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Full text of "Biographie des peintres flamands et hollandais: qui ont existé depuis Jean et Hubert van Eyck ..."

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BIOGRAPHIE 



DBS 



PEINTRES 



FLAMANDS ET HOLLANDAIS. 






DEPOSE. C09F01lMEME.Vr A LA LOI. 



I1PRIIERIB DE t. nBBBELTTICR. 



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DEPOSE, CONFORMEMENT A LA LOI. 



11PRIIERIB DE t. DBBBELTilCR. 



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iBUDim Humais 



DBS 



PEINTRES 



FLAMANDS ET HOLLANDAIS, 



QUI ONT EXISTÉ 



DEPUIS JEAN ET HUBERT VAN EYCK JUSQU'A NOS JOURS. 



POU» SERVIS DB UUIDB 



AUX PEINTRES ET AUX AMATEURS DE TABLEAUX. 



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C. H. BALKEMA. 



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GAND, 

LIBRAIRIE GÉNÉRALE DE H. HOSTE, RUE AUX MARJOLAINES. 

1844. 







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PRÉFACE 



Do nos jours de savants écrivains, dont la plume élégante 
et féconde fait honneur à la littérature, ont écrit la vie des 
peintres qui ont illustré l'art de la peinture à l'huile, depuis 
son origine, c'est-à-dire, depuis Jean et Hubert Van Eyck. 
Choisissant les plus grandes célébrités, les uns se sont étendus 
dans de longues descriptions de leurs tableaux; les autres se 
sont attachés principalement à retracer les détails de leur vie 
privée; mais aucun n'a songé à publier une Biographie corn* 
plète de tous les peintres flamands et hollandais, qui, bien 
que d'un talent inférieur, n'ont pas mois contribué par leurs 
travaux aux progrès et à la gloire de la peinture. Nous ratta- 
chons a notre travail la biographie de quelques peintres 
allemands, dont le talent s est inspiré de ces Écoles ou a réflé- 
chi sur elles. 

Aidés et fortifiés de l'appui bienveillant de quelques 
amis, nous avons essayé de combler cette importante lacune. 
L'artiste et l'amateur nous sauront d'autant plus de gré de 
cette pensée, du moins nous l'espérons, que l'ouvrage que 
nous leur offrons, étant en partie le résumé des travaux des 
historiens consciencieux qui ont consacré leurs talents et 
leurs veilles à recueillir tout ce qui concerne les anciens pein- 
tres, leurs contemporains , il leur épargnera de laborieuses 



Vj PR^PACB. 

recherches et souvent infructueuses, puisqu'aujourd'hui ces 
ouvrages sont Tort rares el pour la plupart écrits en hollan- 
dais ou flamand, idiomes inconnus à beaucoup de Belges des 
provinces wallonnes et am Français. Le travail que nous 
avons entrepris, joint donc à cet avantage celui d'être com- 
plet ; et si l'artiste ou l'amateur ne trouve pas tout ce qu'il 
désire savoir, il s'en prendra moins à nos efforts qu'à l'impos- 
sibilité de nous procurer les documents indispensables. 

Avant d'exposer la marche que nous avons suivie dans 
cet ouvrage, nous croyons devoir citer ici ceux des anciens 
historiens, leur nature et l'époque qu'ils embrassent. 

Karel Van Mander, peintre flamand et historien conscien- 
cieux, a écrit le premier une histoire de la peinture à l'huile, 
depuis son origine, c'est-à-dire, depuis 1366 jusqu'à 1604; 
il comprend les Écoles flamandes, hollandaises et allemandes. 
Après lui, Cornclis De Bic, de Lierre, a fait l'histoire de quel- 
ques peintres de son pays , et dans son travail, il n'a pas com- 
pris tous les peintres hollandais, ni assez détaillé leur talent. 
Arnold Houbraken, peintre hollandais, continua l'œuvre de 
Karel Van Mander. Quoique fort bon auteur, il ne s'est pas 
assez étendu, en quelques endroits, sur la nature de leur ta* 
lent et la manière de chacun d'eux. 11 n'a pu comprendre, en 
tout cas, dans son ouvrage, que les peintres qui existèrent jus- 
qu'à son temps. 

Van Gool publia sur la même matière deux volumes in-8°, 
ornés de portraits. Ils comprennent la vie de cent quatre- 
vingt-seize peintres. Cet auteur a décrit leur vie privée plu- 
tôt que la nature de leur talent. 

Des auteurs français, tels que André Félibien, Florent 
Le Comte et De Piles, ont écrit la vie de quelques-uns des 
meilleurs peintres des Pays-Bas. Celui de Le Comte est un 
ouvrage estimable et toujours utile. Les amateurs de la gra- 
vure, entre autres, y trouvent d'excellents renseignements sur 
l'histoire de cet art. Nous avons encore d'Alexandre, la Vie 



PltâPACK. vij 

des peintres. Ce livre, outre qu'il est fort incomplet , est rem- 
pli de fautes. Le Guide des Amateurs de tableaux, de Gault 
de St-Germain, publié en 1818, est également incomplet. 

Nous n'avons pas cru devoir nous arrêter à tous les détails 
do la vie privée. On trouvera dans notre travail, autant que 
possible, l'origine do chaque peintre; quels furent ses maî- 
tres; dans quel genre et dans quelle manière il a peint; do 
quelle estime il jouit dans le monde artistique; s'il a voyagé, 
les événements lorsqu'ils ont quelque rapport avec son talent, 
ce qui fait son principal mérite et ce qui constitue ses défauts. 
11 nous a paru utile, et nous avons cru rendre service à l'ama- 
teur, d'indiquer les localités qui possèdent des tableaux des 
peintres, a lin qu'il en pût juger lui-même et en tirer parti. 
Nous nous sommes peu arrêté aux collections particulières, 
puisqu'elles sont sujettes h des mutations fréquentes. J'in- 
dique principalement les meilleurs ouvrages composant les 
Musées de la Belgique et de la Hollande, et ceux qui se trou- 
vent dans les églises et les monuments publics. On remar- 
quera encore que les tableaux qui font partie des divers Mu- 
tées de la France, ne sont pas mentionnés dans cet ouvrage, 
parce qu'on en possède des catalogues imprimés très-complets, 
écrits dans la langue do ce pays. 

Souvent pour trouver la vie d'un peintre, on doit chercher 
dans deux ou trois ouvrages: quelquefois on la trouve dans le 
premier que l'on prend à la main ; mais encore cela n'arrive 
que rarement, et ces ouvrages sont encore tous de deux, trois 
ou quatre volumes. L'ouvrage que nous présentons au pu- 
blic est d'un seul volume, et renferme la Biographie de tous 
les peintres, flamands, hollandais et en partie des alle- 
mands, qui ont existé depuis Jean et Hubert Van Eyck jus- 
qu'à nos jours. De cette manière, nous avons évité l'écueil , 
tout en respectant les exigences que nous imposait l'étendue 
du travail. 



BIOGRAPHIE 

DES 



PEINTRES FLAMANDS ET HOLLANDAIS. 



A. 

A A (timkhry van detv), né h La Haye en 1731 , élève de J. II. Kcller ; 
il peignit de concert ovee G. Mois, après avoir quitté ce maître. 
Qouque tous ses ouvrais attestent beaucoup de mérite et de fini, 
il n'a fait aucun tableau do chevalet. Son genre consistait ù peindre 
des génies, des fleurs, des fruits et des oiseaux dans la décoration 
dessalons. Il est mort en 1809. 

ABSHOVEN (r. van), né à Anvers en 1048, élfcvc de David Teniers 
le Jeune, il fut bon peintre et imita bien la manière de son maître; 
il mourut à Anvers en 1090. Quelquefois il signa ses ouvrages F. A. j 
quelques-uns de ses tableaux sont dans le goût de Q. Drckelenkamp. 

ACGAMA (behwaud), né à Leuwarde en 1097, fut bon peintre de 
portraits; il a fait ceux des parents du poète B. De Bosch, et celui do 
Sicco Van Goslinga, ambassadeur des États en France en 1731. Sou 
art fut bien estimé en Frise. Il mourut ù Leuwarde en 1756. 

ACGAMA (Mathieu), né h Leuwarde en 1702, peintre d'histoire 
et de sujets emblématiques î on trouve do ses ouvrages il l'liôtel-dc- 
ville et dans plusieurs autres édifices publics a Leuwarde. Pendant 
son séjour en Italie, il copia avec beaucoup de talent les tableaux des 
anciens maîtres. 11 mourut h Leuwarde en 1783. 

ACHEN (jean vah), peintre d'histoire et de portraits, naquit i\ 
Cologne en 1550, et à sa sortie de l'école de Jerrigh, dont il fut un 
des meilleurs élèves, il voyagea en Italie. Pendant le séjour qu'il fit 
à Rome et à Florence, il fréquenta les ateliers de Moretli et de Gas- 
pard de Reims; ensuite, il visita Vienne. De retour à Venise, il fut 
mandé ù Munich, où il peignit un tableau d'autel, pour lequel il 
recul en récompense une chaîne d'or de la valeur de 400 livres. Il 

l 



2 AC — AR. 

demeura encore quelque temps à Prague, et retint à Munich y où il 
mourut en 1618. 

ACHTSCHELLINKS (lucas), né à Bruxelles en 1570, élève de 
Louis De Vadder, fut bon peintre de paysage; son coloris était beau 
et d'une transparence agréable; sa touche large, et il avait un talent 
rare pour peindre le feuillage. H mourut en 1631. 

ADRIAANSEN (alexardrb), né à Anvers eu 1625, prit la nature 
pour guide et l'éludia avec ardeur; il peignit bien les bas-reliefs, les 
vases, le cristal, les poissons et les fleurs; il eut un coloris d'un effet 
agréable et transparent, appliquant avec jugement le clair-obscur. 
Il mourut à Anvers en 1685. 

ADRIAENSEN (remier), Flamand, doyen «le la confrérie de saint 
Luc à Anvers, en 1702. Il peignit sur verre à l'huile à |>eu près 
comme on peint les verres |>our les lanternes magiques. 

ALBERTS (gérard), naquit à Nimègue, où il demeura toujours. 
Les portraits qu'il a faits dans le goût de Kneller sont digues d'éloges; 
mais ceux qu'il a peints dans la dernière partie de sa vie, leur son! 
très-inférieurs et sont comme non achevés. 

Il mourut dans un âge fort avancé, vers 1750 ou 1760. 

AELST (everard van), né à Delft en 1602. Ce peintre rendit bien 
la nature morte, particulièrement des oiseaux morts, et toutes sortes 
d'instruments de guerre, des écailles, des éc revisses, etc. Il mourut 
à Delft en 1658. 

AELST (Guillaume vah), né à Delft en 1620 , fut élève de son oncle 
Everard Van Aelst, qu'il surpassa dans son genre, surtout pour la 
peinture des fleurs et des fruits; il voyagea eu France et en Italie. Le 
grand-duc de Toscane, lui fil présent d'une chaîne et d'une médaille 
d'or; il mourut à Amsterdam eu 1679. Ou a de lui, au Musée de 
La Haye, un tableau représentant un vase avec des fleurs, et un 
autre, du menu gibier. A la vente de G. Van der Pot, en 1808, ou 
a payé un tableau de fleurs de ce maître fl. 300. 

AELST (paul van), Flamand , (ils naturel et élève de Pierre Koeck, 
fut bon peintre de fleurs et de fruits; il copia iidèlemeut les tableaux 
de Jean De Ma buse. Mort à Anvers. 

AERTS (richard), surnommé Jambe de Bois, peintre d'histoire, 
naquit en 1482 à Wyck, village sur les bords de la mer, dans la Hol- 
lande septentrionale; il fut l'élève de Mostaerl. En 1520, on l'admit 
à l'Académie d'Anvers. Ce peintre sut varier avec grâce l'expression 
de ses têtes; Franc Flore a fait sou portrait. Il mourut en 1577. 

AERTSEN (pierre), surnommé Pierre le Long, né à Amsterdam 



AK. — AL. S 

en 1517, élève d'Alaert Klaasseu, peignit bien l'histoire et les inté- 
rieurs de cuisine. Mort à Amsterdam en 1573. 

AKEN (joseph van), Flamand; ce peintre a passé sa vie artistique en 
Angleterre, et est décédé à Londres en 1740. A son arrivée en cette 
ville, il s'occupa d'abord à peindre des figures dans les tableaux des 
premiers peintres, genre dans lequel il excellait; il travailla ensuite 
sur satin, velours etc., et produisit d'excellents ouvrages 

AKERBOOM ( ), Hollandais, peintre remarquable d'intérieurs 

de villes et de villages, vivait vers le milieu du 17* siècle; l'exécution 
de ses ouvrages est admirable et d'un grand fini. 

ALBERT (simonsz.), peintre d'histoire très-distingué, naquit à Har- 
lem en 1523; il fut élève de Jean Mostacrt. Albert atteignit un âge 
très-avancé, quoiqu'il eut éprouvé beaucoup de contrariétés dans sa 
vie artistique. 

ALDEGRAFF on ALDEGREVER, né à Munster en 1503, mourut 
à Sousten 1560; il imita bien la manière d'Albert Durer. L'on trouve 
de ses tableaux dans une église à Neurenbourg, et dans la ville de 
Soust, à huit lieues de Munster. H fut assez bon peintre. 

ALEMANS (n.), Flamand, peintre de portraits eu miniature et 
d'animaux. 

ALEN (je a h van), Hollandais, né en 1651 , fut peintre de paysages 
et de fruits; il parvint à imiter avec tant de bonheur les différentes 
manières de peindre, qu'il embarrassa bien souvent les plus experts 
dans leur décision, surtout quand il s'agissait des copies de tableaux 
de Melchior De Hondekoeter, représentant des oiseaux. Van Aleti 
mourut en 1608. 

ALEWYN (w.). Hollandais, peintre-amateur. Il a fait beaucoup 
de dessins d'après les tableaux des grands maîtres de l'ancienne 
Ecole; il a demeuré à Amsterdam et à Utrecht, où il est mort en 1830. 

ALLOR1, né à Amsterdam en 1577, peintre d'histoire; on a de lui 
au Musée. d'Amsterdam , un tableau qui représente Judith tenant la 
léte d'Holopherne. Il mourut en 1621. 

ALMELOVEEN (jean), Hollandais, peintre de portraits et de 
paysages, naquit en 1614} il est plus connu comme graveur que 
comme peintre. Ses productions en ce genre sont imitées des ouvra- 
ges de Hermau Saftleven. 

ALSLOOT (danibl van), naquit à Bruxelles en 1570 , et y mourut 
en 1620; il fut peintre de l'archiduc Albert. On a de lui au Musée 
de Bruxelles, un plan topographique des ci-devant parc et château 
de Mariemont. 



6 AP. — AR. 

lalent éminent. servirent à orner des appartements d'une richesse 
peu ordinaire. Ce peintre a été mentionné dan» le discours pour 
l'inauguration de l'Académie de dessin à Middelbourg, en 1778. 

APPELMAN(bsbraad), né k La Haye en 1640, voyagea en Italie; 
il peignit bien les vues de ce pays et les orna de figures : son talent 
fut assez estimé; il a peint dis paysages avec figures, dans un salon 
du palais à Soestdyk. J. De Baan l'employa souvent a peindre les fonds 
de ses portraits. Il mourut dans sa patrie eu 1686. 

APPELAI AN (adribx), Hollandais, a peint des portraits et quelques 
vues d'Italie. 

ARENTS (jbar), né à Djrtrccht en 1738, peintre de paysages, fut 
élève de J. Ponse; il enlrndit Irès-bien la perspective, il s'adonna 
aussi à la gravure pendant assez longtemps. Il est mort à Dortrecht 
en 1805. 

ARLAJJD (jagques antoihb), né à Genève en 1668, célèbre pein- 
tre en miniature; quelques-unes de ses productions lui valurent la 
protection du duc d'Orléans, régent, et lui préparèrent sa fortune et 
sa gloire. Louis XIV fit placer les meilleurs ouvrages d'Artaud dans 
son cabinet. A Londres, il fut reçu avec la plus grande distinction, 
par la princesse de Galles, qui fut reine depuis. Il légua par sou 
testament sa riche collection de tableaux, d'estampes, de médailles, et 
sa bibliothèque, composée de livres rares, à la ville de Genève, où 
il mourut célibataire en 1743. 

ARTOIS (jac. van), né à Bruxelles en 1613. On le croit élève de 
Wildens, peintre de paysages; ses tableaux occupent à juste titre 
des places distinguées dans les collections. Son coloris est plus varié, 
plus vrai, plus brillant que celui de Van Cden, mais sou style est 
peut-être moins soutenu, ses plans moins étendus; ses arbres sont 
cependant disposés avec autant de goût que d'art; son feuille, d'une 
touche spirituelle, semble être agité par l'air : les plantes, les joncs, 
les ronces, les mousses étudiés avec soin, répaudent beaucoup de 
variélé et de richesse sur ses premiers plans; ses ciels et ses lointains 
sont légers et variés. Il était ami intime de Teniers, qui a peint et 
retouché les figures et les animaux de quelques-uns de ses tableaux 
et en a ainsi augmenté encore la valeur. 11 mourut en 1665. On a de 
lui, au Musée de Bruxelles, deux Paysages et un Hiver richement 
étoffés de figures, ainsi qu'un autre Paysage, dont Crayer a fait 
les figures et Zegers les animaux. C'est la Conversion de saint 
Hubert. 

ARTVELD (andré van), ué à Anvers en 1570, peintre de mari- 



AS. 7 

nés, imita par exellencc la nature : ses tempêtes sont représentées 
avec une grande vérité. Van Dyck, admirateur de ses ouvrages, fit 
son portrait pour lui témoigner son estime. 

ASCII (pierre jean van), né à Dclft en 1603. Son talent consista h 
peindre le paysage en petit; il a souvent égalé les peintres les plus 
habiles: la simplicité de ses compositions lui donne quelque analogie 
avec Nolyn; souvent il a le piquant des Asselyn, des Bolh, l'énergie 
d'Hobhema, et le sentiment de Paul Potier; il mourut très-âgé. 
En 1824, à la vente de Teengs, une vue de montagnes fut vendue 
pour (1. 135. En 1777, on paya à Paris un paysage de ce peintre, 
780 fr. 

ASSCHE (hbnri van), né à Bruxelles en 1775, montra dès sa plus 
tendre jeunesse de grandes dispositions pour la peinture; son père, 
artiste distingué, lui donna les premiers principes du dessin et de In 
perspective. 

Voyant de jour en jour s'accroitre le goût de son fils pour la pein- 
ture, il le confia à M r J. B. De Roi , peintre à Bruxelles, qui lui donna 
d'excellentes instructions et les véritables principes de l'art; deux 
voyages en Suisse contribuèrent beaucoup à développer le talent de 
cet artiste. La Société royale des Beaux- Arts à Garni le reçut, eu 1813, 
membre de la classe de peinture, et lui décerna, en 1815, une mé- 
daille d'honneur; en reconnaissance il offrit à cette société un tableau 
de sa main. En 1813, il fut nommé membre de la Société royale 
des Beaux-Arts de Bruxelles et de l'Académie royale d'Anvers. 

Plusieurs élèves formés par M r Van Asçche, ont remporté les pre- 
miers prix aux concours de Bruxelles et de Garni. Parmi ses nombreu- 
ses productions, nous citerons un grand paysage, placé au Musée de 
Bruxelles; un tableau, la vue de l'Arrière-Lys à Gand, appartenant 
à S. M. la reine des Pays-Bas. Un amateur éclairé, M r S. Mal fait, à 
Lille, possède trois tableaux de cet artiste, entre autres un de six 
pieds de large sur quatre de haut, représentant une Vue des A r dén- 
ués, enrichie de figures et d'animaux par Ommeganck, d'Anvers* 
Plusieurs collections de Gand sont enrichies des productions de ce 
maître; en 1836, le gouvernement fit l'acquisition de son beau 
tableau, une Cascade formée par la Toccia, qu'il exposa au salon de 
cette année, avec deux autres paysages. 

Au pavillon de Harlem, on a de lui une Vue du Rhin et un paysage 
avec une chute d'eau. M r Van Asschc, placé au premier rang des 
paysagistes de son temps, justifie par ses ouvrages cette honorable 
distinction, que la postérité confirmera; il était chevalier de Tordre 



8 AS. — AU. 

du Lion néerlandais et chevalier de Tordre civil de S. IL LéopotdL li 
est décédé en 1841 , regretté des amis des Beaux-Arts. 

ASSELYN (jean), frère de Guillaume, peintre de batailles et élève 
de Esaïe Van de Vclde, naquit à Anvers en 1610. Ce peintre a dit 
quelques tableaux d'histoire, des batailles et tin grand nombre de 
paysages. Dans un voyage qu'il fit en Italie, il dessina les environs de 
Romi*, et les antiquités qui les enrichissent. Il s'amusait à peindre les 
voyageurs et les animaux qui se trouvaient sur son passage. Sa tou- 
che était fraicheet légère. De retour dans sa patrie, il fut un des pre- 
miers qui fil connaître en Hollande la manière de Claude Lorrain, 
et les écoles belges en profilèrent avec tant de bonheur qu'elles pro- 
duisirent de grands paysagistes; les ouvrages de cet artiste, qui se 
trouvent dans la collection de France, sont inappréciables; on y re- 
marque une Vue du Tibre et une Ruine, qui sont deux de ses chefs- 
d'œuvre. Il mourut à Amsterdam en 1660. Au Musée de Bruxelles, 
on a de lui un paysage d'Italie; c'est un tableau superbe et riche- 
ment garni de figures. Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une 
allégorie sur le courage du grand pensionnaire Jean De Witt. Le 
Musée de Gand possède aussi un paysage boisé, terminé par un 
lointain de montagnes. À la vente de la collection de Randon de 
Boisset, en 1777, à Paris, deux de ses paysages avec des animaux, 
ont été adjugés pour 4501 livres 

ASSEN (jean van), né à Amsterdam en 1631 , bon peintre d'his- 
toire et de paysage, dans la manière des peintres d'Italie; il étudia 
beaucoup les tableaux d'Antoine Tempeste. Il mourut en 1695. 

AST (bartholome van dbr), d'Utrecht, peignit en petite dimension 
des tableaux de Heurs et de fruits, dans le goût de Breughel le Velours; 
il plaça souvent dans ses tableaux des insectes, des coquilles, des gout- 
tes d'eau et d'autres accessoires. La critique de ses ouvrages est assez 
sévère, car nous devons à la vérité de dire que ses fleurs manquent 
d'une bonne ordonnance, que les contours en sont gênés et aigus et 
que son coloris est dépourvu de toute harmonie ; chaque objet étudié 
isolément a cependant quelque mérite. En 1629, il fit don à l'hôpi- 
tal de saint Hiob, à Ulrecht, d'un tableau de fruits. 

AUGUST1NI (jeaw), né à Groningue en 1725, peignit des fleurs 
avec quelque mérite; il fit aussi des portraits d'une ressemblance 
étonnante et dans le goût de ceux du professeur d'Clrecht, Elsnerus. 
11 mourut à Harlem en 1773. 

AUT1SS1ER (louis marie), Français, né à Vannes en Bretagne 
en 1772, apprit le dessin chez Vautrin ; ancien peintre de Stanislas, 



AU. 9 

roi de Pologne ; à douze ans , ses progrès furent si rapides que son 
maître l'envoyait souvent en ville donner des leçons à ses élèves : à 
l'âge de quatorze ans il quitta son maître et n'eut plus d'autre guide 
que la nature ; à dix-sept ans, il était maître de dessin à Morlaix, et 
ne quitta cette ville que lorsque la conscription Cappella à l'armée. 
Après deux années de service, il fut nommé secrétaire du comman- 
dant de place de Rennes; là, malgré ses nombreuses occupations , il 
fit un dessin , qui obtint l'approbation de tous les amateurs. Le re- 
présentant du peuple Alquier présenta cette production à la commis- 
sion de l'instruction publique à Paris , qui accorda à son auteur 1600 
francs d'encouragement. Muni de la lettre officielle de la commission , 
il se rendit chez le représentant Boursault , qui lui fit obtenir son 
congé et l'emmena à Paris , où il fit le portrait de son épouse et de 
plusieurs de ses amis. Un premier succès lui en fit désirer un second, 
il composa deux dessins de paysages , qu'il présenta de nouveau à la 
commission de l'instruction publique qui , sur le rapport de son 
jury, lui accorda une pension et l'autorisa à aller chez un peintre de 
l'Académie, de son choix, pour y poursuivre ses études et se mettre 
en état d'être envoyé ensuite en Italie aux frais de l'état; divers chan- 
gements survenus dans le gouvernement , empêchèrent l'exécution 
du rapport : désolé de cet événement, il partit pour la Belgique, où 
il résida pendant vingt-deux ans, et où son talent pour la miniature 
fut bien apprécié. C'est à ce genre qu'il s'adonna exclusivement de- 
puis son départ de Paris. 

Ayant eu l'avantage de peindre un grand nombre de personnes de 
distinction, sa réputation s'étendit jusqu'en Hollande, où il fut ap- 
pelle pour faire les portraits des familles les plus distinguées : il y 
peignit aussi ceux du roi Louis et de plusieurs personnages marquants 
de sa cour : quelques années après, il retourna à Bruxelles , où il eut 
l'honneur de faire le portrait de S. M. le roi de Pays-Bas ; sur l'ordre 
de ce prince , qui le récompensa généreusement , il reproduisit ce 
portrait dans de différentes dimensions. Des princes , des ambassa- 
deurs et de hauts personnages de toutes les nations voulurent avoir de 
ses ouvrages. Beaucoup de ses productions ont été exposées aux salons 
de Gand , d'Anvers , de Bruxelles , d'Amsterdam, etc. 

M. Aulissier fut reçu membre de la Société royale des Beaux-Arts à 
Gand en 1812, il offrit pour sa réception une miniature représen- 
tant l'Union et l'Amitié ; pendant son séjour dans celte ville , il fit les 
portraits de plusieurs amis des Beaux-Arts. Il regardait la Belgique 
comme sa seconde patrie. 

2 



10 AV. — BA. 

AVERCAM (hbhbi van), surnommé de Stommevan Campen, naquit 
k Kampen, vers la (in du XVI 9 siècle; il demeura et mourut dans cette 
ville: sa taciturnilé singulière lui fit donner le surnom de Muet II a 
laissé beaucoup de tableaux , principalement des paysages , ornés de 
bestiaux au pâturage. Ses ouvrages ont beaucoup perdu à cause du 
coloris, qui a changé dans plusieurs de ses tableaux. 

AVED (jacques AiiTOirrB joseph), né à Douai en 1702, élève de 
Picard, parcourut la Flandre et la Hollande. Il fut reçu en 1734 à 
l'Académie de Paris; il peignit très-bien le portrait : les draperies et 
tout le détail que comporte ce genre, ainsi que tous ses ouvrages, 
sont bien soignés et d'un beau fini. Il mourut à Paris en 1766. 

Au Husée d'Amsterdam, on a de lui le portrait du prince Guil- 
laume IV. 

A VONT (pierre vaic dbic), né à Anvers vers 1610, peintre de 
paysages avec figures; il se fit remarquer par une touche spirituelle. 
Quelquefois il a orné de figures les tableaux de Vinckebooms. 

AXPOELE (Guillaume van). Il peignit en 1410 pour l'ancienne 
maison échevinale de Gand plusieurs tableaux représentant les com- 
tes de Flandre. Cet artiste est mentionné à plusieurs reprises dans les 
annales de Gand. (Voyez le Messager des Sciences et des Arts, vol. X, 
pag. 264.) 



BAAK (hattigh jean), peintre à Utrecht. Le paysage orné de figures 
dans la manière de Poelenburg, qu'il donna en 1642 à l'hôpital de 
saint Hiob à Utrecht, atteste suffisamment le talent de ce peintre. 

BAAN (jean de), né à Harlem en 1633 , élève de Jacques De Bak- 
ker; ce grand peintre de portrait peut être cité à bon droit après 
Antoine Van Dyck et François Hais; ce fut le premier pinceau de 
l'Ecole flamande qui marcha sur les traces de Van Dyck. Il y a peu 
de cours en Europe qui n'aient quelques portraits de lui. De ce 
nombre sont ceux du comte de Hoorn , du prince de Tarente , de la 
duchesse de Cet, de la reine d'Angleterre et de plusieurs seigneurs 
de cette cour. En 1660, il fil les portraits de Frédéric Guillaume, 
électeur de Brandebourg, et du prince d'Orange , depuis roi d'An- 
gleterre. Son chef-d'œuvre est le portrait du prince Maurice de Nas- 
sau-Ziegen; il a été payé par le roi de Prusse à la fille de l'auteur, 
quatre cents rixdalers. 

L'historien Houbraken rapporte de lui un trait de patriotisme qui 



DAE. 11 

l'honore aulant que ses talents : après la conquête d'une partie de la 
Hollande, Louis XIV manda près de lui à Utrecht De Baan, pour 
faire son portrait; ce peintre refusa, se motivant sur l'inconvenance 
qu'il y aurait de sa part à tracer au sein même de sa patrie en deuil , 
les traits de son conquérant. 

Par amour du sol natal , il eut encore le courage de refuser à Fré- 
déric Guillaume , électeur de Brandebourg , la charge de surinten- 
dant et directeur de l'Académie de Prusse , avec une pension de six 
mille florins. Il mourut à La Haye en 1702. 

On a de lui au Musée de La Haye , le portrait du comte Maurice de 
Nassau , gouverneur du Brésil , et celui du grand pensionnaire 
De WitLAu Musée d'Amsterdam , il se trouve aussi un portrait du 
grand pensionnaire Jean De Witt , et du bourgmestre de Dortrecbt , 
Corneille De Wit. 

BAAN ( jacqvbs de), né à La Haye en 1673 , fils et élève de Jean 
De Baan , composa de bons tableaux d'histoire et fit quelques por- 
traits de personnes distinguées. Mort à Vienne en 1700. 

B A BUE R (théodore), Hollandais, né en 1670, élève de Pierre 
Neefs , peignit des églises dans un genre qui lui était particulier, 
ainsi que quelques fêtes de village. Mort en 1624. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui un tableau, la Déposition du 
Christ au tombeau. 

HACKER (jacques de), né à Anvers en 1530, élève de son père 
et d'un marchand de tableaux , nommé Palermo ; travailla aussi chez 
Henri Steenwyck. Il fut peintre d'histoire, ses ouvrages furent très- 
estimés et recherchés ; on le regarde comme excellent coloriste. Il 
mourut en 1660. / 

BADENS (frakçois), naquit à Anvers en 1571 , et fut élève de son 
père; peintre d'histoire, de portraits et de conversations. 11 dessina 
correctement , eut un beau coloris, une touche fondue et légère ; il 
voyagea en Italie, et introduisit dans sa patrie le genre de l'école 
italienne. Mort en 1628. 

BADENS (je an), bon peintre d'histoire, naquit à Anvers en 1576, 
et y mourut en 1603 ; il voyagea longtemps en Italie , où il acquit un 
talent remarquable ; de retour dans sa patrie , les princes allemands 
utilisèrent son pinceau. 

BADOUX (robbert de), de Bruxelles , peintre de marines ; il a 
laissé des gravures qui portent la date de 1628. 

BAELEN (thierry van), fut élève do Frans Hais. 



12 BAL — BAK. 

BAESTEPf (■.), née Marie Ommeganck , peintre de paysage et 
d'animaux , était membre de l'Académie d'Anvers en 1784* 

BAGELÀÀR (SE9ST ouilhumi jiak), né à Eindhovenen 1775, 
major pensionné , était bon dessinateur, graveur remarquable et 
excellent peintre; en 1820, il fut nommé membre de l'Académie 
royale des Beaux-Arts à Gaud. Il est mort k EtnJboven en 1837. 

BAILLEUR (coaitsiLLB), vivait en 1686. On le regarde comme le 
frère de celui qui a peint avec tant d'intelligence l'architecture cl les 
bas-reliefs; à l'hôtel-de-ville d'Anvers, on trouve encore de lui quel- 
ques bas-reliefs. 

BA1LLT (David), né à Leide en 1584 , élève de A. Verburght et de 
C. Van der Voort, était peintre d'histoire et de portraits; il voyagea 
depuis 1608 jusqu'à 1613; il préféra retourner dans sa patrie que 
d'accepter uue pension à la cour de Brunswick. Il mourut à Leide 
en 1638. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui le portrait de Marie Van Rei- 
gersbergen , femme de Hugo De Groot. 

BAILLY (krhest josefh), né à Lille en 1753; ses parents, qui ont 
presque toujours demeuré à Gand, lui permirent de suivre les cours 
de dessin de l'Académie de cette ville ; il y remporta le premier prix. 
Il se rendit eu 1772 à Anvers , et y séjourna jusqu'en 1775 , époque 
à laquelle il partit pour Paris; Bailly remporta encore en 1792, le 
prix du concours de l'Académie de Gand ; en 1812 , le prix de 
600 francs. On a de lui , au Husée de la Société royale de Beaux-Arts 
et Sciences à Gaud, uu tableau qui représente Œdipe aColone.il 
fut membre de ladite société et mourut à Gand , en 1823 ; on voit de 
lui un tableau dans l'église d'Everghem. 

BAKHUYSEN (louis) , célèbre peintre de marines, élève de A. Van 
Everdingen. naquit à Emden en 1631 ; il reproduisit les tempêtes 
avec la plus grande vérité et tout le grandiose de ces sublimes scènes 
d'horreur, les vagues soulevées jusqu'aux nues et venant battre avec 
fureur des rochers sur lesquels elles ont entraîné des vaisseaux qui 
s'y sont brisés , et dont les débris couvrent la mer. Aucun peintre n'a 
su rendre aussi bien que Bakhuysen l'agitation et la transparence de 
l'eau , ni peint avec un pinceau plus flou la limpidité de l'atmos- 
phère des régions élevées; ses marines offrent une vérité rare, et 
d'autant plus difficile à saisir, qu'il faut nécessairement que la 
mémoire seconde les observations devant un modèle toujours en 
mouvement ; sans songer au danger qui le menaçait, l'amour de son 
art l'entraîna souvent dans une frêle barque , au milieu d'une tem- 
pête, pour étudier la nature. 



BAR. 13 

Le roi de Prusse , l'électeur de Saxe , le grand-duc de Toscane , le 
czar Pierre , achetèrent ses ouvrages à un prix très-élevé. Les bourg- 
mestres d'Amsterdam firent présent à Louis XIV, en 1665, d'une 
grande marine , qu'on peut citer comme un des chefs-d'œuvre de 
cet artiste. Il est mort à Amsterdam en 1709. 

Le Musée de La Haye possède une Marine et le Retour à Maassluis 
de Guillaume III, venant d'Angleterre. Le Musée de Bruxelles, une 
Marine et deux navires luttant contre la tempête. 

Le Musée d'Amsterdam possède trois tableaux de ce peintre , l'un 
d'eux est historique et représente le départ du grand pensionnaire 
De Witt, le 13 septembre 1665, à bord du navire Hollandia, destiné 
avec la grande flotte, à agir contre l'Angleterre. Le prix de ces ta- 
bleaux augmente chaque jour. 

BAKHUYSEN (ludolp ou louis), né à Amsterdam en 1717, petit- 
fils du célèbre peintre de marine ; Bakhuysen fut bon peintre de 
chevaux et de batailles. Il mourut à Rotterdam en 1782. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, deux portraits de l'amiral 
Âart Van Nés et de sa femme. 

BAKKER (adrien) , né à Amsterdam en 1643 , neveu et élève de 
Jacques Bakker, fut peintre d'histoire et de portraits , il voyagea en 
Italie ; on remarque de lui à la maison-de-ville d'Amsterdam , un 
tableau qui représente le Jugement dernier. Il mourut à Amsterdam 
en 1688. Le Musée d'Anvers possède aussi de lui un tableau allégori- 
que, qui représente la Justice recouvrant par la paix les forces qu'elle 
avait perdues pendant les désordres de la guerre et les troubles de 
l'anarchie. 

BAKKER (jacques) , né à Harlingue en 1609 , peintre d'histoire 
et de portraits , eut un dessin correct et un bon coloris. Mourut 
en 1651. 

BAKKER (ir. de), né à Anvers en 1648 , élève de Kneller de Lon- 
dres, peintre d'histoire et de portraits; son dessin était correct et il 
avait un beau coloris. Il mourut dans cette dernière ville en 1689. 

BAKKEREEL (Guillaume) , peintre de paysages , naquit à Anvers 
en 1570 et y mourut. A la cathédrale de celte ville, on voit de lui 
dans la chapelle de saint Antoine de Padoue, un portrait en pied du 
saint frère Félix. Le Musée de Bruxelles possède une Vision de saint 
Félix, du même peinlre. 

BAKKEREEL (gilis), peintre d'histoire, naquit à Anvers en 1572; 
il mourut à Rome. L'on n'a presque plus rien découvert de ses pro- 
ductions ; et Sfelon Uoubraken , il y eut encore sept ou huit peiutres 



M BAL. 



k- ~. I w I . I 



de ce nom , qui tous eurent quelque talent; leur mérite 
ne parait guère très-connu. 

On a de lui au Musée de Bruxelles un tableau : saint François psr- 
tant l'Enfant Jésus et le saint Sacrement , et l'Adoration des Bergen 

BALEN (heu ni VAN), né à Anvers en 1660, élève de Adam Ym 
Oort, peintre d'histoire et de conversations, eut de vastes connais- 
sances en anatomie ; il dessina et peignit le nu avec une grande vérité, 
ses compositions sont grandes , il sut donner une expression agréable 
à ses figures; la finesse , l'élégance et la bonne couleur se trouveal 
dans ses tableaux. 

Jean Breughel peignit les fonds de ses tableaux , et quelquefois 
les orna de fleurs. Houbraken fait la description des deux meilleun 
tableaux de Van Balen. L'un représente le Festin des Dieux : on y voit 
un grand nombre de figures ; l'autre , le Jugement de Paris. Lesfoadi 
de ces deux tableaux peints sur cuivre , sont de Jean Breughel. Sairt 
Jean prêchant dans le désert , est le chef-d'œuvre de cet artiste; ce 
tableau orne la chapelle des Menuisiers, dans l'église de Notre Dame 
d'Anvers; l'église de saint Sauveur à Gand, possède plusieurs de 
ses tableaux: l'Annonciation, la Nativité , l'Adoration des Mages, la 
Purification , la Fuite en Egypte , Jésus Christ au milieu des docteurs ; 
Jésus Christ, la Vierge, saint Joseph travaillant. Alexandre Kierings, 
paysagiste, et Van Balen firent ensemble quelques tableaux. Il mourut 
à Anvers en 1632. Le Musée d'Amsterdam possède de lui un tableau: 
Diane et Bacchus, ainsi que Pan , entouré de satires et de bâchantes, 
et un autre peint par lui et Jean Breughel , surnommé de Velours , 
représentant les emblèmes des différentes sectes du christianisme. 
Au Musée d'Anvers , on a de lui un Concert d'anges. 

BALEN (jean van), né à Anvers en 1611 , élève de son père Henri 
Van Balen, fit quelques tableaux en grand; son pricipal talent con- 
sista à peindre en petit; il sut imiter la manière de son père à tel 
point qu'il est quelquefois difficile de distinguer leurs touches res- 
pectives; il est peut-être moins correct , mais aussi est-il plus gracieux 
dans l'expression de ses têtes. Quoiqu'il en soit , on ne cite presque 
jamais Jean Van Balen dans les catalogues de tableaux. U vivait 
encore en 1662. 

BALEN (matthys) , né à Dorlrecht en 1684 , élève de A. Houbra- 
ken , peignit et composa d'après nature des tableaux d'histoire et de 
paysages. 

BALEN (pierre). Cet artiste, né à Liège en 1580, vivait encore 
en 1656; il travailla et fit de grands progrès, sous la direction de 



BAL. — BAR. 15 

Jean Ramaye, élève de Lambert Lombardus. A son retour de l'Italie, 
où il était allé pour perfectionner son talent, il se maria avec Marie 
Lombardus. Quoique Balen n'ait fait que des tableaux de chevalet , 
il a peint cependant une grande toile, une sainte Trinité, qui se 
trouve dans l'église de saint Chrétien à Liège. 

BÀLTEN (pierre), né à Anvers en 1540, fut bon peintre de pay- 
sages, dans la manière de Pierre Breughel; il peignit des foires et des 
kermesses flamandes, dont il rendit, avec beaucoup de goût, les 
petites figures. Il fut admis à l'Académie d'Anvers en 1579, et il 
mourut en 1611. 

BAMBOOTS (voyez LAAR , p. de). 

BAMESB1ER (jrar), Allemand, né en 1500, élève de Lambert 
Lombart, peintre de portraits. Il mourut en 1598. 

BANDRIGEEN, Hollandais, dessinateur, a fait les portraits de 
plusieurs savants célèbres et celui de Lempereur; ils furent tous 
gravés par Snyderhoef. 

BANCK. (jean van der), Hollandais, a travaillé à Londres, où un 
grand nombre de ses portraits furent gravés par Faber, entre autres 
celui du peintre de paysage, George Lamberth. 

BARATTI (romanus laurens), Hollandais; reçu maître dans le 
corps des peintres à Utrecht en 1629, il donna à l'hôpital de saint 
Hiob un paysage orné de figures. 

Le surnom de Romanus lui vient probablement du long séjour 
qu'il fit à Rome. 

BARBIERS (bartholo), né à Amsterdam en 1740, élève de son 
père Pierre Barbiers , a peint le paysage; il s'appliqua beaucoup à la 
perspective et donna dans son temps beaucoup de leçons. Comme 
une particularité, on fait mention qu'il travailla avec la main gauche. 
Il mourut à Amsterdam en 1808. 

BARBIERS (pierre), né à Amsterdam en 1717, de parents nés en 
Flandre, travailla longtemps aux décorations des théâtres d'Amster- 
dam, de Rotterdam, de La Haye et de Leide. 

Il a peint aussi des tableaux de chevalet , entre autres le grand 
Manège d'Amsterdam, tableau richement garni de figures; les chevaux 
en sont peints par Ludolf Bakhuysen, petit-fils du célèbre peintre 
de marine Bakhuysen; il donna aussi des leçons de dessin et de per- 
spective. Il mourut à Amsterdam en 1780. 

BARBIERS (pierre bartsz.), né à Amsterdam en 1772, peintre de 
paysages et d'histoire; il fut élève de son père. Ses nombreuses occu- 
pations ne l'empêchèrent pas cependant de donner des leçons et de 



16 BAR. — BAS. 

travailler à des tableaux de concours. 11 est mort à Harlem en 1837. 

BARBIERS (pii*** pute&sz.), né à Amsterdam en 1748, élève de 
son père Pierre Barbiers, bon peintre de paysage; il était connu et 
renommé comme entendant bien la théorie et la perspective. 

BARENTSEN (thii*&t), né à Amsterdam en 1584, élève de son 
père et de Titiano, fut bon peintre d'histoire, et surtout excellent 
portraitiste, dans la manière du Titien, qu'il égala souvent dans ce 
genre. Il mourut en 1502. 

Le Musée d'Amsterdam possède le portrait de F. Alvarez de Tolède, 
duc d'Alva. 

BARENTSEN, père du précédent, surnommé le Sourd, a peint dam 
la maison-de-ville d'Amsterdam, la sédition qui se forma en 1525, et 
dont le but était de détruire par le feu cette dernière ville. 

On cite fort peu de ses ouvrages. 

BARTELS (ge&akd) , Flamand , né en 1570, fut bon peintre dfbiav 
toire; sa fin fut malheureuse : une pierre d'un poids énorme l'écrasa. 
Son talent fut très-estimé. 

BARTOLET, Flamand, a eu pour élève Gérard de Lairesse, à 
Liège; il fut peintre du prince de Liège. L'on rencontre fort peu de 
ses ouvrages. 

BASSEN (b. van). L'origine de ce peintre nous est inconnue. U 
peignit des intérieurs d'églises, de temples et de salons. 

Au Musée de La Haye, on a de lui , l'intérieur d'une église , qui 
atteste un pinceau assez remarquable ; dans la galerie du duc de 
Brunswick à Saltshal , on voit un de ses meilleurs tableaux. 

BAST (Dominique de), né à Gand en 1782, peintre de paysages 
avec figures et animaux et de marines , il représenta le plus souvent 
des mers calmes ; il suivit les cours de l'Académie de dessin et y rem- 
porta plusieurs prix. U travailla ensuite pendant quelques années 
dans une maison de commerce de cette ville ; les nombreux voyages 
sur mer qu'il fit pour ses affaires , favorisèrent son penchant pour ce 
genre et lui fournirent l'occasion d'étudier cet élément, la construc- 
tion des navires et de leurs agrès ; ses marines sont de la plus grande 
vérité, et exécutées avec beaucoup de facilité. Quoique M. DeBast 
cultiva la peinture en amateur, il ne se refusa pas à embellir les 
expositions de ses ouvrages ; il y mérita plusieurs fois des distinctions 
honorables , entre autres à l'exposition de Douai , eu 1822. La Com- 
mission pour l'encouragement des Beaux-Arts à Gand fit l'acquisition 
d'un de ses tableaux, à l'exposition de 1822. On voit de ses ouvrages 
dans plusieurs cabinets de Gand. 



BAT. — B AU. 17 

4 M. De Bast avait un dessin correct, un coloris naturel; le feuille 
* de ses arbres est touché arec esprit, et permet d'en reconnaître 
1 l'espèce. 

H. De Bast est mort à Gand en 1842, âgé de soixante ans. 

BATTBM (oéa\ED van). On ignore la date de sa naissance; il 

i peignit des paysages et des tues de montagnes en panorama , ornées 

» de chasses aux cerfs, de voyageurs et de bandits. Sa manière fut plus 

hardie et plus subtile que celle de son compatriote Snellinks ; mais 

•on coloris fut plus sec et plus froid de ton que celui de ce peintre. 

Il a vécu entre 1650 et 1700. 

BAUER (i. guill.), né à Strasbourg en 1600, élève de F. Bren- 
del, peignit à la gouache, avec une merveilleuse facilité, des tableaux 
d'histoire, des batailles, des paysages, des ruines et des monuments. 
11 mourut à Vienne en 1640. 

BAUR (ARTonoc), demeurait à Harlingue, où il était peintre de 
portraits; il a fait celui de l'historien et poète Simon Styl. Il était 
père de Nicolas Baur, peintre de marines. 11 mourut à Harlingue peu 
après son Gis, Nicolas Baur. 

BAUR (nigolas), né à Harlingue en 1767, fils et élève d'Antoine 
Baur, peintre de portraits; ce peintre, qui manquait de dispositions 
naturelles pour ce genre, étudia de préférence le paysage et les vues 
de villes. En Hollande, il existe beaucoup de somptueux apparte- 
ments qu'il a garnis de paysages ; il a peint encore des clairs de lune, 
des hivers et surtout des marines, qui lui réussirent d'une manière 
très-avantageuse. En 1807, le roi de Hollande lui acheta deux ta- 
bleaux et les plaça au Musée; l'un représentait une Eau mouvante, 
vue prise près d'Amsterdam , et l'autre une Vue de Rotterdam , du 
côté de la Meuse; l'année suivante, il envoya à l'exposition d'Amster- 
dam une marine, qui fut accueillie avec tant d'éloges qu'elle valut à 
son auteur un prix du gouvernement, montant à la somme de 3000 
florins. On le compte avec beaucoup de justice parmi les meilleurs 
peintres de marines de la Hollande. 

Nicolas Baur était aussi membre honoraire de la Société royale des 
Beaux-arts à Bruxelles. Il est mort à Harlingue en 1820. Selon le 
catalogue des tableaux du Musée d'Amsterdam, il serait décédé 
en 1822. 

BAUT (pibkbe) , né à Bruxelles, fut peintre de paysages, de ker- 
messes flamandes et de conversations; il dessina très-bien les figures 
en petit comme Breughel et Teniers. Les tableaux, les dessins et les 
gravures de ce peintre sont tous très-estimés. Pierre Baut a orné de 

3 



1 8 BED. — BEE. 

figures les peintures de Baudouin; ii a laissé aussi de trè*»beaux des- 
sins, qui sont assez recherchés en Hollande. 

Ce peintre est le même que Weyerman a nommé N. Bout, et 
Descamps, François Bout. 

Le Musée de Bruxelles possède l'incendie à Bruxelles de l'ancienne 
Cour en 1731 , peint par Van Heil ; les figures seules sont de fiaut 

BEDÀFF (aktomx aloisius bmanubl va»), né à Anvers en 1787, 
peiuîre de portraits et d'histoire, fut directeur et professeur de l'Aca- 
démie de dessin de Bois-le-Duc; à l'exposition de La Haye en 1810, il 
y avait de lui un tableau représentant un homme jouant de la flûte; 
aux expositions d'Amsterdam et de Bruxelles , on a pu voir encore 
de lui des tableaux bien remarquables. 11 est mort à Bruxelles 
en 1829. 

BEECR (jban), né à Looz, fut reçu moine dans le couvent de 
saint Laurent, près de Liège, et promu abbé de ce couvent en 1809. 
Il est regardé, après les frères Van Eyck, comme celui qui s'est le 
plus distingué dans la peinture parmi les anciens peintres Liégeois; le 
plus grand nombre des tableaux de l'église de son couvent furent 
peinls par lui. 11 mourut en 1516. 

BEEK (david), né à Délit en 1621, fut élève d'Antoine Van Dyck, 
et devint un des meilleurs élèves de cette école; il voyagea eu Angle- 
terre , en France, en Danemarck et en Suède. Il fut bon peintre 
d'histoire et excella surtout dans le portrait , genre dans lequel il 
approcha de la manière de son maître; il eut une si grande facilité 
que Charles I lui dit un jour : Je crois, Beek, que vous peindriez à 
cheval et en courant la poste. Cette exécution hâtive a quelquefois nui 
à la conservation de ses ouvrages. Dans les cours de ses voyages artis- 
tiques, il reçut plusieurs riches présents , entre autres neuf chaînes 
d'or et autant de médailles. Il mourut à La Haye en 1656. 

BEEKE (van), Hollandais, bailli à Bodegrave, élève de J. Weyer- 
man, a peint des fruits et des oiseaux qui se trouvaient dans une 
niche ou attachés à un clou. 

BEEKKERK (herman wouters), né à Leuwarde en 1756, élève 
de Jean Van Dregt, à Amsterdam , bon peintre de paysage et de figu- 
res. Après avoir fait de grands progrès sous ce maitre, il retourna à 
Leuwarde et s'y établit : il était peintre d'histoire, dont il traitait des 
sujets sur de grandes toiles; il a fait aussi des paysages avec des ani- 
maux et s'occupait encore de compositions emblématiques. Trois de 
ses meilleurs tableaux sont à l'hôtel-de-ville de Leuwarde ; l'un qui 
est un sujet de l'ancien Testament représente l'assemblée des Septante. 



BEE. 19 

Ce tableau où les figures sont de grandeur naturelle, a une lon- 
gueur de cinq mètres et demi. Il était fort habile dans l'exécution et 
avait beaucoup de disposition pour l'art; il sut rendre la lumière et 
le clair-obscur avec beaucoup d'intelligence; il s'arrêta rarement aux 
accessoires. Le dessin et les proportions de ses figures ne sont pas par- 
fois très-corrects, et le nu dans quelques tableaux n'est pas exactement 
observé. Il mourut à Leuwarde en 1796. 

BEELDEMAKER (jeait), né à La Haye en 1636, il peignit des 
chasses au cerf et au sanglier, il fit aussi des petits tableaux de cabi- 
net d'un beau fini et d'une belle couleur. Mort à Amsterdam en 1669. 
BEELDEMAKER (fraïcçois) , né à La Haye en 1669, fils de Jean 
Beeldemaker, élève de Guillaume Doudyns, devint assez bon peintre 
d'histoire, de chasses et d'animaux; il voyagea en Italie, reçut le 
sobriquet de Singe parla bande accadémique. ' Il mourut près de 
Rotterdam en 1748. 

BEER (arnotjld de), né à Anvers en 1490, eut dans son temps la 
réputation de bon peintre et de bon dessinateur; il fut reçu dans le 
corps de peintres à Anvers en 1529, et mourut dans la même ville 
en 1542. 

BEER (jos. de), né à Ulrecht en 1550, élève de François Flore; 
après avoir acquis une grande habileté dans le genre historique , il 
peignit des marines. Il passa quelque temps à l'évéché de Tournay, où 
il peignit pour Vévéque quelques tableaux qui firent sa réputation. 
II mourut à Utrecht en 1596. 

BEER (pierre van) a fait des tableaux de genre et quelques mari- 
nes; vivait vers 1681. 

BEERBLOCK (jean), né à Bruges en 1736, élève de Matthias 
De Visnh ; il remporta le premier prix de composition à Bruges 
en 1772; il a fait des petits tableaux d'un dessin très-correct et d'un 
coloris vigoureux. Ils sont aujourd'hui fort rares et très-recherchés. 
Il est mort en 1806. 

BEERESTRATEN (jean), Hollandais, peintre de marines; il 
composa des vues de ports de mer, entourés de monuments, rem- 
plis de navires et de barques; Lingelbach les orna quelquefois de 
figures. 

Cet artiste a reproduit sur la toile le célèbre combat naval , livré 
entre les Hollandais et les Anglais, le 12 juin 1666, et qui dura 
quatre jours; les flottes étaient commandées d'une part par le lieute- 
nant amiral duc chev. M. A. De Ruiter, et d'autre part par l'amiral an- 
glais Monc, duc d'Albemarle ; le peintre a choisi un épisode de la 



20 BEE. — BEG. 

deuxième journée, l'instant où le mat de hune du vaisseau de l'amiral 
hollandais est désemparé ; ce tableau est au Musée d'Amsterdam, avec 
un Hiver et une Ruine. Il mourut en 1887. 

BEER1NGS (oafeoiax), né à Halines en 1600, mort eu 1570. Cet 
artiste menait une vie déréglée, qui l'empêcha d'acquérir un grand 
talent; il étudia en Italie , et peignit de bons tableaux d'architecture 
et des ruines. 

BEESTEN (▲. h. vaii), Hollandais, a demeuré à Amsterdam ; il était 
ami de Jean PunU On a de bons portraits de lui. 11 était peintre 
remarquable de bas-reliefs et de divers autres genres ; on prétend 
que quelques artistes ont fait tourner à leur profit son talent et st 
modestie. 

On a rencontré de lui un tableau de genre, daté anno 1764. 

BEGÂ (adribic) , né k Leide en 1622, peintre de paysages avec do 
animaux ; il excella dans ce genre et fut nommé peintre à la cour de 
l'Electeur à Berlin. 11 mourut en 1606. 

BEGÂ (combillb) , né à Harlem en 1620 , élève d'Adrien Vtn 
Ostade , et aussi celui qui a le mieux saisi la science , la transparence 
et la vérité de son clair-obscur et de son coloris. 11 peignit des ker- 
messes flamandes ou des fêtes de villages, des intérieurs et des cuisi- 
nes. Dans le choix de ses sujets, il eut beaucoup d'analogie avec son 
maître : les caractères de ses figures sont également pris dans les meeurs 
d'un peuple abruti par le travail et l'ivrognerie. Il est mort à Harlem 
en 1664. On trouve quelques tableaux de lui au Musée d'Amsterdam, 
entre autres un Vieillard pensif dans un cabinet d'étude : dorant lui 
est une table chargée de livres, et une Conversation de paysans. A la 
vente de Van der Pot, un tableau, représentant le Cabinet d'étude 
d'un astrologue, fut vendu 605 florins. 

BEGYN (abeabam), Hollandais, né en 1650; il peignit bien le 
paysage, et en dessina avec talent les figures et les animaux dans le 
genre de Berghem; il excella dans l'architecture et la perspective, 
comme on peut le voir dans ses paysages , ordinairement terminés 
par des lointains richement ornés. Sa manière fut facile , mais il fut 
moins heureux que son maître dans la disposition des sites. Il eut 
un bon coloris. Il fut souvent occupé à la décoration intérieure des 
appartements, il n'a pu faire que quelques tableaux de chevalet; 
dans ce nombre il s'en trouve cependant que l'on prend aisément 
pour des Berghem. Il mourut à Berlin en 1708. 

Le Musée de Bruxelles possède de lui une Marine des environs de 
Naples. 



BEI. — BEH. 21 

BEICH (jban veançois), né à Ravensbourg, en Souabe, en 1605, 
élève de son père , voyagea en Italie ; il fui bon peintre de batailles 
et de paysages; ses sites sont pittoresques; sa touche, vive et facile, 
imite celle de Salvator Rosa. Il mourut à Munich en 1748. 

BELLEVOIS, né à Hambourg, peintre de marines; il excella à 
peindre une mer calme. 

BELL1NGEN (jban van), né à Anvers vers 1770, élève de Pierre 
Van Regemoorter; il a laissé de beaux tableaux de genre et des 
paysages. 

BELKAMP (jsan van), peintre hollandais, passa sa vie artistique 
en Angleterre , où il mourut en 1653. Il copia presque toujours des 
tableaux de la collection royale à Londres. 

BEMMEL (gvillavme van), né à Utrecht en 1620, élève de Her- 
man Saflleven, voyagea en Italie; il y peignit des vues et des paysa- 
ges, qu'il sut animer avec art de cascades et de chutes d'eau. Cet 
artiste, qui joignait de la finesse d'esprit à un talent réel de peintre, 
entendit parfaitement le clair-obscur et le lointain d'un tableau. Il 
mourut en 1703. 

BENI (jean van der), né à Amsterdam en 1650, élève de Wou- 
wermans et de A. Van de Velde , fut peintre de paysages et de che- 
vaux ; ses connaissances en peinture , quant au choix des sujets et à 
la manière , eurent une grande analogie avec celles de ses deux maî- 
tres. Il mourut en 1690. 

BERG (g y sb. joh. van den), né à Rotterdam en 1769; il étudia 
trois ans à Anvers et trois ans et demi à Dusseldorf et Manheim. En 
1790, il retourna dans sa ville natale et s'y mit à peindre le por- 
trait; la même année, la place de professeur de la Société de dessin à 
Rotterdam, lui fut accordée; il sut la remplir avec distinction. Il est 
mort à Rotterdam en 1817. 

BERG (uatth. van den), né à Ypres en 1615, fut un des bons 
élèves de Rubens, et surtout un de ses meilleurs dessinateurs. Dénué 
de génie, il ne parvint qu'à copier servilement les tableaux des maî- 
tres de son temps. 11 mourut à Alkmar eu 1687. 

BERGHE (Augustin van den), naquit à Bruges en 1757. Il fut 
nommé, en 1796, professeur de dessin et de peinture a l'Ecole cen- 
trale de Beauvais. Cette école ayant été supprimée quelques années 
après, H. le comte Belderbusch, alors préfet du département de 
l'Oise, engagea Van den Berghe à continuer son cours de dessin, et 
lui offrit un logement à l'hôtel de la Préfecture. Sur Tordre du 
ministre de l'intérieur, il composa un tableau allégorique du traité 



22 BER. 

de paix d'Amiens; ce tableau fut exécuté en tapisserie h la manu- 
facture royale de Beauvais. Plusieurs de ses tableaux d'histoire et 
quelques portraits, qu'il peignit pendant son séjour dans cette Tille, 
ont été exposés au salon de Paris. 

H. Van den Berghe fut élève de l'Académie de Bruges; ses progris 
rapides lui firent obtenir tous les premiers prix et l'estime de son 
maître, feu H. Gaerewyn ; il partit pour Paris en 1780, y continua 
ses études chez son compatriote Suvée ; il remporta en 1782 le prix 
de dessin à l'Académie royale, et peignit en 1786, Goriolan dans sa 
famille, pour le concours du grand prix; il retourna en Flandre, 
vers 1791, et y fit plusieurs tableaux, entre autres Œdipe à Golone, 
la mort d'Adonis, saint Antoine de Padoue, etc. Ce dernier est placé 
dans l'église de Notre-Dame à Bruges. 

Cet artiste a peint aussi le paysage; il peignit pour le marquis de 
Rosay quelques vues prises dans ses terres : ces tableaux ornaient les 
salons de l'hôtel de ce dernier, à Paris. 

Il remporta, en 1796, le grand prix au concours de l'Académie 
de Gand; le sujet de la composition, fourni par l'Académie, était 
OEdipe maudissant son fils Polinice. 

BERGEN (thierry van), né à Harlem en 1645, élève d'Adrien 
Van de Velde, voyagea en Angleterre; il peignit bien le paysage 
avec animaux ; son coloris était chaud, son dessin piquant, sa touche 
légère et bien fondue, mais il n'obtint pas le beau fini, ni l'admirable 
feuille des tableaux de son maître; il mourut à Amsterdam en 1689. 
Au Musée d'Amsterdam , on a de lui deux paysages avec des bes- 
tiaux. 

BERGEN (nigolas van), né à Breda en 1670. imita la manière de 
Rembrant ; il peignit des sujets d'histoire, des intérieurs et des con- 
versations. Il mourut à Breda en 1699. à l'âge de 29 ans ; le talent 
dont il fit preuve dans tous ses ouvrages, et qui promettait de le 
placer au rang des bons peintres, le fit vivement regretter. 

BERGU (j. vaw defc) , né a Alkmaar, élève de H. Goltzius, fut pein- 
tre d'histoire et de portraits. 

BERGHEM (nicolas), né à Harlem en 1624, élève de son père, 
Pierre Van Harlem, de Jean Van Goyen, de Nicolas Moyaert, de 
Pierre Grebber et de Jean Baptiste Weeninx; son nom de famille fut 
Van Harlem; voici ce qui fait supposer la cause de ce changement 
de nom. Son père, voulant un jour le battre, le poursuivit jusques 
chez Van Goyen , son maître de peinture; celui-ci , le voyant arriver, 
n'eut que le temps de dire à ses élèves : Berg-hem (ce qui veut dire : 



BER. 23 

Cachez-lé)) et le fit ainsi échapper à la colère de son père. Voilà 
comment ce sobriquet lui resta. 

La manière de Berghem est excellente; il travailla a*ec une facilité 
surprenante, et fut heureux dans le choix de ses compositions, qu'il 
sut varier à l'infini. Une couleur excellente, l'intelligence de la lu- 
mière et des ombres, qui régnait partout avec accord, et une touche 
large et savante, le mettent au premier rang des peintres de son 
Ecole; il peignit souvent des paysages ornés de figures et d'animaux. 
11 mourut à Harlem en 1683. 

Le Musée d'Amsterdam possède sept de ses tableaux, deux Hivers 
et cinq Paysages; au Musée de La Haye, il y en a quatre, dont un 
grand Paysage d'Italie, avec les figures de grandeur naturelle, une 
Chasse aux Sangliers, et un autre qui représente un Combat entre 
des cavaliers, dans une gorge de montagnes. 

Berghem a fait un grand nombre de tableaux ; on en trouve dans 
les cabinets des plus célèbres amateurs de l'Europe. Le prix ordinaire 
de ses paysages est de 3000 francs ; cependant, à la vente de la riche 
collection de feu M. Schamp d'Avescboot , de Gand, un tableau de 
ce fameux peintre, représentant le Passage d'un bac, qui avait 14 
pouces de hauteur sur 18 de largeur, a été vendu 5060 francs. 

Au Musée de Bruxelles, ou a de lui une Vue d'Italie : sur le pre- 
mier plan, on voit une femme montée sur un beau cheval gris; elle 
est accompagnée d'un guide. Sur le second, un paysan fait passer à 
son troupeau de vaches, une rivière qui baigne des ruines; le jour 
sur son déclin est menacé d'un orage qui répand ses sombres teintes; 
l'effet de ce tableau est admirable. 

BERING S (gréçoire) , né à Malines en 1500 , voyagea fort jeune 
en Italie et y acquit un beau talent qu'il négligea dans la suite; son 
genre fut l'histoire et des vues d'eau. Il mourut en 1545. 

BERKHEYDEN (job), né à Harlem en 1643 ; il peignit d'après 
nature des kermesses de village , dans le goût de Teniers, des ports 
de mer, des monuments d'architecture, et fit des portraits très-res- 
semblants ; il eut une touche spirituelle et un coloris naturel. Il 
mourut en 1608. 

BERKHEYDEN (gérard), né à Harlem en 1645, frère du précé- 
dent. Il peignit des intérieurs de villes et d'églises , des ports de mer 
et des monuments d'architecture; ce fut surtout dans le premier 
genre qu'il excella. Les deux frères peignirent ensemble et s'appliquè- 
rent beaucoup à l'étude de la nature. Il mourut en 1603. Il y a de lui, 
uu Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente la vue du Dam, la 



24 BER. 

ci-devant maison-de-ville et la nouvelle église à Amsterdam , il est 
garni de figures d'une manière très-convenable au sujet : k la Tente 
de tableaux de Van der Burg van Kxonenburg, un de ses tableaux, 
représentant l'hAtel-de-ville et le marché de Harlem, a été Tendu 
pour 1450 florins. 

BERKMANS (heuri), né à Clundert, près de Willemstadt, en 1629, 
élève de Philippe Wouwermans et de Jacques Jordaans ; il fut dès le 
début de sa carrière bon peintre d'histoire; mais ayant assez bien 
réussi dans l'exécution de quelques portraits, il abandonna son pre- 
mier genre pour se livrer entièrement au dernier. Il fit les portraits 
de plusieurs personnes de distinction , entre autres celui de l'amiral 
De Ruiter et de l'amiral Jean Evertsen. Il a peint aussi avec quelque 
mérite des petites batailles. Il mourut à Middelbourg en 1680. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui le portrait du vice-amiral 
Adrien Bankert. 

BERN AERTS (p. t.). On a de lui à Bruges, dans l'église Notre Dame, 
une Assomption de Notre Dame , peinte en 1680. 

BERNARD (jeak), né à Amsterdam en 1765 , était grand dessina- 
teur ; il a copié avec succès quelques tableaux de Berghem et de 
Potier; il était membre de l'Institut et de l'Académie des Beaux-Arts 
d'Amsterdam , où il est mort en 1838. 

BERNARD (thibbet) , né à Amsterdam ; ce peintre , après avoir 
acquis un assez beau talent , se rendit en Angleterre, où il a passé sa 
vie artistique ; il a peint deux tableaux pour la cathédrale de Chi- 
chester, les portraits des rois d'Angleterre jusqu'à Henri VIII, et ceux 
des évêques de Ghichester. 

BERRÉ (jbar Baptiste) est né à Anvers en 1777; il s'inspira des 
tableaux du célèbre Weeninx et peignit avec succès , dans le goût et 
la manière de ce maître , du gibier mort et d'autres sujets analogues. 
Berré s'établit à Paris , où il se fit remarquer au salon de 1814 , par 
plusieurs tableaux, entre autres la Louve allaitant Romulus et Rémus, 
et une Lionne avec ses lionceaux, peints d'après nature à la ménagerie 
royale. Quoique fixé à Paris , il n'oublia jamais les expositions de la 
Belgique : en 1821 , il exposa au salon de Bruxelles un troupeau de 
cerfs et de biches dans une forêt ; à celui d'Amsterdam , en 1822 , 
une Lionne apercevant un serpent , un Paysage avec des bœufs et 
quelques autres tableaux. On voit aussi quelques-uns de ses tableaux 
à Anvers. Ses ouvrages, qui se distinguent par un grand fini et une 
belle exécution , sont d'une grande valeur et fort recherchés ; on les 
trouve dans les plus riches collections de l'Europe. M. Berré est mort 
à Paris eu 1828. 



BES. — BIA. 25 

BESÀNGERS (S.), peignit des intérieurs avec des conversations. 
BESTERS (axbbrt jagqubs), né à La Haye, apprit la peinture en 
Hollande et en Flandre; il peignit des paysages d'été et d'hiver, dont 
le coloris approche beaucoup de la nature ; les figures qui les ornent 
sont d'une touche spirituelle. Ses bons dessins, d'après le modèle vi- 
vant, sont recherchés. Il mourut à Leide en 1819. 

BEIJCHOLT (l,). Ce peintre n'est counu que par le portrait qu'il fit 
du ministre du culte protestant W. Eversdyk, et qui fut gravé par 
A. De Blois; il n'est pas certain que Beucholt appartienne à l'École 
hollandaise: mais ce qui est sans aucun doute, c'est qu'il cultiva son 
art dans ce pays. Quoiqu'il se trouve rarement mentionné dans les 
biographies, ce peintre nous a laissé cependant des tableaux de mérite. 
BEUKELAER (joach.), né à Anvers en 1530; fut élève de Pierre 
Aertsen, surnommé Pierre le Long; il peignit des sujets d'histoire, 
des foires, des intérieurs de ville, des oiseaux, des poissons, des fleurs 
et des fruits ; il eut un coloris vrai , une touche légère et harmonieuse; 
il mourut pauvre à Anvers en 1570. Après sa mort, ses ouvrages dé- 
cuplèrent de valeur. 

BEDRS (w.), né à Dortrecht en 1656, élève de Guillaume Van 
Dullenburg ; peintre d'histoire et de portraits , il peignit également 
des fleurs et d'assez bons paysages. 

BESSCHEY (j. f.), né à Anvers en 1739, élève de son père Balth. 
Besschey, peintre de paysage avec figures; quelquefois il peignit des 
intérieurs, des portraits et l'histoire; aussi a-t-il fait nombre de copies 
d'après les tableaux de Moucheron , Wynants , Pynacker, Douw , 
Teniers, Rembrant, Terburg etc. Il mourut à Anvers en 1799. 

BEYER («au de), né à Arau en Suisse , canton de Bern, apprit à 
dessiner chez Pronk à Amsterdam ; il devint lui-même un maitre de 
dessin fort habile. 

BEYEREN (aelbeat vah) , peintre de fleurs, de fruits et de poissons, 
excellait dans ce genre et était prompt dans l'exécution ; il eut pour 
successeurs, De Heem, Mingnon et De Ring , qui tous le surpassèrent 
dans la composition des sujets , et la distribution savante du clair- 
obscur. Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau, composé 
d'une table chargée de merlan, d'une tranche de saumon et d'autres 
poissons. 

BIANCHI (t. s.), né à Amsterdam en 1767, élève de Besschey; on 
a de lui beaucoup de portraits d'une grande ressemblance. Biauchi 
a peint aussi d'autres sujets , mais le genre dans lequel il réussit le 
mieux, fut cependant le portrait. Il est mort en 1826. 

4 



26 WE. — BIS. 

BIE (adrien de), né à Lierre en 1594, élève de Vautier Abts, étudia 
aussi à Paris chez Rudolf Schoof , et de là se rendît en Italie, pour 
se perfectionner; il peignit en petit et avec soin, l'histoire , le por- 
trait et le paysage. Il fut le père de Corneille De Bie, qui a laissé à la 
postérité une vie des peintres en vers, connue sous le titre de : Het 
Gulden Cabinet der Schilders. Il mourut à Lierre en 1652. 

BIE (marc de), Hollandais, issu de famille noble, élève de Jacques 
Van der Does ; il peignit les animaux avec autant de vérité et de 
beauté que son maîlre; il entra dans la baille de l'Académie de 
La Haye en 1664. 

BIEKE (j. alias jean hul), Flamand, peintre d'histoire, de por- 
traits, d'ivrognes et de paysages. 

B1EZELINGEN (chb. jansz. van), né à Delfl en 1558, fut bon pein- 
tre, excella surtout dans le portrait; il fit celui du prince d'Orange 
après que celui-ci eut été tué par Balthasar Gérard; ce portrait est 
considéré comme le plus ressemblant de ceux qui existent de ce 
prince; il alla plus tard en Espagne , où il fut nommé peintre du roi. 
Il mourut à Hiddelbourg, en Zélande, en 1600. 

BILEVELT (antoine), né à Haestricht,au commencement du XVII* 
siècle; il est connu en Italie sous le nom de Bilevelti; ses tableaux y 
sont recherchés. Il mourut en 1666. 

B1LT1US, peintre hollandais, qui vivait vers 1651; il a peint des 
sujets inanimés, avec une grande vérité. 

B1SBINK (bernard), Hollandais, élève de Jean Both. 

BISET (jean baptiste) , fils de Charles Emanuel, peintre de portraits. 
Il passa une grande partie de sa vie à Breda. 

BISET (car. eman.), né à Halines en 1634, alla fort jeune à Paris, 
où son talent fut Irès-estimé; de retour dans sa patrie, on le nomma 
directeur de l'Académie d'Anvers en 1674. II eut un dessin correct, 
un pinceau flou, une touche fine et une bonne couleur, quoiqu'un 
peu grise. 

B1SSCH0P ( abraham), Hollandais, fils de Corneille Bisschop, pein- 
tre d'histoire, de portraits et d'oiseaux; il peignit les poules avec un 
talent tout particulier. Il peut sans exagération être regardé comme 
un des meilleurs peintres de l'Ecole hollandaise. 

BISSCHOP ou B1SC0P (corneille), né à Dordrecht en 1630, élève 
de Ferdinand Bol , peintre d'histoire et de portraits; il a laissé quel- 
ques tableaux d'histoire et des portraits passables. Les éloges qui lui 
furent prodigués pour leur exécution n'étaient pas mérités. Il mou- 
rut en 1674. 



BIS. — BU. 27 

B1SSCH0P (Jacques), Hollandais, fils do Corneille Bisschop, et 
maître d'Auguste Terwesleu, peintre d'hisloire, de portraits, d'oi- 
seaux et d'animaux. 

BISSCHOP ou B1SCOP (jear de), né à La Haye en 1646, fut pro- 
cureur à la cour de Hollande, grand peintre et amateur de tableaux; 
il copia sur du papier blanc, avec un lavis de plusieurs couleurs, des 
tableaux du ïintoret, de Nassau, de Paul Véronèse, de Rubens et de 
Van Dyck. Il mourut à La Haye en 1686. 

BLAAUW (pierre aartse), né à Hoorn en 1744. Pendant qu'il 
était employé sur un vaisseau de l'amirauté, il dessina des vues de 
mer et des vaisseaux, et parvint à force de travail , à peindre avec 
quelque mérite des tableaux à l'huile. 11 mourut à Medenblik 
en 1808. 

BLANKHOF (jbaw antoike) , né à Alkmar en 1628, élève de Arent 
Teerling, de Pierre Scheyenberg et de César Van Everdingen; il 
voyagea en Italie, où on le nomma Jan Maot, parce qu'il ne disait 
jamais deux mots de suite sans répéter ce mot, qui signifie Cama- 
rade; il réussit complètement dans tous les genres, mais surtout 
dans les marines et les tempêtes. Ses tableaux sont très-recher- 
chés, notammnet ses ports de mur et ses rivages, qu'il a peints en 
Italie. 

ULEECKER (j. g.), Hollandais, né en 1608. On prétend que ce 
peintre, qui est peu connu, n'était pas dépourvu de mérite; dans lo 
catalogue de Hoet, on trouve de lui un tableau représentant une 
Diane chasseresse. 

ULEEK (ricuard), né à La Haye en 1670, élève de Van Haring et 
de Théodore Van der Schuur, peintre d'histoire et de portrait ; il 
demeura tantôt à Londres et tantôt à La Haye. 

BLEKERS (*.), né à Harlem en 1635, peintre d'histoire ; il eut du 
feu , du génie et un dessin d'une correction sévère ; il a peint pour le 
prince d'Orange, le Triomphe de Vénus, tableau qui l'a placé parmi 
les meilleurs peintres. Il mourut à Harlem en 1682. 

BLES (hewri de), né à Bou vignes, province de Namur, en 1480; il 
peignit très-bien le paysage; ses arbres sont variés et sa touche 
légère; ses tableaux se reconnaissent à une chouette, qu'il se plaisait 
à représenter dans tous. II mourut dans sa patrie en 15B0. Les meil- 
leures productions de ce maître furent achetées par le duc Rudolphe, 
et envoyées en Allemagne. 

BL1EK. (dakiel de), Hollandais, fut bon peintre de vues d'intérieurs 
et d'extérieurs d'églises et de temnles ; il vivait en 1656. 



28 BLI. — BLO. 

BLINKVLIET (m.). Son genre a tant d'analogie avec celui de 
N. Berghem qu'on peut souvent confondre leurs ouvrages. On ignore 
la date de sa naissance et de son décès. 

BLOCK (bev jamk) , né à Lubeck en 1631, élève de son père, voya- 
gea en Hongrie et en Italie; il peignit assez bien l'histoire et excella 
dans le portrait; sa réputation est très-grande en Allemagne. Il mou- 
rut dans sa patrie en 1678. 

BLOCK (daniel), né à Steltin, en Poméranie, en 1580, père de 
Benjamin, élève de Jacq. Scherer à Dantzig; il était peintre de pay- 
sages et principalement de portraits; il a peint pour Gustave- Adolphe 
de Suède et a fait les portraits des ducs de Hecklenbourg. Il mourut à 
Rostock , à Tâge de 80 ans. 

BLOCK (JOHABlfAKOERTElf), VOt/eZ KoERTEKBLOCK. 

BLOCK (jac. reugers), né à Gouda en 1680. P. P. Rubens , dans 
un voyage qu'il fit en Hollande, lui rendit une visite à Gouda, et 
lui donna à cette occasion une grande marque d'estime, en lui 
disant qu'il n'avait pas encore rencontré un peintre des Pays-Bas plus 
habile à représenter l'architecture et qui rendit la perspective avec 
plus de vérité. 

L'archiduc Léopold lui donna une pension considérable et l'em- 
mena avec lui; il fit une chute de cheval, dont il mourut, à Bergues- 
Saint-Vinox en 1632. 

BLOCKLAND (autour) , peintre d'histoire et de portraits , naquit à 
Hontfort en 1532 , il eut pour maîtres Henri Assuerusz. de Delft , et 
Franc Flore. Il a fait beaucoup de tableaux d'églises. Les nus sont 
bien peints , ainsi que les draperies , qui sont encore d'un bon goût: 
une grande légèreté de pinceau se fait remarquer dans ses chevelures 
et ses barbes de vieillards. Sa composition était large, le type de ses 
têtes noble , et ses profils de figures de femmes approchaient de ceux 
du Parmesan. Il mourut à Utrechten 1583. 

BLOEMAART (abraham), né à Gorcum en 1564, et en 1567 suivant 
Sandrart et Charles Van Mander, fut élève de Joseph De Béer, de Van 
Ht* el et de Henri Wythoeck. Fort jeune encore , il voyagea en France 
et copia avec beaucoup d'intelligence les tableaux de Franc Flore; de 
retour dans sa patrie, il se livra entièrement à son art et parvint à 
réussir dans tous les genres , tels que l'histoire , les conversations , les 
intérieurs, les paysages, les animaux et les insectes; il peignit plu- 
sieurs tableaux, dont il tira les sujets de la mythologie : ce sont de belles 
et riches compositions. Bloemaart ne dut qu'au génie de la peinture 
dont il était doué, son talent fécond, gracieux et pr< jue universel; 



BLO. 29 

l'attitude de ses figures est naturelle ; il fut fort bon coloriste et enten- 
dit fort bien le clair-obscur, dont il sut habilement tirer parti. Il 
mourut à Utrecht en 1647. Ses élèves sont Corneille Poelenburg , 
Gérard Hondhoyt, Jean Baptiste Weeninx et les deux frères Both. 
Au Musée de La Haye , on possède de lui deux tableaux : le Festin 
des Dieux , et la Distribution des prix après la course. 

BLOEMAÀRT (adrien), né à Gorcum, fils et élève du précédent, 
fut bon peintre d'histoire et de paysages. Il voyagea en Italie , peignit 
beaucoup à Satabourg (en Allemagne) pour un grand amateur de 
tableaux; il fut tué en duel , dans celte dernière ville, par un étudiant. 

BLOEMAART (corneille), le plus jeune fils d'Abraham Bloemaart, 
naquit à Utrecht en 1603, il fut également comme ses frères élève de 
son père; après avoir fait quelques tableaux, il abandouna la peinture 
pour la gravure : il voyagea en Italie , où il acquit une belle réputa- 
tion d'artiste , et où il termina ses jours en 1680. 

BLOEMAART (henri), fils et élève d'Abraham Bloemaart , peignit 
l'histoire , le portrait et le paysage ; ses tableaux sont d'une exécution 
lourde et médiocre ; il réussit passablement dans le portrait. 

BLOEMEN (jban François van) , surnommé Horison , né à A avers 
en 1656 , fut bon peintre de paysages et sut graduer les plans de ses 
tableaux avec beaucoup de jugement ; il eut un style et un coloris 
vrai. Il mourut à Rome en 1740. 

BLOEMEN (korbbrt van), surnommé Céphale, néà Anvers en 1672, 
était frère de Franc et de Pierre Van Bloemen ; il étudia pendant 
quelque temps la peinture dans sa patrie, puis il voyagea en Italie , 
où il peignit des conversations et des portraits; son mérite eut été 
plus grand s'il eut pu obtenir une couleur plus harmonieuse. 11 mou- 
rut à Amsterdam. 

BLOEMEN (pierre van), surnommé Slandaert, naquit à Anvers 
en 1649; il resta longtemps en Italie avec son frère Jean Franc, 
qu'il quitta pour revenir dans sa ville natale , où il fut nommé direc- 
teur de l'Académie en 1699. Ses ouvrages sont composés avec abon- 
dance et richesse : ce sont des batailles , des caravanes , des marchés 
aux chevaux , de% fêtes de Rome; des paysages ornés de débris d'archi- 
tecture , des bas-reliefs, des statues mutilées , et plusieurs sujets dans 
le goût de Wouwermans, de Berghem et de M. Carré. Il règne une 
grande facilité dans les tableaux de cet artiste ; il dessina les chevaux 
avec autant de talent que Philippe Wouwerman, mais avec moins 
de finesse. Son coloris est excellent et tient parfois de celui de ce 
maître habile; sa touche est large, pleine de vigueur et de senti- 



SO BLO. — BOE. 

ment , et l'ensemble de son sujet offre toujours des masses heureuse- 
ment disposées et une belle entente du clair-obscur. Il est mort 
en 1710. 

BLOND (Christophe li), Allemand, né en 1670. H peignit bien 
le portrait en miniature. Apres avoir tisité l'Italie, il se rendit i 
Amsterdam, où il s'occupa à peindre des portraits pour des bracelets, 
des tabatières et d'autres bijoux ; il voyagea aussi en Angleterre. H 
mourut à Amsterdam en 1728. 

BLONDEEL (lansloot), né à Bruges en 1500. 11 peignît bien des 
débris et autres sujets d'architecture; ses tableaux sont faciles & re- 
connaître à une truelle qu'il peignit dans tous, en souvenir du pre- 
mier état qu'il avait exercé dans sa jeunesse. Il mourut en 1550. 

BLOOT (pierre de), Flamand, peignit des conversations, des 
paysans qui dansent, boivent et se battent; la nature y est scrupu- 
leusement imitée , mais ses figures sont un peu courtes et grossières, 
manquant de correction et de noblesse; sa couleur est bonne et son 
pinceau léger Mort en 1667. 

BLYHOOFT (j.), peintre habile, qui habitait une maison de cam- 
pagne à Hogerzaal , près de Middelbourg ; selon P. De la Rue (dans son 
ouvrage Gelellerd Zeeland) , il doit avoir été le maître de H. Cols, qui 
naquit en 1663, d'où l'on peut conclure que Blyhooft a vécu de 1625 
à 1700. On trouve deux de ses tableaux dans les catalogues de Hoet 
et Terwesten; l'un d'eux, sous le rapport du mérite, est comparé à 
ceux de Netseher. En 181 1, un de ses dessins, d'un pied carré envi- 
ron, et représentant un Gentilhomme polonais, entouré d'un fais- 
ceau d'armes , fut vendu à une vente publique à Amsterdam, pour 
la somme de 519 florins. 

BODEKKER (*.), né à Clëves en 1660, élève de Jean Baan, 
devint excellent peintre de portraits. Mourut à Amsterdam en 1727. 

BOECHORST (jeaw), surnommé Langen Jan, né à Munster en 
1610, élève de Jac. Jordaens, fut bon peintre d'histoire; il a peint 
les vitraux des fenêtres de la grande salle de la maison-de- ville à 
Harlem. Les portraits qu'il a faits sont nombreux et peuvent être 
comparés à ceux de Van Dyck. Son coloris approcha de celui de Ru- 
bens et de Van Dyck. 

BOEKEL (van), élève de François Snyders; il peignit des animaux 
morts et vivants. On trouve de ses ouvrages dans le cabinet du roi à 
Paris (Voyez Le Comte). Il mourut en 1673. 

BOEKHORST (jeas de), né à Deulehom en 1661. Il passa fort 
jeune à Londres, où il fut élève de Godfried Kneller; il peignit dans 



BOL— BOL. 81 

le goût de son maître , l'histoire, les batailles et le portrait; dans ces 
derniers genres, ses tableaux sont très-recherchés. Il mourut à Clèves 
en 1724. 

BOEL (pierre), né à Anvers en 1625, élève de Snyders, voyagea 
en Italie et en France, où il fut nommé peintre du roi; il peignit 
bien les animaux et les fruits; sa touche était belle et son coloris vrai 
et vigoureux. Il mourut à Anvers en 1680; avant 1827, on voyait 
encore au Musée d'Anvers un Cygne dans un plat d'or, et plusieurs 
autres objets. 

BOEYERMANS (théodore), élève de Van Dyck et peintre d'his- 
toire , naquit à Anvers; ses ouvrages témoignent d'un dessin correct, 
d'un coloris agréable et d'un clair-obscur savant. 

On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau composé de personnes 
de haut rang, qui se présentent devant un jeune monarque; Jésus- 
Christ, la source du salut et de la guérison, tableau allégorique; un 
autre tableau représentant une distribution des prix de l'Académie 
d'Anvers : on y voit les portraits de Rubens et de Van Dyck ; une 
réunion de famille de cinq personnes. 

BOGAART (henri), naquit à Amsterdam, c'est tout ce que l'histo- 
rien Houbraken nous dit de cet artiste ; nos recherches pour décou- 
vrir quelques particularités sur sa vie ont été jusqu'ici infructueuses. 
11 est du reste fort peu connu. 

BOL (je an), né à Malines en 1534, voyagea en Allemagne; il fut 
très-bon peintre en détrempe et peignit bien l'histoire , le paysage et 
les marines. Son coloris avait une grande vigueur et s'harmoniait 
bien. 11 mourut a Amsterdam en 1583. 

BOL (ferdipakd), né à Dortrecht en 1611, élève de Rembrant; 
peintre d'histoire, de portraits et de tableaux de genre, il excella dans 
tout ce qu'il fit; il imita avec tant de talent la couleur, la force et 
la manière de son maître, que leurs ouvrages sont souvent pris l'un 
pour l'autre. Il mourut en 1 68 1 . Le poète Vondel loue , dans ses vers , 
le tableau qu'il peignit pour l'amirauté d'Amsterdam, et deux autres 
dont l'un se trouve dans la chambre du conseil de la maison-de-ville, 
et l'autre dans la salle du bourgmestre ; il fit un grand nombre de 
portraits et de tableaux historiques, dont voici les principaux : 

Au Musée de La Haye, le portrait de l'amiral De Ruy ter et de son 
fils, Engel De Ruy ter. 

Au Musée d'Amsterdam, le portrait de l'amiral De Ruy ter et de 
Jacques Van Kampen, l'architecte de la maison-de-ville, actuelle- 
ment le palais royal à Amsterdam. 



S* BOL. — BOO. 

Au musée de Bruxelles, un homme avancé en âge, étudiant dans 
son cabinet; il a le coude appuyé sur une table couverte d'un ta- 
pis et sur laquelle se trouvent une sphère, une tête de mort et un 
grand livre ouvert. # 

À la ma ison-de- ville à Leide, dans la chambre des bourgmestre 
et échevins, l'emblème de la Charité et de la Paix. 

BOLOGNE (jeaw de) , né à Liège , d'abord élève de P. Du four, il 
se rendit ensuite eu Italie, pour se perfectionner; à son retour qui 
eut lieu vers 1605 , il peignit de beaux tableaux d'histoire, qui lui 
acquirent une grande renommée dans son pays. 

BOLOSMEY (BESJAMiïi) , né en Suisse en 1766, vint demeurera 
La Haye, après avoir étudié à Paris le genre de Boucher; il y fit 
d'abord des portraits au crayon. Dans la suite, il abandonna entière- 
ment ce genre pour la peinture à l'huile; il se maria et s'établit dans 
cette ville. 11 fit pour la cour des portraits et quelques autres tableaux; 
il était doyen et co-di recteur de l'Académie de peinture à La Haye; 
il forma plusieurs bons peintres , entre autres J. G. Teissier, qui fut 
un de ses élèves. En 1792, il retourna dans sa patrie, âgé de 50 ans 
environ. 

B0KSH00RN (joseph) , né à La Haye, peintre de portraits. H par- 
tit en 1670 pour Londres, où il mourut à l'âge de 35 ans. Cet artiste 
employa une grande partie de son temps à copier les portraits de 
Pierre Lelie et d'Antoine Van Dyck. 

ROM (pierre), né à Anvers en 1531 , peignit le paysage & la dé- 
trempe; il entra dans la bande accadémique d'Anvers en 1560. 11 
mourut en 1572. 

BONCOUR (ahwa charlotte didier de) , née à La Haye en 1748. 
Issue d'une famille noble de la France, émigrée lors des poursuites 
protestantes , elle fut élève de Thierry Ruipers : elle a fait de bons 
portraits et copié entre autres deux tableaux d'après Dietrici, qui attes- 
tent quelque mérite; s'étant mariée dans la suite, les soins de son 
ménage qui absorbaient tout son temps, l'empêchèrent de se livrer 
davantage à son goût pour la peinture. Elle est morte à Leuwarde 
en 1802. 

BONDT (jean de), peintre à Utrecht. fit don à l'hôpital de saint 
Hiob à Utrecht, en 1641 , d'un tableau représentant Job, entouré 
de ses amis. 

BOON (daiuel), Hollandais, se rendit en Angleterre, sous le règne 
de Charles II et y mourut en 1698; il peignit avec beaucoup d'ex- 
pression des sujets burlesques. 



BOO. — BOR. n 

m 

BOONEN (arn.), né & Dortrecht en 1660 , élève de A. Verbuis et 
puis Je Godfried Schalken , peignit des portraits et des tableaux de 
cabinet, dont l'exécution, qui lui mérita les plus grands éloges, ap- 
procha beaucoup de celle de son maître, sous les auspices duquel il 
se lança dans la carrière artistique. Parmi les beaux portraits sortis 
du pinceau de cet artiste , on remarque surtout ceux du czar Pierre- 
le-Grand, du duc de Marlborough , de l'impératrice de Russie , du 
prince d'Orange, de la princesse douarière d'Orange, du prince de 
Bade-Dourlach, les portraits des directeurs de toutes les maisons de 
force, des hôpitaux, des confréries et celui du célèbre Van Huysum ; 
secondé par les talents séduisants de Schalken , il apprit de ce dernier 
à peindre eu petit des scènes de genre et des tableaux de famille, qui 
sont excellents, et dont on fait le plus grand cas. Il fit de belles com- 
positions, et obtint par l'étude la manière vigoureuse et moelleuse 
de son maitre. Il mourut à Amsterdam en 1729. 

BOONEN (jaspard), né-à Dortrecht en 1677, mort en 1729, frère 
et élève d'Arn. Boonen; il marcha fidèlement sur les traces de son 
frère ; il peignit le portrait en mattre, mais avec moins de talent ce- 
pendant qu'Arnold. 

BOR (paul), peintre à Utrecht, donna en 1631, à l'hôpital de saint 
Hiob de cette ville, un tableau représentant une femme plongée dans 
une dévotion extatique. 

BORGHT (he*ri vai* der), né à Bruxelles en 1583, voyagea en 
Allemagne, où il fut élève de Gilles Van Valkenberg , et où il eut la 
réputation d'être bon peintre d'histoire; il visita aussi l'Italie. 11 mou- 
rut à Francfort en 1660. 

BORCHT (pierre van der), né à Bruxelles vers 1540; peintre de 
paysages, il réussit mieux dans la gravure , sans cependant exceller 
dans tous ses détails. 

BORGHT (pierre van der), né à Bruxelles en 1625, fut peintre 
d'histoire; il quitta ce genre pour s'adonner un paysage, dans lequel 
il réussit mieux. Il mourut en 1674. 

BORNWATER (jagques), Hollandais; on ignore l'origine et l'épo- 
que où a vécu ce peintre : on a pu voir de lui à Dortrecht, dans le 
bâtiment ffeelkaaksdoelen, il y a peu d'années , un tableau qui était 
rempli de mérite et qui a disparu depuis quelque temps. 

BORREKENS (jeah pierre François) , né à Anvers en 1747, peignit 
le paysage, après avoir commencé à étudier le genre historique; les 
figures de plusieurs de ses tableaux sont peintes par le célèbre Omme- 
ganck et d'autres maîtres. Il mourut & Anvers en 1827. 

5 



84 BOR. — BOS. 

BORSUM (adam vab), Hollandais, vivait en 1666; il peignit bien 
le paysage et les animaux , sa manière tient de celle de Aart Van der 
Neer, il étudia Paul Potter ; son coloris était naturel et sa touche ferme 
et légère. 

BORSSUM (abraham vah), Hollandais. L'origine de ce peintre, 
ainsi que l'époque où il a vécu , sont inconnues; il peignait des 
paysages, des vues de villes, des animaux et des oiseaux; tous ses 
tableaux, quant au coloris et au clair-obscur, ressemblent beaucoup 
aux tableaux de Rembrandt , mais sont moins arlistement peints. Il 
a laissé aussi de beaux dessins; on a vendu un qui faisait partie de la 
collection de feu Ç. Ploos van Amslel, pour 400 florins. 

BORSTEEGH (corneille), né à Ameide en 1773 , fut bon peintre 
de paysage et bon dessinateur; il a peint le plus souvent des hivers; 
en 1819 . il fut nommé professeur de dessin à Gouda , où il est mort 
en 1834. 

BOS (jerome) , né à Bois-le-Duc en 147Q, fut un des premiers pein- 
tres à l'huile ; il peignit des paysages et des incendies. Ses tableaux, 
d'un coloris transparent et chaud , nous représentent presque toujours 
des scènes horribles ; il se plut surtout à peindre l'enfer. 11 mourut à 
Bois-le-Duc en 1518. 

BOS (louis jeapi), naquit à Bois-le-Duc en 1451. Il excellait à pein- 
dre les fleurs et les fruits ; tout y est reproduit avec la plus grande 
vérité : leurs couleurs brillantes, leur fraicheur, jusqu'aux gouttes de 
rosée, dont la transparence permet de voir la feuille où elles reposent. 
On remarque dans ses tableaux de petits insectes faits avec le plus 
grand soin. 

BOSCH (antoine van des) , né à Nimègue en 1763, peintre de pay- 
sage dans les décors des appartements, était maître de dessin; il 
utilisait ses moments de loisir à se faire une collection de dessins. Il 
est mort à Amsterdam en 1838. 

BOSCH (gaspard van der), né à Hoorn en 1634, peintre de mari- 
nes, de paysages et de vues d'eau; il eut une manière légère, flou et 
fort achevée. 11 mourut fort jeune, 

BOSCH (jagques van den) , né à Amsterdam en 1636 , peignit des 
fruits avec tant de vérité qu'en les voyant l'illusion est complète. 
Mourut en 1 676. 

BOSCH (joh. de), peintre amateur, naquit à Amsterdam en 1713, 
et y mourut en 1785. Il a fait plus de dessins que de tableaux à 
l'huile; cependant il a peint des paysages dans la maison du vénéra- 
ble Pierre Fonteyn, à Amsterdam. 



BOS. — BOT. Stf 

BOSMAN (beknahd) , né près de Dordrecht en 1742 , élève de Wou- 
ter Uiterlimmige, sou beau-frère; il a peint des portrait! en minia- 
ture; il voyagea en Hollande. Son talent était très-recherché. 11 est 
mort à Bois-le-Duc en 1807. 

BOSSA ART (thoma§ willeborts), né à Berg-op-Zoom en 1613, 
élève de Gérard Segers, fut peintre d'histoire et de portraits; il a 
approché d'Ant. Van Dyck dans ses tableaux d'histoire et dans ses 
portraits. L'expression de ses têtes est agréable , son dessin correct , 
et son pinceau tendre et harmonieux ; en 1640, au retour d'un voyage 
qu'il fit en Italie, il fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers, où 
il mourut en 1666. 

Le Musée de Bruxelles possède de lui , un tableau qui représente 
des anges annonçant à Abraham la naissance d'isaac. On a de lui au 
Musée d'Anvers, le Sauveur sur la croix, une Madeleine et saint Fran- 
çois. Dans l'église de saint Willebrord, faubourg d'Anvers, saint Wil- 
lebrord prosterné devant la sainte Famille, tableau du maître-autel. 

BOSSGHE (balthazar van de*), né à Anvers en 1675, élève de 
Thomas, peignit des intérieurs ornés de figures, qu'il rendit assez 
bien. 11 fit aussi le portrait. Il mourut à Anvers en 1715. On a de lui 
au Musée d'Anvers, la réunion du Serment de l'Arbalète. 

BOSSGHE (liévin van den). Il restaura un tableau dans l'église 
d'Evergem, Flandre orientale, en 1461. 

BOSSCHAERTS (nicolas), né à Anvers en 1696, élève de Crépu, 
fut peintre de fleurs et de fruits; il eut le pinceau plus délicat que Ver- 
bruggen. Il mourut à Anvers en 1746. 

BOTH (jean et ANDué), nés à Utrecht en 1610 et 1615, élèves 
d'Abrah. Bloemaert; ces deux frères qu'une circonstance bien fatale 
sépara dans la force de l'âge (André se noya en 1650 à Venise) , sui- 
virent sans se désunir une route bien différente dans le cours de leurs 
études : Jean Both eut à Rome Claude Lorrain pour guide, André 
s'attacha à la manière de Bamboche, et tous deux travaillèrent con- 
stamment ensemble. Jean peignit les paysages, et André les orna de 
figures et d'animaux; leurs idéesdaus la composition de leurs tableaux 
s'allièrent avec tant d'affinité, qu'on soupçonne bien rarement que 
deux mains différentes les ont achevés. L'un rendit le paysage avec 
vérité, eut une couleur fraiche et harmonieuse; l'autre eut le dessin 
et la finesse de coloris de Bamboche. Les tableaux d'André lui ont 
acquis le nom de Both d'Italie ; quelques-uns de leurs tableaux ne le 
cèdent en rien à ceux de Claude Lorrain ; Jean retourna à Utrecht , 
tellement affligé de la mort de son frère qu'il mourut dans la iftémc 



* 
» 



*6 BOT. — BEA. 

année. C'est en Italie que sont répandus presque tous leurs tableaux : 
ils sont rares dans leur pays et en France. Au Musée de La Haye, 
il existe deux paysages d'Italie , peints par les deux frères , et au Musée 
d'Amsterdam, on trouve deux autres belles et riches compositions, 
puis un tableau de Jean Both , représentant une écurie d'Italie avec 
des chevaux et des figures. Dans la galerie de M. le duc d'Arenberg , 
on voit un beau Paysage peint par ces deux frères. 

BOTSCHILD (sa*.) , né à Sangerhausen en Saxe , en 1640 , voyagea 
en Italie. Ce peintre joignit à beaucoup de génie un style noble dans 
ses compositions. 11 mourut à Dresde en 1680. 

BOUCQUET (victor), né à Fumes en 1619; il fut élève de son 
père Marc. Boucquet voyagea en Italie; il peignit l'histoire et le 
portrait. 11 mourut à Furnes en 1677. 

BOUDEWYNS (uicolas ou aut. fhakc), né à Bruxelles en 1660, 
élève de Van der Meulen , peintre de paysages avec figures et animaux, 
eut une exécution et un coloris dune entente heureuse; la variété 
de son feuille, qui permet de distinguer les diverses espèces d'arbres 
et de plantes, ajoute encore au mérite de ses ouvrages. Il mourut à 
Bruxelles en 1700. 

BOUMAN (p.), né à Dortrecbt en 1764 ou 1765, peintre de paysa- 
ges , dont le talent est fort estimé. Il exposa deux paysages à Amster- 
dam en 1814, et deux autres en 1816; l'un d'eux, une Vue de la ville 
de Harlem et d'une chute d'eau près de Leiduin, obtint un succès mé- 
rité. Bouman habitait alors le village de Heemsteede, près de Harlem; 
il profita des occasions que lui procurait le séjour de la campagne 
pour dessiner assiduement d'après nature. En 1819, il produisit à 
l'exposition de Dortrecht deux tableaux, un Hiver et un Paysage, qui 
font partie maintenant de la collection de M r E. J. Court , à Dortrecht 

BOURJÉ (jean pjerre) t né à Middelbourg en 1774, peintre ama- 
teur de portraits et de scènes familières. Mort à Middelbourg eu 1834. 

BOUT (pierre), voyez BAUT. 

BKAKENBURG (richard) , né à Harlem en 1650, élève de Mom- 
mers et de Bernard Schendel, peignit des réunions de famille, des 
conversations, des kermesses de villages, des intérieurs et des paysa- 
ges. On voit de lui quelques imitations d'Ostade ; il a peipt plus 
exactement les modes de son temps : ses compositions sont ingénieu- 
ses , mais ses létes sont assez souvent d'un caractère monotone et son 
dessin n'est pas toujours correct. 11 existe cependant des tableaux de 
Brakenburg, qui sous le rapport de la recherche et de l'exécution lais- 
sait peu à désirer et qu'on peut comparer à ceux de Gérard Douw, par 



BRA. 87 

la disposition des scènes et le beau fini. Quant à son coloris, il est 
vigoureux et vrai; son pinceau est flou, sa louche vive et pleine 
d'esprit. Dans tous ses tableaux, il approcha plus du talent de Mieris 
que de celui de Gérard Douw. Il mourut en 1702. Au Musée d'Amster- 
dam, on peut voir de lui un groupe de paysans joyeux. 

Sous le portrait de Brakenbourg , il est écrit Richard Brakenburg , 
né à Harlem en 1702, le 28 décembre, élève de A. Van Ostade, pein- 
tre de conversations bourgeoises et de paysans : dans le catalogue 
de tableaux du Musée d'Amsterdam, son nom est écrit Reinier. 

BRAMER (léon), né à Delfl en 1596, voyagea en France et en 
Italie, il fut bon peintre d'histoire; ses figures sont pleines d'expres- 
sion , d'un bon goût et d'une bonne couleur : la finesse et l'esprit de 
sa manière, ainsi que sa parfaite intelligence du clair-obscup, font 
présumer qu'il fut élève de Rembrandt. Bramer a laissé de très-bons 
tableaux à Venise et Manloue, à Naples , à Padoue et à Florence; 
parmi les plus remarquables, on cite la Résurrection de Lazare, et 
un saint Pierre reniant Noire Seigneur. 

Il se plut à peindre en petit des incendies, des souterrains, des 
effets de lumière ; partout il montra de l'expression , et disposa ses 
masses dans le goût de Rembrandt : il peignit avec beaucoup d'art des 
têtes de vieillard avec des barbes , dans le genre de ce dernier. Le 
Musée d'Amsterdam possède de lui le portrait du grand historien et 
poète Cornelisz. Hooft, bailli de Muiden. 

BRANDE (samuel van den) , né à La Haye , où il fut inscrit dans le 
registre de la société des peintres, en 1686. Van den Brande, doué 
d'un assez beau talent , suivit la manière de son mailre Gaspard Net- 
scher. Il est mort en Angleterre. 

BRANDEL (pierre), né à Prague en 1660, élève de Jean Schroeter, 
fut peintre d'histoire assez renommé; il eut du génie et n'étudia que 
la nature. Il parvint, à force de travail, à surpasser son maître. H 
mourut à Rultenber en 1739. 

BRANDENBERG (jeas), né à Zug en 1660, élève de son père 
Thome Brandenberg, voyagea en Italie; il fut doué d'un beau génie 
pour la composition des tableaux historiques ; tous ses ouvrages accu- 
sent une imitation fidèle des maîtres qu'il a étudiés; il joignit à urr 
coloris vigoureux un dessin correct et de bon goût. 11 a peint aussi 
des batailles. Il mourut en 1729. 

BRANDHOF (jean bern.) , né à Ham en Marksland en 1738. Il vint 
très-jeune en Hollande , et y fut élève de Tako Hajo Jelgersma ; il 
s'établit à Harlem et peignit de grandes toiles pour les appartements. 



s 



S8 BRA. 

On ne trouve pas de tableaux <fe chevalet de lui. Son genre était le 
paysage. Il est mort à Harlem en 1803. 

BRANDMULLER (gbégoire), né à Basleen 1661, élève de Gas- 
pard Meyer, voyagea en France, où il suivit les leçons de Le Brus. 
Appelé à Prague , il y resta peu de temps et revint à Paria. Le Bran 
l'employa à peindre sous sa direction au château de Versailles ; il eut 
un goût particulier pour l'histoire et le portrait; ses sujets sont noble- 
ment traités et pleins de feu : un dessin correct et une belle couleur 
se font remarquer dans tous ses ouvrages. 

BRANDON (jeah heubi) , né en France, entra dans le corps des 
peintres à La Haye en 1696; il alla demeurera Utrecht en 1706. 
C'était un bon peintre de portraits. 11 mourut en 1716. 

BRANDT (albeet jouas) , né à Amsterdam en 1788, élève de 
J. E. Morel; après la mort de ce peintre, qui arriva en 1808, il 
travailla encore deux ans dans l'atelier de G. J. J. Van Os. En 1814 
en 1816, il remporta deux médailles d'or, Tune pour un tableau de 
gibier mort, l'autre pour un tableau de fruits; ces deux distinctions 
lui furent décernées par la société Félix meritis. Cet artiste produisit 
depuis de beaux ouvrages, qui tous figurent dans les plus belles col- 
lections. Il est mort à Amsterdam en 1821. Au Musée d'Amsterdam, 
on a de ce peintre un vase avec des fleurs. 

BRANT (ti.), né à La Haye, élève de Gaspard Netscher. Ce peintre 
annonçait déjà nue grande supériorité quand la mort vint l'enlever 
à la fleur de son âge. 

BRASSEMARY (Guillaume) n'est connu que par un tableau peint 
en 1657, et qu'on a pu voir dans la ci-devant chambre d'assurances 
de l'hôtel-de-ville à Amsterdam. Jean Van Dyk , dans son catalogue 
des tableaux existant à l'hôtel-de-ville à Amsterdam , lui donne le 
nom de Stryker ou Frolteur : ou ne sait pas précisément quel en fut 
le motif. 

BRASSER (p. m.), né à Middelbourg. M r L. Bomme, dans un dis- 
cours qu'il prononça à Middelbourg en 1778 , dit de lui qu'il fut bon 
peintre d'oiseaux , et qu'il fit des portraits d'une grande ressemblance. 

BRAUWER (adrieh), né à Audenarde en 1608, élève de François 
Hais, alla à Amsterdam, à Anvers et à Paris ; sou genre fut de peindre 
des intérieurs de cabarets, remplis de paysans qui boivent, qui 
jouent ou se battent. 

Brauwer voulant se frayer une route nouvelle dans l'imitation des 
scènes populaires , a ramassé dans les mauvais lieux tous les traits 
de l'espèce humaine dégradés par les habitudes du vice et du crime , 



BRA. — BRE. 80 

et en cédant à la nature, qui l'avait appelé à ce genre d'observation , 
il a fait des chefs-dœuvre d'expression : le naïf, l'ignoble , Patroce 
furent ses grands contrastes , et s'il parait presque impossible d'avilir 
l'homme sur la toile avec plus de force et d'énergie , il n'est pas 
moins difficile de le montrer plus vrai sous la grossière écorce de 
l'abrutissement. Le coloris de ce peintre égale celui de tous les célè- 
bres pinceaux de sa nation , et ses spéculations dans le clair-obscur 
sont dansses ouvrages le résultat d'une science profonde. 

Personne n'en a mieux senti l'effet que lui , ni su disposer avec 
plus d'art, les effets de lumière et d'ombre sur chaque objet , et sur 
l'ensemble; il mourut à Anvers en 1640. 

Il y a de lui au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente une 
groupe de paysans buvant et se battant. A l'hôtel-de-ville de Leide , 
un tableau qui représente deux paysans chantant , et au Musée de 
Bruxelles, un tableau représentant un combat grotesque de joueurs 
de cartes. 

BRA Y ( Jacques de), né à Harlem en 1605 , élève de son père Sa- 
lomon De Bray, peignit bien l'histoire et le portrait; il eut une 
grande pureté de pinceau et un bon dessin. Il mourut à Harlem, 
quelques semaines avant son père , en avril 1664. 

BRAY (jagques de), né à Harlem en 1636, élève de son père Jacq. 
De Bray ; il peignit des fleurs et des fruits, et termina sa carrière ar- 
tistique en se faisant moine. 

BRAY (salomon de), né à Harlem en 1579, fut un peintre médiocre 
d'histoire; il mourut à Harlem en 1664. 

BRAY (thierry de), Hollandais, frère de Jacques De Bray. Hou- 
braken nous dît qu'il fut bon peintre de (leurs , mais que s'étant fait 
moine, il ne s'occupa plus que de sculpture en bois. En 1675 , il fut 
secrétaire de la confrérie de saint Luc à Harlem; au Musée d'Amster- 
dam, on a de lui et de son frère les portraits des doyens de la société 
de saint Luc à Harlem , en 1675. • 

BREDA (Alexandre van) , Flamand , peignit des paysages ornés de 
figures et d'animaux , dus kermesses de village ) des batailles et des 
vues d'eau, ornées de navires et de barques. 

BREDA (frakçois van), Flamand , peintre de paysages et de vues 
d'eau avec figures. 

BREDA (jEAii vaw), né à Anvers en 1683, élève de son père Alexan- 
dre, peignit le même genre que lui ; il mourut en 1750. On trouve 
de lui, au Musée d'Amsterdam, une paysage avec un grange , plusieurs 
chevaux , des chariots et des bestiaux. C'est un tableau de beaucoup 
de mérite. 



40 BRF, 

fiREDA (pierre tau), née Anvers en 1630, fui fort bon paysagiste; 
il ?oyagca en Italie et en Espagne. De retour à Anvers , on le nomma 
directeur de l'Académie en 1 601 . Il peignit des paysages dans le goèt 
de Jean Brcughel, ainsi que beaucoup de vues des environs de Rome, 
qu'il orna de figures et d'animaux. Nous n'avons su découvrir la date 
de sa mort. 

BREE (matbiru IGNACE vau), né à Anvers en 1773, élève de 
W. Schackcn ; il obtint les premiers prix à l'Académie d'Anvers, et 
étudia surtout le genre historique ; ensuite il se rendit à Paris , dam 
l'intention de s'y perfectionner et de s'y faire connaître. En 1812, il 
exposa à Amsterdam un tableau représentant le tirage au sort dei 
jeunes Athéniens qui devaient être livrés au Hinotaure. Ce tableau 
mérita l'approbation de tous les connaisseurs. En 1813 et 1814, il 
exposa des tableaux très-intéressants, dont les sujets étaient lires de 
l'histoire des Pays-Bas; à l'hôlel-de-ville de Leide, on a de lui un 
tableau qui représente le moment où le bourgmestre Picter Adriaensz. 
Van der Werf à Leide, dit aux habitants révoltés par la famine: 
c Prenez donc mon corps et partagez-le pour votre usage. »Ce tableau 
fut exposé à Gand ; la Société des Beaux-Arts de cette ville lui décerna 
une médaille d or en récompense. A l'exjiosition de 1814 , on voyait 
de lui un tableau de cabinet, dont le sujet était un épisode de l'histoire 
de la malheureuse duchesse Jacqueline De Bavière , représentée au 
moment où elle reçoit la visite de Frank Van Borselen , dans un des 
appartements du château Teylingen, et un autre tableau, l'ambassa- 
deur d'Espagne rendant visite au héros de la mer, le célèbre et 
renommé amiral De Ruiler. 

Il était encore à Paris lorsqu'il peignit la mort de Gaton. De retour 
dans sa ville natale, il produisit les œuvres suivantes : le Départ de 
Régulus, pour Garlhage; le Baptême de saint Augustin, pour une 
église d'Anvers ; la Piscine , pour M. le docteur Harbauer ; le due de 
Brunswick sur son lit de mort; le Dévouement de Jeanne Sebus, pour 
HT le baron de Revcrberg ; P. P. Rubens, présenté à Juste Lipse par 
madame Morelus, fille de Planlin, pour S. A. R. le grand-duc régnant 
de Saxc-Wcimar, qui visita l'atelier du peintre en 1810, et le décora 
de l'ordre du Faucon blanc. 

Van Bree était premier professeur à l'Académie des Beaux-Arts 
d'Anvers , membre de l'Académie royale des sciences et des arts de 
Bruxelles et de celle de Gand. En 1810, il exposa au salon d'Anvers, 
l'esquisse d'un grand tableau qu'il fit plus tard pour le roi et dont 
Sa Majesté fit présent à la ville de Gand , où il est placé dans l'hôtel- 



BRE. 41 

de-ville. Ce tableau , qui a 22 pied* <fe largeur sur 18 de hauteur 
environ , représente Guillaume I, prince d'Orange , en présence de 
Hembyze et des factieux de Gand , intercédant pour les catholiques 
arrêtés et détenus au mépris de la Pacification, en Tan 1578. Sa 
Majesté, pour honorer le talent de ce peintre, le nomma chevalier 
de Tordre du Lion néerlandais. 

Quelquel-uns de ses élèves se sont distingués ; on compte dans ce 
nombre son frère Philippe Jacques Van Bree , Wappers , De Keyzcr, 
F, Braekeleer, Mathieu et Vieillevoie. 

11 est mort à Anvers, le 15 décembre 1830, à l'âge de 67 ans. 

BREE (Philippe mgqubs VA*), né à Anvers eu 1786, élève de son 
frère Mathieu, fréquenta l'Académie d'Anvers et continua ses études 
à Paris; il visita l'Italie avec son compatriote Riquier, et revint à 
Paris en 1817. Après avoir séjourné quelque temps à Rome, il pro- 
duisit au salon de 1818, Catherine de Médécis et le jeune Louis XIII, 
regardant Rubén* peindre son tableau de l'Enfantement, dans la 
galerie du Luxembourg; S. M. Louis XVIII acheta cette belle compo- 
sition pour sa galerie. 

Il exposa à Gand , en 1812, Alala trouvée par le père Aubry, pen- 
dant l'orage; en 1820, la reine Blanche, Vert-vert, l'Atelier de 
M. Van Dael, peintre de fleurs à Paris, son compatriote et son ami; 
Marie Lickzinska , fille du roi Stanislas, âgée d'un an, sauvée par des 
Polouais et retrouvée dans une écurie, au fond d'une auge, et l'inté- 
rieur d'une chapelle de saint François à Ripa Grande, à Rome. Ces 
Irois dernières compositions furent également exposées en 1820, au 
talon d'Amsterdam , et acquises par différents amateurs de cette ville. 

Suivant la notice biographique sur cet artiste par Watslen, il 
aurait exposé à Gand, en 1817, les Voyageurs orientaux et la Reli- 
gieuse espagnole; d'après les renseignements que nous nous sommes 
procuré, ces deux tableaux n'y ont jamais été vus. 

11 exposa, en 1836, au salon de Bruxelles, l'intérieur de l'église 
de saint Pierre à Rome. Le gouvernement belge acheta ce tableau et 
lui témoigna sa satisfaction, en lui décernant une médaille d'or; il 
en obtint une autre du gouvernement français, en 1840. 

Philippe Van Bree est mort à Anvers, en 1840. 

BREEKVELT (Guillaume). Je n'ai pu rien découvrir de ce peintre 
qui intéresse l'art; dans l'ouvrage de l'historien Houbrakeu, on lit 
dans le troisième volume, pag. 46, qu'il fut marié à la fille du pein- 
tre J. Spilberg, qui se remaria après sa mort avec le peintre Eglon 
Van der Neer. 



4î BRE. 

BREENBERGH (bartholomb), né à Utrecht en 1620, élève de Poe- 
lenburg ; voyagea en Italie, où il se perfectionna dans le paysage; il 
peignit quelques vues des environs de Rome : c'est un peintre pré- 
cieux dans ses petits ouvrages, qui sont nobles et remplis de vérité. 
Mourut en 1660. 

A la vente de Braamcamp, quatre tableaux de ce maître ont été 
vendus pour il. £25, fl. 460 , fl. 320, et fl. 422. On peut voir de lui 
un paysage avec figures au Musée de La Haye. 

BREKELENKAMP (quirire), Hollandais; il peignit des sujets dans 
le goût de Gérard Douw, mais lui fut inférieur; il eut quelquefois 
une couleur excellente, unie à une touche ferme et agréable. Il était 
en renom vers 1660. 

A la vente de Van der Pot van Groeneveld, en 1808, à Rotterdam, 
on a vendu deux Intérieurs de ce peintre pour fl. 850. 

On trouve de lui ,au Musée d'Amsterdam, une scène d'intérieur, 
représentant un vieillard assis filant au rouet, un «pécheur qui entre 
pour converser avec le dernier; et un autre intérieur, où un homme, 
une cruche à la main, est assis. près du feu, et un autre qui allume 
sa pipe. 

BRENTEL (frédéric) , né à Strasbourg en 1570, fut peintre d'his- 
toire et de paysages; l'historien Houbraken, dans son ouvrage de la 
Vie des Peintres, nous dit de lui dans le premier volume, pag. 222, 
qu'il fut du nombre des peintres estimés des princes. 

BREUGHEL (abraham), connu sous le nom de Breughel le Napoli- 
tain et sous le sobriquet de Ryngraaf, naquit à Anvers en 1672; il fut 
élève de son père Ambroise Breughel, et fut nommé directeur de l'A- 
cadémie d'Anvers en 1670. Il peignit les fleurs et les fruits; ses ouvra- 
ges, qui sont d'un grand mérite, furent si recherchés que les Italiens 
s'en disputèrent la propriété. Ses tableaux qu'à bon droit on estime 
encore de nos jours, sont rendus dans le goût italienyavec une vérité, 
une fermeté d'exécution et une couleur chaude et exacte. 11 mourut 
en 1710. Le Musée de Bruxelles a de lui un grand Bouquet de fleurs. 

BREUGEHL (ambroise), père et maître d'Abraham et de Jean Bap- 
tiste Breughel, vivait en 1672. 

BREUGHEL (jeah), fut probablement le fils de Jean Breughel, 
surnommé le Velours; il peignit dans sa manière. Mourut en 1642, 

BREUGHEL (jeaw), surnommé le Velours, à cause de sa magnifi- 
cence et de son goût particulier pour les habits de velours, naquit à 
Bruxelles en 1575; il fut élève de son père Pierre Breughel, surnommé 
le Drôle, et de Pierre Goekind; il se rendit à Cologne, où il étudia 



BRE. *8 

d'après nature le paysage, les fruits et les fleurs , de là il passa en Italie; 
revenu dans sa patrie, Rubens, Van Balen et Rotlenhamer remployè- 
rent souvent à peindre les fonds de leurs tableaux; ses paysages sont 
variés à l'infini , les arbres et les plantes sont d'un bon choix et d'une 
couleur vraie. Il mourut à Anvers en 1642, à l'âge de 67 ans. Le mérite 
de cet artiste est attesté par les plus grands peintres. 11 fut observa- 
teur enthousiaste de la nature et de toutes ses richesses; ses paysages 
sont ornés de petites figures touchées avec esprit, et d'arbres qui ont 
de belles formes; il est impossible d'être tout à la fois plus laborieux, 
plus abondant et plus fini. Breughel le Velours a mérité les suffrages 
du célèbre Rubens; ses œuvres ont été recherchées par les amateurs , 
qui les ont pour ainsi dire couverts d'or; on se les dispute encore de 
nos jours dans les ventes comme des chefs-d'œuvre inappréciables. 
Il a fait des tableaux de concert avec Rubens, Van Balen, Rotlenha- 
mer, Frank, Van Kessel, Sleenwyk et Momper : Breughel peignait 
les paysages des tableaux de ces divers maîtres, qui en reconnaissance 
ornèrent ses ouvrages de jolies figures. Le Musée de Bruxelles possède 
un tableau de lui et de Van Balen , qui représente l'Abondance et 
l'Amour répandant leurs dons; le paysage est du premier, et les figu- 
res du second. * 

Le Musée d'Amsterdam possède quatre tableaux peints par lui. Hou- 
braken a vu vendre un tableau de Breughel, qui excita une admiration 
générale, pour la somme de fi. 2822, argent de Hollande; les figures 
de celte œuvre remarquable sont peintes par Rubens et représentent 
Vertumne etPomone. Un autre fut vendu à la même époque fi. 1875; 
il représentait une Nymphe endormie, avec un Satyre qui admire sa 
beauté; ces figures sont aussi de Rubens. Ce peintre a fait beaucoup 
de tableaux mythologiques. 

BREUGHEL (jean Baptiste) , surnommé le Méléagre , frère d'Abra- 
ham ou Ryngraaf, naquit à Anvers en 1670; il fut élève de son père 
Ambroise, et peignit des fleurs et des fruits. Pendant son séjour à 
Rome, il vendit ses tableaux un grand prix ; son talent , qui fut fort 
estimé, le range parmi les grands maîtres. 11 mourut à Rome en 1719. 

BREUGHEL (pierre), surnommé Breughel d'Enfer, naquit à 
Bruxelles en J686; il fut élève de son père, Pierre Breughel le Vieux 
ou le Drôle, et de Gilles Coninghsloo. Il ne prenait ordinairement 
pour sujets de ses tableaux que des feux, des incendies, des magi- 
ciens, des enfers et des diables; le genre lui valut le surnom d'Enfer. 11 
mourut à Anvers en 1739. 

Il y a au Musée de La Haye, un tableau de ce Breughel et de Rot- 



U BRL — BRI. 

tenhamer, qui représente le Christ délivrant les ftmes du Purgatoire. 

BREUGHEL (fieras) , surnommé le Drôle ou le Vieux , naquit i 
Bretighel, près de Breda, en 1510. Élève de Pierre Koeck , il voyages 
en France et en Italie; il peignit admirablement à l'huile el es 
détrempe le paysage et les fêtes villageoises. Ses compositions sont bien 
entendues; sou dessin est correct. Il mourut à Bruxelles en 1666. 

Le Husée d'Aavers possède un tableau de cet artiste, qui représente 
Jesus-Christ portant la croix; ce tableau fourmille de figures : il est 
remarquable par les idées bizarres qu'il représente. 

BREUKELAAR (junior hehbi), né à Amsterdam en 1809, fut d'a- 
bord élève du savant peintre d'histoire G. Kruseman, et ensuite de 
J. A. Kruseman , habile peintre de portraits et d'histoire. 

En 1830. il remporta h la Société Félix Meretis la médaille d'ar- 
gent. Son tableau, représentant Van Spyck au tombeau de De Ruiter, 
celui de la Conversation de paysans sur la glace , et celui de la Femme 
et de l'Enfant du Tyrol, témoignent de son beau talent. Cet artiste a 
été malheureusement enlevé aux arts en 1839. à la fleur de Tige. 

BREYDEL (chaules) , surnommé le Chevalier, né à Anvers en 1677, 
élève de Rysbrac; peintre de paysages avec figures et animaux , de 
vues d'eau avec des navires et des barques, de bâta files et de sièges 
de villes ; il voyagea en Allemagne : son coloris était beau. Il mourut 
à Gand en 1744. 

On a de lui au Husée de Bruxelles, un tableau représentant une 
Charge de cavalerie. 

BREYDEL (François), frère de Charles, naquit à Anvers en 1679. 
Il commença sa carrière artistique par faire des portraits, genre qu'il 
abandonna pour peindre des bals et des carnavals ou des fêtes galan- 
tes; il imprima à chacune de ses figures un caractère et une expression 
différents. Ses compositions sont agréables et sou coloris harmonieux. 
Il mourut à Anvers en 1750. 

BRIL (mathiec) , né à Anvers en 1550, élève de Dan. Wortelmans; 
peintre de paysage; il partit fort jeune pour Rome , où il fit de beaux 
tableaux , et mourut en cette ville en 1584. 

BRIL (pàul), né à Anvers en 1556, élève de Dan. Wortelmans, 
voyagea en France et en Italie ; il peignit des paysages, dont les figu- 
res sont spirituelles et bien dessinées. Il fortifia sa mauière en étudiant 
les ouvrages du Titien ; ses tableaux ont beaucoup de force, quoique 
un peu verts; ses paysages, peints d'une touche légère, ont des loin- 
tains admirables. Il mourut à Rome en 1626. 

On voit de cet artiste, au Husée d'Amsterdam, un paysage avec 
plusieurs voyageurs qui se reposent. 



BRI. — BRO. 45 

BRIZÉ (corneille) , né à Harlem en 1635, peignit dans la perfec- 
tion les objets inanimés; il groupa ordinairement des armures, et 
rendit avec beaucoup de vérité le brillant des métaux, les ornements 
des casques, des cuirasses, des piques et des carquois. Ce talent d'imi- 
tation, auquel se borna l'artiste firizé, a été chaulé avec enthousiasme 
par le poète Vondel , qui cite encore comme un prodige un amas de 
registres, de liasses de papiers en forme de trophées, que Ton voyait 
autrefois dans l'hôtel-de-ville à Amsterdam. Il mourut en 1670. 

BROECK (caisp. va* deh), né à Anvers en 1530, élève de Franc 
Flore; il eut le génie de la peinture et de l'architecture, il voyagea 
en Hollande, où il mourut en 1575. 

BROEK (élie van us*) , né à Anvers en 1657, élève d'Ernsl Sluven 
et d'Abraham Mignon; excellent peintre de fleurs, de serpents , de 
lézards, de papillons et d'autres insectes; il eut une touche spirituelle, 
mais moins légère pour ce genre de peinture que celle de Mignon; il 
avait aussi beaucoup de la manière de De Heem. 11 mourut à Utrecht 
en 1711. 

BROEK.MAN (m.). Ce peintre ne nous est connu que par le petit 
ouvrage de Hoet, qui nous le mentionne comme peintre de portraits. 

BROERS (*.). Hollandais, vivait dans le XVU" siècle; il était assez 
bon peintre de foires, de marchés flamands et de villages, qu'il rendit 
avec tact et intelligence. 

BRONKHORST (jeak), dit Langen Jan, né à Utrecht en 1603, 
élève de Jean Verburg; peintre d'histoire et sur verre , alla d'abord 
à Arras chez Pierre Mathieu, et puis à Paris chez Camus. De retour à 
Utrecht, il fit de beaux tableaux à l'huile, qui sont très-recherchés. 
Il mourut à Utrecht en 1659. 

Au Musée d'Anvers, on voit de lui le portrait d'un homme âgé, et à 
Anvers dans l'église du Béguinage , la Résurrection de Notre Seigneur 
avec deux volels, représentant l'Annonciation de la Vierge et l'Ascen- 
sion de Jésus-Christ. Ces tableaux ont beaucoup de mérite. 

BRONKHORST (jeak), né à Lcidc en 1048 , devint sans le secours 
de personne, grand peintre à la gouache ; il peignit des oiseaux d'après 
nature avec une vérité singulière et une finesse admirable. II mourut 
à Hoorn en 1689. 

BRONKHORST (pierre) , né à Delft en 1588. Son genre consistait 
à peindre des vues intérieures et extérieures d'églises; il choisit pour 
sujets de ses tubleuux des faits d'histoire des plus intéressants. Ses 
tableaux sont d'un beau fini; il connaissait l'architecture à fond, il 
peignit bien ses petites figures et eut une bonne couleur. Il mourut 
à Delft en 1661. 



*6 BRU. 

BRUGGEN (heihiiter), né à Utrecht en 1588, élève d'Abraham 
Bloemaert; peintre d'histoire. Rubens, dans un de ses voyages, lui 
rendit visite; ses ouvrages lui valurent l'estime de ce grand peintre. 
Il mourut à Utrecht eu 1629. 

BRUGGEN (j. ver), peintre de fleurs, composa ses tableaux avec 
beaucoup de goût; on y remarque cependant un coloris un peu em- 
pâté; il imita assez bien la nature. 

BRUIN (anne Françoise de), parente et élève de Jacques Franquaert 

BRUIN (corneille de), surnommé Adonis, naquit à La Haye en 1652; 
il fut élève de Théodore Van der Schuur, et était peintre de portraits, 
de paysages, de plantes, d'animaux, d'insectes et de vues d'eau couver- 
tes de bateaux ; il voyagea d'abord en Allemagne et en Italie, puis par- 
courut l'Asie Mineure, l'Egypte et les Iles de l'Archipel ; de retour en 
Italie, il se perfectionna dans son art sous Carlo Lothi, et revint dans 
sa patrie, où il prit la résolution de voyager de nouveau. 11 partit en 
effet pour la Moscovie , la Perse, les Indes, les lies de Ceylan , Java, 
Ban te m, etc. 11 dessina tout ce qu'il vit de remarquable dans ses 
voyages, et le fit graver à Amsterdam. Il mourut à Utrecht en 1728. 

BRUIN (corneille de) , né à Hiddelbourg en 1 768 , élève de H. Pie- 
pers, peignit bien les figures et les fleurs. Il mourut en cette ville 
en 1801. 

BRUININX (damel), né à Rotterdam en 1724 11 étudia dans le 
but de se faire pasteur du culte protestant ; son goût étant veiiïi à 
changer, il se livra à la peinture en miniature; par un travail assidu, 
il devint fort bon peintre dans ce genre et peignit beaucoup d'éven- 
tails; il en a fait qu'il a vendus jusqu'à trois cents florins. Le grand 
nombre de portraits qu'il fit pendant sa vie le mirent à même de 
se procurer une existence agréable. 11 mourut dans sa ville natale 
en 1787. 

BRUN (augdste), né à Cologne en 1570, peintre d'histoire très- 
estimé, mort à Cologne en 1622. 

BRU S SEL (bernard VA*), fut bon peintre d'histoire; il peignit 
aussi avec beaucoup de talent des chasses aux animaux: la régente 
Marguerite et Charles V rattachèrent à leur service, il fit les portraits 
de la famille de Nassau avec tant de talent que Jordaans, d'Anvers, 
les jugeait digne d'être copiés. 11 a peint aussi un tableau représen- 
tant le Jugement dernier, qui témoigne de son talent. Bernard Van 
Brussel mourut en 1540. 

BRUSSEL (herman van), né à Harlem en 1763 , élève de J. B. Brand- 
hof et de C. Henning; pendant qu'il fut sous la direction de ces 



BRU. — BUN. kl 

maîtres, il ne cessa d'étudier la nature, et il fut très-bon peintre de 
paysages, de vues de villes et d'intérieurs. Van Brussel a peint des 
décors pour le théâtre d'Amsterdam, pour celui de la maison de 
plaisance au Loo, dans le temps du foi Louis, et pour celui de la 
Société Kunstliefde, à Harlem. Il est décédé à Ulrecht en 1815. 

La Société Kunstliefde, de Harlem, donna deux représentations* 
au bénéfice de sa veuve et de ses sept enfants, en reconnaissance de 
son mérite qui fut, durant sa vie, généralement apprécié. 

BRUSSEL (paul Théodore vAi*), né en 1754, à Zuid-Polsbroek , vil- 
lage près de Schoonhoven, élève de Jean Àugustini , de V. Van der 
Vinne et de H. Meyer, peintre à Harlem; il peignit des fleurs; on peut 
le compter parmi les premiers maitres dans ce genre. Les tableaux qu'il 
a faits dans la dernière période de sa vie, furent les meilleurs et les 
plus finis; quelquefois il fit des dessins: on en a vendu un en vente 
publique, en 1814, pour 61 florins. Il est mort à Amsterdam en 1795. 

A la vente de M mo la veuve Bernard De Bosch , en 1840, deux de 
ses tableaux, un de fruits et un autre de fleurs, ont été vendus 
1500 florins. 

BUITENWEG (Guillaume), naquit à Rotterdam vers 1600. Houbra- 
ken nous le désigne comme maître de Henri Maartensz. : Zorg, par le 
surnom de* Geestige Willem (Guillaume le Gai); sous ce nom on le 
trouve aussi dans les recueils des catalogues de tableaux de Hoet et 
de Terwesten, comme peintre de conversations et de scènes familiè- 
res. On suppose qu'il demeura à Amsterdam en 1640. 

BULTHU1S (jeah), naquit à Groningue, où il apprit les premiers élé- 
ments du dessin de H. Wiringa. Il se rendit alors à Amsterdam, où 
il fut élève de Jurriaan Andriessen. En 1785, il obtint la médaille 
d'or, décernée au premier dessinateur de l'Académie d'Amsterdam. 
Il a peint plusieurs beaux paysages de grandes dimensions. Il est mort 
à Amsterdam, au commencement du XIX e siècle. 

BUNNIK (jEAir yak), né à Ulrecht en 1654, élève de Herman 
Zaclilleven, voyagea beaucoup en Allemagne et en Italie. Le duc de 
Modène le nomma peintre de la cour, et y ajouta une pension consi- 
dérable. Il voyagea ensuite en France et retourna dans sa ville natale 
en 1684. Il fut un des plus habiles et des plus renommés paysagistes 
hollandais; il mourut à Ulrecht en 1727. 

BUNNIK. (jacquks yak), accompagna son frère Jean Van Bunnik 
en Italie, et étudia avec le plus heureux succès la peinture des ba- 
tailles et des chocs de cavalerie ; il avait la manière de peindre et le 
coloris de son frère. Mourut en 1725. 



48 BUN. — CAL 

BUNS (jëah). peintre de portraits ; c'est la seule mention que Hou- 
braken fasse de ce peintre dans son ouvrage; mes recherches pour ci 
découvrir davantage ont été inutiles. 

BURG (adrie^ va!i der), né à Dortrecht en 1608, élève cTArneU 
Houbraken , fut bon peintre de portraits; son coloris agréable et vrai 
s'harmonise bien; sa touche large et facile semble prêter de la négli- 
gence à ses traits, mais ils sont néanmoins arrêtés avec une fincsat 
surprenante. Il peignit aussi le genre , et ses tableaux de cabinet , fini 
avec le plus grand soin, sont entièrement dans le goût de ceux desoa 
maître ; il en peignit quelquefois dans la manière de Mieris et de 
Hetzu. Il mourut dans sa patrie en 1733. 

BURCH (albert va* der), peintre de portraits, naquit à Delftea 
1672. Il fut, suivant Houbraken , d'abord élève de Jean Verkolje. puis 
d'Adrien Van der VVerf. 

BURG (thierey van dew) , né à Utrecht en 1723. Il peignit des pay- 
sages avec des animaux , des vues de villages , de châteaux et de 
maisons de campagne ; il imita fidèlement la nature. On a de lai 
des petits paysages avec des vaches, qui sont assez bien peints. 11 ta 
mort à Utrecht en 1773. 

BURGT (k. van der) , né à Bruxelles , peintre de fleurs et de fruit* 
Il excella dans ce genre, tant pour la composition que pour la peio- 
ture. Il copia aussi parfaitement bien les tableaux d'histoire de L. Jor- 
daans. Il vivait vers le milieu du XVIII* siècle. 

BUTS (jacques), né à Amsterdam en 1724, élève de Corneille 
Troost, peignit des portraits et d'assez beaux tableaux de genre, qu'il 
composa lui-même. Il mourut dans sa ville natale en 1801. 

BYLERT (jban) , né à Utrecht en 1603 , fut bon peintre d'histoire; 
il eut une composition savante et remplie de grâce; ses tableaux sont 
très-recherchés. Mourut en Hollande. 



c. 



CÀBEL (jean van der), peintre de chevaux, de bestiaux , de pay- 
sages animés de figures et d'animaux. 

CÂLL (jean vas), né à Nimègue en 1655; il s'essaya à peindre en 
copiant les paysages de Breughel. de Paul Bril et de Nieulant; après 
avoir bieu réussi dans ce genre, il voyagea en Allemagne et en Italie 
Il se distingua surtout à dessiner des paysages et à les laver à l'encre 
de Chine. Il mourut à La Haye en 1703. 



CAL. — CAR. 49 

CALL (pierre vap) et GALL (jkait van), tous deux fils de Jean 
Van Call, furent bons dessinateurs d'après nature; ils avaient des 
connaissances en architecture, en géométrie, et possédaient Tari de 
lever des plans. Le premier, Pierre Van Call, naquit à La Haye 
en 1688, et y mourut en 1737. 

CALVÀRT (dénis), né à Anvers en 1545, commença par peindre 
le paysage; après avoir réussi dans ce genre, il se rendit en Italie, où 
il fut élève de Prosper Fontana ; dans ce voyage il s'arrêta à Rome , 
et y perfectionna tellement son talent qu'il parvint à peindre des 
sujets historiques d'une manière très-remarquable ; les figures de 
ses tableaux, dont les caractères et l'expression sont dignes de grands 
éloges, et dont les draperies, quoique larges, sont bien entendues, 
forment des groupes disposés sans la moindre confusion. Il eutyiitie 
touche légère et suave, un dessin un peu sec, mais un coloris agréable 
et harmonieux. Il ouvrit une- école de peinture à Bologne et ajouta 
à sa gloire celle d'avoir eu pour élèves Guido Reni, Francesco Albani, 
Zampieri , Domenichino, Vincenzo, Spieza Nelli Piet , Maria de Cre- 
valcuore, Gio Baptista Bertusio, qui tous sont devenus de grands 
maîtres. Ses ouvrages sont répandus en Italie et dans les pays étran- 
gers. A Bologne, on voit de Denis Calvart, dans l'église dédiée à 
saint Grégoire, un tableau qui représente ce saint montrant l'hostie 
ensanglantée à un hérétique. Calvart mourut à Bologne en 1619. 

CAMPER, (pierre) , né à Leide en 1722, peintre amateur, excellait 
clans le dessin; il copia les ouvrages de différents maîtres italiens, tels 
que Carlo Lotti et autres. Le coloris et le dessin de ses tableaux se 
distinguent par une grande imitation. A défaut des ouvrages de ces 
maîtres, il copia ceux de Honthorst. 11 a fait son portrait moitié gran- 
deur naturelle; on le voit dans son cabinet assis devant le chevalet, 
la palette et le pinceau à la main. 

Pierre Camper était médecin, chirurgien et grand anatomisle ; il 
fut professeur de ces différentes sciences; on lui doit le titre de savant 
célèbre et de très-bon artiste; il a élé élève de Karel De Moor. Il a 
laissé de forts bons tableaux, parmi lesquels on peut facilement re- 
connaître ceux qu'il a imité d'autres peintres. Il est mort à La Haye 
en 1789. 

CAPEL (Guillaume van) , peintre à Utrecht, donna, en 1639, un 
tableau à l'hôpital de saint Hiob à Utrecht. Le sujet de cette composi- 
tion était Zacharie avec l'Enfant Jésus. 

CARLIER (j. Guillaume), né à Liège en 1640, élève de Doufflest et 
de B. Flemael : dans l'église des Carmes à Liège, on a de lui la Femme 

7 



50 CAR. 

adultère amenée devant Jésus-Christ. On voit de ses tableaux dans 
les galeries de Saint-Pétersbourg et de Dusseldorp. H mourut à 
Liège en 1675. 

CARPENTERO (jeak caeol.), né à Anvers en 1784 , élève de 
Van den Bosch et de H. Van Brée; peintre d'histoire et de paysages, 
il exposa au salon d'Anvers, en 1819, un beau paysage : sur le pre- 
mier plan, on voit deux vaches au pâturage , gardées par un jeune 
berger; au second plan , quelques moutons avec leur berger; le pay- 
sage se termine par un lointain montagneux et boisé. Il est mort i 
Anvers en 1823. 

CARP1 (jacques da), né à Vérone , en Italie , en 1685. Cet artiste 
figure dans cet ouvrage comme ayant étudié la peinture à Amsterdam 
et à La Haye ; son genre élait l'histoire et le portrait. 

CARRÉ (abraham ) , né à La Haye en 1694 , fils de Henri Carré ; il 
a peint dans un beau paysage la famille Van Kampen, composée de 
douze enfants ; il a saisi le moment où les fils, revenant de la chasse, 
montrent un lièvre à leur père : les filles sont occupées à des ouvrages 
de main. 11 eut un si beau talent pour copier les tableaux des diffé- 
rents maîtres qu'il fut employé pendant longtemps par plusieurs bro- 
canteurs, qui vendirent ses copies pour des originaux. 

CARRÉ (frakçois), né'en Frise en 1636, élait doué d'un beau 
talent, il réussit bien à peindre des fêtes de village et des paysages 
avec figures ; il mourut à Amsterdam en 1669. 

CARRE (herri), né à Amsterdam en 1658, élève de Juriaan Jacofas 
et de Jacq. Jordaans; il fut bon peintre de paysages avec figures et 
animaux, d'ivrognes et d'intérieurs de familles. A la cour du prince, 
à Leuwarde en Frise , il a peint une chasse au sanglier et quelques 
autres tableaux; sa manière ressemble à celle de François Snyders, 
qu'il eut aussi pour maître pendant quelque temps. 11 mourut à Leu- 
warde en 1721. 

CARRÉ (hekri), né à La Haye en 1696, el CARRÉ (jeau), en 1696, 
furent tous deux élèves de leur père Heuri; ils étaient peintres d'his- 
toire et de portraits. Ces deux frères habitèrent Leide, où le grand 
nombre de tableaux qu'ils firent leur procura une existence honorable. 

CARRÉ (michel), né à Amsterdam en 1666, élève de son frère 
Henri et de Nicolas Bergliem , peignit des orages, le paysage avec 
figures el animaux. Il quitta la manière de Berghem pour suivre celle 
de Van der Leeu, qui élait loin d'être aussi agréable et aussi vraie. 
Il fut admis à la cour de Prusse , à la place d'Abraham Begyn ; il 
mourut à Alkmaar en 1728. 



CAS. — CEL. 51 

CASEMBROODT ( Abraham), Hollandais, vivait vers le milieu 
du XVII* siècle. Suivant Hackert, il habita longtemps la Sicile ; il se 
distingua à Messine, comme peintre de paysages, de marines et de 
tempêtes. Casembroodt a peint aussi l'histoire , entre autres trois ta* 
bleaux représentant la Passion, pour l'église saint Grovafchino à 
Messine. 

C A STEL (alexandre), Flamand, peintre de batailles et de paysages. 
On trouve des tableaux de ce peintre dans les galeries de Hunchen, 
Schleîsheim et Luslheim. 11 mourut à Berlin en 1694. 

CASTEELS (pierre), né à Anvers en 1684 , a peint avec beaucoup 
de mérite des fruits, des fleurs et des oiseaux. Il a gravé aussi d'après 
ses dessins; il passa sa vie artistique en Angleterre, où il mourut 
en 1749. 

CATS (jacques), Hollandais, né en 1741, à Altona , près de Ham- 
bourg, de parents hollandais; à l'âge de deux ans, il vint à Amster- 
dam, accompagné de soii père; sa mère venait de mourir à Altona. 
Ses premiers maîtres , Jacques Xavery et Jacques Schultz, qui lui 
donnaient quelques secours par amitié, lui apprirent aussi à dessi- 
ner le paysage et d'autres sujets d'après nature. Messieurs Goll et Jean 
De Bosch, voyant les bonnes dispositions de ce jeune peintre, l'en- 
couragèrent et lui firent peindre des paysages dans deux apparte- 
ments de la maison de C. A. Verbruggen. Après s'être fait connaître 
par ce travail d'une manière très-avantageuse, il ne cessa d'avoir de 
grandes occupations. Il a peint les figures dans un paysage de E. Van 
Drielst. Son genre était de peindre le paysage et de l'orner de figures 
et d'animaux; quelquefois il peignit d'autres sujets. Il se livrait aussi 
au dessin à la détrempe; il en vendit quatre pour 600 florins, qui 
plus tard furent vendus, à la succession de leur propriétaire, pour la 
somme de 1200 florins. Il est mort à Amsterdam en 1799. 

CELS (corneille), naquit à Lierre en 1778. Après avoir suivi 
quelque temps à Anvers les leçons de M. Pompe , sculpteur, il revint 
à Lierre, où il visita le réfectoire des Dominicains, peint par M r André 
Lens; ces belles peintures frappèrent tellement son imagination, qu'il 
supplia son père de lui donner ce peintre pour maitre; celui-ci lui 
permit d'aller à Bruxelles, où il resta cinq ans. Les progrès rapides 
et les succès qu'il obtint pendant son séjour dans cette ville, lui firent 
obtenir de ses parents les moyens de continuer ses études à Paris: il 
entra à l'école de SI. Suvée, en septembre de l'an 1800, et y resta 
pendant huit mois. Il partit pour l'Italie, en 1801, avec des recom- 
mandations de son maître; jl visita Florence, Naples, et se fixa à 



82 CEL. — CHA. 

Rome, où il exécuta le tableau qui remporta, eu 1802, le grand prix 
de peinture au concours de l'Académie de Gand ; il représente Gn- 
cinnatus prenant congé de sa femme et de ses enfants pour aller 
prendre possession de son poste de dictateur; il y peignit aussi la 
Visitation de la Vierge, gracieux tableau, dont ses parents ont bit 
présent à l'église des Augustins à Anvers. Il y fit également une Des- 
cente de croix et une Télé d'apôtre, qu'il offrit à l'Académie de saint 
Luc, qui venait de l'admettre au nombre de ses membres. Il retourna 
dans sa patrie en 1807, malgré les propositions du chevalier Appiani, 
qui l'engageait à rester à Milan pour l'assister dans ses travaux à la 
cour du vice-roi. Le marquis de Trivulzi , après la mort d' Appiani, 
lui renouvela cette demande; son mariage, qui eut lieu vers cette 
époque, l'empêcha d'accepter. Pendant son séjour à Bruxelles, en 
1815, il fit plusieurs portraits, entre autres ceux du général Coock, 
du colonel Elley, de S. Exe. le baron Van de Cap pelle et de son 
épouse; ce dernier l'engagea à venir avec lui en Hollande, où il eut 
tant de succès qu'il s'y serait fixé définitivement, si la sauté de sa 
jeune épouse ne s'y fut opposée; il y peignit le portrait du comte 
Hogendorp, ceux de l'ambassadeur de Russie, des miuistres delà 
marine et de la justice, de Leurs Altesses Royales la princesse-mère 
et la princesse-douarière de Brunswick , etc. ; par amour pour son 
art seul, il accepta la place de professeur de l'Académie de Tournai. 
Il y fit plusieurs tableaux d'histoire, qui mirent le sceau à sa réputa- 
tion; en 1836, il exposa au salon de Bruxelles, sous le N° 38, une 
étude d'intérieur remarquable par la justesse de l'effet. Ce tableau, 
qui représente la salle supérieure de la boucherie d'Anvers , manque 
cependant d'un peu d'action. 

La Descente de croix, tableau qui a environ 15 pieds de haut sur 
10 pieds de large, est placée à Anvers sur le maître-autel de la belle 
église des Dominicains, redevenue si riche en tableaux depuis la res- 
titution qui eut lieu en 1815. 

CUALON (louis). Ou le croit né vers 1687. On fait déjà mention 
de ses ouvrages dans les catalogues de 1724. 11 peignait des paysages 
et des vues du Rhin d'un coloris agréable, artistement reproduites et 
bien garnies de figures. 11 mourut à Amsterdam en 1741. 

CHAMPA1GNE (jean baptistb de), né à Bruxelles en 1645 partit 
fort jeune pour Paris, où il demeura chez son oncle Philippe De 
Champaigne. Après avoir éludié quelque temps en Italie, il revint i 
Paris pour ne plus le quitter et travailla ar '**<%. son oucle. Ce 
jeune élève, doué des mêmes qualités que soi Ikû fui 




CHÀ. M 

danl inférieur, et s'il parvint a quelques-unes de ses perfections, il 
en rut ainsi les défauts. Il fut nommé professeur de l'Académie 
royale , et mourut à Paris en 1688. 

On a de lui au Musée de Bruxelles, une Assomption de la Vierge. 

CHAMPAIGNE (miliub de), né à Bruxelles en 1602, élève de 
Bouillon, de Michel Bourdeaux et de Fouquières, alla à Paris chez 
L'Allemand . peintre lorrain , qu'il quitta pour se livrer à ses propres 
forces. Champaigne, pour éviter la jalousie de Duchesne avec lequel 
il travaillait, se rendit a Bruxelles, sous prétexte de quelques affaires, 
mais dans le seul but de se rendre en Italie, en passant par l'Alle- 
magne ; mais la mort de Duchesne étant survenue peu du temps après 
qu'il eut pris cette résolution, il fut rappelé par la reine, qui lui 
donna un logement au Luxembourg et la direction de sa galerie, 
avec une pension de 1200 francs. 

Champaignc a deviné tous les secrets de la nature, pour la rendre 
comme elle se présente a nos sens; mais il n'a pas eu la ressource de 
pouvoir la ramener au sublime des conventions de l'art. Il n'a 
manqué ni de goût ni de sensibilité; avec un peu plus d'inven- 
tion, il se serait élevé au premier rang dans l'histoire. S'il se ren- 
ferme dans un sujet simple, un portrait, il est admirable; sou colo- 
ris est flou, suave, frais; son pinceau est moelleux, agréable, fini; il 
entraîne et captive par des richesses de détail qui donnent la vie et 
l'illusion. Si, au contraire, il cherche l'unité de l'ensemble dans une 
grande scène, il faiblit. Toutefois, en appréciant judicieusement ce 
qui lui appartient, on reconnaîtra devant les chefs-d'œuvre sortis 
de son pinceau, qu'il n'avait qu'un pas à faire pour atteindre toutes 
les qualités de premier ordre qui fout la gloire d'un grand peintre, 
et que son attitude dans l'histoire de l'art est encore assez imjwsnnte 
pour rendre inappréciables ses bous ouvrages. 11 mourut à Paris 
en 1674. 

On trouve au Musée de Bruxelles, cinq de ses tableaux qui repré- 
sentent des sujets religieux, des siiinls, la Présentation au temple: 
salut Siméon les yeux levés vers le ciel , lient l'Enfant Jésus dans ses 
bras, la sainte Vierge est à ses côtés; derrière ces deux figures, on 
aperçoit saint Joseph el la téLe d'une femme ; l'autre coté du tableau 
est occupé par on groupe de quatre figures, parmi lesquelles on re- 
marque le portrait du célèbre Pascal , ami de ce peintre, et ceux de 
■ plusieurs docteurs de Port Royal; le fond représente l'intérieur d'un 
temple. Au Musée de La Haye, l'on voit encore de lui le portrait 
d'un ecclésiastique. 



r 



54 CHA. — CLE. 

L'église de saint Michel à Garni , possède de cet artiste saint Gré- 
goire le Grand, enseignant le chant qui porte son nom. 

CHATEL (francois du), né à Bruxelles en 1626, élè? e de David 
Tcniers, le Jeune; il peignit si fidèlement dans la manière de ton 
maître, qu'on peut aisément se tromper à leurs tableaux; dans la 
suite cependant, il changea ce genre et ne peignit que des conversa- 
tions, des assemblées, des bals et des portraits; il traita ses portraits 
et ses tableaux de famille comme G. Coques ; son dessin est correct, 
sa couleur excellente, sa touche fine; il entendit très-bien la perspec- 
tive et eut l'intelligence du clair-obscur. Il mourut en 1670. 

On a de lui au Musée de Gand, la cavalcade qui eut lieu à Gand, 
pour l'inauguration de l'empereur Charles II, en qualité de comte de 
Flandre. 

CHRISTOPHSEN (pierre). Un tableau do cet artiste, portant son 
nom et la date de 1417, le fait regarder comme un des meilleurs 
élèves des frères Van Eyck ; ce tableau remarquable par sa couleur et 
son grand fini, se trouve dans le cabinet de M. Ader, à Londres. 11 
représente la Vierge avec l'Enfant Jésus , saint Jérôme et saint 
François. 

CLAESSENS (lambert autoihb), né à Anvers en 1764, débuta 
dans la peinture par le paysage; il quilla la palette pour s'adonnera 
la gravure, genre dans lequel il excella ; il exerça son art à Londres, 
à Amsterdam et à Paris, où il est décédé eu 1834. 

CLAEYSSENS (autoine), frère de Gilles Clacyssens, qu'il surpassa; 
cet artiste acquit à l'étranger la réputation de grand peintre d'histoire, 
il fut élève de Quentyn Metsys. A l'Iiôtel-de-ville de Bruges, on voit 
de lui un tableau capital, représentant le Festin d'Ahasvérus, et à 
l'Académie des Beaux-Arts de cette ville, un tableau qui représente 
le Jugement de Cambyse. 

CLAEYSSENS (gilles) , né à Bruges , iils de Pierre Claeyssens, fut 
peintre du duc de Parme, gouverneur-général des Pays-Bas, ainsi que 
de l'archiduc et de l'archiduchesse Isabelle. Il mourut dans sa ville 
natale en 1605. 

CLAEYSSENS (pierre), fut inscrit dans la société de saint Luc à 
Bruges, en 1516, comme élève de A. Bekaert ; on lui donna le sur- 
nom de Vluyt, Diligence. Il mourut en 1576. 

CLEEF (Guillaume van ) , né à Anvers en i486, frère de Joseph 
Van Cleef. fut bon peintre d'histoire. 11 mourut à Anvers eu 1518, à* 
l'âge de 32 ans. 

CLEEF (iiEifRi de), né a Anvers en 1510, se rendit en Italie , où il 



CLE. — COC. 85 

séjourna longtemps; il fut excellent peintre de paysage, eut une 
touche légère et surtout un coloris harmonieux, qui fuit le plus grand 
mérite de »a$ tableaux. II mourut à Anvers en 1589. 

CLERF(jEAif va*), ué à Veuloo en 1646 , élève de Primo Gentil et 
de Gaspard De Crayer; il devint fort bon peintre d'histoire dans la 
manière de son maître; après la mort de Crayer, il acheva ses ouvra- 
ges et se forma une manière qui lui est toute particulière : elle est 
large et belle, son pinceau est facile et coulant, sa composition appro- 
che de celle des plus grands muttres d'Italie; ses sujets sont- bien 
choisis et ses tableaux enrichis par des ornements d'architecture qu'il 
traita Irès-convenablcment. Il mourut à Gand en 1716. 

On a de lui au Musée de Gand, l'Enfant Jésus, couronnant saint 
Joseph. 

CLEEF (josbph va*), surnommé le Fou , né à Anvers en 1480, eut 
une fort belle manière de peindre et fut regardé comme le meilleur 
coloriste de son époque; souvent ses ouvrages rivalisèrent avec ceux 
des premiers peintres de l'Italie. Il acheva quelques toiles, représen- 
tant la Vierge entourée d'Anges et qui furent très-eslimécs. H mourut 
à Anvers en 1529. 

CLEEF (martin van), né à Anvers en 1507, frère de Henri , élève 
de Franc. Flore, fui bon peintre d'histoire, et fut employé par plu- 
sieurs artistes à peindre des figures dans leurs tableaux. Mort à Anvers 
en 1557. 

CLEEF (gilles, Martin, GEORGE et nigolas van). Ces quatre frères, 
nés à Anvers, furent fils de Martin Van Clecf et excellèrent tous dans 
la peinture ; Martin passa une grande parlie de sa vie en Espagne; 
ils imitèrent assez bien le genre historique de leur père. 

CLOWET (pierre), Flamand, né à Anvers en 1606, peintre et 
graveur. 

CNUDDE (louis), né à Gand en 1682, élève de Jean Van Clecf, 
peintre d'histoire ; sa manière eut beaucoup de ressemblance avec 
celle de son maître. 11 mourut en 1741 , laissant un (ils nommé Au- 
gustin , qui peignit bien la fresque. 

COCLERS (louis Bernard), né à Maestricht en 1740, élève de son 
père Jean Baptiste Coclers. En 1750, le jeune Coclcrs se rendit eu 
Italie, pour étudier la peinture; après trois années de séjour, il re- 
tourna chez son père, qui demeurait à celte époque à Liège; il se mit 
à travailler dans celle ville, et il parcourut successivement en arlistc, 
Maestricht, Nimègue, Dort redit; partout il fit de nombreux portraits. 
En 1769, Coclers s'établit a Leide, où il fit entre autres le portrait du 




58 COC. — COE. 

poète Jean De Kruyff, en 1775. A Leide, il a peint plusieurs tableaux 
de cabinet ; les sujets qu'il préférait , étaient dans le goût de l'Ecole 
hollandaise et dans celui de Hierissen , Douw, Melzu et d'autres 
peintres. En 1787, il quittait la Hollande, à cause des troubles qui 
privaient ce pays de toute sécurité; il fit le voyage de Paris , et après 
y avoir demeuré quelques années, il retourna en Hollande et resta à 
Amsterdam, où il a encore peint des portraits et des tableaux de 
cabinet. A l'exposition d'Amsterdam, en 1808, on a pu apprécier 
son talent, ainsi qu'à l'exposition de 1813. Ses tableaux , qui étaient 
toujours jugés favorablement, furent pour lui une source d'éloges et 
de richesses. Il est mort à Liège en 1817. Au Musée d'Amsterdam, on 
a de lui un tableau qui représente une paysanne qui boit, ayant un 
enfant sur ses genoux. 

COCQ (je an claude de), né à Anvers, peintre et sculpteur. Mort 
en 17*15. 

CODDE (charles), peintre de paysages, né à La Haye en 1640. Il 
sut imiter artistement la manière de peindre de Jean et André Both 
et de Nicolas Berghem ; il fut membre de la confrérie des peintres à 
La Haye eu 1662, et il est mort eu cette ville en 1698. 

CODDE (pierre), peignit des assemblées guerrières et des conver- 
sations bourgeoises; un de ses plus beaux tableaux se trouvait autre- 
fois dans la collection du sieur Lormier. 

COENE (Constantin fidèle), né à Vilvorde en 1780, reçut les 
premiers principes du dessin de M. Fabert, père, en 1800. Il partit 
pour Amsterdam, où M. Barbiers, peintre paysagiste, l'admit au 
nombre de ses élèves. De retour à Bruxelles, après une absence de 
deux ans, il y continua ses études, à l'Académie, au Musée et étudia 
dans les cabinets particuliers les tableaux des anciens maîtres; ses 
travaux furent couronnés de succès; il remporta le grand prix de 
peinture au concours de Gand. Le sujet de son tableau était les hon- 
neurs rendus à Rubens. 

En 1815, il peignit la bataille de Waterloo, se rendit à Londres 
et la présenta au prince-régent, qui en fit l'acquisition. 

M. Goene était professeur à l'Académie royale de dessin et membre 
de la commission du Musée de Bruxelles. Il reçut plusieurs médailles 
d'encouragement; la ville de Douai lui décerna aussi une médaille 
d'honneur, pour le tableau qu'il avait exposé à son salon. 

Ses ouvrages ornent les cabinets de S. M. et de LL. AA. RR. le 
prince héréditaire, actuellement S. M. Guillaume II, et le prince 
Frédéric. 



COG. — COL »7 

Au talon de l'exposition do Bruges, en 1840, on voyait do lui un 
beau tableau, les Politiques. Il ont décédé 6 Bruxelles en 1841, Agé 
de 62 ans. 

COGELS (joaipii ciUAMCs), naquit en 1780, i\ Bruxelles, où il 
apprit les premiers éléments du dessin j il partit très-jeune pour 
Aix-la-Chapelle aveo sou père, conseiller de préfecture, qui le plaça 
dans ses bureaux; mais sou goiU pour la peinture lui lit quitter, non 
•ans beaucoup d'obstacles, une carrière pour laquelle il ne se sentait 
point do vocation; en 1805, il se rendit & l'Académie de Dussoldorp, 
où il so livra entièrement & l'étude de son art. Peu de temps après , il 
fut choisi pour enseigner le dessin A S. A. S. la princesse Elisabeth do 
Bavière ; en 1800, il retourna en Belgique, et fut reçu membre do 
la Société des Beaux-Arts do Gand. Il lit deux fois le voyage do Paris 
et y exécuta plusieurs ouvrages, entre autres pour le prince do Neu- 
chAteljeu 1810, il accompagna le comte Max, de Latishorg t\ Munich, 
et lit, par ordro do LU MM. le roi et la reine, divers tableaux pour 
leur cabinet particulier et pour la galerie do Schlcisheim; il travailla 
beaucoup pour M. le duc do Louchteubcrg; on 1817, la Société royalo 
des Beaux-Arts do Gand lui décerna une médaille d'honneur pour 
les beaux tableaux qu'il avait envoyés h sou exposition. A oetto époque, 
il revint dans sa patrie et reçut de l'Académie royale d'Anvers, lo 
diplôme d'académicien. M, Cogels retourna h Munich en 1810, et 
quoique éloigné do son pays natal, il envoya do ses ouvrages i\ 
chaque exposition. Cet artiste distingué oit mort eu 1831, au châ- 
teau do Loitheim, près Douauworth, en Bavière. Cogels est souvent 
nommé Cogels Mabildc. 

COIGNET (oïl. ou eo.), né à Anvers en 1530, élève do Palermo, 
voyagea en Italie avec Stella; il peignit avec promptitude et facilité; 
les différents genres do peinture lui furent familiers et lui acquirent 
une grande renommée; il a fait, en petite dimension, des sujets A la 
lueur du flambeau et au clair de lune. Il mourut à Hambourg 
en 1600. 

COLEYER ou COLIER (rvbut), né î\ Leide; il n'est connu des 
amateurs que par dos ouvrages do mérite; il peignit la nature morte 
aveo succès. Cependant ou rencontre aussi des sujets de conversations 
peints par lui; il y eu a mémo quelques-uns de cités dans les catalo- 
gues de lloet et de Terwesten ; il peignit lui-même son portrait , d'une 
ressemblance assez parfaite. On a pu voir dans lo temps un do ses 
tabeaux do sujets inanimés, où on remarquait l'an 1001, et sa 



— ï ... _ •...._ 



56 COC. — COE. 

poète Jean De Kruyff, en 1775. À Leide, il a peint plusieurs tableaux 
de cabinet ; les sujets qu'il préférait , étaient dans le goût de l'École 
hollandaise et dans celui de Mierissen , Douw , Metzu et d'autres 
peintres. En 1787, il quittait la Hollande, à cause des troubles qui 
privaient ce pays de toute sécurité; il fit le voyage de Paris , et après 
y avoir demeuré quelques années, il retourna en Hollande et resta à 
Amsterdam, où il a encore peint des portraits et des tableaux de 
cabinet. À l'exposition d'Amsterdam, en 1808, on a pu apprécier 
son talent, ainsi qu'à l'exposition de 1813. Ses tableaux , qui étaient 
toujours jugés favorablement, furent pour lui une source d'éloges et 
de richesses. Il est mort à Liège en 1817. Au Musée d'Amsterdam, on 
a de lui un tableau qui représente une paysanne qui boit, ayant un 
enfant sur ses genoux. 

GOCQ ( jear claudb de), né à Anvers, peintre et sculpteur. Mort 
en 17.15. 

CODDE (chaeles), peintre de paysages, né à La Haye en 1640. Il 
sut imiter artistement la manière de peindre de Jean et André Both 
et de Nicolas Berghem; il fut membre de la confrérie des peintres i 
La Haye en 1662, et il est mort en cette ville en 1698. 

CODDE (pierre), peignit des assemblées guerrières et des conver- 
sations bourgeoises; un de ses plus beaux tableaux se trouvait autre- 
fois dans la collection du sieur Lormier. 

COENE (Constantin fidele), né à Vilvorde en 1780, reçut les 
premiers principes du dessin de M. Fabert, père, en 1800. Il partit 
pour Amsterdam, où M. Barbiers, peintre paysagiste, l'admit au 
nombre de ses élèves. De retour à Bruxelles, après une absence de 
deux ans, il y continua ses éludes, à l'Académie, au Musée et étudia 
dans les cabinets particuliers les tableaux des anciens maîtres; ses 
travaux furent couronnés de succès; il remporta le grand prix de 
peinture au concours de Gand. Le sujet de son tableau était les hon- 
neurs rendus à Rubens. 

Eu 1815, il peignit la bataille de Waterloo, se rendit à Londres 
et la présenta au prince-régent, qui en fit l'acquisition. 

M. Coene était professeur à l'Académie royale de dessin et membre 
de la commission du Musée de Bruxelles. Il reçut plusieurs médailles 
d'encouragement; la ville de Douai lui décerna aussi une médaille 
d'honneur, pour le tableau qu'il avait exposé à son salon. 

Ses ouvrages ornent les cabinets de S. M. et de LL. AA. RR. le 
prince héréditaire, actuellement S. M. Guillaume II, et le prince 
Frédéric. 



COG. — COL. 87 

Au salon de l'exposition de Bruges, en 1840, on voyait delui un 
beau tableau, les Politiques. Il est décédé à Bruxelles en 1841, âgé 
de 62 ans. 

COGELS (josbph Charles), naquit en 1786, à Bruxelles, où il 
apprit les premiers éléments du dessin ; il partit très-jeune pour 
Aix-la-Chapelle avec son père, conseiller de préfecture, qui le plaça 
dans ses bureaux; mais son goût pour la peinture lui fit quitter, non 
sans beaucoup d'obstacles, une carrière pour laquelle il ne se sentait 
point de vocation; en 1805, il se rendit à l'Académie de Dusseldorp, 
où il se livra entièrement à l'étude de son art. Peu de temps après , il 
fut choisi pour enseigner le dessin à S. A. S. la princesse Elisabeth de 
Bavière ; en 1806, il retourna en Belgique, et fut reçu membre de 
la Société des Beaux-Arts de Gand. Il fit deux fois le voyage de Paris 
et y exécuta plusieurs ouvrages, entre autres pour le prince de Neu- 
chàtel; en 1810, il accompagna le comte Max. de Lansberg à Munich , 
et fit, par ordre de LL. MM. le roi et la reine, divers tableaux pour 
leur cabinet particulier et pour la galerie de Schleisheim; il travailla 
beaucoup pour M. le duc de Leuchtenberg; en 1817, la Société royale 
des Beaux-Arts de Gand lui décerna une médaille d'honneur pour 
les beaux tableaux qu'il avait envoyés à son exposition. A cette époque, 
il revint dans sa patrie et reçut de l'Académie royale d'Anvers, le 
diplôme d'académicien. M, Cogels retourna à Munich en 1819, et 
quoique éloigné de son pays natal, il envoya de ses ouvrages à 
chaque exposition. Cet artiste distingué est mort en 1831, au châ- 
teau de Leitheim, près Douauworlh, en Bavière. Cogels est souvent 
nommé Cogels Mabilde. 

COIGNET (gil. ou eg.), né à Anvers en 1530, élève de Palermo, 
voyagea en Italie avec Stella; il peignit avec promptitude et facilité; 
les différents genres de peinture lui furent familiers et lui acquirent 
une grande renommée; il a fait, en petite dimension, des sujets à la 
lueur du flambeau et au clair de lune. Il mourut à Hambourg 
en 1600. 

COLEYER ou COLIER (evekt), né à Leide; il n'est connu des 
amateurs que par des ouvrages de mérite; il peignit la nature morte 
avec succès. Cependant ou rencontre aussi des sujets de conversations 
peints par lui; il y en a même quelques-uns de cités dans les catalo- 
gues de Hoet et de Terwesten ; il peignit lui-même son portrait, d'une 
ressemblance assez parfaite. On a pu voir dans le temps un de ses 
tabeaux de sujets inanimés, où on remarquait l'an 1691, et sa 
signature. 

8 



58 CON. — COL. 

COLONIA (adaii), né à Rotterdam en 1634, peignit bien le pay- 
sage avec figures et animaux; il a imité la manière de Berghem; si 
couleur est bonne, sa touche facile et large; il passa la plus grande 
partie de sa vie artistique en Angleterre, et mourut à Londres 
en 1685. 

COLONIA (henri adribk), né en 1668, élève de son père Adam 
Colon i a et de son beau-frère Van Diest; il peignit le paysage et a 
quelquefois enjolivé de figures les tableaux du dernier; il mourut 
à Londres en 1701. 

COLYNS (david), né à Amsterdam en 1650; il peignit le plus 
souvent des tableaux, dont les sujets, tirés de l'Histoire sainte, exi- 
geaient un grand nombre de figures. 

COMPE (jeàïi txn), né à Amsterdam en 1713, élève de Dirk Dalens 
le Jeune; peintre de paysages, de vues d'eau, de villes, de villages, 
de maisons de campagne, etc. 11 a fait différentes vues de La Haye et 
d'autres villes, qui toutes sont bien ornées de figures et d'animaux. 
Ses meilleurs tableaux approchent beaucoup de ceux de Van der 
Heyden ; il a fait une Vue du nouveau marché d'Amsterdam, qui a 
été vendue deux mille florins d'Hollande. Il est mort à Amsterdam 
en 1761. 

CONINCK (david dx) , surnommé le Rommelaer, naquit à Anvers 
en 1636; il fut élève de Jean Fyt et son imitateur, il peignait des 
fleurs, des fruits, des animaux , des oiseaux et des poissons , absolu- 
ment dans le goût de son maître. Sa touche était ferme et facile, et 
son coloris naturel et vigoureux; il voyagea en France, en Allemagne 
et en Italie, où il mourut en 1689. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une Chasse aux cerfs et une 
autre aux ours, un tableau représentant du gibier mort, des chiens et 
quelques accessoires de chasse, des canards inquiétés par des chiens 
et des oiseaux de proie. 

Au Musée de Gand, la Vue d'un jardin, orné de fontaines et rempli 
d'animaux domestiques. 

CONINCK (philippe de) , né à Amsterdam en 1649 , élève de Rem- 
bran t, peignit des intérieurs animés de figures , imita bien la manière 
de son maître , eut la touche facile et la couleur agréable; il mourut 
en 1689. Au Musée de La Haye, on a de lui un paysage, de grandes 
toiles dont les figures sont peintes par Lingelbach. 

Au Musée d'Amsterdam, l'Entrée dans un bois, une rivière et un 
lointain montagneux, bien étoffé. 

CONINGH (jacques), né à Harlem en 1650, élève d'Adrien 



COS. — COR. ttO 

Van do Velde , a longtemps peint , dans la manière de son maître , 
des paysages avec figures et animaux. Ses ouvrages , qui méritèrent 
l'estime des connaisseurs, ont quelquefois égalé ceux d'Adrien Van de 
Velde. On a de lui au Musée de Bruxelles, une Vue de la Hollande. 

CONINGH (salomok), né à Amsterdam en 1009 , élève de David 
Colyn, de Nicolas Mojaart et de François Fernando; il peignit l'his- 
toire et le portrait dans différentes dimensions ; ses ouvrages sont 
Irès-eslimés. Mort eu 1608. 

CON1NXLO (gilbs de), né à Anvers en 1544, élève de Pierre 
Van Aelst, de Léonard Krocs et de Gilles Mostaert; il voyagea en 
France, en Hollande et en Allemagne; il peignit bien l'histoire et le 
paysage : ses tableaux, qui sont très-agréables par les fonds, qu'il 
variait toujours, sont d'un bon coloris et d'une touche légère. 11 
mourut à Anvers eu 1605. 

COOL (laurbut vàk), né à Delfl en 1520, peintre remarquable 
d'histoire et de portraits. Mourut à Delft en 1615. 

COOSEM ANS (alexis), peintre de fruits et d'autres sujets inani- 
més, qui vivait dans les Pays-Bas (vers 1630). 

COQUES (aor<zALEs),néà Anvers en 1618, élève de David Rykaert 
le Vieux ; il peignit comme Tcniers, Ostade et Rykaert , des sujets de 
fantaisie, mais il sut les rendre plus intéressants. Il fut nommé deux 
fois directeur de l'Académie d'Anvers, en 1664 et en 1679. Il avait 
un pinceau large et facile , ses portraits sont bien dessinés; il coloria 
avec une fraîcheur surprenante les têtes et les mains; il joignit à de 
pareils avantages une touche peu commune dans ses ouvrages; on 
peut sans exagération le comparer à Van Dyck ; il disposa ses portraits 
comme ce dernier, et il semble avoir eu le ipéme génie. H mourut à 
Anvers en 1684. 

Au Musée de La Haye, on a de lui un tableau , représentant une 
galerie de tableaux, parmi lesquels il en est un où cet artiste s'est 
peint entouré de sa famille , et d'autres figurant des productions des 
élèves de Rubens, Van Dyck, Rembrant et autres. 

GORBEEN (u.) , né en 1640 , peintre d'histoire et de paysage, dans 
le genre de Jean de Rcyn. 

CORNELLE ou CORNILLE (*.), né à Leide en 1493, surnommé 
le Cuisinier, élève de sou père Cornillc Engelbrcchtsen , fut bon des- 
sinateur et bon peintre d'histoire. Il mourut en Angleterre en 1552. 

CORNEL1S (corneille), né à Harlem en 1562, élève de Pierre le 
Long, le Jeune, vint à Anvers, où il étudia d'abord chez François 
Porbus, et puis chez Gilles Goignct. Il devint bon peintre d'histoire et 



60 COR. — COS. 

sut fidèlement imiter la nature. Le genre de sou dessiu n'est nullement 
maniéré ; il peignit aussi des fleurs. 11 mourut à Anvers en 1638. 

On de lui au Musée de La Haye, un tableau déroulant devant les 
yeux les horreurs d'un massacre d'enfants. 

Au Musée d'Amsterdam , Adam et Eve dans le Paradis ; une scène 
du massacre à Bethléem. 

CORNEL1SZ. (jacques), né à Oostzanen, en Hollande, en 1497, 
fut bon peintre d'histoire et le deuxième maître de Jean Scboorel. 11 
mourut à Amsterdam en 1567. 

CORNEL1S (pierre dihisz.) , né à Delft , imita Bassan , au point de 
rendre impossible la distinction de leurs ouvrages. (Voyez le Comte.) 

CORT (henri de), né à Anvers en 1742, apprit à dessiner les figures 
sous G. Herreyns , et le paysage sous Antonissen. 

En 1790 il se rendit eu Angleterre , où son talent fut apprécié ; les 
figures et les animaux des tableaux qu'il fit avant son départ , sont 
peints par Ommeganck et P. Van Regemorter. 11 peignit de préfé- 
rence dis ruines, des édifices et des vues de villes, avec un grand fini 
et une parfaite imitation. A la vente de M. De Vinrk de Wezel, à 
Anvers, en 1814, deux de ses dessins furent vendus pour 120 florins. 
Il mourut à Londres en 1810. 

GOSS1ERS (jea*), né à Anvers en 1603, élève de Corneille De Vos, 
fut peintre d'histoire et d'architecture. Ses ouvrages le firent connaî- 
tre avantageusement; ses compositions sont de main de maître; ses 
figures bien dessinées sont artislement groupées, et leurs attitudes 
variées avec discernement; les fonds de ses tableaux sont riches, 
surtout lorsque l'architecture les décore. 11 eut une manière de pein- 
dre fort large et facile; son coloris est bon, mais quelquefois jaunâ- 
tre ; il fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers en 1639, et 
mourut en 1652. 

Ou a de lui au Musée d'Anvers : deux tableaux de Bergers , dont 
l'un est rie moindre dimension et plus varié; un Gentilhomme allu- 
mant sa pipe: il est accompagné d'un page qui lui verse à boire; la 
Flagellation, et le portrait d'un Chirurgien. 

Au Musée de Bruxelles, on a le Déluge universel et une sainte 
Famille peinte dans un paysage. 

COSTER (adam de), peintre renommé d'histoire et de portraits, 
naquit à Anvers ; on croit qu'il fut élève de Théodore Rombauts. Il 
a peint des conversations et des fétes d'une composition savante et 
d'un coloris vigoureux. Les dates de sa naissance et de sa mort sont 
inconnues. 



COU. — COX. 61 

COUDENBERGHE (jeait van), Flamand. Il fil en 1430, pour 
l'église de Roselede , un tableau dont une explication détaillée se 
trouve à l'hôlel-de-ville de Gand. 

COUPER (jean), né à Londres, élève d'Olivier de Londres, fut 
peintre en détrempe; il demeura d'abord à Amsterdam, et se rendit 
ensuite à la cour de Suède, au service de la reine Christine; il fut 
regardé comme le premier peintre de portraits en détrempe de son 
temps. 

COUVRYN ou COVRYN (j.) , Flamand , peintre d'histoire et de 
portraits, fut dans sa jeunesse un artiste vulgaire; en avançant en 
Age, il devint médiocre; il peignit souvent d'après les estampes du 
livre du poète Cats. 

COUVRYN ou COVRYN (r.), Flamand, frère d'Isrel , peignit des 
foires, mais le plus souvent des intérieurs de cuisine , une servante 
revenant du marché et déposant sur une table des fruits, des légumes 
et de la volaille, ou bien une demoiselle occupée à coudre ou à faire 
de la dentelle; le tout assez bien. 

COXIE (jean antoine), selon toutes les apparences, fut d'origine 
flamande. Il travailla quelque temps en Hollande. Coxie a été peintre 
de la cour du roi de Prusse Frédéric I, dont il a représenté les actions 
héroïques sur le plafond de la galerie de tableaux du palais à Berlin. 
11 a également peint dans d'autres édifices royaux , enlre autres dans 
la chapelle à Charlottenberg en 1708. En Hollande, les poètes S. Fei- 
tama et F. Halma ont chanté son mérite. On ne sait pas l'année de 
sa mort. 

COXC1E (michel van), né à Matines en 1497, élève de Bernard 
Van Orley; il voyagea en Italie, où il étudia d'après Raphaël. Malgré 
son grand talent, il eut peu de génie pour la composition ; on recon- 
naît le plagiat dans tous ses ouvrages , et particulièrement ceux qu'il 
déroba à Raphaël ; il imita bien la manière pure et suave de ce 
maître, et sut comme lui donner beaucoup de grâce à ses femmes. Il 
fit beaucoup de copies d'après Raphaël . et ses tableaux ont tous été 
vendus à des prix très-élcvés ; il fit des tableaux pour Philippe II et 
pour le cardinal de Granvelle. 11 mourut à Anvers d'une chute, 
en 1 692. 

Ou a de lui au Musée d'Anvers , le Martyre de saint Sébastien , ceux 
de deux autres saints et une Résurrection de Jésus-Christ, qui est re- 
présenté assis sur son tombeau triomphant de la mort et du péché. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui deux tableaux , le Couronne- 
ment d'épines et la Cène. 



61 COX. — CRA. 

COXC1E (raphail va if), né à Malinrs en 1640, fils e! élèrc de Mi- 
chel Van Coxcie, fut nçu membre de la société des peintres à Halina 
en 1502. Il suivit la manière de son père, sans cependant l'égaler; il 
s'établit à Bruxelles, et y peignit plusieurs tableaux d'histoire. Gaspard 
De Crayer, un de ses élèves, le surpassa en peu de temps. Il est mort 
dans un âge très-avancé. 

CRABETH (adrier fietrrsz.), né à Gouda en 1560, élève de Jean 
Swart; ce peintre, qui surpassa son maître, fut à juste titre estimé 
pour son beau talent; il fut en France, résolu d'aller à Rome, mais 
quelques ouvrages l'ayant obligé à s'arrêter eu chemin, il mourut i 
Auttin en 1581 , regretté de ses nombreux amis. 

CRABETH (François), né à Malincs en 1500, peignit à la détrempe 
et à l'huile avec un talent égal. 11 mourut à Halines en 1548. 

CRABETH (thibrry et wautier piETERsz.) , fil s de Pierre , nés à 
Gouda ; ces deux frères furent bons peintres sur verre. Wautier 
voyagea en France et en Italie, et eut le plus de fraîcheur dans son 
coloris; il fut meilleur dessinateur que son frère, qui eut un coloris 
plus vigoureux. Ils firent beaucoup de peintures sur verre pour 
l'église de Gouda, dans les années 1555, 1557, 1561, 1564, 1567 
et 1571, dont ils tirèrent presque tous les sujets de l'Ancien el du 
Nouveau Testament et de grandes compositions. Ces vitres, dont la 
réputation est très-grande, sont conservées encore de nos jours en 
très-bon état et témoignent du talent de ces deux frères. 

CRABETH (wautier), né à Gouda, élève de Gornille Retel et 
petit-fils de Wautier Crabeth, le célèbre peintre sur verre. Ses voya- 
ges en Italie et le long séjour qu'il fit à Rome, effacèrent de son es- 
prit l'impression du goût flamand; on retrouve fréquemment dans 
ses tableaux d'histoire, des caractères de noblessse et une élévation 
d'âme qui l'assimilent aux écoles italiennes des bons temps. On a 
toujours conservé dans les buttes de saint George à Gouda, un grand 
tableau de Wautier Crabeth, représentant les principaux officiers 
des compagnies du temps, et une Assomption de la Vierge , dans une 
chapelle de la même ville. 

CRAESBERE (voyez Graesbeke, à la lettre G.) 

CRAKOO (jean), né à Utrecht; ayant eu le malheur de perdre 
fort jeune ses parents}, on le mit, en 1761, dans la maison des 
Orphelins, où il reçut des leçons de dessin du mattre Van Veldhoven; 
en 1770, les régents le laissèrent partir pour Paris, afin d'étudier 
la peinture aux frais de cet établissement. Son genre principal fut le 
portrait. En 1777, il a peint un tableau qui orne la cheminée d'une 



CRA. — CRE. 6S 

chambre de cet édifice ; il a demeuré en dernier lieu à Amsterdam, 
où il est mort, il y a environ trente-cinq à quarante ans. 

CRAMER (kicolàs), né à Leide en 1670, élève de Guillaume 
Mieris et de Charles De Moor, fut bon peintre dans la manière de 
aon maître. Mort à Leide en 1710. 

CRÀNSSE (jkah), né à Anvers en 1480, fut bon peintre d'his- 
toire. Mort en 1511. 

CRAYER (Gaspard), né à Anvers en 1585, élève de Raphaël 
Coicie; Crayer, sans sortir de Bruxelles, surpassa en peu de temps 
aon maître, en étudiant les plus beaux tableaux de son époque; il 
peignit le portrait du cardinal Ferdinand, qui fut envoyé au roi 
d'Espagne, frère de Son Eminence; il reçut du roi en reconnaissance 
une chaîne et une médaille d'or, avec une forte pension. On peut 
comparer le mérite de Crayer à celui des plus célèbres peintres 
flamands. 11 eut moins de feu que Rubeus , mais son dessin est quel- 
quefois plus correct; ses compositions sont sages et ne nous offrent 
qu'un petit nombre de figures. Il évita les détails superflus et ne 
s'attacha qu'aux grandes parties, qu'il finit avec le plus grand soin; 
il groupa ses figures avec art, et leurs expressions ont toute la vérité 
de la nature; ses draperies sont variées et plissées avec simplicité; il 
possédait un coloris très-suave et une fonte de couleur admirable, 
surtout dans le portrait. Il mourut à Gand en 1669. 

On trouve de lui, au Musée d'Anvers, un tableau représentant 
Elie dans le désert, et au Musée d'Amsterdam, l'Adoration des ber- 
gers, la Descente de croix et un Ecce homo. 

Au Musée de Bruxelles, un tableau qui représente le chevalier 
Donglebert et sa femme contemplant le Christ mort. Cinq tableaux 
de saints, et le portrait d'un moine de l'ordre des Augustins; une 
sainte Famille; des anges offrent des fleurs à la Vierge Marie pour se 
parer; elle s'appuie sur les genoux de sainte Anne, tandis que 
Joachim l'admire; des chérubins garnissent le haut du tableau. A 
Anvers, dans l'église saint Paul, on a de lui saint rotniuique, se don- 
nant la discipline, et le Christ mort, en présence de sa mère, de saiut 
Jean, d'autres saints et d'anges. 

Dans le Musée de Gand : sainte Rosalie, couronnée par l'enfant Jésus; 
le Martyre de l'évéque saint Biaise; ce dernier fut peint quand cet 
artiste était très-avancé en âge. 

CRETEN (chahles), né à Prague en 1625, se rendit à Rome, où 
il fut surnommé l'Espadron; on aima en Italie sa manière de peindre 
le portrait et de composer l'histoire. Mort à Prague en 1681 . 



64 OLE. — GUI. 

CREPU (ïiicolas), Hollandais, né en 1680; il i une partie di 
sa vie à la guerre, en qualité de lieutenant dans les troupes d'EspagK 
Il quitta le service à l'âge de quarante ans , et se livra avec ardeur t 
la peinture; sans le secours de personne, il parvint à peindre do 
fleurs avec une grande vérité; son talent fut estimé, mais moinsc> 
pendant que celui de Van lluysum; il eut Fart de bien composer sa 
tabeaux et de donner de la légèreté à ses fleurs. Il mourut à Anven 
en 1742. 

CROOS (a. vas), surnommé le Vieux , peignit des paysages boisa 
sur de petits panneaux ; l'exécution de ses ouvrages est un peu 
gênée, le coloris en est vert grisâtre; ses figures sont négligemment 
dessinées et peintes avec peu de soin. On a rencontré un de ses ta* 
bleaux , marqué de Tan 1631. 

CROOS (a. vatv), surnommé le Jeune, peignit des vues de Tilles et 
des paysages qui ressemblent beaucoup à ceux de Pierre Molyn et qui 
différent infiniment de ceux de Croos le Vieux, tant sous le rapport 
de la manière que sous celui du coloris. On eu a trouvé qui étaient 
marqués de 1643 et de 1667. Il a peint aussi des marines et des vue» 
d'eau, dans la manière de J. Van Gooyen. On croit qu'il était de 
La Haye , parce que tous ses dessins sont des vues prises dans ses 
environs. 

CROOS (îf.) , peintre de paysage. 

CU1PERS (heruax DiEDE&iK.), né à La Haye en 1707, élève de 
Pierre Van Kuik et de Matth. Terwesten, peintre d'histoire, de por- 
traits, de tableaux de cabinet et de bas-reliefs. Ses tableaux furent 
recherchés. 

CUIP (albert), né à Dortrecht en 1606, élève de son père Jacques 
Gerritz Ctiip, qu'il surpassa; ses paysages représentent ordinairement 
des vues agréables avec des rivières, tantôt des eaux courantes et 
tantôt tranquilles, ornés de bateaux; des routes avec des voitures et 
des prairies avec des animaux. 

Il peignit bi*n les clairs de lune; il sut reproduire avec bonheur 
les teintes des différentes périodes de la journée; ses paysages et ses 
animaux sont touchés avec finesse et d'une bonne couleur ; tous ses 
ouvrages sont estimés. Le plus grand éloge qu'on puisse faire de ce 
peintre, c'est de faire remarquer que tous ses tableaux , sous le rap- 
port du choix et de l'exécution, de la beauté et de la vérité du colo- 
ris, ont la plus heureuse ressemblance avec ceux de Paul Potter. 

On ignore la date précise de sa mort ; on sait seulement qu'il 
vivait encore en 1672, et qu'il fut proposé à cette époque à son 



CUL— CDY. 65 

Altesse le prince Guillaume III , pour membre de la régence de Dor- 
Urecht. (Voyez l'histoire de cette ville, par H. Baelens). 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui deux paysages, l'un repré- 
sente une Escarmouche entre quelques cavaliers, et le Musée de 
La Haye, une Vue prise dans les environs de Dortrecht. 

CUIP (benjamin), né à Dortrecht en 1608, élève de son oncle 
Jacques Gerrits Cuip, peintre d'histoire, de genre et de paysage; il 
joignit un bon coloris, quoique souvent un peu faible, à une touche 
spirituelle et à un bon dessin; ses figures sont bien dessinées, mais 
ses tableaux ne sont pas très-finis. Dans tous ses ouvrages, il est infé- 
rieur à Albert Cuip et à son maître. Il a fait quelques tableaux avec 
beaucoup de succès dans le genre de Teniers le Vieux. La plus grande 
partie des sujets de ses tableaux est tirée de l'Histoire sainte, dans le 
goût de Rembrandt; ses tableaux se reconnaissent facilement à sa 
touche hardie et facile. On croit qu'il est décédé vers la fin du 
XVU 6 siècle. 

À Bruxelles, on a de lui au Musée un fort bon tableau, représen- 
tant l'Adoration des Mages. 

CUIP (jacques gerritz.), né à Dortrecht en 1578, élève d'Abraham 
Bloemaert, peignit bien le portrait et le paysage; il fit avec beaucoup 
de talent des portraits, des batailles, des campements, etc., des vues des 
environs de Dortrecht, avec figures, vaches et moutons; son coloris 
est transparent et vigoureux ; sa touche large et spirituelle. Mourut 
à Dortrecht en 1642. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui un fort beau paysage; la 
composition en est savante et les nombreuses figures bien disposées, 
et au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente les aïeux et les 
enfants du peintre Cornelis Troost. 

CUYCK (pierre van), né à La Haye en 1687, fut élève du peintre 
d'histoire M. Terwesten; il imita la manière de son maître et s'occupa 
particulièrement à donner des leçons de dessin et de peinture, et à 
faire des dessins. On ne sait pas la date de sa mort; mais on a trouvé 
de lui des dessins signés de 1753 à 1778. 

CUYLENBURGH (c. van), né à La Haye, peintre de portraits, 
de paysages , d'intérieurs et d'autres sujets; il fit, eu 1798, le portrait 
de J. J. R. Van Hooff , lorsque cet homme d'étal était renfermé dans 
la maison du bois près de La Haye. Ce portrait fut gravé par C. H. Hod- 
ges. Ses ouvrages ont paru aux différentes expositions : à celle de 
La Haye, en 1817, il produisit plusieurs tableaux qui furent remar- 
qués, tels que le portrait du contre-amiral le baron Van Capellen, 

9 



66 DAC — DAE. 

ceux du peintre même el de sa famille, et quelques paysages histori- 
ques; il exposa aussi au salon de 1819, six tableaux, parmi lesquels 
on doit citer un Hiver, une Assemblée et un Intérieur éclairé par la 
lumière d'une bougie. 

C. Van Cuylenburgh a été co-di recteur de l'Académie de dessin à 
La Hâve. 

On a de lui au Musée d'Amsterdam, le portrait du contre-amiral 
Crul. 



DAC (jban), né à Cologne en 1556, élève de B. Spranger, peignit 
des ruines et assez bien l'histoire; il dessina pour l'empereur d'Alle- 
magne les plus beaux antiques trouvés en Italie. Il mourut à la cour 
d'Autriche, comblé d'honneurs et de richesses. 

DAEL (j. f. van). Ce peintre naquit à Anvers en 1764. A l'âge de 
12 ans, il fut envoyé aux cours de l'Académie de sa ville natale; il y 
remporta, en 1784 et 1785, les deux premiers prix d'architecture, 
art auquel ses parents le destinaient. Peu après, il- se rendit à Paris, 
où il fut d'abord engagé comme ouvrier peintre en bâtiments, mais 
il ne tarda pas à se distinguer dans la carrière qu'il avait embrassée. 
Il peignit avec soin quelques décors des châteaux de Chantilly, de 
Saint-Cloud et de Belle vue. Il finit cependant par s'adonner à la pein- 
ture des (leurs et des fruits, et égala dans ce genre Van Huysum 
et Van Spaendonck. M me la duchesse d'Ursel acheta son premier 
tableau dans ce genre pour 12 louis. Ces succès engagèrent le gou- 
vernement à lui donner la jouissance d'un appartement au Louvre, 
ce qui , à cette époque, était une grande faveur, et le mit à même de 
faire des progrès rapides; mais aussi est-il vrai de dire qu'il travailla 
dans cette période de sa vie avec le zèle le plus louable et qu'il nous 
fit admirer les plus belles compositions. Joséphine , Marie-Louise et 
Louis XVIII lui commandèrent tour à tour d'importants ouvrages, 
qui lui furent payés au poids de l'or. On peut dire qu'il fut de son 
temps, le premier peintre dans ce genre. Van Dael reçut de Napoléon 
et de Louis XVIII , la grande médaille d'or, et la croix d'honneur ne 
tarda pas à briller sur sa poitrine. Une médaille d'honneur lui fut 
aussi remise par Sa Majesté Léopold. 

Van Dael est mort, en 1840 , à Paris; son corps, déposé au cime- 
tière du Père La Chaise, repose à côté de celui de Gérard Van Spaen- 
donck , cette autre célébrité artistique de la même époque. Il a laissé 



DAE. — DAN. 67 

plusieurs tableaux de fleurs et de fruits qui ont été vendus, le 19 
mai 1840, à Paris. 

DAELE (jea.ii van), Hollandais, né en 1530, fut peintre de paysage 
el excella dans ce genre quand il y put représenter des rochers. Il 
mourut en 1601. 

DAELENS (thibrry), né à Amsterdam en 1659 , élève de son père 
Guillaume Daelens, fut bon paysagiste , voyagea en Allemagne, pei- 
gnit aussi des oiseaux et des vases; ses tableaux furent très-recherchés. 
Il mourut en 1688. 

DALENS le Jeune (thierry) , né à Amsterdam en 1688. Après la 
mort de son père , il commença ses études chez Théodore Van Pee ; 
la manière de ce maitre ne lui plaisant pas, il étudia avec succès les 
ouvrages de son père et suivit son goût; il peignit avec beaucoup 
d'habilité des paysages, qu'il orna de figures, d'animaux et de ruines; 
il approcha quelquefois de la manière de Pynaker. Dalens vivait en- 
core en 1751. (Voyez Vais Gool). 

DALEN (corneille van), peintre de paysages avec des sites mon- 
tagneux. Il fut reçu membre de la société des peintres à Anvers, 
en 1556. 

DAS (àhtoine VAir), né à Hiddelbourg, peignit des marines de 
grandes dimensions; il était aussi très-habile à peindre des ornements. 
Il est cité dans le discours de M. Bomme, imprimé à Middelbourg 
en 1778. 

DAM (oautier), né à Dortrecht en 1726, élève de Aart Schou- 
mau; il a peint dans le goût de son matlre, mais n'a pu atteindre sa 
supériorité; il a fini par faire des dessins d'après A. Cuip et L. Bak- 
huyzen. Il mourut à Dortrecht en 1785 ou 1786. 

DAMER Y (jacques), peintre de fleurs, de fruits et de vases, fut 
frère de Walter Damery; il se rendit fort jeune à Rome; ses tableaux 
furent achetés pour les plus riches collections. Ses ouvrages sont peu 
connus dans sa patrie. Il mourut à Rome, à l'âge de 56 ans. On a de 
lui des gravures qui portent la date de 1657. 

DAMERY (smoif ) , né à Liège en 1597, peintre d'histoire, voyagea 
en Italie, où il a acquit un talent distingué. Mort à Milan en 1640. 

DAMERY (wautiee), né à Liège en 1614 , élève de Pierre Beretin 
de Gortone, peintre d'histoire et de paysage ; il visita d'abord l'Italie, 
el se rendit ensuite à Paris. 11 revint dans sa patrie , où il mourut 
en 1678. 

DANKERS (hbïcki) , né à La Haye , peintre de paysage ; ses tableaux 
sont rares. Il a fait des dessins d'après le Titien, Palma et Bailly ; il 



68 DAN. — DAV. 

en forma un recueil, qu'il publia sous le titre de Antiqua MonummUa 
in Insula Walcheren in Zelandia, en 1647. 

DANKERS (jbah), né à La Haye, frère de Henri Dankers,fut 
peintre de scènes familières. Dans la collection de H. A. M. Penninck- 
Hoofd . amateur de tableaux à Harlem , il y avait un tableau de lui 
d'un coloris vigoureux, signé J. Dankers, 1648.11 représente une 
Fête des rois : le roi a sur la tête une couronne faite de cartes à jouer; 
il boit dans un verre étroit et long, nommé flûte, trois entants le 
regardent en riant; on voit la table couverte de gaufres, de châ- 
taignes cl d'autres mets; ce tableau se distingue par un dessin cor- 
rect , une expression très-convenable au sujet et une touche légère, 
pure et d'un grand fini. On ignore les dates de naissance et du décès 
de ces deux frères. 

DANKS (fr.), surnommé Tortue, naquit à Amsterdam eh 1680; 
il était sculpteur en même temps que peintre de portraits et d'his- 
toire. Il mourut à Amsterdam en 1703. 

DAVID (jacques louis) , peintre d'histoire, naquit à Paris en 1748; 
il étudia la peinture à l'école de Vienne, et concourut pour la pre- 
mière fois en 1772, il obtint le second prix; en 1775, il remporta 
le premier grand prix ; le sujet du concours était les Amours d'An- 
tiochus et de Stratonice. La même année il suivit Vien, qui Tenait 
d'être nommé directeur de l'Ecole française, à Rome. L'étude des 
chefs-d'œuvre qu'il avait sous les yeux, éleva son génie el acheva 
de former son talent. 

Pendant son séjour en Italie, il forma cinq gros volumes, où se 
trouvent rassemblées et en quelque sorte traduites toutes les beautés 
que lui offraient tant de chefs-d'œuvre réunis. 11 revint en France 
en 1780; l'année suivante, son Bélisaire lui valut le titre d'agrégé à 
l'Académie royale de peinture, dont il fut nommé membre trois ans 
après; son tableau d'Andromaque pleurant la mort d'Hector, fut son 
tableau de réception. 

David était membre du corps électoral de Paris en 1792 , lorsqu'on 
le nomma député à la Convention. Il vota la mort du roi. Parmi les 
tableaux qu'il composa à cette époque , le plus remarquable fut la 
Mort de Marat. Au mois de nivôse an II (1793), il présidait la Con- 
vention et faisait partie du Comité de sûreté générale; bientôt après 
renversé par la faction thermidorienne , il fut arrêté deux fois et ne 
recouvra qu'avec peine sa liberté. Dès ce moment David ne fut plus 
qu'artiste. Les fruits de cette retraite furent Bonaparte au passage du 
Mont Saint-Bernard, le portrait du pape Pie VU (Gai. du Lux.), un 



DEF. — DEK. 69 

portrait de Napoléon , avec les habits impériaux ; l'Enlèvement des 
Sabines , exp. en 1808; Léonidas aux Thermopy les ; le Couronne- 
ment, exp. en 1808, et la Distribution des Aigles, exp. en 1810. 

Lorsque les Bourbons rentrèrent en France en 1815, David fut 
exilé; il se retira à Bruxelles, emportant avec lui l'intérêt de sa na- 
tion; il trouva presque des compatriotes dans les Belges: les arts 
furent sa consolation ; plusieurs de ses tableaux furent exposés à 
Gand, au bénéfice des pauvres de cette ville, à laquelle il fit hommage 
de quatre de ses plus beaux dessins; à son retour, elle lui décerna une 
médaille d'or. Ses élèves firent aussi frapper en son honneur une 
médaille. Les tableaux, les plus remarquables qu'il produisit pendant 
son ex^l, sont : l'Amour quittant Psyché au lever de l'aurore; Mars 
désarmé par Vénus; l'Amour et les Grâces; Télémaque et Eucharis; 
la Colère d'Achille. 

David était premier peintre de Napoléon, membre de l'Institut, 
chevalier de l'empire et officier de la légion d'honneur. La biographie 
complète de ce grand peintre se trouve dans le Dictionnaire des 
artistes de l'école française au XIX e siècle, par Ch. Gabet (Paris, chez 
Mad. Vergne, libraire, place de l'Odéon, N° 1 , 1831). Il est mort à 
Bruxelles, le 29 décembre 1825. La ville de Bruxelles a honoré le 
convoi de ce peintre renommé d'une pompe solemnelle. Sa famille 
Ta fait embaumer et l'a déposé dans un tombeau, qu'elle a fait ériger 
hors de la ville. 

DEFRANCE (leonard), né à Liège en 1735, élève de J. B. CoclersJ 
Ù partit en 1753 pour Borne, où il étudia assidûment jusqu'en 1759; 
il -visita ensuite Florence, Bologne, Venise, Padoue, et séjourna 
quelque temps à Montpellier et à Toulouse, d'où il retourna dans sa 
-ville natale; il avait peint jusqu'alors l'histoire en grandes et petites 
dimensions, des paysages, du gibier, des fleurs, des fruits, de l'ar- 
cKitectureet même des décors de théâtre ; sur les conseils d'un de ses 
amis, qui était paysagiste, il ne peignit plus que de tableaux de che- 
valet et des intérieurs. Lors de l'institution de l'Académie de dessin 
à Liège, par le prince Velbruck, il fut nommé premier professeur; 
plus tard, il fut appelé à l'École centrale du département de TOurthe, 
pour remplir le même emploi. 11 mourut eu 1805. Son tableau, 
l'Abolition des Couvents par Joseph II, a été gravé en 1782, par 
Guttenberg. 

DEKKER (adriej*)*, cité par Pilkington; suivant Fueszlie, il fut 
élève de César Van Everdingen. 

DEKKER (coekrabt), Hollandais, peintre de paysage; Van Gool 



70 DEK. — DEL. 

a oublié de le citer. Il a bit quelques tableaux dans la manière de 
J. Ruisdael, on a pu surtout admirer de lui un fort beau tableau , de 
grandeur ordinaire, représentant l'Annonce d'un orage. Les messieurs 
Bisschop de Rotterdam, qui vivaientau milieu du XVIII e siècle, avaient 
de lui un excellent paysage avec des bestiaux par A. Van de Velde, 
et le Ménage d'un tisserand , dont les figures étaient peintes par 
A. Van Oslade. On a découvert de ses gravures, signées Harlem, 1686. 

DEKKER (frawçois), est cité par Van Gool, comme peintre de 
son temps , et demeurant à Harlem; ce peintre, né à Harlem en 1684, 
est mort en 1751. Il peignit l'histoire et les sujets grotesques, tels 
que des écoles de singes et de chats et des caricatures. 

DEKKER (jEA.it). On connait de ce peintre et de celui qui le pré- 
cède, des dessinsetdes tableaux, représentant des intérieurs de sociétés, 
des conversations, des tisseranderies , des paysages boisés et des vues 
de fermes . qui sont en général bien composés, d'un dessin correct et 
d'un coloris vigoureux. Les paysages ressemblent beaucoup à ceux 
d'Emanuel Murant. 

DEKKER (jacqubs) , est cité par Houbraken comme faisant partie 
de la bande académique des peintres à Rome. 

DELCLOCHE (if.), peintre de Liège, qui vivait vers le milieu du 
XVIII e siècle; il a peint des tableaux de chevalet, représentant des 
combats et des batailles, la composition en est vraie et spirituelle; on 
a aussi de lui Jean Théodore de Bavière , prince-évéque de Liège , 
entouré des gens de sa cour, et deux autres grands tableaux dans 
l'église de saint Jacques à Liège. 

DELCOUR (jean gilles), né à Hamoir, comté de Logne; il fit son 
éducation à Liège, où il eut pour maître de peinture Bertholet Fie- 
malle, qu'il quitta pour aller en Italie, afin d'y étudier les grands 
maîtres; il a fait des copies d'après Raphaël , qui passent pour ses 
chefs-d'œuvre. Ces productions sont en la possession de M. Desoër,*i 
Liège et à Solières; on voit encore quelques tableaux de Delcour dans 
les églises de Liège, où il mourut en 1694. 

DELEN (thierrt van), né à Heusden en 1635, élève de Frans 
Hais, peintre d'architecture, d'intérieurs d'églises, de maisons et de 
conversations; ses ouvrages sont encore bien recherchés par les ama- 
teurs. Il y a des tableaux de lui, dont les figures sont peintes par Van 
Herp, Palamèdes ou Wouwerman. 11 passa les dernières années de 
sa vie, à Arnemuiden, en Z^Iande, où il fut bourgmestre. 

Au Musée de La Haye, on a de lui un tableau, qui représente la 
salle du trône au palais à La Haye, pendant la dernière grande as- 



DEL. 71 

semblée dei Etals, en 1651. Au Musée d'Anvers, le temple de la Paix, 
les figures en sont peintes par Boeyermans. A la vente de Braamcanjp, 
trois de ses tableaux furent vendus pour il. 305, pour fl. 830, et un 
Intérieur d'église, d'une riche composition, pour 11. 605. 

DELFF (corneille) , élève de son père Jucq. Guillaume Delff et de 
Corneille Cornelisz., de Harlem, fut bon peintre d objets inanimés. 

DELFF (Guillaume Jacques), né à Dell t, élève de son père Jacq. 
Guill. Delff, fut peintre de portraits et excellent graveur. Il mourut à 
Delft en 1688. 

DELFF (jacqubs), fils de Guill. Jacq. Delff, né à Delft, élève de son 
grand-père, Jacq. Guillaume, fut peintre distingué de portraits. 11 
mourut à Delft en 1661. 

DELFF (jacq. Guillaume), né à Delft en 1570, fut bon peintre de 
portraits; en 1592, il a peint un tableau représentant les chefs des 
archers, çt un tableau de famille, où il s est représenté avec sa femme 
et enfants, en grandeur naturelle. Il est mort à Délit en 1601. Il laissa 
trois fils, qui sont Corneille, Guillaume Jacques et Rochus. 

DELFF (hoghus), élève de son père Guill. Delff, était peintre de 
portraits. 

DEL1N (jEAif joskph hicolas), né à Anvers en 1776, était un pein- 
tre d'histoire de beaucoup de mérite et excellait dans le portrait; à 
peine parvenu à sa dix-huitième année, il remporta uue médaille 
d'or, comme deuxième prix. Eu 1800, il obtint le premier prix à 
l'Académie des Beaux-Arts à Anvers; en 1809, il reçut uue médaille 
de l'Académie de Douai. 

Delin était déjà nommé professeur à l'Académie d'Anvers, pour le 
dessin d'après les antiques, quand il fit le voyage de Paris, en sep- 
tembre 1804, pour y continuer ses études. Il est mort en cette ville 
en 181 1, ayant à peine atteint la maturité de l'âge. Un de ses tableaux 
les plus estimés se trouve dans l'église de saint Charles Borromé à An- 
vers; il représente Siméou dans le temple, avec l'enfant Jésus dans 
ses bras, et chantant les louanges du Seigneur. Du us l'église de saint 
Jacques, on peut voir de lui un tableau d'histoire ; il a l'ait aussi un 
grand nombre de portraits, qui sont bien peints et d'une grande 
ressemblance. 

DELMONT (deodaet), né à S'-Trond en 1581, élève de P. P. Rtibcns; 
il voyagea en Italie, et devint bon peintre d'histoire; ses tableaux 
sont bien achevés et bien conçus; il eut de la noblesse dans ses com- 
positions, et joignit à un dessin correct, un beau coloris et une belle 
touche. De retour à Anvers, il fut fait chevalier. Il peignit pour le 



7* DEL. — DEN. 

duc de Ncubourg et pour le roi d'Espagne. 11 mourut en 1634 

On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau de la Transfiguration. 

DELVÂUX (ferdina^d marie), né à Bruxelles en 1782, peintre 
d'histoire et de genre; décédé à Bologne en 1815. A l'Académie de 
Gand , il y a de lui David devant Saûl, et dans l'église des Minimes à 
Bruxelles, le Martyre de saint Etienne. La Société des Beaux-Arts à 
Gand possède également une de ses productions. 

DELVENAAR (ugaart), Hollandais, vivait à la même époque que 
Verkolje; il a peint de beaux paysages. 

DEMARNE [dit Demarnette , jean louis), né à Bruxelles en 1744, 
peintre de paysages et d'animaux, membre de l'ancienne Académie 
de peinture de Paris, fut élève de Briard. Les tableaux de ce peintre, 
qui a passé sa vie artistique en France, sont cités dans le Dictionnaire 
des artistes de l'école française au XIX e siècle , par Ch. Gabet , 
Paris, 1831. La plupart des ouvrages de Demarne sont à l'étranger, 
surtout en Russie, où ils ornent les salles du palais de l'empereur et 
les galeries de plusieurs princes de cette nation. Le Musée de Luxem- 
bourg en possède trois, qui sont : 1° une Noce de villageois, 2° une 
Foire, 3° un Paysage avec une diligence. Demarne, à qui le Musée 
royal décerna deux médailles d'or de l re classe, Tune en 1806, et 
l'autre en 1819, fut décoré de la légion d'honneur en 1828; il était 
membre de l'Académie d'Anvers. Il est mort en France en 1829. 

DENIS (simoïï), né à Anvers vers 1750, élève du grand peintre de 
paysages Henri Antonissen. Il étudia la nature et se rendit en Italie; 
il demeura quelques années à Rome, où il épousa une Italienne et se 
fixa ensuite à Naples ; son admiration pour les magnifiques environs 
de cette ville lui fit utiliser son talent; ses paysages étaient quelque 
fois ornés d'une manière charmante de bestiaux , dont on reconnais- 
sait la nature flamande; il aimait la variation que ce genre mettait 
dans ses tableaux. Les ouvrages de Simon Denis sont recherchés et 
sont presque tous restés à l'étranger. Il est mort à Naples vers 1815. 
DENEYN (pierre pietersz.), né à Leide en 1597, élève de Esa! 
Van de Velde, fut peintre de paysages et de batailles. 

DENHAVER (k.), né eu Souabe en 1675, élève de Bombelli; 
voyagea en Italie, fut peintre d'histoire et de portrait. Il mourut à 
Pétersbourg en 1733. 

DENNER (balthasar), né à Hambourg en 1685, apprit à dessiner 
chez un professeur d'Alton a , et à peindre à l'huile à Dantzig; 
il fut peintre de portraits et d'intérieurs de familles. Il se rendit 
d'abord à Berlin, puis voyagea dans différentes cours du Nord. 



DEN- — DER. 73 

Son genre favorit fut dépeindre des têtes; il peignit entre autres une 
tête de vieille femme, qui excita l'admiration générale. Après avoir 
fait admirer ce tableau à Londres, il l'envoya à la cour de Vienne; 
l'empereur Charles VI le paya 5875 florins de Hollande, et engagea 
Denner à peindre dans le même genre une tête d'homme, pour faire 
pendant à l'autre tableau, et lui en promit le même prix. Il est con- 
sidéré comme le premier qui ait su peindre une tête, sans que le 
grand fini qu'il y mettait put en refroidir la touche et la vérité; son 
expression est vive et naturelle, sa couleur fraîche, son pinceau fa- 
cile; son dessin seul manque quelquefois de correction; il fit des 
portraits exactement dans le goût de Remhrnnt, tels que le sien et 
celui de sa femme, où Ton croit voir le sang circuler et apercevoir 
jusqu'aux pores de la peau. En 1708, il peignit le premier portrait 
qu'il se fit payer. En 1709, il fit le portrait en miniature du duc 
Chrétien Auguste, administrateur de Holstein-Gottorf, ainsi que celui 
de la princesse sa sœur, et ceux de tous les membres de sa famille 
et de quelques courtisans. En 1712, il fit le portrait de Frédéric IV, 
roi de Danemarck. En 1713, celui de la princesse de Sleeswig. Re- 
tourné à Hambourg, il fut invité à peindre le portrait du prince 
Henzikof, h Wendsbeek. Eu Angleterre, il a peint les portraits des 
premiers personnages. A Dresde, il a peint le portrait du roi de Po- 
logne. En 1734, il peignit un tableau pour le duc de Brunswick, 
Luden Rudolf, pour la galerie de Zaltsdahl. En 1735, il fit le por- 
trait du duc Chrétien Ludwig , administrateur de Mecklenbourg, 
ainsi que ceux de toute sa famille; jusqu'à la fin de sa vie il a tra- 
vaillé pour des rois, des princes et la haute noblesse. Il mourut à 
Hambourg en 1747. 

DENYS (jacques). né à Anvers en 1647, voyagea en Italie, où il 
étudia les ouvrages de Raphaël, Jules Romain . du Guide et du Titien ; 
il peignit bien l'histoire et fit le portrait avec facilité; son pinceau 
est large, sa couleur vigoureuse, son dessin fin et correct; sa manière 
lient entièrement de l'Ecole italienne. Il passa quatorze ans à Rome, 
Venise et Florence, et fit pour le duc de Mantoue et pour le grand- 
duc de Florence , plusieurs tableaux qui lui valurent de grands 
éloges et lui assurèrent une belle réputation. 11 mourut à Anvers 
en 1708. 

DER1KE (daniel). Les annales de Gand citant un tablcnu que ce 
peintre fit pour les Augustins, en 1469, et qui lui fut payé 5 livres 
de gros. En 1466 , levéque de Cambrai , Jean de Bourgogne , acheta 
un de ses tableaux. 

10 



74 DES. — DIE. 

DESCOENERE (saladui). L'église des Minorités, à Gand, possé- 
dait une de ses productions les plus remarquables; te contrat con- 
cernant ce tableau, est du 14 octobre 1434; non-seulement on y fixe le 
sujet du tableau, mais même on y distingue les couleurs que l'artiste 
devait employer pour sa confection ; celte pièce intéressante ae trouve 
rapportée dans les Mémoires de Gand, par le chevalier Diericx. 

DESLYENS (jacq. frarç.), né à Gand en 1684, fut peintre de 
portraits. Mourut à Paris en 1761. 

DE STEENER (jkaw). D'après les annales de Gand, noua voyons 
qu'il entreprit l'exécution d'un tableau pour l'église du couvent du 
Vieux-Bois en 1443. 

DEYNUM (jean baptiste VAic), né à Anvers en 1620, fit de belles 
compositions à la gouache et peignit dans le même genre des portrait! 
avec une vérité surprenante. Il mourut à Anvers en 1660. 

DEYSTER (louis db), né à Bruges eu 1656, élève de Jean Naes, 
voyagea en Italie; sa manière large de peindre l'histoire ressemble au 
genre italien. Il dessina et composa avec goût et jugement, donna 
beaucoup de caractère à ses têtes; ses draperies accusent bien le nu, sa 
couleur est chaude et dorée. Il mourut à Bruges en 1711. On a de lui 
à Bruges, dans la cathédrale, Job sur le fumier et un Ermite dans le 
désert. 

DIELEN (a. j. w. van), membre de la régence delà ville d'Utrecht, 
peintre amateur; il peignait des paysages charmants et imitait bien 
la nature. II est mort à Ulrecht en 1812, à l'âge de trente-neuf ans. 

DIEPENBEER (abraham van), né à Bois-le-Duc en 1607, élève de 
P. P. Rubens, traita savamment les sujets historiques; ses compositions 
sont grandes et belles. Un dessin correct et ferme, un coloris vigou- 
reux, une touche vive et large, sont le plus grand mérite de ce pein- 
tre. En 1644, Diepeubeek l'ut nommé directeur de l'Académie de 
dessin à Anvers; il mourut à Anvers en 1675. Au Musée de Bruxelles, 
on a de lui un tableau, représentant saint François adorant le saint 
Sacrement, etc., et dans le cathédrale d'Anvers, un saint Norbert et 
les portraits de quatre aumôniers, sur l'un des vitraux de leur an- 
cienne chapelle. 

D1EPRAAM (abraham), Hollandais , d'abord élève de Henri Zorg, 
puis d'Adrien Brauwer, fut peintre de genre et d'ivrognes, eut la 
manière de peindre et de composer de ce dernier maître. 

Diepraam fut reçu membre de la société de saint Luc à DortrechL 

DIERGRX (hathieu ignage), né à Anvers en 1807, élève de H. Van 
Brée, se rendit en Italie pour se perfectionner dans la peinture de 



DIE. — DOE. 75 

l'histoire; en 1825,. il fut couronné à Rome. Cet artiste, d'un talent 
éminent , est mort dans sa ville natale en 1832, à la fleur de son âge. 

DIEST (adrien vak), né à La Haye en 1655, élève de son père, 
fut peintre de marines. A l'âge de 17 ans , il se rendit en Angleterre, 
où il peignit pour le duc de Bath , plusieurs vues et des ruines; ces 
travaux fortifièrent son talent pour le paysage; le coloris de ses 
meilleurs tableaux est transparent, ses lointains sont vrais. Il mourut 
à Londres en 1704. 

DIETRICI (Voyez Dietrick, chrétien Guillaume ernest). 

DIETR1GK (chrétien Guillaume ernest), né à Weimar en 1712, 
élève de son père -et d'Alexandre Thiel , voyagea en Italie et en Hol- 
lande: ses compositions sont intéressantes et ingénieuses; ses tableaux 
se distinguent par un coloris brillant et vigoureux et un dessin facile, 
dans la manière romaine ; ses paysages ont souvent la fraîcheur de 
ceux de Lucatelli et la fermeté de Salvator Rosa. 

D1EVEN (n.), Flamand, peintre de fleurs, de fruits et d'objets 
inanimés. 

DJNGMANS (adam), né à Harlem en 1637, mort en 1704, fut 
élève de S. De Bray. 

DINTER (gérard van), né à Bois-le-Duc en 1745 , élève de 
H. J. Antonissen ; il résida d'abord à Leide , et alla s'établir ensuite 
à Bruxelles. Après avoir séjourné encore quelque temps à Boom, près 
d'Anvers, il retourna en 1810 dans sa ville natale. Van Dinter fut 
un des fondateurs et directeurs de l'Académie de dessin et de peinture 
de Bois-le-Duc, où il mourut en 1820. Il peignit avec beaucoup de 
talent le paysage orné d'animaux. 

DOES (jacq. van der), né à Amsterdam en 1623, élève de Nicolas 
Hojaart, se rendit d'abord à Paris et puis en Italie, où il fut nommé 
Tambour par la bande académique, à cause de la petitesse de sa taille; 
il s'attacha à la manière de Bamboche , qui était de peindre de pay- 
sages avec animaux; ses tons de couleurs, quoique bruns, sont dispo- 
sés avec intelligence; ses petites figures sont bien dessinées et d'une 
jolie touche; il peignit les moutons et les chèvres avec tant d'art , que 
peu de peintres l'ont égalé dans ce genre. Il mourut à Slooten, près 
d'Amsterdam, en 1673. 

DOES le Jeune (jacques van der) , né à La Haye en 1656 , élève de 
son père Jacq. Van der Does , de Garl Pujardin, de Gérard Netscher 
et de Lairesse ; il fut peintre d'intérieurs avec figures , et de paysages 
avec figures et animaux , qu'il finissait d'une manière remarquable. 
Mourut à Paris en 1691. 



7!) DUE. — DON. 

DOES (ftiiioj vas der). né à La Haye eu 1653, élève de ton père 
Jnrq. Van der Dues, voyagea en Angleterre; il peignit datif le genre 
de son père, qu'il surj>assu quelquefois; il fil aussi des tableaux d'hir 
toire et des portrait* dans la manière du vieux Netscher. Ce peintre 
excella dans tous ces genres, et jusqu'aujourd'hui il n'y a encore 
aucun peintre qui l'ait surpassé dans la manière de peindre des 
mouton*. 11 mourut à Anvers eu 1718. 

Au Musée de La Haye, ou trouve un tableau de lui, représentant 
une Berbère avec des moutons. 

Au Musée d'Amsterdam , trois beaux paysages , avec des figures et 
des animaux. 

DOMER (j.). Ou le suppose né à Allcraaar; il a dessiné beaucoup 
de vues des Pays-Bas et d'autres pays; ses dessins lavés et coloriés 
sont Lieu estimés ; il parait qu'il a peu peint à l'huile. Oïl ne troute 
de lui dans les catalogues de lloet et Terwesten, qu'un seul tableau 
qui est un Intérieur. Ou ne connaît sa vie artistique que par le dessin 
qu'il lit de la Comète, telle qu'elle se présenta en 1680, à Alkmaar, 
et par des gravures faites d'après ses dessins. 

DONGEN (oioRYs TA*), né à Dortrecht en 1748, fut élève de 
J. Xavery à La Haye; il peignit d'abord des paysages avec des bes- 
tiaux dans la manière de son maître; eu 1771, il fut demeurera 
Rotterdam avec ses parents. Ce séjour lui fut favorable pour consul- 
ter les ouvrages des meilleurs maîtres; il étudia de préférence ceux 
de Potier, de Cuip et de Wy nanls; il imita la nature avec succès et 
peignit le paysage orné d'animaux; ses tableaux sont répandus en 
Allemagne, eu France, eu Russie et eu Angleterre, et dans diverses 
collections de son pays. Il est mort à Rotterdam en 1819. 

DOiNKERS (je An), né à Gouda eu 1610, peintre de portraits; cet 
artiste, mort dans un âge peu avancé, possédait déjà uti beau talent 
A Gouda, il peignit avec distinction les portraits des directeurs de la 
maison de correct ion. 

DONKERS (pierre) , né à Gouda en 16 12 , élève de Jacq. Jordaans, 
alla à Francfort et de là eu Italie, où il fut Irès-estimé comme pein- 
tre d'histoire. Il mourut à Rome eu 1668. 

DONSELAAR (hewri), né à Middelbourg, eu Zé lande, en 1761, 
peintre de paysages historiques ; il a souvent copié d'anciens tableaux 
et a réussi quelquefois à les égaler. Lors d'une exposition de tableaux 
de la Société des Beaux- Arts à Gaud , on accorda aux productions de 
ce peintre le plus juste tribut d'éloges. Il est décédé à Gaud, où il 
demeurait, en novembre 1829. 



DOO. — DOU. 77 

i .. DOORN1K (jbaîi van), de Leide , peintre d'histoire et de portraits; 
w îl a fait des tableaux dans le genre de Wouwerman , qui attestent 
* ittne grande supériorité. Son portrait, qu'il fit lui-même, a été trouvé 
4f dans, la collection de M. Van der Harck , à Leide. 
i£ -* JDOSSELAÂR (j. vah) , Flamand, peintre d'histoire; on a de lui 
à dans l'église de saint Pierre à Gand onze tableaux, qui représentent 
t les Actes de l'apôtre saint Pierre, la Cène et la Résurrection du Sau- 
^ tireur. Ce sont les seuls renseignements que nous puissons fournir sur 
'( cet artiste. 
i DOUDYNS (Guillaume), né à La Haye en 1630, élève d'Alexandre 
Petit, fut peintre d'histoire et d'intérieurs ornés de figures; il se rendit 
en Italie, où il resta pendant douze ans; de retour dans sa patrie, il 
fut nommé plusieurs fois directeur de l'Académie de La Haye. Sa 
.manière de composer fut large , il eut un grand talent pour faire 
•en tir le nu; ses draperies sont bien jetées, et sa couleur admira- 
tt ble. Il mourut à La Haye en 1697. 

t. DOUFFLEST (géuard), né à Liège en 1594, élève de Jean Taulier; il 
! étudia quelque temps à Anvers chez Rubens, et puis partit pour l'Ita- 
lie, pour se perfectionner davantage; son dessin fut d'un bon goût; 
ses tableaux historiques furent Irès-estimés et sa manière de foudre 
les couleurs est très-remarquable. 11 mourut en 1660. L'électeur du 
Paltz J. G.Joseph, prince de Bavière, duc de Neu bourg, a acheté 
. deux tableaux de ce peintre pour la galerie à Dusseldorp, l'un pour 
e ' 8,000 et l'autre pour 1 1 ,000 florins. 

, . DOUVEN (bartholomé) , né à Dusseldorf en 1688, élève de son 
s père, Jean François Douven, et de A. Van der Werf. 11 fut peintre de 
portraits de l'Electeur du paltz, Jean Guillaume, qui estima beau- 
} coup son talent. Plus lard il a été peintre de portraits à la cour de 
g l'électeur de Cologne. 

£ DOUVEN (jeak François), né à Ruremonde en 1656, élève de 
j Gabriel Lambertiu et de Christophore Puitlink , peintre de portraits 
s. et de paysages avec figures et animaux; il excella surtout dans le por- 
- trait. En 1682, il fut nommé peintre de la cour à Dusseldorp; solli- 
cité de se rendre à Vienne, il y peignit toute la famille impériale et 
reçut eu reconnaissance de l'empereur Léopold une chaîne et une 
. médaille d'or. Il fit quelques portraits en Toscane , en Danemark et en 
^ Portugal, qui lui firent également beaucoup d'honneur. 11 mourut à 
Dusseldorp en 1724. 

DOUW (gbrard) , fils d'un vitrier, naquit à Leide en 1613. Son 
père le plaça chez Pierre Kouwhoorn, peintre sur verre, pour y ap- 



78 DOU. — DRE. 

prendre ce genre de peinture qui, suivant lui, s'accorderait très-bien 
avec sa profession, à laquelle il le destinait. Cependant il l'envoya 
continuer ses études chez Rembrant, où Gérard demeura deux années 
et fit pressentir le brillant avenir qui l'attendait. 11 se forma une autre 
manière que celle de son maitre, et se plaisait à peindre des petites 
figures, qu'il achevait avec un soin minutieux et une délicatesse 
extrême. Ses tableaux, qui ne dépassent guère un pied de hauteur, 
contiennent tout ce qu'on pourrait désirer dans un grand ouvrage ; 
chacun des meubles et des détails lui a coûté autant de temps que 
les parties essentielles du tableau ; aussi les faisait-il payer à raison 
du temps qu'il y mettait. Gérard Douw est un des peintres qui a le 
plus fini ses tableaux ; ses charmantes peintures sont admirables , de 
nature et de fraîcheur de coloris ; la légèreté de la touche et l'entente 
parfaite du clair-obscur , sont encore des qualités précieuses de ses 
ouvrages , qui conservent autant de vigueur de loin que de près. 
Gérard Douw, comblé d'honneurs et de biens, mourut à Leide 
en 1674. Schalkcn , Leermans, Mojer et François Mieris furent ses 
élèves. 

On voit de lui , au Musée de Bruxelles : Douw lui-même dessinant 
à la lueur d'une lampe. 

Au Musée de La Haye, on voit deux tableaux de ce peintre : une 
femme est assise devant une fenêtre ouverte; ou aperçoit dans le fond 
un enfant au berceau et quelques meubles. L'autre tableau nous 
montre une fille devant une lampe. 

Le Musée d'Amsterdam possède quatre tableaux de lui: l'un, 
l'Ecole du soir, est regardé comme son chef-d œuvre, depuis la perte 
de celui qui représentait la Chambre de l'accouchée ; on sait que ce 
beau tableau périt avec le vaisseau qui le transportait en Russie. Une 
description détaillée de cet ouvrage serait beaucoup trop longue: 
nous sortirions des bornes que nous nous sommes proposées, en la 
donnant ici; nous nous contenterons de dire que cinq lumières sont 
projetées dans ce tableau, sans que l'une nuise à l'effet de l'autre. Le 
deuxième est un paysage avec deux figures et un chien, le paysage 
est peint par Nicolas Berghem; le troisième est un Moine en prière; 
enfin le dernier représente une jeune Fille , une lampe à la main. 

DREGT (jean van) , né à Amsterdam, peintre de paysage; il rem- 
porta la médaille d'or pour le dessin à l'Académie d'Amsterdam. Il a 
peint quelques toiles pour le nouvean théâtre en 1774. Son tableau, 
connu sous le nom de Salon moderne, fut dessiné par Bulthuis et 
gravé par C. Brouwer. Il est mort à Amsterdam en 1807, âgé de plus 
de soixante-dix ans. 



DRE. — DRI. 79 

DREVER (adriek vaw) , Hollandais , peintre de paysages et de ma- 
rines, dont le talent fleurissait vers 1673; il passa sa vie artistique en 
Angleterre. 

DRIELST (rgbert van), né àGroningue en 1746. Il fit ses premiers 
essais sous Frantz, peintre sur fer blanc, qui avait un atelier renom- 
mé à Groningue ; ce peintre se plut à cultiver les grandes disposi- 
tions qu'annonçait Drielst , et rengagea beaucoup à voyager pour se 
former; il entra alors dans l'atelier du peintre Âugustini à Harlem, 
où il commença à travailler sur de grandes toiles. Beaucoup de 
|>eintres de talent sont sortis de ces ateliers , qui étaient d'excellentes 
écoles; mais quelques-uns ont toujours conservé cette faiblesse de 
coloria et l'empâtement qu'entraînent ces sortes de peinture. 

Van Drielst reçut plus tard des leçons du peintre H. Meyer, à 
Harlem, qui le fit dessiner d'après nature; de là il se rendit à Am- 
sterdam , où il travailla sous les yeux du peintre J. Cats. A cette 
époque déjà, de nombreux amateurs recherchaient ses dessins et ses 
tableaux. Ce fut alors qu'il étudia les ouvrages de Ruisdaal, Hobbema 
et Wynants, et qu'il put les comparer à la nature. Dans cette inten- 
tion, il alla dans la province de Drenthe. Les dessins et les esquisses 
des paysages qu'il y peignit se rapprochaient plus de la manière et du 
goût des meilleurs peintres du dernier siècle , que de ceux qu'on 
avait été accoutumé de voir jusqu'alors. Son truvail assidu fut cou- 
ronné d'uti plein succès, eu le faisant l'égal des meilleurs paysagistes 
de l'époque ; plusieurs jeunes peintres qu'il avait encouragés à suivre 
son genre parvinrent à un haut degré de perfection. Les sujets de ses 
ouvrages étaient ordinairement des paysages boisés, des fermes et des 
chaumières ; il disposait avec intelligence dans ses tableaux des figures 
et des animaux qu'il dessinait correctement ; il a souvent reproduit 
la nature sous un aspect triste et misérable, des chaumières tombant 
en ruine, de vieux arbres déracinés et déchirés , et des terres incul- 
tes; il entendait très-bien le clair-obscur ; ses ciels sont d'une belle 
fonte, selon l'heure du jour; son coloris, ni trop vif ni trop noir, 
s'harmonise très-bien avec la nature ; sa touche est légère et fondue. 
Cependant nous devons dire que souvent dans ses tableaux , des ar- 
bres sans écorces et de petites branches sont peints un peu grossière- 
ment; ces négligences font reconnaître quelquefois ses ouvrages. Ou 
ne peut pourtant le taxer de maniéré. Il fut membre de la quatrième 
classe de l'Institut royal hollandais. Il est mort en 1818, à l'âge de 
soixante-douze ans. 

DRIELST (jeau vurikg vah), était fils du célèbre peintre de paysage 



80 DRI. — DUB. 

Egberl Van Drieist ; cet artiste mourut à Amsterdam en 1813 , à Fàge 
de 23 ans , laissant des preuves incontestables d'un grand talent. 
Peu de temps avant sa mort , il avait remporté le prix de dessin à It 
société Félix Meritis à Amsterdam. 

DRILLENBURG (Guillaume va*), né à Utrecht en 1625, élève 
d'Abrahnm Bloemaart, fut peintre de paysage, de conversations et 
d'ivrognes ; il quitta la manière de son maître pour peindre des pay- 
sages dans le genre de Both ; sa touche fut moins facile et son coloris 
moins agréable que celui de cet artiste. Il mourut à Dortrecht en 1678. 
DROOGSLOOT (joost cornelisz.) , reçu maître peintre à Utrecht 
en 1616, était doyen du corps des peintres de saint Luc en 1623 
et 1624. En 163S , il fut nommé régent de l'hôpital de saint Hiobà 
Utrecht ; son nom figure sur l'état nominatif des peintres vivant 
en 1665 et 1668. Eu 1628, il donna à l'hôpital de saint Hiob un 
tableau représentant la Consolation des amis d'Hiob, le paysage 
en est fort beau. Il peignit l'histoire et le paysage ; ou a de lui son 
portrait peint par lui-même . dans la manière du Vieux Teniers, 
signé J. C. Droogsloot, 1630. Il parait âgé de 50 ans. Il s'est repré- 
senté dans son atelier assis devant un chevalet , sa palette d'une 
main et saluant de l'autre un personnage qui contemple son ouvrage. 
Son atelier est garni de tableaux ; sur le second plan . un garçon est 
occupé à broyer des couleurs. En comparant à présent les dates de sa 
naissance et de son décès, la ville où il a demeuré et le genre de 
peinture auquel il se livra , je laisse à juger si Joost Cornelis Droog- 
sloot peut être le même dont Houbraken donne la biographie sous le 
nom de Nicolas Droogsloot. 

DROOGSLOOT (bicolas) , né à Gorcum en 1650 . peignit des vues 

de villages et des kermesses dans le goût de Teniers ; sa couleur est 

bonne , mais il eut un peu de sécheresse et de monotonie dans ses 

figures. H mourut en 1702. 

DROSSÀERT, Hollandais , vivait dans le XVII e siècle; il a peint 

des paysages , des ruines et des chasses aux cerfs. 

DROST (jear) , né en 1636 , élève de Rembrant ; peintre d'histoire 

et de paysage avec animaux , a voyagé en Italie; il eut un bon coloris 

et un dessin très-correct. 

DRUYVESTEIN (a art jassze) , né à Harlem en 1577. peintre de 

paysage avec figures et animaux; il se livra uniquement à la peinture 

en amateur. Il mourut à Harlem en 1617. 

DUBBELS (henri et thierry). On ne connaît ni leur origine, ni le 

temps où ils ont vécu ; plusieurs tableaux de ces deux peintres figurent 



DUB. 81 

dans les catalogues de Hoet et Terwesten. Une Vue de rivière, peinte 
dans la manière de Guillaume Van de Velde, et un Hiver avec des 
patineurs, qui faisaient partie de la collection de feu Van der Harck 
à Lcide, furent vendus à Amsterdam en 1773, sous le nom de Pierre 
Dubbels. A la vente de Van der Linden-Slingeland , un petit Hiver 
de Henri Dubbels fut vendu pour 80 florins. 

DUBBELS (jean) , élève de Bakhuyzen , peintre de marines et 
d'orages dans la manière de son maître ; vivait en 1715. 

DUBLEWORST ( Nicolas). Ce peintre n'est connu que par un ta- 
bleau dont il fit don à l'hôpital de saint Hiob à Utrecht, en 1636, et 
qui représentait les létes des Mages. 

DUBORDIEU (pierre). Ce peintre doit avoir vécu en 1650. Il a 
peint le portrait dans le goût de Miereveldt, mais avec moins de no- 
blesse et de transparence. Suiderhoef, Natalis et Mat ha m ont gravé 
d'après ses portraits. 

DUBOIS (chrétien), né en 1766, élève de Joseph Marinkele, 
peintre en miniature, et de Jurriaan Andriessen, pour le paysage et 
les autres genres; il fréquenta l'Académie de dessin et remporta la 
médaille d'or; en 1820, il fut nommé membre de l'Académie royale 
des Beaux-Arts à Amsterdam. Il est mort dans cette ville en 1837. 

DUBOIS (corneille), peintre de paysages, vivait vers 1647; il 
suivit la manière de Jacques Ruisdaal. 

DUBOIS (Dominique François), peintre d'histoire remarquable, 
naquit à Bruges en 1800. J. F. Ducq et Van Bree furent ses maîtres. 
11 a peint deux tableaux dans l'antichambre de la salle d'audience 
à La Haye , représentant les actions héroïques de Van Spyck et de 
Holbein. Il était directeur de l'Académie royale de peinture et de 
dessin de Bois-le-Duc, où il est mort en 1840. 

DUBOIS (Edouard), frère de Corneille Dubois, né à Anvers en 1622, 
peintre de portraits et de paysages, se rendit en Italie pour se perfec- 
tionner dans son art. Il peignit quelque temps à Turin pour le duc 
de Savoie, Charles Emanue) ; de là , il partit pour l'Angleterre , où il 
s'établit. Il mourut à Londres en 1699. 

DUBOIS ou BOCH10 (jéronime), de Bois-le-Duc , vivait en 1500. 
11 peignit des sujets très-bizarres qui furent copiés par d'autres pein- 
tres et qui en firent beaucoup d argent. 

DUBOIS (simon), élève de Philippe Wouwerman, se rendit, étant 
encore jeune, en Angleterre , où il se fixa ; il peignit d'abord le pay- 
sage et des batailles, et s'adonna ensuite au portrait; ses ouvrages 
furent recherchés. Il mourut en 1708, laissant une grande fortune. 

11 



62 DUB. — DUC 

DUBOURG (louis Fabrice), peintre d'histoire, naquit à Amster- 
dam en 1693, et y mourut en 1775. Cet artiste, dont les beaux 
ouvrages se voyaient à l'église de Westerkerk à Amsterdam, au bu- 
reau de l'Amstel et à l'église Neuve, quitta la palette pour s'adonner 
à la gravure et au dessin. Sa collection de tableaux et de dessins fut 
vendue à Amsterdam, en 1776, après sa mort. 

DUC (jeaii le) , né à La Haye en 1636 , élève de Paul Potter, peintre 
de paysages avec animaux , de chevaux , de vaches et de moutons, il 
imita son maitre à s'y méprendre ; il eut la facilité de son pinceau et 
la finesse de son dessin. 

Les tableaux et les dessins d'animaux de Le Duc sont fort recher- 
chés; la seule différence qu'il y eut entre eux fut dans le caractère. U 
quitta la peinture pour embrasser la carrière des armes ; il eut une 
place d'enseigne, et devint capitaine; on prétend même qu'il acquit 
le litre de brave. Il fut directeur de l'Académie de peinture de 
La Haye en 1671 , et mourut en 1695. 

On a de lui un tableau , au Musée de Bruxelles , Vénus sortant dei 
eaux. Au Musée d'Amsterdam , on a de lui un tableau représentant 
quelques officiers, des chevaux et des attirails de guerre, etc. 

DUCK (jacques le), fut reçu maitre dans le corps des peintres de 
saint Luc à Utrechl, en 1626. Il donna un tableau à l'hôpital de 
saint Hiob, représentant une Réunion musicale; il peignit des con- 
versations dans le goût de Jean Le Duc, mais d'une touche moins dé- 
licate et moins finie, sans manquer néanmoins de grandes beautés. 
Il est possible que Jacques Le Duck soit le père de Jean Le Duc, quoi- 
que leur nom de famille diffère. 

DUCQ (josEPn François), naquit à Ledeghem, dans la Flandre 
orientale, et fit ses premières études à l'Académie de Bruges; après 
avoir obtenu tous les premiers prix, il partit en 1787 pour Paris, où 
il suivit les leçons de M. Suvée. Il remporta à l'Académie royale, 
en 1789, le premier prix de dessin d'après nature; relui de la figure 
peinte, en 1796 ; de la tête d'expression , en 1800. et reçut la même 
année de l'Institut national le second grand prix de peinture, avec 
un logement au palais des Beaux-Arts. M. Ducq partit pour Rome 
en 1807. L'ambassadeur de France, par or. Ire du vice-roi d'Italie, 
lui fournit un atelier. Il fit plusieurs tableaux pour ce prince, entre 
autres celui exposé à Paris en 1810, et qui lui valut une médaille 
d'honneur en or ; un autre grand tableau, exécuté à Rome, fait par- 
tie de la collection du prince de la Paix. 

U retourna à Paris en 1815 , et fut réintégré dans son ancien loge* 



DUC. — DUI. 83 

ment, conservé pour lui par ordre du minisire. Nommé premier pro- 
fesseur à l'Académie royale des Beaux- Arts à Bruges, il quilta la 
capitale de la France en 1815. De retour dans sa patrie, il s'occupa 
assiduement, et on a eu l'occasion d'apprécier ses productions aux 
différentes expositions qui ont eu lieu depuis cette époque dans les 
différentes villes de la Belgique. Il fut nommé successivement peintre 
de la cour de S. M. le roi des Pays-Bas, membre correspondant de 
l'Institut royal, de la Société royale des Beaux-Arts de Gand,de 
l'Académie royale d'Anvers, etc., chevalier de l'ordre du Lion néer- 
landais. Plusieurs compositions historiques de M. Ducq font partie do 
la collection du prince Eugène n Munich. Les deux tableaux, la Nuit 
et l'Aurore, décorent le palais de Saint-Cloud. On a pu remarquer 
au salon de Gand, en 1817, Vénus sortant de la mer, et Narcisse; la 
première est au Musée de Bruxelles; le portrait du peintre dans sou 
atelier à Rome, et celui de M. De Meulemeester dans les loges du 
Vatican, se trouvent au cabinet de M. Van Ueurne à Bruges. M. De 
L'Ecluse, de la même ville, possède le mariage d'Angélique et Médor ; 
ce tableau lui valut encore de la part de la Société royale des Beaux- 
Arts, un médaillon d'or, sur lequel était gravé : 



QUOD 

d'ariosti. 

ANGELIC4M ET MinORA 

POBTA ET IPSH 

PINXIT. 



M. Ducq a peint plusieurs tableaux pour les églises ; au nombre de 
ses plus beaux portraits en pied, se distinguent ceux de M. le baron 
de Keverberg, gouverneur de la Flandre orientale en 1818, et de 
son épouse. Son Jean Van Eyck, ainsi qu'une Visitation, appartien- 
nent à LL. AA. RR. et I. le prince et la princesse d'Orange, actuelle- 
ment roi et reine de la Hollande. Il est mort à Bruges en 1829. 

DU1NEN (jeaii b\ptistk vaw), né à Anvers en 1620, peintre en dé- 
trempe, d'histoire et de portraits. Il fit aussi des miniatures dans ce 
genre , qui furent de grande valeur. 

DU1VELAND (d. vaw), Hollandais; ce peintre n'est que faible- 
ment mentionné par Houbraken: il peignit, dit-il, des compositions 
modernes. 

DUIVEN (jeaw), né à Gouda en 1600, élève de Wautier Crabeth. 
Sa réputation comme peintre de portraits fut très-grande. Il mourut 
en 1640. 

DU1STER, Flamand, peintre de conversations , genre pour lequel 
il eut un talent médiocre. 



84 DUL. — DUP. 

DU LL A ART (iiEiaAS), né à Rotterdam en 1636, élève de Rem- 
branl Van Rhyn , peintre d'histoire, de portraits et d'intérieurs avec 
figures; il ne s'écarta jamais de sa manière, et sut tellement imiter 
son maître, que Mars, le Dieu de la guerre, peint par lui, a été 
vendu à Amsterdam, pour un tableau original de Rembrant. 11 mou- 
rut à Rotterdam en 1684. 

DUNCAN (andré j.), né à Amsterdam, peintre de paysages et de 
vues de villes; il a demeuré à Gand, où il est mort eu 1834. 

DUNZ (jean), né à Berne en 1645, fut bon peintre" de portraits, 
de fleurs et de fruits. Il mourut en 1736. 

DUPLESSIS, Flamand; on a de lui à l'hôtel-de-ville de Louvain, 
le portrait du duc Jean de Brabant ; il porte la date de 1706. 

DUPRÉ (damel), né à Amsterdam en 1752; son premier maître 
fut Jean Van Dregt, peintre de paysages; il étudia ensuite à l'Acadé- 
mie de dessin sous la direction du maitre Jurriaan Andriessen. 
Comme il préférait le paysage, il parcourut à celte fin toute la Suisse, 
et quelques années après, il fit un voyage sur les bords du Rhin; 
dans ces différentes excursions, il eut l'occasion de visiter à Hanheim 
et à Dusseldorp , ces galeries de tableaux si renommées de l'Electeur. 
Eu 1786, Dupré envoya à la Société des Sciences de Harlem, un 
tableau du plus grand mérite et pour lequel on lui accorda pendant 
trois ans une somme de 50 ducats, afin de parcourir les pays où se 
trouvaient le plus grand nombre des meilleurs tableaux des maîtres. 

C'est ainsi qu'il voyagea en Saxe, dans différentes parties de l'Alle- 
magne et qu'il fut à Rome, d'où il envoya annuellement un tableau, 
qui témoignait de ses progrès. Celui de 1789 représentait les Ruines 
du tombeau de Cecilia Metella . près de cette ville ; après cinq années 
d'absence qu'il employa utilement, il retourna dans sa ville natale, 
où on lui prodigua les éloges dûs à son talent, et il s'y établit. 
En 1803, il remporta le deuxième prix de la Société Félix Meritis,* 
Amsterdam, pour un paysage d'Arcadie. H fut membre de la qua- 
trième classe de l'Institut royal néerlandais et de plusieurs académies 
étrangères, entre autres de celle de Parme; il a exposé des tableaux 
en 1810, 1813 et 1814, qui tous furent l'objet de mentions fort ho- 
norables; le tableau qui représentait la Galerie de l'église de saint 
Pierre à Rome, excita une juste admiration; il était peint dans la 
manière de Van der XJlfl. La disposition des figures en était bien en- 
tendue. Il est mort à Amsterdam en 1817. 

DUPRÉ (mcolas), né à Utrecht en 1734, peintre d'oiseaux, de 
paysages, de bas-reliefs, de sujets d'histoire et de portraits; sa repu- 



DUR. — DDV. 85 

talion comme peintre dans ces divers genres ne fut pas très-grande. 
Il mourut à Utrecht en 1786. 

• DURER (albert), né à Nuremberg en 1470, élève de Hupse 
Martin et de Michel Wolgemut ; il est le premier qui réforma le 
mauvais goût dans sa patrie. Il s'attacha à la gravure et à l'architec- 
ture civile et militaire. Il fut ennobli par l'empereur Maximilien. 
Quoique bien supérieur aux peintres de sa nation, on peut relever 
dans ses ouvrages la sécheresse des contours , des expressions sans 
choix, des draperies boudinées, nulle gradation de couleur, aucune 
perspective aérienne. Il eut tous ces défauts , qui étaient ceux" des 
peintres de son temps; mais nous avons hâte de dire après cette criti- 
que, qu'il eut beaucoup d'élévation dans ses compositions et qu'il sut 
finir ses tableaux avec un soin tout particulier. L'empereur Maximi- 
lien , l'empereur Charles V, Ferdinand, roi de Hongrie et de Bohème, 
eurent pour lui une estime particulière; Raphaël fit son éloge , et 
toute l'Italie accueillit ses ouvrages avec enthousiasme. Il mourut à 
Nuremberg en 1528. Au Musée de La Haye, on a de lui le portrait 
de Laurens Koster, et celui dArelyn. 

DURREN (olivier van), peintre à Rotterdam d'histoire et de por- 
traits. C'est encore un de ces peintres dont l'origine est inconnue et 
dont les ouvrages sont de peu d'importance. 

DUSART (a), né à Harlem en 1665, élève d'Adrien Van Ostade, 
approcha le plus du mérite de ce maître; quoiqu'il lui fut inférieur 
sous les rapports du coloris et du pinceau , il eut cependant l'avantage 
sur lui de rendre ses tableaux agréables par une composition noble 
et spirituelle; ses Fêtes flamandes, ses toiles représentant des chimistes 
dans leurs laboratoires, etc., en témoignent. 11 mourut à Harlem 
en 1704. 

Au Musée d'Amsterdam, il y a de lui trois beaux tableaux, dont l'un 
passe pour un de ses chefs-d'œuvre. A la vente de G. Van der Pot, 
un Marché de poisson de mer, richement orné de figures, fut vendu 
pour fl. 1665; à celle de Smet, deux Fêtes de village, pour il. 660 
etfl. 760. 

DUSART (isak), né à Amsterdam en 1630, peignit d'une manière 
particulière et très-naturelle des fleurs sur du satin ; son talent fut 
très-goûté dans sa patrie et en Angleterre, où il passa une grande 
partie de sa vie , et où il mourut en 1697. 

DUVAL (r.), voyez VAL (r. du). 

DUVENEDE (marc van) , né à Bruges en 1674, voyagea fort jeune 
en Italie; à Naples, il étudia chez Maratti; son dessin était de bon 



86 DUV. — DBY. 

goût. La manière large, facile et pleine de force de ce peintre dfbb- 
toire est entièrement celle de son maitre. H mourut à Bruges en 1738. 

DU VIVIER (jea5 berrabd) , né à Bruges vers 1702, recul set pre- 
mières leçons de dessin d'Hubert De Kock , de Bruges ; il continu 
ses études à l'Académie de cette ville, sous les yeux de Paul De Kock, 
frère de son premier maître et directeur de cette Académie; aprèi 
de brillants succès, quoique bien jeune encore, il partit pour Paris 
et fréquenta l'atelier de son compatriote, H. Suvée; il obtint de gran- 
des distinctions dans cette ville, et remporta, entre autres eu 1788, 
le second grand prix de peinture; il partit en 1788 pour l'Italie, y 
résida sept ans , sur lesquels il en passa trois à Bologne, Venise, 
Florence et Milan avec plusieurs de ses amis, H. Norbert Cornelissen, 
actuellement secrétaire inspecleur-émérite de l'Université de Gand, 
et M. Drandillon , peintre distingué, dont il épousa la fille. 

Il se livra dans celte patrie des Beaux-Arts à des études fortes et 
consciencieuses, et revint en France en 1796, rapportant de riches 
collections de dessins laborieusement acquises; il se fixa à Paris* Son 
tableau d'Hector pleuré par les Troyens et sa famille, lui valut les 
éloges et la faveur du public et une récompense du gouvernement 
Ce petit chef-d'œuvre, qui réunit tous les mérites du dessin, delà 
composition et du coloris , exposé en 1826 à la Société royale des 
Beaux-Arts de Gand, à été décrit par un homme d'infiniment dégoût, 
SI. Gornelissen , et gravé dans les Annales du salon de cette ville. 

Parmi les autres compositions de M. Duvivier, on cite une Vue de 
Blacas, près de Moustier, dans les Basses-Alpes, qui se trouve dans la 
galerie du roi de France ; au Musée de Marseille , une composition 
grandiose, dont le sujet est emprunté à l'un des romans de Château* 
briaut : Comodocée, profitant du sommeil de son père, vole auprès 
d'Eudore pour partager avec lui la palme du martyre ; dans le cabi- 
net de M. Kéralry, du Finistère, un gracieux tableau, iuspiré par une 
idylle de Gessner, l'Hamadryade, sortant de l'arbre qui la revétiasait 
de son écorce et suppliant un jeune chasseur de détourner l'onde 
rapide qui déracine cet arbre , auquel sa vie est attachée. 

Ce peintre, qui est mort à Paris en 1837, obtint beaucoup de 
succès dans la gravure au burin, genre auquel il s'adonna plus 
exclusivement dans sa vieillesse. 

DUYNEN (isaac var) , né à Dortrecht; il fut reçu dans la confrérie 
des peintres à La Haye en 1665. On trouve I. Van Duynen sur l'état 
nominatif des bourgeois de Dortrecht, qui ont pris les armes en 1673, 
pour défendre la patrie contre les Français ; il peignit avec grand 
succès les poissons de mer et de rivière. 



DÏC. 87 

DYCK (AHTOiifE var), né à Anvers en 1599, élève de Henri 
Van Balen et de P. P. Rubens, peintre d'histoire et de portraits ; il 
voyagea par toute l'Italie, et imita les tableaux du Titien et de Paul 
Véronèse, ainsi que tous ceux des meilleurs maîtres. De retour dans 
sa patrie, il fut demandé à la cour de Londres, où il était déjà allé; 
à son arrivée, le roi lui fit présent de son portrait, enrichi de dia- 
mants et orné d'une chaîne d'or; il y ajouta Tordre du Bain, une 
pension considérable, et deux habitations, une d'hiver et l'autre 
d'été. Il fit un voyage à Anvers et en France, et retourna en Angle- 
terre pour y terminer ses jours. Il fut grand peintre d'histoire et de 
portraits: il faisait ses têtes avec tant d'art et de vérité qu'il n'est 
guères possible de le surpasser; il dessina et coloria de même les 
mains; ses attitudes sont simples, mais disposées avec choix ; il a sou- 
vent égalé son maître dans ses tableaux d'histoire. Il eut moins de 
génie et de feu, mais il le surpassa dans la délicatesse des teintes et 
dans la fonte des couleurs, ainsi que dans le portrait. Il mourut à 
Londres en 1641. 

On trouve parmi ses ouvrages , au Musée d'Anvers : un tableau qui 
représente Jésus-Christ sur la croix, saint Dominique et sainte Cathe- 
rine de Sienne. Un tableau, le Sauveur mort, sur les genoux de la 
Vierge. Un idem, même sujet différemment traité. Un portrait de 
César Alexandre Scaglia, un des négociateurs pour l'Espagne au 
Congrès de Munster; il est appuyé sur un piédestal, portant une 
inscription, qui fait connaître cette circonstance. Jésus-Christ sur la 
croix, tableau de petite dimension. 

Au Musée de La Haye : un tableau qui représente la famille de 
Huygens, en six portraits; les portraits du duc et de la duchesse de 
Buckingham; celui de Quintyn Simons, peintre à Anvers. 

Au Musée d'Amsterdam: le portrait du bourgmestre Van derBorght; 
la ville d'Anvers et l'Escaut forment le lointain de ce tableau. Les 
portraits de la princesse Marie d'Angleterre, depuis épouse du prince 
Guillaume 11, et de son frère, le duc de Glochestre: tous deux de 
grandeur naturelle : puis un paysage avec une femme en pleurs. 

Au Musée de Bruxelles : le portrait de M. Delà faille, bourgmestre 
d'Anvers; saint François tenant en main l'Enfant Jésus; saint Fran- 
çois en extase devant le crucifix. Une esquisse heurtée de la tête du 
Juif, présentant le roseau, tirée du tableau du Couronnement d'épi- 
nes de ce maître. Le martyre de saint Pierre. Le vieux Silène ivre, 
soutenu par un berger et une bacchante. 

Dans l'église de saint Augustin d'Anvers : saint Augustin en extase. 



83 DTK.— EEC. 

DYK (abrahah van), Hollandais, peintre de composition moderne, 
selon Houbraken ; passa en Angleterre la majeure partie de sa vie. 

DYR (flore vah), Hollandais, né en 1600, peintre d'histoire, excella 
su r tout dans la peinture des fleurs et des fruits. Mourut en 1649. 

DYR (puilippe vah), né à Amsterdam en 1680, élève d'Arnold 
Boonen, peintre de portraits et d'intérieurs ornés de figures, se fixa 
à Middelbourg; il fut bon peintre de portraits, et fit des tableaux 
dans le goût de Mieris et de Gérard Dow ; le dessin de ce peintre 
est sans manière et sans finesse. Ses portraits , surtout en miniature, 
son t d'une vérité frappante; aussi voit-on qu'il copia la nature fidè- 
lement; tous ses sujets sont bien composés et il eut un bon coloris. 
11 mourut à La Haye en 1752. On a de lui au Musée de La Haye, un 
tableau représentant une Dame pinçant de la guitarre; un autre, une 
Dame devant sa toilette; une Judith avec la tête d'Holopheme; un 
petit tableau de genre : un homme taillant sa plume. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui une Dame, vêtue de bleu, 
faisant sa toilette. 

DYXHOORN (pierre arnout) , né à Rotterdam en 1810, élève de 
M. Schouman et de J. C. Schotel ; les marines et les vues d'eau , que 
nous a laissé cet artiste, témoignent du beau talent qu'il possédait. 
En 1838, il exposa au salon d'Amsterdam une Marine, représentant 
le sauvetage de plusieurs passagers, qui se trouvaient à bord d'un 
navire échoué; les figures sont peintes par W. H. Schmidt, de Rotter- 
dam. 11 mourut en septembre 1839, à la fleur de l'âge, regretté de 
tous les vrais amis des arts. 

E. 

EECKHOUT (antoihe y an den), né à Bruges en 1656 , se rendit en 
Italie et y peignit de concert avec Deysler ; il eut une bonne manière 
et un bon coloris, surtout pour les fleurs et les fruits. Il mourut d'un 
coup de feu à Lisbonne, en 1695. 

EECKHOUT (guill. van den), Hollandais, peintre d'histoire et de 
portraits. 

EECKHOUT (gerbrant van den), né à Amsterdam en 1621, élève 
de Rembrant ; peintre d'histoire et de portraits dans la manière de 
son maître, dont il se rapprocha de très-près; ses compositions sont 
riches et remplies de jugement; il eut de la force dans son coloris, 
mais il manqua de correction dans son dessin. Il mourut à Amster- 
dam en 1674. 



EDE. — EEL. 80 

On a de lui au Musée de La Haye , l'Adoration des mages. Au Musée 
d'Amsterdam, la parabole de l'Evangile, du Convié sans habit de 
uoce, et de la Femme adultère devant le Sauveur. 

EDEMA (gbrard) , né en Frise en 1652, élève de A. Van Everdin- 
gen , peignit comme son maître des paysages avec des rochers et des 
chutes d'eau ; presque tous ses tableaux représentent des vues de la 
Norwège. Il se rendit en Angleterre, à l'âge de dix-huit ans; encouragé 
par le succès qu'il y obtint, il partit pour la Norwège et Neufound- 
land, afin d'y étudier cette nature sauvage qui allait si bien à ses 
goûta; il en revint avec un grand nombre d'études. Ses paysages sont 
pour la plupart garnis de figures par Jean Wyk. Edema mourut à 
Ricliemont, en 1700. 

EDEMA (rigolas), né en Frise en 1666 , se rendit à Surinam , afin 
d'y copier les insectes, lt*s plantes et les paysages de ce pays; il s'at- 
tacha principalement à peindre des vues d'après nature et devint 
ainsi un bon paysagiste ; son coloris fut bon , sa touche spirituelle. 
Il mourut à Londres en 1 722. 

EELRAMA (eelke jelles), né à Leuwarde en 1788, perdit l'ouïe à 
la suite d'une maladie. A l'Institut des sourds et muets à Groningue, 
il apprit à dessiner et à peindre avec un autre sourd et muet , nommé 
E. Uelmigh. En 1804, il obtint le premier prix à cette école, et 
retourna dans sa ville natale après un séjour de huit ans dans cet 
institut. Dès-lors il étudia non-seulement le paysage orné d'animaux, 
mais particulièrement les fleurs et les fruits qu'il peignit d'après na- 
ture; il donna aussi des leçons de dessin. 

Le deuxième jubilé de l'université à Groningue , qui eut lieu 
le !•* octobre 1814, fut célébré en présence du prince souverain, 
entouré de sa famille , lors de la visite que fit ce prince à l'Institut 
des sourds et muets. S. A. fit au peintre dont nous nous occupons, la 
promesse formelle de lui donner la faculté de se rendre à Paris, afin 
de perfectionner son talent. Il se rendit effectivement dans cette ville 
et y travailla assiduement pendant deux ans. En 1818, il entreprit 
un voyage à ses propres frais, pour la partie de la France la plus 
riche en paysages et longea, en dessinant, la Suisse jusqu'à Turin. 
L'ardeur qu'il ressentit pour son art fut si grande , qu'il fit con- 
stamment la route à pied, se fiant toutefois à l'hospitalité des gens 
de ce pays, qui ne trompèrent jamais son attente. A l'exposition 
de 1818, deux tableaux de (leurs de ce maître furent généralement 
loués (voyez la relation de l'Exposition de cette année, pag. 7, N° 72). 
Il rapporta de ses voyages une collection de dessins intéressants, et de 

12 



00 EGM. — EKE. 

vues très-ptitoresques. En 1819, il s'arrêta quelques mois à Harlem, 
où il avait son atelier dans le jardin d'un fleuriste, et où il étudia 
avec le plus louable zèle. En 1837, Elkama devint aveugle el partit 
d'Amsterdam pour Leuwarde, où l'appelait le vœu de ses parents. Il 
mourut à Leuwarde en 1830. Il y a de lui au Musée de La Haye trois 
tableaux, un de fleurs, un de fruits et un représentant une vue du 
pont du Gard. 

EGMONT (juste van) , né à Leide en 1602, élève de Rubens, avec 
qui il a travaillé à quelques tableaux, voyagea en Italie et en France, 
où il fit beaucoup de tableaux ; il a été peintre de Louis XIII et de 
Louis XIV. Il peignit bien l'histoire en graud et en petit. Il mourut 
a Anvers en 1674. 

EKELS (jeak), né à Amsterdam en 1724, apprit à dessiner pen- 
dant trois ans chez Thierry Dalens , le Jeune. Jusqu'à l'âge de vingt- 
huit ans, il exerça le métier de son père, qui était peintre badigeo- 
neur; la paralysie d'un de ses bras l'obligea à l'abandonner. Ce fut 
alors qu'il reprit la palette et qu'il put étudier la peinture; il fit des 
vues de ville dans le goût de Jean Ten Gompe, sans cependant l'égaler. 
Il a laissé plusieurs petits tableaux dans ce genre, qui ont beaucoup 
de mérite; ses ouvrages se distinguent ordinairement par un grand 
fini et d'heureux effets de lumière. 11 est mort à Amsterdam en 1781. 

EKELS (jEAi*), le Jeune, fils et élève de Jean Ekels, naquit à Am- 
sterdam en 1759. Ses progrès furent si rapides à l'Académie, q?i'en 
peu de temps il passa plusieurs classes et qu'il obtint successive- 
ment des récompenses, parmi lesquelles une médaille en or. Il 
peignit des conversations , des intérieurs, des scènes familières et des 
portraits. A l'âge de dix-sept ans, son père l'envoya à Paris pour se 
perfectionner; après deux années d'études laborieuses, il retourna 
dans sa patrie, où il fit d'excellents tableaux de cabinet. Ses ouvra- 
ges se distinguèrent par uu pinceau tendre et léger, et un coloris 
vigoureux; il produisit la nature avec une grande vérité. En 1783, 
il fit le voyage des bords du Rhin, avec ses amis Daniel Du pré et 
Jacques Kuyper; il visita les galeries de tableaux de Manheim et de 
Dusseldorp, el jouissant d'une fortune honorable, il ne cultiva la pein- 
ture qu'en amateur. Quoiqu'il prétendit ne pas vouloir se tuer par 
le travail comme Grandjean , il mourut cependant à l'âge de trente- 
quatre ans, en 1793. L'Ecole hollandaise peut encore se faire honneur 
de cet artiste, qui malheureusement nous a laissé fort peu de tableaux. 

11 fit à sa mort un legs de 300 florins à l'Académie de dessin à 
Amsterdam, et un autre de 1000 florins à la Société Félix Meritis, 
dont il avait été membre. 



ELB. — ELS. 91 

ELBURGHT (hansje ou jbait vajr), surnommé Petit Jean, né à 
Elbourg , près de Gampea , en 1 500 ; fut admis dans le corps des pein- 
tres à Anvers, en 1535. Hélait bon peintre d'histoire, de paysages et 
de mers orageuses. 11 mourut à Anvers en 1546. 

On voit de lui à l'église de Notre Dame à Anvers, la Pèche miracu- 
leuse et plusiers sujets tirés de l'Evangile. 

Au Musée d'Anvers, on a de lui le Miracle de la multiplication des 
pains. 

ELGER (ottomah), né à Gottembourg en 1633, élève de Daniel 
Seghers, jésuite, fut bon peintre de fruits et de (leurs; il approcha 
de la manière de son maître. Prié de se rendre à la cour de Berlin , 
il y mourut en 1685. 

ELIAS (matthiku), né au village de Peene, près de Cassel, en 1658, 
élève de Gorbeen, peintre d'histoire et de portraits; ses compositions , 
qui furent très-ordinaires , manquèrent de goût et de coloris. Ses 
ouvrages sont répandus à Dunkerque , à Meniu, à Ypres et même à 
Paris, où il a demeuré longtemps attaché à l'Académie de saint Luc, 
en qualité de professeur. 11 mourut à Dunkerque en 1741. 

ELIAS (ic.). Ce peintre n'est connu que par un tableau qui est à 
l'hôtel-de- ville d'Amsterdam, et qui porte son nom et la date de 1639. 

ELL1GER (ahtoiue) , né à Amsterdam en 1701, élève de son père , 
peintre de portraits et d'histoire, épousa la fille d'Houbraken ; il 
peignit, à la satisfaction de tous les connaisseurs, de grands sujets 
pour orner des salons. 11 mourut à Ede au Veltrwe, en 1781. Juriaan 
Andriessen et Jean Gérard Waldorp furent ses élèves. 

ELLIGER (Christine marie) , fille d'Antoine Elliger, fut bon peintre 
de portraits; à l'âge de dix-sept ans, elle se fit distinguer dans ce 
genre , par des portraits d'une ressemblance frappante de quelques 
personnes notables. 

ELLIGER (otmah), né à Hambourg en 1666, élève de Michel 
Van Musschert et Gérard De Lairesse; peintre d'histoire , de portraits 
et d'architecture ; il peignit un grand nombre de tableaux et nous a 
légué une réputation en peinture des plus honorables. Il mourut 
en 1782. 

ELZEVIER (arnould), Hollandais, peintre de paysages et d'incendies, 
fut admis dans le corps des peintres de saint Luc à Dortrecht, en 1646. 

ELSHEIMER (adam), né à Francfort en 1574, élève de Philippe 
OfFeubach, qu'il surpassa en peu de temps ; il voyagea en Italie. Il 
fut peintre d'histoire, de paysages , de vues d'eau et de clairs de lunes, 
qu'il orna de figures d'une manière pleine d'esprit. Le mérite de ses 



92 ELS. — F.RP. 

ouvrages consiste clans ie goût du dessin, dans une distribution admi- 
rable de ses sujets et dans une touche spirituelle ; il fut excellent 
coloriste et toujours précieux et piquant. 11 mourut à Rome en 1620. 
On a de lui , au Musée de La Haye , deux petits paysages. 

ELST (pierre vandkr), Hollandais, élève de Gérard Douw, peignit 
des nuits avec figures à demi-corps, à la lueur du flambeau. 

EMELRAET (if.), né à Anvers en 1612, voyagea en Italie , fut bon 
peintre de paysages en grand, vint à Anvers, où les peintres les plus 
remarquables de l'époque l'occupèrent à peindre les paysages de 
leurs tableaux, tandis que Erasme Quelline et d'autres ornèrent ses 
paysages de figures. Il mourut à Anvers en 1668. 

EN G EL (adolphb Charles MAxiMiLiEif ), naquit à Cou ri rai en 1801, 
d'une ancienne famille suédoise; il eut pour maître M r J. B. De Noter; 
il remporta en 1822, à l'Académie royale de Gand, le prix de pay- 
sage; cet artiste fit des progrès rapides, qui malheureusement furent 
arrêtés par une maladie, dont il mourut en 1833. Il nous a laissé 
une riche collection d'études, représentant des vues prises dans les 
environs de Dînant, Liège, Namur et dans les Ardennes. 

ENGELBRECHTSEN (corneille), né à Leide en 1468, étudia les 
ouvrages de Van Eyck, et fut le premier qui introduisit la peinture 
à l'huile dans sa patrie; il fut bon dessinateur et peignit avec autant 
de force que de promptitude; ses draperies sont bien entendues, et 
les plis sont moins secs que ceux de Lucas van Leiden. Il mourut à 
Leide en 1533. 

ENGHELRAMS (corneille), né à Maliues en 1527, fut excellent 
peintre en détrempe et bon dessinateur. Mourut à Anvers en 1583. 

ERASME (dédier), né à Rotterdam en 1465 ou 1467, fils de Gérard, 
fut bon peintre d'histoire et un homme fort érudit; il mourut à Basle 
en 1536. 

Van Blayswyck fait mention de ce peintre dans son introduction i 
la Description de la ville de Delft. Erasme, dit cet auteur, se retira 
dans le monastère d'Emmaûs ou Tensteene, proche de Gouda; il 
s'appliqua à la peinture et à d'autres éludes; il y fit un Calvaire, ou 
Notre Seigneur est représenté dans l'instant où il fut crucifié. Le 
mérite de cet artiste paraît n'être pas douteux, d'après le témoignage 
de ses contemporains et de ses rivaux. 

ERPARD (charles), Hollandais, vivait à la même époque d'Erasme 
Quel li nus; l'historien De Bie parle de ce peintre, comme ayant en 
un pinceau spirituel et une peinture agréable. 



ERT. — EVE. 93 

ERTEBOUD, Flamand, élève de David Teniers, le Jeune. 

ERVEST (jagqubs), élève d'Adam Elsheimer, peignit très-bien des 
marines et des combats navals. 

ES (jaques van), né à Anvers en 1570, peignit avec légèreté et 
d'une belle couleur les poissons, les oiseaux, les fleurs et les fruits. 11 
mourut en 1621. 

On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau de nature morte , une 
cruche à vin, des citrons coupés et un couteau. 

ESSELENS (jacques). On croit que ce peintre, qui est né à Am- 
sterdam, fut élève de Rembrant, quoiqu'aucune preuve ne vienne cor- 
roborer cette assertion. Sa manière légère de peindre ressemble peu à 
celle de Rembrant. Les sujets de ses tableaux, qui se distinguent par 
un coloris clair et par des figures d'une touche très-spirituelle, sont 
le plus souvent des vues de villes et de rivages, des paysages boisés, 
des eaux dormantes avec des bâtiments, des fontaines magnifiques, 
des chasses, des navires et des bateaux garnis selon les circonstances; 
à la vente de Jacques De Vos, trois vues de bords de rivières furent 
vendues pour fl. 180, fl. 200 et fl. 210. 

EVERDINGEN (allard va?*), né à Alkmaar en 1621, second frère 
de César, élève de Roelant Savary et de Pierre Molyn; en peu de 
temps, il les égala et quelquefois les surpassa. Il fut presque univer- 
sel, quoique le paysage qu'il orna de figures et d'animaux, ait été 
son meilleur genre; il peignit des marines et des tempêtes, dont la 
vérité fait horreur; là les vagues se confondent avec les nues, ici 
elles se brisent contre des rochers qui semblent éclater et s'écrouler. 
Presqu'aucun peintre n'a su représenter l'eau comme lui; les vagues 
se rencontrent et se brisent, l'eau s'élance en l'air et retombe en 
brouillard; on croit voir briller le feu répandu dans ses ciels orageux. 
Quelquefois ses paysages sont agréables; il a représenté des forêts 
où la vue se perd dans les lointains : une forêt épaisse où le soleil 
perce à peine , ne laisse qu'une échappée de vue qui s'étend sur un 
horizon et un beau ciel, aussi bien colorié que léger. Nous devons 
encore faire remarquer dans ses paysages des sapins et des chutes 
d'eau, qui ont fait l'admiration des connaisseurs. Il peignit avec 
facilité, fut assidu et prompt au travail; son coloris fut excellent, ses 
figures et ses animaux sont d'un dessin très-correct. 11 mourut dans 
sa patrie en 1675. Au Musée d'Amsterdam , il y a de lui : un paysage 
de la Norwège , avec des forêts et des rochers; il est richement orné 
de figures. A la vente De Vos , un tableau représentant une Mer hou- 
leuse, fut vendu pour 1200 florins. 



04 EVE. — EYC. 

EVERD1NGEN (césar), né à Alkraaar en 1606 , élève de 
Van BronkhorsL, devint en peu de temps un des meilleurs élèves di 
ce maître. Il fut bon architecte; ses tableaux d'histoire sont composés 
avec beaucoup de feu et une grande noblesse; il dessina et coloria 
avec force; sa louche, quoique fondue, est décidée; il disposa ses sujets 
avec beaucoup de jugement. 11 a peint aussi de petits tableaux de 
chevalet. 11 mourut dans sa ville natale en 1679. 

Au Musée de La Haye, il y a de lui un tableau qui représente les 
portraits de la famille du grand pensionnaire Steyn , sous l'emblème 
de Diogène cherchant des hommes sur le marché de Harlem. 

Au musée de Bruxelles, on a de lui un tableau représentant une 
jeune femme qui fait sa toilette; elle se regarde dans la glace. 

EVERD1NGEN (jean van), né à Alkmaar en 1626, frère cadet 
et élève de César, excella à peindre les objets inanimés; il eut une 
bonne couleur et dessina avec soin toutes sortes d'objets; ses tableaux, 
quoique peu nombreux, sont très-eslimés. 11 mourut dans sa patrie 
en 1669. 

EVERSDYCK (corneille), né à Goes, en Zélande , en 1610, fut 
dans son temps regardé comme un bon peintre d'histoire et eut un 
mérite réel. 11 mourut dans sa patrie en 1652. 

EVERSDYCK (Guillaume), fils de Corneille Eversdyck, fut bon 
peintre de portraits. 

EYCK (gaspard van), né à Anvers en 1625, bon peintre de mari- 
nes; ses tableaux représentèrent très-souvent des combats entre des 
Turcs et des Chrétiens ; ses figures sont touchées avec beaucoup de 
finesse ; il sut imiter exactement le feu et la fumée du canon. Il 
mourut en 1673. 

EYCK (uubert van), né à Maseyk eu 1366, élève de son père; c'est 
lui qui trouva le secret de peindre à l'huile et de faire le vernis à 
mettre sur les tableaux. Il fut un peintre remarquable et un chimiste 
fort habile. Il mourut à Gand eu 1426. 

EYCK (jeapt van), né à Maseyk en 1370, frère d'Hubert, élève de 
son père et de sou frère, qu'il surpassa tous les deux; il s'appliqua! 
la chimie avec son frère, pour trouver le secret de la peinture à 
l'huile et des divers vernis à mettre sur les tableaux; ils y parvinrent 
par un grand travail, et les composèrent d'une manière inimitable; 
ses tableaux sont remarquables par un beau fini. 11 mourut à Bruges 
en 1440. 

Le Musée d'Amsterdam possède un tableau de ces deux frères: 
c'est un temple gothique, avec plusieurs figures en costumes iiicon- 



EYC. — EYN. 05 

nus. Un des premiers tableaux peints après l'invention de la peinture 
à l'huile, et un autre, Marie avec l'Enfant Jésus, entourée de beau- 
coup de femmes, et par Jean Van Eyck, l'Adoration des mages. 
• EYCK (nigolas va*), né à Anvers en 1627, frère de Gaspard , pei- 
gnit des batailles, des rencontres et des attaques avec beaucoup de 
feu; sa réputation de peintre fut grande et très-méritée. 11 mourut à 
Anvers en 1677. 

EYCKENS (jean et frawçois), nés à Anvers en 1625 et 1627, élèves 
de leur père Pierre Eyckens, le Vieux; ils furent tous les deux de 
bons peintres de fleurs et de fruits, et furent Irès-cstimés de leur 
temps. Jean mourut à Anvers en 1669 et François en 1673. 

EYCKENS (pierre), surnommé le Vieux, naquit à Anvers en 1509; 
il fut bon peintre d'histoire; ses compositions sont abondantes et 
pleines d'esprit; ses figures ont de l'élévation; il eut un bon goût de 
dessin, une bonne couleur et de la délicatesse dans les teintes de ses 
chairs. Il mourut à Anvers en 1649. 

EYCKENS (pierre), peintre d'histoire, naquit à Anvers en 1689; 
il fut nommé directeur de l'Académie de cette ville; il eut un dessin 
correct, un ton de couleur vrai et sut draper avec beaucoup de goût. 
Les églises d'Anvers et celle des Jésuites à Maliuei, possèdent de ses 
tableaux. 

EYCKENS (nicolas), né et mort à Anvers, fut peintre d'histoire. 
Ou a de lui au Musée d'Anvers, un tableau : sainte Catherine dis- 
putant avec les philosophes, et dans l'église de saint André, chapelle 
du saint Sacrement, la Cène. 

EYK (abraham van der) , peintre de portraits, et VAN DER EYK, 
peintre moderne, élève de W. Minjé, sont cités par G. Hoet. Les 
ouvrages de A. Van der Eyk sont les seuls qui soient mentionnés 
dans les catalogues de Hoet et Teswesten. On doit donc conclure 
qu'Àb. Van der Eyk vivait dans le XVII e siècle; il fut contemporain 
de Guillaume Vau Mieris, et acheva ses tableaux dans la manière 
de ce grand peintre. 

EYNDEN (fra5s vau) . né à Nimègue en 1694, eut pour maître de 
dessin Romborg. Vers 1716, il étudia la peinture sous Elias Van Ny- 
megen à Rotterdam, et fut employé par ce maître avec quelques- 
uns de ses condisciples, à peindre des cheminées, des dessus de porte 
et en général, à des décorations d'appartements. Ces travaux for- 
tifièrent le talent de ces jeunes élèves, auxquels le chevalier Van der 
Werf donna dos conseils et des encouragements. Frans Van Eynden 
peignit de préférence des paysages d'Arcadie, qu'il exécuta dans la 



96 FAB. 

manière de Jean Van Huysum , mais qu'il n'acheva pas avec sa 
perfection. Les ciels et les lointains de ses productions pastorales 
sont sereins et sauves: les légers nuages, éclairés par le soleil et 
peints d'un coloris chaud , se reflètent dans les ruisseaux ; les terrains 
en sont variés; les diverses espèces d'arbres sont caractérisées avec 
la plus grande netteté et touchées en maître. Disons encore que ses 
figures étaient bien peintes et disposées avec discernement. Il ne 
signait ses ouvrages que quaud l'acquéreur le lui demandait. 11 
est mort à Nimègue en 1742. 



F. 



FABER (frederic Théodore), né à Bruxelles en 1782, reçut de son 
père les premières leçons de peinture; à l'âge de dix-sept ans, il entra 
dans l'atelier de SI. Ommeganck , dont il fut un des élèves les plus dis- 
tingués. Il revint à Bruxelles et s'adonna à la peinture sur porcelaine, 
qui semblait lui promettre plus d'avantages que la peinture à l'huile; 
en 1810, il établit dans cette ville une ma ni facture doul les belles 
productions , exposées eu 1820 au salon de l'industrie nationale à 
Gand, lui méritèrent la médaille d'or; dans le nombre des objets 
exposés , on remarquait un beau service commandé par S. M. la reine 
des Pays-Bas, sur lequel M. Faber a peint les vues les plus remar- 
quables du royaume. Quoique cet estimable artiste ait embrassé par 
état la peinture sur porcelaine, il n'a pas laissé de cultiver encore la 
peinture à l'huile; dans toutes les expositions, on a vu de ses ouvra- 
ges, et plusieurs amateurs en possèdent dans leurs collections: k 
paysage et le genre sont les parties qu'il a cultivées de préférence. Il 
a gravé à l'eau forte une suite de 36 sujets , d'après MM. Ommeganck. 
De Roy, Van Àssche et ses propres ouvrages. 

FABRIC1US (charles) , Hollandais, fut un des premiers peintres 
de perspectives et de portraits de son temps. Ses ouvrages soûl très- 
rares et peu connus; on trouve le nom de Fabricius mentionné dans 
les archives de la ville de Delft , comme s'étant trouvé parmi les 
victimes écrasées sous les débris de l'explosion du magasin à poudre 
de cette ville, qui sauta en 1654. Ayant été retrouvé six heures 
après ce désastre, donnant quelques faibles signes de vie, il fut 
transporté à l'hôpital, où il mourut un quart d'heure après, âgé de 
trente ans. Le frère de sa belle-mère, dont il fit le portrait au moment 
de l'explosion, mourut dans le même événement. 



PAE. — FAS. 97 

Au Musée de Bruxelles, on a un tableau de lui : un jeune homme 
examinant avec attention une pièce de monnaie d'or, qu'il lient dans 
le creux de sa main. 

FAES (p. vaw dbr lely), né à Soest, en Wcstphalie, en 1618. II fut 
placé, à la sollicitation de son père, chez P. F. Grebber, peintre à 
Harlem; il le surpassa en peu de temps et devint grand peintre de 
portraits; il voyagea en Angleterre, où le roi le fit chevalier et gen- 
tilhomme de la chambre, avec une pension de quatre mille florins. 
11 fut doué de beaucoup de génie, eut un bon coloris et uu bon 
dessin. Il mourut à Londres en 1680. 

FA1STENBERGER (awtoihe), né en 1678 ou 1680, à Inspruck , 
élève de Bourisch , peintre de Saltzbourg; ses paysages , qui sont bien 
composés, offrent des sites dans le goût de Glauber et du Gaspre ; il 
sut imiter surtout ce dernier à s'y méprendre ; Jean Grnal elle vieux 
Bredael ornèrent ses paysages de figures. Ses paysages font partie de 
la galerie de tableaux de Vienne , de celle de Weimar et de quelques 
collections remarquables d'Allemagne. Il mourut en 1720 ou 1722. 

FAISTENBERGER (joseph), frère du précédent et sou élève, a 
suivi le même genre. On ignore Tannée de sa mort. 

FALENS (charles vàh), né à Anvers en 1684, fut bon peintre dans 
le goût et la manière de Wouwerman. Mourut à Paris en 1733. 

F ARGUE (paul coNSTAHTiH la) , né à La Haye ; il peignit beaucoup 
de vues des environs de sa ville natale. On trouve quelques tableaux 
de lui dans le catalogue de feu Jean Gildemeester Jansz. Cet artiste, 
qui fut médiocre dans la peinture à l'huile, excellait à peindre le 
paysage à la gouache; il se fit dans ce genre une belle réputation; il 
copia avec beaucoup d'habilité les tableaux des anciens maîtres, Il 
mourut à Leide en 1782. 

FARGUE (marie de la), sœur de Paul Constantin La Fargue, pei- 
gnit le tableau de genre; ses compositions sont bonnes, d'un beau 
fini et le coloris excellent. 

FASSIN (nicolas Henri joseph de) , né à Liège en 1728, fut élève 
de Coelers; étant entré dans sa vingtième année au service du roi do 
France, il ne put se livrer à la peinture qu'à l'âge de trente-quatre 
nns. Il étudia alors six ans à l'Académie d'Anvers les chefs-d'œuvre 
des grands maîtres; il se rendit ensuite en Italie, et séjourna à 
Rome et à Naples; de là il partit pour la Suisse, afin d'y étudier la 
nature; à Genève, où il demeura quelque temps, il peignit pour 
l'impératrice de Russie un paysage qui est regardé comme un de ses 
meilleurs. Sa Majesté lui envoya une tabatière d'or, ornée de son 

13 



98 FED. — FIS. 

portrait . avec un autographe , par lequel elle lui témoignait sa satis- 
faction. De retour dans sa patrie, il conçut, avec De France, le 
projet d'ériger à Liège une Académie de dessin, de peinture et de 
sculpture. Le prince-évéque Vilbrucq se chargea des frais ; à cette 
époque . Fassin reçut des offres très-flatteurs de Catherine et du 
prince de Anhalt; il préféra rester à Liège, où il mourut en 1811. 
Dans le cabinet de M me Henkart à Liège , il y a de lui quatre 
tableaux, et son portrait peint par lui-même. M me Kepeune, de 
Liège, possède aussi quelques-uns de ses tableaux et de ses études; 
on voit encore au château de M. Desoer, à Solières, trois paysages de 
cet artiste, dont M. l'avocat Van Huit a fait la biographie en 1817, 
avec la description des tableaux: qui se trouvent à Liège. 

FEDDES (pierre), né à Harlingue en 1588, fut bon peintre 
d'histoire et.de portraits. Mourut en 1634. 

FEHLING (henri Christophe), né à Sangerhausen en 1653, élève 
de Samuel Botschild, \oyagea en Italie; se trouvant à Dresde, il fut 
nommé peintre de la cour et directeur de l'Académie; il fut bon 
peintre et eut beaucoup de génie. 11 mourut à Dresde en 1725. 

FERG (François paul) , né à Vienne en 1680, élève de Jean Graf, 
devint bon peintre de paysages; il voyagea dans plusieurs cours 
d'Allemagne, et mourut en Angleterre en 1740. 

FERDINAND, de Maliues, né en 1632. Peintre de portraits. 

FIAMM1NGO (arrigo), Flamand, a passé sa vie à Rome, où il 
travailla pour le pape Grégoire X11I. Ou voit plusieurs de ses tableaux 
dans les églises et les édifices de Rome, où il mourut en 1601. 

FIAMM1NGO (enrico) , d'origine flamande , d'abord élève de 
Gioseffa Ribera, surnommé Spaynoletto, et plus tard de Guido Reoi; 
on prétend qu'il se trouve encore des tableaux de lui dans l'église 
Barbaziano, à Bologne, dans la manière du Guide , mais d'un coloris 
plus foucé. 

FILIUS (jean), né à Bois-le-Duc en 1660, élève de Slingelandt, 
imita la manière de son maître à s'y méprendre; il eut un bou dessin j 
et une couleur aussi finie et aussi bonne que celle de son maître. Il I 
mourut en 1719. 

FINSON1US (ALONSius). On ne connaît de ce peintre qu'un seul \ 
tableau, qui se trouve au Musée de Naples: il représente une Annon- 
ciation. La composition en est savante et le coloris naturel. Ce tableau 
sur lequel on lit : Monsius Finsonius Belga Brugensis fecit, 1612, 
décèle l'habilité de ce maître. 

FISCHER (an he Catherine), Allemande, excellait à peindre les 



FIS. — FLI. 09 

fleurs à la détrempe el à l'huile. Elle épousa Benjamin Blok en 1664. 
"FISEN (bhgblbbrt) , né à Liège en 1655, élève de Rartholet Fie- 
malle; il partit pour l'Italie et y étudia avec zèle et fruit; ou voit de 
lui dans une église de Liège : un Christ sur la croix, avec la Vierge, 
saint Jean et Magdelaine. 11 mourut à Liège en 1733. 

FLEMALLE (bkrtholbt), né à Liège en 1614, élève de Trippez et 
de Gérard Doufllest, peintre d'histoire, voyagea en Italie et passa 
quelque temps en France, où son talent plaisait beaucoup au chan- 
celier P. Seguier; il travaillait pour l'église des grands Augustins 
à Paris et pour un plafond dans les Tuileries. A son retour dans sa 
patrie, il a peint entre autres un tableau pour le roi de Suède. 
Eu 1670, Flemalle partit de nouveau pour Paris, et y fut reçu mem- 
bre de l'Académie de peinture, et presqu'en même temps, il fut 
nommé professeur à la même Académie. Cependant, il retourna peu 
de temps après à Liège, où il avait obtenu une prébende dans l'église 
collégiale de saint Paul. Le nombre des tableaux d'autels et d'autres 
tableaux et portraits qu'il a faits, nous fout connaître qu'il eut une 
imagination vive; il eut un dessin correct, un clair-obscur bien 
entendu et un coloris vigoureux. 

Flemalle fut en même temps bon architecte; il fit entre autres le 
plan pour la construction de l'église des Dominicains à Liège. 11 mou- 
rut à Liège eu 1 675. 

On voyait de lui , dans l'église de saint Lambert , à Liège : le Christ 
mis au tombeau et une Résurrection. 

FLINCK (qovabrt), né à Cièves en 1616, élève de Rembranl, a 
peint l'histoire et le portrait presque toujours en grand. Sa réputa- 
tion est affermie par des chefs-d'œuvre. Il fut eu grande considéra- 
tion de Félecteur Guill. de Brandebourg et duc de Cleven, el du 
prince Jean Maurice de Nassau. Il emprunta de son maître la force , 
la vérité de son coloris el mit en pratique la magie de son clair- 
obscur. Il mourut à Cièves eu 1660. 

Ou a de ce pinceau célèbre à Amsterdam, dans la chambre des 
bourgmestres, un tableau représentant Marcus Curius, refusant les 
trésors des Samnites, et un autre , dans la chambre du conseil, Salo- 
mon demandant à Dieu le don de la sagesse. Ou ne peut assez louer 
ce tableau, il peut servir de modèle à tous les peintres d'histoire pour 
le dessin , la composition et le coloris. 

Au Musée d'Amsterdam : Jacob recevant la bénédiction de son père; 
Isaac, tableau qu'il fil pour concourir; et la Compagnie bourgeoise 
du capitaine J. Huidekoper de Uaarsevccn , après la paix de Munster 






100 FLO. - F03. 

en 1648. Le premier tableau a été acheté à la vente de G. Van drr 
Pot van Groeneveld, à Rotterdam, en 1808, pour 1380 florins. 

FLORIS (corbeille), le Jeune, né à Anvers en 1550, fut bon 
peintre d'histoire et sculpteur. Mourut à Anvers en 1602. 

FLORIS (François ou frauçois DE VRIENDT) , né à Anvers en 
1520, appelé dans son temps le Raphaël Flamand, élève de Lambert L 
Lombard, voyagea en Italie, où il étudia Michel Ange; il eut un L 
dessin correct et une manière finie. Il mourut à Anvers en 1570. Le 
nombre des élèves de Fr. Floris a été considérable; il laissa deux fils 
qui furent peintres. 

Au Musée de Bruxelles, il y a deux tableaux de lui, dont l'un est 
le Jugement dernier; et au Musée d'Anvers, quatre tableaux, dont 
un de grande composition, représente la Chute des anges rebelles. 

FLORIS (jban baptiste et François) , tous deux fils et élèves de 
François Floris ou François De Vriendt; ils ont suivi sa manière; le 
premier fut assassiné cruellement par les Espagnols, le second a très- 
bien imité son père en faisant de petits tableaux. 

FOCK. (hermaïi), né à Amsterdam en 1766, peintre de paysage; 
il s'occupa principalement à dessiner, à graver et à donner des leçons. 
Il était attaché à l'athénée de Franeker, comme maitre dessinateur. 
Mourut en 1822. 

FONTAINE (pierrb la), né à Gourtrai en 1758. Dans son enfance 
il servait habituellement la messe de M. l'abbé Van Neste, chapelain 
de l'église paroissiale de saint Martin; cet ecclésiastique, qui pei- 
gnait fort agréablement, remarqua les bonnes dispositions du jeune 
La Fontaine et lui procura l'entrée à l'Académie de dessin. Plus tard, 
SL Jean Douëlle, très-bon peintre d'intérieurs d'églises, dans le genre 
de Pierre Neefs , voyant ses progrès, l'admit à son atelier, où il prit le 
goût du même genre, et dans lequel il réussit complètement II 
trouva alors un protecteur dans M. le chanoine Robe (te , qui lui 
commanda plusieurs tableaux , et lui facilita les moyens d'aller à 
Paris, pour y achever ses études. Il se lia dans cette capitale des arts 
avec les grands peintres de son époque et notamment avecJ. B. Greuze, 
qui avait su le distinguer, parmi les peintres du genre qui étaient 
rares alors. 

La Fontaine, qui affectionnait les effets de l'illusion et de la per- 
spective, peignit avec tant de succès l'architecture monumentale, 
qu'il ne tarda pas à être nommé membre de l'ancienne Académie de 
peinture de Paris. Admirateur du talent naïf et vrai des Van Steen- 
wyk, père et fils, et de Pierre Neefs, il eut l'ambition de donnera 



FON. — FOU. 101 

$en cou turoporai m une continuation de ce genre, et se voua avec une 
persévérance infatigable à l'exécution des intérieurs d'églises; il ob- 
serva une rectitude rigoureuse dans les lignes, une précision exacte 
et bien amenée dans les effets d'optique , qui le mirent presque au 
niveau des peintres célèbres qu'il avait pris pour modèles , et le firent 
bientôt désigner sous le nom de La Fontaine , Pierre Neeft. Les pre- 
miers artistes de cette époque , Tanny de Marne, Sweback et Drol- 
liug, voulurent placer des figures dans ses tableaux, et cette double 
alliance de talents , rendit plus précieux encore les intérieurs d'églises 
de La Fontaine. 

Malgré ses succès dans la peinture , son esprit industrieux et actif le 
poussa à se livrer & l'appréciation et au commerce des tableaux; il 
étendit ses relations sur presque tous les points de l'Europe, et des 
souverains l'honorèrent d'une entière confiance. Il acquit ainsi une 
grande fortune et se maria à la veuve d'un conseiller au ci-devant 
parlement de Paris. 

La Fontaine découvrit dans une petite ville de la Belgique, le fa- 
meux tableau de Rembrandt, la Femme adultère, que l'on regardait 
comme perdu ; il Tacheta 20,000 francs, et vint l'offrir au premier 
consul Bonaparte, qui comme Louis XIV comprenant mieux une 
bataille de Le Brun qu'un tableau des Écoles (lamunde ou hollandaise, 
en fixa le prix à 90,000 francs. C'est peut-être le plus beau tableau du 
Rembrandt, fit observer La Fontaine; je suis fâché de priver la France 
d'un tel chef-d'œuvre , en le vendant 50,000 francs de plus en An- 
gleterre. Mais Bonaparte avait prononcé , et le tableau fut vendu 
140,000 francs & Londres; aujourd'hui il est évalué 300,000 francs. 

La Fontaine mourut à Paris le 12 janvier 1835 . à de l'âge 77 ans ; 
Cour Irai possède trois de ses productions; son ancien compagnon, 
H. Goethals-Vercruyssen , a dans son cabinet , un de ses premiers 
tableaux, la Vue de l'ancienne porte de la Lys en cette ville, démolie 
sous Joseph II. 

FONTYN (pierre), né près de Dortrccht en 1773, eut pour 
maîtres de dessin, Pierre Hofrnan et Guillaume van Leen, auquel il 
dût les progrès qu'il a faits dans cet art; il peignit le portrait, des 
intérieurs animés de figures, des scènes joviales tirées de la vie privée. 
A l'exposition de Dortrecht en 1819, on voyait de lui six tableaux 
appartenant tous à différentes collections de cette ville. Mourut à 
Dortrecht en 1830. 

FOUCHIER (bbrtrard) , né à Bergen -op-Zoom en 1600, élève 
d'Antoine Van Dyck; voyagea en Italie, où il étudia le Tinloret; au 



10* FOU. — FRA. 

même temps que son talent venait d'être connu au pape Urbain VIII, 
il fut menacé par deux Espagnols d'être dénoncé au conseil de l'in- 
quisition comme héritique; préférant de ne pas faire connaissance 
avec ce tribunal, il quitta l'Italie et vint en France, s'arrêta quelque 
temps à Paris et à Anvers, et retourna de là dans sa patrie, où il imita 
la manière de Brauwer. Il mourut à Bergen -op-Zoom en 1674. 

FOUQDIÈRES (jacques) , né à Anvers en 1600, élève de Judocus 
De Momper, de Breughel dit le Velours, et de Rubens; il fit en peu de 
temps de grands progrès dans le paysage. Son coloris est un peu froid 
et vert ; il résida quelque temps à la cour de l'Electeur palatin, il fit 
le voyage de Venise et de Rome en 1621, et se rendit à Paris, où il 
fut présenté à Louis XIII 9 qui le fit travailler pour la Galerie du 
Louvre et le fit chevalier. Plus tard il tomba en disgrâce et mourut 
pauvre à Paris en 1659. II sut bien reproduire la nature dans ses 
paysages. Rubens l'employa quelquefois à ses fonds de tableaux 
d'histoire. 

FOUR (pierre de), peintre de Liège, élève de Lambert Lombardus; 
De Four et Ramay furent ceux qui saisirent le mieux la manière de 
leur maître ; il a travaillé beaucoup pour les églises. Le coloris de ses 
tableaux a changé; il y en a un qui est daté de 1578, et un autre 
de 1610. 

FOURNIER (j), Français, élève de F. De Troy de Paris, bon 
peintre de portraits, fleurit à la fin du XVIII e siècle, passa quelques 
années à Amsterdam, où la fortune ne lui fut pas favorable; il quitta 
pour ce motif cette dernière ville et vint habiter La Haye, où son 
talent fut plus apprécié ; il y fit les portraits de beaucoup de person- 
nes notables, entre autres du duc de Gumberland et de l'amiral 
Anson. J'ai mentionné ce peintre dans cet ouvrage, parce que sa vie 
d'artiste s'est passée en Hollande et que ses ouvrages y furent ré- 
pandus. 

FRANCESCHI (paul) , surnommé Fiammingo, naquit à Anvers 
en 1540; il se fixa à Venise , où il étudia sous le Tintoret et Jacques 
Robusti; il se fit une grande réputation dans le paysage et l'histoire; 
deux de ses meilleures productions, une Descente de croix et saint 
Jean Baptiste prêchant dans le désert, se trouvent dans l'église de 
saint Nicolas de Frari à Venise, où il mourut en 1596. Il peignit 
aussi pour l'empereur Rudolf II plusieurs paysages et quelques autres 
tableaux. 

FRANC (ambroise) , né à Herenthals, frère cadet de Jérôme et de 
François, élève de Martin De Vos; il surpassa ses frères. Le martyre 



FRA. 103 

de saint Crespin et de sainte Grespinienne est regardé comme son 
chef-d'œuvre; ce tableau est au Musée d'Anvers, ainsi que quatre 
autres de ce peintre. En 1573, il fut reçu membre de la Société de 
saint Luc à Anvers, et en 1581 et 1582, il fut doyen de la même 
Société. H mourut en 1619. 

FRANCKEN (àmbroise), fut reçu mailre de saint Luc à Anvers, 

en 1645. 

FRANCKEN (àmbroise), le Jeune, peintre d'histoire, second fils 
de François Franck en le Jeune, élève de son père; fut reçu maître à 
Anvers en 1624. Mourut en 1632. 

FRANCKEN (ammopc), Flamand, reçu maitre à Anvers en 1624. 

FRANCKEN (aanould), élève du sculpteur François Cordon. 161 1. 

FRANCKEN (Constantin), né à Anvers en 1660. Nommé directeur 
de l'Académie d'Anvers en 1605. 11 fut peintre de batailles, dessina 
bien les figures et les chevaux, quoiqu'il fut un peu froid et sec. Parmi 
ses tableaux excelle le siège de Namur, où Guillaume 111 et ses chefs 
d'armée sont artistement représentés. Sa bataille d'Eeckere est de même 
très-estimée. Il mourut à Anvers en 1718. 

FRANCK (c. F.), naquit à Zwolle en 1758. Il passa plusieurs 
années à Leuwarde, où il s'occupa à peindre des toiles de tenture, 
dont on ornait alors les appartements. En 1806, il fut habiter les 
environs de Harlem; il peignit beaucoup de vues de villages, des 
paysages et des dunes. Il exposa aux suions d'Amsterdam, en 1810 
et en 1813. En 1814, il produisit un autre tableau, un paysage et 
un intérieur, représentant un homme à l'agonie, entouré de toute 
sa famille. 

Franck, artiste de mérite, n'étudia pas cependant assez la nature; 
il eut le défaut de s'en écarter, et même dans les vues des environs 
qu'il habita dans le dernier temps de sa vie. Il termina ses jours en se 
noyant en 1816. 

FRANC (frawçois), né à Herenthals en 1544, frère aîné de Jérôme 
et d'Ambroise , tous trois fils de Nicolas , qu'on croit avoir été peintre ; 
il fut élève de François Flore et appelé le Vieux. Admis dans le corps 
des peintres à Anvers, en 1564, et doyen en 1588 et 1580, il mourut 
dans cette ville en 1616. Au Musée d'Anvers, il y a deux tableaux de 
lui, tirés de l'Histoire sainte; au Musée de Bruxelles, on a de lui la 
Décollation de saint Jean. 

Au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente l'Abdication 
de Charles-Quint, et un autre qui représente une Sainte Famille, 
avec beaucoup de figures. 



104 FRA. 

FRANC (frauçois), dit le Jeune, fils de François Franc , dit le Vieux, 
naquit à Anvers en 1580; élève de son père, il suivit sa manière dans 
toutes les dimensions. Il voyagea en Italie, où il prit pour maitre le 
plus grand coloriste de l'époque: à Venise, il peiguit des sujets de 
fantaisie, tels que des fêtes, des carnavals; à Anvers, il abandonna ce 
dernier genre, pou repeindre l'histoire et traiter beaucoup de sujets 
d'après l'Ancien et le Nouveau Testament et d'après l'histoire romaine. 
Son tableau avec ses deux volets, dont le sujet est tiré des actes des 
apôtres et qui se trouve à la chapelle des quatre Couronnes dans 
l'église de Notre Dame d'Anvers , mérite l'estime des connaisseurs. 
Corneille I e Bie dit qu'il mourut à Anvers en 1642. 

Le Musée d'Anvers possède treize tableaux de lui, l'un représente 
la Sainte Ecriture, et les douze autres, les Miracles des Saints. 

FRANCKEN (frahçois), peintre flamand, troisième fils de François 
Francken le Jeune; il fut nommé doyen de la corporation de saint 
Luc d'Anvers, de 1656 à 1665. 

FRANCKEN (gabriel), d'Anvers, frère de Maximilien, naquit vers 
la fin de XVI e siècle; il fut élève de Gérard Schooffs, et fut peintre 
de paysage et d'histoire; en 1634, on le nomma doyen de la société 
de saint Luc à Anvers, où il mourut en 1642. Il n'était pas de la 
famille des autres Francken. 

FRANCKEN (gabriel), fut élève de Gaspard Van Abshoven, 
en 1637. 

FRANCKEN (h. p.), peintre flamand, vivait vers le milieu du 
XVI siècle. On voit de lui au Musée d'Anvers saint Antoine de 
Padoue, apparaissant dans toute sa gloire, entouré d'anges, à des 
fidèles qui vénèrent son tombeau. 

FRANCKEN (isaac) , Flamand, élève de Jean Francken. 1608. 

FRANCKEN (jeaic), né à Anvers, fut reçu élève de Jacq. d'Utrecht, 
en 1512; il se fixa en 1550 à Naples, où ses tableaux historiques et 
ses paysages lui firent une grande réputation; Wenceslaus Koeberger, 
qui demeura longtemps chez lui, et qui se maria avec sa fille, eut 
sa touche large et facile, et sut fondre aussi ses couleurs avec autant 
d'harmonie qu'on en remarque dans les bons tableaux de ce maître* 

FRANCKEN ou FRANCQ (jeaic), fut reçu élève d'Abraham 
Matthieu, en 1644. 

FRANC (jeaic-b aptiste) , né à Anvers en 1600, élève de son père, 
Sébastien Franc; il eut la manière de son père et la perfectionna par 
l'étude des ouvrages deRubens et de Van Dyck. Il représenta souvent 
des ateliers de peinture, il fut le meilleur peintre de tous ceux de ce 



FRA. 105 

nom ; son coloris était bon et sa touche fine. 11 mourut à An vers en 1653. 

Au Musée d'Anvers, on a l'esquisse d'un tableau représentant des 
possédés et des malades priant sur la tombe d'un saint pour obtenir un 
soulagement à leurs maux. Et dans l'église de saint Paul de la même 
ville, parmi les mystères du Rosaire, la Visitation de la Vierge. ' 

FRANCK, (jbjln Guillaume), né à La Haye vers 1720, peignit les 
fleurs, le fruit et les oiseaux avec assez de mérite. 11 a copié aussi des 
tableaux de Berghem, de Potier, de Wynands, de Vau de Velde et de 
Van Htiysum. Il mourut à La Haye en 1761. 

FRANC (jiaoMB), né à Herenthals, élève de François Flore, suivit 
de très-près la manière de son mattre; il peignit l'histoire et le portrait 
el se fit remarquer à Paris par Henri III, qui le choisit pour son pein- 
tre de portraits. A son retour d'Italie, il changea un peu sa manière; 
mais on le reconnaît toujours aux petits tableaux qu'il a composés 
d'après l'Écriture sainte et l'histoire romaine. Plusieurs de ses ouvra- 
ges portent sa signature et la date du temps où ils oui été exécutés. 

On a de lui au Musée d'Anvers, la Cène : Jésus bénit le calice qui 
doit circuler parmi ses apôtres, comme symbole du Testament qu'il 
leur lègue. 

FRANCKEN (jéromr), fut reçu élève de Christophe Van der Lanen, 
en 1637. 

FRANCKEN le Jeune (jéromb), fils de François Franckcn le Jeune , 
élève de son père. 11 mourut en 1623. 

FRANCKEN (lauhbnt), d'Anvers, neveu et élève de Gabriel Franrken; 
ce peintre d'histoire et de paysages s'établit à Paris, vers 1660. Ou 
ignore le lieu et la date de sa mort, il est frère de Muximilien. Il fut 
le mattre de François Mile. 

FRANCKEN (màximilibn) , frère de Gabriel, né à Anvers en 1600, 
peignit dans la manière de Jean Baptiste Franck, mais n'atteignit 
pas la perfection de son talent. Il mourut en 1651. 

FRANCKEN (nigolas), naquit à Ilcrcnlhals en 1520 ou 1525; les 
renseignements que l'on a sur ce peintre, sont tellement vagues qu'il 
serait même impossible d'assurer qu'il fut élève de François Flore. 

FRANCKEN (paul), fut reçu maître dans la société de saint Luc à 
Anvers, en 1561. 

FRANCK (sisASTiEii) , né à Anvers en 1575, frère de François 
Franck le Jeune, élève d'Adam Van Oort, fut peintre de batailles; il 
peignit bien les chevaux et le paysage , eut une bonne couleur et 
une touche légère; la manière de ce maître a été singulièrement 
copiée, mais on s'y trompe rarement. Il mourut à Anvers en 1635. 

14 



106 FRA. 

Les Franrks , en Rattachant à suivre la manière de leurs maîtres, 
ont conservé un air de naïveté dans la disposition, l'expression, 
l'exécution et le coloris de leurs ouvrages, qui les fait aisément 
reconnaître, pour peu qu'on soit exercé dans la connaissance des 
maîtres. Cette similitude, plus ou moins nuancée, s'est soutenue 
dans la famille jusqu'au dernier des Francks; tous ont soigneusement 
terminé leurs ouvrages, sans bien entendre cependant la magie du 
clair-obscur, et pour avoir voulu rendre tous les objets apparents et 
sensibles, leur exécution paraît sèche, et le coloris, quoique bon, 
peu harmonieux. Jean Baptiste les a tous surpassés , c'est véritable- 
ment le plus habile; souvent on met les tableaux des autres Francks 
sous son nom pour leur donner plus de valeur. Plusieurs de ses 
tableaux sont même exempts des fautes qu'on reproche à ceux de sa 
famille. Il a orné de figures les tableaux de Pierre Neefs, de Momper 
et d'autres contemporains. 

Au Musée de La Haye, il existe un tableau de cet artiste, où il 
représente A pelles , faisant le portrait de Campasme , amante 
d'Alexandre; il se trouve dans la galerie de tableaux des meilleurs 
maîtres. On conserve encore de lui deux tableaux historiques de 
petite dimension. 

FRANCKEN (thomas) , fut reçu maître en 1601 , et suivant les 
registres d'Anvers, il fut le fils d'un maître. 

FRANCQUAERT (jacques), né à Bruxelles en 1577. L'archiduc 
Albert, fils de l'empereur Ferdinand II, fut son protecteur. Il étu- 
dia l'architecture civile et militaire, la géométrie et la perspective, 
la poésie et la peinture, et sut se distinguer dans des branches si 
abstraites. Il a peint pour l'infante Isabelle les Mystères du Rosaire, 
qui furent envoyés au pape Paul V et dont le tableau fut gravé. Il 
mourut dans sa patrie en 1652. 

FRANCISQUE ( Voyez mille ou milet). 

FRANÇOIS (lucas), né à Matines en 1574, fut bon peintre d'his- 
toire et de portraits; quelques-uns de ses ouvrages se trouvent encore 
dans sa ville natale ; il a laissé deux fils, Pierre et Lucas, qui embras- 
sèrent la même carrière. Il mourut en 1643. 

On a de lui au Musée d'Anvers, saint Joachim, sainte Anne et la 
Vierge. La Vierge présente le petit Jésus à un saint Carmélite. L'As- 
somption de saint Bonaventure. 

FRANÇOIS (lucas), le Jeune, né àMalines en 1615, élève de son 
père Lucas François, fut un peintre remarquable d'histoire et de 
portraits ; sa touche spirituelle et son bon coloris , nous portent à 



108 FRA. — FRU. 

M. Hoobrocck-Mooreghem , près d'Audenarde, el un grand nombre 
de portraits. 

M. François a gravé à l'eau forte un cahier de vingt-quatre vues des 
environs de Rome, et se proposa de publier un second cahier de 
vingt-quatre autres vues. Il était aussi membre de la Société royale 
des Beaux-Arts à Gand. 

FRANSZ. (fibres), né à Helvezor, dans le Stind, en 1560, de 
parents hollandais; il fixa sa demeure à Amsterdam, où Jean Nieu- 
lant a été son élève. 

FREDR1KS (j. h.), peintre de fleurs et de fruits, naquit à Breda, 
où il mourut en 1822. Il demeura quelques temps à Harlem, et 
exposa nu salon d'Amsterdam un tableau de fleurs et de fruits. 
En 1810. un de ses tableaux fut vendu à Rotterdam pour 75 florins. 

FREEZEN (JEAN gbobgb), né en Palts , près de Heidelberg, en 1701, 
étudia sous Jean Van Nikkelen , et fut plus tard un des meilleurs 
élèves de Philippe Van Dyck; il eut la protection du duc de Hesse, 
et fut nommé peintre d'histoire et de portraits à la cour de Cassel. 

FRÈRES (th£odorb) , né à Enckhuysen en 1643, voyagea en Italie; 
il eut du génie, un dessin élégant et rempli de finesse, mais n'excella 
pas dans le coloris. Il mourut près d'Amsterdam en 1603. 

FRITS (pierre) , né à Delft en 1635. Se rendit d'abord en Italie, et 
parcourut après ce voyage classique plusieurs coure de l'Europe; il 
peignit avec plus de talent que de succès. Ses tableaux composés avec 
assez de sagesse, sont trop souvent bizarres; cette singularité prove- 
nait de son génie plus hardi que judicieux. Il mourut à Delft en 1683. 

FROMANTIOU (hbnbi db), peintre renommé de fleurs, d oiseaux 
et d'objets inanimés, naquit à Nimègue vers 1620. On prétend que 
Wouwerman lui donna sa fille en mariage avec une dot de 20,000 
florins. Il fut mandé à Berlin, à la cour de l'Electeur. Il orna de 
peintures beaucoup de maisons de plaisance et de palais. On voyait 
de lui dans la galerie du duc à Saltzhal, un beau tableau de fleurs. 
Le peintre Versteeg , de Dortrecht, possédait aussi de lui un Vanitas~ 
bien dessiné et d'un coloris vigoureux, peint dans la manière de 
Rembrandt. Il vivait encore en 1680. 

FRUITIERS (Philippe) , né à Anvers en 1625 ; il quitta la peinture 
a l'huile pour peindre en miniature et à la gouache; il eut une belle 
composition , des positions aisées et une bonne couleur. Il mourut à 
Anvers en 1677. Avant 1827, on voyait de lui au Musée d* Anvers, 
la sainte Vierge, l'Enfant Jésus et saint Norbert , accompagnés de la 
cour céleste. Ce tableau provenait de la chapelle de Notre Dame de 



FYT. — GAA. 100 

gain! Michel à An y ers. C'est Fruitiers qui a peint en miniature la fa- 
mille entière de Rubens. 

FYT ou FEYDT (jeaîi), excellent peintre d animaux morts et 
Tirants, de fleurs et de fruits, qu'il reproduisit plutôt qu'il ne copia, 
naquit à Anvers en 1625. Il eut un dessin correct, un coloris vrai ; 
•a touche tantôt légère, tantôt hardie, fut pleine de feu; ses fleurs et- 
fruits respirent la fratcheur. Ses ouvrages sont très-estimés. Il mourut 
à Anvers en 1671. 

On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau qui représente des 
chiens de chasse et du gibier mort. 



G. 



GAAL (bernàrd), né à Harlem vers 1650, élève de Philippe Wou- 
werman, peignit comme son maître, des batailles, des manèges, des 
paysages avec une auberge, des cavaliers et d'autres figures; il eut 
une bonne couleur et un dessin assez correct ; il approcha de très- 
près du talent de sou matlre. 11 mourut en Hollande en 1703. 

GAAL (pierre),, né à Middelbourg en 1770; reçut les premières 
leçons de peinture de son père, sous lequel il fit quelques progrès; 
il fut ensuite l'élève de J. Perkois et du célèbre Schweickart à La 
Haye. Il visita Londres, Paris, parcourut l'Allemagne et s'établit 
enfin dans sa ville natale , où il peignit des portraits, des paysages, 
des animaux, du gibier mort et vivant et des scènes de la vie intime; 
toutes ces compositions, de l'avis des meilleurs connaisseurs, se dis- 
tinguent par la noblesse du style et la légèreté du pinceau. Eu 1808, 
il exposa au salon d'Amsterdam le portrait du général François 
Mon net , entouré de quelques officiers de l'état-major du corps, en 
grand uniforme, et un tableau composé de bétail et de moutons de 
grandeur naturelle ; ces deux tableaux méritèrent l'approbation 
générale. Les ouvrages qu'il envoya à d'autres expositions , furent 
jugés aussi favorablement et avec autant de distinction. Il est mort à 
Middelbourg en 1819. 

GAAL (thomas), né à Termonde en 1739; il se fixa à Middel- 
bourg, et fut un des fondateurs et directeurs de l'Académie de cette 
ville; il ouvrit plus tard un atelier de peinture. Cet artiste a fait le 
portrait, et a peint avec talent des oiseaux et des fleurs. J. Perkois, 
J. U. Koekkoek et S. De Rosier out reçu de lui les premiers princi- 
pes de l'art; les deux derniers vivent encore. Il mourut à Middel- 
bourg en 1817. 



110 GAA. — GAS. 

GAAST (michel di), né à Anvers en 1510, fut admis dans le 
corps des peintres à Anvers en 1558. Tous ses tableaux représentent 
des ruines de l'ancienne Rome, ornées de figures et d'animaux. 

GABRON (Guillaume), né à Anvers en 1625, voyagea en Italie; 
il peignit bien les fleurs et les fruits, et particulièrement les vases 
d'or, d'argent et de porcelaine, qui forment l'ornement de ce genre. 
Il mourut à Anvers en 1679. 

GAELEN (alexaudrb van), surnommé le Premier, naquit à Am- 
sterdam en 1670. Il fut l'élève de Jean Van Huchtenburg , et devint 
plus tard un bon peintre de batailles, de chasses et d'animaux; il 
voyagea en Allemagne et en Angleterre; il avait un génie vif et ar- 
dent; il peignit très-bien le portrait , fit des tableaux pour l'électeur 
de Cologne et pour la reine Anne d'Angleterre, qui lui a payé quel- 
ques-uns de ses tableaux jusqu'à 1200 florins. 11 mourut en 1723. 

GALEN (thtmaic van), peintre à Utrecht, se fit connaître avanta- 
geusement par un tableau, représentant un grand Temple, qu'il 
plaça dans l'hôpital de saint Hiob, à Utrecht. 

GALLIS (pierre), Hollandais, né en 1633, a demeuré à Enkhuy- 
sen jusqu'à 1682, dans la suite à Hoorn; il fut peintre-amateur de 
paysages, de fleurs, de fruits et d'autres objets inanimés. IL mourut 
en 1697. 

GAREMYN (jt-an), né à Bruges en 1712; il apprit à dessinera 
l'Académie de Bruges et eut pour maître de peinture Louis Roons. 
Cet artiste suivit quelque lemps la manière de Jacques Beernaert, 
dTpres, peintre d'intérieurs; il la changea pour prendre celle de 
Matthias De Visch, lorsque celui-ci revint d'Italie en 1732. Il dessina 
et grava quelques planches pour la grande Chronique des Flandres; 
ses tableaux d'églises et de chevalet qu'il a laissés, sont décrits dans 
la Galerie des artistes brugeois, par Octave Delepierre, à Bruges, en 
1840. En 1765, il fut nommé premier professeur de l'Académie de 
Bruges, et mourut en cette ville en 1799, à l'âge de 87 ans. 

GARRAND (marc), peintre d'histoire, d'architecture et de paysa- 
ges, naquit à Bruges en 1561; il habita longtemps l'Angleterre , où 
il fut premier peintre de la reine Elisabeth et de la reine Anne, 
épouse du roi Jacques 1. Il fut aussi bon dessinateur et bon graveur; 
il composa et exécuta avec beaucoup de talent les gravures des Fables 
d'Ésope. 

GASPERS (jean baptistc), dit Lelys Baptiste, d'Anvers, élève de 
Thomas Willebrord Bosschaert. Mort à Londres en 1674. 

GASSEL (luc. VAif) , né à Helmond , fut bon peintre de paysages à 



GÀU. — GEE. 111 

l'huile et en détrempe; on croit qu'il demeura à Bruxelles , el qu'il j 
mourut dans un âge très-av ancé. Son portrait , gravé par Jacq. Binck, 
se trouve dausla collection de portraits des hommes morts avant 1572, 
gravés par Jean Wirix. 

GAUD (hbkei db), comte palatin, né à Utrecht, était un des meil- 
leurs imitateurs d'Adam Elsheimer; les ouvrages de cet amateur 
sont répandus dans plusieurs collections de l'Europe : on en attribue 
quelques-uns au maître, dont il a saisi très-souvent la perfection. 

GEEFS (alotsius), sculpteur et peintre d'histoire , second frère de 
Guillaume Geefs. sculpteur renommé vivant, naquit à Anvers eu 1817 
et mourut à Paris à la fleur de l'âge, en 1841; à L'âge de quinze ans, il 
fut déjà couronné à l'Académie de sa ville natale, et deux ans après il 
eut le même honneur à Bruxelles : en 1837, sa statue d'Epaminondas 
mourant remporta le prix à Bruxelles. L'Académie de Gand lui 
décerna une couronne, en 1838, pour son bas-relief représentant 
la Belgique recevant des mains du géuie de l'Industrie le plan général 
des chemins de fer ; ce chef-d'œuvre se trouve au Musée de cette ville. 
11 se rendit à Paris, où il obtint les mêmes succès; il remporta trois 
médailles à l'Académie royale. Aloysius Geefs mania le pinceau avec 
autant de talent que le ciseau. Dans le grand nombre d'esquisses 
qu'il a laissées , on remarque une Crucificalion. 

GEEL (joost VAJEf), né à Rotterdam en 1631 , mort en décembre 
1698. Houbrakeu nous apprend qu'il a vu de ce peintre un très-petit 
tableau de genre ressemblant beaucoup à ceux de Metzu; quelques- 
uns de ses ouvrages ressemblent aussi à ceux de Heymau Dullaert. 
Son portrait, de grandeur naturelle , peint par lui-même , a été vendu 
publiquement pour la somme de 265 florins. 

GEELEN (chrétien vah), né à Utrecht en 1755, élève de Jacques 
Maurer. Il a peint des portraits d'une grande ressemblance , des 
tableaux de famille et des paysages; il consacra presque tout son 
temps à donner des leçons. Mourut à Utrecht en 1826. 

GEELEN (chrétien van), fils, né à Utrecht en 1794, élève de son 
père Chrétien Van Geelen , peintre de paysages, mourut à Utrecht 
en 1825. 

GEERTGEN db saint jeapc (ou gêrard de harlem), peintre re- 
nommé, fut élève d'Albert Van Ouwater; il eut un dessin correct, 
une bonne composition et mit beaucoup d'expression dans ses figures. 
Ses contemporains jugèrent ses tableaux les meilleurs de l'époque; 
il possédait très-bien la perspective. Albert Durer estimait beaucoup 
ses productions et lui en fit les plus grands éloges, à son voyage en 




11* GEL— GEN. 

Hollande. On voit deux tableaux de cet artiste dans la galerie du 
Belvédère à Vienne. Les sujets sont tirés de l'histoire sainte. 

GEINING (gérard), peintre d'histoire et de portraits; cet artiste de 
mérite n'est pas compris dans l'ouvrage de Van Gool. 

GELDER (aakould db), né à Dortrecht en 1645, élève de Samuel 
Van Hoogstraten et de Rembrant, composa des tableaux historiques 
avec esprit, et travailla sous tous les rapports comme son dernier 
maître. Il chargea comme lui ses ouvrages de couleur, et employa 
pour la placer le pouce ou le couteau de palette; l'ente d'un pinceau 
lui servit à y faire quelques traînées hardies, dont l'effet à distance 
est remarquable. Il mourut à Dortrecht en 1727. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui le portrait du czar Pierre I, 
empereur de Russie. 

GELDER (pierre de), Hollandais, élève de Rembrant; il peignit 
dans le genre de son maître , eut une touche facile et uue bonne 
couleur, mais il manqua de fini; il vivait en 1655. 

GELDERBLOEM (laurent), né à Dortrecht vers 1748, élève de Jork 
Ponsen. Ce jeune homme, qui avait de grandes dispositions naturel- 
les pour la peinture et qui donnait les plus belles espérances, mourut 
à peine âgé de trente ans. 

GELDERSMAN (vwceïit) , né à Halines en 1539, peignit bien le nu 
et surtout les chairs des femmes; sou dessin est correct. II mourut à 
Halines en 1591. 

GELSDORF (gortzius), né à Louvain en 1553, élève de François 
Franck et de François Porbus; il peignit bien l'histoire et le portrait, 
eut un beau coloris, une composition savante et un dessin correct; 
ses ouvrages sont recherchés. Mort à Cologne en 161 1. 

G END (justus va»), fut un des meilleurs élèves de H. Van Eyek; 
on prétend qu'il a travaillé avec son maître au tableau qui repré- 
sente l'agneau de l'Apocalypse, qu'on admire encore aujourd'hui 
dans l'église de saint Bavon à Gand; ses autres tableaux se trouvent 
en Italie. 

GENOELS (abraham), né à Anvers en 1640, élève de Jacquet 
Bakereel, parcourut en artiste la Hollande, la France et l'Italie; il 
était bon paysagiste, sa couleur est naturelle, vigoureuse et facile 
dans l'exécution; il peignit le portrait, mais n'excella pas dans ce 
genre. Il mourut à Anvers en 1682. 

On a de lui au Musée d'Anvers : Minerve et les Muses dans un pay- 
sage; le paysage est de Keerings. 

GENTIL ( Voyez Primo Louis). 



GEL — GIL 11* 

GEBRAERTS (martik j.), né à Anvers en 1706, peintre d' histoire, 
directeur de l'Académie, et mort dans la même ville en 1791. 

On a de lui au Musée d'Anvers : un bas-relief, représentant les 
Beaux-Arts. 11 avait un dessin correct et une grande réputation dans 
les bas-reliefs, auquel il eut le talent de donner une parfaite illusion. 

GERARTS (marc), né à Bruges en 1580, où il mourut en 1592, 
fut bon peintre d'histoire, de paysage et d'architecture; il grava aussi 
à l'eau forte. 

GERBIER (balthasar), né à Anvers en 1592, peintre en détrempe 
d'un talent très-apprécié. Il a passé presque toute sa vie artistique à 
la cour d'Angleterre, où le roi Charles I" le fit chevalier et lui donna 
de hauts emplois. Il mourut à Londres en 1670, 

GERBO (louis), né à Bruges en 1761, professeur à l'Académie de 
dessin en cette ville. On voit dans l'église de saint Jacques de Gand, 
un tableau d'au tel, représentant la sainte Famille. 

GERMYN (sruoic), né à Dortrecht en 1650, élève do Godfried Schal- 
ken, et de Ludowyk Smits , surnommé Hartkamp, qui lui apprit la 
nouvelle manière de peindre les fruits; il fut aussi peintre de 
paysages. 

GESTELE (marc vak). Il peignit, de concert avec Jean Van Cou- 
denberghe, un tableau pour l'église de Roselede, en 1430. Il fit 
encore en 1445, un grand tableau pour l'église de saint Martin à 
Court rai. 

GHEEST (Jacques de), né à Anvers en 1570, fut bon peintre d'his- 
toire; mourut à Anvers en 1612. 

GHEEST (wybbakd de), bon peintre d'histoire, naquit en Frise 
en 1591. Il se rendit. eu Italie, où il fut surnommé le noble Frison. 
Il mourut à Anvers en 1643. 

GHEEST (wybhakd de), né à Anvers en 1614, élève d'Antoine 
Coxcie, eut assez de réputation comme peintre d'histoire; il mourut 
en 1672. 

GHERING (jbmi), peintre flamand, qui vivait vers Tan 1665; il ne 
peignit que de l'architecture. 

GHEYN (jacques dr) , né à Anvers en 1565 , peintre d'histoire , de 
portraits et de fleurs , fut élève de son père; quoiqu'il se fut adonné 
plus au dessin qu'à la peinture , ses tableaux furent cependant 
recherché*. 

G1LLEMANS (n.), né à Anvers en 1G72, peintre do fleurs et de 
fruits; ses tableaux sont d'un bon coloris, d'une composition agréa- 
ble et d'un grand fini. 

15 



114 GIL— GOD. 

GILL1G (jagques), né à Utrecht en 1636, a bien peint le paysage, 
mais surtout des poissons de rivière. Il mourut en Hollande en 1688. 

GLAUBER (jeak), né à Utrecht eu 1646, élève de Berghem, voyagea 
d'abord en France et en Italie, où il fut nommé Polidor; il visita 
ensuite Hambourg, le Danemarck et Amsterdam, où il se lia d'ami- 
tié avec Lairesse, qui souvent a peint des figures dans ses paysages) 
il fut un des meilleurs paysagistes de la Hollande, quoique son genre 
fut dans le goût italien; sa couleur est excellente, vraie et chaude, et 
ses tableaux sont d'un fini précieux. Il mourut à Amsterdam en 1726. 

Au Musée de La Haye, on a de lui un Paysage de l'Arcadie; les 
figures sont de Lairesse. 

Au M.jséc d'Amsterdam : deux Paysages avec des sujets de la Fable. 

GLAUBER (jeah gotlieb), né à Utrecht en 1656 , élève de son frère 
Jean , voyagea en France, en Italie et en Allemagne; il fut bon pein- 
tre de paysage , dans le genre de son frère , mais il ne parvint pas à 
sa perfection. H mourut à Breslaer en 1703. 

GOBLÉ (étienue), né à Amsterdam en 1749, mort en 1700, fut 
bon dessinateur de paysages ; il était co-di recteur de la section de 
dessin à la Société Félix Heritis d'Amsterdam. 

GODEWYK (margarita), née à Dortrecht en 1627, élève de Nico- 
las Maas , a peint l'histoire , le paysage , des fleurs et des vues d'eau; 
cette femme, douée d'une organisation exceptionnelle, excella dans 
toutes les branches des connaissances humaines : outre quelle eut 
atteint un haut degré de perfection dans la peinture, elle connaissait 
parfaitement le grec , le latin , l'hébreu , l'italien , le français et l'an- 
glais ; elle était encore musicienne et mathématicienne. On peut s'en 
convaincre en parcourant l'histoire de Dortrecht, par Math. Balen, 
qui en parle dans plusieurs passages. Elle mourut à l'âge de cinquante 
ans, à Dortrecht, en 1677. 

GODDYN (pierre) , né à Bruges en 1752; il remporta, à l'âge de 
vingt ans , le premier prix de la première classe de dessin ; il partit 
ensuite pour l'Italie. En 1782 , il obtint à un concours de peinture, 
qui eut lieu à Parme, une médaille delà valeur de 60 ducats ; il 
choisit pour sujet de son tableau un épisode de la guerre de Troye, 
le moment où Simon de Troye conseille aux Troyens d'introduire ie 
cheval de bois dans les murs de leur ville. En 1784, il retourna dans 
sa ville natale , où on lui fit une brillante réception; en reconnais- 
sance , il peignit deux tableaux allégoriques de la géométrie et des 
mathématiques , et les offrit à la ville. 

GODYN (diokis), né à La Haye, élève de Jean De Baan; il a peint à 
Rome des tableaux d'histoire. 



GOL — GOS. 115 

GOEBAUW ou GOBAU (awtoike), né à Anvers en 1625 , voyagea 
en Italie, fut bon peintre d'histoire, dessinateur correct et grand 
coloriste; il peignit des tableaux en miniature dans le goût d'Ostade ; 
•a couleur, en imitant ce genre, est un peu noire. Il mourut à Anvers 
en 1677. On a de lui au Musée d'Anvers, un tableau représentant 
une Réunion d'artistes à Rome, et une Vue de la place Navona, dans 
la même ville. 

GOEDAERT (jean), né à Middelbourg en 1618, fut bou peintre de 
fleura et de fruits, d'oiseaux et d'insectes. Il mourut en 1668. 

GOEI9ARE (jean), Flamand, peintre d'histoire ; ses paysages, ornés 
d'animaux, sont très-achevés, mais d'une touche tant soit peu peinée. 
Il vivait au commencement du XVII e siècle. 

GrOES (hugues van der) , né à Bruges en 1366, élève de Jean Van 
Eyck , peignit à l'huile avec une finesse étonnante ; dans tous ses ta- 
bleaux le coloris est d'une délicatesse extrême. Il mourut en 1427. 
Au Musée de Bruxelles , on a de lui l'Adoration des Bergers. 

GQESTEL1NE (Guillaume), natif de Bruxelles; il résidait à Gram- 
mont en 1463; il exposa à l'église de saint Nicolas à Gand , un tableau 
d'autel, qui fut acquis pour la somme de 14 livres de gros , par un 
individu nommé Ganshoorre. 

GOLTZIUS (herri) , né dans le bourg de Mulbrack , près de Venloo, 
en 1558, élève de son père Jean Goltzius , voyagea en Allemagne et 
en Italie; il fut bon graveur, et eut beaucoup de dispositions natu- 
relles pour la peinture : sa manière fut pure. 11 mourut à Harlem 
en 1617. 

GOLTZIUS (hubeht) , né à Venloo en 1520, élève de Lambert Lom- 
bard, voyagea en Italie, peignit l'histoire et le portrait, et était 
excellent graveur. 11 mourut à Bruges en 1583. 

Au Musée de Bruxelles , on a de lui un portrait de femme. 

GOOL (jeacc vaci), né à La Haye en 1685, peintre de paysages 
animés de bétail , élève de M. Terwesten et de S. Van der Does ; il 
avait un bon dessin, mais sa manière de peindre était peinée, sou 
coloris médiocre; il mourut à La Haye en 1763. Il est l'auteur de la 
Vie des peintres, en deux volumes in-8°, avec portraits, faisant suite 
à f Histoire des peintres } de Houbraken. 

GONZALES COQUES (Voyez Coques). 

GORTZIUS GELSDORF ( Voyez Gelsdorf). 

GOSSWIN (gérard), né à Liège, vivait dans le XVII* siècle ; il était 
peintre renommé de fleurs et de fruits. Ses tableaux furent très- 



116 GOU. — GRA. 

recherchés à Rome et à Paris. Louis XIII le nomma professeur de 
dessin du dauphin Louis XIV; mais il préféra retourner dans sa fille 
natale, où il se lia d'amitié avec Bertholet, Flémalle et Gérard Douf- 
flest ; ils ont même peint ensemble quelques tableaux. II se maria à 
Tâge de soixante ans, et mourut à Liège dans un âge très-avancé. 

GOUDA (corbeille vak) , né à Gouda en 1510 , élève de Marlin 
Hecmskerk; il fut un de ses meilleurs élèves, et peignit bien dans la 
manière de son matlre. Il mourut en 1560. 

GOVAERTS, Flamand. On a de lui au Musée d'Anvers : une Assem- 
blée des confrères du Serment de l'arbalète. Ce tableau a été fait à 
l'occasion de la paix conclue en 1713. 

GOYEN (JEAN van) , né à Leide en 1596 , élève de Jean Nicola! de 
Schilperoort , de De Han, de Henri Klok et de Guillaume Gerritz, 
voyagea par toute la France; de retour dans sa patrie, il se perfec- 
tionna à l'école d'Isaï Van de Velde , et se fixa à Leide ; ses paysages» 
qui sont vrais et variés , représentent ordinairement des rivières 
avec des bateaux de pécheurs , des gens revenant du marché : on 
aperçoit toujours dans les lointains, soit un village ou un bourg; il 
y règne partout une touche facile et expéditive; tout ce qu'il a fait 
est naturel , mais son coloris est quelquefois un peu gris; il peignit 
aussi des marines et des orages avec beaucoup de force et de vérité. 
II mourut à La Haye en 1656. 

On trouve de lui au Musée d'Amsterdam, un paysage de la Hollande 
avec une digue de rivière , et un autre qui représente la vue du châ- 
teau romain , nommé le Valkenhofjf à Nimègue , qui a été démoli 
depuis quelques années. 

GRAAF ou GRAVE (josua), peintre de paysages et de vues de villes; 
il a peint aussi des vues de places fortes et des campements. Il vivait 
à la fin du XVII siècle et était capitaine au service de la Hollande. 

GRAAF ou GRAVE (timothée de), peintre de paysages; on ignore 
le lieu et la date de sa naissance et de son décès; il fut le premier 
maitre de Jacques Appel, à Amsterdam. Les catalogues de vente de 
Hoet et Terwesten mentionnent beaucoup de tableaux de cet artiste, 
particulièrement des paysages et des vues de villes, pris dans les envi- 
rons d'Amsterdam. 

GRAASBEEK (joost van) , né à Bruxelles en 1608, élève de 
Branwer, a peint des sujets bas et parfois dégoûtants. Pour composer 
de pareils tableaux, il eut le courage d'étudier les diverses expres- 
sions de sa figure dans un miroir, soit en faisant de sales grimaces, 
soit en s'appliquant un emplâtre sur l'œil, et en ouvrant aussi une 



GRA. 117 

bouche démesurée : c'est ainsi que mainte fois il fit son portrait. Ses 
tableaux représentent des tabagies, des corps-de-garde, des querelles 
de gens ivres, etc.; s'il u'n pas Atteint la finesse et la touche large et 
ferme de Brauwer, il en approche du moins de très-près. Il mourut 
en 1668. 

- On a de lui, au Musée de Bruxelles, une Tabagie flamande. Au 
Musée d'Amsterdam, le portrait en pied de Hugo De Groot, dans son 
cabinet d'étude. 

GRAÀT (bernard) , né à Amsterdam en 1628, élève de son oncle, 
connu sous le nom de Jean; il étudia bien le paysage qu'il peignit 
avec un soin et un fini admirables; il sut rendre aussi avec beaucoup 
d'intelligence , les accidents si divers des saisons et de lumière dans 
la journée ; il s'occupa encore de peinture d'histoire, et y obtint un 
succès égal. Il mourut & Amsterdam en 1709. 

GRAAUW (nBifRi), né à Hoorn en 1627, élève de Pierre Grebber 
et de Jacq. Van Rampcn , voyagea en Italie. Sa manière de composer 
est grande et noble; ses draperies sont larges, le nu est d'un beau 
choix et d'une bonne couleur. 11 mourut à Alkmaar en IG84. 

GRACHT (qommarus van der), né à Molines en 1500, élève do 
Raphafil Van Coxie ; il peignit des tableaux de chevalet et choisit 
ordinairement pour sujets des scènes de la vie intime. 

GRACHT (jacqubs vah der), peintre et auteur d'un ouvrage d'ana- 
tomie à l'usage des peintres, sculpteurs et graveurs, qui parut à 
La Haye en 1 634. 

GRAEF (Philippe de), né ù Matines en 1634 , mort en 1685 , fut 
élève de Jean Verhoeven. En 1663, il fut reçu maître dans la Société 
de saint Luc. 

GRAF (jban ou haics), né à Vienne en 1680 , élève de Von Alenj 
il te plut à peindre des sujets de fantaisie , des places publiques, des 
marchés remplis de figures, de chevaux et d'autres animaux ; tout 
dans êe$ ouvrages est bien groupé , dessiné et touché avec esprit. Il 
fut aussi bon peintre de paysages. Il mourut à Vienne en 1734. 

GRAHAM (jBAïf), né en Angleterre , a passé la plus grunde partie 
de sa vie en Hollande; il eut pour maîtres Mathieu Tcrwcsten et 
Arnaud Hauhraken; il se rendit à Paris , ù Londres et en Italie, pour 
fortifier ses études et revint habiter La Haye , où il a peint des ta- 
bleaux d'histoire. 

GRANDJEAN (jbàïO, peintre d'histoire, de paysages et de ta- 
bleaux de famille, naquit ù Amsterdam en 1752; il reçut les pre- 
mières leçons de peinture de Jacques Verstcgen, et fut admis parmi 



118 GIIA. — GRE. 

les élèves de Jurriaan Andricssen, en 1772; à sa aortie de l'école de 
ce maître, il fit plusieurs tableaux qui obtinrent beaucoup de succès 
et que nous mentionnerons plus bas. En 1770, il partit pour l'Italie, 
où sa réputation l'avait précédée; les artistes lui firent une brillante 
réception , et le cardinal Albani lui offrit sa protection. Pendant son 
séjour en Italie, il fit une grande quantité de dessins et deux ta- 
bleaux représentant des Cascades de Tivoli, qu'il envoya en Hollande, 
où ses productions étaient très-recherchées. La mort vint surprendre 
cet artiste infatigable au milieu de ses travaux; il mourut À Rome 
en 1781, n'ayant pas encore atteint sa trentième aunée. Son enterre- 
ment se fit à la lueur des flambeaux : douze de ses meilleurs amis, 
Hollandais, Anglais et Allemands, accompagnèrent son corps, qui 
fut déposé près de la pyramide de Caîus Sextus, dans le cimetière 
des protestants; ses compagnons d'art lui érigèrent un monument. 

Grandjean habita Rome pendant deux ans : quoiqu'il eut envoyé 
en Hollande tous les dessins qu'il avait faits pendant ce temps, et 
qui se montaient au nombre de soixante, ses amis en trouvèrent en- 
core assez après sa mort pour en former une collection, qu'ils envoyè- 
rent en Hollande et qu'on y vendit. On préleva, sur le produit de 
cette vente, les frais de sa maladie, de son enterrement, du trans- 
port des dessins, etc., et il resta encore 3,200 florins. Parmi les ta- 
bleaux de ce peintre , on cite son portrait, peint par lui-même, qui 
fut adjugé pour 305 florins, à la vente publique de la collection de 
M. Brentano à Amsterdam , en 1822. Un tableau de famille, qui lut 
fut payé 600 florins, et une Descente de croix, qui lui valut 245 fl. 
La production la plus remarquable que fit cet artiste avant son départ 
pour l'Italie, fut l'Histoire dcTélémaque; il avait alors vingt-cinq ans» 

GRASDORP (Guillaume) , peintre de fleurs et de fruits, fut élèfe 
de Ernst Stuvcn, en 1710; il habita Amsterdam. On trouve de ses 
tableaux dans les plus riches collections d'amateurs, notamment 
dans la galerie de Saltzhal. Hoet, dans son catalogue , fait la descrip- 
tion d'un tableau de ce peintre, qui est d'un grand fini; il est com- 
posé de fleurs et de fruits. 

GREBBER (frahcois pietersz. de), né à Harlem en 1570, élève 
de Savery ; Van Mander nous apprend que ce peintre excella à pein- 
dre en grand et en petit; il s'est appliquée faire de belles copies 
d'après son maitre et d'après Brcughel le Velours. Mourut en 1686. 

GREBBER (marie de) , née à Harlem , fille de François et sœur de 
Pierre, a peint l'histoire , le portrait, l'architecture et la perspective, 
d'après l'historien Houbraken , qui en parle avec quelque éloge. 



GRE. — GRT. 110 

GREBBER (pierm fharsz. de), né à Harlem en 1600, élève de 
Goltzius, voyagea en Italie, peignit l'histoire et le portrait en grand, 
eut une bonne manière de dessiner. Il mourut & Harlem en 1656. 
Au tribunal et aux hospices à Harlem , on voit encore de ses tableaux. 

GRÉE (piebri) , naquit à Anvers vers 1743; il fut élève de M. J. 
Geeraerts, qui lui inspira son goût pour la peinture des bas-reliefs; 
il obtint tant de succès dans ce genre, qu'il fut demandé en Angle- 
terre, où son talent fut très-recherché et utilisé; il se rendit ensuite 
à Dublin, où il fut nommé peintre du marquis Nugent de Buckin- 
gham, lord-lieut., vice-roi d'Irlande. Il mourut à Dublin en 1780. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : une tête de Madone, peinte 
avec beaucoup de talent et dans un ton de couleur un peu grisâtre. 

GRJFFIER (jbaf), né à Amsterdam en 1656, suivant Descamps et 
C. Weyermans, ou en 1645, suivant le catalogue des tableaux du 
Musée d'Amsterdam et l'ouvrage d'Immerzeel; il fut élève deRoeland 
Rogman et ami des peintres Rembrant, J. Ruisdaal, Adrien Van de 
Velde et Lingelbach, qui tous lui donnèrent rentrée de leurs ateliers; 
il voyagea en Angleterre en 1667. Il peignit bien le paysage et des 
ruines d'Italie, de jolies vues de villes, des marines, et surtout des 
paysages avec rivières et ornés de beaucoup de figures; il eut un co- 
loris agréable et un fini précieux ; ses tableaux furent très-recherchés. 
Il mourut à Londres en 1724 ou en 1718, suivant ledit catalogue 
et Fauteur Immerzeel. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui : une Vue du Rhin. 

GRIFFIER (robbkt) , né à Londres en 1688, élève de son père, 
Jean Griffier, devint aussi habile que lui dans sa manière, qui fut à 
peu près celle de Herman ZalfUeveu ; ce sont des vues du Rhin , avec 
de jolies figures: tout dans ses jolis tableaux parait en mouvement; 
les paysages obtinrent beaucoup de succès. Il mourut en Hollande 
en 1760. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui un paysage avec une rivière, 
et orné de beaucoup de figures. 

GR1FF (a.), Flamand, peintre peu connu et digne cependant par 
les petits tableaux, de figurer à côté des artistes qui ont excellé dans 
le genre de Sneyders; ses tableaux représentent ordinairement des 
rues de forêts. Sur les premiers plans, on voit du gibier mort, étendu 
par terre ou suspendu à une branche d'arbres; des chiens, des fusils, 
ou* les accessoires de la chasse sont groupés avec intelligence, 
./exécution de Griff est soignée et pleine d'art; son coloris, un peu 
loussé au noir, est excellent et rempli de finesse ; dans ses effets de 



120 GRI. — GRY. 

clair-obscur, il rappelle la magie qu'on admire dans les tableaux de 
Sneyders. On a de lui au Musée de Gand , un tableau de gibier mort 

GRIFF (dit le vieux) , est encore honorablement cité dans le 
monde artistique. Ses ouvrages sont très-rares. 

GRIMMAAR (jacques), né à Anvers en 1510, élève de Mathieu 
Kock et Chrétien Queburch, fut excellent paysagiste et fit des vues 
de villes et de villages; il imita bien la nature. Les lointains et les 
ciels de ses tableaux sont d'une couleur et d'une légèreté admirables. 
11 fui reçu en 1546 à l'Académie d'Anvers, où il mourut : on ignore 
dans quelle année. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : la Vie de saint Hubert , 
tableau à deux volets. 

GROENEDAEL (corneille), né à Lierre en 1785, se rendit à Anvers 
à l'âge de 17 ans, pour suivre les leçons de l'Académie de cette ville. 
Après y avoir remporté plusieurs prix, il partit pour Paris, où il fit 
des progrès rapides. Plusieurs personnes de distinction , entre autres 
le comte Fresnelle et la comtesse de Thalouet , le chargèrent de faire 
leur portrait : celui du roi de Rome venait de lui être confié, 
lorsque les événemens politiques de 1814 l'obligèrent à rentrer en 
Belgique. Il se fixa alors à Anvers, où il est mort en 1834. Il peignit 
l'Éducation de la Vierge, pour l'église de Lierre, et il eut le malheur 
devoir mutiler le tableau par un bigot ignorant, qui crut trouver 
de l'indécence dans l'ajustement des figures. M. Groenedael avait 
soumis l'esquisse du tableau à S. A. G. l'archevêque deMalines, qui 
dit au peintre : Je trouve non seulement le sujet de voire tableau 
représenté de la manière la plus décente, mais encore plein d'onction; 
une réponse si satisfaisante a dû pleinement consoler le peintre d'un 
outrage aussi déplorable pour les arts que pénible pour l'artiste. 

GROENEWEGEN (gérard), né à Rotterdam en 1754, a peint et 
dessiné des navires et des vues d'eau. Mourut à Rotterdam en 1826. 

GROES (van der), de Rotterdam, cité par Van Spaan comme 
peintre de paysages. 

GROOT (jeait de), né à Flesssingue en 1650, eut pour premier 
maître Adrien Verdoel, en 1666. Il fut élève d'Adrien Van Ostade 
et après de Frans Jong, de Harlem; ce peintre ne persévéra pas dans 
sa carrière. 

GRYPMOED (geerlig), né à Zwolle en 1760. A l'âge de dix ans, 
il apprit à dessiner pendant trois ans chez A. D. Prud'homme. Il ao 
rendit ensuite à Amsterdam, où il travailla sous les yeux de H. lever 
et de Troost Van Groenendoele , qui l'employèrent à peindre des 



GDA. — UAA. 151 

toiles de grandes dimensions pour orner des appartements ; ces tra- 
vaux lui firent faire de grands progrès dans la peinture ; il fréquenta 
à la même époque l'Académie do dessin établie dans cette ville, et y 
remporta le deuxième prix en 1786. Il n peint aussi quelques paysa- 
ges; il mourut en 1788, à l'âge de vingt-huit ans, donnant les plus 
belles espérances. 

GUALDORP (gortiius). Voyez Gelsdorf. 

GUCHTE (jagques van dbr), enlumiueur. Il fut reçu dans la 
corporation des peintres à Gand en 1463. 

GYZELS (frakçois) , peintre d'histoire, naquit à Leide; on trouve 
encore quelques tableaux d'autel de cet artiste en Brabant et dans 
d'autres pays. ML Smit, prêtre luthérien à Rotterdam, possède son 
portrait , peint par lui-même. 

GYZËLS (jbah) ; au Musée d'Amsterdam, on n un tableau de ce 
peintre, représentant une vue de village, avec des chariots, des 
chevaux et des figures. 

GYZEN ou GYZELS (pierre), né à Anvers en 1636, élève de 
Breughel le Velours, donna beaucoup de finesse à ses paysages, et 
les peignit dans le goût de Zaftleven, mais ses couleurs sont crues et 
trop vertes. Cependant plusieurs de ses tableaux ont été vendus au- 
delà de 300 et 400 florins , et même en 1738, un de ses tableaux a 
été vendu fi. 1 100. 

H. 

HAAG (j. p. g.), peintre allemand, il excella dans le portrait; il 
était peintre de S. Altesse Guiil. Charles Henri Friso, prince d'Oronge, 
sladhouder héréditaire de la Frise, etc., et l'accompagna à La Haye, 
lorsqu'il devint sladhouder de toutes les provinces. 

HAAG (tethart philip chrétien), né à Cassel en 1737, élève de son 
père J. F. C. Haag. Il a fait des portraits et quelques autres tableaux ; 
il excella surtout à dessiner les chevaux, et se fit une grande réputa- 
tion dans ce genre. Mourut à La Haye en 1812. 

HA AN (abrAham db), né à Amsterdem, élève de Cornelis Pronk, 
a laissé des portraits. 

HAAN (david de), né à Rotterdam en 1602, voyagea en Italie , fut 
bon peintre d'histoire, et renommé comme peintre de batailles; il 
mourut à Rome en 1650. Il s'est peint lui-même à l'âge de 57 ans. 

HAAN (josbph Charles db) , né à Amsterdam , était peintre en 
miniature de S. H. le roi des Pays-Bas, et membre de l'Académie des 

16 



123 Kl A A. — IIAC. 

Beaux-Aris d'Amsterdam ; il exposa au salon de celte ville, en 1818, 
un petit tableau, composé de deux figures dans un paysage, qui eut 
beaucoup de succès; il faisait le portrait bien ressemblant. Il est mort 
à Amsterdam en 1836. 

HAANEMRINK (Guillaume albbrt), membre de l'Académie des 
Beaux-Arts d'Amsterdam; il exposa au salon de celte ville en 1820, 
deux tableaux : l'un représentait un paysan écaillant des poissons, et 
f autre une femme lisant ; l'excellente exécution du premier attirait 
surtout les regards. Cet artiste qui cultivait la peinture en amateur, 
est mort à Utrenht en 1840 , à l'âge de 78 ans. 

HAANSBERGEN (jean tait), né à Ul redit en 1642, élève de 
Poeleuburg, fut bon peintre dans la manière de son maître; il rap- 
procha de si près que les meilleurs connaisseurs se trompèrent quel- 
quefois en voyant les tableaux de ces deux artistes. Dans la suite il 
peignit aussi le portrait. H mourut à La Haye en 1705. 
HAARLEM (kornelis kornelisz. van). Voyez Corneus. 
HAARLEM (tdierry de), né à Harlem en 1440, fut bon peintre 
d'histoire; sa manière fut aussi finie que celle d'Albert Durer, mais 
fut quelquefois moins sèche et moins tranchée. Il mourut à Louvain 
en 1490. 

HAASTERT (isaac van), naquit à Delft en 1753, et y mourut 
en 1834. Haastert est plus connu comme grand poète que comme 
grand peintre ; les récompenses que ses ouvrages lui méritèrent en 
maintes circonstances le prouvent suffisamment. Un peintre vénétien, 
nommé Jérôme Lapis, qui demeurait & Delft, lui donna les premières 
leçons de dessin , et lui apprit à peindre des paysages et des vues de 
ville ; il a fait quelques jolis tableaux dans ce genre. Isaac Haastert • 
donné des leçons de dessin ; il a aussi traduit un ouvrage sur la phy- 
sionomie, et publié une collection d'estampes, représentant des bétes 
féroces. 

HAGGOU (jean corneille), naquit à Hiddelbourg en 1708; il sui- 
vit les cours de l'Académie de dessin de cette ville, et y remporta 
plusieurs prix, entre autres une médaille en or et une médaille en 
argent. Il apprit en même temps à peindre chez J. H. Koekkoek, 
sous la direction duquel il fit des progrès rapides; il peignit arec 
beaucoup de talent des hivers, des eaux dormantes garnies devais- 
seaux, des clairs de lune et surtout de charmants paysages. Aprb 
avoir visité en artiste la France, l'Allemagne et la Suisse, il s'établit 
à Londres, où ses productions furent très-recherchées. 11 mourut en 
cette ville en 1839, dans la force de l'âge. 



IIAE. —UAL. ltt 

HAEFTEN (rigolas van), peintre do portraits et do réunions 
Joyeuses f naquit à Gorcum en 1600; il peignit et grava lui-même 
•ou portrait, et y mit son nom el celui du lieu de sa naissauce. Il a 
aussi gravé d'après ses peintures. 

HAEN (joaupii gharlbs dr), peintre en miniature d'un talent dis» 
tingué. Sa manière qui lui était toute particulière, étuit uussi plus 
large et plus Bavante que celle des autres peintres dans ce genre ; 
aussi ses ouvrages furent-ils recherchés. S. M. le roi Guillaume 1" le 
nomma son peintre en miniature. Eu 1822, il fut nommé membre 
de l'Académie royale d'Amsterdam, où il est mort en 1836, h l'âge 
de cinquante-neuf ans. 

HAER (Foyez M 110 Didier de Bonoour). 

HAGEN (jban van dir), né à La Haye en 1635, fut un des meil- 
leurs dessinateurs d'après nature; il excella également dans la pein- 
ture; mais on lui reproche avec quelque justice d'avoir employé 
dans ses couleurs la cendre bleue, qui a rendu noir les ciels de ses 
paysages, et les a empêché de parvenir jusqu'à nous dans leur beauté 
primitive. Il mourut en 1670. 

On a de lui au Musée d'Amsterdam, uu de ses meilleurs paysages. 
UAKKERT (JiAit), né à Amsterdam en 1630, voyagea en Alle- 
magne et en 8uisse,pour peindre d'après nature ; excellu dans le 
paysage: il fut intimement lié avec Van de Veldo, qui peignit les 
figures et les animaux de ses tableaux, qui sont très-estimés. 11 mou- 
rut en Hollande en 1600. Dans une vente à Paris, le 3 et 4 avril 1843, 
un tableau de Hakkert , haut 40 centim. , large 35 centim. , représen- 
tant une Chasse au cerf, le paysage un intérieur de forêt, baigné au 
milieu par une mare (les ligures sont de Liugelbach), a été acheté 
pour 1405 francs. 

On a de lui au Musée d'Amsterdam , un Paysage que j'oserais pres- 
que nommer le chef-d'œuvre de tous les paysages; les figures sont 
d'Adrien Van de Velde. 
HAL (Jacques van) , Flamand, peintre d'histoire, vivait en 1705; 
±\ on voyait autrefois do lui à Anvers, à la Sodalité, la Nativité de 
^ Noire Seigneur. 

v ^ HAL (rigolas van) , né h Anvers en 1608. Ses tableaux d'histoire 

C À furent recherchés dans sa jeunesse , pour le génie de la composition, 

j^ h bonne couleur et la correction; il peignit aussi des nymphes et 

jVt* det génies dans ' c8 t«M ettU * <l° Uardimé et d'autres peintres, qui ne 

, u nii lignaient quo des fleurs; il a Uni par faire des ouvrages qui no sont 

*i estimés ni recherchés. Il mourut en 1738. 

HALEN (arnovld van), dessinateur et peintre qui se lit connaître 



*t 



1M a AL 

par des ouvrages en relief, et par des gravures en mezzo iinto, exécu- 
tées avec assez de talent. Il peignit et grava le portrait du poète Lam- 
bert Bidlo. 11 habita Amsterdam, où il mourut en 1732. 

HALLEMAN (thomas) , peintre d'histoire et de portraits , dont le 
talent était en réputation vers 1601. A la vente de la collection de 
Van Biesum, qui eut lieu à Rotterdam en 1719, on trouve trois 
tableaux d'histoire de ce peintre. 

HALLET (gilles), naquit à Sainte-Foi, près de Liège. Après le bom- 
bardement de Liège, par les Français, en 1601, et dans lequel tous 
les tableaux qu'il avait faits pour celte ville, furent détruits, il partit 
pour Rome, où son talent fut en vogue au commencement du XVIII 9 
siècle. Ce fut dans cette ville qu'il traça l'esquisse de sou tableau re- 
présentant le Transfert de la demeure de la sainte Vierge à Loretto 
par des anges. Ce tableau lui valut 100 ducats romains. Hallet mou- 
rut à Rome; il légua tous ses biens à l'hôpital de Sainte-Foi. 

HALLEZ (g. j.), naquit en 1770, au village de Frameries, près 
deHons; son père, maître charbonnier, le plaça à Mons en 1781, 
où il fréquenta l'Académie de dessin, et y remporta tous les prix. 
Dans cet intervalle, il fit plusieurs portraits d'après nature, au crayou, 
au pastel et ensuite à l'huile. En 1787, un marchand de tableaux, 
nommé Glisorius , l'engagea à voyager avec lui en France; les beaux 
tableaux, qu'il voyait passer dans le commerce, lui servirent d'étude 
et perfectionnèrent son talent; environ deux ans après, les événe- 
ments politiques qui troublèrent la France, le déterminèrent à reve- 
nir auprès de ses parents, récemment établis à Mons. En 1790, il fut 
demandé à Bruxelles pour faire les portraits historiés de H. de Bar- 
tensteiu, ainsi que des maréchaux De Bender et Beaulieu. En 1701, 
il fut chargé par LL. AA. RR. de faire le portrait, en grandeur natu- 
relle, de S. M. l'empereur d'Autriche. Après le départ de la cour de 
Bruxelles, il retourna à Mons, où il composa plusieurs sujets histori- 
ques, et fut nommé, en 1796, professeur à l'Ecole centrale du dépar- 
te ment de Jemmappes; il dirigea aussi l'Académie de dessin de celte 
ville avec le zèle le plus louable. Eti 1817, l'Académie royale d'An- 
vers l'admit au nombre de ses membres. 

HALS (François), né à Malines en 1584, élève de Charles Tan 
Mander, frère de Thierry Hais et fils de Pierre Hais, qui fut échevin 
de la ville de Harlem en 1574 et 1575 , et après directeur de la mai- 
son des Orphelins de cette ville. Ce grand peintre de portraits, un 
des plus fameux des écoles qui nous occupent et même de son siècle, 
nous paraît avoir été loué trop froidement par les historiens. Le por- 
trait, d'une utilité aussi reconnue et aussi uuiverselle que l'histoire, 



BAL — HAN. 135 

ne pouvait être traité plus savamment que par Antoine Van Dyck, 
et c'est de l'aveu même de cet illustre peintre , que Hais fut le plus 
digne rival de ses rares talents; la gloire fut son seul mobile , jamais- 
il ne prit le pinceau que pour s'illustrer. Un bon portrait de Hais n'a 
pas besoin de nom pour intéresser, il respire toutes les nuances du 
▼rai; il est plein d'âme et de vie; c'est un magnifique tableau dans 
une collection de premier ordre : notre artiste égale Fiinck dans 
l'expression, il est tout près de Van Dyck dans le coloris, et s'il n'a 
pas aa finesse, il montre avec un avantage infini, sur beaucoup 
d'autres, cette morbù/ezza qui unit si intimement la hardiesse à la 
force, et l'incarnat de la vie au sentiment exquis du goût. Son école 
a produit d'excellents artistes et en grand nombre, parmi eux: on 
doit citer Thierry Van Bnlen et Adrien Brauwer. 11 était citoyen es- 
timé, et en 1644, il fut expert et maître de la Société de saint Luc à 
Harlem, où il mourut en 1666. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui le portrait de Ripperda, 
capitaine au siège de Harlem. Dans le registre du corps des peintres 
de saint Luc à Harlem, sont inscrits plusieurs fils et petit-fils de 
Fr. Hais; leurs noms sont Frans Hais Fransz., Hermau Hais Fransz. , 
Jan Hais Fransz. et Nicolas et Jean Hais Jansz.* 

HALS (nicolas), fils cadet de Frans Hais, fut peintre de paysages, 
de villages, de bourgs avec figures et animaux. 

HALS (thierrt), né à Matines en 1589, élève d'Abraham Bloe- 
maert; il peignit bien en petit des conversations et des animaux. 11 
mourut à Harlem en 1656. 

HAM (jeaw baptiste), né à Middclbourg, en Zélande, en 1771, 
apprit le dessin à l'Académie de cette ville; il y remporta plusieurs 
prix et une médaille d'or; il se rendit ensuite à Liège, où il étudia 
la peinture chez Le Franc, peintre de genre. Quelque temps après, 
il retourna dans sa ville natale, et y mourut en 1802. 

HAMILTON (Charles Guillaume van). Cet artiste peignit avec ta- 
lent des oiseaux et des insectes; il naquit à Bruxelles en 1668, et 
mourut h Augsbourg en 1754. 

HAMILTON (jean geokge van) , peintre de chevaux et de chasses, 
né à Bruxelles en 1666. Mort à Vienne en 1740. 

HANGEST (egbert marinus fredrik d'j, dit dTvoy, peintre ama- 
teur, né à Utrecht en 1746; pendant qu'il étudiait en droit, il prit des 
leçons de dessin chez Vcrslege; ses études achevées, il fit plusieurs voya- 
ges en artiste, et débuta dans la carrière en peignant dans la manière 
de Zalftleven, des vues du Rhin et des paysages entourés de rochers ; 
plus tard il quitta ce genre et peignit quelques paysages et des vues 



126 H AN. — I1AR. 

d'eau. A force d'études, Hangest parvint à peindre avec quelque 
succès; il excella surtout a rendre l'effet d'un soleil couchant , il a 
fait aussi des clairs de lune d'une touche vigoureuse et facile. Ce 
peintre a laissé environ une trentaine de tableaux , dont six sont 
dans le goût de Zaftleven. A sa mort en 1810, ses héritiers se parta- 
gèrent tous ses ouvrages , et n'en laissèrent aucun dans le commerce. 

HANNEMAN (adrien), né à La Haye en 1610, élève de Ravcstyn, 
peintre de portraits dans la manière de Van Dyck; il peignit bien 
l'histoire; la couleur de ses tableaux est vague et harmonieuse, ses 
teintes sont délicates, sans que la force en soit altérée. Il mourut à 
La Haye en 1 680. 

HANSEN (Charles louis) , né à Amsterdam en 1765, fut élève de 
Pierre Barbiers Pietersz. ; il peignit des paysages, des vues de villes 
et de villages, et réussit surtout dans ce dernier genre ; il exposa à dif- 
férentes reprises des intérieurs qui obtinrent du succès. Ses tableaux 
font partie des plus riches collections; il fut un des peintres qui exé- 
cutèrent l'épisode de la bataille de Waterloo. (Voyez J. Kamphuysen 
et L. Morilz). Ce peintre est mort à Vaassen, au Veluwe , en 1840. 

HARDENBERG (c. van), Flamand. On voyait de lui avant 1827, 
au Musée d'Anvers, l'intérieur d'un palais d'une grande maguificeiice, 
peint de concert avec Van Minderhout. 

HARDY (françois et gilles). Ces deux frères, qui vivaient à Liège 
vers 1550, sont cités comme ayant été des premiers à abandonner 
la manière sèche et dure de l'ancienne Ecole pour suivre celle du 
grand peintre Lambert Lombart. Bien que leurs ouvrages soient in- 
connus de nos jours, on prétend qu'ils obtinrent quelques succès, 

HARD1MÉ (pierre), né à Anvers en 1678, élève de sou père Simon 
Hardimé, peignit dans le même genre que son maître, mais avec plus 
de supériorité ; fut très-eslimé en Hollande, eut une bonne couleur, 
une grande liberté de pinceau et une touche très-propre. Il mourut 
à Dortrecht en 1748. 

HARDIMÉ (simo5) , né à Anvers en 1672, fut bon peintre de fleura 
et de fruits; les bouquets qu'il nous a laissés, produisent beaucoup 
d'effet. Mourut à Londres en 1737. 

HARING (daniel) , né à La Haye en 1636 , fut bon peintre de por- 
traits en grand, mais n'atteignit pas le talent de Netscher dam ce 
genre ; Van Gool nous apprend qu'il fut plusieurs fois directeur de 
l'Académie de La Haye, où il mourut malheureux en 1706. 

HARING (Matthieu). Ce peintre naquit à Leuwarde en 1636; il 
habita sa ville natale. La touche de ses portraits, qui sont d'une 
ressemblance étonnante, est bien fondue et tendre. 



HAR — DEC. 127 

HARL1NG (daniel) , peintre de portraits, distingué, né à La Haye 
en 1686 y mort en 1706. Sa manière tient de celle de Netscher. 

HARP (jagq. van), Hollandais, peignit souvent des figures nues 
et des bacchanales; il eut un pinceau agréable: la plupart de ses 
ouvrages sont entièrement copiés d'après des estampes. 

HARTZOEKER (théodore), né à Dtrecht en 1696, se rendit en 
Italie, où il étudia chez Balestra ; il fut bon peintre d'histoire. 11 mou- 
rut à Utrecht en 1740. 

HASSEL (jacques van), vivait en 1650 ; il a peint des paysages et 
des ruines, Vues prises dans les environs de Rome. 

HAUGK (auguste chrétien) , fils d'un peintre de la cour de l'électeur 
du Paltz, naquit à Manheim en 1740. Après la mort de son père, il se 
rendit dans les Pays-Bas et demeura quelque temps à MaestrichL II se 
maria ensuite à Leide et fut s'établir plus tard à Rotterdam , où il 
peignit des portraits et donna des leçons de dessin. 11 mourut à Rot- 
terdam en 1801, à l'âge de cinquante-neuf ans, regretté de ses élèves , 
parmi lesquels on doit compter A. Bakkcr, peintre de mérite, qui se 
maria avec sa fille unique. 

HAVERMAN, demoiselle hollandaise, élève de Jean Van Huysum, 
parvint à imiter son maître avec assez de talent pour lui inspirer de 
la jalousie; elle vint à Paris, où ses tableaux furent recherchés; quel- 
ques-uns passent pour être des productions du maître , méprise d'au- 
tant plus facile que Van Huysum a laissé beaucoup d'ébauches, qu'on 
prétend avoir été terminées après sa mort , par son élève. 

HAYE (retnier de la), Hollandais; ce peintre fit partie de la 

société des peintres de La Haye en 1662. En 1669, il fut reçu dans le 

collège des peintres d'Utrccht. La date précise de l'époque où il a 

vécu étant inconnue, celles que nous donnons peuvent seulement 

servir à fixer sur le temps de sa vie artistique. Les sujets qu'il a 

choisis sont ordinairement des scènejs de la vie privée. 11 a suivi le 

goût de G. Terhurg et de Metzu , mais sa manière est moins large et 

son pinceau moins léger; son coloris n'est pas aussi vigoureux, et 

il n'entendait pas aussi bien le clair-obscur. 

HECK (jean van), né en 1625, à Quaremonde, près d'Audenarde, 
voyagea très-jeune en Italie ; il peignit en petit et avec beaucoup de 
mérite les fleurs, les fruits , le paysage et la figure. Il mourut à 
Anvers en 1669. 
HECK (ricolas van der) , né à Alkmaar en 1580, élève de Jean 
ty:c ^Aeghel, fut bon peintre d'histoire, mais encore meilleur paysagiste. 
jj Mourut en Hollande en 1638. 



.1 



128 K1EC. — HEE. 

HECKEL (g. vas), peintre hollandais, vivait vers 1660; on pré- 
sume qu'il fui élève de Gérard Douw. Les tableaux qu'il a peints dam 
la manière et le genre de ce célèbre artiste , ont beaucoup de mérite, 
quoique son talent fut cependant bien au-dessous de celui de ce 
maître. 

HEDA (Guillaume klaasz.) , naquit à Harlem en 1504. Jacques 
De Bray a fait son portrait à l'âge de quatre-vingt-quatre ans en 1678. 
Il a peint l'histoire, mais le plus souvent la nature morte, des fleurs, 
des insectes et des fruits, qu'on attribue souvent à David De Heem, 
à cause de l'heureuse imitation du genre de ce maître. Il est dit 
dans le catalogue de Hoet , qu'un tableau de Heda , représentant des 
sujets inanimés, a été vendu à Dortrecht en 1708, en vente publique, 
pour 105 florins dix sous, ce qui était un grand prix à cette époque. 

HEEDE (vigor et Guillaume van), frères, nés à Furnes en 1660 
et 1662, voyagèrent en France , en Allemagne et en Italie, où Guil- 
laume resta longtemps, même après le retour de Vigor à Furnes; 
ils furent bons peintres d'histoire et dessinèrent dans la manière de 
Gérard Lairesse; Guillaume qui a surpassé son frère, est mort à Furnes 
en 1728, et Vigor en 1708. 

On voyait de lui , à l'église de saiute Walburge à Fumes, l'Enfant 
prodigue. 

HEEM (corneille de), né à Anvers en 1624, fils et élève de Jean 
De Heem , peintre de fleurs, de fruits, d'argenterie, de cristaux, de 
porcelaines el d'autres objets du même genre. 

HEEM (david de) , né à Ulrecht en 1570 , fut bon peintre de fleurs 
et de fruits, qu'il reproduisit parfaitement; ses fleurs surtout sont 
remarquables de fraîcheur, de coloris et de vérité. Il mourut 4 
Ulrecht en 1632. Au Musée de Bruxelles, on a de lui un bouquet de 
fleurs. 

HEEM (jeaii davidsz. de), né è Ulrecht en 1600, élève de son père, 
David De Heem, dont il suivit la manière et qu'il surpassa ; il fut le 
plus grand peintre de fleurs et de fruits de son temps : ses ta* 
bleaux sont d'un fini précieux, ont une couleur vraie, naturelle 
et tendre, et produisent un effet des plus piquants; on remarque 
surtout la fraîcheur qui règne dans tous ses ouvrages. En 1670 1 
il quitta la ville d'Utrccht pour se fixer à Anvers, avec ses deux 
fils Jean et Corneille , qui peignirent dans le même genre , mais 
avec moins de succès. Corneille, qui surpassa son frère, nous a 
laissé quelques tableaux dont le mérite est douteux , puisque lé 
plus souvent son père les a retouchés, au point de les faire passer 
comme entièrement exécutés par lui. Il mourut à Anvers en 1674. 



BEE. 120 

Dans une vente à Paris, en 1840, chez IL Bon nef on s de la Vialle, 
commissaire priseur, un tableau de De Heem, composé de fleurs, 
fruits et objets divers, haut 58 cent , large 80 cent., provenant du 
cabinet de M* P. Périer, a été vendu 1351 francs, et un autre , haut 
78 cent., large 1 mètre 2 cent., provenant du même cabinet, pour 
S850 francs. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui un tableau qui représente 
un vase de faïence, rempli de différents fruits, d'une écrevisse, de quel- 
ques insectes et d'autres objets, et un autre qui représente des fleurs 
et des fruits. — Au Musée de La Haye, on peut également voir des 
fleura et des fruits , peints par De Heem. 

HEEM («au de), né à Utrccht en 1603, élève de son père, dont il a 
suivi exactement la manière, fut peintre de fleurs; il mourut en 1650. 

II y a de lui au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant des 
objets inanimés. 

HEEMS (ir. vait) , né à Rotterdam ; ce peintre copia admirable- 
ment bien les tableaux du chevalier Van der Werf et de Pierre Van 
der Werf. 

HEEMSKERK (egbert), surnommé le Paysan ou le Vieux, naquit 
à Harlem en 1610, et peignit dans le genre de Tcniers et de Brauwer. 
Il joignait à une grande liberté de pinceau, une touche pleine de feu 
et un dessin très-spirituel. Il vivait en 1680. — Le Musée de Bruxelles 
possède de lui un tableau, qui représente l'Intérieur d'un cabaret 
flamand ; un groupe grotesque de chanteurs se trouvent au premier 
plan, des joueurs de caries occupent le fond de la toile. 

HEEMSKERK le Jeune (egbert van), né à Harlem en 1645, élève 
de Pierre Grebber, de Brauwer et de son père; il suivit la manière 
de Tcniers. Heemskerk eut une composition savante et spirituelle; il 
se fixa à Londres, où ses tableaux étaient très-eslimés. Il mourut en 
celte ville en 1704. Cet artiste s'est représenté dans tous les tableaux 
de genre qu'il a peints. 

HEEMSKERK (màbteh), né à Heemskerk en 1408 , élève de Jean 
Lucas, de Schoreel et de Pierre Jean Fopsen , fut un des bons peintres 
de sou temps. 11 voyagea en Italie et travailla beaucoup à Rome, où 
il étudia l'antique et copia les ruines de ses environs. De retour dans 
sa patrie, il rapporta une exécution plus sèche, plus tranchante et 
moins agréable que celle de Schoreel. Dans cette première manière , 
il peignit un saint Luc pour l'autel des peintres de Harlem et 
d'autres ouvrages, je n'ai pu savoir où ils se trouvent actuellement. 
lt mourut à Harlem en 1574. — Ou a de lui , au Musée de Bruxelles, 
l'intérieur d'un cabaret flamand. 17 



1*0 HEL — HEL 

HEEMSKERK (marteh van dse heck) , fils de Nicolas Van der 
Ucck et élève de son père, a peint le paysage, mais resta dansée 
genre inférieur à son père. 11 peignit avec prédilection les ancien 
châteaux et ruines de son pays, dans la manière de R. Rogman. 
En 1653 , il fut admis dans la société de saint Luc à Alkmaar. 

HEEMSKERK (sébastiex van), peintre de Rotterdam. 6. Via 
Spaau nous apprend qu'il vivait encore en 1601. Il peignit comme 
J. M. Molcnaar, des conversa lions, des cabarets, des chirurgiens de 
villages, des querelles de buveurs. Ueemskerk, surnommé Boerm 
Jleemskerk (Ueemskerk le Paysan) , est très-connu des amateurs de 
tous les pays; tous ses ouvrages n'ont pas un égal mérite. 

HEENCK (jabes), né à La Haye en 1752, fut élève de A. Schouman; 
il peignit des oiseaux dans le goût et la manière de son maître; a 
mort prématurée Fa laissé loin de Schouman, qu'il fut peut-être 
parvenu à égaler. Il mourut à Leide en 1782. 

HEERE (lucas de), né à Gand en 1534, élève de François Flore, 
voyagea en France, où il fit un grand nombre de tableaux; il pei- 
gnit bien le portrait et l'histoire. Mourut à Paris en 1584. 

HEERSCHOP (besri). Je dois me borner, en parlant de ce maître, 
à dire seulement qu'il peignit assez bien le tableau de genre, mes 
recherches pour connaître son véritable genre de peinture ayant 
été vaines ; on a trouvé son portrait , peint en 1649 , à l'âge de vingt- 
deux ans : ainsi il est né en 1627; on y lit dessus qu'il fut élève de 
Rembrant et peintre de Harlem. 

Dans la galerie de tableaux à Cassel, on trouve un tableau de lui, 
représentant un soldat jouant aux cartes avec une femme , etc. 

HEGRET (th£odore), peintre de paysages , élève de G. Beeringi, 
naquît à Malines en 1643. En 1663, il fut reçu maître dans la société 
de saint Luc. On trouve encore des tableaux de lui dans les églises 
et les couvents de Malines. 

HEIL (dahiel vak), né à Bruxelles en 1604; peintre de paysage et 
d'hivers, il quitta ce genre pour peindre des incendies, qu'il repré- 
senta avec une effrayante vérité; il avait une touche légère , coloriait 
vivement , savait disposer ses plans avec intelligence et varier ses 
sites dans les paysages. Il mourut en 1662. 

On a de lui au Musée de Bruxelles : un incendie à Anvers, une scène 
de patineurs et une vue de Bruxelles dans son ancienne enceinte, 
prise des hauteurs de la porte de Flandre; puis deux incendies, l'un 
de l'ancien Palais Royal, en 1731, et l'autre, d'une maison située & cette 
époque à la GrandTlace , à côté de la rue de la Tète d'Or, et une vue 
des bâtiments de la Vieille Cour à Bruxelles, du côté de l'Orangerie. 



I1KI. — I1KL. Ul 

HB1L (jbmi BAFTI8TB var), né à Bruxelles en 1009, frfcro do Daniel 
et do Léonard, fut peintre d'histoire ut de portraits; il surpassa ses 
deux frères. Suivant Corneille De Hic, il vivait encore en 1001. 

HEIL liioRARD vak), né à Bru relies en 1003 , peintre de fleurs et 
d'insectes. Il fit aussi quatre tableaux ornés d'architecture. Il était 
architecte de l'archiduc Léopold. 

HE1LBROEK (bucmcl) , né À Gand , fut peintre et graveur ; il s'éta- 
blit à Véronnc, où il se lit un nom célèbre et fut fait chevalier. Il 
mourut en 1733, & l'Age de cent ans environ. On rapporte que cet 
artiste travailla encore sans lunettes quelques semaines avant sa mort. 

HELMBREKER (Tnéopon*), né à Harlem en 1024, élève de Greb- 
ber et de Pierre Vati der Facs, voyagea en Italie, devint bon peintre 
dans le genre et la manière de Bamboche, sans avoir cependant une 
couleur noire. Il réussit dans tous les genres; il peignit surtout avec 
feu des marchés, des foires et des paysages; la nature et l'nccord 
régnent dans ses tableaux, qui sont du reste pleins de vérité; ses 
paysages sont variés et choisis, ses figures bien dessinées et touchées 
avec beaucoup d'esprit et d'art. Il mourut à Rome en 1004. 

HELMONT ( lucas gasskl van), né h Bruxelles eu 1480, peintre 
de paysage; ses tableaux d'ailleurs très-eslimés sont rares. H mourut 
en 1528. 

HELMONT (mathïeu var), né h Bruxelles en 1053, élevé de David 
Teuiers, est connu des amateurs par ses jolis tableaux , représentant 
des foires, des marchés italiens, des boutiques, des chimistes dans 
leurs laboratoires et d'autres sujets analogues , dans le goût de Teuiers. 
Louis XIV, qui n'aimait pas les magots, car c'est ainsi que ce prince 
traitait les bambochades, fit placer dans son cabinet des tableaux de 
Van Hclmont. Il mourut à Anvers en 1719. 

HELMONT (seoers Jacques van), né i\ Anvers en 1083, élève de 
son père, Mathieu Van Hclmont , fut bon peintre d'histoire; il com- 
posa avec facilité et noblesse, et joignit à une belle manière une 
couleur assez vraie et un dessin correct. Il mourut a Bruxelles eu 1720. 

On a de lui , au Musée de Gand : Jésus Christ expirant sur la croix. 

HELST (bartholomeus van dkr) , né i\ Harlem en 1013, fut grand 
peintre de portraits; Antoine Van Dvck fut le seul qui le surpassa; 
il composa ses portraits d'une grande manière, les ligures sont bien 
dessinées , les draperies largement touchées et la couleur excellente ; 
il joignit à tant de talents celui de lu ressemblance. Il mourut i\ 
Amsterdam en 1 070. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui , quatre portraits et deux 



132 1IEL. — ÏIEN. 

tableaux, dont l'un doit être regardé comme son chef-d'œuvre : il 
représente le Repas des bourgeois armés, pendant la paix de Mun- 
ster, en 1648. Les vers du poète Jean Vos, mis sur le tambour qui 
occupe l'avant-plan , nous en donne l'explication ; on y voit vingt- 
quatre personnes, qui toutes sont des portraits. Ce tableau qui cause 
une contemplation extatique, jouit de la plus grande réputation. 

Au Musée de La Haye , on peut voir de ce célèbre peintre le por- 
trait de P. Potier. 

HELT STOKADE ( Voyez Stokade). 

HEMELRAET, né à Anvers en 1612. Il voyagea en Italie et s'établit 
à Anvers, où les peintres l'employèrent souvent à orner de paysages 
les fonds de leurs tableaux. 

HEMERT (Guillaume iiEftRi); d'après Hoet il fut peintre de portraits; 
on ne connaît aucune particularité de sa vie artistique. 

HEMMEL1NCK ou H EMU IN G (jbaw) , né à Damme , près de Bruges; 
peintre d'histoire , d'architecture et de paysage , fut plein de mérite. 
On trouve les dates de 1470, 1470 et i486 sur des tableaux de ce 
maître. On présume qu'il mourut en Espagne dans le dernier voyage 
qu'il fit dans ce pays. 

Ses ouvrages , dont l'exécution est très-soignée el le dessin très- 
correct, sont très-estimés des connaisseurs de l'art. 

Au Musée de La Haye , on a de lui un tableau qui représente la 
Descente de la croix. Bruges possède les plus belles productions de 
cet artiste : il serait trop long d'en donner ici les détails; l'ama- 
teur, en visitant cette ville , y trouvera des ouvrages au-dessus de 
son attente. 

HEMMISTEN (jea.it de), né à Anvers, peintre d'histoire, fleurissait 
en 1550. Au Musée de Bruxelles, on a de lui la Descente de croix. 

A la vente de la galerie de tableaux de M. Aguado , marquis de 
Las Harismes, tenue à Paris du 20 au 28 mars 1843, un tableau de 
Hemmisten, représentant un saint Jérôme (haut l mètre 20 cent, 
large 70 cent.), a été vendu 300 francs. 

HENDRIKS (wtbrakd), naquit à Amsterdam en 1744. Il fréquenta 
d'abord l'Académie de dessin d'Amsterdam , et travailla ensuite dans 
l'atelier de Jean Remmers, qu'il quitta pour aller à Harlem, où il 
épousa la veuve du peintre Antoine Palthe; il habita alors Eden, 
village du Veluwe. Les vues pittoresques des environs de sa demeure 
et les scènes champêtres de ses habitants, fournirent une ample mois- 
son à son crayon et à son pinceau ; mais malgré tous ces avantages, 
il retourna à Harlem, dont il avait conservé un agréable souvenir. 



lira, m 

On le nomma concierge do lu société fondée par Teyler cl surveillant 
du cabinet des objets d'art ; il fut uussi co-directeur de l'Académie 
de dessin de Harlem. 

On a de ce peintre non-seulement de beaux tableaux de fleurs, 
des paysages, des intérieurs et des portraits d'une grande ressem- 
blance, des tableaux de régents et de familles, mais encore du gibier 
mort dans le goût de Jean Weeninx, des vues de villes et de ha- 
meaux qui attestent de beaucoup de talent. On voit de ses ouvrages 
dans les plus riches cabinets. Eu 1810, il donna sa démission des 
fonctions qu'il exerçait encore i\ celte époque, pour s'adonner entiè- 
rement au dessin él à la peinture. Il mourut ù Harlem en 1830, à 
l'âge de quatre-vingt et six ans. Au Musée d'Amsterdam , on u de 
lui une vue de Harlem. 

HENGEL (u. p. vas), né ix Nimèguc; après avoir appris le dessin 
dans sa ville natale, il se rendit à Londres, auprès du célèbre peintre 
Heroman Van der Myn, chez lequel il étudia jusqu'à ce qu'il se sentît 
asae»4brt pour pouvoir se livrer à ses propres forces. Il partit alors 
pour Utrecht, où il se maria et se fixa; il lit beaucoup de por- 
traits ei peignit de temps eu temps des tableaux de cabinet, des 
paysages et des conversations; il conserva tous ses ouvrages et en 
forma une collection, qui fut vendue après sa mort avec les tableaux 
des différents multres qu'il possédait. U mourut à Utrecht en 1785. 
HENGST (Guillaume), naquit à Nimègue, où il reçut les premières 
leçons de dessin; après avoir travaillé quelque temps 6 Paris, dans 
l'atelier d'un des grands peintres de l'époque, Kigaud ou Largillière, 
il revint se fixer à Nimègue et y lit des portraits. Il peignit avec 
quelque succès des bus-reliefs, genre qu'il affectionnait beaucoup. 
Les exigences du commerce qu'avait embrassé llengst (il était mar- 
chand de vin), le contrarièrent dans ses goûts et ses études; aussi 
fit-il peu de progrès, malgré ses heureuses dispositions et quoiqu'il 
eut étudié sous deux célèbres peintres. U mourut à Cuyk , en 1780 
ou 1785. On conserve encore de lui le portrait du bourgmestre 
C. W. Vonck. 

IIENNEQUIN (p, a.), né à Lyon en 17G3, peintre d'histoire. Il Gt 
de bonne heure des progrès rapides dans l'art du dessin, et se rendit 
* Paris pour se perfectionner sous les meilleurs maîtres. Admis à 
l'tcole de David , il devint un de ses bons élèves. Il remporta le pre- 
mier grand prix de peinture, et fut envoyé ù Rome aux frais du gou- 
vernement. À cette époque la révolution éclata; il fut poursuivi, et 
forcé de quitter l'Italie. Rentré à Lyon , il y fut incarcéré après 



t 



1S4 Ï1EN. — I1ER. 

le 27 juillet 1794. Parvenu à s'évader, il vint te réfugier à Paris, où 
il fut emprisonné de nouveau ; il allait élre traduit devant la commis- 
sion du Temple, lorsqu'un ministre protecteur des arts vint à son 
secours. Mis en liberté, c'est alors qu'il produisit Oreste poursuivi par 
les Furies. On a de lui plusieurs autres tableaux qui sont fort estimés. 
En 1815, il alla se fixer à Liège , où il entreprit un tableau de la plus 
grande dimension , dont le sujet est tiré de l'histoire de ce pays : il 
représente le dévouement de 300 citoyens de Franchimont, qui pé- 
rirent jusqu'au dernier pour la défense de leur cité. M. Hennequin 
reçut du gouvernement des Pays-Bas et de S. A. le prince d'Orange, 
de puissants encouragements pour achever ce tableau ; il en a gravé 
l'esquisse. Il est mort le 12 mai 1833, à Tournay, où il était profes- 
seur à l'Académie depuis plus de douze ans. Le peintre d'histoire, 
Louis Gallait, auteur du tableau renommé de l'Abdication dé Charles* 
Quint , est son élève. 

HENN1NG (chrétien), né à Erfurt, en Allemagne; il dirigea à 
Hoorn , avec son frère Godfried , un atelier de peinture sur de grandes 
toiles qui servaient alors à décorer les appartements ; il fut ensuite 
co-di recteur de l'Académie de dessin de Harlem ; il excella surtout à 
peindre des oiseaux dans des paysages. Henning, excellent peintre de 
décors, fut chargé des peintures du grand théâtre d'Amsterdam. Il 
dédia quelques-unes de ses gravures aux enfants de S. A. le prince 
Guillaume V. Il est mort à Zeist en 1822. 

HENR1CK (gaspard), né à Audenarde en 1550, et mort en Italie, 
comme on le suppose; Van Mander nous apprend qu'il eut quelque 
talent dans le genre historique. 

HENSTENBURGH (herman), né à Hoorn en 1667, a excellé à 
peindre en détrempe des oiseaux , des fleurs et des fruits; ses ouvra- 
ges sont encore bien estimés. 

HERCK (jacques melchior vaw) , Flamand , peintre de fleurs, vivait 
en 1720. Il travailla longtemps sous la direction de son beau-père, 
Pierre Gaspard Verbruggen , et copia ses tableaux. 

HERDER, né à Groningue en 1550, voyagea en Italie, eut beau- 
coup de mérite comme peintre d'histoire; il mourut à Groningue 
en 1609. 

HERP (gérard va*) , élève de Rubens ; la vie de ce peintre, ainsi 
que ses ouvrages, sont presque inconnus. 

On a de lui à Anvers, dans l'église de saint Augustin, parmi les 
tableaux de la vie de ce saint: le grand docteur touché de la grâce, 
et son baptême. Et à Bruxelles, au Musée, saint Nicolas Tolentin. 



HER. . U5 

HERPE (jâROME VA*), enlumineur, fut admis dans la corporation 
des peintres de Gand, en 1463; il avait un frère qui cultivait le 
même art. 

HERREGOUTS (david), naquit à Mali nés, vers Tan 1600 ou 164.6; 
ce fui à Ruremonde qu'il peignit son tableau d'épreuve pour son 
admission dans la confrérie des peintres. On a de lui , dans l'église de 
sainte Catherine à Maliues , un tableau représentant saint Joseph , 
ressuscité par un ange. 

HERREGOUTS (hrkri) , surnommé le Vieux, naquit à Malines 
vers 1666; il parcourut toutes les villes de la Flandre, pour étudier 
sont art; il fut bon peintre d'histoire, composa avec génie, dessina et 
coloria bien; ses idées sont nobles, ses figures ont de l'expression et 
du caractère; ses draperies sont disposées avec beaucoup de naturel , 
et accusent bien le nu. II mourut à Anvers en 1724. 

On trouve de ses tableaux dans les villes d'Anvers , de Lierre , de 
Louvain et de Bruges; parmi eux, on distingue : le Martyre de saint 
Mathieu, dans l'église Notre Dame d'Anvers; saint François Xavier, un 
crucifix à la main, mettant en fuite l'armée des idolâtres; ce tableau 
faisait partie de ceux placés dans l'ancienne église des Jésuites à Bru* 
ges. Herregouts a traité d'une manière remarquable le Jugement der- 
nier; il est placé dans l'église paroissiale de sainte Anne; c'est le tableau 
reconnu pour être de la plus grande dimension: les figures ont les 
proportions doubles de celles de la nature. 11 y a de grandes beautés 
dans cette vaste composition : partout elle décèle du géuie, les pro- 
portions y sont très-bien observées, le nu est assez purement dessiné. 

HERREGOUTS (majumilieh). Cet artiste est peu connu; il existe 
un assez bon tableau de lui, portant son nom cl la date de 1674; il 
représente un intérieur de cuisine : une femme y est occupée à faire 
des galettes. 

HERREYNS (guiliauub Jacques), peintre d'histoire, naquit à An- 
vers en 1743. En 1765, il remporta le premier prix de dessin d'après 
nature, à l'Académie de cette ville; il y fut nommé la même année 
professeur de dessin; il professait déjà la géométrie, la perspective et 
l'architecture depuis la mort de M. De Heur. En 1771, Herreyns 
organisa l'Académie de Maliues ; l'empereur Joseph 11 , dans un 
voyage qu'il fit en 1781 dans les Pays-Bas, l'honora d'une visite. 
Il refusa à la même époque la place de directeur en chef de l'Acadé- 
mie de Bruxelles; en 1780, le roi de Suède l'ayant engagé à venir 
s'établir dans son royaume, il résista à ses sollicitations et se contenta 
du litre seul de peintre d'histoire de ce roi. Il fut ensuite nommé 



1 36 HEU. — I1EY. 

peintre tics Étais de Brabant, et en dernier Heu directeur et professeur 
de l'Académie royale des Beaux- Arts d'Anvers. Il a fait le portrait en 
pied de l'empereur Joseph II. Il était membre de l'Institut royal de 
la Hollande, et de plusieurs académies et sociétés savantes , etc. On 
doit à André Lens et Herreyns , la gloire d'avoir fait revivre la cul* 
ture des Beaux-Arts en Belgique. 

Parmi les tableaux que nous a laissés ce peintre, nous citerons : 
les disciples d'Emmaùs, à la cathédrale d'Anvers; la Cène, dans 
l'église de l'ancienne abbaye de Parc, près de Louvain; l'Assomp- 
tion, etc. II mourut à Anvers, le 10 août 1827. 

HEUSCH (abradah de) , né à Utrecht en 1650, élève de Chrétien 
Striep; il peignit avec quelque mérite des portraits, des insectes et 
diverses espèces de plantes. Mourut à Leerdam en 1712. 

HEUSCH (Guillaume de) , ué à Utrecht en 1638. Se rendit étant 
encore jeune en Italie, où il fut élève de Jean Both , dont il suivit la 
manière et le goût; il peignit des paysages qui furent très -recherchés. 
Mourut à Utrecht en 1702. 

Au Musée de La Haye, on a de lui deux petits paysages. 

HEUSCH (jacques de), ué à Utrecht en 1657, élève de son oncle, 
Guillaume De Heusch , qu'il a surpassé ; il peignit entièrement dans 
le genre de ce dernier; il voyagea en Italie, où il copia quelques 
tableaux de Salvator Rosa. Ses paysages reproduisent la nature avec 
beaucoup de vérité et d'agrément: une bonne couleur, une touche 
facile et surtout des sites choisis, les rendent remarquables; les figu- 
res, ainsi que ses animaux, sont dessinés avec beaucoup d'esprit. II 
mourut à Amsterdam en 1701. 

HEUVEL (joaghim van den), peintre à Utrecht ; il fit don à l'hôpi- 
tal de saint Hiob à Utrecht, d'un médecin entouré de malades qui 
viennent le consulter. 

HEUVELE (antoine van den), peintre d'histoire , élève de Gaspard 
De Crayer, naquit à Gand au commencement du XVII siècle; il se 
rendit en Italie , où il resta quelques années. Les églises et les cabinets 
de Gand possèdent quelques bons tableaux de cet artiste ; on en 
trouve aussi dans les autres villes de la Belgique. Le Musée de Gand 
renferme ses meilleurs productions. On voit de lui, au Musée de 
Bruxelles , le martyre de sainte Aurélie. 

HEUV1CK (gaspard), né ù Audenarde en 1550, voyagea jeune 
en Italie, et étudia chez Lorenzo Costa; il peignit bien l'histoire en 
grand. Mourut en Italie en 161 1. 

HEYDEN (jacques van dek) , né à Strasbourg en 1573, fut bon 
peintre de paysage et estimé de plusieurs princes. Mourut en 1645. 



HEY. — ML. 187 

' HEYDEN (jban van der), né à Gorcum en 1637. Le talent de 
Van der Heyden semble merveilleux sur la toile, en ce qu'il unit à 
l'extrême patience du fini une touche tout à la fois grasse, pâteuse 
et ferme, qui dérobe aux yeux l'apparence d'une exécution servile et 
laborieuse. Les spéculations du clair-obscur, que Van der Heyden a 
| portées aussi loin que possible dans Fart de l'imitation, douueut à 
ses tableaux toute la magie des objets réfléchis dans la chambre 
- obscure. Si on ajoute à toutes ces qualités, la plus rigoureuse per- 
spective dans les masses principales comme dans les moindres 
i détails, on peut se faire une idée de l'illusion que produit un bon % 
j tableau de ce savant artiste. L'amour du vrai le conduisit à repro- 
i duire sur la toile avec la plus scrupuleuse exactitude des vues de 
L châteaux anciens et modernes, des églises et des palais. L'hôtel-de- 
[ ville d'Amsterdam qu'il représenta de différents côtés, la bourse de 
; la même ville, le bureau du poids public, l'église Neuve, la bourse 
■ de Londres, le mont Calvaire à Cologne, et autres monuments sem- 
blables , nous donnent sommairement les sujets dont se composent 
les précieux tableaux de Van der Heyden , qui sont d'une très-grande 
l valeur, quand ils sont d'une belle conservation et dont quelques-uns 
lont inappréciables. Adrien Van den Velde, en les enrichissant de 
figures, a encore beaucoup augmenté leur mérite. Cet artiste se 
plaisait pour se délasser à représenter des sujets inanimés; il donnait 
aux moindres détails le plus beau fini , sans nuire cependant à 
f accord de tout l'ensemble et sans qu'ils fussent peines ou secs; sa 
touche, quoique précise, est pâteuse. Jean Van der Heyden mourut 
en 1712. On peut voir trois de ses tableaux au Musée d'Amsterdam, 
et un autre au Musée de La Haye, avec des figures de A. Vau de Velde. 
A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour- 
bon à Paris,' tenue en avril 1837, ont été vendus les tableaux suivants 
de Van der Heyden : Celui représentant la ville de Cologne , pour 
fr. 2905; idem, une Maison de plaisance, pour fr. 4800; idem, une 
Place d'Amsterdam , pour fr. 0950. 

HEYDEN (jean van dee), de Bruxelles, peintre de portraits; il 
aéjourna à Londres, et y mourut en 1686 ou 1687. 

HILLEGAARD (paul van), Hollandais, fut bon peintre d'histoire. 
Il a peint entre autres un tableau représentant le licenciement des 
soldats de ville, au Neude à Utrecht, en 1618, par le prince Maurice. 
Ce tableau qui est au Musée d'Amsterdam , mérite que la vie artistique 
de ce peintre soit transmise à la postérité. Son genre fut de peindre 
des combats , des escarmouches et des ivrognes. Il mourut en 1658. 

18 



138 HOB. — HOD. 

HOBBEM A (mkiwdert), né à Coevorden, élève de Jacques Ruysdaal, 
pcinlrc de paysages, justement célèbre et digne de figurer à côté des 
plus grands observateurs de tous les phénomènes de la nature et de 
tous les grands peintres du monde, par le choix de ses ouvrages, 
le goût, l'exécution et le coloris. Toutes ces qualités aussi solides que 
brillantes élèvent Hobbema au même rang que Jacq. Ruysdaal, et 
quelquefois, dans certaines parties, il lui est supérieur. Tantôt cham- 
pêtres , tantôt agrestes , quels que soient les caractères de ses paysages 9 
ils produisent toujours l'illusion de la vérité. L'exécution de Hobbema 
est large, pleine d'art et soignée : on y remarque plus de sentiment 
que de patience. 

Adrien Van de Velde a quelquefois orné de figures les paysages 
de Hobbema. Sur un de ses meilleurs ouvrages, ou a trouvé marqué 
Fan 1663. En 1827, l'on a payé 13.075 florins pour un paysage 
de Hobbema , en vente publique à Amsterdam ; il provenait de la col- 
lection laissée par M r C. Mu lier. 

A la vente de la collection des tableaux de l'Elisée Bourbon à 
Paris, en avril 1837, un paysage de Hobbema a été vendu 22,100 fr., 
et à la vente des tableaux du comte Pcrregaux, tenue k Paris le 10 
décembre 184 1, un tableau du même peintre, l'Entrée d'un bois, a 
été acheté pour 23,000 francs; ce même tableau a été vendu ensuite 
à Parisien 1843, pour 24,600 francs. 

HODGES (charles iioward). Bien que cet artiste soit né en Angle* 
terre, nous le plaçons dans cet ouvrage, comme ayant passé la plus 
grande partie de sa vie artistique en Hollande, et que nous le consi- 
dérons par ainsi comme appartenant à son école. 

Charles Howard Hodges fut un excellent peintre de portraits. Une 
ressemblance frappante, un coloris beau et vigoureux et une touche 
large , concourent au mérite de ses ouvrages. Il a peint les portraits 
d'un grand nombre d'hommes d'état, de généraux, de" savants et 
d'artistes de son temps. Nous citerons entre autres : celui du grand 
pensionnaire Schimmelpenninck , en pied ; ceux de Sa Majesté Guil- 
laume I er , de Jéronime De Bosch, M. Van Marum, Reinier Vinkeles, 
M me Ziesenis, etc. Hodges doit encore être regardé comme un des 
meilleurs maîtres de son temps , et comme bon graveur ; il a laissé 
d'excellentes gravures en mezzo tinto; les plus remarquables sont les 
deux qu'il a faites d'après les tableaux de Van Dyck et de Gabriel 
Metzu, et surtout celle d'aptes le tableau si renommé de Rembrandt, 
le Constructeur de vaisseaux. Cette dernière se trouve aujourd'hui à 
Londres. Hodges est mort à Amsterdam en 1837, à l'âge de soixante* 



I10E. 189 

treize ans; il élait membre de la quatrième classe de l'Institut royal 
néerlandais. En 1815, il fit partie de la commission chargée de re- 
chercher à Paris les ouvrages enlevés à la Belgique et à la Hollande 
tous l'empire. 

HOEDT (oifiARD), né à Bommel en 1648, élève de son père et 
de Wartiard Van Ryseu , voyagea en France et en Flandre. Le talent 
de ce peintre est connu de tous les amateurs; il composait avec 
beaucoup de génie; ses ouvrages montrent du savoir-faire et une 
vaste érudition. Ses petits tableaux sont finement touchés; il eut le 
défaut d'être trop confiant dans sa mémoire; son extrême facilité lui 
fit négliger la nature, à un tel point qu'il est plus brillant que vrai. 
Il chercha à imiter le genre de Corneille Poelenburg, et souvent 
quoique fort près du talent de ce maître, il s'écarta toujours de la 
vérité. Il a peint des sujets, tels que Diane au bain , l'Enlèvement des 
Babines, la paix entre les Romains et les Sabins, le Sacrifice de 
Didou , Alexandre épousant Roxane ; Cléofas, accompagnée de ses 
femmes, présentant du vin à Alexandre après la prise de la ville de 
Hazaga; une Danse villageoise; des paysages avec des ruines d'archi- 
tecture et des figures; Clélie passant le Tibre à la nage, etc. Il mou- 
rut à La Haye en 1733. 

Dans une vente à Paris en 1843, chez M. Bonnefons, commissaire 
priseur, un tableau de Hoet, représentant les Danaïdes, provenant 
du cabinet de feu M. Casimir Péricr (haut 41 cent., large 64 cent.), 
a été vendu pour 505 francs. 

On peut voir de lui au Musée d'Amsterdam , le tableau que nous 
venons de mentionner : Alexandre épousant Roxane, ainsi qu'un 
triomphe d'Alexandre, et deux paysages avec ruines et figures. 

HOEFNAGEL (oeorge), né ù Anvers en 1546, voyagea fort jeune 
en Italie et en Espagne; de retour en Flandre, il étudia chez Jean 
Bol, et devint après avoir parcouru l'Allemagne et revu une seconde 
fois la terre classique des Beaux-Arts, un des plus grands preintres 
de son époque; il peignit des animaux, des arbres et des plantes. Il 
mourut à Vienne en 1600. 

HOEGK (jean van), né à Anvers en 1600 , élève de P. P. Rubens, 
voyagea en Allemagne et en Italie; il composa avec intelligence et 
dessina avec finesse : sa couleur est vigoureuse et naturelle , son pin- 
ceau délicat n'affaiblit point la vigueur de ses ouvrages. Il peignit les 
portraits très-ressemblants: ils approchèrent assez de la beauté de 
ceux de Van Dyck; il fut un des meilleurs élèves de Rubens. Mourut 
à Anvers en 1650. On a de lui au Musée d'Anvers, saint François 



140 HOF, — HOC. 

faisant ses adorations à l'Entant Jésus, qui est entre les bras delà 
sainte Vierge. 

HOEK (robxrt van), né à Anvers en 1600, peintre en petit de 
campements d'armées , de marches et d'attaques. On admire dans 
tous ses ouvrages une grande finesse de touche, une couleur excel- 
lente, un dessin très-correct et une singulière variété. Il mourut 
en 1668. 

HOEKGEEST (g.), Hollandais, vivait dans le dix-septième siècle; 
il a peint des vues extérieures et intérieures d'églises. Au Musée de 
La Haye, on a de lui deux tableaux, qui représentent l'église Neuve 
de Delft , avec les monuments des princes d'Orange. Un de ses ta* 
bleaux porte la date de 1651. 

Dans une vente à Paris, les 3 et 4 avril 1843, un tableau de Hoek- 
geest, représentant un intérieur d'église (le monument élevé à la 
mémoire du prince d'Orange, dans la grande église & Delft), a été 
vendu pour 495 francs. 

HOEY (je an de), né à Leide en 1545, voyagea fort jeune en 
France, où Henri IV le nomma inspecteur des tableaux de la cou- 
ronne, et le fit son valet de chambre ordinaire ; il peignit l'histoire 
avec quelque mérite, et mourut à Paris en 1615. 

HOFMAN (pierre), né à Dortrecht, fut élève de Joris Ponce et de 
Thierry Kuypers; ce peintre qui n'avait pour vivre d'autres ressour- 
ces que son talent, s'occupa à peindre des tableaux de cheminées; 
dans ses moments de loisir, il cultiva son goût pour son art ; il fit 
cependant quelques tableaux de genre d'un grand fini. En 1819, il 
exposa à Dortrecht une jolie toile , représentant une femme vendent 
des oiseaux. Il forma un grand nombre de bons élèves et fut du 
nombre de ceux qui fondèrent la société Pictura & Dortrecht , où il 
mourut eu 1837. 

HOFMAN (sahubl), né à Zurich en 1508, se rendit k Anvers, et 
fut admis au nombre des élèves de Rubens, qu'il quitta pour aller à 
Amsterdam , où il fit beaucoup de portraits et un grand nombre de 
beaux tableaux historiques. Il mourut à Francfort. 

HOGENBERG (jean), né à Cologne eu 1500, fut peintre d'histoire; 
il exerça son art à Malines, où il mourut en 1544. 

HOGENHUYZEN (blisabeth georgike), élève de D. J. Guicherit, 
naquit à La Haye en 1776; elle imita la manière de Rachel Ruysch, 
étudia particulièrement les tableaux du célèbre Van Huysum, et des* 
sina assiduemenl d'après nature. 

Elisabeth Georgine Hogenhuyzen eut atteint sans aucun doute le 



H06. — I10L. 141 

perfection do Raclicl Ruysch , si la mort ne l'eut enlevée à l'âge de 
dix-huit ans. Elle mourut à La Haye en 1794. 

HOGERHEYDEN (kkgel), né à Middelbourg en 1730; ayant eu le 
malheur de perdre une jambe, il fut obligé de quitter le service de 
la marine, auquel il était attaché depuis quelque temps; il consacra 
dès Ion tous ses instants à l'étude de la peinture; secondé par l'in- 
clination qu'il avait toujours eue pour cet art, il fit de rapides pro- 
grès en peu de temps et parvint à peindre des marines qui méritèrent 
l'approbation des connaisseurs. Ou a quatre gravures faites d'après 
set dessins ou tableaux, qui représentent le glorieux combat naval 
des Hollandais au Doggersbank, et le naufrage du navire Wocslduin, 
devant Westcapelle. Il mourut à Middelbourg en 1809. 

HOLAART ou HOLART (j.), né à Dortrecht en 1716, était peintre 
de portraits: il a fiait ceux de plusieurs personnes de distinction. 
Il mourut en 1771 ou 1772. 

HOLBE1N (uan8), surnommé le Jeune, naquit à Basic, en Suisse, 
en 1498; il fut élève de son père Jean Holbein , qu'il surpassa en peu 
de temps ; il alla en Angleterre, où il fut nommé peintre du roi ; il 
peignit en miniature, à la gouache, en détrempe et a l'huile; on 
admire la fraîcheur de son coloris et le fini de ses tableaux; mais ses 
draperies sont d'un mauvais goût et les plis boudinés; il finissait les 
cheveux et les poils des barbes sans sécheresse; il dessinait avec une 
extrême propreté à la pointe d'argent et à la plume. 11 mourut de la 
peale à Londres, en 1554. 

Ou a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait de Thomas Morus, 
et au Musée d'Amsterdam, les portraits de Charles V, de Robert 
Sidney, de Désidère Erasme et de l'empereur Maximilicn d'Autriche. 
Au Musée de La Haye, les portraits de Thomas Morus, chancelier 
d'Angleterre; de Robert Cheseman, uu faucon sur le poing; de 
Jeanne Seymour, épouse de Henri VUI, roi d'Angleterre; le portrait 
d'une dame inconnue et d'Erasme. 

HOLLANDAIS (jeah Le), né à Anvers en 1494, était grand-père de 
Coninxloo; il fut bon peintre de paysages; tous ses tableaux furent 
bien recherchés; Breughel a tâché de l'imiter. Mourut à Anvers 
en 1553. 

HOLSMAN (jeaw), né à Cologne en 1573, fut un peintre d'histoire 
très-estime. Il mourut à Cologne en 1623. 

HOLSTEIN (corneille), né à Harlem en 1653, élève de son père, 
fut bon peintre d'histoire, eut un dessin très-correct et une bonne 
couleur. Mourut en 1601. 



1 i* HON. 

HONDEKOETER (gilles de) , père de Gysbert De Hondekoeter, a 

peint des po rira ils et des paysages, et a imité Savry et Vinckebooms, 

HONDEKOETER (gtsbert db), fils de Gilles De Hondekoeter, 

peintre d'oiseaux, né à Ltrecht en 1613; il peignit surtout avec 

talent et vérité les oiseaux domestiques. It mourut en 1653. 

HONDEKOETER (melchior de), né à Utrecht en 1636, fut élève de 

son père Gysbert De Hondekoeter jusqu'à l'âge de dix-sept ans*; à 

cette époque, il travailla chez son oncle Gio Baptiste Weenings ou 

Weeninxs. Ce peintre s'appliqua dès sa plus tendre jeunesse à imiter 

la nature des oiseaux, particulièrement celle des gallinacés, qu'il 

peignit la plupart vivants. II avait dressé un coq à se tenir près de 

son chevalet et à obéir au moindre mouvement de l'appui-main. Cet 

animal était si bien fait à cet exercice, qu'il aurait demeuré dans la 

même attitude deux heures entières sans se déranger. Hondekoeter 

en imita le plumage avec un coloris vrai et une étonnante flexibilité 

de pinceau ; il ne fut pas moins versé dans la connaissance des 

oiseaux nageurs, des palmipèdes, dont il imita le plumage lustré 

avec une grande vérité. Les figures de ses tableaux ont toujours le 

rapport le plus intime avec le sujet qu'ils représentent, et l'expression 

convenable à l'épisode qui les amènent sur la toile. Quand notre 

artiste détacha son sujet principal sur un fond de paysage, il n'en 

devint que plus riche et plus harmonieux. Il mourut à Ulrecht 

en 1695. 

Dans une vente à Paris, tenue les 3 et 4 avril 1843, un tableau de 
Hondekoeter, représentant deux paons, un canard, une poule et un 
coq : plus loin, au second plan, des canards sur les bords d'un étang 
qui borde les jardins d'une maison de campagne , a été vendu pour 
2650 francs. 

Le Musée de La Haye possède quatre tableaux de cet artiste, et le 
Musée d'Amsterdam en possède huit, dont deux sont ses chefs- 
d'oeuvre. 

H0ND1US (abraham), né à Amsterdam en 1650, peignit le paysage 
avec un talent supérieur; ses tableaux étaient d'une vérité telle, que 
la nature y était plutôt reproduite que représentée; l'air semblait J 
circuler : l'illusion était complète. 11 peignit aussi des chasses au 
cerf, au vol , au sanglier et d'autres animaux. Il mourut à Londres 
en 1709. 

HONT (h. de), peintre de genre, élève de David Tcniera; ses ta- 
bleaux, représentant le plus souvent des scènes familières, grotesques 
et des bambochades, le rapprochent bien souvent, par le talent elle 
fini, des meilleures productions de son maître. 



iion.— iioo. lis 

HONTHORST (gérard), né à Utrccht en 1592, élève d'Abraham 
Sloemaert, voyagea en Italie et en Angleterre; il joignit à une belle 
manière de peindre un dessin très-correct. Il a mérité à juste litre la 
réputation de grand peintre d'histoire et de portrait. Il mourut a 
La Haye en 1660: suivant le catalogue du Musée d'Amsterdam, 
en 1680. 

Au Musée d'Amsterdam, il y a de lui quatre portraits de princes 
et de princesses et un tableau de genre. 

HONTHORST (Guillaume), frère de Gérard Honthorst. Nieolaï dit 
dans son ouvrage : Description de Berlin, que ce peintre vivait en- 
core à Berlin en 1680. 

HOOFr (wicolas), né à La. Haye en 1664, élève de Daniel Mytcns, 
de Doudyns et d'Augustin Terwesten; il dessina et peignit bien l'his- 
toire; fut nommé directeur de l'Académie de La Haye, et y mourut 
en 1748. 

HOOG (s. vaw der). Ce peintre, ainsi que ses ouvrages, sont fort 
peu connus; on sait seulement qu'il entendit la perspective avec une 
grande supériorité, et qu'il joignit à ce talent celui de composer 
avec beaucoup de goût et de peindre des intérieurs dont l'architec- 
ture était savante et compliquée. 

HOOGE (aktoine d), né à Bruges en 1630. Mourut en 1G62. 

HOOGE (baltiiasah d'), Flamand, frère d'Antoine, religieux de 
l'abbaye des Dunes. 

HOOGE (pierre de), Hollandais, né en 1643, fut élève de Bcrghem; 
il peignit des tableaux dans le goût de Metzu, de Mieris, de Coques 
et de Slingelandl. En examinant ses productions avec quelque atten- 
tion, on s'aperçoit aisément par le choix des sujets et leur exécu- 
tion qu'il puisa ses principes aux écoles de ces différents maîtres; 
sans cependant les atteindre, il marcha sur les traces de ces artistes 
célèbres et occupa à côté d'eux un rang fort distingué. 

On remarque dans ses ouvrages, qu'il eut de belles dispositions 
pour imiter la nature et pour saisir les caractères, les mœurs et les 
costumes de son époque. Il entendit bien le clair-obscur et avait un 
coloris vigoureux et transparent. H mourut en 1708. 

Un de ses meilleurs tableaux, un intérieur de grande composition, 
•e trouve au Musée d'Amsterdam, ainsi que sou portrait. 

Dans une vente à Paris en 1843, chez M. Bouncfons, un tableau 
de Pierre De Hooge, représentant les Joueurs de boule, extérieur, 
collection du duc de Marlborough, a été vendu pour 4800 francs, et 
un autre, la Balayeuse, intérieur, pour 4020 francs. 



144 HOO. 

HOOGE (rohbik de) , peintre el graveur, naquit à La Haye ve** 
Tan 1638; il réussit faiblement dans la peinture; il s'adonna dansJ* 
suite à la gravure, et fit des estampes qui sont aujourd'hui très* 
estimées. Il était commissaire de la justice à Harlem en 1688. 8. t 
de Pologne, Jean III, l'ennoblit en 1675. 

HOOGERS (henri) , né à Nimègue en 1747. Cet artiste, qui ne 
s'occupa de la peinture qu'en amateur, remporta la médaille d'or 
à la Société Félix Meritis d'Amsterdam, pour un dessin représentant 
un lever du soleil en été. Malgré ses occupations de marchand et de 
fabricant, Hoogers a peint des tableaux d'histoire, des paysages, des 
portraits et des tableaux de famille; il a gravé aussi des vues de villes 
et des paysages. Il est mort à Nimègue en 1814. 

HOOGH (charles), Hollandais, fut reçu membre du collège des 
peintres à Utrecht en 1627. Il donna un paysage à l'hôpital de saint 
Hiob à Utrecht, en 1628. 

HOOGSTADT (gérard van), né à Bruxelles en 1625, bon peintre 
d'histoire et de portraits, joignit à une composition ingénieuse el j 
réfléchie un dessin très-correct. H mourut en 1675. 

HOOGSTRATEN (jeau), fit partie du corps des peintres de Dortrecht 
en 1649; il accompagna son frère à la cour de Vienne et y mourut 

HOOGSTRATEN (sahuel van), né à Dortrecht en 1627, fut le maî- 
tre de Houbraken et élève de Rembrandt Van Rhyn; il peignit l'his- 
toire, le portrait, l'architecture, des animaux, des fleurs, des fruits 
et des paysages; il voyagea en Allemagne, où l'empereur d'Autriche 
lui fit présent d'une chaîne d'or. Il se rendit à Rome en quittant ee 
pays el de là en Angleterre. 11 mourut à Dortrecht en 1678. 

Au Musée de La Haye, on trouve un de ses tableaux, qui repré- X 
sente une jeune demoiselle jouant avec un petit chien, dans un vesti- 
bule orné d'une colonnade. 

HOOGSTRATEN (thierry van), né à Anvers en 1595; il fit son 
éducation en Hollande, où les troubles de religion, qui éclatèrent en 
Belgique à cette époque, forcèrent ses parents à s'expatrier. La réputa- 
tion de bon peintre qu'il eut pendant sa vie, fut très-méritée.Son genre 
principal était le paysage avec figures. Il mourut à Dortrecht en 16401 

HOOGZAAT (jean), né à Amsterdam en 1654, fut un des meil- 
leurs élèves de Lairesse; il peignit l'histoire dans la manière de son 
mal Ire, de façon à s'y méprendre; aussi fut-il encouragé par les 
bourgmestres d'Amsterdam et le prince Guillaume III. 11 mourut en 
Hollande en 1708. 

HOOP (douwe de) , peintre d'histoire et de genre, naquit en Friser 



HOO. — OOR. 14H 

[différents tableaux que cet artiste a produits aux expositions ailes- 
il son beau talent, qui du resle est fort peu connu. Ii est mort à 

jrdam en 1880. 
A la vente de la collection de J. Nepveu , à Amsterdam , en 1837, 
de ses tableaux a été vendu pour fl. 1425 de Hollande. 
I HOORN (jordanus), peintre de porlraits et de tableaux de famille, 
pria Àmersfoort en 1833, à l'âge de quatre-vingts ans. 
1 HOREBOUT (gérard), né à Gand en 1408, était bon peintre 
bas la manière de Holbein; il fut nommé premier peintre de 
Iwri VIII , roi d'Angleterre; il fit aussi quelques tableaux pour les 
rverses églises de Gand. Mourut à Londres en 1558. 
HORION (Alexandre de) , peintre de portraits, né à Liège vers la 
n du XVI a siècle. Son talent, assez estimé d'ailleurs, fut pour lui la 
Kirce d'une fortune considérable. Ses portraits généralement tris- 
«semblants et bien dessinés , manquent cependant d'animation ; 
8 nombreux et beaux accessoires dont il les ornait, furent cause, à 
) qu'on croit, de la vogue dont ils jouissaient. De Horion a peinl 
mi des tableaux d'histoire; on voit encore des tableaux de lui à 
iége, l'un dans l'église de saint Servais, et l'autre, qui représente le 
igement dernier, dans l'église du couvent de sainte Claire. Il mourut 
Liège en 1 650. 

HORNE (léonard), peintre de Liège, dont le talent était en renom 
1rs 1520; il fut contemporain des frères Hardy. 
HORNES (jacques van). Cet artiste né à Halines en 1618 ou 1620, 
prit à dessiner chez Grégoire Beerings; il fut reçu mailrc dans la 
îiété des peintres en 1643, et nommé doyen de la même société 
1669; il occupa cet emploi jusqu'en 1674. 

Horncs peignit bien en détrempe; il a fait quelques tableaux 
iglises et de salons. 

HORREMANS (n.), Flamand, né en 1675. On a de ce peintre au 
isée d'Anvers, l'abbé de saint Michel ut le bourgmestre de cette 
le, rendant visite au corps du Serment de l'escrime, assemblé dans 
salle des réunions. 

HORST (nicolas van der) , né à Anvers en 1598, élève de Rubcns, 
yagea en Allemagne, en France et eu Italie, puis se fixa à Bruxelles, 
il fut protégé par l'archiduc Albert; il fut bon peintre d'histoire 
de portraits. Mourut à Bruxelles en 1646. 

HORST1NK (warnaar), né à Harlem en 1756, fut élève de Cor- 
ille Van Noorde et de Wybrand llcndriks; il dessina très-correc- 

19 



146 HOR. — ROY. 

tement le portrait et le paysage; il a fait peu de tableaux à 11 
Mourut en 1815. 

HORSTOK (jeait pieebe vàw), né à Overveen , près de Harki, 
en 1745, fut élève de T. H. Felgersma et de P. Barbiers; il (réqueri) 
assiduement l'Académie de dessin et cultiva avec succès la perepM 
tive. Il s'établit ensuite à Àlkmaar, où il peignit des portraits, à 
tableaux de chevalet , d'autel et d'églises. Il en a fait un pour régi 
de Bergen, qui représente une procession , et un tableau d'autel pa 
l'église qui se trouve sur le Vieux Quai à Àlkmaar. Il obtint a 
médaille d'argent et 50 ducats, pour l'invention d'un nouveau U 
pour les dessins en couleurs d'eau. En 1808, on lui fit la mémed 
tinclion, pour un mémoire concernant la découverte et la prépt 
tion de l'ocre. Les figures dans ses tableaux de scènes familières,» 
presque toutes peintes et mises à la manière nord-hollandaise. I 
fait des dessins précieux. Dans une vente publique, en 1808, on 
a vendu deux pour 125 florins. Il mourut à Harlem en 1825, à l 
de quatre-vingts ans. 

HOSSON (f. c. de), né à Bentheim en 1717, peintre de portr 
et d'histoire, s'établit à Groningue, où il peignit pour deschaml 
et des plafonds, des toiles dont le coloris était plus exact que le des 
Il mourut à Groningue en 1790. 

HOUBRAREN (arkould), né à Dortrecht en 1660, élève 
Guillaume Drillenburg, de Jacques Lavecq et de Samuel Hoogs 
ten, voyagea eu Angleterre; ses compositions sont pleines d'esj 
son pinceau est délicat et son dessin correct , mais sa couleur es 
peu outrée, trop rouge et manque en général de vérité. Ses corn 
sances dans l'architecture lui furent d'une grande utilité pour o 
richement ses fonds de tableaux. 11 a enrichi la typographie 
grand nombre de vignettes de sa composition. C'est lui aussi q 
écrit une histoire de la vie des peintres, en trois volumes, ave 
beaux portraits, gravés par son fils Jacques Houbraken, qui 
un excellent graveur. Il mourut en 1719. 

HOUTEN (c. ten), peintre de portraits, vivait vers le miliei 
XVII e siècle. En 1649, il a peint le portrait de Jean Cloppenl 
professeur de théologie, décédé à Franeker en 1625. Van Dalei 
d'après ce tableau, une gravure qui existe encore. 

HOY ou HO JE (nicolas van), peintre d'histoire et de port 
né à Anvers en 1626; il fut peintre à la cour de Vienne. J. Vai 
senbeek et F. Van der Steen ont gravé d'après ses tableaux. 
HOYOUX (bertin). Ce peintre, né à Jupille , près de Liège, ; 



IIUB — 11UL 147 

le quelque vogue vers 1637; il peignit le portrait avec assez de 
ni et le 6t ressemblant. 

IUBERT (jiar rodolf) , né à Bàle en 1668, élève de Gaspard 
reret de Joseph Weriier; il peignit bien l'histoire et le portrait; 
e rçndit en Italie, où il étudia les tableaux de Jules Romain, du 
en, ainsi que tous ceux des meilleurs mattres; plus tard, il voya- 
en France et en Allemagne, et reçut à Berlin un présent cousis- 
I en une chaîne et une médaille d'or. On le nomma avec raison 
intoret de la Suisse; ses ouvrages se distinguent par une couleur 
Mireuse, m\ travail facile et une belle touche. Il iqourut à Bàle 

1748. 

[UCHTENBURG (jacquks van), né à Harlem en 1640, élève de 
Abm Berghem, fut bon peintre dans le genre de son maître, voya- 
fort jeune en Italie et se fixa à Rome. Il dessinait correctement 
lignait à cet avantage une couleur vraie, vigoureuse et chaude. 
lourut à Rome en 1693. 

[UCHTENBURG (jsan va*), né à Harlem en 1646, élève de 
ck, voyagea en Italie, où il reçut des leçons de son frère , qui 
leurait à Rome; de là il se rendit à Paris, chez Van der Meulen, 
evint sous les yeux de ce maître désintéressé, un bon peintre de 
tilles; il entra au service du prince Eugène, cl quelque temps 
», l'Electeur palatin lui fit présent d'une chaîne et d'une médaille 
• La vivacité de son génie a passé dans ses tableaux; il reprodui- 
tvec la plus grande vérité les expressions diverses de la douleur, 
a fureur, de la peur et du désespoir; il silt donner avec inlelli- 
ee aux diverses natures qu'il représentait dans ses tableaux, le 
ntien et le costume qui leur étaient propres; son dessin, qui eu 
irai était correct, le fut surtout quand il peignit des chevaux; 
coloris vrai et vigoureux, sa touche spirituelle, donnait de l'es- 
aux formes de sou dessin , qui est toujours étudié d'après nature, 
lourut à Amsterdam en 1733. 

, la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour- 
à Paris, le 5 avril 1837, un tableau de Uuchtenburg, représen- 
, une bataille, a été vendu pour 1220 francs. 
In a de ce peintre au Musée d'Amsterdam , deux tableaux , dont 
i représente la bataille du Boyne, et l'autre un combat de cavalerie. 
tu Musée de La Haye : deux tableaux, représentant des escarmou- 
s de cavalerie , et un autre qui représente le prince Eugène à 
val , entouré de ses officiers. 
1ULLE (aksblma va*), né à Gand, mort vers 1665, peintre d'his- 



148 HUL — BUY. 

loire et fie portraits. On a de lui , au Musée de Gand , le Christ mort 
reposant sur les genoux de sa mère. 

HULSDONGK (jeaii van), peintre de fleurs d'un talent médiocre; 
ses tableaux, quoique bien finis, sont un peu secs et sans aucun goût, 

HULST (henri vah). Il fut chanté par Poot, comme bon peintre et 
poète remarquable; son genre paraît avoir été l'histoire. 

HULST (pierre van oer), né à Dortrechl en 1652 , fut surnommé 
Tournesol pendant son séjour à Rome, parce qu'il introduisit presque 
toujours cette fleur dans ses compositions; il était bon peintre de 
fleurs et de feu ils ; ses ouvrages sont moins finis que ceux de Mignon 
et de De Hcem , mais il y règne un génie plus singulier, plus d'hu- 
meur et une sorte de mouvement, plus rare dans les tableaux des 
peintres hollandais qu'un précieux fini. Ses ouvrages sont d'une 
bonne couleur et d'une touche facile et large; il eut le style des 
peintres d'Italie; quelquefois ils représentent des plantes à larges 
feuilles groupées près d'un fragment de roche , avec des reptiles , des 
insectes qui sont peints avec beaucoup d'intelligence et de vérité, 
soit parmi des ronces, soit sur les fleurs. Il mourut en 1708. 

HULSW1T (jeau), né à Amsterdam en 1766, a fait plus de des- 
sins que de tableaux à l'huile; cependant on a vu de lui de belle» 
toiles; il peignit bien le paysage, orné de pièces d'eau, défigures 
et d'animaux; il a fait deux tableaux pour Louis Napoléon, roi 
de Hollande, qui se trouvent à présent au Musée d'Amsterdam. Il 
était membre de l'Institut royal néerlandais et de l'Académie des 
Beaux-Arts d'Anvers , etc. Il mourut à Amsterdam en 1822. Au 
Musée d'Amsterdam, on a de lui un paysage avec un moulin. 

HUYSMANS (corneille), surnommé Huysmans de Malines, naquit 
à Anvers en 1648; il fut élève de Gaspard De Wit et de Jacques 
Van Artois; il devint bon peintre de paysages et sut rendre avec un 
grand fini, les montagnes dont il les ornait; il eut un talent particu- 
lier dans ce genre. Sa manière est entièrement dans le goût des pein- 
tres de l'Ecole italienne; son exécution est large, son coloris qui 
témoigne de beaucoup de force et de chaleur, surpassa même celui 
de Van Uden ; il égale les Asselyn et les Both dans les teintes aérien- 
nes, et peut être comparé à Rembrandt , pour la transparence et la 
vigueur des premiers plans; les figures et les animaux de ses paysa- |, 
ges sont dessinés et touchés avec infiniment d'esprit. 

11 orna de paysages les fonds des tableaux des peintres d'histoire, 
et fit des figures pour les paysagistes; il lui arriva même de retoucher 
et de recomposer les paysages des plus habiles. Il mourut à Malines 
en 1727. 



I 



HUY. U9 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un Paysage, composé de 
rochers couverts de grands arbres, et une Forêt qui se prolonge par 
un golfe, où Ton remarque le mouvement d'un port. Ce tableau est 
bien garni de figures. 

À Matines, dans l'église de Notre Dame, ou a de lui : un Paysage 
avec la Cène des disciples d'Emaûs. 

HUYSMANS (jacques), peintre d'histoire et de portraits, élève de 
Gilles Backereel, naquit à Anvers en 1656. Sous le règne de Charles II, 
il partit pour l'Angleterre, où il fut beaucoup occupé pour le por- 
trait; aussi réussit-il parfaitement dans ce genre. Huysmans fut de 
même paysagiste, mais n'atteignit jamais le talent de Huysmans de 
Matines. Il mourut à Londres en 1699. 

HUYSUM (jacqubs van), né à Amsterdam en 1687, élève de son 
père Juste Van Huysum et de Jean , son frère , fut un bon peintre de 
fleurs; il copia à s'y tromper les ouvrages de Jean Van Huysum. 11 
composa quelques tableaux d'après nature, qui sont très-recherchés 
et qui augmentent journellement de valeur comme ceux de son frère. 
Il mourut à Londres en 1746. 

HUYSUM (jbaic vaic), né à Amsterdam en 1682, mort en celte 
ville en 1749, élève de son père Juste Van Huysum , était un peintre 
de fleurs très-célèbre; il surpassa tous ceux qui avaient peint avant 
lui les fleurs et les fruits. 

Plus heureux que De Heem et Mignon, Van Huysum se trouva 
dans une circonstance plus favorable que ces derniers, pour arriver 
au but qu'il se proposait : la Hollande était en possession des plus 
belles fleurs de l'Europe; les amateurs à cette époque les cultivaient 
avec un soin minutieux et à grands frais. Ce peintre, environné des 
plus beaux modèles et de la plus grande rareté, fit des chefs-d'œuvre 
d'un talent incontestable. Des vases ornés de reliefs, nous offrent 
dans leurs moindres détails, des bouquets de fleurs, qui semblent 
rivaliser avec la nature de grâces, d'élégance, de fraîcheur et de 
vérité ; il ne leur manque que le parfum pour compléter l'illusion. 
Il reproduisit aussi avec la plus grande vérité, des papillons, des 
nids d'oiseaux et des insectes. 

Les tableaux de Van Huysum les plus recherchés, sont ceux qui se 
détachent sur des fonds clairs, parce qu'ils ont plus d'éclat; il s'en 
trouve où les fonds sont bruns, qui ne sont pas moins recherchés et 
qui même sont peut-être plus harmonieux. 

Van Huysum, quoique paysagiste aussi distingué que peintre de 
fleurs remarquable, est moins connu dans ce genre en France qu'en 



150 I1UY. — 1MB. 

Hollande, où ses ouvrages jouissent de la plus grande célébrité. 11 a 
fait des paysages admirables, d'une couleur transparente et touchés 
avec la plus grande finesse-, il les composait ordinairement de sites 
pittoresques et de vues, qui nous font connaître les plus belles con- 
trées de l'Italie, qu'il n'a cependant jamais vues; il les embellissait de 
jolies figures, pleines de goût et d'esprit. 

A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour- 
bon à Paris, en 1837, un tableau de Van Huysum, représentant des 
fleurs et des fruits, a été vendu 7100 francs. 

Le Musée de La Haye possède de cet artiste des tableaux de fleur» 
et de fruits. 

Le Musée d'Amsterdam : un tableau composé également de fruits, 
et un autre de fleurs. Ce sont deux de ses meilleurs ouvrages; on y 
voit encore deux paysages de l'Arcadie , ornés de bâtiments superbe» 
et animés de figures et d'animaux. 

HUYSUM (juste van), père de Jacques, de Jean et Juste Van. 
Huysum, et élève de Berghem, naquit à Amsterdam en 1659 et y 
mourut en 1716; il était bon peintre d'histoire, de portraits, de 
batailles, de marines et de fleurs ; il excella surtout dans ce dernier 
genre. 

HUYSUM (juste vak), né à Amsterdam en 1684, élève de son 
père Juste Van Huysum , peignit sans modèle des batailles, en grand 
et en petit, avec une facilité étonnante et avec beaucoup de génie et 
de goût. Mourut à Amsterdam en 1706. 



i. 



1DSINGA (wilhelmina geeethuda va w) , naquit à Leuwarde 
en 1788; elle a fait à l'huile des portraits et des copies d'après les 
tableaux des anciens maîtres, qui témoignent d'un beau talent; la 
touche en est très-finie et l'imitation heureuse. Cette jeune personne 
qui étudiait sous l'excellent peintre B. W. Van der Kooy et promet- 
tait un brillant avenir, est morte à la fleur de l'âge, en 1819. 

1MBERT DES MOTTELETTES (hehei), né à Bruges en 1764, fut 
élève de Garemin et habile restaurateur de tableaux. Cet artiste pei- 
gnit à l'huile, et fit beaucoup de dessins au pastel d'après nature. Il 
réussit surtout à copier les tableaux des anciens maîtres. En 1800 et 
1802, il exposa plusieurs beaux tableaux à l'Académie de Bruges; 
deux surtout, une Conversation de paysans, d'après Tilburg , et un 



1NG. — JAC. 151 

tableau de fleurs, d'après Van den Broek, étaient remarquables. 
lmbert offrit le dernier à H mo Joséphine Bonaparte, à laquelle ce 
tableau plaisait beaucoup et qui avait témoigné le désir de Tacheter. 
Nommé juge du tribunal de première instance de Bruges, il s'occupa 
peu de la peinture, de 1803 à 1811. En 1830, il quitta la robe pour 
reprendre la palette. 11 voulut alors continuer une biographie des 
peintres, qu'il avait l'intention de publier par souscription; il ache- 
vait le second volume, lorsque le 27 février 1837, la mort vint l'en- 
lever à ses travaux et à ses nombreux amis. lmbert était membre de 
la Société des Beaux-Arts de Gand et des Académies royales d'Anvers 
et d'Amsterdam. 

1NGEN (Guillaume van), élève d'Antoine Grebber, naquit à Utrecht 
en 1651; il fut surnommé Ingen le Premier; en Italie, où il était 
allé pour étudier la peinture , il travailla sous les yeux de Maratti , 
et acquit à son école un beau talent dans le genre historique. Mourut 
à Amsterdam en 1709. 

1SENDOORN (jean vaii), Hollandais, peintre à Utrecht, donna 
en 1630, un tableau à l'hôpital de saint Hiob à Utrecht, qui repré- 
sente Job, tourmenté par le démon. 

1SACS (pierre) , né à Helvezor en 1569, reçut les premières notions 
de peinture à Amsterdam , chez C. Ketel ; après un an et demi , il le 
quitta pour aller chez Van Acheu , avec lequel il visita l'Allemagne et 
toute l'Italie. 11 s'adonna particulièrement au portrait, genre dans 
lequel il excellait; il dessinait parfaitement les mains; il a fait aussi 
quelques tableaux de chevalet, et imitait les satins et les autres étoffes 
avec une grande vérité. On ne sait ni le lieu ni l'époque de sa mort. 



j. 



JACOBS (hubert), surnommé Girmani, né à Delfl en 1599, voyagea 
étant encore jeune en Italie; il fut bon peintre de portraits, et les 
achevait en très-peu de temps avec un talent particulier. Mourut 
en 1629. 

JACOBSE (juhiAAPi), né à Hambourg en 1630, élève de Sueyers j 
fut bon peintre dans la manière de son mattre. Mourut en 1664. 

JACOB (simoa), né à Gouda en 1520, élève de Charles d'Ypres ; 
peignit bien le portrait , eut une bonne couleur et un pinceau moel- 
leux. Mourut à Harlem en 1572. 

JACOBS (pierre frauçois), Flamand, né à Bruxelles en 1780. Cet 



15* JAC. — JAN. 

artiste justifia les espérances qu'il donnait à l'école de À. Lena, en 
remportant en 1802, le prix d'après le modèle vivant, à l'Académie 
de Bruxelles , où il perfectionna son beau talent. Après trois ans de 
travaux, pendant lesquels il obtint de nouvelles palmes , entre autres 
un prix à l'Académie de Gand, Jacobs partit pour Rome, où il 
redoubla d'ardeur : l'excès du travail altéra bientôt sa santé, et il 



était déjà languissant , lorsque l'Académie royale de Milau mit au 
concours un sujet qui enflamma son imagination : c'était la léte de 
Pompée présentée à César; il se mit à l'ouvrage avec un enthou- 
siasme et une constance qui achevèrent d'épuiser ses forces. 11 mou- 
rut à Rome en 1808, au moment même où l'Académie de Milan le 
déclarait vainqueur; le tableau fut renvoyé au père du jeune artiste, 
et le vice-roi d'Italie y joignit une médaille d'or. 

JACOBSZ. (lâhbert) , Hollandais, ministre du culte protestant 
anabaptiste à Leuwarde, et peintre d'histoire; il donna des leçons 
de peinture à Govert Flink. Un couplet que J. Van Vondel fit à 
l'occasion du mariage de Jacobsz. , qui eut lieu en 1620. et qui se 
trouve dans son recueil de poésies, est le seul renseignement qui 
puisse nous fixer l'époque où vécut cet artiste. Lambert Jacobsz. 
peignit dans la manière de Thulden. On a vu de lui un Christ d'une 
touche fort agréable, mais d'un dessin incorrect et sans noblesse. On 
rencontre rarement de ses ouvrages. 

JAGER (gérard de), né à Dortrecht, fut peintre de marines; il 
eut une touche particulière pour rendre une eau dormante. Vers 1640 
son talent était en renom. 

JANSSENS (abraham), naquit à Anvers en 1569. Cet artiste, doué 
de toutes les qualités qui font les grands peintres, surpassa dans sa 
jeunesse tous les concurrents de son temps. La jalousie vint malheu- 
reusement ternir sa gloire. Jaloux de la réputation de Rubens, il se 
mit à la tête d'une coterie pour discréditer le talent de ce célèbre 
artiste. Il lui proposa même un défi, que Rubens refusa, disant qu'ils 
n'avaient qu'à produire tous deux des chefs-d'œuvre, et que le public 
jugerait. Ce refus, au lieu de stimuler Janssens, ne fil que l'exaspérer. 
Il oublia tout pour se livrer à la dissipation. Il dépensa toute sa for- 
tune et fut bientôt réduit à l'indigence. Janssens n'en eut pas moins 
un beau talent; si les éloges outrés de ses admirateurs ne l'eussent 
égaré", il eut peut-être égalé Rubens : ses compositions ont le feu des 
plus grands maîtres; son dessin est correct et plein de goût, sa 
touche facile et ressentie, ses draperies sont jetées et pliées avec 
choix : une disposition admirable dans ses sujets et soutenue par 



JAN. 153 

me entente savante du clair-obscur, donnait de la force à ses la- 
faux. Il était grand coloriste. Enfin tous ces talents réunis le ren- 
ient digne d'être comparé aux plus célèbres peintres flamands. (1 se 
iamit quelquefois à représenter des sujets éclairés au flambeau, 
lourut k Anvers, en 1681. 

Il y a un tableau de cet artiste au Musée de Bruxelles : c'est utt 
ïeillard soutenu par l'Espérance et la Foi , le Temps remplit sa hotte 
e pierres. Au Musée d'Anvers, on trouve l'Adoration des mages , la 
ierge, l'Enfant Jésus et saint Jean, l'Escaut et la ville d'Anvers, ta- 
leau allégorique : les figures sont de grandeur colossale. Ce tableau 
ma autrefois la salle d'audience du magistral de cette ville. 
JANSSENS (corneille) , né à Amsterdam en 1590, peignit bien 
histoire en grand et en petit, ainsi que le por Irait; il eut une très- 
slle manière. Il demeura longtemps à la cour d'Angleterre. Mourut à 
msterdam en 1665. 

JANSSENS (pierre), né à Amsterdam en 1612, élève de Jean 
x&borst, a suivi pour le genre historique, la manière de son mai- 
e; ses compositions sont remplies de goût. Il mourut eq 1672. 
JANSSENS (vigtor honoré), né à Bruxelles en 1664, voyagea en 
alie, où il étudia les œuvres de Raphaël et les antiques. Il se forma 
$ cette manière un bon goût de dessin. Nommé peintre de l'empe- 
«r, il se rendit à Vienne, qu'il quitta peu après pour aller à Lon- 
res. Ce peintre fut un des plus habiles de son temps à traiter l'his- 
ire en petit. Un pinceau fondu, une couleur vigoureuse témoignent 
j talent de cet artiste : ses airs de têtes ont de la grâce et de la 
lease; on remarque dans ses compositions des idées nouvelles. Ses 
«ndes toiles, quoique bien traitées , sont inférieures à ses petits 
bleaux. 11 mourut à Bruxelles en 1739. 

11 y a de lui au Musée de Bruxelles , un tableau qui représente les 
iges, venant ceindre le cordon de l'ordre des Chartreux à saint 
nno , pendant une apparition de la sainte Vierge, et un autre, 
int Charles de Borromée, priant pour les pestiférés; un troisième, 
présentant Didon, accompagnée de sa sœur et faisant bâtir Carthage ; 
i quatrième , sacrifice d'Enée arrivant à Carthage : l'Amour lance 
i de ses traits à Didon. 

JANSON (Jacques), né à Ambom en 1729, dans les colonies hol- 
idaîses aux Indes orientales, était père de Jean Chrétien et de Pierre 
Dion. Ses parents l'envoyèrent en Hollande pour y faire son instruc- 
m; il s'adonna à l'élude spéciale de l'art militaire, et obtint en 
et le grade d'officier qu'il conserva plusieurs années. Son goût pour 

20 



156 JOR. 

Ou a de lui, au Musée d'Amsterdam, le portrait du contre-a 
J. Van Res et de son épouse. 

JORDAANS (haks), né à Delft en 1616, passa une grande 
de sa vie à Venise, à Naples et à Rome ; il composa et peignit 
tant de promptitude que les Italiens le surnommèrent Cuiller t 
il fit aussi quelques tableaux dans le goût de Rottenhamer. Moi 
Voorburg , près de La Haye , en 1660. 

Au Musée d'Anvers, on a de lui un tableau , qui représente Ph 
périssant avec son armée dans la mer Rouge. 

JORDAANS (jacques) , né à Anvers eu 1 594 , élève d'Adar 
Oort , eut une grande harmonie de couleur, quelquefois pi 
vigueur que Rubens, et une belle entente du clair-obscur ; ses 
positions sont ingénieuses et abondantes, ses expressions natui 
mais son dessin fut quelquefois sans goût. Il copia la nature, se 
choisir les beautés et sans en écarter les défauts. Ses draperie 
du meilleur goût, mais son principal mérite consiste dans sa fi 
et dans la touche de son pinceau. Il mourut à Anvers le 18 
bre 1678; il a élé enterré à Putten, village du Brabant septentri 
où la pierre qu'on mit sur son tombeau existe encore. 

Dans une vente à Paris en 1843, chez M. Bonnefons de la V 
commissaire priseur, un tableau de Jordaans, représentant une i 
Famille , provenant du cabinet de feu M. Casimir Périer, haut 1 
large l m ,44, a été vendu pour 1601 francs. 

Il y a de lui , au Musée d'Amsterdam, un tableau entièrement 
le style de P. P. Rubens. Au Musée de La Haye , deux tableaux m 
logiques. Au Musée de Bruxelles, trois tableaux de composai 
une tête d'apôtre, et au Musée d'Anvers, six tableaux: ce soi 
belles et de grandes compositions , et dans l'église de saint Aug 
à Anvers , le. martyre de saint Appoline. 

JORDAANS (jban), né à Anvers en 1530, élève de Martin C 
peignit avec beaucoup d'art l'histoire , le paysage , des corp 
gardes, des fêtes villageoises, des incendies et des clairs de 
Mourut à Delften 1599. 

JORDAANS (lugas), connu sous le nom Japresto ou du Napol 
et présumé fils de Hans Jordaans, naquit à Naples en 1632; 
élève de Joseph Ribera à Rome; il étudia les tableaux de Piet 
Gortone et de Paul Véronèse; il travailla ensuite quelque temp 
cour d'Espagne; sa manière était facile et il peignait extrême 
vite. 11 imita les manières de différents maîtres avec un talent n 
quable. Son dessin était correct et son coloris vigoureux. Il moi 
Naples en 1705. 



JOR. — KAG. 187 

Il y a de set tableaux à Amsterdam; il représentent des scènes 
tirées de l'Ecriture sainte, et sont remarquables par la composition, 

J0R1S (Augustin), naquit en 1525, à Délit, où il était brasseur. 
Il entra comme élève chez Jacques De Mondt, et surpassa son maître. 
Après trois années d'études, il vint à Matines, et se rendit de là à 
Paris, où il fit de bonnes compositions et traita avec vérité des sujets 
historiques. Mourut à Delft en 1552. 

J0R1SZ. (dâvid), né à Delft en 1480, fut bon peintre sur verre. 
Mourut à Baxel en 1556. 

JUPPIN (jeah baptiste), né à Namur en 1678, apprit le dessin 
daaa sa ville natale, et se rendit ensuite à Bruxelles, où il étudia pen- 
dant quelques années; son amour pour son art et le désir de se per- 
fectionner lui firent entreprendre le voyage de Rome; après avoir 
travaillé peudant un an et demi à l'Académie de cette ville, il visita 
lodèno, Bologne, Naples et toutes les autres villes principales de l'Ita- 
lie* A Naples, il peignit quelques grandes toiles pour des personnes 
notables. De retour de ses voyages, Juppin demeura quelque temps 
dans sa ville natale, et fut s'établir ensuite à Liège vers 1717. Ses 
paysages y étaient très-recherchés. Il peignit pour les Etals de Liège 
quelques tableaux , qui étaient regardés comme ses chefs-d'œuvre: 
parmi les tableaux qui, malheureusement, périrent dans l'incendie 
du palais des Etats, ilVen trouvait un très-remarquable; il représen- 
tait une éruption du Vésuve. H a peint également quelques tableaux 
pour les églises des collèges de saint Denis et de saint Martin à Liège, 
et pour le chœur de l'église des Rogations à Iluy. Les figures de ses 
paysages sont peiutes par Plumier. H est mort à Namur en 1720. 

JUWEEL (rigolas), peintre de Rotterdam, vivait encore en 1600. 
Il peignit dans la manière du chevalier Van der Werf ; ses tableaux , 
quoique d'une touche pure et d'un grand fini , n'égalent cependant 
pas en mérite ceux de ce maître. 



K. 



KABEL (adhikn van der), né à Ryswyck, près de La Haye, 
en 1631, élève de Jeuu Van Goyen; ses progrès furent rapides; il 
voyagea en France, où il fut très-estimé; il peignit bien le paysage, 
les marines et les animaux; il dessinait et coloriait avec force. Mourut 
k Lyon en 1G95. 

KÀGEr (matuieu), né à Augsbourg en 1508, passa quelque 



158 KÀL. — KAN. 

temps en Italie et revint en Allemagne, fut bon peintre d'histoire ; 
il fut reçu en cette qualité par l'électeur de Bavière, qui le gratifia 
d'une pension considérable. Mourut à Augsbourg en 1657. 

KALF (guillaume), né à Amsterdam en 1630, élève de Henri Pot, 
fut bon peintre de fleurs, de fruits, de vases d'or, d'argent et de 
nacre; ses tableaux sont d'un bon ton de couleur et touchés avec 
vigueur. Mourut à Amsterdum en 1693. 

Au Musée de cette ville, on a de ce peintre un tableau qui repré- 
sente des sujets inanimés. 

KALKEK (je an vah), né à Kalkcr en 1499, voyagea en Italie; il 
suivit avec taut de perfection la manière du Titien, dont il fut l'élève, 
que quelquefois on a pris ses portraits pour ceux de ce célèbre pein- 
tre. Mourut à Naples en 1546. 

K A LU A AT (abraiiam vah), né à Dorlrecht en 1643, élève de 
Samuel Hulp, fut bon peintre de fleurs et de fruits; ses ouvrages ont 
de la fruîcheur et de la légèreté; il composait avec intelligence et 
beaucoup d'harmonie. Mourut en 1699. 

KALKAAT (brrhard vais) , né à Dort en 1650, élève de son frère 
Abraham et d'Albert Kuyp, peignit bien le paysage, qu'il orna de 
figures et d'animaux d'un beau fini, et fit beaucoup de vues du 
Rhin, qu'il rendit avec un ton de couleur vrai et une belle touche. 
Mourut en 1757. 

KAMPEN (jacq. van), né à Harlem, peignit des tableaux histori- 
ques, dont toutes les figures sont d'après nature; il imita la manière 
de J. V. Uronkhorst et de Jean Bylert; il fut excellent peintre et sur- 
tout dessinateur très-correct. Il négligea cependant cet art , malgré 
toutes ses bonnes qualités, pour se livrer à l'architecture, qui était son 
art de prédilection; il s'en occupa constamment et se rendit célèbre 
par les monuments qu'il éleva , entre autres la Maison-de-ville, actuel- 
lement le Palais du roi à Amsterdam, qu'on regarde encore de nos 
jours comme un des plus beaux chefs-d'œuvre d'architecture. II mou* 
rut à sa campagne de Randenbroek , près d'Amersfoort, en 1657. 

KAMPER (g). Cet artiste, que l'on croit être né à Leide, suivit la 
manière de peindre du célèbre Van der Neer ; il eut le même choix 
d'idées; quoique son coloris fut plus noirâtre, plus froid et moins 
transparent que celui de Van der Neer, ses ouvrages ont souvent été 
regardés et achetés comme étant de ce peintre. Quelques biographies 
prétendent qu'il vivait au commencement du XVIII e siècle. Son nom 
qu'on découvre difficilement dans ses ouvrages, se trouve dans les 
parties foncées. 



KAM. — KEE. 150 

KÀMPHUYZEN (thirrrt Théodore rapharl), né à Gornim en 
1686, élève de Thierry Go verts, qu'il surpassa; il peignit des paysa- 
ges représentant des masures, des écuries entourées de petites figures, 
de chevaux et de vaches. Sa touche témoigne d'un grand tact et de 
beaucoup d'intelligence. À l'âge de dix-huit ans, il quitta la palette 
pour l'étude de la théologie et devint ministre du culte réformé. 
A la vente de Mûller, un de ses tableaux, une Etable avec des vaches, 
fut vendu pour 660 florins. Il mourut en 1626. 

KAPELLE (jran van de), Hollandais, peignit les marines avec 
beaucoup de mérite; il fut élève de Guillaume Van de Velde, dont il 
suivit exactement la manière. Il vivait vers 1700. A la vente de 
Brentano, un tableau de lui fut vendu pour (1. 1731, et à celle de 
Smeth, un autre pour 1000 florins. 

KAPELLE (jRAïf van de), Hollandais; cet artiste, omis dans l'ou- 
vrage de Van Gool, est cité dans celui de G. Hoct. 11 était peintre de 
marines, de vues de rivières; ses tableaux, richement composés, 
nous montrent un grand nombre de vaisseaux et de bateaux, d'un 
dessin très-correct et d'une louche fort habile, dans le goût de 
Guillaume Van de Velde. Fucszli fait mention d'un peintre de 
paysage nommé Jean Van de Kapelle. qui vivait en 1610, mais 
qui n'est pas le Jean Van de Kapelle dont nous parlons ici. Dans la 
collection d'Isaac Walraven à Amsterdam, il s'est trouvé un des 
[dus beaux tableaux de Kapelle, qui fut comparé sous le rapport 
du mérite et du talent à ceux de Van de Velde; on a encore vu de 
lui des hivers et des divertissements sur la glace. 

KAPPEN (frans van der), né à Anvers, peignit bien l'histoire, 
voyagea en Italie, et fut très-cstimé de son temps. Vivait en 1660. 

KAPUYNS, peintre de fleurs, habitait Bruxelles; ou voyait autre- 
ibis sur un des autels de l'église Notre Dame de cette ville, une 
Madone entourée d'une guirlande de fleurs, peinte par cet artiste. 
"KAUWENBURG (chrétien vais), bon peintre d'histoire et élève 
de Jean Van Es, naquit à Délit en 1604 , voyagea en Italie; il eut une 
couleur excellente, un dessin correct, et peignit le nu d'une manière 
remarquable. 11 mourut à Cologne en 1667. 

KAYNOT (jea*), né à Matines en 1520, fut élève de Mathieu 
Cock, peignit le paysage avec beaucoup d'intelligence. Il eut deux 
frères, Nicolas et Roger, qui peignirent le même genre que lui. 
Il mourut en 1583. 

KEER1NGS (jacques). Descamps l'a nommé à tort Alexandre; il 
naquit à Utrecht en 1590, fut bon peintre de paysages, mais il les 



160 



KEL — RE1L 



variait peu ; il lui suffisait de copier la nature avec aoin , et de flair 
exactement jusqu'aux fibres du bois et les écorces des arbres. H suit 
une manière qui lui était propre pour toucher le feuille et eaflm 
reconnaître chaque espèce; ses fonds, sur les premiers plans, «ri 
piquants, et le grand Gni n'y donne aucune sécheresse. Mourut i 
Amsterdam en 1648. 

On a de lui , au Musée d'Anvers : Minerve et les Muses ; le pajage 
est de Keerings et les figures sont de A. Genoels. 

KELDERMAN (jeaj), peintre amateur de fleurs, de fruits d 
d'oiseaux, naquit à Dortrecht en 1741 ; il fut élève de Wouter Dm 
Les peintres Joris Ponce, Versteeg, Van Stry et Van Leeu , avec les- 
quels il était lié d'amitié, l'encouragèrent et le guidèrent dams 
études; il nous a laissé plusieurs tableaux de fleurs et de fruits iïiuê 
riche composition, et qui témoignent de son bon goût et de i 
savante exécution. Il mourut à Dortrecht en 1820. 

KELLER (jeaj hekri), né à Bâle en Suisse, en 1692, étudia ls 
paysage en 1716, chez Godefroid Sluber et chez ses fils à Munich; 
il se rendit ensuite à Paris pour se perfectionner dans ce genre, pÉ 
alla en Hollande et se fixa à La Haye , où il orna de paysages et ta 
figures dans la manière deTeniers, un appartement de la maison ds 
comte Henri de Nassau. 11 mourut à La Haye en 1765» 

KERCKHOVE (joseph van de*), né à Bruges en 1664, élevées 
Jean Erasme Quillyn , fut bon peintre d'histoire, et joignit au géniS' 
de la composition, un dessin correct et un coloris chaud; il fil ds 
nombreux tableaux eu France. Mourut dans sa patrie en 1724. 

On a de lui à Bruges , dans l'église de Notre Dame, le martyrs dl 
saint Laurent. 

KERCKX (Guillaume) , peintre d'histoire. On trouve au Maris 
d'Anvers , un tableau de cet artiste qui représente les Israélites ma* 
géant l'agneau pascal, d'après Tordre de Moïse, avant de quittw 
l'Egypte ; on voit l'ange exterminateur frappant les premiers nés do 
Egyptiens. 

KERKHOFF (d.), artiste distingué, qui peut être mis au nomfart 
des premiers peintres; il naquit eu 1766 à Amsterdam, et eut pc/at 
maître Barbiers Pietersz. Il peignit des paysages, des vues devilta 
et de hameaux; ses ouvrages sont Irès-estiraés. En 1814, il expos 
au salon d'Amsterdam trois tableaux : 1° la Chute d'eau de Beek* 
huizen, près d'Arnhem; 2° une vue de Sonsbeek, et 3° une autit 
vue prise du côté du rempart d'Utrecht. Il est mort à Amsterdam 
en 1821. 



KES. — KEU. 161 

^KESSEL fFKBD. vah), né à Breda eu 1660, élève de son père, 
Min Van Kessel, fut bon peintre de paysages, de fleurs, de fruits, 
Bateaux et de toute espèce d'animaux. Sans atteindre toutefois la 
Kpfection de son père, il l'approche cependant de très-près. 11 mou- 
pt à Breda en 1696. 

■";■ On a de lui, au Musée de Gand, un groupe de chiens, de lapins , 
feb chats , etc. 

i^ KESSEL (jsAïf vaii), né à Amsterdam en 1648, peintre de pay- 
; il peignit aussi différentes vues de son pays et des hivers, 
ire dans lequel il excella. Mourut en 1608. 

KESSEL (jeah VA.li), né à Anvers en 1626; sa manière approche 

celle de Breughel de Velours, et il Ta presque égalé à représenter 

oiseaux , des reptiles, des insectes, des fleurs et des plantes ; il 

rinait avec précision, coloriait avec intelligence, et finissait ses 

ileaux avec goût et délicatesse ; cependant les louanges que lut 
prodiguent Corneille De Bie, Weyerman et Velasco, sont quelque 
|mu exagérées, car parfois il avait une touche un peu sèche et une 
pwleur manquant d'harmonie ; ses tableaux se vendent ordinaire- 
ptent très-cher. Il mourut à Anvers en 1679. 
_ Le Musée de cette ville a de lui un concert d'oiseaux. 

KESSEL (rigolas tan), né à Anvers en 1684; son genre consistait 
j^ peindre des fêles flamandes dans la manière de Teniers ; il fut bon 
dessinateur, voyagea en France. Mourut à Anvers en 1741. 
^ KETEL (corneille), élève de Bloklandt , et bon peintre de por- 
traits, naquit à Gouda en 1548; il fit le voyage de Paris et de Londres, 
OÙ son talent fut très-estimé ; on remarque en général que ses tableaux 
d'histoire laissent à désirer sous le rapport du dessin et de la corn- 
position: cependant on parle avec quelque éloge d'un de ses ouvra- 
ges, représentant la Force domptée par la Sagesse, et d'un autre grand 
tableau , représentant une compagnie d'arquebusiers; ce tableau est 
remarquable par la fraîcheur et l'imitation des différentes étoffes. On 
ignore la date précise de sa mort ; on sait seulement qu'il vivait 
encore en 1600. 

KEULEN (jâtrsoK van), né à La Haye en 1601, se rendit en Angle- 
terre, où il resta longtemps en estime à la cour du roi Charles 1, et 
j fit des portraits de beaucoup d'hommes de premier rang; il peignit 
rhistoire et le portrait avec beaucoup de talent. Mourut à Amsterdam 
m 1665. 

KEUN (heu ri), naquit à Harlem en 1738; il peignit, dans le goût 
de Berkheyden, des vues de villes, dont le dessin est fort exact et la 

21 



162 m. 

perspective bien entendue; il a fait de très-beaux tableaux , riche- 
ment étoffés de figures. 

Gaspard Philips Isz. grava, d'après les tableaux de cet artiste, 
trois vues de la ville de Harlem, qu'il dédia au bourgmestre de cette 
ville. Keun mourut dans sa ville natale en 1788. 

KEY (adrie* TnoMAs) , cousin et élève de Guillaume Key, qu'il 
surpassa par l'esprit et l'originalité de sa composition. 

On trouve de lui deux tableaux au Musée d'Anvers , dont l'un 
représente les hommes , et l'autre , les femmes de la famille Franco y 
Feo-de-Briez. 

KEY (Guillaume), né à Breda en 1520 , élève de Lambert Lombart, 
peignit l'histoire et le portrait , eut un pinceau moelleux et composa 
avec discernement et beaucoup d'intelligence : le portrait du duc 
d'Albc fut la cause de sa mort. On rapporte que pendant qu'il y 
travaillait , le duc et les juges tramèrent , en sa présence, la mort des 
comtes d'Egmont, de Hoorn et de quelques autres seigneurs; ce 
complot tyrannique lui fil tant d'impression que de retour chez lui, 
il tomba malade et mourut le jour même de l'exécution de ces deux 
illustres victimes, le 5 juillet 1568, veille de la Pentecôte. 

KEYSER (clara de), née à Gand vers la fin du XV* siècle, eut 
un beau talent en peinture. Elle parcourut l'Allemagne, la France, 
l'Italie et l'Espagne; ses ouvrages furent recherchés et estimés dans 
ces divers pays. Elle mourut à Gand en 1540. 

KEYZER (guillaume de), peintre assez distingué de paysages et de 
fleurs , naquit dans les Pays-Bas. 11 demeurait à Londres, où il mou- 
rut en 1670. 

KEYZER (Guillaume de) , né à Anvers vers 1647, fut d'abord jouail- 
lier; il quitta bientôt son état pour se livrer entièrement à la pein- 
ture. Après avoir fait quelques tableaux pour les églises de sa ville 
natale, il alla à Dunkerque, où il peignit un tableau pour la cha- 
pelle des religieuses anglaises, qui lui donnèrent une lettre de re- 
commandation pour Londres. 11 s'y rendit peu de temps aprèt 
L'accueil favorable qu'il y reçut, surpassa son attente. 11 fut présenté 
au roi Jacques 11 et à sa cour, malheureusement la révolution, qui 
éclata bientôt après, le priva de la protection du roi et empêcha 
l'exécution des promesses qu'on lui avait faites ; le chagrin mina se 
jours. Il mourut à l'âge de 45 ans, laissant une fille qui peignît avec 
beaucoup de succès des portraits à l'huile et des copies de tableaux. 
KEYZER (henei de), peintre d'histoire et de portraits, a lait kl 
portraits de Rombout Hogerbeets, de sa femme et de ses enianU, 






KEY. — KIN. 18S 

tableaux de famille , et le portrait du célèbre historien Cornelis Hooft, 
bailli de Muyden ; ces deux tableaux sont au Musée d'Amsterdam. 

KEYZER (Théodore de) , fut probablement l'un des quatre fils 
du sculpteur et architecte Henri De Reyzer. On ignore le lieu de nais- 
sance de ce peintre et Tannée de son décès. On peut seulement con- 
clure par les tableaux qu'il a laissés et qui portent les millésimes 
de 1621 et de 1657, qu'il vécut de 1505 à 1660. 

Théodore De Keyzer fut un excellent peintre de portraits; ses 
ouvrages dans ce genre peuvent être comparés à ceux de Honthorst et 
de Gonzales. 

On a de lui, au Musée de La Haye, un tableau qui représente une 
Assemblée des quatre bourgmestres d'Amsterdam , délibérant sur la 
réception de Marie de Médicis. Ce tableau, ainsi qu'un autre de moin- 
dre dimension, représentant un Magistrat, assis devant une table, 
lurent emportés par les Français et placés au Musée de Paris, où ils 
restèrent jusqu'en 1815. Le dernier tableau dont nous venons de par- 
ler, avait été acheté en 1765 pour S. A. le prince d'Orange-Nassau 
Guillaume V, au prix de 405 florins. La valeur de cet ouvrage peut 
foire juger facilement du talent de ce peintre. 

KIES (simoii jaksz.) , né à Amsterdam , fut élève de Frans Floris ; son 
talent n'est pas connu. Selon Charles Van Mander, il fît des dessins 
d'après les peintures exécutées par son maître , dans la maison de 
Nicolas Jongeling, au Markgraven Leye, à Anvers. Ces dessins, dont 
dix représentaient les Travaux d'Hercule, et sept les Arts, ont été 
gravés. 

KIK (corneille), né à Amsterdam en 1635, fut bon peintre de 
portraits; il quitta ce genre, malgré ses heureuses dispositions, pour 
peindre des fleurs et des fruits; il excella dans ce dernier genre, sur- 
tout quant il peignit des tulipes ou des hyacinthes. Sa manière est 
facile, sa couleur fraîche et son pinceau flou. 11 mourut à Amsterdam 
en 1675. 

K1NSON (françois), naquit à Bruges en 1774; il obtint à l'Aca- 
démie de cette ville une médaille d'or; quelques années après, il 
partit pour Paris. En 1799, il y remporta le premier prix de por- 
trait. Il exposa, au salon de 1808, plusieurs portraits de la famille 
impériale , qui lui valurent la grande médaille d'or. La même année , 
Jérôme, alors roi de Westphalie, le nomma son premier peintre. A 
cette époque , le gouvernement ayant chargé les artistes les plus dis- 
tingués de la capitale de peindre les portraits en pied des maréchaux 
de France, des ministres, etc., Kinson exécuta ceux du prince de 



164 KIN. 

Ponte-Cor vo , actuellement roi de Suède , el du ministre Dejaan. Ce 
fut aussi vers cette époque qu'il fut nommé membre de l'Académie de 
Bruges et de la Société royale des Beaux-Arts de Gand. En 1823, il 
exposa , au salon de Gand , les portraits en pied de S. À. le prince et 
la princesse d'Orange. Voici ce que le Messager des Sciences et des 
Arts dit de ces deux tableaux : • Parmi les portraits , ceux exposés par 
»F. Kinson , tiennent le premier rang; les deux personnages illustres 

• qu'ils représentent, contribuent encore à y fixer les regards, et 

• l'admiration du public : chacun y reconnaît les traits de l'auguste 
» princesse et ceux de son illustre époux qui, dans la plaine de 
«Waterloo, se couvrit de gloire et de lauriers. » S. A. R. etl. la 
princesse d'Orange est debout devant une table, sur laquelle est placé 
un vase contenant des fleurs; elle tient un mouchoir dans la main 
droite, et va prendre avec la gauche un livre qui se trouve aussi sur 
la table. L'appartement est richement orné; un fauteuil doré et un 
beau tapis de Tournai complètent l'ameublement du salon. Le cos- 
tume de S. A. est d'une riche simplicité; il se compose d'une robe en 
velours violet, garnie de perles fines; des bracelets d'or, enrichis du 
portrait en émail de son auguste époux, font ressortir la blancheur 
de la carnation et la beauté du bras. La pose et l'ajustement de la 
princesse sont traités avec grâce; les accessoires sont faits avec goût 
et donnent à l'ensemble un charme qui plait et séduit; le tout est 
peint d'un coloris suave et brillant, qui distingue si éminemment ses 
ouvrages. Sa Majesté le roi Guillaume 1 er voulant témoigner à Kin- 
son sa satisfaction pour le succès avec lequel il avait traité ces por- 
traits et reconnaître en même temps le talent d'un artiste, qui soute- 
nait si honorablement eu pays étranger l'honneur de l'Ecole belge 
moderne, le décora de l'ordre du Lion néerlandais; l'Académie lui 
décerna aussi une médaille, comme étant un des artistes dont les 
productions exposées au salon approchaient le plus de la perfection. 
Dans la même année, Kinson eut l'honneur de présenter à Sa Majesté 
le roi de France et à la Famille royale, le beau portrait en pied de 
S. A. R. la duchesse d'Angouléme. 

F. Kinson était peintre de S. A. R. la duchesse de Berry; il jouis- 
sait à Paris d'une réputation méritée, son talent lui a valu de justes 
récompenses et la décoration de la Légion d'Honneur. F. Kinson 
envoya à l'exposition de Gand, en 1820, sept portraits qui tousse 
distinguaient par des poses gracieuse, un bon choix dans les acces- 
soires et les ajustements, un coloris moelleux et brillant, et cette res- 
semblance heureuse qui fait le mérite essentiel de tout portrait. 



KIN. — KLE. 168 

Après la mort de Louis XVllï, Kinson fut aussi nommé peintre du 
roi Charles X. Cet artiste n'a l'aissé qu'un seul tableau d'histoire, 
Bélisaire, qui fait regretter qu'il n'ait pas cultivé ce genre. Il est mort 
dans sa ville natale le 18 oct. 1839, regretté et pleuré de tous ses amis. 

K1NT (thixrrt), né à La Haye en 1676, élève de Constantin Net- 
acher, fit partie et fut doyen du corps des peintres de La Haye. 
Ce peintre entra dans le commerce et continua à peindre en amateur. 
Il mourut en sa ville natale en 1756. 

KLAASZEN VAN WIERINGEN (corn.) , peintre distingué de 
marines et de paysages, naquit à Harlem, où il mourut en 1635. Ses 
tableaux sont richement garnis de vaisseaux et de figures. 

KLAASZON (a art) ou Aartgru de Leide, naquit en cette ville 
en 1408. En 1516, il fut admis dans l'école de Corneille Engel- 
brechlsen, dont il devint un des meilleurs élèves par ses heureuses 
dispositions et sou assiduité. En sortant de chez ce maître , il suivit la 
manière de School et de Heernskerken , et peignit en détrempe et à 
l'huile des tableaux dont les sujets étaient tirés de l'Histoire sainte. 
Ses compositions, quoique traitées spirituellement, manquent cepen- 
dant de ce beau idéal qui fait le charme de ce genre. 

Malgré son beau talent, Aartgen était très-pauvre. FransFIoris, 
qui le visita sur le bruit de sa réputation, le trouva dans une position 
voisine de l'indigence; il l'engagea alors à aller se fixer à Anvers , où 
il eut pu utiliser son talent avec plus de succès. Aartgen fut sourd à 
les sollicitations : il préféra rester dans sa ville natale, où il mourut 
en 1564. 

Aartgen fit souvent des dessins pour les peintres sur verre; il rece- 
vait pour chacune de ses grandes compositions 7 gros ou 1 7 1 /2 cents. 

Van Mander décrit quelques tableaux de cet artiste; ils étaient 
d'une composition excellente et se trouvaient eu la possession de 
quelques amateurs de son temps. 

KLENGEL (hans chrétien) , né à Kesseldorf, près Dresde, en 1761, 
élève de Charles Hutin et Dielrich ; il a si bien imité ce dernier, qu'il 
est facile de confondre quelquefois leurs tableaux d'histoire en petit. 
On a encore de Klengel des scènes familières, des paysages avec figu- 
res et animaux. 

KLERK (nsir&i de), né à Bruxelles en 1570, fut élève de Martin 
De Vos, dont il suivit la manière. Il peignit pour les églises de sa 
ville natale et pour celles de ses environs. On trouve encore un 
tableau de lui dans l'église saint Pierre à Louvain. Il mourut en 1629. 

KLEYN (pierre rudolpu), né au Hoge-Zwalume eu 1785, fut 



166 KLE. — KLO. 

élève de Van Stry, à Dortrecht; il se rendil quelques années après à 
Paris, sous les auspices du roi Louis Napoléon; il y fréquenta l'atelier 
du grand David et profita des leçons de ce célèbre peintre ; il par- 
tit ensuite pour 1 Italie et séjourna pendant deux ans à Rome, dont il 
étudia les environs; en 1810, il exposa au salon d'Amsterdam, une 
-vue d'Aqua-Celosa , près de Rome : ce tableau, ainsi que tous ceux 
qu'il envoya pendant son séjour en Italie , sont du plus grand mérite. 
11 entra , en 1813, au service militaire et parvint bientôt au grade 
d'officier; en 1815, à la bataille desQuatre-Bras. il reçut une blessure 
dont il mourut en 1816, à l'âge de trente-et-un ans ; sa bravoure 
l'avait fait décorer de la croix d'honneur. 

On a de lui , au Musée d'Amsterdam , une Vue du parc de saint. 
Cloud , un paysage en panorama, et une Vue de la Seine, prise à Paris; 
il peignit ce dernier tableau de concert avec J. Hulswil. 

KLEYNHENS (jz.). peintre de fleurs et de fruits: le portrait de 
cet artiste, peint par lui-même, est le seul ouvrage qui nous reste de 
lui ; il naquit en 1634. et mourut en 1701. 

KLOK (nicolàs) , peintre et graveur, naquit à Leide en 1576. 
On croit qu'il fut élève de Frans Flore, sa manière de graver tient 
pourtant de celle de Cornkort. Ses ouvrages sont peu connus. Van 
Mander cite quatre gravures de lui , portant la date de 1597, et repré- 
sentant les quatre Éléments, et un autre , le Jugement de Midas, à la 
date de 1589. 

KLOMP (albert) , Hollandais , peignit des paysages avec des ani- 
maux dans la manière de Paul Potter, qu'il étudia : son coloris est 
quelquefois un peu foncé, mais son dessiu est correct et sa touche 
facile. Van (1er Willigen cite dans le 4 e volume de son ouvrage, 
pag. 109 et 110, deux des meilleurs tableaux de Klomp ; ils sont 
ornés de bestiaux et portent les dates de 1602 et JL603. Immened 
fait aussi mention d'un tableau de Klomp , daté de 1622. H. DeBur- 
ton, auteur des Connaissances de tableaux 9 classe A. Klomp parmi 
les meilleurs peintres hollandais. 

On a de ce peintre, au Musée de Bruxelles, une scène rustique: à 
l'entrée d'une ferme, une laitière est occupée à traire une vache, 
pendant que deux paysans s'amusent à dresser un chien ; l'Appa- 
rition des anges aux bergers devant leurs tentes , ils viennent leur 
annoncer la naissance du Messie : un troupeau de moutons et de 
vaches occupe le premier plan. ] 

KLOOSTERMAN (n.) , né à Hanovre en 1656 , fut bon peintre de 
portraits; il voyagea en Angleterre et en Espagne, où il se fit une 



KLU. — KM. 1(17 

belle réputation et où il acquit de grandes richesses. 11 mourut en 
Angleterre en 1718. 

KLUYT (pierre tmikrrt), iils, né à Dclfl, fut un des meilleurs 
élèves de Michel Micrevelt. 

KNELLER (godfrikd) , né à Lubcck , eu Holstein , en 1048, d'abord 
élève de Rembruni et puis de Ferdinand liol, voyagea eu Italie, où 
il étudia les tableaux de Carrache et du Titien ; il traversa l'Allemagne 
et passa en Angleterre , où il fut nommé peintre du roi ; celui-ci 
l'envoya en France, pour y faire le portrait de Louis XIV. De retour 
en Angleterre, l'archiduc Charles, pendant le séjour qu'il lit ft Lon- 
dres, lui fit faire son portrait pour l'empereur Joseph, qui venait de 
le nommer chevalier héréditaire de l'empire ; il reçut à cette occasion 
une chaîne et une médaille en or. Il peignit le portrait dans le genre 
de Van Dyck. Mourut ix Londres en 1726. 

On a de lui au Musée d'Anvers, le portruit du chanoine Cockx , 
chantre de la cathédrale d'Anvers. 

KNELLER (jeaji z&charik) , né à Lubcck, en Holstein, frère de 
Godfried Kneller, peintre de paysages et de vues, voyagea avec son 
frère en Italie, en Angleterre et eu Hollande; il eut moins de talent 
que lui dans son genre. 

KNEY(n.), Flamand, peintre de paysages et de vues d'eau. 

KN1BERGEN. Ce peintre peignit le paysage dans la manière de 
Paul Uril; ses tableaux représentent ordinairement des vues de la 
Suisse et de l'Allemagne. Quoique achevés avec soin et touchés légè- 
rement! ses ouvrages pèchent par le mauvais choix des ligures et 
leur tenue. 

KNIP (Nicolas Frédéric), naquit à Niiucgiic eu 1742. Jusqu'à l'âge 
de trente ans, cet artiste menu une vie errante, travaillant dans les 
châteaux et les maisons de campagne; s'élant marié, il se iixa a Til- 
bourg, où il peignit des tableaux de cabinet, représentant des ileurs, 
des fruits et des paysages. Ces tableaux, qui ne dépassaient pas un 
pied ou un pied et demi de grandeur, ne lui lurent jamais payés 
au-dessus de 00 à OU ilorius. Cet artiste de mérite eut le malheur île 
perdre lu vue dans la force de l'âge; il vécut ainsi pendant quatorze 
ans, et mourut à l'âge de soixante-sept ans. Le iils de Knip possède 
encore quelques-unes do ses études d'après nature; elles égalent lis 
com|K>sitions des meilleurs maîtres. 

KNIP (uehrikttk ukatrudk), née i\ Tilbourg en 1783 ; jusqu'à l'âge 
de dix-neuf ans, époque à laquelle elle partit pour Paris, où elle 
reçut des leçons du célèbre Van Spaendonck , M 110 Knip peignit 



168 



KNU. — KOB. 



d'après les éludes de fleurs de son père. En 1805, elle s'établit 
Amsterdam et s'occupa à peindre des fleurs et des fruits; sur l'invi* 
talion de quelques dames de cette ville, elle donna aussi des h 

En 1819, elle reçut à Paris une médaille en argent pour ui 
dessin à la gouache. En 1822, l'Académie royale d'Amsterdam lui] 
en décerna une pareille avec un diplôme : ce fut à cette époqi 
qu'elle commença à peindre à l'huile ; elle partit de nouveau 
Paris en 1824 , pour suivre les leçons du célèbre Van Dael. De ret 
dans son pays, elle peignit beaucoup de tableaux, qu'elle envoya ai 
diverses expositions de France, d'Allemagne, de la Flandre, d'Aï 
sterdam et de La Haye. Le tableau qu'elle exposa au salon de Pai 
en 1837, fut acheté par S. M. la reine des Pays-Bas pour 500 florin^] 
Le marquis de Verac a acheté plusieurs de ses dessins au prix de600| 
francs, et une grappe de raisin, peinte à l'huile, pour 500 francs.: 
M" e Knip est morte à Harlem le 29 mai 1842. 

KNUFER (nicolas), né à Leipzig en 1603, élève d'Emmaniu 
Nysen et d'Abraham Bloemaart ; il fut bon peintre d'histoire ea 
petit, excella dans le dessin des figures, eut un bon coloris et utt^ 
pinceau bien fini. Il mourut à Utrecht en 1667. 

KNYFF (jacques), Hollandais, fut peintre de marines et d'archi- 
tecture. 

KNYFF (gautiee); ce peintre vivait à la même époque que 
Jacq. De Bray, qui fit son portrait , et au bas duquel nous voyonfr 
qu'il fut peintre à Harlem, et fit partie de la confrérie en 1641. Ce.j 
portrait, fait à l'âge de cinquante ans, fut achevé en 1675. 0» 
trouve de lui dans le catalogue de Hoet un tableau, qui représente 
la ville d'Anvers. 

KOBELL (heari junior), né à Rotterdam en 1751 , parcourut les 
bords du Rhin et de la Meuse ; il peignit des paysages et des mari- 
nes, qui ont beaucoup d'analogie avec les productions de Zaftleven. 
La touche du paysagiste Kobell est hardie , soignée et spirituelle ; son 
coloris est un peu trop émeraudé, ses eaux trop vaporeuses. On peut 
dire qu'il est plus froid, moins flou dans son exécution que le maître 
auquel nous le comparons, mais il est aussi gracieux et aussi ingé- 
nieux dans le choix. 

Les tableaux et les dessins de Kobell sont estimés et recherchés par 
tous les amateurs. 11 mourut à Rotterdam en 1782. 

KOBELL (jeaït), fils du célèbre peintre de marines de ce nom, na- 
quit à Rotterdam en 1782. Il fut élevé dans la maison des Orphelins 
des Jansénistes à Utrecht; ses parents lui ayant reconnu quelques dfe* 



KOB. — KOE. 169 

itions pour la peinture, lui donnèrent pour maitre W. R. Van der 
il, qui fil beaucoup de cas de lui et le fit dessiner constamment 
près uature. L'étude des tableaux de Paul Potter, qu'il lui donna 
ri pour modèle, lui firent faire des progrès étonnants. En 1808, 
tait déjà membre de l'Institut royal; en 1810, il peignit deux 
«âges avec des bestiaux, qui furent vendus 870 ilorins. En 1812, 
emporta à Paris la médaille d'or; les éloges qu'il reçut en cette 
constance et les travaux nombreux qu'il fut chargé d'exécuter, 
Itèrent tellement son orgueil qu'il se crut l'égal de Paul Potier, et 
il tomba en démence. 11 mourut dans la force de l'âge. Un de ses 
leaux fut vendu, en 1817, pour 600 Ilorins. 
tOBEL (jban juriob), fils du graveur de ce nom, né à Rotterdam 
1800; mort en 1838. Il a peint le paysage, dans lequel il s'est 

une grande réputation. Dans la collection des maîtres vivants au 

illon royal de Harlem, on voit de lui un joli tableau, représcu- 

l une écurie avec des bestiaux. 

tans la vente du professeur Bleuland en 1839, des tableaux de 

>el ont été vendus pour (1. 1000, il. 1200, il. 14130, et un pour 

15 florins , et des dessins pour 300 et 400 florins. 

LOCK. (jârome), né à Anvers eu 1505, élève de sou frère Mathieu 

îk, fut peintre de paysages; il quitta la peinture pour entrer dans 

ommerce. Mourut à Anvers en 1570. 

LOCK. (mathieu), né à Anvers en 1500; fut bon peintre de 

sages, voyagea en Italie. Mourut à Anvers en 1552. 

LOECR (pierre), né à Alost en 1500, élève de Van Orley, voyagea 

Italie et en Turquie; il revint dans les Puys-Bns avec une quantité 

vues et d'esquisses des costumes, des modes, des fêles et des usages 

ces pays. L'empereur Charles le nomma son peintre. Il peignit 

n l'histoire, fut bon architecte et géomètre. C'est lui qui a inlro- 

t l'architecture romaine dans les Pays-Bas. Il mourut à Anvers 

1550. 

Vu Nusée de Bruxelles, on a de lui : le Christ descendu de la croix. 

iOEBERGER (wbscbslaus) , né à Anvers eu 1560, élève de 

rtin De Vos, voyagea en Italie; il eut un dessin correct et une 

le couleur; ses compositions sont grandes et remplies de génie. 

retour dans sa patrie , il fut nommé peintre de l'archiduc 
>ert. Koeberger était de même bon architecte et a bâti plusieurs 
iscs et monuments. 11 mourut à Bruxelles en 1630. 
3n a de lui au Musée de Bruxelles : le Christ porté au tombeau. 
ICO EDYK (nicolas), naquit à Zaandam en 1081. Le czar Picrrc-lc- 

22 



170 



KOE. 



Gran<l honorait de srs faveurs ce peintre distingué. Il n'y a ptusi 
doute aujourd'hui , qu'il fut l'auteur du tableau si renommé 
connu sous le nom d'Escalier tournant , qui fut acheté 840 
de Hollande pour être envoyé en Russie. Ce tableau et ceux 
Gérard Douw et P. Potter (la Chambre de l'accouchée et le 
Troupeau de bœufs), qui faisaient partie du même envoi ne 
vinrent pas à leur royale destination : dans une affreuse temj 
ils furent engloutis par la mer. En 1811 , un tableau de Koedyk 
vendu , dans une vente publique à Amsterdam , pour fl. 124 
mentionne aussi très-avantageusement dans son catalogue un lai 
de ce peintre. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam , le portrait de l'amiral Pi< 
Pietersz Hein. 

KOEKKOEK (jean) , naquit à Middelbourg en 1811 ; il était 
troisième fils de Jean Herman Koekkoek, peintre de marines 
distingué, qui vit encore et habite Amsterdam; il suivit, comme 
autres frères, Bernard Corneille, Harinus Adrien et Herman, 
vivants, le genre de son père. Cet artiste, doué des dispositions 
plus heureuses et dont l'avenir promettait de devenir brillant, 
mort le 28 avril 1831 ; il a laissé quelques tableaux, représentant 
mers calmes et des mers houleuses. Ils témoignent d'un assez 
talent. 

KOENE (isaac), né à Harlem en 1650, élève de Ruysdaal, 
bien le paysage dans la manière de son mattre. Nous devons 
observer que la plupart des figures de ses tableaux sont peintes 
Gaal. Mourut à Harlem en 1713. 

KOENRAAT, né à La Haye en 1678, élève de Constantin Net 
il fut bon peintre de fleurs, eut une bonne couleur et une 
légère. Mourut à La Haye en 1747. 

ROERTENBLOCK (jbahnette), épouse d'Adrien Block, 
Amsterdam en 1650. Cette femme, qui par une étude soûl 
acquit de vastes connaissances scientifiques et artistiques, fut 
être la seule de son époque qui eut le talent de faire des ouyragen 
fantaisie , tels que de découper des dessins eu papier et de 
avec de la soie : dans ce dernier genre, elle fit pour l'impérat 
d'Autriche un ouvrage qui lui fut payé 4000 florins. Elle 
en 1715. 

KOETS (roelof), né à Zwolle en 1655. D'abord élève de son 
il devint plus tard le meilleur des élèves de Gérard Terburg; il 
gnit le portrait avec quelque facilité; son dessin fut correct eti 



KOK. - KOO. 171 

ichc naturelle; il embellit ce genre de tou» le» agrément» dé»ira- 
•ê. Mourut à Zwolle eu 1 725. 

KOK (jxa* Mathieu), né à Amsterdam en 1720, fui élève de 
oola* Verkolje; cet arti»le qui ne manquait pa» de mérite, »erait 
M cloute devenu %àn peintre célèbre, s'il eut voulu n'adonner à un 
lll genre* Il a peint avec un grand fini de» figure» ornées d'arre»- 
ircs | de* pay*age» avec figure» et he»liaux , de» vue» de chAtcaux et 
S marine*; la collection de» tableaux de ce peintre fut tendue 
18 décembre 1771. 
KONINCk (david M ). j 

K03INCK (jAWM l>K). f t , 

KONINCK (»am>mo* m). ) 

KOO G EN (LioarAKD va* mut) t né a Harlem eu 1010, életc de 

ft|ue* Jordaen* , fut bon peintre d'hi»toirc en grand ; nia m eu 

ittant fou maître, il changea »a manière et fit de» tableaux en 

lit; il peignit avec intelligence, eut un dc»»iu de bon goût, et une 

nne couleur. Mourut ii Harlem en 1081. 

KOO G H (adhie* va* »kk), élève de V. Hofman, naquit U Middel- 

rni*, dan* l'Ile de Flakké, en 1790. Il peignit de* pay»age» avec 

lire* et animaux; il concourut pour la médaille d'or de la Société 

lix Moritin, et obtint une mention bonorablc, \jh tableaux de cet 

ti*le, qui ne peignit que par agrément, ne *onl pan lrc*»uornbreux; 

pendant il a exporté aux différent» *alon* , juiqu'en 1830, de» 

y*agc*d'un bon goût et d'une touche *avaute. Il c»l mort à Dor- 

jcbt en 1 83 1 . 

KOOI (aviuAVMt baktki. va* m.*) , né U Augu»tinu»ga , en Friae , 

1708, cul pour maître» de de*viu Fran» 'Awart et Jean Verrier, 
pour la perspective étudia le* ouvrage» de De Lairc»»e. Apre» troi» 
niée* d'éludé», il commença à peindre à l'huile de» pay»ag<'» »ou» 

direction de Verrier et de Deekkerck. H lit eu 1804 le voyage 
i Doticldorf , pour étudier le» tableaux de» grand» maître»; il y 
pia quelque» portrait» de Van Dyck ; il revint pa»»er l'hiver h 
lliekcr. où il était prœlaclor de dcfttiu à l'Académie, cl repartit au 
iutrmp» *uivant pour Du»»eldorf, afin de continuer »e» étude». 
I 1808, il remporta le prix de 2000 franc» à IVxpoailion d'Ain- 
rrdam; *on tableau représentait une Darne recevant une lettre 
• main* d'un dome»lique. A partir de cette époque , »a réputation 
Ifl toujour* croi»»aute. Il e*t vrai de dire que ton» le» ouvrage» 
l'il cxpo*a , obtinrent de» éloge» unanime». Il expo»a au »alou de 



vs. 



iLIeau d'une exécuti 
■ :■ -respondant de l'insl 
r. :■* rovaïes des Beaux- A 
m . ■ .T.rre honoraire de la 
-'. Je la société de pein 
. - Lcuwarde le 14 juille 



1 : .:lhourg en 1707, apprit 
■■■;• .i\uir reçu des leçons de 
: *.7SS pour Londres, où il 
.;: ne aisée. 11 mourut en 

-..■à* . peintre de paysages avec 

■ ,. ■ ■■ * i \r.vers. naquit à Rotterdam 

■ • ; * Au pays el d'Angleterre. 11 

• .- ct des lirons à de nombrei 

^* :~. Allemagne et en Suisse. 11 

.... c.:o ce peintre ait du mérite 
^ s.. .;::4ent que le célèbre poète 
- . •■.' :.:iie. 

f. ^ /.S.OSSE. 

*. rc à Augsbourg en 1706, élève d 

: % s. -ire: le coloris de ce peintre 

^ < f.v- que les objets se détachent à 

• .w.ion a quelque chose d'apre , qu 

\*. r. cénéral, cet artiste est du n 

,-.'.• ,-.r î.îibles souvenirs artistiques. Il 



. »• 



^n. ■ ^x7aïa<^. né à La Haye en 1760, reçut 

. „-v ** fvinlure de De France: il parvin 

. ^v^*v à acquérir une grande supéri< 

.^ -v»x*.£f* avec du bétail , et des sujets pi 

î v.*v^ u M' on dc ^ Ua JÛ^P 1817, un C 
i . ,c V:e du Marché i» «bes q*J* E 

v; o,-f on de la vicloir le Si 



^„ A • ' *^ Vf • 0U * dC ' U t 



KRU. — KCN. 173 

KRUGER (?.) , peintre de paysages et d'animaux. 

KRUGER (jacques), peintre de paysages et de tableaux modernes. 

KRYNS (éverard), né à La Haye en 1568, élève de Van Mander 
père, voyagea en Italie; sa manière de peindre l'histoire et le por- 
trait est agréable et facile. Mourut en 1627. 

KUGK (gérard vas). Nous ne connaissons ce peintre que par un 
tableau , portant son nom et qui fait partie de la collection de 
H. Hoogers à Nimègue : il représente le Sauveur à table, entouré des 
habitants de la bourgade d'Emaûs ; le dessin en est très-correct ; la 
touche en est habile et approche de la manière de Rembrandt , sans 
en avoir cependant la vigueur. 

KU1CHEM (van) esl cité comme peintre d'histoire par Hoet , dans 
son petit ouvrage sur les peintres omis par Van Gool. 

RU1K (jeafi vah, woutersz.), né à Dordrecht en 1530, fut bon 
peintre d'histoire et sur \trre. Ayant été arrêté pour ses erreurs sup- 
posées en matière de religion , il resta longtemps en prison ; il en fut 
tiré par Drcnkwaert Daudewinze , chef de la justice, qui employa 
tout son crédit à le sauver. Le malheureux Kuik , en reconnaissance, 
peignit le Jugement de Salomon pour ce juge: il représenta lestraitsde 
ce digne magistrat sous ceux du roi de Jérusalem ; mais les reproches 
qu'un fanatisme religieux fit faire à ce magistral , même du haut de la 
Chaire de vérité, qu'il voulait sauver la vie de ce peintre pour 
s'enrichir de ses ouvrages, le forcèrent à condamner Van Kuik à être 
brûlé vif sur le Nieuwe Werk à Dorlrecht, le 28 mars 1572 , avec 
une femme nommée Adriaantje Jans Van Molcnaarsgraaf. 

KUJL (gysbrfcht va* der) , élève des frères Crabeth , a peint l'his- 
toire et sur verre ; mais on ne rencontre plus de ses ouvrages. Il est 
mort à Gouda , sa ville natale, en 1673. 

KU1LENBURG (abraham va*), naquit à Utrecht en 1639. Il peignit 

presque les mêmes sujets que Poelenburg, mais ordinairement dans 

de plus grandes dimensions; son dessin est moins correct que celui 

de ce maître célèbre , et son coloris moins agréable. Il se trouve trois 

de ses meilleurs tableaux dans la galerie du duc de Brunswick , a 

Saltzhal. 

HÏ1P (ALBERT). ) 

MJ1P (bewjamin). \ Voyez Cuip. 

HJIP (jacob gerritze). \ 

(corbeille) , né à Leide en 1493, élève de son père, Cor- 

Jfajelbrechtsen , peignit bien l'histoire; les figures de ses 

belle expression , une couleur chaude et un bon 



172 



KOO. — KRA. 



Gand, en 1823, un Joueur de flûte, tableau d'une exécution admi- 
rable. Van der Kooi était membre correspondant de l'Institut royi 
néerlandais , membre des Académies royales des Beaux-Arts d'Aï 
sierdam . d'Anvers et de Gand , membre honoraire de la société 
dessin do Groningue, et membre de la société de peinture Ât 
Sacrum, de Rotterdam. Il est mort à Lcuwarde le 14 juillet 1836. 

KOOL (l. van). Voyez Cool. 

KORNEL1S. Voyez Cornelis. 

KOSTER (simon de), né à Middelbourg en 1767, apprit à dessii 
à l'Académie de celle ville; après avoir reçu des leçons de peinti 
de Thomas Gaal, il partit en 1788 pour Londres, où il travail 
avec succès et se procura une vie aisée. 11 mourut en celte vil 
en 1831. 

KOUWENHOVEN ( Jacques), peintre de paysages avec besliai 
fut élève de B. Ommeganck à Anvers, naquit à Rotterdam en 171 
il a travaillé pour les cabinets du pays et d'Angleterre. Il consac 
beaucoup de temps à donner des leçons à de nombreux élève 
En 1817. il fit un voyage en Allemagne et en Suisse, 11 mourut 
Rotterdam le 25 mai 1825. 

KRAANVELT (h.); quoique ce peintre ait du mérite, il est 
peine connu : on sait seulement que le célèbre poète Vondel 
chanté son talent dans une élégie. 

KRANS (frawç.). Voyez Crusse. 

KRAUSE (François) , né à Augsbourg en 1706, élève de Piaxe 
à Venise « fut peintre d'histoire; le coloris de ce peintre est d't 
mauvais goût ; il est si noir que les objets se détachent à peine 
uns des autres ; son exécution a quelque chose d'apre , qui fait oi 
impression désagréable; en général, cet artiste est du nombre 
ceux qui ne laissent que de faibles souvenirs artistiques. Il mourut 
Dijon en 1754. 

KRAUSZ. (simon akdreas), né à La Haye en 1760, reçut les prit 
cipes du dessin et de la peinture de De France; il parvint par 
assiduité el son intelligence à acquérir une grande supériorité; il] 
peint souvent des paysages avec du bétail , et des sujets puisés di 
la vie privée. 11 exposa au salon de La Haye en 1817, un Orage 
une rivière, et une Vue du Marché aux tourbes à La Haye, 
moment de la célébration de la victoire de Waterloo, en 1815. Il 
mort à La Haye en 1825. 

Au Musée de La Haye, on a de lui un paysage, avec un chark 
de foin. 



KRU. — KUN. 173 

KRUGER (f.) , peintre de paysages et d'animaux. 

KRUGER (jacques), peintre de paysages et de tableaux modernes. 

KRYNS (évkrard), né à La Haye en 1568, élève de Van Mander 
père, voyagea en Italie; sa manière de peindre l'histoire et le por- 
trait est agréable et facile. Mourut en 1627. 

KUGK (gérard van). Nous ne connaissons ce peintre que par un 
tableau , portant son nom et qui fait partie de la collection de 
H. Hoogers à Nimègue : il représente le Sauveur à table, entouré des 
habitants de la bourgade d'Emaùs ; le dessin en est très-correct ; la 
touche en est habile et approche de la manière de Rembrandt , sans 
en avoir cependant la vigueur. 

KUICHEM (van) est cité comme peintre d'histoire par Hoet , dans 
son petit ouvrage sur les peintres omis par Van Gool. 

KUIK. (jbau vAif, woutersz.), né à Dordrecht en 1530, fut bon 
peintre d'histoire et sur verre. Ayant été arrêté pour ses erreurs sup- 
posées en matière de religion , il resta longtemps en prison ; il en fut 
tiré par Drenkwaert Baudewinze , chef de la justice , qui employa 
tout son crédit à le sauver. Le malheureux Kuik , en reconnaissance, 
peignit le Jugement deSalomon pour ce juge: il représenta les traits de 
ce digne magistrat sous ceux du roi de Jérusalem ; mais les reproches 
qu'un fanatisme religieux fit faire à ce magistral, même du haut de la 
Chaire de vérité, qu'il voulait sauver la vie de ce peintre pour 
s'enrichir de ses ouvrages, le forcèrent à condamner Van Kuik à être 
brûlé vif sur le Nieuwe Werk à Dorlrecht, le 28 mars 1572, avec 
une femme nommée Adriaantje Jans Van Molenaarsgraaf. 

KU1L (gysbrfcht van der) , élève des frères Crabelh , a peint l'his- 
toire et sur verre ; mais on ne rencontre plus de ses ouvrages. Il est 
mort à Gouda , sa ville natale, en 1673. 

KUILENBDRG (abraham va»), naquit à Ulrecht en 1639. 11 peignit 
presque les mêmes sujets que Poelenhurg, mais ordinairement dans 
de plus grandes dimensions; son dessin est moins correct que celui 
de ce maître célèbre , et son coloris moins agréable. 11 se trouve trois 
de ses meilleurs tableaux dans la galerie du duc de Brunswick , à 
Saltzhal. 

KUIP (ALBERT). 1 

KD1P (benjamin). \ Voyez Cuip. 

KU1P (jacob gerritze). \ 

KCNST (corneille) , né à Leide en 1 493 , élève de son père , Cor- 
neille Engelbrechtsen , peignit bien l'histoire ; les figures de ses 
tableaux ont une belle expression , une couleur chaude et un bon 



174 KUP. — LAA. 

dessin ; il a peint aussi des portraits et des vues de villes. Mourut à 
Leîde en 1544. 

KUPTSKY ou KUPETZKI (jeàn), né à Porsine, en Bohême, en 1667, 
élève de Claus , voyagea en Allemagne et en Italie; il peignit dans le 
genre de Lothi , qu'il avait étudié ; il devint un célèbre peintre de 
portraits. Mourut à Nurembourg en 1740. 

KUYGK DE MIERKOOP (françois van), Flamand ; on voyait autre- 
fois de lui dans le réfectoire des Alexiens à Gand , un tableau repré- 
sentant des poissons, des chiens et des fruits. 

KUYPER (jàgques) , né à Amsterdam en 1761 , eut pour maître de 
dessin Isaac Schmidl , et Jurriaan Andriessen pour maître de pein- 
ture; il peignit sous les yeux de ce dernier maître de beaux paysages 
d'Arcadie. En 1775, il fut reçu membre à l'Académie de dessin de 
la ville d'Amsterdam , et y remporta des prix en J78I , 1782 
et 1783. En 1783, il fit un voyage en Allemagne, dans le but 
d'étudier les galeries de Dusseldorp et de Manheim. En 1808, il fut 
nommé membre de la quatrième classe de l'Institut royal de la 
Hollande et promu à l'unanimité aux fonctions honorifiques de 
président de la même institution. Malheureusement il mourut dans 
la même année; les nombreuses sociétés des Beaux-Arts lui rendirent 
les derniers devoirs , et le grand orateur Martinus Stuart prononça 
son oraison funèbre. Kuyper avait beaucoup de mérite; il fut devenu 
un grand peintre d'histoire, si ses affaires ne l'eussent empêché de se 
livrer entièrement à son art favori. 

KUYPERS (thierry), naquit à Dorlrecht en 1730 ou 1733; il fut 
élève de A. Schouman, à La Haye; peintre de paysages, il alla s'éta- 
blir au village de Voorschoten, pour être plus à portée de peindre 
d'après nature. Ses toiles , d'une dimension assez grande , servirent à 
l'ornement des appartements, suivant la mode de l'époque; il a fait 
cependant quelques tableaux de chevalet. Thierry Kuypers avait 
beaucoup de talent. Malheureusement la vie déréglée qu'il menait, 
lui fit négliger son travail et déprécia considérablement ses ouvra- 
ges. Il mourut à Dorlrecht en 1796. 



!.. 



LAANEN (Christophe van der), né à Anvers en 1570, élève d^ 
Rubens; il peignit ordinairement des sujets galants, des assemblée^ 
et des tabagies; il composait avec esprit, eut un bon coloris el un^ 
touche fine et spirituelle. Mourut à Anvers eu 1628. 



LAA. — LAF. 1 75 

LÀANEN (jacques vas) , frère de Christophe , peignit les mêmes 
sujets que son frère et eut sous tous les rapports la même ma- 
nière. 

LÀAR (j. o. vas), Hollandais; on le croit le plus jeune des frères 
de Pierre Van Laar, ou Bamboche. Descamps, qui fait mention de 
J. O. Van Laar, dit qu'il accompagna dans un voyage en Italie , ses 
deux frères aînés Pierre et Roeland , et qu'il périt malheureusement 
près de Rome : en passant sur un pont de bois jeté d'une montagne à 
une autre, l'âne sur lequel il élait monté, broncha et tomba avec lui 
dans un torrent rapide et très-profond. Fueszli ajouta que J. O. Van 
Laar fut aussi peintre et qu'il demeura à INimègue en 1646, et y fit 
des portraits et notamment celui d'une femme morte; la touche de ce 
portrait est très-naturelle et la ressemblance frappante. 

LÀAR (pierre VA»), surnommé Bamboche, naquit à Laaren, en 
Hollande, en 1613; il voyagea avec son frère en Italie, étant encore 
fort jeune; il y acquit sa belle manière : Rome et ses environs furent 
pour lui l'objet de laborieuses études; il sut par les belles qua- 
lités dont il était doué , mériter l'estime de l'illustre Poussin , de 
Claude Lorrain et de Sandrart: ses tableaux représentent des chasses, 
des attaques de voleurs, des foires et fêtes publiques, des paysages 
et des rivages. 11 enrichit ses tableaux de débris d'architecture : 
un grand nombre de figures de chevaux et d'autres animaux , 
s'y trouvent partout agréablement dispersés. Ses ouvrages sont des 
chefs-d'œuvre de goût et d'expression, son coloris est ferme , vigou- 
reux et naturel, son dessin est assez correct, et sa touche est large et 
savante. (Cet homme singulier est pour ainsi dire le créateur de son 
genre de peinture). Il est mort à Amsterdam en 1675. 

On ne rencontre de ses ouvrages dans aucun Musée des Pays-Bas. 

LAAR (roeland van), né à Laaren, en Hollande, en 1610, s'a- 

doiiua à la peinture avec son frère; ils voyagèrent ensemble en Italie, 

et y peignirent tous les deux dans la même manière, mais Pierre 

Van Laar surpassa son frère. Mourut à Gênes en 1640. 

LAFABRIQUE (Nicolas), naquit à Namur vers la fin du XVII e 

8, ecle. Après avoir reçu les principes de l'art d'un certain Bouge, 

Poutre de Namur, il partit pour Rome, où il fit des progrès si rapi- 

^3 qu'en peu de temps son pinceau lui procura une existence aisée. 

** e retour dans sa patrie, il se fixa à Liège, où il mourut en 1736. 

^fabrique excellait à peindre les figures et les oiseaux. Florent 

Le Comte fait mention de deux de ses tableaux, l'un la tête d'un 

■ïilosophe jovial, qui fut acheté par un amateur de Paris pour une 



176 LAF. — LAI. 

somme considérable, et l'autre représentant un homme, tenant un 
gobelet à la main, cl qui était en la possession du roi de France. 
LAFONTA1NE. Voyez Foktainr (la). 

LA1RESSE (abraham de), né à Amsterdam en 1681, élève de son 
père Gérard De La ir esse, peignit dans le genre de son maître, mais 
lui fut inférieur. Mourut à Amsterdam en 1739. 

LÀIRESSE (ernkst de), né à Liège en 1678, élève de son oncle 
Gérard De Laircsse, dessina bien toutes espèces d'animaux , qu'il pei- 
gnit ensuite en détrempe et à la gouache; il étudia quelque temps en 
Italie, et à sou retour, il fit quelques tableaux pour le prince à Bonn. 
Mourut à l'âge de quarante ans. 

LAIRESSE (Gérard de), naquit à Liège en 1640; il fut élève de 
son père Renier De Lairessc et de Bartbolet; il se rendit en Hollande, 
où il fut très-estimé, et surnommé le Poussin hollandais. Son beau 
talent et ses brillantes qualités justifient en effet ce glorieux surnom. 
Un génie sublime règne dans ses compositions, et l'impression de 
chacune de ses figures dénote une profonde intelligence des mouve- 
ments de l'ame chez leur créateur; sa touche légère et ferme, son 
coloris excellent, vrai et doré, rendent aimable et précieux tout ce 
qu'il a peint. 11 drapa ses figures dans le goût des meilleurs maîtres 
de l'Italie; ses plis sont amples et simples. De Lairesse fut encore 
grand dessinateur d'architecture. Cet excellent peintre eut le malheur 
de perdre la vue : la résignation dont il fit preuve dans cette mal- 
heureuse position, est digne d'éloges. Le plaisir de parler d'un art 
qu'il avait tant affectionné, lui fil concevoir l'idée de communiquer 
les connaissances dont sa cécité ne lui permettait plus de faire usage; 
c'est à cette fin qu'il donna chaque semaine aux artistes et aux ama- 
teurs un cours de dessin et de peinture. Il leur rendit ainsi un grand 
service avec le plus louable désintéressement. Il résuma ses leçons et 
en fit deux livres, qui sont encore très-eslimés et donnés en récom- 
pense aux élèves des Académies de dessin. Il mourut à Amsterdam 
en 1711. 

Au Musée de Bruxelles on a de lui : la Mort de Pyrrhus. 
Au Musée de La Haye : la Découverte d'Achille par Ulysse. 
Le Musée d'Amsterdam en possède cinq, dont l'un, qui est un chef- 
d'œuvre, représente Seleucus cédant sa femme et son sceptre à son 
fils Antiochi. 

LAIRESSE (jeaiï de), né à Amsterdam en 1679, élève de soi* 
père Gérard De Lairesse, peignit dans le même genre, mais eut uiiœ 
touche plus dure. Mourut à Amsterdam en 1728. 



LAI. —LAN. 177 

LÀIRESSE (jacques et jbanJ, étaient frères de Gérard De La ir esse; 
U ont peint des bas-reliefs et des fleurs, et ils quittèrent Liège pour 
e rendre à Amsterdam, où ils ont demeuré et fail des tableaux assez 
echerebés, quoique leur talent fut de beaucoup inférieur à celui de 
eur frère. 

LAIRESSE (jacques et jban de), nés à Liège en 1671 èl 1674, 
lèves de leur oncle, Gérard De La ir esse, peintres remarquables de 
leurs et de fruits. Morts à Amsterdam en 1700 et 1724. 

LAMBERT (jeau), peintre de Liège, en vogue vers 1427. 

LAMBERT (jacobsz.), ministre du culte anabaptiste à Lcuwarde, 
itaii peintre amateur. On croit, quoique sa manière ne l'indique 
mm, qu'il fut élève de Rubens, cl qu'il fut le premier maître de 
iovert Flink; il peignit l'histoire avec beaucoup de talent. Il fut 
sontemporain de Vondel, qui fit un couplet à l'occasion de son 
nariage. 

LAMME (ary) , né à 's Ileercnjansdam , village d'Outre-Meuse , 
m 1748, fut élève de Joris Ponce pendant quelques années; il 
leignit ensuite avec quelque mérite le paysage sur de grandes toiles; 
les compositions témoignent d'une imagination très- féconde et d'une 
Mécution très-spirituelle. Il est mort à Torlrcclit en 1801, laissant 
an fils, nommé Arnaud, et une fille, qui épousa le peintre en 
miniature J. B. Scheffer, cl qui peint elle-même de très-beaux 
portraits en miniature. Elle est veuve et demeure actuellement à 
Paris. Ary Lamme a été le maitre de son fils Arnaud Lammc, qui 
est très-bon peintre d'escarmouches , de combats et de rencontres , 
genre dont il a fait principalement ses études. 

LANGE (j. de), bon peintre de portraits, dont le talent était en 

TOgue au commencement du XVIII e siècle. Parmi les portraits de 

famille de M. J. J. Nahuis à Utrecht , se trouve le portrait d'une 

dame par cet artiste; il est de grandeur naturelle: la pose et la 

peinture en sont agréables. 

LANGE (jEAif). Voyez Va» BocnoasT. 

LANGENDYK (jban aictoihe), fils de Thierry, naquit à Rotterdam 

en 1780; son père fut son maître de dessin. Il fil un voyage a 

8t.-Dominguc , et revint dans sa patrie, où il habita alternativement 

Rotterdam, Amsterdam, La Haye cl Bruxelles. Il se fixa enfin à 

Amsterdam, où il mourut en 1818. 
ungendyk avait entièrement la manière de son pbre. Outre des 

**rins coloriés et à l'encre de Chine, il a laissé de très-bonnes 

Pâtures. 

23 



178 LAN. — LAP. 

LANGENDYK (thiirry) , né à Rotterdam en 1748, élève de 
D. A. Bisse h op. Il a fait de beaux dessins de combats et de bataille*) 
qui ont été gravés; cet artiste excellait dans ce genre et avait uû 
génie tout particulier pour la composition; il sut exprimer la 
passions dans toute leur vérité , et acheva les moindres détails de sa 
tableaux avec un fini précieux. Langendyk a fait presque toujoun 
des dessins et fort peu de tableaux. Il y avait de lui dans un cabine! 
quatre tableaux , tous des sujets de guerre; le plus haut prix donoi 
pour un de ces tableaux en vente publique, s'élève à 160 florins 
Il est mort à Rotterdam en 1805. 

LANGE VELT (butger van), né à Nimegue en 1635, fut élève d. 
l'Académie de dessin de cette ville. Fort jeune encore il se dislingu 
dans les siences et les arts : l'Electeur de Brandebourg , Frédérk 
Guillaume le Grand , l'engagea à venir à Berlin , pour remplir b 
fonctions de peiutre, d'architecte et de mathématicien de la coût. D 
donna des leçons aux enfants de son protecteur, et fut nommé direc- 
teur de l'Académie. La maison de plaisance du souverain à Gope- 
nick , près de Berlin , et l'église de Nieustad , sont des construction! 
qu'il projeta et exécuta pendant son séjour dans ce royaume. Ont 
encore de lui un tableau à la maison-de-ville de Nimègue, qui repré- 
sente un épisode de l'histoire de la Gueldre ; les figures sont de grau* 
deur naturelle ; il peignit aussi des intérieurs d'églises avec des figura 
d'un dessin correct et d'un coloris très-vrai. Cet homme, qui était 
doué de grands talents, mourut à Berlin en 1695. Son épouse lui fil 
ériger un monument dans l'église de Niçustad à Berlin , où il fol 
enterré. 

LANKRING (prosp. hehki), Flamand, né en 1628, peintre de fleuri, 
de fruits, de paysages et d'ornements. Cet artiste apprit à peindre i 
l'Académie d'Anvers ; il fortifia sa manière en travaillant d'aprël 
nature et en copiant les tableaux de meilleurs maîtres; il se rend! 
en Angleterre, où il acquit une si grande réputation que les person- 
nes qui faisaient faire leur portrait par le chevalier de Lely, voulaient 
que Lankring en peignit le fond ; le choix heureux de ses paysages, 
la vigueur et l'harmonie de son coloris s'associèrent parfaitement 
avec les ouvrages de ce maître. Aucun peintre n'a surpassé sa manière 
de peindre les ciels; les figures, qui ornent ses paysages, sont tott* 
chées avec infiniment d'esprit. Les tableaux de Lankring sont presqj* 
tous en Angleterre. 11 mourut dans ce pays en 1692. 

LANSLOOT. (Voyez Blookdebl). 

LAP (jeait), Hollandais; on attribue à ce maître de fort be& 



r 

Lui 



LAQ. — LAS. 170 

tdenins de paysages dans le goût do J. Bolh, cl ou prétend qu'il 

isle aussi de lui des tableaux à l'huile. 

LAQUY (Guillaume joseph) , naquit à Brucl , entre Cologne et 
lonn, en 1738; il eut pour muttre du peinture un peintre, nommé 
leldieu. Il partit ensuite pour Amsterdam , et se rendit de là à La 
Haye, où il travailla dans l'atelier de Jean Rcmmers; il eut pour 
compagnon de travail Wybrnnd llendriks, qui peignait des paysages 
dont il faisait les figures. Il quitta ce muttre, et se mit à travailler 
pour son compte ; le célèbre amateur des Beaux-Arts bruamkamp 
devint son protecteur; il le fit travailler et lui ouvrit les portes do 
H galerie, où il fit connaissance avec Douw, Metzu , P. llooge et 
d'autres maîtres , qui l'encouragèrent et lui firent concevoir les 
Mpérances les plus llattcuscs ; il lit ulors les dessins des trois célèbres 
jftbleaux de Douw, de Koedyk et de Paul Polter, qui furent acquis 
tour le compte de l'empereur de Russie, et qui lurent engloutis 
Itns les Finsche Scheeren. 

Laquy fit un grand nombre de petits tableaux d'une composition 
gréable, d'un bon coloris et d'une richesse d'accessoires remarqua- 
île; les sujets qu'il choisissait étaient le plus souvent puisés dans les 
cènes de la vie intime ; quelques-uns de ses tubleaux , quoique 
tanières, ont cependant du mérite. 11 a fait de tris-beaux lubleuux 
|ui sont encore recherchés dans les meilleurs collections. Il peignit 
ussi le portrait, mais ne fut pus heureux daus la ressemblance. Il 
it mort à Glèves en 1708. 

LÀROON (margelle), naquit à La Haye en 1053. Sou pbre fut 
on premier maître; il purtit avec lui pour l'Angleterre, où il reçut 
les leçons de Flechière. Livré à ses propres forces, Laroon prit la 
lature pour guide et l'étudia avec assiduité. Su manière lui était 
particulière, son dessin était correct; aucun des peintres ses con- 
temporains ne l'égala à peindre les draperies. Kueller, l'employa 
louvent à draper ses portraits. Laroon avait un talent particulier 
pour imiter la manière des différents grands maîtres. Ses gravures 
•onldcms le goût de Van Ostade. 11 mourut à Londres en 1705. 

LÀRUE, nommé quelquefois Verstruleu, était dessinateur do 
[ Ptyages et de vues de villes de la Hollande ; ses dessins sont connus 

parles amateurs. 
USTMAN (nicolas), né à Harlem en 1610 , élève de Jean Pinos. 

Il existo do lui le Sumarituin churiluble, composition assez choisie; 

.le second plan et le fond du paysage sont ornés de rochers et de rui* 

m baignés par un torrent sur lequel est jeté un pont que traversent 






180 LAS. — LED. 

un prêtre cl un lévite. Il a gravé ce morceau et quelques pièces 
d'après le Guide , d'après Pinas et d'après son père. 

LASTHÀN (pierre) , né à Harlem en 1681, professeur célèbre 
dans l'art de l'imitation , chef d'une école nombreuse d'habiles et 
savants peintres, parmi lesquels on compte le grand Rembrandt et 
le peintre de mérite Jean Lievens; il mérita les louanges des poètes 
et des historiens de sa patrie; il fut élève de Corneille Corneli», Je 
Harlem; ses compositions, qui témoignent de beaucoup de talent, 
sont d'une vérité remarquable. Mourut à Harlem en 1649. 

LÀTOMBE, naquit à Amsterdam en 1616. Il passa quelque temp 
de sa vie artistique à Rome; c'était un pehitre habile et savant do 
conversations, de sites montagneux de l'Italie , de grottes et de mo- 
numents. Il mourut dans sa ville natale en 1676. 

LAURENS (w), peintre d'histoire, cité dans l'ouvrage de Hoet 
sur les peintres omis par Van Gool. 

LAURI (balthazar) , bon peintre de paysages, naquît à Anven 
vers 1570. Il partit fort jeune pour Rome , où il fut élève 
Paul Bril. 

LAUWERS (jacques jeaxi), naquit à Bruges en 1754; après avoir 
appris le dessin à l'Académie de cette ville, il partit pour l'Italie, oè 
il séjourna peu de temps ; il se rendit ensuite à Paris; il y fit la ren- 
contre d'un riche Hollandais , qui apprécia beaucoup son talent & 
l'engagea à l'accompagner à Amsterdam, où il se fixa. II peignit d'a- 
bord des paysages et ensuite des scènes d'intérieurs. Un tableau de cet 
artiste, dont la description détaillée se trouve dans le catalogue de 
la collection de Gildemeester, fut vendu publiquement au prix de 
300 florins; il représentait une dame assise à un balcon, ayant ua 
enfant sur ses genoux; c'est une composition fort agréable; le dessia 
est plein d'art, la tenue fort belle, le coloris vigoureux et le pinceau 
très-fini. Quelques-uns de ses dessins ont été vendus pour 50 florins. 
Jacques Lauwers est mort à Amsterdam en 1800. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau qui représente une 
ferme, devant laquelle est assise une femme auprès d'un puits. 

LAVECQ (jacques) , né à Dortrecht en 1624, fut élève de Rem- 
brant, dont il quitta la manière pour imiter celle de De Baan; ilft 
beaucoup de portraits. Il est mort en 1674, à l'âge de cinquante ans* 

LEDEBOER (isaac). Cet artiste n'est connu que par le grand por- 
trait de Jacques Basnage, qui est placé en tête des ouvrages de ** 
dernier. Il était en vogue au commencement du XVIII e siècle. 

LEDOULX (pierre), naquit à Bruges en 1730. Ce peintre, enc** 1 



LEE. 181 

fort jeune, suivit avec succès les cours de l'Académie de sa Tille na- 
tale. Au sortir de cet établissement , Jean Garemyn le compta au nom- 
bre de ses élèves, Lodoulx peignit des vues de villes et aurait incon- 
testablement acquis en peinture un talent très-remarquable , s'il se 
fut v oué exclusivement à ce genre et n'eut employé la majeure partie 
de sa vie à peindre en miniature une grande collection d'insectes et 
S88 différentes fleurs. Il est vrai de dire qu'il acheva ce travail avec 
un soin admirable. Comme auteur, Lcdoulx nous a laissé, par son 
Histoire de$ Arts et des Peintres, des matériaux très-importants, ren- 
fermant des particularités inédites sur les sculpteurs, les graveurs et 
les peintres du XVIII* et du XIX siècles, et qui restent déposés aux 
archives de l'Académie de Bruges. 

LEEMANS. Cet artiste que l'on suppose être de La Haye, peignit 
des oiseaux et des accessoires pour les tablaaux de chasse; il plaça 
aussi quelquefois des figures dans ses compositions, qui étaient d'un 
coloris naturel et d'un pinceau flou. Il vivait au XV 11* siècle. 

LEEN (Guillaume van), né à Dur I redit en 1753, fut d'abord élève 
de Jean Arcnds, Thierry Kuypers et Joris Ponse. A l'âge de vingt 
ans, il se rendit à Paris; après s'y être livré pendant trois ans ix 
l'étude des fleurs, il vint ù Rotterdam où il demeura quelque temps; 
en 1787, il repartit pour Paris, avec l'intention de se rendre eu 
Angleterre; ses amis, MM. Van Spacudonck et Sauvage, le détournèrent 
de ce dessin et rengagèrent à rester ix Paris, où des occupations 
nombreuses absorbaient déjà tous ses iustaus. En 1780, lorsque la 
révolution française éclata, il fut obligé de quitter cette ville; il alla 
demeurer alors à Dclfshavcn, où il mourut le 6 a vil 1825. 

Tous les tableaux de ce maitre sont d'un grand fini et peints d'après 
nature. Ses compositions de fleurs et de fruits ornent les meilleurs 
cabinets du pays et de l'étranger. A l'exposition de La Haye en 1817, 
un de ses tableaux de fleurs se faisait remarquer par la grAcc, la 
fraîcheur et l'élégance du dessin et du coloris; il exposa au salon de 
Dortrecht, en 1810, trois tableaux qui appartenaient aux collections 
de HH. De la Coste et Ilombouts. 

LEEPE (jbaii Antoine van der) , ué ix Bruges en 1664, peintre de 
Pyugc? qui n'eut d'autre maitre que la nature; il peignit avec beau- 
coup de succès dans le goût du Poussin, eut une facilitée! une touche 
Mi-légère. Il mourut à Bruxelles en 1710. 

LEEUW (bastien govertz van der), père de Gabriel Van der 
ksuw et élève de Gerrilz Cuip, fut bon peintre de vaches, de mou- 
ton» etc. ; il abandonna de bonne heure la peinture pour entrer 
<bni la carrière administrative. 



18) LEE. — LEG. 

LEEUVV (gabbiel vah der), De Lionne, né à Dortrecht en 1643 
élève de son père , Baslien Govcrlz Van der Leeuw ; sa manière étai 
meilleure que celle de son maître: elle consistait à peindre des pay 
sages avec des vaches, des moutons et d'autres animaux; il composai 
avec beaucoup de génie et dans le goût de l'école italienne; il peignai 
avec facilité, sa touche est large, décidée, remplie de feu et d'un beat 
Uni ; il voyagea en Italie et en France. Mourut à Dortrecht en 1688 

LEEUW (pierre vaic der) , né à Dortrecht en 1645 , élève de soi 
père, Bastieu Govertz Van der Leeuw, peignit des paysages avec de 
animaux dans le goût d'Adrien Van de Velde, qu'il suivit de si près 
que très-souvent on a de la peine à distinguer leurs touches respec- 
tives. Pour ne pas s'écarter de la manière de son maître, il avait soir 
de ne travailler qu'avec un de ses tableaux sous les yeux; sa couleui 
est naturelle et dorée, son pinceau est flou et facile; ses ouvrages 
sont très-estimes. 11 mourut à Dortrecht en 1705. 

LEFEBVRE (n.) , né à Visé, province de Liège, fut élève de David. 
Cet artiste, qui donnait les plus belles espérances, mourut en 1826, 
à la fleur de l'âge. On a de lui le portrait en pied de S. M. le roi des 
Pays-Bas. Ce tableau accuse un assez beau talent. 

LEG1LLON (jean FRAflçois), naquit en 1739 à Bruges, où il eut 
pour maître Mathias De Visch; il partit, en 1760, pour Rouen et 
travailla à l'Académie de cette ville, sous Jean Baptiste Descamps, 
peintre renommé, qui eu était alors directeur. En 1762, Legillon 
remporta à cette Académie la grande médaille d'argent. 

Eu 1763 , il se mit en voyage et parcourut en artiste la France et 
l'Italie. En 1769, il revint à Rouen , où les professeurs le prirent en 
amitié, l'accueillirent chez eux, et lui confièrent plus d'une fois le 
soin de poser le modèle. Dans le jour il parcourait les campagnes, 
dont il dessinait les plus beaux sites et les chèvres qu'il y rencontrait 

En 1770, Legillon s'embarqua pour Civita Vechia, et se rendit de 
là à Rome, où il resta jusqu'en 1772. La beauté des ouvrages qu'il 
avait sans cesse devant les yeux , lui révéla combien il lui restai! 
encore à apprendre pour combler l'immense lacune qui séparait ses 
ouvrages de ces chefs-d'œuvre; il ne travailla presque plus,- mil 
pour ainsi dire ses crayons de côté, et passa son temps à admirer el 
étudier. Après avoir parcouru toute l'Italie , il revint à Bruges 
en 1774, en passant par Paris; il s'était senti un penchant décid< 
pour le paysage, et surtout pour les sites pittoresques et les intérieurs 
animés de scènes champêtres, genre aimable et gracieux, dans lequ* 
les Ecoles flamande et hollandaise ont excellé ; ses premiers essfi 



I 

F 



LEG. 183 



furent à la gouache, manière assez généralement adoptée durant la 
décadence. II consentit, pressé par ses amis, à former chez lui une 
petite Académie, dont les meilleurs élèves furent Gérard De Son, 
Jean Verbrugghen et H. Van de Steene ; il s'essaya à la même époque 
à peindre a l'huile : ses trois premiers sujets furent médiocres et 
reçus avec une froide indifférence, peu propre à l'encourager; mais 
telle est la nature de l'homme qu'il s'irrite des moindres obstacles et 
s'efforce d'en triompher. 

En 1779, il retourna à Paris, qu'il voulait visiter encore une fois 
avant d'entreprendre un voyage en Suisse; il séjourna à Lausanne et 
àFribourg, dessinant partout et peignant quelquefois pour mieux 
retenir la magie du paysage. 

De retour dans sa ville natale en 1780, il ouvrit de nouveau son 
école et reprit ses pinceaux , qui le servirent mieux cette fois : le 
voyage de Marseille avait fixé son goût, mais la Suisse le fit peintre. 

La peinture semblait faire des progrès plus sensibles en France 
qu'en Belgique, et Paris paraissait destiné à former une bonne école. 

Legillon , qui avait rémarqué ces changements et qui trouvait 
d'ailleurs à Paris un genre de vie conforme à ses goûts, conçut le 
projet de s'expatrier et de se fixer définitivement dans cette capitale , 
ce qu'il fit en 1782. Ceux qui goûtaient son talent , lui conseillèrent 
de se borner à copier les anciens maîtres; mais un artiste qui sent 
brûler en lui le feu divin, ne peut s'astreindre longtemps à cette occu- 
pation presque mécanique. Legillon avait déjà assez la conscience de 
ses forces pour préférer l'élude de la nature. H passait l'été à Fontaine- 
bleau , dont il aimait la forêt. 

Dès 1787, on prévoyait son admission dans l'Académie royale, tout 
le monde l'en jugeait digne ; le titre de peintre du roi de France 
chatouillait singulièrement son amour-propre , et il souhaitait de le 
mériter. Dans ce but et pour surprendre la nature, il fit le voyage 
de Normandie. Sitôt après avoir terminé ses tableaux, il les exposa à 
Fécamp, où ils obtinrent un immense succès. 

Au bruit de sa renommée, quatre de ses amis, membres de 
VAcadémie royale, insistèrent vivement pour qu'il briguât la place 
vacante; il envoya alors à l'Académie un des meilleurs tableaux qu'il 

avait peints et exposés à Fécamp; elle lui ouvrit ses portes en 1789, 

et lui donna le titre tant désiré de peintre du roi. 
Les troubles de la révolution française le ramenèrent dans sa 

P^ne, qui n'était pas très-tranquille elle-même : il ne s'occupa à 

"^ges que de son art et de ses anciens souvenirs; Paris, devenu plus 






184 



LEL 



calme, le rappela; mais il se tenait de préférence aux en Tirons de 
cette ville, vivant ignoré et loin du tumulte. Le désir de revoir im 
ami le poussa, en 1707, à y passer quelques jours; il se sentit 
subitement atteint d'un mal, dont la marche rapide inspira bientôt 
des inquiétudes; il succomba à Paris, en novembre 1797, âgé de 
cinquante-huit ans. Son compatriote Suvée rassembla ses études et 
ses tableaux , et envoya le tout à sa famille à Bruges. 

Les ouvrages de Legillon sont rares, et par conséquent fort peu 
répandus dans le commerce. Ils décèlent le génie de composition 
que possédait cet artiste, et une touche non moins spirituelle que il 
pensée; l'expression de ses petites figures est gracieuse, son coloris t 
autant de franchise que de vigueur. Quoiqu'il ne se soit occupé de 
son art qu'en amateur, Legillon peut être placé au rang des peintre! 
les plus distingués de l'époque. 

Les membres de sa famille , qui ont hérité de ses tableaux, sont 
M. Carpentier et M me Herwyn à Bruges, et M. Wantelée, ex-premier 
président de la cour supérieure de Bruxelles, qui avait épousé une 
des nièces de Legillon. 

LE LIE (adrien de), né à Tilbourg en 1755, fut élève de Querten- 
raond à Anvers; il fréquenta en même temps l'Académie de destin 
de cette ville et s'appliqua à l'architecture et à la perspective; il le 
rendit ensuite à Dusseldorf , où il étudia et copia un grand nombre 
de portraits de Van Dyck et de Rubens, ainsi que quelques tableaux 
d'histoire des maitres italiens et hollandais. U fit la connaissance à 
Dusseldorf de Pierre Camper, qui l'engagea beaucoup à s'établira 
Amsterdam; il le fit en effet deux ans après, et peignit dans cette 
ville beaucoup de portraits et de tableaux de genre. Parmi ses nom- 
breuses compositions , nous devons citer le tableaux qu'il fit pour 
Jean Gildemeester. qui représente cet amateur montrant son ca- 
binet à une société de messieurs et de dames. Les principaux tableaux 
de cette collection se remarquent très-facilement sur cette toile. B 
peignit aussi, pour la Société Félix Meritis à Amsterdam, un taMetti 
composé des portraits de plusieurs de ses membres. U aimait beau- 
coup à faire des portraits de grandeur naturelle. Les productions de 
M. De Lelie sont très-estimées et répandues dans les principaux cabi- 
nets des Pays-Bas, de l'Angleterre et de l'Allemagne. En 1810, il 
exposa , au salon d'Amsterdam , une toile charmante et pleine <b 
mérite qui attira tous les regards: elle représente un jeune écolier* 
retiré dans un cabinet pour y étudier sa leçon. Ce tableau se trouf* 
en la possession de M mo veuve François Van den Berghe, àGai*«*. 



LEL. — LEN. 185 

fi De Lelie élaîl membre de l'Institut royal des Pays-Bas, etc. Il est 
ûort à Amsterdam le 30 novembre 1820. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui : un intérieur, où un 
taysan charge sa pipe; près de lui se trouvent une femme et un 
nfant. 

LELIENBERG (a), peignit avec beaucoup de talent des objets 
aanimés, tels que des oiseaux morts, des lièvres, des accessoires de 
basse, etc.; son pinceau spirituel, flou et très-fini à la fois, manque 
«pendant de la vigueur de celui d'Evert Van Aclst et de Jean Wee- 
ûnx. Quelques-uns de ses ouvrages portent la date de 1663; ou 
irait qu'il a demeuré à La Haye. Le sieur Hagedorn fait mention de 
ai dans ses éclaircissements, et Hoet en parle comme d'un peintre 
unis dans l'ouvrage de Van Gool. 
LELT (a. de). Voyez Van der Faes. 

LEMENS (balthasar van), né à Anvers en 1637, alla s'établir à 
Londres, où ses petits tableaux d'histoire, qu'il peignait avec assez 
le talent, ne jouirent pas de la faveur dont ils étaient dignes. Pour 
pourvoir à son existence, il se vit obligé de faire des esquisses et de 
peindre les draperies et les fonds des tableaux des autres peintres. Il 
mourut en 1704. 

LENGELÉ (martin), né à la Haye en 1604, peintre d'histoire, fut 
nommé directeur de l'Académie de La Haye en 1656. Il mourut 
en 1661. 

LENS (ardre corneille), naquit en 1739 à Anvers, cette grande 
pépinière des peintres de la Belgique. Ce jeune homme qu'on desti- 
nait aux éludes scientifiques, mais qui préférait l'art de la peinture, 
pour lequel il se sentait la plus grande inclination, fut d'abord élève 
(TEyckens, et puis du peintre d'histoire renommé Balthasar Beschey. 
Après s'être livré à de laborieuses études, il fit un voyage en Italie. 
A son retour, les progrès qu'il avait faits, étaient tellement remar- 
quables qu'on lui offrit l'emploi honorable de co-directeur de l'Aca- 
démie de la ville. Plus tard, Lens demeura à Bruxelles, et peignit 
pour S. M. l'empereur d'Autriche Joseph II, pour sa sœur Marie- 
Christine et pour le duc de Saxen-Teschen. 11 était chevalier de Tor- 
dre royal du Lion néerlandais , membre de l'Institut de Hollande, 
correspondant de l'Institut de France, membre de plusieurs Acadé- 
mies et sociétés savantes, etc. 11 mourut en 1822. 

L'Eglise des Alexiens à Lierre, possède de cet artiste plusieurs ta- 
Meaut , dont les sujets sont tirés du Nouveau Testament. 
L'église de saint Michel à Gand a aussi de lui une Annonciation. 

24 



L 



1 86 LEN. — LEZ. 

L'église de la Madclainc. a Lille : toute l'histoire de la sainte de fia! 
nom. en plusieurs grands tableaux. 

A Bruxelles: un salon de l'hôtel de H. Slevens, travail dans lequel 
il a été secondé par son élève François cl qui retrace les principaux 
traits de la fable de Bacchus, etc. 

Au Muséo de Bruxelles, on a un tableau de lui, qui représente 
Dalila coupant les cheveux de Sa m son. 

LEN ZEN (j. f.), né à Anvers en 1790, fui élève du peintre Maya 
Il peignit le paysage et copia avec bonheur différents tableaux d'Offl- 
meganrk. Il mourut près d'Anvers en 1840. ' 

LEUR (mcoLAs van DEit), né à Breda en 1667, voyagea assez jeune 
en Italie pour y étudier son art; il fut bon peintre d'histoire et Si 
bien le portrait. Mourut à Breda en 1726. 

LEV1NUM (pierre simon) est cité dans l'ouvrage de Hoet, comme 
peintre en miniature. 

LEXMOND (jean van), né à Dortrecht en 1769, fut élève de A.tf 
J. Van Stry. Quoique bon peintre , il employa presque tout soft 
temps à donner des leçons; il a fait cependant quelques dessins et 
des tableaux à l'huile, dont les sujets sont des vues de villes. Il exista 
de ses tableaux dans plusieurs collections à Dortrecht et dans d'autre! 
villes. H est mort a Dortrecht le 22 novembre 1838. 

LEYDEN (lucas van), né à Leide en 1494, élève de son pfert, 
Hugues Jacobs et de Corneille Engelbrechlsen, peintre d'histoire, de 
portraits, de paysages et d'architecture; ses tableaux sont peints a?rt 
talent, d'une couleur légère et finie, et d'une grande fraîcheur; il 
varia avec beaucoup d'intelligence, la composition de ses tableaux, 
surtout celle de ses paysages; il a fait le portrait d'Albert Durer, et 
Albert Durer a fait le sien. Mourut à Leide en 1533. 

On a de lui à la maison-de-%ville à Leide : le Jugement dernier. \ 
Au Musée d'Amsterdam, le portrait de Philippe de Bourgogne. 
Au Musée de La Haye : la fille d'Hérode avec la tête de saint Jean 
Baptiste. 

LEYSSENS (nicolas), né à Anvers en 1661 , voyagea fort jeune 
en Italie , où il fut surnommé Gassenoix ; il peignit bien l'histoire, eut 
un bon dessin et une bonne couleur. Il fut souvent employé par Bar* 
dimé, Bosschaert et Verbruggen, pour peindre dans leurs tableaux 
des nymphes, des enfants et des bustes. Il mourut à Anvers en 1710. 
LEZIER (paul), né à Dortrecht, auteur d'un grand tableau, qui 
représente les supérieurs de la bourgeoisie de Dortrecht On BB 
trouve plus cette belle toile à la Maison des arbalétriers, comme 



L1B. — LIE. 187 

L Balen l'indique dans son histoire de Dortrecht; il parait que ce 
leintre vivait à la même époque que Jacques Gerritsz. Cuyp. 
UBERHÉ (j. db) ; ce peintre était en vogue à Liège en 1427. 
UEMAECKER (cucolas de), surnommé Roose, né à Gand en 1574, 
Hère de Marc Geurraert et d'Ollo Venius; il fut un de ses meilleurs 
Hères; il dessinait le nu avec beaucoup de vérité, et donnait un 
ton goût à ses figures. Sou coloris ressemble dans plusieurs de ses 
tableaux, à celui de Rubens. Il mourut à Gand en 1646. 

L'église de saint Nicolas, à Gand, possède le chef-d'œuvre de Roose : 
le Sacre de saint Nicolas ; ce tableau est placé sur le maître-autel. 

L1ENDER (pierre van), né à Utrecht en 1727, peignit des paysa- 
gDi, des vues de villes , ele ; il voyagea sur les bords du Rhin , dont 
il a laissé quelques vues d'après nature. Il mourut à Utrecht en 1707. 
LIRRNUR (Alexandre) , naquit à La Haye en 1770. A peine âge de 
atpt ans, il eut le malheur de perdre ses parents; le stadhouder Guil- 
laume V le prit sous sa protection et le fit entrer dans la maison des 
Orphelins luthériens. II montra de bonne heure d'heureuses disposi- 
tions pour la peinture, sous la conduite d'un des directeurs de l'éta- 
Uisement qui était lui-même un des premiers peintres de voitures. 
H fit de rapides et brillants progrès et remporta bientôt la médaille 
d'or à l'Académie de dessin. En 1794, toujours protégé par Son 
Altesse, il partit pour Rome, dans le but d'y étudier le genre histo- 
rique. 11 y eut obtenu de brillants succès et les distinctions les plus 
honorables, si pendant Tannée suivante, les affaires politiques sur- 
venues dans son pays ne l'eussent obligé de revenir en Hollande. De 
retour à La Haye, en 1796, il dessina des portraits au crayon et à 
It gouache; il réussit complètement dans ce genre. 11 copia à la même 
époque, les douze tableaux de Van Veen: ces dessins furent vendus 
m loterie avec douze autres, pour 1800 (1. Il se maria en 1801, et fit 
i cette occasion le voyage de Paris, où il forma en deux ans une collec- 
tion de trente dessins d'après les meilleurs maîtres hollandais, fran- 
çais, flamand et italiens, qui se trouvent actuellement au Musée. De 
retour en Hollande, il exposa quelques dessins qui furent l'objet d'une 
juste admiration. Le roi Louis en acheta pour fl. 2500, et quelques 
Mitres dessins, ainsi que quelques estampes, mis en loterie à cette 
même époque, lui valurent fl. 12,000. 

Liernur obtint aussi quelque succès dans la gravure, mais les 
commotions politiques de 181 1 le forcèrent à se vouer à renseigne- 
ment. Il mourut à Amsterdam en 1815. 
LIERRE (joost tau), né à Bruxelles en 1530 ; il fut pendant 



188 LIE. — UN. 

quelque temps peintre de paysages et de figures: certaines ci 
stances religieuses le déterminèrent à se faire ministre du 
réformé è Zwyndrecht, près d'Anvers. 11 mourut en 1583. 

L1EVENSZ (jear) , né è Leide en 1607, élève de George Van Se 
ten et de Pierre Lastman , devint un peintre célèbre d'histoire et 
portrait- ses compositions sont remplies de génie; il eut une 
couleur et un pinceau ferme; il voyagea en Angleterre. Mourut 
Anvers en 1663. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui le portrait du célèbre 
Joost Van Vondel, et à l'hôtel-de-ville de Leide, un tableau dech 
née, représentant Scipion l'Africain et sa fiancée, à Carthagène. 
tableau lui fut payé en 1641 ou 1642, selon le compte du t 
et suivant la notice du célèbre peintre et historien , Frans Van 
dans son histoire de Leide, la somme de 1500 florins. La régence 
cette ville, pour lui témoigner son contentement, ajouta à cette 
me le don d'une médaille d'or, de la valeur de 100 florins à peu 

LIMBORGH (hknri van), né à La Haye en 1680, peintre <f 
toire et de genre; il fut élève du chevalier Van der Werf , et 
qui approcha le plus du talent de ce maitre. Oesterreich dit, dans 
catalogue des tableaux de la galerie du roi de Prusse à Sans-Souci 
les peintures de Van Limborgh sont si belles , qu'on peut à 
reconnaître si elles sont de lui ou du chevalier même. Son col 
est plus chaud et plus harmonieux que celui du chevalier Van 
Werf; le baron Heinecken , dans ses Nachrichten von Kunstlem 
Kunstsachen, tom. I, pag. 252, dit à peu près la même chose, mt» 
en d'autres termes. 11 mourut en 1758. 

Le Musée d'Amsterdam possède un tableau, qui représente des 
enfants jouants. 

LIN (j. van), peintre hollandais (surnommé de Stille, ou lePakh] 
ble), vivait vers la fin du XVII e siècle. Cet artiste, dont le talent était 
en vogue vers 1667, peignit avec quelque talent des chasses, der 
combats et des chevaux. Ses tableaux étaient très-recherchés 

L1NGELBACH (jeak), né à Francfort , sur le Mein, en 1625, 
rendit fort jeune à Amsterdam , à Paris et en Italie , où il s'appliqai 
beaucoup à perfectionner ses études artistiques; il revint à Amster- 
dam en passant par l'Allemagne. Son genre fut de peindre des pori 
de mer d'Italie, des canaux chargés de barques et de gondoles, dci 
marines, des paysages, des foires, des marchés publics d'Italie , 
ment ornés de figures, de chevaux et d'autres animaux, ainsi que A 
monuments d'architecture et de fontaines ; les traits de son pinceti 







LIN. 189 

■ont forl ingénieux , les ciels et les lointains de ses tableaux sont d'un 
•on vaporeux et agréable, l'air y circule bien ; il copia avec beau- 
coup de tact et de fidélité les costumes de diverses nations et les pei- 
gnit avec une touche fine et un beau coloris. Il mourut à Amsterdam 
kn 1686. — Le Musée de La Haye possède plusieurs de ses ouvrages : 
3* un tableau appelé le Chariot à foin; 2° un tableau qui représente 
ton grand port de mer d'Italie; un autre, le Départ de Charles II de 
Scheveningen pour l'Angleterre ; puis une marche de cavalerie. — 
lâu Musée d'Amsterdam , on trouve de cet artiste deux tableaux qui 

présentent des ports de mer d'Italie, ils sont richement garnis de 
ires; puis deux paysages, dont l'un, peint dans la manière de 

r ynants et de Wouwermans , est orné de plusieurs figures et de 

ivaux ; l'autre représente le départ pour la chasse : sur le premier 

tn, on voit un carrosse attelé de deux chevaux blancs, qui parait 
attendre plusieurs personnes, puis des groupes d'hommes et de che- 
naux, et sur le second plan, un homme est occupé à dresser un cheval 
jdans une plaine; une ferme termine le fond de ce paysage. — Au Mu- 
hée de Bruxelles, on a de lui une Vue de la place du Peuple à Rome. 
" Dans la vente de la collection d< s tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, eu avril 1837, un tableau de Lingelbach, représen- 
tant un Port, a été vendu pour 1570 fr. — Dans une vente à Paris, 
tn 1843, chez M. Bonncfons de la Vialle, commissaire-priseur, un 
tableau, peint par lui, étant une marine, vue d'un port, provenant 
du cabinet de feu M. Casimir Perrier, a été vendu pour 1720 fr. 

L1NSCHOOTEN (adrien) , né à Dclft en 1590. élève de Spanjolet, 
fut bon peintre d'histoire en petit; il donna beaucoup d'expression 
et de caractère à ses figures et coloria dune manière vigoureuse et 
vraie. Il mourut à Dclft en 1679. 

LINSEN (jean), peintre d'histoire, fut pris par les Maures en se 
rendant à Rome par mer; il leur échappa et revint dans son pays 
et se fixa à lloorn, où il fut assassiné traîtreusement par un ami qui 
avait perdu au jeu avec lui. 

L1NT (henri van), Flamand, voyagea en Italie; il peignit des pay- 
lages, des palais, des ruines, dos rochers et des montagnes. 

LINT (pilrre van), né à Anvers eu 1609. Ce peintre est plus connu 
Cn Italie qu'eu Flandre. Il mourut à Anvers en 1668. 

On a de ce peintre, au Musée d'Anvers, quatre tableaux : 1° le 
K>rtrait d'un frère Ccllitc; 2° sainte Catherine; 3° le portrait du car- 
linal Ginnazio, patron de l'auteur; l'inscription qui se trouve sur 
c tableau, apprend qu'il lui fit remporter le prix de Rome en 1639. 



100 UN. — LOF. 

Le quatrième représente une réunion de plusieurs personnes 
deux sexes, qui se reposent sur le bord d'une rivière. — À Amen,! 
l'église de saint Jacques, la Séparation de saint Pierre el de saint 

L1NTIIORST (j), né à Amsterdam en 1755, devint un 
peintre de fleurs et de fruits sous la direction de son père, qui 
gnail des grandes toiles , qui servaient alors à orner les appai 
ses tableaux très-estimés se sont vendus dans les ventes publk 
01 et 76 florins. Linthorst ne voyagea guère. 11 mourut à Ai 
dam en 1815. 

On a de lui, au Musée de cette ville, deux tableaux compoà 
fruits, et uu de fleurs. 

LION, naquit ù Dînant vers 1740. Il se fit xfabord 
avantageusement à Liège par quelques tableaux. Puis il se reaStj 
Paris, où le célèbre De Vieil l'admit au nombre de ses élèves. llfikj 
cette école de grands progrès et devint un bon peintre d'histoire 
de portraits. 11 séjourna quelques années à Vienne, où ses ta) 
étaient très-recherchés. Déjà fort avancé en Age, il retourna dami 
patrie et y mourut en 1814. 

LION (a.), fut l'auteur de deux portraits de bourgeois armés, 
se trouvent à Amsterdam; l'un d'eux porte la date de 1628. Le 
Heineckeu, dans ses Kunstnachrichten, ne fait aussi aucune méat 
de l'origine de ce peintre. 

LIS (jean va* dee), né à Breda en 1600, élève de Poelenburg. 
peintre, quant au choix, au coloris et à la touche, approcha tell 
ment de sou maître, que très-souvent il est difficile de distii 
leurs tableaux. 11 mourut à Rotterdam en 1657. 

LIS (jean), lié à Oldenbourg, en Allemagne, en 1569, élève (h 
Henri Gollzius, voyagea en France et en Italie; il fut uu despW 
grands peintres de son temps; on le compare ajuste titre à Rubcas' 
et à Van Dyck; il eut un beau dessiti et un coloris des plus remifr 
quables; ses compositions sont remplies d'esprit. Il mourut à Venin 
en 1 620. 

LIVIO (mehus), né à Audenarde en 1630, suivit lé genre dePiern 
De Corlone et des Vénitiens. Mourut en 1691. 

LOFVERS (nEinu), né à Groniugue eu 1739, élève de son pèfl 
Pierre Lofvers. Il a peint des marines, des paysages et des fleurs ave 
beaucoup de mérite. Sous la direction d'un bon maître, Lofvers eu 
fait de grands progrès el eut acquis une grande renommée, 11 O 
mort à Groniugue en 1805. 

LOFVERS (pierbe) , né à Groningue en 1710, élève de J. A. Wai 



LOM.— LON. 191 

était peintre renommé de vaisseaux el de vues de mer; il 
juelque temps sur mer pour bien étudier cet élément, qu'il 
pc perfection. Ses tableaux étaient très-recherchés en France, 
terre et à Hambourg. Il est mort en 1788. 
1RT (lambbrt), né à Liège en 1506, voyagea en Allemagne, 
: et en Italie; il fut bon peintre d'architecture. De retour à 
y fit connaître le bon goût du dessin et de la peinture; il 
l'antique au gothique. Ses compositions sont belles; il fut 
eilleurs peintres d'histoire de son temps. Mourut à Liège 

ïRSEEL (a. van), né à Amsterdam en 1548, fut peintre et 
Cet artiste n'est connu que par quelques gravures, qui or- 
ouvrage publié en 1576, par Nicolas Nicolay, sous le titre 
tes en Turquie. 

NGH (françois Joseph) , naquit à Bruxelles en 1743. 

l'état militaire, il entra en qualité de cadet au service 

i, dans un des régiments belges qu'on appellait Wallons. 

i garnison à la citadelle d'Anvers, lorsque son goût pour 

i déclara. Il obtint facilement la protection de Charles de 

alors gouverneur-général des Pays-Bas pour l'impératrice- 

lui fut permis de fréquenter l'Académie royale, que ce 

îiiait d'organiser et de rasseoir sur les anciennes bases 

mbre de rhétorique, qu'on nommait le Violier. Il y obtint, 

le premier prix , représenté par une chaine d'or et une 

Si l'effigie du prince , portant l'inscription : Artis de Une a- 

mium. 

i dans l'école de Geracrts, célèbre peintre de bas-reliefs et 
vec le paysagiste Antonissen, un des premiers qui suivirent 
m donnée aux arts et qui devait faire naître une nouvelle 
e. Geraerts avait été élève de Michaux , peintre d'un mérite 
, et qu'on doit considérer comme le dernier maître qui 
ne à ce qu'on peut matériellement appeler l'école de 
puisqu'il avait vécu avec plusieurs de ses grands disciples. 
Michaux fut nonagénaire et aveugle, il se faisait un plaisir 
les conférences sur la peinture avec les élèves de Geraerts; 
pliquait avec Ame les grands principes de l'école, et leur 
ainsi les traditions du grand maitre, en leur imprimant 
lées sur le coloris et sur la perspective aérienne. Le jeune 
profita de ces leçons; ses heureuses dispositions engagèrent 
t Charles et le comte de Gobentzel. premier ministre, à 
en Italie avec une pension. 



193 



LOO. 



Arrivé à Rome, il entra ilans l'école de Raphaël Mengs, peintre 
saxon , dont il devint l'ami; il fut aussi celui du savant HamiItOQ| 
pour lequel vers 1772. il grava, à l'eau forte, plusieurs dessins qui 
embellissent le recueil intitulé : Se ho la Italie œ Picturœ, que nom 
devons à cet auteur, moins fameux aujourd'hui par ses ouvragée 
que par les liaisons trop connues de sa femme avec l'amiral Nelson, 
et par l'ascendant fatal , qu'elle eut sur les destinées de la ville de 
Naples en 1799. De retour de l'Italie, Lonsingh séjourna pendant 
cinq années à Lyon; en 1783, il se fixa à Bordeaux, où les événe- 
ments de la révolution portèrent atteinte à sa fortune, sans cepen- 
dant abattre son courage et ses espérances. 11 ne quitta cette ville 
qu'une seule fois, ce fut en 1798, pour aller voir à Paris les chefs- 
d'œuvre de Rome et de sa patrie, que des circonstances inattendue! 
y avaient ramassés; en voyant l'Apollon du Belvédère et la Descen 
de croix du grand peintre d'Anvers, il fondit en larmes et dut 
s'arracher à cette vue, qui lui rappelait les souvenirs de sa jeunesse, 
De retour à Bordeaux, il entreprit de peindre une salle du château 
de la Louvière, appartenant à M. Mareilhac, négociant; le sujet était 
le même que celui de la Farnésine de Raphaël, mais il n'eut pas \t 
temps de le terminer entièrement. La mort vint le surprendre au 
milieu de ses travaux en 1799 , à l'âge de cinquante-six ans. 
Lonsingh avait un genre qui lui était propre; il renferme les prin- 
cipes de l'école flamande et de l'école italienne; ce mélange donne à 
ses ouvrages un cachet d'originalité que l'on ne rencontre cha 
aucun maitre; il dessinait et composait avec facilité, disposait 
groupes avec beaucoup d'intelligence et était bon coloriste. Il pro- 
duisit toujours le plus grand effet par l'emploi de grandes masses 
de lumière, qu'il sut tempérer judicieusement par celles des ombres. 
Le plus grand nombre de ses productions consiste en portraits, 
quelques-uns sont gravés; on a de lui peu de tableaux de chevalet, 
et ils seront toujours rares et recherchés; la majeure partie de ses 
ouvrages se trouve à Bordeaux. 

LOO (jàcques vais), né à Ecluse, dans la Flandre des États j 
en 1614, élève de son père Jean, qu'il a surpassé; il fut peintre 
d'histoire , de portraits et de conversations; le plus grand éloge 
qu'on puisse faire de ce peintre, c'est de dire qu'il est rangé panpi 
les meilleurs coloristes de l'école flamande, que dans toutes ses com- 
positions, il reproduisit la nature telle qu'elle est, et qu'il ne s'écart* 
jamais de la vérité. Ses tableaux sont Irès-eslimés en France, où ib 
ont une grande valeur. Il mourut en 1670. 



LOO. — LOT. 193 

LOO (purab vah), naquit à Harlem en 1731. 11 commença par 
iner des fleurs, qui servaient d'enseigne aux herboristes pour 
nnoncer leur retour; il peignit ensuite des paysages, des tableaux 
le fleurs et de fruits qui ont beaucoup de mérite. Il mourut 
m 1784. 

LOON (van), peintre d'Amsterdam; il peignit des oiseaux, des 
Iwrs et des fruits; il a beaucoup travaillé chez Troost Vau Groc- 
toendoelen. Mourut eu 1787, à l'âge de soixante-dix ans. 

LOON (pibrrb vAif), peintre d'architecture cl de perspective, 
Mquit à Anvers en 1600; la touche de tous ses ouvrages est soignée 
M très-finie. 

.* LOON (thbodorb van), né à Bruxelles en 1629, et mort en celte 
Mlle en 1678, voyagea en Italie , où il se lia d'amitié avec Carlo 
Ihralli; une grande similitude de caractère et de qualités les unissait 
étroitement; ils dessinaient dans le même goût; ils avaient le même 
Boloris; enfin le même génie, la même élévation régnaient dans leurs 
Compositions; ils étudièrent ensemble les tableaux de Raphaël; ou 
remarque cependant que quelques-uns des tableaux de Van Loou 
Ont le défaut de tirer sur le noir et le gris. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : deux tableaux, l'Adoration 
des Bergers et l'Assomption de la Vierge. 

L'ORME (a. de), peintre d'intérieurs d'églises et d'édifices publics. 
C Hoet fait mention de lui dans son petit ouvrage des peintres 
mais. On trouve les tableaux de ce peintre dans les meilleures col- 
lections. A la vente des tableaux de Braamkamp ù Amsterdam , un 
Intérieur d'église a été vendu pour 500 florins. 
~ LOTEN (jeau), né à Amsterdam, peintre de paysages distingué; 
les figures, les animaux, les chutes d'eau et les arbres, qui ornent 
«•beaux paysages, sont parfaitement peints; il rendit surtout avec 
une grande vérité le port majestueux et le feuillage du chêne. Il a 
ptMé sa vie artistique en Angleterre, où il fut toujours occupé par 
lu amateurs de tableaux. Il mourut dans ce pays vers 1G80. 

LOTHI (carlo) ou Cahlo Va» Loo, célèbre artiste, né à Munich 
en 1611 ; il fut, pendant quelque temps, au service de l'empereur 
Léopold, en qualité de premier peintre. Cédant aux instances de ce 
prince, il se rendit en Italie pour se perfectionner. Il travailla aux 
écoles du Caravage et du chevalier Liberi, dont il prit entièrement 
le coloris; ses meilleurs tableaux sont remarquables par leur coloris 
brillant et lumineux. Carlo Lothi composa avec intelligence et en- 
tendit supérieurement le clair-obscur; il règne dans ses ouvrages de 

25 



194 LOT. — LUI. 

U fierté du caractère et parfois de belles expressions. 11 est m 
Venise en 1698. 

Au Musée de Bruxelles , ou a de lui : Diane et Endymion. 

LOTYN (jRAii), né à Bruxelles, peintre de fleurs, fut longli 
occupé à la cour de S. M. Marie, reine d'Angleterre; après la 
de cette princesse, il retourna dans sa ville natale, où il mou ru 

LOYER (mcolas) , né à Anvers en 1625 , fui bon peintre d'his 
Mourut en 1681. 

LOUIS (leonard François), né à La Haye en 1698. élèf 
Pierre Van Kuik et de Joh. Vollevens ; il peignit bien le portr 
le fit surtout très-ressemblant. 

LUB1EN1ETZK1 (Christophe), né à Sletlin en 1659, élève de G 
De La ir esse, fut grand peintre d'histoire et de portrait; il com| 
avec intelligence, eut un dessin correct et une bonne couleur, 
rut à Amsterdam en 1724. 

LUB1EN1ETZK1 ( Théodore) , né à Cracovie en 1653, élè 
Jurian Stur et d'Adrien .De Bakker; il voyagea pendant qu 
temps en Italie; il se rendit ensuite dans le Brandebourg, où 
nommé directeur de l'Académie de peinture et reçut le titre fli 
de premier gentilhomme de la chambre; il fut bon peintre d'hi 
et composa avec esprit, son dessin était correct et sa couleur 
ralement bonne; il peignit le portrait avec autant de succès. Il 
rut en Pologne en 1712. 

LUCÂSZ. (pierre François), né à Malines en 1606, fut élè 
Gérard Seghers d'Anvers; il peignit des paysages qu'il orna de | 
figures touchées avec une grande supériorité ; l'archiduc Lé 
l'estima beaucoup et lui fit faire beaucoup de tableaux. Il m 
en 1654. 

Au Musée de Bruxelles , on a de lui le portrait de Phiderpe, i 
teur flamand. 

LUIK (dammori van). La vie artistique de ce peintre est pi 
inconnue, on sait seulement qu'il peignit des tableaux embléma 
et moraux. 

LU1K.EN (jean) , Hollandais, né en 1649, élève de Marlinus 
molen ; la grande rareté de ses tableaux provient, sans aucun c 
de ce que ce peintre s'adonna plus particulièrement à la gra 
ses ouvrages furent très-utiles et très-recherchés en son temps : a 
poète et graveur à la fois, il travailla pendant une grande pai 
sa vie pour les libraires, qui surent mettre à profit ses taie 
mourut en 1712. 



LUN. — H A A. 105 

LUNDENS (o.) Cet artiste est cité par Hoet, dans son ouvrage sur les 
tires omis par Van Gool; on ignore son or>ginc et les particula- 
ftéf de sa vie artistique. Ses ouvrages, dans le goût de l'Ecole hollan- 
?, se rencontrent presque tous en Hollande. 11 peignit des tableaux 
ilérieur et des conversations de paysans, que Ton trouve dans 
iBipIiis riches collections, et surtout dans la galerie de Dresde. A la 
Note de la collection de Van der Lip, à Amsterdam, en 1712 , un de 
m tableaux représentant des bourgeois armés par la capitaine Ben- 
Rng, fut adjugé pour il. 263, quelques florins de moins qu'un 
pbleau de Philippe Wouwerman, qui fut vendu à la même vente. 
LUYKS (mcolas), Allemand, né en 1600, fut bon peintre d'Ins- 
piré et de portraits. Mourut en 1658. 

kXYONET ( pierre), né à Maeslricht en 1708, élève du chevalier 
parles De Moor; il* négligea entièrement la peinture pour se livrer 
allusivement aux sciences : il ne nous reste de lui , que quelques 
festins d'insectes. 11 était membre des Sociétés royales de physique 
|| autres sciences naturelles de Sl-Pélersboug, de Rouen, de llurlem 
Il de l'Angleterre. 11 mourut à La Haye en 1789. 



HAAS (akh.), né à Gouda en 1620, élève de David Teniers, voya- 
|ea en France; il peignit avec beaucoup de mérite des réunions de 
pytans et des noces de villages. 11 mourut dans sa patrie en 1664. 
i HAAS (adrien, pierre et Gérard), furent tous trois peintres de 
paysages et de conversations, qui habitèrent Amsterdam , suivant 
fan Spaan. On rencontre aussi des dessins et des tableaux de Jean 
bas dans la manière de Nicolas Maas de Dortrecht, mais d'un mé- 
rite bien inférieur. 

' HAAS (b. vah der). Ce peintre, qui demeurait à La Haye au com- 
mencement du XVII e siècle, fit d'excellentes études en Italie; il pei- 
gnit le portrait et l'histoire d'une manière légère et spirituelle. 

HAAS (Nicolas), né à Dortrecht en 1632, mort à Amsterdam 
m 1603, élève de Rembrandt. Ce peintre abandonna le genre histo- 
rique, dans lequel il réussissait bien, pour ne peindre que le portrait, 
ju'il faisait très-ressemblant; sa couleur était claire et vigoureuse. 

On a de lui , au Musée de La Haye, un portrait du grand pension- 
laire Cals; au Musée d'Amsterdam, un petit tableau de fantaisie et 
a Vierge avec l'Enfant Jésus. 



100 MA A» — MAE. 

En 1843, ù la vente de In collection de M. Àgundo, marquis de] 
Lus Marismes, le por Trait d'une dame hollandaise, peint par Nicoli 
Haas, a été vendu |K>ur 1055 francs. 

M A AS (tuierey), né à Harlem en 1656, élève de Henri Mommeri, 
de Nicolas Bcrghem et de Huchtenburg ; cet artiste excella à peindre] 
les chevaux dont il avait étudié avec beaucoup de soin la nature, elcj 
il peignit dos batailles, des chasses et des promenades dans la manière 
de Huchtenburg. Ce peintre joignait à un dessin très-correct, une 
bonne couleur, une louche moelleuse et très-fondue; ses paysages ; 
sont très-agréables. 11 mourut à Harlem en 1715. 

M ABUSE (j. de) . né à Maubeuge en 1499, fut un excellent peintre. 
Ses ouvrages sont d'une propreté et d'un fini peu communs; il avait! 
étudié la nature pendant sa jeunesse et s'était ainsi formé une manière 
vraie; il voyagea en Italie, où il se fixa quelque temps. A son retour, 
il introduisit le premier en Flandre la manière de traiter le nu et de] 
se servir de l'allégorie pour l'histoire. Ses figures sont d'une belle 
composition et d'un dessin correct; ses dessins, au crayon noir, ont 
aussi beaucoup de mérite. 11 mourut à Middelbourg en 1562. 

Un de ses tableaux , la Vierge et l'Enfant Jésus, se trouve au Musée 
de Bruxelles. 

MACHEREN (pu. y An), peintre de marines, qui vivait à Middel- 
bourg vers la fin du XVII e siècle. En 1672, il se rendit à bord d'un 
des vaisseaux de la république, afin d'assister a des combats navals, 
genre qu'il aimait beaucoup à représenter. Dans le même but, il 
voyagea sur des bâtiments suédois et danois. Il mourut à Am- 
sterdam. 

MADDERSTEG (miciirl), né à Amsterdam en 1659, fui le meil- 
leur élève de Louis Bakliuysen; il voyagea en Prusse. Il imita si bien 
la manière de son matlre que ses tableaux passèrent très-souvent pour 
ceux de Bakliuysen. Mourut à Amsterdam en 1709. 

MAES (oodefroy), né à Anvers en 1660, élève de son père Gode* 
froy Maes, fut grand peintre d'histoire; ses ouvrages ont souvent été, 
comparés à ceux de Rubcus; il composait bien; sa couleur était 
excellente, son dessin correct et sa touche facile et ferme ; ses drape- 
ries sont belles ; il peignit avec le même succès le paysage et l'archi- 
tecture. H fut un des doyens de la corporation de saint Luc et un des 
directeurs de l'Académie d'Anvers en 1682. Mourut en cette ville 
en 1722. 

On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau qui représente le 
le martyre de saint George. 



i 

1 



MAIL — M AN. 197 

MAHUE (Guillaume), né à Bruxelles en 1517 et mort en celle ville 
en 1569, fui un peintre de portraits très- renommé de son temps; ses 
tableaux sont excessivement rares. 

HÂIR (la). Ce peintre, qui demeura à Nimègue, vivait dans le 
XVIII e siècle; il peignit sur des fonds clairs, des chardons et des her- 
bes vertes, mêlés de serpents, de lézards et d'autres reptiles. II se 
plaisait surtout à peindre des papillons , dont il sut imiter parfaite- 
ment la nature; il suivit pour ce genre le goût d'Ollo Marcelius: aussi 
ses ouvrages sont-ils souvent pris pour ceux de ce maitre. L'année de 
sa naissance et celle de sa mort nous sont entièrement inconnues. 

MALLEIN (g.), peintre de voitures et d'ornements, naquit à Dor- 
trecht en 1753; il s'établit ensuite à Rotterdam, où il peignit de 
grandes toiles, qui servaient alors à tapisser les appartements; il 
se plaisait surtout à peindre des chevaux. Les ou \ rages, qui nous 
restent de lui aujourd'hui, confirment l'opinion de Thierry Langen- 
dyck, qui le regardait comme bon dessinateur dans ce genre. Il est 
mort à Rotterdam en 1816. 

MÀLPE (jeah), naquit à Gand en 1764. Il suivit avec succès les 
cours de l'Académie de dessin, établie dans sa ville natale, et y obtint 
même, en 1784, le premier prix pour le dessin d'après le modèle 
vivant. Encouragé par celte noble récompense de ses travaux, il s'a- 
donna à la peinture avec le plus grand zèle, et se rendit à Paris dans 
le but d'y étudier les chefs-d'œuvre dos premiers maîtres de l'Ecole 
flamande, qui occupent des places distinguées au Musée de cette ville. 
Jusqu'à sa mort, qui arriva en 1813, il s'occupa dans sa ville natale 
à peindre des portraits en miniature. 

MAN (corneille de), né à Delft en 1621, voyagea fort jeune en 
France et en Italie, où il étudia les ouvrages du Titien; il parvint à 
imiter exactement le coloris de ce grand peintre; il peignit bien l'his- 
toire et le portrait. Mourut à Delft en 1706. 

MANDER (Charles van) naquit en 1548, dans la terre de Meulc- 
beke, près deCourtrai, dont sou père était seigneur; il fut à la fois 
grand peintre, bon poète et savant écrivain. Loin de contrarier les 
grandes dispositions qu'il montra de bonne heure pour les arts et 
les lettres, son père lui fit donner une brillante éducation. Charles 
Van Mander répondit aux soins de ses parents par ses progrès. Il con- 
sacrait toutes les heures de loisir à la poésie et à la peinture, qu'il 
faisait aller de pair, disant que ces arts sont sœurs. Son père le plaça 
d'abord à Gand, chez Lucas Heerc, bon peintre cl littérateur. 11 
quitta ce maitre pour travailler chez Pierre Vlerick , peintre de Cour- 



198 MAN. — MAR. 

Irai, chez lequel il resta à peu près une année. Il fit alors plusieurs 
tableaux de l'histoire sainte et composa quelques comédies. A l'âge 
de vingt-six ans, il partit pour l'Italie pour visiter les grands peintres 
et étudier leurs ouvrages. 11 passa trois ans à Rome, où il se lia d'ami- 
tié avec Spranger. 11 quitta ce beau pays en 1577, pour retourner 
dans sa patrie; il traversa la Suisse, l'Allemagne, et s'arrêta quelque 
temps à Vienne, où il travailla aux a ros-de- triomphe, qu'on élevait 
pour l'entrée de l'empereur Rodolphe. 11 arriva enfin dans sa patrie, 
d'où les troubles et les horreurs de la guerre de religion le forcèrent 
encore de s'éloigner, après y avoir joui pendant quelque temps d'une 
douce tranquillité. Il se fixa alors à Harlem, où il se livra avec ar- 
deur à ses études chéries : la poésie et la peinture. 11 fonda en celle 
ville, de concert avec Goltzius et mattre Corneille, une académie 
destinée à enseigner le dessin d'après nature aux jeunes peintres; il 
y mit en vogue le goût italien. Il a ainsi contribué à la célébrité 
d'une ville qui a élevé dans son sein un grand nombre d'excellents 
peintres. Van Mander a peint beaucoup de tableaux dont les sujets 
sont tirés de l'histoire sainte, et plusieurs paysages d'un grand mérite. 
Son dessin est très-correct , et sa couleur lienl de celle de l'Ecole 
italienne. Il a laissé en outre un bon traité de peinture, une explica- 
tion des fables d'Ovide et une biographie des peintres. 11 mourut 
à Amsterdam en 1606. 

MANDER RARELSZ. (Charles va*), Hollandais, peintre remar- 
quable de portraits, fut élève de sou père. Le roi de Danemarck 
l'attira à sa cour et récompensa son beau talent et sa bonne conduite 
par de nombreux bienfaits. Le prince des poètes des Pays-Bas con- 
signa ce fait dans des vers, qu'il mil au bas du portrait de Sa Majesté 
Frédéric III, roi de Danemarck et de Norwège, peint par Van 
Mander. 

MANDYN (jeak), né à Harlem en 1450, peignit des sujets gais et 
grotesques, dans le goût de Jérôme Bos; il fit aussi des incendies et 
des paysages ornés de rochers. Mourut a Anvers en 1568. 

MANS (arhould van), Flamand, élève de David Teniers le Jeune. 

MANS (François), peintre de paysages qui nous a laissé un grand 
nombre de vues de villes et de villages; les Hivers, qu'il a composé!, 
sont dans le goût de ILIaas Molenaar ; quelquefois même, il Ta sur- 
passé; les patineurs et les trainaux, qui couvrent la glace, sont rendus 
avec beaucoup de vérité. 

MARCELL1S (otho) , peintre de fleurs , naquit a Amsterdam en 
1613, et y mourut en 1673; il peignit d'après nature les plus belles 



bt- 



MAIl. 100 

plantes cl plaça parmi elles des insectes de toute nature; il voyagea 
en Fronce el en Italie. Ses tableaux sont encore en grande estime. 

MAR1ENHOF, né à Gorcum en 1053, copiait les ouvrages de 
Rubens de manière à s'y tromper. Il n peint aussi des sujets en petit 
dans le goût du même mettre. Mourut à Bruxelles en 1712. 

MARINKELLK (jobepii), né i\ Rotterdam eu 1732, peintre de 
portraits en miniature. Sa bonne manière et la grande ressemblance 
qu'il donna à ses portraits, lui procurèrent beaucoup d'ouvrage. 
Il est mort h Amsterdam en 1775 ou 1776. 

MARR1SSAL (Philippe cuarlkh), naquit à Gand en 1008. Après 
avoir reçu les premières notions de peinture de Le IMnt, ce peintre 
M rendit à Paris, où il cultiva avec succès ses heureuses dispositions 
pour Tort et où il demeura pendant quatre ans. L'Académie royale 
de dessin et de peinture de cette ville, qui, & cette é|K>quo, jouissait 
d'une brillante léputalion, et qui en eil'et par son institution rendait 
des services immenses aux artistes, lit concevoir i\ Marrissal la noble 
idée de fonder dans sa ville natale une pareille institution. 

La régence de la ville de Gand, eu 1751, seconda ses généreux 
efforts et lui donna provisoirement la Cour de saint Antoine pour 
siège de ses travaux. En 1752, on transféra cette Académie nais- 
sante à la Maison-de-ville; puis en 1755 , on appropria ix sou usage 
quelques salles du bâtiment , connu sous le nom de Pukhuis, et situé 
au Harché-aux-Grains. En 1804, elle recrut cuiiu un local convenable 
et fut établie au collège des Augustins, où elle existe encore de nos 
jours et où sa prospérité excite l'admiration des étrangers et des 
nombreux et excellents artistes du royaume. Ce peintre voua sa vie 
entière h la gloire de cette utile institution, qui fut érigée , eu 1770, 
tous les auspices de Maric-Tliérése, qui la nomma : Académie royale 
de dessin, de peintura et d'architecture. 

Il nous a laissé quelques tableaux de mérite, et entre autres quel- 
ques bons portraits. Son talent de professeur était remarquuble. Il 
mourut le 14 février 1770. 

MARNE (jeah louis dk), né à Bruxelles en 1744, fut un des meilleurs 
Paysagistes do son temps. A l'Age de douze ans, Briard lui donnait 
déjà à Paris des leçons de dessin. II lit de fréquenta voyages en Suisse, 
pour étudier la nature si variée de ce beau pays. Le genre qu'il adopta 
fut relui dans lequel Charles Du Jardin obtint un succès immense, 
tonslo principe, Dcmarne peignit l'histoire et disputa la pulrne au 
célèbre David, quand celui-ci obtint le grand prix do peinture et 
une pension pour parcourir le séjour classique des Beaux-Arts. Plus 






200 MAK. — MCE. 

tard , il s'adonna exclusivement au paysage. Il mourut à Bruxelles 
en 1829. 

MARTENSZ. (ueuri), surnommé 2Lorg. ( Voyez Zobc). 

MART1NS (jeak), de Gand; il restaura avec G. Van Axpoele, dont 
nous avons parlé plus haut, plusieurs tableaux de l'ancien hôtel-de- 
ville. 

MART1NS (tfABUR), de Gand. En 1448, ce peintre peignit un Juge- 
ment dernier pour l'église de Lede , et un autre tableau pour son 
maître-autel. 

MATTHIESENS (abraham), né à Anvers en 1570, fut bon peintre 
d'histoire et de paysages. Mourut à Anvers en 1619. 

MATON (b.). Un des peintres de l'Ecole hollandaise, omis par les 
auteurs; on ignore les particularités de sa vie. Il fut élève de Gérard 
Dow et peignit les mêmes sujets , le plus souvent sur de petits pan- 
neaux. Dans la collection de feu Lormier, à La Haye, il se trouvait 
un intérieur éclairé par une chandelle, dont le sieur Heinecken fait 
mention. Dans la collection du sieur J. Six Van Hillegom, à Amster- 
dam , il y a de ce peintre un petit tableau, représentant les portraits 
d'un homme et d'une femme , dans la manière de G. Van Mieris et 
signé Maton. 

MATTYS ( abraham), naquit à Anvers vers l'an 1570 environ; il 
peignit l'histoire et le paysage. La plupart de ses tableaux furent 
destinés aux églises. 

MAURER (jAGQiiEs), naquit à Schafhouze, en Suisse, en 1732; il 
vint très-jeune à Amsterdam, où il excerça d'abord le métier de pla- 
fonneur. Ses dispositions pour le dessin lui firent permettre de fré- 
quenter l'Académie; en peu de temps, il y fit de grands progrès et 
remporta la médaille d'or. Eii 1762 , il fut inscrit sur la liste des 
membres de la première classe et nommé pour poser le modèle; il 
fut ensuite maître de dessin à l'école du Renswoudsche stichHng, 
institution de Renswoud , à Utrecht, où Ton voit encore quelques 
portraits peints par lui, qui étaient, dit-on, d'une grande ressemblan- 
ce. 11 a laissé aussi des tableaux de famille et des tableaux d'histoire; 
on voit un de ces derniers sur le matlrc-autel de l'église de Laaren, 
dans le pays de Gooiland; ce peintre avait uue louche spirituelle 
cl un coloris vigoureux. Il a fait quelques paysages garnis de figu- 
res et d'animaux, mais qui ne sont pas à la hauteur de ses autres 
tableaux. Il était directeur de l'Académie de dessin de la Tille 
d'Utrecht, où il mourut en 1780. 

MEEL ou MIEL (jkah), né à Anvers en 1599, et élève de Gérard 



MFJ*. 20 1 

eghers, voyagea en Italie, où il fut reçu chez André Snciii ; il ne 
B plaisait alors qu'a peindre des sujets grotesques. Il se rendit ensuite 
m Savoie, où il fut nommé premier peintre de la cour; le duc lui fit 
trésent d'une croix garnie de diamants, et le décora de Tordre de saint 
laurier. Il dut plier ses goûts aux différents sujets qu'on exigeait de 
lui, et il peignit des tableaux d'histoire avec talent; il excella dans 
les postorales et les sujets de fantaisie. Ce peintre n'avait que la répu- 
tation de peindre des bambochades; ses compositions sont piquantes 
si spirituelles. Il mourut eu Savoie eu 1666. 

Dans la vente de la collection de tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon, au mots d'avril 1837, un tableau de Jean Miel, intitulé la 
Kspute, fut vendu pour 2210 francs. 

MEELE (matthieu), né à La Haye en 1664, et mort en cette ville 
En 1724, se rendit en Angleterre où il étudia la peinture chez Pierre 
Lely, il revint quelques années après à La Haye, et fut nommé un 
lies chefs de son Académie; il peignit bien le portrait. 

HEER (van dbr), de Del A. (Voyez Jean Vermebr). 

HEER (jban vax der) , naquit à Schoonhoven en 1628, selon 
Boubraken , et à Amsterdam suivant Van der Willigeu, qui s'appuie 
tardes relations de famille qui existaient entre les parents de Vau der 
Meer et les siens, qui habitaient Rotterdam ; il voyagea en Italie avec 
Lié vin Verschuur, et étudia pendant plusieurs années à Rome; il y 
fit de grands progrès et y eut des conférences sur la peinture avec 
Carlo Lothi ; à son retour il s'établit à Utrccht, où il fut nommé doyen 
ries peintres eu 1664. Le changement que le prince d'Orange apporta 
|k la même époque dans la formation du corps municipal d'Ulrecht , 
loi valut d'être nommé membre de la nouvelle régence de cette ville. 
In 1682. il fut nommé receveur des convois et licence s. 
^ Van der Meer peignit d'une manière noble des portraits et des 
ytysages; il fit pour la maison des Orphelins, dont il était le régent , 
£im tableau où il s'est représenté lui-même en costume de l'époque ; 
àilest entouré dis autres membres de l'institution, qu'il semble con- 
IjMilter sur les intérêts des Orphelins assemblés dans le salon. Cet rxcel- 
îknt tableau, qui témoigne de son beau talent, se trouve probable- 
pient encore aujourd'hui dans la même maison. Il est mort à Utrecht 

4D 1711. 

) On a de lui au Musée d'Amsterdam, un fort beau paysage, riche- 
[lient garni d'animaux. 

HEER ( jean van der) , né à Utrecht en 1665, élève de son père, 
Jean Van der Meer, et de Nicolas Berghem , fut bon peintre de pay- 

26 



203 



MEE. — MEB. 



sages, ornés d'animaux et de vues d'eau, de vues de villes et 
batailles; ses ouvrages sont encore très-recherchés. Mourut à Haï 

en 1722. 

MEERKERKE (thierry), bon peintre d'histoire, naquît à G< 

en 1620, et y mourut en 1662; il visita la France et l'Italie. 
MEERT (pierre), né à Bruxelles en 1618, jouissait d'une grai 

réputation comme peintre de portraits; il peignit dans le goût 

Van Dyck. Mourut à Bruxelles en 1669. 

On a de lui au Musée de Bruxelles, des portraits des anciens 

gistrats de Bruxelles en 1600. 

MEERTENS (a.), naquit à Middelbourg en 1757; il peignit ai 

quelque mérite des fleurs, des oiseaux, etc. Il fut un des fondait 

et directeurs de l'Académie de dessin, établie dans sa ville natale. 

remplit les fonctions de professeur dans cet établissement jusqu'à 

mort, qui arriva le 27 avril 1823. 

MEGAN (p.). Ce peintre, qui s'appliqua au paysage, selon qi 

q ues- uns, était d'origine flamande et florissait à Vienne vers la 

du XV »• siècle. 

MEHUS (l.), naquit à Audenarde en 1630; ses parents, qui 

des causes politiques avaient émigré à Milan, le placèrent coi 

élève, dans cette ville, chez Casio, peintre néerlandais, qui peij 

avec talent des paysages et des batailles. Mehus fil des progrès si 

pides sous les yeux de ce maître, qu'il dépassa les heureuses es] 

ces que son père avait placées en lui. A l'âge de quinze ans, il 

sinait correctement d'après nature et composait des petits tabU 

d'histoire. Le noble désir de se perfectionner, l'engagea à se rei 

à Rome, où il se lia d'amitié avec un gentilhomme de cette vi 

qui, enthousiasmé de son jeune talent, l'emmena à Sienne et le 

senta au duc Mathias. Celui-ci l'engagea à le suivre à la cour 

Florence, où il rencontra le célèbre peintre Pietro da Cortona, 

depuis plusieurs années, travaillait pour le grand-duc de T< 

Ferdinand 11, à la décoration des salons du palais Petli. Ce 

le reçut avec joie au nombre de ses élèves. 11 peignit à cette ei 

lente école avec tant de succès que ses tableaux jouissaient 

grande faveur et que la plus belle carrière s'ouvrit à son tah 

cette époque de succès pour lui, il prit tout-à-coup la fatale 

lion de quitter Florence et son protecteur généreux pour retoui 

à Milan. 11 s'égara dans ce voyage, arriva en Piémont, où Ton 

cupait des préparatifs de la guerre et tomba entre les maint 

racoleurs, qui le forcèrent à entrer au service. Ce ne fut, mail 



MEI. — MER. SOS 

naement pour lui, que trois ans après qu'il obtint son congé et 
a'il put enfin revoir ses parents à Milan. Après un court séjour dans 
Aie ville, il retourna à Florence, où le duc l'attacha à sa cour. 11 
lotirut en 1691, à l'Age de soixante-el-un ans. La plupart de ses la- 
leaux se trouvent en Italie dans les églises et dans les palais. 
> La galerie du duc possède de ce peintre ses quatre tableaux les 
feu remarquables, connus sous le nom des quatre Saisons. 

Le Musée de Florence conserve son portrait, peint par lui-même. 
.- ME1RE (gerard van ber), né à Gand en 1450, fut, après Van 
hck, un des premiers peintres à l'huile; ses ouvrages sont d'un 
Bau fini, d'une belle couleur et d'un dessin correct. Mourut à Gand 

m 1512. 

1ME1RE (jban van dbr), fut, comme son frère Gérard, un des 
Jfcilleurs élèves de Van Eyck. Cet excellent peintre exécuta entre 

Kps un tableau pour Charles-Ie-Hardi , représentant la Création de 
re de la Toison d'or. Cet artiste, qui était en grande estime à la 
Pur du duc de Bourgogne, le suivit dans toutes ses campagnes. On 
toppose qu'il mourut à Ne vers en 1471. 

P* MELDER (gérard), né à Amsterdam en 1693, élève de son grand- 
Gérard Melder. Ce grand peintre, doué d'une facilité étonnante, 
lait avec un succès égal la miniature, l'histoire, le paysage et le 
irait. H mourut à Utrecht en 1746. 
MEMMELINCK (j.). Voyez Jeah Hemmeliuck. 
HENHEERE (corneille), peintre de marines, qui vivait au com- 
ment du XVIII e siècle et demeurait à Flessingue. La plupart 
ars tableaux représentent des vues de celte ville, prises du côté du 
mer. 

MENTON (prauçois), né à Alkmaar en 1550, élève de François 
, fut un grand peintre d'histoire ; ses compositions sont pleines 
it; il dessinait et peignait le portrait avec quelque talent et 
tvait avec goût et finesse. Mourut en 1609. 

MEREN (jban baptists van dkr), peintre de marines et de ba- 
illes, fut nommé doyen de saint Luc à Anvers en 1700. Bau- 
lin (probablement Boudewyns) peignit quelquefois le fond de 
tableaux; il était déjà avancé en âge, quand il résolut d'aller à 
me, mais ses ouvrages n'y furent pas goûtés; il y mourut en 1708; 
veuve revint à Anvers plus pauvre qu'avant son départ. (Reiffen- 

, Messager des Sciences historiques, 1840, pag. 399.) 
MERLAN (marie stbillb) , née à Francfort en 1647, fut élève 
FAbraham Mignon; elle parvint par de fortes études à peindre dans 



204 



mer* *^ Mtrr, 



la perfection les insectes, les plantes, les fleurs et les fruits; ell 
poussa son enthousiasme pour cet art jusqu'à se rendre à Surinai 
pour y peindre les insectes de ce pays. Elle mourut à Àmsterdai 
en 1717. 

MERTENS (je a w corneille), né à Amsterdam en 1743, mort ri 
cette ville tu 1821, fut d'abord élève d'Antoine Elliger et de Jesi 
Maurits Quinkliart; il se rendit ensuite à Anvers, où il fréqut 
l'Académie. Après deux années de séjour dans cette ville, il retoui 
à Amsterdam, et peignit à l'huile; il abandonna bientôt ce 
pour se livrer au dessin, au crayon et au pastel; il réussit très-bu 
dans ce genre qu'il ne quitta plus. Il a laissé de beaux dessins et 
beaux portraits. 11 a demeuré à Utrecht. 

METSYS (quitctik), surnommé le Maréchal d'Anvers, naquit 
cette ville en 1450; il fut un des meilleurs peintres d'histoire et 
portraits de son temps; sa manière est très-finie. Mourut à Anvi 
en 1529. 

On a de lui , au Musée d'Anvers, l'Inbumination de Jésus Chi 
tableau avec volets; le volet de droite nous montre la tète de sait 
Jean Baptiste sur la table d' Hé rode; le volet de la gauche : saint J« 
dans Fliuile bouillante. Ces trois tableaux forment une partie des 
précieux monuments de celle époque de l'art, et on peut les consk 
rer comme les chefs-d'œuvre de ce grand maître r qui , d'après 
tradition assez généralement reçue, échangea, inspiré par l'amour, 
marteau pour la palette, et qui d'habile forgeron, devint ainsi 
des premiers peintres de sou temps. 

METZU (gabriel), né à Leide en 1615, étudia son art d'après G< 
Douw et De Terburg; il peignit les mêmes sujets que Van Mieris, 
donna à ses ouvrages le même fini; il réussit parfaitement à 
la nature dans toute sa vérité Ses sujets sont choisis et pleins 
noblesse , ses figures gracieuses et bien caractérisées ; ses 
bien dessinées , son coloris rempli de fraîcheur ; la vie 
animer toutes ses figures; la dégradation des tons et des luuuV 
forme chez lui une science d'oppositions et de contrastes qui, 
ses meilleurs ouvrages, achèvent l'illusion. 11 mourut à AmsU 
en 1 669. 

On peut voir de lui, au Musée d'Amsterdam, deux petits tabler 
de fantaisie, et au Musée de La Haye, trois tableaux de genre. 

Dans la vente de la collection de tableaux du palais de lIAii 
Bourbon à Paris, en 1837, un tableau de Metzu, la Visite del'atnu 
a été vendu pour 10,100 francs, et un autre, la Collation, qui fa" 



MKH. sor> 

partie tic la collection du comte de Porrcgaux, a clé vendu n Paris, 
vu 1843, pour 9000 francs. 

MEULEN (antoinb François van der), né h Bruxelles en 1034, 
élève de Pierre Snayers; ses talents appelèrent sur lui rattention du 
ministre Colber! , qui le fil venir en France ; Louis XIV, juste appré- 
ciateur du vrai mérite, gratifia cet artiste d'une pension et le logea 
aux Gobe lins, L'Académie royale de peinture et de sculpture l'admit 
au nombre de ses membres, en 1670, Van der Mculen fut un des 
plus grands peintres de bataille de son siècle : ses figures sont dessi-' 
nées avec une grande régularité. Il n'a point été surpassé dans l'art 
de peindre les chevaux , dont il reproduisit avec beaucoup de vérité 
la nature noble et fière. Jamais peintre n'eut plus d'occasions de se 
distinguer dans le genre qu'il avait adopté : les complètes successives 
de Louis XIV fournissaient toujours h ce pinceau de nouveaux sujets 
A traiter; il suivait le monarque dans toutes ses entreprises et dessi- 
nait sur les lieux mêmes les villes fortifiées, leurs environs, les durè- 
rent es marches de l'armée, les campements, les haltes et les escar- 
mouches; tous ces épisodes lui servirent ù composer ses tableaux, qui 
nous retracent exactement l'histoire militaire du grand roi : la fidélité 
historique observée dans ses ouvrages, la beauté du coloris, la finesse 
du Irait en font autant de chefs-d'œuvre ; la ressemblance des princi- 
paux personnages qui figurent dans ses compositions, l'exactitude des 
costumes de l'époque, ajoutent encore beaucoup ù leur mérite. Il 
mourut à Paris en 1600. 

Au Musée de Bruxelles, on possède un tableau de ce célèbre artiste : 
c'est le siège de Tournay, par Louis XIV : différents corps de cavalerie 
s'avancent dans la plaine et font une reconnaissance : sur toute la 
largeur du tableau se développent les nombreux détails d'un cam- 
pement. 

Dans une vente à Paris en 18-43, sous la direction de M. Bonne- 
fonsde la Vialle, commissaire-priseur, un tableau de Van der Mculen, 
le Coche, provenant du cabinet du comte Pcrrcgaux, a été vendu 
pour 050 francs. 

MEULEN (corneille van der), élève de S. Van Moogstralen. La 
Vie et les ouvrages de ce peintre de portraits sont peu connus au- 
jourd'hui. 

MEULEN (Gilles van der). Ce peintre, d'origine flamande, fut inscrit 
comme mattre à Bruges, le 30 octobre 1468, dans la société des 
peintres de cette ville, ù qui il fil don d'un de ses tableaux. Ce sont 
*• seules particularités connues de sa vie. 






206 MEU. — MEY. 

MEULEN (nigolas van der), né à Alkmaar en 1642; les ouvrages 
de ce peintre se rencontrent rarement et n'intéressent guère les ama- 
teurs. Mourut en 1694. 

MEULEN (pierre van der) , Flamand, peintre de batailles; sa tou- 
che et sa couleur approchent de celles de Pierre Snaeyers ; vivait 
eu 1670. 

MEYBURG (bartholomé) , Hollandais, florissait en 1652; il pei- 
gnit le portrait avec distinction; en Allemagne il fil celui du général 
Wrangel et de plusieurs officiers de l'armée suédoise. 

MEYER (conhad), Allemand , fils de Dietrich Meyer, suivit le même 
goût que sou père dans la peinture et grava d'après ses compositions. 
11 eut un frère, nommé Rudolf, qui nous a laissé des portraits et des 
emblèmes. 

MEYER (dietrich), né à Zurich en 1571, était de son temps un 
peintre renommé d'histoire et de portraits; il a dessiné et gravé une 
collection de portraits, représentant des personnages célèbres de sa 
patrie. Mort en 1651. 

MEYER (félix), né à Winterthur en 1653, et élève d'Ermels , 
voyagea en Italie et en Suisse pour étudier son art; il fut bon peintre 
de paysages; il eut une bonne couleur, une touche libre et ferme. 
Mourut à Husen eu 1713. 

MEYER (h. de), peintre de paysages , naquit à Amsterdam en 1737. 
Son talent lui fit obtenir l'emploi de co-di recteur de l'Académie de 
dessin à Harlem, où il demeurait; plus tard, il fit un voyage en Angle- 
terre avec le peintre W. Hendriks. De retour de ce voyage, il s'occupa 
beaucoup à dessiner des paysages à la gouache, en détrempe et en 
encre de Chine. Son dessin est correct, ses compositions sont d'une 
bonne entente , et ses paysages sont richement étoffés. Il était déjà 
avancé en âge, quand il s'est établi à Londres, où il est mort en 1793. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui , le Départ de S. A. le prince 
Guillaume III, de Scheveningue pour l'Angleterre. 

MEYER (jean de), Hollandais; Van Spaen le cite comme peintre 
de chevaux, de batailles, et comme ayant habité Rotterdam; Hoet 
ajoute qu'il était aussi peintre d'histoire. 

MEYER1NG (albert), né à Amsterdam en 1645, élève de son père 
Frédéric, voyagea en Italie; de retour dans sa patrie, il reçut d e 
nombreuses commandes de tableaux ; il peignit bien le paysage e * 
l'orna de figures; son coloris était vigoureux, sa touche légère el 
variée. Mourut à Amsterdam en 1714. 

MEYSSENS (jeaw), né à Bruxelles en 1612, élève d'Antoine Va n 



MIC. — MIK. 507 

Opstal et de Nicolas Van der Horst , Tut bon peintre d'histoire et de 
portraits. Mourut à Bruxelles en 1666. 

«MICHAUX (théobald), né à Bruxelles en 1676, élève de Baut, pei- 
gnit fidèlement des fêtes de villages flamands dans le goût de Teniers; 
sa touche est large et facile ; ses paysages , quoique un peu faibles de 
couleur, sont cependant très-agréables. Mourut à Anvers en 1755. 

M1CH1EL (rouis), né à Amsterdam , peintre de portraits. Ce pein- 
tre vivait dans le XVII 9 siècle ; il a fait le portrait de S. A. le prince 
Maurice, alors gouverneur du Brésil. 
MIEL (jeak). Voyez Jean Meel. 

M1EREVELD (michiel jarsevak), né à Dclft en 1568, élève de 
Blocklandt; aucun peintre n'a mieux suivi son maître dans la dispo- 
sition de ses sujets, l'harmonie de la couleur et l'imitation de sa ma- 
nière. Le duc Albert utilisa son pinceau, et lui lit une pension; il 
était regardé à son époque comme un des meilleurs peintres de por- 
traits; la manière dont il a traité ce genre, petit être comparée à 
celle de Holhein, tant pour la disposition que pour l'exécution et la 
vérité. Ses portraits sont d'un coloris si vrai, qu'on ne peut douter 
qu'ils ne fussent aussi d'une ressemblance frappante; ses principaux 
tableaux représentent des princes de la maison de Nassau et de la 
cour du duc Albert. 11 dessinait ses télés d'une manière admirable, et 
avait un talent particulier pour faire la chevelure, les sourcils et la 
barbe. Mourut à Délit en 1641. Ses disciples sont Paul Moreelse, 
P. G. De Montfoorl, Claude Cornelis, P. D. Kluyl, sou iils Pierre et 
'autres. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui les portraits du colonel 
Smelfin, de l'armée du prince Mauritz, de Hugo De Grool, de Oldc 
Bameveld, de Philippe Guillaume, prince d'Orange, du prince 
Guillaume 1 er , du prince Maurice, du prince Frédéric Henri, de 
l'épouse de l'amiral Tromp et du grand-pensionnaire et poète Cats. 
Le Musée de La Hnye, celui du prince Frédéric Henri, avec son 
épouse Amélie van Solms. 

M 1ERE VELD (pierre), né à Delft en 1506. mort en cette ville 

en 1648, fut élève de son père Michel Miereveld, dont il soutint la 

[ r fyutalion; il travailla dans son genre et approcha beaucoup de sa 

ma 'iière; il peignit bien le portrait; il eut un ton de couleur vrai et 

,J, *e exécution bien finie. 

MlERlS (François van), père, né à Delft en 1035, élève d'Abra- 

'ûrn Toornvliet, d'Adrien Van den Tempcl et de Gérard Douw, dont 

1 Oiîta le genre; il se fit une loi de ne jamais s'écarter de la nature : 



2G8 MIL 

aussi, en fidèle interprète, apporta-t il dans cette élude la scrupuleuse 
observation , le soin extrême et celte perfection de fini qui caractéri- 
sent le maître ; il eut un esprit fort inventif, un dessin correct et une 
touche spirituelle; ses compositions, qui sont bien étudiées, se dis- 
tinguent par un coloris transparent et aimable. Il mourut à Leide ' 
en 1681. 

Le Musée de La Haye possède son portrait et celui de sa femme, ' 
peints sur toile par lui-même; le portrait d'Horalius Schuil, profes- ' 
seur de botanique de Leide; le Musée d'Amsterdam, deux beaux 
tableaux de fantaisie. 

MIER1S le Jeune (frauçois van), peintre hollandais du premier ' 
mérite, naquit à Leide en 1689, il était petit-fils de Frans Van Mieris, 
dont on doit toujours le distinguer par le surnom de le Jeune, quoi- 
que leur talent ne soit pas comparable. La belle manière et le grand 
fini des ouvrages de celui-ci les font rechercher. Van Mieris connais- 
sait parfaitement l'antiquité et l'histoire, dont il a traité en peinture ' 
quelques sujets. M. De Burtin cite, comme une de ses plus grandes 
compositions dans ce genre, un tableau, haut de 13 pouces sur une 
largeur de 14 1/2 pouces, qui représente Cyrus, encore enfant, livré 
à des bêtes féroces; nous empruntons à sa description, qui est d'ail- 
leurs trop longue pour la rapporter ici, le passage suivant : c La 
«splendeur de ce chef-d'œuvre du jeune Van Mieris, son coloris en- 
» chanteur, sa manière fondue cl son fini admirable, le rendront 
«toujours cher à l'Ecole hollandaise. » Voyez Traité théor. et prat. % 
tom. II, pag. 252. On a aussi des portraits de ce mattre, entre autres 
celui de son oncle Jean Van Mieris et son propre portrait. (Voyez Van 
Gool, tom. II , pag. 442). Ces deux tableaux faisaient partie du riche 
cabinet de De la Court, à Leide. (Voyez le catalogue de ce cabinet, 
vendu à Leide les 8 et 9 septembre 1799). 

Fr. Van Mieris fut non-seulement un grand peintre, mais il fut 
encore un écrivain estimable; on lui doit une histoire des princes 
des Pays-Bas , en trois vol. in-folio, et un grand livre des chartes des 
comtes de Hollande, eu quatre volumes du même format; il avait 
encore entrepris l'histoire de la ville de Leide, qui fut achevée et 
complétée par M. Daniel Van Alphen; la mort étant venu le surpren- 
dre lors de la publication du premier volume. Fr. Van Mieris, célè- 
bre peintre et historien exact, mourut à Leide en 1763, à l'Age de 
soixante-quatre ans; par sou testament, il légua aux différentes sec- . 
tes chrétiennes, des sommes destinées au soulagement des pauvres; 
les beaux tableaux de Van Mieris valaient, suivant M. De Burtin et à 



MIL — MIG. 200 

an époque, 3600. francs; Us ont certainement triplé de valeur 
epuis. 

Dana la vente des tableaux du comte Perregaux, le 10 déc. 1841, 
a tableau de Fr. Van Mieris, représentant le Chant interrompu , a 
lé vendu pour 22,100 francs. 

MIERIS (quillaume vaw) , né à Leide en 1662, élève de son père 
Vançois Van Mieris, peignit des tableaux d'histoire, des paysages, 
les figures et des animaux avec un grand uni et une touche très- 
gpriluelle; ses ouvrages ont la même harmonie que ceux de son père, 
Dais sont inférieurs quant au dessin , à la finesse de la louche et au 
piquant des effets. 11 mourut à Leide en 1747. 

Ou trouve de cet artiste, au Musée d'Amsterdam , deux tableaux 
k fantaisie; au Musée de La Haye, un tableau, représentant une 
poutique d'épicier. 

Dans la vente de la collection de tableaux du palais de l'Elisée 
Pourbon à Paris, au mois d'à v/* il 1837, le Tambour, tableau dcGuil- 
liume Van Mieris, a été vendu pour 4100 francs. Ce même tableau 
I été revendu ensuite à Paris, au mois d'avril 1843, pour 6300 fr. 
*- À la vente de J. Goll, un de ses tableaux, représentant une Dame 
têtue de satin blanc , qui fait sa toilette dans une chambre riche- 
ment garnie, a élé acheté 2100 florins. 

MLERIS (jeaw van), né a Leide en 1660, élève de son père Fran- 

►is Van Mieris et de Lairesse, visila l'Allemagne et l'Italie; il fut 

venu aussi célèbre que son père dans le genre qu'il avait adopté, 
j la mort ne l'eut frappé à la (leur de l'âge. Ses compositions, qui 
imoignent de beaucoup de génie, ont un Uni admirable. Il mourut 

Rome en 1690. 
! M1ERKOOP. Voyez Kuick. 

! MERS, Hollandais, peintre de paysage, émigra en 1788 pour 
paires politiques; il s'établit à Londres, où ses ouvrages jouissaient 
k quelque estime. Il mourut dans cette ville eu 1793. 
\ MIGNON (abraham), né à Francfort en 1637, élève de Jacques Morel 

S de David De Heem, fut bon peintre de fleurs; son coloris élail vif 
vrai, ses fleurs ont la fraîcheur de la nature; sa touche facile leur 
■donne de la légèreté. Mourut à Wedzlar en 1679. 

On a de lui, au Musée de La Haye, un tableau composé de fleurs ; 
•& Musée d'Amsterdam, un aulre de fruits et de fleurs. 

A la vente de Mûller, un tableau, composé de fruits, a élé vendu 
89 florins, et à celle de Van der Pot, un tableau représentant des 
'tiils, une écrevissc , etc., pour 790 florins. — Dans une vente de 

27 



210 



MIK. — MIL. 



tableaux, au mois d'avril 1843, à Paris, un de ses tableaux, un Bou- 
quet de fleurs , a été vendu pour 375 francs. 

H1KCKER (jean) , fut un peintre médiocre, selon Houbraken; bkft 
des peintres dont on fait plus de cas, n'avaient pas cependant son mé* 
rite; il fui maître de J. B. Weeuix , d'où Ton peut conclure qu'il vi?at 
au commencement du XVII 6 siècle. 11 peignit des paysages bot 
ornés d'édifices, dans un ton noirâtre, qui se retrouve plus ou moi 
dans les tableaux de son élève. 

MILLE ou MILLET (François francisque), né à Anvers en 1644, 
élève de Laurent Franckcn. Les productions de ce peintre diffè 
entièrement de celles des Ecoles flamande et hollandaise ; son géni 
s'inspira des ouvrages du Poussin, dont il étudia et imita les paysa 
à force de travail et d'observations, il parvint , comme ses mod 
à reproduire toutes les beautés de la nature : ses sites sont pittoresqi 
sans désordre ; ses arbres s'élancent majestueusement vers les cieux: 
fonds sont toujours ornés d'une architecture régulière et de fabri 
d'une belle construction; ses plantes, le feuille de ses arbres, dont 
couleur tire un peu plus sur le roux que sur le vert, offrent les l 
variés et harmonieux de la nature, coloriée par les feux de l'ardeu 1 
canicule; ses figures , sans être d'un dessin très-correct, ont de la 
gnité. Il fut assez heureux pour ne point abuser de sa facilité; il 
cependant le défaut de charger un peu les accessoires de ses paysa, 
par exemple, ses figures, trop nombreuses et d'une trop forte proj 
tion , détruisent l'illusion de l'optique, qui fait tout le charme 
paysage. Il fut nommé membre et professeur de l'Académie royale 
peinture et de sculpture de Paris : cette distinction, qui mit le 
à sa réputation, augmenta le nombre de ses rivaux, de ses envi 
et de ses imitateurs. Il laissa deux fils, qui furent ses élèves et 
suivirent sa manière. Il mourut à Paris en 1680. On a de lui au 
de Bruxelles, un tableau qui représente l'Enfant Jésus couché dt 
une crèche: à l'hôtel-de-ville d'Anvers, la batailledeGalloa.U pei 
ce tableau de concert avec Gilles Peelers. 

MILLE ou M1LET (jean francisque), de Paris, mort académicien 
1723, âgé de cinquante-sept ans. 

MILLE, dit Francisque, reçu académicien le 22 juin 1708. 

• 

MILLE (joseph francisque), mort à Versailles le 16 juin 1777, 
d'environ quatre-vingts ans. Ces trois artistes ont peint le pa 
historique ; quelques paysages de l'un d'eux passent pour 
du célèbre Mille. Joseph Francisque Bouquin fut le plus faible 
trois; aussi n'est-il connu des amateurs que sous le nom de Franci 
Bouquin. 



MIN. — MOL. 211 

MINDERHOITT, né à Anvers en 1637, peintre de marines; il se 
plaisait à représenter des ports de mer, des bassins remplis de vais- 
peaux ; ses compositions sont abondantes ; les contrastes qui y 
Régnent, produisent toujours de grands effets. Ses ouvrages, quoi- 
Épie ressemblant souvent à des ébauches, méritent cependant de 
jpands éloges. Ses figures n'ont pas le même mérite , ses ciels sont 
Hftédiocres. Il mourut à Bruges en 1606. 

On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau qui représente la vue 
dfun port du Levant , au soleil couchant. 
M1NNEBROER (fr.), peintre d'histoire, qui était en vogue à Malines 
1640. 11 exécuta d'une manière très-remarquable , pour l'église 
Notre Dame de cette ville, un tableau représentant la Fuite en 
pte. L'église de Notre Dame, à Hanswyck, possède également 
beau tableau de ce peintre; il représente la Visitation de sainte 
isabeth. 

M1R0U (a.), peintre de paysages. Cet artiste jouissait de quelque 
putation en Flandre vers 1640. 11 nous a laissé quelques tableaux 
[de l'Histoire sainte; le dessin en est correct et la touche assez spi- 
rituelle. 

MOERTELE (g. vauder), peintre d'histoire, qui florissait en 1460, 
ve de Daniel De Ricke. Nous avons de lui quelques tableaux d'au- 
tfl et quelques autres ouvrages, qu'il acheva avec la coopération de 
iéviii Van den Bossche, élève de Jean Van Cauwenberghe. 
MOL (jeaic Baptiste vaw) , fui contemporain de Rembrandt et 
vailla dans la manière de ce peintre célèbre. 
MOL (nerrb VA!*), ué à Anvers eu 1580, élève de Rubcus; quel- 
uns de ses tableaux nous rappèleut entièrement l'école de 
us. Il mourut à Paris en 1650. 
On a de lui au Musée d'Anvers, l'Adoration des Mages. 
MOLENAAR (jeaic kibnse), fils de Nicolas Molenaar; on l'appela 
il Miense, seulement pour le distinguer de Jean Molenaar. Jean 
iense Molenaar suivit entièrement le goût et la manière de Vau 
ade. Ses tableaux offrent le même choix d'idées, le même coloris 
quoique moins vigoureux, la même intelligence du clair-obscur; ses 
figures de paysans sont remplies d'expression et de vérité; malgré 
qualités, son dessin manque parfois de correction; sa touche n'est 
toujours bien fondue. Ses ouvrages font partie de la galerie de 
ltehal. Hoet en cite aussi quelques-uns dans son catalogue. On 
uve encore dans le catalogue des tableaux de M. J. Enschedé, à 
Harlem, publié en 1786, la description d'une petite toile de ce 



210 



M1K. — MIL. 



tableaux, au mois d'avril 1843, à Paris, un de ses tableaux, un Bou- 
quet de Heurs , a été vendu pour 375 francs. 

H1KCKER (jean) , fut un peintre médiocre, selon Houbraken; 
des peintres dont on fait plus de cas, n'avaient pas cependant son 
rite; il fut maître de J. B. Weenix , d'où l'on peut conclure qu'il vi?i 
au commencement du XVII 6 siècle. Il peignit des paysages boi 
ornés d'édifice*, dans un ton noirâtre, qui se retrouve plus ou me 
dans les tableaux de son élève. 

MILLE ou MILLET (François francisque), né à Anvers en 1 
élève de Laurent Francken. Les productions de ce peintre diffèi 
entièrement de celles des Ecoles flamande et hollandaise ; son gél 
s'inspira des ouvrages du Poussin, dont il étudia et imita les pays*] 
à force de travail et d'observations, il parvint, comme ses modl 
à reproduire toutes les beautés de la nature : ses sites sont pittoresqt 
sans désordre ; ses arbres s'élancent majestueusement vers les cieux; 
fonds sont toujours ornés d'une architecture régulière et de fabrû 
d'une belle construction; ses plantes, le feuille de ses arbres, dont! 
couleur tire un peu plus sur le roux que sur le vert , offrent les l< 
variés et harmonieux de la nature, coloriée par les feux de l'ardi 
canicule; ses figures , sans être d'un dessin très-correct, ont de la 
gnité. Il fut assez heureux pour ne point abuser de sa facilité; il 
cependant le défaut de charger un peu les accessoires de ses paysa) 
par exemple, ses figures, trop nombreuses et d'une trop forte proj 
tion, détruisent l'illusion de l'optique, qui fait tout le charme 
paysage. Il fut nommé membre et professeur de l'Académie royale 
peinture et de sculpture de Paris : cette distinction, qui mit le 
à sa réputation, augmenta le nombre de ses rivaux, de ses envk 
et de ses imitateurs. Il laissa deux fils, qui furent ses élèves et 
suivirent sa manière. 11 mourut à Paris en 1680. On a de lui au 
de Bruxelles, un tableau qui représente l'Enfant Jésus couché 
une crèche: à Thôtel-de-ville d'Anvers, la bataille de Calloo. II peij 
ce tableau de concert avec Gilles Peeters. 

MILLE ou M1LET (jean francisque), de Paris, mort académicien 
1723, âgé de cinquante-sept ans. 

MILLE, dit Francisque, reçu académicien le 22 juin 1700. 

MILLE (joseph francisque), mort à Versailles le 16 juin 1777, 
d'environ quatre-vingts ans. Ces trois artistes ont peint le ptj 
historique; quelques paysages de l'un d'eux passent pour i 
du célèbre Mille. Joseph Francisque Bouquin fut le plus fatbkl 
trois; aussi n'est-il connu des amateurs que sous le nom de Praiu 
Bouquin. 



MIN. — MOL. 211 

MINDERHOIIT, né à Anvers en 1637, peintre de marines; il se 
plaisait à représenter des ports de mer, des bassins remplis de vais- 
nus ; ses compositions sont abondantes ; les contrastes qui y 
fègnent, produisent toujours de grands effets. Ses ouvrages, quoi- 
pie ressemblant souvent à des ébauches, méritent cependant de 
panda éloges. Ses figures 11*0111 pas le même mérite, ses ciels sont 
pédiocres. Il mourut à Bruges en 1606. 

On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau qui représente la vue 
ffun port du Levant, au soleil couchant. 

M1NNEBR0ER (m.), peintre d'histoire, qui était en vogue à Malines 

1540. Il exécuta d'une manière très-remarquable , pour l'église 

Notre Dame de cette ville, un tableau représentant la Fuite en 
île. L'église de Notre Dame, à Hanswyck, possède également 
beau tableau de ce peintre; il représente la Visitation de sainte 
ibeth. 

i MIROU (a.), peintre de paysages. Cet artiste jouissait de quelque 
réputation en Flandre vers 1640. 11 nous a laissé quelques tableaux 
Ha l'Histoire sainte; le dessin en est correct et la touche assez spi- 
rituelle. 

MOERTELE (g. vaii dkr), peintre d'histoire, qui florissait en 1460, 

îve de Daniel De Ricke. Nous avons de lui quelques tableaux d'au- 
?Iet quelques autres ouvrages, qu'il acheva avec la coopération de 
iéviii Van den Bossche, élève de Jean Van Cauwenberghe. 

MOL (jsAir Baptiste van), fut contemporain de Rembrandt et 

ivailla dans la manière de ce peintre célèbre. 

MOL (piKAftB van), né à Au vers en 1580, élève de Rubcns; quel- 
'Uns de ses tableaux nous rappèlenl entièrement l'école de 
:n8. Il mourut à Paris en 1050. 

f 0n a de lui au Musée d'Anvers, l'Adoration des Mages. 

MOLENAAR (jean miensk) , fils de Nicolas Molenaar; 011 l'appela 

m Miense, seulement pour le distinguer de Jean Molenaar. Jean 
ftense Molenaar suivit entièrement le goût et la manière de Van 
Ustade. Ses tableaux offrent le même choix d'idées, le même coloris 
lUoique moins vigoureux, la même intelligence du clair-obscur; ses 
5gurcs de paysans sont remplies d'expression et de vérité; malgré 
tes qualités, son dessin manque parfois de correction; sa touche n'est 
Nts toujours bien fondue. Ses ouvrages font partie de la galerie de 
■fcllalial. Hoet en cite aussi quelques-uns dans son catalogue. On 
trouve encore dans le catalogue des tableaux de M. J. Etischedé, à 
Harlem, publié en 1786, la description d'une petite toile de ce 



21* 



MOL — MOV. 



pfa«J 



peintre : elle représente un jeune homme, faisant la cour 1 une 
veuve, dans la chambre même du défunt et auprès de son cercueil 

1UOLENÂÂR (rigolas), né à Amsterdam en 1629, peignît 
réunions de paysans, des combats de cavalerie et des paysages; I 
imita parfaitement la glace et la neige. Ses hivers, qui sont(Ti 
vérité frappante, offrent ordinairement des canaux glacés, coov 
de patineurs qui tous se portent sur divers points, et prod 
cette variété et ce charmant coup-d'œil, qui réjouissent les 
dans celte saison rigoureuse. 11 mourut à Amsterdam en 1684. 

MOLENAAR (ïu colas miense), né à Amsterdam en 1627, pei 
dans le goût de Van Oslade des intérieurs de maisons rustiques, 
compositions sont remarquables d'harmonie et de couleur. Il mou 
à Amsterdam en 1686. 

MOLENAER (corneille) , né à Anvers en 1540, élève de son 
fut peintre de paysages. Les rlrincipaux artistes de son temps 
donnèrent à peindre les fonds de leurs tableaux. Il mourut à An 
en 1589. 

MOLENAER (jear), Flamand, a peint des intérieurs rustiq 
qui se font admirer par d'heureuses dispositions dans le choix, 
goût , l'exécution et le coloris. Les bons tableaux de ce maître 
une analogie frappante avec les productions de Brauwer, de 
et de Van Oslade. 

Ou a de lui, au Musée de Bruxelles, un tableau qui rep 
une Tabagie flamande. 

MOLYN (pierre), né à Harlem en 1597, fut bon peintre de pi; 
sages, dans la manière de Jean Van Gooyen ; les ciels et les loin 
de ses tableaux sont d'un ton vaporeux admirable, et ses fonds 
les premiers plans d'une bonne couleur. 11 mourut à Harlem en 1 

MOLYN (pierre), surnommé Tempeest, naquit à Harlem en 1 
il excella dans tous les genres ; il peignit surtout avec beaucoup 
talent des chasses au cerf et au sanglier, de grandeur naturelle, di 
la manière de François Snyder ; il voyagea en Italie , et mourut 
Placenza en 1699. 

MOMMERS (heïuu), naquit à Harlem en 1623; il fut reçu dans 
corps des peintres à Rome , où on lui donna le surnom de Héléagre. 
Après avoir achevé ses études, il retourna dans sa ville tiatale, oàf 
professa la peinture jusqu'en 1697. Quelques-uns de ses élèves, 
que Brakenbourg, Bernard Van Schendel et Thierry Haas , devin 
des peintres célèbres. Hommers a peint des vues de marché4-anx- 
légumes en Italie, des paysages et des animaux , qui sont Souvent d*i 



M03f. — MOO. 213 

coloris chaud et vigoureux; il a peint aussi des porta de mer, qu'on 
confondrait aisément avec les ouvrages de Weeninx. H signait sou- 
vent ses tableaux dans ce genre des initiales de son nom H. H. et quel- 
quefois de son nom entier. Il mourut en 1697. 
. MOMMERS (henri), né à Harlem en 1650, élève de Charles 
Du Jardin, voyagea en Italie; il peignit dans la manière de ce mnf- 
Ire'des marchés italiens, animés de figures et offrant & la vue une 
grande quantité de légumes et de fruits. Il peignit aussi des paysages 
avec animaux. Mourut en Hollande en 1708. 

MOMPER (jossk), peintre de paysages, naquit & Anvers en 1580; 
il eut une touche large et légère; les sites de ses tableaux sont beaux 
et d'un effet piquant; ses ouvrages, n'étant point iinis, ne peuvent 
être vus qu'à distance. H les fit orner de figures par breughel et 
Teniers. Mourut en 1638. 

On a de ce peintre, au Musée d'Amsterdam, un Paysage avec des 
figures et des animaux. 

MONFOORT (pierre oerritz.), peintre amateur de quelque mérite, 
il naquit à Délit, et fut élève de Michel Miereveld. 

MONI (louis de), né à Dreda en 1608, élève de Van Kessel, d'Em- 
manuel Biset et de Philippe Van Dyck ; il peignit en petit dans le 
genre de Gérard Douw. Ses compositions, simples et spirituelles, 
méritent les plus grands éloges. 11 entendit bien le clair-obscur, et 
joignit à une bonne couleur, une manière large, légère et fondue. 
H mourut à Lcide le 15 septembre 1771. 

Le 31 juillet 1771, on vendit, h une vente publique, un de ses 
tableaux, pour la somme de 600 florins. 

Les Musées d'Amsterdam et de La Haye possèdent chacun un tableau 
de genre de cet artiste. 

MONIX (if.J, né à Rois-le-Duc en 1606, et mort en celte ville 
en 1686, visita fort jeune l'Italie; il peignit dans la manière et le 
goût de Gérards des conversations; son dessin est bon. 

MONTFORT (antoine de), surnommé lilockland. ( Voyez Blockland). 

MOONS (louis abrien François), peintre d'histoire et de portraits, 
naquit à Anvers en 1769. Après avoir été guidé dans l'art de la pein- 
ture par André Quertemont, dont il suivit les principes, il se rendit 
h Dusseldorf , afin d'étudier les tableaux des premiers maîtres qui se 
trouvaient dans la galerie de l'Electeur. 11 fit ensuite le voyage de 
Paris et de St-Pétersbourg, et revint à Anvers en 1817. Il exposa , au 
salon de 1819, quatre tableaux, qui représentaient: 1° la sainte Vierge 
avec l'Enfant Jésus sur ses genoux; 2° Eschyle faisant des vers dans 



SU ftlOO. — MOU. 

ses derniers moments; 3° Archimèdc représenté dans son laboratoire 
quelques moments avant sa mort, et 4° une Marchande de fruits. 
Moons était professeur et membre des Académies d'Amsterdam et 
d'Anvers, et de la Société pour l'encouragement des Beaux-Arts. 

MOOR UCToira de) , naquit à Utrecht eu 1541 ; il séjourna en Italie, 
où il se forma une belle manière par l'étude des ouvrages du Titien. 
Ses tableaux furent très-recherchés en Espagne, en Portugal et en 
Angleterre. Il peignit l'histoire et le portrait, eut un bon dessin et 
une belle couleur. La mort vint le surprendre en 1597, alors qu'il 
peignait pour la cathédrale d'Anvers, la Circoncision du Christ. 

MOOR (chables de), né à Leide en 1656 , élève de Gérard Douw, 
d'Abraham Van din Tempel, de François Mieris et de Godefroi Schal- 
ken; il apprit à peindre l'histoire et le portrait à l'école de son pre- 
mier maître. C'est à cette époque qu'il fit pour la salle d'audience 
du tribunal de Leide. le Jugement de Brutus ; ce tableau est remar- 
quable d'expression. Il fit encore les portraits du prince Eugène, du 
duc de Malborough , ainsi que celui du comte de Sintzendorf , en- 
voyé de l'empereur d'Autriche, qui récompensa son mérite en le 
nommant chevalier du saint Empire romain. 

Son plus beau tableau se trouve dans la salle des bourgmestres à 
La Haye : il représente les magistrats de ce temps ; c'est un chef-d'œu- 
vre de vérité , d'exécution et de coloris. Ses tableaux de scènes fami- 
lières, dont il prit le goût aux écoles de ses derniers maîtres, ne sont 
pas moins intéressants ni moins remarquables que ses autres ouvra- 
ges; on y admire toutes les qualités qui le distinguèrent; il y mit 
même plus d'élévation et d'expression que dans ses premiers ouvra- 
ges, et il lia plus heureusement ses idées. Il mourut en 1738. 

En 1773, on a vendu de ses tableaux à Leide pour fl. 339 et fl. 660. 
— Dans une vente à Paris en 1843, sous la direction de M. Bonne- 
fons de la Vialle, commissaire-priseur, un tableau de Charles De 
Moor, représentant Louis XIV et les Etats-Généraux de Hollande, 
provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, a été vendu pour 
1700 francs. 

Le Musée d'Amsterdam n'a de lui qu'un seul tableau, représentant 
le portrait du peintre et poète Jean Van Geel. 

MOREELS (h.), naquit à Ma Unes; il faisait partie, en 1560, delà 
Société des peintres de celte ville. Aloreels, qui excellait dans les gran- 
des compositions, peignit, pour l'église de sainte Catherine à Ualiues, 
l'Adoration des Mages. Ce tableau, d'un grand fini et d'un coloris vi- 
goureux , fut nettoyé par des mains inhabiles «t gâté en grande par- 



MOU. 215 

lie. Rubens fil le plus grand cas du lalenl de ce peintre. On prétend 
qu'Arnauld el Ma u rus Horeels le Jeune, qui entrèrent dans la Société 
des peintres à Malines en 1610 et 1621, furent ses deux fils. 

HOREELSE (paul), né à Ulreclit en 1571, élève de Michel Micre- 
▼eld, Toyagea en Italie, fut bon peintre de portraits et architecte. 
Mourut à Utrecht en 1 638. 

On a de lui, au Musée de La Haye, deux portraits, et au Musée 
d'Amsterdam, le portrait de Mûrie d'Utrecht, veuve de Jean d'Oldcu 
Barneveld, et un tableau de composition. 

Au Musée de Bruxelles : un portrait. 

MOREL (jEAif erkest), peintre de fleurs et de fruits, né À Am- 
sterdam en 1777, élève de Jacques Liuthorst. Il travailla d'abord 
dans l'atelier de Troost Van Groenendoele, puis à La Haye, chez 
F. Van der Aa. 11 se maria à cette époque et retourna dans sa ville 
natale, où il étudia les tableaux de Van Huysum el d'autres que ren- 
fermait la collection du peintre de voilures Van Dyt. 11 obtint, à force 
d'étude et de persévérance, un talent assez remarquable comme pein- 
tre de fleurs et de fruits. Morel fut devenu un artiste distingué, si 
une mort prématurée ne l'eut enlevé eu 1808, à la Heur de l'Âge. 

Au Musée d'Amsterdam on a de lui : un vase avec des (leurs. 

MOREL (nicolas), né à Anvers en 1664, élève de Verendacl. Ses 
ouvrages représentent des plantes à larges feuilles, mêlées de (leurs; 
il peignit aussi des vases avec des bas-reliefs, etc. ; il eut assez de ré- 
putation dans ce genre, il fut appelé à la cour de Bruxelles. Son 
coloris est vrai et sa touche ferme. 11 mourut à Bruxelles en 1732. 

MOR1S (a.). Ce peintre, qui fut élève de Godfried Schalkcn, mou- 
rut fort jeune. On voyait autrefois dans la collection de M. Tierens, à 
La Haye , un petit tableau de cabinet de lui , représentant un vieillard 
tenant une chouette dans la main. 

MORO (awtowe) , né à Utrecht en 1525, élève de Jean Schoreel; 
H entra au service de l'empereur Charles V, qui l'envoya en Portugal 
pour y faire les portraits du roi Jean , de la reine sa sœur, et de la 
princesse, leur fille. Ces trois portraits furent payés 600 ducats. Ou 
joignit encore de riches présents aux pensions qu'il reçut , et les Por- 
tugais lui donnèrent en leur nom une chaîne d'or de la valeur de 
1000 florins. Il fit les portraits de plusieurs seigneurs, au prix de 
100 ducats. Il se rendit ensuite en Angleterre, où il fil le portrait de 
la reine; pour lequel il reçut une chaîne d'or et 100 livres ster- 
lings de pension. Quoique grand peintre de portraits, il fit aussi 
quelques tableaux historiques assez remarquables. Le coloris de Moro 



216 MOR. — MOU. 

approchait beaucoup de celui du Titien, ainsi que la touche et la 
foute de son pinceau. Il mourut à Anvers en 1581. 

Ou a de lui, au Musée de La llaye, le portrait d'un homme assis 
devant une table. 

Dans la vente de tableaux en 1843, composant la galerie de 
M. Aguado, marquis de Las Marismes, un portrait de femme, peint 
par Antoine Moro, a été vendu pour 300 francs. 

MORTEL (JE**), né à Leide en 1650, fut bon peintre de fleurs et 
de fruits; sa manière approcha de si près de celle de Mignon, de Van 
Huysum cl de De Heem, que les copies qu'il fit des tableaux de ces 
maîtres, trompent encore par leur grande fraîcheur l'amateur le 
plus habile. Il mourut à Leide en 1710. 

MOSTAERT (framçois et gilles), nés à Hulst en 1520. Gilles fut 
élève de Jean Mandin, et François de Patenier et de Henri De Blés. 
François excella dans le paysage et Gilles dans l'exécution des figures. 
François mourut jeune en 1557, et Gilles en 1508; ce dernier fut bon 
peintre d'histoire et en tendit parfaitement la disposition des figures. Ils 
entrèrent tous les deux dans le corps des peintres à Anvers en 1555. 
Le Musée d'Anvers possède un tableau de Gilles , représentant le 
Christ sur la croix, entre la Vierge et saint Jean; il est entouré de 
huit hommes. 

MOSTAERT (jean), né à Harlem en 1474, élève de Jacques de Har- 
lem, peignit bien l'histoire et le portrait ; il devint le premier peintre 
de Marguerite, sœur de Philippe 1 er , roi d'Espagne, et resta à son ser- 
vice pendant dix-huit ans. Il mourut en 1555. 

MOUCHERON (frédéric), né à Embden en 1633, élève d'Anselyn, 
voyagea en France et revint peu après à Amsterdam, où il fil do 
nombreux paysages; il eut un bon ton de couleur; ses arbres sont 
dessinés avec facilité et d'une belle forme; son feuille est légèrement 
touché; ses ciels et ses lointains sont vaporeux et variés; un cours 
d'eau traverse assez communément ses différents plans. 11 mourut à 
Amsterdam en 1686. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui un paysage, dont les figures 
sont peintes par Adrien Van de Velde; et le Musée de La Haye deux 
paysages, dont l'un avec des figures de Lingelbaoh. 

A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour- 
bon à Paris en 1837, un paysage, peint par Moucheron, a été vendu 
pour 2000 francs , et un autre paysage, effet du soir, figures d'Adrien 
Van de Velde, provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, dans 
une vente à Paris, au mois d'avril 1843, pour 3400 francs. 



MOU. — MUR. 217 

MOUCHERON (isaac), né à Amsterdam en 1670, élève de son père 
Frédéric Moucheron, voyagea en Italie, où il fut surnommé Ordon- 
nance: il a surpassé son père dans le paysage; il possédait bien la 
perspective et l'architecture. On ne peut rien voir de plus riche que 
ses compositions, qu'il embellit de tout ce que la nature peut offrir 
de remarquable. Les arbres , les plantes, le feuille, sont touchés avec 
la plus grande facilité; son coloris est vrai et harmonieux; il règne 
Une grande variété dans tous ses paysages; ses figures sont bien tou- 
chées. De Wit et Verkolje y travaillèrent souvent. Il mourut à Am- 
sterdam en 1744. 

On voit de lui, au Musée de Bruxelles, deux beaux tableaux, qui 
représentent des paysages d'Arcadie. 

MOYAERT (iucolas), Hollandais, peintre d'histoire, de paysages 
et d'animaux, naquit vers 1600; son talent était en vogue en 1624. Il 
fut un des meilleurs imitateurs d'Adam Elsheimer, de Rembrandt et 
deLievens; il a laissé plusieurs tableaux que l'on confond souvent 
avec ceux de ces maîtres; il a encore la gloire d'avoir formé la ma- 
nière de Nicolas Berghem , de Jacques Van der Does , de Salomon 
Koning et de Jean Baptiste Weeninx. 

MOZES (le petit), ou Mozbs d'Utewburg , Hollandais, élève de 
C. Poelenbourg, eut une belle manière de peindre. Il est mort 
en 1650 

MULLER (lucas vab), dit Kranach , vécut dans le XV e et le 
XVI 9 siècles; on ne lui connaissait d'autre nom que celui du lieu où 
il avait pris naissance (G ol Kranach, en Franconie, dans le burgraviat 
de Nurembourg); trois électeurs de Saxe utilisèrent successivement 
ion pinceau. Jean Frédéric, dit le Magnanime , surtout estimait beau- 
coup ses tableaux. Il mourut à Weimar en 1553. La rareté de ses ta- 
bleaux nous prive de les citer. 

MUNNIGS (henri), peintre à Utrecht, fut reçu membre du collège 
ries peintres; il donna, eu 1638, une tête d'homme en dévotion à 
l'hôpital de saint Hiob. 

MURANT (emmanuel), né à Amsterdam en 1622, élève de Phi- 
lippe Wouwerman, voyagea en France; il peignit ordinairement des 
vues de la Hollande, ornées de villages, de bourgs et de ruines de 
vieux châteaux. Doué d'une patience égale à celle du célèbre Van der 
Heyden, il reproduisit jusqu'aux moindres détails : on pourrait comp- 
ter les pierres et les briques de ses maisons. Le grand fini , qui existe 
dans tous ses tableaux, ne nuit pas cependant à la vigueur et à l'har- 
monie des couleurs: chaque teinte se voit bien et conserve tout son 
éclat. Il mourut à Leuwarde en Frise, en 1700. 28 



918 



MUS. — MUY. 



On a de lui , au Musée d'Amsterdam , un tableau qui représente 
une Grange avec des Ggures et des animaux. 

MUSSCHER (michkl van), né à Rotterdam en 1645 , élève d'Abra- 
ham Van den Tempel , de Martin de Zaagmolen , de Gabriel Metzu et 
d'Adrien Van Ostade. Il suivit la manière des Mieris, Metzu et Jean 
Steen; son dessin n'était pas très-correct , mais il avait une touche 
très-délicate, un beau fini et un ton de couleur vrai et d'une grande 
fraîcheur ; il peignit bien le portrait. Mourut à Amsterdam en 1705. 

Le Musée de La Haye possède de lui son portrait, entouré de ceux 
de sa femme et de son fils. 

MUYNCK (adrieh de), naquit à Bruges en 1731, où il fréquenta, 
sous la direction du professeur Visch, les cours de l'Académie de des- 
sin de celte ville. 11 fit de si beaux progrès sous la conduite de ce 
maître, qu'il reçut eu 1763 des mains de l'évéque Caimo un premier 
prix, consistant en une médaille en or. Flatté d'un tel succès, il se 
rendit à Paris avec Suvée. 

Après un séjour de quelques années dans cette ville, il voyagea ea 
Italie; il copia à Rome plusieurs tableaux d'après les meilleurs maîtres 
de l'Italie et obtint un si grand succès dans ce genre que de riches 
Anglais lui firent des commandes pour des sommes considérables. II 
existait à Rome, à cette époque, un hôpital fondé sous le patronage 
de saint Julien , dans lequel les artistes flamands étaient reçus et logés 
pendant quelques jours, à leur arrivée dans cette ville. Ceux qui 
n'étaient pas favorisés par la fortune, recevaient en outre des si cours 
pécuniaires jusqu'à ce que leur art put leur procurer des moyens 
d'existence. La place de directeur de cet établissement étant venue à 
vaquer, Muynck sollicita et obtint la faveur de la remplir. Cette occu- 
pation , quoique étrangère à ses travaux , ne l'empêcha cependant ptt 
de cultiver sou art jusqu'à la fin de sa vie, qui arriva en 1814, 

MUYS (guillàuhe), naquit à Schiedam en 1712 et demeura à Rot- 
terdam; il peignit des portraits et des tableaux dans des dimensions 
assez grandes. Il a fait aussi quelques tableaux de cabinet dans k 
goût de Van Mieris et de Van der Werf. Guillaume Muys est mort à 
Rotterdam en 1763. 

MUYS (rigolas), né à Rotterdam en 1740, fut élève de son père 
Guillaume Muys et d'Aart Schouman à La Haye; il peignit des ta- 
bleaux de cabinet, des portraits et beaucoup d'intérieurs. Cet artiste, 
qui était doué d'un beau génie pour la composition, avait aussi m 
dessin exact, une touche naturelle et un grand fini. Lors de la vente 
publique de la collection de Van der Pot van Groeueveld à Rotterdam, 



MY. — MYT. 219 

en 1806, on Tendit un de ses meilleurs tableaux pour la somme de 
810 florins. Nicolas Muys est mort à Rotterdam en 1808. 

MY (jbromb van der), peintre d'histoire, de portraits et de genre , 
naquit à Leide en 1688; il fut élève de G. Yau Mieris. Ses portraits, 
peints dans la belle manière de son matlre , d'une touche moelleuse , 
d'un grand fini, manquent le plus souvent de vigueur dans plusieurs 
parties. 

MTN (aicdrbas van der), né en 1714, peignit le portrait; il demeura 
à Londres. 

MYN (gornélib van der), née en 1710, peintre de portraits et de 
fleurs; elle demeura à Londres, où ses ouvrages furent très-estimés. 

MYN (fraeiçois van der) , né en 1719, fit beaucoup de portraits de 
personnes notables; il peignit aussi des scènes familières, genre dans 
lequel il réussit mieux que son père. 

MYN (oeorge van dbr) , né en 1725 , travailla à Amsterdam , où 
il mourut en 1763. Ses portraits et ses tableaux peints dans la ma- 
nière de Walleau, sont touchés spirituellement. 

MYN (gerard van der) , né en 1706, peintre d'histoire et de por- 
traits ; voyagea en Angleterre. 

MYN (Guillaume van der). Ce peintre, qui donnait les plus belles 
espérances , se noya en patinant. 
MYN (herman van der) , né à Amsterdam en 1684, élève d'Ernest 
[ 8tuveu; il peignit les fleurs avec un fini précieux; il fil également 
quelques portraits et réussit parfaitement dans ce genre ; il travailla 
quelque temps à la cour de l'Electeur palatin; il se rendit ensuite 
en France, où il apprit à peindre et à traiter l'histoire , et se perfec- 
tionna dans la peinture des portraits, des fleurs et des fruits; peu 
d'artistes ont réussi comme lui dans ces différents genres. Le coloris 
de se s portraits, qui sont tous ressemblants, est vigoureux et harmo- 
nieux. Il mourut en 1741, laissant neuf enfants, dont sept suivirent 
la carrière de leur père ; ils sont mentionnés ici successivement. 

MYN (n. van der), Flamand, peintre de fleurs et de portraits, 
vivait en 1716. 

MYN (robert van der) , né en 1724, fui peintre de portraits, de 
paysages et de fleurs; il fit à Londres de nombreux tableaux dans ces 
divers genres. 

MY1N (henri arnauld), né à Anvers en 1760, reçut des leçons 
particulières du peintre de mérite, B. P. Ommeganck ; il a peint dans 
la même manière des paysages avec des animaux. On trouve de ses 
ouvrages dans beaucoup de collections, entre autres dans celle de 



220 MYI. — MYT. 

M r Bnntano à Amsterdam , où Ton peut voir de lui deux paysages 
avec des moutons. 

MYIN (marie jacob a), née Ommeganck, sœur du peintre de ce 
nom ; elle peignit des paysages avec beaucoup de mérite. 

MYTENS (a.). H est étonnant qu'un peintre de si grand mérite et 
appartenant à l'Ecole hollandaise , ail été omis par les historieus 
Houbraken et Van Gool On présume qu'il naquit à La Haye, et qu'il 
y demeura de 1612 à 1660; on a de lui le portrait du grand-pension- 
naire et célèbre poète Jacob Cats, et de sa ménagère nommée Havius : 
le lieu que le peintre a choisi pour les représenter, est une maison de 
campagne, appelée Zorgvlicl; on peut encore voir de lui la Célébration 
du mariage de l'électeur de Brandebourg avec la fille de S. A. Fré- 
déric Henri, prince d'Orange, qui se trouve dans le grand salon de 
l'ancienne cour à La Haye; ce tableau fut acquis en 1763, pour 580 fl. 
lors de la vente de la collection de sieur Lormier, pour le cabinet de 
tableaux de S. A. le prince d'Orange. Il a peint aussi les portraits des 
princes d'Orange Nassau, qui résidèrent à La Haye. La conformité 
qui règne dans les ouvrages de Daniel Mytens et les siens, l'époque 
où ils vécurent ; tout enfin fait supposer qu'il fut son père et son 
maître. 

MYTENS (arsold), peintre d'histoire très-estimé de son temps, 
naquit à Bruxelles eu 1541, et mourut à Rome en 1602. Selon Char- 
les Van Mander, il était le frère des Mytens de La Haye, d'après une 
visite qu'il leur rendit en cette ville, et oncle de A. Mytens. 

MYTENS (dajmel) , né à La Haye en 1636, voyagea jeune en Italie, 
où on le surnomma la Corneille bigarrée; il fut bon peintre d'his- 
toire et de portraits ; il composa bien, son dessin était exact et facile, 
son coloris très-agréable. Il mourut à La Haye en 1688. 

MYTENS (daniel). Nous ne connaissons aucun ouvrage de ce peintre. 
A. Schouman dessina le portrait de D. Myteus, à l'encre de Chine, 
d'après celui peint par l'artiste lui-même en 1625; il porte le costume 
de l'époque et paraît âgé de trente ans environ; ce portrait fait suai 
partie de la galerie des artistes, gravée par Van Dyck. 

MYTENS (isaac). Contemporain de Van Dyck ; il figure aussi dans 
la collection des portraits des artistes, gravée par ce célèbre peintre. 

MYTENS (je aïs), né à Bruxelles en 1612, élève d'Antoine VanOp- 
stal et de Nicolas Van der Horst , peignit les portraits du comte et de 
la comtesse de Nassau , de la comtesse de Slirum et d'autres personnel 
de distinction ; ces tableaux lui firent une belle réputation. 

Le Musée d'Amsterdam possède de cet artiste, deux portraits, celui 
de l'amiral Tromp et de son épouse. 



MYT. — NEE. 221 

HYTENS (martin), frère et élève cTIsaac Hytens , était un excellent 
peintre de portraits; il fut inscrit dans la confrérie des peintres de 
La Haye en 1667; nous avons pris ces renseignements dans l'ouvrage 
île Campo Weyerman. Martin Mytens se rendit à la cour de Suède, en 
qualité de peintre de la reine; ce fait est confirmé par la notice qui 
se trouve au bas de sou portrait, dessiné par Schotiman, d'après le ta- 
bleau original qui était à la chambre de Pictura de La Haye, en 1792. 



N. 



NAEUW1NCX (henri), peintre de paysages, naquit à Schoonhoven; 
il était contemporain d'Asselyn, qui peignit les figures et les animaux 
de ses tableaux. Les sujets de ses toiles sont ordinairement des paysa- 
ges montagneux et boisés, des vues de villages et de fortifications. 
Deux de ses tableaux, un paysage et une vue d'eau, furent vendus 
publiquement au prix de 120 florins. 

NECK (jeau vab), né à Naarden en 1636, élève de Jacques Do Bak- 
ker, peignit l'histoire dans la manière de sou maître ; ses compositions 
sont belles, sou coloris vrai et sou dessin correct. Il mourut à Amster- 
dam en 1714. 

A Amsterdam, dans l'église romaine de la nation française, on voit 
de lui Siméon dans le temple, tenant l'enfant Jésus dans ses bras. 

NEDEK. (pierre), né à Amsterdam en 1616, élève de Pierre Last- 
man, peignit le paysage avec beaucoup de mérite. Il mourut à 
Amsterdam en 1678. 

NEEFS (pierre), né à Anvers en 1570, élève de Henri Steenwyck. 
Les tableaux de ce peintre représentent ordinairement des intérieurs 
d'églises; ceux dont les fonds sont clairs, sont les plus estimés. Quoi- 
qu'il n'eut pas la manière de son maître, il traita cependant l'archi- 
tecture dans son goût; il se fit un mode d'exécution tout particulier 
dans la peinture des monuments gothiques. Il en fit ressortir les sin- 
gularités et les bizarreries avec un art infini, et reproduisit avec une 
patience rare les moindres détails de celte architecture capricieuse et 
gracieuse à la fois, tels que les ramifications de ces tiges, qui, après 
avoir enlacé des colonnes élevées, se répandent sur les voûtes et les 
murailles, où elles forment tantôt des rosaces, tantôt des spirales, 
tantôt des trèfles; enfin il donna à ses culs-de-lampe et à ses ogives 
toute leur grâce et leur élégance. Il observa la perspective la plus 
rigoureuse. Son coloris transparent, vigoureux et vrai , ne ressemble 



2M NEE. 

eu rien à celui des peintres qui l'ont précédé dans ce genre. II rendit 
ses tableaux piquants par un heureux contraste de la lumière, dont il 
combina si bien les effets et la dégradation avec la perspective, qu'on 
pourrait calculer la distance des objets entre eux. Celte faible descrip- 
tion peut donner une idée des ouvrages de cet artiste, qui produisent 
toujours la plus grande illusion. Neef? ne sachant pas peindre la figu- 
re, eut recours aux talents de Franck, de Teniers, de Breughel et de 
Van Tuhien. Il mourut à Anvers en 1651. 

On voit de Pierre Neefs, au Musée de Bruxelles, un tableau qui re- 
présente l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, éclairé par quatre 
ilambeaux et quelques bougies. — Au Musée d'Amsterdam, deux au- 
tres intérieurs d'églises. — Au Musée de La Haye, l'intérieur d'une 
église. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, un tableau de Pierre Neefs, l'intérieur d'une église, 
a été vendu pour 2000 francs. — Dans une autre vente, qui a eu lieu 
dans la même ville, au mois d'avril 1843, un tableau du même pein- 
tre, représentant l'intérieur d'une riche cathédrale, effet de nuit, 
a élé vendu pour 1605 francs; et dans la vente tenue à Paris, au mois 
de mars 1843, l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, tableau prove- 
nant du cabinet de feu M. Casimir Perrier. a été vendu 1325 francs. 

NEEFS (pierre), né à Anvers en 1601, élève de son père, Pierre 
Neefs; quoiqu'il ait suivi sa manière, on ne peut cependant se mé- 
prendre à leurs touches respectives. Il mourut à Anvers en 1658. 

NEER (arisould ou aart vap» der), né à Amsterdam en 1619, fut bon 
peintre de paysage. Cet artiste peignit avec une grande perfection des 
clairs de lune; il rendit avec une grande habileté les teintes indécises 
et vagues de l'obscurité. Cette recherche des teintes fugitives de la nuit 
ne l'a point empêché d'être riche et abondant dans ses compositions. 
Ses paysages délicieux offrent ordinairement des sites plats. Aart Van 
der Neer a aussi imité les nuances glaciales de l'hiver et représenté les 
divertissements que prend la jeunesse dans cette saison. G. Van Spaan, 
dans son histoire de Rotterdam, le cite avec les peintres qui vivaient 
en cette ville en 1691. Suivant le catalogue du Musée d'Amsterdam, 
il serait mort en 1684; quelques-uns de ses tableaux ne sont pas 
signés , d'autres portent les initiales A. V. D. N. 

Ou a de lui au Musée d'Amsterdam, un Hiver avec des patineurs. 

Dans la vente tenue à Paris au mois de mars 1843, par le commis- 
saire-priseur Bonnefons de la Vialle, un tableau de Van der Neer, 
Effet de lune, provenant du cabinet de feu M. Casimir Perrier, a été 



KEF. — NFT. «a 

vendu pour la somme de 4400 francs. — Dans la vente des tableaux 
du palais de l'Elisée Bourbon à Paris en 1837. un Hiver peint par 
Àart Van der Neer, a élé Tendu pour 800 francs. 

NEER (bglou van dkr) , né à Amsterdam en 1 643 , élève de Jacq. 
Van Loo. Peintre savant et habile . il traita tous les genres avec la 
même perfection. Ses tableaux d'histoire sont bien composas . ses 
portraits eu grand et en petit bien coloriés et touchés avec esprit et 
finesse; ses paysages étudiés d'après nature offrent une grande variété; 
le feuille de ses arbres est bien touché et d'une couleur naturelle : il 
aimait aussi & représenter des assemblées de personnes habillées ù la 
mode de leur jmys; il imita si bien la manière de lerhurg, qu'il est 
facile de confondre leurs ouvrages; il visita la France et l'Allemagne. 
Il fut nommé peintre de l'électeur du Pallz. et lit pour le roi d'Ks- 
pagne, le portrait de la princesse de Nieuburg.8. M. le lui paya 
richement, et pour lui prouver son contentement, lui conféra le titre 
de peintre de sa cour. 11 mourut à Dusseldorf en 1703. 

On voit de lui au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant 
l'Ange et Tobie, au moment ou le premier, qui lui sert de guide et le 
conduit vers Gabilus, lui ordonne de saisir par les ouïes un poisson 
qui s'élance pour le dévorer. 

NEGRE (mcolas VAW ) , peintre de portraits. Suidcrhocf, Van Dalcn 
et quelques autres artistes ont gravé d'après ses tableaux. 

NERANUS (a.), peintre d'histoire, dont le talent Horissait vers 
1646; il approcha souvent de Rembrandt et de Van Vliet. Dans le 
catalogue de la galerie du cardinal Fesch . publié en 181(1, ligure 
sous le n° 69, un tableau de ce peintre, qui représente Pilule se la- 
vant les mains après avoir présenté le Christ aux Juifs. 

NES (jban van), né à Utrecht eu 1635, élève de Michel Micrcvcldt, 
voyagea en France et en Italie, ot'i sa manière de peindre le portrait 
le fil distinguer: il joignit la ressemblance a un coloris vrai et a un 
dessin correct. Il mourut en Hollande en 1692. 

NETSCHER (constahtin), né à La Haye en 1670, élève de son père, 
Gaspard Netscher, peignit bien le portrait qu'il eut le talent de faire 
ressemblant. Le coloris de ses portraits de femmes est gracieux , frais 
et aimable. Quoique les ouvrages de ce peintre iraient par le mérite 
de ceux de son père, ils ne sont pas moins estimés; il fut nommé 
directeur de l'Académie de La Haye , où il mourut en 1722. 

NETSCHER (gaspard), né à Hcydclbcrg eu 1631), élève de Kostcr, 
voyagea en France et en Hollande cl se fixa à La Haye; il peignit dans 
le genre de son maître et de Van Micris, des sujets tirés de l'histoire 



2U MOO. — MOR. 

ses derniers moments; 3° Archimède représenté dans son laboratoire 
quelques moments avant sa mort, et 4° une Marchande de fruits. 
Moons était professeur et membre des Académies d'Amsterdam et 
d'Anvers, et de la Société pour l'encouragement des Beaux-Arts. 

MOOR (attoike de) , naquit à Utrechl eu 1541; il séjourna en Italie, 
où il se forma une belle manière par l'étude des ouvrages du Titien. 
Ses tableaux furent très-recherchés en Espagne, en Portugal et en 
Angleterre. Il peignit l'histoire et le portrait, eut un bon dessin et 
une belle couleur. La mort vint le surprendre en 1507, alors qu'il 
peignait pour la cathédrale d'Anvers, la Circoncision du Christ. 

MOOR (chables de), né à Leide en 1656, élève de Gérard Douw, 
d'Abraham Van d^n Tempel, de François Hieris et de Godefroi Schal- 
ken; il apprit à peindre l'histoire et le portrait à l'école de sou pre- 
mier maître. C'est à cette époque qu'il fit pour la salle d'audience 
du tribunal de Leide, le Jugement de Brutus; ce tableau est remar- 
quable d'expression. Il fit encore les portraits du prince Eugène, du 
duc de Malborough , ainsi que celui du comte de Sintzendorf , en- 
voyé de l'empereur d'Autriche , qui récompensa son mérite en le 
nommant chevalier du saint Empire romain. 

Son plus beau tableau se trouve dans la salle des bourgmestres à 
La Haye : il représente les magistrats de ce temps ; c'est un chef-d'œu- 
vre de vérité , d'exécution et de coloris. Ses tableaux de scènes fami- 
lières, dont il prit le goût aux écoles de ses derniers maîtres, ne sont 
pas moins intéressants ni moins remarquables que ses autres ouvra- 
ges; on y admire toutes les qualités qui le distinguèrent; il y mit 
même plus d'élévation et d'expression que dans ses premiers ouvra- 
ges, et il lia plus heureusement ses idées. Il mourut en 1738. 

En 1773, on a vendu de ses tableaux à Leide pour fl. 330 et fl. 660. 
— Dans une vente à Paris en 1843, sous la direction de M. Bonne- 
fons de la Vialle, commissaire-priseur, un tableau de Charles De 
Moor, représentant Louis XIV et les Etals-Généraux de Hollande, 
provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, a été vendu pour 
1700 francs. 

Le Musée d'Amsterdam n'a de lui qu'un seul tableau, représentant 
le portrait du peintre ci poète Jean Van Geel. 

MOREELS (m.), naquit à Matines,- il faisait partie, en 1560, delà 
Société des peintres de cette ville. Moreels, qui excellait dans les gran- 
des compositions, peignit, pour l'église de sainte Catherine à Ualiues 9 
l'Adoration des Mages. Ce tableau, d'un grand fini et d'un coloris vi — 
goureux , fut nettoyé par des mains inhabiles «t gâté en grande par — 



MOR. 215 

lie. Rtibens fit le plus grand cas du talent de ce peintre. On prétend 
qu'Arnauld et Maurus Moreels le Jeune, qui entrèrent dans la Société 
des peintres à Malines en 1610 et 1621, furent ses deux fils. 

MOREELSE (paul), né à Ulrecht en 1571, élève de Michel Miere- 
veld, voyagea en Italie, fut bon peintre de portraits et architecte, 
liourut à Utrecht en 1 638. 

On a de lui, au Musée de La Haye, deux portraits, et au Musée 
d'Amsterdam, le portrait de Marie d'Utrecht, veuve de Jean d'Oldeu 
Barneveld, et un tableau de composition. 

Au Musée de Bruxelles: un portrait. 

HOREL (jean erhest), peintre de fleurs et de fruits, né à Am- 
sterdam en 1777, élève de Jacques Linthorst. Il travailla d'abord 
lans l'atelier de Troost Van Groenendoele, puis à La Haye, chez 
F. Van der Aa. 11 se maria à cette époque et retourna dans sa ville 
natale, où il étudia les tableaux de Van Huysum et d'autres que ren- 
fermait la collection du peintre de voitures Van Dyl. 11 obtint, à force 
l'étude et de persévérance, un talent assez remarquable comme pein- 
tre de fleurs et de fruits. Morel fut devenu un artiste distingué, si 
une mort prématurée ne l'eut enlevé en 1808, à la fleur de l'$ge. 

Au Musée d'Amsterdam on a de lui : un vase avec des fleurs. 

MOREL (rigolas), né à Anvers en 1664, élève de Verendael. Ses 
ouvrages représentent des plantes à larges feuilles, mêlées de fleurs; 
il peignît aussi des vases avec des bas-reliefs, etc. ; il eut assez de ré- 
putation dans ce genre, il fut appelé à la cour de Bruxelles. Son 
coloris est vrai et sa touche ferme. Il mourut à Bruxelles en 1732. 

MOR1S (r.). Ce peintre, qui fut élève de Godfried Schalken , mou- 
rut fort jeune. On voyait autrefois dans la collection de M. Tierens, à 
La Haye, un petit tableau de cabinet de lui, représentant un vieillard 
tenant une chouette dans la main. 

HORO (Antoine), né à Utrecht en 1525, élève de Jean Schoreel; 
il entra au service de l'empereur Charles V, qui l'envoya en Portugal 
pour y faire les portraits du roi Jean, de la reine sa sœur, et de la 
princesse, leur fille. Ces trois portraits furent payés 600 ducats. On 
J 0, gnit encore de riches présents aux pensions qu'il reçut , et les Por- 
tais lui donnèrent en leur nom une chaîne d'or delà valeur de 
'^OO florins. Il fit les portraits de plusieurs seigneurs, au prix de 
'"O ducats. Il se rendit ensuite en Angleterre, où il fit le portrait de 
1 **«ine; pour lequel il reçut une chaîne d'or et 100 livres ster- 
**Ss de pension. Quoique grand peintre de portraits, il fit aussi 
'* niques tableaux historiques assez remarquables. Le coloris de Moro 



216 MÛR. — MOU. 

approchait beaucoup de celui du Titien, ainsi que la louche et la 
fonte de son pinceau. Il mourut à Au vers en 1581. 

Ou a de lui, au Musée de La Haye, le portrait d'un homme assis 
devant une table. 

Dans la vente de tableaux en 1843, composant la galerie de 
M. Aguado, marquis de Las Marismes, un portrait de femme, peint 
par Antoine Moro, a été vendu pour 300 francs. 

MORTEL (jeâs), né à Leide en 1650, fut bon peintre de fleurs et 
de fruits; sa manière approcha de si près de celle de Mignon, de Van. 
Huysum et de De Heem, que les copies qu'il fit des tableaux de ces 
maîtres, trompent encore par leur grande fraîcheur l'amateur le 
plus habile. Il mourut à Leide en 1710. 

MOSTAERT (françois et gilles), nés à Hulat en 1520. Gilles fut 
élève de Jean Mandin , et François de Patenier et de Henri De Ries. 
François excella dans le paysage et Gilles dans l'exécution des figures. 
François mourut jeune en 1557, et Gilles en 1598; ce dernier fut bon 
peintre d'histoire et entendit parfaitement la disposition des figures. Ils 
entrèrent tous les deux dans le corps des peintres à Anvers en 1555. 
Le Musée d'Anvers possède un tableau de Gilles , représentant le 
Christ sur la croix, entre la Vierge et saint Jean; il est entouré de 
huit hommes. 

MOSTAERT (jean), né à Harlem en 1474, élève de Jacques de Har- 
lem, peignit bien l'histoire et le portrait ; il devint le premier peintre 
de Marguerite, sœur de Philippe 1 er , roi d'Espague, et resta à son ser- 
vice pendant dix-huit ans. 11 mourut en 1555. 

MOUCHERON (frédéric) , né à Embden en 1633, élève d'Anselyn, 
voyagea en France et revint peu après à Amsterdam , où il fil de 
nombreux paysages; il eut un bon ton de couleur; ses arbres sont 
dessinés avec facilité et d'une belle forme; son feuille est légèrement 
touché; ses ciels et ses lointains sont vaporeux et variés; un cours 
d'eau traverse assez communément ses différents plans. 11 mourut à. 
Amsterdam en 1686. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui un paysage, dont les figure» 
sont peintes par Adrien Van de Velde; et le Musée de La Haye deux 
paysages, dont l'un avec des figures de Lingelbach. 

A la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée Bour- 
bon à Paris en 1837, un paysage, peint par Moucheron, a été vendu 
pour 2000 francs , et un autre paysage, effet du soir, figures d'Adrien 
Van de Velde, provenant du cabinet de feu Casimir Perrier, dans 
une vente à Paris, au mois d'avril 1843, pour 3400 francs. 



MOU. — MUR. 217 

MOUCHERON (isaac), né à Amsterdam en 1670, élève de son père 
rèdéric Moucheron, voyagea en Italie, où il fut surnommé Ordon- 
nance: il a surpassé son père dans le paysage; il possédait bien la 
icrspeclive et l'architecture. On ne peut rien voir de plus riche que 
M compositions , qu'il embellit de tout ce que la nature peut offrir 
e remarquable. Les arbres , les plantes, le feuille, sont touchés avec 
plus grande facilité; son coloris est vrai et harmonieux; il règne 
le grande variété dans tous ses paysages; ses figures sont bien lou- 
ées» De Wit et Verkolje y travaillèrent souvent. 11 mourut à Am- 
rdam en 1744. 

On voit de lui, au Musée de Bruxelles, deux beaux tableaux, qui 
présentent des paysages d'Arcadie. 

MOYAERT (nicolas), Hollandais, peintre d'histoire, de paysages 
d'animaux, naquit vers 1600; son talent était en vogue en 1624. Il 
, un des meilleurs imitateurs d'Adam Elsheimer, de Rembrandt et 
Lievens; il a laissé plusieurs tableaux que Ton confond souvent 
ec ceux de ces maîtres; il a encore la gloire d'avoir formé la ma- 
bre de Nicolas Berghem , de Jacques Van der Docs , de Salomon 
Miing et de Jean Baptiste Weeninx. 
MOZES (le petit), ou Mozes d'Uterburg , Hollandais, élève de 

Poclenbourg, eut une belle manière de peindre. Il est mort 

1650 

MULLER (lucas van), dit Kranach , vécut dans le XV e et le 
il* siècles; on ne lui connaissait d'autre nom que celui du lieu où 
avait pris naissance (Goi Kranach, en Franconie, dans le burgraviat 

Nurembourg); trois électeurs de Saxe utilisèrent successivement 
il pinceau. Jean Frédéric, dit le Magnanime , surtout estimait beau- 
up ses tableaux. Il mourut à Weimar en 1553. La rareté de ses ta- 
eaux nous prive de les citer. 

MUNNIGS (henei), peintre à Utrecht, fut reçu membre du collège 
« peintres; il donna, en 1638, une tête d'homme en dévotion à 
îôpital de saint Hiob. 

MURANT (emmawuel), né à Amsterdam en 1622, élève de Phi- 

■ 

ppe Wouwerman , voyagea en France; il peignit ordinairement des 
lies de la Hollande, ornées de villages, de bourgs et de ruines de 
ieux châteaux. Doué d'une patience égale à celle du célèbre Van der 
leyden, il reproduisit jusqu'aux moindres détails : on pourrait comp- 
cr les pierres et les briques de ses maisons. Le grand fini , qui existe 
fans tous ses tableaux, ne nuit pas cependant à la vigueur et à l'har- 
monie des couleurs: chaque teinte se voit bien et conserve tout son 
k'al. Il mourut à Leuwarde en Frise, en 1700. 28 



218 MUS. — MUT. 

On a de lui , au Musée d'Amsterdam , un tableau qui représente I 
une Grange avec des figures et des animaux. 

MUSSGHER (highkl van) , né à Rotterdam en 1645 , élève d'Abra- 
ham Van den Tempel , de Martin de Zaagmolen , de Gabriel Metiuet 
d'Adrien Van Os ta de. Il suivit la manière des Mieris, Metzu et Jean 
Steen; son dessin n'était pas très-correct , mais il avait une touche 
très-délicate, un beau fini et un ton de couleur vrai et d'une grande 
fraîcheur ; il peignit bien le portrait. Mourut à Amsterdam en 1705. 

Le Musée de La Haye possède de lui son portrait, entouré de ceux 
de sa femme et de son fils. 

MUYNCK (adrien de), naquit à Bruges en 1731, où il fréquenta, 
sous la direction du professeur Visch, les cours de l'Académie de des- 
sin de cette ville. Il fit de si beaux progrès sous la conduite de ce 
maître, qu'il reçut en 1763 des mains de l'évéque Caimo un premier 
prix, consistant en une médaille en or. Flatté d'un tel succès, il se 
rendit à Paris avec Suvée. 

Après un séjour de quelques années dans cette ville, il voyagea ei 
Italie; il copia à Rome plusieurs tableaux d'après les meilleurs maîtres 
de l'Italie et obtint un si grand succès dans ce genre que de riches 
Anglais lui firent des commandes pour des sommes considérables. Il 
existait à Rome, à cette époque, un hôpital fondé sous le patronage 
de saint Julien , dans lequel les artistes flamands étaient reçus et logés 
pendant quelques jours, à leur arrivée dans cette ville. Ceux qui 
n'étaient pas favorisés par la fortune, recevaient en outre des si court 
pécuniaires jusqu'à ce que leur art put leur procurer des moyens 
d'existence. La place de directeur de cet établissement étant venue à 
vaquer, Muynck sollicita et obtint la faveur de la remplir. Cette occu- 
pation , quoique étrangère à ses travaux , ne l'empêcha cependant pas 
de cultiver sou art jusqu'à la fin de sa vie, qui arriva en 1814. 

MUYS (Guillaume), naquit à Schiedam en 1712 et demeura à Rot* 
terdam; il peignit des portraits et des tableaux dans des dimensions 
assez grandes. Il a fait aussi quelques tableaux de cabinet dans k 
goût de Van Mieris et de Van der Werf. Guillaume Muys est mort à 
Rotterdam en 1763. ! 

MUYS (uicolas), né à Rotterdam en 1740, fut élève de son père < 
Guillaume Muys et d'Aart Schouman à La Haye; il peignit des n> 
bleaux de cabinet, des portraits et beaucoup d'intérieurs. Cet artiste» 
qui était doué d'un beau génie pour la composition, avait aussi u* 
dessin exact, une touche naturelle et un grand fini. Lors de la vefl* 
publique de la collection de Van der Pot van Groeueveld à Rotterdam 



MY. — MYF. 110 

, on vendit un de iei meilleur! tableaux pour la somme de 
ne. Nicolas Muys est mort à Rotterdam en 1808. 
taon van der), peintre d'histoire, de portraits et de genre, 
Leide en 1688; il fut élève de 6. Van Micris. Ses portraits, 
ns la belle manière de son matlre , d'une touche moelleuse , 
id fini, manquent le plus souvent de vigueur dans plusieurs 

andreas va* der), né en 1714, peignit le portrait; il demeura 
s. 

goanélib van dbr) , née en 1710, peintre de portraits et de 
le demeura à Londres, où ses ouvrages furent très-estimés. 
François van der), né en 1710, fil beaucoup de portraits de 
s notables; il peignit aussi des scènes familières, genre dans 
réussit mieux que son père. 

qeorqe vAir dxr) , né en 1725, travailla à Amsterdam , où 
t en 1763. Ses portraits et ses tableaux peints dans la ma- 
Watt en il, sont touchés spirituellement. 
'gékard van der) , né en 1706, peintre d'histoire et de por- 
>yagea en Angleterre. 

[Guillaume van dkr). Co peintre, qui donnait les plus belles 
es , se noya en patinant. 

herman van der) , né à Amsterdam en 1684, élève d'Ernest 
(peignit les (leurs avec un fini précieux; il fit également 
portraits et réussit parfaitement dans ce genre; il travailla 
temps à lu cour de l'Electeur palatin; il se rendit ensuite 
e, où il apprit n peindre et à traiter l'histoire , et se perfec- 
ins la peinture des portraits, des fleurs et des fruits; peu 
ont réussi comme lui dans ces différents genres. Le coloris 
rtraits, qui sont tous ressemblants, est vigoureux et harmo- 
mounit eu 1741, laissant neuf enfants, dont sept suivirent 
e de leur père ; ils sont mentionnés ici successivement. 
n. van der), Flamand, peintre do (leurs et de portraits, 
1716. 

rouert van der) , né en 1724, fui peintre de portraits, de 
et de fleurs; il lit à Londres de nombreux tableaux dans ces 
nres. 

(henri arnauld), né ù Anvers en 1760, reçut des leçons 

ires du peintre de mérite, B. P. Ommcganck ; il a peint dans 

manière des paysages avec des animaux. On trouve de ses 

dans beaucoup do collections, entre autres dans celle de 



218 MUS. — MUT. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente 
une Grange avec des figures et des animaux. 

MUSSGHER (mighkl van) , né à Rotterdam en 1645 , élève d'Abra- 
ham Van den Tempel , de Martin de Zaagmolen , de Gabriel Metzu et 
d'Adrien Van Ostade. Il suivit la manière des Mieris, Metzu et Jeau 
Sleen; son dessin n'était pas très-correct , mais il avait une touche 
très-délicate, un beau fini et un ton de couleur vrai et d'une grande 
fraîcheur ; il peignit bien le portrait. Mourut à Amsterdam en 1705. 

Le Musée de La Haye possède de lui son portrait, entouré de ceux 
de sa femme et de son fils. 

MUYNCK (adrien de), naquit à Bruges en 1731, où il fréquenta, 
sous la direction du professeur Visch, les cours de l'Académie de des- 
sin de cette ville. Il fit de si beaux progrès sous la conduite de ce 
maître, qu'il reçut en 1763 des mains de l'évéque Caimo un premier 
prix, consistant en une médaille en or. Flatté d'un tel succès, il se 
rendit à Paris avec Suvée. 

Après un séjour de quelques années dans cette ville, il voyagea en 
Italie; il copia à Rome plusieurs tableaux d'après les meilleurs maîtres 
de l'Italie et obtint un si grand succès dans ce genre que de riches 
Anglais lui firent des commandes pour des sommes considérables. II 
existait à Rome, a celte époque, un hôpital fondé sous le patronage 
de saint Julien , dans lequel les artistes flamands étaient reçus et logé 
pendant quelques jours, à leur arrivée dans celte ville. Ceux qui 
n'étaient pas favorisés par la fortune, recevaient en outre des secours 
pécuniaires jusqu'à ce que leur art put leur procurer des moyens 
d'existence. La place de directeur de cet établissement étant venue à 
vaquer, Muynck sollicita et obtint la faveur de la remplir. Cette occu- 
pation , quoique étrangère à ses travaux , ne l'empêcha cependant ptf 
de cultiver son art jusqu'à la fin de sa vie, qui arriva en 1814. 

MUYS (Guillaume), naquit à Schiedam en 1712 et demeura à Rot- 
terdam; il peignit des portraits et des tableaux dans des dimensions 
assez grandes. Il a fait aussi quelques tableaux de cabinet dans k 
goût de Van Mieris et de Van der Werf. Guillaume Muys est mort à 
Rotterdam en 1 763. 

MUYS (uicolas), né à Rotterdam en 1740, fut élève de son pta 
Guillaume Muys et d'Aart Schouman à La Haye; il peignit des H* 
bleaux de cabinet, des portraits et beaucoup d'intérieurs. Cet artiste) 
qui était doué d'un beau génie pour la composition, avait aussi u* 
dessin exact, une touche naturelle et un grand fini. Lors de la vente! 
publique de la collection de Van der Pot van Groeueveld à Rotterdam 



MY. — MYï. 110 

en 1808 , on vendit un de ses meilleurs tableaux pour la somme de 
810 florins. Nicolas Nuys est mort à Rotterdam en 1808. 

MY (jfaoMB vak dm), peintre d'histoire, de portraits et de genre , 
naquit à Lcide en 1688; il fut élève de G. Van Micris. Ses portraits, 
peints dans la belle manière do son matlre , d'une louche moelleuse , 
d'un grand fini, manquent le plus souvent de vigueur dans plusieurs 
partiel. 

MYN (andabas van dbr), né en 1 71 4 , peignit le portrait ; il demeura 
à Londres. 

MYN (coanius van dbr), née en 1710, peintre de portraits et de 
fleurs; elle demeura à Londres, où ses ouvrages furent très-estimés. 

MYN (François vaii der), né en 1710, fit beaucoup de portraits de 
personnes notables; il peignit aussi des scènes familières, genre dans 
lequel il réussit mieux que son père. 

MYN (oeoroe van dbr) , né en 1725 , travailla à Amsterdam , où 
il mourut en 1763. Ses portraits et ses tableaux peints dans la ma- 
nière de Watteau, sont touchés spirituellement. 

MYN (qérard vaii der) , né en 1706, peintre d'histoire cl de por- 
traits ; voyagea en Angleterre. 

MYN (ouillaume vak der). Ce peintre, qui donnait les plus belles 
espérances , se noya en patinant. 

MYN (herman van dbr), né à Amsterdam en 1684, élève d'Ernest 
Stuveti; il peignit les fleurs avec un fini précieux; il fit également 
quelques portraits et réussit parfaitement dan* ce genre ; il travailla 
quelque temps à la cour de l'Electeur palutin; il se rendit ensuite 
sn France, où il apprit à peindre et à traiter l'histoire , et se perfec- 
tionna dans la peinture des portraits, des fleurs et des fruits; peu 
l'artiste* ont réussi comme lui dans ces différents genres. Le coloris 
de ses portraits, qui sont tous ressemblants, est vigoureux et harmo- 
nieux. Il mourut eu 1741, laissant neuf enfants, dont sept suivirent 
la carrière de leur père ; ils sont mentionnés ici successivement. 

MYN (n. van dbr), Flamand, peintre de fleurs et de portraits, 
vivait en 1710. 

MYN (rodbkt van der) , né en 1724, fut peintre de portraits, de 
paysages et de fleurs; il fit à Londres de nombreux tableaux dans ces 
divers genres. 

MY1N(iienhi arnauld), né à Anvers en 1760, reçut des leçons 
particulières du peintre de mérite, B. P. Ommeganck ; il a peint dans 
ls même manière des paysages avec des animaux. On trouve de ses 

ouvrages dans beaucoup de collections, entre autres dans celle de 



220 MYI. — MYT. 

M r Brrntano à Amsterdam , où Ton peut voir de lui deux paysages 
avec des moutons. 

MYIN (marie jacob a), née Ommeganck, sœur du peiutre de ce 
nom ; elle peignit des paysages avec beaucoup de mérite. 

MYTENS (a.). H est étonnant qu'un peiutre de si grand mérite et 
appartenant à l'Ecole hollandaise , ait été omis par les historiens 
Houbraken et Van Gool. On présume qu'il naquît à La Haye, et qu'il 
y demeura de 1612 à 1660; on a de lui le portrait du grand-pension- 
naire et célèbre poète Jacob Cals, et de sa ménagère nommée Ilavius : 
le lieu que le peintre a choisi pour les représenter, est une maison de 
campagne, appelée Zorgvlict; on peut encore voir de lui la Célébratiou 
du mariage de l'électeur de Brandebourg avec la fille de S. A. Fré- 
déric Henri, prince d'Orange, qui se trouve dans le grand salon de 
l'ancienne cour à La Haye; ce tableau fut acquis en 1763, pour 680 fl. 
lors de la vente de la collection de sieur Lormier, pour le cabinet de 
tableaux de S. A. le prince d'Orange. Il a peint aussi les portraits des 
princes d'Orange Nassau, qui résidèrent à La Haye. La conformité 
qui règne dans les ouvrages de Daniel Mytens et les siens, l'époque 
où ils vécurent ; tout enfin fait supposer qu'il fut sou père et son 
maître. 

UYTENS (arsold) , peintre d'histoire très-estimé de son temps, 
naquit à Bruxelles eu 1541, et mourut à Rome en 1602. Selon Char- 
les Van Mander, il était le frère des Mytens de La Haye, d'après une 
visite qu'il leur rendit en cette ville, et oncle de A. Mytens. 

MYTENS (dajmel) , né à La Haye en 1636, voyagea jeune en Italie, 
où on le surnomma la Corneille bigarrée; il fut bon peintre d'his- 
toire et de portraits ; il composa bien, son dessin était exact et facile, 
son coloris très-agréable. Il mourut à La Haye en 1688. 

MYTENS (daniel). Nous ne connaissons aucun ouvrage de ce peintre. 
A. Schouman dessina le portrait de D. Mytens. à l'encre de Chine, 
d'après celui peint par l'artiste lui-même en 1625; il porte le costume 
de l'époque et parait âgé de trente ans environ; ce portrait faitaufti 
partie de la galerie des artistes, gravée par Van Dyck. 

MYTENS (isaac). Contemporain de Van Dyck ; il figure aussi dans 
la collection des portraits des artistes, gravée par ce célèbre peintre* 

MYTENS (jean), né à Bruxelles en 1612, élève d'Antoine VanOp- 
stal et de Nicolas Van der Horst, peignit les portraits du comte et d* 
la comtesse de Nassau , de la comtesse de Slirum et d'autres personne* 
de distinction ; ces tableaux lui firent une belle réputation. 

Le Musée d'Amsterdam possède de cet artiste, deux portraits, cel ul 
de l'amiral Tromp et de son épouse. 



MYT. —NEE. 221 

MYTENS (màrtin), frère et élève d'Isaac Mytens , était un excellent 
peintre de portraits; il fut inscrit dans la confrérie des peintres de 
La Haye en 1667; nous avons pris ces renseignements dans l'ouvrage 
«leCampo Weyerman. Martin Mytens se rendit à la cour de Suède, en 
qualité de peintre de la reine; ce fait est confirmé par la notice qui 
le trouve au bas de son portrait, dessiné par Schotiman, d'après le ta- 
bleau original qui était à la chambre de Pictura de La Haye, eu 1792. 



N. 



NAEUWINCX (hbnri), peintre de paysages, naquit à Schoonhoven; 
il était contemporain d'Asaelyn, qui peignit les ligures et les animaux 
le ses tableaux. Les sujets de ses toiles sont ordinairement des paysa- 
ges montagneux et boisés, des vues de villages et de fortifications. 
Deux de ses tableaux, un puysage et une vue d'eau, furent vendus 
publiquement au prix de 120 florins. 

NECK (jeau vav), né à Naarden en 1636, élève de Jacques De Bak- 
Ler, peignit l'histoire dans la manière de son maître ; ses compositions 
sont belles, son coloris vrai et sou dessin correct. Il mourut à Amster- 
dam en 1714. 

A Amsterdam, dans l'église romaine de la nation française, on voit 
de lui Siméon dans le temple, tenant l'enfant Jésus dans ses bras. 

NEDEK. (pieebe), né à Amsterdam en 1616, élève de Pierre Last- 
man, peignit le paysage avec beaucoup de mérite. Il mourut à 
Amsterdam en 1678. 

NEEFS (pierre), né à Anvers en 1570, élève de Henri Stcenwyck. 
Les tableaux de ce peintre représentent ordinairement des intérieurs 
d'églises; ceux dont les fonds sont clairs, sont les plus estimés. Quoi- 
qu'il n'eut pas la manière de son maître, il traita cependant l'archi- 
tecture daii8Son goût; il se fit un mode d'exécution tout particulier 
dans la peinture des monuments gothiques. 11 en lit ressortir les sin- 
gularités et les bizarreries avec un art infini, et reproduisit avec une 
patience rare les moindres détails de celte architecture capricieuse et 
gracieuse à la fois, tels que les ramifications de ces liges, qui, après 
«voir enlacé des colonnes élevées, se répandent sur les voûtes et les 
murailles, où elles forment tantôt des rosaces, tantôt des spirales, 
tantôt des trèfles; enfin il donna à ses culs-de-lampe et à ses ogives 
toute leur grâce et leur élégance. H observa la perspective la plus 
ri goureuse. Son coloris transparent, vigoureux et vrai , ne ressemble 



2M iNEL 

eu rien à celui des peintres qui Tout précédé dans ce genre. Il rendit 
ses tableaux piquants par un heureux contraste de la lumière, dont il 
combina si bien les effets et la dégradation avec la perspective, qu'on 
pourrait calculer la distance des objets entre eux. Cette faible descrip- 
tion peut donner une idée des ouvrages de cet artiste, qui produisent 
toujours la plus grande illusion. Neef? ne sachant pas peindre la figu- 
re, eut recours aux talents de Franck, de Teniers, de Breughel et de 
Van Tuldeu. 11 mourut à Anvers en 1651. 

On voit de Pierre Neefs, au Musée de Bruxelles, un tableau qui re- 
présente l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, éclairé par quatre 
ilambeaux et quelques bougies. — Au Musée d'Amsterdam, deux au- 
tres intérieurs d'églises Au Musée de La Haye, l'intérieur d'une 

église. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, un tableau de Pierre Neefs, l'intérieur d'une église, 
a été vendu pour 2000 francs. — Dans une autre vente, qui a eu lieu 
dans la même ville, au mois d'avril 1843, un tableau du même pein* 
tre, représentant l'intérieur d'une riche cathédrale, effet de nuit, 
a élé vendu pour 1605 francs; et dans la vente tenue à Paris, au mois 
de mars 1843, l'intérieur de la cathédrale d'Anvers, tableau prove- 
nant du cabinet de feu M. Casimir Perrier. a été vendu 1325 francs. 

NEEFS (pierre) , né à Anvers en 1601, élève de son père, Pierre 
Neefs; quoiqu'il ait suivi sa manière, on ne peut cependant se mé- 
prendre à leurs touches respectives. Il mourut à Anvers en 1658. 

NEER (arhould ou aart vaf der), né à Amsterdam en 1619, fut bon 
peintre de paysage. Cet artiste peignit avec une grande perfection des 
clairs de lune; il rendit avec une grande habileté les teintes indécises 
et vagues de l'obscurité. Cette recherche des teintes fugitives de la nuit 
ne l'a point empêché d'être riche et abondant dans ses compositions. 
Ses paysages délicieux offrent ordinairement des sites plats. Aart Van 
der Neer a aussi imité les nuances glaciales de l'hiver et représenté les 
divertissements que prend la jeunesse dans celte saison. G. Van Spaan, 
dans son histoire de Rotterdam, le cite avec les peintres qui vivaient 
en cette ville en 1691. Suivant le catalogue du Musée d'Amsterdam, 
il serait mort en 1684; quelques-uns de ses tableaux ne sont p» 
signés , d'autres portent les initiales A. V. D. N. 

Ou a de lui au Musée d'Amsterdam, un Hiver avec des patineurs. 

Dans la vente tenue à Paris au mois de mars 1843, par le commis 
saire-priseur Bonnefons de la Vialle, un tableau de Van der Ne*) 
Effet de lune, provenant du cabinet de feu M. Casimir Perrier, a été 



NEF. — NET. M3 

indu pour la somme de 4400 francs. — Dans In vente des tableaux 
u palais do l'Elisée Bourbon à Paris en 1837, un Hiver peint par 
•art Van der Neer, a été vendu pour 800 francs. 

NEER (kgloic van der) , né à Amsterdam en 1643 , élève de Jacq. 
m Loo. Peintre savant et habile, il traita tous les genres avec la 
éme perfection. Ses tableaux d'histoire sont bien composés , ses 
irtraits en grand et en petit bien coloriés et touchés avec esprit et 
lesse; ses paysages étudiés d'après nature oifrent une grande variété; 
feuille de ses arbres est bien touché et d'une couleur naturelle ; il 
liait aussi à représenter des assemblées de personnes habillées à la 
>de de leur pays; il imita si bien la manière de Torburg , qu'il est 
nie de confondre leurs ouvrages; il visita la France et l'Allemagne. 
fut nommé peintre de l'électeur du Pnltz, et fil pour le roi d'Es- 
gne, le portrait de la princesse de Nieuburg,S. M. le lui paya 
;hement, et pour lui prouver son contentement, lui conféra le titre 

peintre de sa cour. Il mourut à Dusseldorf en 1703. 
On voit de lui au Musée d'Amsterdam , un tableau représentant 
loge et Tobie, au moment ou le premier, qui lui sert de guide et le 
•nduit vers Gabilus, lui ordonne de saisir par les ouïes un poisson 
li s'élance pour le dévorer. 

NEGRE (rigolas var), peintre de portraits. Suiderhocf, Van Dalen 
quelques autres artistes ont gravé d'après ses tableaux. 
NKRANUS (a.), peintre d'histoire, dont le talent Horissait vers 
$46; il approcha souvent de Rembrandt et de Van Vliet. Dans le 
italoguc de la galerie du cardinnl Fesch . publié en 1810, figure 
>us le u° 69, un tableau de ce peintre, qui représente Pilate se la- 
mt les mains après avoir présenté le Christ aux Juifs. 

NES (jban va*), né à Utrecht en 1635, élève de Michel Micrcvcldt, 
oyagea en France et en Italie , où sa manière de peindre le portrait 
eût distinguer; il joignit la ressemblance h un coloris vrai et à un 
lessin correct. Il mourut en Hollande eu 1602. 

NETSGHER (coustautiiy), né à La Haye en 1670, élève de son père, 
Gaspard Nelscher, peignit bien le portrait qu'il eut le talent de faire 
ressemblant. Le coloris de ses portraits de femmes est gr&cieux , frais 
et aimable. Quoique les ouvrages de ce peintre n'aient par le mérite 
do ceux de son père, ils ne sont pas moins estimés; il fut nommé 
directeur de l'Académie de La Haye , où il mourut en 1722. 

NETS CHER (gaspard) , né à Heydelbcrg en 1630, élève de Kostcr, 
*°yagea en France et en Hollande et se fixa à La Haye; il peignit dans 

'* genre de son mattre et de Van Mieris, des sujets tirés de l'histoire 



22* NtT. — NIC. 

romaine et de la mythologie; il orna ses portraits de quelques figures 
épisodiques. Ses compositions sont agréables et riches. Le choix de 
ses sujets, sa touche délicate, moelleuse, finie, la beauté de son 
coloris, conservé jusqu'à nous dans toute sa fraîcheur, le placent 
nécessairement à côté de Gérard Douw, de Mieris, de Metzu , avec 
lesquels son talent a beaucoup d'analogie. Il imita surtout admirable- 
ment les étoffes de soie, de velours, etc. Il peignit aussi très-bien les 
animaux, les fruits et les fleurs. Il mourut à La Haye en 1634. 

On voit, au Musée de La Haye, son portrait, entouré de ceux 
de son épouse et de sa fille, peint par lui-même. 

Au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant des scènes fami- 
lières, et le portrait de Constantin Huygens, père. 

NETSCHER (Théodore), né en 1661, élève de son père, Gaspard 
Netscher; il visita la France et l'Angleterre. Ce peintre eut l'habitude 
de peindre dans ses grands tableaux des fleurs, des fruits, des tapis 
turcs et des rideaux d'étoffes d'or et d'argent; toutes ses composition! 
sont riches et refléchies; sa touche est ferme et facile; ses fleurs ont 
de la fraîcheur, de l'élégance, de la grâce et beaucoup de vérité. 
Il imita surtout dans la perfection les pèches et les raisins; le coloris 
en est si vrai et si transparent qu'on croit apercevoir jusqu'au pépins 
de ce fruit. Il excella dans tous les genres. Mourut à Hulsi en 1732. 

NEVE (frakçois de), grand peintre d'histoire, naquit à Anvers 
eu 1625 et y mourut en 1681 ; il étudia d'après les tableaux de Rii- 
bens et de Van Dyck ; ses compositions témoignent d'une imagination 
ardente; son ton de couleur était vrai et naturel; il dessinait avec 
beaucoup d'élégance. 

NEVEU ou NAIVEU (mathieu), né à Leide en 1647, élève d'Abra- 
ham Torenvliet et de Gérard Douw; il composa dans la manière de 
ce dernier des tableaux qui eurent beaucoup de succès; il peignit 
aussi des assemblées, des concerts, des bals; ses compositions sont 
traitées avec beaucoup d'esprit; la couleur en est vraie, le fini pré* 
cieux et le dessin de bon goût. 11 mourut à Amsterdam en 1721. 

On a de lui, au Mnsée d'Amsterdam, saint Jérôme. 

NEYN (pierre de), paysagiste distingué, naquit à Leide en 1887; 
il eut pour maître Isaï Van de Velde; il fut nommé architecte de la 
ville de Leide, où il mourut en 1630. 

NEYTS, Hollandais, peintre de paysages. La galerie de tableaux 
de Dresde possède deux tableaux, signés A. Neyts, 1681. 

NICAS1US (bernard), né à Anvers en 1618, élève de François Soj- 
ders; il peignit dans la manière de son maître, qu'il approcha <b 



NIC. — NIE. ttft 

prit, des chasses, des fruiU et des paysages; il voyagea en France et 
m Italie. Il mourut à Paris en 1078. 

IQCOLAI, frère Jésuite, fut élève do Kubcn*. On voyail autrefois, 
iu couvent de Jésuites à Namur, plusieurs tableaux de cet artiste, 
eprétentant la vie et les miracles du Sauveur. 

N1COLAY (isaac), né & Leide eu 1530, dessinait correctement et 
iiposait ses sujets aveu beaucoup d'intelligence. 11 mourut i\ Leide 
a 1507. 

NICOLÀ Y (jacqoes Isa ac) , né A Leide en 1509, mort il Utrecht 
16)10, élèvo do son i>ère lsaoc Nicolay, fut bon peintre d'histoire. 
visita l'Italie. 

NICOLAY (jkaw inmsi), (ils d'un peintre de voitures, naquit à Lou- 
rde en 1706. Après avoir étudié le dessin et la peinture pendant 
tique temps, il suivit la profession de son père. Grand amateur 
■nithologie, il se livra A la peinture des oiseaux et obtint dans ce 
ro un succès mérité. La Société folio: Mvritix lui accorda une 
îtion honorable pour un tableau qu'il envoya h l'exposition 
msterdam en 1813. Depuis cette époque, tous Ici tableaux, qu'il 
osa à Amsterdam en 1814, 1810, 1818, 1820 et 1822, représen- 
nt presque toujours des oiseaux morts. Il mourut à Leuwardo 
1826. 

IICOLAY (nigolas isaac), né h Leide en 15(>0, élève de sou pire 
iO Nicolay, fut bon peintre d'histoire dans la manière de son mol- 
li mourut À Amsterdam en 1040. 

Il EU LAN! (admrr), né 6 Anvers, élève de Pierre Fransz. et do 
nçois ttudeus , fut bon peintre de paysages et de petites ligures, 
lourut en 1601. 

lu Musée de Bruxelles, on a de lui : une Scène do carneval sous 
des bastions de la citadelle d'Anvers; plusieurs masques pnreou- 
it eu patinant l'eau gelée du fossé ; les toits et les arbres sont cou- 
rts do neige. 

N1EULANT (quill\umk), né à Anvers en 1584, élève de Roland 
wy, voyugea eu Italie; ses tableaux représentent des arcs de 
tomphe, des ruines, des bains, des mausolées, etc.; il étudia tout 
iquo le temps avuit épargné de ces anciens monuments. Ses peinlu- 
* tout lidèles et bieu touchées. Il mourut i\ Amsterdam en 1035. 
Ou a de lui, au Musée d'Anvers, une Vue du Forum et du Campo 
uuino à Home. 

NlEULANT (jbab) , né & Anvers eu 1500, élève de Pierre Frans*.; 
peignit bieu l'histoire sur des toiles do petite dimension ; il excella 

2» 



22* NET. — NIC. 

romaine et de la mythologie; il orna ses portraits de quelques figi 
épisodiques. Ses compositions sont agréables et riches. Le choii 
ses sujets, sa touche délicate, moelleuse, finie, la beauté de 
coloris, conservé jusqu'à nous dans toute sa fraîcheur, le plai 
nécessairement à côté de Gérard Dotiw, de Mieris, de Metzti , i 
lesquels sou talent a beaucoup d'analogie. Il imita surtout admira 
ment les étoffes de soie, de velours, etc. Il peignit aussi très-bien 
animaux, les fruits et les fleurs. Il mourut à La Hâve en 1634. 

On voit, au Musée de La Haye, son portrait, entouré de c 
de sou épouse et de sa fille, peint par lui-même. 

Au Musée d'Amsterdam, un tableau représentant des scènes fi 
lières, et le portrait de Constantin Huygens, père. 

NETSCHER (Théodore), né en 1661, élève de son père, Gas] 
Netscher; il visita la France et l'Angleterre. Ce peintre eut l'habit 
de peindre dans ses grands tableaux des fleurs, des fruits, des 1 
turcs et des rideaux d'étoffes d'or et d'argent; toutes sescomposit 
sont riches et refléchies; sa touche est ferme et facile; ses fleurs 
de la fraîcheur, de l'élégance, de la grâce et beaucoup de Té 
11 imita surtout dans la perfection les pèches et les raisins; le co 
en est si vrai et si transparent qu'on croit apercevoir jusqu'au pé 
de ce fruit. Il excella dans tous les genres. Mourut à Hulsi en 1' 

NEVE (frauçois de), grand peintre d'histoire, naquit à An 
eu 1625 et y mourut en 1681 ; il étudia d'après les tableaux de 
bens et de Van Dyck ; ses compositions témoignent d'une imagina 
ardente; son ton de couleur était vrai et naturel; il dessinait j 
beaucoup d'élégance. 

NEVEU ou NAIVEU (mathieu), né à Leide en 1647, élève <TA 
ham Torenvliet et de Gérard Douw; il composa dans la mauièï 
ce dernier des tableaux qui eurent beaucoup de succès; il psj 
aussi des assemblées, des concerts, des bals; ses composUioasJ 
traitées avec beaucoup d'esprit; la couleur en est vraie, le fi«M 
cieux et le dessin de bon goût. 11 mourut à Amsterdam en 17H! 

On a de lui, au Mrisée d'Amsterdam, saint Jérôme, -^ 

NE YN (pierre de), paysagiste distingué, naquit à Leide en^j 
il eut pour maître Isaï Van de Velde; il fut nommé architcotfil 
ville de Leide, où il mourut en 1630. 

NEYTS, Hollandais, peintre de paysages. La galerie de 
de Dresde possède deux tableaux, signés A. Neyts, 1681. 

NICAS1US (bernard), né à Anvers en 1618, élève <*' "" 
ders; il peignit dans la manière de son mettre, q r 




I L 



226 N1K. — NOO. 

surtout dans le paysage qu'il finissait avec un soin infini. H mourtf* 
à Amsterdam en 1628. 

NIKKJLLEN (jacoba marie vah) , fille de Jean Van Nikkelen H 
épouse de Guillaume Troost , fut élève de son père et de Henni* 
Van der Myn ; elle peignit d'après nature des fleurs et des fruits. Se* 
tableaux furent très -recherchés; il est à regretter que les soi* 
qu'exigeait sa nombreuse famille l'aient empêché de cultiver cet ait] 
qu'elle affectionnait beaucoup. 

N1KKELEN (jea:« vas), né à Harlem en 1640, élève de son père, 
qui fut peintre d'églises dans la manière de Van Vliet; il a peint da 
portraits et des paysages , et fait quelques tableaux pour l'Electeur A 
Paltz, qui le fit chevalier. Il mourut à la cour de Hesse-Cassel en 1711 

NOLLEKENS (j. f.), naquit à Anvers en 1706. Il fut, selon PB 
kilnghlon, fils d'un peintre qui séjourna longtemps en Angleterre. I 
se rendit à Londres , dans un âge encore fort tendre , et y étudia 1 
paysage. Il peignit ensuite, sous la direction de P. Tellemans , <k| 
scènes familières , et copia des tableaux de Watteau et des compo* 
lions d'architecture de Giovanni Paulo Pannuri. À Londres , «| 
ouvrages étaient recherchés et lui méritèrent la protection despnl 
miers magistrats de cette ville. Il mourut en 1740. < 

NOLLET (DouiruQUE), né à Bruges en 1640, peignit l'histoire» h 
paysage et des batailles ; il réussit surtout dans ce dernier genitj 
ses batailles, ses campements, ses sièges de villes et ses mai 
d'armées, sont traités avec feu et une grande vérité. On ne 
avoir plus de facilité , il semble de près que quelques-uns de 
bleaux ne sont qu'à moitié faits; à peine la couleur recouvre-!- 
la toile pu le panneau , mais à certaine distance on est frappé 
l'harmonie et de la chaleur qui régnent partout. Son dessin est 
rect et spirituel, et sa manière approche de celle de Van derMeul 
il fut nommé peintre de la cour de l'électeur de Bavière, voyages 
Allemagne et en France, et mourut à Paris en 1736 , âgé de quai 
vingt-seize ans. 

On a de lui à Bruges, dans l'église de sainte Anne, un grand 
sage, représentant la Visitation de la sainte Vierge. 

NOORDT (jeaic van), bon peintre d'histoire et de portraits, 
à Amsterdam au commencement du XVII siècle; il fut le mailrt' 
Jean Voorhout. Ses tableaux représentent ordinairement des 
emblématiques, des nymphes au bain et des portraits, qui 
gravés au burin par les premiers graveurs; il grava, en 1646, ' 
paysage d'après un tableau de Pierre Lastman. 



NOP. — NOT. M7 

NOP (gebhit), né à Harlem en 1570, voyagea en Allemagne et en 
lalie , fui peintre d'histoire et de portraits. 11 mourut en 1622. 
ROTER (auguste hbrhak de), peintre de paysages et d'hivers, 
iquit à Gand en 1806 ; il fut élève de son père P. F. De Noter. 
A Auguste De Noter, qui donnait les plus belles espérances dans 
genre de Wouwermans et qui peignait déjà avec succès des mari- 
», fut enlevé à l'amour de ses parents et aux Beaux-Arts par une 
irt prématurée en 1830; cette perte fut vivement sentie. 
NOTER (pierre frasçois de) , peintre de genre et de vues de ville, 
juit à Walhem, près de Malines, en 1779; son père , architecte de 
rille de Malines, vint s'y fixer en 1788, et lui facilita ainsi la fré- 
înlation de l'Académie et de l'école du sculpteur Van Geel. Sous 
maître, il apprit à modeler d'après nature jusqu'en 1793. Les 
nements politiques, qui survinrent alors et dont les Beaux-Arts 
ent beaucoup à souffrir en Belgique, le forcèrent à se livrer à 
lires occupations; ce ne fut qu'en 1811 qu'il put s'abandonner 
ièrement à son goût pour la peinture. M. De Noter peignit avec 
ucoup de succès des paysages, des marines, des intérieurs de vil- 
de cathédrales et des hivers. Ses compositions les plus recherchées 
amateurs et qu'il exécuta en mailre, sont les vues intérieures de 
es et ses hivers; aussi depuis plusieurs années, cet artiste se livra 
iqu'exclusivemenl à ces deux genres; fidèle imitateur de la natu- 
il ne rechercha jamais les effets qui nuisent à sa grâce et à sa 
reté; son pinceau délicat appartenait sous ce rapport à l'Ecole 
landaise. Au concours de paysage à Bruxelles, en 1813, M. De 
er reçut une médaille d'encouragement et obtint successivement 
médailles d'honneur: aux salons de Douai, en 1819, 1822 et 
*3; à celui de Lille, en 1822; à Cambrai, eu 1826 et 1828. L'A- 
émie royale de Gand lui décerna le premier prix de peinture 
ir un intérieur de ville, et le second prix de paysage au concours 
1820. La même année et en 1835, il reçut de la Société des 
lux-Arts de la même ville des médailles d'honneur. Il fut nommé, 
1824, membre de l'Académie d'Amsterdam et professeur de 
académie royale de peinture de Gand. Les tableaux de M. De Noter 
Qt nombreux et toujours variés; on en trouve dans presque tous 
s musées et cabinets particuliers de la Belgique, de la Hollande et 
o nord de la France. Cet artiste a gravé à l'eau forte pendant les 
vénements politiques de 1830 et 1831, un recueil de paysages, dont 
Jusieurs d'après Hobbema , qui est fort recherché. 
H. De Noter exposa au salon de Gand, en 1841, une vue de ville 



218 NUI. — NY1. 

el une vue de la chapelle de la cathédrale de saint Baron h («and, 
qui renferme le célèbre tableau de Jean et Hulwrt Van Eyck , connu 
sous le nom de V Agneau pascal M. De Noter qui , depuis longtemps) 
était d'une santé fort chancelante, est décédé en novembre 1842. 

Au Musée de Bruxelles on possède de ce peintre trois tableaux, 
1* un Hiver; la vue est prise du Pont-Neuf à Gand; un grand nom- 
bre de patineurs et plusieurs traîneaux couvrent la glace du bassin. 
2° L'église de saint Nicolas à Gand. 3° Une vue du Marché-aux-graini, 
cl un paysage avec clair de lune. 

NUMAN (herman) , fils d'un peintre sur fer-blanc, naquit & Erio- 
ge, village près de Groningue, eu 1744; il fut employé dans ta ( 
ateliers de son père à peindre des fleurs, des paysages et des figures; 
ce genre dans lequel il s'exerça jusqu'à l'âge de dix-sept ans, décida ds 
son goût pour la peinture; il voulut apprendre les règles de l'art et 
devint artiste. Ses parents, loin de contrarier ses dispositions, leeo»* 
fièrent au peintre Augustini. qui habitait Harlem. Numan resta qualff 
ans chez lui et le quitta pour venir s'établir à Groningue. Les 
breux portraits qu'il fit dans cette ville, améliorèrent sa position 
lui fournirent les moyens de se rendre à Paris, afin de perfectionner 
son talent; il y resta un an et revint à Amsterdam, où il fit des por- 
traits et travailla de concert avec Andriessen aux décorations (h 
grand théâtre de cette ville; il donna des leçons de dessin et gma 
aussi à l'eau forte. H était directeur de la Société Felis Meritù* 
membre de l'Institut royal néerlandais. On a vu vendre un dessin df 
lui, copié d'après le Delftsche Van der Meer, pour fl. 66. Il mourtf 
à Amsterdam le mars 1820. 

NUYEN (v? Yic and josBPu jeau). Ot artiste , élève et gendre du pria* 
tre renommé A. Schelfhout, est mort h La Haye en 1830, & l'âge (k 
vingt-sept ans. Ses tableaux sont très-recherchés et ornent les prt" 
mières collections. On voit de lui , au Pavillon de Harlem, un pav* 
sage boisé, qui est un de ses ouvrages les plus estimés. A l'Age ds 
seize ans, il exposa & Gand un paysage qui fut couronné; qudqi* 
temps après, il remporta le premier prix de la Société FeHx MeriA 
à Amsterdam. En 1838, il exposa, au salon de Gand, un Hiver qui 
attira l'attention de tous les connaisseurs; ce tableau charmait psr 
son beau coloris et la fidèle imitation de la nature. Le beau tablen 
de cet artiste si regrettable l'avait fait nommer membre de 
demie des Beaux-Arts de La Haye. 

NYMEGEN (dionys van), né à Rotterdam en 1706, fils ctéttif 
de Elias Van Nymegcn , était peintre de portraits, d'histoire, de b»> 



NYM. — ODK. «il 

relief!» , do fleuri et d'autre* ornement»; outre nuire» particularité» do 
la vie do cet artiifte, on cito qu'A l'Age do quairo-vingt-onxe mm, il 
fit Mil» lo lecouride lunette» ci d'une rcMcmblauco parfaite le por- 
trait d'une demoiiello. Il mourut A Rotterdam en 1798. 

Pi Y M KG EN (sua* van), né A Nimegue eu Mi 08, reçut de» leçon» 
de ion frire, qui mourut fort jeune. Cet arli»le, doué d f heureu»eN 
diipo*ition», porviut à force do |x.*r»évérance A faire de Imiiin tableaux. 
Il peignit l'huloiro, lo paywage, le» Heur», le» ba»-rclief» et toute» 
•ortci d'ornement». Il cléoora plii»ieur» nalon» diiti» ce» cliver» genre». 
Il a fait un Irèn-petii nombre do tableaux de chevalet. Il mourut A 
Rotterdam en 1705, A l'Age de qualre-viugt-Mcpt au». 

NYMKGEN (ottuau va*), iil» de Dinuy» et petit-lit» d'Klia» Van 
Nymcgen, naquit A Hottcrdam en 1730; il eut hou père pour mattre. 
Fort jeune encore, cet arli»te lit le portrait de Son Alte»»e le prince 
Guillaume V; il peignit avec »uccé» dan» le goût de ltui»dael, do 
A. Van Kverdiugen ol de l'yuacker, de» élude», de paynage» monta- 
gneux, de «ile» boitte» traver»éN par de» cour» d'eau et orné» de figu- 
re* et d'animaux; il réu**it »i bien dan» ce genre, que »e» tableaux 
font partie de» collection» le» plu» remarquable». Il a fait au»»i un 
grand nombre de portrait» , beaucoup de de»Niii», de eompoMÎtion» el 
de» copie» d'aprfe» le» tableaux de J. Kuy»dael, J. Wynaiit», J. Wil», 
J. llnkkert et llobbcma; il grava iiiinh! A l'eau forte, Cet arti»te, doué 
d'un beau génie, d'une imagination de» plu» hcurcu»c», »e »erait cer- 
taiiicttient acqui» une grande renommée «'il eut étudié davantage la 
nature. Il c»l mort A Kollerdam en 1808. 



o. 



OMKIUIKUN (w.), naquit A Nimfcguo eu 1(500; il a lai»»é 
une copie d'un tableau de MeUu , qui repré»cute une cui»iuicro 
entourée de nom UNteii»ile». La peinture de ce tableau e»t »i achevée 
que mm nom mcuI peut le faire distinguer de l'original. Il a peint 
nu.H»i de» Niijet» inanimé», mai» avec beaucoup ruoin» de talent. 

OMVAEHK (jonkni iuonyhiun), ué A Hruge» eu 1778, fut élbvc 
do Suvée et du célèbre David. Un 1804, il remporta A Pari» le grand 
prix de peinture: une couronne d'honneur cl une médaille d'or lui 
furent décernée». l<o nu jet de mou tableau était la mort de l'hoctou ; 
il eut l'honneur A cette occasion d'être présenté avec plu»ieur» de »e» 



330 ODE. 

camarades à l'Empereur; une brillante réception lui fut faite à son 
retour dans sa ville natale, où l'attendait l'amour de ses parents. 
En 1805, il partit pour Rome et continua ses études pendant cinq 
années aux frais du gouvernement; ce temps expiré, il obtint d'y 
rester encore un au. En 1812, il envoya à l'exposition de Paris un 
tableau, pour lequel le gouvernement lui décerna une nouvelle mé- 
daille d'or. Revenu à Bruges, il acheva plusieurs tableaux d'églises 
et en fit quelques-uns pour des particuliers. Dans une église de 
Bruges, on voit de lui un grand tableau, représentant le Christ 
mourant. En 1814, il fut présenté à S. H. le roi Guillaume 1°*, qui 
lui donna à peindre le sujet de l'Union d'Utrecht ; S. H., enchantée 
de la manière dont il avait traité cet épisode, fit placer son tableau 
dans son palais. 

Après la bataille de Waterloo, il offrit à Sa Majesté un tableau, 
représentant le moment où le prince hériditaire, maintenant roi de 
Hollande, fut blessé. Cette toile, qui reçut l'approbation générale, 
fut exposé dans les provinces du Sud et du Nord. Il a fait aussi un 
tableau, représentant l'inauguration de S. H., qui eut lieu à Bruxel- 
les sur la Place royale, le 21 septembre 1815. On y voit les portraits 
de tous les personnages qui assistèrent à cette auguste solennité. Le 
peintre a choisi l'instant où le roi jure le maintien de la loi fonda* 
mentale. En 1815, il fut nommé peintre du roi, et envoyé à Paris 
en qualité de commissaire du gouvernement, pour réclamer les objets 
d'art que les Français avaient emportés ; ayant rempli cette mission 
à la satisfaction du roi et à celle des artistes en général, il reçut à 
cette occasion les distinctions les plus honorables. S. H. le nommi 
chevalier de Tordre du Lion néerlandais, et les premières villes du 
pays lui offrirent une médaille comme souvenir de cet événement 
mémorable. Joseph Dionisius Odevaere a peint aussi pour S. M. là 
bataille de Nieuport, ainsi qu'un tableau, représentant la fondation 
de la maison et principauté d'Orange, en la personne de Guillaume 
dit au Cornet, premier du nom et premier prince d'Orange, l'an 791 
de Jésus-Christ. Ce tableau , de vingt-quatre pieds de longueur sur 
seize de hauteur, fut exécuté en 1814 par ordre de S. H. Le Messager 
des Sciences et des Arts, vol, I, pag. 314, donne une description 
intéressante de ce tableau, et fait un récit curieux sur l'histoire de 
l'origine de la maison d'Orange. Ou a de lui aussi plusieurs tableaux 
d'églises. 11 était membre de l'Institut royal des Pays-Bas et de plu- 
sieurs académies et sociétés savantes. J. D. Odevaere mourut i 
Bruxelles en février 1830. On trouve son portrait dans la collection 



OFF. — OJIM. 531 

des portraits des artistes modernes par Van Eeekhout et Van den 
Burggraaf , Bruxelles , 1822. 

Au Musée de La Haye on a de lui, un tableau qui représente 
Raphaël présenté' au pape, et un autre, qui représente les derniers 
défenseurs de Missolunghi , préférant la mort à l'esclavage. 
| Au Musée de Bruxelles : Victoire navale de Canaris sur les Otlo- 
! mans. 

L OFFERMANS (je a.*), né à Dortrecht en 1646, peignit le paysage 
pendant quelque temps; n'obtenant pas dans ce genre le succès qu'il 
désirait, il l'abandonna pour ne plus se livrer qu'à la peinture en 
bâtiments. 

OLIS (jbab) ou Jean Vak Oleh, Hollandais, peignit avec feu des 
conversations, des figures, du gibier, des fleurs; il rendit avec beau- 
coup de vérité des intérieurs de cuisine ornés de leurs ustensiles; sa 
manière était très-fiuie et sa touche d'uue grande légèreté. Vivait 
Yera 1670. 

Dans la vente des tableaux du peintre L. De Moni à Leide, en 1772, 
on demandait pour un intérieur avec deux figures et accessoires, 
peint par cet artiste, 400 florins. 

OMMEGANCK. (balthasar paul), peintre célèbre d'animaux et de 
paysages, naquit à Anvers eu 1755; il eut pour maître de peinture 
11. Antonissen. En 1802, il obtint un prix d'encouragement à l'expo- 
sition de Paris; en 1809, lors de la grande exposition, un de ses ta- 
bleaux fut couronné et regardé comme un des plus beaux du salon. 
Le gouvernement français en fit l'achat honorable pour l'auteur, et 
t l'Institut royal , rendant hommage à son mérite, le nomma membre 
h correspondant. En 1814, il exposa, au salon de Paris, deux paysages, 
Bi dont l'un était une vue des environs de Spa. H produisit à l'cxposi- 
i lion d'Amsterdam, en 1818, une étable de brebis, dont la composi- 
\ lion était vraiment poétique. Un de nos recueils périodiques le plus 
j^ estimé fait le plus grand éloge de ce tableau, et cile son auteur 
H comme un des peintres les plus renommés d'Anvers. Ses tableaux, 
p qui occupent une place houorable dans les meilleures collections de 
la France, de l'Angleterre et des Pays-Bas, attestent suffisamment le 
beau talent de cet artiste distingué. 
î Ommeganck était un de ces êtres privilégiés, dont la main est en 
1 tout l'heureux et fidèle interprète des sentiments qui les animeut. 
î Quelle vérité daus ses compositions? L'on ne reconnaît pas seulement 
■ les saisons qu'il a choisi; les arbres, la verdure vous en indiquent 
encore les périodes. L'on s'aperçoit également au premier coup-d'œil 



2*3 



ONK. — OOR. 



de la partie du jour qu'il a voulu représenter. La brillante rosée qui 
couvre encore la terre, le brouillard blanchâtre que le soleil attire 
et au travers duquel ses rayons dorés percent de distance en dis- 
tance, vous annoncent le matin. Que de grâce, que de vérité dans 
les troupeaux dont il a étoffé ses paysages! ses chèvres, ses moutons 
semblent être animés; on dirait qu'ils respirent ; vous en voyez qui 
bondissent, folâtrent et foulent le tendre gazon, que d'autres brou* 
tent avec avidité; il est impossible d'être plus naturel et plus gra- 
cieux. Ommeganck mourut en 1826 à Anvers, âgé de soixante-dix 
ans, comblé d'honneur et regretté de tous ses compatriotes; il était 
vice-président de la Société d'encouragement à Anvers, chevalier di 
l'ordre du Lion néerlandais, membre de l'Institut royal néerlandais, 
membre correspondant de l'Institut de France et de plusieurs acadé» 
mies et sociétés savantes, etc. En 1815, il fit partie de la commission 
chargée de reclamer à Paris les objets d'art enlevés à la Belgique. 

On a de lui , au Musée de Bruxelles, un paysage des Ardennes, 
un berger et une bergère font paitre des troupeaux. 

Dans la vente de tableaux, tenue à Paris au mois d'avril 1843, un 
tableau de Ommeganck, le Pâturage, grande composition, haut 
60 cent., large 94 cent., a été vendu pour 6150 francs. 

ONKRU1T (Théodore), peintre de portraits en miniature, habitait 
Utrecht en 1770. 

OORT (adam van), né à Anvers en 1557, élève de son père Lam- 
brecht Van Oort, fut bon peintre d'histoire, mais un peu maniéré. 
II négligea la nature; ses derniers ouvrages n'ont d'autre mérite que 
d'avoir une exécution facile et une bonne couleur. Il mourut à An- ' 
vers en 1641. 

OORT (lambrecht van), né à Amersfoort en 1520, fut bon peintre 
d'histoire et architecte renommé; il fut admis dans le corps des pein- 
tres d'Anvers. Il mourut eu 1547. 

Au Musée d'Anvers, on a de lui : la Résurrection de Jésus-Christ 

Au Musée de Bruxelles : la Descente de la croix et l'Adoration des 
Bergers. 

OORT (pierre van), fils du peintre H. Van Oort, naquit à Utrecht 
le 10 octobre 1804. Cet artiste, dès sa jeunesse, suivit avec succès 
les cours de l'Académie de sa ville natale, ainsi que les leçons que 
lui donnèrent ses deux frères , peintres de beaucoup de talept. C'est 
ainsi qu'il acquit un dessin dont la correction était remarquable el 
qu'il fit de grands progrès dans la peinture. En 1824, il fut nommé 



OOR. — 008. Ul 

ombre do la commission d'histoire naturelle, chargée par le gou- 
irnemcnl d'explorer le» Indes orientale*. Peu de temps après son 
iparl , aon père, qui avait fondé en lui les plus belles espérances, 
çut la tristo nouvelle que son fils était décédé à l'adany. Le rap|Mirl 
Botel de ce malheureux accident , inséré dans la gazette d'Ulrccht, 
I 6 mai 1838, contient les plu* grands éloges sur les ouvrages de 
l artiste, mort à la (leur do l'âge et dans toute la vigueur de sou 
lent. 

OOSTERHOUDT (iwiaaT van), né à Tiel (Gueldre) m 1756, 
bve do A. Van Eyuder; il fréquenta à Dusscldorf l'Académie de 
Electeur. Après avoir étudié pendant cinq années les tableaux de 
iphacl , de Carlo Dolci , do Rubons, de Van Dyck , de Van der Werf 
d*autrcs maîtres, il revint dans sa ville natale, où il fit beaucoup 
I portraits et acheva de nombreuses compositions. II nous a laissé 
tati quelques tableaux dont les sujets étaient tirés de la vie 
rivée, et qui se trouvent la plupart à Tiel et à litrecht. Thierry 
«n Oosterhoudt a exécuté également des tableaux à la détrempe 
ui étaieut très-estimés , et lui valurent de la part de la Société 
XMiomiquo Néerlandaise, un prix do 10 ducats. 11 est mort à Tiel 
i 1830. 

OOST (jacqurs van), surnommé le Vieux, Flamand, naquit à Bru- 
ts en 1000; il eut une belle couleur et imita parfaitement Annibal 
arrache; son dessin est de fort bon goût, ses portraits ont un coloris 
*aia, clair et naturel, le dessin en est de fort bon goût, les fonds de 
»• tableaux sont ordinairement ornés de constructions assez remar- 
tiables; il voyagea en Italie. Mourut à Bruges en 1671. L'église de 
lin te Anne do cette ville possède de cet artiste la Circoncision et une 
apparition. Plusieurs tableaux remarquables de ce peintre se trou- 
ent encore à l'hôpital de Bruges. 

OOST (moques van), surnommé le Jeune, Flamand, né à Bruges 
m 1837, élève de son père, Jacques Van Oost , le Vieux ; voyagea en 
tauce et en Italie; s* manière approche de celle de son père ; il est 
cependant plus pâteux , quoique sa touche soit plus franche ; il 
Irapait d'une manière plus grande; ses compositions ne sont pas 
ibondantes, mais réfléchies; ses figures sont correctes et expressives, 
ion goût do dessin tient de la grande école ; sa couleur est bonne 
>t produit de beaux effets. Il peignit très-bien le portrait. U mourut 
i Ur uges en 1713. 

On a de lui à Bruges > dans l'église de Notre-Dame > lange don- 
nant à saint Joseph Tordre de fuir en Egygte. 

30 



234 



OOT. — OPS. 



OOTERWYCK (marie va»), née a Noortdorp, près de Delft, 
en 1G30 , élève de Jean De Hecm, a peint des fleurs avec un beau 
fini; elle en imita avec beaucoup de vérité, la fraîcheur et la grâce; 
elle a peint pour le roi Louis XIV, pour l'empereur Léopold et pour 
l'impératrice, pour Guillaume 111, roi d'Angleterre, et pour le roi 
de Pologne; plusieurs souverains, en reconnaissance des tableaux 
qu'elle avait faits pour eux, lui firent cadeau de leurs portraits en* 
ricins de diamants. 

Ou rencontre rarement de ses tableaux dans les Pays-Bas; ils furent 
toujours envoyés aux cours étrangères; le grand fini avec' lequel elle 
les achevait l'empêcha d'en faire un grand nombre. Elle mourut i 
Édam en 1693. 

OOSTFR1ES (Catherine), Hollandaise, née à Nieukoop en 1636, 
sœur de Joseph Oostfries, et épouse de Nicolas Van der Heulen, était 
peintre sur verre. Elle mourut en 1708, à l'âge de soixante-dotne 
ans; elle peignit jusqu'à sa mort. 

OOSTFRIES (josepu), né à Hoorn en 1628, élève de Maartz. En- 
gelsman, fut peintre sur verre. Il mourut en 1661. 

OOSTEN (j. y.). Cet artiste peignit dans le goût de Jean Breugbd 
des petits paysages, richement étoffés; il nous reste encore quelque* 
unes de $es productions. 

OPHE1DEN (gozewin), peintre d'Utrecht, fit don en 1634, à l'hô- 
pital de saint Hiob à Ulrecht, d'un tableau composé d'un laboratoire 
de chimie , où Ton remarque le portrait de l'auteur. 

OPSTÂL (gaspàrd jean vah) , né à Anvers en 1660, voyagea ci 
France; plusieurs églises de la Flandre sont ornées de ses tableaux; 
ses compositions dans le genre historique et le portrait sont trait 
avec une grande facilité; le coloris en est beau et la touche brillante 
En 1703, le maréchal de Villeroi le chargea de copier à Anvers, h 
fameuse Descente de croix, qui se trouve à l'église de Notre-Da 
d'Anvers; il reproduisit le chef-d'œuvre de Rubens en cinq tableaui, 
avec toutes les qualités qui distinguent l'original ; ces copies excitèrent^: 
en France, à celte époque, une admiration générale. Ses tableaux 
chevalet sont remarquables par la beauté et la vigueur du coloris; 
a peint eu relief pour des peintres des fleurs de son temps, di 
sujets en Camaïeu sur des vases et des marbres. Il fut un des do; 
de la corporation de saint Luc, et un des directeurs de F Académie 
d'Anvers en 1698. 11 mourut en 1714. 

On voit de lui au Musée d'Anvers, un tableau qui représente! 
Christ apparaissant à saint Jean de la Croix, Carmélite. 



ORL. — OS. 285 

ORLEY (be&rard y an) , né à Bruxelles eu 1470, surnommé Barent 
le Bruxelles; voyagea en Italie , il fut élève de Raphaël, dont il 
tosséda le bon goût de dessin; il a peint souvent dans de grandes 
limensions des chasses; ses compositions sont correctes et bien finies. 
1 mourut à Bruxelles en 1541 , à l'âge de soixante-dix ans. 11 fit aussi 
les tableaux pour Charles V, pour la duchesse de Parme et pour le 
irince d'Orange. 

On a de lui au Musée de Bruxelles , Jésus-Christ mourant, entouré 
le saints personnages, et une imitation de la sainte Famille, d'après 
Haphaël. Ce tableau est considéré comme le meilleur ouvrage dans 
3e genre que possède le Musée de Bruxelles. 

ORLEY (jean van) , né & Bruxelles en 1G56, élève de son oncle le 
Hécollet; on avait de lui autrefois à Bruges, dans la cathédrale de 
nint Donat, huit grands tableaux dans le goût de Jouvcnct. 

ORLEY (léonabd), peignit des sujets allégoriques, qui furent très- 
estimés. 

ORLEY (pierre van), paysagiste , vivait en 1652. 

ORLEY (richard va») , né à Bruxelles en 1652, élève de son père, 
Pierre Van Orley, et de son oncle le Récollet , qu'il surpassa en peu de 
temps; fut bon peintre d'histoire, eut un dessin correct; il composa 
dans le goût de l'AIbane, de Pierre de Corlone et du Poussin. Ses 
fonds de tableaux sont ornés de beaux édifices et de belles perspecti- 
ves. Il mourut à Bruxelles en 1732. 

On a de lui au Musée d'Anvers, une Marche triomphale du pape 
et de l'empereur Charles V, à Rome. 

ORMEA (Guillaume), peintre à Ulrccht; il lit don on 1038, à l'hô- 
pital de saint Hiob de cette ville, d'un tableau composé de diverses 
espèces de poissons. En 1665, il était encore membre du collège des 
peintres d'Utrecht. 

ORMEA (matchs). Hollandais, fut doyen du collège des peintres 
ï Ulrccht de 1621 ù 1625; il a aussi donné un tableau a l'hôpital de 
laint Hiob à Utrecht, qui représente un rivage; le premier plan est 
garni de beaucoup de poissons. 

OS (george jacques jean van). Il apprit à peindre le portrait chez 
le peintre Navcz, et mourut en 1841, à la Heur de son Age. 

OS (jeah van), né à Middclharnis, en Hollande, en 1744, élève de 
k. Schouman à La Haye, peignit bien les fleurs, les fruits, les mari- 
nes el les paysages ornés d'animaux; ses tableaux de ileurs cl de fruits 



218 NUI. — NY1. 

el une vue de la chapelle de la cathédrale de saint Bavon h Garni, 
qui renferme le célèbre tableau de Jean et Hubert Van Eyck , connu 
sous le nom de Y Agneau pascal, M. De Noter qui, depuis longtemps, 
élait d'une santé fort chancelante, est décédé en novembre 1842. 

Au Musée de Bruxelles on possède de ce peintre trois tableaux, 
1* un Hiver; la vue est prise du Pont-Neuf à Gand; un grand nom- 
bre de patineurs et plusieurs traîneaux couvrent la glace du bassin. 
2° L'église de saint Nicolas à Gand. 3° Une vue du Marcbé-aux-grains, 
et un paysage avec clair de lune. 

NUMAN (herhait) , fils d'un peintre sur fer-blanc, naquît & Erin- 
ge, village près de Groningue, en 1744; il fut employé dans les 
ateliers de son père à peindre des fleurs, des paysages et des figures; ■ 
ce genre dans lequel il s'exerça jusqu'à l'Age de dix-sept ans, décida de 
son goût pour la peinture; il voulut apprendre les règles de l'art et 
devint artiste. Ses parents, loin de contrarier ses dispositions, le con- 
fièrent au peintre Augustini. qui habitait Harlem. Numan resta quatre 
ans chez lui et le quitta pour venir s'établir à Groningue. Les nom- 
breux portraits qu'il fit dans cette ville, améliorèrent sa position et 
lui fournirent les moyens de se rendre à Paris, afin de perfectionner 
son talent; il y resta un an et revint à Amsterdam, où il fil des por- 
traits et travailla de concert avec Andriessen aux décorations du 
grand théâtre de cette ville; il donna des leçons de dessin et grau 
aussi à l'eau forte. H était directeur de la Société Félix MeritUd 
membre de l'Institut royal néerlandais. On a vu vendre un dessin de 
lui, copié d'après le Delftsche Van der Heer, pour fl. 66. Il mourut 
à Amsterdam le mars 1820. 

NUYEN (wynand josbph jeau). Gel artiste , élève et gendre du pein- 
tre renommé A. Schelfhout, est mort à La Haye en 1830, à l'âge de 
vingt-sept ans. Ses tableaux sont très-recherchés et ornent les pre- 
mières collections. On voit de lui , au Pavillon de Harlem, un pay- 
sage boisé, qui est un de ses ouvrages les plus estimés. A l'Age de 
seize ans, il exposa à Gand un paysage qui fut couronné; quelque 
temps après, il remporta le premier prix de la Société Felùt Merùù 
à Amsterdam. En 1838, il exposa, au salon de Gand, un Hiver qui 
atlira l'attention de tous les connaisseurs; ce tableau charmait ptf 
son beau coloris et la fidèle imitation de la nature. Le beau tableia 
de cet artiste si regrettable l'avait fait nommer membre de l'Aca- 
démie des Beaux-Arts de La Haye. 

NYMEGEN (dionys van), né à Rotterdam en 1705,1118 et élire 
de Elias Van Nymegen , était peintre de portraits, d'histoire, de h»- 



NYM. — ODE. *Î9 

reliefs, de fleura et d'autres ornements; entre autres particularités de 
la vie de cet artiste, on cite qu'à l'âge de quatre-vingt-onze ans, il 
fil sans le secours de lunettes et d'une ressemblance parfaite le por- 
trait d'une demoiselle. Il mourut à Rotterdam en 1708. 

NYMEGEN (buas tau), né à Nimègue en 1668, reçut des leçons 
de son frère, qui mourut fort jeune. Cet artiste, doué d'heureuses 
dispositions, parvint à force de persévérance à faire de bons tableaux. 
Il peignit l'histoire, le paysage, les fleurs, les bas-reliefs et toutes 
sortes d'ornements. Il décora plusieurs salons dans ces divers genres. 
Il a fait un très-petit nombre de tableaux de chevalet. Il mourut à 
Rotterdam en 1755, à l'âge de quatre-vingt-sept ans. 

NYJHEGEN (gibard va*), fils de Dionys et petit-fils d'Elias Van 
Nymegen, naquit à Rotterdam en 1735; il eut son père pour maître. 
Fort jeune encore , cet artiste fit le portrait de Son Altesse le prince 
Guillaume Y; il peignit avec succès dans le goût de Ruisdael, de 
A. Van Everdiugen et de Pynacker, des études, de paysages monta- 
gneux, de sites boisés traversés par des cours d'eau et ornés de figu- 
res et d'animaux; il réussit si bien dans ce genre, que ses tableaux 
font partie des collections les plus remarquables. Il a fait aussi un 
grand nombre de portraits , beaucoup de dessins , de compositions et 
des copies d'après les tableaux de J. Ruysdael, J. Wynanls, J. Wils, 
J. Uakkert et Hobbema; il grava aussi à l'eau forte. Cet artiste, doué 
d'uu beau génie, d'une imagination des plus heureuses, se serait cer- 
tainement acquis une grande renommée s'il eut étudié davantage la 
nature. II est mort à Rotterdam en 1808. 



o. 



ODEKERKEN (w.), naquit à Nimègue en 1650; il a laissé 
une copie d'un tableau de Metzu, qui représente une cuisinière 
entourée de ses ustensiles. La peinture de ce tableau est si achevée 
que son nom seul peut le faire distinguer de l'original. Il a peint 
aussi des sujets inanimés, mais avec beaucoup moins de talent. 

ODEVAERE (joseph dionysius), né à Bruges en 1778, fut élève 
de Suvée et du célèbre David. En 1804, il remporta à Paris le grand 
prix de peinture: une couronne d'honneur et une médaille d'or lui 
furent décernées. Le sujet de son tableau était la mort de Phocion; 
il eut l'honneur à cette occasion d'être présenté avec plusieurs de ses 



230 ODE. 

camarades à l'Empereur; une brillante réception lui fut faite à son 
retour dans sa ville natale, où l'attendait l'amour de ses parents. 
En 1805, il partit pour Rome et continua ses études pendant cinq 
années aux frais du gouvernement; ce temps expiré, il obtint d'y 
rester encore un an. Eu 1812, il envoya à l'exposition de Paris un 
tableau , pour lequel le gouvernement lui décerna une nouvelle mé- 
daille d'or. Revenu à Bruges, il acheva plusieurs tableaux d'églises 
et en fit quelques-uns pour des particuliers. Dans une église de 
Bruges, on voit de lui un grand tableau, représentant le Christ 
mourant. En 1814, il fut présenté à S. H. le roi Guillaume 1 er , qui 
lui donna à peindre le sujet de l'Union d'Utrecht ; S. H., enchantée 
de la manière dont il avait traité cet épisode, fit placer son tableau 
dans son palais. 

Après la bataille de Waterloo, il offrit à Sa Majesté un tableau, 
représentant le moment où le prince hériditaire, maintenant roi de 
Hollande , fut blessé. Cette toile, qui reçut l'approbation générale, 
fut exposé dans les provinces du Sud et du Nord. Il a fait aussi un 
tableau, représentant l'inauguration de S. M., qui eut lieu à Bruxel- 
les sur la Place royale, le 21 septembre 1815. On y voit les portraits 
de tous les personnages qui assistèrent à cette auguste solennité. Le 
peintre a choisi l'instant où le roi jure le maintien de la loi fonda- 
mentale. En 1815, il (ut nommé peintre du roi, et envoyé à Paris 
en qualité de commissaire du gouvernement, pour réclamer les objets 
d'art que les Français avaient emportés; ayant rempli celte mission 
à la satisfaction du roi et à celle des artistes en général , il reçut à 
cette occasion les distinctions les plus honorables. S. M. le nomma 
chevalier de l'ordre du Lion néerlandais, et les premières villes du 
pays lui offrirent une médaille comme souvenir de cet événement 
mémorable. Joseph Dionisius Odevaere a peint aussi pour S. M. la 
bataille de Nieuport, ainsi qu'un tableau, représentant la fondation 
de la maison et principauté d'Orange, en la personne de Guillaume 
dit au Cornet, premier du nom et premier prince d'Orange, l'an 798 
de Jésus-Christ. Ce tableau, de vingt-quatre pieds de longueur sur 
seize de hauteur, fut exécuté en 1814 par ordre de S. M. Le Messager 
des Sciences et des Arts. vol. I, pag. 314, donne une description 
intéressante de ce tableau, et fait un récit curieux sur l'histoire de 
l'origine de la maison d'Orange. Ou a de lui aussi plusieurs tableaux 
d'églises. Il était membre de l'Institut royal des Pays-Bas et de plu- 
sieurs académies et sociétés savantes. J. D. Odevaere mourut à 
Bruxelles en février 1830. On trouve son portrait dans la collection 



OFF. — OMM. 231 

des portraits des artistes modernes par Van Eeckhout et Van den 
Burggraaf, Bruxelles, 1822. 

Au Musée de La Haye on a de lui, un tableau qui représente 
Raphaël présenté' au pape, et un autre, qui représente les derniers 
défenseurs de Missolunghi , préférant la mort à l'esclavage. 

Au Musée de Bruxelles : Victoire navale de Canaris sur les Otto- 
mans. 

OFFERMANS (jeu*), né à Dorlrecht en 1646, peignit le paysage 
pendant quelque temps; n'obtenant pas dans ce genre le succès qu'il 
désirait, il l'abandonna pour ne plus se livrer qu'à la peinture en 
bâtiments. 

OLIS (jban) ou Jbah Vah Ole*, Hollandais, peignit avec feu des 
conversations, des figures, du gibier, des fleurs; il rendit avec beau- 
coup de vérité des intérieurs de cuisine ornés de leurs ustensiles; sa 
manière était très-finie et sa touche d'une grande légèreté. Vivait 
vers 1 670. 

Dans la vente des tableaux du peintre L. De Moni à Leide, en 1772, 
on demandait pour un intérieur avec deux figures et accessoires, 
peint par cet artiste, 400 florins. 

OMJHEGANCK. (balthasar paul), peintre célèbre d'animaux et de 
paysages, naquit à Anvers en 1755; il eut pour maître de peinture 
11. Anlonissen. En 1802, il obtint un prix d'encouragement à l'expo- 
sition de Paris; en 1800, lors de la grande exposition, un de ses ta- 
bleaux fut couronné et regardé comme un des plus beaux du salon. 
Le gouvernement français en fit Tachât honorable pour l'auteur, et 
l'Institut royal, rendant hommage à son mérite, le nomma membre 
correspondant. En 1814, il exposa, au salon de Paris, deux paysages, 
dont l'un était une vue des environs de Spa. 11 produisit à l'exposi- 
tion d'Amsterdam, en 1818, une élable de brebis, dont la composi- 
tion était vraiment poétique. Un de nos recueils périodiques le plus 
estimé fait le plus grand éloge de ce tableau, et cite son auteur 
comme un des peintres les plus renommés d'Anvers. Ses tableaux, 
qui occupent une place honorable dans les meilleures collections de 
la France, de l'Angleterre et des Pays-Bas, attestent suffisamment le 
beau talent de cet artiste distingué. 

Ommeganck était un de ces êtres privilégiés, dont la main est en 
tout l'heureux et fidèle interprète des sentiments qui les animent. 
Quelle vérité dans ses compositions? L'on ne reconnaît pas seulement 
les saisons qu'il a choisi; les arbres, la verdure vous en indiquent 
encore les périodes. L'on s'aperçoit également au premier coup-d'œil 



2M ONK. — OOR. 

de la partie du jour qu'il a voulu représenter. La brillante rosée qui 
couvre encore la terre, le brouillard blanchâtre que le soleil attire 
et au travers duquel ses rayons dorés percent de dislance en dis- 
tance, vous annoncent le matin. Que de grâce, que de vérité dans 
les troupeaux dont il a étoffé ses paysages! ses chèvres, ses moutons 
semblent être animés; on dirait qu'ils respirent; vous en voyez qui 
bondissent, folâtrent et foulent le tendre gazon, que d'autres brou- 
lent avec avidité; il est impossible d'être plus naturel et plus gra- 
cieux. Ommeganck mourut en 1826 à Anvers, âgé de soixante-dix 
ans, comblé d'honneur et regretté de tous ses compatriotes; il était 
vice-président de la Société d'encouragement à Anvers, chevalier de 
l'ordre du Lion néerlandais, membre de l'Institut royal néerlandais, 
membre correspondant de l'Institut de France et de plusieurs acadé- 
mies et sociétés savantes, etc. Eu 1815, il fit partie de la commission 
chargée de reclamer à Paris les objets d'art enlevés à la Belgique. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, un paysage des Ardennes, 
un berger et une bergère font paître des troupeaux. 

Dans la vente de tableaux, tenue à Paris au mois d'avril 1843, un 
tableau de Ommeganck, le Pâturage, grande composition, haut 
60 cent., large 04 cent., a été vendu pour 6150 francs. 

ONKRU1T (Théodore), peintre de portraits en miniature, habitait 
Utrecht en 1770. 

OORT (a.dam var), né à Anvers en 1557, élève de son père Lam- 
brecht Van Oort, fut bon peintre d'histoire, mais un peu maniéré. 
Il négligea la nature; ses derniers ouvrages n'ont d'autre mérite que 
d'avoir une exécution facile et une bonne couleur. 11 mourut à An- 
vers en 1641. 

OORT (lambrecht van), né à Amersfoort en 1520, fut bon peintre 
d'histoire et architecte renommé; il fut admis dans le corps des pein- 
tres d'Anvers. Il mourut en 1547. 

Au Musée d'Anvers, on a de lui : la Résurrection de Jésus-Christ 

Au Musée de Bruxelles : la Descente de la croix et l'Adoration des 
Bergers. 

OORT (pierre van), fils du peintre H. Van Oort, naquit à Utrecht , 
le 10 octobre 1804. Cet artiste, dès sa jeunesse, suivit avec succès 
les cours de l'Académie de sa ville natale, ainsi que les leçons que 
lui donnèrent ses deux frères, peintres de beaucoup de talept. C'est 
ainsi qu'il acquit un dessin dont la correction était remarquable et 
qu'il (il de grands progrès dans la peinture. En 1824, il fut nommé 



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OOR. — 009. 2SI 

membre de la cc~ ,.wJi d'histoire naturelle, chargée par le gou- 
vernement d'explorer les Indes orientales. Peu de temps après son 
départ, son père, qui avait fondé en lui les plus belles espérances, 
reçut la triste nouvelle que son fils était décédé à Padany. Le rapport 
officiel de ce malheureux accident, inséré dans la gazette d'Utrecht, 
du 6 mai 1836, contient les plus grands éloges sur les ouvrages de 
cet artiste, mort à la fleur de l'âge et dans toute la vigueur de son 
talent. 

I OOSTERHOUDT (thier&t van), né à Tiel (Gucldre) en 1756, 
élève de R. Van Eynder; il fréquenta à Dusseldorf l'Académie de 
l'Electeur. Après avoir étudié pendant cinq années les tableaux de 
Haphacl, de Carlo Dolci , de Rubens, de Van Dyck , de Van der Werf 
rt d'autres maîtres, il revint dans sa ville natale, où il fit beaucoup 
lie portraits et acheva de nombreuses compositions. Il nous a laissé 
lussi quelques tableaux dont les sujets étaient tirés de la vie 
privée, et qui se trouvent la plupart à Tiel et à Utrecht. Thierry 
Fan Oosterhoudt a exécuté également des tableaux à la détrempe 
fui étaient très-eslimés , et lui valurent de la part de la Société 
économique Néerlandaise, un prix de 10 ducats. Il est mort à Tiel 
Mi 1830. 

OOST (jacqubs van), surnommé le Vieux, Flamand, naquit à Bru- 
ges en 1600; il eut une belle couleur et imita parfaitement Annibal 
^arrache; son dessin est de fort bon goût, ses portraits ont un coloris 
irais, clair et naturel, le dessin en est de fort bon goût, les fonds de 
les tableaux sont ordinairement ornés de constructions assez remar- 
quables; il voyagea en Italie. Mourut à Bruges en 1671. L'église de 
Itinte Anne de cette ville possède de cet artiste la Circoncision et une 
apparition. Plusieurs tableaux remarquables de ce peintre se trou- 
vent encore à l'hôpital de Bruges. 

OOST (jacqiîbs van), surnommé le Jeune, Flamand, né à Bruges 
1637, élève de son père, Jacques Van Oost , le Vieux ; voyagea en 
tance et en Italie; sa manière approche de celle de son père ; il est 

pendant plus pâteux , quoique sa touche soit plus franche ; il 
drapait d'une manière plus grande; ses compositions ne sont pas 
abondantes, mais réfléchies; ses figures sont correctes et expressives, 
goût de dessin tient de la grande école ; sa couleur est bonne 
produit de beaux effets. Il peignit très-bien le portrait. Il mourut 
* Bruges en 1713. 

On a de lui à Bruges, dans l'église de Notre-Dame, Fange don- 
3oant à saint Joseph Tordre de fuir en Egygle. 

30 



2*4 OOT. — OPS. 

OOTERWYCK (marie vap.) , née à Noortdorp , près de Delft , 
en 1 630 , élève de Jean De Heem , a peint des fleurs avec un beau 
fini; elle en imita avec beaucoup de vérité, la fraîcheur et la grâce; 
elle a peint pour le roi Louis XIV, pour l'empereur Léopold et pour 
l'impératrice, pour Guillaume III, roi d'Angleterre, et pour le roi 
de Pologne; plusieurs souverains, en reconnaissance des tableaux 
qu'elle avait faits pour eux, lui firent cadeau de leurs portraits en- 
richis de diamants. 

Ou rencontre rarement de ses tableaux dans les Pays-Bas; ils furent 
toujours envoyés aux cours étrangères; le grand fini avec lequel elle 
les achevait l'empêcha d'en faire un grand nombre. Elle mourut i 
Édam en 1693. 

OOSTFRIES (Catherine), Hollandaise, née à Nieukoop en 1636, 
sœur de Joseph Oostfries, et épouse de Nicolas Van der Heulen , était 
peintre sur verre. Elle mourut en 1708, à l'âge de soixante-douie 
ans; elle peignit jusqu'à sa mort. 

OOSTFRIES (joseph), né à Hoorn en 1628, élève de Haartz. En- 
gels m a u, fut peintre sur verre. Il mourut en 1661. 

OOSTEN (j. y.). Cet artiste peignit dans le goût de Jean Breughel 
des petits paysages, richement étoffés; il nous reste encore quelques- 
unes de ses productions. 

OPHE1DEN (gozewin), peintre d'Utrecht, fit don en 1634, àl'U-j 
pital de saint Hiob à Utrecht, d'un tableau composé d'un laboratoire' 
de chimie, où Ton remarque le portrait de l'auteur. 

OPSTÂL (gaspard jean vAw) , né à Anvers en 1660, voyagea eaj 
France; plusieurs églises de la Flandre sont ornées de ses tableaux; 
ses compositions dans le genre historique et le portrait sont traitéflj 
avec une grande facilité; le coloris en est beau et la touche brillante.! 
En 1703, le maréchal de Villeroi le chargea de copier à Anvers, h j 
fameuse Descente de croix , qui se trouve à l'église de Notre-Dame] 
d'Anvers; il reproduisit le chef-d'œuvre de Rubens en cinq tableaux, 
avec toutes les qualités qui distinguent l'original ; ces copies exciterai 
en France, à celte époque, une admiration générale. Ses tableaux dij 
chevalet sont remarquables par la beauté et la vigueur du coloris; 
a peint en relief pour des peintres des fleurs de son temps, diverti 
sujets en Camaïeu sur des vases et des marbres. Il fut un des do] 
de la corporation de saint Luc, et un des directeurs de l'Académie] 
d'Anvers en 1698. H mourut en 1714. 

On voit de lui au Musée d'Anvers, un tableau qui représente Jeun*] 
Christ apparaissant à saint Jean de la Croix, Carmélite. 



ORL. — OS. 225 

ORLEY (beehard vah) , né à Bruxelles en 1470, surnommé Bareni 
de Bruxelles; voyagea en Italie, il fut élève de Raphaël, dont il 
posséda le bon goût de dessin; il a peint souvent dans de grandes 
dimensions des chasses; ses compositions sont correctes et bien finies, 
11 mourut à Bruxelles en 1541 , à l'âge de soixante-dix ans. Il fit aussi 
des tableaux pour Charles V, pour la duchesse de Parme et pour le 
prince d'Orange. 

On a de lui au Musée de Bruxelles , Jésus-Christ mourant, entouré 
de saints personnages, et une imitation de la sainte Famille, d'après 
Raphaël. Ce tableau est considéré comme le meilleur ouvrage dans 
ce genre que possède le Musée de Bruxelles. 

ORLEY (jEAfi vah) , né à Bruxelles en 1G56, élève de son oncle le 
Récollet; on avait de lui autrefois à Bruges, dans la cathédrale de 
saint Donat, huit grands tableaux dans le goût de Jouvcuet. 

ORLEY (léoicabd), peignit des sujets allégoriques, qui furent très- 
estimes. 

ORLEY (herbe van), paysagiste , vivait en 1652. 

ORLEY (richard va*) ,né à Bruxelles en 1652, élève de son père, 
Pierre Van Orley, et de son oncle le Récollet , qu'il surpassa en peu de 
temps; fut bon peintre d'histoire, eut un dessin correct; il composa 
dans le goût de l'Albane, de Pierre de Cortone et du Poussin. Ses 
fonds de tableaux sont ornés de beaux édifices et de belles perspecti- 
ves. II mourut à Bruxelles en 1732. 

On a de lui au Musée d'Anvers, une Marche triomphale du pape 
et de l'empereur Charles V, à Rome. 

ORMEA (Guillaume), peintre à Ulrecht; il fit don en 1638, à l'hô- 
pital de saint Hiob de celte ville, d'un tableau composé de diverses 
espèces de poissons. En 1665, il était encore membre du collège des 
peintres d'Ulrecht. 

ORMEA (matchs), Hollandais, fut doyen du collège des peintres 
h Utrccht de 1621 à 1625; il a aussi donné un tableau a l'hôpital de 
saint Hiob à Utrecht, qui représente un rivage; le premier plan est 
garni de beaucoup de poissons. 

OS (george jacques JEAN van). Il apprit à peindre le portrait chez 
le peintre Navez, et mourut en 1841, à la (leur de son âge. 

OS (jeah van), né à Middelharnis, en Hollande, en 1744, élève de 
A. Schouman à La Haye, peignit bien les fleurs, les fruits, les mari- 
nes et les paysages ornés d'animaux; ses tableaux de Heurs et de fruits 



2*6 OSS. — OST. 

sont surtout très-recherchés ; on en a vu vendre un dans ce genre 
pour 235 florins. Dans In collection de feu Nicolas Nieuhoff à Amster- 
dam, vendue en avril 1777, il y avait deux tableaux, représentant 
des fleurs et des fruits, qui furent adjugés pour la somme de 1505 fl. 
de Hollande. Il est mort en 1808. 

Au Musée d'Amsterdam, on voit de lui un tableau de fleurs et de 
fruits. 

OSSENBEEK (jean ou joost vàb), né à Rotterdam en 1627, peignit 
dans la manière de Bamboche des paysages ornés de figures, de 
chevaux et d'animaux de toute espèce ; il représenta aussi avec beau- 
coup de vérité et d'intelligence des manèges et des foires ; la rareté 
de ses tableaux dans notre pays, provient de ce qu'il les fit tous en 
Italie où il résida longtemps. Il a gravé aussi d'après ses dessins et 
d'après ceux d'autres maîtres. Il mourut en 1679. 

OSTADE (adriek van), célèbre peintre et graveur, naquit à Lu- 
beck en 1610; il habita presque toujours Harlem; il fut condisciple 
de Brauwer et élève de François Hais; chez ce peintre il peignit éga- 
lement bien le grotesque; les sujets ordinaires de ses tableaux sont 
des habitations rustiques, des intérieurs de cabarets, des hôtelleries, 
des cuisines avec tous leurs ustensiles; aucun peintre n'a traité ce 
genre avec autant d'esprit et de vérité; il étudia la nature daus ce 
qn'elle a de plus vil et de plus ignoble , rien n'échappa à ses observa- 
tions, il retraça avec une vérité frappante des scènes de cabarets, de» 
ivrognes se querellant et se livrant à toute le fougue de leurs passions 
brutales; malgré ce penchant bizarre, il est si spirituel, si vrai, si ma- 
gique dans son clair-obscur, dans son coloris, dans ses expressions 
et dans sa touche, qu'on ne peut que l'admirer en contemplant ses 
ouvrages; avec des qualités plus morales il eut été peut-être moins 
prodigieux. Aussi en suivant la roule que la nature lui avait tra- 
cée, il a augmenté avec le plus brillant succès dans l'imitation do 
vrai , le nombre des tableaux de mœurs. Il mourut à Amsterdam 
en 1685. 

• Le Musée d'Amsterdam, possède deux tableaux de ce peintre, l'un 
représente une réunion de paysans assis devant une chaumière, et 
l'autre un atelier de peintre. 

Le Musée de La Haye, l'intérieur d'une maison, richement garni 
de ligures, et un autre représentant des individus groupés devant 
une maison. M. Nieuwenhuis, de Bruxelles, acheta un de ses tableaux 
pour 13030 francs, à la vente des tableaux du prince Galitun, à 
Paris, en 1825; et un autre à la vente de John Dent, représentant 



OST M7 

des paysans et paysannes dansants, pour 465 guinées (5580 florins 
de Hollande). En 1884 , M r A. Van der Hoop, à Amsterdam, acheta un 
'de ses tableaux qui fit partie du cabinet du duc de Berry, pour 
8000 florins de Hollande. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, en avril 1837, un tableau d'Adrien Van Ostade, la 
Danse de village, fut vendu pour 22,005 francs. 

Dans une vente tenue à Paris, au mois d'avril 1843, un tableau 
de lui, Intérieur d'estaminet, provenant du cabinet de M. Scbamp 
d'Aveschoot, de Gand, a été vendu pour 1960 francs. 

Dans une vente à Paris, en 1843, chez M. le commissairc-priseur 
Bonnefons de la Vialle, un tableau de ce Van Ostade, le Marchand 
de poissons, a été vendu pour 11,011. francs, et un autre, l'Empiri- 
que, pour 6001 francs. Ces deux tableaux provenaient du cabinet 
de H. Casimir Perrier. 

OSTADE (isaac van), né à Lubeck en 1613 , élève de son frère , 
Adrien Van Ostade, peignit des paysages, ornés de figures; il imita 
le genre de son maître , mais n'y obtint pas la même supériorité ; il 
nous a laissé cependant des ouvrages qui sont très-estimés. 11 mourut 
à Amsterdam en 1671. 

Au Musée d'Amsterdam, on peut voir de lui deux tableaux : celui 
qui excite le plus grand intérêt, représente une auberge de village , 
devant- laquelle se trouve un cheval blanc et plusieurs voyageurs qui 
l'entourent. 

Le Musée de Paris possède un Hiver, qui est une des productions 
les plus estimées d'Isaac Van Ostade. Ce tableau, haut de trois pieds et 
large de quatre pieds six pouces, est un de ceux dont la perfection 
lui valut sa haute renommée et le pluça au rang du plus digne élève 
de son frère Adrien ; il est admirable par la couleur, l'esprit et lu tra- 
duction fidèle de la nature; ce tableau fut acheté pour la collection 
de France par H. Dangevilliers, qui le paya 6000 francs a un batelier 
de Bruxelles, nommé Van Turnoot, qui spéculuit lui-même sur les 
objets d'arts et l'avait acheté dans un petite ville de lu Gucldro, pour 
150 florins. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon ù Paris, au mois d'avril 1837, a été vendu un tableau pur 
Isaac Van Ostade, une Hôtellerie, pour 5905 francs; un autre, lu 
grand Village, pour 31,100 francs. 

Dans une vente à Paris, au mois de mars 1843, sous lu direction 



228 OTT. — OUW. 

de M. Bonnefons de la Vialle , commissaire-priseur, un tableau de 
lui, le Marché, du cabinet de H. G. Perrier, fut vendu pour 1 7,500 fr.; 
et dans une vente à Paris, au mois d'avril 1843, les Joueurs de bou- 
les, de ce Van Ostade, a été vendu pour 8000 francs. Ce tableau pro- 
venait de la vente des tableaux de H. Tardieu fils. 

OTTOVENIUS [Voyez Octavio Van Veen). 

OUDENAERDE (robert vak), né à Gand en 1663, élève de Mier- 
kop et de Cleef , voyagea en France et en Italie ; il étudia dans ce 
dernier pays chez Carie Maratti, il retourna ensuite dans sa patrie, 
où ses ouvrages furent très-es limés. Sa manière de peindre et de des- 
siner tient entièrement de celle de Maratti; il obtint le plus grand 
succès dans le portrait ; sa touche toujours franche et facile est moel- 
leuse dans ce genre; sa couleur,, aimable, vigoureuse, produit le plus 
bel effet; il dessinait correctement; ses compositions en général sévè- 
res, témoignent d'un esprit élevé. Il mourut à Gand en 1743. Le 
Musée de cette ville, possède de ce peintre la réunion du chapitre de 
l'abbaye de Baudeloo; les figures de l'abbé Duermail et des reli- 
gieux sont autant de portraits. 

OUDENDYK (adrieh) , peintre de paysages, naquit à Harlem, il 
fut l'élève de son père, Evert Oudendyck; il copia les ouvrages d'A- 
drien Van de Veide et de Thomas Wyck, et pour ce motif fut sur- 
nommé Rapianus; le coloris de quelques-uns de ses paysages est 
cependant bon ; il a peint aussi des vues de villes , que D. Maas orna 
quelquefois de figures. 

OUDENDYK (evert), frère d'Adrien Oudendyck, naquit à Har- 
lem; il peignit le paysage qu'il anima de chasses.au cerf, etc. 
En 1646, il fut admis dans le corps des peintres de Harlem. Les ca- 
talogues de ventes citent quelques-uns de ses tableaux qui ont été 
vendus pour des sommes assez fortes. 

OUDEROGGE. Il n'est parlé qu'une seule fois de ce peintre dans 
le catalogue de Hoet; c'est au sujet de deux tableaux qui se trou- 
vaient dans la collection de la dame De la Court à Leide, l'un repré- 
sente un tisserand à son métier, il est entouré de sa famille; l'autre 
un cordonnier et sou apprenti dans leur échope. Les connaisseurs 
estiment ces productions autant que celles de De Vries. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de ce peintre un tableau qui repré- 
sente quelques tisserands assis auprès du feu ; on aperçoit près d'eux 
leur métier. 

OUWATER (albert van), né à Harlem en 1366, fut peintre 



OUW. — PAE. 289 

d'histoire et de paysages; il fut un des meilleurs coloristes et dessi- 
nateurs de son temps; il drapait bien et avait un beau fini. Ses pay- 
sages sont composés avec goût et témoignent d'une grande supériorité 
dans ce genre. Il mourut à Harlem en 1424. 

OUWATER (isaac), né à Amsterdam en 1747; il était assez bon 
dessinateur et peintre de vues de villes. On vendit en 1814, dans une 
vente publique, six de ses tableaux; ils représentent tous des vues 
d'Utrecht et de Harlem; ils sont richement garnis de figures et de 
chevaux , peints dans un bon goût et d'une touche très-finie. Deux, 
entre autres, furent vendus pour 55 florins. Ouwater est décédé à 
Amsterdam en 1703. 

Au Musée d'Amsterdam on a deux tableaux de lui, représentant 
les vues prises dans cette ville. 

OUWATER (jacques), Hollandais. Cet artiste, qui peignit des 
leurs, des oiseaux, des insectes, n'est cité dans aucune biographie. 
)n ignore donc le temps où il a vécu. Son talent mérite à tous 
gards d'être cité. Le fini admirable de ses ouvrages, son coloris, sa 
ouche, son dessin , sa composition, enfin tout dénote un pinceau de 
premier ordre. On peut voir de ses tableaux dans les plus riches 
jaleries. 

OVENS (jurien) , peintre de portraits , naquit à Amsterdam 
jn 1620. et y mourut en 1668; il fut l'élève de Rembrandt; il re- 
produisit avec beaucoup de vérité et de force les teintes sombres de 
la nuit. 

OVERBEEK (bonaventure van), né à Amsterdam en 1660, élève 
de Lairesse, voyagea en Italie, où il fut surnommé Romulus; il fut 
bon peintre d'histoire, dessinait correctement et avec beaucoup d'in- 
telligence. H mourut à Amsterdam en 1706. 

OVERBEEK (leehdert), naquit à Harlem; il fut élève de Henri 
Meyer; il peignit d'abord des panneaux et des toiles pour tentures, 
et s'adonna ensuite exclusivement à la gravure à l'eau forte. 11 mou- 
rut à Harlem le 24 mars 1815, à l'âge de soixante-trois ans. 



P. 



PÀEL1NCK (j.), né à Oostacker-lez-Gand en 1781, fut élève de 
Verhaegen, professeur à l'Académie de Gand. Cet artiste fréquenta 
de sa plus tendre enfance l'Académie de dessin de cette ville, et 



240 PAL. 

étudia toutes les sciences qui contribuent à former un bon peintre. 
Après s'être distingué par des progrès remarquables, il partit pour 
Paris, où il fut admis parmi les élèves peu nombreux du célèbre 
David. Cédant aux instances de ses camarades, qui reconnaissaient 
la supériorité de son pinceau , il concourut pour le prix qu'offrait 
l'Académie de Gand; le sujet du concours était le Jugement de Paris; 
il remporta le prix ; il revint alors à Gand , où il fut nommé profes- 
seur à l'Académie de dessin; tourmenté du désir de voir l'Italie, il 
abondonna sa place et partit pour Rome où il demeura pendant huit 
ans. Ce long séjour lui permit d'y faire une étude approfondie de son 
art, et de terminer un grand tableau pour le palais du pape à Monte- 
Cavallo, représentant les embellissements de Rome par l'empereur 
Auguste. Ce fut aussi à Rome qu'il fit pour l'église saint Michel de 
Gand, l'Invention de la croix; cette composition est regardée comme 
le chef-d'œuvre des nombreux tableaux que nous possédous de cet 
artiste. 

Les disciples d'Emmaùs que Paelinck peignit pour l'église d'Ever- 
ghem, près de Gand ; le Calvaire pour le village d'Oostacker, lieu de 
sa naissance, sont des toiles qu'une nation peut montrer avec orgueil. 
La Toilette de Pysché que possède le Musée royal de La Haye , suffi- 
rait dans tous les pays pour établir solidement une réputation. j 

J. Paelinck qui a peint en outre beaucoup de portraits, parmi »j 
lesquels nous devons citer ceux du roi Guillaume, de la reine et de : 
la princesse Mariane, a fait un bon nombre de tableaux historiques, 
dont voici les principaux : l'Adoration des Bergers, au couvent de la 
Trappe , près d'Anvers; le Départ du jeune Tobie , à Opbrakel, pré* 
d'Audenarde; le Retour de Tobie, pour Ma rie-Ouden ho ve; l'Adoration 
des Bergers, pour Wachlbeke; l'Adoration du sacré cœur, pour Rure- 
monde, au pays de Waes; la Beauté, la Danse de Muses, Appolonet 
quelques Muses, le Jugement de Midas, qui ornent la belle maison 
de campagne de M. Heyndrycx à Destelbergen , près de Gand; l'As- 
somption de la Vierge, pour Muysen, près de Malines; la Fuite en 
Egypte, pour Malines, etc. 

J. Paelinck est décédé à Bruxelles en 1839, âgé de cinquante-huit 
ans. Il était peintre de S. M. la reine, chevalier de l'ordre du Lion ■ 
néerlandais, et membre de l'Institut royal néerlandais; il a formé 
quelques bons élèves : l'un d'eux, M T J. Geirnaert, peintre vivant, a j 
acquis une belle renommée. 

PALAMEDES (stevehs), né à Londres en 1607, a peint des ba- 
tailles, des campements, des marches de troupes; ce peintre copia 



i 
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PAL. — PAR 541 

M tableaux d'Isafe Van de Vclde, et chercha à imiter les vases et les 
>upes de porphyre, d'agathe, de jaspe et d'autres pierres précieuses, 
eut un frire aîné qui portait le même nom , et qui fut reçu mem- 
b de la Société des peintres à Delft en 1636. On a de ce dernier des 
icerts, des conversations, des corps-de-garde et d'autres scènes 
litières. Ses tableaux sont soignés, spirituellement touchés et d'une 
me couleur; ils sont très-estimés, quand ils sont bien conservés. 
rens Palamèdes est mort en 1638. 

?ÀLLNG (isaac), Hollandais, élève d'Abraham Van den Tempel, 
peintre de portraits; il demeura plusieurs années en Angleterre, 
|uilta ce pays en 1682 pour s'établir à La Haye, où il fit les por- 
ta de toule l'aristocratie de la ville. 

>ÀLTHE (àdrïeh) , Hollandais, peintre amateur, était fils de Gé- 
d Palthe, et frère de Jean et d'Antoine Pallhe, dont il fut l'élève. 
bord secrétaire du comte de Wassenaar Opdam, il fut ensuite 
eveur des convois et licences ; il était en train de copier un tableau 
Beurs et de fruits de ce dernier, lorsque la mort vint le surprendre, 
vait une belle collection de tableaux , entre autres quelques-uns de 
luysdael , de H. Hobbema, de D. Teniers et de J. Van Huysum. 
PALTHE (ahtoibe), fils de Gérard Jean et frère de Jean et Adrien , 
peintre de portraits. Quoiqu'il eut beaucoup de mérite, il ne 
rvint cependant pas à égaler son frère Jean. Celui-ci a peint de 
in de maître, et tout-à-fait dans la manière de Rembrandt, le por- 
it de son frère Antoine. 

PALTHE (oiRAED jbait), né à Degenkamp, en Overyssel , en 1681, 
.élève de Juriaan Pool; il a peint des portraits, des scènes familiè- 
i et des vues d'intérieurs éclairés par un flambeau. La princesse 
)range acheta deux de ces tableaux, qu'elle fit placer dans son ca- 
nel à Loo. 

PALTHE (jeàh), peintre de portraits, naquit à De venter en 1719; 
fut l'élève de son père , Gérard Jean Palthe; il se fixa à Leide où il 
fit une belle réputation; il a peint quelques tableaux dans le genre 
iSchalken. H mourut à Leide en 1769. 

PANDU1T, né en Saxe en 1601, fut un des meilleurs élèves de 
nnbrandt. Il mourut en 1662. 

PAPE (adrien de), élève de Gérard Douw. Cet artiste, doué d'un 
îau talent, a peint des intérieurs, dignes de l'école dont il est sorti. 
Dans la collection de tableaux de Corneille Van Dyck, qui fut ven- 
ue le 10 mai 1713, il se trouvait un tableau, peint par lui, repré- 
ntant une Cuisine où une femme est occupée à éplucher des navets. 

31 



243 PAR.— PAU. 

Dans la collection de Mu lier, il y avait une Cuisine, où une femme 
plume un coq. Ce tableau était peint plus dans Ja manière de 
Q. Brekeleukamp que dans celte de G. Pouw, et a été adjugé en 
vente publique, à Amsterdam, le 2 avril 1837, pour 490 florins. 

Au Musée de La Haye, on a un intérieur de ce peintre. 

PARCELLES (jean), né à Leide vers Tan 1597, élève de Pinas et 
de Henri Vroom, fut bon peintre de marines; il représenta les orages 
et les tempêtes avec une grande vérité, et toucha les figures avec 
beaucoup d'intelligence. Il mourut à Leyerdorp en 1641. 

PARCELLES (jules) , né à Leyerdorp , élève de son père Jean Par- 
celles; il imita si bien sa manière, qu'il est difficile de distinguer 
leurs touches respectives; leurs tableaux sont également marqués 
J. P. Il mourut à Leyerdorp. 

PARDANUS (a.), a peint des conversations et des scènes familière». 

PARMENT10 (jacques), peintre d'histoire; on cite de lui, comme 
un ouvrage remarquable, la peinture d'un plafond qu'il fit, en 1698, 
dans une des salles des Etats généraux de La Haye : la Constance, Il 
Prudence et la Force en forment le sujet. 

PAS ou VAN DER PAS (junior), peintre de paysages, cité danr 
le petit ouvrage de Hoet et omis par Van Gool. 

PATEN1ER (jean), bon peintre de batailles et de paysages his- 
toriques, suivant le comte Joachim , naquit à Dinant en I49ft 
Albert Durer, pour lui prouver son estime, fit son portrait lorscfol 
voyage qu'il fit à Anvers. Ses tableaux, en général, furent très* 
recherchés, surtout ses batailles. Il fut reçu, en 1515, à l'Académie 
d'Anvers. 11 mourut en 1548. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : Notre-Dame des sept Douleur* 

PAUD1TS (jean), né en Saxe en 1618, élève de Rembrandt, fol 
bon peintre d'histoire. 11 mourut en 1659. 

PAULUTZ (zacharir), né à Amsterdam en 1600, fut bon peintre 
de portraits. Il mourut à Amsterdam en 1657. 

PAULY (nicolas), né à Anvers en 1660, fut bon peintre en où* 
niature. 11 mourut à Bruxelles en 1748. 

PAULYN (horace), né à Amsterdam en 1643, fut bon peintre; 
il eut le tort de représenter trop souvent le libertinage dans ses tt- 
bleaux; il joignit à un dessin correct, une bonne couleur et un pin- 
ceau délicat et moelleux. 11 mourut en voyage en 1686. 

PAULYN (isaac), né à Amsterdam en 1630, élève de Van*" 
Tempel, fut un grand peintre de portraits. 11 demeura pliai 
années en Angleterre, et se fixa ensuite à La Haye, où il mourt^ 
laissant une belle réputation. 






PAY. — PEE. S43 

EN (4. a. j.). Ce peintre , qui est né à Bruxelles, habita long- 
les colonies hollandaises dans les Indes orientales; il a peint 
niche savante des sujets et des vues de ces pays. Il était dessi- 
et peintre du gouvernement néerlandais, sous le règue de 
uillaume I er . Nous lisons dans le compte-rendu de l'exposition 
!), à Bruxelles, le passage suivant : t Payen nous montre une 
qui ne nous est pas familière , nous ne saurions donc appré- 
férité de l'imitation, nous pouvons toutefois y reconnaître un 
ibile. > 

(bmmakubl van), né à Bruxelles, peintre de scènes familières ; 
dation dans ce genre ne fut pas très-grande, mais il copia 
1 talent remarquable les tableaux de différents maîtres. Son 
todore Van Pee, a peint l'histoire et quelques scènes pastora- 
intéressent bien peu les amateurs d'aujourd'hui. Ce dernier 
t en Hollande en 1731. 

(jeak van), fils d'Emmanuel Van Pee, marchand de tableaux, 
a Amsterdam en 1640; il peignit bien la figure et travailla 
iment pour des marchands de tableaux, pour lesquels il fai- 
copies des tableaux des maîtres italiens. 
(thbodorb vais) , fil s et élève de Juste Van Pee , naquit à Am- 
i en 1660. Il peignit l'histoire,* des tableaux de plafond, des 
s et des tableaux modernes; les produits de son travail ne 
t pas à son existence, il se fit marchand de tableaux; il ache- 
ableaux des maîtres hollandais et italiens, et allait les vendre 
'es, où il en relirait un prix avantageux. H fit à cet effet plu- 
oyages en Angleterre. A son dernier, il y resta sept années et 
en Hollande à la tête d'une petite fortune. Il mourut à 
een 1747. 

TERS (bois aventure) , né à Art vers en 1614, était bon peintre 
nés; il excellait à représenter des naufrages, des tempêtes et 
lilles navales; il aimait surtout à reproduire tous les genres 
Is auxquels sont exposés les navigateurs; il nous fait voir 
lisses tableaux des vaisseaux prêts à s'engloutir au milieu des 
e la foudre et des vagues en fureur; l'un iYvux va se briser 
in écueil; l'autre sans agrès, entière ment désemparé, flotte au 
i flots; un autre, en proie à un terribre incendie, est près de 
itir dans l'abîme. Toutes ces scènes d'horreur sont rendues 
a iicou p de vérité. Ses tableaux, dans ce genre, sont infini- 
récieux. Peeters passait pour le meilleur peintre de marines 
lemps. Ses sujets sont remplis de petites figures, touchées avec 
l avec finesse, II mourut à Anvers en 1671. 



24â PAR.— PAU. 

Dans la collection de Huiler, il y avait une Cuisine, où une femff* 
plume un coq. Ce tableau était peint plus dans la manière J 
Q. Brekelenkamp que dans celle de G. Pouw, et a été adjugé & 
vente publique, à Amsterdam, le 2 avril 1837, pour 490 florins. 

Au Musée de La Haye, on a un intérieur de ce peintre. 

PARCELLES (jea>), né à Leide vers Tan 1597, élève dePinasc 
de Henri Vroom, fut bon peintre de marines; il représenta les orage 
et les tempêtes avec une grande vérité, et toucha les figures avr 
beaucoup d'intelligence. Il mourut à Leyerdorp en 1641. 

PARCELLES (jdles) , né à Leyerdorp , élève de son père Jean Par 
celles; il imita si bien sa manière, qu'il est difficile de distingua 
leurs touches respectives; leurs tableaux sont également mai 
J. P. H mourut à Leyerdorp. 

PARDANUS (a.), a peint des conversations et des scènes familij 

PARMENT10 (jacques), peintre d'histoire; on cite de lui, coi 
un ouvrage remarquable, la peinture d'un plafond qu'il fit, en II 
dans une des salles des Elats généraux de La Haye : la Constance* 1 
Prudence et la Force en forment le sujet. 

PAS ou VAN DER PAS (junior), peintre de paysages, cité 
le petit ouvrage de Hoet et omis par Van Gool. 

PATEN1ER (jeait), bon peintre de batailles et de paysages 
toriques, suivant le comte Joachim , naquit à Dinant en 1 
Albert Durer, pour lui prouver son estime, fit son portrait lorstfl 
voyage qu'il fit à Anvers. Ses tableaux, en général, furent 
recherchés, surtout ses batailles. 11 fut reçu, en 1515, à l'Acai 
d'Anver3. Il mourut en 1548. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : Notre-Dame des sept Doul 

PAUD1TS (jEAii), né en Saxe en 1618, élève de Rembrandt, 
bon peintre d'histoire. 11 mourut en 1659. 

PAULUTZ (zacharie), né à Amsterdam en 1600, fut bon 
de portraits. Il mourut à Amsterdam en 1657. 

PAULY (iiigolas), né à Anvers en 1660, fut bon peintre en 
niature. Il mourut à Bruxelles en 1748. 

PAULYN (horace), né à Amsterdam en 1643, fut bon peint 
il eut le tort de représenter trop souvent le libertinage dans sa 
bleaux; il joignit à un dessin correct, une bonne couleur et un 
ceau délicat et moelleux. II mourut en voyage en 1686. 

PAULYN (isaac), né à Amsterdam en 1630, élève de Van 
Tempel , fut un grand peintre de portraits. 11 demeura pli 
années en Angleterre, et se fixa ensuite à La Haye, où il 
laissant une belle réputation. 



PAY. — PEE. 943 

PÀYEN (a. a. j.). Ce peintre, qui est né à Bruxelles, habita long- 
temps les colonies hollandaises dans les Indes orientales; il a peint 
dune louche savante des sujets et des vues de ces pays. 11 était dessi- 
nateur el peintre du gouvernement néerlandais, sous le règne de 
l M. Guillaume I er . Nous lisons dans le compte-rendu de l'exposition 
le 1880, à Bruxelles, le passage suivant : t Payeu nous montre une 
tafture qui ne nous est pas familière , nous ne saurions donc appré- 
ier la vérité de l'imitation, nous pouvons toutefois y reconnaître un 
lire habile. » 

PEE (EMMANUEL var) , né à Bruxelles, peintre de scènes familières ; 
I réputation dans ce genre ne fut pas très-grande, mais il copia 
rec un talent remarquable les tubleaux de différents maîtres. Sou 
ls, Théodore Van Pee, a peint l'histoire et quelques scènes pastora- 
* qui intéressent bien peu les amateurs d'aujourd'hui. Ce dernier 
il mort en Hollande en 1731. 

PEE (jean van), fils d'Emmanuel Van Pee, marchand de tableaux, 
aquil à Amsterdam en 1640; il peignit bien la figure et travailla 
instamment pour des marchands de tableaux, pour lesquels il fai- 
lli des copies des tableaux des maîtres italiens. 

PEE (théodore van) , fils et élève de Juste Van Pee , naquit à Am- 
lerdam en 1669. Il peignit l'histoire ," des tableaux de plafond, des 
or traits et des tableaux modernes; les produits de son travail ne 
ufiïsant pas à son existence, il se fit marchand de tableaux ; il ache- 
ait les tableaux des maîtres hollandais et italiens, et allait les vendre 
t Londres, où il en retirait un prix avantageux. Il fit à cet effet plu- 
ieurs voyages en Angleterre. A son dernier, il y resta sept années et 
vviut en Hollande à la tête d'une petite fortune. Il mourut à 
La Haye en 1747. 

PEETERS (bokaveuture) , né à Anvers en 1614, était bon peintre 
de marines; il excellait à représenter des naufrages, des tempêtes et 
des batailles navales; il aimait surtout à reproduire tous les genres 
de périls auxquels sont exposés les navigateurs; il nous fait voir 
dans tous ses tableaux des vaisseaux prêts à s'engloutir au milieu des 
éclats de la foudre et des vagues en fureur; l'un d'eux va se briser 
contre un écucil; l'autre sans agrès, entièrement désemparé, flotte au 
gré des flots; un autre, en proie à un terribre incendie, est près de 
•engloutir dans l'abîme. Toutes ces scènes d'horreur sont rendues 
Oec beaucoup de vérité. Ses tableaux, dans ce genre, sont infini- 
ment précieux. Peeters passait pour le meilleur peintre de m n ri nés 
de son temps. Ses sujets sont remplis de petites figures, touchées avec 
ttprit et avec finesse, 11 mourut à Anvers en 1671. 



244 PEE. — PEN. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau, représentant 
l'incendie de la flotte anglaise dans le port de Chattam, en 1607. 

Dans l'église d'Hoboken, village près d'Anvers, une mer agitée. 
Ce tableau est placé sur le monument funéraire de ce peintre. 

PEETERS (jacqi'es), Flamand, fut doyen de la confrérie de saint 
Luc à Anvers en 1695; il peignit dans la manière de Pierre Neeb. 

PEETERS (jeak), né à Anvers en 1625, frère de Bonaventure, 
fut bon peintre, dans le genre et la manière de son frère; il rappro- 
cha de très-près. II mourut à Anvers en 1677. 

Ou a de lui , au Musée d'Anvers, une vue de l'Escaut prise devant 
Anvers, pendant l'hiver; on voit sur la glace un grand nombre de per- 
sonnes, des tentes et des voilures chargées. Dans l'église de saint Paul, 
quatre marines, représentant des épisodes de la bataille de Lépantc 

PELICHY (gertrude de), naquit à lUrecht-en 1744. Après la mort 
de sa mère, son père vint habiter la ville de Bruges, dont il fut 
nommé bourgmestre en 176S, et où elle reçut les premières leçons 
de Paul De Cock; elle se rendit ensuite à Paris, où elle suivit les le- 
çons de peinture de Suvée. Elle fit alors de belles copies d'après les 
tableaux des meilleurs maîtres. En 1772, son père exposa, dans le 
grand salon de l'Académie de Bruges, une copie qu'elle avait laite 
d'après un tableau de Bachelier, représentant un cheval se défen- 
dant contre un loup. La correction, l'élégance de son dessin et son 
coloris vigoureux, fixèrent les regards de tous les connaisseurs et lui 
valurent de grands éloges. En 1777. elle retourna à Bruges, où elle 
peignit encore plusieurs beaux tableaux, entre autres le portrait de 
l'empereur Joseph et celui de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse. 
Elle fut nommée membre honoraire de l'Académie de peinture im- 
périale et royale de Vienne, et mourut à Bruges le 6 mars 1826. Ses 
ouvrages sont encore en possession de ses héritiers, H. Van Huerne 
de Payenbeke et le baron de Pclichy. 

PEN (jacques), Hollandais, bon peintre d'histoire, fut longtemps 
attaché à S. M. Charles II, roi d'Angleterre, comme peintre particu- 
lier. Cet artiste composait avec intelligence et joignait un dessin très* 
correct à un beau coloris. Ses tableaux sont tous en Angleterre, où 
il mourut en 1674. 

PENNEMAKERS, le Récollet, élève de Rubens, fut peintre d'his- 
toire. On a de lui , au Musée d'Anvers, l'Ascension de Notre Seigneur. 
PENN1NG (rigolas louis), né à La Haye en 1784, fut élève dt 
Thierry Van der Aa; il peignit des paysages, des marines el des éta- 
bles garnies des bestiaux. Il exposa au salon d'Amsterdam, en 1806, 



PEN. — PFE. Î45 

deux tableaux qui avaient quelque mérite; l'un représentait un pay- 
sage avec des moutons et des Taches, et l'autre une étable avec des 
vaches. II mourut à La Haye en 1818. 

PENNINKS, Hollandais, peintre de paysages, né à Rotterdam. 
Spaan le cite dans son petit ouvrage. 

PEPIN (maletui), né à Anvers en 1578, voyagea en Italie, fut bon 
peintre d'histoire; ses compositions, qui sont remplies d'harmonie, 
se distinguent encore par un dessin correct et une bonne couleur. 11 
mourut en Italie en 1641. 

Le Musée d'Anvers possède de ce peintre deux tableaux : le passage 
de la mer Rouge, et saint Luc préchant l'Evangile à une grande mul- 
titude, réunie en pleine campagne. On voit aussi, à la cathédrale de 
cette ville, saint Norbert, prosterné devant le saint Sacrement, et 
dans l'église de l'hôpital à Anvers, sainte Elisabeth de Hongrie, ta- 
bleau avec volets. 

PERES (hbkbi), Flamand, fut doyen de la confrérie de saint Luc 
à Anvers, en 1662. On lui doit les deux petits paysages placés dans 
le chœur de l'église de saint Augustin à Anvers. 

PERKOIS (jacques), naquit à Middelbourg en 1756; il cultiva 
d'abord le dessin en amateur pendant les quelques années qu'il fut 
employé dans la compagnie dts Indes orientales; plus tard, il s'en 
fit en partie un moyen d'existence. Il peignit des portraits en minia- 
ture, des têtes d'étude et des groupes de figures. L'Académie de Mid- 
delbourg , dont il fut un des fondateurs, possède encore ses meilleurs 
ouvrages. Perkois fut aussi co-directeur du collège de dessin de sa 
ville natale , où il mourut en 1804. 

PETERS (prauçois lucas), fils d'un peintre inconnu, naquit à 
Halinesen 1606. Après qu'il eut appris les éléments du dessin et de 
la peinture, Gérard Seghers l'admit au nombre de ses élèves ; il lit 
des progrès remarquables et rapides sous ce maître. 11 commença à 
peindre l'histoire et s'adonna ensuite au paysage, qu'il peignit avec 
beaucoup de talent; il les orna surtout de jolies figures. Son talent 
fut très-goûlé de l'archiduc Léopold, qui lui accorda sa protection, 
et le garda à son service une grande partie de sa vie. 11 mourut à 
Bruxelles en 1654. 

PEUTERMAN (hicolàs), né à Rotterdam en 1650, fut peintre 
d'histoire. Il mourut dans sa ville natale en 1692. 

PFEIFFER(p. j.), peintre et graveur, naquit à Aix-la-Chapelle 
en 1741; il habita longtemps Amsterdam, et alla demeurer plus tard 
à Bruxelles, où il mourut en 1807. 



246 PFL — PIN. 

PFEIFFER (f. j.) , le Jeune, fils et élève de F. J. Pfeiffcr, naquilà 
Liège en 1778; il peignait avec beaucoup d'habilité les décorations, 
et fut employé à ce titre aux travaux du grand théâtre d'Amsterdam; 
il a peint aussi beaucoup de décors pour la scène, daus le goût de 
Pierre De Paris, mais d'une peinture plus sévère que celle de cet 
artiste. 11 a exposé, aux différents salons d'expositions, des tableaux 
capitaux , qui témoignent de son grand talent. II était membre de 
l'Académie royale des Beaux-Arts d'Amsterdam. 11 mourut à Ter- 
burg, dans la Gueldre, le 4 août 1835. 

P1COLET (corneille), Hollandais, bon peintre de portraits et de 
conversations. 11 est surtout connu pour avoir été le premier maître 
de A. Van der Werf. Selon Van Spaan, il est mort à Rotterdam 
avant 1691. 

PIEMONT (Nicolas), né à Amsterdam en 1659, élève de Martin 
Zaagmolen et de Nicolas Molenaar; il surpassa ses deux maîtres dans 
le paysage, voyagea en Italie. Il mourut à Vollenhoven en 1709. 

PIERSON (Christophe) , né à La Haye en 1631, élève de Meyburg, 
voyagea en Allemagne; il fut bon peintre de portraits et d'histoire; 
dans le dernier genre, il a fait des tableaux de petites dimensions; 
tous ses ouvrages se distinguent par un grand fini. Il mourut à Gouda 
en 1714. 

P1ETERS (arnold), né à Harlem en 1550, élève de son frère Pierre 
Pietcrs, fut bon peintre de portraits. H mourut à Amsterdam en 1614. 

P1ETERS (thierry), né à Rotterdam en 1555, élève de son père 
Pierre Aertsen, fut peintre de portraits. H mourut à Fontainebleau 
en 1602. 

P1ETERS (gertrude), fut servante de Marie d'Oosterwyck, qui 
lui apprit à peindre dans ses moments de loisir. Elle obtint quelque 
succès dans la peinture des fleurs. 

PIETERS (guerard), né à Amsterdam en 1580, fut l'élève de 
Jacques Lenards et de Corneille Cornelissen; il peignit bien l'histoire 
et le portrait en miniature; il dessinait le nu avec beaucoup de talent; 
il visita l'Italie, et mourut à Amsterdam en 1626. 

PIETERS (kicolas), né à Anvers en 1 648, élève de Pierre Eyckens, 
fut un peintre de beaucoup de talent, eut un bon dessin et une 
excellente manière de peindre et de colorier. 11 voyagea en Angle- 
terre, et mourut à Londres en 1721. 

PIETERS (pierre), né à Harlem en 1541 , élève de son père Pierre 
Aertsen, fut bon peintre de portraits. Il mourut à Amsterdam en 1608* 

P1NAS (jacques), né à Harlem en 1599, fut bon peintre d'histoire 



PIN. — PLA. 247 

et de paysages, dans le genre et la manière de son frère, mais lui 
fut inférieur dans l'exécution. Il mourut à Amsterdam en 1659. 

P1NAS (jsan), né à Harlem en 1597, fut bon peintre d'histoire et 
de paysage, voyagea en Italie, où il se forma une manière un peu 
rembrunie dans le goût de Rembrandt. Mourut en Hollande en 1660. 

P1TLOO (awtoiwb sminck) , né à Arnhem en 1791, reçut des leçons 
de dessin de H. S. Van Ameron , et fréquenta l'école de dessin de sa 
Tille natale. En 1808, le roi Louis -Napoléon l'envoya à Paris pour y 
étudier la peinture; il débuta dans le genre historique, qu'il semblait 
affectionner ; il l'abandonna cependant et se livra à l'étude du pay- 
sage. Après avoir habité Paris, pendant trois ans, il partit pour 
Rome, où il s'adonna entièrement au dernier genre qu'il avait 
choisi. Eu 1816, il envoya de cette ville deux tableaux à l'exposition 
d'Amsterdam; l'un représentait une vue de Rome, et Vautre le fa- 
meux Campo Vaccino. Ces deux ouvrages furent généralement esti- 
més. A cette époque, il se. lia d'amitié avec un prince russe, qui se 
trouvait alors à Rome et qui l'engagea à l'accompagner dans un 
voyage artistique, qu'il se proposait de faire à Naples et en Sicile. 
En 1819, Pitloo s'établit à Rome; plus tard, il fut nommé directeur 
de l'Académie des Beaux-Arts à Naples, et mourut en cette ville 
en 1837. 

Au Musée de La Haye, on a de ce peintre : une vue d'Italie, avec 
une procession. 

PL A AS ou PLAS (david van der), né à Amsterdam en 1647, 
Toyagea eu Italie; il fut un des meilleurs peintres de portraits de la 
Hollande; sa manière a beaucoup d'analogie avec celles du Titien et 
de Rembrandt. Il mourut à Amsterdam en 1704. 

PLAS (pierre van der), né à Harlem en 1570, fut bon peintre 
d'histoire ; il eut un excellent coloris et une bonne louche. Il mourut 
à Bruxelles en 1626. 

PLATEAU (antoine), peintre de fleurs et d'ornements, né à Tour- 
nai en 1759, mort en 1815. On voit des peintures de cet artiste dans 
le Temple du Soleil, au palais de Laken , et dans la maison de 
Walkiers. 

PLATTEMONTAGME, d'Anvers, élève de Philippe de Champai- 
gne; quoiqu'il ne soit jamais parvenu à imiter ce célèbre maître, 
quelques-uns de ses tableaux d'histoire ont cependant le cachet de 
son école. Il était fils de Mathieu Montagne, né à Anvers en 1600, 
décédé dans la même ville en 1666, et dont le véritable nom était 
Plattemberg, nom qu'il changea en celui de Plaltemontagne , et 



248 PLO. — PQE. 

quelquefois en Montagne, I oui simplement. Les gravures qu'il a pu- 
bliées d'après ses compositions, sont signées de ces différents non» 
On estime encore en Allemagne ses paysages et ses petites marines. 
Le nom de Plattemontagne fils n'est plus connu parmi les ama- 
teurs : quand on rencontre des tableaux de cet artiste qui témoiguent 
de quelque supériorité , on les attribue à des noms plus célèbres. 

PLOEGSMA (Thierry Jacques) , né à Leuwarde en 1769, élè?e de 
Jean Verrier. En 1784 , il fit déjà les portraits de ses parents', qui sont 
d'une touche naturelle, d'un bon coloris et d'un clair-obscur admi- 
rable, et quoiqu'encore fort jeune, il continua à peindre de nom- 
breux portraits : en 1786, il acheva celui de H. Verrier, portrait qui 
excita des éloges unanimes. Ce peintre, dont les progrès furent 
brillants et rapides, mourut eu 1791, à l'âge de vingt-trois ans, 4 
laissant un grand nombre de copies et quelques tableaux, dont les j 
sujets étaient des scènes de la vie privée. Cette mort prématurée en- ' 
leva à l'art un de ses meilleurs interprètes.. 

PLUCK.S (jEAic Antoine Augustin), peintre de portraits en minia- 
ture, né àCourtrai en 1792. A l'âge de quatre ans, il vint avec ses 
parents habiter Amsterdam , où il mourut en 1837. 11 a laissé de bons 
portraits et beaucoup de dessins coloriés en miniature. 

POEL (egbert van der), Hollandais, né à Rotterdam, imita le 
genre de Brauwer et de Teniers; la plupart de ses ouvrages représen- 
tent des incendies; les figures de ses tableaux sont finies avec feu et 
légèreté. 11 mourut en 1690. 

Le Musée de La Haye possède de cet artiste un Clair de lune. Le Musée 
d'Amsterdam , deux tableaux : 1° L'explosion du magasin à poudre à ' 
Delfl, en 1654; 2° un intérieur rustique : une femme est occupée à 
nettoyer des planches, près d'elle se trouve un enfant; sur Pavant- 
plan ou voit une marmite en cuivre, un panier rempli de légu-* 
mes , etc. ; dans le lointain on aperçoit une paysanne occupée à traire 
une brebis. 

POELENBURG (corneille), né à Ulrecht en 1686, fut éleva 
d'Abraham Bloemaert; il voyagea en Italie, où il étudia d'après Rfr- 
phaël. 11 traduisit fidèlement la nature, sa manière suave et légère 
imite celle d'Elsheimer; son travail est facile et agréable; il entendait 
bien le clair-obscur; sa touche est spirituelle, quoique le dessin soit 
parfois incorrect. Il se plaisait surtout à peindre des fermes. Les pe- 
tites figures qui ornent ses tableaux, et qu'il représenta sou vent nues, 
sont bien coloriées; ses lointains, embellis de petits édifices, sont fort- 
bien choisis et très» agréables. Il mourut à Utrecht en 1660. Il forma 



POL — PON. 949 

mieun élèves, parmi lesquels on dislingue Jean Lis, Daniel Ver- 
igcn, François Verwilt, G. Van Stcenrée , Alexandre Keerings, 
m Van Haansbergen, Gérard Uoet et Mozes Van Utenbtirg. dit le 
il lozes. 

h a de cet artiste, au Musée de La Haye, deux paysages : un arec 
ruines et des figures, et un autre avec des baigneuses. Le Musée 
msterdam possède quatre tableaux dans le même genre. 
OINDRE (jagqubs de), né à Matines en 1527, élève de Mare Wil- 
i, fut peintre d'histoire et de portrait ; il obtint un grand succès 
i le dernier genre. 11 mourut en Danemarck en 1570. 
0L (cH&frriEir vlv) , naquit à Berkenrode , près de Harlem , en 
L II apprit à Anvers la peinture des ornements. Les deux Van 
ndonck, Van Dael etMaleine, débutèrent aussi dans cette ville 
la peinture des fleurs, qui était alors fort à la mode. Anvers peut 
: se glorifier d'avoir développé les premiers germes des talents de 
>eintres de fleurs si renommés. 

an Pol Tint à Paris en 1782, et s'y fit bientôt une grande répu- 
n dans la peinture des arabesques, qu'il peignait de la manière 
lus agréable, en y mêlant des fleurs, des fruits et des oiseaux. 11 
i dans ce genre quelques salons des châteaux de Belle vue, Chan- 
el Saint-Cloud. Plus tard, il réussit aussi fort bien à peindre des 
•s sur des tabatières; quelques-uns de ses ouvrages dans ce genre 
-raient facilement être attribués aux peintres de fleurs les plus 
bres. Il a peint à l'huile plusieurs tableaux de fleurs, qui sont 
le grunde beauté et d'une composition savante ; mais le fini des 
ils lui fit oublier quelquefois que l'effet d'un tableau exige sous 
ipport de légers sacrifices. Van Pol est mort en 1813. 
OLA (hbnri), peintre d'histoire. On présume qu'il vécut du XVII 
lVI11° siècles; il a peint de grandes toiles de peu de mérite , ser- 
l à l'ornement des chambres. 

ONSE (joeis), né à Dortrecht en 1723 , fut élève de A. Schou- 
1. 11 a peint des fleurs, des fruits et des oiseaux ; ses tableaux de 
net excellent plus par le grand fini que par une composition 
table. 11 est mort à Dortrecht en 1783. 

ONT (iricoLAS du), né à Bruxelles en 1 660 cl mort en cette ville 
712, fut peintre d'architecture et de paysage; les figures de ses 
eaux sont peintes par Boudewyns et François Baut. II peignit, de 
sert avec Baut , la perspective d'un grand palais ; ce tableau , orné 
glircs, se trouve au Musée de Gand. 

01ÏTE (octavio del) , peintre d'Ulrecht, fit don en 1628, à l'hôpi- 

32 



248 PLO. — PQE. 

quelquefois en Montagne, tout simplement Les gravures qu'il a pu- 
bliées d'après ses compositions, sont signées de ces différents nom 
On estime encore en Allemagne ses paysages et ses petites marines. 
Le nom de IMattemontagne fils n'est plus connu parmi les ama- 
teurs : quand on rencontre des tableaux de cet artiste qui témoignent 
de quelque supériorité , on les attribue à des noms plus célèbres. 

PLOÉGSMA (thierrt jacques), né à Leuwarde en 1769, élève de 
Jean Verrier. En 1784 , il fit déjà les portraits de ses parents, qui sont 
d'une touche naturelle, d'un bon coloris et d'un clair-obscur admi- 
rable, et quoiqu'encore fort jeune, il continua à peindre de nom* 
breux portraits : en 1786, il acheva celui de M. Verrier, portrait qui 
excita des éloges unanimes. Ce peintre, dont les progrès furent 
brillants et rapides, mourut eu 1791, à l'âge de vingt -trois ans, ^ 
laissant un grand nombre de copies et quelques tableaux, dont les 
sujets étaient des scènes de la vie privée. Cette mort prématurée en- 
leva à Tari un de ses meilleurs interprètes.. 

PLUCK.S (jEAif antoine Augustin), peintre de portraits en minia- 
ture, né àCourtrai en 1792. A 1 âge de quatre ans, il vint avec ses i 
parents habiter Amsterdam , où il mourut en 1837. 11 a laissé de bons j 
portraits et beaucoup de dessins coloriés en miniature. 

POEL (egbert tan der), Hollandais, né à Rotterdam, imita le 1 
genre de Brauwer et de Teniers; la plupart de ses ouvrages représen- \ 
tent des incendies; les figures de ses tableaux sont finies avec feu et 
légèreté. Il mourut en 1690. 

Le Musée de La Haye possède de cet artiste un Clair de lune. Le Musée 
d'Amsterdam, deux tableaux : 1° L'explosion du magasin à poudre à 
Delft, en 1654; 2° un intérieur rustique: une femme est occupée è 
nettoyer des planches, près d'elle se trouve un enfant; sur l'avant- 
plan on voit une marmite en cuivre, un panier rempli de légu- 
mes, etc.; dans le lointain on aperçoit une paysanne occupée à traire 
une brebis. 

POELENBURG (cor>eillk), né à Utrechl en 1586, fut élèvt 
d'Abraham Bloemaert; il voyagea en Italie, où il étudia d'après Ra- 
phaël. 11 traduisit fidèlement la nature, sa manière suave et légère 
imite celle d'Elsheimer; son travail est facile et agréable; il entendait 
bien le clair-obscur; sa touche est spirituelle, quoique le dessin soi! 
parfois iucorrect. 11 se plaisait surtout à peindre des fermes. Les p^ 
tites figures qui ornent ses tableaux, et qu'il représenta souvent nues, 
sont bien coloriées; ses lointains, embellis de petits édifices, sont fart 
bien choisis et très* agréables. Il mourut à Ulrecht en 1660. Il forma 



POI. — PON. 949 

élèves, parmi lesquels on distingue Jean Lis, Daniel Ver- 
François Verwill, G. Van Steenrée, Alexandre Keerings, 
Haansbergen , Gérard Hoet et Mozes Van Utenburg, dit le 
?s. 

e cet artiste, au Musée de La Haye, deux paysages : un avec 
i et des figures, et un autre avec des baigneuses. Le Musée 
lam possède quatre tableaux dans le même genre. 
>RE (jacquxs de), né à Malines en 1527, élève de Marc Wil- 
peintre d'histoire et de portrait ; il obtint un grand succès 
srnier genre. Il mourut en Danemarck en 1570. 
mainsir va.it) , naquit à Berkenrode , près de Harlem , en 
apprit à Anvers la peinture des ornements. Les deux Van 
ck,Van Dael et Maleine, débutèrent aussi dans cette ville 
inture des fleurs, qui était alors fort à la mode. Anvers peut 
lorifier d'avoir développé les premiers germes des talents de 
es de fleurs si renommés. 

>1 vint à Paris en 1782, et s'y fit bientôt une grande répu- 
is la peinture des arabesques, qu'il peignait de la manière 
;réable, en y mêlant des fleurs, des fruits et des oiseaux. Il 
» ce genre quelques salons des châteaux do Belle vue, Chan- 
iut-Cloud. Plus tard, il réussit aussi fort bien à peindre des 
des tabatières ; quelques-uns de ses ouvrages dans ce genre 
il facilement être attribués aux peintres de fleurs les plus 
Il a peint à l'huile plusieurs tableaux de fleurs, qui sont 
mde beauté et d'une composition savante ; mais le fini des 
i fit oublier quelquefois que l'effet d'un tableau exige sous 
t de légers sacrifices. Van Pol est mort en 1813. 
(heïcri), peintre d'histoire. On présume qu'il vécut du XVII e 
siècles; il a peint de grandes toiles de peu de mérite , ser- 
rnement des chambres. 

S (joris), né à Dortrecht en 1723 , fut élève de A. Schou- 
peint des fleurs, des fruits et des oiseaux ; ses tableaux de 
xcellent plus par le grand fini que par une composition 
Il est mort à Dortrecht en 1783. 

(iricoLAS du), né à Bruxelles en 1660 et mort en cette ville 
fut peintre d'architecture et de paysage; les figures de ses 
sont peintes par Boudewyns et François Baut. II peignit, de 
rec Baut, la perspective d'un grand palais; ce tableau, orné 
t, se trouve au Musée de Gand. 

S (octavio del) , peintre d'Utrecht, fit don en 1628, à l'hôpi- 

32 



250 TON. — POO. 

tal de sniut Hiob de cette ville, d'un tableau composé d'oiseaux morts. 
En 1639, il fut nommé co-régent de cet établissement ; il garda cH 
emploi jusqu'à sa mort , qui arriva en 1645. On présume que son 
véritable nom était Otto Verbruggen ou Van der Bruggc, nom qu'il 
échangea en Italie, comme cela se faisait alors, contre celui sous le* 
quel il est connu. Ce qui confirme notre opinion, qu'il doit être re- 
gardé comme Hollandais, c'est qu'il fut nommé régent de l'hôpital 
d'Ulrcclit, pince qu'on n'accordait pas aux étrangers. Peut-être était-il 
d'origine italienne. 

PONTEAU (michel), naquit à Liège en 1688. Berlin Hoyoux fut 
son premier maître. Etant encore fort jeune, Ponteau se rendit en 
Italie; il y passa la plus grande partie de sa vie. Presque tous ses 
v rages sont restés dans ce pays, où il n'était connu que sous le 
de Pouliani. Les églises et les couvents de Liège et de ses environs 
cependant possédé quelques-uns de ses tableaux. Ponteau mour 
en 1650. 

POOL (juriaan) , né à Amsterdam en 1666, fut un des meilleu 
peintres de portrait de son temps. Il avait épousé Rachel Ruisch. 
mourut en 1745. 

POOL (rachel). Voyez Ruiscn. 

POORT (aldert jacques vah der), né à Dokkum en 1771, 
élève de H. W. Reekkerk, à Leuwarde. A la mort de ce maître, 
retourna dans sa ville natale, où il resta jusqu'en 1800. Il partit, 
cette époque, pour le grand village de Leer, dans l'Ost-Fri 
En 1803, il se rendit à Leuwarde, où il peignit dans un salon 
sujets historiques, qui sont aussi estimés que les ouvrages de 
maître, et des paysages d'une grande beauté et parfaitement se 
vés; il abandonna plus tard le genre historique pour étudier s 
Iraient la nature et les œuvres des grands maîtres. 11 fit de brill 
et rapides progrès dans ces nouvelles éludes. Il est mort à Leu 
en 1807, à l'âge de trente-six ans. 

Aldert Poort a laissé des tableaux de cabinet et des scènes fa: 
res, qui sont du plus grand mérite. 

POORTER, né à Harlem en 1636, fut assez bon peintre 
toire. Il mourut en 1636. 

POORTER (Guillaume de), peintre hollandais du XVII* 
Cet artiste peignit l'histoire avec quelque mérite et surtout les 
inanimés. Il a peint la visite de la reine de Saba à Salomou. 

POORTER (jEAif Antoine de), Flamand, peintre médiocre, qui 
doyen de la confrérie de saint Luc à Anvers en 1703. H a peint 
le goût de Tenicrs. 



POT. — POS. 251 

POPELS (Jiaa). pcinlre et graveur, né à Tournai Tcrs 1630. Ses 
Meaux sont très-rares. II a laissé quelques gravures cTaprès les 
Mesux de Rubens et de la galerie de l'archiduc à Bruxelles. 
PORBUS (fiasco»), né à Bruges eu 1540, fut l'élève de son père 
tare Porbu^et de Franc Flore: il les surpassa tous les deux: il pei- 
lit l'histoire, le portrait et des animaux : la touche de ses portraits 
t facile; il eut un ton de couleur chauJ et harmonieux. H mourut 
Anvers en 1560. 

Oïl voit de lui, au Musée d'Anvers, saint Eloi prêchant devant un 
Nnbrem auditoire, 

Dana la Tente dt% tableaux de la galerie de M. Aguado, marquis de 
ttj llarisfnas, tenue à Paris, au mois de mars 1843, un tableau de 
M'hua, les Echevins de Paris rendant grâce à la Vierge, à l'occa- 
m de la naissance de Louis XIII. a été vendu pour 610 francs. 

PORBUS (nusçou), né à Anvers en 1570, fut élève de son père 
rançois Porbus, qu'il parvint à égaler; il peignit bien l'histoire et 
i portrait II se fixa à Paris, où il mourut en 1622. 

On a de lui , au Musée d'Amsterdam , le portrait d'Elisabeth , reine 
'Angleterre* 

PORBUS (piebbe), né à Gouda en 1510, peintre d'histoire et géo- 
paphe, fut très-estime de son temps. II mourut à Bruges en 1583. 

Au Musée d'Anvers, on a deux de ses tableaux , qui furent offerts 
n ex voto; l'un représente les hommes et l'autre les femmes de la 
famille Franco y Feo de Bricz. 

> PORTENGEN (lumefi) , peintre à Utrecht ; il fut reçu au collège 
les peintres dans cette ville, en 1638. En 1637, il avait déjà fait don 
l' l'Académie de cette ville d'un tableau, représentant le Sommeil 
et Vénus. 

I PORTENGEN (piebrs), peintre <f Utrecht, fit partie du corps des 
)*ntres, en qualité d'élève de Paul Moreelsz. Eu 1638, il donna un 
hUeau à l'hôpital à Utrecht, représentant un Dévot prosterné devant 
pto léte de mort; il peignit aussi des paysages dans la manière de 
KBoth; ses arbres sont d'une touche bien inférieure à celle de ce 
*Mtre. 

POST (fbauçois), né à Harlem en 1620, élève de son père Jean 
tost, fut peintre de paysage. Le prince Maurice l'admit à sa suite, 
■lis un voyage qu'il fit aux Indes en 1647, et lui donna une pen- 
j O|i ; il resta pendant plusieurs années avec son protecteur dans ce 
*ys, dont il dessina les vues les plus pittoresques. De retour de cette 
tcursion artistique, il fit de nombreux tableaux ; il choisit heureu- 



9»S POS. — POT. 

sèment ses sujets, et reproduisit avec beaucoup de talent toutes 
beautés de cette nature vierge , encore inconnue ; il eut une boc 
couleur et une touche d'une légèreté admirable. Il mourut à Harl 
en 1680. 

POSTHUMUS (gosliwg), élève d'Otto De Boer. Il fit, en 181 
avec son maître , un voyage artistique en France et en Italie* I 
après son retour, en 1832, cet artiste, qui promettait un brffl 
avenir, mourut à Dokkum, à la fleur de l'âge. x 

POT (hbhei ge&*itsz.), né à Harlem en 1600, fut bon peia 
d'histoire et de portraits; il avait un bon goût de dessin. Il moût* 
Harlem en 1656. 

POTMA (jacqubs), né a Worcum, eu Frise, en 1610, elfe** 
Wybrand De Gheest, fut bon peintre d'histoire et de portraifl 
mourut en 1684, près de Vienne, où il était occupé par l'Elcoft 

POTHOVEN (heitbi), né à Amsterdam en 1725, élève de i 
lippe Van Dyck, a peint des portraits et des tableaux de cabilM 
excellait dans les accessoires du portrait et des tableaux de faorf) 
le satin, le velours, le drap, les dentelles, la tapisserie, etc., ^ 
parfaitement imités; en général, il avait une bonne touche tti 
coloris agréable; il entendait bien le nu et dessinait les figure»! 
beaucoup de correction. En 1791, il fit encore le portrait du 
seur Dav. Kuhnkenius. Cet artiste fit aussi grand cas de la grat 
et s'y appliqua beaucoup. Il mourut à La Haye. 

POTHEUK (j.), Hollandais, fut bon peintre de portraits; 
dans un tableau, qui obtint un grand succès, les portraits 
gents de l'hôpital des pestiférés à Ltide , en 1658. 

POTTER (paul), né à Enkhuyzen, dans la Hollande sept 
nale, en 1625, fut é fève de son père, Pierre Potter. Cet arl 
regardé dans tous les pays comme le talent le plus prodigieux! 
produit la Hollande, et comme un de ceux qui ont le pins 
son Ecole. Dès sa plus tendre enfance, son père développa en* 
étonnantes dispositions qu'il montra pour la peinture, et il 
avec ardeur à l'étude de cet art. A l'âge de quinze ans, il 
déjà un talent si supérieur, que les études qu'il fit à cette 
peuvent figurer à côté de celles des plus grands maîtres, et 
côté des dernières qui sont sorties de son pinceau. Ce savant 
fut du petit nombre de ces hommes dont les impressions nal 
ne cèdent jamais aux influences étrangères : la nature fui 
modèle et son seul maître; il apporta à son étude la plus gram 
plicilé et un jugement excellent : son imagiuation neuve, 



POT. Î5J 

Km propre fonds el fidèle à la vérité, la «mit el la copia dans w% 
moindres traits. Il dessinait et peignait parfaitement la figure et le 
paysage; sa touche facile et coulante est spirituelle , sans être recher- 
chée ni affectée. Paul Potier est surtout admirable comme peintre 
Animaux: leur allure, leurs habitudes, leur couleur, leur cartel érr. 
en un mot, leurs mœurs, sont reproduits avec la plus grande exac- 
tilude; ils semblent respirer et se mouvoir sous son pinceau. Yoyei 
plutôt ses bœufs, ses vaches, ses brebis; n'est-ce pas la nature elle- 
aine? Les allures pesantes, l'indolence, les regards stupidrsde* mu? 
k timidité, la douceur des autres? II est impossible de rien voir de 
plus vrai; aucun peintre n'a pu l'égaler dans ce genre. Il fut moin* 
heureux lorsqu'il voulut composer le paysage comme sujet principal 
fie lorsqu'il l'employa comme accessoire, il y répandit alors la plus 
grande illusion : l'entente parfaite du clair-obscur, la vérité et le fini 
de tes détails sont précieux. Cet artiste célèbre, qui mourut a l'Age 
où les hommes commencent à peine a se développer, a Iaû»é cepen- 
dant un grand nombre de chefs-d'œuvre. On a de lui quelques eaux 
fortes, qui sont très-recherchées par les artistes el les amateurs. 

Il parait que ses observations se portaient quelquefois sur les ani- 
maux féroces. Marc De Bye, son contemporain, eu a gravé uue suite 
d'après ses éludes, qui ne sont pas moins estimées que tout ce qu'd a 
produit. II mourut en 1654, à la fleur de son Age. 
On voit de lui, au Husée d'Amsterdam, un paysage richement 
I oomposé; il représente Orphée jouant de la lyre, au milieu de toutes 
t aortes d'animaux, qui semblent écouter avec ravissement les sous de 
•on instrument. Ce tableau est regardé comme uu de ses chefs-d'oeu- 
t vre. — 2° Un tableau connu sous la dénomination de Cbaase aux 
k aura; ce tableau est admirable de vérité : la fureur qui anime les am- 
^ Baux est bien exprimée. — 3* Un beau paysage, représentant un 
I berger entouré d'une vache et de quelques moutons. 
t Le Husée de La Uaye possède trois tableaux de ce peintre, parmi 

[lesquels se trouve celui si renommé du jeune Taureau. 
Dans la vente de la collection des tableaux du palais de ILh*ee 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau de Paul Potier, 
\ Irais Vaches, temps couvert, a été vendu pour 12,100 fr. ; un autre, 
| V Abreuvoir, pour 7120 francs, et le Pâturage, pour 37.000 fr. 
w P0TTEY (jeah), peintre d'histoire et de portraits, naquit a \Ut- 
| lemen 1615, d'après un de ses dessins, qui porte le lieu et la d*te 
■ de sa naissance. Il partit eu 1641 pour l'Angleterre : depuis celte 
P époque on n'en a plus entendu parler. On conserve encore son por- 
trait peint par lui-même. 



263 POS. — POT. 

sèment ses sujets, et reproduisit avec beaucoup de talent toutes ti 
beautés de cette nature vierge, encore inconnue; il eut une boa^ 
couleur et une touche d'une légèreté admirable. Il mourut à llsilsjj 
en 1680. 

POSTHUMUS (gosliwg), élève d f 0tto De Boer. Il fit, en 1 
avec son maître, un voyage artistique en France et en Italie, 
après son retour, en 1832, cet artiste, qui promettait un 
avenir, mourut à Dokkum, à la fleur de l'âge. 

POT (hbhei ge&bjtsz.), né à Harlem en 1600, fut bon 
d'histoire et de portraits; il avait un bon goût de dessin. Il mou 
Harlem en 1656. 

POTMÀ (jacqubs), né a Worcum, en Frise, en 1610, élève 
Wybrand De Gheest, fut bon peintre d'histoire et de port 
mourut en 1684, près de Vienne, où il était occupé par l'El 

POTHOVEN(hekri), né à Amsterdam en 1725, élève de 
lippe Van Dyck, a peint des portraits et des tableaux de cabinet; 
excellait dans les accessoires du portrait et des tableaux de fi 
le salin, le velours, le drap, les dentelles, la tapisserie, etc., 
parfaitement imités; en général, il avait une bonne touche et 
coloris agréable; il entendait bien le nu et dessinait les figures 
beaucoup de correction. En 1791, il fil encore le portrait du 
seur Dav. Ruhnkenius. Cet artiste fit aussi grand cas de la gra 
et s'y appliqua beaucoup. Il mourut à La Haye. 

POTHEUK (j.), Hollandais, fut bon peintre de portraits; il 
dans un tableau , qui obtint un grand succès, les portraits des 
gents de l'hôpital des pestiférés à Ltide , en 1658. 

POTTER (paul), né à Enkhuyzen, dans la Hollande sept 
nale, on 1625, fut éfeve de son père, Pierre Pottcr. Cet artiste 
regardé dans tous les pays comme le Salent le plus prodigieux 
produit la Hollande , et comme un de ceux qui ont le pins 
son Ecole. Dès sa plus tendre enfance, son père développa en loi 
étonnantes dispositions qu'il montra pour la peinture, et il 
avec ardeur à l'étude de cet art. A l'âge de quinze ans, il 
déjà un talent si supérieur, que les études qu'il fit à cette 
peuvent figurer à côté de celles des plus grands maîtres, et 
coté des dernières qui sont sorties de son pinceau. Ge savant 
fut du petit nombre de ces hommes dont les impressions nal 
ne cèdent jamais aux influences étrangères : la nature fut son 
modèle et son seul maître; il apporta à son étude la plus graude 
plicilé et un jugement excellent : son imagination neuve, riche 4 



POT. 253 

fpo propre fonda cl fidèle à la vérité, la suivit et la copia dana ses 
jRoindres traita. 11 deaainait et peignait parfaitement la figure et le 
y sage; sa louche facile et coulante est spirituelle , aana être recher- 
chée ni affectée. Paul Potter est surtout admirable comme peintre 
animaux: leur allure! leurs habitudes, leur couleur, leur caractère, 
Uu mot, leurs mœurs, sont reproduits avec la plus grande exac- 
titude; ils semblent respirer et se mouvoir sous son pinceau. Voyez 
plutôt ses bœufs, ses vaches, ses brebis ; n'est-ce pas la nature elle- 
même? Les allures pesantes, l'indolence, les regards stupides des uns? 
h timidité, la douceur des autres? II estimpossible de rien voir de 
plus vrai; aucun peintre n'a pu l'égaler dans ce genre. 11 fut moins 
ï heureux lorsqu'il voulut composer le paysage comme sujet principal 
-qpje lorsqu'il l'employa comme accessoire; il y répandit alors la plus 
grande illusion : l'entente parfaite du clair-obscur, la vérité et le fini 
de aes détails sont précieux. Cet artiste célèbre, qui mourut à l'âge 
k où les hommes commencent à peine à se développer, a laissé cepen- 
j| dant un grand nombre de chefs-d'œuvre. On a de lui quelques eaux 
h fartes, qui sont très-recherchées par les artistes et les amateurs. 
|. Il parait que ses observations se portaient quelquefois sur les ani- 
f maux féroces. Marc De Bye, son contemporain, eu a gravé une suite 

f d'après aes études, qui ne sont pas moins estimées que tout ce qu'il a 
produit. Il mourut en 1654, à la fleur de son âge. 

On voit de lui, au Musée d'Amsterdam, un paysage richement 
i composé; il représente Orphée jouant de la lyre, au milieu de toutes 
f aortes d'animaux, qui semblent écouler avec ravissement les sons de 
- son instrument. Ce tableau est regardé comme un de ses chefs-d'œu- 
. vre. — 2° Un tableau connu sous la dénomination de Ghasse aux 
; ours; ce tableau est admirable de vérité : la fureur qui anime les ani- 
maux est bien exprimée. — 3° Un beau paysage, représentant un 
berger entouré d'une vache et de quelques moutons. 

Le Musée de La Haye possède trois tableaux de ce peintre, parmi 
lesquels se trouve celui si renommé du jeune Taureau. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau de Paul Potter, 
trois Vaches, temps couvert, a été vendu pour 12,100 fr. ; un autre, 
} l'Abreuvoir, pour 7120 francs, et le Pâturage, pour 37,000 fr. 
I POTTEY (jeab), peintre d'histoire et de portraits, naquit à Har- 
f lem eu 1615, d'après un de ses dessins, qui porte le lieu et la date 
* de sa naissance. Il partit en 1641 pour l'Angleterre; depuis cette 
*■ époque on n'en a plus entendu parler. On conserve encore son por- 
tait peint par lui-même. 



f 



254 POT. — PRE. 

POTU1L (henhi) est un peintre peu connu, et dont un seul tableau 
est mentionné dans le catalogue de Hoet et de Terweslen; il représente 
une Conservation fort animée de paysans. On dit qu'il imita avec 
beaucoup d'art la manière du célèbre Gérard Douw. 

PRIMO (louis), surnommé Gentil, naquit à Bruxelles en 1608. Il 
fut bon peintre de portraits et d'histoire; il eut une belle manière, 
un beau fini et un bon ton de couleur. 11 voyagea en Italie, et mou- 
rut à Rome eu 1 668. 

Au Musée de Gand. on a de lui saint Raimond de Pcnnefort, ado- 
rant l'Enfant Jésus. 

PRINS (j. h.) naquil à La Haye en 1758 ou 1750. Son père, après 
avoir ramassé aux Indes orientales une fortune modeste, revint s'éta- 
blir à Leide, afin de faire étudier la médecine à son fils. Prins, dont 
le goût était déjà décidé, abandonna le scalpel pour le pinceau, et 
se livra à la peinture avec toute l'ardeur de son âge et de sa passion 
pour cet art ; il peignit des intérieurs de ville dans le genre des frères 
Berkheydeu et de J. Van der Heyden. Il quitta ses parents, qui con- 
trariaient vivement sou inclination, et parcourut en artiste le Bra- 
bant et la France. 11 fit dans ces deux pays des dessins, des esquisses 
et de nombreuses études. Après deux années d'absence, il revint dans 
sa pairie, où il se distingua par des tableaux remarquables et des 
dessins de la plus grande correction. 11 fit à cette époque un court 
séjour à La Haye, à Amsterdam, à Utrecht et à Leide. En 1798, il 
vendit un dessin pour 400 florins à un amateur de La Haye , qui en 
obtint une plus forte somme d'un comte autrichien. En 1805 , il fit 
le pendant de ce dessin et en retira encore un grand prix; la même 
année il tomba dans un canal à Leide et s'y noya. 

En 1813, un tableau de Prins, représentant une vue d'intérieur 
de ville, prise à Cologne, fut adjugé dans une vente à Amsterdam 
pour 400 florins; cette toile, dont le coloris est chaud et naturel, 
décèle un talent de maître. Ses tableaux et ses meilleurs dessins se* 
ront à bon droit toujours recherchés; ce peintre, qu'on peut ranger 
parmi les meilleurs artistes de l'Ecole hollandaise, aurait acquis une 
supériorité inimitable si sa conduite eut été plus régulière. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une vue de ville, représentant 
un marché avec des bâtiments gothiques, une église, etc. 

PREY (j. z.) , naquit à Prague en 1744. À l'âge de seize ans, il 
se rendit à Vienne, où il aida d'autres artistes à peindre quelques 
salons du château de Presbourg; l'entière direction de ces ouvra- 
ges lui fut donnée à la fin. Ces travaux achevés, il revint étudier 



PRO. — PUY. 255 

dans sa ville natale, et partit quelque temps après pour Dresde, afin 
d'y étudier les tableaux des premiers maîtres. Après avoir travaillé 
à l'ornementation du théâtre de Vienne, il se rendit à Francfort et 
puis en Hollande, avec l'intention de passer en Angleterre, mais une 
maladie empêcha la réalisation de ce projet, et fut cause qu'il s'éta- 
blit à Rotterdam*; comme il joignait à la théorie et la pratique 
de l'art de vastes connaissances en histoire, en perspective et en 
architecture, il prit le parti de se livrer dans cette ville à renseigne- 
ment ; il y consacra effectivement tous ses instants. Ses dessins se 
trouvent dans un grand nombre de collections. Il mourut à Bois-le- 
Duc en 1823. 

PRONK (corneille), naquit à Amsterdam en 1601. Frans Van 
Houten fut son maître de dessin et Arnold Boonen celui de peinture. 
Après trois années d'éludés, il parvint à peindre parfaitement le 
portrait et surtout à le faire très-ressemblant. Quoique ce genre lui 
procura beaucoup d'occupation, il préféra faire à l'encre de Chine 
et à l'aquarelle des vues de villes et des paysages. Ces dessins trou- 
vèrent beaucoup d'amateurs. On rapporte qu'un dessin, d'après un 
tableau de Hondckoeler, lui fut payé 100 florins. Pronk mourut en 
sa ville natale en 1750. 

PRUDHOMME (ANTOINE daniel) , né à Zwolle en 1745, peintre 
amateur de paysages, de vues de villes et de marines; il a fait aussi 
quelques portraits, entre autres celui du professeur E. J. Grève, à 
Franeker. En 1818, il acheva un paysage et deux vues de mer. Il eut 
aussi quelques élèves de dessin, parmi lesquels on peut citer J. Schoe- 
maker Doyer. 

PUL1NX le Jeune (heuri), fils du statuaire Pulinx , naquit à Bru- 
ges en 1608; son père lui apprit à dessiner. Les dispositions qu'il 
montrait pour la peinture , engagèrent son père à l'envoyer à Paris 
pour y étudier cet art. Pendant son séjour dans cette ville , il étudia 
aussi l'architecture. A son retour à Bruges, il donna des preuves des 
grandes connaissances qu'il avait acquises dans cet art. 

En 1751, il fut nommé directeur des ouvrages maritimes de la 
Flandre. Son talent, comme ingénieur, se confirma lors du renou- 
vellement de l'écluse de Slyckens. Plus tard, il fit le plan de la mai- 
son de réclusion provinciale à Gand , dont la bâtisse fut achevée 
en 1772. 11 mourut en 1775. 

PUYL (g. va» der), né à (Jlrecht en 1750, fut pendant cinq ans 
élève de H. Van Veldhoven. A l'âge de vingt ans, il voyagea comme 
portraitiste et visita plusieurs pays; son application, de fortes et sévè- 



254 POT. — PRE. 

POTU1L (hewei) est un peintre peu connu, et dont un seul tableau 
est mentionné dans le catalogue de Boet et de Terwesten ; il représente 
une Conservation fort animée de paysans. On dit qu'il imita avec 
beaucoup d'art la manière du célèbre Gérard Douw. 

PRIMO (louis), surnommé Gentil, naquit à Bruxelles en 1608. Il 
fut bon peintre de portraits et d'histoire; il eut une belle manière, 
un beau fini et un bon ton de couleur. 11 voyagea en Italie, et mou- 
rut à Rome en 1668. 

Au Musée de Gand. on a de lui saint Raimond de Pcnnefort, ado- 
rant l'Enfant Jésus. 

PRINS (j. h.) naquit à La Haye en 1758 ou 1750. Son père, après 
avoir ramassé aux Indes orientales une fortune modeste, revint s'éta- 
blir à Leide, afin de faire étudier la médecine à son fils. Prins, dont 
le goût était déjà décidé, abandonna le scalpel pour le pinceau, et 
se livra à la peinture avec toute l'ardeur de son âge et de sa passion 
pour cet art; il peignit des intérieurs de ville dans le genre des frères 
Berkheydeu et de J. Vau der Ileyden. 11 quitta ses parents, qui con- 
trariaient vivement son inclination, et parcourut en artiste le Bra- 
bant et la France. 11 fit dans ces deux pays des dessins, des esquisses 
et de nombreuses éludes. Après deux années d'absence, il revint dans 
sa pairie, où il se distingua par des tableaux remarquables et des 
dessins de la plus grande correction. 11 fit à cette époque un court 
séjour à La Haye, à Amsterdam, à Utrecht et à Leide. En 1798, il 
vendit un dessin pour 400 florins à un amateur de La Haye , qui en 
obtint une plus forte somme d'un comte autrichien. En 1805 , il fit 
le pendant de ce dessin et en retira encore un graud prix; la même 
année il tomba dans un canal à Leide et s'y noya. 

En 1813, un tableau de Prins, représentant une vue d'intérieur 
de ville, prise à Cologne, fut adjugé dans une vente à Amsterdam 
pour 400 florins; cette toile, dont le coloris est chaud et naturel, 
décèle un talent de maître. Ses tableaux et ses meilleurs dessins se* 
ront à bon droit toujours recherchés; ce peintre, qu'on peut ranger 
parmi les meilleurs artistes de l'Ecole hollandaise, aurait acquis une 
supériorité inimitable si sa conduite eut été plus régulière. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une vue de ville, représentant 
un marché avec des bâtiments gothiques, une église, etc. 

PREY (j. z.) , naquit à Prague en 1744. À l'âge de seize ans, il 
se rendit à Vienne, où il aida d'autres artistes à peindre quelques 
salons du château de Presbourg; l'entière direction de ces ouvra- 
ges lui fut donnée à la fin. Ces travaux achevés, il revint étudier 



1H10. — PUY. 255 

dans sa ville natale, et partit quelque temps après pour Dresde, afin 
d'y étudier les tableaux des premiers muitres. Après avoir travaillé 
à l'ornementation du thé&tro do Vienne, il se rendit û Francfort et 
puis en Hollande, avec l'intention de passer en Angleterre, mais une 
maladie empêcha la réalisation de ce projet, et fut cause qu'il s'éta- 
blit ù Rotterdam; comme il joignait i\ la théorie et la pratique 
de l'art de vastes connaissances en histoire, en perspective et en 
architecture, il prit le parti de se livrer dans cette ville à l'enseigne- 
ment ; il y consacra effectivement tous ses instants. Ses dessins se 
trouvent dans un grand nombre de collections. 11 mourut ù Bois-Ic- 
Duc en 1828. 

PRONK (corw bille) , naquit à Amsterdam en 1601. Frans Van 
Houten fut son maître de dessin cl Arnold Booneti celui de peinture. 
Après trois années d'études, il parvint à peindre parfaitement le 
portrait et surtout à le faire très-ressemblant. Quoique ce genre lui 
procura beaucoup d'occupation, il prêtera fuire A l'encre de Chine 
et A l'aquarelle des vues de villes et des paysages. Os dessins trou- 
vèrent beaucoup d'amateurs. On rapporte qu'un dessin, d'après un 
tableau de Uondekoeter, lui fut payé 100 florins. Pronk mourut en 
sa ville natale en 1750. 

PRUDHOMME (àwtoiïce dawiel) , né A ZavoIIo en 1745, peintre 
amateur de paysages, de vues de villes et de marines; il a fait aussi 
quelques portraits, entre autres celui du professeur K. J. Grève, à 
Franekcr. En 1818, il acheva un paysage et deux vues de mer. Il eut 
aussi quelques élèves de dessin, parmi lesquels on peut citer J. Schoe- 
maker Doyer. 

PULINX le Jeune (uenri), iils du slaluaire Pulinx , naquit à Bru- 
ges en 1608; son père lui apprit à dessiner. Les dispositions qu'il 
montrait pour lu peinture, engagèrent sou père a l'envoyer à Paris 
pour y étudier cet art. Pendant son séjour dans cette ville, il étudia 
aussi l'architecture. A son retour h Bruges, il donna des preuves des 
grandes connaissances qu'il avait acquises dans cet art. 

En 1751, il fut nommé directeur des ouvrages maritimes de la 
Flandre. Son talent, comme ingénieur, se confirma lors du renou- 
vellement de l'écluse de Slyckens. Plus tard, il lit le plan de la mai- 
son de réclusion provinciale ix («aud,dout la bAlissc lui achevée 
en 1772. Il mourut en 1775. 

PUYL (g. van der), né è Utrecht en 1750, fut pendant cinq ans 
élève de li. Van Veldhovcn. A l'Age de vingt ans, il voyagea comme 
portraitiste et visita plusieurs pays; sou application, de furies et sévè- 



Î56 PYL. — QUA. 

res étudi'9 en firent un bon peintre de portraits et de tableaux de 
famille. En 1806, il retourna dans sa patrie après une absence de 
trente-six ans, et donna des leçons à l'Académie de dessin de la ville 
d'Utrecht. Plus tard, il se mit de nouveau en voyage et ne donna 
plus de ses nouvelles. 

PYL (aeepcd) , né à Leide. Dans le catalogue de la collection de 
portraits de feu M. Van der Marck, ou le mentionne comme peintre 
de portraits. Weyermau fait mention d'un Jacques Pyl, qui fut pein- 
tre d'histoire et de portraits, et qui fit partie de la confrérie des 
peintres de La Haye eu 1650. 

PYL (jacques), peintre d'histoire et de portraits, qui fut inscrit 
dans la confrérie des peintres à La Haye en 1659. 

PYNAKKER (adam), né à Pynakker, près de Delft, en 1621, 
voyagea en Italie, fut bon peintre de paysages. Ses tableaux se dis- 
tinguent par un caractère de grandeur et de majesté; il reproduisit 
avec talent et vérité les différentes espèces d'arbres sous leurs formes 
variées; ses lointains et ses ciels sont vaporeux. Il dessinait bien ses 
groupes et les touchait avec finesse. Il eut une excellente couleur. II 
mourut à Delft en 1673. 

On voit de lui . au Musée de La Haye, un paysage, dont la com- 
position est fort riche. Au Musée d'Amsterdam, un paysage terminé 
par des montagnes; il est orné d'arbres et traversé par une rivière 
avec quelques barques. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un paysage de Pynakker a 
été vendu pour 1710 fr. Un autre, le Taureau , pour 5100 francs. 

Dans une vente à Paris, au mois d'avril 1843, un de ses paysages 
fut vendu pour 1480 francs, et un autre paysage, avec un rendes* 
vous de chasseurs, provenant de la collection du chevalier Erard, a 
été vendu pour 1495 francs. 

Q. 

QUANT (n.), né à Bremen, vivait en 1620. On voit des tableaux 
de ce peintre à la maison-de-ville de Bremen et dans quelques mai* 
sons particulières. 

QUAST (pierre). On croit qu'il naquit à La Haye. On ne connaît 
aucune particularité de sa vie; la date de 1632, qu'on lit sur quel* 
ques-uns de ses ouvrages, nous fait supposer qu'il est né dans ta 



QUE- *57 

IVh ou au commencement du XVII* siècle, cl qu'il fut , par consé- 
quent, contemporain d'Adrien Van der Venne, dont il a suivi , il est 
rrai, le goût el le choix des sujets. Son dessin est moins correct et sa 
nanière est plus négligée que celle de ce peintre. On pouvait voir 
autrefois, dans la galerie de Saltzhal , quelques-uns de ses tableaux 
les plus finis. 

QUEBORN (cmrrrai), peintre de paysages et de marines, assez 
estimé. Il naquit à Anvers. 

QUELLIUS (jeâb Érasme), nommé le Vieux, né à Anvers en 1607, 
fut professeur de philosophie avant d'être peintre ; il abandonna cette 
icience qu'il avait cultivée longtemps avec succès pour devenir l'élève 
de Rubens; il se livra avec tant d'ardeur à cette nouvelle étude, 
qu'il devint très-fort en peu de temps- il peignit aussi la perspec- 
tive et l'architecture, de sorte qu'il n'eut pas besoin de recourir aux 
talents des autres peintres pour compléter ses tableaux; il réussit 
parfaitement dans le porlrait et dans le paysage. Jean Quellius traita 
et composa ses sujets dans la manière des meilleurs maîtres; son 
dessin est assez correct, son coloris se rapproche de celui de Rubens. 
Il mourut à Anvers en 1678. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, saint Charles Borromée à 
genoux recevant saint François. Au Musée d'Anvers * saint Bruno 
guérissant, par le signe de la croix, un homme de la morsure d'un 
léopard. A l'église de saint Jacques à Anvers : saint Roch dans une 
gloire. A Matines, à l'église Notre-Dame : la Cène. 

QUELL1NS (jeaa srasmb), nommé le Jeune, fils el élève du pré- 
cèdent, naquit à Anvers en 1629. Les savantes leçotis de son père 
fortifièrent son beau talent, et le rendirent un des meilleurs pein- 
tres de l'Ecole flamande. Il visita l'Italie, et étudia à Rome, à Venise, 
à Florence et à Naples. 11 revint à Anvers, où il mourut eu 1715. 
Quellius peignit dans le goût de Paul Véronèse, qu'il avait parti- 
culièrement étudié. Ses compositions sont bien ordonnées et ses figu- 
res drapées d'une manière convenable au sujet ; il eut un dessin 
correct, une bonne couleur el une parfaite entente du clair-obscur, 
qui produit le plus heureux effet dans tous ses ouvrages. 

On voit de lui, an Musée d'Anvers : les Martyrs de Gorcum ; 
Jésus chez Simon le Pharisien, la Pécheresse est à ses pieds ; saint Ber- 
nard recevant du pape la confirmation de sa règle; le Martyre de 
«ainte Agathe; saint Bruno rendant la vie à un enfant; la Piscine 
deBctzaïde; le portrait d'un évéque, et la fondatrice de l'abbaye 
de Roozendael aux pieds de saint Bernard. A l'église de saint Paul : 

33 



Î56 PYL. — QUA. 

res éludes en firent un bon peintre de portraits et de tableaux de 
famille. En 1806, il retourna dans sa patrie après une absence de 
trente-six ans, et donna des leçons à l'Académie de dessin de la Tille 
d'Utrecht. Plus tard , il se mit de nouveau en voyage et ne donna 
plus de ses nouvelles. 

PYL (aresd), né à Leide. Dans le catalogue de la collection de 
portraits de feu H. Van der Marck , on le mentionne comme peintre 
de portraits. Weyerman fait mention d'un Jacques Pyl, qui fui pein- 
tre d'histoire et de portraits, et qui fit partie de la confrérie des 
peintres de La Haye en 1650. 

PYL (jagques), peintre d'histoire et de portraits , qui fut inscrit 
dans la confrérie des peintres à La Haye en 1659. 

PYNAKKER (adam), né à Pynakker, près de Delft, en 1621, 
voyagea en Italie, fut bon peintre de paysages. Ses tableaux se dis- 
tinguent par un caractère de grandeur et de majesté; il reproduisit 
avec talent et vérité les différentes espèces d'arbres sous leurs Cormes 
variées; ses lointains et ses ciels sont vaporeux. H dessinait bien ses 
groupes et les touchait avec finesse. Il eut une excellente couleur. Il 
mourut à Delft en 1673. 

On voit de lui . au Musée de La Haye, un paysage, dont la com- 
position est fort riche. Au Musée d'Amsterdam, un paysage terminé 
par des montagnes; il est orné d'arbres et traversé par uoe rivière 
avec quelques barques. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elises 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un paysage de Pynakker a 
été vendu pour 1710 fr. Un autre, le Taureau, pour 5100 francs. 

Dans une vente à Paris, au mois d'avril 1843, un de ses paysages 
fut vendu pour 1480 francs, et un autre paysage, avec un rendo- 
vous de chasseurs, provenant de la collection du chevalier Erard, a 
été vendu pour 1495 francs. 

Q. 

QUANT (if.), né à Bremen, vivait en 1620. On voit des tableaux 
de ce peintre à la maison-de- ville de Bremen et dans quelques mai* 
sons particulières. 

QUAST (pierre). On croit qu'il naquit à La Haye. On ne connaît 
aucune particularité de sa vie; la date de 1632, qu'on lit sur quel- 
ques-uns de ses ouvrages, nous fait supposer qu'il est né dam le 



QUE- *57 

XVI e ou au commencement du XVII* siècle, cl qu'il fut, par consé- 
quent, contemporain d'Adrien Van der Vernie, dont il a suivi , il est 
vrai, le goût et le choix des sujets. Sou dessin est moins correct et sa 
manière est plus négligée que celle de ce peintre. On pouvait voir 
autrefois, dans la galerie de Saltzhal, quelques-uns de ses tableaux 
les plus finis. 

QUEBORN (cHHxrrai), peintre de paysages et de marines, assez 
estimé. Il naquit k Anvers. 

QUELLINS (jear Érasme), nommé le Vieux, né à Anvers en 1607, 
fut professeur de philosophie avant d'être peintre ; il abandonna cette 
science qu'il avait cultivée longtemps avec succès pour devenir l'élève 
de Rubens; il se livra avec tant d'ardeur à cette nouvelle étude, 
qu'il devint très-fort en peu de temps- il peignit aussi la perspec- 
tive et l'architecture, de sorte qu'il n'eut pas besoin de recourir aux 
talents des autres peintres pour compléter ses tableaux; il réussit 
parfaitement dans le portrait et dans le paysage. Jean Quellins traita 
et composa ses sujets dans la manière des meilleurs maîtres; son 
dessin est assez correct, son coloris se rapproche de celui de Rubens. 
Il mourut à Anvers en 1678. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, saint Charles Borromée à 
genoux recevant saint François. Au Musée d'Anvers : saint Bruno 
guérissant, par le signe de la croix, un homme de la morsure d'un 
léopard. A l'église de saint Jacques à Anvers : saint Roch dans une 
gloire. A Malines, à l'église Notre-Dame: la Cène. 

QUELLINS (jean brasmb), nommé le Jeune, fils et élève du pré- 
cédent, naquit à Anvers en 1629. Les savantes leçons de son père 
fortifièrent son beau talent, et le rendirent un des meilleurs pein- 
tres de l'Ecole flamande. Il visita l'Italie, et étudia à Rome, à Venise, 
4 Florence et à Naples. Il revint à Anvers, où il mourut en 1715. 
Quellins peignit dans le goût de Paul Véronèse, qu'il avait parti- 
culièrement étudié. Ses compositions sont bien ordonnées cl ses figu- 
res drapées d'une manière convenable au sujet ; il eut un dessin 
Correct, une bonne couleur et une parfaite entente du clair-obscur, 
<]ui produit le plus heureux effet dans tous ses ouvrages. 

On voit de lui, au Musée d'Anvers : les Martyrs de Gorcum ; 
Jésus chez Simon le Pharisien, la Pécheresse est à ses pieds; saint Ber- 
nard recevant du pape la confirmation de sa règle; le Martyre de 
tainte Agathe; saint Bruno rendant la vie à un enfant; la Piscine 
tfe Betzaïde; le portrait d'un évêque, et la fondatrice de l'abbaye 
(te Roozendael aux pieds de saint Bernard. A l'église de saint Paul : 

33 



358 QUE, — QDI. 

les disciples d'Emmaiïs. A Bruges, à l'église de saint Sauveur : plu- 
sieurs sujets de la vie de saint Augustin. 

QUERFURT, de Vienne. Ou a de ce peintre, des batailles, de* 
campements, des chocs de cavalerie et des chasses, qui sont com- 
posés avec génie et exécutés avec facilité et légèreté. La touche est 
très-spirituelle; ses batailles ressemblent quelquefois à des pastiches 
dans le goût de Van der Meulen, de Bourguignon ou de Parocel. 

QUERTENMONT (ajdrk berkard), né à Anvers en 1750, fui 
élève de Philippe Kemmincks; il fréquenta plus tard l'Académie 
d'Anvers, et y remporta, en 1771, la médaille d'or. Il se consacra 
particulièrement à l'étude de l'histoire et du portrait. En 1778, il 
fut nommé directeur de l'Académie, où il était déjà second profes- 
seur. En 1700, il reçut la nomination de membre de l'Académie de 
l'Electeur à Dusseldorp. Il a produit des marines d'un mérite distin- 
gué. LL. AA. Albert et Christine le nommèrent capitaine du port 
d'Anvers, dans le but même de l'encourager dans l'étude d'un genre 
pour lequel il semblait avoir la vocation la plus décidée. II a aussi 
gravé à l'eau forte d'après ses tableaux et d'après les portraits de 
A. Vnn Dyc:k et de V. P. Rubcns. 

Querteiimonl tenait chez lui une école de dessin et de peinture, 
où il forma des élèves qui plus tard se distinguèrent dans l'art, tels 
sont entre autres Adrien de Lclie, à Amsterdam; les sieurs F. B. Sol- 
vyns, à Anvers, cl A. Ritt, à S'-Petersbourg. H passa quinze ans 
au Bengale, et fit un ouvrage sur ce pays, ayant pour titre : Les 
Indous, ou Description do tours mœurs, costumes, cérémonies, etc., 
en quatre volumes. 

S. M. le roi des Pays-Bas a placé M. Solvyns dans son poste de 
capitaine du port d'Anvers. Il élait membre de la Société royale, 
des Beaux-Arts à Gand. 

QUILLYN (uubert), Flamand, né en 1666, peintre, graveur cl 
sculpteur, fils de Gérard. 

QU1NKHARD (je an maurits), Hollandais, né à Rees en 1688, 
fut d'abord élève d'Arnold Boonen, puis de Christophe Lubinieiski 
et de Nicolas Verkoljc; il peignit des scènes familières et excella 
surtout dans le portrait; il a fait ceux d'un grand nombre de per- 
sonnes de haut rang. En 1750, il quitta Amsterdam, où il avait 
travaillé jusqu'alors, pour aller à Utrecht peindre un tableau , repré- 
sentant les régents de la maison des Orphelins do cette ville» Il mou- 
rut à Amsterdam en 1772, à l'Age de quatre-vingt-cinq ans. 






IUB. — REC. 2150 



a. 



HABITER (tb4odoiie). Voyez Babukr. 

RADEMAKER (abraiiam), peintre d'histoire, naquit à Amster- 
dam en I67S. Ses compositions sont savantes; il peignit aussi avec 
beaucoup de succès le paysage, qu'il orna presque toujours d'ar- 
chitecture; il choisissait les sites les plus riches et les plus gracieux; 
sa couleur est excellente et vigoureuse ; ses figures et ses animaux 
■ont bien dessinés. Il mourut à Harlem en 1735. 

RADEMAKER (gérard), peintre distingué, dont les compositions 
attestent le génie, naquit à Amsterdam en 1672; il fut élève de 
Van Goor; il avait des connaissances très-étendues en architecture 
et en perspective. Il mourut à Amsterdam en 1711. 

RAVEN (Guillaume). Dans le petit ouvrage de Hoet, concernant 
les peintres omis, nous voyons seulement de cet artiste qu'il fut 
peintre de portraits. 

RAVESTEIN (ark aud vah) , fils cl élève de Jean Van Ravestein , 
naquit à La Haye en 1615. Sans avoir le talent de son père, dont 
il suivit exactement la manière, il est cependant considéré comme 
peintre habile. Il mourut à La Haye en 1674. 

RAVESTEIN (jeah van), né à La Haye en 1580, fut bon peintre 
de portraits; ses compositions sont pleines de feu et de jugement, 
sou coloris est bon et sa touche légère; il possédait en outre de 
grandes connaissances en architecture. Mourut à La Haye en 1649. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait de Kenau Uasse- 
laar, héroïne qui défendit Harlem contre les Espagnols, en 1572. 

RAVESTEIN (hubebt van), né à Dortrecht. Les sujets de ses ta- 
bleaux sont ordinairement des élables de brebis et des scènes fami- 
lières. 

RAVESTEIN (wicolas) , né à Bommel en 1661, élève de Guillaume 
Doudyns et de Jean De Baan; il fut bon peintre d'histoire, de por- 
traits, de paysages et de batailles. Ses compositions sont abondantes 
et se distinguent par un bon dessin et une belle couleur; ses pay- 
sages sont touchés avec vigueur et vérité; les figures et les animaux, 
qu'il peignait dans ses batailles et ses paysages, sont dans la manière 
de Pierre Van Bloemen. Il mourut à Prague en 1743. 

REGCO (pierre), né en Suisse en 1765 ou 17G6, reçut des leçons 
de dessin et de peinture de J. G. Schultsz et A. De Lelic , à Amster- 



160 BED. — RED. 

dam: il fréquenta aussi l'Académie de cette Tille. Après l'avoir habitée 
assez longtemps, il quitta Amsterdam pour des raisons particulières 
et fut s'établir à Bazel, où il s'adonna toul-à-fait au portrait. 

REDOUTÉ (pierre joseph) , né à Saint-Hubert, grand-duché de 
Luxembourg, en 1757. Ce peintre s'adonna de bonne heure à la 
peinture religieuse. Après avoir composé plusieurs tableaux pour 
les églises de sa patrie, il alla à Paris puis à Londres; il fit alors 
la connaissance de Van Spaendonck et ne tarda pas à devenir un 
peintre de fleurs du premier mérite , que Marie-Antoinette sut ap- 
précier comme il eu était digne. 11 fut successivement attaché à 
l'impératrice Joséphine et à la reine des Français actuelle. En 1824, 
Charles X l'honora de la croix de la Légion d'honneur. Redouté 
a publié plusieurs ouvrages remarquables sur les fleurs. Il y est 
mort en 1835, à l'âge de soixante-seize ans, à Paris, où il résida 
constamment. 

REGTERS (thibaut), peintre d'histoire et de portraits, naquit 
en 1700, et mourut en 1768. 11 a fait beaucoup de tableaux de fa- 
mille cl les portraits de plusieurs régents. Parmi ses grandes compo- 
sitions figurent deux tableaux qu'il exécuta pour la Chambre du 
corps des chirurgiens, qui était au-dessus la Balance de la ville 
d'Amsterdam. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui, le portrait de l'historien 
Jean Wagenaar, assis dans un cabinet d'étude, devant une table 
couverte de vieux parchemins, de privilèges, de livres, de papiers 
et d'une écritoire. 

REMBRANDT {Voyez rhyn). 

RENIER (wenceslaus Laurent) , fils et élève de Joseph Renier, 
sculpteur très-ordinaire, naquit h Prague en 1666. 11 a peint des 
paysages et des batailles, genre dans lequel il se fit une réputation 
bien affaiblie de nos jours. Sa manière approche de celle de Pierre 
Van Bloemen et de Van der Meulen ; ses paysages et les fonds de ses 
paysages de batailles ont quelque analogie avec ceux de ce dernier. 
11 mourut en 1753. 

RENT1NCK (arnaud) fut bon peintre de portraits, de tableaux de 
genre et do cabinet qui étaient très-estimés. Il naquit à Amsterdam 
en 1712 et fut élève d'Arnaud Boonen, de Nicolas Verkolje , et ea 
dernier lieu du chevalier De Moor. 

REUGERS (Voyez block). 

REUVEN (pierre van). Voyez rdtven. 

REUVER (théodore de) y né à Utrecht en 1761. Cet artiste a peint 



REY. — RIN. 561 

avec quelque mérite dis paysages ornés d'animaux et copié d'une 
manière remarquable les tableaux des anciens maîtres. Il est mort à 
Btrecht en 1808. 

REYN (jean de), né à Dunkerque vers 1610, Tut élève d'Antoine 
Van Dyck; il suivit son mattre en Angleterre, et on est certain qu'il 
ne le quitta qu'à sa mort. Jean De Reyn est peu connu ; ses ouvrages 
passent presque toujours pour ceux de son mattre, dont personne 
n'approcha le mérite d'aussi près que lui : c'est la même nuance de 
couleur, la même touche, la même délicatesse; sou dessin est aussi 
correct, ses mains surtout sont dessinées avec une purelé remarquable. 
Quoiqu'un peu confuses, ses compositions ont cependant de la no- 
blesse ; il avait une manière large, ses draperies sont naturelles et bien 
plissées; il fit preuve dans tous ses ouvrages d'une parfaite entente 
du clair-obscur. 11 mourut dans sa ville natale en 1678. 

Dans l'église paroissiale de Dunkerque et dans l'église des Dames 
anglaises de la même ville , ainsi que dans l'église paroissiale à Ber- 
gues St-Winoc, on peut admirer les chefs-d'œuvre de ce mattre. 

RHEEN (Théodore justiii). Cet artiste est cité comme peintre d'his- 
toire dans l'ouvrage de lloel, sur les peintres omis. 

RHENI (remi van), né à Bruxelles en 1560, fut peintre d'histoire; 
il voyagea en Allemagne, où il fut pensionné par le comte de Volfes. 
Il mourut à Bruxelles en 1610. 

R1ETHOORN (jkah albertz. van dkh). D'après un portrait de ce 
peintre, fait par son élève Abraham De Ridder, en 1600, à Harlem, 
nous voyons qu'il fut élève de Corneille Visselier, et qu'il faisait par- 
tie du corps des peintres de Harlem en 1648. 

R1ETSCHOOF (hehri), né à Hoorn en 1678, élève de son père 
Jean Rielschoof, dont il suivit la manière avec succès. Il mourut 
eu 1728. 

RIETSCHOOF (jbaxt claatzb), né à Hoorn en 1652, fut un des 
meilleurs élèves de Louis Bakhuyzen. Ses marines sont très-estimées. 
Il mourut en 1710. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui une Mer calme et une Mer 
houleuse. 

RING (pierre de) , Flamand , peintre de fruits et de sujets inanimés. 
Comme on trouve presque tous ses tableaux en Hollande, il est pro- 
bable qu'il a demeuré et travaillé dans ce pays. On ne connaît aucune 
particularité de sa vie. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau qui représente une 
table couverte d'un lapis de velours bleu, avec des fruits, des écre- 
visscs, des huîtres, etc. 



26* ROB. — ROK. 

ROBART (M.). Ce peintre se trouve mentionné dans le catalogue 
des tableaux de feu L. B. Coclers, comme élève du célèbre peintre de 
fleurs Jean Van Huysum. Dans le catalogue d'une vente de tableaux 
qui eut lieu à Paris en 1787. par M. Le Brun, on trouve trois ta- 
bleau* de Robart décrits de la manière suivante : Un vase rempli de 
fleurs, sur un fond de paysage, offre des fruits et une perruche, et un 
tableau d'animaux, représentant du gibier mort et deux chiens. — 
Robart se trouve placé dans ce catalogue parmi les peintres flamands, 
hollandais et allemands. 

ROEPEL (cokrad), excellent peintre de fleurs et de fruits, naquit 
à La Haye en 1678; il fut élève de Constantin Netscher. Dans un voya- 
ge qu'il fit à Dusseldorf, il présenta à l'Electeur un tableau qui lui 
fit tant de plaisir, qu'en sus du prix de la vente, il lui fit don d'une 
chaîne et d'une médaille en or. Il mourut à La Haye en 1748. — Au 
Musée d'Amsterdam , on a de lui des tableaux de fleurs et de fruits. 

ROER (jacques van der ) , né à Dortrecht en 1648, élève de Jean 
De Baan, frit peintre de portraits d'un talent secondaire. Il voyagea 
en Angleterre, et mourut à Dortrecht en 1699. 

ROESTRATEN (wicolas) , né à Harlem en 1627, élève de François 
Hais, fut excellent peintre de portraits; il voyagea en Angleterre, où 
il se mit à peindre différents genres; il dessinait correctement et 
avait un excellent coloris. Il mourut à Londres en 1698. 

ROGER (surnommé de Bruges), élève de Jean Vau Eyck, fut un 
des premiers qui peignit à l'huile après son maître. Van Mander parle 
très-favorablement de ce peintre. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, deux tableaux : un portrait 
d'homme sous le patronage de saint Jacques, et un portrait de femme 
sous le patronage de sainte Catherine. 

ROG1ER (rigolas), vivait à Bruges en 1500. On a de lui un pay- 
sage peint à celte époque et cependant dans le goût de Patenier; 
ses ouvrages, très-peu connus aujourd'hui, passèrent presque tous à 
l'étranger. 

ROGMAN (roelant), né à Amsterdam en 1597, fut bon peintre de 
paysages; on lui reproche une couleur trop crue, quoique remplie de 
vérité. Il mourut à Amsterdam en 1686. 

ROKES (h. m. zorg), né à Rotterdam en 1621 , fut élève de David 
Teniers et de Guillaume Buitenweg ; il peignit dans la manière de 
ces deux maîtres, et plus particulièrement dans celle de Teniers, dont 
il approche quelquefois. Ses tableaux représentent ordinairement des 
fêtes de village, des foires, des conversations, des ivrognes et des 
intérieurs avec des figures. 



ROM. 263 

ROMBORGH, peintre Je Nimègue, étudia le paysage à Rome, 
d'après les tableaux des grands maîtres. Lorsqu'il quitta cette ville, 
il envoya par mer à Nimègue tous ses ouvrages et les objets d'art 
qu'il avait pu ramasser. Arrivé dans sa patrie, il eut la douleur d'ap- 
prendre que tout avait péri dans la traversée. Romborgh peignit 
dans la manière de Frédéric Moucheron; il vivait encore au com- 
mencement du XVIII e siècle. 

ROMBOUTS (Théodore), naquit à Anvers en 1597; il fut élève de 
Janssens, et lui succéda dans son talent et dans sa jalousie contre 
Rubens; ses débuts dans la carrière artistique annoncèrent qu'il de- 
viendrait un jour un grand peintre. En 1617, il partit pour l'Italie; 
il se fit connaître à Rome par douze grands tableaux, représentant 
des sujets tirés de la Genèse; un seigneur français lui confia l'exécu- 
tion de cet ouvrage, qui fit sa réputation. Le grand-duc de Toscane 
l'attira à sa cour, et il conçut tant d'amitié pour le jeune peintre 
flamand, qu'il voulut le garder auprès de lui et se charger de sa for- 
tune. Il refusa les bienfaits de ce prince et revint à Anvers, où sa 
haine contre Rubens se déclara entièrement; il ne pouvait suppor- 
ter qu'on fît devant lui l'éloge de ce grand peintre. On a remarqué 
qu'il ne travailla jamais si bien que dans ses moments de colère; on 
peut juger de son talent par les tableaux qu'il fit alors dans l'espoir 
de l'emporter sur Rubens : l'un est saint François recevant les stigma- 
tes; l'autre, le Sacrifice d'Abraham, et le troisième, la Déesse de la 
justice avec ses attributs. Ces ouvrages excitèrent l'admiration géné- 
rale, même celle de Rubens. Sans égaler ce grand homme, Rombouts 
s'en approcha de fort près : un dessin correct, une touche large et 
facile, un coloris vrai et vigoureux, sont les qualités qui distinguent 
ce peintre; ses figures , de grandeur naturelle, sont admirables d'ex- 
pression. Séduit par l'appât du gain, il employa malheureusement 
une grande partie de son temps à peindre des décors de théâtre, des 
orgies, des festins, des réunions de paysans, des buveurs, des men- 
diants et autres sujets dans le genre de Teniers. Rombouts dissipa 
follement sa fortune, en voulant égaler la magnificence de Rubens; 
il en mourut de honte et de désespoir, à Anvers, en 1637 suivant 
Houbraken, ou en 1640 suivant Weyerman. — On voit de ce pein- 
tre, au Musée d'Anvers, une sainte Famille, dans un paysage peint 
par Wildens, et dans l'église de saint Bavon à G and, une Descente de 
croix, qui est son œuvre capitale; on voit aussi au Musée de cette 
ville, saint Joseph averti en songe par un ange de fuir en Egypte. 

ROMAIN (de la rue), peignit le paysage dans la manière d'As- 



*0i ROM. — ROO. 

selyns. de Swanevelt et de Bolh; il eut un talent Remarquable. On 
trouve encore quelquefois d'excellents tableaux de ce maître. 

ROMEYN (Guillaume), peintre de paysages, naquit à Utrecht. Ses 
ouvrages se distinguent par une touche facile et légère et une bonne 
couleur; les sujets en sont agréables et bien choisis; il peignit aussi 
des paysages ornés d'animaux dans le goût de Berghem et de Charles 
Du Jardin, qu'il approcha de très-près. Ses moutons et ses chèvres 
ressemblent beaucoup à ceux de A. Van de Velde. 

Deux tableaux de cet artiste furent adjugés, l'un pour 800 florins, 
à la vente du sieur Gildemeester, qui eut lieu à Amsterdam en 1800, 
l'autre pour 280 florins, à celle de G. Van der Pot, à Rotterdam, 
en 1808. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui, deux paysages d'Italie avec 
des animaux; l'un est traversé par une rivière, et l'autre repré- 
sente des mulets chargés et des vaches. 

RONTBOUT (j.j, peintre de paysages; ses tableaux ont tant 
d'analogie avec ceux de Heindert Hobbema, qu'on les confond sou- 
vent avec ceux de ce maître renommé; mais vus de près, on y ' 
remarque cependant une grande différence dans l'exécution. Les 
tableaux de ce peintre sont signés seulement des lettres initiales de 
son nom. 

ROODTSEUS (jacques), né à Hoorn en 1619 , élève de son père 
Jean Roodtseus et de Jean David De Heem, qu'il approcha de fort 
près. Ses ouvrages, très- recherchés de son temps, furent pour lui 
une grande source de fortune. Il mourut à Utrecht en 1669. 

ROODTSEUS (jean albertsz.), né à Hoorn en 1590, élève de 
Pierre Laslman , fut bon peintre de portraits; il approcha de près 
Bartholomé Van der Helst. 11 mourut à Hoorn en 1648. 

ROORE (jacques de), né à Anvers en 1686, élève de Louis Van 
den Bosch, de Van der Schoor et de Van Opslal, fil quelques ta- 
bleaux dans le goût de Van Orley et de Teniers. Il peignit beaucoup 
de plafonds dans différentes villes de la Hollande; ses compositiom 
historiques, qui sont abondantes et bien conçues, témoignent de 
beaucoup de génie; son dessin est de bon goût et sa couleur excel- 
lente. Il mourut à Anvers en 1747. 

A l'hôtel-de-ville d'Anvers, on peut encore voir un plafond, 
peint par lui et Eyckens. 

ROOS (jeak hehri) , né à Otterberg en 1631, fut élève de Julien 
Du Jardin et d'Adrien De Bie; il peignit, avec beaucoup de talent, 
le paysage et le portrait; il fit ceux de plusieurs princes, qui lui 



ROO. — ROZ. 268 

offrirent en reconnaissance des chaînes d'or. Roos excella surtout à 
dessiner et à peindre les chevaux, les vaches, les moulons elles 
chèvres. Ses ouvrages se distinguent par un bon goût de dessin, une 
touche décidée et une couleur vigoureuse. 11 voyagea en France, en 
Italie et en Angleterre. Il mourut à Francfort en 1686. 

Au Musée de La Haye, on a de lui : un paysage montagneux 
avec des vaches. 

Au Musée de Bruxelles : un tableau , représentant un berger assis ; 
son chien, des chèvres et un mouton se reposent à ses côtés. 

ROOS (rigolas), né à Francfort en 1650, fut élève de son frère 
Philippe Roos et peignit dans sa manière; son pinceau fut cepen- 
dant plus dur; ses compositions, qui respirent le génie , se distin- 
guent par un dessin correct et un coloris très- harmonieux. Il mourut 
en 1718. 

ROOS (philippe), né à Francfort eu 1655, fut élève de son père 
Jean Henri Roos. 11 peignit bien le paysage et les animaux, qu'il 
dessinait avec une grande facilité et un grand fini. Il disposait ses 
groupes avec beaucoup d'intelligence et de jugement. Son dessin 
était correct, sa touche large et moelleuse et sa couleur excellente. 
Il voyagea en Italie, et mourut à Rome en 1705. 

ROOS (Théodore), bon peintre de portraits, naquit à Wezel 
en 1638; il était frère de Jean Henri Roos et fut élève d'Adrien 
De Bie. 11 fit les portraits du duc d'Orléans et de la princesse pala- 
tine, qui le gratifièrent d'une chaîne et d'une médaille d'or. Cet 
honneur en amena d'autres; il fut nommé peintre de plusieurs 
cours. Sa manière large et facile se distingue encore par une cou- 
leur vigoureuse et vraie; son dessin seul ne fut pas toujours correct. 
Il mourut en 1696. 

ROOSE (nicolas). Voyez Liemaeker. 

ROO YEN (gabriel va*), né à Utrccht en 1752, fut élève de son 
pfere Jacq. Van Rooyen, peintre d'ornements, qui mourut en 1789, 
1 l'âge de soixante-trois ans. — Gabriel Van Rooyen était meilleur 
peintre que dessinateur; il possédait bien la science du clair-obscur 
et avait une touche large et savante. Il est à regretter qu'avec tant 
d'avantages, il ne connut pas mieux le dessin : il serait sans nul 
doute devenu un artiste fort distingué dans le goût de Rembrandt. 
H est mort à Amsterdam en 1817. 

ROOSENDAEL (mgolas), bon peintre d'histoire, naquit à Enk- 
«Uysen en 1636; il voyagea en Italie avec Jacques Torenvliet. 

ROZJÉE (Mademoiselle), née à Leide en 1632, mérite par la sin- 

34 



268 ROT. — RUB. 

gularité de son talent d'être placée parmi les artistes illustres en 
peinture : au lieu d'employer des couleurs à l'huile ou à la gomme, 
pour faire ses tableaux , elle se servit d'une certaine quantité de soie 
de toutes les nuances, qu'elle sut appliquer si artistement qu'il fal- 
lait approcher de bien près pour se convaincre que cette peinture 
n'était point faite au pinceau. Elle a peint de cette manière le paysage 
et l'architecture. Elle est morte à Leide en 1682. 

ROTTENHAMER (jean), né à Munich en 1564, fut élève deDo- 
neuwer; il voyagea en Italie pour étudier son art ; quoique son des- 
sin soit parfois incorrect , les caractères de ses têtes sont cependant 
agréables et gracieux; il peignit souvent le nu pour faire valoir son 
coloris; sa touche, qui est spirituelle et légère, est encore d'un fiui 
précieux. Breughel de Velours et Paul Bril ont peint souvent les 
paysages de ses tableaux. Il mourut à Augsbourg en 1604. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente 
Mars et Vénus avec plusieurs autres figures, et un autre, la Vierge 
Marie avec l'Enfant Jésus; auprès d'elle se trouvent saint Joseph, 
saint Jean, sainte Catherine et plusieurs auges. 

Au Musée de La Haye, on a de lui et de Rubens, la Chute de 
Phaëton. 

ROY (j. b. de), né à Bruxelles en 1750, peintre de paysages et 
d'animaux, montra dès sa tendre jeunesse de grandes dispositions 
pour la peinture. Son père l'encouragea et le fortifia dans ses études; 
il fil avec lui un voyage en Hollande, pour lui faire connaître les 
chefs-d'œuvre des maîtres les plus célèbres de cette école; le genre 
de P. Potier décida de son goût. Cet artiste, qui n'eut jamais d'autre 
maitre que la nature, parvint par un travail assidu à faire des ta- 
bleaux du plus grand mérite et que nous admirons aujourd'hui; il 
forma aussi de nombreux élèves. La Société royale de Bruxelles, 
pour récompenser son beau talent et en reconnaissance du cèle et 
de l'activité qu'il déploya dans la formation de son école, lui décerna 
publiquement une médaille; il reçut en même temps le diplôme de 
membre honoraire de la même société; sa nombreuse et belle coi* 
lection d'études d'après nature qu'aucun artiste n'est encore parferai 
à surpasser, témoigne de son amour pour la peinture. 

On voit de lui, au Musée de Bruxelles, un troupeau de bestiauitj 
quatre vaches et un taureau avec leur conducteur, sortant d'un 
et traversant une mare pour entrer dans la prairie. 

RUBENS (pierre paul), surnommé le Prince des peintres fia mai 
naquit en 1577 à Cologne, où son père Jean Rubens ; noble dV 



nUU. 207 

gine et échevin d'Anvers , dût se réfugier avec; un grand nombre de 
famille! , pour échapper a la fureur des partis qui désolaient les 
riches provinces des Pays-Bas nu XVI e siècle. 

Rubens fit prévoir encore enfant qu'il deviendrait un homme su- 
périeur; ses parents prirent le plus grand soin de son éducation et 
virent leurs efforts couronnés du plus heuu succès. Une application 
assidue à l'étude, une grande aptitude aux, sciences diverses et une 
mémoire heureuse distinguèrent bientôt eu effet le jeune élève. — 
Après la mort de sou père arrivée en 1587, et la cessation des hos- 
tilités, Rubens retourna avec sa famille à Anvers , où il continua ses 
études; il entra chez la comtesse de Lahting eu qualité do puge; il 
quitta bientôt le service de cette dame, pour se livrer entièrement 
A l'étude des belles-lettres et à celle du dessin , qui avait pour lui un 
attrait irrésistible; il dessina d'abord chez Tobie Vcrhuegt, assez bon 
paysagiste, puis après chez Vun Oort, peintre en grande réputation 
à celte époque , mais qu'il quitta bientôt, à cause de ses dérèglements, 
pour s'attacher à Otto Vénius, non-seulement peintre habile, mais 
encore homme versé dans les sciences et les lettres : une si grande 
conformité de goûts, forma bientôt une étroite liaison entre le maître 
et l'élève* A vingt-trois ans Kubens, par un travail assidu et ses heu- 
reuses dispositions, s'était rendu l'égal du son mattre ; il se disposa 
alors à visiter l'Italie, pour y étudier les œuvre» des grund» maîtres 
et perfectionner sou talent. 

A ManUfuc, il étudia les œuvres de Jules Homaiii, ù Venise, ceux 
du Titien, duXintoret et de Paul Vérouëse : l'étude approfondie des 
ouvrages de ces grands maître» lui lit changer sa manière, qui te- 
nait de celle du Caravugc; il s'en forma une qui lui fut particu- 
lière, et qui devint plus turd école. 11 acquit dans celte étude les prin- 
cipes du coloris, qu'il porta à un si haut point de perfection. Il se 
rendit ensuite à Uorne, u Florence, où il étudia les œuvre» de Michel- 
Ange, et à Hologne; puis il retourna à Home, où il étudia et copia 
hs tableaux des grands maîtres, Après un séjour do sept années en 
Italie, pendant lesquelles il fut attaché au duc de Mantouc eu qualité 
de peintre et de gentilhomme de su cour, et après avoir été chargé 
par ce princode négociation» importantes auprès de Philippe 11, roi 
d'Espagne, Rubens revint dans sa patrie, et se lixa a Anvers, malgré 
les instances de l'archiduc Albert et de l'infante Isabelle, qui vou- 
laient le retenir h Bruxelles. Ce fut alors qu'il produisit une grande 
a partie des chefs-d'œuvre qui ornent les musées et les églises de la 
Belgique, et que nous mention lierons plus bas. 



268 RDB. 

En 1620, Marie de Médecis, sur le bruil de sa gloire et de sa 
réputation, qui étaient devenues européennes, l'appela k Paris pour 
peindre les deux galeries du Luxembourg. Rubens désirant travailler 
à Anvers , examina les lieux et revint chez lui exécuter les ouvrages 
de ces deux galeries, qui devaient représenter sous des figures emblé- 
matiques, l'une la vie de Henri IV, et l'autre celle de la reine. Les 
tableaux de cette dernière seule, furent achevés; elle fut appelée par 
excellence Galerie de Rubens. Rubens ne fut pns seulement un grand 
peintre, il fut aussi un diplomate habile; en maintes occasions et 
dans des circonstances difficiles, il fut chargé auprès des cours d'An- 
gleterre et d'Espagne de missions importantes, dont il s'acquitta avec 
la plus grande habilité et la plus grande distinction. Les différents 
rois avec lesquels il traita, le comblèrent d'honneurs et de présents. 
Ses manières distinguées, ses vastes connaissances, son mérite et ses 
rares talents, lui concilièrent leur estime et leur amitié. 

Enfin chargé d'honneurs et de richesses, Rubens mourut en 1840, 
Agé de soixante-trois uns, léguant h la postérité un nom immortel. 

Rubens a formé une quantité de bous élèves, tels que David Te- 
niers, Soutmans, Van Iloek, E. Quillyns, Diepenbeek, Van Tulden, 
Jordacns et le célèbre Van Dyck, surnommé le roi du portrait. 

Les tableaux qu'il a laissés sont au nombre de 1500, parmi lesquels 
on compte un grand nombre de chefs-d'œuvre ; ils sont répandus en 
Belgique, eu Hollande, en Italie et en France; Anvers et Paris sem- 
blent toutefois être les dépositaires de ses tableaux les plus précieux. 
Les mérites et les qualités qui distinguaient le grand peintre, sont 
bien connus; nous nous bornerons donc à rapporter ici le jugement 
porté par des hommes de goût et auprès duquel le nôtre serait bien 
faible : Rubens possédait au suprême degré la science du coloris et 
du clair-obscur; ses productions sont remarquables par la force y 
l'harmonie et le naturel; les sujets exprimés avec vigueur et pureté, 
sont pleins de grandeur et de noblesse. Ses draperies jetées avec art, 
accusent bien le nu, et sont convenables à l'âge, au sexe et à la di- 
gnité des personnes. Ses figures sont de bon goût, les attitudes sim- 
ples, naturelles et contrastées sans efforts. Enfin ce peintre célèbre, 
doué d'un génie sublime et d'une imagination féconde, reproduisit 
souvent le même sujet toujours sous des idées nouvelles et variées. 

Voici la liste des tablcuux qui se trouvent dans les églises, les 
musées et les collections des Pays-Bas. 
Au Musée d'Anvers : 

L'Adoration des Mages, composition de douze 6gures. — Le Christ 



IlUfl. 280 

en croix. — Le Christ au tombeau; le corps du Sauveur est soutenu 
ptr la Vierge, par saint Jean et par Maric-Madelaine. — Crucifiement 
au mont Calvaire. — L'Incrédulité do saint Thomas. — Résurrection 
de Notre Seigneur. — La sainte Famille: la Vierge tenant l'Enfant 
debout sur une table. — La suinte Famille : la Vierge avec l'Enfant 
et saint Joseph. — Un Perroquet perché sur la base d'une colonne 
picotte un ramenu de vigne; tableau donné par Rubens à l'Académie 
d'Anvers, lorsqu'il fut nommé doyen de celte corporation. — Saint 
Jpan-Baplisto debout. — Saint Jean l'Evaiigélislc. — Suinte Martine. 
— Sainte Anne enseignant a lire à la Vierge. — Le Christ mort cou- 
ché sur les genoux de son Père. — Le Christ apparaissant a sainte 
Thérèse, qui intercède pour les Ames du Purgatoire. — Suint François 
d'Assises recevant la communion. — Ferdinand archiduc d'Autriche, 
et le roi de Hongrie, à la bataille de Nordlingen; emplisse origi- 
nale du tableau qui est dans lu galerie royale à Windsor. — Union 
entre l'Autriche et l'Espagne, esquisse originale. — Char orné de 
figures, esquisse. Cet ouvrage, ainsi que le précédent, faisaient partie 
d'un des arcs de triomphe érigés à l'occasion de l'entrée de l'archiduc 
Ferdinand à Anvers en 1035. — Morclus (Mdtline Plantin, femme de 
Jean-Baptiste). — Cuisinière occupée devant une grande table, où se 
trouve une abondance de gibier mort, de fruits et de légumes. 
Dans la cuthédrulc d'Anvers : 

Lo Christ élevé en croix. — Descente de croix. — Présentation dans 
le temple. — L'Assomption. — Sainte Catherine. — Suint Christophe 
portant l'Enfant Jésus sur ses épaules. — Saint Eloi. — Ermite uvec 
une lanterne. 

Dans l'église des Dominicains d'Anvers : 

La Flagellation de Notre Seigneur. — Cardinaux, évéques et doc- 
teurs de l'Eglise, discutant les mystères do l'Eucharistie. — L'Adoration 
des Bergers. 

Dans l'église des Capucins à Anvers : 

Saint Pierre et saint Puul. — Suint François recevant l'Enfunt de la 
Vierge. 

Dans l'église de sainte Walhurgo à Anvers: 

Sainte Catherine, portée au tombeau par deux anges. 
Duns l'église des Augustins ù Anvers : 

Lo Mariage de sainte Catherine. 

Dans l'église de saint Jacques à Anvers : 

Dans la chapelle qui sert de sépulture ix Rubens, la Viorge avec 
l'Enfant, accompagnée d'autres saints. 



RUB. — Bill. 571 

Dam la galerie royale à Bruxelles : 
itie de deux Lions, jouant ensemble. 

Dans la collection de SI. Van Saceghem, à Gand : 

loration des Mages, esquisse de l'ouvrage précédent Martyre 

inle Ursule et des onze mille Vierges , esquisse. — Portrait d'une 
; inconnue d'environ trente- cinq ans. — Porlrail d'homme. 

Dans la collection de M. Van den Schrick , à Louvain : 
nslanlin, esquisse; elle représente un double mariage impérial 
nt l'autel de Jupiter. 

Dans la collection de H. Steengrachl , à La Haye ; 
.Enfant assis sur un coussin; dans le lointain, un arc-en-ciel. 

Dans l'église cathédrale de Bruges : 
ux excellents tableaux, représentant saint Paul et saint Pierre. 

Dans l'église de l'abbaye d'Àfflighem. 
Sauveur qui porte sa croix au mont Calvaire. 

Dans l'église des Jésuites à Louvain : - 

i tableau représentant saint Ivoi, et une femme avec son enfant 
ses bras, agenouillée, recevant des papiers des mains de ce saint. 

Dans l'église cathédrale de Tournai : 
Purgatoire; en haut de ce tableau, on voit la sainte Trinité, et 
bas la sainte Vierge priant pour la délivrance des Ames, etc. 
i martyre des Machabées. 

Dans l'église des pères Capucins a Tournai : 
idoratîon des Mages, d'une grande composition. 

[JGENOAS (gborge Philippe), bon peintre de batailles, naquit à 
bourg en 1666; .il fut élève d'Isaac Fischer. En 1710, on le 
ma directeur de l'Académie d'Augabourg; il résida quelque 
m à Vienne, et voyagea en Italie , où il fut surnommé Schild. 
t un dessin ferme et correct, un génie abondant et sévère; il règne 
rand ordre dans ses plans, et un ton vaporeux qui dégrade les 
necs avec beaucoup de vérité ; sa couleur est souvent très-bonne, 
'ignil de la main gauche. Il mourut à Augsbourg en 1742. 
TJISCH (racuel), née à Amsterdam en 1664, élève de Guillaume 
Aalst; ses tableaux sont bien composés et du plus grand fini , 
c vigueur surprenante et d'une couleur aussi belle que vraie; 
i, ses fruits, ses plautes et ses insectes imitent la nature d'une 
■.::■.'■■; elle a peint aussi, comme Jean Van Huyium , 
, et a si bien réussi dans ce genre qu'on peut placer 
i a côté de ceux de ce maître. H. De Burtin rapporte que 
plus cluvé pour un tableau de Racliel Huisch est de 



270 IlUfi. 

Au Musée de Bruxelles : 
Adoration des Mages, composition de vingt-quatre figures. — Le 
Christ montant au Calvaire. — Le Christ au tombeau , avec Saint Fran- 
çois et deux auges. — L'Assomption. — Couronnement de la Vierge, 
grande composition. — Le Christ voulant foudroyer le monde. — 
Martyre de saint Liéviti. 

Dans l'église de saint Nicolas à Bruxelles : 
La sainte Famille : la Vierge tenant les mains jointes, regarde l'En- 
fant endormi. 

Dans l'église de Notre Dame à Matines : 
Jonas jeté à lu mer. — Saint André appuyé sur sa croix. — Le 
Christ marchant sur l'eau. 

Dans l'église de saint Jean à Matines : 
Adoration des Mages , composition de vingt figures. — Le Christ en 
croix. — Saint Jean l'Evangéliste plongé dans l'huile bouillante.— 
Saint Jean l'Evangéliste dans l'île de Palmos. — Saint Jean-Baptiste 
baptisant le Sauveur. — Saint Pierre trouvant dans un poisson la 
pièce d'argent du tribut. — Saint Pierre tenant les clefs à la main. 
Dans l'église cathédrale de saint Bavon à Gand : 
Saint Bavon distribuant des aumônes. 

Au Musée de Gand : 
Saint François recevant les stigmates. 
Au Musée d'Amsterdam : 

L'Annonciation L'Amour paternel romain. — Jésus succombant 

en portant la croix au mont Calvaire. — Une esquisse. 
Au Musée de La Haye : 
Adam et Eve dans le Paradis terrestre. — Charité romaine. — Vénus 
suppliant Adonis de ne pas aller à la chasse. — Ophovius Michel, 
dernier évéque de Bois-le-Duc et confesseur de Rubens. — Deux au- 
tres portraits. 

Dans l'église d'Alost : 
Le Christ en croix. — Saint Roch , institué patron des pestiférés. — 
Saint Roch guéri de la peste par un ange. — Saint Roch en prison. 
Dans la galerie royale à La Haye : 
Le portrait d'Isabelle Brant, première femme de Rubens; idem 
d'Hélène Fourment, seconde femme de Rubens. — Chasse au sanglier. 
— Paysage boisé, sept hommes à pie!) et quatre achevai, accom- 
pagnés d'un grand nombre de chieus. 

Dans l'église de saint Gommaire à Lierre : 
Saint François recevant les stigmates. 



RUB. — RUI. 171 

Dans la galerie royale à Bruxelles : 
Etude de deux Lions, jouant ensemble. 

Dans la collection de M. Van Saceghem, à Gand : 

Adoration des Mages, esquisse de l'ouvrage précédent Martyre 

Je sainte Ursule et des onxe mille Vierges , esquisse. — Portrait d'une 
Jame inconnue d'environ trente-cinq ans. — Portrait d'homme. 
Dans la collection de M. Van den Schrick, à Louvain : 
Constantin, esquisse; elle représente un double mariage impérial 
devant l'autel de Jupiter. 

Dans la collection de M. Steengracht , à La Haye : 
Un Enfant assis sur un coussin; dans le lointain, un arc-en-ciel. 

Dans l'église cathédrale de Bruges : 
Deux excellents tableaux, représentant saint Paul et saint Pierre. 

Dans l'église de l'abbaye d'Afflighem. 
Le Sauveur qui porte sa croix au mont Calvaire. 

Dans l'église des Jésuites à Louvain : -* 

Un tableau représentant saint Ivoi, et une femme avec son enfant 
dans ses bras, agenouillée, recevant des papiers des mains de ce saint. 
Dans l'église cathédrale de Tournai : 
Le Purgatoire: en haut de ce tableau, on voit la sainte Trinité, et 
plus bas la sainte Vierge priant pour la délivrance des âmes, etc. 
— Le martyre des Mâcha bées. 

Dans l'église des pères Capucins à Tournai : 
L'adoration des Mages, d'une grande composition. 

RUGENDAS (george Philippe), bon peintre de batailles, naquit à 
Augsbourg eu 1666; jl fut élève d'Isaac Fischer. En 1710, on le 
nomma directeur de l'Académie d'Augsbourg ; il résida quelque 
temps à Vienne, et voyagea en Italie, où il fut surnommé Schild. 
Il eut un dessin ferme et correct, un génie abondant et sévère; il règne 
un grand ordre dans ses plans, et un ton vaporeux qui dégrade les 
distances avec beaucoup de vérité; sa couleur est souvent très-bonne. 
Il peignit de la main gauche. Il mourut à Augsbourg eu 1742. 

RUISCH (raciiel), née à Amsterdam en 1664, élève de Guillaume 
Van Aalst; ses tableaux sont bien composés et du plus grand fini, 
d'une vigueur surprenante et d'une couleur aussi belle que vraie; 
ses fleurs, ses fruits, ses plantes et ses insectes imitent la nature d'une 
manière admirable; elle a peint aussi, comme Jean Van Huysum, 
sur un fond clair, et a si bien réussi dans ce genre qu'on peut placer 
ses tableaux à côté de ceux de ce maître. M. De Durtin rapporte que 
le prix le plus élevé pour un tableau de Rachel Ruisch est de 



*71 RUY. 

8500 livres. (Voyez Traité théorique et pratique des connaissances 
de tableaux, tom. I, pag. 379). Elle fit le voyage de Dusseldorf. Mou- 
rut à Amsterdam en 1750. 

Au Musée de La Haye, on trouve deux de ses tableaux, représen- 
tant des fleurs. Au Musée d'Amsterdam, un tableau de fleurs. 

RUYS (sihor), fut bon dessinateur et bon peintre de portraits. 
En 1679, il fut inscrit dans la Société des peintres de La Haye. 

RUYSDAAL (jacob), né à Harlem eu 1640, habita presque 
toute sa vie Amsterdam; ce célèbre artiste pratiqua la médecine avant 
de cultiver la peinture. 11 s'adonna au paysage cl à la marine; il 
représentait ordinairement des paysages avec des cascades et des 
torrents impétueux, qui vont se briser contre des rochers; ses plus 
beaux paysages sont ceux qui nous représentent la campagne après 
un oruge; les feuilles des arbres et l'herbe des prés encore humectées 
de l'eau, qui vient de tomber, semblent réfléchir avec plus de force 
les rayons du soleil qui apparaît à travers les nuages et qui attire les 
vapeurs de la terre. L'atmosphère entière respire une fraîcheur qui 
rivalise avec la nature elle-même. Toutes ses productions sont d'un 
effet piquant et d'une grande finesse d'exécution ; sa couleur chaude 
et vigoureuse, son pinceau délicat et agréable, sa grande intelligence 
du clair-obscur, dirigée par un goût exquis dans son emploi, donne 
beaucoup de charme à ses paysages, dont les sites agrestes et sauva- 
ges sont bien choisis. Berghem, Wouwermans, Oslade, Van de 
Velde, elc. , peignirent souvent les figures de ses tableaux, qui sont 
très-rares aujourd'hui. H mourut à Harlem en 1681. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, le tableau, la Tour en brique, 
pejnt par Jacob Ruysdaal, a élé vendu pour 3650 francs; un pay- 
sage et pont, pour 2620 francs, et un paysage, pour 8000 francs. 

Dans la vente des tableaux , sous la direction du commissaire- 
priseur M. Bonnefons de la Vialle, tenue au mois de mars 1843, un 
tableau de lui , le Moulin à eau , provenant du cabinet de M r G. Per- 
rier, fut vendu pour 3550 francs, et dans une vente de plusieurs 
collections à Paris, au mois d'avril 1843, un tableau, Vue du châ- 
teau de Bentheim, de la collection de M. Tardieu fils, fut vendu 
pour 3420 francs. 

On possède de lui, au Musée de La Haye, une Chute d'eau, un 
Rivage et une Vue d'Overveen, près de Harlem. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui : deux Paysages, de grande 
composition , avec des chutes d'eau. 



RUY. — RYC. 278 

Au Musée de Bruxelles : un paysage avec une pièce d'eau, entou- 
rée d'une forêt. 

RDYSDAAL (salomon), frère du précédent, naquit à Harlem 
en 1621; il suivit, sans aucune intelligence, la manière de son frère; 
il copia même servilement ses tableaux, dont il ne comprit pas le 
véritable esprit. Il mourut à Harlem en 1670. 

RUYSCHER, Hollandais, a peint des vues du Nord , des rochers 
et des vallées animées de chèvres et ornées de chutes d'eau. 

RUYVEN (pierre van), Hollandais, né en 1650, élève de Jacques 
tordaans, fut bon peintre d'histoire; ses compositions sont abondan- 
ts et variées d'une couleur excellente et d'une grande liberté de pin- 
seau. Il mourut à La Haye en 1716. Nous garantissons l'authenticité 
les dates; elles sont copiées sur un dessin fait d'après son portrait. 

RY (pierre dankers de), né à Amsterdam en 1605, fut bon pein- 
re de portraits; il voyagea en Suède, où il fut nommé peintre de 
iàdislas IV, roi de Suède. 11 mourut en 1659. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait du mathématicien 
)ouw, oncle de Gérard Douw. Le pendant de ce tableau représente 
e portrait de la femme de ce dernier. 

RYCK (pierre corneille van), né à Delft en 1566, élève de 
lacques Willems et d'Hubert Jacobs, voyagea en Italie pour étudier 
ion art; il peignit d'une belle manière les figures et les animaux, 
lans le goût du Hassan. 11 mourut à Delft eu 1628. 

RYCKE (bernard de) , né à Cour Irai en 1520, fut bon peintre 
l'histoire; il entra dans le corps des peintres à Anvers en 1561; il 
eut une manière agréable et moelleuse. Il mourut à Anvers en 1579. 

RYCKAERT (david), né à Anvers en 1615, élève de son père 
David Ryckaert. Il a représenté des tabagies, des assemblées, des 
chimistes, etc.; ses premiers tableaux accusent un coloris faible, un 
peu gris, qu'il remplaça dans la suite par une vigueur surprenante. 
H peignit avec facilité; ses létes sont rendues avec beaucoup d'art, 
de finesse et de précision; il imita fidèlement les étoffes et acheva 
dans tous leurs détails, les ustensiles de cuisine, les instruments de 
musique et toute espèce de meubles. 11 mourut à Anvers en 1677. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un Chimiste dans son labo- 
"aïoire. 

Le Musée d'Amsterdam possède un tableau de son père David 
an Arp Ryckaert, né en 1545; il représente une Echoppe de eor- 
)nnier; le maître et l'apprenti travaillent autour d'une table, près 
eux une femme s'occupe à filer. 

35 



*0i ROM. — ROO. 

selyns. de Swancvelt et de liolh; il eut un talent Remarquable. On 
trouve encore quelquefois d'excellents tableaux de ce mattre. 

ROMEYN (Guillaume), peintre de paysages, naquit à Ulrecht. Ses 
ouvrages se distinguent par une touche facile et légère et une bonne 
couleur; les sujets en sont agréables et bien choisis; il peignit aussi 
des paysages ornés d'animaux dans le goût de Berghem et de Charles 
Du Jardin, qu'il approcha de très-près. Ses moutons et ses chèvres 
ressemblent beaucoup à ceux de A. Van de Velde. 

Deux tableaux de cet artiste furent adjugés, l'un pour 800 florins, 
à la vente du sieur Gildemeester, qui eut lieu à Amsterdam en 1800, 
l'autre pour 280 florins, à celle de G. Van der Pot, à Rotterdam, 
en 1808. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui, deux paysages d'Italie avec 
des animaux; l'un est traversé par une rivière, et l'autre repré- 
sente des mulets chargés et des vaches. 

RONTBOUT (j.j, peintre de paysages; ses tableaux ont tant 
d'analogie avec ceux de Heindert Hobbema, qu'on les confond sou- 
vent avec ceux de ce maître renommé; mais vus de près, on y ' 
remarque cependant une grande différence dans l'exécution. Les 
tableaux de ce peintre sont signés seulement des lettres initiales de 
son nom. 

ROODTSEUS (jacques), né à Hoorn en 1619, élève de son père 
Jean Roodtseus et de Jean David De Heem, qu'il approcha de fort 
près. Ses ouvrages, très- recherchés de son temps, furent pour lui 
une grande source de fortune. 11 mourut à Utrecht en 1669. 

ROODTSEUS (jean albertsz.), né à Hoorn en 1590, élève de 
Pierre Lastman , fut bon peintre de portraits; il approcha de près 
Bartholomé Van der Helst. Il mourut à Hoorn en 1648. 

ROORE (jacques de), né à Anvers en 1686, élève de Louis Van 
den Bosch, de Van der Schoor et de Van Opstal, fil quelques ta- 
bleaux dans le goût de Van Orley et de Teniers. Il peignit beaucoup 
de plafonds dans différentes villes de la Hollande; ses composition! 
historiques, qui sont abondantes et bien conçues, témoignent de 
beaucoup de génie; son dessin est de bon goût et sa couleur excel- 
lente. Il mourut à Anvers en 1747. 

A l'hôtel-de-ville d'Anvers, on peut encore voir un plafond} 
peint par lui et Eyckens. 

ROOS (jean henri) , né à Otterberg en 1631, fut élève de Julien 
Du Jardin et d'Adrien De Bie; il peignit, avec beaucoup de talent, 
le paysage et le portrait; il fit ceux de plusieurs princes, qui lui 



ROO. — ROZ. 268 

offrirent en reconnaissance des chaînes d'or. Roos excella surtout à 
lessiner et à peindre les chevaux, les vaches, les moutons elles 
îhèvres. Ses ouvrages se distinguent par un bon goût de dessin, une 
ouche décidée et une couleur vigoureuse. 11 voyagea en France, en 
Italie et en Angleterre. Il mourut à Francfort en 1686. 

Au Musée de La Haye, on a de lui : un paysage montagneux 
ivec des vaches. 

Au Musée de Bruxelles : un tableau , représentant un berger assis ; 
son chien, des chèvres et un mouton se reposent à ses côtés. 

ROOS (rigolas), né à Francfort en 1650, fut élève de son frère 
Philippe Roos et peignit dans sa manière; son pinceau fut cepen- 
lant plus dur; ses compositions, qui respirent le génie , se distin- 
guent par un dessin correct et un coloris très- harmonieux. Il mourut 
en 1718. 

ROOS (philippe), né à Francfort eu 1655, fut élève de son père 
Jean Henri Roos. 11 peignit bien le paysage et les animaux, qu'il 
dessinait avec une grande facilité et un grand fini. Il disposait ses 
groupes avec beaucoup d'intelligence et de jugement. Son dessin 
était correct, sa touche large et moelleuse et sa couleur excellente. 
Il voyagea en Italie, et mourut à Rome en 1705. 

ROOS (théodorb), bon peintre de portraits, naquit à Wezel 
en 1638; il était frère de Jean Henri Roos et fut élève d'Adrien 
De Bie. Il fit les portraits du duc d'Orléans et de la princesse pala- 
tine, qui le gratifièrent d'une chaîne et d'une médaille d'or. Cet 
honneur en amena d'autres; il fut nommé peintre de plusieurs 
cours. Sa manière large et facile se distingue encore par une cou- 
leur vigoureuse et vraie; son dessin seul ne fut pas toujours correct. 

mourut en 1696. 

ROOSE (nicolas). Voyez Liemaeker. 

ROOYEN (gabriel vaw), né à Ulrccht en 1752, fut élève de son 
père Jacq. Van Rooyen , peintre d'ornements, qui mourut en 1789, 
i l'âge de soixante-trois ans. — Gabriel Van Rooyen était meilleur 
peintre que dessinateur; il possédait bien la science du clair-obscur 
cl avait une louche large et savante. Il est à regretter qu'avec tant 
d'avantages, il ne connut pas mieux le dessin : il serait sans nul 
foute devenu un artiste fort distingué dans le goût de Rembrandt. 

1 est mort à Amsterdam en 1817. 

ROOSENDAEL (cugolas), bon peintre d'histoire, naquit à Enk- 
Uysen en 1636; il voyagea en Italie avec Jacques Torenvliet. 
ROZJÉE (Mademoiselle), née à Leide en 1632, mérite par la sin- 

34 



286 ROT. — RUB. 

gularilé de son talent d'être placée parmi les artistes illustres on 
peinture : au lieu d'employer des couleurs à l'huile ou à la gomme, 
pour faire ses tableaux , elle se servit d'une certaine quantité de soie 
de toutes les nuances, qu'elle sut appliquer si artistement qu'il fal- 
lait approcher de bien près pour se convaincre que cette peinture 
n' était point faite au pinceau. Elle a peint de cette manière le paysage 
et l'architecture. Elle est morte à Leide en 1682. 

ROTTENHAMER (jean), né à Munich en 1564, fut élève de Do 
neuvver; il voyagea en Italie pour étudier son art ; quoique son des- 
sin soit parfois incorrect , les caractères de ses têtes sont cependant 
agréables et gracieux; il peignit souvent le nu pour faire valoir son 
coloris; sa touche, qui est spirituelle et légère, est encore d'un fini 
précieux. Breughel de Velours et Paul Bril ont peint souvent les 
paysages de ses tableaux. Il mourut à Augsbourg en 1604. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente 
Mars et Vénus avec plusieurs autres figures, et un autre, la Vierge 
Marie avec l'Enfant Jésus; auprès d'elle se trouvent saint Joseph, 
saint Jean, sainte Catherine et plusieurs anges. 

Au Musée de La Haye, on a de lui et de Rubens, la Chute de 
Phaëton. 

ROY (j. b. de), né à Bruxelles en 1750, peintre de paysages et 
d'animaux, montra dès sa tendre jeunesse de grandes dispositions 
pour la peinture. Son père l'encouragea et le fortifia dans ses études; 
il fil avec lui un voyage en Hollande, pour lui faire connaître Ici 
chefs-d'œuvre des maîtres les plus célèbres de cette école; le genre 
de P. Potter décida de son goût. Cet artiste, qui n'eut jamais d'autre 
maître que la nature, parvint par un travail assidu à faire des ta* 
bleaux du plus grand mérite et que nous admirons aujourd'hui; il 
forma aussi de nombreux élèves. La Société royale de Bruxelles, 
pour récompenser son beau talent et en reconnaissance du cèle et 
de l'activité qu'il déploya dans la formation de son école, lui décerna 
publiquement une médaille; il reçut en même temps le diplôme de 
membre honoraire de la même société; sa nombreuse et belle col* 
lection d'études d'après nature qu'aucun artiste n'est encorfe par?enu 
à surpasser, témoigne de son amour pour la peinture. 

On voit de lui, au Musée de Bruxelles, un troupeau de bcttiMSj 
quatre vaches et un taureau avec leur conducteur, sortant d'un bail 
et traversant une mare pour entrer dans la prairie. 

RUBENS (pierre paul), surnommé le Prince des peintres flama*Jjj 
~ naquit en 1577 à Cologne, où son père Jean Rubens, noble «fiwfc 



>i 



MB. 207 

gine et échevin d'Anvers , dùl se réfugier avec un grand nombre de 
familles, pour échapper à la fureur des partis qui désolaient les 
riches provinces des Pays-Bas au XVI e siècle. 

Rubens fit prévoir encore enfant qu'il deviendrait un homme su- 
périeur; ses parents prirent le plus grand soin de son éducation et 
vireut leurs efforts couronnés du plus beau succès. Une application 
assidue à l'étude, une grande aptitude aux sciences diverses et une 
mémoire heureuse distinguèrent bientôt en effet le jeune élève. — 
Après la mort de son père arrivée en 1587, et la cessation des hos- 
tilités, Rubens retourna avec sa famille à Anvers, où il continua ses 
études; il entra chez la comtesse de Lalaiug eu qualité de page; il 
quitta bientôt le service de celte dame, pour se livrer entièrement 
à l'étude des belles-lettres et à celle du dessin , qui avait pour lui un 
attrait irrésistible; il dessina d'abord chez Tobie Verhaegt, assez bon 
paysagiste, puis après chez Van Oort, peintre en grande réputation 
à cette époque, mais qu'il quitta bientôt, à cause de ses dérèglements, 
pour s'attacher à Otto Vénius, non-seulement peintre habile, mais 
encore homme versé dans les sciences et les lettres : une si grande 
conformité de goûts, forma bientôt une étroite liaison entre le maitre 
et l'élève. A vingt-trois ans Rubens, par un travail assidu et ses heu- 
reuses dispositions, s'était rendu l'égal de son maître; il se disposa 
alors à visiter l'Italie, pour y étudier les œuvres des grands maîtres 
et perfectionner son talent. 

A ManUftje, il étudia les œuvres de Jules Romain, & Venise, ceux 
du Titien, duTintoret et de Paul Véronèse : l'élude approfondie des 
ouvrages de ces grands maîtres lui fit changer sa manière , qui te- 
nait de celle du Garavage; il s'en forma une qui lui fut particu- 
lière, et qui devint plus tard école. H acquit dans celte étude les prin- 
cipes du coloris, qu'il porta à un si haut point de perfection. Il se 
rendit ensuite à Rome, à Florence, où il étudia les œuvres de Michel- 
Ange, et à Bologne; puis il retourna à Rome, où il étudia et copia 
les tableaux des grands maîtres. Après un séjour de sept années en 
Italie , pendant lesquelles il fut attaché au duc de Mantoue en qualité 
de peintre et de gentilhomme de sa cour, et après avoir, 
par ce prince de négociation? importantes au| 
d'Espagne, Rubens revint dans sa patrie, al aq 
les instances de l'archiduc Albert et de Fil 
laient le retenir à Bruxelles. Ce fut alors qil'tf 
partie des chefs-d'œuvre qui ornent les mii4 
Belgique, et que nous mentionnerons plus \mf 





268 RUB. 

En 1620, Marie de Médecis, sur le bruit de sa gloire et de sa 
réputation, qui étaient devenues européennes, l'appela à Paris pour 
peindre les deux galeries du Luxembourg. Rubens désirant travailler 
à Anvers , examina les lieux et revint chez lui exécuter les ouvrages 
de ces deux galeries, qui devaient représenter sous des figures emblé- 
matiques, Tune la vie de Henri IV, et l'autre celle de la reine. Les 
tableaux de cette dernière seule, furent achevés ; elle fut appelée par 
excellence Galerie de Rubens. Rubens ne fut pas seulement un grand 
peintre, il fut aussi un diplomate habile; en maintes occasions et 
dans des circonstances difficiles, il fut chargé auprès des cours d'An- 
gleterre et d'Espagne de missions importantes, dont il s'acquitta a?ec 
la plus grande habilité et la plus grande distinction. Les différents 
rois avec lesquels il traita, le comblèrent d'honneurs et de présents. 
Ses manières distinguées, ses vastes connaissances, son mérite et ses 
rares talents, lui concilièrent leur estime et leur amitié. 

Enfin chargé d'honneurs et de richesses, Rubens mourut en 1640, 
âgé de soixante-trois ans, léguant à la postérité un nom immortel. 

Rubens a formé une quantité de bons élèves, tels que David Te- 
iî i ers, Soutmans, Van Hoek, E. Quillyns, Diepenbeek, Van Tulden, 
Jordaens et le célèbre Van Dyck, surnommé le roi du portrait. 

Les tableaux qu'il a laissés sont au nombre de 1500, parmi lesquels 
on compte un grand nombre de chefs-d'œuvre ; ils sont répandus en 
Belgique, en Hollande, en Italie et en France; Anvers et Paris sem- 
blent toutefois être les dépositaires de ses tableaux les plus précieux. 
Les mérites et les qualités qui distinguaient le grand peintre, sont 
bien connus; nous nous bornerons donc à rapporter ici le jugement 
porté par des hommes de goût et auprès duquel le nôtre serait bien 
faible : Rubens possédait au suprême degré la science du coloris et 
du clair-obscur; ses productions sont remarquables par la force,] 
l'harmonie et le naturel; les sujets exprimés avec vigueur et pureté/j 
sont pleins de grandeur et de noblesse. Ses draperies jetées avec art, 
accusent bien le nu, et sont convenables à l'âge, au sexe et à la 
gnitédes personnes. Ses figures sont de bon goût, les attitudes 
pies, naturelles et contrastées sans efforts. Enfin ce peintre céU 
doué d'un génie sublime et d'une imagination féconde, reprodiffl 
souvent le même sujet toujours sous des idées nouvelles et variées. 

Voici la liste des tableaux qui se trouvent dans les églises, 
musées et les collections des Pays-Bas. 
Au Musée d'Anvers : 

L'Adoration des Mages, composition de douze figures. — Le 



RU6. 269 

en croix. — Le Christ au tombeau; le corps du Sauveur est soutenu 
par la Vierge, par saint Jean et par Marie-Madelaine. — Crucifiement 
au mont Calvaire. — L'Incrédulité de saint Thomas. — Résurrection 
de Notre Seigneur. — La sainte Famille : la Vierge tenant l'Enfant 
debout sur une table. — La sainte Famille : la Vierge avec l'Enfant 
et saint Joseph. — Un Perroquet perché sur la base d'une colonne 
picotte un rameau de vigne; tableau donné par Rubens à l'Académie 
d'Anvers, lorsqu'il fut nommé doyen de cette corporation. — Saint 
Jpan-Baptiste debout. — Saint Jean l'Evangéliste. — Sainte Martine. 
— Sainte Anne enseignant à lire à la Vierge. — Le Christ mort cou- 
ché sur les genoux de son Père. — Le Christ apparaissant à sainte 
Thérèse, qui intercède pour les aines du Purgatoire. — Saint François 
d'Assises recevant la communion. — Ferdinand archiduc d'Autriche, 
et le roi de Hongrie, à la bataille de Nordlingen; esquisse origi- 
nale du tableau qui est dans la galerie royale à Windsor. — Union 
entre l'Autriche et l'Espagne, esquisse originale. — Char orné de 
figures, esquisse. Cet ouvrage , ainsi que le précédent, faisaient partie 
d'un des arcs de triomphe érigés à l'occasion de l'entrée de l'archiduc 
Ferdinand à Anvers en 1035. — Mordus (Martine Plantin, femme de 
Jean-Baptiste). — Cuisinière occupée devant une grande table, où se 
trouve une abondance de gibier mort, de fruits et de légumes. 
Dans la cathédrale d'Anvers : 

Le Christ élevé en croix. — Descente de croix. — Présentation dans 
le temple. — L'Assomption. — Sainte Catherine. — Saint Christophe 
portant l'Enfant Jésus sur ses épaules. — Saint Eloi. — Ermite avec 
une lanterne. 

Dans l'église des Dominicains d'Anvers : 

La Flagellation de Notre Seigneur. — Cardinaux, évéques et doc- 
teurs de l'Eglise, discutant les mystères de l'Eucharistie. — L'Adoration 
des Bergers. 

Dans l'église des Capucins à Anvers : 

Saint Pierre et saint Paul. — Saint François recevant l'Enfant de la 

Vierge. 

Dans l'église de sainte Walburge à Anvers : 
Sainte Catherine, portée au tombeau par deux anges. 

Dans l'église des Augustins à Anvers : 
Le Mariage de sainte Catherine. 

Dans l'église de saint Jacques à Anvers : 
Dans la chapelle qui sert de sépulture a Rubens , la Vierge avec 
l'Enfant, accompagnée d'autres saints. 



270 RUB. 

Au Musée de Bruxelles : 
Adoration des Mages, composition de vingt-quatre figures. — Le 
Christ montant au Calvaire. — Le Christ au tombeau , avec Saint Fran- 
çois et deux anges. — L'Assomption. — Couronnement de la Vierge, 
grande composition. — Le Christ voulant foudroyer le monde. — 
Martyre de saint Liévin. 

Dans l'église de saint Nicolas à Bruxelles : 
La sainte Famille : la Vierge tenant les mains jointes, regarde l'En- 
fant endormi. 

Dans l'église de Notre Dame à Mal in es : 
Jonas jeté à la mer. — Saint André appuyé snr sa croix. — Le 
Christ marchant sur l'eau. 

Dans l'église de saint Jean à Malines : 
Adoration des Mages , composition de vingt figures. — Le Christ en 
croix. — Saint Jean l'Evangéliste plongé dans l'huile bouillante.— 
Saint Jean l'Evangéliste dans l'île de Patmos. — Saint Jean-Baptiste 
baptisant le Sauveur. — Saint Pierre trouvant dans un poisson la 
pièce d'argent du tribut. — Saint Pierre tenant les clefs à la main. 
Dans l'église cathédrale de saint Bavon à Gand : 
Saint Bavon distribuant des aumônes. 

Au Musée de Gand : 
Saint François recevant les stigmates. i 

Au Musée d'Amsterdam : 

L'Annonciation L'Amour paternel romain. — Jésus succombant 

en portant la croix au mont Calvaire. — Une esquisse. 
Au Musée de La Haye : 
Adam et Eve dans le Paradis terrestre. — Charité romaine. — Vénus 
suppliant Adonis de ne pas aller à la chasse. — Ophovius Michel, 
dernier évéque de Bois-le-Duc et confesseur de Rubens. — Deux au- 
tres portraits. 

Dans l'église d'Alost : 
Le Christ en croix. — Saint Roch , institué patron des pestiférés.— 
Saint Roch guéri de la peste par un ange. — Saint Roch en prison. 
Dans la galerie royale à La Haye : 
Le portrait d'Isabelle Brant, première femme de Rubens; idem 
d'Hélène Fourment, seconde femme de Rubens. — Chasse au sanglier. 
— Paysage boisé, sept hommes à pieu et quatre achevai, accom- 
pagnés d'un grand nombre de chieus. 

Dans l'église de saint Gommaire à Lierre : 
Saint François recevant les stigmates. 



ÎIUB. — RUI. Î7l 

Dans la galerie royale à Bruxelles : 
Elude de deux Lions, jouant ensemble. 

Dam la collection de M. Van Saeeghem, à Gand : 
Adoration des Mages, esquisse de l'ouvrage précédent. — Martyre 
de sainte Ursule et des onze mille Vierges , esquisse. — Portrait d'une 
dame inconnue d'environ trente cinq ans. — Portrait d'homme. 
Dans la collection de M. Vun deti Schrick , à Louvain : 
Constantin, esquisse; elle représente un double mariage impérial 
devant l'autel de Jupiter. 

Dans la collection do M. Steengracht , à La Haye : 
Un Enfant assis sur un coussin; dans le lointain, un arc-en-ciel. 

Dans l'église cathédrale de Bruges : 
Deux excellents tableaux, représentant saint Paul et saint Pierre. 

Dans l'église de l'abbaye d'Aflligliem. 
Le Sauveur qui porte sa croix au moût Calvaire. 

Dans l'église des Jésuites ù Louvain : 
Un tableau représentant saint Ivoi, et une femme avec son enfant 
dans ses bras, agenouillée, recevant des papiers des mains de ce saint. 
Dans l'église cathédrale de Tournai : 
Le Purgatoire; en haut de ce tableau, on voit la sainte Trinité, et 
plus bas la sainte Vierge priant pour la délivrance des Ames, etc. 
— Le martyre des Machabées. 

Dans l'église des pères Capucins à Tournai : 
L'adoration des Mages, d'une grande composition. 

RUGENDAS (george Philippe), bon peintre de batailles, naquit h 
Augsbourg eu 1666; jl fut élève d'Isaac Fischer. En 1710, on le 
tiomma directeur de l'Académie d'Augsbourgj il résida quelque 
temps à Vienne, et voyagea en Italie, où il fut surnommé Schild. 
Il eut un dessin ferme et correct, un génie abondant et sévère; il règne 
un grand ordre dans ses plans, et un ton vaporeux qui dégrade les 
distances avec beaucoup de vérité; sa couleur est souvent très-bonue. 
11 peignit de la main gauche. Il mourut à Augsbourg en 1742. 

RUISCH (hacuel), née h Amsterdam eu 1604, élève de Guillaume 
Van Aalst; ses tableaux sont bien composés et du plus grand fini , 
d'une vigueur surprenante et d'une couleur aussi belle que vraie; 
•et (leurs, ses fruits, ses plantes et ses insectes imitent la nature d'une 
manière admirable; elle a peint aussi, comme Jean Van lluysum, 
•ur un fond clair, et a si bien réussi dans ce genre qu'on peut placer 
ses tableaux à côté do ceux de ce mattre. M. De Burtin rapporte que 
le prix le plus élevé pour un tableau de Rachel Ruisch est de 



*7î RCY. 

8500 livres. (Voyez Traité théorique et pratique des connaissances 
de tableaux, tom. I, pag. 379). Elle fit le voyage de Dusseldorf. Mou- 
rut à Amsterdam en 1750. 

Au Musée de La Haye, on trouve deux de ses tableaux, représen- 
tant des fleurs. Au Musée d'Amsterdam, un tableau de fleurs. 

RUYS (simob), fut bon dessinateur et bon peintre de portraits. 
En 1679, il fut inscrit dans la Société des peintres de La Haye. 

RUYSDAAL (jagob), né à Harlem eu 1640, habita presque 
toute sa vie Amsterdam; ce célèbre artiste pratiqua la médecine avant 
de cultiver la peinture. Il s'adonna au paysage et à la marine; il 
représentait ordinairement des paysages avec des cascades et des 
torrents impétueux, qui vont se briser contre des rochers; ses plus 
beaux paysages sont ceux qui nous représentent la campagne après 
un orage; les feuilles des arbres et l'herbe des prés encore humectées 
de l'eau, qui vient de tomber, semblent réfléchir avec plus de force 
les rayons du soleil qui apparaît à travers les nuages et qui attire les 
vapeurs de la terre. L'atmosphère entière respire une fraîcheur qui 
rivalise avec la nature elle-même. Toutes ses productions sont d'un 
effet piquant et d'une grande finesse d'exécution; sa couleur chaude 
et vigoureuse, son pinceau délicat et agréable, sa grande intelligence 
du clair-obscur, dirigée par un goût exquis dans son emploi, donne 
beaucoup de charme à ses paysages, dont les sites agrestes et sauva- 
ges sont bien choisis. Berghem, Wouwermans, Ostade, Van de 
Velde, etc. , peignirent souvent les figures de ses tableaux, qui sont 
très-rares aujourd'hui. 11 mourut à Harlem en 1681. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, le tableau, la Tour en brique, 
pejnt par Jacob Ruysdaal, a été vendu pour 3650 francs; un pay- 
sage et pont, pour 2620 francs, et un paysage, pour 8000 francs. 

Dans la vente des tableaux . sous la direction du commissaire- 
priseur M. Bonnefons de la Vialle, tenue au mois de mars 1843, un 
tableau de lui , le Moulin à eau , provenant du cabinet de M r C. Per- 
rier, fut vendu pour 3550 francs, et dans une vente de plusieurs 
collections à Paris, au mois d'avril 1843, un tableau, Vue du châ- 
teau de Bentheim, de la collection de M. Tardieu fils, fut vendu 
pour 3420 francs. 

On possède de lui, au Musée de La Haye, une Chute d'eau, un 
Rivage et une Vue d'Overveen, près de Harlem. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui : deux Paysages, de grande 
composition , avec des chutes d'eau. 



RUY. — RYC. 278 

Au Musée de Bruxelles : un paysage avec une pièce d'eau, entou- 
rée (Tune forer. 
RUYSDAAL (salomos), frère du précédent, naquit à Harlem 

«n 1621; il suivit, sans aucune intelligence, la manière de son frère; 
il copia même servilement ses tableaux, dont il ne comprit pas le 
véritable esprit. II mourut à Harlem en 1670. 

RUYSCHER, Hollandais, a peint des vues du Nord, des rochers 
et des vallées animées de chèvres et ornées de chutes d'eau. 

RUYVEN (pierre vaïi), Hollandais, né en 1650, élève de Jacques 
Jordaans, fut bon peintre d'histoire; ses compositions sont abondan- 
tes et variées d'une couleur excellente et d'une grande liberté de pin- 
ceau. Il mourut à La Haye en 1716. Nous garantissons l'authenticité 
des dates; elles sont copiées sur un dessin fait d'après son portrait. 

RY (pierre dahkers de), né à Amsterdam en 1605, fut bon pein- 
tre de portraits; il voyagea en Suède, où il fut nommé peintre de 
Ladislas IV, roi de Suède. Il mourut en 1659. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles, le portrait du mathématicien 
Douw, oncle de Gérard Douw. Le pendant de ce tableau représente 
le portrait de la femme de ce dernier. 

RYCK (pierre corbeille van), né à Delft en 1566, élève de 
Jacques Willems et d'Hubert Jacobs, voyagea en Italie pour étudier 
son art; il peignit d'une belle manière les figures et les animaux, 
dans le goût du Bassan. 11 mourut à Delft eu 1628. 

RYCKE (bericard de), né à Gourtrai en 1520, fut bon peintre 
d'histoire; il entra dons le corps des peintres à Anvers en 1561; il 
eut une manière agréable et moelleuse. Il mourut à Anvers en 1579. 

RYCKAERT (david), né à Anvers en 1615, élève de son père 
David Ryckaert. Il a représenté des tabagies, des assemblées, des 
chimistes, etc.; ses premiers tableaux accusent un coloris faible, un 
peu gris, qu'il remplaça dans la suite par une vigueur surprenante. 
D peignit avec facilité; ses tètes sont rendues avec beaucoup d'art, 
de finesse et de précision; il imita fidèlement les étoffes et acheva 
dans tous leurs détails, les ustensiles de cuisine, les instruments de 
îïusique et toute espèce de meubles. Il mourut à Anvers en 1677. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un Chimiste dans son labo- 
atoire. 

Le Musée d'Amsterdam possède un tableau de son père David 
r an Arp Ryckaert, né en 1545; il représente une Echoppe de cor- 
onnier; le maître et l'apprenti travaillent autour d'une table, près 
'eux une femme s'occupe à filer. 

35 



S74 RYC — RYN. 

RYCKAERT (martih), né à Anvers en 1570, fut grand p 
giste ; sa manière tient de celle de Momper; il représentait des c 
d'architecture, des ruines couvertes de mousse, des rochers 
montagnes, des chutes d'eau, des vallées à perte de vue; plu 
de ses tableaux ont été enrichis de figures par Breughel le Ve 
Il mourut à Anvers en 1626. 

RYCKX (wicolas) , naquit à Bruges en 1637. 11 voyagea fort 
en Orient. Il fit un long séjour i\ Jérusalem et dans les environ: 
dessina les lieux les plus connus; ses paysages sont d'un bon 
clairs et respirent un vague mystérieux fort agréable. Il peigni 
beaucoup de facilité ; sa manière tient de celle de Van der Kal 
représenta avec toute la vérité possible des caravanes ; les ha 
roents des habitants du pays sont soigneusement observés; ses fi 
ses chevaux , ses chameaux, sont dessinés et touchés avec espi 
couleur est fort bonne. De retour dans sa ville natale, il fut 
dans la Société des peintres le 9 septembre 1667. Il mourut à l 
en 1695. 

RYN (rembrandt vah), célèbre peintre et graveur, naquit en 

dans un village situé sur le bord du Rhin passant à Leide, e 

il conserva le surnom. H était fils d'un meunier; destiné d'al 

l'étude des belles-lettres, Rembrandt lui préféra celle du dessii 

la peinture; son père le plaça alors chez Lastman, peintre à Ai 

dam ; son intelligence et ses grandes dispositions lui firent fair 

de progrès que les leçons de son maître. Il perfectionna son 

dans les écoles de Zwanenburg et de Jacques Pinas, et acquit 

tôt une belle réputation dans les villes de la Hollande; Remb 

quoique possédant tous les genres, a traité très-peu de sujets h 

ques; il s'adonna de préférence au portrait, qu'il peignit av< 

grande supériorité; ses carnations peuvent être comparées j 

fraîcheur et le naturel à celles du Titien; il imita servilement 

ture telle qu'elle se montre aux yeux de l'observateur. Ses t 

vieillards sont admirables d'expression. 11 a fait aussi un gran< 

bre de gravures, qui sont fort estimées des connaisseurs. Cet 

posséda au plus haut degré l'intelligence du clair-obscur; il 

être resté le maître dans cette partie de l'art. Quoique Rem 

puisse être compté parmi les plus grands peintres, son des 

souvent incorrect, et ses ouvrages manquent du beau idéal c 

tique. Ses tableaux se trouvent dans presque toutes les coll< 

11 mourut en 1674. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un portrait d'homme 
. en buste. 



RYS. 275 

Au Musée de La Haye : une Leçon d'anatomic du professeur Tulp. 
— Siméon dans le temple. — Suzanne dans le bain. — Les portraits 
; un officier et d'un jeune homme. 

Au Musée d'Amsterdam : la Décollation de saint Jean-Baptiste. — 
Fn de ses tableaux les plus renommés représentant les cinq ad mini s- 
raleurs et directeurs des Plombeurs (Slaalhof), à Amsterdam, et le 
Bible au , connu sous le nom de Garde de nuit , de Rembrandt, peint 
1642; il représente des gardes bourgeoises, qui vont tirer à la 
tle. Ce tableau fait l'admiration de tous les connaisseurs et amateurs 
tous les pays. 

Eu 1842, le 21 novembre, M. Nieuweuhuys, de Bruxelles, acheta 

[la vente, qui eut lieu à Amsterdam, après la mort de Madame la 

tarière Jean Van de Poil Valkenier, deux portraits de Rembrandt, 

pur 35,045 florins des Pays-Bas; il les céda plus tard à Sa Majesté 

lillaume II, roi de Hollande. 

Les élèves de Rembrandt sont : G. Van den Ecckhout, Flinck , 
r. Douw, N. Maas, F. Bol, A. Van Gelderen, Ph. Koning, G. Rneller 
L. Bramer. 

RYS (pedro), né à La Haye. Cet artiste, cité par Campo Weyer- 
in comme bon peintre, quitta sa patrie, où il ne revint plus, pour 
1er habiter Londres. 

RYSBRACK (g.), fut bon peintre de fleurs et d'animaux morts; il 
réussit pas aussi bien dans le paysage. 

RYSBRACK (pierre), né à Anvers en 1637, fut élève de Francis- 

iie Mille, avec lequel il voyagea en France; il y étudia la manière 

Poussin et parvint à l'imiter avec tant de perfection et d'intel- 

jence que souvent ses paysages ont passé pour être de ce maî- 

; il peignit vite et eut un bon coloris; sa touche est ferme et 

file; ses arbres sont bien dessinés, et les figures, qui ornent ses 

ly sages, ont de l'expression et sont bien touchées; elles sont quel- 

icfois peintes par d'autres artistes. Il fut nommé directeur de l'Aca- 

lie d'Anvers en 1713. 11 mourut en 1716. 

RYSEN (vfARKARD van), né à Bommel en 1600, fut élève de Poe- 

iburg et voyagea en Italie; plus tard il quitta la peinture pour faire 

Espagne le commerce des diamants; il a laissé des paysages ornés 

débris de l'ancienne Rome, avec figures et animaux, qui nous 

ippèlent quelquefois la manière large de son maître, sans toutefois 

l'approcher sous d'autres rapports. 



270 SAC. — SAN. 

S. 

SACOT (daniel), né à La Haye, élève de Guillaume Dondyns, fut 
peintre d'histoire. Ayant acquis un talent assez remarquable, il par- 
tit pour l'Italie afin d'y continuer ses études; après y avoir séjourné 
quelques années, il retourna dans sa patrie, où il mourut en 1691. 

SALAERT (antoi:he). né à Bruxelles eu 1570, fut un excellent 
peintre d'histoire; il joignit à un bon goût de dessin et de coloris 
une grande entente du clair-obscur. Il mourut à Bruxelles en 1632. 

On a de lui au Musée de Bruxelles, la procession des corps demi- 
tiers de Bruxelles, sur la Grande Place, et une suite de cette grande 
procession; la solennité du Tir à l'arbalète; la procession de l'Om- 
inegang à Bruxelles; une allégorie de la Passion du Christ, et une 
esquisse du tableau où l'Infante Isabelle abat l'oiseau de la tour de 
l'église du Sablon en 1615. Ces six tableaux sont tous de grandes 
compositions. 

SAM (esgel), né à Rotterdam en 1699, fut bon peintre de portrait 
et excella dans l'exécution des tableaux de cabinet; il a peint une 
Fuite en Egypte dans la manière du chevalier Van der WerfFj cet 
ouvrage ressemble si parfaitement à ceux du célèbre peintre, que 
Ici grands connaisseurs ont eux-mêmes de la peine à le distinguer 
des autres; il a l'ail avec beaucoup de mérite des scènes familières et 
des tableaux de fantaisie dans le même genre. 

SAIÎSTOURS, né à Genève en 1752, fut élève de Vien, d'André 
Vincent et correspondant de la 4° classe de l'Institut. Saintours rem- 
porta le grand prix de peinture à l'Académie royale de France, et 
n'obtint point cependant la récompense y attachée, parce qu'il était 
de la religion protestante. Il fit le voyage de Rome, et à l'exemple des 
pensionnaires du Roi dans cette ville , il envoya à l'Académie plusieurs 
études qui furent exposées publiquement et accueillies avec des ap- 
plaudissements justement mérités. Il mourut dans sa ville natale 
en 1809. 

SAMEL1NG (benjamin), né à Gand en 1520, fut élève de François 
Flore; il peignit bien l'histoire et le portrait dans la manière de son 
maître. Il mourut en 1571. 

SAN (g. de) , né à Bruges en 1754 , apprit le dessin à l'Académie de 
sa ville natale, sous la direction d'un maître très-estimé, Egillon,qui 
plus lard fut nommé membre de l'Institut royal à Paris. En 1781,9 
partit pour Rome, où il étudia l'histoire jusqu'en 1786; pendant son 
séjour en Italie, il remporta trois prix, dont le premier consistait en 



SAN 277 

une médaille d'argent, qu'il reçut en 1784 à l'Académie papale pour 
le dessin d'après nature, et deux médailles d'or à Parme , Tune en 1783 
pour un tableau qui représentait l'enlèvement du Palladium du temple 
de Troye, et l'autre en 1785, pour un tableau représentant Alexandre 
le Grand , au moment où il reçoit un breuvage de son médecin. A la 
fin de cette même année, il travailla à un tableau représentant Clélia 
passant le Tibre à la nage, avec ses compagnes, pour fuir le camp de 
Porsenna et sauver son honneur. Ce tableau , qui devait servir au con- 
cours quinquennal, ne put être achevé à cause de son prompt départ 
d'Italie, motivé par une maladie dangereuse de sa mère; il retourna 
dans sa patrie par Venise, le Tyrol et les bords du Rhin. En 1790, il 
fut nommé directeur en chef de l'Académie de dessin , de peinture et 
d'architecture de Bruges, et il garda cet emploi jusqu'en 1795 ; à cette 
époque les troubles politiques le forcèrent à s'expatrier. Il se rendit 
alors à Groningue près d'un de ses frères qui était ministre du culte 
catholique romain dans cette ville. Comme il s'était fait connaître 
favorablement par plusieurs tableaux de famille et d'histoire, un 
grand nombre d'amateurs des Beaux-Arts résolurent de fonder une 
académie et de lui confier la direction des cours de dessin; cette idée 
fut réalisée en 1798, et il remplit cet emploi gratuitement pendant 
plusieurs années, désirant protéger cette louable institution et dans 
l'espoir d'un avenir meilleur. On trouve de ses tableaux dont les 
sujets sont tirés de l'histoire sainte , à l'église catholique située Ebbinge 
straat à Groningue. Ses dessins au crayon de trois couleurs, sont es- 
timés des amateurs. — II fut aussi maître de dessin à l'institut re- 
nommé et bienfaisant des sourds-muets à Groningue; là aussi il forma 
de bons élèves, auxquels il inspira beaucoup de goût : parmi ceux-ci 
on compte son fils G. De San le Jeune, qui a remporté plusieurs mé- 
dailles à l'Académie et qui peint l'histoire, le paysage avec du bétail, 
des fleurs et des fruits. — Il mourut à Groningue en 1830. 

SANDERS (géraru), bon peintre d'histoire et de paysage, naquit à 
Wezel en 1702; il fut élève de son père Tobie, de Nimègue, qui était 
peintre de l'Electeur de Dusseldorf, Pallz Jean Guillaume, et de son 
oncle Elie,qui habitait Rotterdam. Quoique Sanders ait employé une 
grande partie de son temps à peindre des ornements de salon, il nous 
a laissé cependant quelques tableaux de chevalet d'un grand fini. 11 
est mort à Rotterdam en 1767. 

SANDERS (n.), peintre de portraits, cité dans l'ouvrage de IIou- 
braken. 

SANDRAART (jacques), d'Amsterdam, vivait en 1600; il voyagea 
en Italie et fut très-estimé par le grand-duc de Florence. 



278 SAN. — SAU. 

SANDRART (joachim), bon peintre d'histoire et de portrait, naquit 
à Francfort en 1600; il fut élève de Théodore De Brie et de Mathieu 
Nieran. Il se rendit d'abord à Prague et ensuite à Utrechl, chez Gérard 
Honlhorst; il voyagea aussi en Angleterre et en Italie. L'empereur 
Ferdinand lui fit présent d'une chaîne en or. Il mourut à Jïurem- 
bourg en 1833. 

SART (corbeille du). Voyez dusart. 

SAUVAGE (m.) , né à Tournai en 1744, étudia à l'Académie d'An- 
vers, où il se distingua par de brillants succès. Il s'essaya dans diffé- 
rents genres; mais les succès de Geeraarts, dont il devint l'ami, le 
portèrent à embrasser le genre du bas-relief, et déjà avant son départ 
pour Paris, il s'y était acquis de la réputation. Fixé dans la capitale 
de la France, les portes de l'Académie royale de peinture s'ouvri- 
rent pour lui , quoique étranger : à cette époque il partageait seul, 
parmi ses compatriotes . une distinction si honorable avec Lon- 
sing de Bruxelles, Suvée et Legillon de Bruges. Comme peintre de 
bas-reliefs, Sauvage occupa un des premiers rangs dans l'histoire 
de l'art, et considéré comme tel, il jouissait d'une réputation euro- 
péenne. Il semblait se plaire à Paris, où il était estimé et recherché; 
ses habitudes étaient douces, comme Tétaient en général celles des 
artistes belges, (pie le hasard ou plutôt l'intérêt de leur nom et de 
leur gloire avaient, il y a cinquante ans. fixés dans cette capitale : 
plus heureux que les artistes français, ils y étaient en général étran- 
gers à l'esprit de parti et ne s'occupaient que de leur art. H. Sauvage 
était au nombre des amis que M. Lambrechts, ministre de la justice, 
s'était attaché parmi les artistes et les hommes de lettres de la Bel- 
gique, alors incorporée à la France, et dans les réunions, la fran- 
chise de son caractère et les bonnes qualités de son esprit annonçaient 
toujours un compatriote. 

Vers la fin de ses jours, il eut le mal qui atteint souvent les artistes 
belges, quel que soit le degré de considération et d'estime dont ils 
jouissent loin de leur patrie : il fut atteint d'une nostalgie; il désira 
revoir sa patrie et y mourir. Revenu à Tournai en 1808, il voulut 
encore se rendre utile, en acceptant la place de professeur à l'Ecole 
de dessin , et il mourut en 1818, regretté de ses concitoyens et de 
ses nombreux amis, ainsi que de sa famille, qu'il avait comblée de 
bienfaits. Les meilleurs ouvrages de M. Sauvage sont à Paris et dans 
les premières capitales de l'Europe; il s'en trouve encore à Tournai 
qui sont d'un grand mérite, nous citerons aussi le tableau que 
possède la veuve de F. Van den Berghe à Gand, acheté après la 



SAV. — SCIT. 279 

mort de cet artiste, qui l'avait considéré comme une de ses meil- 
leures productions. II imitait parfaitement le vieux marbre et la terre 
cuite. On a aussi de lui de la fa yen ce en émail qui est très-bien peinte; 
tous ses ouvrages se vendirent à des prix très-élevés. Il y a entre ses 
ouvrages et ceux de Geeraerts cette différence que plus dune fois 
son maître a manqué de noblesse dans l'expression , et que son dessin 
offrait des parties sinon incorrectes, du moins lourdement traitées. 
H. Geeraerts savait cependant animer ses figures et leur imprimer 
du mouvement, et on a eu raison de dire qu'il était un des derniers 
élèves de l'école de Rubens. 

SAVERY (jean) . né à Courtrai en 1597, élève de son oncle Roland 
Savery, fut peintre de paysage dans la manière de sou maître. Il 
mourut à Utrecht en 1655. 

SAVERY (rolakd), né à Courtrai en 1576, élève de son père 
Jacques Savery, peintre médiocre, qui l'exerça à peindre des poissons, 
des oiseaux et autres animaux. Roland abandonna bientôt ce genre, 
qui n'avait aucun attrait pour lui et qui ne lui promettait pas d'ave- 
nir, pour s'adonner au paysage, dans lequel il réussit bien; il peignit 
surtout avec beaucoup de talent des vues du Nord , des rochers, des 
cascades et des sites sauvages. L'empereur Rodolphe, grand amateur 
des beaux-arts et appréciateur des talents, lit venir à sa cour le jeune 
peintre de Courtrai , et l'envoya dans le Frioul , pour dessiner les plus 
beaux paysages de celte contrée; il s'acquitta de cette commission à 
la satisfaction de son souverain, il revint à Utrecht, où il mourut 
en 1639. Savery avait le fini de Paul Bril et de Breughel. On remar- 
que cependant dans quelques-uns de ses tableaux un peu de séche- 
resse dans la touche; tous ses ouvrages ont une teinte bleuâtre. 

On a de lui, au Musée de La Haye, un tableau, représentant 
Orphée apprivoisant des animaux aux sons de sa lyre. Un de ses plus 
beaux paysages est celui où Ton voit saint Jérôme dans la solitude; il 
fut gravé par Isaac. 

SAVOYEN (charles vas), né à Anvers en 1619, peignit en petite 
dimension presque tous les sujets d'Ovide ; il se plaisait surtout à 
peindre le nu; son dessin fut moins correct que son coloris, qui est 
d'un grand fini. Il mourut à Anvers en 1669. 

SCHAAK, peintre de Rotterdam, mort avant 1691; il était peintre 
de batailles, suivant Van Spaan. 

SCIIAEKEN (Guillaume), né à Wcerd en 1755. 11 apprit à pein- 
dre le paysage de Jean fiorrekens, à Anvers. Plus tard, il se livra à 
l'étude du genre historique. Il fit, en 1785 , un voyage à Rome, où 



280 scn. 

il étudia pendant deux ans et demi; il parcourut en artiste diverses 
contrées de l'Italie. De retour à Anvers, il fut nommé professeur de 
l'Académie des Beaux-Arts de cette ville , et remplit, pendant vingt- 
quatre ans. cet emploi- à la satisfaction générale. Il a formé pendant 
ce temps un grand nombre d'artistes de mérite, parmi lesquels on 
peut ci 1er avec gloire M r J. Van Brée. 

SCHAGEN (gilles), bon peintre de portraits et de combats navals, 
naquit à Alkmaar en 1616; il fut élève deSalomon Van Ravcsteinet 
de Pierre Verbeeck; il voyagea en Angleterre, en Allemagne et en 
France. Il mourut à Alkmaar en 1668. 

SCHALCKEN (godeproi) , né a Dorlrecht en 1643, fut élève de 
Samuel Van lloogslralen et de Gérard Douw. On a de cet artiste des 
portraits admirables et des tableaux de chevalet qui ne le cèdent en 
rien aux Gérard Douw cl aux Van Alieris. A Londres, il a peint de 
grandeur naturelle le portrait de Guillaume III, roi d'Angleterre, et 
a rivalisé dans ce genre avec les Kneller et les Kloosterman. Il est ce- 
pendant préférable dans ses portraits en miniature et ses tableaux de 
chevalet. Son mérite particulier est de s'être créé un genre dans 
l'cilct du clair-obscur, qu'il étudiait à la lumière d'un flambeau, et 
d'y avoir associé avec le plus grand succès la précieuse exécution de 
son maître; en cela, il reste maître de ses recherches, car on ne lui 
connaît point de rivaux. Ou reconnaît dans tous ses ouvrages l'effet 
séduisant qu'il chercha à produire par la lumière du feu et môme 
des rayons ardents du soleil. L'art des contrastes et des reflets , qu'il 
a si bien conduits et si bien ménagés, donne à ses figures beaucoup 
de relief; son dessin n'est pas très-correct, mais il rachète ce défaut 
par la grâce et la vérité. Schalcken a fait de bons élèves; le plus dis- 
tingué est Arnould Boonen. Il mourut à La Haye en 1706. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau de Schalcken, 
Effet de lumière, fut vendu pour 4000 francs. 

Le Musée d'Amsterdam possède cinq tableaux de lui; celui de La 
Haye cinq aussi, et celui de Bruxelles un. 

SCHALCKEN (jacques), né Oulrcmeuse, fut élève de son oncle 
Godefroi Schalcken , dont il réussit à imiter la manière. 

SCHALCKEN (marie), fille de Corneille Schalcken, recteur des 
écoles latines à Dortrecht, sœur et élève du célèbre peintre Godefroi 
Schalcken. Son genre fut de représenter dessujets de la vie privée. 
Ses tableaux occupent une place honorable dans les plus riches 



SCII. 281 

cabinets. On remarque dans ses ouvrages un pinceau (endre et un 
fini admirable. 

SCHEFFER (JE An Baptiste), né & Manhcim, élève de Tischbein. 
Ce peintre se fixa d'abord a Lo Haye, qu'il quitta bientôt pour se 
filer à Rotterdam, où il épousa M llo C. La m me. Eu 1803, il abandonna 
de nouveau cette ville avec toute sa famille , pour fixer définitive- 
ment son domicile à Amsterdam. Il a fuit le portrait de S. M. Louis 
Napoléon, roi de la Hollande. Au concours d<»s peintres en 1808, 
J. fi. Scbeflfer remporta lo prix ; son tableau représentait l'amiral 
hollandais Jacques Simonin. De Hyk, refusant la grâce que lui offrent 
les Espagnols. Il avait envoyé trois autres tableaux à la même expo* 
sitiou, dont l'un nous représente le portrait du peintre lui-même, et 
l'autre celui de son épouse. 

SCHEFFER (née lamme) est la fille du peintre Arie Lamme; elle a 
fait des portraits eu miniature d'un coloris vrai et de la plus grande 
ressemblance; elle a laissé de Ires-beaux dessins et quelques gravures 
à IVau forte. Elle mourut à Paris eu 1830. 

SCUEITS (Matthias), né à Hambourg, fut élève de Philippe Wou- 
wermans à Harlem; il suivit ensuite la manière de Teniers, et pei- 
gnit des scéms champêtres. Il vivait vers 1680. 

SCUELL1NK.S (d a ru kl), né à Amsterdam en 1034, fut bon peintre 
de paysages. H mourut en 1701. 

SGI1ELL1NKS (Guillaume), bon peintre d'histoire et de paysage, 
naquit à Amsterdam eu 1032. H voyagea en Angleterre, en France, 
en Italie et en Suisse; ses compositions savantes et bien ordonnées 
décèlent le maître; sou dessin est correct, plein de finesse et d'un 
grand fini; sa manière et son coloris approchent beaucoup de ceux 
de Charles Du Jardin; les fonds de ses paysages, qui sont dans le 
genre de ceux de Jean Lingelbacb , sont terminés encore avec plus 
d'art. Il mourut a Amsterdam en 1678. 

SCIIELTEM A (taco) , né à Uarlingue eu 1760, apprit le dessin 
pendant six mois sous la direction de P. Piera. Il se livra ensuite à 
l'étude de la nature et à celle des ouvrages des meilleurs maîtres. Il 
lit aussi le voyage de Dusseldorp, où il copia quelques tableaux du 
célèbre Ant. Van Dyck; il parcourut alors la Saxe, et y fit dans la 
manière de ce grand peintre les portraits de plusieurs personnes de 
distinction. Il revint après dans sa patrie, où il obtint autant do 
succès qu'a l'étranger; il habita alternativement Rotterdam et Am- 
sterdam. C'est Scheltema qui a fait les portraits de tous les fondateurs 
et directeurs de la Société batave à Rotterdam, qui se trouvent 

36 



581 SCB. 

encore de nos jours dans un des salons de la Bourse. 11 a fait de 
nombreux tableaux de famille, donl lea figures son! de grandeur 
naturelle et qu'il a représentées souvent dans des paysages et arec 
beaucoup d'accessoires. Dans cette manière, il a peint son oncle 
G. Van Symegen (I) et son père I). Van Nymegen à l'âge de quatre- 
vingt-onze ans. Il mourut près d'Arnhem en 1837. 

SCIIENCK |sm.). Voyez Tillimajs. 

SCIJENDEL (bersabd), né à Harlem en 1634, fut bon peintre 
d'histoire il de conversation* dans la manière de Brakenbourg; il 
représentait souvent îles félis bachiques, des assemblées et des sujet) 
comiques : il dessina et coloria bien. 1! mourut à Harlem en 1693. 

SCHM1DT [luicj, naquit à Amsterdam en 1740. i ■ 

les premières leçons de peinture de Jean Van Huysum, il devint élève 
de J. 11. Quinkhart, sous lequel il étudia pendant six années consé- 
cutives: il débuta dans l'art en 1760, el se fit connaître par quelques 
portraits ; ses succès ne répondant pas à ses désirs, il abandonna ce 
genre pour le paysage, élude à laquelle il se livra avec ardeur, lia 
peint dans ce genre de beaux tableaux de concert avec Jurîaau Àu- 
driessen. Depuis 1772. il ne peignit plus qu'à de rares intervalles; il 
s'occupa exclusivement à donner des leçons cl à cultiver la musique 
et la poésie: il nous a laissé comme œuvres littéraires quelques comé- 
dies el une traduction hollandaise de la vie de P. P. Rubeus. 

Isaac Schmidl fut un des fondateurs de l'Académie de dessin d'Am- 
sterdam, qui fut instituée en 1759: il en resta un des directeur! 
jusqu'à sa mort; il fut également le fondateur de la Société de mu- 
sique, connue sous le nom de Harmonica, et qui, dans la suit*; 
s'occupa d'autres arts el scieuces, tel que le dessin, la poésie cl la 
physique. 11 mourut à Amsterdam en 1818 , à l'âge de soîxanle-dii- 
liuit ans. 

SCHM1DT (isaac BiïwtRi). peintre de portraits, filsel élève d'lts« 
Schmidl. naquit à Amsterdam: il s'occupa surtout à donner drsleçac 
de dessin et de mathématiques. 11 remporta cependant plusieurs ai 
dailles à l'Académie de la ville , a la Société Félix Meritit et à la 
Société connue sous la dénomination de Y Art est notre but. Il fut 
professeur de l'école militaire à Delfl, où il mourut en 1826. 

SCHOEKMAKER v Finnsz. jus), né à Dortrechl en 1755, pein- 
tre de vues de villes dans le goût de Tan der Heyde- ; ses ouvrage) 

<l)En 179J, Scbcltrma eponw iuTn Njwem, fine wwjne 



6neaaiqM*F*aV 



SCH. 283 

ont parlie des collections de-Zuylen van Nyevelt, Onderwater van 
Puthoek et autres. Aux expositions ils reçurent des éloges des con- 
naisseurs; à l'exposition de Dortrecht, il se trouvait quatre tableaux 
de lui, dont l'un était garni de vaisseaux et de figures peints par 
J. G. Schotel. 

SCHOONJANS (àhtoihe) , bon peintre d'histoire et de portraits, 
naquit à Anvers en 1650. 11 voyagea en Italie, où il fut surnommé 
Pharazius; il se rendit ensuite à Vienne, où il fut nommé peintre de 
Tempereur Léopold. Il quitta cette ville, après un court séjour, pour 
parcourir la Hollande. Il mourut à Uusseldorp en 1717. 

SCHOOR (Nicolas vais), né à Anvers en 1666, fut bon peintre 
d'histoire; il peignit souvent des nymphes, des génies et des jeux 
d'enfants pour Morel, peintre de fleurs, et pour Rysbrack , paysagiste. 
, D mourut à Anvers en 1726. 

Au Musée de Gand, on a de lui le portrait équestre de Charles II, 
roi d'Espagne, âgé de dix-huit ans. 

SCHOOREEL (jean), ou Jean Van Schorel, naquit en 1495 en 
Hollande, dans un village dont il porte le nom; il étudia d'abord 
•ou» Jacob Cornelisz. , et ensuite sous Jean De Mabuse; il s'attacha 
bientôt après à Albert Durer, avec lequel il se lia d'amitié et qui lui 
donna d'utiles conseils et des encouragements. Après avoir parcouru 
presque toute l'Allemagne, il partit pour la Terre Sainte : arrivé à 
Jérusalem, il peignit tout ce que la ville et ses environs lui offraient 
de curieux. A son retour il travailla quelque temps à Venise, et se 
rendit de là à Rome, où il étudia les chefs-d'œuvre de Raphaël et de 
Michel-Ange, ainsi que l'antique; il s'appliqua au portrait, et fit pen- 
dant son séjour dans cette ville, celui du pape Adrien VI, qui lui 
donna l'intendance des ouvrages du Belvédère. Après la mort du 
pape, il revint àUlrecht.où il mourut en 1562. Schorel peignit 
presque toujours pour des princes ou des rois : lorsqu'il se fut fixé à 
Utrecht , il fit une grande quantité d'ouvrages, qui furent pour la 
plupart détruits pendant les guerres de religion ; ce qui put en réchap- 
per fut pris par Philippe II, qui le fit transporter en Espagne. Martin 
Heemskcrke et Antoine Horo furent ses élèves. Ce dernier fit son por- 
trait avant sa mort. Schorel excellait encore dans la musique et dans 
la poésie; il parlait aussi plusieurs langues. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles: l'Adoration des Mages, ta- 
bleau à deux volets. Au Musée d'Amsterdam, deux tableaux : une 
Harie-Madelaine et un tableau emblématique. Dans la galerie de 
rhôld-de-ville d'Ulrecht se trouvent encore cinq de ses tableaux de 




282 SCH. 

encore de nos jours dans un des salons de la Bourse. Il a fait de 
nombreux tableaux de famille, dont les figures sont de grandeur 
naturelle et qu'il a représentées souvent dans des paysages et avec 
beaucoup d'accessoires. Dans cette manière, il a peint son oncle 
G. Van INymegen (1) et son père D. Van Nymegen à l'âge de quatre- 
vingt-onze ans. Il mourut près d'Arnhem en 1837. 

SCHENCK (sim.). Voyez Tillemaxs. 

SC H EN DEL (berbard), né à Harlem en 1634, fut bon peintre 
d'histoire et de conversations dans la manière de Brak en bourg; il 
représentait souvent des fêtis bachiques, des assemblées et des sujets 
comiques; il dessina et coloria bien. Il mourut à Harlem en 1693. 

SCHM1DT (isaac) , naquit à Amsterdam en 1740. Après avoir reçu 
les premières leçons de peinture de Jean Van Huysum, il devint élève 
de J. Al. Quinkhart, sous lequel il étudia pendant six années consé- 
cutives; il débuta dans l'art en 1760, et se fit connaître par quelques 
portraits ; ses succès ne répondant pas à ses désirs, il abandonna ce 
genre pour le paysage, étude à laquelle il se livra avec ardeur. Il a 
peint dans ce genre de beaux tableaux de concert avec Juriaan Ân- 
driessen. Depuis 1772, il ne peignit plus qu'à de rares intervalles; il 
s'occupa exclusivement à donner des leçons et à cultiver la musique 
et la poésie; il nous a laissé comme œuvres littéraires quelques comé- 
dies et une traduction hollandaise de la vie de P. P. Rubeus. 

Isaac Schmidt fut un des fondateurs de l'Académie de dessin d'Am- 
sterdam, qui fut instituée en 1759; il en resta un des directeurs 
jusqu'à sa mort; il fut également le fondateur de la Société de mu- 
sique, connue sous le nom de Harmonica, et qui, dans la suite, 
s'occupa d'autres arts et sciences, tel que le dessin, la poésie et 11 
physique. Il mourut à Amsterdam en 1818, à l'âge de soixante-dix- 
huit ans. 

SCHMIDT (isaac riewert) , peintre de portraits, fils et élève d'baac 
Schmidt, naquit à Amsterdam ; il s'occupa surtout à donner des leçons 
de dessin et de mathématiques. 11 remporta cependant plusieurs mé- 
dailles à l'Académie de la ville, à la Société Félix Merilis et à h 
Société connue sous la dénomination de Y Art est notre but. II fut 
professeur de l'école militaire à Delft, où il mourut en 1826. 

SCHOENMAKER (pietkrsz. jbah), né à Dortrecht 60 1756, pein- 
tre de vues de villes dans le goût de Van der Heyden; ses ouvrages 

(1) En 179 J, Scheltema épousa M ,,e Jocomina Yan Nymegen, fille unique du pein- 
tre du même nom. 



SGH. 28$ 

font partie des collections deZuylen van Nyevelt, Ondcrwater van 
Puthoek et autres. Aux expositions ils reçurent des éloges des con- 
naisseurs; à l'exposition de Dortrecht, il se trouvait quatre tableaux 
de lui, dont l'un était garni de vai.sseaux et de figures peints par 
J. C. Schotel. 

SCHOONJANS (AKTOiif e) , bon peintre d'histoire et de portraits, 
naquit à Anvers en 1650. 11 voyagea en Italie, où il fut surnommé 
Pharazius; il se rendit ensuite à Vienne, où il fut nommé peintre de 
l'empereur Léopold. Il quitta cette ville, après un court séjour, pour 
parcourir la Hollande. H mourut à Uusseldorp en 1717. 

SCHOOR (nigolas van), né à Anvers en 1666, fut bon peintre 
d'histoire ; il peignit souvent des nymphes, des génies et des jeux 
d'enfants pour Morel , peintre de fleurs, et pour Rysbrack , paysagiste. 
Il mourut à Anvers en 1726. 

Au Musée de Gand, on a de lui le portrait équestre de Charles II, 
roi d'Espagne, âgé de dix-huit ans. 

SCHOOREEL (jean), ou Jean Van Sghorel, naquit en 1495 en 
Hollande, dans un village dont il porte le nom; il étudia d'abord 
sous Jacob Gornelisz. , et ensuite sous Jean De Mabuse; il s'attacha 
bientôt après à Albert Durer, avec lequel il se lia d'amitié et qui lui 
donna d'utiles conseils et des encouragements. Après avoir parcouru 
presque toute l'Allemagne, il partit pour la Terre Sainte : arrivé à 
Jérusalem, il peignit tout ce que la ville et ses environs lui offraient 
de curieux. A son retour il travailla quelque temps à Venise, et se 
rendit de là à Rome, où il étudia les chefs-d'œuvre de Raphaël et de 
Michel-Ange, ainsi que l'antique; il s'appliqua au portrait, et fit pen- 
dant son séjour dans celte ville, celui du pape Adrien VI, qui lui 
donna l'intendance des ouvrages du Belvédère. Après la mort du 
pape, il revint àUtrecht, où il mourut eu 1562. Schorel peignit 
presque toujours pour des princes ou des rois : lorsqu'il se fut fixé à 
Utrecht, il fit une grande quantité d'ouvrages, qui furent pour la 
plupart détruits pendant les guerres de religion; ce qui put en réchap- 
per fut pris par Philippe II, qui le fit transporter en Espagne. Martin 
Heemskerke et Antoine Moro furent ses élèves. Ce dernier fit son por- 
trait avant sa mort. Schorel excellait encore dans la musique et dans 
la poésie; il parlait aussi plusieurs langues. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles: l'Adoration des Mages, ta- 
bleau à deux volets. Au Musée d'Amsterdam, deux tableaux : une 
Harie-Madelaine et un tableau emblématique. Dans la galerie de 
l'hôtel-de-ville d'Utrecht se trouvent encore cinq de ses tableaux de 



S81 SCH. 

quelque importance ; ils sont étroits et représentent les portraits de 
trente-huit abbés qui firent le pèlerinage de la Terre Sainte; hsdeui 
premiers tableaux, qui contiennent douze portraits, paraissent être 
de la même main et sont attribués à Score I. dont le portrait est le 
huitième sur le premier tableau , avec l'inscription suivante: Béer 
Jan Score l wt Uolland scildere, vicaris t* S. Jant, 1520. 

SCH00TEN (georgb va*), né à Leide en 1587, élève de Kouraet 
Van der Macs, fut bon peintre d'histoire et de portrait. Il mourut à 
Leide en 1G58. 

SCHOTEL (jean chrétien), né à Dort redit en 1787, fut d'abord 
élève de Meulemaus, ensuite de Schouman, sous lequel il s'occupa 
pendant deux ans à peindre des marines à l'aquarelle et à l'encre de 
Chine. Depuis 1818, confiant dans ses propres forces, il n'eut plus 
d'autre maître (pie la nature : pour mieux l'étudier, il s'aventura 
quelquefois dans un léger bateau sur une mer agitée; aussi ses ma- 
rines, qui sont d'une grande \érité, ont-elles toujours excité une 
grande admiration. A celte époque, plusieurs de ses amis, amateurs 
éclairés de l'art, rengagèrent à s'essayer dans la peinture à l'huile: 
il réussit avec beaucoup de bonheur dans ce genre; deux tableaui 
qu'il exposa au salon d'Amsterdam, en 1818, furent accueillis arec 
la plus grande faveur par le monde artistique, et furent vendus à 
des prix trés-élevés; l'un représente une violente tempête, l'autre une 
mer agitée avec un ciel serein. A partir de ce temps, il ne cessa de 
travailler avec la plus grande ardeur : ses fortes études et ses disposi- 
tions naturelles le rendirent le rival de Bakhuysen. En 1814 et 1817, 
il travailla de concert avec son maître M. Schouman , à l'achèvement 
de deux tableaux historiques, dont l'un représente la retraite préci- 
pi.ée des Français après leur échec devant la ville de Dortrecht,au 
commencement de 1814; ce tableau est en possession de la société 
littéraire Diversa sed una, à Dortrecht. L'autre tableau représente le 
bombardement d'Alger et la destruction de la marine algérienne dans 
le port de la ville, par les flottes réunies des Anglais et des Hollan- 
dais, le 31 août 1816; ce tableau a été acheté par M. Van Poliën van 
Nieulaud. Schotel étudiait constamment et ne prenait d'autre guide 
que la nature : ses ciels sont aériens, ses eaux sont de la plus belle 
transparence dans une mer calme, et d'une agitation vraie dans une 
tempête. 11 égala G. Van de Veldc le Jeune dans la limpidité de l'eau, 
et le célèbre Bakhuysen dans l'agitation des mers. Tous ses tableaux 
attestent des connaissances marines incontestables et le plus grand fiai 
jusqu'aux moindres détails. 



SCII. 285 

Cepi'iiilre, qui jouissait d'une grande réputation, reçut des dis- 
tinctions fort honorables de divers souverains. S. 31. Guillaume I le 
nomma chevalier du Lion néerlandais. Eu 1827, il vendit deux de ses 
tableaux au prince d'Orange, qui en fit don à L'empereur de Russie, 
qui à son tour, comme gage de sa satisfaction, envoya à Fauteur de 
ers ouvrages, par l'intermédiaire du prince Galalziu, une tabatière 
d'or, richement garnie de piems précieuses. Il exposa au salon de 
Bruxelles, en 1821, une grande marine, qui fut acquise par M. le 
baron de Nagell, et le beau tableau qu'il exposa au salon de Gand 
m 1823, lui mérita la grande médaille. Il était membre correspon- 
dant de l'Institut royal des Pays-lias, membre de la société Victura, 
èDortreehl. En 1827, il exposa un tableau à Paris et reçut la médaille 
d'or de la l r# classe; il avait déjà reçu de pareilles marques d'honneur 
de 8. M. Louis XVIII et de Charles X. En 1833, il fut nommé membre 
de l'Académie royale dis Beaux-Aria de Berlin, et il était membre des 
Aeadémics royales des Beaux-Arts d'Amsterdam et d'Anvers. 

Eu 183G, Se hôtel exposa un tableau à l'exposition de Bruxelles; 
il reçut à cette occasion du gouvernement belge une médaille d'or 
Comme marque de son admiration. 

Ce grand peintre mourut à Dortrecht le 21 décembre 1838, sin- 
cèrement regretté par les amateurs de l'art qu'il avait cultivé avec 
Un si noble succès. 

8CHOUMAN (aart), peintre de portraits, d'histoire, de paysages, 
d'animaux et d'oiseaux, naquit à Dordrecht en 1710; il fut élève 
d'Adrien Van der Burgh; ses nombreux tableaux représentent eu 
partie des sujets tirés des Métamorphoses d'Ovide. 11 composa aussi 
quelques tableaux de chevalet; il travailla le plus souvent aux ouvra- 
ges d'or ne me uts pour salons, 

Sehoumau est considéré comme peintre de mérite. En Hollande, 
il acquit une grande réputation comme peintre d'oiseaux ; il étudia 
dans ce genre les ouvrages de J. Wecuinx et de M. lloudekoeter, et 
lurtout la nature. On ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ses 
tableaux de la peinture ou du coloris. 11 a toujours demeuré à La Haye; 
il y est mort eu 1792, à l'Age de quatre-vingt-deux an*. 

SGIIOVAERTS (Christophe), né à Ingolstad, a peint des vues et 
des paysages animé* de l ré h- bel les figures; ses ouvrages méritèrent ù 
tel point l'estime des connaisseurs, que l'Electeur de Bavière le nom- 
ma sou peintre et lui fit faire de beaux tableaux pour sa galerie de 
Munich; il demeura aussi quelque temps dans les Pays-Bas. Au Musée 
de Paris, il existe de ce peintre deux vues des bords du Rhin, il est 
mort en 1594. 



286 



SCH. 



SC H UT (corneille); né à Anvers en 1590, fut élève de Rubens, 
selon Weyerman et Iloubraken ; des écrivains français prétendent 
qu'il fut un des ennemis de ce grand peintre, qui ne se vengea de 
lui qu'eu lui procurant de l'ouvrage. Quoiqu'il en soit, Scbul fut un 
peintre d'histoire fort habile et aussi bon poète que bon graveur. 
Ses compositions respirent une imagination vive et féconde et sont 
pleines de feu et de vie. Son coloris, quoique vrai, tire cependant quel- 
quefois sur le gris. Le père Seghers l'employa souvent à peindre les 
figures de ses tableaux. Schut mourut à Anvers en 1649. 

Ou voit de ce peintre à Anvers, à l'église saint Jacques : la Vierge 
pleurant sur le corps de son fils. — Le Christ mort. 

A l'église Notre-Dame : l'Assomption de la Vierge. Dans la coupole 
de celte église : saint Charles Borromée. — La Circoncision et l'As- 
somption de la Vierge. 

Au Musée de cette ville : saint George. — Le Sauveur et la Vierge 
donnant l'indulgence à saint François. 

Au Musée de Bruxelles : le portrait de la Vierge et une esquisse 
du martyre de saint Jacques. Les guirlandes de fleurs de ces tableaux 
sont peintes par Daniel Seghers. 

Dans la vente des tableaux de la galerie de M. Agua do, marquis 
de Las Marismas, à Paris, au mois de mars 1843, les tableaux sui- 
vants de Corneille Schut ont été vendus : uu saint Sebastien, deux 
figures, pour 101 francs; un jeune saint Jean endormi, deux figures, 
pour 990 francs, et un jeune saint Jean-Baptiste, deux figures, pouf 
305 francs. 

SCHUUR (Théodore vàh der) , bon peintre d'histoire, de po*\ 
traits, d'architecture et de perspective, naquit à La Haye en 1628;! 
se rendit à Paris, où il fut élève de Sebastien Bourdon; il parcourut 
ensuite l'Italie et y étudia les œuvres de Raphaël et de Jules Ho» 1 
main ; il reçut dans ce pays le surnom de l'Amitié; tous ses ouvra- 
ges sont achevés dans la manière italienue. Il mourut à La Htjtj 
en 1705. 

SCHUDRMANS (ainse marie), née à Utrecht en 1607, peignit 
l'histoire, le portrait, les fleurs et les oiseaux et toutes sortes d'insco» 
tes; elle excella dans ces divers genres; son dessin surtout fut très 4 : 
correct. Vossius, Saumaise, Kats , Andréas et le Laboureur font 
plus grands éloges de cette femme célèbre, qui écrivit en latin, 
grec, en hébreu, en syriaque, en chaldéen, en espagnol , en ital 
en allemand et en français; elle était encore grande musicienne, 
gravait à l'eau forte et sur le cristal avec le diamant. Tous ses ouvr* 



SOI. — SEG. 587 

gfi 10 ni fort estimés. Ello mourut à Allona, près do Hambourg, 
en 1678. 

8CHWEGMAN (hbium), peintre do fleurs, naquit près de Har- 
km; il fut élève de l\ Van Loo, s occupa le plus souvent de dessin 
et de gravure ; dans celte dernière partie, il a mémo obtenu des mé- 
diillri. Il mourut à Harlem en 181 (i. 

8CHWE1CHÀRT (hbnm Guillaume), né dans le Hrandehourg 
fn 1746, fut élève du peintre italien Girslamo Lapis. Parvenu à une 
certaine supériorité dans l'art , il se rendit en Hollande et alla fixer 
H résidence ù La Haye; il était peintre de paysages et d'hivers, avec 
figures et animaux , et nous a laissé dans ce genre des tableaux pleins 
de mérite. Il a fait aussi des portraits et gravé fies paysages. En 1780, 
il partit pour Londres, où il mourut en 1707. 

8CHULTSZ. (jban Christophe), né à Amsterdam en 1749, fut 
élèvo de son père, qui était peintre de payaagea, et travaillait dans 
l'atelier de Troost vau Groeueudoelcu, et dont le talent était très- 
Utimé. Jean Christophe Schultx. donnait des leçons de dessin et pei- 
gnait des paysages; il était doyen du corps des peintres de saint Luc 
k Amsterdam. Le peintre de paysages et d'animaux 11. Stokvisch fut 
Mève de J. C. Schultsz. Il mourut i\ Amsterdam en 1812. 

SEB1LLE (gysbkrt), Hollandais, bourgmestre de Weesp; suivant 
l'auteur d'une histoire moderne de la Hollande ou de l'état actuel do 
Se pays, un tableau, plein de mérite, représentant le Jugement do 
itlomon, et qui se trouve ù l'holel-de-ville de Weesp, dans la salle 

10 justice, au-dessus de la place des échevins, appartient i\ Sebillc. 
Dn peut encore voir de lui, dans la chambre de réunion des éche- 
rins do cette ville, un tableau composé d'une assemblée des bourg- 
mestres, baillis et échevius de Weesp, en 1G52. Il s'en trouve encore 
le lui dans d'autres appartements de cet édifice. 

SEEUW (martin de), né à Romerswalen en 1520, fut bon pein- 
tre d'histoire , quoique sa manière prompte et facile accuse quelque- 
fois de la négligence. Il mourut à Middclbourg en 1574. 

SEG H ERS (danikl), né à Anvers en 151)0, entra fort jeune dans 
l'ordre des Jésuites en qualité de frère laïc. l>e là lui vient le sur- 
nom do père Seghers; il fut élève de Jean Breughel et s'adonna à la 
peinture des fleurs qu'il rendait avec une fraîcheur et une légèreté 
étonnante; le choix, la délicatesse et le sentiment distinguent ses 
ouvrages et désignent un peintre aussi habile que bon observateur. 

11 disposait ordinairement ses fleurs eu guirlandes ou en festons, de 
manière à ménager de la place pour un autre tableau. H dut à son 



286 SCH. 

SC HUT (corneille); né à Anvers en 1590, fut élève de Rubens, 
selon Weyerman et Houbraken; des écrivains français prétendent 
qu'il fut un des ennemis de ce grand peintre, qui ne se vengea de 
lui qu'en lui procurant de l'ouvrage. Quoiqu'il en soit, Schut fut un 
peintre d'histoire fort habile et aussi bon poète que bon graveur. 
Ses compositions respirent une imagination vive et féconde et sont 
pleines de feu et de vie. Son coloris, quoique vrai, tire cependant quel- 
quefois sur le gris. Le père Seghers l'employa souvent à peindre les 
figures de ses tableaux. Schut mourut à Anvers en 1649. 

On voit de ce peintre à Anvers, à l'église saint Jacques : la Vierge 
pleurant sur le corps de son fils. — Le Christ mort. 

A l'église Notre-Dame : l'Assomption de la Vierge. Dans la coupole 
de cette église : saint Charles Borromée. — La Circoncision et l'As- 
somption de la Vierge. 

Au Musée de cette ville : saint George. — Le Sauveur et la Vierge 
donnant l'indulgence à saint François. 

Au Musée de Bruxelles : le portrait de la Vierge et une esquisse 
du martyre de saint Jacques. Les guirlandes de fleurs de ces tableaux 
sont peintes par Daniel Seghers. 

Dans la vente des tableaux de la galerie de M. Aguado, marquis 
de Las Marismas, à Paris, au mois de mars 1843, les tableaux sui- 
vants de Corneille Schut ont été vendus : un saint Sebastien, deux 
figures, pour 101 francs; un jeune saint Jean endormi, deux figures, 
pour 990 francs, et un jeune saint Jean-Baptiste, deux figures, pouf 
305 francs. 

SCHUUR (Théodore vah der) , bon peintre d'histoire, de por* 
traits, d'architecture et de perspective, naquit à La Haye en 1628;! 
se rendit à Paris, où il fut élève de Sebastien Bourdon; il parcourut 
ensuite l'Italie et y étudia les œuvres de Raphaël et de Jules Ro- 
main ; il reçut dans ce pays le surnom de l'Amitié; tous ses ouvra* 
ges sont achevés dans la manière italienne. 11 mourut à La Haye 
en 1705. 

SCHUDRMANS (ainse marie), née à Utrecht en 1607, peign» 
l'histoire, le portrait, les fleurs et les oiseaux et toutes sortes d'insec- 
tes; elle excella dans ces divers genres; son dessin surtout fut très- 
correct. Vossius, Saumaise, Kats , Andréas et le Laboureur font kf 
plus grands éloges de cette femme célèbre, qui écrivit en latin, ci 
grec, en hébreu, en syriaque, en chaldéen, en espagnol , en italien, 
en allemand et en français; elle était encore grande musicienne, ei 
gravait à l'eau forte et sur le cristal avec le diamant. Tous ses ouvra- 



SOL — SEG. 287 

ces sont forl estimés. Elle mourut à ÀUona, près de Hambourg 
en 1678. 

SCHWEGMÀN (henri), peintre de fleurs, naquit près de Har- 
lem; il fut élève de P. Van Loo, s'occupa le plus souvent de dessin 
et de gravure ; dans cette dernière partie, il a même obtenu des mé- 
dailles. 11 mourut à Harlem en 1816. 

SCHWE1CHART (henri Guillaume), né dans le Brandebourg 
en 1746, fut élève du peintre italien Girslamo Lapis. Parvenu à une 
certaine supériorité dans l'art, il se rendit en Hollande et alla fixer 
ta résidence à La Haye; il était peintre de paysages et d'hivers, avec 
figures et animaux, et nous a laissé dans ce genre des tableaux pleins 
de mérite. Il a fait aussi des portraits et gravé des paysages. En 1786, 
il partit pour Londres, où il mourut en 1797. 

SCHULTSZ. (jeah Christophe), né à Amsterdam en 1749, fut 
élève de son père, qui était peintre de paysages, et travaillait dans 
l'atelier de Troost vati Groenendoeleu, et dont le talent était très- 
ealimé. Jean Christophe Schultz. donnait des leçons de dessin et pei- 
gnait des paysages; il était doyen du corps des peintres de saint Luc 
à Amsterdam. Le peintre de paysages et d'animaux H. Stokvisch fut 
élève de J. G. Schultsz. 11 mourut à Amsterdam en 1812. 

SEB1LLE (gysbert) , Hollandais , bourgmestre de Weesp; suivant 
l'auteur d'une histoire moderne de la Hollande ou de l'état actuel de 
Ce pays, un tableau, plein de mérite, représentant le Jugement de 
Salomon, et qui se trouve à l'hôtel-de-ville de Weesp, dans la salle 
de justice, au-dessus de la place des échevins, appartient à Sebille. 
On peut encore voir de lui, dans la chambre de réunion des éche- 
vins de celte ville, un tableau composé d'une assemblée des bourg- 
mestres, baillis et échevins de Weesp, en 1652. Il s'en trouve encore 
de lui dans d'autres appartements de cet édifice. 

SEEUW (haetir de), né à Romerswalen en 1520, fut bon pein- 
tre d'histoire, quoique sa manière prompte et facile accuse quelque- 
fois de la négligence. Il mourut à Middel bourg en 1574. 

SEGRERS (daniel), né à Anvers en 1590, entra fort jeune dans 
Tordre des Jésuites en qualité de frère laïc. De là lui vient le sur- 
nom de père Seghers ; il fut élève de Jean Breughel et s'adonna à la 
peinture des fleurs qu'il rendait avec une fraîcheur et une légèreté 
étonnante; le choix, la délicatesse et le sentiment distinguent ses 
ouvrages et désignent un peintre aussi habile que bon observateur. 
Il disposait ordinairement ses fleurs en guirlandes ou en festons, de 
manière à ménager de la place pour un autre tableau. Il dut à son 



Î88 SEG. 

génie inventif autant qu'à sa fidèle imitation la gloire qu'il se pré- 
para dans l'avenir. Avec beaucoup moins de moyens qu'en eut dam 
la suite le célèbre Van Huysum, il fut plus extraordinaire, et peut- 
être aux yeux des hommes éclairées, est-il encore plus savant dans 
l'invention, la chaleur et le goût. Rubens ne dédaigna pas d'associer 
ses talents à relui de cet artiste. Plusieurs grands peintres, à l'imita- 
tion de Rubens, employèrent le pinceau de Seghers pour couronner 
ou entourer de guirlandes de fleurs des sujets de leur composition. 
Les lis blancs, les roses, les fleurs d'oranger semblent toujours do- 
miner dans ses ouvrages. Cette préférence est remarquable dans ses 
tableaux les plus considérables et les plus renommés. S'il se propo- 
sait de peindre un beau vase de fleurs, rien n'était oublié pour ani- 
mer et rendre expressifs les degrés de la végétation, soit par l'éclat 
que reprennent les couleurs aux premiers rayons de l'aurore, soit 
par le parfum qu'elles semblent exhaler en ouvrant à la rosée leur* 
calices, dont quelques insectes, ingénieusement amenés, se disputent 
les sucs. La plus belle description des talents du Jésuite d'Anvers, 
se trouve toute faite dans ses tableaux même. 

Il reçut de S. A. Frédéric Henri, prince d'Orange, une palette en 
or avec au tes et chapelet, eu échange d'un tableau dont il avait fait 
présent à ce prince au nom de son ordre. 

Au Musée d'Anvers, on possède de lui , une grande guirlande de 
fleurs, au milieu de laquelle on voit saint Ignace, peint par Cor- 
neille Sclmt, une guirlande de fleurs entoure l'image de la Vierge, 
également peinte par Schut. 

Au Musée de Bruxelles, on a le portrait de la sainte Vierge; il 
est entourée de guirlandes de fleurs, supportées par des anges. 

Au Musée de La Haye : la Vierge Marie et l'Enfant Jésus au milieu 
de fleurs. La composition de ce tableau est riche et savante. 

SEGHERS (gérard), né à Anvers en 1589, fut élève de Henri 
Van Balen : il voyagea fort jeune en Italie; il étudia à Rome les ma- 
nières des différents maîtres et s'attacha définitivement à celle de 
Manfredi ; il la suivit très-longtemps et l'enrichit même par la force 
et l'harmonie des couleurs. De retour à Anvers, la vogue qu'avaient 
les ouvrages de Rubens, lui fit modifier sa manière; il s'en forma 
une mixte qui tenait de Rubens et de Manfredi. Il mourut à Anvers 
en 1651. 

On a de lui, au Musée d'Anvers : saint Stanislas entrant dans Tor- 
dre de saint Ignace. — Le Mariage de la Vierge. — La Vierge tenant 
l'Enfant Jésus, et sainte Claire en adoration. — Sainte Thérèse en 



SEG. — SEN. 380 

• — La Vierge au Scapulaire. — Le Sauveur pardonnant aux 

ura. 

is l'église saint Jacques : Saint Yves. — Saint Charles Borromé. 

int François Xavier à genoux devant la Vierge et l'Enfant Jésus. 

îruges, dans l'église Nolre-Damo : l'Adoration des Mnges. — 

il Sauveur, une copie de ce lableau. 

rand, dans l'église saint Davon : le Martyre de saint Liévin. 

ts l'église saint Michel : une Flagellation. 

is l'église saint Pierre : le Christ guérissant un aveugle. — La 

rection de Lazare. 

xIIERS (ubaciile), Hollandais, excellent paysagiste, naquit en 

et mourut en 1670. Cet artiste, doué de beaucoup de génie et 

imagination fécondo, varia à l'infini ses compositions qui sont 

grande richesse; les lointains de ses paysages sont remarqua- 

; permettent à l'œil d'embrasser une immense étendue, souvent 

oupée par des coteaux; les différentes nuances produites pur 

de la lumière sur le terrain; les ombres qui contrastent si bien 

» rayons du soleil ; la forme choisie de ses arbres, dont le fouillé 

iché avec art; tout enfin rend ses ouvrages admirables aux yeux 

nnaisseurs. 

UN (jxan), peintre d'histoire et de portraits, naquit à Gaud 

78; il fut élèvo d'Erasme Quillins, dont il approcha de fort 

)n peut voir de lui à Tournai, dans l'église de saint Martin, un 

ableau, qui représente ce saint déchirant son manteau pour en 

r la moitié à un pauvre couvert do haillons. 

fait beaucoup de tableaux d'autels pour les églises do Gand. 
laye, il fit un grand nombre do portraits. A l'Age de soixante- 
s, il fit encore ceux du marquis et de la marquise de Fénélon, 
irent envoyés en ambassade à La Haye, auprès des Etats de 
ide. 

IAVE (j. a.), né ù Loo , à trois lieues d'Ypres, en 1758, pein- 
i genre, membre do plusieurs académies et sociétés savantes. 

eu quelque sorte pour rendre un hommage public à la mé- 
de ce peintre que les arts venaient de perdre et dont le talent 
)roductious étaient presqu'iuconnus en Belgique que les direc- 
te l'Académie d'Ypres exposèrent en 1823, au salon de Gand, 
ileau dont il leur avait fait présent et qui représentait l'atelier 
nbrandt; l'urtiste y a figuré un grand nombre de peintres do 
poque. L'Académie d'Ypres, pour lui témoigner sa gratitude, 
nommé sou directeur honoraire. La Société des Beaux-Arts de 

37 



200 SIF. — SLA. 

G and l'associa aussi à sa classe de peinture. La pureté du -dessin, 
l'originalité de la composition et la parfaite imitation de la nature, 
distinguent ses ouvrages qui sont peu connus en Belgique, mais fort 
recherchés et répandus à l'étranger. 

On voit de lui, à l'église de saint Loo, un tableau représentant les 
sept œuvres de miséricorde. 

SIEBRECHTS (jea*), né à Anvers en 1625, fut bon peintre de 
paysages et d'animaux; il a fait plusieurs tableaux dans le goût de 
Berghem et de Charles Du Jardin. 11 mourut en 1686. 

On a de lui, au Musée d'Anvers, un tableau représentant deux 
religieux de Tordre de saint François, dans un paysage agreste et 
dans lequel il a rassemblé une grande quantité d'animaux de toute 
espèce. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : un intérieur de ferme, la 
scène représente le départ pour les champs. 

Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843, un ta- 
bleau de Jean Siebrechts, paysage d'une grande composition, orné 
richement de figures, a été vendu pour 620 francs. 

SILO (adam), peintre de marines, naquit à Amsterdam en 1670; 
il fit, pour l'amiral Grave, un beau tableau, représentant une tem- 
pête. Cette savante composition lui acquit une grande réputation. 
Le czar Pierre-le-Grand le fit venir auprès de lui pour diriger la 
construction de ses vaisseaux, et le chargea d'enseigner cet art i 
cinq jeunes Russes, qui lorsque ses leçons furent finies, lui offrireut 
chacun eu reconnaissance 100 ducats; il fit encore pour le czar plu- 
sieurs marines. Le dessin et le gabarit des vaisseaux sont seuls digues 
d'éloges. Les ciels et les eaux manquent de vérité et de naturel. 9 
mourut à l'âge de quatre-vingt-dix ans. 

S1NGHERS (jean), surnommé l'Allemand, fut bon peintre de 
paysages; ses arbres sont variés; la forme et le feuillage de chaque 
espèce sont exactement reproduits; il naquit dans le pays de Hesse 
en 1510, et mourut à Anvers en 1558. 

S1NJEUR (govert), Hollandais. 11 est cité par Van Spaan, parmi 
les peintres de Rotterdam, comme ayant peint dans le goût de Phi- 
lippe Wouwerman. 

SLÂBBÂERT (charles). Cet artiste, qui n'est mentionné dans 
aucune biographie artistique des autres nations, appartient par ses 
ouvrages à l'Ecole hollandaise. Ses tableaux font partie de la galerie 
du duc à Saltzhal. Le peintre Versteeg possédait dans sa collection, 



SLI. — SME. 291 

fui fut yendue en Angleterre après sa mort , un intérieur de Slab- 
fcert, peint dans la manière d'Isaac Van Ostade. 

Sans le catalogue d'une vente de tableaux qui eut lieu à La Haye, 
n 1762, il se trouva de lui un tableau représentant une femme 
renant de la soupe au lait. 

Au Musée d'Amsterdam, on a un tableau de Slabbaert, représen- 
int une femme qui coupe du pain et deux enfants en prière. 

SLINGELANDT (corneille vah) , vivait vers la fin du XVII e siècle ; 

mourut à Dortrecht. Selon Houbraken, il était connu sous le nom 
b Rouget, parce qu'il avait fait deux fois le voyage de Rome par 
ter. 

SLINGELANDT (pierre va w) , né à Leide en 1640, élève de Gérard 
ouw. On peut dire de cet artiste que s'il a surpassé son maître , c'est 
i patience, et si celte vertu peut être comptée parmi les merveilles 
e l'esprit humain , Slingelaudl s'en montre le phénomène. Ecoutons 

ce sujet les autorités du temps. Houbraken en faisant l'éloge du 
a va il singulier et minutieux de noire artiste, cite deux tableaux de 
li , dont l'un représente une jeune fille tenant une souris par la 
ueue, tandis qu'un chat cherche à s'en emparer; on distingue, 
it-il, les poils du chat et de la souris; l'autre est un matelot, qui a 
jr la tête un bonnet tricoté, dont on peut compter les mailles. Avec 
n pareil talent on ne peut faire fortune, la postérité seule profite 
,e ces chefs-d'œuvre de patience; aussi Slingelandt finit-il ses jours 
lans la plus grande misère. 11 mourut en 1691. Ses ouvrages, qui se 
om posent de très-peu d'objets, se paient aujourd'hui au poids 
le l'or. 

Le Musée d'Amsterdam possède deux de ses tableaux : l'un, qui est 
me de ses plus grandes compositions, représente une scène d'inlé- 
ieur; une société de paysans entoure un musicien et un jeune 
hanteur. L'autre, le portrait d'un homme âgé; il est dans une niche 
:l tient une montre à la main. 

SLUYS (jacques van der) , né à Leide en 1660, fut élève d'Ary 
)e Voys et de Pierre Van Slingelandt; il peignit dans la manière de 
« dernier des sujets de mode, des assemblées, des jeux et des fes- 
ins. La joie est peinte dans ses figures; son fini est séduisant, mais 
on dessin est sans finesse; il y a de l'harmonie et du piquant dans 
tes ouvrages. 11 mourut à Leide en 1736. 

SMEES (jeah) , peintre de paysages et d'histoire d'Amsterdam. On 
uppose qu'il mourut vers 1729, parce qu'à cette époque on vendit 
a collection d'objets d'art, composée en grande partie de ses ouvra- 



202 SMI. — SNE. 

ges. Smees ornait ses paysages de ruines et de figures dans le goût de 
Both. 

SMIES (jacqubs), né à Amsterdam en 1765. Ce peintre s'occupa 
presqu'exclusivement du dessin et de la gravure; il réussit très-bien 
dans ces deux genres, ses ouvrages le prouvent suffisamment : quoi- 
qu'il ait fait peu de tableaux à l'huile, il a peint cependant des ta- 
bleaux de genre. Il remporta tous les prix de dessin à l'Académie de 
la ville d'Amsterdam et à la Société Félix Meritis. II mourut à Amster* 
dam le 11 août 1833. 

SMITS (f.). Cet artiste est connu avantageusement comme peintre 
de portraits à Rotterdam et à La Haye; il en a fait un grand nombre 
de la plus grande ressemblance. A l'exposition d'Amsterdam eu 1808, 
il se trouvait de lui un portrait d'homme très-remarquable. 

SMITS (mcoiAs), né à Bréda eu 1672, fut bon peintre d'histoire; 
il joignit une bonne couleur à un dessin correct; ses compositions 
sont pleines de génie. Mort en 1731. 

SMYTERS (anne) , mère de Lucas De Heere, élève de Franc. Flore, 
dont il est déjà parlé. Anne Smyters eut un talent tout particulier 
pour peindre en miniature des sujets de la plus petite dimension. 
Van Mander donne la description d'un de ses petits chefs-dœuvre qui 
fit l'admiration de tous les amateurs de son temps, par l'exactitude 
que l'on trouva dans toutes les figures, qu'on pouvait Inasquer avec 
un grain de blé. 

SMËYERS (g.), le Vieux, de Malines. Dans une chapelle de l'église 
de saint Rom bout à Malines, on voit de lui une Tentation de saint 
Antoine. 

SNAYERS (pierre), né à Anvers eu 1593, élève de Henri Van Ba- 
len, voyagea en France et en Italie; il excellait à peindre l'histoire, 
les batailles, le paysage et le portrait. L'archiduc Albert l'appela à 
Bruxelles, le nomma son peintre et le gratifia d'une bonne pension. 
11 mourut dans celte ville en 1003. 

SNELL1NCK (jeaw) , né a Malines en 1544, peignit très-bien l'his- 
toire et les batailles ; il eut un talent particulier pour imiter la fumée 
de la poudre et la répandre en nuages légers sur ses champs de ba- 
taille. 11 mourut à Anvers en 1G38. 

SNELL1NKS (j.). G. Van Spaan le cite parmi les peintres de Rot- 
terdam morts avant 1G91 ; il était bon peintre de paysages : les 
ligures qui les ornent , sont attribuées à un autre peintre. Ses paysage* 
sont le plus souvent boisés et montagueux; les ciels, les lointains et 
l'eau qui les composent, sont d'une belle fonte et d'une touche très* 



SNE. — SOE. 20S 

lable. Cependant son dessin manque quelquefois de correc- 
son clair-obscur n'est ni aussi vrai ni aussi léger que celui 
;ker, quoique ses tableaux aient une grande ressemblance 
x de ce peintre distingué. 

DERS (frakçoi8), né à Anvers en 1679, fut élève de Henri 
311. Peu de peintres sont arrivés au degré de supériorité que 
t Sneyders pour peindre les fruits, les fleurs et les animaux 

espèce; il eut surtout un talent merveilleux pour saisir les 
lents des animaux : soit qu'il les représente dans leurs mo- 
3 repos ou dans leurs moments de colère et de fureur, ses 
>ù des sangliers se défendent contre des chiens, ses combats 
i et de lions sont surtout remarquables pour l'énergie de l'ex- 
; la rage, la férocité, l'adresse, la force de chacun des com- 
, sont reproduites avec la plus grande vérité. Son talent pour 
les fleurs et les fruits n'était pas moins grand; il est impos- 
mieux faire ressortir la nature de chaque espèce : c'est bien 
it, leur fraîcheur, leur transparence et leur velouté; il sut 
ussi avec beaucoup d'art le plumage et le pelage des animaux, 
os, Martin De Vos et Jordaens furent les premiers à apprécier 

de ce grand artiste; ils se servirent de son pinceau pour 
ces diverses parties dans leurs ouvrages, et réciproquement 
tirent les figures de ses tableaux de petite dimension , qui 
plus estimés. Sneyders avait un coloris vigoureux, une touche 

hardie, qui s'alliaient parfaitement à la manière de ces 
naitres. 

lers mourut , en 1675, à Anvers, qu'il habita constamment; 
intre de Philippe III, roi d'Espagne, et de l'archiduc Albert. 
té des tableaux admirables. 

usée de La Haye, on voit de lui : une Chasse aux cerfs, dont 
ge est peint par Rubens, et une Cuisine avec des légumes et 
tr; la figure est également peinte par Rubens. 
u*éc d'Amsterdam : trois tableaux, l'un d'eux représente une 

l'hippopotame et au crocodile. 

[usée d'Anvers : un tableau représentant du gibier mort , 
sur une table; des cignes dans l'eau se défendant contre 
n. 

usée de Bruxelles : une table couverte de fruits, de légumes , 
ons, d'oiseaux et de gibier de différentes espèces. 
tS (jeak), né à Bois-le-Duc en 1553, élève de Jacques Boon 
illes Moslaert, devint habile paysagiste dans la manière de 



29 i SOL, — SON. 

son maitre; il voyagea en Italie: ses paysages sont d'un beau fini, 
d'une manière prompte et pleine de feu, et d'une belle entente de 
couleurs; il touchait les figures avec beaucoup d'esprit. Il mourut k 
Parme en 1611. 

SOLEMAKER ou SOOLMAKER (j. f.), bon peintre de paysage 
et d'histoire , fut élève de Berghem. On prétend , avec quelque rat- 
son, qu'il a quelquefois orné de figures et d'animaux, les tableau 
de Wynants. 11 a fait aussi quelques ouvrages dans la manière de 
Wouwcrmans et quelques copies des tableaux de ce dernier, dont le 
coloris est trop rougeâtrc dans les parties claires et trop noir dans 
les ombres. 

Les tableaux de lui , qui sont au Musée de Bruxelles, attestent 
son talent; un de ces tableaux représente la Réconciliation de Jacob, 
et d'Esau, et un autre, une vue prise en Italie; le paysage est animé 
par un troupeau qui s'abreuve à une fontaine. 

Au Musée de La Haye : un paysage. 

SOMEREN (berhard et paul van), furent deux peintres distin- 
gués d'histoire et de portraits; ils naquirent à Anvers en 1579 
et 1581. Bernard voyagea en Italie et vint s'établir avec son frère i 
Amsterdam, ou ils moururent tous deux, Bernard en 1632 et Paul 
en 1641. 

SON (gborge van), né à Anvers en 1622, fut bon peintre de 
fleurs et de fruits; ses tableaux sont très-recherchés. Il mourut à 
Anvers en 1676. 

SON (jean van), né à Anvers en 1661, élève de son père Geoip 
Van Son ; il adopta sa manière et le surpassa en peu de temps. U 
voyagea en Angleterre, et peignit dans ses tableaux des tapis turcs, 
des rideaux d'étoffes d'or et d'argent, dont les différents effets for* 
ment un ensemble plein d'harmonie et ajoutent à l'éclat de ses fleurs 
et de ses fruits. Ses compositions sont grandes et réfléchies; il connu 
à fond la théorie et la pratique de son art; sa touche est ferme «I 
facile; ses fleuri ont de la vérité, de la variété et de la légèreté; aucuft 
artiste que je sache ne l'a surpassé dans la perfection des raisins d 
des pèches. Il mourut à Londres en 1723. 

SONJE (jean), fut un des peintres hollandais qui fleurissaient i 
Rotterdam au XVII e siècle; c'est un des artistes qui a produit le plo 
de tableaux de son temps; il peignait des paysages montagneux cl 
boisés dans la manière italienne. Les plans de ses tableaux sont ni 
peu noirâtres; les ciels et les lointains en sont clairs et bien peints. 
mais manquent d'harmonie. Ce peintre représenta avec tant de talen 



SOU. — SPJL 29* 

et de vérité les arbre» qu'il est facile d'en reconnaître l'espèce par le 
feuillage et la forme. Il se distingua encore par ses figures qui sont 
(fane touche si agréable et d'une si grande beauté qu'on les attribue 
quelquefois à Charles Du Jardin. 11 a peint aussi dans le goût de 
Herroan Saftle ve n , mais d'un coloris plus vert et d'une touche moins 
iprituelle et moins finie. 

SOUKENS (hemi), né à Salt-Bommel en 1680. étudia sous son 
père jusqu'au moment où il reconnut la nécessité de se perfectionner 
nus un meilleur maître; il entra donc chez un bon peintre de Bois- 
k-Duc, qui compléta ses études et le mit à même d'entreprendre 
lîec fruit un voyage en Italie. Il travailla quelque temps a Rome et 
y acheva des tableaux et divers objets de sculpture. Après un court 
séjour dans cette ville, il revint dans sa patrie. Sa santé chancelante, 
qui ne l'empêcha pas de se livrer dans le commencement à ses étu- 
des favorites , le mit bientôt hors d'état de les continuer. Il mourut à 
fiommel en 1711, à l'âge de trenle-et-un ans. Son talent était alors 
dans toute sa maturité; ses compositions historiques, emblématiques 
et ses paysages sont des plus remarquables; il sut encore imiter les 
chefs-d'œuvre des grands maîtres, particulièrement ceux de La ir esse, 
irec une grande légèreté de pinceau; quoiqu'on connaisse peu de 
les peintures , il est toutefois certain qu'il approcha beaucoup du 
laleutde Gérard Hoet, et qu'il a fait lui-même le portrait que nous 
avons de lui dans la manière de Schalcken. 

SOUKENS (jean), fut élève de Jean Vorsterman; il vivait vers la 
fin du XV II 6 siècle. 

SOUTMAN (pierre), né à Harlem en 1580. élève de Rubens 
Voyagea en Allemagne et fut nommé peintre de l'électeur de Bran- 
debourg. Il peignit bien le portrait et l'histoire , et fut en grande es- 
time à la cour de Berlin et de Varsovie. 11 se livra aussi à la gravure 
pendant quelque temps. On a de lui plusieurs tableaux trèwcmar- 
kks. Il mourut en 1653. 

SPAENDONCK. (corneille vas), né à Tilbourg eu 1756. se ren- 
dit en 1773 à Anvers, dans le but d'y apprendre le dessin et la pein- 
ture. Après avoir fait quelque progrès dans cet art, il se rendit à 
lalines et y fut élève de Herreyns; il fit aussi le voyage de Paris, où 
il s'établit. 11 étudia la peinture des fleurs et des fruits sous les yeux 
de sou frère, qui jouissait d'une grande réputation dans ce genre. 
Ses ouvrages fureut accueillis avec faveur aux diverses expositions 
de Paris. En 1818, il envoya un tableau de fleurs â l'exposition 
l'Amsterdam, qui reçut un juste tribut d'éloges. 11 mourut à Paris à 



291 



SOI .. — SON. 



M 



Paol 



son maître; il voyagea en Italie: ses paysages sont d'un beau fini y 
d'une manière prompte et pleine de feu, et d'une belle entente dt 
couleurs; il touchait les figures avec beaucoup d'esprit. Il mourut 4 
Parme en 161 1. 

SOLEMAKER ou SOOLMAKER (j. f.), bon peintre de paysage 
et d'histoire , fut élève de Berghem. On prétend , avec quelque rai* 
son, qu'il a quelquefois orné de figures et d'animaux, les tablearat 
de Wynants. 11 a fait aussi quelques ouvrages dans la manière 
Wouwermans et quelques copies des tableaux de ce dernier, dont 
coloris est trop rougeâtrc dans les parties claires et trop noir dan* 
les ombres. 

Les tableaux de lui , qui sont au Musée de Bruxelles, attest 
son talent; un de ces tableaux représente la Réconciliation de J 
et d'Esau, et un autre, une vue prise en Italie; le paysage est a 
par un troupeau qui s'abreuve à une fontaine. 

Au Musée de La Haye : un paysage. 

SOMEREN (berhard et paul van), furent deux peintres d 
gués d'histoire et de portraits; ils naquirent à Anvers en 15' 
et 1581. Bernard voyagea en Italie et vint s'établir avec son frère i 
Amsterdam, où ils moururent tous deux, Bernard en 1632 et 
en 1641. 

SON (gborge van), né à Anvers en 1622, fut bon peintre dt 
fleurs et de fruits; ses tableaux sont très-recherchés. Il mourut è T 
Anvers en 1676. 

SON (jean van), né à Anvers en 1661, élève de son père Geofgtf 
Van Son ; il adopta sa manière et le surpassa en peu de temps. Il 
voyagea en Angleterre, et peignit dans ses tableaux des tapis turct^ 
des rideaux d'étoffes d'or et d'argent, dont les différents effets 
ment un ensemble plein d'harmonie et ajoutent à l'éclat de m 
et de ses fruits. Ses compositions sont grandes et réfléchies; il oon 
à fond la théorie et la pratique de son art; sa touche est ferme 
facile; ses fleuri ont de la vérité, de la variété et de la légèreté; aueuft 
artiste que je sache ne l'a surpassé dans la perfection des raisins 4K 
des pêches. Il mourut à Londres en 1723. 

SONJE (jean), fut un des peintres hollandais qui fleurissaient fc 
Rotterdam au XVII e siècle; c'est un des artistes qui a produit le phi 
de tableaux de son temps; il peignait des paysages montagneux 
boisés dans la manière italienne. Les plans de ses tableaux sont 
peu noirâtres; les ciels et les lointains en sont clairs et bien peints» 
mais manquent d'harmonie. Ce peintre représenta avec tant de tak*t 



SOU. — SPA. 29* 

et de vérité les arbres qu'il est facile d'en reconnaître l'espèce par le 
feuillage et la forme. H se distingua encore par ses figures qui sont 
d'une touche si agréable et d'une si grande beauté qu'on les attribue 
quelquefois à Charles Du Jardin. Il a peint aussi dans le goût de 
Herman Saflleven , mais d'un coloris plus vert et d'une touche moins 
spirituelle et moins finie. 

SOUKENS (ratai), né à Salt-Bommel en 1680. étudia sous son 
père jusqu'au moment où il reconnut la nécessité de se perfectionner 
sous un meilleur maître; il entra donc chcx uu bon peintre de Bois- 
le-Duc, qui compléta ses études et le mit à même d entreprendre 
avec fruit un voyage en Italie. Il travailla quelque temps à Rome et 
y acheva des tableaux et divers objets de sculpture. Après un court 
séjour dans cette ville, il revint dans sa patrie. Sa santé chancelante, 
qui ne l'empêcha pas de se livrer dans le commencement à ses étu- 
des favorites, le mit bientôt hors d'état de les continuer. H mourut à 
fiommel en 1711, à l'âge de trente-et-un ans. Son talent était alors 
dans toute sa maturité; ses compositions historiques, emblématiques 
et ses paysages sont des plus remarquables ; il sut encore imiter les 
chefe-d œuvre des grands maîtres, particulièrement ceux de La ir esse, 
•fec une grande légèreté de pinceau; quoiqu'on connaisse peu de 
les peintures, il est toutefois certain qu'il approcha beaucoup du 
talent de Gérard Hoet, et qu'il a fait lui-même le portrait que nous 
' trous de lui dans la manière de Schalcken. 

SOUKENS (jeak), fut élève de Jean Vorsterman; il vivait vers la 
fin du XVII* siècle. 

SOUTMAN (pierre), né à Harlem en 1580, élève de Rubens 
voyagea en Allemagne et fut nommé peintre de l'électeur de Bran- 
debourg. Il peignit bien le portrait et l'histoire . et fut en grande es- 
time à la cour de Berlin et de Varsovie. Il se livra aussi à la gravure 
pendant quelque temps. On a de lui plusieurs tableaux très-remar- 
bles. Il mourut en 1653. 

SPAENDONCK (corbeille yaîi), né à Tilbourg en 1756. se ren- 
dit en 1773 à Anvers, dans le but d'y apprendre le dessin et la pein- 
ture. Après avoir fait quelque progrès dans cet art. il se rendit a 
Halines et y fut élève de Herreyns; il fit aussi le voyage de Paris, ou 
il s'établit. 11 étudia la peinture des fleurs et des fruits sous les yeux 
Je son frère, qui jouissait d'une grande réputation dans ce geure. 
Ses ouvrages fureut accueillis avec faveur aux diverses expositions 
le Paris. En 1818, il envoya un tableau de fleurs â l'exposition 
i* Amsterdam, qui reçut un juste tribut d'éloges. 11 mourut à Paris à 



291 SOI, — SON. 

son mailre; il voyagea en Italie: ses paysages sont d'un beau fini, 
d'une manière prompte et pleine de feu, et d'une belle entente de 
couleurs; il louchait les figures avec beaucoup d'esprit. Il mourut i 
Parme in 1611. 

SOLEMAKER ou SOOLMAKER (j. f.), bon peintre de paysage 
et d'histoire, fut élève de Berghem. On prétend, avec quelque rai- 
son , qu'il a quelquefois orné de figures et d'animaux , les tableaux 
de Wynanls. 11 a fait aussi quelques ouvrages dans la manière de 
Wouwermans et quelques copies des tableaux de ce dernier, dont le 
coloris est trop rougeâtre dans les parties claires et trop noir dans 
les ombres. 

Les tableaux de lui , qui sont au Musée de Bruxelles, attestent 
son talent; un de ces tableaux représente la Réconciliation de Jacob 
et d'Esau , et un autre, une vue prise en Italie; le paysage est animé 
par un troupeau qui s'abreuve à une fontaine. 

Au Musée de La Haye : un paysage. 

SOMEREN ( Bernard et paul van), furent deux peintres distin- 
gués d'histoire et de portraits; ils naquirent à Anvers en 1579* 
et 1581. Bernard voyagea en Italie et vint s'établir avec son frère i 
Amsterdam, ou ils moururent tous deux, Bernard en 1632 et Paul 
en 1641. 

SON (gborge vah), né à Anvers en 1622, fut bon peintre de 
fleurs et de fruits; ses tableaux sont très-recherchés. H mourut à 
Anvers en 1676. 

SON (jean van), né à Anvers en 1661, élève de son père George 
Van Son ; il adopta sa manière et le surpassa en peu de temps. Il 
voyagea en Angleterre, et peignit dans ses tableaux des tapis turcs, 
des rideaux d'étoffes d'or et d'argent, dont les différents effets for- 
ment un ensemble plein d'harmonie et ajoutent à l'éclat de ses fleurs 
et de ses fruits. Ses compositions sont grandes et réfléchies; il connut 
à fond la théorie et la pratique de son art; sa touche est ferme et 
facile; ses fleuri ont de la vérité, de la variété et de la légèreté; aucun 
artiste que je sache ne l'a surpassé dans la perfection des raisins et 
des pèches. Il mourut à Londres en 1723. 

SON JE (jean), fut un des peintres hollandais qui fleurissaient i 
Rotterdam au XVII e siècle; c'est un des artistes qui a produit le plus 
de tableaux de son temps; il peignait des paysages montagneux et 
boisés dans la manière italienne. Les plans de ses tableaux sont ua 
peu noirâtres; les ciels et les lointains en sont clairs et bien peints, 
mais manquent d'harmonie. Ce peintre représenta avec tant de talent 



SOU. — SPA. 295 

et de vérité les arbres qu'il est facile d'en reconnaître l'espèce par le 
feuillage et la forme. 11 se distingua encore par ses Ggures qui sont 
d'une touche si agréable et d'une si grande beauté qu'on les attribue 
quelquefois à Charles Du Jardin. 11 a peint aussi dans le goût de 
Herraan Saflle ven , mais d'un coloris plus vert et d'une touche moins 
spirituelle et moins finie. 

SOUKENS (hewri), né à Salt-Bommcl en 1680, étudia sous son 
père jusqu'au moment où il reconnut la nécessité de se perfectionner 
•ousun meilleur maître.; il entra donc chez un bon peintre de Bois- 
le-Duc, qui compléta ses études et le rail à même d'entreprendre 
avec fruit un voyage en Italie. 11 travailla quelque temps à Rome et 
y acheva des tableaux et divers objets de sculpture. Après un court 
séjour dans cette ville, il revint dans sa patrie. Sa santé chancelante, 
qui ne l'empêcha pas de se livrer dans le commencement à ses étu- 
des favorites, le mit bientôt hors d'état de les continuer. 11 mourut à 
Bommel en 1711, à l'âge de trenle-ct-un ans. Son talent était alors 
dans toute sa maturité; ses compositions historiques, emblématiques 
et ses paysages sont des plus remarquables; il sut encore imiter les 
chefs-d'œuvre des grands maîtres, particulièrement ceux de Lai r esse, 
itec une grande légèreté de pinceau; quoiqu'on connaisse peu de 
ses peintures, il est toutefois certain qu'il approcha beaucoup du 
talent de Gérard Hoet, et qu'il a fait lui-même le portrait que nous 
avons de lui dans la manière de Schalcken. 

SOUKENS (jean) , fut élève de Jean Vorsterman; il vivait vers la 
fin du XVII e siècle. 

SOUTMAN (pierre), né à Harlem en 1580, élève de Rubens 
voyagea en Allemagne et fut nommé peintre de l'électeur de Bran- 
debourg. Il peignit bien le portrait et l'histoire, et fut en grande es- 
time à la cour de Berlin et de Varsovie. 11 se livra aussi à la gravure 
pendant quelque temps. On a de lui plusieurs tableaux très-remar- 
bles. II mourut en 1653. 

SPAENDONCK (corneille van), né à Tilbourg en 1756, se ren- 
dit en 1773 à Anvers, dans le but d'y apprendre le dessin et la pein- 
ture. Après avoir fait quelque progrès dans cet art, il se rendit à 
Mal il les et y fut élève de Hcrrcyns; il lit aussi le voyage de Paris, où 
il s'établit. Il étudia la peinture des (leurs et des fruits sous les yeux 
de sou frère, qui jouissait d'une grande réputation dans ce genre. 
Ses ouvrages furent accueillis avec faveur aux diverses expositions 
de Paris. En 1818, il envoya un tableau de fleurs à l'exposition 
d'Amsterdam, qui reçut un juste tribut d'éloges. Il mourut à Paris à 



296 SPA. — SPI. 

la fin de 1830 ou au commencement de 1840, à l'âge de quai 
vingt-trois ans. 

SPAENDONCK (gkrard tau), frère atné de Corneille VanS| 
donck, naquit à Tilbourg en 1746. M partit, à l'âge de seize 
pour Anvers, où il étudia la peinture sous les yeux de Herreyns 
Après avoir consacré six années d'études consciencieuses dans 
ville au dessin et à la peinture des fleurs, il se rendit à Paris 
perfectionner dans ce genre et exécuta dans cette ville de noml 
ouvrages, parmi lesquels il choisit quelques tableaux de fleurs 
envoya à ses parents et qui furent admirés par ses compatriotes 
étrangers. 

G. Van Spaendonck , qui à Paris avait acquis l'estime gén< 
tant à cause de ses bonnes qualités que de son talent, fut m 
professeur de peinture et gratifié en outre d'un logement au Ji 
des plantes, où il donnait des leçons à des personnes des deux 
parmi lesquelles il forma beaucoup d'artistes de mérite. Le m 
de ses beaux tableaux est considérable, et explique aussi leur 
sence dans les collections les plus renommées. G. Van Spaem 
était membre de l'Institut national de la France , professeur ai 
nistrateur du Musée national d'histoire naturelle de Paris , cheval 
de la Légion d'honneur. 11 mourut à Paris, le 13 mai 1822. 

S P ALT HO F (n.) , fut bon peintre d'histoire ; il naquit à Haï 
en 1636, et y mourut en 1601; il voyagea en Italie : ses vuetj 
places publiques à Rome , et ses marchés flamands sont d'un 
correct et sévère et d'un coloris plein de vérité. 

SPELT (adriek vaj der), né à Leide en 1530, fut bon peinl 
fleurs; il voyagea en Allemagne, où il travailla longtemps à la 
de l'électeur de Brandebourg. Mourut à Leide en 1574. 

SPEY (martik), né à Anvers en 1777, peintre de portrait! 
fleurs et de gibier; en 1809, il se rendit à Paris; lors de l'entrée) 
alliés dans cette ville , il disparut et depuis cette époque on n'a 
de ses nouvelles. 

SPERL1NG (jean chrétien). Ce peintre fut un des meilleurs 
du chevalier Van der Werff. 

SP1ER1NGS (higolas), né à Anvers en 1633, voyagea en Fi 
et en Italie, eut une belle manière de composer le paysage; 
bres sont bien dessinés, les formes en sont choisies, et ils se dû 
guent encore par une touche légère et un coloris Irès-natui 
peintre copia avec un rare talent d'imitation les ouvrages de 
tor Rosa et de Roetaert; ses ouvrages obtinrent toujours beaucou] 
succès. Il mourut à Anvers en 1691. 



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spï. — str 



Oo Toit de lui , dans le choeur de l'église de saint \i*sr 
«vers, deux grands paysages. 

SPIERS (ium tas), né à Amsterdam cm IMS. fat 
Sanlngen; il voyagea en Italie, où il étudia les uMewx Je fc.tçfe»£ 
I Jules Romain et du Dominicain : il fut mmnaïaw' rVra««ar Crt 
itiate, doué de beaucoup d'imagination . copia la nacir* av-sr »-■* 
pande intelligence. Son dessin était très-correct. Il emmc » la- 
hrdamenl71& 

ji 8P1ES (9.). de Bois-le- Duc, peintre d'histoire et 4e port-tf. 
tSPILBERG (Aaansn), fille aioée de Spilberg. peirait a»«r *n 
succès le portrait au pastel; elle épousa, en «en»i~» sim 
Yan der îleer, habile artiste . qui était a celle époque A-rcîrur 
la galerie de tableaux de l'Electeur palatin. 

SPILBERG (jka?), né à Dusseldorf en 1808. e**e «se C*«i*~ 

Le duc de Wolfgang prépara la réputatioai de Spalberz *« -n 

tant son premier peintre: l'Elertcur palatin Pfeaixcçe •* *».- 

, héritier du duché de Woligang. le conserva a s :«nr i« tr 

même titre; le mérite des tableaux, qui firent sa âct^n* •• u 

, n'est plus aujourd'hui contesté. Il mourut * biasT-o.*? 

1680. 

SPOOR (w. j. u), né a Budel. dans la province iu ^or >-£r-i-anc 

de Henri Antonissen à Anvers: il peignit tfaaoH iias a at-i- 

de ce maître; puis copia quelques tableaux de P'jCier et î u-ir-s 

maîtres . qui se trouvaient dans la rrAlcrzïjn i*t > % .r 

Guillaume Y, à La Haye, dont il était intendant a E*afiiir.«*n 

S fait aussi quelques compositions et imite assez fi amènent .t 



SPORKMANS (mmiT). né à Anvers en 1456 fi: «e<» ^ 
i P. Rubens et peintre distingué d'histoire. 

SPRANGER (bajltholom») , né à Anvers en 1544. eiev* a» *'.-ai 
•dyn, de François Hostaert et de G>rneil!e Van Efci«?n : :'u; •*»;,*:«- 
train de Henri Goltzius, dont il suivi! le goût et presque le s»**» t «.- 
rtion. Spranger eut un beau génie: ses compoai 1:00.-1 ?.* «Ci -vr*fi: ti 
igoût ni d'élégance: il est riche, abondant, et n'a d'ntr* ytû . 7 * 
lui de s'être trop laissé entraîner dans son deiain a îiiu* r^Mio: rt- 
érection. Élevé au milieu des richesses de l'antique . u les i*su\.x*a. 
ses succès, sans les secours salutaires qu elfes ctrtni * ."*-..;•• tt* 
raient qu'un exemple dangereux pour qrjkooqoe a Vin : pw wi 
me. Spranger voyagea en France et en Italie: 1! i irrti* opm 
nps à Milan: il y peignit sur les murs d'un Coffrée en riine* 



1 

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296 SPA. — SPL 

la fin de 1830 ou au commencement de 1840, à l'âge de quatre- 
vingt-trois ans. 

SPAENDONCK (gbrahd va*), frère atné de Corneille Van Spaen- 
donck, naquit à Tilbourg en 1746. U partit, à l'âge de seize ans 
pour Anvers, où il étudia la peinture sous les yeux de Herreyns pè 
Après avoir consacré six années d'études consciencieuses dans cet 
ville au dessin et à la peinture des fleurs, il se rendit à Paris pour 
perfectionner dans ce genre et exécuta dans cette ville de nombre 
ouvrages, parmi lesquels il choisit quelques tableaux de fleurs qu'il 
envoya à ses parents et qui furent admirés par ses compatriotes et les 
étrangers. 

G. Van Spaendonck , qui à Paris avait acquis l'estime général 
tant à cause de ses bonnes qualités que de son talent, fut nom 
professeur de peinture et gratifié en outre d'un logement au Jardi 
des plantes, où il donnait des leçons à des personnes des deux sex 
parmi lesquelles il forma beaucoup d'artistes de mérite. Le norab 
de ses beaux tableaux est considérable, et explique aussi leur p 
sence dans les collections les plus renommées. G. Van Spaendon 
était membre de l'Institut nalional de la France , professeur ad 
nistrateur du Musée national d'histoire naturelle de Paris , chevalii 
de la Légion d'honneur. U mourut à Paris, le 13 mai 1822. 

SPÀLTHOF (n.) , fut bon peintre d'histoire ; il naquit à Harlei 
en 1636, et y mourut en 1601; il voyagea en Italie : ses vues 
places publiques à Rome , et ses marchés flamands sont d'un d 
correct et sévère et d'un coloris plein de vérité. 

SPELT (adrien van der), né à Leide en 1530, fut bon peintre 
fleurs; il voyagea en Allemagne, où il travailla longtemps à la 
de l'électeur de Brandebourg. Mourut à Leide en 1574. 

SPEY (martin), né à Anvers en 1777, peintre de portraits, 
fleurs et de gibier; en 1809, il se rendit à Paris; lors de l'entrée doi 
alliés dans cette ville , il disparut et depuis cette époque on n'a pi 
de ses nouvelles. 

SPERL1NG (jean chrétien). Ce peintre fut un des meilleurs élè 
du chevalier Van der Werff. 

SP1ER1NGS (nicolas), né à Anvers en 1633, voyagea en Franco 
et en Italie, eut une belle manière de composer le paysage; ses ar- 
bres sont bien dessiné*, les formes en sont choisies, et ils se distin- 
guent encore par une touche légère et un coloris très-naturel. G* 
peintre copia avec un rare talent d'imitation les ouvrages de SalvlH 
tor Rosa et de Roetaert; ses ouvrages obtinrent toujours beaucoup dé 
succès. Il mourut à Anvers en 1691. 



spi. — sri\. 297 

On Toil de lui, dans le chœur de l'église de saint Augustin à 
ivers, deux grands paysages. 

SPIERS (albirt vah), né à Amsterdam en 1666, Tut élève de 

m Ingen; il voyagea en Italie, où il étudia les tableaux de Raphaël, 

Jules Romain et du Dominicain ; il fut surnommé Pyramide. Cet 

liste, doué de beaucoup d'imagination, copia la nature avec une 

inde intelligence. Son dessin était très-correct. Il mourut à Am- 

lamen 1718. 
SP1ES (*.), de Bois-le-Duc, peintre d'histoire et de portrait. 
SPILBERG (ÂDRKffNB), fille atnée de Spilbcrg, peignit avec un 
succès le portrait au pastel; elle épousa, en secondes noces, 
|k>n Van der Neer, habile artiste, qui était à cette époque directeur 
la galerie de tableaux de l'Electeur palatin. 
8PILBERG («an), né à Dusseldorf en 1666, élève de Govacrt 
fock. Leduc de Wolfgang prépara la réputation de Spilbcrg eu le 
iraant son premier peintre; l'Electeur palatin Philippe Guil- 
llirae, héritier du duché de Wolfgang, le conserva à sa cour avec 
même titre; le mérite des tableaux, qui firent sa fortune et su 
>ire, n'est plus aujourd'hui contesté. Il mourut à Dusseldorp 
1*1690. 

SPOOR (w. j. l.), né à Budcl, dans la province du Nord-Brabant , 
lève de Henri Antonissen à Anvers; il peignit d'abord dans la ma- 
tière de ce maître; puis copia quelques tableaux de Potier et d'autres 
irands maîtres, qui se trouvaient clans la collection de S. A. le 
krince Guillaume V, à La Haye, dont il était intendant à Eindhoven; 
I a fait aussi quelques compositions et imité assez fidèlement la 
lature. 

SPORKMANS (hudert), né à Anvers en 1658, fut élève de 
K P. Rubens et peintre distingué d'histoire. 

SPRANGER (bartholom£) , né à Anvers en 1546, élève de Jean 
lidyn, de François Mostaert et de Corneille Van Dalen; il fut conlcm- 
K>rain de Henri Goltzius, dont il suivit le goût et presque le moded'exé- 
ïution. Spranger eut un beau génie; ses compositions ne manquent ni 
le goût ni d'élégance; il est riche, abondant, et n'a d'autre défaut que 
telui de s'être trop laissé entraîner dans son dessin à une grande in- 
correction. Élevé au milieu des richesses de l'antique, il les dédaigna, 
tl ses succès, sans les secours salutaires qu'elles offrent à l'élude, ne 
leraient qu'un exemple dangereux pour quiconque n'aurait pas son 
|ènie. Spranger voyagea eu France et en Italie; il s'arrêta quelque 
temps à Milan; il y peignit sur les murs d'un Coly&ée en ruines, une 

38 



298 SPR. 

ronde du Sabbat. Cette composition originale excita une curiosité 
générale. Le cardinal Farnèse, qui vint l'examiner, lui fit les offres 
les plus brillantes pour l'attirer à lui. Spranger céda à ses instances, 
et se rendit à Rome, où le cardinal le présenta au pape Pie V, qui le 
nomma son peintre particulier; il peignit pour son protecteur plu- 
sieurs tableaux, parmi lesquels se distingue son Jugement dernier. 
Ce tableau est peint sur une planche de cuivre, de six pieds de hau- 
teur, et ne l'occupa que quatorze mois; on y compte plus de cinq 
cents figures, bien distinctes les unes des autres; il servit d'ornement 
au tombeau de ce même pape; il fit encore pour lui plusieurs ta- 
bleaux , représentant des combats navals. Après avoir séjourné long- 
temps à Rome, Spranger partit pour l'Allemagne avec son ami 
Dumonl, statuaire habile. L'empereur Haximilien II les retint tous 
les deux auprès de lui; ils exécutèrent pour le prince et pour son 
successeur Rodolphe 11 une quantité de beaux ouvrages. L'empereur 
Rodolphe qui aimait beaucoup Spranger, le maria avec la fille d'un 
riche jouaillier de Prague, pour laquelle il avait un violent amour. 
Pour avoir le plaisir de le voir travailler, il le logea dans son palais. 
En 1588, l'empereur, en présence de toute sa cour, lui fit présent 
d'une chaîne d'or à trois rangs, où était attaché son portrait, et 
l'anoblit lui et ses descendants. Spranger mourut à Prague en 1629. 

SPR1ET (jean van der), orphelin de la ville de Delft, fut bon 
peintre de portraits; il se fixa en Angleterre, s'y maria et y finit set 
jours. 

SPR0N6 (guerard), bon peintre de portraits, naquît à Harlem 
en 1600; il fut élève de son père qu'il surpassa. Il mourut en 1651. 

SPRUYT (philippe lambert joseph), peintre et graveur, naquit à 
Gand en 1727; il fut élève de Jacques Van Helmoht, qui jouissait 
d'une bonne réputation. Philippe Spruyt se rendit ensuite à Paris 
pour se perfectionner dans cet art, qu'il aimait passionnément Char- 
les Van Loo, premier peintre de Louis XV, l'admit dans son atelier. 

Vers Tan 1757, le jeune artiste gantois partit pour Rome et visiti 
les principales villes de l'Italie. Antoine Raphaël Mengs , qui demeu- 
rait alors dans cette ville, consentit à le prendre parmi ses élève* 
Deux fois il remporta le premier prix de dessin à l'Académie du Ca- 
pitale. Lorsque Mengs fut appelle à la cour de Madrid, Spruyt par- 
tit pour Naples. Pendant ce voyage, qui eut lieu en 1760, il lut 
décoré de l'ordre de l'Éperon d'Or; il retourna l'année suivante! 
Bruxelles, où il eut de nombreux travaux à exécuter. En 1770, il 
fut nommé premier professeur de dessin à l'Académie de Gand. Les 



STA. 299 

\ connaissances que Spruyt avait acquises dans ses voyages, jointes à 
[ beaucoup de délicatesse et une grande probité , lui attirèrent l'estime 
l et la confiance des principaux amateurs de tableaux de Gand, qui le 
f ■ chargèrent de former leur collection. Les cabinets de MM. Van Sace- 
[ ghem, Baut De Rasmon et Plotho, témoignaient de la délicatesse de 
son goût et de l'étendue de son savoir. Spruyt peignit l'histoire, le 
portrait et le tableau de genre. Vers la fin du règne de Marie-Thé- 
rèse, de grandes réformes étant déjà imminentes, cette souveraine 
ordonna de faire le relevé des objets d'art, qui se trouvaient dans 
, les églises et les couvents. Spruyt reçut des magistrats de la ville la 
commission de rédiger le catalogue des tableaux. Son rapport fut 
envoyé à la cour le juin 1778. 11 mourut à Gand en 1801, à l'âge 
de soixante-quinze ans. 

STALBEMT (adrien), né à Anvers en 1580, peignit le paysage, 
orné de petites figures, qu'il sut finir avec autant de délicatesse que 
de goût; mandé à la cour d'Angleterre, il s'y rendit et y travailla 
beaucoup. 11 mourut à Anvers en 1682. 

STAMPART (François), bon peintre de portraits, naquit à Anvers 
en 1675; il fut d'abord élève de Tyssens, et prit ensuite Van Dyck et 
De Vos pour modèles. L'empereur Léopold le manda auprès de lui à 
Vienne et le nomma son peintre particulier. Il mourut dans cette 
Tille en 1750. 

Dans la cathédrale d'Anvers, à la grande sacristie, on a de lui le 

portrait de Guillaume De Herzolles, troisième évéque de cette ville, 

STAPHORT1US (arraham), fut bon peintre de portraits; suivant 

Houbraken, il vivait en 1650, et était fils d'un pasteur de l'église 

réformée à Dortrecht. 

STARRENBERG (jeas), né à Groningue, fut un peintre qui eut 
de génie; ses compositions sont spirituelles, mais d'une exécution 
médiocre; ses ouvrages font un assez bon effet, vus à une certaine 
distance. Il fut protégé par S. A. le stadhouder de la Frise et par 
des courtisans. Il vivait au milieu du XVII e siècle. 

STAVEREN (e. vas), élève de Gérard Douw, peignit dans la ma- 
nière de son maître; il représenta des hermites ou des vieillards ; ses 
tableaux sont d'une louche très-finie. 

STAVEREN (jean adrieh van), peignit dans la manière de Gérard 
Douw, mais d'une couleur moins limpide et d'une touche moins 
finie; il représenta souvent des hermites ou des vieillards dévols qui 
prient près d'un crucifix ou d'une tète de mort, et quelquefois des 
scènes de la vie privée, ornées d'accessoires, de portraits et de ta- 



*00 STE. 

bleaux de famille. H est très-probable, du moins à en juger par le | 
costume des personnages représentés dans ses derniers tableaux, qu'il 
vivait dans le XVII e siècle. G. Hoet Ta placé dans son ouvrage sur aux 
peintres omis par Van Gool, On présume que Jocomo Van Staveren 
fut le fils de Jean Adrien Van Staveren. De ce dernier on a au Musée 
d'Amsterdam deux tableaux de genre. 

STEEN (jba!i), fils d'un brasseur, naquit à Leide en 1636; son ca- 
ractère jovial et son heureux talent en peinture le rendirent célèbre 
dans les Pays-Bas ; il étudia d'abord sous Van Ostade à Harlem , et le 
quitta bientôt pour Jean Van Gooyen à Bois-le-Duc, qu'il alla trou- 
ver sous le prétexte d'apprendre le paysage , mais à la vérité pour 
courtiser la fille de ce peintre, qui la lui accorda en mariage. Jean Steen 
qui s'était fait brasseur après son mariage, ouvrit une taverne; à la 
mort de son père, qui arriva en 1669, sa générosité et le crédit qu'il 
faisait à ses amis, l'eurent bientôt ruiné; cependant il conserva sa ta- 
verne, et chaque fois que ses tonneaux étaient vides, il fermait sa porte, 
ôlait son enseigne et se mettait à peindre des petits tableaux, que le 
marchand de vin et le brasseur lui payaient en remplissant de nou- 
veau ses futailles. Les sujets de ses tableaux sont ordinairement des 
scènes familières, des ivrognes, des tabagies, des fêtes bachiques et des 
scènes d'enfants; il traita aussi avec succès des sujets de l'histoire 
sacrée. 

Jean Steen, naturellement porté à partager la joie et les plaisirs du 
peuple , fut plus à même que tout autre d'observer et de bien saisir 
toutes les nuances de son caractère ; aussi tous ses sujets sont-ils ren- 
dus avec une vérité et une expression extraordinaires. Sa couleur et 
son exécution étaient excellentes. Il mourut à Leide en 1680. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris en 1837, un tableau, les Noces de Cana, par Jean 
Steeu, fut vendu pour 13,500 francs; le même tableau a été vendu 
pour 16,701 francs, dans la vente qui a eu lieu au mois de mars 1843, 
tenue sous la direction du commissaire-priseur Bonuefons de la Vialle* 

On possède de lui , au Musée de La Haye , la famille du peintre et 
cinq autres tableaux. 

Au Musée d'Amsterdam : le portrait du peintre par lui-même , et 
sept autres tableaux très- remarquables , parmi lesquels il s'en trouve 
un qui représente la saint Nicolas ; il nous montre avec beaucoup de 
vérité plusieurs enfants, recevant de leurs parents les présents de ce 
jour de fête ; on y remarque surtout un garçon qui verse d'abondan- 
tes larmes , parce qu'on lui montre une verge qu'on a mise par plai- 



f 



M» 



STE. 301 

•anterie dans l'un de ses souliers ; la joie des autres enfants et le con- 
tentement des parents sont exprimés dans ce tableau de la manière 
la plus naturelle et la plus comique. Les tableaux qu'il marquait de 
son nom en entier sont peu nombreux; il les signait le plus souvent 
de «es initiales entrelacées. Il en existe même qui ne portent aucune 
signature, mais qui par leur mérite sont faciles à reconnaitre. 

STEEN (François van der), d'Anvers; il travailla pour l'archiduc 
Léoptold, qui lui donna une pension. 

STEEN (jean van dbe) , Hollandais , qui excerça pendant quelques 
années la peinture à Gonslantinople, et qui quitta le pinceau pour 
embrasser la carrière des armes ; il se rendit par terre, accompagné de 
quelques Anglais, aux Indes orientales, sous le pseudonyme de Stone 
et mourut avec le grade d'officier au service de l'armée anglaise dans 
le Bengale, avant 1784. Il a peint une vue de Coustantinople, près de 
l'hôtel de Suède; ce tableau a été donné en présent, par M. For, à la 
chambre de commerce à Amsterdam, aussi qu'un autre représentant 
le lever de l'aurore. 

STEEN (susanna van). Un beau tableau portant ce nom et la date 
de 1648, doit appartenir au pinceau de cet artiste; il faisait partie 
de la collection de M. Hugo Gevers à Dortrecht, il représente un 
épisode de l'Evangile de saint Luc, chap. 16, vers. 27. Le Geôlier de 
la prison où étaient renfermés Paul et Silas, est réveillé par le trem- 
blement de terre qui fait crouler les murailles de la prison : voyant 
les portes ouvertes, il croit que ses prisonniers lui ont échappé et veut 
se percer de son épée; ce tableau, qui a quatre pieds de haut, sur 
trois de large, est peint sur toile; les figures de l'avant-plan ont à peu 
près un pied de long. Les règles de la perspective dans le dessin de la 
vaste prison, avec ses voûtes et ses colonnes, sont minutieusement ob- 
servées; l'expression et le caractère des figures sont admirablement 
rendus, et nous porteraient à croire que cette toile devrait plutôt 
être attribuée au pinceau de Van Steenwyck ou de sa veuve, qu'à 
celui de cette femme, peintre inconnue. 

STEENREE (georges), né à Utrecht en 1600, élève de son oncle 
Poelenburg, peignit très-bien dans la manière de son maître. Mourut 
eu 1648. 

STEEN W INKEL (henbi), Hollandais, copia avec beaucoup de ta- 
lent les tableaux de différents maîtres. 

STEENW1NKEL. Le prénom et l'origine de ce peintre ne sont guère 
connus. Il peignit de grandeur naturelle tous les animaux quadru- 



SO* STE. 

I>ède8 et particulièrement les chevaux* H se rendit à Copenhague 
en 1640 , et fut trës-estimé de Christian IV, roi de Danemarck, et de 
toute sa cour. 

STEENWYK (iieîiri van), né à Steenwyck en 1550, élève de Jean 
De Vrics, peignit des fétcs de village, des ivrognes, des intérieurs et 
des vues de villes; il se plaisait surtout à peindre des intérieurs d'é- 
glises qu'il rendit avec soin et exactitude. Mourut à Francfort en 1604 

On a de ce peintre au Musée de La Haye : un tableau représen- 
tant l'intérieur d'un village ; sur le premier plan on voit quelques 
figures.. 

STEENWYCK (hejbi van) , né à Francfort en 1580, élève de son 
père , Henri Van Steenwyck, qu'il surpassa dans sa manière de pein- 
dre des intérieurs d'églises ; on remarque dans ses ouvrages un colo- 
ris plus clair que dans ceux de son maître. Mourut à Londres en 1638. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui : une église romaine , éclairée 
par des flambeaux. 

STEENWYCK (jicolas), né à Breda en 1650; son talent consistait 
à peindre des sujets inanimés , la plupart de ses tableaux sont des 
emblèmes sur la mort ; ses allégories qui sont composées avec esprit, 
furent très-rcclierchécs. Mourut à Breda. 

STEEVENS (aïit. palamedes). Voyez Palamedes. 

STEEVENS (pierre), né à Malines eu 1550, voyagea en Allemagne, 
où pendant son séjour il fut nommé peintre de l'empereur; il excella 
dans l'histoire et le dessin. Mourut à Prague en 1604. 

STELLA (François) , de Malines , frère de Jacques. Mort en 1647. 

STELLA (jacques) , ou Va* der Star, fils de François de Malines. 

STEVENS (jeas), né à Delft en 1600, fut peintre de conversations 
et de portraits. Mourut à Delft en 1574. 

STOCK (jeaîi vas) , d'Anvers , élève de Rubens. 

STEYAERT (aîitoise) , né à Bruges vers 1765 , fut élève de l'Aca- 
démie de cette ville ; il y remporta divers prix, entre autres en 1784, 
ceux d'après le modèle et de la compositon ; il s'établit à Gand en 1802. 
et y obtint la place de premier professeur à l'Académie de dessin ; il 
fut reçu membre de la Société royale des Beaux-Arts en 1808 , et 
nommé directeur de la classe de peinture en 1809; il peignit vers ce 
temps son tableau , représentant saint Antoine préchant à Limoges, 
tableau qui fut inauguré avec pompe dans l'église de saint Nicolas 
à Gand ; ce tableau est un don de la Société royale des Beaux-Arts, qui 
l'a fait exécuter dans la vue d'encourager le talent de cet artiste. 



sto. soa 

STOKVISCH (mutai) , naquit on 1707 4 Loonorslool , provinco d'U- 
trechi; à l'Age do dix-sept ans, il ao rendit A Amsterdam , afin d'y 
apprendre In peinture «oui loti yeux do J. G, Sehults*. Après trois 
années d'études, il no prit d'autre guide que dans le choix de ses 
atyets oi l'exécution dea animaux, tel que le* moutons, dont il ornait 
•et ouvrages. Un paysage, composé de mouton*, faisait autrefois partie 
de la collection do M. Oancnburgh , A Amsterdam. 

Henri Stokvisch no dédaigna jamais l'occasion de laisser apprécier 
acaUbleaux; il on envoya aux exportions de 1814, de 1810 et do 
1818. Il mourut A Amsterdam en 1820. 

Au Musée d'Amsterdam on a de ce peintre un paysage, étoffé 
d'un jeune berger, do deux vaches, de moutons et d'un chien. 

STOLKER (j***), né il Amsterdam en 1724, étudia lo portrait 
chci J. H. Quiukhnrd jusqu'à l'Age do vingt-trois ans. 11 s'établit en- 
suite à La Haye, où il demeura neuf ans, faisant des portraits et dea 
tableaux de familles. Il habita également Rotterdam, où il lit aussi 
beaucoup de portraits de personnes de distinction. Parmi les nom- 
breux tableaux que ce peintre nous a laissés, il en est un quejo 
irait décrire brièvement, et dans lequel il s'est surpassé. Il représente 
un modeste et antique appartement bourgeois, dont une fenêtre est 
ouverte et ao trouve entourée de nombreux accessoires, tels qu'une 
vigne, un pot de Heurs, une lanterne, etc.; trois personnes habillées 
à l'ancienne modo hollandaise, concourent A exciter l'admiration du 
•pectateur par le naturel et le grand fini dont l'auteur a empreint 
leura physionomies ; l'une nous montre la ligure piteuse d'un 
garçon qui s'est blessé au doigt; l'autre, celle d'une jeune fille espiè- 
gle, riant A cœur joie de son chagrin, et enfui la troisième, celle 
d'une femme sur l'Age, assise dans l'Aire, contemplant cette scène do 
joueurs du maintien le plus grave. C*e tableau est considéré A juste 
litre comme un chef-d'œuvre, tant sous le rapport de la composition 
que du clair-obscur; il a une hauteur de vingt-sept pouces sur une 
largeur de dix-neuf, (ion nu sous le nom de Hhynhimfa. 

En 1774, Jean Stolker s'adonna exclusivement au dessin A la 
gouache et A l'encre de Chine, et réussit dans ce genre avec la mémo 
supériorité. Les copies des tableaux et des portraits des grands maî- 
tres, qu'il a faits en dessin colorié, sont surtout très-recherchés, II 
« fait aussi quelques gravures A l'eau forte d'après Rembrandt, 
F. Hala, 6. Scbalken, J. Stoen, A. Van Ostade, Van Urekelenkamp 
ei autres, 

Jeau Stolker est mort A Rotterdam en 1785. Le jugement, porté 



101 STO. 

généralement par les artistes impartiaux sur ses ouvrages, est qu'il 
était bon dessinateur, excellent coloriste; qu'il avait une touchée! 
un pinceau spirituels, mais que le génie pour la composition n*égaliit 
pas son talent acquis par de laborieuses études. Quoiqu'il en soit de 
celte critique, il existe des tableaux de ce peintre qui témoignent 
d'une grande hardiesse de style et d'imagination. 

STOM31E, Flamand, de l'école de David De Heera. A l'hôtel-de-vilk 
à Louvain , on a de lui un tableau, dont le fond csl composé d'un 
jambon et de quelques accessoires. 

Au Musée de Bruxelles, on possède de ce peintre un tableau qui 
représente une table couverte d'une nappe , sur laquelle sont un 
verre , une cruche renversée, un plat sur lequel est un poisson grillé, 
un couteau et quelques autres objets. 

STOOP (j.), Flamand. Cet artiste nous a laissé des tableaux dans k 
goût de Van Bloemen et de Michel Carré; ils sont remarquables par 
leur bon coloris , leur louche spirituelle et -leur grande intelligence 
du clair-obscur. 

Au Musée de Bruxelles , on a de ce peintre un paysage d'Italie; sur 
le premier plan on voit une halte d'un voyageur achevai , et un autre 
représentant une halte de postillon. 

STOOP (je\!i pierre), fut peut-être le frère de Thierry Stoop; il 
peignit dans le même goût que lui des batailles et d'autres sujets de 
guerre. Le Rodrigue Stoop, graveur, dont Bassan fait mention, peut 
avoir été le fils de l'un des Stoop dont nous venons de parler. 

STOOP (thierry), Hollandais; on le croit de Dortrecht: il excellait 
à représenter des chevaux et des escarmouches de cavaliers, qu'il 
peignit sur de petits panneaux et quelquefois sur de grandes toiles. U 
sut rendre avec tact les passions qui agitent les combattants et la 
fougue des chevaux excités à la lutte. Ce peintre eut un pinceau 
léger, un coloris chaud , une composition dont le clair-obscur est re- 
marquable, et une exécution des plus habiles. En 1651, il a fiait aussi 
quelques gravures. 

STOR&. (abrauam), un des meilleurs peintres de marines de la Bol- 
lande, naquit à Amsterdam en 1650; ses compositions larges et sa- 
vantes , se distinguent encore par un bon coloris et une touche fine 
et spirituelle; les petites figures qui ornent ses tableaux, sont dessinées 
avec une intelligence surprenante. U mourut à Amsterdam en 1711 

Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843, un ta* 
hleau d'Abraham Storck, une Marine, vue prise sur les bords du 
Zuyderzee, a été vendu pour 310 francs. 



STR. S05 

-1* On voit de lui au Musée de La Haye : un rivage el une mer calme. 
*<:' 8TRAATEN (jban josbph ioecacb vah) , né à Utrecht en 1766 , élève 
iftn CL Van Geelen. Dès qu'il fut livré à ses propres forces, il se mil à 
dpbindre du gibier morl, dans la manière de J. Weeninx; on rencon- 
Hw des tableaux de Van Straalen , d'un grand fini et d'une rirhe com- 
position. Il en existe un dans le cabinet du professeur Bleuland à 
Vtrecht, dont le paysage est peint par son compatriote Swagers. 
Vmn Straalen peignait aussi des fleurs; cet artiste fut devenu sans 
«ucun doute un peintre remarquable, si la mort ne l'eut enlevé à la 
fteur de l'âge en 1808. 

STRADANUS (jeau) ou Jean Va* Straetek, naquit à Bruges en 1536. 
Il fut bon peintre d'histoire, de batailles et de chasses; ses tableaux 
•ont composés avec intelligence, son dessin est correct el son colo- 
ris bon ; il voyagea en Italie, et mourut à Florence eu 1606; il est 
regardé comme un des meilleurs maîtres de son temps. 

* STRANDAN (jeaw) , né à Bruges en 1530, alla se perfectionner en 
Italie; il fit à Florence une grande quantité d'ouvrages pour le grand- 
duc, et fut employé par Vasari aux peintures de la chambre de ce 
prince. Quoique forl bon peintre d'histoire, son génie le portail à 
peindre des chasses aux animaux et des chevaux, qu'il dessinait sur- 
tout admirablement. Il mourut à Florence en 1004. 

STRATEN (rucoiAs va« der), bon paysagiste et dessinateur remar- 
quable, naquit à Utrecht en 1680; il se rendit à Londres, où il mou- 
rut en 1722. 

STREEK. (henri vah ) , né à Amsterdam en 1659, fils de Juriaau 
Streek. fut élève de son père et d'Emmanuel De Wit; il a peint, dans 
la manière de ce dernier, des intérieurs d'églises. 

STREEK. (juRiAAi* vah) , né à Ulrecht eu 1632, peignit avec beau- 
coup détalent, et surtout avec une grande vérité, des objets inani- 
més, tels que des instruments de musique, des livres, etc. On voit 
souvent dans ses tableaux une télé de morl, une bulle de savon et 
une lampe sépulcrale; une bonne couleur et une belle entente du 
clair-obscur, font rechercher ses tableaux. Il mourut en 1678. 

STRUDEL (pierre), né à Khoes en 1679, perfectionna son talent à 
Venise, chez Carlo Lolhi ; il voyagea ensuite en Allemagne, et se ren- 
dît à Vienne à la cour de l'empereur, qui le fil baron; ses composi- 
tions sont imprimés du cachet original et brillant d'un beau génie. 
Son dessin est correct, el son coloris vigoureux, parfois trop égal ; il 
excella surtout à peindre les enfants. 11 mourul à Vienne en 1717. 

39 



300 STR. 

STRY (abrauam vaw ) , né à Dortrecht, le 31 décembre 1753, (ut 
élève de son père , qui élait peintre d'ornements. Au début de sa 
carrière, 9011 goût s'était prononcé pour les fleurs et les fruits; mais 
le genre de travail de son père, qu'il aida dans maintes circonstan- 
ces, lui fournit l'occasion de peindre d'au 1res sujets, tels que l'his- 
toire, lu paysage et le bus-relief. A l'âge de 26 ans, il quitta le genre, 
qu'il avait affectionné jusqu'alors, et se mit à peindre le portrait dans 
toutes dimensions; le paysage avec des animaux dans la manière de 
A. Cuvp, et à représenter diverses scènes de la vie bourgeoise. 

Il était membre correspondant de la quatrième classe de l'Institut 
royal neérlauduis; en 1818, il fut nommé membre de l'Académie 
royale de peinture d'Anvers. Ses tab'eaux sont répandus dans tous les 
pays et font partie des meilleures collections. S. M. feue la reine des 
Pays-Bas a fait dans le temps l'acquisition d'un de ses tableaux: on a 
eu toujours l'occasion d'admirer ses ouvrages aux diverses exposi- 
tions. Abraham Van Stry est décédé en 1824. 

On a de lui au Musée d'Amsterdam deux tableaux. 
STRY (jacques vas), né à Dortrecht en 1756; il fut d'abord élève 
de sou père, qui possédait à fond la théorie de la peinture; il étudia 
ensuite quelque temps à Anvers, sous la conduite du peintre d'histoire 
André Lens, le Vieux, et fréquenta les leçons de dessin à l'Académie de 
cette ville. Jacques Van Slry, se croyant assez avancé dans sou art, 
se livra à ses propres forces et fit de la nature l'objet constant de ses 
études ; ses progrès furent si rapides qu'on le considéra comme un 
des premiers peintres de paysage de son temps, et que ses ouvrages 
furent justement appréciés, tant à l'étranger que dans les Pays-Bas, 
11 prit comme genre d'imitation les tableaux de Cuip, qu'il imita fré- 
quemment dans le choix des sujets et la manière de peindre. Il copia 
avec tant de tact les ouvrages de ce maître, qu'il fallait un œil bien 
exercé pour distinguer la copie de l'original ; on ne doit donc pas 
s'étonner qu'une de ces copies ait été vendue pour 600 flor. Van Stry 
composa de la manière la plus agréable , des vues d'après nature, et 
rendit avec beaucoup de vérité et d'expression les diverses saisons. 
En 1816, dans une vente publique à Dortrecht, on a vendu de ses 
tableaux pour il. 400, fl. 500, il. 600 à il. 700. Quoique Jacques 
Van Slry, dans le dernier période de sa vie, fut cruellement tour- 
menté de la goutte, il eut encore le courage , malgré ses souffrances, 
de peindre des paysages admirables, chose vraiment étonnante , puis- 
qu'il pouvait à peine remuer ses doigts, et que par conséquent il de- 
vait manier le pinceau d'une manière toute particulière. 



STU. _ SUV. 807 

Il est mort en 1815, à l'âge de cinquante-huit ans; il fut membre 
correspondant de l'Institut royal néerlandais, homme instruit et d'un 
stprit pénétrant ; les feuilles publiques, les ouvrages périodiques et 
es poètes de l'époque en firent le plus brillant éloge. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui trois tableaux, des paysages 
'ichement étoffés de figures et du bétail. 

STUERBOUT (thierry) , né à Harlem en 1410, mort en cette ville 
;n 1470. Jusqu'à présent on ne connaît de ce maitre dans les Pays- 
Sas, que deux tableaux ; ils appartiennent à S. M. le roi des Pays-Bas : 
es sujets sont pris dans Godefroi de Vitcrbe , et représentent l'histoire 
le l'empereur Olton et de Marie d'Arragon en 1190. La description 
le ces tableaux se trouve , en allemand et en français, dans le Mes- 
sager des Sciences et des Arts de la Belgique, vol. IX, pag. 150 à 1 55. 
STUVEN (ekkest), peintre de fleurs, naquit à Hambourg en 1657. 
Il fut d'abord élève de Hins; il se rendit ensuite à Amsterdam , où il 
étudia chez Jean Voorhout et chez Guillaume Van Aalst ; Abraham 
Mignon acheva de perfectionner son beau talent, et lui fit acquérir 
en peu de temps une supériorité incontestable dans ce genre ; ses 
fleurs ont une bonne couleur, de la légèreté et sont bien composées. 
Mourut à Rotterdam en 1712. 

SUQUET (le Père), Dominicain , naquit à Anvers; il peignit bien 
en miniature le portrait et des tableaux d'histoire. C'est tout ce que 
nous avons pu découvrir de la vie artistique de ce peintre; les dates 
de sa naissance et de son décès nous sont également inconnues. 

SUPERVILLE (d. p. o. humbert db), né à La Haye en 1770. II fut 
professeur à l'Ecole spéciale de la marine royale , sous le règne de 
Louis Napoléon et sous celui de S. M. Guillaume I. 11 fut plus tard 
professeur de dessin à l'université de Leide. Dans ses moments de loi- 
sir, il peignit quelquefois à l'huile et fit aussi quelques portraits. 

SUSEN1ER (abraham), né à Dortrecht, fut bon peintre de sujets 
inanimés, particulièrement de pièces d'argenterie; il entra dans la 
société de saint Luc à Dortrecht eu 1646. 

SUSTERMANS (juste), né à Anvers en 1600, voyagea en Italie, 
où il fut peintre du grand-duc de Toscane, qui le gratifia d'une pen- 
sion; il eut un coloris vrai et éclatant, un dessin correct dans le 
style de l'Ecole romaine. Ses compositions sont ordonnées avec ju- 
gement et génie. 11 mourut à Anvers en 1661. 

SUVARTI (Christophe), né à Munich en 1565, fut bon peintre 
d'histoire. II est mort en 1594. 

SUVÉE (joseph behoît), né à Bruges en 1743. Il était déjà mem- 



100 STE. 

bleaux de famille. Il est très-probable, du moins à en juger par le 
costume des personnages représentés dans ses derniers tableaux, qu'il 
Tivait dans le XVII e siècle. G. Iloet Ta placé dans sou ouvrage sur aux 
peintres omis par Van Gool. On présume que Jocomo Van Slaveren 
fut le fils de Jean Adrien Van Staveren. De ce dernier on a au Musée 
d'Amsterdam deux tableaux de genre. 

STEEN (jBAn), fils d'un brasseur, naquit à Leide en 1636; son ca- 
ractère jovial et son heureux talent en peinture le rendirent célèbre 
dans les Pays-Bas ; il étudia d'abord sous Van Ostade à Harlem , et le 
quitta bientôt pour Jean Van Gooyen à Bois-le-Duc, qu'il alla trou- 
ver sous le prétexte d'apprendre le paysage , mais à la vérité pour 
courtiser la fille de ce peintre, qui la lui accorda en mariage. Jean Steen 
qui s'était fait brasseur après son mariage , ouvrit une taverne; à la 
mort de son père, qui arriva en 1669, sa générosité et le crédit qu'il 
faisait à ses amis, l'eurent bientôt ruiné; cependant il conserva sa ta- 
verne, et chaque fois que ses tonneaux étaient vides, il fermait sa porte, 
ôlait son enseigne et se mettait à peindre des petits tableaux, que le 
marchand de vin et le brasseur lui payaient en remplissant de nou- 
veau ses futailles. Les sujets de ses tableaux sont ordinairement des 
scènes familières, des ivrognes, des tabagies, des fêtes bachiques et des 
scènes d'enfants; il traita aussi avec succès des sujets de l'histoire 
sacrée. 

Jean Sleeu, naturellement porté a partager la joie et les plaisirs du 
peuple , fut plus à même que tout autre d'observer et de bien saisir 
toutes les nuances de son caractère ; aussi tous ses sujets sont-ils ren- 
dus avec une vérité et une expression extraordinaires. Sa couleur et 
son exécution étaient excellentes. Il mourut à Leide en 1680. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon a Paris en 1837, un tableau, les Noces de Cana, par Jean 
Steen, fut vendu pour 13,500 francs; le même tableau a été vendu 
pour 16,701 francs, dans la vente qui a eu lieu au mois de mars 1848, 
tenue sous la direction du commissaire-priseur Bonuefons de la Vialle* 

On possède de lui , au Musée de La Haye , la famille du peintre et 
cinq autres tableaux. 

Au Musée d'Amsterdam : le portrait du peintre par lui-même, et 
sept autres tableaux très- remarquables , parmi lesquels il s'en trouve 
un qui représente la saint Nicolas ; il nous montre avec beaucoup de 
vérité plusieurs enfants, recevant de leurs parents les présents de ce 
jour de fête ; on y remarque surtout un garçon qui verse d'abondan- 
tes larmes, parce qu'on lui montre une verge qu'on a mise par plai- 



STE. 301 

Mnterie dans l'un de se* souliers ; la joie des autres enfants et le con- 
tentement des parents sont exprimés dans ce tableau de la manière 
la plus naturelle et la plus comique. Les tableaux qu'il marquait de 
•on nom en entier sont peu nombreux; il les signait le plus souvent 
de «es initiales entrelacées. Il en existe même qui ne portent aucune 
signature, mais qui par leur mérite sont faciles à reconnaître. 

STEEN (françois vajj der), d'Anvers; il travailla pour l'archiduc 
Léopôld, qui lui donna une pension. 

STEEN (jean vaw der), Hollandais, qui excerça pendant quelques 
années la peinture à Constantinople, et qui quitta le pinceau pour 
embrasser la carrière des armes ; il se rendit par terre, accompagné de 
quelques Anglais, aux Indes orientales, sous le pseudonyme de Storie 
et mourut avec le grade d'officier au service de l'armée anglaise dans 
le Bengale, avant 1784. lia peint une vue de Constantinople, près de 
l'hôtel de Suède; ce tableau a élé donné en présent, par M. For, à la 
chambre de commerce à Amsterdam, aussi qu'un autre représentant 
le lever de l'aurore. 

STEEN (susaheia van). Un beau tableau portant ce nom et la date 
de 1648, doit appartenir au pinceau de cet artiste; il faisait partie 
de la collection de M. Hugo Gevers à Dortrecht, il représente un 
épisode de l'Evangile de saint Luc, chap. 16, vers. 27. Le Geôlier de 
la prison où étaient renfermés Paul et Si las, est reveillé par le trem- 
blement de terre qui fait crouler les murailles de la prison : voyant 
les portes ouvertes, il croit que ses prisonniers lui ont échappé et veut 
se percer de son épée; ce tableau, qui a quatre pieds de haut, sur 
trois de large, est peint sur toile; les figures de l'avant-plan ont à peu 
près un pied de long. Les règles de la perspective dans le dessin de la 
vaste prison, avec ses voûtes et ses colonnes, sont minutieusement ob- 
servées; l'expression et le caractère des figures sont admirablement 
rendus , et nous porteraient à croire que cette toile devrait plutôt 
être attribuée au pinceau de Van Sleenwyck ou de sa veuve, qu'à 
celui de cette femme, peintre inconnue. 

STEENREE (georges), né à Utrecht en 1600, élève de son oncle 
Poelenburg, peignit très-bien dans la manière de son maître. Mourut 
eu 1648. 

STEEN WINKEL (henbi), Hollandais, copia avec beaucoup de ta- 
lent les tableaux de différents maîtres. 

STEEN WINKEL. Le prénom et l'origine de ce peintre ne sont guère 
connus. H peignit de grandeur naturelle tous les animaux quadru- 



10 5 STE. 

))èdes el particulièrement les chevaux. 11 se rendit à Copenhaga* 
en 1640 , et fut Irès-estimé de Christian IV, roi de Danemarck, et iC 
toute sa cour. 

STEENWYK (iiejri vas) , né à Steenwyck en 1550, élève de Jeaa 
De Vrics, peignit des fêtes de village, des ivrognes, des intérieurstt 
des vues de villes; il se plaisait surtout à peindre des intérieurs d'é- 
glises qu'il rendit avec soin et exactitude. Mourut & Francfort en 1001 

On a de ce peintre au Musée de La Haye : un tableau représen- 
tant l'intérieur d'un village ; sur le premier plan on voit quelques 
figures.. 

STEENWYCK (hejri van) , né à Francfort en 1589, élève de m 
père , Henri Van Steenwyck, qu'il surpassa dans sa manière dépein- 
dre des intérieurs d'églises; on remarque dans ses ouvrages un colo- 
ris plus clair que dans ceux de son maître. Mourut à Londres en 1G3& 

Au Mu^ée d'Amsterdam , on a de lui : une église romaine , éclairée 
par des flambeaux. 

STEENWYCK (jicolas), né à Breda en 1650; son talent consistait 
à peindre des sujets inanimés , la plupart de ses tableaux sont des 
emblèmes sur la mort ; ses allégories qui sont composées avec esprit, 
furent très-recherchées. Mourut à Breda. 

STEEVENS (aîit. palaxedes). Voyez Palamedes. 

STEEVENS (pierre), né à Malines en 1550, voyagea en Allemagne, 
où pendant son séjour il fut nommé peintre de l'empereur; il excella 
dans l'histoire et le dessin. Mourut à Prague en 1604. 

STELLA (François) , de Malines , frère de Jacques. Mort en 1647. 

STELLA (jacques) , ou Va* der Star, fils de François de Malines. 

STEVENS (jeaj), né à Delft en 1600, fut peintre de conversation! 
et de portraits. Mourut à Delft en 1574. 

STOCK (jea!i va*) , d'Anvers , élève de Rubens. 

STEYAERT (aîitoise) , né à Bruges vers 1765 , fut élève de l'Aca- 
démie de cette ville ; il y remporta divers prix , entre autres en 1784, 
ceux d'après le modèle et de la compositon ; il s'établit à Gand en 1802. 
et y obtint la place de premier professeur à l'Académie de dessin; il 
fut reçu membre de la Sociélé royale des Beaux-Arts en 1808, 4 
nommé directeur de la classe de peinture en 1800; il peignit ver* ce 
temps son tableau , représentant saint Antoine préchant à Limoges, 
tableau qui fut inauguré avec pompe dans l'église de saint Hicoto 
à Gand ; ce tableau est un don de la Société royale des Beaux-Arts, <p>' 
l'a fait exécuter dans la vue d'encourager le talent de cet artiste. 



STO. 103 

/ STOK.VISCH (bbkei) , naquit en 1767 à Loenersloot, province d'U- 

îrtcht; à l'âge de dix-sept ans, il se rendit à Amsterdam , afin d'y 

Ipprcndre la peinture sous les yeux de J. C. Schultsz. Après trois 
jttiléei d'études, il ne prit d'autre guide que dans le choix de ses 
jjqelset l'exécution des animaux, tel que les moutons, dont il ornait 
ICI ouvrages. Un paysage, composé de moutons, faisait autrefois partie 
4e la collection de H. Granenburgh , à Amsterdam. 

Henri Stokvisch ne dédaigna jamais l'occasion de laisser apprécier 
les tableaux; il en envoya aux expositions de 1814, de 1816 et de 
1818. 11 mourut à Amsterdam en 1820. 

Au Musée d'Amsterdam on a de ce peintre un paysage, étoffé 
l'un jeune berger, de deux vaches, de moutons et d'un chien. 

STOLKER (jeak), né à Amsterdam en 1724, étudia le portrait 
hez J. H. Quinkhard jusqu'à l'âge de vingt-trois ans. Il s'établit en- 
uite & La Haye, où il demeura neuf ans, faisant des portraits et des 
sbleaux de familles. Il habita également Rotterdam, où il fit aussi 
beaucoup de portraits de personnes de distinction. Parmi les nom- 
breux tableaux que ce peintre nous a laissés, il en est un que je 
ais décrire brièvement, et dans lequel il s'est surpassé. Il représente 
m modeste et antique appartement bourgeois, dont une fenêtre est 
tiverte et se trouve entourée de nombreux accessoires, tels qu'une 
igné, un pot de fleurs, une lanterne, etc.; trois personnes habillées 
l'ancienne mode hollandaise, concourent à exciter l'admiration du 
pectateur par le naturel et le grand fini dont Fauteur a empreint 
surs physionomies ; l'une nous montre la figure piteuse d'un 
;arçon qui s'est blessé au doigt; l'autre, celle d'une jeune fille espiè- 
;le, riant à cœur joie de son chagrin, et enfin lu troisième, celle 
l'une femme sur l'âge, assise dans l'âtre, contemplant cette scène de 
oueurs du maintien le plus grave. Ce tableau est considéré à juste 
itre comme un chef-d'œuvre, tant sous le rapport de la composition 
[ue du clair-obscur; il a une hauteur de vingt-sept pouces sur une 
argeur de dix-neuf. Connu sous le nom de Rhynlande. 

En 1774, Jean Slolker s'adonna exclusivement au dessin à la 
ouache et à l'encre de Chine, et réussit dans ce genre avec la même 
upériorité. Les copies des tableaux et des portraits des grands mai- 
res, qu'il a faits en dessin colorié, sont surtout très-recherchés. Il 
, fait aussi quelques gravures à l'eau forte d'après Rembrandt, 
'. Hais, G. Schalken, J. Steen, A. Van Ostade, Van Brekelenkamp 
il autres. 

Jean Slolker est mort à Rotterdam en 1785. Le jugement, porté 



104 STO. 

généralement par les artistes impartiaux sur ses ouvrages, est qu'il 
était bon dessinateur, excellent coloriste ; qu'il avait une louche et 
un pinceau spirituels, mais que le génie pour la composition n'égalait 
pas son talent acquis par de laborieuses études. Quoiqu'il en soit de 
cette critique, il eiiste des tableaux de ce peintre qui témoignent 
d'une grande hardiesse de style et d'imagination. 

STOMME, Flamand, de l'école de David De Heem. A l'hôtel -de- ville 
à Louvain , on a de lui un tableau, dont le fond est composé d'un 
jambon et de quelques accessoires. 

Au Musée de Bruxelles, on possède de ce peintre un tableau qui 
représente une table couverte d'une nappe , sur laquelle sont un 
verre , une cruche renversée, un plat sur lequel est un poisson grillé, 
un couteau et quelques autres objets. 

STOOP (j.), Flamand. Cet artiste nous a laissé des tableaux dans le 
goût de Van Bloemen et de Michel Carré; ils sont remarquables par 
leur bon coloris , leur touche spirituelle et «leur grande intelligence 
du clair-obscur. 

Au Musée de Bruxelles , on a de ce peintre un paysage d'Italie; sur 
le premier plan on voit une halte d'un voyageur achevai , et un autre 
représentant une halte de postillon. 

STOOP (je\w pierre), fut peut-être le frère de Thierry Stoop; il 
peignit dans le même goût que lui des batailles et d'autres sujets de 
guerre. Le Rodrigue Stoop, graveur, dont Bassan fait mention, peut 
avoir été le fils de l'un des Stoop dont nous venons de parler. 

STOOP (thierry), Hollandais; on le croit de Dorlrecht: il excellait 
à représenter des chevaux et des escarmouches de cavaliers , qu'il 
peignit sur de petits panneaux et quelquefois sur de grandes toiles. Il 
sut rendre avec tact les passions qui agitent les combattants et la 
fougue des chevaux excités à la lutte. Ce peintre eut un pinceau 
léger, un coloris chaud , une composition dont le clair-obscur est re- 
marquable, et une exécution des plus habiles. En 1651, il a fait aussi 
quelques gravures. 

STORK. (abrauam) , un des meilleurs peintres de marines de la Hol- 
lande, naquit à Amsterdam en 1650; ses compositions larges et sa- 
vantes , se distinguent encore par un bon coloris et une touche fine 
et spirituelle; les petites figures qui ornent ses tableaux, sont dessinée* 
avec une intelligence surprenante. 11 mourut à Amsterdam en I71&» 

Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1848, un ta- 
bleau d'Abraham Storck, une Marine, vue prise sur les bords Ali 
Zuyderzee, a été vendu pour 310 francs. 



STR. SOS 

»U de lui au Musée de La Haye : un rivage et une mer calme. 
ATEN (jean joseph ioeiage van) , né à Ulrecht en 1766 , élève 
in Geelen. Dès qu'il fui livré à ses propres forces , il se mit à 
du gibier mort, dans la manière de J. Weeninx; on rencon- 
tableaux de Van Straaten , d'un grand fini et d'une riche com- 
. Il en existe un dans le cabinet du professeur Bleuland à 
, dont le paysage est peint par son compatriote Swagers. 
aalen peignait aussi des fleurs; cet arliste fut devenu sans 
loule un peintre remarquable, si la mort ne l'eut enlevé à la 
l'égeen 1808. 

iDANUS (jeak) ou Jean Van Str aster, naquit à Bruges en 1536. 
on peintre d'histoire, de batailles et de chasses; ses tableaux 
mposés avec intelligence, son dessin est correct et son colo- 
; il voyagea en Italie, et mourut à Florence en 1606; il est 
comme un des meilleurs maîtres de son temps. 

1NDAN (jean) , né à Bruges en 1530, alla se perfectionner en 
1 fit à Florence une grande quantité d'ouvrages pour le grand- 

fut employé par Vasari aux peintures de la chambre de ce 
Quoique fort bon peintre d'histoire, son génie le portait à 

des chasses aux animaux et des chevaux, qu'il dessinait sur- 
Tiirablement. Il mourut à Florence en 1604. 

\TEN (nicolas van der) , bon paysagiste et dessinateur remar- 
, naquit à Ulrecht en 1680; il se rendit à Londres, où il mou- 
722. 

EEK. (henri van), né à Amsterdam eu 1659, fils de Juriaau 
fut élève de son père et d'Emmanuel De Wil; il a peint, dans 
1ère de ce dernier, des intérieurs d'églises. 

EEK (juriaan van) , né à Ulrecht en 1632, peignit avec beau- 
3 talent, et surtout avec une grande vérité, des objets inani- 
ls que des instruments de musique, des livres, etc. On voit 
t dans ses tableaux une tête de morl, une bulle de savon et 
npe sépulcrale; une bonne couleur et une belle entente du 
>scur, font rechercher ses tableaux. Il mourut en 1678. 

DDEL (pierre), né à Khoes en 1679, perfectionna son talent à 
, chez Carlo Lolhi ; il voyagea ensuite en Allemagne, et se ren- 
ienne à la cour do l'empereur, qui le fil baron; ses composi- 
3nt imprimés du cachet original et brillant d'un beau génie, 
isin est correcl, et son coloris vigoureux, parfois trop égal; il 
surtout à peindre les enfants. 11 mourut à Vienne en 1717. 

39 



300 STR. 

STRY (abrahàm tau), né à Dortrecht, le 31 décembre 1753, fut 
élève de son père , qui élait peintre d'ornements. Au début de sa 
carrière, son goût s'était prononcé pour les fleurs et les fruits; mais 
le genre de travail de son père, qu'il aida dans maintes circonstan- 
ces, lui fournit l'occasion de peindre d'autres sujets, tels que l'his- 
toire, le paysage el le bas-relief. A l'âge de 26 ans, il quitta le genre, 
qu'il avait affectionné jusqu'alors, et se mit à peindre le portrait dans 
toutes dimensions; le paysage avec des animaux dans la manière de 
A. Cuyp. et à représenter diverses scènes de la vie bourgeoise. 

Il élait membre correspondant de la quatrième classe de l'Institut 
royal neérlanduis; en 1818, il fut nommé membre de l'Académie j 
royale de peinture d'Anvers. Ses tab'eaux sont répandus dans tous les 
pays et font partie des meilleures collections. S. M. feue la reine des 
Pays-Bas a fait dans le temps l'acquisition d'un de ses tableaux : on a 
eu toujours l'occasion d'admirer ses ouvrages aux diverses exposi- 
tions. Abraham Van Stry est décédé en 1824. 

On a de lui au Musée d'Amsterdam deux tableaux. 

STRY (jacques va*), né à Dortrecht en 1756; il fut d'abord élève 
de sou père, qui possédait à fond la théorie de la peinture; il étudia 
ensuite quelque temps à Anvers, sous la conduitedu peintre d'histoire 
André Lens, le Vieux, et fréquenta les leçons de dessin à l'Académie de 
cette ville. Jacques Van Stry, se croyant assez avancé dans son art, 
se livra à ses propres forces et fit de la nature l'objet constant de ses 
études ; ses progrès furent si rapides qu'on le considéra comme un 
des premiers peintres de paysage de son temps, et que ses ouvrages 
furent justement appréciés, tant à l'étranger que dans les Pays-Bas, 
11 prit comme genre d'imitation les tableaux de Cuip, qu'il imita fré- 
quemment dans le choix des sujets et la manière de peindre. 11 copia 
avec tant de tact les ouvrages de ce maître, qu'il fallait un œil bien 
exercé pour distinguer la copie de l'original ; on ne doit donc pas 
s'étonner qu'une de ces copies ait été vendue pour 600 flor. Van Stry 
composa de la manière la plus agréable , des vues d'après nature, et 
rendit avec beaucoup de vérité et d'expression les diverses saisons. 
En 1816, dans une vente publique à Dortrecht, on a vendu de ses 
tableaux pour fl. 400, fl. 500, il. 600 à il. 700. Quoique Jacques 
Van Stry, dans le dernier période de sa vie, fut cruellement tour- 
menté de la goutte, il eut encore le courage , malgré ses souffrances, 
de peindre des paysages admirables, chose vraiment étonnante , puis- 
qu'il pouvait à peine remuer ses doigts, et que par conséquent il de- 
vait manier le pinceau d'une manière toute particulière. 



STU. — SUV. 807 

morl en 1815, à l'âge de cinquante-huit ans; il fut membre 
mdant de l'Institut royal néerlandais, homme instruit et d'un 
énétrant;les feuilles publiques , les ouvrages périodiques et 
îs de l'époque en firent le plus brillant éloge, 
usée d'Amsterdam , on a de lui trois tableaux, des paysages 
nt étoffés de figures et du bétail. 

1RBOUT (thierry) , né à Harlem en 1410, mort en celte ville 
). Jusqu'à présent on ne connaît de ce maitre dans les Pays- 
5 deux tableaux ; ils appartiennent à S. M. le roi des Pays-Bas : 
s sont pris dans Godefroi de Vitcrbe , et représentent l'histoire 
pereur Otton et de Marie d'Arragon en 1190. La description 
ableaux se trouve , en allemand et en français, dans le Mes- 
ts Sciences et des Arts de la Belgique, vol. IX, pag. 150 à 1 55. 
ŒN (ekkest), peintre de fleurs, naquit à Hambourg en 1657. 
abord élève de Hins; il se rendit ensuite à Amsterdam , où il 
:hez Jean Voorhout et chez Guillaume Van Aalst ; Abraham 

acheva de perfectionner son beau talent, et lui fit acquérir 

de temps une supériorité incontestable dans ce genre; ses 
nt une bonne couleur, de la légèreté et sont bien composées. 

à Rotterdam en 1712. 

[JET (le Père), Dominicain ,' naquit à Anvers; il peignit bien 

ature le portrait et des tableaux d'histoire. C'est tout ce que 

ons pu découvrir de la vie artistique de ce peintre; les dates 

lissance et de son décès nous sont également inconnues. 

ER VILLE (d. p. g. humbert de), né à La Haye en 1770. Il fut 

ur à l'Ecole spéciale de la marine royale , sous le règne de 

apoléon et sous celui de S. NI. Guillaume I. 11 fut plus tard 

ur de dessin à l'université de Leide. Dans ses moments de loi- 

signit quelquefois à l'huile et fit aussi quelques portraits. 

SN1ER ( abraham), né à Dortrecht, fut bon peintre de sujets 

îs, particulièrement de pièces d'argenterie; il entra dans la 

de saint Luc à Dortrecht eu 1646. 

TERMANS (juste), né à Anvers en 1600, voyagea en Italie, 

t peintre du grand-duc de Toscane, qui le gratifia d'une pen- 

eut un coloris vrai et éclatant, un dessin correct dans le 
î l'Ecole romaine. Ses compositions sont ordonnées avec ju- 
, et génie. II mourut à Anvers en 1661. 
ARTI (Christophe), né à Munich en 1565, fut bon peintre 
re. 11 est mort en 1594. 
ÉE (joseph bbboît), né à Bruges en 1743. Il était déjà mem- 



308 SUV. — SWA. 

bre de l'Académie royale de peinture à Paris en 1780; il fut en- 
suite nommé directeur de l'Académie française des Beaux-Arts à 
Rome et membre de la Légion d'honneur. 11 mourut a Rome en 
1807. à l'âge de soixante ans, regretté de tous ses élèves. On a la 
biographie entière de Suvée et une liste assez complète des tableaux 
qu'il a peints, dans les Annales du Salon de G and, 1823 , pages 2, S 
et 4. — Les ouvrages de Suvée qui sont en Belgique, sont : l'Ado- 
ration des anges après la Nativité. — La Réception au temple de la 
sainte Vierge, pour une église d'Y près. — La Résurrection de Jésus- 
Christ, pour sa ville natale; et l'Origine de la peinture, effet de 
lampe, rendu d'une manière naturelle et savante, à l'Académie de 
Bruges. 

SWAGERS (FRAifçois), peintre de paysages, né à Utrecht en 1756 
ou 1757. Après avoir obtenu dans sa patrie un grand succès dans 
le paysage , il se rendit à Paris et s'y fixa. D'après le jugement des 
connaisseurs contemporains, il peignit de beaux paysages et d'agréa- 
bles vues de rivière. Les ouvrages qu'il envoya constamment aux 
diverses expositions de Paris, représentent le plus souvent des vues 
de villes et de rivières des Pays-Bas. 11 mourut à Paris au mois de 
juillet 1836. 

SWANEVELT (hermah), surnommé l'Hermite, naquit à Woerden 
en 1620; il fut élève de Gérard Douw. Il voyagea ensuite en Italie 
et travailla chez Claude le Lorrain, dont il imita bien la manière; il 
peignit mieux que ce maître les figures et les animaux; il fit aussi 
des gravures à l'eau forte, qui eurent beaucoup de succès. Il mou- 
rut à Rome en 1 690. 

Le Musée de La Haye possède un grand paysage de cet artiste. 

SVVART (je&k), bon peintre d'histoire et de paysage, naquit i 
Groningue en 1480. Sa manière fut celle de Schooreel et approcha 
de celle de l'Ecole italienne. 11 voyagea en Italie et mourut à Gouda 
en 1541. 

On a de lui, au Musée de Bruxelles: l'Adoration des liages, ta- 
bleau à deux volets. 

SWARTZ (Christophe), né à Ingolstadt, en Bavière, en 1680, 
voyagea en Italie, où il devint célèbre dans le genre historique; la 
facilité de son pinceau, son excellent coloris, ses compositions sa- 
vantes et bien ordonnées, lui acquirent une grande renommée. H 
mourut à Munich en 1594. 

On voit de lui, au Musée de Bruxelles, un tableau qui représente 
Vulcain, montrant à l'assemblée des dieux Mars et Vénus, qu'il a pf» 
dans ses filets , etc. 



SWI. — TEN. 100 

8WIT8ER (joseph), né à Berne, en Suisse, en 1570, alla à Rome 
rites Van Acheu; il devint bon peintre dans la manière de son maî- 
tre et dessina avec facilité et esprit. Il mourut à Rome en 1620. 

SYDER (dakiel), né à Vienne en 1647; il se rendit en Italie, où 
il fut élève de Carlo Lothi et de Carlo Maralti. Le duc de Savoie 
Fattira à sa cour, en lui envoyant des lettres de noblesse et le collier 
de ton ordre. Ce peintre imita si parfaitement la manière de Carlo 
Lothi que les Italiens se trompent quelquefois eux-mêmes en voulant 
distinguer leurs tableaux. Ses compositons sont pleines d'esprit; il 
eut un dessin correct et un coloris vigoureux. Il mourut à Rome 
en 1705. 

T. 

TASSAERT (jeaii pierre), Flamand, doyen de la confrérie de saint 
Luc à Anvers en 1701, se rendit à Munich en 1717 et y fit quelques 
portraits; il revint dans sa patrie , où il mourut en 1725. 

Au Musée d'Anvers, on a de lui une Réunion de philosophes. 

TEISS1ER (jeaii george), né à La Haye en 1750, fut élève de Ben- 
jamin Bolomey. Eu 1781, il remporta, à l'Académie de La Haye, la 
médaille d'or; il se mit ensuite à peindre de» sujets modernes, des 
portraits et des paysages; son talent, pour copier les tableaux des 
anciens maîtres et les restaurer, était des plus remarquables. 11 forma 
aussi d'excellents élèves, parmi lesquels on peut citer Bésanger, Va- 
lois, Harry, Carbenthus et autres. En 1821, il fut nommé membre 
de la direction de l'Académie de dessin à La Haye, où il était sous- 
directeur du Musée. 

TEMM1NCR (léonard). né à La Haye en 1746, fut très-bon pein- 
tre en miniature. 11 fut membre et un des directeurs de la Société des 
arts, Pictura, à La Haye. Il mourut à Amsterdam en 1813. 

TEMPEL (abraham VAN den) , né à Leide eu 1618, élève de Georges 
Van Schooten, fut peintre de portraits et d'histoire; il eut un bon 
goût de dessin, une bonne couleur et une touche large. Ses portraits 
qui sont en général très-est imés, se vendent ordinairement dans les 
Ventes k des prix très-élevés. Il mourut à Amsterdam en 1672. 

TEN1ERS (adraham), né à Anvers en 1608, élève de son père 
David Teniers le Vieux, dont il suivit la manière; il peignit des 
fêtes flamandes, des kermesses, des tabagies, des joueurs, des fu- 
meurs et des chimistes; son talent fut de beaucoup inférieur à celui 
de son frère. Il mourut à Anvers en 1671. 



S 10 TEN. 

1ENIERS (david), le Vieux, naquît à Anvers en 1582: il recul 
les premières leçons de peinture de Rubens, et ne le quitta que pour 
se rendre en Italie , où il se lia avec Adam Elsheimer, qui excel- 
lait à représenter de petits sujets; il suivit le genre de ce peintre, 
chez lequel il resta pendant dix années. De retour dans sa patrie, 
il se mita peindre, sans abandonner toutefois les grandes composi- 
tions, des tableaux de petites figures , tels que des noces et fêtes de 
villages, des tabagies, des chimistes, des charlatans, etc. Son œuvre 
capital est une noce de village; sa manière était un mélange de celle 
de Rubens et d'Elsheimer. David le Vieux laissa deux fils, Abraham 
et David, qui suivirent sa manière. David, surnommé le Jeune, sur- 
passa son père et son frère. Les ouvrages de Teniers le Vieux sont 
pleins de goilt et très-recherrhés. Il mourut à Anvers en 1649. 

On a de lui , dans l'église de saint Paul à Anvers, les sept OEuvres 
de miséricorde. 

TENIERS (david), le Jeune, fils du précédent, naquit à Anvers 
en 1610; il fut d'abord élève de son père et ensuite d'Adrien Brau- 
wer. Il étudia sous Rubens, qui avait donné des leçons à Teniers le 
Vieux, la science du coloris et la composition. 

David Teniers possédait donc, outre son génie naturel, le goût et 
l'esprit de son père, les principes de Rubens et la verve originale 
de Brauwer. D'après les études qu'il fil des ouvrages des grands 
maîtres, il comprit qu'il n'y avait pas de meilleur modèle que la 
nature. Il parcourait les campagnes et les villages pendant les jours 
de fêtes, et y étudiait les mœurs des villageois, leurs danses, leurs 
jeux, leurs repas, leurs joies, les querelleset les rixes. De même que son 
père, il ne peignait des tabagies et des scènes populaires que dans de 
charmants paysages. Lorsque ce peintre s'attache à suivre et à obser- 
ver les mœurs du peuple, il n'offre rien de repoussant: on trouve 
plus de naïveté, d'innocence et de simplicité dans ses physionomies 
que de passions violentes : même dans les scènes les plus turbulen- 
tes, si la colère anime ses portraits, elle ne paratl être que l'effet du 
moment; jamais ses expressions, dans quelque situation qu'on les ren- 
contre, ne sont celles du crime; elles n'effraient jamais, et ne mon- 
trent que le dérèglement d'une folle gaîté et des mœurs de la na- 
ture. Ses buveurs ne paraissent avoir d'autre ambition que Tamoui 
de boire et de mener une vie de taverne. Le coloris de Teniers ea 
surprenant; on n'y retrouve rien des conventions de la palette; c'e* 
celui que tous les corps reçoivent naturellement de la lumière di 
jour; et ce qui surprend encore davantage, c'est que ce coloria 



TE H. 211 

loin de s'altérer, semble avoir acquis un nouvel éclat. Les com- 
positions de cet arliste ne sont jamais tourmentées; elles offrent 
Dif rement la nature prise sur le fait, dans son ensemble comme 
dans ses détails. Ses tableaux sont remarquables de vérité, surtout 
par l'expression qu'il donnait aux petites figures, dont il saisissait si 
bien les différents caractères que l'on peut reconnaître luge et la 
passion des divers personnages. Son œuvre est considérable; il 
disait lui-même en plaisantant, que pour rassembler tous ses tableaux 
il faudrait une galerie de deux lieues de longueur; il était si sûr de 
M facilité qu'il changeait à son gré la pratique de son exécution en 
imitant et en faisant les pastiches de tous les mn&tres. A cet égard , 
quoiqu'en disent les historiens, il n'a pu se déguiser nu point de no 
pas être reconnu. Ses meilleurs pastiches portent son nom, et les ta- 
bleaux des paysagistes, qu'il enrichissait du ligures, en ont acquis 
plus de valeur. 11 mourut à Bruxelles en 1694. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, dos tableaux de Teniers le 
Jeune ont été vendus comme suit : le Concert champêtre, pour 
6050 fr. ; un Kermesse, pour 78G0 Iran es; la Foire de Gand, pour 
15,900 fr. , et le Déjeuner de jumbou , pour 24,500 francs. 

Dans la vente des tableaux de la galerie de Al. Aguado, marquis 
de Las Marismos , tenue à Paris au mois de mars 1843, un tableau de 
lui, un Corps-de-garde, huit ligures, fut vendu pour 15,300 francs. 

Dans une vente de tableaux, chez M. Bonucfons de la Vialle, corn» 
missaire-prisetir, un de ses tableaux, la Danse de village, du cabinet de 
feu Casimir Perrier, fut vendu pour 10,400 francs, et un autre, les 
Moissonneurs, du même cabinet, pour 3G50 fr. 

On possède de lui, au Musée d'Anvers, un tableau de grande 
composition, représentant Valcncicnnes secourue. 8a Majesté le roi 
Guillaume 1 er lit présent de ce magnifique tableau à ce Musée en 1823. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : une Maison rustique avec 
deux paysans et une paysanne, qui déchargent des légumes dune 
charette, etc. Le paysage est peint par Van Uout'.cr, de Bruxelles. 

Au Musée de La Haye : la Cuisine grasse, et un Alchimiste dans son 
laboratoire. 

Au Musée d'Amsterdam, on a quatre tableaux de ce célèbre peintre. 

ÎERBRUGGEN (hewui), né en Transilvanie en 1588, fut élève 
d'Abraham Bloemaerl; il eut une composition noble, une belle cou- 
leur et une touche hardie. Il voyagea en Italie, et mourut à Ltrechl 
* 1620. 



SI* TER. 

TERBURG (gêrard), né à Zwol en 1608, élève de son père, 
voyagea en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Angleterre et mn 
France. Pendant ses voyages, il fut fait chevalier par le roi d'Espagne 
et reçut à cetle occasion une chaîne avec une médaille en or, une riche 
épée et des éperons d'argent. Sou dessin et son pinceau sont quelque- 
fois un peu lourds; mais il imitait parfaitement les étoffes , surtout 
les satins; sa couleur est bonne et transparente; tout y est d'un bi-au 
fini. Il n'a guères fait de tableaux où il n'y ait du satin blanc. La 
quantité de portraits qu'il a faits, nous a privé de beaucoup de ta- 
bleaux qu'il n'eut pas le temps d'achever; il prit, comme Gérard 
Douw et Van Mieris, ses sujets dans la vie privée. Il mourut à Deven- 
teren 1681. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, deux tableaux de Terburg 
ont été vendus, l'un , le Testament , pour 15,200 francs, et l'autre, la 
Paix de Munster, pour 45,500 francs. 

On a de lui , au Musée de La Haye, un tableau représentant un 
officier lisant une lettre, qu'un trompette vient de lui apporter, et une 
dame qui écoute attentivement cetle lecture; — le portrait du pein- 
tre dans son costume de bourgmestre. 

Au Musée d'Amsterdam, un tableau historique, représentant la 
paix conclue à Munster en 1648, et une scène familière. 

TERLÉE (n. van), né à Dorlrecht en 1636, élève de Rembrandt 
van Rhyn, était bon peintre d'histoire; sa composition, pleine de 
génie, son bon goût de dessin et son coloris agréable, en font un 
des bons peintres de l'Ecole hollandaise. Il mourut à Dortrecht 
en 1687. 

TERWESTEN (acgustih), né à La Haye en 1649, élève de Wielen 
et de Guillaume Doudyns; il voyagea en Allemagne, en Italie, en 
Angleterre et en France, et revint enfin se fixer à La Haye, où il fut 
nommé directeur de l'Académie. L'électeur de Brandebourg, Frédé- 
ric III, ensuite roi de Prusse sous le nom de Frédéric I, l'engagea à 
revenir à sa cour, le nomma son peintre particulier et le combla de 
biens. 11 le choisit aussi pour établir une académie, qu'il fit construire 
à l'instar de celle de Paris et l'en nomma directeur. Il eut un beau 
génie et peut être regardé comme un des meilleurs peintres d'histoire 
de son temps. Il joignit à un dessin correct, un coloris agréable et 
naturel, mais qui manque quelquefois de vigueur. Il mourut à 
La Haye en 171 1. 

TERWESTEN (élie). né à La Haye en 1651, élève de son frère 



TER. — TUO. 213 

Augustin Terweslen, voyagea en Italie, où il fui surnommé l'Oiseau 
du Paradis; il peignit bien les fleurs et les fruits. Il mourut à Rome 
en 1726. 

TERWESTEN (mathieu), né à La Haye en 1670, fut élève du son 
frère Augustin Terwesten, de Guillaume Doudyns el de Daniel Mey- 
iens; il devint un grand peintre d'histoire; ses compositions respi- 
rent beaucoup de génie ; il eut un dessin correct et une grande faci- 
lité d'exécution; son coloris, quoique bon, manque cependant de 
force dans quelques tableaux. 11 voyagea en Prusse et en Italie , et 
revint se fixer à La Haye, où il fut nommé directeur de l'Académie 
el où il mourut en 1751. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, le portrait de la princesse 
Anne d'Angleterre, épouse du prince Guillaume IV. 

TEYLINGEN (j. van). Le seul fait qu'on connaisse de ce peintre, 
c'est qu'il fit le portrait du savant Triglandus, qu'il fit graver par 
Corneille Van Dalen. 

THIELEN (anne marie vaw) , née à Anvers en 1641. 

THIELEN (frahçoise catiierixe van), née à Anvers en 1645. 

THIELEN (marie thérèse van), née à Anvers en 1640. 

Toutes les trois, élèves de leur père Jean Philippe Van Thielen, 
peignirent avec succès dans le genre de leur père. 

THIELEN (jban Philippe van), né à Malincs en 1618, élève de Da- 
niel Seghers le Jésuite; il imita si fidèlement la manière de sou maî- 
tre, qu'il est très-difficile de distinguer leurs touches respectives. Il 
mourut à Boesschot en 1667. 

On a de lui, au Musée d'Anvers, une guirlande de fleurs. 

THIELENS (jean), Flamand, doyen de la confrérie de saint Luc à 
Anvers en 1694 ; il peignit des alchimistes et des ateliers de peintres 
el de sculpteurs dans le goût de Teniers. 

THIER (bernard henri)) né à Munster en 1751; étant encore fort 
jeune, il vint à Amsterdam comme vitrier; il abandonna son état 
pour se livrer à l'étude du dessin et de la peinture qu'il aimait avec 
passion. Il se rendit à Harlem quelque temps après, et s adonna à 
la peinture des fruits et des fleurs ; dans la suite , il changea sa 
manière pour le paysage. H était plus avancé dans l'exécution que 
dans le dessin et la composition. Il mourut à Leideen 1814. 

THOMAN (jacques ernest), bon peintre eu miniature, naquit à 
Hagelstein en 1588; il copia si servilement la manière d'Elsheimcr 
que les meilleurs connaisseurs confondent souvent leurs ouvrages. 
H voyagea en Italie, et mourut à Landau en 1647. 

40 



ai i TUO. — TttY. 

THOMAS (jeazi); né à Y près en 1610, élève de Rubens, voyagea 
en Italie et en France. L'empereur Léopold le nomma son peintre el 
lui accorda une forte pension. Sis compositions, qui attestent un 
beau génie, sont abondantes, touchées avec légèreté et d'un bon co- 
loria. Il mourut à Vienne eu 1672. 

THULDEN (Théodore), naquit à Bois-le-Duc en 1607; il fut élève 
de Rubens, dont il suivit la manière; il travailla quelquefois avec le 
grand peintre, et fut un de ceux qui raccompagnèrent à Paris et 
l'aidèrent dans l'exécution de ses tubleaux; il peignit des foires et des 
kermesses dans le goût de Teuiers ; s'il est piquant et ingénieux dans 
ses petits ouvrages, il est sublime dans ses grandes et vastes composi- 
tions: il semble que cet artiste avait dans l'âme deux parties extrême- 
ment différentes, qui le rendaient capable de ces deux genres oppo- 
sés; il fut bon dessinateur, eut une couleur excellente et un pinceau 
léger. Eu 1638, ou le nomma directeur de l'Académie d'Anvers. Il 
mourut à Bois-le-Duc en 1686. 

Au Musée d'Anvers, on voit de ce peintre , les esquisses de deux 
arcs de triomphe qui servirent à l'entrée solennelle de l'archiduc 
Ferdinand. — Un tableau , représentant des assassins qui présentent 
une coupe empoisonnée à un religieux de l'ordre de saint François; 
on voit au haut du tableau la Vierge dans une gloire. — Saint Fran- 
çois dans une gloire. — Le portrait de Bernardin Van Thulden. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui : une Orgie pendant une ker- 
messe de village, et la Flagellation du Christ. 

A Gand , à l'église de saint Michel , le martyre de saint Adrien. 

T1LIUS (jea.h), né à Bois-ie-Duc, peignit assez bien des conver- 
sations dans la manière de Gérard Terburg, sans cependant atteindre 
à sa perfection. 

THYS (ghisbrecht) , né à Anvers en 1625, peignit avec beaucoup 
d'intelligence et de facilité le paysage et les animaux; il fil aussi 
quelques portraits, qui furent comparés à ceux de Van Dyck et ven- 
dus en pays étrangers comme étant de cet illustre peintre. 11 mourut 
en 1684. 

THYS (pierre joseph), naquit à Lier le 4 décembre 1749; encore 
très-jeune, il partit pour Anvers pour apprendre le dessin à l'Aca- 
démie; il y remporta plusieurs premiers prix. II apprit en même 
temps à peindre du peintre de fleurs Kocck, chez qui il demeura, et 
fit connaissance avec le peintre G. Van Spaaudonck, avec qui il 
partit pour Paris. A son retour, il s'établit à Bruxelles, où il ae fit 



TID. — TIL 315 

connaître favorablement comme peintre de fleurs et où Marie-Chris- 
tine et le prince de Saxen-Tesschen le firent peindre dans le grand 
nlon de l'Orangerie au palais de Laeken (ces peintures de fleurs 
furent ravagés lors de l'entrée dans le pays de l'armée française 
en 1702). Depuis P. J. Thys s'occupa à restaurer des tableaux jusqu'à 
n mort qui arriva le 12 avril 1823. 

Il a lait aussi un grand nombre de dessins coloriés d'après des 
tableaux d'anciens maîtres. 

T1DEMAN (philippe), né à Hambourg en 1657, fut élève de 
Raes et de Lairesse, avec lequel il travailla beaucoup. Tideman joi- 
gnait à beaucoup de génie un dessin très-correct et un bon colo- 
ris; il a peint un grand nombre de plafonds. Il mourut à Amsterdam 
en 1705. 

TIERENDORFF (jérémie va*). On voyait de lui à Y près, dans 
l'église de saint Pierre : Notre Seigneur remettant les clefs du para- 
dis à saint Pierre, et à l'église de saint Jacques, la Nativité de Notre 
Seigneur. Il vivait en 1621. 

T1LBORG (Gilles va*), né à Bruxelles en 1625. Cet artiste peignit, 
dans la manière de Teniers et de Brauwer, des paysages, des réunions 
de cabaret et des corps-de-garde ; sa couleur qui est vigoureuse, 
quoique parfois un peu noire, approche beaucoup de celle de Brau- 
wer, mais sa touche est moins spirituelle; ses tableaux sont bien colo- 
riés et assez bien dessinés. Il mourut en 1678. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau, le Dîner, par Til- 
borg, fut vendu pour 1050 francs. 

Au Musée de La Haye, on a de lui un Repas de peintres chez Adrien 
Van Ostadc; parmi les conviés ou reconnaît P. Potter, avec son épouse 
et ses enfants. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui les portraits des princes de Ligne, 
de Chimay, de Rubenpré , de la Tour-Taxis et du duc d'Aremberg ; il 
sont tous peints à cheval et en grand costume de chevalier de la Toison 
d'or, au moment de sortir du palais des ducs de Brabant . l'ancienne 
Cour, brûlée eu 1731. 

TILRURG (gilles vaw) , né à Anvers en 1570, voyagea en Italie ; 
il peignit des foires et des fêtes villageoises d'une manière très-agréa- 
ble et d'un beau coloris. Mourut en 1622. 

T1LLEMANS (simon pierre), surnommé Schenk, né à Brème en 
1602, voyagea eu Italie et se rendit de là à Vienne, pour y faire le 



S 16 TOE. — TOR. 

portrait de l'empereur Ferdinand et de plusieurs seigneurs; il excella 
dans le paysage. Mourut en 1670. 

TOEPUT (louis), né à Matines en 15S0, voyagea en Italie ; il pei- 
gnit des foires, des marchés et des ustensiles de cuisine , qu'il sut ren- 
dre et dessiner d'une manière remarquable. Ses paysages sont d'un 
coloris chaud et d'une belle touche. Il mourut près de Venise en 1615. 

TOL (Dominique va.*), élève de sou oncle, Gérard Douw, peignit 
dans le genre de son maîlre; il eut une touche fine et bien fondue, 
un dessin agréable et un beau coloris; Van Toi peignit aus>i des inté- 
rieurs dans le goût de Q. Brekelenkamp. On fait mention de Pierre et 
Nicolas Van Toi ou Van Toll; mais on ne peut dire s'il y a erreur dans 
les noms mentionnés par Hoet et Terwesten, ou bien si ces personnes 
ont réellement existé; eu tout cas on ne trouve des tableaux que de 
Dominique Van Toi et de David Van Toi; on a de ce dernier, au Musée 
d'Amsterdam, un tableau représentant trois enfants dans une niche, 
jouant avec un chat. 

TOMBE (pniLippE le) , Flamand, doyen de la confrérie de saint Loïc 
à Anvers en 1717; quoique très-médiocre, ce peintre jouit cependant 
de quelque vogue dans son temps. 

TOMBE (Nicolas la), né à Amsterdam en 1616, voyagea assrz 
jeune en Italie, où il fut surnommé le Stoppertje; il peignit des assem- 
blées italiennes: mais la plupart de ses tableaux représentent des 
exploitations de mines, des grottes, des tombeaux et des débris de 
l'ancienne Ko me; il sut les rendre encore agréables par des lointains 
et une multitude de petites figures qu'il louchait avec esprit. Mourut 
à Amsterdam en 1676. 

TOMBER G (Guillaume), né à Utrccht en 1603, élève de Wester- 
hond et du père d'Aut. Van Dyrk; il fut longtemps employée la res- 
tauration des vitraux peints de l'église de Gouda. Il mourut en 1678, 
à l'âge de soixante-quinze ans. 

TORENBURG (Gérard), né a Amsterdam en 1737, élève de J. Ten 
Compe et de C. Pronk; il peignit des vues de villes et des paysages qui 
souvent rivalisèrent de beauté avec ceux de ces maîtres. Torenburga 
fait aussi de jolis dessins, et une copie d'après la Vue des dunes de 
Philippe YVouwerman ; ce tableau se trouve dans la collection de 
Braamcamp. La vieille maison de Scheffelaar fut peinte par lui, pour 
le baron Van Esse , pour la somme de 400 florins. Torenburg est mort 
àNvkeikeiil785ou 1786. 

Au Musée de La Haye, on possède de ce peintre, un tableau qui 
représente une vue de l'Amstel à Amsterdam. 



TOR. — TRO. 817 

TORENVL1ET (jacques), né à Lcide en 1641, se rendit en Italie et 
y étudia Raphaël, Paul Veronèse, le Tintoret et le Titien ; i! excella 
dans l'histoire et surtout dans le portrait. 11 a fait quelques grands ta- 
bleaux dont les sujets sont tirés de la vie privée ; la manière de cet 
artiste ressemble tellement à celle de Jean Steen, que plusieurs de ses 
ouvrages passent pour ceux de ce maître. 11 est mort à Leide en 1719. 

TORRENSICS (jeah), naquit à Amsterdam eu 1590; il excella à 
peindre des sujets en petit avec beaucoup de naturel et de force. Cet 
artiste, malheureusement porté au libertinage, ne peignit que des 
sujets de débauche; malgré les conseils de ses amis, il continua ce genre 
licencieux; il fut poursuivi plus tard comme hérétique et il expira dans 
Jes tourments de la torture en 1640. Ses ouvrages, qui étaient recher- 
chés des connaisseurs pour la finesse, le goût et l'expression, furent 
brûlés en place publique par la main du bourreau. 

TROOST (corneille), né à Amsterdam en 1697, élève d'ArnouId 
Boonen , fut bon peintre d'histoire, de portraits et de scènes familiè- 
res; tous ses tableaux sont bien composés , touchés avec facilité et 
d'une bonne couleur; ses petits tableaux ont de la finesse et sont rem- 
plis d'intérêt. Il a peint des corps-de-garde, des assemblés composées 
d'officiers et de femmes, des concerts, des sujets galants, etc. Il mou- 
rut à Amsterdam en 1750. 

On doit à Troost le portrait du célèbre Boerhave. — Au Musée 
d'Amsterdam, on peut voir son portrait, peint par lui-même. 

TROOST (Guillaume), né à Amsterdam en 1684, fut élève de Jean 
Glauber; il se rendit à Dusseldorf à la cour de l'Electeur, et y épousa 
la fille du peintre de la cour, Jean Van Nikkelen; il a fait les portraits 
de beaucoup de personnes d'un rang élevé ; i! peignit des scènes 
familières et des paysages qui furent très-recherchés. 

TROOST (sara), née à Amsterdam en 1731, fille et élève de son 
père, Corneille Troost, a fait des portraits à l'huile et des dessins 
d'après des tableaux , représentant des scènes de la vie privée ; elle 
est morte à l'âge de soixante-douze ans. 

TROOST WYK (gautier jean van), né à Amsterdam en 1782, étudia 
le dessin sous Antoine Andriessen et reçut des leçons de peinture de 
Jurriaan Andriessen. 

Troostwyk fut un des peintres les plus distingués de son temps ; 
avec les moyens dont l'avait doué la nature, il aurait acquis une grande 
célébrité, si la mort ne l'eut enlevé, comme Potter, à la fleur de 1 âge. 
Au commencement il ne fit que copier et étudier les tableaux des 
meilleurs maîtres; mais à la fin il ne pouvait tolérer qu'on comparât 



316 TOr!. - 

portrait Je l'empereur Ferdinand cl 
dans lu paysage. Mourut en 1670. 

TOEPUT ( Louis), né à Salines 1-1 
gnit des foires, des marchés et des i; 
dre et dessiner d'une manière n-i: 
coloris chaud et d'une belle louche 

TOL (D03HB1OUB V4.n), élève il. 

dans lu genre de son maître; il c .' 
un dessin ngré.ible et un bran ml 
rieurs dans le goût de Q. Brckelcv* 
Nieokis Van Toi ou Van Toll: mai* 
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ont réellement existé: en lonl <" 
Dominique Vnn Toi et de Dm iil v 
d'Amsterdam, un tableau 
jouant avec un chat. 

TOMBE (Philippe le) 
à Anvers en 1717; ■■ 
de quelque vog dans 

TOMBE (sic la| 

jeune en Italie, où il fut 
blées italiennes: mats 
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l'ancienne Komc: il sut 
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à Amsterdam en 1 6711, 

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à Sykerk en 1785 

Au Musée de 
représente une v 





-l)Cn. 319 

Tjjlieiii; il hvuiI un bon coloria et com- 
iitx. On voit presque toujours de jolies 
'au do moulons, de vaches, de die- 
•11* sont enrichis du plantes et de ron- 
fcd'après nature. En 1601, il fut nomme di- 
^MmUrtl' Anvers , où il mourut en 1722. 
■■■■UPXwi'e) , Flamand, doyen de la confrérie de saint 
WMHtl< peintre d'un mérite ordinaire. 
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^^^ait de sa cour; il voyagea ensuite en Hollande 
Bm-gt 1 ' acheter des tableaux iiu'il offrit ù ce prince. Il 
^^ta les fleurs et les animaux; son talent consistait 
^^:ilcr des cuirasses , des boucliers, des fusils, des sn- 
î, des tambours et loules sortes de tropliées qu'il 
_ 'loriail très-agréablement. Il mourut à Londres 

"^'■hbk), né à Anvers en 1625, élève d'Antoine Van Dyck. 
""■'Heurs peintres d'histoire et de portrait de sou temps; 
•*mi ont beaucoup de feu ; sa couleur et sa manière sont 
■Hètraitail mi fonds en grand mailre, avec des portiques 
mnades d'architecture, 11 fut nommé directeur de l'Acn- 
■ers en 1661. Il mourut à Anvers en 1682. 

■ l'église de saint Joseph, l' Assomption de lu 

v. 

Le lieu et lit dule de la naissance de ce 

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se distingue ul encore par une belle 

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mois d'avril 1843, nu ta- 

Horcliaml de poissons, vue 

inl dans la manière de P. De 

91. Boethueu, a été vendu pour 




■v 



=5 




318 TRO.— TYS. 

les ouvrages qu'il avait composés lui-même à ceux que dans sa jeu- 
nesse il avait pris pour guides ; il disait un jour qu'on devait compa- 
rer ses tableaux à la nature, et non à ceux de Potier, de Du Jardinet 
de Van de Veldc, qu'il admirait mais ne devait plus prendre pour 
modèles. 11 remporta le premier prix de paysage, décerné par h 
Société Félix Me ri lis, qui accorda également une médaille à sou con- 
current. Quoique Troostwyck fut charmé de la distinction accordée 
à sou ami Van Os, il résolut de s'abstenir à dater de celte époque de 
concourir, prétextant qu'il ne voulait nuire en aucune façon aux 
autres artistes qui devaient vivre de leur art. Ses ouvrages ont une 
grande ressemblance avec ceux de Charles Du Jardin et d'Adrien 
Vau de Velde: ils sont par conséquent faciles à reconnaître; il excel- 
lait à peindre, comme ces deux maîtres, les figures et les animaux; 
quelques tableaux d'animaux surtout sont remarquables par le grand 
soin et la vigueur du coloris, ils pourraient figurer dignement à 
côté de ceux de Paul Potter. 

Troostwyk est mort à Amsterdam en 1810 , âgé de vingt-huit ans 
environ ; sa mort fut considérée comme une perte pour l'art qu'il 
cultiva avec tant de distinction ; ses meilleurs tableaux et ses plus 
beaux dessins se trouvent encore de nos jours dans les mains de ses 
parents. 

TRO YEN (rombout va*), demeurait à Amsterdam ; il a peint de 
beaux paysages d'Italie, des ruines, des palais, des perspectives, 
des cavernes, qu'il composa lui-même avec la plus grande vérité, 
quoiqu'il n'eut jamais visité ce pays. Il mourut à Amsterdam 
en 1650. 

TYBOUT (Guillaume), Hollandais, vivait à la même époque que 
Thierry et Guillaume Grabelh. La chronique de Harlem en parle 
comme d'un bon peintre sur verre. 11 mourut en 1699. 

TYDEMAN (gérard). Fueszli nous le fait connaître comme un pein- 
tre habile de perspective; il quitta la peinture pour se mettre à la 
tête d'une imprimerie et se livrer au commerce des livres. 11 vivait 
encore à Zwol en 1710, âgé de soixante-dix ans, d'après Effenbach , 
dans la relation de son voyage en Saxe, eu Hollande et en Angleterre. 
(Voyez J. R. Fueszli Lexicon). 

TYN (lambert de), né à Anvers en 1770, élève de Pierre Van Re- 
gemoorter; il peignit très-bien les intérieurs éclairés par des chandel- 
les , les clairs de lune et les paysages. 11 est décédé en 1816. 

TïSSElNS (augusti^), né à Anvers en 1662, élève de son père 
Pierre Tyssens, fut bon peintre de paysage, qu'il ornait de figures et 



TYS. — UCII. 319 

l'animaux dans le goût de Berghem; il avait un bon coloris et com- 
lotait agréablement ses tableaux. On ?oit presque toujours de jolies 
jgttrct , à la suite d'un troupeau de moutons, de vaches, de che- 
raux, etc. Ses premiers plans sont enrichis de plantes et de ro li- 
ses : tout parait peint d'après nature. En 1691, il fut nommé di- 
recteur de l'Académie d'Anvers, où il mourut en 1722. 

TYSSENS (jeai* baptiste) , Flamand, doyen de la confrérie de saint 
Luc à Anvers en 1691, peintre d'un mérite ordinaire. 

TYSSENS (rigolas), né à Anvers en 1660, élève de son père Pierre 
[jMens, voyagea en Italie et en Allemagne, où l'Electeur palatin lui 
lonna le titre d'agent de sa cour; il voyagea ensuite en Hollande 
3t en Flandre pour acheter des tableaux qu'il offrit à ce prince. Il 
peignit avec succès les fleurs et les animaux; son talent consistait 
mcore à représenter des cuirasses, des boucliers, des fusils, des sa- 
bres, des piques, des tambours et toutes sortes de trophées qu'il 
composait et coloriait très-agréablement. 11 mourut à Londres 
en 1719. 

TYSSENS (pierre), né à Anvers en 1625, élève d'Antoine Van Dyck, 
fut un des meilleurs peintres d'histoire et de portrait de son temps; 
les compositions ont beaucoup de feu ; sa couleur et sa manière sont 
vigoureuses. Il traitait ses fonds eu grand maître, avec des portiques 
ou des colonnades d'architecture. Il fut nommé directeur de l'Aca- 
démie d'Anvers en 1661. Il mourut à Anvers en 1682. 

On a de lui, dans l'église de saint Joseph, l'Assomption de la 
Vierge. 

u. 

UCHTERVELDT (j.). Le lieu cl la date de la naissance de ce 
peintre nous sont guères connus. Il peignit des tableaux de chevalet, 
des conversations, des scènes familières, etc. Ses compositions, d'ail- 
leurs ingénieuses et savantes , se distinguent encore par une belle 
entente du clair-obscur; il est très-probable d'après son goût et sa 
manière, qu'il fut de l'école de Slelzu et qu'il vivait à peu près vers 
cette époque. 

Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843, un ta- 
bleau d'Uchterveldt, représentant un Marchand de poissons, vue 
intérieure d'une ville de Hollande, peint dans la manière de P. De 
Hoog, et provenant de la collection de M. Boelhaen, a été vendu pour 
405 francs. 



S20 UDL — U1T. 

Au Musée de Ln Haye, on voit de lui : un intérieur avec un pay- 
san, présentant du poisson à une dame. 

UDEMANS (Guillaume), bon peintre de marines, naquit à Middel- 
bourg en 1723; sans autre guide que son génie et son zèle, il par- 
vint à une grande perfection. Idemans était peintre amateur et con- 
structeur de navires 11 mourut en 1798, âgé de soixante-quatorze ans. 

UDEN (ix'Gas van), né à Anvers en 1596, reçut les premières 
leçons de sou père, peintre médiocre, qu'il surpassa bientôt. Cet 
excellent paysagiste, iidèle imitateur de la nature, n'eut pour ainsi 
dire d'autre maître qu'elle, dès qu'il put s'abandonner à ses propres 
forces. Kl parcourait la campagne pour étudier et dessiner les beautés 
que le soleil à sou lever répand sur la nature. De retour chez lui, 
son imagination ardente et émerveillée reproduisait sur la toile les 
scènes admirables qui l'avaient excitée. Van IJden possédait parfaite- 
ment la perspective; les plans de ses tableaux sont bien observés: les 
sites de ses paysages heureusement choisis. Rubens, juste appréciateur 
de ses ouvrages, seconda le jeune artiste et orna de figures quelques- 
uns de ses tableaux. En retour, Van Uden peignit plusieurs paysages 
pour le grand peintre, qui lit en grande partie sa réputation. Teniers, 
son ami et contemporain , peignit aussi les figures de quelques-uns 
de ses paysages, et ajouta ainsi à la valeur des tableaux de cet artis- 
te, qui ne jouissent pas de toute la réputation qu'ils méritent. On 
reproche un peu de monotonie à sa couleur; les années, il est vrai, 
ne lui ont pas été favorables. Les paysages de Van Uden, dont les 
ligures sont peintes par Rubens et Van Dyck, ont aujourd'hui de la 
valeur, surtout quand ils dépassent les proportions du chevalet. U 
mourut en 1660. 

Dans 1 église cathédrale de saint Bavon à Gand, on voit de lui plu- 
sieurs grands paysages ornés de figures. Ces tableaux passent pour 
être les plus beaux de ce peintre. 

UILENBURG (<;krahd), peintre de paysages, naquit a Amsterdam; 
il quitta le pinceau pour faire le commerce des tableaux. 

U1TERLIMMIGE (uautier), né à Dortrecht en 1730, élève de 
Aart Schouman, était peintre de portraits et d'oiseaux; il ne put 
jamais parvenir au talent de son maître; son habilité dans l'art ne 
répondait pas à ses connaissances théoriques, mais lui fut de la plus 
grande utilité dans sou commerce de tableaux. 11 est mort à Dor- 
trecht en 1784. 

U1TTENBOGAÀRD (isaac), né à Amsterdam en 1767, élève de 
G. Grypmocd , peignit des paysages ornés d'animaux, des tableaux 



ULF. — in T. Ml 

en d'autres genres. Aux expositions d'Amsterdam, en 1813 et 1814, 
on a pu voir de ce peintre des paysages montagneux et boisés avec 
des bestiaux. En 1818, il exposa, au salon de celte ville, six tableaux, 
donl trois paysages; un tableau composé de deux jeunes gens, dont 
l'un est occupé à dessiner et l'autre à sculpter; un tableau de fruits, 
et le sixième du gibier mort. 11 s'est trouvé deux paysages de llitten- 
bogaard dans la belle collection de M. Brentano, à Amsterdam. 11 
mourut à Amsterdam le 17 mai 1831. 

ULFT (jacques van den) , né à Gorcum en 1027, peignit des vues 
des environs de Rome d'après des estampes; ses figures sont d'un 
bon ton de couleur et d'un bon dessin; sa touche est finie et légère. 
Il mourut en 1679. 

Dans une vente de tableaux à Paris, au mois d'avril 1843. uu 
tableau de Jacques Van den Lift, d'une riche composition, un Em- 
barquement de troupes, plus loin des monuments divers, indiquant 
une ville d'un certain ordre, a été vendu pour 535 francs. 

Au Musée de La Haye, on a de lui un tableau composé de bâti* 
ments antiques et d'une armée en marche. 

Au Musée d'Amsterdam, deux paysages d'Italie. 

CRSELA , élève de Frans Van Mieris le Vieux. G. Hoct le cite 
comme peintre en miniature. Il imita le genre et la manière de son 
maître avec beaucoup d'art. Témoins deux petits tableaux, faisant 
partie de la collection de feu M. Lormier, l'un représente une fille 
occupée à coudre, et l'autre un jeune garçon souillant dans un cha- 
lumeau des bulles de savon. Ces deux tableaux ont été vendus, 
en 1763, -pour 420 florins. Ou n'a rien su découvrir de sa vie. 

UTRECHT (adrien van), né à Anvers en 1599, fut bon peintre de 
fleurs, de fruits et d'oiseaux. 11 eut une couleur f miche , belle et 
remplie de vérité, un pinceau léger et flou. 11 mourut à Anvers 
en 1651. 

Au Musée de Gand, on a de lui une Echoppe de marchand de 
poissons. 

UYTENWAEL (joachim), né à Utrccht en 1566, élève de son père 
et de Joseph De Béer, voyagea en Italie et en France. Ses tableaux 
sont piquants, ont une bonne couleur et se distinguent par une com- 
position facile: son dessin est assez correct, mais maniéré; ses airs 
de têtes, toujours les mêmes, sont dans le goût de Spranger et de 
Bloemaert; les positions de ses ligures sont outrées, et ses mains for- 
cées en forme de crochet; il drapait de fantaisie. Il réussit encore à 
peindre les cuisines et leurs ustensiles, qu'il rendait d'après nature. 
H mourut à Ulrecht en 1624. 41 



SU VAA. — VAL 



V. 



VA ART (jeas vas der), naquit à Harlem, selon Fueszli, en 1667, 
mais suivant l'opinion d'au 1res autours,' il serait venu en Angleterre 
comme peintre de portraits en 1674 : ce qui prouverait l'incertitude 
île la première date. Il a peint beaucoup de portraits el de tableaux 
d'histoire, et a fait beaucoup de gravures. 11 mourut à Londres 
en 1721. — Dans les Anecdotes of Painting, des sieurs Vertued 
Walpole, on trouve plusieurs particularités de sa vie. 

VADDER (louis de), né à Bruxelles en 1560, fut bon paysagiste. 
Ses tableaux sont dune grande vérité ; ses ciels et ses lointains sont 
vaporeux et aériens ; ses arbres sont de bon goût et d'une louche très- 
agréable. David Teniers le Jeune peignit quelquefois les Ggures dans 
ses beaux paysages. Il mourut à Bruxelles en 1623. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui un paysage boisé; à gauche 
est une pièce d'eau, entourée d'arbres. 

VAILLANT (am>ré). naquit à Lille en 1629, il fut élève de son frère 
aine Wallerant ; dès qu'il se crut assez avancé dans le dessin, il s'ap- 
pliqua à la gravure et choisit un maitre habile à Paris, chez lequel 
il étudia pendant quelque temps; il se rendit de là à Berlin dans l'in- 
tention de voir sou frère, mais il mourut peu après son arrivée, à 
Fàge de dix-neuf ans. 

VAILLANT (bersard), né à Lille en 1627, élève de son frère Wal- 
lerant Vaillant. 11 commençait à se distinguer dans la peinture lors- 
qu'il quitta le pinceau pour le crayon; il se fit une grande réputation 
à dessiner le portrait. Comme il voyagea toujours avec son frère, il 
lui fut facile de dessiner au crayon les portraits que son frère peignait 
à l'huile. Il mourut près de Leide en 1674. 

VAILLANT (jacques) , né à Lille en 162S, élève de son frère Wal- 
lerant Vaillant, voyagea d'abord en Italie, où on lui donna le sobriquet 
de l'Alouette , et puis en Prusse, où il fut nommé peintre de la cour 
par l'électeur de Brandenbourg , qui l'envoya à Vienne pour peindre 
le portrait de l'Empereur, qui lui fit présent d'une chaîne et d'une 
médaille en or. Il mourut à Berlin en 1670. 

VAILLANT (jeati), né à Lille en 1625, élève de son frère Walle- 
rant Vaillant. Déjà connu par des tableaux qui le faisaient distinguer 
parmi les artistes ordinaires , il quitta la peinture el se mit dans le 
commerce. 

VAILLANT (walleratt) , né à Lille en 1623, étudia à Àuverschex 






VAL. — VEC. »2S 

Erasme Quellins; il devint bon dessinateur et grand peintre , et réus- 
sit surtout dans le portrait. 11 se rendit à Francfort pour y faire le 
portrait de l'Empereur; de là il passa en France, où il fit les portraits 
de la reine-mère , du duc d'Orléans et de toute sa cour. Il est le pre- 
mier qui ait gravé en manière noire. Il mourut à Amsterdam en 1677. 

VAL (robebt do), né à La Haye en 1644, élève de Nicolas Wie- 
ling, voyagea en Italie, où il fut nommé la Fortune; envoyé en 
Angleterre pour mettre en ordre les cartons de Raphaël, il fut 
nommé directeur du Musée du roi Guillaume III, et surintendant 
de ses bâtiments. Son dessin, sa couleur et ses compositions furent 
entièrement dans la manière de Pielro de Cortone. De retour en Hol- 
lande, en 1682, il fut nommé directeur de l'Académie de La Haye, 
où il mourut en 1732. 

VALK (pierre de), né à Leuwardc en 1584 , étudia d'après Abra- 
ham Bloemaart; il fut peintre d'histoire , de paysages et de portraits ; 
îl voyagea en Italie et mourut à Leuwarde en 1641. 

VALKAERT (waerraart van dew), né à Amsterdam en 1575, 
élève de Henri Gollzius, fut bon peintre d'histoire dans le goût de 
son maître. 11 mourut en 1625. 

VALKENBURG (luc de), né à Malines en 1530, fut bon peintre 
de paysages, de figures et de portraits en miniature. Le duc Mathieu 
Temmena avec lui à Lintz, où il fit un grand nombre de tableaux. 
Il mourut eu chemin, eu retournant dans sa patrie, en 1582. 

VALKENBURG (martinde), né à Malines en 1533, fut bon pein- 
tre de paysage. Il se rendit d'abord à Aix-la-Chapelle et puis à Liège, 
accompagné de son frère Luc De. Valkenburg. Ils dessinèrent les 
plus belles vues de ce pays et les jolies vues qu'on aperçoit en lon- 
geant la Meuse. Il mourut à Francfort en 1574. 

VALKENBURG (thierry), né à Amsterdam en 1675, élève de 
Kuilenburg, de Melchior Musscher et de Jean Weeninx, voyagea en 
Allemagne, où il travailla beaucoup; il peignit bien les oiseaux et 
toutes sortes de gibier mort et vivant, dans la manière de Weeninx ; 
il fit aussi le portrait avec beaucoup de talent. Valkenburg refusa 
d'aller à la cour de Prusse, en qualité de peintre particulier du roi, 
qui lui fit offrir 1000 rixdalers de pension; il refusa aussi du prince 
Louis de Bade 2000 rixdalers de pension et sa table. Il mourut en 
Hollande en 1721. 

VECQ (jacques la), né à Dortrecht en 1625, élève de Rembrandt ; 
il imita si fidèlement la manière de ce maître qu'on peut se mé- 
prendre à leurs ouvrages. Il quitta l'histoire pour peindre le por- 



*Î4 VEE. 

Irait . qu'il lit dans le goût de Jean De Bu an ; il voyagea en France, 
tt mourut à Dortreclit en 1674. 

YEEN (otto VA!f der) ou Otto Ve5ius, né à Leideen 1-556. Parmi 
les hommes, qui semblent appartenir à une création d'un ordre 
supérieur, on doit placer Ottovenius, le précurseur du beau siècle 
de l'art dans la Belgique, le maître de Rubens; le génie, quia 
obtenu le suffrage du savant Juste Lipse et celui de son siècle, dont 
les ouvrages et plus encore la mémoire retracent de beaux souve- 
nirs à la postérité. Ou conserve les tableaux de ce savant artiste 
dans li s églises de la Flan Ire et dans les musées. Egalement zélé pour 
les arts, les sciences et les lettres. Ottovenius fut en grande considé- 
ration auprès de l'archiduc Albert, dont il fil le portrait, ainsi que 
celui de l'infante Isabelle, qui furent envoyés à Jacques 1, roi d'An- 
gleterre. L'amour, qu'il manifesta dans toutes les occasions pour son 
prince, le retint à son service. Les plus flatteuses promesses de 
Louis XIII ne purent altérer les sentiments de sa reconnaissance; 
il refusa non-seulement de se rendre à la cour du monarque fran- 
çais , mais encore de faire des dessins pour les tapisseries du 
Louvre. Il laissa deux filles, Gertrude et Cornille; la cadette Ger- 
trude, artiste distinguée, a fait le portrait de son père. 11 mourut 
à Bruxelles en 1G34. On doit à Ottovenius d'avoir été le pre- 
mier, après Polydore Ca ravage, à réduire en précepte l'artifice du 
clair-obscur, dont il avait une intelligence parfaite. Rubens, son 
élève, développa et perfectionna ces préceptes. Ottovenius, non- 
seulement grand peintre , mais encore excellent mathématicien et 
bon littérateur, a laissé plusieurs ouvrages historiques, pleins d'éru- 
dition, et dont les figures sont dessinées de sa main. 11 eut deux 
frères, Gilbert et Pierre; le premier fut graveur et le secondasses 
bon peintre. 

On a de lui, au Musée d'Anvers : Acte de charité de saint 5îco- 
las. — Divers miracles de saint Nicolas. — La Vocation de l'apôtre 
saint Mathieu. — Zachée sur le figuier. — Saint Luc devant le pro- 
consul. • — Portrait de Sonnius, premier évéque d'Anvers. 

Dans l'église de saint Bavon à Gand : la Résurrection de Laxait. 

Au Musée de Bruxelles : le Portement de la croix. — Le Christ an 
Calvaire, tableau à deux volets. — La sainte Famille, connue tous 
le nom du Capucin d'Arenbery, à cause du portrait d'un prince de 
cette maison, qui était Capucin, et qui se trouve représenté dansée 
tableau, — et son portrait, fait par sa fille Gertrude. 

Au Musée d'Amsterdam , on a les douze tableaux qui représenlcBt 



\ 

\ 

! VEE. — VFX. S25 

[ ta festins, combats et actions héroïques des anciens Bataves, sous 
i leur chef Claude Civile. Ces tableaux furent placés dans la salle de 
1 réception des ambassadeurs près les Etats généraux, à La Haye. 

VEEN (aoGHUs tan), né à Anvers en 1650, élève de son père 
Otto Venius, fut bon peintre d'oiseaux vivants et morts d'un grand 
fini. Il mourut à Harlem en 1706. 

VEKJïN (\ah dkr), Flamand, peintre sur verre.. On voit de lui, 
à l'église de saint Jacques à Anvers, dans la chapelle du saint Sa- 
crement : Rodolphe de Habsbourg, en adoration devant le saint Sa- 
crement. Le dessin est de Henri Van Baleu. 

VELDE (adrien va if de), né à Amsterdam en 1630, fut élève de 
Wynants, dont il devint l'ami et le collaborateur; plusieurs des 
paysages du mattre sont enrichis de figures, peintes par l'élève. Van 
de Velde rendit le même service à Van der Heiden, à Hubbema, à 
Moucheron et au paysagiste llakkert. Le grand mérite de ce peintre 
consiste dans le paysage, les figures et les animaux. Il est remarquable 
dans ses compositions par l'expression vive dont il anime ses sujets, 
par un coloris flou et plein de chaleur, par des effets aussi frappants 
qu'ingénieusement saisis dans la nature, et enfin par une touche 
franche, spirituelle, soit dans le paysage, soit dans les animaux et 
autres accessoires. Le mouvement et la vie : voilà les caractères dis- 
tinctifs des tableaux précieux sortis de la main de Van de Velde; en 
cela, il égale Paul Potter, et quoiqu'il procède différemment, cepen- 
dant il arrive au même point de séduction. Il mourut à Amsterdam 
en 1 672. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un paysage pastoral d'Adrien 
Van de Velde, fut vendu pour 4410 francs. — Un Départ pour la 
chasse, de lui, a été vendu dans la vente des tableaux du comte 
Perregaux, au mois de décembre 1841, pour la somme de 26,850 fr.; 
et dans la vente, sous la direction du commissaire-pristur M. Bonne* 
fons de la Vialle, à Paris, au mois de mars 1843, un paysage, ani- 
maux à l'abreuvoir, du cabinet de feu Casimir Perrier, a été vendu 
pour 9000 francs, et un autre paysage, bergers et troupeaux sur le 
bord d'un ruisseau, du même cabinet, pour 3900 francs. 

Au Musée de La Haye, on possède deux tableaux de cet artiste; 
l'un est un paysage abondant en arbres avec des animaux, et l'autre 
la vue du rivage à Schevcningcn , avec quelques pécheurs. 

Au Musée d'Amsterdam, il y en a également deux; l'un est un 
paysage, composé d'animaux broutant et se reposant, et de quel- 



326 VFL. 

quc8 figures; et l'autre, qui est un de ses chefs-d'œuvre, représente 
une chaumière au pied d'une colline, richement couverte d'herbes; 
à côté on remarque une hauteur sablonneuse, couverte çà et là de 
quelques plantes; une femme est assise devant la chaumière et tient 
à la main un petit panier; à sa droite est un campagnard monté sur 
un cheval blanc , ainsi que deux vaches et un mouton; au côté gau- 
che, jusqu'au milieu. Ton voit des moutons, se formant en trois grou- 
pes autour d'une vache rousse. Cet excellent tableau , un des plus 
exquis de ce grand artiste, ne laisse rien à désirer quanta la vérité, 
le dessin, l'expression et le grand fini. On peut le regarder pour une 
des meilleures productions de l'Ecole hollandaise. 

VELDE (esaïe van de) , naquit à Leide en 1597 (d'après le catalo- 
gue du Musée d'Amsterdam, il serait né en 1590); il a peint avec 
feu et intelligence des paysages, des sites champêtres, ornés de rui- 
nes et de bergers, des attaques de brigands, des escarmouches et des 
batailles. Ou l'employa pour orner de figures les tableaux de plu- 
sieurs peintres. Isaïe Van de Velde a aussi gravée l'eau forte. Il mou- 
rut en 1648. 

Ou a de lui, au Musée d'Amsterdam, un tableau emblématique 
sur le prince Maurice d'Orange. 

VELDE (Guillaume van de), né à Leidc eu 1610, habile dessina- 
teur de marines, employé par les Etals-généraux, par Charles 1 er , 
roi d'Angleterre, et par Jacques II. L'exactitude de ses dessins répan- 
dit un grand jour sur la manœuvre et sur la conduite que tinrent 
les officiers dans le fameux combat que les Hollandais et les Anglais 
se livrèrent sous les ordres de De Ruyter et de Monck, en 1666. Van 
de Velde dessina à la plume sur du papier blanc, sur des toiles im- 
primées en blanc, ou sur des papiers collés sur toile. Ou remarque 
dans se) dessins de la facilité du goût et surtout de l'exactitude. H 
mourut en 1693. 

On a de lui, au Musée d'Amsterdam, deux tableaux historiques, 
dont l'un représente le combat entre la Hotte hollandaise et la 
flotte anglaise, le 13 juin 1666, dernier jour de ce combat naval. 
Le pendant de ce tableau représente le convoi des quatre vaisseaux 
pris sur l'ennemi. — On a encore une Vue d'Amsterdam, prise du 
côté de la rade. Ces trois tableaux remarquables sont en tout point 
admirables. 

VELDE (Guillaume van de), né à Amsterdam en 1633, fils et 
élève de Guillaume Van de Velde et de Simon de Vlieger. Tout en 
suivant les traces de son père, il finit par le surpasser et se fonda 



VEL. — YEN. M7 

tfani la postérité la réputation du plu* grand peintre do marines du 
monde. Il est surtout inimitable dans sa manière do rendre la tran- 
quillité, la suavité, la transparence et l'harmonie des tons aériens 
lu milieu d'une mer calme. Ce talent, dans lequel il brille plus 
généralement, ne l'n point empêché de varier ses marines, et d'imiter 
parfois les ouragans, les orages cl les tempêtes sur mer. Quel que 
luit Tétai de l'atmosphère dans lequel il place des bâtiments, des 
flottes, fussent-elles mémo nombreuses, agrès, manœuvres do toute 
espèce, figures, tout est étudié et approfondi avec les connaissan- 
ces d'un art dont il s'est rendu le plus fidèle interprète sur la toile. 
Les Anglais, fort amateurs des ouvrages de Van do Veldo fils, en 
possèdent un grand nombre, parmi lesquels se trouvent les plus 
remarquables. Il mourut à Londres en 1707. 

Dans la vente do la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, une Marine, peint par 
Guillaume Van do Veldo, a élé vendue pour 3810 francs; et dans 
la vente des tableaux du comte Pcrrcgaux à Paris, le 10 déc. 1841, 
un tableau de lui, le Combat naval, lut vendu pour 22,100 francs. 
Ou a de lui, au Musée do La Haye, deux tableaux, représentant 
deux mers calmes, couvertes de vaisseaux. 

Au Musée d'Amsterdam, on voit deux mers calmes, légèrement 
agitées. 

VELDE (jkan van dis), frère d'Esaïc Van de Veldo, naquit à Leido 
vers 1508; il peignit des paysages avec animaux, mais il est surtout 
connu par ses beaux paysages gravés. 

VELDMÀN (wybraeid), né i\ Groninguc, élève de Pierre Camper. 
Ce peintre qui affectionnait lo gortl des petites figures, fut forcé do 
faire des portraits de différentes grandeurs , afin de subvenir à ses 
besoins. Il mourut à Grouinguo en 1800. Agé de cinquante-huit nns. 
VENNE (adkvium van dru), Hollandais, né en IfiHO. Ce peintre, 
qui n'est mentionné dans aucune biographie, eut cependant quelque 
talent dans le portrait. 

On peut voir «le lui au Musée d'Amsterdam, le portrait du prince 
Guillaume K. Il mourut en 1050. 

VENNE (adrikh van m-n), né A Oclft en 1580, fut élève de Jérùmo 
Von Dicst; cet artiste a autant écrit qu'il a peint et dessiné: les figu- 
res qui ornent l'édition des enivres du chevalier Cals , poète hollan- 
dais, ont été gravées d'après ses dessins originaux; il a également 
fourni beaucoup do vignettes aux imprimeurs do son temps: on y 
remarque un assez bon goût, do l'invention et une imagination fé- 



*Î8 YEN. — ver. 

coude. Ses tableaux se ressentent de sn facilité; il en a fait une quan- 
tité prodigieuse: le plus grand a douze amies de longueur; le sujet 
est une des fumeuses batailles livrées eu Flandre. Le roi de Dene- 
mnrck et le prince d'Orange ont recherché ses ouvrages. Nous avons 
de Van der Venne quelques ouvrages littéraires, tels que : l'Etincelle 
sur la tourbe hollandaise, le Révc sur la nouvelle sagesse; la Folie 
du vieux maréchal italien, in-12, avec le Tableau du monde ridi- 
cule, 1635, in-4°. 11 mourut à La Haye en 1662. 

Au Musée d'Amsterdam , on a de lui le portrait du prince Maurice à 
cheval, accompagné de ses frères et'ses cousins de la maison de Nassau. 

VENNE (iil'ybregt vaîi der) , né à La Haye, élève de son père, 
fut bon peintre de bas-reliefs , de groupes d'enfants, de vases et d'au- 
tres ornements. 

VENNE (jeau va* de), Flamand; on voyait de lui à Bruxelles, au- 
dessus du petit portail de saint Géry, un paysage avec des figures 
peintes par Baut. 

VERBEECK (François xwiea), Flamand, doyen de la confrérie de 
saint Luc à Anvers eu 1686. 

VERBEEK (pierre) , né à Harlem ; il est regardé comme le maître 
de Philippe Wouwcrman et de Gilles Van Schagcn. Ses tableaux re- 
présentent ordinairement des chevaux, des parties de chasse, des au- 
berges, des haltes et des conversations. Il eut un dessin correct et un 
pinceau facile. Dans ses dessins on reconnaît plus facilement le maître 
de Woiiwcrmans que dans ses peintures. 

VER BOOM (abraiiam), né à Harlem, peignit des paysages, des vil- 
lages et des marchés aux bois des environs de Harlem; sa touche est 
facile et transparente; il vivait en 1600, et fut le contemporain de 
Lingelbach et de Philippe Wouwermans, qui peignirent quelquefois 
les figures de ses tableaux. 

Au Musée d'Amsterdam, on voit de lui la Vue d'un bois, situé à 
côlé d'une rivière. 

Au Musée de Bruxelles, on a de lui, un Départ pour la chasse ; les 
figures sont de Lingelbach. 

VERBILS (arxould), Hollandais, né en 1646, fut bon peintre d'his- 
toire et de portrait. 11 mourut en Frise en 1704. 

VERbKL'GGE (ahdriesz gysbert) , né à Leide en 1633, élève de 
Gérard Douw; il passa d'abord quelque temps en Angleterre, puis 
s'établit dans sa patrie, à Délit; quelques personnes recommandables, 
prétendent que celte ville renferme un grand nombre de portraits et 
de tableaux de cabinet de ce peintre plein de mérite. 11 mourut dans 



VER. M9 

la quatre- vingt-seizième année, après avoir achevé encore en 1729 

un portrait assez remarquable. 

VERBRUGGEN (oaspard pierre), né à Anvers en 1668, élève de 
ion père, Pierre Verhruggcn , fut bon peintre de fleurs et de fruits 
dans la manière de Baptiste Monoyer ; sa touche est facile et légère. 
Il parcourut la Hollande, et mourut à Anvers en 1720. 

VERBRUGGEN (hetibi) , Flamand, doyen de la confrérie de saint 
Luc à Anvers en 1686. 

VERBYL (jEAif govertsy), Hollandais, élève de Wouter Crabeth, 
peignit sur verre. Il mourut à Gouda en 1649. 
• VERDOEL (adriew) , né en 1620, élève de Bramer, de De Witte et 
de Rembrandt; il suivit la manière de son dernier maître; ses compo- 
sitions sont nobles et spirituelles, son dessin correct et sou coloris 
vigoureux. Il mourut à Flessingue en 1681. 

VERGH (frauçois), naquit à Francfort, en ce qu'on croit en 1689 ; 
il fit des tableaux de chevalet , des intérieurs ornés do figures , des 
paysages sagement conçus , d'un dessin correct, d'une touche hardie 
et d'un coloris agréable et naturel; il se plaisait à représenter des 
marchés remplis de monde, et quelquefois des charlatans entourés 
d'une grande multitude; il a peint aussi des courses de chevaux. Il 
sut disposer ses tableaux avec tant d'art que tous plurent beaucoup 
et furent très-recherchés; malgré de tels avantages, cet artiste, qui 
menait une vie des plus déréglées, vécut et mourut à Londres dans la 
plus grande misère. 

VERELST (corweille\ né à Anvers en 1665, élève de son frère 
Simon Verelst, excella dans la peinture des fleurs et des fruits dans 
le goût de son frère. Il mourut à Londres en 1728. 

VERELST (herman), frère de Simon, peintre d'histoire, de por- 
traits, de fleurs, de fruits et de paysages; il voyagea en Italie, et 
mourut à Londres eu 1690. 

VERELST (Mademoiselle Marie), née à Anvers en 1680, élève de son 
ruicle Simon Verelst, fut peintre très-célèbre d'histoire et de portraits; 
elle composait ses tableaux d'histoire avec intelligence et vérité , et 
dessinait ses figures avec correction et finesse. Elle mourut à Londres 
sn 1744. 

VERELST (pierre) , frère de Simon Verelst , fut doyen de la société 
les peintres à La Haye en 1660; nous ne possédons aucune rensei- 
gnement sur la nature du talent de ce peintre. 

VERELST (simon) , né à Anvers en 1664, fut un des plus grands 
r>eintres de fleurs et de fruits de son temps; il peignit avec une 

42 



1 



SSO VER. 

grande fraîcheur el beaucoup de vérité. Il mourut à Londres en 1721 . 

VERENDAEL (rigolas), né à Anvers en 1659, fut grand peintre 
de fleurs; ses ouvrages sont finis avec soin et beaucoup de fraîcheur; 
il étudia beaucoup les ouvrages de Mignon. Il mourut à Anvers 
en 1717. 

VEREYCRE (jban), surnommé Petit Jean, naquit à Bruges en 1610; 
il peignit bien le portrait et fut excellent paysagiste; il eut un choix 
agréable et naturel. Il mourut en 1569. 

VERHAEGEN (a.), peintre d'histoire, qui naquit et mourut à 
Louvaiu. 

On a de lui au Musée d'Anvers, Agar et son fils, renvoyés par 
Abraham. 

VERHAEGT (tobias), né à Anvers en 1566, fut bon peintre do 
paysages ; ses ouvrages paraissent avoir une grande étendue; il peignit 
souvent dans ses tableaux des ruines et des montagnes pour inter- 
rompre ses plans ; ses arbres ont une forme choisie et naturelle: tout 
est harmonieux et intéressant dans ses tableaux , qui se distinguent ] 
encore par un bon coloris. 11 voyagea eu Italie, et mourut à Anvers 
en 1631. 

VERHAEST (a art), peintre d'histoire et sur verre, qui mourut à 
Gouda en 1668; il resta à Rome, pendant onze ans, avec Gysbert 
Van der Kuil. 

VERHAGHEN (pierre joseph), né à Aerschot en 1720. Van der 
Rerckhoven remarqua les dispositions du jeune Verhaglien pour It 
peinture et L'emmena avec lui ; les progrès qu'il fit chex ce maître, 
dessilèrent les yeux de ses parents, qui l'envoyèrent a l'Académie d'An- 
vers, dirigée alors par Beschey : il s'y rendit le 21 octobre 1741; après 
avoir suivi quelque temps cette école, il se fixa à Louvain et s'y maria 
en 1753. Travailleur infatigable, Verhaglien produisit un grand nom- 
bre de tableaux remarquables par leur coloris; sa réputation arrivt 
enfin jusqu'au prince Charles de Lorraine, qui le nomma son peintre 
ordinaire, le 13 mai 1771. Sa fortune parut dès lors assurée : Marie* 
Thérèse, cette grande protectrice des arts, le fit voyager aux frais du 
gouvernement; il partit donc en 1771, avec son fils aine; il visitais 
France, la Sardaigue , l'Italie, et tous les pays soumis à la domination 
de l'Impératrice. Le premier tableau qu'il peignit à Rome, fut un 
Ecce homo, qui eut beaucoup de succès dans le monde artistique à 
Rome; il produisit ensuite son Christ à Emmaûs, qui obtint uu vrai 
triomphe. La richesse de la composition, la beauté du coloris» éton- 
nèrent les Italiens, au point qu'ils ne pouvaient croire que ce fut Vef 



VER. Ml 

baghen qui l'eut fait ; ce tableau excita tant d'admiration è Rome, que 

la pape Clément XIV voulut connaître ce peintre; il lui donna une 

•udience, après laquelle, charmé de son talent et de sa modestie, il 
1 lui accorda indulgence plénière, à l'heure de la mort , pour lui , ses 
parents et alliés jusqu'au troisième degré et pour trente autres per- 
sonnes à son choix, et il lui donna en outre deux médailles en or. 11 
fit don à l'église de saint Norbert à Rome, d'une copie de son Christ 
èEmraaùs, et peignit un saint Pierre pour l'église des Récollets belges. 
Après avoir été reçu affectueusement une seconde fois par le pape, 
il quitta Rome le 24 avril 1773; il visita ensuite toutes les autres 
villes de l'Italie, et arriva à Vienne, où l'Impératrice le reçut; il lui 
offrit son Christ à Emmaûs, et un autre tableau représentant uu 
trait de la vie de saiute Thérèse, patrone de l'Impératrice; elle le 
trouva si beau , qu'elle le fit mettre dans sa chambre à coucher. 
8on Christ fut placé dans la chapelle du palais , et un troisième ta- 
Weau figura dans la galerie impériale, à côté de son saint Etienne. 

L'Impératrice le nomma son premier peintre, et lui donna une 
tabatière en or, avec le portrait en émail de Marie-Christine. Elle 
voulut le retenir à sa cour et lui promit même d'y faire venir toute 
sa famille; mais il aima mieux retourner dans sa patrie. Enfin il ar- 
riva à Louvain le 24 octobre 1773; tant de monde se porta à sa 
rencontre qu'il n'y eut plus moyeu de trouver en ville, ni chevaux 
ni voitures. 

Sa nouvelle fortune ne fit qu'augmenter son courage ; il produisit 
encore une grande quantité de tableaux; la fécondité de son pin- 
ceau lui en faisait négliger très-souvent le dessin et le fini. Un article 
très-judicieux sur le mérite de cet artiste, et sur les tableaux qu'il a 
peints depuis 1754 jusqu'à 1771, se trouve dans le treizième volume 
du Messager des Sciences historiques, année 1839. Les ouvrages de 
Ce peintre dont rémunération serait trop longue à faire ici, se trou- 
vent en grande partie dans les églises et les couvents du pays ; on en 
Voit quelques-uns à Vienne et à Rome. Le lecteur m'excusera d'être 
sorti de la concision que je lui avais promise, en faveur du beau 
talent que j'avais à citer. Il mourut le 3 avril 1811. 

VERHEYDEN (frahçois pikrbe), né à La Haye en 1657. Quoique 
bon sculpteur, il quitta le ciseau pour la palette, et se mit à peindre 
des animaux; il réussit très-bien à représenter des chasses aux cerfs, 
et à peindre les oiseaux dans la manière de Hondekoeter. Il mourut à 
La Haye en 1711. 

VERHEYDEN (mathibu), élève d'Henri Carré, naquit à Breda 



SJ2 VER. 

eu 1700; ayont perdu son père à l'àgc de onze ans , il eut le bonheur 
de rencontrer de véritables amis, qui cultivèrent ses grandes dispo- 
sitions pour la peinture: Terwesten et Netscher, qui se trouvèrent ré- 
compensé* dis soins qu'ils lui avaient donnés par son aptitude et ses 
progrès; à l'âge de quinze ans , il lit un portrait qui eut beaucoup de 
succès. Lorsque Verheyden partit pour La Haye en 1715. ils le recom- 
mandèrent au chevalier Charles De Moor, qui le protégea à son tour 
et lui fit acquérir dans le portrait un beau lalent , qui lui procura 
une honnête aisance et lui mérita l'estime de tout le monde: les ou- 
v rages de ce peintre nous sont inconnus: nous n'avons pu nous pro- 
curer que ces documents biographiques. 

VERIIOEK. (gysbert), né à Bodegrave en 1644, ne peignit que 
des imitations de marbres. 11 mourut en 1690. 

VERIIOEK. (pierre), né à Bodcgrave en 1633, frère de Gysbert, 
élèvede Jacques Van der Ulst; il a peint des batailles, des marchés, etc.; 
ses compositions sont remplies de génie, el attestent un bon dessi- 
nateur. Il mourut eu 1702. 

VER H ULST (pierre), né à Dortrecht, élève de Guillaume Dou- 
dyns, fut peintre de ileurs. de fruits et d'insectes dans le genre 
d'Otho M n réélis. 

VERKOLJE (jeah), né à Amsterdam en 1650, élèvede JeanLie- 
vens, fut peintre d'histoire et de portrait dans la manière de Gué- 
rard; sa composition est bonne et remplie d'esprit; il eut une bonne 
couleur, un pinceau ilou , un dessin correct, quoique sans finesse; 
il peignit des assemblées, des festins et des sujets galauts. 11 mourut 
à Délit en 1693. 

VERKOLJE (nicolas) , né à Delft en 1673, élève de son père Jean 
Verkolje, fut bon peintre d'histoire et de portraits; il dessinait cor- 
rectement et eut une bonne couleur; ses petits tableaux se distinguent 
par une touche ferme et moelleuse ù la fois, et par une belle fonte 
de couleur; les sujets de nuit , qu'il a représentés avec supériorité, 
sont très-piquants et très-recherchés. Il mourut à Delft en 1746. 

VERMEER (jean), né à Delft en 1632. On le nomme ordinaire- 
ment Van (1er Meer et quelquefois Van der Mecr, de Delft, pour le 
distinguer de Jean Van der Meer le Vieux, de Harlem, de Jean 
Van der Meer le Jeune, et de Jean Van der Meer de Schoonhoven, 
qui fut peintre à Ulreeht et conseiller de la régence de celte ville; 
Van Gool nous fait connaître les deux Van der Meer de Harlem, et 
Houbraken nous donne un résumé biographique de Van der Meer 
de Schoonhoven. 



ver. m 

Jean Vermecr dont nous parlons en ce moment, est nommé par 
l'historien Bleyswyck, dons son Histoire de De f fit, Jean Vermeer et 
non pas Van der Meer. Il fut élève de Charles Fabritius, qui perdit 
Il vie lors de l'explosion du magasin a poudre de Uelft; il suivit la 
manière de son mailre, et le surpassa d'une manière remarquable 
dans la correction du dessin, la vigueur du coloris, et par l'expression 
naturelle et naïve de ses figures. Ou sait qu'il travaillait encore avec 
beaucoup de succès eu 1667; mais on ignore la date de sa mort. Quel- 
ques auteurs prétendent que ses tableaux ont été vendus à Amster- 
dam en 1696. On peut à juste titre le nommer le Titien moderne de 
l'Ecole hollandaise, tant à cause de sa manière facile et légère que de 
ion coloris vrai et vigoureux. Ses tableaux sont toujours estimés À un 
grand prix, et sa manière remarquable ne peut être assez recom- 
mandée aux jeunes peintres. Le plus haut prix qu'on ait donné pour 
un de ses tableaux, selon M. De Burliu, a été 6000 francs. 

On a de lui au Musée de La Haye, une vue de la ville de Delft , et 
au Musée d'Amsterdam, l'Escalier du couvent de sainte Agathe à Delft, 
sur lequel Guillaume I", prince d'Orange, fut tué d'un coup de feu 
en 1584, par Baltbasar Gérard. 

VERMEULEN (andré), né a Dortrecht en 1763, fui élève de son 
père, et étudia ensuite le paysage orné de figures, de chevaux et de 
bétail; il peignit aussi des hivers et des vues de glace couverte de 
patineurs et de traîneaux, etc.; il avait une manière facile et a fait 
beaucoup de tableaux , dont plusieurs oui passé à l'étranger. 11 mou- 
rut à Amsterdam eu 1814. 

VERMEULEN (corneille), né a Dortrecht eu 1732, pore d'André 
Vermeulcn, peintre d'ornements; comme il faisait le commerce do 
tableaux, il eut l'occasion de copier les productions des grands maî- 
tres. Cette étude lui (it acquérir un bon coloris, mais ne put lui 
apprendre a dessiner d'après les principes. Il mourut ù Dortrecht 
en 1813, a l'Age de quatre-vingt-un ans. 

VERMEYEN (jban corneille), surnommé Jean a la Barbe, fut un 
grand peintre de batailles et d'histoire; il naquit a Beverwyk en 1500, 
et eut son frère pour maître. Il suivit l'empereur Charles V dons tou- 
tes ses conquêtes; il peignit sur les lieux mêmes, les sièges et les ba- 
tailles auxquels il assista; il a fait aussi plusieurs tableaux d'histoire. 
11 mourut à Bruxelles en 1550. 

VERNERTAM (françoi*) , naquit a Hambourg en 1658 ; déjà bien 
avancé dans son art lorsqu'il partit pour Rome, il abandonna cepen- 
dant sa manière pour étudier celle de Mario di Fiôri. La grande repu- 



334 VER. 

talion que ses beaux travaux lui acquirent parmi les Italiens, le 
récompensa dignement de ses peines et de ses études. 

VERSCHUUR (aelbrecht), frère de Lie Verschuur, bon peintre de 
portraits, selon G. VanSpaan. Us moururent tous les deux en 1691. 

VERSCHUUR (LiÉvin) , peintre de marines, naquit à Rotterdam et 
vivait en 1690; il eut une manière facile , une touche ferme, légère e 
un coloris brillant ; il peignit avec beaucoup de naturel des vu 
d'eau au clair de lune, qui sont supérieures à celles de Vlieger, mai 
qui sont loin encore de celles de Van de Velde; il voyagea enFran 
et en Italie. 

On possède de lui au Musée d'Amsterdam, deux tableaux remar- 
quables , l'un représente l'estrapade marine du chirurgien du vais- 
seau de l'amiral Van Nés , qu'il avait tenté d'empoisonner, et l'autre, 
l'entrée dans le port de Rotterdam de Charles Stuart, depuis Charles 11, 
roi d'Angleterre. 

VERSGHURING (Guillaume), né à Gorcum en 1657, fut élève 
de son père Henri Verschuring; il se rendit à Delft, où il fit de 
beaux tableaux, sous la direction de Jean Verkolje; il peignit des 
assemblées et des conversations qui sont très-estimées. 11 mourut 
en 1715. 

VERSCHURING (heuri), né à Gorcum en 1627, élève de Thierry 
Govertsz et de Jean Bot h. Les études qu'il avait rapportées d'Italie, 
lui fournirent des sujets de genre qu'il orna par la suite de débris 
d'architecture et de fontaines. 11 excella surtout à peindre des ba- 
tailles; il connaissait et représentait parfaitement les manœuvres, 
les évolutions des différents corps d'armées dans les campements, 
les attaques, les sièges ou les combats. Les figures et les animaux, 
dans tous ses tableaux, sont touchés avec esprit, et l'expression en 
est toujours juste. On a encore de Verschuring des marchés d'Italie, 
des foires, des attaques de voleurs, des villages pillés par des sol- 
dats. 11 joignit à l'avantage d'un dessin correct, une touche spiri- 
tuelle et un bon coloris. II mourut à Gorcum en 1690. 

VERSTEEG (michel), né à Dortrecht en 1756, fut d'abord élève 
de Jean Van Wanum , puis de Joris Ponse et enfin de Jean Van Leen, 
qui lui fit imiter et étudier les tableaux des premiers maîtres. Dans 
le principe, son goût s'était prononcé pour le paysage; mais il 
changea dans la suite et ne peignit que des intérieurs éclairés par 
des lampes et des chandelles, d'une manière très-finie, en petit et 
d'une grandeur naturelle. 

A la vente de la collection de Linden van Slingeland, il se trou- 



VER. — VIC. S35 

îtdeux tableaux de Versteeg, dont l'un fut vendu 1215 florins, 
^t. l'autre 800 florins. Ses ouvrages font partie des premières collec- 
tion! étrangères et nationales. On peut admirer de ses tableaux dans 
c^fellede Brentano à Amsterdam, d'Onderwaler van Pultershoek, de 
^•Uylen van Nyeveld et de Van Tels à Dortrccht, de Van der Werf 
& Harlem et dans plusieurs autres. Il était membre de la quatrième 
<£lane de l'Institut royal néerlandais et membre de l'Académie royale 
de peinture d'Anvers, qui l'honora d'une médaille en récompense 
de ses beaux travaux. 

VERTÀNGEN (daniel), né à La Haye en 1598, élève de Poelen- 
burg. Ses paysages sont dans le goût de son maître; il a peint des 
chaises au vol, des bains de nymphes et des fêles de bacchantes, 
dans la même manière. Il mourut à La Haye en 1657. 

VERVEER (aky huibertsz), peintre d'histoire et de portraits, 
naquît à Dortrccht ; il entra dans la Société des peintres de saint 
Luc de cette ville en 1646; il aimait surtout à peindre le nu ; son 
coloris, dans lequel il employa trop de noir d'ivoire, ne fut pas fa- 
vorable à l'effet de ses tableaux. Il travailla beaucoup, mais acheva 
peu de tableaux. 

VERW1LT (François), né à Rotlcrdam en 1598, élève de Cor- 
neille De Bois, fut bon peintre de paysages et de figures dans la 
manière de Poelenburg; il peignit avec goût dans ses paysages des 
débris d'architecture. Il mourut en 1655. 

VICTOR (je a w), savant artiste, qui réunit, dans ses talents, l'ex- 
pression, le pittoresque, le goût, l'ingénuité, la gaîté et la fraîcheur 
de Jean Steen. Ses tableaux sont largement et grassement peints; son 
coloris séduit autant par la vérité que par l'harmonie et les heureux 
contrastes du clair-obscur. 11 a laissé des chefs-d'œuvre, qui sont 
aussi rares que précieux. Victor a peint l'histoire, le portrait et le 
genre; il est plus recherché et plus heureux dans le dernier goût. 
Ses sujets d'histoire sont pris quelquefois pour l'ouvrage de Rem- 
brandt. Il a vécu, selon Pilkington , entre 1600 et 1670. 

Dans la vente des tableaux de la galerie de M. Aguado, marquis 
de Las Marismas, tenue à Paris, au mois de mars 1843, un tableau 
de Jean Victor, Adoration des Bergers, douze ligures , haut 55 cent., 
large 70 centim., fut vendu pour 1750 francs. 

Au Musée d'Amsterdam, on a de lui un tableau qui représente 
Joseph expliquant dans sa prison les songes de l'échanson et du pan- 
nelier du roi Pharaon. 



336 VIC — VIN. 

A Anvers, dans l'église sninl Jacques, dans une des chapelles du 
pourtour du chœur : la Visitution de la Vierge. 

VICTOR (ladrert). On croit qu'il fut le fils de Jean Victor et 
Fauteur de beaux dessins et tableaux d'oiseaux et d'animaux qu'on 
rencontre, signés de ce nom. 

ban* la galerie de Dresde, on peut voir de ce peintre des tableaux 
d'oiseaux et d'animaux. 

V1ERLY le Jeune et V1ERLY le Vieux. Ces deux peintres sont cités 
par Van Spaan comme ayant été d'excellents peintres de paysages. 
Ils moururent , selon Van Spaan , avant 1691. 

VIERPYL, peintre de scènes familières et de conversations, est 
encore Tailleur d'un tableau assez remarquable, représentant une 
forge et ses nombreux accessoires. Dans le catalogue de Hoet, vol. 1, 
pag. 527, il est fait mention d'un tableau de Vierpyl, représentant 
Bellonc, déesse de lu guerre. 

VILAIN (philippe), peintre hollandais qui habita Rotterdam; sui- 
vant Van Spaan, il a laissé de très-beaux portraits. Avancé en âge, 
il peignit aussi avec succès des tableaux de genre. Il fil de temps en 
temps des voyages à Breda, à Bois-lfe-Dnc, à Hcusdeu, à Bcrgen-op- 
Zoom et en Zé lande. 

VINCK. (j.), Hollandais. On a trouvé le nom de ce peintre au bas 
d'un tableau représentant des bâtiments et des figures dans un vaste 
paysage, dont la manière, la composition et le goût appartiennent 
au commencement du XVI 1° siècle : ce qui nous porterait à croire 
qu'il a étudié les tableaux de Vinck booms, de Bril et de Breughel. 
On possède encore de nos jours plusieurs portraits gravés d'après 
des productions de Vinck. 

Dans la riche collection de feu Jacques Meyer, à Rotterdam, il 
s'est trouvé un paysage de ce peintre. 

VINCKBOOMS (david), né à Malines en 1578, élève de son père 
Philippe Vinck booms; il peignit en petite dimension des noces, des 
fêtes de village, éclairées au flambeau ou par des lanternes; ses pay- 
sages , son exécution et son coloris rappellent plus Roland Sa ver y que 
Jean Breughel ; il dessina bien ses figures, les peignit avec goût et une 
louche légère et spirituelle; il eut un bon coloris, mais ses paysages 
manquent de cette transparence que Ton remarque dans les ouvrages 
des grands maîtres. Il mourut à Amsterdam en 1629. 

Au Musée de La Haye , on a de lui un paysage. 

Au Musée d'Amsterdam, le prince Maurice et sa suite, partant pour 
la chasse. 



VIN. — VIS. M7 

V1NNE («Aif et isaac van der), fils de Vincent Laurentsz. Van (1er 
Vinne, naquirent à Harlem, le premier, Jean, en 1663, et Isaac 
en 1665; ils furent tous deux élèves de leur père. Jean se rendit en 
Angleterre en 1686, et y peignit des chasses, des courses de chevaux; 
à ion retour à Harlem, il continua ce genre, qui lui rapportait beau- 
coup d'argent ; quelque temps après il entra dans le commerce, et 
Dépeignit plus qu'à de rares intervalles. Son frère Isaac, quoique bon 
(fouina teur et excellent coloriste en détrempe, abandonna également 
la peinture pour le commerce. Jean Van der Vinne est mort à Harlem 
en 1721, et Isaac en 1740. 

VINNE (laurebt van der) , né à Harlem en 1658, peignit tous les 
genres; il excella surtout dans les fleurs, qu'il peignit pendant long- 
tempe; il fut élève de son père, Vincent Laurent Vun der Vinne. 11 
mourut à Harlem en 1729. 

VINNE (vincewt laurentz. van der), né à Harlem en 1629, fut élève 
de François Hais. Après avoir voyagé en Allemagne, en Suisse et eu 
France , il revint dans sa patrie , où il fut nommé le Raphaël de Har- 
lem ; il peignit bien l'histoire , le portrait , le paysage et les animaux 
en toutes dimensions, tantôt bien finis, mais le plus souvent heurtés 
et pleins de feu. 11 mourut à Harlem en 1702. 

VINNE (vircent vaw der), né à Harlem en 1736, fut élève de son 
père : dans sa jeunesse il dessinait des fleurs et des fruits ; mais à un 
Age plus avancé, il éludia le paysage, qu'il orna avec talent de bétail ; 
quoique peintre de mérite dans un genre plus élevé , il s'occupa ce- 
pendant beaucoup de la composition de grandes toiles pour l'orne- 
ment des appartements. Il est mort à Harlem en 1811. 

VISGH (kathias de), naquit en 1702 à Reningen, village de la 
cbAtellenie de Fumes. Ce peintre, quoique d'un médiocre talent, 
eut une grande influence lors de la décadence des arts. Ayant montré 
fort jeune des dispositions pour le dessin, son père l'envoya à Bruges 
pour y étudier sous Joseph Van den Kerckhove ; il surpassa en peu 
de temps tous ses condisciples. Il se fit inscrire, en 1720, à l'Acadé- 
mie de Bruges, qui fut érigée en 17)7; au concours de 1721, qui 
fui le premier, il remporta le premier prix. H retourna ensuite à 
l'atelier de son maître et s'adonna entièrement à la peinture. Après 
y avoir fait quelques progrès, il forma le projet de visiter les pays 
étrangers, de fréquenter leurs académies et d'y étudier les chefs- 
d'œuvre qu'ils possédaient; il iil un court séjour à Paris en 1723, 
et prit ensuite la route de l'Italie, où il resta neuf ans. De retour à 
Bruges en 1732, il ouvrit une école de dessin et peignit alors pour 

43 



338 VIS. 

l'égide sainl Jacques un tableau, dans lequel il fit preuve de talent; 
le sujet tst tiré de l'histoire sainte: Agar et son fils Ismaël dans 
le désert. Eu 1739, après la dissolution de l'Académie, il fut nommé 
professeur et directeur d'une académie libre, qu'on venait d'insti- 
tuer. On espérait beaucoup de celte école, lorsqu'un incendie con- 
suma cet édifice, le 29 janvier 1755. Un bâtiment plus beau que le 
premier, fut construit avec une grande célérité par les soins et le zèle 
de quelques personnes. L'Académie put rouvrir ses portes le 6 no- 
vembre de la même année; elle lutta alors avec celle d'Anvers, grâce 
au soin de son directeur, qui succomba à ses fatigues le 23 avril 1765, 
à l'âge de soixante-trois ans. Il fut enterré dans l'église saint Jacques. 
De Visch fut chargé par la ville de Bruges de faire le portrait de 
Marie-Thérèse; il en fit plusieurs autres pour quelques administra- 
tions communales de la Flandre. Dans ses moments de loisir, il fit des 
recherches historiques sur la peinture eu Belgique, et les donna au 
peintre Descamps, qui s'en est servi pour la Vie des peintres flamands. 
VISSCHER (coiuiEiLLE de), né à Gouda en 1520, fut bon peintre de 
portraits; il périt en se rendant de Hambourg à Amsterdam, en 1568. 
VISSCHER (jean), Hollandais, né en 1036, élève de Michel Carré; 
il fut bon dessinateur et bon graveur. A l'âge de cinquante-six ans, 
il commença à peindre avec succès des animaux. Son aptitude et les 
fortes études qu'il fit d'après son maître , lui valurent ce résultat. 

VISSCHER (lambert), frère des précédents, fut fort bon graveur. 
Il exerça son art en Italie, où il a laissé des chefs-d'œuvre. 11 mou- 
rut eu Italie. 

VISSCHER (Théodore), né à Harlem en 1650, élève de Bergliem, 
voyagea en Italie, où il fut nommé Slempop;\\ peignit supérieure- 
ment le paysage et les animaux, dans le goût et la manière de soti 
maître; sa touche dans quelques tableaux parait plus négligée. H 
mourut à Rome en 1707. 

VISSER (à. de), né à Rotterdam en 1762, fut d'abord élève de 
J. P. Van Horslok à Alkmaar, puis de B. P. Ommeganck , dont nous 
avons déjà eu occasion de signaler l'éminent talent. Il fréquenta aussi 
l'Académie de dessin d'Anvers jusqu'en 1790. Les troubles qui écla- 
tèrent en Brabanl, l'obligèrent à retourner à Alkmaar où il s'établit; 
avant cette époque, il peignit quelques tableaux à Amsterdam, de 
concert avec P. Barbiers Pr. 

A. De Visser a fait aussi des portraits et a donné des leçons de des- 
sin; aux expositions de 1817 et 1818, il envoya des paysages. Il 
mourut à Alkmaar, le 4 août 1837. 






[ 

\ VIT. — VU. 839 

t V1TRINGÀ (wigehus) , né à Lcuwarde en 1657, élève de Louis 
* fcckhuyzen, fut bon peintre de marines dans la manière de son mat- 
Ire; il peignit quelquefois des porls de mer. Quoiqu'il eut obtenu le 
grade de docteur en .droit en 1675, la grande quantité de dessins 
qu'il a laissée ferait supposer qu'il consacra la plus grande partie de 
ton temps aux arts* 

Ses ouvrages ont passé souvent pour être de Van de Velde; ils leur 
sont cependant bien inférieurs, et n'ont pas cette transparence qui 
distingue les œuvres de ce peintre célèbre : ils approchent plutôt de 
la manière et du goût de Rielschoof. Il mourut à Wierdam , près de 
Leuwarde, en 1721. 

VLER1CK (pierre) , né à Courtrai en 1539, fut élève de Guillaume 
Snellaert et de Charles d'Ypres; il voyagea en France et en Italie, où 
il étudia chez leTintorel; il retourna ensuite dans son pays par l'Alle- 
magne. Fut bon peintre d'histoire dans la manière et le genre du Tin- 
loret. Il mourut à Tournay en 1581. 

VLEUGHELS (nicolas) , peintre d'histoire, naquit à Anvers en 
1699 et mourut à Rome en 1737; il vint fort jeune en France, plus 
tard le roi l'envoya à Rome , en qualité de directeur de l'Académie 
française et le créa chevalier de l'ordre de saint Michel. Cet artiste 
n'a fait que des tableaux de chevalet; il s'est particulièrement attaché 
au goût de Paul Véronèse. 

VLEUGHELS (philippe), né à Anvers en 1620, fut bon peintre 
d'histoire. Mourut à Paris en 1694. 

VL1EGER (simon de), naquit à Amsterdam en 1612, et y demeura 
jusqu'en 1640; il fut bon peintre de marines. Ou a de lui un fort 
beau tableau au Musée d'Amsterdam, qui représente une plage cou- 
verte d'une quantité de vaisseaux, de bateaux, de barques et de cha- 
loupes richement garnis de figures; ce tableau suffit pour attester le 
beau talent de ce peintre. Je n'ai pu savoir de quel maître il fut 
l'élève; mais on sait qu'il fut le maître de Guillaume Van de Velde 
le Jeune, ce grand peintre de marines. 

VLIET (Guillaume van) , né à Delft en 1584, fut bon peintre d'his- 
toire et de portraits; il eut une touche ferme et facile. 11 mourut 
en 1642. 

VLIET (hesri van) , né à Delft en 1585, élève de son oncle Guil- 
laume Van Vliet, peignit l'histoire, des clairs de lune , des perspec- 
tives et surtout le portrait , genre dans lequel il obtint beaucoup de 
succès. 11 mourut à Delft en 1646. 

Au Musée de La Haye , on a de lui un tableau qui représente l'an- 
cienne église de Delft. 



340 VLL — VOL. 

VLEYS (aicoLAs), de Bruges, se rendit en Italie et fréquenta l'é^ 
rôle Maratti. Après un long séjour à Rome, il retourna dans sa vill^ 
natale, où il fut inscrit comme matlre peintre en 1694. 

VOET (ghaeles borchaet), né à Zwolle en 1670, élève de son 
frère, fut bon peintre de fleurs, de fruits, d'insectes et d'autres ani- 
meaux ; le comte de Portlandt lui donna une forte pension et achète 
tous ses tableaux ; la reine Marie d'Angleterre lui offrit 1800 florins 
de pension et le titre de son peintre. Il mourut à La Haye en 1745. 

VOET (febdihand de), d'Anvers, peintre d'histoire, de portraits et 
de paysages. 

VOGELESANCK (isaac) , né à Amsterdam en 1688 , élève de Jean 
Uuchtcnburg, peignit le paysage orné de figures et d'animaux; ce 
peintre qui promettait un avenir brillant, abandonna son maître pour 
se confier à ses propres forces; il se rendit à Londres, où il se livra 
aux plaisirs, il devint négligent et ne travailla plus que par nécessité. 
Il mourut dans cette ville en 1753. Van Gool l'a nommé Jean, par 
erreur, dans son ouvrage. 

VOLKAERT (ic.), né à Harlem en 1450, fut bon peintre en dé- 
trempe; il dessina dans le goût de l'antique et composa avec facilité. 
Il mourut en 1519. 

VOLLEVENS (jean), né à Geertruidenberg en 1649, élève de Ni- 
colas Maes et de De Baan; il peignit le portrait avec succès dans la 
manière et le genre de son maître, et même avec autant de mérite; 
ses portraits sont bien ressemblants; la couleur en est fraîche et natu- 
relle. Il mourut à La Haye en 1728. 

VOLLEVENS (jean), le Jeune, né à La Haye en 1686 , fils et élève 
de Jean Vollevens, fut bon peintre de portraits; la grande estime dont 
il jouissait parmi ses concitoyens, son beau talent qui lui procura 
une noble aisance, l'attachèrent à sa ville natale, qu'il. ne voulut ja- 
mais quitter, et où il mourut en 1748, année dans laquelle il fut 
nommé doyen de la confrérie des peintres. 

VOLMAR1N. Van Spaan le cite dans son ouvrage comme un excel- 
lent peintre d'histoire, de Rotterdam. Mort avant 1691. 

VOLXUM (jean baptiste van), naquit à Gand en 1679; il fut 
élève de Robert Van Audenaerde. On a de lui au Musée de Gand, 
une représentation de la cavalcade qui eut lieu pour la cérémonie 
de l'inauguration de l'empereur Charles VI, comme comte de Flan- 
dre, au Marché du Vendredi, le 18 octobre 1717, par le marquis 
de Prié. Il mourut en 1732. 

VOLTERS (Henriette van pee) , voyez WOLTERS. 



VON. — VOO. S41 

VONCK (g.) , peintre d'oiseaux et de sujets inanimés ; on ignore 
jusqu'à la moindre circonstance de sa vie , ce fut cependant un artiste 
(Tira grand talent et qui travailla dans la manière de F. Snyders et de 
& Hondekoeter. On trouve de ses ouvrages dans les plus riches col- 
lections; dans la galerie de Dresde, on voit un paysage de Jacques 
Boysdaal, dont il a peint les oiseaux, qui sont de toute beauté: dans le 
ttbinet de Stenglin, décrit par Ooestenrcich, il y a également un 
tableau de lui. Ses oiseaux, du dessin le plus correct et d'un coloris 
digne du plus grand maître, ainsi que ses tableaux de sujets inani- 
més, sont connus d'un grand nombre d'amateurs en Hollande , et 
sont mentionnés à plusieurs reprises dans les catalogues de Hoet et de 
Terwesten. 

VONK. Cet artiste qui demeurait à Middelbourg , en Zélande, 
vers \7 50, a peint dans beaucoup de salons des oiseaux et d'autres 
sujets dans le goût d'Aart Schouman ; il a formé aussi de bons élèves. 
L. Bomme a compris notre artiste dans son discours sur les artistes 
vivants, qu'il prononça en 1778 à Middelbourg. 

VOOGD (h.), né à Amsterdam en 1766 ou 1767, élève de Juriaan 
Àiidriessen ; ses talents lui attirèrent l'amitié et la protection de H. D. 
Versteeg, qui lui fournit les moyens de visiter l'Italie; il put pendant 
ce Toyage satisfaire à ses goûts; il peignit les paysages les plus riants et 
1rs plus riches de cette terre artistique, pour laquelle il partit en 1788. 
L'année suivante, il envoya une toile à la Société des sciences à Har- 
lem, représentant une vue de rochers , près de Civita Castellana : le 
succès qu'obtint ce tqbleau , peint avec beaucoup de talent , lui valut 
de la part de cette Société une gratiûcation annuelle de 50 ducats 
pendant trois ans. En 1805 , il se plaça à la tète des paysagistes de 
Rome, où il était surnommé le Claude Lorrain Hollandais; en 1810 
et 1814, il exposa aux salons d'Amsterdam, deux beaux tableaux 
représentant des vues des environs de Rome. Cet artiste qui est mort 
à Rome en 1839, avait été nommé chevalier du Lion néerlandais 
en 1830; il était membre de l'Académie royale de dessin d'Amster- 
dam, et membre correspondant de l'Institut royal néerlandais. 

VOORHOUT (jeaïi), le Jeune, est cité dans le petit ouvrage de 
Hoet , comme un peintre omis par Van Gool. Voorhout le Jeune et 
Voorhout le Vieux, ces deux frères peignirent dans la même manière; 
leurs ouvrages signés de leur seul nom de famille, sont fort difficiles 
à distinguer; d'après les notions qui m'ont été transmises, il parai- 
trait que le Vieux mourut en 1723, et son frère Jean en 1749; la 
plupart de leurs tableaux ne portent pas la date de leur exécution. 



244 VUE. — VRO. 

VREE (rigolas de), né à Utrecht ea 1660, fat bon peintre de 
paysage et de Qeurs ; il eut une couleur fraîche et naturelle et une 
touche légère. Il mourut à Alkmaar en 1702. 

VREEM (ajtoiiie), né à Dortrechl en 1660, fut élève de Godfried 
Schalken. Ce jeune homme fit des progrès rapides dans la peinture; 
mais à l'âge de vingt-un ans, eu 1681, il fut enlevé à l'art qu'il 
cultivait avec succès. 

VRIENDT (fbarçois de). Voyez Floeis. 

VR1ES (jeaï! fredeman de) , né à Leuwarde en 1527, élève de 
Reinier Geuritsen , fut bon peintre de sujets d'architecture, de tem- 
ples, de jardins et de salons, etc. Il mourut à Anvers en 1588. On 
a encore de cet artiste quelques perspectives, qui sont très-curieuses 
et très-remarquables. 

VRIES (jBAïf renier de), Hollandais, élève de Jacques Ru y sdaal, 
dessinait bien les ruines et les architectures, et disposa ses effets de 
lumière avec beaucoup de talent et d'intelligence. On lui reproche 
une manière un peu dure et un coloris dépourvu de brillant ; il vi- 
vait en 1680. 

On a de lui au Musée d'Amsterdam , un paysage boisé, peint d'une 
manière très-agréable. 

VRIES (paul de) , né à La Haye en 1554,* élève de son père, dont 
il suivit la manière. Il mourut à Anvers en 1598. 

VRIES (pierre de) , né à La Haye en 1587, fut élève de son père 
Salomou De Vries, dont il suivit la manière. Il mourut à La Haye 
en 1642. 

VRIES (salomou de), né à Anvers en 1556, élève de son père 
Jean De Vries, fut bon peintre de paysages ornés de ruines; il tra- 
vailla dans la manière de son maître , mais il eut un coloris plus 
noir. Il mourut à La Haye en 1604. 

VROOM (henri coRif eille) , peintre de marines, né à Harlem 
en 1566, fut élève de Paul Bril et de Corneille Henrickxen ; il excella 
à peindre des vaisseaux, des scènes de tempêtes, des naufrages , qu'il 
rendait avec une vérité admirable; il a peint beaucoup de combats 
navals, des paysages, etc. Il mourut en 1619. Ce fut lui qui fut 
charge de faire les dessins des tapisseries représentant la célèbre 
bataille navale, remportée en 1588, sur la flotte de Philippe II, par 
Thomas Howard , amiral d'Angleterre , avec le secours des Hol- 
landais. 

Ou a de lui . au Musée d'Amsterdam, un tableau qui représente 
l'amiral Heemskerke, abordant ks galères espagnoles devant Gi- 
braltar. 



VRO. — WAB. *45 

VROOMÀNS (rigolas), surnommé Peintre de serpents, naquit en 
1860; il représenta avec une granJe vérité, un beau Qui et un colo- 
ris vrai, de belles plantes, des ronces, des épines, dans lesquels il 
plaçait des grenouilles, des souris , toutes sortes de chenilles, d'arai- 
gnées et des nids d'oiseaux. Il mourut en 1719. 

VRTE (thibb&t db), né à Gouda en 1530, fut bon peintre d'his- 
toire; il voyagea en France, et mourut eu 1582. 

VUCHTERS (Charles), Flamand, doyen de la confrérie de saint 
Luc à Anvers en 1722, élève de Van Opstal, peintre d'histoire et de 
fleurs, mort capitaine de la bourgeoisie et marchand de tableaux. 

TUEZ (abjiold db), né à Oppenois, près de Sl-Omer, eu 1642, 
fut élève de frère Luc. A son retour de Rome, il se rendit à Paris, 
et fut employé par Le Brun aux tableaux qu'il achevait à Versailles. 
Le ministre Louvois lui commanda plusieurs tableaux, qu'il n'exé- 
cuta pas. Ce fut dans sa pairie qu'il fit presque tous les tableaux 
que nous possédons de lui. Les monuments religieux de Lille, de 
Cambrai , de Douai sont remplis de ses œuvres. 

Les compositions d'Arnold De Vuez sont riches, abondantes, ornées 
d'une architecture assez régulière, mais son coloris est terne et d'une 
mauvaise qualité, et le rang élevé, où le placent quelques historiens 
est une erreur que le goût reprouve. Il mourut en 1724. 

VITURPYL. Voyez Vibbpyl. 



w. 



WAARD (artoi5b de), né à La Haye en 1689, fut élève de Simon 
Van der Does, et étudia quelque temps à Paris, puis retourna à 
La Haye, où il fit des tableaux d'histoire, des portraits, des paysa- 
ges et des animaux. Il était meilleur peintre que Van Gool ne le 
prétend, car il existe de lui de très-bons portraits. Sa collection de 
tableaux fut vendue à La Haye le 19 avril 1752, sans doute après 
la mort. Les amateurs recherchèrent .et payèrent fort chèrement ses 
ouvrages. 

WAAS (aart van), Hollandais; il voyagea en Italie et reviut à 
Gouda, où il mourut en 1646. 11 laissa quelques jolis tableaux de 
genre. 

VVABBE (jacqves), né à Hoorn, fut bon peintre d'histoire et de 
x>r traits, dans toutes les dimensions; il a d'abord peint l'histoire de 
lefta, qu'il acheva eu 1602; puis à lloorn, dans l'Hôpital civil, l'his- 

44 



S46 WAE. — WAL. 

toire de Joseph, en quatre tableaux. Le coloris de cet œuvre est 
vigoureux et d'une grande exactitude. 

WAEL (corbeille de), né à Anvers en 1594, élève de son père 
Jean De YVael, fut nommé premier peintre du duc d'Arschot; il fit 
plusieurs tableaux en Espagne pour ce seigneur, ainsi que pour le 
roi Philippe 111. Il peignit bien les batailles, les sièges, les attaques 
et les déroules; il imita tous ces genres avec un égal succès: l'effroi 
et Thorreur régnent partout, la douleur est empreinte sur la figure 
des blessés. Il mourut en 1658. 

WAEL (je a if de), né à Anvers en 1557, élève de François Franck, 
peignit l'histoire avec beaucoup de mérite. Il mourut à Anvers 
en 1633. 

WAEL (luc de), né à Anvers en 1591, élève de son père Jean 
De Wael et de Jean Breughel, voyagea en Italie et en France; il 
peignit, dans la manière de Breughel, des paysages qu'il orna de 
rochers, de chutes d'eau , etc. Ses orages et ses soleils couchants sont 
parfaitement exécutés et très-vrais. Il mourut à Anvers eu 1652. 

WAGNER (je an george), Allemand, né à Dresde, élève de 
Ch. W. Ern. Dictrich; ses paysages représentent ordinairement les 
sites les plus pittoresques des bords de la Meuse, des scènes pastorales 
et des vues maritimes. Les gouaches et les dessins de Wagner ont, de 
tout temps, été très-estimés et très-recherchés par les amateurs. 

WAL (jean van der), né à La Haye en 1728, élève de Kruisber- 
gen, peintre d'ornements. Il a peint le paysage avec beaucoup de 
mérite, et particulièrement des édifices et des sujets de perspective. 
11 donnait aussi des leçons d'architecture cl de perspective. Les décors 
du théâtre de Rotterdam prouvent sou beau talent dans ce genre. 
Il lut régent de l'Académie de dessin de La Haye jusqu'en 1783, 
époque de son départ pour Amsterdam. 11 mourut en 1788. 

WALDORP (jean Gérard), né à Amsterdam en 1740. Ce peintre, 
après avoir étudié avec le plus grand zèle les principes de l'art, 
s'appliqua à imiter les ouvrages des anciens et meilleurs maitres. Les 
riches et nombreuses collections de sa ville natale lui en fournirent 
les moyens. 11 était membre de l'Académie de dessin d'Amsterdam, 
et se trouva, en 1766, sur l'étal nominatif des membres de la pre- 
mière classe de cette institution. En 1744, il peignit pour le théâtre 
d'Amsterdam divers décors, représentant des réunions bourgeoises; 
plus lard, le palais gothique, qui lui valut une belle réputation et 
qui fut reproduit par la gravure. 

J. G. Waldorp fut un des directeurs de l'Académie de dessin de 



WAL. — WAN. «47 

Harlem, où il demeura jusqu'en 1774. En 1805, il était encore sur- 
veillant du Musée balaye à La Haye. Il est mort en 1809. 

WALL (Guillaume EUTOAAET va if dbr) , né à Utrecht en 1756, 
élève de son père, sculpteur, fut excellent peintre de paysages garnis 
d'animaux. Ce maitre dessinait bien les figures et entendait parfaite- 
ment la partie analomique de sou art. Jean Kobel , qui acquit une 
grande renommée dans le même genre, fut élève de G. R. Van der 
Wall. II mourut dans sa ville natale en 1813. 

WÀLRAVEN (isaac), naquit à Amsterdam en 1686, et y mourut 
en 1765; il fut l'élève de Gérard Rademaker. Après la mort de ce 
maître, il se rendit à Dusscldorf pour étudier les tableaux de la col- 
lection de l'Electeur. Ce peintre avait le génie de la composition et un 
bon ton de couleur; il entendu it très-bien aussi le clair-obscur, mais 
son dessin était incorrect et sa touche manquait parfois de hardiesse 
et de légèreté. Cependant il a fait d'excellents tableaux d'histoire. 

A la vente de sa collection, qui eut lieu après sa mort, un de ses 
tableaux fut payé 1500 llorins; deux autres, de moindres dimensions, 
qui représentaient des enfants se livrant à divers jeux, furent adjugés 
pour 800 florins. 

WALSCAPPEL ou WALTSKAPELLE (jacques), peignit des (leurs 
et des fruits dans le goût de Jean Davidsz. De Heem; il a laissé des 
tableaux d'un grand mérite; il en existait, il n'y a pas longtemps, 
dans la collection de feu Delacourt à Lcide. 

A la vente publique de la collection de Mad. Hogguer à Amster- 
dam, en 1817, un tableau de J. Walscappel a été adjugé pour 122 fl., 
et un autre pour 248 florins. 

WALVIS. Ce peintre serait peut-être resté ignoré, si son nom ne 
se fut trouvé sur un tableau d'une grande dimension, représentant 
saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus-Christ. En examinant ce 
tableau avec quelque attention, on s'aperçoit facilement, surtout 
quant au coloris, qu'il imita fidèlement le goût de Raphaël. On 
trouve encore cité de lui, dans le catalogue de Hoet, un tableau 
qui représente le prophète Élie. 

WANDELAAR (je an), né à Amsterdam en 1690, professeur à 
l'Académie de dessin de cette ville, s'occupa beaucoup de cet art 
pour procurer h ses élèves de bous exemples anatomiques. Il mourut 
à Leide en 1759. 

WANS ou WAMPS, Flamand, surnomme le Capitaine, contem- 
porain d'Eyckens le Vieux, fut assez bon paysagiste. Il fit des copies 
d'après Van Uyck. 



348 WA8. — WEE. 

>VASSENBERG (jean abel), né à Groningue en 1680, élève de 
Jean Van Diereu. fui un peintre d'histoire et de portraits très~estimé. 
Il mourut à Rotterdam en 1750. 

WASSENBERGH (Elisabeth gxrtbude), fille de Jean Abel, née k 
Groningue en 1756; elle peignait dans le goût deson père, dont le pin- 
ceau avait quelque analogie avec relui du chevalier Van der Werf, 
son maitre. Les ouvrages de cet artiste, dont le grand fini égalait celui 
de Gérard Douw, excitèrent toujours l'admiration générale. Le con- 
seiller Fockeus à Groningue , qui fut son époux, possédait quelques- 
uns de ses tableaux que tous les amateurs étrangers venaient admi- 
rer; ils furent vendus plus tard, sans que nous puissions indiquer 
quelle fut leur destination. Elle est morte en 1782. 

WASSER (anne), née à Zurich en 1679, élève de Sulzer et de Jo- 
seph Werner. Elle fit le voyage de Berne et travailla pendant quelque 
temps à la cour de Solms Brauufels; cette femme était douée d'un 
beau génie, elle avait un dessin spirituel et une bonne couleur; elle 
peignit le portrait en miniature avec succès, et des pastorales d'une 
touche très-harmonieuse. Elle mourut à Zurich en 1713. 

WATEAU (autoine) , né à Valeuciennes en 1684 , se rendit à 
Paris, où il étudia chez Claude Gillot: après quelque temps d'études, 
il surpassa son maître. Ce peintre, qui possédait une louche remar- 
quable de souplesse et de légèreté , a peint des fêtes galantes d'une 
manière fort spirituelle; le ton de couleur des chairs , des figures qui 
ornent ses compositions, est dune grande pureté; il imita aussi très- 
bien le brillant des étoffes : les fonds de ses tableaux sont presque 
toujours ornés de paysages et d'architecture. 11 voyagea en Angle- 
terre, et mourut près de Paris en 1721. 

WATERLOO (ANTOins), né à Utrecht en 1618, peignit bien le 
paysage: ses ciels et ses lointains sont clairs et légers, ses arbres et 
ses plantes sont bien variés et d'une bonne couleur ; Weeninx et d'au* 
très peintres ont orné ses paysages de figures et d'auimaux. Il mou- 
rut près d'Utrecht, dans l'hôpital de saint Hiob, en 1679. 

WEELING (anselhe) , né à Bois-Ie-Duc en 1675, élève de Delang, 
peignit , dans la manière de Schalken, des intérieurs éclairés à la 
bougie; il eut une bonne couleur et un bon goût de dessin ; il dis- 
posa avec intelligence les effets de la lumière. Il mourut à Bois-le-Duc 
en 1749. 

WEENINX (jean baptiste), né à Amsterdam en 1621, élève d'A- 
braham Bloemaert et de Nicolas Moyaert, voyagea en Italie, où il 
fut nommé le Hochet; le talent de ce célèbre artiste réunit loua les 



WEE. — WEL. 849 

genres ) aussi il a peint avec autant de mérite que ceux qui ont excellé 
dans ces divers genres : l'histoire, le portrait, le paysage, les ani- 
maux, les scènes de la vie privée, etc.; il étudia beaucoup la nature 
et la reproduisit fidèlement; ses tableaux quel que soit le sujet qu'il 
•il traité, se distinguent par les couleurs locales, qu'il s'est attaché à 
leur donner; sans perdre cependant de son originalité, il imita la 
manière de plusieurs peintres, tels que celles de Gérard Douw, de Ni- 
colas Hoyaert et du célèbre Van Âalst. Il mourut à Utrccht en 1660. 

Le Musée d'Amsterdam possède trois de ses tableaux. 1° Un paysage; 
sur l'avant-plan on voit un chien de chasse, à côté d'un lièvre mort 
et de différentes pièces de gibier. 2° Deux autres tableaux dans le 
même genre, mais de plus grandes dimensions, avec des lointains 
admirables; dans l'un d'eux, on voit sur le premier plan, un petit 
singe qui se régale de raisins et d'autres fruits: un chien blanc aboie 
après lui ; on aperçoit dans le fond la campagne de Ryksdorp, 
près de Wassenaar : la maison seule existe encore et n'a subi aucun 
changement. 

Le Musée de Bruxelles a de lui, une femme assise devant un miroir. 

WEENINX (jeau). né à Amsterdam en 1644, fut élève de son père 
Jean Baptiste Weeninx, qu'il égala en peu de temps ; il imita si bien 
sa manière que leurs meilleurs tableaux ne se distinguent que par la 
signature. Il évita avec soin de tomber dans un ton de couleur gris, 
défaut qu'on Temarque dans plusieurs tableaux de son père. La na- 
ture est bien rendue dans ses ouvrages: un dessin ferme et savant , 
une touche légère et propre à chaque genre et un coloris vrai, se 
font remarquer dans tous ses tableaux qui sont d'un fini précieux ; 
il se plaisait surtout à représenter du gibier mort. Il mourut à Am- 
sterdam en 1719. Beaucoup de ses tableaux sont attribués à son père. 

On voit de lui au Musée de La Haye, un tableau représentant un 
cygne mort et un cerf dans un paysage, et un autre composé d'un 
faisan et de gibier mort. 

WEERDT (Adrien de) , né à Bruxelles en 1510, fut l'élève de Chré- 
tien Queburgh, d'Anvers; il peignit bien le paysage et l'orna de figu- 
res. Il voyagea en Italie, où il étudia les ouvrages de Parmesan avec 
beaucoup de succès. Il mourut à Bologne en 1552. 

WELL (arwoitd van), né à Dortrechten 1772, élève d'Andries Ver- 
meulen , étudia le dessin d'après le mannequin , alors qu'il était 
membre de la société Pictura; il a fait des tableaux de cabinet dans 
le genre des frères Van Stry; il a peint des clairs de lune et des hivers 
qui ornent les meilleures collections. Il mourut en 1818. 



S50 WEL — WER. 

WELLERENS (jear baptiste), naquit à Àlost en 1658 ; on l'envoya 
fort jeune à un grand-oncle, qui habitait Amsterdam et qui lut 
donna pour moilre Antoine De Grebber : les grands progrès qu'il fit 
dans son art, lui permirent, à l'âge de dix-huit ans, de se rendre en 
Italie, pour y continuer ses études. Il y resta onze ans et étudia les 
beautés artistiques de Rome et de Venise : à son retour, sa santé 
chancelante l'empêcha de se livrer à de longs travaux. Il existe un 
portrait de sa mère peint par lui. 11 est mort en 1726. 

WERDMl LLER (jeah rudolf), né à Zurich en 1639, élève de son 
père et de Conrad Meycr, fut bon peintre de portraits, de fruits et de 
paysages, qu'il orna de rochers et de chutes d'eau; il se noya dans 
la rivière de la Sihl, en 1668. 

WERF (.vdrien van der) , ordinairement appelé le Chevalier Van der 
Werf, naquit à Kraliuger-Ambacht, près de Rotterdam, en 1659; il 
fut élève d'Eglon Van der INeer. Cet artiste est un deceuxqui ont poussé 
le plus loin le fini précieux du pinceau : le temps qu'il employa à ce 
soin, a légèrement rel'roidi le premier jet de sa pensée, surtout dans ses 
petits tableaux d'histoire. Peu versé dans les connaissances an atomi- 
ques, son dessin n'est pas sans fautes, surtout lorsqu'il a peint le nu; 
ses draperies , largement disposées et plissées avec art, rétablissent 
heureusement l'ensemble de ses figures. La grâce, la morbidezza, 
l'harmonie, font tout le charme des tableaux du chevalier Van der 
Werf; ils étaient sans prix de son temps, et ils ne sont pas moins 
estimés de nos jours, s'ils sont d'une belle conservation. De son vivant, 
notre artiste a vu ses tableaux s'élever, en vente publique , jusqu'à 
il. 16.000, et l'histoire des ventes nous en indique plusieurs aux prix 
de fl. 2500, fl. 4200, fl. 5500 et 6000 fi. argent de Hollande. L'Elec- 
teur palatin, pour lequel il travailla beaucoup, a sigualéd'une manière 
spéciale ses talents, en le comblant de richesses , d'honneurs et de 
présents: ce prince le créa chevalier, transmit ce titre à ses descen- 
dants, orna son écusson d'un quartier de ses armes électorales, le 
gratifia de son portrait enrichi de diamants, qu'il accompagna d'un 
service complet eu vaisselle d'argent. Van der Werf immortalisa sa 
^reconnaissance en exécutant pour ce prince quinze tableaux sur les 
mystères de la religion, qui sont cités comme ses chefs-d'œuvre. 

Van der Werf a peint l'histoire, le portrait et des sujets puisés dans 
la vie privée ; la plupart de ses tableaux sont de petites dimensions; 
de grandeur naturelle, ils sont moins estimés. Il est mort en 1722. 

On possède au Musée de La Haye, du chevalier Van der Werf, deux 
tableaux : l'un représente la Fuite en Egypte, l'autre le portrait d'un 
magistrat. 



WER. — WES. 351 

Au Musée d'Amsterdam on possède de lui : 1° Son portrait, en 
buste, de grandeur naturelle; il tient la palette d'une main, et dans 
Vautre, un tableau qui représente les portraits de sa femme et de sa 
fille. — 2° Une sainte Famille. — 3° Un troisième , composé de Psyché 
et Cupidon, sur un lit de repos. — 4° Un paysage d'une vue très- 
agréable, représentant un berger jouant d'un instrument, et une 
nymphe se livrant à la danse. — 5° Un saint Jérôme dans le désert , 
avec beaucoup d'accessoires. 

WERF (pierre vaii dek), né à Kralinger-Ambacht en 1665, élève 
"de son frère Adrien Van der Werf : les deux frères ont peint ensem- 
ble des tableaux qui ne semblent avoir été touchés que par la même 
main; les tableaux de Pierre Vaii der Werf étaient estimés et recher- 
chés de son temps; aujourd'hui ils sont très-rares, et la plupart pas- 
sent pour être de son frère. Il a peint l'histoire, le portrait et le plus 
souvent des tableaux de genre. Il mourut en 1718. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui deux tableaux; l'un repré- 
sente deux jeunes filles, dune grande beauté, qui parent de fleurs 
une petite statue. Le pendant nous offre aussi une jeune fille qui pa- 
raît vouloir copier la stalue de Vénus; un jeune homme, placé der- 
rière elle, la contemple avec admiration. 

WERNER (joseph), né à berne en 1637, élève de son père et de 
Blathieu Hérian, fut bon peintre d'histoire et de portraits; il aban- 
donna la peinture à l'huile pendant quelque temps pour ne peindre 
que la miniature. Il voyagea en Italie et en France, où son talent 
fut très-recherché. Louis XIV et beaucoup de seigneurs de sa cour 
lui firent faire leur portrait. 11 se rendit ensuite à luspruck, eu Alle- 
magne; il y fit le portrait de l'archiduchesse, qui l'envoya à l'Empe- 
reur; ce portrait lui fut richement payé et lui valut encore une 
chaîne et une médaille en or. H se remit alors à la peinture à l'huile, 
et y fit de grands progrès. 11 fut nommé directeur de l'Académie de 
Berlin , avec une pension de 1400 rixdalers. H mourut dans sa patrie 
en 1710. 

WEIROTTER (frauçois edmoud) , né à Inspruck en 1730. On a de 
cet artiste beaucoup de vues des bords de la Meuse et des contrées 
que traverse celte rivière. Après avoir visité l'Italie, il se rendit à 
Paris; pendant le long séjour qu'il fit dans cette ville, il grava à 
l'eau forte un grand nombre de paysages de son invention, qui sont 
remarquables d'exécution et de composition. 
WESTEN. Voyez Terwesten. 
WESTERBAEN (j.), peintre de portraits assez renommé; les por- 



S50 WEL — WER. 

WELLERENS (jbah baptiste), naquit à Àlost en 1658 ; on l'envoya 
fort jeune à un grand-oncle, qui habitait Amsterdam et qui lut 
donna pour mot Ire Antoine De Grebber : les grands progrès qu'il fit 
dans son art, lui permirent, à l'âge de dix-huit ans , de. se rendre en 
Italie, pour y continuer ses études. Il y resta onze ans et étudia les 
beautés artistiques de Rome et de Venise : à son retour, sa santé 
chancelante l'empêcha de se livrer à de longs travaux. Il existe un 
portrait de sa mère peint par lui. Il est mort en 1726. 

WERDMl'LLEK (jeah rudolf), né à Zurich en 1639, élève de son 
père et de Conrad Meyer, lut bon peintre de portraits, de fruits et de 
paysuges, qu'il orna de rochers et de chutes d'eau; il se noya dans 
la rivière de la Sihl, en 1668. 

WERF (adrien van der), ordinairement appelé le Chevalier Van der 
Werf, naquit à Kralinger-Ambachl, près de Rotterdam, en 1659; il 
fut élève d'Eglon Van (1er Neer. Cet artiste est un deceuxqui ont poussé 
le plus loin le fini précieux du pinceau : le temps qu'il employa à ce 
soin, a légèrement refroidi le premier jet de sa pensée, surtout dans ses 
petits tableaux d'histoire. Peu versé dans les connaissances analomi- 
ques, son dessin n'est pas sans fautes, surtout lorsqu'il a peint le nu; 
ses draperies , largement disposées et plissé es avec art, rétablissent 
heureusement l'ensemble de ses figures. La grâce, la morbidezza, 
l'harmonie , font tout le charme des tableaux du chevalier Van der 
Werf; ils étaient sans prix de son temps, et ils ne sont pas moins 
estimés de nos jours, s'ils sont d'une belle conservation. De son vivant, 
notre artiste a vu ses tableaux s'élever, en vente publique, jusqu'à 
il. 16,000, et l'histoire des ventes nous en indique plusieurs aux prix 
de fl. 2500, fi. 4200, il. 5500 et 6000 fi. argent de Hollande. L'Elec- 
teur palatin, pour lequel il travailla beaucoup, a sigualéd'une manière 
spéciale ses talents, en le comblant de richesses , d'honneurs et de 
présents: ce prince le créa chevalier, transmit ce titre à ses descen- 
dants, orna son éeusson d'un quartier de ses armes électorales, le 
gratifia de son portrait enrichi de diamants, qu'il accompagna d'un 
service complet en vaisselle d'argent. Van der Werf immortalisa sa 
^reconnaissance en exécutant pour ce prince quinze tableaux sur les 
mystères de la religion, qui sont cités comme ses chefs-d'œuvre. 

Van der Werf a peint l'histoire, le portrait et des sujets puisésdans 
la vie privée ; la plupart de ses tableaux sont de petites dimensions; 
de grandeur naturelle, ils sont moins estimés. Il est mort en 1722. 

On possède au Musée de La Haye, du chevalier Van der Werf, deux 
tableaux : l'un représente la Fuite en Egypte, l'autre le portrait d'un 
magistrat. 



YVER. — WES. 351 

Au Musée d'Amsterdam on possède de lui : 1° Son portrait, en 
busle, de grandeur naturelle; il tient la palette d'une main, et dans 
l'autre , un tableau qui représente les portraits de sa femme et de sa 
fille. — 2° Une sainte Famille. — 3° Un troisième , composé de Psyché 
el Cupidon, sur un lit de repos. — 4° Un paysage d'une vue très- 
agréable, représentant un berger jouant d'un instrument, et une 
nymphe se livrant à la danse. — 5° Uu saint Jérôme dans le désert , 
avec beaucoup d'accessoires. 

WERF (pierre vaii deh), né à Kralinger-Ambacht en 1665, élève 
de son frère Adrien Van der Werf : les deux frères ont peint ensem- 
ble des tableaux qui ne semblent avoir été touchés que par la même 
main; les tableaux de Pierre Van der Werf étaient estimés et recher- 
chés de son temps; aujourd'hui ils sont très-rares, et la plupart pas- 
sent pour être de son frère. 11 a peint l'histoire, le portrait et le plus 
souvent des tableaux de genre. Il mourut eu 1718. 

Le Musée d'Amsterdam possède de lui deux tableaux; l'un repré- 
sente deux jeunes filles, d'une grande beauté, qui parent de fleurs 
une petite statue. Le pendant nous offre aussi une jeune fille qui pa- 
raît vouloir copier la statue de Vénus; un jeune homme, placé der- 
rière elle, la contemple avec admiration. 

WERNER ( joseph), né ù Berne en 1637, élève de son père et de 
Mathieu Mérian, fut bon peintre d'histoire et de portraits; il aban- 
donna la peinture à l'huile pendant quelque temps pour ne peindre 
que la miniature. 11 voyagea en Italie et en France, où son talent 
fut très-recherché. Louis XIV et beaucoup de seigneurs de sa cour 
lui firent faire leur portrait. 11 se rendit ensuite à lnspruck, eu Alle- 
magne; il y Ht le portrait de l'archiduchesse, qui l'envoya a l'Empe- 
reur; ce portrait lui fut richement payé et lui valut encore une 
chaîne et une médaille en or. 11 se remit alors à la peinture à l'huile, 
et y fit de grands progrès. Il fut nommé directeur de l'Académie de 
Berlin , avec une pension de 1400 rixdalers. Il mourut dans sa patrie 
en 1710. 

WEIROTTER (frakçois edmohd) , né à lnspruck en 1730. On a de 
cet artiste beaucoup de vues des bords de la Meuse et des contrées 
que traverse celte rivière. Après avoir visité l'Italie, il se rendit à 
Paris; pendant le long séjour qu'il fit dans cette ville, il grava à 
Veau forte un grand nombre de paysages de son invention, qui sont 
remarquables d'exécution et de composition. 
WESTEN. Voyez Terwesten. 
WESTERBAEN (j.), peintre de portraits assez renommé; les por- 



Soî WfcS. — WEY. 

truils qu'il a faits île Gccslranus et d autres savants, et qui furent 
gravés par II. ttarry, l'attestent suffisamment. Eu 1650, Westerbaen 
fut doyen de la Société des peintres à La Haye. 

WESTERVELDE (clkerbaut van), de Gand. 11 est mentionné dans 
les Annales de Gand de 1461. Il peignit pour l'église d'Aspere. 

WET (gérard de) , né à Amsterdam en 1616, et mort en cette ville 
eu 1679. fut l'élève de Rembrandt, dont il suivit la manière; il eut 
quelquefois un bon ton de couleur, peignit bien le paysage. II voya- 
gea en Allemagne. 

WETH (jacques ok). Sous ce nom et sous celui de Jean De Weth, 
peintre et marchand de tableaux de Harlem , se trouvent inscrits, 
dans les catalogues de Hoet et de Terwesten , des tableaux de dif- 
férents genres. Les sujets des tableaux connus de J. De Weth, sont 
presque tous puisés dans l'histoire sainte, et sont en général dans la 
manière de Rembrandt, d'un ton verdàlre et foncé, mais d'un colo- 
ris plus gras, plus peiné et plus froid: vus à une certaine dislance, 
ses ouvrages ressemblent à ceux de Rembrandt. Ou trouve aussi quel- 
quefois des tableaux dans un tout autre genre, représentant des con- 
versations joyeuses , signés du même nom , ce qui nous fait supposer 
avec quelque justesse qu'il exista un autre peintre de ce nom. 

Dans la collection de tableaux de J. Talc à Leide, il y avait un 
tableau de Jean De Weth, représentant le Christ, à l'âge de douze 
ans, s'iiistruisaut dans le temple. 

WEYDE (rouer vas dbr), bon peintre d'histoire, naquit à Bruxel- 
les en 1480, et y mourut en 1529. Cet artiste donnait beaucoup d'ex- 
pression à ses sujets j il fut le premier qui perfectionna le bon goût 
de In peinture. 

Le Musée de Bruxelles possède de cet artiste : le Portement de la 
croix. — Le Christ en croix. — La Vierge encore enfant, est reçue par 
un auge sur les marches du temple. — Jésus parmi les docteurs. — 
L'Annonciation à la sainte Vierge. — La Nativité. — L'Adoration des 
Mages. — La Circoncision. — Le Christ au tombeau. — Les Disciples 
et les saintes Femmes qui s'éloignent du sépulcre. Ces tableaux sont 
exécutés avec fermeté et plusieurs figures sont remarquables par la 
pensée et l'expression. 

WEYEKMAN (jacques gampo), Hollandais, né en 1679, élève de 
Ferdinand Van Kessel, fut bon peintre de fleurs et de fruits; ses 
ouvrages sont estimés ; il voyagea en Angleterre. Mourut en Hollande 
en 1749. Il est l'auteur d'une Vie des Peintres, qui est fort peu esti- 
mée , à cause de la partialité qui y règue.. 



WEY. — Wlfi. S83 

WEYERHAN (jiah), Hollandais, né en 163G, voyagea en Italie, 
où il fut nommé Compavivo; il peignit bien les (leurs et les fruits. Il 
mourut en 1681. 

WEZ ( ahuould de) , né à Oppenois, près de St-Omer, en 1642, fut 
bon peintre d'histoire; ses compositions sont ingénieuses, son dessin 
dans la grande manière, mais son coloris tire un peu sur le rouge ; 
il visita l'Italie et mourut à Lille en 1724. 

W1ELINGS (xvruiEtJ).On trouve le nom de ce peintre inscrit dans le 
registre de la Société des peintres de La Haye en 1604 ; il lut élève de 
son père Nicolas, qu'il cul le malheur de perdre étant encore fort jeune 
et très-peu avancé dans son art; il parvint cependant, à force d'assi- 
duité, à devenir assez bon peintre. Il demeura à La Haye, où il fut 
souvent employé à peindre des décors pour Topera français et le 
théâtre hollandais; il peignit aussi dans les salons des maisons de 
ville et de campagne de beaucoup de notables des paysages et des 
sujets grotesques. Il est mort à Lu Haye vers 1760. 

WIELINGS (nicolas), Hollandais, peintre d'histoire. Cet artiste 
fit beaucoup de tableaux pour S. A. Frédéric-Guillaume, électeur 
de Brandebourg, qui le nomma peintre de la cour en 1671. Wic- 
lings fut le premier maître d'Auguste Terweslen et de Robert Du val. 
Il mourut & Berlin en 1680. 

WIERINGA (qêrard), né à Grouinguc, fils et élève de Jean Wie- 
ringa, peintre d'ornements. Après avoir appris les principes de l'art 
chez sou père, il se rendit à Dusseldorf pour perfectionner son talent 
par l'étude des tableaux de la galerie de l'Electeur. Il travailla en- 
suite chez Juriaan Andriesscn, et retourna dans sa ville natale 
en 1700. il y donna des leçons de dessin et peignit le paysage. 
En 1810, il remporta la médaille à l'Académie de peinture et de 
dessin à Lcide, pour un paysage de la Hollande, représentant le 
déclin du jour. Il a peint aussi des hivers. Un de ses meilleurs élèves 
fut J. N. Schoonbeek, qui s'exerça quelques années ù Paris dons le 
paysage, et autres genres et qui termina sa modeste carrière en don- 
nant des leçons de dessin à Groningue, où il mourut en 1817. 

WlERINGEN (corneille), peintre de marines, naquit à Harlem 
en 1600. Ses tableaux offrent le plus grand intérêt; les vagues sont 
bien mouvantes, fout sentir les ondulations intérieures de l'élément 
liquide; le dessin de tous ses vaisseaux est d'une perfection extrême; 
ses manœuvres enfin sont représentées avec la plus grande exacti- 
tude. H mourut à Harlem en 1658. 

WIGMANA (guérard), surnommé Raphaël le Frison, naquit a Wor- 

45 



S54 W1L 

kum, en Frise en 1673; il voyagea en Angleterre et en Italie, où il 
étudia d'Après Raphaël, Jules Romain et le Titien. De retour en Hol- 
lande , il peignit l'histoire; ses compositions sont bonnes et d'un beau 
fini. Il mourut à Amsterdam en 1741. 

W1LDENS (jbar), né à Anvers en 1580, peignit le paysage avec 
plus de facilité que Van Uden et dans de plus grandes dimensions. 
Ruhens l'employa à peindre les paysages de ses tableaux; le coloris 
de ses figures s'harmouie bien. H eut un dessin correct . une touche 
légère et bien décidée et un ton de couleur vrai. Il mourut en 1644. 
Au Musée d'Anvers, on a de lui, un paysage dont les figures sont 
peintes par Rombouts. 

W1LLAERTS (abraiiam), né à Utrccht en 1631, d'abord élève de 
son père Adam Willacrls et de Jean Nylaerl, se rendit ensuite à Paris, 
où il étudia chez Simon Vouel ; il voyagea eu Afrique dans le but 
d'étudier les mœurs, les habillements, les animaux et la nature de 
ces contrées. Le portrait de J. Both est peint par Abraham WillaerU. 
Il mourut à Utrecht eu 1671. 

WILLAERTS (adam), peinlre de marines, naquit à Anvers en 1577. 
Les barques de pécheurs, qui couvrent les eaux, les plages de ses 
tableaux, sont bien rendues; ses figures sont touchées avec esprit et 
beaucoup de naturel. Il fut doyen de la Société des peintres de saint 
Luc à Utrecht, depuis 1621 jusqu'à 1637. En 1628, il fit don d'une 
marine à l'hôpital de saint Iliob à Utrecht , dont il fut nommé ré* 
gent en 1630, il conserva cet emploi jusqu'en 1660. 

Dans la grande église de Dortrecht, on voit de lui, la vue de celle 
ville, prise du côté de l'eau; il s'y est représenté sur une barque. 

Au Musée d'Anvers, un tableau représentant la fête donnée à Ter- 
vueren à Albert et Isabelle. 

WILLAERTS (corneille), peintre à Utrecht, fils d'Adam Willaerts, 
reçu maitre dans le corps des peintres de saint Luc en cette ville 
eu 1622. On voit de lui, à l'hôpital de saint Hiob, un paysage. 
W1LLEBRORTS. Voyez Bossaert. 

WILLEMANS (miciiel), naquit à Lubeck. Ce peintre, à l'âge de 
vingt ans, surpassa tous les artistes allemands de son époque; il sui- 
vit à Amsterdam les écoles de J. Hacker et de Rembrandt. Il fil en- 
suite le voyage d'Allemagne, et travailla presque pour toutes les 
cours souveraines. Après une absence de dix ans, il retourna à 
Lubeck; parmi ses tableaux, on dislingue celui qu'il fit pour l'élec- 
teur de Brandebourg: il représente Vulcain forgeant dans sa caverne 
les armes destinées à Mars. 



i 



W1L. — WIW. S85 

WILLRMS (marc), né à Matines en 1527, élève de Michel Coxcie , 
Tut bon peintre d'histoire; il composa facilement et eut un bon des- 
tin. Il mourut à Matines en 1561. 

WILLINGEN (pierre van der), né à Bergen -op-Zoom en 1607; 
tous ses tableaux sont emblématiques; tantôt il a représenté un enfant, 
jouant arec un bulle de savon; tantôt une tête de mort environnée 
de vases d'argent; tantôt des instruments de musique, des livres, etc. 
Tous ces objets sont bien imités et peints avec beaucoup de fini. 11 
mourut en 1665. 

WILS (jRAïf), naquit à Harlem. Ce peintre est peu connu ; il fut 
maître de Berghem; il a peint dans la manière de J. Both des paysa- 
ges, dont Wouwerman et Berghem firent les figures. Ses meilleurs 
ouvrages sont attribués à Claude le Lorrain et à Berghem. 

W1LT (thome va if der), né à Piershil en 1650, élève de Jean Ver- 
kolje, fut peintre de portraits; toutes ses productions, telles que ses 
tableaux de famille, ses portraits, etc., sont d'un grand fini, d'une 
grande pureté; mais en général, le coloris en est tranchant et ils 
manquent de vigueur par une mauvaise entente du clair-obscur ; 
son dessin est aussi incorrect et souvent sans expression. II mourut 
à Delft. 

WINGHEN (jeremib vas), né à Francfort en 1586, élève de son 
père Joseph Van Winghen et de François Badeus, fut bon peintre 
d'histoire; il dessina correctement et eut un beau coloris. Il mourut 
à Amsterdam eu 1645. 

WINGHEN (joskpii vah), né à Bruxelles eu 1544, voyagea fort jeune 
en Italie, afin d'étudier l'art de la peinture; ses progrès furent si rapi- 
des, qu'à son retour il fut nommé premier peintre du prince de 
Parme; il obtint beaucoup de succès dans le genre historique. Il 
mourut à Francfort en 1603. 

WINTER (gilles de), né à Leuwarde en 1650, élève de Braken- 
burg, peignit , comme son maître , des assemblées et des jeux de so- 
ciété, des bals où la jeunesse est représentée avec grâce et agrément; 
son coloris est vif et vrai. Le caractère de son dessin est assez correct, 
mais ses jolis tableaux sont un peu maniérés. Il mourut à Amsterdam 
en 1720. 

WINTER (henri de), né à Amsterdam en 1717, élève de Corneille 
Pronk , a fait beaucoup de dessins de châteaux , de maisons de plai- 
sance, de jardins, de paysages, etc., qui furent très-recherchés. Il fut 
excellent professeur de dessin, d'architecture et de perspective. 



SSO WIS. — WIT. 

WISSlîîG (Guillaume), bon peintre de portraits, naquit à La Haye 
en 1650; il fut élève de Guillaume Doudyns et de Lely, et peignit 
dans leur manière. Le roi Jacques II le nomma son premier peintre 
et Tenvoya à La Haye pour faire le portrait de Guillaume 111, prince 
d'Orange. Il mourut en 1687. 

WIT (EMMANUEL de), né à Alkmaar en 1607, élève d'Evrard Van 
Aalst, fut bon peintre d'histoire, d'architecture et de perspective; 
il peignit souvent des intérieurs d'églises, où les différents tons de 
couleurs s harmonient parfaitement; la lumière y est bien distribuée 
et complète l'illusion d'une perspective bien entendue. Ses figures 
sont finement touchées et bien coloriées. Il mourut eu 1602. 

Ou a de lui, au Musée d'Amsterdam, un intérieur de l'ancienne 
église de Delft, avec quelques figures, et l'intérieur d'une autre église. 

Au Musée de La Haye, un intérieur de l'église de Delft, et au 
Musée de Bruxelles, également un intérieur de l'église de Delft. 

WIT (gaspard de), né à Anvers en 1621, frère de Pierre De Wit, 
fut bon peintre de paysages. Ses tableaux sont supérieurs à ceux de 
son frère; ils se font remarquer par leur beau coloris et un grand 
fini ; ils sont ordinairement ornés de débris d'architecture. Il voya- 
gea en Italie et en France, et mourut à Amsterdam en 1673. 

WIT (jacques de), né à Amsterdam en 1605, fut élève d'Albert 
Spicrs et de Jacques Van liai; ses compositions, rendues d'une ma- 
nière large, sont ingénieuses et parfois plaisantes; comme ses nom- 
breux tableaux de plafond l'attestent, il dessina supérieurement le 
raccourci. Son coloris est bon, son pinceau facile et sa touche bril- 
lante. Une ample description de ses tableaux se trouve dans Van der 
Willigen, tom. I, pag. 43 à 50. Il mourut en 1754. 

WIT (pierre de), né à Anvers en 1620, fut bon peintre de pay- 
sages, composait avec intelligence, eut un bon coloris, une touche 
facile et pleine de goût. Il mourut en 1660. 

WITHOOS (alida), née à Amsterdam en 1650, élève de son père 
Mathieu Withoos; elle peignit des fleurs, des fruits et des insectes 
avec une grande finesse et un bon coloris. Elle mourut à Hoorn 
en 1600. 

WITHOOS (françofs) , né a Amsterdam en 1657, élève de son pire 
Mathieu Withoos, parcourut les Indes; il peignit les fleurs et les 
fruits avec vérité et succès. Il mourut à Hoorn en 1705. 

WITHOOS (jeak) , né à Amsterdam en 1652, élève de son père 
Mathieu Withoos, fut bon peintre de paysages; ses tableaux, qui 
représentent souvent des vues d'Italie, sont rendus avec une fi" 



j 



W1T. — WOL. 157 

gueur surprenante et un coloris vrai; il visita l'Italie, et mourut en 
Saxe en 1686. 

W1THOOS (mathibu), né h Amsterdam en 1627, élève de Jacques 
Van Kampen, voyagea en Italie; il peignit, avec autant de vérité 
que de force, toutes sortes de plantes, des fleurs, des serpents et des 
insectes; le grand fini fait un des principaux mérites de son pinceau. 
Il mourut à Hoorn en 1703. 

WITHOOS (pierre), né à Amsterdam en 1654 , fut élève de son père 
Mathieu Withoos, qu'il suivit de près; il a peint le même genre avec 
beaucoup de sucres. Il mourut à Amsterdam en 1603. 

WITTE (corneille de), né à Bruges en 1550, fut bon peintre de 
paysages. Il mourut à Munich eu I60S. 

W1TTE (lievin de), né à Gand eu 1510, fut bon peintre d'histoire, 
d'architecture et de perspective. Il mourut en 1564. 

WITTE (pierre de), né à Bruges en 1548, fut bon peintre d'his- 
toire, voyagea en Italie. Il mourut à Munich en 1628. 

WOENSEL (petrorella van), de La Haye, peintre de fleurs et de 
fruits, naquit le 11 mai 1785. Elle exposa en 1816, au salon d'Am- 
sterdam, un beau tableau de fleurs et de fruits. Elle mourut à La Haye 
le 12 décembre 1839. 

WOLFAERTS (artus) , peintre d'histoire, naquit en 1625 à Anvers, 
où il mourut en 1687; ses compositions sont simples, mais d'un beau 
style; il choisit avec beaucoup d'esprit les sujets d'histoire. Les fonds 
de ses tableaux sont ornés d'une belle architecture ou de jolis pay- 
sages. Il eut un bon dessin et un bon coloris; il a peint quelques 
tableaux dans le goût de Teniers. 

WOLFF (benjamin), Allemand, de la religion juive, né à Dessau 
en 1758, fut élève de Frisch. peintre à la cour de Berlin; il séjourna 
un an à Dresde, où il étudia les tableaux des premiers maîtres, qui 
se trouvent dans diverses galeries, et se rendit à Vienne, où il passa 
encore une année à faire des portraits à l'huile et en miniature; il 
partit ensuite pour Rome , où il étudia environ six ans, sous les yeux 
de Pompeo Dation! , les antiquités et les meilleurs tableaux de l'Ecole 
italienne. De là, il se rendit à Livourne, où il lit beaucoup de por- 
traits et un tableau de famille. De Livourne, il passa en Hollande et 
arriva à Amsterdam, où il peignit de nombreux portraits, des ta- 
bleaux de famille et quelques ouvrages historiques. 

En 1803, il fit le voyage de Paris pour y visiter le Musée; il lit 
alors pour l'ambassadeur hollandais Schimmclpenninck une copie 
du tableau de Gérard Douw, la Femme hydropique; celte copie, de 



858 WOL. — WOU. 

la même grandeur de l'original, lui valut des distinctions et les élo- 
ges les plus flatteurs des meilleurs artistes. Revenu à Amsterdam , 
il y Gt un tableau de famille pour Son Excellence. 

Wolfffut nommé professeur de peinture par le roi Louis-Napoléon; 
mais l'Académie, à laquelle cette nomination était affectée, ne fut 
jamais fondée, ce qui fut cause qu'il n'entra jamais en fonction. Il 
fut plus tard directeur du Musée royal d'Amsterdam. Il a copié pour 
Sa Majesté la reine le portrait du prince Guillaume 1 er , et pour le 
gouvernement celui de l'amiral De Ru i ter, d'après F. Boll. Il est mort 
à Amsterdam le 17 octobre 1825. — On a de lui, au Musée d'Am- 
sterdam, le portrait de François I", d'après le Titien. 

WOLTERS (HERMA<as) , né à Zvvolle en 1632, élève de Roelof 
Koets et de Van Pec, dont il épousa la fille Henriette; Wolters 
peignit le portrait et des scènes de la vie privée; il travailla souvent 
avec sa femme aux vêtements et aux accessoires de ses portraits. 

WOLTERS (Henriette), née à Amsterdam en 1692, élève de son 
père Théodore Van Pee et de Le Blond, peignit bien la miniature; 
elle fit les portraits de trois princesses de la suite de Pierre-le-Grand, 
czar de Moscovie, qui lui offrit en reconnaissance de l'accompagner 
à la cour avec une pension annuelle de 6000 florins. Son talent lui 
valut l'estime de tous les grands. Elle mourut à Amsterdam en 1741. 

WORST (jeaj), né en 1625, voyagea en Italie , dont il a peint des 
sites. Il mourut en Hollande en 1680. 

WOUDE (enqelbert van der), religieux de l'abbaye des Dunes à 
Bruges , peignit bien la miniature. 

WOUTERS (frahçois), né à Lierre en 1614; formé à la grande 
école deRubeus, il se consacra particulièrement aux paysages, dans 
lesquels il introduisit des petits sujets mythologiques. L'empereur 
Ferdinand II l'attira à sa cour et le nomma peintre de sa maison. 
Eu 1637, il se rendit en Angleterre à la suite d'une ambassade. Son 
protecteur étant mort pendant son absence, le prince de Galles 
l'engagea à son service avec une forte pension. 

Wouters fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers en 1648; 
il remplit cet emploi avec beaucoup de distinction ; il aimait surtout 
à peindre des forêts et des lointains à perte de vue; son dessin était 
fort correct et son coloris très-agréable. Il mourut à Anvers en 1669: 
on prétend que ce fut d'un coup de pistolet, et qu'on ne déooufrit 
jamais le meurtrier. 

WOUWERMANS (jbas) , né à Harlem en 1629, élève de ton frèrt 
Philippe Wouwermans, peignit bien le paysage; son coloris et sa 
touche sont fort bons. Il mourut à Harlem en 1666. 



WOU. 859 

WOCWERMANS (philippe), né à Harlem en 1620, élève de Jean 
Wynants, excella surtout dans les paysages, qu'il animait par des 
chasses, des haltes, des marchés, des cours d'hôtellerie, des attaques 
et des dévastations de villages, des chocs de cavalerie, des campe- 
ments de troupe, des foires de chevaux, des chariots, etc., enfin 
toute espèce de sujet où il pouvait introduire des chevaux, qu'il 
dessinait dans la perfection, et il reproduisit le même sujet sous mille 
focmes différentes avec un égal succès et des accessoires toujours 
nouveaux. Ses nombreux ouvrages répandus en Allemagne, en France 
et en Angleterre, sont remarquables par une belle couleur, par une 
touche délicate et moelleuse, par la finesse d'exécution, la variété, 
la correction, l'expression spirituelle des figures; ils se distinguent 
encore par une belle entente du clair-obscur et une grande richesse 
de composition. Les ciels et les lointains sont d'une transparence et 
d'un vaporeux admirables. Ce grand peintre mourut pauvre à Harlem 
en 1668. La fortune, qui fut si favorable aux artistes de son siècle 
et des précédents, sembla appesantir ses rigueurs sur un des plus 
grands peintres que la Hollande ait produit. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris , au mois d'avril 1837, des tableaux de Wouwer- 
mans ont été vendus, celui connu sous le nom du Trompette, pour 
7500 francs; le Retour du marché, pour 6730 francs; la Chasse au 
faucon, pour 17,500 francs; le Marché aux chevaux, pour 35,600 fr.; 
et dans la vente des tableaux du comte Perregaux à Paris, le 10 dé- 
cembre 1841, le tableau l'Espion, pour 35,100 francs. 

Dans la vente, sous la direction du commissaire-priseur M. Bon- 
nefons de la Vialle à Paris, au mois de mars 1843, un Halte de ca- 
valiers, haut 46, large 36 centimètres, du cabinet de feu M. Casimir 
Perrier, fut vendu pour 4001 francs. 

Le Musée de La Haye possède de lui : une grande Bataille. — Un 
Campement. — Un petit paysage, garni de figures et de chevaux. — 
Lne parlie de chasse. — Quelques paysans à pied et à cheval. — L'in- 
térieur d'une écurie avec des figures et des chevaux. — Un pendant 
de cet intérieur. — Un Manège ouvert et un carosse à six chevaux, — 
et le tableau connu sous le nom de : les Foins. 

Au Musée d'Amsterdam : deux paysages de la plus grande richesse, 
animés de figures et d'animaux; nous nous bornons ici à les men- 
tionner, nous réservant de donner une description plus complète 
'l'un tableau très-connu de ce peintre, qui est justement admiré et 
considéré comme un de ses chefs-d'œuvre; il représente dans toute 



MO WOU. — WÏC 

son horreur le pillage cl la dévastation d'un village, que des paysans 
ont enlevé par surprise à un détachement de soldais, sur lesquels 
ils se livrent aux plus grands excès. On remarque surtout dans celle 
toile un officier presqu'entièremeut déshabillé, les mains liées derrière 
le dos; il esl le prisonnier d\m paysan qui le couvre de toutes espèces 
de railleurs, et re\él son uniforme de la manière la plus grotesque. 
A quelque dislance de là, on voit encore un officier tué. qu'on désha- 
bille, pendant que d'autres paysans s'emparent de plusieurs chevaux, 
dessinés avec la plus grande vérité. On aperçoit aussi un soldai , con- 
duit brutalement par quelques villageois, tandis que d'autres se ren- 
dent maître d'un officier à cheval, qui les combat avec désespoir. 
Au second plan, diverses escarmouches sont rendues avec vérité et 
nous montrent des soldats en fuite. Au loin, on voit le village où 
règne le plus grand désordre et où se commettent les plus grands 
excès. — Un tableau, connu sous le nom de Chasse du héron, un 
manège avec beaucoup de figures et de chevaux. — Trois tableaux , 
dont l'un représente un manège avec beaucoup de figures et de che- 
vaux, et les deux autres, des paysages richement garnis de figures 
et de chevaux, — et uu hameau où des paysans se battent, quelques 
paysans tachent de les séparer et d'autres s'enfuient. Sur le second 
plan, on voit trois chevaux et quelques baraques de la foire. 

WOIWERMANS (pierre), né à Harlem en 1626, élève de son 
frère Philippe Wouwermans, qu'il a assez bien imité, dessina bien 
les chevaux et les figures; son coloris est bon et vigoureux. Il mou- 
rut à Harltm en 1683. 

Au Musée de Bruxelles, on possède de lui, un Manège sous un 
rempart. 

WUBBELS (jeas), fut surveillant du cabinel de tableaux du sieur 
Hope, le père, à Amsterdam ; il dessinait et peignait de belles mari- 
nes et fut élève de J. H. Cock dans ce genre. 

WULFHAGExN (frasçois). né à Bremeu en 1620, élève de Rem- 
brandt, peignit bien dans la manière de son maître; il fut très-estime. 
Mort en 1678. 

WULFRAAT (xatbiei), né à Arnhem en 1648, élève de Diepraam, 
Toyagea en Allemagne et en Hollande, peignit bien des sujets d'his- 
toire et des assemblées. Il mourut à Amsterdam en 1727. 

WYCK (jea!<), Hollandais, né en 1640, élève de son père Thomas 
Wyck. peignit des chasses au cerf, au sanglier et autres bêtes fauves; 
des cavaliers, magnifiquement habillés, et de jolies femmes eu ama- 
zones, donnent beaucoup d'agrément à ses tableaux qui respirent 



WYC. — WYN. 361 

tout un certain air do galanterie. Les chevaux surtout sont dessinés 
et coloriés avec beaucoup de vérité; ses ciels et ses lointains sont 
légers et vaporeux. II mourut à Londres en 1690. 

WYCK (thomas), né en 1015, fut regardé comme un des meil- 
leurs peintres de son siècle; il excella à représenter des ports de mer, 
garnis de vaisseaux et de tout leur attirail; il peignit aussi des foires, 
des places publiques ornées de théâtres de charlatans; il a fort bien 
représenté le laboratoire d'un chimiste avec tous ses ustensiles Sa 
couleur est bonne et chaude, son dessin est correct et ses tableaux 
sont bien empâtés. Il voyagea en Italie. II mourut en 1677; selon le 
catalogue des tableaux du Musée royal d'Amsterdam, en 1686. 

Ou a de lui au Musée d'Amsterdam, un intérieur représentant 
une femme assise filant au rouet auprès de son enfant; on voit aussi 
un chien et des accessoires. 

WYNANTS (jeak), né à Harlem vers 1600, maître d'Adrien 
Van de Veldo et de Wouwcrmans. Cet artiste doit être compté parmi 
les plus grands peintres de paysuges et comme un de ceux qui ont 
approché le plus de lu nature; ses paysages offrent tout l'agrément 
et toute la séduction des plus beaux tableaux de ce genre, sans cepen- 
dant leur ressembler. Le talent de ce maître est bien distinct des 
autres : toutes les qualités qui appartiennent à ce maitro, restent 
originales sur sa toile, sans qu'on puisse positivement en définir la 
raison. Il est spirituel, vrui, brillant , achevé dans toutes ses parties, 
et ne laisse rien à désirer dans l'imitation et la variété des espèces 
d'arbres et de plantes, dans la disposition des sites et de l'effet géné- 
ral. Un beau paysage de Wy liants, bien conservé, est un diamant 
précieux pour un amateur, et une grande leçon pour tous les paysa- 
gistes; les figures qui ornent les tableaux de Wynants, sont peintes 
par VunThulden, Ostudc, Wouwcrmans, Liugclbuch, Adrien Van de 
Velde et autres. Jean Wynants est mort en 1670. 

Dans la vente de la collection des tableaux du palais de l'Elisée 
Bourbon à Paris, au mois d'avril 1837, un tableau do Wynants, 
l'Arbre sec, fut vendu pour 2800 francs; un autre, lo Fauconnier, pour 
6510 francs, et dans la vente tenue sous la direction du commissaire- 
priseur M. Bonnefons de la Vialle, à Paris, au mois de mars 1843, 
un paysage de lui, figures de Lingclbach, du cabinet do feu M. Ca- 
simir Pcrrier, a été vendu pour 8350 francs. 

Le Musée d'Amsterdam possède trois beaux paysages de grande 
composition et abondamment garnis de figures et d'animaux; Adrien 
Vau de Velde a peint les ligures et les animaux de deux de ces 
tableaux. 46 



S81 WÏT. — TVO. 

On voit au Musée de Bruxelles, un paysage sablonneux (les bes- 
tiaux sont peints par Van Doncken) et deux autres paysages. 

Au Musée de La Haye , on possède également deux beaux paysages, 
l'un largement peint et l'autre d'un grand fini. 

WYTEVELDE (baudoum), Flamand, exécuta en 1443, avec Jean 
De Steeuer, un tableau pour l'église du couvent du Vieux-Bois , situé 
à Gand. 

WYTMAN (mathib u , né à Gorcum en 1650, élève de Henri 
Verschuring et de Jean Bylaert, a peint, dans la manière de Netscher, 
des paysages, des fleurs et des fruits; ses ouvrages sont bien finis et 
se distinguent par uu coloris très-naturel. H mourut à Utrecht 
en 1689. 

WYNTRACK. Ce peintre paraît avoir été compagnon et ami de 
Jean Wynants; il peignait ordinairement, dans une petite dimension, 
des oies, des canards, des poules, etc. Dans la collection de M. La Gostc 
à Dortrecht, il existe un tableau représentant une brasserie) située à 
côté d'une pièce d'eau, peinte par Wynants : les oiseaux qui l'ornent, 
sont de Wyntrack. 



XAVERY (jacques), né à La Haye où son père Jean Baptiste 
Xavery était sculpteur. Les peintres de ce nom appartiennent à la 
famille des Savery, d'origine flamande. Jacques Xavery fut élève de 
Jacques De Wit , qui était son tuteur ; il peignit des sujets histori- 
ques, des paysages, des ports de mer, des animaux et des fleurs, 
ainsi que des bas-reliefs dans la manière de son maître. J. Xavery a 
demeuré à Amsterdam, à La Haye, à Breda, et pendant quelque temps 
à Paris. On voit de ses tableaux dans les principaux cabinets. Il peignit 
souvent dans la manière de Berghem; il a fait aussi des portraits, 
entre autres ceux du sieur Braamcamp et du statuaire Cressant. Les 
progrès qu'il fit dans la dernière moitié du dix-huitième siècle, sont 
surtout dignes de remarque. 

Y. 

YPRES (chaules d'), né à Ypres en 1510, voyagea en Italie; il fut 
bon peintre d'histoire dans la manière du Tintorel. U mourut & Ypres 
en 1563. 

YVOY (e. m. r. d'hahgest). Voyez D'Haugbst. 



ZAA. — ZAC. 363 



ZÀÀGMOLEN (martin), Hollandais. On suppose que ce peintre , 
qui Tut élève de Jean Luiken, est né vers 1680; il peignit l'histoire. 
Parmi ses grandes compositions, on remarque uu Jugement dernier; 
ce tableau est abondamment garni de figures. 

ZAANREDAM (pierre), né au village d'Assendelft en 1597, élève 
de Frans Pietersz. de Grebber, fit partie du corps des peintres de 
saint Luc à Harlem en 1628; il peignit des perspectives et des inté- 
rieurs d'églises; ses ouvrages , autrefois bien recherchés, sont aujour- 
d'hui très-rares. Il a peint une vue de l'Hôtel-de- ville de Harlem, 
enrichie d'un grand nombre de personnages, qui viennent assister à 
l'entrée solennelle du prince Maurice. 

Au Musée d'Amsterdam, on voit de ce peintre la vue d'une partie 
de l'intérieur de la grande église de Harlem , garnie de figures. 

ZACHTLEVEN (corneille) , frère de Herman Zachtleven , né 
en 1612. Ce peintre, dont l'exécution et les costumes diffèrent de 
ceux de Brauwer et de Teniers le Vieux , se rapproche cependant 
d'eux pour le choix de ses sujets. Ses tableaux représentent le plus 
souvent des corps-de-garde, des assemblées de soldats, d'officiers 
jouant à différents jeux , des festins ou des parties de débauche. Ses 
premiers plans et ses fonds sont ornés de tous les accessoires propres 
à ce sujet, tels que des drapeaux, des tambours, des sabres, des 
fusils, etc., qui sont suspendus à la muraille ou couvrent les tables 
et le sol dans le plus grand désordre. Les études de Corneille Zacht- 
leven sont assez multipliées; il dessinait très-bien, et ses dessins au 
crayon sont encore conservés de nos jours. 

ZACHTLEVEN (hermah), né à Rotterdam en 1600, élève de 
Van Gooyen. Cet artiste peignit le paysage et s'attacha à reproduire 
la nature dans toute sa grâce et sa naïveté; les objets les plus sim- 
ples en apparence, prirent de la valeur sous son crayon. Il parcou- 
rut les plus beaux sites des bords du Rhin, dont il composa de 
charmants paysages, remarquables par l'entente et l'harmonie du 
coloris, par la perspective et une délicatesse de goût extrême. Outre 
ses tableaux, qui enrichissent les collections du premier ordre, on 
a encore ses dessins, qui ne sont pas moins recherchés et conservés 
précieusement dans les plus belles collections. 

Presque tous les tableaux de Zachtleven sont des vues du Rhin, 
ornées de scènes fort animées, tels que des chargements de grains, 
de bois; des vendanges, des moissons, des bains de femmes, des bar- 



864 ZAN. — ZYL. 

ques chargées de monde, des parties de pèche, des noces et fêtes de 
villages. On lui connaît pour élève Jean Griffier. Il est mort à Rot- 
terdam en 1685. 

On voit de lui, au Musée d'Amsterdam : Une vue du Rhin, aveœ 
plusieurs barques et beaucoup de figures. — Un pendant représen — 
tant un marché, situé près d'une rivière et rempli de figures. — Une 
belle vue du Rhin; sur le premier plan, au bord de la rivière, une 
chaumière, une multitude de barques et de figures; le lointain de 
ce paysage est riche et se termine par des montagnes. 

ZANTEN (pierrb van), né à Leide en 1746. Quoique bon peintre 
de portraits, il quitta cet art pour s'adonner au commerce de ta- 
bleaux et de dessins. 11 mourut à Rotterdam en 1813. 

ZEEMAN (reinier). D'après l'opinion du baron Heinecken , le véri- 
table nom de ce peintre serait Remigius Nooms, et Zeeman serait 
un pseudonyme. Il excella dans le dessin, la peinture des marines 
et des ports de mer, et dans la gravure. Le roi Frédéric-Guillaume 
le Grand engagea Zeeman à venir habiter Berlin. 11 fit dans cette 
ville beaucoup de tableaux remarquables qui embellisent le palais du 
roi. En examinant soigneusement ses ouvrages, on est porté à croire 
qu'il fut contemporain de Guillaume Van de Velde, et qu'il vécut 
au milieu du XVII e siècle. A cette époque, il peignit aussi, d'après 
nature, les deux blokhaus qui existaient au fleuve de l'Amstel, 
et qui furent démolis en 1654. On trouve de ses tableaux dans les 
meilleurs cabinets. Au Musée royal à Amsterdam, on voit de lui le 
Combat naval du commandeur Jean Van Galen, à Livourne. Reinier 
Zeeman a approché de la finesse de Guillaume Van de Velde et de 
Backhuysen dans ses paysages, de Bolh et quelquefois de Claude le 
Lorrain, dont il se plut à retracer le choix et le coloris avec un ta- 
lent particulier. 

ZEGELAER (g.), le muet, fut peintre d'histoire et de paysages; 
il a peint de petits tableaux de composition, qui furent vendus 
fl. 105 et fl. 108, à la vente de la collection de Gildemeesler. II est 
mort à Zwolle en 1700, à l'âge de soixante-dix ans. 

ZEGERS (o.). Voyez Seghers. 

ZEGERS (h.). Voyez Seghers. 

Z1LO (adam). Voyez Silo. 

ZOOLMARER. Voyez Solemaker. 

ZORGH (h. m.). Voyez Rokes. 

ZYL (gérard pietersz. van), connu à Londres sous le nom de 
Gérards. Il demeura dans cette ville en même temps qu'Antoine 
Van Dyck, avec lequel il était étroitement lié. 



CORRECTIONS. 



GÂAL (thomas)., pag. 100, au lieu de : tes deux derniers vivent 
encore, lisez : Koekkoek seul est encore en vie. 

KOEKKOEK (je\n), pag. 170, au lieu de : il suivit comme ses 
autres frères, le genre de son père, lisez : il apprit comme ses 
autres frères, la peinture de son père. 

STEYÀERT, pag. 302, doit être ajouté : aussi y a-t-il un de ses 
tableaux au pavillon près de Harlem , représentant les ruines d'un 
château gothique, garni de figures; il a exposé de tableaux jus- 
qu'en 1834. Steyaert est mort le 23 février 184Ij âgé de quatre- 
vingt-un ans et trois mois. 



ADDITION. 



REGEMORTER (pierre jeàh van), naquit à Anvers le 8 sep- 
tembre 1755. Ce peintre acquit un beau talent dans son art, en 
étudiant les tableaux qui faisaient partie des cabinets de MM. Pilaer 
et Beeckmans ; il rendit avec vérité des scènes familières , des 
paysages garnis de figures et d'animaux , et excella surtout à 
peindre des clairs de lune. 

Il fit partie de la commission, chargée en 1815 de réclamer à 
Paris les tableaux appartenant à la Belgique et enlevés à cette 
époque par les Français. Après une absence de cinq mois, il revint 
à Anvers avec l'objet de sa mission , et fut reçu avec enthousiasme 



S66 CORRECTIONS ET ADDITION. 

par les habitants de cette ville, qui lui décernèrent à cette occasion 
une médaille, avec l'inscription suivante : Petro J. Van Regemorter 
pictori collatas Lutetiœ curis et officiis de S. P. Q. A. optime meritoj 
et au revers : Antwerpia exules picturas aris et urbi Gallorum armis 
ereptas solemni applausu récupérons MDCCCXV. Lors du bombar- 
dement d'Anvers en 1830 , Regemoorler tomba dangereusement 
malade et mourut dans cette ville le 17 novembre de la même 
année. 

11 était membre de plusieurs sociétés des Beaux-Arts et professeur 
à l'Académie d'Anvers. Il occupa cette place avec distinction pendant 
près de cinquante ans. Il forma des élèves qui lui font le plus grand 
honneur et qui aujourd'hui sont des peintres «Je mérite; il nous 
suffira d'en citer quelques- u us pour justifier notre témoignage : 
Verstappen, Van Bree, Dcntin et son fils Ignace. Van Regemoorler 
était encore un précieux restaurateur de tableaux; nous devons à 
ses infatigables travaux la conservation d'une multitude de chefs- 
d'oeuvre. 



ERRATA. 



P. 15, 1. 16, Snyderhocf, lise» : Suyder-P. 202, 

hoef. 214, 

22 , 16, Rosay » Usez : Rosny . 216, 

25, 20, Dullenburg', Usez : Drtllen- 223, 

burg. 

25 , 32 , Mingnon , Uses : Mignon. 226 , 

29, 4, Honthoyt, Uses: Honthont. 254, 

30 , 20 , Cots , Usez : Coctl. 

33 , 35 , Heelkaaksdoelen , Use» : 260 , 

Heelhaakidoclcn. 278, 

43 , 38, le genre , Uses : ee genre. 287 , 

97 , 33 , Coelers , Uses : Coelers. 287 , 
146 , 4 , Felgersma, Usez : Jelgersma. 

151 , 26 , Girmani , Usez : Grimani. 300, 

152, 39 , pliera , Usez : plissées. 301 , 
154, 11,1663, Usez: 1763. 

156, 2, J. VanRes, Usez: J.Van Nés. 328, 

165, 16, School , Uses : Schoorl. 328, 
] 66 , 20 , Cornkort , Uses : Corn. Kort. 

178 , 30 , de meilleurs, Usez : des mell- 329 , 

leurs. 329 , 

200, 14, Dow, Usez : Douw. 



1. 21 , Casio , Uses : Carlo. 

9, alors qu'il, Uses: lorsqu'il. 

26 , Anselyn , Usez : Asselyn. 

35, par le mérite, Uses : pas le 
mérite. 

14, Kilngton, Uses : Klnghton. 

3, conservation , Uses : Conver- 
sation. 
13, Il y est, Usez, il est. 

6, 1833, lisez. 1683. 

7, Glrslamo , lise» : Glralomo. 
7 , Schweicliart , Uses : 

Schwelckhart. 
3 , sur aux , Uses : sur les. 
16, aussi qu'un, Uses: ainsi 
qu'un. 

2, annes , Uses : aunes* 

3,Denemarck, Usez: Dane- 
marck. 

1 5 , en ce qu'on, Uses : a ce qu'où 
37 , aucune, Uses : aucun. 



* 



tu.