.
Brauwer voulant se frayer une route nouvelle dans l'imitation des
scènes populaires , a ramassé dans les mauvais lieux tous les traits
de l'espèce humaine dégradés par les habitudes du vice et du crime ,
BRA. — BRE. 80
et en cédant à la nature, qui l'avait appelé à ce genre d'observation ,
il a fait des chefs-dœuvre d'expression : le naïf, l'ignoble , Patroce
furent ses grands contrastes , et s'il parait presque impossible d'avilir
l'homme sur la toile avec plus de force et d'énergie , il n'est pas
moins difficile de le montrer plus vrai sous la grossière écorce de
l'abrutissement. Le coloris de ce peintre égale celui de tous les célè-
bres pinceaux de sa nation , et ses spéculations dans le clair-obscur
sont dansses ouvrages le résultat d'une science profonde.
Personne n'en a mieux senti l'effet que lui , ni su disposer avec
plus d'art, les effets de lumière et d'ombre sur chaque objet , et sur
l'ensemble; il mourut à Anvers en 1640.
Il y a de lui au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente une
groupe de paysans buvant et se battant. A l'hôtel-de-ville de Leide ,
un tableau qui représente deux paysans chantant , et au Musée de
Bruxelles, un tableau représentant un combat grotesque de joueurs
de cartes.
BRA Y ( Jacques de), né à Harlem en 1605 , élève de son père Sa-
lomon De Bray, peignit bien l'histoire et le portrait; il eut une
grande pureté de pinceau et un bon dessin. Il mourut à Harlem,
quelques semaines avant son père , en avril 1664.
BRAY (jagques de), né à Harlem en 1636, élève de son père Jacq.
De Bray ; il peignit des fleurs et des fruits, et termina sa carrière ar-
tistique en se faisant moine.
BRAY (salomon de), né à Harlem en 1579, fut un peintre médiocre
d'histoire; il mourut à Harlem en 1664.
BRAY (thierry de), Hollandais, frère de Jacques De Bray. Hou-
braken nous dît qu'il fut bon peintre de (leurs , mais que s'étant fait
moine, il ne s'occupa plus que de sculpture en bois. En 1675 , il fut
secrétaire de la confrérie de saint Luc à Harlem; au Musée d'Amster-
dam, on a de lui et de son frère les portraits des doyens de la société
de saint Luc à Harlem , en 1675. •
BREDA (Alexandre van) , Flamand , peignit des paysages ornés de
figures et d'animaux , dus kermesses de village ) des batailles et des
vues d'eau, ornées de navires et de barques.
BREDA (frakçois van), Flamand , peintre de paysages et de vues
d'eau avec figures.
BREDA (jEAii vaw), né à Anvers en 1683, élève de son père Alexan-
dre, peignit le même genre que lui ; il mourut en 1750. On trouve
de lui, au Musée d'Amsterdam, une paysage avec un grange , plusieurs
chevaux , des chariots et des bestiaux. C'est un tableau de beaucoup
de mérite.
40 BRF,
fiREDA (pierre tau), née Anvers en 1630, fui fort bon paysagiste;
il ?oyagca en Italie et en Espagne. De retour à Anvers , on le nomma
directeur de l'Académie en 1 601 . Il peignit des paysages dans le goèt
de Jean Brcughel, ainsi que beaucoup de vues des environs de Rome,
qu'il orna de figures et d'animaux. Nous n'avons su découvrir la date
de sa mort.
BREE (matbiru IGNACE vau), né à Anvers en 1773, élève de
W. Schackcn ; il obtint les premiers prix à l'Académie d'Anvers, et
étudia surtout le genre historique ; ensuite il se rendit à Paris , dam
l'intention de s'y perfectionner et de s'y faire connaître. En 1812, il
exposa à Amsterdam un tableau représentant le tirage au sort dei
jeunes Athéniens qui devaient être livrés au Hinotaure. Ce tableau
mérita l'approbation de tous les connaisseurs. En 1813 et 1814, il
exposa des tableaux très-intéressants, dont les sujets étaient lires de
l'histoire des Pays-Bas; à l'hôlel-de-ville de Leide, on a de lui un
tableau qui représente le moment où le bourgmestre Picter Adriaensz.
Van der Werf à Leide, dit aux habitants révoltés par la famine:
c Prenez donc mon corps et partagez-le pour votre usage. »Ce tableau
fut exposé à Gand ; la Société des Beaux-Arts de cette ville lui décerna
une médaille d or en récompense. A l'exjiosition de 1814 , on voyait
de lui un tableau de cabinet, dont le sujet était un épisode de l'histoire
de la malheureuse duchesse Jacqueline De Bavière , représentée au
moment où elle reçoit la visite de Frank Van Borselen , dans un des
appartements du château Teylingen, et un autre tableau, l'ambassa-
deur d'Espagne rendant visite au héros de la mer, le célèbre et
renommé amiral De Ruiler.
Il était encore à Paris lorsqu'il peignit la mort de Gaton. De retour
dans sa ville natale, il produisit les œuvres suivantes : le Départ de
Régulus, pour Garlhage; le Baptême de saint Augustin, pour une
église d'Anvers ; la Piscine , pour M. le docteur Harbauer ; le due de
Brunswick sur son lit de mort; le Dévouement de Jeanne Sebus, pour
HT le baron de Revcrberg ; P. P. Rubens, présenté à Juste Lipse par
madame Morelus, fille de Planlin, pour S. A. R. le grand-duc régnant
de Saxc-Wcimar, qui visita l'atelier du peintre en 1810, et le décora
de l'ordre du Faucon blanc.
Van Bree était premier professeur à l'Académie des Beaux-Arts
d'Anvers , membre de l'Académie royale des sciences et des arts de
Bruxelles et de celle de Gand. En 1810, il exposa au salon d'Anvers,
l'esquisse d'un grand tableau qu'il fit plus tard pour le roi et dont
Sa Majesté fit présent à la ville de Gand , où il est placé dans l'hôtel-
BRE. 41
de-ville. Ce tableau , qui a 22 pied* <fe largeur sur 18 de hauteur
environ , représente Guillaume I, prince d'Orange , en présence de
Hembyze et des factieux de Gand , intercédant pour les catholiques
arrêtés et détenus au mépris de la Pacification, en Tan 1578. Sa
Majesté, pour honorer le talent de ce peintre, le nomma chevalier
de Tordre du Lion néerlandais.
Quelquel-uns de ses élèves se sont distingués ; on compte dans ce
nombre son frère Philippe Jacques Van Bree , Wappers , De Keyzcr,
F, Braekeleer, Mathieu et Vieillevoie.
11 est mort à Anvers, le 15 décembre 1830, à l'âge de 67 ans.
BREE (Philippe mgqubs VA*), né à Anvers eu 1786, élève de son
frère Mathieu, fréquenta l'Académie d'Anvers et continua ses études
à Paris; il visita l'Italie avec son compatriote Riquier, et revint à
Paris en 1817. Après avoir séjourné quelque temps à Rome, il pro-
duisit au salon de 1818, Catherine de Médécis et le jeune Louis XIII,
regardant Rubén* peindre son tableau de l'Enfantement, dans la
galerie du Luxembourg; S. M. Louis XVIII acheta cette belle compo-
sition pour sa galerie.
Il exposa à Gand , en 1812, Alala trouvée par le père Aubry, pen-
dant l'orage; en 1820, la reine Blanche, Vert-vert, l'Atelier de
M. Van Dael, peintre de fleurs à Paris, son compatriote et son ami;
Marie Lickzinska , fille du roi Stanislas, âgée d'un an, sauvée par des
Polouais et retrouvée dans une écurie, au fond d'une auge, et l'inté-
rieur d'une chapelle de saint François à Ripa Grande, à Rome. Ces
Irois dernières compositions furent également exposées en 1820, au
talon d'Amsterdam , et acquises par différents amateurs de cette ville.
Suivant la notice biographique sur cet artiste par Watslen, il
aurait exposé à Gand, en 1817, les Voyageurs orientaux et la Reli-
gieuse espagnole; d'après les renseignements que nous nous sommes
procuré, ces deux tableaux n'y ont jamais été vus.
11 exposa, en 1836, au salon de Bruxelles, l'intérieur de l'église
de saint Pierre à Rome. Le gouvernement belge acheta ce tableau et
lui témoigna sa satisfaction, en lui décernant une médaille d'or; il
en obtint une autre du gouvernement français, en 1840.
Philippe Van Bree est mort à Anvers, en 1840.
BREEKVELT (Guillaume). Je n'ai pu rien découvrir de ce peintre
qui intéresse l'art; dans l'ouvrage de l'historien Houbrakeu, on lit
dans le troisième volume, pag. 46, qu'il fut marié à la fille du pein-
tre J. Spilberg, qui se remaria après sa mort avec le peintre Eglon
Van der Neer.
4î BRE.
BREENBERGH (bartholomb), né à Utrecht en 1620, élève de Poe-
lenburg ; voyagea en Italie, où il se perfectionna dans le paysage; il
peignit quelques vues des environs de Rome : c'est un peintre pré-
cieux dans ses petits ouvrages, qui sont nobles et remplis de vérité.
Mourut en 1660.
A la vente de Braamcamp, quatre tableaux de ce maître ont été
vendus pour il. £25, fl. 460 , fl. 320, et fl. 422. On peut voir de lui
un paysage avec figures au Musée de La Haye.
BREKELENKAMP (quirire), Hollandais; il peignit des sujets dans
le goût de Gérard Douw, mais lui fut inférieur; il eut quelquefois
une couleur excellente, unie à une touche ferme et agréable. Il était
en renom vers 1660.
A la vente de Van der Pot van Groeneveld, en 1808, à Rotterdam,
on a vendu deux Intérieurs de ce peintre pour fl. 850.
On trouve de lui ,au Musée d'Amsterdam, une scène d'intérieur,
représentant un vieillard assis filant au rouet, un «pécheur qui entre
pour converser avec le dernier; et un autre intérieur, où un homme,
une cruche à la main, est assis. près du feu, et un autre qui allume
sa pipe.
BRENTEL (frédéric) , né à Strasbourg en 1570, fut peintre d'his-
toire et de paysages; l'historien Houbraken, dans son ouvrage de la
Vie des Peintres, nous dit de lui dans le premier volume, pag. 222,
qu'il fut du nombre des peintres estimés des princes.
BREUGHEL (abraham), connu sous le nom de Breughel le Napoli-
tain et sous le sobriquet de Ryngraaf, naquit à Anvers en 1672; il fut
élève de son père Ambroise Breughel, et fut nommé directeur de l'A-
cadémie d'Anvers en 1670. Il peignit les fleurs et les fruits; ses ouvra-
ges, qui sont d'un grand mérite, furent si recherchés que les Italiens
s'en disputèrent la propriété. Ses tableaux qu'à bon droit on estime
encore de nos jours, sont rendus dans le goût italienyavec une vérité,
une fermeté d'exécution et une couleur chaude et exacte. 11 mourut
en 1710. Le Musée de Bruxelles a de lui un grand Bouquet de fleurs.
BREUGEHL (ambroise), père et maître d'Abraham et de Jean Bap-
tiste Breughel, vivait en 1672.
BREUGHEL (jeah), fut probablement le fils de Jean Breughel,
surnommé le Velours; il peignit dans sa manière. Mourut en 1642,
BREUGHEL (jeaw), surnommé le Velours, à cause de sa magnifi-
cence et de son goût particulier pour les habits de velours, naquit à
Bruxelles en 1575; il fut élève de son père Pierre Breughel, surnommé
le Drôle, et de Pierre Goekind; il se rendit à Cologne, où il étudia
BRE. *8
d'après nature le paysage, les fruits et les fleurs , de là il passa en Italie;
revenu dans sa patrie, Rubens, Van Balen et Rotlenhamer remployè-
rent souvent à peindre les fonds de leurs tableaux; ses paysages sont
variés à l'infini , les arbres et les plantes sont d'un bon choix et d'une
couleur vraie. Il mourut à Anvers en 1642, à l'âge de 67 ans. Le mérite
de cet artiste est attesté par les plus grands peintres. 11 fut observa-
teur enthousiaste de la nature et de toutes ses richesses; ses paysages
sont ornés de petites figures touchées avec esprit, et d'arbres qui ont
de belles formes; il est impossible d'être tout à la fois plus laborieux,
plus abondant et plus fini. Breughel le Velours a mérité les suffrages
du célèbre Rubens; ses œuvres ont été recherchées par les amateurs ,
qui les ont pour ainsi dire couverts d'or; on se les dispute encore de
nos jours dans les ventes comme des chefs-d'œuvre inappréciables.
Il a fait des tableaux de concert avec Rubens, Van Balen, Rotlenha-
mer, Frank, Van Kessel, Sleenwyk et Momper : Breughel peignait
les paysages des tableaux de ces divers maîtres, qui en reconnaissance
ornèrent ses ouvrages de jolies figures. Le Musée de Bruxelles possède
un tableau de lui et de Van Balen , qui représente l'Abondance et
l'Amour répandant leurs dons; le paysage est du premier, et les figu-
res du second. *
Le Musée d'Amsterdam possède quatre tableaux peints par lui. Hou-
braken a vu vendre un tableau de Breughel, qui excita une admiration
générale, pour la somme de fi. 2822, argent de Hollande; les figures
de celte œuvre remarquable sont peintes par Rubens et représentent
Vertumne etPomone. Un autre fut vendu à la même époque fi. 1875;
il représentait une Nymphe endormie, avec un Satyre qui admire sa
beauté; ces figures sont aussi de Rubens. Ce peintre a fait beaucoup
de tableaux mythologiques.
BREUGHEL (jean Baptiste) , surnommé le Méléagre , frère d'Abra-
ham ou Ryngraaf, naquit à Anvers en 1670; il fut élève de son père
Ambroise, et peignit des fleurs et des fruits. Pendant son séjour à
Rome, il vendit ses tableaux un grand prix ; son talent , qui fut fort
estimé, le range parmi les grands maîtres. 11 mourut à Rome en 1719.
BREUGHEL (pierre), surnommé Breughel d'Enfer, naquit à
Bruxelles en J686; il fut élève de son père, Pierre Breughel le Vieux
ou le Drôle, et de Gilles Coninghsloo. Il ne prenait ordinairement
pour sujets de ses tableaux que des feux, des incendies, des magi-
ciens, des enfers et des diables; le genre lui valut le surnom d'Enfer. 11
mourut à Anvers en 1739.
Il y a au Musée de La Haye, un tableau de ce Breughel et de Rot-
U BRL — BRI.
tenhamer, qui représente le Christ délivrant les ftmes du Purgatoire.
BREUGHEL (fieras) , surnommé le Drôle ou le Vieux , naquit i
Bretighel, près de Breda, en 1510. Élève de Pierre Koeck , il voyages
en France et en Italie; il peignit admirablement à l'huile el es
détrempe le paysage et les fêtes villageoises. Ses compositions sont bien
entendues; sou dessin est correct. Il mourut à Bruxelles en 1666.
Le Husée d'Aavers possède un tableau de cet artiste, qui représente
Jesus-Christ portant la croix; ce tableau fourmille de figures : il est
remarquable par les idées bizarres qu'il représente.
BREUKELAAR (junior hehbi), né à Amsterdam en 1809, fut d'a-
bord élève du savant peintre d'histoire G. Kruseman, et ensuite de
J. A. Kruseman , habile peintre de portraits et d'histoire.
En 1830. il remporta h la Société Félix Meretis la médaille d'ar-
gent. Son tableau, représentant Van Spyck au tombeau de De Ruiter,
celui de la Conversation de paysans sur la glace , et celui de la Femme
et de l'Enfant du Tyrol, témoignent de son beau talent. Cet artiste a
été malheureusement enlevé aux arts en 1839. à la fleur de Tige.
BREYDEL (chaules) , surnommé le Chevalier, né à Anvers en 1677,
élève de Rysbrac; peintre de paysages avec figures et animaux , de
vues d'eau avec des navires et des barques, de bâta files et de sièges
de villes ; il voyagea en Allemagne : son coloris était beau. Il mourut
à Gand en 1744.
On a de lui au Husée de Bruxelles, un tableau représentant une
Charge de cavalerie.
BREYDEL (François), frère de Charles, naquit à Anvers en 1679.
Il commença sa carrière artistique par faire des portraits, genre qu'il
abandonna pour peindre des bals et des carnavals ou des fêtes galan-
tes; il imprima à chacune de ses figures un caractère et une expression
différents. Ses compositions sont agréables et sou coloris harmonieux.
Il mourut à Anvers en 1750.
BRIL (mathiec) , né à Anvers en 1550, élève de Dan. Wortelmans;
peintre de paysage; il partit fort jeune pour Rome , où il fit de beaux
tableaux , et mourut en cette ville en 1584.
BRIL (pàul), né à Anvers en 1556, élève de Dan. Wortelmans,
voyagea en France et en Italie ; il peignit des paysages, dont les figu-
res sont spirituelles et bien dessinées. Il fortifia sa mauière en étudiant
les ouvrages du Titien ; ses tableaux ont beaucoup de force, quoique
un peu verts; ses paysages, peints d'une touche légère, ont des loin-
tains admirables. Il mourut à Rome en 1626.
On voit de cet artiste, au Husée d'Amsterdam, un paysage avec
plusieurs voyageurs qui se reposent.
BRI. — BRO. 45
BRIZÉ (corneille) , né à Harlem en 1635, peignit dans la perfec-
tion les objets inanimés; il groupa ordinairement des armures, et
rendit avec beaucoup de vérité le brillant des métaux, les ornements
des casques, des cuirasses, des piques et des carquois. Ce talent d'imi-
tation, auquel se borna l'artiste firizé, a été chaulé avec enthousiasme
par le poète Vondel , qui cite encore comme un prodige un amas de
registres, de liasses de papiers en forme de trophées, que Ton voyait
autrefois dans l'hôtel-de-ville à Amsterdam. Il mourut en 1670.
BROECK (caisp. va* deh), né à Anvers en 1530, élève de Franc
Flore; il eut le génie de la peinture et de l'architecture, il voyagea
en Hollande, où il mourut en 1575.
BROEK (élie van us*) , né à Anvers en 1657, élève d'Ernsl Sluven
et d'Abraham Mignon; excellent peintre de fleurs, de serpents , de
lézards, de papillons et d'autres insectes; il eut une touche spirituelle,
mais moins légère pour ce genre de peinture que celle de Mignon; il
avait aussi beaucoup de la manière de De Heem. 11 mourut à Utrecht
en 1711.
BROEK.MAN (m.). Ce peintre ne nous est connu que par le petit
ouvrage de Hoet, qui nous le mentionne comme peintre de portraits.
BROERS (*.). Hollandais, vivait dans le XVU" siècle; il était assez
bon peintre de foires, de marchés flamands et de villages, qu'il rendit
avec tact et intelligence.
BRONKHORST (jeak), dit Langen Jan, né à Utrecht en 1603,
élève de Jean Verburg; peintre d'histoire et sur verre , alla d'abord
à Arras chez Pierre Mathieu, et puis à Paris chez Camus. De retour à
Utrecht, il fit de beaux tableaux à l'huile, qui sont très-recherchés.
Il mourut à Utrecht en 1659.
Au Musée d'Anvers, on voit de lui le portrait d'un homme âgé, et à
Anvers dans l'église du Béguinage , la Résurrection de Notre Seigneur
avec deux volels, représentant l'Annonciation de la Vierge et l'Ascen-
sion de Jésus-Christ. Ces tableaux ont beaucoup de mérite.
BRONKHORST (jeak), né à Lcidc en 1048 , devint sans le secours
de personne, grand peintre à la gouache ; il peignit des oiseaux d'après
nature avec une vérité singulière et une finesse admirable. II mourut
à Hoorn en 1689.
BRONKHORST (pierre) , né à Delft en 1588. Son genre consistait
à peindre des vues intérieures et extérieures d'églises; il choisit pour
sujets de ses tubleuux des faits d'histoire des plus intéressants. Ses
tableaux sont d'un beau fini; il connaissait l'architecture à fond, il
peignit bien ses petites figures et eut une bonne couleur. Il mourut
à Delft en 1661.
*6 BRU.
BRUGGEN (heihiiter), né à Utrecht en 1588, élève d'Abraham
Bloemaert; peintre d'histoire. Rubens, dans un de ses voyages, lui
rendit visite; ses ouvrages lui valurent l'estime de ce grand peintre.
Il mourut à Utrecht eu 1629.
BRUGGEN (j. ver), peintre de fleurs, composa ses tableaux avec
beaucoup de goût; on y remarque cependant un coloris un peu em-
pâté; il imita assez bien la nature.
BRUIN (anne Françoise de), parente et élève de Jacques Franquaert
BRUIN (corneille de), surnommé Adonis, naquit à La Haye en 1652;
il fut élève de Théodore Van der Schuur, et était peintre de portraits,
de paysages, de plantes, d'animaux, d'insectes et de vues d'eau couver-
tes de bateaux ; il voyagea d'abord en Allemagne et en Italie, puis par-
courut l'Asie Mineure, l'Egypte et les Iles de l'Archipel ; de retour en
Italie, il se perfectionna dans son art sous Carlo Lothi, et revint dans
sa patrie, où il prit la résolution de voyager de nouveau. 11 partit en
effet pour la Moscovie , la Perse, les Indes, les lies de Ceylan , Java,
Ban te m, etc. 11 dessina tout ce qu'il vit de remarquable dans ses
voyages, et le fit graver à Amsterdam. Il mourut à Utrecht en 1728.
BRUIN (corneille de) , né à Hiddelbourg en 1 768 , élève de H. Pie-
pers, peignit bien les figures et les fleurs. Il mourut en cette ville
en 1801.
BRUININX (damel), né à Rotterdam en 1724 11 étudia dans le
but de se faire pasteur du culte protestant ; son goût étant veiiïi à
changer, il se livra à la peinture en miniature; par un travail assidu,
il devint fort bon peintre dans ce genre et peignit beaucoup d'éven-
tails; il en a fait qu'il a vendus jusqu'à trois cents florins. Le grand
nombre de portraits qu'il fit pendant sa vie le mirent à même de
se procurer une existence agréable. 11 mourut dans sa ville natale
en 1787.
BRUN (augdste), né à Cologne en 1570, peintre d'histoire très-
estimé, mort à Cologne en 1622.
BRU S SEL (bernard VA*), fut bon peintre d'histoire; il peignit
aussi avec beaucoup de talent des chasses aux animaux: la régente
Marguerite et Charles V rattachèrent à leur service, il fit les portraits
de la famille de Nassau avec tant de talent que Jordaans, d'Anvers,
les jugeait digne d'être copiés. 11 a peint aussi un tableau représen-
tant le Jugement dernier, qui témoigne de son talent. Bernard Van
Brussel mourut en 1540.
BRUSSEL (herman van), né à Harlem en 1763 , élève de J. B. Brand-
hof et de C. Henning; pendant qu'il fut sous la direction de ces
BRU. — BUN. kl
maîtres, il ne cessa d'étudier la nature, et il fut très-bon peintre de
paysages, de vues de villes et d'intérieurs. Van Brussel a peint des
décors pour le théâtre d'Amsterdam, pour celui de la maison de
plaisance au Loo, dans le temps du foi Louis, et pour celui de la
Société Kunstliefde, à Harlem. Il est décédé à Ulrecht en 1815.
La Société Kunstliefde, de Harlem, donna deux représentations*
au bénéfice de sa veuve et de ses sept enfants, en reconnaissance de
son mérite qui fut, durant sa vie, généralement apprécié.
BRUSSEL (paul Théodore vAi*), né en 1754, à Zuid-Polsbroek , vil-
lage près de Schoonhoven, élève de Jean Àugustini , de V. Van der
Vinne et de H. Meyer, peintre à Harlem; il peignit des fleurs; on peut
le compter parmi les premiers maitres dans ce genre. Les tableaux qu'il
a faits dans la dernière période de sa vie, furent les meilleurs et les
plus finis; quelquefois il fit des dessins: on en a vendu un en vente
publique, en 1814, pour 61 florins. Il est mort à Amsterdam en 1795.
A la vente de M mo la veuve Bernard De Bosch , en 1840, deux de
ses tableaux, un de fruits et un autre de fleurs, ont été vendus
1500 florins.
BUITENWEG (Guillaume), naquit à Rotterdam vers 1600. Houbra-
ken nous le désigne comme maître de Henri Maartensz. : Zorg, par le
surnom de* Geestige Willem (Guillaume le Gai); sous ce nom on le
trouve aussi dans les recueils des catalogues de tableaux de Hoet et
de Terwesten, comme peintre de conversations et de scènes familiè-
res. On suppose qu'il demeura à Amsterdam en 1640.
BULTHU1S (jeah), naquit à Groningue, où il apprit les premiers élé-
ments du dessin de H. Wiringa. Il se rendit alors à Amsterdam, où
il fut élève de Jurriaan Andriessen. En 1785, il obtint la médaille
d'or, décernée au premier dessinateur de l'Académie d'Amsterdam.
Il a peint plusieurs beaux paysages de grandes dimensions. Il est mort
à Amsterdam, au commencement du XIX e siècle.
BUNNIK (jEAir yak), né à Ulrecht en 1654, élève de Herman
Zaclilleven, voyagea beaucoup en Allemagne et en Italie. Le duc de
Modène le nomma peintre de la cour, et y ajouta une pension consi-
dérable. Il voyagea ensuite en France et retourna dans sa ville natale
en 1684. Il fut un des plus habiles et des plus renommés paysagistes
hollandais; il mourut à Ulrecht en 1727.
BUNNIK. (jacquks yak), accompagna son frère Jean Van Bunnik
en Italie, et étudia avec le plus heureux succès la peinture des ba-
tailles et des chocs de cavalerie ; il avait la manière de peindre et le
coloris de son frère. Mourut en 1725.
48 BUN. — CAL
BUNS (jëah). peintre de portraits ; c'est la seule mention que Hou-
braken fasse de ce peintre dans son ouvrage; mes recherches pour ci
découvrir davantage ont été inutiles.
BURG (adrie^ va!i der), né à Dortrecht en 1608, élève cTArneU
Houbraken , fut bon peintre de portraits; son coloris agréable et vrai
s'harmonise bien; sa touche large et facile semble prêter de la négli-
gence à ses traits, mais ils sont néanmoins arrêtés avec une fincsat
surprenante. Il peignit aussi le genre , et ses tableaux de cabinet , fini
avec le plus grand soin, sont entièrement dans le goût de ceux desoa
maître ; il en peignit quelquefois dans la manière de Mieris et de
Hetzu. Il mourut dans sa patrie en 1733.
BURCH (albert va* der), peintre de portraits, naquit à Delftea
1672. Il fut, suivant Houbraken , d'abord élève de Jean Verkolje. puis
d'Adrien Van der VVerf.
BURG (thierey van dew) , né à Utrecht en 1723. Il peignit des pay-
sages avec des animaux , des vues de villages , de châteaux et de
maisons de campagne ; il imita fidèlement la nature. On a de lai
des petits paysages avec des vaches, qui sont assez bien peints. 11 ta
mort à Utrecht en 1773.
BURGT (k. van der) , né à Bruxelles , peintre de fleurs et de fruit*
Il excella dans ce genre, tant pour la composition que pour la peio-
ture. Il copia aussi parfaitement bien les tableaux d'histoire de L. Jor-
daans. Il vivait vers le milieu du XVIII* siècle.
BUTS (jacques), né à Amsterdam en 1724, élève de Corneille
Troost, peignit des portraits et d'assez beaux tableaux de genre, qu'il
composa lui-même. Il mourut dans sa ville natale en 1801.
BYLERT (jban) , né à Utrecht en 1603 , fut bon peintre d'histoire;
il eut une composition savante et remplie de grâce; ses tableaux sont
très-recherchés. Mourut en Hollande.
c.
CÀBEL (jean van der), peintre de chevaux, de bestiaux , de pay-
sages animés de figures et d'animaux.
CÂLL (jean vas), né à Nimègue en 1655; il s'essaya à peindre en
copiant les paysages de Breughel. de Paul Bril et de Nieulant; après
avoir bieu réussi dans ce genre, il voyagea en Allemagne et en Italie
Il se distingua surtout à dessiner des paysages et à les laver à l'encre
de Chine. Il mourut à La Haye en 1703.
CAL. — CAR. 49
CALL (pierre vap) et GALL (jkait van), tous deux fils de Jean
Van Call, furent bons dessinateurs d'après nature; ils avaient des
connaissances en architecture, en géométrie, et possédaient Tari de
lever des plans. Le premier, Pierre Van Call, naquit à La Haye
en 1688, et y mourut en 1737.
CALVÀRT (dénis), né à Anvers en 1545, commença par peindre
le paysage; après avoir réussi dans ce genre, il se rendit en Italie, où
il fut élève de Prosper Fontana ; dans ce voyage il s'arrêta à Rome ,
et y perfectionna tellement son talent qu'il parvint à peindre des
sujets historiques d'une manière très-remarquable ; les figures de
ses tableaux, dont les caractères et l'expression sont dignes de grands
éloges, et dont les draperies, quoique larges, sont bien entendues,
forment des groupes disposés sans la moindre confusion. Il eutyiitie
touche légère et suave, un dessin un peu sec, mais un coloris agréable
et harmonieux. Il ouvrit une- école de peinture à Bologne et ajouta
à sa gloire celle d'avoir eu pour élèves Guido Reni, Francesco Albani,
Zampieri , Domenichino, Vincenzo, Spieza Nelli Piet , Maria de Cre-
valcuore, Gio Baptista Bertusio, qui tous sont devenus de grands
maîtres. Ses ouvrages sont répandus en Italie et dans les pays étran-
gers. A Bologne, on voit de Denis Calvart, dans l'église dédiée à
saint Grégoire, un tableau qui représente ce saint montrant l'hostie
ensanglantée à un hérétique. Calvart mourut à Bologne en 1619.
CAMPER, (pierre) , né à Leide en 1722, peintre amateur, excellait
clans le dessin; il copia les ouvrages de différents maîtres italiens, tels
que Carlo Lotti et autres. Le coloris et le dessin de ses tableaux se
distinguent par une grande imitation. A défaut des ouvrages de ces
maîtres, il copia ceux de Honthorst. 11 a fait son portrait moitié gran-
deur naturelle; on le voit dans son cabinet assis devant le chevalet,
la palette et le pinceau à la main.
Pierre Camper était médecin, chirurgien et grand anatomisle ; il
fut professeur de ces différentes sciences; on lui doit le titre de savant
célèbre et de très-bon artiste; il a élé élève de Karel De Moor. Il a
laissé de forts bons tableaux, parmi lesquels on peut facilement re-
connaître ceux qu'il a imité d'autres peintres. Il est mort à La Haye
en 1789.
CAPEL (Guillaume van) , peintre à Utrecht, donna, en 1639, un
tableau à l'hôpital de saint Hiob à Utrecht. Le sujet de cette composi-
tion était Zacharie avec l'Enfant Jésus.
CARLIER (j. Guillaume), né à Liège en 1640, élève de Doufflest et
de B. Flemael : dans l'église des Carmes à Liège, on a de lui la Femme
7
50 CAR.
adultère amenée devant Jésus-Christ. On voit de ses tableaux dans
les galeries de Saint-Pétersbourg et de Dusseldorp. H mourut à
Liège en 1675.
CARPENTERO (jeak caeol.), né à Anvers en 1784 , élève de
Van den Bosch et de H. Van Brée; peintre d'histoire et de paysages,
il exposa au salon d'Anvers, en 1819, un beau paysage : sur le pre-
mier plan, on voit deux vaches au pâturage , gardées par un jeune
berger; au second plan , quelques moutons avec leur berger; le pay-
sage se termine par un lointain montagneux et boisé. Il est mort i
Anvers en 1823.
CARP1 (jacques da), né à Vérone , en Italie , en 1685. Cet artiste
figure dans cet ouvrage comme ayant étudié la peinture à Amsterdam
et à La Haye ; son genre élait l'histoire et le portrait.
CARRÉ (abraham ) , né à La Haye en 1694 , fils de Henri Carré ; il
a peint dans un beau paysage la famille Van Kampen, composée de
douze enfants ; il a saisi le moment où les fils, revenant de la chasse,
montrent un lièvre à leur père : les filles sont occupées à des ouvrages
de main. 11 eut un si beau talent pour copier les tableaux des diffé-
rents maîtres qu'il fut employé pendant longtemps par plusieurs bro-
canteurs, qui vendirent ses copies pour des originaux.
CARRÉ (frakçois), né'en Frise en 1636, élait doué d'un beau
talent, il réussit bien à peindre des fêtes de village et des paysages
avec figures ; il mourut à Amsterdam en 1669.
CARRE (herri), né à Amsterdam en 1658, élève de Juriaan Jacofas
et de Jacq. Jordaans; il fut bon peintre de paysages avec figures et
animaux, d'ivrognes et d'intérieurs de familles. A la cour du prince,
à Leuwarde en Frise , il a peint une chasse au sanglier et quelques
autres tableaux; sa manière ressemble à celle de François Snyders,
qu'il eut aussi pour maître pendant quelque temps. 11 mourut à Leu-
warde en 1721.
CARRÉ (hekri), né à La Haye en 1696, el CARRÉ (jeau), en 1696,
furent tous deux élèves de leur père Heuri; ils étaient peintres d'his-
toire et de portraits. Ces deux frères habitèrent Leide, où le grand
nombre de tableaux qu'ils firent leur procura une existence honorable.
CARRÉ (michel), né à Amsterdam en 1666, élève de son frère
Henri et de Nicolas Bergliem , peignit des orages, le paysage avec
figures el animaux. Il quitta la manière de Berghem pour suivre celle
de Van der Leeu, qui élait loin d'être aussi agréable et aussi vraie.
Il fut admis à la cour de Prusse , à la place d'Abraham Begyn ; il
mourut à Alkmaar en 1728.
CAS. — CEL. 51
CASEMBROODT ( Abraham), Hollandais, vivait vers le milieu
du XVII* siècle. Suivant Hackert, il habita longtemps la Sicile ; il se
distingua à Messine, comme peintre de paysages, de marines et de
tempêtes. Casembroodt a peint aussi l'histoire , entre autres trois ta*
bleaux représentant la Passion, pour l'église saint Grovafchino à
Messine.
C A STEL (alexandre), Flamand, peintre de batailles et de paysages.
On trouve des tableaux de ce peintre dans les galeries de Hunchen,
Schleîsheim et Luslheim. 11 mourut à Berlin en 1694.
CASTEELS (pierre), né à Anvers en 1684 , a peint avec beaucoup
de mérite des fruits, des fleurs et des oiseaux. Il a gravé aussi d'après
ses dessins; il passa sa vie artistique en Angleterre, où il mourut
en 1749.
CATS (jacques), Hollandais, né en 1741, à Altona , près de Ham-
bourg, de parents hollandais; à l'âge de deux ans, il vint à Amster-
dam, accompagné de soii père; sa mère venait de mourir à Altona.
Ses premiers maîtres , Jacques Xavery et Jacques Schultz, qui lui
donnaient quelques secours par amitié, lui apprirent aussi à dessi-
ner le paysage et d'autres sujets d'après nature. Messieurs Goll et Jean
De Bosch, voyant les bonnes dispositions de ce jeune peintre, l'en-
couragèrent et lui firent peindre des paysages dans deux apparte-
ments de la maison de C. A. Verbruggen. Après s'être fait connaître
par ce travail d'une manière très-avantageuse, il ne cessa d'avoir de
grandes occupations. Il a peint les figures dans un paysage de E. Van
Drielst. Son genre était de peindre le paysage et de l'orner de figures
et d'animaux; quelquefois il peignit d'autres sujets. Il se livrait aussi
au dessin à la détrempe; il en vendit quatre pour 600 florins, qui
plus tard furent vendus, à la succession de leur propriétaire, pour la
somme de 1200 florins. Il est mort à Amsterdam en 1799.
CELS (corneille), naquit à Lierre en 1778. Après avoir suivi
quelque temps à Anvers les leçons de M. Pompe , sculpteur, il revint
à Lierre, où il visita le réfectoire des Dominicains, peint par M r André
Lens; ces belles peintures frappèrent tellement son imagination, qu'il
supplia son père de lui donner ce peintre pour maitre; celui-ci lui
permit d'aller à Bruxelles, où il resta cinq ans. Les progrès rapides
et les succès qu'il obtint pendant son séjour dans cette ville, lui firent
obtenir de ses parents les moyens de continuer ses études à Paris: il
entra à l'école de SI. Suvée, en septembre de l'an 1800, et y resta
pendant huit mois. Il partit pour l'Italie, en 1801, avec des recom-
mandations de son maître; jl visita Florence, Naples, et se fixa à
82 CEL. — CHA.
Rome, où il exécuta le tableau qui remporta, eu 1802, le grand prix
de peinture au concours de l'Académie de Gand ; il représente Gn-
cinnatus prenant congé de sa femme et de ses enfants pour aller
prendre possession de son poste de dictateur; il y peignit aussi la
Visitation de la Vierge, gracieux tableau, dont ses parents ont bit
présent à l'église des Augustins à Anvers. Il y fit également une Des-
cente de croix et une Télé d'apôtre, qu'il offrit à l'Académie de saint
Luc, qui venait de l'admettre au nombre de ses membres. Il retourna
dans sa patrie en 1807, malgré les propositions du chevalier Appiani,
qui l'engageait à rester à Milan pour l'assister dans ses travaux à la
cour du vice-roi. Le marquis de Trivulzi , après la mort d' Appiani,
lui renouvela cette demande; son mariage, qui eut lieu vers cette
époque, l'empêcha d'accepter. Pendant son séjour à Bruxelles, en
1815, il fit plusieurs portraits, entre autres ceux du général Coock,
du colonel Elley, de S. Exe. le baron Van de Cap pelle et de son
épouse; ce dernier l'engagea à venir avec lui en Hollande, où il eut
tant de succès qu'il s'y serait fixé définitivement, si la sauté de sa
jeune épouse ne s'y fut opposée; il y peignit le portrait du comte
Hogendorp, ceux de l'ambassadeur de Russie, des miuistres delà
marine et de la justice, de Leurs Altesses Royales la princesse-mère
et la princesse-douarière de Brunswick , etc. ; par amour pour son
art seul, il accepta la place de professeur de l'Académie de Tournai.
Il y fit plusieurs tableaux d'histoire, qui mirent le sceau à sa réputa-
tion; en 1836, il exposa au salon de Bruxelles, sous le N° 38, une
étude d'intérieur remarquable par la justesse de l'effet. Ce tableau,
qui représente la salle supérieure de la boucherie d'Anvers , manque
cependant d'un peu d'action.
La Descente de croix, tableau qui a environ 15 pieds de haut sur
10 pieds de large, est placée à Anvers sur le maître-autel de la belle
église des Dominicains, redevenue si riche en tableaux depuis la res-
titution qui eut lieu en 1815.
CUALON (louis). Ou le croit né vers 1687. On fait déjà mention
de ses ouvrages dans les catalogues de 1724. 11 peignait des paysages
et des vues du Rhin d'un coloris agréable, artistement reproduites et
bien garnies de figures. 11 mourut à Amsterdam en 1741.
CHAMPA1GNE (jean baptistb de), né à Bruxelles en 1645 partit
fort jeune pour Paris, où il demeura chez son oncle Philippe De
Champaigne. Après avoir éludié quelque temps en Italie, il revint i
Paris pour ne plus le quitter et travailla ar '**<%. son oucle. Ce
jeune élève, doué des mêmes qualités que soi Ikû fui
CHÀ. M
danl inférieur, et s'il parvint a quelques-unes de ses perfections, il
en rut ainsi les défauts. Il fut nommé professeur de l'Académie
royale , et mourut à Paris en 1688.
On a de lui au Musée de Bruxelles, une Assomption de la Vierge.
CHAMPAIGNE (miliub de), né à Bruxelles en 1602, élève de
Bouillon, de Michel Bourdeaux et de Fouquières, alla à Paris chez
L'Allemand . peintre lorrain , qu'il quitta pour se livrer à ses propres
forces. Champaigne, pour éviter la jalousie de Duchesne avec lequel
il travaillait, se rendit a Bruxelles, sous prétexte de quelques affaires,
mais dans le seul but de se rendre en Italie, en passant par l'Alle-
magne ; mais la mort de Duchesne étant survenue peu du temps après
qu'il eut pris cette résolution, il fut rappelé par la reine, qui lui
donna un logement au Luxembourg et la direction de sa galerie,
avec une pension de 1200 francs.
Champaignc a deviné tous les secrets de la nature, pour la rendre
comme elle se présente a nos sens; mais il n'a pas eu la ressource de
pouvoir la ramener au sublime des conventions de l'art. Il n'a
manqué ni de goût ni de sensibilité; avec un peu plus d'inven-
tion, il se serait élevé au premier rang dans l'histoire. S'il se ren-
ferme dans un sujet simple, un portrait, il est admirable; sou colo-
ris est flou, suave, frais; son pinceau est moelleux, agréable, fini; il
entraîne et captive par des richesses de détail qui donnent la vie et
l'illusion. Si, au contraire, il cherche l'unité de l'ensemble dans une
grande scène, il faiblit. Toutefois, en appréciant judicieusement ce
qui lui appartient, on reconnaîtra devant les chefs-d'œuvre sortis
de son pinceau, qu'il n'avait qu'un pas à faire pour atteindre toutes
les qualités de premier ordre qui fout la gloire d'un grand peintre,
et que son attitude dans l'histoire de l'art est encore assez imjwsnnte
pour rendre inappréciables ses bous ouvrages. 11 mourut à Paris
en 1674.
On trouve au Musée de Bruxelles, cinq de ses tableaux qui repré-
sentent des sujets religieux, des siiinls, la Présentation au temple:
salut Siméon les yeux levés vers le ciel , lient l'Enfant Jésus dans ses
bras, la sainte Vierge est à ses côtés; derrière ces deux figures, on
aperçoit saint Joseph el la téLe d'une femme ; l'autre coté du tableau
est occupé par on groupe de quatre figures, parmi lesquelles on re-
marque le portrait du célèbre Pascal , ami de ce peintre, et ceux de
■ plusieurs docteurs de Port Royal; le fond représente l'intérieur d'un
temple. Au Musée de La Haye, l'on voit encore de lui le portrait
d'un ecclésiastique.
r
54 CHA. — CLE.
L'église de saint Michel à Garni , possède de cet artiste saint Gré-
goire le Grand, enseignant le chant qui porte son nom.
CHATEL (francois du), né à Bruxelles en 1626, élè? e de David
Tcniers, le Jeune; il peignit si fidèlement dans la manière de ton
maître, qu'on peut aisément se tromper à leurs tableaux; dans la
suite cependant, il changea ce genre et ne peignit que des conversa-
tions, des assemblées, des bals et des portraits; il traita ses portraits
et ses tableaux de famille comme G. Coques ; son dessin est correct,
sa couleur excellente, sa touche fine; il entendit très-bien la perspec-
tive et eut l'intelligence du clair-obscur. Il mourut en 1670.
On a de lui au Musée de Gand, la cavalcade qui eut lieu à Gand,
pour l'inauguration de l'empereur Charles II, en qualité de comte de
Flandre.
CHRISTOPHSEN (pierre). Un tableau do cet artiste, portant son
nom et la date de 1417, le fait regarder comme un des meilleurs
élèves des frères Van Eyck ; ce tableau remarquable par sa couleur et
son grand fini, se trouve dans le cabinet de M. Ader, à Londres. 11
représente la Vierge avec l'Enfant Jésus , saint Jérôme et saint
François.
CLAESSENS (lambert autoihb), né à Anvers en 1764, débuta
dans la peinture par le paysage; il quilla la palette pour s'adonnera
la gravure, genre dans lequel il excella ; il exerça son art à Londres,
à Amsterdam et à Paris, où il est décédé eu 1834.
CLAEYSSENS (autoine), frère de Gilles Clacyssens, qu'il surpassa;
cet artiste acquit à l'étranger la réputation de grand peintre d'histoire,
il fut élève de Quentyn Metsys. A l'Iiôtel-de-ville de Bruges, on voit
de lui un tableau capital, représentant le Festin d'Ahasvérus, et à
l'Académie des Beaux-Arts de cette ville, un tableau qui représente
le Jugement de Cambyse.
CLAEYSSENS (gilles) , né à Bruges , iils de Pierre Claeyssens, fut
peintre du duc de Parme, gouverneur-général des Pays-Bas, ainsi que
de l'archiduc et de l'archiduchesse Isabelle. Il mourut dans sa ville
natale en 1605.
CLAEYSSENS (pierre), fut inscrit dans la société de saint Luc à
Bruges, en 1516, comme élève de A. Bekaert ; on lui donna le sur-
nom de Vluyt, Diligence. Il mourut en 1576.
CLEEF (Guillaume van ) , né à Anvers en i486, frère de Joseph
Van Cleef. fut bon peintre d'histoire. 11 mourut à Anvers eu 1518, à*
l'âge de 32 ans.
CLEEF (iiEifRi de), né a Anvers en 1510, se rendit en Italie , où il
CLE. — COC. 85
séjourna longtemps; il fut excellent peintre de paysage, eut une
touche légère et surtout un coloris harmonieux, qui fuit le plus grand
mérite de »a$ tableaux. II mourut à Anvers en 1589.
CLERF(jEAif va*), ué à Veuloo en 1646 , élève de Primo Gentil et
de Gaspard De Crayer; il devint fort bon peintre d'histoire dans la
manière de son maître; après la mort de Crayer, il acheva ses ouvra-
ges et se forma une manière qui lui est toute particulière : elle est
large et belle, son pinceau est facile et coulant, sa composition appro-
che de celle des plus grands muttres d'Italie; ses sujets sont- bien
choisis et ses tableaux enrichis par des ornements d'architecture qu'il
traita Irès-convenablcment. Il mourut à Gand en 1716.
On a de lui au Musée de Gand, l'Enfant Jésus, couronnant saint
Joseph.
CLEEF (josbph va*), surnommé le Fou , né à Anvers en 1480, eut
une fort belle manière de peindre et fut regardé comme le meilleur
coloriste de son époque; souvent ses ouvrages rivalisèrent avec ceux
des premiers peintres de l'Italie. Il acheva quelques toiles, représen-
tant la Vierge entourée d'Anges et qui furent très-eslimécs. H mourut
à Anvers en 1529.
CLEEF (martin van), né à Anvers en 1507, frère de Henri , élève
de Franc. Flore, fui bon peintre d'histoire, et fut employé par plu-
sieurs artistes à peindre des figures dans leurs tableaux. Mort à Anvers
en 1557.
CLEEF (gilles, Martin, GEORGE et nigolas van). Ces quatre frères,
nés à Anvers, furent fils de Martin Van Clecf et excellèrent tous dans
la peinture ; Martin passa une grande parlie de sa vie en Espagne;
ils imitèrent assez bien le genre historique de leur père.
CLOWET (pierre), Flamand, né à Anvers en 1606, peintre et
graveur.
CNUDDE (louis), né à Gand en 1682, élève de Jean Van Clecf,
peintre d'histoire ; sa manière eut beaucoup de ressemblance avec
celle de son maître. 11 mourut en 1741 , laissant un (ils nommé Au-
gustin , qui peignit bien la fresque.
COCLERS (louis Bernard), né à Maestricht en 1740, élève de son
père Jean Baptiste Coclers. En 1750, le jeune Coclcrs se rendit eu
Italie, pour étudier la peinture; après trois années de séjour, il re-
tourna chez son père, qui demeurait à celte époque à Liège; il se mit
à travailler dans celle ville, et il parcourut successivement en arlistc,
Maestricht, Nimègue, Dort redit; partout il fit de nombreux portraits.
En 1769, Coclers s'établit a Leide, où il fit entre autres le portrait du
58 COC. — COE.
poète Jean De Kruyff, en 1775. A Leide, il a peint plusieurs tableaux
de cabinet ; les sujets qu'il préférait , étaient dans le goût de l'Ecole
hollandaise et dans celui de Hierissen , Douw, Melzu et d'autres
peintres. En 1787, il quittait la Hollande, à cause des troubles qui
privaient ce pays de toute sécurité; il fit le voyage de Paris , et après
y avoir demeuré quelques années, il retourna en Hollande et resta à
Amsterdam, où il a encore peint des portraits et des tableaux de
cabinet. A l'exposition d'Amsterdam, en 1808, on a pu apprécier
son talent, ainsi qu'à l'exposition de 1813. Ses tableaux , qui étaient
toujours jugés favorablement, furent pour lui une source d'éloges et
de richesses. Il est mort à Liège en 1817. Au Musée d'Amsterdam, on
a de lui un tableau qui représente une paysanne qui boit, ayant un
enfant sur ses genoux.
COCQ (je an claude de), né à Anvers, peintre et sculpteur. Mort
en 17*15.
CODDE (charles), peintre de paysages, né à La Haye en 1640. Il
sut imiter artistement la manière de peindre de Jean et André Both
et de Nicolas Berghem ; il fut membre de la confrérie des peintres à
La Haye eu 1662, et il est mort eu cette ville en 1698.
CODDE (pierre), peignit des assemblées guerrières et des conver-
sations bourgeoises; un de ses plus beaux tableaux se trouvait autre-
fois dans la collection du sieur Lormier.
COENE (Constantin fidèle), né à Vilvorde en 1780, reçut les
premiers principes du dessin de M. Fabert, père, en 1800. Il partit
pour Amsterdam, où M. Barbiers, peintre paysagiste, l'admit au
nombre de ses élèves. De retour à Bruxelles, après une absence de
deux ans, il y continua ses études, à l'Académie, au Musée et étudia
dans les cabinets particuliers les tableaux des anciens maîtres; ses
travaux furent couronnés de succès; il remporta le grand prix de
peinture au concours de Gand. Le sujet de son tableau était les hon-
neurs rendus à Rubens.
En 1815, il peignit la bataille de Waterloo, se rendit à Londres
et la présenta au prince-régent, qui en fit l'acquisition.
M. Goene était professeur à l'Académie royale de dessin et membre
de la commission du Musée de Bruxelles. Il reçut plusieurs médailles
d'encouragement; la ville de Douai lui décerna aussi une médaille
d'honneur, pour le tableau qu'il avait exposé à son salon.
Ses ouvrages ornent les cabinets de S. M. et de LL. AA. RR. le
prince héréditaire, actuellement S. M. Guillaume II, et le prince
Frédéric.
COG. — COL »7
Au talon de l'exposition do Bruges, en 1840, on voyait do lui un
beau tableau, les Politiques. Il ont décédé 6 Bruxelles en 1841, Agé
de 62 ans.
COGELS (joaipii ciUAMCs), naquit en 1780, i\ Bruxelles, où il
apprit les premiers éléments du dessin j il partit très-jeune pour
Aix-la-Chapelle aveo sou père, conseiller de préfecture, qui le plaça
dans ses bureaux; mais sou goiU pour la peinture lui lit quitter, non
•ans beaucoup d'obstacles, une carrière pour laquelle il ne se sentait
point do vocation; en 1805, il se rendit & l'Académie de Dussoldorp,
où il so livra entièrement & l'étude de son art. Peu de temps après , il
fut choisi pour enseigner le dessin A S. A. S. la princesse Elisabeth do
Bavière ; en 1800, il retourna en Belgique, et fut reçu membre do
la Société des Beaux-Arts do Gand. Il lit deux fois le voyage do Paris
et y exécuta plusieurs ouvrages, entre autres pour le prince do Neu-
chAteljeu 1810, il accompagna le comte Max, de Latishorg t\ Munich,
et lit, par ordro do LU MM. le roi et la reine, divers tableaux pour
leur cabinet particulier et pour la galerie do Schlcisheim; il travailla
beaucoup pour M. le duc do Louchteubcrg; on 1817, la Société royalo
des Beaux-Arts do Gand lui décerna une médaille d'honneur pour
les beaux tableaux qu'il avait envoyés h sou exposition. A oetto époque,
il revint dans sa patrie et reçut de l'Académie royale d'Anvers, lo
diplôme d'académicien. M, Cogels retourna h Munich en 1810, et
quoique éloigné do son pays natal, il envoya do ses ouvrages i\
chaque exposition. Cet artiste distingué oit mort eu 1831, au châ-
teau do Loitheim, près Douauworth, en Bavière. Cogels est souvent
nommé Cogels Mabildc.
COIGNET (oïl. ou eo.), né à Anvers en 1530, élève do Palermo,
voyagea en Italie avec Stella; il peignit avec promptitude et facilité;
les différents genres do peinture lui furent familiers et lui acquirent
une grande renommée; il a fait, en petite dimension, des sujets A la
lueur du flambeau et au clair de lune. Il mourut à Hambourg
en 1600.
COLEYER ou COLIER (rvbut), né î\ Leide; il n'est connu des
amateurs que par dos ouvrages do mérite; il peignit la nature morte
aveo succès. Cependant ou rencontre aussi des sujets de conversations
peints par lui; il y eu a mémo quelques-uns de cités dans les catalo-
gues de lloet et de Terwesten ; il peignit lui-même son portrait , d'une
ressemblance assez parfaite. On a pu voir dans lo temps un do ses
tabeaux do sujets inanimés, où on remarquait l'an 1001, et sa
— ï ... _ •...._
56 COC. — COE.
poète Jean De Kruyff, en 1775. À Leide, il a peint plusieurs tableaux
de cabinet ; les sujets qu'il préférait , étaient dans le goût de l'École
hollandaise et dans celui de Mierissen , Douw , Metzu et d'autres
peintres. En 1787, il quittait la Hollande, à cause des troubles qui
privaient ce pays de toute sécurité; il fit le voyage de Paris , et après
y avoir demeuré quelques années, il retourna en Hollande et resta à
Amsterdam, où il a encore peint des portraits et des tableaux de
cabinet. À l'exposition d'Amsterdam, en 1808, on a pu apprécier
son talent, ainsi qu'à l'exposition de 1813. Ses tableaux , qui étaient
toujours jugés favorablement, furent pour lui une source d'éloges et
de richesses. Il est mort à Liège en 1817. Au Musée d'Amsterdam, on
a de lui un tableau qui représente une paysanne qui boit, ayant un
enfant sur ses genoux.
GOCQ ( jear claudb de), né à Anvers, peintre et sculpteur. Mort
en 17.15.
CODDE (chaeles), peintre de paysages, né à La Haye en 1640. Il
sut imiter artistement la manière de peindre de Jean et André Both
et de Nicolas Berghem; il fut membre de la confrérie des peintres i
La Haye en 1662, et il est mort en cette ville en 1698.
CODDE (pierre), peignit des assemblées guerrières et des conver-
sations bourgeoises; un de ses plus beaux tableaux se trouvait autre-
fois dans la collection du sieur Lormier.
COENE (Constantin fidele), né à Vilvorde en 1780, reçut les
premiers principes du dessin de M. Fabert, père, en 1800. Il partit
pour Amsterdam, où M. Barbiers, peintre paysagiste, l'admit au
nombre de ses élèves. De retour à Bruxelles, après une absence de
deux ans, il y continua ses éludes, à l'Académie, au Musée et étudia
dans les cabinets particuliers les tableaux des anciens maîtres; ses
travaux furent couronnés de succès; il remporta le grand prix de
peinture au concours de Gand. Le sujet de son tableau était les hon-
neurs rendus à Rubens.
Eu 1815, il peignit la bataille de Waterloo, se rendit à Londres
et la présenta au prince-régent, qui en fit l'acquisition.
M. Coene était professeur à l'Académie royale de dessin et membre
de la commission du Musée de Bruxelles. Il reçut plusieurs médailles
d'encouragement; la ville de Douai lui décerna aussi une médaille
d'honneur, pour le tableau qu'il avait exposé à son salon.
Ses ouvrages ornent les cabinets de S. M. et de LL. AA. RR. le
prince héréditaire, actuellement S. M. Guillaume II, et le prince
Frédéric.
COG. — COL. 87
Au salon de l'exposition de Bruges, en 1840, on voyait delui un
beau tableau, les Politiques. Il est décédé à Bruxelles en 1841, âgé
de 62 ans.
COGELS (josbph Charles), naquit en 1786, à Bruxelles, où il
apprit les premiers éléments du dessin ; il partit très-jeune pour
Aix-la-Chapelle avec son père, conseiller de préfecture, qui le plaça
dans ses bureaux; mais son goût pour la peinture lui fit quitter, non
sans beaucoup d'obstacles, une carrière pour laquelle il ne se sentait
point de vocation; en 1805, il se rendit à l'Académie de Dusseldorp,
où il se livra entièrement à l'étude de son art. Peu de temps après , il
fut choisi pour enseigner le dessin à S. A. S. la princesse Elisabeth de
Bavière ; en 1806, il retourna en Belgique, et fut reçu membre de
la Société des Beaux-Arts de Gand. Il fit deux fois le voyage de Paris
et y exécuta plusieurs ouvrages, entre autres pour le prince de Neu-
chàtel; en 1810, il accompagna le comte Max. de Lansberg à Munich ,
et fit, par ordre de LL. MM. le roi et la reine, divers tableaux pour
leur cabinet particulier et pour la galerie de Schleisheim; il travailla
beaucoup pour M. le duc de Leuchtenberg; en 1817, la Société royale
des Beaux-Arts de Gand lui décerna une médaille d'honneur pour
les beaux tableaux qu'il avait envoyés à son exposition. A cette époque,
il revint dans sa patrie et reçut de l'Académie royale d'Anvers, le
diplôme d'académicien. M, Cogels retourna à Munich en 1819, et
quoique éloigné de son pays natal, il envoya de ses ouvrages à
chaque exposition. Cet artiste distingué est mort en 1831, au châ-
teau de Leitheim, près Douauworlh, en Bavière. Cogels est souvent
nommé Cogels Mabilde.
COIGNET (gil. ou eg.), né à Anvers en 1530, élève de Palermo,
voyagea en Italie avec Stella; il peignit avec promptitude et facilité;
les différents genres de peinture lui furent familiers et lui acquirent
une grande renommée; il a fait, en petite dimension, des sujets à la
lueur du flambeau et au clair de lune. Il mourut à Hambourg
en 1600.
COLEYER ou COLIER (evekt), né à Leide; il n'est connu des
amateurs que par des ouvrages de mérite; il peignit la nature morte
avec succès. Cependant ou rencontre aussi des sujets de conversations
peints par lui; il y en a même quelques-uns de cités dans les catalo-
gues de Hoet et de Terwesten ; il peignit lui-même son portrait, d'une
ressemblance assez parfaite. On a pu voir dans le temps un de ses
tabeaux de sujets inanimés, où on remarquait l'an 1691, et sa
signature.
8
58 CON. — COL.
COLONIA (adaii), né à Rotterdam en 1634, peignit bien le pay-
sage avec figures et animaux; il a imité la manière de Berghem; si
couleur est bonne, sa touche facile et large; il passa la plus grande
partie de sa vie artistique en Angleterre, et mourut à Londres
en 1685.
COLONIA (henri adribk), né en 1668, élève de son père Adam
Colon i a et de son beau-frère Van Diest; il peignit le paysage et a
quelquefois enjolivé de figures les tableaux du dernier; il mourut
à Londres en 1701.
COLYNS (david), né à Amsterdam en 1650; il peignit le plus
souvent des tableaux, dont les sujets, tirés de l'Histoire sainte, exi-
geaient un grand nombre de figures.
COMPE (jeàïi txn), né à Amsterdam en 1713, élève de Dirk Dalens
le Jeune; peintre de paysages, de vues d'eau, de villes, de villages,
de maisons de campagne, etc. 11 a fait différentes vues de La Haye et
d'autres villes, qui toutes sont bien ornées de figures et d'animaux.
Ses meilleurs tableaux approchent beaucoup de ceux de Van der
Heyden ; il a fait une Vue du nouveau marché d'Amsterdam, qui a
été vendue deux mille florins d'Hollande. Il est mort à Amsterdam
en 1761.
CONINCK (david dx) , surnommé le Rommelaer, naquit à Anvers
en 1636; il fut élève de Jean Fyt et son imitateur, il peignait des
fleurs, des fruits, des animaux , des oiseaux et des poissons , absolu-
ment dans le goût de son maître. Sa touche était ferme et facile, et
son coloris naturel et vigoureux; il voyagea en France, en Allemagne
et en Italie, où il mourut en 1689.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une Chasse aux cerfs et une
autre aux ours, un tableau représentant du gibier mort, des chiens et
quelques accessoires de chasse, des canards inquiétés par des chiens
et des oiseaux de proie.
Au Musée de Gand, la Vue d'un jardin, orné de fontaines et rempli
d'animaux domestiques.
CONINCK (philippe de) , né à Amsterdam en 1649 , élève de Rem-
bran t, peignit des intérieurs animés de figures , imita bien la manière
de son maître , eut la touche facile et la couleur agréable; il mourut
en 1689. Au Musée de La Haye, on a de lui un paysage, de grandes
toiles dont les figures sont peintes par Lingelbach.
Au Musée d'Amsterdam, l'Entrée dans un bois, une rivière et un
lointain montagneux, bien étoffé.
CONINGH (jacques), né à Harlem en 1650, élève d'Adrien
COS. — COR. ttO
Van do Velde , a longtemps peint , dans la manière de son maître ,
des paysages avec figures et animaux. Ses ouvrages , qui méritèrent
l'estime des connaisseurs, ont quelquefois égalé ceux d'Adrien Van de
Velde. On a de lui au Musée de Bruxelles, une Vue de la Hollande.
CONINGH (salomok), né à Amsterdam en 1009 , élève de David
Colyn, de Nicolas Mojaart et de François Fernando; il peignit l'his-
toire et le portrait dans différentes dimensions ; ses ouvrages sont
Irès-eslimés. Mort eu 1608.
CON1NXLO (gilbs de), né à Anvers en 1544, élève de Pierre
Van Aelst, de Léonard Krocs et de Gilles Mostaert; il voyagea en
France, en Hollande et en Allemagne; il peignit bien l'histoire et le
paysage : ses tableaux, qui sont très-agréables par les fonds, qu'il
variait toujours, sont d'un bon coloris et d'une touche légère. 11
mourut à Anvers eu 1605.
COOL (laurbut vàk), né à Delfl en 1520, peintre remarquable
d'histoire et de portraits. Mourut à Delft en 1615.
COOSEM ANS (alexis), peintre de fruits et d'autres sujets inani-
més, qui vivait dans les Pays-Bas (vers 1630).
COQUES (aor<zALEs),néà Anvers en 1618, élève de David Rykaert
le Vieux ; il peignit comme Tcniers, Ostade et Rykaert , des sujets de
fantaisie, mais il sut les rendre plus intéressants. Il fut nommé deux
fois directeur de l'Académie d'Anvers, en 1664 et en 1679. Il avait
un pinceau large et facile , ses portraits sont bien dessinés; il coloria
avec une fraîcheur surprenante les têtes et les mains; il joignit à de
pareils avantages une touche peu commune dans ses ouvrages; on
peut sans exagération le comparer à Van Dyck ; il disposa ses portraits
comme ce dernier, et il semble avoir eu le ipéme génie. H mourut à
Anvers en 1684.
Au Musée de La Haye, on a de lui un tableau , représentant une
galerie de tableaux, parmi lesquels il en est un où cet artiste s'est
peint entouré de sa famille , et d'autres figurant des productions des
élèves de Rubens, Van Dyck, Rembrant et autres.
GORBEEN (u.) , né en 1640 , peintre d'histoire et de paysage, dans
le genre de Jean de Rcyn.
CORNELLE ou CORNILLE (*.), né à Leide en 1493, surnommé
le Cuisinier, élève de sou père Cornillc Engelbrcchtsen , fut bon des-
sinateur et bon peintre d'histoire. Il mourut en Angleterre en 1552.
CORNEL1S (corneille), né à Harlem en 1562, élève de Pierre le
Long, le Jeune, vint à Anvers, où il étudia d'abord chez François
Porbus, et puis chez Gilles Goignct. Il devint bon peintre d'histoire et
60 COR. — COS.
sut fidèlement imiter la nature. Le genre de sou dessiu n'est nullement
maniéré ; il peignit aussi des fleurs. 11 mourut à Anvers en 1638.
On de lui au Musée de La Haye, un tableau déroulant devant les
yeux les horreurs d'un massacre d'enfants.
Au Musée d'Amsterdam , Adam et Eve dans le Paradis ; une scène
du massacre à Bethléem.
CORNEL1SZ. (jacques), né à Oostzanen, en Hollande, en 1497,
fut bon peintre d'histoire et le deuxième maître de Jean Scboorel. 11
mourut à Amsterdam en 1567.
CORNEL1S (pierre dihisz.) , né à Delft , imita Bassan , au point de
rendre impossible la distinction de leurs ouvrages. (Voyez le Comte.)
CORT (henri de), né à Anvers en 1742, apprit à dessiner les figures
sous G. Herreyns , et le paysage sous Antonissen.
En 1790 il se rendit eu Angleterre , où son talent fut apprécié ; les
figures et les animaux des tableaux qu'il fit avant son départ , sont
peints par Ommeganck et P. Van Regemorter. 11 peignit de préfé-
rence dis ruines, des édifices et des vues de villes, avec un grand fini
et une parfaite imitation. A la vente de M. De Vinrk de Wezel, à
Anvers, en 1814, deux de ses dessins furent vendus pour 120 florins.
Il mourut à Londres en 1810.
GOSS1ERS (jea*), né à Anvers en 1603, élève de Corneille De Vos,
fut peintre d'histoire et d'architecture. Ses ouvrages le firent connaî-
tre avantageusement; ses compositions sont de main de maître; ses
figures bien dessinées sont artislement groupées, et leurs attitudes
variées avec discernement; les fonds de ses tableaux sont riches,
surtout lorsque l'architecture les décore. 11 eut une manière de pein-
dre fort large et facile; son coloris est bon, mais quelquefois jaunâ-
tre ; il fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers en 1639, et
mourut en 1652.
Ou a de lui au Musée d'Anvers : deux tableaux de Bergers , dont
l'un est rie moindre dimension et plus varié; un Gentilhomme allu-
mant sa pipe: il est accompagné d'un page qui lui verse à boire; la
Flagellation, et le portrait d'un Chirurgien.
Au Musée de Bruxelles, on a le Déluge universel et une sainte
Famille peinte dans un paysage.
COSTER (adam de), peintre renommé d'histoire et de portraits,
naquit à Anvers ; on croit qu'il fut élève de Théodore Rombauts. Il
a peint des conversations et des fétes d'une composition savante et
d'un coloris vigoureux. Les dates de sa naissance et de sa mort sont
inconnues.
COU. — COX. 61
COUDENBERGHE (jeait van), Flamand. Il fil en 1430, pour
l'église de Roselede , un tableau dont une explication détaillée se
trouve à l'hôlel-de-ville de Gand.
COUPER (jean), né à Londres, élève d'Olivier de Londres, fut
peintre en détrempe; il demeura d'abord à Amsterdam, et se rendit
ensuite à la cour de Suède, au service de la reine Christine; il fut
regardé comme le premier peintre de portraits en détrempe de son
temps.
COUVRYN ou COVRYN (j.) , Flamand , peintre d'histoire et de
portraits, fut dans sa jeunesse un artiste vulgaire; en avançant en
Age, il devint médiocre; il peignit souvent d'après les estampes du
livre du poète Cats.
COUVRYN ou COVRYN (r.), Flamand, frère d'Isrel , peignit des
foires, mais le plus souvent des intérieurs de cuisine , une servante
revenant du marché et déposant sur une table des fruits, des légumes
et de la volaille, ou bien une demoiselle occupée à coudre ou à faire
de la dentelle; le tout assez bien.
COXIE (jean antoine), selon toutes les apparences, fut d'origine
flamande. Il travailla quelque temps en Hollande. Coxie a été peintre
de la cour du roi de Prusse Frédéric I, dont il a représenté les actions
héroïques sur le plafond de la galerie de tableaux du palais à Berlin.
11 a également peint dans d'autres édifices royaux , enlre autres dans
la chapelle à Charlottenberg en 1708. En Hollande, les poètes S. Fei-
tama et F. Halma ont chanté son mérite. On ne sait pas l'année de
sa mort.
COXC1E (michel van), né à Matines en 1497, élève de Bernard
Van Orley; il voyagea en Italie, où il étudia d'après Raphaël. Malgré
son grand talent, il eut peu de génie pour la composition ; on recon-
naît le plagiat dans tous ses ouvrages , et particulièrement ceux qu'il
déroba à Raphaël ; il imita bien la manière pure et suave de ce
maître, et sut comme lui donner beaucoup de grâce à ses femmes. Il
fit beaucoup de copies d'après Raphaël . et ses tableaux ont tous été
vendus à des prix très-élcvés ; il fit des tableaux pour Philippe II et
pour le cardinal de Granvelle. 11 mourut à Anvers d'une chute,
en 1 692.
Ou a de lui au Musée d'Anvers , le Martyre de saint Sébastien , ceux
de deux autres saints et une Résurrection de Jésus-Christ, qui est re-
présenté assis sur son tombeau triomphant de la mort et du péché.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui deux tableaux , le Couronne-
ment d'épines et la Cène.
61 COX. — CRA.
COXC1E (raphail va if), né à Malinrs en 1640, fils e! élèrc de Mi-
chel Van Coxcie, fut nçu membre de la société des peintres à Halina
en 1502. Il suivit la manière de son père, sans cependant l'égaler; il
s'établit à Bruxelles, et y peignit plusieurs tableaux d'histoire. Gaspard
De Crayer, un de ses élèves, le surpassa en peu de temps. Il est mort
dans un âge très-avancé.
CRABETH (adrier fietrrsz.), né à Gouda en 1560, élève de Jean
Swart; ce peintre, qui surpassa son maître, fut à juste titre estimé
pour son beau talent; il fut en France, résolu d'aller à Rome, mais
quelques ouvrages l'ayant obligé à s'arrêter eu chemin, il mourut i
Auttin en 1581 , regretté de ses nombreux amis.
CRABETH (François), né à Malincs en 1500, peignit à la détrempe
et à l'huile avec un talent égal. 11 mourut à Halines en 1548.
CRABETH (thibrry et wautier piETERsz.) , fil s de Pierre , nés à
Gouda ; ces deux frères furent bons peintres sur verre. Wautier
voyagea en France et en Italie, et eut le plus de fraîcheur dans son
coloris; il fut meilleur dessinateur que son frère, qui eut un coloris
plus vigoureux. Ils firent beaucoup de peintures sur verre pour
l'église de Gouda, dans les années 1555, 1557, 1561, 1564, 1567
et 1571, dont ils tirèrent presque tous les sujets de l'Ancien el du
Nouveau Testament et de grandes compositions. Ces vitres, dont la
réputation est très-grande, sont conservées encore de nos jours en
très-bon état et témoignent du talent de ces deux frères.
CRABETH (wautier), né à Gouda, élève de Gornille Retel et
petit-fils de Wautier Crabeth, le célèbre peintre sur verre. Ses voya-
ges en Italie et le long séjour qu'il fit à Rome, effacèrent de son es-
prit l'impression du goût flamand; on retrouve fréquemment dans
ses tableaux d'histoire, des caractères de noblessse et une élévation
d'âme qui l'assimilent aux écoles italiennes des bons temps. On a
toujours conservé dans les buttes de saint George à Gouda, un grand
tableau de Wautier Crabeth, représentant les principaux officiers
des compagnies du temps, et une Assomption de la Vierge , dans une
chapelle de la même ville.
CRAESBERE (voyez Graesbeke, à la lettre G.)
CRAKOO (jean), né à Utrecht; ayant eu le malheur de perdre
fort jeune ses parents}, on le mit, en 1761, dans la maison des
Orphelins, où il reçut des leçons de dessin du mattre Van Veldhoven;
en 1770, les régents le laissèrent partir pour Paris, afin d'étudier
la peinture aux frais de cet établissement. Son genre principal fut le
portrait. En 1777, il a peint un tableau qui orne la cheminée d'une
CRA. — CRE. 6S
chambre de cet édifice ; il a demeuré en dernier lieu à Amsterdam,
où il est mort, il y a environ trente-cinq à quarante ans.
CRAMER (kicolàs), né à Leide en 1670, élève de Guillaume
Mieris et de Charles De Moor, fut bon peintre dans la manière de
aon maître. Mort à Leide en 1710.
CRÀNSSE (jkah), né à Anvers en 1480, fut bon peintre d'his-
toire. Mort en 1511.
CRAYER (Gaspard), né à Anvers en 1585, élève de Raphaël
Coicie; Crayer, sans sortir de Bruxelles, surpassa en peu de temps
aon maître, en étudiant les plus beaux tableaux de son époque; il
peignit le portrait du cardinal Ferdinand, qui fut envoyé au roi
d'Espagne, frère de Son Eminence; il reçut du roi en reconnaissance
une chaîne et une médaille d'or, avec une forte pension. On peut
comparer le mérite de Crayer à celui des plus célèbres peintres
flamands. 11 eut moins de feu que Rubeus , mais son dessin est quel-
quefois plus correct; ses compositions sont sages et ne nous offrent
qu'un petit nombre de figures. Il évita les détails superflus et ne
s'attacha qu'aux grandes parties, qu'il finit avec le plus grand soin;
il groupa ses figures avec art, et leurs expressions ont toute la vérité
de la nature; ses draperies sont variées et plissées avec simplicité; il
possédait un coloris très-suave et une fonte de couleur admirable,
surtout dans le portrait. Il mourut à Gand en 1669.
On trouve de lui, au Musée d'Anvers, un tableau représentant
Elie dans le désert, et au Musée d'Amsterdam, l'Adoration des ber-
gers, la Descente de croix et un Ecce homo.
Au Musée de Bruxelles, un tableau qui représente le chevalier
Donglebert et sa femme contemplant le Christ mort. Cinq tableaux
de saints, et le portrait d'un moine de l'ordre des Augustins; une
sainte Famille; des anges offrent des fleurs à la Vierge Marie pour se
parer; elle s'appuie sur les genoux de sainte Anne, tandis que
Joachim l'admire; des chérubins garnissent le haut du tableau. A
Anvers, dans l'église saint Paul, on a de lui saint rotniuique, se don-
nant la discipline, et le Christ mort, en présence de sa mère, de saiut
Jean, d'autres saints et d'anges.
Dans le Musée de Gand : sainte Rosalie, couronnée par l'enfant Jésus;
le Martyre de l'évéque saint Biaise; ce dernier fut peint quand cet
artiste était très-avancé en âge.
CRETEN (chahles), né à Prague en 1625, se rendit à Rome, où
il fut surnommé l'Espadron; on aima en Italie sa manière de peindre
le portrait et de composer l'histoire. Mort à Prague en 1681 .
64 OLE. — GUI.
CREPU (ïiicolas), Hollandais, né en 1680; il i une partie di
sa vie à la guerre, en qualité de lieutenant dans les troupes d'EspagK
Il quitta le service à l'âge de quarante ans , et se livra avec ardeur t
la peinture; sans le secours de personne, il parvint à peindre do
fleurs avec une grande vérité; son talent fut estimé, mais moinsc>
pendant que celui de Van lluysum; il eut Fart de bien composer sa
tabeaux et de donner de la légèreté à ses fleurs. Il mourut à Anven
en 1742.
CROOS (a. vas), surnommé le Vieux , peignit des paysages boisa
sur de petits panneaux ; l'exécution de ses ouvrages est un peu
gênée, le coloris en est vert grisâtre; ses figures sont négligemment
dessinées et peintes avec peu de soin. On a rencontré un de ses ta*
bleaux , marqué de Tan 1631.
CROOS (a. vatv), surnommé le Jeune, peignit des vues de Tilles et
des paysages qui ressemblent beaucoup à ceux de Pierre Molyn et qui
différent infiniment de ceux de Croos le Vieux, tant sous le rapport
de la manière que sous celui du coloris. On eu a trouvé qui étaient
marqués de 1643 et de 1667. Il a peint aussi des marines et des vue»
d'eau, dans la manière de J. Van Gooyen. On croit qu'il était de
La Haye , parce que tous ses dessins sont des vues prises dans ses
environs.
CROOS (îf.) , peintre de paysage.
CU1PERS (heruax DiEDE&iK.), né à La Haye en 1707, élève de
Pierre Van Kuik et de Matth. Terwesten, peintre d'histoire, de por-
traits, de tableaux de cabinet et de bas-reliefs. Ses tableaux furent
recherchés.
CUIP (albert), né à Dortrecht en 1606, élève de son père Jacques
Gerritz Ctiip, qu'il surpassa; ses paysages représentent ordinairement
des vues agréables avec des rivières, tantôt des eaux courantes et
tantôt tranquilles, ornés de bateaux; des routes avec des voitures et
des prairies avec des animaux.
Il peignit bi*n les clairs de lune; il sut reproduire avec bonheur
les teintes des différentes périodes de la journée; ses paysages et ses
animaux sont touchés avec finesse et d'une bonne couleur ; tous ses
ouvrages sont estimés. Le plus grand éloge qu'on puisse faire de ce
peintre, c'est de faire remarquer que tous ses tableaux , sous le rap-
port du choix et de l'exécution, de la beauté et de la vérité du colo-
ris, ont la plus heureuse ressemblance avec ceux de Paul Potter.
On ignore la date précise de sa mort ; on sait seulement qu'il
vivait encore en 1672, et qu'il fut proposé à cette époque à son
CUL— CDY. 65
Altesse le prince Guillaume III , pour membre de la régence de Dor-
Urecht. (Voyez l'histoire de cette ville, par H. Baelens).
Le Musée d'Amsterdam possède de lui deux paysages, l'un repré-
sente une Escarmouche entre quelques cavaliers, et le Musée de
La Haye, une Vue prise dans les environs de Dortrecht.
CUIP (benjamin), né à Dortrecht en 1608, élève de son oncle
Jacques Gerrits Cuip, peintre d'histoire, de genre et de paysage; il
joignit un bon coloris, quoique souvent un peu faible, à une touche
spirituelle et à un bon dessin; ses figures sont bien dessinées, mais
ses tableaux ne sont pas très-finis. Dans tous ses ouvrages, il est infé-
rieur à Albert Cuip et à son maître. Il a fait quelques tableaux avec
beaucoup de succès dans le genre de Teniers le Vieux. La plus grande
partie des sujets de ses tableaux est tirée de l'Histoire sainte, dans le
goût de Rembrandt; ses tableaux se reconnaissent facilement à sa
touche hardie et facile. On croit qu'il est décédé vers la fin du
XVU 6 siècle.
À Bruxelles, on a de lui au Musée un fort bon tableau, représen-
tant l'Adoration des Mages.
CUIP (jacques gerritz.), né à Dortrecht en 1578, élève d'Abraham
Bloemaert, peignit bien le portrait et le paysage; il fit avec beaucoup
de talent des portraits, des batailles, des campements, etc., des vues des
environs de Dortrecht, avec figures, vaches et moutons; son coloris
est transparent et vigoureux ; sa touche large et spirituelle. Mourut
à Dortrecht en 1642.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui un fort beau paysage; la
composition en est savante et les nombreuses figures bien disposées,
et au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente les aïeux et les
enfants du peintre Cornelis Troost.
CUYCK (pierre van), né à La Haye en 1687, fut élève du peintre
d'histoire M. Terwesten; il imita la manière de son maître et s'occupa
particulièrement à donner des leçons de dessin et de peinture, et à
faire des dessins. On ne sait pas la date de sa mort; mais on a trouvé
de lui des dessins signés de 1753 à 1778.
CUYLENBURGH (c. van), né à La Haye, peintre de portraits,
de paysages , d'intérieurs et d'autres sujets; il fit, eu 1798, le portrait
de J. J. R. Van Hooff , lorsque cet homme d'étal était renfermé dans
la maison du bois près de La Haye. Ce portrait fut gravé par C. H. Hod-
ges. Ses ouvrages ont paru aux différentes expositions : à celle de
La Haye, en 1817, il produisit plusieurs tableaux qui furent remar-
qués, tels que le portrait du contre-amiral le baron Van Capellen,
9
66 DAC — DAE.
ceux du peintre même el de sa famille, et quelques paysages histori-
ques; il exposa aussi au salon de 1819, six tableaux, parmi lesquels
on doit citer un Hiver, une Assemblée et un Intérieur éclairé par la
lumière d'une bougie.
C. Van Cuylenburgh a été co-di recteur de l'Académie de dessin à
La Hâve.
On a de lui au Musée d'Amsterdam, le portrait du contre-amiral
Crul.
DAC (jban), né à Cologne en 1556, élève de B. Spranger, peignit
des ruines et assez bien l'histoire; il dessina pour l'empereur d'Alle-
magne les plus beaux antiques trouvés en Italie. Il mourut à la cour
d'Autriche, comblé d'honneurs et de richesses.
DAEL (j. f. van). Ce peintre naquit à Anvers en 1764. A l'âge de
12 ans, il fut envoyé aux cours de l'Académie de sa ville natale; il y
remporta, en 1784 et 1785, les deux premiers prix d'architecture,
art auquel ses parents le destinaient. Peu après, il- se rendit à Paris,
où il fut d'abord engagé comme ouvrier peintre en bâtiments, mais
il ne tarda pas à se distinguer dans la carrière qu'il avait embrassée.
Il peignit avec soin quelques décors des châteaux de Chantilly, de
Saint-Cloud et de Belle vue. Il finit cependant par s'adonner à la pein-
ture des (leurs et des fruits, et égala dans ce genre Van Huysum
et Van Spaendonck. M me la duchesse d'Ursel acheta son premier
tableau dans ce genre pour 12 louis. Ces succès engagèrent le gou-
vernement à lui donner la jouissance d'un appartement au Louvre,
ce qui , à cette époque, était une grande faveur, et le mit à même de
faire des progrès rapides; mais aussi est-il vrai de dire qu'il travailla
dans cette période de sa vie avec le zèle le plus louable et qu'il nous
fit admirer les plus belles compositions. Joséphine , Marie-Louise et
Louis XVIII lui commandèrent tour à tour d'importants ouvrages,
qui lui furent payés au poids de l'or. On peut dire qu'il fut de son
temps, le premier peintre dans ce genre. Van Dael reçut de Napoléon
et de Louis XVIII , la grande médaille d'or, et la croix d'honneur ne
tarda pas à briller sur sa poitrine. Une médaille d'honneur lui fut
aussi remise par Sa Majesté Léopold.
Van Dael est mort, en 1840 , à Paris; son corps, déposé au cime-
tière du Père La Chaise, repose à côté de celui de Gérard Van Spaen-
donck , cette autre célébrité artistique de la même époque. Il a laissé
DAE. — DAN. 67
plusieurs tableaux de fleurs et de fruits qui ont été vendus, le 19
mai 1840, à Paris.
DAELE (jea.ii van), Hollandais, né en 1530, fut peintre de paysage
el excella dans ce genre quand il y put représenter des rochers. Il
mourut en 1601.
DAELENS (thibrry), né à Amsterdam en 1659 , élève de son père
Guillaume Daelens, fut bon paysagiste , voyagea en Allemagne, pei-
gnit aussi des oiseaux et des vases; ses tableaux furent très-recherchés.
Il mourut en 1688.
DALENS le Jeune (thierry) , né à Amsterdam en 1688. Après la
mort de son père , il commença ses études chez Théodore Van Pee ;
la manière de ce maitre ne lui plaisant pas, il étudia avec succès les
ouvrages de son père et suivit son goût; il peignit avec beaucoup
d'habilité des paysages, qu'il orna de figures, d'animaux et de ruines;
il approcha quelquefois de la manière de Pynaker. Dalens vivait en-
core en 1751. (Voyez Vais Gool).
DALEN (corneille van), peintre de paysages avec des sites mon-
tagneux. Il fut reçu membre de la société des peintres à Anvers,
en 1556.
DAS (àhtoine VAir), né à Hiddelbourg, peignit des marines de
grandes dimensions; il était aussi très-habile à peindre des ornements.
Il est cité dans le discours de M. Bomme, imprimé à Middelbourg
en 1778.
DAM (oautier), né à Dortrecht en 1726, élève de Aart Schou-
mau; il a peint dans le goût de son matlre, mais n'a pu atteindre sa
supériorité; il a fini par faire des dessins d'après A. Cuip et L. Bak-
huyzen. Il mourut à Dortrecht en 1785 ou 1786.
DAMER Y (jacques), peintre de fleurs, de fruits et de vases, fut
frère de Walter Damery; il se rendit fort jeune à Rome; ses tableaux
furent achetés pour les plus riches collections. Ses ouvrages sont peu
connus dans sa patrie. Il mourut à Rome, à l'âge de 56 ans. On a de
lui des gravures qui portent la date de 1657.
DAMERY (smoif ) , né à Liège en 1597, peintre d'histoire, voyagea
en Italie, où il a acquit un talent distingué. Mort à Milan en 1640.
DAMERY (wautiee), né à Liège en 1614 , élève de Pierre Beretin
de Gortone, peintre d'histoire et de paysage ; il visita d'abord l'Italie,
el se rendit ensuite à Paris. 11 revint dans sa patrie , où il mourut
en 1678.
DANKERS (hbïcki) , né à La Haye , peintre de paysage ; ses tableaux
sont rares. Il a fait des dessins d'après le Titien, Palma et Bailly ; il
68 DAN. — DAV.
en forma un recueil, qu'il publia sous le titre de Antiqua MonummUa
in Insula Walcheren in Zelandia, en 1647.
DANKERS (jbah), né à La Haye, frère de Henri Dankers,fut
peintre de scènes familières. Dans la collection de H. A. M. Penninck-
Hoofd . amateur de tableaux à Harlem , il y avait un tableau de lui
d'un coloris vigoureux, signé J. Dankers, 1648.11 représente une
Fête des rois : le roi a sur la tête une couronne faite de cartes à jouer;
il boit dans un verre étroit et long, nommé flûte, trois entants le
regardent en riant; on voit la table couverte de gaufres, de châ-
taignes cl d'autres mets; ce tableau se distingue par un dessin cor-
rect , une expression très-convenable au sujet et une touche légère,
pure et d'un grand fini. On ignore les dates de naissance et du décès
de ces deux frères.
DANKS (fr.), surnommé Tortue, naquit à Amsterdam eh 1680;
il était sculpteur en même temps que peintre de portraits et d'his-
toire. Il mourut à Amsterdam en 1703.
DAVID (jacques louis) , peintre d'histoire, naquit à Paris en 1748;
il étudia la peinture à l'école de Vienne, et concourut pour la pre-
mière fois en 1772, il obtint le second prix; en 1775, il remporta
le premier grand prix ; le sujet du concours était les Amours d'An-
tiochus et de Stratonice. La même année il suivit Vien, qui Tenait
d'être nommé directeur de l'Ecole française, à Rome. L'étude des
chefs-d'œuvre qu'il avait sous les yeux, éleva son génie el acheva
de former son talent.
Pendant son séjour en Italie, il forma cinq gros volumes, où se
trouvent rassemblées et en quelque sorte traduites toutes les beautés
que lui offraient tant de chefs-d'œuvre réunis. 11 revint en France
en 1780; l'année suivante, son Bélisaire lui valut le titre d'agrégé à
l'Académie royale de peinture, dont il fut nommé membre trois ans
après; son tableau d'Andromaque pleurant la mort d'Hector, fut son
tableau de réception.
David était membre du corps électoral de Paris en 1792 , lorsqu'on
le nomma député à la Convention. Il vota la mort du roi. Parmi les
tableaux qu'il composa à cette époque , le plus remarquable fut la
Mort de Marat. Au mois de nivôse an II (1793), il présidait la Con-
vention et faisait partie du Comité de sûreté générale; bientôt après
renversé par la faction thermidorienne , il fut arrêté deux fois et ne
recouvra qu'avec peine sa liberté. Dès ce moment David ne fut plus
qu'artiste. Les fruits de cette retraite furent Bonaparte au passage du
Mont Saint-Bernard, le portrait du pape Pie VU (Gai. du Lux.), un
DEF. — DEK. 69
portrait de Napoléon , avec les habits impériaux ; l'Enlèvement des
Sabines , exp. en 1808; Léonidas aux Thermopy les ; le Couronne-
ment, exp. en 1808, et la Distribution des Aigles, exp. en 1810.
Lorsque les Bourbons rentrèrent en France en 1815, David fut
exilé; il se retira à Bruxelles, emportant avec lui l'intérêt de sa na-
tion; il trouva presque des compatriotes dans les Belges: les arts
furent sa consolation ; plusieurs de ses tableaux furent exposés à
Gand, au bénéfice des pauvres de cette ville, à laquelle il fit hommage
de quatre de ses plus beaux dessins; à son retour, elle lui décerna une
médaille d'or. Ses élèves firent aussi frapper en son honneur une
médaille. Les tableaux, les plus remarquables qu'il produisit pendant
son ex^l, sont : l'Amour quittant Psyché au lever de l'aurore; Mars
désarmé par Vénus; l'Amour et les Grâces; Télémaque et Eucharis;
la Colère d'Achille.
David était premier peintre de Napoléon, membre de l'Institut,
chevalier de l'empire et officier de la légion d'honneur. La biographie
complète de ce grand peintre se trouve dans le Dictionnaire des
artistes de l'école française au XIX e siècle, par Ch. Gabet (Paris, chez
Mad. Vergne, libraire, place de l'Odéon, N° 1 , 1831). Il est mort à
Bruxelles, le 29 décembre 1825. La ville de Bruxelles a honoré le
convoi de ce peintre renommé d'une pompe solemnelle. Sa famille
Ta fait embaumer et l'a déposé dans un tombeau, qu'elle a fait ériger
hors de la ville.
DEFRANCE (leonard), né à Liège en 1735, élève de J. B. CoclersJ
Ù partit en 1753 pour Borne, où il étudia assidûment jusqu'en 1759;
il -visita ensuite Florence, Bologne, Venise, Padoue, et séjourna
quelque temps à Montpellier et à Toulouse, d'où il retourna dans sa
-ville natale; il avait peint jusqu'alors l'histoire en grandes et petites
dimensions, des paysages, du gibier, des fleurs, des fruits, de l'ar-
cKitectureet même des décors de théâtre ; sur les conseils d'un de ses
amis, qui était paysagiste, il ne peignit plus que de tableaux de che-
valet et des intérieurs. Lors de l'institution de l'Académie de dessin
à Liège, par le prince Velbruck, il fut nommé premier professeur;
plus tard, il fut appelé à l'École centrale du département de TOurthe,
pour remplir le même emploi. 11 mourut eu 1805. Son tableau,
l'Abolition des Couvents par Joseph II, a été gravé en 1782, par
Guttenberg.
DEKKER (adriej*)*, cité par Pilkington; suivant Fueszlie, il fut
élève de César Van Everdingen.
DEKKER (coekrabt), Hollandais, peintre de paysage; Van Gool
70 DEK. — DEL.
a oublié de le citer. Il a bit quelques tableaux dans la manière de
J. Ruisdael, on a pu surtout admirer de lui un fort beau tableau , de
grandeur ordinaire, représentant l'Annonce d'un orage. Les messieurs
Bisschop de Rotterdam, qui vivaientau milieu du XVIII e siècle, avaient
de lui un excellent paysage avec des bestiaux par A. Van de Velde,
et le Ménage d'un tisserand , dont les figures étaient peintes par
A. Van Oslade. On a découvert de ses gravures, signées Harlem, 1686.
DEKKER (frawçois), est cité par Van Gool, comme peintre de
son temps , et demeurant à Harlem; ce peintre, né à Harlem en 1684,
est mort en 1751. Il peignit l'histoire et les sujets grotesques, tels
que des écoles de singes et de chats et des caricatures.
DEKKER (jEA.it). On connait de ce peintre et de celui qui le pré-
cède, des dessinsetdes tableaux, représentant des intérieurs de sociétés,
des conversations, des tisseranderies , des paysages boisés et des vues
de fermes . qui sont en général bien composés, d'un dessin correct et
d'un coloris vigoureux. Les paysages ressemblent beaucoup à ceux
d'Emanuel Murant.
DEKKER (jacqubs) , est cité par Houbraken comme faisant partie
de la bande académique des peintres à Rome.
DELCLOCHE (if.), peintre de Liège, qui vivait vers le milieu du
XVIII e siècle; il a peint des tableaux de chevalet, représentant des
combats et des batailles, la composition en est vraie et spirituelle; on
a aussi de lui Jean Théodore de Bavière , prince-évéque de Liège ,
entouré des gens de sa cour, et deux autres grands tableaux dans
l'église de saint Jacques à Liège.
DELCOUR (jean gilles), né à Hamoir, comté de Logne; il fit son
éducation à Liège, où il eut pour maître de peinture Bertholet Fie-
malle, qu'il quitta pour aller en Italie, afin d'y étudier les grands
maîtres; il a fait des copies d'après Raphaël , qui passent pour ses
chefs-d'œuvre. Ces productions sont en la possession de M. Desoër,*i
Liège et à Solières; on voit encore quelques tableaux de Delcour dans
les églises de Liège, où il mourut en 1694.
DELEN (thierrt van), né à Heusden en 1635, élève de Frans
Hais, peintre d'architecture, d'intérieurs d'églises, de maisons et de
conversations; ses ouvrages sont encore bien recherchés par les ama-
teurs. Il y a des tableaux de lui, dont les figures sont peintes par Van
Herp, Palamèdes ou Wouwerman. 11 passa les dernières années de
sa vie, à Arnemuiden, en Z^Iande, où il fut bourgmestre.
Au Musée de La Haye, on a de lui un tableau, qui représente la
salle du trône au palais à La Haye, pendant la dernière grande as-
DEL. 71
semblée dei Etals, en 1651. Au Musée d'Anvers, le temple de la Paix,
les figures en sont peintes par Boeyermans. A la vente de Braamcanjp,
trois de ses tableaux furent vendus pour il. 305, pour fl. 830, et un
Intérieur d'église, d'une riche composition, pour 11. 605.
DELFF (corneille) , élève de son père Jucq. Guillaume Delff et de
Corneille Cornelisz., de Harlem, fut bon peintre d objets inanimés.
DELFF (Guillaume Jacques), né à Dell t, élève de son père Jacq.
Guill. Delff, fut peintre de portraits et excellent graveur. Il mourut à
Delft en 1688.
DELFF (jacqubs), fils de Guill. Jacq. Delff, né à Delft, élève de son
grand-père, Jacq. Guillaume, fut peintre distingué de portraits. 11
mourut à Delft en 1661.
DELFF (jacq. Guillaume), né à Delft en 1570, fut bon peintre de
portraits; en 1592, il a peint un tableau représentant les chefs des
archers, çt un tableau de famille, où il s est représenté avec sa femme
et enfants, en grandeur naturelle. Il est mort à Délit en 1601. Il laissa
trois fils, qui sont Corneille, Guillaume Jacques et Rochus.
DELFF (hoghus), élève de son père Guill. Delff, était peintre de
portraits.
DEL1N (jEAif joskph hicolas), né à Anvers en 1776, était un pein-
tre d'histoire de beaucoup de mérite et excellait dans le portrait; à
peine parvenu à sa dix-huitième année, il remporta uue médaille
d'or, comme deuxième prix. Eu 1800, il obtint le premier prix à
l'Académie des Beaux-Arts à Anvers; en 1809, il reçut uue médaille
de l'Académie de Douai.
Delin était déjà nommé professeur à l'Académie d'Anvers, pour le
dessin d'après les antiques, quand il fit le voyage de Paris, en sep-
tembre 1804, pour y continuer ses études. Il est mort en cette ville
en 181 1, ayant à peine atteint la maturité de l'âge. Un de ses tableaux
les plus estimés se trouve dans l'église de saint Charles Borromé à An-
vers; il représente Siméou dans le temple, avec l'enfant Jésus dans
ses bras, et chantant les louanges du Seigneur. Du us l'église de saint
Jacques, on peut voir de lui un tableau d'histoire ; il a l'ait aussi un
grand nombre de portraits, qui sont bien peints et d'une grande
ressemblance.
DELMONT (deodaet), né à S'-Trond en 1581, élève de P. P. Rtibcns;
il voyagea en Italie, et devint bon peintre d'histoire; ses tableaux
sont bien achevés et bien conçus; il eut de la noblesse dans ses com-
positions, et joignit à un dessin correct, un beau coloris et une belle
touche. De retour à Anvers, il fut fait chevalier. Il peignit pour le
7* DEL. — DEN.
duc de Ncubourg et pour le roi d'Espagne. 11 mourut en 1634
On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau de la Transfiguration.
DELVÂUX (ferdina^d marie), né à Bruxelles en 1782, peintre
d'histoire et de genre; décédé à Bologne en 1815. A l'Académie de
Gand , il y a de lui David devant Saûl, et dans l'église des Minimes à
Bruxelles, le Martyre de saint Etienne. La Société des Beaux-Arts à
Gand possède également une de ses productions.
DELVENAAR (ugaart), Hollandais, vivait à la même époque que
Verkolje; il a peint de beaux paysages.
DEMARNE [dit Demarnette , jean louis), né à Bruxelles en 1744,
peintre de paysages et d'animaux, membre de l'ancienne Académie
de peinture de Paris, fut élève de Briard. Les tableaux de ce peintre,
qui a passé sa vie artistique en France, sont cités dans le Dictionnaire
des artistes de l'école française au XIX e siècle , par Ch. Gabet ,
Paris, 1831. La plupart des ouvrages de Demarne sont à l'étranger,
surtout en Russie, où ils ornent les salles du palais de l'empereur et
les galeries de plusieurs princes de cette nation. Le Musée de Luxem-
bourg en possède trois, qui sont : 1° une Noce de villageois, 2° une
Foire, 3° un Paysage avec une diligence. Demarne, à qui le Musée
royal décerna deux médailles d'or de l re classe, Tune en 1806, et
l'autre en 1819, fut décoré de la légion d'honneur en 1828; il était
membre de l'Académie d'Anvers. Il est mort en France en 1829.
DENIS (simoïï), né à Anvers vers 1750, élève du grand peintre de
paysages Henri Antonissen. Il étudia la nature et se rendit en Italie;
il demeura quelques années à Rome, où il épousa une Italienne et se
fixa ensuite à Naples ; son admiration pour les magnifiques environs
de cette ville lui fit utiliser son talent; ses paysages étaient quelque
fois ornés d'une manière charmante de bestiaux , dont on reconnais-
sait la nature flamande; il aimait la variation que ce genre mettait
dans ses tableaux. Les ouvrages de Simon Denis sont recherchés et
sont presque tous restés à l'étranger. Il est mort à Naples vers 1815.
DENEYN (pierre pietersz.), né à Leide en 1597, élève de Esa!
Van de Velde, fut peintre de paysages et de batailles.
DENHAVER (k.), né eu Souabe en 1675, élève de Bombelli;
voyagea en Italie, fut peintre d'histoire et de portrait. Il mourut à
Pétersbourg en 1733.
DENNER (balthasar), né à Hambourg en 1685, apprit à dessiner
chez un professeur d'Alton a , et à peindre à l'huile à Dantzig;
il fut peintre de portraits et d'intérieurs de familles. Il se rendit
d'abord à Berlin, puis voyagea dans différentes cours du Nord.
DEN- — DER. 73
Son genre favorit fut dépeindre des têtes; il peignit entre autres une
tête de vieille femme, qui excita l'admiration générale. Après avoir
fait admirer ce tableau à Londres, il l'envoya à la cour de Vienne;
l'empereur Charles VI le paya 5875 florins de Hollande, et engagea
Denner à peindre dans le même genre une tête d'homme, pour faire
pendant à l'autre tableau, et lui en promit le même prix. Il est con-
sidéré comme le premier qui ait su peindre une tête, sans que le
grand fini qu'il y mettait put en refroidir la touche et la vérité; son
expression est vive et naturelle, sa couleur fraîche, son pinceau fa-
cile; son dessin seul manque quelquefois de correction; il fit des
portraits exactement dans le goût de Remhrnnt, tels que le sien et
celui de sa femme, où Ton croit voir le sang circuler et apercevoir
jusqu'aux pores de la peau. En 1708, il peignit le premier portrait
qu'il se fit payer. En 1709, il fit le portrait en miniature du duc
Chrétien Auguste, administrateur de Holstein-Gottorf, ainsi que celui
de la princesse sa sœur, et ceux de tous les membres de sa famille
et de quelques courtisans. En 1712, il fit le portrait de Frédéric IV,
roi de Danemarck. En 1713, celui de la princesse de Sleeswig. Re-
tourné à Hambourg, il fut invité à peindre le portrait du prince
Henzikof, h Wendsbeek. Eu Angleterre, il a peint les portraits des
premiers personnages. A Dresde, il a peint le portrait du roi de Po-
logne. En 1734, il peignit un tableau pour le duc de Brunswick,
Luden Rudolf, pour la galerie de Zaltsdahl. En 1735, il fit le por-
trait du duc Chrétien Ludwig , administrateur de Mecklenbourg,
ainsi que ceux de toute sa famille; jusqu'à la fin de sa vie il a tra-
vaillé pour des rois, des princes et la haute noblesse. Il mourut à
Hambourg en 1747.
DENYS (jacques). né à Anvers en 1647, voyagea en Italie, où il
étudia les ouvrages de Raphaël, Jules Romain . du Guide et du Titien ;
il peignit bien l'histoire et fit le portrait avec facilité; son pinceau
est large, sa couleur vigoureuse, son dessin fin et correct; sa manière
lient entièrement de l'Ecole italienne. Il passa quatorze ans à Rome,
Venise et Florence, et fit pour le duc de Mantoue et pour le grand-
duc de Florence , plusieurs tableaux qui lui valurent de grands
éloges et lui assurèrent une belle réputation. 11 mourut à Anvers
en 1708.
DER1KE (daniel). Les annales de Gand citant un tablcnu que ce
peintre fit pour les Augustins, en 1469, et qui lui fut payé 5 livres
de gros. En 1466 , levéque de Cambrai , Jean de Bourgogne , acheta
un de ses tableaux.
10
74 DES. — DIE.
DESCOENERE (saladui). L'église des Minorités, à Gand, possé-
dait une de ses productions les plus remarquables; te contrat con-
cernant ce tableau, est du 14 octobre 1434; non-seulement on y fixe le
sujet du tableau, mais même on y distingue les couleurs que l'artiste
devait employer pour sa confection ; celte pièce intéressante ae trouve
rapportée dans les Mémoires de Gand, par le chevalier Diericx.
DESLYENS (jacq. frarç.), né à Gand en 1684, fut peintre de
portraits. Mourut à Paris en 1761.
DE STEENER (jkaw). D'après les annales de Gand, noua voyons
qu'il entreprit l'exécution d'un tableau pour l'église du couvent du
Vieux-Bois en 1443.
DEYNUM (jean baptiste VAic), né à Anvers en 1620, fit de belles
compositions à la gouache et peignit dans le même genre des portrait!
avec une vérité surprenante. Il mourut à Anvers en 1660.
DEYSTER (louis db), né à Bruges eu 1656, élève de Jean Naes,
voyagea en Italie; sa manière large de peindre l'histoire ressemble au
genre italien. Il dessina et composa avec goût et jugement, donna
beaucoup de caractère à ses têtes; ses draperies accusent bien le nu, sa
couleur est chaude et dorée. Il mourut à Bruges en 1711. On a de lui
à Bruges, dans la cathédrale, Job sur le fumier et un Ermite dans le
désert.
DIELEN (a. j. w. van), membre de la régence delà ville d'Utrecht,
peintre amateur; il peignait des paysages charmants et imitait bien
la nature. II est mort à Ulrecht en 1812, à l'âge de trente-neuf ans.
DIEPENBEER (abraham van), né à Bois-le-Duc en 1607, élève de
P. P. Rubens, traita savamment les sujets historiques; ses compositions
sont grandes et belles. Un dessin correct et ferme, un coloris vigou-
reux, une touche vive et large, sont le plus grand mérite de ce pein-
tre. En 1644, Diepeubeek l'ut nommé directeur de l'Académie de
dessin à Anvers; il mourut à Anvers en 1675. Au Musée de Bruxelles,
on a de lui un tableau, représentant saint François adorant le saint
Sacrement, etc., et dans le cathédrale d'Anvers, un saint Norbert et
les portraits de quatre aumôniers, sur l'un des vitraux de leur an-
cienne chapelle.
D1EPRAAM (abraham), Hollandais , d'abord élève de Henri Zorg,
puis d'Adrien Brauwer, fut peintre de genre et d'ivrognes, eut la
manière de peindre et de composer de ce dernier maître.
Diepraam fut reçu membre de la société de saint Luc à DortrechL
DIERGRX (hathieu ignage), né à Anvers en 1807, élève de H. Van
Brée, se rendit en Italie pour se perfectionner dans la peinture de
DIE. — DOE. 75
l'histoire; en 1825,. il fut couronné à Rome. Cet artiste, d'un talent
éminent , est mort dans sa ville natale en 1832, à la fleur de son âge.
DIEST (adrien vak), né à La Haye en 1655, élève de son père,
fut peintre de marines. A l'âge de 17 ans , il se rendit en Angleterre,
où il peignit pour le duc de Bath , plusieurs vues et des ruines; ces
travaux fortifièrent son talent pour le paysage; le coloris de ses
meilleurs tableaux est transparent, ses lointains sont vrais. Il mourut
à Londres en 1704.
DIETRICI (Voyez Dietrick, chrétien Guillaume ernest).
DIETR1GK (chrétien Guillaume ernest), né à Weimar en 1712,
élève de son père -et d'Alexandre Thiel , voyagea en Italie et en Hol-
lande: ses compositions sont intéressantes et ingénieuses; ses tableaux
se distinguent par un coloris brillant et vigoureux et un dessin facile,
dans la manière romaine ; ses paysages ont souvent la fraîcheur de
ceux de Lucatelli et la fermeté de Salvator Rosa.
D1EVEN (n.), Flamand, peintre de fleurs, de fruits et d'objets
inanimés.
DJNGMANS (adam), né à Harlem en 1637, mort en 1704, fut
élève de S. De Bray.
DINTER (gérard van), né à Bois-le-Duc en 1745 , élève de
H. J. Antonissen ; il résida d'abord à Leide , et alla s'établir ensuite
à Bruxelles. Après avoir séjourné encore quelque temps à Boom, près
d'Anvers, il retourna en 1810 dans sa ville natale. Van Dinter fut
un des fondateurs et directeurs de l'Académie de dessin et de peinture
de Bois-le-Duc, où il mourut en 1820. Il peignit avec beaucoup de
talent le paysage orné d'animaux.
DOES (jacq. van der), né à Amsterdam en 1623, élève de Nicolas
Hojaart, se rendit d'abord à Paris et puis en Italie, où il fut nommé
Tambour par la bande académique, à cause de la petitesse de sa taille;
il s'attacha à la manière de Bamboche , qui était de peindre de pay-
sages avec animaux; ses tons de couleurs, quoique bruns, sont dispo-
sés avec intelligence; ses petites figures sont bien dessinées et d'une
jolie touche; il peignit les moutons et les chèvres avec tant d'art , que
peu de peintres l'ont égalé dans ce genre. Il mourut à Slooten, près
d'Amsterdam, en 1673.
DOES le Jeune (jacques van der) , né à La Haye en 1656 , élève de
son père Jacq. Van der Does , de Garl Pujardin, de Gérard Netscher
et de Lairesse ; il fut peintre d'intérieurs avec figures , et de paysages
avec figures et animaux , qu'il finissait d'une manière remarquable.
Mourut à Paris en 1691.
7!) DUE. — DON.
DOES (ftiiioj vas der). né à La Haye eu 1653, élève de ton père
Jnrq. Van der Dues, voyagea en Angleterre; il peignit datif le genre
de son père, qu'il surj>assu quelquefois; il fil aussi des tableaux d'hir
toire et des portrait* dans la manière du vieux Netscher. Ce peintre
excella dans tous ces genres, et jusqu'aujourd'hui il n'y a encore
aucun peintre qui l'ait surpassé dans la manière de peindre des
mouton*. 11 mourut à Anvers eu 1718.
Au Musée de La Haye, ou trouve un tableau de lui, représentant
une Berbère avec des moutons.
Au Musée d'Amsterdam , trois beaux paysages , avec des figures et
des animaux.
DOMER (j.). Ou le suppose né à Allcraaar; il a dessiné beaucoup
de vues des Pays-Bas et d'autres pays; ses dessins lavés et coloriés
sont Lieu estimés ; il parait qu'il a peu peint à l'huile. Oïl ne troute
de lui dans les catalogues de lloet et Terwesten, qu'un seul tableau
qui est un Intérieur. Ou ne connaît sa vie artistique que par le dessin
qu'il lit de la Comète, telle qu'elle se présenta en 1680, à Alkmaar,
et par des gravures faites d'après ses dessins.
DONGEN (oioRYs TA*), né à Dortrecht en 1748, fut élève de
J. Xavery à La Haye; il peignit d'abord des paysages avec des bes-
tiaux dans la manière de son maître; eu 1771, il fut demeurera
Rotterdam avec ses parents. Ce séjour lui fut favorable pour consul-
ter les ouvrages des meilleurs maîtres; il étudia de préférence ceux
de Potier, de Cuip et de Wy nanls; il imita la nature avec succès et
peignit le paysage orné d'animaux; ses tableaux sont répandus en
Allemagne, eu France, eu Russie et eu Angleterre, et dans diverses
collections de son pays. Il est mort à Rotterdam en 1819.
DOiNKERS (je An), né à Gouda eu 1610, peintre de portraits; cet
artiste, mort dans un âge peu avancé, possédait déjà uti beau talent
A Gouda, il peignit avec distinction les portraits des directeurs de la
maison de correct ion.
DONKERS (pierre) , né à Gouda en 16 12 , élève de Jacq. Jordaans,
alla à Francfort et de là eu Italie, où il fut Irès-estimé comme pein-
tre d'histoire. Il mourut à Rome eu 1668.
DONSELAAR (hewri), né à Middelbourg, eu Zé lande, en 1761,
peintre de paysages historiques ; il a souvent copié d'anciens tableaux
et a réussi quelquefois à les égaler. Lors d'une exposition de tableaux
de la Société des Beaux- Arts à Gaud , on accorda aux productions de
ce peintre le plus juste tribut d'éloges. Il est décédé à Gaud, où il
demeurait, en novembre 1829.
DOO. — DOU. 77
i .. DOORN1K (jbaîi van), de Leide , peintre d'histoire et de portraits;
w îl a fait des tableaux dans le genre de Wouwerman , qui attestent
* ittne grande supériorité. Son portrait, qu'il fit lui-même, a été trouvé
4f dans, la collection de M. Van der Harck , à Leide.
i£ -* JDOSSELAÂR (j. vah) , Flamand, peintre d'histoire; on a de lui
à dans l'église de saint Pierre à Gand onze tableaux, qui représentent
t les Actes de l'apôtre saint Pierre, la Cène et la Résurrection du Sau-
^ tireur. Ce sont les seuls renseignements que nous puissons fournir sur
'( cet artiste.
i DOUDYNS (Guillaume), né à La Haye en 1630, élève d'Alexandre
Petit, fut peintre d'histoire et d'intérieurs ornés de figures; il se rendit
en Italie, où il resta pendant douze ans; de retour dans sa patrie, il
fut nommé plusieurs fois directeur de l'Académie de La Haye. Sa
.manière de composer fut large , il eut un grand talent pour faire
•en tir le nu; ses draperies sont bien jetées, et sa couleur admira-
tt ble. Il mourut à La Haye en 1697.
t. DOUFFLEST (géuard), né à Liège en 1594, élève de Jean Taulier; il
! étudia quelque temps à Anvers chez Rubens, et puis partit pour l'Ita-
lie, pour se perfectionner davantage; son dessin fut d'un bon goût;
ses tableaux historiques furent Irès-estimés et sa manière de foudre
les couleurs est très-remarquable. 11 mourut en 1660. L'électeur du
Paltz J. G.Joseph, prince de Bavière, duc de Neu bourg, a acheté
. deux tableaux de ce peintre pour la galerie à Dusseldorp, l'un pour
e ' 8,000 et l'autre pour 1 1 ,000 florins.
, . DOUVEN (bartholomé) , né à Dusseldorf en 1688, élève de son
s père, Jean François Douven, et de A. Van der Werf. 11 fut peintre de
portraits de l'Electeur du paltz, Jean Guillaume, qui estima beau-
} coup son talent. Plus lard il a été peintre de portraits à la cour de
g l'électeur de Cologne.
£ DOUVEN (jeak François), né à Ruremonde en 1656, élève de
j Gabriel Lambertiu et de Christophore Puitlink , peintre de portraits
s. et de paysages avec figures et animaux; il excella surtout dans le por-
- trait. En 1682, il fut nommé peintre de la cour à Dusseldorp; solli-
cité de se rendre à Vienne, il y peignit toute la famille impériale et
reçut eu reconnaissance de l'empereur Léopold une chaîne et une
. médaille d'or. Il fit quelques portraits en Toscane , en Danemark et en
^ Portugal, qui lui firent également beaucoup d'honneur. 11 mourut à
Dusseldorp en 1724.
DOUW (gbrard) , fils d'un vitrier, naquit à Leide en 1613. Son
père le plaça chez Pierre Kouwhoorn, peintre sur verre, pour y ap-
78 DOU. — DRE.
prendre ce genre de peinture qui, suivant lui, s'accorderait très-bien
avec sa profession, à laquelle il le destinait. Cependant il l'envoya
continuer ses études chez Rembrant, où Gérard demeura deux années
et fit pressentir le brillant avenir qui l'attendait. 11 se forma une autre
manière que celle de son maitre, et se plaisait à peindre des petites
figures, qu'il achevait avec un soin minutieux et une délicatesse
extrême. Ses tableaux, qui ne dépassent guère un pied de hauteur,
contiennent tout ce qu'on pourrait désirer dans un grand ouvrage ;
chacun des meubles et des détails lui a coûté autant de temps que
les parties essentielles du tableau ; aussi les faisait-il payer à raison
du temps qu'il y mettait. Gérard Douw est un des peintres qui a le
plus fini ses tableaux ; ses charmantes peintures sont admirables , de
nature et de fraîcheur de coloris ; la légèreté de la touche et l'entente
parfaite du clair-obscur , sont encore des qualités précieuses de ses
ouvrages , qui conservent autant de vigueur de loin que de près.
Gérard Douw, comblé d'honneurs et de biens, mourut à Leide
en 1674. Schalkcn , Leermans, Mojer et François Mieris furent ses
élèves.
On voit de lui , au Musée de Bruxelles : Douw lui-même dessinant
à la lueur d'une lampe.
Au Musée de La Haye, on voit deux tableaux de ce peintre : une
femme est assise devant une fenêtre ouverte; ou aperçoit dans le fond
un enfant au berceau et quelques meubles. L'autre tableau nous
montre une fille devant une lampe.
Le Musée d'Amsterdam possède quatre tableaux de lui: l'un,
l'Ecole du soir, est regardé comme son chef-d œuvre, depuis la perte
de celui qui représentait la Chambre de l'accouchée ; on sait que ce
beau tableau périt avec le vaisseau qui le transportait en Russie. Une
description détaillée de cet ouvrage serait beaucoup trop longue:
nous sortirions des bornes que nous nous sommes proposées, en la
donnant ici; nous nous contenterons de dire que cinq lumières sont
projetées dans ce tableau, sans que l'une nuise à l'effet de l'autre. Le
deuxième est un paysage avec deux figures et un chien, le paysage
est peint par Nicolas Berghem; le troisième est un Moine en prière;
enfin le dernier représente une jeune Fille , une lampe à la main.
DREGT (jean van) , né à Amsterdam, peintre de paysage; il rem-
porta la médaille d'or pour le dessin à l'Académie d'Amsterdam. Il a
peint quelques toiles pour le nouvean théâtre en 1774. Son tableau,
connu sous le nom de Salon moderne, fut dessiné par Bulthuis et
gravé par C. Brouwer. Il est mort à Amsterdam en 1807, âgé de plus
de soixante-dix ans.
DRE. — DRI. 79
DREVER (adriek vaw) , Hollandais , peintre de paysages et de ma-
rines, dont le talent fleurissait vers 1673; il passa sa vie artistique en
Angleterre.
DRIELST (rgbert van), né àGroningue en 1746. Il fit ses premiers
essais sous Frantz, peintre sur fer blanc, qui avait un atelier renom-
mé à Groningue ; ce peintre se plut à cultiver les grandes disposi-
tions qu'annonçait Drielst , et rengagea beaucoup à voyager pour se
former; il entra alors dans l'atelier du peintre Âugustini à Harlem,
où il commença à travailler sur de grandes toiles. Beaucoup de
|>eintres de talent sont sortis de ces ateliers , qui étaient d'excellentes
écoles; mais quelques-uns ont toujours conservé cette faiblesse de
coloria et l'empâtement qu'entraînent ces sortes de peinture.
Van Drielst reçut plus tard des leçons du peintre H. Meyer, à
Harlem, qui le fit dessiner d'après nature; de là il se rendit à Am-
sterdam , où il travailla sous les yeux du peintre J. Cats. A cette
époque déjà, de nombreux amateurs recherchaient ses dessins et ses
tableaux. Ce fut alors qu'il étudia les ouvrages de Ruisdaal, Hobbema
et Wynants, et qu'il put les comparer à la nature. Dans cette inten-
tion, il alla dans la province de Drenthe. Les dessins et les esquisses
des paysages qu'il y peignit se rapprochaient plus de la manière et du
goût des meilleurs peintres du dernier siècle , que de ceux qu'on
avait été accoutumé de voir jusqu'alors. Son truvail assidu fut cou-
ronné d'uti plein succès, eu le faisant l'égal des meilleurs paysagistes
de l'époque ; plusieurs jeunes peintres qu'il avait encouragés à suivre
son genre parvinrent à un haut degré de perfection. Les sujets de ses
ouvrages étaient ordinairement des paysages boisés, des fermes et des
chaumières ; il disposait avec intelligence dans ses tableaux des figures
et des animaux qu'il dessinait correctement ; il a souvent reproduit
la nature sous un aspect triste et misérable, des chaumières tombant
en ruine, de vieux arbres déracinés et déchirés , et des terres incul-
tes; il entendait très-bien le clair-obscur ; ses ciels sont d'une belle
fonte, selon l'heure du jour; son coloris, ni trop vif ni trop noir,
s'harmonise très-bien avec la nature ; sa touche est légère et fondue.
Cependant nous devons dire que souvent dans ses tableaux , des ar-
bres sans écorces et de petites branches sont peints un peu grossière-
ment; ces négligences font reconnaître quelquefois ses ouvrages. Ou
ne peut pourtant le taxer de maniéré. Il fut membre de la quatrième
classe de l'Institut royal hollandais. Il est mort en 1818, à l'âge de
soixante-douze ans.
DRIELST (jeau vurikg vah), était fils du célèbre peintre de paysage
80 DRI. — DUB.
Egberl Van Drieist ; cet artiste mourut à Amsterdam en 1813 , à Fàge
de 23 ans , laissant des preuves incontestables d'un grand talent.
Peu de temps avant sa mort , il avait remporté le prix de dessin à It
société Félix Meritis à Amsterdam.
DRILLENBURG (Guillaume va*), né à Utrecht en 1625, élève
d'Abrahnm Bloemaart, fut peintre de paysage, de conversations et
d'ivrognes ; il quitta la manière de son maître pour peindre des pay-
sages dans le genre de Both ; sa touche fut moins facile et son coloris
moins agréable que celui de cet artiste. Il mourut à Dortrecht en 1678.
DROOGSLOOT (joost cornelisz.) , reçu maître peintre à Utrecht
en 1616, était doyen du corps des peintres de saint Luc en 1623
et 1624. En 163S , il fut nommé régent de l'hôpital de saint Hiobà
Utrecht ; son nom figure sur l'état nominatif des peintres vivant
en 1665 et 1668. Eu 1628, il donna à l'hôpital de saint Hiob un
tableau représentant la Consolation des amis d'Hiob, le paysage
en est fort beau. Il peignit l'histoire et le paysage ; ou a de lui son
portrait peint par lui-même . dans la manière du Vieux Teniers,
signé J. C. Droogsloot, 1630. Il parait âgé de 50 ans. Il s'est repré-
senté dans son atelier assis devant un chevalet , sa palette d'une
main et saluant de l'autre un personnage qui contemple son ouvrage.
Son atelier est garni de tableaux ; sur le second plan . un garçon est
occupé à broyer des couleurs. En comparant à présent les dates de sa
naissance et de son décès, la ville où il a demeuré et le genre de
peinture auquel il se livra , je laisse à juger si Joost Cornelis Droog-
sloot peut être le même dont Houbraken donne la biographie sous le
nom de Nicolas Droogsloot.
DROOGSLOOT (bicolas) , né à Gorcum en 1650 . peignit des vues
de villages et des kermesses dans le goût de Teniers ; sa couleur est
bonne , mais il eut un peu de sécheresse et de monotonie dans ses
figures. H mourut en 1702.
DROSSÀERT, Hollandais , vivait dans le XVII e siècle; il a peint
des paysages , des ruines et des chasses aux cerfs.
DROST (jear) , né en 1636 , élève de Rembrant ; peintre d'histoire
et de paysage avec animaux , a voyagé en Italie; il eut un bon coloris
et un dessin très-correct.
DRUYVESTEIN (a art jassze) , né à Harlem en 1577. peintre de
paysage avec figures et animaux; il se livra uniquement à la peinture
en amateur. Il mourut à Harlem en 1617.
DUBBELS (henri et thierry). On ne connaît ni leur origine, ni le
temps où ils ont vécu ; plusieurs tableaux de ces deux peintres figurent
DUB. 81
dans les catalogues de Hoet et Terwesten. Une Vue de rivière, peinte
dans la manière de Guillaume Van de Velde, et un Hiver avec des
patineurs, qui faisaient partie de la collection de feu Van der Harck
à Lcide, furent vendus à Amsterdam en 1773, sous le nom de Pierre
Dubbels. A la vente de Van der Linden-Slingeland , un petit Hiver
de Henri Dubbels fut vendu pour 80 florins.
DUBBELS (jean) , élève de Bakhuyzen , peintre de marines et
d'orages dans la manière de son maître ; vivait en 1715.
DUBLEWORST ( Nicolas). Ce peintre n'est connu que par un ta-
bleau dont il fit don à l'hôpital de saint Hiob à Utrecht, en 1636, et
qui représentait les létes des Mages.
DUBORDIEU (pierre). Ce peintre doit avoir vécu en 1650. Il a
peint le portrait dans le goût de Miereveldt, mais avec moins de no-
blesse et de transparence. Suiderhoef, Natalis et Mat ha m ont gravé
d'après ses portraits.
DUBOIS (chrétien), né en 1766, élève de Joseph Marinkele,
peintre en miniature, et de Jurriaan Andriessen, pour le paysage et
les autres genres; il fréquenta l'Académie de dessin et remporta la
médaille d'or; en 1820, il fut nommé membre de l'Académie royale
des Beaux-Arts à Amsterdam. Il est mort dans cette ville en 1837.
DUBOIS (corneille), peintre de paysages, vivait vers 1647; il
suivit la manière de Jacques Ruisdaal.
DUBOIS (Dominique François), peintre d'histoire remarquable,
naquit à Bruges en 1800. J. F. Ducq et Van Bree furent ses maîtres.
11 a peint deux tableaux dans l'antichambre de la salle d'audience
à La Haye , représentant les actions héroïques de Van Spyck et de
Holbein. Il était directeur de l'Académie royale de peinture et de
dessin de Bois-le-Duc, où il est mort en 1840.
DUBOIS (Edouard), frère de Corneille Dubois, né à Anvers en 1622,
peintre de portraits et de paysages, se rendit en Italie pour se perfec-
tionner dans son art. Il peignit quelque temps à Turin pour le duc
de Savoie, Charles Emanue) ; de là , il partit pour l'Angleterre , où il
s'établit. Il mourut à Londres en 1699.
DUBOIS ou BOCH10 (jéronime), de Bois-le-Duc , vivait en 1500.
11 peignit des sujets très-bizarres qui furent copiés par d'autres pein-
tres et qui en firent beaucoup d argent.
DUBOIS (simon), élève de Philippe Wouwerman, se rendit, étant
encore jeune, en Angleterre , où il se fixa ; il peignit d'abord le pay-
sage et des batailles, et s'adonna ensuite au portrait; ses ouvrages
furent recherchés. Il mourut en 1708, laissant une grande fortune.
11
62 DUB. — DUC
DUBOURG (louis Fabrice), peintre d'histoire, naquit à Amster-
dam en 1693, et y mourut en 1775. Cet artiste, dont les beaux
ouvrages se voyaient à l'église de Westerkerk à Amsterdam, au bu-
reau de l'Amstel et à l'église Neuve, quitta la palette pour s'adonner
à la gravure et au dessin. Sa collection de tableaux et de dessins fut
vendue à Amsterdam, en 1776, après sa mort.
DUC (jeaii le) , né à La Haye en 1636 , élève de Paul Potter, peintre
de paysages avec animaux , de chevaux , de vaches et de moutons, il
imita son maitre à s'y méprendre ; il eut la facilité de son pinceau et
la finesse de son dessin.
Les tableaux et les dessins d'animaux de Le Duc sont fort recher-
chés; la seule différence qu'il y eut entre eux fut dans le caractère. U
quitta la peinture pour embrasser la carrière des armes ; il eut une
place d'enseigne, et devint capitaine; on prétend même qu'il acquit
le litre de brave. Il fut directeur de l'Académie de peinture de
La Haye en 1671 , et mourut en 1695.
On a de lui un tableau , au Musée de Bruxelles , Vénus sortant dei
eaux. Au Musée d'Amsterdam , on a de lui un tableau représentant
quelques officiers, des chevaux et des attirails de guerre, etc.
DUCK (jacques le), fut reçu maitre dans le corps des peintres de
saint Luc à Utrechl, en 1626. Il donna un tableau à l'hôpital de
saint Hiob, représentant une Réunion musicale; il peignit des con-
versations dans le goût de Jean Le Duc, mais d'une touche moins dé-
licate et moins finie, sans manquer néanmoins de grandes beautés.
Il est possible que Jacques Le Duck soit le père de Jean Le Duc, quoi-
que leur nom de famille diffère.
DUCQ (josEPn François), naquit à Ledeghem, dans la Flandre
orientale, et fit ses premières études à l'Académie de Bruges; après
avoir obtenu tous les premiers prix, il partit en 1787 pour Paris, où
il suivit les leçons de M. Suvée. Il remporta à l'Académie royale,
en 1789, le premier prix de dessin d'après nature; relui de la figure
peinte, en 1796 ; de la tête d'expression , en 1800. et reçut la même
année de l'Institut national le second grand prix de peinture, avec
un logement au palais des Beaux-Arts. M. Ducq partit pour Rome
en 1807. L'ambassadeur de France, par or. Ire du vice-roi d'Italie,
lui fournit un atelier. Il fit plusieurs tableaux pour ce prince, entre
autres celui exposé à Paris en 1810, et qui lui valut une médaille
d'honneur en or ; un autre grand tableau, exécuté à Rome, fait par-
tie de la collection du prince de la Paix.
U retourna à Paris en 1815 , et fut réintégré dans son ancien loge*
DUC. — DUI. 83
ment, conservé pour lui par ordre du minisire. Nommé premier pro-
fesseur à l'Académie royale des Beaux- Arts à Bruges, il quilta la
capitale de la France en 1815. De retour dans sa patrie, il s'occupa
assiduement, et on a eu l'occasion d'apprécier ses productions aux
différentes expositions qui ont eu lieu depuis cette époque dans les
différentes villes de la Belgique. Il fut nommé successivement peintre
de la cour de S. M. le roi des Pays-Bas, membre correspondant de
l'Institut royal, de la Société royale des Beaux-Arts de Gand,de
l'Académie royale d'Anvers, etc., chevalier de l'ordre du Lion néer-
landais. Plusieurs compositions historiques de M. Ducq font partie do
la collection du prince Eugène n Munich. Les deux tableaux, la Nuit
et l'Aurore, décorent le palais de Saint-Cloud. On a pu remarquer
au salon de Gand, en 1817, Vénus sortant de la mer, et Narcisse; la
première est au Musée de Bruxelles; le portrait du peintre dans sou
atelier à Rome, et celui de M. De Meulemeester dans les loges du
Vatican, se trouvent au cabinet de M. Van Ueurne à Bruges. M. De
L'Ecluse, de la même ville, possède le mariage d'Angélique et Médor ;
ce tableau lui valut encore de la part de la Société royale des Beaux-
Arts, un médaillon d'or, sur lequel était gravé :
QUOD
d'ariosti.
ANGELIC4M ET MinORA
POBTA ET IPSH
PINXIT.
M. Ducq a peint plusieurs tableaux pour les églises ; au nombre de
ses plus beaux portraits en pied, se distinguent ceux de M. le baron
de Keverberg, gouverneur de la Flandre orientale en 1818, et de
son épouse. Son Jean Van Eyck, ainsi qu'une Visitation, appartien-
nent à LL. AA. RR. et I. le prince et la princesse d'Orange, actuelle-
ment roi et reine de la Hollande. Il est mort à Bruges en 1829.
DU1NEN (jeaii b\ptistk vaw), né à Anvers en 1620, peintre en dé-
trempe, d'histoire et de portraits. Il fit aussi des miniatures dans ce
genre , qui furent de grande valeur.
DU1VELAND (d. vaw), Hollandais; ce peintre n'est que faible-
ment mentionné par Houbraken: il peignit, dit-il, des compositions
modernes.
DUIVEN (jeaw), né à Gouda en 1600, élève de Wautier Crabeth.
Sa réputation comme peintre de portraits fut très-grande. Il mourut
en 1640.
DU1STER, Flamand, peintre de conversations , genre pour lequel
il eut un talent médiocre.
84 DUL. — DUP.
DU LL A ART (iiEiaAS), né à Rotterdam en 1636, élève de Rem-
branl Van Rhyn , peintre d'histoire, de portraits et d'intérieurs avec
figures; il ne s'écarta jamais de sa manière, et sut tellement imiter
son maître, que Mars, le Dieu de la guerre, peint par lui, a été
vendu à Amsterdam, pour un tableau original de Rembrant. 11 mou-
rut à Rotterdam en 1684.
DUNCAN (andré j.), né à Amsterdam, peintre de paysages et de
vues de villes; il a demeuré à Gand, où il est mort eu 1834.
DUNZ (jean), né à Berne en 1645, fut bon peintre" de portraits,
de fleurs et de fruits. Il mourut en 1736.
DUPLESSIS, Flamand; on a de lui à l'hôtel-de-ville de Louvain,
le portrait du duc Jean de Brabant ; il porte la date de 1706.
DUPRÉ (damel), né à Amsterdam en 1752; son premier maître
fut Jean Van Dregt, peintre de paysages; il étudia ensuite à l'Acadé-
mie de dessin sous la direction du maitre Jurriaan Andriessen.
Comme il préférait le paysage, il parcourut à celte fin toute la Suisse,
et quelques années après, il fit un voyage sur les bords du Rhin;
dans ces différentes excursions, il eut l'occasion de visiter à Hanheim
et à Dusseldorp , ces galeries de tableaux si renommées de l'Electeur.
Eu 1786, Dupré envoya à la Société des Sciences de Harlem, un
tableau du plus grand mérite et pour lequel on lui accorda pendant
trois ans une somme de 50 ducats, afin de parcourir les pays où se
trouvaient le plus grand nombre des meilleurs tableaux des maîtres.
C'est ainsi qu'il voyagea en Saxe, dans différentes parties de l'Alle-
magne et qu'il fut à Rome, d'où il envoya annuellement un tableau,
qui témoignait de ses progrès. Celui de 1789 représentait les Ruines
du tombeau de Cecilia Metella . près de cette ville ; après cinq années
d'absence qu'il employa utilement, il retourna dans sa ville natale,
où on lui prodigua les éloges dûs à son talent, et il s'y établit.
En 1803, il remporta le deuxième prix de la Société Félix Meritis,*
Amsterdam, pour un paysage d'Arcadie. H fut membre de la qua-
trième classe de l'Institut royal néerlandais et de plusieurs académies
étrangères, entre autres de celle de Parme; il a exposé des tableaux
en 1810, 1813 et 1814, qui tous furent l'objet de mentions fort ho-
norables; le tableau qui représentait la Galerie de l'église de saint
Pierre à Rome, excita une juste admiration; il était peint dans la
manière de Van der XJlfl. La disposition des figures en était bien en-
tendue. Il est mort à Amsterdam en 1817.
DUPRÉ (mcolas), né à Utrecht en 1734, peintre d'oiseaux, de
paysages, de bas-reliefs, de sujets d'histoire et de portraits; sa repu-
DUR. — DDV. 85
talion comme peintre dans ces divers genres ne fut pas très-grande.
Il mourut à Utrecht en 1786.
• DURER (albert), né à Nuremberg en 1470, élève de Hupse
Martin et de Michel Wolgemut ; il est le premier qui réforma le
mauvais goût dans sa patrie. Il s'attacha à la gravure et à l'architec-
ture civile et militaire. Il fut ennobli par l'empereur Maximilien.
Quoique bien supérieur aux peintres de sa nation, on peut relever
dans ses ouvrages la sécheresse des contours , des expressions sans
choix, des draperies boudinées, nulle gradation de couleur, aucune
perspective aérienne. Il eut tous ces défauts , qui étaient ceux" des
peintres de son temps; mais nous avons hâte de dire après cette criti-
que, qu'il eut beaucoup d'élévation dans ses compositions et qu'il sut
finir ses tableaux avec un soin tout particulier. L'empereur Maximi-
lien , l'empereur Charles V, Ferdinand, roi de Hongrie et de Bohème,
eurent pour lui une estime particulière; Raphaël fit son éloge , et
toute l'Italie accueillit ses ouvrages avec enthousiasme. Il mourut à
Nuremberg en 1528. Au Musée de La Haye, on a de lui le portrait
de Laurens Koster, et celui dArelyn.
DURREN (olivier van), peintre à Rotterdam d'histoire et de por-
traits. C'est encore un de ces peintres dont l'origine est inconnue et
dont les ouvrages sont de peu d'importance.
DUSART (a), né à Harlem en 1665, élève d'Adrien Van Ostade,
approcha le plus du mérite de ce maître; quoiqu'il lui fut inférieur
sous les rapports du coloris et du pinceau , il eut cependant l'avantage
sur lui de rendre ses tableaux agréables par une composition noble
et spirituelle; ses Fêtes flamandes, ses toiles représentant des chimistes
dans leurs laboratoires, etc., en témoignent. 11 mourut à Harlem
en 1704.
Au Musée d'Amsterdam, il y a de lui trois beaux tableaux, dont l'un
passe pour un de ses chefs-d'œuvre. A la vente de G. Van der Pot,
un Marché de poisson de mer, richement orné de figures, fut vendu
pour fl. 1665; à celle de Smet, deux Fêtes de village, pour il. 660
etfl. 760.
DUSART (isak), né à Amsterdam en 1630, peignit d'une manière
particulière et très-naturelle des fleurs sur du satin ; son talent fut
très-goûté dans sa patrie et en Angleterre, où il passa une grande
partie de sa vie , et où il mourut en 1697.
DUVAL (r.), voyez VAL (r. du).
DUVENEDE (marc van) , né à Bruges en 1674, voyagea fort jeune
en Italie; à Naples, il étudia chez Maratti; son dessin était de bon
86 DUV. — DBY.
goût. La manière large, facile et pleine de force de ce peintre dfbb-
toire est entièrement celle de son maitre. H mourut à Bruges en 1738.
DU VIVIER (jea5 berrabd) , né à Bruges vers 1702, recul set pre-
mières leçons de dessin d'Hubert De Kock , de Bruges ; il continu
ses études à l'Académie de cette ville, sous les yeux de Paul De Kock,
frère de son premier maître et directeur de cette Académie; aprèi
de brillants succès, quoique bien jeune encore, il partit pour Paris
et fréquenta l'atelier de son compatriote, H. Suvée; il obtint de gran-
des distinctions dans cette ville, et remporta, entre autres eu 1788,
le second grand prix de peinture; il partit en 1788 pour l'Italie, y
résida sept ans , sur lesquels il en passa trois à Bologne, Venise,
Florence et Milan avec plusieurs de ses amis, H. Norbert Cornelissen,
actuellement secrétaire inspecleur-émérite de l'Université de Gand,
et M. Drandillon , peintre distingué, dont il épousa la fille.
Il se livra dans celte patrie des Beaux-Arts à des études fortes et
consciencieuses, et revint en France en 1796, rapportant de riches
collections de dessins laborieusement acquises; il se fixa à Paris* Son
tableau d'Hector pleuré par les Troyens et sa famille, lui valut les
éloges et la faveur du public et une récompense du gouvernement
Ce petit chef-d'œuvre, qui réunit tous les mérites du dessin, delà
composition et du coloris , exposé en 1826 à la Société royale des
Beaux-Arts de Gand, à été décrit par un homme d'infiniment dégoût,
SI. Gornelissen , et gravé dans les Annales du salon de cette ville.
Parmi les autres compositions de M. Duvivier, on cite une Vue de
Blacas, près de Moustier, dans les Basses-Alpes, qui se trouve dans la
galerie du roi de France ; au Musée de Marseille , une composition
grandiose, dont le sujet est emprunté à l'un des romans de Château*
briaut : Comodocée, profitant du sommeil de son père, vole auprès
d'Eudore pour partager avec lui la palme du martyre ; dans le cabi-
net de M. Kéralry, du Finistère, un gracieux tableau, iuspiré par une
idylle de Gessner, l'Hamadryade, sortant de l'arbre qui la revétiasait
de son écorce et suppliant un jeune chasseur de détourner l'onde
rapide qui déracine cet arbre , auquel sa vie est attachée.
Ce peintre, qui est mort à Paris en 1837, obtint beaucoup de
succès dans la gravure au burin, genre auquel il s'adonna plus
exclusivement dans sa vieillesse.
DUYNEN (isaac var) , né à Dortrecht; il fut reçu dans la confrérie
des peintres à La Haye en 1665. On trouve I. Van Duynen sur l'état
nominatif des bourgeois de Dortrecht, qui ont pris les armes en 1673,
pour défendre la patrie contre les Français ; il peignit avec grand
succès les poissons de mer et de rivière.
DÏC. 87
DYCK (AHTOiifE var), né à Anvers en 1599, élève de Henri
Van Balen et de P. P. Rubens, peintre d'histoire et de portraits ; il
voyagea par toute l'Italie, et imita les tableaux du Titien et de Paul
Véronèse, ainsi que tous ceux des meilleurs maîtres. De retour dans
sa patrie, il fut demandé à la cour de Londres, où il était déjà allé;
à son arrivée, le roi lui fit présent de son portrait, enrichi de dia-
mants et orné d'une chaîne d'or; il y ajouta Tordre du Bain, une
pension considérable, et deux habitations, une d'hiver et l'autre
d'été. Il fit un voyage à Anvers et en France, et retourna en Angle-
terre pour y terminer ses jours. Il fut grand peintre d'histoire et de
portraits: il faisait ses têtes avec tant d'art et de vérité qu'il n'est
guères possible de le surpasser; il dessina et coloria de même les
mains; ses attitudes sont simples, mais disposées avec choix ; il a sou-
vent égalé son maître dans ses tableaux d'histoire. Il eut moins de
génie et de feu, mais il le surpassa dans la délicatesse des teintes et
dans la fonte des couleurs, ainsi que dans le portrait. Il mourut à
Londres en 1641.
On trouve parmi ses ouvrages , au Musée d'Anvers : un tableau qui
représente Jésus-Christ sur la croix, saint Dominique et sainte Cathe-
rine de Sienne. Un tableau, le Sauveur mort, sur les genoux de la
Vierge. Un idem, même sujet différemment traité. Un portrait de
César Alexandre Scaglia, un des négociateurs pour l'Espagne au
Congrès de Munster; il est appuyé sur un piédestal, portant une
inscription, qui fait connaître cette circonstance. Jésus-Christ sur la
croix, tableau de petite dimension.
Au Musée de La Haye : un tableau qui représente la famille de
Huygens, en six portraits; les portraits du duc et de la duchesse de
Buckingham; celui de Quintyn Simons, peintre à Anvers.
Au Musée d'Amsterdam: le portrait du bourgmestre Van derBorght;
la ville d'Anvers et l'Escaut forment le lointain de ce tableau. Les
portraits de la princesse Marie d'Angleterre, depuis épouse du prince
Guillaume 11, et de son frère, le duc de Glochestre: tous deux de
grandeur naturelle : puis un paysage avec une femme en pleurs.
Au Musée de Bruxelles : le portrait de M. Delà faille, bourgmestre
d'Anvers; saint François tenant en main l'Enfant Jésus; saint Fran-
çois en extase devant le crucifix. Une esquisse heurtée de la tête du
Juif, présentant le roseau, tirée du tableau du Couronnement d'épi-
nes de ce maître. Le martyre de saint Pierre. Le vieux Silène ivre,
soutenu par un berger et une bacchante.
Dans l'église de saint Augustin d'Anvers : saint Augustin en extase.
83 DTK.— EEC.
DYK (abrahah van), Hollandais, peintre de composition moderne,
selon Houbraken ; passa en Angleterre la majeure partie de sa vie.
DYR (flore vah), Hollandais, né en 1600, peintre d'histoire, excella
su r tout dans la peinture des fleurs et des fruits. Mourut en 1649.
DYR (puilippe vah), né à Amsterdam en 1680, élève d'Arnold
Boonen, peintre de portraits et d'intérieurs ornés de figures, se fixa
à Middelbourg; il fut bon peintre de portraits, et fit des tableaux
dans le goût de Mieris et de Gérard Dow ; le dessin de ce peintre
est sans manière et sans finesse. Ses portraits , surtout en miniature,
son t d'une vérité frappante; aussi voit-on qu'il copia la nature fidè-
lement; tous ses sujets sont bien composés et il eut un bon coloris.
11 mourut à La Haye en 1752. On a de lui au Musée de La Haye, un
tableau représentant une Dame pinçant de la guitarre; un autre, une
Dame devant sa toilette; une Judith avec la tête d'Holopheme; un
petit tableau de genre : un homme taillant sa plume.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui une Dame, vêtue de bleu,
faisant sa toilette.
DYXHOORN (pierre arnout) , né à Rotterdam en 1810, élève de
M. Schouman et de J. C. Schotel ; les marines et les vues d'eau , que
nous a laissé cet artiste, témoignent du beau talent qu'il possédait.
En 1838, il exposa au salon d'Amsterdam une Marine, représentant
le sauvetage de plusieurs passagers, qui se trouvaient à bord d'un
navire échoué; les figures sont peintes par W. H. Schmidt, de Rotter-
dam. 11 mourut en septembre 1839, à la fleur de l'âge, regretté de
tous les vrais amis des arts.
E.
EECKHOUT (antoihe y an den), né à Bruges en 1656 , se rendit en
Italie et y peignit de concert avec Deysler ; il eut une bonne manière
et un bon coloris, surtout pour les fleurs et les fruits. Il mourut d'un
coup de feu à Lisbonne, en 1695.
EECKHOUT (guill. van den), Hollandais, peintre d'histoire et de
portraits.
EECKHOUT (gerbrant van den), né à Amsterdam en 1621, élève
de Rembrant ; peintre d'histoire et de portraits dans la manière de
son maître, dont il se rapprocha de très-près; ses compositions sont
riches et remplies de jugement; il eut de la force dans son coloris,
mais il manqua de correction dans son dessin. Il mourut à Amster-
dam en 1674.
EDE. — EEL. 80
On a de lui au Musée de La Haye , l'Adoration des mages. Au Musée
d'Amsterdam, la parabole de l'Evangile, du Convié sans habit de
uoce, et de la Femme adultère devant le Sauveur.
EDEMA (gbrard) , né en Frise en 1652, élève de A. Van Everdin-
gen , peignit comme son maître des paysages avec des rochers et des
chutes d'eau ; presque tous ses tableaux représentent des vues de la
Norwège. Il se rendit en Angleterre, à l'âge de dix-huit ans; encouragé
par le succès qu'il y obtint, il partit pour la Norwège et Neufound-
land, afin d'y étudier cette nature sauvage qui allait si bien à ses
goûta; il en revint avec un grand nombre d'études. Ses paysages sont
pour la plupart garnis de figures par Jean Wyk. Edema mourut à
Ricliemont, en 1700.
EDEMA (rigolas), né en Frise en 1666 , se rendit à Surinam , afin
d'y copier les insectes, lt*s plantes et les paysages de ce pays; il s'at-
tacha principalement à peindre des vues d'après nature et devint
ainsi un bon paysagiste ; son coloris fut bon , sa touche spirituelle.
Il mourut à Londres en 1 722.
EELRAMA (eelke jelles), né à Leuwarde en 1788, perdit l'ouïe à
la suite d'une maladie. A l'Institut des sourds et muets à Groningue,
il apprit à dessiner et à peindre avec un autre sourd et muet , nommé
E. Uelmigh. En 1804, il obtint le premier prix à cette école, et
retourna dans sa ville natale après un séjour de huit ans dans cet
institut. Dès-lors il étudia non-seulement le paysage orné d'animaux,
mais particulièrement les fleurs et les fruits qu'il peignit d'après na-
ture; il donna aussi des leçons de dessin.
Le deuxième jubilé de l'université à Groningue , qui eut lieu
le !•* octobre 1814, fut célébré en présence du prince souverain,
entouré de sa famille , lors de la visite que fit ce prince à l'Institut
des sourds et muets. S. A. fit au peintre dont nous nous occupons, la
promesse formelle de lui donner la faculté de se rendre à Paris, afin
de perfectionner son talent. Il se rendit effectivement dans cette ville
et y travailla assiduement pendant deux ans. En 1818, il entreprit
un voyage à ses propres frais, pour la partie de la France la plus
riche en paysages et longea, en dessinant, la Suisse jusqu'à Turin.
L'ardeur qu'il ressentit pour son art fut si grande , qu'il fit con-
stamment la route à pied, se fiant toutefois à l'hospitalité des gens
de ce pays, qui ne trompèrent jamais son attente. A l'exposition
de 1818, deux tableaux de (leurs de ce maître furent généralement
loués (voyez la relation de l'Exposition de cette année, pag. 7, N° 72).
Il rapporta de ses voyages une collection de dessins intéressants, et de
12
00 EGM. — EKE.
vues très-ptitoresques. En 1819, il s'arrêta quelques mois à Harlem,
où il avait son atelier dans le jardin d'un fleuriste, et où il étudia
avec le plus louable zèle. En 1837, Elkama devint aveugle el partit
d'Amsterdam pour Leuwarde, où l'appelait le vœu de ses parents. Il
mourut à Leuwarde en 1830. Il y a de lui au Musée de La Haye trois
tableaux, un de fleurs, un de fruits et un représentant une vue du
pont du Gard.
EGMONT (juste van) , né à Leide en 1602, élève de Rubens, avec
qui il a travaillé à quelques tableaux, voyagea en Italie et en France,
où il fit beaucoup de tableaux ; il a été peintre de Louis XIII et de
Louis XIV. Il peignit bien l'histoire en graud et en petit. Il mourut
a Anvers en 1674.
EKELS (jeak), né à Amsterdam en 1724, apprit à dessiner pen-
dant trois ans chez Thierry Dalens , le Jeune. Jusqu'à l'âge de vingt-
huit ans, il exerça le métier de son père, qui était peintre badigeo-
neur; la paralysie d'un de ses bras l'obligea à l'abandonner. Ce fut
alors qu'il reprit la palette et qu'il put étudier la peinture; il fit des
vues de ville dans le goût de Jean Ten Gompe, sans cependant l'égaler.
Il a laissé plusieurs petits tableaux dans ce genre, qui ont beaucoup
de mérite; ses ouvrages se distinguent ordinairement par un grand
fini et d'heureux effets de lumière. 11 est mort à Amsterdam en 1781.
EKELS (jEAi*), le Jeune, fils et élève de Jean Ekels, naquit à Am-
sterdam en 1759. Ses progrès furent si rapides à l'Académie, q?i'en
peu de temps il passa plusieurs classes et qu'il obtint successive-
ment des récompenses, parmi lesquelles une médaille en or. Il
peignit des conversations , des intérieurs, des scènes familières et des
portraits. A l'âge de dix-sept ans, son père l'envoya à Paris pour se
perfectionner; après deux années d'études laborieuses, il retourna
dans sa patrie, où il fit d'excellents tableaux de cabinet. Ses ouvra-
ges se distinguèrent par uu pinceau tendre et léger, et un coloris
vigoureux; il produisit la nature avec une grande vérité. En 1783,
il fit le voyage des bords du Rhin, avec ses amis Daniel Du pré et
Jacques Kuyper; il visita les galeries de tableaux de Manheim et de
Dusseldorp, el jouissant d'une fortune honorable, il ne cultiva la pein-
ture qu'en amateur. Quoiqu'il prétendit ne pas vouloir se tuer par
le travail comme Grandjean , il mourut cependant à l'âge de trente-
quatre ans, en 1793. L'Ecole hollandaise peut encore se faire honneur
de cet artiste, qui malheureusement nous a laissé fort peu de tableaux.
11 fit à sa mort un legs de 300 florins à l'Académie de dessin à
Amsterdam, et un autre de 1000 florins à la Société Félix Meritis,
dont il avait été membre.
ELB. — ELS. 91
ELBURGHT (hansje ou jbait vajr), surnommé Petit Jean, né à
Elbourg , près de Gampea , en 1 500 ; fut admis dans le corps des pein-
tres à Anvers, en 1535. Hélait bon peintre d'histoire, de paysages et
de mers orageuses. 11 mourut à Anvers en 1546.
On voit de lui à l'église de Notre Dame à Anvers, la Pèche miracu-
leuse et plusiers sujets tirés de l'Evangile.
Au Musée d'Anvers, on a de lui le Miracle de la multiplication des
pains.
ELGER (ottomah), né à Gottembourg en 1633, élève de Daniel
Seghers, jésuite, fut bon peintre de fruits et de (leurs; il approcha
de la manière de son maître. Prié de se rendre à la cour de Berlin ,
il y mourut en 1685.
ELIAS (matthiku), né au village de Peene, près de Cassel, en 1658,
élève de Gorbeen, peintre d'histoire et de portraits; ses compositions ,
qui furent très-ordinaires , manquèrent de goût et de coloris. Ses
ouvrages sont répandus à Dunkerque , à Meniu, à Ypres et même à
Paris, où il a demeuré longtemps attaché à l'Académie de saint Luc,
en qualité de professeur. 11 mourut à Dunkerque en 1741.
ELIAS (ic.). Ce peintre n'est connu que par un tableau qui est à
l'hôtel-de- ville d'Amsterdam, et qui porte son nom et la date de 1639.
ELL1GER (ahtoiue) , né à Amsterdam en 1701, élève de son père ,
peintre de portraits et d'histoire, épousa la fille d'Houbraken ; il
peignit, à la satisfaction de tous les connaisseurs, de grands sujets
pour orner des salons. 11 mourut à Ede au Veltrwe, en 1781. Juriaan
Andriessen et Jean Gérard Waldorp furent ses élèves.
ELLIGER (Christine marie) , fille d'Antoine Elliger, fut bon peintre
de portraits; à l'âge de dix-sept ans, elle se fit distinguer dans ce
genre , par des portraits d'une ressemblance frappante de quelques
personnes notables.
ELLIGER (otmah), né à Hambourg en 1666, élève de Michel
Van Musschert et Gérard De Lairesse; peintre d'histoire , de portraits
et d'architecture ; il peignit un grand nombre de tableaux et nous a
légué une réputation en peinture des plus honorables. Il mourut
en 1782.
ELZEVIER (arnould), Hollandais, peintre de paysages et d'incendies,
fut admis dans le corps des peintres de saint Luc à Dortrecht, en 1646.
ELSHEIMER (adam), né à Francfort en 1574, élève de Philippe
OfFeubach, qu'il surpassa en peu de temps ; il voyagea en Italie. Il
fut peintre d'histoire, de paysages , de vues d'eau et de clairs de lunes,
qu'il orna de figures d'une manière pleine d'esprit. Le mérite de ses
92 ELS. — F.RP.
ouvrages consiste clans ie goût du dessin, dans une distribution admi-
rable de ses sujets et dans une touche spirituelle ; il fut excellent
coloriste et toujours précieux et piquant. 11 mourut à Rome en 1620.
On a de lui , au Musée de La Haye , deux petits paysages.
ELST (pierre vandkr), Hollandais, élève de Gérard Douw, peignit
des nuits avec figures à demi-corps, à la lueur du flambeau.
EMELRAET (if.), né à Anvers en 1612, voyagea en Italie , fut bon
peintre de paysages en grand, vint à Anvers, où les peintres les plus
remarquables de l'époque l'occupèrent à peindre les paysages de
leurs tableaux, tandis que Erasme Quelline et d'autres ornèrent ses
paysages de figures. Il mourut à Anvers en 1668.
EN G EL (adolphb Charles MAxiMiLiEif ), naquit à Cou ri rai en 1801,
d'une ancienne famille suédoise; il eut pour maître M r J. B. De Noter;
il remporta en 1822, à l'Académie royale de Gand, le prix de pay-
sage; cet artiste fit des progrès rapides, qui malheureusement furent
arrêtés par une maladie, dont il mourut en 1833. Il nous a laissé
une riche collection d'études, représentant des vues prises dans les
environs de Dînant, Liège, Namur et dans les Ardennes.
ENGELBRECHTSEN (corneille), né à Leide en 1468, étudia les
ouvrages de Van Eyck, et fut le premier qui introduisit la peinture
à l'huile dans sa patrie; il fut bon dessinateur et peignit avec autant
de force que de promptitude; ses draperies sont bien entendues, et
les plis sont moins secs que ceux de Lucas van Leiden. Il mourut à
Leide en 1533.
ENGHELRAMS (corneille), né à Maliues en 1527, fut excellent
peintre en détrempe et bon dessinateur. Mourut à Anvers en 1583.
ERASME (dédier), né à Rotterdam en 1465 ou 1467, fils de Gérard,
fut bon peintre d'histoire et un homme fort érudit; il mourut à Basle
en 1536.
Van Blayswyck fait mention de ce peintre dans son introduction i
la Description de la ville de Delft. Erasme, dit cet auteur, se retira
dans le monastère d'Emmaûs ou Tensteene, proche de Gouda; il
s'appliqua à la peinture et à d'autres éludes; il y fit un Calvaire, ou
Notre Seigneur est représenté dans l'instant où il fut crucifié. Le
mérite de cet artiste paraît n'être pas douteux, d'après le témoignage
de ses contemporains et de ses rivaux.
ERPARD (charles), Hollandais, vivait à la même époque d'Erasme
Quel li nus; l'historien De Bie parle de ce peintre, comme ayant en
un pinceau spirituel et une peinture agréable.
ERT. — EVE. 93
ERTEBOUD, Flamand, élève de David Teniers, le Jeune.
ERVEST (jagqubs), élève d'Adam Elsheimer, peignit très-bien des
marines et des combats navals.
ES (jaques van), né à Anvers en 1570, peignit avec légèreté et
d'une belle couleur les poissons, les oiseaux, les fleurs et les fruits. 11
mourut en 1621.
On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau de nature morte , une
cruche à vin, des citrons coupés et un couteau.
ESSELENS (jacques). On croit que ce peintre, qui est né à Am-
sterdam, fut élève de Rembrant, quoiqu'aucune preuve ne vienne cor-
roborer cette assertion. Sa manière légère de peindre ressemble peu à
celle de Rembrant. Les sujets de ses tableaux, qui se distinguent par
un coloris clair et par des figures d'une touche très-spirituelle, sont
le plus souvent des vues de villes et de rivages, des paysages boisés,
des eaux dormantes avec des bâtiments, des fontaines magnifiques,
des chasses, des navires et des bateaux garnis selon les circonstances;
à la vente de Jacques De Vos, trois vues de bords de rivières furent
vendues pour fl. 180, fl. 200 et fl. 210.
EVERDINGEN (allard va?*), né à Alkmaar en 1621, second frère
de César, élève de Roelant Savary et de Pierre Molyn; en peu de
temps, il les égala et quelquefois les surpassa. Il fut presque univer-
sel, quoique le paysage qu'il orna de figures et d'animaux, ait été
son meilleur genre; il peignit des marines et des tempêtes, dont la
vérité fait horreur; là les vagues se confondent avec les nues, ici
elles se brisent contre des rochers qui semblent éclater et s'écrouler.
Presqu'aucun peintre n'a su représenter l'eau comme lui; les vagues
se rencontrent et se brisent, l'eau s'élance en l'air et retombe en
brouillard; on croit voir briller le feu répandu dans ses ciels orageux.
Quelquefois ses paysages sont agréables; il a représenté des forêts
où la vue se perd dans les lointains : une forêt épaisse où le soleil
perce à peine , ne laisse qu'une échappée de vue qui s'étend sur un
horizon et un beau ciel, aussi bien colorié que léger. Nous devons
encore faire remarquer dans ses paysages des sapins et des chutes
d'eau, qui ont fait l'admiration des connaisseurs. Il peignit avec
facilité, fut assidu et prompt au travail; son coloris fut excellent, ses
figures et ses animaux sont d'un dessin très-correct. 11 mourut dans
sa patrie en 1675. Au Musée d'Amsterdam , il y a de lui : un paysage
de la Norwège , avec des forêts et des rochers; il est richement orné
de figures. A la vente De Vos , un tableau représentant une Mer hou-
leuse, fut vendu pour 1200 florins.
04 EVE. — EYC.
EVERD1NGEN (césar), né à Alkraaar en 1606 , élève de
Van BronkhorsL, devint en peu de temps un des meilleurs élèves di
ce maître. Il fut bon architecte; ses tableaux d'histoire sont composés
avec beaucoup de feu et une grande noblesse; il dessina et coloria
avec force; sa louche, quoique fondue, est décidée; il disposa ses sujets
avec beaucoup de jugement. 11 a peint aussi de petits tableaux de
chevalet. 11 mourut dans sa ville natale en 1679.
Au Musée de La Haye, il y a de lui un tableau qui représente les
portraits de la famille du grand pensionnaire Steyn , sous l'emblème
de Diogène cherchant des hommes sur le marché de Harlem.
Au musée de Bruxelles, on a de lui un tableau représentant une
jeune femme qui fait sa toilette; elle se regarde dans la glace.
EVERD1NGEN (jean van), né à Alkmaar en 1626, frère cadet
et élève de César, excella à peindre les objets inanimés; il eut une
bonne couleur et dessina avec soin toutes sortes d'objets; ses tableaux,
quoique peu nombreux, sont très-eslimés. 11 mourut dans sa patrie
en 1669.
EVERSDYCK (corneille), né à Goes, en Zélande , en 1610, fut
dans son temps regardé comme un bon peintre d'histoire et eut un
mérite réel. 11 mourut dans sa patrie en 1652.
EVERSDYCK (Guillaume), fils de Corneille Eversdyck, fut bon
peintre de portraits.
EYCK (gaspard van), né à Anvers en 1625, bon peintre de mari-
nes; ses tableaux représentèrent très-souvent des combats entre des
Turcs et des Chrétiens ; ses figures sont touchées avec beaucoup de
finesse ; il sut imiter exactement le feu et la fumée du canon. Il
mourut en 1673.
EYCK (uubert van), né à Maseyk eu 1366, élève de son père; c'est
lui qui trouva le secret de peindre à l'huile et de faire le vernis à
mettre sur les tableaux. Il fut un peintre remarquable et un chimiste
fort habile. Il mourut à Gand eu 1426.
EYCK (jeapt van), né à Maseyk en 1370, frère d'Hubert, élève de
son père et de sou frère, qu'il surpassa tous les deux; il s'appliqua!
la chimie avec son frère, pour trouver le secret de la peinture à
l'huile et des divers vernis à mettre sur les tableaux; ils y parvinrent
par un grand travail, et les composèrent d'une manière inimitable;
ses tableaux sont remarquables par un beau fini. 11 mourut à Bruges
en 1440.
Le Musée d'Amsterdam possède un tableau de ces deux frères:
c'est un temple gothique, avec plusieurs figures en costumes iiicon-
EYC. — EYN. 05
nus. Un des premiers tableaux peints après l'invention de la peinture
à l'huile, et un autre, Marie avec l'Enfant Jésus, entourée de beau-
coup de femmes, et par Jean Van Eyck, l'Adoration des mages.
• EYCK (nigolas va*), né à Anvers en 1627, frère de Gaspard , pei-
gnit des batailles, des rencontres et des attaques avec beaucoup de
feu; sa réputation de peintre fut grande et très-méritée. 11 mourut à
Anvers en 1677.
EYCKENS (jean et frawçois), nés à Anvers en 1625 et 1627, élèves
de leur père Pierre Eyckens, le Vieux; ils furent tous les deux de
bons peintres de fleurs et de fruits, et furent Irès-cstimés de leur
temps. Jean mourut à Anvers en 1669 et François en 1673.
EYCKENS (pierre), surnommé le Vieux, naquit à Anvers en 1509;
il fut bon peintre d'histoire; ses compositions sont abondantes et
pleines d'esprit; ses figures ont de l'élévation; il eut un bon goût de
dessin, une bonne couleur et de la délicatesse dans les teintes de ses
chairs. Il mourut à Anvers en 1649.
EYCKENS (pierre), peintre d'histoire, naquit à Anvers en 1689;
il fut nommé directeur de l'Académie de cette ville; il eut un dessin
correct, un ton de couleur vrai et sut draper avec beaucoup de goût.
Les églises d'Anvers et celle des Jésuites à Maliuei, possèdent de ses
tableaux.
EYCKENS (nicolas), né et mort à Anvers, fut peintre d'histoire.
Ou a de lui au Musée d'Anvers, un tableau : sainte Catherine dis-
putant avec les philosophes, et dans l'église de saint André, chapelle
du saint Sacrement, la Cène.
EYK (abraham van der) , peintre de portraits, et VAN DER EYK,
peintre moderne, élève de W. Minjé, sont cités par G. Hoet. Les
ouvrages de A. Van der Eyk sont les seuls qui soient mentionnés
dans les catalogues de Hoet et Teswesten. On doit donc conclure
qu'Àb. Van der Eyk vivait dans le XVII e siècle; il fut contemporain
de Guillaume Vau Mieris, et acheva ses tableaux dans la manière
de ce grand peintre.
EYNDEN (fra5s vau) . né à Nimègue en 1694, eut pour maître de
dessin Romborg. Vers 1716, il étudia la peinture sous Elias Van Ny-
megen à Rotterdam, et fut employé par ce maître avec quelques-
uns de ses condisciples, à peindre des cheminées, des dessus de porte
et en général, à des décorations d'appartements. Ces travaux for-
tifièrent le talent de ces jeunes élèves, auxquels le chevalier Van der
Werf donna dos conseils et des encouragements. Frans Van Eynden
peignit de préférence des paysages d'Arcadie, qu'il exécuta dans la
96 FAB.
manière de Jean Van Huysum , mais qu'il n'acheva pas avec sa
perfection. Les ciels et les lointains de ses productions pastorales
sont sereins et sauves: les légers nuages, éclairés par le soleil et
peints d'un coloris chaud , se reflètent dans les ruisseaux ; les terrains
en sont variés; les diverses espèces d'arbres sont caractérisées avec
la plus grande netteté et touchées en maître. Disons encore que ses
figures étaient bien peintes et disposées avec discernement. Il ne
signait ses ouvrages que quaud l'acquéreur le lui demandait. 11
est mort à Nimègue en 1742.
F.
FABER (frederic Théodore), né à Bruxelles en 1782, reçut de son
père les premières leçons de peinture; à l'âge de dix-sept ans, il entra
dans l'atelier de SI. Ommeganck , dont il fut un des élèves les plus dis-
tingués. Il revint à Bruxelles et s'adonna à la peinture sur porcelaine,
qui semblait lui promettre plus d'avantages que la peinture à l'huile;
en 1810, il établit dans cette ville une ma ni facture doul les belles
productions , exposées eu 1820 au salon de l'industrie nationale à
Gand, lui méritèrent la médaille d'or; dans le nombre des objets
exposés , on remarquait un beau service commandé par S. M. la reine
des Pays-Bas, sur lequel M. Faber a peint les vues les plus remar-
quables du royaume. Quoique cet estimable artiste ait embrassé par
état la peinture sur porcelaine, il n'a pas laissé de cultiver encore la
peinture à l'huile; dans toutes les expositions, on a vu de ses ouvra-
ges, et plusieurs amateurs en possèdent dans leurs collections: k
paysage et le genre sont les parties qu'il a cultivées de préférence. Il
a gravé à l'eau forte une suite de 36 sujets , d'après MM. Ommeganck.
De Roy, Van Àssche et ses propres ouvrages.
FABRIC1US (charles) , Hollandais, fut un des premiers peintres
de perspectives et de portraits de son temps. Ses ouvrages soûl très-
rares et peu connus; on trouve le nom de Fabricius mentionné dans
les archives de la ville de Delft , comme s'étant trouvé parmi les
victimes écrasées sous les débris de l'explosion du magasin à poudre
de cette ville, qui sauta en 1654. Ayant été retrouvé six heures
après ce désastre, donnant quelques faibles signes de vie, il fut
transporté à l'hôpital, où il mourut un quart d'heure après, âgé de
trente ans. Le frère de sa belle-mère, dont il fit le portrait au moment
de l'explosion, mourut dans le même événement.
PAE. — FAS. 97
Au Musée de Bruxelles, on a un tableau de lui : un jeune homme
examinant avec attention une pièce de monnaie d'or, qu'il lient dans
le creux de sa main.
FAES (p. vaw dbr lely), né à Soest, en Wcstphalie, en 1618. II fut
placé, à la sollicitation de son père, chez P. F. Grebber, peintre à
Harlem; il le surpassa en peu de temps et devint grand peintre de
portraits; il voyagea en Angleterre, où le roi le fit chevalier et gen-
tilhomme de la chambre, avec une pension de quatre mille florins.
11 fut doué de beaucoup de génie, eut un bon coloris et uu bon
dessin. Il mourut à Londres en 1680.
FA1STENBERGER (awtoihe), né en 1678 ou 1680, à Inspruck ,
élève de Bourisch , peintre de Saltzbourg; ses paysages , qui sont bien
composés, offrent des sites dans le goût de Glauber et du Gaspre ; il
sut imiter surtout ce dernier à s'y méprendre ; Jean Grnal elle vieux
Bredael ornèrent ses paysages de figures. Ses paysages font partie de
la galerie de tableaux de Vienne , de celle de Weimar et de quelques
collections remarquables d'Allemagne. Il mourut en 1720 ou 1722.
FAISTENBERGER (joseph), frère du précédent et sou élève, a
suivi le même genre. On ignore Tannée de sa mort.
FALENS (charles vàh), né à Anvers en 1684, fut bon peintre dans
le goût et la manière de Wouwerman. Mourut à Paris en 1733.
F ARGUE (paul coNSTAHTiH la) , né à La Haye ; il peignit beaucoup
de vues des environs de sa ville natale. On trouve quelques tableaux
de lui dans le catalogue de feu Jean Gildemeester Jansz. Cet artiste,
qui fut médiocre dans la peinture à l'huile, excellait à peindre le
paysage à la gouache; il se fit dans ce genre une belle réputation; il
copia avec beaucoup d'habilité les tableaux des anciens maîtres, Il
mourut à Leide en 1782.
FARGUE (marie de la), sœur de Paul Constantin La Fargue, pei-
gnit le tableau de genre; ses compositions sont bonnes, d'un beau
fini et le coloris excellent.
FASSIN (nicolas Henri joseph de) , né à Liège en 1728, fut élève
de Coelers; étant entré dans sa vingtième année au service du roi do
France, il ne put se livrer à la peinture qu'à l'âge de trente-quatre
nns. Il étudia alors six ans à l'Académie d'Anvers les chefs-d'œuvre
des grands maîtres; il se rendit ensuite en Italie, et séjourna à
Rome et à Naples; de là il partit pour la Suisse, afin d'y étudier la
nature; à Genève, où il demeura quelque temps, il peignit pour
l'impératrice de Russie un paysage qui est regardé comme un de ses
meilleurs. Sa Majesté lui envoya une tabatière d'or, ornée de son
13
98 FED. — FIS.
portrait . avec un autographe , par lequel elle lui témoignait sa satis-
faction. De retour dans sa patrie, il conçut, avec De France, le
projet d'ériger à Liège une Académie de dessin, de peinture et de
sculpture. Le prince-évéque Vilbrucq se chargea des frais ; à cette
époque . Fassin reçut des offres très-flatteurs de Catherine et du
prince de Anhalt; il préféra rester à Liège, où il mourut en 1811.
Dans le cabinet de M me Henkart à Liège , il y a de lui quatre
tableaux, et son portrait peint par lui-même. M me Kepeune, de
Liège, possède aussi quelques-uns de ses tableaux et de ses études;
on voit encore au château de M. Desoer, à Solières, trois paysages de
cet artiste, dont M. l'avocat Van Huit a fait la biographie en 1817,
avec la description des tableaux: qui se trouvent à Liège.
FEDDES (pierre), né à Harlingue en 1588, fut bon peintre
d'histoire et.de portraits. Mourut en 1634.
FEHLING (henri Christophe), né à Sangerhausen en 1653, élève
de Samuel Botschild, \oyagea en Italie; se trouvant à Dresde, il fut
nommé peintre de la cour et directeur de l'Académie; il fut bon
peintre et eut beaucoup de génie. 11 mourut à Dresde en 1725.
FERG (François paul) , né à Vienne en 1680, élève de Jean Graf,
devint bon peintre de paysages; il voyagea dans plusieurs cours
d'Allemagne, et mourut en Angleterre en 1740.
FERDINAND, de Maliues, né en 1632. Peintre de portraits.
FIAMM1NGO (arrigo), Flamand, a passé sa vie à Rome, où il
travailla pour le pape Grégoire X11I. Ou voit plusieurs de ses tableaux
dans les églises et les édifices de Rome, où il mourut en 1601.
FIAMM1NGO (enrico) , d'origine flamande , d'abord élève de
Gioseffa Ribera, surnommé Spaynoletto, et plus tard de Guido Reoi;
on prétend qu'il se trouve encore des tableaux de lui dans l'église
Barbaziano, à Bologne, dans la manière du Guide , mais d'un coloris
plus foucé.
FILIUS (jean), né à Bois-le-Duc en 1660, élève de Slingelandt,
imita la manière de son maître à s'y méprendre; il eut un bou dessin j
et une couleur aussi finie et aussi bonne que celle de son maître. Il I
mourut en 1719.
FINSON1US (ALONSius). On ne connaît de ce peintre qu'un seul \
tableau, qui se trouve au Musée de Naples: il représente une Annon-
ciation. La composition en est savante et le coloris naturel. Ce tableau
sur lequel on lit : Monsius Finsonius Belga Brugensis fecit, 1612,
décèle l'habilité de ce maître.
FISCHER (an he Catherine), Allemande, excellait à peindre les
FIS. — FLI. 09
fleurs à la détrempe el à l'huile. Elle épousa Benjamin Blok en 1664.
"FISEN (bhgblbbrt) , né à Liège en 1655, élève de Rartholet Fie-
malle; il partit pour l'Italie et y étudia avec zèle et fruit; ou voit de
lui dans une église de Liège : un Christ sur la croix, avec la Vierge,
saint Jean et Magdelaine. 11 mourut à Liège en 1733.
FLEMALLE (bkrtholbt), né à Liège en 1614, élève de Trippez et
de Gérard Doufllest, peintre d'histoire, voyagea en Italie et passa
quelque temps en France, où son talent plaisait beaucoup au chan-
celier P. Seguier; il travaillait pour l'église des grands Augustins
à Paris et pour un plafond dans les Tuileries. A son retour dans sa
patrie, il a peint entre autres un tableau pour le roi de Suède.
Eu 1670, Flemalle partit de nouveau pour Paris, et y fut reçu mem-
bre de l'Académie de peinture, et presqu'en même temps, il fut
nommé professeur à la même Académie. Cependant, il retourna peu
de temps après à Liège, où il avait obtenu une prébende dans l'église
collégiale de saint Paul. Le nombre des tableaux d'autels et d'autres
tableaux et portraits qu'il a faits, nous fout connaître qu'il eut une
imagination vive; il eut un dessin correct, un clair-obscur bien
entendu et un coloris vigoureux.
Flemalle fut en même temps bon architecte; il fit entre autres le
plan pour la construction de l'église des Dominicains à Liège. 11 mou-
rut à Liège eu 1 675.
On voyait de lui , dans l'église de saint Lambert , à Liège : le Christ
mis au tombeau et une Résurrection.
FLINCK (qovabrt), né à Cièves en 1616, élève de Rembranl, a
peint l'histoire et le portrait presque toujours en grand. Sa réputa-
tion est affermie par des chefs-d'œuvre. Il fut eu grande considéra-
tion de Félecteur Guill. de Brandebourg et duc de Cleven, el du
prince Jean Maurice de Nassau. Il emprunta de son maître la force ,
la vérité de son coloris el mit en pratique la magie de son clair-
obscur. Il mourut à Cièves eu 1660.
Ou a de ce pinceau célèbre à Amsterdam, dans la chambre des
bourgmestres, un tableau représentant Marcus Curius, refusant les
trésors des Samnites, et un autre , dans la chambre du conseil, Salo-
mon demandant à Dieu le don de la sagesse. Ou ne peut assez louer
ce tableau, il peut servir de modèle à tous les peintres d'histoire pour
le dessin , la composition et le coloris.
Au Musée d'Amsterdam : Jacob recevant la bénédiction de son père;
Isaac, tableau qu'il fil pour concourir; et la Compagnie bourgeoise
du capitaine J. Huidekoper de Uaarsevccn , après la paix de Munster
100 FLO. - F03.
en 1648. Le premier tableau a été acheté à la vente de G. Van drr
Pot van Groeneveld, à Rotterdam, en 1808, pour 1380 florins.
FLORIS (corbeille), le Jeune, né à Anvers en 1550, fut bon
peintre d'histoire et sculpteur. Mourut à Anvers en 1602.
FLORIS (François ou frauçois DE VRIENDT) , né à Anvers en
1520, appelé dans son temps le Raphaël Flamand, élève de Lambert L
Lombard, voyagea en Italie, où il étudia Michel Ange; il eut un L
dessin correct et une manière finie. Il mourut à Anvers en 1570. Le
nombre des élèves de Fr. Floris a été considérable; il laissa deux fils
qui furent peintres.
Au Musée de Bruxelles, il y a deux tableaux de lui, dont l'un est
le Jugement dernier; et au Musée d'Anvers, quatre tableaux, dont
un de grande composition, représente la Chute des anges rebelles.
FLORIS (jban baptiste et François) , tous deux fils et élèves de
François Floris ou François De Vriendt; ils ont suivi sa manière; le
premier fut assassiné cruellement par les Espagnols, le second a très-
bien imité son père en faisant de petits tableaux.
FOCK. (hermaïi), né à Amsterdam en 1766, peintre de paysage;
il s'occupa principalement à dessiner, à graver et à donner des leçons.
Il était attaché à l'athénée de Franeker, comme maitre dessinateur.
Mourut en 1822.
FONTAINE (pierrb la), né à Gourtrai en 1758. Dans son enfance
il servait habituellement la messe de M. l'abbé Van Neste, chapelain
de l'église paroissiale de saint Martin; cet ecclésiastique, qui pei-
gnait fort agréablement, remarqua les bonnes dispositions du jeune
La Fontaine et lui procura l'entrée à l'Académie de dessin. Plus tard,
SL Jean Douëlle, très-bon peintre d'intérieurs d'églises, dans le genre
de Pierre Neefs , voyant ses progrès, l'admit à son atelier, où il prit le
goût du même genre, et dans lequel il réussit complètement II
trouva alors un protecteur dans M. le chanoine Robe (te , qui lui
commanda plusieurs tableaux , et lui facilita les moyens d'aller à
Paris, pour y achever ses études. Il se lia dans cette capitale des arts
avec les grands peintres de son époque et notamment avecJ. B. Greuze,
qui avait su le distinguer, parmi les peintres du genre qui étaient
rares alors.
La Fontaine, qui affectionnait les effets de l'illusion et de la per-
spective, peignit avec tant de succès l'architecture monumentale,
qu'il ne tarda pas à être nommé membre de l'ancienne Académie de
peinture de Paris. Admirateur du talent naïf et vrai des Van Steen-
wyk, père et fils, et de Pierre Neefs, il eut l'ambition de donnera
FON. — FOU. 101
$en cou turoporai m une continuation de ce genre, et se voua avec une
persévérance infatigable à l'exécution des intérieurs d'églises; il ob-
serva une rectitude rigoureuse dans les lignes, une précision exacte
et bien amenée dans les effets d'optique , qui le mirent presque au
niveau des peintres célèbres qu'il avait pris pour modèles , et le firent
bientôt désigner sous le nom de La Fontaine , Pierre Neeft. Les pre-
miers artistes de cette époque , Tanny de Marne, Sweback et Drol-
liug, voulurent placer des figures dans ses tableaux, et cette double
alliance de talents , rendit plus précieux encore les intérieurs d'églises
de La Fontaine.
Malgré ses succès dans la peinture , son esprit industrieux et actif le
poussa à se livrer & l'appréciation et au commerce des tableaux; il
étendit ses relations sur presque tous les points de l'Europe, et des
souverains l'honorèrent d'une entière confiance. Il acquit ainsi une
grande fortune et se maria à la veuve d'un conseiller au ci-devant
parlement de Paris.
La Fontaine découvrit dans une petite ville de la Belgique, le fa-
meux tableau de Rembrandt, la Femme adultère, que l'on regardait
comme perdu ; il Tacheta 20,000 francs, et vint l'offrir au premier
consul Bonaparte, qui comme Louis XIV comprenant mieux une
bataille de Le Brun qu'un tableau des Écoles (lamunde ou hollandaise,
en fixa le prix à 90,000 francs. C'est peut-être le plus beau tableau du
Rembrandt, fit observer La Fontaine; je suis fâché de priver la France
d'un tel chef-d'œuvre , en le vendant 50,000 francs de plus en An-
gleterre. Mais Bonaparte avait prononcé , et le tableau fut vendu
140,000 francs & Londres; aujourd'hui il est évalué 300,000 francs.
La Fontaine mourut à Paris le 12 janvier 1835 . à de l'âge 77 ans ;
Cour Irai possède trois de ses productions; son ancien compagnon,
H. Goethals-Vercruyssen , a dans son cabinet , un de ses premiers
tableaux, la Vue de l'ancienne porte de la Lys en cette ville, démolie
sous Joseph II.
FONTYN (pierre), né près de Dortrccht en 1773, eut pour
maîtres de dessin, Pierre Hofrnan et Guillaume van Leen, auquel il
dût les progrès qu'il a faits dans cet art; il peignit le portrait, des
intérieurs animés de figures, des scènes joviales tirées de la vie privée.
A l'exposition de Dortrecht en 1819, on voyait de lui six tableaux
appartenant tous à différentes collections de cette ville. Mourut à
Dortrecht en 1830.
FOUCHIER (bbrtrard) , né à Bergen -op-Zoom en 1600, élève
d'Antoine Van Dyck; voyagea en Italie, où il étudia le Tinloret; au
10* FOU. — FRA.
même temps que son talent venait d'être connu au pape Urbain VIII,
il fut menacé par deux Espagnols d'être dénoncé au conseil de l'in-
quisition comme héritique; préférant de ne pas faire connaissance
avec ce tribunal, il quitta l'Italie et vint en France, s'arrêta quelque
temps à Paris et à Anvers, et retourna de là dans sa patrie, où il imita
la manière de Brauwer. Il mourut à Bergen -op-Zoom en 1674.
FOUQDIÈRES (jacques) , né à Anvers en 1600, élève de Judocus
De Momper, de Breughel dit le Velours, et de Rubens; il fit en peu de
temps de grands progrès dans le paysage. Son coloris est un peu froid
et vert ; il résida quelque temps à la cour de l'Electeur palatin, il fit
le voyage de Venise et de Rome en 1621, et se rendit à Paris, où il
fut présenté à Louis XIII 9 qui le fit travailler pour la Galerie du
Louvre et le fit chevalier. Plus tard il tomba en disgrâce et mourut
pauvre à Paris en 1659. II sut bien reproduire la nature dans ses
paysages. Rubens l'employa quelquefois à ses fonds de tableaux
d'histoire.
FOUR (pierre de), peintre de Liège, élève de Lambert Lombardus;
De Four et Ramay furent ceux qui saisirent le mieux la manière de
leur maître ; il a travaillé beaucoup pour les églises. Le coloris de ses
tableaux a changé; il y en a un qui est daté de 1578, et un autre
de 1610.
FOURNIER (j), Français, élève de F. De Troy de Paris, bon
peintre de portraits, fleurit à la fin du XVIII e siècle, passa quelques
années à Amsterdam, où la fortune ne lui fut pas favorable; il quitta
pour ce motif cette dernière ville et vint habiter La Haye, où son
talent fut plus apprécié ; il y fit les portraits de beaucoup de person-
nes notables, entre autres du duc de Gumberland et de l'amiral
Anson. J'ai mentionné ce peintre dans cet ouvrage, parce que sa vie
d'artiste s'est passée en Hollande et que ses ouvrages y furent ré-
pandus.
FRANCESCHI (paul) , surnommé Fiammingo, naquit à Anvers
en 1540; il se fixa à Venise , où il étudia sous le Tintoret et Jacques
Robusti; il se fit une grande réputation dans le paysage et l'histoire;
deux de ses meilleures productions, une Descente de croix et saint
Jean Baptiste prêchant dans le désert, se trouvent dans l'église de
saint Nicolas de Frari à Venise, où il mourut en 1596. Il peignit
aussi pour l'empereur Rudolf II plusieurs paysages et quelques autres
tableaux.
FRANC (ambroise) , né à Herenthals, frère cadet de Jérôme et de
François, élève de Martin De Vos; il surpassa ses frères. Le martyre
FRA. 103
de saint Crespin et de sainte Grespinienne est regardé comme son
chef-d'œuvre; ce tableau est au Musée d'Anvers, ainsi que quatre
autres de ce peintre. En 1573, il fut reçu membre de la Société de
saint Luc à Anvers, et en 1581 et 1582, il fut doyen de la même
Société. H mourut en 1619.
FRANCKEN (àmbroise), fut reçu mailre de saint Luc à Anvers,
en 1645.
FRANCKEN (àmbroise), le Jeune, peintre d'histoire, second fils
de François Franck en le Jeune, élève de son père; fut reçu maître à
Anvers en 1624. Mourut en 1632.
FRANCKEN (ammopc), Flamand, reçu maitre à Anvers en 1624.
FRANCKEN (aanould), élève du sculpteur François Cordon. 161 1.
FRANCKEN (Constantin), né à Anvers en 1660. Nommé directeur
de l'Académie d'Anvers en 1605. 11 fut peintre de batailles, dessina
bien les figures et les chevaux, quoiqu'il fut un peu froid et sec. Parmi
ses tableaux excelle le siège de Namur, où Guillaume 111 et ses chefs
d'armée sont artistement représentés. Sa bataille d'Eeckere est de même
très-estimée. Il mourut à Anvers en 1718.
FRANCK (c. F.), naquit à Zwolle en 1758. Il passa plusieurs
années à Leuwarde, où il s'occupa à peindre des toiles de tenture,
dont on ornait alors les appartements. En 1806, il fut habiter les
environs de Harlem; il peignit beaucoup de vues de villages, des
paysages et des dunes. Il exposa aux suions d'Amsterdam, en 1810
et en 1813. En 1814, il produisit un autre tableau, un paysage et
un intérieur, représentant un homme à l'agonie, entouré de toute
sa famille.
Franck, artiste de mérite, n'étudia pas cependant assez la nature;
il eut le défaut de s'en écarter, et même dans les vues des environs
qu'il habita dans le dernier temps de sa vie. Il termina ses jours en se
noyant en 1816.
FRANC (frawçois), né à Herenthals en 1544, frère aîné de Jérôme
et d'Ambroise , tous trois fils de Nicolas , qu'on croit avoir été peintre ;
il fut élève de François Flore et appelé le Vieux. Admis dans le corps
des peintres à Anvers, en 1564, et doyen en 1588 et 1580, il mourut
dans cette ville en 1616. Au Musée d'Anvers, il y a deux tableaux de
lui, tirés de l'Histoire sainte; au Musée de Bruxelles, on a de lui la
Décollation de saint Jean.
Au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente l'Abdication
de Charles-Quint, et un autre qui représente une Sainte Famille,
avec beaucoup de figures.
104 FRA.
FRANC (frauçois), dit le Jeune, fils de François Franc , dit le Vieux,
naquit à Anvers en 1580; élève de son père, il suivit sa manière dans
toutes les dimensions. Il voyagea en Italie, où il prit pour maitre le
plus grand coloriste de l'époque: à Venise, il peiguit des sujets de
fantaisie, tels que des fêtes, des carnavals; à Anvers, il abandonna ce
dernier genre, pou repeindre l'histoire et traiter beaucoup de sujets
d'après l'Ancien et le Nouveau Testament et d'après l'histoire romaine.
Son tableau avec ses deux volets, dont le sujet est tiré des actes des
apôtres et qui se trouve à la chapelle des quatre Couronnes dans
l'église de Notre Dame d'Anvers , mérite l'estime des connaisseurs.
Corneille I e Bie dit qu'il mourut à Anvers en 1642.
Le Musée d'Anvers possède treize tableaux de lui, l'un représente
la Sainte Ecriture, et les douze autres, les Miracles des Saints.
FRANCKEN (frahçois), peintre flamand, troisième fils de François
Francken le Jeune; il fut nommé doyen de la corporation de saint
Luc d'Anvers, de 1656 à 1665.
FRANCKEN (gabriel), d'Anvers, frère de Maximilien, naquit vers
la fin de XVI e siècle; il fut élève de Gérard Schooffs, et fut peintre
de paysage et d'histoire; en 1634, on le nomma doyen de la société
de saint Luc à Anvers, où il mourut en 1642. Il n'était pas de la
famille des autres Francken.
FRANCKEN (gabriel), fut élève de Gaspard Van Abshoven,
en 1637.
FRANCKEN (h. p.), peintre flamand, vivait vers le milieu du
XVI siècle. On voit de lui au Musée d'Anvers saint Antoine de
Padoue, apparaissant dans toute sa gloire, entouré d'anges, à des
fidèles qui vénèrent son tombeau.
FRANCKEN (isaac) , Flamand, élève de Jean Francken. 1608.
FRANCKEN (jeaic), né à Anvers, fut reçu élève de Jacq. d'Utrecht,
en 1512; il se fixa en 1550 à Naples, où ses tableaux historiques et
ses paysages lui firent une grande réputation; Wenceslaus Koeberger,
qui demeura longtemps chez lui, et qui se maria avec sa fille, eut
sa touche large et facile, et sut fondre aussi ses couleurs avec autant
d'harmonie qu'on en remarque dans les bons tableaux de ce maître*
FRANCKEN ou FRANCQ (jeaic), fut reçu élève d'Abraham
Matthieu, en 1644.
FRANC (jeaic-b aptiste) , né à Anvers en 1600, élève de son père,
Sébastien Franc; il eut la manière de son père et la perfectionna par
l'étude des ouvrages deRubens et de Van Dyck. Il représenta souvent
des ateliers de peinture, il fut le meilleur peintre de tous ceux de ce
FRA. 105
nom ; son coloris était bon et sa touche fine. 11 mourut à An vers en 1653.
Au Musée d'Anvers, on a l'esquisse d'un tableau représentant des
possédés et des malades priant sur la tombe d'un saint pour obtenir un
soulagement à leurs maux. Et dans l'église de saint Paul de la même
ville, parmi les mystères du Rosaire, la Visitation de la Vierge. '
FRANCK, (jbjln Guillaume), né à La Haye vers 1720, peignit les
fleurs, le fruit et les oiseaux avec assez de mérite. 11 a copié aussi des
tableaux de Berghem, de Potier, de Wynands, de Vau de Velde et de
Van Htiysum. Il mourut à La Haye en 1761.
FRANC (jiaoMB), né à Herenthals, élève de François Flore, suivit
de très-près la manière de son mattre; il peignit l'histoire et le portrait
el se fit remarquer à Paris par Henri III, qui le choisit pour son pein-
tre de portraits. A son retour d'Italie, il changea un peu sa manière;
mais on le reconnaît toujours aux petits tableaux qu'il a composés
d'après l'Écriture sainte et l'histoire romaine. Plusieurs de ses ouvra-
ges portent sa signature et la date du temps où ils oui été exécutés.
On a de lui au Musée d'Anvers, la Cène : Jésus bénit le calice qui
doit circuler parmi ses apôtres, comme symbole du Testament qu'il
leur lègue.
FRANCKEN (jéromr), fut reçu élève de Christophe Van der Lanen,
en 1637.
FRANCKEN le Jeune (jéromb), fils de François Franckcn le Jeune ,
élève de son père. 11 mourut en 1623.
FRANCKEN (lauhbnt), d'Anvers, neveu et élève de Gabriel Franrken;
ce peintre d'histoire et de paysages s'établit à Paris, vers 1660. Ou
ignore le lieu et la date de sa mort, il est frère de Muximilien. Il fut
le mattre de François Mile.
FRANCKEN (màximilibn) , frère de Gabriel, né à Anvers en 1600,
peignit dans la manière de Jean Baptiste Franck, mais n'atteignit
pas la perfection de son talent. Il mourut en 1651.
FRANCKEN (nigolas), naquit à Ilcrcnlhals en 1520 ou 1525; les
renseignements que l'on a sur ce peintre, sont tellement vagues qu'il
serait même impossible d'assurer qu'il fut élève de François Flore.
FRANCKEN (paul), fut reçu maître dans la société de saint Luc à
Anvers, en 1561.
FRANCK (sisASTiEii) , né à Anvers en 1575, frère de François
Franck le Jeune, élève d'Adam Van Oort, fut peintre de batailles; il
peignit bien les chevaux et le paysage , eut une bonne couleur et
une touche légère; la manière de ce maître a été singulièrement
copiée, mais on s'y trompe rarement. Il mourut à Anvers en 1635.
14
106 FRA.
Les Franrks , en Rattachant à suivre la manière de leurs maîtres,
ont conservé un air de naïveté dans la disposition, l'expression,
l'exécution et le coloris de leurs ouvrages, qui les fait aisément
reconnaître, pour peu qu'on soit exercé dans la connaissance des
maîtres. Cette similitude, plus ou moins nuancée, s'est soutenue
dans la famille jusqu'au dernier des Francks; tous ont soigneusement
terminé leurs ouvrages, sans bien entendre cependant la magie du
clair-obscur, et pour avoir voulu rendre tous les objets apparents et
sensibles, leur exécution paraît sèche, et le coloris, quoique bon,
peu harmonieux. Jean Baptiste les a tous surpassés , c'est véritable-
ment le plus habile; souvent on met les tableaux des autres Francks
sous son nom pour leur donner plus de valeur. Plusieurs de ses
tableaux sont même exempts des fautes qu'on reproche à ceux de sa
famille. Il a orné de figures les tableaux de Pierre Neefs, de Momper
et d'autres contemporains.
Au Musée de La Haye, il existe un tableau de cet artiste, où il
représente A pelles , faisant le portrait de Campasme , amante
d'Alexandre; il se trouve dans la galerie de tableaux des meilleurs
maîtres. On conserve encore de lui deux tableaux historiques de
petite dimension.
FRANCKEN (thomas) , fut reçu maître en 1601 , et suivant les
registres d'Anvers, il fut le fils d'un maître.
FRANCQUAERT (jacques), né à Bruxelles en 1577. L'archiduc
Albert, fils de l'empereur Ferdinand II, fut son protecteur. Il étu-
dia l'architecture civile et militaire, la géométrie et la perspective,
la poésie et la peinture, et sut se distinguer dans des branches si
abstraites. Il a peint pour l'infante Isabelle les Mystères du Rosaire,
qui furent envoyés au pape Paul V et dont le tableau fut gravé. Il
mourut dans sa patrie en 1652.
FRANCISQUE ( Voyez mille ou milet).
FRANÇOIS (lucas), né à Matines en 1574, fut bon peintre d'his-
toire et de portraits; quelques-uns de ses ouvrages se trouvent encore
dans sa ville natale ; il a laissé deux fils, Pierre et Lucas, qui embras-
sèrent la même carrière. Il mourut en 1643.
On a de lui au Musée d'Anvers, saint Joachim, sainte Anne et la
Vierge. La Vierge présente le petit Jésus à un saint Carmélite. L'As-
somption de saint Bonaventure.
FRANÇOIS (lucas), le Jeune, né àMalines en 1615, élève de son
père Lucas François, fut un peintre remarquable d'histoire et de
portraits ; sa touche spirituelle et son bon coloris , nous portent à
108 FRA. — FRU.
M. Hoobrocck-Mooreghem , près d'Audenarde, el un grand nombre
de portraits.
M. François a gravé à l'eau forte un cahier de vingt-quatre vues des
environs de Rome, et se proposa de publier un second cahier de
vingt-quatre autres vues. Il était aussi membre de la Société royale
des Beaux-Arts à Gand.
FRANSZ. (fibres), né à Helvezor, dans le Stind, en 1560, de
parents hollandais; il fixa sa demeure à Amsterdam, où Jean Nieu-
lant a été son élève.
FREDR1KS (j. h.), peintre de fleurs et de fruits, naquit à Breda,
où il mourut en 1822. Il demeura quelques temps à Harlem, et
exposa nu salon d'Amsterdam un tableau de fleurs et de fruits.
En 1810. un de ses tableaux fut vendu à Rotterdam pour 75 florins.
FREEZEN (JEAN gbobgb), né en Palts , près de Heidelberg, en 1701,
étudia sous Jean Van Nikkelen , et fut plus tard un des meilleurs
élèves de Philippe Van Dyck; il eut la protection du duc de Hesse,
et fut nommé peintre d'histoire et de portraits à la cour de Cassel.
FRÈRES (th£odorb) , né à Enckhuysen en 1643, voyagea en Italie;
il eut du génie, un dessin élégant et rempli de finesse, mais n'excella
pas dans le coloris. Il mourut près d'Amsterdam en 1603.
FRITS (pierre) , né à Delft en 1635. Se rendit d'abord en Italie, et
parcourut après ce voyage classique plusieurs coure de l'Europe; il
peignit avec plus de talent que de succès. Ses tableaux composés avec
assez de sagesse, sont trop souvent bizarres; cette singularité prove-
nait de son génie plus hardi que judicieux. Il mourut à Delft en 1683.
FROMANTIOU (hbnbi db), peintre renommé de fleurs, d oiseaux
et d'objets inanimés, naquit à Nimègue vers 1620. On prétend que
Wouwerman lui donna sa fille en mariage avec une dot de 20,000
florins. Il fut mandé à Berlin, à la cour de l'Electeur. Il orna de
peintures beaucoup de maisons de plaisance et de palais. On voyait
de lui dans la galerie du duc à Saltzhal, un beau tableau de fleurs.
Le peintre Versteeg , de Dortrecht, possédait aussi de lui un Vanitas~
bien dessiné et d'un coloris vigoureux, peint dans la manière de
Rembrandt. Il vivait encore en 1680.
FRUITIERS (Philippe) , né à Anvers en 1625 ; il quitta la peinture
a l'huile pour peindre en miniature et à la gouache; il eut une belle
composition , des positions aisées et une bonne couleur. Il mourut à
Anvers en 1677. Avant 1827, on voyait de lui au Musée d* Anvers,
la sainte Vierge, l'Enfant Jésus et saint Norbert , accompagnés de la
cour céleste. Ce tableau provenait de la chapelle de Notre Dame de
FYT. — GAA. 100
gain! Michel à An y ers. C'est Fruitiers qui a peint en miniature la fa-
mille entière de Rubens.
FYT ou FEYDT (jeaîi), excellent peintre d animaux morts et
Tirants, de fleurs et de fruits, qu'il reproduisit plutôt qu'il ne copia,
naquit à Anvers en 1625. Il eut un dessin correct, un coloris vrai ;
•a touche tantôt légère, tantôt hardie, fut pleine de feu; ses fleurs et-
fruits respirent la fratcheur. Ses ouvrages sont très-estimés. Il mourut
à Anvers en 1671.
On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau qui représente des
chiens de chasse et du gibier mort.
G.
GAAL (bernàrd), né à Harlem vers 1650, élève de Philippe Wou-
werman, peignit comme son maître, des batailles, des manèges, des
paysages avec une auberge, des cavaliers et d'autres figures; il eut
une bonne couleur et un dessin assez correct ; il approcha de très-
près du talent de sou matlre. 11 mourut en Hollande en 1703.
GAAL (pierre),, né à Middelbourg en 1770; reçut les premières
leçons de peinture de son père, sous lequel il fit quelques progrès;
il fut ensuite l'élève de J. Perkois et du célèbre Schweickart à La
Haye. Il visita Londres, Paris, parcourut l'Allemagne et s'établit
enfin dans sa ville natale , où il peignit des portraits, des paysages,
des animaux, du gibier mort et vivant et des scènes de la vie intime;
toutes ces compositions, de l'avis des meilleurs connaisseurs, se dis-
tinguent par la noblesse du style et la légèreté du pinceau. Eu 1808,
il exposa au salon d'Amsterdam le portrait du général François
Mon net , entouré de quelques officiers de l'état-major du corps, en
grand uniforme, et un tableau composé de bétail et de moutons de
grandeur naturelle ; ces deux tableaux méritèrent l'approbation
générale. Les ouvrages qu'il envoya à d'autres expositions , furent
jugés aussi favorablement et avec autant de distinction. Il est mort à
Middelbourg en 1819.
GAAL (thomas), né à Termonde en 1739; il se fixa à Middel-
bourg, et fut un des fondateurs et directeurs de l'Académie de cette
ville; il ouvrit plus tard un atelier de peinture. Cet artiste a fait le
portrait, et a peint avec talent des oiseaux et des fleurs. J. Perkois,
J. U. Koekkoek et S. De Rosier out reçu de lui les premiers princi-
pes de l'art; les deux derniers vivent encore. Il mourut à Middel-
bourg en 1817.
110 GAA. — GAS.
GAAST (michel di), né à Anvers en 1510, fut admis dans le
corps des peintres à Anvers en 1558. Tous ses tableaux représentent
des ruines de l'ancienne Rome, ornées de figures et d'animaux.
GABRON (Guillaume), né à Anvers en 1625, voyagea en Italie;
il peignit bien les fleurs et les fruits, et particulièrement les vases
d'or, d'argent et de porcelaine, qui forment l'ornement de ce genre.
Il mourut à Anvers en 1679.
GAELEN (alexaudrb van), surnommé le Premier, naquit à Am-
sterdam en 1670. Il fut l'élève de Jean Van Huchtenburg , et devint
plus tard un bon peintre de batailles, de chasses et d'animaux; il
voyagea en Allemagne et en Angleterre; il avait un génie vif et ar-
dent; il peignit très-bien le portrait , fit des tableaux pour l'électeur
de Cologne et pour la reine Anne d'Angleterre, qui lui a payé quel-
ques-uns de ses tableaux jusqu'à 1200 florins. 11 mourut en 1723.
GALEN (thtmaic van), peintre à Utrecht, se fit connaître avanta-
geusement par un tableau, représentant un grand Temple, qu'il
plaça dans l'hôpital de saint Hiob, à Utrecht.
GALLIS (pierre), Hollandais, né en 1633, a demeuré à Enkhuy-
sen jusqu'à 1682, dans la suite à Hoorn; il fut peintre-amateur de
paysages, de fleurs, de fruits et d'autres objets inanimés. IL mourut
en 1697.
GAREMYN (jt-an), né à Bruges en 1712; il apprit à dessinera
l'Académie de Bruges et eut pour maître de peinture Louis Roons.
Cet artiste suivit quelque lemps la manière de Jacques Beernaert,
dTpres, peintre d'intérieurs; il la changea pour prendre celle de
Matthias De Visch, lorsque celui-ci revint d'Italie en 1732. Il dessina
et grava quelques planches pour la grande Chronique des Flandres;
ses tableaux d'églises et de chevalet qu'il a laissés, sont décrits dans
la Galerie des artistes brugeois, par Octave Delepierre, à Bruges, en
1840. En 1765, il fut nommé premier professeur de l'Académie de
Bruges, et mourut en cette ville en 1799, à l'âge de 87 ans.
GARRAND (marc), peintre d'histoire, d'architecture et de paysa-
ges, naquit à Bruges en 1561; il habita longtemps l'Angleterre , où
il fut premier peintre de la reine Elisabeth et de la reine Anne,
épouse du roi Jacques 1. Il fut aussi bon dessinateur et bon graveur;
il composa et exécuta avec beaucoup de talent les gravures des Fables
d'Ésope.
GASPERS (jean baptistc), dit Lelys Baptiste, d'Anvers, élève de
Thomas Willebrord Bosschaert. Mort à Londres en 1674.
GASSEL (luc. VAif) , né à Helmond , fut bon peintre de paysages à
GÀU. — GEE. 111
l'huile et en détrempe; on croit qu'il demeura à Bruxelles , el qu'il j
mourut dans un âge très-av ancé. Son portrait , gravé par Jacq. Binck,
se trouve dausla collection de portraits des hommes morts avant 1572,
gravés par Jean Wirix.
GAUD (hbkei db), comte palatin, né à Utrecht, était un des meil-
leurs imitateurs d'Adam Elsheimer; les ouvrages de cet amateur
sont répandus dans plusieurs collections de l'Europe : on en attribue
quelques-uns au maître, dont il a saisi très-souvent la perfection.
GEEFS (alotsius), sculpteur et peintre d'histoire , second frère de
Guillaume Geefs. sculpteur renommé vivant, naquit à Anvers eu 1817
et mourut à Paris à la fleur de l'âge, en 1841; à L'âge de quinze ans, il
fut déjà couronné à l'Académie de sa ville natale, et deux ans après il
eut le même honneur à Bruxelles : en 1837, sa statue d'Epaminondas
mourant remporta le prix à Bruxelles. L'Académie de Gand lui
décerna une couronne, en 1838, pour son bas-relief représentant
la Belgique recevant des mains du géuie de l'Industrie le plan général
des chemins de fer ; ce chef-d'œuvre se trouve au Musée de cette ville.
11 se rendit à Paris, où il obtint les mêmes succès; il remporta trois
médailles à l'Académie royale. Aloysius Geefs mania le pinceau avec
autant de talent que le ciseau. Dans le grand nombre d'esquisses
qu'il a laissées , on remarque une Crucificalion.
GEEL (joost VAJEf), né à Rotterdam en 1631 , mort en décembre
1698. Houbrakeu nous apprend qu'il a vu de ce peintre un très-petit
tableau de genre ressemblant beaucoup à ceux de Metzu; quelques-
uns de ses ouvrages ressemblent aussi à ceux de Heymau Dullaert.
Son portrait, de grandeur naturelle , peint par lui-même , a été vendu
publiquement pour la somme de 265 florins.
GEELEN (chrétien vah), né à Utrecht en 1755, élève de Jacques
Maurer. Il a peint des portraits d'une grande ressemblance , des
tableaux de famille et des paysages; il consacra presque tout son
temps à donner des leçons. Mourut à Utrecht en 1826.
GEELEN (chrétien van), fils, né à Utrecht en 1794, élève de son
père Chrétien Van Geelen , peintre de paysages, mourut à Utrecht
en 1825.
GEERTGEN db saint jeapc (ou gêrard de harlem), peintre re-
nommé, fut élève d'Albert Van Ouwater; il eut un dessin correct,
une bonne composition et mit beaucoup d'expression dans ses figures.
Ses contemporains jugèrent ses tableaux les meilleurs de l'époque;
il possédait très-bien la perspective. Albert Durer estimait beaucoup
ses productions et lui en fit les plus grands éloges, à son voyage en
11* GEL— GEN.
Hollande. On voit deux tableaux de cet artiste dans la galerie du
Belvédère à Vienne. Les sujets sont tirés de l'histoire sainte.
GEINING (gérard), peintre d'histoire et de portraits; cet artiste de
mérite n'est pas compris dans l'ouvrage de Van Gool.
GELDER (aakould db), né à Dortrecht en 1645, élève de Samuel
Van Hoogstraten et de Rembrant, composa des tableaux historiques
avec esprit, et travailla sous tous les rapports comme son dernier
maître. Il chargea comme lui ses ouvrages de couleur, et employa
pour la placer le pouce ou le couteau de palette; l'ente d'un pinceau
lui servit à y faire quelques traînées hardies, dont l'effet à distance
est remarquable. Il mourut à Dortrecht en 1727.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui le portrait du czar Pierre I,
empereur de Russie.
GELDER (pierre de), Hollandais, élève de Rembrant; il peignit
dans le genre de son maître , eut une touche facile et uue bonne
couleur, mais il manqua de fini; il vivait en 1655.
GELDERBLOEM (laurent), né à Dortrecht vers 1748, élève de Jork
Ponsen. Ce jeune homme, qui avait de grandes dispositions naturel-
les pour la peinture et qui donnait les plus belles espérances, mourut
à peine âgé de trente ans.
GELDERSMAN (vwceïit) , né à Halines en 1539, peignit bien le nu
et surtout les chairs des femmes; sou dessin est correct. II mourut à
Halines en 1591.
GELSDORF (gortzius), né à Louvain en 1553, élève de François
Franck et de François Porbus; il peignit bien l'histoire et le portrait,
eut un beau coloris, une composition savante et un dessin correct;
ses ouvrages sont recherchés. Mort à Cologne en 161 1.
G END (justus va»), fut un des meilleurs élèves de H. Van Eyek;
on prétend qu'il a travaillé avec son maître au tableau qui repré-
sente l'agneau de l'Apocalypse, qu'on admire encore aujourd'hui
dans l'église de saint Bavon à Gand; ses autres tableaux se trouvent
en Italie.
GENOELS (abraham), né à Anvers en 1640, élève de Jacquet
Bakereel, parcourut en artiste la Hollande, la France et l'Italie; il
était bon paysagiste, sa couleur est naturelle, vigoureuse et facile
dans l'exécution; il peignit le portrait, mais n'excella pas dans ce
genre. Il mourut à Anvers en 1682.
On a de lui au Musée d'Anvers : Minerve et les Muses dans un pay-
sage; le paysage est de Keerings.
GENTIL ( Voyez Primo Louis).
GEL — GIL 11*
GEBRAERTS (martik j.), né à Anvers en 1706, peintre d' histoire,
directeur de l'Académie, et mort dans la même ville en 1791.
On a de lui au Musée d'Anvers : un bas-relief, représentant les
Beaux-Arts. 11 avait un dessin correct et une grande réputation dans
les bas-reliefs, auquel il eut le talent de donner une parfaite illusion.
GERARTS (marc), né à Bruges en 1580, où il mourut en 1592,
fut bon peintre d'histoire, de paysage et d'architecture; il grava aussi
à l'eau forte.
GERBIER (balthasar), né à Anvers en 1592, peintre en détrempe
d'un talent très-apprécié. Il a passé presque toute sa vie artistique à
la cour d'Angleterre, où le roi Charles I" le fit chevalier et lui donna
de hauts emplois. Il mourut à Londres en 1670,
GERBO (louis), né à Bruges en 1761, professeur à l'Académie de
dessin en cette ville. On voit dans l'église de saint Jacques de Gand,
un tableau d'au tel, représentant la sainte Famille.
GERMYN (sruoic), né à Dortrecht en 1650, élève do Godfried Schal-
ken, et de Ludowyk Smits , surnommé Hartkamp, qui lui apprit la
nouvelle manière de peindre les fruits; il fut aussi peintre de
paysages.
GESTELE (marc vak). Il peignit, de concert avec Jean Van Cou-
denberghe, un tableau pour l'église de Roselede, en 1430. Il fit
encore en 1445, un grand tableau pour l'église de saint Martin à
Court rai.
GHEEST (Jacques de), né à Anvers en 1570, fut bon peintre d'his-
toire; mourut à Anvers en 1612.
GHEEST (wybbakd de), bon peintre d'histoire, naquit en Frise
en 1591. Il se rendit. eu Italie, où il fut surnommé le noble Frison.
Il mourut à Anvers en 1643.
GHEEST (wybhakd de), né à Anvers en 1614, élève d'Antoine
Coxcie, eut assez de réputation comme peintre d'histoire; il mourut
en 1672.
GHERING (jbmi), peintre flamand, qui vivait vers Tan 1665; il ne
peignit que de l'architecture.
GHEYN (jacques dr) , né à Anvers en 1565 , peintre d'histoire , de
portraits et de fleurs , fut élève de son père; quoiqu'il se fut adonné
plus au dessin qu'à la peinture , ses tableaux furent cependant
recherché*.
G1LLEMANS (n.), né à Anvers en 1G72, peintre do fleurs et de
fruits; ses tableaux sont d'un bon coloris, d'une composition agréa-
ble et d'un grand fini.
15
114 GIL— GOD.
GILL1G (jagques), né à Utrecht en 1636, a bien peint le paysage,
mais surtout des poissons de rivière. Il mourut en Hollande en 1688.
GLAUBER (jeak), né à Utrecht eu 1646, élève de Berghem, voyagea
d'abord en France et en Italie, où il fut nommé Polidor; il visita
ensuite Hambourg, le Danemarck et Amsterdam, où il se lia d'ami-
tié avec Lairesse, qui souvent a peint des figures dans ses paysages)
il fut un des meilleurs paysagistes de la Hollande, quoique son genre
fut dans le goût italien; sa couleur est excellente, vraie et chaude, et
ses tableaux sont d'un fini précieux. Il mourut à Amsterdam en 1726.
Au Musée de La Haye, on a de lui un Paysage de l'Arcadie; les
figures sont de Lairesse.
Au M.jséc d'Amsterdam : deux Paysages avec des sujets de la Fable.
GLAUBER (jeah gotlieb), né à Utrecht en 1656 , élève de son frère
Jean , voyagea en France, en Italie et en Allemagne; il fut bon pein-
tre de paysage , dans le genre de son frère , mais il ne parvint pas à
sa perfection. H mourut à Breslaer en 1703.
GOBLÉ (étienue), né à Amsterdam en 1749, mort en 1700, fut
bon dessinateur de paysages ; il était co-di recteur de la section de
dessin à la Société Félix Heritis d'Amsterdam.
GODEWYK (margarita), née à Dortrecht en 1627, élève de Nico-
las Maas , a peint l'histoire , le paysage , des fleurs et des vues d'eau;
cette femme, douée d'une organisation exceptionnelle, excella dans
toutes les branches des connaissances humaines : outre quelle eut
atteint un haut degré de perfection dans la peinture, elle connaissait
parfaitement le grec , le latin , l'hébreu , l'italien , le français et l'an-
glais ; elle était encore musicienne et mathématicienne. On peut s'en
convaincre en parcourant l'histoire de Dortrecht, par Math. Balen,
qui en parle dans plusieurs passages. Elle mourut à l'âge de cinquante
ans, à Dortrecht, en 1677.
GODDYN (pierre) , né à Bruges en 1752; il remporta, à l'âge de
vingt ans , le premier prix de la première classe de dessin ; il partit
ensuite pour l'Italie. En 1782 , il obtint à un concours de peinture,
qui eut lieu à Parme, une médaille delà valeur de 60 ducats ; il
choisit pour sujet de son tableau un épisode de la guerre de Troye,
le moment où Simon de Troye conseille aux Troyens d'introduire ie
cheval de bois dans les murs de leur ville. En 1784, il retourna dans
sa ville natale , où on lui fit une brillante réception; en reconnais-
sance , il peignit deux tableaux allégoriques de la géométrie et des
mathématiques , et les offrit à la ville.
GODYN (diokis), né à La Haye, élève de Jean De Baan; il a peint à
Rome des tableaux d'histoire.
GOL — GOS. 115
GOEBAUW ou GOBAU (awtoike), né à Anvers en 1625 , voyagea
en Italie, fut bon peintre d'histoire, dessinateur correct et grand
coloriste; il peignit des tableaux en miniature dans le goût d'Ostade ;
•a couleur, en imitant ce genre, est un peu noire. Il mourut à Anvers
en 1677. On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau représentant
une Réunion d'artistes à Rome, et une Vue de la place Navona, dans
la même ville.
GOEDAERT (jean), né à Middelbourg en 1618, fut bou peintre de
fleura et de fruits, d'oiseaux et d'insectes. Il mourut en 1668.
GOEI9ARE (jean), Flamand, peintre d'histoire ; ses paysages, ornés
d'animaux, sont très-achevés, mais d'une touche tant soit peu peinée.
Il vivait au commencement du XVII e siècle.
GrOES (hugues van der) , né à Bruges en 1366, élève de Jean Van
Eyck , peignit à l'huile avec une finesse étonnante ; dans tous ses ta-
bleaux le coloris est d'une délicatesse extrême. Il mourut en 1427.
Au Musée de Bruxelles , on a de lui l'Adoration des Bergers.
GQESTEL1NE (Guillaume), natif de Bruxelles; il résidait à Gram-
mont en 1463; il exposa à l'église de saint Nicolas à Gand , un tableau
d'autel, qui fut acquis pour la somme de 14 livres de gros , par un
individu nommé Ganshoorre.
GOLTZIUS (herri) , né dans le bourg de Mulbrack , près de Venloo,
en 1558, élève de son père Jean Goltzius , voyagea en Allemagne et
en Italie; il fut bon graveur, et eut beaucoup de dispositions natu-
relles pour la peinture : sa manière fut pure. 11 mourut à Harlem
en 1617.
GOLTZIUS (hubeht) , né à Venloo en 1520, élève de Lambert Lom-
bard, voyagea en Italie, peignit l'histoire et le portrait, et était
excellent graveur. 11 mourut à Bruges en 1583.
Au Musée de Bruxelles , on a de lui un portrait de femme.
GOOL (jeacc vaci), né à La Haye en 1685, peintre de paysages
animés de bétail , élève de M. Terwesten et de S. Van der Does ; il
avait un bon dessin, mais sa manière de peindre était peinée, sou
coloris médiocre; il mourut à La Haye en 1763. Il est l'auteur de la
Vie des peintres, en deux volumes in-8°, avec portraits, faisant suite
à f Histoire des peintres } de Houbraken.
GONZALES COQUES (Voyez Coques).
GORTZIUS GELSDORF ( Voyez Gelsdorf).
GOSSWIN (gérard), né à Liège, vivait dans le XVII* siècle ; il était
peintre renommé de fleurs et de fruits. Ses tableaux furent très-
116 GOU. — GRA.
recherchés à Rome et à Paris. Louis XIII le nomma professeur de
dessin du dauphin Louis XIV; mais il préféra retourner dans sa fille
natale, où il se lia d'amitié avec Bertholet, Flémalle et Gérard Douf-
flest ; ils ont même peint ensemble quelques tableaux. II se maria à
Tâge de soixante ans, et mourut à Liège dans un âge très-avancé.
GOUDA (corbeille vak) , né à Gouda en 1510 , élève de Marlin
Hecmskerk; il fut un de ses meilleurs élèves, et peignit bien dans la
manière de son matlre. Il mourut en 1560.
GOVAERTS, Flamand. On a de lui au Musée d'Anvers : une Assem-
blée des confrères du Serment de l'arbalète. Ce tableau a été fait à
l'occasion de la paix conclue en 1713.
GOYEN (JEAN van) , né à Leide en 1596 , élève de Jean Nicola! de
Schilperoort , de De Han, de Henri Klok et de Guillaume Gerritz,
voyagea par toute la France; de retour dans sa patrie, il se perfec-
tionna à l'école d'Isaï Van de Velde , et se fixa à Leide ; ses paysages»
qui sont vrais et variés , représentent ordinairement des rivières
avec des bateaux de pécheurs , des gens revenant du marché : on
aperçoit toujours dans les lointains, soit un village ou un bourg; il
y règne partout une touche facile et expéditive; tout ce qu'il a fait
est naturel , mais son coloris est quelquefois un peu gris; il peignit
aussi des marines et des orages avec beaucoup de force et de vérité.
II mourut à La Haye en 1656.
On trouve de lui au Musée d'Amsterdam, un paysage de la Hollande
avec une digue de rivière , et un autre qui représente la vue du châ-
teau romain , nommé le Valkenhofjf à Nimègue , qui a été démoli
depuis quelques années.
GRAAF ou GRAVE (josua), peintre de paysages et de vues de villes;
il a peint aussi des vues de places fortes et des campements. Il vivait
à la fin du XVII siècle et était capitaine au service de la Hollande.
GRAAF ou GRAVE (timothée de), peintre de paysages; on ignore
le lieu et la date de sa naissance et de son décès; il fut le premier
maitre de Jacques Appel, à Amsterdam. Les catalogues de vente de
Hoet et Terwesten mentionnent beaucoup de tableaux de cet artiste,
particulièrement des paysages et des vues de villes, pris dans les envi-
rons d'Amsterdam.
GRAASBEEK (joost van) , né à Bruxelles en 1608, élève de
Branwer, a peint des sujets bas et parfois dégoûtants. Pour composer
de pareils tableaux, il eut le courage d'étudier les diverses expres-
sions de sa figure dans un miroir, soit en faisant de sales grimaces,
soit en s'appliquant un emplâtre sur l'œil, et en ouvrant aussi une
GRA. 117
bouche démesurée : c'est ainsi que mainte fois il fit son portrait. Ses
tableaux représentent des tabagies, des corps-de-garde, des querelles
de gens ivres, etc.; s'il u'n pas Atteint la finesse et la touche large et
ferme de Brauwer, il en approche du moins de très-près. Il mourut
en 1668.
- On a de lui, au Musée de Bruxelles, une Tabagie flamande. Au
Musée d'Amsterdam, le portrait en pied de Hugo De Groot, dans son
cabinet d'étude.
GRAÀT (bernard) , né à Amsterdam en 1628, élève de son oncle,
connu sous le nom de Jean; il étudia bien le paysage qu'il peignit
avec un soin et un fini admirables; il sut rendre aussi avec beaucoup
d'intelligence , les accidents si divers des saisons et de lumière dans
la journée ; il s'occupa encore de peinture d'histoire, et y obtint un
succès égal. Il mourut & Amsterdam en 1709.
GRAAUW (nBifRi), né à Hoorn en 1627, élève de Pierre Grebber
et de Jacq. Van Rampcn , voyagea en Italie. Sa manière de composer
est grande et noble; ses draperies sont larges, le nu est d'un beau
choix et d'une bonne couleur. 11 mourut à Alkmaar en IG84.
GRACHT (qommarus van der), né à Molines en 1500, élève do
Raphafil Van Coxie ; il peignit des tableaux de chevalet et choisit
ordinairement pour sujets des scènes de la vie intime.
GRACHT (jacqubs vah der), peintre et auteur d'un ouvrage d'ana-
tomie à l'usage des peintres, sculpteurs et graveurs, qui parut à
La Haye en 1 634.
GRAEF (Philippe de), né ù Matines en 1634 , mort en 1685 , fut
élève de Jean Verhoeven. En 1663, il fut reçu maître dans la Société
de saint Luc.
GRAF (jban ou haics), né à Vienne en 1680 , élève de Von Alenj
il te plut à peindre des sujets de fantaisie , des places publiques, des
marchés remplis de figures, de chevaux et d'autres animaux ; tout
dans êe$ ouvrages est bien groupé , dessiné et touché avec esprit. Il
fut aussi bon peintre de paysages. Il mourut à Vienne en 1734.
GRAHAM (jBAïf), né en Angleterre , a passé la plus grunde partie
de sa vie en Hollande; il eut pour maîtres Mathieu Tcrwcsten et
Arnaud Hauhraken; il se rendit à Paris , ù Londres et en Italie, pour
fortifier ses études et revint habiter La Haye , où il a peint des ta-
bleaux d'histoire.
GRANDJEAN (jbàïO, peintre d'histoire, de paysages et de ta-
bleaux de famille, naquit ù Amsterdam en 1752; il reçut les pre-
mières leçons de peinture de Jacques Verstcgen, et fut admis parmi
118 GIIA. — GRE.
les élèves de Jurriaan Andricssen, en 1772; à sa aortie de l'école de
ce maître, il fit plusieurs tableaux qui obtinrent beaucoup de succès
et que nous mentionnerons plus bas. En 1770, il partit pour l'Italie,
où sa réputation l'avait précédée; les artistes lui firent une brillante
réception , et le cardinal Albani lui offrit sa protection. Pendant son
séjour en Italie, il fit une grande quantité de dessins et deux ta-
bleaux représentant des Cascades de Tivoli, qu'il envoya en Hollande,
où ses productions étaient très-recherchées. La mort vint surprendre
cet artiste infatigable au milieu de ses travaux; il mourut À Rome
en 1781, n'ayant pas encore atteint sa trentième aunée. Son enterre-
ment se fit à la lueur des flambeaux : douze de ses meilleurs amis,
Hollandais, Anglais et Allemands, accompagnèrent son corps, qui
fut déposé près de la pyramide de Caîus Sextus, dans le cimetière
des protestants; ses compagnons d'art lui érigèrent un monument.
Grandjean habita Rome pendant deux ans : quoiqu'il eut envoyé
en Hollande tous les dessins qu'il avait faits pendant ce temps, et
qui se montaient au nombre de soixante, ses amis en trouvèrent en-
core assez après sa mort pour en former une collection, qu'ils envoyè-
rent en Hollande et qu'on y vendit. On préleva, sur le produit de
cette vente, les frais de sa maladie, de son enterrement, du trans-
port des dessins, etc., et il resta encore 3,200 florins. Parmi les ta-
bleaux de ce peintre , on cite son portrait, peint par lui-même, qui
fut adjugé pour 305 florins, à la vente publique de la collection de
M. Brentano à Amsterdam , en 1822. Un tableau de famille, qui lut
fut payé 600 florins, et une Descente de croix, qui lui valut 245 fl.
La production la plus remarquable que fit cet artiste avant son départ
pour l'Italie, fut l'Histoire dcTélémaque; il avait alors vingt-cinq ans»
GRASDORP (Guillaume) , peintre de fleurs et de fruits, fut élèfe
de Ernst Stuvcn, en 1710; il habita Amsterdam. On trouve de ses
tableaux dans les plus riches collections d'amateurs, notamment
dans la galerie de Saltzhal. Hoet, dans son catalogue , fait la descrip-
tion d'un tableau de ce peintre, qui est d'un grand fini; il est com-
posé de fleurs et de fruits.
GREBBER (frahcois pietersz. de), né à Harlem en 1570, élève
de Savery ; Van Mander nous apprend que ce peintre excella à pein-
dre en grand et en petit; il s'est appliquée faire de belles copies
d'après son maitre et d'après Brcughel le Velours. Mourut en 1686.
GREBBER (marie de) , née à Harlem , fille de François et sœur de
Pierre, a peint l'histoire , le portrait, l'architecture et la perspective,
d'après l'historien Houbraken , qui en parle avec quelque éloge.
GRE. — GRT. 110
GREBBER (pierm fharsz. de), né à Harlem en 1600, élève de
Goltzius, voyagea en Italie, peignit l'histoire et le portrait en grand,
eut une bonne manière de dessiner. Il mourut & Harlem en 1656.
Au tribunal et aux hospices à Harlem , on voit encore de ses tableaux.
GRÉE (piebri) , naquit à Anvers vers 1743; il fut élève de M. J.
Geeraerts, qui lui inspira son goût pour la peinture des bas-reliefs;
il obtint tant de succès dans ce genre, qu'il fut demandé en Angle-
terre, où son talent fut très-recherché et utilisé; il se rendit ensuite
à Dublin, où il fut nommé peintre du marquis Nugent de Buckin-
gham, lord-lieut., vice-roi d'Irlande. Il mourut à Dublin en 1780.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : une tête de Madone, peinte
avec beaucoup de talent et dans un ton de couleur un peu grisâtre.
GRJFFIER (jbaf), né à Amsterdam en 1656, suivant Descamps et
C. Weyermans, ou en 1645, suivant le catalogue des tableaux du
Musée d'Amsterdam et l'ouvrage d'Immerzeel; il fut élève deRoeland
Rogman et ami des peintres Rembrant, J. Ruisdaal, Adrien Van de
Velde et Lingelbach, qui tous lui donnèrent rentrée de leurs ateliers;
il voyagea en Angleterre en 1667. Il peignit bien le paysage et des
ruines d'Italie, de jolies vues de villes, des marines, et surtout des
paysages avec rivières et ornés de beaucoup de figures; il eut un co-
loris agréable et un fini précieux ; ses tableaux furent très-recherchés.
Il mourut à Londres en 1724 ou en 1718, suivant ledit catalogue
et Fauteur Immerzeel.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui : une Vue du Rhin.
GRIFFIER (robbkt) , né à Londres en 1688, élève de son père,
Jean Griffier, devint aussi habile que lui dans sa manière, qui fut à
peu près celle de Herman ZalfUeveu ; ce sont des vues du Rhin , avec
de jolies figures: tout dans ses jolis tableaux parait en mouvement;
les paysages obtinrent beaucoup de succès. Il mourut en Hollande
en 1760.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui un paysage avec une rivière,
et orné de beaucoup de figures.
GR1FF (a.), Flamand, peintre peu connu et digne cependant par
les petits tableaux, de figurer à côté des artistes qui ont excellé dans
le genre de Sneyders; ses tableaux représentent ordinairement des
rues de forêts. Sur les premiers plans, on voit du gibier mort, étendu
par terre ou suspendu à une branche d'arbres; des chiens, des fusils,
ou* les accessoires de la chasse sont groupés avec intelligence,
./exécution de Griff est soignée et pleine d'art; son coloris, un peu
loussé au noir, est excellent et rempli de finesse ; dans ses effets de
120 GRI. — GRY.
clair-obscur, il rappelle la magie qu'on admire dans les tableaux de
Sneyders. On a de lui au Musée de Gand , un tableau de gibier mort
GRIFF (dit le vieux) , est encore honorablement cité dans le
monde artistique. Ses ouvrages sont très-rares.
GRIMMAAR (jacques), né à Anvers en 1510, élève de Mathieu
Kock et Chrétien Queburch, fut excellent paysagiste et fit des vues
de villes et de villages; il imita bien la nature. Les lointains et les
ciels de ses tableaux sont d'une couleur et d'une légèreté admirables.
11 fui reçu en 1546 à l'Académie d'Anvers, où il mourut : on ignore
dans quelle année.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : la Vie de saint Hubert ,
tableau à deux volets.
GROENEDAEL (corneille), né à Lierre en 1785, se rendit à Anvers
à l'âge de 17 ans, pour suivre les leçons de l'Académie de cette ville.
Après y avoir remporté plusieurs prix, il partit pour Paris, où il fit
des progrès rapides. Plusieurs personnes de distinction , entre autres
le comte Fresnelle et la comtesse de Thalouet , le chargèrent de faire
leur portrait : celui du roi de Rome venait de lui être confié,
lorsque les événemens politiques de 1814 l'obligèrent à rentrer en
Belgique. Il se fixa alors à Anvers, où il est mort en 1834. Il peignit
l'Éducation de la Vierge, pour l'église de Lierre, et il eut le malheur
devoir mutiler le tableau par un bigot ignorant, qui crut trouver
de l'indécence dans l'ajustement des figures. M. Groenedael avait
soumis l'esquisse du tableau à S. A. G. l'archevêque deMalines, qui
dit au peintre : Je trouve non seulement le sujet de voire tableau
représenté de la manière la plus décente, mais encore plein d'onction;
une réponse si satisfaisante a dû pleinement consoler le peintre d'un
outrage aussi déplorable pour les arts que pénible pour l'artiste.
GROENEWEGEN (gérard), né à Rotterdam en 1754, a peint et
dessiné des navires et des vues d'eau. Mourut à Rotterdam en 1826.
GROES (van der), de Rotterdam, cité par Van Spaan comme
peintre de paysages.
GROOT (jeait de), né à Flesssingue en 1650, eut pour premier
maître Adrien Verdoel, en 1666. Il fut élève d'Adrien Van Ostade
et après de Frans Jong, de Harlem; ce peintre ne persévéra pas dans
sa carrière.
GRYPMOED (geerlig), né à Zwolle en 1760. A l'âge de dix ans,
il apprit à dessiner pendant trois ans chez A. D. Prud'homme. Il ao
rendit ensuite à Amsterdam, où il travailla sous les yeux de H. lever
et de Troost Van Groenendoele , qui l'employèrent à peindre des
GDA. — UAA. 151
toiles de grandes dimensions pour orner des appartements ; ces tra-
vaux lui firent faire de grands progrès dans la peinture ; il fréquenta
à la même époque l'Académie do dessin établie dans cette ville, et y
remporta le deuxième prix en 1786. Il n peint aussi quelques paysa-
ges; il mourut en 1788, à l'âge de vingt-huit ans, donnant les plus
belles espérances.
GUALDORP (gortiius). Voyez Gelsdorf.
GUCHTE (jagques van dbr), enlumiueur. Il fut reçu dans la
corporation des peintres à Gand en 1463.
GYZELS (frakçois) , peintre d'histoire, naquit à Leide; on trouve
encore quelques tableaux d'autel de cet artiste en Brabant et dans
d'autres pays. ML Smit, prêtre luthérien à Rotterdam, possède son
portrait , peint par lui-même.
GYZËLS (jbah) ; au Musée d'Amsterdam, on n un tableau de ce
peintre, représentant une vue de village, avec des chariots, des
chevaux et des figures.
GYZEN ou GYZELS (pierre), né à Anvers en 1636, élève de
Breughel le Velours, donna beaucoup de finesse à ses paysages, et
les peignit dans le goût de Zaftleven, mais ses couleurs sont crues et
trop vertes. Cependant plusieurs de ses tableaux ont été vendus au-
delà de 300 et 400 florins , et même en 1738, un de ses tableaux a
été vendu fi. 1 100.
H.
HAAG (j. p. g.), peintre allemand, il excella dans le portrait; il
était peintre de S. Altesse Guiil. Charles Henri Friso, prince d'Oronge,
sladhouder héréditaire de la Frise, etc., et l'accompagna à La Haye,
lorsqu'il devint sladhouder de toutes les provinces.
HAAG (tethart philip chrétien), né à Cassel en 1737, élève de son
père J. F. C. Haag. Il a fait des portraits et quelques autres tableaux ;
il excella surtout à dessiner les chevaux, et se fit une grande réputa-
tion dans ce genre. Mourut à La Haye en 1812.
HA AN (abrAham db), né à Amsterdem, élève de Cornelis Pronk,
a laissé des portraits.
HAAN (david de), né à Rotterdam en 1602, voyagea en Italie , fut
bon peintre d'histoire, et renommé comme peintre de batailles; il
mourut à Rome en 1650. Il s'est peint lui-même à l'âge de 57 ans.
HAAN (josbph Charles db) , né à Amsterdam , était peintre en
miniature de S. H. le roi des Pays-Bas, et membre de l'Académie des
16
123 Kl A A. — IIAC.
Beaux-Aris d'Amsterdam ; il exposa au salon de celte ville, en 1818,
un petit tableau, composé de deux figures dans un paysage, qui eut
beaucoup de succès; il faisait le portrait bien ressemblant. Il est mort
à Amsterdam en 1836.
HAANEMRINK (Guillaume albbrt), membre de l'Académie des
Beaux-Arts d'Amsterdam; il exposa au salon de celte ville en 1820,
deux tableaux : l'un représentait un paysan écaillant des poissons, et
f autre une femme lisant ; l'excellente exécution du premier attirait
surtout les regards. Cet artiste qui cultivait la peinture en amateur,
est mort à Utrenht en 1840 , à l'âge de 78 ans.
HAANSBERGEN (jean tait), né à Ul redit en 1642, élève de
Poeleuburg, fut bon peintre dans la manière de son maître; il rap-
procha de si près que les meilleurs connaisseurs se trompèrent quel-
quefois en voyant les tableaux de ces deux artistes. Dans la suite il
peignit aussi le portrait. H mourut à La Haye en 1705.
HAARLEM (kornelis kornelisz. van). Voyez Corneus.
HAARLEM (tdierry de), né à Harlem en 1440, fut bon peintre
d'histoire; sa manière fut aussi finie que celle d'Albert Durer, mais
fut quelquefois moins sèche et moins tranchée. Il mourut à Louvain
en 1490.
HAASTERT (isaac van), naquit à Delft en 1753, et y mourut
en 1834. Haastert est plus connu comme grand poète que comme
grand peintre ; les récompenses que ses ouvrages lui méritèrent en
maintes circonstances le prouvent suffisamment. Un peintre vénétien,
nommé Jérôme Lapis, qui demeurait & Delft, lui donna les premières
leçons de dessin , et lui apprit à peindre des paysages et des vues de
ville ; il a fait quelques jolis tableaux dans ce genre. Isaac Haastert •
donné des leçons de dessin ; il a aussi traduit un ouvrage sur la phy-
sionomie, et publié une collection d'estampes, représentant des bétes
féroces.
HAGGOU (jean corneille), naquit à Hiddelbourg en 1708; il sui-
vit les cours de l'Académie de dessin de cette ville, et y remporta
plusieurs prix, entre autres une médaille en or et une médaille en
argent. Il apprit en même temps à peindre chez J. H. Koekkoek,
sous la direction duquel il fit des progrès rapides; il peignit arec
beaucoup de talent des hivers, des eaux dormantes garnies devais-
seaux, des clairs de lune et surtout de charmants paysages. Aprb
avoir visité en artiste la France, l'Allemagne et la Suisse, il s'établit
à Londres, où ses productions furent très-recherchées. 11 mourut en
cette ville en 1839, dans la force de l'âge.
IIAE. —UAL. ltt
HAEFTEN (rigolas van), peintre do portraits et do réunions
Joyeuses f naquit à Gorcum en 1600; il peignit et grava lui-même
•ou portrait, et y mit son nom el celui du lieu de sa naissauce. Il a
aussi gravé d'après ses peintures.
HAEN (joaupii gharlbs dr), peintre en miniature d'un talent dis»
tingué. Sa manière qui lui était toute particulière, étuit uussi plus
large et plus Bavante que celle des autres peintres dans ce genre ;
aussi ses ouvrages furent-ils recherchés. S. M. le roi Guillaume 1" le
nomma son peintre en miniature. Eu 1822, il fut nommé membre
de l'Académie royale d'Amsterdam, où il est mort en 1836, h l'âge
de cinquante-neuf ans.
HAER (Foyez M 110 Didier de Bonoour).
HAGEN (jban van dir), né à La Haye en 1635, fut un des meil-
leurs dessinateurs d'après nature; il excella également dans la pein-
ture; mais on lui reproche avec quelque justice d'avoir employé
dans ses couleurs la cendre bleue, qui a rendu noir les ciels de ses
paysages, et les a empêché de parvenir jusqu'à nous dans leur beauté
primitive. Il mourut en 1670.
On a de lui au Musée d'Amsterdam, uu de ses meilleurs paysages.
UAKKERT (JiAit), né à Amsterdam en 1630, voyagea en Alle-
magne et en 8uisse,pour peindre d'après nature ; excellu dans le
paysage: il fut intimement lié avec Van de Veldo, qui peignit les
figures et les animaux de ses tableaux, qui sont très-estimés. 11 mou-
rut en Hollande en 1600. Dans une vente à Paris, le 3 et 4 avril 1843,
un tableau de Hakkert , haut 40 centim. , large 35 centim. , représen-
tant une Chasse au cerf, le paysage un intérieur de forêt, baigné au
milieu par une mare (les ligures sont de Liugelbach), a été acheté
pour 1405 francs.
On a de lui au Musée d'Amsterdam , un Paysage que j'oserais pres-
que nommer le chef-d'œuvre de tous les paysages; les figures sont
d'Adrien Van de Velde.
HAL (Jacques van) , Flamand, peintre d'histoire, vivait en 1705;
±\ on voyait autrefois do lui à Anvers, à la Sodalité, la Nativité de
^ Noire Seigneur.
v ^ HAL (rigolas van) , né h Anvers en 1608. Ses tableaux d'histoire
C À furent recherchés dans sa jeunesse , pour le génie de la composition,
j^ h bonne couleur et la correction; il peignit aussi des nymphes et
jVt* det génies dans ' c8 t«M ettU * <l° Uardimé et d'autres peintres, qui ne
, u nii lignaient quo des fleurs; il a Uni par faire des ouvrages qui no sont
*i estimés ni recherchés. Il mourut en 1738.
HALEN (arnovld van), dessinateur et peintre qui se lit connaître
*t
1M a AL
par des ouvrages en relief, et par des gravures en mezzo iinto, exécu-
tées avec assez de talent. Il peignit et grava le portrait du poète Lam-
bert Bidlo. 11 habita Amsterdam, où il mourut en 1732.
HALLEMAN (thomas) , peintre d'histoire et de portraits , dont le
talent était en réputation vers 1601. A la vente de la collection de
Van Biesum, qui eut lieu à Rotterdam en 1719, on trouve trois
tableaux d'histoire de ce peintre.
HALLET (gilles), naquit à Sainte-Foi, près de Liège. Après le bom-
bardement de Liège, par les Français, en 1601, et dans lequel tous
les tableaux qu'il avait faits pour celte ville, furent détruits, il partit
pour Rome, où son talent fut en vogue au commencement du XVIII 9
siècle. Ce fut dans cette ville qu'il traça l'esquisse de sou tableau re-
présentant le Transfert de la demeure de la sainte Vierge à Loretto
par des anges. Ce tableau lui valut 100 ducats romains. Hallet mou-
rut à Rome; il légua tous ses biens à l'hôpital de Sainte-Foi.
HALLEZ (g. j.), naquit en 1770, au village de Frameries, près
deHons; son père, maître charbonnier, le plaça à Mons en 1781,
où il fréquenta l'Académie de dessin, et y remporta tous les prix.
Dans cet intervalle, il fit plusieurs portraits d'après nature, au crayou,
au pastel et ensuite à l'huile. En 1787, un marchand de tableaux,
nommé Glisorius , l'engagea à voyager avec lui en France; les beaux
tableaux, qu'il voyait passer dans le commerce, lui servirent d'étude
et perfectionnèrent son talent; environ deux ans après, les événe-
ments politiques qui troublèrent la France, le déterminèrent à reve-
nir auprès de ses parents, récemment établis à Mons. En 1790, il fut
demandé à Bruxelles pour faire les portraits historiés de H. de Bar-
tensteiu, ainsi que des maréchaux De Bender et Beaulieu. En 1701,
il fut chargé par LL. AA. RR. de faire le portrait, en grandeur natu-
relle, de S. M. l'empereur d'Autriche. Après le départ de la cour de
Bruxelles, il retourna à Mons, où il composa plusieurs sujets histori-
ques, et fut nommé, en 1796, professeur à l'Ecole centrale du dépar-
te ment de Jemmappes; il dirigea aussi l'Académie de dessin de celte
ville avec le zèle le plus louable. Eti 1817, l'Académie royale d'An-
vers l'admit au nombre de ses membres.
HALS (François), né à Malines en 1584, élève de Charles Tan
Mander, frère de Thierry Hais et fils de Pierre Hais, qui fut échevin
de la ville de Harlem en 1574 et 1575 , et après directeur de la mai-
son des Orphelins de cette ville. Ce grand peintre de portraits, un
des plus fameux des écoles qui nous occupent et même de son siècle,
nous paraît avoir été loué trop froidement par les historiens. Le por-
trait, d'une utilité aussi reconnue et aussi uuiverselle que l'histoire,
BAL — HAN. 135
ne pouvait être traité plus savamment que par Antoine Van Dyck,
et c'est de l'aveu même de cet illustre peintre , que Hais fut le plus
digne rival de ses rares talents; la gloire fut son seul mobile , jamais-
il ne prit le pinceau que pour s'illustrer. Un bon portrait de Hais n'a
pas besoin de nom pour intéresser, il respire toutes les nuances du
▼rai; il est plein d'âme et de vie; c'est un magnifique tableau dans
une collection de premier ordre : notre artiste égale Fiinck dans
l'expression, il est tout près de Van Dyck dans le coloris, et s'il n'a
pas aa finesse, il montre avec un avantage infini, sur beaucoup
d'autres, cette morbù/ezza qui unit si intimement la hardiesse à la
force, et l'incarnat de la vie au sentiment exquis du goût. Son école
a produit d'excellents artistes et en grand nombre, parmi eux: on
doit citer Thierry Van Bnlen et Adrien Brauwer. 11 était citoyen es-
timé, et en 1644, il fut expert et maître de la Société de saint Luc à
Harlem, où il mourut en 1666.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui le portrait de Ripperda,
capitaine au siège de Harlem. Dans le registre du corps des peintres
de saint Luc à Harlem, sont inscrits plusieurs fils et petit-fils de
Fr. Hais; leurs noms sont Frans Hais Fransz., Hermau Hais Fransz. ,
Jan Hais Fransz. et Nicolas et Jean Hais Jansz.*
HALS (nicolas), fils cadet de Frans Hais, fut peintre de paysages,
de villages, de bourgs avec figures et animaux.
HALS (thierrt), né à Matines en 1589, élève d'Abraham Bloe-
maert; il peignit bien en petit des conversations et des animaux. 11
mourut à Harlem en 1656.
HAM (jeaw baptiste), né à Middclbourg, en Zélande, en 1771,
apprit le dessin à l'Académie de cette ville; il y remporta plusieurs
prix et une médaille d'or; il se rendit ensuite à Liège, où il étudia
la peinture chez Le Franc, peintre de genre. Quelque temps après,
il retourna dans sa ville natale, et y mourut en 1802.
HAMILTON (Charles Guillaume van). Cet artiste peignit avec ta-
lent des oiseaux et des insectes; il naquit à Bruxelles en 1668, et
mourut h Augsbourg en 1754.
HAMILTON (jean geokge van) , peintre de chevaux et de chasses,
né à Bruxelles en 1666. Mort à Vienne en 1740.
HANGEST (egbert marinus fredrik d'j, dit dTvoy, peintre ama-
teur, né à Utrecht en 1746; pendant qu'il étudiait en droit, il prit des
leçons de dessin chez Vcrslege; ses études achevées, il fit plusieurs voya-
ges en artiste, et débuta dans la carrière en peignant dans la manière
de Zalftleven, des vues du Rhin et des paysages entourés de rochers ;
plus tard il quitta ce genre et peignit quelques paysages et des vues
126 H AN. — I1AR.
d'eau. A force d'études, Hangest parvint à peindre avec quelque
succès; il excella surtout a rendre l'effet d'un soleil couchant , il a
fait aussi des clairs de lune d'une touche vigoureuse et facile. Ce
peintre a laissé environ une trentaine de tableaux , dont six sont
dans le goût de Zaftleven. A sa mort en 1810, ses héritiers se parta-
gèrent tous ses ouvrages , et n'en laissèrent aucun dans le commerce.
HANNEMAN (adrien), né à La Haye en 1610, élève de Ravcstyn,
peintre de portraits dans la manière de Van Dyck; il peignit bien
l'histoire; la couleur de ses tableaux est vague et harmonieuse, ses
teintes sont délicates, sans que la force en soit altérée. Il mourut à
La Haye en 1 680.
HANSEN (Charles louis) , né à Amsterdam en 1765, fut élève de
Pierre Barbiers Pietersz. ; il peignit des paysages, des vues de villes
et de villages, et réussit surtout dans ce dernier genre ; il exposa à dif-
férentes reprises des intérieurs qui obtinrent du succès. Ses tableaux
font partie des plus riches collections; il fut un des peintres qui exé-
cutèrent l'épisode de la bataille de Waterloo. (Voyez J. Kamphuysen
et L. Morilz). Ce peintre est mort à Vaassen, au Veluwe , en 1840.
HARDENBERG (c. van), Flamand. On voyait de lui avant 1827,
au Musée d'Anvers, l'intérieur d'un palais d'une grande maguificeiice,
peint de concert avec Van Minderhout.
HARDY (françois et gilles). Ces deux frères, qui vivaient à Liège
vers 1550, sont cités comme ayant été des premiers à abandonner
la manière sèche et dure de l'ancienne Ecole pour suivre celle du
grand peintre Lambert Lombart. Bien que leurs ouvrages soient in-
connus de nos jours, on prétend qu'ils obtinrent quelques succès,
HARD1MÉ (pierre), né à Anvers en 1678, élève de sou père Simon
Hardimé, peignit dans le même genre que son maître, mais avec plus
de supériorité ; fut très-eslimé en Hollande, eut une bonne couleur,
une grande liberté de pinceau et une touche très-propre. Il mourut
à Dortrecht en 1748.
HARDIMÉ (simo5) , né à Anvers en 1672, fut bon peintre de fleura
et de fruits; les bouquets qu'il nous a laissés, produisent beaucoup
d'effet. Mourut à Londres en 1737.
HARING (daniel) , né à La Haye en 1636 , fut bon peintre de por-
traits en grand, mais n'atteignit pas le talent de Netscher dam ce
genre ; Van Gool nous apprend qu'il fut plusieurs fois directeur de
l'Académie de La Haye, où il mourut malheureux en 1706.
HARING (Matthieu). Ce peintre naquit à Leuwarde en 1636; il
habita sa ville natale. La touche de ses portraits, qui sont d'une
ressemblance étonnante, est bien fondue et tendre.
HAR — DEC. 127
HARL1NG (daniel) , peintre de portraits, distingué, né à La Haye
en 1686 y mort en 1706. Sa manière tient de celle de Netscher.
HARP (jagq. van), Hollandais, peignit souvent des figures nues
et des bacchanales; il eut un pinceau agréable: la plupart de ses
ouvrages sont entièrement copiés d'après des estampes.
HARTZOEKER (théodore), né à Dtrecht en 1696, se rendit en
Italie, où il étudia chez Balestra ; il fut bon peintre d'histoire. 11 mou-
rut à Utrecht en 1740.
HASSEL (jacques van), vivait en 1650 ; il a peint des paysages et
des ruines, Vues prises dans les environs de Rome.
HAUGK (auguste chrétien) , fils d'un peintre de la cour de l'électeur
du Paltz, naquit à Manheim en 1740. Après la mort de son père, il se
rendit dans les Pays-Bas et demeura quelque temps à MaestrichL II se
maria ensuite à Leide et fut s'établir plus tard à Rotterdam , où il
peignit des portraits et donna des leçons de dessin. 11 mourut à Rot-
terdam en 1801, à l'âge de cinquante-neuf ans, regretté de ses élèves ,
parmi lesquels on doit compter A. Bakkcr, peintre de mérite, qui se
maria avec sa fille unique.
HAVERMAN, demoiselle hollandaise, élève de Jean Van Huysum,
parvint à imiter son maître avec assez de talent pour lui inspirer de
la jalousie; elle vint à Paris, où ses tableaux furent recherchés; quel-
ques-uns passent pour être des productions du maître , méprise d'au-
tant plus facile que Van Huysum a laissé beaucoup d'ébauches, qu'on
prétend avoir été terminées après sa mort , par son élève.
HAYE (retnier de la), Hollandais; ce peintre fit partie de la
société des peintres de La Haye en 1662. En 1669, il fut reçu dans le
collège des peintres d'Utrccht. La date précise de l'époque où il a
vécu étant inconnue, celles que nous donnons peuvent seulement
servir à fixer sur le temps de sa vie artistique. Les sujets qu'il a
choisis sont ordinairement des scènejs de la vie privée. 11 a suivi le
goût de G. Terhurg et de Metzu , mais sa manière est moins large et
son pinceau moins léger; son coloris n'est pas aussi vigoureux, et
il n'entendait pas aussi bien le clair-obscur.
HECK (jean van), né en 1625, à Quaremonde, près d'Audenarde,
voyagea très-jeune en Italie ; il peignit en petit et avec beaucoup de
mérite les fleurs, les fruits , le paysage et la figure. Il mourut à
Anvers en 1669.
HECK (ricolas van der) , né à Alkmaar en 1580, élève de Jean
ty:c ^Aeghel, fut bon peintre d'histoire, mais encore meilleur paysagiste.
jj Mourut en Hollande en 1638.
.1
128 K1EC. — HEE.
HECKEL (g. vas), peintre hollandais, vivait vers 1660; on pré-
sume qu'il fui élève de Gérard Douw. Les tableaux qu'il a peints dam
la manière et le genre de ce célèbre artiste , ont beaucoup de mérite,
quoique son talent fut cependant bien au-dessous de celui de ce
maître.
HEDA (Guillaume klaasz.) , naquit à Harlem en 1504. Jacques
De Bray a fait son portrait à l'âge de quatre-vingt-quatre ans en 1678.
Il a peint l'histoire, mais le plus souvent la nature morte, des fleurs,
des insectes et des fruits, qu'on attribue souvent à David De Heem,
à cause de l'heureuse imitation du genre de ce maître. Il est dit
dans le catalogue de Hoet , qu'un tableau de Heda , représentant des
sujets inanimés, a été vendu à Dortrecht en 1708, en vente publique,
pour 105 florins dix sous, ce qui était un grand prix à cette époque.
HEEDE (vigor et Guillaume van), frères, nés à Furnes en 1660
et 1662, voyagèrent en France , en Allemagne et en Italie, où Guil-
laume resta longtemps, même après le retour de Vigor à Furnes;
ils furent bons peintres d'histoire et dessinèrent dans la manière de
Gérard Lairesse; Guillaume qui a surpassé son frère, est mort à Furnes
en 1728, et Vigor en 1708.
On voyait de lui , à l'église de saiute Walburge à Fumes, l'Enfant
prodigue.
HEEM (corneille de), né à Anvers en 1624, fils et élève de Jean
De Heem , peintre de fleurs, de fruits, d'argenterie, de cristaux, de
porcelaines el d'autres objets du même genre.
HEEM (david de) , né à Ulrecht en 1570 , fut bon peintre de fleurs
et de fruits, qu'il reproduisit parfaitement; ses fleurs surtout sont
remarquables de fraîcheur, de coloris et de vérité. Il mourut 4
Ulrecht en 1632. Au Musée de Bruxelles, on a de lui un bouquet de
fleurs.
HEEM (jeaii davidsz. de), né è Ulrecht en 1600, élève de son père,
David De Heem, dont il suivit la manière et qu'il surpassa ; il fut le
plus grand peintre de fleurs et de fruits de son temps : ses ta*
bleaux sont d'un fini précieux, ont une couleur vraie, naturelle
et tendre, et produisent un effet des plus piquants; on remarque
surtout la fraîcheur qui règne dans tous ses ouvrages. En 1670 1
il quitta la ville d'Utrccht pour se fixer à Anvers, avec ses deux
fils Jean et Corneille , qui peignirent dans le même genre , mais
avec moins de succès. Corneille, qui surpassa son frère, nous a
laissé quelques tableaux dont le mérite est douteux , puisque lé
plus souvent son père les a retouchés, au point de les faire passer
comme entièrement exécutés par lui. Il mourut à Anvers en 1674.
BEE. 120
Dans une vente à Paris, en 1840, chez IL Bon nef on s de la Vialle,
commissaire priseur, un tableau de De Heem, composé de fleurs,
fruits et objets divers, haut 58 cent , large 80 cent., provenant du
cabinet de M* P. Périer, a été vendu 1351 francs, et un autre , haut
78 cent., large 1 mètre 2 cent., provenant du même cabinet, pour
S850 francs.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui un tableau qui représente
un vase de faïence, rempli de différents fruits, d'une écrevisse, de quel-
ques insectes et d'autres objets, et un autre qui représente des fleurs
et des fruits. — Au Musée de La Haye, on peut également voir des
fleura et des fruits , peints par De Heem.
HEEM («au de), né à Utrccht en 1603, élève de son père, dont il a
suivi exactement la manière, fut peintre de fleurs; il mourut en 1650.
II y a de lui au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant des
objets inanimés.
HEEMS (ir. vait) , né à Rotterdam ; ce peintre copia admirable-
ment bien les tableaux du chevalier Van der Werf et de Pierre Van
der Werf.
HEEMSKERK (egbert), surnommé le Paysan ou le Vieux, naquit
à Harlem en 1610, et peignit dans le genre de Tcniers et de Brauwer.
Il joignait à une grande liberté de pinceau, une touche pleine de feu
et un dessin très-spirituel. Il vivait en 1680. — Le Musée de Bruxelles
possède de lui un tableau, qui représente l'Intérieur d'un cabaret
flamand ; un groupe grotesque de chanteurs se trouvent au premier
plan, des joueurs de caries occupent le fond de la toile.
HEEMSKERK le Jeune (egbert van), né à Harlem en 1645, élève
de Pierre Grebber, de Brauwer et de son père; il suivit la manière
de Tcniers. Heemskerk eut une composition savante et spirituelle; il
se fixa à Londres, où ses tableaux étaient très-eslimés. Il mourut en
celte ville en 1704. Cet artiste s'est représenté dans tous les tableaux
de genre qu'il a peints.
HEEMSKERK (màbteh), né à Heemskerk en 1408 , élève de Jean
Lucas, de Schoreel et de Pierre Jean Fopsen , fut un des bons peintres
de sou temps. 11 voyagea en Italie et travailla beaucoup à Rome, où
il étudia l'antique et copia les ruines de ses environs. De retour dans
sa patrie, il rapporta une exécution plus sèche, plus tranchante et
moins agréable que celle de Schoreel. Dans cette première manière ,
il peignit un saint Luc pour l'autel des peintres de Harlem et
d'autres ouvrages, je n'ai pu savoir où ils se trouvent actuellement.
lt mourut à Harlem en 1574. — Ou a de lui , au Musée de Bruxelles,
l'intérieur d'un cabaret flamand. 17
1*0 HEL — HEL
HEEMSKERK (marteh van dse heck) , fils de Nicolas Van der
Ucck et élève de son père, a peint le paysage, mais resta dansée
genre inférieur à son père. 11 peignit avec prédilection les ancien
châteaux et ruines de son pays, dans la manière de R. Rogman.
En 1653 , il fut admis dans la société de saint Luc à Alkmaar.
HEEMSKERK (sébastiex van), peintre de Rotterdam. 6. Via
Spaau nous apprend qu'il vivait encore en 1601. Il peignit comme
J. M. Molcnaar, des conversa lions, des cabarets, des chirurgiens de
villages, des querelles de buveurs. Ueemskerk, surnommé Boerm
Jleemskerk (Ueemskerk le Paysan) , est très-connu des amateurs de
tous les pays; tous ses ouvrages n'ont pas un égal mérite.
HEENCK (jabes), né à La Haye en 1752, fut élève de A. Schouman;
il peignit des oiseaux dans le goût et la manière de son maître; a
mort prématurée Fa laissé loin de Schouman, qu'il fut peut-être
parvenu à égaler. Il mourut à Leide en 1782.
HEERE (lucas de), né à Gand en 1534, élève de François Flore,
voyagea en France, où il fit un grand nombre de tableaux; il pei-
gnit bien le portrait et l'histoire. Mourut à Paris en 1584.
HEERSCHOP (besri). Je dois me borner, en parlant de ce maître,
à dire seulement qu'il peignit assez bien le tableau de genre, mes
recherches pour connaître son véritable genre de peinture ayant
été vaines ; on a trouvé son portrait , peint en 1649 , à l'âge de vingt-
deux ans : ainsi il est né en 1627; on y lit dessus qu'il fut élève de
Rembrant et peintre de Harlem.
Dans la galerie de tableaux à Cassel, on trouve un tableau de lui,
représentant un soldat jouant aux cartes avec une femme , etc.
HEGRET (th£odore), peintre de paysages , élève de G. Beeringi,
naquît à Malines en 1643. En 1663, il fut reçu maître dans la société
de saint Luc. On trouve encore des tableaux de lui dans les églises
et les couvents de Malines.
HEIL (dahiel vak), né à Bruxelles en 1604; peintre de paysage et
d'hivers, il quitta ce genre pour peindre des incendies, qu'il repré-
senta avec une effrayante vérité; il avait une touche légère , coloriait
vivement , savait disposer ses plans avec intelligence et varier ses
sites dans les paysages. Il mourut en 1662.
On a de lui au Musée de Bruxelles : un incendie à Anvers, une scène
de patineurs et une vue de Bruxelles dans son ancienne enceinte,
prise des hauteurs de la porte de Flandre; puis deux incendies, l'un
de l'ancien Palais Royal, en 1731, et l'autre, d'une maison située & cette
époque à la GrandTlace , à côté de la rue de la Tète d'Or, et une vue
des bâtiments de la Vieille Cour à Bruxelles, du côté de l'Orangerie.
I1KI. — I1KL. Ul
HB1L (jbmi BAFTI8TB var), né à Bruxelles en 1009, frfcro do Daniel
et do Léonard, fut peintre d'histoire ut de portraits; il surpassa ses
deux frères. Suivant Corneille De Hic, il vivait encore en 1001.
HEIL liioRARD vak), né à Bru relies en 1003 , peintre de fleurs et
d'insectes. Il fit aussi quatre tableaux ornés d'architecture. Il était
architecte de l'archiduc Léopold.
HE1LBROEK (bucmcl) , né À Gand , fut peintre et graveur ; il s'éta-
blit à Véronnc, où il se lit un nom célèbre et fut fait chevalier. Il
mourut en 1733, & l'Age de cent ans environ. On rapporte que cet
artiste travailla encore sans lunettes quelques semaines avant sa mort.
HELMBREKER (Tnéopon*), né à Harlem en 1024, élève de Greb-
ber et de Pierre Vati der Facs, voyagea en Italie, devint bon peintre
dans le genre et la manière de Bamboche, sans avoir cependant une
couleur noire. Il réussit dans tous les genres; il peignit surtout avec
feu des marchés, des foires et des paysages; la nature et l'nccord
régnent dans ses tableaux, qui sont du reste pleins de vérité; ses
paysages sont variés et choisis, ses figures bien dessinées et touchées
avec beaucoup d'esprit et d'art. Il mourut à Rome en 1004.
HELMONT ( lucas gasskl van), né h Bruxelles eu 1480, peintre
de paysage; ses tableaux d'ailleurs très-eslimés sont rares. H mourut
en 1528.
HELMONT (mathïeu var), né h Bruxelles en 1053, élevé de David
Teuiers, est connu des amateurs par ses jolis tableaux , représentant
des foires, des marchés italiens, des boutiques, des chimistes dans
leurs laboratoires et d'autres sujets analogues , dans le goût de Teuiers.
Louis XIV, qui n'aimait pas les magots, car c'est ainsi que ce prince
traitait les bambochades, fit placer dans son cabinet des tableaux de
Van Hclmont. Il mourut à Anvers en 1719.
HELMONT (seoers Jacques van), né i\ Anvers en 1083, élève de
son père, Mathieu Van Hclmont , fut bon peintre d'histoire; il com-
posa avec facilité et noblesse, et joignit à une belle manière une
couleur assez vraie et un dessin correct. Il mourut a Bruxelles eu 1720.
On a de lui , au Musée de Gand : Jésus Christ expirant sur la croix.
HELST (bartholomeus van dkr) , né i\ Harlem en 1013, fut grand
peintre de portraits; Antoine Van Dvck fut le seul qui le surpassa;
il composa ses portraits d'une grande manière, les ligures sont bien
dessinées , les draperies largement touchées et la couleur excellente ;
il joignit à tant de talents celui de lu ressemblance. Il mourut i\
Amsterdam en 1 070.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui , quatre portraits et deux
132 1IEL. — ÏIEN.
tableaux, dont l'un doit être regardé comme son chef-d'œuvre : il
représente le Repas des bourgeois armés, pendant la paix de Mun-
ster, en 1648. Les vers du poète Jean Vos, mis sur le tambour qui
occupe l'avant-plan , nous en donne l'explication ; on y voit vingt-
quatre personnes, qui toutes sont des portraits. Ce tableau qui cause
une contemplation extatique, jouit de la plus grande réputation.
Au Musée de La Haye , on peut voir de ce célèbre peintre le por-
trait de P. Potier.
HELT STOKADE ( Voyez Stokade).
HEMELRAET, né à Anvers en 1612. Il voyagea en Italie et s'établit
à Anvers, où les peintres l'employèrent souvent à orner de paysages
les fonds de leurs tableaux.
HEMERT (Guillaume iiEftRi); d'après Hoet il fut peintre de portraits;
on ne connaît aucune particularité de sa vie artistique.
HEMMEL1NCK ou H EMU IN G (jbaw) , né à Damme , près de Bruges;
peintre d'histoire , d'architecture et de paysage , fut plein de mérite.
On trouve les dates de 1470, 1470 et i486 sur des tableaux de ce
maître. On présume qu'il mourut en Espagne dans le dernier voyage
qu'il fit dans ce pays.
Ses ouvrages , dont l'exécution est très-soignée el le dessin très-
correct, sont très-estimés des connaisseurs de l'art.
Au Musée de La Haye , on a de lui un tableau qui représente la
Descente de la croix. Bruges possède les plus belles productions de
cet artiste : il serait trop long d'en donner ici les détails; l'ama-
teur, en visitant cette ville , y trouvera des ouvrages au-dessus de
son attente.
HEMMISTEN (jea.it de), né à Anvers, peintre d'histoire, fleurissait
en 1550. Au Musée de Bruxelles, on a de lui la Descente de croix.
A la vente de la galerie de tableaux de M. Aguado , marquis de
Las Harismes, tenue à Paris du 20 au 28 mars 1843, un tableau de
Hemmisten, représentant un saint Jérôme (haut l mètre 20 cent,
large 70 cent.), a été vendu 300 francs.
HENDRIKS (wtbrakd), naquit à Amsterdam en 1744. Il fréquenta
d'abord l'Académie de dessin d'Amsterdam , et travailla ensuite dans
l'atelier de Jean Remmers, qu'il quitta pour aller à Harlem, où il
épousa la veuve du peintre Antoine Palthe; il habita alors Eden,
village du Veluwe. Les vues pittoresques des environs de sa demeure
et les scènes champêtres de ses habitants, fournirent une ample mois-
son à son crayon et à son pinceau ; mais malgré tous ces avantages,
il retourna à Harlem, dont il avait conservé un agréable souvenir.
lira, m
On le nomma concierge do lu société fondée par Teyler cl surveillant
du cabinet des objets d'art ; il fut uussi co-directeur de l'Académie
de dessin de Harlem.
On a de ce peintre non-seulement de beaux tableaux de fleurs,
des paysages, des intérieurs et des portraits d'une grande ressem-
blance, des tableaux de régents et de familles, mais encore du gibier
mort dans le goût de Jean Weeninx, des vues de villes et de ha-
meaux qui attestent de beaucoup de talent. On voit de ses ouvrages
dans les plus riches cabinets. Eu 1810, il donna sa démission des
fonctions qu'il exerçait encore i\ celte époque, pour s'adonner entiè-
rement au dessin él à la peinture. Il mourut ù Harlem en 1830, à
l'âge de quatre-vingt et six ans. Au Musée d'Amsterdam , on u de
lui une vue de Harlem.
HENGEL (u. p. vas), né ix Nimèguc; après avoir appris le dessin
dans sa ville natale, il se rendit à Londres, auprès du célèbre peintre
Heroman Van der Myn, chez lequel il étudia jusqu'à ce qu'il se sentît
asae»4brt pour pouvoir se livrer à ses propres forces. Il partit alors
pour Utrecht, où il se maria et se fixa; il lit beaucoup de por-
traits ei peignit de temps eu temps des tableaux de cabinet, des
paysages et des conversations; il conserva tous ses ouvrages et en
forma une collection, qui fut vendue après sa mort avec les tableaux
des différents multres qu'il possédait. U mourut à Utrecht en 1785.
HENGST (Guillaume), naquit à Nimègue, où il reçut les premières
leçons de dessin; après avoir travaillé quelque temps 6 Paris, dans
l'atelier d'un des grands peintres de l'époque, Kigaud ou Largillière,
il revint se fixer à Nimègue et y lit des portraits. Il peignit avec
quelque succès des bus-reliefs, genre qu'il affectionnait beaucoup.
Les exigences du commerce qu'avait embrassé llengst (il était mar-
chand de vin), le contrarièrent dans ses goûts et ses études; aussi
fit-il peu de progrès, malgré ses heureuses dispositions et quoiqu'il
eut étudié sous deux célèbres peintres. U mourut à Cuyk , en 1780
ou 1785. On conserve encore de lui le portrait du bourgmestre
C. W. Vonck.
IIENNEQUIN (p, a.), né à Lyon en 17G3, peintre d'histoire. Il Gt
de bonne heure des progrès rapides dans l'art du dessin, et se rendit
* Paris pour se perfectionner sous les meilleurs maîtres. Admis à
l'tcole de David , il devint un de ses bons élèves. Il remporta le pre-
mier grand prix de peinture, et fut envoyé ù Rome aux frais du gou-
vernement. À cette époque la révolution éclata; il fut poursuivi, et
forcé de quitter l'Italie. Rentré à Lyon , il y fut incarcéré après
t
1S4 Ï1EN. — I1ER.
le 27 juillet 1794. Parvenu à s'évader, il vint te réfugier à Paris, où
il fut emprisonné de nouveau ; il allait élre traduit devant la commis-
sion du Temple, lorsqu'un ministre protecteur des arts vint à son
secours. Mis en liberté, c'est alors qu'il produisit Oreste poursuivi par
les Furies. On a de lui plusieurs autres tableaux qui sont fort estimés.
En 1815, il alla se fixer à Liège , où il entreprit un tableau de la plus
grande dimension , dont le sujet est tiré de l'histoire de ce pays : il
représente le dévouement de 300 citoyens de Franchimont, qui pé-
rirent jusqu'au dernier pour la défense de leur cité. M. Hennequin
reçut du gouvernement des Pays-Bas et de S. A. le prince d'Orange,
de puissants encouragements pour achever ce tableau ; il en a gravé
l'esquisse. Il est mort le 12 mai 1833, à Tournay, où il était profes-
seur à l'Académie depuis plus de douze ans. Le peintre d'histoire,
Louis Gallait, auteur du tableau renommé de l'Abdication dé Charles*
Quint , est son élève.
HENN1NG (chrétien), né à Erfurt, en Allemagne; il dirigea à
Hoorn , avec son frère Godfried , un atelier de peinture sur de grandes
toiles qui servaient alors à décorer les appartements ; il fut ensuite
co-di recteur de l'Académie de dessin de Harlem ; il excella surtout à
peindre des oiseaux dans des paysages. Henning, excellent peintre de
décors, fut chargé des peintures du grand théâtre d'Amsterdam. Il
dédia quelques-unes de ses gravures aux enfants de S. A. le prince
Guillaume V. Il est mort à Zeist en 1822.
HENR1CK (gaspard), né à Audenarde en 1550, et mort en Italie,
comme on le suppose; Van Mander nous apprend qu'il eut quelque
talent dans le genre historique.
HENSTENBURGH (herman), né à Hoorn en 1667, a excellé à
peindre en détrempe des oiseaux , des fleurs et des fruits; ses ouvra-
ges sont encore bien estimés.
HERCK (jacques melchior vaw) , Flamand , peintre de fleurs, vivait
en 1720. Il travailla longtemps sous la direction de son beau-père,
Pierre Gaspard Verbruggen , et copia ses tableaux.
HERDER, né à Groningue en 1550, voyagea en Italie, eut beau-
coup de mérite comme peintre d'histoire; il mourut à Groningue
en 1609.
HERP (gérard va*) , élève de Rubens ; la vie de ce peintre, ainsi
que ses ouvrages, sont presque inconnus.
On a de lui à Anvers, dans l'église de saint Augustin, parmi les
tableaux de la vie de ce saint: le grand docteur touché de la grâce,
et son baptême. Et à Bruxelles, au Musée, saint Nicolas Tolentin.
HER. . U5
HERPE (jâROME VA*), enlumineur, fut admis dans la corporation
des peintres de Gand, en 1463; il avait un frère qui cultivait le
même art.
HERREGOUTS (david), naquit à Mali nés, vers Tan 1600 ou 164.6;
ce fui à Ruremonde qu'il peignit son tableau d'épreuve pour son
admission dans la confrérie des peintres. On a de lui , dans l'église de
sainte Catherine à Maliues , un tableau représentant saint Joseph ,
ressuscité par un ange.
HERREGOUTS (hrkri) , surnommé le Vieux, naquit à Malines
vers 1666; il parcourut toutes les villes de la Flandre, pour étudier
sont art; il fut bon peintre d'histoire, composa avec génie, dessina et
coloria bien; ses idées sont nobles, ses figures ont de l'expression et
du caractère; ses draperies sont disposées avec beaucoup de naturel ,
et accusent bien le nu. II mourut à Anvers en 1724.
On trouve de ses tableaux dans les villes d'Anvers , de Lierre , de
Louvain et de Bruges; parmi eux, on distingue : le Martyre de saint
Mathieu, dans l'église Notre Dame d'Anvers; saint François Xavier, un
crucifix à la main, mettant en fuite l'armée des idolâtres; ce tableau
faisait partie de ceux placés dans l'ancienne église des Jésuites à Bru*
ges. Herregouts a traité d'une manière remarquable le Jugement der-
nier; il est placé dans l'église paroissiale de sainte Anne; c'est le tableau
reconnu pour être de la plus grande dimension: les figures ont les
proportions doubles de celles de la nature. 11 y a de grandes beautés
dans cette vaste composition : partout elle décèle du géuie, les pro-
portions y sont très-bien observées, le nu est assez purement dessiné.
HERREGOUTS (majumilieh). Cet artiste est peu connu; il existe
un assez bon tableau de lui, portant son nom cl la date de 1674; il
représente un intérieur de cuisine : une femme y est occupée à faire
des galettes.
HERREYNS (guiliauub Jacques), peintre d'histoire, naquit à An-
vers en 1743. En 1765, il remporta le premier prix de dessin d'après
nature, à l'Académie de cette ville; il y fut nommé la même année
professeur de dessin; il professait déjà la géométrie, la perspective et
l'architecture depuis la mort de M. De Heur. En 1771, Herreyns
organisa l'Académie de Maliues ; l'empereur Joseph 11 , dans un
voyage qu'il fit en 1781 dans les Pays-Bas, l'honora d'une visite.
Il refusa à la même époque la place de directeur en chef de l'Acadé-
mie de Bruxelles; en 1780, le roi de Suède l'ayant engagé à venir
s'établir dans son royaume, il résista à ses sollicitations et se contenta
du litre seul de peintre d'histoire de ce roi. Il fut ensuite nommé
1 36 HEU. — I1EY.
peintre tics Étais de Brabant, et en dernier Heu directeur et professeur
de l'Académie royale des Beaux- Arts d'Anvers. Il a fait le portrait en
pied de l'empereur Joseph II. Il était membre de l'Institut royal de
la Hollande, et de plusieurs académies et sociétés savantes , etc. On
doit à André Lens et Herreyns , la gloire d'avoir fait revivre la cul*
ture des Beaux-Arts en Belgique.
Parmi les tableaux que nous a laissés ce peintre, nous citerons :
les disciples d'Emmaùs, à la cathédrale d'Anvers; la Cène, dans
l'église de l'ancienne abbaye de Parc, près de Louvain; l'Assomp-
tion, etc. II mourut à Anvers, le 10 août 1827.
HEUSCH (abradah de) , né à Utrecht en 1650, élève de Chrétien
Striep; il peignit avec quelque mérite des portraits, des insectes et
diverses espèces de plantes. Mourut à Leerdam en 1712.
HEUSCH (Guillaume de) , ué à Utrecht en 1638. Se rendit étant
encore jeune en Italie, où il fut élève de Jean Both , dont il suivit la
manière et le goût; il peignit des paysages qui furent très -recherchés.
Mourut à Utrecht en 1702.
Au Musée de La Haye, on a de lui deux petits paysages.
HEUSCH (jacques de), ué à Utrecht en 1657, élève de son oncle,
Guillaume De Heusch , qu'il a surpassé ; il peignit entièrement dans
le genre de ce dernier; il voyagea en Italie, où il copia quelques
tableaux de Salvator Rosa. Ses paysages reproduisent la nature avec
beaucoup de vérité et d'agrément: une bonne couleur, une touche
facile et surtout des sites choisis, les rendent remarquables; les figu-
res, ainsi que ses animaux, sont dessinés avec beaucoup d'esprit. II
mourut à Amsterdam en 1701.
HEUVEL (joaghim van den), peintre à Utrecht ; il fit don à l'hôpi-
tal de saint Hiob à Utrecht, d'un médecin entouré de malades qui
viennent le consulter.
HEUVELE (antoine van den), peintre d'histoire , élève de Gaspard
De Crayer, naquit à Gand au commencement du XVII siècle; il se
rendit en Italie , où il resta quelques années. Les églises et les cabinets
de Gand possèdent quelques bons tableaux de cet artiste ; on en
trouve aussi dans les autres villes de la Belgique. Le Musée de Gand
renferme ses meilleurs productions. On voit de lui, au Musée de
Bruxelles , le martyre de sainte Aurélie.
HEUV1CK (gaspard), né ù Audenarde en 1550, voyagea jeune
en Italie, et étudia chez Lorenzo Costa; il peignit bien l'histoire en
grand. Mourut en Italie en 161 1.
HEYDEN (jacques van dek) , né à Strasbourg en 1573, fut bon
peintre de paysage et estimé de plusieurs princes. Mourut en 1645.
HEY. — ML. 187
' HEYDEN (jban van der), né à Gorcum en 1637. Le talent de
Van der Heyden semble merveilleux sur la toile, en ce qu'il unit à
l'extrême patience du fini une touche tout à la fois grasse, pâteuse
et ferme, qui dérobe aux yeux l'apparence d'une exécution servile et
laborieuse. Les spéculations du clair-obscur, que Van der Heyden a
| portées aussi loin que possible dans Fart de l'imitation, douueut à
ses tableaux toute la magie des objets réfléchis dans la chambre
- obscure. Si on ajoute à toutes ces qualités, la plus rigoureuse per-
spective dans les masses principales comme dans les moindres
i détails, on peut se faire une idée de l'illusion que produit un bon %
j tableau de ce savant artiste. L'amour du vrai le conduisit à repro-
i duire sur la toile avec la plus scrupuleuse exactitude des vues de
L châteaux anciens et modernes, des églises et des palais. L'hôtel-de-
[ ville d'Amsterdam qu'il représenta de différents côtés, la bourse de
; la même ville, le bureau du poids public, l'église Neuve, la bourse
■ de Londres, le mont Calvaire à Cologne, et autres monuments sem-
blables , nous donnent sommairement les sujets dont se composent
les précieux tableaux de Van der Heyden , qui sont d'une très-grande
l valeur, quand ils sont d'une belle conservation et dont quelques-uns
lont inappréciables. Adrien Van den Velde, en les enrichissant de
figures, a encore beaucoup augmenté leur mérite. Cet artiste se
plaisait pour se délasser à représenter des sujets inanimés; il donnait
aux moindres détails le plus beau fini , sans nuire cependant à
f accord de tout l'ensemble et sans qu'ils fussent peines ou secs; sa
touche, quoique précise, est pâteuse. Jean Van der Heyden mourut
en 1712. On peut voir trois de ses tableaux au Musée d'Amsterdam,
et un autre au Musée de La Haye, avec des figures de A. Vau de Velde.
A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour-
bon à Paris,' tenue en avril 1837, ont été vendus les tableaux suivants
de Van der Heyden : Celui représentant la ville de Cologne , pour
fr. 2905; idem, une Maison de plaisance, pour fr. 4800; idem, une
Place d'Amsterdam , pour fr. 0950.
HEYDEN (jean van dee), de Bruxelles, peintre de portraits; il
aéjourna à Londres, et y mourut en 1686 ou 1687.
HILLEGAARD (paul van), Hollandais, fut bon peintre d'histoire.
Il a peint entre autres un tableau représentant le licenciement des
soldats de ville, au Neude à Utrecht, en 1618, par le prince Maurice.
Ce tableau qui est au Musée d'Amsterdam , mérite que la vie artistique
de ce peintre soit transmise à la postérité. Son genre fut de peindre
des combats , des escarmouches et des ivrognes. Il mourut en 1658.
18
138 HOB. — HOD.
HOBBEM A (mkiwdert), né à Coevorden, élève de Jacques Ruysdaal,
pcinlrc de paysages, justement célèbre et digne de figurer à côté des
plus grands observateurs de tous les phénomènes de la nature et de
tous les grands peintres du monde, par le choix de ses ouvrages,
le goût, l'exécution et le coloris. Toutes ces qualités aussi solides que
brillantes élèvent Hobbema au même rang que Jacq. Ruysdaal, et
quelquefois, dans certaines parties, il lui est supérieur. Tantôt cham-
pêtres , tantôt agrestes , quels que soient les caractères de ses paysages 9
ils produisent toujours l'illusion de la vérité. L'exécution de Hobbema
est large, pleine d'art et soignée : on y remarque plus de sentiment
que de patience.
Adrien Van de Velde a quelquefois orné de figures les paysages
de Hobbema. Sur un de ses meilleurs ouvrages, ou a trouvé marqué
Fan 1663. En 1827, l'on a payé 13.075 florins pour un paysage
de Hobbema , en vente publique à Amsterdam ; il provenait de la col-
lection laissée par M r C. Mu lier.
A la vente de la collection des tableaux de l'Elisée Bourbon à
Paris, en avril 1837, un paysage de Hobbema a été vendu 22,100 fr.,
et à la vente des tableaux du comte Pcrregaux, tenue k Paris le 10
décembre 184 1, un tableau du même peintre, l'Entrée d'un bois, a
été acheté pour 23,000 francs; ce même tableau a été vendu ensuite
à Parisien 1843, pour 24,600 francs.
HODGES (charles iioward). Bien que cet artiste soit né en Angle*
terre, nous le plaçons dans cet ouvrage, comme ayant passé la plus
grande partie de sa vie artistique en Hollande, et que nous le consi-
dérons par ainsi comme appartenant à son école.
Charles Howard Hodges fut un excellent peintre de portraits. Une
ressemblance frappante, un coloris beau et vigoureux et une touche
large , concourent au mérite de ses ouvrages. Il a peint les portraits
d'un grand nombre d'hommes d'état, de généraux, de" savants et
d'artistes de son temps. Nous citerons entre autres : celui du grand
pensionnaire Schimmelpenninck , en pied ; ceux de Sa Majesté Guil-
laume I er , de Jéronime De Bosch, M. Van Marum, Reinier Vinkeles,
M me Ziesenis, etc. Hodges doit encore être regardé comme un des
meilleurs maîtres de son temps , et comme bon graveur ; il a laissé
d'excellentes gravures en mezzo tinto; les plus remarquables sont les
deux qu'il a faites d'après les tableaux de Van Dyck et de Gabriel
Metzu, et surtout celle d'aptes le tableau si renommé de Rembrandt,
le Constructeur de vaisseaux. Cette dernière se trouve aujourd'hui à
Londres. Hodges est mort à Amsterdam en 1837, à l'âge de soixante*
I10E. 189
treize ans; il élait membre de la quatrième classe de l'Institut royal
néerlandais. En 1815, il fit partie de la commission chargée de re-
chercher à Paris les ouvrages enlevés à la Belgique et à la Hollande
tous l'empire.
HOEDT (oifiARD), né à Bommel en 1648, élève de son père et
de Wartiard Van Ryseu , voyagea en France et en Flandre. Le talent
de ce peintre est connu de tous les amateurs; il composait avec
beaucoup de génie; ses ouvrages montrent du savoir-faire et une
vaste érudition. Ses petits tableaux sont finement touchés; il eut le
défaut d'être trop confiant dans sa mémoire; son extrême facilité lui
fit négliger la nature, à un tel point qu'il est plus brillant que vrai.
Il chercha à imiter le genre de Corneille Poelenburg, et souvent
quoique fort près du talent de ce maître, il s'écarta toujours de la
vérité. Il a peint des sujets, tels que Diane au bain , l'Enlèvement des
Babines, la paix entre les Romains et les Sabins, le Sacrifice de
Didou , Alexandre épousant Roxane ; Cléofas, accompagnée de ses
femmes, présentant du vin à Alexandre après la prise de la ville de
Hazaga; une Danse villageoise; des paysages avec des ruines d'archi-
tecture et des figures; Clélie passant le Tibre à la nage, etc. Il mou-
rut à La Haye en 1733.
Dans une vente à Paris en 1843, chez M. Bonnefons, commissaire
priseur, un tableau de Hoet, représentant les Danaïdes, provenant
du cabinet de feu M. Casimir Péricr (haut 41 cent., large 64 cent.),
a été vendu pour 505 francs.
On peut voir de lui au Musée d'Amsterdam , le tableau que nous
venons de mentionner : Alexandre épousant Roxane, ainsi qu'un
triomphe d'Alexandre, et deux paysages avec ruines et figures.
HOEFNAGEL (oeorge), né ù Anvers en 1546, voyagea fort jeune
en Italie et en Espagne; de retour en Flandre, il étudia chez Jean
Bol, et devint après avoir parcouru l'Allemagne et revu une seconde
fois la terre classique des Beaux-Arts, un des plus grands preintres
de son époque; il peignit des animaux, des arbres et des plantes. Il
mourut à Vienne en 1600.
HOEGK (jean van), né à Anvers en 1600 , élève de P. P. Rubens,
voyagea en Allemagne et en Italie; il composa avec intelligence et
dessina avec finesse : sa couleur est vigoureuse et naturelle , son pin-
ceau délicat n'affaiblit point la vigueur de ses ouvrages. Il peignit les
portraits très-ressemblants: ils approchèrent assez de la beauté de
ceux de Van Dyck; il fut un des meilleurs élèves de Rubens. Mourut
à Anvers en 1650. On a de lui au Musée d'Anvers, saint François
140 HOF, — HOC.
faisant ses adorations à l'Entant Jésus, qui est entre les bras delà
sainte Vierge.
HOEK (robxrt van), né à Anvers en 1600, peintre en petit de
campements d'armées , de marches et d'attaques. On admire dans
tous ses ouvrages une grande finesse de touche, une couleur excel-
lente, un dessin très-correct et une singulière variété. Il mourut
en 1668.
HOEKGEEST (g.), Hollandais, vivait dans le dix-septième siècle;
il a peint des vues extérieures et intérieures d'églises. Au Musée de
La Haye, on a de lui deux tableaux, qui représentent l'église Neuve
de Delft , avec les monuments des princes d'Orange. Un de ses ta*
bleaux porte la date de 1651.
Dans une vente à Paris, les 3 et 4 avril 1843, un tableau de Hoek-
geest, représentant un intérieur d'église (le monument élevé à la
mémoire du prince d'Orange, dans la grande église & Delft), a été
vendu pour 495 francs.
HOEY (je an de), né à Leide en 1545, voyagea fort jeune en
France, où Henri IV le nomma inspecteur des tableaux de la cou-
ronne, et le fit son valet de chambre ordinaire ; il peignit l'histoire
avec quelque mérite, et mourut à Paris en 1615.
HOFMAN (pierre), né à Dortrecht, fut élève de Joris Ponce et de
Thierry Kuypers; ce peintre qui n'avait pour vivre d'autres ressour-
ces que son talent, s'occupa à peindre des tableaux de cheminées;
dans ses moments de loisir, il cultiva son goût pour son art ; il fit
cependant quelques tableaux de genre d'un grand fini. En 1819, il
exposa à Dortrecht une jolie toile , représentant une femme vendent
des oiseaux. Il forma un grand nombre de bons élèves et fut du
nombre de ceux qui fondèrent la société Pictura & Dortrecht , où il
mourut eu 1837.
HOFMAN (sahubl), né à Zurich en 1508, se rendit k Anvers, et
fut admis au nombre des élèves de Rubens, qu'il quitta pour aller à
Amsterdam , où il fit beaucoup de portraits et un grand nombre de
beaux tableaux historiques. Il mourut à Francfort.
HOGENBERG (jean), né à Cologne eu 1500, fut peintre d'histoire;
il exerça son art à Malines, où il mourut en 1544.
HOGENHUYZEN (blisabeth georgike), élève de D. J. Guicherit,
naquit à La Haye en 1776; elle imita la manière de Rachel Ruysch,
étudia particulièrement les tableaux du célèbre Van Huysum, et des*
sina assiduemenl d'après nature.
Elisabeth Georgine Hogenhuyzen eut atteint sans aucun doute le
H06. — I10L. 141
perfection do Raclicl Ruysch , si la mort ne l'eut enlevée à l'âge de
dix-huit ans. Elle mourut à La Haye en 1794.
HOGERHEYDEN (kkgel), né à Middelbourg en 1730; ayant eu le
malheur de perdre une jambe, il fut obligé de quitter le service de
la marine, auquel il était attaché depuis quelque temps; il consacra
dès Ion tous ses instants à l'étude de la peinture; secondé par l'in-
clination qu'il avait toujours eue pour cet art, il fit de rapides pro-
grès en peu de temps et parvint à peindre des marines qui méritèrent
l'approbation des connaisseurs. Ou a quatre gravures faites d'après
set dessins ou tableaux, qui représentent le glorieux combat naval
des Hollandais au Doggersbank, et le naufrage du navire Wocslduin,
devant Westcapelle. Il mourut à Middelbourg en 1809.
HOLAART ou HOLART (j.), né à Dortrecht en 1716, était peintre
de portraits: il a fiait ceux de plusieurs personnes de distinction.
Il mourut en 1771 ou 1772.
HOLBE1N (uan8), surnommé le Jeune, naquit à Basic, en Suisse,
en 1498; il fut élève de son père Jean Holbein , qu'il surpassa en peu
de temps ; il alla en Angleterre, où il fut nommé peintre du roi ; il
peignit en miniature, à la gouache, en détrempe et a l'huile; on
admire la fraîcheur de son coloris et le fini de ses tableaux; mais ses
draperies sont d'un mauvais goût et les plis boudinés; il finissait les
cheveux et les poils des barbes sans sécheresse; il dessinait avec une
extrême propreté à la pointe d'argent et à la plume. 11 mourut de la
peale à Londres, en 1554.
Ou a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait de Thomas Morus,
et au Musée d'Amsterdam, les portraits de Charles V, de Robert
Sidney, de Désidère Erasme et de l'empereur Maximilicn d'Autriche.
Au Musée de La Haye, les portraits de Thomas Morus, chancelier
d'Angleterre; de Robert Cheseman, uu faucon sur le poing; de
Jeanne Seymour, épouse de Henri VUI, roi d'Angleterre; le portrait
d'une dame inconnue et d'Erasme.
HOLLANDAIS (jeah Le), né à Anvers en 1494, était grand-père de
Coninxloo; il fut bon peintre de paysages; tous ses tableaux furent
bien recherchés; Breughel a tâché de l'imiter. Mourut à Anvers
en 1553.
HOLSMAN (jeaw), né à Cologne en 1573, fut un peintre d'histoire
très-estime. Il mourut à Cologne en 1623.
HOLSTEIN (corneille), né à Harlem en 1653, élève de son père,
fut bon peintre d'histoire, eut un dessin très-correct et une bonne
couleur. Mourut en 1601.
1 i* HON.
HONDEKOETER (gilles de) , père de Gysbert De Hondekoeter, a
peint des po rira ils et des paysages, et a imité Savry et Vinckebooms,
HONDEKOETER (gtsbert db), fils de Gilles De Hondekoeter,
peintre d'oiseaux, né à Ltrecht en 1613; il peignit surtout avec
talent et vérité les oiseaux domestiques. It mourut en 1653.
HONDEKOETER (melchior de), né à Utrecht en 1636, fut élève de
son père Gysbert De Hondekoeter jusqu'à l'âge de dix-sept ans*; à
cette époque, il travailla chez son oncle Gio Baptiste Weenings ou
Weeninxs. Ce peintre s'appliqua dès sa plus tendre jeunesse à imiter
la nature des oiseaux, particulièrement celle des gallinacés, qu'il
peignit la plupart vivants. II avait dressé un coq à se tenir près de
son chevalet et à obéir au moindre mouvement de l'appui-main. Cet
animal était si bien fait à cet exercice, qu'il aurait demeuré dans la
même attitude deux heures entières sans se déranger. Hondekoeter
en imita le plumage avec un coloris vrai et une étonnante flexibilité
de pinceau ; il ne fut pas moins versé dans la connaissance des
oiseaux nageurs, des palmipèdes, dont il imita le plumage lustré
avec une grande vérité. Les figures de ses tableaux ont toujours le
rapport le plus intime avec le sujet qu'ils représentent, et l'expression
convenable à l'épisode qui les amènent sur la toile. Quand notre
artiste détacha son sujet principal sur un fond de paysage, il n'en
devint que plus riche et plus harmonieux. Il mourut à Ulrecht
en 1695.
Dans une vente à Paris, tenue les 3 et 4 avril 1843, un tableau de
Hondekoeter, représentant deux paons, un canard, une poule et un
coq : plus loin, au second plan, des canards sur les bords d'un étang
qui borde les jardins d'une maison de campagne , a été vendu pour
2650 francs.
Le Musée de La Haye possède quatre tableaux de cet artiste, et le
Musée d'Amsterdam en possède huit, dont deux sont ses chefs-
d'oeuvre.
H0ND1US (abraham), né à Amsterdam en 1650, peignit le paysage
avec un talent supérieur; ses tableaux étaient d'une vérité telle, que
la nature y était plutôt reproduite que représentée; l'air semblait J
circuler : l'illusion était complète. 11 peignit aussi des chasses au
cerf, au vol , au sanglier et d'autres animaux. Il mourut à Londres
en 1709.
HONT (h. de), peintre de genre, élève de David Tcniera; ses ta-
bleaux, représentant le plus souvent des scènes familières, grotesques
et des bambochades, le rapprochent bien souvent, par le talent elle
fini, des meilleures productions de son maître.
iion.— iioo. lis
HONTHORST (gérard), né à Utrccht en 1592, élève d'Abraham
Sloemaert, voyagea en Italie et en Angleterre; il joignit à une belle
manière de peindre un dessin très-correct. Il a mérité à juste litre la
réputation de grand peintre d'histoire et de portrait. Il mourut a
La Haye en 1660: suivant le catalogue du Musée d'Amsterdam,
en 1680.
Au Musée d'Amsterdam, il y a de lui quatre portraits de princes
et de princesses et un tableau de genre.
HONTHORST (Guillaume), frère de Gérard Honthorst. Nieolaï dit
dans son ouvrage : Description de Berlin, que ce peintre vivait en-
core à Berlin en 1680.
HOOFr (wicolas), né à La. Haye en 1664, élève de Daniel Mytcns,
de Doudyns et d'Augustin Terwesten; il dessina et peignit bien l'his-
toire; fut nommé directeur de l'Académie de La Haye, et y mourut
en 1748.
HOOG (s. vaw der). Ce peintre, ainsi que ses ouvrages, sont fort
peu connus; on sait seulement qu'il entendit la perspective avec une
grande supériorité, et qu'il joignit à ce talent celui de composer
avec beaucoup de goût et de peindre des intérieurs dont l'architec-
ture était savante et compliquée.
HOOGE (aktoine d), né à Bruges en 1630. Mourut en 1G62.
HOOGE (baltiiasah d'), Flamand, frère d'Antoine, religieux de
l'abbaye des Dunes.
HOOGE (pierre de), Hollandais, né en 1643, fut élève de Bcrghem;
il peignit des tableaux dans le goût de Metzu, de Mieris, de Coques
et de Slingelandl. En examinant ses productions avec quelque atten-
tion, on s'aperçoit aisément par le choix des sujets et leur exécu-
tion qu'il puisa ses principes aux écoles de ces différents maîtres;
sans cependant les atteindre, il marcha sur les traces de ces artistes
célèbres et occupa à côté d'eux un rang fort distingué.
On remarque dans ses ouvrages, qu'il eut de belles dispositions
pour imiter la nature et pour saisir les caractères, les mœurs et les
costumes de son époque. Il entendit bien le clair-obscur et avait un
coloris vigoureux et transparent. H mourut en 1708.
Un de ses meilleurs tableaux, un intérieur de grande composition,
•e trouve au Musée d'Amsterdam, ainsi que sou portrait.
Dans une vente à Paris en 1843, chez M. Bouncfons, un tableau
de Pierre De Hooge, représentant les Joueurs de boule, extérieur,
collection du duc de Marlborough, a été vendu pour 4800 francs, et
un autre, la Balayeuse, intérieur, pour 4020 francs.
144 HOO.
HOOGE (rohbik de) , peintre el graveur, naquit à La Haye ve**
Tan 1638; il réussit faiblement dans la peinture; il s'adonna dansJ*
suite à la gravure, et fit des estampes qui sont aujourd'hui très*
estimées. Il était commissaire de la justice à Harlem en 1688. 8. t
de Pologne, Jean III, l'ennoblit en 1675.
HOOGERS (henri) , né à Nimègue en 1747. Cet artiste, qui ne
s'occupa de la peinture qu'en amateur, remporta la médaille d'or
à la Société Félix Meritis d'Amsterdam, pour un dessin représentant
un lever du soleil en été. Malgré ses occupations de marchand et de
fabricant, Hoogers a peint des tableaux d'histoire, des paysages, des
portraits et des tableaux de famille; il a gravé aussi des vues de villes
et des paysages. Il est mort à Nimègue en 1814.
HOOGH (charles), Hollandais, fut reçu membre du collège des
peintres à Utrecht en 1627. Il donna un paysage à l'hôpital de saint
Hiob à Utrecht, en 1628.
HOOGSTADT (gérard van), né à Bruxelles en 1625, bon peintre
d'histoire et de portraits, joignit à une composition ingénieuse el j
réfléchie un dessin très-correct. H mourut en 1675.
HOOGSTRATEN (jeau), fit partie du corps des peintres de Dortrecht
en 1649; il accompagna son frère à la cour de Vienne et y mourut
HOOGSTRATEN (sahuel van), né à Dortrecht en 1627, fut le maî-
tre de Houbraken et élève de Rembrandt Van Rhyn; il peignit l'his-
toire, le portrait, l'architecture, des animaux, des fleurs, des fruits
et des paysages; il voyagea en Allemagne, où l'empereur d'Autriche
lui fit présent d'une chaîne d'or. Il se rendit à Rome en quittant ee
pays el de là en Angleterre. 11 mourut à Dortrecht en 1678.
Au Musée de La Haye, on trouve un de ses tableaux, qui repré- X
sente une jeune demoiselle jouant avec un petit chien, dans un vesti-
bule orné d'une colonnade.
HOOGSTRATEN (thierry van), né à Anvers en 1595; il fit son
éducation en Hollande, où les troubles de religion, qui éclatèrent en
Belgique à cette époque, forcèrent ses parents à s'expatrier. La réputa-
tion de bon peintre qu'il eut pendant sa vie, fut très-méritée.Son genre
principal était le paysage avec figures. Il mourut à Dortrecht en 16401
HOOGZAAT (jean), né à Amsterdam en 1654, fut un des meil-
leurs élèves de Lairesse; il peignit l'histoire dans la manière de son
mal Ire, de façon à s'y méprendre; aussi fut-il encouragé par les
bourgmestres d'Amsterdam et le prince Guillaume III. 11 mourut en
Hollande en 1708.
HOOP (douwe de) , peintre d'histoire et de genre, naquit en Friser
HOO. — OOR. 14H
[différents tableaux que cet artiste a produits aux expositions ailes-
il son beau talent, qui du resle est fort peu connu. Ii est mort à
jrdam en 1880.
A la vente de la collection de J. Nepveu , à Amsterdam , en 1837,
de ses tableaux a été vendu pour fl. 1425 de Hollande.
I HOORN (jordanus), peintre de porlraits et de tableaux de famille,
pria Àmersfoort en 1833, à l'âge de quatre-vingts ans.
1 HOREBOUT (gérard), né à Gand en 1408, était bon peintre
bas la manière de Holbein; il fut nommé premier peintre de
Iwri VIII , roi d'Angleterre; il fit aussi quelques tableaux pour les
rverses églises de Gand. Mourut à Londres en 1558.
HORION (Alexandre de) , peintre de portraits, né à Liège vers la
n du XVI a siècle. Son talent, assez estimé d'ailleurs, fut pour lui la
Kirce d'une fortune considérable. Ses portraits généralement tris-
«semblants et bien dessinés , manquent cependant d'animation ;
8 nombreux et beaux accessoires dont il les ornait, furent cause, à
) qu'on croit, de la vogue dont ils jouissaient. De Horion a peinl
mi des tableaux d'histoire; on voit encore des tableaux de lui à
iége, l'un dans l'église de saint Servais, et l'autre, qui représente le
igement dernier, dans l'église du couvent de sainte Claire. Il mourut
Liège en 1 650.
HORNE (léonard), peintre de Liège, dont le talent était en renom
1rs 1520; il fut contemporain des frères Hardy.
HORNES (jacques van). Cet artiste né à Halines en 1618 ou 1620,
prit à dessiner chez Grégoire Beerings; il fut reçu mailrc dans la
îiété des peintres en 1643, et nommé doyen de la même société
1669; il occupa cet emploi jusqu'en 1674.
Horncs peignit bien en détrempe; il a fait quelques tableaux
iglises et de salons.
HORREMANS (n.), Flamand, né en 1675. On a de ce peintre au
isée d'Anvers, l'abbé de saint Michel ut le bourgmestre de cette
le, rendant visite au corps du Serment de l'escrime, assemblé dans
salle des réunions.
HORST (nicolas van der) , né à Anvers en 1598, élève de Rubcns,
yagea en Allemagne, en France et eu Italie, puis se fixa à Bruxelles,
il fut protégé par l'archiduc Albert; il fut bon peintre d'histoire
de portraits. Mourut à Bruxelles en 1646.
HORST1NK (warnaar), né à Harlem en 1756, fut élève de Cor-
ille Van Noorde et de Wybrand llcndriks; il dessina très-correc-
19
146 HOR. — ROY.
tement le portrait et le paysage; il a fait peu de tableaux à 11
Mourut en 1815.
HORSTOK (jeait pieebe vàw), né à Overveen , près de Harki,
en 1745, fut élève de T. H. Felgersma et de P. Barbiers; il (réqueri)
assiduement l'Académie de dessin et cultiva avec succès la perepM
tive. Il s'établit ensuite à Àlkmaar, où il peignit des portraits, à
tableaux de chevalet , d'autel et d'églises. Il en a fait un pour régi
de Bergen, qui représente une procession , et un tableau d'autel pa
l'église qui se trouve sur le Vieux Quai à Àlkmaar. Il obtint a
médaille d'argent et 50 ducats, pour l'invention d'un nouveau U
pour les dessins en couleurs d'eau. En 1808, on lui fit la mémed
tinclion, pour un mémoire concernant la découverte et la prépt
tion de l'ocre. Les figures dans ses tableaux de scènes familières,»
presque toutes peintes et mises à la manière nord-hollandaise. I
fait des dessins précieux. Dans une vente publique, en 1808, on
a vendu deux pour 125 florins. Il mourut à Harlem en 1825, à l
de quatre-vingts ans.
HOSSON (f. c. de), né à Bentheim en 1717, peintre de portr
et d'histoire, s'établit à Groningue, où il peignit pour deschaml
et des plafonds, des toiles dont le coloris était plus exact que le des
Il mourut à Groningue en 1790.
HOUBRAREN (arkould), né à Dortrecht en 1660, élève
Guillaume Drillenburg, de Jacques Lavecq et de Samuel Hoogs
ten, voyagea eu Angleterre; ses compositions sont pleines d'esj
son pinceau est délicat et son dessin correct , mais sa couleur es
peu outrée, trop rouge et manque en général de vérité. Ses corn
sances dans l'architecture lui furent d'une grande utilité pour o
richement ses fonds de tableaux. 11 a enrichi la typographie
grand nombre de vignettes de sa composition. C'est lui aussi q
écrit une histoire de la vie des peintres, en trois volumes, ave
beaux portraits, gravés par son fils Jacques Houbraken, qui
un excellent graveur. Il mourut en 1719.
HOUTEN (c. ten), peintre de portraits, vivait vers le miliei
XVII e siècle. En 1649, il a peint le portrait de Jean Cloppenl
professeur de théologie, décédé à Franeker en 1625. Van Dalei
d'après ce tableau, une gravure qui existe encore.
HOY ou HO JE (nicolas van), peintre d'histoire et de port
né à Anvers en 1626; il fut peintre à la cour de Vienne. J. Vai
senbeek et F. Van der Steen ont gravé d'après ses tableaux.
HOYOUX (bertin). Ce peintre, né à Jupille , près de Liège, ;
IIUB — 11UL 147
le quelque vogue vers 1637; il peignit le portrait avec assez de
ni et le 6t ressemblant.
IUBERT (jiar rodolf) , né à Bàle en 1668, élève de Gaspard
reret de Joseph Weriier; il peignit bien l'histoire et le portrait;
e rçndit en Italie, où il étudia les tableaux de Jules Romain, du
en, ainsi que tous ceux des meilleurs mattres; plus tard, il voya-
en France et en Allemagne, et reçut à Berlin un présent cousis-
I en une chaîne et une médaille d'or. On le nomma avec raison
intoret de la Suisse; ses ouvrages se distinguent par une couleur
Mireuse, m\ travail facile et une belle touche. Il iqourut à Bàle
1748.
[UCHTENBURG (jacquks van), né à Harlem en 1640, élève de
Abm Berghem, fut bon peintre dans le genre de son maître, voya-
fort jeune en Italie et se fixa à Rome. Il dessinait correctement
lignait à cet avantage une couleur vraie, vigoureuse et chaude.
lourut à Rome en 1693.
[UCHTENBURG (jsan va*), né à Harlem en 1646, élève de
ck, voyagea en Italie, où il reçut des leçons de son frère , qui
leurait à Rome; de là il se rendit à Paris, chez Van der Meulen,
evint sous les yeux de ce maître désintéressé, un bon peintre de
tilles; il entra au service du prince Eugène, cl quelque temps
», l'Electeur palatin lui fit présent d'une chaîne et d'une médaille
• La vivacité de son génie a passé dans ses tableaux; il reprodui-
tvec la plus grande vérité les expressions diverses de la douleur,
a fureur, de la peur et du désespoir; il silt donner avec inlelli-
ee aux diverses natures qu'il représentait dans ses tableaux, le
ntien et le costume qui leur étaient propres; son dessin, qui eu
irai était correct, le fut surtout quand il peignit des chevaux;
coloris vrai et vigoureux, sa touche spirituelle, donnait de l'es-
aux formes de sou dessin , qui est toujours étudié d'après nature,
lourut à Amsterdam en 1733.
, la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour-
à Paris, le 5 avril 1837, un tableau de Uuchtenburg, représen-
, une bataille, a été vendu pour 1220 francs.
In a de ce peintre au Musée d'Amsterdam , deux tableaux , dont
i représente la bataille du Boyne, et l'autre un combat de cavalerie.
tu Musée de La Haye : deux tableaux, représentant des escarmou-
s de cavalerie , et un autre qui représente le prince Eugène à
val , entouré de ses officiers.
1ULLE (aksblma va*), né à Gand, mort vers 1665, peintre d'his-
148 HUL — BUY.
loire et fie portraits. On a de lui , au Musée de Gand , le Christ mort
reposant sur les genoux de sa mère.
HULSDONGK (jeaii van), peintre de fleurs d'un talent médiocre;
ses tableaux, quoique bien finis, sont un peu secs et sans aucun goût,
HULST (henri vah). Il fut chanté par Poot, comme bon peintre et
poète remarquable; son genre paraît avoir été l'histoire.
HULST (pierre van oer), né à Dortrechl en 1652 , fut surnommé
Tournesol pendant son séjour à Rome, parce qu'il introduisit presque
toujours cette fleur dans ses compositions; il était bon peintre de
fleurs et de feu ils ; ses ouvrages sont moins finis que ceux de Mignon
et de De Hcem , mais il y règne un génie plus singulier, plus d'hu-
meur et une sorte de mouvement, plus rare dans les tableaux des
peintres hollandais qu'un précieux fini. Ses ouvrages sont d'une
bonne couleur et d'une touche facile et large; il eut le style des
peintres d'Italie; quelquefois ils représentent des plantes à larges
feuilles groupées près d'un fragment de roche , avec des reptiles , des
insectes qui sont peints avec beaucoup d'intelligence et de vérité,
soit parmi des ronces, soit sur les fleurs. Il mourut en 1708.
HULSW1T (jeau), né à Amsterdam en 1766, a fait plus de des-
sins que de tableaux à l'huile; cependant on a vu de lui de belle»
toiles; il peignit bien le paysage, orné de pièces d'eau, défigures
et d'animaux; il a fait deux tableaux pour Louis Napoléon, roi
de Hollande, qui se trouvent à présent au Musée d'Amsterdam. Il
était membre de l'Institut royal néerlandais et de l'Académie des
Beaux-Arts d'Anvers , etc. Il mourut à Amsterdam en 1822. Au
Musée d'Amsterdam, on a de lui un paysage avec un moulin.
HUYSMANS (corneille), surnommé Huysmans de Malines, naquit
à Anvers en 1648; il fut élève de Gaspard De Wit et de Jacques
Van Artois; il devint bon peintre de paysages et sut rendre avec un
grand fini, les montagnes dont il les ornait; il eut un talent particu-
lier dans ce genre. Sa manière est entièrement dans le goût des pein-
tres de l'Ecole italienne; son exécution est large, son coloris qui
témoigne de beaucoup de force et de chaleur, surpassa même celui
de Van Uden ; il égale les Asselyn et les Both dans les teintes aérien-
nes, et peut être comparé à Rembrandt , pour la transparence et la
vigueur des premiers plans; les figures et les animaux de ses paysa- |,
ges sont dessinés et touchés avec infiniment d'esprit.
11 orna de paysages les fonds des tableaux des peintres d'histoire,
et fit des figures pour les paysagistes; il lui arriva même de retoucher
et de recomposer les paysages des plus habiles. Il mourut à Malines
en 1727.
I
HUY. U9
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un Paysage, composé de
rochers couverts de grands arbres, et une Forêt qui se prolonge par
un golfe, où Ton remarque le mouvement d'un port. Ce tableau est
bien garni de figures.
À Matines, dans l'église de Notre Dame, ou a de lui : un Paysage
avec la Cène des disciples d'Emaûs.
HUYSMANS (jacques), peintre d'histoire et de portraits, élève de
Gilles Backereel, naquit à Anvers en 1656. Sous le règne de Charles II,
il partit pour l'Angleterre, où il fut beaucoup occupé pour le por-
trait; aussi réussit-il parfaitement dans ce genre. Huysmans fut de
même paysagiste, mais n'atteignit jamais le talent de Huysmans de
Matines. Il mourut à Londres en 1699.
HUYSUM (jacqubs van), né à Amsterdam en 1687, élève de son
père Juste Van Huysum et de Jean , son frère , fut un bon peintre de
fleurs; il copia à s'y tromper les ouvrages de Jean Van Huysum. 11
composa quelques tableaux d'après nature, qui sont très-recherchés
et qui augmentent journellement de valeur comme ceux de son frère.
Il mourut à Londres en 1746.
HUYSUM (jbaic vaic), né à Amsterdam en 1682, mort en celte
ville en 1749, élève de son père Juste Van Huysum , était un peintre
de fleurs très-célèbre; il surpassa tous ceux qui avaient peint avant
lui les fleurs et les fruits.
Plus heureux que De Heem et Mignon, Van Huysum se trouva
dans une circonstance plus favorable que ces derniers, pour arriver
au but qu'il se proposait : la Hollande était en possession des plus
belles fleurs de l'Europe; les amateurs à cette époque les cultivaient
avec un soin minutieux et à grands frais. Ce peintre, environné des
plus beaux modèles et de la plus grande rareté, fit des chefs-d'œuvre
d'un talent incontestable. Des vases ornés de reliefs, nous offrent
dans leurs moindres détails, des bouquets de fleurs, qui semblent
rivaliser avec la nature de grâces, d'élégance, de fraîcheur et de
vérité ; il ne leur manque que le parfum pour compléter l'illusion.
Il reproduisit aussi avec la plus grande vérité, des papillons, des
nids d'oiseaux et des insectes.
Les tableaux de Van Huysum les plus recherchés, sont ceux qui se
détachent sur des fonds clairs, parce qu'ils ont plus d'éclat; il s'en
trouve où les fonds sont bruns, qui ne sont pas moins recherchés et
qui même sont peut-être plus harmonieux.
Van Huysum, quoique paysagiste aussi distingué que peintre de
fleurs remarquable, est moins connu dans ce genre en France qu'en
150 I1UY. — 1MB.
Hollande, où ses ouvrages jouissent de la plus grande célébrité. 11 a
fait des paysages admirables, d'une couleur transparente et touchés
avec la plus grande finesse-, il les composait ordinairement de sites
pittoresques et de vues, qui nous font connaître les plus belles con-
trées de l'Italie, qu'il n'a cependant jamais vues; il les embellissait de
jolies figures, pleines de goût et d'esprit.
A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour-
bon à Paris, en 1837, un tableau de Van Huysum, représentant des
fleurs et des fruits, a été vendu 7100 francs.
Le Musée de La Haye possède de cet artiste des tableaux de fleur»
et de fruits.
Le Musée d'Amsterdam : un tableau composé également de fruits,
et un autre de fleurs. Ce sont deux de ses meilleurs ouvrages; on y
voit encore deux paysages de l'Arcadie , ornés de bâtiments superbe»
et animés de figures et d'animaux.
HUYSUM (juste van), père de Jacques, de Jean et Juste Van.
Huysum, et élève de Berghem, naquit à Amsterdam en 1659 et y
mourut en 1716; il était bon peintre d'histoire, de portraits, de
batailles, de marines et de fleurs ; il excella surtout dans ce dernier
genre.
HUYSUM (juste vak), né à Amsterdam en 1684, élève de son
père Juste Van Huysum , peignit sans modèle des batailles, en grand
et en petit, avec une facilité étonnante et avec beaucoup de génie et
de goût. Mourut à Amsterdam en 1706.
i.
1DSINGA (wilhelmina geeethuda va w) , naquit à Leuwarde
en 1788; elle a fait à l'huile des portraits et des copies d'après les
tableaux des anciens maîtres, qui témoignent d'un beau talent; la
touche en est très-finie et l'imitation heureuse. Cette jeune personne
qui étudiait sous l'excellent peintre B. W. Van der Kooy et promet-
tait un brillant avenir, est morte à la fleur de l'âge, en 1819.
1MBERT DES MOTTELETTES (hehei), né à Bruges en 1764, fut
élève de Garemin et habile restaurateur de tableaux. Cet artiste pei-
gnit à l'huile, et fit beaucoup de dessins au pastel d'après nature. Il
réussit surtout à copier les tableaux des anciens maîtres. En 1800 et
1802, il exposa plusieurs beaux tableaux à l'Académie de Bruges;
deux surtout, une Conversation de paysans, d'après Tilburg , et un
1NG. — JAC. 151
tableau de fleurs, d'après Van den Broek, étaient remarquables.
lmbert offrit le dernier à H mo Joséphine Bonaparte, à laquelle ce
tableau plaisait beaucoup et qui avait témoigné le désir de Tacheter.
Nommé juge du tribunal de première instance de Bruges, il s'occupa
peu de la peinture, de 1803 à 1811. En 1830, il quitta la robe pour
reprendre la palette. 11 voulut alors continuer une biographie des
peintres, qu'il avait l'intention de publier par souscription; il ache-
vait le second volume, lorsque le 27 février 1837, la mort vint l'en-
lever à ses travaux et à ses nombreux amis. lmbert était membre de
la Société des Beaux-Arts de Gand et des Académies royales d'Anvers
et d'Amsterdam.
1NGEN (Guillaume van), élève d'Antoine Grebber, naquit à Utrecht
en 1651; il fut surnommé Ingen le Premier; en Italie, où il était
allé pour étudier la peinture , il travailla sous les yeux de Maratti ,
et acquit à son école un beau talent dans le genre historique. Mourut
à Amsterdam en 1709.
1SENDOORN (jean vaii), Hollandais, peintre à Utrecht, donna
en 1630, un tableau à l'hôpital de saint Hiob à Utrecht, qui repré-
sente Job, tourmenté par le démon.
1SACS (pierre) , né à Helvezor en 1569, reçut les premières notions
de peinture à Amsterdam , chez C. Ketel ; après un an et demi , il le
quitta pour aller chez Van Acheu , avec lequel il visita l'Allemagne et
toute l'Italie. 11 s'adonna particulièrement au portrait, genre dans
lequel il excellait; il dessinait parfaitement les mains; il a fait aussi
quelques tableaux de chevalet, et imitait les satins et les autres étoffes
avec une grande vérité. On ne sait ni le lieu ni l'époque de sa mort.
j.
JACOBS (hubert), surnommé Girmani, né à Delfl en 1599, voyagea
étant encore jeune en Italie; il fut bon peintre de portraits, et les
achevait en très-peu de temps avec un talent particulier. Mourut
en 1629.
JACOBSE (juhiAAPi), né à Hambourg en 1630, élève de Sueyers j
fut bon peintre dans la manière de son mattre. Mourut en 1664.
JACOB (simoa), né à Gouda en 1520, élève de Charles d'Ypres ;
peignit bien le portrait , eut une bonne couleur et un pinceau moel-
leux. Mourut à Harlem en 1572.
JACOBS (pierre frauçois), Flamand, né à Bruxelles en 1780. Cet
15* JAC. — JAN.
artiste justifia les espérances qu'il donnait à l'école de À. Lena, en
remportant en 1802, le prix d'après le modèle vivant, à l'Académie
de Bruxelles , où il perfectionna son beau talent. Après trois ans de
travaux, pendant lesquels il obtint de nouvelles palmes , entre autres
un prix à l'Académie de Gand, Jacobs partit pour Rome, où il
redoubla d'ardeur : l'excès du travail altéra bientôt sa santé, et il
était déjà languissant , lorsque l'Académie royale de Milau mit au
concours un sujet qui enflamma son imagination : c'était la léte de
Pompée présentée à César; il se mit à l'ouvrage avec un enthou-
siasme et une constance qui achevèrent d'épuiser ses forces. 11 mou-
rut à Rome en 1808, au moment même où l'Académie de Milan le
déclarait vainqueur; le tableau fut renvoyé au père du jeune artiste,
et le vice-roi d'Italie y joignit une médaille d'or.
JACOBSZ. (lâhbert) , Hollandais, ministre du culte protestant
anabaptiste à Leuwarde, et peintre d'histoire; il donna des leçons
de peinture à Govert Flink. Un couplet que J. Van Vondel fit à
l'occasion du mariage de Jacobsz. , qui eut lieu en 1620. et qui se
trouve dans son recueil de poésies, est le seul renseignement qui
puisse nous fixer l'époque où vécut cet artiste. Lambert Jacobsz.
peignit dans la manière de Thulden. On a vu de lui un Christ d'une
touche fort agréable, mais d'un dessin incorrect et sans noblesse. On
rencontre rarement de ses ouvrages.
JAGER (gérard de), né à Dortrecht, fut peintre de marines; il
eut une touche particulière pour rendre une eau dormante. Vers 1640
son talent était en renom.
JANSSENS (abraham), naquit à Anvers en 1569. Cet artiste, doué
de toutes les qualités qui font les grands peintres, surpassa dans sa
jeunesse tous les concurrents de son temps. La jalousie vint malheu-
reusement ternir sa gloire. Jaloux de la réputation de Rubens, il se
mit à la tête d'une coterie pour discréditer le talent de ce célèbre
artiste. Il lui proposa même un défi, que Rubens refusa, disant qu'ils
n'avaient qu'à produire tous deux des chefs-d'œuvre, et que le public
jugerait. Ce refus, au lieu de stimuler Janssens, ne fil que l'exaspérer.
Il oublia tout pour se livrer à la dissipation. Il dépensa toute sa for-
tune et fut bientôt réduit à l'indigence. Janssens n'en eut pas moins
un beau talent; si les éloges outrés de ses admirateurs ne l'eussent
égaré", il eut peut-être égalé Rubens : ses compositions ont le feu des
plus grands maîtres; son dessin est correct et plein de goût, sa
touche facile et ressentie, ses draperies sont jetées et pliées avec
choix : une disposition admirable dans ses sujets et soutenue par
JAN. 153
me entente savante du clair-obscur, donnait de la force à ses la-
faux. Il était grand coloriste. Enfin tous ces talents réunis le ren-
ient digne d'être comparé aux plus célèbres peintres flamands. (1 se
iamit quelquefois à représenter des sujets éclairés au flambeau,
lourut k Anvers, en 1681.
Il y a un tableau de cet artiste au Musée de Bruxelles : c'est utt
ïeillard soutenu par l'Espérance et la Foi , le Temps remplit sa hotte
e pierres. Au Musée d'Anvers, on trouve l'Adoration des mages , la
ierge, l'Enfant Jésus et saint Jean, l'Escaut et la ville d'Anvers, ta-
leau allégorique : les figures sont de grandeur colossale. Ce tableau
ma autrefois la salle d'audience du magistral de cette ville.
JANSSENS (corneille) , né à Amsterdam en 1590, peignit bien
histoire en grand et en petit, ainsi que le por Irait; il eut une très-
slle manière. Il demeura longtemps à la cour d'Angleterre. Mourut à
msterdam en 1665.
JANSSENS (pierre), né à Amsterdam en 1612, élève de Jean
x&borst, a suivi pour le genre historique, la manière de son mai-
e; ses compositions sont remplies de goût. Il mourut eq 1672.
JANSSENS (vigtor honoré), né à Bruxelles en 1664, voyagea en
alie, où il étudia les œuvres de Raphaël et les antiques. Il se forma
$ cette manière un bon goût de dessin. Nommé peintre de l'empe-
«r, il se rendit à Vienne, qu'il quitta peu après pour aller à Lon-
res. Ce peintre fut un des plus habiles de son temps à traiter l'his-
ire en petit. Un pinceau fondu, une couleur vigoureuse témoignent
j talent de cet artiste : ses airs de têtes ont de la grâce et de la
lease; on remarque dans ses compositions des idées nouvelles. Ses
«ndes toiles, quoique bien traitées , sont inférieures à ses petits
bleaux. 11 mourut à Bruxelles en 1739.
11 y a de lui au Musée de Bruxelles , un tableau qui représente les
iges, venant ceindre le cordon de l'ordre des Chartreux à saint
nno , pendant une apparition de la sainte Vierge, et un autre,
int Charles de Borromée, priant pour les pestiférés; un troisième,
présentant Didon, accompagnée de sa sœur et faisant bâtir Carthage ;
i quatrième , sacrifice d'Enée arrivant à Carthage : l'Amour lance
i de ses traits à Didon.
JANSON (Jacques), né à Ambom en 1729, dans les colonies hol-
idaîses aux Indes orientales, était père de Jean Chrétien et de Pierre
Dion. Ses parents l'envoyèrent en Hollande pour y faire son instruc-
m; il s'adonna à l'élude spéciale de l'art militaire, et obtint en
et le grade d'officier qu'il conserva plusieurs années. Son goût pour
20
156 JOR.
Ou a de lui, au Musée d'Amsterdam, le portrait du contre-a
J. Van Res et de son épouse.
JORDAANS (haks), né à Delft en 1616, passa une grande
de sa vie à Venise, à Naples et à Rome ; il composa et peignit
tant de promptitude que les Italiens le surnommèrent Cuiller t
il fit aussi quelques tableaux dans le goût de Rottenhamer. Moi
Voorburg , près de La Haye , en 1660.
Au Musée d'Anvers, on a de lui un tableau , qui représente Ph
périssant avec son armée dans la mer Rouge.
JORDAANS (jacques) , né à Anvers eu 1 594 , élève d'Adar
Oort , eut une grande harmonie de couleur, quelquefois pi
vigueur que Rubens, et une belle entente du clair-obscur ; ses
positions sont ingénieuses et abondantes, ses expressions natui
mais son dessin fut quelquefois sans goût. Il copia la nature, se
choisir les beautés et sans en écarter les défauts. Ses draperie
du meilleur goût, mais son principal mérite consiste dans sa fi
et dans la touche de son pinceau. Il mourut à Anvers le 18
bre 1678; il a élé enterré à Putten, village du Brabant septentri
où la pierre qu'on mit sur son tombeau existe encore.
Dans une vente à Paris en 1843, chez M. Bonnefons de la V
commissaire priseur, un tableau de Jordaans, représentant une i
Famille , provenant du cabinet de feu M. Casimir Périer, haut 1
large l m ,44, a été vendu pour 1601 francs.
Il y a de lui , au Musée d'Amsterdam, un tableau entièrement
le style de P. P. Rubens. Au Musée de La Haye , deux tableaux m
logiques. Au Musée de Bruxelles, trois tableaux de composai
une tête d'apôtre, et au Musée d'Anvers, six tableaux: ce soi
belles et de grandes compositions , et dans l'église de saint Aug
à Anvers , le. martyre de saint Appoline.
JORDAANS (jban), né à Anvers en 1530, élève de Martin C
peignit avec beaucoup d'art l'histoire , le paysage , des corp
gardes, des fêtes villageoises, des incendies et des clairs de
Mourut à Delften 1599.
JORDAANS (lugas), connu sous le nom Japresto ou du Napol
et présumé fils de Hans Jordaans, naquit à Naples en 1632;
élève de Joseph Ribera à Rome; il étudia les tableaux de Piet
Gortone et de Paul Véronèse; il travailla ensuite quelque temp
cour d'Espagne; sa manière était facile et il peignait extrême
vite. 11 imita les manières de différents maîtres avec un talent n
quable. Son dessin était correct et son coloris vigoureux. Il moi
Naples en 1705.
JOR. — KAG. 187
Il y a de set tableaux à Amsterdam; il représentent des scènes
tirées de l'Ecriture sainte, et sont remarquables par la composition,
J0R1S (Augustin), naquit en 1525, à Délit, où il était brasseur.
Il entra comme élève chez Jacques De Mondt, et surpassa son maître.
Après trois années d'études, il vint à Matines, et se rendit de là à
Paris, où il fit de bonnes compositions et traita avec vérité des sujets
historiques. Mourut à Delft en 1552.
J0R1SZ. (dâvid), né à Delft en 1480, fut bon peintre sur verre.
Mourut à Baxel en 1556.
JUPPIN (jeah baptiste), né à Namur en 1678, apprit le dessin
daaa sa ville natale, et se rendit ensuite à Bruxelles, où il étudia pen-
dant quelques années; son amour pour son art et le désir de se per-
fectionner lui firent entreprendre le voyage de Rome; après avoir
travaillé peudant un an et demi à l'Académie de cette ville, il visita
lodèno, Bologne, Naples et toutes les autres villes principales de l'Ita-
lie* A Naples, il peignit quelques grandes toiles pour des personnes
notables. De retour de ses voyages, Juppin demeura quelque temps
dans sa ville natale, et fut s'établir ensuite à Liège vers 1717. Ses
paysages y étaient très-recherchés. Il peignit pour les Etals de Liège
quelques tableaux , qui étaient regardés comme ses chefs-d'œuvre:
parmi les tableaux qui, malheureusement, périrent dans l'incendie
du palais des Etats, ilVen trouvait un très-remarquable; il représen-
tait une éruption du Vésuve. H a peint également quelques tableaux
pour les églises des collèges de saint Denis et de saint Martin à Liège,
et pour le chœur de l'église des Rogations à Iluy. Les figures de ses
paysages sont peiutes par Plumier. H est mort à Namur en 1720.
JUWEEL (rigolas), peintre de Rotterdam, vivait encore en 1600.
Il peignit dans la manière du chevalier Van der Werf ; ses tableaux ,
quoique d'une touche pure et d'un grand fini , n'égalent cependant
pas en mérite ceux de ce maître.
K.
KABEL (adhikn van der), né à Ryswyck, près de La Haye,
en 1631, élève de Jeuu Van Goyen; ses progrès furent rapides; il
voyagea en France, où il fut très-estimé; il peignit bien le paysage,
les marines et les animaux; il dessinait et coloriait avec force. Mourut
k Lyon en 1G95.
KÀGEr (matuieu), né à Augsbourg en 1508, passa quelque
158 KÀL. — KAN.
temps en Italie et revint en Allemagne, fut bon peintre d'histoire ;
il fut reçu en cette qualité par l'électeur de Bavière, qui le gratifia
d'une pension considérable. Mourut à Augsbourg en 1657.
KALF (guillaume), né à Amsterdam en 1630, élève de Henri Pot,
fut bon peintre de fleurs, de fruits, de vases d'or, d'argent et de
nacre; ses tableaux sont d'un bon ton de couleur et touchés avec
vigueur. Mourut à Amsterdum en 1693.
Au Musée de cette ville, on a de ce peintre un tableau qui repré-
sente des sujets inanimés.
KALKEK (je an vah), né à Kalkcr en 1499, voyagea en Italie; il
suivit avec taut de perfection la manière du Titien, dont il fut l'élève,
que quelquefois on a pris ses portraits pour ceux de ce célèbre pein-
tre. Mourut à Naples en 1546.
K A LU A AT (abraiiam vah), né à Dorlrecht en 1643, élève de
Samuel Hulp, fut bon peintre de fleurs et de fruits; ses ouvrages ont
de la fruîcheur et de la légèreté; il composait avec intelligence et
beaucoup d'harmonie. Mourut en 1699.
KALKAAT (brrhard vais) , né à Dort en 1650, élève de son frère
Abraham et d'Albert Kuyp, peignit bien le paysage, qu'il orna de
figures et d'animaux d'un beau fini, et fit beaucoup de vues du
Rhin, qu'il rendit avec un ton de couleur vrai et une belle touche.
Mourut en 1757.
KAMPEN (jacq. van), né à Harlem, peignit des tableaux histori-
ques, dont toutes les figures sont d'après nature; il imita la manière
de J. V. Uronkhorst et de Jean Bylert; il fut excellent peintre et sur-
tout dessinateur très-correct. Il négligea cependant cet art , malgré
toutes ses bonnes qualités, pour se livrer à l'architecture, qui était son
art de prédilection; il s'en occupa constamment et se rendit célèbre
par les monuments qu'il éleva , entre autres la Maison-de-ville, actuel-
lement le Palais du roi à Amsterdam, qu'on regarde encore de nos
jours comme un des plus beaux chefs-d'œuvre d'architecture. II mou*
rut à sa campagne de Randenbroek , près d'Amersfoort, en 1657.
KAMPER (g). Cet artiste, que l'on croit être né à Leide, suivit la
manière de peindre du célèbre Van der Neer ; il eut le même choix
d'idées; quoique son coloris fut plus noirâtre, plus froid et moins
transparent que celui de Van der Neer, ses ouvrages ont souvent été
regardés et achetés comme étant de ce peintre. Quelques biographies
prétendent qu'il vivait au commencement du XVIII e siècle. Son nom
qu'on découvre difficilement dans ses ouvrages, se trouve dans les
parties foncées.
KAM. — KEE. 150
KÀMPHUYZEN (thirrrt Théodore rapharl), né à Gornim en
1686, élève de Thierry Go verts, qu'il surpassa; il peignit des paysa-
ges représentant des masures, des écuries entourées de petites figures,
de chevaux et de vaches. Sa touche témoigne d'un grand tact et de
beaucoup d'intelligence. À l'âge de dix-huit ans, il quitta la palette
pour l'étude de la théologie et devint ministre du culte réformé.
A la vente de Mûller, un de ses tableaux, une Etable avec des vaches,
fut vendu pour 660 florins. Il mourut en 1626.
KAPELLE (jran van de), Hollandais, peignit les marines avec
beaucoup de mérite; il fut élève de Guillaume Van de Velde, dont il
suivit exactement la manière. Il vivait vers 1700. A la vente de
Brentano, un tableau de lui fut vendu pour (1. 1731, et à celle de
Smeth, un autre pour 1000 florins.
KAPELLE (jRAïf van de), Hollandais; cet artiste, omis dans l'ou-
vrage de Van Gool, est cité dans celui de G. Hoct. 11 était peintre de
marines, de vues de rivières; ses tableaux, richement composés,
nous montrent un grand nombre de vaisseaux et de bateaux, d'un
dessin très-correct et d'une louche fort habile, dans le goût de
Guillaume Van de Velde. Fucszli fait mention d'un peintre de
paysage nommé Jean Van de Kapelle. qui vivait en 1610, mais
qui n'est pas le Jean Van de Kapelle dont nous parlons ici. Dans la
collection d'Isaac Walraven à Amsterdam, il s'est trouvé un des
[dus beaux tableaux de Kapelle, qui fut comparé sous le rapport
du mérite et du talent à ceux de Van de Velde; on a encore vu de
lui des hivers et des divertissements sur la glace.
KAPPEN (frans van der), né à Anvers, peignit bien l'histoire,
voyagea en Italie, et fut très-cstimé de son temps. Vivait en 1660.
KAPUYNS, peintre de fleurs, habitait Bruxelles; ou voyait autre-
ibis sur un des autels de l'église Notre Dame de cette ville, une
Madone entourée d'une guirlande de fleurs, peinte par cet artiste.
"KAUWENBURG (chrétien vais), bon peintre d'histoire et élève
de Jean Van Es, naquit à Délit en 1604 , voyagea en Italie; il eut une
couleur excellente, un dessin correct, et peignit le nu d'une manière
remarquable. 11 mourut à Cologne en 1667.
KAYNOT (jea*), né à Matines en 1520, fut élève de Mathieu
Cock, peignit le paysage avec beaucoup d'intelligence. Il eut deux
frères, Nicolas et Roger, qui peignirent le même genre que lui.
Il mourut en 1583.
KEER1NGS (jacques). Descamps l'a nommé à tort Alexandre; il
naquit à Utrecht en 1590, fut bon peintre de paysages, mais il les
160
KEL — RE1L
variait peu ; il lui suffisait de copier la nature avec aoin , et de flair
exactement jusqu'aux fibres du bois et les écorces des arbres. H suit
une manière qui lui était propre pour toucher le feuille et eaflm
reconnaître chaque espèce; ses fonds, sur les premiers plans, «ri
piquants, et le grand Gni n'y donne aucune sécheresse. Mourut i
Amsterdam en 1648.
On a de lui , au Musée d'Anvers : Minerve et les Muses ; le pajage
est de Keerings et les figures sont de A. Genoels.
KELDERMAN (jeaj), peintre amateur de fleurs, de fruits d
d'oiseaux, naquit à Dortrecht en 1741 ; il fut élève de Wouter Dm
Les peintres Joris Ponce, Versteeg, Van Stry et Van Leeu , avec les-
quels il était lié d'amitié, l'encouragèrent et le guidèrent dams
études; il nous a laissé plusieurs tableaux de fleurs et de fruits iïiuê
riche composition, et qui témoignent de son bon goût et de i
savante exécution. Il mourut à Dortrecht en 1820.
KELLER (jeaj hekri), né à Bâle en Suisse, en 1692, étudia ls
paysage en 1716, chez Godefroid Sluber et chez ses fils à Munich;
il se rendit ensuite à Paris pour se perfectionner dans ce genre, pÉ
alla en Hollande et se fixa à La Haye , où il orna de paysages et ta
figures dans la manière deTeniers, un appartement de la maison ds
comte Henri de Nassau. 11 mourut à La Haye en 1765»
KERCKHOVE (joseph van de*), né à Bruges en 1664, élevées
Jean Erasme Quillyn , fut bon peintre d'histoire, et joignit au géniS'
de la composition, un dessin correct et un coloris chaud; il fil ds
nombreux tableaux eu France. Mourut dans sa patrie en 1724.
On a de lui à Bruges , dans l'église de Notre Dame, le martyrs dl
saint Laurent.
KERCKX (Guillaume) , peintre d'histoire. On trouve au Maris
d'Anvers , un tableau de cet artiste qui représente les Israélites ma*
géant l'agneau pascal, d'après Tordre de Moïse, avant de quittw
l'Egypte ; on voit l'ange exterminateur frappant les premiers nés do
Egyptiens.
KERKHOFF (d.), artiste distingué, qui peut être mis au nomfart
des premiers peintres; il naquit eu 1766 à Amsterdam, et eut pc/at
maître Barbiers Pietersz. Il peignit des paysages, des vues devilta
et de hameaux; ses ouvrages sont Irès-estiraés. En 1814, il expos
au salon d'Amsterdam trois tableaux : 1° la Chute d'eau de Beek*
huizen, près d'Arnhem; 2° une vue de Sonsbeek, et 3° une autit
vue prise du côté du rempart d'Utrecht. Il est mort à Amsterdam
en 1821.
KES. — KEU. 161
^KESSEL fFKBD. vah), né à Breda eu 1660, élève de son père,
Min Van Kessel, fut bon peintre de paysages, de fleurs, de fruits,
Bateaux et de toute espèce d'animaux. Sans atteindre toutefois la
Kpfection de son père, il l'approche cependant de très-près. 11 mou-
pt à Breda en 1696.
■";■ On a de lui, au Musée de Gand, un groupe de chiens, de lapins ,
feb chats , etc.
i^ KESSEL (jsAïf vaii), né à Amsterdam en 1648, peintre de pay-
; il peignit aussi différentes vues de son pays et des hivers,
ire dans lequel il excella. Mourut en 1608.
KESSEL (jeah VA.li), né à Anvers en 1626; sa manière approche
celle de Breughel de Velours, et il Ta presque égalé à représenter
oiseaux , des reptiles, des insectes, des fleurs et des plantes ; il
rinait avec précision, coloriait avec intelligence, et finissait ses
ileaux avec goût et délicatesse ; cependant les louanges que lut
prodiguent Corneille De Bie, Weyerman et Velasco, sont quelque
|mu exagérées, car parfois il avait une touche un peu sèche et une
pwleur manquant d'harmonie ; ses tableaux se vendent ordinaire-
ptent très-cher. Il mourut à Anvers en 1679.
_ Le Musée de cette ville a de lui un concert d'oiseaux.
KESSEL (rigolas tan), né à Anvers en 1684; son genre consistait
j^ peindre des fêles flamandes dans la manière de Teniers ; il fut bon
dessinateur, voyagea en France. Mourut à Anvers en 1741.
^ KETEL (corneille), élève de Bloklandt , et bon peintre de por-
traits, naquit à Gouda en 1548; il fit le voyage de Paris et de Londres,
OÙ son talent fut très-estimé ; on remarque en général que ses tableaux
d'histoire laissent à désirer sous le rapport du dessin et de la corn-
position: cependant on parle avec quelque éloge d'un de ses ouvra-
ges, représentant la Force domptée par la Sagesse, et d'un autre grand
tableau , représentant une compagnie d'arquebusiers; ce tableau est
remarquable par la fraîcheur et l'imitation des différentes étoffes. On
ignore la date précise de sa mort ; on sait seulement qu'il vivait
encore en 1600.
KEULEN (jâtrsoK van), né à La Haye en 1601, se rendit en Angle-
terre, où il resta longtemps en estime à la cour du roi Charles 1, et
j fit des portraits de beaucoup d'hommes de premier rang; il peignit
rhistoire et le portrait avec beaucoup de talent. Mourut à Amsterdam
m 1665.
KEUN (heu ri), naquit à Harlem en 1738; il peignit, dans le goût
de Berkheyden, des vues de villes, dont le dessin est fort exact et la
21
162 m.
perspective bien entendue; il a fait de très-beaux tableaux , riche-
ment étoffés de figures.
Gaspard Philips Isz. grava, d'après les tableaux de cet artiste,
trois vues de la ville de Harlem, qu'il dédia au bourgmestre de cette
ville. Keun mourut dans sa ville natale en 1788.
KEY (adrie* TnoMAs) , cousin et élève de Guillaume Key, qu'il
surpassa par l'esprit et l'originalité de sa composition.
On trouve de lui deux tableaux au Musée d'Anvers , dont l'un
représente les hommes , et l'autre , les femmes de la famille Franco y
Feo-de-Briez.
KEY (Guillaume), né à Breda en 1520 , élève de Lambert Lombart,
peignit l'histoire et le portrait , eut un pinceau moelleux et composa
avec discernement et beaucoup d'intelligence : le portrait du duc
d'Albc fut la cause de sa mort. On rapporte que pendant qu'il y
travaillait , le duc et les juges tramèrent , en sa présence, la mort des
comtes d'Egmont, de Hoorn et de quelques autres seigneurs; ce
complot tyrannique lui fil tant d'impression que de retour chez lui,
il tomba malade et mourut le jour même de l'exécution de ces deux
illustres victimes, le 5 juillet 1568, veille de la Pentecôte.
KEYSER (clara de), née à Gand vers la fin du XV* siècle, eut
un beau talent en peinture. Elle parcourut l'Allemagne, la France,
l'Italie et l'Espagne; ses ouvrages furent recherchés et estimés dans
ces divers pays. Elle mourut à Gand en 1540.
KEYZER (guillaume de), peintre assez distingué de paysages et de
fleurs , naquit dans les Pays-Bas. 11 demeurait à Londres, où il mou-
rut en 1670.
KEYZER (Guillaume de) , né à Anvers vers 1647, fut d'abord jouail-
lier; il quitta bientôt son état pour se livrer entièrement à la pein-
ture. Après avoir fait quelques tableaux pour les églises de sa ville
natale, il alla à Dunkerque, où il peignit un tableau pour la cha-
pelle des religieuses anglaises, qui lui donnèrent une lettre de re-
commandation pour Londres. 11 s'y rendit peu de temps aprèt
L'accueil favorable qu'il y reçut, surpassa son attente. 11 fut présenté
au roi Jacques 11 et à sa cour, malheureusement la révolution, qui
éclata bientôt après, le priva de la protection du roi et empêcha
l'exécution des promesses qu'on lui avait faites ; le chagrin mina se
jours. Il mourut à l'âge de 45 ans, laissant une fille qui peignît avec
beaucoup de succès des portraits à l'huile et des copies de tableaux.
KEYZER (henei de), peintre d'histoire et de portraits, a lait kl
portraits de Rombout Hogerbeets, de sa femme et de ses enianU,
KEY. — KIN. 18S
tableaux de famille , et le portrait du célèbre historien Cornelis Hooft,
bailli de Muyden ; ces deux tableaux sont au Musée d'Amsterdam.
KEYZER (Théodore de) , fut probablement l'un des quatre fils
du sculpteur et architecte Henri De Reyzer. On ignore le lieu de nais-
sance de ce peintre et Tannée de son décès. On peut seulement con-
clure par les tableaux qu'il a laissés et qui portent les millésimes
de 1621 et de 1657, qu'il vécut de 1505 à 1660.
Théodore De Keyzer fut un excellent peintre de portraits; ses
ouvrages dans ce genre peuvent être comparés à ceux de Honthorst et
de Gonzales.
On a de lui, au Musée de La Haye, un tableau qui représente une
Assemblée des quatre bourgmestres d'Amsterdam , délibérant sur la
réception de Marie de Médicis. Ce tableau, ainsi qu'un autre de moin-
dre dimension, représentant un Magistrat, assis devant une table,
lurent emportés par les Français et placés au Musée de Paris, où ils
restèrent jusqu'en 1815. Le dernier tableau dont nous venons de par-
ler, avait été acheté en 1765 pour S. A. le prince d'Orange-Nassau
Guillaume V, au prix de 405 florins. La valeur de cet ouvrage peut
foire juger facilement du talent de ce peintre.
KIES (simoii jaksz.) , né à Amsterdam , fut élève de Frans Floris ; son
talent n'est pas connu. Selon Charles Van Mander, il fît des dessins
d'après les peintures exécutées par son maître , dans la maison de
Nicolas Jongeling, au Markgraven Leye, à Anvers. Ces dessins, dont
dix représentaient les Travaux d'Hercule, et sept les Arts, ont été
gravés.
KIK (corneille), né à Amsterdam en 1635, fut bon peintre de
portraits; il quitta ce genre, malgré ses heureuses dispositions, pour
peindre des fleurs et des fruits; il excella dans ce dernier genre, sur-
tout quant il peignit des tulipes ou des hyacinthes. Sa manière est
facile, sa couleur fraîche et son pinceau flou. 11 mourut à Amsterdam
en 1675.
K1NSON (françois), naquit à Bruges en 1774; il obtint à l'Aca-
démie de cette ville une médaille d'or; quelques années après, il
partit pour Paris. En 1799, il y remporta le premier prix de por-
trait. Il exposa, au salon de 1808, plusieurs portraits de la famille
impériale , qui lui valurent la grande médaille d'or. La même année ,
Jérôme, alors roi de Westphalie, le nomma son premier peintre. A
cette époque , le gouvernement ayant chargé les artistes les plus dis-
tingués de la capitale de peindre les portraits en pied des maréchaux
de France, des ministres, etc., Kinson exécuta ceux du prince de
164 KIN.
Ponte-Cor vo , actuellement roi de Suède , el du ministre Dejaan. Ce
fut aussi vers cette époque qu'il fut nommé membre de l'Académie de
Bruges et de la Société royale des Beaux-Arts de Gand. En 1823, il
exposa , au salon de Gand , les portraits en pied de S. À. le prince et
la princesse d'Orange. Voici ce que le Messager des Sciences et des
Arts dit de ces deux tableaux : • Parmi les portraits , ceux exposés par
»F. Kinson , tiennent le premier rang; les deux personnages illustres
• qu'ils représentent, contribuent encore à y fixer les regards, et
• l'admiration du public : chacun y reconnaît les traits de l'auguste
» princesse et ceux de son illustre époux qui, dans la plaine de
«Waterloo, se couvrit de gloire et de lauriers. » S. A. R. etl. la
princesse d'Orange est debout devant une table, sur laquelle est placé
un vase contenant des fleurs; elle tient un mouchoir dans la main
droite, et va prendre avec la gauche un livre qui se trouve aussi sur
la table. L'appartement est richement orné; un fauteuil doré et un
beau tapis de Tournai complètent l'ameublement du salon. Le cos-
tume de S. A. est d'une riche simplicité; il se compose d'une robe en
velours violet, garnie de perles fines; des bracelets d'or, enrichis du
portrait en émail de son auguste époux, font ressortir la blancheur
de la carnation et la beauté du bras. La pose et l'ajustement de la
princesse sont traités avec grâce; les accessoires sont faits avec goût
et donnent à l'ensemble un charme qui plait et séduit; le tout est
peint d'un coloris suave et brillant, qui distingue si éminemment ses
ouvrages. Sa Majesté le roi Guillaume 1 er voulant témoigner à Kin-
son sa satisfaction pour le succès avec lequel il avait traité ces por-
traits et reconnaître en même temps le talent d'un artiste, qui soute-
nait si honorablement eu pays étranger l'honneur de l'Ecole belge
moderne, le décora de l'ordre du Lion néerlandais; l'Académie lui
décerna aussi une médaille, comme étant un des artistes dont les
productions exposées au salon approchaient le plus de la perfection.
Dans la même année, Kinson eut l'honneur de présenter à Sa Majesté
le roi de France et à la Famille royale, le beau portrait en pied de
S. A. R. la duchesse d'Angouléme.
F. Kinson était peintre de S. A. R. la duchesse de Berry; il jouis-
sait à Paris d'une réputation méritée, son talent lui a valu de justes
récompenses et la décoration de la Légion d'Honneur. F. Kinson
envoya à l'exposition de Gand, en 1820, sept portraits qui tousse
distinguaient par des poses gracieuse, un bon choix dans les acces-
soires et les ajustements, un coloris moelleux et brillant, et cette res-
semblance heureuse qui fait le mérite essentiel de tout portrait.
KIN. — KLE. 168
Après la mort de Louis XVllï, Kinson fut aussi nommé peintre du
roi Charles X. Cet artiste n'a l'aissé qu'un seul tableau d'histoire,
Bélisaire, qui fait regretter qu'il n'ait pas cultivé ce genre. Il est mort
dans sa ville natale le 18 oct. 1839, regretté et pleuré de tous ses amis.
K1NT (thixrrt), né à La Haye en 1676, élève de Constantin Net-
acher, fit partie et fut doyen du corps des peintres de La Haye.
Ce peintre entra dans le commerce et continua à peindre en amateur.
Il mourut en sa ville natale en 1756.
KLAASZEN VAN WIERINGEN (corn.) , peintre distingué de
marines et de paysages, naquit à Harlem, où il mourut en 1635. Ses
tableaux sont richement garnis de vaisseaux et de figures.
KLAASZON (a art) ou Aartgru de Leide, naquit en cette ville
en 1408. En 1516, il fut admis dans l'école de Corneille Engel-
brechlsen, dont il devint un des meilleurs élèves par ses heureuses
dispositions et sou assiduité. En sortant de chez ce maître , il suivit la
manière de School et de Heernskerken , et peignit en détrempe et à
l'huile des tableaux dont les sujets étaient tirés de l'Histoire sainte.
Ses compositions, quoique traitées spirituellement, manquent cepen-
dant de ce beau idéal qui fait le charme de ce genre.
Malgré son beau talent, Aartgen était très-pauvre. FransFIoris,
qui le visita sur le bruit de sa réputation, le trouva dans une position
voisine de l'indigence; il l'engagea alors à aller se fixer à Anvers , où
il eut pu utiliser son talent avec plus de succès. Aartgen fut sourd à
les sollicitations : il préféra rester dans sa ville natale, où il mourut
en 1564.
Aartgen fit souvent des dessins pour les peintres sur verre; il rece-
vait pour chacune de ses grandes compositions 7 gros ou 1 7 1 /2 cents.
Van Mander décrit quelques tableaux de cet artiste; ils étaient
d'une composition excellente et se trouvaient eu la possession de
quelques amateurs de son temps.
KLENGEL (hans chrétien) , né à Kesseldorf, près Dresde, en 1761,
élève de Charles Hutin et Dielrich ; il a si bien imité ce dernier, qu'il
est facile de confondre quelquefois leurs tableaux d'histoire en petit.
On a encore de Klengel des scènes familières, des paysages avec figu-
res et animaux.
KLERK (nsir&i de), né à Bruxelles en 1570, fut élève de Martin
De Vos, dont il suivit la manière. Il peignit pour les églises de sa
ville natale et pour celles de ses environs. On trouve encore un
tableau de lui dans l'église saint Pierre à Louvain. Il mourut en 1629.
KLEYN (pierre rudolpu), né au Hoge-Zwalume eu 1785, fut
166 KLE. — KLO.
élève de Van Stry, à Dortrecht; il se rendil quelques années après à
Paris, sous les auspices du roi Louis Napoléon; il y fréquenta l'atelier
du grand David et profita des leçons de ce célèbre peintre ; il par-
tit ensuite pour 1 Italie et séjourna pendant deux ans à Rome, dont il
étudia les environs; en 1810, il exposa au salon d'Amsterdam, une
-vue d'Aqua-Celosa , près de Rome : ce tableau, ainsi que tous ceux
qu'il envoya pendant son séjour en Italie , sont du plus grand mérite.
11 entra , en 1813, au service militaire et parvint bientôt au grade
d'officier; en 1815, à la bataille desQuatre-Bras. il reçut une blessure
dont il mourut en 1816, à l'âge de trente-et-un ans ; sa bravoure
l'avait fait décorer de la croix d'honneur.
On a de lui , au Musée d'Amsterdam , une Vue du parc de saint.
Cloud , un paysage en panorama, et une Vue de la Seine, prise à Paris;
il peignit ce dernier tableau de concert avec J. Hulswil.
KLEYNHENS (jz.). peintre de fleurs et de fruits: le portrait de
cet artiste, peint par lui-même, est le seul ouvrage qui nous reste de
lui ; il naquit en 1634. et mourut en 1701.
KLOK (nicolàs) , peintre et graveur, naquit à Leide en 1576.
On croit qu'il fut élève de Frans Flore, sa manière de graver tient
pourtant de celle de Cornkort. Ses ouvrages sont peu connus. Van
Mander cite quatre gravures de lui , portant la date de 1597, et repré-
sentant les quatre Éléments, et un autre , le Jugement de Midas, à la
date de 1589.
KLOMP (albert) , Hollandais , peignit des paysages avec des ani-
maux dans la manière de Paul Potter, qu'il étudia : son coloris est
quelquefois un peu foncé, mais son dessiu est correct et sa touche
facile. Van (1er Willigen cite dans le 4 e volume de son ouvrage,
pag. 109 et 110, deux des meilleurs tableaux de Klomp ; ils sont
ornés de bestiaux et portent les dates de 1602 et JL603. Immened
fait aussi mention d'un tableau de Klomp , daté de 1622. H. DeBur-
ton, auteur des Connaissances de tableaux 9 classe A. Klomp parmi
les meilleurs peintres hollandais.
On a de ce peintre, au Musée de Bruxelles, une scène rustique: à
l'entrée d'une ferme, une laitière est occupée à traire une vache,
pendant que deux paysans s'amusent à dresser un chien ; l'Appa-
rition des anges aux bergers devant leurs tentes , ils viennent leur
annoncer la naissance du Messie : un troupeau de moutons et de
vaches occupe le premier plan. ]
KLOOSTERMAN (n.) , né à Hanovre en 1656 , fut bon peintre de
portraits; il voyagea en Angleterre et en Espagne, où il se fit une
KLU. — KM. 1(17
belle réputation et où il acquit de grandes richesses. 11 mourut en
Angleterre en 1718.
KLUYT (pierre tmikrrt), iils, né à Dclfl, fut un des meilleurs
élèves de Michel Micrevelt.
KNELLER (godfrikd) , né à Lubcck , eu Holstein , en 1048, d'abord
élève de Rembruni et puis de Ferdinand liol, voyagea eu Italie, où
il étudia les tableaux de Carrache et du Titien ; il traversa l'Allemagne
et passa en Angleterre , où il fut nommé peintre du roi ; celui-ci
l'envoya en France, pour y faire le portrait de Louis XIV. De retour
en Angleterre, l'archiduc Charles, pendant le séjour qu'il lit ft Lon-
dres, lui fit faire son portrait pour l'empereur Joseph, qui venait de
le nommer chevalier héréditaire de l'empire ; il reçut à cette occasion
une chaîne et une médaille en or. Il peignit le portrait dans le genre
de Van Dyck. Mourut ix Londres en 1726.
On a de lui au Musée d'Anvers, le portruit du chanoine Cockx ,
chantre de la cathédrale d'Anvers.
KNELLER (jeaji z&charik) , né à Lubcck, en Holstein, frère de
Godfried Kneller, peintre de paysages et de vues, voyagea avec son
frère en Italie, en Angleterre et eu Hollande; il eut moins de talent
que lui dans son genre.
KNEY(n.), Flamand, peintre de paysages et de vues d'eau.
KN1BERGEN. Ce peintre peignit le paysage dans la manière de
Paul Uril; ses tableaux représentent ordinairement des vues de la
Suisse et de l'Allemagne. Quoique achevés avec soin et touchés légè-
rement! ses ouvrages pèchent par le mauvais choix des ligures et
leur tenue.
KNIP (Nicolas Frédéric), naquit à Niiucgiic eu 1742. Jusqu'à l'âge
de trente ans, cet artiste menu une vie errante, travaillant dans les
châteaux et les maisons de campagne; s'élant marié, il se iixa a Til-
bourg, où il peignit des tableaux de cabinet, représentant des ileurs,
des fruits et des paysages. Ces tableaux, qui ne dépassaient pas un
pied ou un pied et demi de grandeur, ne lui lurent jamais payés
au-dessus de 00 à OU ilorius. Cet artiste de mérite eut le malheur île
perdre lu vue dans la force de l'âge; il vécut ainsi pendant quatorze
ans, et mourut à l'âge de soixante-sept ans. Le iils de Knip possède
encore quelques-unes do ses études d'après nature; elles égalent lis
com|K>sitions des meilleurs maîtres.
KNIP (uehrikttk ukatrudk), née i\ Tilbourg en 1783 ; jusqu'à l'âge
de dix-neuf ans, époque à laquelle elle partit pour Paris, où elle
reçut des leçons du célèbre Van Spaendonck , M 110 Knip peignit
168
KNU. — KOB.
d'après les éludes de fleurs de son père. En 1805, elle s'établit
Amsterdam et s'occupa à peindre des fleurs et des fruits; sur l'invi*
talion de quelques dames de cette ville, elle donna aussi des h
En 1819, elle reçut à Paris une médaille en argent pour ui
dessin à la gouache. En 1822, l'Académie royale d'Amsterdam lui]
en décerna une pareille avec un diplôme : ce fut à cette époqi
qu'elle commença à peindre à l'huile ; elle partit de nouveau
Paris en 1824 , pour suivre les leçons du célèbre Van Dael. De ret
dans son pays, elle peignit beaucoup de tableaux, qu'elle envoya ai
diverses expositions de France, d'Allemagne, de la Flandre, d'Aï
sterdam et de La Haye. Le tableau qu'elle exposa au salon de Pai
en 1837, fut acheté par S. M. la reine des Pays-Bas pour 500 florin^]
Le marquis de Verac a acheté plusieurs de ses dessins au prix de600|
francs, et une grappe de raisin, peinte à l'huile, pour 500 francs.:
M" e Knip est morte à Harlem le 29 mai 1842.
KNUFER (nicolas), né à Leipzig en 1603, élève d'Emmaniu
Nysen et d'Abraham Bloemaart ; il fut bon peintre d'histoire ea
petit, excella dans le dessin des figures, eut un bon coloris et utt^
pinceau bien fini. Il mourut à Utrecht en 1667.
KNYFF (jacques), Hollandais, fut peintre de marines et d'archi-
tecture.
KNYFF (gautiee); ce peintre vivait à la même époque que
Jacq. De Bray, qui fit son portrait , et au bas duquel nous voyonfr
qu'il fut peintre à Harlem, et fit partie de la confrérie en 1641. Ce.j
portrait, fait à l'âge de cinquante ans, fut achevé en 1675. 0»
trouve de lui dans le catalogue de Hoet un tableau, qui représente
la ville d'Anvers.
KOBELL (heari junior), né à Rotterdam en 1751 , parcourut les
bords du Rhin et de la Meuse ; il peignit des paysages et des mari-
nes, qui ont beaucoup d'analogie avec les productions de Zaftleven.
La touche du paysagiste Kobell est hardie , soignée et spirituelle ; son
coloris est un peu trop émeraudé, ses eaux trop vaporeuses. On peut
dire qu'il est plus froid, moins flou dans son exécution que le maître
auquel nous le comparons, mais il est aussi gracieux et aussi ingé-
nieux dans le choix.
Les tableaux et les dessins de Kobell sont estimés et recherchés par
tous les amateurs. 11 mourut à Rotterdam en 1782.
KOBELL (jeaït), fils du célèbre peintre de marines de ce nom, na-
quit à Rotterdam en 1782. Il fut élevé dans la maison des Orphelins
des Jansénistes à Utrecht; ses parents lui ayant reconnu quelques dfe*
KOB. — KOE. 169
itions pour la peinture, lui donnèrent pour maitre W. R. Van der
il, qui fil beaucoup de cas de lui et le fit dessiner constamment
près uature. L'étude des tableaux de Paul Potter, qu'il lui donna
ri pour modèle, lui firent faire des progrès étonnants. En 1808,
tait déjà membre de l'Institut royal; en 1810, il peignit deux
«âges avec des bestiaux, qui furent vendus 870 ilorins. En 1812,
emporta à Paris la médaille d'or; les éloges qu'il reçut en cette
constance et les travaux nombreux qu'il fut chargé d'exécuter,
Itèrent tellement son orgueil qu'il se crut l'égal de Paul Potier, et
il tomba en démence. 11 mourut dans la force de l'âge. Un de ses
leaux fut vendu, en 1817, pour 600 Ilorins.
tOBEL (jban juriob), fils du graveur de ce nom, né à Rotterdam
1800; mort en 1838. Il a peint le paysage, dans lequel il s'est
une grande réputation. Dans la collection des maîtres vivants au
illon royal de Harlem, on voit de lui un joli tableau, représcu-
l une écurie avec des bestiaux.
tans la vente du professeur Bleuland en 1839, des tableaux de
>el ont été vendus pour (1. 1000, il. 1200, il. 14130, et un pour
15 florins , et des dessins pour 300 et 400 florins.
LOCK. (jârome), né à Anvers eu 1505, élève de sou frère Mathieu
îk, fut peintre de paysages; il quitta la peinture pour entrer dans
ommerce. Mourut à Anvers en 1570.
LOCK. (mathieu), né à Anvers en 1500; fut bon peintre de
sages, voyagea en Italie. Mourut à Anvers en 1552.
LOECR (pierre), né à Alost en 1500, élève de Van Orley, voyagea
Italie et en Turquie; il revint dans les Puys-Bns avec une quantité
vues et d'esquisses des costumes, des modes, des fêles et des usages
ces pays. L'empereur Charles le nomma son peintre. Il peignit
n l'histoire, fut bon architecte et géomètre. C'est lui qui a inlro-
t l'architecture romaine dans les Pays-Bas. Il mourut à Anvers
1550.
Vu Nusée de Bruxelles, on a de lui : le Christ descendu de la croix.
iOEBERGER (wbscbslaus) , né à Anvers eu 1560, élève de
rtin De Vos, voyagea en Italie; il eut un dessin correct et une
le couleur; ses compositions sont grandes et remplies de génie.
retour dans sa patrie , il fut nommé peintre de l'archiduc
>ert. Koeberger était de même bon architecte et a bâti plusieurs
iscs et monuments. 11 mourut à Bruxelles en 1630.
3n a de lui au Musée de Bruxelles : le Christ porté au tombeau.
ICO EDYK (nicolas), naquit à Zaandam en 1081. Le czar Picrrc-lc-
22
170
KOE.
Gran<l honorait de srs faveurs ce peintre distingué. Il n'y a ptusi
doute aujourd'hui , qu'il fut l'auteur du tableau si renommé
connu sous le nom d'Escalier tournant , qui fut acheté 840
de Hollande pour être envoyé en Russie. Ce tableau et ceux
Gérard Douw et P. Potter (la Chambre de l'accouchée et le
Troupeau de bœufs), qui faisaient partie du même envoi ne
vinrent pas à leur royale destination : dans une affreuse temj
ils furent engloutis par la mer. En 1811 , un tableau de Koedyk
vendu , dans une vente publique à Amsterdam , pour fl. 124
mentionne aussi très-avantageusement dans son catalogue un lai
de ce peintre.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam , le portrait de l'amiral Pi<
Pietersz Hein.
KOEKKOEK (jean) , naquit à Middelbourg en 1811 ; il était
troisième fils de Jean Herman Koekkoek, peintre de marines
distingué, qui vit encore et habite Amsterdam; il suivit, comme
autres frères, Bernard Corneille, Harinus Adrien et Herman,
vivants, le genre de son père. Cet artiste, doué des dispositions
plus heureuses et dont l'avenir promettait de devenir brillant,
mort le 28 avril 1831 ; il a laissé quelques tableaux, représentant
mers calmes et des mers houleuses. Ils témoignent d'un assez
talent.
KOENE (isaac), né à Harlem en 1650, élève de Ruysdaal,
bien le paysage dans la manière de son mattre. Nous devons
observer que la plupart des figures de ses tableaux sont peintes
Gaal. Mourut à Harlem en 1713.
KOENRAAT, né à La Haye en 1678, élève de Constantin Net
il fut bon peintre de fleurs, eut une bonne couleur et une
légère. Mourut à La Haye en 1747.
ROERTENBLOCK (jbahnette), épouse d'Adrien Block,
Amsterdam en 1650. Cette femme, qui par une étude soûl
acquit de vastes connaissances scientifiques et artistiques, fut
être la seule de son époque qui eut le talent de faire des ouyragen
fantaisie , tels que de découper des dessins eu papier et de
avec de la soie : dans ce dernier genre, elle fit pour l'impérat
d'Autriche un ouvrage qui lui fut payé 4000 florins. Elle
en 1715.
KOETS (roelof), né à Zwolle en 1655. D'abord élève de son
il devint plus tard le meilleur des élèves de Gérard Terburg; il
gnit le portrait avec quelque facilité; son dessin fut correct eti
KOK. - KOO. 171
ichc naturelle; il embellit ce genre de tou» le» agrément» dé»ira-
•ê. Mourut à Zwolle eu 1 725.
KOK (jxa* Mathieu), né à Amsterdam en 1720, fui élève de
oola* Verkolje; cet arti»le qui ne manquait pa» de mérite, »erait
M cloute devenu %àn peintre célèbre, s'il eut voulu n'adonner à un
lll genre* Il a peint avec un grand fini de» figure» ornées d'arre»-
ircs | de* pay*age» avec figure» et he»liaux , de» vue» de chAtcaux et
S marine*; la collection de» tableaux de ce peintre fut tendue
18 décembre 1771.
KONINCk (david M ). j
K03INCK (jAWM l>K). f t ,
KONINCK (»am>mo* m). )
KOO G EN (LioarAKD va* mut) t né a Harlem eu 1010, életc de
ft|ue* Jordaen* , fut bon peintre d'hi»toirc en grand ; nia m eu
ittant fou maître, il changea »a manière et fit de» tableaux en
lit; il peignit avec intelligence, eut un dc»»iu de bon goût, et une
nne couleur. Mourut ii Harlem en 1081.
KOO G H (adhie* va* »kk), élève de V. Hofman, naquit U Middel-
rni*, dan* l'Ile de Flakké, en 1790. Il peignit de* pay»age» avec
lire* et animaux; il concourut pour la médaille d'or de la Société
lix Moritin, et obtint une mention bonorablc, \jh tableaux de cet
ti*le, qui ne peignit que par agrément, ne *onl pan lrc*»uornbreux;
pendant il a exporté aux différent» *alon* , juiqu'en 1830, de»
y*agc*d'un bon goût et d'une touche *avaute. Il c»l mort à Dor-
jcbt en 1 83 1 .
KOOI (aviuAVMt baktki. va* m.*) , né U Augu»tinu»ga , en Friae ,
1708, cul pour maître» de de*viu Fran» 'Awart et Jean Verrier,
pour la perspective étudia le* ouvrage» de De Lairc»»e. Apre» troi»
niée* d'éludé», il commença à peindre à l'huile de» pay»ag<'» »ou»
direction de Verrier et de Deekkerck. H lit eu 1804 le voyage
i Doticldorf , pour étudier le» tableaux de» grand» maître»; il y
pia quelque» portrait» de Van Dyck ; il revint pa»»er l'hiver h
lliekcr. où il était prœlaclor de dcfttiu à l'Académie, cl repartit au
iutrmp» *uivant pour Du»»eldorf, afin de continuer »e» étude».
I 1808, il remporta le prix de 2000 franc» à IVxpoailion d'Ain-
rrdam; *on tableau représentait une Darne recevant une lettre
• main* d'un dome»lique. A partir de cette époque , »a réputation
Ifl toujour* croi»»aute. Il e*t vrai de dire que ton» le» ouvrage»
l'il cxpo*a , obtinrent de» éloge» unanime». Il expo»a au »alou de
vs.
iLIeau d'une exécuti
■ :■ -respondant de l'insl
r. :■* rovaïes des Beaux- A
m . ■ .T.rre honoraire de la
-'. Je la société de pein
. - Lcuwarde le 14 juille
1 : .:lhourg en 1707, apprit
■■■;• .i\uir reçu des leçons de
: *.7SS pour Londres, où il
.;: ne aisée. 11 mourut en
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■ • ; * Au pays el d'Angleterre. 11
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^* :~. Allemagne et en Suisse. 11
.... c.:o ce peintre ait du mérite
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- . •■.' :.:iie.
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: % s. -ire: le coloris de ce peintre
^ < f.v- que les objets se détachent à
• .w.ion a quelque chose d'apre , qu
\*. r. cénéral, cet artiste est du n
,-.'.• ,-.r î.îibles souvenirs artistiques. Il
. »•
^n. ■ ^x7aïa<^. né à La Haye en 1760, reçut
. „-v ** fvinlure de De France: il parvin
. ^v^*v à acquérir une grande supéri<
.^ -v»x*.£f* avec du bétail , et des sujets pi
î v.*v^ u M' on dc ^ Ua JÛ^P 1817, un C
i . ,c V:e du Marché i» «bes q*J* E
v; o,-f on de la vicloir le Si
^„ A • ' *^ Vf • 0U * dC ' U t
KRU. — KCN. 173
KRUGER (?.) , peintre de paysages et d'animaux.
KRUGER (jacques), peintre de paysages et de tableaux modernes.
KRYNS (éverard), né à La Haye en 1568, élève de Van Mander
père, voyagea en Italie; sa manière de peindre l'histoire et le por-
trait est agréable et facile. Mourut en 1627.
KUGK (gérard vas). Nous ne connaissons ce peintre que par un
tableau , portant son nom et qui fait partie de la collection de
H. Hoogers à Nimègue : il représente le Sauveur à table, entouré des
habitants de la bourgade d'Emaûs ; le dessin en est très-correct ; la
touche en est habile et approche de la manière de Rembrandt , sans
en avoir cependant la vigueur.
KU1CHEM (van) esl cité comme peintre d'histoire par Hoet , dans
son petit ouvrage sur les peintres omis par Van Gool.
RU1K (jeafi vah, woutersz.), né à Dordrecht en 1530, fut bon
peintre d'histoire et sur \trre. Ayant été arrêté pour ses erreurs sup-
posées en matière de religion , il resta longtemps en prison ; il en fut
tiré par Drcnkwaert Daudewinze , chef de la justice, qui employa
tout son crédit à le sauver. Le malheureux Kuik , en reconnaissance,
peignit le Jugement de Salomon pour ce juge: il représenta lestraitsde
ce digne magistrat sous ceux du roi de Jérusalem ; mais les reproches
qu'un fanatisme religieux fit faire à ce magistral , même du haut de la
Chaire de vérité, qu'il voulait sauver la vie de ce peintre pour
s'enrichir de ses ouvrages, le forcèrent à condamner Van Kuik à être
brûlé vif sur le Nieuwe Werk à Dorlrecht, le 28 mars 1572 , avec
une femme nommée Adriaantje Jans Van Molcnaarsgraaf.
KUJL (gysbrfcht va* der) , élève des frères Crabeth , a peint l'his-
toire et sur verre ; mais on ne rencontre plus de ses ouvrages. Il est
mort à Gouda , sa ville natale, en 1673.
KU1LENBURG (abraham va*), naquit à Utrecht en 1639. Il peignit
presque les mêmes sujets que Poelenburg, mais ordinairement dans
de plus grandes dimensions; son dessin est moins correct que celui
de ce maître célèbre , et son coloris moins agréable. Il se trouve trois
de ses meilleurs tableaux dans la galerie du duc de Brunswick , a
Saltzhal.
HÏ1P (ALBERT). )
MJ1P (bewjamin). \ Voyez Cuip.
HJIP (jacob gerritze). \
(corbeille) , né à Leide en 1493, élève de son père, Cor-
Jfajelbrechtsen , peignit bien l'histoire; les figures de ses
belle expression , une couleur chaude et un bon
172
KOO. — KRA.
Gand, en 1823, un Joueur de flûte, tableau d'une exécution admi-
rable. Van der Kooi était membre correspondant de l'Institut royi
néerlandais , membre des Académies royales des Beaux-Arts d'Aï
sierdam . d'Anvers et de Gand , membre honoraire de la société
dessin do Groningue, et membre de la société de peinture Ât
Sacrum, de Rotterdam. Il est mort à Lcuwarde le 14 juillet 1836.
KOOL (l. van). Voyez Cool.
KORNEL1S. Voyez Cornelis.
KOSTER (simon de), né à Middelbourg en 1767, apprit à dessii
à l'Académie de celle ville; après avoir reçu des leçons de peinti
de Thomas Gaal, il partit en 1788 pour Londres, où il travail
avec succès et se procura une vie aisée. 11 mourut en celte vil
en 1831.
KOUWENHOVEN ( Jacques), peintre de paysages avec besliai
fut élève de B. Ommeganck à Anvers, naquit à Rotterdam en 171
il a travaillé pour les cabinets du pays et d'Angleterre. Il consac
beaucoup de temps à donner des leçons à de nombreux élève
En 1817. il fit un voyage en Allemagne et en Suisse, 11 mourut
Rotterdam le 25 mai 1825.
KRAANVELT (h.); quoique ce peintre ait du mérite, il est
peine connu : on sait seulement que le célèbre poète Vondel
chanté son talent dans une élégie.
KRANS (frawç.). Voyez Crusse.
KRAUSE (François) , né à Augsbourg en 1706, élève de Piaxe
à Venise « fut peintre d'histoire; le coloris de ce peintre est d't
mauvais goût ; il est si noir que les objets se détachent à peine
uns des autres ; son exécution a quelque chose d'apre , qui fait oi
impression désagréable; en général, cet artiste est du nombre
ceux qui ne laissent que de faibles souvenirs artistiques. Il mourut
Dijon en 1754.
KRAUSZ. (simon akdreas), né à La Haye en 1760, reçut les prit
cipes du dessin et de la peinture de De France; il parvint par
assiduité el son intelligence à acquérir une grande supériorité; il]
peint souvent des paysages avec du bétail , et des sujets puisés di
la vie privée. 11 exposa au salon de La Haye en 1817, un Orage
une rivière, et une Vue du Marché aux tourbes à La Haye,
moment de la célébration de la victoire de Waterloo, en 1815. Il
mort à La Haye en 1825.
Au Musée de La Haye, on a de lui un paysage, avec un chark
de foin.
KRU. — KUN. 173
KRUGER (f.) , peintre de paysages et d'animaux.
KRUGER (jacques), peintre de paysages et de tableaux modernes.
KRYNS (évkrard), né à La Haye en 1568, élève de Van Mander
père, voyagea en Italie; sa manière de peindre l'histoire et le por-
trait est agréable et facile. Mourut en 1627.
KUGK (gérard van). Nous ne connaissons ce peintre que par un
tableau , portant son nom et qui fait partie de la collection de
H. Hoogers à Nimègue : il représente le Sauveur à table, entouré des
habitants de la bourgade d'Emaùs ; le dessin en est très-correct ; la
touche en est habile et approche de la manière de Rembrandt , sans
en avoir cependant la vigueur.
KUICHEM (van) est cité comme peintre d'histoire par Hoet , dans
son petit ouvrage sur les peintres omis par Van Gool.
KUIK. (jbau vAif, woutersz.), né à Dordrecht en 1530, fut bon
peintre d'histoire et sur verre. Ayant été arrêté pour ses erreurs sup-
posées en matière de religion , il resta longtemps en prison ; il en fut
tiré par Drenkwaert Baudewinze , chef de la justice , qui employa
tout son crédit à le sauver. Le malheureux Kuik , en reconnaissance,
peignit le Jugement deSalomon pour ce juge: il représenta les traits de
ce digne magistrat sous ceux du roi de Jérusalem ; mais les reproches
qu'un fanatisme religieux fit faire à ce magistral, même du haut de la
Chaire de vérité, qu'il voulait sauver la vie de ce peintre pour
s'enrichir de ses ouvrages, le forcèrent à condamner Van Kuik à être
brûlé vif sur le Nieuwe Werk à Dorlrecht, le 28 mars 1572, avec
une femme nommée Adriaantje Jans Van Molenaarsgraaf.
KU1L (gysbrfcht van der) , élève des frères Crabelh , a peint l'his-
toire et sur verre ; mais on ne rencontre plus de ses ouvrages. Il est
mort à Gouda , sa ville natale, en 1673.
KUILENBDRG (abraham va»), naquit à Ulrecht en 1639. 11 peignit
presque les mêmes sujets que Poelenhurg, mais ordinairement dans
de plus grandes dimensions; son dessin est moins correct que celui
de ce maître célèbre , et son coloris moins agréable. 11 se trouve trois
de ses meilleurs tableaux dans la galerie du duc de Brunswick , à
Saltzhal.
KUIP (ALBERT). 1
KD1P (benjamin). \ Voyez Cuip.
KU1P (jacob gerritze). \
KCNST (corneille) , né à Leide en 1 493 , élève de son père , Cor-
neille Engelbrechtsen , peignit bien l'histoire ; les figures de ses
tableaux ont une belle expression , une couleur chaude et un bon
174 KUP. — LAA.
dessin ; il a peint aussi des portraits et des vues de villes. Mourut à
Leîde en 1544.
KUPTSKY ou KUPETZKI (jeàn), né à Porsine, en Bohême, en 1667,
élève de Claus , voyagea en Allemagne et en Italie; il peignit dans le
genre de Lothi , qu'il avait étudié ; il devint un célèbre peintre de
portraits. Mourut à Nurembourg en 1740.
KUYGK DE MIERKOOP (françois van), Flamand ; on voyait autre-
fois de lui dans le réfectoire des Alexiens à Gand , un tableau repré-
sentant des poissons, des chiens et des fruits.
KUYPER (jàgques) , né à Amsterdam en 1761 , eut pour maître de
dessin Isaac Schmidl , et Jurriaan Andriessen pour maître de pein-
ture; il peignit sous les yeux de ce dernier maître de beaux paysages
d'Arcadie. En 1775, il fut reçu membre à l'Académie de dessin de
la ville d'Amsterdam , et y remporta des prix en J78I , 1782
et 1783. En 1783, il fit un voyage en Allemagne, dans le but
d'étudier les galeries de Dusseldorp et de Manheim. En 1808, il fut
nommé membre de la quatrième classe de l'Institut royal de la
Hollande et promu à l'unanimité aux fonctions honorifiques de
président de la même institution. Malheureusement il mourut dans
la même année; les nombreuses sociétés des Beaux-Arts lui rendirent
les derniers devoirs , et le grand orateur Martinus Stuart prononça
son oraison funèbre. Kuyper avait beaucoup de mérite; il fut devenu
un grand peintre d'histoire, si ses affaires ne l'eussent empêché de se
livrer entièrement à son art favori.
KUYPERS (thierry), naquit à Dorlrecht en 1730 ou 1733; il fut
élève de A. Schouman, à La Haye; peintre de paysages, il alla s'éta-
blir au village de Voorschoten, pour être plus à portée de peindre
d'après nature. Ses toiles , d'une dimension assez grande , servirent à
l'ornement des appartements, suivant la mode de l'époque; il a fait
cependant quelques tableaux de chevalet. Thierry Kuypers avait
beaucoup de talent. Malheureusement la vie déréglée qu'il menait,
lui fit négliger son travail et déprécia considérablement ses ouvra-
ges. Il mourut à Dorlrecht en 1796.
!..
LAANEN (Christophe van der), né à Anvers en 1570, élève d^
Rubens; il peignit ordinairement des sujets galants, des assemblée^
et des tabagies; il composait avec esprit, eut un bon coloris el un^
touche fine et spirituelle. Mourut à Anvers eu 1628.
LAA. — LAF. 1 75
LÀANEN (jacques vas) , frère de Christophe , peignit les mêmes
sujets que son frère et eut sous tous les rapports la même ma-
nière.
LÀAR (j. o. vas), Hollandais; on le croit le plus jeune des frères
de Pierre Van Laar, ou Bamboche. Descamps, qui fait mention de
J. O. Van Laar, dit qu'il accompagna dans un voyage en Italie , ses
deux frères aînés Pierre et Roeland , et qu'il périt malheureusement
près de Rome : en passant sur un pont de bois jeté d'une montagne à
une autre, l'âne sur lequel il élait monté, broncha et tomba avec lui
dans un torrent rapide et très-profond. Fueszli ajouta que J. O. Van
Laar fut aussi peintre et qu'il demeura à INimègue en 1646, et y fit
des portraits et notamment celui d'une femme morte; la touche de ce
portrait est très-naturelle et la ressemblance frappante.
LÀAR (pierre VA»), surnommé Bamboche, naquit à Laaren, en
Hollande, en 1613; il voyagea avec son frère en Italie, étant encore
fort jeune; il y acquit sa belle manière : Rome et ses environs furent
pour lui l'objet de laborieuses études; il sut par les belles qua-
lités dont il était doué , mériter l'estime de l'illustre Poussin , de
Claude Lorrain et de Sandrart: ses tableaux représentent des chasses,
des attaques de voleurs, des foires et fêtes publiques, des paysages
et des rivages. 11 enrichit ses tableaux de débris d'architecture :
un grand nombre de figures de chevaux et d'autres animaux ,
s'y trouvent partout agréablement dispersés. Ses ouvrages sont des
chefs-d'œuvre de goût et d'expression, son coloris est ferme , vigou-
reux et naturel, son dessin est assez correct, et sa touche est large et
savante. (Cet homme singulier est pour ainsi dire le créateur de son
genre de peinture). Il est mort à Amsterdam en 1675.
On ne rencontre de ses ouvrages dans aucun Musée des Pays-Bas.
LAAR (roeland van), né à Laaren, en Hollande, en 1610, s'a-
doiiua à la peinture avec son frère; ils voyagèrent ensemble en Italie,
et y peignirent tous les deux dans la même manière, mais Pierre
Van Laar surpassa son frère. Mourut à Gênes en 1640.
LAFABRIQUE (Nicolas), naquit à Namur vers la fin du XVII e
8, ecle. Après avoir reçu les principes de l'art d'un certain Bouge,
Poutre de Namur, il partit pour Rome, où il fit des progrès si rapi-
^3 qu'en peu de temps son pinceau lui procura une existence aisée.
** e retour dans sa patrie, il se fixa à Liège, où il mourut en 1736.
^fabrique excellait à peindre les figures et les oiseaux. Florent
Le Comte fait mention de deux de ses tableaux, l'un la tête d'un
■ïilosophe jovial, qui fut acheté par un amateur de Paris pour une
176 LAF. — LAI.
somme considérable, et l'autre représentant un homme, tenant un
gobelet à la main, cl qui était en la possession du roi de France.
LAFONTA1NE. Voyez Foktainr (la).
LA1RESSE (abraham de), né à Amsterdam en 1681, élève de son
père Gérard De La ir esse, peignit dans le genre de son maître, mais
lui fut inférieur. Mourut à Amsterdam en 1739.
LÀIRESSE (ernkst de), né à Liège en 1678, élève de son oncle
Gérard De Laircsse, dessina bien toutes espèces d'animaux , qu'il pei-
gnit ensuite en détrempe et à la gouache; il étudia quelque temps en
Italie, et à sou retour, il fit quelques tableaux pour le prince à Bonn.
Mourut à l'âge de quarante ans.
LAIRESSE (Gérard de), naquit à Liège en 1640; il fut élève de
son père Renier De Lairessc et de Bartbolet; il se rendit en Hollande,
où il fut très-estimé, et surnommé le Poussin hollandais. Son beau
talent et ses brillantes qualités justifient en effet ce glorieux surnom.
Un génie sublime règne dans ses compositions, et l'impression de
chacune de ses figures dénote une profonde intelligence des mouve-
ments de l'ame chez leur créateur; sa touche légère et ferme, son
coloris excellent, vrai et doré, rendent aimable et précieux tout ce
qu'il a peint. 11 drapa ses figures dans le goût des meilleurs maîtres
de l'Italie; ses plis sont amples et simples. De Lairesse fut encore
grand dessinateur d'architecture. Cet excellent peintre eut le malheur
de perdre la vue : la résignation dont il fit preuve dans cette mal-
heureuse position, est digne d'éloges. Le plaisir de parler d'un art
qu'il avait tant affectionné, lui fil concevoir l'idée de communiquer
les connaissances dont sa cécité ne lui permettait plus de faire usage;
c'est à cette fin qu'il donna chaque semaine aux artistes et aux ama-
teurs un cours de dessin et de peinture. Il leur rendit ainsi un grand
service avec le plus louable désintéressement. Il résuma ses leçons et
en fit deux livres, qui sont encore très-eslimés et donnés en récom-
pense aux élèves des Académies de dessin. Il mourut à Amsterdam
en 1711.
Au Musée de Bruxelles on a de lui : la Mort de Pyrrhus.
Au Musée de La Haye : la Découverte d'Achille par Ulysse.
Le Musée d'Amsterdam en possède cinq, dont l'un, qui est un chef-
d'œuvre, représente Seleucus cédant sa femme et son sceptre à son
fils Antiochi.
LAIRESSE (jeaiï de), né à Amsterdam en 1679, élève de soi*
père Gérard De Lairesse, peignit dans le même genre, mais eut uiiœ
touche plus dure. Mourut à Amsterdam en 1728.
LAI. —LAN. 177
LÀIRESSE (jacques et jbanJ, étaient frères de Gérard De La ir esse;
U ont peint des bas-reliefs et des fleurs, et ils quittèrent Liège pour
e rendre à Amsterdam, où ils ont demeuré et fail des tableaux assez
echerebés, quoique leur talent fut de beaucoup inférieur à celui de
eur frère.
LAIRESSE (jacques et jban de), nés à Liège en 1671 èl 1674,
lèves de leur oncle, Gérard De La ir esse, peintres remarquables de
leurs et de fruits. Morts à Amsterdam en 1700 et 1724.
LAMBERT (jeau), peintre de Liège, en vogue vers 1427.
LAMBERT (jacobsz.), ministre du culte anabaptiste à Lcuwarde,
itaii peintre amateur. On croit, quoique sa manière ne l'indique
mm, qu'il fut élève de Rubens, cl qu'il fut le premier maître de
iovert Flink; il peignit l'histoire avec beaucoup de talent. Il fut
sontemporain de Vondel, qui fit un couplet à l'occasion de son
nariage.
LAMME (ary) , né à 's Ileercnjansdam , village d'Outre-Meuse ,
m 1748, fut élève de Joris Ponce pendant quelques années; il
leignit ensuite avec quelque mérite le paysage sur de grandes toiles;
les compositions témoignent d'une imagination très- féconde et d'une
Mécution très-spirituelle. Il est mort à Torlrcclit en 1801, laissant
an fils, nommé Arnaud, et une fille, qui épousa le peintre en
miniature J. B. Scheffer, cl qui peint elle-même de très-beaux
portraits en miniature. Elle est veuve et demeure actuellement à
Paris. Ary Lamme a été le maitre de son fils Arnaud Lammc, qui
est très-bon peintre d'escarmouches , de combats et de rencontres ,
genre dont il a fait principalement ses études.
LANGE (j. de), bon peintre de portraits, dont le talent était en
TOgue au commencement du XVIII e siècle. Parmi les portraits de
famille de M. J. J. Nahuis à Utrecht , se trouve le portrait d'une
dame par cet artiste; il est de grandeur naturelle: la pose et la
peinture en sont agréables.
LANGE (jEAif). Voyez Va» BocnoasT.
LANGENDYK (jban aictoihe), fils de Thierry, naquit à Rotterdam
en 1780; son père fut son maître de dessin. Il fil un voyage a
8t.-Dominguc , et revint dans sa patrie, où il habita alternativement
Rotterdam, Amsterdam, La Haye cl Bruxelles. Il se fixa enfin à
Amsterdam, où il mourut en 1818.
ungendyk avait entièrement la manière de son pbre. Outre des
**rins coloriés et à l'encre de Chine, il a laissé de très-bonnes
Pâtures.
23
178 LAN. — LAP.
LANGENDYK (thiirry) , né à Rotterdam en 1748, élève de
D. A. Bisse h op. Il a fait de beaux dessins de combats et de bataille*)
qui ont été gravés; cet artiste excellait dans ce genre et avait uû
génie tout particulier pour la composition; il sut exprimer la
passions dans toute leur vérité , et acheva les moindres détails de sa
tableaux avec un fini précieux. Langendyk a fait presque toujoun
des dessins et fort peu de tableaux. Il y avait de lui dans un cabine!
quatre tableaux , tous des sujets de guerre; le plus haut prix donoi
pour un de ces tableaux en vente publique, s'élève à 160 florins
Il est mort à Rotterdam en 1805.
LANGE VELT (butger van), né à Nimegue en 1635, fut élève d.
l'Académie de dessin de cette ville. Fort jeune encore il se dislingu
dans les siences et les arts : l'Electeur de Brandebourg , Frédérk
Guillaume le Grand , l'engagea à venir à Berlin , pour remplir b
fonctions de peiutre, d'architecte et de mathématicien de la coût. D
donna des leçons aux enfants de son protecteur, et fut nommé direc-
teur de l'Académie. La maison de plaisance du souverain à Gope-
nick , près de Berlin , et l'église de Nieustad , sont des construction!
qu'il projeta et exécuta pendant son séjour dans ce royaume. Ont
encore de lui un tableau à la maison-de-ville de Nimègue, qui repré-
sente un épisode de l'histoire de la Gueldre ; les figures sont de grau*
deur naturelle ; il peignit aussi des intérieurs d'églises avec des figura
d'un dessin correct et d'un coloris très-vrai. Cet homme, qui était
doué de grands talents, mourut à Berlin en 1695. Son épouse lui fil
ériger un monument dans l'église de Niçustad à Berlin , où il fol
enterré.
LANKRING (prosp. hehki), Flamand, né en 1628, peintre de fleuri,
de fruits, de paysages et d'ornements. Cet artiste apprit à peindre i
l'Académie d'Anvers ; il fortifia sa manière en travaillant d'aprël
nature et en copiant les tableaux de meilleurs maîtres; il se rend!
en Angleterre, où il acquit une si grande réputation que les person-
nes qui faisaient faire leur portrait par le chevalier de Lely, voulaient
que Lankring en peignit le fond ; le choix heureux de ses paysages,
la vigueur et l'harmonie de son coloris s'associèrent parfaitement
avec les ouvrages de ce maître. Aucun peintre n'a surpassé sa manière
de peindre les ciels; les figures, qui ornent ses paysages, sont tott*
chées avec infiniment d'esprit. Les tableaux de Lankring sont presqj*
tous en Angleterre. 11 mourut dans ce pays en 1692.
LANSLOOT. (Voyez Blookdebl).
LAP (jeait), Hollandais; on attribue à ce maître de fort be&
r
Lui
LAQ. — LAS. 170
tdenins de paysages dans le goût do J. Bolh, cl ou prétend qu'il
isle aussi de lui des tableaux à l'huile.
LAQUY (Guillaume joseph) , naquit à Brucl , entre Cologne et
lonn, en 1738; il eut pour muttre du peinture un peintre, nommé
leldieu. Il partit ensuite pour Amsterdam , et se rendit de là à La
Haye, où il travailla dans l'atelier de Jean Rcmmers; il eut pour
compagnon de travail Wybrnnd llendriks, qui peignait des paysages
dont il faisait les figures. Il quitta ce muttre, et se mit à travailler
pour son compte ; le célèbre amateur des Beaux-Arts bruamkamp
devint son protecteur; il le fit travailler et lui ouvrit les portes do
H galerie, où il fit connaissance avec Douw, Metzu , P. llooge et
d'autres maîtres , qui l'encouragèrent et lui firent concevoir les
Mpérances les plus llattcuscs ; il lit ulors les dessins des trois célèbres
jftbleaux de Douw, de Koedyk et de Paul Polter, qui furent acquis
tour le compte de l'empereur de Russie, et qui lurent engloutis
Itns les Finsche Scheeren.
Laquy fit un grand nombre de petits tableaux d'une composition
gréable, d'un bon coloris et d'une richesse d'accessoires remarqua-
île; les sujets qu'il choisissait étaient le plus souvent puisés dans les
cènes de la vie intime ; quelques-uns de ses tubleaux , quoique
tanières, ont cependant du mérite. 11 a fait de tris-beaux lubleuux
|ui sont encore recherchés dans les meilleurs collections. Il peignit
ussi le portrait, mais ne fut pus heureux daus la ressemblance. Il
it mort à Glèves en 1708.
LÀROON (margelle), naquit à La Haye en 1053. Sou pbre fut
on premier maître; il purtit avec lui pour l'Angleterre, où il reçut
les leçons de Flechière. Livré à ses propres forces, Laroon prit la
lature pour guide et l'étudia avec assiduité. Su manière lui était
particulière, son dessin était correct; aucun des peintres ses con-
temporains ne l'égala à peindre les draperies. Kueller, l'employa
louvent à draper ses portraits. Laroon avait un talent particulier
pour imiter la manière des différents grands maîtres. Ses gravures
•onldcms le goût de Van Ostade. 11 mourut à Londres en 1705.
LÀRUE, nommé quelquefois Verstruleu, était dessinateur do
[ Ptyages et de vues de villes de la Hollande ; ses dessins sont connus
parles amateurs.
USTMAN (nicolas), né à Harlem en 1610 , élève de Jean Pinos.
Il existo do lui le Sumarituin churiluble, composition assez choisie;
.le second plan et le fond du paysage sont ornés de rochers et de rui*
m baignés par un torrent sur lequel est jeté un pont que traversent
180 LAS. — LED.
un prêtre cl un lévite. Il a gravé ce morceau et quelques pièces
d'après le Guide , d'après Pinas et d'après son père.
LASTHÀN (pierre) , né à Harlem en 1681, professeur célèbre
dans l'art de l'imitation , chef d'une école nombreuse d'habiles et
savants peintres, parmi lesquels on compte le grand Rembrandt et
le peintre de mérite Jean Lievens; il mérita les louanges des poètes
et des historiens de sa patrie; il fut élève de Corneille Corneli», Je
Harlem; ses compositions, qui témoignent de beaucoup de talent,
sont d'une vérité remarquable. Mourut à Harlem en 1649.
LÀTOMBE, naquit à Amsterdam en 1616. Il passa quelque temp
de sa vie artistique à Rome; c'était un pehitre habile et savant do
conversations, de sites montagneux de l'Italie , de grottes et de mo-
numents. Il mourut dans sa ville natale en 1676.
LAURENS (w), peintre d'histoire, cité dans l'ouvrage de Hoet
sur les peintres omis par Van Gool.
LAURI (balthazar) , bon peintre de paysages, naquît à Anven
vers 1570. Il partit fort jeune pour Rome , où il fut élève
Paul Bril.
LAUWERS (jacques jeaxi), naquit à Bruges en 1754; après avoir
appris le dessin à l'Académie de cette ville, il partit pour l'Italie, oè
il séjourna peu de temps ; il se rendit ensuite à Paris; il y fit la ren-
contre d'un riche Hollandais , qui apprécia beaucoup son talent &
l'engagea à l'accompagner à Amsterdam, où il se fixa. II peignit d'a-
bord des paysages et ensuite des scènes d'intérieurs. Un tableau de cet
artiste, dont la description détaillée se trouve dans le catalogue de
la collection de Gildemeester, fut vendu publiquement au prix de
300 florins; il représentait une dame assise à un balcon, ayant ua
enfant sur ses genoux; c'est une composition fort agréable; le dessia
est plein d'art, la tenue fort belle, le coloris vigoureux et le pinceau
très-fini. Quelques-uns de ses dessins ont été vendus pour 50 florins.
Jacques Lauwers est mort à Amsterdam en 1800.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau qui représente une
ferme, devant laquelle est assise une femme auprès d'un puits.
LAVECQ (jacques) , né à Dortrecht en 1624, fut élève de Rem-
brant, dont il quitta la manière pour imiter celle de De Baan; ilft
beaucoup de portraits. Il est mort en 1674, à l'âge de cinquante ans*
LEDEBOER (isaac). Cet artiste n'est connu que par le grand por-
trait de Jacques Basnage, qui est placé en tête des ouvrages de **
dernier. Il était en vogue au commencement du XVIII e siècle.
LEDOULX (pierre), naquit à Bruges en 1730. Ce peintre, enc** 1
LEE. 181
fort jeune, suivit avec succès les cours de l'Académie de sa Tille na-
tale. Au sortir de cet établissement , Jean Garemyn le compta au nom-
bre de ses élèves, Lodoulx peignit des vues de villes et aurait incon-
testablement acquis en peinture un talent très-remarquable , s'il se
fut v oué exclusivement à ce genre et n'eut employé la majeure partie
de sa vie à peindre en miniature une grande collection d'insectes et
S88 différentes fleurs. Il est vrai de dire qu'il acheva ce travail avec
un soin admirable. Comme auteur, Lcdoulx nous a laissé, par son
Histoire de$ Arts et des Peintres, des matériaux très-importants, ren-
fermant des particularités inédites sur les sculpteurs, les graveurs et
les peintres du XVIII* et du XIX siècles, et qui restent déposés aux
archives de l'Académie de Bruges.
LEEMANS. Cet artiste que l'on suppose être de La Haye, peignit
des oiseaux et des accessoires pour les tablaaux de chasse; il plaça
aussi quelquefois des figures dans ses compositions, qui étaient d'un
coloris naturel et d'un pinceau flou. Il vivait au XV 11* siècle.
LEEN (Guillaume van), né à Dur I redit en 1753, fut d'abord élève
de Jean Arcnds, Thierry Kuypers et Joris Ponse. A l'âge de vingt
ans, il se rendit à Paris; après s'y être livré pendant trois ans ix
l'étude des fleurs, il vint ù Rotterdam où il demeura quelque temps;
en 1787, il repartit pour Paris, avec l'intention de se rendre eu
Angleterre; ses amis, MM. Van Spacudonck et Sauvage, le détournèrent
de ce dessin et rengagèrent à rester ix Paris, où des occupations
nombreuses absorbaient déjà tous ses iustaus. En 1780, lorsque la
révolution française éclata, il fut obligé de quitter cette ville; il alla
demeurer alors à Dclfshavcn, où il mourut le 6 a vil 1825.
Tous les tableaux de ce maitre sont d'un grand fini et peints d'après
nature. Ses compositions de fleurs et de fruits ornent les meilleurs
cabinets du pays et de l'étranger. A l'exposition de La Haye en 1817,
un de ses tableaux de fleurs se faisait remarquer par la grAcc, la
fraîcheur et l'élégance du dessin et du coloris; il exposa au salon de
Dortrecht, en 1810, trois tableaux qui appartenaient aux collections
de HH. De la Coste et Ilombouts.
LEEPE (jbaii Antoine van der) , ué ix Bruges en 1664, peintre de
Pyugc? qui n'eut d'autre maitre que la nature; il peignit avec beau-
coup de succès dans le goût du Poussin, eut une facilitée! une touche
Mi-légère. Il mourut à Bruxelles en 1710.
LEEUW (bastien govertz van der), père de Gabriel Van der
ksuw et élève de Gerrilz Cuip, fut bon peintre de vaches, de mou-
ton» etc. ; il abandonna de bonne heure la peinture pour entrer
<bni la carrière administrative.
18) LEE. — LEG.
LEEUVV (gabbiel vah der), De Lionne, né à Dortrecht en 1643
élève de son père , Baslien Govcrlz Van der Leeuw ; sa manière étai
meilleure que celle de son maître: elle consistait à peindre des pay
sages avec des vaches, des moutons et d'autres animaux; il composai
avec beaucoup de génie et dans le goût de l'école italienne; il peignai
avec facilité, sa touche est large, décidée, remplie de feu et d'un beat
Uni ; il voyagea en Italie et en France. Mourut à Dortrecht en 1688
LEEUW (pierre vaic der) , né à Dortrecht en 1645 , élève de soi
père, Bastieu Govertz Van der Leeuw, peignit des paysages avec de
animaux dans le goût d'Adrien Van de Velde, qu'il suivit de si près
que très-souvent on a de la peine à distinguer leurs touches respec-
tives. Pour ne pas s'écarter de la manière de son maître, il avait soir
de ne travailler qu'avec un de ses tableaux sous les yeux; sa couleui
est naturelle et dorée, son pinceau est flou et facile; ses ouvrages
sont très-estimes. 11 mourut à Dortrecht en 1705.
LEFEBVRE (n.) , né à Visé, province de Liège, fut élève de David.
Cet artiste, qui donnait les plus belles espérances, mourut en 1826,
à la fleur de l'âge. On a de lui le portrait en pied de S. M. le roi des
Pays-Bas. Ce tableau accuse un assez beau talent.
LEG1LLON (jean FRAflçois), naquit en 1739 à Bruges, où il eut
pour maître Mathias De Visch; il partit, en 1760, pour Rouen et
travailla à l'Académie de cette ville, sous Jean Baptiste Descamps,
peintre renommé, qui eu était alors directeur. En 1762, Legillon
remporta à cette Académie la grande médaille d'argent.
Eu 1763 , il se mit en voyage et parcourut en artiste la France et
l'Italie. En 1769, il revint à Rouen , où les professeurs le prirent en
amitié, l'accueillirent chez eux, et lui confièrent plus d'une fois le
soin de poser le modèle. Dans le jour il parcourait les campagnes,
dont il dessinait les plus beaux sites et les chèvres qu'il y rencontrait
En 1770, Legillon s'embarqua pour Civita Vechia, et se rendit de
là à Rome, où il resta jusqu'en 1772. La beauté des ouvrages qu'il
avait sans cesse devant les yeux , lui révéla combien il lui restai!
encore à apprendre pour combler l'immense lacune qui séparait ses
ouvrages de ces chefs-d'œuvre; il ne travailla presque plus,- mil
pour ainsi dire ses crayons de côté, et passa son temps à admirer el
étudier. Après avoir parcouru toute l'Italie , il revint à Bruges
en 1774, en passant par Paris; il s'était senti un penchant décid<
pour le paysage, et surtout pour les sites pittoresques et les intérieurs
animés de scènes champêtres, genre aimable et gracieux, dans lequ*
les Ecoles flamande et hollandaise ont excellé ; ses premiers essfi
I
F
LEG. 183
furent à la gouache, manière assez généralement adoptée durant la
décadence. II consentit, pressé par ses amis, à former chez lui une
petite Académie, dont les meilleurs élèves furent Gérard De Son,
Jean Verbrugghen et H. Van de Steene ; il s'essaya à la même époque
à peindre a l'huile : ses trois premiers sujets furent médiocres et
reçus avec une froide indifférence, peu propre à l'encourager; mais
telle est la nature de l'homme qu'il s'irrite des moindres obstacles et
s'efforce d'en triompher.
En 1779, il retourna à Paris, qu'il voulait visiter encore une fois
avant d'entreprendre un voyage en Suisse; il séjourna à Lausanne et
àFribourg, dessinant partout et peignant quelquefois pour mieux
retenir la magie du paysage.
De retour dans sa ville natale en 1780, il ouvrit de nouveau son
école et reprit ses pinceaux , qui le servirent mieux cette fois : le
voyage de Marseille avait fixé son goût, mais la Suisse le fit peintre.
La peinture semblait faire des progrès plus sensibles en France
qu'en Belgique, et Paris paraissait destiné à former une bonne école.
Legillon , qui avait rémarqué ces changements et qui trouvait
d'ailleurs à Paris un genre de vie conforme à ses goûts, conçut le
projet de s'expatrier et de se fixer définitivement dans cette capitale ,
ce qu'il fit en 1782. Ceux qui goûtaient son talent , lui conseillèrent
de se borner à copier les anciens maîtres; mais un artiste qui sent
brûler en lui le feu divin, ne peut s'astreindre longtemps à cette occu-
pation presque mécanique. Legillon avait déjà assez la conscience de
ses forces pour préférer l'élude de la nature. H passait l'été à Fontaine-
bleau , dont il aimait la forêt.
Dès 1787, on prévoyait son admission dans l'Académie royale, tout
le monde l'en jugeait digne ; le titre de peintre du roi de France
chatouillait singulièrement son amour-propre , et il souhaitait de le
mériter. Dans ce but et pour surprendre la nature, il fit le voyage
de Normandie. Sitôt après avoir terminé ses tableaux, il les exposa à
Fécamp, où ils obtinrent un immense succès.
Au bruit de sa renommée, quatre de ses amis, membres de
VAcadémie royale, insistèrent vivement pour qu'il briguât la place
vacante; il envoya alors à l'Académie un des meilleurs tableaux qu'il
avait peints et exposés à Fécamp; elle lui ouvrit ses portes en 1789,
et lui donna le titre tant désiré de peintre du roi.
Les troubles de la révolution française le ramenèrent dans sa
P^ne, qui n'était pas très-tranquille elle-même : il ne s'occupa à
"^ges que de son art et de ses anciens souvenirs; Paris, devenu plus
184
LEL
calme, le rappela; mais il se tenait de préférence aux en Tirons de
cette ville, vivant ignoré et loin du tumulte. Le désir de revoir im
ami le poussa, en 1707, à y passer quelques jours; il se sentit
subitement atteint d'un mal, dont la marche rapide inspira bientôt
des inquiétudes; il succomba à Paris, en novembre 1797, âgé de
cinquante-huit ans. Son compatriote Suvée rassembla ses études et
ses tableaux , et envoya le tout à sa famille à Bruges.
Les ouvrages de Legillon sont rares, et par conséquent fort peu
répandus dans le commerce. Ils décèlent le génie de composition
que possédait cet artiste, et une touche non moins spirituelle que il
pensée; l'expression de ses petites figures est gracieuse, son coloris t
autant de franchise que de vigueur. Quoiqu'il ne se soit occupé de
son art qu'en amateur, Legillon peut être placé au rang des peintre!
les plus distingués de l'époque.
Les membres de sa famille , qui ont hérité de ses tableaux, sont
M. Carpentier et M me Herwyn à Bruges, et M. Wantelée, ex-premier
président de la cour supérieure de Bruxelles, qui avait épousé une
des nièces de Legillon.
LE LIE (adrien de), né à Tilbourg en 1755, fut élève de Querten-
raond à Anvers; il fréquenta en même temps l'Académie de destin
de cette ville et s'appliqua à l'architecture et à la perspective; il le
rendit ensuite à Dusseldorf , où il étudia et copia un grand nombre
de portraits de Van Dyck et de Rubens, ainsi que quelques tableaux
d'histoire des maitres italiens et hollandais. U fit la connaissance à
Dusseldorf de Pierre Camper, qui l'engagea beaucoup à s'établira
Amsterdam; il le fit en effet deux ans après, et peignit dans cette
ville beaucoup de portraits et de tableaux de genre. Parmi ses nom-
breuses compositions , nous devons citer le tableaux qu'il fit pour
Jean Gildemeester. qui représente cet amateur montrant son ca-
binet à une société de messieurs et de dames. Les principaux tableaux
de cette collection se remarquent très-facilement sur cette toile. B
peignit aussi, pour la Société Félix Meritis à Amsterdam, un taMetti
composé des portraits de plusieurs de ses membres. U aimait beau-
coup à faire des portraits de grandeur naturelle. Les productions de
M. De Lelie sont très-estimées et répandues dans les principaux cabi-
nets des Pays-Bas, de l'Angleterre et de l'Allemagne. En 1810, il
exposa , au salon d'Amsterdam , une toile charmante et pleine <b
mérite qui attira tous les regards: elle représente un jeune écolier*
retiré dans un cabinet pour y étudier sa leçon. Ce tableau se trouf*
en la possession de M mo veuve François Van den Berghe, àGai*«*.
LEL. — LEN. 185
fi De Lelie élaîl membre de l'Institut royal des Pays-Bas, etc. Il est
ûort à Amsterdam le 30 novembre 1820.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui : un intérieur, où un
taysan charge sa pipe; près de lui se trouvent une femme et un
nfant.
LELIENBERG (a), peignit avec beaucoup de talent des objets
aanimés, tels que des oiseaux morts, des lièvres, des accessoires de
basse, etc.; son pinceau spirituel, flou et très-fini à la fois, manque
«pendant de la vigueur de celui d'Evert Van Aclst et de Jean Wee-
ûnx. Quelques-uns de ses ouvrages portent la date de 1663; ou
irait qu'il a demeuré à La Haye. Le sieur Hagedorn fait mention de
ai dans ses éclaircissements, et Hoet en parle comme d'un peintre
unis dans l'ouvrage de Van Gool.
LELT (a. de). Voyez Van der Faes.
LEMENS (balthasar van), né à Anvers en 1637, alla s'établir à
Londres, où ses petits tableaux d'histoire, qu'il peignait avec assez
le talent, ne jouirent pas de la faveur dont ils étaient dignes. Pour
pourvoir à son existence, il se vit obligé de faire des esquisses et de
peindre les draperies et les fonds des tableaux des autres peintres. Il
mourut en 1704.
LENGELÉ (martin), né à la Haye en 1604, peintre d'histoire, fut
nommé directeur de l'Académie de La Haye en 1656. Il mourut
en 1661.
LENS (ardre corneille), naquit en 1739 à Anvers, cette grande
pépinière des peintres de la Belgique. Ce jeune homme qu'on desti-
nait aux éludes scientifiques, mais qui préférait l'art de la peinture,
pour lequel il se sentait la plus grande inclination, fut d'abord élève
(TEyckens, et puis du peintre d'histoire renommé Balthasar Beschey.
Après s'être livré à de laborieuses études, il fit un voyage en Italie.
A son retour, les progrès qu'il avait faits, étaient tellement remar-
quables qu'on lui offrit l'emploi honorable de co-directeur de l'Aca-
démie de la ville. Plus tard, Lens demeura à Bruxelles, et peignit
pour S. M. l'empereur d'Autriche Joseph II, pour sa sœur Marie-
Christine et pour le duc de Saxen-Teschen. 11 était chevalier de Tor-
dre royal du Lion néerlandais , membre de l'Institut de Hollande,
correspondant de l'Institut de France, membre de plusieurs Acadé-
mies et sociétés savantes, etc. 11 mourut en 1822.
L'Eglise des Alexiens à Lierre, possède de cet artiste plusieurs ta-
Meaut , dont les sujets sont tirés du Nouveau Testament.
L'église de saint Michel à Gand a aussi de lui une Annonciation.
24
L
1 86 LEN. — LEZ.
L'église de la Madclainc. a Lille : toute l'histoire de la sainte de fia!
nom. en plusieurs grands tableaux.
A Bruxelles: un salon de l'hôtel de H. Slevens, travail dans lequel
il a été secondé par son élève François cl qui retrace les principaux
traits de la fable de Bacchus, etc.
Au Muséo de Bruxelles, on a un tableau de lui, qui représente
Dalila coupant les cheveux de Sa m son.
LEN ZEN (j. f.), né à Anvers en 1790, fui élève du peintre Maya
Il peignit le paysage et copia avec bonheur différents tableaux d'Offl-
meganrk. Il mourut près d'Anvers en 1840. '
LEUR (mcoLAs van DEit), né à Breda en 1667, voyagea assez jeune
en Italie pour y étudier son art; il fut bon peintre d'histoire et Si
bien le portrait. Mourut à Breda en 1726.
LEV1NUM (pierre simon) est cité dans l'ouvrage de Hoet, comme
peintre en miniature.
LEXMOND (jean van), né à Dortrecht en 1769, fut élève de A.tf
J. Van Stry. Quoique bon peintre , il employa presque tout soft
temps à donner des leçons; il a fait cependant quelques dessins et
des tableaux à l'huile, dont les sujets sont des vues de villes. Il exista
de ses tableaux dans plusieurs collections à Dortrecht et dans d'autre!
villes. H est mort a Dortrecht le 22 novembre 1838.
LEYDEN (lucas van), né à Leide en 1494, élève de son pfert,
Hugues Jacobs et de Corneille Engelbrechlsen, peintre d'histoire, de
portraits, de paysages et d'architecture; ses tableaux sont peints a?rt
talent, d'une couleur légère et finie, et d'une grande fraîcheur; il
varia avec beaucoup d'intelligence, la composition de ses tableaux,
surtout celle de ses paysages; il a fait le portrait d'Albert Durer, et
Albert Durer a fait le sien. Mourut à Leide en 1533.
On a de lui à la maison-de-%ville à Leide : le Jugement dernier. \
Au Musée d'Amsterdam, le portrait de Philippe de Bourgogne.
Au Musée de La Haye : la fille d'Hérode avec la tête de saint Jean
Baptiste.
LEYSSENS (nicolas), né à Anvers en 1661 , voyagea fort jeune
en Italie , où il fut surnommé Gassenoix ; il peignit bien l'histoire, eut
un bon dessin et une bonne couleur. Il fut souvent employé par Bar*
dimé, Bosschaert et Verbruggen, pour peindre dans leurs tableaux
des nymphes, des enfants et des bustes. Il mourut à Anvers en 1710.
LEZIER (paul), né à Dortrecht, auteur d'un grand tableau, qui
représente les supérieurs de la bourgeoisie de Dortrecht On BB
trouve plus cette belle toile à la Maison des arbalétriers, comme
L1B. — LIE. 187
L Balen l'indique dans son histoire de Dortrecht; il parait que ce
leintre vivait à la même époque que Jacques Gerritsz. Cuyp.
UBERHÉ (j. db) ; ce peintre était en vogue à Liège en 1427.
UEMAECKER (cucolas de), surnommé Roose, né à Gand en 1574,
Hère de Marc Geurraert et d'Ollo Venius; il fut un de ses meilleurs
Hères; il dessinait le nu avec beaucoup de vérité, et donnait un
ton goût à ses figures. Sou coloris ressemble dans plusieurs de ses
tableaux, à celui de Rubens. Il mourut à Gand en 1646.
L'église de saint Nicolas, à Gand, possède le chef-d'œuvre de Roose :
le Sacre de saint Nicolas ; ce tableau est placé sur le maître-autel.
L1ENDER (pierre van), né à Utrecht en 1727, peignit des paysa-
gDi, des vues de villes , ele ; il voyagea sur les bords du Rhin , dont
il a laissé quelques vues d'après nature. Il mourut à Utrecht en 1707.
LIRRNUR (Alexandre) , naquit à La Haye en 1770. A peine âge de
atpt ans, il eut le malheur de perdre ses parents; le stadhouder Guil-
laume V le prit sous sa protection et le fit entrer dans la maison des
Orphelins luthériens. II montra de bonne heure d'heureuses disposi-
tions pour la peinture, sous la conduite d'un des directeurs de l'éta-
Uisement qui était lui-même un des premiers peintres de voitures.
H fit de rapides et brillants progrès et remporta bientôt la médaille
d'or à l'Académie de dessin. En 1794, toujours protégé par Son
Altesse, il partit pour Rome, dans le but d'y étudier le genre histo-
rique. 11 y eut obtenu de brillants succès et les distinctions les plus
honorables, si pendant Tannée suivante, les affaires politiques sur-
venues dans son pays ne l'eussent obligé de revenir en Hollande. De
retour à La Haye, en 1796, il dessina des portraits au crayon et à
It gouache; il réussit complètement dans ce genre. 11 copia à la même
époque, les douze tableaux de Van Veen: ces dessins furent vendus
m loterie avec douze autres, pour 1800 (1. Il se maria en 1801, et fit
i cette occasion le voyage de Paris, où il forma en deux ans une collec-
tion de trente dessins d'après les meilleurs maîtres hollandais, fran-
çais, flamand et italiens, qui se trouvent actuellement au Musée. De
retour en Hollande, il exposa quelques dessins qui furent l'objet d'une
juste admiration. Le roi Louis en acheta pour fl. 2500, et quelques
Mitres dessins, ainsi que quelques estampes, mis en loterie à cette
même époque, lui valurent fl. 12,000.
Liernur obtint aussi quelque succès dans la gravure, mais les
commotions politiques de 181 1 le forcèrent à se vouer à renseigne-
ment. Il mourut à Amsterdam en 1815.
LIERRE (joost tau), né à Bruxelles en 1530 ; il fut pendant
188 LIE. — UN.
quelque temps peintre de paysages et de figures: certaines ci
stances religieuses le déterminèrent à se faire ministre du
réformé è Zwyndrecht, près d'Anvers. 11 mourut en 1583.
L1EVENSZ (jear) , né è Leide en 1607, élève de George Van Se
ten et de Pierre Lastman , devint un peintre célèbre d'histoire et
portrait- ses compositions sont remplies de génie; il eut une
couleur et un pinceau ferme; il voyagea en Angleterre. Mourut
Anvers en 1663.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui le portrait du célèbre
Joost Van Vondel, et à l'hôtel-de-ville de Leide, un tableau dech
née, représentant Scipion l'Africain et sa fiancée, à Carthagène.
tableau lui fut payé en 1641 ou 1642, selon le compte du t
et suivant la notice du célèbre peintre et historien , Frans Van
dans son histoire de Leide, la somme de 1500 florins. La régence
cette ville, pour lui témoigner son contentement, ajouta à cette
me le don d'une médaille d'or, de la valeur de 100 florins à peu
LIMBORGH (hknri van), né à La Haye en 1680, peintre <f
toire et de genre; il fut élève du chevalier Van der Werf , et
qui approcha le plus du talent de ce maitre. Oesterreich dit, dans
catalogue des tableaux de la galerie du roi de Prusse à Sans-Souci
les peintures de Van Limborgh sont si belles , qu'on peut à
reconnaître si elles sont de lui ou du chevalier même. Son col
est plus chaud et plus harmonieux que celui du chevalier Van
Werf; le baron Heinecken , dans ses Nachrichten von Kunstlem
Kunstsachen, tom. I, pag. 252, dit à peu près la même chose, mt»
en d'autres termes. 11 mourut en 1758.
Le Musée d'Amsterdam possède un tableau, qui représente des
enfants jouants.
LIN (j. van), peintre hollandais (surnommé de Stille, ou lePakh]
ble), vivait vers la fin du XVII e siècle. Cet artiste, dont le talent était
en vogue vers 1667, peignit avec quelque talent des chasses, der
combats et des chevaux. Ses tableaux étaient très-recherchés
L1NGELBACH (jeak), né à Francfort , sur le Mein, en 1625,
rendit fort jeune à Amsterdam , à Paris et en Italie , où il s'appliqai
beaucoup à perfectionner ses études artistiques; il revint à Amster-
dam en passant par l'Allemagne. Son genre fut de peindre des pori
de mer d'Italie, des canaux chargés de barques et de gondoles, dci
marines, des paysages, des foires, des marchés publics d'Italie ,
ment ornés de figures, de chevaux et d'autres animaux, ainsi que A
monuments d'architecture et de fontaines ; les traits de son pinceti
LIN. 189
■ont forl ingénieux , les ciels et les lointains de ses tableaux sont d'un
•on vaporeux et agréable, l'air y circule bien ; il copia avec beau-
coup de tact et de fidélité les costumes de diverses nations et les pei-
gnit avec une touche fine et un beau coloris. Il mourut à Amsterdam
kn 1686. — Le Musée de La Haye possède plusieurs de ses ouvrages :
3* un tableau appelé le Chariot à foin; 2° un tableau qui représente
ton grand port de mer d'Italie; un autre, le Départ de Charles II de
Scheveningen pour l'Angleterre ; puis une marche de cavalerie. —
lâu Musée d'Amsterdam , on trouve de cet artiste deux tableaux qui
présentent des ports de mer d'Italie, ils sont richement garnis de
ires; puis deux paysages, dont l'un, peint dans la manière de
r ynants et de Wouwermans , est orné de plusieurs figures et de
ivaux ; l'autre représente le départ pour la chasse : sur le premier
tn, on voit un carrosse attelé de deux chevaux blancs, qui parait
attendre plusieurs personnes, puis des groupes d'hommes et de che-
naux, et sur le second plan, un homme est occupé à dresser un cheval
jdans une plaine; une ferme termine le fond de ce paysage. — Au Mu-
hée de Bruxelles, on a de lui une Vue de la place du Peuple à Rome.
" Dans la vente de la collection d< s tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, eu avril 1837, un tableau de Lingelbach, représen-
tant un Port, a été vendu pour 1570 fr. — Dans une vente à Paris,
tn 1843, chez M. Bonncfons de la Vialle, commissaire-priseur, un
tableau, peint par lui, étant une marine, vue d'un port, provenant
du cabinet de feu M. Casimir Perrier, a été vendu pour 1720 fr.
L1NSCHOOTEN (adrien) , né à Dclft en 1590. élève de Spanjolet,
fut bon peintre d'histoire en petit; il donna beaucoup d'expression
et de caractère à ses figures et coloria dune manière vigoureuse et
vraie. Il mourut à Dclft en 1679.
LINSEN (jean), peintre d'histoire, fut pris par les Maures en se
rendant à Rome par mer; il leur échappa et revint dans son pays
et se fixa à lloorn, où il fut assassiné traîtreusement par un ami qui
avait perdu au jeu avec lui.
L1NT (henri van), Flamand, voyagea en Italie; il peignit des pay-
lages, des palais, des ruines, dos rochers et des montagnes.
LINT (pilrre van), né à Anvers eu 1609. Ce peintre est plus connu
Cn Italie qu'eu Flandre. Il mourut à Anvers en 1668.
On a de ce peintre, au Musée d'Anvers, quatre tableaux : 1° le
K>rtrait d'un frère Ccllitc; 2° sainte Catherine; 3° le portrait du car-
linal Ginnazio, patron de l'auteur; l'inscription qui se trouve sur
c tableau, apprend qu'il lui fit remporter le prix de Rome en 1639.
100 UN. — LOF.
Le quatrième représente une réunion de plusieurs personnes
deux sexes, qui se reposent sur le bord d'une rivière. — À Amen,!
l'église de saint Jacques, la Séparation de saint Pierre el de saint
L1NTIIORST (j), né à Amsterdam en 1755, devint un
peintre de fleurs et de fruits sous la direction de son père, qui
gnail des grandes toiles , qui servaient alors à orner les appai
ses tableaux très-estimés se sont vendus dans les ventes publk
01 et 76 florins. Linthorst ne voyagea guère. 11 mourut à Ai
dam en 1815.
On a de lui, au Musée de cette ville, deux tableaux compoà
fruits, et uu de fleurs.
LION, naquit ù Dînant vers 1740. Il se fit xfabord
avantageusement à Liège par quelques tableaux. Puis il se reaStj
Paris, où le célèbre De Vieil l'admit au nombre de ses élèves. llfikj
cette école de grands progrès et devint un bon peintre d'histoire
de portraits. 11 séjourna quelques années à Vienne, où ses ta)
étaient très-recherchés. Déjà fort avancé en Age, il retourna dami
patrie et y mourut en 1814.
LION (a.), fut l'auteur de deux portraits de bourgeois armés,
se trouvent à Amsterdam; l'un d'eux porte la date de 1628. Le
Heineckeu, dans ses Kunstnachrichten, ne fait aussi aucune méat
de l'origine de ce peintre.
LIS (jean va* dee), né à Breda en 1600, élève de Poelenburg.
peintre, quant au choix, au coloris et à la touche, approcha tell
ment de sou maître, que très-souvent il est difficile de distii
leurs tableaux. 11 mourut à Rotterdam en 1657.
LIS (jean), lié à Oldenbourg, en Allemagne, en 1569, élève (h
Henri Gollzius, voyagea en France et en Italie; il fut uu despW
grands peintres de son temps; on le compare ajuste titre à Rubcas'
et à Van Dyck; il eut un beau dessiti et un coloris des plus remifr
quables; ses compositions sont remplies d'esprit. Il mourut à Venin
en 1 620.
LIVIO (mehus), né à Audenarde en 1630, suivit lé genre dePiern
De Corlone et des Vénitiens. Mourut en 1691.
LOFVERS (nEinu), né à Groniugue eu 1739, élève de son pèfl
Pierre Lofvers. Il a peint des marines, des paysages et des fleurs ave
beaucoup de mérite. Sous la direction d'un bon maître, Lofvers eu
fait de grands progrès el eut acquis une grande renommée, 11 O
mort à Groniugue en 1805.
LOFVERS (pierbe) , né à Groningue en 1710, élève de J. A. Wai
LOM.— LON. 191
était peintre renommé de vaisseaux el de vues de mer; il
juelque temps sur mer pour bien étudier cet élément, qu'il
pc perfection. Ses tableaux étaient très-recherchés en France,
terre et à Hambourg. Il est mort en 1788.
1RT (lambbrt), né à Liège en 1506, voyagea en Allemagne,
: et en Italie; il fut bon peintre d'architecture. De retour à
y fit connaître le bon goût du dessin et de la peinture; il
l'antique au gothique. Ses compositions sont belles; il fut
eilleurs peintres d'histoire de son temps. Mourut à Liège
ïRSEEL (a. van), né à Amsterdam en 1548, fut peintre et
Cet artiste n'est connu que par quelques gravures, qui or-
ouvrage publié en 1576, par Nicolas Nicolay, sous le titre
tes en Turquie.
NGH (françois Joseph) , naquit à Bruxelles en 1743.
l'état militaire, il entra en qualité de cadet au service
i, dans un des régiments belges qu'on appellait Wallons.
i garnison à la citadelle d'Anvers, lorsque son goût pour
i déclara. Il obtint facilement la protection de Charles de
alors gouverneur-général des Pays-Bas pour l'impératrice-
lui fut permis de fréquenter l'Académie royale, que ce
îiiait d'organiser et de rasseoir sur les anciennes bases
mbre de rhétorique, qu'on nommait le Violier. Il y obtint,
le premier prix , représenté par une chaine d'or et une
Si l'effigie du prince , portant l'inscription : Artis de Une a-
mium.
i dans l'école de Geracrts, célèbre peintre de bas-reliefs et
vec le paysagiste Antonissen, un des premiers qui suivirent
m donnée aux arts et qui devait faire naître une nouvelle
e. Geraerts avait été élève de Michaux , peintre d'un mérite
, et qu'on doit considérer comme le dernier maître qui
ne à ce qu'on peut matériellement appeler l'école de
puisqu'il avait vécu avec plusieurs de ses grands disciples.
Michaux fut nonagénaire et aveugle, il se faisait un plaisir
les conférences sur la peinture avec les élèves de Geraerts;
pliquait avec Ame les grands principes de l'école, et leur
ainsi les traditions du grand maitre, en leur imprimant
lées sur le coloris et sur la perspective aérienne. Le jeune
profita de ces leçons; ses heureuses dispositions engagèrent
t Charles et le comte de Gobentzel. premier ministre, à
en Italie avec une pension.
193
LOO.
Arrivé à Rome, il entra ilans l'école de Raphaël Mengs, peintre
saxon , dont il devint l'ami; il fut aussi celui du savant HamiItOQ|
pour lequel vers 1772. il grava, à l'eau forte, plusieurs dessins qui
embellissent le recueil intitulé : Se ho la Italie œ Picturœ, que nom
devons à cet auteur, moins fameux aujourd'hui par ses ouvragée
que par les liaisons trop connues de sa femme avec l'amiral Nelson,
et par l'ascendant fatal , qu'elle eut sur les destinées de la ville de
Naples en 1799. De retour de l'Italie, Lonsingh séjourna pendant
cinq années à Lyon; en 1783, il se fixa à Bordeaux, où les événe-
ments de la révolution portèrent atteinte à sa fortune, sans cepen-
dant abattre son courage et ses espérances. 11 ne quitta cette ville
qu'une seule fois, ce fut en 1798, pour aller voir à Paris les chefs-
d'œuvre de Rome et de sa patrie, que des circonstances inattendue!
y avaient ramassés; en voyant l'Apollon du Belvédère et la Descen
de croix du grand peintre d'Anvers, il fondit en larmes et dut
s'arracher à cette vue, qui lui rappelait les souvenirs de sa jeunesse,
De retour à Bordeaux, il entreprit de peindre une salle du château
de la Louvière, appartenant à M. Mareilhac, négociant; le sujet était
le même que celui de la Farnésine de Raphaël, mais il n'eut pas \t
temps de le terminer entièrement. La mort vint le surprendre au
milieu de ses travaux en 1799 , à l'âge de cinquante-six ans.
Lonsingh avait un genre qui lui était propre; il renferme les prin-
cipes de l'école flamande et de l'école italienne; ce mélange donne à
ses ouvrages un cachet d'originalité que l'on ne rencontre cha
aucun maitre; il dessinait et composait avec facilité, disposait
groupes avec beaucoup d'intelligence et était bon coloriste. Il pro-
duisit toujours le plus grand effet par l'emploi de grandes masses
de lumière, qu'il sut tempérer judicieusement par celles des ombres.
Le plus grand nombre de ses productions consiste en portraits,
quelques-uns sont gravés; on a de lui peu de tableaux de chevalet,
et ils seront toujours rares et recherchés; la majeure partie de ses
ouvrages se trouve à Bordeaux.
LOO (jàcques vais), né à Ecluse, dans la Flandre des États j
en 1614, élève de son père Jean, qu'il a surpassé; il fut peintre
d'histoire , de portraits et de conversations; le plus grand éloge
qu'on puisse faire de ce peintre, c'est de dire qu'il est rangé panpi
les meilleurs coloristes de l'école flamande, que dans toutes ses com-
positions, il reproduisit la nature telle qu'elle est, et qu'il ne s'écart*
jamais de la vérité. Ses tableaux sont Irès-eslimés en France, où ib
ont une grande valeur. Il mourut en 1670.
LOO. — LOT. 193
LOO (purab vah), naquit à Harlem en 1731. 11 commença par
iner des fleurs, qui servaient d'enseigne aux herboristes pour
nnoncer leur retour; il peignit ensuite des paysages, des tableaux
le fleurs et de fruits qui ont beaucoup de mérite. Il mourut
m 1784.
LOON (van), peintre d'Amsterdam; il peignit des oiseaux, des
Iwrs et des fruits; il a beaucoup travaillé chez Troost Vau Groc-
toendoelen. Mourut eu 1787, à l'âge de soixante-dix ans.
LOON (pibrrb vAif), peintre d'architecture cl de perspective,
Mquit à Anvers en 1600; la touche de tous ses ouvrages est soignée
M très-finie.
.* LOON (thbodorb van), né à Bruxelles en 1629, et mort en celte
Mlle en 1678, voyagea en Italie , où il se lia d'amitié avec Carlo
Ihralli; une grande similitude de caractère et de qualités les unissait
étroitement; ils dessinaient dans le même goût; ils avaient le même
Boloris; enfin le même génie, la même élévation régnaient dans leurs
Compositions; ils étudièrent ensemble les tableaux de Raphaël; ou
remarque cependant que quelques-uns des tableaux de Van Loou
Ont le défaut de tirer sur le noir et le gris.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : deux tableaux, l'Adoration
des Bergers et l'Assomption de la Vierge.
L'ORME (a. de), peintre d'intérieurs d'églises et d'édifices publics.
C Hoet fait mention de lui dans son petit ouvrage des peintres
mais. On trouve les tableaux de ce peintre dans les meilleures col-
lections. A la vente des tableaux de Braamkamp ù Amsterdam , un
Intérieur d'église a été vendu pour 500 florins.
~ LOTEN (jeau), né à Amsterdam, peintre de paysages distingué;
les figures, les animaux, les chutes d'eau et les arbres, qui ornent
«•beaux paysages, sont parfaitement peints; il rendit surtout avec
une grande vérité le port majestueux et le feuillage du chêne. Il a
ptMé sa vie artistique en Angleterre, où il fut toujours occupé par
lu amateurs de tableaux. Il mourut dans ce pays vers 1G80.
LOTHI (carlo) ou Cahlo Va» Loo, célèbre artiste, né à Munich
en 1611 ; il fut, pendant quelque temps, au service de l'empereur
Léopold, en qualité de premier peintre. Cédant aux instances de ce
prince, il se rendit en Italie pour se perfectionner. Il travailla aux
écoles du Caravage et du chevalier Liberi, dont il prit entièrement
le coloris; ses meilleurs tableaux sont remarquables par leur coloris
brillant et lumineux. Carlo Lothi composa avec intelligence et en-
tendit supérieurement le clair-obscur; il règne dans ses ouvrages de
25
194 LOT. — LUI.
U fierté du caractère et parfois de belles expressions. 11 est m
Venise en 1698.
Au Musée de Bruxelles , ou a de lui : Diane et Endymion.
LOTYN (jRAii), né à Bruxelles, peintre de fleurs, fut longli
occupé à la cour de S. M. Marie, reine d'Angleterre; après la
de cette princesse, il retourna dans sa ville natale, où il mou ru
LOYER (mcolas) , né à Anvers en 1625 , fui bon peintre d'his
Mourut en 1681.
LOUIS (leonard François), né à La Haye en 1698. élèf
Pierre Van Kuik et de Joh. Vollevens ; il peignit bien le portr
le fit surtout très-ressemblant.
LUB1EN1ETZK1 (Christophe), né à Sletlin en 1659, élève de G
De La ir esse, fut grand peintre d'histoire et de portrait; il com|
avec intelligence, eut un dessin correct et une bonne couleur,
rut à Amsterdam en 1724.
LUB1EN1ETZK1 ( Théodore) , né à Cracovie en 1653, élè
Jurian Stur et d'Adrien .De Bakker; il voyagea pendant qu
temps en Italie; il se rendit ensuite dans le Brandebourg, où
nommé directeur de l'Académie de peinture et reçut le titre fli
de premier gentilhomme de la chambre; il fut bon peintre d'hi
et composa avec esprit, son dessin était correct et sa couleur
ralement bonne; il peignit le portrait avec autant de succès. Il
rut en Pologne en 1712.
LUCÂSZ. (pierre François), né à Malines en 1606, fut élè
Gérard Seghers d'Anvers; il peignit des paysages qu'il orna de |
figures touchées avec une grande supériorité ; l'archiduc Lé
l'estima beaucoup et lui fit faire beaucoup de tableaux. Il m
en 1654.
Au Musée de Bruxelles , on a de lui le portrait de Phiderpe, i
teur flamand.
LUIK (dammori van). La vie artistique de ce peintre est pi
inconnue, on sait seulement qu'il peignit des tableaux embléma
et moraux.
LU1K.EN (jean) , Hollandais, né en 1649, élève de Marlinus
molen ; la grande rareté de ses tableaux provient, sans aucun c
de ce que ce peintre s'adonna plus particulièrement à la gra
ses ouvrages furent très-utiles et très-recherchés en son temps : a
poète et graveur à la fois, il travailla pendant une grande pai
sa vie pour les libraires, qui surent mettre à profit ses taie
mourut en 1712.
LUN. — H A A. 105
LUNDENS (o.) Cet artiste est cité par Hoet, dans son ouvrage sur les
tires omis par Van Gool; on ignore son or>ginc et les particula-
ftéf de sa vie artistique. Ses ouvrages, dans le goût de l'Ecole hollan-
?, se rencontrent presque tous en Hollande. 11 peignit des tableaux
ilérieur et des conversations de paysans, que Ton trouve dans
iBipIiis riches collections, et surtout dans la galerie de Dresde. A la
Note de la collection de Van der Lip, à Amsterdam, en 1712 , un de
m tableaux représentant des bourgeois armés par la capitaine Ben-
Rng, fut adjugé pour il. 263, quelques florins de moins qu'un
pbleau de Philippe Wouwerman, qui fut vendu à la même vente.
LUYKS (mcolas), Allemand, né en 1600, fut bon peintre d'Ins-
piré et de portraits. Mourut en 1658.
kXYONET ( pierre), né à Maeslricht en 1708, élève du chevalier
parles De Moor; il* négligea entièrement la peinture pour se livrer
allusivement aux sciences : il ne nous reste de lui , que quelques
festins d'insectes. 11 était membre des Sociétés royales de physique
|| autres sciences naturelles de Sl-Pélersboug, de Rouen, de llurlem
Il de l'Angleterre. 11 mourut à La Haye en 1789.
HAAS (akh.), né à Gouda en 1620, élève de David Teniers, voya-
|ea en France; il peignit avec beaucoup de mérite des réunions de
pytans et des noces de villages. 11 mourut dans sa patrie en 1664.
i HAAS (adrien, pierre et Gérard), furent tous trois peintres de
paysages et de conversations, qui habitèrent Amsterdam , suivant
fan Spaan. On rencontre aussi des dessins et des tableaux de Jean
bas dans la manière de Nicolas Maas de Dortrecht, mais d'un mé-
rite bien inférieur.
' HAAS (b. vah der). Ce peintre, qui demeurait à La Haye au com-
mencement du XVII e siècle, fit d'excellentes études en Italie; il pei-
gnit le portrait et l'histoire d'une manière légère et spirituelle.
HAAS (Nicolas), né à Dortrecht en 1632, mort à Amsterdam
m 1603, élève de Rembrandt. Ce peintre abandonna le genre histo-
rique, dans lequel il réussissait bien, pour ne peindre que le portrait,
ju'il faisait très-ressemblant; sa couleur était claire et vigoureuse.
On a de lui , au Musée de La Haye, un portrait du grand pension-
laire Cals; au Musée d'Amsterdam, un petit tableau de fantaisie et
a Vierge avec l'Enfant Jésus.
100 MA A» — MAE.
En 1843, ù la vente de In collection de M. Àgundo, marquis de]
Lus Marismes, le por Trait d'une dame hollandaise, peint par Nicoli
Haas, a été vendu |K>ur 1055 francs.
M A AS (tuierey), né à Harlem en 1656, élève de Henri Mommeri,
de Nicolas Bcrghem et de Huchtenburg ; cet artiste excella à peindre]
les chevaux dont il avait étudié avec beaucoup de soin la nature, elcj
il peignit dos batailles, des chasses et des promenades dans la manière
de Huchtenburg. Ce peintre joignait à un dessin très-correct, une
bonne couleur, une louche moelleuse et très-fondue; ses paysages ;
sont très-agréables. 11 mourut à Harlem en 1715.
M ABUSE (j. de) . né à Maubeuge en 1499, fut un excellent peintre.
Ses ouvrages sont d'une propreté et d'un fini peu communs; il avait!
étudié la nature pendant sa jeunesse et s'était ainsi formé une manière
vraie; il voyagea en Italie, où il se fixa quelque temps. A son retour,
il introduisit le premier en Flandre la manière de traiter le nu et de]
se servir de l'allégorie pour l'histoire. Ses figures sont d'une belle
composition et d'un dessin correct; ses dessins, au crayon noir, ont
aussi beaucoup de mérite. 11 mourut à Middelbourg en 1562.
Un de ses tableaux , la Vierge et l'Enfant Jésus, se trouve au Musée
de Bruxelles.
MACHEREN (pu. y An), peintre de marines, qui vivait à Middel-
bourg vers la fin du XVII e siècle. En 1672, il se rendit à bord d'un
des vaisseaux de la république, afin d'assister a des combats navals,
genre qu'il aimait beaucoup à représenter. Dans le même but, il
voyagea sur des bâtiments suédois et danois. Il mourut à Am-
sterdam.
MADDERSTEG (miciirl), né à Amsterdam en 1659, fui le meil-
leur élève de Louis Bakliuysen; il voyagea en Prusse. Il imita si bien
la manière de son matlre que ses tableaux passèrent très-souvent pour
ceux de Bakliuysen. Mourut à Amsterdam en 1709.
MAES (oodefroy), né à Anvers en 1660, élève de son père Gode*
froy Maes, fut grand peintre d'histoire; ses ouvrages ont souvent été,
comparés à ceux de Rubcus; il composait bien; sa couleur était
excellente, son dessin correct et sa touche facile et ferme ; ses drape-
ries sont belles ; il peignit avec le même succès le paysage et l'archi-
tecture. H fut un des doyens de la corporation de saint Luc et un des
directeurs de l'Académie d'Anvers en 1682. Mourut en cette ville
en 1722.
On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau qui représente le
le martyre de saint George.
i
1
MAIL — M AN. 197
MAHUE (Guillaume), né à Bruxelles en 1517 et mort en celle ville
en 1569, fui un peintre de portraits très- renommé de son temps; ses
tableaux sont excessivement rares.
HÂIR (la). Ce peintre, qui demeura à Nimègue, vivait dans le
XVIII e siècle; il peignit sur des fonds clairs, des chardons et des her-
bes vertes, mêlés de serpents, de lézards et d'autres reptiles. II se
plaisait surtout à peindre des papillons , dont il sut imiter parfaite-
ment la nature; il suivit pour ce genre le goût d'Ollo Marcelius: aussi
ses ouvrages sont-ils souvent pris pour ceux de ce maitre. L'année de
sa naissance et celle de sa mort nous sont entièrement inconnues.
MALLEIN (g.), peintre de voitures et d'ornements, naquit à Dor-
trecht en 1753; il s'établit ensuite à Rotterdam, où il peignit de
grandes toiles, qui servaient alors à tapisser les appartements; il
se plaisait surtout à peindre des chevaux. Les ou \ rages, qui nous
restent de lui aujourd'hui, confirment l'opinion de Thierry Langen-
dyck, qui le regardait comme bon dessinateur dans ce genre. Il est
mort à Rotterdam en 1816.
MÀLPE (jeah), naquit à Gand en 1764. Il suivit avec succès les
cours de l'Académie de dessin, établie dans sa ville natale, et y obtint
même, en 1784, le premier prix pour le dessin d'après le modèle
vivant. Encouragé par celte noble récompense de ses travaux, il s'a-
donna à la peinture avec le plus grand zèle, et se rendit à Paris dans
le but d'y étudier les chefs-d'œuvre dos premiers maîtres de l'Ecole
flamande, qui occupent des places distinguées au Musée de cette ville.
Jusqu'à sa mort, qui arriva en 1813, il s'occupa dans sa ville natale
à peindre des portraits en miniature.
MAN (corneille de), né à Delft en 1621, voyagea fort jeune en
France et en Italie, où il étudia les ouvrages du Titien; il parvint à
imiter exactement le coloris de ce grand peintre; il peignit bien l'his-
toire et le portrait. Mourut à Delft en 1706.
MANDER (Charles van) naquit en 1548, dans la terre de Meulc-
beke, près deCourtrai, dont sou père était seigneur; il fut à la fois
grand peintre, bon poète et savant écrivain. Loin de contrarier les
grandes dispositions qu'il montra de bonne heure pour les arts et
les lettres, son père lui fit donner une brillante éducation. Charles
Van Mander répondit aux soins de ses parents par ses progrès. Il con-
sacrait toutes les heures de loisir à la poésie et à la peinture, qu'il
faisait aller de pair, disant que ces arts sont sœurs. Son père le plaça
d'abord à Gand, chez Lucas Heerc, bon peintre cl littérateur. 11
quitta ce maitre pour travailler chez Pierre Vlerick , peintre de Cour-
198 MAN. — MAR.
Irai, chez lequel il resta à peu près une année. Il fit alors plusieurs
tableaux de l'histoire sainte et composa quelques comédies. A l'âge
de vingt-six ans, il partit pour l'Italie pour visiter les grands peintres
et étudier leurs ouvrages. 11 passa trois ans à Rome, où il se lia d'ami-
tié avec Spranger. 11 quitta ce beau pays en 1577, pour retourner
dans sa patrie; il traversa la Suisse, l'Allemagne, et s'arrêta quelque
temps à Vienne, où il travailla aux a ros-de- triomphe, qu'on élevait
pour l'entrée de l'empereur Rodolphe. 11 arriva enfin dans sa patrie,
d'où les troubles et les horreurs de la guerre de religion le forcèrent
encore de s'éloigner, après y avoir joui pendant quelque temps d'une
douce tranquillité. Il se fixa alors à Harlem, où il se livra avec ar-
deur à ses études chéries : la poésie et la peinture. 11 fonda en celle
ville, de concert avec Goltzius et mattre Corneille, une académie
destinée à enseigner le dessin d'après nature aux jeunes peintres; il
y mit en vogue le goût italien. Il a ainsi contribué à la célébrité
d'une ville qui a élevé dans son sein un grand nombre d'excellents
peintres. Van Mander a peint beaucoup de tableaux dont les sujets
sont tirés de l'histoire sainte, et plusieurs paysages d'un grand mérite.
Son dessin est très-correct , et sa couleur lienl de celle de l'Ecole
italienne. Il a laissé en outre un bon traité de peinture, une explica-
tion des fables d'Ovide et une biographie des peintres. 11 mourut
à Amsterdam en 1606.
MANDER RARELSZ. (Charles va*), Hollandais, peintre remar-
quable de portraits, fut élève de sou père. Le roi de Danemarck
l'attira à sa cour et récompensa son beau talent et sa bonne conduite
par de nombreux bienfaits. Le prince des poètes des Pays-Bas con-
signa ce fait dans des vers, qu'il mil au bas du portrait de Sa Majesté
Frédéric III, roi de Danemarck et de Norwège, peint par Van
Mander.
MANDYN (jeak), né à Harlem en 1450, peignit des sujets gais et
grotesques, dans le goût de Jérôme Bos; il fit aussi des incendies et
des paysages ornés de rochers. Mourut a Anvers en 1568.
MANS (arhould van), Flamand, élève de David Teniers le Jeune.
MANS (François), peintre de paysages qui nous a laissé un grand
nombre de vues de villes et de villages; les Hivers, qu'il a composé!,
sont dans le goût de ILIaas Molenaar ; quelquefois même, il Ta sur-
passé; les patineurs et les trainaux, qui couvrent la glace, sont rendus
avec beaucoup de vérité.
MARCELL1S (otho) , peintre de fleurs , naquit a Amsterdam en
1613, et y mourut en 1673; il peignit d'après nature les plus belles
bt-
MAIl. 100
plantes cl plaça parmi elles des insectes de toute nature; il voyagea
en Fronce el en Italie. Ses tableaux sont encore en grande estime.
MAR1ENHOF, né à Gorcum en 1053, copiait les ouvrages de
Rubens de manière à s'y tromper. Il n peint aussi des sujets en petit
dans le goût du même mettre. Mourut à Bruxelles en 1712.
MARINKELLK (jobepii), né i\ Rotterdam eu 1732, peintre de
portraits en miniature. Sa bonne manière et la grande ressemblance
qu'il donna à ses portraits, lui procurèrent beaucoup d'ouvrage.
Il est mort h Amsterdam en 1775 ou 1776.
MARR1SSAL (Philippe cuarlkh), naquit à Gand en 1008. Après
avoir reçu les premières notions de peinture de Le IMnt, ce peintre
M rendit à Paris, où il cultiva avec succès ses heureuses dispositions
pour Tort et où il demeura pendant quatre ans. L'Académie royale
de dessin et de peinture de cette ville, qui, & cette é|K>quo, jouissait
d'une brillante léputalion, et qui en eil'et par son institution rendait
des services immenses aux artistes, lit concevoir i\ Marrissal la noble
idée de fonder dans sa ville natale une pareille institution.
La régence de la ville de Gand, eu 1751, seconda ses généreux
efforts et lui donna provisoirement la Cour de saint Antoine pour
siège de ses travaux. En 1752, on transféra cette Académie nais-
sante à la Maison-de-ville; puis en 1755 , on appropria ix sou usage
quelques salles du bâtiment , connu sous le nom de Pukhuis, et situé
au Harché-aux-Grains. En 1804, elle recrut cuiiu un local convenable
et fut établie au collège des Augustins, où elle existe encore de nos
jours et où sa prospérité excite l'admiration des étrangers et des
nombreux et excellents artistes du royaume. Ce peintre voua sa vie
entière h la gloire de cette utile institution, qui fut érigée , eu 1770,
tous les auspices de Maric-Tliérése, qui la nomma : Académie royale
de dessin, de peintura et d'architecture.
Il nous a laissé quelques tableaux de mérite, et entre autres quel-
ques bons portraits. Son talent de professeur était remarquuble. Il
mourut le 14 février 1770.
MARNE (jeah louis dk), né à Bruxelles en 1744, fut un des meilleurs
Paysagistes do son temps. A l'Age de douze ans, Briard lui donnait
déjà à Paris des leçons de dessin. II lit de fréquenta voyages en Suisse,
pour étudier la nature si variée de ce beau pays. Le genre qu'il adopta
fut relui dans lequel Charles Du Jardin obtint un succès immense,
tonslo principe, Dcmarne peignit l'histoire et disputa la pulrne au
célèbre David, quand celui-ci obtint le grand prix do peinture et
une pension pour parcourir le séjour classique des Beaux-Arts. Plus
200 MAK. — MCE.
tard , il s'adonna exclusivement au paysage. Il mourut à Bruxelles
en 1829.
MARTENSZ. (ueuri), surnommé 2Lorg. ( Voyez Zobc).
MART1NS (jeak), de Gand; il restaura avec G. Van Axpoele, dont
nous avons parlé plus haut, plusieurs tableaux de l'ancien hôtel-de-
ville.
MART1NS (tfABUR), de Gand. En 1448, ce peintre peignit un Juge-
ment dernier pour l'église de Lede , et un autre tableau pour son
maître-autel.
MATTHIESENS (abraham), né à Anvers en 1570, fut bon peintre
d'histoire et de paysages. Mourut à Anvers en 1619.
MATON (b.). Un des peintres de l'Ecole hollandaise, omis par les
auteurs; on ignore les particularités de sa vie. Il fut élève de Gérard
Dow et peignit les mêmes sujets , le plus souvent sur de petits pan-
neaux. Dans la collection de feu Lormier, à La Haye, il se trouvait
un intérieur éclairé par une chandelle, dont le sieur Heinecken fait
mention. Dans la collection du sieur J. Six Van Hillegom, à Amster-
dam , il y a de ce peintre un petit tableau, représentant les portraits
d'un homme et d'une femme , dans la manière de G. Van Mieris et
signé Maton.
MATTYS ( abraham), naquit à Anvers vers l'an 1570 environ; il
peignit l'histoire et le paysage. La plupart de ses tableaux furent
destinés aux églises.
MAURER (jAGQiiEs), naquit à Schafhouze, en Suisse, en 1732; il
vint très-jeune à Amsterdam, où il excerça d'abord le métier de pla-
fonneur. Ses dispositions pour le dessin lui firent permettre de fré-
quenter l'Académie; en peu de temps, il y fit de grands progrès et
remporta la médaille d'or. Eii 1762 , il fut inscrit sur la liste des
membres de la première classe et nommé pour poser le modèle; il
fut ensuite maître de dessin à l'école du Renswoudsche stichHng,
institution de Renswoud , à Utrecht, où Ton voit encore quelques
portraits peints par lui, qui étaient, dit-on, d'une grande ressemblan-
ce. 11 a laissé aussi des tableaux de famille et des tableaux d'histoire;
on voit un de ces derniers sur le matlrc-autel de l'église de Laaren,
dans le pays de Gooiland; ce peintre avait uue louche spirituelle
cl un coloris vigoureux. Il a fait quelques paysages garnis de figu-
res et d'animaux, mais qui ne sont pas à la hauteur de ses autres
tableaux. Il était directeur de l'Académie de dessin de la Tille
d'Utrecht, où il mourut en 1780.
MEEL ou MIEL (jkah), né à Anvers en 1599, et élève de Gérard
MFJ*. 20 1
eghers, voyagea en Italie, où il fut reçu chez André Snciii ; il ne
B plaisait alors qu'a peindre des sujets grotesques. Il se rendit ensuite
m Savoie, où il fut nommé premier peintre de la cour; le duc lui fit
trésent d'une croix garnie de diamants, et le décora de Tordre de saint
laurier. Il dut plier ses goûts aux différents sujets qu'on exigeait de
lui, et il peignit des tableaux d'histoire avec talent; il excella dans
les postorales et les sujets de fantaisie. Ce peintre n'avait que la répu-
tation de peindre des bambochades; ses compositions sont piquantes
si spirituelles. Il mourut eu Savoie eu 1666.
Dans la vente de la collection de tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon, au mots d'avril 1837, un tableau de Jean Miel, intitulé la
Kspute, fut vendu pour 2210 francs.
MEELE (matthieu), né à La Haye en 1664, et mort en cette ville
En 1724, se rendit en Angleterre où il étudia la peinture chez Pierre
Lely, il revint quelques années après à La Haye, et fut nommé un
lies chefs de son Académie; il peignit bien le portrait.
HEER (van dbr), de Del A. (Voyez Jean Vermebr).
HEER (jban vax der) , naquit à Schoonhoven en 1628, selon
Boubraken , et à Amsterdam suivant Van der Willigeu, qui s'appuie
tardes relations de famille qui existaient entre les parents de Vau der
Meer et les siens, qui habitaient Rotterdam ; il voyagea en Italie avec
Lié vin Verschuur, et étudia pendant plusieurs années à Rome; il y
fit de grands progrès et y eut des conférences sur la peinture avec
Carlo Lothi ; à son retour il s'établit à Utrccht, où il fut nommé doyen
ries peintres eu 1664. Le changement que le prince d'Orange apporta
|k la même époque dans la formation du corps municipal d'Ulrecht ,
loi valut d'être nommé membre de la nouvelle régence de cette ville.
In 1682. il fut nommé receveur des convois et licence s.
^ Van der Meer peignit d'une manière noble des portraits et des
ytysages; il fit pour la maison des Orphelins, dont il était le régent ,
£im tableau où il s'est représenté lui-même en costume de l'époque ;
àilest entouré dis autres membres de l'institution, qu'il semble con-
IjMilter sur les intérêts des Orphelins assemblés dans le salon. Cet rxcel-
îknt tableau, qui témoigne de son beau talent, se trouve probable-
pient encore aujourd'hui dans la même maison. Il est mort à Utrecht
4D 1711.
) On a de lui au Musée d'Amsterdam, un fort beau paysage, riche-
[lient garni d'animaux.
HEER ( jean van der) , né à Utrecht en 1665, élève de son père,
Jean Van der Meer, et de Nicolas Berghem , fut bon peintre de pay-
26
203
MEE. — MEB.
sages, ornés d'animaux et de vues d'eau, de vues de villes et
batailles; ses ouvrages sont encore très-recherchés. Mourut à Haï
en 1722.
MEERKERKE (thierry), bon peintre d'histoire, naquît à G<
en 1620, et y mourut en 1662; il visita la France et l'Italie.
MEERT (pierre), né à Bruxelles en 1618, jouissait d'une grai
réputation comme peintre de portraits; il peignit dans le goût
Van Dyck. Mourut à Bruxelles en 1669.
On a de lui au Musée de Bruxelles, des portraits des anciens
gistrats de Bruxelles en 1600.
MEERTENS (a.), naquit à Middelbourg en 1757; il peignit ai
quelque mérite des fleurs, des oiseaux, etc. Il fut un des fondait
et directeurs de l'Académie de dessin, établie dans sa ville natale.
remplit les fonctions de professeur dans cet établissement jusqu'à
mort, qui arriva le 27 avril 1823.
MEGAN (p.). Ce peintre, qui s'appliqua au paysage, selon qi
q ues- uns, était d'origine flamande et florissait à Vienne vers la
du XV »• siècle.
MEHUS (l.), naquit à Audenarde en 1630; ses parents, qui
des causes politiques avaient émigré à Milan, le placèrent coi
élève, dans cette ville, chez Casio, peintre néerlandais, qui peij
avec talent des paysages et des batailles. Mehus fil des progrès si
pides sous les yeux de ce maître, qu'il dépassa les heureuses es]
ces que son père avait placées en lui. A l'âge de quinze ans, il
sinait correctement d'après nature et composait des petits tabU
d'histoire. Le noble désir de se perfectionner, l'engagea à se rei
à Rome, où il se lia d'amitié avec un gentilhomme de cette vi
qui, enthousiasmé de son jeune talent, l'emmena à Sienne et le
senta au duc Mathias. Celui-ci l'engagea à le suivre à la cour
Florence, où il rencontra le célèbre peintre Pietro da Cortona,
depuis plusieurs années, travaillait pour le grand-duc de T<
Ferdinand 11, à la décoration des salons du palais Petli. Ce
le reçut avec joie au nombre de ses élèves. 11 peignit à cette ei
lente école avec tant de succès que ses tableaux jouissaient
grande faveur et que la plus belle carrière s'ouvrit à son tah
cette époque de succès pour lui, il prit tout-à-coup la fatale
lion de quitter Florence et son protecteur généreux pour retoui
à Milan. 11 s'égara dans ce voyage, arriva en Piémont, où Ton
cupait des préparatifs de la guerre et tomba entre les maint
racoleurs, qui le forcèrent à entrer au service. Ce ne fut, mail
MEI. — MER. SOS
naement pour lui, que trois ans après qu'il obtint son congé et
a'il put enfin revoir ses parents à Milan. Après un court séjour dans
Aie ville, il retourna à Florence, où le duc l'attacha à sa cour. 11
lotirut en 1691, à l'Age de soixante-el-un ans. La plupart de ses la-
leaux se trouvent en Italie dans les églises et dans les palais.
> La galerie du duc possède de ce peintre ses quatre tableaux les
feu remarquables, connus sous le nom des quatre Saisons.
Le Musée de Florence conserve son portrait, peint par lui-même.
.- ME1RE (gerard van ber), né à Gand en 1450, fut, après Van
hck, un des premiers peintres à l'huile; ses ouvrages sont d'un
Bau fini, d'une belle couleur et d'un dessin correct. Mourut à Gand
m 1512.
1ME1RE (jban van dbr), fut, comme son frère Gérard, un des
Jfcilleurs élèves de Van Eyck. Cet excellent peintre exécuta entre
Kps un tableau pour Charles-Ie-Hardi , représentant la Création de
re de la Toison d'or. Cet artiste, qui était en grande estime à la
Pur du duc de Bourgogne, le suivit dans toutes ses campagnes. On
toppose qu'il mourut à Ne vers en 1471.
P* MELDER (gérard), né à Amsterdam en 1693, élève de son grand-
Gérard Melder. Ce grand peintre, doué d'une facilité étonnante,
lait avec un succès égal la miniature, l'histoire, le paysage et le
irait. H mourut à Utrecht en 1746.
MEMMELINCK (j.). Voyez Jeah Hemmeliuck.
HENHEERE (corneille), peintre de marines, qui vivait au com-
ment du XVIII e siècle et demeurait à Flessingue. La plupart
ars tableaux représentent des vues de celte ville, prises du côté du
mer.
MENTON (prauçois), né à Alkmaar en 1550, élève de François
, fut un grand peintre d'histoire ; ses compositions sont pleines
it; il dessinait et peignait le portrait avec quelque talent et
tvait avec goût et finesse. Mourut en 1609.
MEREN (jban baptists van dkr), peintre de marines et de ba-
illes, fut nommé doyen de saint Luc à Anvers en 1700. Bau-
lin (probablement Boudewyns) peignit quelquefois le fond de
tableaux; il était déjà avancé en âge, quand il résolut d'aller à
me, mais ses ouvrages n'y furent pas goûtés; il y mourut en 1708;
veuve revint à Anvers plus pauvre qu'avant son départ. (Reiffen-
, Messager des Sciences historiques, 1840, pag. 399.)
MERLAN (marie stbillb) , née à Francfort en 1647, fut élève
FAbraham Mignon; elle parvint par de fortes études à peindre dans
204
mer* *^ Mtrr,
la perfection les insectes, les plantes, les fleurs et les fruits; ell
poussa son enthousiasme pour cet art jusqu'à se rendre à Surinai
pour y peindre les insectes de ce pays. Elle mourut à Àmsterdai
en 1717.
MERTENS (je a w corneille), né à Amsterdam en 1743, mort ri
cette ville tu 1821, fut d'abord élève d'Antoine Elliger et de Jesi
Maurits Quinkliart; il se rendit ensuite à Anvers, où il fréqut
l'Académie. Après deux années de séjour dans cette ville, il retoui
à Amsterdam, et peignit à l'huile; il abandonna bientôt ce
pour se livrer au dessin, au crayon et au pastel; il réussit très-bu
dans ce genre qu'il ne quitta plus. Il a laissé de beaux dessins et
beaux portraits. 11 a demeuré à Utrecht.
METSYS (quitctik), surnommé le Maréchal d'Anvers, naquit
cette ville en 1450; il fut un des meilleurs peintres d'histoire et
portraits de son temps; sa manière est très-finie. Mourut à Anvi
en 1529.
On a de lui , au Musée d'Anvers, l'Inbumination de Jésus Chi
tableau avec volets; le volet de droite nous montre la tète de sait
Jean Baptiste sur la table d' Hé rode; le volet de la gauche : saint J«
dans Fliuile bouillante. Ces trois tableaux forment une partie des
précieux monuments de celle époque de l'art, et on peut les consk
rer comme les chefs-d'œuvre de ce grand maître r qui , d'après
tradition assez généralement reçue, échangea, inspiré par l'amour,
marteau pour la palette, et qui d'habile forgeron, devint ainsi
des premiers peintres de sou temps.
METZU (gabriel), né à Leide en 1615, étudia son art d'après G<
Douw et De Terburg; il peignit les mêmes sujets que Van Mieris,
donna à ses ouvrages le même fini; il réussit parfaitement à
la nature dans toute sa vérité Ses sujets sont choisis et pleins
noblesse , ses figures gracieuses et bien caractérisées ; ses
bien dessinées , son coloris rempli de fraîcheur ; la vie
animer toutes ses figures; la dégradation des tons et des luuuV
forme chez lui une science d'oppositions et de contrastes qui,
ses meilleurs ouvrages, achèvent l'illusion. 11 mourut à AmsU
en 1 669.
On peut voir de lui, au Musée d'Amsterdam, deux petits tabler
de fantaisie, et au Musée de La Haye, trois tableaux de genre.
Dans la vente de la collection de tableaux du palais de lIAii
Bourbon à Paris, en 1837, un tableau de Metzu, la Visite del'atnu
a été vendu pour 10,100 francs, et un autre, la Collation, qui fa"
MKH. sor>
partie tic la collection du comte de Porrcgaux, a clé vendu n Paris,
vu 1843, pour 9000 francs.
MEULEN (antoinb François van der), né h Bruxelles en 1034,
élève de Pierre Snayers; ses talents appelèrent sur lui rattention du
ministre Colber! , qui le fil venir en France ; Louis XIV, juste appré-
ciateur du vrai mérite, gratifia cet artiste d'une pension et le logea
aux Gobe lins, L'Académie royale de peinture et de sculpture l'admit
au nombre de ses membres, en 1670, Van der Mculen fut un des
plus grands peintres de bataille de son siècle : ses figures sont dessi-'
nées avec une grande régularité. Il n'a point été surpassé dans l'art
de peindre les chevaux , dont il reproduisit avec beaucoup de vérité
la nature noble et fière. Jamais peintre n'eut plus d'occasions de se
distinguer dans le genre qu'il avait adopté : les complètes successives
de Louis XIV fournissaient toujours h ce pinceau de nouveaux sujets
A traiter; il suivait le monarque dans toutes ses entreprises et dessi-
nait sur les lieux mêmes les villes fortifiées, leurs environs, les durè-
rent es marches de l'armée, les campements, les haltes et les escar-
mouches; tous ces épisodes lui servirent ù composer ses tableaux, qui
nous retracent exactement l'histoire militaire du grand roi : la fidélité
historique observée dans ses ouvrages, la beauté du coloris, la finesse
du Irait en font autant de chefs-d'œuvre ; la ressemblance des princi-
paux personnages qui figurent dans ses compositions, l'exactitude des
costumes de l'époque, ajoutent encore beaucoup ù leur mérite. Il
mourut à Paris en 1600.
Au Musée de Bruxelles, on possède un tableau de ce célèbre artiste :
c'est le siège de Tournay, par Louis XIV : différents corps de cavalerie
s'avancent dans la plaine et font une reconnaissance : sur toute la
largeur du tableau se développent les nombreux détails d'un cam-
pement.
Dans une vente à Paris en 18-43, sous la direction de M. Bonne-
fonsde la Vialle, commissaire-priseur, un tableau de Van der Mculen,
le Coche, provenant du cabinet du comte Pcrrcgaux, a été vendu
pour 050 francs.
MEULEN (corneille van der), élève de S. Van Moogstralen. La
Vie et les ouvrages de ce peintre de portraits sont peu connus au-
jourd'hui.
MEULEN (Gilles van der). Ce peintre, d'origine flamande, fut inscrit
comme mattre à Bruges, le 30 octobre 1468, dans la société des
peintres de cette ville, ù qui il fil don d'un de ses tableaux. Ce sont
*• seules particularités connues de sa vie.
206 MEU. — MEY.
MEULEN (nigolas van der), né à Alkmaar en 1642; les ouvrages
de ce peintre se rencontrent rarement et n'intéressent guère les ama-
teurs. Mourut en 1694.
MEULEN (pierre van der) , Flamand, peintre de batailles; sa tou-
che et sa couleur approchent de celles de Pierre Snaeyers ; vivait
eu 1670.
MEYBURG (bartholomé) , Hollandais, florissait en 1652; il pei-
gnit le portrait avec distinction; en Allemagne il fil celui du général
Wrangel et de plusieurs officiers de l'armée suédoise.
MEYER (conhad), Allemand , fils de Dietrich Meyer, suivit le même
goût que sou père dans la peinture et grava d'après ses compositions.
11 eut un frère, nommé Rudolf, qui nous a laissé des portraits et des
emblèmes.
MEYER (dietrich), né à Zurich en 1571, était de son temps un
peintre renommé d'histoire et de portraits; il a dessiné et gravé une
collection de portraits, représentant des personnages célèbres de sa
patrie. Mort en 1651.
MEYER (félix), né à Winterthur en 1653, et élève d'Ermels ,
voyagea en Italie et en Suisse pour étudier son art; il fut bon peintre
de paysages; il eut une bonne couleur, une touche libre et ferme.
Mourut à Husen eu 1713.
MEYER (h. de), peintre de paysages , naquit à Amsterdam en 1737.
Son talent lui fit obtenir l'emploi de co-di recteur de l'Académie de
dessin à Harlem, où il demeurait; plus tard, il fit un voyage en Angle-
terre avec le peintre W. Hendriks. De retour de ce voyage, il s'occupa
beaucoup à dessiner des paysages à la gouache, en détrempe et en
encre de Chine. Son dessin est correct, ses compositions sont d'une
bonne entente , et ses paysages sont richement étoffés. Il était déjà
avancé en âge, quand il s'est établi à Londres, où il est mort en 1793.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui , le Départ de S. A. le prince
Guillaume III, de Scheveningue pour l'Angleterre.
MEYER (jean de), Hollandais; Van Spaen le cite comme peintre
de chevaux, de batailles, et comme ayant habité Rotterdam; Hoet
ajoute qu'il était aussi peintre d'histoire.
MEYER1NG (albert), né à Amsterdam en 1645, élève de son père
Frédéric, voyagea en Italie; de retour dans sa patrie, il reçut d e
nombreuses commandes de tableaux ; il peignit bien le paysage e *
l'orna de figures; son coloris était vigoureux, sa touche légère el
variée. Mourut à Amsterdam en 1714.
MEYSSENS (jeaw), né à Bruxelles en 1612, élève d'Antoine Va n
MIC. — MIK. 507
Opstal et de Nicolas Van der Horst , Tut bon peintre d'histoire et de
portraits. Mourut à Bruxelles en 1666.
«MICHAUX (théobald), né à Bruxelles en 1676, élève de Baut, pei-
gnit fidèlement des fêtes de villages flamands dans le goût de Teniers;
sa touche est large et facile ; ses paysages , quoique un peu faibles de
couleur, sont cependant très-agréables. Mourut à Anvers en 1755.
M1CH1EL (rouis), né à Amsterdam , peintre de portraits. Ce pein-
tre vivait dans le XVII 9 siècle ; il a fait le portrait de S. A. le prince
Maurice, alors gouverneur du Brésil.
MIEL (jeak). Voyez Jean Meel.
M1EREVELD (michiel jarsevak), né à Dclft en 1568, élève de
Blocklandt; aucun peintre n'a mieux suivi son maître dans la dispo-
sition de ses sujets, l'harmonie de la couleur et l'imitation de sa ma-
nière. Le duc Albert utilisa son pinceau, et lui lit une pension; il
était regardé à son époque comme un des meilleurs peintres de por-
traits; la manière dont il a traité ce genre, petit être comparée à
celle de Holhein, tant pour la disposition que pour l'exécution et la
vérité. Ses portraits sont d'un coloris si vrai, qu'on ne peut douter
qu'ils ne fussent aussi d'une ressemblance frappante; ses principaux
tableaux représentent des princes de la maison de Nassau et de la
cour du duc Albert. 11 dessinait ses télés d'une manière admirable, et
avait un talent particulier pour faire la chevelure, les sourcils et la
barbe. Mourut à Délit en 1641. Ses disciples sont Paul Moreelse,
P. G. De Montfoorl, Claude Cornelis, P. D. Kluyl, sou iils Pierre et
'autres.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui les portraits du colonel
Smelfin, de l'armée du prince Mauritz, de Hugo De Grool, de Oldc
Bameveld, de Philippe Guillaume, prince d'Orange, du prince
Guillaume 1 er , du prince Maurice, du prince Frédéric Henri, de
l'épouse de l'amiral Tromp et du grand-pensionnaire et poète Cats.
Le Musée de La Hnye, celui du prince Frédéric Henri, avec son
épouse Amélie van Solms.
M 1ERE VELD (pierre), né à Delft en 1506. mort en cette ville
en 1648, fut élève de son père Michel Miereveld, dont il soutint la
[ r fyutalion; il travailla dans son genre et approcha beaucoup de sa
ma 'iière; il peignit bien le portrait; il eut un ton de couleur vrai et
,J, *e exécution bien finie.
MlERlS (François van), père, né à Delft en 1035, élève d'Abra-
'ûrn Toornvliet, d'Adrien Van den Tempcl et de Gérard Douw, dont
1 Oiîta le genre; il se fit une loi de ne jamais s'écarter de la nature :
2G8 MIL
aussi, en fidèle interprète, apporta-t il dans cette élude la scrupuleuse
observation , le soin extrême et celte perfection de fini qui caractéri-
sent le maître ; il eut un esprit fort inventif, un dessin correct et une
touche spirituelle; ses compositions, qui sont bien étudiées, se dis-
tinguent par un coloris transparent et aimable. Il mourut à Leide '
en 1681.
Le Musée de La Haye possède son portrait et celui de sa femme, '
peints sur toile par lui-même; le portrait d'Horalius Schuil, profes- '
seur de botanique de Leide; le Musée d'Amsterdam, deux beaux
tableaux de fantaisie.
MIER1S le Jeune (frauçois van), peintre hollandais du premier '
mérite, naquit à Leide en 1689, il était petit-fils de Frans Van Mieris,
dont on doit toujours le distinguer par le surnom de le Jeune, quoi-
que leur talent ne soit pas comparable. La belle manière et le grand
fini des ouvrages de celui-ci les font rechercher. Van Mieris connais-
sait parfaitement l'antiquité et l'histoire, dont il a traité en peinture '
quelques sujets. M. De Burtin cite, comme une de ses plus grandes
compositions dans ce genre, un tableau, haut de 13 pouces sur une
largeur de 14 1/2 pouces, qui représente Cyrus, encore enfant, livré
à des bêtes féroces; nous empruntons à sa description, qui est d'ail-
leurs trop longue pour la rapporter ici, le passage suivant : c La
«splendeur de ce chef-d'œuvre du jeune Van Mieris, son coloris en-
» chanteur, sa manière fondue cl son fini admirable, le rendront
«toujours cher à l'Ecole hollandaise. » Voyez Traité théor. et prat. %
tom. II, pag. 252. On a aussi des portraits de ce mattre, entre autres
celui de son oncle Jean Van Mieris et son propre portrait. (Voyez Van
Gool, tom. II , pag. 442). Ces deux tableaux faisaient partie du riche
cabinet de De la Court, à Leide. (Voyez le catalogue de ce cabinet,
vendu à Leide les 8 et 9 septembre 1799).
Fr. Van Mieris fut non-seulement un grand peintre, mais il fut
encore un écrivain estimable; on lui doit une histoire des princes
des Pays-Bas , en trois vol. in-folio, et un grand livre des chartes des
comtes de Hollande, eu quatre volumes du même format; il avait
encore entrepris l'histoire de la ville de Leide, qui fut achevée et
complétée par M. Daniel Van Alphen; la mort étant venu le surpren-
dre lors de la publication du premier volume. Fr. Van Mieris, célè-
bre peintre et historien exact, mourut à Leide en 1763, à l'Age de
soixante-quatre ans; par sou testament, il légua aux différentes sec- .
tes chrétiennes, des sommes destinées au soulagement des pauvres;
les beaux tableaux de Van Mieris valaient, suivant M. De Burtin et à
MIL — MIG. 200
an époque, 3600. francs; Us ont certainement triplé de valeur
epuis.
Dana la vente des tableaux du comte Perregaux, le 10 déc. 1841,
a tableau de Fr. Van Mieris, représentant le Chant interrompu , a
lé vendu pour 22,100 francs.
MIERIS (quillaume vaw) , né à Leide en 1662, élève de son père
Vançois Van Mieris, peignit des tableaux d'histoire, des paysages,
les figures et des animaux avec un grand uni et une touche très-
gpriluelle; ses ouvrages ont la même harmonie que ceux de son père,
Dais sont inférieurs quant au dessin , à la finesse de la louche et au
piquant des effets. 11 mourut à Leide en 1747.
Ou trouve de cet artiste, au Musée d'Amsterdam , deux tableaux
k fantaisie; au Musée de La Haye, un tableau, représentant une
poutique d'épicier.
Dans la vente de la collection de tableaux du palais de l'Elisée
Pourbon à Paris, au mois d'à v/* il 1837, le Tambour, tableau dcGuil-
liume Van Mieris, a été vendu pour 4100 francs. Ce même tableau
I été revendu ensuite à Paris, au mois d'avril 1843, pour 6300 fr.
*- À la vente de J. Goll, un de ses tableaux, représentant une Dame
têtue de satin blanc , qui fait sa toilette dans une chambre riche-
ment garnie, a élé acheté 2100 florins.
MLERIS (jeaw van), né a Leide en 1660, élève de son père Fran-
►is Van Mieris et de Lairesse, visila l'Allemagne et l'Italie; il fut
venu aussi célèbre que son père dans le genre qu'il avait adopté,
j la mort ne l'eut frappé à la (leur de l'âge. Ses compositions, qui
imoignent de beaucoup de génie, ont un Uni admirable. Il mourut
Rome en 1690.
! M1ERKOOP. Voyez Kuick.
! MERS, Hollandais, peintre de paysage, émigra en 1788 pour
paires politiques; il s'établit à Londres, où ses ouvrages jouissaient
k quelque estime. Il mourut dans cette ville eu 1793.
\ MIGNON (abraham), né à Francfort en 1637, élève de Jacques Morel
S de David De Heem, fut bon peintre de fleurs; son coloris élail vif
vrai, ses fleurs ont la fraîcheur de la nature; sa touche facile leur
■donne de la légèreté. Mourut à Wedzlar en 1679.
On a de lui, au Musée de La Haye, un tableau composé de fleurs ;
•& Musée d'Amsterdam, un aulre de fruits et de fleurs.
A la vente de Mûller, un tableau, composé de fruits, a élé vendu
89 florins, et à celle de Van der Pot, un tableau représentant des
'tiils, une écrevissc , etc., pour 790 florins. — Dans une vente de
27
210
MIK. — MIL.
tableaux, au mois d'avril 1843, à Paris, un de ses tableaux, un Bou-
quet de fleurs , a été vendu pour 375 francs.
H1KCKER (jean) , fut un peintre médiocre, selon Houbraken; bkft
des peintres dont on fait plus de cas, n'avaient pas cependant son mé*
rite; il fui maître de J. B. Weeuix , d'où Ton peut conclure qu'il vi?at
au commencement du XVII 6 siècle. 11 peignit des paysages bot
ornés d'édifices, dans un ton noirâtre, qui se retrouve plus ou moi
dans les tableaux de son élève.
MILLE ou MILLET (François francisque), né à Anvers en 1644,
élève de Laurent Franckcn. Les productions de ce peintre diffè
entièrement de celles des Ecoles flamande et hollandaise ; son géni
s'inspira des ouvrages du Poussin, dont il étudia et imita les paysa
à force de travail et d'observations, il parvint , comme ses mod
à reproduire toutes les beautés de la nature : ses sites sont pittoresqi
sans désordre ; ses arbres s'élancent majestueusement vers les cieux:
fonds sont toujours ornés d'une architecture régulière et de fabri
d'une belle construction; ses plantes, le feuille de ses arbres, dont
couleur tire un peu plus sur le roux que sur le vert, offrent les l
variés et harmonieux de la nature, coloriée par les feux de l'ardeu 1
canicule; ses figures , sans être d'un dessin très-correct, ont de la
gnité. Il fut assez heureux pour ne point abuser de sa facilité; il
cependant le défaut de charger un peu les accessoires de ses paysa,
par exemple, ses figures, trop nombreuses et d'une trop forte proj
tion , détruisent l'illusion de l'optique, qui fait tout le charme
paysage. Il fut nommé membre et professeur de l'Académie royale
peinture et de sculpture de Paris : cette distinction, qui mit le
à sa réputation, augmenta le nombre de ses rivaux, de ses envi
et de ses imitateurs. Il laissa deux fils, qui furent ses élèves et
suivirent sa manière. Il mourut à Paris en 1680. On a de lui au
de Bruxelles, un tableau qui représente l'Enfant Jésus couché dt
une crèche: à l'hôtel-de-ville d'Anvers, la batailledeGalloa.U pei
ce tableau de concert avec Gilles Peelers.
MILLE ou M1LET (jean francisque), de Paris, mort académicien
1723, âgé de cinquante-sept ans.
MILLE, dit Francisque, reçu académicien le 22 juin 1708.
•
MILLE (joseph francisque), mort à Versailles le 16 juin 1777,
d'environ quatre-vingts ans. Ces trois artistes ont peint le pa
historique ; quelques paysages de l'un d'eux passent pour
du célèbre Mille. Joseph Francisque Bouquin fut le plus faible
trois; aussi n'est-il connu des amateurs que sous le nom de Franci
Bouquin.
MIN. — MOL. 211
MINDERHOITT, né à Anvers en 1637, peintre de marines; il se
plaisait à représenter des ports de mer, des bassins remplis de vais-
peaux ; ses compositions sont abondantes ; les contrastes qui y
Régnent, produisent toujours de grands effets. Ses ouvrages, quoi-
Épie ressemblant souvent à des ébauches, méritent cependant de
jpands éloges. Ses figures n'ont pas le même mérite , ses ciels sont
Hftédiocres. Il mourut à Bruges en 1606.
On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau qui représente la vue
dfun port du Levant , au soleil couchant.
M1NNEBROER (fr.), peintre d'histoire, qui était en vogue à Malines
1640. 11 exécuta d'une manière très-remarquable , pour l'église
Notre Dame de cette ville, un tableau représentant la Fuite en
pte. L'église de Notre Dame, à Hanswyck, possède également
beau tableau de ce peintre; il représente la Visitation de sainte
isabeth.
M1R0U (a.), peintre de paysages. Cet artiste jouissait de quelque
putation en Flandre vers 1640. 11 nous a laissé quelques tableaux
[de l'Histoire sainte; le dessin en est correct et la touche assez spi-
rituelle.
MOERTELE (g. vauder), peintre d'histoire, qui florissait en 1460,
ve de Daniel De Ricke. Nous avons de lui quelques tableaux d'au-
tfl et quelques autres ouvrages, qu'il acheva avec la coopération de
iéviii Van den Bossche, élève de Jean Van Cauwenberghe.
MOL (jeaic Baptiste vaw) , fui contemporain de Rembrandt et
vailla dans la manière de ce peintre célèbre.
MOL (nerrb VA!*), ué à Anvers eu 1580, élève de Rubcus; quel-
uns de ses tableaux nous rappèleut entièrement l'école de
us. Il mourut à Paris en 1650.
On a de lui au Musée d'Anvers, l'Adoration des Mages.
MOLENAAR (jeaic kibnse), fils de Nicolas Molenaar; on l'appela
il Miense, seulement pour le distinguer de Jean Molenaar. Jean
iense Molenaar suivit entièrement le goût et la manière de Vau
ade. Ses tableaux offrent le même choix d'idées, le même coloris
quoique moins vigoureux, la même intelligence du clair-obscur; ses
figures de paysans sont remplies d'expression et de vérité; malgré
qualités, son dessin manque parfois de correction; sa touche n'est
toujours bien fondue. Ses ouvrages font partie de la galerie de
ltehal. Hoet en cite aussi quelques-uns dans son catalogue. On
uve encore dans le catalogue des tableaux de M. J. Enschedé, à
Harlem, publié en 1786, la description d'une petite toile de ce
210
M1K. — MIL.
tableaux, au mois d'avril 1843, à Paris, un de ses tableaux, un Bou-
quet de Heurs , a été vendu pour 375 francs.
H1KCKER (jean) , fut un peintre médiocre, selon Houbraken;
des peintres dont on fait plus de cas, n'avaient pas cependant son
rite; il fut maître de J. B. Weenix , d'où l'on peut conclure qu'il vi?i
au commencement du XVII 6 siècle. Il peignit des paysages boi
ornés d'édifice*, dans un ton noirâtre, qui se retrouve plus ou me
dans les tableaux de son élève.
MILLE ou MILLET (François francisque), né à Anvers en 1
élève de Laurent Francken. Les productions de ce peintre diffèi
entièrement de celles des Ecoles flamande et hollandaise ; son gél
s'inspira des ouvrages du Poussin, dont il étudia et imita les pays*]
à force de travail et d'observations, il parvint, comme ses modl
à reproduire toutes les beautés de la nature : ses sites sont pittoresqt
sans désordre ; ses arbres s'élancent majestueusement vers les cieux;
fonds sont toujours ornés d'une architecture régulière et de fabrû
d'une belle construction; ses plantes, le feuille de ses arbres, dont!
couleur tire un peu plus sur le roux que sur le vert , offrent les l<
variés et harmonieux de la nature, coloriée par les feux de l'ardi
canicule; ses figures , sans être d'un dessin très-correct, ont de la
gnité. Il fut assez heureux pour ne point abuser de sa facilité; il
cependant le défaut de charger un peu les accessoires de ses paysa)
par exemple, ses figures, trop nombreuses et d'une trop forte proj
tion, détruisent l'illusion de l'optique, qui fait tout le charme
paysage. Il fut nommé membre et professeur de l'Académie royale
peinture et de sculpture de Paris : cette distinction, qui mit le
à sa réputation, augmenta le nombre de ses rivaux, de ses envk
et de ses imitateurs. Il laissa deux fils, qui furent ses élèves et
suivirent sa manière. 11 mourut à Paris en 1680. On a de lui au
de Bruxelles, un tableau qui représente l'Enfant Jésus couché
une crèche: à Thôtel-de-ville d'Anvers, la bataille de Calloo. II peij
ce tableau de concert avec Gilles Peeters.
MILLE ou M1LET (jean francisque), de Paris, mort académicien
1723, âgé de cinquante-sept ans.
MILLE, dit Francisque, reçu académicien le 22 juin 1700.
MILLE (joseph francisque), mort à Versailles le 16 juin 1777,
d'environ quatre-vingts ans. Ces trois artistes ont peint le ptj
historique; quelques paysages de l'un d'eux passent pour i
du célèbre Mille. Joseph Francisque Bouquin fut le plus fatbkl
trois; aussi n'est-il connu des amateurs que sous le nom de Praiu
Bouquin.
MIN. — MOL. 211
MINDERHOIIT, né à Anvers en 1637, peintre de marines; il se
plaisait à représenter des ports de mer, des bassins remplis de vais-
nus ; ses compositions sont abondantes ; les contrastes qui y
fègnent, produisent toujours de grands effets. Ses ouvrages, quoi-
pie ressemblant souvent à des ébauches, méritent cependant de
panda éloges. Ses figures 11*0111 pas le même mérite, ses ciels sont
pédiocres. Il mourut à Bruges en 1606.
On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau qui représente la vue
ffun port du Levant, au soleil couchant.
M1NNEBR0ER (m.), peintre d'histoire, qui était en vogue à Malines
1540. Il exécuta d'une manière très-remarquable , pour l'église
Notre Dame de cette ville, un tableau représentant la Fuite en
île. L'église de Notre Dame, à Hanswyck, possède également
beau tableau de ce peintre; il représente la Visitation de sainte
ibeth.
i MIROU (a.), peintre de paysages. Cet artiste jouissait de quelque
réputation en Flandre vers 1640. 11 nous a laissé quelques tableaux
Ha l'Histoire sainte; le dessin en est correct et la touche assez spi-
rituelle.
MOERTELE (g. vaii dkr), peintre d'histoire, qui florissait en 1460,
îve de Daniel De Ricke. Nous avons de lui quelques tableaux d'au-
?Iet quelques autres ouvrages, qu'il acheva avec la coopération de
iéviii Van den Bossche, élève de Jean Van Cauwenberghe.
MOL (jsAir Baptiste van), fut contemporain de Rembrandt et
ivailla dans la manière de ce peintre célèbre.
MOL (piKAftB van), né à Au vers en 1580, élève de Rubcns; quel-
'Uns de ses tableaux nous rappèlenl entièrement l'école de
:n8. Il mourut à Paris en 1050.
f 0n a de lui au Musée d'Anvers, l'Adoration des Mages.
MOLENAAR (jean miensk) , fils de Nicolas Molenaar; 011 l'appela
m Miense, seulement pour le distinguer de Jean Molenaar. Jean
ftense Molenaar suivit entièrement le goût et la manière de Van
Ustade. Ses tableaux offrent le même choix d'idées, le même coloris
lUoique moins vigoureux, la même intelligence du clair-obscur; ses
5gurcs de paysans sont remplies d'expression et de vérité; malgré
tes qualités, son dessin manque parfois de correction; sa touche n'est
Nts toujours bien fondue. Ses ouvrages font partie de la galerie de
■fcllalial. Hoet en cite aussi quelques-uns dans son catalogue. On
trouve encore dans le catalogue des tableaux de M. J. Etischedé, à
Harlem, publié en 1786, la description d'une petite toile de ce
21*
MOL — MOV.
pfa«J
peintre : elle représente un jeune homme, faisant la cour 1 une
veuve, dans la chambre même du défunt et auprès de son cercueil
1UOLENÂÂR (rigolas), né à Amsterdam en 1629, peignît
réunions de paysans, des combats de cavalerie et des paysages; I
imita parfaitement la glace et la neige. Ses hivers, qui sont(Ti
vérité frappante, offrent ordinairement des canaux glacés, coov
de patineurs qui tous se portent sur divers points, et prod
cette variété et ce charmant coup-d'œil, qui réjouissent les
dans celte saison rigoureuse. 11 mourut à Amsterdam en 1684.
MOLENAAR (ïu colas miense), né à Amsterdam en 1627, pei
dans le goût de Van Oslade des intérieurs de maisons rustiques,
compositions sont remarquables d'harmonie et de couleur. Il mou
à Amsterdam en 1686.
MOLENAER (corneille) , né à Anvers en 1540, élève de son
fut peintre de paysages. Les rlrincipaux artistes de son temps
donnèrent à peindre les fonds de leurs tableaux. Il mourut à An
en 1589.
MOLENAER (jear), Flamand, a peint des intérieurs rustiq
qui se font admirer par d'heureuses dispositions dans le choix,
goût , l'exécution et le coloris. Les bons tableaux de ce maître
une analogie frappante avec les productions de Brauwer, de
et de Van Oslade.
Ou a de lui, au Musée de Bruxelles, un tableau qui rep
une Tabagie flamande.
MOLYN (pierre), né à Harlem en 1597, fut bon peintre de pi;
sages, dans la manière de Jean Van Gooyen ; les ciels et les loin
de ses tableaux sont d'un ton vaporeux admirable, et ses fonds
les premiers plans d'une bonne couleur. 11 mourut à Harlem en 1
MOLYN (pierre), surnommé Tempeest, naquit à Harlem en 1
il excella dans tous les genres ; il peignit surtout avec beaucoup
talent des chasses au cerf et au sanglier, de grandeur naturelle, di
la manière de François Snyder ; il voyagea en Italie , et mourut
Placenza en 1699.
MOMMERS (heïuu), naquit à Harlem en 1623; il fut reçu dans
corps des peintres à Rome , où on lui donna le surnom de Héléagre.
Après avoir achevé ses études, il retourna dans sa ville tiatale, oàf
professa la peinture jusqu'en 1697. Quelques-uns de ses élèves,
que Brakenbourg, Bernard Van Schendel et Thierry Haas , devin
des peintres célèbres. Hommers a peint des vues de marché4-anx-
légumes en Italie, des paysages et des animaux , qui sont Souvent d*i
M03f. — MOO. 213
coloris chaud et vigoureux; il a peint aussi des porta de mer, qu'on
confondrait aisément avec les ouvrages de Weeninx. H signait sou-
vent ses tableaux dans ce genre des initiales de son nom H. H. et quel-
quefois de son nom entier. Il mourut en 1697.
. MOMMERS (henri), né à Harlem en 1650, élève de Charles
Du Jardin, voyagea en Italie; il peignit dans la manière de ce mnf-
Ire'des marchés italiens, animés de figures et offrant & la vue une
grande quantité de légumes et de fruits. Il peignit aussi des paysages
avec animaux. Mourut en Hollande en 1708.
MOMPER (jossk), peintre de paysages, naquit & Anvers en 1580;
il eut une touche large et légère; les sites de ses tableaux sont beaux
et d'un effet piquant; ses ouvrages, n'étant point iinis, ne peuvent
être vus qu'à distance. H les fit orner de figures par breughel et
Teniers. Mourut en 1638.
On a de ce peintre, au Musée d'Amsterdam, un Paysage avec des
figures et des animaux.
MONFOORT (pierre oerritz.), peintre amateur de quelque mérite,
il naquit à Délit, et fut élève de Michel Miereveld.
MONI (louis de), né à Dreda en 1608, élève de Van Kessel, d'Em-
manuel Biset et de Philippe Van Dyck ; il peignit en petit dans le
genre de Gérard Douw. Ses compositions, simples et spirituelles,
méritent les plus grands éloges. 11 entendit bien le clair-obscur, et
joignit à une bonne couleur, une manière large, légère et fondue.
H mourut à Lcide le 15 septembre 1771.
Le 31 juillet 1771, on vendit, h une vente publique, un de ses
tableaux, pour la somme de 600 florins.
Les Musées d'Amsterdam et de La Haye possèdent chacun un tableau
de genre de cet artiste.
MONIX (if.J, né à Rois-le-Duc en 1606, et mort en celte ville
en 1686, visita fort jeune l'Italie; il peignit dans la manière et le
goût de Gérards des conversations; son dessin est bon.
MONTFORT (antoine de), surnommé lilockland. ( Voyez Blockland).
MOONS (louis abrien François), peintre d'histoire et de portraits,
naquit à Anvers en 1769. Après avoir été guidé dans l'art de la pein-
ture par André Quertemont, dont il suivit les principes, il se rendit
h Dusseldorf , afin d'étudier les tableaux des premiers maîtres qui se
trouvaient dans la galerie de l'Electeur. 11 fit ensuite le voyage de
Paris et de St-Pétersbourg, et revint à Anvers en 1817. Il exposa , au
salon de 1819, quatre tableaux, qui représentaient: 1° la sainte Vierge
avec l'Enfant Jésus sur ses genoux; 2° Eschyle faisant des vers dans
SU ftlOO. — MOU.
ses derniers moments; 3° Archimèdc représenté dans son laboratoire
quelques moments avant sa mort, et 4° une Marchande de fruits.
Moons était professeur et membre des Académies d'Amsterdam et
d'Anvers, et de la Société pour l'encouragement des Beaux-Arts.
MOOR UCToira de) , naquit à Utrecht eu 1541 ; il séjourna en Italie,
où il se forma une belle manière par l'étude des ouvrages du Titien.
Ses tableaux furent très-recherchés en Espagne, en Portugal et en
Angleterre. Il peignit l'histoire et le portrait, eut un bon dessin et
une belle couleur. La mort vint le surprendre en 1597, alors qu'il
peignait pour la cathédrale d'Anvers, la Circoncision du Christ.
MOOR (chables de), né à Leide en 1656 , élève de Gérard Douw,
d'Abraham Van din Tempel, de François Mieris et de Godefroi Schal-
ken; il apprit à peindre l'histoire et le portrait à l'école de son pre-
mier maître. C'est à cette époque qu'il fit pour la salle d'audience
du tribunal de Leide. le Jugement de Brutus ; ce tableau est remar-
quable d'expression. Il fit encore les portraits du prince Eugène, du
duc de Malborough , ainsi que celui du comte de Sintzendorf , en-
voyé de l'empereur d'Autriche, qui récompensa son mérite en le
nommant chevalier du saint Empire romain.
Son plus beau tableau se trouve dans la salle des bourgmestres à
La Haye : il représente les magistrats de ce temps ; c'est un chef-d'œu-
vre de vérité , d'exécution et de coloris. Ses tableaux de scènes fami-
lières, dont il prit le goût aux écoles de ses derniers maîtres, ne sont
pas moins intéressants ni moins remarquables que ses autres ouvra-
ges; on y admire toutes les qualités qui le distinguèrent; il y mit
même plus d'élévation et d'expression que dans ses premiers ouvra-
ges, et il lia plus heureusement ses idées. Il mourut en 1738.
En 1773, on a vendu de ses tableaux à Leide pour fl. 339 et fl. 660.
— Dans une vente à Paris en 1843, sous la direction de M. Bonne-
fons de la Vialle, commissaire-priseur, un tableau de Charles De
Moor, représentant Louis XIV et les Etats-Généraux de Hollande,
provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, a été vendu pour
1700 francs.
Le Musée d'Amsterdam n'a de lui qu'un seul tableau, représentant
le portrait du peintre et poète Jean Van Geel.
MOREELS (h.), naquit à Ma Unes; il faisait partie, en 1560, delà
Société des peintres de celte ville. Aloreels, qui excellait dans les gran-
des compositions, peignit, pour l'église de sainte Catherine à Ualiues,
l'Adoration des Mages. Ce tableau, d'un grand fini et d'un coloris vi-
goureux , fut nettoyé par des mains inhabiles «t gâté en grande par-
MOU. 215
lie. Rubens fil le plus grand cas du lalenl de ce peintre. On prétend
qu'Arnauld el Ma u rus Horeels le Jeune, qui entrèrent dans la Société
des peintres à Malines en 1610 et 1621, furent ses deux fils.
HOREELSE (paul), né à Ulreclit en 1571, élève de Michel Micre-
▼eld, Toyagea en Italie, fut bon peintre de portraits et architecte.
Mourut à Utrecht en 1 638.
On a de lui, au Musée de La Haye, deux portraits, et au Musée
d'Amsterdam, le portrait de Mûrie d'Utrecht, veuve de Jean d'Oldcu
Barneveld, et un tableau de composition.
Au Musée de Bruxelles : un portrait.
MOREL (jEAif erkest), peintre de fleurs et de fruits, né À Am-
sterdam en 1777, élève de Jacques Liuthorst. Il travailla d'abord
dans l'atelier de Troost Van Groenendoele, puis à La Haye, chez
F. Van der Aa. 11 se maria à cette époque et retourna dans sa ville
natale, où il étudia les tableaux de Van Huysum el d'autres que ren-
fermait la collection du peintre de voilures Van Dyt. 11 obtint, à force
d'étude et de persévérance, un talent assez remarquable comme pein-
tre de fleurs et de fruits. Morel fut devenu un artiste distingué, si
une mort prématurée ne l'eut enlevé eu 1808, à la Heur de l'Âge.
Au Musée d'Amsterdam on a de lui : un vase avec des (leurs.
MOREL (nicolas), né à Anvers en 1664, élève de Verendacl. Ses
ouvrages représentent des plantes à larges feuilles, mêlées de (leurs;
il peignit aussi des vases avec des bas-reliefs, etc. ; il eut assez de ré-
putation dans ce genre, il fut appelé à la cour de Bruxelles. Son
coloris est vrai et sa touche ferme. 11 mourut à Bruxelles en 1732.
MOR1S (a.). Ce peintre, qui fut élève de Godfried Schalkcn, mou-
rut fort jeune. On voyait autrefois dans la collection de M. Tierens, à
La Haye , un petit tableau de cabinet de lui , représentant un vieillard
tenant une chouette dans la main.
MORO (awtowe) , né à Utrecht en 1525, élève de Jean Schoreel;
H entra au service de l'empereur Charles V, qui l'envoya en Portugal
pour y faire les portraits du roi Jean , de la reine sa sœur, et de la
princesse, leur fille. Ces trois portraits furent payés 600 ducats. Ou
joignit encore de riches présents aux pensions qu'il reçut , et les Por-
tugais lui donnèrent en leur nom une chaîne d'or de la valeur de
1000 florins. Il fit les portraits de plusieurs seigneurs, au prix de
100 ducats. Il se rendit ensuite en Angleterre, où il fil le portrait de
la reine; pour lequel il reçut une chaîne d'or et 100 livres ster-
lings de pension. Quoique grand peintre de portraits, il fit aussi
quelques tableaux historiques assez remarquables. Le coloris de Moro
216 MOR. — MOU.
approchait beaucoup de celui du Titien, ainsi que la touche et la
foute de son pinceau. Il mourut à Anvers en 1581.
Ou a de lui, au Musée de La llaye, le portrait d'un homme assis
devant une table.
Dans la vente de tableaux en 1843, composant la galerie de
M. Aguado, marquis de Las Marismes, un portrait de femme, peint
par Antoine Moro, a été vendu pour 300 francs.
MORTEL (JE**), né à Leide en 1650, fut bon peintre de fleurs et
de fruits; sa manière approcha de si près de celle de Mignon, de Van
Huysum cl de De Heem, que les copies qu'il fit des tableaux de ces
maîtres, trompent encore par leur grande fraîcheur l'amateur le
plus habile. Il mourut à Leide en 1710.
MOSTAERT (framçois et gilles), nés à Hulst en 1520. Gilles fut
élève de Jean Mandin, et François de Patenier et de Henri De Blés.
François excella dans le paysage et Gilles dans l'exécution des figures.
François mourut jeune en 1557, et Gilles en 1508; ce dernier fut bon
peintre d'histoire et en tendit parfaitement la disposition des figures. Ils
entrèrent tous les deux dans le corps des peintres à Anvers en 1555.
Le Musée d'Anvers possède un tableau de Gilles , représentant le
Christ sur la croix, entre la Vierge et saint Jean; il est entouré de
huit hommes.
MOSTAERT (jean), né à Harlem en 1474, élève de Jacques de Har-
lem, peignit bien l'histoire et le portrait ; il devint le premier peintre
de Marguerite, sœur de Philippe 1 er , roi d'Espagne, et resta à son ser-
vice pendant dix-huit ans. Il mourut en 1555.
MOUCHERON (frédéric), né à Embden en 1633, élève d'Anselyn,
voyagea en France et revint peu après à Amsterdam, où il fil do
nombreux paysages; il eut un bon ton de couleur; ses arbres sont
dessinés avec facilité et d'une belle forme; son feuille est légèrement
touché; ses ciels et ses lointains sont vaporeux et variés; un cours
d'eau traverse assez communément ses différents plans. 11 mourut à
Amsterdam en 1686.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui un paysage, dont les figures
sont peintes par Adrien Van de Velde; et le Musée de La Haye deux
paysages, dont l'un avec des figures de Lingelbaoh.
A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour-
bon à Paris en 1837, un paysage, peint par Moucheron, a été vendu
pour 2000 francs , et un autre paysage, effet du soir, figures d'Adrien
Van de Velde, provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, dans
une vente à Paris, au mois d'avril 1843, pour 3400 francs.
MOU. — MUR. 217
MOUCHERON (isaac), né à Amsterdam en 1670, élève de son père
Frédéric Moucheron, voyagea en Italie, où il fut surnommé Ordon-
nance: il a surpassé son père dans le paysage; il possédait bien la
perspective et l'architecture. On ne peut rien voir de plus riche que
ses compositions, qu'il embellit de tout ce que la nature peut offrir
de remarquable. Les arbres , les plantes, le feuille, sont touchés avec
la plus grande facilité; son coloris est vrai et harmonieux; il règne
Une grande variété dans tous ses paysages; ses figures sont bien tou-
chées. De Wit et Verkolje y travaillèrent souvent. Il mourut à Am-
sterdam en 1744.
On voit de lui, au Musée de Bruxelles, deux beaux tableaux, qui
représentent des paysages d'Arcadie.
MOYAERT (iucolas), Hollandais, peintre d'histoire, de paysages
et d'animaux, naquit vers 1600; son talent était en vogue en 1624. Il
fut un des meilleurs imitateurs d'Adam Elsheimer, de Rembrandt et
deLievens; il a laissé plusieurs tableaux que l'on confond souvent
avec ceux de ces maîtres; il a encore la gloire d'avoir formé la ma-
nière de Nicolas Berghem , de Jacques Van der Does , de Salomon
Koning et de Jean Baptiste Weeninx.
MOZES (le petit), ou Mozbs d'Utewburg , Hollandais, élève de
C. Poelenbourg, eut une belle manière de peindre. Il est mort
en 1650
MULLER (lucas vab), dit Kranach , vécut dans le XV e et le
XVI 9 siècles; on ne lui connaissait d'autre nom que celui du lieu où
il avait pris naissance (G ol Kranach, en Franconie, dans le burgraviat
de Nurembourg); trois électeurs de Saxe utilisèrent successivement
ion pinceau. Jean Frédéric, dit le Magnanime , surtout estimait beau-
coup ses tableaux. Il mourut à Weimar en 1553. La rareté de ses ta-
bleaux nous prive de les citer.
MUNNIGS (henri), peintre à Utrecht, fut reçu membre du collège
ries peintres; il donna, eu 1638, une tête d'homme en dévotion à
l'hôpital de saint Hiob.
MURANT (emmanuel), né à Amsterdam en 1622, élève de Phi-
lippe Wouwerman, voyagea en France; il peignit ordinairement des
vues de la Hollande, ornées de villages, de bourgs et de ruines de
vieux châteaux. Doué d'une patience égale à celle du célèbre Van der
Heyden, il reproduisit jusqu'aux moindres détails : on pourrait comp-
ter les pierres et les briques de ses maisons. Le grand fini , qui existe
dans tous ses tableaux, ne nuit pas cependant à la vigueur et à l'har-
monie des couleurs: chaque teinte se voit bien et conserve tout son
éclat. Il mourut à Leuwarde en Frise, en 1700. 28
918
MUS. — MUY.
On a de lui , au Musée d'Amsterdam , un tableau qui représente
une Grange avec des Ggures et des animaux.
MUSSCHER (michkl van), né à Rotterdam en 1645 , élève d'Abra-
ham Van den Tempel , de Martin de Zaagmolen , de Gabriel Metzu et
d'Adrien Van Ostade. Il suivit la manière des Mieris, Metzu et Jean
Steen; son dessin n'était pas très-correct , mais il avait une touche
très-délicate, un beau fini et un ton de couleur vrai et d'une grande
fraîcheur ; il peignit bien le portrait. Mourut à Amsterdam en 1705.
Le Musée de La Haye possède de lui son portrait, entouré de ceux
de sa femme et de son fils.
MUYNCK (adrieh de), naquit à Bruges en 1731, où il fréquenta,
sous la direction du professeur Visch, les cours de l'Académie de des-
sin de celte ville. 11 fit de si beaux progrès sous la conduite de ce
maître, qu'il reçut eu 1763 des mains de l'évéque Caimo un premier
prix, consistant en une médaille en or. Flatté d'un tel succès, il se
rendit à Paris avec Suvée.
Après un séjour de quelques années dans cette ville, il voyagea ea
Italie; il copia à Rome plusieurs tableaux d'après les meilleurs maîtres
de l'Italie et obtint un si grand succès dans ce genre que de riches
Anglais lui firent des commandes pour des sommes considérables. II
existait à Rome, à cette époque, un hôpital fondé sous le patronage
de saint Julien , dans lequel les artistes flamands étaient reçus et logés
pendant quelques jours, à leur arrivée dans cette ville. Ceux qui
n'étaient pas favorisés par la fortune, recevaient en outre des si cours
pécuniaires jusqu'à ce que leur art put leur procurer des moyens
d'existence. La place de directeur de cet établissement étant venue à
vaquer, Muynck sollicita et obtint la faveur de la remplir. Cette occu-
pation , quoique étrangère à ses travaux , ne l'empêcha cependant ptt
de cultiver sou art jusqu'à la fin de sa vie, qui arriva en 1814,
MUYS (guillàuhe), naquit à Schiedam en 1712 et demeura à Rot-
terdam; il peignit des portraits et des tableaux dans des dimensions
assez grandes. Il a fait aussi quelques tableaux de cabinet dans k
goût de Van Mieris et de Van der Werf. Guillaume Muys est mort à
Rotterdam en 1763.
MUYS (rigolas), né à Rotterdam en 1740, fut élève de son père
Guillaume Muys et d'Aart Schouman à La Haye; il peignit des ta-
bleaux de cabinet, des portraits et beaucoup d'intérieurs. Cet artiste,
qui était doué d'un beau génie pour la composition, avait aussi m
dessin exact, une touche naturelle et un grand fini. Lors de la vente
publique de la collection de Van der Pot van Groeueveld à Rotterdam,
MY. — MYT. 219
en 1806, on Tendit un de ses meilleurs tableaux pour la somme de
810 florins. Nicolas Muys est mort à Rotterdam en 1808.
MY (jbromb van der), peintre d'histoire, de portraits et de genre ,
naquit à Leide en 1688; il fut élève de G. Yau Mieris. Ses portraits,
peints dans la belle manière de son matlre , d'une touche moelleuse ,
d'un grand fini, manquent le plus souvent de vigueur dans plusieurs
parties.
MTN (aicdrbas van der), né en 1714, peignit le portrait; il demeura
à Londres.
MYN (gornélib van der), née en 1710, peintre de portraits et de
fleurs; elle demeura à Londres, où ses ouvrages furent très-estimés.
MYN (fraeiçois van der) , né en 1719, fit beaucoup de portraits de
personnes notables; il peignit aussi des scènes familières, genre dans
lequel il réussit mieux que son père.
MYN (oeorge van dbr) , né en 1725 , travailla à Amsterdam , où
il mourut en 1763. Ses portraits et ses tableaux peints dans la ma-
nière de Walleau, sont touchés spirituellement.
MYN (gerard van der) , né en 1706, peintre d'histoire et de por-
traits ; voyagea en Angleterre.
MYN (Guillaume van der). Ce peintre, qui donnait les plus belles
espérances , se noya en patinant.
MYN (herman van der) , né à Amsterdam en 1684, élève d'Ernest
[ 8tuveu; il peignit les fleurs avec un fini précieux; il fil également
quelques portraits et réussit parfaitement dans ce genre ; il travailla
quelque temps à la cour de l'Electeur palatin; il se rendit ensuite
en France, où il apprit à peindre et à traiter l'histoire , et se perfec-
tionna dans la peinture des portraits, des fleurs et des fruits; peu
d'artistes ont réussi comme lui dans ces différents genres. Le coloris
de se s portraits, qui sont tous ressemblants, est vigoureux et harmo-
nieux. Il mourut en 1741, laissant neuf enfants, dont sept suivirent
la carrière de leur père ; ils sont mentionnés ici successivement.
MYN (n. van der), Flamand, peintre de fleurs et de portraits,
vivait en 1716.
MYN (robert van der) , né en 1724, fui peintre de portraits, de
paysages et de fleurs; il fit à Londres de nombreux tableaux dans ces
divers genres.
MY1N (henri arnauld), né à Anvers en 1760, reçut des leçons
particulières du peintre de mérite, B. P. Ommeganck ; il a peint dans
la même manière des paysages avec des animaux. On trouve de ses
ouvrages dans beaucoup de collections, entre autres dans celle de
220 MYI. — MYT.
M r Bnntano à Amsterdam , où Ton peut voir de lui deux paysages
avec des moutons.
MYIN (marie jacob a), née Ommeganck, sœur du peintre de ce
nom ; elle peignit des paysages avec beaucoup de mérite.
MYTENS (a.). H est étonnant qu'un peintre de si grand mérite et
appartenant à l'Ecole hollandaise , ail été omis par les historieus
Houbraken et Van Gool On présume qu'il naquit à La Haye, et qu'il
y demeura de 1612 à 1660; on a de lui le portrait du grand-pension-
naire et célèbre poète Jacob Cats, et de sa ménagère nommée Havius :
le lieu que le peintre a choisi pour les représenter, est une maison de
campagne, appelée Zorgvlicl; on peut encore voir de lui la Célébration
du mariage de l'électeur de Brandebourg avec la fille de S. A. Fré-
déric Henri, prince d'Orange, qui se trouve dans le grand salon de
l'ancienne cour à La Haye; ce tableau fut acquis en 1763, pour 580 fl.
lors de la vente de la collection de sieur Lormier, pour le cabinet de
tableaux de S. A. le prince d'Orange. Il a peint aussi les portraits des
princes d'Orange Nassau, qui résidèrent à La Haye. La conformité
qui règne dans les ouvrages de Daniel Mytens et les siens, l'époque
où ils vécurent ; tout enfin fait supposer qu'il fut son père et son
maître.
MYTENS (arsold), peintre d'histoire très-estimé de son temps,
naquit à Bruxelles eu 1541, et mourut à Rome en 1602. Selon Char-
les Van Mander, il était le frère des Mytens de La Haye, d'après une
visite qu'il leur rendit en cette ville, et oncle de A. Mytens.
MYTENS (dajmel) , né à La Haye en 1636, voyagea jeune en Italie,
où on le surnomma la Corneille bigarrée; il fut bon peintre d'his-
toire et de portraits ; il composa bien, son dessin était exact et facile,
son coloris très-agréable. Il mourut à La Haye en 1688.
MYTENS (daniel). Nous ne connaissons aucun ouvrage de ce peintre.
A. Schouman dessina le portrait de D. Myteus, à l'encre de Chine,
d'après celui peint par l'artiste lui-même en 1625; il porte le costume
de l'époque et paraît âgé de trente ans environ; ce portrait fait suai
partie de la galerie des artistes, gravée par Van Dyck.
MYTENS (isaac). Contemporain de Van Dyck ; il figure aussi dans
la collection des portraits des artistes, gravée par ce célèbre peintre.
MYTENS (je aïs), né à Bruxelles en 1612, élève d'Antoine VanOp-
stal et de Nicolas Van der Horst , peignit les portraits du comte et de
la comtesse de Nassau , de la comtesse de Slirum et d'autres personnel
de distinction ; ces tableaux lui firent une belle réputation.
Le Musée d'Amsterdam possède de cet artiste, deux portraits, celui
de l'amiral Tromp et de son épouse.
MYT. — NEE. 221
HYTENS (martin), frère et élève cTIsaac Hytens , était un excellent
peintre de portraits; il fut inscrit dans la confrérie des peintres de
La Haye en 1667; nous avons pris ces renseignements dans l'ouvrage
île Campo Weyerman. Martin Mytens se rendit à la cour de Suède, en
qualité de peintre de la reine; ce fait est confirmé par la notice qui
se trouve au bas de sou portrait, dessiné par Schotiman, d'après le ta-
bleau original qui était à la chambre de Pictura de La Haye, en 1792.
N.
NAEUW1NCX (henri), peintre de paysages, naquit à Schoonhoven;
il était contemporain d'Asselyn, qui peignit les figures et les animaux
de ses tableaux. Les sujets de ses toiles sont ordinairement des paysa-
ges montagneux et boisés, des vues de villages et de fortifications.
Deux de ses tableaux, un paysage et une vue d'eau, furent vendus
publiquement au prix de 120 florins.
NECK (jeau vab), né à Naarden en 1636, élève de Jacques Do Bak-
ker, peignit l'histoire dans la manière de sou maître ; ses compositions
sont belles, sou coloris vrai et sou dessin correct. Il mourut à Amster-
dam en 1714.
A Amsterdam, dans l'église romaine de la nation française, on voit
de lui Siméon dans le temple, tenant l'enfant Jésus dans ses bras.
NEDEK. (pierre), né à Amsterdam en 1616, élève de Pierre Last-
man, peignit le paysage avec beaucoup de mérite. Il mourut à
Amsterdam en 1678.
NEEFS (pierre), né à Anvers en 1570, élève de Henri Steenwyck.
Les tableaux de ce peintre représentent ordinairement des intérieurs
d'églises; ceux dont les fonds sont clairs, sont les plus estimés. Quoi-
qu'il n'eut pas la manière de son maître, il traita cependant l'archi-
tecture dans son goût; il se fit un mode d'exécution tout particulier
dans la peinture des monuments gothiques. Il en fit ressortir les sin-
gularités et les bizarreries avec un art infini, et reproduisit avec une
patience rare les moindres détails de celte architecture capricieuse et
gracieuse à la fois, tels que les ramifications de ces tiges, qui, après
avoir enlacé des colonnes élevées, se répandent sur les voûtes et les
murailles, où elles forment tantôt des rosaces, tantôt des spirales,
tantôt des trèfles; enfin il donna à ses culs-de-lampe et à ses ogives
toute leur grâce et leur élégance. Il observa la perspective la plus
rigoureuse. Son coloris transparent, vigoureux et vrai , ne ressemble
2M NEE.
eu rien à celui des peintres qui l'ont précédé dans ce genre. II rendit
ses tableaux piquants par un heureux contraste de la lumière, dont il
combina si bien les effets et la dégradation avec la perspective, qu'on
pourrait calculer la distance des objets entre eux. Celte faible descrip-
tion peut donner une idée des ouvrages de cet artiste, qui produisent
toujours la plus grande illusion. Neef? ne sachant pas peindre la figu-
re, eut recours aux talents de Franck, de Teniers, de Breughel et de
Van Tuhien. Il mourut à Anvers en 1651.
On voit de Pierre Neefs, au Musée de Bruxelles, un tableau qui re-
présente l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, éclairé par quatre
ilambeaux et quelques bougies. — Au Musée d'Amsterdam, deux au-
tres intérieurs d'églises. — Au Musée de La Haye, l'intérieur d'une
église.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, un tableau de Pierre Neefs, l'intérieur d'une église,
a été vendu pour 2000 francs. — Dans une autre vente, qui a eu lieu
dans la même ville, au mois d'avril 1843, un tableau du même pein-
tre, représentant l'intérieur d'une riche cathédrale, effet de nuit,
a élé vendu pour 1605 francs; et dans la vente tenue à Paris, au mois
de mars 1843, l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, tableau prove-
nant du cabinet de feu M. Casimir Perrier. a été vendu 1325 francs.
NEEFS (pierre), né à Anvers en 1601, élève de son père, Pierre
Neefs; quoiqu'il ait suivi sa manière, on ne peut cependant se mé-
prendre à leurs touches respectives. Il mourut à Anvers en 1658.
NEER (arisould ou aart vap» der), né à Amsterdam en 1619, fut bon
peintre de paysage. Cet artiste peignit avec une grande perfection des
clairs de lune; il rendit avec une grande habileté les teintes indécises
et vagues de l'obscurité. Cette recherche des teintes fugitives de la nuit
ne l'a point empêché d'être riche et abondant dans ses compositions.
Ses paysages délicieux offrent ordinairement des sites plats. Aart Van
der Neer a aussi imité les nuances glaciales de l'hiver et représenté les
divertissements que prend la jeunesse dans cette saison. G. Van Spaan,
dans son histoire de Rotterdam, le cite avec les peintres qui vivaient
en cette ville en 1691. Suivant le catalogue du Musée d'Amsterdam,
il serait mort en 1684; quelques-uns de ses tableaux ne sont pas
signés , d'autres portent les initiales A. V. D. N.
Ou a de lui au Musée d'Amsterdam, un Hiver avec des patineurs.
Dans la vente tenue à Paris au mois de mars 1843, par le commis-
saire-priseur Bonnefons de la Vialle, un tableau de Van der Neer,
Effet de lune, provenant du cabinet de feu M. Casimir Perrier, a été
KEF. — NFT. «a
vendu pour la somme de 4400 francs. — Dans la vente des tableaux
du palais de l'Elisée Bourbon à Paris en 1837. un Hiver peint par
Àart Van der Neer, a élé Tendu pour 800 francs.
NEER (bglou van dkr) , né à Amsterdam en 1 643 , élève de Jacq.
Van Loo. Peintre savant et habile . il traita tous les genres avec la
même perfection. Ses tableaux d'histoire sont bien composas . ses
portraits eu grand et en petit bien coloriés et touchés avec esprit et
finesse; ses paysages étudiés d'après nature offrent une grande variété;
le feuille de ses arbres est bien touché et d'une couleur naturelle : il
aimait aussi & représenter des assemblées de personnes habillées ù la
mode de leur jmys; il imita si bien la manière de lerhurg, qu'il est
facile de confondre leurs ouvrages; il visita la France et l'Allemagne.
Il fut nommé peintre de l'électeur du Pallz. et lit pour le roi d'Ks-
pagne, le portrait de la princesse de Nieuburg.8. M. le lui paya
richement, et pour lui prouver son contentement, lui conféra le titre
de peintre de sa cour. 11 mourut à Dusseldorf en 1703.
On voit de lui au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant
l'Ange et Tobie, au moment ou le premier, qui lui sert de guide et le
conduit vers Gabilus, lui ordonne de saisir par les ouïes un poisson
qui s'élance pour le dévorer.
NEGRE (mcolas VAW ) , peintre de portraits. Suidcrhocf, Van Dalcn
et quelques autres artistes ont gravé d'après ses tableaux.
NERANUS (a.), peintre d'histoire, dont le talent Horissait vers
1646; il approcha souvent de Rembrandt et de Van Vliet. Dans le
catalogue de la galerie du cardinal Fesch . publié en 181(1, ligure
sous le n° 69, un tableau de ce peintre, qui représente Pilule se la-
vant les mains après avoir présenté le Christ aux Juifs.
NES (jban van), né à Utrecht eu 1635, élève de Michel Micrcvcldt,
voyagea en France et en Italie, ot'i sa manière de peindre le portrait
le fil distinguer: il joignit la ressemblance a un coloris vrai et a un
dessin correct. Il mourut en Hollande en 1692.
NETSCHER (constahtin), né à La Haye en 1670, élève de son père,
Gaspard Netscher, peignit bien le portrait qu'il eut le talent de faire
ressemblant. Le coloris de ses portraits de femmes est gracieux , frais
et aimable. Quoique les ouvrages de ce peintre iraient par le mérite
de ceux de son père, ils ne sont pas moins estimés; il fut nommé
directeur de l'Académie de La Haye , où il mourut en 1722.
NETSCHER (gaspard), né à Hcydclbcrg eu 1631), élève de Kostcr,
voyagea en France et en Hollande cl se fixa à La Haye; il peignit dans
le genre de son maître et de Van Micris, des sujets tirés de l'histoire
2U MOO. — MOR.
ses derniers moments; 3° Archimède représenté dans son laboratoire
quelques moments avant sa mort, et 4° une Marchande de fruits.
Moons était professeur et membre des Académies d'Amsterdam et
d'Anvers, et de la Société pour l'encouragement des Beaux-Arts.
MOOR (attoike de) , naquit à Utrechl eu 1541; il séjourna en Italie,
où il se forma une belle manière par l'étude des ouvrages du Titien.
Ses tableaux furent très-recherchés en Espagne, en Portugal et en
Angleterre. Il peignit l'histoire et le portrait, eut un bon dessin et
une belle couleur. La mort vint le surprendre en 1507, alors qu'il
peignait pour la cathédrale d'Anvers, la Circoncision du Christ.
MOOR (chables de), né à Leide en 1656, élève de Gérard Douw,
d'Abraham Van d^n Tempel, de François Hieris et de Godefroi Schal-
ken; il apprit à peindre l'histoire et le portrait à l'école de sou pre-
mier maître. C'est à cette époque qu'il fit pour la salle d'audience
du tribunal de Leide, le Jugement de Brutus; ce tableau est remar-
quable d'expression. Il fit encore les portraits du prince Eugène, du
duc de Malborough , ainsi que celui du comte de Sintzendorf , en-
voyé de l'empereur d'Autriche , qui récompensa son mérite en le
nommant chevalier du saint Empire romain.
Son plus beau tableau se trouve dans la salle des bourgmestres à
La Haye : il représente les magistrats de ce temps ; c'est un chef-d'œu-
vre de vérité , d'exécution et de coloris. Ses tableaux de scènes fami-
lières, dont il prit le goût aux écoles de ses derniers maîtres, ne sont
pas moins intéressants ni moins remarquables que ses autres ouvra-
ges; on y admire toutes les qualités qui le distinguèrent; il y mit
même plus d'élévation et d'expression que dans ses premiers ouvra-
ges, et il lia plus heureusement ses idées. Il mourut en 1738.
En 1773, on a vendu de ses tableaux à Leide pour fl. 330 et fl. 660.
— Dans une vente à Paris en 1843, sous la direction de M. Bonne-
fons de la Vialle, commissaire-priseur, un tableau de Charles De
Moor, représentant Louis XIV et les Etals-Généraux de Hollande,
provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, a été vendu pour
1700 francs.
Le Musée d'Amsterdam n'a de lui qu'un seul tableau, représentant
le portrait du peintre ci poète Jean Van Geel.
MOREELS (m.), naquit à Matines,- il faisait partie, en 1560, delà
Société des peintres de cette ville. Moreels, qui excellait dans les gran-
des compositions, peignit, pour l'église de sainte Catherine à Ualiues 9
l'Adoration des Mages. Ce tableau, d'un grand fini et d'un coloris vi —
goureux , fut nettoyé par des mains inhabiles «t gâté en grande par —
MOR. 215
lie. Rtibens fit le plus grand cas du talent de ce peintre. On prétend
qu'Arnauld et Maurus Moreels le Jeune, qui entrèrent dans la Société
des peintres à Malines en 1610 et 1621, furent ses deux fils.
MOREELSE (paul), né à Ulrecht en 1571, élève de Michel Miere-
veld, voyagea en Italie, fut bon peintre de portraits et architecte,
liourut à Utrecht en 1 638.
On a de lui, au Musée de La Haye, deux portraits, et au Musée
d'Amsterdam, le portrait de Marie d'Utrecht, veuve de Jean d'Oldeu
Barneveld, et un tableau de composition.
Au Musée de Bruxelles: un portrait.
HOREL (jean erhest), peintre de fleurs et de fruits, né à Am-
sterdam en 1777, élève de Jacques Linthorst. Il travailla d'abord
lans l'atelier de Troost Van Groenendoele, puis à La Haye, chez
F. Van der Aa. 11 se maria à cette époque et retourna dans sa ville
natale, où il étudia les tableaux de Van Huysum et d'autres que ren-
fermait la collection du peintre de voitures Van Dyl. 11 obtint, à force
l'étude et de persévérance, un talent assez remarquable comme pein-
tre de fleurs et de fruits. Morel fut devenu un artiste distingué, si
une mort prématurée ne l'eut enlevé en 1808, à la fleur de l'$ge.
Au Musée d'Amsterdam on a de lui : un vase avec des fleurs.
MOREL (rigolas), né à Anvers en 1664, élève de Verendael. Ses
ouvrages représentent des plantes à larges feuilles, mêlées de fleurs;
il peignît aussi des vases avec des bas-reliefs, etc. ; il eut assez de ré-
putation dans ce genre, il fut appelé à la cour de Bruxelles. Son
coloris est vrai et sa touche ferme. Il mourut à Bruxelles en 1732.
MOR1S (r.). Ce peintre, qui fut élève de Godfried Schalken , mou-
rut fort jeune. On voyait autrefois dans la collection de M. Tierens, à
La Haye, un petit tableau de cabinet de lui, représentant un vieillard
tenant une chouette dans la main.
HORO (Antoine), né à Utrecht en 1525, élève de Jean Schoreel;
il entra au service de l'empereur Charles V, qui l'envoya en Portugal
pour y faire les portraits du roi Jean, de la reine sa sœur, et de la
princesse, leur fille. Ces trois portraits furent payés 600 ducats. On
J 0, gnit encore de riches présents aux pensions qu'il reçut , et les Por-
tais lui donnèrent en leur nom une chaîne d'or delà valeur de
'^OO florins. Il fit les portraits de plusieurs seigneurs, au prix de
'"O ducats. Il se rendit ensuite en Angleterre, où il fit le portrait de
1 **«ine; pour lequel il reçut une chaîne d'or et 100 livres ster-
**Ss de pension. Quoique grand peintre de portraits, il fit aussi
'* niques tableaux historiques assez remarquables. Le coloris de Moro
216 MÛR. — MOU.
approchait beaucoup de celui du Titien, ainsi que la louche et la
fonte de son pinceau. Il mourut à Au vers en 1581.
Ou a de lui, au Musée de La Haye, le portrait d'un homme assis
devant une table.
Dans la vente de tableaux en 1843, composant la galerie de
M. Aguado, marquis de Las Marismes, un portrait de femme, peint
par Antoine Moro, a été vendu pour 300 francs.
MORTEL (jeâs), né à Leide en 1650, fut bon peintre de fleurs et
de fruits; sa manière approcha de si près de celle de Mignon, de Van.
Huysum et de De Heem, que les copies qu'il fit des tableaux de ces
maîtres, trompent encore par leur grande fraîcheur l'amateur le
plus habile. Il mourut à Leide en 1710.
MOSTAERT (françois et gilles), nés à Hulat en 1520. Gilles fut
élève de Jean Mandin , et François de Patenier et de Henri De Ries.
François excella dans le paysage et Gilles dans l'exécution des figures.
François mourut jeune en 1557, et Gilles en 1598; ce dernier fut bon
peintre d'histoire et entendit parfaitement la disposition des figures. Ils
entrèrent tous les deux dans le corps des peintres à Anvers en 1555.
Le Musée d'Anvers possède un tableau de Gilles , représentant le
Christ sur la croix, entre la Vierge et saint Jean; il est entouré de
huit hommes.
MOSTAERT (jean), né à Harlem en 1474, élève de Jacques de Har-
lem, peignit bien l'histoire et le portrait ; il devint le premier peintre
de Marguerite, sœur de Philippe 1 er , roi d'Espague, et resta à son ser-
vice pendant dix-huit ans. 11 mourut en 1555.
MOUCHERON (frédéric) , né à Embden en 1633, élève d'Anselyn,
voyagea en France et revint peu après à Amsterdam , où il fil de
nombreux paysages; il eut un bon ton de couleur; ses arbres sont
dessinés avec facilité et d'une belle forme; son feuille est légèrement
touché; ses ciels et ses lointains sont vaporeux et variés; un cours
d'eau traverse assez communément ses différents plans. 11 mourut à.
Amsterdam en 1686.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui un paysage, dont les figure»
sont peintes par Adrien Van de Velde; et le Musée de La Haye deux
paysages, dont l'un avec des figures de Lingelbach.
A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour-
bon à Paris en 1837, un paysage, peint par Moucheron, a été vendu
pour 2000 francs , et un autre paysage, effet du soir, figures d'Adrien
Van de Velde, provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, dans
une vente à Paris, au mois d'avril 1843, pour 3400 francs.
MOU. — MUR. 217
MOUCHERON (isaac), né à Amsterdam en 1670, élève de son père
rèdéric Moucheron, voyagea en Italie, où il fut surnommé Ordon-
nance: il a surpassé son père dans le paysage; il possédait bien la
icrspeclive et l'architecture. On ne peut rien voir de plus riche que
M compositions , qu'il embellit de tout ce que la nature peut offrir
e remarquable. Les arbres , les plantes, le feuille, sont touchés avec
plus grande facilité; son coloris est vrai et harmonieux; il règne
le grande variété dans tous ses paysages; ses figures sont bien lou-
ées» De Wit et Verkolje y travaillèrent souvent. 11 mourut à Am-
rdam en 1744.
On voit de lui, au Musée de Bruxelles, deux beaux tableaux, qui
présentent des paysages d'Arcadie.
MOYAERT (nicolas), Hollandais, peintre d'histoire, de paysages
d'animaux, naquit vers 1600; son talent était en vogue en 1624. Il
, un des meilleurs imitateurs d'Adam Elsheimer, de Rembrandt et
Lievens; il a laissé plusieurs tableaux que Ton confond souvent
ec ceux de ces maîtres; il a encore la gloire d'avoir formé la ma-
bre de Nicolas Berghem , de Jacques Van der Docs , de Salomon
Miing et de Jean Baptiste Weeninx.
MOZES (le petit), ou Mozes d'Uterburg , Hollandais, élève de
Poclenbourg, eut une belle manière de peindre. Il est mort
1650
MULLER (lucas van), dit Kranach , vécut dans le XV e et le
il* siècles; on ne lui connaissait d'autre nom que celui du lieu où
avait pris naissance (Goi Kranach, en Franconie, dans le burgraviat
Nurembourg); trois électeurs de Saxe utilisèrent successivement
il pinceau. Jean Frédéric, dit le Magnanime , surtout estimait beau-
up ses tableaux. Il mourut à Weimar en 1553. La rareté de ses ta-
eaux nous prive de les citer.
MUNNIGS (henei), peintre à Utrecht, fut reçu membre du collège
« peintres; il donna, en 1638, une tête d'homme en dévotion à
îôpital de saint Hiob.
MURANT (emmawuel), né à Amsterdam en 1622, élève de Phi-
■
ppe Wouwerman , voyagea en France; il peignit ordinairement des
lies de la Hollande, ornées de villages, de bourgs et de ruines de
ieux châteaux. Doué d'une patience égale à celle du célèbre Van der
leyden, il reproduisit jusqu'aux moindres détails : on pourrait comp-
cr les pierres et les briques de ses maisons. Le grand fini , qui existe
fans tous ses tableaux, ne nuit pas cependant à la vigueur et à l'har-
monie des couleurs: chaque teinte se voit bien et conserve tout son
k'al. Il mourut à Leuwarde en Frise, en 1700. 28
218 MUS. — MUT.
On a de lui , au Musée d'Amsterdam , un tableau qui représente I
une Grange avec des figures et des animaux.
MUSSGHER (highkl van) , né à Rotterdam en 1645 , élève d'Abra-
ham Van den Tempel , de Martin de Zaagmolen , de Gabriel Metiuet
d'Adrien Van Os ta de. Il suivit la manière des Mieris, Metzu et Jean
Steen; son dessin n'était pas très-correct , mais il avait une touche
très-délicate, un beau fini et un ton de couleur vrai et d'une grande
fraîcheur ; il peignit bien le portrait. Mourut à Amsterdam en 1705.
Le Musée de La Haye possède de lui son portrait, entouré de ceux
de sa femme et de son fils.
MUYNCK (adrien de), naquit à Bruges en 1731, où il fréquenta,
sous la direction du professeur Visch, les cours de l'Académie de des-
sin de cette ville. Il fit de si beaux progrès sous la conduite de ce
maître, qu'il reçut en 1763 des mains de l'évéque Caimo un premier
prix, consistant en une médaille en or. Flatté d'un tel succès, il se
rendit à Paris avec Suvée.
Après un séjour de quelques années dans cette ville, il voyagea ei
Italie; il copia à Rome plusieurs tableaux d'après les meilleurs maîtres
de l'Italie et obtint un si grand succès dans ce genre que de riches
Anglais lui firent des commandes pour des sommes considérables. Il
existait à Rome, à cette époque, un hôpital fondé sous le patronage
de saint Julien , dans lequel les artistes flamands étaient reçus et logés
pendant quelques jours, à leur arrivée dans cette ville. Ceux qui
n'étaient pas favorisés par la fortune, recevaient en outre des si court
pécuniaires jusqu'à ce que leur art put leur procurer des moyens
d'existence. La place de directeur de cet établissement étant venue à
vaquer, Muynck sollicita et obtint la faveur de la remplir. Cette occu-
pation , quoique étrangère à ses travaux , ne l'empêcha cependant pas
de cultiver sou art jusqu'à la fin de sa vie, qui arriva en 1814.
MUYS (Guillaume), naquit à Schiedam en 1712 et demeura à Rot*
terdam; il peignit des portraits et des tableaux dans des dimensions
assez grandes. Il a fait aussi quelques tableaux de cabinet dans k
goût de Van Mieris et de Van der Werf. Guillaume Muys est mort à
Rotterdam en 1763. !
MUYS (uicolas), né à Rotterdam en 1740, fut élève de son père <
Guillaume Muys et d'Aart Schouman à La Haye; il peignit des n>
bleaux de cabinet, des portraits et beaucoup d'intérieurs. Cet artiste»
qui était doué d'un beau génie pour la composition, avait aussi u*
dessin exact, une touche naturelle et un grand fini. Lors de la vefl*
publique de la collection de Van der Pot van Groeueveld à Rotterdam
MY. — MYF. 110
, on vendit un de iei meilleur! tableaux pour la somme de
ne. Nicolas Muys est mort à Rotterdam en 1808.
taon van der), peintre d'histoire, de portraits et de genre,
Leide en 1688; il fut élève de 6. Van Micris. Ses portraits,
ns la belle manière de son matlre , d'une touche moelleuse ,
id fini, manquent le plus souvent de vigueur dans plusieurs
andreas va* der), né en 1714, peignit le portrait; il demeura
s.
goanélib van dbr) , née en 1710, peintre de portraits et de
le demeura à Londres, où ses ouvrages furent très-estimés.
François van der), né en 1710, fil beaucoup de portraits de
s notables; il peignit aussi des scènes familières, genre dans
réussit mieux que son père.
qeorqe vAir dxr) , né en 1725, travailla à Amsterdam , où
t en 1763. Ses portraits et ses tableaux peints dans la ma-
Watt en il, sont touchés spirituellement.
'gékard van der) , né en 1706, peintre d'histoire et de por-
>yagea en Angleterre.
[Guillaume van dkr). Co peintre, qui donnait les plus belles
es , se noya en patinant.
herman van der) , né à Amsterdam en 1684, élève d'Ernest
(peignit les (leurs avec un fini précieux; il fit également
portraits et réussit parfaitement dans ce genre; il travailla
temps à lu cour de l'Electeur palatin; il se rendit ensuite
e, où il apprit n peindre et à traiter l'histoire , et se perfec-
ins la peinture des portraits, des fleurs et des fruits; peu
ont réussi comme lui dans ces différents genres. Le coloris
rtraits, qui sont tous ressemblants, est vigoureux et harmo-
mounit eu 1741, laissant neuf enfants, dont sept suivirent
e de leur père ; ils sont mentionnés ici successivement.
n. van der), Flamand, peintre do (leurs et de portraits,
1716.
rouert van der) , né en 1724, fui peintre de portraits, de
et de fleurs; il lit à Londres de nombreux tableaux dans ces
nres.
(henri arnauld), né ù Anvers en 1760, reçut des leçons
ires du peintre de mérite, B. P. Ommcganck ; il a peint dans
manière des paysages avec des animaux. On trouve de ses
dans beaucoup do collections, entre autres dans celle de
218 MUS. — MUT.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente
une Grange avec des figures et des animaux.
MUSSGHER (mighkl van) , né à Rotterdam en 1645 , élève d'Abra-
ham Van den Tempel , de Martin de Zaagmolen , de Gabriel Metzu et
d'Adrien Van Ostade. Il suivit la manière des Mieris, Metzu et Jeau
Sleen; son dessin n'était pas très-correct , mais il avait une touche
très-délicate, un beau fini et un ton de couleur vrai et d'une grande
fraîcheur ; il peignit bien le portrait. Mourut à Amsterdam en 1705.
Le Musée de La Haye possède de lui son portrait, entouré de ceux
de sa femme et de son fils.
MUYNCK (adrien de), naquit à Bruges en 1731, où il fréquenta,
sous la direction du professeur Visch, les cours de l'Académie de des-
sin de cette ville. Il fit de si beaux progrès sous la conduite de ce
maître, qu'il reçut en 1763 des mains de l'évéque Caimo un premier
prix, consistant en une médaille en or. Flatté d'un tel succès, il se
rendit à Paris avec Suvée.
Après un séjour de quelques années dans cette ville, il voyagea en
Italie; il copia à Rome plusieurs tableaux d'après les meilleurs maîtres
de l'Italie et obtint un si grand succès dans ce genre que de riches
Anglais lui firent des commandes pour des sommes considérables. II
existait à Rome, a celte époque, un hôpital fondé sous le patronage
de saint Julien , dans lequel les artistes flamands étaient reçus et logé
pendant quelques jours, à leur arrivée dans celte ville. Ceux qui
n'étaient pas favorisés par la fortune, recevaient en outre des secours
pécuniaires jusqu'à ce que leur art put leur procurer des moyens
d'existence. La place de directeur de cet établissement étant venue à
vaquer, Muynck sollicita et obtint la faveur de la remplir. Cette occu-
pation , quoique étrangère à ses travaux , ne l'empêcha cependant ptf
de cultiver son art jusqu'à la fin de sa vie, qui arriva en 1814.
MUYS (Guillaume), naquit à Schiedam en 1712 et demeura à Rot-
terdam; il peignit des portraits et des tableaux dans des dimensions
assez grandes. Il a fait aussi quelques tableaux de cabinet dans k
goût de Van Mieris et de Van der Werf. Guillaume Muys est mort à
Rotterdam en 1 763.
MUYS (uicolas), né à Rotterdam en 1740, fut élève de son pta
Guillaume Muys et d'Aart Schouman à La Haye; il peignit des H*
bleaux de cabinet, des portraits et beaucoup d'intérieurs. Cet artiste)
qui était doué d'un beau génie pour la composition, avait aussi u*
dessin exact, une touche naturelle et un grand fini. Lors de la vente!
publique de la collection de Van der Pot van Groeueveld à Rotterdam
MY. — MYï. 110
en 1808 , on vendit un de ses meilleurs tableaux pour la somme de
810 florins. Nicolas Nuys est mort à Rotterdam en 1808.
MY (jfaoMB vak dm), peintre d'histoire, de portraits et de genre ,
naquit à Lcide en 1688; il fut élève de G. Van Micris. Ses portraits,
peints dans la belle manière do son matlre , d'une louche moelleuse ,
d'un grand fini, manquent le plus souvent de vigueur dans plusieurs
partiel.
MYN (andabas van dbr), né en 1 71 4 , peignit le portrait ; il demeura
à Londres.
MYN (coanius van dbr), née en 1710, peintre de portraits et de
fleurs; elle demeura à Londres, où ses ouvrages furent très-estimés.
MYN (François vaii der), né en 1710, fit beaucoup de portraits de
personnes notables; il peignit aussi des scènes familières, genre dans
lequel il réussit mieux que son père.
MYN (oeoroe van dbr) , né en 1725 , travailla à Amsterdam , où
il mourut en 1763. Ses portraits et ses tableaux peints dans la ma-
nière de Watteau, sont touchés spirituellement.
MYN (qérard vaii der) , né en 1706, peintre d'histoire cl de por-
traits ; voyagea en Angleterre.
MYN (ouillaume vak der). Ce peintre, qui donnait les plus belles
espérances , se noya en patinant.
MYN (herman van dbr), né à Amsterdam en 1684, élève d'Ernest
Stuveti; il peignit les fleurs avec un fini précieux; il fit également
quelques portraits et réussit parfaitement dan* ce genre ; il travailla
quelque temps à la cour de l'Electeur palutin; il se rendit ensuite
sn France, où il apprit à peindre et à traiter l'histoire , et se perfec-
tionna dans la peinture des portraits, des fleurs et des fruits; peu
l'artiste* ont réussi comme lui dans ces différents genres. Le coloris
de ses portraits, qui sont tous ressemblants, est vigoureux et harmo-
nieux. Il mourut eu 1741, laissant neuf enfants, dont sept suivirent
la carrière de leur père ; ils sont mentionnés ici successivement.
MYN (n. van dbr), Flamand, peintre de fleurs et de portraits,
vivait en 1710.
MYN (rodbkt van der) , né en 1724, fut peintre de portraits, de
paysages et de fleurs; il fit à Londres de nombreux tableaux dans ces
divers genres.
MY1N(iienhi arnauld), né à Anvers en 1760, reçut des leçons
particulières du peintre de mérite, B. P. Ommeganck ; il a peint dans
ls même manière des paysages avec des animaux. On trouve de ses
ouvrages dans beaucoup de collections, entre autres dans celle de
220 MYI. — MYT.
M r Brrntano à Amsterdam , où Ton peut voir de lui deux paysages
avec des moutons.
MYIN (marie jacob a), née Ommeganck, sœur du peiutre de ce
nom ; elle peignit des paysages avec beaucoup de mérite.
MYTENS (a.). H est étonnant qu'un peiutre de si grand mérite et
appartenant à l'Ecole hollandaise , ait été omis par les historiens
Houbraken et Van Gool. On présume qu'il naquît à La Haye, et qu'il
y demeura de 1612 à 1660; on a de lui le portrait du grand-pension-
naire et célèbre poète Jacob Cals, et de sa ménagère nommée Ilavius :
le lieu que le peintre a choisi pour les représenter, est une maison de
campagne, appelée Zorgvlict; on peut encore voir de lui la Célébratiou
du mariage de l'électeur de Brandebourg avec la fille de S. A. Fré-
déric Henri, prince d'Orange, qui se trouve dans le grand salon de
l'ancienne cour à La Haye; ce tableau fut acquis en 1763, pour 680 fl.
lors de la vente de la collection de sieur Lormier, pour le cabinet de
tableaux de S. A. le prince d'Orange. Il a peint aussi les portraits des
princes d'Orange Nassau, qui résidèrent à La Haye. La conformité
qui règne dans les ouvrages de Daniel Mytens et les siens, l'époque
où ils vécurent ; tout enfin fait supposer qu'il fut sou père et son
maître.
UYTENS (arsold) , peintre d'histoire très-estimé de son temps,
naquit à Bruxelles eu 1541, et mourut à Rome en 1602. Selon Char-
les Van Mander, il était le frère des Mytens de La Haye, d'après une
visite qu'il leur rendit en cette ville, et oncle de A. Mytens.
MYTENS (dajmel) , né à La Haye en 1636, voyagea jeune en Italie,
où on le surnomma la Corneille bigarrée; il fut bon peintre d'his-
toire et de portraits ; il composa bien, son dessin était exact et facile,
son coloris très-agréable. Il mourut à La Haye en 1688.
MYTENS (daniel). Nous ne connaissons aucun ouvrage de ce peintre.
A. Schouman dessina le portrait de D. Mytens. à l'encre de Chine,
d'après celui peint par l'artiste lui-même en 1625; il porte le costume
de l'époque et parait âgé de trente ans environ; ce portrait faitaufti
partie de la galerie des artistes, gravée par Van Dyck.
MYTENS (isaac). Contemporain de Van Dyck ; il figure aussi dans
la collection des portraits des artistes, gravée par ce célèbre peintre*
MYTENS (jean), né à Bruxelles en 1612, élève d'Antoine VanOp-
stal et de Nicolas Van der Horst, peignit les portraits du comte et d*
la comtesse de Nassau , de la comtesse de Slirum et d'autres personne*
de distinction ; ces tableaux lui firent une belle réputation.
Le Musée d'Amsterdam possède de cet artiste, deux portraits, cel ul
de l'amiral Tromp et de son épouse.
MYT. —NEE. 221
MYTENS (màrtin), frère et élève d'Isaac Mytens , était un excellent
peintre de portraits; il fut inscrit dans la confrérie des peintres de
La Haye en 1667; nous avons pris ces renseignements dans l'ouvrage
«leCampo Weyerman. Martin Mytens se rendit à la cour de Suède, en
qualité de peintre de la reine; ce fait est confirmé par la notice qui
le trouve au bas de son portrait, dessiné par Schotiman, d'après le ta-
bleau original qui était à la chambre de Pictura de La Haye, eu 1792.
N.
NAEUWINCX (hbnri), peintre de paysages, naquit à Schoonhoven;
il était contemporain d'Asaelyn, qui peignit les ligures et les animaux
le ses tableaux. Les sujets de ses toiles sont ordinairement des paysa-
ges montagneux et boisés, des vues de villages et de fortifications.
Deux de ses tableaux, un puysage et une vue d'eau, furent vendus
publiquement au prix de 120 florins.
NECK (jeau vav), né à Naarden en 1636, élève de Jacques De Bak-
Ler, peignit l'histoire dans la manière de son maître ; ses compositions
sont belles, son coloris vrai et sou dessin correct. Il mourut à Amster-
dam en 1714.
A Amsterdam, dans l'église romaine de la nation française, on voit
de lui Siméon dans le temple, tenant l'enfant Jésus dans ses bras.
NEDEK. (pieebe), né à Amsterdam en 1616, élève de Pierre Last-
man, peignit le paysage avec beaucoup de mérite. Il mourut à
Amsterdam en 1678.
NEEFS (pierre), né à Anvers en 1570, élève de Henri Stcenwyck.
Les tableaux de ce peintre représentent ordinairement des intérieurs
d'églises; ceux dont les fonds sont clairs, sont les plus estimés. Quoi-
qu'il n'eut pas la manière de son maître, il traita cependant l'archi-
tecture daii8Son goût; il se fit un mode d'exécution tout particulier
dans la peinture des monuments gothiques. 11 en lit ressortir les sin-
gularités et les bizarreries avec un art infini, et reproduisit avec une
patience rare les moindres détails de celte architecture capricieuse et
gracieuse à la fois, tels que les ramifications de ces liges, qui, après
«voir enlacé des colonnes élevées, se répandent sur les voûtes et les
murailles, où elles forment tantôt des rosaces, tantôt des spirales,
tantôt des trèfles; enfin il donna à ses culs-de-lampe et à ses ogives
toute leur grâce et leur élégance. H observa la perspective la plus
ri goureuse. Son coloris transparent, vigoureux et vrai , ne ressemble
2M iNEL
eu rien à celui des peintres qui Tout précédé dans ce genre. Il rendit
ses tableaux piquants par un heureux contraste de la lumière, dont il
combina si bien les effets et la dégradation avec la perspective, qu'on
pourrait calculer la distance des objets entre eux. Cette faible descrip-
tion peut donner une idée des ouvrages de cet artiste, qui produisent
toujours la plus grande illusion. Neef? ne sachant pas peindre la figu-
re, eut recours aux talents de Franck, de Teniers, de Breughel et de
Van Tuldeu. 11 mourut à Anvers en 1651.
On voit de Pierre Neefs, au Musée de Bruxelles, un tableau qui re-
présente l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, éclairé par quatre
ilambeaux et quelques bougies. — Au Musée d'Amsterdam, deux au-
tres intérieurs d'églises Au Musée de La Haye, l'intérieur d'une
église.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, un tableau de Pierre Neefs, l'intérieur d'une église,
a été vendu pour 2000 francs. — Dans une autre vente, qui a eu lieu
dans la même ville, au mois d'avril 1843, un tableau du même pein*
tre, représentant l'intérieur d'une riche cathédrale, effet de nuit,
a élé vendu pour 1605 francs; et dans la vente tenue à Paris, au mois
de mars 1843, l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, tableau prove-
nant du cabinet de feu M. Casimir Perrier. a été vendu 1325 francs.
NEEFS (pierre) , né à Anvers en 1601, élève de son père, Pierre
Neefs; quoiqu'il ait suivi sa manière, on ne peut cependant se mé-
prendre à leurs touches respectives. Il mourut à Anvers en 1658.
NEER (arhould ou aart vaf der), né à Amsterdam en 1619, fut bon
peintre de paysage. Cet artiste peignit avec une grande perfection des
clairs de lune; il rendit avec une grande habileté les teintes indécises
et vagues de l'obscurité. Cette recherche des teintes fugitives de la nuit
ne l'a point empêché d'être riche et abondant dans ses compositions.
Ses paysages délicieux offrent ordinairement des sites plats. Aart Van
der Neer a aussi imité les nuances glaciales de l'hiver et représenté les
divertissements que prend la jeunesse dans celte saison. G. Van Spaan,
dans son histoire de Rotterdam, le cite avec les peintres qui vivaient
en cette ville en 1691. Suivant le catalogue du Musée d'Amsterdam,
il serait mort en 1684; quelques-uns de ses tableaux ne sont p»
signés , d'autres portent les initiales A. V. D. N.
Ou a de lui au Musée d'Amsterdam, un Hiver avec des patineurs.
Dans la vente tenue à Paris au mois de mars 1843, par le commis
saire-priseur Bonnefons de la Vialle, un tableau de Van der Ne*)
Effet de lune, provenant du cabinet de feu M. Casimir Perrier, a été
NEF. — NET. M3
indu pour la somme de 4400 francs. — Dans In vente des tableaux
u palais do l'Elisée Bourbon à Paris en 1837, un Hiver peint par
•art Van der Neer, a été vendu pour 800 francs.
NEER (kgloic van der) , né à Amsterdam en 1643 , élève de Jacq.
m Loo. Peintre savant et habile, il traita tous les genres avec la
éme perfection. Ses tableaux d'histoire sont bien composés , ses
irtraits en grand et en petit bien coloriés et touchés avec esprit et
lesse; ses paysages étudiés d'après nature oifrent une grande variété;
feuille de ses arbres est bien touché et d'une couleur naturelle ; il
liait aussi à représenter des assemblées de personnes habillées à la
>de de leur pays; il imita si bien la manière de Torburg , qu'il est
nie de confondre leurs ouvrages; il visita la France et l'Allemagne.
fut nommé peintre de l'électeur du Pnltz, et fil pour le roi d'Es-
gne, le portrait de la princesse de Nieuburg,S. M. le lui paya
;hement, et pour lui prouver son contentement, lui conféra le titre
peintre de sa cour. Il mourut à Dusseldorf en 1703.
On voit de lui au Musée d'Amsterdam , un tableau représentant
loge et Tobie, au moment ou le premier, qui lui sert de guide et le
•nduit vers Gabilus, lui ordonne de saisir par les ouïes un poisson
li s'élance pour le dévorer.
NEGRE (rigolas var), peintre de portraits. Suiderhocf, Van Dalen
quelques autres artistes ont gravé d'après ses tableaux.
NKRANUS (a.), peintre d'histoire, dont le talent Horissait vers
$46; il approcha souvent de Rembrandt et de Van Vliet. Dans le
italoguc de la galerie du cardinnl Fesch . publié en 1810, figure
>us le u° 69, un tableau de ce peintre, qui représente Pilate se la-
mt les mains après avoir présenté le Christ aux Juifs.
NES (jban va*), né à Utrecht en 1635, élève de Michel Micrcvcldt,
oyagea en France et en Italie , où sa manière de peindre le portrait
eût distinguer; il joignit la ressemblance h un coloris vrai et à un
lessin correct. Il mourut en Hollande eu 1602.
NETSGHER (coustautiiy), né à La Haye en 1670, élève de son père,
Gaspard Nelscher, peignit bien le portrait qu'il eut le talent de faire
ressemblant. Le coloris de ses portraits de femmes est gr&cieux , frais
et aimable. Quoique les ouvrages de ce peintre n'aient par le mérite
do ceux de son père, ils ne sont pas moins estimés; il fut nommé
directeur de l'Académie de La Haye , où il mourut en 1722.
NETS CHER (gaspard) , né à Heydelbcrg en 1630, élève de Kostcr,
*°yagea en France et en Hollande et se fixa à La Haye; il peignit dans
'* genre de son mattre et de Van Mieris, des sujets tirés de l'histoire
22* NtT. — NIC.
romaine et de la mythologie; il orna ses portraits de quelques figures
épisodiques. Ses compositions sont agréables et riches. Le choix de
ses sujets, sa touche délicate, moelleuse, finie, la beauté de son
coloris, conservé jusqu'à nous dans toute sa fraîcheur, le placent
nécessairement à côté de Gérard Douw, de Mieris, de Metzu , avec
lesquels son talent a beaucoup d'analogie. Il imita surtout admirable-
ment les étoffes de soie, de velours, etc. Il peignit aussi très-bien les
animaux, les fruits et les fleurs. Il mourut à La Haye en 1634.
On voit, au Musée de La Haye, son portrait, entouré de ceux
de son épouse et de sa fille, peint par lui-même.
Au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant des scènes fami-
lières, et le portrait de Constantin Huygens, père.
NETSCHER (Théodore), né en 1661, élève de son père, Gaspard
Netscher; il visita la France et l'Angleterre. Ce peintre eut l'habitude
de peindre dans ses grands tableaux des fleurs, des fruits, des tapis
turcs et des rideaux d'étoffes d'or et d'argent; toutes ses composition!
sont riches et refléchies; sa touche est ferme et facile; ses fleurs ont
de la fraîcheur, de l'élégance, de la grâce et beaucoup de vérité.
Il imita surtout dans la perfection les pèches et les raisins; le coloris
en est si vrai et si transparent qu'on croit apercevoir jusqu'au pépins
de ce fruit. Il excella dans tous les genres. Mourut à Hulsi en 1732.
NEVE (frakçois de), grand peintre d'histoire, naquit à Anvers
eu 1625 et y mourut en 1681 ; il étudia d'après les tableaux de Rii-
bens et de Van Dyck ; ses compositions témoignent d'une imagination
ardente; son ton de couleur était vrai et naturel; il dessinait avec
beaucoup d'élégance.
NEVEU ou NAIVEU (mathieu), né à Leide en 1647, élève d'Abra-
ham Torenvliet et de Gérard Douw; il composa dans la manière de
ce dernier des tableaux qui eurent beaucoup de succès; il peignit
aussi des assemblées, des concerts, des bals; ses compositions sont
traitées avec beaucoup d'esprit; la couleur en est vraie, le fini pré*
cieux et le dessin de bon goût. 11 mourut à Amsterdam en 1721.
On a de lui, au Mnsée d'Amsterdam, saint Jérôme.
NEYN (pierre de), paysagiste distingué, naquit à Leide en 1887;
il eut pour maître Isaï Van de Velde; il fut nommé architecte de la
ville de Leide, où il mourut en 1630.
NEYTS, Hollandais, peintre de paysages. La galerie de tableaux
de Dresde possède deux tableaux, signés A. Neyts, 1681.
NICAS1US (bernard), né à Anvers en 1618, élève de François Soj-
ders; il peignit dans la manière de son maître, qu'il approcha <b
NIC. — NIE. ttft
prit, des chasses, des fruiU et des paysages; il voyagea en France et
m Italie. Il mourut à Paris en 1078.
IQCOLAI, frère Jésuite, fut élève do Kubcn*. On voyail autrefois,
iu couvent de Jésuites à Namur, plusieurs tableaux de cet artiste,
eprétentant la vie et les miracles du Sauveur.
N1COLAY (isaac), né & Leide eu 1530, dessinait correctement et
iiposait ses sujets aveu beaucoup d'intelligence. 11 mourut i\ Leide
a 1507.
NICOLÀ Y (jacqoes Isa ac) , né A Leide en 1509, mort il Utrecht
16)10, élèvo do son i>ère lsaoc Nicolay, fut bon peintre d'histoire.
visita l'Italie.
NICOLAY (jkaw inmsi), (ils d'un peintre de voitures, naquit à Lou-
rde en 1706. Après avoir étudié le dessin et la peinture pendant
tique temps, il suivit la profession de son père. Grand amateur
■nithologie, il se livra A la peinture des oiseaux et obtint dans ce
ro un succès mérité. La Société folio: Mvritix lui accorda une
îtion honorable pour un tableau qu'il envoya h l'exposition
msterdam en 1813. Depuis cette époque, tous Ici tableaux, qu'il
osa à Amsterdam en 1814, 1810, 1818, 1820 et 1822, représen-
nt presque toujours des oiseaux morts. Il mourut à Leuwardo
1826.
IICOLAY (nigolas isaac), né h Leide en 15(>0, élève de sou pire
iO Nicolay, fut bon peintre d'histoire dans la manière de son mol-
li mourut À Amsterdam en 1040.
Il EU LAN! (admrr), né 6 Anvers, élève de Pierre Fransz. et do
nçois ttudeus , fut bon peintre de paysages et de petites ligures,
lourut en 1601.
lu Musée de Bruxelles, on a de lui : une Scène do carneval sous
des bastions de la citadelle d'Anvers; plusieurs masques pnreou-
it eu patinant l'eau gelée du fossé ; les toits et les arbres sont cou-
rts do neige.
N1EULANT (quill\umk), né à Anvers en 1584, élève de Roland
wy, voyugea eu Italie; ses tableaux représentent des arcs de
tomphe, des ruines, des bains, des mausolées, etc.; il étudia tout
iquo le temps avuit épargné de ces anciens monuments. Ses peinlu-
* tout lidèles et bieu touchées. Il mourut i\ Amsterdam en 1035.
Ou a de lui, au Musée d'Anvers, une Vue du Forum et du Campo
uuino à Home.
NlEULANT (jbab) , né & Anvers eu 1500, élève de Pierre Frans*.;
peignit bieu l'histoire sur des toiles do petite dimension ; il excella
2»
22* NET. — NIC.
romaine et de la mythologie; il orna ses portraits de quelques figi
épisodiques. Ses compositions sont agréables et riches. Le choii
ses sujets, sa touche délicate, moelleuse, finie, la beauté de
coloris, conservé jusqu'à nous dans toute sa fraîcheur, le plai
nécessairement à côté de Gérard Dotiw, de Mieris, de Metzti , i
lesquels sou talent a beaucoup d'analogie. Il imita surtout admira
ment les étoffes de soie, de velours, etc. Il peignit aussi très-bien
animaux, les fruits et les fleurs. Il mourut à La Hâve en 1634.
On voit, au Musée de La Haye, son portrait, entouré de c
de sou épouse et de sa fille, peint par lui-même.
Au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant des scènes fi
lières, et le portrait de Constantin Huygens, père.
NETSCHER (Théodore), né en 1661, élève de son père, Gas]
Netscher; il visita la France et l'Angleterre. Ce peintre eut l'habit
de peindre dans ses grands tableaux des fleurs, des fruits, des 1
turcs et des rideaux d'étoffes d'or et d'argent; toutes sescomposit
sont riches et refléchies; sa touche est ferme et facile; ses fleurs
de la fraîcheur, de l'élégance, de la grâce et beaucoup de Té
11 imita surtout dans la perfection les pèches et les raisins; le co
en est si vrai et si transparent qu'on croit apercevoir jusqu'au pé
de ce fruit. Il excella dans tous les genres. Mourut à Hulsi en 1'
NEVE (frauçois de), grand peintre d'histoire, naquit à An
eu 1625 et y mourut en 1681 ; il étudia d'après les tableaux de
bens et de Van Dyck ; ses compositions témoignent d'une imagina
ardente; son ton de couleur était vrai et naturel; il dessinait j
beaucoup d'élégance.
NEVEU ou NAIVEU (mathieu), né à Leide en 1647, élève <TA
ham Torenvliet et de Gérard Douw; il composa dans la mauièï
ce dernier des tableaux qui eurent beaucoup de succès; il psj
aussi des assemblées, des concerts, des bals; ses composUioasJ
traitées avec beaucoup d'esprit; la couleur en est vraie, le fi«M
cieux et le dessin de bon goût. 11 mourut à Amsterdam en 17H!
On a de lui, au Mrisée d'Amsterdam, saint Jérôme, -^
NE YN (pierre de), paysagiste distingué, naquit à Leide en^j
il eut pour maître Isaï Van de Velde; il fut nommé architcotfil
ville de Leide, où il mourut en 1630.
NEYTS, Hollandais, peintre de paysages. La galerie de
de Dresde possède deux tableaux, signés A. Neyts, 1681.
NICAS1US (bernard), né à Anvers en 1618, élève <*' ""
ders; il peignit dans la manière de son mettre, q r
I L
226 N1K. — NOO.
surtout dans le paysage qu'il finissait avec un soin infini. H mourtf*
à Amsterdam en 1628.
NIKKJLLEN (jacoba marie vah) , fille de Jean Van Nikkelen H
épouse de Guillaume Troost , fut élève de son père et de Henni*
Van der Myn ; elle peignit d'après nature des fleurs et des fruits. Se*
tableaux furent très -recherchés; il est à regretter que les soi*
qu'exigeait sa nombreuse famille l'aient empêché de cultiver cet ait]
qu'elle affectionnait beaucoup.
N1KKELEN (jea:« vas), né à Harlem en 1640, élève de son père,
qui fut peintre d'églises dans la manière de Van Vliet; il a peint da
portraits et des paysages , et fait quelques tableaux pour l'Electeur A
Paltz, qui le fit chevalier. Il mourut à la cour de Hesse-Cassel en 1711
NOLLEKENS (j. f.), naquit à Anvers en 1706. Il fut, selon PB
kilnghlon, fils d'un peintre qui séjourna longtemps en Angleterre. I
se rendit à Londres , dans un âge encore fort tendre , et y étudia 1
paysage. Il peignit ensuite, sous la direction de P. Tellemans , <k|
scènes familières , et copia des tableaux de Watteau et des compo*
lions d'architecture de Giovanni Paulo Pannuri. À Londres , «|
ouvrages étaient recherchés et lui méritèrent la protection despnl
miers magistrats de cette ville. Il mourut en 1740. <
NOLLET (DouiruQUE), né à Bruges en 1640, peignit l'histoire» h
paysage et des batailles ; il réussit surtout dans ce dernier genitj
ses batailles, ses campements, ses sièges de villes et ses mai
d'armées, sont traités avec feu et une grande vérité. On ne
avoir plus de facilité , il semble de près que quelques-uns de
bleaux ne sont qu'à moitié faits; à peine la couleur recouvre-!-
la toile pu le panneau , mais à certaine distance on est frappé
l'harmonie et de la chaleur qui régnent partout. Son dessin est
rect et spirituel, et sa manière approche de celle de Van derMeul
il fut nommé peintre de la cour de l'électeur de Bavière, voyages
Allemagne et en France, et mourut à Paris en 1736 , âgé de quai
vingt-seize ans.
On a de lui à Bruges, dans l'église de sainte Anne, un grand
sage, représentant la Visitation de la sainte Vierge.
NOORDT (jeaic van), bon peintre d'histoire et de portraits,
à Amsterdam au commencement du XVII siècle; il fut le mailrt'
Jean Voorhout. Ses tableaux représentent ordinairement des
emblématiques, des nymphes au bain et des portraits, qui
gravés au burin par les premiers graveurs; il grava, en 1646, '
paysage d'après un tableau de Pierre Lastman.
NOP. — NOT. M7
NOP (gebhit), né à Harlem en 1570, voyagea en Allemagne et en
lalie , fui peintre d'histoire et de portraits. 11 mourut en 1622.
ROTER (auguste hbrhak de), peintre de paysages et d'hivers,
iquit à Gand en 1806 ; il fut élève de son père P. F. De Noter.
A Auguste De Noter, qui donnait les plus belles espérances dans
genre de Wouwermans et qui peignait déjà avec succès des mari-
», fut enlevé à l'amour de ses parents et aux Beaux-Arts par une
irt prématurée en 1830; cette perte fut vivement sentie.
NOTER (pierre frasçois de) , peintre de genre et de vues de ville,
juit à Walhem, près de Malines, en 1779; son père , architecte de
rille de Malines, vint s'y fixer en 1788, et lui facilita ainsi la fré-
înlation de l'Académie et de l'école du sculpteur Van Geel. Sous
maître, il apprit à modeler d'après nature jusqu'en 1793. Les
nements politiques, qui survinrent alors et dont les Beaux-Arts
ent beaucoup à souffrir en Belgique, le forcèrent à se livrer à
lires occupations; ce ne fut qu'en 1811 qu'il put s'abandonner
ièrement à son goût pour la peinture. M. De Noter peignit avec
ucoup de succès des paysages, des marines, des intérieurs de vil-
de cathédrales et des hivers. Ses compositions les plus recherchées
amateurs et qu'il exécuta en mailre, sont les vues intérieures de
es et ses hivers; aussi depuis plusieurs années, cet artiste se livra
iqu'exclusivemenl à ces deux genres; fidèle imitateur de la natu-
il ne rechercha jamais les effets qui nuisent à sa grâce et à sa
reté; son pinceau délicat appartenait sous ce rapport à l'Ecole
landaise. Au concours de paysage à Bruxelles, en 1813, M. De
er reçut une médaille d'encouragement et obtint successivement
médailles d'honneur: aux salons de Douai, en 1819, 1822 et
*3; à celui de Lille, en 1822; à Cambrai, eu 1826 et 1828. L'A-
émie royale de Gand lui décerna le premier prix de peinture
ir un intérieur de ville, et le second prix de paysage au concours
1820. La même année et en 1835, il reçut de la Société des
lux-Arts de la même ville des médailles d'honneur. Il fut nommé,
1824, membre de l'Académie d'Amsterdam et professeur de
académie royale de peinture de Gand. Les tableaux de M. De Noter
Qt nombreux et toujours variés; on en trouve dans presque tous
s musées et cabinets particuliers de la Belgique, de la Hollande et
o nord de la France. Cet artiste a gravé à l'eau forte pendant les
vénements politiques de 1830 et 1831, un recueil de paysages, dont
Jusieurs d'après Hobbema , qui est fort recherché.
H. De Noter exposa au salon de Gand, en 1841, une vue de ville
218 NUI. — NY1.
el une vue de la chapelle de la cathédrale de saint Baron h («and,
qui renferme le célèbre tableau de Jean et Hulwrt Van Eyck , connu
sous le nom de V Agneau pascal M. De Noter qui , depuis longtemps)
était d'une santé fort chancelante, est décédé en novembre 1842.
Au Musée de Bruxelles on possède de ce peintre trois tableaux,
1* un Hiver; la vue est prise du Pont-Neuf à Gand; un grand nom-
bre de patineurs et plusieurs traîneaux couvrent la glace du bassin.
2° L'église de saint Nicolas à Gand. 3° Une vue du Marché-aux-graini,
cl un paysage avec clair de lune.
NUMAN (herman) , fils d'un peintre sur fer-blanc, naquit & Erio-
ge, village près de Groningue, eu 1744; il fut employé dans ta (
ateliers de son père à peindre des fleurs, des paysages et des figures;
ce genre dans lequel il s'exerça jusqu'à l'âge de dix-sept ans, décida ds
son goût pour la peinture; il voulut apprendre les règles de l'art et
devint artiste. Ses parents, loin de contrarier ses dispositions, leeo»*
fièrent au peintre Augustini. qui habitait Harlem. Numan resta qualff
ans chez lui et le quitta pour venir s'établir à Groningue. Les
breux portraits qu'il fit dans cette ville, améliorèrent sa position
lui fournirent les moyens de se rendre à Paris, afin de perfectionner
son talent; il y resta un an et revint à Amsterdam, où il fit des por-
traits et travailla de concert avec Andriessen aux décorations (h
grand théâtre de cette ville; il donna des leçons de dessin et gma
aussi à l'eau forte. H était directeur de la Société Felis Meritù*
membre de l'Institut royal néerlandais. On a vu vendre un dessin df
lui, copié d'après le Delftsche Van der Meer, pour fl. 66. Il mourtf
à Amsterdam le mars 1820.
NUYEN (v? Yic and josBPu jeau). Ot artiste , élève et gendre du pria*
tre renommé A. Schelfhout, est mort h La Haye en 1830, & l'âge (k
vingt-sept ans. Ses tableaux sont très-recherchés et ornent les prt"
mières collections. On voit de lui , au Pavillon de Harlem, un pav*
sage boisé, qui est un de ses ouvrages les plus estimés. A l'Age ds
seize ans, il exposa & Gand un paysage qui fut couronné; qudqi*
temps après, il remporta le premier prix de la Société FeHx MeriA
à Amsterdam. En 1838, il exposa, au salon de Gand, un Hiver qui
attira l'attention de tous les connaisseurs; ce tableau charmait psr
son beau coloris et la fidèle imitation de la nature. Le beau tablen
de cet artiste si regrettable l'avait fait nommer membre de
demie des Beaux-Arts de La Haye.
NYMEGEN (dionys van), né à Rotterdam en 1706, fils ctéttif
de Elias Van Nymegcn , était peintre de portraits, d'histoire, de b»>
NYM. — ODK. «il
relief!» , do fleuri et d'autre* ornement»; outre nuire» particularité» do
la vie do cet artiifte, on cito qu'A l'Age do quairo-vingt-onxe mm, il
fit Mil» lo lecouride lunette» ci d'une rcMcmblauco parfaite le por-
trait d'une demoiiello. Il mourut A Rotterdam en 1798.
Pi Y M KG EN (sua* van), né A Nimegue eu Mi 08, reçut de» leçon»
de ion frire, qui mourut fort jeune. Cet arli»le, doué d f heureu»eN
diipo*ition», porviut à force do |x.*r»évérance A faire de Imiiin tableaux.
Il peignit l'huloiro, lo paywage, le» Heur», le» ba»-rclief» et toute»
•ortci d'ornement». Il cléoora plii»ieur» nalon» diiti» ce» cliver» genre».
Il a fait un Irèn-petii nombre do tableaux de chevalet. Il mourut A
Rotterdam en 1705, A l'Age de qualre-viugt-Mcpt au».
NYMKGEN (ottuau va*), iil» de Dinuy» et petit-lit» d'Klia» Van
Nymcgen, naquit A Hottcrdam en 1730; il eut hou père pour mattre.
Fort jeune encore, cet arli»te lit le portrait de Son Alte»»e le prince
Guillaume V; il peignit avec »uccé» dan» le goût de ltui»dael, do
A. Van Kverdiugen ol de l'yuacker, de» élude», de paynage» monta-
gneux, de «ile» boitte» traver»éN par de» cour» d'eau et orné» de figu-
re* et d'animaux; il réu**it »i bien dan» ce genre, que »e» tableaux
font partie de» collection» le» plu» remarquable». Il a fait au»»i un
grand nombre de portrait» , beaucoup de de»Niii», de eompoMÎtion» el
de» copie» d'aprfe» le» tableaux de J. Kuy»dael, J. Wynaiit», J. Wil»,
J. llnkkert et llobbcma; il grava iiiinh! A l'eau forte, Cet arti»te, doué
d'un beau génie, d'une imagination de» plu» hcurcu»c», »e »erait cer-
taiiicttient acqui» une grande renommée «'il eut étudié davantage la
nature. Il c»l mort A Kollerdam en 1808.
o.
OMKIUIKUN (w.), naquit A Nimfcguo eu 1(500; il a lai»»é
une copie d'un tableau de MeUu , qui repré»cute une cui»iuicro
entourée de nom UNteii»ile». La peinture de ce tableau e»t »i achevée
que mm nom mcuI peut le faire distinguer de l'original. Il a peint
nu.H»i de» Niijet» inanimé», mai» avec beaucoup ruoin» de talent.
OMVAEHK (jonkni iuonyhiun), ué A Hruge» eu 1778, fut élbvc
do Suvée et du célèbre David. Un 1804, il remporta A Pari» le grand
prix de peinture: une couronne d'honneur cl une médaille d'or lui
furent décernée». l<o nu jet de mou tableau était la mort de l'hoctou ;
il eut l'honneur A cette occasion d'être présenté avec plu»ieur» de »e»
330 ODE.
camarades à l'Empereur; une brillante réception lui fut faite à son
retour dans sa ville natale, où l'attendait l'amour de ses parents.
En 1805, il partit pour Rome et continua ses études pendant cinq
années aux frais du gouvernement; ce temps expiré, il obtint d'y
rester encore un au. En 1812, il envoya à l'exposition de Paris un
tableau, pour lequel le gouvernement lui décerna une nouvelle mé-
daille d'or. Revenu à Bruges, il acheva plusieurs tableaux d'églises
et en fit quelques-uns pour des particuliers. Dans une église de
Bruges, on voit de lui un grand tableau, représentant le Christ
mourant. En 1814, il fut présenté à S. H. le roi Guillaume 1°*, qui
lui donna à peindre le sujet de l'Union d'Utrecht ; S. H., enchantée
de la manière dont il avait traité cet épisode, fit placer son tableau
dans son palais.
Après la bataille de Waterloo, il offrit à Sa Majesté un tableau,
représentant le moment où le prince hériditaire, maintenant roi de
Hollande, fut blessé. Cette toile, qui reçut l'approbation générale,
fut exposé dans les provinces du Sud et du Nord. Il a fait aussi un
tableau, représentant l'inauguration de S. H., qui eut lieu à Bruxel-
les sur la Place royale, le 21 septembre 1815. On y voit les portraits
de tous les personnages qui assistèrent à cette auguste solennité. Le
peintre a choisi l'instant où le roi jure le maintien de la loi fonda*
mentale. En 1815, il fut nommé peintre du roi, et envoyé à Paris
en qualité de commissaire du gouvernement, pour réclamer les objets
d'art que les Français avaient emportés ; ayant rempli cette mission
à la satisfaction du roi et à celle des artistes en général, il reçut à
cette occasion les distinctions les plus honorables. S. H. le nommi
chevalier de Tordre du Lion néerlandais, et les premières villes du
pays lui offrirent une médaille comme souvenir de cet événement
mémorable. Joseph Dionisius Odevaere a peint aussi pour S. M. là
bataille de Nieuport, ainsi qu'un tableau, représentant la fondation
de la maison et principauté d'Orange, en la personne de Guillaume
dit au Cornet, premier du nom et premier prince d'Orange, l'an 791
de Jésus-Christ. Ce tableau , de vingt-quatre pieds de longueur sur
seize de hauteur, fut exécuté en 1814 par ordre de S. H. Le Messager
des Sciences et des Arts, vol, I, pag. 314, donne une description
intéressante de ce tableau, et fait un récit curieux sur l'histoire de
l'origine de la maison d'Orange. Ou a de lui aussi plusieurs tableaux
d'églises. 11 était membre de l'Institut royal des Pays-Bas et de plu-
sieurs académies et sociétés savantes. J. D. Odevaere mourut i
Bruxelles en février 1830. On trouve son portrait dans la collection
OFF. — OJIM. 531
des portraits des artistes modernes par Van Eeekhout et Van den
Burggraaf , Bruxelles , 1822.
Au Musée de La Haye on a de lui, un tableau qui représente
Raphaël présenté' au pape, et un autre, qui représente les derniers
défenseurs de Missolunghi , préférant la mort à l'esclavage.
| Au Musée de Bruxelles : Victoire navale de Canaris sur les Otlo-
! mans.
L OFFERMANS (je a.*), né à Dortrecht en 1646, peignit le paysage
pendant quelque temps; n'obtenant pas dans ce genre le succès qu'il
désirait, il l'abandonna pour ne plus se livrer qu'à la peinture en
bâtiments.
OLIS (jbab) ou Jean Vak Oleh, Hollandais, peignit avec feu des
conversations, des figures, du gibier, des fleurs; il rendit avec beau-
coup de vérité des intérieurs de cuisine ornés de leurs ustensiles; sa
manière était très-fiuie et sa touche d'uue grande légèreté. Vivait
Yera 1670.
Dans la vente des tableaux du peintre L. De Moni à Leide, en 1772,
on demandait pour un intérieur avec deux figures et accessoires,
peint par cet artiste, 400 florins.
OMMEGANCK. (balthasar paul), peintre célèbre d'animaux et de
paysages, naquit à Anvers eu 1755; il eut pour maître de peinture
11. Antonissen. En 1802, il obtint un prix d'encouragement à l'expo-
sition de Paris; en 1809, lors de la grande exposition, un de ses ta-
bleaux fut couronné et regardé comme un des plus beaux du salon.
Le gouvernement français en fit l'achat honorable pour l'auteur, et
t l'Institut royal , rendant hommage à son mérite, le nomma membre
h correspondant. En 1814, il exposa, au salon de Paris, deux paysages,
Bi dont l'un était une vue des environs de Spa. H produisit à l'cxposi-
i lion d'Amsterdam, en 1818, une étable de brebis, dont la composi-
\ lion était vraiment poétique. Un de nos recueils périodiques le plus
j^ estimé fait le plus grand éloge de ce tableau, et cile son auteur
H comme un des peintres les plus renommés d'Anvers. Ses tableaux,
p qui occupent une place houorable dans les meilleures collections de
la France, de l'Angleterre et des Pays-Bas, attestent suffisamment le
beau talent de cet artiste distingué.
î Ommeganck était un de ces êtres privilégiés, dont la main est en
1 tout l'heureux et fidèle interprète des sentiments qui les animeut.
î Quelle vérité daus ses compositions? L'on ne reconnaît pas seulement
■ les saisons qu'il a choisi; les arbres, la verdure vous en indiquent
encore les périodes. L'on s'aperçoit également au premier coup-d'œil
2*3
ONK. — OOR.
de la partie du jour qu'il a voulu représenter. La brillante rosée qui
couvre encore la terre, le brouillard blanchâtre que le soleil attire
et au travers duquel ses rayons dorés percent de distance en dis-
tance, vous annoncent le matin. Que de grâce, que de vérité dans
les troupeaux dont il a étoffé ses paysages! ses chèvres, ses moutons
semblent être animés; on dirait qu'ils respirent ; vous en voyez qui
bondissent, folâtrent et foulent le tendre gazon, que d'autres brou*
tent avec avidité; il est impossible d'être plus naturel et plus gra-
cieux. Ommeganck mourut en 1826 à Anvers, âgé de soixante-dix
ans, comblé d'honneur et regretté de tous ses compatriotes; il était
vice-président de la Société d'encouragement à Anvers, chevalier di
l'ordre du Lion néerlandais, membre de l'Institut royal néerlandais,
membre correspondant de l'Institut de France et de plusieurs acadé»
mies et sociétés savantes, etc. En 1815, il fit partie de la commission
chargée de reclamer à Paris les objets d'art enlevés à la Belgique.
On a de lui , au Musée de Bruxelles, un paysage des Ardennes,
un berger et une bergère font paitre des troupeaux.
Dans la vente de tableaux, tenue à Paris au mois d'avril 1843, un
tableau de Ommeganck, le Pâturage, grande composition, haut
60 cent., large 94 cent., a été vendu pour 6150 francs.
ONKRU1T (Théodore), peintre de portraits en miniature, habitait
Utrecht en 1770.
OORT (adam van), né à Anvers en 1557, élève de son père Lam-
brecht Van Oort, fut bon peintre d'histoire, mais un peu maniéré.
II négligea la nature; ses derniers ouvrages n'ont d'autre mérite que
d'avoir une exécution facile et une bonne couleur. Il mourut à An- '
vers en 1641.
OORT (lambrecht van), né à Amersfoort en 1520, fut bon peintre
d'histoire et architecte renommé; il fut admis dans le corps des pein-
tres d'Anvers. Il mourut eu 1547.
Au Musée d'Anvers, on a de lui : la Résurrection de Jésus-Christ
Au Musée de Bruxelles : la Descente de la croix et l'Adoration des
Bergers.
OORT (pierre van), fils du peintre H. Van Oort, naquit à Utrecht
le 10 octobre 1804. Cet artiste, dès sa jeunesse, suivit avec succès
les cours de l'Académie de sa ville natale, ainsi que les leçons que
lui donnèrent ses deux frères , peintres de beaucoup de talept. C'est
ainsi qu'il acquit un dessin dont la correction était remarquable el
qu'il fit de grands progrès dans la peinture. En 1824, il fut nommé
OOR. — 008. Ul
ombre do la commission d'histoire naturelle, chargée par le gou-
irnemcnl d'explorer le» Indes orientale*. Peu de temps après son
iparl , aon père, qui avait fondé en lui les plus belles espérances,
çut la tristo nouvelle que son fils était décédé à l'adany. Le rap|Mirl
Botel de ce malheureux accident , inséré dans la gazette d'Ulrccht,
I 6 mai 1838, contient les plu* grands éloges sur les ouvrages de
l artiste, mort à la (leur do l'âge et dans toute la vigueur de sou
lent.
OOSTERHOUDT (iwiaaT van), né à Tiel (Gueldre) m 1756,
bve do A. Van Eyuder; il fréquenta à Dusscldorf l'Académie de
Electeur. Après avoir étudié pendant cinq années les tableaux de
iphacl , de Carlo Dolci , do Rubons, de Van Dyck , de Van der Werf
d*autrcs maîtres, il revint dans sa ville natale, où il fit beaucoup
I portraits et acheva de nombreuses compositions. II nous a laissé
tati quelques tableaux dont les sujets étaient tirés de la vie
rivée, et qui se trouvent la plupart à Tiel et à litrecht. Thierry
«n Oosterhoudt a exécuté également des tableaux à la détrempe
ui étaieut très-estimés , et lui valurent de la part de la Société
XMiomiquo Néerlandaise, un prix do 10 ducats. 11 est mort à Tiel
i 1830.
OOST (jacqurs van), surnommé le Vieux, Flamand, naquit à Bru-
ts en 1000; il eut une belle couleur et imita parfaitement Annibal
arrache; son dessin est de fort bon goût, ses portraits ont un coloris
*aia, clair et naturel, le dessin en est de fort bon goût, les fonds de
»• tableaux sont ordinairement ornés de constructions assez remar-
tiables; il voyagea en Italie. Mourut à Bruges en 1671. L'église de
lin te Anne do cette ville possède de cet artiste la Circoncision et une
apparition. Plusieurs tableaux remarquables de ce peintre se trou-
ent encore à l'hôpital de Bruges.
OOST (moques van), surnommé le Jeune, Flamand, né à Bruges
m 1837, élève de son père, Jacques Van Oost , le Vieux ; voyagea en
tauce et en Italie; s* manière approche de celle de son père ; il est
cependant plus pâteux , quoique sa touche soit plus franche ; il
Irapait d'une manière plus grande; ses compositions ne sont pas
ibondantes, mais réfléchies; ses figures sont correctes et expressives,
ion goût do dessin tient de la grande école ; sa couleur est bonne
>t produit de beaux effets. Il peignit très-bien le portrait. U mourut
i Ur uges en 1713.
On a de lui à Bruges > dans l'église de Notre-Dame > lange don-
nant à saint Joseph Tordre de fuir en Egygte.
30
234
OOT. — OPS.
OOTERWYCK (marie va»), née a Noortdorp, près de Delft,
en 1G30 , élève de Jean De Hecm, a peint des fleurs avec un beau
fini; elle en imita avec beaucoup de vérité, la fraîcheur et la grâce;
elle a peint pour le roi Louis XIV, pour l'empereur Léopold et pour
l'impératrice, pour Guillaume 111, roi d'Angleterre, et pour le roi
de Pologne; plusieurs souverains, en reconnaissance des tableaux
qu'elle avait faits pour eux, lui firent cadeau de leurs portraits en*
ricins de diamants.
Ou rencontre rarement de ses tableaux dans les Pays-Bas; ils furent
toujours envoyés aux cours étrangères; le grand fini avec' lequel elle
les achevait l'empêcha d'en faire un grand nombre. Elle mourut i
Édam en 1693.
OOSTFR1ES (Catherine), Hollandaise, née à Nieukoop en 1636,
sœur de Joseph Oostfries, et épouse de Nicolas Van der Heulen, était
peintre sur verre. Elle mourut en 1708, à l'âge de soixante-dotne
ans; elle peignit jusqu'à sa mort.
OOSTFRIES (josepu), né à Hoorn en 1628, élève de Maartz. En-
gelsman, fut peintre sur verre. Il mourut en 1661.
OOSTEN (j. y.). Cet artiste peignit dans le goût de Jean Breugbd
des petits paysages, richement étoffés; il nous reste encore quelque*
unes de $es productions.
OPHE1DEN (gozewin), peintre d'Utrecht, fit don en 1634, à l'hô-
pital de saint Hiob à Ulrecht, d'un tableau composé d'un laboratoire
de chimie , où Ton remarque le portrait de l'auteur.
OPSTÂL (gaspàrd jean vah) , né à Anvers en 1660, voyagea ci
France; plusieurs églises de la Flandre sont ornées de ses tableaux;
ses compositions dans le genre historique et le portrait sont trait
avec une grande facilité; le coloris en est beau et la touche brillante
En 1703, le maréchal de Villeroi le chargea de copier à Anvers, h
fameuse Descente de croix, qui se trouve à l'église de Notre-Da
d'Anvers; il reproduisit le chef-d'œuvre de Rubens en cinq tableaui,
avec toutes les qualités qui distinguent l'original ; ces copies excitèrent^:
en France, à celte époque, une admiration générale. Ses tableaux
chevalet sont remarquables par la beauté et la vigueur du coloris;
a peint eu relief pour des peintres des fleurs de son temps, di
sujets en Camaïeu sur des vases et des marbres. Il fut un des do;
de la corporation de saint Luc, et un des directeurs de F Académie
d'Anvers en 1698. 11 mourut en 1714.
On voit de lui au Musée d'Anvers, un tableau qui représente!
Christ apparaissant à saint Jean de la Croix, Carmélite.
ORL. — OS. 285
ORLEY (be&rard y an) , né à Bruxelles eu 1470, surnommé Barent
le Bruxelles; voyagea en Italie , il fut élève de Raphaël, dont il
tosséda le bon goût de dessin; il a peint souvent dans de grandes
limensions des chasses; ses compositions sont correctes et bien finies.
1 mourut à Bruxelles en 1541 , à l'âge de soixante-dix ans. 11 fit aussi
les tableaux pour Charles V, pour la duchesse de Parme et pour le
irince d'Orange.
On a de lui au Musée de Bruxelles , Jésus-Christ mourant, entouré
le saints personnages, et une imitation de la sainte Famille, d'après
Haphaël. Ce tableau est considéré comme le meilleur ouvrage dans
3e genre que possède le Musée de Bruxelles.
ORLEY (jean van) , né & Bruxelles en 1G56, élève de son oncle le
Hécollet; on avait de lui autrefois à Bruges, dans la cathédrale de
nint Donat, huit grands tableaux dans le goût de Jouvcnct.
ORLEY (léonabd), peignit des sujets allégoriques, qui furent très-
estimés.
ORLEY (pierre van), paysagiste , vivait en 1652.
ORLEY (richard va») , né à Bruxelles en 1652, élève de son père,
Pierre Van Orley, et de son oncle le Récollet , qu'il surpassa en peu de
temps; fut bon peintre d'histoire, eut un dessin correct; il composa
dans le goût de l'AIbane, de Pierre de Corlone et du Poussin. Ses
fonds de tableaux sont ornés de beaux édifices et de belles perspecti-
ves. Il mourut à Bruxelles en 1732.
On a de lui au Musée d'Anvers, une Marche triomphale du pape
et de l'empereur Charles V, à Rome.
ORMEA (Guillaume), peintre à Ulrccht; il lit don on 1038, à l'hô-
pital de saint Hiob de cette ville, d'un tableau composé de diverses
espèces de poissons. En 1665, il était encore membre du collège des
peintres d'Utrecht.
ORMEA (matchs). Hollandais, fut doyen du collège des peintres
ï Ulrccht de 1621 ù 1625; il a aussi donné un tableau a l'hôpital de
laint Hiob à Utrecht, qui représente un rivage; le premier plan est
garni de beaucoup de poissons.
OS (george jacques jean van). Il apprit à peindre le portrait chez
le peintre Navcz, et mourut en 1841, à la Heur de son Age.
OS (jeah van), né à Middclharnis, en Hollande, en 1744, élève de
k. Schouman à La Haye, peignit bien les fleurs, les fruits, les mari-
nes el les paysages ornés d'animaux; ses tableaux de ileurs cl de fruits
218 NUI. — NY1.
el une vue de la chapelle de la cathédrale de saint Bavon h Garni,
qui renferme le célèbre tableau de Jean et Hubert Van Eyck , connu
sous le nom de Y Agneau pascal, M. De Noter qui, depuis longtemps,
élait d'une santé fort chancelante, est décédé en novembre 1842.
Au Musée de Bruxelles on possède de ce peintre trois tableaux,
1* un Hiver; la vue est prise du Pont-Neuf à Gand; un grand nom-
bre de patineurs et plusieurs traîneaux couvrent la glace du bassin.
2° L'église de saint Nicolas à Gand. 3° Une vue du Marcbé-aux-grains,
et un paysage avec clair de lune.
NUMAN (herhait) , fils d'un peintre sur fer-blanc, naquît & Erin-
ge, village près de Groningue, en 1744; il fut employé dans les
ateliers de son père à peindre des fleurs, des paysages et des figures; ■
ce genre dans lequel il s'exerça jusqu'à l'Age de dix-sept ans, décida de
son goût pour la peinture; il voulut apprendre les règles de l'art et
devint artiste. Ses parents, loin de contrarier ses dispositions, le con-
fièrent au peintre Augustini. qui habitait Harlem. Numan resta quatre
ans chez lui et le quitta pour venir s'établir à Groningue. Les nom-
breux portraits qu'il fit dans cette ville, améliorèrent sa position et
lui fournirent les moyens de se rendre à Paris, afin de perfectionner
son talent; il y resta un an et revint à Amsterdam, où il fil des por-
traits et travailla de concert avec Andriessen aux décorations du
grand théâtre de cette ville; il donna des leçons de dessin et grau
aussi à l'eau forte. H était directeur de la Société Félix MeritUd
membre de l'Institut royal néerlandais. On a vu vendre un dessin de
lui, copié d'après le Delftsche Van der Heer, pour fl. 66. Il mourut
à Amsterdam le mars 1820.
NUYEN (wynand josbph jeau). Gel artiste , élève et gendre du pein-
tre renommé A. Schelfhout, est mort à La Haye en 1830, à l'âge de
vingt-sept ans. Ses tableaux sont très-recherchés et ornent les pre-
mières collections. On voit de lui , au Pavillon de Harlem, un pay-
sage boisé, qui est un de ses ouvrages les plus estimés. A l'Age de
seize ans, il exposa à Gand un paysage qui fut couronné; quelque
temps après, il remporta le premier prix de la Société Felùt Merùù
à Amsterdam. En 1838, il exposa, au salon de Gand, un Hiver qui
atlira l'attention de tous les connaisseurs; ce tableau charmait ptf
son beau coloris et la fidèle imitation de la nature. Le beau tableia
de cet artiste si regrettable l'avait fait nommer membre de l'Aca-
démie des Beaux-Arts de La Haye.
NYMEGEN (dionys van), né à Rotterdam en 1705,1118 et élire
de Elias Van Nymegen , était peintre de portraits, d'histoire, de h»-
NYM. — ODE. *Î9
reliefs, de fleura et d'autres ornements; entre autres particularités de
la vie de cet artiste, on cite qu'à l'âge de quatre-vingt-onze ans, il
fil sans le secours de lunettes et d'une ressemblance parfaite le por-
trait d'une demoiselle. Il mourut à Rotterdam en 1708.
NYMEGEN (buas tau), né à Nimègue en 1668, reçut des leçons
de son frère, qui mourut fort jeune. Cet artiste, doué d'heureuses
dispositions, parvint à force de persévérance à faire de bons tableaux.
Il peignit l'histoire, le paysage, les fleurs, les bas-reliefs et toutes
sortes d'ornements. Il décora plusieurs salons dans ces divers genres.
Il a fait un très-petit nombre de tableaux de chevalet. Il mourut à
Rotterdam en 1755, à l'âge de quatre-vingt-sept ans.
NYJHEGEN (gibard va*), fils de Dionys et petit-fils d'Elias Van
Nymegen, naquit à Rotterdam en 1735; il eut son père pour maître.
Fort jeune encore , cet artiste fit le portrait de Son Altesse le prince
Guillaume Y; il peignit avec succès dans le goût de Ruisdael, de
A. Van Everdiugen et de Pynacker, des études, de paysages monta-
gneux, de sites boisés traversés par des cours d'eau et ornés de figu-
res et d'animaux; il réussit si bien dans ce genre, que ses tableaux
font partie des collections les plus remarquables. Il a fait aussi un
grand nombre de portraits , beaucoup de dessins , de compositions et
des copies d'après les tableaux de J. Ruysdael, J. Wynanls, J. Wils,
J. Uakkert et Hobbema; il grava aussi à l'eau forte. Cet artiste, doué
d'uu beau génie, d'une imagination des plus heureuses, se serait cer-
tainement acquis une grande renommée s'il eut étudié davantage la
nature. II est mort à Rotterdam en 1808.
o.
ODEKERKEN (w.), naquit à Nimègue en 1650; il a laissé
une copie d'un tableau de Metzu, qui représente une cuisinière
entourée de ses ustensiles. La peinture de ce tableau est si achevée
que son nom seul peut le faire distinguer de l'original. Il a peint
aussi des sujets inanimés, mais avec beaucoup moins de talent.
ODEVAERE (joseph dionysius), né à Bruges en 1778, fut élève
de Suvée et du célèbre David. En 1804, il remporta à Paris le grand
prix de peinture: une couronne d'honneur et une médaille d'or lui
furent décernées. Le sujet de son tableau était la mort de Phocion;
il eut l'honneur à cette occasion d'être présenté avec plusieurs de ses
230 ODE.
camarades à l'Empereur; une brillante réception lui fut faite à son
retour dans sa ville natale, où l'attendait l'amour de ses parents.
En 1805, il partit pour Rome et continua ses études pendant cinq
années aux frais du gouvernement; ce temps expiré, il obtint d'y
rester encore un an. Eu 1812, il envoya à l'exposition de Paris un
tableau , pour lequel le gouvernement lui décerna une nouvelle mé-
daille d'or. Revenu à Bruges, il acheva plusieurs tableaux d'églises
et en fit quelques-uns pour des particuliers. Dans une église de
Bruges, on voit de lui un grand tableau, représentant le Christ
mourant. En 1814, il fut présenté à S. H. le roi Guillaume 1 er , qui
lui donna à peindre le sujet de l'Union d'Utrecht ; S. H., enchantée
de la manière dont il avait traité cet épisode, fit placer son tableau
dans son palais.
Après la bataille de Waterloo, il offrit à Sa Majesté un tableau,
représentant le moment où le prince hériditaire, maintenant roi de
Hollande , fut blessé. Cette toile, qui reçut l'approbation générale,
fut exposé dans les provinces du Sud et du Nord. Il a fait aussi un
tableau, représentant l'inauguration de S. M., qui eut lieu à Bruxel-
les sur la Place royale, le 21 septembre 1815. On y voit les portraits
de tous les personnages qui assistèrent à cette auguste solennité. Le
peintre a choisi l'instant où le roi jure le maintien de la loi fonda-
mentale. En 1815, il (ut nommé peintre du roi, et envoyé à Paris
en qualité de commissaire du gouvernement, pour réclamer les objets
d'art que les Français avaient emportés; ayant rempli celte mission
à la satisfaction du roi et à celle des artistes en général , il reçut à
cette occasion les distinctions les plus honorables. S. M. le nomma
chevalier de l'ordre du Lion néerlandais, et les premières villes du
pays lui offrirent une médaille comme souvenir de cet événement
mémorable. Joseph Dionisius Odevaere a peint aussi pour S. M. la
bataille de Nieuport, ainsi qu'un tableau, représentant la fondation
de la maison et principauté d'Orange, en la personne de Guillaume
dit au Cornet, premier du nom et premier prince d'Orange, l'an 798
de Jésus-Christ. Ce tableau, de vingt-quatre pieds de longueur sur
seize de hauteur, fut exécuté en 1814 par ordre de S. M. Le Messager
des Sciences et des Arts. vol. I, pag. 314, donne une description
intéressante de ce tableau, et fait un récit curieux sur l'histoire de
l'origine de la maison d'Orange. Ou a de lui aussi plusieurs tableaux
d'églises. Il était membre de l'Institut royal des Pays-Bas et de plu-
sieurs académies et sociétés savantes. J. D. Odevaere mourut à
Bruxelles en février 1830. On trouve son portrait dans la collection
OFF. — OMM. 231
des portraits des artistes modernes par Van Eeckhout et Van den
Burggraaf, Bruxelles, 1822.
Au Musée de La Haye on a de lui, un tableau qui représente
Raphaël présenté' au pape, et un autre, qui représente les derniers
défenseurs de Missolunghi , préférant la mort à l'esclavage.
Au Musée de Bruxelles : Victoire navale de Canaris sur les Otto-
mans.
OFFERMANS (jeu*), né à Dorlrecht en 1646, peignit le paysage
pendant quelque temps; n'obtenant pas dans ce genre le succès qu'il
désirait, il l'abandonna pour ne plus se livrer qu'à la peinture en
bâtiments.
OLIS (jban) ou Jbah Vah Ole*, Hollandais, peignit avec feu des
conversations, des figures, du gibier, des fleurs; il rendit avec beau-
coup de vérité des intérieurs de cuisine ornés de leurs ustensiles; sa
manière était très-finie et sa touche d'une grande légèreté. Vivait
vers 1 670.
Dans la vente des tableaux du peintre L. De Moni à Leide, en 1772,
on demandait pour un intérieur avec deux figures et accessoires,
peint par cet artiste, 400 florins.
OMJHEGANCK. (balthasar paul), peintre célèbre d'animaux et de
paysages, naquit à Anvers en 1755; il eut pour maître de peinture
11. Anlonissen. En 1802, il obtint un prix d'encouragement à l'expo-
sition de Paris; en 1800, lors de la grande exposition, un de ses ta-
bleaux fut couronné et regardé comme un des plus beaux du salon.
Le gouvernement français en fit Tachât honorable pour l'auteur, et
l'Institut royal, rendant hommage à son mérite, le nomma membre
correspondant. En 1814, il exposa, au salon de Paris, deux paysages,
dont l'un était une vue des environs de Spa. 11 produisit à l'exposi-
tion d'Amsterdam, en 1818, une élable de brebis, dont la composi-
tion était vraiment poétique. Un de nos recueils périodiques le plus
estimé fait le plus grand éloge de ce tableau, et cite son auteur
comme un des peintres les plus renommés d'Anvers. Ses tableaux,
qui occupent une place honorable dans les meilleures collections de
la France, de l'Angleterre et des Pays-Bas, attestent suffisamment le
beau talent de cet artiste distingué.
Ommeganck était un de ces êtres privilégiés, dont la main est en
tout l'heureux et fidèle interprète des sentiments qui les animent.
Quelle vérité dans ses compositions? L'on ne reconnaît pas seulement
les saisons qu'il a choisi; les arbres, la verdure vous en indiquent
encore les périodes. L'on s'aperçoit également au premier coup-d'œil
2M ONK. — OOR.
de la partie du jour qu'il a voulu représenter. La brillante rosée qui
couvre encore la terre, le brouillard blanchâtre que le soleil attire
et au travers duquel ses rayons dorés percent de dislance en dis-
tance, vous annoncent le matin. Que de grâce, que de vérité dans
les troupeaux dont il a étoffé ses paysages! ses chèvres, ses moutons
semblent être animés; on dirait qu'ils respirent; vous en voyez qui
bondissent, folâtrent et foulent le tendre gazon, que d'autres brou-
lent avec avidité; il est impossible d'être plus naturel et plus gra-
cieux. Ommeganck mourut en 1826 à Anvers, âgé de soixante-dix
ans, comblé d'honneur et regretté de tous ses compatriotes; il était
vice-président de la Société d'encouragement à Anvers, chevalier de
l'ordre du Lion néerlandais, membre de l'Institut royal néerlandais,
membre correspondant de l'Institut de France et de plusieurs acadé-
mies et sociétés savantes, etc. Eu 1815, il fit partie de la commission
chargée de reclamer à Paris les objets d'art enlevés à la Belgique.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, un paysage des Ardennes,
un berger et une bergère font paître des troupeaux.
Dans la vente de tableaux, tenue à Paris au mois d'avril 1843, un
tableau de Ommeganck, le Pâturage, grande composition, haut
60 cent., large 04 cent., a été vendu pour 6150 francs.
ONKRU1T (Théodore), peintre de portraits en miniature, habitait
Utrecht en 1770.
OORT (a.dam var), né à Anvers en 1557, élève de son père Lam-
brecht Van Oort, fut bon peintre d'histoire, mais un peu maniéré.
Il négligea la nature; ses derniers ouvrages n'ont d'autre mérite que
d'avoir une exécution facile et une bonne couleur. 11 mourut à An-
vers en 1641.
OORT (lambrecht van), né à Amersfoort en 1520, fut bon peintre
d'histoire et architecte renommé; il fut admis dans le corps des pein-
tres d'Anvers. Il mourut en 1547.
Au Musée d'Anvers, on a de lui : la Résurrection de Jésus-Christ
Au Musée de Bruxelles : la Descente de la croix et l'Adoration des
Bergers.
OORT (pierre van), fils du peintre H. Van Oort, naquit à Utrecht ,
le 10 octobre 1804. Cet artiste, dès sa jeunesse, suivit avec succès
les cours de l'Académie de sa ville natale, ainsi que les leçons que
lui donnèrent ses deux frères, peintres de beaucoup de talept. C'est
ainsi qu'il acquit un dessin dont la correction était remarquable et
qu'il (il de grands progrès dans la peinture. En 1824, il fut nommé
1
OOR. — 009. 2SI
membre de la cc~ ,.wJi d'histoire naturelle, chargée par le gou-
vernement d'explorer les Indes orientales. Peu de temps après son
départ, son père, qui avait fondé en lui les plus belles espérances,
reçut la triste nouvelle que son fils était décédé à Padany. Le rapport
officiel de ce malheureux accident, inséré dans la gazette d'Utrecht,
du 6 mai 1836, contient les plus grands éloges sur les ouvrages de
cet artiste, mort à la fleur de l'âge et dans toute la vigueur de son
talent.
I OOSTERHOUDT (thier&t van), né à Tiel (Gucldre) en 1756,
élève de R. Van Eynder; il fréquenta à Dusseldorf l'Académie de
l'Electeur. Après avoir étudié pendant cinq années les tableaux de
Haphacl, de Carlo Dolci , de Rubens, de Van Dyck , de Van der Werf
rt d'autres maîtres, il revint dans sa ville natale, où il fit beaucoup
lie portraits et acheva de nombreuses compositions. Il nous a laissé
lussi quelques tableaux dont les sujets étaient tirés de la vie
privée, et qui se trouvent la plupart à Tiel et à Utrecht. Thierry
Fan Oosterhoudt a exécuté également des tableaux à la détrempe
fui étaient très-eslimés , et lui valurent de la part de la Société
économique Néerlandaise, un prix de 10 ducats. Il est mort à Tiel
Mi 1830.
OOST (jacqubs van), surnommé le Vieux, Flamand, naquit à Bru-
ges en 1600; il eut une belle couleur et imita parfaitement Annibal
^arrache; son dessin est de fort bon goût, ses portraits ont un coloris
irais, clair et naturel, le dessin en est de fort bon goût, les fonds de
les tableaux sont ordinairement ornés de constructions assez remar-
quables; il voyagea en Italie. Mourut à Bruges en 1671. L'église de
Itinte Anne de cette ville possède de cet artiste la Circoncision et une
apparition. Plusieurs tableaux remarquables de ce peintre se trou-
vent encore à l'hôpital de Bruges.
OOST (jacqiîbs van), surnommé le Jeune, Flamand, né à Bruges
1637, élève de son père, Jacques Van Oost , le Vieux ; voyagea en
tance et en Italie; sa manière approche de celle de son père ; il est
pendant plus pâteux , quoique sa touche soit plus franche ; il
drapait d'une manière plus grande; ses compositions ne sont pas
abondantes, mais réfléchies; ses figures sont correctes et expressives,
goût de dessin tient de la grande école ; sa couleur est bonne
produit de beaux effets. Il peignit très-bien le portrait. Il mourut
* Bruges en 1713.
On a de lui à Bruges, dans l'église de Notre-Dame, Fange don-
3oant à saint Joseph Tordre de fuir en Egygle.
30
2*4 OOT. — OPS.
OOTERWYCK (marie vap.) , née à Noortdorp , près de Delft ,
en 1 630 , élève de Jean De Heem , a peint des fleurs avec un beau
fini; elle en imita avec beaucoup de vérité, la fraîcheur et la grâce;
elle a peint pour le roi Louis XIV, pour l'empereur Léopold et pour
l'impératrice, pour Guillaume III, roi d'Angleterre, et pour le roi
de Pologne; plusieurs souverains, en reconnaissance des tableaux
qu'elle avait faits pour eux, lui firent cadeau de leurs portraits en-
richis de diamants.
Ou rencontre rarement de ses tableaux dans les Pays-Bas; ils furent
toujours envoyés aux cours étrangères; le grand fini avec lequel elle
les achevait l'empêcha d'en faire un grand nombre. Elle mourut i
Édam en 1693.
OOSTFRIES (Catherine), Hollandaise, née à Nieukoop en 1636,
sœur de Joseph Oostfries, et épouse de Nicolas Van der Heulen , était
peintre sur verre. Elle mourut en 1708, à l'âge de soixante-douie
ans; elle peignit jusqu'à sa mort.
OOSTFRIES (joseph), né à Hoorn en 1628, élève de Haartz. En-
gels m a u, fut peintre sur verre. Il mourut en 1661.
OOSTEN (j. y.). Cet artiste peignit dans le goût de Jean Breughel
des petits paysages, richement étoffés; il nous reste encore quelques-
unes de ses productions.
OPHE1DEN (gozewin), peintre d'Utrecht, fit don en 1634, àl'U-j
pital de saint Hiob à Utrecht, d'un tableau composé d'un laboratoire'
de chimie, où Ton remarque le portrait de l'auteur.
OPSTÂL (gaspard jean vAw) , né à Anvers en 1660, voyagea eaj
France; plusieurs églises de la Flandre sont ornées de ses tableaux;
ses compositions dans le genre historique et le portrait sont traitéflj
avec une grande facilité; le coloris en est beau et la touche brillante.!
En 1703, le maréchal de Villeroi le chargea de copier à Anvers, h j
fameuse Descente de croix , qui se trouve à l'église de Notre-Dame]
d'Anvers; il reproduisit le chef-d'œuvre de Rubens en cinq tableaux,
avec toutes les qualités qui distinguent l'original ; ces copies exciterai
en France, à celte époque, une admiration générale. Ses tableaux dij
chevalet sont remarquables par la beauté et la vigueur du coloris;
a peint en relief pour des peintres des fleurs de son temps, diverti
sujets en Camaïeu sur des vases et des marbres. Il fut un des do]
de la corporation de saint Luc, et un des directeurs de l'Académie]
d'Anvers en 1698. H mourut en 1714.
On voit de lui au Musée d'Anvers, un tableau qui représente Jeun*]
Christ apparaissant à saint Jean de la Croix, Carmélite.
ORL. — OS. 225
ORLEY (beehard vah) , né à Bruxelles en 1470, surnommé Bareni
de Bruxelles; voyagea en Italie, il fut élève de Raphaël, dont il
posséda le bon goût de dessin; il a peint souvent dans de grandes
dimensions des chasses; ses compositions sont correctes et bien finies,
11 mourut à Bruxelles en 1541 , à l'âge de soixante-dix ans. Il fit aussi
des tableaux pour Charles V, pour la duchesse de Parme et pour le
prince d'Orange.
On a de lui au Musée de Bruxelles , Jésus-Christ mourant, entouré
de saints personnages, et une imitation de la sainte Famille, d'après
Raphaël. Ce tableau est considéré comme le meilleur ouvrage dans
ce genre que possède le Musée de Bruxelles.
ORLEY (jEAfi vah) , né à Bruxelles en 1G56, élève de son oncle le
Récollet; on avait de lui autrefois à Bruges, dans la cathédrale de
saint Donat, huit grands tableaux dans le goût de Jouvcuet.
ORLEY (léoicabd), peignit des sujets allégoriques, qui furent très-
estimes.
ORLEY (herbe van), paysagiste , vivait en 1652.
ORLEY (richard va*) ,né à Bruxelles en 1652, élève de son père,
Pierre Van Orley, et de son oncle le Récollet , qu'il surpassa en peu de
temps; fut bon peintre d'histoire, eut un dessin correct; il composa
dans le goût de l'Albane, de Pierre de Cortone et du Poussin. Ses
fonds de tableaux sont ornés de beaux édifices et de belles perspecti-
ves. II mourut à Bruxelles en 1732.
On a de lui au Musée d'Anvers, une Marche triomphale du pape
et de l'empereur Charles V, à Rome.
ORMEA (Guillaume), peintre à Ulrecht; il fit don en 1638, à l'hô-
pital de saint Hiob de celte ville, d'un tableau composé de diverses
espèces de poissons. En 1665, il était encore membre du collège des
peintres d'Ulrecht.
ORMEA (matchs), Hollandais, fut doyen du collège des peintres
h Utrccht de 1621 à 1625; il a aussi donné un tableau a l'hôpital de
saint Hiob à Utrecht, qui représente un rivage; le premier plan est
garni de beaucoup de poissons.
OS (george jacques JEAN van). Il apprit à peindre le portrait chez
le peintre Navez, et mourut en 1841, à la (leur de son âge.
OS (jeah van), né à Middelharnis, en Hollande, en 1744, élève de
A. Schouman à La Haye, peignit bien les fleurs, les fruits, les mari-
nes et les paysages ornés d'animaux; ses tableaux de Heurs et de fruits
2*6 OSS. — OST.
sont surtout très-recherchés ; on en a vu vendre un dans ce genre
pour 235 florins. Dans In collection de feu Nicolas Nieuhoff à Amster-
dam, vendue en avril 1777, il y avait deux tableaux, représentant
des fleurs et des fruits, qui furent adjugés pour la somme de 1505 fl.
de Hollande. Il est mort en 1808.
Au Musée d'Amsterdam, on voit de lui un tableau de fleurs et de
fruits.
OSSENBEEK (jean ou joost vàb), né à Rotterdam en 1627, peignit
dans la manière de Bamboche des paysages ornés de figures, de
chevaux et d'animaux de toute espèce ; il représenta aussi avec beau-
coup de vérité et d'intelligence des manèges et des foires ; la rareté
de ses tableaux dans notre pays, provient de ce qu'il les fit tous en
Italie où il résida longtemps. Il a gravé aussi d'après ses dessins et
d'après ceux d'autres maîtres. Il mourut en 1679.
OSTADE (adriek van), célèbre peintre et graveur, naquit à Lu-
beck en 1610; il habita presque toujours Harlem; il fut condisciple
de Brauwer et élève de François Hais; chez ce peintre il peignit éga-
lement bien le grotesque; les sujets ordinaires de ses tableaux sont
des habitations rustiques, des intérieurs de cabarets, des hôtelleries,
des cuisines avec tous leurs ustensiles; aucun peintre n'a traité ce
genre avec autant d'esprit et de vérité; il étudia la nature daus ce
qn'elle a de plus vil et de plus ignoble , rien n'échappa à ses observa-
tions, il retraça avec une vérité frappante des scènes de cabarets, de»
ivrognes se querellant et se livrant à toute le fougue de leurs passions
brutales; malgré ce penchant bizarre, il est si spirituel, si vrai, si ma-
gique dans son clair-obscur, dans son coloris, dans ses expressions
et dans sa touche, qu'on ne peut que l'admirer en contemplant ses
ouvrages; avec des qualités plus morales il eut été peut-être moins
prodigieux. Aussi en suivant la roule que la nature lui avait tra-
cée, il a augmenté avec le plus brillant succès dans l'imitation do
vrai , le nombre des tableaux de mœurs. Il mourut à Amsterdam
en 1685.
• Le Musée d'Amsterdam, possède deux tableaux de ce peintre, l'un
représente une réunion de paysans assis devant une chaumière, et
l'autre un atelier de peintre.
Le Musée de La Haye, l'intérieur d'une maison, richement garni
de ligures, et un autre représentant des individus groupés devant
une maison. M. Nieuwenhuis, de Bruxelles, acheta un de ses tableaux
pour 13030 francs, à la vente des tableaux du prince Galitun, à
Paris, en 1825; et un autre à la vente de John Dent, représentant
OST M7
des paysans et paysannes dansants, pour 465 guinées (5580 florins
de Hollande). En 1884 , M r A. Van der Hoop, à Amsterdam, acheta un
'de ses tableaux qui fit partie du cabinet du duc de Berry, pour
8000 florins de Hollande.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, en avril 1837, un tableau d'Adrien Van Ostade, la
Danse de village, fut vendu pour 22,005 francs.
Dans une vente tenue à Paris, au mois d'avril 1843, un tableau
de lui, Intérieur d'estaminet, provenant du cabinet de M. Scbamp
d'Aveschoot, de Gand, a été vendu pour 1960 francs.
Dans une vente à Paris, en 1843, chez M. le commissairc-priseur
Bonnefons de la Vialle, un tableau de ce Van Ostade, le Marchand
de poissons, a été vendu pour 11,011. francs, et un autre, l'Empiri-
que, pour 6001 francs. Ces deux tableaux provenaient du cabinet
de H. Casimir Perrier.
OSTADE (isaac van), né à Lubeck en 1613 , élève de son frère ,
Adrien Van Ostade, peignit des paysages, ornés de figures; il imita
le genre de son maître , mais n'y obtint pas la même supériorité ; il
nous a laissé cependant des ouvrages qui sont très-estimés. 11 mourut
à Amsterdam en 1671.
Au Musée d'Amsterdam, on peut voir de lui deux tableaux : celui
qui excite le plus grand intérêt, représente une auberge de village ,
devant- laquelle se trouve un cheval blanc et plusieurs voyageurs qui
l'entourent.
Le Musée de Paris possède un Hiver, qui est une des productions
les plus estimées d'Isaac Van Ostade. Ce tableau, haut de trois pieds et
large de quatre pieds six pouces, est un de ceux dont la perfection
lui valut sa haute renommée et le pluça au rang du plus digne élève
de son frère Adrien ; il est admirable par la couleur, l'esprit et lu tra-
duction fidèle de la nature; ce tableau fut acheté pour la collection
de France par H. Dangevilliers, qui le paya 6000 francs a un batelier
de Bruxelles, nommé Van Turnoot, qui spéculuit lui-même sur les
objets d'arts et l'avait acheté dans un petite ville de lu Gucldro, pour
150 florins.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon ù Paris, au mois d'avril 1837, a été vendu un tableau pur
Isaac Van Ostade, une Hôtellerie, pour 5905 francs; un autre, lu
grand Village, pour 31,100 francs.
Dans une vente à Paris, au mois de mars 1843, sous lu direction
228 OTT. — OUW.
de M. Bonnefons de la Vialle , commissaire-priseur, un tableau de
lui, le Marché, du cabinet de H. G. Perrier, fut vendu pour 1 7,500 fr.;
et dans une vente à Paris, au mois d'avril 1843, les Joueurs de bou-
les, de ce Van Ostade, a été vendu pour 8000 francs. Ce tableau pro-
venait de la vente des tableaux de H. Tardieu fils.
OTTOVENIUS [Voyez Octavio Van Veen).
OUDENAERDE (robert vak), né à Gand en 1663, élève de Mier-
kop et de Cleef , voyagea en France et en Italie ; il étudia dans ce
dernier pays chez Carie Maratti, il retourna ensuite dans sa patrie,
où ses ouvrages furent très-es limés. Sa manière de peindre et de des-
siner tient entièrement de celle de Maratti; il obtint le plus grand
succès dans le portrait ; sa touche toujours franche et facile est moel-
leuse dans ce genre; sa couleur,, aimable, vigoureuse, produit le plus
bel effet; il dessinait correctement; ses compositions en général sévè-
res, témoignent d'un esprit élevé. Il mourut à Gand en 1743. Le
Musée de cette ville, possède de ce peintre la réunion du chapitre de
l'abbaye de Baudeloo; les figures de l'abbé Duermail et des reli-
gieux sont autant de portraits.
OUDENDYK (adrieh) , peintre de paysages, naquit à Harlem, il
fut l'élève de son père, Evert Oudendyck; il copia les ouvrages d'A-
drien Van de Veide et de Thomas Wyck, et pour ce motif fut sur-
nommé Rapianus; le coloris de quelques-uns de ses paysages est
cependant bon ; il a peint aussi des vues de villes , que D. Maas orna
quelquefois de figures.
OUDENDYK (evert), frère d'Adrien Oudendyck, naquit à Har-
lem; il peignit le paysage qu'il anima de chasses.au cerf, etc.
En 1646, il fut admis dans le corps des peintres de Harlem. Les ca-
talogues de ventes citent quelques-uns de ses tableaux qui ont été
vendus pour des sommes assez fortes.
OUDEROGGE. Il n'est parlé qu'une seule fois de ce peintre dans
le catalogue de Hoet; c'est au sujet de deux tableaux qui se trou-
vaient dans la collection de la dame De la Court à Leide, l'un repré-
sente un tisserand à son métier, il est entouré de sa famille; l'autre
un cordonnier et sou apprenti dans leur échope. Les connaisseurs
estiment ces productions autant que celles de De Vries.
Au Musée d'Amsterdam, on a de ce peintre un tableau qui repré-
sente quelques tisserands assis auprès du feu ; on aperçoit près d'eux
leur métier.
OUWATER (albert van), né à Harlem en 1366, fut peintre
OUW. — PAE. 289
d'histoire et de paysages; il fut un des meilleurs coloristes et dessi-
nateurs de son temps; il drapait bien et avait un beau fini. Ses pay-
sages sont composés avec goût et témoignent d'une grande supériorité
dans ce genre. Il mourut à Harlem en 1424.
OUWATER (isaac), né à Amsterdam en 1747; il était assez bon
dessinateur et peintre de vues de villes. On vendit en 1814, dans une
vente publique, six de ses tableaux; ils représentent tous des vues
d'Utrecht et de Harlem; ils sont richement garnis de figures et de
chevaux , peints dans un bon goût et d'une touche très-finie. Deux,
entre autres, furent vendus pour 55 florins. Ouwater est décédé à
Amsterdam en 1703.
Au Musée d'Amsterdam on a deux tableaux de lui, représentant
les vues prises dans cette ville.
OUWATER (jacques), Hollandais. Cet artiste, qui peignit des
leurs, des oiseaux, des insectes, n'est cité dans aucune biographie.
)n ignore donc le temps où il a vécu. Son talent mérite à tous
gards d'être cité. Le fini admirable de ses ouvrages, son coloris, sa
ouche, son dessin , sa composition, enfin tout dénote un pinceau de
premier ordre. On peut voir de ses tableaux dans les plus riches
jaleries.
OVENS (jurien) , peintre de portraits , naquit à Amsterdam
jn 1620. et y mourut en 1668; il fut l'élève de Rembrandt; il re-
produisit avec beaucoup de vérité et de force les teintes sombres de
la nuit.
OVERBEEK (bonaventure van), né à Amsterdam en 1660, élève
de Lairesse, voyagea en Italie, où il fut surnommé Romulus; il fut
bon peintre d'histoire, dessinait correctement et avec beaucoup d'in-
telligence. H mourut à Amsterdam en 1706.
OVERBEEK (leehdert), naquit à Harlem; il fut élève de Henri
Meyer; il peignit d'abord des panneaux et des toiles pour tentures,
et s'adonna ensuite exclusivement à la gravure à l'eau forte. 11 mou-
rut à Harlem le 24 mars 1815, à l'âge de soixante-trois ans.
P.
PÀEL1NCK (j.), né à Oostacker-lez-Gand en 1781, fut élève de
Verhaegen, professeur à l'Académie de Gand. Cet artiste fréquenta
de sa plus tendre enfance l'Académie de dessin de cette ville, et
240 PAL.
étudia toutes les sciences qui contribuent à former un bon peintre.
Après s'être distingué par des progrès remarquables, il partit pour
Paris, où il fut admis parmi les élèves peu nombreux du célèbre
David. Cédant aux instances de ses camarades, qui reconnaissaient
la supériorité de son pinceau , il concourut pour le prix qu'offrait
l'Académie de Gand; le sujet du concours était le Jugement de Paris;
il remporta le prix ; il revint alors à Gand , où il fut nommé profes-
seur à l'Académie de dessin; tourmenté du désir de voir l'Italie, il
abondonna sa place et partit pour Rome où il demeura pendant huit
ans. Ce long séjour lui permit d'y faire une étude approfondie de son
art, et de terminer un grand tableau pour le palais du pape à Monte-
Cavallo, représentant les embellissements de Rome par l'empereur
Auguste. Ce fut aussi à Rome qu'il fit pour l'église saint Michel de
Gand, l'Invention de la croix; cette composition est regardée comme
le chef-d'œuvre des nombreux tableaux que nous possédous de cet
artiste.
Les disciples d'Emmaùs que Paelinck peignit pour l'église d'Ever-
ghem, près de Gand ; le Calvaire pour le village d'Oostacker, lieu de
sa naissance, sont des toiles qu'une nation peut montrer avec orgueil.
La Toilette de Pysché que possède le Musée royal de La Haye , suffi-
rait dans tous les pays pour établir solidement une réputation. j
J. Paelinck qui a peint en outre beaucoup de portraits, parmi »j
lesquels nous devons citer ceux du roi Guillaume, de la reine et de :
la princesse Mariane, a fait un bon nombre de tableaux historiques,
dont voici les principaux : l'Adoration des Bergers, au couvent de la
Trappe , près d'Anvers; le Départ du jeune Tobie , à Opbrakel, pré*
d'Audenarde; le Retour de Tobie, pour Ma rie-Ouden ho ve; l'Adoration
des Bergers, pour Wachlbeke; l'Adoration du sacré cœur, pour Rure-
monde, au pays de Waes; la Beauté, la Danse de Muses, Appolonet
quelques Muses, le Jugement de Midas, qui ornent la belle maison
de campagne de M. Heyndrycx à Destelbergen , près de Gand; l'As-
somption de la Vierge, pour Muysen, près de Malines; la Fuite en
Egypte, pour Malines, etc.
J. Paelinck est décédé à Bruxelles en 1839, âgé de cinquante-huit
ans. Il était peintre de S. M. la reine, chevalier de l'ordre du Lion ■
néerlandais, et membre de l'Institut royal néerlandais; il a formé
quelques bons élèves : l'un d'eux, M T J. Geirnaert, peintre vivant, a j
acquis une belle renommée.
PALAMEDES (stevehs), né à Londres en 1607, a peint des ba-
tailles, des campements, des marches de troupes; ce peintre copia
i
i
j
PAL. — PAR 541
M tableaux d'Isafe Van de Vclde, et chercha à imiter les vases et les
>upes de porphyre, d'agathe, de jaspe et d'autres pierres précieuses,
eut un frire aîné qui portait le même nom , et qui fut reçu mem-
b de la Société des peintres à Delft en 1636. On a de ce dernier des
icerts, des conversations, des corps-de-garde et d'autres scènes
litières. Ses tableaux sont soignés, spirituellement touchés et d'une
me couleur; ils sont très-estimés, quand ils sont bien conservés.
rens Palamèdes est mort en 1638.
?ÀLLNG (isaac), Hollandais, élève d'Abraham Van den Tempel,
peintre de portraits; il demeura plusieurs années en Angleterre,
|uilta ce pays en 1682 pour s'établir à La Haye, où il fit les por-
ta de toule l'aristocratie de la ville.
>ÀLTHE (àdrïeh) , Hollandais, peintre amateur, était fils de Gé-
d Palthe, et frère de Jean et d'Antoine Pallhe, dont il fut l'élève.
bord secrétaire du comte de Wassenaar Opdam, il fut ensuite
eveur des convois et licences ; il était en train de copier un tableau
Beurs et de fruits de ce dernier, lorsque la mort vint le surprendre,
vait une belle collection de tableaux , entre autres quelques-uns de
luysdael , de H. Hobbema, de D. Teniers et de J. Van Huysum.
PALTHE (ahtoibe), fils de Gérard Jean et frère de Jean et Adrien ,
peintre de portraits. Quoiqu'il eut beaucoup de mérite, il ne
rvint cependant pas à égaler son frère Jean. Celui-ci a peint de
in de maître, et tout-à-fait dans la manière de Rembrandt, le por-
it de son frère Antoine.
PALTHE (oiRAED jbait), né à Degenkamp, en Overyssel , en 1681,
.élève de Juriaan Pool; il a peint des portraits, des scènes familiè-
i et des vues d'intérieurs éclairés par un flambeau. La princesse
)range acheta deux de ces tableaux, qu'elle fit placer dans son ca-
nel à Loo.
PALTHE (jeàh), peintre de portraits, naquit à De venter en 1719;
fut l'élève de son père , Gérard Jean Palthe; il se fixa à Leide où il
fit une belle réputation; il a peint quelques tableaux dans le genre
iSchalken. H mourut à Leide en 1769.
PANDU1T, né en Saxe en 1601, fut un des meilleurs élèves de
nnbrandt. Il mourut en 1662.
PAPE (adrien de), élève de Gérard Douw. Cet artiste, doué d'un
îau talent, a peint des intérieurs, dignes de l'école dont il est sorti.
Dans la collection de tableaux de Corneille Van Dyck, qui fut ven-
ue le 10 mai 1713, il se trouvait un tableau, peint par lui, repré-
ntant une Cuisine où une femme est occupée à éplucher des navets.
31
243 PAR.— PAU.
Dans la collection de Mu lier, il y avait une Cuisine, où une femme
plume un coq. Ce tableau était peint plus dans Ja manière de
Q. Brekeleukamp que dans celte de G. Pouw, et a été adjugé en
vente publique, à Amsterdam, le 2 avril 1837, pour 490 florins.
Au Musée de La Haye, on a un intérieur de ce peintre.
PARCELLES (jean), né à Leide vers Tan 1597, élève de Pinas et
de Henri Vroom, fut bon peintre de marines; il représenta les orages
et les tempêtes avec une grande vérité, et toucha les figures avec
beaucoup d'intelligence. Il mourut à Leyerdorp en 1641.
PARCELLES (jules) , né à Leyerdorp , élève de son père Jean Par-
celles; il imita si bien sa manière, qu'il est difficile de distinguer
leurs touches respectives; leurs tableaux sont également marqués
J. P. Il mourut à Leyerdorp.
PARDANUS (a.), a peint des conversations et des scènes familière».
PARMENT10 (jacques), peintre d'histoire; on cite de lui, comme
un ouvrage remarquable, la peinture d'un plafond qu'il fit, en 1698,
dans une des salles des Etats généraux de La Haye : la Constance, Il
Prudence et la Force en forment le sujet.
PAS ou VAN DER PAS (junior), peintre de paysages, cité danr
le petit ouvrage de Hoet et omis par Van Gool.
PATEN1ER (jean), bon peintre de batailles et de paysages his-
toriques, suivant le comte Joachim , naquit à Dinant en I49ft
Albert Durer, pour lui prouver son estime, fit son portrait lorscfol
voyage qu'il fit à Anvers. Ses tableaux, en général, furent très*
recherchés, surtout ses batailles. Il fut reçu, en 1515, à l'Académie
d'Anvers. 11 mourut en 1548.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : Notre-Dame des sept Douleur*
PAUD1TS (jean), né en Saxe en 1618, élève de Rembrandt, fol
bon peintre d'histoire. 11 mourut en 1659.
PAULUTZ (zacharir), né à Amsterdam en 1600, fut bon peintre
de portraits. Il mourut à Amsterdam en 1657.
PAULY (nicolas), né à Anvers en 1660, fut bon peintre en où*
niature. 11 mourut à Bruxelles en 1748.
PAULYN (horace), né à Amsterdam en 1643, fut bon peintre;
il eut le tort de représenter trop souvent le libertinage dans ses tt-
bleaux; il joignit à un dessin correct, une bonne couleur et un pin-
ceau délicat et moelleux. 11 mourut en voyage en 1686.
PAULYN (isaac), né à Amsterdam en 1630, élève de Van*"
Tempel, fut un grand peintre de portraits. 11 demeura pliai
années en Angleterre, et se fixa ensuite à La Haye, où il mourt^
laissant une belle réputation.
PAY. — PEE. S43
EN (4. a. j.). Ce peintre , qui est né à Bruxelles, habita long-
les colonies hollandaises dans les Indes orientales; il a peint
niche savante des sujets et des vues de ces pays. Il était dessi-
et peintre du gouvernement néerlandais, sous le règue de
uillaume I er . Nous lisons dans le compte-rendu de l'exposition
!), à Bruxelles, le passage suivant : t Payen nous montre une
qui ne nous est pas familière , nous ne saurions donc appré-
férité de l'imitation, nous pouvons toutefois y reconnaître un
ibile. >
(bmmakubl van), né à Bruxelles, peintre de scènes familières ;
dation dans ce genre ne fut pas très-grande, mais il copia
1 talent remarquable les tableaux de différents maîtres. Son
todore Van Pee, a peint l'histoire et quelques scènes pastora-
intéressent bien peu les amateurs d'aujourd'hui. Ce dernier
t en Hollande en 1731.
(jeak van), fils d'Emmanuel Van Pee, marchand de tableaux,
a Amsterdam en 1640; il peignit bien la figure et travailla
iment pour des marchands de tableaux, pour lesquels il fai-
copies des tableaux des maîtres italiens.
(thbodorb vais) , fil s et élève de Juste Van Pee , naquit à Am-
i en 1660. Il peignit l'histoire,* des tableaux de plafond, des
s et des tableaux modernes; les produits de son travail ne
t pas à son existence, il se fit marchand de tableaux; il ache-
ableaux des maîtres hollandais et italiens, et allait les vendre
'es, où il en relirait un prix avantageux. H fit à cet effet plu-
oyages en Angleterre. A son dernier, il y resta sept années et
en Hollande à la tête d'une petite fortune. Il mourut à
een 1747.
TERS (bois aventure) , né à Art vers en 1614, était bon peintre
nés; il excellait à représenter des naufrages, des tempêtes et
lilles navales; il aimait surtout à reproduire tous les genres
Is auxquels sont exposés les navigateurs; il nous fait voir
lisses tableaux des vaisseaux prêts à s'engloutir au milieu des
e la foudre et des vagues en fureur; l'un iYvux va se briser
in écueil; l'autre sans agrès, entière ment désemparé, flotte au
i flots; un autre, en proie à un terribre incendie, est près de
itir dans l'abîme. Toutes ces scènes d'horreur sont rendues
a iicou p de vérité. Ses tableaux, dans ce genre, sont infini-
récieux. Peeters passait pour le meilleur peintre de marines
lemps. Ses sujets sont remplis de petites figures, touchées avec
l avec finesse, II mourut à Anvers en 1671.
24â PAR.— PAU.
Dans la collection de Huiler, il y avait une Cuisine, où une femff*
plume un coq. Ce tableau était peint plus dans la manière J
Q. Brekelenkamp que dans celle de G. Pouw, et a été adjugé &
vente publique, à Amsterdam, le 2 avril 1837, pour 490 florins.
Au Musée de La Haye, on a un intérieur de ce peintre.
PARCELLES (jea>), né à Leide vers Tan 1597, élève dePinasc
de Henri Vroom, fut bon peintre de marines; il représenta les orage
et les tempêtes avec une grande vérité, et toucha les figures avr
beaucoup d'intelligence. Il mourut à Leyerdorp en 1641.
PARCELLES (jdles) , né à Leyerdorp , élève de son père Jean Par
celles; il imita si bien sa manière, qu'il est difficile de distingua
leurs touches respectives; leurs tableaux sont également mai
J. P. H mourut à Leyerdorp.
PARDANUS (a.), a peint des conversations et des scènes familij
PARMENT10 (jacques), peintre d'histoire; on cite de lui, coi
un ouvrage remarquable, la peinture d'un plafond qu'il fit, en II
dans une des salles des Elats généraux de La Haye : la Constance* 1
Prudence et la Force en forment le sujet.
PAS ou VAN DER PAS (junior), peintre de paysages, cité
le petit ouvrage de Hoet et omis par Van Gool.
PATEN1ER (jeait), bon peintre de batailles et de paysages
toriques, suivant le comte Joachim , naquit à Dinant en 1
Albert Durer, pour lui prouver son estime, fit son portrait lorstfl
voyage qu'il fit à Anvers. Ses tableaux, en général, furent
recherchés, surtout ses batailles. 11 fut reçu, en 1515, à l'Acai
d'Anver3. Il mourut en 1548.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : Notre-Dame des sept Doul
PAUD1TS (jEAii), né en Saxe en 1618, élève de Rembrandt,
bon peintre d'histoire. 11 mourut en 1659.
PAULUTZ (zacharie), né à Amsterdam en 1600, fut bon
de portraits. Il mourut à Amsterdam en 1657.
PAULY (iiigolas), né à Anvers en 1660, fut bon peintre en
niature. Il mourut à Bruxelles en 1748.
PAULYN (horace), né à Amsterdam en 1643, fut bon peint
il eut le tort de représenter trop souvent le libertinage dans sa
bleaux; il joignit à un dessin correct, une bonne couleur et un
ceau délicat et moelleux. II mourut en voyage en 1686.
PAULYN (isaac), né à Amsterdam en 1630, élève de Van
Tempel , fut un grand peintre de portraits. 11 demeura pli
années en Angleterre, et se fixa ensuite à La Haye, où il
laissant une belle réputation.
PAY. — PEE. 943
PÀYEN (a. a. j.). Ce peintre, qui est né à Bruxelles, habita long-
temps les colonies hollandaises dans les Indes orientales; il a peint
dune louche savante des sujets et des vues de ces pays. 11 était dessi-
nateur el peintre du gouvernement néerlandais, sous le règne de
l M. Guillaume I er . Nous lisons dans le compte-rendu de l'exposition
le 1880, à Bruxelles, le passage suivant : t Payeu nous montre une
tafture qui ne nous est pas familière , nous ne saurions donc appré-
ier la vérité de l'imitation, nous pouvons toutefois y reconnaître un
lire habile. »
PEE (EMMANUEL var) , né à Bruxelles, peintre de scènes familières ;
I réputation dans ce genre ne fut pas très-grande, mais il copia
rec un talent remarquable les tubleaux de différents maîtres. Sou
ls, Théodore Van Pee, a peint l'histoire et quelques scènes pastora-
* qui intéressent bien peu les amateurs d'aujourd'hui. Ce dernier
il mort en Hollande en 1731.
PEE (jean van), fils d'Emmanuel Van Pee, marchand de tableaux,
aquil à Amsterdam en 1640; il peignit bien la figure et travailla
instamment pour des marchands de tableaux, pour lesquels il fai-
lli des copies des tableaux des maîtres italiens.
PEE (théodore van) , fils et élève de Juste Van Pee , naquit à Am-
lerdam en 1669. Il peignit l'histoire ," des tableaux de plafond, des
or traits et des tableaux modernes; les produits de son travail ne
ufiïsant pas à son existence, il se fit marchand de tableaux ; il ache-
ait les tableaux des maîtres hollandais et italiens, et allait les vendre
t Londres, où il en retirait un prix avantageux. Il fit à cet effet plu-
ieurs voyages en Angleterre. A son dernier, il y resta sept années et
vviut en Hollande à la tête d'une petite fortune. Il mourut à
La Haye en 1747.
PEETERS (bokaveuture) , né à Anvers en 1614, était bon peintre
de marines; il excellait à représenter des naufrages, des tempêtes et
des batailles navales; il aimait surtout à reproduire tous les genres
de périls auxquels sont exposés les navigateurs; il nous fait voir
dans tous ses tableaux des vaisseaux prêts à s'engloutir au milieu des
éclats de la foudre et des vagues en fureur; l'un d'eux va se briser
contre un écucil; l'autre sans agrès, entièrement désemparé, flotte au
gré des flots; un autre, en proie à un terribre incendie, est près de
•engloutir dans l'abîme. Toutes ces scènes d'horreur sont rendues
Oec beaucoup de vérité. Ses tableaux, dans ce genre, sont infini-
ment précieux. Peeters passait pour le meilleur peintre de m n ri nés
de son temps. Ses sujets sont remplis de petites figures, touchées avec
ttprit et avec finesse, 11 mourut à Anvers en 1671.
244 PEE. — PEN.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau, représentant
l'incendie de la flotte anglaise dans le port de Chattam, en 1607.
Dans l'église d'Hoboken, village près d'Anvers, une mer agitée.
Ce tableau est placé sur le monument funéraire de ce peintre.
PEETERS (jacqi'es), Flamand, fut doyen de la confrérie de saint
Luc à Anvers en 1695; il peignit dans la manière de Pierre Neeb.
PEETERS (jeak), né à Anvers en 1625, frère de Bonaventure,
fut bon peintre, dans le genre et la manière de son frère; il rappro-
cha de très-près. II mourut à Anvers en 1677.
Ou a de lui , au Musée d'Anvers, une vue de l'Escaut prise devant
Anvers, pendant l'hiver; on voit sur la glace un grand nombre de per-
sonnes, des tentes et des voilures chargées. Dans l'église de saint Paul,
quatre marines, représentant des épisodes de la bataille de Lépantc
PELICHY (gertrude de), naquit à lUrecht-en 1744. Après la mort
de sa mère, son père vint habiter la ville de Bruges, dont il fut
nommé bourgmestre en 176S, et où elle reçut les premières leçons
de Paul De Cock; elle se rendit ensuite à Paris, où elle suivit les le-
çons de peinture de Suvée. Elle fit alors de belles copies d'après les
tableaux des meilleurs maîtres. En 1772, son père exposa, dans le
grand salon de l'Académie de Bruges, une copie qu'elle avait laite
d'après un tableau de Bachelier, représentant un cheval se défen-
dant contre un loup. La correction, l'élégance de son dessin et son
coloris vigoureux, fixèrent les regards de tous les connaisseurs et lui
valurent de grands éloges. En 1777. elle retourna à Bruges, où elle
peignit encore plusieurs beaux tableaux, entre autres le portrait de
l'empereur Joseph et celui de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse.
Elle fut nommée membre honoraire de l'Académie de peinture im-
périale et royale de Vienne, et mourut à Bruges le 6 mars 1826. Ses
ouvrages sont encore en possession de ses héritiers, H. Van Huerne
de Payenbeke et le baron de Pclichy.
PEN (jacques), Hollandais, bon peintre d'histoire, fut longtemps
attaché à S. M. Charles II, roi d'Angleterre, comme peintre particu-
lier. Cet artiste composait avec intelligence et joignait un dessin très*
correct à un beau coloris. Ses tableaux sont tous en Angleterre, où
il mourut en 1674.
PENNEMAKERS, le Récollet, élève de Rubens, fut peintre d'his-
toire. On a de lui , au Musée d'Anvers, l'Ascension de Notre Seigneur.
PENN1NG (rigolas louis), né à La Haye en 1784, fut élève dt
Thierry Van der Aa; il peignit des paysages, des marines el des éta-
bles garnies des bestiaux. Il exposa au salon d'Amsterdam, en 1806,
PEN. — PFE. Î45
deux tableaux qui avaient quelque mérite; l'un représentait un pay-
sage avec des moutons et des Taches, et l'autre une étable avec des
vaches. II mourut à La Haye en 1818.
PENNINKS, Hollandais, peintre de paysages, né à Rotterdam.
Spaan le cite dans son petit ouvrage.
PEPIN (maletui), né à Anvers en 1578, voyagea en Italie, fut bon
peintre d'histoire; ses compositions, qui sont remplies d'harmonie,
se distinguent encore par un dessin correct et une bonne couleur. 11
mourut en Italie en 1641.
Le Musée d'Anvers possède de ce peintre deux tableaux : le passage
de la mer Rouge, et saint Luc préchant l'Evangile à une grande mul-
titude, réunie en pleine campagne. On voit aussi, à la cathédrale de
cette ville, saint Norbert, prosterné devant le saint Sacrement, et
dans l'église de l'hôpital à Anvers, sainte Elisabeth de Hongrie, ta-
bleau avec volets.
PERES (hbkbi), Flamand, fut doyen de la confrérie de saint Luc
à Anvers, en 1662. On lui doit les deux petits paysages placés dans
le chœur de l'église de saint Augustin à Anvers.
PERKOIS (jacques), naquit à Middelbourg en 1756; il cultiva
d'abord le dessin en amateur pendant les quelques années qu'il fut
employé dans la compagnie dts Indes orientales; plus tard, il s'en
fit en partie un moyen d'existence. Il peignit des portraits en minia-
ture, des têtes d'étude et des groupes de figures. L'Académie de Mid-
delbourg , dont il fut un des fondateurs, possède encore ses meilleurs
ouvrages. Perkois fut aussi co-directeur du collège de dessin de sa
ville natale , où il mourut en 1804.
PETERS (prauçois lucas), fils d'un peintre inconnu, naquit à
Halinesen 1606. Après qu'il eut appris les éléments du dessin et de
la peinture, Gérard Seghers l'admit au nombre de ses élèves ; il lit
des progrès remarquables et rapides sous ce maître. 11 commença à
peindre l'histoire et s'adonna ensuite au paysage, qu'il peignit avec
beaucoup de talent; il les orna surtout de jolies figures. Son talent
fut très-goûlé de l'archiduc Léopold, qui lui accorda sa protection,
et le garda à son service une grande partie de sa vie. 11 mourut à
Bruxelles en 1654.
PEUTERMAN (hicolàs), né à Rotterdam en 1650, fut peintre
d'histoire. Il mourut dans sa ville natale en 1692.
PFEIFFER(p. j.), peintre et graveur, naquit à Aix-la-Chapelle
en 1741; il habita longtemps Amsterdam, et alla demeurer plus tard
à Bruxelles, où il mourut en 1807.
246 PFL — PIN.
PFEIFFER (f. j.) , le Jeune, fils et élève de F. J. Pfeiffcr, naquilà
Liège en 1778; il peignait avec beaucoup d'habilité les décorations,
et fut employé à ce titre aux travaux du grand théâtre d'Amsterdam;
il a peint aussi beaucoup de décors pour la scène, daus le goût de
Pierre De Paris, mais d'une peinture plus sévère que celle de cet
artiste. 11 a exposé, aux différents salons d'expositions, des tableaux
capitaux , qui témoignent de son grand talent. II était membre de
l'Académie royale des Beaux-Arts d'Amsterdam. 11 mourut à Ter-
burg, dans la Gueldre, le 4 août 1835.
P1COLET (corneille), Hollandais, bon peintre de portraits et de
conversations. 11 est surtout connu pour avoir été le premier maître
de A. Van der Werf. Selon Van Spaan, il est mort à Rotterdam
avant 1691.
PIEMONT (Nicolas), né à Amsterdam en 1659, élève de Martin
Zaagmolen et de Nicolas Molenaar; il surpassa ses deux maîtres dans
le paysage, voyagea en Italie. Il mourut à Vollenhoven en 1709.
PIERSON (Christophe) , né à La Haye en 1631, élève de Meyburg,
voyagea en Allemagne; il fut bon peintre de portraits et d'histoire;
dans le dernier genre, il a fait des tableaux de petites dimensions;
tous ses ouvrages se distinguent par un grand fini. Il mourut à Gouda
en 1714.
P1ETERS (arnold), né à Harlem en 1550, élève de son frère Pierre
Pietcrs, fut bon peintre de portraits. H mourut à Amsterdam en 1614.
P1ETERS (thierry), né à Rotterdam en 1555, élève de son père
Pierre Aertsen, fut peintre de portraits. H mourut à Fontainebleau
en 1602.
P1ETERS (gertrude), fut servante de Marie d'Oosterwyck, qui
lui apprit à peindre dans ses moments de loisir. Elle obtint quelque
succès dans la peinture des fleurs.
PIETERS (guerard), né à Amsterdam en 1580, fut l'élève de
Jacques Lenards et de Corneille Cornelissen; il peignit bien l'histoire
et le portrait en miniature; il dessinait le nu avec beaucoup de talent;
il visita l'Italie, et mourut à Amsterdam en 1626.
PIETERS (kicolas), né à Anvers en 1 648, élève de Pierre Eyckens,
fut un peintre de beaucoup de talent, eut un bon dessin et une
excellente manière de peindre et de colorier. 11 voyagea en Angle-
terre, et mourut à Londres en 1721.
PIETERS (pierre), né à Harlem en 1541 , élève de son père Pierre
Aertsen, fut bon peintre de portraits. Il mourut à Amsterdam en 1608*
P1NAS (jacques), né à Harlem en 1599, fut bon peintre d'histoire
PIN. — PLA. 247
et de paysages, dans le genre et la manière de son frère, mais lui
fut inférieur dans l'exécution. Il mourut à Amsterdam en 1659.
P1NAS (jsan), né à Harlem en 1597, fut bon peintre d'histoire et
de paysage, voyagea en Italie, où il se forma une manière un peu
rembrunie dans le goût de Rembrandt. Mourut en Hollande en 1660.
P1TLOO (awtoiwb sminck) , né à Arnhem en 1791, reçut des leçons
de dessin de H. S. Van Ameron , et fréquenta l'école de dessin de sa
Tille natale. En 1808, le roi Louis -Napoléon l'envoya à Paris pour y
étudier la peinture; il débuta dans le genre historique, qu'il semblait
affectionner ; il l'abandonna cependant et se livra à l'étude du pay-
sage. Après avoir habité Paris, pendant trois ans, il partit pour
Rome, où il s'adonna entièrement au dernier genre qu'il avait
choisi. Eu 1816, il envoya de cette ville deux tableaux à l'exposition
d'Amsterdam; l'un représentait une vue de Rome, et Vautre le fa-
meux Campo Vaccino. Ces deux ouvrages furent généralement esti-
més. A cette époque, il se. lia d'amitié avec un prince russe, qui se
trouvait alors à Rome et qui l'engagea à l'accompagner dans un
voyage artistique, qu'il se proposait de faire à Naples et en Sicile.
En 1819, Pitloo s'établit à Rome; plus tard, il fut nommé directeur
de l'Académie des Beaux-Arts à Naples, et mourut en cette ville
en 1837.
Au Musée de La Haye, on a de ce peintre : une vue d'Italie, avec
une procession.
PL A AS ou PLAS (david van der), né à Amsterdam en 1647,
Toyagea eu Italie; il fut un des meilleurs peintres de portraits de la
Hollande; sa manière a beaucoup d'analogie avec celles du Titien et
de Rembrandt. Il mourut à Amsterdam en 1704.
PLAS (pierre van der), né à Harlem en 1570, fut bon peintre
d'histoire ; il eut un excellent coloris et une bonne louche. Il mourut
à Bruxelles en 1626.
PLATEAU (antoine), peintre de fleurs et d'ornements, né à Tour-
nai en 1759, mort en 1815. On voit des peintures de cet artiste dans
le Temple du Soleil, au palais de Laken , et dans la maison de
Walkiers.
PLATTEMONTAGME, d'Anvers, élève de Philippe de Champai-
gne; quoiqu'il ne soit jamais parvenu à imiter ce célèbre maître,
quelques-uns de ses tableaux d'histoire ont cependant le cachet de
son école. Il était fils de Mathieu Montagne, né à Anvers en 1600,
décédé dans la même ville en 1666, et dont le véritable nom était
Plattemberg, nom qu'il changea en celui de Plaltemontagne , et
248 PLO. — PQE.
quelquefois en Montagne, I oui simplement. Les gravures qu'il a pu-
bliées d'après ses compositions, sont signées de ces différents non»
On estime encore en Allemagne ses paysages et ses petites marines.
Le nom de Plattemontagne fils n'est plus connu parmi les ama-
teurs : quand on rencontre des tableaux de cet artiste qui témoiguent
de quelque supériorité , on les attribue à des noms plus célèbres.
PLOEGSMA (Thierry Jacques) , né à Leuwarde en 1769, élè?e de
Jean Verrier. En 1784 , il fit déjà les portraits de ses parents', qui sont
d'une touche naturelle, d'un bon coloris et d'un clair-obscur admi-
rable, et quoiqu'encore fort jeune, il continua à peindre de nom-
breux portraits : en 1786, il acheva celui de H. Verrier, portrait qui
excita des éloges unanimes. Ce peintre, dont les progrès furent
brillants et rapides, mourut eu 1791, à l'âge de vingt-trois ans, 4
laissant un grand nombre de copies et quelques tableaux, dont les j
sujets étaient des scènes de la vie privée. Cette mort prématurée en- '
leva à l'art un de ses meilleurs interprètes..
PLUCK.S (jEAic Antoine Augustin), peintre de portraits en minia-
ture, né àCourtrai en 1792. A l'âge de quatre ans, il vint avec ses
parents habiter Amsterdam , où il mourut en 1837. 11 a laissé de bons
portraits et beaucoup de dessins coloriés en miniature.
POEL (egbert van der), Hollandais, né à Rotterdam, imita le
genre de Brauwer et de Teniers; la plupart de ses ouvrages représen-
tent des incendies; les figures de ses tableaux sont finies avec feu et
légèreté. 11 mourut en 1690.
Le Musée de La Haye possède de cet artiste un Clair de lune. Le Musée
d'Amsterdam , deux tableaux : 1° L'explosion du magasin à poudre à '
Delfl, en 1654; 2° un intérieur rustique : une femme est occupée à
nettoyer des planches, près d'elle se trouve un enfant; sur Pavant-
plan ou voit une marmite en cuivre, un panier rempli de légu-*
mes , etc. ; dans le lointain on aperçoit une paysanne occupée à traire
une brebis.
POELENBURG (corneille), né à Ulrecht en 1686, fut éleva
d'Abraham Bloemaert; il voyagea en Italie, où il étudia d'après Rfr-
phaël. 11 traduisit fidèlement la nature, sa manière suave et légère
imite celle d'Elsheimer; son travail est facile et agréable; il entendait
bien le clair-obscur; sa touche est spirituelle, quoique le dessin soit
parfois incorrect. Il se plaisait surtout à peindre des fermes. Les pe-
tites figures qui ornent ses tableaux, et qu'il représenta sou vent nues,
sont bien coloriées; ses lointains, embellis de petits édifices, sont fort-
bien choisis et très» agréables. Il mourut à Utrecht en 1660. Il forma
POL — PON. 949
mieun élèves, parmi lesquels on dislingue Jean Lis, Daniel Ver-
igcn, François Verwilt, G. Van Stcenrée , Alexandre Keerings,
m Van Haansbergen, Gérard Uoet et Mozes Van Utenbtirg. dit le
il lozes.
h a de cet artiste, au Musée de La Haye, deux paysages : un arec
ruines et des figures, et un autre avec des baigneuses. Le Musée
msterdam possède quatre tableaux dans le même genre.
OINDRE (jagqubs de), né à Matines en 1527, élève de Mare Wil-
i, fut peintre d'histoire et de portrait ; il obtint un grand succès
i le dernier genre. 11 mourut en Danemarck en 1570.
0L (cH&frriEir vlv) , naquit à Berkenrode , près de Harlem , en
L II apprit à Anvers la peinture des ornements. Les deux Van
ndonck, Van Dael etMaleine, débutèrent aussi dans cette ville
la peinture des fleurs, qui était alors fort à la mode. Anvers peut
: se glorifier d'avoir développé les premiers germes des talents de
>eintres de fleurs si renommés.
an Pol Tint à Paris en 1782, et s'y fit bientôt une grande répu-
n dans la peinture des arabesques, qu'il peignait de la manière
lus agréable, en y mêlant des fleurs, des fruits et des oiseaux. 11
i dans ce genre quelques salons des châteaux de Belle vue, Chan-
el Saint-Cloud. Plus tard, il réussit aussi fort bien à peindre des
•s sur des tabatières; quelques-uns de ses ouvrages dans ce genre
-raient facilement être attribués aux peintres de fleurs les plus
bres. Il a peint à l'huile plusieurs tableaux de fleurs, qui sont
le grunde beauté et d'une composition savante ; mais le fini des
ils lui fit oublier quelquefois que l'effet d'un tableau exige sous
ipport de légers sacrifices. Van Pol est mort en 1813.
OLA (hbnri), peintre d'histoire. On présume qu'il vécut du XVII
lVI11° siècles; il a peint de grandes toiles de peu de mérite , ser-
l à l'ornement des chambres.
ONSE (joeis), né à Dortrecht en 1723 , fut élève de A. Schou-
1. 11 a peint des fleurs, des fruits et des oiseaux ; ses tableaux de
net excellent plus par le grand fini que par une composition
table. 11 est mort à Dortrecht en 1783.
ONT (iricoLAS du), né à Bruxelles en 1 660 cl mort en cette ville
712, fut peintre d'architecture et de paysage; les figures de ses
eaux sont peintes par Boudewyns et François Baut. II peignit, de
sert avec Baut , la perspective d'un grand palais ; ce tableau , orné
glircs, se trouve au Musée de Gand.
01ÏTE (octavio del) , peintre d'Ulrecht, fit don en 1628, à l'hôpi-
32
248 PLO. — PQE.
quelquefois en Montagne, tout simplement Les gravures qu'il a pu-
bliées d'après ses compositions, sont signées de ces différents nom
On estime encore en Allemagne ses paysages et ses petites marines.
Le nom de IMattemontagne fils n'est plus connu parmi les ama-
teurs : quand on rencontre des tableaux de cet artiste qui témoignent
de quelque supériorité , on les attribue à des noms plus célèbres.
PLOÉGSMA (thierrt jacques), né à Leuwarde en 1769, élève de
Jean Verrier. En 1784 , il fit déjà les portraits de ses parents, qui sont
d'une touche naturelle, d'un bon coloris et d'un clair-obscur admi-
rable, et quoiqu'encore fort jeune, il continua à peindre de nom*
breux portraits : en 1786, il acheva celui de M. Verrier, portrait qui
excita des éloges unanimes. Ce peintre, dont les progrès furent
brillants et rapides, mourut eu 1791, à l'âge de vingt -trois ans, ^
laissant un grand nombre de copies et quelques tableaux, dont les
sujets étaient des scènes de la vie privée. Cette mort prématurée en-
leva à Tari un de ses meilleurs interprètes..
PLUCK.S (jEAif antoine Augustin), peintre de portraits en minia-
ture, né àCourtrai en 1792. A 1 âge de quatre ans, il vint avec ses i
parents habiter Amsterdam , où il mourut en 1837. 11 a laissé de bons j
portraits et beaucoup de dessins coloriés en miniature.
POEL (egbert tan der), Hollandais, né à Rotterdam, imita le 1
genre de Brauwer et de Teniers; la plupart de ses ouvrages représen- \
tent des incendies; les figures de ses tableaux sont finies avec feu et
légèreté. Il mourut en 1690.
Le Musée de La Haye possède de cet artiste un Clair de lune. Le Musée
d'Amsterdam, deux tableaux : 1° L'explosion du magasin à poudre à
Delft, en 1654; 2° un intérieur rustique: une femme est occupée è
nettoyer des planches, près d'elle se trouve un enfant; sur l'avant-
plan on voit une marmite en cuivre, un panier rempli de légu-
mes, etc.; dans le lointain on aperçoit une paysanne occupée à traire
une brebis.
POELENBURG (cor>eillk), né à Utrechl en 1586, fut élèvt
d'Abraham Bloemaert; il voyagea en Italie, où il étudia d'après Ra-
phaël. 11 traduisit fidèlement la nature, sa manière suave et légère
imite celle d'Elsheimer; son travail est facile et agréable; il entendait
bien le clair-obscur; sa touche est spirituelle, quoique le dessin soi!
parfois iucorrect. 11 se plaisait surtout à peindre des fermes. Les p^
tites figures qui ornent ses tableaux, et qu'il représenta souvent nues,
sont bien coloriées; ses lointains, embellis de petits édifices, sont fart
bien choisis et très* agréables. Il mourut à Ulrecht en 1660. Il forma
POI. — PON. 949
élèves, parmi lesquels on distingue Jean Lis, Daniel Ver-
François Verwill, G. Van Steenrée, Alexandre Keerings,
Haansbergen , Gérard Hoet et Mozes Van Utenburg, dit le
?s.
e cet artiste, au Musée de La Haye, deux paysages : un avec
i et des figures, et un autre avec des baigneuses. Le Musée
lam possède quatre tableaux dans le même genre.
>RE (jacquxs de), né à Malines en 1527, élève de Marc Wil-
peintre d'histoire et de portrait ; il obtint un grand succès
srnier genre. Il mourut en Danemarck en 1570.
mainsir va.it) , naquit à Berkenrode , près de Harlem , en
apprit à Anvers la peinture des ornements. Les deux Van
ck,Van Dael et Maleine, débutèrent aussi dans cette ville
inture des fleurs, qui était alors fort à la mode. Anvers peut
lorifier d'avoir développé les premiers germes des talents de
es de fleurs si renommés.
>1 vint à Paris en 1782, et s'y fit bientôt une grande répu-
is la peinture des arabesques, qu'il peignait de la manière
;réable, en y mêlant des fleurs, des fruits et des oiseaux. Il
» ce genre quelques salons des châteaux do Belle vue, Chan-
iut-Cloud. Plus tard, il réussit aussi fort bien à peindre des
des tabatières ; quelques-uns de ses ouvrages dans ce genre
il facilement être attribués aux peintres de fleurs les plus
Il a peint à l'huile plusieurs tableaux de fleurs, qui sont
mde beauté et d'une composition savante ; mais le fini des
i fit oublier quelquefois que l'effet d'un tableau exige sous
t de légers sacrifices. Van Pol est mort en 1813.
(heïcri), peintre d'histoire. On présume qu'il vécut du XVII e
siècles; il a peint de grandes toiles de peu de mérite , ser-
rnement des chambres.
S (joris), né à Dortrecht en 1723 , fut élève de A. Schou-
peint des fleurs, des fruits et des oiseaux ; ses tableaux de
xcellent plus par le grand fini que par une composition
Il est mort à Dortrecht en 1783.
(iricoLAS du), né à Bruxelles en 1660 et mort en cette ville
fut peintre d'architecture et de paysage; les figures de ses
sont peintes par Boudewyns et François Baut. II peignit, de
rec Baut, la perspective d'un grand palais; ce tableau, orné
t, se trouve au Musée de Gand.
S (octavio del) , peintre d'Utrecht, fit don en 1628, à l'hôpi-
32
250 TON. — POO.
tal de sniut Hiob de cette ville, d'un tableau composé d'oiseaux morts.
En 1639, il fut nommé co-régent de cet établissement ; il garda cH
emploi jusqu'à sa mort , qui arriva en 1645. On présume que son
véritable nom était Otto Verbruggen ou Van der Bruggc, nom qu'il
échangea en Italie, comme cela se faisait alors, contre celui sous le*
quel il est connu. Ce qui confirme notre opinion, qu'il doit être re-
gardé comme Hollandais, c'est qu'il fut nommé régent de l'hôpital
d'Ulrcclit, pince qu'on n'accordait pas aux étrangers. Peut-être était-il
d'origine italienne.
PONTEAU (michel), naquit à Liège en 1688. Berlin Hoyoux fut
son premier maître. Etant encore fort jeune, Ponteau se rendit en
Italie; il y passa la plus grande partie de sa vie. Presque tous ses
v rages sont restés dans ce pays, où il n'était connu que sous le
de Pouliani. Les églises et les couvents de Liège et de ses environs
cependant possédé quelques-uns de ses tableaux. Ponteau mour
en 1650.
POOL (juriaan) , né à Amsterdam en 1666, fut un des meilleu
peintres de portrait de son temps. Il avait épousé Rachel Ruisch.
mourut en 1745.
POOL (rachel). Voyez Ruiscn.
POORT (aldert jacques vah der), né à Dokkum en 1771,
élève de H. W. Reekkerk, à Leuwarde. A la mort de ce maître,
retourna dans sa ville natale, où il resta jusqu'en 1800. Il partit,
cette époque, pour le grand village de Leer, dans l'Ost-Fri
En 1803, il se rendit à Leuwarde, où il peignit dans un salon
sujets historiques, qui sont aussi estimés que les ouvrages de
maître, et des paysages d'une grande beauté et parfaitement se
vés; il abandonna plus tard le genre historique pour étudier s
Iraient la nature et les œuvres des grands maîtres. 11 fit de brill
et rapides progrès dans ces nouvelles éludes. Il est mort à Leu
en 1807, à l'âge de trente-six ans.
Aldert Poort a laissé des tableaux de cabinet et des scènes fa:
res, qui sont du plus grand mérite.
POORTER, né à Harlem en 1636, fut assez bon peintre
toire. Il mourut en 1636.
POORTER (Guillaume de), peintre hollandais du XVII*
Cet artiste peignit l'histoire avec quelque mérite et surtout les
inanimés. Il a peint la visite de la reine de Saba à Salomou.
POORTER (jEAif Antoine de), Flamand, peintre médiocre, qui
doyen de la confrérie de saint Luc à Anvers en 1703. H a peint
le goût de Tenicrs.
POT. — POS. 251
POPELS (Jiaa). pcinlre et graveur, né à Tournai Tcrs 1630. Ses
Meaux sont très-rares. II a laissé quelques gravures cTaprès les
Mesux de Rubens et de la galerie de l'archiduc à Bruxelles.
PORBUS (fiasco»), né à Bruges eu 1540, fut l'élève de son père
tare Porbu^et de Franc Flore: il les surpassa tous les deux: il pei-
lit l'histoire, le portrait et des animaux : la touche de ses portraits
t facile; il eut un ton de couleur chauJ et harmonieux. H mourut
Anvers en 1560.
Oïl voit de lui, au Musée d'Anvers, saint Eloi prêchant devant un
Nnbrem auditoire,
Dana la Tente dt% tableaux de la galerie de M. Aguado, marquis de
ttj llarisfnas, tenue à Paris, au mois de mars 1843, un tableau de
M'hua, les Echevins de Paris rendant grâce à la Vierge, à l'occa-
m de la naissance de Louis XIII. a été vendu pour 610 francs.
PORBUS (nusçou), né à Anvers en 1570, fut élève de son père
rançois Porbus, qu'il parvint à égaler; il peignit bien l'histoire et
i portrait II se fixa à Paris, où il mourut en 1622.
On a de lui , au Musée d'Amsterdam , le portrait d'Elisabeth , reine
'Angleterre*
PORBUS (piebbe), né à Gouda en 1510, peintre d'histoire et géo-
paphe, fut très-estime de son temps. II mourut à Bruges en 1583.
Au Musée d'Anvers, on a deux de ses tableaux , qui furent offerts
n ex voto; l'un représente les hommes et l'autre les femmes de la
famille Franco y Feo de Bricz.
> PORTENGEN (lumefi) , peintre à Utrecht ; il fut reçu au collège
les peintres dans cette ville, en 1638. En 1637, il avait déjà fait don
l' l'Académie de cette ville d'un tableau, représentant le Sommeil
et Vénus.
I PORTENGEN (piebrs), peintre <f Utrecht, fit partie du corps des
)*ntres, en qualité d'élève de Paul Moreelsz. Eu 1638, il donna un
hUeau à l'hôpital à Utrecht, représentant un Dévot prosterné devant
pto léte de mort; il peignit aussi des paysages dans la manière de
KBoth; ses arbres sont d'une touche bien inférieure à celle de ce
*Mtre.
POST (fbauçois), né à Harlem en 1620, élève de son père Jean
tost, fut peintre de paysage. Le prince Maurice l'admit à sa suite,
■lis un voyage qu'il fit aux Indes en 1647, et lui donna une pen-
j O|i ; il resta pendant plusieurs années avec son protecteur dans ce
*ys, dont il dessina les vues les plus pittoresques. De retour de cette
tcursion artistique, il fit de nombreux tableaux ; il choisit heureu-
9»S POS. — POT.
sèment ses sujets, et reproduisit avec beaucoup de talent toutes
beautés de cette nature vierge , encore inconnue ; il eut une boc
couleur et une touche d'une légèreté admirable. Il mourut à Harl
en 1680.
POSTHUMUS (gosliwg), élève d'Otto De Boer. Il fit, en 181
avec son maître , un voyage artistique en France et en Italie* I
après son retour, en 1832, cet artiste, qui promettait un brffl
avenir, mourut à Dokkum, à la fleur de l'âge. x
POT (hbhei ge&*itsz.), né à Harlem en 1600, fut bon peia
d'histoire et de portraits; il avait un bon goût de dessin. Il moût*
Harlem en 1656.
POTMA (jacqubs), né a Worcum, eu Frise, en 1610, elfe**
Wybrand De Gheest, fut bon peintre d'histoire et de portraifl
mourut en 1684, près de Vienne, où il était occupé par l'Elcoft
POTHOVEN (heitbi), né à Amsterdam en 1725, élève de i
lippe Van Dyck, a peint des portraits et des tableaux de cabilM
excellait dans les accessoires du portrait et des tableaux de faorf)
le satin, le velours, le drap, les dentelles, la tapisserie, etc., ^
parfaitement imités; en général, il avait une bonne touche tti
coloris agréable; il entendait bien le nu et dessinait les figure»!
beaucoup de correction. En 1791, il fit encore le portrait du
seur Dav. Kuhnkenius. Cet artiste fit aussi grand cas de la grat
et s'y appliqua beaucoup. Il mourut à La Haye.
POTHEUK (j.), Hollandais, fut bon peintre de portraits;
dans un tableau, qui obtint un grand succès, les portraits
gents de l'hôpital des pestiférés à Ltide , en 1658.
POTTER (paul), né à Enkhuyzen, dans la Hollande sept
nale, en 1625, fut é fève de son père, Pierre Potter. Cet arl
regardé dans tous les pays comme le talent le plus prodigieux!
produit la Hollande, et comme un de ceux qui ont le pins
son Ecole. Dès sa plus tendre enfance, son père développa en*
étonnantes dispositions qu'il montra pour la peinture, et il
avec ardeur à l'étude de cet art. A l'âge de quinze ans, il
déjà un talent si supérieur, que les études qu'il fit à cette
peuvent figurer à côté de celles des plus grands maîtres, et
côté des dernières qui sont sorties de son pinceau. Ce savant
fut du petit nombre de ces hommes dont les impressions nal
ne cèdent jamais aux influences étrangères : la nature fui
modèle et son seul maître; il apporta à son étude la plus gram
plicilé et un jugement excellent : son imagiuation neuve,
POT. Î5J
Km propre fonds el fidèle à la vérité, la «mit el la copia dans w%
moindres traits. Il dessinait et peignait parfaitement la figure et le
paysage; sa touche facile et coulante est spirituelle , sans être recher-
chée ni affectée. Paul Potier est surtout admirable comme peintre
Animaux: leur allure, leurs habitudes, leur couleur, leur cartel érr.
en un mot, leurs mœurs, sont reproduits avec la plus grande exac-
tilude; ils semblent respirer et se mouvoir sous son pinceau. Yoyei
plutôt ses bœufs, ses vaches, ses brebis; n'est-ce pas la nature elle-
aine? Les allures pesantes, l'indolence, les regards stupidrsde* mu?
k timidité, la douceur des autres? II est impossible de rien voir de
plus vrai; aucun peintre n'a pu l'égaler dans ce genre. Il fut moin*
heureux lorsqu'il voulut composer le paysage comme sujet principal
fie lorsqu'il l'employa comme accessoire, il y répandit alors la plus
grande illusion : l'entente parfaite du clair-obscur, la vérité et le fini
de tes détails sont précieux. Cet artiste célèbre, qui mourut a l'Age
où les hommes commencent à peine a se développer, a Iaû»é cepen-
dant un grand nombre de chefs-d'œuvre. On a de lui quelques eaux
fortes, qui sont très-recherchées par les artistes el les amateurs.
Il parait que ses observations se portaient quelquefois sur les ani-
maux féroces. Marc De Bye, son contemporain, eu a gravé uue suite
d'après ses éludes, qui ne sont pas moins estimées que tout ce qu'd a
produit. II mourut en 1654, à la fleur de son Age.
On voit de lui, au Husée d'Amsterdam, un paysage richement
I oomposé; il représente Orphée jouant de la lyre, au milieu de toutes
t aortes d'animaux, qui semblent écouter avec ravissement les sous de
•on instrument. Ce tableau est regardé comme uu de ses chefs-d'oeu-
t vre. — 2° Un tableau connu sous la dénomination de Cbaase aux
k aura; ce tableau est admirable de vérité : la fureur qui anime les am-
^ Baux est bien exprimée. — 3* Un beau paysage, représentant un
I berger entouré d'une vache et de quelques moutons.
t Le Husée de La Uaye possède trois tableaux de ce peintre, parmi
[lesquels se trouve celui si renommé du jeune Taureau.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de ILh*ee
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau de Paul Potier,
\ Irais Vaches, temps couvert, a été vendu pour 12,100 fr. ; un autre,
| V Abreuvoir, pour 7120 francs, et le Pâturage, pour 37.000 fr.
w P0TTEY (jeah), peintre d'histoire et de portraits, naquit a \Ut-
| lemen 1615, d'après un de ses dessins, qui porte le lieu et la d*te
■ de sa naissance. Il partit eu 1641 pour l'Angleterre : depuis celte
P époque on n'en a plus entendu parler. On conserve encore son por-
trait peint par lui-même.
263 POS. — POT.
sèment ses sujets, et reproduisit avec beaucoup de talent toutes ti
beautés de cette nature vierge, encore inconnue; il eut une boa^
couleur et une touche d'une légèreté admirable. Il mourut à llsilsjj
en 1680.
POSTHUMUS (gosliwg), élève d f 0tto De Boer. Il fit, en 1
avec son maître, un voyage artistique en France et en Italie,
après son retour, en 1832, cet artiste, qui promettait un
avenir, mourut à Dokkum, à la fleur de l'âge.
POT (hbhei ge&bjtsz.), né à Harlem en 1600, fut bon
d'histoire et de portraits; il avait un bon goût de dessin. Il mou
Harlem en 1656.
POTMÀ (jacqubs), né a Worcum, en Frise, en 1610, élève
Wybrand De Gheest, fut bon peintre d'histoire et de port
mourut en 1684, près de Vienne, où il était occupé par l'El
POTHOVEN(hekri), né à Amsterdam en 1725, élève de
lippe Van Dyck, a peint des portraits et des tableaux de cabinet;
excellait dans les accessoires du portrait et des tableaux de fi
le salin, le velours, le drap, les dentelles, la tapisserie, etc.,
parfaitement imités; en général, il avait une bonne touche et
coloris agréable; il entendait bien le nu et dessinait les figures
beaucoup de correction. En 1791, il fil encore le portrait du
seur Dav. Ruhnkenius. Cet artiste fit aussi grand cas de la gra
et s'y appliqua beaucoup. Il mourut à La Haye.
POTHEUK (j.), Hollandais, fut bon peintre de portraits; il
dans un tableau , qui obtint un grand succès, les portraits des
gents de l'hôpital des pestiférés à Ltide , en 1658.
POTTER (paul), né à Enkhuyzen, dans la Hollande sept
nale, on 1625, fut éfeve de son père, Pierre Pottcr. Cet artiste
regardé dans tous les pays comme le Salent le plus prodigieux
produit la Hollande , et comme un de ceux qui ont le pins
son Ecole. Dès sa plus tendre enfance, son père développa en loi
étonnantes dispositions qu'il montra pour la peinture, et il
avec ardeur à l'étude de cet art. A l'âge de quinze ans, il
déjà un talent si supérieur, que les études qu'il fit à cette
peuvent figurer à côté de celles des plus grands maîtres, et
coté des dernières qui sont sorties de son pinceau. Ge savant
fut du petit nombre de ces hommes dont les impressions nal
ne cèdent jamais aux influences étrangères : la nature fut son
modèle et son seul maître; il apporta à son étude la plus graude
plicilé et un jugement excellent : son imagination neuve, riche 4
POT. 253
fpo propre fonda cl fidèle à la vérité, la suivit et la copia dana ses
jRoindres traita. 11 deaainait et peignait parfaitement la figure et le
y sage; sa louche facile et coulante est spirituelle , aana être recher-
chée ni affectée. Paul Potter est surtout admirable comme peintre
animaux: leur allure! leurs habitudes, leur couleur, leur caractère,
Uu mot, leurs mœurs, sont reproduits avec la plus grande exac-
titude; ils semblent respirer et se mouvoir sous son pinceau. Voyez
plutôt ses bœufs, ses vaches, ses brebis ; n'est-ce pas la nature elle-
même? Les allures pesantes, l'indolence, les regards stupides des uns?
h timidité, la douceur des autres? II estimpossible de rien voir de
plus vrai; aucun peintre n'a pu l'égaler dans ce genre. 11 fut moins
ï heureux lorsqu'il voulut composer le paysage comme sujet principal
-qpje lorsqu'il l'employa comme accessoire; il y répandit alors la plus
grande illusion : l'entente parfaite du clair-obscur, la vérité et le fini
de aes détails sont précieux. Cet artiste célèbre, qui mourut à l'âge
k où les hommes commencent à peine à se développer, a laissé cepen-
j| dant un grand nombre de chefs-d'œuvre. On a de lui quelques eaux
h fartes, qui sont très-recherchées par les artistes et les amateurs.
|. Il parait que ses observations se portaient quelquefois sur les ani-
f maux féroces. Marc De Bye, son contemporain, eu a gravé une suite
f d'après aes études, qui ne sont pas moins estimées que tout ce qu'il a
produit. Il mourut en 1654, à la fleur de son âge.
On voit de lui, au Musée d'Amsterdam, un paysage richement
i composé; il représente Orphée jouant de la lyre, au milieu de toutes
f aortes d'animaux, qui semblent écouler avec ravissement les sons de
- son instrument. Ce tableau est regardé comme un de ses chefs-d'œu-
. vre. — 2° Un tableau connu sous la dénomination de Ghasse aux
; ours; ce tableau est admirable de vérité : la fureur qui anime les ani-
maux est bien exprimée. — 3° Un beau paysage, représentant un
berger entouré d'une vache et de quelques moutons.
Le Musée de La Haye possède trois tableaux de ce peintre, parmi
lesquels se trouve celui si renommé du jeune Taureau.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau de Paul Potter,
trois Vaches, temps couvert, a été vendu pour 12,100 fr. ; un autre,
} l'Abreuvoir, pour 7120 francs, et le Pâturage, pour 37,000 fr.
I POTTEY (jeab), peintre d'histoire et de portraits, naquit à Har-
f lem eu 1615, d'après un de ses dessins, qui porte le lieu et la date
* de sa naissance. Il partit en 1641 pour l'Angleterre; depuis cette
*■ époque on n'en a plus entendu parler. On conserve encore son por-
tait peint par lui-même.
f
254 POT. — PRE.
POTU1L (henhi) est un peintre peu connu, et dont un seul tableau
est mentionné dans le catalogue de Hoet et de Terweslen; il représente
une Conservation fort animée de paysans. On dit qu'il imita avec
beaucoup d'art la manière du célèbre Gérard Douw.
PRIMO (louis), surnommé Gentil, naquit à Bruxelles en 1608. Il
fut bon peintre de portraits et d'histoire; il eut une belle manière,
un beau fini et un bon ton de couleur. 11 voyagea en Italie, et mou-
rut à Rome eu 1 668.
Au Musée de Gand. on a de lui saint Raimond de Pcnnefort, ado-
rant l'Enfant Jésus.
PRINS (j. h.) naquil à La Haye en 1758 ou 1750. Son père, après
avoir ramassé aux Indes orientales une fortune modeste, revint s'éta-
blir à Leide, afin de faire étudier la médecine à son fils. Prins, dont
le goût était déjà décidé, abandonna le scalpel pour le pinceau, et
se livra à la peinture avec toute l'ardeur de son âge et de sa passion
pour cet art ; il peignit des intérieurs de ville dans le genre des frères
Berkheydeu et de J. Van der Heyden. Il quitta ses parents, qui con-
trariaient vivement sou inclination, et parcourut en artiste le Bra-
bant et la France. 11 fit dans ces deux pays des dessins, des esquisses
et de nombreuses études. Après deux années d'absence, il revint dans
sa pairie, où il se distingua par des tableaux remarquables et des
dessins de la plus grande correction. 11 fit à cette époque un court
séjour à La Haye, à Amsterdam, à Utrecht et à Leide. En 1798, il
vendit un dessin pour 400 florins à un amateur de La Haye , qui en
obtint une plus forte somme d'un comte autrichien. En 1805 , il fit
le pendant de ce dessin et en retira encore un grand prix; la même
année il tomba dans un canal à Leide et s'y noya.
En 1813, un tableau de Prins, représentant une vue d'intérieur
de ville, prise à Cologne, fut adjugé dans une vente à Amsterdam
pour 400 florins; cette toile, dont le coloris est chaud et naturel,
décèle un talent de maître. Ses tableaux et ses meilleurs dessins se*
ront à bon droit toujours recherchés; ce peintre, qu'on peut ranger
parmi les meilleurs artistes de l'Ecole hollandaise, aurait acquis une
supériorité inimitable si sa conduite eut été plus régulière.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une vue de ville, représentant
un marché avec des bâtiments gothiques, une église, etc.
PREY (j. z.) , naquit à Prague en 1744. À l'âge de seize ans, il
se rendit à Vienne, où il aida d'autres artistes à peindre quelques
salons du château de Presbourg; l'entière direction de ces ouvra-
ges lui fut donnée à la fin. Ces travaux achevés, il revint étudier
PRO. — PUY. 255
dans sa ville natale, et partit quelque temps après pour Dresde, afin
d'y étudier les tableaux des premiers maîtres. Après avoir travaillé
à l'ornementation du théâtre de Vienne, il se rendit à Francfort et
puis en Hollande, avec l'intention de passer en Angleterre, mais une
maladie empêcha la réalisation de ce projet, et fut cause qu'il s'éta-
blit à Rotterdam*; comme il joignait à la théorie et la pratique
de l'art de vastes connaissances en histoire, en perspective et en
architecture, il prit le parti de se livrer dans cette ville à renseigne-
ment ; il y consacra effectivement tous ses instants. Ses dessins se
trouvent dans un grand nombre de collections. Il mourut à Bois-le-
Duc en 1823.
PRONK (corneille), naquit à Amsterdam en 1601. Frans Van
Houten fut son maître de dessin et Arnold Boonen celui de peinture.
Après trois années d'éludés, il parvint à peindre parfaitement le
portrait et surtout à le faire très-ressemblant. Quoique ce genre lui
procura beaucoup d'occupation, il préféra faire à l'encre de Chine
et à l'aquarelle des vues de villes et des paysages. Ces dessins trou-
vèrent beaucoup d'amateurs. On rapporte qu'un dessin, d'après un
tableau de Hondckoeler, lui fut payé 100 florins. Pronk mourut en
sa ville natale en 1750.
PRUDHOMME (ANTOINE daniel) , né à Zwolle en 1745, peintre
amateur de paysages, de vues de villes et de marines; il a fait aussi
quelques portraits, entre autres celui du professeur E. J. Grève, à
Franeker. En 1818, il acheva un paysage et deux vues de mer. Il eut
aussi quelques élèves de dessin, parmi lesquels on peut citer J. Schoe-
maker Doyer.
PUL1NX le Jeune (heuri), fils du statuaire Pulinx , naquit à Bru-
ges en 1608; son père lui apprit à dessiner. Les dispositions qu'il
montrait pour la peinture , engagèrent son père à l'envoyer à Paris
pour y étudier cet art. Pendant son séjour dans cette ville , il étudia
aussi l'architecture. A son retour à Bruges, il donna des preuves des
grandes connaissances qu'il avait acquises dans cet art.
En 1751, il fut nommé directeur des ouvrages maritimes de la
Flandre. Son talent, comme ingénieur, se confirma lors du renou-
vellement de l'écluse de Slyckens. Plus tard, il fit le plan de la mai-
son de réclusion provinciale à Gand , dont la bâtisse fut achevée
en 1772. 11 mourut en 1775.
PUYL (g. va» der), né à (Jlrecht en 1750, fut pendant cinq ans
élève de H. Van Veldhoven. A l'âge de vingt ans, il voyagea comme
portraitiste et visita plusieurs pays; son application, de fortes et sévè-
254 POT. — PRE.
POTU1L (hewei) est un peintre peu connu, et dont un seul tableau
est mentionné dans le catalogue de Boet et de Terwesten ; il représente
une Conservation fort animée de paysans. On dit qu'il imita avec
beaucoup d'art la manière du célèbre Gérard Douw.
PRIMO (louis), surnommé Gentil, naquit à Bruxelles en 1608. Il
fut bon peintre de portraits et d'histoire; il eut une belle manière,
un beau fini et un bon ton de couleur. 11 voyagea en Italie, et mou-
rut à Rome en 1668.
Au Musée de Gand. on a de lui saint Raimond de Pcnnefort, ado-
rant l'Enfant Jésus.
PRINS (j. h.) naquit à La Haye en 1758 ou 1750. Son père, après
avoir ramassé aux Indes orientales une fortune modeste, revint s'éta-
blir à Leide, afin de faire étudier la médecine à son fils. Prins, dont
le goût était déjà décidé, abandonna le scalpel pour le pinceau, et
se livra à la peinture avec toute l'ardeur de son âge et de sa passion
pour cet art; il peignit des intérieurs de ville dans le genre des frères
Berkheydeu et de J. Vau der Ileyden. 11 quitta ses parents, qui con-
trariaient vivement son inclination, et parcourut en artiste le Bra-
bant et la France. 11 fit dans ces deux pays des dessins, des esquisses
et de nombreuses éludes. Après deux années d'absence, il revint dans
sa pairie, où il se distingua par des tableaux remarquables et des
dessins de la plus grande correction. 11 fit à cette époque un court
séjour à La Haye, à Amsterdam, à Utrecht et à Leide. En 1798, il
vendit un dessin pour 400 florins à un amateur de La Haye , qui en
obtint une plus forte somme d'un comte autrichien. En 1805 , il fit
le pendant de ce dessin et en retira encore un graud prix; la même
année il tomba dans un canal à Leide et s'y noya.
En 1813, un tableau de Prins, représentant une vue d'intérieur
de ville, prise à Cologne, fut adjugé dans une vente à Amsterdam
pour 400 florins; cette toile, dont le coloris est chaud et naturel,
décèle un talent de maître. Ses tableaux et ses meilleurs dessins se*
ront à bon droit toujours recherchés; ce peintre, qu'on peut ranger
parmi les meilleurs artistes de l'Ecole hollandaise, aurait acquis une
supériorité inimitable si sa conduite eut été plus régulière.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une vue de ville, représentant
un marché avec des bâtiments gothiques, une église, etc.
PREY (j. z.) , naquit à Prague en 1744. À l'âge de seize ans, il
se rendit à Vienne, où il aida d'autres artistes à peindre quelques
salons du château de Presbourg; l'entière direction de ces ouvra-
ges lui fut donnée à la fin. Ces travaux achevés, il revint étudier
1H10. — PUY. 255
dans sa ville natale, et partit quelque temps après pour Dresde, afin
d'y étudier les tableaux des premiers muitres. Après avoir travaillé
à l'ornementation du thé&tro do Vienne, il se rendit û Francfort et
puis en Hollande, avec l'intention de passer en Angleterre, mais une
maladie empêcha la réalisation de ce projet, et fut cause qu'il s'éta-
blit ù Rotterdam; comme il joignait i\ la théorie et la pratique
de l'art de vastes connaissances en histoire, en perspective et en
architecture, il prit le parti de se livrer dans cette ville à l'enseigne-
ment ; il y consacra effectivement tous ses instants. Ses dessins se
trouvent dans un grand nombre de collections. 11 mourut ù Bois-Ic-
Duc en 1828.
PRONK (corw bille) , naquit à Amsterdam en 1601. Frans Van
Houten fut son maître de dessin cl Arnold Booneti celui de peinture.
Après trois années d'études, il parvint à peindre parfaitement le
portrait et surtout à le faire très-ressemblant. Quoique ce genre lui
procura beaucoup d'occupation, il prêtera fuire A l'encre de Chine
et A l'aquarelle des vues de villes et des paysages. Os dessins trou-
vèrent beaucoup d'amateurs. On rapporte qu'un dessin, d'après un
tableau de Uondekoeter, lui fut payé 100 florins. Pronk mourut en
sa ville natale en 1750.
PRUDHOMME (àwtoiïce dawiel) , né A ZavoIIo en 1745, peintre
amateur de paysages, de vues de villes et de marines; il a fait aussi
quelques portraits, entre autres celui du professeur K. J. Grève, à
Franekcr. En 1818, il acheva un paysage et deux vues de mer. Il eut
aussi quelques élèves de dessin, parmi lesquels on peut citer J. Schoe-
maker Doyer.
PULINX le Jeune (uenri), iils du slaluaire Pulinx , naquit à Bru-
ges en 1608; son père lui apprit à dessiner. Les dispositions qu'il
montrait pour lu peinture, engagèrent sou père a l'envoyer à Paris
pour y étudier cet art. Pendant son séjour dans cette ville, il étudia
aussi l'architecture. A son retour h Bruges, il donna des preuves des
grandes connaissances qu'il avait acquises dans cet art.
En 1751, il fut nommé directeur des ouvrages maritimes de la
Flandre. Son talent, comme ingénieur, se confirma lors du renou-
vellement de l'écluse de Slyckens. Plus tard, il lit le plan de la mai-
son de réclusion provinciale ix («aud,dout la bAlissc lui achevée
en 1772. Il mourut en 1775.
PUYL (g. van der), né è Utrecht en 1750, fut pendant cinq ans
élève de li. Van Veldhovcn. A l'Age de vingt ans, il voyagea comme
portraitiste et visita plusieurs pays; sou application, de furies et sévè-
Î56 PYL. — QUA.
res étudi'9 en firent un bon peintre de portraits et de tableaux de
famille. En 1806, il retourna dans sa patrie après une absence de
trente-six ans, et donna des leçons à l'Académie de dessin de la ville
d'Utrecht. Plus tard, il se mit de nouveau en voyage et ne donna
plus de ses nouvelles.
PYL (aeepcd) , né à Leide. Dans le catalogue de la collection de
portraits de feu M. Van der Marck, ou le mentionne comme peintre
de portraits. Weyermau fait mention d'un Jacques Pyl, qui fut pein-
tre d'histoire et de portraits, et qui fit partie de la confrérie des
peintres de La Haye eu 1650.
PYL (jacques), peintre d'histoire et de portraits, qui fut inscrit
dans la confrérie des peintres à La Haye en 1659.
PYNAKKER (adam), né à Pynakker, près de Delft, en 1621,
voyagea en Italie, fut bon peintre de paysages. Ses tableaux se dis-
tinguent par un caractère de grandeur et de majesté; il reproduisit
avec talent et vérité les différentes espèces d'arbres sous leurs formes
variées; ses lointains et ses ciels sont vaporeux. Il dessinait bien ses
groupes et les touchait avec finesse. Il eut une excellente couleur. II
mourut à Delft en 1673.
On voit de lui . au Musée de La Haye, un paysage, dont la com-
position est fort riche. Au Musée d'Amsterdam, un paysage terminé
par des montagnes; il est orné d'arbres et traversé par une rivière
avec quelques barques.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un paysage de Pynakker a
été vendu pour 1710 fr. Un autre, le Taureau , pour 5100 francs.
Dans une vente à Paris, au mois d'avril 1843, un de ses paysages
fut vendu pour 1480 francs, et un autre paysage, avec un rendes*
vous de chasseurs, provenant de la collection du chevalier Erard, a
été vendu pour 1495 francs.
Q.
QUANT (n.), né à Bremen, vivait en 1620. On voit des tableaux
de ce peintre à la maison-de-ville de Bremen et dans quelques mai*
sons particulières.
QUAST (pierre). On croit qu'il naquit à La Haye. On ne connaît
aucune particularité de sa vie; la date de 1632, qu'on lit sur quel*
ques-uns de ses ouvrages, nous fait supposer qu'il est né dans ta
QUE- *57
IVh ou au commencement du XVII* siècle, cl qu'il fut , par consé-
quent, contemporain d'Adrien Van der Venne, dont il a suivi , il est
rrai, le goût el le choix des sujets. Son dessin est moins correct et sa
nanière est plus négligée que celle de ce peintre. On pouvait voir
autrefois, dans la galerie de Saltzhal , quelques-uns de ses tableaux
les plus finis.
QUEBORN (cmrrrai), peintre de paysages et de marines, assez
estimé. Il naquit à Anvers.
QUELLIUS (jeâb Érasme), nommé le Vieux, né à Anvers en 1607,
fut professeur de philosophie avant d'être peintre ; il abandonna cette
icience qu'il avait cultivée longtemps avec succès pour devenir l'élève
de Rubens; il se livra avec tant d'ardeur à cette nouvelle étude,
qu'il devint très-fort en peu de temps- il peignit aussi la perspec-
tive et l'architecture, de sorte qu'il n'eut pas besoin de recourir aux
talents des autres peintres pour compléter ses tableaux; il réussit
parfaitement dans le porlrait et dans le paysage. Jean Quellius traita
et composa ses sujets dans la manière des meilleurs maîtres; son
dessin est assez correct, son coloris se rapproche de celui de Rubens.
Il mourut à Anvers en 1678.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, saint Charles Borromée à
genoux recevant saint François. Au Musée d'Anvers * saint Bruno
guérissant, par le signe de la croix, un homme de la morsure d'un
léopard. A l'église de saint Jacques à Anvers : saint Roch dans une
gloire. A Matines, à l'église Notre-Dame : la Cène.
QUELL1NS (jeaa srasmb), nommé le Jeune, fils el élève du pré-
cèdent, naquit à Anvers en 1629. Les savantes leçotis de son père
fortifièrent son beau talent, et le rendirent un des meilleurs pein-
tres de l'Ecole flamande. Il visita l'Italie, et étudia à Rome, à Venise,
à Florence et à Naples. 11 revint à Anvers, où il mourut eu 1715.
Quellius peignit dans le goût de Paul Véronèse, qu'il avait parti-
culièrement étudié. Ses compositions sont bien ordonnées et ses figu-
res drapées d'une manière convenable au sujet ; il eut un dessin
correct, une bonne couleur el une parfaite entente du clair-obscur,
qui produit le plus heureux effet dans tous ses ouvrages.
On voit de lui, an Musée d'Anvers : les Martyrs de Gorcum ;
Jésus chez Simon le Pharisien, la Pécheresse est à ses pieds ; saint Ber-
nard recevant du pape la confirmation de sa règle; le Martyre de
«ainte Agathe; saint Bruno rendant la vie à un enfant; la Piscine
deBctzaïde; le portrait d'un évéque, et la fondatrice de l'abbaye
de Roozendael aux pieds de saint Bernard. A l'église de saint Paul :
33
Î56 PYL. — QUA.
res éludes en firent un bon peintre de portraits et de tableaux de
famille. En 1806, il retourna dans sa patrie après une absence de
trente-six ans, et donna des leçons à l'Académie de dessin de la Tille
d'Utrecht. Plus tard , il se mit de nouveau en voyage et ne donna
plus de ses nouvelles.
PYL (aresd), né à Leide. Dans le catalogue de la collection de
portraits de feu H. Van der Marck , on le mentionne comme peintre
de portraits. Weyerman fait mention d'un Jacques Pyl, qui fui pein-
tre d'histoire et de portraits, et qui fit partie de la confrérie des
peintres de La Haye en 1650.
PYL (jagques), peintre d'histoire et de portraits , qui fut inscrit
dans la confrérie des peintres à La Haye en 1659.
PYNAKKER (adam), né à Pynakker, près de Delft, en 1621,
voyagea en Italie, fut bon peintre de paysages. Ses tableaux se dis-
tinguent par un caractère de grandeur et de majesté; il reproduisit
avec talent et vérité les différentes espèces d'arbres sous leurs Cormes
variées; ses lointains et ses ciels sont vaporeux. H dessinait bien ses
groupes et les touchait avec finesse. Il eut une excellente couleur. Il
mourut à Delft en 1673.
On voit de lui . au Musée de La Haye, un paysage, dont la com-
position est fort riche. Au Musée d'Amsterdam, un paysage terminé
par des montagnes; il est orné d'arbres et traversé par uoe rivière
avec quelques barques.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elises
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un paysage de Pynakker a
été vendu pour 1710 fr. Un autre, le Taureau, pour 5100 francs.
Dans une vente à Paris, au mois d'avril 1843, un de ses paysages
fut vendu pour 1480 francs, et un autre paysage, avec un rendo-
vous de chasseurs, provenant de la collection du chevalier Erard, a
été vendu pour 1495 francs.
Q.
QUANT (if.), né à Bremen, vivait en 1620. On voit des tableaux
de ce peintre à la maison-de- ville de Bremen et dans quelques mai*
sons particulières.
QUAST (pierre). On croit qu'il naquit à La Haye. On ne connaît
aucune particularité de sa vie; la date de 1632, qu'on lit sur quel-
ques-uns de ses ouvrages, nous fait supposer qu'il est né dam le
QUE- *57
XVI e ou au commencement du XVII* siècle, cl qu'il fut, par consé-
quent, contemporain d'Adrien Van der Vernie, dont il a suivi , il est
vrai, le goût et le choix des sujets. Sou dessin est moins correct et sa
manière est plus négligée que celle de ce peintre. On pouvait voir
autrefois, dans la galerie de Saltzhal, quelques-uns de ses tableaux
les plus finis.
QUEBORN (cHHxrrai), peintre de paysages et de marines, assez
estimé. Il naquit k Anvers.
QUELLINS (jear Érasme), nommé le Vieux, né à Anvers en 1607,
fut professeur de philosophie avant d'être peintre ; il abandonna cette
science qu'il avait cultivée longtemps avec succès pour devenir l'élève
de Rubens; il se livra avec tant d'ardeur à cette nouvelle étude,
qu'il devint très-fort en peu de temps- il peignit aussi la perspec-
tive et l'architecture, de sorte qu'il n'eut pas besoin de recourir aux
talents des autres peintres pour compléter ses tableaux; il réussit
parfaitement dans le portrait et dans le paysage. Jean Quellins traita
et composa ses sujets dans la manière des meilleurs maîtres; son
dessin est assez correct, son coloris se rapproche de celui de Rubens.
Il mourut à Anvers en 1678.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, saint Charles Borromée à
genoux recevant saint François. Au Musée d'Anvers : saint Bruno
guérissant, par le signe de la croix, un homme de la morsure d'un
léopard. A l'église de saint Jacques à Anvers : saint Roch dans une
gloire. A Malines, à l'église Notre-Dame: la Cène.
QUELLINS (jean brasmb), nommé le Jeune, fils et élève du pré-
cédent, naquit à Anvers en 1629. Les savantes leçons de son père
fortifièrent son beau talent, et le rendirent un des meilleurs pein-
tres de l'Ecole flamande. Il visita l'Italie, et étudia à Rome, à Venise,
4 Florence et à Naples. Il revint à Anvers, où il mourut en 1715.
Quellins peignit dans le goût de Paul Véronèse, qu'il avait parti-
culièrement étudié. Ses compositions sont bien ordonnées cl ses figu-
res drapées d'une manière convenable au sujet ; il eut un dessin
Correct, une bonne couleur et une parfaite entente du clair-obscur,
<]ui produit le plus heureux effet dans tous ses ouvrages.
On voit de lui, au Musée d'Anvers : les Martyrs de Gorcum ;
Jésus chez Simon le Pharisien, la Pécheresse est à ses pieds; saint Ber-
nard recevant du pape la confirmation de sa règle; le Martyre de
tainte Agathe; saint Bruno rendant la vie à un enfant; la Piscine
tfe Betzaïde; le portrait d'un évêque, et la fondatrice de l'abbaye
(te Roozendael aux pieds de saint Bernard. A l'église de saint Paul :
33
358 QUE, — QDI.
les disciples d'Emmaiïs. A Bruges, à l'église de saint Sauveur : plu-
sieurs sujets de la vie de saint Augustin.
QUERFURT, de Vienne. Ou a de ce peintre, des batailles, de*
campements, des chocs de cavalerie et des chasses, qui sont com-
posés avec génie et exécutés avec facilité et légèreté. La touche est
très-spirituelle; ses batailles ressemblent quelquefois à des pastiches
dans le goût de Van der Meulen, de Bourguignon ou de Parocel.
QUERTENMONT (ajdrk berkard), né à Anvers en 1750, fui
élève de Philippe Kemmincks; il fréquenta plus tard l'Académie
d'Anvers, et y remporta, en 1771, la médaille d'or. Il se consacra
particulièrement à l'étude de l'histoire et du portrait. En 1778, il
fut nommé directeur de l'Académie, où il était déjà second profes-
seur. En 1700, il reçut la nomination de membre de l'Académie de
l'Electeur à Dusseldorp. Il a produit des marines d'un mérite distin-
gué. LL. AA. Albert et Christine le nommèrent capitaine du port
d'Anvers, dans le but même de l'encourager dans l'étude d'un genre
pour lequel il semblait avoir la vocation la plus décidée. II a aussi
gravé à l'eau forte d'après ses tableaux et d'après les portraits de
A. Vnn Dyc:k et de V. P. Rubcns.
Querteiimonl tenait chez lui une école de dessin et de peinture,
où il forma des élèves qui plus tard se distinguèrent dans l'art, tels
sont entre autres Adrien de Lclie, à Amsterdam; les sieurs F. B. Sol-
vyns, à Anvers, cl A. Ritt, à S'-Petersbourg. H passa quinze ans
au Bengale, et fit un ouvrage sur ce pays, ayant pour titre : Les
Indous, ou Description do tours mœurs, costumes, cérémonies, etc.,
en quatre volumes.
S. M. le roi des Pays-Bas a placé M. Solvyns dans son poste de
capitaine du port d'Anvers. Il élait membre de la Société royale,
des Beaux-Arts à Gand.
QUILLYN (uubert), Flamand, né en 1666, peintre, graveur cl
sculpteur, fils de Gérard.
QU1NKHARD (je an maurits), Hollandais, né à Rees en 1688,
fut d'abord élève d'Arnold Boonen, puis de Christophe Lubinieiski
et de Nicolas Verkoljc; il peignit des scènes familières et excella
surtout dans le portrait; il a fait ceux d'un grand nombre de per-
sonnes de haut rang. En 1750, il quitta Amsterdam, où il avait
travaillé jusqu'alors, pour aller à Utrecht peindre un tableau , repré-
sentant les régents de la maison des Orphelins do cette ville» Il mou-
rut à Amsterdam en 1772, à l'Age de quatre-vingt-cinq ans.
IUB. — REC. 2150
a.
HABITER (tb4odoiie). Voyez Babukr.
RADEMAKER (abraiiam), peintre d'histoire, naquit à Amster-
dam en I67S. Ses compositions sont savantes; il peignit aussi avec
beaucoup de succès le paysage, qu'il orna presque toujours d'ar-
chitecture; il choisissait les sites les plus riches et les plus gracieux;
sa couleur est excellente et vigoureuse ; ses figures et ses animaux
■ont bien dessinés. Il mourut à Harlem en 1735.
RADEMAKER (gérard), peintre distingué, dont les compositions
attestent le génie, naquit à Amsterdam en 1672; il fut élève de
Van Goor; il avait des connaissances très-étendues en architecture
et en perspective. Il mourut à Amsterdam en 1711.
RAVEN (Guillaume). Dans le petit ouvrage de Hoet, concernant
les peintres omis, nous voyons seulement de cet artiste qu'il fut
peintre de portraits.
RAVESTEIN (ark aud vah) , fils cl élève de Jean Van Ravestein ,
naquit à La Haye en 1615. Sans avoir le talent de son père, dont
il suivit exactement la manière, il est cependant considéré comme
peintre habile. Il mourut à La Haye en 1674.
RAVESTEIN (jeah van), né à La Haye en 1580, fut bon peintre
de portraits; ses compositions sont pleines de feu et de jugement,
sou coloris est bon et sa touche légère; il possédait en outre de
grandes connaissances en architecture. Mourut à La Haye en 1649.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait de Kenau Uasse-
laar, héroïne qui défendit Harlem contre les Espagnols, en 1572.
RAVESTEIN (hubebt van), né à Dortrecht. Les sujets de ses ta-
bleaux sont ordinairement des élables de brebis et des scènes fami-
lières.
RAVESTEIN (wicolas) , né à Bommel en 1661, élève de Guillaume
Doudyns et de Jean De Baan; il fut bon peintre d'histoire, de por-
traits, de paysages et de batailles. Ses compositions sont abondantes
et se distinguent par un bon dessin et une belle couleur; ses pay-
sages sont touchés avec vigueur et vérité; les figures et les animaux,
qu'il peignait dans ses batailles et ses paysages, sont dans la manière
de Pierre Van Bloemen. Il mourut à Prague en 1743.
REGCO (pierre), né en Suisse en 1765 ou 17G6, reçut des leçons
de dessin et de peinture de J. G. Schultsz et A. De Lelic , à Amster-
160 BED. — RED.
dam: il fréquenta aussi l'Académie de cette Tille. Après l'avoir habitée
assez longtemps, il quitta Amsterdam pour des raisons particulières
et fut s'établir à Bazel, où il s'adonna toul-à-fait au portrait.
REDOUTÉ (pierre joseph) , né à Saint-Hubert, grand-duché de
Luxembourg, en 1757. Ce peintre s'adonna de bonne heure à la
peinture religieuse. Après avoir composé plusieurs tableaux pour
les églises de sa patrie, il alla à Paris puis à Londres; il fit alors
la connaissance de Van Spaendonck et ne tarda pas à devenir un
peintre de fleurs du premier mérite , que Marie-Antoinette sut ap-
précier comme il eu était digne. 11 fut successivement attaché à
l'impératrice Joséphine et à la reine des Français actuelle. En 1824,
Charles X l'honora de la croix de la Légion d'honneur. Redouté
a publié plusieurs ouvrages remarquables sur les fleurs. Il y est
mort en 1835, à l'âge de soixante-seize ans, à Paris, où il résida
constamment.
REGTERS (thibaut), peintre d'histoire et de portraits, naquit
en 1700, et mourut en 1768. 11 a fait beaucoup de tableaux de fa-
mille cl les portraits de plusieurs régents. Parmi ses grandes compo-
sitions figurent deux tableaux qu'il exécuta pour la Chambre du
corps des chirurgiens, qui était au-dessus la Balance de la ville
d'Amsterdam.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui, le portrait de l'historien
Jean Wagenaar, assis dans un cabinet d'étude, devant une table
couverte de vieux parchemins, de privilèges, de livres, de papiers
et d'une écritoire.
REMBRANDT {Voyez rhyn).
RENIER (wenceslaus Laurent) , fils et élève de Joseph Renier,
sculpteur très-ordinaire, naquit h Prague en 1666. 11 a peint des
paysages et des batailles, genre dans lequel il se fit une réputation
bien affaiblie de nos jours. Sa manière approche de celle de Pierre
Van Bloemen et de Van der Meulen ; ses paysages et les fonds de ses
paysages de batailles ont quelque analogie avec ceux de ce dernier.
11 mourut en 1753.
RENT1NCK (arnaud) fut bon peintre de portraits, de tableaux de
genre et do cabinet qui étaient très-estimés. Il naquit à Amsterdam
en 1712 et fut élève d'Arnaud Boonen, de Nicolas Verkolje , et ea
dernier lieu du chevalier De Moor.
REUGERS (Voyez block).
REUVEN (pierre van). Voyez rdtven.
REUVER (théodore de) y né à Utrecht en 1761. Cet artiste a peint
REY. — RIN. 561
avec quelque mérite dis paysages ornés d'animaux et copié d'une
manière remarquable les tableaux des anciens maîtres. Il est mort à
Btrecht en 1808.
REYN (jean de), né à Dunkerque vers 1610, Tut élève d'Antoine
Van Dyck; il suivit son mattre en Angleterre, et on est certain qu'il
ne le quitta qu'à sa mort. Jean De Reyn est peu connu ; ses ouvrages
passent presque toujours pour ceux de son mattre, dont personne
n'approcha le mérite d'aussi près que lui : c'est la même nuance de
couleur, la même touche, la même délicatesse; sou dessin est aussi
correct, ses mains surtout sont dessinées avec une purelé remarquable.
Quoiqu'un peu confuses, ses compositions ont cependant de la no-
blesse ; il avait une manière large, ses draperies sont naturelles et bien
plissées; il fit preuve dans tous ses ouvrages d'une parfaite entente
du clair-obscur. 11 mourut dans sa ville natale en 1678.
Dans l'église paroissiale de Dunkerque et dans l'église des Dames
anglaises de la même ville , ainsi que dans l'église paroissiale à Ber-
gues St-Winoc, on peut admirer les chefs-d'œuvre de ce mattre.
RHEEN (Théodore justiii). Cet artiste est cité comme peintre d'his-
toire dans l'ouvrage de lloel, sur les peintres omis.
RHENI (remi van), né à Bruxelles en 1560, fut peintre d'histoire;
il voyagea en Allemagne, où il fut pensionné par le comte de Volfes.
Il mourut à Bruxelles en 1610.
R1ETHOORN (jkah albertz. van dkh). D'après un portrait de ce
peintre, fait par son élève Abraham De Ridder, en 1600, à Harlem,
nous voyons qu'il fut élève de Corneille Visselier, et qu'il faisait par-
tie du corps des peintres de Harlem en 1648.
R1ETSCHOOF (hehri), né à Hoorn en 1678, élève de son père
Jean Rielschoof, dont il suivit la manière avec succès. Il mourut
eu 1728.
RIETSCHOOF (jbaxt claatzb), né à Hoorn en 1652, fut un des
meilleurs élèves de Louis Bakhuyzen. Ses marines sont très-estimées.
Il mourut en 1710.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une Mer calme et une Mer
houleuse.
RING (pierre de) , Flamand , peintre de fruits et de sujets inanimés.
Comme on trouve presque tous ses tableaux en Hollande, il est pro-
bable qu'il a demeuré et travaillé dans ce pays. On ne connaît aucune
particularité de sa vie.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau qui représente une
table couverte d'un lapis de velours bleu, avec des fruits, des écre-
visscs, des huîtres, etc.
26* ROB. — ROK.
ROBART (M.). Ce peintre se trouve mentionné dans le catalogue
des tableaux de feu L. B. Coclers, comme élève du célèbre peintre de
fleurs Jean Van Huysum. Dans le catalogue d'une vente de tableaux
qui eut lieu à Paris en 1787. par M. Le Brun, on trouve trois ta-
bleau* de Robart décrits de la manière suivante : Un vase rempli de
fleurs, sur un fond de paysage, offre des fruits et une perruche, et un
tableau d'animaux, représentant du gibier mort et deux chiens. —
Robart se trouve placé dans ce catalogue parmi les peintres flamands,
hollandais et allemands.
ROEPEL (cokrad), excellent peintre de fleurs et de fruits, naquit
à La Haye en 1678; il fut élève de Constantin Netscher. Dans un voya-
ge qu'il fit à Dusseldorf, il présenta à l'Electeur un tableau qui lui
fit tant de plaisir, qu'en sus du prix de la vente, il lui fit don d'une
chaîne et d'une médaille en or. Il mourut à La Haye en 1748. — Au
Musée d'Amsterdam , on a de lui des tableaux de fleurs et de fruits.
ROER (jacques van der ) , né à Dortrecht en 1648, élève de Jean
De Baan, frit peintre de portraits d'un talent secondaire. Il voyagea
en Angleterre, et mourut à Dortrecht en 1699.
ROESTRATEN (wicolas) , né à Harlem en 1627, élève de François
Hais, fut excellent peintre de portraits; il voyagea en Angleterre, où
il se mit à peindre différents genres; il dessinait correctement et
avait un excellent coloris. Il mourut à Londres en 1698.
ROGER (surnommé de Bruges), élève de Jean Vau Eyck, fut un
des premiers qui peignit à l'huile après son maître. Van Mander parle
très-favorablement de ce peintre.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, deux tableaux : un portrait
d'homme sous le patronage de saint Jacques, et un portrait de femme
sous le patronage de sainte Catherine.
ROG1ER (rigolas), vivait à Bruges en 1500. On a de lui un pay-
sage peint à celte époque et cependant dans le goût de Patenier;
ses ouvrages, très-peu connus aujourd'hui, passèrent presque tous à
l'étranger.
ROGMAN (roelant), né à Amsterdam en 1597, fut bon peintre de
paysages; on lui reproche une couleur trop crue, quoique remplie de
vérité. Il mourut à Amsterdam en 1686.
ROKES (h. m. zorg), né à Rotterdam en 1621 , fut élève de David
Teniers et de Guillaume Buitenweg ; il peignit dans la manière de
ces deux maîtres, et plus particulièrement dans celle de Teniers, dont
il approche quelquefois. Ses tableaux représentent ordinairement des
fêtes de village, des foires, des conversations, des ivrognes et des
intérieurs avec des figures.
ROM. 263
ROMBORGH, peintre Je Nimègue, étudia le paysage à Rome,
d'après les tableaux des grands maîtres. Lorsqu'il quitta cette ville,
il envoya par mer à Nimègue tous ses ouvrages et les objets d'art
qu'il avait pu ramasser. Arrivé dans sa patrie, il eut la douleur d'ap-
prendre que tout avait péri dans la traversée. Romborgh peignit
dans la manière de Frédéric Moucheron; il vivait encore au com-
mencement du XVIII e siècle.
ROMBOUTS (Théodore), naquit à Anvers en 1597; il fut élève de
Janssens, et lui succéda dans son talent et dans sa jalousie contre
Rubens; ses débuts dans la carrière artistique annoncèrent qu'il de-
viendrait un jour un grand peintre. En 1617, il partit pour l'Italie;
il se fit connaître à Rome par douze grands tableaux, représentant
des sujets tirés de la Genèse; un seigneur français lui confia l'exécu-
tion de cet ouvrage, qui fit sa réputation. Le grand-duc de Toscane
l'attira à sa cour, et il conçut tant d'amitié pour le jeune peintre
flamand, qu'il voulut le garder auprès de lui et se charger de sa for-
tune. Il refusa les bienfaits de ce prince et revint à Anvers, où sa
haine contre Rubens se déclara entièrement; il ne pouvait suppor-
ter qu'on fît devant lui l'éloge de ce grand peintre. On a remarqué
qu'il ne travailla jamais si bien que dans ses moments de colère; on
peut juger de son talent par les tableaux qu'il fit alors dans l'espoir
de l'emporter sur Rubens : l'un est saint François recevant les stigma-
tes; l'autre, le Sacrifice d'Abraham, et le troisième, la Déesse de la
justice avec ses attributs. Ces ouvrages excitèrent l'admiration géné-
rale, même celle de Rubens. Sans égaler ce grand homme, Rombouts
s'en approcha de fort près : un dessin correct, une touche large et
facile, un coloris vrai et vigoureux, sont les qualités qui distinguent
ce peintre; ses figures , de grandeur naturelle, sont admirables d'ex-
pression. Séduit par l'appât du gain, il employa malheureusement
une grande partie de son temps à peindre des décors de théâtre, des
orgies, des festins, des réunions de paysans, des buveurs, des men-
diants et autres sujets dans le genre de Teniers. Rombouts dissipa
follement sa fortune, en voulant égaler la magnificence de Rubens;
il en mourut de honte et de désespoir, à Anvers, en 1637 suivant
Houbraken, ou en 1640 suivant Weyerman. — On voit de ce pein-
tre, au Musée d'Anvers, une sainte Famille, dans un paysage peint
par Wildens, et dans l'église de saint Bavon à G and, une Descente de
croix, qui est son œuvre capitale; on voit aussi au Musée de cette
ville, saint Joseph averti en songe par un ange de fuir en Egypte.
ROMAIN (de la rue), peignit le paysage dans la manière d'As-
*0i ROM. — ROO.
selyns. de Swanevelt et de Bolh; il eut un talent Remarquable. On
trouve encore quelquefois d'excellents tableaux de ce maître.
ROMEYN (Guillaume), peintre de paysages, naquit à Utrecht. Ses
ouvrages se distinguent par une touche facile et légère et une bonne
couleur; les sujets en sont agréables et bien choisis; il peignit aussi
des paysages ornés d'animaux dans le goût de Berghem et de Charles
Du Jardin, qu'il approcha de très-près. Ses moutons et ses chèvres
ressemblent beaucoup à ceux de A. Van de Velde.
Deux tableaux de cet artiste furent adjugés, l'un pour 800 florins,
à la vente du sieur Gildemeester, qui eut lieu à Amsterdam en 1800,
l'autre pour 280 florins, à celle de G. Van der Pot, à Rotterdam,
en 1808.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui, deux paysages d'Italie avec
des animaux; l'un est traversé par une rivière, et l'autre repré-
sente des mulets chargés et des vaches.
RONTBOUT (j.j, peintre de paysages; ses tableaux ont tant
d'analogie avec ceux de Heindert Hobbema, qu'on les confond sou-
vent avec ceux de ce maître renommé; mais vus de près, on y '
remarque cependant une grande différence dans l'exécution. Les
tableaux de ce peintre sont signés seulement des lettres initiales de
son nom.
ROODTSEUS (jacques), né à Hoorn en 1619 , élève de son père
Jean Roodtseus et de Jean David De Heem, qu'il approcha de fort
près. Ses ouvrages, très- recherchés de son temps, furent pour lui
une grande source de fortune. Il mourut à Utrecht en 1669.
ROODTSEUS (jean albertsz.), né à Hoorn en 1590, élève de
Pierre Laslman , fut bon peintre de portraits; il approcha de près
Bartholomé Van der Helst. 11 mourut à Hoorn en 1648.
ROORE (jacques de), né à Anvers en 1686, élève de Louis Van
den Bosch, de Van der Schoor et de Van Opslal, fil quelques ta-
bleaux dans le goût de Van Orley et de Teniers. Il peignit beaucoup
de plafonds dans différentes villes de la Hollande; ses compositiom
historiques, qui sont abondantes et bien conçues, témoignent de
beaucoup de génie; son dessin est de bon goût et sa couleur excel-
lente. Il mourut à Anvers en 1747.
A l'hôtel-de-ville d'Anvers, on peut encore voir un plafond,
peint par lui et Eyckens.
ROOS (jeak hehri) , né à Otterberg en 1631, fut élève de Julien
Du Jardin et d'Adrien De Bie; il peignit, avec beaucoup de talent,
le paysage et le portrait; il fit ceux de plusieurs princes, qui lui
ROO. — ROZ. 268
offrirent en reconnaissance des chaînes d'or. Roos excella surtout à
dessiner et à peindre les chevaux, les vaches, les moulons elles
chèvres. Ses ouvrages se distinguent par un bon goût de dessin, une
touche décidée et une couleur vigoureuse. 11 voyagea en France, en
Italie et en Angleterre. Il mourut à Francfort en 1686.
Au Musée de La Haye, on a de lui : un paysage montagneux
avec des vaches.
Au Musée de Bruxelles : un tableau , représentant un berger assis ;
son chien, des chèvres et un mouton se reposent à ses côtés.
ROOS (rigolas), né à Francfort en 1650, fut élève de son frère
Philippe Roos et peignit dans sa manière; son pinceau fut cepen-
dant plus dur; ses compositions, qui respirent le génie , se distin-
guent par un dessin correct et un coloris très- harmonieux. Il mourut
en 1718.
ROOS (philippe), né à Francfort eu 1655, fut élève de son père
Jean Henri Roos. 11 peignit bien le paysage et les animaux, qu'il
dessinait avec une grande facilité et un grand fini. Il disposait ses
groupes avec beaucoup d'intelligence et de jugement. Son dessin
était correct, sa touche large et moelleuse et sa couleur excellente.
Il voyagea en Italie, et mourut à Rome en 1705.
ROOS (Théodore), bon peintre de portraits, naquit à Wezel
en 1638; il était frère de Jean Henri Roos et fut élève d'Adrien
De Bie. 11 fit les portraits du duc d'Orléans et de la princesse pala-
tine, qui le gratifièrent d'une chaîne et d'une médaille d'or. Cet
honneur en amena d'autres; il fut nommé peintre de plusieurs
cours. Sa manière large et facile se distingue encore par une cou-
leur vigoureuse et vraie; son dessin seul ne fut pas toujours correct.
Il mourut en 1696.
ROOSE (nicolas). Voyez Liemaeker.
ROO YEN (gabriel va*), né à Utrccht en 1752, fut élève de son
pfere Jacq. Van Rooyen, peintre d'ornements, qui mourut en 1789,
1 l'âge de soixante-trois ans. — Gabriel Van Rooyen était meilleur
peintre que dessinateur; il possédait bien la science du clair-obscur
et avait une touche large et savante. Il est à regretter qu'avec tant
d'avantages, il ne connut pas mieux le dessin : il serait sans nul
doute devenu un artiste fort distingué dans le goût de Rembrandt.
H est mort à Amsterdam en 1817.
ROOSENDAEL (mgolas), bon peintre d'histoire, naquit à Enk-
«Uysen en 1636; il voyagea en Italie avec Jacques Torenvliet.
ROZJÉE (Mademoiselle), née à Leide en 1632, mérite par la sin-
34
268 ROT. — RUB.
gularité de son talent d'être placée parmi les artistes illustres en
peinture : au lieu d'employer des couleurs à l'huile ou à la gomme,
pour faire ses tableaux , elle se servit d'une certaine quantité de soie
de toutes les nuances, qu'elle sut appliquer si artistement qu'il fal-
lait approcher de bien près pour se convaincre que cette peinture
n'était point faite au pinceau. Elle a peint de cette manière le paysage
et l'architecture. Elle est morte à Leide en 1682.
ROTTENHAMER (jean), né à Munich en 1564, fut élève deDo-
neuwer; il voyagea en Italie pour étudier son art ; quoique son des-
sin soit parfois incorrect , les caractères de ses têtes sont cependant
agréables et gracieux; il peignit souvent le nu pour faire valoir son
coloris; sa touche, qui est spirituelle et légère, est encore d'un fiui
précieux. Breughel de Velours et Paul Bril ont peint souvent les
paysages de ses tableaux. Il mourut à Augsbourg en 1604.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente
Mars et Vénus avec plusieurs autres figures, et un autre, la Vierge
Marie avec l'Enfant Jésus; auprès d'elle se trouvent saint Joseph,
saint Jean, sainte Catherine et plusieurs auges.
Au Musée de La Haye, on a de lui et de Rubens, la Chute de
Phaëton.
ROY (j. b. de), né à Bruxelles en 1750, peintre de paysages et
d'animaux, montra dès sa tendre jeunesse de grandes dispositions
pour la peinture. Son père l'encouragea et le fortifia dans ses études;
il fil avec lui un voyage en Hollande, pour lui faire connaître les
chefs-d'œuvre des maîtres les plus célèbres de cette école; le genre
de P. Potier décida de son goût. Cet artiste, qui n'eut jamais d'autre
maitre que la nature, parvint par un travail assidu à faire des ta-
bleaux du plus grand mérite et que nous admirons aujourd'hui; il
forma aussi de nombreux élèves. La Société royale de Bruxelles,
pour récompenser son beau talent et en reconnaissance du cèle et
de l'activité qu'il déploya dans la formation de son école, lui décerna
publiquement une médaille; il reçut en même temps le diplôme de
membre honoraire de la même société; sa nombreuse et belle coi*
lection d'études d'après nature qu'aucun artiste n'est encore parferai
à surpasser, témoigne de son amour pour la peinture.
On voit de lui, au Musée de Bruxelles, un troupeau de bestiauitj
quatre vaches et un taureau avec leur conducteur, sortant d'un
et traversant une mare pour entrer dans la prairie.
RUBENS (pierre paul), surnommé le Prince des peintres fia mai
naquit en 1577 à Cologne, où son père Jean Rubens ; noble dV
nUU. 207
gine et échevin d'Anvers , dût se réfugier avec; un grand nombre de
famille! , pour échapper a la fureur des partis qui désolaient les
riches provinces des Pays-Bas nu XVI e siècle.
Rubens fit prévoir encore enfant qu'il deviendrait un homme su-
périeur; ses parents prirent le plus grand soin de son éducation et
virent leurs efforts couronnés du plus heuu succès. Une application
assidue à l'étude, une grande aptitude aux, sciences diverses et une
mémoire heureuse distinguèrent bientôt eu effet le jeune élève. —
Après la mort de sou père arrivée en 1587, et la cessation des hos-
tilités, Rubens retourna avec sa famille à Anvers , où il continua ses
études; il entra chez la comtesse de Lahting eu qualité do puge; il
quitta bientôt le service de cette dame, pour se livrer entièrement
A l'étude des belles-lettres et à celle du dessin , qui avait pour lui un
attrait irrésistible; il dessina d'abord chez Tobie Vcrhuegt, assez bon
paysagiste, puis après chez Vun Oort, peintre en grande réputation
à celte époque , mais qu'il quitta bientôt, à cause de ses dérèglements,
pour s'attacher à Otto Vénius, non-seulement peintre habile, mais
encore homme versé dans les sciences et les lettres : une si grande
conformité de goûts, forma bientôt une étroite liaison entre le maître
et l'élève* A vingt-trois ans Kubens, par un travail assidu et ses heu-
reuses dispositions, s'était rendu l'égal du son mattre ; il se disposa
alors à visiter l'Italie, pour y étudier les œuvre» des grund» maîtres
et perfectionner sou talent.
A ManUfuc, il étudia les œuvres de Jules Homaiii, ù Venise, ceux
du Titien, duXintoret et de Paul Vérouëse : l'étude approfondie des
ouvrages de ces grands maître» lui lit changer sa manière, qui te-
nait de celle du Caravugc; il s'en forma une qui lui fut particu-
lière, et qui devint plus turd école. 11 acquit dans celte étude les prin-
cipes du coloris, qu'il porta à un si haut point de perfection. Il se
rendit ensuite à Uorne, u Florence, où il étudia les œuvre» de Michel-
Ange, et à Hologne; puis il retourna à Home, où il étudia et copia
hs tableaux des grands maîtres, Après un séjour do sept années en
Italie, pendant lesquelles il fut attaché au duc de Mantouc eu qualité
de peintre et de gentilhomme de su cour, et après avoir été chargé
par ce princode négociation» importantes auprès de Philippe 11, roi
d'Espagne, Rubens revint dans sa patrie, et se lixa a Anvers, malgré
les instances de l'archiduc Albert et de l'infante Isabelle, qui vou-
laient le retenir h Bruxelles. Ce fut alors qu'il produisit une grande
a partie des chefs-d'œuvre qui ornent les musées et les églises de la
Belgique, et que nous mention lierons plus bas.
268 RDB.
En 1620, Marie de Médecis, sur le bruil de sa gloire et de sa
réputation, qui étaient devenues européennes, l'appela k Paris pour
peindre les deux galeries du Luxembourg. Rubens désirant travailler
à Anvers , examina les lieux et revint chez lui exécuter les ouvrages
de ces deux galeries, qui devaient représenter sous des figures emblé-
matiques, l'une la vie de Henri IV, et l'autre celle de la reine. Les
tableaux de cette dernière seule, furent achevés; elle fut appelée par
excellence Galerie de Rubens. Rubens ne fut pns seulement un grand
peintre, il fut aussi un diplomate habile; en maintes occasions et
dans des circonstances difficiles, il fut chargé auprès des cours d'An-
gleterre et d'Espagne de missions importantes, dont il s'acquitta avec
la plus grande habilité et la plus grande distinction. Les différents
rois avec lesquels il traita, le comblèrent d'honneurs et de présents.
Ses manières distinguées, ses vastes connaissances, son mérite et ses
rares talents, lui concilièrent leur estime et leur amitié.
Enfin chargé d'honneurs et de richesses, Rubens mourut en 1840,
Agé de soixante-trois uns, léguant h la postérité un nom immortel.
Rubens a formé une quantité de bous élèves, tels que David Te-
niers, Soutmans, Van Iloek, E. Quillyns, Diepenbeek, Van Tulden,
Jordacns et le célèbre Van Dyck, surnommé le roi du portrait.
Les tableaux qu'il a laissés sont au nombre de 1500, parmi lesquels
on compte un grand nombre de chefs-d'œuvre ; ils sont répandus en
Belgique, eu Hollande, en Italie et en France; Anvers et Paris sem-
blent toutefois être les dépositaires de ses tableaux les plus précieux.
Les mérites et les qualités qui distinguaient le grand peintre, sont
bien connus; nous nous bornerons donc à rapporter ici le jugement
porté par des hommes de goût et auprès duquel le nôtre serait bien
faible : Rubens possédait au suprême degré la science du coloris et
du clair-obscur; ses productions sont remarquables par la force y
l'harmonie et le naturel; les sujets exprimés avec vigueur et pureté,
sont pleins de grandeur et de noblesse. Ses draperies jetées avec art,
accusent bien le nu, et sont convenables à l'âge, au sexe et à la di-
gnité des personnes. Ses figures sont de bon goût, les attitudes sim-
ples, naturelles et contrastées sans efforts. Enfin ce peintre célèbre,
doué d'un génie sublime et d'une imagination féconde, reproduisit
souvent le même sujet toujours sous des idées nouvelles et variées.
Voici la liste des tablcuux qui se trouvent dans les églises, les
musées et les collections des Pays-Bas.
Au Musée d'Anvers :
L'Adoration des Mages, composition de douze 6gures. — Le Christ
IlUfl. 280
en croix. — Le Christ au tombeau; le corps du Sauveur est soutenu
ptr la Vierge, par saint Jean et par Maric-Madelaine. — Crucifiement
au mont Calvaire. — L'Incrédulité do saint Thomas. — Résurrection
de Notre Seigneur. — La sainte Famille: la Vierge tenant l'Enfant
debout sur une table. — La suinte Famille : la Vierge avec l'Enfant
et saint Joseph. — Un Perroquet perché sur la base d'une colonne
picotte un ramenu de vigne; tableau donné par Rubens à l'Académie
d'Anvers, lorsqu'il fut nommé doyen de celte corporation. — Saint
Jpan-Baplisto debout. — Saint Jean l'Evaiigélislc. — Suinte Martine.
— Sainte Anne enseignant a lire à la Vierge. — Le Christ mort cou-
ché sur les genoux de son Père. — Le Christ apparaissant a sainte
Thérèse, qui intercède pour les Ames du Purgatoire. — Suint François
d'Assises recevant la communion. — Ferdinand archiduc d'Autriche,
et le roi de Hongrie, à la bataille de Nordlingen; emplisse origi-
nale du tableau qui est dans lu galerie royale à Windsor. — Union
entre l'Autriche et l'Espagne, esquisse originale. — Char orné de
figures, esquisse. Cet ouvrage, ainsi que le précédent, faisaient partie
d'un des arcs de triomphe érigés à l'occasion de l'entrée de l'archiduc
Ferdinand à Anvers en 1035. — Morclus (Mdtline Plantin, femme de
Jean-Baptiste). — Cuisinière occupée devant une grande table, où se
trouve une abondance de gibier mort, de fruits et de légumes.
Dans la cuthédrulc d'Anvers :
Lo Christ élevé en croix. — Descente de croix. — Présentation dans
le temple. — L'Assomption. — Sainte Catherine. — Suint Christophe
portant l'Enfant Jésus sur ses épaules. — Saint Eloi. — Ermite uvec
une lanterne.
Dans l'église des Dominicains d'Anvers :
La Flagellation de Notre Seigneur. — Cardinaux, évéques et doc-
teurs de l'Eglise, discutant les mystères do l'Eucharistie. — L'Adoration
des Bergers.
Dans l'église des Capucins à Anvers :
Saint Pierre et saint Puul. — Suint François recevant l'Enfunt de la
Vierge.
Dans l'église de sainte Walhurgo à Anvers:
Sainte Catherine, portée au tombeau par deux anges.
Duns l'église des Augustins ù Anvers :
Lo Mariage de sainte Catherine.
Dans l'église de saint Jacques à Anvers :
Dans la chapelle qui sert de sépulture ix Rubens, la Viorge avec
l'Enfant, accompagnée d'autres saints.
RUB. — Bill. 571
Dam la galerie royale à Bruxelles :
itie de deux Lions, jouant ensemble.
Dans la collection de SI. Van Saceghem, à Gand :
loration des Mages, esquisse de l'ouvrage précédent Martyre
inle Ursule et des onze mille Vierges , esquisse. — Portrait d'une
; inconnue d'environ trente- cinq ans. — Porlrail d'homme.
Dans la collection de M. Van den Schrick , à Louvain :
nslanlin, esquisse; elle représente un double mariage impérial
nt l'autel de Jupiter.
Dans la collection de H. Steengrachl , à La Haye ;
.Enfant assis sur un coussin; dans le lointain, un arc-en-ciel.
Dans l'église cathédrale de Bruges :
ux excellents tableaux, représentant saint Paul et saint Pierre.
Dans l'église de l'abbaye d'Àfflighem.
Sauveur qui porte sa croix au mont Calvaire.
Dans l'église des Jésuites à Louvain : -
i tableau représentant saint Ivoi, et une femme avec son enfant
ses bras, agenouillée, recevant des papiers des mains de ce saint.
Dans l'église cathédrale de Tournai :
Purgatoire; en haut de ce tableau, on voit la sainte Trinité, et
bas la sainte Vierge priant pour la délivrance des Ames, etc.
i martyre des Machabées.
Dans l'église des pères Capucins a Tournai :
idoratîon des Mages, d'une grande composition.
[JGENOAS (gborge Philippe), bon peintre de batailles, naquit à
bourg en 1666; .il fut élève d'Isaac Fischer. En 1710, on le
ma directeur de l'Académie d'Augabourg; il résida quelque
m à Vienne, et voyagea en Italie , où il fut surnommé Schild.
t un dessin ferme et correct, un génie abondant et sévère; il règne
rand ordre dans ses plans, et un ton vaporeux qui dégrade les
necs avec beaucoup de vérité ; sa couleur est souvent très-bonne,
'ignil de la main gauche. Il mourut à Augsbourg en 1742.
TJISCH (racuel), née à Amsterdam en 1664, élève de Guillaume
Aalst; ses tableaux sont bien composés et du plus grand fini ,
c vigueur surprenante et d'une couleur aussi belle que vraie;
i, ses fruits, ses plautes et ses insectes imitent la nature d'une
■.::■.'■■; elle a peint aussi, comme Jean Van Huyium ,
, et a si bien réussi dans ce genre qu'on peut placer
i a côté de ceux de ce maître. H. De Burtin rapporte que
plus cluvé pour un tableau de Racliel Huisch est de
270 IlUfi.
Au Musée de Bruxelles :
Adoration des Mages, composition de vingt-quatre figures. — Le
Christ montant au Calvaire. — Le Christ au tombeau , avec Saint Fran-
çois et deux auges. — L'Assomption. — Couronnement de la Vierge,
grande composition. — Le Christ voulant foudroyer le monde. —
Martyre de saint Liéviti.
Dans l'église de saint Nicolas à Bruxelles :
La sainte Famille : la Vierge tenant les mains jointes, regarde l'En-
fant endormi.
Dans l'église de Notre Dame à Matines :
Jonas jeté à lu mer. — Saint André appuyé sur sa croix. — Le
Christ marchant sur l'eau.
Dans l'église de saint Jean à Matines :
Adoration des Mages , composition de vingt figures. — Le Christ en
croix. — Saint Jean l'Evangéliste plongé dans l'huile bouillante.—
Saint Jean l'Evangéliste dans l'île de Palmos. — Saint Jean-Baptiste
baptisant le Sauveur. — Saint Pierre trouvant dans un poisson la
pièce d'argent du tribut. — Saint Pierre tenant les clefs à la main.
Dans l'église cathédrale de saint Bavon à Gand :
Saint Bavon distribuant des aumônes.
Au Musée de Gand :
Saint François recevant les stigmates.
Au Musée d'Amsterdam :
L'Annonciation L'Amour paternel romain. — Jésus succombant
en portant la croix au mont Calvaire. — Une esquisse.
Au Musée de La Haye :
Adam et Eve dans le Paradis terrestre. — Charité romaine. — Vénus
suppliant Adonis de ne pas aller à la chasse. — Ophovius Michel,
dernier évéque de Bois-le-Duc et confesseur de Rubens. — Deux au-
tres portraits.
Dans l'église d'Alost :
Le Christ en croix. — Saint Roch , institué patron des pestiférés. —
Saint Roch guéri de la peste par un ange. — Saint Roch en prison.
Dans la galerie royale à La Haye :
Le portrait d'Isabelle Brant, première femme de Rubens; idem
d'Hélène Fourment, seconde femme de Rubens. — Chasse au sanglier.
— Paysage boisé, sept hommes à pie!) et quatre achevai, accom-
pagnés d'un grand nombre de chieus.
Dans l'église de saint Gommaire à Lierre :
Saint François recevant les stigmates.
RUB. — RUI. 171
Dans la galerie royale à Bruxelles :
Etude de deux Lions, jouant ensemble.
Dans la collection de M. Van Saceghem, à Gand :
Adoration des Mages, esquisse de l'ouvrage précédent Martyre
Je sainte Ursule et des onxe mille Vierges , esquisse. — Portrait d'une
Jame inconnue d'environ trente-cinq ans. — Portrait d'homme.
Dans la collection de M. Van den Schrick, à Louvain :
Constantin, esquisse; elle représente un double mariage impérial
devant l'autel de Jupiter.
Dans la collection de M. Steengracht , à La Haye :
Un Enfant assis sur un coussin; dans le lointain, un arc-en-ciel.
Dans l'église cathédrale de Bruges :
Deux excellents tableaux, représentant saint Paul et saint Pierre.
Dans l'église de l'abbaye d'Afflighem.
Le Sauveur qui porte sa croix au mont Calvaire.
Dans l'église des Jésuites à Louvain : -*
Un tableau représentant saint Ivoi, et une femme avec son enfant
dans ses bras, agenouillée, recevant des papiers des mains de ce saint.
Dans l'église cathédrale de Tournai :
Le Purgatoire: en haut de ce tableau, on voit la sainte Trinité, et
plus bas la sainte Vierge priant pour la délivrance des âmes, etc.
— Le martyre des Mâcha bées.
Dans l'église des pères Capucins à Tournai :
L'adoration des Mages, d'une grande composition.
RUGENDAS (george Philippe), bon peintre de batailles, naquit à
Augsbourg eu 1666; jl fut élève d'Isaac Fischer. En 1710, on le
nomma directeur de l'Académie d'Augsbourg ; il résida quelque
temps à Vienne, et voyagea en Italie, où il fut surnommé Schild.
Il eut un dessin ferme et correct, un génie abondant et sévère; il règne
un grand ordre dans ses plans, et un ton vaporeux qui dégrade les
distances avec beaucoup de vérité; sa couleur est souvent très-bonne.
Il peignit de la main gauche. Il mourut à Augsbourg eu 1742.
RUISCH (raciiel), née à Amsterdam en 1664, élève de Guillaume
Van Aalst; ses tableaux sont bien composés et du plus grand fini,
d'une vigueur surprenante et d'une couleur aussi belle que vraie;
ses fleurs, ses fruits, ses plantes et ses insectes imitent la nature d'une
manière admirable; elle a peint aussi, comme Jean Van Huysum,
sur un fond clair, et a si bien réussi dans ce genre qu'on peut placer
ses tableaux à côté de ceux de ce maître. M. De Durtin rapporte que
le prix le plus élevé pour un tableau de Rachel Ruisch est de
*71 RUY.
8500 livres. (Voyez Traité théorique et pratique des connaissances
de tableaux, tom. I, pag. 379). Elle fit le voyage de Dusseldorf. Mou-
rut à Amsterdam en 1750.
Au Musée de La Haye, on trouve deux de ses tableaux, représen-
tant des fleurs. Au Musée d'Amsterdam, un tableau de fleurs.
RUYS (sihor), fut bon dessinateur et bon peintre de portraits.
En 1679, il fut inscrit dans la Société des peintres de La Haye.
RUYSDAAL (jacob), né à Harlem eu 1640, habita presque
toute sa vie Amsterdam; ce célèbre artiste pratiqua la médecine avant
de cultiver la peinture. 11 s'adonna au paysage cl à la marine; il
représentait ordinairement des paysages avec des cascades et des
torrents impétueux, qui vont se briser contre des rochers; ses plus
beaux paysages sont ceux qui nous représentent la campagne après
un oruge; les feuilles des arbres et l'herbe des prés encore humectées
de l'eau, qui vient de tomber, semblent réfléchir avec plus de force
les rayons du soleil qui apparaît à travers les nuages et qui attire les
vapeurs de la terre. L'atmosphère entière respire une fraîcheur qui
rivalise avec la nature elle-même. Toutes ses productions sont d'un
effet piquant et d'une grande finesse d'exécution ; sa couleur chaude
et vigoureuse, son pinceau délicat et agréable, sa grande intelligence
du clair-obscur, dirigée par un goût exquis dans son emploi, donne
beaucoup de charme à ses paysages, dont les sites agrestes et sauva-
ges sont bien choisis. Berghem, Wouwermans, Oslade, Van de
Velde, elc. , peignirent souvent les figures de ses tableaux, qui sont
très-rares aujourd'hui. H mourut à Harlem en 1681.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, le tableau, la Tour en brique,
pejnt par Jacob Ruysdaal, a élé vendu pour 3650 francs; un pay-
sage et pont, pour 2620 francs, et un paysage, pour 8000 francs.
Dans la vente des tableaux , sous la direction du commissaire-
priseur M. Bonnefons de la Vialle, tenue au mois de mars 1843, un
tableau de lui , le Moulin à eau , provenant du cabinet de M r G. Per-
rier, fut vendu pour 3550 francs, et dans une vente de plusieurs
collections à Paris, au mois d'avril 1843, un tableau, Vue du châ-
teau de Bentheim, de la collection de M. Tardieu fils, fut vendu
pour 3420 francs.
On possède de lui, au Musée de La Haye, une Chute d'eau, un
Rivage et une Vue d'Overveen, près de Harlem.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui : deux Paysages, de grande
composition , avec des chutes d'eau.
RUY. — RYC. 278
Au Musée de Bruxelles : un paysage avec une pièce d'eau, entou-
rée d'une forêt.
RDYSDAAL (salomon), frère du précédent, naquit à Harlem
en 1621; il suivit, sans aucune intelligence, la manière de son frère;
il copia même servilement ses tableaux, dont il ne comprit pas le
véritable esprit. Il mourut à Harlem en 1670.
RUYSCHER, Hollandais, a peint des vues du Nord , des rochers
et des vallées animées de chèvres et ornées de chutes d'eau.
RUYVEN (pierre van), Hollandais, né en 1650, élève de Jacques
tordaans, fut bon peintre d'histoire; ses compositions sont abondan-
ts et variées d'une couleur excellente et d'une grande liberté de pin-
seau. Il mourut à La Haye en 1716. Nous garantissons l'authenticité
les dates; elles sont copiées sur un dessin fait d'après son portrait.
RY (pierre dankers de), né à Amsterdam en 1605, fut bon pein-
re de portraits; il voyagea en Suède, où il fut nommé peintre de
iàdislas IV, roi de Suède. 11 mourut en 1659.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait du mathématicien
)ouw, oncle de Gérard Douw. Le pendant de ce tableau représente
e portrait de la femme de ce dernier.
RYCK (pierre corneille van), né à Delft en 1566, élève de
lacques Willems et d'Hubert Jacobs, voyagea en Italie pour étudier
ion art; il peignit d'une belle manière les figures et les animaux,
lans le goût du Hassan. 11 mourut à Delft eu 1628.
RYCKE (bernard de) , né à Cour Irai en 1520, fut bon peintre
l'histoire; il entra dans le corps des peintres à Anvers en 1561; il
eut une manière agréable et moelleuse. Il mourut à Anvers en 1579.
RYCKAERT (david), né à Anvers en 1615, élève de son père
David Ryckaert. Il a représenté des tabagies, des assemblées, des
chimistes, etc.; ses premiers tableaux accusent un coloris faible, un
peu gris, qu'il remplaça dans la suite par une vigueur surprenante.
H peignit avec facilité; ses létes sont rendues avec beaucoup d'art,
de finesse et de précision; il imita fidèlement les étoffes et acheva
dans tous leurs détails, les ustensiles de cuisine, les instruments de
musique et toute espèce de meubles. 11 mourut à Anvers en 1677.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un Chimiste dans son labo-
"aïoire.
Le Musée d'Amsterdam possède un tableau de son père David
an Arp Ryckaert, né en 1545; il représente une Echoppe de eor-
)nnier; le maître et l'apprenti travaillent autour d'une table, près
eux une femme s'occupe à filer.
35
*0i ROM. — ROO.
selyns. de Swancvelt et de liolh; il eut un talent Remarquable. On
trouve encore quelquefois d'excellents tableaux de ce mattre.
ROMEYN (Guillaume), peintre de paysages, naquit à Ulrecht. Ses
ouvrages se distinguent par une touche facile et légère et une bonne
couleur; les sujets en sont agréables et bien choisis; il peignit aussi
des paysages ornés d'animaux dans le goût de Berghem et de Charles
Du Jardin, qu'il approcha de très-près. Ses moutons et ses chèvres
ressemblent beaucoup à ceux de A. Van de Velde.
Deux tableaux de cet artiste furent adjugés, l'un pour 800 florins,
à la vente du sieur Gildemeester, qui eut lieu à Amsterdam en 1800,
l'autre pour 280 florins, à celle de G. Van der Pot, à Rotterdam,
en 1808.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui, deux paysages d'Italie avec
des animaux; l'un est traversé par une rivière, et l'autre repré-
sente des mulets chargés et des vaches.
RONTBOUT (j.j, peintre de paysages; ses tableaux ont tant
d'analogie avec ceux de Heindert Hobbema, qu'on les confond sou-
vent avec ceux de ce maître renommé; mais vus de près, on y '
remarque cependant une grande différence dans l'exécution. Les
tableaux de ce peintre sont signés seulement des lettres initiales de
son nom.
ROODTSEUS (jacques), né à Hoorn en 1619, élève de son père
Jean Roodtseus et de Jean David De Heem, qu'il approcha de fort
près. Ses ouvrages, très- recherchés de son temps, furent pour lui
une grande source de fortune. 11 mourut à Utrecht en 1669.
ROODTSEUS (jean albertsz.), né à Hoorn en 1590, élève de
Pierre Lastman , fut bon peintre de portraits; il approcha de près
Bartholomé Van der Helst. Il mourut à Hoorn en 1648.
ROORE (jacques de), né à Anvers en 1686, élève de Louis Van
den Bosch, de Van der Schoor et de Van Opstal, fil quelques ta-
bleaux dans le goût de Van Orley et de Teniers. Il peignit beaucoup
de plafonds dans différentes villes de la Hollande; ses composition!
historiques, qui sont abondantes et bien conçues, témoignent de
beaucoup de génie; son dessin est de bon goût et sa couleur excel-
lente. Il mourut à Anvers en 1747.
A l'hôtel-de-ville d'Anvers, on peut encore voir un plafond}
peint par lui et Eyckens.
ROOS (jean henri) , né à Otterberg en 1631, fut élève de Julien
Du Jardin et d'Adrien De Bie; il peignit, avec beaucoup de talent,
le paysage et le portrait; il fit ceux de plusieurs princes, qui lui
ROO. — ROZ. 268
offrirent en reconnaissance des chaînes d'or. Roos excella surtout à
lessiner et à peindre les chevaux, les vaches, les moutons elles
îhèvres. Ses ouvrages se distinguent par un bon goût de dessin, une
ouche décidée et une couleur vigoureuse. 11 voyagea en France, en
Italie et en Angleterre. Il mourut à Francfort en 1686.
Au Musée de La Haye, on a de lui : un paysage montagneux
ivec des vaches.
Au Musée de Bruxelles : un tableau , représentant un berger assis ;
son chien, des chèvres et un mouton se reposent à ses côtés.
ROOS (rigolas), né à Francfort en 1650, fut élève de son frère
Philippe Roos et peignit dans sa manière; son pinceau fut cepen-
lant plus dur; ses compositions, qui respirent le génie , se distin-
guent par un dessin correct et un coloris très- harmonieux. Il mourut
en 1718.
ROOS (philippe), né à Francfort eu 1655, fut élève de son père
Jean Henri Roos. 11 peignit bien le paysage et les animaux, qu'il
dessinait avec une grande facilité et un grand fini. Il disposait ses
groupes avec beaucoup d'intelligence et de jugement. Son dessin
était correct, sa touche large et moelleuse et sa couleur excellente.
Il voyagea en Italie, et mourut à Rome en 1705.
ROOS (théodorb), bon peintre de portraits, naquit à Wezel
en 1638; il était frère de Jean Henri Roos et fut élève d'Adrien
De Bie. Il fit les portraits du duc d'Orléans et de la princesse pala-
tine, qui le gratifièrent d'une chaîne et d'une médaille d'or. Cet
honneur en amena d'autres; il fut nommé peintre de plusieurs
cours. Sa manière large et facile se distingue encore par une cou-
leur vigoureuse et vraie; son dessin seul ne fut pas toujours correct.
mourut en 1696.
ROOSE (nicolas). Voyez Liemaeker.
ROOYEN (gabriel vaw), né à Ulrccht en 1752, fut élève de son
père Jacq. Van Rooyen , peintre d'ornements, qui mourut en 1789,
i l'âge de soixante-trois ans. — Gabriel Van Rooyen était meilleur
peintre que dessinateur; il possédait bien la science du clair-obscur
cl avait une louche large et savante. Il est à regretter qu'avec tant
d'avantages, il ne connut pas mieux le dessin : il serait sans nul
foute devenu un artiste fort distingué dans le goût de Rembrandt.
1 est mort à Amsterdam en 1817.
ROOSENDAEL (cugolas), bon peintre d'histoire, naquit à Enk-
Uysen en 1636; il voyagea en Italie avec Jacques Torenvliet.
ROZJÉE (Mademoiselle), née à Leide en 1632, mérite par la sin-
34
286 ROT. — RUB.
gularilé de son talent d'être placée parmi les artistes illustres on
peinture : au lieu d'employer des couleurs à l'huile ou à la gomme,
pour faire ses tableaux , elle se servit d'une certaine quantité de soie
de toutes les nuances, qu'elle sut appliquer si artistement qu'il fal-
lait approcher de bien près pour se convaincre que cette peinture
n' était point faite au pinceau. Elle a peint de cette manière le paysage
et l'architecture. Elle est morte à Leide en 1682.
ROTTENHAMER (jean), né à Munich en 1564, fut élève de Do
neuvver; il voyagea en Italie pour étudier son art ; quoique son des-
sin soit parfois incorrect , les caractères de ses têtes sont cependant
agréables et gracieux; il peignit souvent le nu pour faire valoir son
coloris; sa touche, qui est spirituelle et légère, est encore d'un fini
précieux. Breughel de Velours et Paul Bril ont peint souvent les
paysages de ses tableaux. Il mourut à Augsbourg en 1604.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente
Mars et Vénus avec plusieurs autres figures, et un autre, la Vierge
Marie avec l'Enfant Jésus; auprès d'elle se trouvent saint Joseph,
saint Jean, sainte Catherine et plusieurs anges.
Au Musée de La Haye, on a de lui et de Rubens, la Chute de
Phaëton.
ROY (j. b. de), né à Bruxelles en 1750, peintre de paysages et
d'animaux, montra dès sa tendre jeunesse de grandes dispositions
pour la peinture. Son père l'encouragea et le fortifia dans ses études;
il fil avec lui un voyage en Hollande, pour lui faire connaître Ici
chefs-d'œuvre des maîtres les plus célèbres de cette école; le genre
de P. Potter décida de son goût. Cet artiste, qui n'eut jamais d'autre
maître que la nature, parvint par un travail assidu à faire des ta*
bleaux du plus grand mérite et que nous admirons aujourd'hui; il
forma aussi de nombreux élèves. La Société royale de Bruxelles,
pour récompenser son beau talent et en reconnaissance du cèle et
de l'activité qu'il déploya dans la formation de son école, lui décerna
publiquement une médaille; il reçut en même temps le diplôme de
membre honoraire de la même société; sa nombreuse et belle col*
lection d'études d'après nature qu'aucun artiste n'est encorfe par?enu
à surpasser, témoigne de son amour pour la peinture.
On voit de lui, au Musée de Bruxelles, un troupeau de bcttiMSj
quatre vaches et un taureau avec leur conducteur, sortant d'un bail
et traversant une mare pour entrer dans la prairie.
RUBENS (pierre paul), surnommé le Prince des peintres flama*Jjj
~ naquit en 1577 à Cologne, où son père Jean Rubens, noble «fiwfc
>i
MB. 207
gine et échevin d'Anvers , dùl se réfugier avec un grand nombre de
familles, pour échapper à la fureur des partis qui désolaient les
riches provinces des Pays-Bas au XVI e siècle.
Rubens fit prévoir encore enfant qu'il deviendrait un homme su-
périeur; ses parents prirent le plus grand soin de son éducation et
vireut leurs efforts couronnés du plus beau succès. Une application
assidue à l'étude, une grande aptitude aux sciences diverses et une
mémoire heureuse distinguèrent bientôt en effet le jeune élève. —
Après la mort de son père arrivée en 1587, et la cessation des hos-
tilités, Rubens retourna avec sa famille à Anvers, où il continua ses
études; il entra chez la comtesse de Lalaiug eu qualité de page; il
quitta bientôt le service de celte dame, pour se livrer entièrement
à l'étude des belles-lettres et à celle du dessin , qui avait pour lui un
attrait irrésistible; il dessina d'abord chez Tobie Verhaegt, assez bon
paysagiste, puis après chez Van Oort, peintre en grande réputation
à cette époque, mais qu'il quitta bientôt, à cause de ses dérèglements,
pour s'attacher à Otto Vénius, non-seulement peintre habile, mais
encore homme versé dans les sciences et les lettres : une si grande
conformité de goûts, forma bientôt une étroite liaison entre le maitre
et l'élève. A vingt-trois ans Rubens, par un travail assidu et ses heu-
reuses dispositions, s'était rendu l'égal de son maître; il se disposa
alors à visiter l'Italie, pour y étudier les œuvres des grands maîtres
et perfectionner son talent.
A ManUftje, il étudia les œuvres de Jules Romain, & Venise, ceux
du Titien, duTintoret et de Paul Véronèse : l'élude approfondie des
ouvrages de ces grands maîtres lui fit changer sa manière , qui te-
nait de celle du Garavage; il s'en forma une qui lui fut particu-
lière, et qui devint plus tard école. H acquit dans celte étude les prin-
cipes du coloris, qu'il porta à un si haut point de perfection. Il se
rendit ensuite à Rome, à Florence, où il étudia les œuvres de Michel-
Ange, et à Bologne; puis il retourna à Rome, où il étudia et copia
les tableaux des grands maîtres. Après un séjour de sept années en
Italie , pendant lesquelles il fut attaché au duc de Mantoue en qualité
de peintre et de gentilhomme de sa cour, et après avoir,
par ce prince de négociation? importantes au|
d'Espagne, Rubens revint dans sa patrie, al aq
les instances de l'archiduc Albert et de Fil
laient le retenir à Bruxelles. Ce fut alors qil'tf
partie des chefs-d'œuvre qui ornent les mii4
Belgique, et que nous mentionnerons plus \mf
268 RUB.
En 1620, Marie de Médecis, sur le bruit de sa gloire et de sa
réputation, qui étaient devenues européennes, l'appela à Paris pour
peindre les deux galeries du Luxembourg. Rubens désirant travailler
à Anvers , examina les lieux et revint chez lui exécuter les ouvrages
de ces deux galeries, qui devaient représenter sous des figures emblé-
matiques, Tune la vie de Henri IV, et l'autre celle de la reine. Les
tableaux de cette dernière seule, furent achevés ; elle fut appelée par
excellence Galerie de Rubens. Rubens ne fut pas seulement un grand
peintre, il fut aussi un diplomate habile; en maintes occasions et
dans des circonstances difficiles, il fut chargé auprès des cours d'An-
gleterre et d'Espagne de missions importantes, dont il s'acquitta a?ec
la plus grande habilité et la plus grande distinction. Les différents
rois avec lesquels il traita, le comblèrent d'honneurs et de présents.
Ses manières distinguées, ses vastes connaissances, son mérite et ses
rares talents, lui concilièrent leur estime et leur amitié.
Enfin chargé d'honneurs et de richesses, Rubens mourut en 1640,
âgé de soixante-trois ans, léguant à la postérité un nom immortel.
Rubens a formé une quantité de bons élèves, tels que David Te-
iî i ers, Soutmans, Van Hoek, E. Quillyns, Diepenbeek, Van Tulden,
Jordaens et le célèbre Van Dyck, surnommé le roi du portrait.
Les tableaux qu'il a laissés sont au nombre de 1500, parmi lesquels
on compte un grand nombre de chefs-d'œuvre ; ils sont répandus en
Belgique, en Hollande, en Italie et en France; Anvers et Paris sem-
blent toutefois être les dépositaires de ses tableaux les plus précieux.
Les mérites et les qualités qui distinguaient le grand peintre, sont
bien connus; nous nous bornerons donc à rapporter ici le jugement
porté par des hommes de goût et auprès duquel le nôtre serait bien
faible : Rubens possédait au suprême degré la science du coloris et
du clair-obscur; ses productions sont remarquables par la force,]
l'harmonie et le naturel; les sujets exprimés avec vigueur et pureté/j
sont pleins de grandeur et de noblesse. Ses draperies jetées avec art,
accusent bien le nu, et sont convenables à l'âge, au sexe et à la
gnitédes personnes. Ses figures sont de bon goût, les attitudes
pies, naturelles et contrastées sans efforts. Enfin ce peintre céU
doué d'un génie sublime et d'une imagination féconde, reprodiffl
souvent le même sujet toujours sous des idées nouvelles et variées.
Voici la liste des tableaux qui se trouvent dans les églises,
musées et les collections des Pays-Bas.
Au Musée d'Anvers :
L'Adoration des Mages, composition de douze figures. — Le
RU6. 269
en croix. — Le Christ au tombeau; le corps du Sauveur est soutenu
par la Vierge, par saint Jean et par Marie-Madelaine. — Crucifiement
au mont Calvaire. — L'Incrédulité de saint Thomas. — Résurrection
de Notre Seigneur. — La sainte Famille : la Vierge tenant l'Enfant
debout sur une table. — La sainte Famille : la Vierge avec l'Enfant
et saint Joseph. — Un Perroquet perché sur la base d'une colonne
picotte un rameau de vigne; tableau donné par Rubens à l'Académie
d'Anvers, lorsqu'il fut nommé doyen de cette corporation. — Saint
Jpan-Baptiste debout. — Saint Jean l'Evangéliste. — Sainte Martine.
— Sainte Anne enseignant à lire à la Vierge. — Le Christ mort cou-
ché sur les genoux de son Père. — Le Christ apparaissant à sainte
Thérèse, qui intercède pour les aines du Purgatoire. — Saint François
d'Assises recevant la communion. — Ferdinand archiduc d'Autriche,
et le roi de Hongrie, à la bataille de Nordlingen; esquisse origi-
nale du tableau qui est dans la galerie royale à Windsor. — Union
entre l'Autriche et l'Espagne, esquisse originale. — Char orné de
figures, esquisse. Cet ouvrage , ainsi que le précédent, faisaient partie
d'un des arcs de triomphe érigés à l'occasion de l'entrée de l'archiduc
Ferdinand à Anvers en 1035. — Mordus (Martine Plantin, femme de
Jean-Baptiste). — Cuisinière occupée devant une grande table, où se
trouve une abondance de gibier mort, de fruits et de légumes.
Dans la cathédrale d'Anvers :
Le Christ élevé en croix. — Descente de croix. — Présentation dans
le temple. — L'Assomption. — Sainte Catherine. — Saint Christophe
portant l'Enfant Jésus sur ses épaules. — Saint Eloi. — Ermite avec
une lanterne.
Dans l'église des Dominicains d'Anvers :
La Flagellation de Notre Seigneur. — Cardinaux, évéques et doc-
teurs de l'Eglise, discutant les mystères de l'Eucharistie. — L'Adoration
des Bergers.
Dans l'église des Capucins à Anvers :
Saint Pierre et saint Paul. — Saint François recevant l'Enfant de la
Vierge.
Dans l'église de sainte Walburge à Anvers :
Sainte Catherine, portée au tombeau par deux anges.
Dans l'église des Augustins à Anvers :
Le Mariage de sainte Catherine.
Dans l'église de saint Jacques à Anvers :
Dans la chapelle qui sert de sépulture a Rubens , la Vierge avec
l'Enfant, accompagnée d'autres saints.
270 RUB.
Au Musée de Bruxelles :
Adoration des Mages, composition de vingt-quatre figures. — Le
Christ montant au Calvaire. — Le Christ au tombeau , avec Saint Fran-
çois et deux anges. — L'Assomption. — Couronnement de la Vierge,
grande composition. — Le Christ voulant foudroyer le monde. —
Martyre de saint Liévin.
Dans l'église de saint Nicolas à Bruxelles :
La sainte Famille : la Vierge tenant les mains jointes, regarde l'En-
fant endormi.
Dans l'église de Notre Dame à Mal in es :
Jonas jeté à la mer. — Saint André appuyé snr sa croix. — Le
Christ marchant sur l'eau.
Dans l'église de saint Jean à Malines :
Adoration des Mages , composition de vingt figures. — Le Christ en
croix. — Saint Jean l'Evangéliste plongé dans l'huile bouillante.—
Saint Jean l'Evangéliste dans l'île de Patmos. — Saint Jean-Baptiste
baptisant le Sauveur. — Saint Pierre trouvant dans un poisson la
pièce d'argent du tribut. — Saint Pierre tenant les clefs à la main.
Dans l'église cathédrale de saint Bavon à Gand :
Saint Bavon distribuant des aumônes.
Au Musée de Gand :
Saint François recevant les stigmates. i
Au Musée d'Amsterdam :
L'Annonciation L'Amour paternel romain. — Jésus succombant
en portant la croix au mont Calvaire. — Une esquisse.
Au Musée de La Haye :
Adam et Eve dans le Paradis terrestre. — Charité romaine. — Vénus
suppliant Adonis de ne pas aller à la chasse. — Ophovius Michel,
dernier évéque de Bois-le-Duc et confesseur de Rubens. — Deux au-
tres portraits.
Dans l'église d'Alost :
Le Christ en croix. — Saint Roch , institué patron des pestiférés.—
Saint Roch guéri de la peste par un ange. — Saint Roch en prison.
Dans la galerie royale à La Haye :
Le portrait d'Isabelle Brant, première femme de Rubens; idem
d'Hélène Fourment, seconde femme de Rubens. — Chasse au sanglier.
— Paysage boisé, sept hommes à pieu et quatre achevai, accom-
pagnés d'un grand nombre de chieus.
Dans l'église de saint Gommaire à Lierre :
Saint François recevant les stigmates.
ÎIUB. — RUI. Î7l
Dans la galerie royale à Bruxelles :
Elude de deux Lions, jouant ensemble.
Dam la collection de M. Van Saeeghem, à Gand :
Adoration des Mages, esquisse de l'ouvrage précédent. — Martyre
de sainte Ursule et des onze mille Vierges , esquisse. — Portrait d'une
dame inconnue d'environ trente cinq ans. — Portrait d'homme.
Dans la collection de M. Vun deti Schrick , à Louvain :
Constantin, esquisse; elle représente un double mariage impérial
devant l'autel de Jupiter.
Dans la collection do M. Steengracht , à La Haye :
Un Enfant assis sur un coussin; dans le lointain, un arc-en-ciel.
Dans l'église cathédrale de Bruges :
Deux excellents tableaux, représentant saint Paul et saint Pierre.
Dans l'église de l'abbaye d'Aflligliem.
Le Sauveur qui porte sa croix au moût Calvaire.
Dans l'église des Jésuites ù Louvain :
Un tableau représentant saint Ivoi, et une femme avec son enfant
dans ses bras, agenouillée, recevant des papiers des mains de ce saint.
Dans l'église cathédrale de Tournai :
Le Purgatoire; en haut de ce tableau, on voit la sainte Trinité, et
plus bas la sainte Vierge priant pour la délivrance des Ames, etc.
— Le martyre des Machabées.
Dans l'église des pères Capucins à Tournai :
L'adoration des Mages, d'une grande composition.
RUGENDAS (george Philippe), bon peintre de batailles, naquit h
Augsbourg eu 1666; jl fut élève d'Isaac Fischer. En 1710, on le
tiomma directeur de l'Académie d'Augsbourgj il résida quelque
temps à Vienne, et voyagea en Italie, où il fut surnommé Schild.
Il eut un dessin ferme et correct, un génie abondant et sévère; il règne
un grand ordre dans ses plans, et un ton vaporeux qui dégrade les
distances avec beaucoup de vérité; sa couleur est souvent très-bonue.
11 peignit de la main gauche. Il mourut à Augsbourg en 1742.
RUISCH (hacuel), née h Amsterdam eu 1604, élève de Guillaume
Van Aalst; ses tableaux sont bien composés et du plus grand fini ,
d'une vigueur surprenante et d'une couleur aussi belle que vraie;
•et (leurs, ses fruits, ses plantes et ses insectes imitent la nature d'une
manière admirable; elle a peint aussi, comme Jean Van lluysum,
•ur un fond clair, et a si bien réussi dans ce genre qu'on peut placer
ses tableaux à côté do ceux de ce mattre. M. De Burtin rapporte que
le prix le plus élevé pour un tableau de Rachel Ruisch est de
*7î RCY.
8500 livres. (Voyez Traité théorique et pratique des connaissances
de tableaux, tom. I, pag. 379). Elle fit le voyage de Dusseldorf. Mou-
rut à Amsterdam en 1750.
Au Musée de La Haye, on trouve deux de ses tableaux, représen-
tant des fleurs. Au Musée d'Amsterdam, un tableau de fleurs.
RUYS (simob), fut bon dessinateur et bon peintre de portraits.
En 1679, il fut inscrit dans la Société des peintres de La Haye.
RUYSDAAL (jagob), né à Harlem eu 1640, habita presque
toute sa vie Amsterdam; ce célèbre artiste pratiqua la médecine avant
de cultiver la peinture. Il s'adonna au paysage et à la marine; il
représentait ordinairement des paysages avec des cascades et des
torrents impétueux, qui vont se briser contre des rochers; ses plus
beaux paysages sont ceux qui nous représentent la campagne après
un orage; les feuilles des arbres et l'herbe des prés encore humectées
de l'eau, qui vient de tomber, semblent réfléchir avec plus de force
les rayons du soleil qui apparaît à travers les nuages et qui attire les
vapeurs de la terre. L'atmosphère entière respire une fraîcheur qui
rivalise avec la nature elle-même. Toutes ses productions sont d'un
effet piquant et d'une grande finesse d'exécution; sa couleur chaude
et vigoureuse, son pinceau délicat et agréable, sa grande intelligence
du clair-obscur, dirigée par un goût exquis dans son emploi, donne
beaucoup de charme à ses paysages, dont les sites agrestes et sauva-
ges sont bien choisis. Berghem, Wouwermans, Ostade, Van de
Velde, etc. , peignirent souvent les figures de ses tableaux, qui sont
très-rares aujourd'hui. 11 mourut à Harlem en 1681.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, le tableau, la Tour en brique,
pejnt par Jacob Ruysdaal, a été vendu pour 3650 francs; un pay-
sage et pont, pour 2620 francs, et un paysage, pour 8000 francs.
Dans la vente des tableaux . sous la direction du commissaire-
priseur M. Bonnefons de la Vialle, tenue au mois de mars 1843, un
tableau de lui , le Moulin à eau , provenant du cabinet de M r C. Per-
rier, fut vendu pour 3550 francs, et dans une vente de plusieurs
collections à Paris, au mois d'avril 1843, un tableau, Vue du châ-
teau de Bentheim, de la collection de M. Tardieu fils, fut vendu
pour 3420 francs.
On possède de lui, au Musée de La Haye, une Chute d'eau, un
Rivage et une Vue d'Overveen, près de Harlem.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui : deux Paysages, de grande
composition , avec des chutes d'eau.
RUY. — RYC. 278
Au Musée de Bruxelles : un paysage avec une pièce d'eau, entou-
rée (Tune forer.
RUYSDAAL (salomos), frère du précédent, naquit à Harlem
«n 1621; il suivit, sans aucune intelligence, la manière de son frère;
il copia même servilement ses tableaux, dont il ne comprit pas le
véritable esprit. II mourut à Harlem en 1670.
RUYSCHER, Hollandais, a peint des vues du Nord, des rochers
et des vallées animées de chèvres et ornées de chutes d'eau.
RUYVEN (pierre vaïi), Hollandais, né en 1650, élève de Jacques
Jordaans, fut bon peintre d'histoire; ses compositions sont abondan-
tes et variées d'une couleur excellente et d'une grande liberté de pin-
ceau. Il mourut à La Haye en 1716. Nous garantissons l'authenticité
des dates; elles sont copiées sur un dessin fait d'après son portrait.
RY (pierre dahkers de), né à Amsterdam en 1605, fut bon pein-
tre de portraits; il voyagea en Suède, où il fut nommé peintre de
Ladislas IV, roi de Suède. Il mourut en 1659.
On a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait du mathématicien
Douw, oncle de Gérard Douw. Le pendant de ce tableau représente
le portrait de la femme de ce dernier.
RYCK (pierre corbeille van), né à Delft en 1566, élève de
Jacques Willems et d'Hubert Jacobs, voyagea en Italie pour étudier
son art; il peignit d'une belle manière les figures et les animaux,
dans le goût du Bassan. 11 mourut à Delft eu 1628.
RYCKE (bericard de), né à Gourtrai en 1520, fut bon peintre
d'histoire; il entra dons le corps des peintres à Anvers en 1561; il
eut une manière agréable et moelleuse. Il mourut à Anvers en 1579.
RYCKAERT (david), né à Anvers en 1615, élève de son père
David Ryckaert. Il a représenté des tabagies, des assemblées, des
chimistes, etc.; ses premiers tableaux accusent un coloris faible, un
peu gris, qu'il remplaça dans la suite par une vigueur surprenante.
D peignit avec facilité; ses tètes sont rendues avec beaucoup d'art,
de finesse et de précision; il imita fidèlement les étoffes et acheva
dans tous leurs détails, les ustensiles de cuisine, les instruments de
îïusique et toute espèce de meubles. Il mourut à Anvers en 1677.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un Chimiste dans son labo-
atoire.
Le Musée d'Amsterdam possède un tableau de son père David
r an Arp Ryckaert, né en 1545; il représente une Echoppe de cor-
onnier; le maître et l'apprenti travaillent autour d'une table, près
'eux une femme s'occupe à filer.
35
S74 RYC — RYN.
RYCKAERT (martih), né à Anvers en 1570, fut grand p
giste ; sa manière tient de celle de Momper; il représentait des c
d'architecture, des ruines couvertes de mousse, des rochers
montagnes, des chutes d'eau, des vallées à perte de vue; plu
de ses tableaux ont été enrichis de figures par Breughel le Ve
Il mourut à Anvers en 1626.
RYCKX (wicolas) , naquit à Bruges en 1637. 11 voyagea fort
en Orient. Il fit un long séjour i\ Jérusalem et dans les environ:
dessina les lieux les plus connus; ses paysages sont d'un bon
clairs et respirent un vague mystérieux fort agréable. Il peigni
beaucoup de facilité ; sa manière tient de celle de Van der Kal
représenta avec toute la vérité possible des caravanes ; les ha
roents des habitants du pays sont soigneusement observés; ses fi
ses chevaux , ses chameaux, sont dessinés et touchés avec espi
couleur est fort bonne. De retour dans sa ville natale, il fut
dans la Société des peintres le 9 septembre 1667. Il mourut à l
en 1695.
RYN (rembrandt vah), célèbre peintre et graveur, naquit en
dans un village situé sur le bord du Rhin passant à Leide, e
il conserva le surnom. H était fils d'un meunier; destiné d'al
l'étude des belles-lettres, Rembrandt lui préféra celle du dessii
la peinture; son père le plaça alors chez Lastman, peintre à Ai
dam ; son intelligence et ses grandes dispositions lui firent fair
de progrès que les leçons de son maître. Il perfectionna son
dans les écoles de Zwanenburg et de Jacques Pinas, et acquit
tôt une belle réputation dans les villes de la Hollande; Remb
quoique possédant tous les genres, a traité très-peu de sujets h
ques; il s'adonna de préférence au portrait, qu'il peignit av<
grande supériorité; ses carnations peuvent être comparées j
fraîcheur et le naturel à celles du Titien; il imita servilement
ture telle qu'elle se montre aux yeux de l'observateur. Ses t
vieillards sont admirables d'expression. 11 a fait aussi un gran<
bre de gravures, qui sont fort estimées des connaisseurs. Cet
posséda au plus haut degré l'intelligence du clair-obscur; il
être resté le maître dans cette partie de l'art. Quoique Rem
puisse être compté parmi les plus grands peintres, son des
souvent incorrect, et ses ouvrages manquent du beau idéal c
tique. Ses tableaux se trouvent dans presque toutes les coll<
11 mourut en 1674.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un portrait d'homme
. en buste.
RYS. 275
Au Musée de La Haye : une Leçon d'anatomic du professeur Tulp.
— Siméon dans le temple. — Suzanne dans le bain. — Les portraits
; un officier et d'un jeune homme.
Au Musée d'Amsterdam : la Décollation de saint Jean-Baptiste. —
Fn de ses tableaux les plus renommés représentant les cinq ad mini s-
raleurs et directeurs des Plombeurs (Slaalhof), à Amsterdam, et le
Bible au , connu sous le nom de Garde de nuit , de Rembrandt, peint
1642; il représente des gardes bourgeoises, qui vont tirer à la
tle. Ce tableau fait l'admiration de tous les connaisseurs et amateurs
tous les pays.
Eu 1842, le 21 novembre, M. Nieuweuhuys, de Bruxelles, acheta
[la vente, qui eut lieu à Amsterdam, après la mort de Madame la
tarière Jean Van de Poil Valkenier, deux portraits de Rembrandt,
pur 35,045 florins des Pays-Bas; il les céda plus tard à Sa Majesté
lillaume II, roi de Hollande.
Les élèves de Rembrandt sont : G. Van den Ecckhout, Flinck ,
r. Douw, N. Maas, F. Bol, A. Van Gelderen, Ph. Koning, G. Rneller
L. Bramer.
RYS (pedro), né à La Haye. Cet artiste, cité par Campo Weyer-
in comme bon peintre, quitta sa patrie, où il ne revint plus, pour
1er habiter Londres.
RYSBRACK (g.), fut bon peintre de fleurs et d'animaux morts; il
réussit pas aussi bien dans le paysage.
RYSBRACK (pierre), né à Anvers en 1637, fut élève de Francis-
iie Mille, avec lequel il voyagea en France; il y étudia la manière
Poussin et parvint à l'imiter avec tant de perfection et d'intel-
jence que souvent ses paysages ont passé pour être de ce maî-
; il peignit vite et eut un bon coloris; sa touche est ferme et
file; ses arbres sont bien dessinés, et les figures, qui ornent ses
ly sages, ont de l'expression et sont bien touchées; elles sont quel-
icfois peintes par d'autres artistes. Il fut nommé directeur de l'Aca-
lie d'Anvers en 1713. 11 mourut en 1716.
RYSEN (vfARKARD van), né à Bommel en 1600, fut élève de Poe-
iburg et voyagea en Italie; plus tard il quitta la peinture pour faire
Espagne le commerce des diamants; il a laissé des paysages ornés
débris de l'ancienne Rome, avec figures et animaux, qui nous
ippèlent quelquefois la manière large de son maître, sans toutefois
l'approcher sous d'autres rapports.
270 SAC. — SAN.
S.
SACOT (daniel), né à La Haye, élève de Guillaume Dondyns, fut
peintre d'histoire. Ayant acquis un talent assez remarquable, il par-
tit pour l'Italie afin d'y continuer ses études; après y avoir séjourné
quelques années, il retourna dans sa patrie, où il mourut en 1691.
SALAERT (antoi:he). né à Bruxelles eu 1570, fut un excellent
peintre d'histoire; il joignit à un bon goût de dessin et de coloris
une grande entente du clair-obscur. Il mourut à Bruxelles en 1632.
On a de lui au Musée de Bruxelles, la procession des corps demi-
tiers de Bruxelles, sur la Grande Place, et une suite de cette grande
procession; la solennité du Tir à l'arbalète; la procession de l'Om-
inegang à Bruxelles; une allégorie de la Passion du Christ, et une
esquisse du tableau où l'Infante Isabelle abat l'oiseau de la tour de
l'église du Sablon en 1615. Ces six tableaux sont tous de grandes
compositions.
SAM (esgel), né à Rotterdam en 1699, fut bon peintre de portrait
et excella dans l'exécution des tableaux de cabinet; il a peint une
Fuite en Egypte dans la manière du chevalier Van der WerfFj cet
ouvrage ressemble si parfaitement à ceux du célèbre peintre, que
Ici grands connaisseurs ont eux-mêmes de la peine à le distinguer
des autres; il a l'ail avec beaucoup de mérite des scènes familières et
des tableaux de fantaisie dans le même genre.
SAIÎSTOURS, né à Genève en 1752, fut élève de Vien, d'André
Vincent et correspondant de la 4° classe de l'Institut. Saintours rem-
porta le grand prix de peinture à l'Académie royale de France, et
n'obtint point cependant la récompense y attachée, parce qu'il était
de la religion protestante. Il fit le voyage de Rome, et à l'exemple des
pensionnaires du Roi dans cette ville , il envoya à l'Académie plusieurs
études qui furent exposées publiquement et accueillies avec des ap-
plaudissements justement mérités. Il mourut dans sa ville natale
en 1809.
SAMEL1NG (benjamin), né à Gand en 1520, fut élève de François
Flore; il peignit bien l'histoire et le portrait dans la manière de son
maître. Il mourut en 1571.
SAN (g. de) , né à Bruges en 1754 , apprit le dessin à l'Académie de
sa ville natale, sous la direction d'un maître très-estimé, Egillon,qui
plus lard fut nommé membre de l'Institut royal à Paris. En 1781,9
partit pour Rome, où il étudia l'histoire jusqu'en 1786; pendant son
séjour en Italie, il remporta trois prix, dont le premier consistait en
SAN 277
une médaille d'argent, qu'il reçut en 1784 à l'Académie papale pour
le dessin d'après nature, et deux médailles d'or à Parme , Tune en 1783
pour un tableau qui représentait l'enlèvement du Palladium du temple
de Troye, et l'autre en 1785, pour un tableau représentant Alexandre
le Grand , au moment où il reçoit un breuvage de son médecin. A la
fin de cette même année, il travailla à un tableau représentant Clélia
passant le Tibre à la nage, avec ses compagnes, pour fuir le camp de
Porsenna et sauver son honneur. Ce tableau , qui devait servir au con-
cours quinquennal, ne put être achevé à cause de son prompt départ
d'Italie, motivé par une maladie dangereuse de sa mère; il retourna
dans sa patrie par Venise, le Tyrol et les bords du Rhin. En 1790, il
fut nommé directeur en chef de l'Académie de dessin , de peinture et
d'architecture de Bruges, et il garda cet emploi jusqu'en 1795 ; à cette
époque les troubles politiques le forcèrent à s'expatrier. Il se rendit
alors à Groningue près d'un de ses frères qui était ministre du culte
catholique romain dans cette ville. Comme il s'était fait connaître
favorablement par plusieurs tableaux de famille et d'histoire, un
grand nombre d'amateurs des Beaux-Arts résolurent de fonder une
académie et de lui confier la direction des cours de dessin; cette idée
fut réalisée en 1798, et il remplit cet emploi gratuitement pendant
plusieurs années, désirant protéger cette louable institution et dans
l'espoir d'un avenir meilleur. On trouve de ses tableaux dont les
sujets sont tirés de l'histoire sainte , à l'église catholique située Ebbinge
straat à Groningue. Ses dessins au crayon de trois couleurs, sont es-
timés des amateurs. — II fut aussi maître de dessin à l'institut re-
nommé et bienfaisant des sourds-muets à Groningue; là aussi il forma
de bons élèves, auxquels il inspira beaucoup de goût : parmi ceux-ci
on compte son fils G. De San le Jeune, qui a remporté plusieurs mé-
dailles à l'Académie et qui peint l'histoire, le paysage avec du bétail,
des fleurs et des fruits. — Il mourut à Groningue en 1830.
SANDERS (géraru), bon peintre d'histoire et de paysage, naquit à
Wezel en 1702; il fut élève de son père Tobie, de Nimègue, qui était
peintre de l'Electeur de Dusseldorf, Pallz Jean Guillaume, et de son
oncle Elie,qui habitait Rotterdam. Quoique Sanders ait employé une
grande partie de son temps à peindre des ornements de salon, il nous
a laissé cependant quelques tableaux de chevalet d'un grand fini. 11
est mort à Rotterdam en 1767.
SANDERS (n.), peintre de portraits, cité dans l'ouvrage de IIou-
braken.
SANDRAART (jacques), d'Amsterdam, vivait en 1600; il voyagea
en Italie et fut très-estimé par le grand-duc de Florence.
278 SAN. — SAU.
SANDRART (joachim), bon peintre d'histoire et de portrait, naquit
à Francfort en 1600; il fut élève de Théodore De Brie et de Mathieu
Nieran. Il se rendit d'abord à Prague et ensuite à Utrechl, chez Gérard
Honlhorst; il voyagea aussi en Angleterre et en Italie. L'empereur
Ferdinand lui fit présent d'une chaîne en or. Il mourut à Jïurem-
bourg en 1833.
SART (corbeille du). Voyez dusart.
SAUVAGE (m.) , né à Tournai en 1744, étudia à l'Académie d'An-
vers, où il se distingua par de brillants succès. Il s'essaya dans diffé-
rents genres; mais les succès de Geeraarts, dont il devint l'ami, le
portèrent à embrasser le genre du bas-relief, et déjà avant son départ
pour Paris, il s'y était acquis de la réputation. Fixé dans la capitale
de la France, les portes de l'Académie royale de peinture s'ouvri-
rent pour lui , quoique étranger : à cette époque il partageait seul,
parmi ses compatriotes . une distinction si honorable avec Lon-
sing de Bruxelles, Suvée et Legillon de Bruges. Comme peintre de
bas-reliefs, Sauvage occupa un des premiers rangs dans l'histoire
de l'art, et considéré comme tel, il jouissait d'une réputation euro-
péenne. Il semblait se plaire à Paris, où il était estimé et recherché;
ses habitudes étaient douces, comme Tétaient en général celles des
artistes belges, (pie le hasard ou plutôt l'intérêt de leur nom et de
leur gloire avaient, il y a cinquante ans. fixés dans cette capitale :
plus heureux que les artistes français, ils y étaient en général étran-
gers à l'esprit de parti et ne s'occupaient que de leur art. H. Sauvage
était au nombre des amis que M. Lambrechts, ministre de la justice,
s'était attaché parmi les artistes et les hommes de lettres de la Bel-
gique, alors incorporée à la France, et dans les réunions, la fran-
chise de son caractère et les bonnes qualités de son esprit annonçaient
toujours un compatriote.
Vers la fin de ses jours, il eut le mal qui atteint souvent les artistes
belges, quel que soit le degré de considération et d'estime dont ils
jouissent loin de leur patrie : il fut atteint d'une nostalgie; il désira
revoir sa patrie et y mourir. Revenu à Tournai en 1808, il voulut
encore se rendre utile, en acceptant la place de professeur à l'Ecole
de dessin , et il mourut en 1818, regretté de ses concitoyens et de
ses nombreux amis, ainsi que de sa famille, qu'il avait comblée de
bienfaits. Les meilleurs ouvrages de M. Sauvage sont à Paris et dans
les premières capitales de l'Europe; il s'en trouve encore à Tournai
qui sont d'un grand mérite, nous citerons aussi le tableau que
possède la veuve de F. Van den Berghe à Gand, acheté après la
SAV. — SCIT. 279
mort de cet artiste, qui l'avait considéré comme une de ses meil-
leures productions. II imitait parfaitement le vieux marbre et la terre
cuite. On a aussi de lui de la fa yen ce en émail qui est très-bien peinte;
tous ses ouvrages se vendirent à des prix très-élevés. Il y a entre ses
ouvrages et ceux de Geeraerts cette différence que plus dune fois
son maître a manqué de noblesse dans l'expression , et que son dessin
offrait des parties sinon incorrectes, du moins lourdement traitées.
H. Geeraerts savait cependant animer ses figures et leur imprimer
du mouvement, et on a eu raison de dire qu'il était un des derniers
élèves de l'école de Rubens.
SAVERY (jean) . né à Courtrai en 1597, élève de son oncle Roland
Savery, fut peintre de paysage dans la manière de sou maître. Il
mourut à Utrecht en 1655.
SAVERY (rolakd), né à Courtrai en 1576, élève de son père
Jacques Savery, peintre médiocre, qui l'exerça à peindre des poissons,
des oiseaux et autres animaux. Roland abandonna bientôt ce genre,
qui n'avait aucun attrait pour lui et qui ne lui promettait pas d'ave-
nir, pour s'adonner au paysage, dans lequel il réussit bien; il peignit
surtout avec beaucoup de talent des vues du Nord , des rochers, des
cascades et des sites sauvages. L'empereur Rodolphe, grand amateur
des beaux-arts et appréciateur des talents, lit venir à sa cour le jeune
peintre de Courtrai , et l'envoya dans le Frioul , pour dessiner les plus
beaux paysages de celte contrée; il s'acquitta de cette commission à
la satisfaction de son souverain, il revint à Utrecht, où il mourut
en 1639. Savery avait le fini de Paul Bril et de Breughel. On remar-
que cependant dans quelques-uns de ses tableaux un peu de séche-
resse dans la touche; tous ses ouvrages ont une teinte bleuâtre.
On a de lui, au Musée de La Haye, un tableau, représentant
Orphée apprivoisant des animaux aux sons de sa lyre. Un de ses plus
beaux paysages est celui où Ton voit saint Jérôme dans la solitude; il
fut gravé par Isaac.
SAVOYEN (charles vas), né à Anvers en 1619, peignit en petite
dimension presque tous les sujets d'Ovide ; il se plaisait surtout à
peindre le nu; son dessin fut moins correct que son coloris, qui est
d'un grand fini. Il mourut à Anvers en 1669.
SCHAAK, peintre de Rotterdam, mort avant 1691; il était peintre
de batailles, suivant Van Spaan.
SCIIAEKEN (Guillaume), né à Wcerd en 1755. 11 apprit à pein-
dre le paysage de Jean fiorrekens, à Anvers. Plus tard, il se livra à
l'étude du genre historique. Il fit, en 1785 , un voyage à Rome, où
280 scn.
il étudia pendant deux ans et demi; il parcourut en artiste diverses
contrées de l'Italie. De retour à Anvers, il fut nommé professeur de
l'Académie des Beaux-Arts de cette ville , et remplit, pendant vingt-
quatre ans. cet emploi- à la satisfaction générale. Il a formé pendant
ce temps un grand nombre d'artistes de mérite, parmi lesquels on
peut ci 1er avec gloire M r J. Van Brée.
SCHAGEN (gilles), bon peintre de portraits et de combats navals,
naquit à Alkmaar en 1616; il fut élève deSalomon Van Ravcsteinet
de Pierre Verbeeck; il voyagea en Angleterre, en Allemagne et en
France. Il mourut à Alkmaar en 1668.
SCHALCKEN (godeproi) , né a Dorlrecht en 1643, fut élève de
Samuel Van lloogslralen et de Gérard Douw. On a de cet artiste des
portraits admirables et des tableaux de chevalet qui ne le cèdent en
rien aux Gérard Douw cl aux Van Alieris. A Londres, il a peint de
grandeur naturelle le portrait de Guillaume III, roi d'Angleterre, et
a rivalisé dans ce genre avec les Kneller et les Kloosterman. Il est ce-
pendant préférable dans ses portraits en miniature et ses tableaux de
chevalet. Son mérite particulier est de s'être créé un genre dans
l'cilct du clair-obscur, qu'il étudiait à la lumière d'un flambeau, et
d'y avoir associé avec le plus grand succès la précieuse exécution de
son maître; en cela, il reste maître de ses recherches, car on ne lui
connaît point de rivaux. Ou reconnaît dans tous ses ouvrages l'effet
séduisant qu'il chercha à produire par la lumière du feu et môme
des rayons ardents du soleil. L'art des contrastes et des reflets , qu'il
a si bien conduits et si bien ménagés, donne à ses figures beaucoup
de relief; son dessin n'est pas très-correct, mais il rachète ce défaut
par la grâce et la vérité. Schalcken a fait de bons élèves; le plus dis-
tingué est Arnould Boonen. Il mourut à La Haye en 1706.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau de Schalcken,
Effet de lumière, fut vendu pour 4000 francs.
Le Musée d'Amsterdam possède cinq tableaux de lui; celui de La
Haye cinq aussi, et celui de Bruxelles un.
SCHALCKEN (jacques), né Oulrcmeuse, fut élève de son oncle
Godefroi Schalcken , dont il réussit à imiter la manière.
SCHALCKEN (marie), fille de Corneille Schalcken, recteur des
écoles latines à Dortrecht, sœur et élève du célèbre peintre Godefroi
Schalcken. Son genre fut de représenter dessujets de la vie privée.
Ses tableaux occupent une place honorable dans les plus riches
SCII. 281
cabinets. On remarque dans ses ouvrages un pinceau (endre et un
fini admirable.
SCHEFFER (JE An Baptiste), né & Manhcim, élève de Tischbein.
Ce peintre se fixa d'abord a Lo Haye, qu'il quitta bientôt pour se
filer à Rotterdam, où il épousa M llo C. La m me. Eu 1803, il abandonna
de nouveau cette ville avec toute sa famille , pour fixer définitive-
ment son domicile à Amsterdam. Il a fuit le portrait de S. M. Louis
Napoléon, roi de la Hollande. Au concours d<»s peintres en 1808,
J. fi. Scbeflfer remporta lo prix ; son tableau représentait l'amiral
hollandais Jacques Simonin. De Hyk, refusant la grâce que lui offrent
les Espagnols. Il avait envoyé trois autres tableaux à la même expo*
sitiou, dont l'un nous représente le portrait du peintre lui-même, et
l'autre celui de son épouse.
SCHEFFER (née lamme) est la fille du peintre Arie Lamme; elle a
fait des portraits eu miniature d'un coloris vrai et de la plus grande
ressemblance; elle a laissé de Ires-beaux dessins et quelques gravures
à IVau forte. Elle mourut à Paris eu 1830.
SCUEITS (Matthias), né à Hambourg, fut élève de Philippe Wou-
wermans à Harlem; il suivit ensuite la manière de Teniers, et pei-
gnit des scéms champêtres. Il vivait vers 1680.
SCUELL1NK.S (d a ru kl), né à Amsterdam en 1034, fut bon peintre
de paysages. H mourut en 1701.
SGI1ELL1NKS (Guillaume), bon peintre d'histoire et de paysage,
naquit à Amsterdam eu 1032. H voyagea en Angleterre, en France,
en Italie et en Suisse; ses compositions savantes et bien ordonnées
décèlent le maître; sou dessin est correct, plein de finesse et d'un
grand fini; sa manière et son coloris approchent beaucoup de ceux
de Charles Du Jardin; les fonds de ses paysages, qui sont dans le
genre de ceux de Jean Lingelbacb , sont terminés encore avec plus
d'art. Il mourut a Amsterdam en 1678.
SCIIELTEM A (taco) , né à Uarlingue eu 1760, apprit le dessin
pendant six mois sous la direction de P. Piera. Il se livra ensuite à
l'étude de la nature et à celle des ouvrages des meilleurs maîtres. Il
lit aussi le voyage de Dusseldorp, où il copia quelques tableaux du
célèbre Ant. Van Dyck; il parcourut alors la Saxe, et y fit dans la
manière de ce grand peintre les portraits de plusieurs personnes de
distinction. Il revint après dans sa patrie, où il obtint autant do
succès qu'a l'étranger; il habita alternativement Rotterdam et Am-
sterdam. C'est Scheltema qui a fait les portraits de tous les fondateurs
et directeurs de la Société batave à Rotterdam, qui se trouvent
36
581 SCB.
encore de nos jours dans un des salons de la Bourse. 11 a fait de
nombreux tableaux de famille, donl lea figures son! de grandeur
naturelle et qu'il a représentées souvent dans des paysages et arec
beaucoup d'accessoires. Dans cette manière, il a peint son oncle
G. Van Symegen (I) et son père I). Van Nymegen à l'âge de quatre-
vingt-onze ans. Il mourut près d'Arnhem en 1837.
SCIIENCK |sm.). Voyez Tillimajs.
SCIJENDEL (bersabd), né à Harlem en 1634, fut bon peintre
d'histoire il de conversation* dans la manière de Brakenbourg; il
représentait souvent îles félis bachiques, des assemblées et des sujet)
comiques : il dessina et coloria bien. 1! mourut à Harlem en 1693.
SCHM1DT [luicj, naquit à Amsterdam en 1740. i ■
les premières leçons de peinture de Jean Van Huysum, il devint élève
de J. 11. Quinkhart, sous lequel il étudia pendant six années consé-
cutives: il débuta dans l'art en 1760, el se fit connaître par quelques
portraits ; ses succès ne répondant pas à ses désirs, il abandonna ce
genre pour le paysage, élude à laquelle il se livra avec ardeur, lia
peint dans ce genre de beaux tableaux de concert avec Jurîaau Àu-
driessen. Depuis 1772. il ne peignit plus qu'à de rares intervalles; il
s'occupa exclusivement à donner des leçons cl à cultiver la musique
et la poésie: il nous a laissé comme œuvres littéraires quelques comé-
dies el une traduction hollandaise de la vie de P. P. Rubeus.
Isaac Schmidl fut un des fondateurs de l'Académie de dessin d'Am-
sterdam, qui fut instituée en 1759: il en resta un des directeur!
jusqu'à sa mort; il fut également le fondateur de la Société de mu-
sique, connue sous le nom de Harmonica, et qui, dans la suit*;
s'occupa d'autres arts el scieuces, tel que le dessin, la poésie cl la
physique. 11 mourut à Amsterdam en 1818 , à l'âge de soîxanle-dii-
liuit ans.
SCHM1DT (isaac BiïwtRi). peintre de portraits, filsel élève d'lts«
Schmidl. naquit à Amsterdam: il s'occupa surtout à donner drsleçac
de dessin et de mathématiques. 11 remporta cependant plusieurs ai
dailles à l'Académie de la ville , a la Société Félix Meritit et à la
Société connue sous la dénomination de Y Art est notre but. Il fut
professeur de l'école militaire à Delfl, où il mourut en 1826.
SCHOEKMAKER v Finnsz. jus), né à Dortrechl en 1755, pein-
tre de vues de villes dans le goût de Tan der Heyde- ; ses ouvrage)
<l)En 179J, Scbcltrma eponw iuTn Njwem, fine wwjne
6neaaiqM*F*aV
SCH. 283
ont parlie des collections de-Zuylen van Nyevelt, Onderwater van
Puthoek et autres. Aux expositions ils reçurent des éloges des con-
naisseurs; à l'exposition de Dortrecht, il se trouvait quatre tableaux
de lui, dont l'un était garni de vaisseaux et de figures peints par
J. G. Schotel.
SCHOONJANS (àhtoihe) , bon peintre d'histoire et de portraits,
naquit à Anvers en 1650. 11 voyagea en Italie, où il fut surnommé
Pharazius; il se rendit ensuite à Vienne, où il fut nommé peintre de
Tempereur Léopold. Il quitta cette ville, après un court séjour, pour
parcourir la Hollande. Il mourut à Uusseldorp en 1717.
SCHOOR (Nicolas vais), né à Anvers en 1666, fut bon peintre
d'histoire; il peignit souvent des nymphes, des génies et des jeux
d'enfants pour Morel, peintre de fleurs, et pour Rysbrack , paysagiste.
, D mourut à Anvers en 1726.
Au Musée de Gand, on a de lui le portrait équestre de Charles II,
roi d'Espagne, âgé de dix-huit ans.
SCHOOREEL (jean), ou Jean Van Schorel, naquit en 1495 en
Hollande, dans un village dont il porte le nom; il étudia d'abord
•ou» Jacob Cornelisz. , et ensuite sous Jean De Mabuse; il s'attacha
bientôt après à Albert Durer, avec lequel il se lia d'amitié et qui lui
donna d'utiles conseils et des encouragements. Après avoir parcouru
presque toute l'Allemagne, il partit pour la Terre Sainte : arrivé à
Jérusalem, il peignit tout ce que la ville et ses environs lui offraient
de curieux. A son retour il travailla quelque temps à Venise, et se
rendit de là à Rome, où il étudia les chefs-d'œuvre de Raphaël et de
Michel-Ange, ainsi que l'antique; il s'appliqua au portrait, et fit pen-
dant son séjour dans cette ville, celui du pape Adrien VI, qui lui
donna l'intendance des ouvrages du Belvédère. Après la mort du
pape, il revint àUlrecht.où il mourut en 1562. Schorel peignit
presque toujours pour des princes ou des rois : lorsqu'il se fut fixé à
Utrecht , il fit une grande quantité d'ouvrages, qui furent pour la
plupart détruits pendant les guerres de religion ; ce qui put en réchap-
per fut pris par Philippe II, qui le fit transporter en Espagne. Martin
Heemskcrke et Antoine Horo furent ses élèves. Ce dernier fit son por-
trait avant sa mort. Schorel excellait encore dans la musique et dans
la poésie; il parlait aussi plusieurs langues.
On a de lui, au Musée de Bruxelles: l'Adoration des Mages, ta-
bleau à deux volets. Au Musée d'Amsterdam, deux tableaux : une
Harie-Madelaine et un tableau emblématique. Dans la galerie de
rhôld-de-ville d'Ulrecht se trouvent encore cinq de ses tableaux de
282 SCH.
encore de nos jours dans un des salons de la Bourse. Il a fait de
nombreux tableaux de famille, dont les figures sont de grandeur
naturelle et qu'il a représentées souvent dans des paysages et avec
beaucoup d'accessoires. Dans cette manière, il a peint son oncle
G. Van INymegen (1) et son père D. Van Nymegen à l'âge de quatre-
vingt-onze ans. Il mourut près d'Arnhem en 1837.
SCHENCK (sim.). Voyez Tillemaxs.
SC H EN DEL (berbard), né à Harlem en 1634, fut bon peintre
d'histoire et de conversations dans la manière de Brak en bourg; il
représentait souvent des fêtis bachiques, des assemblées et des sujets
comiques; il dessina et coloria bien. Il mourut à Harlem en 1693.
SCHM1DT (isaac) , naquit à Amsterdam en 1740. Après avoir reçu
les premières leçons de peinture de Jean Van Huysum, il devint élève
de J. Al. Quinkhart, sous lequel il étudia pendant six années consé-
cutives; il débuta dans l'art en 1760, et se fit connaître par quelques
portraits ; ses succès ne répondant pas à ses désirs, il abandonna ce
genre pour le paysage, étude à laquelle il se livra avec ardeur. Il a
peint dans ce genre de beaux tableaux de concert avec Juriaan Ân-
driessen. Depuis 1772, il ne peignit plus qu'à de rares intervalles; il
s'occupa exclusivement à donner des leçons et à cultiver la musique
et la poésie; il nous a laissé comme œuvres littéraires quelques comé-
dies et une traduction hollandaise de la vie de P. P. Rubeus.
Isaac Schmidt fut un des fondateurs de l'Académie de dessin d'Am-
sterdam, qui fut instituée en 1759; il en resta un des directeurs
jusqu'à sa mort; il fut également le fondateur de la Société de mu-
sique, connue sous le nom de Harmonica, et qui, dans la suite,
s'occupa d'autres arts et sciences, tel que le dessin, la poésie et 11
physique. Il mourut à Amsterdam en 1818, à l'âge de soixante-dix-
huit ans.
SCHMIDT (isaac riewert) , peintre de portraits, fils et élève d'baac
Schmidt, naquit à Amsterdam ; il s'occupa surtout à donner des leçons
de dessin et de mathématiques. 11 remporta cependant plusieurs mé-
dailles à l'Académie de la ville, à la Société Félix Merilis et à h
Société connue sous la dénomination de Y Art est notre but. II fut
professeur de l'école militaire à Delft, où il mourut en 1826.
SCHOENMAKER (pietkrsz. jbah), né à Dortrecht 60 1756, pein-
tre de vues de villes dans le goût de Van der Heyden; ses ouvrages
(1) En 179 J, Scheltema épousa M ,,e Jocomina Yan Nymegen, fille unique du pein-
tre du même nom.
SGH. 28$
font partie des collections deZuylen van Nyevelt, Ondcrwater van
Puthoek et autres. Aux expositions ils reçurent des éloges des con-
naisseurs; à l'exposition de Dortrecht, il se trouvait quatre tableaux
de lui, dont l'un était garni de vai.sseaux et de figures peints par
J. C. Schotel.
SCHOONJANS (AKTOiif e) , bon peintre d'histoire et de portraits,
naquit à Anvers en 1650. 11 voyagea en Italie, où il fut surnommé
Pharazius; il se rendit ensuite à Vienne, où il fut nommé peintre de
l'empereur Léopold. Il quitta cette ville, après un court séjour, pour
parcourir la Hollande. H mourut à Uusseldorp en 1717.
SCHOOR (nigolas van), né à Anvers en 1666, fut bon peintre
d'histoire ; il peignit souvent des nymphes, des génies et des jeux
d'enfants pour Morel , peintre de fleurs, et pour Rysbrack , paysagiste.
Il mourut à Anvers en 1726.
Au Musée de Gand, on a de lui le portrait équestre de Charles II,
roi d'Espagne, âgé de dix-huit ans.
SCHOOREEL (jean), ou Jean Van Sghorel, naquit en 1495 en
Hollande, dans un village dont il porte le nom; il étudia d'abord
sous Jacob Gornelisz. , et ensuite sous Jean De Mabuse; il s'attacha
bientôt après à Albert Durer, avec lequel il se lia d'amitié et qui lui
donna d'utiles conseils et des encouragements. Après avoir parcouru
presque toute l'Allemagne, il partit pour la Terre Sainte : arrivé à
Jérusalem, il peignit tout ce que la ville et ses environs lui offraient
de curieux. A son retour il travailla quelque temps à Venise, et se
rendit de là à Rome, où il étudia les chefs-d'œuvre de Raphaël et de
Michel-Ange, ainsi que l'antique; il s'appliqua au portrait, et fit pen-
dant son séjour dans celte ville, celui du pape Adrien VI, qui lui
donna l'intendance des ouvrages du Belvédère. Après la mort du
pape, il revint àUtrecht, où il mourut eu 1562. Schorel peignit
presque toujours pour des princes ou des rois : lorsqu'il se fut fixé à
Utrecht, il fit une grande quantité d'ouvrages, qui furent pour la
plupart détruits pendant les guerres de religion; ce qui put en réchap-
per fut pris par Philippe II, qui le fit transporter en Espagne. Martin
Heemskerke et Antoine Moro furent ses élèves. Ce dernier fit son por-
trait avant sa mort. Schorel excellait encore dans la musique et dans
la poésie; il parlait aussi plusieurs langues.
On a de lui, au Musée de Bruxelles: l'Adoration des Mages, ta-
bleau à deux volets. Au Musée d'Amsterdam, deux tableaux : une
Harie-Madelaine et un tableau emblématique. Dans la galerie de
l'hôtel-de-ville d'Utrecht se trouvent encore cinq de ses tableaux de
S81 SCH.
quelque importance ; ils sont étroits et représentent les portraits de
trente-huit abbés qui firent le pèlerinage de la Terre Sainte; hsdeui
premiers tableaux, qui contiennent douze portraits, paraissent être
de la même main et sont attribués à Score I. dont le portrait est le
huitième sur le premier tableau , avec l'inscription suivante: Béer
Jan Score l wt Uolland scildere, vicaris t* S. Jant, 1520.
SCH00TEN (georgb va*), né à Leide en 1587, élève de Kouraet
Van der Macs, fut bon peintre d'histoire et de portrait. Il mourut à
Leide en 1G58.
SCHOTEL (jean chrétien), né à Dort redit en 1787, fut d'abord
élève de Meulemaus, ensuite de Schouman, sous lequel il s'occupa
pendant deux ans à peindre des marines à l'aquarelle et à l'encre de
Chine. Depuis 1818, confiant dans ses propres forces, il n'eut plus
d'autre maître (pie la nature : pour mieux l'étudier, il s'aventura
quelquefois dans un léger bateau sur une mer agitée; aussi ses ma-
rines, qui sont d'une grande \érité, ont-elles toujours excité une
grande admiration. A celte époque, plusieurs de ses amis, amateurs
éclairés de l'art, rengagèrent à s'essayer dans la peinture à l'huile:
il réussit avec beaucoup de bonheur dans ce genre; deux tableaui
qu'il exposa au salon d'Amsterdam, en 1818, furent accueillis arec
la plus grande faveur par le monde artistique, et furent vendus à
des prix trés-élevés; l'un représente une violente tempête, l'autre une
mer agitée avec un ciel serein. A partir de ce temps, il ne cessa de
travailler avec la plus grande ardeur : ses fortes études et ses disposi-
tions naturelles le rendirent le rival de Bakhuysen. En 1814 et 1817,
il travailla de concert avec son maître M. Schouman , à l'achèvement
de deux tableaux historiques, dont l'un représente la retraite préci-
pi.ée des Français après leur échec devant la ville de Dortrecht,au
commencement de 1814; ce tableau est en possession de la société
littéraire Diversa sed una, à Dortrecht. L'autre tableau représente le
bombardement d'Alger et la destruction de la marine algérienne dans
le port de la ville, par les flottes réunies des Anglais et des Hollan-
dais, le 31 août 1816; ce tableau a été acheté par M. Van Poliën van
Nieulaud. Schotel étudiait constamment et ne prenait d'autre guide
que la nature : ses ciels sont aériens, ses eaux sont de la plus belle
transparence dans une mer calme, et d'une agitation vraie dans une
tempête. 11 égala G. Van de Veldc le Jeune dans la limpidité de l'eau,
et le célèbre Bakhuysen dans l'agitation des mers. Tous ses tableaux
attestent des connaissances marines incontestables et le plus grand fiai
jusqu'aux moindres détails.
SCII. 285
Cepi'iiilre, qui jouissait d'une grande réputation, reçut des dis-
tinctions fort honorables de divers souverains. S. 31. Guillaume I le
nomma chevalier du Lion néerlandais. Eu 1827, il vendit deux de ses
tableaux au prince d'Orange, qui en fit don à L'empereur de Russie,
qui à son tour, comme gage de sa satisfaction, envoya à Fauteur de
ers ouvrages, par l'intermédiaire du prince Galalziu, une tabatière
d'or, richement garnie de piems précieuses. Il exposa au salon de
Bruxelles, en 1821, une grande marine, qui fut acquise par M. le
baron de Nagell, et le beau tableau qu'il exposa au salon de Gand
m 1823, lui mérita la grande médaille. Il était membre correspon-
dant de l'Institut royal des Pays-lias, membre de la société Victura,
èDortreehl. En 1827, il exposa un tableau à Paris et reçut la médaille
d'or de la l r# classe; il avait déjà reçu de pareilles marques d'honneur
de 8. M. Louis XVIII et de Charles X. En 1833, il fut nommé membre
de l'Académie royale dis Beaux-Aria de Berlin, et il était membre des
Aeadémics royales des Beaux-Arts d'Amsterdam et d'Anvers.
Eu 183G, Se hôtel exposa un tableau à l'exposition de Bruxelles;
il reçut à cette occasion du gouvernement belge une médaille d'or
Comme marque de son admiration.
Ce grand peintre mourut à Dortrecht le 21 décembre 1838, sin-
cèrement regretté par les amateurs de l'art qu'il avait cultivé avec
Un si noble succès.
8CHOUMAN (aart), peintre de portraits, d'histoire, de paysages,
d'animaux et d'oiseaux, naquit à Dordrecht en 1710; il fut élève
d'Adrien Van der Burgh; ses nombreux tableaux représentent eu
partie des sujets tirés des Métamorphoses d'Ovide. 11 composa aussi
quelques tableaux de chevalet; il travailla le plus souvent aux ouvra-
ges d'or ne me uts pour salons,
Sehoumau est considéré comme peintre de mérite. En Hollande,
il acquit une grande réputation comme peintre d'oiseaux ; il étudia
dans ce genre les ouvrages de J. Wecuinx et de M. lloudekoeter, et
lurtout la nature. On ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ses
tableaux de la peinture ou du coloris. 11 a toujours demeuré à La Haye;
il y est mort eu 1792, à l'Age de quatre-vingt-deux an*.
SGIIOVAERTS (Christophe), né à Ingolstad, a peint des vues et
des paysages animé* de l ré h- bel les figures; ses ouvrages méritèrent ù
tel point l'estime des connaisseurs, que l'Electeur de Bavière le nom-
ma sou peintre et lui fit faire de beaux tableaux pour sa galerie de
Munich; il demeura aussi quelque temps dans les Pays-Bas. Au Musée
de Paris, il existe de ce peintre deux vues des bords du Rhin, il est
mort en 1594.
286
SCH.
SC H UT (corneille); né à Anvers en 1590, fut élève de Rubens,
selon Weyerman et Iloubraken ; des écrivains français prétendent
qu'il fut un des ennemis de ce grand peintre, qui ne se vengea de
lui qu'eu lui procurant de l'ouvrage. Quoiqu'il en soit, Scbul fut un
peintre d'histoire fort habile et aussi bon poète que bon graveur.
Ses compositions respirent une imagination vive et féconde et sont
pleines de feu et de vie. Son coloris, quoique vrai, tire cependant quel-
quefois sur le gris. Le père Seghers l'employa souvent à peindre les
figures de ses tableaux. Schut mourut à Anvers en 1649.
Ou voit de ce peintre à Anvers, à l'église saint Jacques : la Vierge
pleurant sur le corps de son fils. — Le Christ mort.
A l'église Notre-Dame : l'Assomption de la Vierge. Dans la coupole
de celte église : saint Charles Borromée. — La Circoncision et l'As-
somption de la Vierge.
Au Musée de cette ville : saint George. — Le Sauveur et la Vierge
donnant l'indulgence à saint François.
Au Musée de Bruxelles : le portrait de la Vierge et une esquisse
du martyre de saint Jacques. Les guirlandes de fleurs de ces tableaux
sont peintes par Daniel Seghers.
Dans la vente des tableaux de la galerie de M. Agua do, marquis
de Las Marismas, à Paris, au mois de mars 1843, les tableaux sui-
vants de Corneille Schut ont été vendus : uu saint Sebastien, deux
figures, pour 101 francs; un jeune saint Jean endormi, deux figures,
pour 990 francs, et un jeune saint Jean-Baptiste, deux figures, pouf
305 francs.
SCHUUR (Théodore vàh der) , bon peintre d'histoire, de po*\
traits, d'architecture et de perspective, naquit à La Haye en 1628;!
se rendit à Paris, où il fut élève de Sebastien Bourdon; il parcourut
ensuite l'Italie et y étudia les œuvres de Raphaël et de Jules Ho» 1
main ; il reçut dans ce pays le surnom de l'Amitié; tous ses ouvra-
ges sont achevés dans la manière italienue. Il mourut à La Htjtj
en 1705.
SCHUDRMANS (ainse marie), née à Utrecht en 1607, peignit
l'histoire, le portrait, les fleurs et les oiseaux et toutes sortes d'insco»
tes; elle excella dans ces divers genres; son dessin surtout fut très 4 :
correct. Vossius, Saumaise, Kats , Andréas et le Laboureur font
plus grands éloges de cette femme célèbre, qui écrivit en latin,
grec, en hébreu, en syriaque, en chaldéen, en espagnol , en ital
en allemand et en français; elle était encore grande musicienne,
gravait à l'eau forte et sur le cristal avec le diamant. Tous ses ouvr*
SOI. — SEG. 587
gfi 10 ni fort estimés. Ello mourut à Allona, près do Hambourg,
en 1678.
8CHWEGMAN (hbium), peintre do fleurs, naquit près de Har-
km; il fut élève de l\ Van Loo, s occupa le plus souvent de dessin
et de gravure ; dans celte dernière partie, il a mémo obtenu des mé-
diillri. Il mourut à Harlem en 181 (i.
8CHWE1CHÀRT (hbnm Guillaume), né dans le Hrandehourg
fn 1746, fut élève du peintre italien Girslamo Lapis. Parvenu à une
certaine supériorité dans l'art , il se rendit en Hollande et alla fixer
H résidence ù La Haye; il était peintre de paysages et d'hivers, avec
figures et animaux , et nous a laissé dans ce genre des tableaux pleins
de mérite. Il a fait aussi des portraits et gravé fies paysages. En 1780,
il partit pour Londres, où il mourut en 1707.
8CHULTSZ. (jban Christophe), né à Amsterdam en 1749, fut
élèvo de son père, qui était peintre de payaagea, et travaillait dans
l'atelier de Troost vau Groeueudoelcu, et dont le talent était très-
Utimé. Jean Christophe Schultx. donnait des leçons de dessin et pei-
gnait des paysages; il était doyen du corps des peintres de saint Luc
k Amsterdam. Le peintre de paysages et d'animaux 11. Stokvisch fut
Mève de J. C. Schultsz. Il mourut i\ Amsterdam en 1812.
SEB1LLE (gysbkrt), Hollandais, bourgmestre de Weesp; suivant
l'auteur d'une histoire moderne de la Hollande ou de l'état actuel do
Se pays, un tableau, plein de mérite, représentant le Jugement do
itlomon, et qui se trouve ù l'holel-de-ville de Weesp, dans la salle
10 justice, au-dessus de la place des échevins, appartient i\ Sebillc.
Dn peut encore voir de lui, dans la chambre de réunion des éche-
rins do cette ville, un tableau composé d'une assemblée des bourg-
mestres, baillis et échevius de Weesp, en 1G52. Il s'en trouve encore
le lui dans d'autres appartements de cet édifice.
SEEUW (martin de), né à Romerswalen en 1520, fut bon pein-
tre d'histoire , quoique sa manière prompte et facile accuse quelque-
fois de la négligence. Il mourut à Middclbourg en 1574.
SEG H ERS (danikl), né à Anvers en 151)0, entra fort jeune dans
l'ordre des Jésuites en qualité de frère laïc. l>e là lui vient le sur-
nom do père Seghers; il fut élève de Jean Breughel et s'adonna à la
peinture des fleurs qu'il rendait avec une fraîcheur et une légèreté
étonnante; le choix, la délicatesse et le sentiment distinguent ses
ouvrages et désignent un peintre aussi habile que bon observateur.
11 disposait ordinairement ses fleurs eu guirlandes ou en festons, de
manière à ménager de la place pour un autre tableau. H dut à son
286 SCH.
SC HUT (corneille); né à Anvers en 1590, fut élève de Rubens,
selon Weyerman et Houbraken; des écrivains français prétendent
qu'il fut un des ennemis de ce grand peintre, qui ne se vengea de
lui qu'en lui procurant de l'ouvrage. Quoiqu'il en soit, Schut fut un
peintre d'histoire fort habile et aussi bon poète que bon graveur.
Ses compositions respirent une imagination vive et féconde et sont
pleines de feu et de vie. Son coloris, quoique vrai, tire cependant quel-
quefois sur le gris. Le père Seghers l'employa souvent à peindre les
figures de ses tableaux. Schut mourut à Anvers en 1649.
On voit de ce peintre à Anvers, à l'église saint Jacques : la Vierge
pleurant sur le corps de son fils. — Le Christ mort.
A l'église Notre-Dame : l'Assomption de la Vierge. Dans la coupole
de cette église : saint Charles Borromée. — La Circoncision et l'As-
somption de la Vierge.
Au Musée de cette ville : saint George. — Le Sauveur et la Vierge
donnant l'indulgence à saint François.
Au Musée de Bruxelles : le portrait de la Vierge et une esquisse
du martyre de saint Jacques. Les guirlandes de fleurs de ces tableaux
sont peintes par Daniel Seghers.
Dans la vente des tableaux de la galerie de M. Aguado, marquis
de Las Marismas, à Paris, au mois de mars 1843, les tableaux sui-
vants de Corneille Schut ont été vendus : un saint Sebastien, deux
figures, pour 101 francs; un jeune saint Jean endormi, deux figures,
pour 990 francs, et un jeune saint Jean-Baptiste, deux figures, pouf
305 francs.
SCHUUR (Théodore vah der) , bon peintre d'histoire, de por*
traits, d'architecture et de perspective, naquit à La Haye en 1628;!
se rendit à Paris, où il fut élève de Sebastien Bourdon; il parcourut
ensuite l'Italie et y étudia les œuvres de Raphaël et de Jules Ro-
main ; il reçut dans ce pays le surnom de l'Amitié; tous ses ouvra*
ges sont achevés dans la manière italienne. 11 mourut à La Haye
en 1705.
SCHUDRMANS (ainse marie), née à Utrecht en 1607, peign»
l'histoire, le portrait, les fleurs et les oiseaux et toutes sortes d'insec-
tes; elle excella dans ces divers genres; son dessin surtout fut très-
correct. Vossius, Saumaise, Kats , Andréas et le Laboureur font kf
plus grands éloges de cette femme célèbre, qui écrivit en latin, ci
grec, en hébreu, en syriaque, en chaldéen, en espagnol , en italien,
en allemand et en français; elle était encore grande musicienne, ei
gravait à l'eau forte et sur le cristal avec le diamant. Tous ses ouvra-
SOL — SEG. 287
ces sont forl estimés. Elle mourut à ÀUona, près de Hambourg
en 1678.
SCHWEGMÀN (henri), peintre de fleurs, naquit près de Har-
lem; il fut élève de P. Van Loo, s'occupa le plus souvent de dessin
et de gravure ; dans cette dernière partie, il a même obtenu des mé-
dailles. 11 mourut à Harlem en 1816.
SCHWE1CHART (henri Guillaume), né dans le Brandebourg
en 1746, fut élève du peintre italien Girslamo Lapis. Parvenu à une
certaine supériorité dans l'art, il se rendit en Hollande et alla fixer
ta résidence à La Haye; il était peintre de paysages et d'hivers, avec
figures et animaux, et nous a laissé dans ce genre des tableaux pleins
de mérite. Il a fait aussi des portraits et gravé des paysages. En 1786,
il partit pour Londres, où il mourut en 1797.
SCHULTSZ. (jeah Christophe), né à Amsterdam en 1749, fut
élève de son père, qui était peintre de paysages, et travaillait dans
l'atelier de Troost vati Groenendoeleu, et dont le talent était très-
ealimé. Jean Christophe Schultz. donnait des leçons de dessin et pei-
gnait des paysages; il était doyen du corps des peintres de saint Luc
à Amsterdam. Le peintre de paysages et d'animaux H. Stokvisch fut
élève de J. G. Schultsz. 11 mourut à Amsterdam en 1812.
SEB1LLE (gysbert) , Hollandais , bourgmestre de Weesp; suivant
l'auteur d'une histoire moderne de la Hollande ou de l'état actuel de
Ce pays, un tableau, plein de mérite, représentant le Jugement de
Salomon, et qui se trouve à l'hôtel-de-ville de Weesp, dans la salle
de justice, au-dessus de la place des échevins, appartient à Sebille.
On peut encore voir de lui, dans la chambre de réunion des éche-
vins de celte ville, un tableau composé d'une assemblée des bourg-
mestres, baillis et échevins de Weesp, en 1652. Il s'en trouve encore
de lui dans d'autres appartements de cet édifice.
SEEUW (haetir de), né à Romerswalen en 1520, fut bon pein-
tre d'histoire, quoique sa manière prompte et facile accuse quelque-
fois de la négligence. Il mourut à Middel bourg en 1574.
SEGRERS (daniel), né à Anvers en 1590, entra fort jeune dans
Tordre des Jésuites en qualité de frère laïc. De là lui vient le sur-
nom de père Seghers ; il fut élève de Jean Breughel et s'adonna à la
peinture des fleurs qu'il rendait avec une fraîcheur et une légèreté
étonnante; le choix, la délicatesse et le sentiment distinguent ses
ouvrages et désignent un peintre aussi habile que bon observateur.
Il disposait ordinairement ses fleurs en guirlandes ou en festons, de
manière à ménager de la place pour un autre tableau. Il dut à son
Î88 SEG.
génie inventif autant qu'à sa fidèle imitation la gloire qu'il se pré-
para dans l'avenir. Avec beaucoup moins de moyens qu'en eut dam
la suite le célèbre Van Huysum, il fut plus extraordinaire, et peut-
être aux yeux des hommes éclairées, est-il encore plus savant dans
l'invention, la chaleur et le goût. Rubens ne dédaigna pas d'associer
ses talents à relui de cet artiste. Plusieurs grands peintres, à l'imita-
tion de Rubens, employèrent le pinceau de Seghers pour couronner
ou entourer de guirlandes de fleurs des sujets de leur composition.
Les lis blancs, les roses, les fleurs d'oranger semblent toujours do-
miner dans ses ouvrages. Cette préférence est remarquable dans ses
tableaux les plus considérables et les plus renommés. S'il se propo-
sait de peindre un beau vase de fleurs, rien n'était oublié pour ani-
mer et rendre expressifs les degrés de la végétation, soit par l'éclat
que reprennent les couleurs aux premiers rayons de l'aurore, soit
par le parfum qu'elles semblent exhaler en ouvrant à la rosée leur*
calices, dont quelques insectes, ingénieusement amenés, se disputent
les sucs. La plus belle description des talents du Jésuite d'Anvers,
se trouve toute faite dans ses tableaux même.
Il reçut de S. A. Frédéric Henri, prince d'Orange, une palette en
or avec au tes et chapelet, eu échange d'un tableau dont il avait fait
présent à ce prince au nom de son ordre.
Au Musée d'Anvers, on possède de lui , une grande guirlande de
fleurs, au milieu de laquelle on voit saint Ignace, peint par Cor-
neille Sclmt, une guirlande de fleurs entoure l'image de la Vierge,
également peinte par Schut.
Au Musée de Bruxelles, on a le portrait de la sainte Vierge; il
est entourée de guirlandes de fleurs, supportées par des anges.
Au Musée de La Haye : la Vierge Marie et l'Enfant Jésus au milieu
de fleurs. La composition de ce tableau est riche et savante.
SEGHERS (gérard), né à Anvers en 1589, fut élève de Henri
Van Balen : il voyagea fort jeune en Italie; il étudia à Rome les ma-
nières des différents maîtres et s'attacha définitivement à celle de
Manfredi ; il la suivit très-longtemps et l'enrichit même par la force
et l'harmonie des couleurs. De retour à Anvers, la vogue qu'avaient
les ouvrages de Rubens, lui fit modifier sa manière; il s'en forma
une mixte qui tenait de Rubens et de Manfredi. Il mourut à Anvers
en 1651.
On a de lui, au Musée d'Anvers : saint Stanislas entrant dans Tor-
dre de saint Ignace. — Le Mariage de la Vierge. — La Vierge tenant
l'Enfant Jésus, et sainte Claire en adoration. — Sainte Thérèse en
SEG. — SEN. 380
• — La Vierge au Scapulaire. — Le Sauveur pardonnant aux
ura.
is l'église saint Jacques : Saint Yves. — Saint Charles Borromé.
int François Xavier à genoux devant la Vierge et l'Enfant Jésus.
îruges, dans l'église Nolre-Damo : l'Adoration des Mnges. —
il Sauveur, une copie de ce lableau.
rand, dans l'église saint Davon : le Martyre de saint Liévin.
ts l'église saint Michel : une Flagellation.
is l'église saint Pierre : le Christ guérissant un aveugle. — La
rection de Lazare.
xIIERS (ubaciile), Hollandais, excellent paysagiste, naquit en
et mourut en 1670. Cet artiste, doué de beaucoup de génie et
imagination fécondo, varia à l'infini ses compositions qui sont
grande richesse; les lointains de ses paysages sont remarqua-
; permettent à l'œil d'embrasser une immense étendue, souvent
oupée par des coteaux; les différentes nuances produites pur
de la lumière sur le terrain; les ombres qui contrastent si bien
» rayons du soleil ; la forme choisie de ses arbres, dont le fouillé
iché avec art; tout enfin rend ses ouvrages admirables aux yeux
nnaisseurs.
UN (jxan), peintre d'histoire et de portraits, naquit à Gaud
78; il fut élèvo d'Erasme Quillins, dont il approcha de fort
)n peut voir de lui à Tournai, dans l'église de saint Martin, un
ableau, qui représente ce saint déchirant son manteau pour en
r la moitié à un pauvre couvert do haillons.
fait beaucoup de tableaux d'autels pour les églises do Gand.
laye, il fit un grand nombre do portraits. A l'Age de soixante-
s, il fit encore ceux du marquis et de la marquise de Fénélon,
irent envoyés en ambassade à La Haye, auprès des Etats de
ide.
IAVE (j. a.), né ù Loo , à trois lieues d'Ypres, en 1758, pein-
i genre, membre do plusieurs académies et sociétés savantes.
eu quelque sorte pour rendre un hommage public à la mé-
de ce peintre que les arts venaient de perdre et dont le talent
)roductious étaient presqu'iuconnus en Belgique que les direc-
te l'Académie d'Ypres exposèrent en 1823, au salon de Gand,
ileau dont il leur avait fait présent et qui représentait l'atelier
nbrandt; l'urtiste y a figuré un grand nombre de peintres do
poque. L'Académie d'Ypres, pour lui témoigner sa gratitude,
nommé sou directeur honoraire. La Société des Beaux-Arts de
37
200 SIF. — SLA.
G and l'associa aussi à sa classe de peinture. La pureté du -dessin,
l'originalité de la composition et la parfaite imitation de la nature,
distinguent ses ouvrages qui sont peu connus en Belgique, mais fort
recherchés et répandus à l'étranger.
On voit de lui, à l'église de saint Loo, un tableau représentant les
sept œuvres de miséricorde.
SIEBRECHTS (jea*), né à Anvers en 1625, fut bon peintre de
paysages et d'animaux; il a fait plusieurs tableaux dans le goût de
Berghem et de Charles Du Jardin. 11 mourut en 1686.
On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau représentant deux
religieux de Tordre de saint François, dans un paysage agreste et
dans lequel il a rassemblé une grande quantité d'animaux de toute
espèce.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un intérieur de ferme, la
scène représente le départ pour les champs.
Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843, un ta-
bleau de Jean Siebrechts, paysage d'une grande composition, orné
richement de figures, a été vendu pour 620 francs.
SILO (adam), peintre de marines, naquit à Amsterdam en 1670;
il fit, pour l'amiral Grave, un beau tableau, représentant une tem-
pête. Cette savante composition lui acquit une grande réputation.
Le czar Pierre-le-Grand le fit venir auprès de lui pour diriger la
construction de ses vaisseaux, et le chargea d'enseigner cet art i
cinq jeunes Russes, qui lorsque ses leçons furent finies, lui offrireut
chacun eu reconnaissance 100 ducats; il fit encore pour le czar plu-
sieurs marines. Le dessin et le gabarit des vaisseaux sont seuls digues
d'éloges. Les ciels et les eaux manquent de vérité et de naturel. 9
mourut à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
S1NGHERS (jean), surnommé l'Allemand, fut bon peintre de
paysages; ses arbres sont variés; la forme et le feuillage de chaque
espèce sont exactement reproduits; il naquit dans le pays de Hesse
en 1510, et mourut à Anvers en 1558.
S1NJEUR (govert), Hollandais. 11 est cité par Van Spaan, parmi
les peintres de Rotterdam, comme ayant peint dans le goût de Phi-
lippe Wouwerman.
SLÂBBÂERT (charles). Cet artiste, qui n'est mentionné dans
aucune biographie artistique des autres nations, appartient par ses
ouvrages à l'Ecole hollandaise. Ses tableaux font partie de la galerie
du duc à Saltzhal. Le peintre Versteeg possédait dans sa collection,
SLI. — SME. 291
fui fut yendue en Angleterre après sa mort , un intérieur de Slab-
fcert, peint dans la manière d'Isaac Van Ostade.
Sans le catalogue d'une vente de tableaux qui eut lieu à La Haye,
n 1762, il se trouva de lui un tableau représentant une femme
renant de la soupe au lait.
Au Musée d'Amsterdam, on a un tableau de Slabbaert, représen-
int une femme qui coupe du pain et deux enfants en prière.
SLINGELANDT (corneille vah) , vivait vers la fin du XVII e siècle ;
mourut à Dortrecht. Selon Houbraken, il était connu sous le nom
b Rouget, parce qu'il avait fait deux fois le voyage de Rome par
ter.
SLINGELANDT (pierre va w) , né à Leide en 1640, élève de Gérard
ouw. On peut dire de cet artiste que s'il a surpassé son maître , c'est
i patience, et si celte vertu peut être comptée parmi les merveilles
e l'esprit humain , Slingelaudl s'en montre le phénomène. Ecoutons
ce sujet les autorités du temps. Houbraken en faisant l'éloge du
a va il singulier et minutieux de noire artiste, cite deux tableaux de
li , dont l'un représente une jeune fille tenant une souris par la
ueue, tandis qu'un chat cherche à s'en emparer; on distingue,
it-il, les poils du chat et de la souris; l'autre est un matelot, qui a
jr la tête un bonnet tricoté, dont on peut compter les mailles. Avec
n pareil talent on ne peut faire fortune, la postérité seule profite
,e ces chefs-d'œuvre de patience; aussi Slingelandt finit-il ses jours
lans la plus grande misère. 11 mourut en 1691. Ses ouvrages, qui se
om posent de très-peu d'objets, se paient aujourd'hui au poids
le l'or.
Le Musée d'Amsterdam possède deux de ses tableaux : l'un, qui est
me de ses plus grandes compositions, représente une scène d'inlé-
ieur; une société de paysans entoure un musicien et un jeune
hanteur. L'autre, le portrait d'un homme âgé; il est dans une niche
:l tient une montre à la main.
SLUYS (jacques van der) , né à Leide en 1660, fut élève d'Ary
)e Voys et de Pierre Van Slingelandt; il peignit dans la manière de
« dernier des sujets de mode, des assemblées, des jeux et des fes-
ins. La joie est peinte dans ses figures; son fini est séduisant, mais
on dessin est sans finesse; il y a de l'harmonie et du piquant dans
tes ouvrages. 11 mourut à Leide en 1736.
SMEES (jeah) , peintre de paysages et d'histoire d'Amsterdam. On
uppose qu'il mourut vers 1729, parce qu'à cette époque on vendit
a collection d'objets d'art, composée en grande partie de ses ouvra-
202 SMI. — SNE.
ges. Smees ornait ses paysages de ruines et de figures dans le goût de
Both.
SMIES (jacqubs), né à Amsterdam en 1765. Ce peintre s'occupa
presqu'exclusivement du dessin et de la gravure; il réussit très-bien
dans ces deux genres, ses ouvrages le prouvent suffisamment : quoi-
qu'il ait fait peu de tableaux à l'huile, il a peint cependant des ta-
bleaux de genre. Il remporta tous les prix de dessin à l'Académie de
la ville d'Amsterdam et à la Société Félix Meritis. II mourut à Amster*
dam le 11 août 1833.
SMITS (f.). Cet artiste est connu avantageusement comme peintre
de portraits à Rotterdam et à La Haye; il en a fait un grand nombre
de la plus grande ressemblance. A l'exposition d'Amsterdam eu 1808,
il se trouvait de lui un portrait d'homme très-remarquable.
SMITS (mcoiAs), né à Bréda eu 1672, fut bon peintre d'histoire;
il joignit une bonne couleur à un dessin correct; ses compositions
sont pleines de génie. Mort en 1731.
SMYTERS (anne) , mère de Lucas De Heere, élève de Franc. Flore,
dont il est déjà parlé. Anne Smyters eut un talent tout particulier
pour peindre en miniature des sujets de la plus petite dimension.
Van Mander donne la description d'un de ses petits chefs-dœuvre qui
fit l'admiration de tous les amateurs de son temps, par l'exactitude
que l'on trouva dans toutes les figures, qu'on pouvait Inasquer avec
un grain de blé.
SMËYERS (g.), le Vieux, de Malines. Dans une chapelle de l'église
de saint Rom bout à Malines, on voit de lui une Tentation de saint
Antoine.
SNAYERS (pierre), né à Anvers eu 1593, élève de Henri Van Ba-
len, voyagea en France et en Italie; il excellait à peindre l'histoire,
les batailles, le paysage et le portrait. L'archiduc Albert l'appela à
Bruxelles, le nomma son peintre et le gratifia d'une bonne pension.
11 mourut dans celte ville en 1003.
SNELL1NCK (jeaw) , né a Malines en 1544, peignit très-bien l'his-
toire et les batailles ; il eut un talent particulier pour imiter la fumée
de la poudre et la répandre en nuages légers sur ses champs de ba-
taille. 11 mourut à Anvers en 1G38.
SNELL1NKS (j.). G. Van Spaan le cite parmi les peintres de Rot-
terdam morts avant 1G91 ; il était bon peintre de paysages : les
ligures qui les ornent , sont attribuées à un autre peintre. Ses paysage*
sont le plus souvent boisés et montagueux; les ciels, les lointains et
l'eau qui les composent, sont d'une belle fonte et d'une touche très*
SNE. — SOE. 20S
lable. Cependant son dessin manque quelquefois de correc-
son clair-obscur n'est ni aussi vrai ni aussi léger que celui
;ker, quoique ses tableaux aient une grande ressemblance
x de ce peintre distingué.
DERS (frakçoi8), né à Anvers en 1679, fut élève de Henri
311. Peu de peintres sont arrivés au degré de supériorité que
t Sneyders pour peindre les fruits, les fleurs et les animaux
espèce; il eut surtout un talent merveilleux pour saisir les
lents des animaux : soit qu'il les représente dans leurs mo-
3 repos ou dans leurs moments de colère et de fureur, ses
>ù des sangliers se défendent contre des chiens, ses combats
i et de lions sont surtout remarquables pour l'énergie de l'ex-
; la rage, la férocité, l'adresse, la force de chacun des com-
, sont reproduites avec la plus grande vérité. Son talent pour
les fleurs et les fruits n'était pas moins grand; il est impos-
mieux faire ressortir la nature de chaque espèce : c'est bien
it, leur fraîcheur, leur transparence et leur velouté; il sut
ussi avec beaucoup d'art le plumage et le pelage des animaux,
os, Martin De Vos et Jordaens furent les premiers à apprécier
de ce grand artiste; ils se servirent de son pinceau pour
ces diverses parties dans leurs ouvrages, et réciproquement
tirent les figures de ses tableaux de petite dimension , qui
plus estimés. Sneyders avait un coloris vigoureux, une touche
hardie, qui s'alliaient parfaitement à la manière de ces
naitres.
lers mourut , en 1675, à Anvers, qu'il habita constamment;
intre de Philippe III, roi d'Espagne, et de l'archiduc Albert.
té des tableaux admirables.
usée de La Haye, on voit de lui : une Chasse aux cerfs, dont
ge est peint par Rubens, et une Cuisine avec des légumes et
tr; la figure est également peinte par Rubens.
u*éc d'Amsterdam : trois tableaux, l'un d'eux représente une
l'hippopotame et au crocodile.
[usée d'Anvers : un tableau représentant du gibier mort ,
sur une table; des cignes dans l'eau se défendant contre
n.
usée de Bruxelles : une table couverte de fruits, de légumes ,
ons, d'oiseaux et de gibier de différentes espèces.
tS (jeak), né à Bois-le-Duc en 1553, élève de Jacques Boon
illes Moslaert, devint habile paysagiste dans la manière de
29 i SOL, — SON.
son maitre; il voyagea en Italie: ses paysages sont d'un beau fini,
d'une manière prompte et pleine de feu, et d'une belle entente de
couleurs; il touchait les figures avec beaucoup d'esprit. Il mourut k
Parme en 1611.
SOLEMAKER ou SOOLMAKER (j. f.), bon peintre de paysage
et d'histoire , fut élève de Berghem. On prétend , avec quelque rat-
son, qu'il a quelquefois orné de figures et d'animaux, les tableau
de Wynants. 11 a fait aussi quelques ouvrages dans la manière de
Wouwcrmans et quelques copies des tableaux de ce dernier, dont le
coloris est trop rougeâtrc dans les parties claires et trop noir dans
les ombres.
Les tableaux de lui , qui sont au Musée de Bruxelles, attestent
son talent; un de ces tableaux représente la Réconciliation de Jacob,
et d'Esau, et un autre, une vue prise en Italie; le paysage est animé
par un troupeau qui s'abreuve à une fontaine.
Au Musée de La Haye : un paysage.
SOMEREN (berhard et paul van), furent deux peintres distin-
gués d'histoire et de portraits; ils naquirent à Anvers en 1579
et 1581. Bernard voyagea en Italie et vint s'établir avec son frère i
Amsterdam, ou ils moururent tous deux, Bernard en 1632 et Paul
en 1641.
SON (gborge van), né à Anvers en 1622, fut bon peintre de
fleurs et de fruits; ses tableaux sont très-recherchés. Il mourut à
Anvers en 1676.
SON (jean van), né à Anvers en 1661, élève de son père Geoip
Van Son ; il adopta sa manière et le surpassa en peu de temps. U
voyagea en Angleterre, et peignit dans ses tableaux des tapis turcs,
des rideaux d'étoffes d'or et d'argent, dont les différents effets for*
ment un ensemble plein d'harmonie et ajoutent à l'éclat de ses fleurs
et de ses fruits. Ses compositions sont grandes et réfléchies; il connu
à fond la théorie et la pratique de son art; sa touche est ferme «I
facile; ses fleuri ont de la vérité, de la variété et de la légèreté; aucuft
artiste que je sache ne l'a surpassé dans la perfection des raisins d
des pèches. Il mourut à Londres en 1723.
SONJE (jean), fut un des peintres hollandais qui fleurissaient i
Rotterdam au XVII e siècle; c'est un des artistes qui a produit le plo
de tableaux de son temps; il peignait des paysages montagneux cl
boisés dans la manière italienne. Les plans de ses tableaux sont ni
peu noirâtres; les ciels et les lointains en sont clairs et bien peints.
mais manquent d'harmonie. Ce peintre représenta avec tant de talen
SOU. — SPJL 29*
et de vérité les arbre» qu'il est facile d'en reconnaître l'espèce par le
feuillage et la forme. Il se distingua encore par ses figures qui sont
(fane touche si agréable et d'une si grande beauté qu'on les attribue
quelquefois à Charles Du Jardin. 11 a peint aussi dans le goût de
Herroan Saftle ve n , mais d'un coloris plus vert et d'une touche moins
iprituelle et moins finie.
SOUKENS (hemi), né à Salt-Bommel en 1680. étudia sous son
père jusqu'au moment où il reconnut la nécessité de se perfectionner
nus un meilleur maître; il entra donc chez un bon peintre de Bois-
k-Duc, qui compléta ses études et le mit à même d'entreprendre
lîec fruit un voyage en Italie. Il travailla quelque temps a Rome et
y acheva des tableaux et divers objets de sculpture. Après un court
séjour dans cette ville, il revint dans sa patrie. Sa santé chancelante,
qui ne l'empêcha pas de se livrer dans le commencement à ses étu-
des favorites , le mit bientôt hors d'état de les continuer. Il mourut à
fiommel en 1711, à l'âge de trenle-et-un ans. Son talent était alors
dans toute sa maturité; ses compositions historiques, emblématiques
et ses paysages sont des plus remarquables; il sut encore imiter les
chefs-d'œuvre des grands maîtres, particulièrement ceux de La ir esse,
irec une grande légèreté de pinceau; quoiqu'on connaisse peu de
les peintures , il est toutefois certain qu'il approcha beaucoup du
laleutde Gérard Hoet, et qu'il a fait lui-même le portrait que nous
avons de lui dans la manière de Schalcken.
SOUKENS (jean), fut élève de Jean Vorsterman; il vivait vers la
fin du XV II 6 siècle.
SOUTMAN (pierre), né à Harlem en 1580. élève de Rubens
Voyagea en Allemagne et fut nommé peintre de l'électeur de Bran-
debourg. Il peignit bien le portrait et l'histoire , et fut en grande es-
time à la cour de Berlin et de Varsovie. 11 se livra aussi à la gravure
pendant quelque temps. On a de lui plusieurs tableaux trèwcmar-
kks. Il mourut en 1653.
SPAENDONCK. (corneille vas), né à Tilbourg eu 1756. se ren-
dit en 1773 à Anvers, dans le but d'y apprendre le dessin et la pein-
ture. Après avoir fait quelque progrès dans cet art, il se rendit à
lalines et y fut élève de Herreyns; il fit aussi le voyage de Paris, où
il s'établit. 11 étudia la peinture des fleurs et des fruits sous les yeux
de sou frère, qui jouissait d'une grande réputation dans ce genre.
Ses ouvrages fureut accueillis avec faveur aux diverses expositions
de Paris. En 1818, il envoya un tableau de fleurs â l'exposition
l'Amsterdam, qui reçut un juste tribut d'éloges. 11 mourut à Paris à
291
SOI .. — SON.
M
Paol
son maître; il voyagea en Italie: ses paysages sont d'un beau fini y
d'une manière prompte et pleine de feu, et d'une belle entente dt
couleurs; il touchait les figures avec beaucoup d'esprit. Il mourut 4
Parme en 161 1.
SOLEMAKER ou SOOLMAKER (j. f.), bon peintre de paysage
et d'histoire , fut élève de Berghem. On prétend , avec quelque rai*
son, qu'il a quelquefois orné de figures et d'animaux, les tablearat
de Wynants. 11 a fait aussi quelques ouvrages dans la manière
Wouwermans et quelques copies des tableaux de ce dernier, dont
coloris est trop rougeâtrc dans les parties claires et trop noir dan*
les ombres.
Les tableaux de lui , qui sont au Musée de Bruxelles, attest
son talent; un de ces tableaux représente la Réconciliation de J
et d'Esau, et un autre, une vue prise en Italie; le paysage est a
par un troupeau qui s'abreuve à une fontaine.
Au Musée de La Haye : un paysage.
SOMEREN (berhard et paul van), furent deux peintres d
gués d'histoire et de portraits; ils naquirent à Anvers en 15'
et 1581. Bernard voyagea en Italie et vint s'établir avec son frère i
Amsterdam, où ils moururent tous deux, Bernard en 1632 et
en 1641.
SON (gborge van), né à Anvers en 1622, fut bon peintre dt
fleurs et de fruits; ses tableaux sont très-recherchés. Il mourut è T
Anvers en 1676.
SON (jean van), né à Anvers en 1661, élève de son père Geofgtf
Van Son ; il adopta sa manière et le surpassa en peu de temps. Il
voyagea en Angleterre, et peignit dans ses tableaux des tapis turct^
des rideaux d'étoffes d'or et d'argent, dont les différents effets
ment un ensemble plein d'harmonie et ajoutent à l'éclat de m
et de ses fruits. Ses compositions sont grandes et réfléchies; il oon
à fond la théorie et la pratique de son art; sa touche est ferme
facile; ses fleuri ont de la vérité, de la variété et de la légèreté; aueuft
artiste que je sache ne l'a surpassé dans la perfection des raisins 4K
des pêches. Il mourut à Londres en 1723.
SONJE (jean), fut un des peintres hollandais qui fleurissaient fc
Rotterdam au XVII e siècle; c'est un des artistes qui a produit le phi
de tableaux de son temps; il peignait des paysages montagneux
boisés dans la manière italienne. Les plans de ses tableaux sont
peu noirâtres; les ciels et les lointains en sont clairs et bien peints»
mais manquent d'harmonie. Ce peintre représenta avec tant de tak*t
SOU. — SPA. 29*
et de vérité les arbres qu'il est facile d'en reconnaître l'espèce par le
feuillage et la forme. H se distingua encore par ses figures qui sont
d'une touche si agréable et d'une si grande beauté qu'on les attribue
quelquefois à Charles Du Jardin. Il a peint aussi dans le goût de
Herman Saflleven , mais d'un coloris plus vert et d'une touche moins
spirituelle et moins finie.
SOUKENS (ratai), né à Salt-Bommel en 1680. étudia sous son
père jusqu'au moment où il reconnut la nécessité de se perfectionner
sous un meilleur maître; il entra donc chcx uu bon peintre de Bois-
le-Duc, qui compléta ses études et le mit à même d entreprendre
avec fruit un voyage en Italie. Il travailla quelque temps à Rome et
y acheva des tableaux et divers objets de sculpture. Après un court
séjour dans cette ville, il revint dans sa patrie. Sa santé chancelante,
qui ne l'empêcha pas de se livrer dans le commencement à ses étu-
des favorites, le mit bientôt hors d'état de les continuer. H mourut à
fiommel en 1711, à l'âge de trente-et-un ans. Son talent était alors
dans toute sa maturité; ses compositions historiques, emblématiques
et ses paysages sont des plus remarquables ; il sut encore imiter les
chefe-d œuvre des grands maîtres, particulièrement ceux de La ir esse,
•fec une grande légèreté de pinceau; quoiqu'on connaisse peu de
les peintures, il est toutefois certain qu'il approcha beaucoup du
talent de Gérard Hoet, et qu'il a fait lui-même le portrait que nous
' trous de lui dans la manière de Schalcken.
SOUKENS (jeak), fut élève de Jean Vorsterman; il vivait vers la
fin du XVII* siècle.
SOUTMAN (pierre), né à Harlem en 1580, élève de Rubens
voyagea en Allemagne et fut nommé peintre de l'électeur de Bran-
debourg. Il peignit bien le portrait et l'histoire . et fut en grande es-
time à la cour de Berlin et de Varsovie. Il se livra aussi à la gravure
pendant quelque temps. On a de lui plusieurs tableaux très-remar-
bles. Il mourut en 1653.
SPAENDONCK (corbeille yaîi), né à Tilbourg en 1756. se ren-
dit en 1773 à Anvers, dans le but d'y apprendre le dessin et la pein-
ture. Après avoir fait quelque progrès dans cet art. il se rendit a
Halines et y fut élève de Herreyns; il fit aussi le voyage de Paris, ou
il s'établit. 11 étudia la peinture des fleurs et des fruits sous les yeux
Je son frère, qui jouissait d'une grande réputation dans ce geure.
Ses ouvrages fureut accueillis avec faveur aux diverses expositions
le Paris. En 1818, il envoya un tableau de fleurs â l'exposition
i* Amsterdam, qui reçut un juste tribut d'éloges. 11 mourut à Paris à
291 SOI, — SON.
son mailre; il voyagea en Italie: ses paysages sont d'un beau fini,
d'une manière prompte et pleine de feu, et d'une belle entente de
couleurs; il louchait les figures avec beaucoup d'esprit. Il mourut i
Parme in 1611.
SOLEMAKER ou SOOLMAKER (j. f.), bon peintre de paysage
et d'histoire, fut élève de Berghem. On prétend, avec quelque rai-
son , qu'il a quelquefois orné de figures et d'animaux , les tableaux
de Wynanls. 11 a fait aussi quelques ouvrages dans la manière de
Wouwermans et quelques copies des tableaux de ce dernier, dont le
coloris est trop rougeâtre dans les parties claires et trop noir dans
les ombres.
Les tableaux de lui , qui sont au Musée de Bruxelles, attestent
son talent; un de ces tableaux représente la Réconciliation de Jacob
et d'Esau , et un autre, une vue prise en Italie; le paysage est animé
par un troupeau qui s'abreuve à une fontaine.
Au Musée de La Haye : un paysage.
SOMEREN ( Bernard et paul van), furent deux peintres distin-
gués d'histoire et de portraits; ils naquirent à Anvers en 1579*
et 1581. Bernard voyagea en Italie et vint s'établir avec son frère i
Amsterdam, ou ils moururent tous deux, Bernard en 1632 et Paul
en 1641.
SON (gborge vah), né à Anvers en 1622, fut bon peintre de
fleurs et de fruits; ses tableaux sont très-recherchés. H mourut à
Anvers en 1676.
SON (jean van), né à Anvers en 1661, élève de son père George
Van Son ; il adopta sa manière et le surpassa en peu de temps. Il
voyagea en Angleterre, et peignit dans ses tableaux des tapis turcs,
des rideaux d'étoffes d'or et d'argent, dont les différents effets for-
ment un ensemble plein d'harmonie et ajoutent à l'éclat de ses fleurs
et de ses fruits. Ses compositions sont grandes et réfléchies; il connut
à fond la théorie et la pratique de son art; sa touche est ferme et
facile; ses fleuri ont de la vérité, de la variété et de la légèreté; aucun
artiste que je sache ne l'a surpassé dans la perfection des raisins et
des pèches. Il mourut à Londres en 1723.
SON JE (jean), fut un des peintres hollandais qui fleurissaient i
Rotterdam au XVII e siècle; c'est un des artistes qui a produit le plus
de tableaux de son temps; il peignait des paysages montagneux et
boisés dans la manière italienne. Les plans de ses tableaux sont ua
peu noirâtres; les ciels et les lointains en sont clairs et bien peints,
mais manquent d'harmonie. Ce peintre représenta avec tant de talent
SOU. — SPA. 295
et de vérité les arbres qu'il est facile d'en reconnaître l'espèce par le
feuillage et la forme. 11 se distingua encore par ses Ggures qui sont
d'une touche si agréable et d'une si grande beauté qu'on les attribue
quelquefois à Charles Du Jardin. 11 a peint aussi dans le goût de
Herraan Saflle ven , mais d'un coloris plus vert et d'une touche moins
spirituelle et moins finie.
SOUKENS (hewri), né à Salt-Bommcl en 1680, étudia sous son
père jusqu'au moment où il reconnut la nécessité de se perfectionner
•ousun meilleur maître.; il entra donc chez un bon peintre de Bois-
le-Duc, qui compléta ses études et le rail à même d'entreprendre
avec fruit un voyage en Italie. 11 travailla quelque temps à Rome et
y acheva des tableaux et divers objets de sculpture. Après un court
séjour dans cette ville, il revint dans sa patrie. Sa santé chancelante,
qui ne l'empêcha pas de se livrer dans le commencement à ses étu-
des favorites, le mit bientôt hors d'état de les continuer. 11 mourut à
Bommel en 1711, à l'âge de trenle-ct-un ans. Son talent était alors
dans toute sa maturité; ses compositions historiques, emblématiques
et ses paysages sont des plus remarquables; il sut encore imiter les
chefs-d'œuvre des grands maîtres, particulièrement ceux de Lai r esse,
itec une grande légèreté de pinceau; quoiqu'on connaisse peu de
ses peintures, il est toutefois certain qu'il approcha beaucoup du
talent de Gérard Hoet, et qu'il a fait lui-même le portrait que nous
avons de lui dans la manière de Schalcken.
SOUKENS (jean) , fut élève de Jean Vorsterman; il vivait vers la
fin du XVII e siècle.
SOUTMAN (pierre), né à Harlem en 1580, élève de Rubens
voyagea en Allemagne et fut nommé peintre de l'électeur de Bran-
debourg. Il peignit bien le portrait et l'histoire, et fut en grande es-
time à la cour de Berlin et de Varsovie. 11 se livra aussi à la gravure
pendant quelque temps. On a de lui plusieurs tableaux très-remar-
bles. II mourut en 1653.
SPAENDONCK (corneille van), né à Tilbourg en 1756, se ren-
dit en 1773 à Anvers, dans le but d'y apprendre le dessin et la pein-
ture. Après avoir fait quelque progrès dans cet art, il se rendit à
Mal il les et y fut élève de Hcrrcyns; il lit aussi le voyage de Paris, où
il s'établit. Il étudia la peinture des (leurs et des fruits sous les yeux
de sou frère, qui jouissait d'une grande réputation dans ce genre.
Ses ouvrages furent accueillis avec faveur aux diverses expositions
de Paris. En 1818, il envoya un tableau de fleurs à l'exposition
d'Amsterdam, qui reçut un juste tribut d'éloges. Il mourut à Paris à
296 SPA. — SPI.
la fin de 1830 ou au commencement de 1840, à l'âge de quai
vingt-trois ans.
SPAENDONCK (gkrard tau), frère atné de Corneille VanS|
donck, naquit à Tilbourg en 1746. M partit, à l'âge de seize
pour Anvers, où il étudia la peinture sous les yeux de Herreyns
Après avoir consacré six années d'études consciencieuses dans
ville au dessin et à la peinture des fleurs, il se rendit à Paris
perfectionner dans ce genre et exécuta dans cette ville de noml
ouvrages, parmi lesquels il choisit quelques tableaux de fleurs
envoya à ses parents et qui furent admirés par ses compatriotes
étrangers.
G. Van Spaendonck , qui à Paris avait acquis l'estime gén<
tant à cause de ses bonnes qualités que de son talent, fut m
professeur de peinture et gratifié en outre d'un logement au Ji
des plantes, où il donnait des leçons à des personnes des deux
parmi lesquelles il forma beaucoup d'artistes de mérite. Le m
de ses beaux tableaux est considérable, et explique aussi leur
sence dans les collections les plus renommées. G. Van Spaem
était membre de l'Institut national de la France , professeur ai
nistrateur du Musée national d'histoire naturelle de Paris , cheval
de la Légion d'honneur. 11 mourut à Paris, le 13 mai 1822.
S P ALT HO F (n.) , fut bon peintre d'histoire ; il naquit à Haï
en 1636, et y mourut en 1601; il voyagea en Italie : ses vuetj
places publiques à Rome , et ses marchés flamands sont d'un
correct et sévère et d'un coloris plein de vérité.
SPELT (adriek vaj der), né à Leide en 1530, fut bon peinl
fleurs; il voyagea en Allemagne, où il travailla longtemps à la
de l'électeur de Brandebourg. Mourut à Leide en 1574.
SPEY (martik), né à Anvers en 1777, peintre de portrait!
fleurs et de gibier; en 1809, il se rendit à Paris; lors de l'entrée)
alliés dans cette ville , il disparut et depuis cette époque on n'a
de ses nouvelles.
SPERL1NG (jean chrétien). Ce peintre fut un des meilleurs
du chevalier Van der Werff.
SP1ER1NGS (higolas), né à Anvers en 1633, voyagea en Fi
et en Italie, eut une belle manière de composer le paysage;
bres sont bien dessinés, les formes en sont choisies, et ils se dû
guent encore par une touche légère et un coloris Irès-natui
peintre copia avec un rare talent d'imitation les ouvrages de
tor Rosa et de Roetaert; ses ouvrages obtinrent toujours beaucou]
succès. Il mourut à Anvers en 1691.
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spï. — str
Oo Toit de lui , dans le choeur de l'église de saint \i*sr
«vers, deux grands paysages.
SPIERS (ium tas), né à Amsterdam cm IMS. fat
Sanlngen; il voyagea en Italie, où il étudia les uMewx Je fc.tçfe»£
I Jules Romain et du Dominicain : il fut mmnaïaw' rVra««ar Crt
itiate, doué de beaucoup d'imagination . copia la nacir* av-sr »-■*
pande intelligence. Son dessin était très-correct. Il emmc » la-
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ji 8P1ES (9.). de Bois-le- Duc, peintre d'histoire et 4e port-tf.
tSPILBERG (Aaansn), fille aioée de Spilberg. peirait a»«r *n
succès le portrait au pastel; elle épousa, en «en»i~» sim
Yan der îleer, habile artiste . qui était a celle époque A-rcîrur
la galerie de tableaux de l'Electeur palatin.
SPILBERG (jka?), né à Dusseldorf en 1808. e**e «se C*«i*~
Le duc de Wolfgang prépara la réputatioai de Spalberz *« -n
tant son premier peintre: l'Elertcur palatin Pfeaixcçe •* *».-
, héritier du duché de Woligang. le conserva a s :«nr i« tr
même titre; le mérite des tableaux, qui firent sa âct^n* •• u
, n'est plus aujourd'hui contesté. Il mourut * biasT-o.*?
1680.
SPOOR (w. j. u), né a Budel. dans la province iu ^or >-£r-i-anc
de Henri Antonissen à Anvers: il peignit tfaaoH iias a at-i-
de ce maître; puis copia quelques tableaux de P'jCier et î u-ir-s
maîtres . qui se trouvaient dans la rrAlcrzïjn i*t > % .r
Guillaume Y, à La Haye, dont il était intendant a E*afiiir.«*n
S fait aussi quelques compositions et imite assez fi amènent .t
SPORKMANS (mmiT). né à Anvers en 1456 fi: «e<» ^
i P. Rubens et peintre distingué d'histoire.
SPRANGER (bajltholom») , né à Anvers en 1544. eiev* a» *'.-ai
•dyn, de François Hostaert et de G>rneil!e Van Efci«?n : :'u; •*»;,*:«-
train de Henri Goltzius, dont il suivi! le goût et presque le s»**» t «.-
rtion. Spranger eut un beau génie: ses compoai 1:00.-1 ?.* «Ci -vr*fi: ti
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lui de s'être trop laissé entraîner dans son deiain a îiiu* r^Mio: rt-
érection. Élevé au milieu des richesses de l'antique . u les i*su\.x*a.
ses succès, sans les secours salutaires qu elfes ctrtni * ."*-..;•• tt*
raient qu'un exemple dangereux pour qrjkooqoe a Vin : pw wi
me. Spranger voyagea en France et en Italie: 1! i irrti* opm
nps à Milan: il y peignit sur les murs d'un Coffrée en riine*
1
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296 SPA. — SPL
la fin de 1830 ou au commencement de 1840, à l'âge de quatre-
vingt-trois ans.
SPAENDONCK (gbrahd va*), frère atné de Corneille Van Spaen-
donck, naquit à Tilbourg en 1746. U partit, à l'âge de seize ans
pour Anvers, où il étudia la peinture sous les yeux de Herreyns pè
Après avoir consacré six années d'études consciencieuses dans cet
ville au dessin et à la peinture des fleurs, il se rendit à Paris pour
perfectionner dans ce genre et exécuta dans cette ville de nombre
ouvrages, parmi lesquels il choisit quelques tableaux de fleurs qu'il
envoya à ses parents et qui furent admirés par ses compatriotes et les
étrangers.
G. Van Spaendonck , qui à Paris avait acquis l'estime général
tant à cause de ses bonnes qualités que de son talent, fut nom
professeur de peinture et gratifié en outre d'un logement au Jardi
des plantes, où il donnait des leçons à des personnes des deux sex
parmi lesquelles il forma beaucoup d'artistes de mérite. Le norab
de ses beaux tableaux est considérable, et explique aussi leur p
sence dans les collections les plus renommées. G. Van Spaendon
était membre de l'Institut nalional de la France , professeur ad
nistrateur du Musée national d'histoire naturelle de Paris , chevalii
de la Légion d'honneur. U mourut à Paris, le 13 mai 1822.
SPÀLTHOF (n.) , fut bon peintre d'histoire ; il naquit à Harlei
en 1636, et y mourut en 1601; il voyagea en Italie : ses vues
places publiques à Rome , et ses marchés flamands sont d'un d
correct et sévère et d'un coloris plein de vérité.
SPELT (adrien van der), né à Leide en 1530, fut bon peintre
fleurs; il voyagea en Allemagne, où il travailla longtemps à la
de l'électeur de Brandebourg. Mourut à Leide en 1574.
SPEY (martin), né à Anvers en 1777, peintre de portraits,
fleurs et de gibier; en 1809, il se rendit à Paris; lors de l'entrée doi
alliés dans cette ville , il disparut et depuis cette époque on n'a pi
de ses nouvelles.
SPERL1NG (jean chrétien). Ce peintre fut un des meilleurs élè
du chevalier Van der Werff.
SP1ER1NGS (nicolas), né à Anvers en 1633, voyagea en Franco
et en Italie, eut une belle manière de composer le paysage; ses ar-
bres sont bien dessiné*, les formes en sont choisies, et ils se distin-
guent encore par une touche légère et un coloris très-naturel. G*
peintre copia avec un rare talent d'imitation les ouvrages de SalvlH
tor Rosa et de Roetaert; ses ouvrages obtinrent toujours beaucoup dé
succès. Il mourut à Anvers en 1691.
spi. — sri\. 297
On Toil de lui, dans le chœur de l'église de saint Augustin à
ivers, deux grands paysages.
SPIERS (albirt vah), né à Amsterdam en 1666, Tut élève de
m Ingen; il voyagea en Italie, où il étudia les tableaux de Raphaël,
Jules Romain et du Dominicain ; il fut surnommé Pyramide. Cet
liste, doué de beaucoup d'imagination, copia la nature avec une
inde intelligence. Son dessin était très-correct. Il mourut à Am-
lamen 1718.
SP1ES (*.), de Bois-le-Duc, peintre d'histoire et de portrait.
SPILBERG (ÂDRKffNB), fille atnée de Spilbcrg, peignit avec un
succès le portrait au pastel; elle épousa, en secondes noces,
|k>n Van der Neer, habile artiste, qui était à cette époque directeur
la galerie de tableaux de l'Electeur palatin.
8PILBERG («an), né à Dusseldorf en 1666, élève de Govacrt
fock. Leduc de Wolfgang prépara la réputation de Spilbcrg eu le
iraant son premier peintre; l'Electeur palatin Philippe Guil-
llirae, héritier du duché de Wolfgang, le conserva à sa cour avec
même titre; le mérite des tableaux, qui firent sa fortune et su
>ire, n'est plus aujourd'hui contesté. Il mourut à Dusseldorp
1*1690.
SPOOR (w. j. l.), né à Budcl, dans la province du Nord-Brabant ,
lève de Henri Antonissen à Anvers; il peignit d'abord dans la ma-
tière de ce maître; puis copia quelques tableaux de Potier et d'autres
irands maîtres, qui se trouvaient clans la collection de S. A. le
krince Guillaume V, à La Haye, dont il était intendant à Eindhoven;
I a fait aussi quelques compositions et imité assez fidèlement la
lature.
SPORKMANS (hudert), né à Anvers en 1658, fut élève de
K P. Rubens et peintre distingué d'histoire.
SPRANGER (bartholom£) , né à Anvers en 1546, élève de Jean
lidyn, de François Mostaert et de Corneille Van Dalen; il fut conlcm-
K>rain de Henri Goltzius, dont il suivit le goût et presque le moded'exé-
ïution. Spranger eut un beau génie; ses compositions ne manquent ni
le goût ni d'élégance; il est riche, abondant, et n'a d'autre défaut que
telui de s'être trop laissé entraîner dans son dessin à une grande in-
correction. Élevé au milieu des richesses de l'antique, il les dédaigna,
tl ses succès, sans les secours salutaires qu'elles offrent à l'élude, ne
leraient qu'un exemple dangereux pour quiconque n'aurait pas son
|ènie. Spranger voyagea eu France et en Italie; il s'arrêta quelque
temps à Milan; il y peignit sur les murs d'un Coly&ée en ruines, une
38
298 SPR.
ronde du Sabbat. Cette composition originale excita une curiosité
générale. Le cardinal Farnèse, qui vint l'examiner, lui fit les offres
les plus brillantes pour l'attirer à lui. Spranger céda à ses instances,
et se rendit à Rome, où le cardinal le présenta au pape Pie V, qui le
nomma son peintre particulier; il peignit pour son protecteur plu-
sieurs tableaux, parmi lesquels se distingue son Jugement dernier.
Ce tableau est peint sur une planche de cuivre, de six pieds de hau-
teur, et ne l'occupa que quatorze mois; on y compte plus de cinq
cents figures, bien distinctes les unes des autres; il servit d'ornement
au tombeau de ce même pape; il fit encore pour lui plusieurs ta-
bleaux , représentant des combats navals. Après avoir séjourné long-
temps à Rome, Spranger partit pour l'Allemagne avec son ami
Dumonl, statuaire habile. L'empereur Haximilien II les retint tous
les deux auprès de lui; ils exécutèrent pour le prince et pour son
successeur Rodolphe 11 une quantité de beaux ouvrages. L'empereur
Rodolphe qui aimait beaucoup Spranger, le maria avec la fille d'un
riche jouaillier de Prague, pour laquelle il avait un violent amour.
Pour avoir le plaisir de le voir travailler, il le logea dans son palais.
En 1588, l'empereur, en présence de toute sa cour, lui fit présent
d'une chaîne d'or à trois rangs, où était attaché son portrait, et
l'anoblit lui et ses descendants. Spranger mourut à Prague en 1629.
SPR1ET (jean van der), orphelin de la ville de Delft, fut bon
peintre de portraits; il se fixa en Angleterre, s'y maria et y finit set
jours.
SPR0N6 (guerard), bon peintre de portraits, naquît à Harlem
en 1600; il fut élève de son père qu'il surpassa. Il mourut en 1651.
SPRUYT (philippe lambert joseph), peintre et graveur, naquit à
Gand en 1727; il fut élève de Jacques Van Helmoht, qui jouissait
d'une bonne réputation. Philippe Spruyt se rendit ensuite à Paris
pour se perfectionner dans cet art, qu'il aimait passionnément Char-
les Van Loo, premier peintre de Louis XV, l'admit dans son atelier.
Vers Tan 1757, le jeune artiste gantois partit pour Rome et visiti
les principales villes de l'Italie. Antoine Raphaël Mengs , qui demeu-
rait alors dans cette ville, consentit à le prendre parmi ses élève*
Deux fois il remporta le premier prix de dessin à l'Académie du Ca-
pitale. Lorsque Mengs fut appelle à la cour de Madrid, Spruyt par-
tit pour Naples. Pendant ce voyage, qui eut lieu en 1760, il lut
décoré de l'ordre de l'Éperon d'Or; il retourna l'année suivante!
Bruxelles, où il eut de nombreux travaux à exécuter. En 1770, il
fut nommé premier professeur de dessin à l'Académie de Gand. Les
STA. 299
\ connaissances que Spruyt avait acquises dans ses voyages, jointes à
[ beaucoup de délicatesse et une grande probité , lui attirèrent l'estime
l et la confiance des principaux amateurs de tableaux de Gand, qui le
f ■ chargèrent de former leur collection. Les cabinets de MM. Van Sace-
[ ghem, Baut De Rasmon et Plotho, témoignaient de la délicatesse de
son goût et de l'étendue de son savoir. Spruyt peignit l'histoire, le
portrait et le tableau de genre. Vers la fin du règne de Marie-Thé-
rèse, de grandes réformes étant déjà imminentes, cette souveraine
ordonna de faire le relevé des objets d'art, qui se trouvaient dans
, les églises et les couvents. Spruyt reçut des magistrats de la ville la
commission de rédiger le catalogue des tableaux. Son rapport fut
envoyé à la cour le juin 1778. 11 mourut à Gand en 1801, à l'âge
de soixante-quinze ans.
STALBEMT (adrien), né à Anvers en 1580, peignit le paysage,
orné de petites figures, qu'il sut finir avec autant de délicatesse que
de goût; mandé à la cour d'Angleterre, il s'y rendit et y travailla
beaucoup. 11 mourut à Anvers en 1682.
STAMPART (François), bon peintre de portraits, naquit à Anvers
en 1675; il fut d'abord élève de Tyssens, et prit ensuite Van Dyck et
De Vos pour modèles. L'empereur Léopold le manda auprès de lui à
Vienne et le nomma son peintre particulier. Il mourut dans cette
Tille en 1750.
Dans la cathédrale d'Anvers, à la grande sacristie, on a de lui le
portrait de Guillaume De Herzolles, troisième évéque de cette ville,
STAPHORT1US (arraham), fut bon peintre de portraits; suivant
Houbraken, il vivait en 1650, et était fils d'un pasteur de l'église
réformée à Dortrecht.
STARRENBERG (jeas), né à Groningue, fut un peintre qui eut
de génie; ses compositions sont spirituelles, mais d'une exécution
médiocre; ses ouvrages font un assez bon effet, vus à une certaine
distance. Il fut protégé par S. A. le stadhouder de la Frise et par
des courtisans. Il vivait au milieu du XVII e siècle.
STAVEREN (e. vas), élève de Gérard Douw, peignit dans la ma-
nière de son maître; il représenta des hermites ou des vieillards ; ses
tableaux sont d'une louche très-finie.
STAVEREN (jean adrieh van), peignit dans la manière de Gérard
Douw, mais d'une couleur moins limpide et d'une touche moins
finie; il représenta souvent des hermites ou des vieillards dévols qui
prient près d'un crucifix ou d'une tète de mort, et quelquefois des
scènes de la vie privée, ornées d'accessoires, de portraits et de ta-
*00 STE.
bleaux de famille. H est très-probable, du moins à en juger par le |
costume des personnages représentés dans ses derniers tableaux, qu'il
vivait dans le XVII e siècle. G. Hoet Ta placé dans son ouvrage sur aux
peintres omis par Van Gool, On présume que Jocomo Van Staveren
fut le fils de Jean Adrien Van Staveren. De ce dernier on a au Musée
d'Amsterdam deux tableaux de genre.
STEEN (jba!i), fils d'un brasseur, naquit à Leide en 1636; son ca-
ractère jovial et son heureux talent en peinture le rendirent célèbre
dans les Pays-Bas ; il étudia d'abord sous Van Ostade à Harlem , et le
quitta bientôt pour Jean Van Gooyen à Bois-le-Duc, qu'il alla trou-
ver sous le prétexte d'apprendre le paysage , mais à la vérité pour
courtiser la fille de ce peintre, qui la lui accorda en mariage. Jean Steen
qui s'était fait brasseur après son mariage, ouvrit une taverne; à la
mort de son père, qui arriva en 1669, sa générosité et le crédit qu'il
faisait à ses amis, l'eurent bientôt ruiné; cependant il conserva sa ta-
verne, et chaque fois que ses tonneaux étaient vides, il fermait sa porte,
ôlait son enseigne et se mettait à peindre des petits tableaux, que le
marchand de vin et le brasseur lui payaient en remplissant de nou-
veau ses futailles. Les sujets de ses tableaux sont ordinairement des
scènes familières, des ivrognes, des tabagies, des fêtes bachiques et des
scènes d'enfants; il traita aussi avec succès des sujets de l'histoire
sacrée.
Jean Steen, naturellement porté à partager la joie et les plaisirs du
peuple , fut plus à même que tout autre d'observer et de bien saisir
toutes les nuances de son caractère ; aussi tous ses sujets sont-ils ren-
dus avec une vérité et une expression extraordinaires. Sa couleur et
son exécution étaient excellentes. Il mourut à Leide en 1680.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris en 1837, un tableau, les Noces de Cana, par Jean
Steeu, fut vendu pour 13,500 francs; le même tableau a été vendu
pour 16,701 francs, dans la vente qui a eu lieu au mois de mars 1843,
tenue sous la direction du commissaire-priseur Bonuefons de la Vialle*
On possède de lui , au Musée de La Haye , la famille du peintre et
cinq autres tableaux.
Au Musée d'Amsterdam : le portrait du peintre par lui-même , et
sept autres tableaux très- remarquables , parmi lesquels il s'en trouve
un qui représente la saint Nicolas ; il nous montre avec beaucoup de
vérité plusieurs enfants, recevant de leurs parents les présents de ce
jour de fête ; on y remarque surtout un garçon qui verse d'abondan-
tes larmes , parce qu'on lui montre une verge qu'on a mise par plai-
f
M»
STE. 301
•anterie dans l'un de ses souliers ; la joie des autres enfants et le con-
tentement des parents sont exprimés dans ce tableau de la manière
la plus naturelle et la plus comique. Les tableaux qu'il marquait de
son nom en entier sont peu nombreux; il les signait le plus souvent
de «es initiales entrelacées. Il en existe même qui ne portent aucune
signature, mais qui par leur mérite sont faciles à reconnaitre.
STEEN (François van der), d'Anvers; il travailla pour l'archiduc
Léoptold, qui lui donna une pension.
STEEN (jean van dbe) , Hollandais , qui excerça pendant quelques
années la peinture à Gonslantinople, et qui quitta le pinceau pour
embrasser la carrière des armes ; il se rendit par terre, accompagné de
quelques Anglais, aux Indes orientales, sous le pseudonyme de Stone
et mourut avec le grade d'officier au service de l'armée anglaise dans
le Bengale, avant 1784. Il a peint une vue de Coustantinople, près de
l'hôtel de Suède; ce tableau a été donné en présent, par M. For, à la
chambre de commerce à Amsterdam, aussi qu'un autre représentant
le lever de l'aurore.
STEEN (susanna van). Un beau tableau portant ce nom et la date
de 1648, doit appartenir au pinceau de cet artiste; il faisait partie
de la collection de M. Hugo Gevers à Dortrecht, il représente un
épisode de l'Evangile de saint Luc, chap. 16, vers. 27. Le Geôlier de
la prison où étaient renfermés Paul et Silas, est réveillé par le trem-
blement de terre qui fait crouler les murailles de la prison : voyant
les portes ouvertes, il croit que ses prisonniers lui ont échappé et veut
se percer de son épée; ce tableau, qui a quatre pieds de haut, sur
trois de large, est peint sur toile; les figures de l'avant-plan ont à peu
près un pied de long. Les règles de la perspective dans le dessin de la
vaste prison, avec ses voûtes et ses colonnes, sont minutieusement ob-
servées; l'expression et le caractère des figures sont admirablement
rendus, et nous porteraient à croire que cette toile devrait plutôt
être attribuée au pinceau de Van Steenwyck ou de sa veuve, qu'à
celui de cette femme, peintre inconnue.
STEENREE (georges), né à Utrecht en 1600, élève de son oncle
Poelenburg, peignit très-bien dans la manière de son maître. Mourut
eu 1648.
STEEN W INKEL (henbi), Hollandais, copia avec beaucoup de ta-
lent les tableaux de différents maîtres.
STEENW1NKEL. Le prénom et l'origine de ce peintre ne sont guère
connus. Il peignit de grandeur naturelle tous les animaux quadru-
SO* STE.
I>ède8 et particulièrement les chevaux* H se rendit à Copenhague
en 1640 , et fut trës-estimé de Christian IV, roi de Danemarck, et de
toute sa cour.
STEENWYK (iieîiri van), né à Steenwyck en 1550, élève de Jean
De Vrics, peignit des fétcs de village, des ivrognes, des intérieurs et
des vues de villes; il se plaisait surtout à peindre des intérieurs d'é-
glises qu'il rendit avec soin et exactitude. Mourut à Francfort en 1604
On a de ce peintre au Musée de La Haye : un tableau représen-
tant l'intérieur d'un village ; sur le premier plan on voit quelques
figures..
STEENWYCK (hejbi van) , né à Francfort en 1580, élève de son
père , Henri Van Steenwyck, qu'il surpassa dans sa manière de pein-
dre des intérieurs d'églises ; on remarque dans ses ouvrages un colo-
ris plus clair que dans ceux de son maître. Mourut à Londres en 1638.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui : une église romaine , éclairée
par des flambeaux.
STEENWYCK (jicolas), né à Breda en 1650; son talent consistait
à peindre des sujets inanimés , la plupart de ses tableaux sont des
emblèmes sur la mort ; ses allégories qui sont composées avec esprit,
furent très-rcclierchécs. Mourut à Breda.
STEEVENS (aïit. palamedes). Voyez Palamedes.
STEEVENS (pierre), né à Malines eu 1550, voyagea en Allemagne,
où pendant son séjour il fut nommé peintre de l'empereur; il excella
dans l'histoire et le dessin. Mourut à Prague en 1604.
STELLA (François) , de Malines , frère de Jacques. Mort en 1647.
STELLA (jacques) , ou Va* der Star, fils de François de Malines.
STEVENS (jeas), né à Delft en 1600, fut peintre de conversations
et de portraits. Mourut à Delft en 1574.
STOCK (jeaîi vas) , d'Anvers , élève de Rubens.
STEYAERT (aîitoise) , né à Bruges vers 1765 , fut élève de l'Aca-
démie de cette ville ; il y remporta divers prix, entre autres en 1784,
ceux d'après le modèle et de la compositon ; il s'établit à Gand en 1802.
et y obtint la place de premier professeur à l'Académie de dessin ; il
fut reçu membre de la Société royale des Beaux-Arts en 1808 , et
nommé directeur de la classe de peinture en 1809; il peignit vers ce
temps son tableau , représentant saint Antoine préchant à Limoges,
tableau qui fut inauguré avec pompe dans l'église de saint Nicolas
à Gand ; ce tableau est un don de la Société royale des Beaux-Arts, qui
l'a fait exécuter dans la vue d'encourager le talent de cet artiste.
sto. soa
STOKVISCH (mutai) , naquit on 1707 4 Loonorslool , provinco d'U-
trechi; à l'Age do dix-sept ans, il ao rendit A Amsterdam , afin d'y
apprendre In peinture «oui loti yeux do J. G, Sehults*. Après trois
années d'études, il no prit d'autre guide que dans le choix de ses
atyets oi l'exécution dea animaux, tel que le* moutons, dont il ornait
•et ouvrages. Un paysage, composé de mouton*, faisait autrefois partie
de la collection do M. Oancnburgh , A Amsterdam.
Henri Stokvisch no dédaigna jamais l'occasion de laisser apprécier
acaUbleaux; il on envoya aux exportions de 1814, de 1810 et do
1818. Il mourut A Amsterdam en 1820.
Au Musée d'Amsterdam on a de ce peintre un paysage, étoffé
d'un jeune berger, do deux vaches, de moutons et d'un chien.
STOLKER (j***), né il Amsterdam en 1724, étudia lo portrait
chci J. H. Quiukhnrd jusqu'à l'Age do vingt-trois ans. 11 s'établit en-
suite à La Haye, où il demeura neuf ans, faisant des portraits et dea
tableaux de familles. Il habita également Rotterdam, où il lit aussi
beaucoup de portraits de personnes de distinction. Parmi les nom-
breux tableaux que ce peintre nous a laissés, il en est un quejo
irait décrire brièvement, et dans lequel il s'est surpassé. Il représente
un modeste et antique appartement bourgeois, dont une fenêtre est
ouverte et ao trouve entourée de nombreux accessoires, tels qu'une
vigne, un pot de Heurs, une lanterne, etc.; trois personnes habillées
à l'ancienne modo hollandaise, concourent A exciter l'admiration du
•pectateur par le naturel et le grand fini dont l'auteur a empreint
leura physionomies ; l'une nous montre la ligure piteuse d'un
garçon qui s'est blessé au doigt; l'autre, celle d'une jeune fille espiè-
gle, riant A cœur joie de son chagrin, et enfui la troisième, celle
d'une femme sur l'Age, assise dans l'Aire, contemplant cette scène do
joueurs du maintien le plus grave. C*e tableau est considéré A juste
litre comme un chef-d'œuvre, tant sous le rapport de la composition
que du clair-obscur; il a une hauteur de vingt-sept pouces sur une
largeur de dix-neuf, (ion nu sous le nom de Hhynhimfa.
En 1774, Jean Stolker s'adonna exclusivement au dessin A la
gouache et A l'encre de Chine, et réussit dans ce genre avec la mémo
supériorité. Les copies des tableaux et des portraits des grands maî-
tres, qu'il a faits en dessin colorié, sont surtout très-recherchés, II
« fait aussi quelques gravures A l'eau forte d'après Rembrandt,
F. Hala, 6. Scbalken, J. Stoen, A. Van Ostade, Van Urekelenkamp
ei autres,
Jeau Stolker est mort A Rotterdam en 1785. Le jugement, porté
101 STO.
généralement par les artistes impartiaux sur ses ouvrages, est qu'il
était bon dessinateur, excellent coloriste; qu'il avait une touchée!
un pinceau spirituels, mais que le génie pour la composition n*égaliit
pas son talent acquis par de laborieuses études. Quoiqu'il en soit de
celte critique, il existe des tableaux de ce peintre qui témoignent
d'une grande hardiesse de style et d'imagination.
STOM31E, Flamand, de l'école de David De Heera. A l'hôtel-de-vilk
à Louvain , on a de lui un tableau, dont le fond csl composé d'un
jambon et de quelques accessoires.
Au Musée de Bruxelles, on possède de ce peintre un tableau qui
représente une table couverte d'une nappe , sur laquelle sont un
verre , une cruche renversée, un plat sur lequel est un poisson grillé,
un couteau et quelques autres objets.
STOOP (j.), Flamand. Cet artiste nous a laissé des tableaux dans k
goût de Van Bloemen et de Michel Carré; ils sont remarquables par
leur bon coloris , leur louche spirituelle et -leur grande intelligence
du clair-obscur.
Au Musée de Bruxelles , on a de ce peintre un paysage d'Italie; sur
le premier plan on voit une halte d'un voyageur achevai , et un autre
représentant une halte de postillon.
STOOP (je\!i pierre), fut peut-être le frère de Thierry Stoop; il
peignit dans le même goût que lui des batailles et d'autres sujets de
guerre. Le Rodrigue Stoop, graveur, dont Bassan fait mention, peut
avoir été le fils de l'un des Stoop dont nous venons de parler.
STOOP (thierry), Hollandais; on le croit de Dortrecht: il excellait
à représenter des chevaux et des escarmouches de cavaliers, qu'il
peignit sur de petits panneaux et quelquefois sur de grandes toiles. U
sut rendre avec tact les passions qui agitent les combattants et la
fougue des chevaux excités à la lutte. Ce peintre eut un pinceau
léger, un coloris chaud , une composition dont le clair-obscur est re-
marquable, et une exécution des plus habiles. En 1651, il a fiait aussi
quelques gravures.
STOR&. (abrauam), un des meilleurs peintres de marines de la Bol-
lande, naquit à Amsterdam en 1650; ses compositions larges et sa-
vantes , se distinguent encore par un bon coloris et une touche fine
et spirituelle; les petites figures qui ornent ses tableaux, sont dessinées
avec une intelligence surprenante. U mourut à Amsterdam en 1711
Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843, un ta*
hleau d'Abraham Storck, une Marine, vue prise sur les bords du
Zuyderzee, a été vendu pour 310 francs.
STR. S05
-1* On voit de lui au Musée de La Haye : un rivage el une mer calme.
*<:' 8TRAATEN (jban josbph ioecacb vah) , né à Utrecht en 1766 , élève
iftn CL Van Geelen. Dès qu'il fut livré à ses propres forces, il se mil à
dpbindre du gibier morl, dans la manière de J. Weeninx; on rencon-
Hw des tableaux de Van Straalen , d'un grand fini et d'une rirhe com-
position. Il en existe un dans le cabinet du professeur Bleuland à
Vtrecht, dont le paysage est peint par son compatriote Swagers.
Vmn Straalen peignait aussi des fleurs; cet artiste fut devenu sans
«ucun doute un peintre remarquable, si la mort ne l'eut enlevé à la
fteur de l'âge en 1808.
STRADANUS (jeau) ou Jean Va* Straetek, naquit à Bruges en 1536.
Il fut bon peintre d'histoire, de batailles et de chasses; ses tableaux
•ont composés avec intelligence, son dessin est correct el son colo-
ris bon ; il voyagea en Italie, et mourut à Florence eu 1606; il est
regardé comme un des meilleurs maîtres de son temps.
* STRANDAN (jeaw) , né à Bruges en 1530, alla se perfectionner en
Italie; il fit à Florence une grande quantité d'ouvrages pour le grand-
duc, et fut employé par Vasari aux peintures de la chambre de ce
prince. Quoique forl bon peintre d'histoire, son génie le portail à
peindre des chasses aux animaux et des chevaux, qu'il dessinait sur-
tout admirablement. Il mourut à Florence en 1004.
STRATEN (rucoiAs va« der), bon paysagiste et dessinateur remar-
quable, naquit à Utrecht en 1680; il se rendit à Londres, où il mou-
rut en 1722.
STREEK. (henri vah ) , né à Amsterdam en 1659, fils de Juriaau
Streek. fut élève de son père et d'Emmanuel De Wit; il a peint, dans
la manière de ce dernier, des intérieurs d'églises.
STREEK. (juRiAAi* vah) , né à Ulrecht eu 1632, peignit avec beau-
coup détalent, et surtout avec une grande vérité, des objets inani-
més, tels que des instruments de musique, des livres, etc. On voit
souvent dans ses tableaux une télé de morl, une bulle de savon et
une lampe sépulcrale; une bonne couleur et une belle entente du
clair-obscur, font rechercher ses tableaux. Il mourut en 1678.
STRUDEL (pierre), né à Khoes en 1679, perfectionna son talent à
Venise, chez Carlo Lolhi ; il voyagea ensuite en Allemagne, et se ren-
dît à Vienne à la cour de l'empereur, qui le fil baron; ses composi-
tions sont imprimés du cachet original et brillant d'un beau génie.
Son dessin est correct, el son coloris vigoureux, parfois trop égal ; il
excella surtout à peindre les enfants. 11 mourul à Vienne en 1717.
39
300 STR.
STRY (abrauam vaw ) , né à Dortrecht, le 31 décembre 1753, (ut
élève de son père , qui élait peintre d'ornements. Au début de sa
carrière, 9011 goût s'était prononcé pour les fleurs et les fruits; mais
le genre de travail de son père, qu'il aida dans maintes circonstan-
ces, lui fournit l'occasion de peindre d'au 1res sujets, tels que l'his-
toire, lu paysage et le bus-relief. A l'âge de 26 ans, il quitta le genre,
qu'il avait affectionné jusqu'alors, et se mit à peindre le portrait dans
toutes dimensions; le paysage avec des animaux dans la manière de
A. Cuvp, et à représenter diverses scènes de la vie bourgeoise.
Il était membre correspondant de la quatrième classe de l'Institut
royal neérlauduis; en 1818, il fut nommé membre de l'Académie
royale de peinture d'Anvers. Ses tab'eaux sont répandus dans tous les
pays et font partie des meilleures collections. S. M. feue la reine des
Pays-Bas a fait dans le temps l'acquisition d'un de ses tableaux: on a
eu toujours l'occasion d'admirer ses ouvrages aux diverses exposi-
tions. Abraham Van Stry est décédé en 1824.
On a de lui au Musée d'Amsterdam deux tableaux.
STRY (jacques vas), né à Dortrecht en 1756; il fut d'abord élève
de sou père, qui possédait à fond la théorie de la peinture; il étudia
ensuite quelque temps à Anvers, sous la conduite du peintre d'histoire
André Lens, le Vieux, et fréquenta les leçons de dessin à l'Académie de
cette ville. Jacques Van Slry, se croyant assez avancé dans sou art,
se livra à ses propres forces et fit de la nature l'objet constant de ses
études ; ses progrès furent si rapides qu'on le considéra comme un
des premiers peintres de paysage de son temps, et que ses ouvrages
furent justement appréciés, tant à l'étranger que dans les Pays-Bas,
11 prit comme genre d'imitation les tableaux de Cuip, qu'il imita fré-
quemment dans le choix des sujets et la manière de peindre. Il copia
avec tant de tact les ouvrages de ce maître, qu'il fallait un œil bien
exercé pour distinguer la copie de l'original ; on ne doit donc pas
s'étonner qu'une de ces copies ait été vendue pour 600 flor. Van Stry
composa de la manière la plus agréable , des vues d'après nature, et
rendit avec beaucoup de vérité et d'expression les diverses saisons.
En 1816, dans une vente publique à Dortrecht, on a vendu de ses
tableaux pour il. 400, fl. 500, il. 600 à il. 700. Quoique Jacques
Van Slry, dans le dernier période de sa vie, fut cruellement tour-
menté de la goutte, il eut encore le courage , malgré ses souffrances,
de peindre des paysages admirables, chose vraiment étonnante , puis-
qu'il pouvait à peine remuer ses doigts, et que par conséquent il de-
vait manier le pinceau d'une manière toute particulière.
STU. _ SUV. 807
Il est mort en 1815, à l'âge de cinquante-huit ans; il fut membre
correspondant de l'Institut royal néerlandais, homme instruit et d'un
stprit pénétrant ; les feuilles publiques, les ouvrages périodiques et
es poètes de l'époque en firent le plus brillant éloge.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui trois tableaux, des paysages
'ichement étoffés de figures et du bétail.
STUERBOUT (thierry) , né à Harlem en 1410, mort en cette ville
;n 1470. Jusqu'à présent on ne connaît de ce maitre dans les Pays-
Sas, que deux tableaux ; ils appartiennent à S. M. le roi des Pays-Bas :
es sujets sont pris dans Godefroi de Vitcrbe , et représentent l'histoire
le l'empereur Olton et de Marie d'Arragon en 1190. La description
le ces tableaux se trouve , en allemand et en français, dans le Mes-
sager des Sciences et des Arts de la Belgique, vol. IX, pag. 150 à 1 55.
STUVEN (ekkest), peintre de fleurs, naquit à Hambourg en 1657.
Il fut d'abord élève de Hins; il se rendit ensuite à Amsterdam , où il
étudia chez Jean Voorhout et chez Guillaume Van Aalst ; Abraham
Mignon acheva de perfectionner son beau talent, et lui fit acquérir
en peu de temps une supériorité incontestable dans ce genre ; ses
fleurs ont une bonne couleur, de la légèreté et sont bien composées.
Mourut à Rotterdam en 1712.
SUQUET (le Père), Dominicain , naquit à Anvers; il peignit bien
en miniature le portrait et des tableaux d'histoire. C'est tout ce que
nous avons pu découvrir de la vie artistique de ce peintre; les dates
de sa naissance et de son décès nous sont également inconnues.
SUPERVILLE (d. p. o. humbert db), né à La Haye en 1770. II fut
professeur à l'Ecole spéciale de la marine royale , sous le règne de
Louis Napoléon et sous celui de S. M. Guillaume I. 11 fut plus tard
professeur de dessin à l'université de Leide. Dans ses moments de loi-
sir, il peignit quelquefois à l'huile et fit aussi quelques portraits.
SUSEN1ER (abraham), né à Dortrecht, fut bon peintre de sujets
inanimés, particulièrement de pièces d'argenterie; il entra dans la
société de saint Luc à Dortrecht eu 1646.
SUSTERMANS (juste), né à Anvers en 1600, voyagea en Italie,
où il fut peintre du grand-duc de Toscane, qui le gratifia d'une pen-
sion; il eut un coloris vrai et éclatant, un dessin correct dans le
style de l'Ecole romaine. Ses compositions sont ordonnées avec ju-
gement et génie. 11 mourut à Anvers en 1661.
SUVARTI (Christophe), né à Munich en 1565, fut bon peintre
d'histoire. II est mort en 1594.
SUVÉE (joseph behoît), né à Bruges en 1743. Il était déjà mem-
100 STE.
bleaux de famille. Il est très-probable, du moins à en juger par le
costume des personnages représentés dans ses derniers tableaux, qu'il
Tivait dans le XVII e siècle. G. Iloet Ta placé dans sou ouvrage sur aux
peintres omis par Van Gool. On présume que Jocomo Van Slaveren
fut le fils de Jean Adrien Van Staveren. De ce dernier on a au Musée
d'Amsterdam deux tableaux de genre.
STEEN (jBAn), fils d'un brasseur, naquit à Leide en 1636; son ca-
ractère jovial et son heureux talent en peinture le rendirent célèbre
dans les Pays-Bas ; il étudia d'abord sous Van Ostade à Harlem , et le
quitta bientôt pour Jean Van Gooyen à Bois-le-Duc, qu'il alla trou-
ver sous le prétexte d'apprendre le paysage , mais à la vérité pour
courtiser la fille de ce peintre, qui la lui accorda en mariage. Jean Steen
qui s'était fait brasseur après son mariage , ouvrit une taverne; à la
mort de son père, qui arriva en 1669, sa générosité et le crédit qu'il
faisait à ses amis, l'eurent bientôt ruiné; cependant il conserva sa ta-
verne, et chaque fois que ses tonneaux étaient vides, il fermait sa porte,
ôlait son enseigne et se mettait à peindre des petits tableaux, que le
marchand de vin et le brasseur lui payaient en remplissant de nou-
veau ses futailles. Les sujets de ses tableaux sont ordinairement des
scènes familières, des ivrognes, des tabagies, des fêtes bachiques et des
scènes d'enfants; il traita aussi avec succès des sujets de l'histoire
sacrée.
Jean Sleeu, naturellement porté a partager la joie et les plaisirs du
peuple , fut plus à même que tout autre d'observer et de bien saisir
toutes les nuances de son caractère ; aussi tous ses sujets sont-ils ren-
dus avec une vérité et une expression extraordinaires. Sa couleur et
son exécution étaient excellentes. Il mourut à Leide en 1680.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon a Paris en 1837, un tableau, les Noces de Cana, par Jean
Steen, fut vendu pour 13,500 francs; le même tableau a été vendu
pour 16,701 francs, dans la vente qui a eu lieu au mois de mars 1848,
tenue sous la direction du commissaire-priseur Bonuefons de la Vialle*
On possède de lui , au Musée de La Haye , la famille du peintre et
cinq autres tableaux.
Au Musée d'Amsterdam : le portrait du peintre par lui-même, et
sept autres tableaux très- remarquables , parmi lesquels il s'en trouve
un qui représente la saint Nicolas ; il nous montre avec beaucoup de
vérité plusieurs enfants, recevant de leurs parents les présents de ce
jour de fête ; on y remarque surtout un garçon qui verse d'abondan-
tes larmes, parce qu'on lui montre une verge qu'on a mise par plai-
STE. 301
Mnterie dans l'un de se* souliers ; la joie des autres enfants et le con-
tentement des parents sont exprimés dans ce tableau de la manière
la plus naturelle et la plus comique. Les tableaux qu'il marquait de
•on nom en entier sont peu nombreux; il les signait le plus souvent
de «es initiales entrelacées. Il en existe même qui ne portent aucune
signature, mais qui par leur mérite sont faciles à reconnaître.
STEEN (françois vajj der), d'Anvers; il travailla pour l'archiduc
Léopôld, qui lui donna une pension.
STEEN (jean vaw der), Hollandais, qui excerça pendant quelques
années la peinture à Constantinople, et qui quitta le pinceau pour
embrasser la carrière des armes ; il se rendit par terre, accompagné de
quelques Anglais, aux Indes orientales, sous le pseudonyme de Storie
et mourut avec le grade d'officier au service de l'armée anglaise dans
le Bengale, avant 1784. lia peint une vue de Constantinople, près de
l'hôtel de Suède; ce tableau a élé donné en présent, par M. For, à la
chambre de commerce à Amsterdam, aussi qu'un autre représentant
le lever de l'aurore.
STEEN (susaheia van). Un beau tableau portant ce nom et la date
de 1648, doit appartenir au pinceau de cet artiste; il faisait partie
de la collection de M. Hugo Gevers à Dortrecht, il représente un
épisode de l'Evangile de saint Luc, chap. 16, vers. 27. Le Geôlier de
la prison où étaient renfermés Paul et Si las, est reveillé par le trem-
blement de terre qui fait crouler les murailles de la prison : voyant
les portes ouvertes, il croit que ses prisonniers lui ont échappé et veut
se percer de son épée; ce tableau, qui a quatre pieds de haut, sur
trois de large, est peint sur toile; les figures de l'avant-plan ont à peu
près un pied de long. Les règles de la perspective dans le dessin de la
vaste prison, avec ses voûtes et ses colonnes, sont minutieusement ob-
servées; l'expression et le caractère des figures sont admirablement
rendus , et nous porteraient à croire que cette toile devrait plutôt
être attribuée au pinceau de Van Sleenwyck ou de sa veuve, qu'à
celui de cette femme, peintre inconnue.
STEENREE (georges), né à Utrecht en 1600, élève de son oncle
Poelenburg, peignit très-bien dans la manière de son maître. Mourut
eu 1648.
STEEN WINKEL (henbi), Hollandais, copia avec beaucoup de ta-
lent les tableaux de différents maîtres.
STEEN WINKEL. Le prénom et l'origine de ce peintre ne sont guère
connus. H peignit de grandeur naturelle tous les animaux quadru-
10 5 STE.
))èdes el particulièrement les chevaux. 11 se rendit à Copenhaga*
en 1640 , et fut Irès-estimé de Christian IV, roi de Danemarck, et iC
toute sa cour.
STEENWYK (iiejri vas) , né à Steenwyck en 1550, élève de Jeaa
De Vrics, peignit des fêtes de village, des ivrognes, des intérieurstt
des vues de villes; il se plaisait surtout à peindre des intérieurs d'é-
glises qu'il rendit avec soin et exactitude. Mourut & Francfort en 1001
On a de ce peintre au Musée de La Haye : un tableau représen-
tant l'intérieur d'un village ; sur le premier plan on voit quelques
figures..
STEENWYCK (hejri van) , né à Francfort en 1589, élève de m
père , Henri Van Steenwyck, qu'il surpassa dans sa manière dépein-
dre des intérieurs d'églises; on remarque dans ses ouvrages un colo-
ris plus clair que dans ceux de son maître. Mourut à Londres en 1G3&
Au Mu^ée d'Amsterdam , on a de lui : une église romaine , éclairée
par des flambeaux.
STEENWYCK (jicolas), né à Breda en 1650; son talent consistait
à peindre des sujets inanimés , la plupart de ses tableaux sont des
emblèmes sur la mort ; ses allégories qui sont composées avec esprit,
furent très-recherchées. Mourut à Breda.
STEEVENS (aîit. palaxedes). Voyez Palamedes.
STEEVENS (pierre), né à Malines en 1550, voyagea en Allemagne,
où pendant son séjour il fut nommé peintre de l'empereur; il excella
dans l'histoire et le dessin. Mourut à Prague en 1604.
STELLA (François) , de Malines , frère de Jacques. Mort en 1647.
STELLA (jacques) , ou Va* der Star, fils de François de Malines.
STEVENS (jeaj), né à Delft en 1600, fut peintre de conversation!
et de portraits. Mourut à Delft en 1574.
STOCK (jea!i va*) , d'Anvers , élève de Rubens.
STEYAERT (aîitoise) , né à Bruges vers 1765 , fut élève de l'Aca-
démie de cette ville ; il y remporta divers prix , entre autres en 1784,
ceux d'après le modèle et de la compositon ; il s'établit à Gand en 1802.
et y obtint la place de premier professeur à l'Académie de dessin; il
fut reçu membre de la Sociélé royale des Beaux-Arts en 1808, 4
nommé directeur de la classe de peinture en 1800; il peignit ver* ce
temps son tableau , représentant saint Antoine préchant à Limoges,
tableau qui fut inauguré avec pompe dans l'église de saint Hicoto
à Gand ; ce tableau est un don de la Société royale des Beaux-Arts, <p>'
l'a fait exécuter dans la vue d'encourager le talent de cet artiste.
STO. 103
/ STOK.VISCH (bbkei) , naquit en 1767 à Loenersloot, province d'U-
îrtcht; à l'âge de dix-sept ans, il se rendit à Amsterdam , afin d'y
Ipprcndre la peinture sous les yeux de J. C. Schultsz. Après trois
jttiléei d'études, il ne prit d'autre guide que dans le choix de ses
jjqelset l'exécution des animaux, tel que les moutons, dont il ornait
ICI ouvrages. Un paysage, composé de moutons, faisait autrefois partie
4e la collection de H. Granenburgh , à Amsterdam.
Henri Stokvisch ne dédaigna jamais l'occasion de laisser apprécier
les tableaux; il en envoya aux expositions de 1814, de 1816 et de
1818. 11 mourut à Amsterdam en 1820.
Au Musée d'Amsterdam on a de ce peintre un paysage, étoffé
l'un jeune berger, de deux vaches, de moutons et d'un chien.
STOLKER (jeak), né à Amsterdam en 1724, étudia le portrait
hez J. H. Quinkhard jusqu'à l'âge de vingt-trois ans. Il s'établit en-
uite & La Haye, où il demeura neuf ans, faisant des portraits et des
sbleaux de familles. Il habita également Rotterdam, où il fit aussi
beaucoup de portraits de personnes de distinction. Parmi les nom-
breux tableaux que ce peintre nous a laissés, il en est un que je
ais décrire brièvement, et dans lequel il s'est surpassé. Il représente
m modeste et antique appartement bourgeois, dont une fenêtre est
tiverte et se trouve entourée de nombreux accessoires, tels qu'une
igné, un pot de fleurs, une lanterne, etc.; trois personnes habillées
l'ancienne mode hollandaise, concourent à exciter l'admiration du
pectateur par le naturel et le grand fini dont Fauteur a empreint
surs physionomies ; l'une nous montre la figure piteuse d'un
;arçon qui s'est blessé au doigt; l'autre, celle d'une jeune fille espiè-
;le, riant à cœur joie de son chagrin, et enfin lu troisième, celle
l'une femme sur l'âge, assise dans l'âtre, contemplant cette scène de
oueurs du maintien le plus grave. Ce tableau est considéré à juste
itre comme un chef-d'œuvre, tant sous le rapport de la composition
[ue du clair-obscur; il a une hauteur de vingt-sept pouces sur une
argeur de dix-neuf. Connu sous le nom de Rhynlande.
En 1774, Jean Slolker s'adonna exclusivement au dessin à la
ouache et à l'encre de Chine, et réussit dans ce genre avec la même
upériorité. Les copies des tableaux et des portraits des grands mai-
res, qu'il a faits en dessin colorié, sont surtout très-recherchés. Il
, fait aussi quelques gravures à l'eau forte d'après Rembrandt,
'. Hais, G. Schalken, J. Steen, A. Van Ostade, Van Brekelenkamp
il autres.
Jean Slolker est mort à Rotterdam en 1785. Le jugement, porté
104 STO.
généralement par les artistes impartiaux sur ses ouvrages, est qu'il
était bon dessinateur, excellent coloriste ; qu'il avait une louche et
un pinceau spirituels, mais que le génie pour la composition n'égalait
pas son talent acquis par de laborieuses études. Quoiqu'il en soit de
cette critique, il eiiste des tableaux de ce peintre qui témoignent
d'une grande hardiesse de style et d'imagination.
STOMME, Flamand, de l'école de David De Heem. A l'hôtel -de- ville
à Louvain , on a de lui un tableau, dont le fond est composé d'un
jambon et de quelques accessoires.
Au Musée de Bruxelles, on possède de ce peintre un tableau qui
représente une table couverte d'une nappe , sur laquelle sont un
verre , une cruche renversée, un plat sur lequel est un poisson grillé,
un couteau et quelques autres objets.
STOOP (j.), Flamand. Cet artiste nous a laissé des tableaux dans le
goût de Van Bloemen et de Michel Carré; ils sont remarquables par
leur bon coloris , leur touche spirituelle et «leur grande intelligence
du clair-obscur.
Au Musée de Bruxelles , on a de ce peintre un paysage d'Italie; sur
le premier plan on voit une halte d'un voyageur achevai , et un autre
représentant une halte de postillon.
STOOP (je\w pierre), fut peut-être le frère de Thierry Stoop; il
peignit dans le même goût que lui des batailles et d'autres sujets de
guerre. Le Rodrigue Stoop, graveur, dont Bassan fait mention, peut
avoir été le fils de l'un des Stoop dont nous venons de parler.
STOOP (thierry), Hollandais; on le croit de Dorlrecht: il excellait
à représenter des chevaux et des escarmouches de cavaliers , qu'il
peignit sur de petits panneaux et quelquefois sur de grandes toiles. Il
sut rendre avec tact les passions qui agitent les combattants et la
fougue des chevaux excités à la lutte. Ce peintre eut un pinceau
léger, un coloris chaud , une composition dont le clair-obscur est re-
marquable, et une exécution des plus habiles. En 1651, il a fait aussi
quelques gravures.
STORK. (abrauam) , un des meilleurs peintres de marines de la Hol-
lande, naquit à Amsterdam en 1650; ses compositions larges et sa-
vantes , se distinguent encore par un bon coloris et une touche fine
et spirituelle; les petites figures qui ornent ses tableaux, sont dessinée*
avec une intelligence surprenante. 11 mourut à Amsterdam en I71&»
Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1848, un ta-
bleau d'Abraham Storck, une Marine, vue prise sur les bords Ali
Zuyderzee, a été vendu pour 310 francs.
STR. SOS
»U de lui au Musée de La Haye : un rivage et une mer calme.
ATEN (jean joseph ioeiage van) , né à Ulrecht en 1766 , élève
in Geelen. Dès qu'il fui livré à ses propres forces , il se mit à
du gibier mort, dans la manière de J. Weeninx; on rencon-
tableaux de Van Straaten , d'un grand fini et d'une riche com-
. Il en existe un dans le cabinet du professeur Bleuland à
, dont le paysage est peint par son compatriote Swagers.
aalen peignait aussi des fleurs; cet arliste fut devenu sans
loule un peintre remarquable, si la mort ne l'eut enlevé à la
l'égeen 1808.
iDANUS (jeak) ou Jean Van Str aster, naquit à Bruges en 1536.
on peintre d'histoire, de batailles et de chasses; ses tableaux
mposés avec intelligence, son dessin est correct et son colo-
; il voyagea en Italie, et mourut à Florence en 1606; il est
comme un des meilleurs maîtres de son temps.
1NDAN (jean) , né à Bruges en 1530, alla se perfectionner en
1 fit à Florence une grande quantité d'ouvrages pour le grand-
fut employé par Vasari aux peintures de la chambre de ce
Quoique fort bon peintre d'histoire, son génie le portait à
des chasses aux animaux et des chevaux, qu'il dessinait sur-
Tiirablement. Il mourut à Florence en 1604.
\TEN (nicolas van der) , bon paysagiste et dessinateur remar-
, naquit à Ulrecht en 1680; il se rendit à Londres, où il mou-
722.
EEK. (henri van), né à Amsterdam eu 1659, fils de Juriaau
fut élève de son père et d'Emmanuel De Wil; il a peint, dans
1ère de ce dernier, des intérieurs d'églises.
EEK (juriaan van) , né à Ulrecht en 1632, peignit avec beau-
3 talent, et surtout avec une grande vérité, des objets inani-
ls que des instruments de musique, des livres, etc. On voit
t dans ses tableaux une tête de morl, une bulle de savon et
npe sépulcrale; une bonne couleur et une belle entente du
>scur, font rechercher ses tableaux. Il mourut en 1678.
DDEL (pierre), né à Khoes en 1679, perfectionna son talent à
, chez Carlo Lolhi ; il voyagea ensuite en Allemagne, et se ren-
ienne à la cour do l'empereur, qui le fil baron; ses composi-
3nt imprimés du cachet original et brillant d'un beau génie,
isin est correcl, et son coloris vigoureux, parfois trop égal; il
surtout à peindre les enfants. 11 mourut à Vienne en 1717.
39
300 STR.
STRY (abrahàm tau), né à Dortrecht, le 31 décembre 1753, fut
élève de son père , qui élait peintre d'ornements. Au début de sa
carrière, son goût s'était prononcé pour les fleurs et les fruits; mais
le genre de travail de son père, qu'il aida dans maintes circonstan-
ces, lui fournit l'occasion de peindre d'autres sujets, tels que l'his-
toire, le paysage el le bas-relief. A l'âge de 26 ans, il quitta le genre,
qu'il avait affectionné jusqu'alors, et se mit à peindre le portrait dans
toutes dimensions; le paysage avec des animaux dans la manière de
A. Cuyp. et à représenter diverses scènes de la vie bourgeoise.
Il élait membre correspondant de la quatrième classe de l'Institut
royal neérlanduis; en 1818, il fut nommé membre de l'Académie j
royale de peinture d'Anvers. Ses tab'eaux sont répandus dans tous les
pays et font partie des meilleures collections. S. M. feue la reine des
Pays-Bas a fait dans le temps l'acquisition d'un de ses tableaux : on a
eu toujours l'occasion d'admirer ses ouvrages aux diverses exposi-
tions. Abraham Van Stry est décédé en 1824.
On a de lui au Musée d'Amsterdam deux tableaux.
STRY (jacques va*), né à Dortrecht en 1756; il fut d'abord élève
de sou père, qui possédait à fond la théorie de la peinture; il étudia
ensuite quelque temps à Anvers, sous la conduitedu peintre d'histoire
André Lens, le Vieux, et fréquenta les leçons de dessin à l'Académie de
cette ville. Jacques Van Stry, se croyant assez avancé dans son art,
se livra à ses propres forces et fit de la nature l'objet constant de ses
études ; ses progrès furent si rapides qu'on le considéra comme un
des premiers peintres de paysage de son temps, et que ses ouvrages
furent justement appréciés, tant à l'étranger que dans les Pays-Bas,
11 prit comme genre d'imitation les tableaux de Cuip, qu'il imita fré-
quemment dans le choix des sujets et la manière de peindre. 11 copia
avec tant de tact les ouvrages de ce maître, qu'il fallait un œil bien
exercé pour distinguer la copie de l'original ; on ne doit donc pas
s'étonner qu'une de ces copies ait été vendue pour 600 flor. Van Stry
composa de la manière la plus agréable , des vues d'après nature, et
rendit avec beaucoup de vérité et d'expression les diverses saisons.
En 1816, dans une vente publique à Dortrecht, on a vendu de ses
tableaux pour fl. 400, fl. 500, il. 600 à il. 700. Quoique Jacques
Van Stry, dans le dernier période de sa vie, fut cruellement tour-
menté de la goutte, il eut encore le courage , malgré ses souffrances,
de peindre des paysages admirables, chose vraiment étonnante , puis-
qu'il pouvait à peine remuer ses doigts, et que par conséquent il de-
vait manier le pinceau d'une manière toute particulière.
STU. — SUV. 807
morl en 1815, à l'âge de cinquante-huit ans; il fut membre
mdant de l'Institut royal néerlandais, homme instruit et d'un
énétrant;les feuilles publiques , les ouvrages périodiques et
îs de l'époque en firent le plus brillant éloge,
usée d'Amsterdam , on a de lui trois tableaux, des paysages
nt étoffés de figures et du bétail.
1RBOUT (thierry) , né à Harlem en 1410, mort en celte ville
). Jusqu'à présent on ne connaît de ce maitre dans les Pays-
5 deux tableaux ; ils appartiennent à S. M. le roi des Pays-Bas :
s sont pris dans Godefroi de Vitcrbe , et représentent l'histoire
pereur Otton et de Marie d'Arragon en 1190. La description
ableaux se trouve , en allemand et en français, dans le Mes-
ts Sciences et des Arts de la Belgique, vol. IX, pag. 150 à 1 55.
ŒN (ekkest), peintre de fleurs, naquit à Hambourg en 1657.
abord élève de Hins; il se rendit ensuite à Amsterdam , où il
:hez Jean Voorhout et chez Guillaume Van Aalst ; Abraham
acheva de perfectionner son beau talent, et lui fit acquérir
de temps une supériorité incontestable dans ce genre; ses
nt une bonne couleur, de la légèreté et sont bien composées.
à Rotterdam en 1712.
[JET (le Père), Dominicain ,' naquit à Anvers; il peignit bien
ature le portrait et des tableaux d'histoire. C'est tout ce que
ons pu découvrir de la vie artistique de ce peintre; les dates
lissance et de son décès nous sont également inconnues.
ER VILLE (d. p. g. humbert de), né à La Haye en 1770. Il fut
ur à l'Ecole spéciale de la marine royale , sous le règne de
apoléon et sous celui de S. NI. Guillaume I. 11 fut plus tard
ur de dessin à l'université de Leide. Dans ses moments de loi-
signit quelquefois à l'huile et fit aussi quelques portraits.
SN1ER ( abraham), né à Dortrecht, fut bon peintre de sujets
îs, particulièrement de pièces d'argenterie; il entra dans la
de saint Luc à Dortrecht eu 1646.
TERMANS (juste), né à Anvers en 1600, voyagea en Italie,
t peintre du grand-duc de Toscane, qui le gratifia d'une pen-
eut un coloris vrai et éclatant, un dessin correct dans le
î l'Ecole romaine. Ses compositions sont ordonnées avec ju-
, et génie. II mourut à Anvers en 1661.
ARTI (Christophe), né à Munich en 1565, fut bon peintre
re. 11 est mort en 1594.
ÉE (joseph bbboît), né à Bruges en 1743. Il était déjà mem-
308 SUV. — SWA.
bre de l'Académie royale de peinture à Paris en 1780; il fut en-
suite nommé directeur de l'Académie française des Beaux-Arts à
Rome et membre de la Légion d'honneur. 11 mourut a Rome en
1807. à l'âge de soixante ans, regretté de tous ses élèves. On a la
biographie entière de Suvée et une liste assez complète des tableaux
qu'il a peints, dans les Annales du Salon de G and, 1823 , pages 2, S
et 4. — Les ouvrages de Suvée qui sont en Belgique, sont : l'Ado-
ration des anges après la Nativité. — La Réception au temple de la
sainte Vierge, pour une église d'Y près. — La Résurrection de Jésus-
Christ, pour sa ville natale; et l'Origine de la peinture, effet de
lampe, rendu d'une manière naturelle et savante, à l'Académie de
Bruges.
SWAGERS (FRAifçois), peintre de paysages, né à Utrecht en 1756
ou 1757. Après avoir obtenu dans sa patrie un grand succès dans
le paysage , il se rendit à Paris et s'y fixa. D'après le jugement des
connaisseurs contemporains, il peignit de beaux paysages et d'agréa-
bles vues de rivière. Les ouvrages qu'il envoya constamment aux
diverses expositions de Paris, représentent le plus souvent des vues
de villes et de rivières des Pays-Bas. 11 mourut à Paris au mois de
juillet 1836.
SWANEVELT (hermah), surnommé l'Hermite, naquit à Woerden
en 1620; il fut élève de Gérard Douw. Il voyagea ensuite en Italie
et travailla chez Claude le Lorrain, dont il imita bien la manière; il
peignit mieux que ce maître les figures et les animaux; il fit aussi
des gravures à l'eau forte, qui eurent beaucoup de succès. Il mou-
rut à Rome en 1 690.
Le Musée de La Haye possède un grand paysage de cet artiste.
SVVART (je&k), bon peintre d'histoire et de paysage, naquit i
Groningue en 1480. Sa manière fut celle de Schooreel et approcha
de celle de l'Ecole italienne. 11 voyagea en Italie et mourut à Gouda
en 1541.
On a de lui, au Musée de Bruxelles: l'Adoration des liages, ta-
bleau à deux volets.
SWARTZ (Christophe), né à Ingolstadt, en Bavière, en 1680,
voyagea en Italie, où il devint célèbre dans le genre historique; la
facilité de son pinceau, son excellent coloris, ses compositions sa-
vantes et bien ordonnées, lui acquirent une grande renommée. H
mourut à Munich en 1594.
On voit de lui, au Musée de Bruxelles, un tableau qui représente
Vulcain, montrant à l'assemblée des dieux Mars et Vénus, qu'il a pf»
dans ses filets , etc.
SWI. — TEN. 100
8WIT8ER (joseph), né à Berne, en Suisse, en 1570, alla à Rome
rites Van Acheu; il devint bon peintre dans la manière de son maî-
tre et dessina avec facilité et esprit. Il mourut à Rome en 1620.
SYDER (dakiel), né à Vienne en 1647; il se rendit en Italie, où
il fut élève de Carlo Lothi et de Carlo Maralti. Le duc de Savoie
Fattira à sa cour, en lui envoyant des lettres de noblesse et le collier
de ton ordre. Ce peintre imita si parfaitement la manière de Carlo
Lothi que les Italiens se trompent quelquefois eux-mêmes en voulant
distinguer leurs tableaux. Ses compositons sont pleines d'esprit; il
eut un dessin correct et un coloris vigoureux. Il mourut à Rome
en 1705.
T.
TASSAERT (jeaii pierre), Flamand, doyen de la confrérie de saint
Luc à Anvers en 1701, se rendit à Munich en 1717 et y fit quelques
portraits; il revint dans sa patrie , où il mourut en 1725.
Au Musée d'Anvers, on a de lui une Réunion de philosophes.
TEISS1ER (jeaii george), né à La Haye en 1750, fut élève de Ben-
jamin Bolomey. Eu 1781, il remporta, à l'Académie de La Haye, la
médaille d'or; il se mit ensuite à peindre de» sujets modernes, des
portraits et des paysages; son talent, pour copier les tableaux des
anciens maîtres et les restaurer, était des plus remarquables. 11 forma
aussi d'excellents élèves, parmi lesquels on peut citer Bésanger, Va-
lois, Harry, Carbenthus et autres. En 1821, il fut nommé membre
de la direction de l'Académie de dessin à La Haye, où il était sous-
directeur du Musée.
TEMM1NCR (léonard). né à La Haye en 1746, fut très-bon pein-
tre en miniature. 11 fut membre et un des directeurs de la Société des
arts, Pictura, à La Haye. Il mourut à Amsterdam en 1813.
TEMPEL (abraham VAN den) , né à Leide eu 1618, élève de Georges
Van Schooten, fut peintre de portraits et d'histoire; il eut un bon
goût de dessin, une bonne couleur et une touche large. Ses portraits
qui sont en général très-est imés, se vendent ordinairement dans les
Ventes k des prix très-élevés. Il mourut à Amsterdam en 1672.
TEN1ERS (adraham), né à Anvers en 1608, élève de son père
David Teniers le Vieux, dont il suivit la manière; il peignit des
fêtes flamandes, des kermesses, des tabagies, des joueurs, des fu-
meurs et des chimistes; son talent fut de beaucoup inférieur à celui
de son frère. Il mourut à Anvers en 1671.
S 10 TEN.
1ENIERS (david), le Vieux, naquît à Anvers en 1582: il recul
les premières leçons de peinture de Rubens, et ne le quitta que pour
se rendre en Italie , où il se lia avec Adam Elsheimer, qui excel-
lait à représenter de petits sujets; il suivit le genre de ce peintre,
chez lequel il resta pendant dix années. De retour dans sa patrie,
il se mita peindre, sans abandonner toutefois les grandes composi-
tions, des tableaux de petites figures , tels que des noces et fêtes de
villages, des tabagies, des chimistes, des charlatans, etc. Son œuvre
capital est une noce de village; sa manière était un mélange de celle
de Rubens et d'Elsheimer. David le Vieux laissa deux fils, Abraham
et David, qui suivirent sa manière. David, surnommé le Jeune, sur-
passa son père et son frère. Les ouvrages de Teniers le Vieux sont
pleins de goilt et très-recherrhés. Il mourut à Anvers en 1649.
On a de lui , dans l'église de saint Paul à Anvers, les sept OEuvres
de miséricorde.
TENIERS (david), le Jeune, fils du précédent, naquit à Anvers
en 1610; il fut d'abord élève de son père et ensuite d'Adrien Brau-
wer. Il étudia sous Rubens, qui avait donné des leçons à Teniers le
Vieux, la science du coloris et la composition.
David Teniers possédait donc, outre son génie naturel, le goût et
l'esprit de son père, les principes de Rubens et la verve originale
de Brauwer. D'après les études qu'il fil des ouvrages des grands
maîtres, il comprit qu'il n'y avait pas de meilleur modèle que la
nature. Il parcourait les campagnes et les villages pendant les jours
de fêtes, et y étudiait les mœurs des villageois, leurs danses, leurs
jeux, leurs repas, leurs joies, les querelleset les rixes. De même que son
père, il ne peignait des tabagies et des scènes populaires que dans de
charmants paysages. Lorsque ce peintre s'attache à suivre et à obser-
ver les mœurs du peuple, il n'offre rien de repoussant: on trouve
plus de naïveté, d'innocence et de simplicité dans ses physionomies
que de passions violentes : même dans les scènes les plus turbulen-
tes, si la colère anime ses portraits, elle ne paratl être que l'effet du
moment; jamais ses expressions, dans quelque situation qu'on les ren-
contre, ne sont celles du crime; elles n'effraient jamais, et ne mon-
trent que le dérèglement d'une folle gaîté et des mœurs de la na-
ture. Ses buveurs ne paraissent avoir d'autre ambition que Tamoui
de boire et de mener une vie de taverne. Le coloris de Teniers ea
surprenant; on n'y retrouve rien des conventions de la palette; c'e*
celui que tous les corps reçoivent naturellement de la lumière di
jour; et ce qui surprend encore davantage, c'est que ce coloria
TE H. 211
loin de s'altérer, semble avoir acquis un nouvel éclat. Les com-
positions de cet arliste ne sont jamais tourmentées; elles offrent
Dif rement la nature prise sur le fait, dans son ensemble comme
dans ses détails. Ses tableaux sont remarquables de vérité, surtout
par l'expression qu'il donnait aux petites figures, dont il saisissait si
bien les différents caractères que l'on peut reconnaître luge et la
passion des divers personnages. Son œuvre est considérable; il
disait lui-même en plaisantant, que pour rassembler tous ses tableaux
il faudrait une galerie de deux lieues de longueur; il était si sûr de
M facilité qu'il changeait à son gré la pratique de son exécution en
imitant et en faisant les pastiches de tous les mn&tres. A cet égard ,
quoiqu'en disent les historiens, il n'a pu se déguiser nu point de no
pas être reconnu. Ses meilleurs pastiches portent son nom, et les ta-
bleaux des paysagistes, qu'il enrichissait du ligures, en ont acquis
plus de valeur. 11 mourut à Bruxelles en 1694.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, dos tableaux de Teniers le
Jeune ont été vendus comme suit : le Concert champêtre, pour
6050 fr. ; un Kermesse, pour 78G0 Iran es; la Foire de Gand, pour
15,900 fr. , et le Déjeuner de jumbou , pour 24,500 francs.
Dans la vente des tableaux de la galerie de Al. Aguado, marquis
de Las Marismos , tenue à Paris au mois de mars 1843, un tableau de
lui, un Corps-de-garde, huit ligures, fut vendu pour 15,300 francs.
Dans une vente de tableaux, chez M. Bonucfons de la Vialle, corn»
missaire-prisetir, un de ses tableaux, la Danse de village, du cabinet de
feu Casimir Perrier, fut vendu pour 10,400 francs, et un autre, les
Moissonneurs, du même cabinet, pour 3G50 fr.
On possède de lui, au Musée d'Anvers, un tableau de grande
composition, représentant Valcncicnnes secourue. 8a Majesté le roi
Guillaume 1 er lit présent de ce magnifique tableau à ce Musée en 1823.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : une Maison rustique avec
deux paysans et une paysanne, qui déchargent des légumes dune
charette, etc. Le paysage est peint par Van Uout'.cr, de Bruxelles.
Au Musée de La Haye : la Cuisine grasse, et un Alchimiste dans son
laboratoire.
Au Musée d'Amsterdam, on a quatre tableaux de ce célèbre peintre.
ÎERBRUGGEN (hewui), né en Transilvanie en 1588, fut élève
d'Abraham Bloemaerl; il eut une composition noble, une belle cou-
leur et une touche hardie. Il voyagea en Italie, et mourut à Ltrechl
* 1620.
SI* TER.
TERBURG (gêrard), né à Zwol en 1608, élève de son père,
voyagea en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Angleterre et mn
France. Pendant ses voyages, il fut fait chevalier par le roi d'Espagne
et reçut à cetle occasion une chaîne avec une médaille en or, une riche
épée et des éperons d'argent. Sou dessin et son pinceau sont quelque-
fois un peu lourds; mais il imitait parfaitement les étoffes , surtout
les satins; sa couleur est bonne et transparente; tout y est d'un bi-au
fini. Il n'a guères fait de tableaux où il n'y ait du satin blanc. La
quantité de portraits qu'il a faits, nous a privé de beaucoup de ta-
bleaux qu'il n'eut pas le temps d'achever; il prit, comme Gérard
Douw et Van Mieris, ses sujets dans la vie privée. Il mourut à Deven-
teren 1681.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, deux tableaux de Terburg
ont été vendus, l'un , le Testament , pour 15,200 francs, et l'autre, la
Paix de Munster, pour 45,500 francs.
On a de lui , au Musée de La Haye, un tableau représentant un
officier lisant une lettre, qu'un trompette vient de lui apporter, et une
dame qui écoute attentivement cetle lecture; — le portrait du pein-
tre dans son costume de bourgmestre.
Au Musée d'Amsterdam, un tableau historique, représentant la
paix conclue à Munster en 1648, et une scène familière.
TERLÉE (n. van), né à Dorlrecht en 1636, élève de Rembrandt
van Rhyn, était bon peintre d'histoire; sa composition, pleine de
génie, son bon goût de dessin et son coloris agréable, en font un
des bons peintres de l'Ecole hollandaise. Il mourut à Dortrecht
en 1687.
TERWESTEN (acgustih), né à La Haye en 1649, élève de Wielen
et de Guillaume Doudyns; il voyagea en Allemagne, en Italie, en
Angleterre et en France, et revint enfin se fixer à La Haye, où il fut
nommé directeur de l'Académie. L'électeur de Brandebourg, Frédé-
ric III, ensuite roi de Prusse sous le nom de Frédéric I, l'engagea à
revenir à sa cour, le nomma son peintre particulier et le combla de
biens. 11 le choisit aussi pour établir une académie, qu'il fit construire
à l'instar de celle de Paris et l'en nomma directeur. Il eut un beau
génie et peut être regardé comme un des meilleurs peintres d'histoire
de son temps. Il joignit à un dessin correct, un coloris agréable et
naturel, mais qui manque quelquefois de vigueur. Il mourut à
La Haye en 171 1.
TERWESTEN (élie). né à La Haye en 1651, élève de son frère
TER. — TUO. 213
Augustin Terweslen, voyagea en Italie, où il fui surnommé l'Oiseau
du Paradis; il peignit bien les fleurs et les fruits. Il mourut à Rome
en 1726.
TERWESTEN (mathieu), né à La Haye en 1670, fut élève du son
frère Augustin Terwesten, de Guillaume Doudyns el de Daniel Mey-
iens; il devint un grand peintre d'histoire; ses compositions respi-
rent beaucoup de génie ; il eut un dessin correct et une grande faci-
lité d'exécution; son coloris, quoique bon, manque cependant de
force dans quelques tableaux. 11 voyagea en Prusse et en Italie , et
revint se fixer à La Haye, où il fut nommé directeur de l'Académie
el où il mourut en 1751.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, le portrait de la princesse
Anne d'Angleterre, épouse du prince Guillaume IV.
TEYLINGEN (j. van). Le seul fait qu'on connaisse de ce peintre,
c'est qu'il fit le portrait du savant Triglandus, qu'il fit graver par
Corneille Van Dalen.
THIELEN (anne marie vaw) , née à Anvers en 1641.
THIELEN (frahçoise catiierixe van), née à Anvers en 1645.
THIELEN (marie thérèse van), née à Anvers en 1640.
Toutes les trois, élèves de leur père Jean Philippe Van Thielen,
peignirent avec succès dans le genre de leur père.
THIELEN (jban Philippe van), né à Malincs en 1618, élève de Da-
niel Seghers le Jésuite; il imita si fidèlement la manière de sou maî-
tre, qu'il est très-difficile de distinguer leurs touches respectives. Il
mourut à Boesschot en 1667.
On a de lui, au Musée d'Anvers, une guirlande de fleurs.
THIELENS (jean), Flamand, doyen de la confrérie de saint Luc à
Anvers en 1694 ; il peignit des alchimistes et des ateliers de peintres
el de sculpteurs dans le goût de Teniers.
THIER (bernard henri)) né à Munster en 1751; étant encore fort
jeune, il vint à Amsterdam comme vitrier; il abandonna son état
pour se livrer à l'étude du dessin et de la peinture qu'il aimait avec
passion. Il se rendit à Harlem quelque temps après, et s adonna à
la peinture des fruits et des fleurs ; dans la suite , il changea sa
manière pour le paysage. H était plus avancé dans l'exécution que
dans le dessin et la composition. Il mourut à Leideen 1814.
THOMAN (jacques ernest), bon peintre eu miniature, naquit à
Hagelstein en 1588; il copia si servilement la manière d'Elsheimcr
que les meilleurs connaisseurs confondent souvent leurs ouvrages.
H voyagea en Italie, et mourut à Landau en 1647.
40
ai i TUO. — TttY.
THOMAS (jeazi); né à Y près en 1610, élève de Rubens, voyagea
en Italie et en France. L'empereur Léopold le nomma son peintre el
lui accorda une forte pension. Sis compositions, qui attestent un
beau génie, sont abondantes, touchées avec légèreté et d'un bon co-
loria. Il mourut à Vienne eu 1672.
THULDEN (Théodore), naquit à Bois-le-Duc en 1607; il fut élève
de Rubens, dont il suivit la manière; il travailla quelquefois avec le
grand peintre, et fut un de ceux qui raccompagnèrent à Paris et
l'aidèrent dans l'exécution de ses tubleaux; il peignit des foires et des
kermesses dans le goût de Teuiers ; s'il est piquant et ingénieux dans
ses petits ouvrages, il est sublime dans ses grandes et vastes composi-
tions: il semble que cet artiste avait dans l'âme deux parties extrême-
ment différentes, qui le rendaient capable de ces deux genres oppo-
sés; il fut bon dessinateur, eut une couleur excellente et un pinceau
léger. Eu 1638, ou le nomma directeur de l'Académie d'Anvers. Il
mourut à Bois-le-Duc en 1686.
Au Musée d'Anvers, on voit de ce peintre , les esquisses de deux
arcs de triomphe qui servirent à l'entrée solennelle de l'archiduc
Ferdinand. — Un tableau , représentant des assassins qui présentent
une coupe empoisonnée à un religieux de l'ordre de saint François;
on voit au haut du tableau la Vierge dans une gloire. — Saint Fran-
çois dans une gloire. — Le portrait de Bernardin Van Thulden.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui : une Orgie pendant une ker-
messe de village, et la Flagellation du Christ.
A Gand , à l'église de saint Michel , le martyre de saint Adrien.
T1LIUS (jea.h), né à Bois-ie-Duc, peignit assez bien des conver-
sations dans la manière de Gérard Terburg, sans cependant atteindre
à sa perfection.
THYS (ghisbrecht) , né à Anvers en 1625, peignit avec beaucoup
d'intelligence et de facilité le paysage et les animaux; il fil aussi
quelques portraits, qui furent comparés à ceux de Van Dyck et ven-
dus en pays étrangers comme étant de cet illustre peintre. 11 mourut
en 1684.
THYS (pierre joseph), naquit à Lier le 4 décembre 1749; encore
très-jeune, il partit pour Anvers pour apprendre le dessin à l'Aca-
démie; il y remporta plusieurs premiers prix. II apprit en même
temps à peindre du peintre de fleurs Kocck, chez qui il demeura, et
fit connaissance avec le peintre G. Van Spaaudonck, avec qui il
partit pour Paris. A son retour, il s'établit à Bruxelles, où il ae fit
TID. — TIL 315
connaître favorablement comme peintre de fleurs et où Marie-Chris-
tine et le prince de Saxen-Tesschen le firent peindre dans le grand
nlon de l'Orangerie au palais de Laeken (ces peintures de fleurs
furent ravagés lors de l'entrée dans le pays de l'armée française
en 1702). Depuis P. J. Thys s'occupa à restaurer des tableaux jusqu'à
n mort qui arriva le 12 avril 1823.
Il a lait aussi un grand nombre de dessins coloriés d'après des
tableaux d'anciens maîtres.
T1DEMAN (philippe), né à Hambourg en 1657, fut élève de
Raes et de Lairesse, avec lequel il travailla beaucoup. Tideman joi-
gnait à beaucoup de génie un dessin très-correct et un bon colo-
ris; il a peint un grand nombre de plafonds. Il mourut à Amsterdam
en 1705.
TIERENDORFF (jérémie va*). On voyait de lui à Y près, dans
l'église de saint Pierre : Notre Seigneur remettant les clefs du para-
dis à saint Pierre, et à l'église de saint Jacques, la Nativité de Notre
Seigneur. Il vivait en 1621.
T1LBORG (Gilles va*), né à Bruxelles en 1625. Cet artiste peignit,
dans la manière de Teniers et de Brauwer, des paysages, des réunions
de cabaret et des corps-de-garde ; sa couleur qui est vigoureuse,
quoique parfois un peu noire, approche beaucoup de celle de Brau-
wer, mais sa touche est moins spirituelle; ses tableaux sont bien colo-
riés et assez bien dessinés. Il mourut en 1678.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau, le Dîner, par Til-
borg, fut vendu pour 1050 francs.
Au Musée de La Haye, on a de lui un Repas de peintres chez Adrien
Van Ostadc; parmi les conviés ou reconnaît P. Potter, avec son épouse
et ses enfants.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui les portraits des princes de Ligne,
de Chimay, de Rubenpré , de la Tour-Taxis et du duc d'Aremberg ; il
sont tous peints à cheval et en grand costume de chevalier de la Toison
d'or, au moment de sortir du palais des ducs de Brabant . l'ancienne
Cour, brûlée eu 1731.
TILRURG (gilles vaw) , né à Anvers en 1570, voyagea en Italie ;
il peignit des foires et des fêtes villageoises d'une manière très-agréa-
ble et d'un beau coloris. Mourut en 1622.
T1LLEMANS (simon pierre), surnommé Schenk, né à Brème en
1602, voyagea eu Italie et se rendit de là à Vienne, pour y faire le
S 16 TOE. — TOR.
portrait de l'empereur Ferdinand et de plusieurs seigneurs; il excella
dans le paysage. Mourut en 1670.
TOEPUT (louis), né à Matines en 15S0, voyagea en Italie ; il pei-
gnit des foires, des marchés et des ustensiles de cuisine , qu'il sut ren-
dre et dessiner d'une manière remarquable. Ses paysages sont d'un
coloris chaud et d'une belle touche. Il mourut près de Venise en 1615.
TOL (Dominique va.*), élève de sou oncle, Gérard Douw, peignit
dans le genre de son maîlre; il eut une touche fine et bien fondue,
un dessin agréable et un beau coloris; Van Toi peignit aus>i des inté-
rieurs dans le goût de Q. Brekelenkamp. On fait mention de Pierre et
Nicolas Van Toi ou Van Toll; mais on ne peut dire s'il y a erreur dans
les noms mentionnés par Hoet et Terwesten, ou bien si ces personnes
ont réellement existé; eu tout cas on ne trouve des tableaux que de
Dominique Van Toi et de David Van Toi; on a de ce dernier, au Musée
d'Amsterdam, un tableau représentant trois enfants dans une niche,
jouant avec un chat.
TOMBE (pniLippE le) , Flamand, doyen de la confrérie de saint Loïc
à Anvers en 1717; quoique très-médiocre, ce peintre jouit cependant
de quelque vogue dans son temps.
TOMBE (Nicolas la), né à Amsterdam en 1616, voyagea assrz
jeune en Italie, où il fut surnommé le Stoppertje; il peignit des assem-
blées italiennes: mais la plupart de ses tableaux représentent des
exploitations de mines, des grottes, des tombeaux et des débris de
l'ancienne Ko me; il sut les rendre encore agréables par des lointains
et une multitude de petites figures qu'il louchait avec esprit. Mourut
à Amsterdam en 1676.
TOMBER G (Guillaume), né à Utrccht en 1603, élève de Wester-
hond et du père d'Aut. Van Dyrk; il fut longtemps employée la res-
tauration des vitraux peints de l'église de Gouda. Il mourut en 1678,
à l'âge de soixante-quinze ans.
TORENBURG (Gérard), né a Amsterdam en 1737, élève de J. Ten
Compe et de C. Pronk; il peignit des vues de villes et des paysages qui
souvent rivalisèrent de beauté avec ceux de ces maîtres. Torenburga
fait aussi de jolis dessins, et une copie d'après la Vue des dunes de
Philippe YVouwerman ; ce tableau se trouve dans la collection de
Braamcamp. La vieille maison de Scheffelaar fut peinte par lui, pour
le baron Van Esse , pour la somme de 400 florins. Torenburg est mort
àNvkeikeiil785ou 1786.
Au Musée de La Haye, on possède de ce peintre, un tableau qui
représente une vue de l'Amstel à Amsterdam.
TOR. — TRO. 817
TORENVL1ET (jacques), né à Lcide en 1641, se rendit en Italie et
y étudia Raphaël, Paul Veronèse, le Tintoret et le Titien ; i! excella
dans l'histoire et surtout dans le portrait. 11 a fait quelques grands ta-
bleaux dont les sujets sont tirés de la vie privée ; la manière de cet
artiste ressemble tellement à celle de Jean Steen, que plusieurs de ses
ouvrages passent pour ceux de ce maître. 11 est mort à Leide en 1719.
TORRENSICS (jeah), naquit à Amsterdam eu 1590; il excella à
peindre des sujets en petit avec beaucoup de naturel et de force. Cet
artiste, malheureusement porté au libertinage, ne peignit que des
sujets de débauche; malgré les conseils de ses amis, il continua ce genre
licencieux; il fut poursuivi plus tard comme hérétique et il expira dans
Jes tourments de la torture en 1640. Ses ouvrages, qui étaient recher-
chés des connaisseurs pour la finesse, le goût et l'expression, furent
brûlés en place publique par la main du bourreau.
TROOST (corneille), né à Amsterdam en 1697, élève d'ArnouId
Boonen , fut bon peintre d'histoire, de portraits et de scènes familiè-
res; tous ses tableaux sont bien composés , touchés avec facilité et
d'une bonne couleur; ses petits tableaux ont de la finesse et sont rem-
plis d'intérêt. Il a peint des corps-de-garde, des assemblés composées
d'officiers et de femmes, des concerts, des sujets galants, etc. Il mou-
rut à Amsterdam en 1750.
On doit à Troost le portrait du célèbre Boerhave. — Au Musée
d'Amsterdam, on peut voir son portrait, peint par lui-même.
TROOST (Guillaume), né à Amsterdam en 1684, fut élève de Jean
Glauber; il se rendit à Dusseldorf à la cour de l'Electeur, et y épousa
la fille du peintre de la cour, Jean Van Nikkelen; il a fait les portraits
de beaucoup de personnes d'un rang élevé ; i! peignit des scènes
familières et des paysages qui furent très-recherchés.
TROOST (sara), née à Amsterdam en 1731, fille et élève de son
père, Corneille Troost, a fait des portraits à l'huile et des dessins
d'après des tableaux , représentant des scènes de la vie privée ; elle
est morte à l'âge de soixante-douze ans.
TROOST WYK (gautier jean van), né à Amsterdam en 1782, étudia
le dessin sous Antoine Andriessen et reçut des leçons de peinture de
Jurriaan Andriessen.
Troostwyk fut un des peintres les plus distingués de son temps ;
avec les moyens dont l'avait doué la nature, il aurait acquis une grande
célébrité, si la mort ne l'eut enlevé, comme Potter, à la fleur de 1 âge.
Au commencement il ne fit que copier et étudier les tableaux des
meilleurs maîtres; mais à la fin il ne pouvait tolérer qu'on comparât
316 TOr!. -
portrait Je l'empereur Ferdinand cl
dans lu paysage. Mourut en 1670.
TOEPUT ( Louis), né à Salines 1-1
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318 TRO.— TYS.
les ouvrages qu'il avait composés lui-même à ceux que dans sa jeu-
nesse il avait pris pour guides ; il disait un jour qu'on devait compa-
rer ses tableaux à la nature, et non à ceux de Potier, de Du Jardinet
de Van de Veldc, qu'il admirait mais ne devait plus prendre pour
modèles. 11 remporta le premier prix de paysage, décerné par h
Société Félix Me ri lis, qui accorda également une médaille à sou con-
current. Quoique Troostwyck fut charmé de la distinction accordée
à sou ami Van Os, il résolut de s'abstenir à dater de celte époque de
concourir, prétextant qu'il ne voulait nuire en aucune façon aux
autres artistes qui devaient vivre de leur art. Ses ouvrages ont une
grande ressemblance avec ceux de Charles Du Jardin et d'Adrien
Vau de Velde: ils sont par conséquent faciles à reconnaître; il excel-
lait à peindre, comme ces deux maîtres, les figures et les animaux;
quelques tableaux d'animaux surtout sont remarquables par le grand
soin et la vigueur du coloris, ils pourraient figurer dignement à
côté de ceux de Paul Potter.
Troostwyk est mort à Amsterdam en 1810 , âgé de vingt-huit ans
environ ; sa mort fut considérée comme une perte pour l'art qu'il
cultiva avec tant de distinction ; ses meilleurs tableaux et ses plus
beaux dessins se trouvent encore de nos jours dans les mains de ses
parents.
TRO YEN (rombout va*), demeurait à Amsterdam ; il a peint de
beaux paysages d'Italie, des ruines, des palais, des perspectives,
des cavernes, qu'il composa lui-même avec la plus grande vérité,
quoiqu'il n'eut jamais visité ce pays. Il mourut à Amsterdam
en 1650.
TYBOUT (Guillaume), Hollandais, vivait à la même époque que
Thierry et Guillaume Grabelh. La chronique de Harlem en parle
comme d'un bon peintre sur verre. 11 mourut en 1699.
TYDEMAN (gérard). Fueszli nous le fait connaître comme un pein-
tre habile de perspective; il quitta la peinture pour se mettre à la
tête d'une imprimerie et se livrer au commerce des livres. 11 vivait
encore à Zwol en 1710, âgé de soixante-dix ans, d'après Effenbach ,
dans la relation de son voyage en Saxe, eu Hollande et en Angleterre.
(Voyez J. R. Fueszli Lexicon).
TYN (lambert de), né à Anvers en 1770, élève de Pierre Van Re-
gemoorter; il peignit très-bien les intérieurs éclairés par des chandel-
les , les clairs de lune et les paysages. 11 est décédé en 1816.
TïSSElNS (augusti^), né à Anvers en 1662, élève de son père
Pierre Tyssens, fut bon peintre de paysage, qu'il ornait de figures et
TYS. — UCII. 319
l'animaux dans le goût de Berghem; il avait un bon coloris et com-
lotait agréablement ses tableaux. On ?oit presque toujours de jolies
jgttrct , à la suite d'un troupeau de moutons, de vaches, de che-
raux, etc. Ses premiers plans sont enrichis de plantes et de ro li-
ses : tout parait peint d'après nature. En 1691, il fut nommé di-
recteur de l'Académie d'Anvers, où il mourut en 1722.
TYSSENS (jeai* baptiste) , Flamand, doyen de la confrérie de saint
Luc à Anvers en 1691, peintre d'un mérite ordinaire.
TYSSENS (rigolas), né à Anvers en 1660, élève de son père Pierre
[jMens, voyagea en Italie et en Allemagne, où l'Electeur palatin lui
lonna le titre d'agent de sa cour; il voyagea ensuite en Hollande
3t en Flandre pour acheter des tableaux qu'il offrit à ce prince. Il
peignit avec succès les fleurs et les animaux; son talent consistait
mcore à représenter des cuirasses, des boucliers, des fusils, des sa-
bres, des piques, des tambours et toutes sortes de trophées qu'il
composait et coloriait très-agréablement. 11 mourut à Londres
en 1719.
TYSSENS (pierre), né à Anvers en 1625, élève d'Antoine Van Dyck,
fut un des meilleurs peintres d'histoire et de portrait de son temps;
les compositions ont beaucoup de feu ; sa couleur et sa manière sont
vigoureuses. Il traitait ses fonds eu grand maître, avec des portiques
ou des colonnades d'architecture. Il fut nommé directeur de l'Aca-
démie d'Anvers en 1661. Il mourut à Anvers en 1682.
On a de lui, dans l'église de saint Joseph, l'Assomption de la
Vierge.
u.
UCHTERVELDT (j.). Le lieu cl la date de la naissance de ce
peintre nous sont guères connus. Il peignit des tableaux de chevalet,
des conversations, des scènes familières, etc. Ses compositions, d'ail-
leurs ingénieuses et savantes , se distinguent encore par une belle
entente du clair-obscur; il est très-probable d'après son goût et sa
manière, qu'il fut de l'école de Slelzu et qu'il vivait à peu près vers
cette époque.
Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843, un ta-
bleau d'Uchterveldt, représentant un Marchand de poissons, vue
intérieure d'une ville de Hollande, peint dans la manière de P. De
Hoog, et provenant de la collection de M. Boelhaen, a été vendu pour
405 francs.
S20 UDL — U1T.
Au Musée de Ln Haye, on voit de lui : un intérieur avec un pay-
san, présentant du poisson à une dame.
UDEMANS (Guillaume), bon peintre de marines, naquit à Middel-
bourg en 1723; sans autre guide que son génie et son zèle, il par-
vint à une grande perfection. Idemans était peintre amateur et con-
structeur de navires 11 mourut en 1798, âgé de soixante-quatorze ans.
UDEN (ix'Gas van), né à Anvers en 1596, reçut les premières
leçons de sou père, peintre médiocre, qu'il surpassa bientôt. Cet
excellent paysagiste, iidèle imitateur de la nature, n'eut pour ainsi
dire d'autre maître qu'elle, dès qu'il put s'abandonner à ses propres
forces. Kl parcourait la campagne pour étudier et dessiner les beautés
que le soleil à sou lever répand sur la nature. De retour chez lui,
son imagination ardente et émerveillée reproduisait sur la toile les
scènes admirables qui l'avaient excitée. Van IJden possédait parfaite-
ment la perspective; les plans de ses tableaux sont bien observés: les
sites de ses paysages heureusement choisis. Rubens, juste appréciateur
de ses ouvrages, seconda le jeune artiste et orna de figures quelques-
uns de ses tableaux. En retour, Van Uden peignit plusieurs paysages
pour le grand peintre, qui lit en grande partie sa réputation. Teniers,
son ami et contemporain , peignit aussi les figures de quelques-uns
de ses paysages, et ajouta ainsi à la valeur des tableaux de cet artis-
te, qui ne jouissent pas de toute la réputation qu'ils méritent. On
reproche un peu de monotonie à sa couleur; les années, il est vrai,
ne lui ont pas été favorables. Les paysages de Van Uden, dont les
ligures sont peintes par Rubens et Van Dyck, ont aujourd'hui de la
valeur, surtout quand ils dépassent les proportions du chevalet. U
mourut en 1660.
Dans 1 église cathédrale de saint Bavon à Gand, on voit de lui plu-
sieurs grands paysages ornés de figures. Ces tableaux passent pour
être les plus beaux de ce peintre.
UILENBURG (<;krahd), peintre de paysages, naquit a Amsterdam;
il quitta le pinceau pour faire le commerce des tableaux.
U1TERLIMMIGE (uautier), né à Dortrecht en 1730, élève de
Aart Schouman, était peintre de portraits et d'oiseaux; il ne put
jamais parvenir au talent de son maître; son habilité dans l'art ne
répondait pas à ses connaissances théoriques, mais lui fut de la plus
grande utilité dans sou commerce de tableaux. 11 est mort à Dor-
trecht en 1784.
U1TTENBOGAÀRD (isaac), né à Amsterdam en 1767, élève de
G. Grypmocd , peignit des paysages ornés d'animaux, des tableaux
ULF. — in T. Ml
en d'autres genres. Aux expositions d'Amsterdam, en 1813 et 1814,
on a pu voir de ce peintre des paysages montagneux et boisés avec
des bestiaux. En 1818, il exposa, au salon de celte ville, six tableaux,
donl trois paysages; un tableau composé de deux jeunes gens, dont
l'un est occupé à dessiner et l'autre à sculpter; un tableau de fruits,
et le sixième du gibier mort. 11 s'est trouvé deux paysages de llitten-
bogaard dans la belle collection de M. Brentano, à Amsterdam. 11
mourut à Amsterdam le 17 mai 1831.
ULFT (jacques van den) , né à Gorcum en 1027, peignit des vues
des environs de Rome d'après des estampes; ses figures sont d'un
bon ton de couleur et d'un bon dessin; sa touche est finie et légère.
Il mourut en 1679.
Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843. uu
tableau de Jacques Van den Lift, d'une riche composition, un Em-
barquement de troupes, plus loin des monuments divers, indiquant
une ville d'un certain ordre, a été vendu pour 535 francs.
Au Musée de La Haye, on a de lui un tableau composé de bâti*
ments antiques et d'une armée en marche.
Au Musée d'Amsterdam, deux paysages d'Italie.
CRSELA , élève de Frans Van Mieris le Vieux. G. Hoct le cite
comme peintre en miniature. Il imita le genre et la manière de son
maître avec beaucoup d'art. Témoins deux petits tableaux, faisant
partie de la collection de feu M. Lormier, l'un représente une fille
occupée à coudre, et l'autre un jeune garçon souillant dans un cha-
lumeau des bulles de savon. Ces deux tableaux ont été vendus,
en 1763, -pour 420 florins. Ou n'a rien su découvrir de sa vie.
UTRECHT (adrien van), né à Anvers en 1599, fut bon peintre de
fleurs, de fruits et d'oiseaux. 11 eut une couleur f miche , belle et
remplie de vérité, un pinceau léger et flou. 11 mourut à Anvers
en 1651.
Au Musée de Gand, on a de lui une Echoppe de marchand de
poissons.
UYTENWAEL (joachim), né à Utrccht en 1566, élève de son père
et de Joseph De Béer, voyagea en Italie et en France. Ses tableaux
sont piquants, ont une bonne couleur et se distinguent par une com-
position facile: son dessin est assez correct, mais maniéré; ses airs
de têtes, toujours les mêmes, sont dans le goût de Spranger et de
Bloemaert; les positions de ses ligures sont outrées, et ses mains for-
cées en forme de crochet; il drapait de fantaisie. Il réussit encore à
peindre les cuisines et leurs ustensiles, qu'il rendait d'après nature.
H mourut à Ulrecht en 1624. 41
SU VAA. — VAL
V.
VA ART (jeas vas der), naquit à Harlem, selon Fueszli, en 1667,
mais suivant l'opinion d'au 1res autours,' il serait venu en Angleterre
comme peintre de portraits en 1674 : ce qui prouverait l'incertitude
île la première date. Il a peint beaucoup de portraits el de tableaux
d'histoire, et a fait beaucoup de gravures. 11 mourut à Londres
en 1721. — Dans les Anecdotes of Painting, des sieurs Vertued
Walpole, on trouve plusieurs particularités de sa vie.
VADDER (louis de), né à Bruxelles en 1560, fut bon paysagiste.
Ses tableaux sont dune grande vérité ; ses ciels et ses lointains sont
vaporeux et aériens ; ses arbres sont de bon goût et d'une louche très-
agréable. David Teniers le Jeune peignit quelquefois les Ggures dans
ses beaux paysages. Il mourut à Bruxelles en 1623.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui un paysage boisé; à gauche
est une pièce d'eau, entourée d'arbres.
VAILLANT (am>ré). naquit à Lille en 1629, il fut élève de son frère
aine Wallerant ; dès qu'il se crut assez avancé dans le dessin, il s'ap-
pliqua à la gravure et choisit un maitre habile à Paris, chez lequel
il étudia pendant quelque temps; il se rendit de là à Berlin dans l'in-
tention de voir sou frère, mais il mourut peu après son arrivée, à
Fàge de dix-neuf ans.
VAILLANT (bersard), né à Lille en 1627, élève de son frère Wal-
lerant Vaillant. 11 commençait à se distinguer dans la peinture lors-
qu'il quitta le pinceau pour le crayon; il se fit une grande réputation
à dessiner le portrait. Comme il voyagea toujours avec son frère, il
lui fut facile de dessiner au crayon les portraits que son frère peignait
à l'huile. Il mourut près de Leide en 1674.
VAILLANT (jacques) , né à Lille en 162S, élève de son frère Wal-
lerant Vaillant, voyagea d'abord en Italie, où on lui donna le sobriquet
de l'Alouette , et puis en Prusse, où il fut nommé peintre de la cour
par l'électeur de Brandenbourg , qui l'envoya à Vienne pour peindre
le portrait de l'Empereur, qui lui fit présent d'une chaîne et d'une
médaille en or. Il mourut à Berlin en 1670.
VAILLANT (jeati), né à Lille en 1625, élève de son frère Walle-
rant Vaillant. Déjà connu par des tableaux qui le faisaient distinguer
parmi les artistes ordinaires , il quitta la peinture el se mit dans le
commerce.
VAILLANT (walleratt) , né à Lille en 1623, étudia à Àuverschex
VAL. — VEC. »2S
Erasme Quellins; il devint bon dessinateur et grand peintre , et réus-
sit surtout dans le portrait. 11 se rendit à Francfort pour y faire le
portrait de l'Empereur; de là il passa en France, où il fit les portraits
de la reine-mère , du duc d'Orléans et de toute sa cour. Il est le pre-
mier qui ait gravé en manière noire. Il mourut à Amsterdam en 1677.
VAL (robebt do), né à La Haye en 1644, élève de Nicolas Wie-
ling, voyagea en Italie, où il fut nommé la Fortune; envoyé en
Angleterre pour mettre en ordre les cartons de Raphaël, il fut
nommé directeur du Musée du roi Guillaume III, et surintendant
de ses bâtiments. Son dessin, sa couleur et ses compositions furent
entièrement dans la manière de Pielro de Cortone. De retour en Hol-
lande, en 1682, il fut nommé directeur de l'Académie de La Haye,
où il mourut en 1732.
VALK (pierre de), né à Leuwardc en 1584 , étudia d'après Abra-
ham Bloemaart; il fut peintre d'histoire , de paysages et de portraits ;
îl voyagea en Italie et mourut à Leuwarde en 1641.
VALKAERT (waerraart van dew), né à Amsterdam en 1575,
élève de Henri Gollzius, fut bon peintre d'histoire dans le goût de
son maître. 11 mourut en 1625.
VALKENBURG (luc de), né à Malines en 1530, fut bon peintre
de paysages, de figures et de portraits en miniature. Le duc Mathieu
Temmena avec lui à Lintz, où il fit un grand nombre de tableaux.
Il mourut eu chemin, eu retournant dans sa patrie, en 1582.
VALKENBURG (martinde), né à Malines en 1533, fut bon pein-
tre de paysage. Il se rendit d'abord à Aix-la-Chapelle et puis à Liège,
accompagné de son frère Luc De. Valkenburg. Ils dessinèrent les
plus belles vues de ce pays et les jolies vues qu'on aperçoit en lon-
geant la Meuse. Il mourut à Francfort en 1574.
VALKENBURG (thierry), né à Amsterdam en 1675, élève de
Kuilenburg, de Melchior Musscher et de Jean Weeninx, voyagea en
Allemagne, où il travailla beaucoup; il peignit bien les oiseaux et
toutes sortes de gibier mort et vivant, dans la manière de Weeninx ;
il fit aussi le portrait avec beaucoup de talent. Valkenburg refusa
d'aller à la cour de Prusse, en qualité de peintre particulier du roi,
qui lui fit offrir 1000 rixdalers de pension; il refusa aussi du prince
Louis de Bade 2000 rixdalers de pension et sa table. Il mourut en
Hollande en 1721.
VECQ (jacques la), né à Dortrecht en 1625, élève de Rembrandt ;
il imita si fidèlement la manière de ce maître qu'on peut se mé-
prendre à leurs ouvrages. Il quitta l'histoire pour peindre le por-
*Î4 VEE.
Irait . qu'il lit dans le goût de Jean De Bu an ; il voyagea en France,
tt mourut à Dortreclit en 1674.
YEEN (otto VA!f der) ou Otto Ve5ius, né à Leideen 1-556. Parmi
les hommes, qui semblent appartenir à une création d'un ordre
supérieur, on doit placer Ottovenius, le précurseur du beau siècle
de l'art dans la Belgique, le maître de Rubens; le génie, quia
obtenu le suffrage du savant Juste Lipse et celui de son siècle, dont
les ouvrages et plus encore la mémoire retracent de beaux souve-
nirs à la postérité. Ou conserve les tableaux de ce savant artiste
dans li s églises de la Flan Ire et dans les musées. Egalement zélé pour
les arts, les sciences et les lettres. Ottovenius fut en grande considé-
ration auprès de l'archiduc Albert, dont il fil le portrait, ainsi que
celui de l'infante Isabelle, qui furent envoyés à Jacques 1, roi d'An-
gleterre. L'amour, qu'il manifesta dans toutes les occasions pour son
prince, le retint à son service. Les plus flatteuses promesses de
Louis XIII ne purent altérer les sentiments de sa reconnaissance;
il refusa non-seulement de se rendre à la cour du monarque fran-
çais , mais encore de faire des dessins pour les tapisseries du
Louvre. Il laissa deux filles, Gertrude et Cornille; la cadette Ger-
trude, artiste distinguée, a fait le portrait de son père. 11 mourut
à Bruxelles en 1G34. On doit à Ottovenius d'avoir été le pre-
mier, après Polydore Ca ravage, à réduire en précepte l'artifice du
clair-obscur, dont il avait une intelligence parfaite. Rubens, son
élève, développa et perfectionna ces préceptes. Ottovenius, non-
seulement grand peintre , mais encore excellent mathématicien et
bon littérateur, a laissé plusieurs ouvrages historiques, pleins d'éru-
dition, et dont les figures sont dessinées de sa main. 11 eut deux
frères, Gilbert et Pierre; le premier fut graveur et le secondasses
bon peintre.
On a de lui, au Musée d'Anvers : Acte de charité de saint 5îco-
las. — Divers miracles de saint Nicolas. — La Vocation de l'apôtre
saint Mathieu. — Zachée sur le figuier. — Saint Luc devant le pro-
consul. • — Portrait de Sonnius, premier évéque d'Anvers.
Dans l'église de saint Bavon à Gand : la Résurrection de Laxait.
Au Musée de Bruxelles : le Portement de la croix. — Le Christ an
Calvaire, tableau à deux volets. — La sainte Famille, connue tous
le nom du Capucin d'Arenbery, à cause du portrait d'un prince de
cette maison, qui était Capucin, et qui se trouve représenté dansée
tableau, — et son portrait, fait par sa fille Gertrude.
Au Musée d'Amsterdam , on a les douze tableaux qui représenlcBt
\
\
! VEE. — VFX. S25
[ ta festins, combats et actions héroïques des anciens Bataves, sous
i leur chef Claude Civile. Ces tableaux furent placés dans la salle de
1 réception des ambassadeurs près les Etats généraux, à La Haye.
VEEN (aoGHUs tan), né à Anvers en 1650, élève de son père
Otto Venius, fut bon peintre d'oiseaux vivants et morts d'un grand
fini. Il mourut à Harlem en 1706.
VEKJïN (\ah dkr), Flamand, peintre sur verre.. On voit de lui,
à l'église de saint Jacques à Anvers, dans la chapelle du saint Sa-
crement : Rodolphe de Habsbourg, en adoration devant le saint Sa-
crement. Le dessin est de Henri Van Baleu.
VELDE (adrien va if de), né à Amsterdam en 1630, fut élève de
Wynants, dont il devint l'ami et le collaborateur; plusieurs des
paysages du mattre sont enrichis de figures, peintes par l'élève. Van
de Velde rendit le même service à Van der Heiden, à Hubbema, à
Moucheron et au paysagiste llakkert. Le grand mérite de ce peintre
consiste dans le paysage, les figures et les animaux. Il est remarquable
dans ses compositions par l'expression vive dont il anime ses sujets,
par un coloris flou et plein de chaleur, par des effets aussi frappants
qu'ingénieusement saisis dans la nature, et enfin par une touche
franche, spirituelle, soit dans le paysage, soit dans les animaux et
autres accessoires. Le mouvement et la vie : voilà les caractères dis-
tinctifs des tableaux précieux sortis de la main de Van de Velde; en
cela, il égale Paul Potter, et quoiqu'il procède différemment, cepen-
dant il arrive au même point de séduction. Il mourut à Amsterdam
en 1 672.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un paysage pastoral d'Adrien
Van de Velde, fut vendu pour 4410 francs. — Un Départ pour la
chasse, de lui, a été vendu dans la vente des tableaux du comte
Perregaux, au mois de décembre 1841, pour la somme de 26,850 fr.;
et dans la vente, sous la direction du commissaire-pristur M. Bonne*
fons de la Vialle, à Paris, au mois de mars 1843, un paysage, ani-
maux à l'abreuvoir, du cabinet de feu Casimir Perrier, a été vendu
pour 9000 francs, et un autre paysage, bergers et troupeaux sur le
bord d'un ruisseau, du même cabinet, pour 3900 francs.
Au Musée de La Haye, on possède deux tableaux de cet artiste;
l'un est un paysage abondant en arbres avec des animaux, et l'autre
la vue du rivage à Schevcningcn , avec quelques pécheurs.
Au Musée d'Amsterdam, il y en a également deux; l'un est un
paysage, composé d'animaux broutant et se reposant, et de quel-
326 VFL.
quc8 figures; et l'autre, qui est un de ses chefs-d'œuvre, représente
une chaumière au pied d'une colline, richement couverte d'herbes;
à côté on remarque une hauteur sablonneuse, couverte çà et là de
quelques plantes; une femme est assise devant la chaumière et tient
à la main un petit panier; à sa droite est un campagnard monté sur
un cheval blanc , ainsi que deux vaches et un mouton; au côté gau-
che, jusqu'au milieu. Ton voit des moutons, se formant en trois grou-
pes autour d'une vache rousse. Cet excellent tableau , un des plus
exquis de ce grand artiste, ne laisse rien à désirer quanta la vérité,
le dessin, l'expression et le grand fini. On peut le regarder pour une
des meilleures productions de l'Ecole hollandaise.
VELDE (esaïe van de) , naquit à Leide en 1597 (d'après le catalo-
gue du Musée d'Amsterdam, il serait né en 1590); il a peint avec
feu et intelligence des paysages, des sites champêtres, ornés de rui-
nes et de bergers, des attaques de brigands, des escarmouches et des
batailles. Ou l'employa pour orner de figures les tableaux de plu-
sieurs peintres. Isaïe Van de Velde a aussi gravée l'eau forte. Il mou-
rut en 1648.
Ou a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau emblématique
sur le prince Maurice d'Orange.
VELDE (Guillaume van de), né à Leidc eu 1610, habile dessina-
teur de marines, employé par les Etals-généraux, par Charles 1 er ,
roi d'Angleterre, et par Jacques II. L'exactitude de ses dessins répan-
dit un grand jour sur la manœuvre et sur la conduite que tinrent
les officiers dans le fameux combat que les Hollandais et les Anglais
se livrèrent sous les ordres de De Ruyter et de Monck, en 1666. Van
de Velde dessina à la plume sur du papier blanc, sur des toiles im-
primées en blanc, ou sur des papiers collés sur toile. Ou remarque
dans se) dessins de la facilité du goût et surtout de l'exactitude. H
mourut en 1693.
On a de lui, au Musée d'Amsterdam, deux tableaux historiques,
dont l'un représente le combat entre la Hotte hollandaise et la
flotte anglaise, le 13 juin 1666, dernier jour de ce combat naval.
Le pendant de ce tableau représente le convoi des quatre vaisseaux
pris sur l'ennemi. — On a encore une Vue d'Amsterdam, prise du
côté de la rade. Ces trois tableaux remarquables sont en tout point
admirables.
VELDE (Guillaume van de), né à Amsterdam en 1633, fils et
élève de Guillaume Van de Velde et de Simon de Vlieger. Tout en
suivant les traces de son père, il finit par le surpasser et se fonda
VEL. — YEN. M7
tfani la postérité la réputation du plu* grand peintre do marines du
monde. Il est surtout inimitable dans sa manière do rendre la tran-
quillité, la suavité, la transparence et l'harmonie des tons aériens
lu milieu d'une mer calme. Ce talent, dans lequel il brille plus
généralement, ne l'n point empêché de varier ses marines, et d'imiter
parfois les ouragans, les orages cl les tempêtes sur mer. Quel que
luit Tétai de l'atmosphère dans lequel il place des bâtiments, des
flottes, fussent-elles mémo nombreuses, agrès, manœuvres do toute
espèce, figures, tout est étudié et approfondi avec les connaissan-
ces d'un art dont il s'est rendu le plus fidèle interprète sur la toile.
Les Anglais, fort amateurs des ouvrages de Van do Veldo fils, en
possèdent un grand nombre, parmi lesquels se trouvent les plus
remarquables. Il mourut à Londres en 1707.
Dans la vente do la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, une Marine, peint par
Guillaume Van do Veldo, a élé vendue pour 3810 francs; et dans
la vente des tableaux du comte Pcrrcgaux à Paris, le 10 déc. 1841,
un tableau de lui, le Combat naval, lut vendu pour 22,100 francs.
Ou a de lui, au Musée do La Haye, deux tableaux, représentant
deux mers calmes, couvertes de vaisseaux.
Au Musée d'Amsterdam, on voit deux mers calmes, légèrement
agitées.
VELDE (jkan van dis), frère d'Esaïc Van de Veldo, naquit à Leido
vers 1508; il peignit des paysages avec animaux, mais il est surtout
connu par ses beaux paysages gravés.
VELDMÀN (wybraeid), né i\ Groninguc, élève de Pierre Camper.
Ce peintre qui affectionnait lo gortl des petites figures, fut forcé do
faire des portraits de différentes grandeurs , afin de subvenir à ses
besoins. Il mourut à Grouinguo en 1800. Agé de cinquante-huit nns.
VENNE (adkvium van dru), Hollandais, né en IfiHO. Ce peintre,
qui n'est mentionné dans aucune biographie, eut cependant quelque
talent dans le portrait.
On peut voir «le lui au Musée d'Amsterdam, le portrait du prince
Guillaume K. Il mourut en 1050.
VENNE (adrikh van m-n), né A Oclft en 1580, fut élève de Jérùmo
Von Dicst; cet artiste a autant écrit qu'il a peint et dessiné: les figu-
res qui ornent l'édition des enivres du chevalier Cals , poète hollan-
dais, ont été gravées d'après ses dessins originaux; il a également
fourni beaucoup do vignettes aux imprimeurs do son temps: on y
remarque un assez bon goût, do l'invention et une imagination fé-
*Î8 YEN. — ver.
coude. Ses tableaux se ressentent de sn facilité; il en a fait une quan-
tité prodigieuse: le plus grand a douze amies de longueur; le sujet
est une des fumeuses batailles livrées eu Flandre. Le roi de Dene-
mnrck et le prince d'Orange ont recherché ses ouvrages. Nous avons
de Van der Venne quelques ouvrages littéraires, tels que : l'Etincelle
sur la tourbe hollandaise, le Révc sur la nouvelle sagesse; la Folie
du vieux maréchal italien, in-12, avec le Tableau du monde ridi-
cule, 1635, in-4°. 11 mourut à La Haye en 1662.
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui le portrait du prince Maurice à
cheval, accompagné de ses frères et'ses cousins de la maison de Nassau.
VENNE (iil'ybregt vaîi der) , né à La Haye, élève de son père,
fut bon peintre de bas-reliefs , de groupes d'enfants, de vases et d'au-
tres ornements.
VENNE (jeau va* de), Flamand; on voyait de lui à Bruxelles, au-
dessus du petit portail de saint Géry, un paysage avec des figures
peintes par Baut.
VERBEECK (François xwiea), Flamand, doyen de la confrérie de
saint Luc à Anvers eu 1686.
VERBEEK (pierre) , né à Harlem ; il est regardé comme le maître
de Philippe Wouwcrman et de Gilles Van Schagcn. Ses tableaux re-
présentent ordinairement des chevaux, des parties de chasse, des au-
berges, des haltes et des conversations. Il eut un dessin correct et un
pinceau facile. Dans ses dessins on reconnaît plus facilement le maître
de Woiiwcrmans que dans ses peintures.
VER BOOM (abraiiam), né à Harlem, peignit des paysages, des vil-
lages et des marchés aux bois des environs de Harlem; sa touche est
facile et transparente; il vivait en 1600, et fut le contemporain de
Lingelbach et de Philippe Wouwermans, qui peignirent quelquefois
les figures de ses tableaux.
Au Musée d'Amsterdam, on voit de lui la Vue d'un bois, situé à
côlé d'une rivière.
Au Musée de Bruxelles, on a de lui, un Départ pour la chasse ; les
figures sont de Lingelbach.
VERBILS (arxould), Hollandais, né en 1646, fut bon peintre d'his-
toire et de portrait. 11 mourut en Frise en 1704.
VERbKL'GGE (ahdriesz gysbert) , né à Leide en 1633, élève de
Gérard Douw; il passa d'abord quelque temps en Angleterre, puis
s'établit dans sa patrie, à Délit; quelques personnes recommandables,
prétendent que celte ville renferme un grand nombre de portraits et
de tableaux de cabinet de ce peintre plein de mérite. 11 mourut dans
VER. M9
la quatre- vingt-seizième année, après avoir achevé encore en 1729
un portrait assez remarquable.
VERBRUGGEN (oaspard pierre), né à Anvers en 1668, élève de
ion père, Pierre Verhruggcn , fut bon peintre de fleurs et de fruits
dans la manière de Baptiste Monoyer ; sa touche est facile et légère.
Il parcourut la Hollande, et mourut à Anvers en 1720.
VERBRUGGEN (hetibi) , Flamand, doyen de la confrérie de saint
Luc à Anvers en 1686.
VERBYL (jEAif govertsy), Hollandais, élève de Wouter Crabeth,
peignit sur verre. Il mourut à Gouda en 1649.
• VERDOEL (adriew) , né en 1620, élève de Bramer, de De Witte et
de Rembrandt; il suivit la manière de son dernier maître; ses compo-
sitions sont nobles et spirituelles, son dessin correct et sou coloris
vigoureux. Il mourut à Flessingue en 1681.
VERGH (frauçois), naquit à Francfort, en ce qu'on croit en 1689 ;
il fit des tableaux de chevalet , des intérieurs ornés do figures , des
paysages sagement conçus , d'un dessin correct, d'une touche hardie
et d'un coloris agréable et naturel; il se plaisait à représenter des
marchés remplis de monde, et quelquefois des charlatans entourés
d'une grande multitude; il a peint aussi des courses de chevaux. Il
sut disposer ses tableaux avec tant d'art que tous plurent beaucoup
et furent très-recherchés; malgré de tels avantages, cet artiste, qui
menait une vie des plus déréglées, vécut et mourut à Londres dans la
plus grande misère.
VERELST (corweille\ né à Anvers en 1665, élève de son frère
Simon Verelst, excella dans la peinture des fleurs et des fruits dans
le goût de son frère. Il mourut à Londres en 1728.
VERELST (herman), frère de Simon, peintre d'histoire, de por-
traits, de fleurs, de fruits et de paysages; il voyagea en Italie, et
mourut à Londres eu 1690.
VERELST (Mademoiselle Marie), née à Anvers en 1680, élève de son
ruicle Simon Verelst, fut peintre très-célèbre d'histoire et de portraits;
elle composait ses tableaux d'histoire avec intelligence et vérité , et
dessinait ses figures avec correction et finesse. Elle mourut à Londres
sn 1744.
VERELST (pierre) , frère de Simon Verelst , fut doyen de la société
les peintres à La Haye en 1660; nous ne possédons aucune rensei-
gnement sur la nature du talent de ce peintre.
VERELST (simon) , né à Anvers en 1664, fut un des plus grands
r>eintres de fleurs et de fruits de son temps; il peignit avec une
42
1
SSO VER.
grande fraîcheur el beaucoup de vérité. Il mourut à Londres en 1721 .
VERENDAEL (rigolas), né à Anvers en 1659, fut grand peintre
de fleurs; ses ouvrages sont finis avec soin et beaucoup de fraîcheur;
il étudia beaucoup les ouvrages de Mignon. Il mourut à Anvers
en 1717.
VEREYCRE (jban), surnommé Petit Jean, naquit à Bruges en 1610;
il peignit bien le portrait et fut excellent paysagiste; il eut un choix
agréable et naturel. Il mourut en 1569.
VERHAEGEN (a.), peintre d'histoire, qui naquit et mourut à
Louvaiu.
On a de lui au Musée d'Anvers, Agar et son fils, renvoyés par
Abraham.
VERHAEGT (tobias), né à Anvers en 1566, fut bon peintre do
paysages ; ses ouvrages paraissent avoir une grande étendue; il peignit
souvent dans ses tableaux des ruines et des montagnes pour inter-
rompre ses plans ; ses arbres ont une forme choisie et naturelle: tout
est harmonieux et intéressant dans ses tableaux , qui se distinguent ]
encore par un bon coloris. 11 voyagea eu Italie, et mourut à Anvers
en 1631.
VERHAEST (a art), peintre d'histoire et sur verre, qui mourut à
Gouda en 1668; il resta à Rome, pendant onze ans, avec Gysbert
Van der Kuil.
VERHAGHEN (pierre joseph), né à Aerschot en 1720. Van der
Rerckhoven remarqua les dispositions du jeune Verhaglien pour It
peinture et L'emmena avec lui ; les progrès qu'il fit chex ce maître,
dessilèrent les yeux de ses parents, qui l'envoyèrent a l'Académie d'An-
vers, dirigée alors par Beschey : il s'y rendit le 21 octobre 1741; après
avoir suivi quelque temps cette école, il se fixa à Louvain et s'y maria
en 1753. Travailleur infatigable, Verhaglien produisit un grand nom-
bre de tableaux remarquables par leur coloris; sa réputation arrivt
enfin jusqu'au prince Charles de Lorraine, qui le nomma son peintre
ordinaire, le 13 mai 1771. Sa fortune parut dès lors assurée : Marie*
Thérèse, cette grande protectrice des arts, le fit voyager aux frais du
gouvernement; il partit donc en 1771, avec son fils aine; il visitais
France, la Sardaigue , l'Italie, et tous les pays soumis à la domination
de l'Impératrice. Le premier tableau qu'il peignit à Rome, fut un
Ecce homo, qui eut beaucoup de succès dans le monde artistique à
Rome; il produisit ensuite son Christ à Emmaûs, qui obtint uu vrai
triomphe. La richesse de la composition, la beauté du coloris» éton-
nèrent les Italiens, au point qu'ils ne pouvaient croire que ce fut Vef
VER. Ml
baghen qui l'eut fait ; ce tableau excita tant d'admiration è Rome, que
la pape Clément XIV voulut connaître ce peintre; il lui donna une
•udience, après laquelle, charmé de son talent et de sa modestie, il
1 lui accorda indulgence plénière, à l'heure de la mort , pour lui , ses
parents et alliés jusqu'au troisième degré et pour trente autres per-
sonnes à son choix, et il lui donna en outre deux médailles en or. 11
fit don à l'église de saint Norbert à Rome, d'une copie de son Christ
èEmraaùs, et peignit un saint Pierre pour l'église des Récollets belges.
Après avoir été reçu affectueusement une seconde fois par le pape,
il quitta Rome le 24 avril 1773; il visita ensuite toutes les autres
villes de l'Italie, et arriva à Vienne, où l'Impératrice le reçut; il lui
offrit son Christ à Emmaûs, et un autre tableau représentant uu
trait de la vie de saiute Thérèse, patrone de l'Impératrice; elle le
trouva si beau , qu'elle le fit mettre dans sa chambre à coucher.
8on Christ fut placé dans la chapelle du palais , et un troisième ta-
Weau figura dans la galerie impériale, à côté de son saint Etienne.
L'Impératrice le nomma son premier peintre, et lui donna une
tabatière en or, avec le portrait en émail de Marie-Christine. Elle
voulut le retenir à sa cour et lui promit même d'y faire venir toute
sa famille; mais il aima mieux retourner dans sa patrie. Enfin il ar-
riva à Louvain le 24 octobre 1773; tant de monde se porta à sa
rencontre qu'il n'y eut plus moyeu de trouver en ville, ni chevaux
ni voitures.
Sa nouvelle fortune ne fit qu'augmenter son courage ; il produisit
encore une grande quantité de tableaux; la fécondité de son pin-
ceau lui en faisait négliger très-souvent le dessin et le fini. Un article
très-judicieux sur le mérite de cet artiste, et sur les tableaux qu'il a
peints depuis 1754 jusqu'à 1771, se trouve dans le treizième volume
du Messager des Sciences historiques, année 1839. Les ouvrages de
Ce peintre dont rémunération serait trop longue à faire ici, se trou-
vent en grande partie dans les églises et les couvents du pays ; on en
Voit quelques-uns à Vienne et à Rome. Le lecteur m'excusera d'être
sorti de la concision que je lui avais promise, en faveur du beau
talent que j'avais à citer. Il mourut le 3 avril 1811.
VERHEYDEN (frahçois pikrbe), né à La Haye en 1657. Quoique
bon sculpteur, il quitta le ciseau pour la palette, et se mit à peindre
des animaux; il réussit très-bien à représenter des chasses aux cerfs,
et à peindre les oiseaux dans la manière de Hondekoeter. Il mourut à
La Haye en 1711.
VERHEYDEN (mathibu), élève d'Henri Carré, naquit à Breda
SJ2 VER.
eu 1700; ayont perdu son père à l'àgc de onze ans , il eut le bonheur
de rencontrer de véritables amis, qui cultivèrent ses grandes dispo-
sitions pour la peinture: Terwesten et Netscher, qui se trouvèrent ré-
compensé* dis soins qu'ils lui avaient donnés par son aptitude et ses
progrès; à l'âge de quinze ans , il lit un portrait qui eut beaucoup de
succès. Lorsque Verheyden partit pour La Haye en 1715. ils le recom-
mandèrent au chevalier Charles De Moor, qui le protégea à son tour
et lui fit acquérir dans le portrait un beau lalent , qui lui procura
une honnête aisance et lui mérita l'estime de tout le monde: les ou-
v rages de ce peintre nous sont inconnus: nous n'avons pu nous pro-
curer que ces documents biographiques.
VERIIOEK. (gysbert), né à Bodegrave en 1644, ne peignit que
des imitations de marbres. 11 mourut en 1690.
VERIIOEK. (pierre), né à Bodcgrave en 1633, frère de Gysbert,
élèvede Jacques Van der Ulst; il a peint des batailles, des marchés, etc.;
ses compositions sont remplies de génie, el attestent un bon dessi-
nateur. Il mourut eu 1702.
VER H ULST (pierre), né à Dortrecht, élève de Guillaume Dou-
dyns, fut peintre de ileurs. de fruits et d'insectes dans le genre
d'Otho M n réélis.
VERKOLJE (jeah), né à Amsterdam en 1650, élèvede JeanLie-
vens, fut peintre d'histoire et de portrait dans la manière de Gué-
rard; sa composition est bonne et remplie d'esprit; il eut une bonne
couleur, un pinceau ilou , un dessin correct, quoique sans finesse;
il peignit des assemblées, des festins et des sujets galauts. 11 mourut
à Délit en 1693.
VERKOLJE (nicolas) , né à Delft en 1673, élève de son père Jean
Verkolje, fut bon peintre d'histoire et de portraits; il dessinait cor-
rectement et eut une bonne couleur; ses petits tableaux se distinguent
par une touche ferme et moelleuse ù la fois, et par une belle fonte
de couleur; les sujets de nuit , qu'il a représentés avec supériorité,
sont très-piquants et très-recherchés. Il mourut à Delft en 1746.
VERMEER (jean), né à Delft en 1632. On le nomme ordinaire-
ment Van (1er Meer et quelquefois Van der Mecr, de Delft, pour le
distinguer de Jean Van der Meer le Vieux, de Harlem, de Jean
Van der Meer le Jeune, et de Jean Van der Meer de Schoonhoven,
qui fut peintre à Ulreeht et conseiller de la régence de celte ville;
Van Gool nous fait connaître les deux Van der Meer de Harlem, et
Houbraken nous donne un résumé biographique de Van der Meer
de Schoonhoven.
ver. m
Jean Vermecr dont nous parlons en ce moment, est nommé par
l'historien Bleyswyck, dons son Histoire de De f fit, Jean Vermeer et
non pas Van der Meer. Il fut élève de Charles Fabritius, qui perdit
Il vie lors de l'explosion du magasin a poudre de Uelft; il suivit la
manière de son mailre, et le surpassa d'une manière remarquable
dans la correction du dessin, la vigueur du coloris, et par l'expression
naturelle et naïve de ses figures. Ou sait qu'il travaillait encore avec
beaucoup de succès eu 1667; mais on ignore la date de sa mort. Quel-
ques auteurs prétendent que ses tableaux ont été vendus à Amster-
dam en 1696. On peut à juste titre le nommer le Titien moderne de
l'Ecole hollandaise, tant à cause de sa manière facile et légère que de
ion coloris vrai et vigoureux. Ses tableaux sont toujours estimés À un
grand prix, et sa manière remarquable ne peut être assez recom-
mandée aux jeunes peintres. Le plus haut prix qu'on ait donné pour
un de ses tableaux, selon M. De Burliu, a été 6000 francs.
On a de lui au Musée de La Haye, une vue de la ville de Delft , et
au Musée d'Amsterdam, l'Escalier du couvent de sainte Agathe à Delft,
sur lequel Guillaume I", prince d'Orange, fut tué d'un coup de feu
en 1584, par Baltbasar Gérard.
VERMEULEN (andré), né a Dortrecht en 1763, fui élève de son
père, et étudia ensuite le paysage orné de figures, de chevaux et de
bétail; il peignit aussi des hivers et des vues de glace couverte de
patineurs et de traîneaux, etc.; il avait une manière facile et a fait
beaucoup de tableaux , dont plusieurs oui passé à l'étranger. 11 mou-
rut à Amsterdam eu 1814.
VERMEULEN (corneille), né a Dortrecht eu 1732, pore d'André
Vermeulcn, peintre d'ornements; comme il faisait le commerce do
tableaux, il eut l'occasion de copier les productions des grands maî-
tres. Cette étude lui (it acquérir un bon coloris, mais ne put lui
apprendre a dessiner d'après les principes. Il mourut ù Dortrecht
en 1813, a l'Age de quatre-vingt-un ans.
VERMEYEN (jban corneille), surnommé Jean a la Barbe, fut un
grand peintre de batailles et d'histoire; il naquit a Beverwyk en 1500,
et eut son frère pour maître. Il suivit l'empereur Charles V dons tou-
tes ses conquêtes; il peignit sur les lieux mêmes, les sièges et les ba-
tailles auxquels il assista; il a fait aussi plusieurs tableaux d'histoire.
11 mourut à Bruxelles en 1550.
VERNERTAM (françoi*) , naquit a Hambourg en 1658 ; déjà bien
avancé dans son art lorsqu'il partit pour Rome, il abandonna cepen-
dant sa manière pour étudier celle de Mario di Fiôri. La grande repu-
334 VER.
talion que ses beaux travaux lui acquirent parmi les Italiens, le
récompensa dignement de ses peines et de ses études.
VERSCHUUR (aelbrecht), frère de Lie Verschuur, bon peintre de
portraits, selon G. VanSpaan. Us moururent tous les deux en 1691.
VERSCHUUR (LiÉvin) , peintre de marines, naquit à Rotterdam et
vivait en 1690; il eut une manière facile , une touche ferme, légère e
un coloris brillant ; il peignit avec beaucoup de naturel des vu
d'eau au clair de lune, qui sont supérieures à celles de Vlieger, mai
qui sont loin encore de celles de Van de Velde; il voyagea enFran
et en Italie.
On possède de lui au Musée d'Amsterdam, deux tableaux remar-
quables , l'un représente l'estrapade marine du chirurgien du vais-
seau de l'amiral Van Nés , qu'il avait tenté d'empoisonner, et l'autre,
l'entrée dans le port de Rotterdam de Charles Stuart, depuis Charles 11,
roi d'Angleterre.
VERSGHURING (Guillaume), né à Gorcum en 1657, fut élève
de son père Henri Verschuring; il se rendit à Delft, où il fit de
beaux tableaux, sous la direction de Jean Verkolje; il peignit des
assemblées et des conversations qui sont très-estimées. 11 mourut
en 1715.
VERSCHURING (heuri), né à Gorcum en 1627, élève de Thierry
Govertsz et de Jean Bot h. Les études qu'il avait rapportées d'Italie,
lui fournirent des sujets de genre qu'il orna par la suite de débris
d'architecture et de fontaines. 11 excella surtout à peindre des ba-
tailles; il connaissait et représentait parfaitement les manœuvres,
les évolutions des différents corps d'armées dans les campements,
les attaques, les sièges ou les combats. Les figures et les animaux,
dans tous ses tableaux, sont touchés avec esprit, et l'expression en
est toujours juste. On a encore de Verschuring des marchés d'Italie,
des foires, des attaques de voleurs, des villages pillés par des sol-
dats. 11 joignit à l'avantage d'un dessin correct, une touche spiri-
tuelle et un bon coloris. II mourut à Gorcum en 1690.
VERSTEEG (michel), né à Dortrecht en 1756, fut d'abord élève
de Jean Van Wanum , puis de Joris Ponse et enfin de Jean Van Leen,
qui lui fit imiter et étudier les tableaux des premiers maîtres. Dans
le principe, son goût s'était prononcé pour le paysage; mais il
changea dans la suite et ne peignit que des intérieurs éclairés par
des lampes et des chandelles, d'une manière très-finie, en petit et
d'une grandeur naturelle.
A la vente de la collection de Linden van Slingeland, il se trou-
VER. — VIC. S35
îtdeux tableaux de Versteeg, dont l'un fut vendu 1215 florins,
^t. l'autre 800 florins. Ses ouvrages font partie des premières collec-
tion! étrangères et nationales. On peut admirer de ses tableaux dans
c^fellede Brentano à Amsterdam, d'Onderwaler van Pultershoek, de
^•Uylen van Nyeveld et de Van Tels à Dortrccht, de Van der Werf
& Harlem et dans plusieurs autres. Il était membre de la quatrième
<£lane de l'Institut royal néerlandais et membre de l'Académie royale
de peinture d'Anvers, qui l'honora d'une médaille en récompense
de ses beaux travaux.
VERTÀNGEN (daniel), né à La Haye en 1598, élève de Poelen-
burg. Ses paysages sont dans le goût de son maître; il a peint des
chaises au vol, des bains de nymphes et des fêles de bacchantes,
dans la même manière. Il mourut à La Haye en 1657.
VERVEER (aky huibertsz), peintre d'histoire et de portraits,
naquît à Dortrccht ; il entra dans la Société des peintres de saint
Luc de cette ville en 1646; il aimait surtout à peindre le nu ; son
coloris, dans lequel il employa trop de noir d'ivoire, ne fut pas fa-
vorable à l'effet de ses tableaux. Il travailla beaucoup, mais acheva
peu de tableaux.
VERW1LT (François), né à Rotlcrdam en 1598, élève de Cor-
neille De Bois, fut bon peintre de paysages et de figures dans la
manière de Poelenburg; il peignit avec goût dans ses paysages des
débris d'architecture. Il mourut en 1655.
VICTOR (je a w), savant artiste, qui réunit, dans ses talents, l'ex-
pression, le pittoresque, le goût, l'ingénuité, la gaîté et la fraîcheur
de Jean Steen. Ses tableaux sont largement et grassement peints; son
coloris séduit autant par la vérité que par l'harmonie et les heureux
contrastes du clair-obscur. 11 a laissé des chefs-d'œuvre, qui sont
aussi rares que précieux. Victor a peint l'histoire, le portrait et le
genre; il est plus recherché et plus heureux dans le dernier goût.
Ses sujets d'histoire sont pris quelquefois pour l'ouvrage de Rem-
brandt. Il a vécu, selon Pilkington , entre 1600 et 1670.
Dans la vente des tableaux de la galerie de M. Aguado, marquis
de Las Marismas, tenue à Paris, au mois de mars 1843, un tableau
de Jean Victor, Adoration des Bergers, douze ligures , haut 55 cent.,
large 70 centim., fut vendu pour 1750 francs.
Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau qui représente
Joseph expliquant dans sa prison les songes de l'échanson et du pan-
nelier du roi Pharaon.
336 VIC — VIN.
A Anvers, dans l'église sninl Jacques, dans une des chapelles du
pourtour du chœur : la Visitution de la Vierge.
VICTOR (ladrert). On croit qu'il fut le fils de Jean Victor et
Fauteur de beaux dessins et tableaux d'oiseaux et d'animaux qu'on
rencontre, signés de ce nom.
ban* la galerie de Dresde, on peut voir de ce peintre des tableaux
d'oiseaux et d'animaux.
V1ERLY le Jeune et V1ERLY le Vieux. Ces deux peintres sont cités
par Van Spaan comme ayant été d'excellents peintres de paysages.
Ils moururent , selon Van Spaan , avant 1691.
VIERPYL, peintre de scènes familières et de conversations, est
encore Tailleur d'un tableau assez remarquable, représentant une
forge et ses nombreux accessoires. Dans le catalogue de Hoet, vol. 1,
pag. 527, il est fait mention d'un tableau de Vierpyl, représentant
Bellonc, déesse de lu guerre.
VILAIN (philippe), peintre hollandais qui habita Rotterdam; sui-
vant Van Spaan, il a laissé de très-beaux portraits. Avancé en âge,
il peignit aussi avec succès des tableaux de genre. Il fil de temps en
temps des voyages à Breda, à Bois-lfe-Dnc, à Hcusdeu, à Bcrgen-op-
Zoom et en Zé lande.
VINCK. (j.), Hollandais. On a trouvé le nom de ce peintre au bas
d'un tableau représentant des bâtiments et des figures dans un vaste
paysage, dont la manière, la composition et le goût appartiennent
au commencement du XVI 1° siècle : ce qui nous porterait à croire
qu'il a étudié les tableaux de Vinck booms, de Bril et de Breughel.
On possède encore de nos jours plusieurs portraits gravés d'après
des productions de Vinck.
Dans la riche collection de feu Jacques Meyer, à Rotterdam, il
s'est trouvé un paysage de ce peintre.
VINCKBOOMS (david), né à Malines en 1578, élève de son père
Philippe Vinck booms; il peignit en petite dimension des noces, des
fêtes de village, éclairées au flambeau ou par des lanternes; ses pay-
sages , son exécution et son coloris rappellent plus Roland Sa ver y que
Jean Breughel ; il dessina bien ses figures, les peignit avec goût et une
louche légère et spirituelle; il eut un bon coloris, mais ses paysages
manquent de cette transparence que Ton remarque dans les ouvrages
des grands maîtres. Il mourut à Amsterdam en 1629.
Au Musée de La Haye , on a de lui un paysage.
Au Musée d'Amsterdam, le prince Maurice et sa suite, partant pour
la chasse.
VIN. — VIS. M7
V1NNE («Aif et isaac van der), fils de Vincent Laurentsz. Van (1er
Vinne, naquirent à Harlem, le premier, Jean, en 1663, et Isaac
en 1665; ils furent tous deux élèves de leur père. Jean se rendit en
Angleterre en 1686, et y peignit des chasses, des courses de chevaux;
à ion retour à Harlem, il continua ce genre, qui lui rapportait beau-
coup d'argent ; quelque temps après il entra dans le commerce, et
Dépeignit plus qu'à de rares intervalles. Son frère Isaac, quoique bon
(fouina teur et excellent coloriste en détrempe, abandonna également
la peinture pour le commerce. Jean Van der Vinne est mort à Harlem
en 1721, et Isaac en 1740.
VINNE (laurebt van der) , né à Harlem en 1658, peignit tous les
genres; il excella surtout dans les fleurs, qu'il peignit pendant long-
tempe; il fut élève de son père, Vincent Laurent Vun der Vinne. 11
mourut à Harlem en 1729.
VINNE (vincewt laurentz. van der), né à Harlem en 1629, fut élève
de François Hais. Après avoir voyagé en Allemagne, en Suisse et eu
France , il revint dans sa patrie , où il fut nommé le Raphaël de Har-
lem ; il peignit bien l'histoire , le portrait , le paysage et les animaux
en toutes dimensions, tantôt bien finis, mais le plus souvent heurtés
et pleins de feu. 11 mourut à Harlem en 1702.
VINNE (vircent vaw der), né à Harlem en 1736, fut élève de son
père : dans sa jeunesse il dessinait des fleurs et des fruits ; mais à un
Age plus avancé, il éludia le paysage, qu'il orna avec talent de bétail ;
quoique peintre de mérite dans un genre plus élevé , il s'occupa ce-
pendant beaucoup de la composition de grandes toiles pour l'orne-
ment des appartements. Il est mort à Harlem en 1811.
VISGH (kathias de), naquit en 1702 à Reningen, village de la
cbAtellenie de Fumes. Ce peintre, quoique d'un médiocre talent,
eut une grande influence lors de la décadence des arts. Ayant montré
fort jeune des dispositions pour le dessin, son père l'envoya à Bruges
pour y étudier sous Joseph Van den Kerckhove ; il surpassa en peu
de temps tous ses condisciples. Il se fit inscrire, en 1720, à l'Acadé-
mie de Bruges, qui fut érigée en 17)7; au concours de 1721, qui
fui le premier, il remporta le premier prix. H retourna ensuite à
l'atelier de son maître et s'adonna entièrement à la peinture. Après
y avoir fait quelques progrès, il forma le projet de visiter les pays
étrangers, de fréquenter leurs académies et d'y étudier les chefs-
d'œuvre qu'ils possédaient; il iil un court séjour à Paris en 1723,
et prit ensuite la route de l'Italie, où il resta neuf ans. De retour à
Bruges en 1732, il ouvrit une école de dessin et peignit alors pour
43
338 VIS.
l'égide sainl Jacques un tableau, dans lequel il fit preuve de talent;
le sujet tst tiré de l'histoire sainte: Agar et son fils Ismaël dans
le désert. Eu 1739, après la dissolution de l'Académie, il fut nommé
professeur et directeur d'une académie libre, qu'on venait d'insti-
tuer. On espérait beaucoup de celte école, lorsqu'un incendie con-
suma cet édifice, le 29 janvier 1755. Un bâtiment plus beau que le
premier, fut construit avec une grande célérité par les soins et le zèle
de quelques personnes. L'Académie put rouvrir ses portes le 6 no-
vembre de la même année; elle lutta alors avec celle d'Anvers, grâce
au soin de son directeur, qui succomba à ses fatigues le 23 avril 1765,
à l'âge de soixante-trois ans. Il fut enterré dans l'église saint Jacques.
De Visch fut chargé par la ville de Bruges de faire le portrait de
Marie-Thérèse; il en fit plusieurs autres pour quelques administra-
tions communales de la Flandre. Dans ses moments de loisir, il fit des
recherches historiques sur la peinture eu Belgique, et les donna au
peintre Descamps, qui s'en est servi pour la Vie des peintres flamands.
VISSCHER (coiuiEiLLE de), né à Gouda en 1520, fut bon peintre de
portraits; il périt en se rendant de Hambourg à Amsterdam, en 1568.
VISSCHER (jean), Hollandais, né en 1036, élève de Michel Carré;
il fut bon dessinateur et bon graveur. A l'âge de cinquante-six ans,
il commença à peindre avec succès des animaux. Son aptitude et les
fortes études qu'il fit d'après son maître , lui valurent ce résultat.
VISSCHER (lambert), frère des précédents, fut fort bon graveur.
Il exerça son art en Italie, où il a laissé des chefs-d'œuvre. 11 mou-
rut eu Italie.
VISSCHER (Théodore), né à Harlem en 1650, élève de Bergliem,
voyagea en Italie, où il fut nommé Slempop;\\ peignit supérieure-
ment le paysage et les animaux, dans le goût et la manière de soti
maître; sa touche dans quelques tableaux parait plus négligée. H
mourut à Rome en 1707.
VISSER (à. de), né à Rotterdam en 1762, fut d'abord élève de
J. P. Van Horslok à Alkmaar, puis de B. P. Ommeganck , dont nous
avons déjà eu occasion de signaler l'éminent talent. Il fréquenta aussi
l'Académie de dessin d'Anvers jusqu'en 1790. Les troubles qui écla-
tèrent en Brabanl, l'obligèrent à retourner à Alkmaar où il s'établit;
avant cette époque, il peignit quelques tableaux à Amsterdam, de
concert avec P. Barbiers Pr.
A. De Visser a fait aussi des portraits et a donné des leçons de des-
sin; aux expositions de 1817 et 1818, il envoya des paysages. Il
mourut à Alkmaar, le 4 août 1837.
[
\ VIT. — VU. 839
t V1TRINGÀ (wigehus) , né à Lcuwarde en 1657, élève de Louis
* fcckhuyzen, fut bon peintre de marines dans la manière de son mat-
Ire; il peignit quelquefois des porls de mer. Quoiqu'il eut obtenu le
grade de docteur en .droit en 1675, la grande quantité de dessins
qu'il a laissée ferait supposer qu'il consacra la plus grande partie de
ton temps aux arts*
Ses ouvrages ont passé souvent pour être de Van de Velde; ils leur
sont cependant bien inférieurs, et n'ont pas cette transparence qui
distingue les œuvres de ce peintre célèbre : ils approchent plutôt de
la manière et du goût de Rielschoof. Il mourut à Wierdam , près de
Leuwarde, en 1721.
VLER1CK (pierre) , né à Courtrai en 1539, fut élève de Guillaume
Snellaert et de Charles d'Ypres; il voyagea en France et en Italie, où
il étudia chez leTintorel; il retourna ensuite dans son pays par l'Alle-
magne. Fut bon peintre d'histoire dans la manière et le genre du Tin-
loret. Il mourut à Tournay en 1581.
VLEUGHELS (nicolas) , peintre d'histoire, naquit à Anvers en
1699 et mourut à Rome en 1737; il vint fort jeune en France, plus
tard le roi l'envoya à Rome , en qualité de directeur de l'Académie
française et le créa chevalier de l'ordre de saint Michel. Cet artiste
n'a fait que des tableaux de chevalet; il s'est particulièrement attaché
au goût de Paul Véronèse.
VLEUGHELS (philippe), né à Anvers en 1620, fut bon peintre
d'histoire. Mourut à Paris en 1694.
VL1EGER (simon de), naquit à Amsterdam en 1612, et y demeura
jusqu'en 1640; il fut bon peintre de marines. Ou a de lui un fort
beau tableau au Musée d'Amsterdam, qui représente une plage cou-
verte d'une quantité de vaisseaux, de bateaux, de barques et de cha-
loupes richement garnis de figures; ce tableau suffit pour attester le
beau talent de ce peintre. Je n'ai pu savoir de quel maître il fut
l'élève; mais on sait qu'il fut le maître de Guillaume Van de Velde
le Jeune, ce grand peintre de marines.
VLIET (Guillaume van) , né à Delft en 1584, fut bon peintre d'his-
toire et de portraits; il eut une touche ferme et facile. 11 mourut
en 1642.
VLIET (hesri van) , né à Delft en 1585, élève de son oncle Guil-
laume Van Vliet, peignit l'histoire, des clairs de lune , des perspec-
tives et surtout le portrait , genre dans lequel il obtint beaucoup de
succès. 11 mourut à Delft en 1646.
Au Musée de La Haye , on a de lui un tableau qui représente l'an-
cienne église de Delft.
340 VLL — VOL.
VLEYS (aicoLAs), de Bruges, se rendit en Italie et fréquenta l'é^
rôle Maratti. Après un long séjour à Rome, il retourna dans sa vill^
natale, où il fut inscrit comme matlre peintre en 1694.
VOET (ghaeles borchaet), né à Zwolle en 1670, élève de son
frère, fut bon peintre de fleurs, de fruits, d'insectes et d'autres ani-
meaux ; le comte de Portlandt lui donna une forte pension et achète
tous ses tableaux ; la reine Marie d'Angleterre lui offrit 1800 florins
de pension et le titre de son peintre. Il mourut à La Haye en 1745.
VOET (febdihand de), d'Anvers, peintre d'histoire, de portraits et
de paysages.
VOGELESANCK (isaac) , né à Amsterdam en 1688 , élève de Jean
Uuchtcnburg, peignit le paysage orné de figures et d'animaux; ce
peintre qui promettait un avenir brillant, abandonna son maître pour
se confier à ses propres forces; il se rendit à Londres, où il se livra
aux plaisirs, il devint négligent et ne travailla plus que par nécessité.
Il mourut dans cette ville en 1753. Van Gool l'a nommé Jean, par
erreur, dans son ouvrage.
VOLKAERT (ic.), né à Harlem en 1450, fut bon peintre en dé-
trempe; il dessina dans le goût de l'antique et composa avec facilité.
Il mourut en 1519.
VOLLEVENS (jean), né à Geertruidenberg en 1649, élève de Ni-
colas Maes et de De Baan; il peignit le portrait avec succès dans la
manière et le genre de son maître, et même avec autant de mérite;
ses portraits sont bien ressemblants; la couleur en est fraîche et natu-
relle. Il mourut à La Haye en 1728.
VOLLEVENS (jean), le Jeune, né à La Haye en 1686 , fils et élève
de Jean Vollevens, fut bon peintre de portraits; la grande estime dont
il jouissait parmi ses concitoyens, son beau talent qui lui procura
une noble aisance, l'attachèrent à sa ville natale, qu'il. ne voulut ja-
mais quitter, et où il mourut en 1748, année dans laquelle il fut
nommé doyen de la confrérie des peintres.
VOLMAR1N. Van Spaan le cite dans son ouvrage comme un excel-
lent peintre d'histoire, de Rotterdam. Mort avant 1691.
VOLXUM (jean baptiste van), naquit à Gand en 1679; il fut
élève de Robert Van Audenaerde. On a de lui au Musée de Gand,
une représentation de la cavalcade qui eut lieu pour la cérémonie
de l'inauguration de l'empereur Charles VI, comme comte de Flan-
dre, au Marché du Vendredi, le 18 octobre 1717, par le marquis
de Prié. Il mourut en 1732.
VOLTERS (Henriette van pee) , voyez WOLTERS.
VON. — VOO. S41
VONCK (g.) , peintre d'oiseaux et de sujets inanimés ; on ignore
jusqu'à la moindre circonstance de sa vie , ce fut cependant un artiste
(Tira grand talent et qui travailla dans la manière de F. Snyders et de
& Hondekoeter. On trouve de ses ouvrages dans les plus riches col-
lections; dans la galerie de Dresde, on voit un paysage de Jacques
Boysdaal, dont il a peint les oiseaux, qui sont de toute beauté: dans le
ttbinet de Stenglin, décrit par Ooestenrcich, il y a également un
tableau de lui. Ses oiseaux, du dessin le plus correct et d'un coloris
digne du plus grand maître, ainsi que ses tableaux de sujets inani-
més, sont connus d'un grand nombre d'amateurs en Hollande , et
sont mentionnés à plusieurs reprises dans les catalogues de Hoet et de
Terwesten.
VONK. Cet artiste qui demeurait à Middelbourg , en Zélande,
vers \7 50, a peint dans beaucoup de salons des oiseaux et d'autres
sujets dans le goût d'Aart Schouman ; il a formé aussi de bons élèves.
L. Bomme a compris notre artiste dans son discours sur les artistes
vivants, qu'il prononça en 1778 à Middelbourg.
VOOGD (h.), né à Amsterdam en 1766 ou 1767, élève de Juriaan
Àiidriessen ; ses talents lui attirèrent l'amitié et la protection de H. D.
Versteeg, qui lui fournit les moyens de visiter l'Italie; il put pendant
ce Toyage satisfaire à ses goûts; il peignit les paysages les plus riants et
1rs plus riches de cette terre artistique, pour laquelle il partit en 1788.
L'année suivante, il envoya une toile à la Société des sciences à Har-
lem, représentant une vue de rochers , près de Civita Castellana : le
succès qu'obtint ce tqbleau , peint avec beaucoup de talent , lui valut
de la part de cette Société une gratiûcation annuelle de 50 ducats
pendant trois ans. En 1805 , il se plaça à la tète des paysagistes de
Rome, où il était surnommé le Claude Lorrain Hollandais; en 1810
et 1814, il exposa aux salons d'Amsterdam, deux beaux tableaux
représentant des vues des environs de Rome. Cet artiste qui est mort
à Rome en 1839, avait été nommé chevalier du Lion néerlandais
en 1830; il était membre de l'Académie royale de dessin d'Amster-
dam, et membre correspondant de l'Institut royal néerlandais.
VOORHOUT (jeaïi), le Jeune, est cité dans le petit ouvrage de
Hoet , comme un peintre omis par Van Gool. Voorhout le Jeune et
Voorhout le Vieux, ces deux frères peignirent dans la même manière;
leurs ouvrages signés de leur seul nom de famille, sont fort difficiles
à distinguer; d'après les notions qui m'ont été transmises, il parai-
trait que le Vieux mourut en 1723, et son frère Jean en 1749; la
plupart de leurs tableaux ne portent pas la date de leur exécution.
244 VUE. — VRO.
VREE (rigolas de), né à Utrecht ea 1660, fat bon peintre de
paysage et de Qeurs ; il eut une couleur fraîche et naturelle et une
touche légère. Il mourut à Alkmaar en 1702.
VREEM (ajtoiiie), né à Dortrechl en 1660, fut élève de Godfried
Schalken. Ce jeune homme fit des progrès rapides dans la peinture;
mais à l'âge de vingt-un ans, eu 1681, il fut enlevé à l'art qu'il
cultivait avec succès.
VRIENDT (fbarçois de). Voyez Floeis.
VR1ES (jeaï! fredeman de) , né à Leuwarde en 1527, élève de
Reinier Geuritsen , fut bon peintre de sujets d'architecture, de tem-
ples, de jardins et de salons, etc. Il mourut à Anvers en 1588. On
a encore de cet artiste quelques perspectives, qui sont très-curieuses
et très-remarquables.
VRIES (jBAïf renier de), Hollandais, élève de Jacques Ru y sdaal,
dessinait bien les ruines et les architectures, et disposa ses effets de
lumière avec beaucoup de talent et d'intelligence. On lui reproche
une manière un peu dure et un coloris dépourvu de brillant ; il vi-
vait en 1680.
On a de lui au Musée d'Amsterdam , un paysage boisé, peint d'une
manière très-agréable.
VRIES (paul de) , né à La Haye en 1554,* élève de son père, dont
il suivit la manière. Il mourut à Anvers en 1598.
VRIES (pierre de) , né à La Haye en 1587, fut élève de son père
Salomou De Vries, dont il suivit la manière. Il mourut à La Haye
en 1642.
VRIES (salomou de), né à Anvers en 1556, élève de son père
Jean De Vries, fut bon peintre de paysages ornés de ruines; il tra-
vailla dans la manière de son maître , mais il eut un coloris plus
noir. Il mourut à La Haye en 1604.
VROOM (henri coRif eille) , peintre de marines, né à Harlem
en 1566, fut élève de Paul Bril et de Corneille Henrickxen ; il excella
à peindre des vaisseaux, des scènes de tempêtes, des naufrages , qu'il
rendait avec une vérité admirable; il a peint beaucoup de combats
navals, des paysages, etc. Il mourut en 1619. Ce fut lui qui fut
charge de faire les dessins des tapisseries représentant la célèbre
bataille navale, remportée en 1588, sur la flotte de Philippe II, par
Thomas Howard , amiral d'Angleterre , avec le secours des Hol-
landais.
Ou a de lui . au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente
l'amiral Heemskerke, abordant ks galères espagnoles devant Gi-
braltar.
VRO. — WAB. *45
VROOMÀNS (rigolas), surnommé Peintre de serpents, naquit en
1860; il représenta avec une granJe vérité, un beau Qui et un colo-
ris vrai, de belles plantes, des ronces, des épines, dans lesquels il
plaçait des grenouilles, des souris , toutes sortes de chenilles, d'arai-
gnées et des nids d'oiseaux. Il mourut en 1719.
VRTE (thibb&t db), né à Gouda en 1530, fut bon peintre d'his-
toire; il voyagea en France, et mourut eu 1582.
VUCHTERS (Charles), Flamand, doyen de la confrérie de saint
Luc à Anvers en 1722, élève de Van Opstal, peintre d'histoire et de
fleurs, mort capitaine de la bourgeoisie et marchand de tableaux.
TUEZ (abjiold db), né à Oppenois, près de Sl-Omer, eu 1642,
fut élève de frère Luc. A son retour de Rome, il se rendit à Paris,
et fut employé par Le Brun aux tableaux qu'il achevait à Versailles.
Le ministre Louvois lui commanda plusieurs tableaux, qu'il n'exé-
cuta pas. Ce fut dans sa pairie qu'il fit presque tous les tableaux
que nous possédons de lui. Les monuments religieux de Lille, de
Cambrai , de Douai sont remplis de ses œuvres.
Les compositions d'Arnold De Vuez sont riches, abondantes, ornées
d'une architecture assez régulière, mais son coloris est terne et d'une
mauvaise qualité, et le rang élevé, où le placent quelques historiens
est une erreur que le goût reprouve. Il mourut en 1724.
VITURPYL. Voyez Vibbpyl.
w.
WAARD (artoi5b de), né à La Haye en 1689, fut élève de Simon
Van der Does, et étudia quelque temps à Paris, puis retourna à
La Haye, où il fit des tableaux d'histoire, des portraits, des paysa-
ges et des animaux. Il était meilleur peintre que Van Gool ne le
prétend, car il existe de lui de très-bons portraits. Sa collection de
tableaux fut vendue à La Haye le 19 avril 1752, sans doute après
la mort. Les amateurs recherchèrent .et payèrent fort chèrement ses
ouvrages.
WAAS (aart van), Hollandais; il voyagea en Italie et reviut à
Gouda, où il mourut en 1646. 11 laissa quelques jolis tableaux de
genre.
VVABBE (jacqves), né à Hoorn, fut bon peintre d'histoire et de
x>r traits, dans toutes les dimensions; il a d'abord peint l'histoire de
lefta, qu'il acheva eu 1602; puis à lloorn, dans l'Hôpital civil, l'his-
44
S46 WAE. — WAL.
toire de Joseph, en quatre tableaux. Le coloris de cet œuvre est
vigoureux et d'une grande exactitude.
WAEL (corbeille de), né à Anvers en 1594, élève de son père
Jean De YVael, fut nommé premier peintre du duc d'Arschot; il fit
plusieurs tableaux en Espagne pour ce seigneur, ainsi que pour le
roi Philippe 111. Il peignit bien les batailles, les sièges, les attaques
et les déroules; il imita tous ces genres avec un égal succès: l'effroi
et Thorreur régnent partout, la douleur est empreinte sur la figure
des blessés. Il mourut en 1658.
WAEL (je a if de), né à Anvers en 1557, élève de François Franck,
peignit l'histoire avec beaucoup de mérite. Il mourut à Anvers
en 1633.
WAEL (luc de), né à Anvers en 1591, élève de son père Jean
De Wael et de Jean Breughel, voyagea en Italie et en France; il
peignit, dans la manière de Breughel, des paysages qu'il orna de
rochers, de chutes d'eau , etc. Ses orages et ses soleils couchants sont
parfaitement exécutés et très-vrais. Il mourut à Anvers eu 1652.
WAGNER (je an george), Allemand, né à Dresde, élève de
Ch. W. Ern. Dictrich; ses paysages représentent ordinairement les
sites les plus pittoresques des bords de la Meuse, des scènes pastorales
et des vues maritimes. Les gouaches et les dessins de Wagner ont, de
tout temps, été très-estimés et très-recherchés par les amateurs.
WAL (jean van der), né à La Haye en 1728, élève de Kruisber-
gen, peintre d'ornements. Il a peint le paysage avec beaucoup de
mérite, et particulièrement des édifices et des sujets de perspective.
11 donnait aussi des leçons d'architecture cl de perspective. Les décors
du théâtre de Rotterdam prouvent sou beau talent dans ce genre.
Il lut régent de l'Académie de dessin de La Haye jusqu'en 1783,
époque de son départ pour Amsterdam. 11 mourut en 1788.
WALDORP (jean Gérard), né à Amsterdam en 1740. Ce peintre,
après avoir étudié avec le plus grand zèle les principes de l'art,
s'appliqua à imiter les ouvrages des anciens et meilleurs maitres. Les
riches et nombreuses collections de sa ville natale lui en fournirent
les moyens. 11 était membre de l'Académie de dessin d'Amsterdam,
et se trouva, en 1766, sur l'étal nominatif des membres de la pre-
mière classe de cette institution. En 1744, il peignit pour le théâtre
d'Amsterdam divers décors, représentant des réunions bourgeoises;
plus lard, le palais gothique, qui lui valut une belle réputation et
qui fut reproduit par la gravure.
J. G. Waldorp fut un des directeurs de l'Académie de dessin de
WAL. — WAN. «47
Harlem, où il demeura jusqu'en 1774. En 1805, il était encore sur-
veillant du Musée balaye à La Haye. Il est mort en 1809.
WALL (Guillaume EUTOAAET va if dbr) , né à Utrecht en 1756,
élève de son père, sculpteur, fut excellent peintre de paysages garnis
d'animaux. Ce maitre dessinait bien les figures et entendait parfaite-
ment la partie analomique de sou art. Jean Kobel , qui acquit une
grande renommée dans le même genre, fut élève de G. R. Van der
Wall. II mourut dans sa ville natale en 1813.
WÀLRAVEN (isaac), naquit à Amsterdam en 1686, et y mourut
en 1765; il fut l'élève de Gérard Rademaker. Après la mort de ce
maître, il se rendit à Dusscldorf pour étudier les tableaux de la col-
lection de l'Electeur. Ce peintre avait le génie de la composition et un
bon ton de couleur; il entendu it très-bien aussi le clair-obscur, mais
son dessin était incorrect et sa touche manquait parfois de hardiesse
et de légèreté. Cependant il a fait d'excellents tableaux d'histoire.
A la vente de sa collection, qui eut lieu après sa mort, un de ses
tableaux fut payé 1500 llorins; deux autres, de moindres dimensions,
qui représentaient des enfants se livrant à divers jeux, furent adjugés
pour 800 florins.
WALSCAPPEL ou WALTSKAPELLE (jacques), peignit des (leurs
et des fruits dans le goût de Jean Davidsz. De Heem; il a laissé des
tableaux d'un grand mérite; il en existait, il n'y a pas longtemps,
dans la collection de feu Delacourt à Lcide.
A la vente publique de la collection de Mad. Hogguer à Amster-
dam, en 1817, un tableau de J. Walscappel a été adjugé pour 122 fl.,
et un autre pour 248 florins.
WALVIS. Ce peintre serait peut-être resté ignoré, si son nom ne
se fut trouvé sur un tableau d'une grande dimension, représentant
saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus-Christ. En examinant ce
tableau avec quelque attention, on s'aperçoit facilement, surtout
quant au coloris, qu'il imita fidèlement le goût de Raphaël. On
trouve encore cité de lui, dans le catalogue de Hoet, un tableau
qui représente le prophète Élie.
WANDELAAR (je an), né à Amsterdam en 1690, professeur à
l'Académie de dessin de cette ville, s'occupa beaucoup de cet art
pour procurer h ses élèves de bous exemples anatomiques. Il mourut
à Leide en 1759.
WANS ou WAMPS, Flamand, surnomme le Capitaine, contem-
porain d'Eyckens le Vieux, fut assez bon paysagiste. Il fit des copies
d'après Van Uyck.
348 WA8. — WEE.
>VASSENBERG (jean abel), né à Groningue en 1680, élève de
Jean Van Diereu. fui un peintre d'histoire et de portraits très~estimé.
Il mourut à Rotterdam en 1750.
WASSENBERGH (Elisabeth gxrtbude), fille de Jean Abel, née k
Groningue en 1756; elle peignait dans le goût deson père, dont le pin-
ceau avait quelque analogie avec relui du chevalier Van der Werf,
son maitre. Les ouvrages de cet artiste, dont le grand fini égalait celui
de Gérard Douw, excitèrent toujours l'admiration générale. Le con-
seiller Fockeus à Groningue , qui fut son époux, possédait quelques-
uns de ses tableaux que tous les amateurs étrangers venaient admi-
rer; ils furent vendus plus tard, sans que nous puissions indiquer
quelle fut leur destination. Elle est morte en 1782.
WASSER (anne), née à Zurich en 1679, élève de Sulzer et de Jo-
seph Werner. Elle fit le voyage de Berne et travailla pendant quelque
temps à la cour de Solms Brauufels; cette femme était douée d'un
beau génie, elle avait un dessin spirituel et une bonne couleur; elle
peignit le portrait en miniature avec succès, et des pastorales d'une
touche très-harmonieuse. Elle mourut à Zurich en 1713.
WATEAU (autoine) , né à Valeuciennes en 1684 , se rendit à
Paris, où il étudia chez Claude Gillot: après quelque temps d'études,
il surpassa son maître. Ce peintre, qui possédait une louche remar-
quable de souplesse et de légèreté , a peint des fêtes galantes d'une
manière fort spirituelle; le ton de couleur des chairs , des figures qui
ornent ses compositions, est dune grande pureté; il imita aussi très-
bien le brillant des étoffes : les fonds de ses tableaux sont presque
toujours ornés de paysages et d'architecture. 11 voyagea en Angle-
terre, et mourut près de Paris en 1721.
WATERLOO (ANTOins), né à Utrecht en 1618, peignit bien le
paysage: ses ciels et ses lointains sont clairs et légers, ses arbres et
ses plantes sont bien variés et d'une bonne couleur ; Weeninx et d'au*
très peintres ont orné ses paysages de figures et d'auimaux. Il mou-
rut près d'Utrecht, dans l'hôpital de saint Hiob, en 1679.
WEELING (anselhe) , né à Bois-Ie-Duc en 1675, élève de Delang,
peignit , dans la manière de Schalken, des intérieurs éclairés à la
bougie; il eut une bonne couleur et un bon goût de dessin ; il dis-
posa avec intelligence les effets de la lumière. Il mourut à Bois-le-Duc
en 1749.
WEENINX (jean baptiste), né à Amsterdam en 1621, élève d'A-
braham Bloemaert et de Nicolas Moyaert, voyagea en Italie, où il
fut nommé le Hochet; le talent de ce célèbre artiste réunit loua les
WEE. — WEL. 849
genres ) aussi il a peint avec autant de mérite que ceux qui ont excellé
dans ces divers genres : l'histoire, le portrait, le paysage, les ani-
maux, les scènes de la vie privée, etc.; il étudia beaucoup la nature
et la reproduisit fidèlement; ses tableaux quel que soit le sujet qu'il
•il traité, se distinguent par les couleurs locales, qu'il s'est attaché à
leur donner; sans perdre cependant de son originalité, il imita la
manière de plusieurs peintres, tels que celles de Gérard Douw, de Ni-
colas Hoyaert et du célèbre Van Âalst. Il mourut à Utrccht en 1660.
Le Musée d'Amsterdam possède trois de ses tableaux. 1° Un paysage;
sur l'avant-plan on voit un chien de chasse, à côté d'un lièvre mort
et de différentes pièces de gibier. 2° Deux autres tableaux dans le
même genre, mais de plus grandes dimensions, avec des lointains
admirables; dans l'un d'eux, on voit sur le premier plan, un petit
singe qui se régale de raisins et d'autres fruits: un chien blanc aboie
après lui ; on aperçoit dans le fond la campagne de Ryksdorp,
près de Wassenaar : la maison seule existe encore et n'a subi aucun
changement.
Le Musée de Bruxelles a de lui, une femme assise devant un miroir.
WEENINX (jeau). né à Amsterdam en 1644, fut élève de son père
Jean Baptiste Weeninx, qu'il égala en peu de temps ; il imita si bien
sa manière que leurs meilleurs tableaux ne se distinguent que par la
signature. Il évita avec soin de tomber dans un ton de couleur gris,
défaut qu'on Temarque dans plusieurs tableaux de son père. La na-
ture est bien rendue dans ses ouvrages: un dessin ferme et savant ,
une touche légère et propre à chaque genre et un coloris vrai, se
font remarquer dans tous ses tableaux qui sont d'un fini précieux ;
il se plaisait surtout à représenter du gibier mort. Il mourut à Am-
sterdam en 1719. Beaucoup de ses tableaux sont attribués à son père.
On voit de lui au Musée de La Haye, un tableau représentant un
cygne mort et un cerf dans un paysage, et un autre composé d'un
faisan et de gibier mort.
WEERDT (Adrien de) , né à Bruxelles en 1510, fut l'élève de Chré-
tien Queburgh, d'Anvers; il peignit bien le paysage et l'orna de figu-
res. Il voyagea en Italie, où il étudia les ouvrages de Parmesan avec
beaucoup de succès. Il mourut à Bologne en 1552.
WELL (arwoitd van), né à Dortrechten 1772, élève d'Andries Ver-
meulen , étudia le dessin d'après le mannequin , alors qu'il était
membre de la société Pictura; il a fait des tableaux de cabinet dans
le genre des frères Van Stry; il a peint des clairs de lune et des hivers
qui ornent les meilleures collections. Il mourut en 1818.
S50 WEL — WER.
WELLERENS (jear baptiste), naquit à Àlost en 1658 ; on l'envoya
fort jeune à un grand-oncle, qui habitait Amsterdam et qui lut
donna pour moilre Antoine De Grebber : les grands progrès qu'il fit
dans son art, lui permirent, à l'âge de dix-huit ans, de se rendre en
Italie, pour y continuer ses études. Il y resta onze ans et étudia les
beautés artistiques de Rome et de Venise : à son retour, sa santé
chancelante l'empêcha de se livrer à de longs travaux. Il existe un
portrait de sa mère peint par lui. 11 est mort en 1726.
WERDMl LLER (jeah rudolf), né à Zurich en 1639, élève de son
père et de Conrad Meycr, fut bon peintre de portraits, de fruits et de
paysages, qu'il orna de rochers et de chutes d'eau; il se noya dans
la rivière de la Sihl, en 1668.
WERF (.vdrien van der) , ordinairement appelé le Chevalier Van der
Werf, naquit à Kraliuger-Ambacht, près de Rotterdam, en 1659; il
fut élève d'Eglon Van der INeer. Cet artiste est un deceuxqui ont poussé
le plus loin le fini précieux du pinceau : le temps qu'il employa à ce
soin, a légèrement rel'roidi le premier jet de sa pensée, surtout dans ses
petits tableaux d'histoire. Peu versé dans les connaissances an atomi-
ques, son dessin n'est pas sans fautes, surtout lorsqu'il a peint le nu;
ses draperies , largement disposées et plissées avec art, rétablissent
heureusement l'ensemble de ses figures. La grâce, la morbidezza,
l'harmonie, font tout le charme des tableaux du chevalier Van der
Werf; ils étaient sans prix de son temps, et ils ne sont pas moins
estimés de nos jours, s'ils sont d'une belle conservation. De son vivant,
notre artiste a vu ses tableaux s'élever, en vente publique , jusqu'à
il. 16.000, et l'histoire des ventes nous en indique plusieurs aux prix
de fl. 2500, fl. 4200, fl. 5500 et 6000 fi. argent de Hollande. L'Elec-
teur palatin, pour lequel il travailla beaucoup, a sigualéd'une manière
spéciale ses talents, en le comblant de richesses , d'honneurs et de
présents: ce prince le créa chevalier, transmit ce titre à ses descen-
dants, orna son écusson d'un quartier de ses armes électorales, le
gratifia de son portrait enrichi de diamants, qu'il accompagna d'un
service complet eu vaisselle d'argent. Van der Werf immortalisa sa
^reconnaissance en exécutant pour ce prince quinze tableaux sur les
mystères de la religion, qui sont cités comme ses chefs-d'œuvre.
Van der Werf a peint l'histoire, le portrait et des sujets puisés dans
la vie privée ; la plupart de ses tableaux sont de petites dimensions;
de grandeur naturelle, ils sont moins estimés. Il est mort en 1722.
On possède au Musée de La Haye, du chevalier Van der Werf, deux
tableaux : l'un représente la Fuite en Egypte, l'autre le portrait d'un
magistrat.
WER. — WES. 351
Au Musée d'Amsterdam on possède de lui : 1° Son portrait, en
buste, de grandeur naturelle; il tient la palette d'une main, et dans
Vautre, un tableau qui représente les portraits de sa femme et de sa
fille. — 2° Une sainte Famille. — 3° Un troisième , composé de Psyché
et Cupidon, sur un lit de repos. — 4° Un paysage d'une vue très-
agréable, représentant un berger jouant d'un instrument, et une
nymphe se livrant à la danse. — 5° Un saint Jérôme dans le désert ,
avec beaucoup d'accessoires.
WERF (pierre vaii dek), né à Kralinger-Ambacht en 1665, élève
"de son frère Adrien Van der Werf : les deux frères ont peint ensem-
ble des tableaux qui ne semblent avoir été touchés que par la même
main; les tableaux de Pierre Vaii der Werf étaient estimés et recher-
chés de son temps; aujourd'hui ils sont très-rares, et la plupart pas-
sent pour être de son frère. Il a peint l'histoire, le portrait et le plus
souvent des tableaux de genre. Il mourut en 1718.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui deux tableaux; l'un repré-
sente deux jeunes filles, dune grande beauté, qui parent de fleurs
une petite statue. Le pendant nous offre aussi une jeune fille qui pa-
raît vouloir copier la stalue de Vénus; un jeune homme, placé der-
rière elle, la contemple avec admiration.
WERNER (joseph), né à berne en 1637, élève de son père et de
Blathieu Hérian, fut bon peintre d'histoire et de portraits; il aban-
donna la peinture à l'huile pendant quelque temps pour ne peindre
que la miniature. Il voyagea en Italie et en France, où son talent
fut très-recherché. Louis XIV et beaucoup de seigneurs de sa cour
lui firent faire leur portrait. 11 se rendit ensuite à luspruck, eu Alle-
magne; il y fit le portrait de l'archiduchesse, qui l'envoya à l'Empe-
reur; ce portrait lui fut richement payé et lui valut encore une
chaîne et une médaille en or. H se remit alors à la peinture à l'huile,
et y fit de grands progrès. 11 fut nommé directeur de l'Académie de
Berlin , avec une pension de 1400 rixdalers. H mourut dans sa patrie
en 1710.
WEIROTTER (frauçois edmoud) , né à Inspruck en 1730. On a de
cet artiste beaucoup de vues des bords de la Meuse et des contrées
que traverse celte rivière. Après avoir visité l'Italie, il se rendit à
Paris; pendant le long séjour qu'il fit dans cette ville, il grava à
l'eau forte un grand nombre de paysages de son invention, qui sont
remarquables d'exécution et de composition.
WESTEN. Voyez Terwesten.
WESTERBAEN (j.), peintre de portraits assez renommé; les por-
S50 WEL — WER.
WELLERENS (jbah baptiste), naquit à Àlost en 1658 ; on l'envoya
fort jeune à un grand-oncle, qui habitait Amsterdam et qui lut
donna pour mot Ire Antoine De Grebber : les grands progrès qu'il fit
dans son art, lui permirent, à l'âge de dix-huit ans , de. se rendre en
Italie, pour y continuer ses études. Il y resta onze ans et étudia les
beautés artistiques de Rome et de Venise : à son retour, sa santé
chancelante l'empêcha de se livrer à de longs travaux. Il existe un
portrait de sa mère peint par lui. Il est mort en 1726.
WERDMl'LLEK (jeah rudolf), né à Zurich en 1639, élève de son
père et de Conrad Meyer, lut bon peintre de portraits, de fruits et de
paysuges, qu'il orna de rochers et de chutes d'eau; il se noya dans
la rivière de la Sihl, en 1668.
WERF (adrien van der), ordinairement appelé le Chevalier Van der
Werf, naquit à Kralinger-Ambachl, près de Rotterdam, en 1659; il
fut élève d'Eglon Van (1er Neer. Cet artiste est un deceuxqui ont poussé
le plus loin le fini précieux du pinceau : le temps qu'il employa à ce
soin, a légèrement refroidi le premier jet de sa pensée, surtout dans ses
petits tableaux d'histoire. Peu versé dans les connaissances analomi-
ques, son dessin n'est pas sans fautes, surtout lorsqu'il a peint le nu;
ses draperies , largement disposées et plissé es avec art, rétablissent
heureusement l'ensemble de ses figures. La grâce, la morbidezza,
l'harmonie , font tout le charme des tableaux du chevalier Van der
Werf; ils étaient sans prix de son temps, et ils ne sont pas moins
estimés de nos jours, s'ils sont d'une belle conservation. De son vivant,
notre artiste a vu ses tableaux s'élever, en vente publique, jusqu'à
il. 16,000, et l'histoire des ventes nous en indique plusieurs aux prix
de fl. 2500, fi. 4200, il. 5500 et 6000 fi. argent de Hollande. L'Elec-
teur palatin, pour lequel il travailla beaucoup, a sigualéd'une manière
spéciale ses talents, en le comblant de richesses , d'honneurs et de
présents: ce prince le créa chevalier, transmit ce titre à ses descen-
dants, orna son éeusson d'un quartier de ses armes électorales, le
gratifia de son portrait enrichi de diamants, qu'il accompagna d'un
service complet en vaisselle d'argent. Van der Werf immortalisa sa
^reconnaissance en exécutant pour ce prince quinze tableaux sur les
mystères de la religion, qui sont cités comme ses chefs-d'œuvre.
Van der Werf a peint l'histoire, le portrait et des sujets puisésdans
la vie privée ; la plupart de ses tableaux sont de petites dimensions;
de grandeur naturelle, ils sont moins estimés. Il est mort en 1722.
On possède au Musée de La Haye, du chevalier Van der Werf, deux
tableaux : l'un représente la Fuite en Egypte, l'autre le portrait d'un
magistrat.
YVER. — WES. 351
Au Musée d'Amsterdam on possède de lui : 1° Son portrait, en
busle, de grandeur naturelle; il tient la palette d'une main, et dans
l'autre , un tableau qui représente les portraits de sa femme et de sa
fille. — 2° Une sainte Famille. — 3° Un troisième , composé de Psyché
el Cupidon, sur un lit de repos. — 4° Un paysage d'une vue très-
agréable, représentant un berger jouant d'un instrument, et une
nymphe se livrant à la danse. — 5° Uu saint Jérôme dans le désert ,
avec beaucoup d'accessoires.
WERF (pierre vaii deh), né à Kralinger-Ambacht en 1665, élève
de son frère Adrien Van der Werf : les deux frères ont peint ensem-
ble des tableaux qui ne semblent avoir été touchés que par la même
main; les tableaux de Pierre Van der Werf étaient estimés et recher-
chés de son temps; aujourd'hui ils sont très-rares, et la plupart pas-
sent pour être de son frère. 11 a peint l'histoire, le portrait et le plus
souvent des tableaux de genre. Il mourut eu 1718.
Le Musée d'Amsterdam possède de lui deux tableaux; l'un repré-
sente deux jeunes filles, d'une grande beauté, qui parent de fleurs
une petite statue. Le pendant nous offre aussi une jeune fille qui pa-
raît vouloir copier la statue de Vénus; un jeune homme, placé der-
rière elle, la contemple avec admiration.
WERNER ( joseph), né ù Berne en 1637, élève de son père et de
Mathieu Mérian, fut bon peintre d'histoire et de portraits; il aban-
donna la peinture à l'huile pendant quelque temps pour ne peindre
que la miniature. 11 voyagea en Italie et en France, où son talent
fut très-recherché. Louis XIV et beaucoup de seigneurs de sa cour
lui firent faire leur portrait. 11 se rendit ensuite à lnspruck, eu Alle-
magne; il y Ht le portrait de l'archiduchesse, qui l'envoya a l'Empe-
reur; ce portrait lui fut richement payé et lui valut encore une
chaîne et une médaille en or. 11 se remit alors à la peinture à l'huile,
et y fit de grands progrès. Il fut nommé directeur de l'Académie de
Berlin , avec une pension de 1400 rixdalers. Il mourut dans sa patrie
en 1710.
WEIROTTER (frakçois edmohd) , né à lnspruck en 1730. On a de
cet artiste beaucoup de vues des bords de la Meuse et des contrées
que traverse celte rivière. Après avoir visité l'Italie, il se rendit à
Paris; pendant le long séjour qu'il fit dans cette ville, il grava à
Veau forte un grand nombre de paysages de son invention, qui sont
remarquables d'exécution et de composition.
WESTEN. Voyez Terwesten.
WESTERBAEN (j.), peintre de portraits assez renommé; les por-
Soî WfcS. — WEY.
truils qu'il a faits île Gccslranus et d autres savants, et qui furent
gravés par II. ttarry, l'attestent suffisamment. Eu 1650, Westerbaen
fut doyen de la Société des peintres à La Haye.
WESTERVELDE (clkerbaut van), de Gand. 11 est mentionné dans
les Annales de Gand de 1461. Il peignit pour l'église d'Aspere.
WET (gérard de) , né à Amsterdam en 1616, et mort en cette ville
eu 1679. fut l'élève de Rembrandt, dont il suivit la manière; il eut
quelquefois un bon ton de couleur, peignit bien le paysage. II voya-
gea en Allemagne.
WETH (jacques ok). Sous ce nom et sous celui de Jean De Weth,
peintre et marchand de tableaux de Harlem , se trouvent inscrits,
dans les catalogues de Hoet et de Terwesten , des tableaux de dif-
férents genres. Les sujets des tableaux connus de J. De Weth, sont
presque tous puisés dans l'histoire sainte, et sont en général dans la
manière de Rembrandt, d'un ton verdàlre et foncé, mais d'un colo-
ris plus gras, plus peiné et plus froid: vus à une certaine dislance,
ses ouvrages ressemblent à ceux de Rembrandt. Ou trouve aussi quel-
quefois des tableaux dans un tout autre genre, représentant des con-
versations joyeuses , signés du même nom , ce qui nous fait supposer
avec quelque justesse qu'il exista un autre peintre de ce nom.
Dans la collection de tableaux de J. Talc à Leide, il y avait un
tableau de Jean De Weth, représentant le Christ, à l'âge de douze
ans, s'iiistruisaut dans le temple.
WEYDE (rouer vas dbr), bon peintre d'histoire, naquit à Bruxel-
les en 1480, et y mourut en 1529. Cet artiste donnait beaucoup d'ex-
pression à ses sujets j il fut le premier qui perfectionna le bon goût
de In peinture.
Le Musée de Bruxelles possède de cet artiste : le Portement de la
croix. — Le Christ en croix. — La Vierge encore enfant, est reçue par
un auge sur les marches du temple. — Jésus parmi les docteurs. —
L'Annonciation à la sainte Vierge. — La Nativité. — L'Adoration des
Mages. — La Circoncision. — Le Christ au tombeau. — Les Disciples
et les saintes Femmes qui s'éloignent du sépulcre. Ces tableaux sont
exécutés avec fermeté et plusieurs figures sont remarquables par la
pensée et l'expression.
WEYEKMAN (jacques gampo), Hollandais, né en 1679, élève de
Ferdinand Van Kessel, fut bon peintre de fleurs et de fruits; ses
ouvrages sont estimés ; il voyagea en Angleterre. Mourut en Hollande
en 1749. Il est l'auteur d'une Vie des Peintres, qui est fort peu esti-
mée , à cause de la partialité qui y règue..
WEY. — Wlfi. S83
WEYERHAN (jiah), Hollandais, né en 163G, voyagea en Italie,
où il fut nommé Compavivo; il peignit bien les (leurs et les fruits. Il
mourut en 1681.
WEZ ( ahuould de) , né à Oppenois, près de St-Omer, en 1642, fut
bon peintre d'histoire; ses compositions sont ingénieuses, son dessin
dans la grande manière, mais son coloris tire un peu sur le rouge ;
il visita l'Italie et mourut à Lille en 1724.
W1ELINGS (xvruiEtJ).On trouve le nom de ce peintre inscrit dans le
registre de la Société des peintres de La Haye en 1604 ; il lut élève de
son père Nicolas, qu'il cul le malheur de perdre étant encore fort jeune
et très-peu avancé dans son art; il parvint cependant, à force d'assi-
duité, à devenir assez bon peintre. Il demeura à La Haye, où il fut
souvent employé à peindre des décors pour Topera français et le
théâtre hollandais; il peignit aussi dans les salons des maisons de
ville et de campagne de beaucoup de notables des paysages et des
sujets grotesques. Il est mort à Lu Haye vers 1760.
WIELINGS (nicolas), Hollandais, peintre d'histoire. Cet artiste
fit beaucoup de tableaux pour S. A. Frédéric-Guillaume, électeur
de Brandebourg, qui le nomma peintre de la cour en 1671. Wic-
lings fut le premier maître d'Auguste Terweslen et de Robert Du val.
Il mourut & Berlin en 1680.
WIERINGA (qêrard), né à Grouinguc, fils et élève de Jean Wie-
ringa, peintre d'ornements. Après avoir appris les principes de l'art
chez sou père, il se rendit à Dusseldorf pour perfectionner son talent
par l'étude des tableaux de la galerie de l'Electeur. Il travailla en-
suite chez Juriaan Andriesscn, et retourna dans sa ville natale
en 1700. il y donna des leçons de dessin et peignit le paysage.
En 1810, il remporta la médaille à l'Académie de peinture et de
dessin à Lcide, pour un paysage de la Hollande, représentant le
déclin du jour. Il a peint aussi des hivers. Un de ses meilleurs élèves
fut J. N. Schoonbeek, qui s'exerça quelques années ù Paris dons le
paysage, et autres genres et qui termina sa modeste carrière en don-
nant des leçons de dessin à Groningue, où il mourut en 1817.
WlERINGEN (corneille), peintre de marines, naquit à Harlem
en 1600. Ses tableaux offrent le plus grand intérêt; les vagues sont
bien mouvantes, fout sentir les ondulations intérieures de l'élément
liquide; le dessin de tous ses vaisseaux est d'une perfection extrême;
ses manœuvres enfin sont représentées avec la plus grande exacti-
tude. H mourut à Harlem en 1658.
WIGMANA (guérard), surnommé Raphaël le Frison, naquit a Wor-
45
S54 W1L
kum, en Frise en 1673; il voyagea en Angleterre et en Italie, où il
étudia d'Après Raphaël, Jules Romain et le Titien. De retour en Hol-
lande , il peignit l'histoire; ses compositions sont bonnes et d'un beau
fini. Il mourut à Amsterdam en 1741.
W1LDENS (jbar), né à Anvers en 1580, peignit le paysage avec
plus de facilité que Van Uden et dans de plus grandes dimensions.
Ruhens l'employa à peindre les paysages de ses tableaux; le coloris
de ses figures s'harmouie bien. H eut un dessin correct . une touche
légère et bien décidée et un ton de couleur vrai. Il mourut en 1644.
Au Musée d'Anvers, on a de lui, un paysage dont les figures sont
peintes par Rombouts.
W1LLAERTS (abraiiam), né à Utrccht en 1631, d'abord élève de
son père Adam Willacrls et de Jean Nylaerl, se rendit ensuite à Paris,
où il étudia chez Simon Vouel ; il voyagea eu Afrique dans le but
d'étudier les mœurs, les habillements, les animaux et la nature de
ces contrées. Le portrait de J. Both est peint par Abraham WillaerU.
Il mourut à Utrecht eu 1671.
WILLAERTS (adam), peinlre de marines, naquit à Anvers en 1577.
Les barques de pécheurs, qui couvrent les eaux, les plages de ses
tableaux, sont bien rendues; ses figures sont touchées avec esprit et
beaucoup de naturel. Il fut doyen de la Société des peintres de saint
Luc à Utrecht, depuis 1621 jusqu'à 1637. En 1628, il fit don d'une
marine à l'hôpital de saint Iliob à Utrecht , dont il fut nommé ré*
gent en 1630, il conserva cet emploi jusqu'en 1660.
Dans la grande église de Dortrecht, on voit de lui, la vue de celle
ville, prise du côté de l'eau; il s'y est représenté sur une barque.
Au Musée d'Anvers, un tableau représentant la fête donnée à Ter-
vueren à Albert et Isabelle.
WILLAERTS (corneille), peintre à Utrecht, fils d'Adam Willaerts,
reçu maitre dans le corps des peintres de saint Luc en cette ville
eu 1622. On voit de lui, à l'hôpital de saint Hiob, un paysage.
W1LLEBRORTS. Voyez Bossaert.
WILLEMANS (miciiel), naquit à Lubeck. Ce peintre, à l'âge de
vingt ans, surpassa tous les artistes allemands de son époque; il sui-
vit à Amsterdam les écoles de J. Hacker et de Rembrandt. Il fil en-
suite le voyage d'Allemagne, et travailla presque pour toutes les
cours souveraines. Après une absence de dix ans, il retourna à
Lubeck; parmi ses tableaux, on dislingue celui qu'il fit pour l'élec-
teur de Brandebourg: il représente Vulcain forgeant dans sa caverne
les armes destinées à Mars.
i
W1L. — WIW. S85
WILLRMS (marc), né à Matines en 1527, élève de Michel Coxcie ,
Tut bon peintre d'histoire; il composa facilement et eut un bon des-
tin. Il mourut à Matines en 1561.
WILLINGEN (pierre van der), né à Bergen -op-Zoom en 1607;
tous ses tableaux sont emblématiques; tantôt il a représenté un enfant,
jouant arec un bulle de savon; tantôt une tête de mort environnée
de vases d'argent; tantôt des instruments de musique, des livres, etc.
Tous ces objets sont bien imités et peints avec beaucoup de fini. 11
mourut en 1665.
WILS (jRAïf), naquit à Harlem. Ce peintre est peu connu ; il fut
maître de Berghem; il a peint dans la manière de J. Both des paysa-
ges, dont Wouwerman et Berghem firent les figures. Ses meilleurs
ouvrages sont attribués à Claude le Lorrain et à Berghem.
W1LT (thome va if der), né à Piershil en 1650, élève de Jean Ver-
kolje, fut peintre de portraits; toutes ses productions, telles que ses
tableaux de famille, ses portraits, etc., sont d'un grand fini, d'une
grande pureté; mais en général, le coloris en est tranchant et ils
manquent de vigueur par une mauvaise entente du clair-obscur ;
son dessin est aussi incorrect et souvent sans expression. II mourut
à Delft.
WINGHEN (jeremib vas), né à Francfort en 1586, élève de son
père Joseph Van Winghen et de François Badeus, fut bon peintre
d'histoire; il dessina correctement et eut un beau coloris. Il mourut
à Amsterdam eu 1645.
WINGHEN (joskpii vah), né à Bruxelles eu 1544, voyagea fort jeune
en Italie, afin d'étudier l'art de la peinture; ses progrès furent si rapi-
des, qu'à son retour il fut nommé premier peintre du prince de
Parme; il obtint beaucoup de succès dans le genre historique. Il
mourut à Francfort en 1603.
WINTER (gilles de), né à Leuwarde en 1650, élève de Braken-
burg, peignit , comme son maître , des assemblées et des jeux de so-
ciété, des bals où la jeunesse est représentée avec grâce et agrément;
son coloris est vif et vrai. Le caractère de son dessin est assez correct,
mais ses jolis tableaux sont un peu maniérés. Il mourut à Amsterdam
en 1720.
WINTER (henri de), né à Amsterdam en 1717, élève de Corneille
Pronk , a fait beaucoup de dessins de châteaux , de maisons de plai-
sance, de jardins, de paysages, etc., qui furent très-recherchés. Il fut
excellent professeur de dessin, d'architecture et de perspective.
SSO WIS. — WIT.
WISSlîîG (Guillaume), bon peintre de portraits, naquit à La Haye
en 1650; il fut élève de Guillaume Doudyns et de Lely, et peignit
dans leur manière. Le roi Jacques II le nomma son premier peintre
et Tenvoya à La Haye pour faire le portrait de Guillaume 111, prince
d'Orange. Il mourut en 1687.
WIT (EMMANUEL de), né à Alkmaar en 1607, élève d'Evrard Van
Aalst, fut bon peintre d'histoire, d'architecture et de perspective;
il peignit souvent des intérieurs d'églises, où les différents tons de
couleurs s harmonient parfaitement; la lumière y est bien distribuée
et complète l'illusion d'une perspective bien entendue. Ses figures
sont finement touchées et bien coloriées. Il mourut eu 1602.
Ou a de lui, au Musée d'Amsterdam, un intérieur de l'ancienne
église de Delft, avec quelques figures, et l'intérieur d'une autre église.
Au Musée de La Haye, un intérieur de l'église de Delft, et au
Musée de Bruxelles, également un intérieur de l'église de Delft.
WIT (gaspard de), né à Anvers en 1621, frère de Pierre De Wit,
fut bon peintre de paysages. Ses tableaux sont supérieurs à ceux de
son frère; ils se font remarquer par leur beau coloris et un grand
fini ; ils sont ordinairement ornés de débris d'architecture. Il voya-
gea en Italie et en France, et mourut à Amsterdam en 1673.
WIT (jacques de), né à Amsterdam en 1605, fut élève d'Albert
Spicrs et de Jacques Van liai; ses compositions, rendues d'une ma-
nière large, sont ingénieuses et parfois plaisantes; comme ses nom-
breux tableaux de plafond l'attestent, il dessina supérieurement le
raccourci. Son coloris est bon, son pinceau facile et sa touche bril-
lante. Une ample description de ses tableaux se trouve dans Van der
Willigen, tom. I, pag. 43 à 50. Il mourut en 1754.
WIT (pierre de), né à Anvers en 1620, fut bon peintre de pay-
sages, composait avec intelligence, eut un bon coloris, une touche
facile et pleine de goût. Il mourut en 1660.
WITHOOS (alida), née à Amsterdam en 1650, élève de son père
Mathieu Withoos; elle peignit des fleurs, des fruits et des insectes
avec une grande finesse et un bon coloris. Elle mourut à Hoorn
en 1600.
WITHOOS (françofs) , né a Amsterdam en 1657, élève de son pire
Mathieu Withoos, parcourut les Indes; il peignit les fleurs et les
fruits avec vérité et succès. Il mourut à Hoorn en 1705.
WITHOOS (jeak) , né à Amsterdam en 1652, élève de son père
Mathieu Withoos, fut bon peintre de paysages; ses tableaux, qui
représentent souvent des vues d'Italie, sont rendus avec une fi"
j
W1T. — WOL. 157
gueur surprenante et un coloris vrai; il visita l'Italie, et mourut en
Saxe en 1686.
W1THOOS (mathibu), né h Amsterdam en 1627, élève de Jacques
Van Kampen, voyagea en Italie; il peignit, avec autant de vérité
que de force, toutes sortes de plantes, des fleurs, des serpents et des
insectes; le grand fini fait un des principaux mérites de son pinceau.
Il mourut à Hoorn en 1703.
WITHOOS (pierre), né à Amsterdam en 1654 , fut élève de son père
Mathieu Withoos, qu'il suivit de près; il a peint le même genre avec
beaucoup de sucres. Il mourut à Amsterdam en 1603.
WITTE (corneille de), né à Bruges en 1550, fut bon peintre de
paysages. Il mourut à Munich eu I60S.
W1TTE (lievin de), né à Gand eu 1510, fut bon peintre d'histoire,
d'architecture et de perspective. Il mourut en 1564.
WITTE (pierre de), né à Bruges en 1548, fut bon peintre d'his-
toire, voyagea en Italie. Il mourut à Munich en 1628.
WOENSEL (petrorella van), de La Haye, peintre de fleurs et de
fruits, naquit le 11 mai 1785. Elle exposa en 1816, au salon d'Am-
sterdam, un beau tableau de fleurs et de fruits. Elle mourut à La Haye
le 12 décembre 1839.
WOLFAERTS (artus) , peintre d'histoire, naquit en 1625 à Anvers,
où il mourut en 1687; ses compositions sont simples, mais d'un beau
style; il choisit avec beaucoup d'esprit les sujets d'histoire. Les fonds
de ses tableaux sont ornés d'une belle architecture ou de jolis pay-
sages. Il eut un bon dessin et un bon coloris; il a peint quelques
tableaux dans le goût de Teniers.
WOLFF (benjamin), Allemand, de la religion juive, né à Dessau
en 1758, fut élève de Frisch. peintre à la cour de Berlin; il séjourna
un an à Dresde, où il étudia les tableaux des premiers maîtres, qui
se trouvent dans diverses galeries, et se rendit à Vienne, où il passa
encore une année à faire des portraits à l'huile et en miniature; il
partit ensuite pour Rome , où il étudia environ six ans, sous les yeux
de Pompeo Dation! , les antiquités et les meilleurs tableaux de l'Ecole
italienne. De là, il se rendit à Livourne, où il lit beaucoup de por-
traits et un tableau de famille. De Livourne, il passa en Hollande et
arriva à Amsterdam, où il peignit de nombreux portraits, des ta-
bleaux de famille et quelques ouvrages historiques.
En 1803, il fit le voyage de Paris pour y visiter le Musée; il lit
alors pour l'ambassadeur hollandais Schimmclpenninck une copie
du tableau de Gérard Douw, la Femme hydropique; celte copie, de
858 WOL. — WOU.
la même grandeur de l'original, lui valut des distinctions et les élo-
ges les plus flatteurs des meilleurs artistes. Revenu à Amsterdam ,
il y Gt un tableau de famille pour Son Excellence.
Wolfffut nommé professeur de peinture par le roi Louis-Napoléon;
mais l'Académie, à laquelle cette nomination était affectée, ne fut
jamais fondée, ce qui fut cause qu'il n'entra jamais en fonction. Il
fut plus tard directeur du Musée royal d'Amsterdam. Il a copié pour
Sa Majesté la reine le portrait du prince Guillaume 1 er , et pour le
gouvernement celui de l'amiral De Ru i ter, d'après F. Boll. Il est mort
à Amsterdam le 17 octobre 1825. — On a de lui, au Musée d'Am-
sterdam, le portrait de François I", d'après le Titien.
WOLTERS (HERMA<as) , né à Zvvolle en 1632, élève de Roelof
Koets et de Van Pec, dont il épousa la fille Henriette; Wolters
peignit le portrait et des scènes de la vie privée; il travailla souvent
avec sa femme aux vêtements et aux accessoires de ses portraits.
WOLTERS (Henriette), née à Amsterdam en 1692, élève de son
père Théodore Van Pee et de Le Blond, peignit bien la miniature;
elle fit les portraits de trois princesses de la suite de Pierre-le-Grand,
czar de Moscovie, qui lui offrit en reconnaissance de l'accompagner
à la cour avec une pension annuelle de 6000 florins. Son talent lui
valut l'estime de tous les grands. Elle mourut à Amsterdam en 1741.
WORST (jeaj), né en 1625, voyagea en Italie , dont il a peint des
sites. Il mourut en Hollande en 1680.
WOUDE (enqelbert van der), religieux de l'abbaye des Dunes à
Bruges , peignit bien la miniature.
WOUTERS (frahçois), né à Lierre en 1614; formé à la grande
école deRubeus, il se consacra particulièrement aux paysages, dans
lesquels il introduisit des petits sujets mythologiques. L'empereur
Ferdinand II l'attira à sa cour et le nomma peintre de sa maison.
Eu 1637, il se rendit en Angleterre à la suite d'une ambassade. Son
protecteur étant mort pendant son absence, le prince de Galles
l'engagea à son service avec une forte pension.
Wouters fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers en 1648;
il remplit cet emploi avec beaucoup de distinction ; il aimait surtout
à peindre des forêts et des lointains à perte de vue; son dessin était
fort correct et son coloris très-agréable. Il mourut à Anvers en 1669:
on prétend que ce fut d'un coup de pistolet, et qu'on ne déooufrit
jamais le meurtrier.
WOUWERMANS (jbas) , né à Harlem en 1629, élève de ton frèrt
Philippe Wouwermans, peignit bien le paysage; son coloris et sa
touche sont fort bons. Il mourut à Harlem en 1666.
WOU. 859
WOCWERMANS (philippe), né à Harlem en 1620, élève de Jean
Wynants, excella surtout dans les paysages, qu'il animait par des
chasses, des haltes, des marchés, des cours d'hôtellerie, des attaques
et des dévastations de villages, des chocs de cavalerie, des campe-
ments de troupe, des foires de chevaux, des chariots, etc., enfin
toute espèce de sujet où il pouvait introduire des chevaux, qu'il
dessinait dans la perfection, et il reproduisit le même sujet sous mille
focmes différentes avec un égal succès et des accessoires toujours
nouveaux. Ses nombreux ouvrages répandus en Allemagne, en France
et en Angleterre, sont remarquables par une belle couleur, par une
touche délicate et moelleuse, par la finesse d'exécution, la variété,
la correction, l'expression spirituelle des figures; ils se distinguent
encore par une belle entente du clair-obscur et une grande richesse
de composition. Les ciels et les lointains sont d'une transparence et
d'un vaporeux admirables. Ce grand peintre mourut pauvre à Harlem
en 1668. La fortune, qui fut si favorable aux artistes de son siècle
et des précédents, sembla appesantir ses rigueurs sur un des plus
grands peintres que la Hollande ait produit.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris , au mois d'avril 1837, des tableaux de Wouwer-
mans ont été vendus, celui connu sous le nom du Trompette, pour
7500 francs; le Retour du marché, pour 6730 francs; la Chasse au
faucon, pour 17,500 francs; le Marché aux chevaux, pour 35,600 fr.;
et dans la vente des tableaux du comte Perregaux à Paris, le 10 dé-
cembre 1841, le tableau l'Espion, pour 35,100 francs.
Dans la vente, sous la direction du commissaire-priseur M. Bon-
nefons de la Vialle à Paris, au mois de mars 1843, un Halte de ca-
valiers, haut 46, large 36 centimètres, du cabinet de feu M. Casimir
Perrier, fut vendu pour 4001 francs.
Le Musée de La Haye possède de lui : une grande Bataille. — Un
Campement. — Un petit paysage, garni de figures et de chevaux. —
Lne parlie de chasse. — Quelques paysans à pied et à cheval. — L'in-
térieur d'une écurie avec des figures et des chevaux. — Un pendant
de cet intérieur. — Un Manège ouvert et un carosse à six chevaux, —
et le tableau connu sous le nom de : les Foins.
Au Musée d'Amsterdam : deux paysages de la plus grande richesse,
animés de figures et d'animaux; nous nous bornons ici à les men-
tionner, nous réservant de donner une description plus complète
'l'un tableau très-connu de ce peintre, qui est justement admiré et
considéré comme un de ses chefs-d'œuvre; il représente dans toute
MO WOU. — WÏC
son horreur le pillage cl la dévastation d'un village, que des paysans
ont enlevé par surprise à un détachement de soldais, sur lesquels
ils se livrent aux plus grands excès. On remarque surtout dans celle
toile un officier presqu'entièremeut déshabillé, les mains liées derrière
le dos; il esl le prisonnier d\m paysan qui le couvre de toutes espèces
de railleurs, et re\él son uniforme de la manière la plus grotesque.
A quelque dislance de là, on voit encore un officier tué. qu'on désha-
bille, pendant que d'autres paysans s'emparent de plusieurs chevaux,
dessinés avec la plus grande vérité. On aperçoit aussi un soldai , con-
duit brutalement par quelques villageois, tandis que d'autres se ren-
dent maître d'un officier à cheval, qui les combat avec désespoir.
Au second plan, diverses escarmouches sont rendues avec vérité et
nous montrent des soldats en fuite. Au loin, on voit le village où
règne le plus grand désordre et où se commettent les plus grands
excès. — Un tableau, connu sous le nom de Chasse du héron, un
manège avec beaucoup de figures et de chevaux. — Trois tableaux ,
dont l'un représente un manège avec beaucoup de figures et de che-
vaux, et les deux autres, des paysages richement garnis de figures
et de chevaux, — et uu hameau où des paysans se battent, quelques
paysans tachent de les séparer et d'autres s'enfuient. Sur le second
plan, on voit trois chevaux et quelques baraques de la foire.
WOIWERMANS (pierre), né à Harlem en 1626, élève de son
frère Philippe Wouwermans, qu'il a assez bien imité, dessina bien
les chevaux et les figures; son coloris est bon et vigoureux. Il mou-
rut à Harltm en 1683.
Au Musée de Bruxelles, on possède de lui, un Manège sous un
rempart.
WUBBELS (jeas), fut surveillant du cabinel de tableaux du sieur
Hope, le père, à Amsterdam ; il dessinait et peignait de belles mari-
nes et fut élève de J. H. Cock dans ce genre.
WULFHAGExN (frasçois). né à Bremeu en 1620, élève de Rem-
brandt, peignit bien dans la manière de son maître; il fut très-estime.
Mort en 1678.
WULFRAAT (xatbiei), né à Arnhem en 1648, élève de Diepraam,
Toyagea en Allemagne et en Hollande, peignit bien des sujets d'his-
toire et des assemblées. Il mourut à Amsterdam en 1727.
WYCK (jea!<), Hollandais, né en 1640, élève de son père Thomas
Wyck. peignit des chasses au cerf, au sanglier et autres bêtes fauves;
des cavaliers, magnifiquement habillés, et de jolies femmes eu ama-
zones, donnent beaucoup d'agrément à ses tableaux qui respirent
WYC. — WYN. 361
tout un certain air do galanterie. Les chevaux surtout sont dessinés
et coloriés avec beaucoup de vérité; ses ciels et ses lointains sont
légers et vaporeux. II mourut à Londres en 1690.
WYCK (thomas), né en 1015, fut regardé comme un des meil-
leurs peintres de son siècle; il excella à représenter des ports de mer,
garnis de vaisseaux et de tout leur attirail; il peignit aussi des foires,
des places publiques ornées de théâtres de charlatans; il a fort bien
représenté le laboratoire d'un chimiste avec tous ses ustensiles Sa
couleur est bonne et chaude, son dessin est correct et ses tableaux
sont bien empâtés. Il voyagea en Italie. II mourut en 1677; selon le
catalogue des tableaux du Musée royal d'Amsterdam, en 1686.
Ou a de lui au Musée d'Amsterdam, un intérieur représentant
une femme assise filant au rouet auprès de son enfant; on voit aussi
un chien et des accessoires.
WYNANTS (jeak), né à Harlem vers 1600, maître d'Adrien
Van de Veldo et de Wouwcrmans. Cet artiste doit être compté parmi
les plus grands peintres de paysuges et comme un de ceux qui ont
approché le plus de lu nature; ses paysages offrent tout l'agrément
et toute la séduction des plus beaux tableaux de ce genre, sans cepen-
dant leur ressembler. Le talent de ce maître est bien distinct des
autres : toutes les qualités qui appartiennent à ce maitro, restent
originales sur sa toile, sans qu'on puisse positivement en définir la
raison. Il est spirituel, vrui, brillant , achevé dans toutes ses parties,
et ne laisse rien à désirer dans l'imitation et la variété des espèces
d'arbres et de plantes, dans la disposition des sites et de l'effet géné-
ral. Un beau paysage de Wy liants, bien conservé, est un diamant
précieux pour un amateur, et une grande leçon pour tous les paysa-
gistes; les figures qui ornent les tableaux de Wynants, sont peintes
par VunThulden, Ostudc, Wouwcrmans, Liugclbuch, Adrien Van de
Velde et autres. Jean Wynants est mort en 1670.
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau do Wynants,
l'Arbre sec, fut vendu pour 2800 francs; un autre, lo Fauconnier, pour
6510 francs, et dans la vente tenue sous la direction du commissaire-
priseur M. Bonnefons de la Vialle, à Paris, au mois de mars 1843,
un paysage de lui, figures de Lingclbach, du cabinet do feu M. Ca-
simir Pcrrier, a été vendu pour 8350 francs.
Le Musée d'Amsterdam possède trois beaux paysages de grande
composition et abondamment garnis de figures et d'animaux; Adrien
Vau de Velde a peint les ligures et les animaux de deux de ces
tableaux. 46
S81 WÏT. — TVO.
On voit au Musée de Bruxelles, un paysage sablonneux (les bes-
tiaux sont peints par Van Doncken) et deux autres paysages.
Au Musée de La Haye , on possède également deux beaux paysages,
l'un largement peint et l'autre d'un grand fini.
WYTEVELDE (baudoum), Flamand, exécuta en 1443, avec Jean
De Steeuer, un tableau pour l'église du couvent du Vieux-Bois , situé
à Gand.
WYTMAN (mathib u , né à Gorcum en 1650, élève de Henri
Verschuring et de Jean Bylaert, a peint, dans la manière de Netscher,
des paysages, des fleurs et des fruits; ses ouvrages sont bien finis et
se distinguent par uu coloris très-naturel. H mourut à Utrecht
en 1689.
WYNTRACK. Ce peintre paraît avoir été compagnon et ami de
Jean Wynants; il peignait ordinairement, dans une petite dimension,
des oies, des canards, des poules, etc. Dans la collection de M. La Gostc
à Dortrecht, il existe un tableau représentant une brasserie) située à
côté d'une pièce d'eau, peinte par Wynants : les oiseaux qui l'ornent,
sont de Wyntrack.
XAVERY (jacques), né à La Haye où son père Jean Baptiste
Xavery était sculpteur. Les peintres de ce nom appartiennent à la
famille des Savery, d'origine flamande. Jacques Xavery fut élève de
Jacques De Wit , qui était son tuteur ; il peignit des sujets histori-
ques, des paysages, des ports de mer, des animaux et des fleurs,
ainsi que des bas-reliefs dans la manière de son maître. J. Xavery a
demeuré à Amsterdam, à La Haye, à Breda, et pendant quelque temps
à Paris. On voit de ses tableaux dans les principaux cabinets. Il peignit
souvent dans la manière de Berghem; il a fait aussi des portraits,
entre autres ceux du sieur Braamcamp et du statuaire Cressant. Les
progrès qu'il fit dans la dernière moitié du dix-huitième siècle, sont
surtout dignes de remarque.
Y.
YPRES (chaules d'), né à Ypres en 1510, voyagea en Italie; il fut
bon peintre d'histoire dans la manière du Tintorel. U mourut & Ypres
en 1563.
YVOY (e. m. r. d'hahgest). Voyez D'Haugbst.
ZAA. — ZAC. 363
ZÀÀGMOLEN (martin), Hollandais. On suppose que ce peintre ,
qui Tut élève de Jean Luiken, est né vers 1680; il peignit l'histoire.
Parmi ses grandes compositions, on remarque uu Jugement dernier;
ce tableau est abondamment garni de figures.
ZAANREDAM (pierre), né au village d'Assendelft en 1597, élève
de Frans Pietersz. de Grebber, fit partie du corps des peintres de
saint Luc à Harlem en 1628; il peignit des perspectives et des inté-
rieurs d'églises; ses ouvrages , autrefois bien recherchés, sont aujour-
d'hui très-rares. Il a peint une vue de l'Hôtel-de- ville de Harlem,
enrichie d'un grand nombre de personnages, qui viennent assister à
l'entrée solennelle du prince Maurice.
Au Musée d'Amsterdam, on voit de ce peintre la vue d'une partie
de l'intérieur de la grande église de Harlem , garnie de figures.
ZACHTLEVEN (corneille) , frère de Herman Zachtleven , né
en 1612. Ce peintre, dont l'exécution et les costumes diffèrent de
ceux de Brauwer et de Teniers le Vieux , se rapproche cependant
d'eux pour le choix de ses sujets. Ses tableaux représentent le plus
souvent des corps-de-garde, des assemblées de soldats, d'officiers
jouant à différents jeux , des festins ou des parties de débauche. Ses
premiers plans et ses fonds sont ornés de tous les accessoires propres
à ce sujet, tels que des drapeaux, des tambours, des sabres, des
fusils, etc., qui sont suspendus à la muraille ou couvrent les tables
et le sol dans le plus grand désordre. Les études de Corneille Zacht-
leven sont assez multipliées; il dessinait très-bien, et ses dessins au
crayon sont encore conservés de nos jours.
ZACHTLEVEN (hermah), né à Rotterdam en 1600, élève de
Van Gooyen. Cet artiste peignit le paysage et s'attacha à reproduire
la nature dans toute sa grâce et sa naïveté; les objets les plus sim-
ples en apparence, prirent de la valeur sous son crayon. Il parcou-
rut les plus beaux sites des bords du Rhin, dont il composa de
charmants paysages, remarquables par l'entente et l'harmonie du
coloris, par la perspective et une délicatesse de goût extrême. Outre
ses tableaux, qui enrichissent les collections du premier ordre, on
a encore ses dessins, qui ne sont pas moins recherchés et conservés
précieusement dans les plus belles collections.
Presque tous les tableaux de Zachtleven sont des vues du Rhin,
ornées de scènes fort animées, tels que des chargements de grains,
de bois; des vendanges, des moissons, des bains de femmes, des bar-
864 ZAN. — ZYL.
ques chargées de monde, des parties de pèche, des noces et fêtes de
villages. On lui connaît pour élève Jean Griffier. Il est mort à Rot-
terdam en 1685.
On voit de lui, au Musée d'Amsterdam : Une vue du Rhin, aveœ
plusieurs barques et beaucoup de figures. — Un pendant représen —
tant un marché, situé près d'une rivière et rempli de figures. — Une
belle vue du Rhin; sur le premier plan, au bord de la rivière, une
chaumière, une multitude de barques et de figures; le lointain de
ce paysage est riche et se termine par des montagnes.
ZANTEN (pierrb van), né à Leide en 1746. Quoique bon peintre
de portraits, il quitta cet art pour s'adonner au commerce de ta-
bleaux et de dessins. 11 mourut à Rotterdam en 1813.
ZEEMAN (reinier). D'après l'opinion du baron Heinecken , le véri-
table nom de ce peintre serait Remigius Nooms, et Zeeman serait
un pseudonyme. Il excella dans le dessin, la peinture des marines
et des ports de mer, et dans la gravure. Le roi Frédéric-Guillaume
le Grand engagea Zeeman à venir habiter Berlin. 11 fit dans cette
ville beaucoup de tableaux remarquables qui embellisent le palais du
roi. En examinant soigneusement ses ouvrages, on est porté à croire
qu'il fut contemporain de Guillaume Van de Velde, et qu'il vécut
au milieu du XVII e siècle. A cette époque, il peignit aussi, d'après
nature, les deux blokhaus qui existaient au fleuve de l'Amstel,
et qui furent démolis en 1654. On trouve de ses tableaux dans les
meilleurs cabinets. Au Musée royal à Amsterdam, on voit de lui le
Combat naval du commandeur Jean Van Galen, à Livourne. Reinier
Zeeman a approché de la finesse de Guillaume Van de Velde et de
Backhuysen dans ses paysages, de Bolh et quelquefois de Claude le
Lorrain, dont il se plut à retracer le choix et le coloris avec un ta-
lent particulier.
ZEGELAER (g.), le muet, fut peintre d'histoire et de paysages;
il a peint de petits tableaux de composition, qui furent vendus
fl. 105 et fl. 108, à la vente de la collection de Gildemeesler. II est
mort à Zwolle en 1700, à l'âge de soixante-dix ans.
ZEGERS (o.). Voyez Seghers.
ZEGERS (h.). Voyez Seghers.
Z1LO (adam). Voyez Silo.
ZOOLMARER. Voyez Solemaker.
ZORGH (h. m.). Voyez Rokes.
ZYL (gérard pietersz. van), connu à Londres sous le nom de
Gérards. Il demeura dans cette ville en même temps qu'Antoine
Van Dyck, avec lequel il était étroitement lié.
CORRECTIONS.
GÂAL (thomas)., pag. 100, au lieu de : tes deux derniers vivent
encore, lisez : Koekkoek seul est encore en vie.
KOEKKOEK (je\n), pag. 170, au lieu de : il suivit comme ses
autres frères, le genre de son père, lisez : il apprit comme ses
autres frères, la peinture de son père.
STEYÀERT, pag. 302, doit être ajouté : aussi y a-t-il un de ses
tableaux au pavillon près de Harlem , représentant les ruines d'un
château gothique, garni de figures; il a exposé de tableaux jus-
qu'en 1834. Steyaert est mort le 23 février 184Ij âgé de quatre-
vingt-un ans et trois mois.
ADDITION.
REGEMORTER (pierre jeàh van), naquit à Anvers le 8 sep-
tembre 1755. Ce peintre acquit un beau talent dans son art, en
étudiant les tableaux qui faisaient partie des cabinets de MM. Pilaer
et Beeckmans ; il rendit avec vérité des scènes familières , des
paysages garnis de figures et d'animaux , et excella surtout à
peindre des clairs de lune.
Il fit partie de la commission, chargée en 1815 de réclamer à
Paris les tableaux appartenant à la Belgique et enlevés à cette
époque par les Français. Après une absence de cinq mois, il revint
à Anvers avec l'objet de sa mission , et fut reçu avec enthousiasme
S66 CORRECTIONS ET ADDITION.
par les habitants de cette ville, qui lui décernèrent à cette occasion
une médaille, avec l'inscription suivante : Petro J. Van Regemorter
pictori collatas Lutetiœ curis et officiis de S. P. Q. A. optime meritoj
et au revers : Antwerpia exules picturas aris et urbi Gallorum armis
ereptas solemni applausu récupérons MDCCCXV. Lors du bombar-
dement d'Anvers en 1830 , Regemoorler tomba dangereusement
malade et mourut dans cette ville le 17 novembre de la même
année.
11 était membre de plusieurs sociétés des Beaux-Arts et professeur
à l'Académie d'Anvers. Il occupa cette place avec distinction pendant
près de cinquante ans. Il forma des élèves qui lui font le plus grand
honneur et qui aujourd'hui sont des peintres «Je mérite; il nous
suffira d'en citer quelques- u us pour justifier notre témoignage :
Verstappen, Van Bree, Dcntin et son fils Ignace. Van Regemoorler
était encore un précieux restaurateur de tableaux; nous devons à
ses infatigables travaux la conservation d'une multitude de chefs-
d'oeuvre.
ERRATA.
P. 15, 1. 16, Snyderhocf, lise» : Suyder-P. 202,
hoef. 214,
22 , 16, Rosay » Usez : Rosny . 216,
25, 20, Dullenburg', Usez : Drtllen- 223,
burg.
25 , 32 , Mingnon , Uses : Mignon. 226 ,
29, 4, Honthoyt, Uses: Honthont. 254,
30 , 20 , Cots , Usez : Coctl.
33 , 35 , Heelkaaksdoelen , Use» : 260 ,
Heelhaakidoclcn. 278,
43 , 38, le genre , Uses : ee genre. 287 ,
97 , 33 , Coelers , Uses : Coelers. 287 ,
146 , 4 , Felgersma, Usez : Jelgersma.
151 , 26 , Girmani , Usez : Grimani. 300,
152, 39 , pliera , Usez : plissées. 301 ,
154, 11,1663, Usez: 1763.
156, 2, J. VanRes, Usez: J.Van Nés. 328,
165, 16, School , Uses : Schoorl. 328,
] 66 , 20 , Cornkort , Uses : Corn. Kort.
178 , 30 , de meilleurs, Usez : des mell- 329 ,
leurs. 329 ,
200, 14, Dow, Usez : Douw.
1. 21 , Casio , Uses : Carlo.
9, alors qu'il, Uses: lorsqu'il.
26 , Anselyn , Usez : Asselyn.
35, par le mérite, Uses : pas le
mérite.
14, Kilngton, Uses : Klnghton.
3, conservation , Uses : Conver-
sation.
13, Il y est, Usez, il est.
6, 1833, lisez. 1683.
7, Glrslamo , lise» : Glralomo.
7 , Schweicliart , Uses :
Schwelckhart.
3 , sur aux , Uses : sur les.
16, aussi qu'un, Uses: ainsi
qu'un.
2, annes , Uses : aunes*
3,Denemarck, Usez: Dane-
marck.
1 5 , en ce qu'on, Uses : a ce qu'où
37 , aucune, Uses : aucun.
*
tu.